HARVARD UNIVERSITY. N^./ LIBRARY /'/ OF THE ^:J-i MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY ES LiBRARY OF SAMUEL GARMAN ■A 'Smrî ^ ^ Vl^KflP- '"^ S- ^^:^ ;•«- ^: !«..__. . mra P'^Jw" 'v^ ft i /' --* .V .*^' C ^«MiS<- p. JUN8 1929 A HISTOIRE KATUREIiLE DES POISSONS. TOME DIXIEME. ON SOUSCRIT A PARIS, ! Dur ART, Imprimeur-Libraire et éditenr, rue (les Noyers , N® 22 : : Bertrand,, Libraire , q«ai des Aï^ustins, N°55. A K O U E N^ CIicz Vallée , frères, Libraires , rue Beffroi , N® 22, A §T^ASBOURG, Chez Lkvrault, frères , Imprimeurs-Libraires. A LIMOGES, Chez B a R o E A s , Lfbraire. A MONTPELLIER, Chez Vidai-, Libraire. A M O N S, Chez H o Y O I s , Libraire. Et chez les principaux Libraires de l'Europe. HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE DES POISSONS; Ouvrage faisant suite à l'Histoire naturelle, générale et particulière, composée par Leclerc de Bufeon, et mise dans un nouvel ordre par C. S. Sonmî^i, avec des Notes et des Additions. RÉDIGE PAR C. S. SON NI NI, MEMBPvE DE P LU S lEURS SOCIÉTÉ S SAVANTES ET LITTÉRAIRES. ) TOME DIXIÈME. A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE F. DUFART. AN XK HISTOIRE NATURELLE DES POISSONS. DISCOURS Sur la pêche , sur la connoissance des poissons fossiles , et sur quelques attributs généraux des poissons. ))«... Avant de cesser de parler de ces habitans des fleuves et des mers aux amis des sciences naUirelles, achevous d'in- diquer ceux de leurs traits généraux qui méritent le plus d'attention de l'observateur. Et d'abord pour achever de faire counoitre leur instinct , parcourons d'un coup d œil rapide tous les pièges que l'art de l'homme, sur la surface entière du globe, tend à leur foiblesse , à leur inexpérience, à leur au- dace , à leur voracité. lia pèche a précédé la culture des champs; elle est contemporaine de la chasse. Mais il y a cette différence entre la chasse et la pêche, que cette dernière convient aux peuples les plus civilisés, et que, bien loin Poiss, Tome X. A 2 DISCOURS de s'opposer aux progrès de ragrîcîilture , du comnierce et de l'industrie , elle eu multiplie les heureux résultats. Si, dans l'enfance des sociétés , la pêche procure à des hommes encore à demi-sau- vages une nourriture suffisante et salubre , si elle les accoutume à ne pas redouter rinconstance de T'oode, si elle les rend na- vigateurs , elle donne aux peuples policés d abondantes moissons pour les besoins du pauvre, des tributs variés pour le luxe du riclie, des préparations recherchées pour le commerce lointain , des engrais fécondans pour les champs peu fertiles ,* elle force à traverser les mers, à braver les glaces dû pôle, à supporter les feux de Féquateur, à lutter contre la tempête ; elle lance sur rOcéan des forêts de mats ; elle crée les marins expérimentés, les commerçans au- dacieux, les guerriers intrépides. Mère de la navigation , elle s'accroît avec ce chef-d'œuvre de l'intelligence humaine. A mesure que les sciences perfectionnent l'art admirable de construire et de diriger les vaisseaux, elle multiplie ses instrumens, elle étend ses filets , elle invente de nouveaux moyens de succès , elle s'attache un plus grand nombre d'hommes, elle pénétre dans SUR LA PECHE, etc. 5 les profondeurs des abîmes , elle arrache aux asyîes les plus secrets , elle poursuit Jusqu'aux extrémités du globe les objets de sa constante recherche; et voilà pourquoi ce n'est que depuis un petit nombre de siècles que riiomme a développé , sur tous les fleuves et sur toutes les mers, ce grand art de concerter ses plans , de réunir ses efforts, de diversifier ses attaques , de diviser ses travaux, de combiner ses opérations, de disposer du tems , de franchir les dis- tances, et d'atteindre sa proie en maîtrisant, pour ainsi dire, les saisons, les climats, les vents déchaînés et les ondes bouleversées. Mais si , au lieu de suivre l'ordre chro- nologique des progrès de Fart de la pèche, nous voulons ilous représenter ce qu'il est, nous examirierons sous des points de vue généraux ses instrumens , son théâtre , ses principaux objets. Nous pouvons diviser en quatre classes ïes instrumens ou les moyens qu'il emploie; première merit ceux qui attirent les polissons par des appâts trompeurs, et lès refiennent par des crochets fuiiestes : deuxièmement ceux avec lesquels on les surpiend , les Saisit et les enlève , oh avec lesquels on va au devant de leurs légions , on les cerne , A 2 14» DISCOURS on les resserre , on les presse , on les ren-" ferme dans une enceinte d'où il leur est impossible de s'échapper, ou ceux avec les- quels on attend que les courans, les marées, leurs besoins, leur natation dirigés par une sorte de rivage artificiel , les entraînent dans un espace étroit dont l'entrée est facile, et toute sortie interdite : troisièmement les couleurs qui les blessent , les sueurs qui les trompent , les feux qui les éblouissent , les préparations qui les énervent , les odeurs qui les enivrent, les bruits qui les effraient, les traits qui les percent , les animaux exercés et dociles qui se précipitent sur eux, et ne leur laissent la ressource ni de la résistance , ni de la fuite : quatrièmement en^a les ins- trumens qui se composent de deux ou de plusieurs de ceux que l'on vient de voir distribués dans les classes précédentes. Parmi les instrumens de la première classe, le plus simple est cette ligne flexible, au bout de laquelle un fil léger soutient un frêle hameçon caché sous un ver , sous une boulette artificielle, sous un petit fragment de substance organisée, ou sous toute autre amorce dont la forme ou l'odeur frappe l'œil ou l'odorat du poisson trop jeune, ou trop inexpérimenté, ou trop dénué d'instinct, ou SUR LA PECHE, etc. 5 trop entraîné par ua appétit vorace, pour n'être pas facilement séduit. Quels souvenirs touchans cette ligne peut rappeler! Elle retrace à l'enfance, ses jeux; à l'âge mûr, ses loisirs ; à la vieillesse , ses distractions ; au cœur sensible , le ruisseau voisin du toit paternel; au voyageur, le repos occupé des peuplades dont il a envié la douce quiétude; au philosophe, l'origine de l'art. Et bientôt rimaginalion franchit les es- paces et les tems ; elle se transpoi te au moment et sur les rives où ce roseau léger fait place à ces lignes flottantes , ou à ces ligues de fond si longues , si ramifiées , sou- tenues ou enfoncées avec tant de précaulion, ramenées ou relevées avec tant de soins , hérissées de tous ces haims ou de crochets, et répandant sur un si grand espace un danger inévitable. Dans la seconde classe paroissent les filets; soit ceux que la main d'un seul homme peut placer, soutenir, manier, avancer, déployer, iele«r , replier , retirer , ou qu'on traîne comme les dragues et ganguys , après en avoir fait des manches , des -poches et des sacs ; soit ceux qui, présentant une grande étendue, élevés à la surface de l'eau par des corps légers et flottans, maintenus dans la position' A ^ 6 DISCOURS îa plas convenable par des poids aUachés aux rangées les plus basses de leurs mailles, simples ou composés , formés d'une seule nappe ou de plusieurs réseaux parallèles, assez prolongés pour atteindre jusqu'au fond des rivières profondes , et assez longs pour barrer la largeur d'un grand fleuve, ou déployant leurs extrémités de manière à renfermer un grand espace maritime , com- posant une seule enceinte , ou repliés en plusieurs parcs , développés comme une immense digue , ou contournés en prisons sinueuses, sont conduits, attachés, surveillés et ramenés par une entente remarquable , par un concert soutenu, par des combinai- sons habilement co.nçues d'un grand nombre d'hommes réunis. A la seconde classe appartiennent encore ces asyles trompeurs , faits de jonc ou d'osier, ces nasses perfides dans lesquelles le poisson, égaré par la crainte , ou entraîné par le besoin , ou conduit sans précaution par le courant auquel il s'est livré , et croyant trouver une retraite semblable à celle que hii ont donnée plus d'une fois les grottes de ses rivages hospitaliers, pénètre facile- ment, en écartant des branches rapprochées qui ne lui présentent , lorsqu'il veut entier^ SUR LA PECHE, etc. 7 que des tiges dociles, mais qui, lui offrant, lorsqu'il veut sortir, des pointes enlacées , le retiennent dans une captivité que la mort seule termine. Parmi les moyens de la troisième classe doivent être compris ces feux que Ton allu- moit, dès le tems de Belon, sur les rivages de la Propondcle pour favoriser le succès des pêches de nuit; ces planclies blanchâtres, vernies et luisantes, placées sur les bords de bateaux pécheurs de la Chine, et qui, réfléchissant les rayons argentins de la lune, imitant la suiface tranquille et lumineuse d'un lac, et trompant facilement par celte image les poissons qui se plaisent à s'élan- cer hors de Teau , les séduisent au point qu'ils sautent d'eux-mêmes dans la barque, et, pour ainsi dire, dans la main du pêcheur en embuscade et caché ; ces fouennes dont on perce les coryphèncs-chr3Surus3 et tant d'autres osseux; ces tridens avec lesquels on harponne les redoutables habitans de la mer ; ces cormorans apprivoisés , dont \qs chinois se servent depuis si long-tems dans leurs pêches , qui saisissent avec tant d'a- dresse le poisson, et qu'un anneau, x^'^Qè autour de leur cou , contraint de céder à leurs maîtres une proie presque intacte. A 4 8 DISCOURS Les grandes pêches, si remarquables par le tems qu'elles demandent , les préparatifs qu'elles exigent, les aits qu'elles emploient, les précautions qu'elles commandent , le grand nombre de bias qu'elles mettent en înouvement, et qui donnent au commerce la morue des grands Bancs , le hareng des mers Boréales , le thon de la Méditerranée, et les acipensères de la Caspienne, nous offrent de grands exemples de ces moyens composés que l'on peut regarder comme formant une quatrième classe. Et tous ces mojeijs si variés, sur quel immense théâtre ne sont- ils pas employés par l'art perfectionné de la pèche? Si, du sommet des Cordiliéres, des Py- rénées, des Alpes, de l'Atlas, des hautes montagnes de l'Asie, de toutes les énormes chaînes de monts qui dominent sur la, partie sèche du globe , nous descendons par la pensée vers les rivages des mers, en nous abandonnant, pour ainsi dire, au cours des eaux qui se précipitent de ces hauleurs dans les bassins qu'entourent ces antiques mon- tagnes, sur quel ruisseau, sur quelle rivière, sur cjuel lac, sur quel fleuve ne vHtous- nous pas la ligne ou le filet assurer au pêcheur atlenlif la récompense de ses soins et de sa pçine ? SUR LA PECHE, etc. 9 Et loisqiie parvenus à FOcéan , nous nous élèverons encore par la pensée au dessus de la suifdce pour en embrasser un hémisphère d'un seul coup d'œil , nous verrons depuis un pôle jusqu'à Tautre de nombreuses escadres voguer pour les progrès de iindusfrie , i accroissement de la popu- lation , la force de la niarine protectrice des grands états , la prospérité générale el la renommée des empires. Ah ! dans celte moisson de bonhrui- el de gloire, puisse ma nation recueillir uiie part digne d'elle î puisse-t-eile ne jamais oublier que la Nature, en l'entorirant de mers , en faisant couler sur son territoire tant de fleuves fécondans, en la plaçant au centre des climats les plus favorisés par ses douces et vives influences^ lui a commandé dans tous les genres les plus nobles succès ! Quel prix attendent en effet, au bout de la carrière, le pécheur intrépide ! Combien d'objets peuvent être ceux de sa recherche, depuis les énormes poissons de dix mètres ( trente pieds neuf pouces ) de longueur , jusqu'à ceux qui par leur petitesse échap- pent aux maiiles les plus serrées ; depuis le féroce squale , dont on redoute encoie la queue gigantesque ou la dent meurtrière lo DISCOURS lors même qu'on est parvenu à Tentourer de chaînes pesantes^ jusqu'à ces abdominaux Iransparens et mous qu'aucun aiguillon ne défend • depuis ces poissons rares et délicats que le luxe paie au poids de l'or, jusqu'à ces gades , ces dupées et ces cyprins si abon- dans en nourriture si nécessaire à la mul- titude peu fortunée; depuis les argentines et les abîes, dont les admirables écailles don- nent à la beauté opulente les perles artifi- cielles , rivales de celles que la Nature fait croître dans FOrient, jusqu'aux espèces dont le grand volume, profondément pénétré d'un fluide abondant et visqueux , fournit cette huile qui accélère le mouvement de tant de machines , assouplit tant de subs- tances, et entretient dans Fhumble cabane du pauvre cette lampe sans laquelle le tra- vail suspendu par de trop longues nuits ne pourroit plus alimenter sa nombreuse famille; depuis les poissons que l'on ne peut consommer que très-piès des parages où ils ont été pris, jusqu'à ceux que des précau- tions bien entendues , et des préparations soignées conservent pendant plusieurs an- nées et permettent de transporter au centre des plîis grands continens 5 depuis les sal- moues , dont les arêtes sont abandonnées ^ SUR LA PECHE, etc. ii dans des pays disgraciés , au chien Jidèle ou à la vache nourricière, jusqu'à ces gasté- rostées qui , répandus par myriades daiis les sillons, s'y décomposent en engrais fertile; et enfin depuis la raie , dont la peau pré- parée donne cette garniture agréable et utile, connue sous le nom de beau galuchat ^ jusqu'aux acipensères , et à tant d'autres poissons dont les membranes, séparées avec attention de toute matière étrangère , se convertissent en cetle colle qui, dans cer- taines circonstances, peut remplacer les lames de verre , et que les arts réclament du commerce dans tous les tems et dans tous les lieux ! Mais, quelque prodigieux que doive pa- roître le nombre des poissons que l'homme enlève aux fleuves et aux mers, (Sqs millions de millions de ces animaux échappent à sa vue, à ses instrumens, à sa constance. Plu- sieurs de ces derniers périssent victimes des habilans des eaux, dont la force l'emporte sur la leur; iis sont dévorés, engloutis, anéantis, pour ainsi dire, ou plutôt décom- posés de manière qu'il ne reste plus aucune trace de leur existence. Plusieurs autres cependant succombent isolément à la ma- ladie , à la vieillesse , ù des accidcus parti- ï» DISCOURS cuïiers, ou meurent par troupes empoi- sonnés, étouffés, ou écrasés par les suites à'un grand bouleversement. Il arrive quel- quefois, dans ces dernières circonstances, qu'avant de subir une altération très-mar- quée, leurs cadavres sont saisis par des dépôts terreux qui les enveloppent, les recouvrent , se durcissent , et, préservant leur corps de tout contact avec les éîémens destructeurs > en font en quelque sorte des momies natu- relles, et les conservent pendant des siècles. I/es parties solides des poissons , et notam- ment les squelettes de poissons osseux, sont plus facilement préservés de toute décom- position par ces couches tutélaires; et d'ail- leurs ils ont pu résister à la corruption pendant un tems Jiien plus long que les autres parlies de ces animaux , avant le moment où ils ont élé incrustés, pour ainsi dire , dans une substance conservatrice. Ces squelettes reposent au milieu de ces sédi- îîiens épais , comme autant de témoins des révolutions éprouvées par le fond des rivières ou des mers. Les couches qu'ils renferment sont comme autant de tables sur lesquelles la Nature a écrit une partie de l'histoire du globe. Des hasards heureux , qui donnent la facilité de pénétrer jusques dans Fintérieur SUR LA PECHE, etc. i5 de la croûte de la terre, où la main du tems, qui s'entr'ouvre et en écarte les différentes portions, font découvrir de ces tables pré- cieuses. On counoît , par exemple , celles que l'on a trouvées au mont Bolca, près de Véronne , non loin du lac de Constance , et dans plusieurs autres endroits de Tancien et du nouveau continent; mais en vaia auroit - on sous les yeux ces inscriptions si importantes , si Ton ignoroit la langue dans laquelle elles sont écrites, si Ton ne connoissoit pas le sens des signes dont elles sont composées. Ces signes sont les formes des différentes parties qui peuvent entrer dans la charpente des poissons. C'est en effet par la comparai- son de ces formes avec celles du squelette des poissons encore vivans dans l'eau douce ou dans l'eau salée, et répandus sur une grande portion de la surface de la terre,' ou relégués dans des climats déterminés, que l'on pourra voir , sur ces tables antiques , si l'espèce, dont on examinera la dépouille, subsiste encore , ou doit être présumée éteinte ; si elle a varié dans ses attributs, ou maintenu ses propriétés ; si elle a été exposée a des cliangemens lents, ou brus- quement attaquée par une catastrophe sou- i4 DISCOURS daine; si Jes feux des volcans ont Joint leur violence à la puissance des inondations ; si la température du globe a changé dans l'en- droit où les individus, dont on observera les os ou les cartilages, ont été enterrés sous des tas pesans ; ou de quelles contrées loin- taines ces individus , conservés pendant tant d'années , ont été entraînés par un boule- versement général jusqu'au lieu où ils ont été abandonnés par les courans et recou- verts par des monceaux de substances ra- mollies. Achevons donc d'exposer tout ce qu'il est important de savoir sur la conformation des parties solides dés poissons ; servons ainsi ceux qui se destinent à l'étude si instructive des poissons fossiles; tâchons de faire, pour l'histoire de la Nature , ce que font pour l'histoire civile ceux qui enseignent à bien connoître, et la manière, et Tâge, et le sens des diverses médailles. Le squelette des poissons cartilagineux , beaucoup plus simple que la charpente des poissons osseux, a été trop souvent l'objet de notre examen , soit dans le discours qui est à la tête de cette histoire , soit dans les articles particfiliers de cet ouvrage, pour que nous ne devions pas nous borner aujour- SUR LA PECHE, etc. i5 d'^hiii à nous occuper des parties solides des poissons osseux. Nous n'entrerons même pas dans la considération de tous les détails rela- tifs à ces parties solides et osseuses. Nous éviterons de répéter ce que nous avons déjà dit en plusieurs endroits ; mais pour avoir une idée plus complette de cette charpente, nous Tobserverons dans les poissons du isecond, du troisième et du quatrième ordres de la seconde sous-classe, comme dans ceux qui présentent le plus grand nombre des parties et des formes qui appai tiennent aux animaux dont nous écrivons riiistoire. Et cependant pour donner plus de pré- cision à notre pensée et à son expression, au lieu de nous contenter d'établir des prin- cipes généraux sur la conformalion du sque- lette des jugulaires et des tlioracins de la premièie division des osseux, c'est-à-dire, des animaux du second et du troisième ordres de cette sous-ciasse , faisons connoître, dans chacun de ces ordres , la charpelite d'une espèce remarquable. Observons d'abord, parmi les jugulaires, Yuranoscope-rat, et disons ce qui compose son squelette. Chaque côté de la mâchoire inférieure est formé de trois os ; ces deux côtés sont i6 DISCOURS réunis par un cartilage, et garnis d'un Seul rang de dents grandes , pointues et séparées Tune de l'autre. La mâchoire supérieure est plus arrondie et beaucoup moins avancée que celle de dessous ; les deux côtés de cette mâchoire d^en liriut sont hérissés de plusieurs rangs de dents petites , presque égales et crochues. Un os triangulaire et alongé règne au dessus et un peu en arrière de chacun des côtés de la mâchoire supérieure. L'os du palais présente plusieurs rangées de dents crochues et petites. Il se divise en deux branches , qui imitent une seconde mâchoire supérieure. Il se réunit aux os auxquels les opercules sont attachés. A la base de Tos du palais, on voit deux éminences un peu lenticulaires, garnies de plusieurs dents courtes et courbées en ar- rière. Ces deux éminences touchent les os qui soutiennent les arcs des branchies. Les orbites sont placées sur le sommet de la tête, de chaque côté d'une fossette qui reçoit deux branches horisontales de la mâchoire supérieure. La partie supérieure de la tète est d^'ailleurs d'une seule pièce dans les individus qui ont atteint un certain degré de développement. Les SUR^ LA PECHE, eic! 17 Les arcs des trois branchies extérieures sont composés de deux pièces. Ceux de la droite se réunissent en formant un angle aigu avec ceux de la gauche . dans Tinlé- rieur de la mâchoire inférieure. Au dessous du sommet de cet angle aigu on aperçoit deux lames osseuses , triangu- laires , réunies par devant , transparentes dans leur milieu, étroites vers leurs extré* mités 5 inclinées et étendues jusqu'au dessous des opercules. . Ces lames soutiennent les rayons de la membrane branchiale , qui sont simples ^ sans articulation , et au nombre de cinq ou six de chaque côté. Chaque opercule est de deux pièces. La première montre quatre pointes vers le bas, et la seconde en présente une. L'opercule bat sur la clavicule. La clavicule s'étend obliquement depuis la partie supérieure et postérieure de la seconde pièce de l'opprcule jusqu'au dessous; des os qui soutiennent les arcs osseux des branchies. Elle ^'y réunit sous un angle aigt^ avec la clavicule du côté opposé, à peu près au dessous du bord antérieur de la mâchoire supérieure. Foiss. Tome X. B iS DISCOURS Le bout postérieur de la tiavicule se termine par une épine longue, forte, sil- lonnée et tournée vers la queue. A la base de cette épine , la clavicule s'attaclie à la partie postérieure du crâne pdr deux osselets. * On remarque derrière la clavicule deux pièces, Tune placée en en bas et presque droite. Fa uire située en arrière et courbée. "Ces deux pièces, dont la séparation dis- paroit avec Vàg^e de Tindividu , forment avec la clavicule une sorte de triangle cur- viligne. '^' ■' ^ Une lamé èartiîagineu^e,' transparente et dans le haut de laquelle" on voit ulï trou de la grandeur de forbife, occupe le: milieu de ce triangle dont îa pièce courbée soutient la nageoire pectoralei ^ ' ' ' ■' La base.des nageoires jugulaires est placée presqu'au dessous des yeux. Les aileions de ces nageoires très-minces^ et très-transparens , se réunissent de manière à représenter une sorte de nacelle placée obliquement'dé haut en bas, et d'avant en arrière.' Cette iiaèëîle a sa cOhcai^ité tournée du côté de la tête; et sa proue touche à Tangle formé près du museau par la réuniôù des arcs osseux des branchies. SUR LA PECHE, etc. 19 ^ Faisons attention à cette position des aile-- rons: elle est un des caraclères les pius dis- tinctifs des ordres de poissons jugulaires. La poupe de cette même nacelle, à la- quelle les nageoires jugulaii es sont attachées, offre une épine forte , sillonnée , presque semblable à celle des clavicules, et dont l'extrémité aboutit auprès de Tangle produit par la réunion de ces deux derniers os. Le derrière de la tête montre une lame mince et tranchante , et cette lame est dé- coupée de manière à finir par une pointe qui s'attache à Fapophyse supérieure de la première vertèbre. Cette vertèbre et la seconde sont dénuées de côtes. Les neuf vertèbres suivantes ont chacune une côte double de chaque côté. Sur la troisième , quatrième et cinquième vertèbres, chaque côte double est placée au dessus de Tapophyse transverse, et à une distance d'autant plus grande de cette apo- physe, qu'elle est plus près de la tète. Les douzième , treizième, quatorzième; quinzième et seizième vertèbres n'ont que des apophyses transverses extrêmement pe- tites; mais elles offrent une apophyse infé^ rieure ; et quoiqu'elles soient situées au delà B 2 ôo DISCOURS de ranus, chacun de leurs côtés est garni d'une <^ôle simple, plus courte à la vérilé que le^ col es doubles. La dix-septième vertèbre et les suivantes, jusqu'à la dernière , qui est la vingt -cin- quième, n'ont ni côtes , ni apophyses trans- verses. Maintenant ayons sous nos yeux le squelette des poissons thoracins. Voici celui de la scorpène horrible. Trois os forment chacun des côtés de la mâclioire inférieure. Ces côtés sont réunis par un cartilage, et garnis de dents très- petites , aiguës et rapprochées. Sa mâchoire supérieure , beaucoup moins avancée que celle d'en bas, plus arrondie que cette dernière, est d'ailleurs hérissée de dents semblables à celles de la mâchoire inférieure. Dans l'angle formé par chacune des deux branches de la mâchoire d'en haut et le côté qui lui correspond, on découvre un petit -os lenticulaire, ou à peu près. Ces deux branches , inclinées en arrière et vers le bas, pénètrent jusques à une cavité arrondie , creusée dans l'os frontal ^ et dont le haut des parois est bizarrement plissé. SUR LA PECHE, etc. 21 . Un os alongé et triangulaire est appliqué au dessus et un peu en arrière de chaque côté de la mâchoire supérieure; il aboutit au petit os lenticulaire dont nous venons de parler. L'os du palais se divise en deux branches, qui ressemblent à une seconde mâchoire supérieure que la première entoureroit. Ces branches ne sont cependant garnies d'aucune dent; chacune se réunit à Tos latéral auquel l'opercule est attaché. A la base de Tos du palais paroissent deux éminences osseuses, ovales, presque lenti- culaires , hérissées de dents petites et re- courbées en arrière. Ces éminences tou- chent les os qui s'unissent aux arcs des branchies. L'orbite est placée près du sommet de la tète , auprès de la fossette du miheu , et ses bords relevés diminuent le champ de la vue. L'os de la pommette, un peu triangulaire et très-phssé , présente phisieurs crêtes. Son angle le plus aigu aboutit à un petit os placé entie Torbite et Tos triangulaire et latéral, de la njàchoire supérieure. Ce petit os repiésente une étoile à cinq ou six rayons relevés^ eu arête. B 3 22 DISCOURS La partie supérieure et postérieure de la tête est rehaussée par deux crêtes hautes et plîssées , placées obliquement , et qui forment trois cavités, l'une postérieure et les aulres latérales. Les arcs des trois blanchies extéiieures d'un côté se réunissent dans Tintérieur de la mâchoire d'en bas , avec les arcs ana- logues de l'autre côté. Deux pièces com- posent chacun de ces arcs. Au dessous du sommet de l'angle aigu que forment ces six arcs, on voit deux lames osseuses qui se séparent et s'étendent jusqu'aux opercules. Un os hyoïde échancré de chaque côté , est placé au dessus de l'endroit où ces lames sont jointes, et un osselet a|)lati, décou])é en losange et presque vertical, est situé au dessous de ce même endroit. Ces lames soutiennent les rayons de la membrane des branchies. Ces rayons sont au nombre de cinq ou six, et leur contexture n'offre pas d'articulation. Deux pièces forment chaque opercule. On compte cinq pointes sur la première, et trois sur la seconde. L'opercule bat sur la clavicule , qui se réunit avec la clavicule opposée, au dessous SUR LA PECHE, etc. 23 des os qui soutiennent les arcs des bran^ ciliés , et à peu près au dessous du bord antérieur de la mâchoire supérieure. Un os terminé par une petite épine, une apophj^se aplatie et un peu arrondie, et un os aplati et plissé , font communiquer la clavicule avec la partie postérieure et laté- rale du crâne. Au dessous et au delk de la clavicule, on trouve une pièce étroite, et ensuite une autre pièce large, mince, un peu arrondie, qui montre dans son milieu plusieurs parties ovales, vuides, ou très - transparentes et cartilagineuses , et qui sert à maintenir la nageoire pectorale. Mais voici le caractère le plus dislinctif des thoracins. La base des nageoires tlioracines est placée au dessous de la partis postérieure du crâne. Leurs ailerons sont très-minces et trans- parens. La nacelle qui forme leur réunion est placée obliquement du haut en bas, et d'avant en arrière* La proue de la nacelle est bien moins avancée que dans les poissons jugulaires. Au lieu de toucher à l'angle formé par la réunion des arcs des branchies , elle B 4 !24 DISCOURS aboutit seulement à Faugle que produit la Jonction des deux clavicules. Les apophyses supérieures de l'épine du dos sont très- élevées. Les cinq premières vertèbres n'ont que des apophyses transverses, à peine sensibles; îes autres vertèbres n'en offrent point. Mais dès la sixième vertèbre, les apophyses in- férieures vont en s'alongeant jusqu'auprès de la nag€K)ire de l'anus. Aussi des neuf côtes que l'on voit de chaque côlé, chacune âes quatre dernières est-elle attachée à l'ex- trémité de l'apophyse inférieure qui lui correspond et qui est double. Avant de cesser de nous occuper de la charpente des thoracins , indiquons une articulation d'une nature parlicuhère, qui avoit échappé à tous ceux qui a voient traité de Fostéologie, et que nous avions découverte et exposée dans nos cours publics au muséum national d'histoire naturelle, en l'an 1795. On peut la nommer articulation à chai^ nette. Elle est en effet composée de deux anneaux osseux et complets , dont l'un joue dans l'autre , comme l'anneau d'une :chaîne se meut dans l'anneau voisin qui le Retient. SUR LA PECHE, etc. 28 Il est aisé à tous ceux qui se sont occupés d'ostéologie , de voir que, par une suite de cette construction , l'anneau qui se remue dans l'autre a du se développer d'une ma- nière particulière, qui peut jeter un nouveau jour sur la question générale de l'accrois- senient des pièces osseuses. Cette articulation appartient à des os d'un décimètre ( trois pouces huit lignes) ou environ de longueur , que Ton a remar- qués depuis ]ong-tems dans plusieurs grandes collections d'histoire naturelle , qui ont un rapport très-vague avec une tête aplatie, un peu arrondie et terminée par un bec long et courbé, et qui ont souvent reçu le nom d'os de la joue cVun grand poisson. Nous avons trouvé que ces os n'étoient que de grands ailerons , propres à soutenir les premiers rayons , les rayons aiguillonnés de la nageoire de Tan us dans plusieurs tho- racins, et notamment dans quelques ché- todons , dans quelques acanthinions et dans quelques acanthures. La portion inférieure de l'aileron qui montre une articulation à chaînette , est grande , très - comprimée , arrondie par le bas, par le devant et par le haut. Cette portion un peu sphéroïdale se termine ;, 26 DISCOURS dans le haut de son côté postérieur, par une apophyse deux fois plus longue que le sphé- roïde aplati, très-déliée, très-étroite, con- vexe par devant, un peu aplatie par der- rière, comprimée à son extrémité, et qui s'élève presque verticalement. Le sphéroïde aplati et irrégulier présente des sillons et des arêtes qui convergent vers la partie la plus basse , situéç presqu'aii dessous de la longue apophj^se , où Von découvre deux véritables anneaux. Chacun de ces anneaux retient un des deux premiers rayons aiguillonnés de la nageoire de Tanus , dont la base percée forme elle-même un autre anneau engagé dans Tun de ceux du sphéroïde aplati. Cependant que nous reste-t-il à dire au sujet du squelette des poissons? Dans plusieurs de ces animaux , comme dans l'anarrhique loup , qui est apode , et dans Fésoce brochet, qui est abdominal , le devant du crâne n'est qu'un espace vuide par lequel passent les nerfs olfactifs. Dans d'autres poissons, tels que les raies et les squales , ces mêmes nerfs sortent de l'intérieur du crâne par deux trous éloignés l'un de l'autre. Les fosses nasales des raies, des squales, SUR LA PECHE, etc. .