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TOME QUATRIÈME. IMPRIMERIE D’HIPPOLYTE TILLIARD, RUE SAINT HYACINTHE , 3o. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES, PRÉSENTANT LES CARACTÈRES GENERAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX , LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES , ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPECES QUI s"y RAPPORTENT * r RÉCÉDÉE D’AUNE mTROBUCTîOM Offrant la Détermination des caractères essentiels de l’Animal , sa Distinction du végétal et des autres corps naturels; enfin, l’Exposition des Principes fondamentaux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMARCK, MEMBRE DE l’iNSTITEX DR FRANCS, PROFESSEUR AU MUSEUM d'hisTOIRE MATUREI.LE, Nihil extrà naturam observations notunu DEUXIÈME ÉDITXOM, REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRESENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE s’est ENRICHIE JUSQu’a CE JOUR^ Par MM. G. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME QUATRIÈME. HISTOIRE DES X2SSECTES. PARIS. 3. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE l’École de médecine, i3 ms. A liONDKES, MEME MAISON, 219, REGENT STREET. 1835. pr-f çrrij ^ r^r ' V ^HISTOIRE NATURELLE / • • . i y ^ ANIMAUX SANS VERTEBRES. HISTOIRE DES INSECTES. ORDRE PREMIER. LES APTÈRES. Gaine bivalve , a pièces articulées , renfermant un suçoir. Corps écailleux, à corselet non distinct. Point ailes ni de balanciers dans les deux sexes. Le premier ordre des insectes doit comprendre les animaux les plus imparfaits de la classe ; et , en effet ^ ceux que j’y raj^porte me paraissent tout -à-fait dans ce cas. Leur larve est du nombre de celles qui sont les plus simples; et j dans les deux sexes ^ les insectes par- faits n’ont jamais d’ailes, non parce qu’elles sont avor- tées , mais parce que la nature n’a pas encore eu les moyens de les en pourvoir. Ces animaux sont des insectes, puisqu’ils subissent des métamorphoses , et je leur ai donrié Ic norn d’«p- tères , parce qu’ils le sont essentiellement. Une gaine bivalve, dont les pièces sont articulées, constitue le caractère très particulier des animaux de cet ordre. En effet , aucun autre insecte n’offre un caractère semblable. 6 HISTOIRE DES INSECTES. Ainsi , les aptères ne sont point caractérisés par leur défaut d’ailes; car dans presque tous les autres ordres, Ton connaît des insectes qui, par avortement, n’ont point d’ailes , et sont alors aptères/ mais ils le sont parce que, parmi les suceurs , ce sont les seuls qui aient une gaine bivalve articulée, renfermant le suçoir. Comme ils forment une sorte de transition à la pre- mière famille des diptères, qui comprend des insectes dont le bec est pareillement une gaîne bivalve , mais inarticulée , leur rang est convenablement déterminé à l’entrée de la classe. Voici le seul genre connu que je rapporte à cet ordre. PUCS. ( Pulex. ) Deux antennes courtes , filiformes , à quatre articles. Bec en forme de trompe , recourbé vers la poitrine , composé de deux valves triarticulées , formant une gaîne qui enveloppe un suçoir de deux soies. Deux écailles ovales à la base du bec. Corps ovale, un peu comprimé , écailleux : les pattes postérieures plus longues, propres à sauter. Larve vermiforrae , apode , hispide , munie de deux petites épines à la queue, Antennœ duœ , hreves , quadriarticulatœ. Rostrum prohoscidi forme , suh pectore inflexum , hwalve : val- vis triarticulatis. Haustellum hisetosum. Squamulœ duœ ad originem rostri. Larva vermiformis , apoda, hispida : spinulls dua^ hus ad caudam. Observations. On voit par cet exposé que la puce offre des caractères tellement particuliers, que quand même cet insecte acquerrait des ailes, on ne pourrait le rapporter convenablement à aucun des ordres reconnus dans la classe. APTERES, fj Effectivement, tous les eiilomologisics conviennent que ce genre doit constituer un ordre séparé. Ce fut le sentiment de Degeerj c’est aussi celui de Latreille, La puce tient beaucoup aux diptères par la métamor- phose; car sa larve est apode , et sa nymphe inactive est renfermée dans une coque; mais son bec en forme de trompe,, est éminemment articulé, et rien de semblable ne se montre dans les diptères. La considération des articulations du bec de la a paru à plusieurs entomologistes, la rapprocher des hémip- tères. Mais un bec bivalve ne se rencontre dans aucun hé- miptère, et la métamorphose d’ailleurs est très différente. ESPÈCES. 1. Puce ordinaire. Pulex irritans, P. ateVy rostro corpore hreviore. Pulex irritans. Lin. Geoffr. Ins. 2. p. 6i6. n° î. tab. 20. f. 4* Fabric. Ins. 4- P* 209. no i. Habite en Europe. Parasite de l’homme et de plusieurs mammi» fères. Le mâle est plus petit que la femelle. La force de la puce est très remarquable. 3. Puce à Lande. Pulex fasciatus. P. atety setis in annulum digestis Jasciatus ; rostro corpore bre- viore. P.fasciatus. Bosc. Bullet. des Sc. n» 44* P* Habite en Europe, sur la taupe , le rat , le lcrot ( myoxus nitela, L. ). Sa bande, de soies très serre'es et très noires, est à la par- tie supe'rieure du second anneau, sur le verlex. 3, Puce pénétrante. Pulex penetrans, P. minimuSy vix saltatorius ; rostro corporis longiludine, Pulex penetrans. Lin. Fabr. ibid, n® 2. La chique. Catesb. Carol. 3. t, 10. f. 3. Habite l’Ame'rique méridionale. Elle s’insinue sous la peau et dans la chair des pieds de l’homme, et cause des douleurs insuppor- tables, Elle attaque aussi les singes, les chiens, etc. 8 HISTOIRE DES INSECTES. ORDRE DEUXIÈME. LES DIPTÈRES. Deux valves labiales ou une seule sans articula- tion y imitant, soit un bec à pièces rapprochées ou écartées , soit une trompe inarticulée y et servant de gaine a un suçoir; deux palpes à la base de la gaine dans un grand nombre. Deux ailes découvertes , nues , membraneuses , vei- nées , quelquefois plissées en rayons. Deux balanciers dans la plupart. Lafve apode. Nymphe Je plus sou- vent inactive et dans une coque [ chrysalide ]. Observations. En suivant la progression dans le perfec- tionnement de Eorganisation des insectes y on voit que les diptères doivent constituer le second ordre de la classe, parce que ce sont les premiers insectes qui offrent un corselet distinct de la tête et de Eabdomen , caractère qui distingue la grande généralité des insectes , et que ceux du premier ordre ne nous ont pas encore présenté. Ce sont aussi ceux qui, après les aptères, offrent le moins de parties pour la locomotion, puisqu’ils n’bnt que deux ailes, et qu’après eux tous les autres insectes en ont ou en doivent avoir quatre, soit toutes les quatre servant au vol, soit seulement les deux inférieures. Les avortements n’apportent aucune exception à cette règle générale: on a des preuves que ceux que l’on observe dans presque tous les ordres de cette classe, ainsi que je l’ai dit, ne sont que des parties qui manquent, comme les sexes dans les neutres , et comme les ailes ou une partie des ailes dans ceux qui doivent en avoir, et qui ne man- quent que parce qu’elles n’ont pu se développer, il suffît que l’on soit fondé à reconnaître que ce n’est point par DIPTÈRES. 9 avortement que les aptères manquent dViles, et que les diptères n’en ont que deux. 11 est si vrai qu’après les aptères, les diptères sont les insectes les moins avancés ou perfectionnés ^ qu’ils sont des suceurs dans leur premier comme dans leur dernier état, et que leur larve est entièrement dépourvue de pattes. Elle ressemble à un ver j et lorsqu’on ne la connaît point, il faut attendre sa métamorphose pour reconnaître qu’elle n’est réellement point un ver. Enfin, comme la dernière famille des diptères doit être un peu plus avancée en dé- veloppement d’organes , on trouve dans les larves des insectes de cette famille [ les tipulaires], des éléments fort imparfaits de pattes ébauchées, en quelque sorte de fausses pattes. Les diptères étant des premiers insectes, font néces- sairement partie de ceux dont la bouche n’est propre qu’à pomper quelque liquide, et manque d’instruments pour broyer ou ronger des aliments concrets. Leur bouche doit donc présenter un suçoir, et , dans les insectes suceurs, ce suçoir ne saurait être d’une seule pièce, quoiqu’il paraisse quelquefois n’en avoir qu’une. 11 importe de considérer que les premiers insectes étant les moins parfaits, les moins avancés en développement de parties , leur bouche ne fait que commencer le plan de la bouche compliquée du plus grand nombre des insectes, et qu’elle n’offre encore que quelques pièces préparées pour former par la suite la bouche des insectes broyeurs. Dans les aptères deux valves de la trompe sont des pièces qui ailleurs formeront la lèvre inférieure, comme les deux soies du suçoir formeront des mâchoires dans d’autres insectes. Aucune pièce n’y Wiste donc encore pour former des mandibules. Dans les diptères , la première et la deuxième famille sont encore dans le cas des aptères^ deux valves sont aussi des pièces préparées pour une lèvre inférieure, et ensuite elles se réuniront pour former une gaine univalve. En effet, la trompe univalve des autres diptères n’est que la réunion des deux valves des premiers insectes. Quant au 10 HISTOIRE DES INSECTES. diptères , il est, dans les coriaces et les mus- cides, de deux pièces seulement, soit réunies, soit dis- tinctes. Ce n’est que dans les syrphies qu’il commence à offrir quatre pièces ; et alors deux de ces pièces^sont pré- parées pour devenir des mâchoires, et les deux autres pourront ailleurs former des mandibules. Ainsi, Ton voit une gradation évidente dans le nombre et le développement des parties qui doivent former la bou- che des insectes en général. En conséquence, après les coriaces et les rhipidoptères , la bouche des diptères offre un suçoir, d’abord de deux pièces , réunies ou distinctes, ensuite de quatre pièces, plus loin de cinq ou six; et ce suçoir se renferme toujours dans la rainure d’une gaine non articulée qui constitue leur trompe. Cette gaine , qui forme la trompe des dip- tères, et qui , dans les hémiptères, formera leur bec, est une pièce préparée pour devenir une lèvre inférieure dans les insectes broyeurs. On peut regarder Tordre des diptères comme un de ceux qui sont les plus naturels et les mieux caractérisés parmi les insectes; car cet ordre est fortement distingué de tous les autres tant par la bouche que par les ailes des insectes qui le composent. Ainsi que dans les aptères, la métamorphose des diptères est de la première sorte, c’est-à-dire de celle que je nomme générale. Leurs larves, en effet, ne présentent aucune des parties que doit avoir l’insecte parfait , et leur première transformation les réduit en chrysalides. Mais , dans cet ordre même , les caractères de la métamorphose commen- cent déjà à offrir des modifications, puisque dans un grand nombre d’entre eux la chrysalide est raide , un peu dure même, ©paque, tout-à-fait inactive : tandis que dans d’autres, quoique pareillement inactive, elle montre quel- ques parties de l’insecte parfait ; et que , dans d’autres encore, elle est véritablement active. La chrysalide des diptères est donc tantôt raide, tantôt molle, selon les races, et néanmoins ne cesse point d’appailcnir à la mé- tamorphose générale la plus grande de toutes. DIPTEEUÎS. 1 I Les diptères diffèrent de tous les autres iusectes, en ce qu’ils n’ont que deux ailes, sans que ce soient les suites d’aucun avortement, et ces ailes sont nues, mem- braneuses, veine'es, étendues, jamais cachées sous des élytres. Outre ces deux ailes , on remarque encore , dans la plu- part, deux petites pièces mobiles, consistant chacune en un petit filet terminé par un bouton arrondi. Ces pièces sont placées un peu au-dessous de l’origine des ailes, et semblent tenir lieu des deux autres ailes qui manquent. On a donné à ces pièces le nom de balanciers {^haltères'] , comme si elles servaient aux mêmes usages que les balan- ciers des danseurs de corde. Indépendamment des ailes et des balanciers, beaucoup de diptères sont encore pourvus de deux autres petites pièces minces, membraneuses, élargies, en forme de cuiller. Ces pièces , non mobiles, sont placées au-dessus des balanciers qu’elles cachent entièrement ou en partie. On leur a donné le nom de cuillerons [^squamulœ'], à cause de leur forme. La plupart des cuillerons ressemblent chacun au commencement d’une aile qui aurait été tron- quée près du corselet. La bouche des diptères est, en général , une trompe univalve, jamais articulée, et dont la figure varie dans les différents genres. Cette trompe, dont les bords sont rele- vés en dessus , est comme creusée en gouttière à sa partie supérieure, et sert de gaine à un suçoir composé de deux à six filets très déliés, que l’insecte plonge dans la peau des animaux, dans les fleurs, ou dans le tissu des plantes, pour en sucer les liquides qui peuvent le nourrir. Elle est tantôt droite, tantôt coudée, tantôt plus ou moins rétrac- tile, et a souvent son extrémité élargie , bifide , comme bilabiée. La tête des diptères est munie de deux antennes, ordi- nairement fort courtes et composées de quelques articles peu distincts. Les deux yeux à réseau de ces insectes sont très grands et occupent la majeure partie de la tête. Outre ces grands yeux , on voit encore, dans la plupart des dip- HISTOIRE DES INSECTES. Î2 tères, deux ou trois petits yeux lisses, placés au sommet de la tête. Le corselet est grand, plus ou moins arrondi, et souvent termine' par une espèce d’écusson qui y adhère. Antérieu- rement, il est séparé de la tête par un petit étranglement, et à sa partie postérieure les deux ailes sOnt attachées un peu latéralement. L’abdomen est ordinairement conique, plus ou moins alongé, composé de plusieurs anneaux distincts. Enfin, la larve des diptères est une espèce de ver mou , sans pattes, et dont la tête n’est point écailleuse. Comme les diptères sont très diversifiés et ôffrent des races extrêmement nombreuses, j’ai du, pour distribuer et diviser convenablement ces insectes, non-seUlement con- sulter les ouvrages de M. Latreille^ mais lui emprunter même la plupart des caractères qu’il assigiie à ses diffé- rentes coupes parmi ces animaux. Néanmoins, pouf con- server la simplicité de la méthode, je me suis efforcé de réduire le nombrè des coüpes, et sur-tout celui des genres, partout où j’ai cru pouvoir le faire. En conséquence, je partage les diptères en neuf familles de la manière suivante. DIVISION DES DIPTÈRES Section. Deux xalves distinctes, inarticulées, soit rapprochées en forme de hec et servant de gaine à un suçoir, soit écartées et sans suçoir apparent. Les coriaces. Les rhipldoptères. IF Section. Une seule valve inarticulée , conformée en ti^ompe 3 et renfermant un suçoir dans une gouttière de sa partie supérieure. Trompe entièrement retirée dans l’inac- tion , quelquefois jamais apparente. DIPTÈRES. î3 Les muscideso Les syrphies. Les stratiomides. ** Trompe toujours saillante, soit entière- ment, soit en partie- § Trois articles aux antennes , dont le der- nier est quelquefois annelé, (1) Trompe coude'e ^ suçoir de deux soies. Les conopsaires. (2) Trompe nom coude'e 5 suçoir de quatre à six soies. + Point de grandes lèvres à la trompe , et le troisième article des antennes jamais annele'. Les bombiliers. H — h Deux grandes lèvres à la trompe , ou le troisième article des antennes annele'. Les tabaniens. §§ Six articles ou davantage aux antennes. Les tipulaires, PREMIÈRE SECTION. Deux en général terminée par deux lèvres , et qui renferme le suçoir dans une gouttière de sa partie supérieure. Il faut partager cette section de la manière suivante : * Trompe entièrement retirée dans Vinaction , quelquefois jamais apparente. (i) Dernier article des antennes sans anneaux apparents. (a) Suçoir de deux soies. LES MUSCIDES. Elles ont des antennes très courtes ^ de 2 ou ^ articles , dont le dernier est le plus grand. Port de la mouche commune. La famille des muscides , instituée par M. Latreille, a été ainsi nommée, parce qu elle comprend le genre musca de Linné , que l’on a partagé en plusieurs genres distincts mais que les rapports forcent de réunir dans la même famille. Le caractère de cette famille est d’avoir une trompe entièrement retirée dans Tinaction , quelquefois jamais apparente; le suçoir composé seulement de 2 ou 3 soies, mais point de 4 comme dans les syrphies ^ et des MUSCIDES. 23 antennes courtes, à 2 ou 3 articles , dont le dernier est sans anneaux, ce qui les distingue des slratiomides. Les muscides sont extrêmement nombreuses , au moins quant à l’e'norme quantité d’espèces qu’elles présentent. Leurs nymphes , comme dans les coriaces, sont inactives , à coque opaque , et ne montren t aucune partie de l’insecte parfait. Considérant l’intérêt qu’on a de ménager la simpli- cité de la méthode, je ne diviserai cette famille qu en huit genres , les analysant de la manière suivante. DIVISION DES MUSCIDES. (a) Trompe jamais apparente. OEstre. (aa) Trompe apparente, sur-tout dans l’action. (h) Les yeux sessiles. (c) Antennes se'tigères. (cl) Ailes écarte'es, (1) Cuillerons grands, couvrant entièrement ou en grande partie les balanciers. Mouche. (2) Cuillerons petits , laissant à de'couvert la majeure partie des balanciers. Téphrite. (dd) Ailes couchées. (1) Antennes plus courtes que la tète, Nyode. (2) Antennes aussi longues ou plus longues que la tête. Macrocère. (cc) Antennes non sétigères. Scénopine. HISTOIRE DES INSECTES. ai (bb) Les yeux pe'dicules. Diopsis. Achias. OESTRE. (OEstrus. ) Antennes courtes , composées cliacuné d'un globule subtriarticulé, muni d'une soie latérale. Point de trompe apparente; trois tubercules à la place de la bouche. Forme et aspect des grosses mouches. Antennœ bres^es , globulo , subtriarticulato composi- tœ; setâ laterali» Proboscis nuUa perspicua ; ore tuberculis tribus obtecto. Habitus muscarum domesticarum. Observations. Les antennes très courtes, qui ressem- blent chacune à un boutons étifère, et la trompe, en appa- rence tout-à-fait nulle, distinguent suffisamment Voëstre des autres muscides , et même de tous les autres genres de diptères. On a présumé que, quoique non apparente , la trompe de l’oestre existait néanmoins, mais qu’elle rentre tellement dès que l’insecte n’en fait pas usage, qu’il n’en reste plus l’apparence. Selon M. Latreille, deux des tuber- cules de la bouche sont des rudiments de palpes , et le troi- sième en est un de la trompe. Les oestres ressemblent à de grosses mouches. Us ont la tête arrondie, transverse, vésiculeuse en devant, munie de deux yeux à réseau et de trois petits yeux lisses. Leur corps est un peu velu , porte deux ailes couchées et deux balan- ciers assez saillants. On voit deux pelottes aux tarses de leurs pattes. Leurs larves ressemblent à des vers courts, cylindriques , cannelés, souvent garnis de cercles desoies courtes, couchées et dirigées en arrière. OESTRES. C'est dans le corps des grands mammifères vivants qu’on peut trouver les larves des oestres. Les unes vivent dans le fondement , les intestins, et même dans l’estomac des chevaux^ d’autres dans les«cavités du nez des bœufs et des moutons j d’autres enfin’ sous la peau des bœufs, etc. Ces larves sont sans pattes et ont à leur partie postérieure deux grands stigmates dont chacun présente souvent plusieurs ouvertures. La larve ayant pris toute sa croissance dans l’animal où elle vit, en sort pour se métamorphoser , se laisse tomber à terre, s’enfonce sous quelque pierre , et s’y change en nymphe. Uoèstre devenu insecte parfait , vit peu sous cette der- nière forme ; peut-être ne prend-il plus de nourriture , ce qui peut influer sur l’état de sa bouche; aussi ne tarde-t-il pas à s’accoupler et à déposer ses œufs dans les lieux con- venables pour la nourriture de ses petits. ESPÈCES. 1. Œstre du cheval, OEstrus equL OE. alis albidis ^fascia punctisque duobus nigris, abdomine loto ferrugineo. Fab. OEstrus equi. Oliy. Dict. n» 6. OEstrus basais. Lin. OEstrus vituli. Fab, OEstrus hœmorrhoidalis. Gmel. p. 2810. Habite en France, en Angleterre , en Italie , etc. La femelle dé- posé ses œufs sur les épaules et les jambes du cheval qui , eu se léchant , fait éclore ces œufs et transporte les larves dans son estomac, où elles se nourrissent. 2. OEslre du bœuf. OEstrus hovis, Fab. OE. alis immaculatis Juscis , thorace fiavo : fascia nigra ; abdo- mine basi albo , apice jidvo. OEstrus bovis. Oliv. Dict. n® 3. Réanmur. Ins. 4* P- pl. 38. f. 7. 3. Habite en Europe et principalement en France. Sa larve vit sous la peau des bœufs. 3. OEstrehémorrhoïdal. OEstrus hæmorrhoidalis.hin, OE. alis immaculatis , thorace nigro , scutello pallido , abdomine nigrOy basi albidu, apice fulvo. Fab. 26 histoire des insectes, OEstrus hœmorrhoiddlis. Oliv. Dict, n» 7. OEstrus bovis. Gmel. p. 2809, Habite ea Europe. La femelle de'pose ses œufs sur les lèvres des chevaux, et les larves vivent 4?ns son estomac. # 4. OEstre vétérinaire. OEstrus veterinus. OE. Jerrugineus, alis immaculatis \ lateribus thoracis abdo minis - que basi pilis albis. Clark. Trans. of the Linn. Soc. 3. p. 328. t. a3. f. 18 — ^19. OEstrus veterinus. Fab. OEstrus nasalis. Linn. OEstrus veterinus, Oliv. Dict. n» 8. Habite en Europe. Sa larve vit dans l’estomac et les intestins des chevaux. On croit que c’est à cette espèce qu’il faut rap- porter l’habitude de de'poser ses œufs sur le bord de l’anu s des chevaux. 5. OEstre du mouton. OEstrus om. OE. alis pellucidis^ basi punctatis\ abdomine\albo nigroque ver- sicolore. OEstrus ouis. Lin. Oliv. Dict. n« 11. Clark. Act. Soc. Linn. 3. p. 329. t. 3a. f. 16.— 17. Geoff. 2. p. 456. n° a.t. 17. f. i. Habite en Europe , etc. La femelle de'pose ses œufs sur le bord des narines des moutons. La larve vit dans les sinus frontaux et maxillaires de ces animaux. Etc. MOUCRB. ( Musca. ) Antennes à palelle sétigère. Trompe charnue^ à ori- fice bilabié. Suçoir de deux soies réunies. Deux palpes insérés sur ia trompe. Ailes écartées. Cuillerons cachant les balanciers. Antennœ articula ultimo suhspatulato setigero, Pî^o- hoscis cornosa, apice hilabiata ; haustello subbiseto. Palpi duo ad basim prohoscidis. Alœ dwaricatœ. Haltères squamis obtecti. Observations. Je rapporte à ce genre toutes les musci- des dont les antennes, à palette sétigère, sont composées de deux ou trois articles^ dont la tiompe, rétractile en MOUCHES. 27 entier , contient un suçoir de deux soies ; et qui ont les yeux sessiles, les ailes écartées, et les cüillerons cachant les balanciers. Malgré les réductions qu’entraînent ces caractères, le genre mouche est encore nombreux en espèces^ et il serait peut-être utile de le réduire davantage si des caractères fa- ciles à saisir en offraient la possibilité. Les mouches sont des insectes des plus communs , que l’on rencontre partout, dans les maisons, dans les champs et les bois. Elles volent avec légèreté et rapidité , et la plupart font entendre en volant un bourdonnement mo- notone. Celles que l’on voit dans les maisons, et qui y sont sur- tout très abondantes pendant l’été, sont souvent très in- commodes, et même importunes. Elles se posent partout, sur les viandes, sur les matières sucrées, sur les fruits, sur les aliments de tout genre , et les sucent avec leur trompe. Elles salissent les boiseries, les glaces, les dorures sur les- quelles elles déposent leurs excréments. Les mouches ont des antennes courtes, composées de deux ou trois articles , dont le premier ou les deux pre- miers sont fort petits , et dont le dernier est alongé en palette, avec une soie latérale , tantôt simple , tantôt plu- meuse. La trompe de ces insectes est rétractile en entier, comme charnue, bilabiéeà son extrémité; elle cache dans un repli de sa partie supérieure un suçoir qui n’a que deux soies , et qui les a probablement toutes deux, quoiqu’il paraisse n’en avoir qu’une. C’est avec cette trompe molle, et par le moyen du suçoir qui est reçu dans sa cannelure, que l’ani- mal pompe les sucs dont il se nourrit. Les larves des mouches ressemblent à des vers mous , blanchâtres , sans pattes, et dont la tête est pareillement molle. Leur bouche est un suçoir accompagné de deux crochets qui servent à déchirer ou diviser les matières que la larve doit sucer. Elles vivent, les unes sur les plantes, dans l’intérieur des fruits, dans le parenchyme des feuilles qu’elles minent , etc.; les autres dans les chairs des ani- ^8 HISTOIRE DES INSECTES. maux morts et dans d'autres matières en partie pourries j les autres encore dans les excre'ments de l'homme et des animaux. On sait combien l'on a de peine , pendant l'été , à pré- server la viande des mouches bleues qu'on nomme musca n)omïtorîa\ elles y déposent leurs œufs, et c^’est de ces œufs qu'éclosent ces vers blancs qu'on voit sur la viande qui commence à se corrompre. D’autres larves semblables , mais plus petites, vivent dans le fromage qui commence a se gâter ( musca putris, Fab. } : ces larves ont la faculté de sauter. Les larves des M. cœsar^ M, cadaverina, M. mor- tuorum , vivent dans les cadavres. La larve de la mouche commune {M, domestica) vit dans la fiente du cheval. Enfin il y en a qui vivent dans le corps des chenilles dont elles dévorent les parties internes {JEchinomye^ Latr.). L'une des mouches les plus incommodes, est la mouche météorique ( Olw.y Dict. n® 7g ) qui paraît vers le milieu de l'été 5 elle vole en troupes nombreuses autour de la tête des chevaux et des bêtes à cornes , et lâche d'entrer dans leurs yeux, dans leurs oreilles, pour se nourrir de l'hu- meur qui s’y trouve. Elle se jette aussi dans les yeux de l'homme. Le nombre des espèces de mouches connues s'élevant déjà à plusieurs centaines, il faut tâcher de diviser le genre qui les comprend par un caractère facile à reconnaître, comme celui d'avoir ; La soie des antennes, simple. La soie des antennes, velue ou plumeuse. Mais ici je ne citerai que quelques espèces qui appar- tiennent aux genres musca j echinomya^ ocyplera , plia- sia y etc., de M. Latreille. ESPÈCES. 1. Mouche ventrebleu. Musca vomitoria, L. M. thoraçe nigro^ ahdomine cœmîco-nitenic, fronle fiiWd. Linu. M- chrysocephala. Degeer. 1ns. (). p. 60, ii° 5. Rcaura. Ins. 4. . 24, 1. i3— t5. MOl/CttËS. 29^ La mouche bleue de la viande. Geoff. “i. p. 524. û» 5g. Habile en Europe. Elle est grosse et très commune. 2. Mouche vert doré. Musca cœsar. Lin. M. antennis plumatis, pilosa viridi-nilms , pedibus nigris^ Re'aum. Ins. 4* §• L i* et t. 19. f. 8. La mouche dore'e commune. Geoff. 2. p. 522. n® 53. Habite eu Europe. Sa larve vit sur les cadavres. 3. Mouche carnassière. Musca carnaria* Lin. M. antennis plumatis', pilosuy nigra’^ thoracelineis pallidioribus\ abdomine nitido tessellato. Roes. Ins. 2. musc. t. 9. f. io« La grande mouche, etc. Geoff. Ins. a. p. 527. n« 65. Habite en Europe. Grosse mouche , fort commune. 4. Mouche domestique. Musca domestica* Lin. M. anlennis plumatis, thorace lineato<) abdomine tessellato subtüs pallido. Fab. 4. P* 3i5. Degeer. Ins. 6. p. 72. n® 10, tab. 4. L 5-— 6. La mouche commune. Geoff. 2. p. 528. n® 66. Habite en Europe. Elle est très commune dans les maisons. Sa larve vit dans le fumier du cheval. J’en ai vu qui ve'curent dans le corps de la chenille du psi ( noct. psi ) , qui s’y changèrent en chrysalide, d’où sortit la mouche domestique 5 du moins je ne la reconnus pas pour la musca larvarum, La chçnille , que je nourrissais, pe'rit avant sa transformation, 5. Mouche latérale. Musca lateralis.Vdh, M. nigra^ antennis setariis, abdominis lateribus basi sanguineis. Fab. 4. p- 328. Degeer. Ins. 6. p. 28, n® 7. tab. 1. f. g, Panz. Faun. fasc, 7. tab. 22. Ocyptera lateralis. Latr. Gen. Crust. et InSi,,4* P* ^44- Habite en Allemagne. ■ 9. Mouche brassicaire. Musca brassicaria, Fab. M . nigra , antennis setariis , abdomine cy lindrico ; segmenta se* cundo tertioque rufts. Fab. 4. p. 827. Degeer. lus. 6. p.' t . f. 12 — 14. 3o HISTOIRE DES INSECTES, Panz. Faun. fasç. 20. t. 20. Ocyptera bramcaria. Latr. Habite eu Europe. Sa larve vit dans les racines du chou. •J. Mouche arrondie. Musca rotundata. Lin. M. antennis setariis j thorace lineato , abdomine subrotundo jtr~ rugineo , lined longitudinali punctorum nigt'orum. Fab. 4- p. 325. Tachina. Fab, Begeer, Ins. 6. p. 28. pl. i. f. ii. Panz, Faun, fasc, 20. t. 19. Ocyptera. Latr. Habite en Europe. 8, Mouche géante, Musca grossa. Lin, M. nigra, pilosaj antennis setariis; alis basi Jerrugineis. Linn. Degeer. ïns. 6. p. 21. pl. i. f. i. Echinomyia grossa. Latr. Geoff. 2. p. 495. no 5. Habite en Europe, Sa larve vil dans le fumier des bœufs. 9, Mouche sauvage. M. antennis setariis; thorace nigro^ abdominis lateribus testaeeo- diapkanis. Musca fera. Lin. Fab. 4* p« 5î4* Harris. 1ns. angl. tab. 9. f. 2. Geoff, 2. p. 509. n" 33. Echinomyia fera. Latr. Habite en Europe, dans les bois et les pre's. 10. Mouche subcoléoptrée. Musca subcoleoptrata, M. thorace nigro^ alis cinereis: vittis duabusf usais répandis. Conops subcoleopiratus. Linn. Theresfa subcoleoptrata, Fab. Suppl, p, 36o. Panz. Faun. fasc, 74. tab. i3— 14. Phasia subcoleoptrata. Latr. Habite en Europe. 11. Mouche ailes épaisses. Musca crassipenms, M. thorace fiavescente; alis disco albido ; punclo disdncto nigro. Thereva crassipennis. Fab. Suppl, p. 56o, TEPHRÏTES, 3l Panz. Faun. fasc. tab. i5. Phasia. Latr.. Habile en Europe. 12. Mouche flancs fauves. Musca qffînis, M. thoracis lateribus fulvis-^ abdomine atro : laleribus testaceis, Thereua affinis. Fab. Suppl, p. 56 1. Panz. Faun. fasc. 74* Phasïa. Latr. Habite en France, etc. 13. Mouche nébuleuse. Musca nehulosa, M. atrüy nitiday pilosa-y thorace basi striato^ alis fusco^nebulosis ^ antennis setariis. Theret^a ohesa. Fab. Suppl, p. 56 1. Panz. Faun. fasc. 5g. tab. 20. Phasia. Latr. Habile en Allemagne, en Italie. Etc. Voyez, pour les ocyptéres de M. Latreille que je réunis ici, l’Ency- clope'die,p. 4» TÉPHRITE. (Tephritis. ) Antennes courtes, distantes, sétigères. Trompe plus ou moins saillante , à suçoir de deux soies. Ailes écartées J vibrantes. Guillerons petits. Antennœ brèves , remotœ , setigeræ. Prohoscis plus minusve exserta. Alœ divaricatœ y vibratiles, Squamœ halterum par- vulœ. Observations. Sous le nom de téphrite , je réunis les téphrites, les platystomes el les micropèzes de M. Latreillcy ces muscides ayant les ailes écartées comme les mouches , mais les cuillerons petits , laissant à nu la majeure partie des balanciers. Dans ces insectes, Fabdomen des femelles est terminé par une pointe. 32 HÎSTOIBÉ DES tNSËCTES. ESPÈCES. 1. Téplirite solsticiale. Tephritis solstitialis, T. antennis setariis- alis albis : fasciis quatuor connexis Higrii scutello flavo. Musca solstitialis. Linn. Fab. 4- p. 359- Geoff. 2. p. 499* n® i\. Habite en Europe, sur les fleurs des chardons, 2. Téphrite du chardon. Tephritis cardui. r. nigra ; antennis setariis; alis albis'^fascia flexuomfusca. Musca cardui. Linn. Fab. 4- p. 359- Geoff. 2. p. 496- n® 8. Habite les chardons et y produit des gales. 3. Téphrile vibrante. Tephritis vibrans . T. antennis setariis; alis hyalinis apice nigris, capite ruhrù. Musca vibrans, Linn. Fab. p. 35i. Geoff. 2. p. 494* 4* Habite en Europe , sur les arbustes. Elle e'iève et abaisse conti ^ nuellement ses ailes. 4. Téphrile cynipsée. Tephritis cynipsea. T, antennis setariis 5 alis apice puncto laterali nigio j abdomine cylindrico. Hdusca cynipsea. Fab. 4* P* 35i. Linn. Micropeza. Latr. Habite en Europe, sur les fleurs. Espèce fort petit. Etc. ^VOBS. (Myoda.) Antennes sétigères , plus courtes que la tête. Trompe à orifice bilabié, à suçoir de deux soies. Les yeux sessiles. Port des mouches. Ailes couchées, se recouvrant Eune Eautre plus ou moins complètement. Antennœ seti gerce, capite hreviores* Proboscis ori- ficio bilabiato et haustello bisetoso» Oculi sessiles. MVOIiËS. 33 îîalntLis nîuscanim, Alœ incumhentes , non cUswi- calce. Observations. Je rapporte, sous ce nom particulier, toutes les muscides à antennes sétigères plus courtes que la tête, à yeux sessiles, à trompe dont rorilice est comme bilabié, et dont les ailes ne sont point divergentes. Ainsi, les diffèrent des mouches et des téphrites en ce que leurs ailes sont couchées, l’une recouvrant l’autre plus ou moins complètement. On les distingue des ma- crocèiespar leurs antennes plus courtes que la tête ^ de la scénopine par leurs antennes sétigères j enfin des diop~ sis, etc., parce que leurs yeux sont sessiles. Rien n’em- pêchera, pour l’étude des détails, qu’on ne sous-divise ce genre, et qu’on ne retrouve dans son cadre , les lipses , les anthomies, les scatophages, et les oscines de M. Latreille. J’en vais citer quelques espèces qui appartiennent à ces sous-divisions. ESPÈCES. 1. Myode tentaculaire. Myoda tentaculata, M. nigro-cinerea'^ fronte flauescente^ abdomine albo-maculato. Lispe tentaculata. Latr. Gen. Crust. et Ins. !\, p. 347. et vol. i. tab. i5. f. 9. Habite aux environs de Paris, sur le bord des mares. 2. Myode pluviale. Myoda pluvialis. M. antennis setariis, cinerea; thorace maculis quinque nigris; ah° domine maculis obsoletis. Musca pluvialis. Linn. Fab. 4- p- ^29. Geoff. 2. p. 529. n® 68. Anthomyia. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 346. Habile en Europe. 3. Myode stercoraire. Myoda stercoraria. ' grisea, hirta'j antennis setariis) alis piincto obsciiro. Musca stercoraria. Linn, Fab, 4» p* 345. Geoff. 2. p. 53o. no 69. Tome iv. 3 34 histoire des insectes. Scatophaga. Latr. Gen. CrQst. et Ins. 4* p* ^58. Habite en Europe. Elle est jaunâtre ou roussâtre j commune sur les ordures. 4. Myode scybalaire. Myoda scyhalaria. M. hirta rufo-ferruginea -, antennis setariis; alis flavescQntihus\ punçto obscuriore. Musca scybalaria, Linn. Fab. ibid. Scatophaga. Latr. Habite en Europe , sur les ordures. Elle ressemble à la prece- dente; mais elle est une fois plus grosse. 5. Myode élégante. Myoda etegans, M. cinerea^ antennis setariis.^ vertice sanguineo, abdomine fasciis quinque nigris^ alis maculatis. Musca formosa. Panz. Faun. fasc. 5q. t. 21. Oscinis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4* P* 85 1. Habite en France, en Autriche, etc., sur les arbres* 9. Myode transparente. Myoda hyalina. M. nigra, antennis setariis, alis hyalinis nigro-maculatis. Musca hyalina. Panz. Faun, fasc. 60. tab. 24. Oscinis. Latr. Habite en Autriche. Myode rayée. Myoda lineata. / M. subtils flava^ supra nigra, îineis thoracis sculelloque flavis. Musca lineata. Fab. 4* P» 356. Oscinis Lineata. Latr. FTabite en Europe sur les fleurs. 8. Myode de i’oUvier. Myoda oleœ, M, antennis setariis, thorace cmerascente, abdomine conico ferru~ gineo: laleribus atro-maculatis. Musca oleœ. Fab. 4* P- ^ '\9‘ Oscinis. Lalr. îlabltc l’Europe australe. Sa larve vit dans Ie.s fruits de l’o- livler. Etc. MACROCERES, 35 MAOROCÈRE . ( Macrocera. ) Antennes triarticulées , sétigères , aussi longues ou plus longues que la tête. Ailes couchées. Cuillerons petits. Antennœ triarticulatœ , setigerœ , longitudine capi^ tis ojel capite elongiores . Alœ incumhentes. Squamœ halterum pan^ulœ. Observations. Les macrocères ont les ailes coudie'es comme les myodes^ et sont en cela distinguées des mou- ches et des téphrites dont les ailes sont écartées ou diver- gentes. Mais les macrocères diffèrent des myodes par leurs antennes aussi longues ou plus longues que la tête. Sous cette coupe générique , je réunis les loxocères , les sépé- dons, les tétanocères de M. Latreille. Des sous-divisions du genre peuvent suffire pour les indiquer. ESPÈCES. 1. Macrocère ichneumonée. Macrocera ichneumonea, M. elongaUif atra\ antennis setariis- thorace poslico rufo lineolis duahus nigris; pedibusjîavis. Musca aristata. Paiiz. Faun, fasc. 'j3. tab. 24. Loxocera ichneumonea. Latr. p. 356. Habite aux environs de Paris. 2. Macrocère des marais. A/ocrocera M. nigra 5 antennis etongatis setariis 5 pedibus rufis : posticis elongatis. Sjrrphus sphegeits.'FAh. 4- p. 298. Musca rufipes. Panz. Faun. fasc, 60. t. a3. Sepedon palustris. Latr. 4- P- 35o. Habite en France, etc., dans les marais. 3. Macrocère réticulée. Macrocera retic ulata, M , cinereo-rufescens J antennis subplumatis j alis lineolis Juscis subdecussatis. 5^ ig ÜiSTÔÎftE DES ÏNSECTÈâ. TdüM'èeM reticulata. Latf. Gen. Ci’ust. et lus. 4- p. 3Sd. Mabite en Eüropej dans les lieux marécageux* ÊtG. 5€»£MÔPINE. ( Scenopinus. ) Antetiiies de trois articles, dont le dernier aIongë> cylindrique comprimé, sans soie latérale. Ailes couchées; balanciers nus; pattes courtes. Antennœ triarticulatœ ; articulo ullimo elongato, tereti- compressa , ahsque setâ. Alœ incumbentes ; haltères nudi ; pedes hres^es. Observations. Il est si général , dans les musc- des , de voir les antennes munies d’une soie latérale, que les in- sectes dont il s’agit ici méritent d’être distinguer, comme genre, puisque h'urs antennes ne sont point séligères, et que cependant ce sont de véritables muscides. Ainsi, nous avons dû adopter le gere scénopine de M. La- treille, parce que son caractère distinctif peut être facile- ment saisi. ESPÈCE. I , Scénopine des fenêtres. Scenopinus fenestralis» Latr. JVemotelus fenestralis. Degeer. Schell. t. i3. Musca fenestralis, L. Habite en Europe. On la rencontre fre'quemment sur les vitres des fenêtres. Sa marche est lente. On la prend avec facilite'. XMOPSXS. (Diopsis. ) Antennes très petites , triarticulées, insérées sous les yeux au sommet des pédoncules qui les soutien- nent; à troisième article sétigère h la base. Tête tri- gone , ayant supérieurement et antérieurement deux ACHIAS. 3^ prolongements cylindriques, très longs j divergents, qui portent les yeux et les antennes à leur sommet. Trompe des mouches. Corps alongé. Ailes écartées? Antennœ minimœ , triarticulatœ , sub oculis , illo- runi pedunculorum apici insertœ; artîculo tertio ad hasim setigero, Caput trigonum, laterihus superis et anticisprocessihus duohus longissimis , cjlindricis , diva- ricatis, apice oculijeris et anienniforis. Proboscis muscarum. Corpus elongaium, Alœ diva- ricatce ? Observations, diopsis sont les insectes les plus sin- guliers de la famille des muscides. Leurs yeux portés à rextrémité de longs pédoncules qui naissent des côtés su- périeurs de la tête, semblent terminer des cornes latérales, et sont pour les insectes, ce que sont ceux des podophthal- mes pour les crustacés. Le corps des diopsis est alongé^ leur corselet est épineux postérieurement; les ailes paraissent écartées ou relevées, et les balanciers sont nus. Les diopsis vivent dans les Indes orientales, l’Afrique. Linné n’en a connu qu’une espèce. ESPÈCE. 1. Diopsis ichneumonée. Diopsis ichneiimonea* Lin, Fueôl. Arcliiv. tab. 6. Latr. Hist. des Crust. et lus. vol. 74. i>i. iia. f. 6 et 7. Habite l’Afrique, les côtes de la Guinée. Quatre épines derrière le corselet. ACBIAS. ( Achias. ) Antennes insérées sur le front, couchées, triarticu- lées ; à troisième article alongé, cylindrique. Les yeux portés sur les pédoncules plus longs que la tête. 38 HISTOIRE DES INSECTES. Deux palpes filiformes insérés à la base de la trompe. Corselet plane. Ailes plus longues que l’abdomen. Antennœ fronti insertœ , incumhenles , triarticulatœ ; articulo tertio elongato , cylindrico, Oculi porrecti , utrinque pedunculo capite longiori insidcntes, Palpi duo fiiiformes ad basim pr'ohoscidis inserti. Thorax planus. Alœ ahdomine lon^iores. Observations. Le genre achias, établi par Fabricius, est encore très peu connu. Il paraît se distinguer principale-' ment des diopsis, parce que les antennes s^insèrent sur le front de Finsecte, et non sur les pédoncules qui portent les yeux, ESPÈCE. 1. Acbias oculé. Achias oculatus» Eabr. Syst. antl. p. 247. Habite l’île de Java. Suçoir de quatre soies. lABS SYRPHIES. Les syrphies ont la trompe entièrement retirée dans rinaclion , comme les muscides , mais leur suçoir est de quatre soies. Dans les unes, comme dans les autres, le dernier article des antennes n’est point annelé, ce qui les distingue principalement des stratiomides. On remarque qu’en général les syrphies sont peu velues, volent rapidement, et qu’alors elles font en- tendre un bourdonnement plus ou moins considérable. On les trouve pendant la belle saison sur les plantes et sur les fleurs. Leurs larves vivent les unes dans la boue ou dans les latrines, les autres dans les étangs, les mares, etc. SYRPHIES. 39 Quelques-unes des premières sont munies postérieure- ment d’une longue queue par laquelle elles respirent lorsqu’elles sont enfoncées dans la boue. Voulant toujours suivre mon plan de simplifica- tion , je n’ai divisé la famille des syrphies qu"ea sept genres , au lieu de quatorze que l’on trouve dans les ouvrages de M. Latreille\ mais ces genres sont déter- minés de manière que les coupes de M. Latreille peu- vent facilement se retrouver. Voici le tableau de ces divisions. DIVISION DES SYRPHIES. [1] Le devant de la tête avancé en bec y ou offrant une proéminence au-dessus de la cavité orale, [A] Trompe aussi longue que la tête et le corselet. Rhingie. [B] Trompe beaucoup plus courte que la tête et le corselet. -4- Antennes beaucoup plus courtes que la tête. ( Syrplie. H- H- Antennes aussi longues ou plus longues que ia tête. A Antennes ayant une soie latérale. Psare. Cbrysotoxe. AA Antennes sans soie latérale , mais terminées par une pointe ou une soie. Gérie. [2] Le devant de la tête non avancé en bec et n offrant aucune proéminence au-dessus de la cavité orale. Aplirite. Milésie. 4o HISTOIRE DES lIVSECTES. (i) Le devant de la tète avancé en bec ^ ou offrant uml proéminence au-dessus de la cavité orale» RHIlVGIE. (Bhingia.) Antennes très courtes, de trois articles, ayant une soie simple et latérale. Le devant de la tète avancé en bec conique. Trompe aussi longue que la tête et le corselet, reçue sous le prolongement antérieur de la tête. Ailes couchées ; port de la mouche commune. Antennœ hrevissimœ , iriarticulatœ ; setâ laterali simplici. Pars antica capitis in rostrum conicum por- recta. Proboscis sublinearis, capitis thoracisque longi^ tudine , sub processu rostriformi capitis recepta. Ailœ incumbentes. Habitus muscœ domesticœ. Observation. La rhingie est si remarquable par le pro- longement de la partie antérieure de sa tête, qu’on a dû la distinguer comme un genre particulier. On lui a donné le nom de mouche à bec ; sa larve vit dans les bouses de va- ches. On n’en connaît encore qu’une espèce. ESPÈCE. ' 1. Rhingie à bec. Rhingia rostrata. Scop. Conops rostrata. Linn. Rhingia rostrata. Fabr. Latr. Panz. Faun. lus. fasc. 87. l. 22. Schell. Dipt. tab. 18. Folucella. Geoff, Habite en Europe j rare aux environs de Paris. SYRPKE. (Syrpbus. ) Antennes plus courtes que la tête, à trois articles et à soie latérale. Une saillie en bec court et obtus au- devant de la tête. Trompe seulement un peu plus lon- gue que la tête. Ailes écartées. SYF.PHES. 4> Anteimæ capite hreviores , triarliculaiœ ; seiâ late- rali. Processus hrevisy obtusus, ad capltis partem anti- cam. Proboscis capite tantîim paulb longior, Alœ divaricatœ. Observations. Les syrphes ont le port et l’aspect des mouches; mais, outre qu’ils en diffèrent par leur suçoir de quatre soies, ils ont le devant de la tête avancé en bec court et obtus. Leur trompe, quoique beaucoup plus courte que dans la rbingie , est seulement un peu plus longue que la tête. Enfin, leurs antennes triarticulées ont une soie latérale, soit simple , soit plumeuse, qui s’insère en général plutôt sous le troisième article , dans son arti- culation même, que sur le dos de cet article. Sous cette coupe, je réunis les syrphes, les élopbiles, les érisitales, les volucelles et les séricomyes de M. Latreille. ESPÈCES. 1. Syrplie de la Laponie. Syiyhus lapponum* S. tomentosus niger\ scutello fermgineo y abdomine cingulis tribus albidis interruptisj antennis plumatis. Musca lapponum. Linn. Syrphus lapponum, Fab. Degeer. Ins. 7. p. i4i. pl. 8. f. i4* Sericomya. Latr. Habite les bois de la Laponie , et près de Paris. 2. Syrphe à bandes. Syrphus itianis. S. antennis plumatis , thorace testaceo , abdomine pellucido ,* cin~ gulis duobus nigris. Musca inanis. Linn. Syrphus inanis. Fab. Panz. Faun. fasc. 2. lab. 6. Némolèle. Geoff. 2, p. 543. n° i. t. 18. f. 4* Volucella. Latr. Habile en Europe, sur les fleurs. 3. Syrphe transparent. Syrphus pellucens. S. niger , antennis plwnatis , abdominis segmenLo primo albo pel- lucido 4i HISTOIRE DES INSECTES. Musca pellucens. Lin. Syrphus pellucens. Fab. Voluceïla. i. Geoff. 2. p. S^o. t. 18. f. 3. Panz. Faun. ïasc. i. t. 17. Habite en Europe, dans les lieux ombrage's. 4. Syrphe cul roux. Syrphus homhylans. S. tomtntosus^ niger] abdomine postice rujb; antennis plumatis. Musca bomb flans. Lin. S. bomb flans. Fab. Panz, Faun. fasc. 8. t. 21 . Habile en Europe , dans les bois. 5. Syrphe noir. Syrphus œstraceus. S. niger^ scutello albido , abdominis apice lutescente'y antennis se- tariis. Mu.sca œstracea. Linn. S. œstraceus. Fab. Panz. Faun, fasc. 5q. t. i3. iS". rupesiris. Eristalis. Latr. Habile en Europe. 6. Syrphe apiforme. Syrphus tenax. S, tomentosus , antennis setariis , thorace griseo^ abdomine fusco, tibiis posticis compressa- gibhis. Musca tenax. Linn. S. ienax. Fab. Mouche apiforme. Geoff. 2, p. 520. n“ 52. Elophilus. Latr. Habite en Europe. Sa larve vit dans les latrines; elle a une queue pour respirer. 7. Syrphe des bois. Syrphus nemorum. S. tomentosus , antennis setariis , abdomine atro : cingulis tribus albis ; pedibus nigris : geniculis albis, Musca nemorum. Linn. S. nemorum. Fab. Musca... Geoff. 2. p. 5ii. n“ 36. Habite en Europe. 8. Syrphe guêpe. Syrphus festivus. Fab, S. nudus , antennis setariis , thorace Uneis lateralibus , abdomine cingulis quatuor fiavis interruptis. Musca Jestiaa. Linn. PSARE. 43 Geoff. 2. p. 5o5. n® 37. pl. 18. f. i. Syrphus, Latr. Habite en Europe. Etc. PSARE. (Fsarus.) Antennes de Ja longueur de la tête, portées sur un pédoncule commun ; à troisième article muni d’une soie biarticuiée. Un prolongement en bec court à la partie antérieure de la tête. Ailes couchées. Aniennœ capitls longiiudine , pedunculo communi insidentes y articula tertio setâ biarticulatd instructo. Processus in rostrum brevem ad capitis partem anticam, j4.lœ incumbentes. Observations. Ce genre est le même que celui qu’a éta- bli M. Latrtille sous le nom de psare} il est remarquable en ce que les antennes sont portées sur un pédoncule commun , et en ce que leur troisième article est muni d’une soie latérale, un peu épaisse, styliforme , biarticuiée à sa base. On n’en connaît encore que l’espèce suivante. ESPÈCE. 1 . Psare abdominal. Psarus abdominalis. Fab. Latr. Hist. nat, des Cnist. et des las. vol. i4- p. 357. Coqueb. Illust. Icon. Ins. dec. 3. tab. 23. f. 9. Mouche à antennes re'unies. Geoff. 2. p. Sip. n® 5o. Habite aux environs de Paris. CRRTSOTOXE. ( Chrysotoxum. ) Antennes plus longues que la tête, séparées à leur base, triarticulées, à troisième article muni d’une soie latérale. Une proéminence courte à la partie antérieure de la tête. Ailes écartées. HISÏOlUE DES INSECTES. 44 Antennœ capite longiores , basi separatœ, triarticu^ latœ ; articulo tertio setd laterali instructo, Prominen- tia hrevis ad capitis partern anticam, Alœ dwaricatœ. Observations. Les chrysoloxes différent médiocrement des syrphes ; il n*y a guère que la longueur des antennes qui puisse les distinguer. Leur soie latérale s’insère à la base du troisième article. Leur corps, par ses couleurs, rappelle celui de la guêpe. ESPÈCES. 1. Chrysoloxe à deux bandes. Chrysotoxam hicinctuni. Ch, nigrum; thoracis lateribus punctis abdomineque cingulis duo- bus Jlavis. Mulio bicinctus. Fab. Suppl, p. Schellenb. Dipt. lâb. 23. f. 2. Habite en Europe, sur les fleurs. 2. Cbrysotoxe arqué. Chrjsoioxurn arcualurn. Ch. nigrum'., thorace maculis lateralibuSy abdominc cingulis qua- tuor arcuatis flavis. Mulio arcuatus. Fab Suppl, p. 558, Mouche imitant la guêpe, etc. Geoff. 2. p. 5o6. Habite en Europe, sur les fleurs. CERXË. (Céria.) Antennes plus longues que la tête, triarticulées , sans soie latérale; à troisième article mucroné ou ter- miné par une soie. Un prolongement frontal et en bec plus ou moins saillant. Les ailes le plus souvent e'eartées. Antennœ capite longiores^ triarticulatœ , setd laterali destitatœ; articulo tertio apice miicronalo vel setifero. Processus frontalis rostratus, plus minasse prominuliis, Alœ sœpiiis divaricatœ . DôsËïiVAl’fôÿfS. Les antennes des céries n^ayant point de âôié latérale , présentent un caractère qui distingue suffi- samment ce genre des autres syrphies. Ce même genre comprend les céries et les callicères de M. Latreille. Dans les premières , le troisième article des antennes est ter- miné par un Stylet 3 il est terminé par une soie dans les secondes. ESPÈCES. 1 . Cérie conopsoïde. Ceria conopsoides, Latr. C. abdomine atro: segmentis tribus margine fiavis, Ceria clavicornis. Fab. Suppl, p. 557» Musca conopsoides. Linn. Syrphus conopseus. Panz. Fasc. 44* tab. 20, Habite en Europe, dans les bois. 2. Cérie dorée. Ceria œnea, C» nigra tomentosa^ abdomine œneo. Callicera œnea. Meigen. Latr. Panz. Faun. fasc. 104. tab. 17. V Habile rAllemague, la France me'ridîonale. [2] Le devant de la tête non avancé en hec , et n* ayant aucune proéminence au-dessus de la cavité orale. APHRXTE. (Aphritis. ) Antennes beaucoup plus longues que la tête. Inarti- culées ; à troisième article en palette conique , sétigère à sa base. Aucun prolongement devant la tête. Ailes couchées. Antennœ capite multo longiores, triarticulatœ ; arti-- culo tertio in spatulam conicam figurato, ad hasim setigero, Caputanticè non productum. Alæ incumbenies. Observations. Ce genre est le même que celui queM. La- treille a institué sous le même nom. 11 a cela de parti- HISTOIRE DES INSECTES. 46 ailier avec les milésies qui suivent, qu’il comprend des syrphies qui n’offrent aucune éminence au-dessus de la cavité orale. ESPÈCE. y 1 . Aphrite duvet doré. Aphritis auro pubescens. Lalr. tomentosa^ nigro-œnea^ pedibus Jlauis. Musca mutabilis. Linn. Mulio mutabilis. Fab. Suppl, p. 558. Stratiomys conica. Panz. Fasc. 12. t. ai. Habite en Europe. MZ1.ÉSI£. (Milesia. ) Antennes beaucoup plus courtes que la tête, triarti- culées; à troisième article en palette subovale ou sub- trigone , et sétigère vers fa base. Aucune proéminence devant la tête. A-iles couchées. Antennœ capîte multb breuiorés, triarticulatœ ; arti^ culo tertio in spatulam subowatam aut subtrigonarn figurato^ versùs basim setigero, Caput anticè non pro- ductum. Alœ incumbentes . Observations. Sous le nom de mile'sie jje comprends les milésies et les mérodons de M. Latreüle. Ces syrphies ont les ailes couchées, et n’offrent aucune proéminence fron- tale, ainsi que les aphrites; mais elles s’en distinguent prin- cipalement parce que leurs antennes sont beaucoup plus courtes que la tête. ESPÈCES. 1. Milésie lunulifère. Milesia lunata. M. tomentosa ; ihorace cinereo ; abdomine arcubus albis ^ basi rujo apice atro 5 femoribus posticis incrassatis. LES STRATIOMIDES. 47 Syrphus lunaius. Fab. 4* P* 296. Habite en Barbarie. 2. Miiésie spinipède. Milesia spinipes, M, tomentosa, abdomine atro : lineolis albis , se^menio primo rufo ^ femoribus posticis dentatis, Syrphus spinipes. Fab. 4» P* 296. Habite en France. 3. M\\ésie SLnxielée, Milesia annulata. M. tomentosa j abdomine atro , segmenlorum margînibus albis ; femoribus posticis clavaiis dentatis. Syrphus annulatus. Fab. Panz. fasc, 60. t. 1 1. Habite en Autriche. 4. Miiésie mixte. Milesia mixta. M. nudiuscula , nigra ; abdominis segmenüs secundo tertioejjue sanguineis , his quartoque lunulis albis. Syrphus mixtus. Panz. Faun, fasc. 60. t. 8. Habite en Autriche. Etc. Dernier article des antennes annelé. ILUS STRATIOMIBKS. Ainsi que les muscides et les syrphies , les stratio- mides ressemblent aux mouches par leur port ; leur trompe de même est retirée dans Finaclion , à Texcep- tion des lèvres qui la terminent, et leurs antennes n’ont aussi que trois articles; mais, dans les straiio^ mides, le dernier article des antennes est annelé, ce qui n’a point lieu dans les antennes des muscides et des syrphies. D’ailleurs, ce troisième article des an- tennes ne porte jamais de soie latérale dans les stratio- mides. Ces insectes ont tous les ailes couchées, et beaucoup d’entre eux ont leur écusson, ou la partie postérieure 48 «îSTÔtRfe Î3ÊS iNSECtÉS. de leur dôi'selet, arme d’epines ou de pointes coücliées^ dirigées en arrière ; ce qui leur a fait donner le nom de mouches annéest On les trouve le plus ordinairement dans les lieux aquatiques, au bord des eaux, des mares, des élangs; et , en effet , les larves de la plupart vivent dans Feau. Ces larves sont alongées, quelquefois un peu aplaties , vont en grossissant antérieurement, et respirent par les stigmates de leur extrémité postérieure. Je partage les stratiomides en quatre genres , de la manière suivante. DIVISION DES STRATIOMIDES. [ 1 ] Ze devant de la tête arrondi et point avance en bec, [a] Antennes aussi longues ou plus longues que la tête, sans soie ni stylet au bout. [-f-] Dernier article des antennes à huit anneaux. »— Xylophage. Dernier article des antennes à six anneaux ou moins. — » Straliome. [aa] Antennes plus courtes que la tête; le dernier article ayant une soie ou un stylet terminal. — Oxycère. [2] Le devant de la tête avancé en hec, — Némotèle. X'E’XiOPHAGE. ( Xylophagus.) Antennes aussi longues ou plus longues que la tête, sans soie ni stylet au bout ; le dernier article à huit XYÎ-OPHAGF 49 iilinraiîx. Le nevau-, de !a îéte arrondi , et point en bec. Ailes coucbées. Antennœ capitis longitudine vel capite longiores ^ apice nec mucronatce nec setiferœ / aj^ticulo ultimo octo annulalo. Caput antlcè rotiindatum^ non rostratum. Alœ incAimhentes . Observations. Je rapporte à cette coupe les genres xylo« pliage ; hermétie et béris de M. Latreille. Ces stratiomides ayant le devant de la tête simplement arrondi, leur trompe n’est point retiiéo sous un museau pointu et avancé en bec. Le troisième article des antennes de nos xylophages est à huit anneaux. Dans les xylophages et les béris de M« Latreille, le troi- sième article des antennes va en pointe ; il est en palette alongée, très comprimée et étranglée au milieu dans ses lierméties. Citons une espète de chacune de ces trois coupes. X. niger^ maculis variis flavis ornatus, Xjlophagus ater. Latr. Gen. Crust. et Ins. ï. p. 8. lab. i6. f. 9— 1 0. Habile aux environs de Paris, sur Pomie. 2. Xylophage luisant. Xjlophagus illucens, Xs niger; abdosninis segmentis pellucidis; tarsis albidis, Hermetia ilLucens. Latr. Gen. Crust. et 1ns. 4. p. 271, Habile l’Ame'rique me'ridionaic. 3. Xylophage tarses noirs. Xjlophagus nigri-tarsis , X. niger; scutello sexdentato ; abdomine ferrugineo ; tarsis ni gris. Beris nigri-tarsis . Latr. Gen. Crust.’ et îns. 4. p> 273, Siratiomys. Geoff. 2. p. 483. n“ 8. Stratiomys clavipes. Panz. Fasc. 9. t. 19. Habite aux environs de Paris, dans les l)ois. ESPECES. 1. Xylophage tacheté. us maculatus. Meig. Tome iv. 4 5o HBTOIRÊ OES mSKCTES. STRATIOME. ( Stratiomys. ) Antennes en général plus longues que la tête, sans stylet particulier au bout; le dernier article à cinq ou six anneaux. Point d’avaneement en bec devant la tête. Ailes couchées. Antennœ ut plurimùm capite longiores , apice stylo peculiari nullo; ultimo articulo sub sex annulato, Ca^ put anticè non rostratum, Alœ incuniherites . Observations. Le genre dont il s’agit ici comprend les straliomes, les odonloniiesel les épbippiesde M. Latreille, Ces stratiomides oni, comme les xylophages, les antennes aussi longues ou plus longues que la tête, sans soie ou stylet particulier au bout, quoique dans plusieurs elles se terminent insensiblement en* soie alongée; mais , dans nos stratiomvs y le dernier article des antennes n’a que cinq ou six anneaux, et non huit comuie dans les xylophages. 1 . Stratiome rayé. Stratiomys strigata. Fa b. S. scutello bidenlaloi abdomine atro : subtils strigis albis. Latr. Gen. Crust. et las. 4. p. 274* Panz. Faun. fasc. 12. tab. 20. Habite en Eurppe. 2. Stratiome caméléon. Stratiomys chamœleon. S, scutello hidentato luteo ; abdomine nigro ,* Jasciis lateralibus luteis. Stratiomys chammleon. Fabr. Panz. fasc. 8, t. 24* Stratiomys. Geoff. 2. p. 479- pl. 17. f. 4- Habite en Europe. Sa larve vit dans l’eau. 3. Stratiome fourchu. Stratiomys furcata. Fab. S. scutello bidentato nigro ; margine ftavo abdomine alro : late^ iibus ûaoo~maculati$ , Odiwtomya furcata. Meîg. Latr. 4- p. ^'jS. Habffe en Allemagne. 4. Straliome éphippie. Stratiomys ephippium, Fab. S, scutello hidentato; thorace rufo utrinque spinoso. Ephippium thoracium. Latr. 4* P» 276. Panz. Faun. fasc. 8. tab. a3. Habite en Europe, dans les bois. 5. Stratiome hydroléon. Strtiomys hydrolœu, S. nigra^ scutello bidentato; abdo mine viridi nigrg angulato, Musca hydroléon. Linn. Stratiomys hydroléon. Fab. Geoff. ïns. 2, p. ^81. n9 4. Odontomjra. Lalr. Habite en Europe, dans les eaux. Etc. OXTCÈZllB. ( ) Antennes plus courtes que la tête ; à troisième ar- ticle terminé par un stylet sétiforme ou par une soie particulière. Point d avancement en bec devant la tête. Ailes couchées. Antennœ capite bres^iores ^ articulo tertio stylo seti^ Jormi vel setd pecuUari terminato. Caput anticè non rostratum, Alœ incumhentes , Observations. Les antennes plus courtes que la lête^ ayant leur troisième article terminé par un stylet ou par une spie particulière, c’est-à-dire, qui ne résulte point d’une atténuation insensible de ce troisième article, dis- tinguent nps oxycères des autres stratiomides. A ce genre je rapporte les oxycères, les sargus et les vappons de M- La- treille» tÜSTOJRt: t)Eâ îiNSECTÈg. L^éctissori^ iaii la partie pôsléiieure du corseletl^ est épi- neux dans les oxycèresde M, Latreille; ii est mutique dans ses sargus et ses vappons, ESPÈCES. 1. Oxycére liypoléon. Oxycera hypoleon, Meig. O. scutello bidentato flavo; corpore nigro flavo variegalo. StratiomjCs hypoleon. Fab. 4. p. 267. Stratiomys. n» G. Geoff. 2. p. 481. Panz. Faun. fasc. i. tab. i4- Habite en Europe. 2 . Oxycère cuivreuse. Oxycera cupraria. O. glauco-œnea; thorace viridi; abdomine oblongo cupreo. Sargus cuprarius. Fab. Supp. p. 566. Musca. n® 61. Geoff. 2. p. ôa5. Habite en Europe, sur les fleurs. 3. Oxycère noire. Oxycera atra. O O fîigraj pedibus pallidis ‘ alis dimidiaLo-albis. Vappo ater. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- P- 279- JYemotelus ater, Panz. Faun. fasc. 54» tab. 5. Habite en Europe, dans les bois. 3NTEMOTBX.E. ( Nemotelus. ) Antennes plus courtes que la tête, insérées sur le bec de sa partie antérieure. Trompe aîongée , renfer- mée sous ce bec. Le devant de la tête formant un pro- longement pointu et en forme de bec. Ailes couchées. Ecusson mutique. Antennœ capite hreviores , lateri super o rostri capi-^ iis insertœ, Prohoscis elongata, suh capîtis rostro nota, Capiit antice processu acuîo et rostriformi por-- rectum» Alœ incumhentes . Sculelltnn niuticum. NEMOTELES. 53 Observation. Le geme némotèle ^ établi par Geoffroi , est adopté par les entomologistes, parce qn^il offre des caractères remarquables. En effet , le prolongement eu forme de bec et antennifère de la partie antérieure de la tête de ces insectes , et la trompe alongée , renfermée sous ce bec, distinguent éminemment ce genre des autres stra- tiomides. Les némotèles volent peu, paraissent lourdes, et se trou- vent ordinairement sur les plantes aquatiques. II paraît que leurs larves sont encore inconnues. ESPÈCES. 1. Némolèle uligineuse. Ntmotelus uliginosus, Fab. JY. niger; abdomine nweo, apicc atro. Panz. Faun. Ins. fasc. ^6. tab. 21. Némotèle à bande, Geoff, lus. 2. pl. 18. f. 4* Habite aux environs de Paris , sur les fleurs dans les lieux aqua- tiques. 2. Némotèle pou c tuée, Nemotelus punciatus, Lalr. JY, niger; abdomine lineis tribus punctorum Jlavescenlium^ N . punctatus. Fab. 4» P- 271. Coqueb. Illust. Icon. Ins. 3. tab. 28. f. 6, Habite en Barbarie. ** Trompe unimli^e, toujours saillante, soit entière- ment, soit en partie. Sous cette division , Ton rapporte quatre familles distinctes, qui embrassent le reste des diptères. Ces familles sont, les conopsaires , les homhyliers, les taha- niens et les tipulairss. Les trois premières de ces familles présentent des rapports assez remarquables avec les muscides, les syr- pliies et les stratiomides, puisque les unes et les autres n^ont que trois arlicîes à leurs antennes. Néanmoins 54 HISTOIIIÉ DÉS INSECTES. leur trompe , toujours saillante , les eii distingue suffi- samment. Parmi les rapports cités, on remarque que la famille des cohopsai'res a dû être placée la première, car les insectes qui la composent se rapprochent des muscides et autres familles précédentes, par la méta- morphose. En effet, ces insectes offrent tous des nym- phes inactives , à coque opaque , et qui ne montrent aucune partie de l’insecte parfait. Il n’en est pas tout-à-fait de même des bombyliéirs, des labaniens et des tipulaires ; car i l paraît que, parmi ces diptères, on en a déjà observé qui ont, soit les nymphes actives, soit les nymphes qui montrent des parties de l’insecte parfait. Examinons d’abord les trois premières de ces quatre familles. § ÏTrow articles aux antennes^ dont le dernier est quelqut fois grenu. I«]SS CONOPSAXRIES. Trompe coudée. Suçoir de deux soies. Les conopsaires sont des diptères éminemment dis- tingués de ceux qui précèdent , non-seulement parce que leur trompe est toujours saillante, mais palrec qu’elle est coudée diversement selon les genres , et qu’elle est comme brisée une ou deux fois, et diffé- remment dirigée. Cette trompe , grêle et saillante , n’offre point de dilatation notable à Son exi^mité , et indique par là un rapport avec Ifes bombyliers; mais dans ceux-ci la trompe n’est point coudée. En général, les conopsaires ont ta tête grosse, comme vésiculeuse antérieurement , et la plupart ont l’abdo- men alongé, mince à son origine, et renflé ou en iiiâs- sue k son extrémité. Leur nymphe est inactive et à CONOPSAIUES. 55 c6t{ne opaque. La plupart de ces iu«ectes vivertl «ttv les fleurs. DIVISION DES CONOPSAiRES. [1] Trompe coudée deux fois, et repliée en arrière, [a] Corps a longé ^ ëlroit j abdotiien Ci) màssiié. Myope. [b] Corps court - abdomen non ën Üiaâsuë. Bucente. [2] Trompe coudée seulement à sa hase,, et ensuite dirîgéè en âôàfit. [a] Corps court; abdomen non en massue. Stombxé. [b] Corps alongé, étroit; abdomen en massiiè. Antennes plus coUrtéS que la tête. Zodion. Antennes beaucoup plus longues que la tête. Conops. Mtro#E. (Myopa.) Antennes courtes , triariiculées , à troisième article en palette, ayant une soie courte et latérale à sa base. Trompe longue, deux fois coudée, et repliée en arrière. Tête large, subvesiculeUSé ; entps alongé, étroit. Jintennœ hreves , triarticulatæ ; articulo tertio sub-^ spatulato , hasi setâ laterali breoique instriicto, Pro- boscis hnga , hasi inedioque geniculata , tune suhtiis inflexa. 56 HISTOIRE DES INSECTES. Caput latum y suhs^esiculoswn ; corpus elongaium, angustum. Observations. Pavmi les conopsaiies qui ont la trompe coude'e deux fois , les myopes sont remarquables par leur tête large, comme vésicuîeuse, revêtue d’une peau blanclie qui fait paraître leur front et leur bouche comme masqués. Leurs yeux sont grands, latéraux* leur trompe est longue, filiforme, coudée à sa base et vers son milieu; ce qui fait que son extrémité est dirigée en dessous ou en arriéré ; enfin, leur corps est alongé, étroit, et l’abdomen se termine en massue. Ces insectes vivent sur les fleurs. ESPÈCES. 1. Myope dorsale. Myopa dorsalis. Fab. IM, fevriiginea • thoraeis dorso Jhsco ; abdornine cylindrico ha-^ mosoÿ segmentorum marginibus albis. Schœff. Icon. Ins. t. 49- b ^ — 3. Panz. Faun. fasc. 22. tab. 24. Habite en Europe. 2. Myope ferrugineuse. Myopa fer ruginea» Fab. ^.ferrugineux abdornine cylindrico tncurwo-.^fix)nU} lutescente. Conops ferruginea. Linn. Asile. n° î4* Oeoff, 2. p. 47^* Habite en Europe, dans les bois. 3. Myope noire. Myopa atra. Fab. M. abdornine cylindrico inciirco; corpove alrox orc albo. Panz. Faun. fasc. 12. tab. 23. Habite en Europe. Etc. ( Bucente.s. ) Antennes avancées, triarticulées , latéraiemeni scti- r^ères; à troisième article en palette. Trompe coudée deux fois, et ensuite dirigée en dessous. Corps court; abdomen non eu massue. STOMÜXli. ^7 Anlennœ porrectœ , triarticulaiœ , setd lateraii ins- truc lœ ; articulo tertio suhspatulato. Proboscis higeni- ciilata, tune subtîis injlexa. Corpus hreife ; ahdomine non clavato. Observations. Le genre bueenlCy établi par M. Lalreille, embrasse des conopsaires qui ont la trompe des myopes, c’est-à-dire, coudée deux fois, d’abord à sa base et ensuite vers son milieu, et qui, après son dernier coude , se replie en dessous ou en arrière. Mais les bucentes ont le corps court , l’abdomen non en massue, et semblent , par leur port , se rapprocher des stomoxes. On ne connaît encore que l’espèce suivante. ESPÈCE. I. Bucente cendré. Bucentes cinerem, Latr. Gen. Grust. et Ins. 4* P* Musca geniculata. Degeer. 6. p. 38. pl. 2. f. ig — 2i. Habite aux environs de Paris, dans les prés humides. STOMOX. ( Stonioxis. ) Antennes courtes, terminées en palette, et munies d’une soie latérale plumeuse. Trompe coudée seule- ment à sa base, et ensuite dirigée en avant. Corps court. Forme et aspect de la mouche domes- tique. Antennœ brèves , spatula lernilnatœ ; setd lateraii plumosd. Proboscis lenuis , basi tantum geniculata, tune anticè porrecta. Corpus breve. Habitus muscœ domesticœ. Observations. Les stomoxes ont exactement la forme et l’aspect de nos mouches communes, et leur ressemblent même par leurs aiileunes 3 mais leur trompe, toujours saillante, est coudée à sa base, ensuite dirigée en avant, 58 HISTOIRE DES INSECTES. et indique que ces insectes font partie de la fatoille des co- nopsaires. Leurs antennes sont courtes, râpprocîiées et insérées au milieu du front. Leurs ailes sont couchées ou horizontales, un peu plus longues que Tabdomen. Ces insectes sont carnassiers, et vivent en suçant lé Sang des animaux. Il paraît qu^on en connaît plusieurs espëcés; néanmoins je citerai seulement les deux suivantes. ESPÈCES. t. Slomoxe piquant. Stomoxis calcitrans» Fàh. St. grisea; antennis subplumatis ÿ pedihus atris. Geoff. In s. 2. p. 53g . pl. 18. f. 2. Conops calcitrans. Lînn. Habile l’Europe et est commune en automne aux environs de Paris. C’est celle mouche qui pique si douloureusement les jambes, sur-toui, lorsqu’il doit pleuvoir. 2. Slomoxe îrrilanî. Stomoæis irrltans, St. subplllosa^ cinerea ; ahdomlne nigro maculato . Panz. Faun. Ins. fasc. 5. pl. 24. Conops irritans. Linn. Habite l’Europe. îî se porte sur le dos des bestiaux pour les piquer. ZOÏ>ÎO]^. (Zodion.) Antennes plus courtes que la léte , terminées en massue ovoïde. Trompe coudée à sa base, et ensuite dirigée en avant. Corps aîongé. Ailes couchées. Antcrmœ capite hreviorcs^ in clamm mhovatâtn wr- minatœ. Prôhoscis ienuiSf hasi tantùm génie ulàtaj dein aniicè porrecta. Corpus elongatum. Alæ incumhentes. Observations. Le zodion semble faire le passage des sto- moxesaux conops. Il a le corps pins alongéque les stortiolês, CONOPS. 59 êt le troisième article de ses antennes ne porte qu'un stylet court sur son dos , au lieu d'une soie plumeuse. Par son corps alongé, le zodion se rapproche des conops; mais il a trois petits yeux lisses, de très petits palpes , et des antennes courtes, non terminées en pointe. ESPÈCE. 1 . Zodion conopsoïde. Zodion conopsoides, Latr. Gen. Crust. et lûs. vol. 4- P* 337- et vôl. i. pl. ï5. f. S. Myopa cinerea. Fab. Habite l’Europe, et se trouve aux environs de Paris, CONOPS. ( Conops. ) ^ Antennes plus longues que la tête, avancées, Inar- ticulées, terminées en massue fusiforme. Trompe alon- gée, coudée seulement à sa base, et ensuite dirigée en avant. Tête large; corselet bombé; abdomen alongé , ter- miné en massue; point de petits yeux lisses. Antennœ capite longiores , porrectœ , triarticulatœ , in clavam fus'iformem ierminaiœ. Prohoscis elongata , hasi tantîim geniculata, tune anticè porrecta. Caput latum; thoraæ gibhusj abdomen elongatum , posticè clavatum, Ocelli tiulli. Observations. Les conops paraissent avoir des rapports avec les asiles ; ce qui a engagé Geoffroi à les réunir. On doit néanmoins les en distinguer, comme l'ont fait Linné, Fabricius et lês autres entomologistes, parce que leur trompe est coudée à sa base, et que leur corps est glabre. La tête des conops est assez grosse, large, dépourvue de petits yeux lisses. Elle porte des antennes avancées, termi- nées en fuseau pointu, et qui n'ont pas de soie latérale. La forme et les couleurs de ces insectes peuvent les faire pren- dre pour des guêpes. 6o HISTOIRE DES INSECTES. On trouve ces insectes sur les fleurs, dans les champs, les jardins et les prairies; ils volent facilement. On ne leur connaît point de palpes. ESPÈCES. 1. Conops à aiguillon. Conops aculeata, Fab. C. alra ; abdominis incisuris thoracisque piinctis duobns anticis flavis. Conops aculeata. Linn. Gmel. 2893. C» quadrifasciata. Degeer. Ins. 6. p. 261. pl. i5. f. i. Habite en Europe. 2. Conops flavipède* Conops Jlavipes» C. nigra^ glabra; àbdomine cylindrico: segmentis tribus margine ■fiavis. C.flavipet. Linn. Fab. 4* P- 3g3. ,|| Panz. Faun. fasc. ^3. tab. 21 — 22. Habile en Europe. I 3. Conops rufipède. Conops rufipes. Fab. C. atra, abdornine basi Jerrugineo , segmentorumque marginibus albis ; pedibiis Jerrugineis. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. i4- p. 347- jf Asilus. n° i4- Geoff. 2. p. 47^* I' Habite en Europe. I Etc. ■■ I Trompe non coudée : le suçoir de quatjx h six soies, (a) Point de grandes lèvres à îa trompe, et le troisième article des an- tennes non anneié, lÆB ...) Je l’éunis, sous ce nom commun et comme famille particulière , des diptère.? qui paraissent avoisiner les conopsaires par leurs rapports ^ mais dont la trompe n’est point coudée, et sert de gaine à un suçoir de pats de deux soies : il y en a ici ordinairement quatre. BOMBiLlERS. 6î La ironipe des hombyliers est grêle-, toujours Sail- lante, quelquefois nulle , diversement dirigée selon les genres, et n’offre point de grandes lèvres à son extré- mité , comme dans les muscides et les tabaniens. Le troisième article des antennes n’est jamais ici dis- tinctement annelé. Cette famille comprend les empides, les asiliques , les antbraciens , les hombyliers et les vésiculeux de M. LatreUh. Ainsi, de ces 5 familles établies par ce savant, je n’en forme qu’une seule pour la facilité et la simplicité de la méthode. Les hombyliers embrassent onze genres que j’analyse de la manière suivante. DIVISION DES BOMBYLIERS. Ailes couchées ; corps alongé , étroit (empides et asiliques, Latr. ). (a) Trompe abaissée et perpendiculaire à Taxe du corps. Empis. (b) Trompe avancée dans la direction du eorps. •P Antennes pins courtes ou à peine plus longues que la tête 5 ne partant pas d’un pe'doncule comnaun. Asile. Antennes plus longues que la tête, partant d’un pédoncule commun. Dioctrie. [2] Ailes écartées; corps gros , raccourci (hombyliers, antbraciens et vésiculeux, Latr. ). (a) Trompe toujours apparente. 62 HISTOIRE DES INSECTES, [ 4“ Trompe dirigée en avant. — ^nteniie^ rapprochées à leur base^ Tête plus basse que le corselet. Bombyle. Ploas. — — Antennes écartées à leur base. Sommet de la tête au ni- veau du dos. Anthra?, + Trompe ; soit abaissée et perpendiculaire, dirigée vers la poitrine. — Trompe perpendiculaire. Némestrine. Trompe dirigée vers la poitrine. Panops. Cyrte. (b) Trompe nulle ou non apparente. •J* Antennes très petites ; le dernier article sétigère. Acrocère. 4* Antennes plus longues que la tête ^ le dernier article sans soie. Astomelle. aSBCPIS. (Empis.) Antennes courtes ^ à deux ou trois articles ; le der- nier terminé par une soie ou un stylet. Trompe lon- gue, grêle J perpendiculaire. Deux palpes relevés. Corps alongé; ailes couchées. ' Aniennœ hre^^es , subtriarîiculoiœ ; ultimo setd vel j EMÏ>1S. 63 stylo s etiformi te^minato* P rohosçU longa , tennis, per-- pendicularis, Palpi erectiy prohoscidi non incumhentes* Corpus elongaium ; alœ incumbentes. Observations. Les empis ont la tête globuleuse , le corps alongé, menu, et les ailes couchées comme les asiles^ ils sont pareillement carnassiers et se nourrissent de petits insectes qu*ils saisissent avec leurs pattes antérieures, et qu’ils sucent avec leur trompe. Mais ils ont la trompe per- pendiculaire ou dirigée en b^s, au Üeu que celle des asiles est avancée antérieurement. Les pattes des empis sont assez longues ^ leurs ailes sont ovales, croisées; Tabdomen du mâle est terminé par une pince écailleuse. Ces insectes sont petits en générai, et se trouvent com- munément sur les arbustes, le long des haies. ESPÈCES. [Antennes triarticulées .] 1 . Empis penuipède. Empis pennipes. Fab. E. nigra-ypedihus posiieis^ elongatis^ pennatis. Sulz. Ins. tab. 21. f. 137. Panz. Faun. fasc. 74. lab, 18, Habite en Europe. 2. Empis livide. Empis livida. Fab. , E. livida\ thdrace lineato', aiis basi pedibusqueferrugineis. Asilus. n° 18. Geoff. 2. p. 474» Empis livida. Liun. Gmel, p. 2889. Habite en Europe. 3. Empis parqueté. Empis tesseUata. Fab. E. pilosa^ cinerea iho race lineato-^ abdomine tessellato. Habite en Barbarie. Des fontaines . 64 ttiSTOî'UTi: DF.â mSFCTES. [Antennes hîartîcuiées.\ 4. Erapis manlispe. Empis mantîspa. E, flauescensj abdomine elongato supra fusco‘^ femoribus anticis elevatis hispidis. Sicus raptor. Lalr, Panz, Faun. fasc. io3. tab. 16. Habite en Europe, 5. Empis cimicoïde, Empis cimicoides, E. mimmus , niger; alis lincumbenlibiis albis ; fasciis duabiis ni- gris. Sicus cimicoides. Latr. Musc a airogans. Linn. Habite en Europe. j Etc. ASILE. ( Asilus. ) Antennes courleSj à deux ou trois articles, dont le dernier est fusiforme-subulé. Trompe dirigée en avant, conique, de la longeur de la tête. Suçoir de quatre soies. Corps alongé, souvent velu antérieurement. Ailes coucbées. Antennœ hreveSy suhtriarticulatœ ; articula ultimo fusiformi-suhulato, Prohoscis anticè porrecta ^ conica, capitis longitudine. Hausleîlum quadrisetosum. Corpus elongatum, anticè sœpiîis villosum, Alœ incumhenies. ' Observations, hes asiles ont la trompe dirigée en avant comme les bombyles • mais celle des premiers est courte, n’excède pas la longueur de la tête, tandis que celle des seconds est en général longue, grêle, presque sétacée. D’ailleurs, les asiles sont des insectes carnassiers, qui n’emploient leur trompe que pour piquer différents ani- maux et en sucer le sang • au lieu que les bombyles ne se servent de leur trompe que pour sucer le miel des fleurs. ASILE. 65 Presque tous ces insectes ont le corps alongé, d’assez grandes pattes; les tarses terminés par deux crochets et deux pelottes , et les ailes couchées. Il faut les prendre avec précaution , parce qu’ils piquent assez bien avec leur trompe. Les asiles incommodent beaucoup les troupeaux dans les prés où ils sont fréquents. Ils font aussi la guerre aux insectes, et les attrapent en volant. Leurs larves vivent dans la terre. Je réunis à ce genre les gonypes de M. Latreille, dont les tarses sont terminés par trois crochets sans pelottes , et son hyhos J dont les antennes n’ont que deux articles. ESPÈCES. 1. Asile crabronifor me. Asilus crahroniformîs . L. A. abdomine tomentoso ; antice segmentis tribus nigris , postice flavo infiexo. Geoff. Ins. 2. p. 468. 3. tab. 17. f. 3. Habite en Europe. 2. Asile roux. Asilus barbarus. A.fronte, thorace pedïbusque ferrugineisî alisjiavis\ apice mar^ gineque tenuiori nigris, Linn. Asilus barbarus. Fab. !\. 377. Coqueb. Illustr. le. îns. dec, 3« t. 25. f. 7. , Habite en Afrique. S. Asile gibbeux. Asilus gibbosus.himi. A. hirsutus niger, abdomine postice albo, Laphria gïbbosa, Fab. Habite en Europe. 4‘ Asile ponctué. Asilus punctatus, Linn. A. hirtus^ subnigen^ abdomine punctis albis marginalibus, Dasypogon punctatus. Fab. ( femina. ) Panz. Faun. fasc. 4^» t. 24. Dasypogon diadema. Fab. {mas,') Pana. ibid. fasc. id. tab. a3. Habite en Allemagne. Tome iv. 5 66 HISTOIRE DES INSECTES. 5. Asile cylindrique. Asilus'cylindricus. A, abdomiji^ longissimoj pedibus tarsis triunguiculatis, Asilus cylindricus. Degeer. 6. p. a49» pl* i4* *3. Gonypes tipuloides. Latr. Habite en Europe. Ses ailes sont plus courtes que l’abdomen. 6. Asile hybos. Asilus hybos. A. îhorace gibboso Jiisco; antennis biarticulatis setâ terminâtes, Stomoxis asiliformis. Fab. 4* P* SqS. Hybos asiliformis. Latr. Habile en Italie. BIOCTRIE. ( ûioctria. ) j Antennes triarticulées, beaucoup plus longues que la tête , portées sur un pédoncule commun j à troi- sième article cylindracé, terminé par un stylet coni- ! que. Trempe des asiles. Corps alongé; abdomen cylindrique; ailes couchées. Antennœ triarticulatœ , capite duplb Longiores, pe- dunculo communi insidentes ; articula tertio cylindra- I c^o, stylo conico apicali. Prohoscis asilorum. Corpus elongatum; abdomen cylindricum ; alœ in- cumbentes. Observations, Les dioctries avoisinent les asiles par leurs rapports, et ont pareillement leur trompe dirigée en avant, et les tarses terminés par deux pelottes. Mais leurs antennes sont presque une fois plus longues que la tête, et sont portées sur un tubercule ou pédoncule commun, ce qui les en distingue suffisamment. Ces insectes sont noirs et luisants. ESPÈCES. 1. Dioctrie noire. Dioctria œlandica. Fab. D. atra nuda; pedibus halieribuscjue jerrugineis\ ails nigris. D. œlandica. Lalr. Sclioeff. Icon. ins, tab, 8. f. i4 Habile en Europe, dans les jardins. BOMBYLE, (37 a, Dioctrie frontale. Dioctria froîitaîis, Fab. D. glabra atra\ fronte argentea'^ pedibiis rujfis, Meig. Class. und. Besch. t. i. p. 257. tab. i3. f. 14. yisilus rufipes. Degeer. Métn. t. 6, p. 243. pl. 14. f. 2. • Plabite à Kelil. 3. Dioctrie ailes transparentes. Dioctria hyalipcnnis , D. glabra atra-^ pedibus flavis'y alis hyalinis. Meig. Dipt. 2. p. 555. 2. Habite en Danemarck. 4. Dioctrie à bandes. Dioctria cincta. D. abdomine nigro'^ incisuris albis. Dasfpogon Meig. Class. und. Bescb. tom. 1 . p. 252. t. i3. f. 4- ^silus cinctus. Gmel. p. 2899. Habite Tltalie, HAllemagne. Elle est noire, velue; à ailes à peine plus longues que l’abdomen. [2] Ailes écartées, corps gros , raccourci» (a) Trompe avance'e antérieuremen!. BOMBVI.E. ( Bombyius. ) Antennes courtes, subfiliformes, rapprochées à leur base, triarticulées ; à troisième article plus grand, pointu. Trompe fort longue, cylindrique, dirigée eu avant. Suçoir de quatre soies. Corps court, large, velu. Ailes très ouvertes, hori- zontales. Antennœ brèves, subjîliformes , basi approximatœ , triarticiilatœ ; articulo tertio majore acuto. Proboscis prœlonga , cylindrica , anticè porrecîa» Haustellam setis quatuor. Corpus breve, latum , sœpiùs hirsùlum aut tomen- tosum. Alœ divaricatœ. ÎIISTÔÎBE CES INSECTES. m Observations. Les homhyles ont la trompe dirigée eti avant comme les asiles, mais elle est plus longue que là tête. Leur corps est gros, large, presque toujours velu ou tomenteux. Leurs ailes sont horizontales, très ouvertes, et non couchées comme dans les asiles. Ces insectes ne sont point carnassiers, mais se nourris- sent du miel des fleurs; et on les voit souvent planer au- dessus déciles sans s^y poser, et y enfoncer leur trompe. Les homhyles dont il s'agit ici , embrassent les homhyles, les phthiries et les usies de M. Latreille. La trompe, dans tous ces insectes, est plus longue que la tête et dirigée en avant. ESPÈCES. 1. Bombyle bichon. Bombylus major, B. alis dimidiato-nigris sinuatîs. Linn. Bomhylus major. Linn. Fab. Latr. Geoff. 2. p. 466. n® 1. Asilus, Schellenb. Dipt. tab. 34. f. 2. Habite en Europe. 2. Bombyle ponctué. Bombylus médius, Linn. B. alis Jusco-punctatis ; corpore jlauescente, postice albo, Linn. Bombylus médius. Linn. Fab. Latr. Degeer. Ins. 6. p. 269. pl. i5. f. 12. Schellenb. tab. 34- f. i. Habite en Europe. 5. Bombyle immaculé. Bombylusminor, B. alis immaculatis ; corpore Jlavescente hirto ; pedibus testaceis, Linn. Bombylus minor. Linn. Fab. Latr. Schœf. le. ins. tab. iia. f. 6, Habite en Europe. 4. Bombyle pygmée. Bombylus pygmœus. B. alis dimidiato punctisfjuG nigrisj thorace fusco basi apicecjue albo. Fab. 5LOAS. Bombylus pygmoeus. Fab. oluccUa pygmcea P Ejusd. Autl. Phthiria ? Latr. Habite l’Amérique septentrionale. Etc. PLOAS. (Ploas.) Antennes rapprochées à leur hase , triarticulées ; à troisième article subconique. Trompe dirigée en avant, jamais plus longue que la tête. Corps court, velu; ailes écartées. Antennœ hasi approximatœ , triarticulatœ ; tertio articulo subconico, Prohoscis anticè porrecta , capitc nunquam longior. Corpus hreve, villosulum ; alœ divaricalœ. Observations. Sous le nom de ploas j je réunis les ploas et les cyllénies de M„ Latreille. Ces insectes ne se distin- guent des bombyles que parce que leur trompe est courte, et n'excède point la [longueur de la tête. Par cette trompe courte, ploas tiennent aux anthraces; mais leurs an- tennes rapprochées à leur base les en font aisément distin> guer. ESPÈCES. 1* Ploas cornes velues. Ploas hirticornis, Latr. PL virescens , alis albis immaculatis ; corpore hirto / roslro ab~ breviato, Latr. Hist. des Crust. et des Ins. t, P* ^oo, et Gen. Crust. et Ins. vol. 1. tab. i5. f. 7; Ploas virescens. Vahv. Antl. p. i36. Habite en France , dans les provinces méridionales , en Es- pagne. 2. Ploas noir. Ploas ater. Latr. PL nigeryfusco-hirsutusj antennis pilosis; rostro brevissimo. Bombylius maurus. OUv. Encycl. n« i5. Habite les provinces méridionales de la France, HISTOIRE DES INSECTES. 70 3. Ploas cyllépie. Ploas cyllenia» PL cinereo-pubescens-, pilis nigris sparsis; alis nigro^maculatis. Cfllenia maculata. Latr. Hist. des Crust. et des Ins. tom. i4- p. 3oi. etGen. Crust. et Ins. vol. i. îab. i5. f. 3, Habite aux environs de Bordeaux, sur les fleurs. ANTHRACE. (Anthrax. ) Antennes écartées à leur base, de trois articles, le troisième se terminant en alêne avec un sylet au bout. Trompe dirigée en avant, non plus longue que la tête, souvent même plus courte. Palpes retirés dans la ca- vité de la bouche. Corps court; ailes écartées. AntenŸice hasi distantes, triarticiilatoe ; arlicvXo 'ter- tio suhulato, apice stjlifero, Proboscis anticè porrecta, capite non longior, sœpè etiain hreçior» Palpi in oris caAtate recepti. Corpus hreve ; alœ dwaricalœ. Observations. Les anthraces ont la trompe dirigée en avant comme les Lombyles ; mais cette trompe n’est jamais plus longue que la tête, et souvent elle est plus courte, peu saillante. Ce qui les distingue principalement des bombyles, et sur-tout de nos ploas, c’est l’écartement de la base 041 des points d’insertion des antennes. Ces insectes ont la tête assez grosse, presque ronde, le corps velu , l’abdomen aplati , le sommet de la tête au ni- veau du dos, et les ailes écartées. La plupart ressemblent à des mouches; mais leurs antennes n’ont point de soie latérale, et leur trompe, quoique peu saillante, est tou- jours dirigée en avant. Son suçoir est de quatre soies. Je réunis dans ce genre les anthrax et le mullio de La- treille : en voici quelques espèces. 1. Antbrace morio. Anthrax morio. J. alra, lürta; alis nigris, apice hjalinis. NEMESTRINES. 7* Musca morio. Linn. Geoff. 2. p. 43g. no 2. Anthrax morio. Fab. 4. P* 357. Panz. Fasc. 32. tab. 18. Habite en Europe , dans les bois , les jardins. Ailes en partiè noires, et en partie transparentes. 2. Anthrace maure. Anthrax maura» J, atra , hirta , dlho-fasciata ; alis nigris ; margine tenuiore si- nuato hyalino. Anthrax maura, Fab. 4* P- 258. Panz. Fasc. 32, tab. 19. Schœf. le. ins. rar. t. 76. f. 8. Habite en Europe, dans les lieux ombrage's, les jardins. 3. Antlirace \ioi\.Qia\.ole. Anthrax hoUentota. A.Jlavescens, hirta', alis hyalinis : costdjused. Musca hoUentota. Linn. Habite en Europe, sur les fleurs. Etc. [b] Trompe^ soit perpendiculaire , soit abaissée contre la poitrine, NÉMCSTRXNB. ( Nemestrina. ) Antennes fort écartées à leur base , Inarticulées ; à dernier article terminé par un filet sétiforine. Trompe perpendiculaire , beaucoup plus longue que la tête. Palpes extérieurs. Corps court, velu. Ailes grandes, écartées. Antennœ inter se valdè dissitœ, triarticulatœ ; arti- culo ultimo conico , stylo setiformi terminato. Prohos^ cis capite multb longior, perpendicularis. Palpi ex- serti. Corpus breve J hirsutum, Alœmagnœ, divaricatœ. Observations. Les ne'msstrines sont très distinguées des antliraces par leur trompe perpendiculaire, c’est-à-dire. histoire des insectes. 7^ dirigée en bas , presque perpendiculairement à Taxe du corps, comme dans les empis. Cette trompe est même assez longue, et les palpes sont saillants au dehors. Ces insectes ont, néanmoins, comme les bombyles, le corps gros, court, velu^ les ailes grandes, plus longues que l’abdo- men , fort écartées. Leurs tarses ont trois pelottes. ESPÈCE. 1. Némestrine réticulée. Nemesirina reliculata, Latr. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4« p. et vol. i. l. i5. f. 5—6. Habite la Syrie, l’Éj^ypte. PAIffOPS. (Fanops.) Aiilermes plus longues que la tête , Iriarticulées ; à troisième ^article fort alongé , mutique au sommet. Trompe fort longue, abaissée contre la poitrine. Corps court; corselet convexe; ailes écartées; trois pelottes aux tarses. ^ntennœ capite lon^iores; suhcjrlindricœ , trlarticu’’ latœ y articulo tertio longo , apice mutico, Prohoscis longissimay suh pectore injlexa. Corpus hreve ; thorax convexus ; alœ dwaricatœ ; tarsi pulvillis tribus. Observations, Le panops ale port des bombyles ; mais il en est fortement distingué par la longueur et la position de sa trompe. Cette trompe, abaissée contre la poitrine, dépasse l’origine des pattes postérieures. Les palpes sont très petits, velus; les cuillerons sont grands. On ne con- naît encore que deux espèces de ce genre. ESPÈCES. 1. Panops de Baudin. Panops B audini. Lam. P. ni^er ; antmnis penilùs nigris; ocellis tuberciilo non V O suis. CYRTE. ?3 Annales du Mus. d’hist. nai. vol. 3. p, 263. pl. ■22. f. 3. Lat. Gen. Crust. et Ins. 4* P* 3i6. Encycl. p. 710. Habite la Nouvelle-Hollande. Péron et Le Sueur. Son corps est long de six lignes , noir, avec un duvet grisâtre. 2. Panops flavipède. Panops Jlavipes, Latr. P. œneo~niger antennis basi jlavicantihus ; ocellis tuberculo im-- positis. Panops Jlavipes. Latr. Encycl. p. 710. Habite la Nouvelle - Hollande. Il est de la grandeur du pre'- ce'dent. C3TRTE. (Cyrtus.) Antennes très petites, biarticulées j le deuxième ar- ticle terminé par une soie. Trompe longue , abaissée sur la poitrine. Tête petite; corselet court; ailes un peu écartées. Antennœ minimæ , biarticulatœ ; ariiculo secundo setd longiusculâ terminato» Prohoscis longa^ suh pec- tore injlexa, Caput parvum ; thorax b revis ; alœ subdivaricatœ. Observations. Les cyrtes paraissent se rapprocher du panops par la position de leur trompe dans l’inaction; mais ils s’en distinguent éminemment, ayant des antennes très petites, biarticulées, insérées sur le derrière de la tête et plus courtes qu’elle. ESPÈCE. 1. Cyr te acéphale. Cyrtus acephalus, Latr. C. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. i4» p. 3i4» Et Gen. Crust. et Ins. 4. p. 317. Pmpis acephala. Vill. Entom. Linn. 3. tab. 10. f. 21. Habite en France, dans l’Angoumois. 74 HISTOIRE DES INSECTES. Trompe nulle ou non apparente^ ACROCÉRE. ( Acrocera, ) Antennes très petites, biarticulées ^ à deuxième ar- ticle terminé par une soie. Trompe non apparente. Tête petite ; corps court et large ; abdomen subglo- buleux ; ailes écartées. Ântennœ minimœ, biarlicidatæ ; artîculo secundo setâ terminato, Prohoscis inconspicua. Caput minimum ; corpus hreve , latum ; abdomen subglobosum ; alœ divuricatce. Observations. Aux acrocères de M. Latreille, je réunis ses ogcodes, les unes et les autres n’ayant que deux articles aux antennes. Il est sans doute singulier de trouver dans ce genre, ainsi que dans le suivant, des diptères sans trompe apparente, et qui néanmoins ne tiennent nullement aux oëstres par leurs rapports. Probablement, ces insectes par- venus à rétat parfait, ne prennent plus de nourriture, et alors leur trompe très courte, reste cachée dans la cavité orale. ESPÈCES. 1. Acrocère sanguine. Acrocera sanguinea. hsiiw A. ahdomine sanguineo , punctis dorsalibus nigris. Meig, Meig. Class. und. Besch. t. i. p. i47- t- 8. f. 26. Latr. Gen. Crust, et Ins. 4- P- 3 18. Habite la France, l’Allemagne. 2. Acrocère globule. Acrocera globulus. Lalv. A. suhnuda; thorace nigro ; abdomine globoso, flavQ ,fusco~fas~ ciato, apice bipunctato . Panz. Faun. Ins. fasc. 86. tab. 20. Habite en Allemagne , sur les fleurs. Corselet noir, subglobuleux. Abdomen large, enfle', globuleux, jaunâtre. LES TABANIENS. 73 3. Acrocère renflée. Acrocera gibhosa, Latr. A. fusca tomentosa f abdomine subglohoso atro : cingulis presque de la longueur de la tête, à lèvres gran- des, alongées. Corps alongéj ailes horizontales , écartées. Antennœ brèves , submoniliformes, triarticulatœ ; articulo tertio non annulato , apice setigero, Probos- cis capite ferè longitudine \ lahiis magnis, elongatis , anticè porrectis. Corpus elongatum; alœ horisontales , divaricatœ. Observations. Notre genre rhagion embrasse celui des ïhagionides de M. Latreille, dont le troisième article des Tome iv. 6 HISTOIRE DES INSECTES. 82 antennes se termine par une soie. Ces diptères ne tiennent aux tabaniens que par les deux grandes lèvres de leur trompe. Leur suçoir n’a que quatre soies; et le troisième article de leurs antennes n’est point distinctement annelé : dans certaines espèces, les palpes sont relevés, et dans d’autres, ils sont avancés. ESPÈCES. 1. Rhagion ver-lion. Rhagio vermileo. Rh. cinereuSy abdomine Irifariam nigro pimctato; alis immaculatis^ thorace maculato» Fab. Musca vermileo. Linn. JRéaumur. Act. Paris. 1763. 402. tab. 17. Habite en France. Sa larve vit dans le sable et y creuse un en*- tonnoir , à peu près comme le myrmeleon-formicaleo , pour y allendre et. saisir sa proie. 2. Rhagiou bécasse. Rhagio scolopaceus, Rh. cinereus.) abdomine flavescente trijeriam nigro punctato ; alis îiebulosis. Fab. ‘ Musca scolopacea. Linn, Rëaumur. Ins. 4* pl* L 5-~6. Panz. Fasc. 86. t. 19. Habite en Europe. 3. Rbagion cbevalier. Rhagio tringarius. Rh. cinereiis , abdomine jiavescente Irifariam nigro punctato ; alis immaculatis ; thorace unicolore. Fab. Musca tringaria. Linn. Habite en Europe, dans les bois. Etc. SOX.ICHOPE. ( Dolichopus. ) Antennes ordinairement plus courtes que la tête, Iriarlicult'es, a troisième article non annelé, formant avec le second une espèce de palette , munie d’une soie DOLICHOPE. 33 apicale, quelquefois latérale. Trompe courte, à grandes lèvres. Corps oblong ; ailes couchées. Antennœ capite plerùmque breviores^ triarticulatœ ; articulo tertio non anniilato , sœpius [ciim prœcedenti P atellam formante ) setâ apicali vel laterali. Proboscis brevis ; labiis magnis. Corpus oblongum ; alœ incumbentes. Observations. Les dolicliopes sont très voisins des rha- gions par leurs rapports ) ils ont de même le troisième ar- ticle des antennes non annelé, le suçoir de quatre soies, et deux grandes lèvres à la trompe; mais leurs antennes for- ment une espèce de palette avec les deux derniers articles, et leurs ailes sont couchées. Leurs palpes sont saillants. Ces insectes ont le corps oblong, velu, souvent d’un vert ou d’un bleu très brillant. Linné ne les a point distingués des mouches. Ce genre peut être partagé en deux divisions ; savoir : 1° Ceux dont le troisième article des antennes est terminé par une soie ; 2® Ceux dont le troisième article des antennes porte une soie vers sa base. ESPÈCES. 1. Dolicbope fascié, Dolichopus fascialus, ahdomine cinereo nigi o Jasciato ; pedibus Juscis. Meig. Class, und. Besch, i. p. 3io. t. i5. f. 9. Panz. Fasc. io3. t. 20. Habite en Allemagne, dans les prés. 2. Dolicbope à crochets. Dolichopus ungulatus, D, viridi-œneus , antennis laleie setigeris-^ pedihus elongaiis li- vidis. Musca angulatg,. Linn. Degeer. Ins. 6. p. 194. pl. 11. f. 19 — 20. Habite en Europe, dans les lieux aquatiques, les bois. 6* 84 MiSÎOlRË ËÈâ îjj^SÊCTËâ^ 3. Dolicliopô élégant. Dolicliopus çleganÉ» D. ater; ahdomine utrinque maculis duabus alhis. Calliomya elegans. Meig. Panz. Fasc. io3. tab, i8. Habite en Europe^ sur la Berce. 4. Dolichope vert. Dolichopus virens, D. aurato-uirens ; antennis sctariis ; ihorace lineis nigris ; pedibus longis, Ross. Musca virens» Panz. Fasc. 54, tab. 16. Dolichopus virens, Latr. Hist. nat. des Crust,, etc. 14. p. 333, Habile en Europe. MID^S. (Mydas.) Antennes de la longeur de la tête ou plus longues , Inarticulées, à troisième article portant un stylet au bout. Trompe courte , terminée par un renflement formé par de grandes lèvres. Palpes non saillants , plus ou moins distincts. Corps oblong ; ailes couchées. Antennœ capitis longitudine , vel capite longiores; triarticulatœ , articulo tertio apice stylo subincluso vel exserto terminato, Proboscis h revis', làbiis magnisca- pitulumjormantihuSs Palpi plus rninusve distinctif non prominuli. Corpus oblongum ; alœ incumhenles. Observations. Sous le nom de midasy je réunis les thé- rèves et les midas de M. Latreille , quoique ces insectes aient des différences qui puissent servir à les distinguer. Ils diffèrent principalement des dolichopes en ce que leurs palpes, tantôt non apparents, et tantôt distincts, ne sont point saillants, mais intérieurs ou retirés dans la cavité orale. Ceux dont on connaît les moeurs, comme les thérèves, sont des insectes carnassiers. tES STIPULAI 1\ES« 85 ESPÈCES. 1. Midas effilé. Mydasfilata, Fab. M. nigra, abdominis lateribus segmenti seciindi petlucidis. Nemotelus asiloides. Degeer. Mcm. t. 6. p. 204. t, 25. f. 6. Habite la Caroline. Bosc, 2. MXàdiS i^\éhéïen* Mydas plebeia, M. cinereo-hirLa, abdominis segmentis margine albis. Bibio plebeia. Fab. Nemotelus hirtus. Degeer. n° 9. Thereua plebeia. Latr. Habite l’Enrope , dans les prairies. 3. Midas rustique. Mydas rustica. M. ater, hirtus; thorace cinereo lineato; abdominis segmentis ma* culis cinereis marginalibus . Bibio rustica. Panz. Fasc. 90. t. 21. Thereva. Lalr. Habite en Allemagne. Etc. §§. Six articles ou plus aux antennes. lallS TIPULAXRfiS. La famille des tipulaires comprend des diptères dont les antennes ont au moins six articles et souvent beaucoup plus. Leur trompe , toujours saillante, est tantôt en forme de museau court , tantôt en tuyau fort alongé. Leur corps est ordinairement alongé , étroit; leur corselet souvent est dur, bombé ou bossu; enfin leurs pattes sont en général fort longues. Ces insectes aiment et fréquentent les lieux humides , frais et ombragés. Les larves des uns vivent dans le sein des eaux, celles des autres vivent dans la terre. Quoique ces insectes suceurs soient encore de vé- ritables diptères , leur métamorphose , toujours géué- HISTOIRE DES INSECTES. 86 raie néanmoms , présente des modifications même singulières. Il y en a parmi eux dont la larve n^est pas complètement apode, et semble munie de fausses pattes. Leur chrysalide est molle, et loin d’être inac- tive, elle s’agite et nage presque avec autant d’agilité que la larve : tel est le cas des cousins. Il y en a d’au- tres qui se transforment en momies inactives , les- quelles laissent voir , à travers leur peau molle , les parties de l’insecte parfait. Comme cette famille est nombreuse et très variée , qu’on l’a divisée en un grand nombre de genres , j’ai cru pouvoir réduire à seize le nombre de ces genres , afin de conserver à ma méthode la simplicité et la faci- lité qu’elle a pour but^ et je l’ai divisée de la manière suivante. DIVISION DES TIPULAIRES. [1] Antennes submonilijorme s ou perfoliées , un peu épaisses , h peine plus longues que la tête, [ Corps épais , un peu court, ] Bibion. Scathopse. Simulie, [2] Antennes filiformes ou sétacées , plus longues que ' la tête, \^Corps en général alongé et menu.^ [A] De petits yeux lisses. Asindule. Géroplate. Mycétophyîe. . Rhyphe. BIBION. 87 [B] Point de petits yeux lisses. (^) Trompe courte, à peine de la longueur de la tête. — Ailes e'cartées. Tipule. Cténophore. Ailes couchées horizontalement ou en toit. = Antennes velues ou plumeuses. Triehocère. Psycîiode. Mouclieron. = = Antennes ni velues, ni plumeuses. Limonie. Hexatome. Trompe beaucoup plus longue que la tête. Trompe perpendiculaire. Ailes en toit. Culicoïde. Trompe dirigée en avant. Ailes couchées, croisées. Cousin. BXBXOH. (Bibio.) Antennes épaisses, submoniliformes , perfoliées , à neuf aiiicîes lenticulaires. Trompe courte, avancée. Deux palpes courbés , aussi longs que les antennes. Trois petits yeux lisses. Tête sessile ; corps oblong, épais. Antennœ crassœ, suhmoniliformes , perjbtiatœ; arti- culis novem lenlicularihus. Prohoscis hrevis^ por recta. Palpi duo arcuati , antennarum longitudine. Ocelli très. Caput sessile; corpus oblongurn^ crassum. 88 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Les antennes très comtes, épaisses, sub- moniliformes et à neuf articles, rendent les hibions fort remarquables. Ce genre a été confondu avec celui destipules par Linné y Fabricius y eic'ymdÂsGeqffroi l’en a séparé avec beaucoup de raison. Les insectes qui le composent en étant très distingués , sur-toutpar leurs antennes , ils ne ressem- blent aux tipules que par les parties de la bouche. Ces insectes ont le vol lourd, se rencontrent sur les ar- bres, et une de leurs espèces paraît de bonne heure au printemps, lis déposent leurs œufs dans la terre. ESPÈCES. 1. Bibion précoce. Bihio hortulanus. B, nlger, alis albis ; margine exleriori nigricante in masculo : fe- mince thorace abdomineque rubroy subluteo. Bibio hortulanus. Fourcr. Latr. Oliv. Bibîo. n® 3. Geoff. pl. 19. f. 3. vol. 2. 2'ipula hortulana. Liun. Habite en Europe, au printemps. Le mâle est noir, un peu velu ; la femelle est plus grosse , a le corselet rouge et le ventre jau- nâtre. 2. Bibion caniculaire. Bibio Joannis» Oliv- B.nigery glabcr \ alis albis , pwicto marginali nigro ; pedibus rufis. Oliv. Tipida Joannis. Linn.Degeer. Mém.6. p. pl. 27. f. la— 13. >J,'j Hirlea Joannis. Fab. Suppl, p. 55a. Habite en Europe. j|' ^ 3. Bibion noir, Oliv. i j B. atery hirsutus ; alis albis f margine exteriore nigro , in ulroque j -f Tipida febrilis. Linn. Hirtea febrilis. Fab. Suppl, p. 553. Bibio. GeoU. lus. 2. p. 5qo. n» 2. Habile en Europe ; commun aux environs de Paris , au prin- ’ J ■ temps. Etc. ' ' ■ SIMULIE. Bg SCATHOPSE. ( Scathop^. ) Aiilennesà peine plus longues que la tête, monilifor- mes , à onze articles. Palpes très courts. Les yeux, en croissant. Trois petits yeux lisses. Corps un peu court; ailes coucliêes. Antennœ capite viæ longiores, monilifoî'rnes ^ unde- dm ariiculatœ, Palpi brevissimi, Oculi renif ormes, Ocelli très. Corpus hrepiusculum; alœ incambentes. Observations. Les scathopses ressemblent à de petites mouches à ailes couchées sur le dos, et tiennentaux bibions par leurs antennes 5 mais ces antennes sont à onze articles. Leurs palpes sont très courts, et semblent n’avoir qu’un article. Les larves de ces insectes sont sans pattes ; elles vivent dans les latrines. ESPÈCE. 1. Scathopse noir. Scathops ni^ra, Latr. Scathops albipennis. Fab. Scathops nigra. Geoff. vol. 2. p. 545. n® 1. Habite en Europe, dans les latrines. Ses ailes sont blanches, plus longues que le corps, couche'es l’une sur l’autre. Cet insecte est noir, glabre, fort petit. SintUtEIE. ( Simulium. ) Antennes cylindrico-coniques, grenues, à peine plus longues que la tête, crochues à Pexlrémité, à onze arti- cles. Les yeux lunules. Point de petits yeux lisses. Corps court et gros. Ailes horizontales. Antennœ cyiindrico-conicœ , granosœ , capite dx longiores , apice uncinatœ ; articulis undecim, Oculi renif ormes. Ocelli nulli. Corpus brève ^crassum\ alœ horisontales , HISTOIRE DES INSECTES. Observations. M. Latreille, qui a ou occasion d’observer les simidies^ croit que ces insectes sont du même genre que les moustiques d’Amérique dont la piqûre est extrêmement douloureuse, et qu’il ne faut pas les confondre avec les maringouins q\i\ sont de véritables cousins. Les simulies ont le corps gros et court ; la tête sessile, presque aussi large que le corselet ; les ailes grandes et horizontales ; les pattes fortes et sans épines. ESPÈCE. I. imulie tête rouge. Simulium reptans. Latr. Simulium. Latr. Gen. Crust. et Insect. vol. 4. p. 268. Culex reptans. Linn, Tipula erythrocephala. Degeer. Mém. tome 6. p, 43i.pl. 28. f. 5 — 6. Bibio erythrocephalus. Oliv. Encycl. Habite en Suède. Cet insecte n’est guère plus grand qu’une puce. ASXBïDU^i:. (Asindulum. ) Antennes sétacées, plus longues que la tête, à arti- cles cylindriques , peu distincts. Trompe alongée , en forme de siphon , fléchie sous la poitrine , bifide au sommet. Trois petits yeux lisses. Ailes couchées, Antennœ setaceœ^ capite longiores ; articulis cylin- driciSf vioc distinctis, Prohoscis elongata , syphunculi- formis, sub pectore injlexa, apice hijida. Ocelli très. Alœ incumb entes. Observations. Uasindule est une tipulaire fungicole, qui se rapproche des mycétophiles par ses rapports, mais qui en est bien distinguée par la longueur de sa trompe, laquelle est abaissée sur la poitrine et dépasse le corselet. Cet insecte a la tête orbiculée, les antennes arquées en dehors, les ailes couchées. Sa larve vit dans les champi- gnons. CÉROPLATES. 91 ESPÈCES. 1. ks\nà\x\e noïve, Asindulum nigrum, Latr. A. abdo mine fusco-fasciato'^ alisfascid Iransversali fuscd, Asindulum /î/grz/w. Latr. Gen. Crust. et Jns. vol. i. tab. i4»f» i. et vol. 4- P- 261. Platfui a fasciata, Meigen, 1. tab. 5. L 22, Habite aux environs de Paris. 2. Asinduîe ponctuée. Asindulum punctatum. A. abdomine luteo : punctis dorsalibus fuscis ÿ alis immaculatis. Plalyura pimctata. Meigen. i. p. 101. Tiptda plalyura. Fab. Anll. p. 33. Habite en Allemagne. CEROPXiATr. ( Ceroplatus. ) Antennes plus longues que la tête , subfusiformes , comprimées. Trompe très courte. Palpes paraissant inarticulés, fort courts. Trois petits yeux lisses. Corselet court ; abdomen alongé ; ailes couchées. Antennœ capiie longiores, sub fusif or mes , compressée, Prohoscis hrevissima.Falpi suhinarticulali, hrevissimi, Ocelli très. Thorax hrevis ; abdomen elongatum ; alœ incumben- tes. Observations. Les céroplates sont fort remarquables par la forme de leurs antennes : elles sont alongées, presque fusiformes, comprimées, multiarticulées , et en forme de râpe ou de lime. Ces insectes ont assez le port des tipules. Leur abdomen est alongé en fuseau j leur larve vit dans les champignons. ESPÈCES. I. Céroplate tipuloïde. Ceroplatus tipuloides, Bosc. C. flavescens ^ antennis thorace abdomineque ni^ro'fasciaüs. HISTOIRÊ DES INSECTES. D2 Act. delà Soc. d'hisl. nat. de Paris, i. tab. 7. f. 3. Latr. Gen. Crust. et Insect. vol, 4- P* 262. Habite aux environs de Paris. 3. Céroplate noir. Ceroplatus carhonarius , C. aler^ abdominis segmentis margine laterali albis, Cevoplatus carbonarius. Fab. Antl. p. 16. Habite dans la Caroline. Bosc, HKYCETOPBZI.B. ( Mycetophila. ) Antennes subsétacées, plus longues que la tête. Pal- pes subfiliformes , courbés , distinctement articulés. Petits yeux lisses écartés, à peine visibles. Ailes couchées. Antennœ suhsetaceœ , capite longiores. Palpi subjili- formes y distinctè articulati, incurvL Ocelli remoti, vix perspicuL Alœ incumbentes. Observations. Les mycetophiles vivent dans les champi- gnons lorsqu’ils sont dans l’état de larve. Ces lipulaires, | devenues insectes parfaits, sont remarquables par l’écarte- ment de leurs petits yeux lisses , dont les latéraux sont pla- cés, un de chaque côté, derrière chaque œil. Ces yeux sont extrêmement petits. Ces insectes ont les antennes couchées | sur le corselet , la trompe courte^ leur larve est tout-à-fait apode. ^11 ESPÈCES. ■ 1 1. Mycutophile à lunules. Mycetophila lunata, Meig. ® M. luleai abdominis segmentis utrinque puncto nigroj alis puncLo lunaque fuscis. Mycetophila lunata. Latr. Gen. Crust. et Ins. p. 264. Meig. Classif. und. Besch. tom. 1. p. 90. t. 5. f. 2 — 3. Sciara lunata. Fab. Antl. p. 58. Habite en Europe, dans les bolets. â. Mycétophile ponctué. Mycetophila punctaia. M, luted ; abdomine sérié dorsali punctorum fuscorum ; alis im- maculatis. Meig. I. p. 91. Sciara striata, Fab. Antl. p» 58. Habite en Allemagne. 3. Mycétophile brun. Mycetophila fusca. M. nigro-fusca ; halteribus pedibusque Inteis ; ails immaculatis cinerascentibus. Meig. i. p. 91. Habite en Allemagne, dans le nord. RHYPHS. (Rhyphus. ) Antennes sétacées, plus longues que la tête; à ar- ticles cylindriques, peu distincts. Trompe avancée, un peu plus courte que la tête. Trois petits yeux lisses, insérés sur un tubercule. Ailes couchées. Antennœ setaceœ , capite longiores ; articulis cylin^ dricis vix distinctis, Proboscis porrecta, capite pauïè hrevior, Ocelli très tuberculo communi intposiii, Alœ incumbentes , Observations. Le rhyphe n’est point fungicole, comme les insectes des genres précédents, et se trouve particuliè- rement caractérisé par l’insertion" des petits yeux lisses sur un tubercule commun. On n’en connaît qu’une espèce. ESPÈCE. ' i. Rhyphe des fenêtres. Rhyphus fenestrarum, Latr, Hist.nat. des Crast. et des 1ns. 14. p. 391. etGen. Crust. etlns. 4 p. a6a. Tipula fenestrarum, Sco^. Entom. carn? Habite en Europe, dans les maisons. 94 HISTOIRE DES INSECTES. TIPUX.B. (Tipula.) Antennes filiformes ou subsétacées, simples dans les deux sexes. Trompe courte. Petits yeux lisses nuis. Ailes écartées ; pattes fort longues. Antennœ filiformes vel siibsetaceœ, in utroque sexu simplices. Proboscis brevis, Ocelli nuUi. Alœ divaricatoe. Pedes prœlongi. Observations. Je nomme tipules les insectes de la famille des tipulaires, qui ont les antennes simples dans les deux sexes ^ la trompe courte, les ailes écartées dans l’inaction , , et qui manquent de petits yeux lisses. Ainsi, sous cette dénomination , je comprends les genres que M. Latreille nomme lipide , perdicie , néphrotome , psycoptère , genres qui me paraissent pouvoir se rapporter à la même coupe. Les tipules sont terricoîes, au moins quant à leurs larves. Ces larves , en effet , vivent Ja plupart sous la terre, au pied 1 des arbres, où elles rongent les racines des plantes. Dans l’état parfait, ces insectes ressemblent un peu à des cousins dont les antennes seraient simples elles ailes écar- tées dans le repos. ' I ESPÈCES. ï. Tipule commune. Tipula oleracea. T. alis hyalinisy costd mar^inali Juscct. Linn. Tipula oleracea. Linn. Fab. Geoff. îas. 2. p. 555. n» 3. Degeer. Mena. 6. p. SSg. pl. 18. f. 1 2—-i3, Habite en Europe, dans les jardins, les pre's. 2. Tipule des prés. Tipula pratensis, T. thorace variegatOj abdomine fusco : lateribus fia^>o-inaculatisj f route fulvd. Linn. Tipula pratensis. Linn. Fab. Geoff. no 2 , Habile en Europe, dans les pre's. CTENOPHORES. 95 3. Tipule des rives. Tipula riy^osa. T. ails hyalinis : mmlis f usais maculâque nived, Linn. Tipula rivosa. Linn, Fab, Perdicia rivosa. Lalr. Gen. Crust. et Ins, 4* p. 255. Habite en Europe, dans les lieux aquatiques. 4. Tipule dorsale. Tipula dorsalis, T. flavescens ; dorso fusco , alis hyalinis ; macula marginali; nigrd, Tipula dorsalis, Fab. 4- P- 237. Nephrotoma dorsalis. Meig. i. lab. 4- f. 8. Lalr. Habile en Allemagne, en Italie. 5. Tipule souillée. Tipula contaminata. T. atra] aliialbis 5 fasciis duabus punctoque nigris, Linn. Tipula contaminata, Linn. Fab. Geoff. n? 6. Psy choptera contaminata. Latr. Habite en Europe, dans les lieux humides. Etc. CTENOPHOB.E. ( Ctenophora. ) Antennes filiformes , pectine'es dans les mâles , en scie dans les femelles. Trompe courte ; petits yeux lis- ses nuis. Ailes écartées ; pattes fort longues. Ardennœ filiformes , in masculis pectinatœ , in fe- minis serratœ. Eroboscis brevis, Ocelli nulli, Alœ dwaricatœ ; pedes prœlongi. Observations. Ce genre est le même que celui deM. La- treille et de plusieurs autres entomologistes. Il comprend de grandes lipulaires à ailes écartées, et à pattes fort lon- gues, qui ont beaucoup de rapport avec nos tipules, mais qui en sont très distinguées par leurs antennes. Leurs larves vivent sous terre, en rongeant les racines des plantes. mStOIRE DES ItiSEOTES. 96 he& elénophores ^ comme les tipules, ont, êh général, la tête petite, les antennes longues, le corselet court, renflé ou comme bossu, Tabdomen long et mince, les pattes fines et très longues, et les balanciers très apparents. La plupart de ces insectes sont panachés de couleurs diverses. ESPÈCES. 1 . Cténophore pectinicorne. Ctenophora pectinicornis. Ct. antennis peclinatis ^ alis macula nigrd ; abdomine medio- Jiavo fasciato , apice nigro. Tipula pectinicoris. Linn. Fab. 4* P- 233. Schœff. le. tab. 106. f. 5 — 6. h Habite en Europe. Grand et bel insecte panaché de jaune et de \ noir. ^ 2. Cténophore ichneumonide. Ctenophora atrata, Ct. alis glaucis ; puncto marginali corporeque atris y abdominis basi pedibusque rufis. Tipula atrata. Linn. Fab. 4» p. 238. Degeer. lus. 6. pl. ig. f. 10. Habite en Europe. 3. Cténophore flavéolé. Ctenophora flaoeolata. Ct. alis macula fuscâ i abdomine atro •^fasciis sexjlayis, Tipula fiaveolata. Fab. 4- p. 238. Meig. I . tab. 4» f* ^8. Habile en Allemagne. 4» Cténophore himaeuîé. Ctenophora himaculata, Ct, alis hyalinis : maculis duabus fuscis ; abdominis medio macu lato ferrugineo -J antennis plumosis. Tipula bimaculata. Linn. Fab. 4* P* 24o» Habite en Europe, dans les prés. .1' TRZCUOCÈRE. ( Trichocera. ) Anlennesfiliformes,submoniliformes, velues OU plu- i meuses. Trompe courte. l'RiCllOCEIlËS* Ailes coucliées horizon lalement. Tonies les pattes à distance à peu près égale ; les antérieures ne s'insérant point près du cou. Antennœ filiformes, suhmoniliformes , villosœ vel plumosœ, Proboscis hrevis, Alœ incumbentes et horisontales, Pedes alii ab aliis subœquè distantes', antici sub capite non inserti. Observations. Sous le nom de trichocère , je réunis les céiatopogons et les cécidomies de M. Latreille. Ces lipu- iaires sont distingués des clénophoies par leurs ailes cou- chées, des tanypes par leurs pattes à distance à peu près égale, et des psychodes par leurs ailes horizontales, ESPÈCES. 1. Trichocère grosses-cuisses. Trichocerafemorata. T. atra, nitida; femoribus posLeriorihus clavatis. Ceralopogon femoraius. Meig. i. p. %S. î. 2. f. 4» Chironomus jemoratus . Fab. Antl. p. 45. Habile en Allemagne. 2. Trichocère nior. Trichoceracommunis. T. atrUy halteribus nweis, pedlbus fuscis. Ceratopogon communis. Meig. 1. p. 27. Chironomus communis. Fab. Antl. p. 44* Habile en Allemagne, sur les fleurs. 3. Trichocère barbicorne. Trichocera barbicornis. T. nigra ; alis albis; antennis plumosis, apice simplicibus, Chironomus barbicornis . Fab. Antl. p. 4^^- Habite en Europe. 4* Trichocère du pin, Thrichocera pini, T. nigro-fusca] antennis longis ^ nodosis , z>ilIosis alh oyatis hirsutis. C ecidomia pini. Meig. i. p. 40. Latr. Habile en Europe, dans le nord. Les antennes de cette tipalaire étant noduleuses, on peut la distinguer comme genre. Tome iv, 7 lïïSTOIRE DES INSECTES. 98 PSirCBODS. (Psychoda.) Antennes filiformes, ou moniliformes, velues, de i4 à 16 articles. Toutes les pattes insérées à égale distance, les antérieures n’étant point près du cou. Ailes en toit incliné. Antennœ filiformes^ suhmoniliformes ^ pilosœ , i4 ad 16 articulatœ. Proboscis brebis» Pedes alu ab aliis œquè distantes , anlici sub capite non inserti. Alœ dejlexœ. Observations. Ici se rapportent les psychodes de La^ ^rei7/e. Ces tipolaires sont distinguées des lanypes parla disposition de leurs pattes, et des trichocères parleurs ailes en toit. ESPÈCES. 1, Psychode des murs. Psychoda plialœnoides > Fs. alis dejlexisy cinereisj oi>ato~lanceolatis^ ciliatis. Tipula phalœnoides. Linn. Fab. Bibio. Geoff. Ins. 2. p. 572. n'' 4. Degeer. Ins. 6. pl. 27. f. 6~ii. Habite en Europe. Commune sur les murs, les fenêtres. Ailes sans taches. 2. Psychode hérissée. Psychoda hirta. Ps. hirsuta'j alis dejlexis ovatis^ ciliatis albo nigroc/ite lessellatis. Tipula hirta. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 572. n° 5. Trichoptera ocellaris, Meig. Habite en Europe. MOUCHERON. ( Tanypus. ) Antennes filiformes ou moniliformes , velues ou plu^ meuses, de 12 à i4 articles. Pattes aiilérieures insé» rées sous le cou , à une grande distance des autres. Antennœ filiformes, submoniliformes , pilosœ vel MOUCHERONS. 99 plumosœ ^ 12 ad i4 articulatœ. Prohoscîs hreyis» Pedes antici ah aliis remoti, Jerè suh capite inserti. Observations. Les moucherons dont il s’agit ici, em- brassent les tanypes^ les corèlhres et les chirononies de Latreille. La plupart sont des tipulaires petites, déli- cates, et qui font partie de celles que Ton a nommées tipules ciilicif ormes. Ces insectes ont la poitrine grande et enflée, l’abdomen alongé, les ailes couchées, les pattes antérieures avan- cées, fort longues, quelquefois plus longues que les pos- térieures. Ces petites tipulaires sont si délicates que lorsqu’on les touche, on les écrase. 11 y en a qui volent vers la fin du jouren formant de petits nuages qui nous suivent au-dessus de nos têtes. Les larves de ces tanypes vivent dans l’eau ou dans des trous enfoncés sous l’eau. ESPÈCES. 1 . Moucheron culiciforme. Tanypus culicijormis . T.fuscus , antennis fdijormibus 5 maris plumosis ’ abdomine pe-^ dibusque griseis costis atarum hiitis, Corethra culiciformis. Meig. i. p. 9. Degeer. Ins. 6. p. 3'j2. pl. 23. f. 11. Habite dans l’Europe boréale. 2. Moucheron à bosse. Tanjpus gihbus, T. viridis • thorace gibbo , anlicè producto ; alis albis : fascid fuscâ. Corethra gibha. Meig. i. p. 9. Chironomus gibbus. Fab. Antl. p. Habite à Haie, en Saxe. Moucheron à bandes. Tanypus cinctus. T. lioidus-^alis maculis tribus marginalibus nigris abdomine nigro, albo , annulato. Tipula cincta. Linn. Fah. Chironomus cinctus. Fab. Anti. Habite dans la Suède. ütâfôîBÉ fils ifrsEdtË^i idO 4. Sioücîiérôii tacheté. Tanypus ttiaculàiü^, T. cineteuSj nigro-maculatus] antennis cîa^fatis j maris plumosis^ alis aïbidis ^ maculis pallidè nigris. Tanypus maculatus. Meig. i. p. 21. Degeer. Ins. 6. pl. 24* f» i5 — ig. Habite en Europe, dans le nord. 5. Moucheron plumeux. Tanypus plumosus. T. thorace virescente ; alis alhis j puncto Jiisco ; antennis phi- mosis. Tipula plumosa. Linn. Fab, Tipula. Geoff. 2. p. 56o. n® 16. Chironomus plumosus. Latr. Habite en Europe, dans les lieux aquati({ues. 6. Moucheron motateur. Tanypus molatrix. T. pedibus anticis maximis , molaîoriis : annnlo albo. Tipula molatrix. Linn. Fab. Tipula. Geoff. 2. p. 562. n® 18. Chironomus rnotalrix. Meig. Fab. Latr. Habite en Europe, dans les pre's humides, les bois. 7. Moucheron latéral. Tanypus latcralis, T. thorace jernigineoy lateribus albis, Corethra lateralis, Meig. Dipt. i. p. 8. tab. f. 12. Habite l’Europe bore'aie. Voyez Chironomus plumicornis, Fab, Anll. p. 42. I.XMONl£. (Limonia.) Antennes sélacées, submonîliformes, glabres, à i5 ou 16 articles. Trompe courte. Petits yeux lisses nuis. Ailes couchées. Antennœ setaceœ, submoniliformes , §labrœ, i5 vel \io articulatœ. Proboscis brevis, Ocelli nulU. Alœ incumhentes. M£XATOME. toi Obseuvations. Les limonies ont les antennes glabres, ce qui les distingue des trois genres précédents j et comme ces antennes ont au moins i5 articles, ce qui les rend presque moniliformes, elles distinguent éminemment ces insectes de riiexalorae. Ces tipulaires sont tcrricoles, ont la télé globuleuse, les ailes couchées. ESPÈCES. 1. Limonie hiémale. Limonia hiemalis, L. nigro-fusca ; antennis longis ^ setacei.t; alis amplissirnis j pedi^ bus loiigissimis. Tiichocera hiemalis. Mcig. Classif, und Ik’sch. i. l. 3. f. i — 5. Habite danî l’Europe bore'ale. 2. Limonie peinte. Limonia picla. Meig. L. alis cinereis : annulis maculisque aigris. Tipulapicla. Fab. Antl. p, 29. Habite à Haie , en Saxe. 3. Limonie à six points. Limonia sexpunctata. /,. alis albis : punctis^ marginalibus J uscis ; thorace compressa jul^o : lincd dorsali nigrd. Meig. Classif. und Beseb. i. tab. 3. f. i5. Tipula sexpunctata . Fab. Antl. p. 00. Habile rilalic et aux environs de Paris. 4. Limonie jaunâtre. Limonia Jlavescens. L. lutea, antennis fuscis j alis Jlai^escentibus, Limonia Jlai'escens.MdiQ. i. p. 56, Tipula flaoescens. Linn. Fab. Habile eu Europe, dans les près. R£XATOM£. ( Hexaloina. ) Antennes subsétacées , glabres , à 6 articles : les 4 derniers, cylindriques, fort longs. Point de ])etits yeux lisses. Ailes couchées. 10‘2 HISTOIRE DES INSECTES. Antennœ subsetaceoe, glahrœ, 6 articulaîœ; articulis quatuoj' ultimis prœlongis. cjlindraceis. Ocelli nulli, Alœ incumbentes. Observations. Uhexalome est, de toutes les tipulaires^ Tinsecte qui a le moins d’articles à ses antennes, ce qui le rend fort remarquable. On ne connaît de ce genre que l’es= pèce suivante. ESPÈCE. 1. Hexalome noir. Hexatoma nigra. Lair. Le front est bilubercule'. Habite aux environs de Paris. COUSIN. (Culex.) Antennes filiformes, velues ou peclinées dans les fe- melles, plumeuses dans les mâles , plus longues que la tête. Ti’ompe longue , cylindrique ou sétacée, dirigée en avant. Suçoir de cinq pièces^ Deux palpes courts dans les femelles, plus longs et velus dans les mâles. Petits yeux lisses nuis. Tête petite; corselet gibbeux ; ailes rabattues, croi- sées ; pattes très longues; larve aquatique. Antennœ setaceæ aul filiformes^ in feminis pilosœ vel pectinatœ , in masculis subplumosœ y capite longiores. Proboscis siphunculiformis , longa, cylindrico-setacea y porrccta. Haustellum è seiis quinque compositum. Pal- pi duo, in feminis brèves, in masculis longiores et vil- losi, Ocelli nulli, Alœ incumbentes pedes longissimi; truncus gibbus. Larva aquatica. Observations. Les cousins sont de petits insectes assez connus de tout le monde par le bourdonnement incom- COUSINS. io3 mode qu’ils font entendre pendant la nuit , et plus encore parleur piqûre et leur opiniâtreté à poursuivre pour pi- quer. Au rapport des voyageurs , qui en ont été cruellement tourmentés, ceux de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique sont bien plus redoutables encore que les nôtres. On les connaît dans ces pays sous le nom de maringouins , Leur piqûre met le corps en feu ; leur trompe^ au moins le su- çoir de cinq soies qu’elle contient, pénètre à travers les étoffes les plus serrées. Dans les pays chauds, les habitants, pour s’en garantir, sont souvent obligés de faire des feux et de s’envelopper dans des nuages de fumée. Les larves des cousins y’wQni dans les eaux dormantes et croupissantes. Elles sont très aisées à reconnaître , parce qu’on les voit presque toujours suspendues à la surface de l’eau, par leur partie postérieure, et ayant la tête en bas. C’est pour respirer qu’elles viennent ainsi fixer leur extré- mité postérieure à la surface de l’eau. Dès qu’on agite l’eau ou même qu’on en approche, on les voit se précipiter au fond , avec une grande agilité, en faisant des zig-zags. Le second état du offre une modification très par- ticulière. Ce n’est ni une chrysalide , ni une momie, ni même une nymphe; car alors l’animai nage avec presque autant d’agilité que la larve , et cependant il ne montre pas les parties de l’insecte parfait et ne prend point dé nourriture; il vient seulement respirer à la surface de l’eau. Quoique les cousins semblent rapprochés des tipulcs par la forme de leur corps , leur trompe longue , aciculée et dirigée en avant, les en distingue fortement. On en connaît plusieurs espèces. ESPÈCES. I. Cousin commun. Culex pipiens. L. C. cinereus ; abdomine annulis fuscis octo, Linn. Culex. Geoff. 2. p. 5^g. pl. ig. f. Culex pipiens. Fab, Lat., etc. Habite en Europe. Très commun en automne , dans le voisinage des eaux, les lieux frais. o4 HISTOmE DES INSECTES. 2. Cousin aiiiieîé. Ciilcæ ajinulatus. C.fuscus ÿ ahdomine pedibusque albo~annulatis j alis maculalis^ Culcx annulalus . Fab. 4- p. 4oo. Habite en Europe, dans le nord. 3. Cousin pulicaire. Calex palicaris. C, Juscus'^ alis albis : maculis tribus obscuris, Fab, Culex puUcaris. Linn. Fab. 4» p. 4o2. Culex. no 2. Geoff. Habite eu Europe. Il se trouve dans les bois , dès le printemps. Il est plus petit que le cousin commun , et Ton dit qu’il pique très fort. Etc. ORDRE TROISIÈME. LES HÉMIPTÈRES. Une pairie labiale , univalve , articulée , abaissée ou recourbée sous la poitriney ressemblant à un bec ai- gu, et renfermant un suçoir de 4 soies. Point de paU pes apparents. Quatre ailes , dont les deux supérieures sont tantôt membraneuses, comme les inférieures , et tantôt coria- ces, plus ou moins crustacées , comme des élytres. Lar\^e hexapode, semblable à V insecte parfait, mais || sans ailes. Za nymphe, en général, marche et mange. Observations. Dans le premier ordre des insectes [les aptères], la nature ne faisant que commencer le plan d’or- gaiiisation de ces nombreux animaux, ne put leur donner des ailes; dans l’ordre qui vient ensuite [ celui des dip- ÿ lil tères], elle ne put leur donner que deux ailes; enfin, ce '* ne fut que dans le troisième ordre, celui des hémiptères ;i LES hEMIPTERfS. 1 o5 dont il s’agit maintenant, qu’clie parvint à leur en donner quatre^ encore ne put-elle en faire avoir plus de deux aux gallinsectes, première famille de ces hémiptères. Désormais, sauf les avortements, tous les insectes auront quatre ailes, soit toutes quatre servant au vol, soit seulement les deux inférieures. Cette marche, du plus simple au plus composé, est évi- demment cellede la nature : on la trouve partout clairement exprimée, malgré la cause connue qui l’a modifiée dans ses détails. Ce n’est pas seulement dans la considération des ailes qu’on remarque ici les progrès de cette marche delà nature; on les observe aussi dans la considération des parties delà bouche. En effet , quoique le pian de ces parties de la bou- che soit le même pour tous les insectes , et doive se com- poser, en dernier lieu, de deux lèvres, de deux mandibules, de deux mâchoires , enfin, de quatre ou six palpes, la na- ture, dans les insectes des quatre premiers ordres, n’a fait qu’ébaucher ce plan , que préparer les pièces qui peuvent, en subissant des modifications , devenir propres à l’exécu- ter; mais, dans ces quatre premiers ordres, elle a appro- prié les parties de la bouche à la seule fonction de sucer ou de prendre des aliments liquides, accommodant ces parties aux besoins de chaque cas particulier. Ainsi, depuis que nous examinons ces animaux, tous ceux que nous avons vus ont un suçoir de plusieurs pièces; et ce suçoir, dans l’inaction, est renfermé dans une gaine que la nature a variée dans sa composition et sa forme, selon les besoins. Cette gaine du suçoir représente la lèvre inférieure, ou du moins offre une partie qui , après sa transformation, pourra la constituer. Nous l’avons trouvée bivalve dans les aptères ; elle l’est encore dans les deux premières familles des diptères [les coriaces et les rhipi- dopières]; mais dans tous les autres diptères, nous ne l’avons plus trouvée qu’univalve et inarticulée. Enfin, dans les hémiptères doni il est ici question, la gaine du suçoir se retrouve encore, et se montre univalve, comme dans la plupart des diptères; mais elle est ici distinctement io6 HISTOIRE DES INSECTES. articulée, et ce ne sera plus que dans cet ordre que nous l’observerons. Effectivement , la nature se préparant à ren- dre la bouche des insectes propre à d’autres fonctions, abandonne cette gaine du suçoir dans l’ordre suivant [les lépidoptères], et laisse ce suçoir à nu jusqu’à ce qu’elle l’ait fait entièrement disparaître. Quant aux hémiptères dont il s’agit actuellement, la gaine qui contient leur suçoir, se trouvant en général fort alongée et aiguë, a reçu le nom de bec {rostrum) ^ pour la distinguer de celle des diptères, qui ressemble plus à une trompe. Ce bec singulier, articulé, aigu , et abaissé ou recourbé sous la poitrine, est composé de deux à cinq articulations. Il sert de gaine à un suçoir de quatre pièces, qui sont des soies fines, raides et aiguës. Deux de ces quatre soies sont souvent réunies , ce qui fait qu’elles ne paraissent alors qu’au nombre de trois. Ces pièces, en se réunissant, for- ment un tube grêle que l’insecte introduit dans les vais- seaux des animaux , ou dans le tissu des plantes, pour en extraire les fluides qui peuvent le nourrir. Î1 y a apparence que les quatre soies fines qui composent le suçoir des hémiptères, sont les pièces destinées à pro- duire les deux mandibules et les deux mâchoires des in- sectes broyeurs, et que la gaine de ce suçoir, qui a ici la forme d’un bec, servira à former la lèvre, inférieure de ces animaux. Pour cet objet, la nature n’aura qu’à raccourcir et modifier la forme de ces parties. Dans les insectes à quatre ailes, on a donné le nom élytres aux deux ailes supérieures, lorsqu’elles sont co- riaces ou crustacées , et qu’elles ne servent pas au vol. Mais, comme tout est nuancé dans les opérations delà nature, on rencontre nécessairement des cas où l’arbitraire décide à cet égard. Les élytres des hémiptères diffèrent tellement les uns des autres, et offrent des nuances telles, dans leurs différences, qu’on voit clairement que ces élytres ne sont que des ailes supérieures, plus ou moins utiles au vol. En effet, dans les punaises, une partie de ces élytres est LES HEMIPTERES. IO7 dure, coriace, opaque, et ressemble presque aux élytres des orthoptères ou même des coléoptères ; tandis que l’autre partie est membraneuse et semblable à une partie d’aile véritable. Dans les cigales, les pucerons, les psylles, etc., les élytres sont transparents, et ressemblent à de véritables ailes. Aussi prendrait-on ces hémiptères, au premier coup d’œil, pour des insectes à quatre ailes, également utiles au vol. Il résulte de ces considérations, que le caractère le plus remarquable, le plus constant et même le plus important de cet ordre d’insectes, résidé dans la forme très particu- lière de la bouche de ces animaux, et non dans les organes du mouvement, comme leurs ailes. A la vérité, le caractère qu’on emprunterait de la méta- morphose reporterait ailleurs ces insectes elles rapproche- rait des orthoptères^ mais j’ai fait voir que ce caractère est réellement moins important que celui de la bouche, puis- que des ordres très naturels, tels que les diptères , les né- vroptèreSj etc., comprennent des insectes qui diffèrent entre eux par la métamorphose. Enfin , le caractère qu’on obtiendrait de la considération des ailes supérieures plus ou moins transform-ées en élytres, serait encore moins important que la métamorphose, puis- que la qualification d’élytres qu’on donne aux ailes supé- rieures des psylles , des pucerons ailés et de la plupart des cigales , est véritablement arbitraire. D’ailleurs , rien n^est plus variable que les ailes des insectes , à cause des avorte- ments ou des modifications que ces parties sont exposées à subir, selon les habitudes des races. Ce qu’il y a de bien remarquable, c’est que les hémiptères, qui diffèrent en général si fortement des diptères par la métamorphose, y tiennent cependant par la métamorphose meme , dans certaines de leurs races. En effet , dans les cochenilles, qui sont de véritables hémiptères, les mâles n’ont que deux ailes, et la larve de CCS males se transforme en chrysalide dont la coque est formée par la peau même de l’animal. La larve de l’aley- HISTOIRE DES INSECTES. Ï08 rode est aussi dans le même cas ; elle se transforme eti chrysalide ayant une coque formée par sa propre peau. Les hémiptères tiennent donc aux diptères, dans certaines de leurs races, même par la métamorphose. Ainsi, dès que j^eus connu Timportance du système de nutrition dans les insectes, et par suite celle des caractères de leur bouche j que j’eus considéré les habitudes de ces êtres et la manière dont ils se nourrissent^ en un mot, quej'eus suivi en eux la marche de la nature , je fusfondé, dans la distribution naturelle des insectes, à ne point con- fondre les suceurs parmi les broyeurs. J’ai donc du placer les hémiptères après les diptères, elles éloigner des or- thoptères , quoique ceux-ci ne subissent aussi qu’une mé- tamorphose partielle. En effet , la IdiX'SQ àes hémiptères est munie de parties diverses qu’elle conserve les mêmes en passant à l’état de nymphe, et ensuite à celui d’insecte parfait. Ainsi, elle ne subit que la métamorphose partielle , puisque, sans changer de forme, elle ne fait qu’acquérir de nouvelles sortes de parties. Cette larve est effectivement pourvue d’antennes, d’yeux à réseau , d’une bouche semblable à celle de l’insecte parfait, et de six pattes. Quelques espèces, telles que la punaise de lit , la punaise aptère, etc,, restent toujours dans l’état de nymphe, quel- quefois même dans l’état de larve, n’ont jamais d’ailes, n’acquièrent point de partie nouvelle, ou n’obtiennent que des élytres iuparfaits, et cependant peuvent se repro- duire. Ces particularités , qui ne changent nullement la nature des rapports, sont dues à des avortements de parties que la continuité des circonstances, qui tiennent à la ma- nière de vivre de ces animaux, a perpétués et rendus ha- bituels. Par des causes semblables, les cochenilles femelles sont aptères et sans élytres. Dans beaucoup d’insectes de cet ordre, on voit un écus- son : il est quelquefois fort grand, particulièrement dans les cimicides. Le caractère le plus général que l’on puisse employer pour diviser primaiiement cet ordre, est celui qu’offre Lés üeMïî>TëïiÉS4 l^iiiseition dü bec de ranimai ^ caL^ dans lès üns^ èe bec naît de la partie antérieure et supérieure de la tête, tandis que, dans les autres, il naît de sa partie inférieure, et quelquefois même il semble sortir de la poitrine de l’in- Secte. D’après cette considération, je partage les hémiptères en deux sections qui comprennent quatre familles très distinctes. r® Section. Hémiptères mentonales. Leur bec est menlonal , et quelquefois semble pectoral. Les Gallinsectes. Les Apbldiens. Les Cicadaires. Ife Section. Hémiptères prontales. Leur bec semble frontal, naissant de la partie antérieure et supérieure de la tête. Les Cimicides. PREMIÈRE SECTION. HÉMIPTÈRES ME2VTOIffAZ.ES. Le hec paraît naître, soit de la poitrine , entre la pre- niière et la deuxième paire de pattes , soit de la par- tie inférieure de la tête. Cette section embrasse trois familles, savoir: les gal- linsectes, les aphidiens et les cicadaires. Ainsi, dans toutes les races qui composent ces familles, le bec de ces insectes paraît naître, soit de la poitrine, soit de la partie inférieure de la tête. Par plusieurs particularités remarquables , ces in- sectes montrent qu’ils forment une espèce de transi- ïio HISTOIRE DES INSECTES. lion de ceux qui n’ont naturellement que deux ailes , à ceux qui en ont quatre. En effet , dans les gallinsectes , il n’y a que les mâles qui soient ailés, et leurs ailes ne sont toujours qu’au nombre de deux et bien transparentes. Les ailes varient aussi quant à leur présence , selon les sexes, dans plu- sieurs aphidiens; et quoique ceux qui en sont munis en aient quatre , les deux supérieures ne ressemblent pas beaucoup à des élylres ; elles sont transparentes comme les autres. Ce qui est fort remarquable , c’est que dans la pre- mière de ces trois familles , on observe des métamor- phoses telles que les mâles ne parviennent à l’état par- fait qu’en sortant d’une véritable coque ( pupa folli- culata), qui est fixée et immobile ; et dans la deuxième famille (les aphidiens) , on voit des nymphes , quoi- que sans coque, devenir pareillement immobiles pour se métamorphoser ; et alors leur peau se fend pour laisser sortir l’insecte parfait. Ces particularités|, très différentes de ce qui a lieu dans les autres hémiptères, rappellent en quelque sorte le voisinage des insectes diptères et leurs métamorphoses. Ces trois familles , assez bien liées les unes aux autres par leurs rapport , offent néanmoins de bons carac- tères pour les distinguer. DIVISION DES HÉMIPTÈRES MENTONALES. [i] Un ou deux articles aux tarses. [a] Mâles n’ayant que deux ailes; femelles toujours aptères. Les Gallinsectes. Cochenille. Dorthésie. LES CALLINSECTES. îîî [h] Individus ailés ayant tous quatre ailes. Les u^phidiens , -Psille. Aleyrode. Puceron. — — Tlirips. [2] Trois ai'ticles aux tarses, ' Les Cicadaires. [a] Antennes de trois articles j deux petits yeux lisses. [+] Antennes insérées entre les yeux ou au-dessous de Tespace qui les sépare. Tetligone. — Gercops. Membrace. — ” — ÆtalioiJ, [-p-p] Antennes insérées sous les yeux. [dz] Antennes delà longueur de la tête au moins, et insérées dans une échancrure des yeux. Asiraque* [±±:] Antennes beaucoup plus courtes que la tête , et point insérées dans une échancrure des yeux, Fulgore. [b] Antennes de six articles; trois petits yeux lisses. —Cigale, LES GALLmSECTES. Mâles VL ayant que deux ailes. Femelles toujours aptères. Un article aux tarses. Les gallinsectes n’ont qu’un seul article et un seul îiû MlSTbîRÈ MS ïiSfSÉCtjËS^ crocîiet aux tarses, selon Latréille ; leur Î3éc parait pectoral ; et ceux qui ont des ailes n’en ont que deux , et les ont transparentes. Ceux-là même subissent des métamorphoses, dont la première est une coque immo- bile, (je laquelle sort l’individu ailé (le petit mâle) en arrivant à l’état parfait. Ainsi, sous ces rapports, après les insectes essentiellement diptères, l’ordre des hémiptères nous paraît devoir commencer par les gai- linseotes. Outre que ceux des gallinsecles qui sont ailés n’ont que deux ailes, ils tiennent tellement aux dip- tères par leurs rapports, qu’on en a observé parmi eux qui sont munis de balanciers. Ce qu’il y a de bien singulier à l’égard de ces insectes, c’est que, dans le premier des deux genres qui compo- sent cette famille^ les femelles se fixent au moment de la ponte, prennent la plupart la forme d’une petite galle ou d’un petit bouclier, restent immobiles dans cet état , font passer leurs oeufs sous leur corps à me- sure qu’elles les pondent, et à la fin ce corps, vide et desséché, forme une couverture qui conserve ou pro« tége ces gages de leur reproduction. Voici les deux gen- res qui constituent cette famille. C;OCHES2riX.I.S. ( Coccus. ) Antennes filiformes (de dix ou onze articles) pîusH courtes que le corps. Bec pectoral, apparent seulenient^^S dans les femelles. | Deux ailes débordant le corps dans les mâles. Fe- melles subtomenteuses, aptères, se fixant et prenant la forme d’une galle ou d’un bouclier. Les mâles seuls subissent une transformation dans une coque. Antennœ filiformes , corpore breAores ; ardculis Je- cem vel undecim, Bostrum pectorale , in ferninis modo perspicuum. COCHENILLES. H3 Masculi alis diiohus , magnis , inciimhentihiis . Fe~ ininœ apierœ , suhtomensosœ , tempore gras>iiationis in perpetuum defixœ , gallæ clypewe fonnam induentes. Métamorphosés masculis tantüm propriœ , larm in piiparn fixam transit. Observations. Les cochenilles ont été partagées en deux genres par plusieurs entomologistes, ils ont donné Je nom de kermès à celles dont les femelles fixées perdent entière- ment l’apparence d’insecte, et ils ont nommé cochenilles celles dont les femelles fixées conservent toujours néan- moins la forme d’insecte, quoique plus ou moins altérée. A ce caractère, ils en ont ajouté quelques autres, mais qui ne sont pas exacts, ou qui appartiennent à des insectes de genre différent. Linné, par exemple, attribue quatre ailes aux kermès mâles. Cette erreur ne vient que de ce qu’il ne distingue pas les psylJes des kermès, quoique les fe- melles des psylles ne soient pas aptères et ne se fixent point. Les jeunes cochenilles courent sur les feuilles et les tiges des plantes, et ressemblent presque à de petits cloportes blanchâtres qui n’auraient que six pattes; mais, au bout de quelque temps, la femelle seule se fixe à un endroit de la plante sur laquelle elle vit. Elle reste dans ce même en- droit, et y devient parfaitement immobile. Enfin son corps se gonfle peu à peu ; sa peau se tend , devient lisse , se sè- che, et les anneaux s’effacent plus ou moins, selon l’espèce. En un mot, l’animal perd en général la forme et la figure d’un insecte, et ressemble en petit à un bouclier, à un écusson, ou aux galles qu’on trouve sur les arbres. C’est delà qu’on lui a donné le nom de ^aile-insecte, il termine sa vie dans cette situation après avoir pondu ses œufs, et son corps desséché leur sert de couverture. Il n’en est pas tout-à-fait de même de toutes les coche- nilles, Dans certaines espèces, les femelles se fixent beau- coup plus tard sur les plantes, et lorsqu’elles sont fixées, elles ne changent point assez de forme pour qu’on ne puisse plus reconnaître la figure de l’insecles Ses anneaux et ses Tome iv. g COCHENILLES, îî4 différentes parties paraissent encore, lors même qu’ü n^est plus vivant. Les femelles fiexés , comme on vient de le dire, tirent leur nourriture du lieu delà plante où elles sont attachées, par le moyen du suçoir de leur bec, qu’elles introduisent dans sa substance. Elles croissent dans cet état d’immobilité et changent de peau sans faire aucun mouvemen t, leur peau se détachant et tombant par lambeaux. Elles acquièrent la grosseur d’un grain de poivre ou davantage. A mesure qu’elles pondent, elles font passer leurs œufs sous leur corps et semblent les couver. Le mâle de cette singulière femelle ne lui ressemble guères que dans les commencements, c’est-à-dire que dans son état de larve. Bientôt après , il se fixe comme elle, de- vient immobile, ne prend plus de nourriture ni d’accrois- sement. Sa peau se durcit et se change en une espèce de coque, t l’insecte est transformé en chrysalide. Au bout d’un certain temps, l’animal en sort dans l’état d’insecte parfait, et alors il est très différent de la femelle, il est fort petit , muni de deux ailes plus longues que son corps , et de sixpaltes.Son corpsest rougeâtre, souvent couvert d’une poudre blanche, et l’on voit deux filets blancs à sa queue. A peine ce petit mâle est-il insecte parfait, qu’il se sert de ses ailes pour voler vers les femelles. Comme elles sont beaucoup plus grandes que lui , il se promène sur elles, et parvient à les féconder. Telle est ITiistoire très abrégée de ce singulier genre d’insectes , qui comprend un assez grand nombre d’espèces que Eon ne connaît guères que d’après les femelles, parce que les mâles sont difficiles à rencontrer et à observer, ESPÈCES. ï. Cochenille du Mexique. Coccus cacti, L, C. ovalis^ subdepi'essus, transt^ersè rugosus^ albo-puhemlentus. Coccus cacti coccinelliferi. Linn. Fab. Traité de de la culture du nopal, etc. TbiérydeMenonv., p.383. Habite au Mexique, sur le cactier nopal. Cette cochenille est un des insectes les plus précieux par le grand usage qu’on en fait * COCHENILLES. U S dans la lemlure , et par la belle couleur ecarlate et le beau pourpre qu’il nous donne. L’insecte qui les fournit est un peu de'prime , ride , et couvert par une poudre blanche qui ne le cache point. ii. Cochenille sylvestre. Coccus tomentosus. C. pari^ulusj suhglohosus, tomento clenso candidoque ohLecius, Cochenille sylvestre. Thie'ry, Traite' du nopal et de la coche-^ nille, p. 347. Habite à l’Ile-de-France et dans les climats chauds de i’Ame'ri- rique. Elle est une fois plus petite que lapre'ce'dente, et couverte d’un duvet cotonneux très blanc , qui cache entièrement son corps. Elle donne une aussi belle couleur que la première esjièce, mais en moindre quantité. Cet insecte , apporte' de l’Ile-de- France, a vécu dans les serres du Muse'um. 3. Cochenille de l’orme. Coccus ulmi, L. C. sphœricns, fuscus^ bacciformis, Coccus ulmi camp est ris. Linn. Fab. Geoff. Ins. i. p. Soy. n® 8. Habite sur l’orme. Latreille , qui en a observe* le mâle , dit que son corselet a deux espèces de balanciers, comme les dip- tères. 4. Cochenille du figuier. Coccus ficus caricœ» C. ovalus.) convexiis^ cinereus ; dorso circula radiato Juscot Coccus ficus caricœ. Oliv. Encycl. n° 2. Habite au midi de l’Europe, sur le figuier commun. 5. Cochenille du pêcher. Coccus persi眻 C. ohlongus , ferrugineus » Coccus persicœ. Fab. 4» P- 222. Geoff. I. p. 5o6. n° 4- f. 4* Habite en Europe, sur le pêcher, 6. Cochenillé des orangers. Coccus hesperidum. C. hyhernaculorum ^ oblongo - oualits , fuscus ; corpore postîcè emarginato. Oliv. Coccus hesperidum, Linn. Fab. Oliv* Geoff. n° 2. Habite en Europe, sur les orangers, les citronniers. 8* ii6 HISTOIRE DES ^SECTES. Coclienille des serres. Coccus adonidum, C, opatus'^ corpore rufo, albo^ puherulento. OlLv. Coccus adonidum. Linn. Fab. OHv, Geoff. I. p. 5i I. Il" I. Habite.... On la dit étrangère à l’Europe ; elle s’est naturalisée dans nos serres. Etc. BORTKÉSTE. (Dorlhesia.) Antennes subsétacées , à huit articles dans les fe- melles. Mâles munis de deux ailes, et ayant rabdomen ter- miné par de longs filets. Femelles aptères^ couvertes de faisceaux cotonneux, ne se fixant point, mais agissant avant et après la ponte. Antennœ suhsetaceœ ^ in feminis octo^articulatœ. Masculi dipteri , ahdominc ’.'vcildè seloso, Feminœ apterœ , fasciculis lamelloso-tomentosis ohtectœ , antè et post partum vagantes. ' Observations. La dorthésie était rangée parmi les coche- nilles^ mais plusieurs particularités qui la concernent, et, sur-tout celle de ne se point fixer, ayant été observées par. M. Dorthès , on Fen a depuis séparée, et on Fa distinguée comme un genre particulier de la même famille. , ESPÈCE. . ^ ; 1 . Dorthésie de Feuphorbe. Dorthesîa cliaracias. Bosc.' Journ. de pbys. ie'v. 1784- p- i — 3. tab. i. f. 2. 3. 4* Pau7. Faun. îns. fas. 35. t. 21. Coccus characias. Oliv. Dict. Habile dans les provinces méridionales de la France , sur diffé-j renls eupliorbes. LES APHIDIENS, / . I 17 LES APHÏBŒMS. / Quatre ailes dans les indwidus ailés ^ iavses à deux articles et en général à deux cr/ochets. Les sont de très petits inseètes, qui vivent de sucs des végétaux. Ils tiennent tle très près aux gal- liiisectes par leurs rapports; inais^ pafmi eux, tous ceux des individus qui sont ailés ont quatre ailes , et ces ailes , en général transparentes , se ressemblent telle- ment entre elles, que ce n’est qu’arbitrairement qu’on donne aux deux supérieures le nom d’éiytres. Dans le premier des quatre genres qui appartiennent à cette famille , le bec de l’insecte paraît encore pec- toral, comme dans les gaîlinsectes; mais dans les autres, il est plutôt mentonaî que pectoral. On a donné le nom à" apkidiens dam insectes de cette famille, parce que , parmi eux , le genre le plus connu et le plus nombreux en espèces est celui du puceron , en latin aphis. Cette famille embrasse quatre genres, qui sont les suivants. PSVLX.E. (Psylla. ) Antennes subsétacées , à 10 ou n articles, dont le dernier terminé par deux poils. Bec court, subper- pendiculaire , pectoral. Les mâles et les femelles ailés ; les ailes transparentes et en toit; deux articles aux tarses; pattes propres à sauter. Antennœ suhsefaceœ , arliculis decem velundecim : apicali hisetoso. Rostram hreve , suhpcrpendiculare , pectorale. Masculi cL femiuoe alati , alis quatuor pelhicidis ^ deflexis ; pedes saltatorii , tarsi arliculis diiohus. HISTOIRE DES INSECTES» n8 Observati ons. Linné et Fabricius^ considérant que le bec des -psylles paraît naître de la poitrine , c'est-à-dire entre la première et ja deuxième paire de pattes, les ont réunies aux kermès , qui font partie de nos cochenilles , mais les ■psylles^ soit mâles, soit femelles, ont quatre ailes; au lieu que, dans les cochenilles, les mâles seuls en ont deux , et les femelles n'en ont point. D'ailleurs , les femelles des psylles ne se fixent jamais, ce qui est très différent dans les cochenilles. Ces insectes ont reçu le nom de psylle {psylla)y à cause de leur faculté de sauter comme les puces. Ils ontbeaucoup de ressemblance avec les pucerons, et vivent comme eux du suc des plantes. Ils altèrent aussi la forme des feuilles et des autres parties des plantes qu'ils piquent ; enfin, ils ren- dent par l’anus une mativère sucrée. La larve des psylles a six pattes, marche assez lentement, et ressemble à l'insecte parfait qui n'aurait point d'ailes ; dans l'éiat de nymphe, ces insectes ont deux moignons aplatis qui renferment les ailes, et lorsque ces nymphes veulent se métamorphoser, elles restent immobiles sous quelques feuilles; alors leur peau se fend sur la tête et le corselet, et l'insecte en sort avec scs ailes. ESPÈCES. 1. Psylle du figuier. P sy lia ficus, P. fusca’, anienniSj crassis pilosis, alarum netvis Juscis, G. Kermes ficus. Linii. Fab. Psylla. no i. Geoff. p. 484- t. lo. b 2, Habite en Europe, sur le figuier. 2, Psyile de l’aulne. Psylla alni, Latr. P. uiridi-jlavescens; thoracis segniento antico, scute/lo, elylroriiin nen’is viridibus. Lat. Gen. Crust. et îns. 3. p. 169. Psylle de Tauhie. Geoff. i. p. 486. Habite en Europe, sur Taulne, le bouleau. 5. Psylle des joncs. Psylla juncorum. P. rubens; antennis infra medium incrassatis. Liçia juncorum. Lat. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 1^0. ALEYRODE. II9 Habile aux environs de Paris, sur le jonc articulé. Ses antennes sont plus grosses inférieurement que dans les autres psyllcs. 4. Psylle du buis. Psylla huxi, P. viridis, antennis setaceis, alis Jiisco fiavescmùhus, G. Psylla. Geoff. 1. p. 4^^- Chenues huxi. Linn. Fab. Habite sur le buis , dans des feuilles concaves formant des espèces de boutons creux , aux extrémités des branches. AX.£VRon£. (Aleyrodes.) Antenues filiformes , à peine plus longues que la tête, à six articles. Trompe courte. Les yeux partagés en deux. Corps court, farineux. Quatre ailes ovales , presque égales , en toit écrasé. Nymphe inactive et dans une coque. Antennœ filiformes , capite mæ longiores , sex arli- culatœ. Rostrum hreve. Oculi hipartiti. Corpus hreve , farinoso~tomentosuim Aloe quatuor , ovales J suhœquales y latè deflexœ. Papa quiescens y folUculata. Observations. L’insecte qui constitue ce genre avait été pris pour un lépidoptère, à cause de la poussière farineuse dont il est chargé, principalement sur le corps. Mais M. La- treille considérant la nature de sa bouche, qui est un vé- ritable bec à trois articulations, quoique peu distinctes, le reporta dans son véritable ordre, et en constitua le genre aleyrode^ dont il s’agit ici. Geqffroi SivaLit déjà remarqué que ce qu’on prenait pour une trompe ou une langue dans cet insecte, ne se roulait point en spirale, que cette partie était plate et restait droite^ mais il n’attachait pas à la bouche toute l’importance qui lui appartient. Ainsi, Valcyrode est un genre de la famille des aphidiens l'iO HISTOIRE DES INSECTES. voisin des psyiles et des pucerons , offrant quatre ailes dans les deux sexes, et dont les tarses ont deux articles. Si son corps est couvert d’une poussière farineuse, il tient par ce rapport aux gallinsectes et à plusieurs apliidiens ; mais ses ailes ne sont presque point farineuses^ et débordent son corps de moitié. ESPÈCE. I. Aleyrode de l’éclaire. Aleyrodes chclidonii. Latr. Tinea proletella. Linn. Phalène culicifomie de fe'claire. Geoff. 2. p. 172. Aleyrode. Lat. Hist. des Crust. et des Ins. 12. p. 347? Cren. Crusi. et Ins. 3. p. 174. Habite en Europe, sur la che'lidoine , quelquefois sur le chou. L’insecte n’a qu’un quart de ligne de longueur. PUCERON. ( Aphis. ) Antennes sétacées , plus longues que corselet , à sept articles. Bec alongé , subperpendiculaire oupen- |i cbé. Quatre ailes inégales , plus longues que le corps ,||| transparentes , disposées en toit. Individus mâles femelles, tantôt ailés, tantôt aptères, les femelles ^ principalement. L’abdomen terminé par deux petites î cornes. ' Antermœ setaceœ^ ihorace longiores, septem articu^ > latœ. Rostrum elongatum , suhperpendiculare vel nutans, Alœ quatuor, inœquales , corpore longiores , pellu- cidæ , deflexœ. Individua mascula aut feminea modo alata , modo aptera , feminœ prœsertim. Abdomen corniculis duobus uersîis apicem instructum» Observations. 11 y a peu d’insectes aussi communs et plus connus en général que les pucerons. On en trouve sur un grand nombre de plantes, presque toujours en société PUCErxONS. 121 OU amassés par quantités considérables. Les deux tuber- cules ou espèces de petites cornes qu’ils ont presque à rextrémitc de Labdomen , les font reconnaître an premier aspect. Leur corps est gros , court, massif et lourd : iis ne marchent qu’avec peine. Beaucoup de ces insectes restent très long-temps comme immrnobiles sur les liges et les feuilles des plan tes, ou quelquefois cachés sous ces mêmes feuilles, qu’ils ont courbées ou figurées en calotte ou en vessie par leur piqûre. Les ailes de ceux qui en ont sont grandes, plus longues que le corps, transparentes, et dis- posées en toit aigu. Leur bec est long, plus ou moins abaissé, et paraît prendre son origine entre les pattes de la première paire , mais il part de la partie inférieure de la tête. Le puceron, quoique très commun , est cependant un des insectes qui offrent, pour le naturaliste, les singula- rités les plus remarquables. Dans la même espèce, on trouve des individus à l’état parfait qui sont ailés, telsquc les mâles, et des femelles au même état qui sont ailées, tandis que d'autres sont sans ailes. Dans une saison de l’année, les femelles produisent des petits vivants, et dans une autre, elles pondent des œufs : elles sont si fécondes qu’elles produisent quinze à vingt petits par jour. Enfin, ce qui est le plus étonnant, c’est que les pucerons fécon- dent leur femelle pour plusieurs générations successives , selon les observations de Réaumiir, Bonnet et Lyonnet, Plusieurs espèces de pucerons sont couvertes d’une pou- dre blanche, quelquefois même d’un duvet cotonneux et blanc, comme dans différents gallinsectes. On connaît plus de cinquante espèces de ce genres on les désigne par les noms des végétaux sur lesquels elles vivent. Voici la citation de quelques-unes d’entre elles. ESPÈCES. 1. Puceron de l’orme. Aphis ulmi. ^.Jermgineus, albo tomentosus, cylindricus\ abdominis ccrniculis obsoleüs. ^phis ulmi. Linn. Fab. Geoff. i. p. 4o4* i. 122 HISTOIRE DES INSECTES. Habite sur l orme. Il vit dans mie vessie attachée aux feuilles de cet arbre. 2. Puceron du sureau. Aphis sambuci, A. atro-cœruleus ^ posticè obtusus ^ corniculis longiusculis. Aphis samhuci. Linn, Fab. Geoff. n» 3. Habite sur les jeunes branches du sureau, souvent en quantité considérable. 3. Puceron du trembie. Aphis tremulœ, A, abdomine virescente : corniculis nullis. Aphis populi. Linn. Fab. Habite sur le peuplier tremble, renferme dans des feuilles pliées et formant une vessie. 4* Puceron du rosier. Aphis rosœ. A,viridis; antennis apice çornicullsquc nigri^. Aphis rosœ. Linn. Fab. Habile sur le rosier. 5. Puceron du tilleul. Aphis tiliœ. A. elongatiis , virescens j alis , antennis , pedibiisquc nigropunc- tatis. Aphis tiliœ. Linn. Fab. Geoff. n® 6. Habite sur le tilleul d’Europe. Etc. ÏHÜSPS. CThrips.) Antennes filiformes , de la longueur du corselet , à huit articles. Bec très petit , à peine apparent. Deux palpes. Corps alongé étroit; ailes liiie'aires, horizontales ; deux articles aux tarses, dont le dernier est vésiculeux, sans crochets. Antennœ filiformes , thoracis longitudine , octo ar~ ticulatœ, Rostrum minimum , vlæ perspicuum» Palpi duo» LES (JICADAIRES. 123 Corpus elongdtum , angastum , depressum . Jllæ neai'GS , horizontales. Tarsi biarticulati ; articalo uC tîmo vesiculoso f exunguicuîato . Observations. Les ilirips paraissent convenablement rapportés à la famille des aphidiens par M. Latreillej néanmoins, il faut les placer à la fin , parce qu’ils com- mencent à s’en éloigner, n’offrant plus la lenteur des mouvements, ni le duvet subcotonneux ou farineux , ni les ailes en toit des aphidiens et des gallinsectes. Les insectes de ce genre sont les plus petits de tous les hémiptères ) quelques-uns même échappent presque à la vue; aussi est-il difficile de bien distinguer leurs caractères. A la place de leur bouche, on ne voit, selon Geoffroi , qu’une petite fenté longitudinale au-dessous de la tête, dans laquelle le bec de l’animal, qui naît de la partie in- férieure de la tête , se trouve caché. A la base du bec , il y a deux palpes très petits : caractère étrange pour des hé- miptères, et qui semble tenir un peu des diptères. Les thrips courent assez vite et même sautent un peu ; ils vivent dans les fleurs et sous les écorces, et c’est dans ces derniers endroits qu’on rencontre leur larve. ESPÈCE, 1. Thrips noir. Thrips physapus. Linii. T. ni^ra , pilosq, j alis albis immaculatis . Thrips noir des fleurs. Geoif. i. p. 385. Degeer. Mém. t. 3. p. 6. pl. i.f. i. Habite eu Europe, Il est très agile. Ses ailes sont fiange'es sur les bords. XÆB CICABAIR1SS. EljtreSy soit membraneux, soit crustacés, à peu près de meme consistance partout. Trois articles aux tarses. Les hémiptères dont il s’agit composent une famille très naturelle et nombreuse , qui tient en quelque HISTOIRE DES INSECTES, 124 sorte le milieu entre les farinacés , tels que les gallin- sectes et les apliidiens , et la grande famille des ci- micides. Les cicadaires sont remarquables par leurs antennes courtes , presque cachées , insérées entre les yeux , ou sous les yeux, et qui n’ont jamais plus de 5 ou 6 arti- cles. Leurs élytres sont tantôt transparents et sembla- bles aux ailes , et tantôt crustacés , plus ou moins opaques et colorés. Ces insectes ne vivent que des sucs des végétaux , qu’ils pompent à l’aide du suçoir de leur bec. Ce bec paraît naître de la tête, à sa partie inférieure. Il est cylindrique , droit , triarticulé, et appliqué le long de la poitrine, lorsque l’insecte n’en fait point d’usage. Cette famille comprend sept genres , que Ton peut diviser de la manière suivante. DIVISION DES CICADAIRES. [1] Antennes à trois articles ; deux petits yeux (Cicadaires muettes.) [a] Antennes insérées entre îes yeux, ou au-dessous de l’espace compris entre les yeux. ( Cicadelles,) I M; [-h] Antennes insérées entre les yeux. ' % ±. Ecusson apparent, et point caché par le corselet. X Corselet transversal, tronqué ^en ligne transverse ||j postérieurement. |i| — -Tettigone. K X Corselet non transversal et à bord postérieur pro- ’ longé, subanguleux. I — Cercope. LES CICADAIRES. 10:5 ±:±: Écusson non apparent; il est nul ou caché par Tex- tréniité postérieure du corselet. — Membrace. [++] Antennes subpectorales, ou insérées au dessous de Tespace compris entre les yeux. — ■Ætalion. [b] Antennes insérées sous les yeux. {Fulgorelles,) — Asiraque. — Fulgore. [2] Antennes à six articles ; trois petits yeux lisses» (Gicadaires chanteuses.) —Cigale. Antennes à trois articles. Deux petits yeux lisses, CICABAIHES MUKTTES. Les cicadaires muettes sont les plus petites, les plus diversifiées, et les plus nombreuses de la famille. Elles ne chantent point, c’est-à-dire ne font point entendre ce bruit connu, qui est particulier aux vraies cigales, et qu’on nomme leur chant. La plupart des cicadaires muettes sont des sauteuses; elles ont les ailes supérieures coriaces, le plus souvent opaques et colorées comme des élytres. Comme leur grande diversité rend fort difficile l’éta- blissement des divisions qu’il faut employer pour les faire connaître , aucun caractère ne me paraît meilleur que celui de V insertion des antennes , employé par M. Latreille, Ainsi , il convient de les distinguer d’a bord en deux coupes principales, delà manière sui- vante : %q,6 histoire ms insectes- lo Celles qui ont les antennes insérées entre les yeu:^^ ou au-dessous deFespace compris entre les yeux. {Les Cicadelles. Latr. ) Teltigone. Cercope. Membrace. Æ talion. 2» Celles qui ont les antennes insérées sous les yeux. ( Les Fiilgorelles. Latr. ) Asiraque. Fulgore. TETTXGOHIB. ( Teltigonia. ) I Antennes courtes , subulées , triarticulées, et insérées entre les yeux. Deux petits yeux lisses. Corselet transversal, plus large que long, à bord pos- térieur transverse , non prolongé. Un écusson distinct. Pattes propres à sauter dans plusieurs. Antennœ hreves , suhulatœ , triariiculatœ , intrà ociilos insertœ* Ocelli duo. Thorax transversus ^ latior quàm longior; margine I posticotransversim recto. Scutellum distinctum. Pedes saltatorii in pluribus. Observations. Sous le nom de tettigone , je comprends des cicadaires muettes, en général fort petites, qui ont les antennes insérées entre les yeux, sous le rebord de la tête, et seulement deux petits yeux lisses. Elles sont très dis- tinctes des vraies cigales, qui ont cinq ou six articles aux antennes et trois petits yeux lisses. Elles le sont aussi des fulgores , en ce que les antennes de celles-ci s’insèrent sous u les yeux. Mais les cicadaires muettes sont très nombreuses et fort ceëcopes. ^^7 dl versifiées; elles varient singulièrement dans la forme de leur tête, de leur chaperon , et de leur corselet , ce qui a donné lieu à quantité de genres, selon le choix des parties considérées par les auteurs. Leurs ailes supérieures sont opaques, colorées et ressemblent à des élytres. Ici, je me joins à M. Latreille, en donnant le nom de tettigone aux cicadaires muettes qui ont les antennes in- sérées entre les yeux , et dont le corselet transversal est beaucoup plus large que long. Le bord postérieur de ce corselet est droit et paraît tronqué, il est terminé par un écusson à peu près triangulaire. Ces insectes sont petits, la plupart sauteurs, à ailes supé- rieures opaques et colorées. On les trouve parmi les herbes. ESPÈCES. 1 . Tettigone boucher. Tettigonia lanio. T, viridisy capiie thoraceqiie carneis. Jassus lanio. Fab. Panz. Faun. îns. fasc. 6. f. 23. et fasc, 32. f. 10. Habite en Europe. 2. Tettigone double-tache. Tettigonia kœmorrhoa» T. nigra-^ thorace maciilis dnohiis sanguineis. Cicada hœmorrhoa. Panz. Fasc. 6i. f. iG. Habite en Aulricbe. 3. Tettigone verte. Tettigonia viridis. T. eljtris viridibus^ capite flavo ; punctis nigris. Cicada viridis, Linn. Fab. Panz. Fasc. 32. f. g. Habite en Europe sur les plantes. Etc. GERCOPE. (Cercopis. ) Antennes de trois articles, insérées entre les yeux; le dernier article suhulé. Deux petits yeux lisses. Corselet non transversal , plus ou moins prolongé HISTOIRE DES INSECTES. 128 postérieurement en angle , soit pointu , soit tronqué. Un écusson. Antennœ triariiculaiœ, intrà oculos insertœ\ articulo ultimo subulato. Ocelli duo. Thorax non transversus , posticè plus minusi^e por-- 7'ectus in angulum acutum vel truncalum. Scutellum distinctum. Observations. Les cercopes tiennent de très près aux tettigoneSy et ne s’en distinguent guère que par Je corselet non transversal , plutôt plus long que large, en sorte qu’on pourrait les y réunir. Celles dont le corselet n’est point dilaté sur les côtés , sont les cercopes do M. Latreilîe, tandis que celles dont les côtés du corselet sont dilatés, constituent son genre ledra. Les ailes supérieures ou é! y très des cercopes sont encore opaques et colorées. ESPECES. 1. Cercope sanguinolente. Cercopis sanguinoIenta^Vdih, C. atra'j elytris maculis diiabus fasciacjue snnguineis. Cicada sanguinolenta. Liun. La cigale à taches rouges. Geoff. i . p. 4i8* pl. 8. f. 5, Panz. Faun. Ins. fasc. 33. f. 10. * Habite en France, etc., dans les bois. 2. Cercope à oreilles. Cèrcopis auriia. >1 C. thorace biaurito 5 capitis clypeo anticè rolundalo, . f Cicada auriia. Linn, Ledra auriia. Fab. Lat. La cigale grand-diable. Geoff. i. p. pl, 9. f. ). .d., Panz. Faun. îns. fasc. 5o. f. 18. ^ Habite en France, etc., sur le chêne. , ÿ i 3. Ceixôpe écumeuse ? Cercopis spumaria ? 1 .... . C.fusca^ elyiris fascia duplici, iransi>ersa^ inlerrupla^ nîbida. Cigale n° 2. Geoffroi. i. p. I\ i5. MEMBRACES. T-ÎQ Habite aux environs de Paris. La larve rend par Tan ns une li- queur e'cumeuse , qui ressemble à une masse de salive , et se lient cache'e sous cette e'cume. MEMBRACE. (Membracis.) Antennes courtes , subulées , à trois articles, et in- sérées entre les yeux. Deux petits yeux lisses. Corselet non transversal , gibbeux , prolongé posté- rieurement, souvent dilaté antérieurement ou sur les côtés, et cachant l’écusson ou en tenant lieu. Antennœ hreves ^ subulatœ y triarticulatce , intrà oculos insertœ, Ocelii duo. Thorax non transversus , gibbosus , posticè porrec- tus , anticè aut ex utroque latere dilatalus. Scutellum nullum vel obtectum. Observations. Les mernbraces dont ï\ est question sont les mêmes que celles ainsi nommées par M. Latreille. Leur corselet, quoique très varié selon les races, n’est’ point transversal ; mais ii est plus ou moins prolongé postérieu- rement, et ne laisse voir aucun écusson. Ce corselet est sou- vent bossu, cariné, comprimé sur les côtés, et dilaté, soit antérieurement, soit latéralement. Ces cicadaires sont fort nombreuses en espèces, et font partie de celles queGeoffroi nomme procigales. Elles sont petites, souvent sauteuses, à ailes supérieures opaques, colorées et semblables à des élytres. Elles avoisinent les cercopes, mais leur écusson est nul ou non apparent. On les trouve dans les herbes des prés, des jardins, etc. ESPÈCES. I . Membrace coruue. Membracis cornuta. Fab. M. thûrace bicorni suhnigro ^ posteriiis suhulato longitudine ah- dominis, Cicada cornuta. Linn. Tome. iv. 9 l30 ' .HÎSTOÏRE DÈS î^rSECfES* Geoff. ï. p. II® i8. t- 9. f. 2. Le petit- diable* Panz. Fasc. 5o* L, 19. Habite en Europe. 2* Membrace du genet. Memhi'acis genistœ, Fab. M. thorace inermi fusco ^ posticè producto , ahdomint dimidio breviore. Geoff. I. p. 42.4 • 19- Le demi-diable. Panz. FasG. 5o^ L 20. Habite en France, etc.,^sur le genet. 3. Membrace «épineuse. Memhracis spinosa. Fab, M. thorace tricorni ^ posticè producto longitudine alavum. Stoll. Cicad. tab. 21. f. 116. Habile dans les Indes. Etc. JETAI.IOSÎ. (Ætalion.) L^tr. Antennes insérées au-dessous de l’espace compris entre les yeux, c’est-à-dire rapprocliées de la poitrine. Tête rétuse; ailes coucbées , horizontales. Antennœ suh spalio inter oculos interposilo insertœ/ ad pectus admotœ. Caput l etusum ; alœ incumhentes , hojisontales, Observatioïïs. La position tout-à-fait particulière des antennes distingue i'ceto/tW de toutes les autres cicadaires. Ü On n^en connaît encore qu’une espèce; elle a les élytres | opaques et colorés. I - ! ESPECE. . ! 1. Ætalion réticulé. Ætalion reticulaturn, Æu griseum\ thoracis lined albâ-^ elytris albo reticidatis. Cicada reticulata. Linn. GmeL p. 2098. Tettigonia reticulata. Fab. Ljsîra reticulata. Fab. Degeer, Ins. 3. p. 22y. tab. 23. f. 16. Habite l’Amérique méridionale. Mus. Voyez la Zoologie de M. dç Humboldt. rh Jniennes insérées imrnédiateriient sous les feiiæ. Cette division comprend des cicadaires muettes ^ nombreuses et très variées , qui sont singulièrement remarquables par Finsertion de leurs antennes. Ce sont \esfulgorelles de M. Laireille ; nous les partageons seulement en deux genres^ ÜSXRAQUE. ( Asiraca. ) Antennes de trois articles , aussi longues ou plus longues que la tête , et insérées dans une échancrure inférieure des yeux. Éîytres coriaces , le plus souvent opaques et colorés. AntennCB triarticulatœ , capitis longiiuâine vel ca-- plie longiores , in oculorum sinu înfero insertœ. Eljtra cojdacea, sœpiüs opaca^ colorata. Observations. Sous ce nom , je réunis les asiraques et les delphax de M. Latreille. Ce sont encore des cicadaires muettes, pour la plupart petites, et à élytres coriaces, plus ou moins colorés j mais qui se rapprochent des fui- gores, ayant leurs antennes insérées sous les yeux. Elles s’en distinguent en ce qu’ici l’insertion des antennes se fait dans une échancrure inférieure des yeux, tandis que, dans les fulgores, cette insertion se fait sans échancrure distincte. ESPÈCES. 1. Âsiraque clavieoriie. Asiraca clavicornis . Latr. A . fusca 5 elytris pellucidis , fuscQ ~ punctatis ; fascict fuscu apicali, Delphax clauicornis. Fab. Coqueb. lUust. le. dec. i. tab, 8, f. Habite eu France, i32 ÜiSTOIRE DES INSECtÈi. 2. Asîraqüe angulicorne. Asiraca angulicornis, Lati*. j4., antennarum articulis inferioribus ancipitibus. Latr. Gea. Crust. et Insect. 3. p. 167. Habite en Afrique. Palissot de Beauvois. 3. Asiraque transparent. Asiraca pellucida. A. fusca , elytris albo-hyalinîs immaculalis, Delphax pellucida, Fab. Lat. Coqueb. Illus. Icon, dec. 3. tab. ii. f. 4- Habite en Europe. Etc. FUX.GORB. (Fulgora. ) Antennes plus courtes que la tête, triarticulées , insérées sous les yeux , non dans une échancrure. Deux petits yeux lisses. « Front ou partie antérieure de la tête multiforme, le plus souvent en saillie. Antennœ capite hre^iores , triardculatœ , sub oculis inserloCy non in sinu injero. Ocelli duo, Frons veL pars antica capitis multiformis , sœpiàs varié prominens. Observations. Ce genre comprend les fulgores et les téti- gomètres de M. Latreüle. Dans les unes et les autres, les antennes s’insèrent sous les yeux; mais point dans une échancrure de ces organes. On a beaucoup varié dans l’établissement du genre Jïib gorcy ainsi que dans celui des autres genres des cicadaires muettes. L’arbitraire dans le. choix des considérations a tellement fait changer les déterminations de chaque auteur, qu’il est maintenant fort difficile de reconnaître ou de saisir les différents genres qui ont été présentés pourdiviser cette famille, qui est cependant très naturelle. A cet égard, nous avons négligé tontes les particularités qu’offrent le corselet et sur-tout la partie antérieure de la PÜLGORES. l33 tête de ces insecteS; par ses prolonp^emenls, ses bosses, ses angles ou ses autres irrégularités, pour ne coTisidérer, avec M. Lalreille, que l’insertion des antennes. Quoique en général plus petites que les cigales, les ful- gores sont la plupart plus grandes que les autres cicadaires muettes. Presque toutes leurs espèces sont exotiques et fort nombreuses. Je n’en citera^i qtçe quelques-unes en deux divisions. ESPÈCES. 1. Fulgore porte -lanterne, laternaria. Liun. F.jronte rostratd recta ^ alis liuidis : posticis oçellatis, Mérian. Surin, tab. 4q. Réaum. Ins. 5. t. 20. f. 6. 7. Habite rArne'rique me'ridionale. On gre'tcnd que le prolongement ve'siculeux du front de cette fulgore re'pand la nuit une lumière vive. C’est peut-être par ce moyen que, dans celte espèce, un sexe attire l’autre, 2. FuJgore dentée. Fulgora serrata. Fab, F. jronte quadrifariè serrata adscendente. Seba, Mus. 4* tab. 77. f. 5. 6. Habite à Surinam. 3. Fulgore 'européenne. Fulgora europœa. Fab. F. fronte conicd 5 corpore viridi j alis hyalinis reticulatls. Fulgora europœa. Linn. Panz. Fasc. 20. f. i6. Habite l’Europe australe. 4* Fulgore verdâtre. Fulgora virescens» Panz. F . virescens ; elytris virescenti-hjalinis immaculatis j ore macula jusca • pedihus rufis. Panz. Fasc. 61. f. 12. Teügometra virescens. Lat. Habite en France et en Allemagne. Sa tête est transverse et n’of- fre aucun prolongement antérieur. Etc. i34 HISTOlRi: DÏS INSECTES, Antennes à six articles ; trois petits yeux lisses» C£€A»A1RBS CHAMTISUSBS. M. Latreille nomme ainsi ces cicadaires, parce que, parmi les espèces connSies , celles qui habitent les pays chauds de l’Europe font entendre , dans les temps de chaleur, un bruit continuel qu'on a nommé leur chant. Ces cicadaires sont les plus grandes de la fainille , au moins en général , et la plupart ont les ailes supé- rieures transparentes comme les inférieures. Elles ne constituent qu’un seul genre, dont voici les carac- tères. CIGAX.I:. (Cicada.) Antennes courtes, sé t accès , à six articles 9 insérées entre les yeux. Trois petits yeux lisses. Bec à trois ar- ticles , les deux premiers plus courts que le dernier. Tête rétuse, plus large que longue. Deux opercules à la base et en dessous de l’abdomen, recouvrant l’or- gane du chant , dans les mâles. Quatre ailes longues, en toit écrasé , le plus souvent transparentes. Antennœ brèves^ suhulato-setaceœ , sex articulatœ , intrà oculos insertœ, Ocelli très. Rostrum triarticula-^ tum; articula ultimo longiore. Oculi globosi, promis- nuli» Caput trans^ersuni , retiisum, Laminœ duce ( siue opercula) crustaceæ ^ suhorhiculatœ ^ ad basim Infe- ram ahdopiiniSf camtatem ex uiroque latere, et in mas- culistymparium musicum Includentem operientes, Alæ quatuor longœ.^ subdeflexœ ^ ut plurimùm kyalinœ , nervosœ CIGALES* x35 Observations, Les cigaîes ont, en f^cnéral, quatre ailes membraneuses, veinées^ plus ou moins complètement transparentes, et dont les deux supérieures , un peu plus fortes, sont considérées comme des élytres^ elles sont plus longues que l’abdomen. La bouche de ces insectes présente un bec alongé, aigu, recourbé et appliqué contre la poitrine , lorsque l’insecte n’en fait pas usage. Ce bec est composé de trois articles, dont les deux premiers sont courts, sur-tout le second, tandis que le troisième est fort alongé et cylindrique. Il est, en outre, canal iculé à sa partie antérieure ou supé- rieure. Ce même bec renferme le suçoir, qui est formé de quatre soies très déliées, mais dont deux sont réunies, et qui partent de la partie antérieure et inférieure de la tête. La portion du suçoir qui n’est pas renfermée dans la gaine, est recouverte par la lèvre supérieure. Les yeux son t arrondis, psesque globuleux, très saillants, fixés aux parties latérales de la tête. Sur le derrière de la tête, il y a trois petits yeux lisses. La tête est obtuse; le corps court et épais ; le corselet large, court, mutique, et ordinairement inégal. Les pattes antérieures ont les cuisses renflées et dentelées. On remarque à la base de l’abdomen deux opercules ou plaques coriaces , beaucoup plus grands dans les mâles que dans les femelles , et au-dessous desquels se trouve une membrane très mince, recouvrant une cavité vésiculaire. C’est l’organe du bruit singulier que font les cigales mâles et qu’on a nommé leur chant. Ces insectes sont fréquents dans les pays chauds exo- tiques et dans les pays méridionaux de l’Europe. Voici la citation de quelques espèces. ESPÈCES. I. Cigale du Brésil. Cicada grossa. C. ihoracc viridiiiigro subiineaCo : alis albis : /wsUcis macula bascosjlava. i36 HfSTOir.E DES INSECTES. Tetligonia grosso, Fab. Habile au Bre'sil. ‘2. Cigale tibicen. Cicada tibicen, Ç. capite maçulis quatuor nigris' elytrovum neruis ferrugineo- fuscis^ scuullo emarginato» Tetligonia tibicen, Fab. Cicada tibicen. Palissot de Beauvois. In&ect. i. p. i3i. pl. 20, l I. Habile à Saint-Domingue. 3. Cigale bématode. Cicada hœmatodes, C. nigray ohdominis incisuris alarumque nervis sanguineis, Tetligonia hœmatodes. Fab. Panz. Fasc. 5o. t. 21, ‘ > ' î Habite l’Europe australe. ? < 4. Cigale commune. Cicada pleheia. Linn. C. nigra, thorace variegato , elytris alis ahdomineque supra im~ maculatisy opercuUs rnagnis. Cicada pleheia, Oliv. Dict. n» 33. Habite la France méridionale. 5. Cigale de l’orne. Cicada orni. C. elytris inlrà margiaem tenuiorern punctis sex concatenatis , anaslomosibusque interioribus fuscis. Oliv. Dict. n° 32. Tetligonia orni. Fab. Habite l’Europe australe. Etc. DEUXIÈME SECTION. MÉMIFTÈII^S FROMTAliISS. Le bec riait de la partie antérieure et supérieure de la tête. Aucun caractère connu n’est plus tranché, ni plus remarquable que celui qui distingue les hémiptères LES CîMICIDES. i37 de celte seclioii de ceux de la préeédenle. Les insectes qui la composeiil constituent une grande famille > sa- voir ; lÆS CIMICXDES. Élytres en partie ou tout-à-fait crustacés : lorsqu Ils offrent une portion membraneuse , c’est toujours celle qui les termine. Les cimicides forment une famille nombreuse très variée et qui nous paraît naturelle. Comme d’autres ^ néanmoins, on peut la partager en plusieurs familles particulières ; ce qu’a fait M. Laireille , en la divisant en cimicides, corisies et hydrocorises. Cette grande famille est remarquable en ce que les élytres sont ici plus différents , plus distincts des ailes, que dans la plupart des autres hémiptères. Ces élytres sont toujours, soit en partie, soit tout-à-fait, crustacés; et lorsqu’ils ne le sont qu’en partie, leur portion mem- braneuse est uniquement la supérieure. Ces insectes ont, pour la plupart, un écusson, et en général il est fort rei^arquable par sa grandeur. Les antennes des cimicides n’ont jamais plus de cinq articles , et dans le plus grand nombre , elles sont très apparentes. Parmi ces insectes, ceux qui ont de petits yeux lisses n’en ont jamais que deux. Le segment anté- rieur du corselet, celui qui porte la première paire de pattes, est le seul découvert, et beaucoup plus grand que le suivant. Ces hémiptères sont des suceurs comme les autres; mais beaucoup d’entre eux se nourrissent en suçant le sang des animaux. On trouve parmi eux des races dont les individus manquent d’ailes et n’ont que des élytres; on en trouve même qui n’onl ni ailes, HISTOIRE DES INSECTES. ï38 ni élytres en aucun temps ; et en coi3 sidérant les habi- tudes et les congénères de ces races, il est aisé de re- connaître que ces défauts sont le produit de véritables avortements. Je partage cette famille en quatre coupes principales ou sous-familles 5 savoir î Cimicides labiales. Cimicides vaginales. Cimicides littorales. Cimicides aquatiques. DIVISION DES CIMICIDES. ^ Cimicides vivant hors de l’eau. Deux petits yeux lisses [dans les races en qui F état parfait est distinct de Vétat de [i] Bcx de quatre articles, à prendre de la naissancç^de la lèvre supérieure. CIMICIDES LABIALES. •> JjCUr lèvre supérieure est longue et fort prolongée au-delà dm museau, [a] Antennes de cinq arlicies. Sculellère. Pentatome. [b] Antennes de quatre arlicies. Corée. Lygéc. ]\lyodo{|ut’. 1 .•Al JJil ,,h:, .r,;Æ \,.ni ■.A'üj'l LÉS CIMI^IOÇS. i39 [2] Bec de deux ou trois articles engainant la lèvre su- périeure. CIMIGIDES VAGINALES. Leur lèvre supérieure est courte et engainée dans la rainure du bec, [a] Bec courbé. Réduve. Ploïère. [b] Bec droit. Punaise. Tingis. Arade. Pliymate, [3] Bec de deux ou trois article’s n’eugaînant point la lèvre supérieure. CIMIGIDES LITTORALES. Leur lèvre supérieure est tout~a~fail saillante hors de la rainure du bec, Acantbie. Galgule. ** Cirnicides vivant sur Veau ou dans Veau, Jamais de petits yeux lisses dans V insecte parfait* CIMIGIDES AQUATIQUES. Elles sont distinguées des autres par le défaut de petits yeux lisses et par leur habitation. Hydromèlre. Vélie. Gerris. l4o HISTOIRE DES INSECTES. Ranatre. Nèpe. Notoaecte. Naucore. Corise. Bélostome. CIMICXDSS LABIAIiES, Bec de quatre articles , à prendre de la naissance de la leare supérieure. Celle-ci est longue et fort prolongée au-delà du museau. Deux petits yeux lisses. Toutes les cimicides dont il s’agit vivent hors de l’eau , et en général loin des eaux. Elles ont deux petits yeux lisses dans i’élat parfait, et sont remarquables par leur bec de quatre articles, et par leur lèvre supérieure longue , fort prolongée au-delà du museau. Dans les unes, les antennes sont de cinq articles, tandis que, dans les autres , elles n’en ont toujours que quatre. On trouve ces insectes dans les champs, les bois, les jardins ; ils se nourrissent en suçant le suc des plantes ou le sang des animaux. On les divise d’après le nombre d’articles de leurs antennes. Dans les deux genres qui suivent, les antennes ont cinq articles; elles n’en ont que quatre dans les trois autres. SCUTEUAIRE. ( Scutellera. ) Antennes filiformes, insérées devant les yeux, plus longues que la tête, à cinq articles. Lèvre supérieure fort longue. Deux petits yeux lisses. SCUTELLiRES. l4l Tête sessile , un peu saillante. Écusson très grand ^ recouvrant presque entièrement les êlytres. Antennœ filiformes , antè aut supra oculos inserlœ , capitelon^ioreS) articulis quinq ue. Lahrum prœlongum, Ocelli duo. Caput sGSsile , subprodiicium, Scutellum maximum, abdomen penitîis ferè obtegens. Observations. Les scutellères ont été jusqu’à présent confondues avec les pentalomes, dont elles se rapprochent effectivement beaucoup j niais leur écusson très grand, convexe et recouvrant entièrement ou presque entière- ment les élytres , m’a paru offrir une distinction suffisante pour les séparer. Ce genre a été adopté par M. Latreille. ESPÈCES. 1. Scutellère noble. Scutellera nobilis. S, ohlonga cœruleo- aurata nlgro-maculata. Cimex nobilis. Lînn. Fab. Habite en Asie. 2. Scutellère rayée. Scutellera lineata. S. vuhra , lineis nigris ornala 5 nbdoinine Jlavo^ nigropunctatù , Cimex lineatus. Linn. La punaise siamoise. Geoff. i. p. 468. Habite en Europe. 3. Scutellère fuligineuse. Scutellera fuliginosa. liatr,^ S. scutello fuliginoso ; lituris quinque nigris, postica alba, Cimex fuliginosus. Linn. Habite en Europe, parmi les graminées, 4* Scutellere globuleuse. Scutellera globus. Latr. S. globosa, atra , niüda, abdominis margine ferruglneo, T etyra globus. Fab. Habite l’Europe australe. MilTOÏfiË nu !?T8ECÏE.^. 5» Scutellère stôckère. ScuteÜera stocke f Us S ovaLa^ corpore viridi ï maeuUs nigris ; abdomine ferrugineo, Tetyra stockerus. Fab. Habite le Bengale, la Chine. 6< Scutelîère marqueîe. Seutellera signatac Latr. S, oblonga ^ ihorace scutellàque cœrulescéhübus 5 ntàculis sex atris. iTetyra signala. Fab. Habite le Sénégal. Etc. PËXATÂTOMÊZ:. (Pentatoma.) Antennes filiformes , insérées devant les yeux , plus longues que la tête, à cinq articles. Lèvre supérieure fort longue. Deux petits yeux lisses. Tête sessile, un peu saillante. Corps déprimé. Écus- son laissant à découvert la plus grande partie du dos de Fabdomen. Antennœ filiformes ^ antè aut suprà oculos insertœ ^ capite longiores , arliculis quinque» Lahrum prœlon-' gum , rostro incumhens. Ocelli duo» Caput sessile f subproductum. Corpus depressiim» Scutellum abdominis dorsi. partem majorem non te- gens* Observatioî^s. Geoffroy avait partagé son genre punaise en deux grandes divisions, d’après la considération du nombre d’articles des antennes ; en sorte que toutes les punaises dont les antennes ont cinq articles composaient sa seconde division ou famille. C’est avec cette division des punaises de Geoffroi qu’Olivier a établi le genre pen- tatomCf que nous avons trouvé convenable de conserver, après en avoir séparé les scutellères. CÜUEES. i43 Les peniûtomes ont la tête petite, sessiJe j souvent un peu enfoncée flans le corselet , la moitié antérieure du corselet inclinée en avant; les côtés de ce corselet souvent anguleux ou comme épineux ; le corps déprimé, ovale ou arrondi; l’écusson triangulaire, quelquefois un peu grand, mais laissant une grande partie de l’abdomen à découvert. Les tarses ont trois articles. Les espèces de ce genre sont pour la plupart carnassières; elles sucent les chenilles et autres insectes; leur nombre est assez grand. ESPÈCES. 1. Pentalome aeuminé. Fentatoma acuminata, P. anticè altemiata , ex alhiào jiavescens ^fusco striata'^ aniennh apice rufis. Cimex acuminatus. Linn. La punaise à tête alonge'e. Geoff. i, p. 472, no 77. Punaise à museau de rat. Degeer. t, 3. p. 271. pL i/|. f. 12, i3. Habite en Europe, parmi les herbes. 2. Pentatome des baies. Fentatoma h acc arum. P. mhjulva , ahàominis marginefusco maculalo. Cimex baccarum. Linn. Fab. Geoff. I. p. 4b6. n° 64. Habite en Europe, sur les arbres, souvent sur les groseillers. 3. Pentatome vert. Fentatoma piusina, p. viridis , immaculala ; anlennarum àrticulo ullimo rufo ; apice fusco. Cimex prasinus. Linn. Fab. Habite en Europe, dans les bois. Etc. Antennes de quatre articles, CORÉE. (Coræus.) Antennes filiformes , quadriarticulées , le plus sou- vent renflées à leur extrémité, et insérées au-dessus mSTOIRÊ t>ES îi^rSECTËâ. d’une ligne tirée des yeux à l’origine de la lèvre supé- rieure. Tête ovale, sessile ; corps oblong, déprimé. Antennœ filiformes , quadriartivulatoe, ; supra lirieam ah oculis ad labri originem duciam insertœ; articulo || ultimo sœpiîis crassiore. Caput ouatum, sessile; corpus ohlongurrif depres^ sum. Observations. Les corées dont il s’agit ici sont les mêmes que celles de M. Lalreüle. On peut en distinguer ses néides, comme ayant le corps étroit, filiforme, etc. Toutes ces cimicidcs ont un écusson assez grand et trian- gulaire ; les ély très demi-coriaces, plus étroits que l’abdo- menj et en général , les deux bords de l’abdomen dilatés îri dans leur partie moyenne , amincis, tranchants, souvent un peu relevés. >|i ESPÈCES. 1. Corée bordée. Corœus marginatus. Latr. C. thorace obtuse spinoso , abdomine marginato aciito , antennls medio rujis. Cimex marginatus. Liun. Punaise à bec. Geoff. i. p. 44^- n“ 21. Habile en Europe, sur les planles. 2. Corée cliasseur. Corœus venalor. Fa b. | C. thorace obtuse spinoso^ obscure griscus ^ siibtùs Jlaoescens antennis pedibusque Jerrugines. iï , Cimex. Geoff. n“ 22. Habite en France, en Italie. 3. Corée carrée. Corœus quadratus. Fa b. C. thorace obtuse spinoso^ supràfuscus^ subtiis-flat^escens, abdo- [ mine quadrato. Wolf. Icon. Cinnic. fasc. 2. p. 70. tab. 7. f. 67. 1 Habile en Allemagne, en France, etc. i) . ,r(- y. 1.(1 i. \ LlftKES.' '■ i/jS . . t i .;\i 4. Corée fblâlre. Corœas nugaæ, C. griseus , abdomitus margine maculato ; iibi/s anl/cis femori- busque post/c/s hasi pallidis. Lygœus nugax. Fab. Wolf. Icon. Cimic. fasc. ï. lab. 3, f. 3o. Habite en France, aux environs de Paris. Etc. 1.VGÉE. (Lygæus.) Antennes filiformes ou subsé lacées, quadriarliculées, et insérées au-dessous d’une ligne tirée des yeux à î’ori>‘ gine de la lèvre supérieure. Tête sessile ou enfoncée, sans cou apparent. Corps ovale ou alongé , déprimé. Antennœ filiformes vel subsetaceœ , qiiadriarticu- latœ, infrà lineam ab oculis ad lahri originem ductam insertœ. Caput sessile aut îhoraci par dm intrusum ; collo non distincto. Corpus ovatum vel elongatum , depressiim. Observations, he^lygées dont il s’agit sont des cimicides très voisines des cotées par leurs rapports. Elles n’ont aussi que quatre articles aux antennes, niais l’insertion de ces antennes se fait plus bas, c’est-à-dire au-dessous d’une ligne tirée des yeux à l’origine delà lèvre supérieure. Ces insectes diffèrent des niyodoques, en ce qu’ils n’ont point de cou apparent. Les miris et les capsesàe M. Latreille ont des antennes subsétacées, et néanmoins sont ici réunis à notre genre fygée. Ce genre comprend beaucoup d’espèces connues, dont voici la citation des principales. ESPÈCES. J. Lygée rouge. Lygœus equestris. Fabr, L, rubro nigroque maculatus, ails atris albo maculatiSé Wolf. Cimic. fasc, i. p. 24. tab. 3. f. 24—26. Tome iv. ro i46 histoire des insectes. Pan/. Faun. Ins. fasc. 79. f. 19, Cimex equestris. Linn. Habite en Europe. Très commune. 2. Lygée aptère. Lygœus apterus. Fab. X. rubro nigroque vanus , elyiris ruhris • punctis duobus ni gris j alis nu lli. Cimex apterus. Linn. Habite en Europe. Fort commune. 3. Lygée de la jusquiame. Lygœus hyoscyami* Fab. L. rubro nigroque varias , alis fuscis immaculalis. Cimex hyoscyami. Linn, Geoff. I. p. 44 ï- 12, Habite en Europe, sur la jusquiame. Etc. MVOBOÇÜE. (Myodocha.) Antennes quadriarticuiées, sétacées ou filiformes, et insérées au-dessous d’une ligne tirée des yeux à l’origine de la lèvre supérieure. Tête ovale alongée , portée sur un cou. Corselet di- visé par une ligne transverse. Antennœ quadriariiculatœ ^ setaceoù vel filiformes , infra lineam^ ah oculis ad lahri originem ductam insertœ. Caput ovato-elofigaium , collo ele\^atum. Thorax li<- neâ transversà suhdioisus. Observations. C’est ici le même genre que celui qu’a ainsi nommé M. Latreille. Il comprend plusieurs espèces qui ont beaucoup de rapports avec les îygées, mais qui s’en distinguent parce que la tête de ces insectes est portée sur un cou très apparent. Ces insectes sont étrangers à l’Europe. CIMICIDES VAGINALES, 47 ESPÈCES. 1, Myodoque tipuloïde. Mjodocha tipuloides. M, griseajjemomm apiceruhro. Cimex tipuloides. Degeer. Mëm. t. 3. p. 354» pl* 35. f. i8. Habite à Surinam. Corps presque linéaire. 2. Myodoque trois-epines. Mjodocha tri^spinosa, M. fusca, dorso spinis tribus erectis. Cimex tri-spinosus. Degeer. Ins. 354- tab, 35. f. 19. Habite à Surinam. Etc. CIMICIDES VAGINALES. Bec de deux ou trois articles , engainant la levre supé- rieure. — Lèvre supériew'e courte , engainée, — Deux petits yeux lisses [dans les races dont Vétat parfait est distinct de Vétat de larve~\. Les cimicides vaginales sont très distinctes des la- biales , d’abord , parce que leur bec n’a que deux ou trois articles , à prendre de la naissance de la lèvre supérieure ; ensuite ^ parce que cette lèvre supérieure est courte , qu’elle dépasse à peine le museau , et qu’elle est engainée dans la rainure du bec. Elles ont naturellement deux petits yeux lisses dans l’état par- fait y mais une de leurs races [la punaise des lits] , su- bissant des avortements départies qui rendent son état parfait non distinct de son état de larve, n’en offre point. Ces cimicides vivent bors de l’eau , et en général , loin des eaux; elles sucent, les unes le sang des ani- maux , les autres le suc des plantes. Voici les six geni’es que j’y rapporte. 10^ 48 HISTOIRE DES INSEETÈ^. KSIIUITE. (Kex]Hvins.) Antennes sétacées , quadriarliculées , plus longues que la tête. Bec courbé ou arqué. Tête conique' ovale , le plus souvent séparé par un cou. Corps oblong, quelquefois sublinéaire. Corselet inégal , subbilobé. Antennœ setaceœ , quadriarticulalœ , capite Jongio» res, Rostrumcwvumvel arcuatum. Lahruminclusum. Caput conico-osfatum , prominens , sœpius collo ex- serto. Corpus ohlongum , vel suhlineare. Thorax inœ- qualis y suhhilohus. ’ Observations. Les sont des cîmicidescarnassières, à corps alongé, quelquefois presque linéaire, et, en géné- ral, terminé par un cou qui supporte la tête. Leurs an- tennes sont sétacées, un peu longues, quadriarticulées, et insérées au-dessus de la ligne qui va des yeux à la naissance de la lèvre supérieure. Leur corselet est inégal et comme divisé en deux dans sa longueur. Ces insectes vivent de rapine. Je n’en sépare pas les et les zelus àe M. Latreille, quoiqu’ils puissent en être distingués. ESPÈCES. 3 . Réduve à masque. Reduvius personatus, Fab; R, antennis apice capillarihus ^ corpore suhuiUoso fusco. Cimex personatus. Linn. La punaise mouche. Geoff. i. p. 43^* t. 9, f. 3. Panz. Fasc. 88. tab. 22. y ■ Habile en Europe, dans les maisons. Cet insecte vole bien, pique fort et a de l’odeur. On prétend que sa larve suce et fait périr les punaises de lit. 2. Réduve annelée. Reduoius annulatus, Fab. R, antennis apice capillaribus ; corpore nigro , subtùs sangnmeo macuîato. PLOIERES. *49 Cimex anniilatus. Lian. Geoff. i. p. 437. n° 5. Panz. Fasc. 88. tab. aS. Habite en Europe , dans les bois. 3. Réduve ensanglantée. Beduvius cruentus, Fab. R. rufus capite pectore abdominisque striis macularihus nigris. Schœff. Icon. tab. 5. 1. 9. 10. Panz. Fasc. 88. tab. 24. Habite en France et en Allemagne, dans les bois. 4. Réduve stridule. Redm^ius sirididus, Fab. R. niger, glaber , eljrtris ri^s : margine tenuiori cinereo , nigro punctato. Wolf. Cimic. fasc. 3. tab. 119. Habite en France, à terre, dans les champs. 5. Réduve égyptienne. Reduvius œgyptius, R. corpore villoso griseo; abdominis margine variegato, Reduvius œgyptius. Fab. Wolf. Cimic. fasc. 2. t. 8, f. 80, Coqueb. 111. le. 3. tab. 21. f. 7. Habile en France , dans les provinces me'ridionales . 6. Réduve colère, Reduvius iracundus. R. niger^ thorace abdominiscfue marginibus rufo-maculaiis ^ ely- tris rufis. Reduvius iracundus. Fab, Habite en France et en Allemagne, Etc. PX.01ÈRE. ( Ploiaria. ) Antennes longues , sétacées , de quatre articles. Bec recourbé en dessous. Corps long et étroit. Pattes antérieures ravisseuses , à hanches fort longues. Antennœ longœ , selaceœ , quadriarliculatœ , Ros-^ If'Lun ad pectus inciuvum. Corpus iongurn , angusLum. Pedes antici raptorii ; coxis valdè clongatis. HISTOIRE DES INSECTES. P lao Observations. Les ploières^ quoique remarquables par leur corps presque linéaire et leurs pattes très longues, pourraient être réunies aux réduves, si leurs pattes anté- rieurèé l’avïsséuses et à liancties fort allongées, ne lés èn distinguaient. Leur corps vacille et se balance presque continuellement. ESPÈCE. 1. Ploière vagabonde. Ploiaria vagabunda, Lb.Iv, P, elytris alisque Jhsco alhoque variis , pedibus longissimis cine- reo annulatis, Gerris vagabundus. Fab. Punaise culiciforme. Degeev. Ins. 3. p. 332. pl. 17. 1. i. 2. Geoff. I. p. 462. n® 58. Habite en France, etc,, sur les arbres. PUNAISE. (Cimex.) Antennes filiformes- sé lacées , quadriarticuîées , un peu plus longues que le corselet , insérées devant Ifes yeux. Bec triarticulé, fléchi sur la poitrine, non courbé. Corps ovale, rétréci antérieurement , aplati, à bords latéraux trancliants. Abdomen orbiculé ; élytres quel- quefois apparents , très courts; ailes nulles. Antennœ filiformi-sotaceœ , quaUiarticulatœ , tho- race paulb longioî'es , anlè oculos insertœ. Rostrum triarticulatum , sub pectore inflexurn, rectum. Corpus ovatum , anticè angustius depressum ; mar- ginibus acutis. Abdomen orbiculatum \ elytra interdîim perspicua , breAssima ; alœ nullœ. Observations. Par les nombreuses distinctions établies, le genre punaise se trouve presque réduit à la seule espèce qu’on eut souhaité ne jamais connaître. Mais cette''espèce, qui ne doit son état singulier qu’à la circonstance particu- lière de ses habitudes, semble ne subir presque aucune TINGIS. l5l métamorphose^ et s’il n’était prouvé que ce sont les habi- tudes qui ont amené la forme et l’état des parties des ani- maux, on pourrait à peine la ranger parmi les insectes. En effet, immobile et cachée dans sa retraite pendant le jour, elle n’en sort que la nuit pour aller prendre sa nourriture et n’a jamais besoin de voler. Aussi presque toutes les par- ties qu’elle devrait acquérir, pour son état parfait , avortent constamment, même ses petits yeux lisses; elle est cepen- dant une béraiptère évidente, une véritable cimicide. J'’eusse réuni la punaise dont il s’agit avec les tingis qui suivent, si les habitudes de part et d’autre eussent été moins différentes. Comme insecte carnassier, ou qui se nourrit du sang qu’il suce, la punaise a des rapports avec les pby- mates, qui sont aussi des suceurs de sang. Elle diffère des réduves en ce que son bec n’est point courbé. ESPÈCES. 1. Punaise de lit. Clmex lectularius. Lion. , C. depressus ,Jerrugineus ^ glaher. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 137. Acanthia lectularia, Fab. Punaise des lits. Geoff. 1. p. 4^4» Habite en Europe , dans les appartements. Ses tarses ont trois articles. Punaise de rhirondelle. Cimex hirundinis. C, par^ulus , pubescens. Espèce non de'crite , observée dans un nid d’hirondelle par M. La treille. TlXffCtlS. (Tingis. ) Antennes filiformes, quadriarticulées , à troisième article plus long que les autres; le dernier plus épais. Bec reçu dans un canal. Corps aplati, membraneux ; éiylres larges, envelop- pant les côtés de rabdomen. lilSTOIRli; DES INSECTES. 1 ij‘2 Antennœ filiformes , quadriarculatœ , articula ter-- tio aliis longiore , ultimo crassiore. Rostrum vagi^ natum. Corpus depressum , membranaceum ; elytra lata , lateribus suhtîis fornicatis , ahdominis margines ginantihus. Observations. Les tingis semblent se rapprocher de la punaise par leur corps aplati , membraneux, leur bec droit, leurs pattes toutes de formes ordinaires j mais ils ne se nourrissent qu’en suçant des végétaux. Ils se rapprochent des arades sous plusieurs rapports, et néanmoins ils en sont très distincts par le troisième et le dernier article de leurs antennes , ainsi que par leurs élytres larges, enve- loppant le plus souvent les côtés de Tabdomen. D’ailleurs, leur manière de vivre paraît différente. Le corps de ces insectes est réticulé, tantôt bordé, tantôt muni de crêtes. On trouve les tingis sur les plantes, et cer- taines espèces y forment des altérations presque comme des galles. ESPÈCES. 1. Tingis à crête. Tingis cristal a, T. fusca^ capite bi-spinoso ^ thorace scutellocfue cristato ^ elytris reticulaûs. Tingis cristata. Paüz. Faun. Ins. fasc. 99. f. 19. Habite en Europe. 2. Tingis marginé. T'ingis marginata, T. ûnteimis cla^atis , thorace ely^lrisqne corpote latioribus dia-- plianis reticulatis ; Jascid duplici transuersd. La punaise à fraise antique. Geoff. i. p. 4Ô1. Habite aux environs de Paris, sous les feuilles du })oirier, , , 3. Tingis ponctué, Tingis p une iata. n.. T. nlgro edboque cinerea'^ elrtiis reticulato-punclatis, Cimex Linn. ^canihia clavicornis. Fab. AF.ADES. 53 Panz. Fasc. 2'i. tab. 23. La punaise tigre. Geoft. i.^p. 4^^- w®’ Habite en Europe, dans les fleurs da la gerraandrëe. AEIADE. (Aradus. ) Anlennes filiformes , quadriarticulées , insérées sur les côtés du devant de la tête. Bec reçu à sa base dans une rainure. Corps aplati, membraneux. Elycres plus étroits que Tabdomen , n’enveloppant pas les côtés. Antemiœ filifoj'mes , quadriarticulatœ , capitis an- ticè latej'ibus insertœ. Rostrum basi in canali inclusum. Corpus depressum , membranaceum ; elytra abdo- mine an gustior a , abdominis margines non vaginantia. Observations. Les arades se tenant sous les écorces des arbres ou dans des fentes de pieux , sont peut-être des cimi- cides carnassières. Elles n’ont point, comme les tingis, les antennes terminées en bouton , ni le troisième article de ces antennes beaucoup plus long que le.s autres. Enfin, leurs élytres n’embrassent point les côtés de l’abdomen. ESPÈCES. 1. Arade lunulée. Aradus lunatus. Fab. thorace lunalo J margine prominente^ abdomine serrato . Stoll. Cimic. tab. i3. f. 84. Habite dans les Indes. 2. Arade du bouleau. Aradus betulœ. Fab. u4. thorace denüculato, capile muricato\ elytris anteriùs dilatatise Degeer. IVîe'm. tom. 3. p. 3o5. pl. i5. 1‘. 16. Habite l’Europe boréale, sur le bouleau. 3. Arade corticale. Aradus corticalis. A. fusco-niger, thorace dendculato ^ quadriarislaio . Aradus corticalis. Lalr. Hist. nat, des Crust. et des Inseet, 12, p. 247. î54 HISTOIRE DES INSECTES. Wolf. le. Cimic. 3. lab. 9. f, 81. Habite en Europe , sous les ecorces des bouleauxj etc. Etc. PHVBIATE. (Phymata. ) Antennes presque contiguës à leur base, quadriarli- culées , à dernier article plus épais , presque en tête. Bec triarticulé, reçu dans un canal. Corps ovale , membraneux ; élytres plus étroits que 1 abdomen ; pattes antérieures ravisseuses. Antennes ad basim suhconliguœ , guadriarticulatœ, arliculo ultimo crassiore , subcapitato. Rostriim triar- culatum y vaginatum. Corpus ovatum ^ submembranaceum ; elytra abdo- mine angustiora ; pedes antici raptorii. Observations. Les phymates paraissent tenir aux tingis par plusieurs rapports^ savoir : par Pinsertion et le dernier article de leurs antennes et par leur bec reçu dans un canal. Ils en diffèrent néanmoins par leurs élytres plus étroits que Fabdomen ♦ cet abdomen ayant ses côtés dilatés et quel- quefois relevés. Enfin , ils s’en distinguent sur-tout par leurs pattes antérieures ravisseuses, lescuisses de ces pattes étant renflées, comprimées et terminées par un grand cro- chet mobile. Ces pattes annoncent dans les phymates des habitudes fort différentes de celles des tingis. Je crois pouvoir réunir le macrocéphale de M. Latreille à son ^^euiephymate y les pattes antérieures étaotravisseuses dans ces différents insectes, qui s’avoisinent d’ailleurs par plusieurs rapports, ESPECES. 1. Phymate crassipède. Phymata crassipes. Latr. Ph. obloJiga , fusca j thoracis ahdominisqiie marginibus elevatis> La punaise à pattes de crabe, Geoif. 1, p. 447' ACAIVTHIE. 55 o nigro-jnmc- ■ iato. Gerris cur rens. Fab. Jiydromeira currens. Ejusd. Coqueb. Hlustr. le. a. tab. 19. f. ii. Habite en France , en Italie . sur les eaux des ruisseaux. GERRIS. iGl GSÏRKIS. ( Gerris. ) Antennes filiformes , quadriarlicuiées. Tête oblonguc-ovale, à partie antérieure non in- clinée, mais dirigée en ayant. Bec à trois articles. Insertion des quatre pattes postérieures écartée de celle des pattes de devant. Les pattes propres à ramer. Aniennœ filiformes , quadriarticulatœ. Caput elon^ato-Qvatum , antice suhrecîe porrectum, Rostrum articiilis tribus dislinctis. Pedes ad remigan- dum id^onei , antici ah aliis valdè remoii. Observations. Les ne courent point sur la surface des eaux comme les bydrornèlres et les véliesq mais elles y nagent à la surface et rarement avec leurs pattes. Leurs mou- vements sont comme par saccades ou par secousses. Ainsi, voilà d’autres habitudes qui indiquent la nécessité de les distinguer. Leur bec crailleurs offre trois articulations dis- tinctes , ce qui suffit pour les faire reconnaître. ESPÈCES. î. Gerris des marais. Gerris paludum, G. fiîger , subtils argentatus ] ahdominis margine suhjerriigineo» Gerris paludum . Fab. Latr. Habite en France, dans les eaux stagnantes. 2. Gerris écusson-roux. Gerris rufo-sciitellala. Latr. G. suprà fusco-nigricans y infrà argenteo-sericea j thoracis parle postied , ah do minis que lateribus pallido-rnfesccutibus . Latr. Gen. Crust. et Insect. 3. p. i34. StolI.Cimlc. tab. i5. f. io8. Habite en France, dans les eaux. 3. Gerris des lacs. Gerris lacustris, Latr. G, niger, depressus’^ pedibus anticis brevhsimis . Cimex lacustris. Linn. Gerris lacustris. Fab. La punaise naïade. Geoff. t. p. 463. 5g. Habite en Europe, dans les lacs, les fossés aquatiques. Tome rv. 1 1 HISTOIRE DES INSECTES. 162 [2] Antennes peu ou point apparentes , cachées sous les yeux. Ce sont ici les hydrocorises de M. Latreille, Ces cimicides sont véritablement aquatiques , et très dis- tinctes par leurs antennes , de celles qui marcbent ou rament à la surface des eaux. Les antennes de ces insectes n’ont que trois ou qua- tre articulations, son ta peine de la longueur de la tête, et souvent ne paraissent point, étant cachées sous les yeux dans une cavité. Je rapporte à cette division les six genres qui sui- vent. RASVATRE. ( Hanatra. ) Antennes très courtes , cachées sous les yeux. Bec avancé. Pattes antérieures dirigées en avant , formant la tenaille : les hanches antérieures longues. Corps linéaire. Corselet alongé , échancré poslérieu» reraent. Tarses uni- articulés. Antennœhreoissimœ y sub oculis occultatœ, Rostrum porrectum. Corpus lineare ; thorax elongatus, posticè supra scu- tellum emarginatus. Pedes aniici porrecti , forcipati ; coxis femorihusque valdè elongatis, Tarsi uniarli- culati. Observations. Les ranatres ne sont qu’un démembre- ment du genre nepa de Linné , et y tiennent effectivement parles plus grands rapports. Néanmoins, outre qu’elles ont le corps plus étroit et linéaire , on les en distingue fa- cilement par leur bec avancé, non courbé, et par les han- ches très longues de leurs pattes antérieures. Les quatre NEPES. î63 pattes postérieures de ces insectes sont longues, filiformes, peu ou point natatoires j aussi nagent-ils lourdement et lentement, et le plus souvent ils se tiennent au fond de Teau , dans la vase. ESPÈCE. 1. B anatre linéaire. Ranatra linearis, R. caudâ bisetd corporis longUudine ; thorace unicolore. Ratra linearis. Fab. Latr. HIst. nat. des Crust. et des Insect. 12. p. 282. pl. 96. f. 4- Dfepa linearis. Linn. Geoff. i. pl. 10. f. i. Habite en Europe , dans les eaux des fosse's , des étangs , etc. Ses œufs sont alongé^ et ont , à une extrémité, deux filets ou deux soies. SUÈPSEÏ. (Nepa.) Antennes très courtes, suLlriarticulées, cachées sous les yeux. Bec court , conique, courbé ou incliné pres- que perpendiculairement. Pattes antérieures dirigées eu avant , formant la tenaille , et ayant les hanches courtes. Corps ovale , fort aplati. Corselet presque carré. Tar- ses inailiculés. Antennœ hrevissimœ y %uhlriarticulalœ ^ suh oculis occuliatœ. Rostriun breve , conicum, incurs>um aut suh- perpendicalariter injlexam. Cojyus oi^atum , xaldè depressum. Thorax suhqua- dratus. Pedes antici porrecti, forcipati ; coxis breuibits. Tarsi uniarticulati. Observations. nepes , ainsi que les ranatres, s’avoi- sinent par leurs rapports. Les unes et les autres ont deux filets sétacés à l’extrémité de l’abdomen, et les pattes an- térieures avancées et formant la tenaille. Geoffroy prit ces deux pattes pour les antennes, qu’il n’apercevait pas. HISTOIRE DES INSECTES. ï64 Néanmoins, les nhpes diffèrent des ranatves par leur bec incliné presque perpendiculairement, et par les hanches des pattes antérieures, qui sont hien plus courtes que dans les ranaîres. On les en distingue d'ailleurs par leur corps ovale, à corselet qui n’est point plus long que large., et qui échancré antérieurement pour recevoir la tête. Ces insectes nagent lentement et difficilement , se tien- nent souvent au fond des eaux, et ont leurs pattes posté- rieures peu ou point natatoires. Ils se nourrissent en suçant les insectes et les vers qu'ils peuvent saisir. Les œufs des nèpes sont terminés à un de leurs bouts par deux ou plusieurs filets piliformes. ESPÈCES. 1. Nèpe cendrée. Nepa cinerea. L. IV. cauda bisetâ corpore dimidio hreviore corpore ovali<* oblongo. IVepa cinerea. Fab. Lalr. Hist. nat. des Crust. et des ïns. I2. p. 284. pl. 95. J%. 8. Le scorpion aquaiifjue. Geoff. Habite en Europe, dans les eaux. Corps ovale- oblonj^. 2. Nèpe d'Amérique. Nepa grandis. IV. maxima^ depressa, fusca, flavo-maculata, IVepa grandis. Linn. Fab. Habite en Amc'rique, à Surinam, dans les eaux. Corps ovale. Etc. l!fOTOSîECT£. ( Notonecta. ) Antennes plus courtes que la tête, quadriarticulées, insérées et cachées sous les yeux. Bec court, conique , triarticulé , incliné sur la poitrine. Corps ovale-oblong ; tête sessile. Un écusson. Pattes postérieures plus longues , natatoires, et en forme de rames. Antennœ capite hrepiorcs ^ quadriarticulalœ ^ suh NOTONECTES. l65 oculis inseriœ et suboccultatœ. Rostrum brcve y conicum, triarticiilatuin , siib pectorc injlexum. Corpus ovalo-oblongiim ; caput sessile. Scutellum. Pedes quatuor antici subœquaîes : poslici longiores , natatorii, remiformes. Observations. Les notonectes ont tous les tarses a deux articles; mais il paraît que les quatre antérieures seulernetU sont bionguiculées. On a donné à ces insectes le nom vulgaire de punaise à aviron, parce que, d’une part, ce sont des cimicides, et que, de l’autre, eu nageant, ils se servent de leurs deux pattes postérieures comme d’avirons ou de rames pour diriger leurs mouvements. Gts pattes sont, en effet, plus longues que les quatre autres, ouvertes ou écartées comme deux rames , et leur tarse est élargi par une frange de poils serrés qui facilite leur usage, La manière de nager des notonectes est assez singulière ; l’animal est sur le dos, et présente en haut le dessous de son ventre. Leur écusson est assez grand et les distingue prin- cipalement des coiises. Ces insectes se meuvent avec beau- coup de vivacité dans l’eau, et se nourrissent de proie. ESPÈCES. I. Notonecte glauque. Nolonecta glauca, IV. elytris griseis : margine fusco-punctato ^ apice bijïdis. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. 12, p. 291. pl.97- f. 4* La grande punaise à avirons. Geoff. i. p, 476. pl. 9. f. 6. Habite en Europe , dans les eaux donnantes. 2. Notonecte pygmée. Notonecta minulissima. N. grisea 5 capite Jusco ^ elytris trigonis, poslice truncatis. Notonecta minutissima. Linn. Pauz, fasc. 2. tab. i4- NoLonecia. n° 2. Geoff. Habuc en Europe, dans les eaux. i66 HISTOIRE DES INSECTES. SfAUCORS. (Naucoris.) Antennes très courtes, qiiadriarlicuiées , insérées et cachées sous les yeux. Bec court , conique , subbiarti- culé , incliné sur la poitrine. Corps ovale, déprimé; tête transverse; les deux pattes antérieures courtes, à jambes et tarses réunis, formant pour chacune un grand crochet. Les quatre postérieures ciliées et natatoires. Un écusson. Antennœ breAssimœ , quadriarticulatœ , suh oculis insertœ et occullandœ, Rostrum bre\>G , conicum , biarticulatum , sub pectore injlexum. Corpus ovatiim , depressum ; capiit sessile , transver- siirn ; pedes duo antici brèves , subraptorii ; tibiis tar~ sisque conjunctis unie uni magnum ejflcientib us : posiici quatuor ciliati y natatorii, Scutellum, Observations. Quoique Linné ait confondu les naiicores avec les nepUy c’est avec les notonectes qu’elles ont le plus de rapports. Néanmoins on les distingue facilement des notonectes, par leurs pattes antérieures qui paraissent ra- visseuses, la jambeet le tarse decliacune de ces pattes étant réunis et formant un grand crocliet qui se replie sous la cuisse. On les en distingue aussi par leur bec qui n’offre que deux articles bien apparents, le troisième, qui est à la base , étant très court. Enfin , on les en distingue par leur /; corps ovale, très aplati, et parles quatre pattes postérieures ciliées, natatoires. L’écusson des naucores les distingue de | la corise. Les naucores sont carnassières, voraces, et se nourrissent en suçant d’autres insectes aquatiques. ESPÈCES. I. Naucore cimlcoïde. Naucoris cimicoides» Fab. N abdominis margine serrato j capite thoraeeque fiavo fuscoque variis, G. CORISES. 167 JVepa cimicoides. Linn. La naocore. Geoff. 1. p. 474* 9* Latr. Hist. nat. des Grust. et des Ins. la. p. 285. pl. 97. f. 3. . Habite en Europe, dans les e'tangs. 2. Naucore tachetée. Naucoris maculata, IV. abdominis margine serrato , capite thoracequc virescentibus , fusco-maculatis', elytris fuscis, lYaucoris maculata. Fab. Supp. p. 5a5. Habite en France , dans les eaux. Bosc. M. Latreille croit que c’est ici qu’il faut rapporter la naucore de Geoffroy. 3. Naucore estivale. Naucoris mstimlis, N. abdominis margine serrato , capite thoraceque albo-lutescen- tibus. Naucoris oestwalis. Fab. Coqueb. 111. le. tab. 10. f. 1, Habite en France , dans les eaux. Bosc. COaiSÈ. (Gorixa.) Antennes très courtes , sé lacées > quadriarticulées , insérées sous les yeux. Bec court, conique , subbivalve par son union avec la lèvre supérieure, et comme fendu ou percé au sommet pour la sorlîë du suçoir. Corps oblong, déprimé. Point d’écusson. Pattes an- térieures très courtes , courbés, à tarses à un seul arti- cle. Les quatre postérieures alongées, à tarses biarti- culés , subnatatoires. Antennœ hrevissimœ, setaceœ y quadriarticulatœ , sub oculis insertœ et occullandœ . Rostrum bre\^e , coni- cum , nutans , labro coadunato subbivalve , apicefis- sum aut subperforatum pro setis haustelli exerendis. Corpus oblongum , depressum, Scutellum nulliim. Pedes duo antici brèves , incurvi; tarsis uniarticulatù ; quatuor postici longiores , suhnatatorii ; tarsis biun- guiculatis. i68 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Les corises ressemblent un peu aux noto- nectes par leur forme, leurs antennes, leurs ailes, etc.j mais elles manquent d^écusson , et leur manière de nager est différente. Leur bec est court, conique, et semble percé, à son extrémité, d^un trou qui donne issue au suçoir. U paraît que c’est la lèvre supérieure qui, par sa réunion avec le bec , complète son canal. Ces insectes viennent souvent a la surface des eaux, où ils se tiennent suspendus par le derrière pour respirer^ mais, au moindre mouvement, ils se précipitent vers le fond , et peuvent y rester quelque temps. Les tarses des deux pattes antérieures n’ont qu’un article, et paraissent même sans crochets. ESPÈCES. 1. Corise striée. Corix a striata. ’ . C. elytris pallidis ; lineolis transi>ersis undulatis , numéro sis simis - fuscis. La corise. Geoff. i. p. 47^* pl* 9* f- 7» Corise striée. Hist. laat. des Crust. et des ins. 1 2. p. 289, Ejusd. Gen, Crust. et 1ns. 3. p. i5i. Notonecia striata, Linu. Sigara striata. Fab. Habite en Europe, dans les eaux douces et tranquilles. 2 . Corise brune. Corixa coîeoptrata. C. elytris lotis coriaceis Juscis ; margine exteriori jlavo. Sigara coîeoptrata. Fab. Panz, fasc. 5o. t. 2^. Habite en Suède et aux environs de Paris. BÊX.OSTOMS. (Belostoma. ) Aiilemies quadriarticiilées, demi-peclinées , insérées et se cachant sous les yeux. Bec en cône aîongé , biar- ticiilé. Corps ovale, très déprimé. Un écusson. Pattes anté- rieures ravisseuses , terminées par un seul crochet. Tous les tarses biarticiiîés et onguiculés. LES LEriDOPTÈr.ES. i6q Antennes guadriarticulalœ , seini-pectlnatoSf sub ocu- lis insertœ et occultandœ. Rostrum elongalo-conicum , hiarticulatum. Corpus omtum, valdè depressum. Scutellum', Pedes antici raptatovii^ uni'unguiculati. 7 arsi omnes distincte hiarticulati. Observations. Les bélostomes sont des insectes exotiques^ qui ont quelques rapports avec les naucoresj mais leurs antennes semi-pectinées les en distinguent, ainsi que de presque toutes les autres cimicides aquatiques. Ces insectes diffèrent aussi des cimicides aquatiques à antennes insérées sous les yeux, en ce qu’ils ont tous les tarses biarticulés et onguiculés. ESPÈCE. 1. Bélostome briquetée pâle. Relostoma teslaceo~pal‘- lidum, Latr. Gen. Crust. et Insect, 3. p. ï45. Habite PAine'riqne méridionale. ORDRE QUATRIÈME. LES LÉPIDOPTÈRES. Une trompe tubuleuse, de deux pièces , constituant un suçoir nu, et roulée en spirale dans Vinaclion. Deux ou quatre palpes apparents . — Quatre ailes meni- - braneuses, recouvertes d' écailles colorées , peu adhé- rentes, semblables à une poussière fine. — Larve vermiforme , munie de dix a seize pattes. Chrysalide inactive, à peau non transparente. HISTOIRE DES Insectes. 170 Observations. Cet ordre , très naturel , comprend une série nombreuse d’insectes bien caractérisés par leur bou- che et leurs ailes, et qui tiennent les uns aux autres par les plus grands rapports. Ces insectes intéressent non-seu- lement par les particularités de leur métamorphose, qui est des plus complète, mais en outre par leur beauté, léui* élé- gance et l’admirable variété de leurs couleurs. Aussi ce sont eux probablement qui ont, les premiers, attiré les regards et l’attention de l’homme, parmi les animaux de leur classe; mais, comme leur série est très naturelle, et que nos col- lections sont très avancées à leur égard , ce sont aussi ceux, peut-être, qui sont les plus difficiles à distinguer entre eux, en un mot, à caractériser génériquement et spécialement. Voyons d’abord ce qui les caractérise en général. Dans l’état parfait, ces insectes ont quatre ailes étendues, membraneuses, veinées, et couvertes de petites écailles qui ressemblent à une poussière farineuse. Ces écailles sont ovales ou alongées, découpées en leur bord, et disposées en recouvrement les unes à la suite des autres, à peu près comme les tuiles d’un toit. Elles sont implantées sur une espece ue pédicule, se détachent avec facilité au moindre frottement, et alors l’aile, qui était opaque et diversement colorée par ses écailles, reste transparente et presque sem- blable aux ailes membraneuses des autres insectes. On sait, par les intéressantes observations de M. Savi- gny’j que la bouche des lépidoptères a réellement deux mandibules, deux mâchoires, quatre palpes, une lèvre supérieure et une inférieure. Mais , ici, ces parties sont, les unes simplement ébauchées, et les autres accommodées à l’usage qu’en fait l’insecte, selon sa manière de vivre; c’est-à-dire que les unes, non utiles, sont très réduites, sans développement, et fort difficiles à apercevoir; tandis que les autres, véritablement employées, ont acquis une forme appropriée, et des dimensions qui les mettent en évidence. Il en résulte que , dans ses parties bien appa- rentes, la bouche des lépidoptères parvenus à l’état parfait, n’offre qu’une espèce de trompe ou plutôt un suçoir nu, tubuleux, composé de deux pièces réunies, et auquel on LES LÉPIDOPTÈRES. I-JI a donné le nom de langue ( lingua spiralis). Ce suçoir ou cette langue leur sert à pomper le suc mielleux des fleurs, dont ils font alors leur nourriture. Les deux pièces qui le forment sont les deux mâchoires de Tanimal. Elles sont transformées en lames étroites , fort alongées, convexes d’un côté, concaves de Tautre, et qui constituent un cy- lindre creux parleur réunion , cylindre dont la cavité est quelquefois triple !^par l’enroulement d’un des bords de chaque lame, selon M. Latreille. Ce suçoir, lorsque l’in- secte n’en fait pas usage, est roulé en spirale, et placé entre les deux palpes inférieurs ou labiaux, qui sont velus et le cachent plus ou moins complètement. La longueur de ce suçoir varie selon que l’insecte parvenu à l’état par- fait prend encore plus ou moins de nourriture. La tête des lépidoptères est pourvue de deux antennes insérées entre les yeux , multiartiçulées , plus ou moins longues, mais excédant toujours la longueur de la tête. Elles sont tantôt sétacées , soit simples, soit pectinées , tantôt prismatiques , et tantôt filiformes, plus ou moins en massue à leur extrémité. Les trois petits yeux lisses, placés au sommet de la têto, se distinguent difficilement à cause des poils dont la tête est couverte. Les quatre ailes de l’insecte parfait sont attachées à la partie postérieureet latérale du corselet, et, dans l’inaction, elles sont tantôt couchées sur le corps, soit en toit, soit horizontalement, soit de manière à l’envelopper, et tantôt elles sont plus ou moins relevées. Les six pattes sont toujours divisées en cinq pièces, dont la dernière est terminée par deux onglets très petits. Il y a quelques papillons qui refont usage en marchant que des quatre pattes postérieures, quoiqu’ils en aient réellement six. La poitrine et le ventre des lépidoptères sont pourvus latéralement de stigmates en forme de petites boutonnières. Les parties de la génération, dans les deux sexes, sont pla- cées à la partie postérieure et terminale de l’abdomen. Enfin, dans certains lépidoptères , la trompe est si courte HISfOiriE DES INSECTES. 172 qu’il est très difficile de l’apercevoir, ces insectes , parve- nus à l’état parfait, ne prenant plus de nourriture. La larve des lépidoptères est connue sous le nom de chenille. Sa bouche est armée de fortes mâchoires , par le moyen desquelles elle ronge les feuilles, les fleurs et les fruits des végétaux, ainshque les pelleteries, etc. Ainsi, dans l’état de larve, le lépidoptère est un rongeur, tandis qu’il ne peut être qu’un suceur lorsqu’il a acquis son der- nier état. Dans la larve , on aperçoit à la partie inférieure delà bouche, au moyen du microscope, un petit trou auquel on a donné le nom de filière^ trou par lequel elle fait pas- ser le fil ou la soie dont elle se sert pour construire sa co- que lorsqu’elle veut se changer en chrysalide. Le corps des chenilles est alongé en forme de ver, mou , charnu, soit glabre, soit hérissé de poils ou de piquants, et composé de douze ou treize anneaux. On aperçoit très distinctement les stigmates, qui se trouventsur chaque an- neau , un de chaque côté, mais le troisième et le quatrième anneau en sont dépourvus. En grossissant , les chenilles muent ou changent de peau plusieurs fois (environ trois ou quatre fois ), et, parvenues à leur entier accroissement, elles deviennent stationnaires et se changent en chrysalide. Dans cet état, l’animal est tout-à-fait méconnaissable, im- mobile, ne prend pas de nourriture, et ne laisse point apercevoir les parties de l’insecte parfait. Il y a des chenilles qui ont seize pattes : six pattes écail- leuses, huit intermédiaires, et deux postérieures , qui ne manquent jamais, non plus que les six écailleuses : les plus grandes espèces et les plus communes sont dans ce cas. D’autres chenilles n’ont que six pattes intermédiaires, d’autres n’en ont que quatre, enfin d’autres n’en ont que deux; en sorte que ces dernières n’ont en tout que dix pattes. Ces chenilles ont une démarche très différente de celle des chenilles à seize pattes. Elles élèvent en bosse la partie de leur corps qui n’a point de pattes, la courbent en arc, et rapprochent par ce moyen leurs quatre pattes postérieures des six antérieures ou écailleuses. Ensuite, LES LEPIDOPTERES. λj3 rétablissant leur figure en ligne droite, en portant en avant la partie antérieure de leur corps, elles semblent, en mar- chant ainsi^ mesurerle chemin qu’elles parcourent; ce qui leur a fait donner le nom de chenilles arpenteuses. Les chenilles dont l’extérieur est le plus simple, sont celles dont la peau n’est point chargée de poils ou de corps saillants analogues ; on les appelle chenilles rases. Il y en a dont la peau est si mince et si transparente (comme dans le ver à soie), qu’elle laisse apercevoir une partie de l’inté- îieur de Lanimal. Parmi les chenilles rases, il s’en trouve qui ont des poils, mais en petit nombre, ou fort écartés, ou peu sensibles ; d’autres ont le corps granuleux ou comme chagriné ; d’autres enfin sont remarquables par des tuber- cules arrondis, distribués régulièrement sur les anneaux. Plusieurs des grosses espèces de chenilles et de celles qui donnent les plus beaux papillons sont dans ce cas. Des chenilles rases et chagrinées, si nous passons à l’exa- men de celles qui sont véritablement hérissées, nous ver- rons qu’elles ont des poils nombreux, et souvent si gros, si durs et si semblables à des épines, qu’on les a nommées chenilles épineuses. Ces gros poils, qui sont'assezdurs pour être piquants, sont quelquefois composés, commeles épines des plantes. Ce qui est particulièrement remarquable dans les che- nilles, en général , ce sont les couleurs différentes dont elles sont communément ornées. On voit sur leur corps une infinité de nuances, dont il serait difficile de trouver ailleurs des exemples. Les unes ne sont que d’une seule couleur; plusieurs couleurs différentes, très vives, très tranchées, servent de parure à d^’autres. Tantôt elles y sont distribuées par raies , par bandes, qui suivent la lon- gueur du corps; tantôt par raies ou bandes, qui suivent le contour des anneaux. Quelquefois elles sont par ondes ou par taches, soit de figure régulière, soit irrégulière; et quelquefois par points, ou avec des variétés qu’il est diffi- cile de décrire. La manière de vivre des chenilles est presque aussi va- riée que les espèces. Il y en a qui aiment a vivre seules / / 1^4 HISTOIRE DES INSECTES. dans des retraites qu^’elles se choisissent ; d"*autres se plai- sent ensemble et forment des sociétés. On trouve des es- pèces qui vivent dans la terre, dans Fiutérieur des plantes, dans les racines, dans les troncs d’arbres : le plus grand nombre se plaît sur les feuilles des herbes et des arbres, à portée des aliments qui leur sont nécessaires. Elles n’ont d’autres précautions à prendre, pour se garantir des in- jures du temps, que de se cacher sous les feuilles ou sous les branches, jusqu’à ce qu’elles puissent reparaître sans danger. Quelques-unes, pour se mettre en sûreté , roulent des feuilles pour se retirer dans la cavité formée par les plis. D’autres, d’une très petite espèce, habitent et vivent même dans l’intérieur des feuilles qu’elles minent, et où elles ne sont point aperçues des ennemis qu’elles ont à crai ndre. Î1 y en a enfin qui se forment une sorte de four- reau qui les cache elles accompagne partout. Parmi les faits que les chenilles nous font voir dans le cours de leur vie, il n’en est guère qui méritent plus d’être examinés, et qui soient plus dignes de nous étonner, que leurs changements de peau et leur transformation. Le changement de peau n’est pas seulement commun à toutes les chenilles ; il l’est aussi à tous les insectes qui, avant de| parvenir à leur dernier terme d’accroissement, doivent se, dépouiller une ou plusieurs fois. La plupart des chenilles ' ne changent que trois ou quatre fois de peau avant de se transformer en chrysalide^ mais il en est qui en changent jusqu’à huit et même jusqu’à neuf fois. Les chenilles qui donnent les papillons de jour, c’est-à dire les vrais papil- lons, ne changent communément que trois fois de peau, au lieu que celles d’où sortent les papillons de nuit ou phalènes, en changent au moins quatre fois. Ce sont ces mues qu’on nomme maladies dans le ver à soie, et qui le sont effectivement , puisque quelquefois elles lui font per- dre la vie. Ce qu’il est important de remarquer, c’est que la dé- pouille que la chenille rejette à chaque mue , est si com- plète, qu’elle paraît elle-même une véritable chenille. On lui trouve toutes les parties extérieures de l’insecte : la dé- LES LEPIDOPTERES. 1-^5 pouille d^ane chenille velue est tout hérissée de poils^ les fourreaux des pattes, tant écailleuses que membraneuses, y restent attachés; on y voit les ongles, tous les crochets de leurs pieds, et il est même bien singulier d\ trouver toutes les parties dures de la tête. Lorsque les chenilles ont pris tout leur accroissement, et que le temps de leur métamorphose approche , elles quittent souvent les herbes ou les arbres sur lesquels elles ont vécu, et se préparent à la transformation en cessant de prendre des aliments. Elles se vident entièrement et re- jettent même la membrane qui double tout le canal de leur estomac et de leurs intestins. Alors, celles qui savent se filer des coques , se mettent à y travailler, et s’y ren- ferment, comme pour se mettre à l’abri des impressions de l‘’air pendant leur changement de forme. On les voit, dans cette enveloppe , se courber , se raccourcir , paraî- tre dans un état languissant , et après des mouvements alternatifs d’alongement et de contraction , se dégager enfin du fourreau de chenille qui enveloppait leur chry- salide. Cette opération , à laquelle les chenilles se préparent, est, dans le fond, semblable à celle qu’elles ont subie toutes les fois qu’elles ont changé dapeau : c’est encore une dé- pouille que l’insecte doit quitter, mais aussi c’est une dé» pouille bien plus considérable. Elles parviennent donc à un état particulier dont j’ai déjà parlé, état dans lequel elles prennent le nom ùq chrysalide ou de fève y à cause de leur forme singulière. Cet état est le second par où la chenille doit passer pour parvenir au dernier, et paraître sous la forme de papillon. On peut, en quelque sorte, considérer toute chrysalide comme une espèce d’œuf dans lequel le papillon se déve- loppeetse perfectionne. Il y reste jusqu’à ce qu"*!! soit entièrement formé , et qu’une douce chaleur l’invite à en sortir. Le jeune papillon averti par l’instinct, qu’il a acquis assez de force pour rompre ses fers, fait un puissant effort qui lui ouvre une seconde fois les portes de la vie. Tous ses organes deviennent plus sensibles et en quelque sorte HISTOIRE DES INSECTES. 176 plus parfaits. Ses ailes^ qui crabord ne paraissent presque pas, ou qui sont si petites qu’on les prendrait pour celles d’un papillon manqué, sont encore couvertes de l’humidité du berceau et plissées, chiffonnées ou repliées sur elles-mê- mes ; mais aussitôt qu’elles sont à i’air libre, les liqueurs qui doivent circuler dans leurs canaux, s’élançant avec ra- pidité, les forcent à s’étendre et à se développer. Pour ac- célérer ce développement et lui donner plus de force, le papillon nouvellement éclos et impatient de voler, les agite de temps en temps et les fait frémir avec vitesse. En même temps, tous ceux qui ont une trompe qui était éten- due et alongée sous le fourreau de la chysalide , la retirent et la roulent en spirale pour la loger dans le réduit qui lui est préparé. Si quelque cause, soit intérieure, soit exté- rieure, s’oppose 4^i’extension des ailes dans le temps qu’elles sont encore aussi flexibles que des membranes , la séche- resse qui les surprend dans cet état , arrêtant la suite du développement, ces ailes restent imparfaites , incapables de servir, et le pauvre animal se voit condamné à périr, faute de pouvoir chercher sa nourriture. C’est ainsi que tous les papillons sortent de leur état de chrysalide et subissent la métamorphose la plus étonnante qu’on connaisse parmi les êtres vivants. Ces animaux sin- guliers ne conservent plus rien de leur premier état. Fi- gure, organes, industrie, tout est changé; de sorte que l’animal qui commença par être chenille, n’en a plus la moindre apparence, et, en effet, n’est plus reconnaissable. Ce n’est plus cet être pesant, réduit à ramper, à brouter avec avidité la nourriture la plus grossière, et sujet à des maladies continuelles et périodiques. Le papillon, au con- traire, est, en général, l’agilité même : orné des plus belles couleurs, il ne tient plus à la terre, ne se nourrit plus que de miel , et semble ne connaître que le plaisir. L’ordre lépidoptères n’a été divisé qu’en trois genres par Linnœus ÿ savoir : celui de la phalène, celui du sphinx, et celui du papillon. Les entomologistes ont presque tous conservé le troisième de ces genres , celui du papillon, et comme il est très nombreux en espèces, ils se sont conte» • LES LÉPlDOPTÉlRE^* î'I^j tés de le sous-diviser en plusienis secliouS, avec des déier- minations vafjues. M. Lalreille esi le premier qui ail essayé de le partager en plusieurs genres. Quant siu^ ^jCnres sphinx et phalena de Linné, les en- tomologistes les ont distingués en un assez grand nombrâ de genres particuliers. Nous les avons imités à cet égard, sans adopter néanmoins la totalité des genres qu’ils ont établis, étant convaincu que l’abus dans l’art de diviser les productions de la nature est une des causes qui nuisent le plus aux progrès des sciences naturelles, tandis qu’une sage économie dans l’institution des divisions indispen- sables est le| vrai moyen d’en avancer les progrès. D’après cette considération, qu’il me semble qu’on ne doit jamais perdre de vue, je partage primairement l’ordre des lépidoptères en trois grandes coupes, réunies sous deux sections , comme dans le tableau suivant. DIVISION DES LÉPIDOPTÈRES. r* Section. — Un crochet subulé au bord externe des ailes inférieures , servant de frein pour retenir celles de dessus. Aucune aile élevée dans le repos. * Antennes sétace'es : elles diminuent d’épaisseur de la base à la pointe. ( Les lépidoptères nocturnes.) (i) Ailes enveloppantes, se roulant autour du corps, ou très inclinées. Chenilles non vagabondes, vivant otdinaire- ment à couvert , soit dans des fourreaux mobiles , soit dans des parties de végétaux. Les Roule uses. (y) Ailes non enveloppantes , mais conformées , soit en chappe , soit en triangle alongé, et le plus souvent ho- rizontales. Chenilles non vagabondes, vivant à couvert, et roulant les feuilles ouïes fleurs pour y fixer leur demeure, ou habi- tant dans des fruits. Les Py rallies. l’OME IV. 12 86 hîstoîr:^ bes insectes. (3) Ailes non enveloppantes, ni conforme'es en cliappe. Chenilles la plupart vagabondes, et vivant ordinairement à découvert. Les Phalériides. Antennes en massue alonge'e, prismatiques ou en fuseau. Elles ont dans leur longueur quelque épaississement plus grand qu’à leur base. [Les lépidoptères crépuscu- laires. ) Les Spliiîîgides. ÎF Section. — Point de crochets ou de frein quelcon- que au Lord externe des ailes inférieures. Les quatre ailes, ou au moins deux, élevées dans le repos. {Les lépidoptères diurnes. ) Les Papilionides. LÉPIBOPTÈKHS mOCT’UWm^S. Les lépidoptères nocturnes ^ qu^’on a aussi nommés papillons de nuit , parce que la plupart ne volent que le soir, comprennent tous les lépidoptères dont les antennes sont sélacées , c’est-à-dire, diminuent d’épais- seur de la base à la pointe ; mais ces antennes sont sim- ples dans les uns , ciliées , dentées ou pectinées dans les autres. Ces lépidoptères nocturnes n’ont jamais les ailes élevées vers la verticale dans Fétat de repos , comme le plus grand nombre des papilionides; volent peu dans le jour; et presque tous enveloppent leur chry- salide dans une coque, ou l’enfoncent dans la terre, pour s’y transformer, s’ils la laissent à nu. Celte coupe , très remarquable par l’énorme quan» tilé de races diverses qu’elle embrasse , l’est encore plus par l’extrême diffîcullé de la diviser clairement , LEPIDOPTERES ÎVOCTURNES, eury instituer des genres convenablement circonscrits par des caractères faciles à saisir. Tel est, et sera partout, rinconvénient des famille naturelles dans lesquelles nos collections se trouveront fort enrichies : j’en ai suffisamment indiqué la cause. L’observation constate que , dans la nombreuse série des races de cette coupe , ce sont les larves ou clie- iiillesqui offrent le plus de particularités intéressantes, soit sous le rapport des habitudes diverses , soit sous celui de leur forme et du nombre de leurs parties ; tandis que, parvenues à l’état d’insectes parfaits, on ne leur trouve plus qu’un petit nombre de particula- rités différentes; encore sont-elles peu propres à les faire diviser nettement. En effet , si ces animaux pré- sentent encore beaucoup de diversité, ce n’est guère que dans leur taille, les couleurs qui les ornent, et les nuances des proportions de leurs parties. Cependant, comme il est indispensable de les diviser et de les sons-diviser bien des fois , puisque ces insec- tes sont si nombreux , il faut donc faire concourir la considération de la chenille avec celle de l’insecte par- fait , afin d^établir parmi eux les diverses sortes de di- visions qui peuvent faciliter l’étude de ces nombreux nocturnes, et les faire aisément reconnaître. Poursuivant toujours la simplicité de la méthode , tant qu’elle est compatible avec ce qu’exigent les dis- tinctions essentielles , je partage les lépidoptères noc - lames en trois familles, de la manière suivante. DIVISION DES LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES. I. Ailes eiweloppantes : Elles sont roulées autoardu corps, ou très inclinées dans Finaction. îBo ÎUSTOÎRË dès ikSECTES. Chenilles non vagabondes , vivant ordinairement à couvert , soit dans des fourreaux , soit dans des parties déplantés ou de toiles. Les Rouleuses. 2. Ailes enveloppantes : Elles sont peu ou point in- clinées dans l’inaction , mais couchées sur le corps sans l’envelopper , et sont conformées en chappe ou en triangle alongé. Chenilles non vagabondes, vivant en général à cou- vert , et roulant , soit les feuilles , soit les fleurs pour y fixer leur demeure , ou habitant dans des fruits. Les Pyralites. 3. Ailes non enveloppantes : Elles sont horizontales ou en toit dans l’inaction , sans envelopper le corps, et ne sont ni en chappe, ni en triangle alongé. Chenilles la plupart vagabondes, et vivant ordinai- rement à découvert. Les Phalénides. NOCTURNCS ROULEUSES. [ Nocturnœ tortrices, ] Ailes enveloppantes J se roulant autour du corps ou très inclinées. — Chenilles non vagabondes , vivant ordinairement à couvert , soit dans des fourreaux , soit dans des parties de plantes ou de toiles. Sous le nom de nocturnes rouleuses , je réunis ici , comme formant une famille particulière, des iépidop- NOCTURNES ROULEÜSES* l8î tères qui me paraissent avoir entre eux d’assez grands rapports. M. Latreille les avait pareillement rassem- blés sous la dénomination de rouleuses , dans son His- toire naturelle des crustacés et des insectes ( vol. 4 > p. 23a) ; mais il y joignait les pyralites, que j’en sépare parce que leurs ailes, plus souvent horizontales qu'in- clinées, ne sont pas véritablement enveloppantes. Ainsi les insectes dont il s’agit sont assez remar- quables en ce que leurs ailes se roulent plus ou moins complètement autour du corps , lorsque l’animal n’en fait pas usage , et en ce qu’elles sont en général lon- gues, étroites et plumeuses ou frangées. Ce sont, pour la plupart, de petits lépidoptères, ornés le plus souvent de couleurs vives et brillantes. Leurs chenilles vivent à couvert , soit en se formant des fourreaux ( assez souvent portatifs) aux dépens des étoffes ou des parties de plantes , soit en minant l’intérieur des feuilles, etc. A la ve'rité, les chenilles des pyralites vivent aussi presque toutes à couvert ; mais les insectes parfaits qui en proviennent sont toujours distingués de nos ruu- leuses par la forme et la disposition de leurs ailes. Au reste, ces différents lépidoptères ne sauraient être fort écartés entre eux. On peut sous-diviser ces rouleuses en. plusieurs sous- familles , comme l’a fait M. Latreille , qui les distin- gue en Ptérophorites. Tinéites. Crambites. Voici la division des nocturnes rouleuses , et la dis- tinction des trois sous-famülcs qM’elles embrassent. HISTOIRE DES INSECTES. 182 DIVISION DES NOCTURNES ROULEUSES. * Les quatre ailes , ou au moins deux , fendues en autant de digitations qu'elles ont de cotes» ( PtérO“ phorites, Latr. ) Pléropliore. Ornéode. ** JjCS quatre ailes entières et point fendues , malgré leurs nervures principales ou leurs cotes» [1] Deux palpes apparents (Tinéites.ludiiv.) (a) Les antennes et les yeux ëcarte's. Trompe non distincte et comme nulle. Teignes. Trompe alongëe et distincte. Ypoiiomeute. OEcophore. Lithosie. (b) Les antennes et les yeux contigus, ou très rapproches. Adèle. [2] Quatre palpes apparents. ( Crambites. ) Latr. Aîucite. Grambus. Gallérie. FTEB.ÔPHORE. ( Pterophorus, ) Antennes sétacées . simples. Deux palpes, non plus longs que la tête, un peu écailleux. Trompe distincte. Les quatre ailes, ou deux au moins , fendues en digitations plumeuses. Pattes longues, épineuses. Chry- salide nue , suspendue par des fils. PTEROPHORES. l83 Aniennœ setaceœ simplicesc Palpi duo , hreviter squamati , capite non longiores» Prohoscis disîincta. Aloe quatuor f aut ex illis duœ y in plumulas fissœ, Pedes longi , spinosi. Pupa nuda , Jilis suspensa. Observations. Le corps des pte'rophores est alongé, grêle, et ses ailes, dans le repos, sont enveloppantes. Mais ce qui rend ces ailes singulièrement remarquables, c’est qu’elles sont fendues plus ou moins profondément en digi- tations barbues ou plumeuses. Quelquefois même les digi- tations sont subdivisées, en sorte que l’aile paraît rameuse. Outre les barbes ou franges latérales de ces digitations, les ailes n’en sont pas moins couvertes de petites écailles colo- rées, comme celles des autres lépidoptères. Geoffroy est le premier qui ait distingué comme genre \e^ptërophores y que Linné a confondus parmi ses phalènes; et M. Latreille en a séparé î’ornéode à cause de la différence de sa métamorphose. En effet, il est bien singulier que la chrysalide des pté-^ rophores soit nue et suspendue à des fils, comme celle des papillons, tandis que celle de l’ornéodeest enfermée dans une coque, comme dans les phalènes. ESPÈCES. 1. Ptérophore brun. Pterophorus didactylus, Pt. fuscus y ails fissis : striais albis , anticis hifîdis , posticis parlitis^ Pterophorus didactylus. Fab. Pterophorus. n® 2. Geoff. 2. p. 92. Habite en Europe. Sa chenille vit sur le liseron ; elle est ver - dâtre. 2. Ptérophore fauve. Pterophorus pîerodacty lus. Pt. alis patentibusy pssisy iestaceis ; puncto Jiiscol Pterophorus pterodactylus. Fab. Habite en Europe. Sa chenille est bleuâtre, avec une raie pourpre sur le dos. l84 HISTOIRE DES îl^fSECTES. 3. Ptërophore pentadactyle. Pterophorus pentadac* tylus, Pt. alis nweis ; anticis bifidiSj posticis tripartitis, Pterophorus pentadactylus . Fab. Le ptërophore blanc. Geoff. 2. p. 91. n*’ i. Habite en Europe. Sa chenille est verte, avec des points noirs et quelques poils. Etc. ORZfÉOBE. (Orneodes. ) Antennes sétacées. Deuxpaipes plus longs que la tête, relevés ; à dernier article presque nu. Ailes larges, en éventail , fendues en digitations très frangées. Larves à seize pattes. Chrysalides dans une coque. Antennœ setaceœ. Palpi duo, capite longiores^ erecti; articulo ultimo subnudo. Alœ lalœ ^Jlahellatœ y jissœ y valdèfimhrlatœ. Eruca pedibus sexdecim. Pupa folliculata. Observations. Vornéode faisait partie du genre des pté- rophores; mais le caractère de la coque qui renferme la chrysalide a autorisé M. Latreille à en former un genre particulier. Le nom d^ornéode qu’il lui a donné, exprime l’espèce de ressemblance qu’il trouve à l’insecte parfait avec un oiseau. Les ailes des ornéodes sont divisées, comme celles des ptérophores, en autant de parties qu’elles ont de nervures. Mais dans les ornéodes , les ailes sont plus larges et à divi- sions moins profondes. Ces ailes et leurs divisions sont gar- nies^ sur les côtés , de poils fins, fort longs. ESPÈCE. I. Ornéode liexadactyle. Orneodes hexadacty las. I.atr. Hist, nat. des Crust. et des Ins. i4- P- ^8S. Pierophoms hexadactylus. Fab. TEIGNES. i85 Le ptérophore en ëventail. Geoff. a. p. 92. n® 3. Habite en Europe. Les ailes centlre'es, fendues en six lanières. Sa clienille vit dans les fleurs du chèvrefeuille. TBXGME. (Tinea. ) Anlennes sétacées , simples , quelquefois ciliées , écartées à leur insertion. Deux palpes apparents. Trompe non distincte. Un toupet d’écailles sur le chaperon . Ailes alongées , enveloppantes. Larves à seize pattes, vivant solitairement et s’enveloppant chacune dans un fourreau. Antennæ setaceoe , simplices , in nonnullis ciliatœ , insertione remotæ. Prohoscis seu lingua minima , non distincta, Palpi duo distincti, Clypeus squamis in fas~ ciculum prominulis, Alœ elongatœ , conwolutœ. Erucœ pedibus sexdecim, solitariœ , /blliculo vestitœ. Observations. Les teignes sont les plus petits, les plus brillants et les plus richement ornés des lépidoptères. L’or, l’argent, mélangés avec les plus vives couleurs, sont ré- pandus sur les ailes d’un grand nombre de ces insectes. Dans la teigne des draps, les ailes sont très plumeuses sur les bords, et les inférieures sont les plus larges. C’est la même chose dans la teigne des pelleteries. Ces teignes sont d’un gris satiné, fort brillant. La chenille de la teigne se fabrique un fourreau dans lequel elle vit à couvert, et ensuite se métamorphose. Ce fourreau, dans certaines espèces, n’est point fixé, et la che- nille le transporte avec elle dans ses déplacements. Elle l’élargit et l’alonge , en mettant des pièces à mesure que cela devient nécessaire. Les iefg/ie^sont si remarquables par leur aspect et leur forme particulière , qu’il est facile de les distinguer des di- verses phaléiiides. Geoffroy est le premier qui les ait sépa- i86 HISTOIRE DES INSECTES. rées des phalènes, avec lesquelles Linné les confondait. Maintenant, leur genre est réduit aux espèces qui ont la trompe très courte et comme nnlle^ ce qui les distingue des yponomeutes, des œcopliores et des iitliosies. ESPÈCES. 1. Teigne des pelleteries. Tînea peUionella. T. a lis canis; puncto medio nigro-^ capite griseo. Limi. Tinea peUionella. Fab. 5. p. 3o4. Gmel. p, 2593. Reaum. Ins. 3 tab. 6. f. 12 — -lô. Habite en Europe, sur les pelleteries. 2. Teigne des draps. Tinea sarcitella, T, alis cinereis; thorace utrinque puncto albo. Linn. Réaum. Ins. 3. tab. 6, f. 9, 10. Habite en Europe dans les appartements , sur les draps , les etolïes de laine. 3. Teigne des tapisseries. Tinea trapezella» T. alis nigris , posticè albis j capite niveo. Linn. Tinea trapezella. Fab. 5. p. 3o3. Geoff. 2. p. 187. n« i3. Habite en Europe , sur les e'toffes de laine. Sa chenille vit sous une voûte immobile qu’elle alonge en avançant et rongeant l’étoffe. 4. Teigne des grains. Tinea granella. T. alis albo nigroque variis ^ capite niveo. Tinea granella. Fab. Suppl, p. 494* Gmel. p. 2608. Geoff. 2. p. i86.n” ii. Habite en Europe , dans les greniers. La larve lie ensemble avec des fils plusieurs grains, s’e'tablit au milieu du paquet et de'yore les grains qui l’avoisinent. 5c Teigne iêle-fauve. Tinea Jlavi-frontella. T. alis anticis cinereis^ immaculatis capite falvo. Tinea flavi-frontella. Fab. 5, p. 3o5. Habite en Europe. Sa cliciiillc fait de grands dégâts dans nos coHectious d’insectes, d'oiseau.v, etc. YPONOMEUTES. 187 5. Teigne du bolet. Tinea boletella, T, alis oàlongis nigris; dorso margineque postico aïbidis. Phycis holeti. Pab. Suppl, p. 463. Habite en Europe. Etc, YPOHrOMEUTE. ( Yponomeuta. ) Antennes sétacées, simples. Deux palpes de la Ion- gueur de la tête. Trompe distincte. Ailes se roulant autour du corps en demi-cylindre. Chenilles à seize pattes, vivant en société sous un abri commun. Antennœ setaceœ, simplices» Palpiduo capitis Ion- ^itudine. Proboscis distincta. Alœ convolutœ , semi-cylindricœ , Erucœ pedibus sexdecim , sub tentorio communi societate. Observations. Les chenilles des yponomeutes ne s’enve- loppent point dans des fourreaux particuliers comme celles des teignes, mais elles vivent en société dans de grandes toiles qu’elles filent sur différents arbres, tels que îe fusain, le padus, etc. ^ d’autres néanmoins vivent dans l’épaisseur du parenchyme des feuilles. ESPÈCES. 1. Yponomeute du fusain. Yponomeuta evonyrnella» Y. alis primorïbus niveis ; punctis 5o nigris, posteribus fuscis, Phalœna euonymella. Liim. GmeL p. 2586. Geoff. 2. p. i83. no 4. Habite en Europe, sur le fusain, etc. 2. Yponomeute du padus. Yponomeuta' padella. Y. alis primorïbus lividls : punctis 20 nigris^ posteribus fuscis. Phalœna padella. Linn. Gniei. p. 2586. Habile en Europe, sur les arbres fruilicrs, dans ie,s bois. i88 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Yponomeu te du rosier. Yponomeutarajella, Y, alis auratis ; maculis septem argenteîs\ secunda tertiaqm •onnaüs. Tinea rajella. Fab. Degeer. Mém. i. tab. 3i. f. ii. 12. Habile en Europe, sur les rosiers. œCOPBORE. ( OEcophorus. ) Antennes sétacées, simples. Palpes beaucoup plus longs que la tête, recourbés. Trompe distincte. Ailes frangées, demi-enveloppantes. Chenilles à seize pattes , vivant à couvert dans le parenchyme des feuil- les ou des grains. Antennœ setaceœ , simplices, Falpi duo capite lon- giores, recurvi. Proboscis distincta, Alœ finibriatoBj semi-cons^olutœ. Erucœ pedibus sex- decim , intrà substantiam foliorum , aut seminum , la- litanies. Observations. Les œcophores se distinguent des teignes parleur trompe apparente, la longueur des deux palpes en saillie , et parce qu’au lieu de se former des fourreaux par- ticuliers et portatifs, leurs chenilles vivent à couvert dans, des parties végétales. C’est à ce genre qu’appartient l’espèce dont la larve mange le grain (le froment, l’orge, etc. ), et fait quelquefois beaucoup de tort dans un grenier, et même dans un champ. La larve s’introduit même dans l’intérieur des grains. ESPÈCES. 1. OEcophore doré. OEcophora Linncella. OE. alis fusco-auratis; punctis quatuor argenteis eleuatis. Phalœna Linneella, Qrmel p. 2604. Tinea, GeoîT. 2. p. 200, 4^. Habite en Europe, sur les arbres fruitiers. ttTHOSÎEâ. iBo ü. OEcophore du pommier. OEcophora roesella, OE, alis nigro-auratis ; punclis novem argenteis , convexis suh^ marginalibus . Phalœna roesella. Gmel. p. 2604. Habite en Europe, clans le parenchyme des feuilles du pommier. h . OEcophore des jardins. OEcophora Leiiwenhockella . OE. alis auratis; striga baseos punctisque quatuor oppositis argenteis. Phalœna Leuwenhockella. Gmel. p. 2602. Habile dans les jardins. 4. OEcophore des céréales. OEcophora cerealella* OE. cinerea; alis planis incumbentibus pallidè testaceis. Alucita cerealella. Oliv. Dict. n° i5. Réaum. Mém, de l’Acad. année. 1761. t. 2. pl. 39. f. 18. 19. Habite au midi de l’Europe. Sa larve ronge les grains du blé en s’introduisant dans leur intérieur. 1.ZTBOSIE. (Lithosia.) Antennes sélacées, simples ou cliiées, écartées. Deux palpes plus courts que la tête. Trompe distincte. Ailes alongées , couchées sur le corps , plus longues que Tabdomen. Larve à seize pattes. Antennœ setaceœ , simplices aut ciliatœ , insertione distantes, Palpi duo capite breviores, Proboscis dis- tincta. Alæ elongatcBy dorso incumbentes ^ abdomine Ion- giores. Eruca pedibus sexdecim. Observations. Les lithosies ont les ailes beaucoup plus longues que larges, couchées sur le corps presque hori- zontalement , et moins enveloppantes que celles des ypo- nomeutes. On les distingue des œcophores par leurs palpes apparents, qui sont plus courts que la tête. îgo HISTOIRE DES INSECTES. Les chenilles de ces insectes vivent solitairement et ne se font point de fourreaux. ESPÈCES. 1. Lithosie du liclien. Lithosia quadra. alis depressis luteis j anticis punctis duobus cyaneis. Fab. Phalœna ( noctua^ quadra. Gmei. p. 2555. Koes. ïns. i. phal. 2. tab. 17. Habile sur les lichens du chêne, du pin. 2. Lithosie veuve. Lithosia rubricollis . L. atra^ collari sanguineo^ abdomine fiavo. Bombix rubricollis. Linn. Fab. 4» P- 4^^* La veuve. Geoff. 2. p. 148. n® 7g. tab. 12. f. 6. Habile sur le lichen olivace' du pin, du hêtre. 3. Lithosie ponctuée. Lithosia pulchella. L, alis albis-^ primoribus nigro sanguineoque punctatis, posterio- rihus apice nigris. Bombix pulchella. Fab. 4- P* 479* Fetiv. gaz. t. 3. f. 3. Habite en Europe, sur le solanum tomenlosum^ riiéliotrope, etc. ÂDÈI.S. (Adeia. ) Antennes sétacées^ fort longues ^ très rapprochées à leur insertion; les yeux presque contigus postérieu- rement. Trompe alongée. Deux palpes cylindriques ^ velus. Ailes alongées , élargies postérieurement^ couchées presque ea toit. Antennœ setaceœ ^ longissimœ y ad basim ^vaîdè ap‘ proximatœ. Oculi posticè ferè contigui. Proboscis elon~ gala. Palpi duo cyiindrici, pilosi. Alœ elongatœ , posticè latiores , incumbentes ^ sub - de/iexœ. GALERiES. îgi Observations. Les acUles j comme les lithosies, ont les ailes alongées , mais moins enveloppantes que celles des autres louleuses. Elles appartiennent néanmoins à la même famille, car les chenilles des adèles se forment une espèce de fourreau avec des fragments déplantés, et se déplacent avec cette enveloppe, comme le font les teignes. Ces rouleuses sont éminemment distinguées des autres par leurs longues antennes très rapprochées à leur base, et par leurs yeux presque contigus. Elles se nourrissent de la substance des feuilles. On les voit souvent voler, en grand nombre, dans les bois, pendant le jour. ESPÈCES. 1. Adèle dorée. Adela DegereellcL A. alis atro-aureis -^fascia flwa ; antennis cdbis^ hasi nigris. Jluciia Degereella. Fab, La coquille d’or, Geoff. 2. p. ig3. pl. 12. f. 5. Habite en Europe, dans les bois. 2. Adèle noire-bronzée. Adela Reaumurella, A. alis nigris, extrot siim deauraüs. Alucita Reaumurella. Fab. La teigne noire bronzée. Geoff. 2. p. igS. n° 2g. Habite en Europe, voltigeant au printemps autour des arbres. 3. Adèle pâle. Adela Swammerdamella, A, alis pallidis, immaculaiis. Alucita Swammerdamella. Fab. Clerk. Phal, tab. i2.f. i. Habite en Europe. 4* Adèle jaune-d’or. Adela Latreillella, A. alis aureis • punctis duobus niveis oppositis. Alucita Latreillella. Fab, Suppl, p. 5o2. Habite en France, sur les arbustes. Les antennes très longues, noires , blanches au sommet. ï 12 Histoire dès msECTÊ^* Gi^Z.XrÉRXE.. ( Galleria. ) Antennes sélacées. Quatre palpes distincts , dont les deux supérieurs sont cachés. Trompe très courte ^ presque nulle. Ailes étroites^ alongées et un peu moulées autour du corps. Antennœ setaceœ , Palpi quatuor distincti : superi s quamis clypei occultati. Proboscis brevissima , sub- nulla, Alœ angustœ ) elongatœ , dorso incumbentes ^ extîis dejlexœ. Observations. galléries ne se distinguent des teignes que parce qu’elles ont quatre palpes distincts, dont lesdeux supérieurs sont cachés sous les écailles du chaperon , qui forme une sorte de voûte. Leur larve a seize pattes, et vit dans les ruches , où elle mange la cire des gâteaux d’a- beilles. ESPÈCES. 1. Galîérie de la cire. Galleria cereana, G, alis griseis t posticè emarginatis j dorso canaliculato fmco, Fab. Suppl, p. 4^2. Tinea mellonella^ Linn. et Phalœna çereana. Ëjusd. Réaum. 1ns. 3. tab. 19. f. i4- Roes. Ins. 3. lab. 41* Hubn, Tin. lab. 4* û 25. Habite en Europe, dans îes ruches des abeilles. 2. Galîérie alvéolaire. Galleria alveolaria, G. alis Jusco-'oinereis , immaculatis ; capite flavo. Fab. Suppl, p. 4^3. Re'aum. Îus3. t. 19. f. 7 — 9. Habite en Europe , dans les ruches. Elle est plus petite que la préce'denie. CTxAMBUS. îç)3 CHAMBUS. (^Crambus. ) Antennes sétacées. Quatre palpes saillants et dis- tincts ; les inférieurs souvent très grands et en forme de bec. Trompe apparente. Les écailles de la tête ne formant point de toupet. Ailes alongéeS;, enveloppantes ou moulées autour du corps. Antennce setaceœ, Palpi quatuor eæserti, perspicuii inferi sœpiîis maximi y rostrum simulantes, Capitis squamœ appressœ, Alœ elongatœ y con^olutœ. Observations. Les cramhiis ont^ comme les galléries , le port des teignes^ mais ils ont quatre palpes tous apparents^ dont souvent les inférieurs sont très grands. Leurs ailes sont étroites^ plus longues que larges^ enveloppent le corps^ et lui donnent une forme presque cylindrique. On croit que leurs larves ont seize pattes. ESPÈCES. 1. Crambus incarnat. Crambus carneus, C. alis anticis Jlavis ; lateribus sanguineis, Fab. Suppl, p. 470» Tinea camélia, Liun, Scliœff. Icon. Ins. tab. i47- 2. 3. Habite en Europe, dans les prairies , sur le Irélle. Palpes infe- rieurs recourbés. 2. Crambus des pins. Crambus pineti. C. alis anlicisjîauis : maculis daahus albissimis, anteriore ohlonga^ posteriore ovata, Fab, Suppl, p. 4^0. Tinea pinetella. Linn. Panz. faso. 6. lab. 22. Habite en Europe, dans les bois de pins. Tome iv. i3 ig4 HISTOÏBE DES INSECTES, 3. Crambus des graminées. Cmmhus culmorum, C» ails cinereis°, linea uniça ahhreifiata^ albissima. Fab. Suppl, p. 471* Tinea culmella. Linn. Réaum. Ins. i. tab. 17. f. i3. 14. Habite en Europe, sur les gramine'es. 4. Crambus des prés. Crambus pratorum. C. alis aniicis cïnereis 5 linea albissima , posticè ramosa , apice striis albis. Fab. Suppl, p. 471- Tinea pratella. Linn, Habite eu Europe, dans les prés. 5. Crambus des pâturages. Crambus pascuum. C. alis çinereis linea albissima , mar^ine postico nigropunctato, Fab. Suppl, p. 47*- Tinea pascuella. Linn. Habite en Europe, dans les prairies. Etc. AJ.UCITE. (Alucita.) Antennes sétacées , un peu courtes ^ écartées à leur insertion. Quatre palpes distincts ; les supérieurs cou- verts ; les inférieurs écailleux j avancés. Trompe appa- rente. Un toupet d’écailles sur la tête. Ailes alongées:, étroites très inclinées. Antennœ setaceœ, bres^iusculœ ^ insertione remotœ, Palpi quatuor distincti : superi obtecti ; inferi squam- mulosi, porr'ectL Proboscis distincta. Caput allé cin- cinnaturn, Alœ elongatœ, angustœ y valdè dejlexœ. Observations. Les alucites ressemblent assez aux teignes par leur taille , et quelquefois par leurs belles couleurs : mais elles ont quatre palpes apparents, quoique les deux ALUCITES, ïç^r» supérieurs soient couverts, cl leur trompe ou langue est bien distincte. Leurs chenilles ont seize pattes et en général le corps lisse. Ces insectes vivent dans les feuilles de différents arbres et arbrisseaux , et les lient ensemble pour s’en former une couverture, ou les replient par les bords pour s’en faire une enveloppe subcylindrique. Leurs antennes sont sim- ples, sétacées, un peu courtes, distantes. Les chenilles des alucites se nourrissent du parenchyme des feuilles qui les couvrent , et n’en attaquent que le côté intérieur, afin de rester cachées dans leur enveloppe. On en connaît un assez grand nombre d’espèces. ESPÈCES, 1. Aiucite xyloslelle. Alucita xjloslei. A. alis cinereo-Juscis j vitta àorsali communi aîha sinuata. Fab. Suppl, p. 5o8. Ypsolophus. Alucita xjlostella. Lima. Teigne à bandelette blanche. Geoff. 