^-7 des trigles et de plusieurs autres poissons; celles de beaucoup d'autres sont en partie osseuses et en partie membraneuses. Le bord inférieur de l'orbite , au lieu d'être composé d'une seule pièce , est formé , dans quelques poissons , par plusieurs osselets articulés les uns avec les autres, ou suspen- dus par des ligamens. Le tubercule placé au dessous du trou occipital, et par lequel Tocciput s'attache à la colonne vertébrale dans le plus grand nombre de poissons , s'articule avec cette colonne par le moyen de cartilages , et par des surfaces telles que le mouvement de la tête sur l'épine dorsale est extrêmement borné dans tous les sens. Chaqvie vertèbre de poisson présente , du côté de la tête et du côté de la queue , une cavité conique, qui se réunit avec celle de la vertèbre voisine. Il résuite de cette forme et de cette posi- tion, que la colonne dorsale renferme une suite de cavités dont la ligure ressemble à celle de deux cônes opposés par leur base. Ces cavités communiquent les unes avec les autres par un très -petit trou placé au sommet de chaque cône, au moins dans un grand nombre d'espèces. Leur séiie forme 28 DISCOURS alors ce tuyau alternativement large et res^ serré, dont nous avons pailé dans le pre- mier discours de cette histoire. Les apophyses épineuses, supérieures et inférieures sont très-longues dans les poissons très-comprimés , comme les chétodons , les zées y les plcuronectes, La dernière vertèbre de la queue est le plus souvent triangulaire, très -comprimée , et s'attache à la caudale par des facettes articulaires, dont le nombre correspond à celui des rayons de cette nageoire. La cavité abdominale est communément terminée par l'apophyse inférieure de la premièie vertèbre de la queue. Cette apo- physe est souvent remarquable par ses for- mes, presque toujours très-grande, et quel- quefois terminée par un aigui :on qui paroît en dehors. Dans les abdominaux, les ailerons des na- geoires ventrales, que Ton a nommés os du bassin , ne s'articulent avec aucune portion de la charpente osseuse de la tête, ni des clavicules , ni de l'épine du dos. Ils sont ou séparés l'un de l'autre , et maintenus par des ligamens; ou soudés et quelquefois épineux par devant , comme dans quelques silures; ou réunis eu une SUR LA PECHE, etc; 29' i&eule pièce échancrée par derrière, comme daus les loricaires ; ou larges , triangulaires et écartés par leur extrémité postérieuie qui soutient la ventrale, comme dans Fèsoce brochet; ou très-petits et rapprochés, comme dans la clupée hareng; ou aloiigés et con- tigus par derrière , comme dans le cyprin carpe. Craignons cependant de fatiguer Tatten lion de ceux qui cultivent Thistoire naturelle, et poursuivons notre route vers le but auquel nous tendons depuis si long-tems, et que maintenant nous sommes prêts d'at- teindre. En cherchant dans le premier discours de cet ouvrage, à réunir dans un seul la- bleau les traits généraux qui appartiennent à tous les poissons , nous avons été obligés de laisser quelques-uns de ces trairs foible- nient prononcés; tâchons de leur donner plus de force et de vivante. On peut se souvenir que nous avons ex- posé dans ce discoui s quelques conjectures sur la respiration des poissons. Nous y avons dit qu'il n'étoit pas invraisemblable de sup- poser que les branchies des poissons décom- posent l'eau , comme les poumons des mam- xiiifères et des oiseaux déoomposent l'air. ;^ 5o DISCOURS Nous avons ajouté que lors de cette dé-? composition, Foxygène, l'un des deux élé- mens de Teau , se conibiooil: avec le sang des poissons , pour entretenir les qualités et la circulation de ce fluide, et que Tautre élément , le gaz inflammable ou hydrogène , s'éciiappoit dans l'eau et ensuite dans l'atmos- phère, ou dans certaines circonstances, par- venoit par l'œsophage et l'estomac jusqu'à la vessie natatoire, la gonfloit, et augmen- tant la légèreté spécifique de l'animal, fa- cilitoit sa natation. Nous avons parlé, à l'appui de cette opinion, du gaz inflammable que nous avions trouvé dans la vessie na- tatoire de quelques tanches. Une conséquence de cette conjecture est que les poissons doivent vivre dans Feau qui contient le moins d'air atmosphérique répandu entre les molécules. Buniva , président du conseil supérieur de santé à Turin, vient de publier un Mémoire dans lequel il rapporte des expé- riences qui prouvent la vérité de cette conséquence. :Ce savant physicien annonce que des "cyprins tanches, et par conséquent des in- dividus de l'espèce de poisson dont la vessie natatoire nous a présenté de l'hydrogène, SUR LA PECHE, eic. 5i ont été mivS dans une eau que Ton avoit fait bouillir pendant une demi -heure, et qui s'étoit refroidie sans contact avec Fair atmosphérique, et qu'ils y ont vécu aussi bien que dans de Teau du Pô bien aérée. Cette faculté qu'ont les branchies de dé- composer Teau, rend plus probable la vertu que nous avons attribuée à plusieurs autres organes intérieurs des poissons , et par le moyen de laquelle ces animaux peuvent altérer ce fluide, le décomposer, se l'assi- miler et s'en nourrir. Ces derniers faits sont d'ailleurs prouvés prar Texpéi ience. On sait que Ton peu! faire vivre pendant long- tems des individus de plusieurs çîspèces de poissons , en les tenant dans des vases dont on renouvelle l'eau avant que des exhalaisons mal - faisantes faient corrompue , et cependant sans leur donnej^ aucun autre aliment. A la vérilé, Buniva nous apprend dans son Mémoire que ces animalcules, si diffi- ciles à voir, même avec une Ibupe , que Ton nomme infusoires y et qui pullulent dans presque toutes les eaux , servent à la rjouiriture des poissons. Mais les faits sui- vans, dont nous devons la connoissance à cet habile naturaliste, ne prouvent-ils pas Si DISCOURS Inaction direcîe et immédiate de l'eau sur les organes digestifs et sur la nutrition des espèces dont nous achevons d'écrire Tins-: toire ? Une dissolution de certaines substances salines dans Teau qui renfejme des poisons, altère et détruit les couleurs brillantes de ces animaux. Et de plus une quantité de soufre mise dans quarante-huit fois son poids d'une eau assez imprégnée de gaz funestes pour faire périr des poissons , conserve leur vie eu neutralisant ce gaz. Nous avons dit dans le premier discours, ou dans plusieurs articles particuliers de cette histoire , que les poissons supportoient, sans mourir, le froid des contrées polaires, qu'ils s'y engourdissoient sous la glace , qu^iis y passoient l'hyver dans une torpeur pro- fonde, et qu'au retour du printemsils étoient rappelés à la vie par la douce influence de la chaleur du soleil, après que la fonte des glaces avoit ouvert leur prison. Quelque violent que soit le froid, ils peuvent résister à ses effets, pourvu qu'il ne se fasse sentir que par dégrés, qu'il ne s'accroisse que len- tement, et qu'il n'arrive que par des nuances très-nombreuses à toute son intensité. Mais SUR LA PECHE, etc. 33 Mais Buniva nous dit dans son impoiiant Mémoire , qu'un refroidissement subit et violent , tel que celui qu'on opère par ua mélange de glaces et de muriate calcaire, donne la mort aux poissons qui en éprouvent Fattaque forte et soudaine. C'est une grande preuve des suites fu- nestes que tout changement brusque doit avoir dans les corps organisés. En effet, la chaleur naturelle des poissons bien loin de s'élever à plus de trente dégrés, comme celle de Thonime , des mammifères et des oiseaux , n'est que de deux ou trois dégrés au dessus de la congélation. Lorsqu'un pois- son est exposé subitement à un refroidisse- ment très -grand, la température de ses organes intérieurs parcourt , pour arriver à un froid extrême , une échelle bien plus courte que celle qu'est forcée de parcourir la température d'un mammifère , ou d'un oiseau placé dans les mêmes circonstances ; et cependant il ne peut résister aux modifica- tions qu'il ressent , il succombe sous l'action précipitée qu'il éprouve, il est détruit, pour ainsi dire , en même tems qu'attaqué. Quand l'homme écoutera- 1- il donc les leçons que la Nature lui donne de tout côté? Quand ses passions lui permetcront- Poiss, Tome X. C 54 D I S C O U R S, etc. elles de voir qu'en tout les commotions rapides renversent, brisent, anéantissent, et que les mouvemens ordonnés, les accéléra- tions graduées, les changeniens amenés par de longues séries de variations insensibles, sont les seuls qui produisent, développent, perfectionnent et fécondent? Nous avons eu sous les yeux de grands exemples de cette importante vérité dans le cours de cet ouvrage. Soit que nous ayons examiné les propriétés dont jouissent les di- verses espèces de poissons , et que pour mieux les connoître, nous ayons comparé des qua- lités aux attributs des oiseaux; soit qu'aban- donnant le présent et nous élançant dans Tavenir et dans le passé , nous ayons porté un œil curieux sur les modifications que ces espèces ont subies, et sur celles qu'elles subi- ront encore, nous avons toujours vu la Nature nuancer son action ainsi que ses ouvrages, user de la durée comme du premier instru- ment de sa puissance , ne pas laisser plus d'in- tervalle entre les actes successifs de sa force créatrice qu'entre les admirables produits de cette force souveraine, graduer les tems comme les choses, et appliquer ainsi à toutes les manifestations de son pouvoir , comme à tous les modes de la matière , le signe écla- tant de son essence merveilleuse. » a SUITE DES SPARES. LE SPARE SPARAILLON (i). SECONDE ESPÈCE. »(( L«E sparaillon a la tète petite ; les deux mâchoires également avancées ; celle d'en haut garnie de quatre rangs de molaires (i) »« Sparus sparulus ^ spargus , sparlus. Dans quelques provinces méridionales de France , raspail- Ion , canté. En Italie , sparlo , carlino , carlinoto. En Dalmatie, pizi, A Malte, spargii En Sardaigne , sparo et sparaglione. En Espagne, spargoil. En Angleterre, annular gilt-head. En Allemagne, schfpartZ'tingel, ringel-brassem , sparbrassem. Spare sparaillon, Daubenton et Haliy , Encyclop. inéthod. — Bonat. pi. de l'Encyclop. méth. — Bloch , planche cclxxi. Sparaillon. Rondel. première partie , liv. 5 , cb. 5. Sparus unicolor flavescens , macula nigrâ , annulari ad caudam. Artedi , gen. 67 , syn. 67. — Salvian. fol. 176 h, et 177. — Aldrov. lib. 2, cap. 18, p. 182. — Jonston , lib. i , tit.3 , cap. i , a. 10 ; t. 18, n** ii. — • Charlet. p. 141. — Willughby, p. 5o8. — Raj. p. 12g. Sparus marinus. Gesner, p. 880 et io56j et ( germ.) fol. 23 , h. — Duhamel , Traité des pêches , seconde partie , ^ section , chap. 2 , p. 1 3 , pi. i , fig. 5. » « Le spare sparaillon. En turc , smarid. £11 grec mo- derne , sparos. En arabe , haros, A JMarseille , cantcj, C 2 36 HISTOIRE arrondies ; celle d'ea bas armée de deux rangées de molaires semblables; la langue libre ; de petites écailles sur la base de la nageoire de Tanus et sur celle de la caudale; le dos , les thoracines , Fanale , et le bord de la caudale , noirâtres ; des bandes trans- versales d'un noir brun ; cinq appendices auprès du pylore ; le canal intestinal long et très-sinueux ; le péritoine noir. Sa lon- gueur n'excède guère trois décimètres (onz& pouces ). 11 est des parages où sa chair est trop molle pour qu'il soit recherché. Il fraye vers Téquinoxe du printems; se tient en grandes troupes près des rivages ; entre , comme la dorade , dans les lacs salés ; suit la marée dans les rivières; fait quelquefois des voyages très-longs 5 se cache pendant l'hyver dans les profondeurs de la mer; en sort très- maigre vers le milieu ou le commencement du printems s'il a éprouvé un froid assez Sparus ocello nigro auhcaudali , vorpore jluyes^ cente,.. . sparus annularis. Lin. Syst. nat. edit. Ginel, gen. ii5, sp. 2. Sparus annularis. Forskœl , FauH. œgypt. arab. pag. i5, sp. 17. Sparus corpore argenteo lineis fasciisque trunsver'- salihus nigris , incisorihus acutis,.. . sparus annularis. Brunnich, tclilhyot masaiLp» 57/ ft°5i. D E s s P A R E s. 57 vif pour tomber dans une sorte d'engour- dissement ; multiplie beaucoup; se nourrit par préférence de moules et de petits crabes, et se laisse prendre facilement à un hameçon garni d'un morceau de crustacé. On le pèche particulièrement dans l'Adriatique, dans les eaux de la Toscane , et dans le lac de Cagliari (1) ))« (i) ))« 6 rayons à la membrane brancLiale. 14 rayons à chacune des pectorales. I rayon aiguillonné et 5 rayons arliculés k chaque tlioracine. 20 rayons à la caudale. »« C 5 38 HISTOIRE LE S PARE SARGUE (i). TROISIÈME ESPÈCE. »« JLje sargue ,inci€*pendaiîiment de ses larges incisives et de ia double rangée de molaires arrondies que Fon voit à chaque mâchoire, a la pariie de l'intérieur de la bouche, qui est située derrière le3S incisives d'en haut et (i) »(( Sparus sargus. Dans plusieurs provinces nîéritlionales de France et en Italie, sargo , sar , sarg. En Dalmatie ^pagaro. En Angleterre, hane. En Allemagne , geissbrassem et brandir te-hr as nem, Spare sargue. Daubenton et Haiiy, Encycl. m et h. — Bonaterre, planches de l'Encyclop. métliod. — Bloch, j)l. ccLxiv. — Mus. Ad. Frid. 2 , p. 75. Sparus lineis transversis varius , viaculâ nigrâ insigni ad caudam. Artedi , gen. Sy , syn. 5S. O s^rgos. Arisl. lib. 5 , cap. 9 , 11; lib. 6, cap. 17; et lib. 7 , cap. 2. — ^lian. lib. i , cap. 23 , p. 29; lib. Il , cap. 19; et lib. i5 , cap. 2. — Oppian. lib. i , p. 19-, lib. 4 , f. 147, 34, et 148, 47- — Othon, lib. 7, pag. 32 1. Sargus. Plin, lib. 9, cap. 17, 5i , 59. — Jov. p. 74. Sargo. Rondelet , première partie, liv. 5 , ch. 5. — Salvian. fol. 178, b. 179 et 180. — Gcsncr, p. 82^ et 993, et (irerm.) fol. 24, b. — Aldrov. lib. 2, cap. 16, p. 176. ■ — Jonst. lib. i , lit. 3 , cap. 1 , a. 9 , DESSPARES, 39 derrière celles d'en bas, pavée de dénis courtes et aplaties : aussi écrase - t - il avec facilité des corps très-durs, et se nourrit-il des polypes des coraux, et des mollusques des coquilles. Sa langue néanmoins est lisse. Les écailles qui recouvrent les opercules sont plus petites que celles du dos. La partie su- périeure du corps est comme carénée. Trois appendices ou cœcums sont situés auprès du pylore. La couleur générale paroît argentée. Un très-grand nombre de raies longitudi- nales dorées, ou jaunes , ou couleur d'orange , la relèvent, ainsi que la ligne latérale, qui est composée de petits traits noirs, les bandes étroites et transversales que le tableau géné- rique indique, et la nuance noirâtre de la nuque, du dos, des ihoracines, d'une partie de la queue, et du bord de la caudale. Le sargue ne vit pas seulement dans la Méditerranée; on le trouve aussi dans TO- t. 19. — CFiarlet. p. 141. — Willugliby, p. 309. — Raj. p. i3o. Cinœdus corpore ovato lato , caiidâ hifurcâ , etc, Gronov. Zoopli. n° 219. »« Le spare sargue ; quelquefois sarguet. Par les grecs modernes , sargo. En Sardaigne, saragii. Sparus ocello subcaudali , corpore fasciis nigris, . , sparussargus. Lin. Syst. nat.ed. Gmeî.gen. i65, sp. 3. c 4 4o n I s T O I R E céan , au moins auprès de plusieurs côles de France, daus la mer Rouge et dans le Nil , où Tou pêche un assez grand nombre d'individus de celle espèce pour en trans- porter jusqu'au mont Sinaï,* et il y parvient quelquefois à la longueur de six ou sept décimètres ( vingt à vingt-quatre pouces ). Aristote a eu raison de compter le sargue parmi les poissons qui se réunissent en troupes, et qui fréquentent les rivages. Peut- être ce grand naturaliste n'a-t-il pas eu autant de raison de dire que ce spare frayoit deux fois par an , dans le printems et dans l'automne. Comme dans presque toutes les espèces de poissons , on trouve dans celle du sargue plus de femelles que de mâles. Lorsque ce spare a passé Tété dans une SOI te d'abondance , et qu'il a vécu dans des endroits rocailleux , sa chair est tendre et délicate (i) »« Généralement parlant, le sargue a la chair (i) )>(( 6 rayons h la membrane branchiale. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons .articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la nageoire de la^^neue. )>« D E s s P A R E s. 41 sèclie et dure ,* ce que Ton reconnoît même en lapprêlaat; on le voit quand il cuit se serrer et se recourber sur lui-même- il est meilleur frit que préparé de toute autre manière. Le peu de délicatesse de la chair du sargue vient de ce que ce poisson, bien qu'il se tienne dans les cavités des rochers du bord de la mer, préfère ceux dont le pied est couvert de limon et de fange; de là vient aussi que, pris, il se garde peu, et qu'on ne doit pas tarder à le préparer pour le manger. Les sargues se pèchent au filet, à la fouenne , à la ligne , et même à la main dans les trous des rochers. La manière la plus ordinaire de les prendre dans l'Archi- pel grec où ils sont très - communs , est avec des lignes, dont on garnit les hame- çons de chair de corneille, après avoir jeté aux environs de l'endroit où l'on pêche une pâte composée de farine et de vieux fro-: mage. 42 HISTOIRE LE SPARE PUNTAZZO (i). QUATRIJBME ESPECE. Xjes pêcheurs de Sardaigiie nomment -pun- tazzo un spare qu'ils trouvent assez souvent autour de leur île. Lacépède pense que l'on ne doit regarder ce poisson que comme une variété du sargue. C'est aussi l'opinion de Walbaum dans son édition de l'ichlhyolo- gie d'Artedi. Gmelin , au contraire , en fait une espèce parlicuJière , et il se fonde, avec quelque raison, sur ce que le museau du puntazzo est plus pointu que celui du sargue, et que la nageoire de sa queue a la forme d'un croissant tout aïoir. (\) Le spare puntazzo. En langue sarcle , puntazzo. Puntazzo» Cetti , Pesc. di Sardegna , p. 124. Sparus ore cuspidato , jnnnâ caudali semilunari à îatere concauo totâ nigrâ sparus puntazzo, Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i65, sp. 27. Sparus puntazzo Cetti, Aitedi , Gen, pisc. gen. 28, sp. 25; additam. var. ■•0. D E s s P A R E s. 43 LE SPARE OBLADE (1). CINQUIÈME ESPÈCE. )) (( Li'oBiiADE a la mâchoire inférieure hérissée de dents petites , aiguës et nom- breuses. Son dos est d'un bleu noirâtre. Plu- sieurs raies longitudinales brunes s'étendent sur les côtés qui sont argentés, et sur les- quels on voit aussi quelques taches grandes, (1) «« Sparus ohlada. Dans quelques provinces méi idionales de France , nigroiL Dans plusieurs con- trées de l'Jlalie , ochiado. Spare oblade. Daubenton et Haiiy, Encyclop. méth. — Bonat. pi. de l'Eucycl. méthod. Sparus lineis longltudinalibus varias , macula nigrâ utrinque ad caudam. Artedi , gen. 57, syn. 58. Melanouros. Arist. lib. 8 , cap. 2. — iElian. lib. i , cap. 4 1 ) . . 4^ ', et lib. 1 2 , cap. 1 7, — Oppian , lib. i , p. 5; et lib. 5, fol. 139, 37, Sg. — Athcn. lib. 7, p. 3i5; et lib. 8. Melanurus, Columell. lib. 8 , cap. 16. — Plin. lib. 52, cap. II. — Jov. cap. 24 , p. 94. NigroiL Rondelet , première partie , liv. 5, ch. 6. — Salvian. fol. 181 , 182. — Ge«ner , p. 640 , 658, et ( germ. ) fol. h. — Jonet. lib. i , tit. 2, cap. i , a. 10 , 44 PI I S T O I R E Je plus souvent très- irrégulières et crune lîuance obscure. Une de ces taches , placée près de la caudale, y représente une bande transversale. » « C'est à cette grande tache noire sur la queue , près de la nageoire, que cette espèce doit le nom qu'elle portoit chez les grecs de Tantiquité, comme chez les grecs modernes. D'autres espèces de spares ont aussi la même tache; mais il est facile de distinguer celle- ci à son corps plus alongé et à ses yeux plus grands. Ce dernier caractère lui a valu aussi la dénomination d'oculata en latin, et celle diochiata en italien. Lorsque ces pois- sons sont encore plus petits , les insulaires de l'Archipel grec les appellent aphropsaro \ (fest-k-dire , poissons d'écume, »(c Ce spare ne pèse communément que cinq hectogrammes (une livre une once). Mais si les individus de cette espèce sont t. î4,n<^ i5. — Charlet. p. iS/p — Willughb. p. 3io. — Raj. p. i5i. — Aldrovand. lib. i , cap. i5 , p. 64-»5, sp. 4. D E s s P A R E s. 45 foibles, leur instinct leur donne les petites manœuvres de la ruse : il est assez difficile de les prendre dans une nasse, au filet, et sur-tout à riiameçon. . . . Mais si les ondes sont bouleversées par les vents déchaînés, ils parcourent en grandes troupes de très- grands espaces marins; ils vont au loin cher- cher l'aliinent qu'ils préfèrent, sans être retenus par les flots agités qu'ils sont obligés de traverser , et s'approchent sans crainte des rochers des rivages , si ces rives battues par la nier courroucée leur présentent une tkourriture qui leur convienne. Des pécheurs industrieux ont souvent clioisi ces tems de tempête pour jeter dans l'eau de petites masses de pain et de fromage pétris ensem- ble, que les oblades avaloient sans danger, dont ces spares pouvoient revoir l'image sans méfiance , et auprès desquelles on plon- geoit bientôt des hameçons garnis d'une com- position semblable , dont les précautions ordinaires de ces thoracios ne les éloignoient plus. Duhamel nous apprend que les habi- tans de la côte voisine d'Alicante en Espagne attirent ces animaux avec de petites boules de soufre ,• et nous trouvons dans Pline , qu'auprès d'I^^erculanum et de Stabia, les 46 HISTOIRE oblades s'approchoient assez de la rive pour prendre lepain qu'on leur je Loil, mais qu'elles avoient assez d'attention et d'expérience pour distinguer Tappât perfide qui tenoit à un hameçon (i). »(( ^" ' ' I II ^ (i) 6 rayons à la membrane branchiale. i5 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque ihoracine. 17 rayons à la caudale. D E s s P A R E s. 47 LE SPARE S MARIS (i). SIXIÈME ESPECE. » c( JLi E sriiaris a les nageoires pectorales et tlioracines 1er minées en pointe. Une belle tache noire relève la blancheur ou la cou- leur argentée de ses côtés. Du tems de (r) »(( Sparus smaris. A Naples , maris, cerres, A Venise, glrali et gerruli. Spare picarel. Daubenton et Haliy, Encycl. méth, — Bonaterre, planches de l'Encyclop. méthod. Sparus macula nigrâ in utroque latere medio ^pinnis pectoralibus caudâque ruhris. Arted. gcn. 36 , syn.62. Smaris. Arist. lib. 8 , cap. 5o. — Opp. lib. i , p. 3. Picarel. Rondelet , première parlie , lib. 5 , cb. 14. Smaris et mœna candida. Gesner , 626 et 616 ; et ( germ. ) fol. 33, b. — Aldrovande, lib. 2,. cap. 40 ; p. 228. — Jonstoa , lib. i , lit. 3 , cap. i , v. 22 , t. 20 , n<^ 5. — Willughby,p. 319. — Raj. p. i56. Smaris , maris , le momanide. Charlet. p. i44- Çerres. Plin. lib. 32 , cap. 1 1. Gerres. Martial. Picarel. Valmont de Bomaie , Dictionnaire d'his- toire naturelle. »« Le spare smaris. Par les grecs modernes , sminarida. liCS insulaires de l'Archipel le désignent ans^i par la dénpmination de traCto psara , poisson de traittejla 48 • HISTOIRE Rondelet, on prenoit sur plusieurs côtes de la Méditerranée, et particulièrement sur les rivages septentrionaux de cette mer, une grande quantité de smaris. Les pécheurs les exposoient à l'air pour les faire sécher, ou les conservoient en les imbibant de sel y ce qui donnoit à ces poissons un goût très- piquant et les faisoit noxnxïiç^v picards dans plusieurs contrées de France , ou les lais- soient tremper et fondre, pour ainsi dire, dans de Feau salée, pour obtenir cette com- position nommée garum , dont les anciens étoient si avides, et qu'ils appeloient une liqueur exquise (i). » ce Les pêcheurs de Provence donnent aux traitte ou traite est un filet en mailles étroites , dont ils se servent pour prendre une grande quantité de smaris qui abondent dans les roches dont leurs îles sont entourées en grande partie. En Sardaigne , zaretta. Sparus ocello nigro laterali , pinnis pectoralibus , caiidâque ruhris sparus smaris. Lin. Syst. nat, grn. 16 , edit. Gmel. gen. i65 , sp. 5. (i) ))« 6 rayons à la membrane branchiale. 14 ra5^ons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 à la nageoire de la queue. »« smari* DES S P A m E S. 49 smaris le nom de giarrets oa jarrets, non pas du mot lalin girus , comme le veut Belon, mais à cause de leur forme, dont les coniours ressemblent à ceux d'un gras de jambe bien arrondi. Sur les côtes d'itaiio où l'on prend beaucoup de smaris , on les laisse pendant quelques jours dans un panier avec du sel; on les enfile ensuite en cha- pelet pour les faire sécher au soleil; ainsi desséchés, ces poissons passent pour être fort bons à manger. Ils se pèchent aussi en grand nombre sur les côtes de la 8ar- daigne, depuis octobre jusqu'en mars (i). (i) La pêche de ce petit , mais excellent poisson, esf si copieuse , depuis le mois d'octobre jusqu'au inois de mars, que son prix ne peut-être augmenté au dessus d'un sol la livre , la loi municipale ayant établi une amande contre les pêcheurs qui le vendroient davantage. (Hist. géographique, politique et naturelle de la Sardaigne , par Azuui , tom. II , p. 281 , art. 6.) Foiss. Tome X. D 5o HISTOIRE LE SPARE MENDOLE (i), LE SPARE ARGENTÉ (â), LE SPARE HURTA (3) , LE SPARE PAGEL (4) , ET LE SPARE PAGRE (5). 7% 8^, 9^5 10^ ET 11® ESPÈCES. » c( Lia mendole, le hurta et le pagrô habilent dans la Méditerranée; Je pagel se (i) »« S.parus mendola. Dans quelques contrées mé- diona'es de î'rance , cagarelle\ jiiscle , gercle, mun-^ doiire. 'En Saidaigne, dans la Ligurie et à Rome-, Tnenola. A 'Malle y minu la. Par les grecs modernes, maris y serola. A Venise, menela. Par les pécheurs de l'Adi'ialique , sclau^e. Pur les allemands, schpiRserf scheepserling , laxir-fisch. En Hollande , zee-schyter. En Angleterre , cackerel. Spare mendole. Daubenton et Haliy, Encycl. mcth; — Bonal. planches de l'Encycl. méthod. — Bloch , planche cclxx. Spams varias j macula nigricante in medio late-» re , etc. Artedi , gen. ù^ , syn. 62. E mainis. Arist. lib. 6 , cap. î5 ; 17; lib. 8 , cap. 5o; et lib. 9, cap. 2. — Oppian , Iib. i , cap. 5. — ALhen* lib. 7 ,p. 3i3. Mœna. Plin, lib. 9 , cap. 26. Mendole, Rondel. première partie , liv. 5, cli. i5. Mendole. Valmontde Bomare , Dictionnaire d'his- ÎD E s S PA R E S. 5l^ trouve dans îrt Méditerranée, dans l'océan toire naturelle. — Gesner, p. 619 et 612 ; et ( germ. ) fol. 33 , «. — Aldrovaiîde , lib. 2 , cap. 59 , p. 224 — Jônstoii, lib. I , til. 3, cap, 1 , «. 21 , t. 20, n^ 4* """ Charl. p. 144. — Willughb. p. 3 18. Mœnas Rofideletii, Raj. p. i55. »« Spàrus ocellofitsco laterali , corpore variegato, . . •< s/?«rMs ma; /7a. Lin. Sy st. nat. éd. Gmel. gen. i65, sp. 6- Sparus corpore argentée , macula laterum nigrâ , pinnis rubescentihus spams mWna, Brunnich, Ichthyôl. inassil. p. 42 , n" ^Q, (2) »<( Sparus argyntatus. Houttnyn , Act. HaarU XX , 2 , p. 320 , ii'^ 8. »« Sparus macula ponè hrarichias argnntatâ * iit sparus argentatus. Lin. Syst. nat. edit Gmel. gen. i65i sp. 28. — Artedi , Gen. pisc. gen. 28, additament. ti^ 57. ' (3) ))« Spàrus hurfa. Mus. Ad Fii-I. 2 , p. 75. Spare rubellion, Daiibenlon et HaiJy, Eiicyc. méth; — Bonaterre , planches de l'Encycl. métbod. ))(f Sparus caudâ hifidâ , corpore fasciis transuersia ruhris , dentihus laniariis exsertis» . . . sparus hurta. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i65, sp, 9. (4) »« Sparus pa gel. Dans plusieurs pays du midi de la France, pageur, pageau , pageu. En Espagne, pogel. En Sardai^ne j pageïlo. A Malle, pagella. A Rome, frangolino et fragotino. A Venise , alboro et arhoro. En Allemagne, roth - schuppe. En Hoilande^ roode brasen. En Angleterre, searough» Aux Antilles^ houccanègre. Spare pageL Daubenton et Haiiy, Encyclop. métlu D 2 52 HISTOIRE lA-llantique, dans le grand océan Equinoxîal, Bonaterre, planches de rEiicyclop. mélii. — Bloch , pi. ccLXXiv. — Lœfi. It. io5. Spams talus rubens , irlde argenteâ. Artedi ^ gen. 5& , syn. 69. O erythrikos et erytlirinos. Aiist. lib. 4? cap. 11; ïib. 6 , cap. i5 , el iib. 8 , cap. i5. — Athen. lib. 7 , ^ap 5oo. — Oppinij. lib. i , fol. 108 , 21. , Eryt/irinus. Piin. lib. 9 , cap. j6, 62 ; et lib. 02 , cap. 9,10. Pagel. Rondelet , première partie , liv. 5, cbap. 16. •^ Gesncr , p. 365 , et (^erm. ) fol. '^5 , a. — Jonston , lib. I , lit. 5 , cap. 1 , a, 4. — Willugliby , p. 3i 1. — Raj. p. 154. c Erythrinus , sive rubellio. Salvian. fol. 238 , ad 4conem.