2. p. iqS. n® 35. Habite en Europe, sur le chèvre-feuille. 2. Alucile des bois. Alucita nemorum, A. alis viridi-jlavescentihus \ anticis slrigis duabus abbreuiatis dorsalibus , obscurioribus. Ypsolophus nemorum» Fab. Suppl, p. 5o8. Habite aux environs de Paris. Base, 3. Aiucite dentée. Alucita dentata» A » alis fuscis apice f alcalis ; villa dorsali communi unidentala , alba, Ypsolophus dentalus. Fab. Suppl, p. 5o8. Habite sur le chèvre-feuille d’Europe. 4* Aiucite des jardins. Alucita vittata. A. alis àejiexis^ albis,fusco-lineatis^ punctis margine<^ue posüco atris. Ypsolophus viitatus, Fab. Suppl, p. 5o6, Habite dans les jardins de l’Europe, sur la julienne. Etc. HISTOIRE DES INSECTES. Ï96 lÆS PTRAUTES. Ailes non emeloppantes , mais conformées , soit en chappe, soit en triangle alongé , et le plus souvent horizontales, «— Chenilles vivant en général à cou- vert, et roulant 3 soit les feuilles 3 soit les fleur s, pour y fixer leur demeure 3 ou habitant dans des fruits. Par leurs rapports , les pyralites paraissent tenir d^assezprès aux rouleuses, en ce que ^ de part et d’au- tre^, les clienilles ne sont point vagabondes , et, en général:, ne vivent point à découvert. En effet , celles de la plupart des pyralites roulent les feuilles ou les fleurs pour s’y établir à demeure fixe et cachée, ou vi- vent dans des fruits. Mais les pyralites n’ont point les ailes enveloppantes ou roulées autour du corps. Elles sont plutôt horizontales, planes,lesunes en chappe^ ou formant, par leur réunion, un rhombe curviligne , tronqué à l’extrémité , les autres en triangle alongé. Ces dernières sont remarquables en ce qu’elles ont leurs quatre palpes apparents, comme dans les crambites de M. Latreille. Les chenilles connues des pyralites ont quatorze à seize pattes • elles sont rases ou légèrement velues. Voici ^ l’analyse principale des caractères de ces insectes. *1^' DIVISION DES PYRALITES. [1] Quatre palpes apparents. Les ailes en triangle alongé, Botys, Aglosse. BOTYS. 197 [2] Deux palpes apparents, (a) Ailes ea chappe. Chenille à seize paltes. Pyrale. (b) Ailes non en chappe. Chenille à quatorze pattes, Herminie. Platyptërix. BOTYS. (Botys. ) Antennes sëtacées. Quatre palpes saillants. Trompe ou langue apparente. Ailes formant un triangle alongéet aplati. Chenilles à seize pattes. Antennœ setaceœ. Palpi quatuor ex serti. Prohoscis seu lingua conspicua. Alœ triangulum elongatum et subhorisontale dentés, Eruca sexdecimpoda. Observations. Par leurs quatre palpes apparents, les ho~ tys se rapprochent des crambites de M. Latreille^ mais ces insectes appartiennent à la division des pyrali tes par leurs ailes non enveloppantes, formant un triangle aplati, pres- que horizontal lorsque Pinsecte est en repos. Ainsi, par leur port, les botys ressemblent à de petites phalènes. Il en est de même des aglosses, qui paraissent ne s’en distinguer que parce que leur trompe n’est nullement apparente. ESPÈCES. 1 . Botys pourpré. Botys purpuraria. B. pecünicornis} alis luteis ; margine anücarum fasciis duabiis purpureis. Phalœna purpuraria. Linn. Fab. 5. p. 161; Habite en Europe, sur le chêne, le prunier épineux. 198 IIISTOIUE 0E8 INSECTES. 2. Botys de î’épi d’eau. Bolys polamogata. B. seticornis ; alis cinereis , albo maculalis', anticis ohsolelè reli- culatis. Phalœna potamogata. Linn. Fab. 5. p. 21 3. Rëaum. Ins. 2. t. 3a. f . 1 1 . Habite en Europe , sur le potamogeton na tans. 3. Botys vertical. Botys verticalis, B. alis glabris, pallidis^ subfasciaüsy subtùs fusco-undalis. Phalœna verticalis. Lîun. Fab. 5. p. 227. Habite en Europe, sur l’ortie. 4. Botys du chou. Botys forfwalis. B. alis glabris ^ pallidis : slrigis obliquis , ferrugineis. Phalœna JorJîcalis. Linn. Fab. 5. p. 2a3. La bande esquisse'e. Geoff. 2. p. 166. n® 1 1 1 . Habite en Europe, sur le chou. Etc. AGX.OSSE. ( Âglossa. ) Antennes sétacées. Quatre palpes saillants. Trompe ou langue nulle. Ailesformant un triangle aplati, presque horizontal. Aniennœ setaceœ. Palpi quatuor exserli. Proboscis milia. Alœ sahhorisontales , triangiihim planum efficientes . Observations. Uaglosse paraît ne se distinguer des botys que parce que cet insecte n^a point de trompe ou de langue apparente. H serait peut-être convenable de le réunir au genre précédent. ESPÈCE. 1 . Aglosse de la graisse. Aglossa pinguinalis. A. palpis recurraüs ; alis ciitsfeis ; margine crassiori nigro sub-^ fascialQ. PYRALES. *99 \t4glossa. Latr. Gen. Crust. et Ins. p, 22g. Phalœna pinguînalis, Linn. Fab. 5. p. 280. Habite en Europe, dans les graisses, le lard, le beurre. / PVRaiiE. (Pyra’is. ) Antennes sétacées , simples. Deux palpes ordinaire- ment courts. Trompe ou langue distincte. Ailes en rhombe tronqué ^ donHes côtés de la base sont arqués. ( Ailes en cbappe. ) Larve à seize pattes. Anteunœ setaceœ , simplices. Palpi duo ut plurimùm hreuiusculi. Prohoscis conspicua. Alœ rhomhum truncatum efficientes , lateribus ad hasim arcuatis, Eruca sexdecimpoda. Observations. Les pyrales^ par leur petitesse et sur-tout par leurs habitudes, c’est-à-dire par leur manière de vivre à couvert dans l’état de larve, tiennent aux rouieuses ou tinéides; mais, par leurs ailes en cbappe et point roulées autour du corps, elles se rapprocbent des phaîénides. Ce sont de petits insectes en général fort jolis, dont les cou- leurs sont vives et variées. On reconnaît les à des ailes peu aîongées, larges, coupées carrément à leur sommet, et arquées ou presque arrondies à leur base. Ce sont les porte-chappes de Geof- froy. Leurs dieniües ont seize pattes. La plupart tordent ou roulent les feuilles des plantes , les lient avec de la soie, et SC mettent à couvert dans leur cavité. Elles en rongent la surface intérieure. D’autres vivent dans l'intérieur des fruits. ESPECES. 1. Pyrale verte. Pyralis vîridana. P. alis rhombeis; anticis viridibus immaculatis . Phalœna viridana^ Linn. Pyralis vîridana. Fab. 5. p. HISTOIRE DES INSECTES. aoo La chappe verte. Geoff. a.p, 171.no i23. Habite en Europe, sur le chêne, et s’enveloppe dans ses feuilles. 2. Pyrale du saule. Pyralis chlorana. P, alis rhomheis ; anticis viridibus^ margine albo, Phalœna chlorana. Linn, Pyralis chlorana. Fab. 5. p. a44- Habite en Europe, sur le saule. 3. Pyrale du hêtre. Pyralis Jagana. P. alis viridihus 5 strigis tribus obliquis albis ; antennis pedibus~ que fulvis. Pyralis fagana. Fab. 5. p. 243- Petiv. gaz. tab. 7. f. 11, Habite en Europe, sur le hêtre. 4. Pyrale des pommes j Pyralis pomana. P. alis nebulosis, posticè macula rubro-aurea, Pyralis pomana. Linn. Fab. 5. p, 279. Roes. Ins. phal. 4- tab. 10. Habite en Europe. Sa chenille vit dans les pommes. HERMimE. (Herminia.) Antennes sétacées^ le plus souvent ciliées ou siibpec- tinées dans les mâles. Trompe alongée. Deux palpes recourbés , comprimés. Ailes en triangle alongé et presque horizontal. Che- nilles à quatorze pattes. Antennœ setaceœ , in masculis sœpiüs ciliatoe, suh- pectlnatœ. Prohoscis seu lingua elongata. Palpi duo compressi recuivi, Alœ incumhentes . triangulum elongatum subhori- ^ontale efficientes» Eruca pedibus quatuordecim» Observations. Les lierminies n’ont point les ailes en cbappe comme les py raies, car le bord extérieur des su- périeures est droit et point arqué à sa base. Leur chenille HERMINIES. 201 n^a que quatorze pattes, et c’est la première paire des pattes membraneuses qui leur manque. On voit de là qu’elles constituent un genre bien distinct parmi les pyralites. Ces insectes, qui se rapprochent des phalènes, ont deux palpes apparents, recourbe's, trèscomprime's, souvent fort grands, du moins dans un des sexes. On en connaît plusieurs es- pèces. ESPÈCES. 1. Herminie barbue. Herminia harhalis»lj?ilv. H. alis cinerasceniibiis ^ strigis tribus fuscis; femorihus anticis barba porrecta. Phalœna barbalis, Linn. Gmel. p. aSig. Crambus barbatus et Crambus tentacularis . Fab, Suppl, p; 4^4. Clerk. Phal. tab. 5. f. 3. Habite en Europe, sur le trèfle. 2. Herminie rostrale. Herminia rostralis» H. alis subgriseis : punctis duobus muricatis lineaî< Deux palpes très comprime's. Noctuelle. Deux palpes cylindrace's. Callimorphe. [b] Trompe très courte , tantôt comme nulle , tantôt un peu apparente. {Phalénides-bomhy cites , ) *|4 Chenilles vivant à de'couvert : elles ont 1 4 ou 16 pattes. — Chenilles à seize pattes. • Bombice. — Chenilles à quatorze pattes et à queue fourchue. Furcule. 4*^ Chenilles vivant à couvert. Elles ont 16 pattes. ^ — Antennes beaucoup plus courtes que le corselet , monili- fonnes ou subdentées. Hépiale. PHALÈNES, Qo5 — Antennes aussi longues ou plus longues que le corselet, en partie pecline'es. Cossus. PHALÈNE. (Phalæna.) Antennes sétacées. Deux palpes apparents. Trompe ou langue distincte. Ailes couchées, horizontales ou en toit : les inférieu- res le plus souvent en partie découvertes, et colorées comme les supérieures. Chenilles arpenteuses , n’ayant que dix pattes. Antennœ setaceœ. Palpi duo conspicui. Frohoscts seu lingua distincta, Alœ incumhentes , horizontales aut dejleocœ t inje~ rioribus sœpè partim detectis; superioribus uti coloratis, Erucœ geometricœ ^ pedibus decem. Observations. Les phalènes dont il s’agit* ici, sont des lépidoptères nocturnes dont les chenilles n’oht que dix pattes, et qui ont été appelées arpenteuses , parce qu’en marchant elles semblent mesurer le terrain. Ce genre serait le même que celui ainsi nommé par M. Latreille dans son dernier ouvrage intitulé Considérations générales ^ etc., si je n’en séparais les espèces dont ia chenille a douze pattes. Dans des insectes aussi variés et aussi nombreux que les lépidoptères nocturnes , la considération des antennes, celle de la trompe , enfin celle de ia forme et de la situation des ailes, n’ont pas suffi pour fournir les coupes nécessaires au besoin de l’étude. Il a fallu considérer les larves mêmes de ces insectes , puisque la nature nous offrait en elles des moyens de distinction non variables, et en cela très solides, quoique peu commodes pour l’observateur, qui se trouve obligé d’attendre la connaissance de la larve pour pronom cer sur le genre de l’espèce qu’il étudie. Là, comme ailleurs, nous ne saurions toujours éviter cet inconvénient, parce HISTOIRE DES INSECTES» 206 qu’avant tout remploi des rapports contraint notre mar- che, nos associations 3 et ne nous laisse d’arbitraire qu’à l’égard des lignes de séparation que nous croyons devoir établir. Les phalènes ont, en général, le corps grêle, les ailes inférieures plus étroites que les supérieures, ou à peine aussi larges, et la plupart, dans le repos, ont les quatre ailes étendues de manière que les inférieures sont en par- tie découvertes. Dans ce cas, leur partie découverte est à peu près colorée comme le dessus des ailes supérieures. Il y a néanmoins quelques phalènes à corps épais, et quel- ques autres dont les ailes supérieures recouvrent les infé- rieures. Les espèces connues de ce genre sont déjà fort nom- breuses : voici la citation de quelques-unes des princi- pales. ESPÈCES. 1. Phalène du bouleau. Phalœna betulavia. Pli. pectinicornis 5 alis omnibus albis ; atornis nigris j thorace fascid nigrd'^ antennis apice setaceis. Ph. betularia. Lînn. Fab. 5. p. i58. Panz. Faun. fasc. 3i. tab. 24. Habite en Europe, sur le bouleau. Corps épais. 2. Phalène double-bande. Fhalœna prodromaria, Ph. pectinicornis i alis albis , nigro-punctatis : fasciis duabus latis , fuscis. Ph. prodromaria. Fab. 5. p. i5^. H abite en Europe, sur le chêne, le tilleul. Corps épais. Phalène hérissée. Fhalœna hirtaria» Ph, pectinicornis / alis hirtis canis : strigis tribus nigris j posterio~ ribus approximatis y antennis atris. Ph, hirtaria, Fab. 5. p. i49- Habite en Autriche. 4. Phalène du lilas. Fhalœna syringaria, Ph, pectinicornis I alis suberosis j omnibus grism-'flavescentibus^ strigis répandis ^fuscis albisgne. PHALENES. 9.(r] Fh. S} l'higaria. Linii» Fab. 5, p. i36. La phalène jaspée. Geoft. 2. p. i25. n° 3a. Habite en Europe, sur le lilas, le jasmin. Corps grêle. 5. Phalène de l’aulne. Phalœna alniaria, Ph» pçctinicornis ; alis erosis ^ flavis ,fusco-puluerulentis ; slrigis duabus fuscis. Pli, alniaria. Lima. Fab. 5. p. i36. Panz. Faun. fasc. 62. tab. 22. Habite en Europe, dans les vergers. G. Phalène du sureau. Phalœna sambucaria. Ph. pectinicornis ; alis; caudato-angulatis, Jlai^escentihus : slrigis duabus obsciirioribus , posticîs apice hipunctatis. ^ Ph. sambucaria. Linn. Fab. 5. p. ï34« La soufrée à queue. Geoff. 2. p. i38. n® 58. Habite en Europe, sur le sureau. 7. Phalène du groseiller. Phalœna gros sulariata, Ph. seticornis ; alis albidis ; maculis roUiiidatis , nigris , antïcis strigis luteis. Ph. gros sulariata. Linri. Fab. 5. p. 174* La mouchetée. Geoff. 2. p. 1 36. n° 56. Habite en Europe, sur le groseiller. 8. Phalène lunaire. Phalœna lunaria, Ph. pectinicornis alis angulato-dentaîis basi ru^s , lunuîd albd ^ postice cinereis. Ph, lunaria, Fab. 5. p. i36. Habite en Allemagne, sur le poirier, le bouleau, le saule. 9. Phalène alomaire. Phalœna aiomaria. Ph, pectinicornis ; alis omnibus lutescentibus ; strigis atomiscjue fuscis. Ph. aiomaria. Linn, Fab. 5. p. i44- Habite sur la centaurée scabieuse. 10. Phalène dolabraire. Phalœna dolah varia, P h. pectinicornis : alis angulatis ,flavis ; strigis feirugineis , an- gulo oni violaceo. 2o8 HISTOIRE DES INSECTES. Phalœna dolahrarîa. Linn, Fab. 5. p. i38. Suiz. Hist. Ins. t. 22, f. 9. Habite en Europe, sur le chêne. 1 1 . Phalène piniaire. Fhalœna piniaria, Ph. pectinicornis ; alisfuscis ^fiavo-maculatis j snhtus mhulosîs ; Jasciis duabus fuscis . Ph. piniaria. Linn. Fab. 5. p. i4i. Clerk. Phal. tab. i. f. 10. Habite en Europe, sur le pin, le bouleau, etc. 12. Phalène treillissée. Fhalœna clalhr ata, Ph. seticornis : alis omnibus fiavesceniibus ,* lineis nigris decus-- satis, I Phalœna clathrata. Linn. Fab. 5. p. i83. Clerk. Phal. t, 2. f. 11. Les barreaux. Geoff. 2. p. i35. n" 53. Habite en Europe, dans les bruyères. Etc. CAMPÉS. ( Campæa. ) Antennes sétacées , souvent simples. Deux palpes subconiques. Trompe ou langue distincte ^ souvent fort longue. Ailes couchées ou en toit. Chenilles à douze pattes ^ un peu arpenteuses. Antennœ setaceœ , sœpè simplices, Palpi duo suh- conici, Froboscis seu lingua conspîcua , sœpè prœ^ longa, Alœincumhentes autdejlexœ. Eruca suhgeometricaf duodecimpoda. Observations. Les chenilles des Campées ‘ayant cons- tamment douze pattes, ce caractère me paraît un motif suffisant pour en former un genre à part^ et les séparer des phalènes qui n'en ont toujours que dix. A la vérité^ les insectes de ces deux genres, dans l’état parfait , se dis- CAMPEES. 209 tînguent difficilement entre eux ; mais puisque dans Tua et l’autre de ces genres, le nombre des espèces connues qui s’y rapportent est déjà assez considérable, je vois en eux deux groupes particuliers véritablement distingués par la nature. ESPÈCES. 1. Campée perlée. Campœa margaritaria. C. pectinicomis) alis angulaüs ^ albidis ^ fascid saturiore ^ strigd albd terminatâ. Phalœna margaritafia . Fab. 5. p. i3i. Habite en Europe , sur le charme , le bouleau. Chenilîe à queue fourchue. 2. Campée large-bande. Carnpœa fasciaria. C. pectinicomis ; alis omnibus rujesceniibus \ fascid lata ferru- gineâ ,• margine albo, Phalœna fasciaria. Linn. Fab. 5. p. i5']. Habite en Europe, sur le pin. 3. Campée gamma. Carnpœa gamma, C.\ cristata j alis deflexis dentatis ; anticis fii sois Y aureo ins- criptis. T^octaa gamma. Linn. Fab. Gmel. p. 9.555, Le lambda. Geoff. 2. p. i56. n" 92. Habite en Europe, sur l’aurone, Foseille. Chenille verte, 4. Campée mi, Carnpœa mi. C. lœais ; alis deflexis , Jusco cinercoque variegaiis , subths W nigro. JYoctua mi. Linn. Fab. 5. p. 34. Hybn. Beytr. 3. tab. 9.fig, F. Habite sur le medicago falcata. 5. Campée glyptique.' Carnpœa glyphica. C. Icevis ; alis deflexis , cinereo juscoque variegaiis , subtüs îuteis fusco-fasciatis. ISoclua glyphica. Linn. Fab. 5. p. 33. La doublure jaune. Geoff. 2. p. i36. n° 35. Habite en Europe, sur le bouillon blanc. Tome, iv. i4 2ÎO ïIlSTOTRr. DES INSFCTFSo 6. Campée de la fétuque. Campœa festucœ. C, cristata ; alis dejiexis ; anticis flavo Juscoque variis , maculix tribus àrgenteis. Noctua festucœ, Liim. Fab. 5. p. 78. Habite en Europe, sur la fe'tuque ilottante. 7. Campée ondée. Campœa circumjiexa, C. cristata ; alis deflexis j anticis fuscescenlibus ; charactere flexuoso argenteo. ISocUia circumflexa. Einn. Fab. 5. p. 78, Hybn. Beylr. 3. tab. 4* fig- V. Habite en Allemagne, sur la millefeuîlîe. 8. Campée de Tortie. Campœa interrogationis . C. cristata ; alis deflexis ; anticis fusco cinereoque variis , signe albo ? înscriptis. Noctua interrogationis, Linn. Fab. 5. p. 80. Clerk, le. tab. 6. f. 7. Habite en Europe, sur l’ortie. 9. Campée vert-doré. Campœa chtysîtis, C. cristata'^ alis deflexis^ orichalceisf margine fascidque griseis. Noctua chrysitis, Linn. Fab. 5. p. 76. Le volant dore'. Geoff. 2. p. 1 5g. n» 97 . Ernst. Pap. d’Europe, pl. 335. n° 588. Habite en Europe, sur les chardons, etc. Etc. On peut y ajouter les noctua bractea ^ illustris ^ tric/uelra de Fabri- cius. MOCTUEI.LE. (Noctua.) Antennes sélacées , le plus souvent simples , quelque- fois ciliées ou subpectinées. Deux palpes très compri- més. Trompe ou lang-ue apparente , souvent fort longue. Ailes horizontales ou en toit. Chenilles à seize pattes. •VOCTtlET-LES. 21 ï Àntennœ setaceœ , sœpiits simplices , interdiim ci- liatœ aut suhpeclinatœ. Palpi duo ojcildè compressi. Frohoscis seu lingua cons pic ua , sœpè longissima. Alœ horisontalcs aut dejlexœ, Enica pedihus seX‘ decim. Observations. Les , ainsi que les bombices , ]es cossus et les bepiales, sont distinguées des phalènes en ce que leurs chenilles ont plus de douze pattes et ne sont pas de vraies arpent(;uses. Les chenilles de ces lépidoptères nocturnes ont, en effet, réellement seize pattes ^ mais dans quelques races, les deux pattes membraneuses antérieures sont si courtes, que ces chenilles paraissent n’en avoir que quatorze. Dans les noctuelles , comme dans les phalènes , la trompe ou langue est bien apparente, alongée, quelcjuefois même très longue. On y avait cherché un moyen de distinction entre ces deux genres , en considérant la trompe des pha- lènes comme simplement membraneuse , tandis que l’on regardait celle àe% noctuelles comme dure, presque cornée; mais ces caractères sont sans valeur positive. La forme et la situation des ailes n’en offrent guère de meilleurs pour distinguer ces deux genres. On sait seulement qu’en gé- néral les ailes inférieures sont, dans la plupart des noc- tuelles, autrement colorées que les supérieures; qu’elles sont plus rarement et moins découvertes; qu’en un moi, elles n’affectent point une forme étroite. Les antennes des noctuelles ^oni plus souvent simples que ciliées ou pectinées, et les deux palpes apparents sont très comprimés, ce qui aide beaucoup à reconnaître le genre. ^ Ce genre est nombreux en espèces. Dans les unes, pen- dant le repos de l’animal, les ailes sont simplement hori- zontales, et dans les autres, elles sont inclinées en toit. Il y en a qui ont le corselet simple, et d’autres dont le corselet est surmonté de huppes ou de crêtes écailleuses; enfin, il y en a qui sont demi-arpenteuses ^ parce que leurs premières pattes membraneuses sont sensiblement plus courtes que 212 HISTOIRE DES INSECTES. les autres. Ces différents caractères peuvent servir à diviser le jjenre. ESPÈCES. 1. Noctuelle du frêne. Noctuajraxlni. N, cristata, alis dentatis cinereo-nebulosis : posticis supra nigris; fascid cœrulescenie. jSfoctua fraxini. Linn. Fab. 5. p. 55. La lichenée bleue. Geoff. 2. p. i5i. n" 83, Habite en Europe, sur le frêne , le peuplier. 2. Noctuelle fiancée. Noctua sponsa. JYl cristata^ alis planis cinerascenübus fusco~undulatis ; posticis rubris; fasciis duabus tiigris; abdomine undique cinerco. JSfoctua sponsa. Linn. Fab. 5. p. 53. La lichenée rouge. Geoff. 2. p. i5o. u° 82. Habite en Europe, sur le chêne. 3. Noctuelle mariée. Noctua nupta. N. cristata , alis planis cinerascentïbus ; posticis rubris ; nigro- fasciatis j abdomine cano , subtils albo. IV. nupta. Linn. Fab. 5. p. 53. Engr. Pap. d’Europe, pl. 323. n®» 564. ^65. c. d..^ Habite en Europe, en France, sur l’osier. 4. Noctuelle choisie. Noctua pacta, N. cristata , alis grisescentibus subundatis ,* posticis rubris y dis duabus nigris j abdomine suprà rubro. Noctuapacta.’lÀan.Vah. S. p. 54. Engr. Pap. d’Europe, pl. 324- n” 566. Habite en Europe, sur le chêne. 5. Noctuelle maure. Noctua maur a. N cristata, alis incumbentibus dentatis, cinereo nigroque variis , subtils margine albo, Noctua maura. Linn. Fab. 5. p. 63. Engr. Pap. d’Europe, pl. 319. n° 56 1. Habite en Allemagne, en Angleterre, 6. Noctuelle lunaire. Noctua lunaris. N. cristata, alis incumbentibus dentatis , fus cescentibus, in medio griseis ; punclo atro lunuldque fuscd. NOCTUÊlLES. !2i3 JV. lunans. Fab. 5. p. 63. ,Latr, Hisl. nat. des Crust. êt des ïns. 14. p. ao3. pl. 108. f. 1. Habite en Autriche, etc. 7. Noctuelle hibou. Noctua pronuba. N. cristata ; alis incumbentibus ; posücis testaceis ,• fascid nigrd submàrginali. JS. pronuba, Linn. Fab. 5. p. 56. La phalène hibou. Geoff. 2. p. i46. n" 76. Habite en Europe, sur diverses plantes. 8. Noctuelle collier-blanc. Noctua alhicollis, JS. lœuis J alis deflexis^ basi albis ^ apice Jiiscis ^ liUurd duplici albd. Noctua albicollis. Fab. 5. p. 36, Engr. Pap. d’Europe, pl. 3 18. n° 55g. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. 9. Noctuelle Bâtis. Noctua Bâtis, N. lœuis, alis deflexis ; anticis fuscis ; maculis quintjue carneis ^ posticis albis. Noctua bâtis. Linn. Fab. 5. p. 3o. Engr. Pap. d’Europe, pl. aSi. n<> 333. Habite en Europe, sur la ronce. 10. Noctuelle du bouillon-blanc. Noctua verbasci, N. cristata^ alis deflexis dentato-^erosis : margine laterali fusco immaculato . N verbasci. Linn. Fab. 5. p. 120. La striée brune. Geoff. 2. p. i58. n° 96. Habite sur le bouillon-blanc, la scrophulaire. 11. Noctuelle psi. Noctua psi. N. cristata / alis defiexis cinereis ; anticis lineold baseos cha-’ racteribusque nigris, pedibus immaculatis, N. psi. Linn. Fab. 5. p. io5. Engr. Pap. d’Europe, pl. 212. n° 286. Le psi. Geoff. 2. p. i55. n» 91. Habile en Europe. Commune dans les jardins. UkSTOSltE DES INSECTES. ‘2! 4 ( Caliimorpha. ) Anlennes sélacées , simples ou ciliées. Deux palpes cylindracés. Trompe apparente, un peu longue. Corps presque grêle ; ailes couchées , un peu en toit: les supérieures en triangle. Chenilles à seize pattes. Antennœ setaceœ , simplices aut ciliatœ. Palpi duo cjlindracei. Pî'ohoscis conspicua , loiigiuscula. Corpus subg?'aci!e ; alœ incumbentes , subdeflexœ ; superiores trigonœ. Eruca pedibus sexdecini. Observations. Les Callimorplics sont en quelque .sorte movennes entre les noctuelles et les bombices. Elles n"ont pas les palpes très comprimés des noctuelles, ni la langue très courte des bombices. J’ai suivi M. Latreille ^ qui les sépare des bombices, avec lesquels Fabricius et Olivier les confondent. Ce sont de jolis lépidoptères à ailes trigones, en général bigarrées de couleurs vives, avec des taches en rivules ou en damier. Leur chenille est ordinairement velue ou hérisson liée. ESPÈCES. T. Caliimorphe chinée. Caliimorpha liera. C. aiis incumbtntihus . virescenti-ni^ris ; riv>idis Jlauis , posiieis ruhicundis ^ tnuculis v dnis JJomhy x liera. rab-4-p-474- La pliali'oe ciiiaée. Geoff. '2. p. î4^- 7 'î* Habite l’Europe méi'itUonale. s i: 2. Callimovplie marbrée. Caliimorpha domimda. * | C, ails incwnhenühus alris ; maculis alho fiavescenlihus posticis j rubris ni gro- macula lis . H' Phalœna doininula. Linn, Bombyx doininuLa. Fab. ,< iVécailie brune. Geoiï. ?.. p. 109. n" to. Ü'j, , Ernsl. Pap, d’Europe, pL i4-E a® 197- '4 5^, ' Habile en Europe, 'ï BOMJîICES. 21 5 3. Callimorplie martre. Callimorpha caja* C, alis defiexis Juscis ; rivulis albis ; posticis purpureis , nigro piinctatis. Phalœna caja. Liiin. Bombyx caja. Fab. L’ecaille martre. Geoff. 2. p. 108. n® 8. Habite en Europe. Chenille fort he'risse'e. 4. Callimorplie rosette. Callimorpha rosea. C. alis incumbentibus roseisÿ strigis tribus fuscis^ secundd undatâ, tertid punctatd. Bombyx rosea. Fab. 4- P* 4^5. La rosette. Geoff. 2. p. 121. n<> 25. Habite en Europe, dans les bois. 5. Callimorplie obscure. Callimorpha ohscura. C. alis incumbentibus^ concoloribus, fuscis'^ anticis punctis tribus liyalinis', abdomine jlavo^ lined nigrd. Bombyx ohscura, Fab. 4- P> 4^7* Phalœna ancilla. Linn. Habile en Europe. Etc. BOMBICE. (Bombyx.) Antennes bipeclinées, surtout dans les mâles. Deux palpes courts. Trompe très courte, le plus souvent non apparente , et comme nulle. Le corps gros , couvert de poils serrés ou laineux. Ailes soit horizontales, soit inclinées en toit. Larves à seize pattes. Chrysalide dans une coque. Antennœ hipectinatœ , saliem in masculis. Palpi duo hre^es. Prohoscls seu lingua hrevissima , sœpiüs inconspicua , suhniilla. Cojyus crassum , densè hirsuîum aut lanuginosum. Alœ horisontales ^ vel dejlexœ, Eruca sexdecimpoda* Pupa folliculata. HISTOIRE DES INSECTES. 216 Observations. Dans la très grande famille des lépidop- tères nocturnes, ce sont les homhices qui offrent les plus grands lépidoptères connus. Ces insectes ont, en général, le corps gros, épais, un peu court et fort velu. Leurs ailes sont horizontales ou en toit, et les inférieures sont à peu près aussi larges que les supé- rieures. Elles sont le plus souvent très plissées au côté in- terne. Comme les insectes de ce genre et même des deux suivants, vivent très peu après leur dernière transforma- tion, et qu’alors ils ne prennent plus de nourriture, leur trompe ou langue ne se développe point j en sorte qu’elle est très courte , non apparente et presque nulle. Ayant séparé des bombyces des auteurs, les races dont les chenilles n’ont que quatorze pattes, pour en former mon genre /hrcM/e , tous mes bombyces ont la chenille à seize pattes et la queue simple. Ce genre est extrêmement nombreux en espèces. ESPÈCES. * Ailes horizontales, 1 . Bombice atlas. Bombyx atlas» B. alis P atentibus f f alcalis , luteo variis : macula ftneslrala anticis sesquialtera. Fab. 4* P- 4o7* Phalœna atlas. Linn. Oliv. Dict. p. 24. no i. Habite la Chine, les Molusques, etc. Très grand, à ailes vitrées, fauves ou ferrugineuses. 2. Bombice étbra. Bombyx ethra. B. alis paientibus, subjalcatis, rufis^ strigis duabus albisf macula fenestrata. Oliv. Dict. n® 2. Fhalœna aiirota. Cram. Pap. exost. i. pl. A. Bombyx aurotus ? Fab. 4» p. 408. Habite à Cayenne, à Surinam. 3. Bombice des orangers. Bombyx hesperus» B, alis paLentibus, f alcalis^ luico-oariis; macula jencstrala^ pos- licis rolundalis, Fab. 4* P* 4®S. BÜMBICES. 217 Cram. Pap. exot. 1. p. io5. tab. 68. f. A. Habite dans l’Amérique méridionale , sur les orangers , les ci- tronniers. 4. Bombice cécropie. Bombyx cecropia. B. alis patentibus , griseis ; fascia fuli^a, anticis ocello subfenes- trato ferrugineo. Fab. 4- P- 4^8* Phalœna cecropia. Linn. Drury. Ins. i. tab. 18. f, 2. Habite la Caroline, etc. 5. Bombice papbie. Bombyx paphia. B. alis patenübus^JalcaiiSf concoloribus,flavis : slrigis riifis oceU loque fenestrato. Fab. 4- P* 4o9" Phalœna paphia. Linn. Petiv. Gaz. tab. 29. f. 3. Habite l’Asie, Fab.-^ l’Amérique septentrionale, Olivier. 6. Bombice Polyphème. Bomhyx Polyphemus , B. alis patentibus ^ falcaiis^ griseO’Carneis\ fascia atra ocelloque fenestrato posticarwn majori. Fab. 4* P» Phalœna Polyphemus. Cram. Pap. exot. i. tab. 5>Jig. A— B. Habite la Jamaïque, l’Amérique septentrionale. 7. Bombice Sémiramis. Bombyx Semiramis. B. alis patentibus , caudatis , 'versicoloribus ^ puncto fenestrato^ caudis longissimis. Fab. 4- P- 4^^' Phalœna Semiramis. Cram. Pap. exot. i. pl. l'i.ftg. A. Habite l’Amérique méridionale. B. Bombice Argus. Bomhyx Argus. B. alis patentibus^ caudatis^ pallidè ferrugineis^ punctis ocellaribus fenestratis numerosis, caudis longissimis. Fab. 4> P- 4^4* Phalœna brachyura. Cram. (Drury) 3. t. 29. f. i. Habite en Afrique , à Sierra Leone. 9. Bombice grand- paon. Bomhyx pavonia. B. alis patentibus^ rotundatis, griseo-nebulosis ^ subtùs fasciaVs: ocello nictîtante subfenestrato . Fab. 4- P» 4i^* Phalœna pavonia. Linn, HISTOIRE DES INSECTES. Ül8 Habite en Europe , en France , etc. C’est le plus grand lépidop- tère d’Europe. Il offre plusieurs varie'te's. Sa chenille est très belle. Ailes en toit et reverses : les inférieures débordent celles de dessus. 10. Bombice feuille-morte. Bombyx quercifolia. B. alis reuersis^ dentatis ^ferrugineis-^ ore tibiisque nigris. Fab: 4- p. 420. Phalœna quercifolia. Linn. La feuille-morte. Geoff. 2. p. no, a° 11. Ernst. Pap. d’Europe. 4* P* ^99* pl- ib6. no 21^. Habite en Europe. Il est commun. 11. Bombice minime. Bombyx quercus. B. ails reversis ^ ferrugineis slrigaflavay anticis punclo albo. Fab. 4- p. 423. Phalœna quercus. Linn. Le minime à bande. Geoff. 2. p. ii t. no i3. Ernst. Pap. d^Europe, 5. pL 174 et 175. n<» 225. Habite en Europe ; assez commun aux environs de Paris. 12. Bombice processionnaire. Bombyx processionaria. B. alis reaersis, cinereo-fuscis-., Jœ?nine striga obscuriore, maribus tribus. Fab. 4- P* 4^0- Phalœna processionaria. Linn. La processionnaire du chêne. Fiéaum. 2. p, 179. pl. 10 et ii. Ernst. Pap. d’Europe, 5. p. 4* - P^* ^^4- 238. Habile en Europe , sur le chêne. Sa cbenUie vit en société et a des habitudes singulières. 13. Bombice du mûrier. Bombyx mori. B, alis reaersis , pallidis ; strigis tribus obsoletis , fuscis. Fab. 4. p. 43i. Phalœna mori. Linn. Le ver à soie. Geoff. 2. p. 1 16. n” i8. Habite à la Chine. On l’élève dans l’Europe méridionale pour sa production de la sole ^ objet impoiiant pour le commerce et les mamifaclures. BOMBICES. ‘^ï9 i I 14. Borabice livrée, Bomhyx neustria. | B. alis reuersis , griseis ; strigis âitabus Jerrugineis ^ suhtiis unica. j Fab. 4* P- 4^^* I Fhalœna neustria. Linn. j La livrée. Geoff. 2. p* ii4* n» 16. | Habite en Europe. Très commun dans les jardins, dont il dévore | les feuilles des arbres fruitiers et autres. | *** Ailes inclinées et recouvrantes : les inférieures ne ; dépassent pas celles de dessus* 15. Bombice pied laineux. Bombyx lagopus* B. alis deflexis , flavescentibus ; atomis strlgisque duabus fuscis ; pedibus anticis porrectisj hirsutissimis. Fab. 4* p* 4^^* Habile à la Chine. 16. Bombice impérial. Bombyx imperialis. B. alis fiav>is fusco-maculatis : omnibus macula subocellari fer- ruginea. Fab. 4- P- 4^^* Drury, îns. i. tab. 9. f. i. 2. Habite dans Fïnde, Fab.'^ dans l’Amérique septentrionale, Olu>. 17. Bombice disparate. Bombyx dis par. B. alis deflexis ; masculis griseo fuscoque nebulosis , fœmineis albidis ^ liluris nigrïs. Fab. 4- P* 4^7* Phalæna dispar. Linn. Le zig-zag. Geoff. 2. p. 112. n« i4- Ernst. Fap. d’Europe. 4- P- ^«6. pl. j38. 186. Habite en Europe. Assez commun dans les jardins. Le mâle ne ressemble nullement à la femelle. 28. Bombice palle-élendue. Bombyx pudibunda. B. alis deflexis^ cinereis strigis tribus undads fuscis. Fab. 4- P- 438. Phalæna pudibunda. Linn. Tja patte e'tendue. Geoff. 2. p. 1 13. n° i5. Ernst. Pap. d’Europe. 4« p. 170. pl. 160. n" 207. Habite en Europe. Sa chenille est velue, polyphage, Flo. 220 histoire des insectes. ^ FURCU1.£. ( Furcula. ) Antennes subpectinées , sur-tout dans les mâles. Trompe ou langue apparente. Ailes , soit reverses , soit recouvrantes. Cbenilles à quatorze pattes et à queue fourchue. Chrysalide dans une coque. Antennœ suhpectinatæ , saltèm in masculis» Pro~ boscis seu lingua inconspicua, Alœ reversæaut incumbentes , Eruca q uatuordecim- poda; caudâjurcatâ. Pupa JblUcuIata. Observations. Je crois devoir former un genre particulier avec les bombices des entomologistes dont la chenille n’a que quatorze pattes, les deux pattes anales étant transfor- mées en queue fourchue. Ce caractère donne aux chenilles dont il s’agit un aspect particulier et même des habitudes un peu singulières. D’ailleurs, la séparation de ces lépidop- tères donne plus d’uniformité au genre des bombices. La campée perlée n° i a aussi la queue fourchue j mais sa chenille n’a que douze pattes , et l’insecte parfait a une langue alongée. ESPÈCES. 1. F urcule du hêtre. Furcula fagi, F. alis reuersis , rufo-cinereis ; Jasciis duabus limarihus luleis flexuosis. Bombyx fagi. Fab. 4* p. 4^2. Albin. Ins. tab. 58. l Ernst. Pap. d’Europe. 5. pl. 2o5. no 270. Habite en Europe , sur le hêtre , le noisetier. I f 2. Furcule tachetée. Furcula vinula. F. alis subreuersisy fusco-yenosis, striatisque ,* corporc alho nigro punctato. Bombyx vinula. Fab. 4* P- 428. La queue fourchue. Geoff, 2. p. 104. n* 5. Habite en Europe. HEPIALES. 3. Furcule du saule. Furcula salicis. F, ihorace varkgato ; alis griseis , basi apicetjue albis , n%ro- punctatis. ^ Bombyx furcula, Fab. 4- P* 47^’ Panz. Fasc. 4* Ernst. Pap. d’Europe. 5. pl. 206. n® 273. Habite en Europe, sur le saule. Chenille verte. H£PZALE. ( Hepialus. ) Antennes moniliformes , subdentées , beaucoup plus courtes que le corselet. Deux palpes très petits, tuber- culiformes , poilus. Trompe très courte. Ailes oblongues , en toit. Anneaux de la chrysalide dentelés sur les bords. Chenille vivant à couvert sous la terre. Antennœ moniliformes , subserratœ , thorace multb breviores, Palpi duo brevissimi^ valdè pilosi , tuhercu- Uf ormes. Proboscis brevissima. Alœ oblongœ y subdeflexce, E rue a in terra viuens, Pupa segmentis margine dentieulatis . Observations. Les hépialss ont beaucoup de rapports avec les cossus , et leurs larves vivent pareillement à cou- . vert 3; mais dans la terre ou dans les racines des plantes li- gneuses, qu’elles rongent et détruisent. Leurs antennes très courtes et moniliformes les distinguent d’ailleurs des cossus. Linné et la plupart des auteurs ont confondu ces insectes avec les phalènes, et cependant ils tiennent plus aux bom- bices qu’aux phalènes, par leur trompe très courte, à peine apparente. Les chenilles des hépiales sont presque rases, comme celles des cossus. Parmi les espèces de ce genre, je citerai ; 222 HISTOIRE DES INSECTES, ESPÈCES. 1. Hépiale du houblon. Hepialus hiimuli, H. alisjiavis^fulvh-striaüs^ maris niveis, Fab, 5. p. 5. Phalœna noctua humuli. Linn. Sulz. Hist. Ins. tab. 22. f. i. Ernst. Pap. d’Europe. 5. p, 74. pl. 191. f. 248. Habile en Europe. Sa chenille ronge et détruit les racines du houblon. 2. Hépiale louvelte. Hepialus lupuUnus. H. alis cinereis J strigd albidiore. Fab. 5. p. 6. Phalœna lupulina» Linn. Clerck. le. tab. 9. f. 4- Ernst. Pap. d^Europe. 5. p. 84. pl. 198. f. 25o. Habite en Europe. 3. Hépiale variolée. Hepialis hectus, H, luteus , alis defiexis ; anticis Jascils dualus alhidis^ ohiiquis ^ punctato-inierruptis . Phalœna noc. hecta. Linn. Ernst. Pap. d’Europe. 5. p. 81. pl. 198. f. 25i. a, b. c. Habite en Europe, dans les bois. 4. Hépiale croix. Hepialus cruæ. H. alis rufo-luieis ; lineis duabus obliquis albis; an tennis serralis* Fab. 5. p. 7. Habite enDanemarck, Etc. COSSUS. (Cossus. ) Antennes sétacées, aussi longues ou plus longues que le corselet, en partie peclinées dans les mâles^ ou demi- peclinées dans les deux sexes. Deux palpes distincts. Trompe très courte. Ailes oblongues , douchées. Chenille vivant dans le tronc des arbres. cossus. Aniennœ seiaceœ , thoracis longitudine 'vel thorace longioj'es , in masculis partïm pectinaiœ , 'vel semipec- tinatœ in utrogue sexu. Palpi duo distincti, Prohoscis seu lingua brevissima. Alœ ohlongœ^ incumbentes, Eruca intrà truncos arborum vwens. Observations. Les cossus tiennent aux bombices par leur trompe très courte, et aux hépiales par les habitudes de leurs larves. Leurs antennes sont moins pectinées que dans les bombices, et plus longues que dans les hépiales. Quant à leurs chenilles ou larves, elles vivent toujours à couvert dans le tronc des arbres, dont elles rongent la subs- tance, et sont très redoutables par le tort qu’elles occasio- nent en faisant périr les arbres qu’elles habitent. Des deux espèces que je vais citer, la première est célè- bre par l’anatomie admirablement détaillée qu’en a faite Lyonnet. J’ai cru devoir réunir ici le cossus et le zeuzera de M. La- treille, afin de simplifier, et à cause des rapports et des habitudes de ces lépidoptères. Néanmoins, dans son genre cossus, les antennes sont , dans les deux sexes, semipeclinées dans presque touteleur longueur, c’est-à-dire n’ont qu’une rangée de dents, tandis que, dans son genre zeuzera, les antennes sont simples dans leur partie supérieure, mais pectinées ou cotonneuses inférieurement, selon les sexes. ESPÈCES. i. Cossus gâte -bois. Cossus ligniperda, C. alis nebulosisj thorace posticê fascici atra, Fab. 5. p. i. Plialœna homhyx cossus, Linn. Lfc cossus. Geoft. 2. p. 102. n° 4* Ernst. Pap. d’Europe. i5. p. 63. pl. i83 et 190. n» 246. Lyonn. Monogr. hog. 1762. phil. 80. t. 18. id. Lesser. tab. 1. f. 17 — 22. Habite en Europe, Sa chenille est rougeâtre, et vit dans le tronc HISTOIRE DES INSECTES. 2!î4 de diffe'rens arbres. Les antennes , dans les deux sexes , sont semi-pectine'es ou n^ont qu’une seule range'e de dents. 2. Cossus du marronnier. Cossus cesculi, C. niveus\ alis punctis numerosis cœruleo-nigris , thorace senis» Fab. 5. p. 4. Phalœna n. œsculi. Linn. Roes. lüs. 3. tab. 48. f. 5. 6. Ernst. Pap. d’Europe. 16. p. 69. pl. 190. n» 147. Zeuzera, Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 21 y. Habite en Europe , dans le tronc du marronnier et de plusieurs autres arbres. Les antennes des mâles sont pectinées inférieu- rement et simples à leur sommet. Celles des femelles sont seulement cotonneuses inférieurement. LES SPHIHGIDES OU LÉPIDOPTÈRES CRÉPUSCULAIRES. Antennes en massue alongée , prismatique ou en fu- seau. Ailes horizontales ou en toit dans Vinac- lion. Les sphingides qui, dans Linné, ne constituent qu’un seul genre qu’il nomme sphinx , semblent faire le pas- sage des lépidoptères nocturnes aux lépidoptères diur- nes. Les uns , en effet , ne volent que le soir et la nuit, tandis que les autres volent le jour , et même par un beau soleil. Leurs antennes vont en s’épaississant de la base vers le .sommet, de manière à former, dans la plu- part, une massue alongée, prismatique ou en fuseau, et terminée, soit par un filet court, soit par une pointe arquée et crochue. Mais les sphingides tiennent aux lépidoptères nocturnes en ce qu’ils ont leurs ailes ho- rizontales ou en toit dans l’inaction, et qu’à la naissance des ailes inférieures , il y a un crochet subulé qui va s’insérer clans une boucle de la baSe des ailes supc- rienres. Dans les sphingides , les ailes supérieures sont pres- que toujours plus grandes et plus longues que les infé- rieures. L’abdomen est conique et nu dans les grandes espèces ; il est obtus, avec une brosse, dans les petites. Cette famille comprend huit genres, qui paraissent très distincts, et que je divise de la manière suivante. DIVISION DES SPHINGIDES. [ 1 ] Antennes hipectinées , soit dans les deuoo sexes , soit seulement dans les mâles, Stygie. - Procris. [2] Antennes simples dans les deux sexes, (a) Palpes grêles, barbus ou he'risse's. Zygène. Sésie. Macroglosse. (b) Palpes larges, très écailleux. ( X ) Troisième article des palpes peu distinct. Une corne caudale sur le dos de la chenille. Sphinx. Smérinthe. ( X X ) Troisième article des palpes très distinct. Point de corne caudale sur le dos de la chenille. Castnie. Tome ly^ i5 29.6 HlSTOiRË DES INSECTES. 8TYGXE. (Stygia.) Antennes bipectinées dans les deux sexes , à sommet nu. Deux palpes triarticulés. Tronape plus ou moins distincte. Ailes oblongues , en toit. Port des zygènes. Aniennœ in utroque seæu bipeetinatœ ; apiee im- berhi. Palpi duo triarticulati, Froboscis plus minusve dlsiincta, Alœ oblongœ y dejlexœ. Habitus zygœnarum. Observations. Sous la dénomination de stygie , je réunis les aglaopes^ les glauçopides et les stygjes de Latreille. Toutes ces sphingides ont le port des zygènes, et les an- tennes bipectinées dans les deux sexes. En cela, elles se distinguent des procris, dont l^s antennes ne sont bipecti- nées que dans les mâles. ESPÈCES. 1 . Stygie polymène. Stygia polymma. Si. nigra ; alis maculis luteis ; antùarurn tribus y postlcarum dun- hiis] abdomine cingulis duohus eoccineis. Zygœna polYmsna. Fab.. Sphinx polymma, l,jnn. Glaucopis. Lalr. Habite en Chine, 2. Stygie dos bleu. Stjgia auge. St. sanguineo cœruleoquevaria, laleribus sanguineo-pilosis alis fenestratis , posticè nigris. Zygœna auge. Fab. Sphinx auge. Linn. Habite en Amérique, sur le parihenium . 3. Stygie argynne. Stygia argynnis. Su alis virescenti - alris : maculis aureis , posticis fuscis , basi aureis. Zy gœna argynnis. Fab. Habile au Bre'^il, pnocp.is. 22'J 4. Stygie malheureuse. Stygia infausta, St. alis fuscis: posticis interne sanguineis. Zygœna infausta. Fab. Engr. Pap. d’Europe, pi. io3.no iSs. Aglaope. Latr. Habile l’Europe méridionale, 5. S tygie australe. Stygia austr alis, St. luteo fulvofuscoque varia : ano harbato. Stygia australis. Latr. Gen. Crust. et Ins. i. tab. iQ.fig. 4* Habile dans le midi de la France. PROCRIS. ( Procrk. ) Antennes bipecllnées dans les mâles, simples ou un peu velues dans les femelles , avec le sommet nu. Deux palpes écailleux. Ailes en toit. Antennœ masculis bipectinatœ , feminis simplices vel tanthm subhirtœ : apice imherbi, Palpi duo squa- mati. Alœ deflexœ. Observations. Les procris, de même que les stygies, tiennent aux zygènes par leurs rapports, et sont remar- quables en ce que leurs antennes sont bipectinées, au moins dans les mâles, ainsi qu^on le remarque ici. Sous cette coupe , je réunis les procris et les aty chies de M. Latreille. Les premières ont les ailes longues et les palpes non velus, ne s’élevant pas au-delà du chaperon 5 mais les secondes ont les ailes courtes, et des palpes très velus, qui s’élèvent davantage, ESPÈCES. 1 . Procris du statice. Procris statices, P. viridi-cœrulea ÿ alis posticis fuscis. Sphinx statices. Linn. litâ'fôîr.Ê i)ÈS Zygbéfia slatices, Fab* Procris. Latr^ La turquoise. Geoff. ;:i. p. i3o. Habile en Europe, dans les prairies» 2. Procris du prunier. Procris pr uni, P. viridi-cœrulea\ alis posticis nigris. Zjgœna pruni. Fab. Engrarn. Pap. d’Europe, pl. io3. no .i5i. Habite en Allemagne et aux environs de Paris, Antennes simples dans tes dense sexes. ZITGÈMS. (Zygæna.) Antennes simples, courbe'es en cornes de bdlier, ren- flées en massue pointue vers son extrémité. Deux palpes pointus. Ailes en toit : les supérieures oblongues. Larve dé- pourvue de corne. Chrysalide dans une coque. Antennœ in utroque sexu simplices clavâ apice suhaculd terminâtes , cornua arietina incurvatione si- mulantes. Palpi duo acuti, Alœ dejlexæ : superioribus ohîongis, Larva cornu nullo. Pupa folliculata. Observations. Les zygènes ont Pe vol court et diurne/ Elles paraissent , ainsi que les genres précédents, plus rapprochées des bombices que les sésies et les sphinx. Mais leurs antennes, épaissies ou renflées vers le bout, les distinguent de toutes les phalénides , et les font ranger naturellement parmi les sphingides, dans le voisinage des sésies. Dans la plupart des espèces, les ailes sont ornées de cou- leurs vives, le plus souvent rouges avec des taches noires, et ont un aspect assez agréable. Les zygènes y en général , volent lourdement, et ne par- courent que de petites distances à chaque vol. Leurs che- ZYGENES. T2Q iiilles n’oüt point de conie et ne sc retirent point dans la terre pour se méiamorphoser. On trouve ces insectes sur les herbes, sur les fleurs des plantes les moins élevées. ESPÈCES. 1. Zygène delà filipendule. Zygœna filipendulœ. Fab. Z. alis antlcis cyaneis ; punctis sex rubris j posticis rubrisj mar-> gine cyaneo. Sphinx fiUpendulœ. Linn. Sphinx. Geoff. 2. p. 88. n» i3. Habile en Europe, dans les prairies. 2. Zygène du lolier. Zjgœna loti. Zyg. alis anticis viridibus ; punctis guinque rubris 5 posticis san^ guîneis 5 limbo cyaneo. Zygœna loti. Fab. Engr, Pap. d’Europe, pL 18, n® ï58. Habile en Europe. 3. Zygène de la scabieuse. Zygœna scahiosœ. Fab. Z. atra ^ alis anticis viridibus ‘ maculis oblon gis approximalis y sanguineis ; posticis rubris. Engr. Pap. d’Europe, pl. 95 et 96. noi i33 — 135. Habite çn Europe, sur la scabieuse des bois, la piloselle. 4. Zygène de resparcelte. Zygœna onohrychis, l ab. Z. atra ^ alis anticis cyaneis : punctis sex sanguineis ocellatisÿ posticis nibris ,• limbo nigro. Engr. Pap. d’Europe, pl. 89. n° Habile en Autriche. 5. Zygène de la bruyère. Zygœna fausta. Fab. Z, alis concoloribus rubris ÿ maculis nigris , margine nigro- connexis. Sphinx fausta. JAnn. Engr. Pap. d’Europe, pl, 100. n“ i43. Habite en Europe. lllSTOllUi DES INSECTES. 'i3o SÉSIB. (Sesia. ) Antennes cylindriques, un peu renflées et fusiformes vers le bout. Deux palpes. Langue filiforme, rétractile. Ailes horizontales, vitrées. Anus barbu et obtus. Vol diurne et rapide. Chenille dépourvue de corne. Aniennœ cjlindricœ , versus apicem fusiformes, Palpi duo. Linoua filiformis ^ retractilis . Alœ horisontales , subdwaricalœ , hjalitio-fenestra- tœ. Anus harbatus, J^olitus celer, diurnus, Eruca cornu nullo. Observations. Toutes les sésies sont beaucoup moins grandes que les sphinx , et néanmoins s^en rapprochent davantage que les zygènes. Elles ont le vol très rapide, bourdonnent comme les mouches, et volent le Jour, et même par un beau soleil, tandis que les sphinx ne volent que le soir. Ces insectes se soutiennent en Tair devant les fleurs , et paraissent alors presque immobiles en volant. Les vraies sésies ont leurs ailes peu chargées d’écailles, et offrant des espaces nus, transparents, comme vitrés. Par leur aspect et leur petite taille, ces sphingides ressemblent à des abeilles, des guêpes, etc. Leurs larves n’onl point de corne, et vivent cachées dans l’intérieur des parties des végétaux. ESPÈCES. 1. Sésie apiforme. Sesia apiformis. Fah, S. alis Jenestratis; abdo mine Jlauo ; incisuris atris; thorace nigro j macidis duabus flavis. Sphinx apiformis. Linn. Engr. Pap. d’Europe, pl. 91. n® 121. Habite en Europe. 2. Sésie lipuliforme. Sesia tipul/Jormiis, Fab. ’ S. alis Jènestratis margine fascidquc nigris ] abdomine barhata nigro 5 incisuris allernis margine flaais. MACROGLOSSES. Sphinx üpuliformis. Linii. Engr. Pap. d’Europe, pl. 94- *29 et i3o. Habite en Europe. 3. Sésie culiciforme. Sesia culiciformis. Fab. S. alis hyalinis ; margine fasciaque nigris ,• abdomine harbato , ùingulo fuli^ot Sphinx culiciformis. Linnj Engr. Pap. d’Europe, pl. 93. n“ 126. Habite en Europe. 4. Si'sie vespiforme. Sesia vespiformis, Fab. S. alis fenestratis ; margine fascidque nigris y abdomine barbato nigro ; segmentis piuribus fiavis. Sphinx vespiformis. Linn. Engr. Pap. d’Europe, pl. 92 i n<» 124. Habite en Europe. Eté. MACROCXtOSSB. ( Macroglossum. ) Anteimes subcyîindriques , un peu renflées et fusi- formes vers le bout. Deux pâlpes. Langue longue , filiforme, rétractile. Aiks horizontales , couvertes d’écailies, quelquefois vitrées. Anus barbu et obtus. Vol diurne et rapide. Chenille munie d’une corne caudale. Antennœ subcy lindricœ , versîis apicem fusiformes . Palpi duo squamali. Léingua longa , fdiformis , j^etroctilis. Alœ korisontales , squamis penitùs ôbteclœ , inter^ dîim fenestratœ. Anus harbatus,obtasus^ V olitus celer, diurnus. Eruca cornu dorsali. Observations. Les macroglosses tiennent en quelque sorte le milieu entre les sésies et les sphinx. On les a con- fonduesavec les premières, parcequ’elles ont, comme elles, le vol diurne et rapide, et qu’il y en a dont les ailes sont HISTOIUE DES INSECTES. 23i vitrées. Mais elles se rapprochent des sphinx par la corne caudale de leur larve. Ainsi, il convient de les distinguer, avec Scopolif comme un genre à part. ESPÈCES. 1, Macroglosse du caille-lait. Macroglossum Stella- tarum, M. abdomine barbato ; lateribus albo nigroque variis ,• alis pos- ticis ferrugineis . Sphinx stellatarum. Lian. Sesia stellatarum, Fab. Le moro-sphinx. Geoff. a. p. 83. n® 6. pl. 1 1 . f. 5. Engr- Pap. d’Europe, pl. 89 et 90. no 1 16. Habite en Europe, sur le caille-lait, les rubiacées galioïdes. 9. Macroglosse fuciforme. Macroglossum fuciforme. M. abdomine barbato nigro ; Jascid Jlat^escente y alis fmestratis j margine nigro. Sesia fuciformis. Fab. Sphinx. Geoff. 2. p. p. 82. n® 5. Engr. Pap. d’Europe, pl, 89 et 90, a® 1 17. Habite en Europe. Nota. 'Le. sesia bombyliformis de Fabricius ne nous paraît être qu’une variété de cette espèce. BPBIMX. [(Sphinx.) Antennes épaissies en massue prismatique dans leur partie supérieure , quelquefois subciliées, terminées par une pointe. Deux palpes courts, larges^ très écail- leux. Langue alongée. Ailes entières ou presque entières. Une corne caudale sur le dos de la chenille. Anlennœ in clavam ohlongam et prlsmaticam ver- sîis apicem incrassatœ ^ interdüm suhciliatœ^ apice Sphinx. 233 üculo. Palpi duo brèves^ lati, densè sqiiamati, Lingua elongata, Alœ suhintegroQ» Eruca posticè cornu dorsali. Observations, Les sphinx ne volent point en plein jour, comme les sésies et les macroglosses, mais seulement au déclin du jour et le soir. Ils ne tiennent aux macroglosses que par la corne dorsale et caudale de leur larve. On ne les confondra point avec les papillons, puisqu’ils ont des cro- chets à la naissance de leurs ailes inférieures, que leurs ailes dans l’inaction sont horizontales ou en toit, et que leurs antennes sont épaissies et prismatiques dans leur partie supérieure. La plupart des sphinx ont un vol rapide, font entendre un bourdonnement remarquable en volant, et pompent la liqueur mielleuse des fleurs sans se poser. Leur abdomen n’est point obtus comme dan.s les deux genres précédents, mais se termine en pointe. Les chenilles des sphinx ont seize pattes, sont rases, à peau lisse ou chagrinée , et ont une corne sur le dos> près delà queue. Leur attitude singulière dans le repos leur a fait donner le nom d<‘ sphinx. C’est ordinairement dans l’intérieur de la terre ou à sa surface que ces chenilles se changent en chrysalide. Elles se fabriquent des enveloppes grossières avec des feuilles et des particules de terre qu’elles réunissent avec de la soie. ESPÈCES. 1. Sphinx du liseron. Sphinx con^foWuil, S. alis integris nébulosü 5 posticis suhfasciatis ; abdomine cingulis rubrisy atris albisque. Sphinx convolvuli. Linn. Fab. Geoff, 2. p. 86. no 9. Engr. Pap. d’Europe, pl. 86—87—122. n® i4» Habite en Europe 2. Sphinx tête de mo*rt. Sphinx Atropos, S. alis integris posticis luleis ^ fasciis fuscis j abdomine luteo ^ cinguUs nigris. 234 HISTOIRE DES INSECTES. Sphinx Atropos. Linn. Fab. Geoff. 3. p, 85. no 8. Engr. Pap, d’Europe, pl. io5 et io6. no Habite en Europe, sur la poninie-de-terrè, etc. S. Sphinx dii tilhymale. Sphinic eüphôrbiœ, S. alis integris griseis ; fasciis duabus vlrescentibus ; posticis basi strigdcjue nigris ; anlennis niveis. Sphinx euphorbiœ, Linn. Fab. Engr. Pap. d’Europe, pl. 107 et 108. no i55. Habite en Europe. 4. Sphinx du troène. Sphinx ligustri, S. alis integris , posticis ri^s ^ Jasciis tribus fiigris / abdoniitie rubro: cingulis nigris. Sphinx ligustri. Linn. Fab. Geoff. 2. 2. p. 84. no 7. Engr. Pap. d^Europe. pl. 85. n® 1 1 3. Habite en Europe. 5. Sphinx de la vighe. Sphinx elpehor, S, alis integris , viridi purpureoque variis ; posticis rubris , basi atris. Sphinx elpenor. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 86. no 10. Engr. Pap. d’Europe, ÿ)!. 112. n® 160. Habite en Euro[>e. Eté. SMERINTRE. (Smerinthus. } Antennes insensiblement plus épaisses dans leur moitié supérieure, prismatiques j subpeGtiiiées ou en scie , un peu crochues â leut somtnét. DetlX palpes comprimés, écailleux. Langue très courte, presque nulle. Ailes anguleuses. Une corne caudale sur le dos de la chenille. Antennœ versus médium et senstm crassiorest pris» SMEniNTÎIES. 235 /yiaiicœ, subserraiœ ; apice iincinalo. Palpi duo corn- pressi , squamati. Lin^ua brevissima fferè nulla, Alœ angulatœ, Eruca cornu dorsali poslico. Observations. Les smérinthes sont éminemment distin- gués des sphinx par leur trompe ou langue très courte et presque avortée. Ils volent peu et se posent pour prendre leur nourriture^ on peut même penser qu’ils n’en prennent guère ou que pendant peu de temps. Ces lépidoptères ont d’ailleurs de très grands rapports avec les sphinx, et sont en général assez élégamment ornés. Leurs ailes, sur-tout les supérieures, sont anguleuses, et leur abdomen se ter- mine en pointe. ESPECES. 1. Smérinlhe du tilleul. Smerinthus tiliœ . S, alis angulaiis , v ires centi-nehulo sis ^ saturatiüs fasciatis', pos~ ticis suprà luteo~testaceis. Sphinx tiliœ. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 8o. n® 2. Engr. Pap, d'Europe, pl. 117-— 1 18. n® i63. Habite en Europe. 2. Smérintbe demi-paon. Smerinthus ocellaLus. S. alis angulatis ^ posticis rujîs ; ocello cœruleo. Sphinx oçellata. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 79, n° I. Engr, Pap. d’Europe, pl. i ïp, n® 164. Habite en Europe. 3. Smérinthe du peuplier. Smerinthus populi. S. alis dentatisj reversis^ griseis-j anticis puncto albo-^ posticis basi Jerrugineis. Sphinx populi. Linn. Fab. Geoffr. 2. p. 81 . n“ 3. Engr. Pap. d’Europe, pl, 114 et 116. n® 162. Habite en Europe. 4. Smérinlhe du chêne. Smerinthus quercûs, S. ahs angulatato-dentatisf cinereis\ strigis obscurioTibus\ posticis femigineis ; angulo ani albo. a36 niSTOIRÎù DES INSECTES. Sphinx fjuercûs. Fab. Habite ea Allemagne. Rare. CASTSrZE. ( Castnia. ) Antennes filiformes, se terminant en massue alongée, avec un petit crochet au bout. Deux palpes triarticulés, non contigus. Ailes horizontales ou en toit ? Antennœ filiformes, clavâ ohlongâ terminatœ ; apice acuto uncinato. Patpi duo, distinctè triarticulati p non contigui. Alœ horisontales aut defiexœ ? Observations. hes>castnies ont été confondues paimi les papillons, parce que la massue des antennes ne commence que vers l’extiémité de ces parties. Elles se rapprochent, en effet , par leurs antennes, de ceux des papilionides que nous nommons, avec M. Latreille, les uranies et \eshespe- ries. Mais leurs ailes inférieure.s sont munies de crochets pour retenir celles de dessus, et il est probable que, dans le repos, leurs ailes sont plutôt horizontales ou en toit que relevées. Ce sont des sphingides qui font le passage aux papilionides. ESPÈCES. 1. Caslnie de Surinam. Castnia Icarus. C. alis integris, suprà alhis j fascUs fuscis , subtils fasciis albis ni-> grisque alternis. Hesperia Icarus. Fab, Papilio Icarus. Gmel. Pap, Philemon. Cram. 2. tab. 22./%. G— Habile à Surinam. 2. Castnie de Guinée. Castnia Dœdalus, C. alis integerrimis fuscis, albo-maculatis , subliis brunneis. Papilio Dœdalus. Fab. 3. i. p. 53. Habite la Guine'e. Castnie Oyparisse. Casinia Cyparissias. C. alis integerrimis aigris ; fasciis dualms albis; anticarum obli-^ quis , posticarum punctatis. Papilio Cfparissias. Fah. 3. i. p. 3g. Cram. i. t. i.fig- A — B. Habite TAme'rique méridionale. 4. Castnie d’Inde. Castnia O routes. C. alis caudatis aigris : Jasciis duabus virescarUibus; eattdis albis distantibus. Papilio Orontes. Fab. 3. î. p. 69. Cram. 7.t. 38. A— B, Habite dans l’Inde. Etc. DEUXIÈME SECTION. Point de crochets au bord externe des ailes inférieures* I.11S PAPÎZ.10MIDBS. Antennes füiformeSi simples ^ terminées par un bouton droit ou par un renflement oblong et crochu. Deux palpes apparents , courts , comprimés , uelus, — Les ailes éley^ées dans Vincætion; leur bord intérieur étant alors moins éle^é que V extérieur, Wol diurne, — - Larve à seize pattes et sans corne. Chrysalide pres“ que toujours à nu. Observations. Les papilionides emhïSLSsenl tous les lé'pi-* doptères connus généralement sous le nom de papillons, et par conséquent le genre papilio de Linné et de tous les auteurs. Ils constituent la dernière, la plus grande et la plus belle famille des lépidoptères. On les distingue des autres lépidoptères , 1“ parce qu’ils n ont point de crochets subulés à la naissance des ailes in- férieuresj oP parce que, dans le repos , ils ont leurs ailes plus ou moins complètement relevées, mais jamais tout- HISTOIRE DES INSECTES. 238 à-fait horizontales, ni en toit^ 3® parce que tous générale- ment ne volent que le jour^ enfin, parce que, dans la plupart, leur chrysalide est suspendue, nue et angu- leuse. De tous les lépidoptères, et peut-être de tous les insectes en générai , ce sont les papilionides qui offrent le plus d’in- térêt par leur beauté, leur vivacité, l’élégance de leur forme et l’admirable variété de leurç couleurs. En effet, la beauté du papillon , sa légèreté, son air animé , ses courses vaga- bondes et volages, tout nous plaît en lui. 11 voltige de fleur en fleur, parcourant ainsi les vergers, les prairies et les plaines : l’inconstance semble former son caractère. Une collection de papillons, riche en espèces et bien conservée, nous présente un des plus beaux spectacles qu’on puisse voir dans un cabinet d’histoire naturelle. Ces insectes semblent se disputer à i’envi la beauté des couleurs, l’élégance de la forme. Ce sont, en général, les papillons de la Chine et de l’Arnérique méridionale , sur-tout ceux de la rivière des Amazones et du Brésil , qui se font re- marquer par leur grandeur , et par le vif éclat de leurs couleurs. Avec de grandes ailes légères, la plupart des papillons y néanmoins, volent d’assez mauvaise grâce : ilsvont toujours par zigzag, de haut en bas, de bas en haut, à droite et à gauche : cela provient de ce que leurs ailes sont libres , ne frappent l’air que l’une après l’autre, et peut-être avec des forces alternativement inégales. Ce vol leur est très avan- tageux, parce qu’il leur fait éviter les oiseaux qui les pour- suivent ) car le vol de la plupart des oiseaux est en ligne droite ou par lignes droites, et celui du papillon est con- tinuellement hors de cette ligne. Pour faciliter l’étude des nombreuses espèces de papil- lons, dont on connaît plus de 900, on les avait divisées eu plusieurs tribus , auxquelles on avait donné des noms par- ticuliers I ce qui , jusqu’à un certain point, eût pu suffire, si les caractères de ces tribus eussent été moins vagues, mieux circonscrits. Mais il paraît que personne, avant M. Latreille, n’avait assez étudié les papillons pour les par- LES PAPI LION? DES. 23q lager eu ciifféreuls genres, et en former une famille parti- culière. Je ne suivrai point cet entomologiste dans toutes les dis- tinctions qu’il a établies parmi les papilionides rudiis , profitant des principaux caractères qu’il a fait connaître , je me bornerai à présenter ces papilionides partagés en dix coupes circonscrites, que je considère comme cons- tituant dix genres distincts. Voici la division de ces genres. DIVISION DES PAPILIONIDES. §. Quatre épines aux jambes postérieures : deux vers le milieu du côté interne , et deux au bout. Uranie. Hespérie. §§. Deux épines seulement aux jambes postérieures. (i) Troisième article des palpes toujours très distinct et presque m, Chenille courte, ovale ou en forme de cloporte. (2) Troisième article des palpes, soit presque nul , soit très dis- tinct, mais alors couvert d’e'cailles ou très velu. Chenille alongée, subcylindriqne. Chrysalide nue, suspendue par son extre'mité posie'rieure. Quatre pattes ambulatoires , soit dans les deux sexes , soit dans les mâles seuletnent j les deux pattes antérieures e'tant relevées contre le cou ( en palatine ). , (a) Les deux pattes antérieures relevées et non ambulatoires dans les deux sexes. (+-) ifalpes courts, comprimés, presque contigus. Nymphale. Palpes longs, cylindracés, grêles, très écartés. Danaïde. • ttfâ'TOIRE ÜtSS INSÊCÏES. s4ô (b) tes deux paUes ante'ricures relevées et noii ambulatoires dans les mâles seulement. Libythée. ** Chrysalide quelquefois dans une coque, le plus souvent nue , et alors attachée par un cordon dans son milieu. Toutes les pattes ambulatoires dans les deux sexes. (a) Ailes inférieures formant, par le rapprochement de leur bord interne, un canal qui reçoit le corps. Piéride, (b) Ailes inférieures écartées à leur bord interne , et laissant le corps à découvert en dessus et en dessous. (f ) Chrysalide dans une coque. Une poche cornée à Fextrémilé de l'abdomen des fe-» melles. Parnassien. (It) Chrysalide nue. Point de poche particulière à l’abdomen des femelles. Thaïs. Papillon. URASfXiï, (Urania.) Antennes filiformes /très grêles, sétacées et crochues à leur extrémité. Deux palpes grêles et longs, à troisième article nu. Ailes n’étant point toutes relevées dans Finaction. Quatre épines aux jambes postérieures. Antennœ filiformes y ad apicem graciliores ^ setaceœ et arcuatœ» Palpi duo elongatiy graciles; articulo tertio nudo» Alœ omnes inquiété non erectœ. Pedes postici iibiis q uadrispinosis , HESPERIE3. 1^4 1 Observations. Les uranies tieiinenl aux hespéiies par les quatre épines de leurs jambes postérieures* mais on les en distingue facilement par leurs antennes sétacées et cour- bées ou crochues à leur sommet, et par leurs palpes grêles, longs, à troisième article nu. ESPÈCES. 1 . Uranie léilus. Urania leilus, U. alis caudatisyconcoloribusj ?iigris; Jascid sirigisque virldibus^ nitenlibus^ numerosis. Papilio leilus. Linn. Fab. 3. p. 21. Cram. Ins. 8. t. 85. fig» D — E. Habile en Ame'rique , sur le citronnier. Uranie d’Inde. Urania ripheiis» U. alis sexdentato-caudatis ^ nigris^ vlridi-Jasdatis; posticis subtiis macula ani ferruginea, nigro-punctata. Papilio Ripheus. Fab. p.21. Cram. Ins. 33. t. SSS.Jig. A — B. Habite la côte de Coromandel. 3. Uranie Oronte. Urania Orontes. U. alis caudatis, nigris; fasciis duabus virescentibus; caudis albis distantibus. Papilio Orontes. Linn. Fab. p. 69. Cram. Ins. 7. t. 38. j%. A—B. Habite dans l’Inde. 4. Uranie #*atrocle. Urania Patrocl'us. XJ . alis caudatis, concoloribus , Juseîs ; Jascid lineari , obliqud ^ albd, apicibusque albis. . Papilio Patroclus. Linn. Noctua Palroclus. Fab. Habite dans les Indes. Etc, H£SP£RIi:. ( Hesperia. ) Antennes filiformes, terminées en bouton ou en massue oblongue. Deux palpes courts,, larges, très écailleux. Tome iv» 16 histoire des insectes. 24‘i Les deux ailes inférieures peu relevées dans le repos. Quatre épines aux jambes postérieures. Antennœ filiformes , apice capitulo vel clavd ohlon^ gâ terminatœ, Ealpi duo hreves y lady valdè squa^^ mati, Alo& inferiores in quiete vix erectœ, Fedes posdci quadrispinosi. Observations. Les ainsi queles uranies, parais» sent être les papilionides les plus rapprochés des lépidop- tères précédents j car leurs ailes ne sont point toutes rele- vées dans le repos, et leur chrysalide, en général , n’est ni nue , ni anguleuse. C’est au moins ce que l’on sait à l’égard des espèces d’Europe qui ont été observées. Leur chrysa- lide est enveloppée d’une légère coque de soie, et l’insecte parfait n’a pas ses quatre ailes entièrement relevées dans les temps de repos. D’ailleurs les hespéries et les uranies sont bien distin- guées des autres papilionides, ayant quatre épines aux ja mbes postérieures , et les autres papilionides n’en ayant que deux. , ESPÈCES. 1, Hespérie de la mauve. Hesperia mahœ, H. alis dentales, diuaricatis , Juscis cinereo-ié^atis ^ antich punctis fenestratis ; posticis suôtùs punciis albis, Papilio plebeius malçœ. Linn. Hesperia mahœ. Fab. 3. p. 35o. Le Plain-chant. Geoff. 2. p. 67, n° 38. Habite en Europe. Commune. 2 . Hespérie griselte. Hesperia tages. H, alis integerrimis denticulatis, fuscis, ohsolelè aibo-punciaiis. Papilio plebeius tages. Linn. Hesperia tages. Fab. 3. p, 354- Le P. Griselte. Geolf. 2. p. 68. n“ 89, Habite en Europe, dans les bois. ARGUSo 943 3. Hespérie plaiipcliant. Hcspcvia frîtillum, H. alis inlegrisj dwaricalisy nigris, albo-punciatis . Hesperia fritillum. Fab. 3. p. 35 1. Engr. Pap. d’Europe. Suppl. 3. pl. 7. n® 97 his. Habite en Europe, dans les prés. 4- Hespérie bande-noire. Hesperia comma, H» alis integerrimis , dwaricatis , fiilvis j lineold nigrd , siihihs punctis albis. Papilio comma. Linn. Hesperia comma. Fab. p. o'iB, Geoff. 2. p. 66. n" 37. Engr. Pap, d’Europe. Suppl. 3. pl. 7. n“ 97 bis^ Habite en Europe, dans les prés. Etc. ARGUS. (Argus.) Antennes filiformes, terminées en massue. Troisième article des palpes très distinct et presque nu. Ailes relevées dans le repos. Un canal au bord in- terne des ailes inférieures. Chenille courte, subovale. Chiysalide obtuse aux extrémités. X Antennœ filiformes , clavâ ierminatœ, Palporum articula tertio distincto, suhnudo. Alœ in quiete erectœ ; posticœ abdomen suhtiis in canati excipientes» Eruca brevis , subovata. Chry salis apicibus obtusis, Observatio>3s. Les argus ^ comme les autres papilionides qui suivent, n^ontquedeux épines auxjambes postérieures. Us sont nombreux en espèces, et remarquables par la sin- guloi'iié de leur chenille. Elle est courte, presque ovale, et a , en quelque sorte, la forme d^un cloporte. Dans Tin' secte parfait, le troisième article des palpes est toujours bien distinct , grêle , presque nu , ou peu chargé d^écailles. A ce genre, je rapporteles érycines de M.Latreille, et scs HISTOIRE DES INSECTES. ^44 polyommates. Dans les premières, les deux pattes antérieu- res sont beaucoup plus courtes dans les mâles que dans les femelles; les six pattes des seconds sont également ambu- latoires dans les deux sexes. ESPÈCES. * Toutes les pattes ambulatoires dans les deux sexes, ( Argus européens. ) 1. Argus commun. Argus vulgaris. A. alis rotundatiSf integris^fuscîs,fa$cid marginali fulvâ^ subtîts cînereis^ ocellisque cceruleo-argenteis. Hesperia Argus. Fab. Papilio A rgus. TÀnn, Geofî. a. p. 63. n® 32. Engr. Pap. d’Europe, pî. 38. n® 8o, Habite en Europe. Très commun. i 2. Argus Corydon. Argus Cor j don. A. alis integris , cceruleo-argenteis ; margine nlgro , subtüs cine- reis , punctis ocellaribus , posticis macula centrali albâ, Hesperia Corydon. Fab. p. 298. Engr. Pap. d’Europe, pl. 89. n® 85. Habite en Allemagne, en France. 3. Argus minime. Argus alsus. ' A. alis integerrimis , fuscis , immaculatis^ subtils cinereis ; striga punctorum ocellatorum. Hesperia alsus. Fab. p. 295. Habite en Europe. 4. Argus Méléagre. Argus Meleager. A. alis dentatis^ cœruleis ; limbo nigro ^ subtus cânis\ punctis ocellaribus nigris. Hesperia Meleager.Tdh. ip. Habite en France , en Allemagne. 5. Argus de la ronce. Argus rubi. A. alis subcaudatis , supra fuscis ^ subu'ts nridibus. Hesperia rubi. Fab. p. 287. NYMPHILES. ‘i45 L’argus vert ou aveugle. Geoff. 2. p. 64- n" 34- Habite en Europe. Commun dans les bois^ Etc. ** Mâles ayant deux pattes antérieures plus courtes , et non ambulatoires» ( Argus étraugers. ) , 6. Argus Cupidon. Argus Cupido, A. alis posticis sexdentato-caudatis ; subtüs albidis^ maculis ar~ genteisi Hesperia Cupido. Fab. p. 258. Habite en Ame'rique , sur le cotonnier. 7. Argus Endymion. Argus Endymion, A. alis hicaudatis^ subtùs oiridibus^ aureo rufoque itroralisj pos^ iicis strigd atrdjascidque sanguined, Hesperia Endymion. Fab. p. 268. Papilio regalis. Cram. Ins. 6, t. 72. fîg. E— F. Habite à Surinam. 8. Argus Mélibée* Argus Melibeus, A. alis bicaudatis cœrulescentibus ; limho fusco , subtus Jlaoes- cenübusj anticis Jusco, posticis nigro-sU'igosis ^ angulo ani atro\ annulis cœruleis, Hesperia MeUbeus. Fab. pl. 271. Habite dans l’Inde. 9. Argus Lysippe* Argus Lysippus. A, alis angulatis fuscis : omnibus strigd ruhrâ , subtüs cinereo punctatis. Hesperia Lysippus. Fab. p. 821. Habite en Ame'rique . Etc. XIYMPHAZ.E. (Nymphalis.) Antennes filiformes , terminées en massue. Deux palpes courts , comprimés , presque contigus. Les deux pattes antérieures inutiles et relevées cou- HISTOIRE DES INSECTES. 246 tre le cou , dans les deux sexes. Les ailes inferieures embrassant Tabdomen en dessous. Onglets des tarses bifides. Antennœ filiformes, claçd lerminatœ. Balpi duo brè- ves , compressi , subcontigui, Pedes duo anlici spurii , collo appressi, in utroque sexu, Alœ posticœ abdomen infra amplectent.es . Tarsi tinguihus bifidis. Observations. Ce genre embrasse non -seulement les nymphales deM.Latreille, mais en outre ses satyrus, bihlis., vanessa , argynis et cethosia. Il est conséquemment fort étendu , et comprend beaucoup d’espèces exotiques. Dans toutes les nymphales , les deux pattes antérieures sont en palatine et sans usage dans les deux sexes. La même chose a lieu dans les danaïdes ; mais celles-ci ont des palpes alongés, cylindracés, très écartés. Je ne citerai que quelques espèces d’Europe. ESPÈCES. 1. Nymphale demi-deuil. Njmphalis Galathea. JY, alis dentatisy albo nigroque uariis : suhtùs anticis ocello unicOy posticis quinque. • Papilio Galathea. Linn. Fab. p, 239. Le Demi-deuil. Geoff. p. 74* pl- f- ^ — 4* Habite en Europe , dans les prairies. 2. Nymphale Procris. Nymphalis Pamphilus. jy. ails integcirimis flavis ; sulliis anticis ocello unico , posticis cinereis ; fascid ocellisque quatuor ohliterat/s. Papilio Pamphilus. Linn. Fab. p. 221. Frocris. Geoff. 2. p. 53. n° 21. Habite en Europe Espèce petite ,* commune. 3. Nymphale Cépbale. Nymphalis arcanius. N. alis integerrimis ferrugineis suhths anticis ocello unico, pos- ticis quinis; primo Jascid remoto. DANAÏDES. 247 Fapilio arcanius. Linn. Fab. p. 221. Le Ce'pbale. Ceoff. 2. p. 53. n° 22. Habite en Europe. 4» Nymphale Myrtil. Nymphalis janira. iy. alis dentatis^ fuscis j anticis subtils luteis) ocdLo utrinque uni- CO ; pQSiicis subtüs punctis tribus» Papilio janira, Linn. Fab. p. 2/Ji. Le Myrtil. Geoff. 2. p. 49* n® 17. Habite en Europe. 5. Nymphale Amaryllis. Nymphalis piïosellœ» N. alis dentatis , fuscis ; disco Juli>o , anticis utrinquc ocello ni- ' gro J pupilla gemina , posticis subtiis punctis ocellaribus ni~ veis. Papilio pilosellœ, Linn. Fab, p. 240. Geoff. 2. p. 52. n“ 20. ' Habite en Europe. 6. Nymphale Hermione. Nymphalis Hermione, N. alis dentatis ^ fuscis ^ Jascid pallidd, anticis ocellis suprà duo- bus^ subtils unico. Papilio Hermione. Linn. Fab. p. 282. Le Silène, Geoff. 2. p. 46. n° i3. Habite en Allemagne , en France. 7. Nymphale satyre. Nymphalis mœra, N. alis dentatis ^ fuscis , utrinque anticis sesquiocello posticis ocellis suprà tribus , subtiis sex. Papilio mœra. Linn. Fab, p. 227. Le Satyre. Geoff. 2. p, 5o. n» 19. Habite en Europe. Le Papilio megœra s’en rapproche beau- coup . Etc; OANAUîS. (Danaus. ) Antennes filiformes^ terminées par un bouton. Deux palpes longs , grêles , cylindracés^ très écartés. histoire des insectes. 348 Les deux pattes antérieures courtes et en palatine dans les deux sexes. Les ailes ovales ou oblongues : les inférieures embrassant à peine Tabdomen en dessous. Onglets des tarses toujours simples. Antennœ filiformes , capitula terminatœ» Palpiduo elongaii , graciles, cylindracei , valde remoti. Pedes duo antici spurii , collo appressi in utroque sexu, Alœ o\fales vel ohlongœ; posticœ abdomen infra vix amplectentes . Tarsi unguihus simplicibus. Observations. Ce genre embrasse les danaïdes et les hé- liconiens deM.Latreille.Ces lépidoptères, dans les deux sexes ont les deux pattes antérieures en palatine, comme dans les nympbales 5 mais leurs palpes alongés, grêles et écartés, les en distinguent principalement. Quant aux héliconiens, on les distingue des autres danaïdes parce qu’ils ont les ailes oblongues et étroites. Ils ont en outre les palpes un peu plus longs, et le bouton des antennes plus droit. ESPÈCES. [Danaïdiens. ] 1. Danaïde pieds”liés. Danaus plexippus. D. alis integerrimis fulifis ; ifenis nigris dilatatisj margine nigro ; punctis albisy anticis fascid apicis alôd. Papilio Plexippus. Linn. Fab. p. 49* Cram. Ins. i. tab. A — B. Habite en Amérique. 2. Danaïdeconcolore. Danaus similis. D. alis subrepandis concoloribus, punctis cœrulescenti-albis ver- siis basim lineatis, Papilio similis. Linn. Fab. p. 58. Habite dans Tlnde. 3. Danaïde midamuS. Danaus midamus. D. alis integerrimis nigris albo punctatis : anticis suprà cœrules- centibus , postids suprà punctorum alborum strigd. LIBYTHEES. 249 Papilio midamus. Linn. Fab. p. 3g. Habite les Indes orientales. 4* Danaïde veinée, Danaus idea. D, alis rotundatis denudato-albis y venis maculisque nigris. Papilio idea. Linn. Fab. p. i85. Habile dans les Indes, [Héliconîens» ] 5. Danaïde rouge. Danaus horta, D» alis inlegerrimis rubris ; anticis apice hyalinis , posticis sub^ tus albidis nigro~punctatis. Papilio horta. Linn. Fab. p. 1 5g. i Habite en Afrique. 6. Danaïde Terpsicliore. Danaus Terpsichore, D. alis oblongis inlegerrimis fult'is', posticis nigro pimctatis, Papilio Terpsichore. Linn. Fab. p. 164. Habite en Asie. 7. Danaïde Polymnie. Danaus P oljmnia, D. alis oblongis inlegerrimis ; anticis maculis apiceque nigi'is ; Jasciâ jlavd ; posticis fasciis 3 nigris ; media serratd. Papilio P olymnia,\ÀXLVi. Fab. p. 164. Habite l’Ame'riqae me'ridionale. 8. Danaïde Doris. Danaus Doris. D. àlis oblongis inlegerrimis atris; anticis flaoo~maculatis ^ pos^ ticis suprà basi cœruleo-radiatis . Papilio Doris. Linn. Fab. p. 166. Habite à Surinam . * Etc. I.XBYTBÉE. (Libythea. ) Antennes filiformes , un peu courtes , terminées par un bouton alongé. Deux palpes souvent plus longs que la tête , réunis en un bec avancé. 36o HISTOIRE DES INSECTES. Les deux pattes antérieures eu palatine dans les mâ- les seulement. Les ailes inférieures embrassant Tabdo- men en dessous. Antennœ filiformes , breAusculœ , capitulo elongato terminatœ» Falpi duo sœpiùs capite longioros ? Ui ros~ tellum porrectum connweutes. Pedes duo antici , in maribus tantîim , hres^issimi ^ spurii. Alœ posticoe abdomen infra amplectentes. Observations. Ce genre est le même que celui ainsi nommé parM. Lalreille.il est caractérisé par la réunion des deux palpes qui forment un bec avancé devant la tête, et parce que les mâles seulement ont les deux pattes anté- rieures en palatine, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas am- bulatoires. ESPÈCES. 1. Lybithée du Celtis. Lybithea Celtis, L. alis angulalo-denlatis fuscis maculis jiilvis unicdque albâ ^ poslicis subtils griseis. Papilio Cellis. Fab. p. i4o. Habite dans l’Europe australe, sur le micocoulier. 2. Lybithée de Surinam. Lybithea carlnenta. L. alis f alcato-dentatis ^ fuscis^ flavo-maculaiis ; anticis apice atris j maculis quatuor alhis. Papilio carlnenta. Fab. p, iSg. ' Cram. Ins. 9. t. 10^. f g. E — F. Habile à Surinam. 3. Lybithée Caliiope. Lybithea Calliope. ^ L. alis ohlongis integerrimis luteis', anticis striis tribus j posticis Jasciis 3 nigris. Papilio Calliope. Linn. Fab. p. 160. Habite dans les Indes. Port des héliconiens. 4. Lybitbée Vulcaiii. Lybithea Atalanta, 4 L, alis dentatis ^ nigris albo maculatis ^ fascict communi piirpuréd anticarum uirinque ^ posücamm marginali, ip PIERIDES. 25 1 Papilio AtaUinta, Linn. Fab. p. 1 1 8. Le Vulcain. Geoff. 2. p. 4o. n° 6. Habile en Europe. Commune et fort belle. 5. Lybithée du chardon. Lyhithea cardai, L. alis dentatis , julvis albo nigroque variegatis j posticis subtils ocellis quatuor. Papilio cardui, Linn. Fabk p. 104. La Belle-dame. Geoff. 2. p. 4i. n» 7. Habite en Europe. 6. Lybithée œil de paon. Lyhithea lo. L. alis angulato-dentatis yjulvis , nigro maculatis 5 singulis ocello cœruleo. Papilio lo. Linn. Fab. p, 88. Le Paon du jour. Geoff. 2. p. 36. n° 2. Habile en Europe. 7. Lybithée de Fortie. Lyhithea uvtlcæ , L. alis angulatis ^fuli^is, nigro-maculatis ; anticis suprà punctis tribus. Papilio urticce. Linn. Fab. p. 122. La petite Tortue. Geoff. 2. p. 87. n° 4- Habite en Europe , sur l’ortie. Etc. PZÉRIDIÎ. (Fieris. ) Antennes filiformes , terminées en massue ou en boulon. Deux palpes triarticulés. Les quatre ailes relevées dans le repos , un canal au bord interne des inférieures embrassant Fabdomen par dessous. Antennœ Jilifoj'mes , clm^â vel capitule terminalœ. Palpi duo articulis trihus. Alœ omnes in qidete rectœ : posticœ abdomen suhtîis in canali excipientes. HISTOIRE DES INSECTES. 252 Observations. Les piérides dont il s’agit sont celles de La treille^ auxquelles je réunis sescoliades. Ces papilionides ont leur chrysalide attachéedaus son milieu par un cordon, et diffèrent de ceux qui viennent après par le canal que le bord interne et rapproché des ailes inférieures forme au- dessous de l’abdomen. Ils ont les crochets des tarses uni- dentés ou bifides. La plupart des espèces de piérides sont communes en Europe. ESPÈCES. 1. Piéride du chou. Pieris brassicœ, P. alis rotundalis , integerrimis albis j anticis maculis duabus apicibusque nigris , major. Papilio brassicœ. Linn. Fab, p. i86. Le grand Papillon blanc du chou. Geoff. 2. p. 68. n° ^o. Habite en Europe. Espèce très-commune. Chenille panache'e de jaune , de noir et de bleu. 2. Piéride mineure. Pieris Rapœ, P. alis integerrimis ; anticis maculis daa bus apicibusque nigris , minor. Papilio Rapœ. Linn. Fab. p. i86. Le petit Papillon blanc du chou. Geoff. 2. p. 69. n<> 4** Habite en Europe , sur îe chou. Chenille verte, avec une bande d’un blanc jaunâtre de chaque côte', 3. Piéride du navet. Pieris napi, P. alis integerrimis albis j subtiis venis dilalatis airescentibus, Papilio napi. Linn. Fab. p. 187. Le petit Papillon blanc veiné de vert. Geoff. 2 . p. 70. n® ^2» Habite en Europe. Très commune. 4. Piéride de la moutarde. Pieris sinapts. P, alis rotundatiSf integerrimis, albis ; apicibus fuscis, Papilio sinapis. Linn. Fab. p. 187. Engram. Pap. d’Europe, pi. i. n° 106. Habite en Europe. PARNASSIENS. 25^3 5. Piéride gazée. Pieris cratœgL P. alis rotundaûs integerrimis albis , venis nigris, Papilio cratœgi. L inn. Fab.p. 182. Le Gaze. Geoff. 3. p. 71. n® 43- Habite en Europe, dans les jardins. 6. Piéride aurore. Pieris cardamines» P, alis rotundatis integerrimis albis ‘ postîcis subtîis aindi-mar- moratis, Papilio cardamines. Linn. Fab. p. 198. L’Aurore. Geoff. 2. p. 71. n° 44* Habite en Europe. 7. Piéride citron. Pieris rhamni. P\ alis integerrimis angulatis flavis ,• singulis puncto ferrugineo, Papilio rhamni. Linn. Fab. p. au. Le Citron. Geoff. 2. p. 74. n° 47- Habite en Europe. •h 8 . Piéride souci. Pieris hyale. alis rotundatis jlavis j postîcis macula fulvâ\ subtîis puncto sesquialtero argenteo. Papilio hyale. Linn. Fab. p. 207, Le Souci. Geoff. 2. p. 75. n® 4^. Habite en Europe. Etc. MRMASSlEXf. (Famassius. ) Antennes filiformes, terminées par un bouton court. Deux palpes élevés au-delà du chaperon , ayant leur troisième article très distinct. Ailes relevées dans le repos : les inférieures écartées et n’embrassant point l’abdomen en dessous. Crochets des tarses simples. Chrysalide dans une coque. Antennœ filiformes y capitulo hrevi erecto termi^ natœ. P alpi duo ultrà clypeum assurgentes ; articulo tertio valdè distincto. HISTOIRE DES INSECTES. 254 Alœ insecto sedente erectœ; înferiores remotœ^ abdo- men infra non amplectentes. Tarsl unguihus simplici- bus. Chrysalis subfolliculata. Observations. Ce genre, le mêmeqiie celui de M.LatreilIe, n’embrasse que peu d’espèces connues 5 mais elles sont sin- gulières en ce que les femelles ont une poche à l’extrémité de l’abdomen , et que les chrysalides sont renfermées dans une espèce de coque. Les ailes des parnassiens connus sont peu chargées d’écailles. Par leur écartement, les inférieures laissent le corps libre et à découvert en dessus et en des- sous. ESPÈCES. 1. Parnassien Apollon. Parnassius Apollo, P. alis rotundatis integerrimis albis ^ ni gro-maculatis : posticis suprà ocellis quatuor , subtils sex. Papilio Apollo. Linn. Fab. p. 181. Engr. Pap. d^Europe. pl. 47. n® 99. Habite en Europe, dans les Alp’es, les Pyre'nées, etc. 2. Parnassien du nord. Parnassius Mnemosy ne. P. alis rotundatis^ integerrimis albis , nigro-neruosis ’j anticis ma- culis duabus nigris marginalihus, Papilio Mnemosyne. Linn. Fab. p. 182. Engram. Pap. d’Europe, pl. 48- n" loo. Habite en Europe, sur-tout dans le nord. TRAIS. (Thaïs.) . An tenues filiformes, terminées par un bouton alongé, fëj courbé. Deux palpes élevés au-delà du chaperon , à troisième article très distinct. Ailes relevées dans le repos ; les inférieures écartécvS, 1 n’embrassant point l’abdomen en dessous. Onglets des tarses simples. Chrysalide nue , attachée dans son mi- lieu par un cordon. PAPIttiONS. aSS Jhtcnnœ filiformes, capitulo elùngatù, arcuato, ter^ minalœ. Palpi chio iiltrà clypeurn as s urgentes ; articula tertio ualdè distincto. Alce ùisecto sedente ereciœ : inferiores abdomen infra non amplectenies. Tarsi unguibus simplicibus, Chry salis nuda , filo transverso alligata. Observations* Les thaïs seraient des piérides, si leurs ailes inférieures formaient un canal au-dessous de Tabdo- men. N’ayant pas ce caractère , elles se rapprochent des papillons, et n’en diffèrent principalement que parce qu’elles ont les palpes plus longs, triarticulés , à troisième article très distinct. Le bouton qui termine leurs antennes est un peu alongé et courbé. ESPÈCES. 1. Thaïs Diane. Thaïs Hypsipyle. Th. alis dentatis, flavis, nigro mnis, apice radiatis} postîcis punc-^ lis septem rubris. Papilio Hjpsipyle. Fab. p. 214. Engr. Pap. d’Europe, pl. 52. n® 109. Habite le Piémont, l’Autriche. 2. Thaïs Proserpine. Thaïs rumina. Th, alis dentatis , fla^>is nigro t^ariis j anticis maculis sex rubris. La Proserpine. Engr. Pap. d’Europe, pl. ^8. n° 109 bis. Habite la France méridionale, le Portugal. PAPIUOUÎ. (Papilio.) Antennes filiformes , terminées par un bouton pres- que ovale. Deux palpes très courts, atteignant à peine le chaperon , à troisième article très petit, peu distinct. Les ailes relevées dans le repos : les inférieures écar- tées par leur bord interne , et n’embrassant point l’abdomen en dessous. Chrysalide nue, anguleuse, at- tachée dans le milieu par un cordon. SîîSTOIRE DES INSECTES. Antennœ filiformes , capitula suhomto terminatœ» Palpi duo brevissimi , clypeum vix attingentes ; artU culo tertio minimo ^ subincons picuo, Alœ in quiete erectœ ; infcriores margine inter no remotœ, abdomen infra non amplectentes , Chrjsalis nuda, angulata filo transverso alligata. Observations. Le ^enre papillon , ici réduit, est encore fort nombreux en espèces, et comprend les plus beaux papilionides. On n'y rapporte plus ceux qui ont quatre épines aux jambes postérieures, ni ceux dont la chrysalide est suspendue par son extrémité postérieure, ni enfin ceux dont les ailes inférieures, rapprochées par leur bord interne, embrassent le dessous de l’abdomen. Les papillons dont il s’agit maintenant, embrassent prin- cipalement les chevaliers [équités] de Linné, qu’il distin^ gue en grecs et en troyens. Je n’en citerai que quelques-uns, les divisant en ceux dont les ailes sont sans queue posté- rieurement , et en ceux dont les ailes se terminent en queue. ESPÈCES. [ Papillons sans queue, ] 1. Papillon Priam. Papilio Priamus, P. alis denticulatis holosericeis ; anticis supra viridibus , macula atrâ; posticis maculis sex nigris. Papilio Priamus. Lina. Fab. p. ii. Cram. Ins 2. tab. 23. fig. A — B. Habite Pile d’Amboine, 2. Papillon Rémus. Papilio Remus, P, alis dentaîisj subconcoloribus nigris ; posticis utrinque macu > lis flavis marginalibus. Papilio Remus, Fab. p, 1 1 . , Habite l’Ile d’Amboine. 3. Papillon Memnon. Papilio Memnon. P, alis deniatis omnibus subtùs basi rubro-notatis^ PAPILI.ONS. Papilio Memnon, Lîuîî. Fab. f). i2. Habite en Chine. 4. Papillon Ancîiise. Papilio Anchises. P. alis dentatis , concoloribus , niQris \ posticis maculis septem ovatis coccineis. Papilio Anchises. Linn. Fab, p. i3. Habite en Amérique. 5. PopilloM Ajax. Papilio Ajax. L. P. alis caudatisf concoloribus f usais ; fasciis fiauescentibus ; pos~ ticis subdis sanguineis , an^uloqiie ani Juluo. Papilio Ajax, Fab. p. 33. Habite F Amérique septentrionale. 6. Papillon flambé. Papilio Podallrias. L. P. alis caudaiis subconcoloribus Jiaoescentibus'^fasciis fascis gémi- natis\^ posticis subtics lined sanguined. Fapilio Podalirius. Fab. p. 24. Geoff. 2. p. 56. n° 24. - Habite l’Europe australe, la France dans le midi. 7. Papillon du fenouil. Papilio Machaon, L. P. alis caudatis concoloribus flaois ; lirnbo fusco 5 liinulis flavis ^ angulo aniful^o. Papilio Machaon. Fab. p. 3o. Geoff. 2. p. 54. n“ 23. Engr. Pap. d’Europe, pl. 34. 70. et suppl. 3. pl. 6. no 68. Habite en Europe, sur le fenouil, la carotte, etc. C’est un des Etc. [ Papillons à queue, ] plus beaux Papillons de France. Etc. Tome iv. 17 258 HISTOIRE DES INSECTES. INSBCTBS BROVlSURS. Leur bouche offre des mandibules , le plus souvent accompagnées de mâchoires , sous leur forme appro- priée, Ils coupent ou broyent des corps concrets. Dans les quatre premiers ordres déjà exposés , on n’a VU; dans des insectes parfaits, que des suceurs, c’est- à-dire , que les animaux dont la bouche est munie d’un suçoir pour prendre leur nourriture. Ce suçoir , composé de deux à cinq pièces, qui se réunissent pour former un tube , s’est trouvé muni d’une gaîne dans les trois premiers ordres , et , dans le quatrième, nous l’avons vu tout-à-fait à nu, formant une trompe, que l’animal roule en spirale, lorsqu’il ne s’en sert pas. Enfin, ce suçoir s’est montré partout , plus ou moins apparent , selon que l’insecte parfait qui en est muni, prend plus ou moins de nourriture après sa dernière transformation. Maintenant, nous allons trouver à la bouche desifi insectes parfaits qui nous restent à considérer , des! ij instruments, qui nous paraîtront nouveaux ; et effec-| |j tivement cette bouche exécute des fonctions réellement nouvelles. Nous trouverons des mandibules utiles, qui se meuvent transversalement , et , dans le plus grand nombre , nous verrons que ces mandibules sont ac- compagnées de mâchoires ramenées à leur forme ap- propriée : en sorte que les insectes qui possèdent ces parties ne sont plus des suceurs , mais de véritables broyeurs ou rongeurs , qui font usage d’aliments so- lides. Cependant, comme la nature ne passe jamais brus- quement d’un mode à un autre , sans offrir les traces de sa transition , nous croyons que notre distribution Î,ES HYMENOPTERES- SèSf) des insectes est nalurcllc, en ce qne , dans le premier des quatre ordres qui nous restent à exposer , nous retrouvons encore une espèce de suçoir constitué par la réunion des mâchoires et de la lèvre inférieure en- core alongées et étroites ; mais ce suçoir est accompagné de mandibules utiles. Il en résulte que les insectes qui sont dans ce cas , sont à la fois suceurs et rongeurs. Tel est effectivement ce que Ton observe à l’égard des hyménoptères, qui vont maintenant nous occuper. ORDRE CINQUIÈME. LES HYMÉNOPTÈRES. Bouche munie de mandibules utiles , et d^un suçoir formé de trois pièces, imitant une trompe divisée. Une gaine courte à la hase du suçoir. Quatre palpes. Trois petits yeux lisses sur la tête. — Quatre ailes nues, membraneuses, 'veinées, illégales: les infé- rieures toujours plus petites. — Anus des femelles armé d'un aiguillon , ou muni d’une tarrière. — Larves vermiformes , les unes sans pattes , les autres avec des pattes. Nymphe immobile. Observations. C’est dans l’ordre des hyménoptères qu’on trouve pour la première fois des mandibules véritablement miles, et qui se meuvent transversalement. Néanmoins ces insectes offrent encore une espèce de suçoir qui en fait effectivement les fonctions, et auquel on a donné d’abord îc nom impropre de/awgue, et ensuite celui àeprornuscide, qui vaut mieux. Ce suçoir est plus ou moins alongé, selon les races ([?ii en fout plus ou moins d’usage. Il est composé 17* mSTOîRË DES INSECTES. 260 de trois pièces ^ dont les deux latérales sont des mâchoires alongées , étroites, qui ne sont encore que préparées , et la troisième, une lèvre inférieure aussi préparée, et qui est embrassée par ces espèces de mâchoires. Ces pièces forment, par leur réunion, un demi-tube qui fait les fonctions de suçoir ou de trompe. On sent qu’en désunissant et raccour- cissant ces trois pièces, la nature a pu , dans les insectes des ordres suivants, offrir des mandibules, des mâchoires libres et des lèvres ramenées aux formes appropriées à ces parties. Quant à la gaine courte qui embrasse la base du suçoir des hyménoptères, c’est évidemment le menton de l’ani- mal qui la fournit. Ainsi, l’on peut dire que les hyménoptères ne sont pas encore complètement des insectes broyeurs, puisque la plupart sucent encore^ et déjà néanmoins, ils le sont en partie, possédant des mandibules propres à couper ou à déchiier, dont ils font usage. C’est M. Latreiüequi a, je crois, le premier remarqué que la langue ou le suçoir des hyménoptères était formé par l’union des mâchoires avec la lèvre inférieure qu’elles em- brassent J et c^est assurément une observation très impor- tante pour ceux qui s’intéressent à l’étude de la nature. Au lieu de considérer comment les mâchoires, en s’u- nissant à la lèvre inférieure, ont pü former un suçoir, il faut rechercher comment, en désunissant et raccourcissant les pièces du suçoir, la nature a pu transformer ce suçoir en deux mâchoires et en une lèvre séparée. Alors on con- cevra que ces parties , raccourcies et devenues libres, ont donné lieu à la bouche des insectes des ordres suivants en qui le suçoir a toiit-à-fait disparu. Il est donc très curieux de voir qu’en quittant les in- sectes suceurs l’on trouve d’abord des demi - broyeurs , et qu’après ceux-ci l’on ne rencontre plus que des broyeurs complets. Ces considérations, intéressantes pour la philosophie de la science, eussent été plutôt senties, si, dans l’étude des insectes, comme dans celle des aulres classes d’animaux, LES HYMENOPTERES. 261 l’on n’eùt pas toujours procédé du plus composé vers le plus simple, c’est-à-dire dans un ordre inverse de celui de la nature. Les hyménoptères sont liés, d’une part, aux lépidoptères par leur langue ou espèce de suçoir, ainsi que par leur nymphe immobile, qui s’enferme dans une coque légère; et d’une autre part, ils tiennent aux névroptères par leurs mandibules et par leurs ailes nues et membraneuses. Ils ont même de si grands rapports avec les névroptères, que Geoffroy ne les en distinguait pas; mais il les y réunissait et en formait un ordre, sous le nom àQ\tetraptères à ailes nues. Il résulte de ces considérations, qu’il n’est pas possible de contester la transition naturelle que forment les hyme'nop- tères des insectes suceurs aux insectes rongeurs , c’est-à- dire de ceux qui n’ont qu’un suçoir pour prendre leur nourriture, à ceux qui ont des mâchoires et des mandibules utiles. Les hyménoptères ont quatre ailes nues, membraneuses et d’inégale grandeur, les inférieures étant constamment plus courtes et plus petites que les supérieures. Ce carac- tère fait distinguerai! premier aspect les hyme'noptères des névroptères ; car dans ceux-ci les ailes inférieures sont à peu près aussi longues que les supérieures, et quelquefois plus longues. Les unes et les autres, dans les premiers, sont chargées de nervures longitudinales peu nombreuses, et qui se joignent obliquement sans former de véritable réticulation comme celles des névroptères. Lorsque l’insecte fait usage de ses ailes, il les étend sur le même plan l’une à côté de l’autre, et les unit fortement par le moyen de petits crochets qui ne sont visibles qu’au microscope. Ces ailes ne se séparent point tant que le vol dure, et semblent n’en former qu^’une seule de chaque côté. Nous avons vu des crochets analogues dans une grande partie des lépidoptères; mais, dans les papilionides, où ces crochets n’existent point, noos avons remarqué que le vol était très irrégulier et ne s’exécutaiC que par sauts et en zigzag. Dans un giand nombre d’hyménoptères, l’anus des fc- HISTOIRE DES INSECTES. 262 melles et celui des iieuln s de certaines races est armé d^un aiguillon que l’insecte tient caché dans l’extrémité de son abdomen. Un grand nombre d’autres hyménoptères n’ont pas l’ai- guillon dont je viens de parler* mais parmi eux, les femel- les sont munies d’une tarrièreà l’extrémité de leur abdo- men , instrument qui leur sert à déposer leurs œufs, et souvent à percer les corps étrangers dans lesquels elles veulent les placer. Celte lanière, composée ordinairement de trois pièces, pique quelquefois comme un aiguillon, mais elle en est néanmoins très distincte. Les hyménoptères sont en général du nombre des insectes qui présentent les particularités les plus remarquables par des habitudes, qui sont quelquefois tellement singulières, qu’on a cru pouvoir les qualifier à!* industrie ^ comme si elles provenaient de la faculté de combiner des idées , en un mot, de penser. L’illusion que l’on s’est faite sur la source de celles de leurs habitudes et de leurs manœuvres qui nous paraissent si étonnantes, sera détruite dès qu’on aura reconnu les produits, sur l’organisation intérieure, des habitudes contractées et conservées dans les diverses races , selon les circonstances dans lesquelles chacune a été forcée de vivre, et dès que l’on considérera que les indivi- dus de chaque race ne peuvent faire autrement que comme ils font. Quoi qu’il en soit, ces insectes, sous toute sorte de rap- ports, sont très intéressants, méritent d’être étudiés, et déjà beaucoup d’entre eux ont attiré l’attention des natu- ralistes observateurs, et sur-tout de M. Latreille, qui a beaucoup contribué à nous les faire bien connaître. Il y en a qui vivent en société, qui semblent alors diri- gés par une police admirable, et qui font dos ouvrages étonnants par leur coujposition et leur régularité. Toujours fidèle à mon plan qui consiste à employer les principales divisions établies par Latreille parmi les insec- les, je partage l’ordre intéressant des hyménoptères en deux sections, qui embrassent huit grandes familles ; voici l’é- noncé de ces divisions. LES HYMENOPTERES. 263 DIVISIONS PRINCIPALES DES HYMÉNOPTÈRES. P® Section. Hyménoptères a aiguillon. Point de tarrière distincte dans lesjemelles , pour déposer les œufs , un aiguillon piquant caché dans le dernier anneau de V abdomen des fe- melles et des neutres. (a) Larves vivant du pollen ou du miel des fleurs. Pattes poste'» fleures ordinairement pollinifères. Les AnlLophiles. (b) Larves carnassières ou omnivores. Pattes postérieures jamais pollinifères. Les Rapaces. IP Section. Hyménoptères a tarrière. Abdomen des femelles muni d'aune tarrière dis^ tincte y qui sert à déposer les œufs. Tarrière tubulaire, non fissile : elle forme à l’extrémité de l’ab- domen un tube qui ne se divise point longitudinalement en plusieurs valves. Les Tubulifères. Tarrière plurivalve, fissile : elle se divise longitudinalement en plusieurs valves, dont les latérales servent de gaine aux autres. ^ Abdomen pédiculé ou subpédiculé. Il tient au corselet par un filet ou par un point , c^est-à-dire , par une petite portion de son diamètre transversal. Larves apodes. (1) Antennes filiformes ou sétacées, de vingt articles ou davan- tage ^ le plus souvent vibraliles. Les Ichneumomdes. (2) Antennes de seize articles au plus , et souvent d’un nom- bre moindre. (»p) Abdomen des femelles non caréné en dessous. Il niSTOiRE DES INSECTES. s’insère sur ]e corselet ou au-dessus de son exlre'- mite' postérieure. Les Evaniales. i*h*i*) Abdomen des femelles caréné en dessous. Il s’insère à l’extrémité postérieure du corselet. (a) Antennes brisées, s’épaississant en massue vers leur sommet. Tarrière non roulée eu spirale dans l’inaction. Les Cinipsaires. (b) Antennes droites. Tarrière roulée en spirale dans l’inaction , et alors cachée entre deux lames sous l’abdomen. Les Diplolépaires. Abdomen tout-à-fait sessile : il tient au corselet par toute sa largeur. Larves pédifères. Les Erucaires. PREMIÈRE SECTION. HYMÉMOPTÈaHS .A AÏSUSE,I.ORr, Abdomen des femelles dépourvu de tarrière* Un ai- guillon piquant , caché dans le dernier anneau de V abdomen des femçlles et des neutres* Larves^ apodes, i I fl Les hyménoptères de celle seclioo n’ont point de^ tarrière, et même ne montrent au dehors aucun aiguil- lon apparent. Cependant ils en ont un, sur-tout les femelles et les neutres, et cet aiguillon est caché dans l’extrémité de leur abdomen. Il paraît que cet aiguil- lon ne leur sert nullement à déposer des œufs, et qu’il n’est réellement qu’une arme pour ces insectes. Cette LES ANTHOPHILES. 265 arme^ qu’ils^emploîent îanlôt pour se défendre de leurs ennemis ou de ceux qui les incommodent , tantôt pour tuer d^autres insectes , est vénénifère , et fait en géné- ral une douleur très cuisante. Comme les hyménoptères à aiguillon sont très nom- breux, et que les uns ne vivent que du miel ou du pollen des fleurs , tandis que les autres pompent dif- férents sucs, et même vivent de proie, on lésa par- tagés endeux fa mi lies naturelles ; savoir : Les An thophiles. Les Rapaces. Examinons successivement chacune de ces familles. PREMIÈRE FAMILLE. LES JkMTMO:PMILES, Larves vivant du pollen ou du miel des fleurs. Les pattes postérieures de l’insecte parfait ordinairement pollinifères . Parmi les hyménoptères à aiguillon , on distingue les anthophiles, ou ceux qui aiment les fleurs dont ils sucent le miel , des rapaces , c’est-à-dire , de ceux qui vivent de proie. On peut considérer les antliopbiles comme composant une grande famille , de laquelle les abeilles font essentiellement partie. Comme la plupart ramassent le pollen des fleurs , et qu’ils rassemblent cette poussière des étamines sur la palette que forme le premier article des tarses posté- rieurs , on a , en effet , remarqué que , dans les antho- philes , le premier article des tarses postérieurs est fort grand, dilaté, comprimé, et, en général , velu ou muni d’une brosse. HISTOIRE DES INSECTES. 266 Dans les insectes de cette famille , la division inter- médiaire de la lèvre inférieure, qui fait partie de leur suçoir, est fort alongée , subfiliforme, sur-tout dans ceux de la division des apiaires. Le menton est cylin- drique , et sert de gaîne à la partie inférieure de la langue ou promuscide. Les larves des anthophiles sont apodes et vermifor- mes. Elles vivent, en général, solitairement dans la loge ou l’alvéole où elles sont renfermées avec leur pro- vision de nourriture. Les anthophiles , que l’on distingue en apiaires et en andrenettes , sont nombreux en espèces et même en genres. Voici les caractères de leurs principales di- visions DIVISION DES ANTHOPHILES. §. Division intermédiaire de la langue filiforme , aussi longue ou plus longue que sa gaine ^ et réfléchie en dessous dans L'inaction, ( Anthopb, Apiaires. ) (1) Premier article des tarses postérieurs dilaté dans les femelles et les neutres, et toujours pollinifère. (a) Insectes vivant en socie'lé ; trois sortes d’individus pour Pespèce. (h-) Jambes postérieures sans éperons à leur extre'mité. Abeille. Méîipone. {-^.-4-) Jambes postérieures terminées par deux éperons. Bourdon. Eugîosse. (b) Insectes vivant solitairement : deux sortes d’individus pour l’espèce. Divisions latérales de la lèvre aussi longues ou plus longues que ses palpes. Eücère. L£S lIYMÉNOPTKRfiS.*' 267 Divisions iateraics de la lèvre beaucoup plus courtes que ses palpes. Méliturge. Aiilhophore. (2) Premier article des tarses posle'ricurs point dilaté et jamais pol- linifère. , (a) Deux palpes semblables. Systrophe. Panurge. (b) Palpes inégaux : les labiaux sétiformes. (^) Labre court, transversal ou presque carré. Xylocope. Géra line. {*'*’) Labre plus long que large , incliné en bas perpendiculai- rement. Mégaclîile. Philérème. . Labre semi-circulaire, un peu plus large (jue long. Nomade. §§. Division intermédiaire de la langue plus courte que sa gaine, non filiforme , soit réfléchie en dessus , soit droite ou seulement inclinée dans V inaction, ( Anlhoph. Andrenettes. ) (1) Division intermédiaire de la langue lancéolée, Andrène. Halicle. (2) Division intermédiaire de la langue dilatée et presque en cœur au sommet. Collète. 268 H1STU3IRE DES INSECTES. ABEXUE. (Apis.) Antennes filiformes , brisées. Lèvre supérieure trans- versale. Mandibules subtriangulaires ^ à dos lisse. Quatre palpes inégaux : les maxillaires uniarticulés. Langue alongée , filiforme , fléchie en dessous dans l’inaction. Insectes vivant en société; trois sortes d’individus pour l’espèce: des mâles , des femelles et des neutres. Abdomen ovale-trigone ; alongé-conique dans les femelles. Premier article des tarses postérieurs dilaté, comprimé, en carré long , ayant une dent marginale vers sa base , et velu d’un côté , avec des stries trans- verses dans les neutres. Gâteaux formés de cire, ayant des alvéoles sur les deux faces. Antennœ filiformes , fractœ. Labrum transversum. mandihulœ subtrigonœ ; dorso lœvi. Palpi quatuor inœquales : maxillaribus uniarticulatis , Lingua elon- gata, filiformis , in quiele injlexa et mento incwnbens. Insecta societates ineuntia ; ordinibus tribus pro spe- de ; masculi : femineœ et neutra. Abdomen ovale, suhtrigonum; in je minis elongato- conicurn. Tarsorum posticorum articulus primus dila^ tatus , compressus elongato-quadratus , versîis basim dente velauriculd auctus , uno latere hirsutus cumstriis transversis in neuîris. Midi è cera constructi ; alveolis in utrdque superfide insidentibus . Observations. Le geme abeille (apis), e'tabli par Linné, était très nombreux en espèces. On y réunissait une mul- titude d’apiaires qui offraient, entre elles, de grandes dif- férences dans leurs habitudes et leur manière d’être. On y associait môme celles qui vivent en société formée de trois sortes d’individus, avec celles qui vivent solitairement, et ABEILLES. 269 dont ^espèce ne se compose que de mâles et de femelles. On devait donc s’’attendre que tant de diversité dans la manière d’être de ces apiaires, avait du produire dans les caractères des parties de ces insectes, des différences re- marquables^ ce qui fut effectivement constaté par l’obser- vation. En effet, les entomologistes modernes, et sur-tout M. La- treilie, ont considérablement réduit le genre apis de Linné, et l’ont partagé en différents genres particuliers, employant diverses considérations dont les principales sont tirées, soit de Eétat de la langue ou promuscide, soit de celui du premier article des tarses postérieurs. J’ai adopté plusieurs de ces distinctions génériques parmi les anthophiles • et dans la division des apiaires, le genre abeille dont il s’agit ici, est le même que celui qu’a insti- tué M. Latreiile. Les abeilles ont le corps velu ou pubescent, l’abdomen presque sessile, les ailes non plissées longitudinalement, comme les guêpiaires, des brosses de poils au premier ar- ticle de leurs tarses postérieurs sur une de ses faces , sur- tout dans les !]eutres, où cet article est strié transversale- ment en sa face velue. Ces insectes vivent en grandes sociétés, composées de trois sortes d’individus, parmi les- quels les mâles seuls ne piquent point, et manquent pro- bablement d’aiguillon. Leurs petits yeux lisses sont dispo- sés en triangle. Leurs jambes postérieures sont inermes et non terminées par des éperons, comme dans les bourdons et les euglosses. On sait combien ces insectes sont intéressants, soit par leurs produits utiles pour nous (le miel et la cire) , soit par les particularités singulièrement curieuses de leurs so- ciétés, de leur instinct, de leurs travaux et des habitudes particulières à chaque sorte d’individu de ces sociétés. Les neutres, qui ne sont que des femelles avortées, ou sans sexe, forment dans chaque société, le plus grand nombre d’indi- vidus 5 ce sont eux qui font tout le travail , et l’on sait maintenant quels sont les moyens qu’ils emploient au be- soin pour obtenir quelques femelles fécondes. HISTOIRE DES INSECTES. Tout cela est actuellement bien connu ^ mais ce qui ne l’est pas encore suffisamment^ c’est la source de la cire. On avait pensé que la cire provenait du pollen des fleurs, et cependant le naturaliste Huber prétend qu’elle n’est que du miel altéré ou changé par la digestion dans l’estomac des abeilles. Un mélange de cire et de miel trouvé dans le second estomac de -l’abeille , paraît avoir donné lieu à cette opinion. M. Bubera. considéré ce mélange comme de la cire en partie formée, et plus ou moins perfectionnée. Son opinion , à cet égard, est-elle fondée? hes abeilles ici déterminées sont originaires de l’ancien continent. Celles que l’on connaît dans le nouveau ( l’Amé- rique), offrant quelques caractères particuliers, constituent le genre des mélipones, qui vient ensuite. ESPÈCES. 1. Abeille domestique. Apis mellifica. A. puhescens^ thorace subgriseo, abdomine Jusco . tibiis poste-’- riorihus ciliatis^ intîis trans^ersè striatis. Lian, Apis melliftca, Linn. Fab. Oliv. dict. n° lo. L’abeille domeslique. Geoff. 2. p, 407. Habite en Europe , dans les bois. On l’éiève ou la cultive en do- mesticité dans des ruches pour en retirer le miel et la cire qu’elle recueille. a. Abeille de Madagascar. Apis unicolor. A» subnigra , pubescens-^ thoracis dorso nudiusculo; abdomine nitido^ partim glabro^ unicolore. Apis unicolor. Latr. Annales du Mus. vol, 5. p. 168, pl. i3. h 4* Habile l’île de Madagascar, celles de France et de Bourbon. Elle est un peu plus petite que la précédente, a Fabdoraen un peu plus court proporiionnelleraent , et donne un miel verdâtre d’un goût exquis. 3. Abeille indienne. Apis indica, A. nigra y cinereo-pubescens'., abdomine subglabro j segmentis primariis fusco-rubentihus . Apis indica. Latr. Annales du Mus. 4. p- Bgo. pl. 69. f. 3. et vol. 5. p. 169. pl. i3. f. 5. Habite au Bengale et à Pondicliéri. MÉLIfONES. !^7Ï 4. Abeilic ailes noires. Apis nignpennis. A. fusco^nigra, pubescens ; ahdominis dorso hirsulie rufo-flaves- cente obtecto ; cilis anticis nigvinis. Apis nigripennis. Latr. Annales du Mus, 5. p. 170. pl i3, f. Habite au Bengale. Massé. 5. Abeille fasciée. Apis fasciata. A. fusco-nigrescens ^ supernè hirsutie cinereo-Jïavicante onusta j scuiello abdominisque segmentis primariis rubentibus. Apis fasciata. Latr. Annales du Mus. 5. p. 171. pl. i3. f. 9, Habile Tltalie, près de Gênes 5 l’Egypte. 6. Abeille ligurienne. Apis ligiistica, A. abdominis segmentis duobus primariis basique tertii pallidè rubentibus. Apis ligustica. Spinol. Latr, Mêm. sur les ab. Humboldt. , . . . p. 28. pl. 19. f. 4 — 6. Habite Eltalie et probablement la Morée, l’Archipel, le Levant, Etc. MEliIPOSTE, (Melipona. ) Antennes comme dans les abeilles. Lèvre supérieure souvent à peine apparente. Petits yeux lisses en une ligne Iransverse. Insectes vivant en société , formée de trois sortes d’individus. Abdomen court , arrondi-conique. Premier article des tarses postérieurs comprimé , rétréci à sa base , oblrigone , inarticulé, jamais strié transversalement. Onglets des tarses non dentés. Nids alvéolaires formés de cire. Anîennœ ut in apibus. Labriim sœpè vixconspicuum. Ocelli in lineâ irans^ersâ dispositi. Insecta SGcietaies ineuntia: ordinibus tribus pro spe- cie. Abdomen brei^e^ conico-rotundatum. Tarsorum posticorum articulas primas compressas , ËÎS1:O^RÈ DÉS INSECTES. hasi aitenuatus , oblrigonus ^ inauriculatus , nunquam transsfersè striatus. üngues tarsoriim edentali. Nidi aheolares è cerâ constracti. Observations. Ce genre embrasse les méiipoues et les trigones de Latreille. H se compose d’apiaires qui vivent en Amérique, et qui ont tant de rapports avec les abeilles qu’on aurait pu ne pas les en séparer. Cependant, comme elles offrent quelques caractères distinctifs ^ et qu’elles ont peut-être des habitudes particulières, j’ai conservé cette distinction déjà établie. Les jambes postérieures des mélipones sont sans épines au sommet comme celles des abeilles^ mais elles sont pro- portionnellement plus larges. Le bout inférieur de ces jambes paraît concave ou écliancré, et offre à son angle interne un faisceau de cils nombreux et serrés. Le premier article des tarses postérieurs n’offre point cette dent ou cette oreillette marginale que l’on observe à celui des abeilles. ESPÈCES. 1. Mélipone ruchaire. Melipona fas>osa, M, nigrh] ikorace kirsutie mfescente ohtectoi clypeQ'-himaculatoi^ abdominis seg:nenüs margine jlauis . i Apis favosa. Fab. suppl. p. 27 5. Coqueb. Illustr. ic. dec. 5. t. 22. f. 3. Lalr. Ann. du Mus. 5. p. t. i3. f. 12. Habite à Cayenne. ‘ 2. Mélipone Âmaltliée. Melipona Amalthea M. nigra, immaculata ; tarsis apice ohscurè rujîs. Apis Amalthea. Oliv. dict. n° 102. Fab. n® 52. Latr. Annales du Mus. 5. p. pl. i3. f. i3. Habite à Cayenne, à Surinam. Les alve'oles de son nid sont très grandes relativement à la petitesse de l’insecte. Son miel est très-fluide, doux, fort agréable. 3. Mélipone jambes-rousses, Melipona ruficrus. M. nierai tîbiis posticis articuloque primo tarsi luteo -brun nets ^ BÔUl^DÔlVâ. Âph ruficrus, Lalr. Annales. 5, p. 176. Trigona nt^crus, Turin. Hymeuopt. p. a6. Habile le Brésil. 4. Mélipoiie cul-jaune. Melipona postica, M. nigra ; capite anîennarum scapo , pedibus [anticis aliorumque maximâ parte, rufescentibiis î \thorace \pubescente 5 abdomine posticè flavescenti-sericeo. Melipona postica. Illig. Magaz.- 1806. p. iSq. Latr. Me'm. sur les Ab. Humboldt. Yoyage. p. 33. pl. oio, f. 4. Habite le Brésil. 5. Mélipone pâle. Melipona pallida. M. abdomine trigono, depresso • corpore penitiis rufescenti. 7'rigona pallida. Latr. Gen. Crust. et. Ins. 4- p. i83. Apis pallida, Latr. Annales du Mus. 5. p. 177. pl, i3. f. i4- Habile à Cayenne, Etc. BOURDOMT. (Bombus. j Antennes filiformes, brisées. Lèvre supérieure trans- verse. Mandibules en ciiilleron, à sommet arrondi, denté. Quatre palpes : les maxillaires spatulés. Petits yeux lisses en ligne transverse. Le corps gros , très velu : couleur des poils variée par bandes transverses ou par tacbes. Les jambes pos- térieures terminées par deux épines. Trois sortes d’individus pour l’espèce. Antennœ filijormes , fractœ, Labrum transoersum, Mandihulœ cochlearif ormes , apice rotundatœ , den- tatœ, Palpi quatuor , maxillaribus spatidatis, Ocelli in lineâ transversâ dispositi. Corpus magnum , hirsutissimum, Pilis in fascias aui maculas versicolores dispositis, Tibiœ posticœ apice hispinosœ, Societas è tribus ordinihus indiyiduorum pro specie. Tome iv. i8 274 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Les bourdons constituent un genre qui mérite d^être conservé. Ils se distinguent des abeilles non- seulement par leur corps gros, très velu, offrant des zones colorées transversales ou des taches fort remarquables , et parleurs jambes postérieures terminées par deux épines, mais parce que leurs mandibules sont en cuilleron, sur- tout dans les femelles et les neutres, et parce que leurs petits yeux lisses sont disposés en ligne transverse. Ces apiaires vivent en société comme les abeilles ^ mais leur nombre y est bien moins considérable, car il ne va guère, dit-on, qu’à une vingtaine. On sait que la plupart de ces grosses apiaires, à corps très velu et coloré par zones transverses, font leur nid dans la terre, et particulièrement dans les terrains recouverts de gazon. Les trous qu’elles y forment sont assez vastes et se maintiennent par l’entrelacement des racines qui affermit le terrain. On dit que les gâteaux que se construisent les bourdons n’ont des cellules que d’un seul côté; que ces cellules sont cylindriques et non hexagones; et que les larves vivent plusieurs ensemble dans la même cellule. Au reste, c’est dans les cellules de ces gâteaux que ces insectes déposent leurs œufs avec une quantité de miel nécessaire pour la nourriture des petits. 1, Bourdon terrestre. Bombus ierrestris, B. hirsutusy niger, thorace abdominQque cingulo Jiai>o; ano albo. Geoff. 2. p. 4i8« n» 24* Habite en Europe. Très-commun. 2. Bourdon des pierres. Bombus lapidarius, B, hirsutusy ater; ano JulvOy alis albo hyalinis. Apis lapidaria. Linn. Fab. Olivier. Abeille. Geoff. 2. p. 417* no 21 et n® 22. Apis arbustorum. Fab. Habile en Europe. Commun. On a pris le mâle et la femelle pour deux espèces. ESPÈCES. Apis terresiris. Linn. Fab. Oliv. Panz. fasc. i. tab. 16. ïlUGLOSSES. 275 3. Bourdon des jardins. Bombus hortonim, B. hirsutus, ater ^ thorace fiavo ; fciscid aird • abJomine anlicè Jlavo 5 cino albo. Apis hortorwn. Linn. Apis ruderata, Fab. Abeille. Geoff. 2. p. 4i8- 25. Habite en Europe. Il fait son nid dans la terre. 4. Bourdon cul-blanc. Bombus sorocensis. B. hirsutus, ater-, ano albo. Apis sorocensis. Fab. Panz. fasc. 7. t. ii. et fasc. 85. t. 18. Habite en Europe, dans les bois. Tl est tout noir , à cul blanc, 5. Bourdon des forêts. Bombus sylvarum, B. hirsutus , pallidus; tlioracis fascid nigrd^ ano ru/b. Apis sylvarum, Linn. Fab. Oliv. 35. Habite en Europe, dans les forêts, 6. Bourdon d’été. Bombus 'i^eslalis. B. niger; thoracis basi ^ abclominisque extremitatihus lateralihus /lavis ; ano albo. Bombus veslalis. Latr. Hist. nat. des Crust. et des ïns. \^. p. C5. Abeille. Geoff. 2. p. 4 19* n® 26. Panz, fasc, 89. tab. 16. Habite aux enviions de Paris. Etc. ^UGIiOSSi:. ( Euglossa. ) Antennes comme dans les abeilles. Lèvre supérieure carrée. Mandibules dentées. Quatre palpes : les labiaux très-longs, sétiformes. Trompe ou proimiscide très longue^ atteignant jusqu’aux pattes postérieures, dans le repos. Les jambes postérieures terminées par deux épines. Antennœ ut in apibus. Labrum quadratum. Man- dibulœ dentatœ* Paipi quatuor : labialibus longlssimis y < setiformihus, Promuscis longissima , ad pedes posticos usquè in quiete productd. ËiSTOlRÉ Î)ËS iN.^ÈCTËâ. OèserVatîons. Les euglosses sont des apiaires éti*angères^ distinguées des abeilles et des mélipones par leurs jambes postérieures munies d'éperons à leur extrémité. Leurs pe- tits yeux lisses sont disposés en triangle. ESPÈCES. 1. Euglosse dentée. Euglossa dentata. Latr. E. ztiridis^ nitida ^ alis nigris ; femoribus posücis dentatis. Apis dentata. Linn. Fab. p. 3 39. Sulz. Ins. tab. 17. f. 16. Habite rAmérique me'ridionaîe. 2. Euglosse cordiforme. Euglossa ccrdata, E. viridisy nilida 5 alis hyalinis^ ahdomine cordaîo ; tibiis posücis dilatatis. Apis cordata. Linn. Fab. Degeer. Ins. 3. tab. 28. f. 5. Habite à Surinam. Etc. EUCÈRE. (Eucera.) Antennes filiformes , divergentes , très longuesdans les mâles. Mandibules unidentées. Palpes maxillaires à cinq ou six articles. Langue ou promuscide offrant trois pièces saillantes, dont les latérales sont sétacées et fort longues. Corps velu. Pattes postérieures poîiinifères ; à jam-* Les et premier article du tarse velus sur le côté externe. Antennœ filijormes , dwaricatœ , inmasculis Ion- gissimœ. Mandihulœ unidentatœ, Palpi maxillares suhsexarticulati. Lingua seii promuscis in très partes porrectas divisa ; divisionibus lateralihus setaceîs prœ- longis. Corpus villosum. Pedes postici polliniferi ; tibiis articuloque primo tarsi latere externo hirsutis. EUCERES- 177 Observations. Les cucères, dont je ne sépare pas les ma- crocèresdeM.LatreiIle,sont des insectes voisins des abeilles par leurs rapports; mais ce sont des apiaires solitaires, re- marquables par leurs soies labiales et par la lonj^ueur des antennes des mâles. Dans le seucères de M. Latreillejes palpes maxillaires ont six articles distincts; mais dans ses raacrocères , les palpes maxillaires semblent n’avoir que cinq articles, le sixième étant très peu apparent. Parmi les apiaires solitaires et qui n’ont que deux sortes d’individus pour l’espèce, nos eucères ^ les anlhopbores et les méliturges, sont les seuls dont les pattes postérieures soient pollinifères , et qui aient par conséquent le premier article du tarse dilaté. Les eucères volent avec rapidité. Les femelles creusent dans la terre un trou cylindrique dans lequel elles déposent un œuf et de la pâtée, continuant ainsi jusqu’à ce qu’elles aient terminé leur ponte. ESPÈCES. 1. Eucère longicorne. Eucera longicornis. E.hirsutie/lavescens.^ jrontejla^'d ^ aniennis masculorum corpori œqu antibus, Eucera longieornis, Fab. p. 343. mas \ Panz, fasc. 64. t. 21. ylpis tuberculata. Fab. p. Jemina ^ Panz. fasc. 78. t. 19. et fasc. 64. t. 16. Abeille. Geoft. 2. p. 41 3. 11" 10. Habite en Europe , sur les fleurs, 2. Eucère tête-noire. Eucera linguaria, E. antennis nigris , longitudine corporis ; thorace cinereo ; abdo'- mine nigro. Fab. Eucera linguaria. Fab. p. 344- rnas ; Panz. fasc. 64. t. 22. Habite en Allemagne. 3. Eucère grise. Eucera grisea, E» antennis nigris, longitudine corporis ^ hirsuli cincreique, Fab* p. 345. Habite en Barbarie. 2^8 HISTOIRE DES INSECTES. 4. Eucére ferrugineuse. Butera atricornis» E, antennis nigris longiiudine corporis hirsuti ferrugineique. Fab. p. 344, Habite en Barbarie. 5. Eucère de la mauve. Eucera malvœ. E. antennis longiiudine corporis ; ab domine atro ^ sLrigis alhidis. Fab. Eucera antennata. Fab. p. 345. Eucera malvœ, Latr, Gen. Crust. et Ins. 4* p* 174* Panz. fasc. 99. t. 18. Habite en Europe. MSLXTURGE. ( Mellturga. ) Antennes s ubfili formes , de la longueur de la tête, à lige en massue obconique dans les mâles. Mandi- bules sans dent au côté interne. Palpes labiaux sem- blables aux maxillaires, filiformes. Corps velu. Les pattes postérieures pollinifères. Antennœ suhfiUformes , capilis longiiudine ; caiile obconico-claoato. Mandihulœ latere interno edcntulo. Palpi labiales maxillaribus similes , filiformes. Corpus hirsuUirn, Pedes postici pollinifcri. Observations. Les méliturges ont , comme nos antlio- phores, les divisions latérales de la lèvre inférieure beau- coup plus courtes que ses palpes; mais ils s’en distinguent par leurs palpes labiaux semblables aux maxillaires. On ne connaît encore que l’espèce suivante. ESPECE. Méliturge clavicorne. Meliturga cla^^icornis. Lalr. Gen. Crus', et Ins. i . tab. 1 4» f. 9. et vol. 4- p- 177- Habite aux environs de Lyon et de Montpellier, ANTHOrHORES. ^79 ANTHOPBORE. ( Anlhophora. ) Antennes courtes dans les deux sexes, filiformes ou un peu épaissies vers leur sommet. Mandibules unidentées ou quadridentëes. Palpes dissemblables ; les labiaux sétiformes. Corps comme dans les abeilles. Pattes postérieures pollinifères. Antennœ in iitroque sexu brèves , filiformes aut extrorsüm paulb crassiores. Mandihulœ unidentatœ vel quadridentatœ, Falpi dissimiles : labialibus seti- formibus. Corpus ut in apibus» Pedes postici polliniferi. Observations. Sous cette coupe, je réunis les anthopho- res, les saropodesel les centris de Lalreille. Toutes ces apiaires vivent solitairement , ont les pattes postérieures pollinifères, et se distinguent des eucères parce qu’elles ont, ainsi que les méliturges, les divisions latérales de la lèvre infe'rieure beaucoup plus courtes que ses palpes. On ne les confondra point avec les méliturges, puisqu’ils ont les palpes dissemblables, que les labiaux sont différents des maxillaires. Dans les anthophores et les saropodes de M. Latreille, les mandibules sont unidentées au côté interne^ dans ses cen- tris, elles sont quadridentées. Les anthophores font leur nid , les uns dans les murs, les autres dans la terre, ESPÈCES. ( Mandibules unidentées. ) 1. Anibopbore velu. Anlhophora hirsuta. Lalr. A. ferru§ineo-hirtaj pedihus posticis elongatis , apîcc hirsutissirnis. Andrcna hiisuta. Fab. p. 3 12. mas. Apis hispanica, Fab. p. 3 18, Fanz. fasc. 55. t. 6. aBo HISTOIRE DES INSECTES*. j4pis pilipes. Panz. ibid. t. 8. Habite en Europe. Il fait son nid dans les murs. On le trouve à Paris. 2. Anthophore des murs. Anthophora parietina.hdilv. A, hirsuta , atra ; abdominis segmenta tertio quartoque cineras^ centibus. Apis parietina. Fab. p. 3a3. Abeille, n» 9. Geoff. Habite aux environs de Paris • en Allemagne. 3. Anthophore grosse-cuisse. Anthophora femoraia* Latr. A. cinereo-villosa; abdominis segmenlis margine albîdo-ciliatisi ventre land cinered ; tibiis posticis elongatis dilatatis , intùs obsolète dentatis. Panz. Fasc. io5. tab. 18 et 19. Habite en Europe. 4. Anthophore fourchu. Anthophora furcata. A. cinereo'pubescens , atra 5 antennarum articula primo fronie labioque flavis ; abdomine apice furcato 5 tarsis Jerrugineis, Panz. fasc. 56. tab. 8. ' Habite en Allemagne. 5. Anthophore saropode. Anthophora saropoda, A, nigra , cinereo-hirta ^ abdomine subgloboso segmentorum marginibus albis. Apis rotundata. Panz. facs. 56. tab. 9. Saropoda. Latr. Habite en Allemagne. (^Mandibules quadridentées, ) 6. Anthophore hémorrhoïdal. Anthophora hœmor- rhoidalis. A. atra; abdomine oeneo rufo. Ap is hoemorrhoidalis . Fab. p. 339. Centris. Latr. Habite les îles de TAmerique. SYSTROPHES. 281 7. Anlho[3hore grosse-patte. Anthophora crassipes. A.fusca; ahdomine bre^i j tihiis posticis compresso-clavatis^ ab~ domine majoribus. Apis crassipes, Fab. n. 34o, Centris. Latr. Habite les îles de TAmeVique me'ridioaale. 8. Anthophore versicolor. Anthophora versicolor. A. thorace hirto-cinerascente ^ ahdomine cy aneo j ano rufescente. Apis versicolor. Fab. p. 34 o. Centris. Latr. Habite les îles de TAme'rique. Etc. SYSTROPHS. (Systropba.) Antennes des mâles plus longues , filiformes , con- tournées presque en spirale à leur extrémité. Mandi- bules bidenlées. Palpes semblables : les labiaux à se- cond article plus long. Les femelles diffèrent des mâles par leurs anlennei plus courtes , etc. Antennœ masculorum longiores , Jiliformes , apice convoliitœ. Mandihulœ hidentatœ. Palpi conformes : labialibus articula secundo tongiore, Feminœ à masculis differunt antennis brevioribus , etc. Observations. Les systrophes ressemblent à de petites abeilles par leur aspect ^ mais , outre que ce sont des apiaires solitaires, ils ont des caractères particuliers qui les distin- guent des autres. Leurs petits yeux lisses sont en ligne iransverse. On ne connaît encore que Tespèce suivante. ESPÈCE. 1. Systropbe spirale. Sysiropha spiralis, Illig. Andrena spiralis. Oliv. Fab, p. 3o8. 202 HISTOIRE DES INSECTES. Anthidium spirale. Panz. fasc. 35. tab, 22. Coqueb. lllustr. ic. dec. 2.*b. i5. f. 8. Habite en Provence. PAMURGS. (Panurgus.) Anlennes courtes dans les deux sexes ^ droites, presr que en fuseau. Mandibules aiguës , sans dentelures au côté internje. Petits yeux lisses en triangle. Palpes semblables. Corps épais. Antennœ in utroque sexu hreves ^ rectœ , subfusijbr» mes, Mandïbulœ acutœ, edentulœ. Ocelli in triangu^ iiim dispositi. Palpi coriformes. Corpus crassum. Observations. Ce que lespanurges ont de commun avec les systrophes, c^est d’avoir les palpes semblables pour la forme; mais le premier article des labiaux est plus long que les autres. Ces apiaires sont noires, plus alongées que les systroplies, à antennes courtes, divergentes. ESPÈCES. î' « 1. Panurge à lobes. Panurgus lobatus. Lalr. P. pubescens, ater\ mandibulis arcuatis edentuUs'^ antennis apicc ferrugineis femoribus posticis lamina quadratd auctis. Andrena lobata, Panz. fasc. 72. lab. 16. mas. Trachuza lobata. Panz. fas^. g6. t. \^. femina. Dasypoda lobata. Fab. no 3. riabiie en Allemagne, sur les fleurs composées et ombellifQres. 2. Panurge uuicoior. Panurgus unicolor. Latr. P. villosus , aler; antennis nigris. Philanthus ater ? Fab. p. 292. Habite l’Italie , près de Gênes. Les cuisses postérieures ont cha- cune une dent J comme dans l’espèce précédente. XYLOCOPES. 283 XYliOCOPE. ( Xylocopa. ) Antennes courtes , filiformes , brisées. Lèvre supé- rieure transversale , carénée , épaisse à sa base. Man- dibules à sommet obtus et tridenté. Palpes inégaux : les labiaux sétiformes. Corps et pattes velus. Ailes colorées. Antennœ brèves ^filiformes , fractœ, Lahrum trans- versum y carinatum ^ ad hasim incrassalum, Mandi- hulœ apîce obtuso tridentato, Palpi dissimiles : labia- libus setiformibus. Corpus peâesque hirsuti. Observations. Les xylocopes ^ ou perce-bois, n’ont pas les palpes semblables comme les panurges et les systrophes, et ontleurs mandibules en cuilleion, tridentées au sommet. Ce sont de grosses apiaires, velues, noires, avec des ailes luisantes, en général violettes ou bleues. Elles diffèrent des cératines par leur lèvie supérieure transversale, non fléchie en bas, et elles sont distinguées des mégachiles parce que leur lèvre supérieure n’est point plus longue que large. Ces apiaires , dites charp entières , font leur nid dans les vieux bois ou dans les troncs d’arbres morts, qu’elles per- cent ou c^u’ellcs tiouvent déjà percés. Elles y placent suc- cessivement un œuf et de la pâtée, avec des séparations faites de râpure de bois agglutinée. ESPÈCES. 1. Xylocope violette. Xylocopa 'vio1acea> Lalr. X. hirsuta , atra ; alis v'ioîaceis. Apis uiotacea. Linn. Fab. Panz. fasc. 5^. t. 6. Abeille , n° 19. èreoff. Habite en Europe. 2. Xylocope orientale. X. hirsuta , atra 5 tarsis anticis\ explanatis , flavis ^ intiis ciliatis. HISTOIRE DES INSECTES. :i84 Apis latipes, Fab. Drury. Ins. 2. t. 48» f. a. Habite les Indes orientales , la Chine. 3. Xylocope morio. Xylocopa mono, X, hirsuta , atra , immaculata y alis cyaneis. Apis morio. Fab. p. 3i5. Habite l’Amérique me'ridionale, le Bre'sil. Etc. CERATINE. (Ceratina. ) Antennes filiformes , un peu en massue. Lèvre supé- rieure unie, presque carrée, et inclinée verticalement en bas. Mandibules obtuses , tridentées. Palpes dissem- blables. Corps oblong , presque glabre. Abdomen subovale , rétréci à sa base. Antennœ filiformes , apice suhclapatœ. Lahrum sub- quadralum y lœpe, ad perpendiculum cadens, Mandi- hulœ obtusœ , tridentatœ, Palpi non conformes. Corpus oblongam , glab?'iusculum. Abdomen sub~ ovale , basi attenuatum. Observations. Les cératines n’ont point la lèvre supé- rieure transversale et carénée, comme les xylocopes, mais presque carrée et unie. Cette lèvre d’ailleurs est inclinée en bas, sans être distinctement plus iongueque large, comme dans les mégachiles. ESPÈCES. 1 . Gératine calleuse. Ceratina callosa, D. atra J cœruleo-nitida ; lahio puncto y thorace calloso , utritujue ante alas aïbis. Ceratina albilahris. Lalr. Gen. Crust. et Ins. i. t. i4« f. n* Andrena callosa. F. suppl. p. 277. Habite au midi de la France. 2. Gératine lèvre-blancbe. Ceratina albilahris, Latr. C. atra \ clypeo macula punctoque utrinque sub ails nweis, Fab. MEÔACHÎtES. Prosopis albilahris, Fab. p. 293. Habite en Italie , en Barbarie. Elle fait son nid dans les tiges ou les branches de ronce et de rosier qui ont cte' tronquées acci- dentellement, et perce leur moëlle pour y enfoncer des oeufs et de la pâte'e. Spinola, MEGACBI1.E. ( Megachile. ) Antennes courtes , un peu brisées. Lèvre supérieure grande , plus longue que large , en carré long , incli- née perpendiculairement sous les mandibules. Man- dibules grandes , avancées, souvent dentées. Palpes inégaux. Tête grosse. Corselet court. Antennœ hres^es , suhfractœ. Lahrum magnum, Ion- gius quàm latins , elongato quadratum , ad perpendi- culum cadens , sub mandibulis infrh porrectum. Man- dibulœ magnœ , porrectœ , sœpiùs dentatœ» Palpi dissimiles, Caput crassum. Thorax brebis. ^ Observations. Parmi lesapiaires solitaires dont les pattes postérieures ne se chargent point de pollen , celles dont la lèvre supérieure est grande, alongée, taillée en carré long, et inclinée verticalement en bas, constituent notre genre des mëgachiles, le même que celui qu’avait d’abord établi M. Latreille dans son Histoire naturelle des crustacés et des insectes , vol. 4? P* 5i. Mais depuis, cet entomologiste ayant partagé cette coupe en beaucoup de genres, d’après la considération des palpes maxillaires, etc., nous ne l’a- vons pas suivi , voulant conserver plus de simplicité à la méthode des distinctions. Ses genres néanmoins seront faciles à retrouver, si la nécessité y oblige. Les mdgachiles sont très curieuses à observer par les par- ticularités de leurs habitudes, sur-tout de celles qui con- cernent la construction de leur nid. Ce sont, en général, des maçonnes, des mineuses, des cardeuses^ descoupeuses mSTOÎRE DES INSECTES. 3i86 de feuilles ou de pétales dont elles tapissent leur nid. Je n’en citerai que quelques espèces. ESPÈCES. 1. Mégachile maçonne. Megackile muraria. Latr. M. nigra • thorace abdominisque basi supernè land rufd. Apis muraria. Oliv. dict. Andrena tnurària, Fab. supp. 274. Réaum. Ins. 6. pi. 7. f. i — 5. Apis. Geoff. 2. p, 409. no 4- Habite en Europe. Elle fait son nid sur les naurs exposés au soleil. 2. Mégachile cenlunculaire. Megachile centimcularis, Latr. M. nigra ; abdomine lineis albis ; subtiis lai\âfalvâ. G. Apis centuncularis . Linn. Fab. p. 357. Panz. fasc. 55. lab. 12. Geoff. 2. p. 4^0. no 5. Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre et coupe des feuilles de rosier pour le tapisser. 5. Mégachile du pavot. Megachile papa^eris, M. nigra] mandibulis trideniatis capite thoraceque rufescente^ griseo hirsutis; abdominis segmentis lineis marginalibus villoso- albidis. Megachiles papaueris. Panz. fasc. io5. tab. 16 — 17. Osmia papaveris. Latr. Encycl. n“ 21. Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre , et coupe des pétales de coquelicot pour le tapisser. 4. Mégachile bicorne. Megachile hicornis, M. rufa ] corpore hirsuto j femina clypeo bicorni. Apis rufa. Linn. Panz. fasc. 56. t. 10. Osmia bicornis. Latr. Encycl. n" 3. Habite en Europe. Elle fait son nid dans les troncs des vieux ar- bres, dans les poutres, etc. 5. Mégachile à crochets. Megachile manicata, M. cinerea ] abdomine nigro ; maculis lateralihus flavis ] ano quinquedentato. Apis manie ata. Linn. Fab. p. 33o. philMrèmes. 2187 l‘aTiz. tnsc. 5f). tnb. 10 — 1 1. j4pis maculala, Ejusd, fasc. 7. t. 14. Abeille Geoff. 2. p. 4o8* 3- Anthidium manicaium. Lalr. Habite en Europe, sur les fleurs. Elle fait son nid dans les creux des arbres. On croit que c’est une cardeuse. 6. Mégachile conique. Me^acliile conîca. M. atra , niiida ; abdomine conico , aciilissimo , segmentorum marginibus albis. Apis conica, Linn. Anlhophora conica. Fab. Apis bideniata. Panz. fasc. 5q. t. 7. Cœlioxys conica. Latr. Habite en Europe,^ 7. Megachile des troncs. Megachile truncorum, M. nigra', abdomine cylindrico \ segmentis margine albis ^ subtùs cinereo, hirsulo. Apis trunconim. Linn. Hylœrus truncovum. Fab, p. 3o5. Panz. fasc. 64. tab, i5. Heriades iruncorum. Latr. Habite en Europe. Commune. 8. Mégachile grandes-dents. Megachih maxillosa. M, nigra ; mandibulis prominenlibus ; anlennis thorace breviori-- bus • abdomine cylindrico subtùs luteo, hirsuto. Apis maxillosa. Linn. Hyloeus maxdlosus. Fab. Panz. fasc. 53. tab. 17. Chelostoma maxillosa. Latr. Habite en Europe. Elle fait son nid sur les vieux bois, les pieux. Etc. PHIIiERSMS. ( Phileremus. ) Antennes filiformes , courtes divergentes. Lèvre supérieure plus longue que large, rétrécie vers son extrémité, formant un triangle alongé , tronqué au sommet, et inclinée perpendiculairement en bas. Man- dibules étroites, pointues, unidenlées au côté in terne. Corps pubescent ou presque glabre. aSB ttiSTOinÈ t)ÊS iî^sÈCTÉg. Aniennœ filiformes^ brèves, divaricatœ. Lahrum longius quàm latins ^ versîis eætremitatem angustatum, elongato-trigonum , apice Lruncatum , ad perpendicu- lum cadens, Mandihulœ angusto-acutœ , latere interno unidentatœ. Corpus puhescens vel glabriiisciilurn. Observations. Les phile'rèmes ont la lèvre supérieure plus longue que large et inclinée en bas sous les mandi- bules, comme dans les mégachiles ^ mais cette lèvre, au lieu d'être en carré long, est en triangle aiongé, tronqué au sommet. Ces apiaires ont les mandibules étroites et pointues. Par ces caractères, les ammobates de Latreille peuvent se ranger sous cette coupe j iis diffèrent des philérèmes par leurs palpes maxillaires à six articles, ceux de ces derniers n'en ayant que deux. ESPÈCE. 1. Philérème ponctuée. Phileremus punctatus, Ph, niger j cinereo-subwiUosus j abdomine riifo ; margine nigro albo varia. Epeolus puncîatus. Fab. p. 38g. Habite aux environs de Paris. S70MAS1:. ( Nomada. ) Antennes filiformes, courtes. Lèvre supérieure demi - circulaire, un peu plus large que longue. Quatre pal- pes : les antérieurs à six articles ; les postérieurs à quatre. Langue alongée , fléchie en dessous. Corps glabre , oblong , tête large ; corselet ovale , convexe ; abdomen presque sessile. Antennœ filiformes , brèves , ihoracis vix longitu^ dine* Lahrum semi-circulare , paulo latins quàm Ion-- gins. Palpi quatuor : anterioribus sexarticulatis ^ pos^ NOMADES. 289 terîoj'ihus quadriarticulis. Lingua elongata^ in quiete subtils infleæa . Corpus g lahrum , ohlopgum ; capul latum; thorax suhovalis , convexus ; abdomen subsessile. Observations. Les nomades ont la langue ou trompe à peu près comme celle des abeilles^ longue, à oreillettes ou divisions lale'rales courtes ) et dans Tinaction , elle est flé- chie en dessous et rabattue contre la gaine; mais leurs an- tennes ne sont pas brisées. Leurs palpes sont un peu longs; leurs mandibules sont étroites aiguës, quelquefois uni- dentées au côté interne. Ces apiaîresont le corps glabre ou légèrement pubescent, et n’ont pas le premier article des tarses postérieurs dilaté, muni d’une brosse, et propre à recueillir le pollen. On dit que les femelles vont pondre dans le nid des abeilles et des andrènes. nomades connues sont déjà nombreuses en espèces : voici la citation de quelques-unes. ESPÈCES. 1. Nomade panachée, Nomada variegata, N. thorace abdomineque aïbo variegatis 5 pedibus ferruginep. Apis variegata. Linn. Epeolus variegatus, Latr. Habite en Europe. On la trouve la nuit sur les fruits du géranium phœum. 2. Nomade agreste. Nomada agrestis. N. hirta, abdominis segmentis apice nigris. Nomada agrestis. Fab, Habite en Espagne. 3. Nomade ruficorne. Nomada ruficornis. N. anvennis pedibus punctisque quatuor scutelliferrugineis\ abdo- mine ferrugineoy luteo variegaio. F. Apis ruficornis. Linn. Nomada ruficornis. Fab. Panz. fasc, 55. t. 18. Habite en Europe. Tome iv. 19 îigo tiîSTOIRÈ ÜES 4. Nomade jaune. Nomada Jla\>a. j/y. thorace airo^ griseo-pubikcens*^ abdominefia[>o^ segmenlorurn marginibus rufis. Oliv. : jJSomada flava. Fab. Oîiv. Dict. n® 10. Panz. fasc. 53. tab. 21. Habite en France, en Allemagne. Etc. ANTHOPHXL£S ANDRÉNETTBS^ Les andrénettes sont des hyménoptères anlhophiles comme les apiaires; mais , au lieu d’avoir leur langue ou sa division intermédiaire réfléchie en dessous dans l’inaction , elles s’en distinguent en ce que, dans le repos , leur langue ou sa division intermédiaire est alors, soit réfléchie en dessus , soit droite ou presque droite. Ces insectes ne vivent point en société, n’offrent , pour chaque espèce , que des mâles et des femelles , et leurs larves ne se nourrissent que de miel ou du pollen des fleurs. La plupart des espèces font des trous dans la terre, y déposent un œuf et de la pâtée, le bou- chent ensuite , et se mulliplient de cette manière. Je ne rapporte à cette division que les trois genres suivants: Andrène, Halicte et Collète. ÂNDRÈNE. (Andrena.) Antennes filiformes, un peu courtes. Quatre palpes inégaux. Deux mandibules hidentées. Langue trifide : à pièce intermédiaire lancéolée, repliée en dessus dans l’inaction. Corps velu. Antennœ filiformes , hrevluscidœ. Palpi quatuor ANDRENES^ 291 înœquales, Mandibulœ bidentatæ, Lînguatrifida : in- lermediâ parte lanceolatd , in quicte sursùm rejlexâ. Corpus villosum. Observations. Je re'unis ici les andrènes et les dasypodes deM.LatreilJe. Jls se distinguent des halictesqui suivent, en ce que, dans l^inaction, la partie intermédiaire de leur langue est repliée en dessus. Les andrènes ont beaucoup de rapports avec les abeilles, mais elles en diffèrent principalement par leur trompe ou langue. Elles ont la tête ovale, penchée; les antennes in- sérées entrelesyeux; Fabdomen noirâtre, avec une bordure jaune ou blanche sur chaque anneau. Ces insectes font leur nid dans la terre, ou dans le sable, ou dans de vieux murs , et ne vivent point en société. La femelle construit son nid, fait sa ponte, et y met la provi- sion nécessaire à la larve. On trouve les andrènes sur différentes fleurs. ESPÈCES. 1. Andrène cendrée, Andrena cineraria. Latr. A, nigra, tliorace hirsuto-albicante ; fascia nigra ; abdomine cœrulescente. Apis cineraria. Linn. Fab. Scliœff. Te. lab. 22. f. 5 — 6. Habite en Europe. Extre'mité des ailes noirâtre. 2. Andrène vêtue. Andrena vestita, A. atra ihoracis abdominisque dorso ferrugineo hirtis. Apis i^estita. Fab. Panz. fasc. 55. tab. 9. Habite en France. â. Qdivho\idâ.ve, Andrena carbonaria, Fab. A. atra J tliorace cinereo-pubescente, pedibus lœvïbus^ alisfascis. Apis carbonaria. lAnn, Habite en Allemagne. ^9* HISTOIRE DES INSECTES. 392 4. Andrène pattes-cil ices. Andrena pilipes. Fab. A. glabra atra ; pedibus posticis albo-cîliatis, alisfuscis. An Andrena aterrima ? Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. i3. p. 363. Habite le Pie'mont. 5. Andrène patles-hérissées. Andrena hirtipes. A. cinereo-villosa, abdomine alro, fasciis quatuor albis ^ pedibus posticis rufo-hirsutissimis, Dasypoda hirtipes^'^dh. Latr. Panz. fasc. 7. tab, i3. et fasc. 4^. tab. 16. Habite aux environs de Paris. HALICTE. (Halictus.) Antennes filiformes, arquées. Quatre palpes inégaux:. Langue trifide : à division intermédiaire presque droite ou courbée inférieurement. Corps oblong , plus ou nmins velu. Antennœ filiformes,, arcuatœ. Palpi quatuor inœ- quales, Lingua triüda : intermediâ parte subrectâ aut incurva. Corpus oblongum , suhvillosum. Observations. Sous la dénomination àlialicte, je réunis les halictes, les sphécodes et les nomies de Latreille. Ces insectes, quoique avoisinant les andrènes, s’en distinguent en ce que, dans l’inaction , leur langue ou sa division in- termédiaire n’est point réfléchie en dessus, mais reste pres- que droite, ou même est courbée inférieurement. ESPÈCES. 1. Halicte à quatre raies. Halictus quadristrigatus* Latr. H. niger, subuillosus j abdominis segmeniis quatuor primis mar~ gine villoso-albis. COLLETES. 393 Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. i3. p, 365. Hjlœus grandis. Illig. Schœff. le. ins. tab. 32. f. 19. Habite aux environs de Paris , sur les chardons. La femelle fait son nid dans la terre. 2. Halicle à six raies. Halictus sexclnctus.h^ir, H, cinereus^ ahdomine cylindrico nigro xfasciis sexflavis^ pedi- husflavis. Latr. Hylœus sex-cinctus. Fab. 6. Hylceus arhusîorum. Panz. Fasc. 46. tab. i4« Habite aux environs de Paris. 3. Halicte sphécoïde. Halictas gihhus. H. niger^ abdomine riifo, apice nigro. JYomada gihha. Fab. Apis, n® 17. Geoff. Sphecodes gibbus. Latr. Tiphia rufiventris. Panz. fasc. 53. tab. 4* Habite aux environs de Paris. 4. Halicte difforme. Halictus dijfformis, H. niger,fronte cinereo-uillosa, tibiis posticis flavis/incurvis^ lobo clavato termlnatis. Nomia difforrnis. Latr. Oliv. Dict. n® 3. Lasius difforrnis. Panz. fasc. 89. f. i5. Habite en France, en Allemagne. Etc. COI.I.ÈTE. ( Colleles. ) Antennes filiformes , un peu courtes. Quatre palpes presque sétacés , les maxillaires plus longs , à six arti- cles. Division intermédiaire de la langue dilatée et presque en cœur au sommet. Tête aplatie antérieurement. Abdomen ovale-coni- que ; ailes écartées. Antennœ filiformes, breifiusculœ» P alpi quatuor sub- setacei : maxillaribus longioribus, sex articulatis. Lin- gues, seu proboscidis pars Intermedia apice dilatata, s ubcordiformis . HISTOIRE DES INSECTES. 294 Caput anticè planumÿ abdomen ovato-conicum ; alœ divaricatœ. Observations. collètes , qui réunissent celles de M. Latreilie et ses hylées, se distinguent des andrènes et des halicles en ce que la division intermédiaire de leur langue n’est point lancéolée, mais est membraneuse , élargie, et presque en cœur à son sommet. Les deux man- dibules sont striées sur le dos, soit unidentées sous leur sommet, soit terminées par deux dents égales. Comme les collètes de Latreilie sont velues, les pattes postérieures des femelles sont propres à se charger de pol- len^ ses hylées , au contraire, étant glabres , n’ont point de pattes pollinifères : celles-ci paraissent parasites. ESPECES. 1. Collèle ceinturée. Colletés succincta. C. thorace hirtofulvo-, abdomine nigro ; cingulis quatuor alhis. Apis succincta. Linn. Andrena succincta, Fab. Melitta succincta. Kirby. Habile eu Europe. Elle fait son nid dans la terre , le tapisse de membranes gommeuses et soyeuses. 2. Collèle foisseuse. Colletés foudiens. IL^Xw C. nigra , cinereodürsuta j abdomine cylindrico niido j segrnentis niveo-marginatis. Lalr, Gen. Crust. el lus. i. tab. ii\. f. 7. Panz. fasc. io5. tab. 21—22. Habile en Europe, sur les fleurs. 3. Collèle annelée. Colletés annulata, C. nigra, Jronte annulisque pedum alhis. Hyleus annulatus. Fab. Latr. Apis annulata. Linn. Habile en Europe, sur les fleurs. LES RAPACES. 2q5 DEUXIÈME FAMILLE. XiSS R APACE5S. ( Prædones. Latr. ) Larves carnassières ou omnivores, — Premier article des tarses postérieurs subcylindrique , non dilaté ni velu, et jamais pollinijère. Parmi les hyménoptères à aiguillon , et qui n ont point cPoviducte en tarrière , les rapaces constituent une grande famille d’insectes, qui tous vivent de proie ou de rapine, et sont à peu près omnivores. Gomme aucun de ces insectes ne ramasse le pollen des fleurs , ils n’ont pas le premier article des tarses postérieurs dilaté et muni d’une brosse , ni le dessous de l’abdomen soyeux; ce que l’on voit dans le plus grand nombre des anthophiles. On a partagé les rapaces en beaucoup de petites fa- milles , qui , sans doute , ne sont pas sans intérêt , mais qui compliquent considérablement la méthode. Il nous suffira, pour distinguer en général, et pouvoir étudier ces hyménoptères , de les diviser en trois cou- pes principales ; savoir : 10 'En rapaces guêpiaires ; Leurs ailes supérieures sont plissées ou pliées en deux longitudinalement. 20 En rapaces subapteres ; Leurs ailes supérieures ne sont point plissées longitudinalement , et l’espèce offre constam- ment des individus aptères. 30 En rapaces terrifores. Leurs ailes supérieures ne sont point plissées iongiludinalement , et tous les individus de l’espèce sont ailés. ag6 HISTOIRE DES INSECTES. RAPACHS GUÊPEAIRES. Leurs aihs supérieures sont plissées ou pliées en deux longitudinalement. Les insecles de celte division sont ainsi nommés , parce qu’ils comprennent parmi eux les guêpes et les genres qui les avoisinent par leurs rapports. Ils ont, en généra], des antennes brisées ^ de huit à treize articles, terminées un peu en massue. Le premier segment de leur corselet forme presque toujours un arc prolongé en dessus jusqu’à la naissance des ailes supérieures. On divise ces guêpiaires de la manière suivante. §. Guêpiaires solitaires. Mandibules beaucoup j>Ius longues que larges, e'troitesou re'- trëcies en pointe vers leur somtuel. Insecles vivant solilairemenl : deux sortes d^individus pour respèce. (1) Antennes de huit ou dix articles, terminées en bouton, Masaris. (2) Antennes de douze ou lieize articles , en massue alongëe. (a) Lèvre inferieure sans points glanduleux à son extré- mité'. Synagre. (b) Lèvre inferieure ayant quatre points glanduleux à son extrémité. Eumène. Odynère. Zethe. §§. Guêpiaires sociales. Mandibules guères plus longues que larges, en carré long, obliquement tronquées au bout. MASAUIS. 297 lûsexles vivant en société : trois sortes d’individus pour l’es- pèce. Guêpe. Poliste. GUÉPIJIRES SOLITAIRES. Linné et la plupart des auteurs ont confondu dans le même genre ces guêpiairesavec les guêpiaires sociales. Outre qu’elles s’en distinguent par la forme de leurs mandibules, elles ont des habitudes différentes , vi- vent solitairement , et n’offrent pour chaque espèce que deux sorles d’individus , des mâles et des femelles. Les guêpiaires solitaires vivent de proie comme les autres. Elles font leur nid, soit dans les trous des mu- railles , soit dans la terre , soit sur les tiges des plantes, les construisant en boule avec de la terre fine. L’in- térieur de ces nids ne présente point de gâteaux alvéo- laires,comme les nids des guêpiaires sociales. Voici les cinq genres que je rapporte à cette division. MASARIS. ( Masaris. ) Antennes de huit ou dix articles , terminées en mas- sue obtuse ou subglobuleuse. Lèvre supérieure sail- lante. Mandibules se rétrécissant insensiblement en pointe, subquadrideiilées. Corps oblong, semi-cylindri([ue , glabre , se con- tractant en boule par la flexion de l’abdomen. Antennœ octo 'vcl dccim^articulatcB , clas^â obtusd subglobosâ iGrminatœ. Labrum exsertum. Mandi- hulœ sensîm angustato-acuminatœ , subqnadridentatœ. Corpus oblongum, semi-cjlindricum yglahrum, ah- dominis in Jlexu in glohum eontractile. ^9^ HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Les masaris sont des gûêpiaires solitaires dont les antennes n'ont pas plus de dix articles distincts, et sont terminées en bouton^M. Latreille en forme, sous le nom de masarides ^ une petite famille qui se compose de ses genres masaris et célonite. La lèvre inférieure de ces insectes est longue, filiforme , sans points glanduleux, et se divise en deux filets reçus dans un tuyau rétractile. ESPECES. 1. Masaris vespiforme. Masaris vesplformis, M. ahdomine longOy graciliusculo^ nigro ; fasciis sex fLavis ; an- tennis nigris capite, thorace Longioribus, Masaris uespiformis. "Pdih. "hdiiv. Coqueb; Illustr. le. dec; 2. tab. i5. Habite en Barbarie. Desfontaines. 2. Masaris apiforme. Masaris apiformis, M. ahdomine vix trunco longiore , nigro -^fasciis quinque fLavis\ antennis bveoibus, claod ferrugined terminatis. Masaris apijormis. Fab. p. 284. Celonites apiformis. Fab. Latr. Panz. fasc, 76. t. 19. Habite l’Italie, les provinces me'ridionales de la France. SYNAGRE. (Synagris.) Antennes brisées , renflées vers leur extrémité. Man- dibules saillantes , pointues: celles des mâles très lon- gues et en forme de cornes. Lèvre inférieure quadrifide, à divisions linéaires, longues, plumeuses. Abdomen ovale-conique , à pédicule presque nui. Antennœ fractœ , versîis apicem incrassalœ, Man- dihulœ acuto-productœ , in masculis longissimœ , cor- informes. Labium inferius quadrifidum : laciniis li- nearihus, longis^ plumosis. Abdomen ooato-conicum ; pediculo subnullo. eümÈnes. 299 Observations. Les synagres sont, des insectes étrangers, propres à TAfrique et à TAsie. lis sont remarquables par la grandeur des mandibules des individus mâles , et parleur lèvre infe'rieure, dont les divisions longues et plumeuses sont destituées de points glanduleux. Les palpes maxillai- res ont quatre articles ; les labiaux n^en ont que trois. ESPÈCE. 1. Synagre cornu. Sinagris cornuta, Latr. Vespa cornuta. Lino. Fab, p. 255. Apis cornuta. Drury. Ins. 2. t. 4^. f. 3. Habite en Afrique. EUMÈNF. ( Eumenes. ) Antennes brisées , en massue alongée et pointue. Le chaperon souvent prolongé en pointe antérieure- ment. Mandibules longues , pointues , saillantes et rapprochées en bec, .sur- tout dans les mâles. Lèvre inférieure trifide , à division moyenne bilobée : toutes ces divisions glandulifères. Corps alongé. Abdomen subpédiculé. Antennœ frac tœ , in cla^am elongato-acutam ter- minatœ. Clypeus sœpè antice productus , acutus. Man- dihulœ elongato-acutœ , porrectœ, in rostellum conni- ventes , prœsertim in masculis. Labium trijidum : laci^ nid intermediâ dilatato-hilobd ; laciniis omnibus glan- duliferis. Corpus elongatum. Abdomen subpediculatum. Observations. Les eunûnes sont, comme les synagres, des guêpiaires solitaires; mais, au lieu d’avoir les quatre divisions de leur lèvre inférieure longues et plumeuses, comme ces derniers, elles les ont glanduleuses à leur som- met. La plupart ont l’abdomen pédicuîé, plus épais vers le bout qu’à sa naissance. Je n’en distingue point les odynè- rcs de M. Latreille. 3oo HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. 1. Eumêne des bruyères. Eumenes coarctata, Latr. JE, nigra] abdominis segmento primo infundibuUformi , secundo campanulatOf maximo, luteo ^maculato. Vespa coarctata. Linn. Fab, p. 276, Geoff. 2. p. 377. n® 10. pi. 16. f. 2. F' 3spa coronata. Panz. fasc. 64. t. 1 2. et fasc. 63. t. 6. Habite en Europe. La femelle se construit , avec de la terre , un nid en forme de boule , et le fixe sur la tige de quelque plante et souvent sur la bruyère. 2. Eumène pomiforme. Eumenes pomijormis.lu^ilv. E. nigra^ flaço variegata-^ abdominis petiolo bipunctalo ; secundo segmento fascid interriiptd ^ omnibusque margine flavis. Vespa poniiformis. Fab. p. 279. Panz. fasc, 63. t. 7. Habite Tltalie, F Allemagne, etc. 3. Eumène des murs. Eumenes muraria. E. nigra j thorace maculis diiabus ferrugineis ; abdomine fasciis quatuor Jlavis \primd remotissimd. Vespa muraria. Linn. Fab. p. 267. Vespa parietina. Panz. fasc. 49* t. 24* Odynerus. Latr, Habite en Europe. Elle fait sou nid dans les trous des murailles. Etc. ZÉTRE. (Zelhus.) Antennes brisées , en massue alongée et pointue. Chaperon aussi large ou plus large que long , sans pro- longement antérieur remarquable. Mandibules obtuses, peu alongées et point en bec à leur extrémité. Lèvre inférieure glanduleuse au sommet. Abdomen pédicule. Antennœ fractœ f in clavam elongato-acutam termv natæ. Cljpeus longitudine non latitudinem> superans , ZETHES. 3oi antice non aut vix productus, Mandibuioe ohtusœ , parîim elongatœ. Labium apice quadriglandulosum. Abdomen pediculatum. Observations. Les zèthes , àoni ne distingue pas les discœliesdeM.Latreille,ont le port deseumènes^ mais elles en diffèrent par leur chaperon et leurs mandibules. Celles- ci, quoique plus longues que larges, sont plus courtes, non pointues ni en bec. Ces guêpiaires sont assez grandes. ESPÈCES. 1. Zètbe ailes bleues. Zelus cyanipennis. Z. niger ,* ahdominis petiolo clavato ^ hasi testaceo j alis cyàneis. Vespa cyanipennis, Fab. p. 277. Coqueb.|Jlluslr. le. dec. i. tab. 6. f. 4* Habile à Cayenne. 2. Zètbe zonale. Zethus zonalis» Z, niger ÿ thorace immaculato^ abdominis petiolo apice , segmenta secundo fascid simplicijlavis. Vespa zonalis, Panz. fasc. 81. tab. 18. Habite en Allemagne. 3. Zètbe rufinode. Zethus rufinodus, Z, niger, nitidus, punctatus ,• thoracis segmento antico ferra gineo- flavo ; pedibus rubris. Eumenes rujinoda. Lalr. Gen. Crust, et Ins. vol. i. t. i4« f. 4* Habite les îles de l’Amérique. GUÊPIAIRES SOCIALES. De même qu’il y a des apiaires sociales et d’autres qui vivent solitairement , de même aussi Ion trouve des guêpiaires sociales ; et je viens d’en citer d’autres qui ne forment point de société. 11 est donc utile de distinguer de part et d’autre. tÜSTOÎRË DES INSECÏES. 3o^ Les guêpiaires sociales, non-seuiement sont remaE-^ quabies parce qu^elles viveiU en société, mais, enoutre, en ce que cliaqiie espèce se compose de trois sortes d’individus, de mâles, de femelles et de neutres. Ces derniers néanmoins ne paraissent être encore que des femelles sans sexe, c’est-à-dire, dont le sexe est avorté. Ces trois sortes d’individus forment des sociétés quel- quefois nombreuses, selon l’espèce. Ils se construisent des nids singuliers, en partie formés de matières di- verses , et dont l’enveloppe externe semble, soit papy- racée , soit carton neuse. On a donné à ces nids le nom àe guêpiers» Dans leur intérieur , on trouve au moins un plan couvert d’alvéoles; et, dans certains, cet intérieur est divisé par des cloisons transverses dont chacune est chargée d’alvéoles d’un seul côté. Ces guê- piaires sociales ne sont partagées qu’en deux genres, qui sont les suivants. GUEPE. (Vespa.) (i Antennes brisées, de douze ou treize articles, renflées vers leur sommet en massue oblongue et pointue. Quatre palpes. Mandibules fortes , tronquées oblique- ment et dentées à leur extrémité. Bord antérieur du chaperon largement tronqué, ayant une dent de cha- que côté. Corps oblong , presque glabre , ayant l’abdomen attaché par un pédicule très court. Ailes supérieures plissées ou pliées en deux , étroites. Trois sortes d’in- dividus , tous ailés, vivant en société dans un nid commun. Larves apodes. Antennœfractœ , duodecim aut tredecùn ariiculatcêj cJam ohloïigâ aculdque lerminatœ» Palpi quatuor. Mandihulœ validœ y apice obliqué truncatœ et denlatce. GUÊPES. 3ô3 Clypetis mat'gine antico latè truncato , uttôgue latere denticulo adjuncto. Corpus oblongurn , suhglabrum , ahdomine brevis- simè pediculato, Alœ superœ angustœ , longitrorsüm duplicatœ. Indwidua omnia alaia , nldo commiini hahitantia y tribus generibus pro specie. Larvœ apodoe. Observations. Quoique les guêpes aient les antennes brisées ou coudées comme les abeilles, on les en distingue au premier aspect, par leurs ailes étroites et pli«sées ou pliées en deux longitudinalement j par leur corps plus grêle en général, moins velu , et même presque glabre j enfin, parleur trompe très courte, et leurs mandibules fortes et grandes. Leur corps est ordinairement varié de jaune et de noir. Leurs yeux sont en forme de reins; et leur trompe ou langue est large, échancrée, avec un filet de chaque côté. Leur larve est petite, vermiforme et sans pattes. Les guêpes formant des sociétés composées de trois sor- tes d’individus, les femelles et les 'neutres [seulement tra- vaillent à la construction de leur nid. En réduisant en forme de pâte des parcelles de vieux bois ou| d’écorce^ elles en construisent leur guêpier, savoir ses rayons ou gâteaux et l’enveloppe commune, d’une matière analogue à du papier ou du carton. Le guêpier est suspendu en des- sus par un ou plusieurs pédicules, et les rayons qu’il con- tient, tantôt en petit nombre et tantôt fort nombreux, sont horizontaux, et ont leur face inférieure seulement garnie de cellules verticales hexagones. Les femelles ne pondent qu’un œuf dans chaque cellule, y joignent une provision de nourriture pour la jeune larve, et ensuite ferment la cellule. Les sociétés des guêpes ne subsistent que jusques vers le milieu de l’automne. Alors les neutres tuent les larves qui n’ont pas eu le temps de se transformer; les autres pé- rissent pour la plupart , et quelques femelles qui survivent HISTOIRE DES INSECTES. 3o4 à la mauvaise saison, travaillent, au printemps , à fonder une nouvelle colonie. Les guêpes ne sont guère connues en général, que par les ravages qu’elles font dans nos jardins, en dévorant nos meilleurs fruits. Elles se nourrissent aussi t^nsectes et même de viande Elles font leur nid dans la terre , dans l’intérieur des vieux bois, et souvent dans les greniers des maisons. Leur approche est toujours à redouter. ESPÈCES. 1. Guêpe frelon. Vespacrahro, P^t ihorace nigro , antice rujo immaculato y abdominîs incisuris puneto nigro duplici contiguo. L. Vespa crabro. Linn. Fab. p. a55. Oliv. Dict. n“ 47- Geoff. 2. p. 368. n» i . Habite en Europe. Grosse guêpe.qui fait son nid dans les creux des vieux arbres , et quelquefois dans les charpentes des gre- niers. 2. Guêpe commune. J^espa vulgaris. V . ihorace utrincjue Uneoled interruptd; seutello quadrimaculatoÿ abdominis incisuris punctis nigris distinciis. L. Kespa vulgaris. Linn. Fab. p. 256. Oliv. Dict. n° 49* Geoff. 2. p. 369. n° 2. Habite en Europe. Elle est fort commune, moins grosse que la précédente, plus brillante par ses deux couleurs, le noir et le jaune , et fait son nid dans les toits. Une de ses variétés fait le sien dans la terre. 3. Guêpe de Hoistein. V espa Holsatica, V^. nigra î lima utrinque ad humeros , maculisque scutellaribus luteis ; abdomine luteo'^ segmentis %asi transvcrsè puncLisque contiguis nigris. L, f^espa holscetka. Fab. p. 267. ' Latr. Annales du Mus. vol. i. p. 288. pl. 21. f. i — 3. Vcspa. n° 2. var. D. Geoff. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. Elle fait un guêpier oviforme , à enveloppe triple , dont les pièces sont minces et inégales. ^OLîSÏÈSj 3o5 4. Guêpe fauve. V espa rufa. V , tliorace utrlncjue lineolciÿ scutello hipunctatoj obdominc Jlavo^ anücejerrugineo, L. T^espa ruja, Linn. Fab, Oliv. Dict. n® 5i,. Habite le nord de l’Europe. 5. Guêpe à une bande. Vespa cincta. V. nigra; thorace obscurè maculato ^ ahdomine atro ^ fascid fer-^ rugined. Vespa cincta. Fab. p. 253. Oliv. Dict. n° 3 7. Habite les Indes orientales. Etc. POLISTE. ( Folistes. ) Antennes brisées, en massue aîoiigés , finissant en pointe. Mandibules non tronquées , dentées en leur côté interne. Milieu du bord antérieur du chaperon avancé en pointe. Corps subovale ; abdomen pédiculé. Antennœ fractœ , in clavam elongatam et acutam terminatœ, Mandibulœ non truncatœ , latere interno et suhapicali dentatœ, Cijpei niargo anticas media in angulum par^^um productus. Corpus suhovale , ahdomine pedicuïato. Observations. Les polîstes sont des guêpiaires sociales tellement voisines du genre par leurs rapports^ qu'on aurait pu ne les en pas distinguer. Cependant, comme ces guêpiaires diffèrent des guêpes proprement dites par la forme de leurs mandibules et par celle du chaperon , nous avons adopté le genre qu'en a formé M. Latreille. Ces guêpiaires ont aussi l’espèce composée de trois sortes d’individus tous ailés, 'savoir des mâles, des femelles et des neutres. Leurs ailes sont plissées ou pliées en deux longi- tudinalement, et, comme elles, vivent en société; leur nid contient un ou plusieurs gâteaux alvéolifères. Parmi leurs espèces, les unes sont indigènes, les autres sont exotiques. Tome. xv. 20 3o6 HISTOIRE DES INSECTES» ESPÈCES. [ Indigènes, ] 1, Poliste française. Polistes gallica, Latr. P. thorace utrinque lïneolâ punctisque duobus ; scutello sexrna» culato\ abdominis incisuris fiavis ^ secundd bimaculatâ, Vespa gallica. Linn. Fab. p. 257. Panz. fasc. 49* tab. 22. Guêpe, 5, Geoff. Re'aumur. Ins. 6. pl. 24. f. 6. Habite l’Europe australe, la France. Son nid a la forme d’une rose demi-ouverte et de couleur cendre'e; il est fixé sur un rameau de plante. 2, Poliste diadème. Polistes diadema. Latr. " P. atra; lineis duabus transi>ersis injrà antennas ; lineolis sex scutellaribus î abdominis segmentis duobus primis bipunctatis. Vespa diadema. Latr. Annales du Mus. vol. i. p. 292. pl. 21. f. 4-6. Réaumur. Ins. 6. pl. 25. f, 1—4. Habite en Europe. [ Exotiques , 3, Poliste boucher. Polistes lanio, P.fusca; capite ferrugineo antennis medio nîgris. Vespa 2a«io. Fab. p. 260. Oliv. Dict. n" 5g. Habite au Brésil. 4, Poliste annulaire. Polistes annularis, P. jusca J genubus antennarum apicibus margineque primi seg- menti flavis. Vespa annularis. Fab. p. 260. Habite l’Amérique septentrionale. 5, Poliste hébraïque. Polistes hehrœa, P.fiava’.^ thorace trilineato% ahdomine cingulisjlexuosis nîgris, Vespa hehrœa, Fab. p. 274. Habite les Indes orientales. RAPACES SUCAPTERtS. 6. Polislc cartomilèrc. Foli^^tes charL iria. P. nigra , sericaa,' thoracc anticc posticecfiie slrlgd^ ahdomuis fasciis quinque Jlavis. Oliv. Vespa chartaria. Oliv. Dict. n“ 88. Fespa nîdulans. Fab. p. 271. Habite à Cayenne. Elle construit de grands guêpiers a’ongcs , pendans aux branches des arbres, dont l’enveloppe est de car- ton , et dont l’ouverture est un trou central. 7. Poliste lalue. Polistes îatua. P. nigra , nilida ; abdomine suhcordato, pediculato. Polistes morio. Fab. Vespa talua, Cuv. Bullet. de la Soc. pbilom. n® 8. Epipone tatua. Latr. Gcn. Ins. vol i. t. 14. f. 5. Habite à Cayenne. Elle construit un grand nid en mauvais car- ton , alonge' en cloche, pendant aux branches des arbres, et dont l’ouverture est un trou marginal. Etc. KAPACUS SUBAPTÈRUS. Leurs ailes supérieures ne sont pas plissées longitu- dinalement , et V espèce offre constamment des indivi- dus aptères» Point de petits yeux lisses très distincts. Sous cette division ou sous-familie des rapaces , je rapproclieet j’isole deux genres, qui ont des rapports évidents avec les guepiaires , mais qui offrent conslam- nient des indivirlns aptères. Ges insectes n’ont pas de pe t i Is ye ux 1 i sses 1) i e n d is li n c l s , e t V i ven t d e pro i e . Ce u x , parmi eux, qui vivent en société, sont fort inléressanls à observer sous dilférenls rapports. Il y en a qui ont des liabitudes extrêmement singulières et même ad- mirables. Les deux genres que je rapporte ici , sont distingués de la manière suivante. [i) Insectes vivant en société 5 des mêles , des l'emelles et des 20"^ âo8 ttIâTÔÎRÊ fi£S ÎNSËCTEâ. îleutres. Les mâles toujours aile'sj les femelles, tantôt avec des ailes et tantôt sans ailes ; les neutres toujours aptères. Fourmi. (2) Insectes vivant solitairement } des mâles et des femelles seu- lement. Les mâles aile's ; les femelles toujours aptères. Mutile. FOURMI. ( Formica. ) Antennes filiformes , plus épaisses vers leur sommet, brisées. Lèvre supérieure un peu grande , tombant perpendiculairement. Quatre palpes filiformes , iné- gaux. Mandibules fortes, sur-tout dans les femelles et les neutres. Promuscide courte ; à lèvre inférieure concave , arrondie au sommet. Tête trigone ; tronc déprimé sur les côtés; abdomen attaché au corselet par un pédicule qui porte , soit un nœud en forme d'scaille , soit deux nœuds. Anus muni, soit d^un aiguillon piquant , soit de glandes vénénifères. Trois sortes d’individus pour l’espèce: des mâles et des femelles ailés , des neutres toujours aptères. Antennœ filiformes^ versüsapicem crassiores , frac- lœ. Labrum majusculum , ad perpendiculum eadens, Palpi quatuor filiformes , inœquales. Mandibules 36. Panz. fasc. 46. tab. 18. Coqueb. Jll. le. dec. 2. tab. 16. f. 7. Habite en France, en Allemagne , etc. * 3. Mutille rufîpède. Mutilla rufipes, M. hirta^ nigra 5 antennis thoraeeque rujis ; abdomine puncto f as - disque duabus approximatis albis, F. Mutilla rufipes, Fab. Latr. Oliv. n® 68. Panz. fasc. 46. tab. 19. Habite en Allemagne, en Francej commune aux environs de Paris. 4. Mutille couronnée. Mutilla cor ouata. M. nigra; thorace rufo] abdomine puncto strigisque duabus albis, Mntilia coronata. Fab. Lal. Oliv. n“ 2g. Panz. fasc. 55. tab. 24. Habite le midi de la France, PItalie, etc. 5. Mutille tête-noire. Mutilla melanocephala, M- hirta, rufa ; capite abdorninisque apice nigris. F. Mnülla melanocephala. Fab. p. 872. Oliv. n® 65. Coqueb. îll. le. dec. r. tab. 6. f. 1 1. Myrrnosa melanocephala. Latr. Gen. Crust et Ins. 4* P« 120 et vol. 1 . tab. i3. f. 6 et 8- 3i6 HISTOIRE DES INSECTES. Panz. fasc. 85. t. 14. Habite en France. G. Mutille formicaire. Mutilla formicaria. M. gracilis, rubra-^ abdomine nigro. Meihocajormicaria. Latr. Crust. et Ins. 4* P* 119» et vol. i. tab i’^,Jîg. 7. Confer» cum methocd ichneumonides ejusd. Habite au midi de la France. 7. Mutille myrmécode. Mutilla myrmecodes. M. nigrUy fLavo-variegala ; ihoraee compressa, Tipiapedestris. Fab. p. 228- Myrmecodes. Latr. Gen. Crust. et Ins, 4» P» * *8. Habite la Nouvelle-Hollande. 8. Mutille doryle. Mutilla dory lus, M. helifola; abdomine cylindrieo , apice pubescente \ femoribus compressis. Mutilla helvola. Linn. Dbrylits heluolus. Latr. Hist. des Crust, et des Ins. i3. p. 260. Fab. p. 365. Coqueb. III. ic. dec. 2. t, 16. f. i. Habite en Afrique. Etc. RAPACISS TBXiKIFOREF. Leurs ailes supérieures ne sont point plissées longitu- dinalement , et tous les individus de l’espèce sont ailés. Sous cette troisième division des rapaces , je rassem- ble des hyménoptères à aiguillon , qui vivent de proie t comme les autres rapaces, n’offrent point d’individus I aptères , et n’ont point les ailes supérieures plissées longitudinalement. Par leur aspect, les uns tiennent aux guêpes, et les autres aux ichneumonides. Ces insectes vivent solitairement, et la plupart ont ^ | des habitudes très analogues ; car ils font leur nid dans I, RAPACES TERRÎFORES. 3l^ la terre ^ y placent un œuf, et déposent près de cet œuf quelque autre insecte dont ils se sont saisis, et qu’ils ont tué , afin qu’il serve de nourriture à leur petit. Ce sont les mêmes que j’avais nommés d’abord rapaces hétéromalles. Quoique les rapaces terrifores tiennent de très près les uns aux autres par leurs rapports , comme ils sont fort nombreux et diversifiés^ il est peu facile de les divi- ser en coupes bien tranchées. M. Latreille les a parta- gés en huit familles et quarante-deux genres. Relativement à l’objet de cet ouvrage , dont le but est de simplifier la méthode , afin de faciliter l’étude des animaux qui en font le sujet , je crois qu’il suffit de diviser ces insectes en neuf genres principaux , sauf à y en ajouter quelques autres, s’ils sont reconnus in- dispensables. En voici l’analyse dans le tableau sui- vant, d’après des caractères empruntés des ouvrages de M. Latreille. DIVISION DES RAPACES TERRIFORES. (i) Premier segment du corselet large et prolonge en dessus jusqu’à l’origine des ailes supe'rieures. (a) Pattes courtes ou moyennes. (-f) Antennes des femelles plus courtes que la tête et le tronc. Tiphie. Scolie. (-H4-) Antennes des deux sexes aussi longues au moins que la tête et le tronc. Sapyge. Thynne. (b) Pattes longues ; les poste'rieures une fois aussi longues que la tête et le tronc réunis. Pompile. 3lB HISTOIRE DES INSECTES* (2) Premier segment du corselet tUroit, transversal, et distant en dessus de l’origine des ailes supérieures. (a) Pattes longues ; les poste'rieures une fois au moins aussi longues que la tête et le tronc re'unis. Sphex. (b) Pattes courtes ou moyennes. (•h) Labre entièrement à de'couvert, souvent très- grand. Bembèce. Labre entièrement caché ou peu de'cou vert- * Les yeux prolongés jusqu’au bord postérieur de la tête. Larre. **Les yeux ne s’étendant pas Jusqu’au bord postérieur de la tète. Antennes insérées près de la bouche. Crabron. Antennes insérées au milieu de la face ou loin de la bouche. Pbilanlbe. • TXPHIE. (Tiphia.) Antennes filiformes, de treize ou quatorze articles , rapprocbées à leur insertion , plus courtes que la tôle et le tronc dans les femelles. Mandibules fortes, entières ou dentées. Quatre palpes; les maxillaires alongés. Tronc convexe en dessus , un peu plus long que large. Abdomen ovale ouoblong, attaché par un pé- dicule court. Anus des femelles muni d' un aiguillon caché. Pattes un peu courtes, à jambes ciliées ou den- telées. tiphieS. ‘ 3i9 Antennce filiformes , iredecim ^el quatuor decim arti- culatœ, ad insertionem approximatœ , capite truncoque hreviores in feminis. Mandibulœ validœ , edentulœ, Palpi quatuor f maxillarihus elongatis . Truncus supernè convexus , paulb longior quàm latior. Abdomen ovale vel ovaîo-oblongum , breviter pediculatum. Anus feminarum aciileo tecto instructus. Pedes breviusculi ; tibiis ciliatis vel denticiilatis. Observations. Les tiphies ne sont pas sans rapports avec les mutilles, mais les deux sortes d’individus de l’espèce sont ailées. Ce sont des hyménoptères fvelus, qui ressem- blent à des guêpes, dont ils diffèrent principalement par leurs ailes supérieures non plissées. Ces insectes ont le corps alongé, velu, l’abdomen en fuseau , la tête obtuse , les yeux ovales et entiers , les pattes courtes, à cuisses grosses, comprimées , et à jambes ciliées ou dentelées. ESPÈCES. 1. Tiphie grosses-cuisses. Tiphia femorata, T. nigra 'jfemorihus quatuor posticis angulatis rufis. F. Tiphia femorata. Fab. p, 223. Lalr. Tiphia hemiptera. Panz. fasc. ^7. tab. i\. Habite en Europe, en France. Elle fait son nid dans la terre. 2. Tiphie morio. Tiphia morio. T, tota nigra] alis fuscis ; femoribus posticis cinereo-barbatis. Tiphia morio. Panz. fasc. 55. tab. i . An tiphia morio ? Fab. p. 227. Habite l’Europe me'ridionale, l’Autriche. 3. Tiphie velue. Tiphia 'villosa.\A2Llv. T, atra, subi^illosa; (pjttennis pedibusque concoloribus . Bethylus villosus. Panz. fasc. 98. tab. 16. Habite en Allemagne. Etc, tiiSÏOlRÈ ÛÉS îîiSECfÈS* s COLIS. (Seolia.) Antennes filiformes , presque droites , un peu écar- tées à leur insertion , plus longues dans les mâles que dans les femelles. Mandibules fortes , saillantes , ar- quées. Quatre palpes ; les maxillaires plus courts que les mâchoires. Les yeux échancrés. Corps oblong. Le premier segment du corselet tron- qué postérieurement. Abdomen alongé , subcylindri- que. Pattes un peu courtes ; les jambes des postérieures ciliées , presque épineuses. Anus des femelles très pi- quant. Anîennœ filiformes , rectiusculœ , ad insertionem subdistantes y in masculis pauld longiores quam in fe- minis. Mandibulœ validœ , exsertœ , arcuatœ, Palpi quatuor ; maxillarihus max illis hrevioribus, Oculi emarginati. Corpus oblongum, Metathorax posticè truncatus. Ab- domen elongatum, subcylindricum {prœserûmin mas- culis)* Pedcs breAusculi ; tibiis posticorum ciliato- spinosis. Anus feminarurn aculeo abscundito valido^- que instructus. Observations. Les scolies constituent un beau genre d’hyménoptères rapaces , la plupart d’une assez grande taille. Ces insectes ont le corps alongé, peu ou point velu , noir, avec des taches jaunes ou rousses. Ils ressemblent à de grandes tiphies, et paraissent avoir des rapports avec les bembèces. Les antennes des femelles sont très courtes, tandis que celles des mâles sont plus longues, mais sans excéder de beaucoup la longueur de la tête et du tronc. Ces insectes sont nombreux en’especes, la plupart étran- gers à l’Europe, et ceux qu’on y renconlLe ne se trouvent guères que dans ses parties méridionales. Ils fréquentent les fleurs et les lieux sablonneux. Il est vraisemblable que scoUiit:. 3'ii leurs habitudes sont analogues à celles des autres iertifores. Citous-en quelques espèces européennes. ESPÈCES. 1 . Scolie hémorrhoïdale. Scolia hœmorrhoidalis . S. atra, hiria; abdomine fasciis duahus jl(wis ^ thorace anticè anoque ferrugineo-hirLis, F. Scolia hceniorrhoidalis. Fab. p. aSo. Roem. Gen. Ins. lab. 27. f. 4. Habite en Allemagne. 2. Scolie front jaune. Scolia Jlavijrons. S. atra\ abdomine Jasciis duabus al/s ferrngineis apice cyaneis» F. Scolia horiorum. Fab. pag. 23a. Mas. Scolia fiavifrons, Fab. p. 229. Fernina. Roem. Gen. Ins. tab. 27. f. 3. Habite le midi de la France, l’Espagne. 3» Scolie insubrienne. Scolia insubrica, Latr. S. nigra, cinereo-hirta j abdomine atro ; Jasciis sex flavis, anticis tribus interrupüs. Scolia inierrupta. Fab. p. 2 36. Panz. fasc. 62. t. 14. Sphex canescens. Scop. flora et fauna, insub, 2. t, 2a, f, 8. Habite le midi de la France, l’Iûiie, la Suisse, 4. Scolie quadriponctuée. Scolia quadripunctata. S, alra\ abdomine punciis quatuor albis ^ alis Jerruglneis apice juscis. F. Scolia quadripunctata, Fab. p. 236. Panz. laSc, 3. t. 22. Mas, Scolia violacea. Panz. fasc. 66. t. 18. Fernina, Habite en Italie, en France. 5. Scolie marquée. Scolia signala, S. atraj abdomine fasciis duabus jlaois ^ his utrinque puncta atro 5 ano tridentalo ; alis apice Juscis, P. Scolia signala. YdiOï. fasc. 62. t. i3. Ross. faun. etr. lab., ^.Jig. D. E. Habite le midi de l’Europe. Tome iv. 21 322 histoire des insectes. 6. Scolie cylindrique. Scolia cylindrica, S. atra ; ahdomînis segmentis margine puncloque latemli margine continuo flwis. Scolia cylindrica. Fab. p. aSS. Elis cylindrica ejusd, Sapica cylindrica. Panz. fasc. 87 . t. 19. Myzine. Latr. Habile en Italie, etc. Corps fortalonge'. Mandibules bidentées. Etc. SAPYGE. ( Sapyga. ) Antennes filiformes, un peu longues, s^épaississant souvent vers leur sommet , non plus courtes que le tronc dans les femelles. Mandibules fortes , trigones , pluridentées. Les yeux écbancrés. Corps alongé , glabre ou pubescent. Corselet tron- qué antérieurement. Pattes courtes, à jambes presque lisses. Antennœ filiformes , longiusculœ , versus apicem sœpè incrassatœ , in feminis non trunco breoiores, Mandibulœ validœ, trigonœ, pluridentatœ , Oculiemar- ginati. Corpus elongatum , glabrurn aut pubescens. Thorax anticè truncatiis. Pedes breues ; tibiis sublœ^ibus. Observations. Les sapyges tiennent de très près aux scolies par leurs rapports et même par leur aspect. Néan- moins leurs antennes sont un peu plus longues dans les deux sexes ^ et, quoique celles des femelles soient moins longues ^ue celles des mâles, elles sont au moins aussi longues que la tête et le tronc réunis. Leurs pattes, d’ail- leurs, n’ont point la jambe épineuse, ni fortement ciliée, comme celles des scolies. Ces insectes se distinguent des tiphies par leurs palpes maxillaires plus courts que les ma» choires. Nos sapyges sont ceux de Latreille, auxquels je réunis TIIYJVNES. 3 SI 3 ses poîodnes. On ios rencontre Jans les lieux exposés au soleil, autour des murs et des terres où habitent les apiai- res. Latreille soupçonne que ce sont des parasites, c’est-à- dire qu’ils sont carnassiers et insectivores. ESPÈCES. 1, Sapyge ponctué. Sapyga punctata, S. atra ; ahdomine punctis quatuor albis. Sapyga punctata. Lalr. Hist. nat. des Crusl. et des Ins. i3. p, 2^2. et Geu. Crust. et ^ns. vol. i. tab. i3. f. 9. J^espUj n” i3. Geoff. 2. p. 379. ' Panz. fasc. 100. t. 17. Habite en Europe ; aux environs de Paris. 2. Sapyge prisme. Sapyga prisma, ^ S. atra\ ahdomine f as çii s tribus ; antied posücdque intermptis punctoque anali flavis. F. Apis clavicornis, Linn, Sapyga prima, Latr. Hist. nat. des Crust., etc. Masaris crahroniformis, Panz. fasc. 47. t. 22. Scolia prisma. '^îdi. p. 236. Habite en Europe. THlTîiîKrE, (Thynnus.) Antennes filiformes , presque sé lacées ^ plus coùries et plus épaisses dans les femelles que dans les mâles. î\1andibules étroites , saillantes , arquées , subuniden- lées , plus fortes dans les femelles. Les yeux des femelles entiers. Corps alongé , presque linéaire dans les mâles. Pattes courtes, comprimées; à jambes des postérieures ciliées^ subépineuses. Anlennœ filiformes , siibsetàceœ ^ in feminis bre- yiores et crassiores. Mandibulœ angustœ , exsertœ , arcuatœ , suhunidentatœ y in feminis 'valldiores , Ocidi in feminis integri. iilSTOiftli ÜËS InSectè^. 34 Corpus eloiigalum f in masciilis suhlinearè. Pedes hreyes , compressi ; tibiis posticorum ciliato-spinosis* Observations. Le genre thymie a pour type un insecte recueilli à la Nouvelle - Hollande , et probablement il yen existe plusieurs espèces. Par leur forme, les thynnes sem- blent annoncer le voisinage des pompiles. Latreille les range dans sa famille des sapygites. ESPÈCE. 1. Thymie denté. Thynnus dentatus, Fab. T. abdomine atro ; segmenta secundo tertio cjuatuortjue punctis duobus albis. FaÊ. p. 244- Thynnus dentatîs. Latr. Gen. Crust. et Ins. 1. t. i3. f. i— .2. et vol. 4- P* III* Habite la Nouvelle-Hollande. POMPZX.£. (Pornpilus.) Antennes menues, presque sétacées , à article ob- longs. Mandibules, soit simples, soit subdenlëes au côté interne. Quatre palpes; les maxillaires plus longs. Les yeux entiers, Corpsoblong; abdomen ovoïde, subsessile,* les pattes longues ; les postérieures étant une fois aussi longues que la tête et le tronc réunis. Antennœ graciles , suhsetaceœ ; articulis oblongis* Mandibulœ simplices , auî latere inlcrno suhdentatœ* Palpi quatuor ; maæillaribus sœpè longioribus. Oculi integri. Corpus oblongum ; abdomen obomtum , subsessile^ Pedes longi ; posticis capite truncoque conjunctis duplo longioribus. Observations. Les pompiles se distinguent des insectes des quatre genres procedeijts, au premier aspect, par la POMPILES. 3i5 longueur de leurs pâlies postérieures. Ils sont assez nom- breux , et constituent nue famille dans ^ouvrage de La- treille. Leurs habitudes, et un peu leur port, les rappro- chent des sphex'y car il paraît que plusieurs font de même leur nid dans la terre, aux lieux sablonneux exposés au soleil. Leur corselet, néanmoins, les en distingue, son pre- mier segment étant prolongé en dessus, jusqu’à Torigine des ailes supérieures. ESPÈCES. 1. Pompile annelé. Pompilus annulatns, Latr. P. ater \ capite, thoraçis anlico ^ abdominisque segmentis ^ basi flauis ; alis ferrugineis ^ apiçe airis. Jur. Pompilus annulatus. Panz. fasc. 76. t. 16. Sphex annulaia. Fab. suppl, p. 245. Habite le midi de la France, Pltalie. 2. Pompile quadriponctué. Pomptlus quadripiinc- tatus, Latr. P. ater ^ antennis , thoraçis strigd antied ^ scutello , punctis qua- tuor abdominis , alisque ferrugineis. Sphex quadripunctata. Fab. p. 219. Pompilus octopunctatus. Panz. fasc. 76. t, j 7. Habite près de Bordeaux et en Espagne, 3. Pompile des chemins. Pompilus viaticus. ^ P, pubescens , niger ; alis fuscis ; abdomine anticè ferrugineo • cingulis nigris. F. Sphex viatica. Linn. Pompilus viaticus. Fab. suppl. p. Panz, fasc. 65. tab. i6. Habite en Europe. Il fait son nid dans la terre, aux lieux sablon- neux ; y de'pose un œuf et des larves. 4* Pompile brun. Pompilus fuscus. Lalr. P . glaber^ ater', abdomine basi jerrugineo , F. Pompilus Jiiscus. Fab. suppl. p. 246. Panz. fasc. 65. tab. i5. Sphex fusca, Linn. îclincumon , n° 74. Geoff. 2. p. 354. Habile Cil Europe. HISTOIRE DES INSECTES. 3 '26 5. Pompile riifipède. Pompilus rufipes. P. aUr% abdominîs segmentis uirinque puncto albo 5 alis apico fuscis. F. Panz. fasc. 63. tab. 17. Fab, suppl. p, 25o. Sphex rufipes. Lînn. Habite en Europe, 6. Pompile biponctué. Pompilus hipunctatus. Latr. P. glaber, ater\ abdominc punctis duobus Jascidqne poslica albis% alis apice juscis. F. Pompilus hipunctatus. Fab. suppl. p. aSi. Panz. fasc. 72. tab. 8. Habite en Europe. 7. Pompile tacliele*. Pompilus maculatus . P. gtabev , ater'y thorace rnacuîato , ahdominis segmento primo punctis duo bus , secundo margine albis. JLoania maculata. Fab, p. IqS. Pompilus fronlalis. Panz. fasc. 72, tab. 9. Ceropales maculata. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4» p* 63. Habite en Europe. Commun en France. Etc. SPHEX. (Sphex.) Antennes filiformes , grêles, rapprochées à leur in- sertion , souvent arquées ou en spirale. Lèvre supé- rieure très courte. Mandibules , soit simples, soit den- tées au côté interne. Quatre palpes grêles. Promuscide plus ou moins aîongée, Irifide , fléchie dans son milieu ou vers son extrémité. Tête grosse, corps alongé j abdomen pédiculé ; pattes postérieures fort longues. Anus des femelles muni d’un aiguillon caché. Antennœ filiformes , graciles , ad înscrtionem ap- proximatœ , sœpè arcuatœ aut in spiram contoriœ. La- hrum hrevissimum, Mandibidœ xel simplices , vel la- SPHEX. 3*27 tere mterno dentatœ. Palpi quatuor graciles. Promuscis plus minusve elongata , trifida , medio aut versüs api- cem Jlexa. Caput magnum corpus elongatum \ ahdomine pe- diculato. Pedes postici prœlongi. Anus feminariim aculeo ahscundito instructus. Observations. Les sphex ont Taspecl des ichneumonides, et sur-tout des ciyptures , à cause du pédicule j souvent assez long, qui joint leur abdomen au corselet ^ mais les femelles n^onl point de véritable tarrière; elles n’ont qu’un aiguillon simple et caché dans le dernier anneau de leur abdomen. On a confondu les sphex avec les pompiies , les uns et les autres ayant les pattes postérieures fort alongées , et peut-être des habitudes analogues. Latreille a montré que ces deux genres étaient bien distingués par le premier seg- ment du corselet qui, dans les sphex, est transversal, étroit, et ne se prolonge pas en dessus jusqu’à l’origine des ailes supérieures. Nos sphex sont partagés en différents genres par Latreille. Il en forme sa famille des sphëgîmes. Ce sont des insectes carnassiers, parasites. Ils font leur nid dans la terre, y déposent un œuf, et placent à côté, soit une chenille, soit une araignée , qu’ils ont tuée avec leur aiguillon . La larve, qui ne larde pas à éclore, se nourrit alors de celte provision. Dans les uns , la promuscide , qui se compose de la lèvre inférieure et des mâchoires, est alongée en trompe, et sa longueur surpasse de beaucoup celle de la têtej dans d’au- tres , elle est à peine plus longue que la tête. Les sphex de Latreille sont dans ce second cas. ESPÈCES. [ Maiidihules dentées au coté interne, ] 1. SpLex des sables. Sphex sahulosa, L. iS. hirla, nigra ■ ahclominis pcliolo biat licidalo , scgmenio secundo fcrtiociuc fer; ugincis, L. 3aB IliSTOinE DES INSECTES. Sphex sahulosa. Linn. Fab. p. 198. Panz. fasc. 65. t. 12. Animophila sabulosa. Lalr, Ichncumon, n» 63. Geôff. 2. p. 349. Habite en Europe. ' 2. Sphex langue-blanche. Sphex lutaria, L. S. nigra, glabra; ahdominis peLiolati segmenta secundo tertioque rufts \ labia argenteo. Fab. p, 199. Panz. fasc. 65. t. i4- Ammophila. Lalr. Habite en Europe. 3. Sphex des chemins. Sphex arenaria, S. nigra y hirta; abdominis petiolo {brevi) uniarliculato y segmenta secundo tertioque rufts j alis longitudine corporis. Sphex arenaria. Fab. p. 199. Panz. fasc. 65. t. i3. Sphex viatica. Linn. ex. D. Latr. Ammophila. Latr. Habite en Europe, aux lieux sablonneux , sur les chemins. 4. Sphex ailes jaunâtre. Sphex jlavi pennis, Lalr. S. atra , fronte aureâ , abdomine rufo ,• petiolo apiceque atris. F. Sphex flauipennis . Fab. p. 201. Pepsisflauipennis ejusd. Habite l’Italie, la Provence, les environs de Bordeaux. [Mandibules sans dents au eoté interne. ] 5. Sphex spiralier. Sphex spirif ex , S. atra ; thorace hirto immaculato ; petiolo uniarticulatOy fiavo , longitudine abdominis. L. Sphex spirifex. Linn. Fab. p. 2o4* , Panz. fasc. 76. tab. i5. Pelopœus Latr. Habite l’Europe australe , le midi de la France. Etc. -"S- BEMBÈCE. (Bembex. ) Antennes filiformes , grossissant un peu vers leur sommet, rapjirocliées à leur insertion. Lèvre supérieure très saillaiî ie , en triangle alongé , roslriforine. Man- BEMIJECJLS. 329 dibules pointues dentées au côté interne. Palpes grêles , courts. Promuscide ( mâchoires et lèvre infé- rieure) alongée , fléchie. Corps alongé. Segment antérieur du corselet trans- versal, étroit. Abdomen ovale-conique, presque ses- sile. Pattes courtes ou moyennes. Antennœ filiformes , sensïm exirorsùm crassiores , ad insertionem approximatœ. Lahrum penitàs exser- tum , elongato - trigonum , rostriforme, Mandihulœ acutoBy latere interno dentatœ, P alpi graciles^ brèves. Promuscis elongata , inflexa. Corpus elongatum. Thoracis segmentum anticum transversale, angusium. Abdomen ovato-conicum , tko- raci pediculo brevissimo ajfixum. Pedes brèves aut longitudine médiocres, Observatiows. Les hembèces ont des rapports, par leurs habitudes, avec les spliex et les crabrons. Elles ressemblent un peu aux guêpes par les couleurs et la forme de leur corps, mais leurs ailes supérieures ne sont point plissées, et leur abdomen est presque sessile. Enfin , leurs mâchoires et leur lèvre inférieure forment une promuscide alongée, fléchie presque comme dans les abeilles. Leur lèvre supé- rieure, très saillante, prolongée en bec souvent abaissé, est ce qui les caractérise éminemment. Ces rapaces font leur nid dans la terre, et y déposent un œuf et des insectes pour nourrir la larve qui doit y éclore. ESPÈCES. 1. Bembèce à bec. Bembex rostrata, B. lahio supeviori conico fisso^ abdomine alro\ fàsciis glands répandis. F. Apis rostrata. Linn. Bembex rostrata. Fab. Panz. fasc. i. tab. 10. Habile en Europe, sur les collines sablonneuse'. 330 HISTOIRE DES INSECTES. 2. Bembèce ocuiée. Bembex oculata. i\xv. B. labro conico , thorace immaculato , abdomine nigro ; fasciis flauis, prima interruptd, secundo, oculald , reliquis répandis. P. Panz. fasc. 84* tab. 22. Habite en Suisse, aux lieux montagneux. Voyez, dans le même fascicule de Panzer , son hembex integra^ t. 21. 3. Bembèce marquée. B embex signala» B, lahio superiori roiundato integro ; corpore nigro jiavoque va- rio. F. Bemhex signata. Fab. p. 24?' Monedula. Latr. Habite en Ame'rique. Etc. IiARRi:. ( Larra. ) Antennes filiformes ou subsétacées, insérées près de la bouebe. Lèvre supérieure petite , cachée ou peu découverte. Mandibules souvent échancrées au côté in- férieur, près de la base, ayant un angle en saillie. Les yeux grands, souvent rapprochés postérieurement. Tête transverse. Premier segment du corselet trans- verse , étroit, marginal. Abdomen alongé-conique. Pattes courtes; à jambes postérieures ciliées ou épi- neuses. Antennœ filiformes , xel subsetacœ^ os versîis insertœ, Labrum. parvum , ahscondilum aut pariim detectum ; mandibulœ sœpe lalere infero versîis basim emargi- natœ , cum angulo prominulo. Oculi magni , posticè sœpe convergentes . Caput transversiim. Thoracis segmentum anticum transversale , perangustum , marginale. Abdomen elon- gato-conicum. Pedes breviasciili ; tihiis poslicis ciliato- spinosis. LARRES. 33i Observations. Les larres sont fort nombreux, paraissent tenir auxcrabrons et aux sphex par leurs rapports, et plu- sieurs même ressemblent aux ichneumonides par l’aspect. Latreille, qui en forme sa famille des larrates y les a divisés en treize genres. Croyant pouvoir me dispenser d’entrer dans ces détails, je distingue ces insectes des bembèces, par le labre caché ou peu découvert; des crabrons, par leurs yeux prolongés jusqu’au côté postérieur de la tête ; enfin , des philanthes, par leurs antennes insérées près de la bouche et non loin d’elle. Les insectes dont il s’agit font leur nid dans le sable. ESPÈCES. Mandibules échancrées au coté inférieur , près de la base. y 1 . Larre ichneumoniforme, Larra ichneumonifor- mis, F. L. otraj abdominis primo secundoque segmento rifs. Fab. p. 221. Panz. fasc. 76. tab. 18. Coqueb. 111. ic. dec. z. t. 12. f, femina. et f. ii. mas. Habite en Hongrie et dans te midi de la France. 2. Larre tricolore. Larra tricolor. L. nigra • abdomine lUrinque lunulis argenteo-sericeis ; basi rufo , apice nigro, Pompilus tricolor. Fab. Panz. fasc. 8^. t. 19, Lyrops, Latr. Habite en Barbarie, etc. 3. Larre porapillforme. Larra pompiliformis . P. L. nigra'y abdQnùne nigro, hasiJerrngineQ. Panz. fasc. 89. tab. 1 3. Lyrops. Latr. Habite en Allemagne. 4. Larre peint. Larra picta. L. nigra, lœvîsg thoracc rna.culaio\ abdomine ferrugineo ; J asçiis tribus flaois, Crabro piclus, Fab. p. 299. Panz. fasc. 17.1. 19. et fasc. 72.1. 10. 332 HISTOIRE DES INSECTES. Dinetus. LalfV Habite en Allemagne. 5. Larre flavipède. Larra Jlavipes, L. Jiigra ; thorace maculalo ; ahàomine jiavo ; segmentorum mar- ginibiis anoque nigris. Philanihus flaiépes. Fab. p. 290. Panz. fasc. 84. t. 24. Palarus Jlav>ipes . Latr. Gen. Crust. et Ins. i.t. 14. f» t- Habite l’Europe australe , Tltalie. Mandibules non échancrées au coté injérieur. 6. Larre à cinq bandes. Larra quinquecincta» L. nigra\ scutello fiavo; ahdomim fasciis quinquefiavis continiiis. Mellinus quinquec inclus. Fab. p. 287. Panz, fasc. 72. t. i4. Gorytes quinquecinctus. Latr. Habite en Europe. Voyez Panzer, fasc. 98. t. 17. 7. Larre épineux. Larra spinosa, L. nigra, nitida -^ ahdomine fasciis tribus transversis jiavis \ prima inter ruptd. JSyssoh spinosus. Latr. Panz. fasc. 98. t. 17. Habile en France , en Allemagne, etc. Etc. CRABRON. ( Crabro. ) Antennes filiformes, courtes, brisées, le premier article plus long , insérées près de la bouche. Lèvre supérieure petite , peu découverte. Mandibules bi- dentées ou pluridentées. Les yeux non rapprochés supérieurement. Corps alongé. Premier segment du corselet transver- sal 3 linéaire, marginal. Pattes courtes ou moyennes. Anlennœ filiformes , hreves , Jractœ , propè os in- sertœ : articulo primo longiore. Lahrum parvum , pau- lulîim, detectum. Mandihulœ bidentatœ aut pluriden- talœ, Oculi suhovati , supernè distantes. CRABRONS. 333 Corpus ëîongalum» Thoracis segrnetitufti anticum transversum f angustum , margincile» Pedes brèves aut longitudine médiocres. Observations. Les crahrons sont des insectes assez com- muns , que l’on rencontre sur les fleurs , et qui ressemblent presque à des guêpes, leur corps étant en général varié de noir et de jaune, lis font leur nid dans le sable, dans les vieux bois, dans les fentes des murs, déposent un œuf au fond, et placent auprès, soit des mouches, soit quelque autre insecte, pour servir de nourriture à la larve qui y naîtra. Avec nos crabrons et les philanthes qui viennent ensuite, Latreille forme sa famille des crabronites y qu’il divise en un assez grand nombre de genres. Ces insectes sont effec- tivement nombreux et variés^ mais ils se tiennent par de grands rapports, et les deux genres que je présente me paraissent suffire. Dans nos crabrons, les antennes sont courtes, brisées, ont le premier article plus long, et s’insèrent près de la bouche. Elles sont plus longues dans les philanthes, non brisées, et s’insèrent loin de la bouche. De part et d’autre, les yeux ne sont point rapprochés postérieurement, comme dans les larres. Plusieurs crabrons ont la lèvre argentée et brillante. ESPÈCES. 1. Crabron souterrain. Crabro suhterraneus* C. thorace maculato , abdomim utriiujue maculis quincjue pedibus ferrugieis. Crabro subterraneus. Fab. p. agS. Panz. fasc, 3. t. 21. . Habite en Europe, i2. Crabron à six bandes. Crabro sexcinctus, C. thorace maculato 5 abdornine fasciis sex Jlai^is', primis intet- ruptis. F. Crabro sexcinctus. Fab. p. agS. Panz, fasc. 64* t. i3. Habile en Europe. 334 HISTOIRE DES INSECTES. 3* Crabro» fossoyeur. Crahrô fossorius, C. ihoracè immaculaio 9 abdomine maculis (fuinque lutescertühus ^ pedibus nigris. F. Crabro fossorius, Fab. p. 29^. Panz. fasc. 72. t. 1 1. Sjjhex fossoria. Linn. Habite en Europe. 4. Crabroiï porte-crible. Crabro cribrarius. C. niger\ îhorace maculato j abdomine Jasciis flans \ inUrmediis interruptis; tihiis anticis clfpeis concaris. F. Sphex cribraria. Linn. Crabro cribrarius. Fab, p, 297. Panz. fase. i5. t. 18—19. Habite en Europe. Le premier article des tarses antérieurs est dilaté en palette. Etc. PHX1.ANTÎ1E. ( Philanthus. ) Antennes beatïcoup plus longues que la tête , ren- flées vers le bout, et insérées loin de la boucbe. Lèvre supérieure courte , tansverse , fléchie. Mandibules presque sans dents au côté interne. Les yeux e'cartés en dessus. Tête grande, plus large que le tronc. Abdomen ovale- conique. Antennœ capite in plurimis multb longiores, sensiin extrorsum crassiores , capitis Jaciei medio insertœ , ab ore distantes, Labrum breve^ transversum , injlexum. Mandibulœ latere interne subedentulœ, Oculi supernè distantes . Caput magnum f trunco latius. Abdomen o^ato-co~ nicum. Observations. Les philanthes tiennent de très près aux crabrons par leurs rapports et par leurs habitudes. Cepen- dant on peut les en distinguer par la forme et Finsertion de leurs antennes. Ils ont d’ailleurs le chaperon trilobé et sou- vent les yeux échancrés. HYMENOPTERES A TARRIERE. 335 Je rapporte à ce genre les philantlms et les cerceris de Latreille , quoiqu’ils puissent être distingués. ESPÈCES. 1. Philanlhe couronné. Fhilanîus coronatus, Ph. niger, tJiorace maculato ; abdominis Jdsciis quinque fiauis ‘ anticis duabus interruptis. F. Philanthus coronatus, Fab. p. 288. Latr, Panz. fasc. 84* t. 2 3* Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. 2. Philanlhe api vore. Philantus apworus. Ph. niger , orefronteque flauo maculatis *^ thorace maculat&\ ah- domine fasciis sex Jiav>is ; anticis duabus semi-inter mptis . Philanthus apworus. Latr. Hist. des Fourni, p. 807. pl. 12. f. 2. femelle. Philanthus pictus, Fab. Panz. fasc. 47. 23. mâle. Habite en Europe. Il fait son nid dans les terrains exposés au soleil , et s’empare de l’abeille domestique, qu’il tue et place dans son nid, près .de son œuf, 3. Philanlhe à oreilles. Philantus lœtus. Ph. niger; thorace maculato ; abdominis primo- segmenta ^ punc- lis duobus , rèliquis fasciajlaais. F. Philanthus lœtus. Fab. p. 291. Panz. fasc. 63. t. ii, Cerceris aurïia. Latr. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. Etc. DEUXIÈME SECTION. HYMÉNOPTÈRES A TARRIÈRE. [ Terebrantes. Latr. ] ^ Abdomen des femelles muni d'aune tarrière qui sert a déposer les œufs. Les hyménoptères nombreux que comprend cette section sont remarquables en ce que les femelles ont à ftiStOlRE ÙES tîVSEtiTËS. 336 rexlrémîté de l’abdomen une tarrière qui leur sert à déposer les œufs. Cette tarrière, qui est rarement pi- quante, est, le plus souvent, saillante à l’extrémité de l’abdomen. Elle y varie dans sa grandeur, sa compo- sition et sa direction, étant tantôt droite etcaudiforme, tantôt recourbée sous l’abdomen ou au-dessus , etc. En général , elle est composée de plusieurs pièces sé- parables longitudinalement (deux pièces latérales ser- vant de gaine à la vraie tarrière). Cette section embrasse six familles distinctes, que je distribue , divise et caractérise de la manière sui- vante. DIVISION DES HYMÉNOPTÈRES A TARRIÈRE. §. Tarrière tubulaire conique, non fissile. Les tubulifères. §§. Tarrière plurivahe ^ fissile. (i) Abdomen pëdicule' ou subpédicule'. Il tient au corselet par un pédicule ou par un point. Larves apodes. (a) Les quatre ailes veioées. O Antennes filiformes ou sétacées, de vingt articles et au- delà, le plus souvent vibratiles. Les icbneumonides* [**) Antennes de douze à seize articles. Pédicule de l’abdo- men s’insérant au-dessus de l’extrémité postérieure tlu corselet. Les évanialeSé (b) Les deux ailes inférieures non veinées. O Antennes brisées. Abdomen caréné en dessous. La tar rière jamais roulée en spirale. Les cinipsaires. LES TUBULIFERES. 3'à'^ Antennes droites. Abdomen cardne en dessous. La tarrière roule'e en spirale, au moins dans sa base, sous l’abdomen. Les diplolépaires. (2) Abdomen tout -à -fait sessile. Il tient au corselet par toute sa largeur. Larves pe'difères. Les érucaires* lÆS TVBUUFÈRES. La tarriere des femelles ^ plus ou moins apparente^ forme un tuhe conique y pointu^ qui ne se divise point en plusieurs valves longitudinales séparables. Sous cette coupe, je réunis les chrysidides et les proctotrupiens de Latreilîe, dans rintention de ré- duire, le plus possible , le nom des familles et surtout celui des genres , lorsque les insectes me paraissent se rapprocher assez par leurs rapports. Ces insectes font, en quelque sorte , une transition des hyménoptères à aiguillon à ceux qui ont une vé- ritable tarrière. Dans les chrisidides, la tarrière n’existe pas encore par des pièces particulières; elle n’est formée que par les derniers segmens articulés de l’abdomen ; enfin , elle est rétractile et porte à son extrémité un petitaiguillon. Mais dans les proctotrupiens, quoique tubulaire et pointue, la tarrière semble souvent formée de deux valves soudées, qui ne se séparent point, et déjà elle est distincte des derniers anneaux de l’abdomen. Les hyménoptères tubulifères ont l’abdomen inséré au corselet par une portion de son diamètre transver- sal. Leurs ailes inférieures n’ont point de nervures üistiiictes. Je les divise ainsi. Tome iv. 22 338 HISTOTRE DES INSECTES, (i) Tarrière re^ractile, formée par les derniers anneaux de l’abdo- men, et portant un petit aiguillon. Le corps se contractant en boule lorsqu’on le prend. (a) Mandibules alongées et étroites. Chryside. (b) Mandibules courtes, larges, tronquées, dentées.”^ Clepte. (2) Tarrière saillante , pointue, sans aiguillon. Le corps ne se con- tractant point en boule. (a) Corselet entier , non divisé , à segment antérieur toujours court. Oxyure. (b) Corselet divisé en deux parties, ou ayant le segment anté- rieur alongé. Dry ne. CHRYSIDE. ( Chrysis. ) Antennes filiformes, Î3risées, vibratiles, un peu plus longues que la tête. Lèvre supérieure très petite. Man- dibules alongées , étroites , pointues. Quatre palpes inégaux. Tête transverse. Corselet tronqué aux deux bouts. Abdomen concave eh dessous. Le corps brillant, orné de couleurs métalliques , se contractant en boule. Antennœ Jili formes , Jractœ , 'vihratïles, capite paulo longiores. Lahrum minimum. Mandibulœ elongatce, angusiœ, acutœ. P alpi quatuor inœquales. Caput trans^ersum. Thorax anticè posticèque trun-' calus. Abdomen suhths fornicatum. Corpus splendi-- dum , coloribus metallicis sœpius ornatum , in globum contractile. CIlRA'SlDtS. 339 Observations, Les chrysicles semblent avoir des rapports avec les guêpes j aussi Geoffroy ne les en avait pas distin- guées. Ce sont de petits insectes glabres , très brillants, et que Von reconnaît d'abord aux belles couleurs métalliques dont la plupart sont ornés. Leur abdomen, presque sessile, ou attaché par un pédicule très court , est concave en des- sous, et souvent terminé pas des espèces de dentelures. Ces insectes se contractent en boule lorsqu'on les prend. Les femelles font sortir de leur anus un aiguillon conique, faible, peu ou point piquant , et qui est une espèce de tar- rière. L^insecte l'alonge et le dirige comme à volonté, et s'en sert pour déposer ses œufs, On voit souvent les chrysides voltiger près des murs exposés au soleil , cherchant des trous pour y faire leur nid. ESPÈCES, 1 . Cbryside enflammée. Chrysis ignita» Ch. glahra , nitida j thorace viridi ; abdomîne aureOy apice qua^ dridentato, Chrysis ignila. Linn. Fab. Panz. fasc. 5. t. 22, Vespa. n® 20. Geoff. 2. p. 382. Habite en Europe. Très commune. Abdomen plus rouge que dore', 2. Cbryside éclatante. Chrysis fulgida. Ch. glabra^ nitida \ thorace abdominisque primo segmenta cœru^- leis ; ano quadridentato. Chrysis fulgida, Linn. Fab. Panz. fasc, 79 t. i5. Habite en Europe. 3. Cbryside brûlante. Chrysis calens. Ch, ccerulea y nitida ; abdomine aureo , ano quadridentato cœ~ ruleo, Chrysis calens. Fab. p. 23g. Siylbum. Latr. Habite en Europe, dans le midi de la France. Etc. 34o ËtStOlRÈ DÈS iMsECTëS* C3:.E3PT£. (Gleptes.) Antennes filiformes, vibratiles, presque de la lon^ gueur du corselet. Mandibules courtes, larges, subtri- gones, dentelées. Promuscide nulle : la lèvre inférieure étant courte, arrondie au sommet. Abdomen ovale, subpédiculé, déprimé, non voûté en dessous. Antennœ JiliformeSy vibratiles, thovacis ferè îongi^ tudine* Mandibulœ braves, latœ, subtrigonœ, denticu^ latœ. Promuscis nulla : labio brevi, apice rotundato* Abdomen ovale, subpediculatum, depressum, infra non fornicatum» Observations. Les cleptes ont des couleurs brillantes comme les chrysides , mais ils en diffèrent éminemment par la forme des mandibules. Leur corselet est un peu rétréci en devant. Les femelles ont unetarrière tubuleuse, rétractile. ESPÈCES. 1. Clepte demi-doré. Cleptes semiaurata, C. abdomine fernigineo^ apice cyaneo. Ichneumon semiauratus. Fab. p. 184. Panz. fasc. 5i. t, 2. mas. et fasc. 52. t. i. fem. Habite en Europe. 2. Cleple nitiduîe. Cleptes nitidula, C. cy aneo-’îiigrax thorace ahdomineque anticè ferrugineis» Ichneumon nitidulus. Fab. p. 184. Coqueb. 111. ic. dec. i. tab. 4. G 5. Habite en Italie, aux environs de Paris. 3. Clepte pallipède. Cleptes pallipes. C. capite thoracecjue suprà aufatis ; ahdominis segmenils primîs supernè ferrugineis, Cleptes pallipes. Le pelt. Ann. dü Mus. vol. 7. p. 1 19. f. î. Habite aux environs de Paris. OXYURES. 34 1 OXYURE. ( Oxyurus. ) Antennes filiformes, quelquefois s épaississant vers leur sommet , plus longues que la tête, insére'es au milieu du front ou près de labouclie. Lèvre supérieure petite. Mandibules variées, pointues, avec ou sans dents. Corselet alongé, continu, non divisé en deux nœuds. Tarrière tubuleuse, rarement cachée. Antennœ filiformes, interdîim extrorsîim crassiores, capite longiores, frontis medio aut paulb inferias in^ sertœ. Lahrum paivum, Mandibulœ varice, acutœ, dentatœ aut edentulœ. Thorax elongatus, continuas, non binodis, Femina- rum terebra tubulosa, acuta, rarb occulta. Observations. Je rapporte à cette coupe , que je présente comme générique, ceux des proctotrupiens de Latreille dont le corselet est continu et non divisé en deux nœuds; le segment antérieur de ce corselet étant court, transverse et arqué. Les insectes qui sont dans ce cas constituent nos oxyures. Ils ne sont point brillants comme les chrysides et les cleptes, et les femelles ont une véritable tarrière tubu- leuse, pointue, non fissile, presque toujours saillante. Les antennes de ces insectes ont dix à quinze articles, sont un peu longues, quelquefois brisées, et quelquefois aussi vont en s^épaississant vers leur sommet. L’abdomen est un peu pédiculé, caréné en dessous, dans les femelles. ESPÈCE^. \\ Antennes brisées. ] 1. Oxyure frontale. Oxyurus frontalis . O. niger‘j capite punctato; ahdomine depresso subsessili. Sparasion frontale. Latr. Habite en France, dans le Pie'mont. 2. Oxyure anléon, Oxyuî'us anteon. O. niger, nilidus; pedibus Jlavescenübus . inSTOIlUi DES INSECTES. Anteon jurianum. Latr. Habite en France. 3. Oxyure conique. Oacyurus conicus, O. niger; abdomine conico acutissimo'^femorihus clavatis Jerrii^ gineis. Ichneumon conicus. Fab. Chalcis conicaf ejusd, Diapria conica.liàdL\.v . Habile en Europe. 4. Oxyure cornue. Oxyurus cornutus. O. ater, nudus, nitens; vertice cornuio, Psylus cornutus. Panz. fasc. 83, l, 1 1. Diapria cornula.\jSXv. Habite au midi de la France, etc. [ Antennes non brisées, ] 5. Oxyure brévipenne. Oxyurus brevîpennis, O. niger% thorace postîcè granulato'^ abdomine pedibuscjuefusco- fulvis, Proctotrupes breoipennis. Latr. Gen. Crust. et Ins. i. tab. i3. f. I. et vol. 4* P* 38. Habite le midi de la France, sur la terre. 6. Oxyure noire. Oxyurus niger. O. lotus ater, nitidus ,■ antennarum articulo primo pedibuscpue flavis. Codrus niger. Panz. fasc. 85. tab. 9. Proctotrupes. Latr. Habite en Allemagne. 7. Oxyure anomal ipède. Oxyurus anomalipes . O. ater ^ nitidus \ pedibus anticis ^ tibiis tarsisque mediis et pos- ticis testaceis. Sphex anomalipes. Panz. fasc, 5a. t. 23. et fasc. 100. t. 18. Helorus anomalipes . Latr. Habite en Allemagne, et aux environs de Paris. drynes. 343 BRVNE. (Drynus. ) Antennes filiformes, insérées près du bord antérieur de la tête. Mandibules dentées, très pointues. Palpes inégaux; les maxillaires plus longs. Corps alongé. Corselet, soit formé de deux noeuds, soit continu et ayant le segment antérieur alongé. Ab- domen ovale, attaché par un pédicule court. Antennœ filiformes^ os versîis propè clypeum in- sertœ, Mandihulœ dentatœ, acutœ. Palpi inœgualès : maxillaribus longloribus , Corpus elongatum. Thorax vel hinodis, vel conti- nuus : segmenta antico elongato. Abdomen ovale , iho- raci pediculo brevi affixum. Observations. Sousle nom de dryne, je réunis \q drynus et les hethylus de Latreille. Ce sont encore des proctotrü- piens pour cet entomologiste; mais leur corselet est formé de deux nœuds, ou a son segment antérieur alongé; ce qui n’a point lieu dans nos oxyures. Dans le de Latreille, les antennes sont droites, longues, et ont dix articles ; celles de %e%hethylus ont treize articles et sont brisées. ESPÈCES. 1. Dry ne formicaire. Drynus formicarius . D. suhruber ; ihoracls parle postica ahdomineque nigrescenübus ; alis aniicis fusco-f^^f^^f^^^s- Tyrynus formicarius . Latr. Genr. Crnst. et Tns. i. lab. 12. f. 6, Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. i3. p. 228. Habite le midi de la France. 2. Dryne cénoptère. Drynus cenopterus, D. ater, lœvis-, nitldiis; pecliùusfiiscis' alis opacis sub-aveniis. Tiphia cenoptera. Panz. fasc. 81. t. i4* Bethylus cenopterus. Latr, Habite en Alicmagne et aux environs de Paris. 344 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Dryne hémiptère. Drjnus hemipterus^ jy^ ater, glahen alis hrevissimis. Tiphia hemiptera. Fab. Suppl, p, 254- Panz. fasc. 77. t, 14. BeOiylus hemiptems. Latr, Habite ea Allemagne, Etc. TARRIÈRE PLITRIVALVE, FISSILE. j&Z/e se divise longitudinalement en plusieurs valves , dont les latérales servent de gaine à la tarrière pro- prement dite. Cette coupe embrasse le reste des hyménoptères, e t se trouve ici partagée en cinq familles, savoir : les icli- neumonides , les évaniales , les cinipsaires , les diplo- lépaires ou gallicoles, enfin, les érucaires. On remarque que les trois premières de ces familles sont des insectes carnassiers dans l’état de larve, puisqu’ils dévorent les larves et les chrysalides des autres insectes : tandis que les insectes des deux dernières familles ne sont que des pbytipbages, et ne se nourrissent que de substances végétales. Exposons-les successivement. TJEIS ICHHSUMONIBZSS. Antennes fdijormes ou sctacées , de vingt articles et au-delà, le plus souvent vihr utiles. Les quatre ailes veinées. Oa a donné le nom îchneiimonides aux hyménop- tères pupophages qui composent principalement le genre ichneumon de Linné; et, comme ces ichneumo- nides sont nombreuses en races diverses, on lésa divi- sées en beaucoup de genres. V LES ICHNEUMONIDES. 345 Les insectes dont il s’agit sont des hyménoptères à tarrière, remarquables en général par leur corps grêle, alongé, à abdomen pédiculé , ayant des antennes lon- gues, droites ou avancées, mullîarticulées et vihratiles. Les femelles de ces insectes ont une tarrière composée de trois filets, dont les deux latéraux, par leur réunion, servent de fourreau à celui du milieu. Les larves des îchneumonides sont sans pattes, et. vivent toutes dans le corps des autres insectes. Les femelles, en effet, per- cent avec leur tarrière le corps des autres insectes encore en larves, surtout des chenilles, et y déposent un ou plusieurs de leurs œufs. Là, ces œufs ne tardent pas à éclore, et les jeunes larves ichneumonides se nourrissent aux dépens de la chenille ou de la larve d’hyménoptère ou de diptère qui les contient, et en dévorent le corps graisseux sans attaquer les organes essentiels de Tinsecte ; ce qui fait qu’il continue de vivre, et parvient souvent à se changer en chrysalide avant de périr. Quant aux larves ichneumonides, elles se développent dans la larve qu’elles dévorent, s’y transforment en chrysalide , après s’être envelop- pées d’une coque de soie 5 et, arrivées à l’état parfait, elles sortent du corps qui les contenait, après en avoir percé la peau. Le groupe que forment les ichneumonides est natu- rel, assez bien circonscrit par le caractère des antennes de ces insectes, et a pu, avec raison, être considéré comme un genre. Mais ce genre étant extrêmement nombreux en espèces, on a pensé qu’il serait utile de le partager en plusieurs coupes particulières, comme autant de genres séparés, et qu^on ne devait considérer le groupe lui-même que comme une famille. En conséquence, prenant toujours en considération les caractères qu’indique Latrellle, je divise les /cÆ- neumonides de la manière suivante. 346 HISTOIRE DES INSECTES. DIVISION DES ICHNEUMONIDES. ï. Mandibules non dentées ou en pointe entière à leur extrémité. Tête globuleuse. Xoride. 2. Mandibules bidentées ou échancrées à leur extrémité ; elles sont étroites, alongées, croisées. (a) Abdomen vu en dessus , offrant au moins cinc| anneaux distincts. (-+) Bouche point avancde en bec, Ichneumon. Crypture. (Hh-h) Bouche avance'e en bec. Agalliis. (b) Abdomen vu en dessus, paraissant inarticulé ou formé au plus de trois anneau^ distincts. Sigalplie. 3. Mandibules tridentées à leur extrémité, formant un carré irrégulier, grandes et écartées. Alysie. XORIDX:. (Xorides.) Antennes filiformes, droites, un peu longues. Palpes maxillaires très longs. Mandibules simples ou uii peu sînuées sur les côtés ; à sommet entier, non écbancré, ni denté. Tête globuleuse. Abdomen oblong, rétréci en pédi» cule à sa base. Tarrière saillante. Aniennœ filiformes, rectœ , longiusculœ. Palpi ma^ xillares longissimi, Mandibulœ simplices o)el ad latera XORIDES. 347 subsinuatœ ; apice intégra, ncc dentato, nec emargi- nato, Caput globosum. Abdomen oh longum, in pediculum ad basim attenuatum, Terebra exserta. Observations. Sauf les xorides dont il s’agit ici, les autres ichneumonides, selon Latreille, ont le sommet des mandibules, soit édiancré, soitbidenté ou tridenté : c’est donc un genre assez bien circonscrit dans son caractère. Nos xorides embrassent celles de Latreille et ses sté~ phanes. Néanmoins il n’y a encore que très peu d’espèces d’indiquées. ESPÈCES. 1. Xoride indicalricti. Xorides indveatorius, X. niger punctatiis ; thoraçe immaculato j abdomine rubcscente ; lateribus inferis albido-macnlaüs . Ichneumon indicatorius. Latr. Genr. Crust. elins. i. t. 1 2. f. 3. Habite en France . 2. Xoride prédicateur. Xorides predicatorius. X. ater sculello fLavicante,\ ihomce maculato \ abdo minis seg- mentis margine albidis; pedibus rufis. Ichneumon precatorius. Vfih. p. 1 3g. Latr. Habite en Allemagne. 3. Xoride couronnée. Xorides coronatus, X. ater\ alis fuscis ; lunuld pallidd; abdomine fer ruginco , apice nigro ; femoribus posiicis serratis, Ichneumon serraLor. Fab. Suppl, p. 224- Bracon serrator, ejiisd. Fiez. p. 108. Stephanus coronatus. Jur. hymen, pl. 7. Panz. fasc. 76. t. i3, Latr. Genr. Crust. et îns. 4. p. 4» Habile la France , l’Allemagne. 348 HISTOIRE DES INSECTES, XOHWBUMOSr. ( Ichneumon. ) Antennes filiformes ou sétacées , droites , longues , multiarticulées, vibratiles. Palpes inégaux ; les maxil- laires plus longs. Mandibules alongées, bidentées ou échancrées à leur extrémité. Tête transverse. Abdomen subpédiculé. La tarrière bien saillante et caudiforme, Antennœ filijormes aut setaceœ, rectœ^ longœ, muU tiarticulatœ, vibratiles. Palpi inœquales : maxillari- hus longioribus. Mandibulœ elongatœ y apicebidentatœ vel emarginalœ. Caput transversum. Abdomen subpediculatum, Te- rebra penilüs exserlay caudiformis. Observations. Quoique Latreille ait divisé les ichneu- monides en huit genres, son genre ichneumon est resté d'une étendue énorme parle nombre des espèces qui s’y rapportent. D’après cette considération , j’ai cru qu’il serait utile de profiter de la principale division qu’il y introduit, pour le partager en deux coupes génériques, assez faciles a distinguer. Ainsi c’est avec les ichneumonsde sa première division , dont je ne sépare pas ses acœnites , que je forme le genre ichneumon dont il s’agit ici. A peu près comme tous les autres, ce genre est sans doute artificiel ; rfiais il embrasse des espèces convenablement liées entre elles par leurs rapports, et qui , toutes, offrent celte particularité, dans les femelles, d’avoir à l’extrémité de leur abdomen une tarrière caudiforme, toujours saillante, quelquefois fort longue. Elle indique les habitudes particulières de ces races; car elle fait sentir qu’ayant l’habitude de rechercher les nids des autres insectes pour y enfoncer leur tarrière, ou de percer les larves qui sont sous les écorces des arbres, elles ont souvent de grands obstacles à vaincre pour péné- trer dans les lieux où elles doivent déposer leurs œufs; par suite, leur tarrière en a obtenu une saillie constante et une ICHNEUMONS. 34g longueur plus OU moins grande^ appropriées aux habitudes de ces animaux. Comme les autres ichneumonides, les larves de nos ichneumons sont carnassières, et vivent toujours dans le corps des autres insectes. Parvenus à l’état d’insecte par- fait , les ichneumons dont il s’agit ne se distinguent prin- cipalement de nos cryptuies que parce que les femelles de celles-ci ont la tarrière rétractile , entièrement ou presque entièrement cachée dans l’abdomen lorsqu’elle n’est pas employée. ESPECES. [i Abdomen presque sessile, ] 1. Ichneumon persuasif. Ichneumon persuasorius, I. scutello allô , thorace maculaio , abdomine segmmlis omnibus utrinque punctis duohus albis. Fab. Panz. fasc. 19. tab. 18. Pimpla persuasoria. Fab. Piez. p, Î12, Habite l’Europe borcale, 2. Ichneumon manifesta leur. Ichneumon manifestator\ I, ater irnmaculatus; abdomine sessili, cylindrico j pedibus rujîs, Ichneumon manifestator.Wnn. Fab, Fatr. Panz. fasc. 19, t. 2i. Pimpla manifestator. Fab. Piez. 11 3. Habite en Europe. 3. Ichneumon piéton. Ichneumon pedator. I, luteus\ ahdominis segmentis utrinque puncto atroj antennis «cm- leoque nigris. Ichneumon pedator. Fab. p. Pimpla pedatot^ ejusd. Piez. Habite aux Indes orientales, 4* Ichneumon extenseur. Ichneumon extensor, I. niger j abdomine subcylindrico 5 pedibus tufis | aculeo corpore longiore. Ichneumon extensor. Linn. Fab. p. i68. Pimpla extensor. Fab, Piez. p. ii5. Ichneumon. Geoff. 2. p. 359. §6. Habite en Europe. 35o HISTOIRE DES INSECTES. 5. Ichneumon réluctateiir. Ichneumon reluctator. I. niger^j abdomine piceo vel sanguineo- tïbiis anticis clavatîs. Ichneumon reluctator. Panz. fasc. 71. t. i3. Crypius reluctator. Fab. Piez. p. 7g. Habite l’Europe boréale. 6. Iclmeumon douteux. Ichneumon duhitaior. F. I. ater^ niûdus 5 ahdominis segmento secundo îertiocjue rufis, reli- ^uis margine flavo. Ichneumon dubitator. Panz. fasc. 78. t. 14. Cryptus dubitator. Fab. Piez. p. 85. Acœnites. Latr, Genr. Crust. et Ins. p. 9. Habile en Allemagne. 7. Ichneumon plumuleux. Ichneumon pennator. I. niger y abdomine sessili cylindrico j pedibüs riifis ^ aculeo lon~ gitudine abdominis hirto. F, Ichneumon pennator. Fab, p, 171. Bimpla pennator. Fab. Piez. p. 116. Habite à Kiel. [ Abdomen pédiculé. ] 8. Ichneumon élévateur. Ichneumon elemtor. I. ater, pedibus Jiavis'y posiicis apice albis; abdomine clavato. Panz. fasc. 71. tab. i5. An ophion clavator?'^Sih. Piez. p. i34. Habile en Allemagne. 9. Ichneumon abréviateur. Ichneumon ahhj'e\>iaioi\ I. niger^ abdomine brevissimo clavato rufo, apice truncato nigro. Ichneumon abbreviator, Fab. Ophion abbreviator^ ejusd. Piez, Panz. fasc. 71.1. 17. Habile en Allemagne. 10. Ichneumon jaunissant. Ichneumon flavator. I. aterj alis nigris immaculatis; abdomine flavo, Ichneumon flavator, 'P dh.p. 161.. Coqueb. Illust. ic. dec. 3. tab. ii. f. 9. Habite en Barbarie. Tarrière de la longueur de l’abdomen. CRYPTURES. 11. IchiieuiTio 11 incubateur. Ichneumon incuhitor. J. niger^ abdomine ferrugineO) apice nigro 5 macula albd‘^ alis hyalinis. Ichneumon incuhitor. Liun. Fab. Cryptus^ n® 53. ejusd. Fiez. Geoff. 2. p. 341- pb 16. f. 1. Habite en Europe. 12. Ichneumon pédiculaire. Ichneumon pedicularius » I. apteruSf rufus-j capite thoracis ahdominisque postico nigris. Ichneumon pedicularius. Panz. fasc. 81. t. i3. Cryptus pedicularius. Fab. Piez, p. 92, Habite en Europe. 1 3. Ichneumon lunule. Ichneumon lunator, I. nigro fiavoque varias j abdomine clavato j utrinque lunulîs Jlaois. Ichneumon lunator. Fab. p. 162. Habite l’Amérique septentrionale. Tarrière plus longue que le corps. Etc. CRVPTURE. ( Crypturus. ) Antennes filiformes ou sétacées, multiarticulées, vi- hratiles, plus ou moins longues. Palpes inégaux. Man- dibules alongées, bidentées ou échancrées à leur ex- trémité. Tête transverse. Abdomen alongé, pédiculé, quel- quefois presque sessîle. Tarrière aculéiforme , rétrac- tile, non saillante ou peu saillante dans Pinaction^ Antennœ filiformes aut setaceœ^ multiarticulatœ^ vibratileSf longitudine varice, Palpi inœquales. Man-- dibulœ elongatœ , apice bidentalœ vel emarginatœ. Caput transversum. Abdomen elongatum, pedicula- tum, interdiim subsessile. Terehra aculeiformis , re- tractilis y in abdomine absconditaj vel parum ex- serta. 352 mSTOIËE DES INSECTES. Observations. Nos cryptüres peuvent être considérées comme un sous-genre , c’est-à-dire comme un démembre- meni du genre ichneumon , que je ne divise que pour faci- liter l’étude des nombreuses especes de ce dernier, et que pour soulager la mémoire à l’aide d’un nom particulier. Ainsi, cryptüres àoni il est ici question embrassent les ichneumons de Lalreille, dont la tanière, retirée dans l’inaction, est alors cachée entièrement ou en grande partie, et ne forme point une queue bien remarquable à l’extrémité* de l’abdomen des femelles. La facilité qu’on a de saisir ce caractère semble constituer son seul intérêt. Il en offre cependant un autres car il in- dique, en quelque sorte , les habitudes particulières de ces ichneumonides. En effet , les ciyptures n’ont pas autant de difficultés à vaincre pour placer leurs œufs que la plupart, des ichneumons, puisqu’il paraît qu’elles ne recherchent,, pour déposer leurs œufs, que des corps mous et à décou- vert, tels que les chenilles et les chrysalides non cachées.. Une lanière courte et fort petite a donc pu leur suffire,, et dans l’inaction cette tanière a pu rentrer entièremenii ou en grande partie dans l’abdomen. Ceux de ces insectes dont l’abdomen est pédiculé f gu- vent être pris pour des sphex, car ils en ont Taspeet ,^ ]gQr tanière étant non ou peu apparente. Quoique les cr yptures soient nombreuses en espèces, je n’en citeriai îc\ q^e quel- ques-unes pour exemple. ESPÈCES. i. Cripturè meurtrière. Cïïjptarus siii^Ulaiorius^ Cr, scutello fiavicanle , îhorace immaculoito ^ uhdomme atro ; segmenta primo secUndoque utrinque ptaifCio albo , pedibus rufts, F. Ichneumon sugillatorius. Liiin* Fah, Geoff. 2. p. 345. n“ 54» ' ■ r Habite en Europe, dans les bois. 2» Crypture enlrepreneuscj. CryptufiM molitorius, Cr, scutello albo, thorace inimaculato; obi lominîs apiee tibia- rumque basi albis. CRYPTURES. 353 Ichneumon molitorius. Lion. Fab. Panz. fasc. 19. tab. 16. Habite en Europe. 5. Cryplure étendue. Crypturus extensorius. Cr. scutello flavicante , ihorace immaculato , abdomînis segmenta secundo iertioque ferrugineis; ultimis apice albidis. Ichneumon extensorius. Linn. Fab. Panz. fasc. 19. t. 17. Habite en Europe. 4. Cryplure joyeuse. Crypturus lœtatorius. Cr. niger ; scutello albo , ihorace maculato ; abàomine rufo apice nigro ; tibiis posticis annula albo. Ichneumon lœtatorius, Panz. fasc, 19. t. 19. Habite en Europe. 5. Cryplure craclieuse. Crypturus spuîaior. Cr, niger ihorace immaculato ; abdominis segmenta secundo tertioque rufis. Ichneumon sputator. Fab. Piez. p. 66, Panz. fasc. 19. t. 20. Habite en Europe. 6. Cryplure vespoïde. Crypturus vespoides. Cr. ater; scutello bidentato , margine Jlaro ; abdominis segmentis margine flavis\ secundo bipunctato, ultimo immaculato. Ichneumon necatorius. Fab. Piez. p. 62. Panz. fasc, 47* lab. 19. Habite l’Allemagne, le midi de la France. Abdomen sessüe, 7. Cryplure bidentée. Crypturus hidentorius, Cr. scutello Jlaricante'^ thorace suhmaculaio\ abdominis segmenta secundo tertioque basi flaris, pedibus rufis. Ichneumon bidentorius. Fab. p, 147 et Piez. p. 63« Panz. fasc. 45. tab. i5. Habite l’Europe boreale. iUc. V ichneumon deprimatoràe Fab. Panz. fasc. 79. t. ii, ap- partient à ce genre. Tome iv. 20 354 HISTOIRE DES ÏNSECTES. AGikTHXS. (Agathis. ) Aatennes sétacées, multiarliculéés^ droites ou pres- que convolâtes. Bouche avancée en bec .droit ou in- cliné. Mandibules bidentées au sommet. Lèvre infé- rieure alongée, subbifide. Corps alongé. Abdomen obîong, subpédiculé. Tar- rière saillante. Antennœ setaceœ^ multiarticulatœ, rectœ aut suh-^ convolutœ. Os in rostellum prominens , rectum aut inflexum, Mandibulœ apice hidentatœ. Labium elon- gatum, subbifidum. Corpus elongatum. Abdomen subpediculaium , ohlon- gum. Terebra ex séria. Observations. Sous le nom à'agathis, je réunis ceux de Latreille avec ses bracons, qu’auparavant il avait nommés vipiones. Ce qui m’y autorise, jusqu’à un .certain point, c’est que les unes et les autres de ces ichneumonides ont la bouche avancée en bec. Par cette considération seule, je les distingue de mes ichneumons. ESPÈCES. [ Museau droit, ] 1. Agathis des mal vacées. Agatkis maWacearum, A. niger-.^ pedihiis fascicique propè hasim abdominis ruhescentibusi^ tarais nigrinis. Agathis malvacearwn.lu^Xx. Hist. nat. des Crust. et des Ins. i3, p. 175. et genr. Crust. et Ins. i. lab. 12. f. 2. Plabite aux environs de Paris. Tarrière de la longueur du corps. 2, Agathis jaune. Agathis purgator, A. luteus-, antennis aculeoque w/gm; alis hyalinis'^ fasciis duahus fuscis. Ichneumon purgator, Fab, p. i56. Coqueb. îllust. ic. dec. i. lab. 4. f. 3. Sîr.Aî.pnrs. yi gathisA^'iW. Bracrm pnrgator. Fab- Piez. p. jo/i. Habile en France. [ Museau très incliné, ] 3. Agalliis nomioaleur. Â^a^his nominator. A. luteiis , nigro-maculcitus aies fuscis Innulu alhJ. Ichneumon nominator. Fab. p. i55. Bracon nominator. Fab, Fiez, p, lo/p Lalr. Vipio. Lalr. Hist, des Crust. , etc. i3. p. 17G. Panz. fasc. 79. f. 10. Habile en France. Tarrière très longue, 4. Agalhis urinateur. Agathis urinator, A. ?iiger; thorace anticè rufo ‘ abdomine rufo maculis dorsa-* lihus nigris^ alis fuscis. Ichneumon urinator, Fab. Panz. fasc. 76. t. 12. Bracon urinator. Fab. Fiez. p. 109. ' ^ Habile en Allemagne ; dans les bois. - SZGAI.PHE. (Sigalphus.) Antennes sétacées^ multiarticulées. Mandibules ar- quées, bidehtées au sommet. Palpes maxillaires à six articles. Tête transverse. Abdomen ovale, arrondiau sommet, n’offrant que trois segmens dorsaux, ou qu’un seul. Tarrière courte, caebée. Antennœ setaceœ, multiarticulatœ. Mandibulœ ar- cuatœ. Palpi maxillares arliculis sex. Caput transversum. Abdomen ovale, apice rotiindato, subsessile : segmentis dorsalibus tribus, aut unico. Terehra hrevis, ahscondita. Observations. sigalphes tiennent à nos cryptures par leur tarrière^ mais ils sont très singuliers en ce que leur abdomen n’offre pas plus de trois segments dorsaux, et quelquefois n’en montre qu’un seul. Le nombre des ar- 356 HISTOIRE DES INSECTES. licles de leurs palpes maxillaires sert aussi à les distinguer. Leur abdomen est voûté en dessous. ESPÈCES. 1, Sigalphe arroseur. Sigalphiis irrorator, Latr. S. ater; alis anticis apice nigris j puncto alho j abdomine clai>ato ; apice macula villosd aured. Cryptus irrorator. Fab. Piez. p. 88. Degeer, Mém. sur les Ins. i. pl. 36. f. 12 — 13. Ichneumon. Geoff. 2. p. 837. n» 36. Habite l’Europe australe. 2. Sigalphe oculé. Sigalphus oculator. Latr. S, ater -^ abdominis basi utrinque puncto fiavo ; thorace posticè bidenlato. Ichneumon oculator . Fab. p. 169. Piez. p. 68. Panz. fasc. 72. t. 3. Habite en Europe. Commun aux environs de Paris. AI.VSIE. ( Alysia. ) Antennes filiformes, submoniliformes, longues, mul- tiarticulées. Mandibules grandes , écartées , larges et tridentées à leur extrémité. Palpes maxillaires à six articles. Tête transverse , large. Abdomen en massue , ré- tréci en pédicule vers sa base 5 tarrière courte , peu saillante. Antennœ filiformes , suhmoniliformes , longœ , muU tiarticulatœ. Mandibulœ magnœ , intervalio dissitœ y ad apicem latœ et tridentatœ, P alpi maxillares arti- culis sex, Caput iransversuiriy latum. Abdomen claoutum, in pediculum 'versûs basim attenuatum, Terebra brevis , subexserta. Observations. Il paraît que les alysies sont les seules ichneumonides qui aient les mandibules tridentées au LES JÎVANIAI.LS. 3^“j sommet. EllCvS ont les palpes maxillaires à six articles, comme les sigalphes. Latreille , qui n’en indique qu’une espèce, dit qu’elle dépose ses œufs sur les excréments humains. , ESPÈCE. 1. Alysie stercoraire. Afy sia ster cor aria, Latr. Ichneumon manducalor. Panz. fasc. ^2. t. 4- Cryptus manducalor. Fab. Fiez. p. 87. Habite aux environs de Paris, et en Allemagne. I.SS ÉV aniax.es. Antennes filiformes , de douz^àquinze articles. Ab- domen inséré sur le dos du corselet , ou au-des- sus de son extrémité postérieure. Les quatre ailes veinées. Les évaniales sont des insectes à larves carnassières et pupophages. Ces insectes se rapprochent beaucoup des ichneumonides par leurs habitudes et souvent par leur aspect. Ils en sont distingués par la singulière in- sertion de l’abdomen sur le dos du corselet, ou au moins au dessus de son extrémité postérieure , près de l’écus- son. Son pédicule est long , plus ou moins recourbé. Cet abdomen n’est point caréné en-dessous. Les évaniales d’ailleurs sont distinguées des ichneumonides , parce que leurs antennes ont moins de vingt articles. Ces insectes ont les ailes courtes , et les pattes postérieures longues. Je ne les partage qu’en deux genres : savoir , évanie etfœne. BVANIE. (Evania.) Antennes filiformes, de treize articles , rapprochées à leur base. Quatre palpes inégaux , subsétacés. Man- dibules trigones , subdentées. 358 HISTOIRE DES INSECTES. Tête transverse , corps court , abdomen très court , comprimé, attaché à un pédicule arqué , qui s’insère sur le dos du corselet. Tarrière courte ; pattes poslé- l’ieures fort longues. Antennœ filiformes , tredecim articulatœ , ad inser^ tionem approximatœ. Palpi quatuor inœquales , suh- setacei. Mandibulœ tr^onœ , suhdentatœ. Caput trans\>ersum , corpus hreve ; abdomen bre - sfissimum , compressum , pediculo arcuato suprà thora- cem insertum, Terebra brevissima ; pedespostici prœ^ longi. Observations. Les sont des insectes très singu- liers à cause de la petitesse de leur abdomen et de la situa- tion particulière du pédicule qui le soutient. Elles ont la tête verticale transverse; le corps court; l’abdomen sub- triangulaire ou ovoïde, comprimé, très petit, et comme suspendu à un filet arqué , inséré au-dessus du métathorax. Ces insectes ont les ailes courtes. On n’en connaît encore que les espèces suivantes, ESPÈCES. 1. Évanie lisse. Ei^ania lœyigata. 0\, E. atra ; thorace scahro ; capite Icepi, Oliv . dict. n» 'i. Sphex appendigaster. Brown, jara. t. 44” f* Habite en Amérique. 2. Évanie appendigastre. Evania appendigaster. E. atra , thorace capiUque scahris ; alis nigro~venosis punctoque marginali nigro. Oliv. Dict. n° i. * Sphex appendigaster. Linn. Panz. fasc. 62. t. 1 2. Habite Fltalie , la France australe. 3. Évanie naine. Evania minuta* 01. E. atraj alis albis ^ basi tantum nigiV'-venosis. Oliv. Dict. 4* Habile aux environs de Paris. FOENES. 35f) FŒNE. (Fœnus.) Antennes filiformes , droites, de treize ou quatorze articles. Quatre palpes filiformes. Mandibules dentees. Tête , soit sessile , soit élevée sur un cou. Abdomen alongé J à pédicule court , s’insérant au-dessus de l’ex- trémité postérieure du corselet. Tarrière saillante. Les pattes postérieures fort longues , à jambes renflées en massue. Antennœ filiformes y reetœ , tredecim aut quatuor- decim articulatœ: P alpi quatuor filiforme s ^Mandibuloe dentatœ, Caput vel sessile , n)el collo eleoatum^ Abdomen elongatum ^ pediculo breA supra thoracis exlremi- tatem posticam inserto. Pedes postici longi f tibiis cîavatis. Observations. Les fœnes , comme les évanies , doivent être séparées des ichneumonides, puisque leurs antennes ont moins de vingt articles. D’ailleurs, les unes et les au- tres ont le pédicule de l’abdomen inséré au-dessus de l’ex- trémité postérieure du corselet. Dans les fœnes, ce pédi- cule s’insère plus bas que l’écusson , et dans les évanies, ü paraît s’insérer plus haut encore. Mais ce qui distingue plus fortement nos fœnes, c’est leur abdomen, qui est fort alongé, soit linéaire, soit en massue. Ici, nous réunissons le genre fœne et le genre pélécine de M. Latreille. ESPÈCES. I. Fœne jaculateur. Fœnus jaculalor. Latr. F . niger; abdomme falcato, medio rufo , tibiis posticü cîavatis , basi apiceque albis. Ichtieumon jaculator.'Liùn, Fab. p. Oliv. Dict. n» i49- Ichneumon. Geoff. 2. p. 328. m 16 l'oenus jaculalor, hall, Jiïst. nsit. des Crusl, et des lus. i3, pl. iQO. f. 4. 36o mSTOniE DEb INSECTES. Panz, fasc. 96. tab, î6. Habite en Europe. 2. Fœne polycérateur. Fœnus poljcerator. F. ater j abdomine lineari-longissimo ^ tibiis posticis clwatis. F. Ichneumon polycerator. Fab. p. 162. Oliv. Dict. n“ ii3. Pelecinus polycerator^ Lat. Drur. Illust. of. Ins. exot. 1. pl. 4o. f. 4. Habite en Arae'rique. i.x:s cmiPSAiRFS. Antennes brisées, de six à douze articles, V abdomen caréné en dessous dans les femelles. La tarrière ja- mais roulée en spirale. Les deux ailes inférieures non veinées. Les cinipsaires lieiiiient encore aux hyménoptères et aux évaniales , puisque ce sont des ichneumonides carnassières et pupophages, qui vivent aux dépens des autres larves d’insectes. Elles détruisent un grand nombre de chenilles ou autres larves > ainsi que des chrysalides. Il y en a qui piquent les galles que des diplolèpes ont formées; et de l’œuf qu’elles y déposent, sort une larve qui dévore celle du diplolèpe. Les antennes des cinipsaires sont coudées et renflées en massue vers le bout. La tarrière des femelles est en générai cachée sous Eabdomen , entre les deux lames étroites de sa carène, sans être roulée en spirale. Dans la plupart de ces insectes, les pattes postérieures sont propres à sauter. Yoici comment je les divise. (i) Pattes posle'rieures à jambes très arquiées. Leucopsis. Glialcide. LEUC0PS1.S. 36 1 (a) Pattes postérieures à jambes droites. (a) Segment antérieur du corselet grand , en carré transversal, ou en triangle tronqué à sa pointe. Cinips. (b) Segment antérieur du corcelet très court, transverso-linéaire. Cinipsiîe. lÈUCOPSXS. ( Leucopsis. ) Antennes courtes, brisées , grossissant vers le bout, de douze à treize articles. Palpes filiformes. Mandi- bules cornées , bidentées. Lèvre inférieure alongée , écbancrée au sommet. Tête transverse. Corselet fort élevé. Abdomen com- primé , arrondi à son extrémité, à pédicule très court. Tarrière des femelles sétiforme , naissant entre deux lames de la base de l’abdomen , ensuite se recourbant sur son dos. Les pattes postérieures à cuisses renflées et à jambes arquées. Les ailes supérieures doublées longitudinalement. Ant^nnœ brèves , fraclœ , versus apicem incrassaiœ^ duodecim aut tredecim articulatœ. Palpi p,liformes. Mandibulœ corneœ , bidentatœ. Labium elongatum^ apice emarginatum. Caput transversum-. Thorax valdè glbbus. Abdomen compressuniy apicè rotundatum , quasi sessile : pediculo brevissimo, Feminarum terebra seliformis , ex abdo- minis basi enascens , intrà lamellas duas vaginata , dein super abdomen recurva, Pedes postici femoribus turgidisy tibiisque arcuatis. Alœ superœ longistrorsùm duplicatœ. Observations. Les leucopsis tiennent aux chalcides par leurs rapports , et ressemblent un peu aux guêpes par leurs 362 HISTOIRE DES INSECTES. couieurs et le plissement de leurs ailes. Iis sont très distin- gués des chalcides par la longueur et la singulière situation de leur tarrière, et ne peuvent se confondre avec les guê- pes, leur tarrière ou leur aiguillon étant toujours hors de l’abdomen et recourbé sur le dos. Les larves de ces insectes sont carnassières. Il paraît que les femelles déposent leurs œufs dans les nids des apiaires. ESPÈCES. 1. Leucopsis géant. Leucopsis gigas,¥ . L. nigra , thorace punctis duohus dorsalihiis , ahdomine sessUi[: fasciis quatuor Jlavis, Fab. p. Leucopsis gig as. Coqueb. Illust. le. dec. i. tab. 6. f. i; Panz. fasc. 84- t. 17. et 18. Habite le midi de la France. 2. Leucopsis dorsigère. Leucopsis dorsigerçi. L. abdomine sessili nigro fasciis duohus punctoque flavis . Fab. p. 246. Leucopsis dorsigera. Oliv. Dict. n^ i. Panz. fasc. 58. t. i5. Habite le midi de la France , ritalie. Il s’introduit dans les guê- piers pour y pondre. 3. Leucopsis intermédiaire. LemopsU inlermedia. Illig. Z, nigra 5 thoracis maculis duabus abdominisque fasciis quatuor inœqualibus flavis. , Leucopsis dorsigera. Panz, fasc. i5. t. 17. Habite le midi de la Frange. Ses rapports le rapprochent de l’espèce n° i . Etc. CHAI.CIDS. (Chalcis.) Antennes courtes, brisées, de onze ou douze articles, à partie supérieure fusiforme. Palpes filiformes. Man- dibules courtes, cornées. CHAliClDES. 363 Tête transverse , presque sessile. Corselet élevé. Abdomen sub-globuleux , acuminé postérieurement , comprimé sur les côtés inferieurs , attache par un pédicule court. Tarrière des femelles courte , cachée sous Tabdomen^ entre deux lames. Pattes postérieures à cuisses larges , comprimées , dentées , et à jambes arquées. Antennœ brey^es , fractœ , undecim vel duodecim articulatœ , parte superiore fasiformL Palpi filiformes. Mandibulœ brèves , cornece. Caput transversum, subsessile. Thorax elevatus. Abdomen subglobosum , posticè acurninatum . ad lalera injeriora compressum , brevi pediculo thoraci affixum. Feminarum terebra brevis , abscondita , sub abdomine intrà lamellas daas nDaginata. Pedes postici femoribus latis compressis dentatis ; tibiis arcuatis. Observations. Les chalcides ont beaucoup de rapports avec les cinips; mais elles en sont distinguées parleurs antennes courtes , biaisées , et par les jambes arquées de leurs pattes postérieures. Ces hyménoptères ont le corps petit, souvent orné de couleurs brillantes^ l’abdomen ovale ou presque globuleux, terminé en pointe ) enfin y les cuisses des pattes postérieures grandes, renflées, comprimées, ce qui donne à ces insectes la faculté de sauter, presque aussi vivement que les puces. Leurs ailes ne sont point doublées longitudinalement comme celles des leucopsis, et leur tarrière est petite, cachée sous le ventre. ESPÈCES. 1. Chalcide déginguendé. Chalcis sispes . Y . C, nigra ,* abdominis petiolo femoribusque posticis inci'ossatis , flauis. Fab. p. ig/j. Sphex sispes. Linn. Vespa. Geoff. 2. p. 38o, n® 16. Chalcîs sispes. Oliv. Dict. n” 2. Panz. fasc. 77.1. 1 1* Habile le midi de l’Europe. Rare aux environs de Paris. 364 HISTOIRE DES INSECTES. 2. Chalcide clavipède. Chalcis clas^ipes, F. C. atra J Jemoribus posticis incrassatis rujts. Fab. p. igS. Chalcis clauipes^'Ldiiv. OUv- n® 3. Panz. fasc. 78. t. i5. Habite en Allemagne et aux environs de Paris. 3. Chalcide naine. Chalcis minuta, F. C, atra j femoribus posticis incrassatis , apice fiavis, Fab. p. i q5, Vespa. Geoff. 2. p, 38o. n8 i5. Chalcis minuta. Latr. Oliv. n» 5. Panz. fasc. 32. t. 6. Ejusdem, Chalcis Jlaifip es. V&sxï. Fasc. 78, t. 16. Var. paulb major. Habite l’Allemagne , la France. 4. Cbalcide annelée. Chalcis annulata, F. C. atra ; femoribus posticis incrassatis dentatis ; puncto apicis albo; tibiis albis nigro~annulatis. Fab. p. 197. Habile en Ame'rique. On la trouve dans les nids des polisles (guêpes canonnières). Sa larve vit aux dépens de celles de ces guépiaires. Etc. CISIXPS . ( Cinîps. ) Anlennes courtes, brisées, de six à douze articles. Palpes presque en massue. Mandibules cornées , dentées au sommet. Corps très petit. Segment antérieur du corselet spa- cieux , en carré transverse , ou en triangle obtus ou tronqué au sommet. Abdomen subovale , caréné en dessous , attaché par un pédicule court. Tarrière sail. lante ou cachée entre les lames de la carène. Les jambes des pattes postérieures droites. Antennœ brèves , fractœ; articulis sex ad duo- decim ; palpi suhclavati. Mandibulœ corneœ , apice dentatœ. Corpus perparvum. Thoracis segmentum anticum spatiosum ) transver sè quadratum aut trïangulare y apice obtuso vel truncato. Abdomen subovale ^ subtîis CINIPS* 365 carinatum , pediculo brevi afüxum, Terehra exserta , vel intrh lamellas carenoB occulta» Tibicc pedum posti- corum rectœ. Observations. En réduisant les cînips aux cinipsaires à jambes postérieures droites, et dont le segment antérieur du corselet n^est pas un rebord étroit et transversal, nous réunissons aux [cinips de Latreille quelques uns de ses genres qui, quoique pouvant en être distingués, y tien- nent assez par leurs rapports pour autoriser cette association. Ces genres sont ses eury tomes, seseulophes, ses cléonymes, et ses spalangies. Nos cinips sont de petits hyménoptères ornés de couleurs très brillantes, parmi lesquels plusieurs ont la faculté de sauter. Ils ont des rapports avec les chalcides, les périlam- pes et les diplolèpes. Ces petits insectes volent avec agilité, et presque tous vivent aux dépens d’une grande quantité de chenilles et de chrysalides, que leurs larves carnassières détruisent. Aussi plusieurs de leurs epèces ont été confon- dues par les auteurs avec les ichneumons. ESPÈCES. 1. Cinips du marceau. Cinips capreœ. C. viridis , nîtidaj pedihus palUdis. Linn. Cinips capreœ. Fab. p. 102. Oliv. Dict. n® 3i. Cinips. Geolf. 2. p. 3o2. n® 18. H abiteans toute l’Europe , sur le saule marceau. 2. Cinips du bédegar. Cinips bedegaris. C. viridis , miens ; abdomine depresso aureo, Linn. Cinips bedegaris. Latr. Oliv. Dict. n° 2, Geoff. 2. p. 296. n® J . I chneumon bedegaris. Fab. p. i85. Habile en Europe. Sa larve vit dans les galles chevelues du rosier sauvage , en y dévorant l’hôte de ces galles. 3. Cinips pourpré. Cinips purpurascens» C. viridi-œneus^ nitidus ^ abdomine purpurascèntei primo seg- mento çeneo. Fab. supp, p. 23 1. Ichneumon. 366 HISTOIRE DES INSECTES. Dipîolepis purpurascens.'Pah. Piez. Habile les environs de Paris. 4. Cinips dorsal. Cinîps dorsalis, C. palliinisj capitis thoracisque dorso viridi-^œneo } alis maculâ Iransversd juscâ. F. Ichnmmon dorsalis. Fab. suppl. p, i Diplolepis tjusd. Habile en France. 5. Cinips de la sarrèle. Cinips serratulœ, C. atra^ nilida ; antennis verticillato-pilosis. Fab. suppl. p. 214. Eury toma serralulœ. Lair. Gën. Crust. et Ins. 4. p. 27. Habite la France, FAllemagne, etc. G. Cinips ramicorne. Cinips ramicornis. C. viridis ; antennis ramosis • Eulophus. Geoff. 2. p. 3i3. pl. i5. f. 3. Oliv. Dict. Lair. Gen. Crust. et Ins. 4- p. 28. Ichneumon ramicornis. Fab. p. 190. Habite l’Europe, Ce cinips est très singulier par ses antennes mais il paraît seul dans ce cas. 7. Cinips déprimé. Cinips depressus. C. obcurè aureus “ abdomîne depresso cyaneo ; alis apice fuscis ,* macula Jascidqtte poslicd albis. Ichneumon depressus. Fab. suppl. p. 28 1. Cleonimus. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4» P* 29. Habile aux environs de Paris. Etc. . CZNXPSZ1.E. (Cinipsillum. ) Antennes filiformes, en général brisées, souvent épaissies vers leur sommet, de huit à douze articles. Quatre palpes. Mandibules variées. Corps court. Corselet transverse, à segment antérieur tr ès court, neformant qu’unrebord transverso-linéaire. Abdomen très court, presque en cœur, ou spathulîfor- me, caréné en dessous, Tarrière courte, le plus souvent cachée entre les lames de la carène- CINIPSILLES< 367 Aniennœ filifonnes , in unufersum fractœ , sœj)e •versîis apicein crasssscentes y articul is octo ad duo- deciîii. Palpi quatuor. Mandibulce variœ. Corpus hreve. Thorax transv^ersus : segmenta antico brevissimo y transverso-^linearï. Abdomen subcordatum aut spathuliforpie , brevissimum, Terehra hrevis ^ sœ- piÎLS intrà lameMas carence occulta. Observations. Sous cette dénomination nouvelle, que j’emploie pour éviter toute confusion, je réunis les péri- lanipes, les ptéromales^ les encyrtes, les platygastres, les scélions et les téléas de Latreille , c’est-à-dire les cinipsaires à jambes droites, qui ont le corselet plus large que long, et dont le segment antérieur très court n’est qu’un rebord transverso-linéaire. En me bornant à ce cadre, je facilite l’étude, sans nuire à la possibilité de rétablir les coupes inférieures. ESPÈCES. 1. Cinipsile violet. Cinipsillum molaeeum, C. caphe thoraceque obscurè œneis, abdomine angulato ^ nitido; violaceo^ apiee emarginato. Chalcis violacea. Pans. fasc. 88. t, i5. Cinips violacea, Lalr. Hist. nat. des Crust. et des Ins, i3. p. 222. Perilampus. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4* p. 3o. Habite en Allemagne. 2. Cinipsile doré. Cinipsillum chrysis, C. viridUœneumj nitens ; abdomine Oi^ato aureo, lekneumon chrysis. Fab. p. 1 85. Perilampus, Latr. Habite la Barbarie, le midi de la France. 3. Cinipsile des galles, Cinipsillum gallarum» c. fusco-œneum , abdomine nigro; tibiis pallidls. Diplolepis gallarum. Fab. Piez. p. i4i, Pteromalus. Latr. Habite, . , , • ' 368 HISTOIRE DES INSECTES. 4. Cinipsi le grand, écusson. Ctnipsilum infidum» C. nigrum , antennrum hasi , fronte, pedibuscjue ri^s ; scutdlo fiavo^ apice hifurco. Ichneumon infidus, Rossi. Faun. etr. append. p. iii. Encyrtus. Latr. Habite Tltalie , la France. 5. Cinipsile rugosule. Cinipsillum rugosulum^ C. nigrum^ subtilisnmè punctulato-rugosulum f abdomine suprà longistrorsîimque striato. Scelio rugosulus. Latr. Hist. des Grust. et des Ins. i3. p. 227. etGen. Crust. et Ins. 4. P- 32. Habite aux environs de Paris. 6. Cinipsile clavicorne. Cinipsillum clavicorne, C. nigrum^ nitidum^ punctatum^ abdomine suborbicul'ato ] anien- nis brevibus , apice clavatis. ' Scelio. Latr. Gen, Crust. et Ins. i. tab. 12. f. 9. et 10. mas. et f. II. et l’i.femina, Teleas clavicornis. Latr. Gen. Crus, et Ins. 4» p. 33. Habite aux environs de Paris. XJSS DXPIiOXÆPAXRES. Antennes droites > de onze à seize articles, Ahdo-^ men caréné en dessous, La tarrière roulée en spirale sous V abdomen, Latreille donne le nom de diplolépaires à des hy- ménoptères très voisins des cinipsaires par leurs rap- ports , mais qui ont les antennes droites , l’abdomen toujours caréné en dessous , et la tarrière des femelles roulée en spirale , au moins dans sa^base , et cachée sous Tabdomen entre deux lames. Les diplolépaires doivent effectivement être distin- gués des cinipsaires ; car ce sont des insectes phyti- phages , c’est-à-dire^ qui' ne se nourrissent que de rucHAnîs. 3(ig matières végétales. Les larves de la plupart sont gai- licoles , et habitent dans les excroissances végétales et singulières connues sous le nom de noix de galle. En effet , les femelles de ces insectes ayant piqué dif- férentes parties des végétaux pour y introduire leurf œufs , elles ont occasionné dans ces parties une extra- vasation des sucs de la plante , et par suite ces mons- truosités appelées galles dont je viens de parler. Ce sont ilonc les diplolépaires qui donnent lieu à la for- mation des galles f et non des cinips qu’on en voit sor- tir ; ces derniers n’ayant introduit leur œuf dans la galle déjà existante , que pour que la jeune larve car- nassière s’y nourrisse aux dépens de celle du diplolèpe. Comme dans les cinipsaires , les ailes inférieures des diplolépaires sont sans nervures distinctes. Je ne divise cette petite famille qu’eu deux genres de la manière suivante : (1) Antennes de onze à douze articles. Abdomen attaché au corselet par un pédicule alongé. Eucharis. (2) Antennes de treize articles au moins. Abdomen atta- ché au corselet par un pédicule très court. Diplolèpe. EUCRÂaiS. (Eucharis.) Antennes épaisses, moniliformes, droites, à onze ou douze articles. Palpes très petits. Mandibules aiongées, pointues , Inermes. Corselet convèxe , se terminant par un écusson sim- ple ou fourchu. Abdomen ovale , sublrigone;, attaclié au corselet par un pédicule alongé. Tome iv. oA HISTOIRE DES INSECTES. S'JCi Antennœ crassœ^ monilifonnes , rectœ , articulis undecim y vel duodecim, Palpi minimi, Mandibulœ elongatœ, acutŒy inermes. Thorax convexus, posticè scutello simpUci vel fur- cato terminatus. Abdomen br éviter ovatum y subtrlgo- num, pedunculo prœlongo thoraci affixum. Observations. Les eucliaris diffèrent éminemment des dipiolèpes par le long pédicule de leur abdomen , et même par leurs antennes, qui n’ont que douze articles. Ces insectes semblent tenir encore aux cinipsaircs par leurs couleurs brillantes et métalliques^ mais ils ont les antennes droites, non brisées. Ces antennes sont courtes. L’abdomen est court, ovale-trigone, comprimé sur les côtés inférieurs, ce qui le rend caréné en dessous. ESPÈCES. 1, Eucbaris relevée. Eucharls ascendens. E. œnea j abdomine petiolato conico ascendente. Cinips ascendens. Fab. Panz, fasc. 88. t. lo. Eucharis ascendens. Latr. Habite en AllemagneiT. 2. Eucbaris fourchue. Eucharis furcata. Fab. E. atra; scuiello spinis duahus incurvis poirectis 5 abdomine as- cendente» Fab. Ichneumon cynijormis. Ross. Faun. elr. Manl. 2, t. 6 tig. G. Latr. Gen. Crust et îns. 4- P- 21. Habite. . . . l' Ame'rique méridionale. BXPX.O&ÈPZ!. ( Diplolepis. ) Antennes filiformes, droites, de treize à seize arti- cles. Quatre palpes inégaux. Mandibules courtes , sou- vent dentées. Corselet en général gibbeus , se terminant posté- rieurement en écusson. Abdomen ovale ou subcordi- DIPLOLEPES. 371 forme, un peu petit , comprimé au moins sur les côtés inférieurs, caréné en dessous et attaclié par un pédicule très court. Tarrière presque capillaire , roulée eu spi- rale , et cachée sous Tabdomen, entre deux lames. Antennœ filiformes , recîœ , tredecim ad sexdecim articulatœ. Palpi quatuor inœquales. Mandihulœ hre- i^es y sœpè denticulatce. Thorax in uriiversum gihhosus ^ posticè in scutellum terminans» Abdomen ouatum xel subcordiforme , par- vulum, ad laterainfera præsertim compressiim, subtus carinatum , thoraci pediculo brevissimo affixum. Te- rebra subcapillarisy inspiramconooluta, in frà abdomen intrà lamellas duas abscondita. Observations. Les diplolèpes sont, en général, de très petits hyménoptères qui ressemblent beaucoup aux cinips et aux chalcides; mais leurs antennes ne sont point brisées ou coudées ^ leur tarrière, toujours cachée sous le ventre, est inférieurement roulée en spirale; et d’ailleurs les larves de ces insectes ne sont point carnassières ; elles sont souvent victimes de celles des cinipsaires, qui les dévorent. Geoffroy paraît être le premier qui ait distingué les di- plolèpes; Linné et Fabricius en faisaient des cinips. La plu- part donnent lieu aux galles ou noix de galles connues, ainsi qu’aux hedegars. J’en vais citer quelques espèces parmi lesquelles les deux dernières, la figite et sur-tout Vibaîie de Latreille, s’éloi- gent un peu des autres. ESPÈCES. 1. Diplolèpe de la galle à teinture. Dlplolepis gallœ . tinctoriœ. Oliv. D, testaceus , ahdomine supra fusco niticlo, Oliv. Dict. n° 5. Voyage dans l’empire Ottoman, 1. p. 25a. pl. ï4 et i5. Habile dans le Levant, sur un chêne. Il donne lieu aux galles du commerce. Ces galles sont grosses , rondes , tuberculeuses , et 2^* HISTOIRE 1>ES INSECTES. 3p. se forment sur les jeunes rameaux du chêne , et non sur les feuilles ni sur leur pétiole. 2. Diplolèpe du chêne tauzin, Diplolepis quercûs tojœ, J), griseus; abdomineferrugineo nitido, Cinips quercûs tojœ. Fab. p. 102. Coqueb. Illust. le. dec. l. pi. I. f. 9. • Bosc. Journal d’Hist. nat. 2. p. i54. pl. 32. f. 1 — 3. Habite en France, dans la galle du chêne tauzin. 3* Diplolèpe des feuilles du chêne. Diplolepis quercûs» Oliv. D.fuscus'.) alis albis; puncio marginaU nigro, Oliv. Dict. n« 3. Diplolepis. Geoff. 2. p. 309. n® i. pl. i5. f. 2. Cinips quercûs Jolii. Linn. Fab. p, loi. Panz. fasc. 88. t. 1 1. Habite en Europe , dans la galle ronde et lisse des feuilles du chêne. 4. Diplolèpe du rosier. Diplolepis rosœ, Oliv. D. niger^ abdomine ferrugineo posticè nigro ; pedibus ferrugineîs. Diplolepis rosœ. Oliv. Dict. n® 1, Lalr. Hist. nat. des Crust., etc. i3. p. 207. Diplolepis. Geoff. 2. p. 3 10. n* 2. Cinips rosœ. Linn. Fab. p, 100. Habite en Europe, dans le bédegar du rosier sauvage. 5. Diplolèpe du lierre terrestre. Diplolepis glechomoe. D. aier, glaher^ nitidusî antennis pedibusque ruhellis. Cinips glechomœ. lAnn. Fab. p. 10t. Oliv. Diplolepis glechomœ. Latr. Hist. nat. des Crust. etc. i3. p. 207. Cinips. Geoff. 2. p, 3o3. n® 20, Habite en Europe, dans la galle ronde du lierre terrestre. 6. Diplolèpe longicoriie. Diplolepis bedegaris fangosi, D. fusco ferrugineus ; oculis nigris ,* antennis longtudlne cor- poris. Diplolepis. Geoff. 2. p. 3ii. n® 3. Diplolepis bedegaris. Oliv. Dict. n« 2. Habite aux environs de Paris^ Sa larve vit dans la galle fongueuse et lisse du rosier. LES Eai;LAÎn£6. 373 7. Diploîèpe figite. Diptolepis Jigites. D. ateVy nitidus; thoracis dorso lineis longitudinalibus impressis ; alis albiSf tibiis tarsiscjue JuscO’-ruJts, Figites scutdlaris.hd^lv. Gen. Crustet Ins. vol. i. t. 12. f. 4—5. et vol. 4* P* *9* Habite la France, etc. 8. Diploîèpe ibalie. Diplolepis ibalia, D. ater-, abdomine compressa cultriformi ferruginco j pedibus nigris. Ophion cultellalor. Fab. Panz. fasc. 72. t. 6. Ibalia cultellalor, Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- P* J 7* Habite la France me'ridionale. XÆS ÉRUCAIRBS. Abdomen iout-a-faii sessile, tenant au corselet par toute sa largeur. Larves connues pédifères^ Les ériicaires constituent pour moi une famille par- ticulière , circonscrite par le caractère que je viens d énoncer. Ce sont en effet les seuls hyménoptères connus dont les larves observées soient pedifères. Comme beaucoup de ces larves offrent une sorte de res- semblance avec les chenilles, ou larves de lépidoptè- res J j’ai donné le nom érucaires aux insectes de cette famille. Ces insectes sont phytiphages , ont l’abdomen sessile , et la tarrière composée de trois ou quatre pièces, dont la moyenne ou les deux intérieures sont dentelées. Ils sont en quelque sorte des porte-scies. Dans noire distribution des ord’res des insectes , distinguant les suceurs des broyeurs, les hyménop- tères commencent nécessairement la division de ces derniers , cl viennent après les lépidoptères , qui ter- minent celle des suceurs. D’après Tordre de cette dis- tribution , j’aurais dû commencer les hyménoptères ÎIISTÜÎKÜ. DES II'; SECTES. 374 par la famille des érucaires, qui semblent offrir une transilion des lépidoptères aux autres hyménoptères. Pour cela, il fallait que la section des hyménoptères à larrière fut la première, et que ceux à aiguillon for- massent la seconde. Cette inversion aurait été beaucoup plus conforme à l’ordre de la nature. Voici la dis- tribution des érucaires ou fausses chenilles. DIVISION DES ÉRUCAIRES. §. T arrière de trois pièces : les deux latérales servant dejourreau à latroisième, qui est interne, filiforme, soit saillante avec son fourreau , soit roulée en spi- rale avec lui , et cachée sous l* abdomen dans une coulisse. Larves connues n ayant que six pattes. [Erucaires urocérates.] Urocère. Orysse. §§. T arrière de quatre pièces , dont deux externes servent de fourreau , et deux internes sont den- telées en scie. [Les érucaires lenthrédines.] Labre non saillant. Il est très petit ou nul. Larves connues n’ayant que six pattes. (1) Tarrière saillante. Tête porte'e sur un cou alonge'. Xiplîidrie. (2) Tarrière non saillante. Point de cou alonge' portant la tête. ® Paraphilie. Labre saillant. Larves connues ayant dix-huit à vingt-deux pattes. (i) Antennes de neuf articles ou davantage. Tenlhrède. UIIOCÈRES. 3^5 (2) AiUcmics ayant moins de neuf articles, (a) Antennes de cinq à sept articles , terminées en boulon ou en massue ovoïde. Claveîlaire, (b) Antennes de trois articles , dont le dernier est fort long. Hjlolome. UROCÈR13. ( Sirex. ) Antennes filifermes ou sé lacées , de treize à vingt- cinq articles. Les palpes labiaux plus longs que les maxillaires , épaissis vers leur sommet: Mandibules cornées , épaisses à leur base , subdentées , à dent ter- minale plus longue. Corps cylindrique. Abdomen sessile , alongé , sub- cylindrique , terminé dans les femelles par une pointe avancée , comme une corne , et qui recouvre la tar- rière. Celle-ci sétacée , renfermée entre deux valves. Antennœ filiformes aut setaceœ ; ardcuUs tredecini ad viginti-quinque. Palpi labiales maxillaribus longio- res , versus apicem. incrassati, Mandibulœ corneœ , ad hasim incrassatœ , subdentatœ : dente terrninali lon^ giore. Corpus cy lin dricum. Abdomen sessile , elongatum , suhcylindricum , in feminis mucrone porrecto corni- formi terminatum. Terebra s et for mis , valoulis dua- hus inclusa . exserta , sub ahdominis mucrone recepta. OBSERvATiorss. Lcs iirocèrcs constituent un genre établi par Geoffroy et admis depuis par les entomologistes, quoi- que plusieurs en aient changé le nom. Ces insectes sont les plus grands de la famille. Ils ne sont pas sans rapports avec les ichneumons, quoique au- HISTOlliE DES INSECTES. 