- — Aldrovand. iib, 2 , cap. 9, pag. 164. — Ciiarlet. p. 140. Fragolinus , pagrus j s^u phragus. Jov. cap. i5 , "pag- yi' Eritrinus primus , seu major , vulgo boucanègre apud Americanos. Plumier, dessins sur vélin de la ^bibliotlièque du muséum d'histoire naturelle. Pagel. Val mont de Bomare , Dictionnaire d'his- toire naturelle. »(( ' Ee spare pagel. Par les grecs de l'Archipel , ly- thryna, A Marseille , pageau. En d'autres lieux ■maritimes dé La France , pageur. Spams caudâ subintegrâ , corpore recurvo ^parus erythrinus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i65> sp. 10. — Artedi, Gen. pisc. gen. 27, additam. n*^ 3. Sparus corpore argenteo rubente. . . sparus erythri-^ nus, Brunnich; Ichthyol. massil. p. 45, ïi° 58. D E s s P A R E s. 53 daus la mer du Japon, et c'est cette der- nière mer japonaise qui nourrit Tar-, genté (5) ))(( Sparus pagrus.l^^n Portugal, p7iagros,'Ea Espagne, parghi ^ bezogo. En Sarclai gn e , /ja.ç.'^ra. A Malte, pagru. En Ligurie , pagaro. Dans phisieurs autres contrées d'Italie , /?/zao-o/-/o. A Ancône, arho^ retto. En Dalmatie, arZ?«//?i. En Turquie , merstan. Ett Allemagne , rothe brassent et soch flosser. En Hol^ lande , zack hrassem. En Angleterre , hache , sea hrean et red gilt-head. Au cap Breton , arroqnero. Spare pagre. Daubenton et Haliy, Encyc. uiéth. -— — Bonaterre, planches de l'Encyclop. méthodique. — Bloch, pi. CCLXVII. Sparus TLihescens , ciite ad radicem pinnariim dorsî et ani in sin.uin productâ. Artedi^! %^^' 3^ j syn. 64. O phagros. Arist. lib. 8 , cap. i5. — j^lian. îib. 9, cap. 7 , p. 5 17 j et lib. 10 , cap. 19. — Athen. lib. 7, pag. 527. Peignis. Plin. lib. 9, cap. 16; et lib. 52, cap. 10. Pagre. Ronde!, première partie, liv. 5, cIi. i5. PJiagrus. , seu pagrus. Gesner , p. 656 ; et ( germ. ) fol. 3.5 , h. — Aldrov. lib. 2 , cap. 8, p. i5i. — Wil- Inglîby, p. 5i2. — îla]. p. i5i. — Jonston , lib. i, lit. 4 , cap. I , a. 4 , t. 17 , fig. i5. — Charlet. p. 139. Pagre. Valmont de Bomare , Diclionnaire d'his- toire naturelle. ))« Spams ruhesceiis , cute ad ra(^,icern pinjiarum dorsi et ani in sinum, productâ. . . sparus pagrus. Lin. Syst» îiat. edit. Gmel.gen. i65, sp. 11. Do 54 HISTOIRE La mendole a ]es deux mâchoires garnies d^uii grand nombre de dents petites, poin- tues , et placées derrière celles que nous avons comparées à des poinçons dans le tableau générique. La langue est lisse ; le palais rude; la mâchoire supérieure aussi avancée que l'inférieure ; Topei-cule garni de petites écailles, et composé de plusieurs pièces. La couleur générale de cet osseux est blanchâtre , avec des raies longitudinales très- nombreuses , étroites et bleues, toutes les nageoires rouges , et une grande tache noire de chaque côté, à peu près au dessus de l'anus Ces nuances ne son^t communément vives et très-dislinctes que dans les parties de la Méditerranée les plus rapprochées de la côte d'Afrique ,* et vers le milieu de l'été, elles se ternissent lorsque ranimai fait quelque séjour vers des plages moins méridionales; elles s'elfacent entière- ment et se changent en une teinte blanche, lorsque l'hyver a remplacé Tété : et. .. les couleurs des mendoles sont d'autant plus variées, qu'une habitation moins septen- trionale et une saison moins froide les sou- mettent à l'ig^i^tence d'une chaleur plus iiitense^ d'une lumière plus abondante 5 D E s s P A R E s. 55 et d'un plus long séjour du soleil sur l'ho- rison. Les mendoles sont très-fécondes. On les voit se rassembler en foule près des rivages sablonneux ou pierreux. Coniîne ces tho- racins aiment à se nourrir de jeunes pois- sons, ils nuisent beaucoup au succès de plusieurs pêches. Leur chair est souvent maigre , coriace et insipide. Cependant, lorsque les mendoles se sont engraissées, leur goût n'est pas désagréable ; et Fou dit que les femelles remplies d'œufssont, dans certaines circonstances , assez bonnes à manger. Il est des endroits dans la mer Adriatique, et particulièrement auprès de Venise, où l'on en prend à la ligne, ou au filet, une si grande quantité, qu'où les vend par îîionceaux , et qu'on en fait saler un' très-grand nombre. Dioscoride a prétendu que la sauce et la saumure de la mendole , prises intérieurement , ou seulement appli- quées sur le ventre , avoient une vertu purgative; et de ceite assertion viennent quelques dénominations bisarres rapportées dans la première note de cet article , et employées pour désigner les mendoles par les allemands , les hollandais et les anglais. Au restent ces spares n'ont ordinairement B4 56 HISTOIRE que deux décimèfres (sept pouces environ) de longueur. Leur péritoine est noir, leur pylore garni de quatre cœcunis, et leur vésicule natatoire attachée aux côtes. Ajoutons que les mâles de Tespèce que nous examinons, présentent fréquemment des nuances ou reflets noirâlres , sur -tout sur les nageoires et les opercules, pendant que les femelles sont encore pleines, et que dès le tems d'Aristote ils rerevoient des grecs, à cette époque de Faîtéralion de leurs couleurs en noirâtre ou en noir, le nom de boucs ( tragoi ) . . . Le spare argenté .. . n'est ordinairement long que de deux décimètres ( sept pouces environ ); et son épaisseur est a proportion plus considérable que celle de la dorade^ à laquelle on Ta comparé. Le corps et la queue du hurî^a sont haut* et comprimés; sa dorsale est reçue dans un sillon longitudinal, lorsque l'animal Fin cline et la couche en arrière. Le pagel a deux rangées de dents petites et pointues placées derrière les dents anté- rieures. La langue et le palais de ce spare Bont lisses. Chaque opercule est composé de trois lames; le dos caréné, et le ventre ar- rondi. La grande- variété de nuances rouges DESSPARES. 57 dont brillent ses écailles à teintes argentines, devroit le faire multiplier dans nos étangs et dans nos petits lacs d'eau douce , où il seroit très - facile de le transporter et de Facclimater, et où la vivacité de ses cou- leurs charmeroit les yeux, en contrastant avec le bleu céleste ou le blanc un peu azuré d'une eau pure et tranquille. D'ail- leurs il est des saisons et des parages où une nourriture convenable donne à la cbair de ce spare une couleur blanche, une graisse abondante , et une saveur très - délicate. Pendant l'hyver, le pagel se réfugie dans la haute mer; mais il vient, au printenis, déposer ou féconder ses œufs près drs ri- vages, qu'il n'abandonne pas pendant l'été, parce que sa voracité le porte à se nourrir des jeunes poissons qui pullulent , pour ainsi dire, auprès des côtes, pendant la belle saison, aussi bien qu'à rechercher les moules, les autres testacés et les crabes, doQt il écrase facilement la croûte ou les coquilles entre ses molaires nombreuses, fortes et arrondies. A mesure q^ie le pagel vieillit, la beauté de sa parure diminue ; l'éclat de ses cou- leurs seiïlice ; ses teintes deviennent plus blanchâtres ou plus grises; et comme, dans 58 HISTOIRE cet état de dépéiissement intérieur et d'aî- téralion extérieure, il a une plus grande ressemblance avec plusieurs espèces de son genre, il n'est pas surprenant que des pê~ cheui s peu instruits aient cru , ainsi que le rapporte Rondelet , que ces pagels devenus très - vieux s'étoient métamorphosés en d'autres spares , et particulièrement en dentés, ou synagres, etc. Mais il est bien plus étonnant qu'un aussi grand philosophe qu'Aristote ait écrit que , dans le tems du frai, on ne trou voit que des pagels pleins d'oeufs, et que par conséquent il n'y avoit pas de mâles parmi ces spares. Quoique cette erreur d'Aristote ait été adoptée par Pline et par d'autres auteurs anciens, nous ne la réfuterons pas; mais nous ferons remarquer qu'elle doit être fondée su ce que dans l'espèce du pagel, comme dans plusieurs autres espèces de poissons , le nombre des mâles est inférieur à celui des femelles, et que d'ailleurs ces mêmes femelles sont con- traintes, pour réussir dans toutes les petites opérativons sans lesquelles elles ne pourroient pas toujours se débarrasser de leurs œufs , de s'apj)rocher des rivages plutôt que les mâles , et de séjourner auprès des terres plus constamment que ces derniers*, DESSPARES. 59 Au reste , le pagel parvient à la longueur de quatre décimètres (un pied deux pouces environ ). »« Le pagel n'est pas également commua près de toutes les côtes de la Méditerranée ; celles qu'il paroît préférer sont celles de la Provence , de l'Etat romain , de Malte, de la Sardaigne, et de plusieurs îles de l'Archipel du levant. Mais il n'est nulle part plus abondant que sur les rivages de la petite île de Lampedouse. J'ai trouvé généralement que ce poisson a la chair blanche , grasse et de fort bon goût. La meilleure façon de le préparer est en friture ; si Ton en excepte peut être la manière enseignée par Jovius (1) , dont je n'ai point fait l'essai et qui consiste à faire frire le pagel aussitôt qu'il est sorti de l'eau , et à le garder pendant quelques jours dans du jus d'orange; il surpasse alors, selon Jovius , tous les autres poissons pour le goût et la délicatesse. » c( Le pagre pèse quelquefois cinq kilo- grammes (dix livres et demie environ ). Indépendamment des dents molaires indi- quées dans le tableau, il a le devant de chaque mâchoire garni de dents petites, <■. ' ■ j 1^—— — »■» (1) Z>e romanis piscibus. 6o HISTOIRE pointues , un peu recourbées , serrées Vnne contre Fautre; et derrière ces sortes d'inci- sives, Ton voit plusieurs rangées de dents bien plus petites, plus courtes, plus serr-ées et émoussées. La langue est lisse; ]es yeux sont gros; la nuque est large et arrondie; chaque opercule composé de deux pièces; la couleur générale d'un rouge mêlé de jaune; le ventre argenté; la teinte des na- geoires rougeâtre ; chaque côté du poisson rayé longitudinalement de jaune; et la base de chaque pectorale marquée d'une tache noire , ainsi que le voisinage de chaque opercule. Le pagre remonte dans les rivières; et Elien raconte que , de son tems , l'appari- tion de cet osseux dans le Nil causoil une joie générale parmi la mullitude, parce que l'arrivée de ce spare ne précédoit que de peu de jours le débordement du fleuve.. . . La chair du pagre est moins délicate pen- dant la saison où il vit dans les eaux douces des fleuves, que pendant le tems qu'il passe au milieu des flots salés de la Médiierranée ou de l'Océan. Cette différence doit venir de la plus grande difliculté qu'il éf.iouve pour se -procurer dans les rivières l'aliment D E s s PA R E s. 6i qiîî lui convient le mieux. Il paroit préférer en effet des crustacés, des animaux à co- quille 5 et le frai des sèches ou d'autres sé- pies que Ton ne rencontre point dans l'eau douce (1). Quoi qu'il en soit, il abandonne les rivières et les fleuves, lorsque Fhyver approche; il se retire alors dans la haute (ï) »« 6 rayons k la membrane branchiale du spare mendoîe. i5 rayons à chaque pectorale. I ra.yon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale de l'argenté, ï8 rayons h. la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du sparc hurta. 16 rayons à chaque pectorale. . 6 rayons à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du pageî, ij rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés a chaque thoracine, 20 rayons à la nageoire de la queue. 6^ ra3^ons à la membrane brancliiale du pagre* ï5 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 2Q rayons à la caudale. èi HISTOIRE mer, et s'y enfonce dans des profondeur^ où la tempéi aluie de l'atmosphère n'exerce presque aucune intluence. Pline penhoit que si quelque obstacle empéchoit le pagre d'user de ce moyen de se soustraire à la rigueur de l'hyver, et le laissoit exposé à l'action d'un très-grand froid, ce spaie perdoit bientôt la vue .... "Willughby, qui a observé le pagre sur la côte de Gènes , paroît être le premier qui ait remarqué dans cet animal cette qua- lité phosphorique 5 commune à un giand nombre de poissons vivans, sur -tout dans les contrées chaudes ou tempérées , et par ■une suite de laquelle ils resplendissent quel- quefois avec tant d'éclat au milieu des té- nèbres (j). ))(( On pèche le pagre en mer avec des filets qui vont au fond de l'eau; cette pèche a lieu pendant l'hyver; mais en été on le prend à la li^ne dans les endroits sablonneux et peu profonds, ou avec des hlels ordi- naires près du rivage. Les pécheurs de l'île de Sai daigne prennent des pagres en si grande quantité qu'ils y sont au nombre des poissons les plus communs. L'on dit que, (ij Voyez le Discours sur la nature des poissons. D E s s P A R E s. 63 Frits et ensuite conservés dans du vînaigre fort et épicé , ils fournissent uu mets agréable et rafraîchissant en été. » « Le pylore du pagre est garni de deux cœcunis longs et de deux cœcums courts; son canal intestinal ne présente qu'une si- nuosité, et sa vessie natatoire est attachée^ aux côtes. »cc €4 H I S T O I R E LE SPARE PORTE-ÉPINE (i), XE SPARE BOGUE (2), LE SPARE CAN- THÈRE (3), LE SPARE SAUPE (4), ET LE SPARE SARBE (5). Ï2^^ l5% 14e, l5^ ET 16^ ESPÈCES. »cc ijE porte-épine vit dans les endroits vaseux et profonds de la mer d'Arabie , où Porskœl Fa observé. Il ne s'approche que (1) »« Spams spinifur. 5/yare jr7or/ P- 25 1. Bocœ species , FenetiLs picta. Id. ibid. Boops. Charlet. p. l44- Boops 3CU box. Jonston , lib. i , tît. 5 , cap. i , a, 23, tab. 20 , n^' 8. Boops Ronddetii primas. Willuglib. p. 317. Boops primas. Raj. p. i55. Bogue. Yalmont de Boniare, Diclioim. d'iiistoire natuielle.)>c( Sparu^^ lineis longitudinallhusohscuris ; inferiorihus quatuor aureis argcnteisqae . . . . sparus boops. Liii, Syst. nat. edit. Gmel. gcii. i65, sp. 12. (5) ))« Sparus cantharus. A Gênes , carUheno, Dans la Ligurie, lucerna da scoglio. Spare canthène. Daubent, et Haiiy, Encycl. mélh. Spare canthère. Bonatcrre , planches de l'Encycl. jnélliodique. Sparus lineis utrinque luteis , longltudlnalibus , paralU lis , iride argenteâ. Arledi , geii. 56, syn. 58. Kantkaros. Aristot. liv. 8, cap. i5. — Oppian , lib. I ,p. 19. Phalattiosi. ^Uan. lib. i , cap. 26, p. 34» Cantharus. Plin. lib. 52 , cap. 11. . ^ ^-j:^ Cantheno. Rondelet, première partie, liv. 5, cl». 4» Poiss. Tome X. E 66 HISTOIRE est succulenle et de fort bon goût. »)) L© dessus de sa tête est bombé, dénué de petites écailles, et ponctué. La lèvre supérieure s'étend , à la volonté de l'animal , beaucoup plus avant que l'inférieure. Les écailles qui — Gesner, p. 178, 211, et (germ.) fol. 22, h. — Aklrov. lib. 2, cap. 20 , p. 180. Çantharus, Charlel. p. i4ï.»« Spams caudâ immaculatâ , corpore lineis longUudl- nalihus luteis, . , . . sparus cantharus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i65, sp. i5. (4) Sparus salpa. Dans plusieurs provinces méri- dionales de France , lorsque le poisson est jeune , vergadelle ^ sopi. En Italie, salpa. A Gênes, sarpa. A Malte , scilpa. En Allemagne , goldstrich. En Hol- lande , goldstromer. En Angleterre , goldlin. Spare saupe. Daubent et Haiiy , Encycl. mélliod. — Bonaterre, planches de l'Encycl. mélîi. — Blocb, planche cclxv. Spams lineis utrinque undecim aureis parallelis longitudinalibus. Artedi , gen. 58 , syn. 60. E salpé. Aristot. Hb. 4 > cap. 8 ; lib. 5 , cap. 9 , 10 ; lib. 6 , cap. 17 \ lib. 8, cap. 2 , i5 , et lib. 9, cap. 57. — Jîlian. lib. 9, cap. 7 , p. 5 16. — Opp. lib. i , p. 6. — Athen. lib. 7 , p. 32o. Salpa. Plin. lib. 9 , cap. S'j, — Jov. cap. 14, p. 75. »Saw/?£?. Rondelet , première partie , liv. 5 , ch. 25. — Salvian. fol. 1 19 , a. ad iconem , et 120. — Gesner , p. 852 et 979 , et ( germ. ) fol. 54 * ^' — AIdrov. lib. 2, cap.ai , p. 189. — Jonst. lib. * , lit, 3 , cap. i , a. 12, DESSPARES. 67 couvrent le corps et la queue sont larges et striées, et le bord postérieur de la caudale est rouge» Le bogue , qui se trouve dans la mer du Japon, habite aussi dans îa Méditerranée. Les anciens grecs Font bien connu; ils ont remar- qué la grosseur de ses yeux, qui sont très- grands relativement aux dimensions géné- rales de cespare; ils ont trouvé des rapports entre ces organes et les yeux fun bœuf ou d'un veau, et ils ont nouimé cet osseux boopSy qui veut dire œil de bœuf. Celle expression grecque boops a été bientôt métamorphosée, tal>. 2 , n^ 10 ; et tab. 19 , n*^ 6. — Cliarlel, p. 141. —• Willughb. p. 3i6. -— Raj. p. 154. Salpe. Vaioiont de Uomare , Dictionnaire d'his- toire naturelle- Fausse pergadelle, Id. ibid. »« Sparus caudâ hifidâ , linels longitiidinallbus utrîn- que uadecim. . . . sparus salpa. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen, i65 , sp. i5. (5) ))« Sparus sarba. »« Le spare sarbe. En arabe , sarba ^ arid ; et à Suez, hofar. Sparus ovato-oblon^us , argenteus • vittis obsolelis plurimis : lineâ aureà utrinque jaxta pinnas ventrales jiavus, . . sparus sarba, Foiskoel , Fann. aggypt. arab« p. 3f, n^ 22. — Lin. Syst. nat. e^it. Gme! gen. i65; sp. 33. — Arted. Gen. pisc. gen. 28, addilam. n'' 36. E 2 68 HISTOIRE par erreur, par inadvertance, ou par quel- que faute de copiste, en celle de box ^ ou de boax. On a cru que cette dernière déno- mination hoax venoit de boao ^ je crie; et en conséquence, des poëtes se sont empressés d'écrire que Je bogue faisoit entendre une sorte de cri, quoiqu'aucun véritable poisson jie puisse avoir de voix proprement dite , et que le spare dont nous parlons ne paroisse mêiTje pas jouir de la faculté de produire un bruissement semblable à celui que font naître les opercules vivement froissés de quelques trigles , d'autres osseux, et de certains car- tilagineux (i). t/ensembie du bogue est long et un peu cylindrique. La couleur générale de son dos varie depuis l'olivâtre jusqu'au jaune brillant, selon l'aspect sous lequel on le regaide. Sou ventre est argenté ; ses pectol^ales sont rou- geâtres. Plusieurs cœcumssont placés auprès du pylore. Sa chair est ordinairement suc- culente et facile à digérer; et la nourriture qu'il préfère consiste en algues, en tiès- petits poissons , et en débris de corps orga- nisés qu'il cherche dans la vase. (i) »« Voyez ce que Schneider a écrit sur le bogue, clans l'excellent ouvrage qu'il a publié au sujet de la la synonymie d' Arledi , p. qS. » « D E s s P A R E s. 69 Le canlhère , que Toa pêche dans la Mé- diterranée, présente dans sa partie supé- rieure un fond noirâtre qui fait paroitre plus agréables les raies jaunes dont nous avons parlé dans le tableau générique des spares. Il se plaît dans les ports, aux embouchures des rivières , et dans toutes les parties de la mer voisines des rivages où les flois appor- tent du hmon , et où les fleuves et les eaux de pluie entraînent de la vase. Sa chair est ordinairement peu recherchée Celle de la saupe est peut-être moins estimée' encore , parce qu'elle est molle et difficile à digérer, et parce que, de plus, elle répand souvent une mauvaise odeur. Ce spare saupe a l'ou- verture de. la bouche petile ; les mâchoires égales,* la langue lisse; l'opercule composé de trois lames, et gaini de très -petites écailles; la ligne latérale presque droite; les écailles du dos et de la queue grandes et unies; le dos noirâtre,- les côtés et le ventre argentés; les nageoires grises ei/ bordées de brunâtre; le péritoine noir; la vésicule da fiel très-longue; l'estomac grand; le pylore entouré de quatre co€K3ums,et le canal intes- tinal trois ou quatre fois plus long que la tête, le corps, la queue et la caudale pris ensemble. E 5 70 H I S T G I R E Au reste, les dimensions de la saiipe varient suivant son séjour. On en a péché de plus de trois décimètres ( onze pouces) de longueur , et d'un kilogramme ( deux liv. ) de poids. Ce spare fraie communément en au- tomne. On le trouve fréquemment sur les bas, fonds Il mange aussi des végétaux terrestres; et on le prend facilement en gar- nissant un hameçon d'un morceau de ci- trouille , ou d'autre cucurbitacée. Pendant rhyver il se relire dans les profondeurs des baies , des goifçs , ou de la haute mer (i). (f) ))« 6 rayons il la membrane branchiale du porte- épine. 16 ra)''ons à chaqne nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à cliaque ihorncine. ' 16 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du bogue. 9 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque Ihoracine. 37 rayons à la caudale. G rayons à la membrane branchiale du can- thcrc. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. D E s s P A R E s. 7* lie spare sarbe, dont la chair est agréable au goût, et qui se plaît auprès des côtes de la mer d'Arabie , dans les endroits vaseux et tapissés de coraux ou de plantes marines, est couvert d'écailles Jarges et argentées. Ses pectorales sont blanchâtres, lancéolées, et beaucoup plus longues que les thoracines. Une nuance d'un beau jaune paroit sur ces thoracines, sur l'anale, et sur la partie infé- rieure de la caudale. ))« 11 se pêche dans la mer Rouge, soit avec des filets, soit avec des lignes. p» I '- I I I ■ .1 II. 1,1 II I ..Lf ij rayions à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale de la saupe, i6 rayons à chaque nageoire peclorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare sarbe. i5 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articules à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. ))xt, »<( Le spare queue -rouge. En allemand, der roth'- scJiwanz. En anglais , thered tailed gilt-head. (2) ))(c Sparus chrysurus. Au Brésil, acara pitanga^ acarapitamha. A la tiavane, rahirruhia. BI. pî.262.)î« Le spare queue d'or. En allemand , der gold- ecliwanz. En anglais, the geld tailed , giU-head. (5) ))n Sparus cuning. Dans les Indes orientales, ihan temhrœ cuning. Blocli , pi. cclxiii , fîg. i. (4) Sparus lemniscatus, Spare rayé. Bloch , pi. ccLXiii, fig. 2. (5) Sparus brama. Sur plusieurs côtes de France, hrème de mer , carpe de mer. Bloch , pi. cclxix. Brème de mer. Duhamel , Traité des pêches. »« Le spare brème. En allemand , see-hras&em. Eii anglais , the deep water bream. (6) »« Sparus macroplithalmus. Spare œil de bœuf. Bloch , pi. cclxxij. «« Le spare gros-œil. En aliemaud , das ^ossauge, 'Bm «nglais, the goggle-eye. D E s s P A R E s. 89 la mer Japon , a les yeux grands et presque verlicaux , et le corps très-élevé au devant de la nageoire dorsale. Le spare queue-d'or vit dans la mer qui baime les côtes du Brésil. Ses couleurs sont i^égulières , brillantes et magnifiques ; le tableau générique en indique les nuances et la disposition. Quelques individus, au lieu d'un violet argenté, présentent, sur une grande partie de leur surface , im rotjge clair , ou couleur de rose animé ; mais les tons dont ce spare resplendit sont en gé- néral si éclatans, que Pison a cru devoir attribuer à leur vivacité la phosphorescente dont jouissent les spares queue-d'or, indé- pendamment de toute réflexion de lumière due à leurs écailles luisantes et coloi'ées. Cependant cette qualité phosphorique est élevée dans ces animaux , ainsi que dans plusieurs autres poissons, à un degré assez haut pour que la réunion d'un très-grand nombre de ces osseux répande une clarté à l'aide de laquelle on peut lire au milieu d'une nuit très - obscure. Le spare queue- d'or a reçu dans cette propriété phos{)ho- rique un présent funeste : on le pèche avec bien plus de facilité que s'il en étoit privé. La lumière qu'il produit , quelque douce 90 HISTOIRE ou foibîe qu'elle puisse être, le trahit, Jori même que son instinct lenlraîne dans la mer à quelque profondeur, coninie dans un asyle assuré; et on le reclierche d'autant plus, qu'il réunit à une cîiair des plus dé- licates et des plus agréables une grandeur considérabfe. Marcgrave Fa vu offrir une longueur de six ou sept décimètres (deux pieds environ). . . . Les Indes orientales nourrissent Te cuning. La léte de ce spare est petite et comprimée. Un rang de petites dents garnit l'une et l'autre des deux mâchoires. La langue et le palais sont lisses. La ligne latérale est presque droite. Un sillon longitudinal reçoit la nageoire du dos, à la volonté de TanimaL Les nageoires sont jaunes. Le spare galonné a le corps beaucoup plus élevé que le cuning. Il préfère la mer du Brésil, comme la queue -d'or. Toutes ses nageoires sont jaunes ou dorées , ainsi que les galons ou raies longitudinales dont il est paré. Il ne parvient ordinairement qu'à la longueur de dpux décimètres (sept pouces environ ). Il séjourne auprès des rivages ro- cailleux où l'eau est pure, et où il peut trouver pour sa nourriture une grande quantité d'œufs de poisson. D'après cette D E s s P A R E s. 91 habitude, il n'est pas surptenaiit qne Marc- grave et Pison lui aient alliihué une saveur des plus agréables, et supérieure même à celle de la carpe. Le spare brème a la tête comprimée et petite ; la langue et le palais lisses ; les deux mâchoires également avancées; les opercules couverts de très-petites écailles, et composés chacun de trois pièces; le corps et la queue très-élevés; le ventre arrondi; la ligne la- térale bordée de points noirs, en haut et en bas ; et toutes les nageoires d'un rouge de brique, excepté la dorsale, qui est rou- geâtre à sa base, d'un verd bleuâtre sur la plus grande partie de sa surface, et liserée de noir (1). * 1 1 - I I. I , I. ... 1. 1 , .... ■ (i) »(c ]5 rayons à chaque nageoire pectorale da spare queue-rouge. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque nageoire pectorale du spare queue-d'or. 1 rajron aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du cunîng. 18 rayons à chaque nageoire pectorale. 92 HISTOIRE Ce spare brème se trouve dans le canal qui sépare la Fraace de l'Angleterre. On le voit aussi auprès de presque toutes les côtes occidentales de France, et mcme dans le voisinage du cap de Bonne - Espérance. Il détruit une grande quantité de frai et de jeunes poissons. 11 a la chair blanche , mais molle : cependant il est assez bon à manger lorsqu'il est grand et qu'il a vécu I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque ihoracine. IQ rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du galonné. I rayon aiguillonné et 5 ra3'"ons articulés à chaque thoracine. 36 raj'ons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare brème. i5 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare gros-œil. l5 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thiA^acine. 20 rayons à la caudale, «ic DESSPARES. 93 cîans les endroits pierreux. On le prend pendant Tété avec des filets ou des lignes ; et Ton profite souvent, pour le pêcher, des tems d'orage et de tempête , pendant lesquels il se réfugie près des rivages et sur les bas- fonds. Le spare gros -œil a en effet Toeil très- gros, ainsi que le montre le tableau géné- rique : le diamètre de l'orbite est à peu près égal à la moitié du grand diamètre de l'ou- verture de la bouche. Les mâchoires sont aussi avancées l'une que l'autre; la langue est lisse; l'extrémité de la queue est beau- coup moins haute que le corps et la partie antérieure de cette même queue. Les cou- leurs sont très -riches : les raies longitudi- nales rouges ou jaunes, que le tableau gé- nérique indique , régnent sur un fond d'un jaune doré; les nageoires sont variées de jaune et de rouge; la caudale est jaune à sa base et grise à son extrémité. »« 94 HISTOIRE LE SPARE RAYÉ 0), Voyez la planche XLIX , fig. i. X.E SPARE ANCRE (2) , LE SPARE TROM- PEUR (5), LE SPARE PORGY (4), LE SPARE ZANTURE (5) , ET LE SPARE DENTE (6). 41^, 42«, 43% 44% 45^ ET 46^ ESPÈCES. »c( 1_jes eaux du Japon nourrissent le spare rayé. Cliaque narine de ce spare n'a (i) »(( Sparus vifiatus. Blocb,pl. cclxxv. (2) Sparus anchorago. Bloch , pi. cclxxvi. ))(c Le spare ancre, Kn allemand , der anker zahn. En anglais , the aiichar tooth. (3) )) f( Sparus insididtor. Spare filou. Bonat. pi. de l'Encycl. méth. Sparus Tubens , ad latera Jlavesctns , etc. Pallas , Spicil. zool. fi.sc. p. 4^5 tab. 5 , fig. 1. Glotsmœl. Valent. Ind. 5 , p. 284 , n^ 122. Groote hedrieger. Ruysch, Theatr. anim. i , p. 3 , t. 2 , n^ 6. Trompeur ouyZ/oM.Kenard, Poiss. i ^ï. l^i , n^ 209, a 1 o , 2 ; f. 4 ? n*^ 1 3 ', et f. 1 7, n'^ 1 5. )) (c Sparus rubery ad latera Jlauescens , caudâ suhforci- patâ. . . sparus insidlator. Lin. Syst. nat. edil. Gmel. gen. i65 , sp. 3o. Sparus rubens , rostro nebuloso , ejectUio, pifinâ çaudâ bicorni sparus insidlator. AValbaum ; Arledi, Gen. pisc. gen. 28, additamejit. n^' 16, ^y.jo. /^ 04.. 1 LE SPAllT. nu/i^'. ^.LE DIPTEBODON >^imje/. 3 . LE LUTJATS^ /aune . ï) E s s P A R E s. o5 qu^uîi orifice. Les nuichoiies sont k peu près (4) »« Sparus porgy. Spare porgy. Ddubenton et Hally, Encycl. mélh. -^ Soiiaterre , planches de l'Encyclop. iiiélhocl. Aurata bafianiensis. Catesby, Carolin. 2 , p. 16 , lal^. 16. »« Le spare porgy. En anglais, porgee ^ que Ton pro- nonce porgy. Sparus caudâ lunatâ, dorso canaliculato , ocidorum iridibiis aureis sparua chrysops. Lin. S5'^st. nat. edit. Gmel. gen. i65 , sp. 18. — Arted. Gen. pisc. gen. 28, additament. n^ 35. (5j »« Sparus zanthur us. Spare zanthur e, Daubenton et Haiij, Enc. mélli. — Bonat. planches de l'Encyc. méth. Sparus iride argenteâ , dentibus anterioribus coni-!