376 curi d’eux ne soit carnassier^ mais ils en ont de bien plus grands avec les lenthrèdes , dont ils diffèrent cependant parla composition de leur tarrière , et sa saillie hors de l’abdomen. La tarrière des urocèresy quoique en partie cachée sous la gouttière de la corne qui termine Tabdomen de ces in- sectes, consiste en un aiguillon sétiforme, un peu long, légèrement dentelé, et renfermé entre deux valves fili- formes. Les femelles enfoncent leur tarrière sous Técorce des ar- bres, et y déposent leurs œufs. Les larves qui en éclosent n’ont que six pattes , au moins dans la seule espèce où elles furent observées. Elles s’y nourrissent en rongeant et per- çant le bois. ESPÈCES. 1 . Urocère géant. Sirex gigas, S. abdomine basi apiceque fiasco ; corpore nigro. Sirex gigas. Lirm. Fab. Jem. Urocerus gigas. Latr. Gen., etc. 3. p. 343. Urocerus. Geotf. 2. p. 265. pl. i4* f- 3- Panz, fasc. 52. tab. 20. Sirex mariscus, Fab. Fiez. p. 5i. mas. ex. D. Latr. Habite en Europe. Commun dans les bois de sapins , etc, 2. Urocère spectre. Sirex spectrum. S. nigerf macula testaced ponè singulos oculos ; pedibus flaves- centibus. Sirex spectmm. Linn. Fab. Piez. p. 5o. Panz. fasc. 52. tab, 16. Urocerus spectrum. Latr. Habite en Europe. 3. Urocère bleu. Sirex juuencus. S. cœruleus ,• pedibus testaceis j àbdominis maris parte media rubrd. Sirex juvencus. Linn. Fab. Urocerus juuencus. Latr. Sirex. Panz. fasc. 52. t. l'^. fem. et t. 21. mas. Habite la Suède, P Allemagne, et dans le Jura. üuïbsi:. 377 4. ürocère cornes-brunes. Su'cx f iiscicorriis . S. fuscus^jtdvo-maculatus ; abdomine nigro fasciis Jlavis annulato j antennis nigris. Sirexjuscicorniso Fab. Fiez. p. 49» Urocerus fuscicornis. Latr. Tremex ejusd. Habite l’Allemagne , le midi de la France, Les antennes n'ont que treize à seize articles. ORirSSE. (Oryssus. ) Antennes filiformes, de dix ou onze articles , insé- rées près de la bouche. Quatre palpes inégaux , les maxillaires plus longs. Mandibules cornées, entières. Lèvre inférieure arrondie. Abdomen sessile , mu tique à son extrémité dans les deux sexes. Tarrière longue , filiforme , cachée et rou- lée en 'spirale dans Tintérieur de l’abdomen. Ailes couchées. Antennœ filiformes , decim vel undecim articulatœ, propè os insertœ. Palpi quatuor; maxillaribus longio- rihus. Mqndibulæ corneœ , integrœ. Labium rotun- datum. Abdomen sessile , in utroque sexu muticum, Ferni- nariim terebra loriga filiformis in abdomine abscondita, et spiraliter convoluta, Alœ incumbentes. Observations. Les orysses sont bien distingués des uro- cères, parce que Fabdomen des femelles n’est point mu- croné à son extrmité, et que la tarrière est ca chée dans son intérieur, étant trop longue pour s’y renfermer sans courbure. Lorsqu’elle entre en action , elle sort du ventre en dessous, s’élance entre deux valves situées sous le der- nier segment de l’abdomen , traverse la coulisse qu’elles forment, et va s’enfoncer dans les fentes ou les crevasses des arbres pour y déposer les œufs. 378 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. 1. Orysse couronué. O ry s sus coron at us, O. niger^ capitls fade anticd lineoUs duabus albis ^ abdomine rufo, basi apiceque infero nigris. Latr. Oryssus coronatus. Fab. Latr. Encycl. p. 56 1. Panz. fasc. 62. t. 19. Coqueb. 111. ic, dec. 1. tab. 5. f, 7. Habite en Europe, dans les bois. 2. Orysse unicolor. Oryssus unicolor» Latr» O. niger- capite îhorace abdominequeimmaculatis . Latr. Encycl. p. 56i. Habite aux environs de Paris, XlPHXBaiE. ( Xipbidria. ) Antennes sétacées , quelquefois grossissant ‘vers le bout, multiarticulées. Mandibules plus ou moins saib lantes. Tête portée sur un cou aiongé. Corps a longé , subcylindrique ou linéaire. La tarrière des femelles saillante. Antennœ setaceœ , 'versùs apicem interdîim incras- satœ^ multi articulatœ, Mandibulœ plus minusve ex--- sertœ. Caput collo elongato ele^atum. Corpus elongato- cylindricum aiit line are ; feminarum oviductu eæserio. Observations. Les xyphidries semblent avoisiner les iirocères, à cause de leur corps aiongé^ terminé postérieu- rement par une pointe dans les femelles, leur tanière étant saillante. En général , un cou aiongé supporte leur tête, ce qui les rend remarquables. Peut-être que leurs larves n’ont que six pattes y mais il paraît qu’elles ne sont pas con- nues. l’ABlPIilLlE. ^70 ESPÈCES. 1. Xipîiidrie chameau. camelus. Latr. X. ahdomine aLro\ lateribus albo-maculatis) thorace Sirex cathelus, Lînu.Fab. Panz. fasc. p. 52. t. i8. Xiphidria camelus. Fab. Fiez. p. 52. Habite en Europe. 2. Xiphidrie dromadaire. Xiphidria dromedarius, X. abdomine atro medio rufo ^ puncta utrinque albo ; tibiis basi albis. Xiphidria dromedarius. Latr. Fab. Fiez. p. 53. Panz. fasc. 85. t. lo. Urocerus. Habite en Europe. FAMPHIX.Ii:. ( Famphilius. ) Au lenaes sé lacées, simples dans les deux sexes , à articles nombreux. Quatre, palpes: les maxillaires plus longs , à six articles. Mandibules alongées , étroites , aiguës, arquées, ayant une dent au côté interne. Lèvre inférieure trifide. Tête grande. Abdomen sessiîe , déprimé , tarrière non saillante. Larves à six pattes. Antennœ setaceœ J in utroque sexu simpUces ; arti- cutis numerosis, Paipi quatuor : maxillaribus longio- ribus , sex articulatis, Mandibulœ elongatæ, angustœ, peracutœ , arcuatœ^ interno latere unidentatœ. La- bium trijidum. Caput magnum. Abdomen sessile ^ depressum. Te- rehranon exserta. Larvœ pedibus sex. Observations. Les pamphilies^ que Latreille range parmi ses tentlirédines, parce que apparemment ia tarrière des femelles est de quatre pièces , ont leurs larves à six pattes onguiculées, celles membraneuses manquant entièrement. Cette considération montre que le nombre de pattes, dans HISTOIRE DES INSECTES. 3Ho les larves, ne peut servir à distinguer les urocérates des tenthi’édines. On distingue les pampliilies des xiphidries, particulière- ment parce que les premières n’ont point un cou alongé, et que la tarrière de leurs femelles n’est point saillante. Les pamphilies ressemblent assez aux tenthrèdes 5 leur corps néanmoins est un peu plus court et plus large. Leurs larves sont terminées postérieurement par deux espèces de cornes. ESPÈCES. 1. Pamphilie tête rouge. Pamphilius crythrocepha-- lus. Latr. P. anlennis setaceis • corpore cœruleo^ capite rubro. Tenthredo crythrocephala. Linn. Fab. Panz. fasc. 7. lab. 9. Latr. Encycl. n» 1. Habite le nord de l’Europe, sur le pin sauvage. 2. Pampliilie du bouleau. Famphilius hetulœ. Latr. P. ruber; thorace ano oculisque nigris; a lis posticè fuscis, Tenthredo betulœ. Linn. Fab. Cephalcia. Panz. fasc. 87. t. 18. Lyda betulœ. Fab. Piez. p. 44- Habite en Europe, sur le bouleau. 3. Pampliilie des prés. Pamphilius pralensis, Latr. P, capite thoraceque nigro fla\>oque variis., abdomine nigro; mar~ gine fe rriigineo . Tenthredo pratehsis. Fab. Lyda pratensif, ejusd, Piez, p. 45. Pamphilius pratensis. Latr. Encycl. Habite en Allemagne. 4. Pamphilie des forêts. Pamphilius syhaticus, Latr. P, ater\ antennis jlavidis ,* capitis maculis y scutello pedibusque fiavis. Tenthredo syluatica. Linn. Fab. Panz. fasc. 65. t. lo. Pamphilius sylvaticus, Latr. Encycl. n® 19. * Habite en Europe, dans les bois. Etc, TENTHRÈDES. 38l TSMTBRÈBE. ( Tenthredo. ) Antennes filiformes ou sétacées , quelquefois pecti- nées, de neuf à quatorze articles. Lèvre supérieure saillante, palpes inégaux : les maxillaires plus longs. Mandibules cornées, saillantes, pointues, souvent den- tées au côté interne. Lèvre inférieure trifide au^sommet. Corps oblong , subcylindrique. Abdomen sessile. Tarrière cachée sous l’abdomen , composée de deux lames dentelées, enfermées entre deux valves. Larve en forme de chenille , ayant six pattes onguiculées, et douze à seize pattes membraneuses. Antcnnœ filiformes aut setaceœ , interdùmpectinatœ, articulis nooem ad quatuordecim, Labrum exsertum, Palpiinœguales : maxillaribus longioribus, Mandibulœ corneœ , exsertœ, acutœ, latere interno sœpè dentatœ. Labium apice trijidum. Corpus oblongum , in multis cylindraceum. Abdo- men sessile. Terebra bilamellata , denticulata , val- oulis duabus vaginata, sub ab domine abscondita. Larva erucœformis i multipeda : pedibus sex unguiculatis , et duodecim ad sexdecim membranaceis. Observations. On a donné aux tenthrèdes lé nom français de mouches a scie , à cause de la forme singulière de la tar- rière de ces insectes. Elle est retirée et cachée dans l’inac- tion 5 mais on peut la voir sortir en pressant le ventre de l’animal, et regardant dessous. Avec cette tarrière à lames dentelées, les tenthrèdes font des entailles, soit dans les feuilles, soit dans les tiges des plantes, et c’est dans ces entailles qu’elles déposent leurs œufs. Les insectes de ce genre sont nombreux en espèces. Ils ont le vol lourd, et leurs ailes souvent semblent chiffon- nées. On a donné à leurs larves le nom de fausses chenilleSy parce qu’ellesleur ressemblent parleurs pattes nombreuses. 382 HISTOIRE DES INSECTES. Elles en ont dix-huit à vingt-deux; mais les chenilles n’en ont jamais plus de seize. Panzer a figuré un grand nombre de ces insectes. ESPÈCES. [ Antennes simples dans les deux sexes. ] 1. Teiîthrède rustique. Tenthredo rustica. T. nigra ; abdomine cinguUs tribus flavis ■ posiïcis duolus inter- ruptis. Tenthredo rustica. Linn. Fab. Lalr. Panz. fasc. 64. t. 10. Habile en Europe. 2. Tenthrède h trois bandes. Tenthredo tricincta, T. nigra j abdominîs segmenta primo , quarto ^ quinto , anoque fiavis. Tenthredo tricincta. Latr. Fab, Piez. p. 3o. Geoff. 2. p. 276. n» II. tab. i4- f. 5. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. 0. Tenlhrède de la scropîiulaire. Tenthredo scropfui- lariœ. T. abdomine cingulis quinque fiaois\ primo remoto. Tenthredo scrophùlariœ. Linn. Fab. Latr. Geoff. 2. p. 277. n“ i3. Panz. fasc. 100. t. 10. mas. Habite en Europe, sur la scropîiulaire. 4. Tenthrède parée. Tenthredo togata, T, nigra'f abdomine cylindrico ; segmenta primo macula^ quinto que loto ru/îs. Tenthredo togata. Fab. Piez. p. 32. Panz. fasc. 82. t. 12. Habite en Allemagne. ^ 5. Tenthrède livide. Tenthredo Iwïda, T, nigra', antennis ante apicem albis'^ abdomine apice pedibusque ferrugineis. Tenthtedo livida. Linn. Fab. Geoff, no 22. Panz. fasç. 52. tab. 6. Habite en Europe > dans les jardins. tenthrÈdes. 383 6. Tenlhrècle du marceau. Teiiihredo capreæ. T.fLava-^ capite thorace ahdomineque suprcl nigris; alis puncto Jlavo. Tmthredo capreæ. Linü. Fab. Geoff. n® 20. Panz. fasc. 65. tab. 8. Habite en Europe^, sur les saules. Etc. [ Antennes pinriées ou pectinées selon les sexes. ] 7. Tenlbrède céphalote. Tenthredo cephaloles. T. atra; antennls peclinatis^ abdomine cingulis qualuor flavis. Tenthredo cephaloles. Fab. p. iii. Panz. fasc. 62. l. 7— -8, Coqueb. 111. ic. dec. i. tab. 3. f. 8. Megalodontes cephaloles. Latr. Tarpa. Fab. Piez, Habite en Allemagne. 8. Tenthrède du pin. Tenthredo pini. T. nigra^ antennis pennalis laneeolatis; ihorace suh^illoso. Tenthredo pini. Linn. Tenthredo. Geoff. 2. p. 286. n® 33, Hylotoma pini. Fab. Piez. p. 2^. Pteronus. Panz. fasc. 87. t. 17. Lophyrus pini. Latr. Habite en Europe. 9. Tenllirède dorsale, Tenthredo dorsata. T. albida^ anlennis subpeclinalis 5 capiie., thoracis abdominisque dorso nigris, Tenthredo dorsata. Fab. Panz. fasc. 62. t. 9. Hylotoma dorsata. Fab. Piez. p. 21. Lophyrus dorsalus. Latr. Habite en Allemagne. 10. Teiithrède difforme. Tenthredo difformis. T. alra; antennis semipectinatis j femoribus anticis tlbiisque otU’ nibus albis. Tenthredo difjormis, Panz, fasc. 62. t. 10. Lophyrus difformis, Latr. Habite dans la Suisse. 384 HISTOIUF. DES INSECTES. C1.AVEI.Z.AZRE' ( Cimbex. ) Antennes en massue , composées de cinq à sept arti- cles. Lèvre supérieure saillante. Palpes filiformes. Mandibules cornées , fortes , pointues au sommet , dentées au côté interne. Corps gros , alongé. Abdomen sessiie. Tarrière des tenthrèdes. Larves à vingt~deux pattes. Antennœ claualœ ; arliculis quinque ad septern, Lahrum exsertum.Falpi fil^ormes, Mandibulœ corneœ, validœ , apice acutœ , latere interno dentatœ. Corpus crassum. Abdomen sessiie. Terebra tenthre- dinum , non exserta. Larva pedibus vigintiAuo. Observations. Les clavellaires seraient de grosses ten- tbrèdes, et ne devraient pas être séparées de ce genre, si leurs antennes n’offraient un caractère distinctif remar- quable. Aussi Linné et la plupart des entomologistes les avaient rangées parmi les -tenthrèdes. Mais les antennes de ces insectes n’ayant pas plus de sept articles et se terminant en massue, fournissent un caractère suffisant pour consi- dérer ces tenthrédines comme un genre particulier. Ces insectes ont le corps gros, volent lourdement et ressemblent à de grosses abeilles. Ce sont les frelons de Geoffroy. Les larves des ciavellaires ont vingt-deux pattes : six écailleuses, et seize membraneuses. Ces larves ont sur les côtés quelques ouvertures particulières par lesquelles elles seringuent une liqueur lorsqu’on les touchev ESPÈCES. 1. Glavellaire fémorale. Cimbex femorata, C. nigra^ antennis luleis j femorihus posticis maximis. Tenthredo femorata. lAxiU. Fab. Cimbex femorata. Lalr. Oliv. Dict. n» i. Fab. Pie*. p« i5. Crabro. Geoff. 2. p. 203. n° 3. pl. 14. h 4. Habile en Europe, sur les saules. ïlYtOTOMÊfî. m 2i Clavellaire jaune. Cirnheæ lutea. C. antennis luteis / aldominis segmentis plerisque flavii. Tenthredo lutea. Linn. Cimbex lutea, Latr. OliV. n* 3. Fab. Tïct. p, i6. Habite en Europe, sur le saule, l’aulne, etc. â. Clavellaire à épaulettes. Cimbex axillaris. C. pubescens 5 antennis luteis; thorace nigro , ad latera flavo-ma^ culaio ; abdomïnis segmentis Jlavis^ intermediis nigris. Tenthredo axillaris. Panz. fasc. 84. t. 11. Cimbex axillaris. Latr, Crabro. Geoff. 2. p. 262. 11. i. Habite en Europe. 4. Clavellaire marginée. Cimbex rnarginata. C, antennis apice liitescentibus ; corpore nigro 5 abdomïnis seg- mentis posticis margine albis. Tenthredo rnarginata, Linn. Panz. fasc. 1^. t. i j. Cimbex rnarginata. Latr, Fab. Fiez. p. 17. Habile en Europe. 5, Clavellaire luisante. Cimbex sericea. C. thorace atro^ abdomine viridi-œneo nitente. Tenthredo sericea, Panz. fasc. 17. t. 16 — 17. Cimbex sericea. Latr. Fab. Piez. p. 18. Habite en Europe, sur le bouleau. Etc. HYX.OTOMB. (Hylotoma. ) Antennes filiformes, s’épaississant un peu vers leur sommet, à trois articles, dont le dernier est fort long, quelquefois fourchu. Lèvre supérieure saillante, échan- crée. Mandibules non dentées. Port des tenthrèdes. Larve ayant 18 à 20 pattes. Antennœ filiformes , versîis apicem subincrassatœ ^ trtarliculalæ : arliculo ultimo longissimOy interdum furcato, Labriim exsertuftiy emarginatum. Mandibules edentulœ. Habitus lenthredinum, Larvapedibus 18 ad^o. Tome, iv. 25 3m histoire des insectes. Observations. Les hylotomes se confoia (Iraient aisément avec les tenthrèdes , si Ton négligeait la singulière particu- larité de leurs antennes, savoir : de n’offrir que trois arti- cles distincts, dont les deux premiers sont très courts, et le troisième fort long. Dans les mâles, êes antennes sont ciliées, quelquefois fourchues. ESPÈCE. 1. Hylotome du rosier. Hylotoma rosœ^ H. nigra\ ahdornme jia\>o\ alarum anticarum cosld nigrd. Tenthredo rosœ. Lion. Fab. Geoff. a. p, 4* Panz. fasc, 49» tab. i5. Uylotoma rosœ. Lalr, Fab. Piez. p. 2 5. Habite en Europe, sur les rosiers. 2. Hylolome sans nœuds. Uylotoma enodis, II. atro-cœrulcscens\ alis apice vix colorntis. Tenthredo enodis. Linn. Fab. Panz, fasc, 49» tab. i3. Uylotoma enodis. Latr. Fab. Piez. p. a3. Habite en Europe, sur le saule. 3. Hylolome brûlé Uylotoma ustulata, H. corpore nigro ; abdoniine cœ rides cente ^ tihiis pallidis. Tenthredo ustuiata. Linn. Fab. Panz. fasc. 49- t. 1 2. Hylotoma ustulaia. Latr. Fab. Piez. Habile en Europe. 4. Hylolome fourchu. Hylotoma fureata. II. nigra] ahdomine rufo-^ antennis masculoriimfurcat.is; Tenthredo fureata. Linn. Fab. Coqueb. 111. le. (lec. i. tab. 3. f. 4- Pan*- 4^. t. ». Hy lotoma fureata. Lalr. Fab. Piez. p. 22. Habile en France. Etc. LES névropteres. 387 ORDRE SIXIÈME. LES NÉVROPTÈRES. Bouche munie de mandibules, de mâchoires et de lès^res. Quatre ailes nues, membraneuses , réticulées, Abdomen alongé, dépourvu d’ aiguillon et de tar~ rière. Larve hexapode. Nous avons vu, dans les hyménoptères , des insecles en partie rongeurs et en partie suceurs^ c'est-à-dire, munis de mandibules, et cependant possédant encore une espèce de suçoir composé de plusieurs lames allon- gées, subtubuleuses, sur le point de se changer, par raccourcissement , en véritables mâchoires et en lèvre inferieure. Main tenant no us allons voir, dans les névrop • tèî^es, des insectes tous dépourvus de suçoir, dans l'état parfait, mais ayant des mâchoires et des mandibules plus ou moins fortes , plus ou moins apparentes, sui- vant les familles, et dont toutes les espèces sont carnas- sières et dévorent les petits insectes. Les névroptères ont quatre ailes nues, membraneu- ses, transparentes, souvent colorées ou marquées de taches colorées, plus ou moins opaques, et chargées de nervures qui forment une espèce de réseau. Ces ailes sont étendues, et plus ou moins égaies en grandeur, se- lon les genres et les espèces. La bouche de ces insectes est armée de deuj; fortes mandibules et de deux mâchoires très aiguës dans les libellules, qui font la guerre aux autres insectes ; mais ces parties sont très petites et presque imperceptibles Hî?îtüir.Ë f)ES iNSF.efKS. dans les epîîëmères, qui ne prennent aucune noiirrilurej et qui ne passent à leur dernier état que pour s’accou» pler, se reproduire, ec périr bientôt après. Ainsi, par- tout où nous observons que des organes sont peu em - ployés, nous les voyons sans développemens, ou n’en ayant toujours que de proportionels à leur usage. Grandes ou petites, selon leur emploi, les parties de la bouche, dans les névroptères, n’offrent plus de su- çoir, mais des organes propres à broyer ou déchirer ; en sorte que ceux de ces insectes qui, dans l’état par- fait, prennent encore des alimens, ne sont plus bornés à des liquides^ mais rongent, déchire et broyent des ma- tières solides. La tête des névroptères est pourvue de deux antennes diversement conformées selon les genres : elles sont très courtes est subulées dans les libellules et les éphé- mères, assez longues et sétacées dans les friganes, fili- formes et terminées en massue ou par un bouton dans l’ascalaphe, etc. Outre les deux grands yeux à facettes, on voit encore sur levertex trois petitsjyeux lissee disposés eu triangle. L’abdomen des névroptères est alongé, quelquefois même d’une longueur extraordinaire, comme dans les libellules : il est composé de huit ou neuf anneaux dis- tincts. Il n’est armé, ni d’un aiguillon, ni d’une tar- rière propre à déposer les œufs, comme dans les hymé- noptères; maisilest terminé par deux ou trois soies en forme de queue dans les éphémères, et par des espèces de crochets dans les mâles des libellules et des myrméléons. Enfin, ici aucune larve n’est apode; toutes ont six pattes dans leur partie antérieure, et dorénavant, c’est- à-dire, dans les orthoptères et les coléoptères, ce sera la même chose. La métamorphose offre des diversités remarquables dans les névroptères : elle prouve ies, comme nous LES NÉVEOrTÈEES: 38(J l’avons déjà vu ailleurs, que la considération qu elle fournit ne peut êtçe prise que généralement, comme pour limiter la classe, mais qu’on ne saurait l’employer pour inslitueret caractériser les ordres ^ car elle force- rait dedilacérer les plus naturels. Ce sont les considérations générales delà bouche qui doivent, avant tout autre caractère , être employées à cet usage, puisque, dans aucun ordre, le caractère qu’elles fournissent ne souffre d’exception. Qu’importe qu’à raison de son usage, la langue des lépidoptères soit tantôt longue, tantôt courte; c’est toujours unelangue de deux pièces, roulée en spirale dans l’inaction. Il en est de même dans tous les ordres ; les diversités que présentent les parties de la bouche dans les familles et les genres d’un même ordre, ne contrarient jamais le caractère général que fournit la bouche dans la dé- termination de cet ordre. Si {|uelque entomologiste voulait contester la pré- éminence que j’altache au caractère de la bouche sur celui de la métamorphose, qu’il explique pourquoi, dans un ordre aussi naturel que celui des névroptères, la nymphe de la libellule marche et mange, tandis que celle des myrméléons, dont l’insecte parfait res- semble tanta une libellule, se trouve enfermée dans Il ne coque, ety reste immobile, sans manger ? pourquoi, dans la famille même des hémérobins, l’on voit des nymphes actives, d’autres qui ne le sont nullement ? pourquoi, dans les diptères, la nymphe des cousins est différente de la chrysalide des mouches ? etc. Je le répète, quoique des différences dans la méta- morphose puissent nous offrir des caractères utiles dans la détermination des genres, et quelquefois dans celle des familles, leur considération est d’une valeur très inférieure à celle de la forme générale de la bouche. Si, pour caractériser les ordres desinsecles, l’on vou- inSTOiKE DES INSECTES. 3escentibus ; alis immaculatis, Fab. Semblis marginata. Fab. p. ^3. Panz. fasc. 71. f. 3. Habite en Allemagne. 2. Perle brune. Perla bicaudata. P. caudd bisetd^ setis longiludine cçrporis. Phryganea bicaudata. Linn. Semhlis bicaudata. Fab. p, ^3. Panz. fasc. 7 1. f. 4. Perla jusca, Geoff. 2. p. 23 1. n» i. pl. i3. f. 2. Habite en Europe. Commune au printemps, au bord des rivières. 3. Perle verdâtre. Perlavirescens» P. bicaudata , virescens j antennis apice nigns. Semblis viridis. Fab. p. 74* Perla. Geoff. 2. p. 232. n® 4- Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. Elle est fort petite. Etc. X.ES TEKMXTINES. Deux ou trois articles aux tarses : Les ailes infé- rieures non plissées. Les antennes filiformes ou suh- moniliformes, à environ dix -huit articles. Les termitines paraissent tenir un peu aux fourmis par l’aspect et même par les habitudes. Ce sont néan- moins de véritables névroptères, qui se rapprochent des termites. ^99 liémérobins pai* leurs l'apports, et qui constituent une petite famille particulière. Ils n’ont que deux ou trois articles aux tarses, et parmi eux on ne trouve ni larves, ni nymphes aqua- tiques. Tous les insectes de cette famille sont destructeurs, et causent des dégâts plus ou moins considérables, selon leurs espèces. Les uns vivent en société , et les autres solitairemen t.On n’y rapporte que les deux genres qui suivent. _____ TEB.BI1ITE. ( Termes. ) Antennes filiformes, submoniliformes,un peu cour- tes, insérées devant les yeux. Lèvre supérieure saillante, avancée au-dessus des mandibules; un peu voûtée. Mandibules cornées, dentées, saillantes. Quatre palpes filiformes. Lèvre inférieure quadrifide au sommet. Tête courte , arrondie postérieurement. Corselet or- biculaire ou presque carré. Ailes fort longues, hori- zontales, caduques. Abdomen un peu court,- sans soies caudales au bout. Tarses à trois articles. Insectes vivant en sociétés composées de trois sortes d’individus. Antennœ filiformes , suhmoniliformes , breoiusculœ, antè oculos insertœ, Lahrum exsertuniy suprà mandi- huîas productumt suhfornicatum. Mandihulœ corneœ^ dentatœ, exsertœ, Palpi quatuor filiformes. Labium apice quadrifidum, Caput êret'e, posticè rotundatum. Thorax orbicu- laris aut subquadratus. Alæ prœlon^œy horizontales ^ deciduœ. Abdomen breoiusculum : setis caudalibus nullis. Tarsi aHiculis tribus, Insecta societates ineuntia; indwiduum tribus gene-» ribus. /jOrt tlISTOIfife bËS ÎNSFdtES, OfiSËRVA'^Iô^!^â. Les termites ont été placer parmi les tri- sectes aptères par Linné, parce que ia plupart se montrent presque toujours Sans ailes. En effet, dans les espèces et les individus qui doivent en avoir, les ailes tombent faci- lement, soit lorsqu’à l’appioche de quelque danger, l’in- secte s’agite pour fuir par 1a course , soit lorsque l’insecte fait lui-même tomber ses ailes avec ses pattes pour en être moins embarrassé. Ce genre néanmoins doit être rapporté à l’ordre des névroptères , dans lequel, en effet, plusieurs entomologistes l’ont placé, et ce qui est confirmé par ses rapports avec les psocs. Ces insectes, et sur-tout leurs larves , sont voraces, et destructeurs des bois, des aneubles, des vêtements, des livres, et des collections d’histoire naturelle. Dans les pays étrangers, certaines espèces font eu peu de temps de si grands ravages, qu’elles occasionnent des pertes énormes. On les y connaît sous le nom de fourmis blanches. C’est presque toujours à couvert queles termites travail- lent. lis construisent leur habitation , les uns dans la terre, les autres dans les troncs des arbres même les^plus élevés, ou dans les vieux bois, les autres encore dans des nids monstrueux qu’ils élèvent sur la terre, à cinq ou six pieds de hauteur. L’espèce la plus remarquable de ce genre est celle qui fait ces nids monstrueux ; c'^est \e termes fatale de Linné, espèce des Indes et de l’Afrique, dont M. Sniealhman , voyageur anglais, nous a donné l’histoire et la descrip- tion. ESPECES. J. Termite des Indes. Termes fatale. T. supra fuscurn -^ thorace segmentls iribus ; aies palliiUs, cosla teslaced. Fab. Termes fatale. 'iJi'aïx. Fab. p. 87. Termes destructor. Degeer , Ins. 7. p. 5o. tab, 37. f, i — 3. Termes a/da. Forsk, descript. anina. p. 96. tab. 25. /?g. A. Habile les Indes orientales, l’Afrique, l’Amérique. Il est une ca- lamité pour ceux qui sont voisins de son habitation. PSOCS. 4oï 2. Termite destructeur. Termes destructor . T. supra testaceum'^ capite atro; aniennisfiavis. F. Termes destructor. Fab. p. 89* Termes arhoreum. Acta, anglic. 71. i. tab. 10. f, Habite dans les îles de l’Amérique rae'ridionale. Nichant dans les arbres. 3. Termite lucifuge. Termes liici/ugum. Latr. T. nigrum ^ nitfdum ^ puhescens ; alis fucescenti-hyalinis ; tibîis' tarsisque fusco-fiavescentïbus.. Termes ludifugum. Lat. Hist, nat. des Crust. et des îiis. i3, p. 69. et Gen. Crust. et Ins. 3. p. 20G. Ross. Faun. etr. Mant. 2. tab. 5. fig. K. Habile en Italie, à Bordeaux, dans les troncs d’arbres. 4. Termite morlo. Termes morio. F. T. atrum • ore pedibusque testaceis ; alis nigris. F. Termes morio, Fab. p. go, Lalr. Hist. Nat. des Crus!, , cir, i3, p. 6g. Habite à Cayenne. 5. Termite du Cap. Termes capensi s, T. suprà fuscum^ infra rufescens ^ alis subcinereis ^ palUdîs ^ semi-hyalinis. Termes capensis. Latr. Hist. nat. des Crust. etc. i3. p. 68, Degeer, Ins. 7. pl. 38. f. i— -a. Habite au Cap de Bonne-Espe'rance , au Se'ne'gaî. 6. Termite flayicolle. Termes JLavicolle, Y, T. obscurè piceum ; thorace pedibusque jiavis. Termes flavicolle, Fab. p. 91. Latr. Hist, nat. p. 70, Habile en Barbarie , en Provence. Etc. PSOC. ( Psocus. ) Antennes sétacéesj alongées, insérées devant lesyeux. Lèvre supérieure membraneuse, presque carrée. Man- dibules cornées , larges, écbancrées> bidentées. Deux palpes maxillaires quadriarliculés. Mâchoire comme Tome iv. 26 HISTOIRE DES INSECTES. 4 02 doubles; l’une interne^ eornée, linéaire, crénelée au sommet, le plus souvent saillante; l’autre externe, membraneuse, engainant l’intérieure. Lèvre inférieure membraneuse^ large, ayant une écaille double de cha- que côté. Corps court, ovale-gibbeux. Tête grande , inclinée. Corselet bossu. Ailes grandes, transparentes, nerveuses, en toit. Deux articles aux tarses dans la plupart. Antennœ setaceœ , eloHgatœ , atiiè oçulos insertœ, Labrum membranaceumy subquadralum. Mandibules corneœ , latce, emarginato-bidentatœ, Palpi duo ma- xillares^ quadriarLiculati, Maxillœ subgemellcS : alia interna , cornea , linearis , apice crenata , sœpius exaerta ; altéra externa, membranacea^ internam va- ginans. Labium membranaceum , latum , lateribus squamd duplici ulrinque suffultum, Caput breve , ovato-gibbum, Caput magnum , dejle- orum» Thorax gibbus. Alœ magnæ , hjalinœ , ner- oosœ y deflexœ. Tarsi articulis duobiis y in plurimis. Observations. Les psocs parfaitement caractérisés par les observations de Latreüle, et dont M. Coquebert a donné d’excellentes figures, avec de bons détails, composent un genre quia beaucoup de rapports avec les termites, et qui , comprend des espèces que l’on plaçait parmi les héme- robes. Mais la nymphe des psocs est agissante, tandis que celle des liémérobes est inactive et enfermée dans une coque. Ces insectes ont le corps court, la tête grosse, les yeux saillants, et leurs petits yeux lisses sont disposés en trian- gle. Leur corselet est partagé en deux segments , dont le second est grand et bombé. Us ont l’abdomen ovale- obiong 5 les soDt ailes fort grandes, particulièrement les supérieures. La pièce extérieure des mâchoires me paraît devoir être considérée comme une galette qui fait l’office de gaîne. î>SOCS. 4o3 Les psocs courent el sautent 5 ils dévorent , comme les termites^ les productions animales et végétales conseiv^eesy les herbiers, les livres, etc. On les trouve sur les arbres, les murs et dans les maisons. On en connaît plusieurs es- pèces aux environs de Paris. ESPÈCES. 1. Psoc biponctué. Psoeüs bîpunctatus, P . flavo fuscoquevarius^ alis pu/îctis duobus nigris, F. Hemerohius bipunctatus. Lînn. Psocus bipunctatus. Lalr. GeU. Crust. et Ins. 3. p. 208. Fab. suppl. p. 204. Coqueb. Illus't. le. dec. i. tab. 2. f. 3. ' Psylle , n° 7. Geoff. i. p. 488. a,, Psocus bipunctatus. Panz. fasc. 94. f. 21. Habile en Europe , sur les arbres , les murs, etc. 2. Psoc à quatre points. Psocus quadr ipunctat us, P, alis a Ibis ; basi putictis qUatuor atris, apibe fusco-radiatis. F, Psocus quadriptinctatus, Fab. suppl. p. 204. Panz. fasc. 94. f. 22. Coqueb. 111. le. dec. i. pl, 2* f. 9. Habite en Europe. 3. Psoc longicorne. Psocus longicornis. P. niger’^ ore pedibusque pallidis) àntennis loHgioribus fuscis. F. P socui longicornis. Fab. suppl. p. 2o3. Panz. fasc, 94. f. 19. Habile en Allemagne. 4. Psoc à bandes. Psocus fasciatus, P. alis albis ; fasciis tribus atomisque numerosis nigris. F. Psocus fasciatus. Fab. suppl. p. 2o3. Panz. fasc. 94' f. 20. Habite en Allemagne. 5. Psoc pédiculaire. Psocus pedicularius. LdiiY. P.fuscus; abdomine pallido ; alis anticis suhimmaculaiis . Latr. Psocus pedicularius. Latr. Coqueb. HT. le. dec. 1. Pl. 2. f. i. psocus abdominalis ? Fab. n® 9. p. 204 ? Habite en Europe , dans les maisons. 6. Psoc pulsateur. Psocus pulsatorius. p , apt£rusf orerul/rox ocutis luteis, F. 26"^ 4o4 HtSTOIRF DES INSECTES. Psocas puîsatorius. Fah. p. 204. Coqueb. III. ïc. dec. i t 2 i\ î/j. Termes pulsatoiium. Limi. Le pou du bois. Geoff. 2. p. 602, Habite en Europe. Commun dans les maisons, parmi les papiers* les herbiers , etc. Il ressemble à une mille qui court avec ce'- lérite*. Les tarses a trois articles. Etc. læS HÉMÉROBINS. Quatrelou cinq articles aux tarses. Les antennes fili- formes ou sétacées, Éiétamorphose 'variable. Sous le nom hémérohins , je forme une coupe ou même une famille que je crois assez naturelle, d’après les rapports qui se montrent entre les races qu’elle comprend , quoique ces races offrent, dans leurs habi- tudes et dans leurs métamorphoses, d’assez grandes di- versités; et je réunis les hémérobins , les mégaloplères et les raphidines de Latreille. Parmi mes hémérobins, les uns, en effet, vivent hors de l’eau , tandis que les autres ont leurs larves et leurs nymphes aquatiques; et parmi eux encore, l’on trouve des nymphes inactive, est des nymphes agissantes. Cependant, si l’on en excepte la mantipse et la ra- phidie, presque tous ces insectes ont été rapportés au genre de Vhémerohe par la plupart des entomologistes. Quoiqu’ils y tiennent par différens rapports, ils sont néanmoins très distincts des hémerobes, et Latreille a eu raison de les en séparer. Au reste, cette famille, plus nombreuse en genres qu’en espèces connues, me paraît devoir être divisée de la manière suivante. L£S HÉMÉfxüBlNS» DIVISION DES HÉMÉROBINS. Segment antérieur du corselet très grand j ormant sa principale partie, ( i) Quatre articles aux tarses. Raphidie. (3) Cinq articles aux tarses. (a) Pattes antérieures avancées , chélifères et ravisseuses, Manlipse. (b) Pattes semblables , les antérieures non ravisseuses. i (-+) Ailes en toit. Sialis. (4- -h) Ailes horizontales. ' Antennes simples. , ” , Corydàle. Antennes pectinées. Chaullode. ^Segment antérieur du corselet très courte ne Jor« mantquun rebord transverse, (a) Trois petits yeux lisses distincts. Osmyle. (b) Point de petits yeux lisses distincts. Hémérobe. RAPRIBXE. (Raphidia. ) Antennes filiformes, distantes, insérées entre les yeux, delà longueur du corselet. Lèvre supérieure sail- lante. Mandibules cornées, étroites, un peu saillantes, à pointe arquée. Palpes filiformes. Mâchoires courtes. 4o6 HISTOIRE DES INSECTES. Corps alongé. Tête ovale, inclinée. Corselet cylin- drique, à segment antérieur alongé en forme de cou. Ajies égales^ réticulées, disposées en toit. Anus 4e§ mâles muni de deuj: crochets forts; celui des femelles terminé par une soie longue , un peu arquée. Quatre articles aux tarses. Nymphe active. Aniennœ filijbrmesy distantes , inter oculos in- sertœy thoracis longitudine. Lahrum exsertum, Man- dibuloe corneœ, angustœ, exsertiusculœ , acumine af- cuato, Falpi filiformes. Maxillœ brèves. Corpus elongatum. Caput ovale j injlexum. Thorax cjlindiicus : segmento antico elongato colliformi, Alœ œqualeSf reticulatœ, deflexœ. Anus in masculis va- lidé bîunguiculatus ; in feminis setâ longd subarcuatâ terminatus. Tarsi articulis quatuor, Pupa currens. Observations. Les raphidies sont les seuls insectes de cetfe famille qui aient quatre articles aux tarses. La partie antérieure de leur corselet étant alongée comme un cou, les rend d'ailleurs assez remarquables. Elles ont trois pe- tits yeux lisses; et leurs ailes diaphanes, réticulées sont disposées en toit. La larve de ces insectes ressemble à un petit serpent. On ne connaît encore que l'espèce suivante; on la croit carnassière. ESPÈCE. I, Raphidie serpentine. Raphidia ophiopsis. Raphidia ophiopsis. Linn. Fab. p. 99. Degeer , Ins. 2. p. ^42. pl. 2a. f. 4- Geoff. Ins. 2. p. 233. Panz. fasc. 5o. f. 1 1 . Habite en Europe, sur les arbres. MA^TXSPE. (Mantispa. ) Antennes filiformes, grenues, à peine plus longues que la tête. Les yeux safllans. MANTISPES. 407 Partie antérieure du corselet alongée, cylindrique, enmassue^ portant antérieurement les pat Lesde devant. Celles-ci avancées, ravisseuses, chélifères. Ailes en toit, réticulées. Nymphe active. Antennœ filiformes, suh rnonilif ormes , capiie vix longiores, Oculi promi^uli, Thoracis pars anterior elongata, cjlindrico-clavata, pedes anticos exiremitale fulsien^, Hi pprrecti, chelati^ raptatoriù Alœ retïculatœ , dejlexœ> Pupa agilis. Observations. Les insectes de ce genre sont très singu- liers par leurs pattes antérieures avancées, et qui se ter- minent chacune en une pince à deux ongles inégaux, dont le plus grand se replie sur Tautre. La première espèce que l’on connut fut d’abord prise pour une raphidie, à caqsc de l’alongemcnt singulier de son corselet; niais ensuite on en fit une mante. Elle en a effectivement l’aspect, malgré sa petite taille. On en connaît maintenant plusieurs espèces ; ce sont réellement des névroptères qui avoisinent les rapliidies par leurs rapport; leurs ailes ne sont point pjis&ées comme celles des orthoptères. ESPÈCES. J 1. Mantispe villageoise. Mantispapagana. h3.iv. ilf . ruf^scenti^flavescens ; ihorace scabriuçculo j alis cosiâ cente. Raphidia mantUpa. Liiin. carn. n° 712. Mantis pagana. Fab. Panz. fasc. 5o. f. g. Habite en France, en Allemagne , etc. 2. Mantispe verdâtre. Mantispa minuta. M. thorace elongato teretiusGfdo ; alis hyalinis ; Costa virescente. Mantis minuta. Fab. p. 24. Act. soc. Linn. 6. p. 02. Sfeoll. raant. lab, 2. f. 7. Habile TAmcrique méridionale. 4o8 HlSTOlilE DES INSECTES. 3. Man tispe frêle. Mantispa pusilla. M, thorace teretiusculo lœvi'^ alishyalinis; anticis costdflavidula^ M antis piisilla. Pall. Spicil. zooL fasc. 9. tw i. f. 9. Stoll. mant. t. i. f. 3, Fab. p, a5. Act. Soc. Linn. n® 4*» Habile le Cap de Bonne-Espe'rance, 1 4. Maiitispe naine. Mantispa nana, M. thorace teretiusculo , elongato alis hyalinis fusco-venosis, abdomine longioribus, Mantis nana. Act. Soc. Linn. n® 42* Stoll. mant. t. 4- f- i5. Habile la côte de Coromandel. SIAI.ZS. (Sialis.) Antennes sétacées , simples, à articles cylindriques. Mandibules petites, cornées. Palpes filiformes, les ma- xillaires plus longs. Petits yeux lisses nuis. Ailes en loît. Le pénultième article des tarses bilobé. Larve aquatique. Nympbe inactive, dans une coque. Antennœ setaceœ, sîmplices; articulis cjlindricis. Mandibules parvœ, corneœ. Palpi filiforrnes : maxü^ ïarihus longioribiis . Ocellinulli, Alœ deflexœ, Tarsi articula penultimobilobo, Larva aquatica* Pupa quiescens, folliculata. Observations. Par ses habitudes et sa métamorphose, le sialis semble étranger aux hémérobins; cependant il tient tellement aux bémérobes mêmes , par ses rapports, qu’a- vant Latreille on ne l’en avait pas distingué. Mais c’est un insecte aquatique , et le segment antérieur de son corselet est plus grand que le second. ESPÈCE. I. Sialis noir. Sialis niger. Latr. Hist, nat. des Crust. , etc. i3. p. 44- CllAULlODES. 409 Hctnerobius lularius. Linn. Semhlis lularia, Fab. J>. 74* Hëmérobe aquatique. Geoff. 2. p. 255. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. CORVDAXiE. (Corydalis. ) Antennes sétaeées, simples, à articles cylindriques trèscourts. Mandibules très grandes, avancées, ressem- blant à des cornes. Tête plus large que le corselet. Ailes couchées hori- zontalement. Antennœ setaceœ , simplices; articulis cjlindricis brevissimis * Màndibulœ maximœ, porrectœ, cornua referentes, Caput thorace multb latius^ Alœ horizontales. Observations. La corydale semble avoir des rapports avec la raphidie, quoique ses tarses soient à cinq articles , et Linné Ta effectivement rapportée à ce genre. Depuis, cependant, presque tous les entomologistes en firent une hémérobe. ESPÈCE. I. Gorydaie cornue. Corydalis cornuta, Lat. Raphïdia cornuta. Linn. Hemerobius cornutus. Linn. Fab. p. 81. Oüv. Encyclop. n’ 1. Degeer. Ins. 3. p* 559. pl. 27. f. i. Habite la Pensylvanie, la Caroline. Sa taille est un peu grande. CHAUEIOÏ^E. ( Chauliodes. ) Antennes pectinées , un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules courtes, dentées à leur partie in- terne. Lespalpes maxillaires un peu plus longs que les labiaux. Tete de la largeur du corselet. Ailes couchées hori- zontalement. HISTOIRE DES INSECTES. 4io Antennæ pectinatœ, thorace paulb longiores, Man- Palpi maxillares labia- Caputthoracis latitudine. Alœ horizontaliter incum- bentes. Observations. La chauliode n’a point les mandibules avancées et très saillantes, comme la corydale , et elle dif- fère des autres hémérobins par ses antennes pectinées. Cet insecte explique fut encore confondu parmi les hémérobes. Il a trois petits yeux lisses sur la tête. ESPÈCE. 1. Chauliode peclinicorne. Chauliodes pecünicornis, Latr. Hemerobius pectinicornis. Linn. Oliv. Encycl. ii« 2 Hemerobius, Degeer , Ins. 3. p. 562. pi. 27- f- 3. Semblis pectinicornis. Fab. p. 72. Habite l’AmeVique septentrionale. Elle est un peu moins grande que la corydale. OSBSEVXiE. ( Osmylus. ) Antennes monili formes, un peu plus courtes que le corps. Lèvre supérieure saillante. Mandibules cornées, voûtées. Lèvre inférieure transverse, un peu épliancrée au milieu. Trois petits yeux lisses, frontaux, disposés en triangle. Segment antérieur du corselet plus étroit et plus court que le postérieur. Antennæ moniliformes , corpore paulb hreviores. Labruin cxsertum. Mandibulœ corneœ ffornicaitœ. La- bium transversum, medio subemarginaturt}. Ocelli tres^ frontales, in triangulum dispositi. Thorax segmenlo antico postico angustiore et bre^ viore» dibulœ breues, intîis de. libus paulb longioribus. llüMEnOBi;. 4” Obsehvation.s. XJosmy^le étant un insecte aquatique , muni de petit? yeux lisses, et à antennes grenues, mé- ritait d’être sfépaié des liémérobcs , comme l’a fait La- treille. ESPÈCE. I. Osmy le tacheté. Osmyliis macidatus,\jdXx, Hemerohius maculatus. Fab. p. 83. Oliv. Enejel. n° 9. Roes. Ins. 3. tab. 21. f. 3. Habite en France, en Allemagne , aux lieux aquatiques. Il a les ailes blanches , tachete'es de noir , surtout les supe'rieures. BËMBROBE. ( Hemerobius. ) Antennes sétacées , un peu longues , à articles très nombreux, peu distincts. Lèvre supérieure un peu sail- lante. Mandibules cornées, arquées, petites. Quatre palpes inégaux. Petits yeux lisses nuis ou indistincts. Têie inclinée. Les yeux saillans. Le corps alongé. L’abdomen arqué, nu. Ailes grandes, réticulées, en toit. Larve bicorne. Nymphe inactive , dans une coque. Antennœ setaceœ y longiusculœ ; articulis numéro- sissimis, pariim dlstinetis. Labrum subexsertum. Man- dibulœ corneœ y arcuatœ y parvulœ. Palpi quatuor inœquates. Ocelli nulli distincti. Caput inJLexum : oculis prominulis. Corpus oblon- gum; ab domine arcualo nudo. Alœ magnee , reticu- latce , dejlexœ, Larva bicornis. Pupa folliculata , quiescens. Observations. Les hémérohes ont des rapports évidents avec les lermilines et les myrméléonides. Elles ont les ailes grandes, proportionnellement à leur corps, nues , et char- gées de nervures qui forment un joli réseau. Çes ailes, sur- tout dans une espèce, sont transparentes, minces et très délicates. HISTOIRE DES INSECTES. Les larv^esdes hémérobes intéressent parleurs habitudes. Elles ont le corps ovale, alongé , muni de six pattes 5 la tête petite, armée en devant de deux mandibules en forme de cornes, ou de pince, qui se joignent et se croisent. Elles paraissent creuses, percées au bout, et servent à Pinsecte pour saisir et sucer sa proie. Ges larves dévorent les pu- cerons, et en détruisent une si considérable quantité que Réaumur les a nommées lions des pucerons» Elles ont, comme les araignées , leur filière placée près de Tanus. Les œufs des hémérobes sont singuliers ; ils sontblancs, soutenus chacun par un fil long, mince comme un cheveu. On les rencontre, ainsi disposés et ramassés, sur diverses plantes. Les hémérobes ne sont point des insectes aquatiques 3 on les rencontre fréquemment dans les jardins^ elles volent lourdement et sont faciles à saisir. Quelques espèces ré'- pandent une mauvaise odeur lorsqu’on les prend. ESPÈCES. 1, Hémérobe perle. Hemerobius perla» H, luleo viridis \ alis hyalinis ; vasis viridibus, L. Hemerobius perla. Linn. Fab. p. 82. Oliv, Dict. n" 5* Panz fasc. 87. f. 1 3. Geoff. 2. p. 253. no i. pl. i3. f. 6. Lion des pucerons. Habite en Europe, dans les jardins, les bois. Ses yeux sont dore's et brillans. 2, Hémérobe œii-dW, Hemerobius chrysops, H. viridi nigroque varias ; alis hyalinis j venis viridibus» lineolis nigris reticulatis. Linn. Hemerobius chrysops. Linn. Fab. p. 82. Geoff. n® 2, Degeer. Ins. 2. p. 708. pl. 22. f. i. Habite en Europe, dans les bois. 3, Hémérobe blanche. Hemei'obius albus, H. alhus 5 alis hyalinis ; oculis œneis, L. Hemerobius albus, Linn. Fab. p. 8a. ' Panz. fasc. 87. f. i4- Habite en Europe. LES MYr.MLLÉONlDES. 4l3 4. Hémerobc phalénoïde. Hemerobius phalœnoides. JJ . testaceus ; alis basi mucronaiis , poslice excisis. Hemerobius phalœnoides. Linn. Fab. p. 83. Panz. fasc. 87. f. i5. Habite en Europe, dans les bois. Etc. laES MYRMÉXaÉONIDXSS. Antennes s* épaississant en massue vers leur sommet, ou terminées en bouton. Six palpes. Les myrméléonides, ou fourmillons, étant les seuls névroptères qui aient six palpes , et les antennes en massue ou terminées en bouton, sont très facile à dis- tinguer des autres. Ces insectes ne sont nullement aquatiques ; leurs larves mêmes n’habitent que les lieux secs et en général sablonneux. Ils ont leur nymphe inactive et dans une coque, au moins quant à’ceux dont la nymphe est connue. Dans l’état parfait , les myrméléonides sont d’assez beaux insectes \ les uns, à ailes grandes et fort longues, ressemblent à des libellules; et les autres, par leurs antennes terminées en bouton et leur corps velu, ont, en quelque sorte , l’aspect des papillons. Les pre- miers intéressent fort dans l’étal de larve , à cause des habitudes particulières de cette dernière. Mais les larves des seconds ne paraissent pas encore être con- nues. Les myrméléonides constituent un belle famille bien tranchée par ses caractères, et dans laquelle il paraît qu il y a aussi beaucoup de particularités curieuses à découvrir relativement aux espèces et à leurs habitu- des. Les ailes de ces insectes, quoique transparentes, sont souvent ornées de petites taches colorées remarqua- 4l4 HISTOIRE DES INSECTES. blés. On ne distingue encore que deux genres dans cette famille. MVRMÊIiEOBÎ. ( Myrmeleon. ) Antennes grossissant insensiblement vers leur som- met , arquées, à peine plus longues que le corselet. Six palpes inégaux ; les labiaux plus longs. Abdomen très long , linéaire , térininé par deux crochets dans les mâles. Ailes grandes , alongées , iné- gales , à nervures réticulées. Larve bicorne, l^ymphe inactive dans une coque. Antennæ gradatîm vérsîis apicém cràèsioreà , ar- cuatcÉ , tkorace vix longîores. Falpi séx incequales ; labialibus longioribus , Abdomen linecire , longissimum , în masculis apice biappendiciiiatum, Alœrnaximce^ elongalœ , inœqua’ les , hyalinœ , nervis reticulàtœ. Larva bicornis. Pupa quiescèns , folliculata. Observations. Les77z/rwe7eo«5 ressemblent aux libellules par leur aspect, et tiennent aux hémérobes par leurs rap- ports. Mais leurs six palpes et leurs antennes courtes, pres- que en massue, les distinguent éminemment des hémérobes. Les caractères de leurs antennnes, de leurs palpes^ de leur larve, et de leur métamorphose, ne permettent pas de les confondre avec lés libellulines. Ces insectes ne sont point agiles, volent peu, ou ne vo- lent qu’à de médiocres distances. Leurs larves connues ne marchent que lentement et à reculons. Elles sont carnas- sières, munies de six pattes, ont le ventre gros et la tête petite 'y mais cette tête est armée de deux cornes mandibu- laires , disposées en pince , qui servent à saisir la proie et à la sucer. On connaît les jolis entonnoirs de sable que forment ces larves, et au fond desqüels elles se tiennent, pourattraper les insectes qui s’y laissent tomber. Ce sont, le plus sou- ASCALAPHES. 4*^ vent, des fourmis qu’elles saisissent, ce qui leur a fait donner le nom de fourmilions. ESPÈCES. 1. Mynnéléon fourmilion. Myrmeleon formicariuni, alis fusco-nebulosis ; macula postica marginali albu. Linu. Myrmeleon Jormicarium. Linn. Fab. p. 93. Oliv. Dict a® 1 1. Lalr. Hist. nat. des Crusl., etc. i3. p. 3o, pl. 98. f. 3, Le fourmilion, Geoff. 2. p. 258. pl. i4- f i. Panz. fasc. 95. f. 11. Habite en Europe, aux lieux sablonneux, abrites. 2. Myrméléon de Pise. Myrmeleon pisanum. M. villosum • alis griseis immaculatis ; nervis nigro~punctatis 5 thorace rubro cinereo , Lineâ nigrd duplici. Myrmeleon pisanum. Rossi. Faun. etr, 2. p. 14. t. 9. f. 8, Panz. fasc, 59. f, 4* Lalr. Gen. Crust., etc. 3. p. 192. Myrmeleon occiiahicurn. Oliv. Dict. n® 5. Habile au midi de la France, en Italie, en Barbarie. 3. Myrméléon libelliiloïde. Myrmeleon lihelluloides, M. alis griseis , fusco-maculatîs ; corpore nigro flavoque macu- lato. L. Myrmeleon Ubelluloides . Linn. Fab, p. 92. Oliv. Dict. n“ x. Latr. Gen. Crust, , etc. 3. p. 19 1. Degeer, Ins. 3. p. 565. pl. 27. f. 9. Habile le Cap de Bonne-Espe'rance , Pltalie , le midi de la France, etc. Etc. ÂSCAI.APHE. ( Ascalaphus. ) Antennes longues, droites, filiformes, brusquement terminées par un boulon un peu comprimé. Six pal- pes courts , un peu inégaux, filiformes. La tête et le corps velus. Abdomen oblong , terminé par deux crochets dans les mâles. Ailes nues , transpa- rentes , réticulées. HISTOjnE DES INSECTES. 4ic Antennœ longœ ^ rectœ , filiformes , capitula suh- compressa ahruptè terminatœ. Palpi seæ bres^es , suh- inœquales , filiformes. Caput corpusque hirsuta. Abdomen oblongum , in masculis apice biappendiculatiirn. Alœ nudœ , hya~ linœ , nervis reticulatœ. Observations. Très voisins des myrméléons par leurs rapports, \e?> ascaîaphes en sont bien distingues par leur aspect, leurs longues anlennnes, leur corps velu, ovale- oblong. Comme ils voient avec facilité , et que la plupart ont des taches colorées sur leurs ailes, ils ont une sorte de ressemblance avec les papillons. Ces insectes fréquentent les lieux secs et sabloneux. On n’a observé, ni leur larve, ni leur nymphe. ESPÈCES. 1. Âscalaphe de Barbarie. Ascalaphus Barbarus. A. alis reticulatis ^ flauescente-hyalinls maculis thiabus fus- cis. F. Myrmeleon harharwn, Linn. Ascalaphus barbarus, Fab p. gS, Lalr. Gen. Crust. , etc. 3. p, 194. Habite la Barbarie , l’Italie , le midi de la France. 2. Ascalaphe longicorne. Ascalaphus longicornis. A. nlger^flai^o-maculatus', alis aureo-Jlnais. Myrmeléon longicorne. Linn. Ascalaphus italicus. Oliv. Dict. n° 2. Ascalaphus longicornis. Latr. Hist. nat. de« Crust., etc. 3. p. 28. Ascalaphus c. nigrum. Lat. Gen. etc. 3. p. 194. Habite le midi de la France. 3. Ascalaphe italique. Ascalaphus italiens. A. alis anticis hfalinis; macula duplici baseos poslicis Jlavis , basi atris. Ascaphalus italicus. F üh. p. 95. Panz. fasc. 3. f. 23. Latr. Hist. nat. des Crust. , etc. i 3. p. 27. pl. 97. bis. f. 3. Habite l’Europe australe. Etc. LES PANORPATES. 4'7 X.ES PANORPATES. Latr. Tête pj'olongée antérieurement en . un museau rostri- Jorme, Les panorpates constituent une petite famille de lîe'vroptères carnassiers et terrestres , qui semblent avoisiner les myrméléonides , par leurs rapports, comme l’indiquent les némoptères , et qui sont remar- quables par leur tête prolongée antérieurement en un museau rostrilorme , au bout duquel ou sous Fextré- mité duquel la bouche est située. Leurs ailes sont à-peu-près horizontales. Ces insectes ont les antennes sétacées , multiarticu- lées, insérées entre les yeux. Leurs tarses sont à cinq articles. Celles de leurs nymphes que Fou connaît sont agissantes. Je les divise ainsi. [i] Six palpes. Ailes très inégales. Nëmoplère. [2] Quatre palpes. Ailes égales ou à-peu-près. Panorpe. Bittaque. HEMÔPTÈRS. ( Nemoptera. ) Antennes filiformes ou sétacées , non plus longues que le corps, à articles nombreux, très courts. Pro- longement rostriforme de la tête conique , non plus long qu’elle , soutenant les parties de la bouche. Six palpes ; les maxillaires plus courts que les labiaux. Petits yeux lisses non distincts. Abdomen alongé , subcylindrique. Ailes étendues, très inégales ; les supérieures presque ovales , réticu- Tome IV. . 27 HISTOIRE DES INSECTES. 4iB lées , ayant une côte sublatérale; les inférieures extrê- mement longues , fort étroites , plus rétrécies encore vers leur base. ^ . Antcnnœ filiformes vel setaceœ, corpore non Ion- giores ; articulis numerosis , hrevissimis, Capitis pro- cessus rostriformis conicus y non illo longior ^ oris partes fulciens, Palpi sex , maxillares labiaïibus brcviores, Ocelli nulli distincti. Abdomen eîongatnm ^ subcylindricum, Alœ extensœ^ xaldè inœquales : superœ subovatœ, reticulatœ , costâ sublaterali ; inferœ longissimœ , perangustœ y versus basim paulb mugis angustiores. Observations. Quoique de la famille des panorpates, les nméoptères tiennent encore aux myrméléonidcs, puis- qu’elles ont pareillement six palpes. Elles en sont néan- moins très distinguées par le museau conique de la partie antérieure de leur tête. Les iiémoptères diffèrent singulièrement des autres pa- ïiorpates, non seulement par leurs palpes ; et leur défaut de petits yeux lisses, mais en outre par l’extrême inégalité de leurs ailes. Ce sont, en effet, des insectes fort sin- guliers, ayant les ailes inférieures extrêmement longues, linéaires, presque filiformes, et qui ne paraissent guères servir au vol. Latreille, qui a établi leur genre, a donc été très autorisé à les distinguer des panorpes. il les a ap- pelés Iiémoptères, pour exprimer qu’ils ont des ailes fili- formes. Ces beaux insectes ont cinq articles aux tarses , et se trouvent dans LEurôpe australe et dans le Levant. Ils volent assez mal, ne se transportent que lentement et à de petites distances , en agitant péniblement leurs ailes. Outre l’espèce qui était déjà connue, Olivier en a rap- porté, de son voyage au Levant, de nouvelles fort cu- rieuses. némoptères. 4*9 espèces. 1. Némoplère de Cos. Nemoptera Coa* Latr. N. alis jlavescentihus ; punctis numerosis fnaculisque plurimis nigris. Oliy. Panorpa Oa.Linn. Fab. p. 98. Coqueb. Illustr. le. dec. i. lab. 3. f. 3. Nemoptera Coa. Latr. Hist. nat. des Crust. i3. p. 20. pl. 9^. his. f. 2. Nemoptera Coa. Oliv. Dict, n® i. Habite les îles de l’Archipel , la More'e , l’Espagne. 2. Némoplère sinuée. Nemoptera sinuata, Oliv. N. ülisfiavis ; punctis Jasciisque quatuor sinuatis nigris. Oliv. Nemoptera siniiata. Oliv. Dict. n® 2. Habite la Tr oade, dans la plaine où fut situëe l’ancienne ville de Troye. 3. Némoplère à balancier. Nemoptera halterata, Oliv. N. alis hyalinis j lined costalijiavescente. Oliv. Panorpa halterata. Forsk. Descr. anim. p. 9-7. tab. ^S./ig. E. Nemoptera halterata. Oliv. Dict. n“ 3. Habite l’Egypte , aux environs d’Alexandrie. 4. Némoplère étendue. Nemoptera extensa, Oliv. N. alis hyalinis , immaculatis ; poslicis hiextensis , apice nigris. Oliv. Panorpa halterata. Fab. suppl. p. 208. Nemoptera extensa. Oliv. Dict. n® 4* Habite près de Bagdad , dans le Levant. 5. Némoplère pâle. Nemoptera pallida. Oliv. N. pallidè jiava ,* alis hyalinis , immaculatis^ posticis linearibus albis‘, jasciâ fuscâ. Oliv. Nemoptera pallida. Oliv. n® 5, Habite le désert, au Nord-Ouest de Bagdad. 0, Ne moplère blanche. Nemoptera alba. Oliv. N. alba, îmmaculata ; alis posticis setaceis. Oliv. Nemoptera alba. Oliv. Dict. n® 6. Habite à Bagdad. On la trouve le soir dans les maisons 5 elle est fort petite. 27’*' HISTOIRE DES INSECTES, 49.0 PAKORPE. (Fanorpa. ) Antennes filiformes-séîacées, à peine de la longueur du corps. Palpes filiformes, presque égaux. Museau prolongé en bec au-dessus du labre. Mandibules bi- dentées au sommet. Mâchoires fourchues. Trois petits yeux lisses. Abdomen terminé , dans les mâles, en queue arti- culée , à extrémité plus grosse et en pince. Ailes éga- les , couchées horizontalement. Antennœ Jiliformi-setaceœ , corporis longitudinem viæ œquantes, P alpi filiformes , subœquales. Proces- sus rostriformis supra lahrum productus, Mandihulœ apice bidentatœ, Maxiilœ furcatœ, Ocelli très. Abdomen masculorum in caudam articulatam apice capituliformi chelatam terminatum, Jlœ œquales , horlzontaliter incumbentes , Observations. Les panorpes sont remarquables en ce que Tabdomen des mâles a ses trois derniers segments imitant une queue articulée, presque semblable à celle d’un scor- pion. Leurs ailes sont alongées, veinées en réseau , hori- zontales, à peu près égales, et plus longues que le corps. Leurs pattes sontjpeu alongées, et les tarses , qui ont cinq articles, sont terminés par deux crochets. On rencontre ces insectes dans les prairies, les lieux ombragés. Leurs larves sont inconnues. ESPÈCES. I . Panorpe commune* Panorpa commiinis. P. alis hyalinis' vents maculisque transt^ersis nigris. Oiiv., Panorpa communis. Linn. F. p. 97, Oliv. Dict. n“ î. Panz. fasc. 5o. f. 10. mas, La mouche scorpion. Geoff. 2. p. 2Q0. pl. 14. f, 2, Habite en Europe, dans les haies, les bois. bittaque. 2. Panorpe fasciée. Panorpa fasciata, P . fusco-mjescens ; alis hyalinis', punctis fasciisquc Juscis. Oliv, Panorpa fasciata, Fab, p. 98* Oliv. Dict. n® 3. Habite la Caroline. BXTTAQUB. ( BittacuF. ) Antennes capillaires , longues , à articles alongés , très menus. Mandibules étroites très longues , poin- tues;, non dentées. Trois petits yeux lisses. Abdomen subcylindriquc;, à-peu-près semblable dans les deux sexeS;, non terminé dans le mâle par une queue articulée et recourbée. Ailes coucbées horizontalement. Pattes très longues. Un seul crochet aux tarses. Antennœ capillares , longœ : articulis elongatis te- nuissimis. Mandihulœ angustœ y longisùmœ , acuiœ ; dentibus nullis. Ocelli très. Abdomen cjlindraceum , in utroque sexu suhsimile, in mare caudâ articulatd recurvâ non terminatum. Alœ horisontaliter inc umb entes, Pedesprœlongi, Tarsi ungue unico. Observations. Les bittaques sont sans doute très voisins des panorpes par leurs rapports; mais, outre que leur bouche offre plusieurs particularités distinctives, les mâ- les n’ont point l’abdomen terminé en queue de scorpion , et les tarses sont terminés par un seul crochet. ESPÈCE. I . Blttaque tipulaire. Bittacus tipularius, Latr. B. alis immaculaiis ; abdomine falcato j pedibus longissimis. Panoipa tipularia, Fab. p. 98. Bittacus tipularius. Latr. Hist. nal. des Crust. , etc, i3. p. 20. Vill. Fntom. 3. lab. 7. f. 11. Habite le midi de la France, t\Tl HISTOIRE DES INSECTES. Nota. Latreille regarde le panorpa scorpio de Fabricus comme une autre espèce de ce genre, maigre robservation du ce'- îèbre entomologiste de Kiel , sur la queue du male. ■— m — DEUXIÈME SECTION. Antennes de trois h sept articles, — Larves aquatiques ; nymphes agissantes. On rapporte à cette section les névroptères dont les antennes sont courtes, subulées, et n’ont que trois à sept articles. Ce sont des insectes aquatiques , dont les larves , en général , ont , sur les côtés deTabdomen, des houppes de filets tubuleux et respiratoires , qui ressemblent à des branchies. Ces larves sont carnas- sièrès. [1] Deux ou trois filets à l’abdomen. Point de mandibules apparentes. Les éphémères. [2] Point de filets à l’abdomen. Mandibules gra 11 - des et très apparentes. Lesiibellulines. EPHEMÈRE. (Ephemera.) Antennes menues , plus courtes que ia tête triar- iiculées. Bouche fort petite, membraneuse , à parties peu distinctes. Point de mandibules apparentes. Quatre palpes très courts. Trois petits yeux lisses. Corps alongé , très mou. Ailes horizontales ou droi- tes , transparentes , réticulées : les inférieures plus petites, quelquefois presque nulles. Abdomen terminé par deux ou trois soies très longues. Quatre articles aux tarses. EPHÉmÈRE. [\‘X^ Aiilennœ tenues , capîle hreviores , triarticulatœ . Os perpaj'i^um , memhranaceiim : pàrtihus mollitie viæ discernendis, Mandibulœ nullœ conspicuœ, Palpi qiia-- tuor brevissimi, Ocelli 1res* Corpus elongatum , molilssimwn, Alœ horizontales aut erectœ , Jiyallnœ , reticulatœ : injerioribus mi- noribus , quandoque subnullis. Abdomen setis daa- bus tribusre longissimis terminatum^ Tarsl ar deuils quatuor. Observations. Sous ie rapport de l’habitation, et sous celui des mandibules nulles ou non apparentes, les éphé- mères semblent se rapprocher des friganes^ mais leurs an- tennes sont fort différentes , et plusieurs autres particula- rités remarquables distinguent ces insectes des friganides. Les e'phémères doivent leur nom à la courte durée de leur vie, lorsqu’elles sont parvenues à l’état d’insecte par- fait. Il y en a qui meurent le jour même où elles se sont transformées ^ il s’en trouve qui ne voient jamais le soleil , car elles éclosent après son coucher, et meurent avant l’au- rore; enfin la vie de quelques unes, dans leur dernier état, n’est que de deux ou trois heures. Cependant quelques es- pèces vivent encore trois ou quatre jours. 11 est aisé de sentir que si les parties de la bouche des éphémères sont petites, sans développement et peu distinctes, cela tient évidemment à ce que ces insectes, parvenus à l’étalparfait, ne prennent plus de nourriture, ne s’occupent alors que de leur régénération , et périssent bientôt après. Swammerdam et Blanckaert parlent d’unegrande espèce d’éphémère qui sort des rivières de la Hollande, en été, pendant trois ou quatre jours, dans une abondance surpre- nante, et qui ne vit que quelques heures. Réaumur adonné l’histoire d’éphémères plus petites, qui vivent dans les ri- vières de la Seine et de la Marne , et qui, pendant quelques jours d’été, s’élèvent eri l’air par milliards vers le coucher du soleil , et meurent deux ou trois heures après. Les éphémères, avant d’être parvenus à l’état d’insecte HISTOIRE DES INSECTES. 4^4 ailé, ont vécu long-temps dans Teau , sous celui de larve et de nymphe, et c’est sous ces deux formes qu’elles pren- nent tout leur accroissement. Elles vivent alors, les unes une année entière , et les autres pendant deux ou même trois années. Ces larves respirent par des houppes en forme de branchies, placées sur les côtés de l’abdomen. Quant aux nymphes, elles sont agissantes, et ressemblent beau-, coup aux larves, dont elles ne diffèrent que parce qu’elles ont les étuis qui renferment en raccourci leurs ailes. Après leur métamorphose, ayant obtenu l’état d’insecte ailé , ayant même déjà fait usage de leurs ailes , les éphé- mères ont encore à se défaire d’une dépouille complète, en un mot, subissent une dernière mue, particularité qui est extraordinaire. Ces insectes, dans leur état parfait, ont les deux pattes antérieures presque insérées sous la tête , un peu avancées, mais distantes et longues. ESPÈCES. [i] Quatre ailes distinctes. Queue à deux soies. I . Ephémère de Swammerdam. Ephemera Swammer- diana. Latr. E. grandis tjiavo rufescens \ abdomine supernè obscuro ; alis al-^ bid/s^ neris eminentibus luteolis. Swammerd. Bibl. nat. 2. tab. i3. f. 6 — 8. Scbœff. le. tab. 2o4- f- 3, Latr, Hist. nat. des Criist. , etc. i3. P- 98. ) Habite en Hollande. 3. Ephémère longicaude. Ephemera longicauda. Oliv. £. lutea; capite nigro ; alis Jiiscis j caudd hisetdy corpore triplo longiori. Oliv. Dict. n“ 6- Latr. Hist. nat. des Crust. , etc. i3. p. 98. n“ 8. Habite les Bords de la Meuse. 3. Ephémère bioculée. Ephemera bioculata. E. caudâ biselâ'^ alis albis reliculatis; capite tuberculis duobus. luteis. L. LES LlBELLULlMiS. 40.5 Ephemera bioculata. Linn. Fab. p. 70. Panz. fasc. 94. f. î?» Geoff. 2, p. 23g. n° 5. pl. i3. f. 4* Habite en Europe, sur le bord des eaux. [2] Quatre ailes distinctes. Queue à trois soies. 4. Ephémère commune. Ephemera vulgata. E, caudd trisetd; alis fusçoTeliculatis maculatisque ; cot'pore jusco. Fab. Ephemera vulgata. Linn. Fab. p. 68. Oliv. Dict. n® 1. Panz. fasc. 94. f- 16. Degeer. Ins. 2. p. 621 . pl. 9. f. i3. Habite en Europe. [3] Deux ailes seulement y apparentes. 5. Ephémère diptère. Ephemera diptera. E. caudd hisetâ ^ alis duabus 5 costd marginali fuscd ^ cmereo- maculatd. Linn. Ephemera diptera. Linn. Fab. p. 71, Degeer, Ins. 2, p. 656. t. 18. f. 5. Habite en Europe. JYota. L’on connaît plusieurs autres espèces , qui appartiennent aux deux premières divisions. USS l.XBEU.UZJnVX»3. Point de filets à V abdomen. Mandibules grandes , très apparentes. Les libellulines sont la plupart de grands névrop- lères fort remarquables par la longueur de leurs ailes et de leur abdomen. On les connaît vulgairement sous le nom de demoiselles. Elles ont les antennes courtes , de cinq à sept articles , et leur bouche est recouverte et comme fermée par les deux lèvres et surtout par l’inférieure. Ces insectes ont en général la tête grosse , soit hémi- sphérique , soit transverse 5 les yeux grands , fort rap- HISTOIRE DES INSECTES. proches -y et l’abdomen très alongé , soit déprimé , soit subcylindrique. Leurs ailes sont grandes , oblongues , égales , fine- ment réticulées par des nervures , transparentes , souvent distinguées par différentes taches colorées. Ces ailes ne sont jamais couchées sur le dos de l’insecte , mais elles sont étendues et ouvertes horizontalement, ou relevées , comme dans les papilionides. Les libellulines ont trois articles aux tarses. Leurs larves et leurs nymphes sont aquatiques. Ce sont des insectes carnassiers , très voraces. Dans l’état parfiiit, ils volent avec une grande rapidité et font la chasse aux autres insectes. Les organes sexuels sont différemment placés selon le sexe : dans la femelle , ils se trouvent à l’extrémité postérieure de l’abdomen ; mais dans le mâle^ ils sont situés sous le premier anneau du ventre, c’est-à-dire sous celui qui tient au corselet; ce qui est véritable- ment singulier. La larve des libellulines est hexapode , et porte un masque mobile qui lui couvre la tête et en partie la bouche. La nymphe est agissante , et se nourrit comme la larve ; elle n’en diffère que parce qu’elle a quatre petits corps aplatis qui sont des moignons d’ailes. Lors- que la nymphe veut se transformer, elle sort de l’eau, monte sur des ti^es de plantes ou des troncs d’arbres , s’y fixe, et souvent en peu d’heures elle passe à l’état d’insecte parfait. On rencontre des libellulines partout, mais plus souvent dans le voisinage des eaux, dans les lieux frais, les bois, elc. Les libellulines constituent une famille si naturelle , qu’elles paraissent ne former réellement qu’un seul genre; aussi Linné les a-t-ii toutes comprises dans son genre libellula. Olivier n’en a fait aussi qu’un seul LIBELLULES. 4^7 genre ; mais il l’a divisé en deux sections, qui sont les memes divisions formées par Degeer. Cependant Fa- bricius et Latreille ont cru- devoir partager cette famille en trois genres; et , depuis, les en tomologistes paraissent , tous , les adopter. Nous en allons citer les principaux caractères distinctifs. (1) Tête hémisphe'rîque. Les yeux réunis ou rapprobliés par leur bord supérieur. Ailes horizon taîes. (a) Un vésicule près d u derrière de la tête, portant trois petits yeux lisses disposés en triangle. Libellule. (b) Point de vésicule près du derrière de la tête. Les petits yeux lisses sur une ligne transverse. OEsbne. (2) Tête transverse. Les yeux saillans, écartés à leur bord supérieure Petits yeux lisses en triangle. Ailes relevées presque verticale- ment dans le repos. Agrion. X.IBEl.i:.UX.B. (Libellula.) Antennes courtes , filiformes, sétacées. Bouche pres- que masquée ; les mandibules , les mâchoires et les palpes en partie recouvertes par la lèvre inféi ieure voûtée qui les embrasse. Celle-ci à lame in termédiaire entière et petite. Tète hémisphérique, ayant postérieurement une vé- sicule, qui porte trois petits yeux lisses en triangle. Ailes horizontales. Abdomen le plus souvent déprimé, lancéolé , quelquefois en massue. Antennœ hrei^es , filiformi-suhulatœ. Os velutilar^ vaium : Mandihulis maxillis palpisque labio forni- cato suboperlis : id lamellâ , intermediâ y intégrât perpar^â. HISTOIRE DES INSECTES. 428 Caput hemisphœricum ; vesiculâ posticâ ocellos in triangulum dispositos Revente, Alœ horizontales. Ab- domen sœpiîis depressum , lanceolatum ^ quandoque subclavatum. Observations. Les libellules et les œshnes embrassent les plus fortes libellulines , celles qui sont les plus voisines entre elles par leurs rapports. Les unes et les autres ont les ailes horizontales , et de grands yeux à réseau , presque contigus par leur bord supérieur ou postérieur. Mais les libellules ont, près du derrière de la tête, une vésicule portant les petits yeux lisses, qui peut servir à les distin- guer des œshnes. Dans les cas embarrassants, on aura re- cours à Texamen de la lèvre inférieure, sa lame intermé- diaire, dans les libellules, étant entière et plus petite que les latérales. L'abdomen des libellules est grand, presque toujours déprimé, lancéolé, plus rarement en massue. Comme les espèces de ce genre sont nombreuses, nous n’en citerons ici que quelques unes. ESPÈCES. 1. Libellule quadrimaculée. Lihellula quadrimacu- lata, L. ails posterioribus hasi omnïbusque medio antico macula nigri- cante j abdomine depresso tomentoso. Fab. Libellula quadrimaculaia. Linn. Fab. Oliy. Dict. n® i. Panz. fasc. 88. f. 19. Libellula. Geoff. 2. p, 224. n® 6. La Française. Habite en Europe. 2. Libellule bronzée. Libellula œnea. L. alis hjalinis'y thoraceviridi œneo. Linn. Libellula œnea. Linn. Fab. p. 38 1. Oliv. Dict. no i5. Panz. fasc. 88. f. 20. Libellula. Geoff. 2. p. 226. n« 10. L’Aminthe. Habite en Europe. OESHNE. 3. Libellule déprimée. Libellula depressa, L, alis omnibus basi nigricantibus ; abdomine depresso lateribus fiavicante^ Fab. Libellula depressa. Lion. Fab. p. 373. Oliv. Dict. n» 10. Panz. fasc. 89. f. 22. Libellula. Geoff. 2. p. 225. n° 7. pl. i3. f. i. L’Éléonore. Habite en Europe. J’adopte l’opinion de Latreille relative* ' ment au synonyme de Geoffroy, quoique la figure cite'e de Panser pre'sente , pour l’abdomen , des différences en colora- tion et en forme. 4. Libellule jaunâtre. Libellula Jïa^feola, L. alis basi luteis» Linn. Libellula jlaveola. Linn. Fab. p. 875. Latr. Hist. nat, des Crust., etc. i3. p. i4- Schœff. icon. tab. 4. f. *• Habite en Europe, Commune aux environs de Paris. Etc. CBSBBrB. (OEshna. ) Antennes courtes , filiformes-subulées. Bouche en partie masquée par la lèvre inférieure, comme dans les libellules. Lame intermédiaire de la lèvre inférieure échancrée et aussi large que les latérales. Tête grosse , hémisphérique : point de vessie dis- tincte à son sommet postérieur. Petits yeux lisses en ligne iransvere* Abdomen long, subcylindriqiie. Ailes horizontales. Antennœ brèves ^ fdiformi- s ubulatœ. Os suhlarva- tum lahio , ut in lihelluUs. Labii lamellâ intermediâ emarginatâ , latitudine latérales œquante, Caput magnum , hemisphœricum , 'vesiculâ posticâ nullâ conspicud» Ocelli in lineam transversam dispo- siti. Abdomen elongaio-cylindraceum, Alce horizon- tales. HISTOIRE DES INSECTES, 43o Observations. Les œslmes sont, en général, les plus grandes et sur-tout les plus fortes libellulines. On les dis- tingue des libellules, parce qu’elles manquent de vésicule près du derrière de la tête; que leurs petits yeux lisses sont en ligne transverse, quoique un peu irrégulière, et parce que la lame intermédiaire de leur lèvre inférieure est échan- crée, et au moins aussi large que les latérales. Celles-ci sont comme tronquées, dentées, etc. Leur aTidomen , qui est fort long, est subcylindrique, et n’est point déprimé en dessus, ni lancéolé. Les œshnes sont nombreuses en espèces; nous allons en citer trois seulement. espèces; 1. OEsline à tenailles. OEshnaforcipata» OE. thorace nigro 5 characteribus variis /iavescentiùus ; caudu unguiculald, LibeUula forcipata. Linn. Oliv. Dict. n° S»;. OEshnaforcipata. Fab. p. 383. Lat. Hist. nat., etc. i3, pl. 97, bis. f. I. Panz. fasc. 88. f. 21. LibeUula. Geoff. 2. p. 228. i3. La Caroline, Habite en Europe. Commune. 2. OEshne annelée. OEshna annulatà, Latr. OE, nigra; thoracis lateribusjlauo-trijasciatis. Lalr. Hist. nat, des Crust.. etc. i3. p. 6. Harris. Insect. angl. tab. 23. f. 3. Habite le midi de la France et en Angleterre. 3. OEsbine grande. OEshna grandis. OE. ihorace lineis quatuor fiavisl corpore variegato^ Fab. LibeUula grandis. Linn. Oliv. Dict. n<> 38. OEshna. grandis, Fab. p. 384. Eatr. n» 9. LibeUula. Geoff. 2. p. 227,. n“ 12. Harris, ins. angl. t. 12. Scbœff. icon. tab, 2. f. 4- Habile en Europe. ^ Etc. AGRIONS. 43 I AGRIOKT. (Agrion.) Antennes très courtes , subulées. Bouche masquée par la lèvre inférieure , dont la lame intermédiaire est profondément bifide. Tête traiisverse , sans vésicule à son sommet. Les yeux écartés; les petits yeux lisses en triangle. Abdo- men très grêle, cyîindrico-linéaire. Les ailes relevées, presque verticalement dans le repos. Antennœ brevissimœ , suoulatœ. Os larvatum , La- bio subocculatum ; labii lamina intermediâ profundè bifidâ. Caput transversum , supernè non vesiculosum. Oculi remoti. Ocelli in triangalum dispositi. Abdomen gra- cilUmum , cjlindrico-lineare. Æœ in quiete erectœ. Observations. Les agrions présentent une coupe assez remarquable et bien distincte, parmi les libellulines. Leurs ailes alongées, subspatulées, ne sont point horizontales dans le repos, mais sont toujours plus ou moins relevées verticalement. Leur tête est transverse , subtrigone, beau- coup plus large que le corselet, et porte des yeux écartés^ semi-globuleux. Enfin , leur abdomen est très grêle et fort long. Ces insectes sont en général plus frêles, plus délicats que les autres libellulines. ESPÈCES. I . Agrion vierge. Agrion virgo, A, alis erectis coloratis. Fab. Libellula virgo. Linn. Oliv. Agrion virgo. Fab. p. 386. Panz. fasc. 79. f. 17—18. Libellula. Geoff. 2. p. 221. n° i. La Louise, et n° 2. L’ul- rique. Habite en Europe , et se trouve aux enyirong de Paris > ainsi que sa variété. HISTOIRE DES INSECTES. 432 2. Agrion fillette. Agrionpuella, A» alis erectis hyalinis. Fab. Libellula puella. Linn. Agrion puella. Fab. Latr. (a) Corpore cinereo cœruleoque alterna; alis puncto nigro, Libellula^ n® 3, Geoff. L’Amélie. ^b) Corpore injra cœruleo-\>iridi ^ supra fiisco ihorace Jasciis fuscis cœrulescentibusque alternis. Geoff. n«> 4 . La Dorothe'e. (c) Corpore viridi P allidè incarnato ; thoracej^asciis tribus Ion- gitudinalibus nigris. Geoff. n“ 5. La Sophie. Etc. Habite en Europe , aux lieux aquatiques , et offre diverses ya-= rie'te's. 3. Agrion linéaire. Agrion linearis. Fab. A. alis reticulatis ; abdomine longissimo. Fab. p. 388. Libellula Lucretia, Drury, ins. 2. t. 4^. f. i. Oliv. Dict. no 4i. Seba, mus. 4* tab. 68. f. i — 2. Habite dans les Indes. Cette espèce est dans la colleclioü du Muse'um. Son abdomen grêle et extrêmement long , la rend très remarquable. Etc. ORDRE SEPTIÈME. LES ORTHOPTÈRES. Bouche munie de mandibules , de mâchoires , de lèpres et d'une galette recourant plus ou moins chaque mâchoire. Deux élytres molles , presque membraneuses , à épiderme réticulaire , recouvrant deux ailes droites , plissées longitudinalement. Point d'écusson. Larves conformées comme l'insecte parfait , mais n'ayant ni ailes ^ ni élytres. Nymphe active. LES ORTHOPTÈRES. 4^3 Observations. Sous le rapport important des caractères de la bouche, les orthoptères tiennent presque également aux névroptères et aux cole'optères j car les parties de la bouche, dans les insectes de ces trois ordres, sont à très peu près les mêmes, sauf quelques particularités, et la diversité des développements de ces parties, selon les races. Mais , d’une part, les orthoptères se rapprochent plus des coléoptères que des névroptères par leurs ailes , puis- qu’ils ont des élytres très distinctes; et de l’autre part, ils tiennent de plus près aux névroptères qu’aux coléoptères par la métamorphose, puisque leur nymphe est active, marche et mange comme celle de beaucouj) de névrop- tères, tandis que celle des coléoptères n^’a aucune activité, nemarcîieet ne mange point. Les orthoptères doivent donc être placés entre les deux ordres d’insectes broyeurs que je viens de citer. Les entomologistes qui attachèrent beaucoup d’impor- tance aux particularités de la métamorphose, trouvèrent de grands rapports enti'e les orthoptères et les hémiptères. Ils les virent dans la nymphe active des uns et des autres, et même dans les élytres demi-coriaces de ces insectes. Ils rapprochèrent donc ces deux ordres, et par là , ils mélan- gèrent, dans leur distribution, les insectes uniquement broyeurs avec ceux qui sont tout-à-fait suceurs, c’est-à dire, les insectes dont les parties utiles de la bouche sont extrêmement différentes, et dont les habitudes le sont pa- reillement. Or, j’ai montré, parla citation de faits bien connus, que la métamorphose variait dans les ordres les plus naturels, parce qu’elle dépend des habitudes principales de l’insecte; tandis que la nature des parties de la bouche ne varie nul- lement dans l’étendue de chaque ordre, et qu’il n’y a d’au- tres variations dans ces parties, que celles qui tiennent au plus ou moins de développement de ces mêmes parties, selon leur plus ou moins d’emploi. D’après ces considérations, la prééminence de valeur doit appartenir à la nature des parties de la bouche, et Tome iv. 28 HISTOIRE DES INSECTES. 434 remporter sur la métamorphose; car celle-ci, qui n’a pü être employée que dans sa généralité pour caractériser la classe, ne saurait, dans ces particularités de détail, servir à la détermination des ordres. Si on l’employait , il faudrait dilacérer les plus naturels; il faudrait même rompre ou mutiler de véritables familles. Dans une distribution des animaux où l’on procède du plus simple vers le plus composé, du plus imparfait vers le plus parfait , ayant prouvé la nécessité de commencer la classe des insectes ceux qui ne sont que des suceurs, afin qu’ils avoisinassent les vers pareillement suceurs, et de terminer cette classe par les insectes uniquement broyeurs; il est évident qne les névroptères, les orthop- tères et les coléoptères, étant uniquement broyeurs, doi- vent constituer les trois derniers ordres de la classe. La convenance de ces rangs assignés est d’autant plus grande que, dans une pareille distribution des animaux, l’on est forcé , par les caractères zootomiques , deplacerles arachnides ei \q% crustacés après les insectes; et l’on sait que, dans les animaux de ces deux classes, l’on trouve aussi des mandibules et des mâchoires qui agissent par des mouvements latéraux et transverses, tout-à-fait analogues aux mouvements des mandibules et des mâchoires des in- sectes broyeurs. Certes, ce ne sont pas là des déterminations arbitraires; et je crois qu’il sera difficile de contester solidement ces principes. Les orthoptères ont de si grands rapports avec les coléop- tères, que Geoffroy ne les en a point séparés. 11 en fit une division de ses coléoptères, en les distinguant parleurs élytres molles et presque membraneuses. Si Geoffroy eut tort de réunir les orthoptères aux coléop- tères, puisqu’ils en sont essentiellement distincts, quoi- que voisins par leurs rapports, celui de Linné fut bien plus grand, en les confondant dans un même ordre avec les hémiptères. On voit les inconvénients graves d’un dé- faut de coordination dans les caractères dont on peut faire usage pour juger des rapports. LES OnTIIOPTERES. Les ailes des coléoptères sont pliées transversalement, c’est-à-dire repliées sur elles-mêmes^ tandis que, sauf la forficule, celles des orthoptères sont droites et simplement plissées dans leur longueur, à peu près comme un éventail. Ainsi, de part et d’autre, ce sont des ailes pliées ou plissées, cachées sous de véritables élytres ^ et ces rapports des or- thoptères avec les coléoptères sont encore à ajouter à ceux de la bouche. L’aile des orthoptères est souvent entièrement cachée sous l’élytre ; mais lorsqu’elle la dépasse, elle prend pres- que toujours, à son bord , la consistance de l’élytremême. Ce fait prouve évidemment que des différences de cir- constances en ont opéré dans la consistance et l’emploi des ailes supérieures : en sorte qu’on peut dire que, depuis les diptères , tous les insectes ont réellement quatre ailes ; les supérieures servant plus ou moins au vol, et étant plus ou moins altérées dans leur transparence et dans leur con- sistance, par les agents extérieurs^ qui ont plus d’action sur elles que sur les inférieures. Ainsi, les orthoptères, que Degeer avait déjà distingués, furent, avec raison, considérés par Olivier comme consti- tuant un ordre particulier très distinct, puisque ces insec- tes diffèrent des coléoptères par leurs ailes et leur larve agissante , et des névroptères par leurs élytres. Olivier leur assigna le noxa." à* orthoptères ^ mot composé qui signifie ailes droites, par opposition avec les ailes des coléoptères qui sont pliées transversalement sur elles-mêmes dans l’inaction. Les insectes de cet ordre ont des antennes sétacées ou filiformes , quelquefois ensiformes , plus ou moins longues; deux grands yeux à réseau ; deux ou trois petits yeux lisses dans la plupart. Leur bouche offre une lèvre supérieure recouvrant sou- vent ses parties supérieures ; deux mandibules fortes, den- tées au côté interne; deux mâchoires aussi dentées, cha- cune portant sur le dos un palpe à cinq articles, et une galette qui la recouvre plus ou moins ; une proéminence au palais qui s’avance en forme de langue ; en fin , une lèvre HISTOIRE DES INSECTES, 436 inférieure qui ferme la bouche inférieurement, et soutient les deux palpes postérieurs ou labiaux, qui n’ont que trois articles. Le corselet de ces insectes est assez grand , quelquefois très prolongé, et n^offre point d’écusson postérieure- ment. Les pattes, en général, sont épineuses, et, dans un grand nombre de ces insectes, lespostérieures sont renflées, grandes, et servent à exécuter des sauts considérables. Là, comme ailleurs, ou trouve des races ou des individus en qui les ailes avortent constamment. En général, les orthoptères sont phy ti pliages, c’est à- dire, se nourrissent de végétaux. Quelques uns néanmoins semblent omnivores, mangent et gâtent nos provisions de quelque nature qu’elles soient. Je n^admets que quatre familles parmi les orthoptères; et je les divise de la manière suivante : DIVISION DES ORTHOPTÈRES. (i) Ailes inclinées en toit. Les locustaires. (9,) Ailes horizontales. (a) Abdomen simple, n’ayant point à son extrémité, dans les deux sexes, deux filets ou deux appen- dices particuliers. Les mantides. (b) Abdomen ayant à son extrémité, dans les deux sexes, deux filets ou deux appendices parti- culiers. ^ Corselet non aplati, arrondi sur les côtés, n’ayant point ses bords tranchants et dé- bordants. Les grillonnides. L£S LOCUSTAIRES. 53’] ** Corselet aplati , à bords tranchants^ débor- dant, soit seulement sur les côtés, soit même au-dessus de la tête. Les coureurs. PREMIÈRE SECTION. Ailes en toit incliné. TÆiS LOCUST AIRES. Toutes les locustaires ont, dans le repos, les ailes couchées sur le corps , et disposées en toit incliné. Ce sont les seuls orthoptères connus qui soient dans ce cas ; ainsi ce sont les seuls qu’embrasse la première section de cet ordre. Ces insectes ne composent évidemment qu’une seule famille ; car , quoique les sauterelles puissent être distinguées séparément des autres locustaires , une conformation générale, et à-peu -près semblable , dans tous ces insectes, indique clairement leur parenté com- mune. Cette parenté fut même sentie de tout temps; en sorte que les criquets , ainsi que les autres genres avoisinants , furent toujours confondus avec les sau- terelles par le vulgaire ; et il fallut que l’observation des entomologistes vînt apprendre , entre autres par- ticularités distinctives , que les sauterelles ont qua- tre articles aux tarses, tandis que les autres locustaires n’en ont que trois. Toutes les locustaires sont herbivores , et , dans la plupart, les pattes postérieures sont fort longues et propres à sauter. Cette famille comprend six genres , parmi lesquels les sauterelles et les criquets sont les plus nombreux en espèces. 43B HISTOIRE DES INSECTES. Sauterelle. Pneumore. Criquet. Xiphicère. Truxale. Achet. DIVISION DES LOCÜSTAIRES. ★ Quatre articles auoc tarses» Les antennes sétacées , très longues. Sauterelle. ** Trois articles aux tarses. Les antennes filiformes ou ensijormes , courtes ou de longueur moyen ne, (i) Autennes de seize articles ou davantage. Partie antérieure du sternum non creuse'e pour recevoir la bouche. (a) Antennes filiformes, quelquefois termine'es en bouton. (-+) Pattes postérieures plus courtes que le corps , non propres à sauter. L’abdomen vésiculeux. Pneumore. -+H-) Pattes postérieures plus longues que le corps , et propres à sauter. Criquet. (b) Antennes aplaties ou comprimées, , lancéolées ou ensi» formes. ( + ) Tête courte, non prolongée supérieurement en py^ ramide. Xiphicère» (-J--+) Tête prolongée supérieurement en pyramide. Truxale. (2) Antennes de treize ou quatorze articles. Partie antérieure du sternum ayant une cavité qui reçoit la bouche. Achet, SAUTERELLES. 439 SAUTEREX.I.X>E. ( Locusta. ) [ Grillus. L. ] Antennes sélacées , très longues , à articles nom- breux , très petits. Lèvre supérieure entière : Tinfé- rieure subquadrifide , ayant ses divisions intermédiaires très petites. Ailes en toit. Abdomen des femelles terminé par une tarrière ensiforme. Pattes postérieures propres à sauter. Antennœ setaceœ , longissimæ ; articulis numerosis^ minimis. Lahrum integrum. Labium suhquadrifidum , laciniis intermediis minimis. Alæ dcjlexœ. Feminarum abdomen terebrd ensi- f or mi terminât um . Pedes postici magni , saltaiorii. Observations, hes sauterelles ont beaucoup de rapports avec les criquets; mais elles ont quatre articles aux tarses, et leurs antennes sétacées très longues, et la tarrière des femelles les en distinguent facilement. Ces insectes sautent comme les criquets , àTaide de leurs pattes postérieures , qui sont fortes et longues. Ils marchent lentement, et volent assez bien. Les femelles déposent leurs œufs dans la terre, par le moyen de la tarrière qu^elles portent à ^extrémité de leur abdomen , tarrière qui ressemble à un sabre et qui est composée de deux lames. Les sauterelles pondent un assez grand nombre d’œufs à la fois, et ces œufs sont réunis dans une membrane mince. Les larves et les nymphes ressemblent a l’insecte parfait, sauf les parties dont elles manquent. Les premières n’ont ni ailes, ni étuis pour les conlenir en raccourci; les deuxièmes ont quatre paquets ou espèces de boutons dans lesquels sont contenues les ailes non développées. Ces par- ties ne se développent que lorsque l’insecte a pris tout son accroissement. [\l\0 HISTOIRE DES INSECTES. Les sauteielles se trouvent fréquemment dans les ptai» ries ; elles sont voraces et mangent les herbes. ESPÈCES. 1. Sauterelle à coutelas. Locusta viridissima, L. viridis ; elytris abdomine longioribus j terebrd ensijormi recta. Gryllus Diridissimus Linn. Locusta viridissima. Fab, p. ^i. Panz. fasc. 89. tab. 18 — ig. Locusta. n® 2. Geoff. i. p. 3g8. pL 8. f. 3. Habite en Europe. Très commune. Sauterelle à sabre. Locusta vermcwora,. F. L. viridis; elytris abdomine longioribus ^ fusco-maculatis; terebrd ensiformi curod. Gryllus verrucworus. Linn. Locusta verrucioora. Fab, Panz. fasc. 89. tab. 20 — 21. Locusta. n° i. Geoff. /. p. 897. Habite en Europe. 3. Sauterelle feuiiie-de-lis. Locusta lilifolia, L. thorace tetragono lœvi\ lineis duabus ftaois\ elytris viridibus ald hreviorïbus . Fab. Locusta lilijolia, Fab. p. 36. Latr, Hist. nat. des Crust ,elc. 12. p. i3i. Habite en France, en Italie. Tanière courbe'e, 4. Sauterelle mélangée. Locusta o)aria, L. antennis fiavescentihus ; fronte acuminatd elytris viridibus, immaculatis , abdomine vix longioribus. Locusta varia. Fab, p. l\‘i» Latr. Hist. nat., etc. 12. p. i3i. Panz. fasc, 33. pl. i. Habite aax environs de Paris, en Allemagne. Taille petite. Etc. PnrCUMOR£. (Pneumora.) Antennes filiformes, de seize à vingt articles. Petits yeux lisses rapprochés , et placés à des distances égales. CRIQUETS. 44* Abdomen vésiculeux , comme vide.T ouïes les pattes plus courtes que le corps. Antennœ filiformes : articulis a sexdecim ad viginti, Ocelli approximati , inter se subœquè dissiti. Abdomen 21. Geoff. I. p. 38o. no I. pl. 7. f. 5. Panse, fasc. 96. f . 1 2. Habite le Levant. , toute l’Europe , et l’Ame'rique septentrionale, 4. Blatte jaune. Blüita laponica, B . Jlavescens , èlytris nigro-maculatis. Linn. Blatta laponica. Fab. Oliv. Dict. n® 28. Geoff. I. p. 38i. n® 3. Habile les cabanes des Lapons , et se trouve en France. 5. Blatte de Petiver. Blatta petiveriana. B. nigra , elytris maculis quatuor flüuescentibus. F. Cassida pétiveriana. Linn. Blatta peiiveriana. Fab. Oliv. Dict. n* 20. Peliv. Gaz. tab. 71. f. i . Habite les Indes orientales. Etc. FORFlCUIiEI. (Forficula.) Antennes filiformes , insérées devant les yeux , à articles très distincts , moins longues que le corps. Labre entier ; lèvre inférieure bifide. Corps alongéj étroit; corselet presque carré, aplati, débordant. Ely très très courtes, à suture droite. Ailes longues , plissées , repliées , et cachées sous les ély très dans l’inaction. Abdomen armé de pinces. Trois arti- cles aux tarses. Antennœ filiformes , ante oculos insertœ , corpore brevioreSy articulU 'valdè distinctis, Lahrum integrum. Labium profundè hifidum. HISTOIRE DES INSECTES. 464 Corpus elongatum , angustnm. Thorax suhquadra- tus , planus , marginatus. Eljtra dimidiata , alis hre- uiora ; suturâ recta. Alœ longæ , parûm transversè ^ partîni in radios longitudinales plicatœ , in quiete sub clytris occultatœ. Abdomen apice forcipatum. Tarsi triarticulati* Observations. Les forficides terminent Tordre des or- thoptères, et forment une transition naturelie de cet ordre à celui des coléoptères. Elles ont, en effet, comme la plu- part des coléoptères, des élytres à suture droite, et en outre des ailes plus longues que les élytres, non-seulement plissées en éventail dans leur longueur, mais de plus re- pliées transversalement , et cachées complètement sous ces élytres pendant le repos. D’ailleurs elles semblent presque entièrement privées de petits yeux lisses. Ainsi, sous ces rapports, les forficules seraient des coléoptères, avec les- quels effectivement Olivier les a rangées. Cependant, comme les orthoptères, les forficules ont sur leurs mâchoires de véritables galettes, et leur nymphe est active, c’est-à-dire, marche et mange, tandis que celle des coléoplèresestinactive.Il faut donc, commeTafaitZa;re///e, les placer parmi les orthoptères, et en terminer Tordre, afin qu’elles servent en quelque sorte de passage pour arriver à Tordre suivant. Par leurs élytres fort courtes, les forfi- cules semblent, en effet, conduire aux psélaphiens , qui sont dans le même cas , et qui commencent Tordre des co- léoptères. Les forficules, surtout la grande espèce d’Europe, sont des insectes fort coinmunsetbien connus. La pincequ’elles portent à l’extrémité de leur abdomen les rend fort remar- quables, et c’est à cette espèce d’arme, avec laquelle elles semblent vouloir se défendre, qu’elles doivent le nom qu’elles portent. Oii les connaît vulgairemenl sous le nom redoutable de perce oreille et par une prévention sans fon- dement, beaucoup de personnes les craignent. Elles sont beaucoup plus à craindre, dans les jardins, par les dégâts qu’elles font en rongeant les fruits murs et suceufens, tels FORFICULES. 465 que les pêches, les abricots, les prunes, les raisins, etc. Ces insectes, à corps presque linéaire et aplati, n’ont point d’écusson. Us courent très vile, et lorsqu’on veut les prendre, ils relèvent l’extrémité de leur abdomen, comme pour se défendre, sans néanmoins pouvoir faire aucun mal. ESPÈCES. J. Forficule auriculaire. F orjicula auricularia, F. anUraiis quatuor decim-ariiculatis 5 forcipe arcuatâ basi den~ tatd. Forjicula auricularia. Linn. Fab. Oliv. Le grand perce-oreille. Geoff. i. p. 3*75. n» i. pl. 7. f. 3. Panz. fasc. 87. f. 8. Habile en Europe, sous les pierres , sous Fécorce des arbres. 2. Forficule géante. Forficula gigantea. F. pallida^ supra nigro variegataj ano bidentato •, forcipe por- recta unidentatd. Fab. Forjicula gigantea. Oliv. Dict. n“ 2. Forjicula maxima.*y\\\.. ent. i. p. 427* t®b. 2. f. 53. Habite la France me'ridionale. Plus de vingt articles aux antennes. 3. Forficule bimaculée. Formicula biguttata. F, nigra , capite postice pedibusque rufis ; elytris rufo maculath et alarum apicibus exsertis albidis. Forficula biguttata. Fab. et J'ortè forjicula hipunctata. ejusd. Panz, fasc. 87. f. 10. Habite en Autriche , etc. Onze ou douze articles aux antennes. 4. Formicule naine. Formicula minor. F, elytris testaceis immaculafis ; capite nigro. Forficula minor. Linn. Fab. Oliv. Dicl, n? 7. Le petit perce-oreille. Geoff. i. p. 875. n^ 2. Panz. fasc. 87. f, 9. Habite en Europe , et se trouve en France. Dix ou douze articles aux antennes. Pinces peu arque'es. L’abdomen mucroné entre les pièces de la pince. Etc. Tome iv. 3o 466 histoire OÊS ïlîSÈCTES. ORDRE HUITIÈME. LES COLÉOPTÈRES. Bouche munie de mandibules , de mâchoires et de lèi^res. Quatre ou six palpes. Deux éljtre^y dures en général^ coriaces, recouvrant deux ailes membraneuses plus longues^ mais p lissées et pliées transversalement dans Vinaction. Larve vermiforme , hexapode , rarement subapode, à tête écailleuse , sans yeux. Nymphe inactive. Les coléoptères , dans notre marche , constituent le huitième et dernier ordre des inseétes , celui qui est le plus étendu , le plus nombreux en espèces et en genres, enfin celui qui embrasse les insectes les plus remar- quables par leur taille , par la singularité de leur forme, par la solidité de leurs téguments , en un mot , ceux dont l’organisation paraît la plus avancée dans ses pro- grès de composition. En terminant leur classe , ces insectes , au lieu d’of- frir une transition reconnaissable à celle qui vient ensuite, semblent finir brusquement leur série, et n’arriver qu’à une sorte de cul-de-sac, où ils trouvent leur .terme. On en donnera la raison dans l’exposition préliminaire des arachnides , qui viennent après les insectes. Si les coléoptères ne piquent pas autant la curiosité que les hyménoptères , par des habitudes singulières, par des sociétés nombreuses, travaillant , en quelque sorte, en commun , et formant des ouvrages vraiment LES COLEOPTERES. /^fyj admirables, ils intéressent singulièrement, malgré cela , par leur nombre et leur grande diversité dans la nature , par celle surtout des formes de leur tête ou de leur chaperon et de leur corselet j par celle de leur manière de vivre , en un mot , par cette consis- tance plus solide de la plupart de leur parties extérieu- res, qui les rend plusconservables dans nos collections. Tous , généralement, sont des broyeurs , soit phyti- phages , soit zoopbages ; tous prennent encore de la nourriture après être parvenus à l’état parfait : aussi , sauf une espèce singulière à plusieurs égards [ laclaoi- §ère^ , tous ont des mandibules et des mâchoires dis- tinctes. Les coléoptères se reconnaissent au premier aspect par leurs parties extérieures, opaques , coriaces, et en général fort dures , et parce qu’ils ont deux ailes mem- braneuses, veinées , longues , repliées transversalement sur elles-mêmes dans Tinaction, et alors cachées sous des espèces d’étuis qu’on nomme étyires, et qui ne sont que les deux ailes supérieures ainsi transformées. Ces élytres sont opaques, dures, coriaces, convexes en dehors , un peu concaves en dedans ou en dessous, et presque toujours jointes l’une àTautre , par leur bord interne , en une suture ou ligne droite. Lorsque l’insecte veut voler, il écarte latéralement ses élytres, en les élevant un peu , et alors il déploie les deux ailes membraneuses et transparentes qui se trou- vaient cachées et repliées sous ces espèces d’étuis. Les élytres étant ouvertes et assez écartées pour ne pas gêner le jeu des ailes , contribuent , par leur posi- tion et leur concavité , à faciliter le vol. On prétend néanmoins qu’elles ne font aucun mouvement , et que les ailes , mises en jeu et frappant l’air, occasionent elles seules le vol. 468 HISTOIRE DES INSECTES. Les ailes des coléoptères sont rarement en proportion avec le poids de leur corps : elles ne sont pas assez grandes, et ne sont pas mues par des muscles assez vigoureux ; ce qui fait qu’en général ces insectes volent très mal et avec quelque difficulté. Quelques-uns même ne peuvent faire usage de leurs ailes que quand l’air est parfaitement calme. Quelques autres , dont le corps est plus léger, s’élèvent et volent avec plus de facilité, surtout lorsque le temps est chaud et sec ; mais leur vol est court. Aucun, d’ailleurs, ne peut voler que vent arrière , et jamais contre le vent. Olw, Ici, comme dans les insectes des autres ordres , des différences d’habitudes en entraînent dans l’emploi des parties , et celles qui ne servent plus, ou qui ne ser- vent que rarement , ne reçoivent plus de développe- ments, ou n’en obtiennent que de proportionnels. Aussi , un grand nombre de coléoptères ne faisant plus d’usage de leurs ailes , ces ailes sont avortées plus ou moins complètement, et beaucoup d’entre eux en man- quent entièrement. Le plus souvent alors les élytres sont réunies par leur suture, et ne peuvent plus s’ou- vrir. Ces insectes ne se transportent d’un lieu à l’autre qu’en marchant, courant ou sautant. On les reconnaît toujours facilement pour des coléoptères, non-seule- ment par les caractères de leur bouche , mais parce que leurs élytres subsistent encore. Un petit nombre de coléoptères, tels que les nécy- dales, les stapbylins et quelques mordelles, ont des ély- tres si courtes ou si étroites , que ces parties peuvent à peine cacher les ailes. Ces élylrescependant n en existent pas moins, et se font reconnaître parleur position, leur consistance et leur forme. La tête des coléoptères est pourvue de deux anten- nes diversement figurées, et en général composées de dix ou onze articles assez distincts. LES COLEOPTERES. 4^9 La bouche de ces insectes est armee de deux fortes mandibules cornées, qui leur servent comme de pince pour saisir leur proie , et couper les aiimens, que les deux mâchoires , qui se trouvent en dessous , divisent et broient pour compléter la mastication. La forme de cette bouche est à peu près la même que celle des or- thoptères et des névroptères : on y voit quatre ou six palpes, savoir : un ou deux attachés à la base extérieure de chaque mâchoire, et deux autres insérés aux parties latérales de la lèvre inférieure. Les palpes maxillaires n’ont pas plus de quatre articles, et ceux de la lèvre n’en ont que trois. Ces insectes ont deux grands yeux à réseau; mais ils manquent des petits yeux lisses dont la plupart des au- tres insectes sont pourvus. Le corselet des coléoptères varie beaucoup dans sa figure*. Il est lisse ou raboteux glabre, velu ou épi- neux, convexe, globuleux ou cylindrique, bordé, etc. Il est terminé postérieurement , en général , par une pièce triangulaire , plus ou moins remarquable , nommée écusson , placée entre les élytres , près de leur origine. Le ventre est ordinairement conique , assez dur en dessous , très mou en dessus, à la partie qui se trouve cachée sous les élytres : il est composé de six ou sept anneaux, qui ont chacun un stigmate de chaque côté. Les tarses, qui terminent les six pattes, sont compo- sés chacun de deux à cinq pièces. Ils peuvent être em- ployés avantageusement à diviser en plusieurs sections cet ordre très nombreux, comme Ta fait Geoffroy. La larve des coléoptères ressemble à un ver mou ; elle est munie ordinairement de six pattes écailleuses , d’une tête aussi écailleuse, et de mâchoires souvent très fortes. Ces sortes de larves sont, en général, très vora- ces; leur accroissement est d’autant plus prompt que hjstoire des insectes. leur nourriture est plus abondante, et que la chaleur de l’atmosphère est plus grande. Certaines néanmoins restent plusieurs années dans l’état de larve. La plupart des larves dont il s’agit manquent d’antennes, et au- cune n’a d’yeux : on voit seulement la place qu’ils occuperont dans l’insecte parfait. Leur corps est plus ou moins alongé, composé de douze ou treize anneaux. Ces larves muent ou changent plusieurs fois de peau avant de se transformer en nymphe. Les nymphes des coléoptères ne prennent point de nourriture, et ne font aucun mouvement. Toutes les parties extérieures du corps de l’insecte parfait se mon- trent à travers la peau très mince qui les recouvre. Elles restent pendant quelque temps dans cet état; après quoi elles quittent leur peau de nymphe, et se montrent sous la forme d’insecte parfait. L’accouplement de ces insectes est tel, que le mâle est presque toujours placé sur le dos de la femelle. Sa durée est ordinairement de plusieurs heures, souvent d’un jour, et même quelquefois de deux. Les insectes de cet ordre sont les plus nombreux en genres et même en espèces. Ce sont ceux, après les lé- pidoptères, et surtout les papillons, qui ont été ramas- sés et étudiés avec le plus de soin, dans leur dernier état, soit à cause de la couleur brillante de la plupart d’entre eux, soit à cause de la forme singulière et bi- zarre d’un grand nombre, soit enfin parce qu’ils sont piusaisément saisis, par les naturalistes et les voyageurs, que ceux des autres ordres; pour s’en former une idée, il faut consulter le bel ouvrage de M. Olivier sur ces insectes. Linné a divisé les coléoptères en trois sections, d’après la considération de la forme de leurs antennes. La pre- mière section comprend ceux dont les antennes sont en massue ou épaissies vers leur sommet, qui se termine en LES COLÉOPTÈRES. ^7! bouton; la seconde renferme ceux dont les antennes sont filiformes; et dans la troisième, il place ceux qui ont les antennes sétacées. Je pre'fère néanmoins, pour les premières divisions des coléoptères, employer la considération du nombre des tarses, à l’imitation de Geoffroy et d’Olivier, parce que cette considération offre des caractères constants et faciles à saisir, ce qui la rend extrêmement avantageuse. Je réserverai celle de la forme des antennes pour sub- diviser ces premières divisions, lorsque leur étendue le rendra nécessaire. Ainsi je partage les genres nombreux de l’ordre des coléoptères en cinq sections, savoir ; Sect. deux articles à tous les tarses [ les Dimères], a® Sect. trois articles à tous les tarses [ les Trimères] , 3® Sect. quatre articles à tous les tarses [ les Tetra- mères]. 4® Sect. cinq articles aux tarses des deux premières paires de pattes, et quatre à ceux delà troi- sième paire [/e^ 5® Sect. cinq articles à tous les tarses PREMIÈRE SECTION. Deux ai'ticles à tous les tarses [les Dimères]. Conformément à notre manière générale de procéder, nous commençons Tordre des coléoptères par les in- sectes de retordre qui ont le moins départies, et même qui ont le plus d’imperfection dans les parties qui ca- ractérisent leur ordre. Il y a très peu de coléoptères qui n’aient que deux ar- ticles aux tarses , et l’on a été long-temps sans en con- naître un seul qui fut dans ce cas. Il y en a moins en- 473 HISTOIRE DES INSECTES. core qui n’aient que six articles aux antennes, et même qui manquent de mandibules et de lèvre inférieure. Ce sera donc par ces coléoptères, en quelque sorte impar- faits, que l’ordre devra commencer. Au reste, on en connaît à peine une demi-douzaine. Tous ont les clytres fort raccourcies, comme dans les forficules et les staphyliiis. Quoiqu’il soit possible d’en former trois genres, comme l’a fait Laîreille, je ne les diviserai ici qu’en deux coupes génériques , qu’en cia- i^igères et en psélaphes. CZiikVZGÈRi:. (Glaviger. ) Antennes insensiblement épaissies en massue vers leur sommet, à six articles. Point de mandibules, ni de lèvre inférieure, ni de palpes labiaux distincts. Mâ- choires très petites, ayant des palpes très courts, sub- filiformes. Corps et corselet subcylindriques. Abdomen large, presque arrondi à l’extrémité, Elylres raccourcies. Un seul crochet aux tarses. ^ntennœ sensim extrorsum crassiores, seæ articu- latœ» Mandïhuloe, labium , palpique labiales niilli aut obsoletissimi, Maxillœ minimœ ; palpis brevissimis subjilijormibus . Corpus thoraxquG subcylindrica; abdomen magnum ^ latum, apice rolundatum* Elytra abbreviata. Tarsi monodactyli. Observations. C’est assurément une grande imperfection et une grande sigularité, pour un coléoptère, que de n’of- frir ni mandibules, ni lèvre inférieure distinctes , et de n’avoir que six articles aux antennes. C’est cependant le cas de la clangère , dont nous ne connaissons encore qu’une espèce. PSELAPHE. 47^ ESPÈCE. 1. Clavigère lestacée. Claviger testaceus , Claviger. Latr. Gen. Cnist. et Ins. Panz. fasc. Sg. f. 3., Habile en Allemagne. Sa couleur est d’un rouge m arron. PSÊX.APBE. (Pselaphus. ) Antennes submoniliformes , de onze articles. Des mandibules, des mâchoires, et une lèvre inférieure. Quatre palpes. Tête distincte; corselet ovale ou subcylindrique. Elytres raccourcies. Un ou deux crochets aux tarses. Antennœ suhmoniliformes ^ articulis undecim. Man^ dihulcBy maxitlœt labium. Palpi quatuor, Caput dislinctum. Thorax ovalis vel suhcylindri- eus, Elytra ahbreviala, Tarsi uni aut biunguiculati. Observations. Quoique la chennie de Latreille puisse être distinguée de ses psélaphes, elle me paraît s’en rap- procher assez pour qu’on puisse Ty associer sans un grand inconvénient. De part et d’autre , les antennes à onze arti- cles, les élytres raccourcies, etc., semblent autoriser cette association. Je ne crois pas, comme on pourrait le penser, que des élytres raccourcies, parmi les coléoptères, soient toujours les indices d’une seule et même famille; d’où il résulterait que les psélaphes appartiendraient à la famille des staphy- lins. Les forficules offrent déjà un exemple du contraire, et ici la forme des antennes et de l’abdomen , ainsi que le nombre des articles des tarses, en font présumer un autre. ESPECES. * Palpes très petits, non avancés, I. Psélaphe chennie. Pselaphus chennium» Ps. rufo'^castaneus j capite hituherculato , 4? 4 HISTOIRE DES INSECTES. Chennium bituherculatum. Laitr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. i. Habite la France méridionale , près de Brives. Sous chaque an- tenne, la tête est munie d'un tubercule pointu. Les tarses ont deux crochets. ** Palpes maxillaires plus grands y avancés» 2, Psélaplie de Heis. Pselaphus Heisei, Latr. Ps. rufo-castaneus , pubescens j capite, elqngato, Pselaphus Heisei. Herbst. Coléopt. 4* tab* f. 9 — ’io. Habite en Allemagne. 3. Psélaphe plissé. Pselaphus impressus. Ps. ater^ elytris ahbreviaiis ri^s ; thorace globoso , puncto utrinque impresso ; pedibus fuscis» P. Panz. fa$c. 89. tab. 10, Habite aux environs de Paris, etc. Les élytres sont rouges, comme plissées à leur base. DEUXIÈME SECTION. Trois articles h tous les ta rses [ les Trimères ]. Les coléoptères trimères n’embrassent pas bea ucoup plus de genres que les dimères; néanmoins un de leurs genres, celui des coccinelles, est fort nombreux en es- pèces connues. Ainsi, déjà le second cadre comprend beaucoup plus de races que le premier; en sorte qu’on verra de même les cadres suivants s’accroître en étendue par la quantité de genres et d’espèces qu’ils embrasse- ront, et offrir dans le dernier, celui des pentamères, les coléoptères les plus nombreux et les plus perfection- nés. Il semble que la nature ait une tendance à donner cinq articles à tous les tarses des coléoptères, et qu’elle n’ait pu l’exécuter que peu à peu. Je divise les coléop- tères trimères de la manière suivante : (i) Antennes plus longues que le corselet. Corps ovale ou oblong. (a) Antennes velues vers le sommet. Tous les articles des tarses entiers. Dasycère. DASYCÈRE. 4?5 (b) Antennes non velues. Le pe'nultième article des tarses bi- lobe'. (h-) Antennes moniliforraes ou filiformes. Lycoperdiae. Endomyque. — h) Antennes termine'es en massue 5 le troisième article plus long que le suivante Eumorphe. (2) Antennes plus courtes que le corselet. Corps he'misphérique. Coccinelle . SÀS'S'CÈRi:. ( Dasycerus. ) Antennes grêles, plus longues que le corselet ; à der- niers articles globuleux, velus. Le chaperon avancé , couvrant le dessus de la bouche. Corps ovale, convexe. Le corselet hexagone , plus large que la tête, plus étroit que les élylres. Celles-ci embrassant l’abdomen. / yïntennœ graciles , thorace longiores : articalis ulti- ?nis glohulosisy hispidis. Clypeus porrectuS) os s uperte- gens. ^ Corpus o^ale, conoexam. Thorax hexagonus yCapite latior , eljtris angustior. Eljtra abdomen obvolventi a. Observations. Le dasycère est un insecte fort petit , dé- couvert par M. Alex. Brongniart, très remarquable par ses antennes, et dont la forme du corps semble tenir des téné- brionites, mais qui paraît n^avoir que trois articles à tous les tarses. ESPÈCE. 1. Dasycère sillonné. Dasycerus sulcatus. Dasycerus. Brongn. Bulletdes sciences, n» Sq. p. 1 15, pl. 7. f. 5. Habile aux environs de Paris. Il vit dans les bolets. II paraît être aptère. HISTOIRE DES INSECTES. ZiirCOPERBINS. ( Lycoperdina. ) Antennes moniliformes, grossissant un peu vers leur sommet. Mandibules simples. Palpes maxillaires fili- formes. Tête plus étroite que le corselet. Le corps ovale- alongé. Le pénultième article des tarses bilobé. Antennœ moniliformes, sensim versüs apicem sub- incrassatœ. Mandibules simplices. Palpis maxillares filiformes, Caput thorace angustius. Corpus oi^ato-elongatum. Tarsorum articulo penultimo hiloho. Observations. Les lycoperdines paraissent voisines des endomyquespar leurs rapports j mais elles s'en distinguent par leurs antennes, leurs palpes maxillaires et leurs mandi- bules. D'ailleurs elles ne vivent guère que dans les cham- pignons. ESPÈCES. 1. Lycoperdine sans tache. Lycoperdina immaculata. L. nigt'o-hrunnea , nitida^ /cem, immaculata; antennis pedibus- que piceo-rufis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 78. Endomychus hovistœ. Fab. Oliv. col. 6. n® 100. pl. 1. 1. 4* Panz. fasc. 8. f. 4- Habile en Europe , dans le lycoperdon bovista. 2, Lycoperdine à bande. Lycoperdina fasciata, L. rufa-, elytris lœvibus ; macula magnd fuscd, Endomychus Jasciatus . Fab. i. p. 5o5. Oliv. Col. 6. n® 100. pl. I. f. 5. Habile en Europe. ENBOMTQUE. (Endomychus.) Antennes filiformes, grossissant légèrement vers leur sommet. Les palpes maxillaires plus gros à leur extré- mité, Mandibules bifides ou bidentées au sommet. EUMORPHES. 477 Corps ovale-oblong. Corselet un peu rétréci anté- rieurement. Antennœ filiformes, versîis apicem paululîim cras-- siores, Palpi maxillares apice suhcapitati, Mandihulœ apice hifido aut bidentato. Corpus ovato-oblon^um. Thorax antice sensim an^ gustatus. Observations. Les endomyques se distinguent principa- lement des lycoperdines par leurs mandibules non simples au sommet, mais bifides ou à deux dents. On ne les con- fondra point avec les eumorphes , dont les antennes sont terminées en massue. ESPÈCE. I . Endomyque écarlate. Endomjchus coccineus. E. niger, nitidus -^ thoracis limho laterali coleoptrisque sanguineo- rubris , elytro singulo maculis duabus nigris. Lalr. Chrysomela coccinea. Lînn. Endomychus coccineiis.'Fah. Panz. fasc. 44* f* J 7* Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. ii.pl. 93. f. 10. Oliv. Cole'op. 6. n® ioo.pl. i. f. i. Habite l’Europe bore'ale, les environs de Paris, sous l’e'corce des bouleaux. EUMORPHE. ( Eumorphus. ) Antennes plus longues que le corselet, terminées en massue comprimée : leur troisième article beaucoup plus long que le suivant. Palpes maxillaires filiformes; les labiaux très courts, terminés en bouton. Corps ovale 5 corselet presque carré. Antennœ thorace longiores, in clavam depressam terminatœ : earum articulo tertio sequeute multb Ion- giore. Palpi maxillares filiformes labiales brevissimi, suhcapitati. Corpus ovatum. Thorax subquadratus. 4^^ HÎSTOIRÏÎ firs insectes. Observations. Les eumorphes sont des insectes exotiques ^ très rares, et qui avoisinent les coccinelles par leurs rap- ports. Mais leur corps n’est point hémisphérique, et leurs antennes, plus longues que le corselet, sont remarquables par la longueur de leur troisième article. On en connaît déjà plusieurs espèces. ESPÈCES. 1. Eumorphe de Kirby. Eumorphus Kirhjanus. Lalr. E. nigermtidus P imctulatus; clytro singulo maculis duabus mjo^ flavescenühus , sinuatis. Eumorphus, Oliv. Col. 6. n° 99. pl. i. f. 3. • Habile les Indes orientales. 2. Eumorphe immarginé. Eumorphus immarginatus, Latr. E. niger rdtidus ^ elytro smgulo maculis duabus ftaxis rotundatis. Eumorphus tmmarginatus . Latr. â terminatœ, Palpi quatuor; maxillaribus longioribus : articula ultimose^ curiJbrmL COCGÎNÊLLES^ 47^) Corpus hemisphœricum, rariils ohovntufri. Thoraæ transversus y marginatus , externo margine létrorsùm arciiato, Elytra submarginata. Tarsi articulis tribus. Observations. Les coccinellés%oï\i dès insectes communs^ connus de tout Je monde, même des enfans, et que leur forme générale fait assez facilement distinguer des autres coléoptères. Ces insectes sont, la plupart , hémisphériques, planes en dessous, convexes en dessuà, où ils sont lisses et ornés de couleurs vives et brillantes. Leur coloration consiste ordi- nairement en divers points épars sur un fond vivement et également coloré. Les coccinelles ont des rapports avec les chrysomèles • mais elles en sont bien distinguées par le caractère de leurs antennes , et en outre par celui de leurs tarses. Les larves des coccinelles sont hexapodes, alongées, plus larges à leur partie antérieure , et se rétrécissent gra- duellement en pointe postérieurement. Elles sont grisâtres, comme bariolées ou panachées, et marchent lentement. On les trouve souvent sur les plantes chargées de pucerons , parce qu’elles s’en nourissent principalement : ce sont des aphidivores. Les nymphes sont courtes, ridées transversalement, va- riées et tachetées de diverses couleurs. Elles sont inactives, et fixées sur des feuilles ou des branches par une extrémité de leur corps. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses , mais diffi- ciles à déterminer, parce qu’on est exposé à prendre des variétés pour des espèces. En effet, on trouve quelquefois en accouplement deux coccinelles qui paraissent différentes entre elles, et qu’on eut pris pour deux espèces èn les voyant séparément. ESPÈCES. 1 . Coccineiio marginéè. Coccinelta marginata, C. coleoptris rubrîs margine nigro: thorace utrlnque puncto mar-> ginaîi aVbo. Fab. élu et. i. p. 356. 48o HISTOIRE DES INSECTES. Coccmella marginata, Linn. Oliv, Col. 6. no 98, pl. 4. f. 45. Habite TAmeVique méridionale. 2. Coccinelle sanguine. CoccineUa sanguinea. C. elytris sanguineis immaculatis ; thoracis margine punctis 5. yinisoslonia hicolor. Fab. Éleut. 1. p. 100, Habite en Europe, sur les fleurs du pissenlit. 488 HISTOIRE DES INSECTES. 2. Phalacre pédiculaire. Phalacrus pedicularius . Ph. ovatus, niger^ immaculatus'^ elytris lœvihus, ^nthrihus pedicularius, Oliv. Encycl. n° 6. Witidula pedicularia. Fab. Eleut. i . p. 352. Habite en Europe, sur les fleurs. 5. Pbalacre marbré. Phalacrus marmoratus. Fh. oualus, niger^ elytris striatis, rubro nigroque marmoratis. Anthribus. Geoff. Ins. i. p. 3o6. n° i. pL 5. f. 3. Anthrihus marmoratus. Oliv. Encycl. n® 8. Habite en Europe, sur les fleurs de la jace'e. Lies CHR VSOMÉLmFS . Antennes non en massue : elles sont filiformes ou mo^ nilif ormes. Lèvre inférieure non dilatée , en cœur à son extrémité. Les chrysoméiines sont , en général , des insectes de petite taille , ayant la tête en partie enfoncée dans le corselet ; des couleurs assez vives , quelquefois bril- lantes; des antennes courtes ou de longueur médiocre, filiformes ou moniliformes , s’épaississant quelquefois un peu vers leur sommet , sans être véritablement en massue. Elles ont toutes le troisième article des tarses bilobé. Les unes ont le corps arrondi ou ovale , quelquefois oblong, à corselet aussi large que long^ ou au moins dé la largeur des élytres à la base , et on les a distinguées en chrysomélines proprement dites. Les autres ont le corps alongé , le corselet cylindri- que , étroit , cooséquemment plus long que large, et on les a considérées comme formant une coupe parti- culière, sous le nom de criocérides. Celles-ci paraissent effectivement avoisiner les cérambiciens par leurs rap- ports. LES CHRYSOMELINES. 48g Les chrysomélines ont les antennes moins longues que les cérambiciens , et n^out pas comme eux la lèvre inférieure dilatée en cœur à son extrémité , quoiqu’elle soit quelquefois échancrée , surtout dans les criocéri- des. Ces insectes sont fort nombreux , très diversifiés , vivent sur les plantes et la plupart fréquentent les fleurs : je les divise de la manière suivante» DIVISION DES CHRYSOMÉLINES. * Corselet, n'étant pas plus long que large , et dont la largeur, à sa base , égale celle des élytres. [Chry- somélines courtes. ] (i) Tête en partie cachée ou enfoncée sous le corselet. (a) Corps suborbiculaire, clypéiforme, bordé. Corselet cachant la tête ou la recevant dans une échancrure. Casside. (b) Corps ovoïde ou ovale-oblong, non clypéiforme. (h-) Antennes écartées à leur insertion. ZH Antennes simples, non en scie. -J- Tête droite ou avancée. Corselet transverse, ne cachant qu’une partie de la tête. Chrysomèle. + + Tète inclinée verticalement. Corselet très bombé , cachant presque entièrement la tète. Gribouri. ■ — I . — i Antennes en scie ou en peigne d’un coté. Clylbre. Antennes très rapprochées à leur insertion. CZl Point de pattes propres pour sauter. Galéruque. 490 HISTOIRE DES INSECTES. [Zj[Zj Pattes postérieures propres à sauter. Altise. (a) Tété entièrement découTerte. Le corps obi ong. Hispe. ** Corselet étroit^ plus long que large. Le corps alongé, [ Chysomélines alongées. ] (a) Mandibules bifides ou échancrées à leur pointe. (-+) Antennes moniliformes. Les yeux échancrés, Criocère. (-fH-) Antennes filiformes. Les yeux sans échancrure. Donacie. (b) Mandibules entières à leur pointe. Sagre. CASSIBS. (Cassida. ) Antennes submoniliformes , grossissant un peu vers leur sommet , très rapproebées à leur insertion. Bou- che en dessous. Palpes courts. Tête cachée sous le corselet, ou reçue dans une échan- crure de sa partie antérieure. Le corps suborbiculaire déprimé , clypéiforme , bordé tout au tour. " Antennœ submoniliformes , extrorsum sensim sub^ crassiores^ basi approximatœ , Os inferum. Palpi brèves. Caput sub ihorace absconditum aut in illius incisurâ anücâ receptum. Corpus suborbiculare , depressum, clypeijbrme , ad periphœriam marginatum. Observations. On reconnaît facilement les cassides au premier aspect. Leur corps large, presque orbiculaire , déprimé, a, en quelque sorte, la forme d’un bouclier ou CASSIDES. 4g î d'une petite tortue. Il est souvent un peu relevé au mi- lieu du dos , et se trouve bordé ou dépassé tout autour par le corselet et les côtés des élytres. Fabricius a fait son genre imatidium avec les espèces qui ont le corselet échan- cré antérieurement. Les larves des cassides sont très singulières: elles ont six pattes, le corps large, court, aplati, bordé sur les côtés d'appendices branclius , subépineux. Leur queue se recourbe en dessus , se termine en fourche , et soutient les excrémens de l'animal, dont il se fait une espèce de pa- rasol. En Europe, on rencontre ces insectes sur les chardons , les plantes à feuilles verticillées et rubiacées \galii], et sur une inule d’automnej mais on n'y en connaît que très peu d'espèces. Dans les pays étrangers , au contraire, surtout dans l'Amérique et dans l'Inde, on en trouve un assez grand nombre, et de fort belles. ESPÈCES. 1 . Casside verte. Cassida 'viridis. C. viridis, pedibus pallidis'^femorihus nigris, Cassida viridis. Linn. Fab. Éleut. i. p. 387. Oüv. Col. 6. no 97, p, 975. pî. 2. f. 29. Panz. fasc. 96. f. 4* Habile en Europe, sur les chardons. 2, Casside équestre. Cassida equestris. C. viridis, elytrorurn basi strigâ argented-, abdomine nigroj mar- gine pallido. Cassida equestris. Fab, Éleut. i. p. 388. Oliv. Cole'opt. 6. n° 97. pl. 1. f. 3. Habite en Europe, sur la menthe aquatique. 5. Casside noble. Cassida nobilis, C. grisea, elytris lined cœruled nitidissimd. F. Cassida nohilis. Linn. Fab. Éleut. i, p. 896. Oliv. Col. 6. n° 97. pl, 2. f. 24* Panz. fasc. 39. t. i5. Habite en Europe, sur les plantes verlicille'es. Elc. Presque toutes les autres espèces connues sont exotiques. 492 HISTOIRE DES INSECTES. CBRlTSOMEliE. ( Chrysomela. ) Antennes monilîformes , grossissant un peu vers leur sommet:, écartées, insérées devant les yeux. Mandi- bules courtes, crochues; mâchoires hilobées. Quatre palpes , à dernier article plus gros, subtronqué. Corps ovale, quelquefois presque orbiculaire, épais, convexe. Corselet large , subtransverse. Antennœ monilif ormes , sentîm extrorsîimcrassiores remotœ ^ antè oculos insertœ, Mandibulœ hreves , un- cinatœ / maxilloo bilohcB» Palpi quatuor : articulo ultimo crassiore , subtruncato. Corpus ovatum , interdîim suborbiculare , crassum, convGxum. Thorax subtransvcrsus . Observations. Les couleurs brillantes dont sont parées la plupart des chrysomèles ont fait donner à ce genre le nom qu’il porte. Sur plusieurs , en effet , le vert-doré , le bleu, Tazur, Técarlate, etc., brillent avec beaucoup d’éclat. Ces insectes néanmoins sont de moyenne taille. Leur corps est ovale, quelquefois presque hémisphérique, convexe en dessus, glabre, souvent lisse et même luisant. Les chrysomèles ne sont pas sans rapports avec les éro- tyles, les coccinelles et les cassides, dont néanmoins elles sont très distinctes , mais elles en ont de plus grands avec les galéruques, les gribouris, les clythres et les altises. La tête des chrysomèles est légèrement inclinée et un peu enfoncée dans le corselet, beaucoup moins cependant que dans les gribouris. Le corselet est , en général , plus large que long et un peu bordé; mais les élytres ne le sont pas. Le pénultième article des tarses est constamment bilobé. Les chrvsomèles vivent sur les herbes et sur les arbres, se nourrissent de leurs feuilles et y déposent leurs œufs. Plusieurs espèces aiment à vivre en société sur une même feuille, qu’elles rongent en compagnie. CHRYSOMÈLES. 493 Ce {jenre est nombreux en espèces, quoiqu’il ait été fort réduit’de l’état où on l’avait d’abord institué. ESPÈCES. 1. Cbrysomèle ténébrion. Chrysomela tenebricosa, C. ouata, apura, atra ; thorace elytrisque lœuibus ; antennis po- dibusque violaceis. Oliv. Dict. 5. n° i. p. 689. Coleopt. 5. p. 5o8. pl. i . f. 1 1 • Tenebrio lœvi^atus. Linn. Chrysomela tenebricosa. Fab. Panz. fasc. 44» t. i» Habite en Europe. Commune en France. 2. Cbrysomèle violette. Chrysomela violacea» C. ouata , cyanea, nitida ,* thorace elytrisque subtilissimè punc- tatis. Oliv. Cole'opt. pl. 6. f. 82. Chrysomela violacea. Vanz. fasc. 44* tab. 8. Habite en France, en Allemagne, sur les saules. 3. Cbrysomèle céréale. Chrysomela cerealis, L* C. ouata, rubro-œnea; thorace elytrisque vittibus cœruleis. Chrysomela cerealis, Linn. Fab. Éleut. i. p. 439. Oliv. Coleopt. 5. n° 91. p. 545. pl. 7. f. 104. Panz. fasc. 44* ^ Habite en Europe, sur les genets. 4. Cbrysomèle du peuplier. Chrysomela populL C. ouata j thorace cœrulescente; elytris rubris, apicefascis. Chrysomela populi. Linn. Fab. Éleut. i. p. 433. Oliv. Coleopt. pl. 7. f. iio. Habite en Europe, sur le peuplier. 5. Cbrysomèle sanguiuolente. Chrysomela sanguino- lenta. C. atra) elytris punctatis; margine exteriori sanguineo. Chrysomela San guinolenta. Linn. Fab. Éleut. i. p. 44 Geoff. Ins. 1. p. tab. 4. f. 7. Oliv. Cole'opt. pl. 1. f. 8. Panz. fasc. 16. t. 10. Habite en Europe , dans les bois. Etc. 494 HISTOIRE DES INSECTES. aRXBOUÎll. (Cryptocephalus.) Antennes filiformes , simples , aussi longues ou plus longues que le corselet , à articles oblongs. Division externe des mâchoires plus grande que l’interne. Palpes courts. Corps subcylindracé ; corselet bombé ou très con- vexe. Tête penchée presque verticalement , enfoncée et en partie cachée sous le corselet. Antennœ filiformes y simplices y tlioracis longitudine vel thorace longiores ; artîculis ohlongis, Maxillœ pro^ cessu ex ter no interno majore. Palpi brei^es. Corpus suhteres xel ovato-cylindricum : thorax valdè convexus. Caput ad perpendiculum ferènutens, thoraci parlim intrusum. Observations. Les gribouris ont de grands rapports avec les chiysomèles , ce qui est cause que Linné ne les en a point distingués. Néanmoins ils en diffèrent : par leurs antennes filiformes, non grenues, mais à articles oblongs; 2® par leur corps presque cylindrique, ou à peu près de même largeur d’un bout à Tautie; 3° en ce que leur cor- selet n’est point bordé, et surtout en ce que leur tête, au lieu d’être avancée ou saillante, est très inclinée en bas , forme presque un angle droit avec l’axe du corps , et ne paraît presque point lorsqu’on regarde l’animal en dessus. Je n’en distingue point les eumolpes, les colapses, ni même les chlamydes, quoique celles-ci aient les antennes un peu courtes et légèrement en scie. Les gribouris sont la plupart ornés de couleurs assez brillantes. Ils vivent sur les plantes, et leurs larves y font quelquefois beaucoup de dégâts, en rongeant les jeunes pousses à mesure qu’elles se développent. ESPÈCES. 1 . Gribouri de la vigne. Cryptocephalus vitis, C. niger-, pubescens,punctulatusf elytris hrunneo-^sanguimis. CLYTHRES. 4^5 Ciyptocephalus vitis* Oliv. Col. n° 96. pl, i. f. 9. Eumolpus y ibid. p. 91 1. Eumoîpus 'vitis. F. Éleut. i. p« 4^2* Panz, fasc. 89. f. 1 2. Habite la France et l’Earope australe, sur la vigne. a. Gribouri soyeux. CryptocepJialus sericeus, C. aurato-viridisy nitidus , punctulat us ; elylris rugosulis ; anten- nis nigt'is. Chrysomela sericea. Linn. Cryptocephalus sericeus, Fab. Oliv. Latr. Habite en Europe, sur les saules, les fleurs semi-flosculeuses, 3. Gribouri cordigère. Cryptocephalus cordiger, C. thorace variegato, elytris rubrisy punctis duobus nigris. Chrysomela cordigera. Linn. Cryptocephalus cordiger. Fab. Eleut. 2. p. 44* Oliv. Coléop. 6. n° 96. p. 793. pl. 4- f. 57. Panz. fasc. i3. t, 6, Habite en Europe. 4. Gribouri du coudrier. Cryptocephalus corylL C. niger, thorace elytrlsque testaceis; sutura nigrd. Cryptocephalus coiylL Fab. Éieut. 2. p. 45. Panz. fasc. 68. t. 6. Oliv. Col. pl. 4* f. 60. Habite en Europe, sur le noisetier. Etc. C2.YTHRE. ( Clythra. ). Antennes filiformes , en scie d’un côté, à peine de la longueur du corselet. Mandibules avancées , biden- tées au sommet. Tête penchée , enfoncée dans le corselet. Corps sub- cylindrique, court. Antennœ filiformes , hinc serratœ , hreves, vix tho- racis longitudine, Mandibulœ apice bidentatœ , sœpius porrectœ, Caput nutans , thoraci intrusunu Corpus cylindra- ceum, brève. histoire des insectes. 