- cis, 13ro^\^n , Jam. 447* Zanthurus iadicus. Willughby, Ichthyol. append, p. 5, tab. 5. »f;cs modernes, synagrida. En Allemagne, zah?7 hracksem ou zahn braseam. En HoUands , taan braasem. Ea Angleterre , sea-rough. gf) HISTOIRE aussi avancées Fune que l'autre. Le devant Spare denté. Daubenton et Haiiy, Encyclop. raétb. — Bonat. pi. de i'Encycl. métli. Sparus varias dorso acuto , dentibus quatuor majo- rihufi. Aitecli, gen. 56, syu. 59. E synagris. Aristot. lib. 2, cap. i3; i5 j lib. 8, cap. 2 , i3 , et lib. 9, cap. 2. Synodon. M.\\au. lib. i , cap. 44 ? P- ^2. Synodon kal synagris. Athen. lib. 7 , p. 522. Ventex.Jox. cap. 12 , p. 70. — Salv. f. iio,h. m. Dentelé. Rondel. première partie , liv. 5, cli. 19. Dentex y scu dentalis. Gesner, p. çp4 > et (germ. ) fol. 26, a. Synagris^ vel synodon , qui synagris adultior Hon- deletio videlur. Idem , p. 955. S nagris Belonii. Idem , p. 934. Dentex. Aldrov. jib. 2, cap. I2,p. 161. Syncdon , sive dentex. Jonston, lib. i , tit. 5 , cap. i , a, 6 , t. 18 , n*^ 9. Dentex , sive synodon Aldrovandi, Willugliby , p. 5» 2. — Piaj. p. i54- — Blocli , pi. ccixviii. Cinœdus caiidâ lanatâ. Gronov. Zooph. n^ 2i4. — ^ Kleiii , Mise. pisc. 5, p. 49> "'* !• Denté. Duhamel , Traité des pêçbes, part. 2 , sect. 4> cliap. 2, art. 3, pi. vui, fig. 9. Dentale. Valmont de Bomare , Dictionnaire d'his- toire naturelle. »(( Sparus caudâ bifidâ ^ corpore variegato , dentibus quatuor niajoribus. , . sparus dentex. Lin, Syst. iiat, edit. Gmel. gen. 28 , sp. 20. de DESSPARES. 97 de chacnoe de ces mâchoires présente des deots plus longues que celles des côlés. Les trois raies larges et bleues que Ton voit régner' sur le corps et la queue de FaDimal sont relevées par Téclat des écailles , qui sont dorées sur la partie supérieure du poisson, et argentées sur l'inférieure. Les nageoires pectorales et les tlioracines montrent des nuances rougeâtres : les autres nageoires sont variées de bleu et de jaune. Le nom (Vancre , donné par Bloch au second des spares décrits dans cet ajficle , vient de la forme de plusieurs dents de la mâchoire inférieure de cet osseux, lesquelles sont courbées en deux sens. La tète de ce poisson est grande et comprimée. Une dent plus grande que les voisines, et tournée en avant, se montre à la niâuhoire supéiieure, aupiès de l'angle des deux mâchoires. On ne voit qu'un orifice pour chaque narine. Les écailles sont grandes et lisses. Des teintes rougeâlres paroissent sur la télé et sur ]es nageoires, excepié sur la dorsale, qui est bleuâtre et tachetée de brun. Le spare (rompeur est très-remarquable par sa forme , ainsi que î>ar les habitudes qui en découlent , et qui lui ont fait donner le nom qu'il porte. Son museau très-alongé, Foiss, Tome X. G 98 HISTOIRE semblable à un tube , et terminé par la pjlite ouverture de sa bouche, lui sert d'ins- trument de projeclion, pour lancer en pe- tites gouttes Teau qu'il introduit dans le fond de sa gueule par les oiilices des branchies. C'est avec ces petits projectiles fluides qu'il attaque les insectes qui voltigent au dessus de la suiface de la mer, dans Tendioit où il se tient en embuscade, qu^il les tue, ou les étourdit , ou les mouille , et les met toujours hors d'état de s'envoler et d'échapper à sa poursuite. Il est lui-même très - recherché dans les grandes Indes, qu'il habile; et sa proie est vengée par les pêcheurs de ces belles contrées, où l'on aime beaucoup à se nourrir de poisson. Sa chair est en efïet très-agréable au goût ; mais son volume est peu considérable ; il ne parvient ordi- nairement qu'à la louguem^ de trois déci- mètres ( dix pouces environ ). Des deux lignes latérales qu'il présente, la supérieure suit à peu près la courbuje du dos; l'in- férieure est droite. Les écailles sont grandes et bordées de verdàtre,* les nageoires jaunes, et la dorsale et l'anale ornées de bandelettes verl:es. La couleur générale du porgy est bleuâtres- son séjour la Carohae.... D E s s P A R E s. 99 Le zanture , que Ton trouve dans les mers voisines de la Caroline et de îa Ja- maïque, a de très -grands rapports avec le porgy. Le denté en a d'assez remarquables avec le hurta ; et de plus, pour éviter toute équi- voque, il est bon d'observer qu'il paroit que ce spare n'a pas reçu des anciens naturalistes grecs le même nom à tout âge. Dans sa jeuLiesse, il a été nommé par eux synagns; et dans un âge plus avancé , synodon. Mais il ne faut pas le confondre avec le spare auquel nous avons conservé la dénomina- tion de synagre , d'après Linnfeus, Dau- benton , Bonaterre , etc. et qui a été vu par Catesby dans les eaux de la Caroline, ni avec celui que nous nommons, ainsi que Blocli, cynodon ou dent de Khien, Au reste , le denté a la iete comprimée; les deux mâchoires également avancées , et garnies chacune d'une rangée de dents poin- tues et recourbées ; la langue et le palais lisses; l'ouverture de chaque narine double; la télé variée de doré, d'argenté et de verd; des points bleus plus ou moins appa- reils sur les cotés; la nageoire dorsale et la caudale jaunes a leur base et bleues à leur extréaiité ; les pectorales rougeâtres ; les G 2 îoo HISTOIRE tlioracines et l'anale d'un jaune foncé ; quatre cœcunis auprès du pylore , et la vessie natatoire divisée en deux portions. Ce poisson change de couleur avec l'âge: il devient pourpre lorsqu'il est vieux ,* ce qui a du porter les anciens à donner à ce spare, suivant le nombre de ses années, le nom de synagre ou celui de synodon. On dit que ses teintes varient aussi avec les saisons , et qu'il est blanc ou presque blanc en hy ver. Le denté habite non seulement dans la Méditerranée , où il a été observé par les anciens naturalistes grecs , mais dans la mer d'Arabie et dans celle de la Jamaïque (i). Il est très-commun auprès de l'ile de Sar- (i) »« 5 rayons la membrane branctiiale du spar» rayé. i6 rayons à cliaque nageoire peclorate. I rayon aiguiUonné et 5 rayons articulés à chatiue tlioracine. j[8 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du spare ancre. i5 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés » chaque thoracine. i6 rayons à la caudale. D E s s P A R E s. 101 'daigne, de la Campagne de Rome, de Venise, de la Dalmatie , et des côtes de l'Archipel et de Syrie, où, du tems de Jove, on prenoit une assez grande quantité d'individus de cette espèce pour en faire mariner un nom- bre très-considérable, que l'on transportoit dans des contrées très-éloignées du lieu où on les avoit péchés. Il pèse communément de deux à cinq myriagrammes ( de qua- rante à cent livres ) , quelquefois de onze •i I . I I I I I iT 1 1 rayons h chaque nageoire pectorale du sparc trompeur. 6 rayons à chaque thoracine. 1 1 rayons à la caudale. 6 raj'^ons à la membrane hranchiale c!u porgy. 37 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à cliaque thoracine. 39 rayons à la nageoire de la queue. 17 rayons à chaque nageoire pectorale du zan- ture. 6 rayons à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du sparc denté. i5 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i5 rayons à la nageoire de la queue. »(( G 3 102 HISTOIRE à douze (deux cents à deux cent trente livres); et Duhamel rapporte qu'un de ses correspondaus en avoit vu un du poids de huit cents hvres. On le prend à la ligne et avec toute sorte de hlets. Au printems , on le trouve dans les bas- fonds voisnis des rivages , et il se réfugie dans les profondeurs de la mer . . ., ))c( pendant les autres saisons de Tannée. D E s s P A R E s. io3 LE SPARE FASCE (i), liE SPARE FATJCILI.E (ii) , LE SPARE JAPO- NAIS (3), LE SPARE SURINAM (4), LE SPARE CYNODON (5) , ET LE SPARE TÉ- TRxiCANTHE (6). 47^, 48^, 49^, 5o^5 5l^ ET 52® ESPÈCES. » (( Lje fascé a îa têle comprimée; Tou- verture de la bouche assez grande ,* les (i) ))(( Sparus fasciatus.^loch, pi. ccLvn.))(( Le spare fascé. Eq allemand, banniter brassem. Eli anglais , the streaked gilt-head. (2) » (c Sparus falcatus Biocb , pi. cclviu. »« Le spare faucille. En allemand, der ficheljlosser. En anglais , the sickle fin. (5) »« Sparus japoniciis. Bloch , planclic ccLxxvir, fig. I. (4) Sparus surinamensis. Bloch, plancbe cclxxvii, fig. 2. (5) Sparus cynodon. Au Japon , ic.an cacatoea ija. Par les hollandais du Japon, papageifisch. Bloch, planche cclxxviu. »« Le spare cynodon. En allemand , der hundszahn» En anglais, the dogs-tootîi. (6) ))« Sparus tetracanthus. Bloch, pi. ccLXXix.))(f Le spare tétr acanthe, l^xy allemand, der vierstachel. En anglais, the four spined gilt-head. G 4 io4 HISTOIRE mâchoires d'égale longueur; la langue et le palais li'Ses; chaque narine indiquée par un seul oiilice ; les écailles larges, lisses et minces ; une bande noire sur la caudale , dont rexlrémité est d'ailleurs très- brune, et de petites taches sur un liseré tiés-brun qui garnit la dorsale et la nageoire de l'anus. 11 se trouve au Japon. Le spare faucille habite dans la mer des Antilles, et a été dessiné par Plumier. Ce beau spare est couvert d'écaillés brillantes de l'éclat de For, et du verd de l'émeraude. Sa télé est grande. Deux dents fortes et recourbées garnissent des deux côtés la partie postérieure de chaque njâchoire. Chaque narine a un orifice double. Les opercules sont revêtus de petites écailles. Le ventre est court , gros et arrondi. Le nom du spare japonais apprend quelle est sa patrie. On doit remarquer la langue et le palais de ce poisson , qui sont lisses, ToriFice unique de chacune de ses narines , la compression de son corps , la largeur et 1q, surface unie de ses écailles, le jaune de ses opercules , et la couleur de ses nageoires, qui sont variées de rouge et de gris. Nous n'avons pas besoin de dire que les eaux de Surinam sont celles que préfère D E s s P A R E s. io5 le spare qui porte le nom de cette contrée. Ce poisson a l'ouverture de la bouche petite. On ne voit qu'un orifice à chacune de ses narines. Les écailles sont lisses et minces ; des raies brunes régnent sur les nageoires qui sont jaunes (i). (i) ))« 5 rayons à la membrane branchiale du spare fascé. I 2 rayons à chaque pectorale. 1 ra3'^on aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. l5 rayons h la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare faucille. 10 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque ihoracine. 10 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du spare japonais. i8 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguiilonné et 5 ou 6 rayons articulés à chaque thoracine. i8 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du spare Surinam. i5 rayons à chaque pectorale. I iwyon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i6 rayons à la caudale. io6 HISTOIRE On a observé clans la mer du Japon le cynodon, dont Jes yeux sont ovales et très- grands , les narines percées chacune d'un seul orifice , les deux mâchoires d'égale longueur , les écailles lisses et petites , la dorsale ainsi que l'anale variées de jaune et de rouge. Et enfin Plumier a dessiné dans les Antilles le télracanthe , qui parvient à une grandeur considérable, et réunit aux traits présentés par le tableau générique un orifice double pour chaque narine , de peliies écailles sur les opercules , un tronc élevé , et une tache presque ronde , argentée , d'autant plus éclatante qu'elle est bordée de noir, et placée à l'origine de la ligne latérale. 5 rayons à la membrane brandiiale du cynodon. i5 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue. i5 rayons à chaque pectorale du télracanlhe. 22 rayons à la caudale. » tab. 8 , fig. 2. DES S PA R E S. ii5 et du veuimeux. Ces trois espèces habitent ■ ' ■ I I .11 .j I i- ' I 1 ■■■ Pertiègue sauteuse. Daubenton et Haiiy, Enc}xlop« métliod. — Bonat. pi. de l'Encycl. métli. ))» Le spare sauteur. En anglais , the rudder fish. Perça caudâ bifurcâ ^ posticè rubrâ , ahdomine luteo griseo-lineato . . , perça sextatrix. Lin. Syst. nat. edit* Gmel. gen. i613, sp. 25. — Artedi, Gen. pisc. gen.5o, additament. n^ 58. (3) »« Sparus uenenosus. Perça marina venenosa, punctata. Catesb; Carol. 2, p. 5 , tab. 5. Persègue venimeuse. Daubenton et Haiiy, Encycl, méth. — Bonat. pi. de TEncycl. înéth.»» Le spare venimeux. En anglais , the roch-jîsh. Perça pinnis pectoralibus apice jlavis , caudâ lu'^ natâ , corpore punctis sanguineis.. . . perça venenosa» liin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i68, sp. 23. — Arted. Gen. pisc. gen. 3o , additarn. n^ 85. (4) «« Sparus salin. Au Brésil, pacu ^ selumixira. Par les portugais du Brésil , sellema , selim. Perche salin et perça unimaculata, Blocli , planche cccviii , fig. I. »« Le spare salin. Eu anglais , the pacu. En allemand , der fleck^ à cause de sa tache noire. (5) »« Sparus Jub. An Brésil fguatumpajub a. Perche Jub. Bloch , pi. cccviii , fig. 2. »pare melanote. En allemand ; dur silberbarsch» En anglais, the silver-perch. D E s s P A R E s, u5 lesquelles il agite sa queue, lui donnent, indé[)epdaniment de la faculté de sauter, et de s'élever presque verticalement à une hauteur plus ou moins remarquable , celle de nager avec vitesse, et de suivre les vais- seaux même lorsque leurs voiles sont enflées par le vent le plus favorable. La longueur ordinaire du venimeux est depuis six jusqu'à dix décimètres (de deux: à trois pieds environ ) , et par conséquent très - considérable. 11 a été regardé comme renfermant un poison dangereux ; et de là vient le nom spécifique qu'il porte. Mais il paroît qu'il n'est pas venimeux ou mal- faisant dans toutes les contrées ni dans toutes les saisons où on le pèche, et {>ar conséquent qu'il ne doit ses qualités funestes qu'à la nature des alimens qu'il préfère dans cer- taines circonstances , et qui , innocens pour ce thoracin , sont mortels pour l'homme ou plusieurs animaux. . . La patrie du salin est le Brésil. Ce spare.... a la tête petite, la couleur générale d'un bleu argenté, toutes les nageoires jaimes ou dorées, des intestins très-larges, un ovaire très -grand, et une longueur de trois ou quatre décimètres (un pied envaou). 11 H 2 ii6 H I S T O I R E quitte la mer au printems pour remonter dans les rivières , et ne revient dans l'Océan que vers la fin de Taulomne. Le jub habile le Brésil comme le salin. La nuque de ce poisson est très-relevée; sou dos d'un violet noirâtre ; et chacune de ses nageoires variée de jaune et d'orangé. Ce spare devient deux fois pins grand que le salin ; mais il ne monte pas , comme ce dernier , dans les livières. Il s'arrête entre les rochers voisins des embouchures des fleuves; il y passe même très-souvent i hyver; et on y pêche un nombre d'autant plus grand d'individus de cette espèce, que la chair du jub est très-bonne à manger , et que celle des joues de cet osseux , ainsi que de sa langue , a été regardée comme une nour- riture des plus délicates. . . . C'est dans le Japon que vit le mélanote. Ce thoracin a les dents petites 5 et chacune de ses narines n'a qu'un orifice. Ses autres traits sont indiqués dans le tableau géné- rique, ou dans cette note (1). »« (i) »« 20 rayons à la caudale du spare venimeux. i3 rayons à chaque nageoire pectorale du salin. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à Ghaque. thoracine* DES S P A R E S. 117 2 5 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du jub. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du mé- lanote. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. H 5 ii8 HISTOIRE LE SPARE NIPHON (i), LE SPARE DEMI -LUNE (i), LE SPARÊ HOLOCYANÉOSE (5) , LE SPARE LEPl- SURE (4), LE SPARE BILOBÉ (5), LE spare cardinal (b), le spare chi- nois (7), le spare bufonite (8), et le spare perroquet (c)). 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71 et 72® espèces, »« JLiE nom de niphon indique que le pre- mier des neuf spares dont nous allons parler vit dans les eaux du Japon , dont cette (i) »(c Sparus niphon^ Perche du Japon. Bloch , pî. cccxi , fig. 2. ))« Le spare niphon. En anglais , the japanese perck» En allemand , der japanischer barsch. (2) »({ Sparus semiluna, Sarda caudâ aureâ et lunatâ. Plumier , peintures sur vélin, déposées à la bibliothèque du muséum na- tional d'Iiistoire naturelle. (5) Sparus holocyaneos. Turdus marinus , totus cœruleus. Plumier , ibid»: (4) Sparus lepisurus. (5) Sparus hilohatus. Par quelques navigateurs , capitaine blanc. (6) t^parus cardinalis. DES S P A R E S. Î19 grancle île Niphon fait partie... La léte de ce spare est petite ; sa mâchoiie supérieure égale en longueur l'inféj ieure, et est hérissée, comme cette dernière, de dents semblables à celles d'une lime; chacune de ses narines est garnie d'un seul oi^ifice. »<( Des lignes jaunâtres et longitudinales s'étendent sur le fond blanc du corps; le dos est d'un brun clair; l'iris de couleur d'or, et les nageoires sont grisâtres. »(( Le tableau générique montre les prin- cipales formes et les couleurs les plus riches an superbe spare auquel nous avons donné le nom de demi-lune Nous n'avons rien à ajouter maintenant au sujet de cet osseux, si ce n'est que ce beau poisson a les deux mâchoires aussi avancées l'une que l'autre, que ses pectorales, ses thoracines et son anale sont grises, et qu'il habite l'AmériquQ méridionale. C'est la mer de cette même partie de TAmérique qui nourrit l'holocyanéose (10) , dont nous devons la connoissance à Plumier, (y) Sparus sinensis. (8) Sparus hufonites. (9) Sparus psitfacus, na (10) »« Ohs veut dire foHf , et hyaneos , lieu, ixt H 4 120 HISTOIRE et qui.... charme l'œil par les teintes douces et agréables du bleu qui règne seul sur toute sa surface. Le lépisure (i), qui appartient au grand océan Equinoxial, a l'ouverture de la bouche très - grande , les dents petites, et le bord supérieur de la partie de la nageoire dorsale qui n'est soutenue que par des rayons aiguil- lonnés, d une nuance beaucoup plus claire que le reste de cette nageoire. Le biîobé vit dans le grand océan Equi- noxial, comme le lépisure; et c'est parmi les manuscrits de Commerson que nous avons trouvé les dessins de ces deux spares. Les mers ou les rivières et les lacs de la Chine sont la patrie du spare cardinal et du spare chinois. ... Le spare bufonite et le spare perroquet ont été péchés dans, le grand océan Equi- noxial, et iigurés par les soins de Com- merson Les, dents incisives et molaires qui garnissent la bouche du premier de ces spares , ont tant de ressembléuice avec avec celles de la vraie dorade , qu'il ne m^a (i) ))« Le mot /é/>is«re désigne les écailles qui sont «ur la caudale du spare auquel nous avons donné ce nom. Depis signifie ecaj//e , et oura, e^ueue, n u D E s s P A R E s. lâi pas paru invraisemblable que dans quelques circonstances on ait pris , on l'on prît à l'a- venir , des dents fossiles de bufouite pour des dents de dorade; et comme cette erreur peut être de quelque importance relative- ment aux conséquences que le géologue tire quand il compare la patrie actuelle d'une espèce de poisson avec les pays où il trouve des dépouilles de cette même espèce , j'ai désiré que le nom du spare dont la confor- mation pou voit entraîner une méprise fâ- cheuse, indiquât l'attention avec laquelle on doit observer tous ses traits (i); et je l'ai (i) j)(( 5 rayons à la membrane branchiale du niphon. i4 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. * 16 à la caudale. 1 5 rayons à chaque pectorale du spare demi- lune. 10 rayons à chaque pectorale du spare holocya- néose. 12 à la nageoire de la queue. i5 rayons à chaque pectorale du lépisure. 17 à la caudale. 1 1 rayons à chaque pectorale du bilobé. 21 à la nageoire de la queue. 7 rayons à chaque pectorale du spare cardinal. 6 à chaque thoracine. i5 à îa C;iudale. i2f? HISTOIRE appelé hufonite par allusion à un des nowif donnés à ces molaires fossiles de la véritable dorade, qui difïèjent à peine de celles du spare dont je publie le premier la des- cription. Au reste, les pectorales du bufonite sont alongées et très-pointues ; et chacune de ses narines a deux orifices inégaux en gran- deur. Le perroquet a, comme le bufonite, les pectorales pointues; sa dorsale est d'ailleurs basse et alongée. »« *■ ' I' ' I ■ ' ■■■■■'.. I , , , , ■ I ri ,.,.1.^ g rayons à chaque pectorale du bufonite. 6 à chaque thoracine. 20 à ]a nageoire delà queue. 1 1 rayons à chaque pectorale du spare perroquet», }Q à la caudale. »(( D E s s P A R E s. 123 LE SPARE ORPHE (i), LE SPARE MARRON (2), LE SPARE RHOM- BOÏDE (5) , LE SPARE BRIDÉ (4), LE SPARE GALILÉEN (5) , ET LE SPARE CARUDSE (6). 7^, 74, 75, 76, 77 ET 78® ESPÈCES. »(( Li'oRPHE vit dans la Méditerranée, ou il a été bien observé, même dès le tems d'Aristote. Il croît avec beaucoup de vitesse, (i) ))aSparus orphus. Spare orphe. Daubenton el Haliy, Encycl. mélîi. — Bonaterie , planches de l'Encycl. méthodique. Sparus varias ^ macula nigrâ adcaudam in extremo œqualem. Artedi , gen. 57 , syn. 65. O orphos. Aristot. lib. 5 , cap. lo ; et lib. 8 , cap. i5 et i5. — iElian , lib. 5 , cap. j8 , p. 275 ; et lib. 12 , cap. I. — Oppian. lib. i , p. 6. Orphos. Athen. lib. 7 , p. 5i5. Orphus. Plin. lib. 9 , cap. 16. Orphe. Rondelet , part, i , liv. 5 , chap. 25. Orphus. AXàrov. lib. 2, cap. 1 1 , p. i58. — Jotislon, lib. I , tit. 5 , cap. i , a. 5 , tab. 18, 11. 8. Orphus alius veterum. Gesner, p. 658 ; 702 j «t (germ.) fol. 27 , a. — Charlet. p. 140. •."•AO<\a Orpheus veterum. ^YiWw^hy,^. "Si ^' Orphus Hondelet» Raj. p. i35, 124 HISTOIRE pendant qu'il est jeune. 11 fréquente les rivages lorsque la belle saison règne : mais - ■ - . .. Cernua, Gaz. in Aristot. »« Sparus ocello suhcaudali capite rufescente , caudâ intégra. . . . sparus orphus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. ii5, sp. 8. (2) ))(c Sparus chromis. En Liguiie et en Toscane , castagnole. En Sicile, rnonachelle. Spare marron, Daubenlon et Haiiy , Encycl. méth. • — Bonaterre , planches de l'Encycl. méthod. Sparus ossiculo secundo pinnarum ventralium in longam setain quasi producto. Art. gen. 57, syn.62. O chremps ^ chromis ^ kai chr omis. Aristot. lib.4> cap. 8,9; lib. 5 , cap. 9 ; et lib. 8 , cap. 19. Chrouiis. jElian, lib. 9 , cap. 7 , p. 5i6 ; et lib. 10 , cap. 1 1 , P' 582. — Atlien. lib. 7 , p. 328. Chromis. Plin. lib. 9 , cap. 16. — Rondelet , part, i, lib. 5^ cb.ip. 21. — Gcsner , p. 223 et 264 *, et ( germ.) fol. 26 , è. — AIdrov. lib. 2 , cap. 14 , p. 168. — '■ Jonst. Jib. I, tit. 5 . cap. I , a. 7, t. 17 , n. i4« — Williighby, p. 3îo. — Raj. p. i4i- » « Sparus caudâ hijidâ radio ventralium secundo se- taceo sparus chromis. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. ii5 , sp. 14. (5) » « Sparus rhomboïdes. Spare brème de mer. Daubenton et Haliy, Encycl. métbod. — Bonaterre, plancbes de l'Encycl. méthod. Sparus striis longitudinalibus varius, Browne , Jamaïc. 446* ajvjVxj / Perça rhomboïdes, Catcsby , Carol.;'^ 5, pV 4 , tab. 4- D E s s P A R E s. 1^5 il se retire pendant l'hyver dans les profon- deurs de Ja mer; et Ton a écrit que son «' . .■ .1 . ^ Sait water bream. D. Garden. » « Le spare rhomboïde. En anglais , tîie pork-flsh. Sparus caudâ intégra , dorso canaliculato , corpore luteo-lineato sparus rhomboïdes. Lin, Svst. nat. edit. Gmel. gen. i65 , sp. 17. — Artedi, Geii. pisc. gen. 28, ii'^So. . (4) "« Sparus capistratus, Spare bridé, Daubenton et Haiiy, Encycl. méth. — Bonaterre , planches de l'Encycl. méth. » « Sparus caudâ intégra , corpore albo reticulato sparus capistratus. l,in. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i65, sp. 25. — Artedi, Gen. pisc. gen. 28 , alditam. n^ 21. (5; ))« Sparus galilœus. llasselquist , It. 543 , n. 76. Spare verd blanc. Daubenfon et Haiiy, tincyclop. méthod. — Bonaterre , planches de l'Encycl. méth. » tf Sparus caudâ intégra. , corpore suprà virescente , subtàs albo, . . . sparus galilœus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i65 , sp. 26. — Arledi , Gen. pisc. gen. 28, additament. n'^ 44. ^ (6) )) « Sparus carudse. Labre carude. Daubenton et Haiiy , Encycl. méth. — Bonaterre , planches de l'Encycl. mélhod. Sciœna margine superiore caudœ macula fuscâ notaùo. Mus. Ad Fiid. i , p. 65. Carudse. Strom. Sondai. 291. Lutjanus rupestris , carassin dp mer. Bl. pi. ccl. )>« Le spare carude. En anglais , goldsinny. Ya\ alle- mand , see-karausche et fslsenkritcher. Eu suédois , 126 HISTOIRE inslinct le poitoit à choisir, pour le lieu de sa rehaite , les cavernes soumarines où abon^ doient les animaux à coquille. L'orphe perd difiicilemeot la vie; ses iiiouvemens vitaux sont même assez intenses pour que son irri- tabilité subsiste quelque tems après sa mort, et que ses membres palpitent fortement après qu'il a été disséqué. La Méditerranée est la patrie du spare marron , comme de Torphe. Ce spare marron a la tête petite, le museau court, le second rayon de chaque thoracine terminé ordi- nairement par un filament, une épaisseur un peu considérable, et une longueur d'un ou deux décimètres (quatre à six pouces). Les raies longitudinales qu'il présente sont d'une teinte plus claire que la couleur gé- nérale brune qui le distingue, et que rappelle son nom spécifique. Les individus de cette espèce vont souvent par troupes nombreuses. On prétend que, comme plusieurs autres ■■ ...» I ^ oer- snylta. En danois, soe-harusse. JEn norvégien, raate , berg-neppe , strand-karudse , haw-karudue et soe-harud&e. Lahrus pinnâ dorai ramentaceâ , anticè macula fuscâ. . . . lahrus rupestris. Lin. Syst. nat edit. Gmel. gen. 166 , sp. 27. — Artedi , Gen. pisc. gen. 27 , addit. DES S PA R E S. 127 pbîssom dont nous avons déjà parlé, ils peuvent produire un bruissement très-sen- sible. ... On a aussi écrit, et celte opinion paroît venir d'Aristote , que le spare marron devoit être compté parmi les poissons dont l'ouïe est la plus fine. C*est dans les mers de TAmérique septen- tj'ionale que l'on trouve le rhomboïde et le bridé. Le galiléen est du pelit nombre des tho- racins qui ont plus de six rayons à chaque thoracine. Son nom spécifique annonce qu'il habite dans la Gahlée : on l'y a vu dans le lac de Génézareth (1) (i) )>« 16 ra3'^ons à chaque pectotale dé l'orphe, 6 rayons à chaque thoracine. î8 layons à Ja caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spar© marron. 17 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. î5 rayons à la nageoire de la queue. 6 layons à la membrane branchiale du spare rhomboïde. 16 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 128 HISTOIRE Le carudse, que Ton a observé dans la mer qui baigne les côtes de la Norvège, a les opercules garnis de petites écailles ; et sa couleur générale est grise .... 5 rayons à la membrane branchiale du spare bridé. 12 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i4 rayons à la nageoire de la queue. 11 rayons à chaque pectorale du spare galiléen. 20 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du carudse. 17 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonué et 5 rayons articulés k chaque thoracine. i5 rayons la nageoire de la queue. )>(c LE DES S P A R E S. 129 Il ■■■ . , . I ■ ^ — 1^ LE S PARE PAON (1), LE S PARE RATON NÉ (i), LE S PA R E PLOMBÉ (3) , LE SPARE CLAVIÉRE (4) ^ LE SPARE NOTR (5), ET LE SPARE CHLOROPTÉRE (6). 79, 80, 81, 82, 83 ET 84^ ESPECES. » (( J_iE spare paon, que l'on a pêcbé auprès des rivages pierreux de Surinam, présente tJii corps gros et a longé , une tête étroitG ■■■ — ■ — ■■ ■ ■ ■ ■ • (i) »« Spartes pavo. En Angleterre , stone perdu 3En Allemagne , steln-harsch , stein-hrachsem. Spare paon. Daubenton et Haliy, Encycl. mélh, — Bonaterre , planches de l'Encycl. méthodique. Perche paon. Bloch , pi. cccix. Sciœna ocelto ad basim caudœ. Mus. Adolph. Fr. I , p. 65. Sparus rostro plagioplateo rufescen^ , macula nigrâ, iride albâ ad caudam subrotundam. Gronov. Mns. 2 , Yï^ i85 , tab 6 , fig. 5.))« Sparus ocello suhcaudali ^ corpore candlcante sparus saxatilis. Lin. Syst. nat. cdit. Gniel. gen. i65, sp. 7. — Ai'tcdi , Gen. pisc. gen, 28 , n^ 4^. (2) ))« Sparus radlatus. "En augXah , pudding Jlsk, Spare poudingue. Daubenton et Haïiy , Encyclop, méth. — Bonat. pi. de l'Encycl. métb. Poiss, Tome X. I î5o H I S T O I R E par devant et large par derrière, une bouche assez grande , ei: des dents pointues. Sa màciioire inférieure est plus longue que la -^ -< — ■ '■ — ■ Tardas oculo radlcito. Catesby, Carolin. 2 , p. 12, tab. 12 , %. I. »'« he spare rayonné. En anglais , pudding fish. Spams caudâ intégra , lineâ laterali stigmatlhus tri fi dis hijidis, . . . spams radiatiis. Lin. Syst. nat, ecîit. Gmel. gen. i65, sp. 22. — Aitedi, Gen. pisc, sert. '28 , ad.litam. u^ 25. (5) )>« S parité lipidus. • Labre plombé. TiAwhenX on y Èncycîop. mélhocl. — • BonateiTc , plaricbes oie l'Eucyclop. mélliod. — Mus» Adolpli. Frid. 2 , p. 80. )><( Le spare plombé. A Marseille , roucao. Labrus caudâ rotundaèâ , plnnâ dorsi ramentareâ , corpore fusco lii^ido labrus livens. Lin. Syst. îiat. edit. Gmel. gen. 266, sp. 5i. — Aitedj , Gen. pisc. gen. ?7, atldifam. n'* 5o. — Brunnich , Iclitliyoî. massil. p. 53 j n" 68. (4) «M Sparus claviera. En grec , suivant Rondelet, aiolos. Dans quelques provinces méridionales de France , rochau, Lahre clairière, Danbenton et Ilauy, Encycî. mélb. •— Bonatcrre , planches de rErscyclop. mélhod. Labrus ex purpureo , viridi cœruleo et nigro varias, Artedi , gan. 55 , syn. 55. St^conde espèce de spare. Rondelet , première partie, îib. 6 5 cli. 3. iScarus varias* Gesner , p. 852 pro 852 j et ( gcrin. j DES SPARES. i3i éupérieiire. Cliacune de ses narines n'a qu'un orifice. Son ventre est très-ioiig ; sa couleur générale est brune , et sa chair blanche ^ grasse et succulente. Le sparé rayonné vit dans les eaux de là Caroline. Il à la lèvTe supérieure extensible j* les deux dents de devant plus grandes que les autres ; les côtés pourpres, et le ventrô roux. Le plombé appartient à la Méditerranée , et sa longueur n'est le plus souvent que de trois ou quatre décimètres (douze à quinze pouces environ ). » . . La clavière. . , brille de tous les reflets de Fénieraude et du saphir , fondus dans fol. 7,6.-— Aldmv. lib. i , cap. 2 , p. 6. ~- Jonston , t. i3 , n°4. — Williigliby, p. 3o6. — Raj, p. isp.nw Labrus èpurpureo, viridi ^ cœruleo nigroque parius.,^ labrus varias, Lin. Syst. nat. éd. Gmel. gen. 166, sp. 59- (5) n« Sparas niger, A.V Japon , ihan cacatoea. Par les hollandais, der schwarze papagevfif-.ch. Par les allemands, der sckwarz Jlo&ser. Par les anglais, //î« hlack fin. ■..,.. Labre noir. Blocli , pi. cclxxxv. (6) Spams chloropterus. Par les Iioliandais , aa Japon , de groene papageyfi.sch. Far les allemands, der grûn Jlosser. Par les anglais , the green fin. JLabr-e à nageoires vertus. Blocli , pi. cclxxxviu.» « I2 153 HISTOIRE des nuances noires ou brunes , et dans le$, teintes les plus agréables de l'améthyste et du grenat. Sa queue est couleur d'indigo. Il a. .. la chair tendre, déhcale et salubre. Il étoit très - commun auprès de Marseille et d'Antibes , du tems de Rondelet. La tète et les opercules du spare noir sont dénués de petites écailles ; la pièce postérieure de chaque opercule présente une prolongation qui paroît comme tron- quée; chaque narine n'a qu'un orifice; des conduits terminés chacun par un pore, et deslinés à répandre sur la surface de Tani- nial celte humeur huileuse et gluante dont nous avons parlé si souvent, sont disposés en rayons autour de chaque œil. Ces canaux, les opercules , le ventre et la queue sont verds ; la partie supérieure de l'animal est d'un rouge brun ; les pectorales sont jaunes ou brunes. Ce spare est du Japon , ainsi que le chloroptère (i). >" ■ ' Il .1 .. I II ,1, , (i) ))(c 6 rayons à la membrane branclikle du spar^ paon. 17 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. ly rayons à la nageoire de la ^ueue. ' D E s s P A R E s. i55 Ce dernier a la tête comprimée , brune et rayée de bleu ; les deux mâchoires égale- ment avancées ; une dent saillante et re- courbée à chaque angle de la bouche ; deux oriiîces à chaque narine ; les opercules dénués d'écailies semblables à celles du dos, et Tanus plus proche de la tête que de la caudale. »(( 6 rayons à la membrane bràncliiale du spar© rayonné. 12 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du spar© piombé. 14 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. l4 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du spare noir. 12 rayons à chaque pectorale. i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i5 à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du S^are chloroptère. a 5 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. a^ rayons à U CAudale. nx * I 3 i34 HISTOIRE LE SPARE ZONÉPHORE (i), I.E SPAHE POÏNTTI.LÉ (2), LE SPARE SAN- GUINOLENT (3), LE SPARE ACARA (4), LE SPARE NHOQUUNDA (5), ET LE SPARE ATLANTIQUE (6). 85, 86, 87, 885 89 ET 90^^ ESPÈCES. ))((I\oU3 avons donné îe nom de zone- ■phore ^ ou (\q porte- ceinture ^ au premier de ces six spares, pour désigner Jes cinq ou six (i) »({ Sparus zonephorus. L,ahre à bandes. Uîocîi , pi. ccxc. »(c Le labre à bandes, Va\ allemand , derbandirte lipp>- fisch. Eu anglais, ihe streahed wrasse, (2) »« Sparus punciulatus. Aux Incîcs orientales ^ ihan soe saîat , luccesie niera. Par les hollandais des grandes Indes, roode Jacob evertseji , sousalat visch. Par les anglais, negro-fish. Perche ponctuée. Daubcnton et Hail}^ Encjxlop. mélhod. — Bonaterre, planches de l'Encyc. méth. Perça marina punctata. Calesby , Caroî. 2, p. 7? tah. 7, fig. I. Perche ponctuée, Blocb , pi. cccxiv. »« Le spare pointillé. En aUémand , punktirte see-* •iarsch , .-^prenkel-barsch. Perça corpore cccruleo punçtato* j * * perça punclii" DES S P A R E S. i35 bandes qui forment comnîc autant de cein- tures autour du corps de ce poisson. Le Japon est la patrie de cet osseux. La gros- seur des lèvres de ce spare lui donne quelques lata. Lin. Syst. iiat. edit. Gmcl. g<^\\. 168, sp. 20. — Artedi ,Gen. pisc. gen. 3o, additam. n*^ 44- (5) )>« Sparus craentatus. Jacob ei-ertsen rouge. Par les allemands, biuÉ barsch. Par les anglais, the hind. A la Martinique, suivant Plumier jpoisf;on couronné. Perche sanguinolente. Daubenlon et Ilaiiy, Enc5'^cl. méthod. — Bonat. pi. de l'Eucycl. mctiiod. — Calesb. Carol. 2 , p. 14 , tab. 14. Perche sanguinolente. Blocîi , planclie cccxu. Turdus totus purpureus , niaculin saturatioribus respersus. Plumier, peintures sur vélin^ déjà citée?;. )j(c Perça corpore punctis sanguineis adspemo. . . pt^rca guttata. Lin. Syst. iiat. edit. Gniel. gcn. 168, sp. 21. — Artedi, Gcn. pisc. gen. 3o , add'îtûni. n^ 54. (4) »« Sparus acara. Perche double" tache. Dlocli , p]. cccx , 'Ci-;y^. i. ))je ; r//p~ terodon chrysourus. — Onze rayons à la pre- mière dorsale; vingt-trois à la seconde; la caudale jaune et recliligne. »(( i58 HISTOIRE .i LE DIPTÉllODON PLUMIER (i), LE DIPTÉRODON NOTÉ (2), 3ST LE DIPTERODON HEX ACANTHE (3). J^y 2^ ET 3® ESPÈCES. »(( vJn trouve parmi les manuscrits de Plumier la figure du diptérodou auquel nous avons cru devoir donner ]e nom du voyageur nalura liste qui l'a voit découvert. Ce poisson a Fœil gros ; la mâchoire infé- rieure plus avancée que Jm supérieure ; des incisives comprimées , pointues , triangu- laires , et placées à des distances égaies ] nue de l'autre ; ciiaque opercule composé de deux (1) me Dipterodon Pliimierii. Sargus ex auro virgatus. Plumier, mam^scritf de la bibliothèque iiaiionaie déjà cités, vol. i ^ pisces et apes. (2) Dipt(irodon notatus. Houttu3'n , Act. Haarl. XX , 2 , p. 520, n** 8.»« Sparus pinnâ dorsali bipartitâ , operculis caudâqu^ nigro maculatis sparus notatus. Lin. Syst. nat. edlt. Gmel. g^.\\. i65, sp. 29. — Arledi , Gen. pisc. ^en. 28,addilam. n" 64. (5) «« Dipterothon hexacanthus. »« DES DIPTERODONS. iSq pièces, dont la seconde se teimiiie en pointe, et dénué , ainsi que la tête proprenieii} dite, d'écaillés semblables à celies du dos ; des raies longitudinales sur les joues ; des gouttes irrégulières sur les opercules, et des taches figuiées comme de petites raies longitudi- nales sur le corps et sur la queue. La patrie du diptérodon plumier est l'A- mérique ; celle du noté est la mer qui bcdgne le Japoii. Les opercules et la queue d'^ ce diptérodon jciponais sont taidielés de noir. L'iiexacaiUhe (i) habite dans le giand océan Equiaoxial .... Deux ou trois pièces coai- posent chaque opercule de ce sparc; la der- nière de ces pièces est terminée par une pedte prolongation arrondie , et de petites écailles les recouvrent. La mâchoire infé- rieure est un peu plus longue que la su|?é- rieure; une bande transversale d'une couleur (i) »« "Le mot hexacantlie ( six aigiilllons) désigne îe nombre de rayons aiguillonnés qui composent la première nageoire du dos. Le nom générique dipté- rodon rappelle les deux nageoires du dos , et la forme des dents assez semblables à celles d'un grand nombre de spares : dis ^ en grec , veut dire deux ; pteris , na- geoire ; et edous , dent. »« i6o HISTOIRE foncée est siluée très- près de la nageoire de la queue (i). »« (i) »(( 4 rayons aiguillonnés el 8 rayons articulés à la nageoire de l'anus du diptérodoa plumier. i3 rayons à la nageoire de la queue. 10 rayons à chaque pectorale dudiptérodon noté. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à la nageoire de l'anus. i4 rayons à celle de la queue. 17 rayons à chaque pectorale du diptérodon. hexacanthe. 6 rayons à chaque thoracine. 9 rayons à la nageoire de l'anus. 12 rayous à la caudale. »(( LE DES DIPTÉRODONS. 161 LE DIPTERODONT. APRON (1), ET LE DIPTÉRODON ZINGEL (a); Voyez la planche X L I X , fig. 2. QUATRIÈME ET CINQUIEME ESPECES. » c( Li^APRON a la tête large; l'ouverture de la bouche est placée au dessous du museau , petite, et en forme de croissant ; chaque na- rine a un double orifice ; une seule plaque (i) »« Dipterodon asper. En Suisse , zindel. En Alle- magne , strœber ,pfeiferl ^ strœher bach. Eti Tartarie, alabiiga. Chez les calmouques, berschih. Persègue apron. DaubentOn et Haiiy, Encyclop. métb. — Bonaterre, planches de l' Encyclop. méth. Perche apron. Bloch, pi. cvii , fig. i, 2. Perça lineis utrinque octo vel noveni transversis nigris. Artedi , gen. 40 , syn. 67. Apron. Rondelet , part. 2 , chap. 29. Asper pisciculus. Jor.ston, lib. 5, tit. i , cap. 11, tab. 26, fig. i8. — Charleton , p. 167. — Willughby, p. 292 , tab. aS , 14 , fig. 4. — Raj. p. 98 , n^ iS. Asper pisciculus , gobioni similis ^ et gobius asper, Gesner , p. /p'5 , 478 , paralip. 19- et (germ. ) 162,^. — Aldrov. lib. 5 , cap. 28 , p. 616. Perça dorso dipterygio , etc, Gronov. Zqoph. p. 92 j ii^3o3,&. Poiss, Tome X. L a62 HISTOIRE ou lame compose chaque opercule; Tanus est plus près de la tête que de la caudale , qui est fourchue. La couleur générale est jaunâtre , le dos noir , le ventre blanc ; trois ou quatre bandes transversales et noires relèvent le ton de la couleur générale , et les nageoires sont jaunes. L'apron habite dans le Rhône et dans Asper veruH streher. Schceffer , Fisc. Ralib. p. 69 , Perça flai^icnns fasciata , pinnarum dorsalium secuTida radlis tredecim . . . . perça asper. Lin. Syst. edit. Gmel. gen. 168 , sp. 3. (2) ))(( Dipterodon zingeL Dans quelques contrées de France, cingle. En Hongrie, kolez. Persèguezingel. Danbenton et Haii}'', Encycl. mélh. i— Boaaterre, planches de l'Encyclop. méthod. ZingeL Kranier, Eiencb. 586. Perche cingle. Blocli , pi. cvi. »« Le dipterodon zingeL En allemand , zingel , zindel , zinnbaarsch. Perça pinnœ dorsalis posterioris radiis novemde- cim perça zingeL Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 168, sp. 39. •^— Artedi , Gen. pisc. gen. 3o , addilara. n° i/^. Perça dorso dipterygio , capite plagioplateo , squa- moso ; rnnxillâ inferiore multo breuiore. Gronov. Zoopli' p. 92. Aspenilus zindel ratisbonensium. Schseffer, Pisc, bav. p. 58 , tab. 3 , fig. i . ^ DES DIPTERODONS. i63 d'autres rivières de France, en Allemagne, et particulièrement dans quelques lacs et dans })lusieurs rivières de la Bavière, dans le Volga et dans le Jaïk, qui portent leurs eaux à la mer Caspienne. Il parvient à la longueur de deux ou trois décimètres (onze pouces environ). Ses œufs sont petits et blanchâtres ; il les dépose ou les féconde au commence?nent du printems; et c'est alors qu'on le pèche avec des filets ou à riiameçon , parce que, dans loute autre saison, il se tient presque toujours au fond de Teau. On le prend cependant quelquefois pendant Thyver, au dessous des glaces. Il se nourrit d'insectes et de vers. Il arrive souvent qu'en les cherchant dans la vase , il avale un peu de limon ; et comme ce limon est mêlé avec des paillettes d'or dans quelques-unes des rivières qu'il habite, on a trouvé dans son estomac de ces paillettes métalliques; et c'est ce qui a fait dire au yulgaire des pécheurs, dans certaines con- trées, qu'il se nourrissoit de molécules d'or. Sa chair est saine et de bon goût. Il perd difficilement la vie , lorsqu'il est retenu hors de l'eau ; et voilà pourquoi on peut facile- ment le transporter d'une rivière ou d'un étang dans un autre sans le faire périr, sur- L 2 164 HISTOIRE tout lorsque la température de Tatmospliêrô n'^est ni trop froide , ni trop chaude. Le zingel a la tête grosse et aplatie de haut en bas; l'ouverture de la bouche large et placée au dessous du museau ; le palais garni , comme les mâchoires , de dents poin- tues; la langue dure et un peu libre dans ses mouvemens; chaque narine garnie de deux orifices ; ces orifices et les yeux situés dans la partie supérieure de la tête; l'oper- cule formé d'une seule pièce; les écailles dures, dentelées, et fortement attachées à la peau; la couleur générale jaune, avec le ventre blanchâtre , des taches et des bandes transversales brunes. On voit le zingel dans l'Allemagne mé- ridionale, particulièrement dans le Danube, et dans d'autres rivières, ainsi que dans plu- sieurs lacs de la Bavière et de l'Autriche. Il présente souvent une longueur de quatre ou cinq décimètres (un pied six lignes en- viron), et son poids est alors d'un ou deux kilogrammes ( trois à cinq livres environ ). Sa chair est blanche , ferme , agréable au goût 5 facile à digérer. Ses habitudes res- semblent beaucoup à celles de l'apron. Il est néanmoins vorace ; et , excepté le bro- chet , presque tous les poissons qui vivent DES DIPTERODONS. iGS Oans les mêmes eaux que ce diptérodon, craignent de l'attaquer, à cause de la foice de ses piquans et de la rudesse de ses écailles : aussi multiplie - t - il beaucoup , malgré la guerre que les pêcheurs lui font (»)••• » ^^ (i) »« 7 ra3''ons à la membrane branchiale de l'apron. Il à chaque pectorale. 6 à chaque Lhoracine. 9 à la nageoire de l'anus. j8 à la caudale. 42 vertèbres à l'épine du dos, et 16 côtes de chaque côté de la colonne vertébrale. 14 rayons à chaque pectorale du zingeU 6 à chaque tlioracine. i5 à la nageoire de l'anus. 14 à celle de la queue. 44 vertèbres à l'épine du dos , et 22 côtes de chaque côté de la colonne verté- brale. »« L 5 î66 HISTOIRE LE DIPTÉRODON QUEUE- JAUNE (i). SIXIÈME ESPÈCE. » «l^E diptérodon a été observé dans les mers voisines de la Caroline. . . » « La couleur de sa tête est celle de Fargent; et des lignes et des points noirs sont ré- pandas sur son corps; ses deux nageoires dorsales sont un peu distinguées Tune de Tautre (2). (1) ))« Diptérodon chrysourus. JPersègue queue-jaune. Daubent, et Haliy, EncycL métb. — Bonalerre , planches de l'Encycl. raélîi. (2) 7 rayons à la membrane branchiale du di|ité- rodon queue -jaune. 16 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine, 12 rayons à l'anale. î9 rayons à la nageoire de la queue. »« DES L U T J A N S. 1(^7 CENT TREIZIÈME GENRE. LES L U T J A N S. >)«Une dentelure à une ou à plusieurs pièces de chaque opercule; point de pi- quans à ces pièces; une seule nageoire dorsale ; un seul barbillon ou point de barbillon aux mâchoires. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue fourchue ou en croissant. PREMIÈRE ESPÈCE. Le lutjanî virg^iniem ; liàjanus virgi- nicus, — Onze rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de Fan us; des raies longitu- dinales bleues; deux bandes transversales brunes, l'une sur la tête, et l'autre sur la poitrine. rz. Le lutjan anthias; lut] anus anthias, — Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale j* trois rayons aiguil- lonnés et six rayons articulés à Tanale; le L 4 368 HISTOIRE second aiguillon de la dorsale très-long; la tête, le corps et la queue rouges. 3. Le lutjan de l'Ascension,* /«f/(2/z«5 ^ scensionis . — Onze rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos ; quatorze rayons à Tanale; huit rayons à chaque thoracine; les écailles dentelées ; deux dents plus grandes que les autres; la partie supérieure de l'animal rougeâtre; l'inférieure blanchâtre. 4. Le lutj \n stigmate ; lutjanus stigma. — Dix -huit rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; neuf rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la na- geoire de l'anus; une empreinte sur chaque opercule; des filamens aux rayons de la dorsale. 5. Le lutjan strié ; lutjanus striatus. — Treize rayons aiguilionnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus; le second rayon de l'a- nale très-fort. 6. Le lutjan pentagramme ; lutjanus pentagramma, — Dix - sept rayons aiguil- lonnés et seize rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et sept rayons ar- ticulés à la nageoire de l'anus ; des iilamens DES L U T J A N S. 169 aux rayons de la nageoire du dos; cinq raies longitudinales alternativement blanches et brunes. 7. Le lutjan argenté; lutjanus argen- teus, — Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rr^yons articulés à la nageoire de l'anus ; les orifices des na- rines tubuleux; les dents très - effilées ; la couleur générale d'une blancheur éclatante ; une tache noire sur la partie antérieure de la nageoire du dos. 8. Le L.UTJAN SERRAN ; lutjanus serran. — Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à Ta- nale; les dents du milieu des mâchoires aiguës , et plus pelites que les autres ; les côtés de la tête rouges ; des raies longitu- dinales rouges, ou jaunes et violettes. 9. Le lutjan ÉcuREUiii; lutjanus sciuriis, — Douze rayons aiguillonnés et dix - sept rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus; la dorsale échancrée; des raies bleues snr la tête. 10. Le lutjan jaune; lutjanus luteus, — Huit rayons aiguillonnés et onze rayons 370 HISTOIRE articulés à Ja dorsale,* trois rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à Fanale; les deux mâchoires également avancées,- les âeuts granuleuses ; le corps élevé 5 la cou- leur générale argentée ; des raies longitu^ dinales dorées. 11. Le L.UTJAN (eÊil-d'or; lutjanus chry^ sops. — Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à celle de Tanus; les deux mâchoires éga- lement avancées; les dents petites, aiguës et séparées les unes des autres; l'iris large et doré ; la couleur générale argentée ; le dos violet. 12. Le jlutjan nageoires-rouges; lut- janus erythropterus. — Onze rayons aiguil- lonnés et treize rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à Fanale; les deux dents du devant de la mâchoire supérieure plus longues et plus grosses quelles autres; la partie anté- rieure du palais héiissée de très - petites dents; un seul orifice à chaque narine; la couleur générale argentée; le dos brun; les nageoires rouges. i5. Le lutjan hamrur; hitjanus hamrur. *— Dix rayons aiguillonnés et quatoi^ze DES L U T J A N S. 171 rayons articulés à la nageoire du dos; trois layons aiguillonnés et seize rayons articulés à J'annîe; la caudale en croissant; la lèvre supérieure extensible; une rangée de dents auprès du gosier; le bord des écailles mem- braneux; la couleur générale d'un rouge de cuivre. 14. Le lutjan diagramme ; lutjanus diagramma. — Neuf rayons aiguillonnés et dix -neuf rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à ia nageoire de Tanus; la caudale en croissant; les écailles dures et dentelées; la dorsale échancrée; la couleur générale blanche; des raies longitudinales brunes; des raies obliques et brunes sur la nageoire de la queue. i5. Le lutjan bloch; lutjanus BlocJiii. — Neuf rayons aiguillonnés et quatorze rayons arlriculés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale en croissant; le devant de la tête dénué de petites écailles; les dents des deux mâchoires courtes et recourbées; celles de la mâchoire d'en haut répondant aux intervalles de celles d'en bas ; le dos arrondi ; le ventre caréné ; la couleur générale blanche; le do5 jaunâtre j 372 HISTOIRE des bandes étroites, transversales et bleues; placées au dessus de^ la ligne latérale ; des raies jaunes et longitudinales^ situées au dessous de cette même ligne. 16. Le lut j an verrat j lutjanus verres. — Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de Fanus; la caudale en croissant; le museau proéminent ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; quatre grandes dents pointues et recourbées, placées sur le devant de chaque mâchoire; la partie su- périeure de Fanimal d'une couleur pourpre ou violette; l'inférieure argentée. 17. Le lut j an macrophthalme ; lut^ j'anus macrophthalmiis , — Dix rayons aiguil- lonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à celle de Fanus; la caudale en croissant ; les yeux très-grands ; toute la téie revêtue de petites écailles; un seul orifice à chaque narine ; Fanus beaucoup plus près de la tête que de la caudale; le dos jaunâtre; le ventre blanc. 18. Le lut j an vosmaer; lutjanus T^os- mcisrl. — Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale j trois rayons DES L U T J A N S, 175 aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale en croissant; les deux mâchoires également avancées ; deux orifices à chaque narine ; la couleur générale rouge ; le ventre d'un jaune violet ; une raie jaune, longitudinale, et parallèle à la ligne latérale. 39. Le lutjan elliptique; îatjanus ellipticus, — Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale en crois- sant ; toute la tête couverte de petites écailles: une ellipse grande et violette placée sur la partie supérieure de Tanimal. 20. Le L.UTJAN JAPONAIS ; lutjanus ja-^ ponicus, — Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de l'anus; la caudale en croissant; les deux mâchoires également avancées; toute la tête couverte de petites écailles; un seul orifice à chaque narine ; la partie supérieure du poisson jaune; les côtés d'un jaune moins foncé ; le ventre rougeâtre; presque toutes les nageoires rouges. ^1, Le lutjan hexagone; lutjanus hexa-- gonus. — Onze raj ons aiguillonnés et qua-:; 174 HISTOIRE toi ze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire de Tanus; la dorsale échancrée; chacune des deux faces latérales de ianimal représentant un hexagone alongé 5 toutes les pièces de chaque opercule den- telées ; des lames dentelées autour des yeux j plusieurs rangs de dents mousses à chaque mâchoire. 22, Le lutjan croissant ; lutjanus lunu- îatus, — Dix rayons aiguillonnés et qua- torze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf articulés à celle de Fanus; sept rayons à chaque tho- raciiie ; les deux mâchoires égales; des dents crochues et fortes à la mâchoire supérieure; le sommet de la tête dènnè de petites écailles; les opercules revêtus d'écaillés semblables à celles du dos; une tache noire en forme de croissant sur la caudale. '20. Le L.UTJAN gaI/ON-d'or ; lutjanus aureo-viilatus . — Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l'anale ; un aiguillon tourné vers le museau au des- sous de chaque œil; une raie longitudinale d'un jaune doré; la couleur générale blan- chàtie. DES L U T J A N S. ijS 24, Le L.UTJAN GYMNOcÉniALE; lutjanus gymnocephalus, — Huit raj^ons aiguillonnés et treize rayons articulés à Ja nageoire du dos ; deux ou trois ra} ons aiguillonnés et dix rayons articulés à l'anale; la tête et les oper- cules dénués de petites écailles ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; la dorsale échancrée; la portion antérieure de cette nageoire très - haute et triangu- laire; le second aiguillon de cette portion antérieure plus long que les autres rayons de cette nageoire du dos. 25. Le lutjan triangle; lui j anus trian- gulum. — Trente-six rayons à la dorsale ; un ou deux rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à Fanale ; la dorsale un peu échan- crée; la tête et les opercules couverts d'écailles semblables à celles du dos ; la mâchoire su- périeure plus avancée que l'inférieure ; la lèvre supérieure double; une tache foncée bordée d'une couleur très-claire, et triangu- laire, à la base de la nageoire de la queue. Si6. Le L.UTJAN MICROSTOME ; lutjajius microstomus. — Neufrayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la dorsale; Tanale en forme de faux ; la tête conique et aîon- "gée ; l'ouverture de la bouche petite; une dentelure auprès de la nuque ; les pectorales 376 HISTOIRE étroites; un grand nombre de taches fon- cées, irrégulièies et très-petites, sur le corps et sur la queue. 27. Le lut j an ARGENTE- violet ; lutja- nus argenteo - violaceus. — Neuf rayons ai- guillonnés et dix articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et huit arti- culés à la nageoire de l'anus; un seul orifice à chaque narine; la tète et les opercules dénués de petites écailles; la caudale en croissant; le dos violet; les côtés argentés j la tète et les nageoires jaunes, SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue , ou terminée par une ligne droite , ou arrondie. 28. Le lutjan décacanthe; lutjanus decacanthus. — Dix rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons arti- culés à la nageoire de Fanus; des filamens à la dorsale; de petites écailles sur la mem- brane de cette même nageoire du dos ; des raies longitudinales alternativement blanches et brunes. 29. Le lutjan scina ; lutjanus scina, — . Dix-huit rayons aiguillonnés et treize rayons articulé* DES L U T J A N S. 177 arliculés à la nageoire du dos 5 trois rayons aiguillonnés et douze articulés à Faiiale^ les dents antérieures très-grandes ; un enfonce- ment entre les yeux, et un sillon pu devant de renfoncement; la ligne latérale inter- rompue,- le corps varié de verdâtre , de blanc et de jaune. 3o. Le lutjan lapine ; lutjanus lapina, — Quinze rayons aiguillonnés et douze arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et douze articulés à la nageoire de l'anus ; une petite bosse au devant des narines; la dernière pièce de chaque opercule éclian- crée; la partie supérieure du poisson brune, l'inférieure blanchâtre; les côlés d'un verd jaunâtre; trois raies longitudinales compo- sées chacune d'une double rangée de petites taches rouges. 5i. Le lutjan rameux; lutjanus ramen- taceus, — Neuf rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de l'anus; les mâchoires également avancées ; la lèvre supérieure extensible ; quatre dents quatre fois plus grandes que les autres , au milieu de chaque mâchoire ; la ligne latérale élevéa, et rameuse vers le haut ; les lilamens des premiers aiguillons Poiss. Tome X. M ^578 H I S T O IRE de la nageoire du dos, deux fois plus long^ que le rayon auquel ils sont attachés ; les écailles grandes, arrondies, et non dentelées. 02. Le L.UTJAN (SiLLÉ,- lut an US ocellatus, —Quatorze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoit e du dos ; trois rayons aiguillonnés et douze articulés à l'anale ; le dos d'un brun jaunâtre,* des raies bleues sur la tête; une tache bleue, alongée, bordée de rouge, au dessus et au dessous de laquelle abou'it un trait écarlate, et placée derrière ou auprès de chaque œil. 53. Le LurJAN bossu ; lutjanus gihbusl — w^eize rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale \ trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons cariicîdés à Tanale ; la caudale arrondie ; les écailles grandes; la nuque et le dos uès-élevés. ; la couleur générale variée d'or et d'azur; un croissant d'une couleur foncée au dessus des yeux ; les nageoires du ilas et de l'anus d'un verd de mer tacheté de noir. 54. Le lutja^j OLIVATRE ,* Inijanus cli- vaçea.i, — Quii'ize rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de Ymws> ; les dents de devant aiguës j les deu::fi du milieu éloignées l'une de DES L U T J A N S. 179' Tautre : k couleur générale d'un verd d'olive; une tache bieue et bordée de rouge à Textré- niité de chaque opercule ; une tache noire presque au bout de la queue. 55. Le lutjan erunnich; lutjanus Brunnichii. — Seize rayons aiguillonnés efc neuf rayons articulés à la dorsale ; trois ra^^ons aiguillonnés et onze raj^ons articulés à la nageoire de l'anus; la téie pointue; Fouverture de la bouche petite ; la couleur générale brune ; des raies bleues et tor- tueuses sur la tète ; des raies et des taches bleues sur le coips et sur la queue. 36. Le lutjan marseillais ; lutjanus massiliensis,^^ Qimloize rayons aiguillonnés et onze rayons arliculés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus ; une seule rangée de dents ,* les dents antérieures plus grandes que les autres; la couleur générale olivâtre, avec neuf ou dix raies bleues et longitu- dinales de chaque côté , ou présentant une sorte de réseau , composé de rouge foncé et d'argenté verdâtre ; les peci orales bleues. 37. Le lutjan ADRIATIQUE ,* lut anus adriaticus. — Dix rayons aiguillonnés et douze rayons arliculés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons ar- JM 2 i8o HISTOIRE ticulés à Fanale,- les dents très-menues; des raies jaunes et obliques sur la tête ,* une tache noire vers Textrémité de la dorsale ; quatre baudes transversales , larges et brunes ; les thoracines noires. 38. Le lutjan magnifique ; lutjanus magnificus . — Douze rayons aiguillonnés et treize rayons aiticulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et dix-sept rayons arti- culés à la nageoire de Tanus ; la couJeur générale argentée; huit bandes transversales brunes ; les rayons aiguillonnés de la dorsale argentés sur les côtés. 09. Le L.UTJAN POLYMNE ,* lutjanus po- Ijnina. — Onze rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos ,• deux ou trois ra3^ons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire de Tanus ; les deux mâchoires également avancées , et garnies d'un grand nombie de petites dents ; un seul orifice à chaque narine ; la tête cou- verte d'écaillés petites et dentelées; la der- iiièie pièce de chaque opercule plus den- telée que la première ; la ligne latérale interrompue ; la couleur générale d'un brun clair, avec trois bandes transversales , larges , blanches, et bordées de noir. 40. Le lutjan paupière ; lutjanus pal^ ï DES L U T J A N S, 181 pebratus. — Douze ra} ons aignillonnés et vingt-un rayons articulés à la dorsaie; deux ou trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus; la ligne lalé- rale très-courbe; une tache brune sur l'œil, 41. Le lutjan noir; lutjanus atrarius, — Huit rayons aiguillonnés et trente -trois rayons articulés à la dorsale; vingi-six rayons à Tanale ; la dernière pièce de chaque o[jer- cule ciliée ; la ligne latérale droite; la couleur générale noire ; les nageoires rayées ou tachetées de blanc. 