496 Observations. Ces coléoptères ont été confondus avec les chrysoraèles par Linné y et avec les gribouris par Fa- hriciuSy dans ses premiers ouvrages. Laicharting y et , de- puis, les autres entomologistes , en ont formé un genre particulier, sous le nom de clythre, Geoffroy avait, le pre- mier, reconnu ce genre, et lui avait donné le nom de me- lotontha^ nom que Ton a depuis attribué au genre des han- netons. Les clythres se reconnaissent aisément au caractère de leurs antennes, et à leurs mandibules grandes, quelquefois très avancées. Ces insectes fréquentent les fleurs. On en trouve assez souvent sur le chêne. ESPÈCES. 1. Clythre taxicorae. Clythrataxicornis» C. obscur è cyanea^ elytris testaceis immaculatis • antennis elon- gatis , serratis. Clythra taxicornis. Fab. Éleut. 2. p. 34. Oliv. Coléopt. n“ 96. p. 843. (Gribouri. pl. i. £. 2.) Habite le midi de la France, l’Italie. 2. Clythre à quatre points. Cljlhra quadripunctata, C. nigra , elytris rubris ; punctis duobus nigris. Chrysomela quadripunctata, Linn. Melolontha. Geoff. Ins. i. p. ig5. tab, 3. f. 4» Oliv. Coléopt. 6. n® 96. p. 85o ( Gribouri. pl. i. f. i.) Habite en Europe, sur les fleurs de différents arbres. 3. Clythre longipède. Clythra longipes. C. elytris rubro-lutescentibus ,• maculis tribus nigris. Clythra longipes. Fab. Éleut. 2. p. 28. Oliv. Col. 6. n° 96. p. 845. pl. 1. f. i3. Habite en Europe, sur le noisetier. Etc. GAI.ÉRUQUE. ( Gaieruca. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet , très rapprochées à leur hase. Mâchoires à deux divi- sions presque égales en longueur : lextérieure plus grêle. GAi.-ÉauouKi?. 497 Le dernier article des palpes de la grandeur des autres, quelquefois plus court. Corps oblong; corselet court. Antennœ filiformes , thorace longiorcs , basi valdè approximatœ, Maxillœ processihus duohus subœquè longis : externo graciliore. Palporum articulus ultimus aliis magnitudirie similis , inlerdùm breoior. Corpus oblongum. Thorax breifis. Observations. Les tiennent encore aux cliry- somèles par leurs rapports; mais elles ont les antennes moins grenues, plus longues que la moitié du corps, in- sérées entre les yeux , et par suite très rapprochées à leur base. Leur corps d’ailleurs est oblong, à corselet un peu plus étroit antérieurement. On pourrait les confondre avec les altises ; mais leurs cuisses postérieures ne sont point renflées, et ces insectes ne sautent point. La démarche des galéruques est lente, ainsi que celle des chrysomèles. Au lieu de se servir de leurs ailes lorsqu’ils se croient menacés , ces insectes se laissent tomber et de- meurent sans mouvement. Leurs larves ont à peu près les mêmes habitudes que celles des chrysomèles, et vivent sur. les plantes. ESPÈCES. 1. Galéruque de la tanaisie. Galexuca lanaceli, G. ni^ra^ punclata^ elftris coriaceis. Chrysomela tanaceti. Linn. Galeruca tanaceti. Fab. Éleut. i. p. 481. Oliv. Coléopt. 6. no gS. pl. i. f. 1. Habite eij Europe, sur la tanaisie. 2. Galéruque de Forme. Galeruca calmariensis. G. ouato-oblonga , cinereo-lutescens ; elytris vittd Üneolâcfue seos nigris. Chrysomela calmariensis. Linn. Galeruca calmariensis. Fab. Éleul. i. p. 488. Oliv. Col. 6. pl. 3. f. 37. Habite en Europe, sur l’orme, dont elle détruit les feuilles. Tome IV. 32 49B HISTOIRE DES ÎNSECTES. 3. Gaiéruque sanguine. Galeruca saiiguinea. G. capite thorace eJrtrisque rubris, punctatis nigro-inaculalis. Galeruca sanguinea. Fab. Oliv. Colcopt. n° gS. pl. 3. f. 4i- Panz. fasc. 102. t. 8, Habite en Europe, sur différons arbres. Etc. AI.TISE. (Alticâ. ) Antennes filiformes;, plus longues que le corselet , rapprochées à leur base. Mandibules terminées par deux dents. Palpes inégaux. Tête petite^ plus étroite que le corselet. Corps ovale- oblong. Pattes postérieures à cuisses renflées , propres à sauter. Antennœ filiformes , thorace longiores, basi approxi- matœ. Mandibulœ apice bidentatœ. Palpi inœquales, Caput parfum , thorace angustius. Corpus omto- oblongum. Pedes postici femoribus incrassatis salta- toriis. Observations. Quelques rapports qu’aien t les attises avec les galéiuques ^ on doit les en distinguer, puisqu’elles ont la faculté de sauter, et qu’on en juge facilement au ren- flement des cuisses postérieures de l’insecte. Les altises sont, en général, petites, et font beaucoup de tort aux plantes. On les nomme vulgairement puces des jardins. On en connaît un assez grand nombre d’exotiques. ESPÈCES. 1 . Allise des jardins. Altica oleracea. A. viridi-œnea ; elytris punctatis. Chrysomela oleracea. Linn. Allise bleu. Geotf. i. p. 245. Galeruca oleracea. Fab. EleiiL. i. p. 498- Panz. ffisc. 21. f. I. Altica. no 66; Oliv. Cole'opt. 6. p. 7o5. Habile eu Europe, dans les jardins, sur les choux, les navets, eJc. HISPES. 499 2. Alüse testacée. Allica lestacea. A» ovalis^ convexa, tesiaceo-rubra; elytris punctulatis. Altica testacea, Oliv. Col. 6. n® gS. bis^ p. 696. pl. 3. f. ^g- Panz. fasc. 2 1. f. i3. Habile en Europe. 3. Altise rubis. Altica nitidula, >- A. omto-oblonga^ viridis , nitens ,* capile tlioraceque aureis] pe- dibus ferrugineis. Oi. Chrysomela nilidula. Linn. Altica nitidula. Oliv. Col. 6. p. 3. pl. 5. f. 80. Habite eu Europe, sur le saule. Etc. HISPB. (Hispa.) Antennes filiformes, avancées antérieurement, rap- prochées à leur insertion. Tête entièrement découverte. Corps alongé. Corselet presque carré ou en trapèze, un peu plus étroit que les élytres. Abdomen oblong. Élytres couvrant et em- brassant Tabdomen, arrondies ou presque tronquées à l’extrémité. Aniennœ filiformes , anticè porrcctœ , basi approxi^ matœ, Caput peniiùs exsertum. Corpus elongatum. Thorax suhquadralus aut trapeziformis , elytris parîim angus- tior. Abdomen oblongum, Elytra abdomen obtegentia amplectantiaque , apice rotundata aut subtruncata. Observations.* Les hispes , par leur corps alongé et comme en pointe antérieurement, semblent se rapprocher des criocères. Les uns ont le corps hispide, presque épi» neux , tandis que les autres ont le corps mutiquej on les a distingués sous les nomsd^hispes et à^alurnes. 5oo «îSTOîftË Mâ ÏNSECTÈSi ESPÈCES. 1 . Hispe noir. Hispa atra* H. atra-^ ihorace anticè spinoso, lateribiis margine dîlatato; elyiris striât o~punctatis y spinosis. Hispa atra. Linn. Panz. fasc. 96. f. 8. Hispa spinosa, Fab. éleut. 2. p. 58. Habite en Europe , sur les graminées. 2 . Hispe testacé, Hispa testacea, L. H. testacea, spinosa; an tennis aculeisque nigris, Hispa testacea. Fab. éleut. 2, p. 5q. Oliv. Cole'opt. 6. n" 95. p. 76a. pl. i. f. 7. Habite le midi de la France , Pltalie , etc. 3. Hispe sanguinicolle. Hispa sanguinicollis» L. H. nigra; ihorace elytrorumejue basi sanguineis ; elyiris apice serratis. Hispa sanguinicollis. Fab. eleut, 2. p. 60. Oliv. Coléopt. pl. I. f. 12. Alurnus. Latr. Habite l’Amérique méridionale, les Antilles. Etc. CaiOCÈIlS. (Crioceris. ) Antennes filiformes ou submoniliformes^ moins lon- gues que le corps , rapprochées à leur base. Mandibules et mâchoires bifides. Palpes filiformes. Les yeux echan- crés. Corps oblong^ corselet étroit; abdomen en carré long , obtus à l’extrémité. Antennœ filiformes aut suhmoniliformes , corpore breviores , hasi approæimatœ, MandibjLilœ maæillœque hifidœ. Palpi filijhnnes, Oculi emarginati. Corpus ohlongum. Thorax angustus [ elytris angus- lior\. Abdomen elongato subquadratum , apice ob- tasum. DO^Ac:IES. Soi Observations. Les criocères sont des chrysornélines alongées, qui commeocent , en quelque sorte^ à annoncer ]e voisinage des cerambiciens. lis ont les yeux saillans et échancrés; le corps alongé, glabre, lissej le corselet im- marginé, subcylindrique, toujours plus étroit que les élytres^ enfin, la plupart sont ornés de couleurs brillantes. Ces insectes ont la démarche lente, sont en général pe- tits, portent leurs antennes dirigées en avant, et ont le pénultième article des tarses bilobé. On les rencontre sur les fleurs des jardins , des prés et des campagnes. Leurs lar- ves sont courtes, assez grosses ou ramassées, et se couvrent le dos de leurs excrémens pour se garantir de l’action du soleil et des intempéries de l’air. ESPÈCES. 1 . Criocère du lis, Crioceris mer digéra. C, nigra ,♦ ihorace elytrisque rubris. Crioceris merdigera. Linn. Criocère ronge. Geoft. n® i. Crioceris merdigera, Oliv. Col. 6. n“ 94. p. 73a. pl. i, t‘, 8. Fanz. fasc. 45. t. 2. Habite en Europe , sur le lis. Les élytres sont striées. 3. Criocère de Tasperge. Crioceris aspar agi. C. thorace rubro; ely tris jlaviduUs ; cruce pwictisque quatuor ni- gris. Chrysomela asparagi. Linn. Lema asparagi, Fab. élcut. Fanz. fasc. 71. t. 2. Crioceris asparagi. Oliv. Col. 6. p. 744* pl. 2. f. a8. Habite en Europe , sur l’asperge. Etc. DOKACXS. ( Donacia. ) Antennes filiformes , plus longues que le corselet , à articles inégalement alongés. Mandibules bidentées au sommet. Mâchoires bifides. Les yeux entiers. Corps aloiigé, brillant. Pattes postérieures à cuisses un peu renflées. 5o‘2 HISTOIRE DES INSECTES. Antennœ filiformes , thorace longiores , articiilis inœqualiter elongatis. Mandihulæ apice hidentatœ. Maxilloe hifidœ, Oculi intc^ri. Corpus elongatum^ colore metaUico, sœpius nitidum, Pedes postici femoribus incrassatis , suhclai>atis , Observations. Les donacies paraissent se rapprocher des sagres parleurs couleurs brillantes et métalliques et même un peu par le renflement des cuisses de leurs pattes pos- térieures. Mais elles s’en distinguent par leurs manbibules bidentées au sommet, et par leur corps plus étroit. Ces insectes vivent la plupart sur des plantes aquatiques. ESPÈCES. 1. Donacie de la sagittaire. Donacia sagittariœ. D. viridi-aurea ; elytris striatis , femoribus posticis dentatis, Donacia sa gitlariœ. Fab. ëleut. 2. p. 128. Panz. fasc. 29. f. 7. Oliv. Col. 4- û" 75. pl. i . f. 4. b. c. Habite en Europe, sur les plantes aquatiques. 2. Donacie clavipède. Donacia claApes. D. viridi-aurea ^ abdomine argenteo sericeo ■ femoribus posticis longisy clauatis, inermihus. 01. Donacia clavipes. Fab. ëleut. 2. p. 128. Oliv. col. 4. 75. pl. I. f. 6. a. b. Donacia menyanthidis^ Panz. fasc. 29. t. i3. Habile en Europe, sur les plantes aquatiques. Etc. SAGRE. (Sagra. ) Antennes filiformes , de la longueur du corselet ou un peu plus , insérées devant les yeux. Palpes filifor- mes. Mandibules entières à leur pointe. Les yeuxécban- crés. Gorpsoblong, brillant. Pattes postérieures très gran- des , à cuisses épaisses , fortes et dentées. LES cÉrambigiens. 5o3 Anlennœ fUformes , thoracis longitucline vel ultrcp , anteoculos insertæ, P alpi filiformes. Mandihulœ am- rnine simplici terminalœ. Oci^li einqvginati. Corpus ohlongurn , colore metallico nitidum. Pedes postici maximi j femoribas incrassatis , validis , suh- dentatis. Observations. Les sagres sont des insectes étrangers à l’Europe, qui sont très voisins des donacies par leurs y§ip- ports, mais qui s’en distinguent par leurs mandibules en- tières à leur pointe, et peut-être même par leurs cuisses postérieures, qui sont en général épaisses et dentées. ESPÈCE. 1. Sagre fémorale. Sagra fcmorata. S. viridi-œnea ; femoribiis tibiisque posticis dentalism Sasrajemorata. Fab. éleut. 2. jp. 26. Oliv. Cül. 5. no 90 p, 497* pb i - b * • Habite aux Indes orientales, en Afrique. Voyez, p«ur les autres espèces, Fab. ëleut. vol. 2. p. 27. et Oliv. Col. 5. n® 90. — Les mégalopes ayant les mandibules entières à leur pointe, comme les sagres , mais en e'tant très distinctes , appartiennent à cette division des criocërides. Voyez Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 45. et Oliv. Col. 6. 96 Sis. p. 917. Ï.13S CÉRAMBICIl^WS. La lèvre inférieure évasée en cœur à son extrémité ; les antennes longues , sétacées ou filiformes dans laplu- part. Les cerambiciens conslhueul , parmi les coléoptères, une famille naturelle , très remarquable par ses carac- tères généraux , et qui, comme tous les autres , ne se 5o4 HISTOIRE DES INSECTES. lie et ne semble se confondre avec les familles avoisinan- tes, que vers ses limites. En général , les cérambiciens se font remarquer par un corps alongé , des antennes longues , sétacées ou filiformes , et souvent par des yeux écbancrés en forme de rein , qui embrassent la base des antennes. Ces tétramères ont le troisième article des tarses bilobé, comme dans les cbrysomélines; mais leur lèvre inférieure offre une languette fortement évasée en cœur à son extrémité. Les autres articles des tarses sont spongieux , et comme garnis de pelottes en dessous. Tous ces insectes sont pbytipbages , et dans la plupart les larves ne vivent que de la substance du bols : elles font beaucoup de tort aux arbres , surtout celles des grandes espèces. DIVISION DES CÉRAMBICIENS. ^ Antennes longues^ sétacées ou filijormes, (i) Lèvre supérieure très apparente. (a) Antennes, insérées hors des yeux. Les yeux entiers ou très peu échancrés. (+-) Corselet mutique. Lepture. (-+-H-) Corselet épineux ou tuberculeux. Stencore. (b) Antennes insérées dans une échancrure des yeux. (a) Tète inclinée verticalement en bas. (4-) Corselet épineux ou tuberculeux. Lamie. Corcelet mutique, n’ayant ni épines ni tuber- cules. Sa perde. LEPTURES. 5o5 (b) Tète en avant , mais un peu penchée. (h-) Elytres , soit plus courtes que l’abdomen, soit lon- gues et rétrécies en pointe postérieurement, ne recouvrant pas complètement les ailes. IVécydale. (h-h-) Elytres non subulées postérieurement, recouvrant complètement l’abdomen et les ailes. (•{<) Corselet mutique , arrondi ou globuleux. Callîdie. Corselet épineux et tuberculeux ou très inégal sur les côtés. Capricorne. (a) Lèvre supérieure nulle ou non apparente. Les bords du corselet tranchans , dentés, inégaux. Prione. Antennes courtes^ monilijormes . (i) Corselet presque orbiculaire. Corps alongé, convexe. Spondylide. (a) Corselet carré. Corps alongé , déprimé. Parandre. liEPTURE. (Leptura. ) Antennes filiformes , insérées hors des yeux et entre eux. Les yeux entiers ou très peu échancrés. Mandi- bules entières ; mâchoires bifides. Le dernier article des palpes ovale , subcomprimé. Tête penchée. Corselet mutique, rétréci antérieure- ment. Corps alongé ; élytres se rétrécissant vers leur extrémité dans la plupart. Antennœ filiformes , extra oculos interque eos in- sertœ, Oculi inlegri, vîx lunati, Mandibulœ indivisœ; HISTOIRE DES INSECTES. 5o6 maxiilœ hijidœ, Palporum articulus ultimus ovatus , suhcompressus . Caput nutanS‘ Thorax muticus , anticè angustior. Corpus elongatum; elytraversîis cxtremitatem sensim angiistata in plurimis. Observations. Les leptures et les stencores sont remar- quables en ce que leurs antennes ne sont point insérées dans les yeux, c’est-à-dire , n’ont point leur base entourée d’un côté par les yeux, ce qui les réunit sous ce rapport : aussi Lalreille ne sépare point ces deux genres. Nous ne l’imitons pas ici, parce qu’il est dans nos principes que partout, lorsque les espèces sont très nombreuses, des dis- tinctions génériques sont utiles , dès qu’on trouve les moyens d’en établir. Ainsi les leptures, dont il s’agit ici ^ sont distinguées de nos stencores , en ce que leur corselet est mutique, c’est- à-dire, n’offre ni épines, ni tubercules. Ce sont les mêmes que celles deFabricius et d’Olivier. Beaucoup de leptures sont indigènes de l’Europe ^ les au- tres sont exotiques. On croit que leur larve se nourrit de la substance du bois, ou de Ja racine des végétaux vivaces. ESPÈCES. 1. Lepture mélanure. Leptura melanura. L. nigra ; eljrtris rubescentibus lividisque ; sutura apicequc ni gris ’ Leptura melanura, Linn. Fab. (éleut. 2. p. 355. Stencorus. Geotf. i. p. 226. n® 7. pl. 4« f* i* Oliv. Col. 4- 73. pl. I. f. 6. Panz. fasc. 69. t. 19. Habite aux environs de Paris. 2 . Lepture rouge. Leptura rubra. L. nigra ; thorace elytris tibiisque purpureis. Leptura rubra. Linn. Fab. eleut. 2. p. 357. Panz. fasc. 69. t. ii. Oliv. Col. 4- 73. pb 2. f. 16. Habite en Europe. 3. Lepture testacée. Leptura testacea> L, nigra; elytris testaceis'^ ubiis ri^is'^ thorace posticè rotundato. STENCOBES. 5o7 Leptura tesiacea, Linn. Fab. eleul a. p. SSj. Panz. fasc. 69. t. 1 2. Habite en Europe. 4. Lepture noire. Leptiirci nigra. Z, elytris aitenuatis j corpore nigro , nitido ,• abdomine rub^o. Leptura nigra. Linn. Fab. éleut 2, p. 36o. Panz. fasc. 69. t. 18, Habite en Europe. * Etc. STENCORE. (Stencorus.) Antennes sélacées ou filiformes , insérées hors des yeux et devant eux. Les yeux sans échancrure. Mandi- bules entières; mâchoires à deux lobes. Palpes inégaux, à dernier article plus gros, tronqué. Corselet épineux ou tuberculeux latéralement. Antennœ setaceœ vel Jilif ormes , extrà et antè oculos insertœ. Oculi integri. Mandibules indwisœ , maxillœ bilobœ. Palpi inceqiiales , articulo ultimo crassiore , truncato. Thorax spinosus aut tuberculatus ad latera» Observations. Les stencores , comme les leptures, ri’orjt point les antennes insérées dans les yeux, mais elles en sont séparées et posées devant. Ainsi ces deux genres diffèrent à cet égard des autres cérarnbiciens. Mais les stencores sont distingués des lepturespar leur corselet non mutique, étant muni sur les côtés d’épines ou de tubercules. Cette distinc- tion me paraît suffisante, et je la trouve utile, chacun de ces genres étant nombreux en espèces. ' Geoffroy a établi ce genre, et l’a déterminé à peu près par les mêmes caractères , en y ajoutant la considération des élytres, qui vont en se rétrécissant vers leur extrémité, ce qui a aussi lieu dans les leptures. Les larves des stencores, comme la plupart de celles de celte famille, habitent, en général, dans l’intérieur des arbres. 5oB MISTOiBE DES INSECTES. ESPÈCES. 1. Stencore inquisiteur. Stencorus inquisitor. S, nigety villosus y ihorace spinoso; elytris nebulosis ^fusco-sub- fasciatis. Cerambix inquisitor. Linu. Hhagîum, n° 2, Fab. éleut. 2. p. 3i3. Suncoms, Geoff. i. p. 228 , n? 2. Oliv. Coléop. 4» n® 69. pl. 2. f. 1 1. Habite en Europe , sur les troncs d’arbres. 2. Stencore du saule. Stencorus salicis, S. rujïis ^ thorace tuberculato subspinoso ; elytris cœruleo’nigrist Stencorus. Geoff. 1. p. 224. n" 4* Oliv. Colëop. 4. n® 69. p. 22. pl. i. f. 5. Habite aux environs de Paris , sur le saule, le marronnier d’Inde. Etc. 1.AMIS. (Lamia.) Antennes sétacées , longues , insérées dans Péchaii- orure des yeux. Mandibules simples^ mâchoires bifides. Tête inclinée verticalement en bas. Corselet épineux ou tuberculeux. Antennœ setaceœ , prœlon^ce , in oculorurn sinu in- sertœ, Mandibulœ simplices ; maxillœ bijidœ. Cap ut in imâ parte 'verticaliter inflexum» Thorax ad latera spinosus aut tuberculatus. Observations. Comme on a d’abord formé le genre des lamies presque uniquement d’après la considération du corps gros et un peu court de ces insectes, je n’avais pas voulu admettre ce genre fondé sur de semblables caractè- res. Mais Latreille ayant fait observer que cescérambiciens ont, ainsi que nos saperdes, la tête fléchie verticalement en bas, c’est-à-dire, perpendiculaire à l’axe du corps, je profite de cette observation pour former le genre des lamies avec ceux des capricornes, qui ont la tête verticale. Ainsi les lamies, qui sont a peu près les mêmes que les SAPERDES* 5or) lamia de Fatricius, ne sont ditingiiées des saperdes que parce qu’elles ont le corselet épineux ou tuberculeux, et des capricornes, que parce que, dans ceux-ci , la tête, quoique inclinée, est en avant. Quelques-uns de ces insectes ont le corps alongé^ beau- coup d’autres l’ont assez gros et un peu court. On les trouve sur les arbres et sur les plantes. ESPECES. 1. Lamie longimane. Lamia Ion gimanus, L. thorace spinis mohilibus ; elytris variegatis , basi uni-dentatîs apiceque bidentàtisj antennis longissimis, Cerambix longimanus, Linn. Prionus longimanus^ Fab. OUv. Colëopt. 4* n° 66. pl. 3. et 4» f. la. Habite l’Amérique méridionale, 2. Lamie charpentier. Lamia œdilis, L. thorace spinoso , punctis quatuor luteis ; elytris ohscuris^ «e- bulosis ; antennis longissimis, Cerambis œdilis. Linn. Oliv. Coléopt. 4* P* n" 67. pl. 9. f. 5g. Habite l’Europe boréale , la France. 3. Lamie aranéiforme. Lamia araneiformis,¥!àh, L. thorace spinoso , antennis longis j articula quinto dentatQ ^ elytris porosis. Cerambix araneijormis. Linn. Oliv. Coléopt. 4- P- 64. no 67. pl. 5. f, 34. Habite l’Amérique méridionale. Etc. SAPERBE. (Saperda. ) Antennes sétacées , insérées dans Pécbancrure des yeux. Pal pes filiformes. Mandibules et mâchoires comme dans les lamies. Tête inclinée verticalement en bas. Corselet rauti- que , cylindracé. Corps alongé. 5lO HISTOIRE DES INSECTES. Antennœ setaceœ , in oculorum sinu insertœ, Palpi filiformes, Mandibulœ maxillœque ut in lamiis. Caput inimâ parte ve rticaliter inflexum. Thorax muticus , cylindraceus , Corpus elongatum. Observations. Les nous paraissent suffisamment distinguées des lamies parleur corselet mutique. Elles sem- blent par là se rapprocher davantage des callidies; mais, outre que celJes-ci ontleür tête en avant, quoique un peu inclinée, leur corselet court, arrondi , presque globuleux, les en distingue facilement. Le corps des saperdes est alongé , et d’une grosseur pres- que égale dans toute sa longueur. La tête est à peu près de même largeur que le corselet. Enfin , Iss élytres sont pres- que de même largeur partout , et recouvrent entièrement les ailes et l’abdomen, ce qui distingue les saperdes des nécydales. Les saperdes senôUrrissentdesubstancesvégétales. On les trouve sur les fleurs et sur les rameaux des arbrisseaux et des arbres , où. elles sont presque immobiles, et sè laissent prendre facilement. Leurs espèces sont nombreuses. Par leur aspect, elles ressemblent à des leptures ; mais leurs yeux échancrés, entourant la bases des antennes, les en dis- tinguent. , ESPECES. 1. Saperde carbbarias. SaperdacarchariasÆah. S . fiavtscentc-cinerea, nigro-punctata 5 antennis annulatis medio-^ cribus. 01 iv. Cerambix carcharias. Linn. Fab. ëleut. 2. p. 817 Leplure chagrinée. Geoff. i. p. 208. n® i. Oliv. Colëopt. 4* 68. p. 6. pi. 2. f. 22. Habite en Europe. 2. Saperde du chardon. Saper dacardui. Fab. S. fusca ; ihorace lineato \ sculello jlavo 5 antennis longis. Cerambix cardai. Linn. Saperda cardai. Fab. ëleut. 2. p. 325. Panz. fasc. 69. t. 6. Oliv.pl. i.f. 5. Habite l’Europe australe. NÉCYDALESi 5l 3. Sa perde tète rou^e. Saperda erythrocephala. Fa b* S. capitc rufo ; ihorace viUoso^ elytris antennisque nigris. Saperda erythrocephala. Fab. eleut. 2. p. 322. Panz. fasc. 69. t. 5* Habite en Allemagne, dans le midi de la France. Etc. Voyez le saperda plumigera. Ôliv. pl. i. f. 2. et le saperda fasciculata. Oliv. pl. i.f. 3. Espèces curieuses par les faisceaux de poils de leurs antennes NÉCYDAI.E. (Necydaiis. ) Antennes filiformes , posées dans récliancrure des yeux. Mandibules simples. Mâchoires à deux lobes iné- gaux. Tête un peu penchée. Corselet mutique. Abdomen alongé, étroit. Elytres , soit raccourcies j soit longues et subulées , ne recouvrant qu’iriiparfailement les ailes et Tabdomen. Anlennœ filiformes , in oculorum sinu inserioè, Man dibulœ simplices, Maxillœ lobis duobus inœqualibus, Caput paululùm nutans. Thorax muticus. Abdomen elongatum , angustum. Elytra vel dimidiata, velelon- gato^subulata , ahts abdominisqne dorsum non penitîis tegentia. Observations. Les nécy dates , quoique voisines des cal- lidies sous certains rapports , s’en distinguent au premier aspect, ainsi que des autres cérambiciens. Leurs antennes sont plus filiformes que sétacées, leur abdomen alongé offre un rétrécissement ou une espèce d’étranglement vers son origine, qui le sépare du corselet. Maiscequi les rend plus remarquables encore , c’est que leurs élytres, diverses en forme et en grandeur, ne recouvrent qu’incomplète- ment les ailes et l’abdomen ) et, sous ces élytres, les ailes, en général , sont lâches, élevées, presque droites ou peu pliées, même pendant le repos de l’animal. HISTOIRE DES INSECTES* 5i9. Dans certaines espèces ^ les éiytres sont raccourcies ; dans d'autres, elles sont assez longues, et pointues en arrière. Ces insectes , dans l'état parfait , se trouvent sur les fleurs. Leur larve vit dans le bois. On n'en connaît que peu d'espèces. ESPÈCES. 1. Nécydale iclineumonée. Necydalis major. N. elytris abbreviatis , fermgineis , immaculatis ; antennis bre-^ vibus, Necydalis major. Liim. Molorchus ahbreviatus. Fab. ëleut. 2. p. 374. Oliv. Colëopt. 4. n" 74. p. 5. pl. i. f. i. Habite en Europe, Rare aux environs de Paris. 2. Nécydale caraboïde. Necydalis minor, F, fnsea 5 elytris abbreviatis , apice lineola alba. Oliv. Molorchus dimidiatus. Fab. éleut. 2. p. 375. Oliv. Colëopt. 4* n® 74* p. pl. i. L 2. Habite en Europe. 3. Nécydale rousse. Necydalis rufa. Fab. jV. nîgra j elytris subulatis rufis ^femoribus clavaùs, Lepture à ëtuis ëtranglës. Geoff. i. p. 220. n® 22. Oliv. Colëopt. 4* P- b. pl. 1 . f. 6. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. CAX.X.Z1IXS. ( Callidium. ) Antennes sétacées , posées dans Técbancrure des yeux. Mandibules courtes , cornées. Palpes inégaux : le dernier article plus grand , obtus , presque en hache. Tête un peu penchée. Corselet mutique , court , globuleux ou orbiculaire , quelquefois en ovale tron- qué aux extrémités. Antennœ seîaceœ , in oculorum sinu insertœ. Man- dibulœ hrewes , corneœ. Palpi inœquales : articulo ul- timo majore , obtuso , subsecurifoi'mi. CAPr.lCOf'.^F.S. ;j 1 ù Caput paululàni nutans. Thorax mulicus , breois , globosns aut orbiculatus , interdiun ovalis , utrâque ex~ tremitate truncatd. Observations. Les callidies tieunenl; de très près aux ca- pricornes et aux callichromes par leurs rapports. Elles en sont distinguées par leur corselet mutique, court , subglo- buleux, et elles le sont des saperdes par cette forme du corselet, et parce que leur tête n’est point penchée verti- calement en bas. Le corps de ces insectes est alongé, et, en général , assez varié dans ses couleurs. On trouve les callidies dans les bois, sur les troncs d’arbres à demi-pourris , sur les fleurs et dans les maisons. ESPÈCES. 1. Callldie sanguine. Callidium sangiiineum , C. iJiorace subtuberculaio eljV'isque sanguineis. Cerambix sanguineus. Linn. Callidium sanguineum. Fab. Éleut. 2. p. 34o. Panz. fasc. 70. t, 9. Leptura , n° 21. Geoff. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris, Elle est d’un rouge vif, veloute'. 2. Callidie arquée. Callidium arciiaium, C, thorace rotundtito ; elytris fasciis quatuor flavis 5 prima inter^ ruptdy reliquis retrorsiim arcuatis. Leptura arcuata. Linn. Clytus arcuaius, Fab. Leptureyn” 10. Geoff. Panz. fasc, 4» t. i4. Habite en Europe. Très commune. Etc. Voyez Panzer, fasc. 70. tab. 1—20, et les clytus de Fa- bricius. CAPRICORNE, (Cerambix.) Antennes sé lacées , longues ^ insérées dans Féchaii- crure des yeux. Lèvre supérieure apparente. Dernier article des palpes en cône renversé ^ plus grand que les autres. Tome, iv. 33 HISTOIJRE DES INSECTES. Tcleun peu incUnée. Corselet convexe , épineux ou tuberculeux. Antennœ selaceœ , longœ , in oculorum sinu insertœ. Labrum conspicuum. Palporum articulas ultimus in~ uerso-conicus ^ aliis major, Caput paululum nutans. Thorax convexus , spinosus aut tuberculatus» Observations. Après les priones , ce genre est un de ceux qui comprennent les plus beaux coléoptères, et c'est aussi celui qui a fourni son nom à la famille dont il fait partie. Les capricornes sont remarquables par la longueur de leurs antennes. Leur têlc est inclinée, mais en avant. Leur corselet est presque toujours plus large que la tête. Il est convexe, raboteux, plissé, tubeiculé ou armé de quelques épines courtes, larges à leur base. Leurs élytres, plus ou moins convexes, couvrent entièrement l'abdomen , ayant quelquefois une ou deux pointes à leur extrémité. On trouve ordinairement les capricornes dans les bois et sur les troncs d'arbres. Leurs larves vivent dans l'intérieur des arbres, qu'elles percent. Elles réduisent en poudre la substance du bois, dont elles se nourissent. ESPÈCES. * Palpes maxillaires plus courts que les labiaux. Couleurs métalliques brillantes ; odeur agréable, [Callichromes. Latr.5 1. Capricorne musqué. Cerambix moschatus . C. thorace spinoso , viridis , nitens j antennis mediocrihus , cyaneis. Cerambix moschatus. Linn. Fab. 2. p. 266. Oliv. Coiëopt. 4. n° 67, p. 23. pl. 2. f. 7. Geotf. I. p. 2o3. 11° 5. Habite eo Europe, sur le saule. Il a l'odeur de rose. GAPRICOKNJIS. 2 . Capricorne bleu. Cerambix alpinus. C. cinereo-ccerulescens , Jascid maculisquc «/gmj thorace spi- noso. Cerambix alpinus. Linn. Fab. Éleut. 2. p. 272. Oliv. Col. no 67. t. 9. f. 58. Geoff. I. p. 202. n° 4- P^- b Rosalie. Habite en Europe , dans les montagnes. Il est très beau et sent le musc. 3. Capricorne vert. Ceramhix 'virens. C. thorace rotundato, spinoso j corpore viridi\femoribus rufîs. F. Cerambix virens. Linn. Fab. p. 267. Oliv. Col. 4* 67. tab. 1 1 . n° 78. Habite TAmeVique méridionale , les Antilles. Il a une odeur agréable. Latreille rapporte à celle division les C. albitarsus , nitens, mi-- cans , ater , Jèstwus , vittatus , velutinus ^ sericeus , elegans , suturalis, latipes, regius^ albicornis, longipes , cyanicornis , de Fabricius. F alpes maxillaires plus longs que les labiaux, 4. Capricorne noir. Cerambix héros, C. niger ; thorace spinoso rugoso , elytris subspinosis piceis 5 an- tennis longis, Cerambix héros. Fab. Éleut. 2. p. 270. Oliv. Col. 4- 67. pl. I. f. I. Geoff. ï. p. 200. n° I. Habite en Europe. C’est le plus grand qui soit en France. 5. Capricorne rude. Cerambix cer do, C. niger', thorace spinoso ; elytris sçabris , apice rotundatis, Cerambix cerdo. Linn. Fab. p. 270. Oliv. Col. 4* 67. pl. 10. f. 65. Geoff. I. p. 201. n° 2. Habite en Europe. Il a les élytres chagrinées, rudes. Etc. 33* MiSTOÏRF, DF, S îNfîËCTF.S. 5\() Tmomm. (Prionus. } Anlennes sétacées, longues, souvent peclinees ou en scie, insérées dans Féchancrure des yeux. Quatre palpes filiformes. Lèvre supérieure nulle ou point apparente. Mandibules fortes, avancées. Corps déprimé. Corselet aplati, subtransverse, tran- chant, et denté ou épineux sur les côtés. Antennœ setaceœ, longoe, in nonnullis -pectînatœ atit serratœ y in oculorum sinu insertœ. P alpi quatuor fiii- formes. Labrum subnui lurn^ inconspicuum. Mandibulœ validoSy porrectœ. Corpus depressum. Thorax planulatus, suhtrans- i^ersusy laterihus acutis, dentatis aut spinosis. Observations, Les priones sont la plupart de grands et beaux inisiéctes exotiques, qui vivent dans les bois, comme les capricornes, et qui ont aussi la démarche lente. Leur genre est caractérisé par la double considération de la lèvre supérieure, très petite et comme nulle, et du corselet tran- chant, denté ou épineux sur les côtés. Ges insectes ont le corps obîong, déprimé, glabre; la tête munie de mandibules fortes, .souvent saillantes; les yeux réniformes, entourant d'un côté la base des antennes. Geoffroy a, le premier, établi ce genre, d’après une seule espèce qu’il a connue {prionus coriarius) ) mais il ne l’a caractérisé que sur laconsidération des antennes en scie de ce prione, ce qui n’est pas général pour toutes les espèces du genre, et ce qui n’a lieu que dans les mâles. ESPÈCES. 1 . Prione cervicorne. Prionus ceivicornis, P. tliorace marginaio^ utrinque Iridentato ; manâihuUs porreclis , extùs imispinosis ; antennis brevihiis. F. Cevambix cenficoriiis . Linn. Prionus cendcornis . Fab, l^Ieut. p, ■aâgi. PlVlOfHJLS, 017 I^Oliv. Coleopl. 4- 4* pl' 2. 1’. 8. Habite l’ Amérique méridionale, les Antilles. On mange sa larve ; elle vit dans le fromager. 2. Prione à coliiei*. Prionus armillatus, P. thorace marginalo, utrinque fjuadridentato; elytris Jerrugineisy nigro-marginatis. F. Cerarnbix armillatus, Linn. Prionus armillalus . Fab. p. 261. Oliv. Col. 4* ïi" 66. pî. 5. f. 17. Habite dans l’Inde. Il est très grand. 3. Prione géant. Prionus giganteus. P, thorace utrinque hideniato',^ corpore nigro\ elytris ferrugineis ; antennis breoibus. F. Cerarnbix giganteus, Linn. Prionus giganteus,Yab. p. 261. Oliv. Col. no 66. pl. 6. f. 21. Habite à Cayenne. 4. Prione tanneur. Prionus coriarius. P. thorace marginato ^ tridentato ; corpore picQO ; antennis hre~ vibus, F. Cerarnbix coriarius. Linn. Prionus coriarius. Fab. p. 260. Panz. fasc. 9. t. 8. (ieoff, 1. p. 198. tab. 3. f. 9. Habite en Europe, aux environs de Paris, dans le tronc des vieux arbres. 5. Prione scabricorne. Prionus scahricornis. P. nigrodnnamomeus , suboillosus - thorace submarginato, uni- denlato ; antennis scabris, versus apicem gracilioribus . ' Prionus scahricornis, Fab. p. 2 58. Oliv. Col. 4» no 66. pl. 11. no 42. Lepture rouille'e. Geoff. 1. p. 210. no 6, Habite l’Emope, les environs de Paris. Etc. 5i8 HISTOIRE DES INSECTES. X X Antennes moniliformes ou grenues, appendice des cérambiciens. Je rapporte ici^ comme appendice des cérambiciens, deux genres particuliers, qui tiennent d’une part aux cérambiciens par plusieurs rapports, et de l’autre qui se rapprochent des corticicoles, mais qui sont distincts des uns et des autres. Les deux genres dont il s’agit, et qui forment une transition des cérambiciens aux corticicoles, sont les spondylides et les parandres. SPONDYI.1DE. ( Spondylis. ) Antennes courtes, moniliformes, comprimées, insé- rées dans l’échancrure des yeux. Labre très petit, pres- que nul. Mandibules fortes, avancées. Lèvre inférieure à deux lobes divergens. Corps obîong, convexe. Corselet subglobuleux, mu- lique. Antennœ brei>es , moniliformes , compressée , in nculorum sinu insertœ, Lahrum minimum , suhnuL- lum. Mandihulœ validœ , porrectœ. Labium lobis di- oaricatis. Corpus ohlongum , convexum. Thorax subglobosus , muticus. Observations. La spondylide appartient encore aux céram- hiciens, et doit être placée dans le voisinage des priones, à cause de son labre presque nul. Elle ressemble un peu aux callidies par son corselet, mais ses antennes sont courtes, ainsi que ses pattes. On ne connaît qu’une espèce de ce genre. Je lui donne en français le nom de spondylide, à cause du genre spon- dyle parmi les mollusques acéphales. PAR ANDRE. ESPÈCE. 5i9 1. Spondylide buprestoïde. Spondylis buprestoides. Fab. Oliv. Colëop. 4- 71. pl. I. f. I. Atlelabus buprestoides . Linn. Habite en Europe, dans les bois de pins. Elle est toute noire. PARA»Î»RE. (Farandra. ) Antennes filiformes, moniliformes , insérées devant lesyeux. Lèvre supérieure très petite, à peine a pparenle. Mandibules fortes, avancées, dentées. Corps parallélipipède, un peu aplati. Corselet carré, mutique. Tarses alongés. Antennœ filiformes^ moniliformes ^ antè oculos in- sertœ, Labrum minimum ^ vix conspicuum, Mandibulœ validœ, porrectœ, dentatœ. Corpus elongatuniy subdepressum. Thorax guadra- tus, muticus. Tarsi clongati. Observations, hefi parandres , dont on ne connaît encore qu’une espèce, ne sont pas sans rapports avec les prionesj ils paraissent neanmoins en avoir davantage avec les corti» ci col es. ESPÈCE. 1. Parandre lisse. Parandra lœvis, Latr. Altëlabe lisse. Degeer. Mëm. sur les Ins. 4» p- 35 1. pl. tg. f. 14. Tenebrio brunneus.’Fab. Éleut. i j). 148. Parandra, Latr. Gen. Crust. et Ins. tab. 9. f. 7. et vol. 3. p. 28. Habite en Amérique. HISTOIRE DES INSECTES. 010 Troisième article des tarses entier, XÆS CORTÎCXCOLSS. Parmi les coléoptères tétramères dontla tête est sans museau avancé, les corticicoles sont les seuls qui aient tous les articles des tarses entiers, et conséquemment dont le troisième article ne soit point bi lobé ou bifide, pourvu cependant que Ton en sépare les scolites, comme formant une division à part. Ainsi , sous la dénomination de corticicoles, je réu- nis dilîérens coléoptères tétramères qui ont tous le troi- sième article des tarses entier, des habitudes assez ana- logues, et qui ne peuvent faire partie d'aucune des familles bien reconnues parmi les autres tétramè- res. Ils constituent un groupe particulier, que Ton ne saurait regarder comme formant une seule famille, qui se compose de races diversifiées, et néanmoins dont ces races se lient ensemble par le caractère général que je viens d’assigner. Latreille a partagé nos corticicoles en plusieurs pe- tites familles particulières , savoir : En cucujipes ; En xylophages ; En paussiles; Et en bostrichiens. Mais, de ces derniers, je sépare ses scolites, ses hylé- sines et ses phloïotribes. Ces familles nous paraissent médiocrement prononcées, et peu essentielles. Dans les unes, il n’y a que peu de genres, et dans les autres, les genres n’oflrent qu’un petit nombre d’espèces, et quel- quefois qu’une seule. Les larves de la plupart de ces insectes vivent sous les écorces des arbres; quelques-unes se trouvent dans LES COI\Tl€lCOLES. 5^1 les champignons. Voici le tableau des divisions qui par- tagent leur groupe. DIVISION DES CORTICICOLES. Sect. Antennes de onze articles, (1) Antennes de grosseur égalé ; elles sont moitiliformes ou filiformes. (a) Antennes moniliformes. Cucuje, (b) Antennes filiformes, à articles cylindriques, Uléiole. (2) Antennes de grosseur inégalé : elles grossissent vers leur sommet, ou se terminent en massue. (a) Mandibules non saillantes. (-f) Corps ovale ou arrondi. Mycétophage. Agathidie. (-+-+) Corps alonge'. CH Palpes très courts. Xylophile. ! "r-i Palpes maxillaires saillants. Méryx. (b) Mandibules fortes et saillantes. Trogossite. 2* Sect. Antennes de dix articles ou d*un nombre moindre. (1) Palpes soit filiformes, soit plus gros vers leur extrémité. (a) Corps ovale ou arrondi. Cis. HISTOIRE DES INSECTES, B2I (b) Corps alongë, souvent étroit. (-+) Corps déprime'. !ZD Massue des antennes de trois articles. Némosome, CZEZl Massue des antennes de deux articles. Cérylon. Corps convexe. Bostriclie. (2) Palpes coniques ou qui s’amincissent de la base à la pointe, (a) Antennes de deux articles. Palisse. (b) Antennes de dix articles. Céraptère. CUCUJE. (Cucujus. ) Antennes filiformes, moniliformes, plus courtes que le corps. Lèvre supérieure avancée entre les mandi- bules. Corps alongé, déprimé. Tarses forts courts. Antennœ filiformes^ rnoniltformes, corpore, breuiores, Lahriim inter mandihulas productum. Corpus elongatum^ depressum. Tarsi perbreves. Observations. Geoffroy donnait le nom de ciicujes aux insectes que Ton nomme actuellement buprestes; ainsi les cucujes dont il est ici question, sont fort différons. Ce sont des coléoptères à corps alongé et aplati , qui vivent Sous les écorces des arbres. Us ont des antennes de gi'osseur égale, à onze articles; le dernier article des palpes tronqué. ESPÈCES. I. Cucuje déprimé. Cucujus depressus, C. glaber^ punctatus‘^ capite, thoracis dorso clytrisquc rubris. ULÉIOTE. 525 Canlharis sanguinolentà. Linn. Cucujus depressus, Fab. Éleut. 2. p. gS. Oliv. Col. 4* no 74 bis. pl. i, f. 2 . Habite en Europe, sous l’ëcorce morte du bois. 2. Gucuje clavipède. Cucujus clai^ipes, C. ruèer- thorace quadrangularisulcato;Jemoribus clavatis, Cucujus clavipes, OliVi. Col. 4* à® 74 bis. pl. 1. f. i. Habite rAme'rîque septentrionale . Etc. U1.ËIOTE. (Uleiota. ) Antennes filiformes, au moins aussi longues que le corps , à articles alongés , cylindriques. Lèvre supé- rieure avancée entre les mandibules. Palpes terminés en pointe. Corps oblong, très plat. Tarses courts. Antennœ JiliJormeSy corporis saltèm longitudine ; ar- ticulis elongatis cylindricis, Lahrum inter mandibulas productwn. Falporum aiticulus ultimus apice aciUius - culus. Corpus ohlongum , valdè depressum, Tarsi brèves. Observations. Ce n’est guère que par les antennes et par le dernier article des palpes que les uléiotes sont dis- tinguées des cucujes. Elles vivent aussi sous les écorces des arbres. ESPÈCE. I. Uléiote tlâvipède. Uleiota Jlavipes. Lat. Uleiota. Latr. Gen. Grust. et Ins. 3* p. 26. Cerambix planatus. Linn . Cucujus flavipes. Oliv. Col. n« 74 bis. pl, i . f. 6. BronUsflauipes. Fab. Éleut. 2, p. 97. Habite en Europe, sous les e'corces. Ses antennes sont velues. 524 HiSTOIRli DES INSECTES. M1TCÉTOPBAGE. ( Mycetophagus . ) Antennes moniliformes, grossissant insensiblement vers le bout, ou se terminant en une massue médiocre etperfoliée. Mandibules simples, arquées. Corps ovale, ou ovale oblong, un peu aplati. Antennœ moniUformeSy senslmextrorsùmcrassiores, aut in clas^am mediocrem et perjoliatam terminatœ. Mandihulœ simplices, arcuatœ» Coî'pus os^atum, vel ovato-ohlongum^ subdepressum. Observations. Les mycétophages , dont une espèce fut nommée tritoma par Geoffroy , parce qu^il ne lui attribuait que trois articles aux tarses, sont des coléoptères tétramè- res qui vivent dans les champignons et sous les écorces des arbres. Voici la citation de quelques»unes de leurs espèces. ESPÈCES. 1. Mycétopbage quadrimaculé. Mycetophagus quadri-^ maculatus, M. rufus; thorace elytris^jue nigris, his maculis duabus rufis. F. Chrysomela quadripus tulata. Linn. Tritoma. Geoff. i. p. 335. pl. 6. f. 2. Mycetophagus quadrimaculatus. Latr. Fab. Éleut. 2. p. 565, Oliv. Encycl. n® 2. Fanz. fasc. 12. t. 9. Habite en Europe, dans les bolets. 2. Mycétopbage bifascié. Mycetophagus hifasciatus. M, niger; elf tris fus dis duabus punctoque apicisferrugineis, Mycetophagus hifasciatus. Latr. Gen, 3, p. 10. Panz. fasc. 2, l. 24. Ips bifasciata. Fab. Éleut. 2; p. 679. Habite en France, en Allemagne, sous Fecorce des arbres. 3. Mycétopbage aloinaire. Mycetophagus atomarim. M, niger ely tris. pnnctis fascidque posticd fulvis. F, Dermestes atontarius. Thunb. ÎIis, suce. 67 — 78, AGATlTîniî'f^. Mycelophagus alomarius. Fab. Éieut. a, p. 568, Pan7„ fasc. 12. t. 10. Oliv. Encycl, a* i5. Habile en Allemagne. Fie. AGATBXDXS. ( Agathidiimi. ) Aatennes courtes , se terminant en une massue tri- articulée. Mandibules triangulaires, à sommet pointu. Corps hémisphérique, presque globuleux, se met- tant en boule. Articles des tarses tous entiers. Antennœ bre\feSy in clas^am triarticulatam termina-^ tœ, Mandibulœ triangulares , apice acuto. Corpus hemisphcerico-globosumy in globum contrac- tile. Tarsorum articuli omnes integri. Observations. Par leur aspect, les ressemblent presque à de petites coccinelles; mais le nombre des arti- cles deleurs tarses, dont le pénultième est entier, commeles autres, et les habitudes de ces insectes, les font rapporter à cette division. ESPÈCES. 1. Agathidie nigripenne. Agathidium nigripenne. A. thorace rubro 5 elytris abdomineque ni gris. A gathidium. Illig. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 67. Anisostoma nigripennis. Fab. Eleut. i. p. 100. Sphœridium, Panz. fasc. 3g. t. 3. • Oliv. Col. 2. n° i5. pL 2. f. 7. Habite en France , sur les troncs caries des arbres. Elle est très petite. 2. Agathidie brune. Agathidium seminulum^ A. subglobosum,fuscum; abdomine pedibusque rufîs. Anisostoma seminulum. Fab. Élent. i.p. 100. Dermestes seminulum. Linn, Agathidium seminulum* Panz. fasc. 37. t. 10. Habite en Europe, dans les champignons pourris. 5^6 iiisTOîRÈ DES Insectes. XTX.OPHXI.S. ( Xylophila. ) Antennes à peine plus longues que le corselet, ter- minées en massue de deux ou trois articles. Mandibu- les simples, non saillantes. Palpes très courts. Corps alongé, déprimé. Antennœ vix thorace longiores clavd bi seu triar- ticulatâ terminatœ, Mandihulœ simplices , non por- rectœ. Palpi perb restes. Corpus clongatum^ depressum. Observations. Sous le nom de ceylophiles ^ je réunis les ditomes, lyctes, colydies, latridies et sylvains deLalreille; parce que leur distinction , comme genres, ne me paraît pas nécessaires. Ces insectes sont fort petits, ne se distin- guent guère des mycétophages que parce qu’ils ont le corps alongé, et la plupart sont des ips d’Olivier. ESPÈCES. 1 . Xyl ophile crénelé. Xylophila crenata, X. ni^er\ thorace rugoso-^ elytris striuto-crenatisj maculis duabus ri^s. Lyctus crenatus^ Fab. Éleut. 2. p. 56i. Ips crenata. Oliv. Col. 2. n° 18. pl. 2. f. 9. Ditoma crenata. Latr. Habite en Europe, sous l’ëcorce des arbres. 2. Xylopbile oblong. Xylophila oblonga, X. brunnea^ pubescens^ thorace canaliculato ; elytris striatis. Ips oblonga. Oliv. Col. 2. n° t8. pl. i. f. 5. Lyctiis canaliculatus. Fab. Éleut. 2. p. 5Ô2. Lyctus. Latr. Gen. 3. p. 16. Panz. fasc. 4. t, 16. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. 3. Xylopbile unidenlé. Xjlophila unidentata. X. oblonga , testacea ; thorace utrincjue unidentato, Ips unldentata. Oliv. Col. 2. n» 18. pl. i. f. 4* TROGOSSITES. S2^ ÿylvanus uniJentatus. Latr. Dermestes imidentatus. Fab. Éleut. i. p. 3i Habite en France , etc. sous l’ëcorce des arbres. Etc. MÉRYX. (Merix. ) Antennes filiformes, de la longueur au corselet, ayant les trois derniers articles un peu plus gros. Mandibules bifides au sommet, non saillantes. Palpes en massue; les maxillaires saillans. Corps alongé, étroit. Aniennœ filiformes , thoracis longitudine ; articulis tribus ultimis subcrassioribus. Mandibulœ apice bi‘ jidœ, non exsertœ. Palpi cla^ati : maxUlaribus pro~ ductis. Corpus elongatum, angustum. Observations. Le méryx se rapproche, par son port, des xylophiles, et peut-être a-t-il des habitudes analogues aux leurs ; mais il en est distingué surtout par ses mandi- bules. ESPECE, I . Méryx ridé, Meryx rugosa, Meryx rugosa. Latr. Gen. Crust. et Ins. i . tab. i i . f. i . et vol. 3. p. 17. Habite aux Indes orientales. Riche. TROGOSSITE. ( Trogossita. ) Antennes courtes, moniliformes, plus épaisses ou en massue vers leur sommet, ayant les trois derniers arti- cles plus grands. Mandibules fortes, saillantes, den- tées. Corps alongé, déprimé. Corselet tronqué antérieu- re ment, et ayant un étranglement à sa partie posté- rieure , qui le sépare des ély très. insToiRr. di:s infectes. Antennce hreves^ jnonili formes 't^ersiis apicem cras- siores aut clavatœ, arlicalis tribus ultimis majorihus. Mandibulœ validœ, exsertœ, dentatœ. Corpus elongatum, depressum. Thorax antice trun~ catus^ posticè ab elytris stranguïo disjunctus. Observations. Les trogossites ont un peu Laspect des pas- sales, à cause de rétianglement delà partie postérieure de leur corselet J mais ils en sont bien distingués par la forme de leurs antennes et par le nombre des articles de leurs tarses. Ce sont encore des corticicoles à onze articles aux antennes, ayant les articles des tarses tous entiers. ESPÈCES. 1. Trogossite maurilanique, Trogossita mauritanica. J\ nigricanSy subtils picea ; elytris striatis. Oliv. Col. 2. n“ 19. p. 6. pl. I, f. 2. Trogossita caraboides. Fab. Éleut. i . p. i5i. Panz. fasG. 3. t. 4» Flatycerus. n® 5. Geoff. i. p. 64. La chevrette brune. Habite en France, etc., dans les vieux bois. 2. Trogossite bleu. Trogossita cœrulea. T, cœrulea, nitida.^ capite lined impressâ. Trogossita cœrulea. Oiiv. Col. 2. n« 19. pl. i. f. i. Fab. Éleut. i. p. i5r. Panz. fasc. 43. t. i4- Habite dans la France méridionale, dans le vieux pin. Etc. CIS. (Cis. ) ^ Antennes plus longues que la tête, à dix articles : les trois derniers formant une massue perfoliée. Lèvre su- périeure saillante, transverse. Palpes inégaux, plus gros a leur extrémité : les labiaux très petits. Corps ovale, déprimé* Antennce capite longiores, decem-articulatœ : arli- culis tribus ultimis in clavam perfoliatam dispositis. xÉMosoMi:. Labrum exserium , transuersimi. Faipi incèq unies , apice crassiores : labialibus minimis. Corpus ovatum^ depressum. Observations. Les cis, que Fabricius a confondus avec les vrillettes, vivent dans les bolets ou les agarics desséchés des arbres, et font partie des corticicoles qui ont moins de de onze articles aux antennes. ESPÈCES. 1 . Gis du bolet. Cis boleti, Laî. C. bmnneo-nigricansy nitidiiisculus ^ subpunctulatus ; elyirisru-- gosulis; antennis pedibusque rufescentibus . Cis boleti. Latr. Gen. 3. p. 12. Anobium boleti. Fab, Éleut. i, p. 323. Panz. fasc. 10. t. 7. Colore castaneo. Anobium bidentatum. Oliv. Col. n® 16, pl. 2. f, 5, Habite en Europe, dans les bolets, 2. Gis nain. Cis minutus» C. ater glaber, punctulatus, immaculatus. Hylesinus minutus, Fab. Éleut. 2. p. 395. Bostrichus minutus^ Panz. fasc. i5. t. ii. Habite en France, en Allemagne, dans le bolet versicolor. Etc. Ajoulez-y V anobium reticulatum., le micans et le nitidum de Fabricius. NÉMOSOME. ( Nemosoma. ) Antennes guères plus longues que la tête; à massue perfoliée, de trois articles. Mandibules fortes, avan- cées. Corps linéaire. La tête presque aussi longue que le corselet. Antennœ capite nonaut mx longiores : clavâ perfo- llatây triarticuîatd, Mandihulœ xaildce, porrectœ. Corpus lineare : capite longitudine thoracem subœ» quante. Tome iv» 34 HISTOIRE OES INSECTES. Ô3o Observations. Le némosome remarquable par sa forme alongée J a été rangé parmi les ips par Olivier, et parmi les dermestes par Linné. 11 appartient aux corlicicoles qui ont dix articles aux antennes. ESPÈCE. iy Némosome alougé. Nemosoma elongatum, Lair. Gen. Crust. et ins. i. tab. ii. f. 4- et vol. 3, p. i3. Ipsalongé. Oliv. Coi. ». n° i8. pl. 2. f. i6, Dermestes elongatus. Linn.- Colyditim fasciatum. Panz. iasc. 3i. t. 22. Habite en France, en Allemagne. CÈR-ytOIÏ. ( Geryion. ) Antennes un peu plus longues que la lêle, à massue presque globuleuse, d'un ou deuxarlicles. Mandibules non saillantes. Corps alongé, étroit. Corselet presque carré, beau- coup plus long que la tête. Antennœ capite paulo longiores : clam suhglobosâ uni seu biarliculatâ. Mandibulœ non exsertœ. Corpus e Ion gatum y angiistum. Thorax capite multb longior, subquadratus. Observations. Les sont alongés, étroits, aplatis, et ressemblent au némosome par leur portj mais leur tête est bien plus courte, la massue de leurs antennes n’est point triarticulée , et leurs mandibules ne sont point saib lantes. Ils vivent de la substance du bois, et se trouvent sous les écorces des arbres, sur les branches mortes. ESPÈCES. I. Cérylon escarbot. Cery Ion histeroides . Lal. C, aW'y nitidus' antennis pedibusrjue pieeis, Lyctus histeroides. Fab. Éleut. 2. p. 56i. BOST RICHES. 'j3'ï Panz. fasr. 5. t. i6. Habile en Europe, sous Tecorce des arbres. 2. Cérylon tarrière. Cerylon terebrans,hsi\. C.Jïisco-ferrugineus, immaculatus ^ elytris striato-crenatis. Ips terebrans. OUv. Goi. 2. n® 18. pl. i. f. 7. An lycius ttrahrans? Fab. Eleul. 2. p. 56i. Habile aux environs de Paris, sous Te'corce des arbres. Etc. On en connaît beaucoup d’autres. BOSTRICHE. ( Bostrichus. ) Antennes plus courtes que le corselet/ à massue, tan- tôt perfoliée ou en scie, tantôt presque solide. Mandi- bules courtes, cornées, pointues*. Palpes non saillans. Tête en partie cachée par le corselet. Corps alongé, subcylindrique. Corselet convexe ou semi-globuleux. Aniennœ thorace breviores : clavâ modo perfoliatd aut serratdy modo suhsolidd. Mandihulœ hreves, cor- neœ, apice acutœ» Palpi non eæserti. Caput thorace parûm occultatum. Corpus elonga- turriy subcjlindriciim. Thorax convexus aut semi-glo- bosus. Observations. Les bostriches tiennent de très- près aux scolitaires par leur forme générale et par leurs habitudes; ce sont de part et d’autre des rongeurs de bois. Mais les premiers sont des corticicoleselont tous les articles destar- ses entiers , tandis que les seconds ont le pénultième article des tarses bilobé. Leur corps alongé les distingue des cis; ils diffèrent du némosome par leur tête courte, et des cé- rylons par la convexité de leur corps ou de leur corselet, qui est ordinairement scab:^^ antérieurement. Les larves des bostriches vivent dans le bois mort, le ro ngent , le percent et le réduisent en poussière. Quelques- unes vivent sous les écorces, attaquent le bois vivant , et font des dégâts dans les forêts. nt^ToniK ESPECES, [Massue des antennes perfoliée ou en scie. J 1 . Bosti’iche muriqué. Bostrichus muricatus . B. thorace muricalo^ gibbo; elylris ante apicem bispinosis. Dermestes muricatus. Linn. Bostrichus muricatus. Latr. Oliv. Col. 4- n® 77. pl. 2. f. i3, Sinodendron muricatus. Fab. Eleut. 2. p. 377. Panz. fasc.. 35. f. 17. Habite le midi de la France, dans le bois carie'. 2. Bostriclie capucin. Bostrichus capucinus. B. niger; elytris abdomineque rufis) thorace retuso emarginato, Dermestes capucinus, Linn. Bostrichus. Geoff. i, p. 802. pl. 5. f. i, Apate capucina. Fab. 2. p. 38i. Panz. fasc. 4^. t, 18. Bostrichus capucinus. Latr. Oliv. Col. pl. i. f. i. Habite en Europe, sur le tronc des arbres morts. 3. Bostriche de Dufour. Bostrichus Dufourii. Laî. B.Juscus‘ thorace conaexo» scabro , emarginato ; elytris maculis sericeo-griseis , seriatîm dispositis. Bostrichus Dufourii. Latr, Gen. 3. 3. p. 7. Apate gallica.VaryL.idkSc, 101. t. 17. Habite aux environs de Fontainebleau, sous l’e'corce du hêtre. [ Massue des antennes solide ou presque solide. ] 4. Bostriche typographe. Bostrichus tjrpographus . B. testaceus , pilosus 5 elytris striatis , retusis , prœmorso-denia-- tis. F. Dermestes typographus. hinn. Bostrichus typographus. Fab^'.Eleut. 2. p. 385. Panz. fasc. i5. t. 2. Tomicus. Lalr. Scolyle. n° 7. Oliv. Coleopt. l\. n® 78. pl. i. f. 7. Habite eu Europe, sous l’e'corce des arbres. H y creuse une mul- titude de canaux , en forme de labyrinthe -, qui sillounciit la surface du bols et la paroi interne de l’e'corre. PAUSSE«. 533 5. Bostriclie cylindrique. Bostrichus cjrlindricus, B. ater, cylindricus elytris strialisy apice villosis, dentatis j pedi-> bus compressis, testaceis. F. Bostriçus cylindticus. Fab. Éleut. 2. p. 384 • Panz. fasc. i5. t. i. Platypus. Latr. Scolyte. no a. Oliv. Col. pl. i, f. a. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. Etc., etc. CÉRAPTÈRi:. ( Cerapterus. ) Antennes de dix articles, dont neuf sont perfoliëset le dixième semi-globuleux. Palpes coniques. Corps en carré long. Corselet carré. Antennœ decem articulatœ ; articulis perfoliatis : ultimo serni-glohoso. P al pi conici. Corpus elongato-guadratum. Thorax quadratus. Observations. Le céraptère est un insecte exotique sur lequel Latreilie ri’a pas encore donné beaucoup de détails, et qui paraît former le type d’un genre. Je doute qu’on puisse l’associer au genre suivant, pour en former une divi- sion naturelle. ESPÈCE. 1 . Céraptère de Macleay. Cerapterus Macleaii. Lalr. Gen. Crust, et Ins. 3. p. 4« Habite la Nouvelle-Hollande. Il est' entièrement brun. PAUSSIi. (Faussas.) Antennes un peu plus longues que le corselet , de deux articles, dont le dernier est fort grand. Mandi.» bules petites, alongées, cornéest Palpes saillans, coni- ques. Corps aîongé, déprimé. Corselet en carré long. Ely- très larges et comme tronquées au bout, un peu plus courtes que rabdomen. 534 y HISTOIRE DES. INSECTES. Antennôe thorace paulb bte\>iores, hiarticulatœ : ar- ticulo ultimo maximo. Mandibulœ -parvœ^ elongatœ ^ corneœ. Palpi exserti, conici aut è basi ad apicem attenuati. Corpus elongatum, depressum. Thorax élongato- quadratus. Elytra lata^ extremitate subtruncàta, ab- domine paulo breviora. Observations. Les pausses sont des coléoptères bien sin- guliers, puisqu'ils n’ont que deux articles aux antennes , ce qui est un fait très rare. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. 1. Fausse à petite tête. Faussas microcephaliis, Linn. Diss. big. ins. tab. i. f. 6 — lO. P. antennis hiarliculath \ clauâ irregulari deniatd maximâj cor-- porefusco. F. ^Faussus microcephalus.Tlhxx'ah. Act. suec. 1781. 170. i. Fab. Éleat. 2. p. •jS. Latr. Gen. 3. p. 3. Habite en Afrique. 2. Fausse trigonicoriie. Faussas trigonicornis . Latr. P. mbro-ferrugineus ; antennarurn articula secundo compressa , trigono. Latr. Gen. Cmst. et Ins. i. tab. 1 1. f. 8. et vol. 3. p. 3. Habite dans l’Inde. Etc. Voyez, pour les autres espèces , Fabricius, Éleut. 2. p. 75. X.ES SCOXiZTAIRES. Tête sans museau avancé. Antennes de huit à dix articles, terminées en massue. Corps subcylindrique, à dos ou corselet convexe. Le pénultième article des tarses bilobé. Les scolitaires tiennent par leurs habitudes aux cor- licicoles, et principalement aux bostriches ; ce sont SCOLYTES. 535 aussi des rongeurs de bois. Néanmoins, comme elles on* le pénultième article des tarses bilobé, il convien t de }' s en séparer. Elles constituent une petite famille , qui semble former une transition des corticicoles aux cba» ansonites. Je ne les divise qu'en deux genres, sa- voir : les scolytes et les pbloïotribes. SCOIiTTE. ( Scolytus. ) Antennes courtes, de huit à dix articles, terminées en massue solide d’un ou deux articles. Mandibules épaisses, courtes, pointues. Palpes très petits. Tête cachée par le corselet. Corps alongé, subcylin- drique. Antennæ brèves , ad decém articulatœ , clavâ solidâ uni s eu hîarticulatâ terminatce» Mandibulœcras- siusculœ, brèves, acutœ. Palpi minimî. Caput thorace suboccultaium. Corpus elongatum , subcylindrîcum . Observations. Quoique les scolytes tiennent aux corti - cicoles et particulièrement aux bostriches par les habitudes, elles semblent annoncer le voisinage des charansonites, ayant comme ces dernières le troisième article des tarses bilobé. Ces insectes ont une forme presque cylindrique, quelquefois un peu rétrécie antérieurement^ la tête sub- globuleuse ^ les élytres dures; les pattes comprimées, sou- vent dentées. Leurs larves vivent sous les écorces et dans le bois même des arbres vivaos. Elles font souvent beaucoup de dégâts dans les forêts. Je ne distingue point des scolytes les hylurges, ni les hylésines de Latreille , quoiqu’on puisse le faire. ESPÈCES. I. Scoly te destructeur. Scolitus destructor, S. niger, nitidus , punctatus ^ antennis, elytris , pedibusque rufo- castaneis; fronte pubescente. 536 HISTOIRE DES INSECTES. Scoljtus. Geotf. 1. p. 3io, tab. 5. f. 5. Scolytus destructor^ Latr. Oliv. 4* 4* 7^- P^* f* 4* HyLisenus scolytus. Fab. Éleut. 2, p. Sgo. Panz. fasc. i5. t. 6. Habite en France, en Allemagne, sous l’e'corce des arbres. 2. Scolyte ]igni perde. Scolytus ligniperda, S. villosus, nigricans'^ tibüs quatuor posticis serrât is. Scolytus ligniperda. Oliv. Col. 4* ^78. pL 1. f. 9. Hflesinus ligniperda. Fab. p. 891 . Hylurgus ligniperda. Latr. Gen. vol. 2. p. 274» Habite en France, etc., sous l’écorce des pins. 3. Scolyte crénelée. Scoljtus crenatus, S. glabei\ ater\ elylris crenato-striatis. Hylesinus crenatus. Fab. p. 890. Latr. Gen. vol. 2. p. 279. Panz. j^asc. i5. t. 7. Scolytus crenatus. Oliv. Col. 4- n® 78. pl. 2. f. 18. Habite en France, en Allemagne, en Suède. Etc. PRX.OIOTRXBS. ( Phloiotribus. ) Antennes presque de la longueur du corselet; à mas== sue alongée, composée de trois lames linéaires. Corps des scolytes,, mais plus court. Antennœ thoracis Jerè longitudine ; clapd elongatdj lamellis tribus linearibus. Corpus scolytorum^ at hrevius. Observations. La phloïotribe ne paraît différer des sco- lytes que par la singulière massue des ses antennes , ce qui a engagé Latreille à Ten séparer. ESPÈCE. I. Phloïotribe de Tolivier. Phloiotribus oleœ. Latr. Hist. nat. des Crusl. et des Ins. vol. ii. p. 221. Gen. Ejusd. vol. 2. p. 280. Scolytus oleœ. Oliv. Col. 4» n® 78. pl. 2. f. 21. LES CHAUAINSONITES. 537 Hylesinus oleœ. Fab. Êleut. p. 3g5. Habite au midi de la France, dans le bois de l’olivier. Tête ayant un museau avancé. lÆS CHARANSONITES. Bouche très petite, située à l’extrémité d’un museau avancé^ plus ou moins long, ressemblant à un bec ou h une trompe, et formé par la partie antérieure de la tête » Antennes insérées sur le museau dans le plus grand nombre. Abdomen grand ou gros. Le troisième article des tarses bilobé dans la plupart. Parmi les coléoptères létramères , les charansonites composent une famille très nombreuse en espèces , et malheureusement trop célèbre par les dégâts que ces insectes causent à l’égard des végétaux, même les plus utiles à l’homme. Ces insectes se reconnaissent au premier aspect par le museau avancé on par l’espèce de trompe, quelque- fois d’une longueur extraordinaire, que forme la partie antérieure de leur tête. La bouche de ceux qui ont le museau très prolongé antérieurement, est extrêmement petite ; mais elle est plus distincte dans ceux qui n’ont qu’un museau mé- diocre. Quelques-uns sont constamment aptères et ont des couleurs obscures. D’autres offrent des couleurs variées; et parmi ceux-ci l’on connaît dès espèces exotiques , dont les couleurs très brillantes sont dues à de petites écailles peu adhérentes, colorées, et qui ont beaucoup d’éclat. Ces insectes ont peu d’agilité; la plupart fuient ou craignent la lumière et volent rarement. Ce n’est guères HISTOIRE DES INSECTES. 538 que dans leur état *de larve qu’ils dévastent les graines et autres parties des végétaux : aussi, comme ces larv es sont toujours cachées et marchent très peu, leurs pat- tes sont très courtes, à peine apparentes, quelquefo is nulles. Enfin, les insectes parfaits, prenant peu de nourriture, ont leur bouche très petite, parce que ses parties n’ont pu prendre que peu de développement. La nymphe de ces insectes est dans une espèce de coque. Je divise les charansonites de la manière suivante* . DIVISION DES CHARANSONITES. Lèvre supérieure nulle ou indistincte» Les palpes très petits , peu apparens, museau alongé. Antennes coudées. (i) Antennes de onze articles. (a) Antennes insérées près de l’extrémité de la trompe. Charanson. (b) Antennes insérées vers le milieu de la trompe. Rhynchène. (a) Antennes n’ayant pas onze articles distincts. (a) Massue des antennes de trois ou quatre articles . Corps sub- globuleux. Cioue. (b) Massue des antennes d’un ou deux articles. Corps oblongi^ Calandre. Rhine. Antennes droites ou presque droites. (i) Pattes postérieures à cuisses renflées et propres à sauter, Orchête. Ramphe. CAARANSONS. 53g (2) Point de pattes propres à sauter. (a) Antennes de neuf articles 5 le neuvième formant la massue. Troisième article des tarses entier. Brachycère. (b) Antennes de dix ou onze articles. Le troisième article des laxses bifide. (“) Antennes filiformes ou subliliform es. Brente. ( H-) Antennes terminées en massue, nu Massue des antennes forme'e par le dernier ar- ticle. Cyl as. Massue des antennes formée des trois der- niers articles. (-^) Tête dégagée et portée sur un cou. Apodère. (-{-“}-) Têl£ sessile ou reçue poslérieuretncnt dans le corselet. Auélabe. . Lès^re supérieure apparente. Palpes très distincts. Museau court, * (1) Antennes filiformes. Les yeux échancrés. Bruche. (2) Antennes en massue ou plus grosses à leur extrémité. Les yeux entiers. Anthribe. CRÂRANSON. ( Curculio. ) Antennes de onze articles, coudées , terminées en massue, et insérées latéralement près de l’extrémité de la trompe : la massue perloliée ou solide. Inarticulée, HlSTOlhE DES INSECTES. 540 Tête proJoogée antérieurement en une trompe dure, terminée par la bouche. Corps ovale. Antennœ undecim-articulatoç , fractœ^ clavatœ, ad latera propè extremitatem insertœ : Clavd perfoliatà aut solidây triarticulatâ, Caput anticè rostratum , rostro durOy ore terminato. Corpus ovatum, ' Observations. Sauf les bruches, Linné réunissait toutes les charansonites en un seul genre, sous le no^ de cwr- culio. Ce genre était facile à reconnaître d’après la simple considération du prolongement antérieur de la tête en forme de trompe. Mais les espèces extrêmement nombreux ses étaient très difficiles à déterminer. On a depuis considéré ce grand genre comme une famille, et on Ta partagé^en un grand nombre de genres , dont celui que j’expose ici est du nombre. Ainsi les charnus ons j dont il s’agit maintenant, sont les charansonites qui ont les antennes insérées latéralement près de l’extrémité de la trompe. Ces antennes sont cou- dées, terminées par une massue triarticulée, perfôliée ou presque solide. Ce genre comprend les coléoptères les plus riches en couleurs brillantes. ESPÈCES. ' [ Celles qui sont étrangères à V Europe,^ 1. Cliaranson impérial. Curculio imperialis . C. viridi-aureus j elytris striis elwatis^ atrh, brevibus^ punctisque impressis viridi-aureis . Oliv. Curculio imperialis. Fab, Éleut. 2. p. 5o8. Oliv. Coléopt. 5. n® 83. pl. i. f. i. p. 293. Habile le Brésil. Très bel insecte , fort recherché dans les col- lections. 2. Charanson royal. Curculio regalis. C. viridi-cœruleus; elylris fasciis répandis aureis. Oliv. Curculio regalis, Linn. Fab. Éleut. 2. p. 5o8. CHARANSONS* 5/^ I Olîv. Col. 5. n° 83, p., ag". pl. i , f. 8. Habite Saint-Dominfîue. 01 iv. Insecte orné de couleurs très brillantes. 3. Charansoii somptueux. Curculio sumptiiosus» 'C, elytris viresceniïhm\ puncüs elevaûst atris^ basi gibbis. F. Curculio sumptuosus. Fab. Eleut. 2. p. 5o8. Oliv. Cof. 5. n® 83. p. 294* pb i. f. »3. Habite à Cayenne. 4. Charanson fastueux. Curculio fastuosus. C. nigro^viridis ; elytris puitctato-slrlatis , basi utrinque gîbbis , auro maculatis. Oliv. CurciUio fastuosus. Oliv. Col. 5. n“ 83. p. 294. pl. 5, f. 5i, Curculio splendidus. Fab. Eleut, 2. p. Habite au Br e'sil. Etc. [ Celles qui sont indigènes de Europe, ] 5. Charanson vert. Curculio viridis, C. virescens' thoracis elytrorumque laterihus fiavis. F, Curculio viridis. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 5i2. Oliv. Col. 5. n" 83. p. 337.pl. 2. f. 18. Brachirinus viridis. Latr. Gen. vol. 2. p. 256î Habite en Europe, dans les vergers. 6. Charanson grisâtre. Cuj'culio incanus, C.fuscusy pilis cinereis nitidisque adspersus-^ antennis prœlongis^ jerrugineis. Curculio incanus. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 5i8. Panz. fasc. 19. t. 8. Geoff. i. p. 282. n®. 10. Oliv. Cole'opt. 5. n“ 83. pl. 3i. f. 4?*. Habile en Europe. Etc. aRTNCBÈK£. ( Rhynchænus. ) Antennes de onze articles^ coudées, en massue, sérées vers le milieu de la trompe; à massue d^ trois ou HISTOIRE DES INSECTES. 542 quatre articles. Trompe ordinairement arquée, quel- quefois fléchie vers la poitrine. Corps ovale ou oblong. Antennœ undecim-articulatœ, fractœ, clavatœ, ver- sùs medium rostri insertœ : clavâ tri seu quadriarticu- latâ. Rostrum plerîimque arcuatum, interdùm ad pectus injlexum. Corpus os^atum aut ohlongum. Observations. rJiynchènes , dont il s^agit, sont celles de Fabricîus et d’Olivier, que Latreille divise en lixes, lipa- res et charansons. Ces charansonites ne diffèrent de nos charansons que parce que leurs antennes, au lieu d’être attachées près de l’extrémité de la trompe, sent insérées vers son milieu. Ce genre est très nombreux en espèces. ESPÈCES. Massue en fuseau alongé, de quatre articles. 1. Rbynchène trompe large. Rhynchœnus latirostris. R.fuscus J pilis einereis uestitus-.^ rostro hrtvi^ unicarinalo ^ hisul- cato ; antennis breifibus, vix Jractis. Lixus latirostris. Latr. Gen. 2. p. 25g. An Lixus odontalgicus ? 0\ï\ . Col. 5. n® 83. pl. 3o. f. 456. Habite anx environs de Paris, sur les fleurs des chardons. 2. Rbynchène sulcirostre. Rhynchœnus sulcirostris. R. oblongus, cinereuSf subnebulosus^ rostro trisulcato. Curculio sulcirostris. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 5i5. Lixus sulcirostris. Latr, Oliv. Col. 5. no 83. p. 258. pl. 3. f. 24. Habite en Europe, sur les chardons. Etc. Massue formée brusquement^ le plus souvent de trois articles. 3. Rbynchène de la prêle. Rhynchœnus equiseti. R. ihorace lœvij elytris muiicatis ^ nigris 5 punctis duobus apice^ que aUbise F. CIONES. 543 Hhynchœnus eejuiseü. Fab. Éleut. 2. p. 443- Panz. fasc. l\i. t. 4* Oliv. Col. 5. no 83. p. 1 15. pl. 27. f. 400. Habite en Europe, sur la prèle, 4. Rhynchène des pins. Rhynchœnus pinetL R. niger; elytris striatis, albo-maculatis. F. Rhynchœnus pineti. Fab. Éleqt. 2. p. 44o. Oliv. Col. 5. n“ 83. p. 288. pl. 27. f. 3g6. Liparus, Habite en Europe, sur le pin sauvage. Sa larve s’introduit dans la moëlle des branches et fait pe'rir les jeunes arbres. 5. R hynehène de la vipérine. Rhynchœnus echii, R, niger; femoribus dentatis; thorace elytrisque albo-lineatis. F. Rhynchœnus echii. Fab. Éleut. 2. p. 482. Panz. fasc. 17.1. 12. Oliv. Col. 5, n° 83. p. 209. pl. 23. f. 317. Habite en Europe, sur la vipérine, 6. Rhynchène des noisettes. Rhynchœnus nucum. R. femoribus dentatis; corpore griseo, longitudine rostri. F. Curculio nucum. Linn. Panz. fasc. 42. t. 21. Rhynchœnus nucum. Fab. Éleut. 2. p. 486. Oliv. Col. 5. no 83. p. 2i5. pl. 5. f. 47. Habite en Europe, Sa larve vit dans les noisettes. . Etc., etc., etc. CI03TE. (Cionus. ) Antennes de dix articles, légèrement coudées, insé- rées un peu au-delà du milieu de la trompe; à massue de quatre articles. Corps court, ovale-arrondi, suhglobuleux. Aniennœ decem-articulatœ , suhfractœ, rostri paulo post medium insertœ : clai^d quadriarticulaiâ. Corpus hreve, omto-rotundatum, subglobosum» Observations. Les ciones tiennent d’assez près aux rhyn- chènes par leur forme, quoique en général leur corps soit très court ; mais leurs antennes, selon Latreille, n’ont que HISTOIRE DES INSECTES. ,14/, dix articles. Ces insectes n’ont point leur cuisses posté- rieures renflées et ne sont point sauteurs, comme lesorchêles et les ram plies. ESPECES. 1. Gione delà scrophulaire. Cionus scrophulariœ. C. femoribus dentatis ; thorace albiào ^ elytris maculîs Juabu$ atris albo connatis. Rhynchœmis scrophulariœ. Fab. éleut. 2. p. 47^* Curculio scrophulariœ. Linn. Geoff. ï. p. 296. n» 44* Cionus. Oliv. col. 5^ n” 83. p, 106. pl. 23. f. 3i4- Habile en Europe, sur la scropîiulaire. Selon Ijatreille, le C. thapsus elle C. verbasci de Frabricius , ne sont que des varie'- te's de cette espèce. 2. Gione de la blattaire. blattariœ, C. albidus'^Jèmoribusdentatis; elytris nigro variis ; macula dor- sali baseos apicisque nigris. Rhynchœnus blaUariœ. Fab, Éleut, 2. p. 479- Habite en France , en Italie. Etc. &HZ1VS. (Rhina.) Antennes coudées , insérées vers le milieu de la trompe, de huit articles : le dernier en massue aiongée. Trompe droite , cylyndrique, dirigée en ayant. Corps alongé. Pattes antérieures plus longues que les autres. Antennce fractœ , versîis medium rostri insertœ ; articulis octo ; ultimo clavam elongatam comtituente, Rostrum rectum , cylindricum , anücè porrectum. Corpus elongatum. P edes anticî aliis longiores» Observations. La rhine serait une rhynchène si ses an- tennes avaient onze articles et leur massue moins simple. Elle paraît offrir le type d’un genre particulier. calândrî-?. ESPÈCE. 1 . Rhlne barbirostre. Rhina harbirostris. Lat. Rhina. Lalr. Gen. vol. 2. p. 268. Lixus barhirostris. Fab. Eleut. 2. p. 5oi. Charanson. Oliv. Col. 5. n° 83. pl. 4- f 37. a. h. Seba mus. 4* t. gS. f. 5. Habite en Afrique et dans l’Inde. CAI^ANBRX:. (Câlandra. ) Antemies de neuf articles ; coudées , insérées , sur les côtés , à la base de la trompe ; à massue solide , biarticulée. Trompe aiongée , grêle ^ pencbée. Corps ovale, un peu en pointe aux deux bouts. Antennœ novem-articulatce , fractœ , rostri haseos laterihus insertœ : clavd solidâ , hlarticidatâ, Rosîrum elongatum , gracile, nutans. Corpus ovaium, extremitatihus suhacutum. Observations. Les calandres sont bien distinguées des charansons, des vhynchênes, etc., puisque leurs antennes sont insérées latéralement à la base de la trompe, et qu’elles n’ont que huit ou neuf articles. Les espèces connues de ce genre sont encore peu nombreuses j mais l’une d’elles n’est que trop connue par les dégâts que sa larve fait dans les greniers, en dévorant le blé. ESPÈCES. 1. Calandre palmiste. Calandra palmarum, C. atra ^ eljtrîs abhreviatis ^ strialis. F. Curculio palmarum. Linn. Calandra palmarum. Fab. Eleut 2. p. /po. Oliv. Col. 5. n° 83. p. 77. pl. 2. f. 17. Habite l’Amerique méridionale. Sa iarye vit dans les palmiers? on la mange. l'oMK IV. 35 \ 546 HISTOIRE DES INSECTES» Calandre raccourcie. Calandra ahhreviata. '\^ C. atra; ihorace punctato ÿ dytris suhstriatis. F. Calandra abbredata. Fab. Eleut. 2, p. 436. Latr. Gen. Crust. et Ins, 2. p. 270. Oliv. Col. 5* n® 83. pl. 16. f. 195. a. b. Panz. fasc. t. 3. Habite en France , en Allemagne. 3 . Calandre du blé. Calandra granaria, C. picea ^ thorace punctato ^ lon^itudine dytrorum , F, Curculio granarius. Linn. Calandra granaria. Fab. Eleut. 2. p. 437. Oliv. Col. 5. n“ 83. p. 95. pl. 196. a. h. Curculio. Panz. fasc. 17. t. n. Geoff. i. p, 285. n° 18. Habite en Europe, et dëvore le ble' des greniers. 4. Calandre du riz. Calandra oryzœ. C, picea^ thorace punctato-.^ longitudinc dytrorum'^ dytris punctis duobus rufis. F. Curculio oryzœ. Linn. Calandra oryzœ.. Fab, ibid. p. 438. Oliv. col. 5. p. 97. pl. 7. f. 81. a. h. Habite le Levant, l’Afrique, et souvent est apporte'e avec le riz qui nous vient de ces pays. Etc. ORGHÈTS. (Orchestes.) Antennes presque droites, insérées près du milieu de la trompe, de dix articles : les trois derniers for* mant la massue. Trompe courbée en bas. Corps ovale ; corselet petit ; pattes postérieures à cuisses épaisses et propres à sauter. Antennœ suhrectœ , rostri versùs medium insei'tœ , decem-articulatœ : articulis tribus ultimis cta\fam foi'- mantibus. Rostrum subtîis inflexum. Corpus omtum ,• thorax parvus , pedes postici salta- lorii ; femorib us c ras sis. RAMPHE. 547 Observations. Les orchètes sont des charansoniles sau- teuses, et qui n’ont que dix articles aux antennes , dont les trois derniers forment une massue ovale. Elles tiennent de très près aux ramphes par leurs rapports. ESPÈCES. 1 . Orchèle de Faune. Orchestes alni. O. niger , puhescens ; thoract elylrisquefulvo rubris\ elytris ma- culis duabus nigris. Curculio alni. Linn. Curculio. Geoff. i. p. 286. n° 20. Jihynchœnus alni. Fab. Lalr. Gen. 2. p. 267. Oliv. Col. 5. «O 83. pl. 32. f. 482. Habite en Europe, sur l’aune, le bouleau. 2. Orchèle de l^osier. Orchestes viminalis, O. pubescens , testaceus ; eljlris striatis. Curculio quercûs. Linn. Rhynchoenus viminalis. Fab. Eleul. 2. p. 494* Orchestes viminalis. Oliv. Col. 5. n® 83. pl. 32. f. 48o. Habite en Europe , sur le chêne , le saule , etc. Etc. RAMPHE. ( Ramphus. ) Antennes droites ou presque droites , insérées à la base latérale de la trompe, entre les yeux , ayant onze articles : les quatre derniers formant une massue ovale. Trompe alongée , fléchie vers la poitrine. Corps ovale. Les pattes postérieures propres à sauter, leurs cuisses étant renflées. Antennœ suhrectœ , ad hasim lateralem rostri , inter oculos , insertœ , undecim-^articulatœ : articulis quatuor ultimis clavam ovalem formantibus. Rostrum elongatum , ad pectus injlexum. Corpus ovatum , Pedes postici saltatorii : femoribus incrassatis. 35* 54B MîSTOJr.Ë Des Î^SECTEg* Observations. Les ramphes sont des charansonîtes sait- leuses; comme lesorchêtes ; mais il en sont bien distingués parleurs antennes. Par l’inseiiion des antennes, ces in- sectes ont une sorte de rapport avec les caiandres. ESPÈCE. 1 . Ramplie flavicorne. Ramphus flavïcornis, Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. 1 1 . p. 94. Et Gen. vol. 2. p. uSo. Oliv. Col. 5. n® 81. pl. 3. f. 58. a. h, c. Habite en France, etc., sur le prunier e'pineux. Le R. tomentosus d’Olivier paraît n’en être qu’une variété. BRACB7CÈRE. (Brachycerus. ) Antennes courtes, droites , de neuf articles : le dernier formant une massue tronquée. Trompe courte ou médiocre , large , épaisse , penchée. k Corps renflé, raboteux. Elytres connées. Point d'é- cusson*. Tous les articles des tarses entiers. Anteimœ hreves , rectœ , noi^em articulât ce : articula clavam truncatam formante. Rostnim hre^iusculum , latum, crassum , nutans. Corpus ovatiim , turgidum , asperum. Scutellum nul- lum, Tarsarum articuli omnes indwisi. Observations. Les brachycères , dont le genre fut établi par Olivier, sont, en quelque sorte, aux autres chaianso- nites, ce que le pimélies sont aux téiiébrions. (’es insectes ont le corps ovale, renflé ou gibbeux, à elytres connées, aptères, embrassant l’abdomen par les côtés. Us habitent, en général, les pays chauds, l’Afrique et les pays méridio- naux de PEurope, et se tiennent dans le sable. ESPÈCES. I. Bracbycère aptère. Brachycerus apierus. B. ihorace spinoso , cruce impressa : elrtris ferrugh}eo-piinclaiis. Brachycerus aplcrus. Oliv. Col. 5. n« 82. pl. î. f. 3. a. b. Curculio apterus. Linn. Brachycerus apterus. Fab. Eleut. 3, p. Habite le Cap de Boane-Espërance. 2. Brachycère algérien. Brachycerus algirus. B. cinereus; thorace spinoso sulcato ; ely iris angulo duplice spi^ nosis. F. Brachycerus Fab. Eleut. 2. p. 4i5. Oliv. Col. ihid. pl. 2. f. 19. a. A. Latr. Gen. 3. p. aSa, Habite le midi de la France , l’Italie , la côte d’Afrique. BREMTS. ( Brentus. ) Aiileniies filitormes ou s’épaississant un peu vers leur sommet , droites , à onze articles , et insérées au- delà du milieu de la trompe. Tête prolongée antérieu- rement en une trompe droite , le plus souvent très longue , grêle , antennifere, et terminée par la bouche. Corps alongé , subcylindrique , se rétrécissant anté» rieurement. Anteimœ filiformes aut sensim extrorsîim mberas- siores , rectœ , undecim-articvlatœ , post medium rostri insertœ. Capiit in rostrum sœpius longissimum , gra^ cite , rectum , antenniferum , ore terminatum , anticè porrectum. Corpus elongatum , suhcylindricum , anticè angus-> talum. Observations. Les hrentes , par leur forme extraordi- naire, sont, en quelquesorte , des charansonites exagérées. Toutes leurs parties sont alongées, étroites, et donnent à leur corps une forme presque linéaire. La partie antérieure de leur tête s’alonge en une espece de trompe grêle, cylin- drique, droite, toujours dirigée en avant, et quelquefois singulièrement remarquable par son extrême longueur. niSTOIRi; DES INSECTES. 55o Outre cette forme extraordinaire, les brentes sont distin- guées des charansonset des ihyncliènes par leurs antennes non coudées. Ces insectes se trouvent sous les écorces des arbres dans les pays chaude. ESPÈCES. 1. Brente barbicorne. Brentus barhicornis . B. rostro longissimo^ suhliis barbato ; elytris apice recurvato-spi^ nosis J anienrds fWformibus. F. Brentus barbirostris. Fab. Ëleut. 2. p, 545. Oliv. Col. 5. n*’ 84. p. 43a. pb i. f. 5, et pl. 2. f. 5. Habite la Nouvelle-Zélande 2. Brente anchorago. Brentus anchorago. B.femoribus anticis dentatis ; thorace posticè canadiculato , elj^~ tris stria sesquialterd JLavâ. F, CurcuUo anchorago. Linn. Brentus anchorago. Fab. ibid. p. 549* ' Oliv. Coléopt. 5 n° 84- pl. i • f . 2. a. b. Habite rAmérique méridionale , les Antilles. Etc, Voyez, pour les autres espèces , Fabricius et Olivier. CYLAS. (Cylas. ) Antennes droites , insérées vers le milieu de la trompe , en massue au sommet , de dix articles : le dixième formant une massue ovale-oblongue. Trompe droite , avancée , cylindrique. Corps alongé , rétréci aniérieurement. Port des brentes. Antennœ rectœ^ ^ersUs medium rostriinserlœ ^ apice clayatœ f decem articulatæ : articula décima clavam avata-elangatam constituente. Raslrum rectum ^ cylin- dricumy parrectum. Carpus elangatumy anticè angusatam, Hahitus bren- lorum. APODERES. 55l Observations. Quoique les cyltts aient beaucoup de rap- ports avec les brentes, leurs caractères, et particulièrement ceux de leurs antennes, me paraissent avoir suffisamment autorisé Latreille à en former un genre particulier. ESPÈCES. 1. Cylas brun, Cytas brunneus. C. hrunneus, immaculatus ; elytris ovalh lœvihus. Oliv. Cylas hrunneus. Latr. Gen. a. p. 244- Oliv. Col. 5. 84. his. p. 44^- Brente, pl. i. f. 3. a. b. Brentus hrunneus. Fab. Eleut. a. p. 548. Habile au Sénégal, 2. Cylas fourmi. Cylas formicarivis, OVvH • C. piceus , thorace ferrugineo. Oliv. Col. ibid. p. 448- pl- 2, f. 19. Brentus fonnicarius . Fab. Eleut. 2. p. 549- Habite les Indes orientales. APOBÈRE. ( Apoderus. ) Antennes de onze articles, dont les trois derniers forment la massue. Trompe courte , large , dilatée à son extrémité. Tête dégagée; un cou distinct. Abdomen large , obtus à son extrémité. Antennœ subundeeim articulatœ , proprè apicem rostriinsertœ ; articiilis tribus ultimis clavam eÿorman- tibus, Rôstrum breviusculuniy apice dilatatum. . Caput posticè attenuatum , collo distincto elevatum» Abdcrmen crassum, eætremitate obtusum. Observations. Les apodères ont des rapports avec les attélabes, mais leur têten^est point enchâssée postérieure» ment dans le corselet. Leurs jambes sont terminées par un seul éperon. 5j2 HISTOIRE DES INSECTES. ESPECES. 1 . Apodère longicolle. Apoderus longicoliis, A. rufus ; collo elon^aio cflindrico-nigro j elytris punctis impres- sis J striatis. Oliv. Col. 5. n° 8i. p. i8. Attélabe , pl. i. f. 26'. Attblahus longicoîlis, Fab. éleul. 2. p, 4 *7- Habite aux Indes orientales. 2. Apodère du noisetier. Apoderus coiyli. A. niger \ elytris rubris punctato-striatis . AUelabus coryli. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 4i6. Rhinomacer. Geoff. i.p.a'^S.n^ii. Apoderus coryli, OÜv. Col. 5. no 81. pl. i. f. i/J. Habite en Europe , sur le noisetier et sur quelques autres arbre.s. Sa larve enroule les feuilles en cylindre et s^’y enferme pour se métamorphoser. Etc. attélabe. (AUelabus.) Antennes de onze articles, insérées un peu au-delà du milieu de la trompe , les trois derniers articles for- mant une massue. Trompe ordinairement courte , large, dilatée au sommet. Tête sessile on encliâssée postérieurement dans le corselet. Abdomen épais, obtus à son extrémité. Jam- bes terminées par deux éperons. Antennœ undecim-articuîatœ , paulb post medium rostri insertœ : articulis tribus ultimis clauam Jbr- mantibus. Rostrum sœpiiis brevè , latum , apice dila~ taium. Caput sessile aut posticè intrà thomcem inclusum. Abdomen crassum , eætremîtatœ obtusum. Tibicê bi- calcaratœ. Observations. Les aitélahes semblent se rapprocher un peu des bruche.spar leurs rapports, et en indiquer le voisi- nage. Ce sont encore des charansonites , mais à trompe ATTJiLABES. 553 ordinairement courte et un peu dilatée à sou extrémité. Ces insectes ont le corps ovaic^ rétréci en pointe antérieu- rement. Leurs antennes ne sont point coudées comme celles des charansons et des rhyncliênes ; elles se terminent en massue perfoliée. Le pénultième article de leurs tarses est bilobé. Les larves des attélabes sont sans pattes, vivent de substance végétale , et attaquent les feuilles, les fleurs, les fruits et les tiges de plantes. Elles font d^autant plus de tort aux végétaux, qu’elles se tiennent cachées , soit dans des fruits, soit dans les tiges des plantes. Elles s’enferment dans une coque pour se métamorphoser. ESPÈCES. 1. Attélabe laque. AUelahus curculionoides. Liiin. A. niger thorace elytrisque striato-punctatis ^ rubris, F. Atlelabus curculionoides. Fab. Eleut. 2. p. 420, Rhinomacer. Geoff. 1. p. 2^3. n» 10. Atlelabus , no 2. Latr. Gen. 2. p. 247 . Habite en Europe , sur diffe'rens arbres. Il a le corselet elles e'lytres rouges. 2. Auélabe de la vigne. Atlelabus Bacchus. A. cupreo-viridulus ^ pubesccns \ antennis rosirique apicenigris. Curculio bacchus. Linu. Atlelabus bacchus. Fab. Eleut. 2. p. 421. Rhynchites bacchus. Latr. Gen. 2. p. 249. Oliv. Col. 5. 11° 81. pl. 2.f. 27. Habite en Europe , sur la vigne, et sur diffe'rens arbres. Sa larve vit dans les feuilles enroulees de la vigne , et fait un grand tort à cette plante en la de'pouillant quelquefois presque totalement de ses feuilles. Etc. §§. Lèvre supérieure apparente ; palpes très distincts ; museau court. BRUCHE. (Bruchus. ) Antennes filiformes, souvent peclinées ou en scie vers leur sommet insérées dans l’ecbancrure des yeux. HISTOIRE DES INSECTES. 554 Paipes inégaux. Mandibules simples , pointues. Les yeux échancrés. Tête penchée , séparée du corselet ; corps obt us pos- térieurement ^ les élytres ordinairement un peu plus courtes que l’abdomen. Antennœ filiformes , versus apicem sœpè serrâtes aui pectinatæ , in oculorum sinu insertœ, P a Ipi in- œquales, Mandibulœ simplices , acutœ. Oculi emar~ ginati, Caput nutans , à thorace distinctum -, corpus posticè obtusum ; elytra sœpiîis ahdomine paulb hreviora. Observations. Les bruches appartiennent encore aux charansonites par leurs principaux caractères mais comme leur museau est un peu court et large , les parties de leur bouche sont plus distinctes que dans la plupart des autres charansonites. Leurs antennes sont filiformes , quoique s'épaississant un peu vers leur sommet, et, en général, elles sont un peu pectinées ou en scie dans leur partie supérieure. Elles sont presque de la longueur de la moitié du corps, et ont onze articles. La tête des bruches est la partie la plus étroite de leur corps; elle est inclinée en devant, séparée du corselet, et comme .soutenue par un cou qui se courbe en avant. Le troi- sième article des tarses est bilobé. Les larves des bruches exercent de grands ravages sur les différentes graines , et particulièrement sur celles des plan- tes légumineuses, telles que les fèves, les lentilles, les vesces, etc. Elles attaquent aussi les graines du theobroma, de plusieurs palmiers, etc. La larve passe l’hiver dans la graine, dont elle consomme une partie de lasubstanceinté- rieure, et ensuite elle .s’y métamorphose. On rencontre l’in- secte parfait sur différentes fleurs. Les espèces connues de ce genre sont déjà assez nombreuses. ANTHRIBES. 555 ESPÈCES. 1. Bruche des noyaux. Bruchus nucleorum, B. cinereus; elyiris stnatis ;femoribus poilicis ovatis defttàtis. F. Bruchus nucLeorwn, Fab. Eleut. 2. p. 396. Oliv. Col. 4* 79. pl. I. f. I. Habite l’Ame'rique me'rionale. Oliv. 2 . Bruche du pois. Bruchus pisi. B. eljtris nigris albo maculatis ^ podice albo punctis diiobus nigris. F. Bruchus pisi» Linn. Fab. Eleul. 2. p, 3g6. Latr. Gen. 2. p. 240. " Panz. fasc. 66. t. 1 1. Oliv. ibid. pl. 1, f. 6. Mylabris. Geoff. i. p. 267. n° i. pl. 4* f. 9- Habite en Europe. Sa larve vit dans l’inte'rieur des pois , des lentilles , etc. 3. Bruche des graines. Bruchus granarius. B. elytris nigris \ atomis albis', femoribus posticis unùdentatis. F, Bruchus granarius. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 399. Oliv. ibid. pl. I. f. ro. a, b. Habite en Europe , dans diffe'rentes graines. Etc. AMTHRIBE. ( Anthribus. ) Antennes de onze articles ; les trois derniers formant une massue. Trompe aplatie, courte. Lèvre supérieure apparente. Mandibules un peu fortes. Les yeux en- tiers. Tête sessile. Corps ovoïde ou ovale-oblong. Le pé- nultième article des tarses bilobé. Antennœ undecim-arliculatœ : articulis tribus ulti- mis clas^am formantihus. Bostrum planulalum , brève . Labrum conspicuum. Mandibulœ validimculœ. Oculi integri. Caput sessile. Corpus obovatum aut ovato-oblongum, Tarsorum articulus penultimus bilohus. HISTOIKE DES INSECTES. 556 Observations. Les anthribea avoisinent les bmche.s par leurs rapports j et en sont ne'anmoins très distinctes. Leurs antennes sont en massue, quoique un peu moins dans les mâles que dans les femelles. Ces insectes fréquentent les arbres et les fleurs. On croit que leurs larves vivent sous les écorces. Plusieurs des macrocéphales d’Olivier appar- tiennent à ce genre. ESPÈCES. J . Aïithribe rhinomacer. Anthrihus rhinomacer, Lalr. A, villoso^piceus J antennis pedibusque testaceis. Rhinomacer attelaboides , Fab. Eleut. 2. p. 428. Oliv. Col. 5. 11° 87. pl. I. f. 2. Anthribus. Lalr. Gen. 2. p. 287. Habite en Europe, en France, sur les pins. 3. Anthribe latirostre. Anthrihus latiros tris. A. rostf'o latissimo piano; elftris apice albis ; punctis duobus ni- ^ris‘ F, Anthribus latirostris. Lalr. Fab. Eleut. 2. p. 4o8. Panz. fasc. i5. t. 1 2, Anthribe. Geoff. i. p. 007. no 3. pl. 5. f. 2. Habite en Europe, dans les bois. Etc. Voyez V anthribus scabrosus et V anthribus varius de Fa- bricius. QLATPaEME SECTION. CAnq aî'ticles aux tarses des deux pr'emières paires de pattes , et quatre seulement à ceux de la troisième paire. lÆS HÉTÉROMÈRES. Les insectes de cette section sont évidemment inter- médiaires ou moyens entre les C. lélramères ci-dessus exposés et les C. pentamères qui viennent après eux. La transition des tétramères aux béîéromères est , en tÊS HETEROMERïïS. 5,'i7 effet , indiquée par les rhinites qui , quoique insectes hétéromères , offrent encore un museau avancé , comme dans les charansonistes. Ces insectes sont très nombreux et très diversifiés dans leurs espèces. Les entomologistes ont beaucoup varié dans la di- vision de celte section , dans l’institution des familles, et surtout dans celle des genres nombreux qu’ils ont formés parmi ces insectes; ce qui rend cette même section plus difficile encore à étudier que la précédente. Tendant toujours à simplifier la méthode et à faci- liter les distinctions indispensables , j’emploie ici les principales coupes formées en dernier lieu par La- treille ^ les disposant entre elles selon mon opinion, et je divise les hétéromères , dont il s’agit , en coupes primaires , de la manière suivante. DIVISION DES C. HÉTÉROMÈRES. §. Un museau avancé , antennijère. Les rhinites. §§. Point de museau antennifère» (i) Tête ovalaire , sans cou , c’est-à-dire , sans re'trêcissement brusque par derrière. (a) Mâchoires sans dent corne'e au côté interne. (-+) Antennes de grosseur égale, ou s’amincissant vers leur ex- trémité. Les sténéliles. (-+■-»-) Antennes grossissant insensiblement, ou se terminant en massue , et ordinairement perfoliées. Les taxicornes. (b) Maciïoiros ayant une dent cornée au côté interne^ Les mélasomes. 558 HISTOIRE DES INSECTES, (3) Tête triangulaire ou en cœur, séparée du corselet par un rétrécis- sement brusque en forme de cou. Les trachélites. X.ES KHmiTSS. Un museau avancé et antennifère. Les rhinites paraissent de véritables cliaransonites , la partie antérieure de leur tête formant un museau plus ou moins long, avancé etantennifère. Mais comme ces insectes sont de la classe des C. bétéromères, j’ai dû les séparer des cbaransonites , qui terminent les C. tétramères, et les placer en tête desC. bétéromères, afin de conserver l’ordre des rapports. Il n’y a que trois genres connus qui puissent être rapportés à la coupe des rbinites, et que Ton ne doit pas écarter, savoir : le rhibosime qui tient de très près à la division des brucbelles; le rhinomacer qui semble avoir des rapports avec les sténélites ; et le sténostome qui avoisine les œdémères. RHmOSXME. (Rhinosimus. ) Antennes de onze articles , grossissant vers le bout , et presqu’en massue. Museau plat, dilaté, plus ou moins avancé et antennifère. Mandibules bidentées à leur pointe. Corps ovale-oblong. Les yeux entiers , globuleux. Antennœ undecim-articulatœ , suhela vatœ aut ex- irorsîim senslm crassiores; rcstrum planulatum , anticè productum , antennijerum, Mandihulœ apice bidentalœ aut bifidœ. Corpus ovato-oblongum, Oculi integri , globosi. nwiNOMAClRS 559 Observations. Les rh inos i mes , quoique hétéromères pai les articles de leurs tarses, paraissent avoisiner les anthri- bes et les bruches par leurs rapports. Le pénultième article de leurs tarses est plus court que dans tous les autres hé- téromères. Ils ont les mâchoires bifides comme les rhinomacers , mais leurs mandibules sont fendues et bidenlées à leur pointe. ESPÈCES. 1. Rhinosime du chêne. Rhinosimus rohoris , R. rostro thorace pedibuscjue rujfîsf elytris nigro ceneis. Curculio rufîcollis. Linn. Anthribus roboris. Fab. Éleut. 1. p. 4io. Rhinosimus roboris. Lalr. Oliv. Col. 5. n® 85. pl. i. f. 1. Habite en Europe, en France, sous l’e'corce des arbres. 2. Rhinosime planirostre. Rhinosimus planirostris. R. rostro piano latissimo^ ceneus^ rostro pedibusque îestaceis. Authribus planirostris. Fab. Éleut. 2. p. 4io. Panz. fasc. i5. t. 14. An rhinosimus œneus F Oliv. Col. 5. n® 86. pl. i . f. 3. Habite en Europe. Etc. RBINOMACER. ( Rhinomacer. ) An termes filiformes, insérées au-delà des yeux. Mu- seau étroit, antennifère. Mandibules simples. Mâchoi- res bifides. Corps ovale, rétréci antérieurement. Elytres dures. Antennœ Jiliforrnes ante oculos et ah illis distantes rostro insertœ. Rostrum angustum antenniferum. Man- dihulœ simplices, Maæillœ bijidœ. Corpus ovatum, antice angustatum. Elylra rigida. Observations. D’après le caractère du museau antenni- fère , ce fjenre peut rester placé à côté des rhinosimes, avant HISTOIRE DES INSECTES. /î6o le sléiiostome qui fait la transition aux sténélites, ceîles-d avant les œdémères en tête. ESPÈCES. 1. Rhlnomacer cbaransonite. Rhinotnacer curcidio^ no ides. R, villoso-griseus, antennis pedibusque nigris. Mjcterus curculionoides. Oliv. Coléopt, 5. n° 85, pi. i. f. i, Panz. fasc. 12. f. 8. Rhinomacer curculionoides. Fab. Eleul. 2. p. 428. Habite l’Europe australe. Se trouve sur la millefeuille. 2. Rhinomacer des ombelles. Rhinomacer umbella- tarum. R. suprà cinereiis , subtils albidus ; antennis tibiisque riijescenti-- bus. Oliv. Mycterus umhellatarurn. Oliv. 5. n" 85. pl. i. f. 2. Bruchus umbeliaiarum. Fab. Éleut. 2. p. 896. Habite les îles de l'Archipel, sur les fleurs des ombellifères. STÉSÎOSTOME. ( Slenostorna. ) Antennes subfiliformeSj insérées sur la trompe au- delà des yeux. Le dernier article des palpes cyiindracé. Corps aioDgé; corselet étroit, subcyiindrique. Elytres longues, un peu molles, rétrécies \^rs leur sommet. Antennœ suhfdifonnes, ultrà ocidos rostro inset'tœ. Palporum articulas ultimus cylindraceus. Corpus elongatum; thorax angustus, subcyUndricus, Elytralonga, versiis apicem angustata ^ molliuscula. Observations. Le sténostome ne tient plus aux iliinites que par son museau anlennifére; il avoisine tellement les œdémères par ses rapports que Latreille ne Pen avait pas séparé d’abord. Uliger !e lui a envoyé sous le nom de rhi- nomacer nécydaloide. tip.s ST.r.ivÉUTr. 5t),} ESPÈCE. 1. Sténoslome muselière. Sténo, sLoma rosirata . Ltptura rostrata. Fab. Éleut. 2. p. 36 t. OEdemera rostrata. Latr. Gen. 2. p. 229. Stenostoma. Latr, Considérations, etc. p. 217. Habite la côte de Barbarie, la France australe. I.ZSS STÉNEI.1TSS. Antennes de grosseur égale , ou s’’ amincissant ^ers leur extrémité. * Les sténélites 'nous paraissent devoir suivre iminé- diatenierit la coupe artificielle, mais nécessaire, des i^lii- niles. Quelques-unes, parmi elles, ont encore la partie antérieure de la tête un peu avancée eu museau, mais qui n’est plus antennifère. Ces insecles n’ont point de cou, c’est-à-dire, que leur tête ne forme aucun ré- trécissemeiit brusque par derrière. Leurs mâchoires sont dépourvues de dent cornée au coté interne, et leurs antennes n’ofTrent ni massue , ni grossissement graduel vers leur extrémité. Ils ont des ailes, et parais- sent vivre, en état de larve, dans ieboisousous Eécorce des arbres. Latreille , (\\x\ a établi cette famille et ses caractères, la divise d’après la considération de l’état des articles de leurs tarses. En adoptant cette considération, nous présentons les deux divisions, qui en résultent, de la manière suivante : (i) Ceux qui ont le pénultième article de tous leurs tarses bilobé on profondément échancré. OEdémère Nolhus. Tome iv. 36 562 HÏSTOIRE DES INSECTES» Galope. Lagrie. Mélandrie. • (a) Ceux qui orU tous les articles des tarses , ou au moins ceux des postérieurs, entiers. Serropalpe. Hallomène. Pythe. Hélops. Nilion. Cislèle. ŒDÊMÈRE. (0£demera. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet, in- sérées devant les yeux , à articles cylindriques. Mandi- bules bifides au sommet. Bouche avancée en museau court. Les yeux presque entiers. Corps alongé. Elytres longues, molles, rétrécies vers leur extrémité. Antennœ Jiliformes, thorace Longiores, antè oculos inserlœ : articulis cylindricis, Mandibulœ apice bifi- dœ. Os in rostrum breve productum, Oculi subintegri. Corpus elongatum, Elytra longa, mollia, versiis apicem aiigustata. Observations. Sous le rapport de la forme générale du corps et de la mollesse des élytres, les œdémères semblent devoir être rapprochées des cantharides^ sous d^auties rap- ports, néanmoins , l’on doit les en écarter et les rapprocher des calopes, etc., comme le fait Latreille. Ces insectes ont la tête sessile , les mandibules bifides au sommet , les palpes maxillaires terminés par un article comprimé ou en hache alongée, et les crochets des tarses simples. On trouve ces insectes sur les herbes et les fleurs, dans les prés. NOTHirS. 563 ESPÈCES. 1. OEdémère bleue. OEdemera cœrulea. OE. cœrulea ; elftns suhidaiis ; femoribus posticis clai^atis ar^ cuatis. Necydülis cœrulea. Linn.Fab. Éleut. 2. p, 3^2. OEdemera cœrulea. Oliv. CoL 3. n" 5o. pl. 2. f. 16. Latr. Gen. 2. p. 228. Habite en Europe, sur les plantes. C’est la canthaiîde, n° 3, de Geoffroy. 2, OEdémère bleuâtre. OEdemera cœrulescens. OE. thorace ieretïusculo ^ corpore cœruleo subopaco. Cantharis cœrulea . lAtm. lYecydalis cœrulescens. Fab. Eleut. 2. p. 36g. OEdemera cœrulescens. Latr. Oliv. Col. 3. n« 5o. pl. 2, f. ;4- Habite en Europe, sur les plantes. Etc. KOTHUS. ( Nothus. ) Antennes filiformes, simples , plus longues que le corselet, insérées dans une échancrure des yeux. Man- dibules bifides au sommet. Palpes maxillaires ayant le dernier article en hache. Corps alongé, étroit. Antennœ filiformes, simplices, thorace longiores, in oculorum sinu insertœ. Mandibulœ apice hijido. Val- pi maxillares ariieulo ultimo securiformi. Corpus elongatum, angustum, suhcjlindricum. % Observations. Le genre nothus, établi par Latreillç, dans son ouvrage intitulé ; Considérations, etc., p. 4*7 > embrasse quelques espèces encore rares et peu connues. Il paraît faire la transition des œdémères aux calope.s. ESPÈCES. 1. Nothus clavipède. Nothiis clai^ipes. JV. nigricans, griseo-pubescens^ femoribus poslicis cluuatis. Oliv. 36* iîîStOîîlE DÊ* ifiiSECtË.4. ^.iV, iVothus cltunpes, OVlv. Kncycl, îi" i . Hahitc en Hongrie. 2. Nollîus brûlé. Nothus prœuslus. N. teslaceus; capite , pectore , maciiîis duabus thoracis apiceque elyU'orum nigris. Oliv. lYothus prœustus. Oliv. Encycl. n® a. Habite en Hongrie. Etc. CAMPE. ( Calopus. ) Antennes filiformes, un peu longues» en scie, surtout dans les mâles. Les yeux écbancrés. Mandibules bifides à leur pointe. Corps alongé, étroit. Le pénultième article des tarses bifide. Antennœ filiformes y thorace multb longiores, serratœ, prœsertïm in marihus, in oculorum sinu insertœ. Man- dibulœ apice bijidœ. Oculi emarginati. Corpus elongatumy angustum, Tarsorum artîculis penultimus bijidus. Observations. Le calope y ayant les yeux ëchancrës et les antennes insërées dans Héchancrure des yeux, a ëlë regardë comme un capricorne par Linné et Degeerj mais ce co- léoptère, par ses tarses, est un hétéromère. Or, ayant les mandibules bifides, il paraît se ranger assez naturellement dans la division des sténélites qui ont le pénultième article de tons les tarses biiobé. Cet insecte a la lèvre inférieure échancrée, et le devant de la tête un peu avancé en mu- seau. l^PÉCE. I. Galope serraticorne. Calopus serraticornis, Cerambix serraticornis, Linn. Calopus serraticornis. Fab. Eleut. 2. p. Sia. Latr. Gen. 2. p. 20S. LAGR1E3. Oliv. Col. 4. û» ija, pl. 1. f. Panx. fasc. 3. t. i5. Habile l’Europe bore'ale, dans les bois. ZiAGXLXE. ^ Lagria, ) Antennes filiformes , grossissant un peu vers leur sommet, insérées devant les yeux. Mandibules courtes, terminées par deux dents. Palpes maxillaires à dernier article en hache. Les yeux échancrés. Corps obloug; la tête et le corselet plus étroits que les élytres. Antennœ filiformes , extrorsîim senslm subcrassio- reSy aniè oculos inserlœ, Mandïbnlœ brèves, apice hi- deniatœ. Palpi mnxillares articulo ultimo securiformi. Oculi lunati. Corpus oblongum ; capite thoraceque elytris angus- tioribus» Observations. Les lagries, dont il s’agit ici, n’embras- sent pas entièrement toutes les espèces du genre lagria de Fabriciiis, mais seulement celles qui appartiennent aux co- léoptères hétéromères. Leurs élytres sont un peu molles et flexibles, comme dans les cantarhides, mais leur tête n’est point inclinée de même^ leurs mandibules bidentées d’ail- leurs les en distinguent, ainsi que les crochets des tarses, qui sont simples. Ces insectes vivent sur les plantes, se nourrissant de leurs feuilles. ESPÈCES. I. Lagrie tuberculeuse. Lagria tuberculata. L. ovala, glabra^ atra; elytris iuberculatis . F. Lagria tuberculata. Fab. Éleut. 2. p, 69. Oliv. Encycl. no 4. Habite à Cayenne. Collect. du Muséum. 3. Lagrie hérissée. Lagria hirla. L. villosa, nigra: thoracc terel'r^ eiyiris fLH’esamti tcstaceh. 566 int,TO!RE DES IIHSECTES. Chrysomela hirla. Linn. Lagria hirla. Fab. Éleut. 2. p. 70. Oliv. Coi. 3. no 49. pl- i* f. i* Latr. Gen. 2. p. 19S, Cantharide, n* 6. Geoff. 1. p. 344* Habite en Europe , dans les bois. Etc. MÉLANDRIE. ( Melandria. ) Antennes simples , filiformes , un peu plus longues que ie corselet. Mandibules tridentées au sommet . Pal- pes maxillaires grands, saiilans, terminés par un article en bacbe alongée. Télé penchée. Corps ovale-elliptique, déprimé, plus étroit en devant. AnLenncC: slrnplices, filiformes y thorace paulo Ion- giores. Mandibulœ apice tridentalæ. Palpi maxillares magniy ex serti y articulo ultimo securem elongatam simulante. Caput nulans. Corpus ovato^ellipticumy depressum , anticè angustius. Observations. Les mélandries paraissent avoir beaucoup de rapports avec les serropalpes; mais elles s*en distinguent au moins en ce que tous leurs tarses ont le pénultième ar- ticle biiobé. ESPÈCES. 1. Mélandrie caraboïde. Melandria car ahoides* M. nigra, nitida^ punctulata ^ pubescens ; elytris nigro-cœruleis. Chrysomela caraboides. Linnl , Melandria serrata.Vdib.^ltoX. i.p. i63. Melandria caraboides. Latr. Gen. 2. p. 191. Serropalpus caraboides. Oliv. Col. 3. n° 5^ bis. pl. 1. f. 1. Hélops. Panz. fasc. 9. t. 4. Habite en Europe, sous Fécorce des arbres. 2. Mélandrie variée. Melandria variegata. Latr. M.jusca\ elytris pallidè teslaceis, fusco varüs. SERROPALPE. 567 Serropalpus variegatus. Bosc. Act. soc. Hist. nat. tab. 10. f. 2. Oliv. Col. 3. n® 57 bis. pl. i. f. 'i. Dircœa variegata. Fab. Éleut. 1. p. 90. Habite aux environs de Paris. Etc. Voyez le dircœa discolor et quelques autres qtii suivent. • , SERROPALPE. (Serropalpus.) Antennes filiformes , à article alongés , la plupart cy- lindriques. Palpes maxillaires très saillans, plus longs que la tête, en scie , à dernier article en hache alon- gée. Corps long, snhcylindrique. Elytres presque linéai- res. Les quaires tarses antérieurs seuls ayant le pénul- tième article bilobé. Antennœjilif ormes ; articulis elongatis plerisque cj- Undricis. Palpi maxillares valdè exserti , capite lori’- gioresy serrati; articula ultinio securem elongatam si- mulante. Corpus longum,subcylindricum. Elytra sublineari a, Tarsi quatuor antici articula penultimo bilobo; postici articulis omnibus integris. Observations. Le serropalpe a le corps bien plus alongé que celui des méiandries, et s’en distingue particulière- ment par les tarses de ses deux pattes postérieures, dont tous les articles sont entiers. ESPÈCE. 1. Serropalpe strié. Serropalpus striatiis. Latr. Gen. vol. i . tab. 9. f. 12. et vol. a, p. 198, Dircœa barhata. Fab. Éleut. 2. p. 88. Habite en Allemagne, en France, sur le vieux bois. 568 HlSTOlllE DES INSECTES. RAZ.X.OMÈNE. ( Hallomenus. ) Antennes filiformes, insérées presque dans Féchan- crure des yeux. Mandibules bidentées au sommet. Pal- pes presque filiformes : les maxillaires plus longs, à dernier article subcylindrique. Corps ovale-oblong, un peu déprimé. Tous les tarses à articles entiers. Antennœ filiformes , in oculorum sinu foré insertœ, Mandihulœ apice bidentatœ . Palpi subJUiformes : ma- xillaribiis longioribus ^ articulo ultimo subcylindrico. Corpus ovato-oblon^um, depressiuscuiiim. Tarsi om- nes articulis iniegris. Observations. Les haUomènes , ainsi que les quatre geu- res qui suivent ^ ont tous les articles de leurs tarses entiers, ce qui les distingue des sténélites précédentes. Leurs an- tennes sont à peu près de la longueur du corselet. ESPÈCE. i. Hallomène humérale. Hallomenus humeralis. Latr. Gen. vol. i. lah. lo. f. ii.et vol. a. p. 194. Panz. fasc. 16. t, 17. Dircœa humeralis. Fab. Éleut, 2. p. 91 - Habite en Allemagne, etc. dans les champignons et sous l’écorce des arbres. PyTHE. ( Pytho.*) Antennes filiformes, de la longueur du corselet, in- sérées devant les yeux. Mandibules écbancrées à leur pointe. Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, comprimé, obtrigone. Corps alongé, très aplati. Corselet presque orbicu- culaire, plane. Antennœ filifonnes^ ihoracis longitudine, antè ocu- helops. 56q los insertœ, Mandihulœ apice aciiLo emarginato* Falpi maxillares articula majori, compressa, obtrigona. Corpus oblongum ^ valdè depressum ; thorace subor^ hiculato, plana. Observations. Les pylhes tiennent d’assez près aux hal- lomènes, mais leurs palpes maxillaires sont terminés dif- féremment. Leur corps est aplati presque comme celui du cossvphe. ESPECE. 1. Pythe bleu. Pytho cœrnleus. P. niger ; thorace sulcalo j elytris striatis cœruleis ; abdomine rufo. Py tho cœruleus. Latr. Gen. 2. p. 196. Fab. Éleut. 2. p. pS. Panz. fasc. g5. t. 2. Tenebrio depressus. Lîan. Oliv. Col. 3. n® 5^. pl. 2. f. 19. Habite en Europe^ sous l’e'corce des arbres. Etc. Voyez pytho jestivus et pytho castaneus de Fabricius. HÊ1.0PS. (Hélops. ) Antennes filiformes, de la longueur du corselet ou unfpeuplus longues. Mandibules bidentées au sommet. Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, en forme de hache. Corps ovale-oblong, convexe. Antennœ filiformes , thoracis longitudine vel paulb lon'giores. Mandibulœ apice bidentatœ. Palpi màxil- lares articula majori securiformique terminati. Corpus os^ato-oblongum y convexum. Observations. Les hélops ont.été regardés comme ayant beaucoup de rapports avec les ténébrions, et Linné ne les en distinguait même pas. Diverses considérations néanmoins paraissent exiger qu’on lesen écarte assez considérablement. Ces insectes courent assez vite, ont souvent d’assez belles HISTOIRE DES INSECTES. 570 couleurs, volent pour la plupart, et tous manquent de dent cornée au côté interne des mâchoires. Ils ne rongent que des substances végétales. ESPÈCES. 1. Hélops lanipède. Helops lanipes , H. ceneus; elytris striatis acumïnatis . T mehrio lampes. Linn. Geoff. 1. p. 34g. n» 5. Helops lanipes. Fab. 1 . p. i5'j. Panz. fasc. 5o. t. 2. Latr. Gen. 2. p. 188. Oljy. Col. 3. n» 58. pl. i. f. i. Habite en Europe, sous l’écorce Hes arbres. 2. Hélops strié. Helops striatus, H. nigro-œneus y nitidus ; elytris striatis obtusis; atitennis pedi^ busqué piceis. Oliv. Helops striatus. Oliv. Col. 3. n» 58. pl. i. f. 4- Latr. Gen. 2. p. 188. Tenébrîon. GeoH. i. p. 348- n» 4- Helops carahoides. Panz. fasc. 24* 3. Habite en Europe, sous l’écorce des afbres. Etc. xyril.l01ff. ( Nilio. ) Antennes filiformes, un peu grenues. Palpes inégaux. Mandibules courtes, bideatées au sommet. Corps hémisphérique ; corselet très court, transver- sal. Elytres un peu molles. Antennœ filiformes ; articulis rotundato - conicis. Palpi inœquales. Mandibuiœ brèves., apice bidentaîœ. Corpus hemispkœricum ; thorax brevissimus, trans- versus, Elyîra molliuscula. Observations. Le nilion a le port d’une coccinelle; mais c’est un hétéromère, et .ses antennes ne sont point en mas* sue. Il est velu et noirâtre en dessus. ESPÈCE. 1. IVilion velu. Nilio villosus, Latr. vol. i. lab. 10, f. a. CISTEIÆS. 5,: Nilio. Latr, Gen. 2. p. 199. OEgitus marginatus. Fab. Eleut. 2. p. 10. Habile la Guyane. De Cayenne. Richard. CZSTÈI.E. ( Gistela. ) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet, insérées dans réchancrure des yeux. Mandibules entières à leur pointe. Palpes subfiliformes , inégaux. Les yeux écbancrés. Corps ovale, un peu convexe. Elytres plus larges que le corselet. Onglets des tarses simples, dentelés, Antennœ filiformes, thorace pauld longiores, in ocu~ lorum sinu insertœ, Mandibiilæ apice acuto indwiso . Palpisuhfiliformes^ inœquales, Qculilunati, Corpus ovale vel ohlongo-ovatum, conveæiiiseulum, Elytra thorace latiqra. Tarsoriim ungues simplices denticulati. Observations. Les cistèles , que Linné confondait avec les chrysomèles , appartiennent aux coléoptères hétéromè- res. Ce ne sont ni des ténébrionites ni des cantharidies , mais des sîénélites, distinguées des autres par leurs man- dibules entières à leur pointe. Ces insectes sont, en général, assez petits. Leur tête est inclinée en devant, leur corps est rétréci anlérieurement, et leurs élytres couvrent Fabdomen dans toute sa longueur. On les trouve sur les fleurs j ils ont des couleurs assez brillantes. ESPÈCES. 1 , Cislèie cérambüïde. Cistela ceramboides. C. antennis serratis ; corpore infrà nigro ; elytris flavo~ruii$ , striatis. Chrysomela ceramboides. Linn. Cistela ceramboides. Fab. Éleut. 2. p. 16. Oliv. Col. 3, n" 54. pl. 1. f. 4. a. b. 5?2 HlSTOlllE DES INSECTES. Latr. Gen. 2. p. 236. Mordelle. Geoff. i. p. 3^4. n» 3, Habite en Europe, dans les bois. 2. Cistèle soufrée. Cistela sulphurea, C. Jlava; elytris sulphureis, Chrysomela sulphurea. Lino. Cistela sulphurea. Eab, p. 18. Latr. p. 236. Oliv. Col. 3. no 54. pl. I. f. 6. Tenébrio, Geoff. j. p. 35i. n» 11. Habile en Europe sur la millefeuille, les fleurs ombellëes. B. Cistèle lepluroïde. Cistela lepturoides , C. atm; thorace quadrato', elytris striatis testaceis» Cistela lepturoides. Fab. Éleut. 2. p. 17. Oliv. Col. 3. no 54. pl» !• f. 3. a. Panz. fasc. 5. t. n . Habile le midi de l’Europe. Etc. I.IIS TAXICORNES. Les antennes grossissent insensiblement pers leur ex- trémité, ou se terminent en massue, et sont ordinai- rement perfoliées . Cette troisième famille de coléoptères hétéromères nous semble intermédiaire entre les sténélites et lés'mé- lasomes. Les insectes qui s’y rapportent ont, comme les sténélites, une tête ovoïde, sans rétrécissement brusque par derrière, des mâchoires dépourvues de dent cor- née au côté interne ; mais leurs antennes grossissent in- sensiblement vers leur sommet , ou sont terminées en massue. Presque tous sont pourvus d’ailes. Plusieurs parmi eux vivent dans les champignons , et les autres sous les écorces des arbres ou à teiTe. En employant les caractères indiqués par Latreille, je les distribue de la manière suivante : ORCttÉsiË. 37.^ (î) Tète saUlanle ou tlécouverlcj ïie s’offrant point dans une ëclian^ crure du corselet. (â) Base ou inserlioa des antennes de'couverte , non cacliée par le bord latéral ou avancé de la tête. Orcliésie. Tetra tome. Leiode. (b) Insertion des antennes cachée sous les bords latéraux de ia tête. Cnodalon. Epitrage. Elédone. * Trachyscèle. Phalérie. Diapère. Hypophlt'e. (a) Tète cachée sous le corselet, ou reçue dans une échancrure de sa partie antérieure. Cossyphe. Hélée. Sl. ^ ORÛBÉSIIi. (Orchesia. ) Antennes courtes, de onze articles : les trois derniers formant une massue. Palpes maxillaires saillans , à dernier article en hache. Tête très inclinée. Corps ovaîe-oblong. Antennœ hreçeSy undecim-articulatœ : articulis tri- bus ultimis clavam formantibus . Palpi maxil lares ex- serti, articulo ultimo securiformi. Caput valdè nutans. Corpus oblongo-ovatum. Observations. Vorchésie ressemble beaucoup à Phallo- mène par son aspect j mais, outre que ses antennes sont en massue, les quatre tarses antérieurs ont le pénultième ai- 5*^4 HISTOIRE DES lîVSÈCÎÊS. ticle bilobë, tandis que dans riiallomène tous les tarses ont leurs articles entiers. ESPÈCE. 1. Orchésie luisante. Orchesia micans. Latr. Gen. 2. p. 194* Dircœa micans. Fab. Éleut. 2. p. gi. H altomenus micans. Panz. fasc. 16. t. 18. Habite en Europe , dans les bolets. Les jambes postérieures ont deux épines à leur extrémité. TÊTRATOlHE. Ctetratoma. ) Antennes de la longueur du corselet , terminées en une massue perfoliée, de quatre articles. Palpes maxil- laires plus longs que les labiaux. Corps ovale. Tous les tarses à articles entiers. Antennœ thoracis longitudine ^ cla^^â quadriarticu- latâ perfoliatdque terminatoe. Palpi maxillàres labia- libus lougiores. Corpus ovatum. Tarsi omnes articulis integris. Observations. Les tëtratomes vivent dans les champi- gnons, comme les diapères, et s’en distinguent principale^ ment par leurs anlennes eii massue. ilS.n’ont point d’épines à leurs jambes postérieures. ESPÈCES. 1 . Tétralome des champignons. Tetratoma fungorum. T, rufum capilc elytrisque nigris. F. Tetratoma fungorum. Fab. Éleüt. 2. p. 574* Latr. Gen. 2. p. 180. Panz. fasc. g. t. lü. Habite en Europe, dans les champignons. 2. Téttâlomè de Desmarèts. Tetratoma Desmaretsii, Té capite, thorace elytrisque cupreo^viridibus nitidis, Tetratoma Desmaretsii. Latr. Gen. 2. p. igo. Habite aux environs de Paris, dans le bolet du chênt. LEIODÈS. LÉXOBE. ( Leiodes. ) Antennes courtes , terminées par une massue perfo- liéede cinq articles : le second article de la massue fort petit. Palpes courts. Corps en ovale raccourci, presque hémisphérique, jambes extérieurement épineuses. Antennœ brèves y elavâ per/oliatâ quinque^arlicU'^ culatâ terminatœ : clavœ ârticulo secundo perparvo, Palpi brèves. Corpus üvato-abbreviatum, suhhemisphœricum. Pe~ des tibiis extîis spinosis. Observations. jLes ayant le corps court, en ovale arrondi, convexe et lisse, sont faciles à reconnaître. On les trouve sur les plantes et les arbres. ESPÈCES. 1. Léiode brune. Leiodes picea. Lat. L. picea', antennis pedibusque elyiris punetato-^striatis ^ tibiis posticis arcuatis. P. Anisostoma picea. Panz. fasc. 37. f. 8. Leiodes picea. Latr. Genr. 2. p. 181. Habite en Europe, sur les plantes. 2. Léiode ferrugineuse. Leiodes ferruginea. L. ferru^nea y elytris striatis j tibiis posticis recüuscuUs, Anisostoma ferruginea. Fab. Eleul. i. p. 99. Sphœridium ferrugineum. Oliv. Col. 2. no i5. pl, 3, f. 14. Habile en Europe. 5. Léiode humérale. Leiodes humeralis, L. atruy nitida^ elytris macula baseos rubrd. Anisostoma humeralis. Fab. Ëleut. i . p. 99. Panz. fasc. 23. t. x . Sphœridium. Habite en Europe, sur les arbres. KÎSTOlP.r. DES INSEilTË^* GTttOl^AtéÙit ( Cnodalon. ) Antemies grossissant insensiblement vers leur extré- mité, les six derniers articles imitan t des dents de scie. Palpes maxillaires terminés en hache. Corps ovale, très bombé; corselet transversal. Antennœ sensïm extrotsîim crassiores; articulis sex ultimis ccmpressis , laiere interno dilatato-serratis . Ealpi maxillares articulo ultimo securiformL Corpus ovale, gihbum* Thorax transyersus. Observations. Le cnodalon a un peu le port d’un érotyle. Ses antennes sont de la longueur du corselet, et leur inser lion n’est plus à découvert. Le sternum se termine posté- rieurement en une pointe reçue dans une fourche située entre les secondes pattes. ESPÈCE. i. Cnodalon vert. Cnodalon viride , Lalr. Gen. vol. i. tab. lo. f. 7. et vol. 2. p. 182. Ejusd. Hist. nat., etc. vol. 10. pl. 89. f. 5 etp. 32o. Habite à Saint-Domingue. Il est d’un vert bleuâtre. BF'ZTRAGE. (Ëpitragus. ) Antennes grossissant insensiblement vers leur extré- mité, les quatre derniers articles presque dentiformes. Palpes maxillaires à dernier article plus grand, obtri- gone. Menton grand, recouvrant la base des mâchoires. Corps oblong, à dos convexe. Corselet carré ou en trapèze. ' Antennœ sensïm exirorsüm crassiores, articulis (Qua- tuor ultimis subdentiformibus, Palpi maxillares artî- culo majori obtrigono, Mentum magnum, rnaxillarum basim obtegens. i'lEDONF. Corpus ohlongurn , dorsi meâio convexo. Thorax quadratus aut trapeziformis. Observations. Uépitrage est remarquable par ses an=i tennes courtes, son menton , et son corps oblong, un peu en pointe aux extrémités. ESPÈCE. 1. Epitrage brun. Epitragus fuscus. Latr. Latr. Gen* vol. i, tab. lo. f. i. et vol. 2. p. i83, Habite à Cayenne. EIiEDONfi. (Eledona. ) .A.ntennes courtes, arquées , à derniers articles plus grands, formant une massue oblongue et comprimée. Palpes filiformes: le dernier article des maxillaires sub- cylindrique. Corps ovale; corselet transverse. Antennœ brèves ^ arcuatœ : articulis aliquot ultimis majorihus clavam oblongam compressamque formanti- bus» Palpi filiformes ; maxillarum ariieulo ultimo siiù^ cjlindrico. Corpus ovatum ; thorax transversus. Observations. Vélédone a la tête en partie cachée sous le corselet, le corps légèrement convexe, un peu inégal ou rude en dessus, ce qui Ta fait considérer comme un opatre. Elle paraît se rapprocher davantage des diapères. On en connaît plusieurs espèces. ESPECE. î. Elédoue agaricicole. Eledona agaricicola. Lalr. E, obscurè nigricans^ thorace rugosulo'^ elyLris strialis. Bolitophagus agaricola. Fab. Éleut. 1 . p. i ]4- Opatrum agaricola, Panz. fasc. 43. t. 9. Tome, iv. 3^ / HISTOIRE DES INSECTES. Oliv, Col. 3. n® 56, pi. i, f, i r. a. b. Eledona» Latr. Gen. 2. p. 178. , Habite en Europe , dans les bolets. Etc. Voyez les autres espèces dans Fabricius et Latreille. XRACBVSCÉI.E. ( Trachyscelis. ) Antennes à peine plus longues que la tète, terminées par une massue ovale, perfoliée, de six articles. Corps arrondi J bombé. Pattes fortes, fouisseuses, jambes très épineuses. Antennœ capite vix longiores, ariiculis sex ultimis clavam perjbliatam hreviter ovalam efficientihus . Corpus rotundatum y convexum, Fedes validissimi , Jbssorii ; tibiis spinosis. Observations. Les trachycèles avoisinent les diapères et surtout les phaléries de Latreille. Elles s’enterrent dans le sable des bords de la mer. Leurs mandibules sont entières à leur pointe, ESPÈCE. 1 . Tracbyscèle apbodioïde. Trachyscelis aphodioides, Latr. Gen. Crust. et Ins. 4* P* ^79. Habite aux environs de Montpellier sur les bords de la mer. PBAI.EB.IE. (Fhaleria. ) Antennes insérées sous un rebord, grossissant insen-^ siblement, et perfoliées seulement près de lextrémité. Corps ovale ou en carré long, un peu déprimé. Jam- bes antérieures élargies, épineuses, comme propres à fouir. Antennœ infra clypei marginem insertœ y sensïm extrorsum crassiores, versîis extremitatem perfoliatœ. dtapères. 5^9 Corpus ovato-oblongum, subdepressum, Pedes antid tibiis dilatalis spinosis subjossoriis. Observations. Les phalènes avoisinent les diapères par leurs rapports,* mais leur corps est plus alongé, moins bombé, et ce n’est que près de leur extrémité que les an- tennes sont perfoliées. Les mâles ont souventdes tubercules sur la tête. On croit qu’elles vivent dans le bois pourri ou sous l’écorce des arbres. ESPÈCES. 1. Phalérie cornue. Phaleriacornuta. Ph, Jerruginea] mandibulis porrectis, recun>is corniformibns. Trogossita cornutq. Fab. Éleut. i. p. i55. Phaleria cornuta. Latr. Gen. i. t. lo. f. 4. et vol. 2. p. Habite l’Afrique bore'ale, l’Asie australe. 2. Phalérie des cuisines. Phaleria culinaris, Ph. ferriiginea; elytris crenato-striatis^ tibiis anticis dentatis. Tenebrio culinaris. Linn. Fab. Éleut. i. p. î48. Phaleria culinaris . Lalr. Gen. 2. p. 175. Tenebrio culinaris. Oliv. Col. 3. n° Sy. pl. i. f. i3. Habite en Europe, sous les écorces, dans les las de blé. Etc. BIAPÉRE. ( Diaperis. ) Antennes perfoliées, grossissant insensiblement vers le bout. Palpes filiformes. Corps ovoïde, très convexe. Tête inclinée et un peu enfoncée sous le corselet. Toutes les jambes alongées , également étroites. Antennœ perfoliatœ , sensïm extrorsüm crassiores, Falpi filiformes. Corpus obovatum, vel omto rotundalum, valdè co7^- vexum. Caputthorace parûmoccultatum. Tihiœornnes eîongatœ subœquè angustœ. t»Hô MÎSTÔÎRfe î)Ëâ iNèECTÊêo OBSÉfevAtiONS. Les diapères y Weni dansleéciiaiîipigndii.s* * lis ont le corps plus raccourci et plus convexe que celui des phaléries, et leurs antennes , qui grossissent insensi- blement vers le bout, sont perfoliées dans presque toute leur longueur. ESPÈCES. 1 . Diapère du bolet. Diapesis holeti. D. nigra; elytris jasciis tribus Jlauis répandis. Diaperis. Geoff. i. p. pl. 6, f. 3. Chrysomela boleti. Lina. Ciaperis boleti. Fab. Éleut. 2. p. 585. Oliv. Col. 3. n® 55. pl. j. f. i. a. c. Habite en Europe, dans les bolets des arbres. 2. Diapère tacheté. Diaperis maculata. D. atra; ely tris ru fis; puncto sutura fuscidque atris. Diaperis hydni. Fab. Éleut. i. p. 585. Diaperis maculata. Oliv. Col. 3. n° 55. pU i. f. □. a. b. Habite la Caroline. Bosc. Etc. B'S’POPBX.ÉE. ( Hypophlæus. ) Antennes à peine de la longueur du corselet , gros- sissant un peu vers le bout, et à articles perfoliés , Je dernier ovale. Corps alongé, presque linéaire. Corselet en carré long. Antennœ ihoracis vix longitudine, extrorsüm sensïm xrassioreSf articulis perfoliatis : ultimo o^ato» Corpus elongatum J, sublineare. Thorax elongato^ quadratus. i Observatioks. Les lypophlées sont des ips d'Olivier, et ont aussi le corps alongé, presque linéaire. Elles vivent sous les écorces des arbres, et sont agiles. Güssirflüs. 58 1 ESPÈCES. 1. Hypophlée bicolore. Hypophlœus bicoLor» H. rufus, nitidusf elytris nigris^ basi fasciatîm rujts. Ips bicolor. Oliv. Col. 2. n° 18. pl. 2. f. 14. a. b. Hypophlœusbicolor. Latr. Gen. 2.p. i74*Fab. Éleut. 3. p. 5Bg. Fanz. fasc. 13. t. i4- Habite en Europe, sous l’ecorce des arbres. 2. Hypophlée marron. Hypophlœus castaneus, H. loei>isy niüdus, castaneus- antennis nigris. Hypophlœus castaneus, Fab. Éleut. 2. p. 558. Panz. fasc. 12. t, 1 3. Ips taxicornis. Oliv. Col. 2. i8. p). 1. f. 2. a, b. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. Etc. COSSYPRE. ( Gossyphus. ) A.ntennes courtes, de onze articles ; les cinq derniers formant une massue perfoliée. Palpes maxillaires à dernier article plus large, sécuriforme. Tête cachée sous le corselet. Corps ovale-oblong, très plat. Le corselet et les élytres débordant horizontale- ment de tous côtés. Anlennœ hreves,undecim-ardculatœy articiilis quin- que ultimis clavam perfoliatam formantibus, Palpi maxillares articulo ultimo laiibre securiformi, Capat sub thoraceabsconditum. Corpus os^ato-oblon^ gurn, valdè depressum ; thoracis elytrorumque lîmbus horisontaliter productus undiquè marginans. Observations. Les cossyphes ressemblent aux lampyres parieur corselet plat, clypéiforme , débordant et recrou- vrant la tête 5 mais leurs tarses, leurs antennes et leurs pal- pes les en distinguent considérablement. Selon Olivier^ les mandibules de ces insectes sont bifides|à leur pointe, qui est tronquée. On ne connaît de ce genre que deux ou trois espèces, qui sont même médiocrement distinctes, HISTOir.E DES INSECTES. Db'i ESPECES. I. Cossyphe déprimé. Cossyphus depressus. ( '. hrunrièusj elytrorum carind a basi àd apicèm prodhctd. Cossyphus depressus. Fab. Éieut. 2, p. 98. Oiiv. Col. 3. u° 44 bis. pl. I. f. I. a, b, c. Lalf. Gen. 2. p. 184. Habite aux Indes orientales. 2. Cossyphe de Hoffmanseg. Cossyphus Hoffmanségii. C, b runneus-, elytrorum carinâ singuld utrdquis extrerfiîtai& ohli^ leratd. Cossyphus Hoffrnansegii. Latr. Gen. 2. p. i85. Ejusd. Hisi. aat., etc. vol. 10. p. 325. pl. 90. f. 2. Habite en Portugal et en Barbarie. Voyez le cossyphus planus de Fabricius. BE1.ÉS. (Helea.) Antenhes presque de la longueur du corselet, gros- sissant un peu vers leur extrémité, les quatre derniers articles subglobuleux. Le menton à lobe du milieu avancé, cachant la base de la bouche. Tête reçue dans Eéchancrure du corselet. Corps ovale, à dos convexe. Corselet transverse, semi* circu- laire, écliancré anlérieüremeiil. Ün limbe produit par lè corselet et les élytre^s entourant tout le corps. Antennœ thoraçis suhlongltudine , sensim extrorsùm crassioreSf arùculis quatuor ultimis subglohosis. Men- tum loho mediano producto oris basim obtegens, Caput in incisurâ thoraçis insertum. Corpus ovatum.^ dorso conoexo. Thorax transoersus , semi-circularis , àriticè profundè emarginatus . Limbus thorace elytris- (J lie enïissus, corpus totunï ohoallans. Observations . Les hélées y dont Latreilie a d éj à fai t men tion dans son ouvrage intitulé , Hist.nat. des Criist.j eic. [vol. îo, p. 826] , sont des insectes fort remarquables de la Nou= HÉLÉES. 583 velle-HolIande, et qui avoisinent de très près les cossyphes par leurs rapports. Leur corselet et leurs élytres sont par- tout débordans, comme dans les cossyphes jamais leurs an- tennes ne sont point en massue, et la partie antérieure de leur corselet offre une échancrure profonde dans laquelle la tête est reçue et se trouve apparente. Cette échancrure ressemble quelquefois à un trou, parce que les deux angles de ses bords sont prolongés en pointe et s^avancent Tun sur Tautre. La partie que couvrent les élytres est convexe et non aplatie. Ces insectes sont noirs ou d’une couleur som- bre. Ils indiquent, en quelque sorte, le Voisinage des téné- brionites. Parmi les espèces de la collection du Muséum, je citerai seulement les suivantes. ESPÈCES. 1. Hélée cornue. H&lea cornuta, H. nigra j ihorace postice cornuto j thoracis elytrorumque Limho rejlexo , ascendente ; dorso lœvi. Helea comuta, Latr. Catal. Habite l’île des Kanguroos. Péron et Lesueur. Espèce grande. 2. Hélée hispide. Helea hispida, H. nigra ; thorace submuticoj limho generali rejlexo ; dorso setis nigris hispido. Helea fenesîrata. Latr. Catal. Habite l’île des Kanguroos. Même taille et meme aspect què la pre'cédenle. 3. Hélée Iricoslale. Helea tricostalis. H. nigro ; limho marginali horisontali angusto ; dorso costis tri- bus ^anulaiis. Helea perforata. Latr. Catal. Habite la Nouvelle-Hollande. Elle est beaucoup plus petite que les précédentes. 4. Hélée à six côtes. Helea sexcostata* H. nigra^ limho marginali perangusto', dorso costis sex simplici- hus puncilsque impressis. Helea costata. Latr. Catal. Habite la Nouvelle-Hollande. 584 HISTOIKE DES INSECTES. 5. Hélée à bordure. Helea limbatd. Lal, Gat. H. 'obscurè fulva^ suhorhicularis\ limbo hyalino. Habite l’Asie australe. Elle est plus petite que les autres et a presque l’aspect d’une casside. Etc, X«X:S MÉX.ASOMES , (ou Ténébrioîiiies), Mâchoires ayant une dent cornée au coté interne. Cette quatrième famille de coléoptères hétéromères nous paraît très naturelle, et devoir suivre immédiate- ment celle des taxicornes. Elle comprend des insectes d’une couleur noire ou fort obscure, et la plupart dé- pourvus de la faculté de voler, parce qu’ils ont pris, depuis long-temps, l’habitude de se tenir cachés et de fuir la lumière. Dans le plus grand nombre, effective- ment, les ély très sont soudées, ne peuvent plus s’ouvrir, et les ailes qu’elles devraient recouvrir sont avortées. Ces insectes ont , en général , des mouvemens lents, rongent des substances végétales ou des matières ani- males, et vivent à terre ou dans le sable. On les a dis- tingués en un assez grand nombre de genres, que l’on peut distribuer et diviser de la manière suivante : (i) Elytres soudées : point d’ailes en-dessous par avortement. (a) Palpes maxillaires filiformes , à dernier article presque cy- lindrique. Base des mâchoires recouverte par un menton large. Erodie. Pimélie, Base des mâchoires découverte et point cachée par le menton. Scaure. EKODiES. 5B5 Tagénie. Sépidie. Moluris. Euricliore. Akis. (b) Palpes maxillaires lerrainës par un article plus ^rand, trian- gulaire ou en forme de hache. Base des mâchoires recouverte par un menton large ci grand. Chiroscèle. Aside. * ■ Base des mâchoires decouverte. Blaps. Pédine. (2) Élytresnon soudëes, recouvrant des ailes. Opatre. Cryptique. Ténébrioii. Sarrolrie. ' Toxique. ERODIE. (Erodius.) Antennes à peine plus longues que le corselet, fili- formes, terminées par un bouton formé des deux der- niers articles, ou du dernier seulement. Palpes filifor- mes. Menton grand. Corps ovale, très convexe. Corselet transverse, écban- cré antérieurement. Point d’écusson. Elytres connées. Antennœ ihorace vix longiores , filiformes , apice capitulferœ ; capitula ex duohus ultimis articulis, aut ex ultimo distincto, Palpi filiformes, Mentum magnum. HISTOIRE DES INSECTES. 586 Corpus breviter o^atum, valde com^exuin. Thorax transversus : margine antico emarginato, Scutellum nullum. Ely ira connut a. Observations. Les érodies sohl des coléoptères noirâtres, glabres, dépourvus d’ailes, et voisins des piniélies. Leur corps est ovale, presque arrondi , convexe ou gibbeux. Leur corselet a antérieurement une large échancrure qui reçoit la pattie postérieure de leur tête. Ceux dont le bouton des antennes est formé des deux derniers articles, et dont les jambes de la première paire des pattes sont dentées exté- rieurement, sont les érodies de Latreille. Il distingue, sous le nom de zophosis ceux dont les jambes antérieures sont non dentées , et dont Ife bouton des atitennes est formé du onzième article. ESPÈCES. 1. Erodie bossue. Erodius gibbus. E. gibbus, ater-^ elytris lineis elevutis tribus. Erodius gibbus. 'F Ah. Éleut. i. p. 121. Latr. Gen. 2. p. i4$« Oliv. Col. 3. no 63. pl. i. f. 3. Habite le Levant, l’Arabie. 2. Erodie lestudinaire. Erodius testudinarius » E. gibbus , ater -, elytris çonnatis scabris ; lateribus puLuenilento^ albidis. Erodius testudinarius. Fab. Éleut. 1. p. 121. Oliv. Coi. 3. no 63. pl. 1. b i- a. b. Zophosis téstudinarià. Latr. Gen. 2. p. i46. Habite en Arabie. Etc. PXMEIiIE. ( Pimelia. ) ÂOtéOnésfiilfortties, submoniliforlnés, le dixiètiie ar- ticle enveloppant le dernier. Palpes filiformes. Mandi- bules bifides. Menton grand, Iransverse. Corps ovale > convexe. Corselet trànsverse, plus PÎMIiLlES. 587 étroit que l’abdomeiî. Ecusson souvent nul. Abdomen renflé. EJylres connées, réfléchies en dessous. Antennœ filifornies , submoniliformes ; articula de- cimo ultimo invol^ente, Palpi filiformes. Mandihutœ bifidœ. Mentum magnum, transversum. Corpus ovaium, con^exum. Thorax transs^ersus , ah- domine angusiior. Scutellum subnullum. Abdomen tur- gidüm. Eiflra connata, subths inflexa. Observations. Les pimélies ont le corps glabre, ovale, rétréci antérieurement, et Tabdomen gros, très ren€é. En général, ces insectes sont noirs, vivent dans les climats chauds, et se trouvent dans les terrains arides. Une seule espèce se trouve aux environs de Paris. ESPÈCES. 1. Piméiie muriquée. Pimelia muricata. P. atra ,• thorace globoso ,* punctis duobus impressis efytris ru- gosis,- striis tribus ehvalis lœvibus . F. Pimelia bipunctata. Fab. Eleut. x. p. i3o. Latr. Gen. 2. p. Pimelia muricala. Oliv. Col. 3. n® 5g. pî. i, f. i. a. b. f. 4. Pimelia muricala. Linn. et Oliv. Te'nébrion cannele'. Geoff. i. p. 352. Habite l’Europe australe , et même près de Paris. 2. Piméiie africaine. Pimelia grossa. P. atra'.^ elytris scabris \ lineis eleuatis tribus lœvibus. Pimelia grossa. Fab, Éleut. i. p. i3o. Oliv. Col. 3. n° 5g. tab. i. f. 5. Habite les sables de Barbarie. 3. Piméiie hispide. Pimelia hispida. P. nigra; corpore muricato hispido. Pimelia hispida. 'E ah. Éleut. i.p. 12g. Oliv. Col. 3. n° 5g. pl. i. f. 10 et 12. Habite en Orient et en Afrique. Etc. 588 HISTOIRE DES INSECTES. SCAURB. ( Scaurus. ) Anleimes filiformes , presque monîliformes ; à der- nier article en cône alongé. Corps ovale-oblong. Corselet orbiculaire, presque carré. Abdomen ovale. Elytres soudées. Pattes anté- rieures plus grosses. Antennœ filiformes y suBmoniliformes : articulo ter^ minali elongato-conico . Corpus ovato^elongatunu Thorax orbiculato-quadra- tus. Abdomen ovatum, Eljtra connata, Pedes antici femorihus crassiorihus. Observations. Les scaures ont les trois ou quatre avant- derniers articles des antennes presque globuleux^ elle cor- selet séparé de Tabdomen par un étranglement. Ces insectes sont noirs, aptères, et c’est surtout dans les mâles que les cuisses des pattes antérieures sont plus grosses, dentées au sommet. ESPÈCES. I. Scaure strié. Scaurus striatus. S, ater^ elytris lîneis elevatis tribus'^ femorihus anticis dentibus duo bus. Scaurus striatus. Fab. Éleut. i. p. 122. Latr. Gen. a. p. i5g. Oliv. Col. 3. no 62. pl. I. f. 2, et Piraélie, pl. 2. f. i5. Latr, Hist. nat., etc. vol. 10. pl. 88. f. a. Habile l’Europe australe, le midi de la France, l'Afrique. 3. Scaure noir. Scaurus atratus, S. aterj elytris strialo-punctatis. Scaurus atratus. Fab. Éleut. t. p. laa. Oliv. Col. 3. no 62. pl. I. f. 3, b. Habite en Égypte. Etc. àEPIDiEî»* 589 l'AG£m£. ( Tâgenia. ) Antennes submoniliformes, presque perfoliëes. Pal- pes filiformes, à dernier article tronqué. Corps alotigé, étroit, déprimé, Antennœ submonilif ormes : articulis ferè perfoliatis, P alp£ filiformes ; articule ultimo truncato. Corpus elongatumy angustum, depressum. Observatioîcs. La tagénie, dans cette famille, est remar- quable par la forme alongée et étroite de son corps. Son corselet est en carré-long. ESPÈCE. 1 . Tagénie filiforme. Tagenia filiformis. Latr. Tagenia. Lalr. Gen. vol. i. pl. 10. f. 9. Ejusd. gen. 2. p. 149. Æis filiformis. Fab. Élent. i. p Habite la France australe, la Barbarie. SEPIBXE. (Sepidium. ) Antennes filiformes, à troisième article plus long que les autres. Palpes subfiliformes. Corps ovale-oblong, convexe, inégal. Corselet dilaté sur les côtés, cariné ou très inégal. Elytres soudées, embrassant Pabdomen. Antennœ filiformes : articula tertio aliis longiore, Palpi suhfiliformes . Corpus ovalo-oblonguniy conoexurn^ inœquale. Tho-‘ rax valdè inœqualis , sœpè carinatus , lateribus dila-^ tatis» Eljtra connota, subtîis injlexa. Observations. Les sëpidies ressemblent un peu aux pimé- iies par leur portj mais, outre les angles, les crêtes et les autres aspérités qui rendent leur corps très inégal, leur mSTOÎBÈ DES îNSECTESo menton court les en distingue essentiellement. Ces insectes sont d’une couleur grisâtre ou obscure^ ils vivent dans les pays chauds. ESPÈCES. 1 . Sépidie tricuspidée. >^epidium tricuspidatum, S. cir^ereum'^ thoracis dorso carind tdplici pilQso-squamqsd. Sepidium tricuspidatum, Fab. Éleut. i. p. i-iô, Latr. Ge». î». p. i58. Oliv. Col. 3. no 6t. pl. i. i. i. b. Habite les côtes d’Afrique, le Portugal. 2. Sépidie à crête. S^epidium cristatum- S. thorace tricuspidato cristato; corpore variegalo, Sepidium cristatum. Fab. Éleut. i. p, lay. Oliv. Col . 3. n® 6 f . pl. 1 . f, 3. % Habite l’Arabie, l’Égypte. é * Etc. MOLURIS. ( Moluris. ) Antennes filiformes, à derniers articles globuleux ou turbines. Palpes filiformes. Corps alongé, ovale. Corselet orbiculaire, convexe. Abdomen grand, ovale. Antennœ filiformes’, articulis ultimis ^lohosis auttur- binatis, Palpi filiformes. Corpus elongato-ovatum. Thorax orhicularis, conve- xus. Abdomen magnum, owatum. Observations. Les moluris ont l’aspect de^s piméliesj mais leur menton est court, quoique large, et ne recouvre point la base des mâchoires. Je n’en sépare point les lentyries de Latreille. ESPÈCES. I . Moluris striée. Moluris striata. Latr. M. atra^ glabra-, elytris striis quatuor sanguineis. Pimélia striata. Fab. Éleut. i. p. 128. EURICHORE. Sgi Oliv. Col. 3. n° 5g. pl. i. f. 1 1, Moluris,hatv. Genr. 2. p. i48. etHist. nat., etç. vol. 10. p. 266. pl. 8^. f. 4. Habite en Afrique. 2. Moluris brune. Moluris hrunnea. M. rufo’testacea^ glabra^ punciulatu’^ ihorace antice subtruncato. Pime'lie brune. Oliv. Col. 3. n® pl. i. f. 6. Moluris brunnea. Latr. Catal. Habile le Cap de Bonne-Espe'rance.. 3. Moluris interrompue. Moluris înterrupta. M, elongata , atra^ nitida ; thorace ab elj trorum basi postiee utrinque remoto. Pimelia glabra. Oliv. Col. 3. n® 5g. pl. 2. f. i3. Tentjria interrupta. Latr. Gen. 2. p. i55. Habite la France australe, etc. £URICHORS. ( Eiirichora. ) Antennes filiformes, à troisième article fort long, les autres courts. Palpes filiformes. Menton cpurt^ très large. Corps en ovale court. Corselet grand , transverse , échancré en devant. Antennœ filiformes, articulo tertio 'valdè elongato; aliis hrevïbus, Palpi filiformes. Mentum hreve, iatissi- mum. Corpus hr éviter ovatum,. Thorax magnus , transverm sus ; margine antico emarginato. Observations. La forme raccourcie des eurichores , et surtout leur corselet large, transverse, et très échiancré en devant pour recevoir la tête, les distinguent des moluris. On n’en connaît que l’espèce suivante, ESPÈCE. 1 . Euricbore ciliée. Ëurichora ciliata. Thunb. Nov. ins. sp. 6. p. 116. MtS'fOir.Ë Dits Fab. Éleut. i. i33. Lair. Geii. 7. p. i5o. Pimelia cÜiaîa. Oliv. Col. 3. n« 59. pl. 7. i\ 19. a. h. Habite au Cap de Bonne-Esperance. AKZS. ( Akis. ) Antennes filiformes, de onze articles : le troisième plus long que les autres. Palpes filiformes. Corps alongé-ova le, un peu aplati. Corselet aussi long que large, ou plus long, souvent aplati. Elytres connées. Antennœ filijormes , undecim-articulatœ ; articula tertio aliis longiore. Falpi filiformes. Corpus elongato-ooatum^ subdepressum. Thorax ion- gitudine latitudinem adœq u ans /vel superans , sœpèpla- nulatus, Elytra connata. Observations. Les insectes que je réunis ici, sous le nom à*akis , tiennent de très près aux précédons par leurs an- tennes, leurs palpes, elc.^ mais leur forme en générai plus alongée, plus déprimée, et leur corselet aussi long que large ou plus long, m’ont paru permettre cette réunion, qui diminue avantageusement le nombre des genres. Ainsi, aux akis de Latreille, je réunis ses hégètres, quoique ces in- sectes puissent être facilement distingués. ESPÈCES. 1. Akis hégètre. Akis hegeter, A. aler^ ohscurus'^ thorace quadrato planor, elylris subsutcatk, Hegeter striatus. Latr. Gen. vol. 1 . tab. 9. f. ii. Habite l’île de Te'ne'riffe, Akis réfléchi. Akis rejlexus. A. ater^ niüdus ; clyiris dorso Zcep'i , ad margines lateraks supm et infrà longistrorsùni tuberculatis. Lalr. Akis rejlexa, Latr. Gen, 2. p. p. iSa, etHist. liât ^ etc. vol. îo. pl. 87. f. 6. CUIHOSCÈLE^ 5g3 Akis reJLexa. Fab. ÉleuL i. p- i35. Habile la France australe, le Levant* Etc. CBZROSCÈX.E. ( Chiroscelis. ) Antennes moniiiformes, de onze articles; le dernier plus gros et en boulon. Lèvre supérieure saillante, ar- rondie, entière. Palpes maxillaires terminés par un ar- ticle plus grand, sécui ilorme. Menton très grande cor- di forme. Corps alongé, aplati, bordé. Corselet séparé de Fab- domen par un étranglement. Jambes anterieures élar- gies, dentées et presque palmées au sommet. Antennœ moniiiformcs , undecim'Cirticidatœ ; arti- culo uitimo majore , capitulijorrni. Labrum eæsertum^ rotundatum^ integrum, Paipi niaxiliares articuLo uilimo majore y securijormi, Menium magnum, cordij'orme. Corpus etongatum , parallelipipedum , depressum , marginalum. Thorax ab abdomine postice intervallo disjuncius : margine antico truncato> Tibiœ anticœ apice dilatatœ, digitatœ, subpalmatœ. Observations. Le chiroscèle forme un genre très remar- quable parmi les ténébrionites. Le corps de Finsecte a près- queFa-specl de celui d’une passale. 11 ofire une tête saUlanle; un corselet presque en cœur, bordé; des élytres aplaties, striées, soudées, et un écusson. ESPÈCES. i. Chiroscèle à deux lacunes. Chiroscelis bifenestrala. Annales du Muséum, vol. 3. p. 260. pi. 22. f. 2. Latr. Geo. u, p. i44. Ejusd. Hist, nat , etc. vol. 10. p. 262, pî. 87. f. I. Habile la Nouvelle-Hollande, l’île Maria. Pérou et Le Sueur. Tome, iv. 38 mSTOitiS DES iMSECTES. ^94 ÂSm£. (Asida.) Antennes subûiiformes, plus grosses près du bout : le dixième article, plus grand et semi-globuleux , rece- vant le onzième. Labre saillant. Palpes maxillaires à dernier article plus grand, obtrigone. Menton grand. Corps ovale, un peu aplati. Corselet subtransverse, un peu échancré antérieurement. Eljtres coimées, ré- fléchies en dessous. Antennœ suh filiformes ^ propè apicem crassiorcs : ar~ ticuLo decimo majore , semi-globosOy undecirnum exci- piente, Labrum exsertum. Palpi maxiUares arlicuLo ultimo majore obirigono, Menlum magnum. Corpus br éviter ovaium.^ rotundatum, planiusculum. Thorax subtransver sus , margine antico paulo emar^ ginatus. Elytra connaîa.^ subtîis inflexa, Obseevations. Par leur menton recouvrant la base des mâchoires, les asides tiennent aux érodies, aux piméiies, etc. J mais elles s’eu distinguent par leurs palpes non fili- formes, par leur corps non bombé. Elles semblent se rap- procher davantage des opatres, dont elles ont l’aspect j mais elles ne volent point, et leur menton les en distingue. ESPÈCES. 1 . Aside grise. Asida grisea, A. cinerea • thorace piano marginato j elytris striis tribus eleoatis^ posticè dentatis. Asida grisea. Lalr. Gen. 2. p. i54. Ejusd, Hist. nat, yoI. lo. p. 270, pi. 87. f. 8. Tenebrio. n® 2. Geoff. i. p. 347. ph f. 6. Opatrum griseum. Fab. Éleut. i. p. ii5. Pimelia. Pana, fasc, 74. f . 1 . Oliv. Col. 3, n® 56. pl. i. f. 1. a. b. c. d. Habite en France, en Allemagne, aux lieux sablonneux. BLÀiPS. t>95 2. Aside ridée. Asida rugosa^ A. nigra ; thorace marginato j elftro singulo lineâ elevqid sub- dentatâque instructo. Opatrum rugosum, Oliv. Col. 3. n<» 56. pl. i. f. 4- Asida fusca. Lalr. Hist. nat., etc. vol. lo. p. 270. Habite l’Italie, l’Espagne. Etc. BX.APS. (Blaps.) Antennes filiformes, presque moniüformes vers leur sommet : les derniers articles étant presque globuleux. Labre saillant, trausverse. Palpes maxillaires à dernier article plus large, comprimé. La base des mâchoires découverte. Corps alongé-ovale , un peu rétréci antérieurement. Corselet presque carré. Elytres connées , infléchies en dessous, terminées souvent par une pointe. Antennœ JiUjormes, uersiis apicem suhmoniliformes: articulis ultimis glohulosis. Labrum exsertum , trans- ver sum, Palpi maxil lares articulo ultimo latiori , corn- pressa. Maxillarum hasis détecta. Corpus elongato-ovatum , antice paulb angustius. Thorax suhquadratus. Elytraconnata, subtàs injlexa^ sœpè mucrone apicali terminata, Obesrvations. Les hlaps n^ont plus, comme les insectes des deux genres précédens, les mâchoires recouvertes à leur base par le menton, ils se rapprochent beaucoup des lénébrionsj mais ils sont aptères, et se tiennent dans les lieux obscurs. ESPÈCE. I. Blaps géant. Blaps gigas. B. nigra-, thorace rotundaio; elytris mucronatis lœifissimis. F. Tenebrio gigas. Linn. 38* HISTOIRE DES INSECTES, 596 Blaps gages, Fab, Éleut. p, i4i* Oliv. Col. n® 60. pl. 1. f. I . Panz. fasc. 96. f, î. Habite le raidi de la France, l’Espagne. 2. Blaps porte-malheur. Blaps mortisaga. B. atra; thorace planuîato; elytris mucronatis su&punctaîh, Tenebrio mortisagus, Lînn. Geoff. i. p. 346. n« i. Blaps mortisaga. Fab. El. i, p. i4i. Panz. fasc. 3. f. 3. Oliy. Col. 3, n* 60, pl. i. f. 2. Habite en Europe. Très commun ; il sent mauvais. 3. Blaps semblable. Blaps similis, Latr. B. au a J oblonga j elytris suhtilissimè rugosulis , obtusis. Blaps obtusa, Fab. El. 1. i4i. Blaps similis. Latr. Gen. a, p. 163. Habite en France, Etc. PÉDZXrS. ( Fedinus. ) Antennes filiformes, insensiblement plus épaisses vers leur sommet, les derniers articles étant turbinés, pres- que globuleux. Chaperon écbancré, recevant un labre très petit. Le dernier article des palpes maxillaires plus <^rand, subsécuriforme. Corps en ovale CO ûrt, déprimé. Elytres connées. Pattes ntérieures à jambes souvent élargies, sub triangulaires. Antennœ filiformes , ojersîis extremitatem sensim crassiores : articulis ultimis turbinato-globosis, Clj^ peus emargînatus . Labrum minimum, in sinu excipiens. Palpi maxillares articula ultimo majore subsecuri- formi. Corpus breviter ovale , depressum, Elytra connaia* Pedes antici tibiis sœpè dilatatis, subtrlangularibus . Observations. Les pédines ressemblent beaucoup aux OVATllE. 597 opatresj mais elles soûl aptères, ce <[ui a engagé Latreille à les en distinguer. Il paraît d’ailleurs que les derniers ar- ticles de leurs antennes ne sont point comprimés. Ces in- sectes vivent dans les lieux sablonneux, arides. ESPECE. t. Hécline fémorale. P edinus femoralis . P. Oter; femoribus posticis sublùs canaliculatis , Jèrrugineo- villosis, Blaps femoralis, Fab. El. i. p. ï43. Panz. fasc. 3g, t. 5. Pedinus femoralis. Latr. Gen. a. p, i65. Ejusd. Hist. nat,, etc, vol. 10. p. 282. pl. 88. f. 4* Habite en France, en Allemagne, aux lieux arides. Etc. Voyez les platynotus reticulaius, excavatus , crenatus^ dila- talus J dentipes de Fab.j ses blaps buprestoïdes^ calcarata,punc^ lata, emarginala, tristis, tibialis elclathrata, qui selon Latreilîf, sont des péclines. OPAXRE. (Opatrum.) Antennes moniliformes, grossissant un peu vers leur sommet. Labre petit, reçu dans une échancrure anté- rieure du chaperon. Palpes maxillaires en massue. Corps en carré-ovale, déprimé. Corselet transverse, presque carré, ayant un sinus antérieur pour recevoir la tête. Antcnnœ monïlif ormes ^ sensirn extrorsàm subcras- siores, Lahrum parvurn, insînu antico cljpei receptum. Palpi maxillares clavati. Corpus quadratO’-ovale y depressum. Thorax trans* uersus, subquadratus j margine antico concavo, pro ca- pile excipiendo, ^ Observations. Les opatres or sont point privés de la HISTOIRE BeS insectes. 598 faculté de voler j comme les téoébrionites précédens. ïl ont de [grands rapports avec les îénébrions; mais leur tête est moins proéminente ^ fort enfoncée dans le sinus anté- fieuî du corselet, et leurs élytres sont moins luisantes, striées dans la plupart. Leur corselet est aplati , bordé. Ces insectes sont d’une couleur obscure, grisâtre, brune ou noirâtre. Ils vivent par terre, dans les lieux sabloneux. ESPÈCES. 1. Opatre sabuleux. Opatrum sabulosum. O, fuscum ; elftris lineis eleualis tribus dentatis^ tkûracô margi^ naio. F. Silpha sabulosa. Linn. Tenébrion. Geoff. 1. p. 35o. n» 7. Opatrum sabulosum. Fab. Éleut. i. p. 116, Oliv. Col. 3. n® 56. pL 1. f. 4* Latr. Gea. 2. p. 166. Panz. fasc. 3. t. ü. Habite l’Europe, aux lieux sablonneux. Très côtnmun. 2. Opatre bossu. Opatrum gihbum. O. nigrum ; elytris lîneh êlêuatis plurMi àbsoletis j tihiis anticis triangularïbus. F. Opatrum gibbum. Oliv. Col. 3. 56. pï. î. f. 6. Fab. Éleut. i. p. îi6, Panx. fasc. Sg. f. 4. * Habite en Europe. 3. Opatre arénaire. Opatrum arenarium, O, griseum ; elytris striatis, F. Opatrum arenarium,lEs\i. Eleut. i, p. 117. Oliv. Col. 3. n° 56. t. i. f. 7. Habite au Cap de Boane-Espe'rance. Etc. CRYPTIQUE. (Crypticus.) Antennes filiformes , à articles la plupart en cône renversé : le cîêrniér èubglobdîetit, Ohapêfôtt éntlér. TEîSfEBRiON. Labre Iransverse. Les palpes maxillaires terminées en haclie. Corps ovale-obioiig. Antennœ filiformes ; arlicuUs plerisque ohversè cô- nids : ultimo subglohoso. Cfypeus integer, Labrum trans^ersum. Palpi maxillares apîce securiformi. Corpus ovato- ohlongum. Observations. Latreille a établi nouvellement ce genre avec la Pédine lisse de ses ouvrages. Il en connaît main- tenant plusieurs espèces, les unes d’Espagne, les autres du Cap de Bonne-Espérance. ESPÈCE. I. Cryptique glabre. Crypticus glaber. Blaps glabra. Fab. Éieut. i. p_. i43. Panz, fasc» 5o. t. i . Helops glaber. Oliv. Col. 3. n° 58, pL 2. f. 12, Pedinus glaber. Latr. Gen. 2. p» 164. Tenébrion. n® 8. Geoff. ï. p. 35 1. Var. Panz. fasc. 36. t. 1. Habite en France, aux lieux sablonneux. TÉSrÉBRION. (Tenebrio.) Antennes moniîi formes, grossissant insensiblemen.!. vers leur sommet. Labre saillant, Iransverse, entier. Palpes maxillaires un peu en massue. Corps alongé, ou ovale- oblong, déprimé. Tête sa.il- îante en avant. Corselet bordé. Jambes grêles : les anté- rieures arquées. Antennœ monili formes , eætrorsîim sensïm crassio- res. Labrum exsertnm ^ transversum ^ întegrum. Palpi maxillares subcla^ali. Corpus elongatum, seu oifàto^oblongum , depres sum> . 6oa HISTOIRE DES INSECTES. Caput anlicè prominulum. Thorax marginatus, Ti- biœ graciles : anticis subarcuatis. Observations. Du nom de ce genre, dont plusieurs es- pèces fréquentent nos habitations^ on a fait celui de toute ia famille. Les lénéhrions sont, en effet, connus depuis long-temps, et Ton sait quMls sont, en général, d’une cou- leur noire ou noirâtre, qu’ils fuient la lumière, et ne vo- lent que le soir. On reconnaît ces insectes à leur forme alongée, leur tête non enfoncée dans le corselet, leurs élylres non soudées. Leurs larves vivent, soit dans la farine, le son, soit dans le bois pourri , soit dans la terre, etc. On en connaît un assez grand nombre d’espèces. LSPKCES. 1 . Ténébrion serré. Tencbrio serratus. T. aleif glaber'^ elytris striatf's', tibiis posticis serra fis. Tenebrio serratus, ¥ ah. i. p. i/pT. Oliv. Col. n® 57. pî. I. f. I. Habite ea Afrique. 2. Ténébrion obscur. Tenehno obscurus. T. oblongus J niger , obscwus: thomce rfitaclraio ; elytris sub~ striatis. Tenebrio obscurus,¥ah. Eleut. i. p. PaQz. fasc. 43. t. 12. Latr. Gen. 2. p. idg. Habite en Europe. Commun près de Paris. 3* Ténébrion de la farine. Tenehrîo molitor. T. oblongus y piceus ; elytris striatis. Tenebrio molitor. Linn. Fab. Éleut. i. p. i45. Latr. Gen. 2. p. 170. Panz. fasc. 4L t. i3. Tenebrio. n» 6. Geoff. i. p. 349- Oiiv. Col. 3. n» 57. pl. 1. f. 12. iZ. b. c. d. Habite en Europe, dans les maisous j dans la farine , le pain, les cuisines. Etc. TOXIQUE. 6oi SAR&OTRIE. ( Sarrotrium. ; Antennes droites, épaisses y formant une massue fu’ siforme, perfoliée , velue. Mandibules bidentées au sommet. Corps alongé^ un peu étroit, presque linéaire. Antennes rectœ, crassœ^ clavam ^ fusijormem perjb' liatam et hirsutam sistentes. Mandibules apîce hiden- tatœ. Corpus elongatum^ angustiusculum^ sublineare. Observations. Le nom d’orthocèie que Latieille a donné à l’inseete qui constitue ce genre, n’est point convenable, puisque ce nom est déjà employé pour un genre de co- quilles multiloculaires; celui de sarrotrium, donné par llliger et Fabricius, doit donc être conservé. Cet insecte, remarquable par ses antennes, est un véritable ténébrionite. ESPÈCE. i , Sarrotrie hirticorne. Sarrotrium hirticorne. Orthocems hirticornis^luaix. Gen. 2. p. 172. £jusd.'Hxst. nat., etc. vol. 10. p. 299, pl. 89. f. t. Sarrotrium muticum. Fab. Éleut. 1. p. 327. Hispa mutica, Panz. fasc. i . t. 8. Liun. Syst, Habifc en Europe, aux lieux sablonneux. TOXIQUE. (Toxicum.) Antennes courtes, de onze articles , les quatres der- niers formant une massue ovale, comprimé. Corps alongé , presque linéaire , un peu déprimé, Antennœ brèves, undecim-articulatœ ; articulis qua- tuor ultimis clavam ovatam et compressam forman- tïbus» Corpus elongatum 5 sublineare , depressiusculum. 602 , HÏSTOÎRE DES INSECTES. Observations. Le toxique est un genre encore peu connu, qui semble se rapprocher de la sarrotrie par son port , et qui tient d’assez près aux ténébrioos. Son corseiet est pres- que éairé; l’insecte est muni d’ailes. ÉSPECE. I. Toxique de Riche* Toxicum richesianum* Latr. Latr. Gen. 2. p. 167, et vol. i. t. 9. f. 9. Habite les Indes orientales. Riche, Couleur noire. X.ES TRACHÉUTES. Tête triangulaire ou en cœur , séparée du corselet par un rétrécissement brusque, enferme de cou, =— Point de dent cornée au coté interne des mâchoires. C’est ici la cinquième et dernière coupe des coléop- tères hétéromères : elle comprend quelques genres qui semblent avoisiner les méiasomes ou ténébrionites par leurs rapports , et d’autres qui tiennent davantage aux cantharidiens . Ceux-ci terminent les trachélîtes , et forment une transition aux coléoptères pentamères , que les téléphoriens commencent. Nous croyons cette distribution fort rapprochée de l’ordre naturel. La plupart de ces insectes ont des élytres minces , molles ou flexibles , et sont presque toujours munis d’aiies. Beaucoup d’entre eux ont la tête fort inclinée, quoique saillante; leurs antennes en général sont fili- formes , rarement épaissies vers le bout , et plus rare- ment en massue. Dans l’élat parfait , iis vivent sur différents végétaux et mangent leurs feuilles ou se nourrissent sur les fleurs. Nous les divisons de la ma- nière suivante : DIVISIONS DES TRAGHELITES. 6o3 DIVISION DES TRVCHÉLITES. (i) Crochets des tarses simples , avec ôü sans dentelures ( les Poly- typiens.') (a) Tous les tarses à pe'nultième article biîobe'. (-4-) Antennes simples. Notoxe. Scraptie. ^-+«1") Antennes en scie, ou péctinëes , ou bfanchues. Pyrochre. Dendrocère. (b) Tous les tarses à articles entiers, ou au moins ceux des pattes postérieures. (h-) Corps courbé; abdomen conique. (^) Aucun tarse à pénultième article bilobé. Rhipiphore. Mordelie. Les quatre tarses antérieurs à pénultième article bilobé. Anaspe. (-♦--t-) Corps droit, non déprimé sur les côtés Apale. Horie. (a) Crochets des tarses doubles ou profondément divisés et sans den- telures en dessous {les Caniharidiens'), (a) Pénultième article des tarses bilobé. Céroconie. Tétraonyx. (b) Tous lès articles des tarses entiers. Mylâbré. 6o4 HISTOIRE DES INSECTES, OEiias. Méloè. Cantharide. Zonite. X.CS POX.YTYPIEMS. Crochets des tarses simples ^ avec ou sans dentelures. Cette premièie division des trachélites semble em- brasser diverses petites familles , telles que les pyro~ cbroïdes , les mordellones , etc. ; fce que j’ai voulu exprimer en les nommant polytypiens. Ces insectes ont le corps alongé , les élytres plus ou moins flexibles , les yeux souvent écbancrés , et des couleurs quelquefois sombres, quelquefois éclatanies. Ils avoisinent évi- demment les cantbaridiens; mais plusieurs d’entre eu? paraissent tenir un peu des mélasomes ou ténébrionites. XrOTOXi: ( Notoxus. ) Antennes filiformes , submonilifornjes , à peu près de la longueur du corselet. Mandibules fortes. Tête séparée du corselet par un cou. Corselet rétréci postérieurement. Corps oblong , abdomen grand. Anienno! filiformes , s ubmonili formes , thoracis Ion- gitudine aut droite r, Mandibuîœ validœ. Caput à thorace collo disjunctum. Thorax posticè angustior. Corpus oblongum. Abdomen magnum. Observations. Les notoxes sont de petits coléoptères, dont une espèce singulière, par la corne de son corselet, a été désignée, comme genre, par Geoffroy, sous le nom de cuculle Us sont agiles, paraissent tenir un peu aux ténébrionites et aux cantbaridiens. SCARTIES. 6o5 ESPÈCES. 1 . Notoxe unicorne. Notoocus monoceros, N, ferrugineux ,* elytris puncto fascîdfjue nîgris ; ihorace cornu protenso, yieloe monoceros. Liun. Notoxus. Geoff. I. p. 356. pl. 6. f. 8- Oliv. Col. 3. n» 5i. pl. i. f. 2. Anthicus monoceros, Fab. Ëleut. i. p. 288. Habite en Europe , sur les plantes , et par terre. 2. Notoxe antherin, Notoxus antherinus» iV. niget", elytris fasciis duabus ferrugineis. SSeloe antherinus. Linn. Anthicus antherinus. Fab. Ei. 1. p. 291. Panz. fasc. 1 1. t. i^. Habile en Europe. Etc. Ajoutez les Anthicus cornutus, A. rhinocéros de Fabricius, SCRAPTXS. (Scraptia. ) Anlennes filiformes , insérées dans l’échancrure des yeux. Lèvre supérieure saillante. Palpes à dernier article plus grand. Tête penchée , séparée du corselet , qui est demi- circulaire. Corps ovale-oblong , un peu mou. Antennœ filiformes ^ in oculorum sinu insertœ : ar-^ ticulis cylindricis, Lahrum exsertum. Palpi articula ultimo majore, Caputnutans, Thorax semi^circularis. Corpus oyato- ohlongum ^ molliusculum. Observations. La scraptie se rapproche des notoxes par ses rapports J elle a aussi le pénultième article des tarses bilobé. C’est un insecte fort petit. EiSïOIB.# t»ES INSECTES» ESPÈCE. 1. Scraptie brune» Scraplia fusca, Latr. Gen. Crust. et Ins. 2. p. 199. Serropalpus fusculiis. Illig, cole'opt. Bor. i. p. 3a. Habite en France , dans les pre's. P'S’ROCHS. ( Pyrochroa. ) Antennes filiformes, en scie ou peclinëes. Lèvre supérieure saillante, entière. Mandibules fortes. Pal- pes inégaux. Corps ovaie^ oblong ^ déprimé. Corselet suborbicuié. Antennœ Jiliforrnes , serratçe aut pectinatm- Labram exsertum , integrum. Mandihulœ validœ, Palpi inœ- quales ^ subjilif ormes . Corpus o^ato-oblongum , depressum. Thorax sub- orbiculatus. Observatîons. Les pyrochres sont remarquables par leurs antennes peciinées dans les mâles, en scie dans les femel- les, et par leur couleur rouge, ou noire avec des parties rouges. Geoffroy, a le premier, distingué ce genre, et n’eu a connu qu’une espèce, qu’il a nommée la cardinale» ESPÈCES. i . Pyrochre cardinale. Pyrochroa rubens, F. nigrà ] capite thorace elytnscjue sangulneis , immaculaiis, Pyrochroa. Geoff. j. p. 338. pL 6, f. 4* Pyrochroa. rubens. Fab. El. 2. p. log. Oliv. Col. 3. n» 52. pl. i. f. 2, a, b. Lat. Gep. 2. p. 20§. Habite en Europe. %, Pyrochre écarlate. Pyrochroa coccinea, P. nigra ; thorace elytrisque coccineis immaculatis. Pyrochroa coccinea. Panz*fasc. i3. t. li. 607 Oiiv. Coi. 3. n« 53. pi. a. L j. n. Canthqris çqccinea^ i^mn. Habite en Europe. Celle-ci a la tête noire. Etc DENDROCÈRE. (Dendrocera. ) Antennes subrameuses : les articles se prolongeant latéralement en de longs filets. Corps linéaire , corselet conique , pattes longues. ^ntennœ subramosœ ; articulis in fila longa late,^ ralia procluctis^ Corpus linoare , thorax conicus , pedes longi. Observations, Latreiile a indiqué ce genre sous ie nom de dendroïde , que je crois convenable de changer, et n’a encore donné d’autres détails à son sujet, que ceux que je viens d’exposer. Ce genre paraît très remarquable. ESPÈCE. 1. Dendrocère du Canada. Dendrocera Canadensis. Dendroide. Lat, Considérations générales, etc. p. 212, Habite au Canada. Collect, de M. Bosc, RBIPZPHORE. ( Rhipiphorus. ) Antennes courtes, en éventail ou en peigne, dans les mâles; en scie dans les femelles. Mandibules pointues, sans dents au sommet. Palpes filiformes. Corps oblong , courbé , presque arqué , comprimé sur les côtés. Tête penchée. Abdomen conique, pointu. Antennœ hreoes , masculoriim flabellatœ aut pecti- natœ , fcminarum serratœ. Mandibulœ acutœ , eden~ ttulœ, Palpi filiformes. 6o8 HISTOIRE DES INSECTES. Corpus oblongum , curoum , subarcuatum , ad la- tera compressum, Caput cemuum. Abdomen conico- acutum^ Observations. Les rhipiphores oot encore certains rap- ports avec les ténébrionites, et n’offrent que des couleurs sombres ou obscures. Leurs tarses sont à articles entiers, et les crochets qui les terminent, quoique simples, sont bifides ou unideatés. Leurs yeux sont entiers. Leur écusson est rarement apparent j mais Tangle postérieur de leur corselet en tient lieu ou le cache. Les uns ont des élylres courtes, les autres les ont assez longues, mais terminés en pointe. Ces insectes sont agiles et se trouvent sur les fleurs. ESPÈCES. 1. Rhipipbore subdiplère. Rhipiphorus suhdipterus, R. elytris bre^issimis , oi^'atis , fornicatis , paUescentibus, F. Rhipiphorus subdipterus. Fab. Eleul. 2. p. 118. Oliv. Col. 3. no 65. pl. i. f. I. b. c. d. e. Habite en Provence et anx environs de Montpellier. 2. Rhipipbore llabellé. Rhipiphorus flahellatus , R, lestaceus'y ore ^ pectore abdominisque dorso atris, F. Rhipiphorus Jlabellatus, Fab. El. 2. p. 119. Oîiv, Col. 3. no 65. pl. i . f. 2. b. c. Habite en Ilalie. 3. Rhipipbore paradoxe. Rhipiphorus paradoxus, R* niger^ thoracis lateribus elyîrisque testaceis, Rhipiphorus paradoxus. Fab. El. 2. p. 119. Oliv. Col. 3. no 65. pl. i. f. 7. Lat. Gen. 2, p, 207. Mordella paràdoxa, T/inn. Habite en Europe. Etc. MOROSI.LS. ( Mordella. ) Aîitennev^ filiformes, un peu en scie d’un coté dans MOBDELL£8. 609 ks mâles. Quatre palpes inégaux , les maxillaires plus grands et en massue sécuriforme. Corps oblong, courbé et comprimé à ses côtés. Tête très inclinée sur la poitrine. Abdomen des femelles ter- miné en pointe térébriforme. Antennœ masculorum serralœ ^ fe minarum simpli* ces, filiformes. P alpi maxillares articula uîtimo majore^ securpfbrmi. Corpus oblongum , subarcuatum , ab latera corn- pressiusculum. Caput valdè nutans. F eminarum ah- domen caudâ terebriformi îerminatum. OfiShK-v AiioNs. Les rnordelles se rapprochent exiréme- ment des rhipipliores par leurs rapports , quoiqu’elles en soient très distinguées par leurs anîennesetpar leurs palpes. Ces insectes sont forts petits, ont la tête très inclinée vers la poitrine, le corps obiong, arqué, terminé en pointe dans les femelles. Les uns se trouvent sur les fleurs, les autres dans les bois, sur les arbres. Leur démarche est as- sez agile ; ils volent très bien, ESPECES. 1. Mordelle à pointe, Mordella aculeatata. M. ano aculeato , oorpore atro immaculato. Mordella aculeala. Linn, Fab. El. 'i. p. îqî, Geoff. 1 . p. 353. pl. 6. f. 7, Oliv. Col. 3. n° 64. pl. T. f. 1. Lat. Gau. 3. p. qso8. Habite eu Europe. 9. Mordelle fasciée. Mordella fasciata. M. ni^ru’^ ano aculeato i elj tris fasciis duabiis cinereis . Oliv. Col. 3. n" 64. pî. I. f. 2. a. b. Mordella fasciata. Fab, El. 2. p. 122. Habite eu Europe. Etc, TOME iV, OIO HISTOIRE DES INSECTES, ÂNASPlî. (Anaspis. ) Antennes filiformes^ grossissant un peu vers le bout. Les yeux un peu en croissant. Le dernier article des palpes maxillaires en hache. Corps ovale-oblong. Ecusson peu distinct. Tête penchée. Antennœ filiformes , extrorsùm subcrassiores, OcuU sublutiatL Palpi maxiUares articulo ultimo securi- formi. Corpus omto-oblongum, Scutellumsubnullum, Caput nutans. Observations. Les anaspes seraient des mordelles, si les tarses des quatre pattes antérieures n’avaient le pénultième article bilobé. Ces insectes sont très petits, ESPÈCES. 1. Anapse frontale. Jnaspis frontalis, hAïv. A. atra , fronte pedibuscjue jiauescentibus . Mordella frontalis. Fab. El. 2. p. i25. Panz. fasc. i3. t. i3. Oliv. Col, 3. a° 64. pl. I. f. 6. a. b. c. Habile en Europe , sur les fleurs, 2. Anapse humérale. Anaspis humeralis. Latr. A, atra ; elyiris basi fiavescentibus , Anaspis. Geoff. i. p. 3i6. n° 2. Mordella humeralis. Fab. El. 2. p. i25. Oliv. col. 3. no 64. pl. I. f. 7. a. b. Habite en Europe, et se trouve aux environs de Paris. Etc. APAXiE. ( Apalus). Antennes filiformes , simples dans les deux sexes ^ HORÎË, til I plus longues que le corselet. Palpes filiformes. Les yeux oblongs. Corps oblong-ovale ; tête saillante, penchée; cor- selet arrondi ; élylres un peu molles. Tous les tarses à articles entiers. Anlennœ filiformes , in ulroque sexu simplices y thornce lorigiores. Palpi filifoj’mes. Oculi ohlongi. Corpus us^ato-oblongum; caput eocsertum, injlexum , Tarsi oniues articulis inlegris. Eljtra molliuscula. Observations. Le ^enveapalCf établi par Fabricius, pa- raît se rapprocher plus que les précédens des canthari- diens; mais comme il semble aussi tenir un peu aux pyro- dires ^ on présume que ihnsecte a les crochets des tarses simples. FrahriciuS dit quhl a les mâchoiies cornées, uni- dentées, et la languette membraneuse, tronquée, entière. ESPECE. I. Apale bimaculé. Apaius bimaculatus. A. niger ; eljtris tsstacsis ; puncto nigro. F. Meloe bimaculatus. Linn. Apaius bimaculatus. Fab. El. 2. p. 24* Degeer, Ins. 5. tab. i. f. 18. Oliv. Col. 3. n» 52. f. 1 . a ^ et f. 2 , a. b, Habite le nord de l’Europe. HORIE. (Horia. ) Antennes filiformes , un peu plus longues que îe corselet. Mandibules fortes , avancées , pointues , uni- dentées. Palpes filiformes , à dernier article ovale. Corps oblong ; corselet presque carré. Elytres gran- des, flexibles ; crochets des tarses dentelés en dessous, avec un appendice sétiforme, Antennœ filiformes , thorace siiblongiores. Mandi- 39* , aiSTOinE DES INSECTES. 6lSï bulœ validæ , porrectœ , acutœ , unidentatœ* Palpi filiformes : articuîo ultimo opato. Corpus opatum^ thorax suhquadraLus ; elytra magna^ molliuscula, Tarsorum ungues suhtîis denliculati , cuni appendice setijbrmi. Observations. Les hories ont^ en général, le port éliras- pect des mylabres; mais les crochets qui terminent leurs tarses ne sont point doubles j ils sont seulement dentelés en dessous, avec un appendice en forme de soie. Ce sont des insectes exotiques, qui paraissent vivre dans les bois. Leurs tarses sont à articles entiers. ESPÈCE. Horie tachetée. Horia maculata, H. flavescens ^ eljrtris maculis septem nigris. Hoï’ia maculata. Fab, El. 2. p. 85. Oliv. col. 3. n° 53. bis. pi, i. f. i. a. b. Lat. Gen. 2. p. 21 r . Habite à Cayenne , Saint-Domingîie , etc. Etc. I.BS CANTHARXDIBHS. Crochets des tarses doubles ou profondément divisés et sans dentelures en dessous. Elylres molles. Les cantharidiens ont, en général, des couleurs vives , et variées , ne fuient point la lumière, et , parmi eux,! il s’en trouve peu qui soient aptères. Ces insectes* ont des antennes filiformes ou moniliformes , des ély- 1res molles, et les crochets des tarses toujours doubles ou bifides. Ils vivent sur les herbes et sur les arbres , et paraissent avoisiner les téléphoriens par leurs rapports. MYLABKE. 6l3 TÉTRAOSrS'X ( Tetraonyx. ) Antennes subfiliformes , s’épaississant un peu vers leur sommet , à articles oblongs , presque coniques. Corps oblong. Corselet court , en carré transverse. Pénultième article des tarses bilobé. Antennœ filiformes , eætrorsiim sensim subcrassiores ; ariiculis oblongo-conicis . Corpus obîongum. Thorax b revis , transverso ^qua- dratus, Tarsoram articulus penultimus bilobus. Observations. Les iétraonyx ont le port des mylabres, et, comme eux , ils ont des mandibules simples et les on- glets des tarses bifides^ mais le pénultième article de leurs tarses est bilobé, ce qui les en distingue facilement. Ce sont des insectes exotiques. ESPÈCES.. I. Télraoiiyx à huit taches. Tetraonyx octo-macw- latum. T. nigrum'y elytro singulo macuLis quatuor rubris. Lai, Lat. Gen. 4. p. 38o. Ejusd. zoolog. et anat. de M. deHumb. p. pl. 16, b 7. Habite la Nouvelle-Espagne. 3. Tétraonyx à quatre taches. Tetraonyx quadrima^ culatum. T, rujum ; capile elytrorumque rnacuîis duabus nigris, Apalus quadrimaçulatus. Fab. Eleot, a. p. aS, ex. D. Lat. Habile l’Arae'rique bore'ale. MT1.ABRE. (Mylabris. ) Antennes filiformes, grossissant insensiblement vers leur sommet , presque en massue. Mandibules arquées, HISTOÎUE DÈS INSECTES. 6i4 ]>oiiitues au sommet, Paipes filiformes. Mâchoires bi- fides. Corps obloDg. Tête saiilanle , très inclinée. Elytres grandes , en toit arrondi. Ântennœ ûliforines ^ extrorsüm sensim crassiores, subclavatoe. Manclibulœ arcuato-aculœ. Palpl filifor’- mes, Maxillœ hifidœ. Corpus oblongum, Caput exsertum , valdè nutans. Elyira magnay rotundato-dejlexa. Observations. Les mylahres ont beaucoup de rapports avec les cantharides - mais ils en sont principalement dis- tingués par leurs antennes, qui sont presque en massue, et à peine plus longues que le corselet. Elles ont onze articles. Les espèces que Toi: rapporte à ce genre sont nombreuses, et se trouvent;, en général, dans les pays chauds, . ESPÈCES. 1. âl y labre de la chicorée. Mylabris cichorii, M. nigra 5 ely tris jlavis ; fasciis tribus nigris. F. Meloe cichorii. Linn. Mjlabris cichorii.'Foh. YX. 2. Oliv. Col. 3. 4?- ph I* C i. etpl. 2. f. i3. Habite en Orient. On croit que c’est celte espèce dont les anciens se servaient comme ve'sicatoire. On s’en sert encore aujourd’hui en Italie à et ia Ciiine. 2. Mylabre trifascié. Mylabris trifasçiata. M. atra y antennis elytrisque fiav>is j elytris fasciis duabus apice- que nigris. F. Mylabris trifasciata. Fab. El. 2. p. 82, Oliv. Col. 3. n° 47* ph L 8. Encycl. n“ 6. Habite au Se'ne'gal, en Guine'e. 3. Mylabre à dix points. Mylabris decempunctata. M. atra; elytris testaceo-sanguineis'.^ singulo punctis quatuor ma- CEROCOME. 6i5 culaque ad apicem nigris. Mylabris decempunctata, Fab. El. 2. p. 84. Oliv. Col. 3. no 47- pb ^ - b 4* etpl. 2. f. 18. Lat. Gen. 2. p. 216. Habite en Italie. Etc. CÉROCOMB. ( Cerocoma. ) Antennes filiformes, à peine de la longueur du cor- selet , souvent irrégulières dans les mâles , de neuf articles , et terminées par un bouton ovoïde. Mandi- bules simples , pointues. Palpes filiformes. Mâchoires linéaires, entières. Corps oblong , subcylindrique. Elytres un peu molles , recouvrant tout Pabdomen. Antennœ monifiliformes , thoracis vix longitudine , in marïbus sœpè irregulares , aoK^em arliculatce , capi- tula ohovato terminatœ. Mandibulæ simplices^ acutœ, Palpi Jiliformes . Maxillœ lineares , ihdivisœ. Corpus ohlongum, subcylindticum. Elytra motliuscula , abdo- men penitùs obtegentia. Observations. Les cérocomes sont remarquables en ce qu’ils paraissent n’avoir que neuf articles aux antennes, dont Je dernier plus grand est en forme de bouton. Il paraît néanmoins que ce bouton est formé du dixième et du on- zième articles de l’antenne. On a nommé plus particulièrement cérocomes les espèces dont les antennes des mâles sont irrégulières, et Latreille donne le nom à'hyclées à celles dont les antennes sont ré- gulières dans les deux sexes. Les unes et les autres sont terminées par un bouton. ESPÈCE. 1. Cérocome de Schœfler. Cerocoma Sckœfferi, C, viridis ; antennis pedibusqut luteis. 6i6 HîtTOlRE DES INSECTES. Meloe Schœjferi. Linn. Cerocoma SchcefferU Fab. Ei. 2. p. 74* G-en, 2. p. 214. Cerocoma. Geoff. i. p. 358. pl. 6. f. 9, Oliv. Col. 3. n“ 4^' P^* *• f» «• c. d% Habite en Europe , surtout australe. Etc. Pour les hyclées , voyez les mylabris impunctata d'Olivier , Encycl. n° 4^, et mylabris ùrgentata de Fab. EL 2. p. 85. CBNAS. ( OEnas. ) Aatennes filiformes, subraoniliformes, coudées, plus courtes que le corselet; à seconde partie alongée en cylindre obconique de neuf articles. Palpes filiformes à dernier article cylindrique. Corps alongé , étroit , subcylindrique. jintennœ filiformes , suhmonilif ormes ^fraciœ , tho- race hreviores : parte secundd in caulem novem~arti^ culatam , cylindraceo-conicam elon^atâ, Palpifilifor^ mes : articulo uliimo cjlindrico. Corpus elongatumy angustum , teretiusculum . Observations. 11 paraît que ce qui distingue principale- ment les œnas des cantharides, c’est que les premiers ont les antennes coudées après le second article. Ce genre, quoi- que fort peu remarquable, diffère beaucoup, par ses an- tennes, des mylabres et des cérocomes , et ne saurait être réuni aux cantharides. ESPÈCES. 1 . OEnas africain. OEnas afer. OE. nigety punctatus; thorace mbro. Latr. Meloe ajer. Linn. Liîta afra. Fab. EL 2. p. 80. OEnas afer, Latr. Gen. i. tab. 10. f. 10. et vol. 2. p. 219. Cantharis afra. Oîiv. Coi. 3. n® 4^- i. L 4' Habile la Barbarie. *M£LO£. 6l"j 3. OEriascrassicoïne. OEnas craasicornü. QE. niger' thorace elytris^uetestaceis'^ antennis incrassatm Liiia crassicornis. Fab. El. 2, p. 80. Habite en Aotricbe. lE.lc.\oyezVœnas lucluosus, Latr. Geii. j). 220.. MÊI.OÉ. (Meloe. ) Antennes filiformes, droites ou sans coude, de la lon- gueur du corselet , souvent irrégulières dans les mâ- les. Mandibules cornées. Mâchoires bifides. Palpes fili- formes. Corps ohlong , mou. Point d’ailes. Élylres molles , plus courtes que l’abdomen, à bord intérieur arqué , Tun recouvrant l’autre près de sa base. Abdomen sou- vent très grand. Antennœ moniliformes ^ rectœ aut non fractœ , tho~ racîs îongitudine , in masculis sœpè irregulares, Man- dibulœ corneœ. Maxillœ hijidœ, P alpi filiformes , Corpus oblongum, molle. Alœ mdlœ. Elytra inollia^ abdomine breviora : margine interno arcuaio, uno ad basim alterius superposito. Abdomen sœpiîis maximum , Observations. Les mélo 'és constituent un genre particu- lier remarquable, qu’il ne faut point altérer en y associant d’autres insectes, quoique de la même famille. Ce sont des insectes sans ailes, à éîytres qui ne couvrent point entière- ment l’abdomen, et qui, par leur bord interne, ne forment point une suture droite. Ils se traînent à terre ou sur les plantes peu élevées, dont iis mangent les feuilles, et font sortir de leurs articulations une liqueur oléagineuse, rous= sâtre et fétide, dont on fait usage en médecine. ESPÈCES. 1. Méloë proscarabé. Meloe proscarabceus, M. nigro-cceruleus ^ punctatissimus ; antennis masculorum irregu- larius elytris rugosulis. 6i8 HISTOIRE DES INSECTES. Meloe proscarabœus. Linn. Meloe. n° i. Gepff. i. p. 877. pl. 7. f. 4- Meloe proscarabœus. Fab. El. 2. p. 587. Habite en Europe. 3. Méloë mélangé. Meloe majalis, M. corpore rubro cupreoque varia, abdominis segmentis dorsali- bus cupreis'j antennis in utroque sexu regularibus. Meloe majalis, Linn. Fab. El. 2, p. 588. Qliv. Col. 3. n045.pl. i.f. 4. Panz, fasc. 10. f. i3. Habite l’Europe tempérée et australe. Etc. CANTBARXDE. (Cantharis. ) Antennes filiformes , droites , de la longueur du corselet ou plus longues. Mâchoires bifides. Palpes maxillaires plus gros à leur extémité. Corps alongé , subcylindrique. Elytres molles ,, de la longueur de l’abdomen , à dos convexe , un peu in- fléchies sur les côtés, Antennœ filiformes , rectœ aut nonfractœ , thoracis longitudine , thorace longiores. Maxillœ hifidœ. Paîpi maxïllares ad apicem crassiores. Corpus elongatum , suhcylindricum, Elytra mollia , ahdominis longitudine , dorso con^exa; laterihus sub- injlexis. Observations. Le nom de ce genre, changé par Linné et Fabricius, a du être rétabli , comme l’ont fait Latreille et Olivier. Les cantharides sont distinguées des méloes par la présence de leurs ailes et par leurs élytres aussi longues, que l’abdomen. Elles ri’ont point les antennes coudées, comme les œaasyet les palpes tout-à-fait filiformes, comme les zonites. Je n’en sépare point les sitaris de Latreille, qui ont les antennes un peu plus longues, et les élytres rétré- ZONITE. 619 cies en pointe vers leur extrémité. On sait que la cantharide vésicatoire est très employée en médecine. 1. Cantharide vésicatoire. Cantharis o)esicatoria, C. aurato-uiridis, nitida'^ antennis nigris. Meloe vesicatorius . Linn. Cantharide. n° i. Geoff. p. 34 !• pl- 6, f. 5. Cantharide vésicatoire. Oliv. Col. 3. n° 4^* pl- f* Latr. Hist. nat., etc. 10. p. 4oi. pl. 90, f. 7. Litta vesicatoria. Fab. El. 2. p, 76. Pan. fasc. 4i. t* 4- Habile en Europe, sur le frêne, le lilas, etc., dans Fêté; 2. Cantharide érytrocéphale. Cantharis erytroce- C. ainv^ ccipite testaceo^ thorace eLytriscjue cinereo-lineatis . Liita erytlirocepliala. Fab. El. 2. p. 80. Cantharis erythrocephaîa. Oliv. Col. 3. n° ^6. pl. 2. f. 16. Habile l’Autriche, le midi de l’Europe. 3. Cantharide humérale. Cantharis humeralis, C. nigra ; elytris basi flaçescenlibus , ab humeris attenuatG- subulatis. Cantharis. n° 2. Geoff. i. p. 34a. Cantharis hwneralis, Oliv. (^^ol. 3. n® 4^* P' ^9* Necydalis humeralis. Fab. El. 2. p. 3yi. Sitaris humeralis. Latr. Gen. 2. p. 222. Habile en Europe. Antennes sétacées, longues , menues, insérées dans l’échancrure des yeux. Mandibules pointues. Palpes filiformes. Mâchoires alorigées, presque linéaires, sou- vent saillantes. ESPEGES. Etc. ZOSïZTE. ( Zonitis. ) aiSTOIRi, DES INSECTES. 620 Corps obiong , tête penchée. Élytres molles , de la longueur de Fabdomen. Anlennœ setaceœ , longœ , exiles , in oculorum sinu insertœ» Mandibulœ acutœ. Palpi filiformes. Maxillæ elongatœ , suhlineares , sœpè exsertœ. Corpus oblongum. Caput inflexum, Elytra mollius' cula , ahdominis longitudine. Observations. Les zonites sont à peine distinctes des cantharides; néanmoins, des deux divisions de leurs mâ- choires, Tinterne est très peu saillante, tandis que Tautre se prolonge en une pièce longue, filiforme, qui fait paraître la mâchoire simple. D’ailleurs, leur palpes sont tout4-fait filiformes. ESPECES. 1. Zonite bout brûlé. Zonitis prœustUé Z. testacea’, thorace mutico ; antennis elytrommqut apiciôus ni- gris. Zonitis prœusta. Fab. El. a. p. aS. Lair. Gen. a. p. aaS. et Hist. nat, vol. 10. p. 4o6. pl. 90. f. 8. Panz. fasc. 36. t. 7. Habile le raidi de la Eiance, Pltalie. 2. Zonite à six taches. Zonitis sex maculata. Z. rufa ; elytris fiavescenti-rufis ; singulo maculis tribus nigris, Latr. Apale tachete'e. Oliv. Col. 3. n» 52. pl. i. f. 3. Zonitis sex-maculata. Latr. Gen. 2. p. 224. Habite en Provence et près de Montpellier. LES PENTAMERES. 62 ï CINQUIÈME SECTION. [ Cinq articles à tous les tarses* ] liCS PSNTAMÈRES, Les coléoptères pentamères constituent la cinquième et dernière section de l’ordre qui les comprend, et ter- minent même la classe des insectes. En effet, dans les insectes de cet ordre , la nature étant parvenue à don- ner cinq articles à tous les tarses de ces animaux, ne dépasse point ce terme , et ne fait plus que diversifier les espèces , dans une étendue vraiement admirable. Aussi les coléoptères pentamères sont-ils bien plus nombreux en espèces que ceux des sections précédentes , et probablement ce sont ceux qui sont les plus avancés en organisation , car ce sont eux qui ont les tégumens les plus solides ; et c’est parmi eux que M. Cuvier a observé des trachées vésiculeuses , ce qui semble le» rapprocher plus que les autres des arachnides tra- chéales. Les uns vivent de matières végétales ; d’autres ne se nourrissent que de substances animales, au moins dans leur état de larve; enfin, il y en a qui vivent habi- tuellement dans les fumiers , les ordures. A raison des diverses habitudes que les circonstances ont, depuis long-temps, fait contracter aux différentes races, les unes craignent et fuient la lumière, tandis que les autres s’y exposent sans en paraître incom- modées. Aussi en voit-on qui ne volent jamais , et d’autres qui volent très bien ; et il se trouve ici , comme dans presque tous les autres ordres des insectes, des races constamment aptères, quoique ayant desély- tres , et d’autres toujours ailées. HISTOIRE DES INSECTES, 622 Comme on a établi un grand nombre de genres parmi ces coléoptères , il est nécessaire de ies partager d’a- bord en coupes principales, et ces coupes doivent être simples , grandes, peu nombreuses. En conséquence, je conserverai celles dont j’ai déjà fait usage , ainsi que leur disposition entre elles , et je partagerai les coléop- tères pentamères en trois grandes sections , de la ma- nière suivante. , Sect. Pentamères filicorncs. Les antennes sont filiformes ou moniiifor- mes ou sétacées , rarement épaissies vers le bout. 2® Sect. Pentamères clas^icornes. Les antennes sont terminées en massue le plus souvent perfoliée ou presque solide. 3** Sect. Pentamères lamellicornes. Les antennes sont en massue lamellée ou feuilletée. PREMIÈRE SECTION, PENTAMÈRUS FIX.ICORNES. Les antennes sont filiformes ou moniliformes ou sétacées, rarement épaissies oers le bout. Les coléoptères de celte section sont des pentamères dont les antennes ne forment point à leur extrémité une massue bien distincte. C’est à-peu-près là tout ce qu’ils ont de commun entre eux. On sait que ces coléoptères offrent cinq ou six fa- milles très distinctes j mais l’on n’est point d’accord DIVISION DES PENTAMERES. O-iS sur iWdre de leur distribution. En effet , tant que i’on n’aura point de principes convenus pour la détermi- nation des rapports généraux, l’arbitraire décidera toujours, et chacun aura son ordre particulier pour la disposition de ces familles. Relativement au mien , j’ai cru qu’à la suite des cantharidiens , qui terminent les coléoptères hétéro- mères dans ma distribution , je devais commencer les coléoptères pentamères par les téléphorlens. Or , en suivant toujours les caractères indiqués par Latreille , il en est résulté la division suivante pour les penta- mères filicornes. DIVISION DES PENTAMÈRES FILICORNES. §. Quatre palpes seulement : deux maxillaires et deux labiaux. (i) Élytres recouvrant en totalité ou eu majeure partie l’abdomen, (a) Sternum antérieur de forme ordinaire , ne s’avançant point sous la tète. (b) Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au- dessous. Le corps mou. Les léléphoriens. (bb) Mandibules fendues à leur pointe ou munies d’une dent au-dessous. (-4-) Le corps mou. Les mélyrides. Le corps dur. Les ptiniens. (aa) Sternum antérieur s’avançant sous la lélo , presque sous la nïSTOlHE DES INSECTES. 6qs4 bouche, et sa partie poslérieure se prolongeant en pointe ou en corne. Les buprestiens, (3) Élytres raccourcies , laissant la majeure partie de l’abdomen à de'couvert. Les staphjliniens. §§. Six palpes : quatre maxillaires et deux labiaux» Les cara biens. Ï.13S TÉJLBFHORÜBMS. Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au- dessous, Le corps mou. Sous celle dénomioalioii , je rassemble lescébrions, les lampyres, les lélépiiores, ainsi que les coiéoptères à mandibules simples qui y tiennent par leurs rapports. Ce que ces insectes ont de commun avec les mélyrides, qui viennent ensuite , c’est d’avoir des élytres molles, llexibles. Les uns et les autres nous paraissent donc devoir commencer la première section des coléoptères pentamères , afin de suivre immédiatement les cantha- ridiens, qui terminent les coléoptères lié téromè res et qui ont aussi les élytres molles. Ces insectes ont , en général , le corps alongé, mou ; la tête plus ou moins enfoncée, abaissée , ou cachée sous le corselet; des élytres longues, flexibles, souvent ornées de couleurs assez brillantes. La plupart sont agiles, volent très bien , et se nourrissent de substances végétales, dans l’état parfait; mais on soupçonne que, dans Tétât de larve, plusieurs sont carnassiers. Je les divise delà manière suivante. DIVISION DES TiÉLÉPHORIENS. DHISION DES TÉLÉPHORIENS. , , ( I ) Palpes filiformes : ils De sont pas plus gros à leur e.xtremité,r (a) Tous les articles des tarses entiers, Cébrion. ■b) Pe'nuliième article des tarses bilobë. Dascille. Elode. Scirte. Rhipicère» /'a) Pulpes plus gros à leur extrémité, au moins les maxillaires, (a; Antennes très rapprochées à leur base. Les palpes maxillaires., beaucoup plus longs que les labiaux. ( -+■) Tête en partie ou entièrement cachée sous ie corselet. Lampyre. Lycus. (-4--+-) Tête en grande partie saillante hors du corselet. Omalyse. (b) Antennes écartées à leur base. Les palpes maxillaires à peine plus longs que les labiaux. Téléphoie. Mahhine. CÊBRION. (Cebrio. ) Antennes filiformes, un peu en scie, plus longues que le corselet. Mandibules saillantes , pointues , en- tières. Palpes filiformes. Corps oblong , mou. Corselet transverse , plus large postérieurement , avec les angles saillants et pointus. Tous les articles des tarses entiers. Anlennœ filiformes , subserratœ , ihoracc lon^iores. Tome iy. (3‘26 'HÎSTOIRF. DES INSECTES. Mandihulœ pèr/^éctce ^ acàtck, infè'grâe, Palpi fili- formes. Corpus ohlûngum , molle. Thorax transversus , pos- ticè latior , angulis pràininülis acixtis, Tarsi omnes articulis integris. Observations. Les céhrions j par leurs ànténnes et leur corselet, semblent avoisiner les taupins^ niais leur corps moins dur, et leurs mandibules entières, étroites et cour- bées, les en écartent. Ces insectes n’ont point de pelottes aux tarses^ on dit qu’ils ne volent que le soir. ESPÈCES. 1. Cébrion géant. Cehrio giga$. C. villosus , fuscus elflris ah domine femonbusque tesLaceis.'^ ^ Cehvio longicornis. Oliv. Col. 2. n® 3o bis. pl. i. f., i. a. b. c. et ïaupin. pi. 1. f. I. a. . c. Cebrio gigos.. Fab. EL 2. p. i4* Fanz., fasc. 5. ù 10. Lair. Cren. 1. p. 25 1 . Habite l’Europe australe, le raidi de la France. 2 . Cébrion bicolor, CehrïoTicolor, C. supra griseiis, subtils fcrrugineus. F. Cebrio bicolor. Fab. El. 2. p. i4* Habite la Caroline. Etc. Voyez Fabricius. BASCZSilii:. ( Dascillus. ) A n tenues filiformes , un peu plus lôngues quë Je corselet. Mandibules simples. Palpés filiformes. Corps ovale , un peu convexe. CorSëlet plus large postérieurement. Le pénultième article des tarses bilobé. Antennœ fiUjoimes , ihorace paüld lùHgiores, Mah- dibulœ simplices. Palpi filiformes. ELODt:. 027 Corpus os^aium ^ cons>exiusculum. Thorax posticè latior. Tarsorum articulas penultimus hilobus. Observations. Les dascilles, que Ton confondait avec les cistèles avant que Lalreille les eût distingués, ont des rapports avec les cébrions; mais ils ont le corps un peu court, et n'ont pas les articles des tarses tous entiers. Leurs mandibules ne sont point cachées sous le labre. ESPÈCES. 1. Dascille cerf. Dascillus cer\finus, D. niger^ cinereo-pubescens'^ antennis pedibus élytrisque pallido^ testaceis. Latr. Chrysomela cervina. Linn. • Atopa cervina, Fab. El. 2. p. i5. Cistela cert^ina. Oliv. Col. 3. n* 54. pl. i . f. 2. a, B ascillus ceryinus . Lalr. Gen. i. p. aSa. pl. 8. f. i. Habite en Europe. 2. Dascille cendré. Dascillus cinereus. D. lividus-^ elytris pedibusque Juscis. Atopa cinerea. Fab. Él. 2. p. i5. Habite rAllemagne, l’Italie. Collect. du Muséum. Etc. E1.0]>£. ( Elodes. ) Antennes filiformes, un peu plus longues que le corselet. Mandibules en partie cachées sous le labre. Palpes kbiaux fourchus. Corps elliptique , mou. Corselet transverse. Le pé- nultième article des tarses bilobé. Antennœ filiformes , ihorace paulb longiores, Man- dihuiœ infra labrum partîm occultatœ. Falpi labiales furcatù Corpus ovaio-ellipticum , molle. Thorax transversus. Tarsorum articulas penultimus bilohus. 4o^ aiSrOIRE DES INSECTES. Observations. Les élddes sont de petits coléoptères pén- tamères que l'ou rangeait parmi les cistèles. Ils sont dis- tingués des scirtes, parce qu*ils n’ont point de pattes pro- pres à sauter. Leur tête est en grande partie cachée sous le corselet. ESPÈCES. 1. Ëlode pâle. E Iodes pallida. E. pallida j capite elylrorumque apicibus Jitsch, Elodes pallida. Latr. Gea. i. p. a53. pl. n. f. la, Cyphon pallidus. Fab. El. i. p. 5oi. Habite en France, en Angleterre. 2. Elbde brunâtre. E Iodes Juscescens . E. nigricans vel castaneo -fusca ; antennamm basi podibusqut rufescentibus. Elodes fuscescens. Latr. Gea. i . p. a53. Cyphon griseus ? Fab. Él. i. p. ûoa. Habite aux enTÎrons de Paris. Etc, SCXRTB. (Scirtes. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet. Palpes labiaux bifides. Corps ovale-orbiculaire. Pattes postérieures à cuisses très grosses et propres â sauter. Antennœ filiformes , thorace longiores. Palpi labia- les apice hijidi. Corpus omto-orbiculaturn» Elytra molliuscula. Pe- des postici femoribus incrassatis , saltatoriis. Observations, hea scirtes sont, en quelque sorte, aux élodes ce que les altises sont aux chrysomèles. Au reste, ce sont de très petits coléoptères pentamères qui ne sont guères difféiens des élodes que parce qu’ils ont des pattes I khipicÈke. 6^P propres à sauter. Fabiicius en compose ia deuxième divi- sion de ses cyphons, KSPÈCi:. î. Scirte hémisphérique. Scîrtes hernisphœrica. Sc. suhorbiculata y depressa^ nigra. Cy‘phonhemisphcBricus. Fab. El. i. p. 5o2, Chrysomela hemisphœrica. Linn. Habite en Europe, sur le noisetier. On le trouve aux environs de Paris, Etc. RHIPICÉRE. (Rhipicera.) Antennes un peu courtes, en panache. Mandibuîes vsimples. Palpes filiformes. Corps ovale-ohlong. Pénultième article des tarses bilobé. Des pelottes membraneuses sous les articles in- termédiaires des tarses. Antennœ breviuscuiœ , flabellatœ, Mandibulœ slm^ plices. Palpi Jiliformes . Corpus ovato-oblongum. Tarsorum articulus penuL- timus bilobus , eorumdem articiilis inlermediis subtîis pulvillis membranaceis. Observations. Le genre rhipicère est encore inédit, et n^est qu^indiqué par Latreille. Il comprend des insectes exotiques, donlon a dans les collections plusieurs espèces, les unes de la Nouvelle-Holjande , et les autres du Brésil. Je ne puis citer que la suivante. ESPÈCE. 1. Rhipicère à moustaches. Rhipicera mystavina. R. testacea albo-punclata. PtUinus mystacinus, F’ab. Éleot. i. p. HISTOIRE DES INSECTES. 63 O Drury. Ins. 3. tab. 48« f- 7- Habite la Nouvelle-Hollande. liAMPimS. ( Lampyris. ) Antennes filiformes , quelquefois dentées , subpec-^ tinées. Mâchoires bifides. Palpes à dernier article plus gros , terminé en pointe. Bouche très pétite. Corps alongé , mou. Corselet aplati , semi-circulaire, débordant , cachant la tête. Antennœ Jilif ormes , inter dîim serrulatœ ^ suhpecti^ natœ. Maxillæ bijidœ, Palpi articula ultimo crassiore, apice acuto. Os parvum. Corpus ohlongum y molle. Thorax semicircular is , planas , marginatus , caput ohtegens. Observations, Les lampyres ^ qui tiennent de très près aux lycus par leurs rapports, n'ont pas, comme ces der- niers, la partie antérieure de la tête avancée en museau, ni le dernier article des palpes tronqué. Les uns et les autrès ont le corselet plat, débordant, recouvrant et ca- chant la tête. Ils ont peu d'agilité dans leurs mouvemens ambulatoires. Ces insectes sont célèbres par la faculté singulière qu'of- frent plusieurs de leurs espèces , surtout les individus fe- melles, de répandre, en certains temps, une lumière phos- phorique, qui a beaucoup d'éclat dans l'obscurité. Parmi les deux espèces qui se trouvent en France, celle dont la femelle n'a point d’ailes est la plus connue et est singulière- ment lumineuse. On lui a donné le nom de ver-luisant j parce qu’elle ne peut que ramper comme un ver, et que le soirla lumière qu'elle jette lui donne l'apparenced'un char- bon ardent. Mais en Italie et dans le midi de la France, ainsi que dans les pays chauds de l'Amérique, plusieurs es- pèces connues sont lumineuses et ailées dans les deux sexes; et, comme c'est le soir qu’elles volent, elles offrent des es- LAMPYRE. 63 1 pèces d^ëtiucelles qui sillonnent de tous côtés dans les airs avec beaucoup d’éclat, ce qui forme un spectacle singulier et admirable. A l’égard des espèces lumineuses, ce ne sont pas seulement les femelles qui ont cette faculté ; les mâles l’ontaussi, mais moins fortement. On a observé queîapar- tie lumineuse de ces insectes est placée au-dessous des deux ou troisderniers anneaux del’abdomen, qui sont d''une cou- leur plus pâle que les autres, et qu’elle y forme une tache jaunâtre ou blanchâtre. ESPÈCES. 1. Lampyre ver-luisa rit. Lampjris noctilma, L, oblonga ^fusca:^ clypeo cinereo, F. Lampyris noctiluca. Linn. Fab, El. 2. p. 99. Panz. fasc. t. 7. Oliv. Col. 2. n® 28. pl. I. f. 2. Habite le nord de la France et de l’Europe, fçraplie aptère. 2. Lampyre splendidule. Lampyris s plendidula, L. oblonga, fusca-^ clypeo apice hyalino. F. Lampyris splçndidula. Lion. Fab. El. 2. p. 99. Panz. faso. 4 1 • t. 8 . Oliv. Col. 2. n° 28. pl. I, f. I, a. b. c. d. Habite en Europe. La femelle est encoe aplèr e . 3. Lampyre dltalie. Lampyris italica. L, nigi'a thorace transuerso pedibusque rufis'^ abdomine apice albissimo. Lampyris italica. Linn. Fab. El. 2. p. io4- Oliv. Col. 2. n° 28. pl. 2. f. 12, a. b, c. do Lat. Gen. i . p. zâg. Habite l’Italie et le midi de la France. Les mâles et les femelles ailés. 4. Lampyre hémiptère. Lampyris hemiptera, L. nigra ; elytris brei^issimis, F. Lampyris hemipUra. Fab. El. 2. p. io6. Oliv. Col. 3. n® 28. pl. 3. f. 25. a. b. Geoff. t. p. 168. n** 2. Habite en France. Rare aux environs de Paris, Etc. Voyez les espèces exotùjues, dans Fabricius et Olivier, 632 HISTOIRE DES INSECTES. X.YCUS. (Lycus. ) Antennes filiformes, comprimées, subdenlées , plus longues que le corselet. Mandibules simples. Dernier article des palpes plus gros et tronqué. Bouche avan- cée en museau. Tête cachée sous le corselet. Corps alongé. Corselet plat , débordant sur les côtés et antérieurement. Ely~ très molles , grandes, dilatées postérieurement. Antennœ jili formes , compressæ , subserratœ , tho-^ race longiores. Mandihulœ simplices, Palporum arti- culus ultimus cra^sior f truncatiis. Os in rostrum anlicè productum, Caput sub thoracè occultatum. Corpus oblongum. Thoî'aæ planas , marginatus , caput obtegens. Elytra mollian magna , posticè latiora. Obseûvations. Les lycus constituent un beau genre, dont les espèces sont nombreuses, et variées d^assez belles couleurs. Ce sont des insectes très voisins des lampyres par leurs rapports, ayant de même îe corselet plane, débordant au-dessus de la tête; mais dont la partie antérieure de la tête se prolonge en un museau roslriforme, qui s’incline en dessous. Ces insectes ont des mouvemens lents^ leur tête est petite J leurs antennes sont rapprochées à leur hase; le pénultième article des tarses est bilobé; enfin, dans plusieurs espèces, les élytres sont eu partie transpa- rentes, maculées, et dilatées à leur extrémité, surtout dan.s les mâles. ESPÈCES. 1. Lycus sanguin. Lycus sangui nous, L. niger-, thorach laierihus dyUiscjue sangiiineis. Lampyris sanguineq. Limi. Lampyris. Geoif. î. p. iG8. ii“ 3. Lycus sangnineus. F;>b. El. a. p. i OMtDVSL. 633 Panz. fasc. 4> • 9« Oliv. Col. 2. n* 29. pl. I. f, 1. a. h. c. Latr. Gen. i. p. 257. Habile en Europe. Commun dans le midi de la France, 2. Lycus large. Lycus latissirnus. L.Jlavus; elytris macula marginali posticècfue nigris-^ margme In- terali maximo dilatato . Lampyris latissima. Linn. Lycus latissirnus. Vsdi. El. 2, p. lo. Oliv. Col. n® 29. pl. I. f. 2. Habite l’Afrique équinoxiale. 3. Lycus fascié. Lycus fasciatus , L. ater ; thoracis margine jlavescenlc \ elytris fascid latd albâ, Caniharis tropica. Linn, Lycus fasciatus. Fab. El. 2. p. 1 1 1 . Oliv. Col. 2. n» 29. pl. I. f. 8. Habite à Cayenne. OMAl.'S'SZ:. (Omalysus. ) Antennes filiformes , rapprochées à leur base , un peu plus longues que le corselet. Mandibules simples. Dernier article des palpes maxillaires tronqué. Corps alongé, déprimé. Tête saillante. Corselet pres- que carré, à angles postérieui's saillants et pointus. Antennœ filiformes hasi approximatœ ^ thorace paulb longiores. Mandibulœ simplices. Palpi maxil- lares articulo ultimo truncato. Corpus oblongum, depressum. Caput eœsertum. Tho- rax subquadratus, ad latera submarginatus : angulis posticis productis J acutis. Observations. \Jomalysey distinguée comme genre par Geoffroy, est voisine des lycus par ses rapports^ mais sou corselet ne déborde pas antérieurement. I..es élytres de cet insecte recou vreiît tout l’abdomen et sont un peu fermes. Le pénultième article des tarses est bilobé. 634 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCE. I. Omalyse suturai. Omalysus suturalis, Omalyse. Geoff. i. p. i8o. tab. 2. f, 2, Oliv. Col. 2. n® 24. pl. I. f. I. Omalxsus suturalis, Fab. El. 3. p. 108. Lat. Geu. i. p. 357, Panz. fasc. 35. ’t. 12. Habite en Europe , dans les bois. TÉX.ÉPRORE. ( Tétéphorus. ) 4n^eunçs filjfQpnies , lpng;ues , écartées à leur base. Mandibules simples. Palpes en hachtî ^ leur e^^rémité. Corps alongé , un peu déprimé, mou. Elytres de la longueur de l’abdomen , très flexibles. Antennœ filiformes , longœ , ad basim distantes. Mandibules simpliçes, Palpi artiçi^lo ultimo securi- formi. Corpus elongatum , subdepressum , molle, Elytra abdominis longitudine , mollia. Observations. Le nom de caniharis que Linné et Fabri- cius ont donné aux insectes dont il est ici question, doit être réservé pour le genre qui comprend l’insccte connu depuis si long-temps en médecine, sous le nom àe cantha- ride. Ainsi nous suivrons les entomologistes qui ont ap- pelé téléphores les insectes dont il s’agit ici. Les téléphores ont la tête saillante, large, courte; le corps alongé, ordinairement mou, ainsi que les elytres. Les pal- pes maxillaires ne sont pas beaucoup plus longs que les labiaux. Le pénultième article des tarses est bilobé. Ces in- sectes sont carnassiers et vivent de proie. Dans l’élat par- fait , on les trouve sur les plantes et sur les fleurs, dans les prairies, vers la fin du printemps. Il paraît que leur larve vit dans la terre humide. MALTHINE. 635 ESPÈCES. 1. Téléphore ardoisé. Telephorusfuscus. T. thorace marginato rubro\ ntaculâ nigrd-^ elytris Juscis . Cantharisfusca. Linn. Fab. El. i. p. 294* Cicindela, Geoff. i. p. 170. pl. 2. f. 8. Telephorus fuscus. Oliv. Col. 2. n® 26. pl. i. f. a. b» c. Lat. Gen. 1 . p. 260. Habite en Europe , dans les baies , les jardins , au printemps. 2 Téléphore livide. Telephorus Imdus. T. thorace marginato , rufo ; elytris testaceis. Caniharis livida. Linn. Fab. El. i. p. 2q5. Cicindela. Geoff. i. p. 171. n® 2. Telephorus liuidus. Oliv. Col. 2‘. n® 26. pl. i. f. 8. Habite en Europe. Elytres d^an jaune d’ocre. Etc. MAZ.TBI9rE. (Malthinus. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet. Palpes à dernier article ovale , pointu. Corps alongé. Tête saillante , un peu rétrécie posté- rieurement. Elytres plus courtes que Pabdomen dans plusieurs. Antennœ Jilifoj’mes , thorace longiores. Palpi arli- cuio ultimo ovato , suhacuto. Corpus oblongum. Caput exsertum , posticè subatte- nuatum. Elytra in pluribus abdomine breviora. Observations. Les rnalthines avoisinent de très près les téléphores^ par des rapports nombreux; néanmoins, ayant les palpes presque filiformes, la tête moins large postérieu- rement, et souvent les elytres plus courtes que rabdoraen, on peut les en distinguer. 636 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCE. i. Malthiac à points jaunes. Malthinus higuttatus. M, ihorace marginato , medio atro : elylris abbreviaûs , apict flapis. Cantharis bigutiata. Liiin. Fab. El. i. p. 3o4. Panz, fasc. 1 1. 1, i5. jYecfdalis. Geoff. i.p. 37a. pl. 7. f. 2. Malthinus marginatus.ludtt, Gen, i. p. a6î. Habile en Europe. Etc. lÆS MClaYRlDlSS. Mandibules fendues à leur pointe, ou munies d'aune dentelure au-dessous , Le corps mou et les élytres flexibles dans un grand nombre. Sous le nom de mélyrides , je réunis différents co- léoptères pentamères qui tiennent un peu aux télé- phoriens, parce que, parmi eux, ia plupart ont encore des élytres flexibles : ils doivent donc être placés à leur suite. Plusieurs néanmoins ont des élytres assez dures , et semblent annoncer le voisinage des ptines. Dans les uns , la tête est dégagée et séparée du cor- selet par un étranglement ou un cou. Leurs mandi- bules sont courtes et épaisses. Ce sont les limes-bois de Latreille. Dans les autres, la tête est enfoncée postérieurement dans le corselet, et souvent même se rétrécit en devant. Leurs mandibules sont étroites et alongées. Ceux-ci constituent les mélyrides de Latreille. L’association des divers genres qu’embrassent nos mélyrides n’est pas probablement à l’abri de justes reproches ; mais elle a pour but de simplifier la mé- ATRACTOCERE. î>37 ihode : ce qui , selon mol, n’est pas sans intérêt. Je divise cette coupe de la manière suivante i DIVISION DES MÉLYRIDES. (i) Têtedej^agée et se'paree du corselet par un étranglement ou un cou. (a) Elytres n’embrassant point l’abdomen par les côtés. (+-) Elytres très courtes. Atractocère. (-»•-+) Elytres couvrant une grande partie de l’abdomen. Lymexyle, Cupès. (b) Elytres embrassant l’abdomen. Palpes maxillaires ^lus longs que la tête. Mastige. Scydmène. (•i) Tête enfoncée postérieurement dans le corselet. Palpes ma*ü- laires avancés au-delà de la bouche. (a) Des ve'sîcules rétractiles sur les côtés de corps. Malacliie. (b) Point de vésicules sur les côtés du corps. ( X ) Antennes , soit simples , soit en scie, Mélyre. Clairon. Tille. ( X X ) Antennes pectinée?, Drile. ATRACTOCÈRE. ( Atractocerus. ) Antennes simples , subfusiformes , insérées devant les yeux. Palpes maxillaires longs , subpectinés. 638 aiSTOIRÏ i3ËS liiSECTES. €orps aîongd , linéaire. Corselet oblong , convexe. Elytres très courtes. Anlennœ simplices , sühjhsïjvrmes , antè oculos insertœ, Palpi maxilîàres tongî , ad îàtera suhpec- tiriatî. Corpus eiôifgàto-iineure. Thorax ohlongus , con- vexus, Elftra hrevissima. Observations. Uatractocère ne paraît différer des ly- niexyles que parce qu’il a des élytres très courtes, comine celles des staphylins. On ne connaît que l’espèce suivante. ESPÈCE. I . Alractocère nécydaloïde. Jtractocerus necyda- toides A. rujescens ^ thorace linea longitüdinali fiavânotato. ITecydalis brevicornis. Linn. Lymexylon ablre^fiatum. Fab. El. a. p. 8^. Atractôcerus . Lat. Geïi. i . p. a68. Habite en Guine'e. Sa larve vît dans ks bois. IiTMEXVIiE. ( Lymexylon. ) Antennes filiformes , écartées à leur base. Mandi- bules courtes. Palpes maxillaires longs , presque en massue. Corps alongé , subcylindrique. Les élytres un peu molles , recouvrant presque entièrement l’abdomen. Antennœ JUifoi^mes , hasi distantes. Mandihulœ brè- ves. Falpi maxülares longi, subclavati. . Covpus elongUturn,suhéylindricurn. Ehytra mollius^ cuba,, abdominis dorsum Jèrè omnino tegentia. Observations, Les lyraexyles, ou lime-bois, ont la tête eu PF s. 63g grosse, jf)resqué de îa iàrgeur du corselet, dont eüe est sé- parée par uii étranglement plus ou moins profond. Leur corps est alongé, presque comme celui des taUpinspmais il en est distingué par là forme du corselet et par des élytres plus molles. Les larves de ces insectes vivent dans le bois, le rongent, le percent, et causent de grands dommages, surtout aux chênes. ESPÈCES. 1. Lyinexyle dermestoïde. Ljmexylon dermestoides. L. testaeewn ,• oculis , alis pectoreque nigris. F. Cantharis dermestoides. Linn. Lymexylon dermestoides. Fab. El. ^2. p. 8ÿ. Oliv. Col 2. n° 25. pl. i. i. 1. a, b, c. d. femina , etf. 2. mas. Hylecœtus, Latr. Gen. i. p. 266. Habite le nord de l’Europe, dans le bois. Ses antennës sont üh peu en scie. 2, Lymexyle naval. Lymexylon na^^ale. L. luteum ; capite , item elytrorum margine apieeque mghs. F. Cantharis namlis. Linn. Lymexylon navale. Fab. El. 2. p„ 88. Lat, Gen. i. p. 267. Oliv. Col. 2. n° 25. pl. I. f. 4* h. Habite en Europe , dans fe bois de cliêne, qü^il detrüit. Etc. ' (dupes.') Antennes cylindriques, un peu plus longues que le corselet. Palpes égaux, à dernier article tronqué. Corps alongé , sublinéaire. Tête saillante. Elytres fermes , couvrant tout l’abdomen. Pattes courtes. Antennœ cylindricœ , thorace paulo longiores. Palpi œquales , articulo ultimo truncalo. Corpus elongatum^sublineare, Caput exsertum. Ely~ tra rigida y abdomen totum tegentia. Fedes brèves. HiSTOIftE DES INSECTES. 640 OesERVATiONS. CegeiirC; encore peu connu, ne peut être placé pies des lymexyles que provisoirement. L'insecte qui en est le type a des élyties d’une consistance assez solide, les antennes dirigées en avant et des pattes courtes. Ses habitudes ne sont pas connues. ESPÈCE. 1. Cupès à tête jaune. Cupes capitata* Cupes capitata. F. El. 2. p. 66. Latr. Gen. i. p. 266. pl. 8. f. 2. Coqueb. III. îc. dec. 3. t. 3o. f. i. Habite la Caroline. Bosc. MASTIGE. (Mastigus. ) Antennes subfîlifoinies , brisées : les deux articles fort longs. Palpes maxillaires saillants , presque aussi longs que la tête ; le dernier article en massue. Corps alongé. Tête et corselet plus étroits que i’ab- domen. Abdomen ovale , convexe. Elytres cornées , embrassant l’abdomen. Antennce subfiliformes , fractœ . articulis duohus primis prœlon^is, Palpi maxillares exserti., capitis ferè longitudine : articulo ultimo clamto. Corpus elongatum. Cap ut thoraxque abdomine an- gustiora. Abdomen os^atum ^convexurn * Elytraconnata.^ abdomen obvohentia* Observations. Les mas tiges sont la plupart exotiques, et semblent avoisiner les ptines. Ils ont néanmoins un aspect différent, et sont remarquables par leurs palpes maxillai- res. On les trouve à terre, soit sous les pierres, soit parmi des débris. ESPECES. 1. Mastige palpeur. Mastigus palp ali s, M . niger ; antennis inferne giabris. 64 ï Mastigus palpalis, Lalr* Gcd i. p. -îBi, tab, 8, f. 5, Et Hist. nat. vol. g. p. i86. Habite en Portugal. 2. Maslige spinicorne. Mastigus spinicornis . M. fusco- castaneus ; antennis infernc spmuloso’-hirtis. P tinus spinicornis. Fab. Él. i. p. 337. Oliv. Col. 2. n® 1 7. pl. 1. f. 5. a. h. Habite les îles de Sandwich, SC7fiMÈfffE. ( Scydmænus. ) Antennes submoniii formes , droites > de la longueur du corselet. Palpes maxillaires saillants , presque aussi longs que la tête. Corps obioug; corselet subovale, plus long quelarge. Abdomen ovale , embrassé par les élytres. Antennœ submonilif ormes , rectœ , îhoracis longitu- dine. P al pi maocillares eocsej'ti, capitis ferè longi- îudine. Corpus obiongum. Thorax longitudinalis ^ subôvalü. Abdomen ovale, elytris ohvolutum. Observations. scydmènes n^'ont pas les antennes cou- dées, comme celles des raastiges; ces antennes sont un peu grenues, et souvent grossissent vers leur sommet. Les palpes maxillaires ont leur dernier article très petit, terminé en pointe. On trouve ces insectes sur la terre. ESPÈCES. 1 . Scydmène d’Helwig. Scydmænus Helwigii. S. fusco- castaneus , pubescens ; thorace subgioboso'j elytris con^ nalis, Pselaphus Helwigii. Herbst. Coi, 4< 1 1 3. tab. 3g. f. 13 a. Antherinus Helwigii. Fab. Él. t. p. 393. Tome iv. 4^ y HISTOIRE DES INSECTES. 542 Scydmœnus Helwigd. Lat. (ien. i. p. a§2. Habite eu Europe , au pied des arbres. 2. Scydmène de Godart. Scjrdmœnus GodartL S. castaneus y pubescens ^ thorace subelongato-quadrato , Scydmoeniis Godarti. Latr. Geu. i. p. 282. tab. 8. f. 6. Habile la France. Ajoutez, comme troisième espèce , Vanthermus minuUts de Fa- bricius. MAI.AGRZI:. (Malachius. ) Antennes filiformes , un peu en scie^ aussi longues que le corselet, ou plus longues. Palpes filiformes. Corps ovale , un peu mou. Corselet large, déprimé. Ëîjtres flexibles. Quatre papilles vésiculeuses , lobées et rétractiles, aux côtés de la poitrine et de Pabdomen. Antennœ fdiformcs , subserratœ, thoracis longitu- dine aiit thorace longiores» Palpi filiformes. Corpus ovale , fnolliusculum. Thorax latus , rotun- datas , depressus, Elytra flexilia. Papillœ quatuor vesiculares y lobatœ, rétractiles ^ pectoris abdominisque laterihus erumpentes . Observations. Les maîachies ont des couleurs assez bril- lantes, et paraissent tenir aux télépliores par leurs rapports, quoiqu’elles aient des mandibules moins simples. Elles sont, en général, plus petites, et ont le corps moins alongé. Néanmoins leurs palpes ne sont point en hache, et le pé* nuîlième article de leurs tarses n’est point bilobé. Ces insectes présentent une singularité remarquable; celle d’avoir, sur les côtés, des vésicules rouges, charnues, irrégulières, subtriîobées , qu’ils font sortir et rentrer à leur gié, et qu’ils enflent lorsqu’on les touche. On ignore l’usage de ces parties. Les maîachies se trouvent sur les fleurs, et la plupart sont indigènes de l’Europe. MELYRE. ESPÈCES, 641 1. Malachie bronzée. Malachius œneus, M. corpore viridi-œneo , tlytris extrorsîim sanguineis. Cantharis œnea. Linn. Cicindela. Grçoiî. i. p. i^4* w* 7. Malachius œneus. Fab. Él. i. p. 3o6. Latr. Gen, i. p. a|!55. Oliv. Col. 2. n" 27. pl, a. f. 6. Panz. fasc. 10. t, 2. Habite en Europe , sur les fleurs. 2. Malachie bipiistulée. Malachius bipustulatus , M. œneo-viridis J elyiris apice rubrîs, Cantharis bipusiulata, Liinn. Cicindela. n® 8. Geoff. Malachius bipusîulaîus . Fab* El. i. p. 3o6. Oliv. Col, 2, n® 27. pl, f. 1, Panz. fasc, 10. l. 3. Habite en Europe. Etc, MÉIiTRE. ( Melyris. ) Antennes filiformes ^ un peu en scie , à peine de la longueur du corselet. Palpes filiformes. Corps ovale , ou ovale-oblong. Corselet rétréci aa^ térieurement. Tête inclinée, en partie cachée sous le corselet. Elyîres grandes, recouvrant tout Pabdomen. Antennœ filiformes , subserratœ , thoracis viæ Ion-' gitudine. Palpi filiformes. Corpus ovatum» vel ovato-elongatum. Thorax antiçç angustior, Caput inflexum , sub thorace partim abs- conditum, Elytra magna, abdomen penilUs obtegentia. Observations. Les mélyres , auxquels nous croyons pou- voir réunir les zygies et même les dasytes, se rapprochent des malachies par leurs rapports^ mais iis n"ont point de vésicules rétractiles. Ces insectes ont^ les uns, d’assez belles couleurs, les autres, des couleurs sombres. Leurs mouve- 644 ' kiSTOiaE D.Eâ ÏKéECTES. mens sont lents, mais il volent avec facilité. On les trouve sur les plantes et sur les fleurs. ESPÈCES. i* Mélyre vert. Melyris viridis. M, viridis j elytris lineis eUvaùs tribus. F. Melyris viridis, Fab. Él. i . p. 3 1 1. Oliv. Col. a. n» 21. pl. i.f, 1. et pl. 2, f. 1. Lalr, Gen. 1 . p. 263. Habite au Cap de Bonne-Espe'rance. 3. Mélyre du Levant. Melyris oblongus» M. rufus ; capite elytrisque cyaneo-viridibus, Zygia oblonga. Fab, El. 2. p. 22. Lal. Gen. 1. p. 264. pl. B. f. 3. Habile dans le Levant. 3. Mélyre noir. Melyris aiei\ M. oblongus , niger, hirtus , vagè punctatus. Dermestes hirtus. Linn. Dasytes ater. Fab. Él. a. p. 72. Latr. Gen. i. p. 264. Me'lyre aire. Oliv. Col. 2. n“ 21. pl. 2. f. 8. An lagria atra ? Panz, fasc. 8. t. 9. Habile l’Europe australe , sur les graminées. Etc. CIéAIRON. ( C 1er us. ) ilnlemiesde la longueur du corselet, grossissant in- sensiblement, formant presque une massue à leur extré- mité. Palpes inégaux : les maxillaires subfiliformes ; les labiaux terminés en bacbe. Gorp« oblong , non bordé , velu : corselet oblong , rétréci postérieurement. Tête inclinée , en partie en- foncée dans le corselet. Tarses à quatre articles ap- parents. Antennœ ihoracis longitudinœ , sensïm eætrorsum CMn^OîN, 665 crassiores , versiis extremitatem . subclcwatœ* Palpi inœquales , maxillaribus subfiliformibus , labialihus apicè securîjormi. Corpus oblongum, immarginaturn , sabhirtum. Tho- rax oblongus , posticè angustiov, Caput injlexum ^ clypeo par tînt insertum. Tarsi articulis quatuor cons^ picuis , eorum articulo primo abscondito. Observations. Les clairons tiennent encore aux coléop- tères à élytres flexibles, et néanmoins, sous d'autres rap- ports , ils semblent se rapprocher des nécropliages. Leurs antennes grossissent insensiblement^ et quoique leurs trois derniers articles soient les plus gros, ils vont eux-mêmes en grossissant, et ne forment point une massue séparée. On ne connaissait que quatre articles aux tarses de ces in- sectes; mais Lalreille a observé que leur premier article était caché par le second, et qu’ils en ont réellement cinq. Ces insectes sont alongés, ont des couleurs variées assez brillantes, et souvent des bandes colorées fransverses. Leurs yeux sont un peu en croissant. On les trouve sur les fleurs; mais leurs larves sont carnassières, dévorent d'autres insectes vivants , ou rongent des matières anima- les. Selon ma méthode de simplification , j’y réunis lee nécrobies. ESPECES. 1 . Clairon alvéolaire. Clerus aluearius, C violaceo-cœruleus , hirtus ; elytris mbnsj maculd communi fasciisque tribus cœruleo^ni^ris. Trichodes alvearius. Fab. El. i. p. 28 C Clerus, Geoff. 1 . p. 3o4- pl. 5. f. l\, Oliv. Col. 4- n° 76. pl. 1. f. 5. a, b. Latr. Geii. i. p. 278, Panz. fasc. 3i. l. «4* Habile en Europe. ‘ 2. Clairon apivore. Clerus apiarius, C. cyaneus\ elytris rubris\ fasciis tribus cœrulescentibus j lertid terminali. F, ^ 646 histoire des insectes. Trichodes apiarius. Fab. Él. i.p. a84* Clems apiarius. Oliv. ibid. pl. i. f. 4- Latr. Gen. i. p. 2^3. Panz. fasc. 3i. t. i3. ^tt^lablis apiarius. Linu. HabUe en Europe, dans les ruches des abeilles. 5. Clairon violet. Clerus violaeeus. C. violaceo-cœruleus t sabhirtus ■ antennîs nigris. Dertnestes violaceus. Lion. Çqrynetes violaceus. Fab. Él. i. p. aSS. ISfecrobia violacea. Lat. Gen. i. p. 274. ôliv. Col. 4. n° 76 bis, pl. i . f. i . a. b, c. Panz. fasc. 5. t. 7. Habile en Europe, dans les cadavres des animaux. Etc. TIZ.LE. (Tillus. ) Antennes filiformes, delà longueur du corselet, plus oti moins en scie d'un côté. Mandibules subbidentées. Palpes filiformes • les labiaux quelquefois en hache. Corps alongé, subcylindrique. Corselet plus étroit que les élytres. Antennœ filiformes ^ thoracis longitudine , hïnc plîis minusve serralœ, Mandihulœ suhbidentatœ . Palpi filiformes : lahiarihus interdîim securiformibus . Corpus elongatum , subcylindricum. Thorax elytris angustior. Observations. Les tilles ne sont pas des insectes carnas- siers, et néanmoins semblent se rapprocher un peu des clairons. Ces insectes ont peu d'agilité, fréquentent les fleurs, et sont peu nombreux en espèces. Ceux parmi eux dont les quatre palpes sont filiformes, sont des énoplies pour Latreille; ils n’ont, comme les clairons, que quatre articles apparens aux tarses. DRILE. 647 ESPÈCES. T . Tille alongé. Tillus elongatus. T, ater\ thorace villoso rufo. Chrysomela elongaia. Linn , Tillus elongatus, Oliv. Col. 2. n° as. pl. i. f. i. «. b. ç, d. e. Tillus elongatus. Fab. Él. i. p. 281 . Panz. fasc, 43. t, i6. Latr. Gen. i. p. 269. Habite en Europe. 2. Tille serraticorne. Tillus serraticornis. T. Oter ; elytris testaceis. Tillus serraticornis. Oliv. Col. 2. n'» 22. pl. i. f 2. a, b. c. d, Fab. Él. I. p. 282. Panz. fasc. 26. t, i3. Enoplium serraticorne. Latr. Gen. 1. p. 271. Habite en Italie. DRILE. ( Drilus. ) Antennes filiformes, pectinées d’un côté , surtout dans les mâles ^ un peu plus longues que le corselet. Palpes maxillaires longs, avancés. Corps oblong , un peu déprimé , mou. Corselet Iransverse. Elytres grandes , flexibles. Antennœ filiformes , hïnc pectinatœ , prœsertïm in masculis , thorace paulb longiores, Palpi maxiilares longî., porrecti. Corpus oblongum , subdepressum , molle. Thorax transversus, Eîytra magna , molliuscula. Observations. Les driles tiennent encore aux insectes précédons par leurs rapports^ mais ils semblent offrir une transition des insectes malacoptères j ou à élytres molles, à ceux qui ont les éiylres duies. Les driles ressemblent en effet au ptilin par leurs antennes, et néanmoins ils appar- tiennent encore aux raélyrides. 648 HiSlOiRL. ÜES ÎNsECTESc ESPÈCE. 1. Drile jaunâtre. Drilus Jlavescem, Drilusjlavescens. Oliv. Col, a. n» a3. pl. ï. f. î. Ptilinus, Geoff. i, pl. f. a. Le panache jaune. Ptilinus flavescens. Fab. ÉL i. p. 329. Pana. fasc. 3. t. 8. Drilus flavescens. Latr. Gen. i. p. a55. Habite en France, sur les plantes. Son corps est un peu velu. 1.ES PTIMXENS. Antennes filiformes , quelquefois en scie ou pectinées. Mandibules courtes , fortes ^ éehaucrées a leur ex- trémité ou offrant une dentelure au-dessous. Tête en grande partie enfoncée dans le corselet. Elytres dures , recouvrant entièrement r abdomen. \iesptiniens sont de petits coléoptères pentamères, à corps dur, destructeurs des bois et des collections d’histoire naturelle. Ils ont le corps ovale , subcylin- drique, et, en général, le corselet renflé. Leurs palpes sont courts , avec le dernier article plus gros. Ces in- sectes habitent, la plupart , l’intérieur des maisons , contrefont le mort lorsqu’on les touche , et ont des couleurs sombres. Voici leurs divisions. (1) Antennes beaucoup plus courtes que le corps. (a) Antennes pectine'es dans les mâles, en scie dans les femelles. Ptilin. (b) Antennes simples, non pectine'es , ni en scie. Vrilletîe. (2) Antennes presque aussi longues que le corps, très peu en scie. Le corselet plus étroit que rabdomen. Pline. Gibbie. / PTlLijN. 649 PTllalIf. ( Plilinus. ' Antennes peclinées dans les mâles , en scie dans les femelles , un peu plus longues que le corselet. Mandi- bules bidentées au sommet. Corps oblong, subcylindrique. Corselet large , sub- globuleux. Tête saillante ^ inclinée. Antennœ in maribm pectinatœ , in feminis serratm^ ihorace paulo longiores» Mandibuiœ apice dentatœ. Corpus oblongum , subcylindricum. Thorax latus , convexus, suhglobosus. Caput promiriulum , injlexum. Observations. Le ptilîn est un petit coléoptère très rap- proche des vrillettes par ses habitudes , et qui ne ressemble au drile que par ses antennes. La larve de cet insecte vit dans les bois morts, y forme de petit trous ronds et pro- fonds, et n’en sort que dans l’état parfait. ESPÈCES. 1. Ptilin pectinicorne. Plilinus pectinicornis. corpore nigricante ; ely tris fuscis , suhcastaneis ; anttntm pe~ dibusqut rufescentibus. Ptinus pecti.nicornis . Linn. Ejasd. dermestcs pectinicornis . Le panache brun. Geoff. i . p. 65. n« i . Ptilinus pectinicornis . Fab. El. i. p. 829. Oliv. Col. 2. U" 17 bis pl. I. f. I. Latr. Gen. i . p. 277. Panz. fasc. 3. t. 7. Habite en Earope, sur le bois mort, a. Ptilin pectine. Ptilinus pectinatus, Pt, niger'y antennis pedibusr^ue Jlavis. E. Ptilinus pectinatus. Fah. Él. i. p. Sap. Panz. fasc. 6. t. 9. Habite en Allemagne. II a les e'ijtres striées. Etc. Observ, Ici doit èire placé le genre dorcatoma de Fabricius ( Él. 1 , 65o HISTOIRE DES INSECTES. p. 33o) , dont les antennes très courtes n’ont, selon La- treille, que neuf articles. Voyez le dermestes murinus. Panz. fasc. 26. t. 10. VRIUETTE. (Anobium.) Antennes filiformes , simples , de la longueur du corselet , les trois derniers articles plus longs. Mandi- bules courtes , dentées au sommet. Corps oblong, convexe, subcylindrique. Corselet large , transverse , un peu en capucbon. Tête inclinée sous le corselet. Antennœ filiformes , simplices , thoracis longitu- dine : articulis tribus ultimis longioribus, Mandibulm brèves^ apice dentatœ . Corpus oblongum , convexum , subcylindricum^ Tho- rax latus , transversus , subcucullatus, Caput infra ihoracem inflexum. Observations. Les tiennent aux ptilins parleurs Iiabitudes et par plusieurs caractères 5 mais leurs antennes ne sont ni pectinées , ni en scie. Elles ont le corselet élevé, plus ou moins en capuchon , recevant et cachant en partie la tête. Leurs élytres sont dures, couvrant entièrement l’ab- domen. Ces petits coléoptères sont très nuisibles. Plusieurs espèces vivent dans l’intérieur des maisons. Leurs larves vivent dans les boiseries, les meubles en bois, les pou- tres, les solives, etc. Elles percent le bois, s’en nourrissent, et y font une infinité de petits trous ronds comme ferait une vrille, qui le rendent vermoulu. C’est à une espèce de ce genre qu’on attribue ce petit bruit singulier qu’on en- tend souvent, le soir dans un appartement, et qui ressem- ble au bruit d’une montre qui serait de temps en temps interrompu. ^ PTINE. 65 k ESPECES. I. Vrillette marquetée. Anobium tessellatum, A. fuscum\ thorace cequali\ elytris subtessellatis . F. Anobium tessellaUtm, Fab. Éleiit. i. p. 3a i. Oliv. Col. 2. n* i6. pl. I. f. 1. Latr. Gen. i. p. 275. Panz, fasc. 65. t. 3. Byrrhus. Geoff. i. p. 1 12. u® 4* Habite eu France, en Allemagne, dans les maisons. 3. Vrillette striée. Anobium striatum. A.Juscum, immaculatum-.^ thorace compressa-., elytris striatis* Anobium striatum. Oliv. Col. 2. n® 16. pl. 2. f. 7. Latr. Gen. i. p. 276. La vrillette des tables. Geoff. 1. p. 1 1 1. n® 1. pl. i. f. 6. Anobium pertinax . Fab. El. i. p. 322. Habite en Europe. Commune dans les maisons. C’est elle , pro- bablement, qui fait ce bruit singulier qu’on entend le soir dans les appartements. Etc. PTINE. (Ptinus. ) Antennes filiformes, longues .simples, insérées entre les yeux. Palpes subfiliformes. / Corps ovale-oblong 5 corselet plus étroit que les ély- Ires , renflé , en capucbon, souvent muni d’un étran- glement. Un écusson. Abdomen presque ovale. Antennœ filiformes , longœ , simplices , intra oculos insertœ. Palpi subjiliformes. Corpus ooato oblongum. Thorax elytris anguslior , turgiduïus f cucullatus , sœpè coarctatas. ScuteUmn. abdomen subos^ale. Cbservatioî^s. hesptines ont les antennes beaucoup plus longues que ceile.s des vrillettesj le corselet pi us étroit que les ély très, et en capuchon. Ils ont la tête petite, le dos con- vexe, les élytres dures, aussi longue-s que l’abdomen. Ces 65a HISTOIRE DES INSECTES. insectes sont petits, ont la démarche lente, et vivent par- ticulièrement dans les herbiers, les collections d’insectes, îes feuilles sèches, la farine, etc. Us sont une peste dans les cabinets d’histoire naturelle; ils n’épargnent même pas les papiers , les livres. ESPÈCES. 1. Ptine impériale. Ptinus imperialis. Pt, fuscus', thorace subcarinato ; eljrtris macula lobatd albd. Ptinus imperialis. Fab.Él. i, p. 3a6. Panz. fasc. 5. t. 7. Oliv. Col. a. n® i 7 . pi . i , f. 4- Habite en Europe, sur le bois mort. 2. Pline voleur. Ptinus fur. Pt. testaceus ; thorace quaàridentato ; elytris fasciis duabus albis. Ptinus fur. Limi. Fab. El. i. 3a5. Oliv. Col. a. n" 17. pi i» f. i. a, b. c. Latr. Gen. i. p. 279. Bruchus, Geoff. i. p, 164. i- pl. a. f. 6. Habite en Europe. Il deVaste les herbiers, les collections d’in- sectes, etc. GZSBIB. (Gibbium. ) Aritefines subsétacées , insérées devant les yeuj: , à articles cylindriques. Les yeux très petits , presque aplatis. Corselet court ; abdomen grand , renflé , presque globuleux. Eiytres soudées. Point d’écusson distinct. ^ntennœ subsetaceœ , antè oculos insertœ , articulis cjlindricis, Oculi pan^i , subdepressi. Thorax bres^is ; abdomen magnum, tiirgidum , sub- globosum. E lylraconnata. Scutellum nullumdistinctum, OnSEavATiONs. La gibhie est très voisine des ptines par ses rapports et ses habitudes, mais elle a une forme parti- LES BUPRESTIENS. 653 culière, n’a point d’ailes, et offre plusieurs caractères qui semblent autoriser sa distinction. Elle attaque aussi les col- lections d’histoire naturelle. ESPÈCES. 1 . Gibbie marron. Gihhium àcotias. G. castaneum» nitidum ^ lœi'e; antennis pedibusqut pubeicen-^ übus. Gibbium. Scop. Latr. Gen. i. p. 278. t. 8. f. 4. Bruche sans ailes. Geoff. i. p. 164. n® 2. Piinus scotias. Oliv. Col. 2. n® 17. pl. i. f, 2. a. b, Ptinus scotias. Fab. Él. i. p. 327. Panz. fasc. 5. t. 8. Habite l’Europe australe , dans les cabinets d’histoire naturelle. a. Gibbie sillonnée. Gibbium sulcatum. G. thorace quadrisulcato villoso ; albidum ; eljtris Jusco- testa" ceis, nitidis. Ptinus sulcatus. Fab. Él. i. p. 327. Habite aux Canaries. Trouvée dans un envoi de plantes sèches, L£S BUPRESTXEIÜIS. Sternum antérieur s'avançant sous la tête y presque sous la bouche y et sa partie postérieure se prolongeant en une pointe , soit aigue , soit émoussée. Les buprestiens peuvent être aussi nommés ster^ noxiens y parce qu'ils sont distingués des autres peu- tamères filicornes par leur sternum antérieur , c’est- à-dire , par cette partie de la poitrine qui est située entre la première paire de pattes; cette partie , ici très remarquable, s’avançant jusque sous la bouche, et son extrémité opposée se prolongeant en arrière en une pointe bien découverte. Ces insectes ont des antennes filiformes, le plus sou- vent en scie ou pectinées , jamais longues , dépassant HISTOIftS: DÆS INSECTES, 614 à peine le carselet par leur longueur. Leur corps est ferme , alongé ou «n ellipse oblongue , et leur tête est enfoncée jusqu’aux yeux dans le corselet. Ils ne vivent que de matières végétales , et offrent souvent des cou- leurs assez brillantes. On ne les divise qu’en très peu de genres, mais deux de ces genres embrassent chacun un grand nombre d’espèces : voici leurs divisions. (ï) Mandibules entières à leur pointe, sans e'chancrure ni dent par- ticulière. (a) Palpes filiformes. Le pénultième article des tarses bilobé. Bupreste. Céropbyte. (b) Palpes à dernier article plus gros. Tous les articles des tarses entiers. Mélasis. (2) Mandibules e'chancrées ou bifides à leur extrémité'. Tous les ar- ticles des tarses entiers. Taupin. BUPRESTE. (Buprestis. ) Antennes fUilnrmes , le plus souvent en scie , à peine de la longueur du corselet. Mandibules simples ; ma- cboires à deux lobes. Palpes courts , filiformes, ou à peine plus gros au bout. Corps élliptique-oblong. Corselet large , à angles postérieurs non prolongés. Antennœ JiliJormes , sœpius serratœ , thoraçe bre~ viores y aut thoracis vix longüudine. Mandibules sim~ plices ; maxillw lobis duohus ; palpi brei^s^, filiformes , aut mx apice crassiores. Corpus elliptico-^oblongum. Thorax subtransversus , angulis posticis non extrorsüm prominulis. BXJPRESTE. 655 Observations. Les buprestes constituent UM très beau genre, nombreux en espèces, parmi lesquelles il s’en trouve qui sont ornées de couleurs si riches , si brillantes, qu’elles font partie des plus beaux coléoptères connus. Aussji Geof- froy les a-t-il nommées richards en français. C’est surtout parmi les buprestes exotiques que l’on voit les plus gran- des et les plus belles espèces. Ces insectes ont beaucoup de rapports, parleur forme générale, avec les taupins ; mais U n’ont point la faculté de sauter, et ils ont le pénultième article des tarses bilobé. Ils marchent assez lentement; mais leur vol est facile, surtout lorsqu’il fait beau et que le temps est chaud. Leurs élytres sont fermes, et souvent dentées à leur extrémité postérieure. La larve des buprestes n’est point connue, mais on présume qu’elle vit dans le bois. L’insecte parfait se rencontre sur les fleurs , sur les feuilles, dans les chan» tiers, etc. ESPÈCES. 1 . Bupreste géant. Buprestis gigas. B. viridi-œnea , nitida ; thorace lœvi ; elytris rugosis , bideU'- tatis. Buprestis. Lino. Buprestis gigantea. Fab. El. 2. p. ï8^. Oliv. Col. 2. n® 3a. pL î. f. i. a. b. Habite à Cayenne. 2. Bupreste bande- dorée. Buprestis vittata, B. viridi-cœrulea ; elytris bidentatis punctatis ; linéis quatuor ele«=> uatis viridi œneis‘ viltâ lata aureâ. Buprestis vittata. Fab. El. 2. p. 187. Oliv. Col. 2. n® 32. pl. 3. f. i 7. a. Habite aux Indes orientales. 3. Bupreste à faisceaux. Buprestis fascicularis . B. viridi-aurea^ interdiim obscura^ scabra\ elytris integris\ punctis fasciculato-pilosis. Buprestis fascicularis. Linn. Fab. Él. 2. p. 201. Oliv. Col. 2. n“ 32. pl. 4- f. 38. Habite le Cap de Bonne-Esperance. 650 HiSTOiR!' DÈS '! iSfSECTES= 4. Bupreste ocellé. Buprestis ocellata» B. vij'idi- nitens; elylris Iridentatisj maculis duabus aureis ocella’- ritfue fiavâ. Buprestis ocellata. Fab. Él. 2. p. fg,!. Oliv. Col. 2. no 32. pl. I. f. 3. Flabite les Indes orientales. Etc. CÉllOPBTTE. ( Ccrophytum. ) Antennes très pectinées ouLranchues d*un côté dans les mâles, en scie dans les femelles. Mâchoires à deux lobes. Palpes en massue. .Corps ovale , déprimé. Pénultième article des tarses bifide. Antennes valdè pectinatœ , vel hinc ramosœ in maribus , in feminis serratœ. Maxillœ lobis duohus, Palpi clamti. Corpus ovale ^ depressum. Tarsi articule penultimo bifide. Observations. Le type de ce genre est encore peu connu. C'est un insecte qui , quoique voisin du mélasis , en paraît très distingué. ESPÈCE. 1. Céropbyte élatéroïde. Cerophjtum elateroides . Melasis elateroides. Latr. Hist. nat., etc. vol. 9. p. 76. Ce'rophyle. Latr. Conside'rations ge'n., etc. p. 169, Habite aux environs de Paris. Il est noir, strie'. MÊI.ÂSXS. (Melasis.) Antennes pectinées dans les mâles , en scie dans les femelles , de la longueur du corselet. Mandibules en- tières, Mâchoires simples. Palpes en massue. TAUPIN* 657 Corps cylindrique ; corselet un peu écarté de Tab- domen postérieurement : à angles postérieurs prolon- gés de chaque côté en une dent pointue. Tous les arti- cles des tarses entiers. Antennœ in marihus pectinatœ , in feminis serratœ , thoracis longitiidine . Mandihulœ maxillœque integer- rimœ. Palpi clamti. Corpus cylindricum. Thorax posticè ab ahdomine remotiusculus : angulis posticis utroque latere in den- tem acutam produc tis, Tarsorum articuli omnes in- tegri* Observations. Les melasis tiennent aux taupins par les angles postérieurs de leur corselet et par leurs tarses à arti- cles entiers J mais il ne sautent point. On n’en connaît qu’une espèce. Elle vit dans le bois mort. ESPÈCE. - ^ 1. Mélasis flabellicorne. Melasis flahellicornis, Elater buprestoides. Lîun. Melasis flabellicornis. Fab.ÉI. i. p. 33i.Latr. Gen. i. p. i47. Oliv. Col. 2. n* 3o. pl. i. f. i. Panz. fasc. 3. t. 9. Habite en Europe. TAUPIN. ( Elater. ) Antennes filiformes, en scie , à peine de la longueur du corselet, Mandibules bifides ou bidentées au som- met. Palpes maxillaires subsécuriformes. Corps alongé , un peu déprimé. Angles postérieurs du corselet pointus, saillants. Pointe postérieure de l’avant-sternum s’avançant dans une cavité de la poi- trine , et servant de ressort pour faire sauter le copps. Antennœ filiformes y serratœ , thoracis vix longitu. Tome iy. 42 HISTOIRE SES INSECTES. 658 dinet Mandibulœ apice bifidæ aut bidentatœ, Palpi max illares subsecuri formes. Corpus elongatum , depressiusculum, Thoracis an- guli posteriores acuti , prominuli, Stcrniantici acumen posticale in cavitalem pectoris deprimens corporis sal- tum edil. Observations. Les taupins ont beaucoup de rapports avec les buprestes, et leur ressemblent par la forme gé- nérale ’j mais ils s’en distinguent par leurs mandibules, par les angles postérieurs de leur corselet, par leur faculté de sauter lorsqu’on les met sur le dos, et parce que leurs tarses sont à articles entiers. Onvoil au-dessous de leur tête èt sur la pârtie inférieure de leur corselet, deux rainures , une de diaquè côté, dans lesquelles se logent les antennes, îôfsqu’eiles sont abaissées. Ces insectes constituent un genre fort nombreux en es- pèces, parmi lesquelles on en connaît qui sont phosphori- ques et luminetises dans l’obscurité. Leurs larves vivent dans les troncs d’arbres pourris, dans les racines des plantes et dans les vieilles souches. D’après celle d’une espèce observée parDegeer, elles sont peut-être pourvuesdepetites antennes. ESPÈCES. [ Quelques-unes des exotiques, j 1. Taupin flabel licorne. Èlater Jlabellicornis . E. füscus; anienndrum fdsciculo flàbetlijormi. P. Elater flahelllformis. Linü. Fab. Él. 2. p. 221. Oliv. Col. 2. n” 3r. pl. 3. f. 28. Habite aux Indes orientales. a. Taupin tacheté. Elater speciosus, E albidus^ nigro-maculatus . Elater speciosus. Fab. Él. 2. p. 222. pliv. Côl. 2. n® 3i.pl. ^.f. no. Habite aux Indes orientales. / LES STAPHtUiyiEWS, '65q 3. Taupiii iumiueüx. Eiater noctilucus. E. thoracis lateribus macula flavâ glabrd» F. Eiater noctilucus. Linn. Fab. Él. 2. p. aaS. Oliv, Col. 2, n“ 3i. pl. 2. f. 14. Habite l’Ame'rique méricliouale, les Antilles. 4. Taupin phospborique. Eiater phospfioreus, E. thorace posticè maculis duabus glabris flavis. F. Eiater phosphoreus. Linn. Fab. Él. 2. p. aaS. Oliv. Col. 2. n® 3i. pl, 2. f. 20. et f. 14. Habite à Cayenne, Surinam. Etc. Parmi les espèces indigènes dé l’Europe, voyez dans Fabri- ciusles E. ferrugineus, ruficollis ^ castaàeus, àtèrrimuSj murù tessellatuSy marginatus^ etc. LES STAPHYLINIENS. Antennes filiformes ou^onüiformes , souvent suhper^ foliées i grossissant quelquefois vers le bout. Mandi- bules fortes , arquées ) aigues. Corps alongé , étroit. Elytres très courtes, laissant, en général, une grande partie du dos de l’abdomen à nu. Les staphyliniens sont assurément ^rès reconnais- sables par les caractères que je viens de citer , et sur- tout par leur corps alongé et leurs elytres courtes, qui laissent à nu une grande partie du dos de rabdornen. Les hanclies des deux pattes antérieures de ces insectes sont grandes; et deux vésicules coniques pointues, que Fanimal fait sortir et rentrera son gré , sont situées près de Tanus à l’extrémité de l’abdomen, qui se ter- mine en pointe. Ces insectes courent avecagilité et volentfacilement. Lorsqu’on les touche , ils relèvent leur queue ou la partie postérieure de leur abdomen, comme s’ils vou- 4** 66o HISTOIRE DES INSECTES. laienl piquer ou se défendre. Ils fréquentent les lieux où se trouvent des matières en putréfaction , soit végétales ou animales. On les rencontre souvent par terre, dans les fumiers , autour des excréments, sous les pierres. On les trouve aussi dans les lieux humides, les plaies des arbres , et sous leurs écorces. Linné en avait formé un seul genre, sous le nom de staphylinus ; on. le partagea ensuite en trois genres particuliers , et des-lors ces insectes furent considérés comme formant une famille. Les entomologistes, reconnaissant, avec raison, que les staphyliniens constituaient une famille naturelle, qu'il fallait partager en plusieurs genres , portèrent peut-être trop loin leur art des distinctions ; car ils formèrent , aux dépens du genre staphylinus de Linné, un grand nombre de genres particuliers auxquels il se- rait difficile de trouver Timpor tance qui convient à des distinctions génériques. C’esl-là , toujours , que se trouve le danger de Tabus. Quant au nombre des genres, m’efforçant de les ré- duire à celui qui me paraît indispensable , et em- ployant toujours les observations intéressantes qu’on doit à La treille, je divise les staphyliniens de la manière suivante. Ceux qui voudront faire une étude particulière de cette famillle/ pourront recourir à la Monographie des microptères qu’a publiée M. Gravenhorsty en deux vol. in-8o. DIVISION DES STAPHYLINIENS. (i) Tête découverte, entièrement séparée du corselet par un cou ou par un écrangleraent. STAPHYLIN. 66l (a) Labre divisé profondément en deux lobes. (-f ) Tous les palpes filiformes. Staphylia. Les quatre palpes terminés par un article plus grand , ou seulement les labiaux. Oxypore. (b) Labre entier. (-4-) Palpes maxillaires presque aussi longs que la tète. Fédère. (-f-f) Palpes maxillaires beaucoup plus courts que la tète. (^) Antennes insérées devant les yeux sous un rebord. * Oxytèle. Antennes insérées à nu entre les yeux ou près de leur bord interne. Aléochare. (a) Tète enfoncée postérieurement dans le corselet jusques auprès des yeux. Loméchuse. Tachine. STÜPBT1.ZN. (Staphylinus. ) Antennes filiformes, de la longueur du corselet, in- sérées entre les yeux ou devant les yeux. Labre bilobé. Palpes filiformes. Tête entièrement saillanîe. Corps alongé , étroit. Elytres très courtes. Antennœ filiformes , submoniliformes ^ thoracis Ion- gitudine , intrà oculos , ojel antè oculos insertœ* La- brum bilobum. Palpi filiformes, Capiit petiiiùs exsertum. Corpus elongatum y angus^ tum, Elytra abbreviata, Observatiopîs. Les staphylins soi\t faciles à reconnaître , 66a HISTOIRE »ES INSECTES. ayant la tête tout-à-fait dégagée du corselet, le labre biîobé, et les quatre palpes filiformes. C’est par le caractère de leurs palpes qu’on les distingue de nos oxypores. Ces insectes sont carnassiers, se nourrissent des autres insectes qu’ils peuvent attraper, ou vivent autour des cadavres et des fu- miers. Ils ne piquent point , mais ils mordent ou pincent avec leurs mandibules. Je réunis à ce genre les pinopliiles et les lathrobies, quoique ceux-ci aient les antennes insé- rées devant les yeux. ESPÈCES. 1. Staphylin Dourdon. Staphylinus hirtus, St. hirsutusj nigerj thorace' abdomineque posticejlavis. Staphylinus hirlus. Lion. Fab. Él. 2. p. 589. Oliv. Col. 3. n° 42- pl- I* f* 6* Latr. Gen. i. Panz. fasc. 4* t- 19. Habite en Europe, autour des cadavres. 2. Stapliylln odorant. Staphylinus olens. St. niger, opacus j immaculatus^ capiie tliorace latiore. Staphylinus olens. Fab, Él. 2, p, Spi. Oliv. Col. 3. n® ^7.. ])1. I. f. I, Panz. fasc. 27. t. 1: Habite en Europe, autour des cadavres. Commun près de Paris. 3. Stapliylm érytbroptère. erythropterus» St. afer; elytris antennariim hasi pedibusque rubris. Staphylinus erythropterus . Linn, Fab. Él. 2. p. Sg'S. Oliv. Col. 3. n® 43» pl. 2. f. 14. Panz. fasc. 27. t. 4- Habile en Europe, dans les fumiers. Etc. Ajoutcz-y les St, murinus, auieus, œneus, hœmorrho/dalisj oculatus , erythrocephalus , similis , cyaneus , pubescens , c«- preus^ stercorariusj brunnipes^ fulgidus , elegans , pilosus, po^ litus^ amœnus^ d’Olivier ; et pour la lathrobie, voyez St, élan- gatus deFabricius (pcecferns, Panz, fasc, 9. t, 12,). OXI’POII.E. ( Oxyporas. ) Anteime$ courtes , épaisses , moniliformes , perfo- OXYPORE. 6aa liées* Labre bilghé. Palpes labiaux terminés par un article plus grand , sécuriforme. Tête saillante , corps alongé. Elylres très cpurtes. Antcnnœ brèves j crassiuscuJœ , moniliformes , pcr~ foliatœ» Lahrurn hilobum, Pqlpi labiales articula ul~ timo majore , securiformi, Caput exsertum, (Corpus elqngqtum, Elytra abbre^ viala. Observations. Les pa:ypore5, dont il s’agit ici, sonlcenxde Laticilie, auxquels je réunisson astrapée, quoiqu'’elle ait les quatre palpes tennines par un article plus grand, et les antennes plus grêles. Ainsi les slaphylins ont les quatre palpes filiformes; et mes oxypores ont au moins deux pal- pes terminés par un article plus grand, ce qui peut suffire pour les séparer. ]Rn général, les mandrbules sont gran des, avancées. ESPÈCES. ]^Celles qui ont les palpes maxillaires filiformes J . Oxy pore roux. Oxy parus rufus, O. rufus^ capite elytrorum abdominisque posiico nigris. Staphyliniis rujus. Lion. Oxyporus rufus. Fab, Él. 2. p. fip4- OUv. Col. 3. n® 43. pl. I. f. i. Panz. fasc. i6, t. Lalr. Gen. i, p. 284. Habile en Europe, dans les bolets, les agarics. 2. Oxypore grandes dents. Oxyporus maxilloms. O. ater\ elytris pallidis j angulo posiico nigro; ahdomine rujoi ano fusco. Oxyporus maxillosus. Fab. ÉI. 2. p. 6o5. Panz. fasc. 16. t. 20. Habile en Allemagne. [Les quatre palpes à dernier article plus grand 5. Oxypore de l’orme. Oxiporus ulmi. 0> citer, nitidus ; antennciyum articula primo , tlyiri$ abdominU-- 664 HISTOIRE DES INSECTES. que segmento penuUimo rufis . Siaphyllinus ulmi. Ross . f. etr. i . t. 5. f . 6. Oliv. Col, 3. n® 43» pl. 4* 37» Staphylinus ulmincus.Vsih. ÉI. 2. p. SgS. Panz. fasc. 88. t. 4- Astrapœus ulmL Latr. Geii. 1. p. 284. Habite Fltalie, la France australe, sous l’écorce de l’omie. PÊBÈRE. (Pæderus. ) Antennes moniliformes , grossissant insensiblement, ou se terminant en une massue de deux ou trois arti- cles. Labre entier. Palpes maxillaires presque aussi longs que la tête. Tête saillante. Corps alongé , étroit. Elytres très courtes. Antennœ moniliformes ^ extrorsùm sensîm crassiores, vel in clavam hi seu triarticulatam terminaîœ. La- hrum integrum» Palpi maxillares longi , capitis ferè longitudine, Caput exsertum. Corpus elongatum ^ angustum. Elytra dbhreviala. Observations. Les pédères sont bien distingués des staphylins et des oxypores par leur labre entier. Dans les pédères de Fabricius et de Latreille, les antennes sont in- sérées devant les yeux et vont seulement en grossissant; dans les stènes, les antennes s’insèrent près du bord in- terne des yeux et sont terminées en massue. L’insertion des antennes n’est point en accord avec la forme en mas- sue de ces parties, puisque dans l’évœsthète de Graven- horst , les antennes en massue sont insérées devant les ye«ïx. Nos pédères, distingués par la tête saillante entièrement, le labre entier, et les palpes maxillaires presque aussi longs que la tête, sont des insectes qui aiment les lieux humides, et qui vivent effectivement sur le bord des eaux. OXYTELE. 665 ESPÈCES. [Celles dont les antennes sont insérées devant les yeua:.] 1. Fédère des rivages. Pœderus riparius. P. rujus] elyivis cœruleis', capite abdominisque apice nigris. Staphylinus riparius. Linn. Geoff. i. p. 36g. n® ai . Poedetus riparius, Y sh.^\. a. p. 6o8. Oliv. Col. 3. n® 44* pl« *• 2. Panz. fasc. g. t. 1 1. Habite en Europe, près des eaux. 2. Fédère ruficolle. Pœderus rujwollis, P. niger'j thorace rufo, elytris cyaneis. Pœderus ruficollis. Fab. Él. a. p. 6o8. Panz. fasc. 37. t. aa. Oliv. Col. 3. n® 44- pl* ï* J* c» Staphylinus. Geoff. i. p. 370. n® a3. Habile en Europe , près des eaux. [ Celles dont les antennes s’insèrent près du bord in° terne des yeux. ] 3. Fédère à deux points. Pœderus biguttatus, P. niger; elytris puncto alhido\ oculis prominulis. Staphylinus biguttatus. Linn. Geoff. 1. p. 371. n® 34. Pan*, fasc. 1 J. t. 17. Stenus biguttatus. Fab. Él. a. p. 60a. Latr. Gen. 1. p. ag4* Pœderus biguttatus. Oliv. 3. no 44. pî* i. f. 3. a. h. Habile en Europe, sur le bord des eaux. Etc, Voyez stenus juno de Fabritius. OXYTÈLE. ( Oxytelus. ) Antennes filiformes , insérées devant les yeux , sous un rebord , grossissant quelquefois vers leur extrémité. Labre entier. Palpes subulés ou filiformes : les maxil- laires beaucoup plus courts que la tête. Tête saillante. Corps alongé , déprimé. Elytres rac- courcies. Fait es antérieures à jambes souvent épineuses. Antennœ filiformes , antè oculos sub margine promi-- HISTOIEE DES INSECTES. m§ nuîo insertœ y versùs extremitatem interdîim crasses» sentes . Lahrum integrum, Palpi subulati aut filiformes ' maxillaribus capîte mullb bre^^ioribus, Caput penitiis delectiim. Corpus oblongum aut elon- gatiim depressurn* Eijlra abbreviata. Pedçs antici sœpè spinosi. Observations. Sous le nom d^oxytèle, je réunis les oxy- tèles, lesomalies, les protéines elles lestèves de Latreille^ ces insectes*ayant tous , selon ce savant, les antennes insé- rées sous un rebord devant les yeux. Leur tête est décou- verte, et leur labre est comme dans les pédèresj mais leurs palpes maxillaires, beaucoup plus courts que la tête^ les en distinguent. ESPÈCES. 1 . O^tjtèle jayet. Oxytclus piceus. O. niger; thorace irisulcato] pedibus pallidè testaceis» Oîiv. Staphylinus piceus. Linn. Fab. Él. 2. p. 601. Panz. fasc. 27. t. 12. Oxytelus piceus. Oliv. Encycl. n<> i . Habite en Europe, dans les fientes des animaux. ?.. Oxylèle tricorne. Oxytelus tricornis. O. niger - capite hicorni\ thoracis cornu porrecto acutOy clyins rujîs. Oüv. Oxytelus tricornis. Oliv. Encycl. n° i3. Staphylinus tricornis ; ejusd. Col. 3. no 4a. pb 6. f. 56. Staphylinus armaius. Panz. fasc. 66. t. 17. Habite en Europe, sous les pierres. 3. Oxylèle rivulaire. Oxytelus rivularis^ O. niger, nitidus^ elytris fuscis\ thorace sulcato. Omalium riaulare» Grav. Lalr. Gen. i. p. 298. Oliv. Encycl. Staphylinus rimlaris. Oliv. Col. 3. n° 42* pb L ^1- Panz. fasc. 27. t. i3. Habite en Europe. Etc, Voyez Latr. Gen. T«p. 298,61 haUoa , Gen. i« P* 397- ALEOCHARE. 66') ALEOCBARÜ. ( Alepçhara. ) Antennes moniliformes , subperfoîiées , insérées entre les yeux, à insertion découverte. Labre entier. Palpes terminés en alêne : les maxillaires plus courts que la tête. Tête saillante , corps alongé. Elytres très courtes. Point de jambes épineuses. Antennœ moniliformes , suhperfoliatœ , intrà oeulos insertœ : insertione détecta, Lahrum integrum, Palpi apice suhulati : maxillaribus capite hre^ioribus. Caput exsertum. Corpus elongatum, Elytra perbre- via. Pedes tibiis spinosis nidlis. Observations. Les aléocliarts tiennent de très près à Jiotre genre oxytèle^ mais leurs antennes ne s’insèrent point sous un rebord* leur insertion se fait à nu, entre les yeux. Leur corselet est en carré arrondi aux angles. Ges in- sectes sont fort agiles J leurs espèces connues sont assez nombreuses. ESPÈCES. 1 Aléocbare cannelée. Âleochara canaliculata. A. Jlava ; capite abdominisque cingulo atris ; thorace canali- culato. Staphylinus canalicidatus. Fab. EL 2. p. Sqq. Faaz. fasc. 2t. t. 10. Oliv. Col. 3. no ^2. l. 3. f. 3i. Aleochara canaliculata. Grav. Lalr. Gen. 1. p. Soi. Habite en Europe, sous les pierres. 2. Aléocbare du bolet. Aleochara boleti, A.fusco-nigra; eljlris pedibusque palUdiorihus. Staphylinus boleti. Linn. f. suec. Gmel. 3. p. 2o3i^ A n staphylinus socialisé Oliv. Col. 3, n® pl. 3. f. zS. a. h Habite en Europe, dans les bolets, les agarics. Etc. 668 HISTOIKE DES INSECTES. X.OMÊCBÜSE. ( Lomechusa. ) Antennes à peine de la longueur du corselet , se terminant en massue perfoliée, oblongue, ou en fuseau. Mandibules simples , pointues , arquées à leur pointe. Palpes terminés en alêne. Tête étroite , enfoncée postérieurement dans le corselet. Corps oblong , subelliptique. Point de jam- bes épineuses. Antennœ vix thoracis longitudine , in clavam per- foliatam oblongam suhfusiformem terminatœ. Mandi- bules simplices , acutœ ; acumine arcuato» Palpi apice subulati, Caput angustum , in thoracem posticè intrusum, Cor^ pus oblongum , subellipticum, Pedes tibiis non spinosis. Observations. Les loméchuses seraient des aléochares si leur tête était entièrement découverte; mais elle est en- foncée jusque près des yeux dans le corselet. Ce corselet va ordinairement en se rétrécissant d'arrière en avant. Les ély- tres sont raccourcies. ESPÈCES. 1. Loméchuse biponcluée, Lomechusabipunctata, L. nigra ; elytris macula postied rufo ~ sanguined • thorace con- uexo. Âleochara hipunctata. Latr. Geu. i. p. 3oi. Staphylinus ùipunctatus ? Oliv. Col. 3. n® 4^* pl* 44* Habile aux environs de Paris, dans les fientes des animaux. 2. Loméchuse paradoxale. Lomechusa paradoxa. L. Jepressa , brunnea j elytris pallidioribus ; thoracis margine rejlexo. Staphylinus emarginatus. Faib. El. a. p. 6oo. Oliv. Col. 3. n* 42. pl. '2. f. 12. a, b. c. d. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. TACHINI. 669 TACBXME. (Tachiniis. ) Antennes submoniliformes, grossissant vers leur sommet, insérées devant les yeux. Mandibules simples. Palpes , soit filiformes, soit terminés en alêne. Tête enfoncée postérieurement dans le corselet. Corps oblong. Elytres raccourcies, mais un peu gran- des. Jambes épineuses. Antennœ submoniliformes , versîis apicem crassio- res , antè oculos insertœ, Mandibulœ simplices. Palpi vel filiformes , vel apice subulati, Caput in thoracem posticè intrusum. Corpus ohlon^ gum. Elytra abbreviata , majuscula, Pedes tibiis spi^ nosis. Observations,* Les tachines, auxquelles nous réunissons les tachypores, ont leis antennes plus écartées à leur inser- tion que les loméchuses, et moins en massue. Elles s’en distinguent d’ailleurs par leurs jambes épineuses, et par leurs élytres qui , quoique raccourcies, recouvrent sou- vent la moitié de l’abdomen, quelquefois un peu plus. Dans les tachines de Gravenliorst , les palpes sont filifor- mes J ils sont terminés en alêne dans ses tachypores. ESPÈCES, I. Tacbine rufipède. Tachinus rufipes, 'T, aier, nitidusj pedibus rufis, Oxyporus ruftpes. Fab. El. 2. p. 607. Staphylinus ruftpes^ Oliv. Col. 3. n® 43- pb 4* b 35. a. h. c, d, Staphylinus. Geoff. 1. p. 867. n® i5. Tachinus ruftpes. Gray. .Lalr. Gea. i. p. 299. ( o^- parus. ) Habite en Europe, dans les excréments des boeufs. 3. Tacbine bipustulée. Tachinus bipustulatus, T. aieTf nitidus^ elytris maculâ baseos anoque rufis. Oxyporus bipustulatus. Fab, Él. 2. p, 606. SÏSTOIRE DÉS lîfSSCTES. ê*JQ Fanz. fasc. i6. t. ai. Habite en France, en Allemagne, etc. 3. Tachine marginée. Tachinus marginatus , T. ater^ nitidus tlioracis mar^ine pedibus elytrîsque rufts^ hi$ sutura maculdque marginali nigris, 0±yporus marginatus. Fab. El. 2. p. 6o5. Panz. fasc. 27. t. 17. Habite en Allemagne. Etc. XiCS CARâBXËNS. pàipes articulés : quatre muxiüaîres et deux labiaux. Aucune famille , dans les coléoptères, n’est plus éminemment caractérisée que celle des Carahiens , puisque ces insectes ont tous six palpes , et qu’ils sont les seuls coléoptères qui soient dans ce cas. Ils ont , en effet, deux palpes sur la lèvre inférieure, et quatre palpes maxiilaires , c’est-à-dire , deux sur chaque mâchoire, l’un externe, plus grand, qua- driarliculé , et Tautre interne , plus petit, n’ayant que deux articles. Tous les autres coléoptères n’ont à la bouche que quatre palpes. Tous les Carahiens sont carnassiers , soit dans l’état de larve, soit dans celui d’insecte parfait. Ils courent , en général, avec beau- coup de célérité,* parmi eux , les uns sont ailés et vo- lent facilement , tandis que les autres sont aptères. Les antennes de ces insectes sont filiformes et pres- que toujours simples. Leur lèvre inférieure est reçue dans une échancrure du menton. Les deux pattes an- térieures sont rapprochées à leur origine , insérées sur les côtés d’un steimum comprimé > et portées sur une CARABlÆWâà 6jl grande rotule. Les deux postérieurs ont un grand tro- chanter à leur naissance. Comme cette famille est très diversifiée, très nom- breuse en espèces , on a dû la diviser en plusieurs gen- res , pour en faciliter l’étude; et, probablement, ving-huil à trente genres pourront amplement suffire pour la faire connaître, lorsque l’on aura des moyens convenables de les établir. Mais les entomologistes, croyant devoir employer à des coupes génériques tou- tes les distinctions qu’ils ont pu saisir, en ont déjà présenté un nombre si considérable , que l’étude des carabiens n’est maintenant praticable qu’à très peu de persorinès. Tel est , comme je l’ai dit , en parlant des sîaphy- liniens, le danger de l’abus , meme des meilleurs cbo* ses. Et ici l’abus naît de ce qu’on oublie de considérer que, dans toute famille quelconque, la nature exécute toujours une diversité croissante parmi les races, qui n^a guère de terme qu^à l’espèce même. Jusqu’à elle , des distinctions peuvent donc être possibles, si l’on descend jusqu’aux plus petites particularités de détail qu’on peut apercevoir. C’est uneerreur de croire que toutes les espèces d’un genre doivent se ressembler dans toutes les particula- rités dont je viens de parler. Je réponds, d’après mon expérience dans l’étude des productions de la nature , que cela est impossible; et que toutes les fois que deux insectes ne seront pas deux individus de la même es- pèce, on trouvera presque toujours en eux des diffé- rences dans les objets de détail en question. Obligé de suivre, à l’égard des carabiens , comme à celui des autres familles d’insectes , les principaux ca- ractères indiqués par les entomologistes et surtout ceux de Lalreille , je crois avoir donné une extension suffi- HISTOIRE DES INSECTES^ 67 sanie au nombre des genres à admettre , en dWîsanl celle grande famille de la manière suivanle. DIVISION DES CARABIENS. 3. Point de pattes en nageoires : toutes sont propres à la course. [Carabiens coureurs. ] (1) Mâchoires ayan» à leur soomieL un ouf^let qui s’articule avec elles. (a) Corselet presque aussi large que long Tous les articles de» tarses entiers. Manlicore. Cicindèle. (b) Corselet e'troit , aîongé. Le pe'nultième article des tarses bi- \ohé, Colliure. (a) Mâchoires terminées en pointe ou en crochet, sans articulation à leur sommet. (a) Palpes extérieurs (les maxillaires externes et les labiaux) non subule's ni acicules à leur extrémité', mais termine's par un article de la grosseur du précédent ou plus gros, plus dilaté, (o) Une forte échancrure au côté inte'rieur des deux premières jambes. / Les élytres tronquées ou très obtuses au bout. (-4-) Languette de la lèvre inférieure entière. Antbie. Grapbiplère. Bracbine. ^ Lébie. (-H-+-) Languette de la lèvre subtrilobée, ayant, de chaque côté, une division en forme d’oreillette. iZD Corselet en forme de cœur. Un cou. Zupbie, DIVISION DES CARABIENSr 678 [ZjuIÎ Corselet subcylindrique. Point de con. Drypte. Élytres non tronquées à leur extrémité'. Point de suture à la base de la lèvre inférieure. Siagone. (+-) Lèvre inférieure articulée à sa base , et sa languette presque toujours trilobée. I — } Jambes antérieures dentées au côté externe ou termi- nées par deux longues épines. Scarite. divine. Id] Jambes antérieures non dentées au côté externe^ mais terminées par deux épines courtes ou moyennes. (y) Point de cou. (z) Mandibules se terminant en pointe. Morion. Harpale. (az) Mandibules tronquées ou très obtuses. Licine. (yy) Un cou distinct. Panagée. Loi’icère* (00) Point d'écbancrure notable au côté interne des deux jambes antérieures. * Labre divisé en deux ou trois lobes. Carabe. ** Labre entier ou faiblement sinué. (^) Antennes filiformes , à articles cylindriques longs et grêles. Les mâclioires ciliées ou barbues au côté ex- térieur. Tome iv. 4^ @54 HÎSÏÔIR® DES IWSSGTaS. Nébrie. Fogonophore, Omophron. Antennes grossissant un peu vers le bout, à articles courts , obconiques. Les mâchoires non cillées au côte' exte'rieur. Elaphre. (aa) Palpes extérieurs dont deux au moins sont terminés en alêne, ou aciculés à leur extrémité. Bembidioîi. Pattes postérieures en nageoires t elles sont com^^ primées et ciliées, [Carabiens nageurs. ] Dytique. No 1ère. Haliple. MANTXCOaS. (Manticora. ) Àatermes filiformes , à articles subcylindriques. Mandibules grandes , saillantes , dentées inférieure" nient au côté interne. Tête grande , corps oblong , corselet divisé en deux segments inégaux. Abdomen presque en cœur. Elytres aptères, carénées sur les côtés , embrassant l’abdomen. Antcnnœ filiformes; articuUs subcylindricis, Mandi- buiœ magnœ f exsertœ , iufernè latere interno dentatœ, Caput magnum: corpus oblongum depressum ; t/io^ raæ segmentis duobus inœqualibus, Eiytra aptera, late- ribus carinata , ahdomenque ohvolventia. Abdomen subcordatum. Observations. La manticore tient aux cicindèles par Eonglet qui s’articule à l’extrémité de ses mâchoires. Sa e!CiN©ELf . Jÿoachë 6ât arîTïéê de deux giandeà mandibiiles trèsâaillaû- les, arquées et aiguâs. Ses mâchoires sont ciliées au côté interne. Tous les articles de ses tarses sont entiers. ESPÈCES. J. Manticore maxillaire. Manticora maxillosa, M. atra'j elytris connalis scabris. F. Manticora maxillosa. Fab. El. i. p. 167. OIiv. Col. 3. n® 37. pi. 1. f. I. Latr. Gen. 1. p. 173. Habite au Cap de Boane-Espe'rance, Grande, hdiré. Pattés très longues. 