42. Le lutjan CHRYSOPTJÈRE ; lutjanus chrjsopterus. — Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; la dernière pièce de chaque opercule fes- tonnée ; Fouverture de la bouche petite ; la mâchoire d'en haut un peu plus avancée que celle d'en bas 5 l'une et l'autre garnies d'une seule rangée de dents pointues et re- courbées ; le dos arrondi et très-élevé ; la ligne latérale droite ; les thoracines dorées et tachetées de brun. 43. Le lutjan méditerranéen; lutjan nus mediterraneus. — Seize rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à l'anale ; l'ouverture de la bouche M 5 i82 HISTOIRE petite; la tête dénuée de petites écaiiles; les rayons de la nageoire du dos garnis de fiîa- mens; cette nageoire pins haute du côté de la caudale que de celui du museau ; la cou- leur générale verte; des bandes transversales étroites, tortueuses et bleues sur la tête ; des^ yaies longitudinales et d'une nuance obscure sur la partie supérieure de l'animal ; des raies longitudinales et bleues sur Finléj ieure; une tache noire sur chaque pectorale. 44. Le lutjan rayé ; lut anus lùttatus, — Douze jayons aiguillonnés et six rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus ; les dents grandes ; des raies lon- gitudinales , ou des bandes transversales blanches et brunes, et placées à une égale distance l'une de Tautre. 45. Le lutjan écriture; lutjanus script tara, — DiiL rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus; les j^eux saillans; des filanieiis aux rayons aiguillonnés de la na- geoire du dos; des traits semblables à des lettres, sur la tête; le dos roussâtre ; des baiides tran^^versaîes brunes; les pectorales let la caudale jaunes. D E s L U T J A N s. ' i83 46. Le lutjan chinois; lut anus sinen- sis. — Dix rayons aiL^uilloiiués et viugt-six rayons articulés à la na<^eoire du dos; deux ou trois rayons aiguilionnés et huit layons articulés à Fauale ; la caudale lancéolée ; la dorsc^le étendue depuis la nuque jusqu'au-i- près de la caudale,* la niàchoire iiiteiieure plus courte que la supérieure; la langue, le palais, les nageoires et une grande partie du corps et de la queue , d'un jaune plus ou moins foncé. 47. Le lutjan pique; lutjanus hasta. — Douze rayons aiguillonnés et quatorze arti- culés à la dorsale ; (rois rayons aiguillonnés et sept layons articulés à la nageoire de l'anus ) la nuque élevée ; les deux mâchoires également avancées ; les dents antérieures plus grandes que celles au devant desquelles elles sont placées , et qui sont très - nom- breuses ; une dentelure à la partie du corps la plus voisine des opercules ; le second aiguillon de l'anale long et fort; la partie supérieure de l'animal jaune , l'inférieure argentée ,* des taclies ou raies cench ées. 48. Le lutjan selle; Ijdjanus ephip^ pium. — Dix rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos; deux ravons aiguillonnés et quatoize i-ayons arti- M4 i84 HISTOIRE culés à la nageoire de Tanus ; la caudale arrondie; la mâchoire inférieure plus lon- gue que la supérieure ; les dents courtes, larges et pointues; un seul orifice à chaque narine; toutes les pièces de chaque opercule et une partie de Torbite de l'œil très-den- telées ; les bases de la dorsale , de Fanale et de la caudale , garnies d'écailles dentelées comme étoiles du dos; la couleur générale rougeâtre; une grande tache noire placée sur le dos et sur l'origine de la queue , et s'étendant assez bas de chaque côté. 49. Le liUTJAN DEUX-DENTS ; lutjanus hidens, — Neuf rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale arron- die ; les deux mâchoires aussi longues l'une que l'autre; la mâchoire supérieure armée seulement de deux dents ; l'inférieure garnie d'une rangée de dents courtes et arrondies; les écailles unies ; la ligne latérale interrom- pue ; la partie supérieure de l'animal rouge , l'inférieure argentine; les nageoires et le menton verds. 50. Le lutjan marqué; lutjanus notatus, — Quatorze raj^ons aiguillonnés et huit arti- culés à la nageoire du dos ; trois rayons DES L U T J A N S. i85 aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de l'anus; la caudale arrondie; une rangée de pores au dessous de chaque œil ; les écailles molles et lisses ; la couleur générale jaunâtre; plusieurs taches brunes et irrégu- ]ières; une tache noire sur chaque côté de rextréoiité de la queue. 5i. Le lutjan linke; luljanus Linhii. — Quinze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à Tanale ; la caudale arrondie ; les mâchoires aussi avancées Tune que Tautre , et garnies cha- cune d'un rang de dents fortes , pointues et recourbées; le palais et la langue lisses; un seul orifice à chaque narine ; la couleur générale d'un blanc violet; la tête grise; le museau violet. Si, Le lutjan SURINAM; lutjanus suri- namensis. — Quatorze rayons aiguillonnés et quinze rayons artictjlés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons arti- culés à l'anale; la caudale arrondie; point de dents à la mâchoire d'en haut; la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure , et hérissée d'un grand nombre de dents pe- tites, pointues et serrées; deux orifices à chaque narine; les écailles dures et dente- ï86 HISTOIRE îées; de petites égailles sur une partie Je la dorsale, de l'aiiale et de la caudale; la couleur généraie lougeâîre;. des taches et des baudes transversales brunes. 53. Le ltjtjan verdatre; luijanus vires- cens, — Seize rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguiJlonnéset neuf rayons articulés à Tanale;. la caudale ariondie; les lèvres épaisses; les mâchoires aussi avancées Fiine que l'autre, et garnies tontes les deux d'une rangée de dents pointues et serrées ; le palais et la langue lisses; des dents arrondies auprès à\\ gosier; un seul orifice à chaque narine; les écailles lisses et minces ; la ligne latérale interronjpue; la couleur générale jaunâtre ; les nageoires vertes. 64. Le L.UTJAN GROIN ; lut] anus rostratus. — Quinze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus; le njuseau alongé; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; les àexrs. mâchoires armées de dents menues, pointues et très - serrées ; unseuloiifice à chaque narine ; le dos violet ; les côtés jau- nâtres. 55. Le lutjan norvégien ; luijanus DES L U T J A N S. 187 norvpgicus. — Seize rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articidés à la nageoire de Tanas ; la caudale arrondie; les deux mâchoires égales en longueur ^ et garnies chacune d'un rang de pelites dents trés-serrées ; des dents arrondies au gosier; les lèvres grosses; un seul oiifîce à chaque narine ; plusieurs pores autour des yeux ; la dernière pièce de l'opercuîe terminée par une prolongation arrondie; les écailles dures, dentelées , et fortement attachées à la peau ; la nuque et le dos violets; les côtés et le ventre jaunes et tachetés de violet, bQ, Le lutjan jourdin ; hdjanus jour-' din. — Onze rayons aiguillonnés et ti^eize rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire de Fanus ; la caudale arrondie ; la tête comprimée et toute garnie de pelites écailles ; la nuque élevée ; les deux mâchoires également avancées et hérissées d'un grand nombre de pelites dents ; un seul orifice à chaque narine; les écailles dures et dente- lées ; le dos caréné ; le ventre airondi ; la couleur générale d'un brun mêlé de reflets dorés; deux bandes transversales blanches. 57. Le lutjan argus ; lutjanus argus. 388 HISTOIRE — Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la Kageoire de Faiius ; la caudale arrondie ; la tête , le corps et la queue couverts d'écaillés dures, Irès-petiîes et dentelées; la mâchoire inférieure plus longue que celle d'en haut; deux orifices à chaque narine ; la couleur générale bleue; des taches petites, brunes et en forme de cercle. 58. Le L.UTJAN JOHN ; lutjanus Johnii. — Dix rayons aiguillonnés et quatorze ra} ons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aigui] lonnés et huit rayons articulés à l'anale ; la caudale arrondie ; toute la, tête revêtue de petites écailles ; la mâchoire inférieure un peu pins avancée que la supérieure ; les den- telures de la pièce antérieure de l'opercule très-profondes; la couleur générale argentée; des taches noires sur le dos. 59. Le eut jan tortue ; lutjanus testudo, — Dix - huit rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; dix rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale arrondie; la tète couverte eu entier de petites écailles; un seul orifice à chaque narine; les deux mâchoires presque également avancées ; plu- DES L U T J A N S. 189 sieurs rangées de dents serrées j une dente- lure auprès de chaque œil; la pièce posté- i-ieure de chaque opercule dentelée ; la cou- leur générale brune. 60. Le liUTJAN plumier; lutjanus Plu- mierii. — Dix rayons aiguillonnés et qua- torze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire de Fanus; la caudale arrondie; toute la tête garnie de petites écailles; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; deux orifices à chaque narine; la couleur générale jaune ; huit ou neuf bandes transversales brunes ; une grande tache noire entre la dorsale et la caudale. 61. Le lutjan oriental; /w^aAzz/5 orien- talis. — Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale; la caudale arrondie ; de petites écailles sur la tête ; la nuque élevée ; la mâchoire inférieure un peu plus longue que la supérieure; une seule ouverture à chaque narine ; les yeux rapprochés; la couleur gé- nérale blanche; le dos et la tête jaunâtres; quatre raies longitudinales et brunes de chaque côté de Tanimai. 62. Le lutjan tacheté; lutjanus maciù- 190 HISTOIRE Jatus, — Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons ailiculés à la nageoire de l'anus; la caudale arrondie; toute la tête couverte d'écaillés; la nuque et le dos très- élevés; les deux mâchoires presque également avancées; les dents poin- tues et très-courtes ;jiin seul orifice à chaque narine; les yeux rapprochés; des taches très-grandes^ irrégulières et noires; presque toutes les nageoires rougeâtres. 63. Le lut j an oranoe ; lutjanus auran- tins, — Douze rayons aigui Donnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la oageoii e de l'anus ; la caudale arron- die; la partie antérieure de la tête presque verticale; toute la tête garnie de petites écailles; l'ouverture de la bouche tjès-petite; les dents tiès-courtes; un seul orifice à chaque nai'ine; les écailles petites, dures et dente- lées ; l'anus à une dislance à peu près égale entre la tête et la caudale; la couleur gé- nérale orange; des taches très -grandes et noirâtres. 64. Le lutjan blancoji; luijanus alho* aureus, — Dix rayons aiguillonnés et qua- torze rayons articulés à la dorsale; sept D E s L U T J A N s. 19I rayons à chaque thoracitie; pin sieurs rangs de dents; les denîs extérieures plus grandes et recourbées ; les deux dents antérieures de la mâchoire supérieure plus longue que les autres; les écailles des opercules, du corps et de la queue 5 très -rapprochées les unes des autres, et un peu dentelées ; la couleur génétaîe blanciie ou blanchâtre ; des raies d'or sur la téfe; neuf ou dix raies longitu- dinales et dorées de chaque côté du poisson.' 65. Le lutj an perchot ; Intjanus percula^ — D\:s. rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale très-grande à propor- tion du corps et arrondie ; un rayon aiguil- lonné et quatte rayons articulés à chaque thoracine; les opercules ciselés; la dernière pièce de chacun de ces opercules dentelée; les écailles dentelées et très - rapprochées les unes des autres; les dents à peine sen- sibles ; ia couleur générale orange; trois bandes transversales bleuâtres et bordées de noir. 66. Le lutj an jaunellipse; laîjanus elllptico-flavus. — Dix rayons aiguillonnés et douze rayons arlicuiés e\ ranieux à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnes 192 HISTOIRE et six rayons articulés à la nageoire de Fanns; toute la télé couverte d écailles un peu den- telées, comme celles du corps et de la queue; la lèvre supérieure extensible,* la mâchoire cVen bas plus alongée que celle d'en haut; les dents peûtes et rapprochées les unes des autres; la caudale arrondie; la couleur gé- nérale rouge ou rougeàlre; une raie longi- tudinale et d'un rouge clair de chaque côté de ranimai; un trait elliptique rouge en dehors et jaune en dedans, auprès de chaque oeil. 67. Le lutjan grimpeur; lutjanus scan- dens. — Dix-sept rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire du dos; dix rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de Tanus; la caudale arrondie; trois pièces à chaque opercule; les opercules garnis do petites écailles le plus souvent dentelées, comme celles du corps et de la queue; les petits piquans des opercules très- nombreux ; la partie supérieure de Fanimal d'un verd obscur , Tinférieure dorée. 68. Le liUTJAN chétouonoïde; lutjanus chœtodonoïdes, — Quinze rayons aiguillonnés et dix -neuf rayons articulés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et six rayons articulés à la nageoire de l'anus; un ravon D E s L U T J A N s. igS rayon aiguillonné et six rayons articulés à chaque thoracine ; la caudale arrondie; six pores assez grands à la mâchoire iniéiieure ; Fiutérieur des lèvres granulé; le dessus de la tête relevé de manière qu'elle soit ter- îninée, dans sa partie antérieure, par uno ligne droite. 69. Le lutjan diacantthe; lutjanus dia- canthus, — Onze ra3'Ons aiguillonnés et vingt - deux rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et sept rayons arliculés à celle de l'anus; chaque mâchoire garnie d'un rang de dents cro- chues, un peu grandes, éloignées les unes des autres, et hérissée de plusieurs rangées de petites dents ; la ligne latérale courbée vers le dos , et ensuite vers la nageoire de l'anus; de petites taches très-foncées sur les côtés de Tanimal et sur les liageoiies. 70. Le lutjan CAYiiNNE ; lutjanus caya- nensis. — Onze rayons aiguillonnés et dix- neuf rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguillonnés et sept rayoïis articulés à Tanale; la caudale arrondie; la mâchoire d'en bas un peu plus avancée que celle d'en haut; les dents égales et serrées; la langue un peu libre dans ses niouvemens. 71. Le lutjan arauna; lutjanus aruanus,^ Foiss, Tome X. N 394 HISTOIRE — Douze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l'anus ,• la caudale arrondie ; de petites écailles sur la tête, les opercules,' et la base de la dorsale, de l'anale, et de la nageoire de la queue ; trois bandes noires , larges et transversales, situées l'une au dessus du museau , la seconde au dessus de la dor- sale, de la pectorale et des tlioracines, et la troisième auprès de la caudale. 72. Le lutjan peint,* luljanus pictzis: — Dix rayons aiguillonnés et vingt - un rayons articulés à la nageoire du dos ; trois l'ayons aiguillonnés et sept rayons articulés à Tanale ; la caudale arrondie ; la dorsale lon^pe et basse j trois raies longitudinales un peu courbes et dirigées, la première vers le milieu de la dorsale, la seconde vers l'extrémité de cette nageoire, la troisième vers la caudale. TROISIÈME SOUS-GENRE. La nageoire de la queue divisée en trois lobes. 75. Le lûtjan trident ; lutjanus tri- dens, — Onze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale 3 trois rayons DES L U T J A N S. igS aiguillonnés et huit rayons articulés à l'a-: nale; les troisième et quatrième rayons ai- guillonnés de la nageoire du dos garnis d'un long filament; sept bandes tï-ansver- sales bleues. 74. Le lut j an trilobé ; lut] anus trilo- hatus. — 8ix rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos; un ou deux rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; àevrK. orifices à chaque narine ; toute la tête couverte d'écaillés semblables à celles de la seconde pièce de chaque opercule non dentelée , et très-prolongee vers la queue ; la nuque très-élevée et arrondie ; le ventre gros. N ^ JgS H I S T O I R E LE LUTJAN VIRGINIEN (i), L.E L.UTJAN ANTHIAS (2) , LE LUTTANT DE L^ASCENSION (3) , LE LUT J AN STIGMATE (Z^), • ET LE LUTJAN STRIÉ (5). 1, 2, 3, 4 ET 5^ ESPÈCES. » (( LiES liitjans ont beaucoup de rapports avec les spares ; ils ont reçu , comme ces Herniers , des armes remarquables . au moins • j[i) »« Lut j anus virginicus. ijSpare r/iomboïdal. J^auhenlon et Haiiy, EiicycL m-éth. — Bonat. pL de l'Encycl. méth. »« ^ jSparus caudâ bijldd yfasclls duabus nigris trans.- rerais , llneis cœruleis plurimis . . . . spams virginictis. lAn. Syst. nat. edit. Gtnel. gen. i65, sp. 23. — Arledi, Gen. pisc. gen. 28, additain. 11*^4^" (2) ))« Lut j anus anthias. îeros icJifJiys , poisson sacré *, kallichthys ^ boau poisson ; hallionymos , d'un teaii nom. Eilopa, aylopias , par Arislotej aylopon j par Oppicn. Par les allemands , meerscharer , meer- helliger ^ rundicopf, rotliling. Par les anglais, th^ red grunt. Labre barbier. Daubenton et Haiiy, Encycl. mélh. — Bonaterre , planclies de l'Enc. méth. u4nthias barbier. Bloch , pi. cccxv. Labrus totus rubjscens , caudâ bifurcâ. Artedi ; syn ^■/' f DES L U T J AN S. 197 relativement à leur force et à leur grandeur* Mais celles des spares , consistant dans plu- sieurs rangées de dents propres à déchirer »" , • 1 I ■ . . ' il. O anthias. Arist. lîb. 6 , cap. 17; ei lib. C), cap. 2 et 57. — ^lian , lib. i, cap. 4j lit). 8, cap. 28; et lib. 12 , cap. 47* — Oppian, lib. i ^ p. 10. — Athen. iib. 7, p. 282. Anthias. Ovid. ITalieuticon , per Gryphium y annoi557,v. 45. — Plin. lib. 9 , cap. 58. Première espèce d' anthias , nommée barbier. Ron* delet , première partie , liv. 6, ch. 11. . . Anthiœ prima species, Gesner , pag. 55 , 62 j et (gerra. ) i3. Anthias primus Rondeletii. Wiîlugbb. p. 325. — Raj. p. i58. — Catesby, Carol. 2, p. 25 , lab. 25. »« Lahrus totus rubescens, ..,,,.. . labrus anthias, !Lin. Syst. nat. edit. Gniel. gcn. i€6, sp. 3. -(5) »({ Liitjanus Ascensionis. ^ Persègus y perche de Vile de V Ascension. Bonat. plancbes de l'Encyclop. mélhodique. — Osbeck, It. p. 388. ))(c Le lutjan de l'Ascension. En allemand , der stein" barsch. Perça supra rubescans ^ subtîis albicans , caudd hifarcâ. perça Ascensionis. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 168, sp. 5i. — Arledi , Gen. pisc« gen. 5o, additam. n^ /^i. (4) »« Lutjanus stigma, Persègue stigmate, Danbenton et ïlaiiy, Encycîop. 'jtnélîi. — Bonat. pi. de l'Enc. mélh.))(( Perça pinnâ dorsali ramentaceâ , cpercûlis iniis- N 3 igS HISTOIRE une victime, ou à écraser de dures enve-^ loppes sous lesquelles leur proie tâche en vain de trouver un abri , paroissent destinées pour Fatlaque plutôt que pour la défense; pendant que les lui jans , n'ayant ordinaire- ment à la place de ces instrumens puissans que les piquans de leurs nageoires et ceux de leurs opercules, ne pouvant user avec avantage de ces aiguillons que contre l'en- nemi qui les atteint et les saisit, ne semblent armés que pour se garantir des efforts d'un dangereux adversaire , arrêter son attaque, et le contraindre à cesser sa poursuite et ses combats. Les spares provoquent et les lutjans attendent les habitans des eaux qui leur font la guerre : tel est du moins le tis perça stjgnia. Lin. Syst. iiat. edit. Gmel. gen. i68, sp. 26. — Artcdi , Gen. pisc. geu. 5o, additament. n° 67. (5) ))« Lutjaniis striatus. Persègue striée, Dhubent. et HîuiiyjEncyc. métli. — Bonaterre , planchesde l'Encyclop. méthod. »<( Perça corpore sfriato. . . . perça striata. lAn. Syst% ïiat. edil. Gmel. gen. 168, sp. 28. — Artedi, Gen. pisc, gen. 3o, addilam. n° 4-* Perça mcixillâ. superiore .longiore lineis longitudi- nalibus varia , aculeis dorsi tredecim, Seba , Thés, tom. III , tab. 27 , fig. 17. DES L U T J A N S. 399 premier aperçu qui se préseule, lorsqu'on les compare. On se presse d'en conclure que les lui) ans sont moins voraces , moins agités , plus pacifiques, plus sociables que les spares. .... Parmi ces lutjans, le premier qui s'offre à nous, et auquel on a donné le nom de pirginien , habite non seulement dans la Virginie , mais dans plusieurs autres contrées de l'Amérique septentrionale. L'anthias , qui le suit , vit dans la Médi- terranée.: Son nom doit venir de anthos y qui en grec signifie 7^6;^^/:./ et ceite dénomir nation , ainsi que ceiles de beau poisson et de poisson d'un beau poni (1), par les- quelles Je, désignoit ce^, .peuple spirituel et sensible ■ à ioi^s les genres de beauté, qui habitpit la Grèce, indique le charmant as- semblage des nuances variées et des cou- leurs ri valf s de celles des fleurs, qui cha- toient subies écailles de l'anthias, et le raj^on alongé de sa nageoire dorsale , qui s'élève au milieu de ces reflets agréables comme une anthère ou un pistil au sein d'un beau calice. Tous les tons que le rouge peut pré- senter, depuis l'éclat du rubis ou celui du (1) Voyc25 la seconde note de cet article. N 4 200 M I S T Ô I R E grenat, jusqu'aux demi- teintes de rose 1^ p]us tendre, se mêlent en effet sur la surface de Fanfhias avec le brillant de l'argent; et la vivacilé scintillante ou la douce fusion de ces nuances toutes gracieuses plaisent d'au- tant plus à Fôeil , qu'elles se- marient avec le feu de la topaze qui resplendit par reflets fugilifs sur les grandes nageoires de ce pois^ Son favorisé par la Nature. Peut-être sa parure na-t-elle pas pett contribué à le faire regarder comme sacré (i) par un peuple qui avoit divinisé la beauté | et qui ne pou voit Voir qu'avec enthousiasme les emblèmes de sa divinité chérie ; et c'est vraisemblablement par une suite de cette espèce de consécration, que les anciens grecs peiisoient qu'aucun animal dangereux ne pou voit habiter dans les mêmes eaux que f'anlhias , et que les plongeurs }K)U voient descendre sans crainte jusqu'au fond des mers , dans tous les endroits où ils rencon- troient ce Iwtjan privilégié. - • Quoi qu'il en soit , vo^^dns rapidement les formes principales de ce poisson. Sa tête est courte et toute couverte de petites écailles ; ôa mâchoire inférieure , plus (i) Voyez la seconde note de cet article. DES L U T J A N S. soi avancée que celle d'en haut , est garnie -, ainsi que celte dernière , d'un rang de dents pointues, recourbées, et séparées les unes des autres par d'autres dents plus petites, serrées et très-aiguës ; la langue ne présente aucune aspérité ; chaque narine n'a qu'un orifice , et la ligne latérale est inlerrompue. )) ce Un long aiguillon à la nageoire dorsale a fait donner à ce poisson , par plusieurs na- turalistes, le nom de barbier, »(( Plusieurs des auteuis grecs et latins qui ont parlé de l'anthias, et particulièrement Oppien et Pline, se sont occupés de la manière de le pêcher. Selon ce que rap- porte le naturaliste romain , les lutjans de Cette espèce étoient très -communs auprès des îles et des écueiJs voisins des côtes de KA'sie mineure. Un pêcheur, toujours vêtu du même habit , se promenoit dans une petite barque pendant plusieurs jours dc' suite , et chaque jour à la même heure , dans un espace déterminé auprès de ces. écueils ou de ces îles , il jetoit aux anthias (juelques-uns des alimens qu'ils préfèrent. Pendant quelque tems , cette nourriture étoit suspecie à des animaux qui , armés po-UT se défendre, bien plutôt que pour 2d2 HISTOIRE attaquer , doivent être plus timides , plus réservés , plus précautionnés , plus rusés que plusieurs autres habitans des mers. Ce- pendant, au bout de quelques jours, un de ces poissons se liasardoifc à saisir quelques parcelles de la pâture qui lui étoit oiïérte : le pécheur l'examinoit avec attention , comme Fauteur de son espoir et de ses succès 5 et Tobseryolt assez pour le recon- noitre facilement. I/exemple de l'individu plus hardi que les autres n'avoit pas d'abord d'imitateurs : mais après quelque tems il n& paroissoit qu'avec des compagnons dont le nombre augmentoit peu à peu ; et enfin il ne se montroit qu'avec une troupe nom- breuse d'autres anthias qui se famiharisoient bientôt avec le pêcheur, et s'accoutumoient à recevoir leur nourriture de sa main. Ce[ même pêcheur, cachant alors un hameçon dans l'aliment qu'il présentoit à ces animaux trompés, les retenoit , les enlevoit, les jeloit avec vitesse et facilité dans son petit bâti- nient , mais avoit un grand soin de ne pas saisir l'anthias im[)rudent auquel il devoit )a bonté de sa pêche , et dont la prise auroit à l'instant mis en fuite tous ceux qui ne s'étoient avancés vers le navije qu'çn imitant; DES L U T J A N S. 2o3 sa témérité, et en se mettant en quelque sorte sous sa conduite (i) . . . • L'anthias vit de petits crustacés et déjeunes poissons. Le lut] an de FAscension se trouve auprès de File du même nom, dans l'océan Atlan- (i) » (( 18 rayons à cliaque pectorale du lutjàu virginien. • ■ I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à cliaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan anlbias. 14 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articules à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 8 rayons k la membrane branchiale du lutjan de l'Ascension. 16 rayons à chaque pectorale. 26 rayons à la caudale. i5 rayons à chaque pectorale du. lutjan stigmate. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. ly rayons à la nageoire de la queue. 15 rayons à chaque pectorale du lutjan strié. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. ij rayons à la caudale. »« !fo4 H I s T O I R E iique. Les deux pièces de chacun de ses opercules sont dentelées ; et le second ai- guillon de sa dorsale présente aussi une dentelure. lies Indes sont les contrées préférées par le lutjan stigmate. L'empreinte que montre ce poisson ressemble à celle qu'auroit laissée Vn fer chaud. Le lutjan strié présente sur son corps plusieurs petits traits ; et c'est dans l'Amé- rique septentrionale qu'il a été péché. »(C DES L U T J A N S. 2o5 LE LUTJAN PENTAGRAMME (i), LE LUTJAN ARGENTÉ (2)^ I^ll LUTJAN SERRAN (3), LE LUTJAN ECUREUIL (4), LE LUTJAN JAUNE (5)*, LE LUTJAN e lutjan jaune. En aUemajjid , ^r gelbjlosser^ En 9L}a^ix\& f the yellopv fin. DES L U T J A N S. 207^ plusieurs autres contrées orientales , dans les îles de Bahania et dans les Antilles , le lutjaa écureuil, que Linn^us avoit nommé le beau^> à cause des nuances et de la distribution de ses couleurs , et qui en effet charme Fœil par la dorure de ses écailles qu'une bordure brune rend plus éclatante dans leur centre, par le bleu de plusieurs raies qui régnent de chaque côté du corps et de la queue, et se marient très-bien avec celies de la tête , et par le jaune doré de toutes les nageoires. La tête de ce lutjan est couverte de petites écailles dures et souvent dente- lées , comme celles du dos. La langue est large et lisse ; les deux mâchoires aussi avancées Tune que l'autre; l'on voit deux orifices à chaque narine. Le Intian jaune , qui se plaît dans les eaux des Antilles , a aussi deux orifices à chaque narine : il a de pkis les yeux très- grands ; la deinière pièce de chaque oper- (6) »« Lutjanus chrysops. \^\oc\\ ^ pi. ccxLViii. »« Le lutjan œil d'or. En alleuiand , der goldauge. Ea anglais , the gold-eye. ' (y) ))(C Lutjanas erythropteras. Blocli , pi. ccxlix.)»arna ^ warna roepanja. Dans plusieurs contrées de Vlmle , p>ique. Par les allemands , titel hartich , gsistr^Afte rothlin^. Persègue diagramme. Daiibenton et Haiiy, Encycl, méth. — Bonat. pi. de rEncyclop.niétliod. DES L U T J A N S. 211 et un peu éloignées les uaes des autres ; la dernière pièce de ses opercules est ter- minée en pointe; et ses pectorales, dont la couleur est rougeâtrè , sont plus courtes de la moitié que ses thoracines. Le diagramme habite les eaux des grandes Indes; sa chair est ferme, grasse, et de très-bon goût : il parvient à une longueur de trois ou quatre décimètres ( un pied en- viron); et il est assez courageux pour atta- Anthias diagramme. Bloch , pi. cccxx. Sparus lineis longitudinalibus luteis varlus , etc, Gronov. Mus. i , n* QB. — Seb. Mus. 3, tab. 27, ^^. i8.»(c Perça corpore lineis luteis , aculeis dorsalibus un^ decim. , per<:a diagrarnma. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 168, sp. 27. — iVrted. Gen. pisc. gen. 3o, adJitaraent. n° 39. (5) ))K Lutjanus Blochii. Au Japon, ihan lutjang. Lufjan lutian, Blocîi , pi. ccxlv. (4) Lutjanus verres. En espagnol , perro Colorado, Lutjan verrat, Bloch , pi. cclV. » (c Le lutjan verrat , quelquefois le verrat de mer, ]Slï]L allemand , der see-eber. En anglais , the see-boar, (5) »« Lutjanus macrophthalmus. Anthias macrophthalmus. Bloch , pi. cccxix. ))(c Le lutjan macrophtalme. En allemand, das grossr\ auge. Eiii sni'^Wis , the gogglê-eyad grunt. G 2 212 HISTOIRE qaer des poissons plus grands que lui. Sa tête est entièrement couverte de petites écailles,* les deux mâchoires sont aussi avan- cées Tune que l'autre ;^ les dents petites et nombreuses; le palais et la langue lisses; les narines percées chacune de deux ori- iïces^ et les yeux gros et un peu rappro- cliés. Le lutjan biocli a la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; le palais hérissé de dents très -petites; deux orifices ù chaque narine ; la dernière pièce de chaque opercule terminée par une prolongation un peu membraneuse; les nageoires rougeâtres; la partie antérieure de la dorsale d'un bleu clair ou grisâtre. Ce poisson a été observé dans le Japon... »« aussi bien que le verrat. » ce Ce dernier lutjan a le palais revêtu àè dents petites et arrondies ; on ne compte cj[u'un orifice à chaque narine. Les écailles sont fortes et dentelées ; on en voit de semblables à celles du dos , sur une partie de la dorsale, de l'anale et de la caudale. Cette nageoire , celle de la queue , la base des pectorales, et la dernière portion de la na- geoire du dos , ainsi que celle de l'anus , brillent d'uxx beau rouge : on remarque DÈS L U T J A N S. 2i5 des teintes dorées sur la partie inférieure de ranimai (i). C'est encore au Japon que l'on trouve le macrophthalme , dont le nom indique la (i) ))(( 6 rayons à la membrane branchiale du Intjan liamrur. 