2. Manticore pâle. Mannicora paLlida. M. làiiis, paîlida\ rriatidibulU büsi bidéntatls. F. Manticora pallida. Fab. Él. i, p. 167. Habite au Cap de Bonne-Espe'rance. Elle est moins grande que celle qui précède. CICIBÎBSX.1:. (Cicîndela. ) Antennes filiformes , plus longues que le corselet. Mandibules saillantes, dentées, Palpes filiformes, velus. Tête large , les yeux globuleux , saillants sur les côtés. Corselet court , subcylindrique, non bordé. Elytres recouvrant des ailes. Anlennœ filiformes , thorace longiores, Mahdihulœ exsertœ , dentatœ, Palpi filiformes^ pilosi, Caput thorax latiuSy oculis glohosis , ad latera pro- minulis. l'horax brebis ^ suhcylindricus ^ non marginal- tus, ÊijU'a alas ohlegentia. Observations. Les cicindèles ^ par Tonglet qui s'articule à l'extrémité de leurs mâchoires, sont très distinguées des élaphres et des autres carabiens, sauf les manticores et les colliures , qui s'en rapprochent par le même caractère. Ce sont des coléoptères carnassiers , voraces , très agiles. Ils 43* 6*^6 HISTOIRE DES INSECTES. sont pourvus d’ailes, et presque tous sont ornés de cou- leurs assez belles, variées selon les espèces. Les tarses sont à articles entiers. Les larves des cicindèles vivent dans la terre ou dans le sable, se tenant dans les trous qu’elles se sont pratiqués. En embuscade, à l’embouchure de ces trous, elles saisissent les autres insectes qui passent auprès, les entraînent et les précipitent dans leur retraite, et les y dévorent. C’est dans les lieux secs, arides et sablonneux, principalement dans les temps chauds , que l’on trouve ces insectes. ESPÈCES. \ 1. Cicindèle champêtre. Cicîndela campestris, C. 'viridis; eljiris punctis cfiànciue albis. Cicindela campestris. Linn. Fab. Él. i. p. 233. Panz. fasc. 85. t. 3. Oliv. Col. 2. no 33. pl. i. f. a. b. c. Latr. Gen. i. p. 176. Bupresiris. Geoff. i. p. i53. n® 27, Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. 2. Cicindèle hybride. Cicindela hybrida* C. subpurpurascens ,• elytris fasciâ lunulisque duabus albis y cor-- pore aureo nitido. Cicindela hybrida. Linn. Fab. Él. i. p. 234- Oliv. Col. 2. n® 33. pl. i. f. 7. Panz. fasc. 85. t. 4* Buprestris. Geoff. i. p. i55. n» 28. Habite en Europe, Commune près Paris. Etc. Obs, Dans la cicindela megalocephala y les palpes labiaux sont plus longs que les maxillaires rxtc'vievirs. COX.Z1IURE. (Colliuris.) Antennes filiformes, de la longueur du corselet. Cha- peron avancé, voûté, arrondi au sommet. Corps aîongé, étroit. Corselet long, plus étroit que les élytres, colliforme, atténué en devant. Pénultième articles des tarses bilobé. ANTHIE. 677 Antennœ filiformes, ihoracis longitudine. Clypeus porrectus , fornîcatus , apîcc rotundatus. Corpus elongatum , angiistum. Thorax longus , elj- tris angustior, colliformls , cylindricus , anticè atte- nuatus, Tarsi articulo penultimo hilobo. Observations. Les colliures se distinguent aisément des cicindèles par leur corselet alongé en forme de cou et par leurs tarses. Ce sont des insectes exotiques, dont on ne connaît point les habitudes. ESPÈCES. 1. Colliure longicolle. Colliuris longicollis. C. cyanea ; femorihusferrugineis'^ elytris punctatis, apice emargi>> natis. Colliuris longicollis. Latr, Gen. i. p. Cicindela longicollis. Oliv. Col. 2. n® 33. pl. 2. f. 17. Collyris longicollis. Fab. El. i. p. 226, Habite aux Indes orientales. 2. Colliure aptère. Colliuris aptera, C. atra-.^femoribus ferrugineis, connatis, in nmdio rugosis. Collyris aptera. Fab, El. j. p, 226. Habite dans l’Inde. 3. Colliure connée. Colliuris connata, c. aptera, atra, immaculala. Cicindela aptera, Oliv. Col; 2. n« 33. pl. i. f. 1. Habite aux Indes orientales. AlffTHIE. ( Anlhia. ) Antennes filiformes, plus courtes que le corps. Man- dibules non dentées. Lèvre inférieure tout-à-fait cor- née, entière, saillante en languette ovale. Corps alongé ; corselet presque en cœur , rétréci postérieurement. Abdomen ovale, convexe. Elytres ap- tères dans presque tous. HISTOIRE DES INSECTES, 67S Antennm filiformes, corpore breviores, Mandihulœ simplîces. Labium penitîis corneum^ integrum ^ in IL giilam ovalem prcductiim, Corpus ob Ion gum; thorax obcordatus , posticè atte- nuatus. Abdomen owale , con^eæum, Elytra sœpiiis aptera. Observations. Les anthies sont des carabiens exotiques, tous ou presque tous aptères, la plupart noirâtres et sou- vent parsemés de quelques taches blanchâtres, pubescentes. Elles tiennent de très près aux (^raphiptères , dont elles diffèrent principalement parce que la languette de leur lèvre inférieure est tout-à-fait cornée. Par cette languette, qui est entière et très avancée entre les palpes, elles diffè- rent de la plupart des autres carabiens. Leurs jambes an- térieures sont échancrécs au côté interne. ESPÈCES. 1. Anthie à sis taches. Anthia sexguUata. A. nigra ; thorace bimaculalo 5 elytris lœvihus / \maculis duabu$ villoso-albidis . Carabiis sexguttatus. Oliv. Col. 3. n<> 35. pl. i. f. 6. Anthia sexguUata. Fab. Él. i. p. 221. Latr. Gen. i. p. i85. Habite aux Indes orientales. Grand et bel insecte. %. Anthie à dix taches. Anthia decemguttata. A. atra\ elytris novem sulcatis punctisque decem albis. Carabus decemguttatus . Linn. Oiiv. Col. 3. no 35. pl. 2. f. i5, a, et pi. 9. f. i5. c. Anthia decemguttata.'Fah. Él. i. p. 221, Habite au Cap de Bonne-Espe'rance, 3. Anthie maxillaire, Anthia maxillosa, A. alra ; mandibidis exsertis , longüudine capkis ; thorace posticè producto hiloho, Anthia maxillosa. Fab. Él. p. 220. Caribus maxillosus» Oliv. Col, 3. n® 35, pl, i, f. 10. et pL B. f. 9©. graphïptÈrë. 679 Habite au Cap de Boune-Espe'rance. Grand insecte tout noir. Etc. Ajoutez a. ihoracica , a. venator ^ a. sulcata , à, nimrod , a. ^-guttata , a. tahida de Fabricius et d’Oliv. GRAPBIPTÈRE. (Graphipterus. ) Antennes filiformes ^ plus longues que le corselet. Mandibules simples. Lèvre inférieure entière , à lan- guette saillante, presque carrée, membx’aneuse sur les côtés. Corps oblong ; corselet presque en cœur. Abdomen pre.sque orbiculaire, aplati. Antejinœ filiformes , thorace longiores, Mandihulœ simplices. Labium integrum , siihquadralum , produc^ tum , medio coriaceiim : laterihus membranaceis. Corpus oblongum. Thorax obcordatus. Abdomen suborbiculare , depressum. Observations. Les graphiptères sont très voisins des an- thies par leurs rapports et tous, ou presque tous, sont pareillement aptères. Mais, outre que ces insectes sont plus petits, plus aplatis et moins alongés que les anthies, lalan- guette de leur lèvre inférieure n’est cornée ou coriace que dans sa partie moyenne. ESPÈCES. î .•Grapbiptère moucbeté. Graphipterus multiguttatus , G. ater^ apterus ; elytris planis ; margine sinuato punctisque disci alhis. Graphipterus muitigultatus. Latr. Gen. i. p. 186. Carabus muUîguttatus. Oliv. Col. 3. n® 35. pl. 6. f. 66, Anihia variegaîa. Fab, EL i. p, 223. Var ? Habite en Égypte. 2. Grapbiptère triîiiié. Graphipterus trillneatus. G. ater, apterus thoracis marginihus albis; elytris alhidis ] su- tura îinedque ni gris. 68o HISTOIRE DES INSECTES. Carahus trilinealus, Oliv. Col. 3. n«» 35. pl, g. f. loi. Graphipterus trilineatus. Latr. Gen. i.p. 187. Anthia trilineata. Fab. Él. i. p. 2a3. Habite au Cap de Bonne-Espe'rance. Etc. Ajoutez a. exclamationis et a. ohsoleta du même. ( carahus obsoletus, Oliv. pi. 5. f. 60.) BRACBZNE. (Brachinus. ) Antennes filiformes , plus longues que le corselet, Lèvre inférieure entière , avancée , presque carrée : les deux angles de son sommet un peu en pointe. Corps oblong ; corselet presque en cœur. Abdomen épais, ovoïde ou en carré long. Des glandes à l’anus , lançant une vapeur détonnante et caustique lorsqu’on touche l’animal. Antennœ filiformes , thorace longiores. Labium in- tegrum ^ -productum s suhquadratum : angulis apicis subacutis» Corpus ohlongum ,• thorax subcordatus. Abdomen crassum ^ obovatum^ aut elongato quadratum. Glan-- dulœ ad anum , tactu crépitantes , vaporem urentem emittentes. Observations. Les hracliines y ainsi que les lébies, ont la languette de la lèvre inférieure entière et avancée entre les palpes labiaux, comme dans les graphiptères. Cette lan- guette est un peu anguleuse au sommet dans les brachi»es, et elle est à sommet plus arrondi dans les lébies. Au reste, les brachines sont très singulières par la faculté qu’elles ont de lancer une vapeur détonnante lorsqu’on les touche ou qu’elles se trouvent dans quelque danger, faculté que les lébies ne possèdent point. ESPÈCES. I . Bracbine pétard. Brachinus crepitans, B. capite, thorace pedibus^ue fcirugineis'y elytris nigris. Carabus crepitans. Lion. Bupreste. Geoff. i. p. i5i. n“ 19. Brachinus crepitans. Fab. El. i. p. 221. Panz. fasc. 3o. t. 5. Habite en Europej se trouve aux environs de Paris. 2, Bracliine pistolet. Brachinus sclopeta. B , jerrugineus ; elytris cyaneis ; sutura baseos ferrugined. Brachinus scolpeta. Fab. Él. i. p. 220. 1 Latr. Hist. nat., etc. 8. p. 244* pi» 7 2. f. 4» Gen. i . p. 188. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. B. Bracliine bimaculé. Brachinus himaculatuSf B. niger ; capite elytrorumque puncta baseos , fascidque média ferrugineis. Brachinus bimaculatus. Fab. Él. i. p. 217. Carabus bimaculatus» Linn. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 2. f. 16. a. h» c. Habite aux Indes orientales. Etc. I.ÉBX£. (Lebia..) Antennes filiformes, plus longues que le corselet. Palp es filiformes, ayant souvent le dernier article plus grand. Languette sans angles au bout. Corps ovale-oblong , très aplati. Corselet un peu en cœur. Pénultième article des tarses bifide dans la plu- part. Antennœ filiformes , thorace longiores. Palpi filifor- mes : ariiculo ultime sœplîis crassiore» Ligula lahii margine siipero integro , recto aut rotundato. Corpus ovato ohlongum , valdè depressum. Thorax suhcordatus. Tarsorum articulas penultimus bifidus in plurimis. Observations. Les léhies sont des carabiens de petite taille, qui ont, comme ceux des trois genres précédons, la lèvre inferieure entière, et une forme approchant de celle 682 HISTOIRE DES INSECTES. des bracilines. Maison les en distingue facilement, parçeque leur corps est très aplati , et qu’il ne fait point d’explosion vaporeuse. On les trouve sous les pierres, et sur les arbres, sous les écorces ou dans les fissures. ESPÈCES. 1. Lébie tête bleue. Lehia cyanocephala» L, alata ; thorace pedibusque ferrugineis ; capile elyiristfue cyaneis. Carabits cyanocephalus . Linn. Fab. Él. i. p. 200. Oliv. Col, 3. n® 35. pl. 3. f. 24. Panz. fasc. 75. t. 5. Lebia cyanocephala. Latr. Hist. nat., etc., 8. p. 247. pl* 7^* f. 5. - Buprestis, Geoff. p. p. 149. 16. Habite en Europe, sous Te'corce des arbres. 2. Lébie petite»croix. Lehia crux-minor» L. alata ; thorace orbiculato rufo ; elytris truncatîs rufls ^ cruce nigrâ, Carabus crux-minov. Linn. Fab. Él. 1. p. 202. Oliv . Col. 3. n” 35. pl. 4* f* 4*» Panz. fasc. 16. t. 2. Lebia crux-rninor. Latr. Gen. î. p. 192. Buprestis. Geoff. i. p. i5o. n® 18. Habite en Europe. Commune près Paris. Etc. ZUFHÎE. ( Znphium. ) Antennes filiformes, à articles un peu longs. Palpes terminés par un article plus grand. Lèvre inférieure sublrilobée. Corps oblong. Tête rétrécie postérieurement en forme de cou. Corselet presque en cœur. Antennœ Jiliformes ; articiilis longiusculis . Paipi articulo majore terminati. Labium subtrilohum : mar~ ginis superi lateribus arliculalis. Corpus oblongum, Caput in colliim posticè angusta- tum„ Thorax suhcordatus. DRYPTE. 6B3 Observations. Les ziiphies ^ auxquelles je réunis les gar lérites de Latreille, ont une espèce de cou, et sont dilin- guées des genres précédens parce que leur lèvre inférieure n'est plus simple et entière. Dans les zuphies de Latreillcj tous les articles des tarses sont entiers, mais le pénultième article est bilobé dan^ses galérites. ESPÈCES. 1. Zuphie odorante. Zuphium olens, Z. alatum; thorace rufo; elytris fuscis] maculis tribus ru/h, Carabus olens. Ross. fn. etr. tab, 5. f. 2. Galerita olens. Fab. El. 1 . p. 21 5. Oliv. Col 3. no 35. pL ii. f. 126. Carabus, Zuphium olens. Latr. Gen. i. p. 198. Habite Fllalie, le midi de la France. 3. Zupbie fasciolée. Zuphium fasciolaium. Latr. Z. nigrum - elytrorum vittd abhreviatd ^ ahdomîne pedibusque Jerrugineis. Carabus fasciolatus. Ross. fn. etr, 1. 1. 2, f. 8. Oliv. Col. 3. no 35. pl. i3. f. i55. a. b. Galerita fasciata. Fab. ÉL ï. p. 216. Habite en Italie et au midi de la France- 3. Zupliie américaine. Zuphium americanum, Z. nigrum; thoraee ferrugineo; elytris cyaneis. Galerita americana, Fab. Éî, i. p. 2i4- Latr. Gen. i. p. 197. Carabus. Oliv. Col. 3. n® 35. pL 6. f. 72. Habite l’Ame'rique septentrionale. /, . BRYPTIS. (Drypla. ) Antennes filiformes. Palpes, soit filiformes , soit ter- minés par un article plus grand. Languette delà lèvre biauriculée au bout. Corps alongé. Corselet subcylindrique, alongé en HISTOIRE DES INSECTES. 684 forme de COU. Abdomen large , en carré long, tronqué au bout. Antennœ filiformes» Falpi vel filiformes , vel arii- ciilo majore terminati. Labii Ugula apice biauriculata. Corpus oblon^um. Thorax subcjlindricus , angus- tus , in collum elongatus. Abdomen latiusculum , elon- gato~quadratum , apice suhtruncatum. Observations. Sous cette coupe , je réunis des cavabiens remarquables par leur corselet alongé, subcylindrique, colliforme , et qui ont la languette biauriculée à son som- met. On les a distingués en plusieurs petits genres , savoir ; les dryptes de Latreille, qui ont les mandibules avancées, très étroites, la languette linéaire, et les palpes terminés par un article plus grand -, les odacantlies et les agrès de Fabricius, qui ont les palpes filiformes, la tête rétrécie postérieurement, etc. Qu’on les réunisse ou qu’on les di- vise, ces carabiens doivent toujours s’avoisiner. ESPECES. 1. Drypte échancrée. Drypta emarginata. D. cœrulea 5 ore , antennis pedibusque rujfts ; elytris apice ema - ginaiis. Drypta emarginata. Latr, Gen. i. p. 197. tab. 7. f. 3. Fab. Él. I . p. 2DO. Cicindeîa, Oliv. Col. 2. no 33. pl. 3. f. 38- a. h. Habite en France, en Italie. 2. Drypte mélanure. Drypta melanura. D. ihorace cyaneo^ elytris testaceisy apice nigris. Odacaniha melanura. Fab. Ebi. p. 228. Latr. Hist, nat. , etc., 8. p. a55. pl. 72. f. 6. et Gen. i, p. 194. Attelabus melanurus. Linn. Carabus angustatus, Oliv. Col. 3. n® 35. pl. i. f. 7. a, b. Habite en Europe, 3. Drypte cayeniioise. Drypta cajennensis. D. œneOf rugosa, alala\ ihorace lineari punctato. SIAGONE. 685 Carûhus cayennensis» Oliv. Col. 3. 35. pl. la. f. i33. Agra cenea, Fab. Él. i. p. 22. ^gra cayennensis. Latr. Gen. i. p. 195. Habite l’Amérique méridionale. Etc. SZAaONSI. ( Siagoua. ) Antennes presque sétacées, de la longueur du cor- selet. Mandibules pointues, dentées. Palpes extérieurs terminés par un article plus grand, sécuriforme dans les labiaux. Lèvre inférieure entière, continue avec le menton, sans articulation distincte. Corps oblong, aplati. Corselet séparé de l’abdomen par un étranglement. Abdomen ovale. Antennœ suhsetaceœ , thoracis longitudine. Mandt- bulœ acutœ, dentatce, Palpi exteriores articula majore îermlnati , in lahialibus securiformi. Labium inîe- grum, cum mento continuum ^ absque articulatione dis- tinctd. Corpus oblongum , depressum. Thorax ab ah domine strangulatione remotus. Abdomen ovale. Observations. Ce qui distingue particulièrement les siagones y c'est que, dans ces carabiens, la lèvre inférieure n'a point d'articulation à sa base, et semble n’être qu'une continuité du menton. Ici l’abdomen n'est plus tronqué à son extrémité, comme dans les six genres précédens. Les siagones sont des carabiens exotiques, propres aux pays chauds. ESPÈCES. 1. Siagone rufîpède. Siagona rufipes. S. brunneo-nigra , punctatUy thorace subsulcato ; antennls pedi-- busqué nifis. Latr. Siagona rufipes. Latr. Gen. i: p. 209. tab. 7. f. 9, HISTOIRE BES INSECTES, Ü6 Cueujm tHjftpes,^'&h, Él. 2. p. 93. Habite la côte de la Barbarie. a. Siagone aplati. Siagona depressû, S. alatUj punctata^ nigra\ thorace sulcato. Galerita depressa. Fab. Él. i. p. 21 5. Habite dans l’Inde. Etc. Ajoutez Galerita plana ^ Flesus', et Bujh de Fabricius Lalr. SCARXTE, (Scarites. ) Antennes submoniliformes^ à peine de la longueur du corselet. Labre corné , denté. Mandibules très grandes , avancées , le plus souvent dentées au côté interne. Lè- vre inférieure courte, large, évasée au bord supérieur, à oreilletles nulles. Corps alongé , un peu aplati. Corselet séparé de Tab- domen par un étranglement. Jambes antérieures den- tées, subdigitées ou palmées. Antennœ submoniliformes ^ thoracis vix longitudiné, Lahrum corneum , dentatum. Mandibulœ maximœ g porrectœ, latere înterno sœpiùs dentatœ. Labium breve^ latum, margine supero dilatato ohsoletè emargînato : auriculis nuLlis» Corpus elongatum , depressiusculum. Thorax ab ah- domine postice intermllo disjunctus» Pedcs antici libiis exiùs dentatis , subdigitatis aut palmatis. Observations, Les scarites, que Linné a confondus avec les ténébrions, sont des carabiens singuliers par leur grandes mandibules, leur corselet large, en croissant, séparé des élytres par un écartement remarquable. Ces insectes ont des couleurs sombres, noirâtres, sont carnassiers, courent avec célérité, vivent dans les terrains sablonneux, s’y creu- sent des retraites, et la plupart ont les élytres connées, et sont aptères. CtiyiNEo ESPÈCES, I, Scarite géante. Scarites gigas. b$i S. ater; pedibus anticis palmato digitatis ; mandibulïs sulmtis ; thorace postice dentato. F. Scarite s gigas. FabÉ. 1. i. p. i23. Oliv. Col. 3. n® 36. pl. i. f. \. a. b. c. Habite en Afrique et au midi de la France. 2. Scarite des sables. Scarites sabulosm. S. niger, nitidusj thorace lunaîo, posticè utrinque subunideniato 5 elytris obsolète striatis, Scarites sabulosus. OUv, Col, 3, n® 36. pl, i, f. 8. Latr. Gen, i. p. 210. Scarites lœoigaius. Fab, El, j. p. 124* Panz. fasG. 66. t, i . Habite le midi de la France, Fltalie, PEspagne, 3. Scarite indienne. Scarites indus. S. ater-y thorace cordalo canaliculaîOy elytris striatis. OliY. Scarites indus, Oliv. Coi. 3. 36. pl, i. f. 2. Habite au Bengale. Massé. Etc, GZ.1VXXÎE. ( Clivina. } Antennes submoniiiformes , à peine de la longueur du corselet. Labre sans dents. Mandibules simples, plus courtes que la tête. Lèvre inférieure saillante, avant deux oreillettes à vson sommet. Corps oblong; corselet orbiculaire ou carré, séparé des élytres par un espace. Jambes antérieures , soit dentées, soit terminées par deux longues épines, Antennœ suhmonili formes y îhoracis viæ longitudine. Lahrum indivisum. Mandibulœ capiie breviores\ den- tibus intcrnis nullis conspicuis. Labium exserlum , marginis superi utroque latere articulato, 588 HISTOIRE DES INSECTES.' Corpus oblongum; thorax orhicularis aut suhqua- dratus, ah eljtris interyallo remotus, Pedes antici tihiis 'vel exlùs dentatis^ vel spinis longis duahus ter» minatis» Observations. Les divines ressemblent aux scarites par leur aspect ou leur forme extérieure^ mais elles en diffè- rent par les caractères des parties de leur bouche. Ces in- sectes se plaisent plus dans les lieux humides que dans ceux qui sont secs et arides, ESPÈCES. 1 . divine arénaire. Clivina arenaria, C. nigricans vel brunnea • thorace subquadrato ; frontis medio impresso; elytrorum striis punctatis. Lalr. Tenebrio fossor. Linn. Scarites arenarius. Fab. El. i. p. 125. Oliv. Col. 3. no 36. pl. i. f. 6. a. b. Clavina arenaria. Latr. Gen. i. p. 21 1. Habile en Europe, dans les lieux sablonneux et humides. 2. divine thoracique. Clivina thoracica, C. nigro-œnea- thorace subgloboso,' elytris punctato-'Striatis , Scarites thoracicus. Ross. Fab. El. i. p, 126, Oliv. Col. 3. no 36. pl. 2.f. i4- Panz. fasc. 83. t. 2. Habite en Europe, aux lieux humides et sablonneux. Etc. ’ 3MEORION. (Morio. ) Antennes moniliformes , un peu plus longues que le corselet. Mandibules pointues. Palpes filiformes , à der- nier article obtus ou tronqué. Languette de la lèvre en carré long, biauriciilée au sommet. Corps alongé. Corselet carré ou presque en cœur. Antennœ moniliformes , thorace paulb longiores. HARPALE. 689 Mandihulœ acutœ, Palpi filiformes ; articulo ultimo truncato, Lahii ligula elongalo-quadrala , apice hiau- riculata. Corpus elongatum. Thorax quadratus ^vel ohcor- datas. Observations. Les morions sont des carabiens exotiques qui ont des rapports avec les scarites et les divines, par leurs antennes grenues, et qui, par ce caractère des anten nés, se distinguent des liarpales. Dans le morion de La- treille, les antennes sont grenues et de même grosseur par, tout* dans Tozène d^Olivier, les antennes, pareillement grenues, ont le dernier article plus gros. ESPÈCES. 1. Morion monilicorne. Morio monilicornis. M. planus^ aterrimus, nilidus; thorace utrinque ad angulos pos~ ticos impresso) elytris striatis. Harpalus monilicornis. Latr. Gen. i, p. 206. Habite l'île de Porto-Rico. Maugé. 2. Morion dentipède. Morio dentipes. M. niger , nitidus ; elytris striatis ; tibiis anlicis denticulo ins-- tructis, I Ozœna dentipes. Oliv. Encyd. Habite à Cayenne. BARPA1.E. (Harpalus.) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet; à articles subcyliudriques. Mandibules pointues, sans dent notable au côté interne. Languette de la lèvre en carré long, biauriculée au sommet. Corps aîongé; corselet arrondi ou presque en cœur. Jambes antérieures non dentées au côté externe, Antennœ filiformes , thorace paulb longiores; artU TOME £V. 44 HISTOIRE DES INSECTES. 699 culis suhcylindricü, Mandibulçs acutqe ^ inteniQ ial^re dente notahiii nullo, Labii ligula elongato-quadrala , apice biauriculata. Corpus elongatum ; thorax suborbiculatus ^ obcorda- tus aut suhquadratus , Tibiœ anticœ extiisnondenlatœ. Observations. Le genre harpale est très nombreux en espèces, et embrasse quantité de carabiens que Ton dis- tingue des carabes en ce qu'ils ont les jambes antérieures échancrées au côté interne. Leur tête n'a point de cou dis- tinct^ leurs palpes sont filiformes, sans être subulés au bout. Leurs élytres ne sont point tronquées à leur extré- mité. Ces insectes ont, en général , des couleurs sombres, brunes ou noirâtres j plusieurs néanmoins sont bronzés ou cuivreux. Je n'en distingue point les aristes , les fé- lonies et bien d'autres genres que l'on a établis avec ces insectes. ESPÈCES. 1. Harpale leucophtbalme. Harpalus leucophthalmus^ H. alatus, depressus^ ater- elytris substriatis. Carabus leucophthalmus. Linn. HarpaLus leucophthalmus,\jÿAx. Gen. i. p. 201. Carabus P lanus.Vsih.ŸX. i.p. 179. Panz. fasc. ii. t. 4. Carabus spinijer, Oliv. Col. 3. n° 35. pl. 5. f, 58, et pl. 12. f. 58. b. Habite en France, en Allemagne, sous les pierres. 2. Harpale ruficorne. Harpalus ruficornis. H. ater ^ alalus\ elytris suLcaüs subtomentosis j anieimis pedibus- que rujfts. Carabus ruficornis. Fab. El. i, p, i8o. Panz. fasc. 3o. t. 2. Oiiv. Col. 3. n" 35. pl. 8. f. 9. Harpalus ruficornis. JuAl. Gen. i. p. 2o3. Habite en Europe. Commun près de Paris. Etc, LICINE. 69 ( I.XCI3»£. (Licinus. ) Antennes filiformes 5 à articles cylindriques. Labre très court. Mandibules tronquées ou très obtuses. Pal- pes à dernier article , soit plus gros , soit en forme de hache. Gorpsoblong, aplati. Corselet large, arrondi ou pres- que carré. Antennœ filiformes ; articulis cylindricis. Lahrum brevissimum. Mandibulce apice truncatœ vel retusœ, Palporum articulus ultimus major, vel securiformis. Corpus oblongum , depressum. Thorax latiusculus , rotundatus aiit subquadratus. Observations. Les licines, dont je ne sépare point les badistes , se distinguent facilement par leurs mandibules très obtuses et comme tronquées à leur sommet. Ce sont des insectes aplatis ^ noirâtres, ayant les jambes antérieures échancrées, comme dans lesprécédens. La languette de leur lèvre inférieure est biauriculée à son sommet. T ESPÈCES. 1. Licine échancrée. Licinus emarginatus. L, ater , apterus • thorace orhiculato ; elytris lævihus. . Carabus cassidius. Y?ih. E\, i. p. 190. Carabus emarginatus. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. i3. i5a. Carabus depressus. fanz. fasc. 3i. t 8. Licinus emarginatus. Lat. Gen. i. p. 199. Habile en Allemagne , et se trouve plus raremeul près Je Paris. 2, Licine silphoïde. Licinus si Iphoides. L^ir. L. ater, depressus, apterus-, thorace orhiculato ; elytris striaUs punctisque impressis majoribus, Carabus silphoides.Fixh. El. i.p. 190, Panz. fasc. 92. t, 2. Habite Vllalie , le inkli Je la France, 44" 1 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Licine bipuslulée. Licinus hi'pustulatus . L. alatus, nîger; iJiorace elytrisque ri^s ; elyiromm macula pos- ticd lunata nigrâ. Carabus bipustulatus. Fab. El. i. p, 2o3. Oliv. Col. 3. n® 35. pl. 8. f. 96. a. b. Pan*, fasc. 16. t. 3. Habite en Europe. (Badiste , Latr.) PAXTAGÉE. ( Fanagæns. ) Antennes filiformes, plus courtes que le corps. Man- dibules petites, simples. Palpes extérieurs terminés par un article presque sécuriforme. Languette de la lèvre inférieure très courte. Corps ovale-oblong ; tète petite, portée sur un cou distinct. Corselet orbiculaire. Abdomen grand. Anteniiœ filiformes ^ corpoj^e hrey^iores. Mandibulœ pan^œ, simplices. Palpi eocteriores articula suhsecuri- formi terminati. Lahii ligula hrevissima. Corpus ovato-ohiongum ; caput parvum , collo dis- tincto elevatum. Thorax oriïcularis. Abdomen ma- gnum. Observations. Les panagées, comme les loricères qui viennent ensuite, ayant un cou distinct, et les jambes an- térieures cchancrées , ont autorisé à les séparer des carabes. Olivier à\i que ces insectes se tiennent dans les lieux humi- des [Encyclopédie]. Sous ce rapport, il se rapprocheraient encore des loricères et des élaphres. ESPÈCES. 1, Panagée grande-croix. P anagœus crux major, P. niger ; elytris striatis , punctatis 5 maculis quatuor rujts ; tho- race orbiculato scabro. Carabus crux major. Lînu. Fab. El. i. p. 202. Panz. fasc. 16. t. i. Oliv. Col. 3. 35. pl. 8. f. 95. «. b. LOUICÈrE. 693 Pana^œus crux major. Lat. Gen. i. p. 3ao. Oliv. Encycl. n® 5 Habite en Europe. 3. Partagée recourbée. Panagœus rejlexus, P. ater’y elytris sulcatis; maciilis duabus flavis ^ thoracis marginc reflexo. Car abus reflexus, Fab. ent. Cychrus rejlexus, ejusd. El. i. p. 166. Oliv. Col. 3, n“ 35. pl. 7. f. 77. Habite dans l’Inde, à la côte de Coromandel. Etc. I.ORXCÈRI:. (Lor icera. ) Anteuues filiformes,, à peine de ia longueur du cor- selet, hispides, à articles inégaux. Mandibules courtes. Corps obiong. Tèle portée par un cou distinct. Cor- selet suborbicuîé. Jambes antérieures fortement écban- crées au côté interne. Ânteiinœ filiforme^ , thoracis vix longitudine, his- pidœ ; articulis inœqualibus. Mandihulœ brèves. Corpus oblongum. Caput collo distincîo elevatum. Thorax suborbiculatus, Tibiœ anticœ ad latus inter^ num valdè emarginatœ. Observations. La loricère est un carabien remarquable par ses antennes, par Tespèce de cou en forme de nœud qui soutient sa tête, et par la forte échancrure de ses jam- bes antérieures. Elle se plaît au bord des eaux. ÈSPECE. 1 . Loricère bronzée. Loricera œnea, Carahus pUiconiis.V'Ahr'EX. i. p. 198. Panz. fasc. ii.t. lo. Oliv. Col. 3. no 35. pl. 1 1 . f. 1 19. Bupreste. Geoff. 1. p. 147. 10. Loricera œnea. Lat. Gen. i. p. 224* tab. 7. f. 5. Habite en France , en Allemagne, sur les bords des mares. HISTOIRE DES INSECTES. C7CHRZ:. (Cyc brus. ) Antennes filiformes, à peine plus longues que le cor- selet. Labre profondément écliancrc. Mandibulesëtroi- tes, fort longues, bidentées sous leur sommet. Dernier article des palpes extérieurs dilaté en forme de cuiller. Lèvre inférieure courte. Tête plus étroite que le corselet. Abdomen ovale. Elytres connées , embrassant Labdomen sur les côtés. Antennœ filiformes , thorace 'vix longiores. Lahrum profundè emarginatiim. Mandibiilœ angustœ, prœlon- gœ , suh apîce hidentatœ. Palporum exterioram arli- culo ultimo dilatato cochleariformi. Labium hreve, Caput thorace angustius. Abdomen ovale. Elytra connata, lateribus abdomen involventia. Observations. Les cjchres tiennent de très près aux ca- rabes; mais ils s’en distinguent par leurs mandibules, qui sont étroites, fort longues et bidentées sous leur ex- trémité, par le dernier article de leurs palpes en cuillcron, et par leur tête étroite. ESPECES. 1. Cycbre iiiuselier. Cychrus rostratus. C, niger ; elyiris argutè punclato-rugosis . Lat. Tenebrio rostratus. \j\nn. Cychrus rostratus. Fab.El. t. p. ïG5. Cychrus rostratus. Lat. Gen, i. p. 212. Panz. fasc. 74* Carahns rostratus. Oliv. 3. 35. pi. 4. f. 3r, Habite en Europe, dans les bois , sous les pierres. 2. Cychre rétréci. Cychrus attenualus. C. niger \ elyiris subcupreis ^ punctis elevatis iriplici sérié ; capite angustissimo. P. Cychrus attenualus. Fab. El, i. p. 166. Panz. fasc. 2. t. 3, Carabus proboscideus. Oliv. 3. n® 35. pl. 1 1. f. 128. Habite en France, en Allemagne. Etc, Ajoutez C, elevatus C. unicolor de Fabricius. CARAftli. 695 CARABE. ( Carabus. ) Antennes filiformes ^ un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules grandes, fortes, entières dans leut moitié supérieure. Mâchoires arquées , soit insensible- ment, soit brusquement. Lèvre inférieure courte. Corps alongé-ovaîc. Tête un peu large. Corselet sub- orbicuiaire ou presque carré. Abdomen grand , ovale. Antennoe filiformes ^ thorace sœpiîis pauld tongiores» Mandibulœ magnœ , validœ, parte âimidiâ superiore non dentatœ. Maxülœ sensïm aut ahimptè arcuatoSo Labium brève. Corpus elongato-ovatiim, Caput latiuscuïum. Tho- rax suborbiculatus aut subq uadratus . Abdomen ma-- gnum, ovale. Observations. Les carabes ^ auxquels je réunis les caio- somes , sont faciles à distinguer de tous les carabiens pré- cédens, 1® parce qu'ils n'ont point d'écliancrure au côté interne des deux jambes antérieures* 2° parce que leur labre ou lèvre supérieure a deux ou trois lobes, ce qui les dis- tingue des genres suivansj 3° parce que leurs mandibules ne sont point bidentées sous leur extrémité, comme dans les cychres. Leurs palpes extérieurs ont le dernier article, soit à peine plus large que le précédent, soit un peu plus large et presqu’en hache. Leur lèvre inférieure est petite , et munie de deux petites dents aux angles latéraux de son extrémité. Ces insectes sont agiles, carnassiers, et ordinairement ornés de couleurs métalliques, brillantes. Lorsqu'on les prend, ils répandent par la bouche et par l'anus, une li- queur caustique, d'une odeur fétide. Ceux qu’on a nom- més calosomes grimpent sur les arbres pour y chercher des chenilles et d'autres insectes qui deviennent leur proie j les autres restent par tenc. Ces derniers ii’onl point d’ailes, 6q6 histoire des insectes. ESPÈCES. [Mâchoires brusquement courbées. Calosomes. ] 1. Carabe sycophante. Carabus sycophanta. C, alatus , violaceus , nitens ; elftris striatis aureis. Carabus sycophanta. liïmi. Bupreste, n® 5. Geoff. i. p. 144. Oliv. Col. 3. n® 35. pl. 3. f. 3i. Panz, fasc. 81. t. y. Calosoma sycophanta. Fab. El. i. p. 212. Latr. Gen. i. p. 2i3. et Hist. nat. 8. p. 3oi, pl. y3. f. 8. Habite en Europe, dans les bois. 2. Carabe inquisiteur. Carabus inquisitor. C. alatus ^ elytris viridi-oeneis punctis trlplici ordine. Carabus inquisitor. Linn. Bupreste, no 6. Geoff. i. p. i45. Oliv. Col. 3. n° 35. pl. i. f. 3. Panz. fasc. 81. t. S. Colosoma inquisitor. Fab. ibid. Latr. Gen. 1. p. 214. Habite en Europe. 3. Carabe soyeux. Carabus sericeus. C. alatus, ater^ thorace puncio baseos utrinque impresso ; elytris substriatis punctisque œneis triplici sérié. Calosoma sericeum. Fab. Lat. Gen, i. p. 214. Carabus indagator. Oliv. Col. 3. n® 35. pl. 8, pl. 88. Habite en Europe, dans les bois. Etc. [i Mojchoires insensiblement arquées. Carabes. Lat. ] 4. Carabe chagriné. Carabus coriaceus . C’ apterus , ater , opacus 5 elytris connatis ,* punctis eleuatis con- catenatis. Carabus coriaceus. Linn. Fab. él. i. p. 168. Oliv. Col. 3. n® 35. pl. i. f. i. Panz. fasc. 81. f. i. Lat. Gen, i. p. 21 5. Bupreste. n° i. Geoff. p. i4i- Habite en Europe , sous les pierres. 5. Carabe doré. Carabus auratus. C. apterus ; elytris auratis sulcatis j antennis pedibusqut rujis» C. auratus. lAon. Fab. El. i. p. iy5. Panz. fasc. 81. t. 4. Oliv. Col. 3. n® 35. pl. 5. f. 5i , et pl. 1 1 . f. 5i . Bupreste, n® 2. Geoff. i. p. 142. pl. 2. f. 5. Habile en Europe. Très comnaun dans les jardins. N£BIU£. 697 6. Carabe violet. Carabus violaceus. C, apterus , niger; thoracis êlytrorumque marginihus violaceis' elytris lœvibus. F. Carabus violaceus. Fab. El. i. p. 170. Latr. Gen. i.p. ai6. Oliv. Col. 3. no 35. pl, 4* C Panz. fasc, 4- t* 4- Habite en Europe. Etc. NÊBRIE. (Nebria. ) Antennes filiformes, à peine plus longues que le cor- selet. Labre presque entier. Mâchoires barbues à leur base externe. Lèvre presque carrée, courte. Corps alongé, aplati. Corselet en cœur, tronqué postérieurement. Antennœ filif ormes , thorace vix longiores, articu- lis cylindricis. Labrum suhintegrum. Maxillœ adhasim exiernam harhatœ. Labium subquadratum , hreve. Corpus oblongum y depressum. Thorax brevis, cor- datus, posticè truncatus» Observations. Sous le nom de nébrie , Latreille réunit des carabiens qui appartiennent à la division de ceux dont les jambes antérieures n^ont point de profonde échancrure à leur bord interne. Ils diffèrent des carabes et des caloso- mes en ce que leur labre n’est pas profondément échancré ou lobé, et en ce que leurs mâchoires sont barbues ou ci- liées à leur base externe. Ce genre est médiocrement remar- quable. ESPÈCES. 1. Nébrie arénaire. Nebria arenaria. N. pallido-flavesçens ^ elytris dilutioribus , striatis ; fasciis dua- bus maculosis, transuersis , nigris. Lat. Carabus complanatus. Limi. Carabus arenarius, Fab. El. 1. p. 179- üliy. Col. 3. ïi- 35. pi. 5. L 54. b, c. 6y8 IIISTOlliE DES INSECTES. IVebria arenaria, Lat. Hist. nat. , 8. p. 2^5. pl. *^3. f. 5. Habile les lieux maritimes et sablonneux de la France , l’Angle- terre, etc. 2. Nébrie brévicoile. Nebrla brevicollis. N. nigra, niiida^ anlennis palpis tibiis tarsisque bninneis, Lat. Carabus brevicollis. Fab. El. i. p. 191. Panz. fasc. ii. t. 8. e,l carabus depressus ejusd. fasc. 3i. t. 8. JYebria brevicolUs, Latr. Gen. i. p. 222. Habile en Europe , sous les pierres et sous récorcc des arbres. Etc. POGOSTOPHOB.E. ( Pogonophorus. ) Aiilennes tiliformes , un peu plus longues que le cor- selet. Labre presque entier. Mandibules très dilatées à leur base. Palpes maxillaires plus longs que la tête. Mâchoires barbues, pectinécs, subépi rieuses. Languette de la lèvre alongée^ triépioeuse à son sommet. Corps oblong, déprimé. Antennœ filiformes ^ îhorace paulb longioj'es» Lahrum subintegnim, Mandibulœ basi valdè dilatatœ, Palpi maxiliares capite longiores. Maxillœ barhatœ , pecti- nato-spinulosœ. Labii ligula elongata; apice trispi- noso. Corpus oblongam , depressum. Observations. Les pogonophores ne diffèienl presque point des nébiies par leur port^ mais comme la languette de leur lèvre inférieure est étroite , alongée, et triépirieuse à son sommet, que d’ailleurs ils ont les mâchoires comme pectinées et épineuses à leur côté extérieur, on peut les distinguer. , ESPÈCES. 1. Pogonopbore bleu. Pogonophorus cœruleus, P. supra cyaneus ; antennis , oiXj iibiis tarsisque rufo~brunneis» Latr, OMOFHilOIN . ^99 Carahus spin'dahris, Fal). El. i. p. i8i. Oliv. Col. 3. n° 35, pL 3. f. 22, a, h. c. Panz. fasc. 3o. t. 6, ejusd» manticora , lasc. 8g. t. 2. Pogonophorus cœruleus, Latr. Gen. i. p. 223. t. 7. f. 4* Habite en Europe , sous l’écorce des arbres. '2. Pogonophore roussâtre. Pogonophorus rufescens, Lalr. P. rufescens ; vertice anoque nigris. Lat, Carabus rufescens. Fab. El. i. p. 2o5. Oliv. Col. 3. no 35. pl. 12. f. 146. (B) var. Carabus spinilabris, Fab. El. i . p. 204. Panz. fasc. 3g. l. 1 1 . Habite en France , en Allemagne. 0M0PHB.03W. ( Omophron. ) An ternies filiformes, un peu plus longues que le cor- selet. Labre presque entier, iransverse, un peu cilié. Mandibules simples. Palpes labiaux rapprocbe's à leur base. Lèvre inférieure courte. Corps elliptique ou en ovale court, un peu convexe. Corselet court, iransverse. Tête postérieurement en- foncée dans le corselet. Antennœ Jiliformes ^ thorace pauld longiores . Lahrum subintegrum , trans^ersum , suhciliaLurn. Mandihulæ simplices. Palpi labiales ad basim approæimati. La- bium breve. Corpus ellipticum seu abbreviato-o^atum, convexius- culum. Thorax brebis , transversus» Caput postlcè tho’- race intrusum. Observations. Les omophrons y que Latreille range avec les carabiens barbus, près de ses pogonophores et de ses nébries, en sont distingués par leur port ou leur forme externe. Ils sont moins aplatis, et ont leur corps en ovale court , presque hémisphérique. Ces insectes se plaisent dans le voisinage des eaux, sous les pierres ou dans le sable. 700 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCE. I. Omophroii brodé. Omophron limhatum, O. supra ferrugineum thorace macula^ elytris fasciis undatis viridi-œneis . Scolytus Umbatus. Fab, El. i. p. 247- Panz. fasc. 2. t, 9. Carahus Umbatus. Oliv. Col. 3. n“ 35. pl. 4. f. 4^* Omophron limbatum. Lat. Gen. i. p. 225. tab. 7. f. 7. Habile en Europe , près des eaux. Etc. Voyez Olivier, Encycl., pour trois autres espèces. ÉS.APRB.E. (Ëlaphrus. ) Antennes ülifox'ines ^ de îa iongueur du corseiel : à articles courts , en cône renversé. Labre arrondi en avant. Mandibules simples, arquées. Palpes filiformes? à dernier article cylindrique. Lèvre inférieure acu- minée au milieu, avec une oreillette de chaque côté. Corps oblong. Tête et corselet plus étroits que les élytres. Les yeux globuleux , saillans sur les côtés. Antennœ Jiliformes , thoracis longitudine : articulis brevibus , irwcrso-conicis, Labrum anticè rotundalum seiL semi-circulare . Mandibidœ simpllces , arcuaiœ^ Palpi filiformes : articulo uiiimo cylindrico. Labium medio acuminatum ; laterlbus rotundatis , auriculatis. Corpus ohlongum. Caput thoraxque eljtris angus- tiores. Oculi globosi , ad latera prominuli. Observations. Les élaplires ressemblent aux cicindèles par leur forme extérieure^ mais iis en sont très distingués par les caractères des parties de leur bouche, et parce qu’ils ne se tiennent que dans les lieux humides, le voi- «inagedes eaux. En effet, leur.s mandibules très simples et leurs mâchoires n’ayant point d’onglet qui s’articule à leur sommet, ne permettent point de les confondre avec les ci- BEMBIDION. 'JOl cindèles. ("es insectes ont ordinairement une couleur bronzée , métallique , et sont très agiles. ESPÈCES. 1. Elaphre des rivages. Elaphrus riparius, É. viridi-œneus elytris punctis latis excauaiis. Cicindela riparia. Lin a. Elaphrus riparius. Fab, El, i. p. 245. Oliv. Col. 2. n® 4* pl- I. f. 4* Latr. Gen. 1. p. 181. Panz, fasc. 20. t. i. Habite en Europe , près des mares , des étangs. 2. Elaplire uligineux. Elaphrus uligiriosus. E. viridi-œneus j elytris striatis y punctis impressis cœruleis. Elaphrus uliginosus. Fab. El. 1. p. 24^. Oliv. Col. 2. n® 34. pl. I. f. I. a. h. c. d. e. Elaphrus uliginosus. Latr. Gen. 1. p. 182. Habite en Europe , aux lieux humides. Etc. Ajoutez elaphrus aquaticus ^ et elaph. semi-punctatus àt Fabricius 5 carabus multipunctatus et car: horealis du même (El. I . p. 182.) Lal. BEMBX&ZOÏÎ. ( Bembidion. ) Antennes filiformes, de la longueur du corselet^ à articles cylindriques. Mandibules simples. Palpes exté- rieurs terminés parmi article subulé, pointu. Corps oblong; tête grosse; corselet presque en cœur tronqué. Jambes an térieureséchancrées au côté interne. Antennœ filiformes y thoracis îongitiidine ; articuUs cylindricis. Mandihulœ simplices. Palpi exteriores articulo acuto xet suhulato terminati. Corpus ohlongum, capite magno. Thorax obcordato, truncatus, Fedes antici tibiis latere inter emarginatis. Observations. Les hemhidions ont le port et la manière de vivre ou les habitudes des élaphres ; mais leur palpes HISTOIRE DES INSECTES. extérieurs, soit labiaux, soit niaxiliaires, ont le dernier article pointu ou subulé. Cet article est plus court et moins renflé que le pénultième. Les jambes antérieures de ces insectes sont plus notablement écliancrées au côté interne que dans les élaphres. ESPÈCES. 1 . Bembidion flavipède. Bembidion Jlay>ipes, B. obscure œneum ; elytris subnehulosis • pedibus liiteis. Cicindelajla^ipes. Linn. Elaphrus flavipes. Fab. El. i . p. 24b. Panz. fasc. 20. t. 2. Oliv. Col. 2. n® 34. pl. i. f. 2. a. b. Bembidion jlavipes, Gre.ïi, r.p. i83. Habite en Europe , sur les rivages sablonneux. 2. Bembidion littoral. Bembidion littorale. Lalr. B, œneo~nigrum elytris punctato-striatisj maculis duabus Jerni- gineis 5 pedibus rujis. Cicindela rupestris. Linn. Elaphrus rupeslris. Fab. El. i. p. 246. Carade littoral. Oliv. Col. 3. 35. pl. 9. f. io3. etpl. 14. f. io3. Habite en France , en Allemagne , près des eaux. Etc. Voyez, pour d’autres espèces, l’Hist. nat. , etc. , «le La- Ireillej vol. 8. p. 222. CARABIENS RTACBURS. Les quatres pattes postérieures comprimées ^ ciliées et propres à na^er. Celle division des carabiens est fort petite, compara- tivement à la précédente, et n’embrasse que les races qui vivent dans le sein des eaux, soit dans l’état de larve, soit dans celui d’insecte parfait. Leur corps est toujours ovaie-eliiplique, leur corselet plus large que long, etleursyeux sont peusailians. Ils ont les pattes postérieures aplaties en forme de lames. Comme les au- tres , ces carabiens sont carnassiers et très voraces. On les a presque tous réunis dans le genre dyticus ; mais, DYTIQUf.. depuis, les eulomologisles eu ûul disliugué plusieurs comme genres particuliers. Je me bornerai a la citation des trois genres suivans. (a) Antennes de oii/e articles distincts. Le dernier article des palpes non terminé en pointe. Dernier article des palpes labiaux obtus et sans échancruT à son extrémité. Dytique. Dernier article des palpes labiaux écbancré et comme fourcbu à son extrémité, Nolère. ^b) Antennes de dix articles distincts. Le dernier article des palpes terminé en pointe. Haliple. BSTTIQUE. (Dytîcus. ) Antennes filiformes-sé lacées, de la longueur du cor- selet. Mandibules un peu courtes, arquées, voûtées, échancrés et bidentées à leur sommet. Palpes extérieurs filiformes, à dernier article cylindracé. Corps elliptique, plus ou moins déprimé. Corselet transverse. Eiytres dures , couvrant tout l’abdomen. Pattes postérieures natatoires, à tarse comprimé, cilié. Antennœ filiformi-setaceœ , thoracis lorigitudine. Mandihulœ hreviusculœ arcaaiœ ^ infra apicem latere interno suhexcavatœ , apice emarginatœ bidentatœ. Palpi exteriores filiformes , articulo ultimo cjlindraceo. Corpus ellipticum , plus minks^e depressum. Thorax transversus, Elytra rigida, abdomen totum obiegentia, Pedes postici natatorii; tarso compressa , ciliato. Observations. Les dytiques constituent un genre trè.s naturel, fort nombreux en espèces, et qu^on aurait tort de HISTOïRt: DES INSECTES. 704 .mntilei’ou démembrer, pour former, à ses dépens, de pe- tites coupes, dites génériques, peu tranchées, difficilement reconnaissables. Ces insectes ressemblent tout-à-fait, par la forme de leur corps , c’est-à-dire , par celle de leurs ély- tres, de leur corselet et de leur tête, aux hydrophiles; mais, quoiqu’ils y tiennent par plusieurs rapports, ils ne sont pas de la même famille. Ce sont, en effet, de véritables ca- rabiens , ayant six palpes distincts et des antennes filifor- mes. Conjointement avec le notère et l’haliple, ces insectes terminent la famille des carabiens, et forment une transi- tion aux §yrins y aux hydrophiles et autres coléoptères pen- tamères carnassiers qui ont des antennes en massue , et qui n’ont que quatre palpes. Le corps des dytiques présente une ellipse , soit-raccour- cie, soit obiongue , déprimée ou légèrement convexe, tant en dessus qu’en dessous, quelquefois assez fortement bom- bée sur le dos. Leur tête est un peu enfoncée dans le corse- let. Leurs pattes postérieures, surtout les deux dernières, sont plus longues, et ont le tarse élargi , aplati , cilié, à articles peu distincts. Souvent, dans ces insectes, lesély- tres sont lisses dans les mâles et striées ou sillonnées dans les femelles. Les dytiques vivent dans les eaux douces des rivières, des lacs, des étangs et des marais; ils restent presque con- tinuellement dans l’eau, venant de temps en temps res- pirer l’air à sa surface. Ils ont néanmoins la faculté d’aller sur la terre et de voler. Ces insectes sont carnassiers, très voraces, et dévorent tous ceux qu’ils peuvent attraper. Les larves des dytiques ont le corps alongé, composé de onze ou douze anneaux, et sont munies de six pattes. Les derniers anneaux ont des rangées de poils sur les côtés, et l’abdomen se termine par deux panaches ou franges de poils qui imitent des branchies et qui ne sont que des trachées saillantes et capiiliformes. Ces particularités, qui distinguent les dytiques du notère, sont-elles communes à plusieurs races? on ne le sait pas encore; et, dans le cas où elle ne le seraient pas, le genre DYTIQUE. 705 établi par M. Clairville ne ferait que séparer une espèce 4e son genre naturel, ESPÈCES. 1. Dytique large. Dytiscus latissimus. D. niger^ elytrorum marginibus dilatatis ; lineâjflavâ. Dytiscus latissimus. Linri. Fab. El. i. p. Oliv. Col, 2. n® 4o* pl- b 8. a. b. Lat. Gen. i. p. 229. Panz. fasc. i4‘ et t. Jemina^ Habile le nord de l'Europe , dans les eaux douces, 2. Dytique marginal. Dytiscus marginalis. D. niger-j thoracis marginibus omnibus elylrorumque exicriori Jla\>is. Dytiscus marginalis (mas,) Linn. et D. semistriaius ( femina } ejusdem. Dytiscus marginalis, Fab. El. 1, p. aSS. Latr. Gen. i.p. a3o. Panz. fasc. x4. t. 3. mas , et t. t\. jemina. Oliv. Col. 2. n° 40. pl. !• b i.a.b,c. d, et f. 6. a. Dytiscus. Geoff. 1. p. 186. n» 2. et p. 187. n® 3. pl. 3. f. a. Habile en Europe, dans les eaux. Il esf commua. 3. Dytique costal. Dytiscus costalis. D, niger; capitis fascici ^ thoracis margine^ dytrorumqu^ strid costali posticè hamato-ferrugineis. Dytiscus costalis. Oïïv. Col. 2, n® ^o. pl, s, f. 7. Dytiscus costalis. Fab. El, 1. p. aSg. Habite à Cayenne , à Surinam. 4. Dytique pointillé. Dytiscus punctuiatus, D. niger ; clypeo thoracis elylrorumque margine albis j elfiris slriis tribus punctatis. Dytiscus punclulatiis. Fab. El. 1. p. aSg. Dytiscus n® i, Geoff, Oliv. Col. 2. n® 4o. pl. î. f. 4. h. et f, i. e. Habite en Europe. 5. Dytique de Rœsel. Dytiscus Rœselii, D, virescens'., clypeo thoracis clytrorumque margine exieriori fia^ vis ; elytris obsolète striatis. Dytiscus Roeselii. Fab. El, 1. p. 259. Roes. Ins. 2, aquat. i. ub, 2. f. Tome iv. 45 histoire dès ÎMâr-CTÊSâ Habite en Allemagne eî aux environs de Paris» Etc, XÎOTSRE. ( Noteruâ. } xintennes un peu courtes , fusiformes-subulées, plus épaisses vers leur partie moyenne. Palpes labiaux à der- nier article éçbancré et comme fourcbu. Port des dytiques. Corps elliptique , convexe. Point d’écusson. Antennœ hre^iusculœ , JusiJormi-suhulatœ , versüs medium crassiores, PaLpi labiales articulo uliimo emarginato suhfurcato» Habitus dytiscorum. Corpus ellipîicum , con^exum, Scutellum nullurn. Observations. La phrase qui termine les observations sur les dytiques, laquelle concernait le genre notère^ doit être ici rapportée. ESPECE. 1. Notère crassicorne. Noteras crassicornis. JVotems. Lalr. Considérations gén. , etc. p. i68 Dytiscus crassicornis. Fab. El. ï. 51. 278. Latr. Gen. 2. p. iSa. Oliv, Col. 3. n» 4®* P^' 4* 34* Habite en France , en Allemagne , dans les eaux. HAX.IPZ.E. (Haliplus.) Antennes filiformes ^ de la longueur du corselet, à dix articles. Palpes extérieurs à dernier article su» bulé ou pointu. Port desdytîques. Corps elliptique. Point d'écusson. Cuisses postérieures recouvertes par une lame pecto- rale clypéacée. PENTAMERES CLÀVICÛRNES* 707 Antennœ filiformes , thoracis longiludine ^ decem- articulatœ, Falpi exteriores arliculo suhulatovel acuto terminati. Habitus dytiscorum. CoT'pus ellipticum, Scutelliim nullum, FejïioTa postica laniiua pectorali clypeaceâ tecta. Observations. Les haïîples ressemblent encore tout-à- fait aux dytiques parleur port et parleurs habitudes^ néanmoins les caractères particuliers qui lesen distinguent sont communs à plusieurs races, et semblent autoriser leur distinction. Ledernierarticle des palpes, dans les dytiques, ne se termine pas eu pointe j il est au moins obtus. ESPECES 1. Haliple oblique. Haliplus obliquas. H. jerrugineus elytris rnaculis quirujue obliquis fuscis. Dytiscus obliquas. Fab. El, i. p. 270. Panz. fasc. 86. t, 6. Haliplus obliquas, Latr. Gen. i. p. 234. Habite en France , en Allemagne , dans les étangs. 2, Halipe enfoncé. Haliplus impressus . H. omlis , flavescens ; elytris cinereis ; punclis impressis striaùs. Haliplus impressus. Latr. Gen. i.p. 234. tab. 6. f, 6. et 7, Dytiscusimpressus.Ydh. El. i. p. 271. ' Oliv. Col. 3. n» 4o- pL 4* b 4o- b. Dytiscus. Geoff. i. p. 191, u“ 12. Habite en France, en Allemagne, dans ies eaux. Ajoutez le dytiscus fult^us de Fab. DEUXIÈME SECTION. PENTAMÈRBS CZ.AV1CORNES. Leurs antennes sont en massue , soit perfoUée, soit presque solide. ' Les insectes de celte section viennent natureilemeui 45- niSTOîP.E DES ir-i8ÉGTE§< ^o8 après les peiilamères filicornes. Ils s’y HcmI aux cira»- biens aquatiques, par les hydropliiliens, qui sont aussi des insectes carnassiers, comme les dytiques , et qui offrent une transition aux dermestes , en un mot, aux nécropliages. Les pentamères clavicornes ont effectivement les an - tennesen massue bien prononcée j et cette massue qui les termine est régulière , c’est-à-dire , ne se compose point de lames beaucoup plus alongées d’un côté que de l’autre, comme dans les pentamères lamellicornes. Ici , la massue est formée d’articles, en générai , courts et plus ou moins serrés : en sorte qu’elle est , soit per- foliée,soit brusque , dense ou presque solide. Ces insectes n’ont tous que quatre palpes articulés , deux maxillaires , et deux labiaux. DIVISION DES PENTAMÈRES GLAVICORNES. (î) Antennes s’inse'rant dans une cavité ou sous un avanceraent des bords de la tête. Elles ont rarement plus de neuf articles. (a) Insectes aquatiques , vivant dans Peau ou près de Feau, Corps elliptique ou oblong. Lesbydropbiliens. (b) Insectes non aquatiques. Corps be'mispbe'rique. Les spbéridies. (2) Base des anlermes entièrement ou presque entièrement à couvert. (a) Sternum anterieur s’avançant en mentonnière vers la bouebe. Les byrrbiens. (b) Point de slernuta anterieur avancé en mentonnière vers la bouche. Les nécropliages. tES HYDROPHILÎENS. 709 lÆS HYDROPHIX.IHNS. Insectes aquatiques ^ vivant y soit dans Veau , soit dans le voisinage des eaux , ayant des antennes courtes ^ en massue , et qui nont pas plus de neuf articles dis* tincis. Les hydropfii liens sont sans doute très distincts des carabiens , puisque leur bouche n’offre point six pal- pes articulés , mais quatre seulement. Néanmoins , de quelque manière qu’on veuille les considérer , il nous paraît inconvenable de les en éloigner considérable- ment. Ce sont , comme les carabiens , des insectes car- nassiers, zoophages , dévorant des insectes vivants, ou au moins se nourrissant de matières animales. Comme les carabiens aquatiques [ les dytiques , etc.] , ils vi- vent dans les eaux douces, ou dans le voisinage de ces eaux, et leur ressemblent beaucoup par leur forme générale. Mais n’élant point de la même famille , ils doivent en différer par des caractères particuliers, ce qui a effectivement lieu. Ces insectes forment donc une transition des coléoptères pentamères fîlicornes aux pentamères clavicornes.. Les uns sont nageurs et ont les pattes postérieures natatoires ; les autres , quoique vivant dans l’eau ou près de l’eau, n’ont que des pattes ambulatoires. Dans le plus grand nombre , le premier article des tarses est beaucoup plus court que le second. Si les antennes des bydrophiiiens paraissent n’avoir pas plus de neuf articles distincts , c’est que les articles qui forment la massue , étant très serrés, surtout les der- niers , cessent detre distincts. Je rapporte à celte fa- mille les cinq genres suivants. KISTOÎRL DES INSËCTEft. nîViSIOK DES hydrophiliens. (î) Mandibules bideniees a leur sonunel* (a) Antennes simples, terminées en massue. Hydrophile. Sperché. (b) Antennes ajant un des articles inférieurs très dilaté, se pro= longeant lateValement. Gyrin. Dryops. (3) Mandibules entières à leur sommet. Elophore. H7BR.0PKIZ.E. (Hydrophilus.) Antennes courtes^ insérées devant les yeux, sous les bords latéraux du chaperon , se terminant en massue perfoliée. Mandibules bidentées au sommet. Palpes filiformes : les maxillaires aussi longs ou plus longs que les antennes. Corps elliptique. Corselet subtransverse , un peu plus large postérieurement. Jambes terminées par deux éperons. Pattes postérieures natatoires. Antennœ hreves , antè oculos sub clypei laterihus insertœ, cLa^tl perjoliaid Lerrninatœ. Mandibulœ apice hidentatœ, Falpi Jilif ormes : maxillaribiis antennaram longitiidine vel antennis longioribus. Corpus ellipticum. Thoj^ax suhîJ'ansy^ersus , postîcè pauld îatior. Tibiœ ad apicem bicalcaratœ. Pedes postici natalorii. Observations. Les hydrophiles ont l^aspect et les habi- todés des dytiques, et ont été d’abord confondus dan.s le HVDROPin? !■ . même genre. Néanmoins, leurs aiilennes à peine plus ion» gués que la tête, et terminées en massue, les font facilement reconnaître. D’ailleurs , leurs palpes maxillaires aussi longs et quelquefois plus longs que les antennes, les rendent re- marquables. Ces insectes ont le corps elliptique et convexe; le sternum postérieur en épine; des pattes comprimées , natatoires et dont les tarses semblent n’avoir que quatre articles, quoiqu’ils en aient réellement cinq. Enfin, ils n’offrent que des couleurs sombres. Leurs larves sont alongéeS' coniques , vermiformes, munies de six pattes, à tête grosse, à bouche armée de deux fortes mandibules. Elles sont carnassières, très voraces, et respirent par l’ex- trémité postérieure de leur corps. Si les hydrophiles tiennent encore un peu des carabiens aquatiques par leur forme générale et leurs habitudes, on sent que leurs rapports les rapprochent davantage des in-- sectes zQophages et des nécrophages qui viennent après èiix, ESPÈCES. î. Hydrophile brun. HydropUilus piceus. H. niger ; sterno canalicuialo posticè spinoso ; elytris suhstriatis, Djtiscus piceus. Linn. Le gr. hydrophile. Geoff. i. p. 182. ph 3 , f . J . Hjdrophilus piceus. fab. El. i. p, 249. Oliv. CoL 3. no 39. pl. J . f . 2. a. b. c. d, Lair. Gen. 2. }>. 65, Habite en Europe , dans les eaux douces. 2, Hydrophile luride. Hjdrophilus luridus. H. fusco griseocjue flai’escens , nigro maculalus ; elytris striis punctatO'crenatls . Dy Lise us luridus. Linn. Uydroph. Luridus* Fab. El. i. p. 253. Oliv. Col. 3. n° 39. pl. I. f. 3. a. h*c.f. Panz. fasc. 7. t. 3, Latr. Gen. 2. p. 66. Habite en Europe , dans les eaux douces. Etc. HISTOIRE DES INSECTES, 7!'3 SPIS&CHS. ( Spherceus. ) Antennes courtes , de six articles , insérées sous les bords latéraux du cbaperon ; les cinq derniers arti- cles formant une massue. Mandibules bidentées au sommet. Corps ovale, sub-hémisphérique, très convexe. Cor^ selel échancré antérieurement. Antennœ brèves ^ sex~arliculatœ\^ suh clypei lateri- bus anticis insertœ : arliculis quinque ullimis clavam fornianlibus. Mandibiilœ apicc bidenlaio. Corpus ovale, sub-Iiemisptiœricuntf valdè convexum. Thorax anticè emarginatus . Observations. Le sperché tient de très-près aux liydro' philes ; mais cet insecte aquatique est moins nageur, ses pattes postérieures paraissent moins propres à la natation, et les cinq articles de ses tarses sont plus distincts. 11 est iemarquablc par ses antennes à six articles, dont le pre- mier est alorigé, et les autres forment la massue. ESPÈCE. I l Spercîîé échancré. Spercheus cmar^inatus, Spercheus emarginaius. Fab. EL i. p. 24^* Lat. Gen. 2. p. 63 , cl vol. i. lab. 9. f. 4« Hydrophilus. îüig. Co!. Cor, ]>. Panz. fasc. 9! . t. 4* Habite eu AUemagae , dans les eaus. GlfRIN. ( Gyrinusc^ Antennes plus courtes que la tête, et étant insérées chacune dans une fossette latérale ; ayant à leur base un appendice saillant latéralement ; à articles serrées, constituant une massue fusiforme. Quatre palpesartî- GYRIN. 7i3 culés. Deux }"eux apparents tant en dessus qu*en dessous, Corpsovale. Tête en partie entonce'edansle corselet. Pattes postérieures natatoires; les deux antérieures plus longues. Antennœ capite brevioreSy infoi^d laterali insertcdf appendice hasiiari hinc prominulo instructœ : articulis dense congestis clavam fusiformem formantibus. Palpi arliculati quatuor, Oculiduo, supernc infenièquecons - picui. Corpus ovatum, Caput thoracepartim insertum, Pe- des poslici riatatorii : anlici duo aliis longiores. Observations, Les gyrins n’oru re'eîlement que quatre palpes articulés et tiennent de très-près aux hydrophiles. Ils leur ressemblent par leur forme générale, et parce quNls ont aussi des antennes en massue; mais leurs palpes anté- rieurs sont plus courts. Leurs yeux étant apparens, tant en dessus qu’en dessous ^ paraissent au nombre de quatre. L’appendice latéral de la base de leurs antennes paraît être une expansion de Tun des deux articles inférieurs, et leur donne un rapport avec le dryops. Ces insectes ont le corps elliptique, iégèremetii déprimé, à bords tranchans. Ils sont remarquables en ce que leurs pattes antérieures sont plus longues que les autres. Ils le sont aussi par leur )nanièie de nager, car ils font dans l’eau, ou a sa surface, des tours et des détours, la plupart circu- laires, avec une rapidité surprenante. Leurs larves res- semblent, en quelque sorte, à de petites scolopendres : elles n’ont néanmoins que six pattes attachées aux trois premiers anneaux du corps. ESPÈCES. 1. Gyrin nageur. Gyrinus natator, G. ccerulescenti-nilidus ; el/tris punctato-striatis , pedibus ferru~ gineis. Gyrinus natotor. Linn, Fai», El. i. p. 274* HiSTOir.i: DES Î.NSECTES. î'4 Ollv\ Col. 3. no 4 *• P^- Le tourniquet. Geoff, i. p. 194. pl. 3. f. 3. Gyvinus natator. Latr. Geu. 2. p. 60. Panz. fasc, 3. t. i5. Habite en Europe , dans les eaux stagnantes. 2. Gyrin Strié. Gyj'inus striatus. G. viridis , nitens , thoracis elytrorumque margine pallido ] élytrig striatis, Gyrinus striatus. Fab. El. i, p. 275, Oliv. Col. 3. n° 41. pl. t. f. 2. a. b. Habite la côte de Barbarie , l’Espagne , dans les eaux douces. Etc. BRYOPS. (Dryops. ) Antennes très courtes , insérées dans une cavité sous ies yeux , ayant le premier ou le second article de la hase prolongé d’un côté en une palette auriforme: ies autres articles serrés , formant une massue oblongue , suhfusiforme. Matidibules non saillantes, bidenléesau sommet. Quatre palpes courts. Corps ovale, convexe. Tête enfoncée dans le corselet. Pattes ambulatoires. Anlennœ brei^isslmœ, infrâ oculos in fossuld insertœ; arlicwG haseos primo vel secundo in spatulam aurifor- mem laiereproducto 'articulis aliis congestis clapani suh- fusiforrnem componentihus. Mandibulœ non exsertæ^ apice bidentatœ. Palpi quatuor hreues. Corpus ovatum , convexo cylindraceum, Caputpar- ûni thoraci Inlrusinn. Pedes ambulaiorii. OusERYATioNs. Le drjops est un petit cole'optère vivant dans Teau ou parmi les plantes aquatiques, et que l’on soupçonne se nourrir de petits insectes aquatiques qu’il peut attraper. Ses antennes lui donnent des rapports avec lesgyrlns; et, par la forme de son corps , il semble en avoir avec les dermestes. ELOPHOUE. 7i5 ESPÎXE. 1. Dryops auriculé. Driops auriculalus. Dryops auriculé. Oliv. Col. 3. n° 4'* pl* Dermeste à oreilles. Geoff. i. p. io3. n° 1 1. Dryops auriculatus . Latr. Gen. 2. p, 55. Parnus proUfericornis. Fab. El. i. p. 332. Panz. tasc. i3. t. i. Habite en Europe , sur les plantes aquatiques. éX.OPHOa£. ( Eiopliorus. ) Antennes très courtes , terminées en massue solide, ovoïde ^ ou alongée. Mandibules simples à leur extré- mité. Mâchoires bifides. Le dernier article des palpes, soit plusg ros et ovale , soit cylindrique-subulé. Corps ovale-oblong, aplati en dessous. Corselet sub- transverse ou carré. Pattes ambulatoires. Antennœ hrevissbnœ ^ clavd solidâ terminatœ ; clavd ohovaiâ , vel elongatâ. Mandihidœ apîce simplices. Maxillœ hifidœ, Palporum articulus ultimus vel cras- sior, suboy^alisy vel cylindrico-suhulatus . Corpus Oi^ato-elongatLim, subtùs depressum. Tho- rax subtrans^ersus aut quadratus. Pedes ambula-^ lorii. Observations. Les élophores sont de petits coléoptères que l’on rencontre dans l’eau , et plus souvent sur les plantes aquatiques^ qui marchent plus qu’ils ne nagent, qui semblent avoir quelques rapports avec les hydrophiles, et néanmoins qui en ont aussi avec les nécropiiages. Ceux qui ont le dernier article des palpes plus gros et ovale, sont les élophores de Latreilie^ et ceux dont le dernier article des palpes est cylindrique-subulé, constituent ses hydre- fies. Ces derniers ont la massue des antennes plus alongée. 7ï6 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. I. Elophore aquatique. Elophorus aquaticus, E.Juscus . thorace rugoso elytriscjiie jusco-asneis. Sllpha aqualica, Linn. Dermesles. Geoff. i. p. io5. n* lo. Elophorus aquations. Fab. El. i. p. 277. Panz. fasc. 36.1, 6. Oliv. Col. 3. no 38.pl. i. f. i. Elophorus aquaticus. Latr. Gen. u, p, 68. Ejusd, HUt. nat , etc. 10. p. 74. pl. 81. f. 9. Habile en Europe , dans les eaux stagantes. 3. Elophore alongé. Elophorus clongatiis. E. thorace punciaio œneo ; elytris porcatisfuscis, Elophorus elongatus. Fab. El. i. p. 277. Oliv. Col. 3. n° 38. pl 1. f. 4. Latr. Gen. 2. p. 69. Panz. fasc. 26. ». 7. Habile en France, en Allemagne , dans les eaux stagnantes. 3. Elophore des rivages. Elophorus riparius, E. uigro-œneus , capite thoraeeque impresso-punclatus ^ thorace s ubsemi • orbiculuto . Hydrœna riparia. lüig. Coi. Bor. i . p. 27g, Lat, Gen. 2. p. 70. Habile en Europe , dans lés eaux douces. SPBBRIBZE. (Sphærldium.) Antennes plus courtes que le corselet . de neuf arti- cles : les trois derniers formant une massue perfoliée. Mandibules courtes , simples , pointues. Mâchoires à deux lobes. Palpes filiformes. Corps hémisphérique, aplati en dessous. Corselet transverse , poslérieiirement de la largeur des élytres. Jambes épineuses. Antennœ thorace hreviores , nQSfem-ariiculatæ : ar- ticulis tribus uUimis ciavam perjoliatamformantihus. Mandibulœ breAusculœ , simplices, aculœ. Maxillœ hilobœ. Palpî filiformes. LE.^ BYRRHIENS, VI Corpus hemisphœricum , subtus planum. Thorax transversus , posticè elyirorum latitudine» Tihiœ spù nosœ. Observations. Le ijenie des sphéridies est , quant à pré- sent, le seul de sa famille. Il comprend de petits coléop- tères terrestres, à corps hémisphérique, glabre, et à tête petite, inclinée, en partie enfoncée dans le corselet. Les cinq articles de leurs tarses sont distincts, et le premier est aussi long au moins que le second. Les palpes maxillaires sont fort alongées, et leur second article est très renflé. On trouveces insectesdans les bouses et les fientes des animaux. ESPÈCE. i. Sphéridie à quatre taches. Sphœridium scara-> bœoides. S, ovatum^ atrumy elytris maculis duabus ferrugineis, Sphœridium scarahœoides. Fab. El. i. p. 93. Lalr. Gen. a, p. 7a . Dermestes scarabceoides. Linn. Geoff, i. p. io6. n® 17. Sph. scarabœoides. Oiiv. Col. 2. n® i5. pl. i, f. 1. Panz. fasc. 6. t. a. Habile en Europe. Latreille en cite plusieurs variétés. Ëic. X.BS BYUKHîSMfS. Sternum antérieur s’avançant en mentonnière vers la bouche. Dans les byrrhiens , le sterniini antérieur s’avance toujours d’une manière remarquable , quoique plus ou moins considérablement , selon les races , et semble former une mentonnière sous la bouche ou près de la bouche. Outre ce caractère, reconnu par Latreille , les pattes et souvent les antennes en offrent un autre qui est fort remarquable. Lorsqu'on touche ou que l’on saisit Ta- HÎSTOïHE DES mSECTES» ^ iB nimai , il fait le mort^ et replie ses pattes et ses an- tennes de manière que ces parties , en quelque sorte , disparaissent. Les pattes se replient et les jambes , sou- vent même les tarses , s’appliquent dans des rainures, qui les cachent en partie. Il y en a dont les antennes se logent alors dans des rainures pectorales, et d’autres qui logent ces antennes dans des cavités aux angles antérieurs du corselet. Le corps des byrrhiens est ovoïde, convexe , à abdo- men bien recouvert par les élytres. Le corselet est trans- versal . DIVISION DES BYRRHIENS. (1) Antennes ccude'es ; mandibules saillantes ^ aussi longues ou pres- que aussi longues que la tête. Escarbot. (2) Antennes non coudées ; mandibules peu ou point saillantes. (a) Antennes en massue alonge'e 5, perfolie'e. Byrrhe. (b) Antennes en massue courte , brusque. (+-) Menton très grand , en forme de boucUer„ Nosodendre. (*^ ■”*■) M®ûton non en forme de bouclier, * Massue des antennes dente's. Throsque. ** Massue des antennes non dentee. Antbrène, Mégàtome. HSCARBOT. (Hister. ; Antennes plus courtes que le corselet, coudées, ter- HSGARBûT. minées en massue solide. Mandibules cornées, avancées. Mâchoires presque membraneuses. Corps ovale-arrondi, un peu convexe. Corselet large, échancré antérieurement. Tête petite , reçue dans l’é- chancrure du corselet. Pattes à jambes élargies , com- primées, dentées. Anus à découvert dans la plupart. Anteunœ ihorace brevioies ^ Jraciœ y clavâ solidâ terminatœ, Mandibulœ corneœ , porreclæ. Maæillæ submembranaceœ. Corpus ooato -rotiin datum , conveæiusculum. Thorax lotus , anticè emarginatus , Caput parvum , thorace partîm reconditum. Pedes tibiis dilatato-compressis , dentatis. Elytra sœpius abdomine breviora. Observations. Les escarbots sont de petits coléoptères à corps dur, ovale, arrondi, médiocrement convexe j remar- quables par leur tête petite, en partie cachée sous le corse- let, et par leurs élyties qui laissent souvent l’anus à dé- couvert. Leurs antennes sont coudées, le premier article étant fort long, et les trois derniers, qui sont très serrés , forment la massue, en bouton presque solide. On trouve ces insectes dans les fumiers, les fientes, les charognes , sous les écorces, etc, ils contractent leur pattes et feignent d’être morts lorsqu’on les prend, ESPÈCES, 1 . Escarbot unicoloi*. Hister unicolor, H . niger y nitens elfOis substriatis’ tibiis anticis multi-deniaüs . Oliv. Hister unicolor. hinn. Latr. Geu. 2. p» 4?* Escarbot noir [attelabus). Geoff. i, p. 94. p. i. f. 4- Hister unicolor. Fab. EL 1. p. 84. Panz, fàsc. 4. t. 2, Oliv. Col. I. n° 8. pl. I. f. î. Habite en Europe. HISTOinË DES insectes. >^20 2. Escarbot quadrimaculé. Hister quadrimacuiatus, H. ni§er‘^ elytris suhslrîatis, maeulis duahus ruhris , in nnam in^ terdiim coTinaîis. Hisler quadrimaculatus . Linn. Fc'ib. El. i. p. 88. Oliv. Col. I. n’* 8, pi. 3. f. i8. a. b, a. Hister reniformis. Oliv. pi. i. f. 5. a. b. c, 3. Hister bipustulatus. Oliv. pl. 3. f. ig, a. b. An hisler sinualus ? Vdb. El. i, p. 87. Habite en France, surtout clans les provinces méridionales, etc. Etc. BYRRHE. (Byrrhus. ) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue ob- longue, perfoliée. Mandibules courtes. Palpes inégaux, un peu en massue. Corps ovale , convexe , presque gibbeux. Tête petite, très inclinée. Pattes contractiles. Antennœ thorace paulb hreviores ; clavâ ohiongâ perfoliaid. Mandibulœ brades, Palpi inequales , sub-- clavati. Corpus ovatum , s^onvexum , subgibbum. Caput paivum i valdè deflexum. Pedes conlraclilcs. Observations. Les byrrhes sont de petitscoléoptères noi- râtres, qui ont beaucoup de rapports avec les anlhrènes , les throsques, etc. Leurs antennes ne sont point coudées comme celles des escarbots j leurs palpes maxillaires ne sont point terminés en hache comme ceux des throsques; enfin, leurs pattes sont très contractiles, comme dans les anlhrènes. On trouve les bynhes à terre, sur le bord des chemins et souvent dans les bois, ESPÈCES. i. Byrrhe pilule, Byrrhus pilula, B. sublùs niger , suprà fuUgînasus • vittis dorsalibus atris , inter-- ruptis. iSOSODEîSDfijt , n/ii Byrrhus pilula. Linn. Fab. El. i. p. io3. Oliv. Col. 2. n® i3. pl. I. f. I. a. b. Lair. Gen. 2. p. 4i et Hist. nat. g. p. 2o5. pl. 78. f. i. Panz, fasc. 4. t. 3. Habite en Europe, dans les champs. 3. Byrrhe fascié. Byrrhus fasciius, B. nigricans; elytris fascid undatd media rufâ. F. Cislèle à bande. Geoff. i. p. 1 16. n® 2. Byrrhus fasciatus.Vah.l^A. i. p. io3. Ollv. Col. 2. no i3. pl. X. f. 2. Habite en Europe. Etc. NOSOBESTDRE. ( Nosodendre. ) Antennes un peu plus courtes que le corseiel; à mas- sue subovale, comprimée, Iriarliculée. Mâchoires bi- fides. Palpes courts , filiformes. Menton très grand ^ arondi , clypéacé. Corps elliptique, subhémisphérique, convexe. Cor» selet transverse. Pattes courtes. Antennœ thorace paulo hre^iores ^ clav>d suboi^ald , comprcssd y triar lieu laid. Maxillœ hifidœ. Falpi brè- ves , filiformes. Mentum maximum , rotundatum , clypeaccum. Corpus ellipCicum ^ subhemisphericum ^ convexum* Thorax transversus, Pedes brèves. Observations. Les nosodendres sont voisins des byrrhes, et leur ressemblent par la forme du corps, ils en sont né» anmoinsbien distingués par la massue brusque et triarculée de leurs antennes, et surtout par leur menton clypéacé, qui cache une partie de la lèvre inférieure. Leur sternum antérieur, quoique avancé et dilaté, ne s’appuie point cou^ ire la bouche. Tome iv. 46 ïïiSTOlK-E ÎJES I«r$ECT£â. 7^2 ESPÈCE. 1. Nosodeadre fascicule. Nosodendrou /àscieulare , W. nigrum^ elytris fasciculis seriatis fusco~ferrugineis. Sphœridium fasciculare. Fab. El. i . p. 94. Panz, fasc. 24. t. 2. Byrrhiis fascicularîs. Oîir. Coî. 2. no i3. tab. 2, f. 7. a. b, ^osodendron fasciculare. Latr. Gcîi. 2. p. 44- OJiv. Encyci, Habite près de Paris, dansîes ulcères des ormes , que ses larves produisent. Voyez les N. hirtum et striatum d’Olivier, dans l’Encyeîopédie. TBÜOSQUS. (Throscas. ) Antennes de ia longueur du corselet , de onze arti- cles : les trois derniers formant une massue dentée. Mandibules à sommet pointu , crocbu , entier. Palpes maxillaires à dernier article en liaclie. Corps ovale-obJong ou elliptique , déprimé j corse- let postérieurement de la largeur des clytres, à angles postérieurs pointus. Pattes contractiles. Anlcnnœ ihoracis longitudine. , luidecim articulatœ : articalis tribus ultimis clavam serratam formantibus , Mandlbulœ apice acuto , integro , ancinato. Palpi rnaxillares articulo ultirko securiformi. Corpus ovato-oblongum , autellipticurriy depressum. Thorax posticè clytroram latitudine : angulis posticis aciilis. Pedes contractiles. Observations. Le throsque a été rapporté , tantôt au • genre des îaupins, tantôt à celui des dermestes. 11 paraît, d’après les observations de Latreille, qi/il doit constituer tm genre pariiciilier, qu’il faut rapprocher des byrrlies et des anliirènes. ESPÈCE. i, Tbrosque dermesloïde. Throscus dermestoides. Jilater dermestoides. Liaa, Elaîer, Geoff, i. p. n® ï6. At^rrnuENË. Ëlatsr clat'icoi'nis, Oliv. Col. a. n® 3i . pi. 8. f, 85. a, h, Dermestes adstrictor. Fab. El. t, p. 3i6. Throscus dermestoides. Latr. Gen. 2. p. 37. et vol. r. î, 8. f. i. Habite en Europe. ANTBRÈBri:. ( Anthrenuâ. )] Âlîtennerun peu pîus courtes que le corselet , ier- minées en massue solide. Mandibules courtes. Palpes filiformes. Corps ovale, arrondi , écailleux. GorseleX plus étroit antérieurement. Tête petite , inclinée , caebée sous le corselet. Pattes et antennes contractiles. Les jambes repliées sur les cuisses dans la contraction. Antennœ ihoracè paulo hreviores : clavà solidâ. Mandibulœ braves, Palpi filiformes. Corpus ovatum , rotundatum , squamiilosum. Tho^^ rax aniicè angiistior. Caput parviim^ thoraci intrusum, deflexum. Pedes antennæque contractiles . In contrac^ tione , tibiœ ad femora replicalœ. Observations. Les anthrènes sont de petits coléoptères, ia plupart ornés de couleurs variées et agréables, qu’ils doi- vent à de petites écailles colorées et pulvériformes, qui couvrent leur corps et qui se détachent faciiernenl. Leur corps est un peu convexe en dessous. Au moindre danger, ees insectes replient les antennes et les pattes, et les logent dans des cavités ou des rainures propres à les recevoir: leurs jambes se replient sur le côté postérieur des cuisses. Ces insectes se trouvent, en général, sur les fleur.sj mais leurs larves vivent sur les cadavres desséchés, les pellete- ries, et dans les cabinets d’histoire naturelle , où elles font de grands dégâts. Ces larves sont petites et ont des rapports avec celles des dermestes, étant chargées de poils sur les côtés et au derrière, presque de la mêîîie manière. RISTOljFlE m$ INSECTES, ESPÈCES. I. Anîhi’ène de îa scrophuîaire. Anlhrenus scrophu- larioe, A. niger^ elytris albo-maculatis sutura s an gui neà. Byrrhus scrophulariœ. Lintî. Anthrenus scrophulariœ. ¥ ah. El. i.p. 107. Oliv. Co!. 2. n° 14. pl. I. f. 5. a. h. Lalr. Gen- 2. p. 38. et Hist. uat. vol. 9. p. 219, pl. 79, f. i. Panz. fasc. 3. t. 1 1 . Habile en Europe. 2. Anllirène fascié. Anthrenus verbasci. A. niger; elyù'is fasc iis tribus undatis, albis, Byrrhus verhasci. Lînn, Anthrenus verhasci. Fab. Latr. Gen. 2. p. 89. Oliv. Col. 2. no i4.pl. I- f. 2. a. b, c. d. Geotï. i.p. Il 5. no 2. L’Amourette. Habite en Europe. Sa larve est destrtrctrice des collections d’in- sectes, etc. JJanthrenus musœorum de Linnæus n’est peut-être qu’une va- rie'té plus petite encore que celle qui vient d’être cite'e. MÉGATOME. (Me^toma./ Ânlenaes un peu plus courtes que le corselet; à ïûassue brusque , perfoliée , triarticulée. Mandibules courtes. Palpes inégaux: le dernier article un peu plus épais. Le sternum antérieur avancé, dilaté à Pextré- milé, et contigu à la bouche. Corps ovale ouovale-oblong. Corselet subtransverse, un peu convexe. Elytres dures. Pattes courtes. Antennœ thoracc paulo hreviores ; ctavâ abruptâ , perfoliatâ , triarticulatâ, Mandibulœ brèves. Falpi inequales : articulo ultimo paulo crassiore^ Sternum anticum productum , apice dilatatum , ori contiguum. LES NECROPHAGES. 725 Corpus ovale vel ovato-oblongum. Thorax sub- transversus , convexiusculus, Elytra rigida. Pedes brèves. Observations. Les mégatomes ne diffèrent des dermestes que parce que leur sternum antérieur s’avance jusqu^à la bouche et lui sert d’appui, ce qui leur donne un rapport avec les byrrhiens. Ces insectes vivent sur les arbres. ESPECES. î. Mégalome oudé. Megatoma undata, M. nigmm\ thoracis lateribus elytrorumque fasciis duabus undu- latis, villoso-albis. Megatoma undidata. Herbst. Col. /(. t. 39. f. 4- fnas, Ejusd. dermestes undulatus. Ibid. t. 4o. f. 9. g. ftmina. Dermestes undatus. Linn. Fab.El. i. p. 3i3. Pauz. fasc. 75. l, i3. Oiiv. Col, 2. no g. pi . 1. f. 2. O. Megatoma undatum. Latr. Gen. 2. p. 34* Habile en Europe , sur les arbres, et particulièrement sur l'orme, S. Mégatome serricorne. Megatoma serra. M. piceo~nigrum\ antenriis pedibusque dilutè brunneo-flavescen- tibus. Latr. Ailagenus serra. Lat. Gen. i. lab. 8. f. 10. Megatoma serra. Ejüsd. Gen. 2. p. 35. Dermestes serra. Fab. El. i, p. 319. Habite aux environs de Paris, sur l'orme. Etc. JLBS irÉCROPHAGBS. Eoint de sternum antérieur avancé en mentonnière vers la bouche. Pattes impaïfaitement contractiles. Les nécrophages tiennent de très près aux byrrhiens; mais leur slernum aniérieur ne s’avance point vers la bouche pour lui servir d appui , elles pattes , toujours saillantes, ne se cootraclenl point, ou, dans leur BÎSTOÎRE DES INSEGTESj contraction imparfaite, ne s’appliquen t pioint entière» ment dans des rainures, de manière à disparaître. Ges insectes n^aUaquent point les animaux vivans , mais ils mangent les morts ou les parties qui en pro» viennent. Quelques-uns parmi eux mangent des ma- tîéres en putréfaction , soit animales , soit végétales. La massue de leurs. antennes est plus souvent alongée que courte et brusque. Je divise cette famille de la manière suivante. DIVISION DES NÉCROPHàGES. (?) Mandibules courtes^ e'paisses, sans courbure à leur ej^trcmité. Dermes te. (3) Mandibules alongees, comprime'es, et arque'es à leur extrémité. (a) Extre'mité des mandibules e'chaucrée , bifide ou munie d’une dent. (-+) Massue des antennes brusque , courte^ ovale ou orbica»- iaire. , Nitidule Dacné. Massue des antennes alongee. *' Palpes , soit filiformes, soit plu» gros tu bout , mai* point termice's en pointe. Ips. . Scaphidie- Palpes se termuiatiî en alêne. Gholève. [b) Extrémité des mandibules entière. Bouclier. Nécropbore, DEPx^^îE.S ' E. ncaiaCSTi:. ( Dermesles. ) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue ovale ^ perfoliée , de trois articles. Mandibules courtes, épaisses , presque droites , dentelées sous leur extré- mité. Palpes courts , filiformes. Tête petite, inclinée. Corps épais , ovale-obîong , convexe. Corselet subtransverse , plus large postérieu- rement. Aniennœ thorace breviores : claud ovald, perfoliaid, triarticulatd, Mandihulce brèves , crassœ , suhrectæ , infra apiceni denticulatœ. Palpi brèves , fdif ormes ^ Capiit parvum , suh thoraceinflexum. Corpus ovato- oblongiim^ crassum , convexum. Thorax subtransver- süs^ posticè latior. Observations. V.Q'èidermesies^ en géne'ral; se nourrissent, dans rétal de larve, de substances animales^ et plusieurs de leurs espèces sont connues, depuis long-temps, parles dé» gais que leurs larves causent dans nos habitations, en longeant les pelleteries, les animaux préparés que Ton conserve dans les cabinets d’iiistoire naturelle^ en un mot, tous les objets qui proviennent des animaux, et que nous employons à quelque usage. Ces insectes ont des rapports avec les anlhrènes, avec les nitidules, etc. Leurs larves sont garnies de longs poils. Dans nos habiiations, ces lar- vca, celles des anthrènes, et celles des teignes, nous cau- sent les plus grands dommages. ESPECES. i. Dermesle du lard. Dcrrneslres larda rius, D. niger; elftris anticè cinereis, nigro punctatis, Dermesles lardarius, Linii. Fab. EL i. p, Bai. Oliv. Col. 2. no g. pi. i. f. i. a. h. Geoff. i. p. loî. iv* 5. Latr. Gen. 2, p. 3i. Habite en Europe, dans les maisons. ^38 HISTOIRE DES INSECTES- ' 2. Dermeste des pelleteries. Dermestes pellio. Derm. rtiger-y elytris punctis duohns albis. Dermestes pellio, Linn. Fab. Ei. i. p. 3i 3. Oliv. Col. 2. no g. pl. 2» f. II. Geoff. i. p. io5. n» 4, Latr. Gen. 2. p. 32. Habite en Europe. Attaque les pelleteries, les musées, 5» Dermeste souris. Dermestes murinus, D. oblongUs 5 tomentosus , nlgro alboque nebulosus j ahdominé niueo. Dermestes murinus. Linn. Fab. El. r. p. 3 14. Oliv. Col. 2. no 9. pl. I. f. 3. Panz. fasc. t. 10. Habite en Europe, à la campagne, dans les cadavres. Etc. MlTlBUZiE. (Nitudila.) Antennes plus courtes que le corselet , terminées en massue brusque, ovale ou oblongue , comprimée, pres- que solide. Mandibules un peu saillantes , écliancrées ou à deux dents. Palpes presque fililbrrnes, un peu plus gros au bout. Corps elliptique, ou ovaie-oblong, un peu déprimé. Corselet bordé, aussi large que les élj?tres postérieure- ment. Antennœ thorace hreviores , clavd abruptd , oi^atâ vel rotundatd , compressa, suhsolidâ terminalœ. Man- dibulœ parlïni exsertœ, apice emarginatœ aut hiden- tatœ. P alpi sabfiliformes ; extremitate paulbcrassiores. Corpus elliptlciim , vel oçato-ohlongum , subdepres- sum. Thorax marginatus ^ posticè elytrorum latitudine. Observations. Les nitidules ne tiennent aux dermestes que par la massue brusque et raccourcie de leurs antennes. Elles se rapprochent davantage des boucliers et genres avoisinans,. par leurs mandibules alongées, et parce que la plupart rongent des substances animales desséchées ou Fécorce pourrie des vieux arbres, -M Tl DU LE. 7^9 Les unes ont les trois premiers articles des tarses courts., larges ou dilatés, et garnis de brosses en dessous : ce sont les iiitidules, les bytures et los cerques de Latreille. Les autres ont les quatre premiers articles des tarses presque cylindriques et peu diff’érens des autres articles : elles constituent ses genres thyinale, colobique et micro- pépie. Dans les insectes de ces coupes diverses, le corselet est plus ou moins bordé , et souvent ses bords latéraux sont minces et tranchans. La tête est petite, en partie cachée dans réchancrure antérieure du corselet. Ces insectes sont la plupart fort petits. ESPECES. [£c5 trois premiers articles des tarses courts et dilatés,} I. Nitidule obscure. Nitidula obscura, JS. ouata^ nigra, obscura ^ pedibus piceis. F. Nitidula obscura. Fab. Ei. i , p. 3/l8. Oliv. Coi 3. no 12. pl. I. f. 3. a. b. Dermesies. Geoff. i. p. io8. n° 2i. Habite en Europe, dans les cadavres. S. Nitidule bipustulée. Nitidula bipustulata. N. ovata, nigra^ elytris puncto rubro. F. Silpha bipustulata. Lina. Nitidula bipustulata, Fab. El, i. p. 347 > Latr. Gen, i-. p. f !, Oliv. Coî. 2, li» 12. pl. 1, f. 3. a. b. Dermestes. Geoff. i, p. loo. n» 3. Habite en Europe, dans les cadavres. 3. Nitidule tomenteuse. Nitidula tomentosa, N. oi>ato-oblonga , nigra , iomcnlo rufo-Jlavesccntc vel olhaeeo’^ murino tecta ; antennis pedihusquc Jlav>o-rufis. Byturus tomentosus. Latr. Gen. a. p. i8. Dermestes tomentosus . Fab El. i. p. 3 i6 et D. fumatus. Ejusd. Oliv. Col. 2. n® 9. Suppl, tab. 3, f. 17. a. b. c, d. Dermestes. Geoff. i, p, 102. n® 8, Panz, fasc. 97. t. 4* Habite en Europe. BIST ru RE DES INSECTES. 4. Nïtiflule puce. Nitidula piilicaria. A’’, ohlonga^ nigra-. elytrii ahbreviaiis\ ahdomine acuio, Dermestes pulicarius. Linn. Sphæridium pulicarium, Fab. Ei. i, p. 98. Niüdula pulicaria. Oliv. Col. ’i. n® 12. pl. 3. f, 27. a. h. Cercus pulicarius. Latr. Gen. 2. p. i5. Habite en Europe, sur les fleurs. '[Les quatre premiers articles des tarses subcylinâri- quGs.^ 5. Nitiduîe colobique. Nitidula colobicus . N. elongato-os^alis ^ obscurè nigricans, supernè hirta\ elytris putic^ tatO“Striaiis. Colobicus marginatus. Latr. Genr 2 p, 10, et vol, i. t. 16. f. i, Nitidula liirta. Ross. fn. elr. i. p. Sg» t. 3. L g. Habite le midi de la France, sous l’ecorce des arbres. 6. Nitidule ferrugineuse. Nitidula ferruginea. ' N. ferruginea elytris lineis eleuatis senis nigricantibus. Silpha ferruginea. Lino. Peltis ferruginea. Fab. El. 1. p. 344- Silpha ferruginea. Oliv. Col. 2. n° 1 1. pl. 2. f. i3. a. h. Thymalus ferrugineus. Latr. Gen. 2. p. 9. Peltis. Panz. fasc. 75. t. 17. Habite en Europe , sous l’écorce des arbres. Elc. BACZffÉ. (Dacne. ) Antennes plus courtes que îe corselet; à massue brusque, grande, subovale, perfoliée , comprimée. Mandibules à sommet bifide. Le dernier article des palpes plus épais. Corps obloog , épais , convexe. Corselet presque carré. Tarses courts, Antennœthoraüe hreAores ; clai>d magnâ, ahruptd, suhomtd^ perfoliaiâ, compressé, Mandihulœ apice bi- Palporum articuhis uîtimus c rassi or. u>s. Corpus chlon^um , crassurn , eorwexum. Thorax suhquadratus. Tarai brèves. OosERV AXIONS. Les dacnés tiennent aux nitidules pav îa massue de leurs antennes, et aux ipspar leureorps alongé, leurs haLitudes, la célérité de leurs moiivemens. Leur corps est plus convexe et à bords latéraux plus inclinés que celui des nitidules. ESPÈCES. 1. Dacné huméral. Dacnchumeralis D, nigra ; capite ihorace elytrorum puncio haseos pedibu$Uï*IEri. “4.^^ de l’anus. L’écusson manque, ou paiaiL à peine. Xa massue de ces insectes est ovale. C’est dans les bouses de vaches et dans les fientes des animaux que l’on trouve ces insectes; et c’est dans ces fienles qu’ils’ déposent leurs œufs et que leurs larves se nourrissent. Ceux qui forment avec ces fientes, ou même aveç des excréraens humains, des boules en forme de pillules , en les roulant avec leurs pattes postérieures, et y déposant leurs œufs, ont été distingués sous le nom à^ateuchu^^ Leurs pattes postérieures sont longues et peu dilatées à leur extrémité. On a conservé le nom de copris à ceux dont les pattes antérieures sont un peu longues, et les postérieures un peu dilatées à leur extrémité; il ne forment point de bou- les. Néanmoins, on en a séparé, sous le nom iVonthopha- ges f ceux qui ont le dernier article des palpes labiaux presque nul ou peu distinct. Les bousiers sont très nombreux et constituent un genre si naturel qu’il est difficile de le diviser nettement. ESPECES. Bousiers routeurs , à jambes postérieures plus longues, î. Bousier sacré. Copris sacer. C, clypco sexdentato ; thorace inermi crenulato ; tibiis poiticis ciliatis ; eLyii'is lœviuus. Scarahœus sacer. Linii. Ateuclius sacer. Fab. El. i. p. 54- Alenchus sactr.lu-àS.. Gen, 2. p. ’jr-. Scarabœus sacer. OViv. Col. i. o. pi. 8. f. 09. a. h. Habite l’Europe australe, l’Afrique. 2. Bousier flagellé. Copris flagellai us. A;' C. niget' -., clypeo emarginato ^ thorace elylriSfjue scabris. Scarabe' flajjelle'. Oliv. Col. i. no 3.pl. 7. f. 5i. Ateuchus Jlagellatus. Fab. El. i.p. 5p. Lalr. Gen. 2. p. 78. Habite l’Afrique, l’Europe australe. On en fait un gymnopleurus^ parce qu’il a un sinus à la base externe de ses ëlytres. ' 1 ■ ] ' "744 HISTOIRE DES INSECTES. j- 3. Boosier rouleur. Copris vohens. C. niger , opacus^ lœvis% clypeo emargïnato ; thorace posticè ro- tundato • elytris integris. Ateuchus volvens. Fab. Êl. i. p. 6o. Lalr. Gen. 2. p. 78. Scarabœus volvens. Oliv. Col. i. n» 3. pl. 10. f. 89. Habile l’Ame'rique septentrionale. Bousiers non routeurs , à jambes antérieures un peu longues, 4. Bousier lunaire. Copris jlunaris, C, thorace tricorni : medio obtuso bijido / capitis cornu erecto ; clypeo emargïnato, Scarabeus lunaris. Lînn. Oliv. Col. i. n° 3. pl. 5. f. 36. a, 5, Copris lunaris. Fab. El. i. p, 36. Latr. Gen. 2. p. 76. Bousier capacîn. Geoff. 1. p. 88. n® i. Habite en Europe , dans les fientes. 5. Bousier taureau. Copris taurus, C. thorace mutico j occipite cornubus duobus reclinatis arcuatïs. Scarabœus taurus, Lînn. Oliv. Col. I. n° 3. pl. 8. f. 63. a. b. Geoff. i. p, 92. n® lo. Copris taurus. Fab. El. i. p. 43. Panz. fasc, 12. t, 3. Habite en Europe. Onthophagus. Lat. Etc. OSarXTE. (Onilis. ) Antennes très courtes , de neuf articles/ à massue ovale, subtuniquée. Labre caché sous le chaperon. Mandibules petites, membraneuses. Corps ovale-oblong ; corselet grand , convexe. Inser- tion des pattes comme dans les bousiers. Jambes anté- rieures longues, étroites, et sans tarses dans les mâles. Antennœ hreoissimœ , novem ^ articulatœ ; cîavâ omtd ^ subtunicatâ, Labrum clypeo occultatum. Man~ dihulœ parvoBy membrancæeœ. SISYPHE. 745 Corpus ovato-oblongum’, thorax magniis ^ convexus . Pedum insertio ut in copribus, Tibiœanticœ longœ,an- gustœ; tarsis nullis in marîbus. Observations. Les onites sont médiocrement distingues des bousiers, et même leur ressemble entièrement par les habitudes. Cependant ils offrent un caractère assez singU” lier, celui d’avoir les pattes antérieures à jambes longues, grêles et sans tarses, au moins dans les mâles. Ces insectes ont la plupart un écusson très petit. ESPÈCES. 1. Onite inuus. Onitisinuus, O. nigro-œneus j capite quadrituh&rculato, Scarabœus inuus. OUv, Col. i, n® 3. p. ï38. pl, i4‘ L Onitis inuus. Fab. El. i. p. 26. Habite en Afrique et au Bengale. 2. Onile aygule. Onitis ayguliis, O. scutellatus 5 capite tuherculalo ; elytris testaceisé Scarabœus aygulus. Oliv. Col. i. n® 3. p, pL ï3, f» iaOs> et pl. 4. f. 28. a. h. Onitis aygulus. Fab. El. 1 . p. 27. Habite en Afrique et dans Flnde. 3. Onite mœris. Onitis mœns, O. ater f scutellatus^ capitis cornu breuissimo^ elytris subcostatis, Scarabœus mœris, Oliv. Col. i. n® 3. p, i36. pl. as. f. î93. Onitis clinius. Fab. EL i. p. 27. Habite FEurope australe. Etc. SIS'S’PHX:. ( Sisyphe. ) Antennes très courtes, de huit articles. Bouche des bousiers. Corps court, épais. Corselet grand , convexe. Pattes postérieures beaucoup plus longues que les autres. Jntennœ br^vissimœ ^ octo-articulatœ, Oscoprorum, HISTOIRE DES INSEETES. ^46 Çorpus Bresse , crassum. Thorax magnm , convexus* Pedes postiçi aliis rnulto longioj'es. Observations. Les sisyphes ont e'té distingués des bou- siers à cause du nombre moindre des articles de leurs an- tennes, et de la iongeur considérable de leurs pattes pos- térieures, cette longueur surpassant celle du corps. ESPÈCES. 1 . Sisyphe de Schœffer. Sisyphe Schœfferi. S. clypeo emarginato , thorace roiundaio , elytris triangulis l fe~ moribus posticis elongatis dentatis, Scarabœus Schœjferi. Linn. Copris. Geoff. i . p. 92. no g. Oliv. Col. I. no 3. pl. 5, f. 4i* ^teuchus Schœfferi. Fab. p. 5g. Sisyphe Schœjferi. Latr. Gen. 2. p, 80. Habite l’Europe australe. 2. Sisyphe d’Helwig. Sisyphe Heiwigii, 6 . gibbosum , /ce^'e, atrum ; clypeo emarginato pedibus elon , gatis. Ateuchus Helwigii. Fab. El. i. p. 60. Habite au Bengale. AFHOBIB. (Aphodius.) Antennes courtes, de neuf articies ; à massue triia- mellee, arrondie. Labre caché sous un chaperon demi- circulaire. Mandibules membraneuses. Corps ovale, convexe. Corselet sublransverse. Un écusson. Tonies les pattes séparées a leur insertion par des intervalles égaux. Antennœ brèves , novem-articulatœ; clavâ iriiamel- lalâ , rotundaid. Lahrum clypeo semi-circulari occulla- tum. Mandibulœ membranaceœ. Corpus ovatum , convexum. Thorax subir ansversus. Scutellum. Pedes omnes insertioni intcrvallis œquali- bus inter se distantes. LETBhrS. 147 Observations. Les aphcdies sont de vrais coprophages , vivent, en effet, comme les bousiers, dans les fientes, les excrcmens, et, comme eux aussi, ont la partie terminale des mâchoires membraneuse, élargie, transversale. Ces insectes en sont néanmoins bien distingués, par leurs palpes labiaux peu velus, composés d’articles presque sem- blables } 2“ par leurs pattes toutes séparées à leur insertion par des intervalles égaux j 3® et parce qu’ils ont un écusson bien distinct. ESPÈCES. 1. Aphodie fimétaire. Aphodiusjimetarius, A. ater ,• capite tuherculato y elytris rujis, Scarahœus ftmetarius. Linn. Geoff. i. p. 8i. n» i8. Oliv. Col. I. n° 3, p. 78. pl. 17. f. 157. Aphodius fimetarius. Fab. El. 1. p. 72. Lat. Gcn. 2. p. 90= Panz. fasc. 3i. t, 2. B. var. Aphodius feet^ns. Fab. ibid, p. 69. Habile en Europe dans les fientes. 2. Aphodie fossoyeur. Aphodius fossor. A. thorace retmo ; capile iuberculis tribus \ medio subcornuto, Scarabœus fossor. Linn. Geoff. i, p. 82, n° 20. Oliv. Col, I. n° 3. p. 75. pl. 20. f. 184. Aphodius fossor. Fab. El. i. p. 67. Habile en Europe, dans les bouses^ 3. Aphodie terrestre. Aphodius terrestris. A. capite tuherculis tribus œqualibus', elytris punctato-stnatis ^ ohscurloribus . Scarabœus terrestris. Oliv. Col. i. n“ 3. pl. 24. f. 209. a. b. Aphodius terrestris. Fab. El. 1. p. 71. Habite en Europe , dans les bouses. Plus petit que le précédent Etc. Z.ÉTHRU5. (Lelhrus.) Antennes de onze articles, le neuvième enveloppant les deux derniers , et formant avec eux une massue tu= HISTOIRE DES INSECTES. 748 niquée , tronquée obliquement. Labre échancré: Man- dibules cornées , fortes , saillantes , comme cornues , et dentelées au côté interne. Mâchoires à pièce terminale étroite , pectince par des spinules. Corps ovale. Corselet large. Elytres connées. Antennœ undecim-articulatœ ; articula nonoduuhus- que sequentibus clavam tunicatam obliqué truncatam ejjicientibus , Labrum emarginatum, Mandibulœ cor- neœ^ 'validœ , eæsertœ , subcornutœ , inths denticulatœ, Maæillœ processu terminaii angusto , hinc spinulis pec- tinato. Corpus ovatum. Thorax latissimus, Elylra connata. Observations. Le léthms semble presque se rapprocher des lucanes par le caractère de ses mandibules arquées et très proéminentes; mais la forme de ses antennes à onze articles et dont la massue est luniquée, et son labre^ l’en distinguent fortement. La lèvre inférieure, cachée par le menton , n’est point bifide comme dans les géotrupes. La tête du léthrus est grosse, munie d’antennes qui pa- raissent composées seulement de neuf articles. Le corselet est fort large, convexe , gibbeux. L’écusson est fort petit, presque nul. L’abdomen est tout-à-fait recouvert par les élytres. On ne connaît de ce genre que l’espèce suivante. ESPÈCE. I. Léfchrus céphalote. Lethrus cephalotes. Fab. El. i. p. 1. OUv. Coléopt. î. no 2. pL i. f. i. Panz. fasc. 28. t. i. Lalr. Gen. Crust. et Ids. 2. p. q5. Habite dans rAutriclie , la Hongrie , les déserts de la Tartarie. îl est noir et aptère. Le lethrus œneus de Fabricius est une lamprime. OEOTRUPE. 749 GEOTRUPE. (Geotrupes.) Anteniies courtes, de onze articles; à massue ovale, trilamellée. Labre avancé. Mandibules cornées, ar- quées au sommet. Lèvre inférieure à deux divisions alongées. Corps ovale , très obtus au bout. Corselet large , un plus plus court que l’abdomen. Un écusson. Antennœ hreves , undecim-arliculatœ : claud ovatâ ^ trilamellatâ, Labrum porrectum, Mandibulœ corneœ , ad apicem arcuatœ. Labium laciniis duabus elongatis ultra mentum exsertis. Corpus o^ale, posticèvaldè obtus um. Thorax latus , abdomine paulb brevior. Scutellum, Observations. géotrupes, reconnus et déterminés par Latreille , avaient été confondus parmi les scarabés, mais leur lèvre supérieure et leurs mandibules , avancées au- delà du chaperon , les en distinguent éminemment. Ces parties avancées .de leur bouche ne permettent par qu’on les confonde avec les bousiers , dont il se rapprochent d’ail- leurs par leur forme générale. Néanmoins, leur corselet est un peu plus court que l’abdomen. Ces insectes vivent dans les fientes des animaux , et creu- sent la terre au-dessous pour y déposer leurs œufs. ESPÈCES. 1. Géo tr U pe disparate. Geotrupes dispar, G. thoracis cornu suhulato protensoy capitis subulato subrecurvo.^ scutello cordato. Scarahœus dispar. Fab. El. i. p. 22. Oliv. Col. 1. n" 3. pl. 3. f. 20. a, b. c. Habite la Russie me'ridionale, l’Espagne. ü. Géotrupe stercoraire. Geotrupes stercorarius . G, müiicus , aUr ^ clypeo rhomb^o / vertice prommulg ; elytris mlcatis. HISTOIRE DES INSECTES. 7 S® Scarabceus stercorarius. Lmn. Fab. El. i, p. p, a4» Oliv. Col. I. n« 3. pL 5. f. 89. a. h, c. d, Geotrupes stercorarius. Latr. Gén. 2. p. 92, Panz. fasc. 49- t. i. Habite en Europe. Très commun. 3. Géotrupe printanier. Geotrupes 'vernalis» G. muticus; elytris ^ahris loei^issimis • clypeo rhombeo. Scarabœiis vernalis. Linn. Fab. EL 1 . p, 25. Scarabœus, Geoff. i. p. 7^. n<> 18. Le petit pillulaire. Oliv. Col. I. n° 3. pï. 4. f. 23. Geotrupes vernalis. Latr, Gén. 2. p. 94. ' Habite en Europe. 4. Géotnipe phalangiste. Geotrupes tjphœus. G. ihorace tricorni ; intermedio minori , lateralibus porrecüs rna~^ gnitudine capilis mutici. Scarabœus typhœus. Linn. Fab. El. i. p. 28. Scarabceus. Geoff. i. p. 72. n?. 4. pî. i. f. 3. Oliv. Col. I. n» 3. pl. 7. f, 52. Geotrupes typhœus. Latr. Habite en Europe, dans les lieux sablonneux. ‘ Etc. TROX. (Trox.) Antennes courtes , de dix articles , dont le premier est grand et velu , se terminant en massue lamellée. Labre court , mais saillant. Mandibules cornées ^ sim- ples. Mâchoires bifides , à lobe externe pointu. Tête retirée sous le corselet. Chaperon très court. Corselet débordant sur les côtés. Eiytres convexes, re- couvrant tout-à-fait l'abdomen, uintennœ brèves , decem articulatœ , clavâ lamel- latâ terminatœ ; articulo primo magno , valdè piloso, Lahrum hrevé at prominulum. Mandibulœ corneœ , simpUces, Maxillœ hijidqe y lobo exteriori acuto, Caputin thoracepenitùs ferè intrus um, Clypeusbre- TP.OX. 75i v’issimus. Thorax lateribus productis depressis. Elytra convexa ^ posticè involutodrifLexa , abdomen omnino tegentia. Observations. Les îrox , que Fon confondait avec les scarabés, en furent sépare's par Fabricius. Us en diffèrent ^ par leur lèvre supérieure bien apparente; par le premier article de leurs antennes qui est gros et velu; enfin par leurs mâchoires comme bifides^ ayant un lobe externe pointu et en forme de corne. Ces insectes se rapprochent des boucliers par leur manière de vivre. Leur tête est, en grande partie, enfoncée dans le corselet, qui la cache. Ce corselet est large, mince, débordant et cilié sur les côtés. Les élytres sont grandes et chagrinées ou raboteuses. On rencontre les trox par terre, dans les champs, les lieux un peu secs et sablonneux. On les voit sur les subs- tances animales desséchées, occupés à en ronger les parties tendineuses. ESPÈCES. 1. Trox sabuleux. Trox sabulosus. Fab. T. niger ,• capite thoraceque rugosis , elytris tubercuUs rotuii^ datis. ^ Oliv. Coléopt. I. n° 4* p. 8. pl. s. f. î. Scarabœus sabulosus. Liûïi. Panz. fasc. 7. f. i . Habite en Europe, aux lieux sablonneux. 2. Trox hispide. Trox hispidus, Fab. T. niger ^ thorace rugoso» cüiato ; elytris subpunctatis liMiscfUQ quatuor elevatis hispidis. Oliy. ibid. p. 9. pl. 2. f. 9. Trox hispidus. Lalr. Gen. Crust. et Ins. 2. p. 99. Habite en France, etc., aux lieux sablonneux. 3. Trox perlé. Trox gemmatus. T. cinereus., thorace scabro, elytris siriato-punctatis tuberculisquc nitidis. Oliv. ibid, p. 7. pi. i . f. 3. Mus. no. Habite au Se'negal. JYota, ïJœgialia de Latreüle me paraît pouvoir être réuni aux trox, quoique ses antennes n’aient que neuf articles. /' HISTOIRE DES INSECTES, 753 GOIiSATB. (Goliathus. ) Antennes courtes; à massue ovale, trilamellée. Labre caché. Mandibules cornées. Menton large , transverse. Tête droite , à chaperon très avancé , fourchu ou bifide. Corselet grand , arrondi , subtrigone. Elylres élargies vers leur base , un peu situées sur les côtés. Antennœ hreves ; clavâ ouata ' ^ trilamellatâ. La- brum occultatum. Mandibulœ corneœ. Mentum latum, transuersum, Caput rectum ; clypeo valdè porrecto , furcato aut bijido. Thorax magnus, rotundatus, subtrigonus. Elj- ira vershs basïm laliora , lateribus subsinuata* Observations. Les goliaths avaient été confondus avec les cétoines, et ont en effet beaucoup de rapports avec ces insectes. Néanmoins on les en distingue facilement au premier aspect, par leur chaperon très avancé et fourchu ou partagé en deux lobes, qui divergent souvent comme des cornes. La base des élytres est dilatée en dehors d'une manière remarquable. Elle offre souvent une pièce écaîL îeuse voisine des angles postérieurs du corselet. La plupart des espèces sont d*une assez grande taille. ESPECE. 4, Goliath géant. Goliathus gigantem* G, niger^ thorace albo lineato, Scarabœus goliathus. Linn. Cetonia goliathus. Oliv. Col. i . pl. 5. f, 33. et pi. 9. f. 33, Cetonia goliathus. Fab. El. 2. p, i35. Habite en Afrique. a Goliath cacique. Goliathus cacicus, G, thorace fiavescente^ nigro-lineato ; elytris albù, mgrçh>margi- natis. Cetonia eaeicus. Oliv. Col. i . ji© 6, pl. 4. f. 22, CETOiNF, 753 Cetonia cacicus. Fab. El. 2. p. i35. Habite l’Ame'rique méridionale. 3. Goliath polyphénie. Goliathus polyphemus. G. viridis'j thorace albo-lineato; elytris luteo-maculaiis. Cetonia polyphemus. Oliv. Col. 1. n® 6. pl. 7. f. 61. Fab. El. 2. p. i36. Habite en Afrique. Etc. Ajoutez les cetonia micans^ c.ynca de Fabricius^ et le nia bifida d’Olivier, n® 43. CETOXNS. (Cetonia.) Antennes courtes, terminées en massue trilamellée. Labre cachée. Mandibules petites, membraneuses , au moins à leur côté interne. Mâchoires membraneuses et velues à leur sommet. Palpes labiaux sur les côtés de la lèvre. Tête inclinée, étroite; chaperon court , entier ou échancré ; corselet trigone , tronqué et plus large pos- térieurement. Une pièce triangulaire à la base externe des élytres. Antennœ brèves , clavâ Lrilamellatâ terminâtes, La^ brum absconditum, Mandibulæ perparvœ , laterc in- terno saltem membranaceœ, Maxillœ apice membra- naceœ , villosœ, Palpi labiales adlatera lahii, Caput nutaiîs , subangustum, Clypeus brevis ^ inte- ger aut emarginatusi Frustum triangulare ad hasim externam elytrorum. Observations. Les cétoines avaient été confondues avec les scarabés par Linné et presque tous les entomologistes; mais elles en ont été séparées par Fabricius, et, depuis, ce genre est généralement adopté, Degeer avait déjà distin- gué ces insectes, et eu avait formé une division sous le nom àiO scarabés des fleurs» Les cétoines, en effet, fréquen- Tome IV. 4^ HIST-OÎRE ' fiEè lïfSEClTES. lent ies fleurs, s*y reposent, et paraissent së nouîrir de quelques parties de leur substance, soit de leur nectar, soit de la poussière de leurs étamines. Le corps des cétoines est ordinairement plus large et plus aplati que celui des hannetons et des scarabés. La tête est penchée, assez étroite j le chaperon est médiocrement avancé, et échancré dans la plupart des espèces. Les ély- 1res j dans le repos, présentent une forme carrée, et sont ordinairement un peu plus courtes que Tabdoraen. Une pièce trigone et surnuméraire se trouve de chaque côté en- châssée entres les élytres et le corselet. On trouve les cétoines sur les fleurs composées, sur celles des ombelles, sur les buissons fleuris, les saules, etc. Ces insectes ne sont point malfaisans , et ne causent aucun dommage. Leurs larves vivent dans la terre grasse et hu- mide. On en connaît beaucoup d^espèces. ESPÈCES. î. Cétoine dorée. Cetonia auràta. C. viridi-œnea., elytris alho -maculatis , Cetonia uurata. Fab. Oliv. Col. i. n<> 6. j), 12. pi. i, f. 1, L’éméraudinc. Geoff. 1. p. 7'S. n» 5. Panz. fasc. 4i- h > 5. Habite eaEuiope, sur les fleurs. Commune. •2. Cétoine verte. Cetonia viridïs. C, viridis opaca subiîts nitidior^ elytris albo->inaculatis. Fab Panz. fasc. . f. i8. Lalr. Gén. Crust. et Ins. 2. p. 129. Habile en Hongrie. 3. Cétoine fastueuse. Cetonia fastuosa.Fsih. C. viridi-œneay nitidissimay immaculata. Panz. fasc. 4** f- 16. Lalr. Hist. nal. des Crust. et des Ins. 10. p. 222. Habite PAllemagne, le raidi de la France. 4. Cétoine marbrée. Cetoria marmorata. Fab, C. œnea; thorace elyirisque aiomis albis sparsis, Panz. fasc. 4^ . f. 17. Habite en France, en Allemagne, TUiCElË. ^5S §, Cétoine morio. Ceîonia mono, C. nigra obscura^ corpore subtiis nitidiore, Fab. Oliv. Colëopt. I. n° 6. p. 27. pl. 2. f. 3. Habite les provinces me'ridionales de la France. 6. Cétoine slictique. Cetonia sticlita. Fab. C. nigra alho - maculata ; abdomine sublks punetis quatuor albis, Oliv. Cole'opt. I. n® 6. p. 53, pl. 7. f. S'j. Le drap mortuaire. Geoff. i. p. 79. n® i4. Panz, fasc. i, f. 4» Habite en Europe, sur les chardons. Etc. TRICRIE. (Trichius.) Antennes courtes, en massue trilameilée. Labre caché sous le chaperon. Mandibules submembraneuses. Mâ- choires alongées, membraneuses et frangées au bout. Corps ovale , déprimé. Elytres simples à leur base. Antenme hreves , clcwâ trilamellatâ terminatœ. La~ hrum suh cljpco ahscondilum. Mandibulœ suhmembra- naceœ ; maxillœ clongalœ , ad apicem memhranaceo&y pilis Jimhriatœ, Corpus o^ale y depressum, Elytrabasi simplicia. Observations. Les tricliies ressemblent aux cétoines à beaucoup d’égards, et je n’en avais d’abord formé qu’une section du même genre. Néanmoins leurs élytres n’offrant point à leur base latérale cette pièce subtriangulaire que l’on trouve dans les cétoines, et leur corselet étant, en général , moins large postérieurement que celui des cétoL nés, je suivrai les entomologistes qui les en séparent. On les trouve aussi la plupart sur les fleurs. ESPÈCES. a, Trichie ermite. Trichius eremita, T. 5. pl. 2. f 8 et iî. Scarabœus, Geoff. i. p. 74* »» 7. Habile en Europe, au mois d'aodt. 4. Hanneton horticole. Melolontha horticola, M. nigro-œnea\ capite thoraceque viridi^cœruleis ; elytris testa- ceis immaculaüs. Oliv. Scarabœus horticola, Linn. Geoff. i . p. 78. n^. 8. Melolontha horticola, Fab. El. 2. p. 1 78. Oliv. Col. I. n® 5. pl. 2 f. 17. Panz. fasc. 47. t. i5. Habite en Europe. 5. Hanneton foulon. Melolontha fullo. M. testacea , albo-maculata ; scutello macula duplici ; antennis lieptaphyllis. Scarabœus fullo, Linn. Geoff. i. p. 69. n* 2. RUTÈLE. 761 Melolontha Julio. Fab. El. 2. p. t6o. Oliv, Col. 1. no 5. pl. 3. f. aS. Habite l’Europe australe, la France. Grande espèce, remarqua ble par ses antennes. Etc. aUTÊLE. ( Rutela. ) Antennes un peu plus courtes que le corselet , a massue oblongue , trilameîlée. Mandibules cornées , comprimées, à côté extérieur dentelé , ayant trois dents sous leur sommet interne. Mâchoires cornées , dentées , arquées à leur sommet. Corps ovale, légèrement convexe. Elytres â bord externe non dilaté ni canaliculé. Palpes fortes. Antennœ thorace paulo hres^iores , clavâ ohlonga trilameLlatd. Mandihiilœ corneœ compressod^ latere ex terno subdentatO} apice interno dentibus tribus^ Maxil^ læcorneœ , dentatœ , apice arcuatœ. Corpus ovalum , piano- subconvexum, Elytra mar- gine externo nec dilatato nec canaliculato, Pedes ro- husti. Observations. Cette coupe générique de Latreille me paraît peu tranchée, et comprend des insectes à peine dis- tincts des hannetons. Néanmoins Latreille les regarde comme intermédiaires entre les hannetons elles hexodons. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. 1. Rutèle convexe. Rutela com^exa» R. viridis, ^lahra\ clypeo rotundato', scutello magno triangulo. Cetonia convexa. Oliv. Col. l. n® 6. p. 72. pl. 6. f. 48* Habite à Saint-Domingue, et dans l’Ame'rique septentrionale. 2. Rutèle émeraudine. Rutela smaragdula. R.,JerrugineoJlapescenSy elftris virescentiàus ■ sterno cornuto. HISTOIRE DES INSECTES. Cetonia smaragdula. Fab. El, 2. p. Oîiv. Col. I. n* 6. p. ijS. pl, 10. f. 90. Habite l’Ame'rique me'ridionalé. Etc. Ajoutez le melolontha punclata de Fabricius , $es cetonia chrysis^ c. splendida^ c. gloriosa, c. lineola^ etc. BEXOBOW. (Hexodon. ) Antennes de dix articles, terminées par une massue ovale, petite, lamellée. Mandibules cornées, avancées, tridenlées et arquées au sommet. Mâchoires cornées, à dix deuts. Corps elliptique , suborbicuiaire ; corselet large , échancré antérieurement. Elylres à bord extérieur di- laté, canaliculé. Pattes grêles. Antennœ decem articulatœ , cLwd ovatâ , parvâ , lameilatâ, Mandihulœcornœ^ porrectœ ; apice arciiato tridentato. Maxlllœ corneœ seædentalœ. Corpus ellipticumy suhovhiculatum. Thorax trans” versus, anticè emarginatus , Elytr'a margine externo dilatato, canaliculato. Pedes graciles» OcsERVATiONS. Lgs licxodous sont de.s insectes exotiques fort rares , qui semblent rapprochés des hannetons par leurs rapports. Mais ils s’en éloignent par la forme de leur corps , par leurs mandibules avancées et Iridentées au sommet , et par leurs mâchoires à six dents. Leur corselet est échancré antérieurement pour recevoir la tête, qui est petite, et y est comme encadrée. Ces insectes se trouvent dans i’IIe de Madagascar, sur les arbres et les arbrisseaux , dont ils mangent les feuilles. ESPÈCE. 1. Hexodon réticulé. Hexodon reticulatum» H. atrum ; elytrh reticulatis griseis. ato incurva \ elytrorum sîriis omnibus lœvibus. F. Passalus cornutus. Fab, él. 2^ p. 256. Habite la Caroline. 3. Passale écliancré. Passalus emarginatus, P. capite inæqiiali; mandihulis emarginatis^ ihorace lœvissimo. Passalus emarginatus. Fab. El. 2. p. 255. Habite aux Indes orientales. Etc. SXNOBEfUSRS. ( Sinodendron.) Antennes très courtes, de dix articles, dont le pre- mier est fort alongé, les trois derniers formant une massue subpecli née. Labre caché par le chaperon. Man- dibules non saillantes dans les deux saxes. Corps ovale, convexe, Antennœ bres^issimœ , decem- articulâtes , articula primo volde elongato^ tribus ultimis cîamm dentato- OESALE. -^69 pectinaLam forrnantibus. Labriun clypeo occuUatum, Mandibalœ in iitroque sexii non eccsertœ. Corpus ovalo , corwexum. Observations. La massue des antennes étant comprimée, dentée en scie d’un côté, et par-là pectinée, a fait reporter le sinodendre parmi les iucanides, ce que les habitudes de i’iusecte ne contrarient point. Effectivement, dans l’état de larve, il vit dans le tronc des arbres, et dans l’état par- fait, il paraît se nourrirde la liqueur qui s’écoule des plaies de ces arbres. ESPÈCE. 1, Sinodendre cylindrique. Sinodendroncylindricum^ S. atrwn; thorace anlicè truncuto quinciue denlato ; capitis cornu erecto. Sinodendron cylindvicum. Fab. El. a. p. 376. Latr. Gén, a. p. 10 1. et Hist, nat., etc. 10. p. i56. pl. 83. f. 4* Scarabœus cyîindricus. Lino. Oliv. Col. I. n° 3. pl. 9. f. 80. a. h. c. Panz. fasc. i. t. i. mas. et fasc. 2. t. 9. femina. Habite en Europe, sur les troncs des arbrcvS. CBSALE (OEsalus. ) Antennes coudées , courtes; à massue petite, pecti- née. Labre apparent. Mandibules arquées , pointues. Lèvre inférieure petite, entière. Mâchoires cachées. Corps un peu court, très convexe. Corselet non bordé, concave antérieurement, recevant la lête. Antennœ fractœ, brèves; clavâ parvà , peclinatâ. Lahrum conspicuum, Mandibulœ arcuaiœ , aciitœ. La^ biiim parvum , integrum, Maxillœ ohiectœ. Corpus breviusculurny'valdè convexum. Thorax i ni- marginatus; margine anlico concavoy capul excipiente. Tome iv. HISTOIRE DES INSECTES. ^79 Observations. Uœsale avoisine plus le sinodeadre, par ses rapports, que les lucanes^ il est néanmoins distinct du sinodendre, ayant le labre apparent et extérieur ; les mandibules avancées , quoique petites ^ les mâchoires ca- chées derrière le menton. La tête de cet insecte est pro- fondément enfoncée dans l’échancrure du bord antérieur du corselet. ESPÈCE, 1. OEsalc scârabéoïde. OEsaLe scarabœoides. OEsaLus scarabœoides. Fab, El. 2. p. 254* Lalr. Gëa. 2, p. i33. Panz. iasc. l\o. t. i5. mas. et \6.femina. Habile eu Allemagne. Il est brun ^ très poinlillé , et a des lignes écailleuses sur les élyires. 1«âMPR1MXb. (Lamprima.) Anlennes coudées, à massue de trois lames» Labre non apparent. Mandibules un peu grandes, dentées j saillantes et avancées, surtout dans les ioaâles. Lèvre inférieure à deux lobes velus. Corps ovale-oblong^ CQUvexe, brillant. Sleimum avancé en pointe comme une corne. Aïitennœ Jractœ i ctavâ trilamellatâ. Labrum occul- tuLum, Mandibuiot majusculœ j, dentatœ , eæsertœ , pürreciœ^ prœsertïm in masçuUsm Labiu.m lobis duohus qjiilosis. Corpus ovato^oblongum, convexum y nitidum. Ster- num in cornu productum. Observations. Les lamprimes tiennent de très près aux lucanes , et ont néanmoins un aspect diffèrent. Leurs mandibules, quoique saillantes et avancées, ne sont pas aussi glandes, offrent quelques tubercules dentiformes , et sont souvent bai bues au côté interne. Leur corselet, convexe, est ordinairement pointillé. Enfin, leurs cou» LUGAKÊ. fv îéurs sont métalliques et brillantes. Ces infectes sont exo- tiques et vivent dans les régions australes. Ils ont un écus- . son. Leurs jambes antérieures sont dentées en dehors. ESPÈCES. 1 . Lamprime bronzée. Lamprirna œnea. L. aureo’viridis', cîfpeo aurato ^ elyirîs lineolis miriimis impreisis rugulosis ; mandibulis harbatis. Lethrus œneus. Fab. Éleut. i. p. 2. Lamprirna œnea. Latr. Gén. 2. p. i32. Habite Tîle de Norfolk , dans la mer Pacifique , et la Nouvelle- Hollande. 2. Laraprime dorée. Lamprirna aurea. L. aureo-inridis f clypeo rubicundo ; elyiris loevibus^ iibiis anlicis lamina triangulari apicê instructis. Lamprirna aurea. Lalr. Mus. Habite la Nouvelle - Hollande. Pérou et Le Sueur. Ainsi que dans la précédente, les mandibules sont barbues an côté in- terne. 3. Lamprime verte. Lamprirna vlridis, L, viridissima , vix aurata 5 clfpeo squarroso aureo-rubenie ’ îhorace punctatissimo; mandibulis basi interna sublanaüs . Cabinet de M. Dufresne. Habite la Nouvelle-Hollande, 4. Lamprime cuivreuse, Lamprirna cupî'ea» L. cupreo-fusca] thorace eljrtrisque punctulatis ÿ mandibulis bre t'iusculis laiere interno nudis. Lamprirna cuprea. Lalr. Mus. Habite la Nouvelle-Hollande. Pérou et Le Sueur. Elle est d’un rouge cuivreux très brun. liUÇAMS. ( Lucanus. ) Antennes coudées, de dix articles : le premier très long, à massue pectinée de trois ou quatre lames. La- bre non apparent. Mandibules avancées , cornées , ar- quées, dentées, souvent extrêmement grandes dans les mâles, et corniformes. Lèvre inférieure à deux lobes saü - iaus , a longés , velus. 49* HISTOIRE DES INSECTES, 772 Corps parallepipède , déprimé. Tête et corselet apla- tis, subtransverses. Anlennœ fractœ , decem articulatœ : articula primo longissimo } clai.A pectinaid , tri seu quadrilamellatd, Labrum inconspicuum. Mandibulœ porrectoe, corneœ , arcuaiœ, dentatœ^ in mascuUs sœpè maæimœ j coj'ni- formes. Labium lobis duoh us ex sertis, elongatis^ villosis. Corpus parallelipipedum, depressum. Caput thorax • que planulata, subtransoersa Observations. Les lucanes sont, en quelque sorte, des coléoptères extraordinaires, à cause de l’énorme grandeur des mandibules de certains mâles. Comme ces mandibules ressemblent à des bois de cerf, on a donné à ces insectes le nom de cerf-volans. Les femelles de ces espèces, ayant des mandibules beaucoup plus courtes, ont été appelées biches. Les mâchoires des lucanes se terminent en pinceaux, ainsi que les lobes de leur lèvre inférieure, et il paraît que ces parties leur donnent la faculté de s’emparer de la liqueur mielleuse ou mucilagineuse qui découle des crevasses du tronc des arbres. C’est effectivement dans les bois qu’on rencontre, le plus ordinairement les lucanes, soit accrochés aux arbres, soit volantle soir après le coucher du soleil. Leurs larves vivent dans l’intérieur des arbres, et y subsistent plusieurs an- nées. Ceux qui ont les yeux coupés par les bords latéraux de la tête, sont les lucanes de LatreiUe^ il nomme placytères ceux qui ont les yeux entiers, c’est«à dire, non divisés par les bords de la tête. ESPÈCES. [ Les yeux dioisés par les bords de la tête, j i. Lucane cerf-volant. Lacaiius cetvus. L. mandihulis sxssrtis, unidentatis^ apîce bijurcatis. LUCA%’E. 773 Lucanus cerms . Linn. Fab. El. 3. p. 248» Latr. Gen. 2. p. i35. Platycerus. Geoff. i. p. 61. no r. pl. 1. f. i. Lucanus cervus. Oliv. Col. i. n° i. pl, i, f. \ , a, h. c. d. Habite en Europe. 2. Lucane élan, Lucanus alces. L, mandibulis exsevtisf apice quadrid.entatis, Lucanus alces. Fab. El. 2. p. 248. Oliv. Col. I. no I. pl. 2. f. "b. a. h . Habite aux Indes orientales. 3. Lucane clievreiiil. Lucanus capreolus. Tj^ mandibulis exsertis ,• dentibus mediis difformibus^ apice bifur^ c atis . l.ucanus capreolus. Linii. Fab. El. 2. p. 249- Lucanus capra. Oliv. Co!. 1 . i. pl. 2. f. i. g., et pl. 1. f . I . e. Habite en France, en Allemagne. 4. Lucane serricorne. T^ucanus serricornis, L.lœais^ fusco^niger; thorace abdominis longitudine) mandibulis graciltbus; parle superiore recta, interno latere serratd, Lucanus serrico rnis. Latr, Mus. Cuv. llèg. ai^ira. 4- pC f. 3. Habite l’ile de Madagascar. [Les yeux non dioisés par les bords de la tète^\ 5. Lucane ténébrioïde. Lucanus tenebrioides, L. nier; mandibulis lunalis nnidentatis ; ihorace marginaio ; ely~ tris suhslriatis. F. Lucanus tenebrioides. Fan. El. 2. p. 252. Panz. fasc. 62. f. i, mas. a./etnina, Platycerus tenebrioides . Latr. Gén. 2. p. i33 . Habile i’Alleraagne , l’Europe bore'ale. 6. Lucane caraboïde. Lucanus caraboides . L. cceridescitis', mandibulis lunatis-.^ thornee marginato. Fab. Lucanus caraboides. Fab. El. 2. p. 253. Oliv. Col. 1. no. I. pl. 2. f. 2. c. d. Platycerus. Geoff. 1. p. 63. 11'’ 4- Latr. Gen. 2. p. i34. Panz. fasc. 58. t, 1 3. Habite eu Europe. Elc. Ajoutez le lucanus rufîpcs àe Fab. FIN DU QUATRIEME VOLUME. TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS GE VOLUME. HISTOIRE DES INSECTES. Ordre premier. LES APTÈRES. Pag. 3 Puce. Pulex. 6 Ordre deuxième. LES DIPTÈRES. 8 Les Coriaces. Njcte'ribie. Nycieribia. îd. Mélophage. Mëlophagus . j 5 Hippobosque. iïi/?/?o6psc<3! . i6 Les Rhinoptères. i8 Xenos. Xenos. 30 Stylops. Stylops. si Les Muscides. 32 OEstre. QEstrus. 24 Moucbe. Musca. 26 Te'phrite, Tephritis. 3 1 Myode. Myoda, 32 Macrocère. Macro cera. 35 Scénopine. Scenopinus. 36 Diopsis. Diopsis. 87 Achias. A chias. id. Les Strphies. 38 Rbingie. Rhingia. [\o Syrphe. Syrphus, id. Psare. Psarus. 43 Chrysotoxe. Chrysotoxum. id^ Cërie. Ceria. 44 Aphrite. Aphritis. 4^ Milésie. MUesia. 4^ Les Stratiomides. 4? Xylophage. Xilophagus. 4^ Stratiome. Stratiomys. 3o DES MATIERES, r 7'j5 Oxycère. Oxycera. 5i Nemotèle. IVemotelus, 5^ Les CoNOPSAiRES. 5^ Myope. Myopa. 55 Bucente. Bucentes. 55 Stomox. Stomoxis. 5^ Zodion. Zodion. Conops. Conops. Les Bombtuers. go Empis. Empis. Asile, jisilus. Dioctrie. Dioctria, 55 Bombyle. Bombylus. Ploas. Ploas. gg Anthrace. Anthrax^ yo Némestrine. JDfemestrina, Panops. Panops, Cyrte, Cyrtus. ^3 Acrocère. Acrocera. Astomelle. Asiomella* ^5 Les Tabaniews. Cénomie. Cœnomia. Pangonie. Pangonia. 1^. Taon. Tahanus. Pâchistome. Pachystomai go Rhagion. Rhagio. gi Dolichope. DoUchopus, g^ Midas. Mydas. g^ Les Tipulaires. gg Bibion. Bibio. Scathopse. Scathops. gg Simulie. Simulium. Asindule. Asindulum, go Céroplaie. Ceroplatusr g i Mycétophile. Mycetophila, g2 Rhyphe. Rhyphus. g3 Tipule. Tipula. g^ Cténophore. Ctenophora. g5 Trichocère. Trichocera. gg Psychode. Psychoda. 98 Moucheron. Tanypus. id. TABLE 776 JÀvaonÏG, Limonia. Pag. 100 Hexatome. Hexatoma. 10 1 Cousin Culex. 102 Ordre troisième. LES HÉMIPTÈRES. 104 Hémiptères mentonales. 109 Les Gallînsectes. III Cochenille. Coccus. 1 1 2 Dorjhesie. Dorthesia. 116 Les Aphidiens, 1 17 Psylle. P s fila. J. Aleyrode. Aleyrodes . 119 Puceron. Aphis, 120 Thrips. Thrips. I 22 Les Cicadaires. 120 Les Gicadaires muettes. I 25 Teltigone. Tettigonia. 1 26 Cercope. Cercopis. 127 Membrace. Membracis . 129 Ætaiion. Æ talion. 1 3o Asiraque. Àsiraca. i3r Fulgore. Fulgora. i32 Cicadaires chanteuses. i34 Cigale. Cicada. id. Hémiptères frontales. i36 Les Cimictdes. 137 Cimicides labia les. i4o Scutellaire. Scutellera . id. Pentatome, Pentatoma. 142 Core'e. Corœus. 143 Lyge'e. Lygœus. 145 Myodoque. Myodocha, ï46 Cimicides vaginales. i47 Reduve. Reduvius. i48 Ploière. Ploiaria. >49 Punaise. Cimex. 1 5o Tingis. Tingis. i5i A rade. Aradas. i53 Phymatp. Pkymata. i54 Cimicides littorales. i55 Acanihie. Acnnlhia . i56 Gaîguîe. Galgulus. x57 DES MATIERES. Ciraîcides aquatiques. Pag. 157 Hjdromètre. Hydromttra. i5g Vélie. V elia, 160 Gerris. Gerris. 161 Ranatre. Ranatra. 162 Nèpc. Nepa. i63 Notonecte. JXotonecta. i64 Naucore. Naucoris. 166 Corise. Corixa, 167 Be'loslome. Belostoma. 168 Ordre quatrième, I.ES LÉPIDOPTÈRES. 169 Lépidoptères nocturnes. i 78 Nocturnes rouleuses. 180 Ptcrophore. Pteropkorus, 182 Orneode. Omeodes. - 184 Teigne. Tinea. i85 Yponomeute. Yponomeuia, 187 OEcophore. OEcophorus, 188 Lithosie. Lithosia. 189 Adèle, ^dela. 190 Galle'rie. Gaîleria. 19a Crambus. Cramhus, 193 Alucite. Aluciia. 194 Les Pyralites. 196 Botys. Botys. 197 Aglosse. Aglossa. 198 Pyrale. Pyralis. 19g Hermiiiie. Herminia. aoo Platyptère. Platypterix. 202 Les Phalénides. 2o3 Phalène. Phalœna. 2o5 Campée. Campœa, 208 Noctuelle. iYocma. 210 Gallimorphe. GaLlimorpha . 214 Bombice. 2i5 Furcule. Furcula. 220 Hepiale. Hepialus. 221 Cossus. Cossus. 222 Les SphingidÉs ou Lépidoptères crépusculaires. 224 Stygie. Stygia. 226 Frocris. Procria. 227 TABLE 778 Zygene. Zrga:na. Sésie. Sesia. Macroglosse. Macroglossum. 35 j Sphinx. Sphinx. 2 3a Smerinthe. Smerinthus. 33^ Castnie, Castnia. 33g Les Papiliowides. 23^ Uranie. Urania. 3^^ Hespe'rie. Hesperia. 2^j Argus. Argus. 2^3 Nymphale. Nymphalis. 3^3 Danaïde, Danaus. 3^^ Libythée. Libythea. 3^^ Piéride. Pieris. 23 j Parnassien. Parnassius. 353 Thaïs. Thaïs. 3^^ Papillon. PapilLio. 355 Insectes broyeurs. ^58 Ordre cinquième. LES HYMÉNOPTÈRES. aop Htméxoptères a aiguillon, 26^ Les Anthophiles. 255 Abeille. Apis. 268 Mélipone. ilfc/?)7onÆ. 2^1 Bourdon. Bombas. 278 Euglosse. Euglossa. 2^5 Eucère. Eucera. 276 Meliturge. Méliiurga. 278 Systrophe. Systropha. 281 Panarge. Panurgus. 302 Xylocope. Xylocopa. 288 Ceratine. Ceratina. 284 Megachile. Megachile. 235 Philerème. Phileremus. 28^ Nomade, Nornada. 288 Anthophiles. Andrénettes. 290 Andrène. Andrena. id, Halicte. Halictus. 292 Gollète. Colletés. 2g3 Les Rapaces. 298 Rapaces gue'piaires. 296 Gue'piaires solitaires, 29^ DES HÏ^TIERES. m Masaiis. Masaris» Pag. 397 Synagre. Sjnagris. 398 Eumène. Æumenes. 299 Zethe. Zethus» 3oo Guepiaires sociales. 3oi Guêpe. Fespa^ 3o3 Poliste. Polistes. 3o5 Rapaces subaptères. 307 Fourmi. Formica. 3o8 Mutille. Mutilla. 3i4 Rapaces terrifores. 3i6 Tiphie. Tiphia. 3i8 Scolie. Scolia, 330 Sapyge. Sapyga. 3s3 Thynne. Thynnus. 3a3 Pompile, Pompilus. 324 Sphex. Sphex. 326 Bembèce. Bembex» 328 Larre. Larra. 33o Crabron. Crabro. 332 Philanthe. Philanthus. 334 Hyménoptères a tarrière. 335 Les TobulifÈres. 337 Chryside. Chrysis. 338 Clepte. Cleptes. 340 Oxyure. Oxyurus. 341 Dryne. Drynus. 343 Tarrière plurivalve fissile. 344 Les ICHNEUMONIDES. id. Xoride. Xorides. 346 Ichneumon. Ichneumon, 348 Crypture. Crypturus. 35i Agathis, Agathis. 354 Sigalphe. Sigalphus, 355 Alysie. Alysia. 356 Les Évaniales. 357 Evanie. Evania, id. Fœne. Fœnus. 359 Les CiNiPSAiREs. 36o Leucopsis. Leucopsis. 36 1 Chalcide. Chaleis, 362 TABLE 780 Cinip». Cinips. Pag. 564 Cinipsile. Ginipsilluœ. 566 Les Diplolépaires, 368 Eacharis. Eucharis. 369 Diplolèpe. Diplolepis. 370 Les Érucaires. 373 Urocère. Sirex. 375 Orysse. Oryssus. 377 Xiphidrie. Xiphidr ia . 378 Paraphile. Pamphilius^ 379 Tenthrède. Tenthredo. 38t Clavellaire. Cimbex, 384 Hylotome. Hylotoma . .385 Ordre sixième. IÆ.S NÉVROPTÈRES. 387 Les Friganides. 3g3 Frigane. Phryganea. 394 Nemoure. Ncmoura. 396 Perle. Perla. 397 Les Termitines. 398 Termite. Termes. 399 Psoc. Psocus. 4ox Les Hémérobiivs. 4o4 Raphidie. Raphidia. 4o5 Mantispe. Mantispa, 406 Sialis. Sialis. 408 Corydale. Coruîalis. 409 Chauliodes. Chauliodes. id. Osmyle. Osmylus. 410 He'merobe. Hemerobius. 4ii Les Mtrméléonides. 4i3 Myrme'leon. Myrmeleon. 4*4 Ascalaphe. Ascalaphus , 4i5 Les Panorpates. 4*7 Nemoptère. Nemoptera. id. Fanorpe. Panorpa. 420 Bittaque. Bittacus. 421 Ephémère. Ephemera. 422 Les Libellulines. 42» Libellules. Libellula. 427 OEshne, OEshna, 4^9 Agrion. Agrion. 431 t)ES MATIERES. 781 Ordre septième. LES ORTHOPTÈRES, Pag. Lfis Locüstaires. 437 Sauterelle. Locusta. 439 Pneumore. Pneumora. 44o Criquet. j4crydium. 44 1 Xiphicère. Xiplûcera. 444 Truxale. Truxalis. 445 Achet. Acheta. 446 Les Maktides. 448 Haute. Maniis. 449 Empuse. Empusa. 451 Phasme. Phasma. 453 Spectre. Spectrum. 454 Les Grillowides. 456 Courtilière. Gryllo-talpa. 457 Tridactyle. Trydactilus. 458 Grillon. Grillas. 459 Les Coureurs. 460 Blatte. Blatta. 481 Forncule. Forficula. 463 Ordre huitième. LES COLÉOPTÈRES- 466 Clavigère. Claviger. 472 Pselaphe. Pselaphus. 473 Dasycère. Dasycerus. 475 Licoperdine Licoperdina. 476 Endomique. Endomichus. id. Eumorphe. Eumorphus. 477 Coccinelle. Coccinella. 478 Les Érotxlèkes. 482 Érolyle. Erolytus. 483 Triplax. Triplax. 485 Langurie. Languria. 486 Phalacre, Phalacrus. 487 Les Chrysomeeines. 488 Casside. Cassida. 490 Clirysomèle. Chrysomela. 492 Gribouri. Cryptocephalus. 494 Clytre. Clythra, 495 Galeruque. Galeruca. 496 Altise. Jltica. 498 Hispe. Hlspa. 499 ^82 ÏÂftÊ Crîocère. Crioceris. Donacie, Donacia. Soi Sagre. Sagra. 5o2 LesCérambiciews. 5o3 Lepture. Leptura. 5o5 Stencore. Stencorus. 507 Lamie. Lamia. 5o8 Saperde. Saperda. 5o9 Ne'cydale. Necydalis. 5i I Callldie. Callidium. 5i2 Capricorne. Cerambix. 5i3 Prione. Prionus. 5i6 Spondylide. Spondilis. 5i8 Parandre. Parandra. 5ig Les Corticoles. Sao Cucuje. Cucujus. 522 XJlëiole. Uleiota. 523 Myce'tophage. Mycetophagus, 525 Agathidie. Agalhidium. 525 Xylophile. Xilophila. 526 Me'ryx. Merix. Si’] Trogossite. Trogossila. ib. Cis. Cis, 528 îJe'mosome. Nemosoma, 529 Ce'rylon. Cérylon^ 53o Bostriche. Bostrichus. 53i Ceraptère. Cerapterus. 533 Fausse. Paussus. id. Les ScoLiTAiREs. 534 Scolyte. Scolytus. 535 Phloiothribes. Phloiothribus, 536 Les Chakaksonites. 537 Charanson. Curculio, 539 B-hynchène. Rinchœnus, 541 Cyone. Cionus. 543 Rhine» Rhina. 544 Calandre. Calandra^ 545 Orchèle. Orchestes. 546 Rampbe. Ramphus. 547 Brachycère. Brachyc&rus. 548 Brente, BrmtMs^ 549 DfiS MATIERES, 76s Cyias. Cflas, Pag. 55o Apodère. Apodcrus. 55 1 Attelabe. Attelahus. 55a Bruche. Bruchus. 553 Anthribe. Anthribus. 555 Les Hétéromères. 556 Les Rhinites. 558 Rbinosime. Rliinosimus. id. Rhinomacer. Bhinomacer. 55g Sténostome, Sténostoma. 56o Les Stéwélites. 56 1 OEdémère. OEdemera. 562 Nolhus. JSotlius. 563 Galope. Calopus. 564 Lagrie. Lagria. 565 Mélandrie. Melandria. 566 Serropalpe. Serropalpus. 56^ Hallomène. Hallomenus. 568 Pythe. Pitho. . id. He'lops. Helops. 56g Nil ion. Nitio. 5 iosHiiws”s3 1 a va a n\i B rar i es^smithsonian ^institution ui I ^ g a«K# S 'm.Æ )^' -, O X^vJosS^ ~ "' Q -J 2 J fHSONlAN INSTITUTfON NOIiflillSNI NVINOSHiîWS S3iavaai* r* /yMi rMT'^ -T, I- . josHims SHiavaan u b rar 1 es smithsonian institution ^ en 2 V.,.. en 2: v HSONIAN INSTITUTION NOIIOiliSNI NVIN0SHifWS^S3 I a VU 8 11 en O îOSHill^S S3 I a va a 11*^11 B RAR I es^smithsonian”^institution k § i P ^ > :a ivAsv'ïix rn ^ HSONIAN INSTlTUTION^^NOlinillSNI^NVINOSHill^S S3iavaai1 2 \ en 2 en < 5». 2 S X en X#" i ^ .)^ ^ 2 X4^os^ > josHiiws‘”s3 1 avaa n^Li B rar i es'^smithsonian institution '■ — tn tz U) :IES SMITHSONIAN INSTITUTION NOUrUliSNI NVINOSHJLIWS S3 ^ Z \ (/) Z > Va«>i-/ 5 J. -• 2 > I.SNI_NVINOSHilWs‘^S3 I avas n^LI BRAR I Es‘^SMITHSONIAN^INS Z \ ^ 2 CO O Z O «_ O I ES SMITHSONIAN^ INSTITUTION NOlifUllSNl'^NVINOSHlIHS^ S3 2 ^ 2 r- Z ° ~ P - .,^-... O CO Z ^ ^ m ^ ~ ~ xT^SOv^n. 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