18 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du luljan diagramme. 16 rayons à chaque Rectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan bloch. 17 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 38 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan verrat. 16 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayonn articulés à chaque thoracine. i5 rayons à la nageoire de la queue. o 3 ai4 HISTOIRE grosseur lrè3-remarquable des yeux (i). Ses deux mâchoires sont d'une longueur égale ; ses dents ti-ès-petites ; les écailles dentelées et dures ,• les pectorales et les . thoracines rouges; et la base de la dorsale, celle de Tanale , et rextrémité de la caudale , d'un jaune ou d'un gris mêlé de bleu. »« 5 rayons à la membrane branchiale du luljaa macroplithalme. l6 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés k chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. »« (i) »« Le diamètre de l'oeil du macrophlhalme est plus grand que la distance qui sépare la ligne latérale de ce lutjan, de sa nageoire du dos. «re DES L U T J A N S. 2i5 LE LUTJAN VOSMA£R(i), liE LUTJAN ELLIPTIQUE (ii) , LE LUTJAK JAPONAIS (3) , LE LUTJAN HEXAGONE (4), ET LE LUTJAN CROISSANT (5). l8, 19, 20, 21 ET 22^ ESPÈCES. » c( JLiEs trois premiers de ces lutjans sont du Japon . . . (i) ))« TjUtjanus Kosmaeri. Anthiafi vosmaer. Blocli , planche cccxxi. »« Le lut) an vosmaer. En anglais, vosniar grunt. En allemand , vosmarche rothling, (2) ))(c Lut) an ellipticus. Anthias rayé , anthias bîlineaius, Bloch , planche cccxxv, fig. 1. ))« Le lutjan elliptique. En allemand , der asterflech. En anglais, the double string. (5) » « Lutjanus japonicus. Anthias japonais. BIocli , pi. cccxxv, fig. 2. »« Le lutjan, hexagone. En allcinand , der japanische rothling. En anj^lais, the japanese rothling. (4) )»« Lutjanus hexagonus. Par les hollandais, boltok in dsoul water^ (5) Lutjanus lanulatus. Perça lunulata. Description de poissons de Suma- tra , par Mungo Park ( Actes de la société iinnéenne de Londres , vol. III, p, 33.) »« O 4 2i6 HISTOIRE Le vosmaer a de très -petites dénis; les pectorales, les thoracines et la caudale, rouges; la dorsale et l'anale bleues, avec des teintes rougeâtres sur quelques rayons. Le lutjan elliptique présente un rang de deuls courtes et pointues à chacune de ses mâchoires qui sont égales en lougueui". On ne cooipLe qu'un orifice à chaque naiine. L'ellipse violette que Ton voit sur le dos de l'animal est le plus souvent double; la partie supérieure du poisson est d'un verd jaunâtre, plus ou moins mêlé de brun; la dorsale, les pectorales et la caudale sont violettes ; les thoracines sont variées de jaune et de violet; Fanale est noire dans sa partie antérieure , et jaune dans FaUtre. Des raies étroites, obliques et verdàtres, régnent h-équemnient sur le dos du japonais; et le devant de sa dorsale est d'un violet mêlé de gris ou de blanc (i). (i) «« 5 rayons à la membrane branchiale du luljau vosmaer. iG rayons à cliaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à cliaque thoracine. i5 rayons à la nageoire de la qnrne. 5 rayons à la membrane branchiale du luljan elliptique. 14 rayons à chac[uc pectorale. DES L U T J A N S. 217 L'hexagone a l'œil très-grand; les écailles fortement striées ; le diamètre verlical de la queue bien inférieur à celui du corps. On n'a point encore publié de descripliou de cette espèce, dont nous avons trouvé un individu parmi les poissons desséî^hés qui font partie de la belle collection donnée par la Hollande à la France. Les nageoires du lutjan croissant sont rougeâtres , excepté les thoracines , qui offrent une couleur d'or ou d'orange. îm patrie de ce dernier poisson est File de Sumatra. »« I rayon aiguillonné et 5 raj'ons articulés à chaque Ihoracine. 20 'rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan japonais. 14 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque ihoracine. j6 rayons à I.i nageoire de la queoe. ï6 rayons à chaque nageoire pectorale du lutjan hexagone. 1 rayon aiguillonné et 7 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale du lu IjUn croissant. 16 rayons à chaque pectorale. 17 rayons à la nageoire de la queue. ))« 2i8 HISTOIRE LE LUTJAN GALON -D'OR (i), I>E LUTJAN GYMNOCÉPHALE (2), LE LUTJAN TRIAr^GLE (3), ET LE LUTJAN MICROS- TOME (4). 25, 24, 526 ET 26® ESPECES. )) c( 1_JES eaux de Sumatra nourrissent le lutjan galon - d'or. Indépendamment da ruban doré qui nous a indiqué son nom Spécifique , sa couleur blanchâtre est relevée par le beau jaune de ses pectorales et de sa nageoire de la queue : la dorsale et les tho- racines sont d'un brun mêlé de blanc. Aucun naturaliste n'a encore publié la description du gymnocéphale, du triangle, ni du microstome . . . • • qi^i vivent dans le grand océan Equlnoxial. . . Le gymnocéphale a les dents égales et (i) ))(( huijanus aureo-vlttatita, Perea aiirata. Dcscriplion de poissons de Sumatra, par IM lin go Park (Actes de la société linnéenne de Londres , vol. 1!1, p. 55 ) (2) Lutjanus irymnocephalus. (3) Luljanas trianoulum, (4) Lutjanus micro sto mus. »« DES L U T J A N S. 219 pointues , les deux premières pièces de chaque opercule dentelées, et les naiines percées chacune d'un seul orifice. On doit remarquer sur le lutjan triangle la forme de sa caudale qui est en croissant, la double ouverture de chacune de ses na- rines, Féchancrure de la dernière pièce de ropercule qui, au dessous de cette sorte d entaille, montre une prolongation arrondie, et les très-petites taches dont sont marquées presque toutes les écailles de la partie su- périeure du poisson. Les dents du microstome (1) sont petites et déliées; et son anus est plus près de îa tête que de la nageoire de la queue (2). »(( (i) ))(( Microstome si gniVie petile bouche , c\ ,çyfri~ nocép/iale, tête nue, ou ilénuce de petites écail'os. Mikros j en effet, veut dire, en s^vcc , petiù ; sComa , bouclie ; gymnos , nud , et hephale , tête. »« {2) J)(( 5 rayons à la membrane branchiale du luîjan galon-d'or. 18 à chaque pectorale. 6 à chaque tlioracine. 38 à la nageoire de la queue, y rayons à chaque r.ngeoire thoracîne du lutjan gymnocéphaie. 8 ou 9 rayons à chaque pectorale du luljaa triangle. 3^ rayons à la caudale. 9 ou 10 rayons à chaque pectorale da hitjan microstome. w(( 220 HISTOIRE LE LUTJAN ARGENTÉ- VIOLET (i)/ ET LE LUTJAN ARAUNA (2). 27® ET 28® ESPÈCES. >> (c JLiES grandes Indes sont la patrie de ces deux luljaiis, dont le second a été aussi yu dans la mer d'Arabie. Les dents de Fargenté sont à peine visibles. La dernière pièce de chaque opercule ne piésente pas ordinairement de dentelure. (i) »« Luljariwi argsnto-violaceus. Gyrnnncéphale argenté. Bloch , planche cccxxxri , Le lutjan argenté. En allemand , der weis^e Icahl- iopf. En anglais , the siii^er-bnld. (2) »« LutjaituB atiianus. En hYàhie , ahii-dafur. Par les suédois ^ huyt- klippare. Par les liolloiulaî.-î , hourgonjese hllp%auns , honte duife. Par les aîleniandsj schwarzhopf. Chétodon arauna. Daubent, et Haiiy, Enc. mélh. — Bonaterre, planches de i'Encycl. me th. Bandoulière à trois handes.^Xov.h , pi, excviu , fig. 2. - — Seba, Mus. 5 , p. 70 , n*^ 25 , lab. 26 , fig. 25. RJiomhotides parvus. Klein , Miss. pise. '4> P- ^7 > tab. 5o , n° i5 j tab. 1 1 , fig. 5. — Valent. Ind. 5 , p. Soi , n^ 489 , %. 491. — Pienard , Pois.*!. 1 . fab. 5o, fîg. iG5. »« DES L U T J A N S. 221 L'anus est plus éloigné de la gorge que de la caudale (1). .... De petites dents coniques et aiguës garnissent les deux mâchoires de Farauna ; elles sont aussi avancées Fune que Fautre. Le dos est jaunâtre , les côtés sont argentins ; Fanale est jaune; les pectorales sont trans- parentes; la caudale est grise; les thoracines sont longues et noires. L'arauna se plaît au milieu des coraux. li se nourrit de vers et d'autres petits ani- maux marins. On le prend au filet et à l'hameçon; mais sa chair est peu agréable au goût. »(( Chœtodon ahu c?/z/wr,Forskœl , Faun. œgypt. arab. ip. 65 , n^ 93. Chœtodon, caudâ blfidâ , spinifi pinnœ dorsalis duodecim , corpore fasciis fuscis chœtodon urcuanus. Lin. Syst. nat. erlit. Gmel. gen. 164, «?• 17* - — Artedi , Gen. pisc. gen. 36, additam. n*^ 45 , var. (1) ))(( 5 rayons à la membrane branchiale du luljan argenté. 12 rayô-ns à chaque pcotorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés k ciiaque thoracine. 14 rayons à la nageoire de la queue. 117 rayons à cbaque pectorale dii Intjan arauna, I rayon aiguillonné et 4 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayoas à {a caufJale. »« 222 HISTOIRE LE LUTJAN DÉCACANTHE (i) , LE LUTJAN SCINA (2), LE LUTJAN LAPINE (3) , LE LUTJAN RAMEUX (4) , LE LUTJAN (EILLÉ (5), LE LUTJAN BOSSU (b) , ET LE LUTJAN OLIVATRE (7). 29, 3o, 3i, 32, 33, 34 ET 35^ espèces. »(( i/N a observé en Amérique le lutjan décacauihe , dont la couleur générale est d'un brun jaunâtre. (i) ))fc Lutjanus decacanthus. Mus. Ad. Frid. 2, pag. 77.* Labre .sirié. Daubenton et Haliy, Encycl. mcth. — - Bonalerre , plaiicLes de l'Encycl. niéthod.»(( Lahrus pinnâ dorsali ranientaceà lineia alhif^fuscis- que lahrua serratus. Lin. Syst. iiat. edit. G me?, gen. 168 , sp. 18. — Artedi , Gen. pisc. s^gïï, 27 , addi- taaienl. n^ 22. (2) ))« Lutjanus sclna. Labre hlchla. Bonaterre , planches de l'Eiacyclop. métliod. »<( Le lutjan scina. En grec moderne, shina. Par les turcs de Constantinople , Iclchlahaluk. Lahrus caudâ iutegrâ ; corpore virescente ^ nehulis alhib jlavisqiie ; foveâ inler oculoa impresaû ; et antè foi^eam sulco imjpresso, ..... lahrus scina. Forskœl , DES L U T J A N S. aaS Le lutjan scina et le lutjaii lapine habi- tent dans la Propontide, et partie alièrement Faun. aegypt. arab. p. 36, n® 3o. — Lin. Syst. nat. cdit. Gmel. geii. i66 , sp. 52. — Arted. Gen. pisc. geiî. 27, aclJilaoïentv n^ 58. (3) »« Lut) anus lamina. Labre lapine. Bonat. pi. de l'Encycl. méth.wtc Le lutjan lapine. En grec moderne, de même qu'en turc, lapina. En arabe, hassun. Lahrus caudâ intégra ; pinnis pectoralibus Jlai^is ; %'enlralibus cœruleis ; reliquis violaceis , maculis cœrulels lahrus lapina. Forskœl, Faun. segypt. arab. p. î36, n^ 5i. — Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. \%^ , sp. 55. — Artedi, Gen. pisc. gen. 27, addi- tament. n** 4^. (4) ))(c Lutjanus ramentaceus. Xabre rameux, Bonalerre , planches de l'Encycl. méthod. ))«< Labrus fusco'virescens ; ramentis spinarum dorsa^ lium primarum radio duplù longioribus , » . , lahrus ranientosus, Forskœl , Faun . asgypt. arab. pag. 54 > n'^ 28. — Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp. 54* Artedi, Gen. pisc. gen. 27, additament. n^ 26. (5) »« Lutjanus ocellatus. Labre œil d'écarlate, Bonat. planches de l'Encycl. lijélI;od. »{( Labrus virescens ; ocello coccineo ponè utrumque ^culuni, . . . labrus ocellatus. Forskœl , Faun. écsypt- arab. p. Sy, n°c, 35. — Lin. Syst. nat. edit. Gn»eU gen. 166 , sp. 55. — Arted. Gen. pifc gen. 27, addi- tament. n° 5i. 224 H I s T O 1 R E auprès de Constantinople. Le scina a le des- sous du corps et de la queue blanc, avec des raies jauues et un peu toi lueuses; les pec- torales jaunes et sans taches ; les autres na- geoires jaunâtres et tachées de bleu. La tête du luljan lapine présente des taches rouges sur le côté , et une raie petite , ondée et bleue au dessous de l'œil ; ses pectorales sont jaune?, ^es thoracineç bleues, et ses autres nageoires violettes avec des taches bleues Le rameux vit dans la mer d'Arabie, et l'œillé dans la Syrie. Le rameux est d'un verd mêlé de brun : il a (6) «« Liitjanus gibhus. Gihhous titrasse. Pennant , Britiscli. zoolog. 5 , p. 408 , n'' 5. Labre bossu. Bonat. pi. de l'Encj'cl. mélljocl. »« Lahrûs cœruleo aurantioque varias , caudâ rotun- âqtâ , macula siiprà or.ulos serni-Iuiiari cbscurâ. . . . labrus glbbus. Lin. Syst. nat: edit. Gmel. gen. 166, sp. 59. — Al led.Gen. pisc. gen. 27, additam. n^ Sj). (7) »(( Lutjaiius olwaceus. Labre olivâtre. Bonat. pî. àc l'Enc méth. «ce Labrus corpore viridi-violaceo , operculorum apice cfBruleo , majculâ caudall nigrâ. Brunnich , ]clilliyoI. niassil. p. 56, II** 71. Labri species cbscuriores. — Labrus olivaceus. Lin. Syst. nat. cdit. Gmel. gen i66_, sp. 60. — Arlédi , Gen. pisc. gen. 27, addiliim. n^ 71. des DES L U T J A N S. saS 3es taches violettes sur le soainiet de la tête , au dessous des yeux , et sur les na- geoires. L'œillé. . . montre auprès de chaque œil une tache ronde et couleur d'écarlate, qui se marie très-bien avec la tache bleue et bordée de rouge qu'indique pour ce pois- son le tableau générique des lutjans. On a péché le bossu auprès des côtes d'Angleterre. Les pectorales de ce thoracia sont jaunes ; la base de ces pectorales offre des bandes étroites, transversales et rouges; les thoracines et la nageoire de la queue sont verdâtres (i). (i) ))« 6 rayons à la membrane branchiale du lutjaii décacanthe. 17 rayons à chaque pectorale, I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. 14 rayons à chaque p^^ct orale du lutjan scina. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i5 rayons à la nageoire de la queue. i5 rayons à chaque pectorale du lutjan lapine, I rayon aiguillonné let 5 rayons articulés 4 chaque thoracine. i5 rayons à la caudale. Poiss. Tome X. P 226 HISTOIRE A l'égard de l'olivâtre, que l'on rencontre dans la Méditerranée, comptons parmi ses principaux attributs les teintes argentées de sa tête, celles de sa caudale, qui est rous- sâtre, et la couleur de ses autres nageoires, qui est semblable à celle du corps. » a 5 rayons h la membrane branchiale du lutjan ramcux. i5 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la nageoire de la queue, 1 1 rayons à chaque pectorale du lutjan œillé. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. l5 rayons à la caudale. i5 rayons à chaque pectorale du lutjan bocssn. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan olivâtre. i3 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la nageoire de la queue. ))« DES L U T J A N S. 227 LE LUTJAN BRUNNICH (1), JLE L.UTJAN MARSEILLAIS (2), LE LUTJAN ADRIATIQUE (3), LE LUTJAN MAGNI- FIQUE (4), ET LE LUTJAN POLYMNE (5). 36, 07, 38 5 39 ET 40® ESPÈCES. »« l_iE brunnicli ne parvient ordinairement qu a Ja longueur d'un décimètre ( 5 pouces huit lignes ) ; il est aiongé et un peu com- primé ; sa dorsale , son anale et sa caudale sont brunes ou rousses, et tachées de bleu; (i) M» JLutJanus Brunnichii, Labre serpentin. Bonat. plancîies de l'Enc. méth. «a Labriis corpore fusco , lineis maculibçue cœruleis. Brurinich, Tchlb. massil. p. 56, n^ 72. Lahri species obscuriores. — Labrus fuscus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp, 61. JLabrus maculis lineisque cœruleis, in capite jlexuo- sis. . . . labrus fuscus. Walbaum , Aitedi , Gen. pisc. gen. 27 , addit. n*^ 71. (2) )) « Lutjanus massiliensis. Labre rayé de bleu. Bonaterre , planches de l'Enc. ïnétliod. ») u Labrus corpore olivaceo lineato ^ pinnâ dorsali pas-" iicè nigro unimaculatâ, Brunnich , Ichtliyol. massîL p. 57, n** 73. — Ejusdem icLth. adriat. p. 97, n? 10. P2 228 HISTOIRE les pectorales rousses à leur base, et bleues à leur sommet; les tlioracines rouges et sans > ■ ' . « — Lahrus unimaculatus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp. 62. hahrus oliu>aceus , cœruleo lineatus ; pinnâ dorsali ponè nigro unimaculatâ . . . . lahrus erithrophtalmusm Walb. Artedi, Gen. pisc. gen. 27, additamenl. n^ yS. (3) » « Lutjanus adriaticus. Labre rayé de brun. Bonat. planches de rEnc)'^cl. mélhod. »<( Lahrus corpore transversim fasciato , pinnâ dorsali anticè decem spinosâ^ posticè nigro oc»(( Lutjanus vittatus. Mus. Ad. Fr. 2 , p. 85. * Per.^ègue rayée. Daubenton et Tdaiiy, Encycl. nicth. — Bonaterre , planches de l'Encycl. méthod. » (c 254 HISTOIRE écailles , et l'anale , ainsi que ia caudale J tachetées de brun (i). .... Le méditerranéen. . . . n'a point de Perça lineis quinque alhis fuscisque perça vittata. Lin. Syst. nat. edit, Gmel. gen. i68, sp. iq. Perça pinnis dorsalibus unilis , lineis quinque albis fuscisque. . . . perça vittata. Artedi , Gen. pisc. gen. 5o, addifament. n*^ 20. (i) ))(c i5 rayons à cbaque pectorale du lutjan paupière. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque llioracinc. 17 rayons à la nageoire de la quene. 7 rayons à la membrane branchiale du lutjan noir. 20 rayons à chaque pectorale. 7 rayons à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan méditerranéen. i4 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i5 rayons à la nageoire de la queue. 6 ou 7 rayons à la membrane branchiale du lutjan rayé. 18 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. »« DES L U T J A N S. qZ5 petites écailles sur la partie supérieure de la tête ; et ses pectorales , ses thoraciues , son auale et sa caudcile sont rousses ou jaunes. Le lutjan rayé a été péché en Amérique. On a remarqué la force du second rayon aiguillonné de sa nageoire de l'anus. Il nous semble que c'est avec raison que les pro- fesseurs Gtnelin et Bonaterre ont rapporté à cette espèce le poisson du Japon ;, décrit par le savant Houttuyn, dans les Mémoires de Harlem, tom. xx , pag. 626, et qui avoit un peu plus de deux décimètres (sept: à huit pouces environ) de longueur. 236 HISTOIRE LE LUTJAN ECRITURE (i), liE LUTJAN CHINOIS (2), LE LUTJAN PIQUE (3), LE LUTJAN SELLE (4)5 ET LE LUTJAN DEUX -DENTS (5). 46, 47, 48, 4g, ET 5o^ ESPÈCES. » « vJn ne connoît pas la patrie du luljan écriture ; il seroit superflu de dire quelle est celle du chioois. Ce dernier poisson a (i) »« Lutjanus scriptura. Mus. Ad. Fiid. 2, p. SQ.'*' JPersègue écriture. T>anhen.ton et Haiiy , Encyclop. méthod. — Bonat. pî. de l'Encycl. méth. »(( Perça pinJiis caitdœ pectoralihusqiie jlavis ^ capite seripto.,,. perça scriba, Lin. Syst. nat. edit. Gmel, gen. 168 , sp. 22. Perça pinnis dorsalihus unitis ; caudâ intégra ; pinnis caudœ pectoralihusque Jlavisy capite scripto... perça scriba. Aitedi , Gen. pisc. gen. 3o , addilament. n^34. (3) »<( Lufjanus chinensis. Osbeck , It. tlio. Chin. vol. Il , p. 25. Persègue chinoise. Bonaterre , planches de l'Encyc. mélliod. » « Perça Jîai^escens ^ caudâ ouali , maxillâ inferiore hret^Lore perça chinensis. Lin. Syst. nat. edit. Gmrl. ^Gw, 168 , sp. 5o. — Artedi , Gen, pisc. gen. 5o, addilament. n^ 5o. DES L U T J A N S. 257 de petites dents aux deux mâchoires, et îa nageoire du dos échaacrée (6). m - — . — ^ (5) » « Lutjanus hasta» Lut} an broche. Bloch , pi. ccxlvi , fig. r. »« Le lutjan pique. En anglais, the long-pike, Sa allemand, der longitachel. (4) ))« Lutjanus ephippium, Lutjan selle. Bîoch , pi. ccl , fig. 2, »« Le lutjan selle. En allemand , der sattel. En anglais, ihe saddLe. (5) M« Lutjanus bidens. Lutjan dent'douhle. Blocli , pi. ccl.ï , fig. i.)m Le lutjan deux- dents. En allemand, der doppeh- sahn. En anglais , the double tooth. (6) »« 7 rayons à la membrane branchiale du Iiitjaa ceritnre. i3 rayons à chaque pectorale, I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i5 rayons à la caudale. i8 rayons à chaque pectorale du lutjan chinois. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale du lutjan pique. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 4 chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 6 rayons à la membraae branchiale du luljaa ielle. 238 HISTOIRE On trouve au Japon le lutjan pique, dont le nom a été imaginé pour désigner la lon- gueur et la forme du second aiguillon de son anale, lequel a paru présenter une pe- tite image du fer d'une pique. Le palais de ce thoracin est revêtu de dents très-petites; ses yeux sont un peu saillans ; la nageoire du dos est tachetée de brun; les pectorales, les thoracines et la caudale sont rouges; Ta- naîe est bleuâtre. La langue du luljan selle est courte, épaisse et lisse, de même que son palais; la nuque est relevée; la grande tache noire placée sur le dos, et descendant des deux côtés de ranimai, comme une selle, s'étend d'autant plus, à proportion des dimensions du poisson, que l'individu est moins jeune et plus grand. Toutes les nageoires de ce » I II » I jg rayons à cliaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan deux-dents. i5 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés â chaque thoracine. i5 rayons à la caudale. )>« D E s L U T J A N s. 2% thoracin sont d'un gris bleuâtre. On a pêche cet osseux clans les Indes orientales. Le lutjan deux-dents habite dans Tocëan Atlantique boréal.... Il n'y a qu'un seul orifice à chaque narine du premier de ces deux poissons; cette ouverture est très- proche de l'œil. Une tache noire marque la base de chaque pectorale; chaque écaille montre une petite raie longitudinale, et d'un jaune pâle. » « 240 HISTOIRE LE LUTJAN MARQUÉ (i), LE LUTJiVN LINKE (2) , LE LUTJAN SURI- NAM (5), LE LUTJAN VERDATRE (4), r.E LUTJAN GROIN (f)) , ET LE LUTJAÎ^ NORVÉGIEN (6). 5i, 52, 5d, 5^i., 55 ET 56^ espèce^j. » (( Le marqué n'a qu'une rangée de dents serrées et pointues à chacune de ses mâ- (i) ))« T^uljanus notatus. JLutjan marqué. Bloch , pi. ccli, fig. 2. )){f Le lutjan marqué. En allemand , der gezeichnefe lutjan. En anglais , the spotted lutian, (2) »« Lui j anus Linkii. Lutjan de Linke, Bloch , pi. cclii. (3) Lutjanus surinamensis. Par les allemands, steîa hahlJcopf. Par les hollandais, stsen haalkop. Lutjan de Surinam. Bloch , pi. ccliii. (4) Lutjanus virescens. Lutjan verdâtre. Bloch, pi. ccliv, fig. i.» « Le lutjan verdâtre. En allemand, der grun Jlosser» J^n eingUis , fhegreen Jish. (5) i)ii Lutjanus rostratus. Lutjan groin. Bloch , pi. ccliv, fig. 2. )kc Le lutjan groin. En anglais , the snonted lujilan. En allemand , der russel. (6) »« Lutjanus norgei^icus, Lutjan da Norvège. Bioçh, pi, cclvi.)H( choires^ DES L U T J A N S. Hi fcîioires ; sa langue et sou palais sont lisses; chaque narine n'a qu'un orifice ; les Indes orientales sont sa patiie. . . . . • L'on ij^nore clans quelleâ eaux le linke a été péché. Le lutjan surinam , dont la patrie est indiquée par le nom que porte ce thoracin, a la langue lisse, mais le palais rude au toucher; chaque opeicule composé de trois pièces; les nageoires bleues, et la cauciale rouge dans sa partie supérieure (i). On ne doit pas oublier de remarquer/ (i) »« 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan marqué. 14 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chuque ihoracine. ïS rayon-* à la nageoire de là queue. 14 rayons à chaque: pectorale tlu lutjan linke. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque ihoracine. 15 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan Surinam; 16 rayon ^î à chaque pectorale. I rayon aiguill»)nné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nai^eoire de la queue. Poiss, Tome X. Q / 242 H I s T O I R E sur le lutjan vei^âtre , la forme de la der- nière pièce de chaque opercule , qui se ter- mine en pointe; les raies violettes qui régnent sur ]a tête, les côtés, la dorsale et l'anale; ni les deux bandes transversales, étroites, courbes, et d'un violet plus ou moins foncé, que l'on peut voir sur la caudale. Le palais et la langue du lutjan groin sont doux au toucher , et ses nageoires courtes. Le luljan norvégien a aussi sa langue et 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan. verdàtre. 12 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à cliaque thoracine. i6 rayons à la caurlale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan groin. 12. rayons à chaque peci orale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i5 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan norvégien. i4 rayons à cliaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i6 rayons à la caudale. »« DES L U T J A N S. 245 son palais très-lisses; une petite membrane s'avance un peu au dessus de chaque œil de ce poisson; une humeur gluante sort des pores que l'on peut compter aiiprès de cet organe; les rayons aiguillonnés de la dorsale sont garnis chacun d'un filament ; une nuance bleue distingue les pectorales et les thoracines; l'anale et la caudale sont violettes à leur exfrémité. »« Qa 244 HISTOIRE LE LUTJAN JOURDIN (i), LE LUTJAN ARGUS (2) , LE LUTJAN JOHN (5), LE LUTJAN TORTUE (4), LE LUTJAN PLUMIER (5), ET LE LUTJAN ORIENTAL (6). 67, 58, 59, 60, 61 ET 62^ ESPÈCES. » (( J_JE luljan jourcîin a beaucoup de rap- porLs avec le lutjaa polyinne. Son palais et sa langue sont dénués de petites dénis 5 mais son gosier en est entouié. Les deux pièces de chaque opercule sont dentelées, »i I .,11 . ■ I — < (i) ))(( Lufjanusjourc/in. Vry \es SiWemanàs , doppal hand. Jlnthias jourdin , anthias hifasciatus. Bloch , planche cccxvi , fiif 2. » « Le lutjan jourdin. Par les naturels d'Amboine , ihan jordain. Par les Loi landais , Jordain visch* En anglais , jordaine, (2) »« Lutjanus argus. uinthiad argus. Biocîi , pi. cccxvii. (5) Lutjanus Johnii Anthias Johnii.» BIocîi , pi. cccxviii. (4) Lutjanus testudo. Anthias testudineun. Ulo: h , pi. cccxxii. ))« Le lutjan tortue. En allemand, der schildkroten-* fisch, Ea anglais ,the tor taise fish. DES L U T J A N S. 24^ et la postérieure Test profondémenf. Les doux côtés de la caudale sont blancs, de manière à faiie présenter pai* ia couieur brune du milieu de cetîe nageoire la figure d'uM fer de lance. On voit aussi sur le haut de la paj'tie postérieure de la dorsale une teinte blanche qui se rétuiit et se confond avec la seconde bande transversale. . . . Ce beau poisson.... se trouve dans les eaux de nie d'Amboine ; il parvient à la loagueiu- de deux ou trois décimètres (sept à onze pouces environ), et les reflets dorés dont il brille, jeltent un tel éclat, que lors- qu'on voit plusieurs individus de cet!e es- pèce Ucîger ensemble , ils offrent un petit spectacle des plus agréables. L'argus est remarquable par ses taches brunes en forme de cercle ou d'anneau, et par conséquent un peu semblables à une (5) »(( Lut j anus Plumierii. uinthiaa striatus. Blocli , pi. cccxxiv.. »« Le iutjan plumier. En aiiemaîvJ , der gezelchnct^' TOihlinif. FiH a-tig^ais , tJic streaJced prurit. (6' »« hatjanu'A crientalis. Antfiias linéaire , anùhias lineatus, Blocli, plancïis cccxxvi , fig. 1. »« Le lui j an oriental. En anglais, the lineatcd gtunî,, ^11 allcniaiid, d^K Uneirte rçtlilin^, Q3- 246 HISTOIRE prunelle entourée de son iris; il a d'ailleurs sur la léte et sur les nageoires d'au 1res taches de la même couleur^ rondes, mais plus petites, et non percées dans leur cenlre. Les deux mâchoires de ce poisson sont gar- iiies de dents aiguës et égales. Le lutjan john vit à Tranquebar. Il a la chair blanche et de bon goût. La mâ- choire supérieure est garnie de dents aiguës séparées les unes des autres, parmi lesquelles . deux attirent l'œil par leur longueur. L'o- rifice de chaque narine est double. Chaque opercule est terminé par une prolongation pointue. Une partie de la caudale est cou- verte de petites écailles. Cette même cau- dale, les pectorales et les thoracines sont rouges , pendant que le bleu et Forarigé distinguent la dorsale et la nageoire de l'anus. On trouve dans le Japon, aussi bien que sur la côte de Coromaodel , le lutjan torlue. Ses écailles sont grandes, et sou crâne est dur. . . Les nageoires du lu.'jan plumier sont rougeâlres; et, suivant le célèbre voyageur dont nous avons cru devoir lui faire poj fer ]o nom, sa chair est de bon goût et facile à digérer. Oa le pèche dans Ja parue de DES L U T J A N S. 247 Focéan Atlantique qui entoure les An- tilles (1). L oiienlal, dont la dénomination annonce qu'il habite les Indes orientales, a chaque (1) )) « 6 rayons à la membrane l>ranchiale du luljan jourdiii. 14 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracinc. 14 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale dalutjan argus. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque Ihoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan John. 16 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine. 18 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du luljan tort ne. 36 rayons à chaque pectorale. I ra)^on aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine. i5 rayons à la nageoire de la queue, j 4 rayons à chaquç pectorale du lutjan plumier. I ra3^on aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine. 18 rayons à la caudale. Q 4 ^48 HISTOIRE opercule tevniiné par uue prolongation an-i guleuse; les pectorales, les thoracines el la caudale , rouges ou lougeâlres ,* la dorsale et Fauale rouges du côté de la tête et jaunes vers la nageoire de la queue, sur laquelle on voit des taches noires et petites , ainsi qu e sur Ja nageoire du dos. ... »cc ' « Lutjanus trldens, jPer.sègue trident. Daubenton et Haiiy , Encyciop. méth. — lîonat. pi. de l'Encycl. méth.))t( Perça caudâ trijidâ perça trifurca» Lin. Syst^ nat. edit. Gmel. gen. i68, sp. 36. Perça pinnis dorsalibus unitis ; caudâ trijidâ. . , . .^ -perça tdfurca, Artedi , Gen, pisc, gen, 3o , additt-^ meut. n° 25. (2) i)« Lutjanus trilobatus%'ùi^ Foiss. Tome X. Pt 258 PI I S T O I R E raies inégales, irrégulières, et placées entre les rayons, (i) »c( (i) ))« i6 rayons à chaque pectorale du lutjan trident. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioraciiie. 20 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale du lutjan Irilohé. 6 rayons à chaque thoracine. 21 ou 22 rayons à la caudale. )>« DES CENTROPOMES. aSg CENT QUATORZIÈME GENRE, LES C E N T R O P O ]\I E S. ^ccUne tîfuîlelare à une ou plusieurs pièces de chaque opercule; point d'ai- guillon à ces pièces ; un seul barbillon , ou point de barbillon aux mâchoires; deux nageoires dorsales. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue fourchue ou en croissant. PREMIERE ESPÈCE. Le centropome sandat ; centropomus snndat. — Quatorze rayons aiguillonnés à la première dorsale ; vingt - trois rayons à la seconde nageoire du dos ; quatorze ravons à la nageoire de Tan us j la caudale en crois- sant ; la tête alongée , et dénuée de petites écailles, ainsi que les opercules; îe corps et la queue alongés ,* deux orifices à cZiaque narine ; le dos varié par des taches ou bandes courtes, irrégulières et transversales, d'un uoir mêlé de bleu et de i-oi>geâtre. R a â6o HISTOIRE 2. Le centrofomé hober ; cenfropo'^ mus hober, — Huit rayons aiguillonnés à la piemière nageoire du dos ; un rayon aiguilJonné et quatorze rayons articulés à la seconde ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l'anale; l'opercule un peu échancrée par derrière ; les dents fortes el un peu éloignées l'une de l'autre; la couleur générale jaunâtre • des raies longitudinales dorées; une tache noire sur chaque côté. 5. Le CENTROFOME SAFGA ; centropomus safga, — Huit rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos ; la mâchoiie inférieure plus avancée que la supérieure; le corps et la queue alongés ; la couleur ajgentée et sans taches. 4. Le CENTROFOME alburne; centropo^ mus alburnus, — Un rayon aiguillonné et neuf rayons articulés à la première dorsale; un raj^on aiguillonné et vingt-trois rayons articulés à la seconde; un rayon aiguillonné et sept rayons articulés à l'anale ; trois rayons à la membrane des branchies; plusieurs bandes obliques et brunes. 5. Le CENTROFOME LOPHAR; centropomus lophar. — Sept rayons aiguillonnés à la pre- mière nageoire du dos; vingt -sept rayon^ à la seconde; viiigt-six à la nageoire tfe DES CENTROPOMES. q6i l'anus; les ihoraciues réunies par une mem- brane; la couleur générale argentée. 6. Le centropome arabique ; centre^ pomus arabicus. — Six rayons aiguillonné^^ à la première dorsale; un rayon aiguillonné et dix rayons articulés à .la seconde ; deux rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus; les écailles larges, dentelées, et un peu attachées à la peau; i'entre-deux des yeux creusé par un sillon qui se divise en deux, à chacune de ses extrémités; la couleur générale argentée; seize ou dix-sept raies longitudinales et noires de chaque côté du corps. 7. Le centropome rayé; centropomus Uneatus. — Huit rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos; un rayon ai- guillonné et douze rayons articulés à la seconde; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à Fanale ; la mâchoire infé- rieure plus avancée que la supérieure ; un seul orifice à chaque narine ; le bord pos- térieur de l'opercule échancré ; la couleur générale argentée; le dos violet; des raies longitudinales jaunes. 8. Le centropome loup ; centropomus lupus. — Neuf rayons aiguillonnés à la pre- leaière nageoire du dos; quatorze rayons à R 5 i?6â HISTOIRE la seconde ; trois rayons aiguillonnés et out^ rayons articulés à la na^eono de l'anus ; la caudale çn crois««nt ; les deux mâchoires également avancées; les dents des mâchoires courtes et pointues ; le palais et les environs du gosier hérissé* de petites dents; deux orifices à chaque narine; les yeux très-rap- prochés; plusieurs pores muqueux à la mâ- choire inférieure; les écailles petites; la cou- leur générale blanche; le dos brunâtre; les dorsales et l'anale rougeâtres; les pectorales et les thoracines jaunes; la caudale noirâtre, g. Le centropome onze- rayons ; cen- iropomus un decim- radiât us , — Huit rayons aiguillonnés à la p? emière nageoire du dos ; un rayon aiguillonné et dix rayons articulés à la seconde ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l'anale ; la caudale en croissant; le museau alongé; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; un seul orifice à chaque narine; de petites écailles sur une partie de la caudale et de la seconde nageoire du dos; la ligne latérale noire; la couleur générale rouge. lo. Le centropome plumier ; ceniropo- mus Plumierii. — Neuf rayons aiguillonnés à la première dorsale; deux rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à la seconde; DES CENTROPOMES. 2G3 deux rayons aiguillonnés et sept rayons arli- cnlés à Tanale; la caudale en croissant; deux orifices à chaque narine; le premier rayon aiguillonné de la nageoire de Tanus très- gros et très-long; la couleur généjale blan- che; des bandes transversales brunes; des raies longitudinales jaunes. 11. Le centropome mulet; centropomus mullus, — Neuf rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos; treize rayons à ja seconde ; treize rayons à la nageoire de l'anus ; sept rayons à la membrane bran- chiale ; deux orifices à chaque narine; la mâchoiie inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; les dents fines et très- fierrées ; les écailles fortement attachées à la peau; la ligne latérale droite; le dos brun; les côtés gris. 12. Le centropome ambasse ; cantro" pojniis amhassis. — Sept rayons aiguillonnés à la première dorsale ; wn rayon aiguillonné et onze ravons articulés à la seconde: trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l'anale; les deux pi'eniières pièces de chaque operculé dentelées; la mâchoire supérieure un peu extensible, et plus courte que fin- f érieure ; les deux mâchoir(?s et une grande partie du palais hérissées de très - petites H 4 i264 HISTOIRE dents ; la langue dure ; les tégumens du ventre très-transparens; le péritoine argenté; ]a partie supérieure de Tanimai d'un verd brunâtre. i»3. Le centropome de roche; centro- pomus mpestris. — . Neuf rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos ; un rayon aiguillonné et douze rayons articulés à la seconde; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de Fanus; la dernière pièce de chaque opercule échan- crée; la couleur générale bleuâtre; presque toutes les écailles noires ou noirâtres dans leur centre et dans leur circonférence. 14. Le CENTROPOME MACRODON ; C^/ZfrO- pomus macrodon. — Six rayons aiguillonnés à la première dorsale j un rayon aiguillonné et dix rayons articulés à la seconde; deux rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à Fanale; le museau alongé; Fouverture de la bouche grande; chaque mâchoire garnie d'un seul rang de dents longues , aiguës , et séparées Fune de l'autre; six dents à la mâchoire d^en haut, huit à celle d'en bas; les deux dents antérieures de la mâchoire d'en bas plus grandes que les autres; la couleur général^ blanchâtre ; huit ou neuf raies longitudinales brunes de chaq;ue côté DES CENTROPOMES. 265 du poisson ; la première dorsale presque toute noire; les autres nageoires rouges. i5. Le centropomë doré ; centropomus aureus. — La couleur générale d'un rouge de cuivre doré et sans taches ; la première dorsale et la base de la caudale noires; les autres nageoires rouges. 16. Le centropomë rouge; centropomus Tuher, — La première dorsale composée uni- quement de rayons aiguillonnés ; un rayon aiguillonné et quatorze rayons articulés à la seconde nageoire du dos; un rayon aiguil- lonné et sept rayons articulés à chaque tho- racine ; trois raj'ons aiguillonnés et treize rayons articulés à Tanale ; la mâchoire infé- rieure plus avancée que la supérieure ; quatre grandes dents à chaque mâchoire ; les écailles dentelées ; presque toute la surface de rani- mai d'un rouge plus ou moins vif et quel- quefois doré. SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue rectiligne, ou arrondie , et non échancrée. 17. Le centropomë nilotiqite ; centro- pomus niloticus. — Huit rayons aiguillonnés à la première dorsale; un rayon aiguillonné 5266 HISTOIRE et huit rayons articulés à la seconde ; trois rayons aiguiJlonnés et dix rayons articulés à Tanale ; la couleur générale brune. 18. Le centropome (eillé; centropomus ocellatus. — Dix raj^ons aiguillonnés à la première nageoire du dos; un rayon aiguil- lonné et vingt -quatre rayons articulés à la seconde; un la^^on aiguillonné et neuf layons articulés à l'anale; une tache ronde, noire, et bordée de blanc, auprès de Ja caudale. 19. Le centropoinîe fascÉ; centropomus fasciatiis, — La nageoire de la queue recti- ligne ; sept ou huit bandes transversales et brunes; la couleur générale d'un brun mêlé de blanc ; la dentelure des opercules très- peu marquée. 20. Lk centropome perchot ; cenfro- pomus pcrculus. — Vingt - sept rayons à la seconde nageoire du dos ; sa caudale arron- die ; onze ou douze raies obliques et brunes de chaque côté du poisson. SI. Le centropome six-raies; centro- poinus sex-lineatiis. — Cinq, rayons aiguillon- nés à la première dorsale ; quatorze à la seconde ; un rayon aiguillonné et dix rayons articulés à la nageoire de Fanus; la caudale arrondie; six raies longitudinales et blanches de chaque côté du poisson. ^ /.20. / . ^ë'y . De j\'ve. lui. l.LE CKNTROPOME rai/e 3. LA SCIKINTI cyfirt(ïri(jnie . DES CENTROPOMES. 2G7 LE CENTROPOME SANDAT (1), I.E CENÏKOPOME ÏIOBER (2)^ LE CENTRO- POME SAFGA (3), LE CENTROPOME AL- BURNe(4), LE CENTROPOME LOPHAR (5), LE CENTROPOME ARABIQUE (6), ET LE CENTROPOME RAYÉ (7). 1, 2, 5, 4, 5, 6 ET 7*^ ESPECES. Voyez la -planche L , fig- i. )) « i^E sanclat habite dans les eaux douces de FAlIemagne , de la Ilongric , de la Po- logne, de la Russie , de la Suède et du Dane- niarck. Le grand nombre de noms vulgaires (i) »(( Centropomus sanclat. Dans plusieurs con- trées tle Prusse et en Pomcranie, zander , xaiit, sand baarsch. Dans le Holstein , le Mecklembourg , la Poméranie , sanclat , et sander en Livonie. En Esto- nie, stalirks, kahha. En Russie, ô7j^6/«cX'?. En Pologne , sedax. En Silésie, za/z^ et zahnt. En Antriclje, schl'd. En Bavière, nagmand ^ schindel. Dans le Danemarck, santor. En Suède , gios on gioas. Persègue sandat. Danbenton et Hali}', Enc. métli. — Bonaterre, planches de l'Encyclop. méthod. Le sandre, Bloch , planche 1.1. — Muller , Zoolog. dan. Prodrom. p. 46, n^ Sgi. — Meiding , ïc. pisc. Aust. t. 1. 26S HISTOIRE qu'il porte prouve combien il est recherché: on ne sera pas surpris qu'il soit l'objet d'une poursuite particulière ^ et qu'on le pêche avec — ' Perça pallidè maculosa , dentihus duohus ^ utrinque majorihus, Ârtedi , gcn, 59, syn. 67 , sp. 76. Lucioperca et piscis quem schilum Germani pocani ^ alli nagemulum. Gesner , Paralip. p. 28, vel 1288 j et (germ. ) fol, 176 , h, Lucioperca. Schonev. p. 45. — Willughby, p. 295 > t. 5. 14. — Raj. p. 98,11'^ 24. Schilus , sive nagemulus Germanorum. Aldrovand. lib. 5 , cap. 59 , p. 667 , £6S. — Jonston , lib. 3 , tit. 4 > cap. 7, p. 174, tab. 3o, fig. i5. Schilus nagemulus. Charlct. p. 164. Perça dorso diptery gio , capite lœvi alepidoto , deri" tîbus maxillaribus duobusj utrinque majorihus. Gron. Zoplî. p. 91, 11^299. Perça huccis crassis. Klein, Miss» pisc. 5; p. 56, n^ 2 , tab. 7, fig. 5. Zander. Scbiift. der Berl. naturf. ges. i , p. 281. »« Le sandat ou le sandre. En Hongrie, schœul syllo. Chez les lettes, sandats. Perça pinnarum dorsalium secunda radiîs 25. • • . • perça lucioperca. Lin. Syst. nal. edit. Gmel. gen. i68* »p. 2. Perça pinnis dorsalihus distinctis ^ secunda radiiê ^igenii' tribus. . . . perça lucioperca. Faun. suec. edit. Retzii, p 356 , n* 70. (2) »« Centropomus lioher. Sviène hoher. Bonat. pi. de l'Encycl. métbod.))« Le ceutropome hober. En arabe, hoher ^ hahar et DES • CENTROPOMES. sB^ autant de soin que de constance, lorsqu'on saura que sa chair est blanche , tendre , très- agréable au goût, facile à digérer, et qull ahou noqta, c'est-à-dire, marqué d'une tache ^ îitt©- Ta\eme\\i père de la tache. Sciœna pinnis dorsalibus connexls , Jlavicans , ima^ eulâ laterali nigrâ : vittis longitiidinaîihus aureisc « , «i êciœna fulvijlamma, Forskcel , Faun. asgypt. aral»« p. 45 , n** 45« —Lin. Syst. nat. edit. GmeL gen. lêj^ sp. 7. -^ Artedi , Gen. pisc. gen. 29 , additam, n^ 2a«, (3) » « Centroponius safga. Sciène safga. Bonat. pi. de l'Encycl. méth. »« Le centropome safga. En arabe , safga. Sciœna sfj/^a.Forskoel, Faun. segypt. araKpag» 55^ n*» 67. Seiœna oblonga argentea irmnacuîata , caudâforji-^ enta sciœna safga. Lin. Syst. nat. edit, GmeL gen. 167 , sp. 28. — Artedi, Gen. pisc. ^en. 2^, addi- tam. n^ 5i. (4) » « Centropomus alburnus. Alhurnus americanus. Catesby, Carolin. 2 , p. 1%^ tab. 12 , fîg. 2. Persègue ablette de mer, Bonaterre, planches dei l'Enc. inéthod. »« he centropome alburne» En anglais, whiting. Perça pinnis dorsalibus muticis , hranehiosfega^ triradiata , caudâ intégra. .... perça alburnus. Lin* Syst. nat. edit, Gœel. gen. 168, sp. 6. — • Artedi , Gen. pisc. gen. 5o, additam. n*^ 12. (5) » « Centropomus lophar, Persègue lophar, Bonat. pi, de TEncycl. luéth. mî X]o IT I S T G ï II E parvient \\ un 1res -grand voinmo. II pré- sente (|uel(]uei()is une longueur d'un mèlre (trois pieds environ), et même d'un mèlre et demi (quaire pieds six ])ouces). On prend dans Je Danube des individus de cetle espèee qui pèsent dix kilogrammes ( vingt-une Jiv. environ), et le professeur Blocli en a vu un du poids de onze kilogranmies ( vingt- tjois livres) qui venoit du lac Scliwulow en Saxe. L,e centropojiie lophar. En grec moderne , lofari. En luvc , lofar bnluk. Perça argjntca ; dorso dypterygio ; pi unis venir a - lihus (idnatis perça lophar. Ft)r.sk()el , Faiin. î»^i>ypt. ar.ib. p. 36, u^ 35. — Lin. Syst. nal. cdit. liinrl. gcn. 168, sp. 41. — Arledi , G«în. pisc. gcn. 3o, addilani. n*^ i5. (()) »« Centropowus arahicus. )>« he ceniropome aral)i de rapports avec ]a i)ersèque perche j)aj* Ja dentelure de ses opercules, le nombre et la place de ses nageoires dorsales, la du- reté et la rud(;ss(; de ses écaillc^s: aussi piesquo tous les auteurs latins qui en ont pailé lui ont-ils donné le nom de luciopcrca (brochet perche ) que Linuccus lui a conservé. La grande ouverture de sa gueule annonce d'ail- jeuis sa voracité, et la ressemblance de ses habitudes avec celles de la perche, et sur- tout avec celles du brochet. Sa mâchoire su})érieure , plus avancée que rinfeiieme , lui domie plus de facilité j)our saisir la proie sur la(}uelle il se jette. J'ille est gainie , ainsi que cette dejuiére , de quarante dents ou enviion : ces dents sont inégales et ti es -propres à })ercer, re- tenir et déchirer ime victime. On voit aussi (i) \jO nom g/'ivérifiuo centroponie Jôsignc la don- tcliire des oporciilcs. Kenlron , en grec , signifie aiguillon ou pi(j[uan£; cl poma ^ opercule. i872 HISTOIRE de petites dents dans quelques endroits du palais et auprès du gosier. L'iris de ce centropome est d'un rouge brun , et son œil paroît très-nébuleux. La partie inférieure du poisson est blanchâtre ; une nuance verdâtre est répandue sur quel- ques portions de la tète et des opercules ; les pectorales sont jaunes ,• les thoraciues , l'anale et la caudale grises ; les deux dor-. sales grises et tachetées d'un brun très- foncé L'œsophage du sandat est grand, ainsi que son estomac , son foie , et sa vésicule du fiel 5 qui est de plus jaune et transpa- rente. . • Le tube intestinal est garni, auprès du pyloie , de six cœcums ou appendices. Le péritoine est d'une couleur argentée et brillante. Le sandat ne vient pas fréquemment auprès de la surface de l'eau : peut-être l'apparence nébuleuse de ses yeux indique- t-elle dans ces organes une sensibilité ou une foiblesse qui rend le voisinage de la lumière plus incommode ou moins néces- saire pour ce centropome. Quoi qu'il en soit , il vit ordinairement dans les profon- deurs des lacs qu'il habite j et comme il a besoin' Ï)ES CENTROPOMES. 275 besoin d'un fluide assez pur, on ue le trouve corniiiunémeut que daus les lacs qui rea- fermeut beaucoup d'eau, dont le tond est de sable ou de glaise , et qui reçoivent de petites rivières , ou au moins de petiis ruis- seaux. Il se plaît clans les élangs où vivent les poissons qui aiment^ comme lui, à se tenir au fond de 1 eau ; et voilà pourquoi il préfère ceux qui nourrissent des épeilaus. Il croît très-vîle, lorsqu'il trouve faciiement la quantité de nourriture dont il a besoin. Il dévore un grand nombre de petiîs pois^ sons, même de ceux qui on( de la force et quelques armes pour se détendre. 11 atiaque avec avantage quelques f^ercbes et quelques brochets; mais il n'est pour ces snlmnnx un ennemi dangeieux que lorsqu'il jf>uit de presque toutes ses fi eu 11 es. Pendani qu'il est encore jeune, il succou)be au coutrcure très-souvent sous la deni du bjoche! ei de la perche , comme sous celle des silures , et sous le bec de plusieurs espèces dOi^eaux d'eau qui plongent avec vitesse, et le pour- suivent j usques dans ses as3^les les plus recules* Il abandonne ces retraites écartées dans le tems de son frai, qui a lieu oïdinairement 'vers le milieu du priutems* ba femelle dépose Pobs. Tome X. S 274 HISTOIRE alors ses œufs sur les broussailles , les pierres, ou les autres corps durs qu'elle rencontre auprès des bords de son lac ou de son étang, et qui peuvent soumettre ces œufs à l'in- fluence salutaire des ra3^ons du soleil, de la tempéiature de Fair, ou des fluides de ratmosplière. Ces œufs sont d'un jaune blanchâtre. L'ovaire qui les renferme est composé de deux portions distinctes par le haut et réunies par le bas. Le conduit par lequel ils en sortent aboutit à un orifice particulier situé au delà de l'anus ; et cette conformation, que l'on peut observer daos 'lin grand nombre d'espèces de poissons, doit être remarquée. Ces mêmes œufs sont très- petits, et par conséquent très - nombreux ; néanmoins les saodats ne paroissent pas se multiplier beaucoup, apparemment parce qu'ils s'attaquent mutuellement , et parce qu'ils tombent souvent dans les filets des pêcheurs, particulièrement dnns la saison du frai, où les sensations qu'ils éprouvent les rendent plus hardis et plus vagabonds. Us ont cependant un grand moyen d'échap- per à la poursuite des pêcheurs ou des ani- maux qui leur font la guerre : ils nagent avec facilité , et s'élèvent ou s'abaissent au milieu des eaux avec promptitude, lis sont DES CENTROPOMES. 275 aidés , dans leur fuite du fond àes eaux vers la surface des lacs , par une vessie nalaloire placée près du dos , qui égale presque loute la longueur du corps proprement dit, dont l'enveloppe consiste dans une peau très- dure 5 et qui se sépare , du côté de la tête, en deux portions ou appendices , lesquelles lui donnent la forme d'un cœur tel que celui que les peintres représentent. Le canal pneumatique de cette vessie est situé vers Je haut de la partie antérieure de cet organe, que Von ne peut détacher que difiBcilement des parties de Tanimal auxquelles il tient ^ parce que sa dernière membrane appartient aussi au péritoine. Le sandat meurt promptement lorsqu'on le tire du lac ou de l'étang qui l'a nourri, et qu'on le met dans un vase rempli d'eau. Il expire sur-tout trcs-vîte, si on le retient hors de Teau , principalement lorsqu'une température chaude hâte le dessèchement si funeste aux poissons On ne peut donc les transporter en vie qu'à de petites distances, avec beaucoiîp de précautions, et lorsque la saison est froide: et cependant comme le sandat est un des poissons les plus précieux pour l'économie publique et privée , et de ceux qu'il faut le plus cher-» S 2 276 HISTOIRE cher à introduire de proche en proche dans tous les lacs et dans tous les étangs, nous ne devons pas négliger de recommander, avec Bloch, de se servir des œufs fécondés de ce centropome , pour répandre cette espèce. Immédiatement après Tépoque où les mâles se seront débarrassés de leur laite , on prendra de petites branches sur lesquelles on découvrira des œufs de sandat; on les nietlra dans im vase plein d'eau , et on les transportera dans l'étang ou dans le lac que l'on voudra peupler d'individus de l'espèce dont nous nous occupons , et où Ton ne manquera pas de fournir aux jeunes pois- sous qui seront sortis de ces œufs, de petits éperlans, des goujons, ou d'auîres cyprins à petites dimensions , dont ils puissent se nourrir sans peine. On pêche les sandats non seulemenl avec des filets, et nolammeuî avec des collerets ou petites seines, mais encore avec des ha- meçons et des lignes defi'ud. Il ne faut pas les garder loug-terns dans des reservojrs, ou dans des hannetons, parce que, ne voulant pas manger dans ces enceintes ou prisons resserrées , ils y perdent bientôt de leur giaisse et du bon goût de leur chair. DES CENTROPOMES. 277 Lorsqu'ils sont morts, on les envoie au loin, saiés ou fumés, ou empaquetés dans des herbes ou de la neige. Nous croyons devoir rapporter à une variété du sandat le poisson décrit par le célèbre Pallas dans le premier volume de ses Voyages, et inscrit parmi les persèques ou perches dans l'édition de Linn^us , que nous devons au professeur Gmelin (1). Ce ihoracin a tant de rapports avec le sandat et la perche ordinaire , ou la perche d'eau douce, qu'on Ta regardé comme un métis provenant du mélange de ces deux espèces. Sa couleur générale est d'un verd doré , relevé par des bandes transversales ou places noires, au nombre de cinq ou six. On remarque aussi cinq bandes sur les dorsales, qui sont soutenues par des ra3ons très-forts. Les écailles sont grandes et rudes. (i) En russe , hercliih. Perça aaper. Pallas, Yoj'^age en Russie et clans l'Asie septentrionale , vol. I de la traduction franc. in-4,append. p. 719. Perça ex uiridi aurea , pinnœ dorsalis secundœ radiis ?,5. . . parca iHyl^ensis. JLin. Syst. nat. éd. Gmel. gen. 168 , sp. 58. — Artedi , Gen. pisc. gen. 5o , sp. 2> additament. var. s 5 278 HISTOIRE Les deux dents de devant de la mâcboire inférieure surpassent les autres dents en grandeur. Ce poisson vil dans le Volga et dans cî autres fleuves du bassin de la Cas- pienne. ))« Il meurt aussitôt qu'on le lire de Teau (i). ))c( .... Le hober a les deux dorsales ar- rondies ; le premier de ces deux insf rumens de natation brunâtre ^ le second jaune, et toutes les antres nageoires jaunâtres. Le safga habite les mêmes eaux que le hober. On |)èclie dans la mer qui arrose la Ca- roline Talburne, qui.... est remarquable par la conformation de sa piemière dorsale , qui ne présente qu'un rayon aiguillonné, ainsi qu'on peut le voir dans le tableau gé- nérique des centropomes. Il montre à sa mâchoire inférieure cinq ou six excrois- sances. L'échancrure de sa caudale est peu profonde. Sa couleur générale est d'un brun clair; et sa longueur de trois ou quatre décimètres (un pied environ). (1) » « i5 rayons à la première dorsale. 25 fi la seconde. 6 h (iliaque ihoracine. i5 à la nageoire de la queue. DES CENTROPOMES. 279 Le lophar a été pêche claus la Propoiitide , auprès de Constantinople. Il a beaucoup de rapports avec le hareng, et par sa confor- mation générale, et par ses dimensions. Des sillons longitudinaux sont tracés dans Tentre- deux de ses yeux. La base de la seconde dorsale et celle de Tanale sont charnues, ou plutôt adipeuses. Le dos est d'un verd brun, et rextiémité de la caudale noi- râtre (i). (1) ))« 7 rayons à la membrane branchiale du cen- tropome sandat. i5 rayons à chaque pectoiale. 7 rayons à chaque thoracine. 22 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale du cen- tropoine hober. l5 rayons à chaque pectorale. j rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 3 5 rayons à la nageoire de la queue. 22 rayons à chaque pectorale du ceuUopome alburne. 6 rayons à chaque thoracine. J9 rayons à la caudale. i6 rayons à chaque pectorale du ctntropome lophar. s 4 iî8o HISTOIRE . . . On voit derrière les yeux de l'arabique trois sfries relevées ex, osseuses. La mâchoire supérieure est armée de six dents longues, djoites et écartées l'une de l'autre. On eu compte huit d'analogues à la mâchoire in- féiieure. La langue est lisse ; mais le palais est hérissé de dents petites, déliées et très- nombreuses. Les deux segmens de la caudale ont la forme d'un fer de lance, de même que les pectorales. Les dorsales, les thora- çines et l'anale sont triangulaires. Toutes les nageoires oftrent d'ailleurs un brun mêlé de jaune, excepté la première dorsale qui I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracinc. 37 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du cenlropome arabique. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à. chaque thoracine. 57 rayons à la c.iudale. 5 raj'^ons à la membrane branchiale du ceu- tropome rayé. Jl6 rayons à chaque pectorale. l rayon aigaillouné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. >6i rayons à, la nageoire de la q^acue,»» DES CENTROPOMES. 281 est brune; et une tache noire, bordée d'or, brille sur le milieu de la queue. La Méditerranée est la patrie du centro- pome rayé. Uue petite pièce dentelée est placée au dessus de l'extrémité de chaque opercule de ce poisson. La plus grande partie de la tète et les nageoires sont jaunes ou couleur d'or. » « fî82 HISTOIRE LE CENTROPOME LOUP (i), lE CENTROPOME ONZE - RAYONS (â), LE CENTROPOME PLUMIER (5) , LE CENTRO- POME MULET (4). 8, 9, 10 ET 11® ESPÈCES. ))((On trouve le loup, non seulement dans TAdriatique et dans toute la Méditer- ranée 5 mais encore dans les eaux de TOcéân qui aiToseut les côtes de l'Europe, particu- lièrement dans le golfe de Gascogne, dans la Manche ou canal de France et d'Angle- terre , et dans le golfe Britannique. Il devient (i) »(( Centroponius lupus. Sur les côtes de France voisines de la Loire et de la Garonne , bar , louhine , hrigne. Sur plusieurs côtes françaises de l'Océan ou de la Méditerranée , loup. Dans plusieurs provinces méridionales de France , dréUgny ^ loupasson , lubin on lupin. En Espagne, lupo. Dans la Ligurie , lou- vazzo. En Toscane , araneo. Par les romains , spigola, lupasso. A Venise, hronchini , parolo, A Spalatro, cavalla. Par les allemands , salmbarsch , lachsumber. Par les anglais, basse , bosse. Par les hollandais , zee snoech, Persègue loup. Danbenton et Haiîy, Encycîop. méth. — Bonalerre, planches de l'Encycl. niéîli. — DES CENTROPOMES. 283 grand ; et selon Duhamel , on en prend quelquefois auprès de Tembouchure de la Mas. A(i. Frid. 2 , p. 82. * — Gron. Act. Upsal. lySo, p. 59, t. 4. Perça racliis pinnœ dorsalis secundœ i5 , cini \^, Al tedi , gen. 41 > syn. 69. Sciène îoup. Blocli , pi. cccr. Luhrax, Aiistot. lib. i , cap. 5 ; lib. 4 , cap. 8 ; et lib. 5 , cap. 9 et 10. — ^Elian. lib. i , cap. 5o , p. 56 , lib. 9 , cap. 7 ; lib. 10, cap. 2; et lib. 16, cap. 12. — Atlîcn. lib. 7, p. 5io,5ii; et lib. 14, p. 662. — Oppian, Hal. lib. i , p. 5 ; et lib. 2, cap. 34 , 58. Lupus, Ovid. liai. v. 25, 58, 112. — Varro, Rust. lib. 5 , cap. 5- — Plin. lib. 9, cap. 16, 1 7, 5 1 , 54; et lib. 52, cap. 2. — Wotton , lib. 8, cap. 172, fol. i55, Z cap. 2, p. 491 , 49^" — Jonston, lib. 2 , tit. i , cap. 2, tab. 25 , fig. 5. — Willughby, p. 271. — Raj. p. 85. Spigola , sive lupus, P. Jov. cap. 9 , p. 64- "f^ Perça pinnœ dorsalis secundœ radiis quatuord*>.^ cim,,.. perça punctata. Lin. Syst. nat. edit. GmeL gen. 168 , sp. 4. (2) »« Centropomus undeclm-radiatus. Sciœna undecimalis. Bloch , pi. ccciii. »(( Le centropome onze rayons. En allemand , der êils- trahl. En anglais, the cîeven-ray. 284 HISTOIRE Loire qui pèsent jusqu'à quinze kilogrammes (trente livres environ). 11 se plaît dans le voisinage des fleuves et des grandes rivières; mais il ne s'engage que rarement dans leur lit. II a la chair très-délicate; et par consé- quent il doit être très-reclierclié. Les anciens romains le payoient très-cher; ils le com[>- toient, avec la murénophis hélène, le mulle rouget, Tacipensère esturgeon, et le muge qu'ils nommoient myxo, parmi les poissons les plus précieux. Ils desiroient sur-tout de montrer sur leurs tables, et dans leurs fes- tins les plus splendides, les loups que Ton prenoit dans le Tibre, entre les deux ponts de Rome. Cependant on a toujours dû préférer, suivant Rondelet, ceux de ces poissons qui vivent auprès de Tembouchure des fleuves à ceux qui remontent dans les l^ivières; ceux que l'on trouve dans les étangs salés à ceux que l'on prend auprès de l'embouchure des fleuves, et ceux que l'on rencontre dans la haute mer à ceux qui ne (3) »« Centropomus Plumierii. Sciène striée , sciœna Plumierii, Bloch , planche cccvi. »« Le centropome plumier. 'E.n an^sâs , plumier* s umher. En allemand , der gestreifte umher. (4) »« Centropomu& mulluiisïif.'L DES CENTROPOMES, 285 quittent pas les étangs salés. Au reste , Pline nous apprend que les anciens gourmets de Rome et de l'Italie attachoient moins de prix aux loups ordinaires qu'à ceux qu'ils nomnioient laineux {lanati) à cause de leur blancheur, de la mollesse et vraisemblable- ment de la graisse de leur chair. C'est auprès des endroits où les rivières se jettent dans la mer, que le loup dépose ses œufs, qut-lq'iefois deux fois par an. Ces œufs ont été souvent employés, comme ceux d'autres poissons, à fane retle préparation que l'on nomme boutargue ou botargo. Ce centropome est trés-harli : il est de plus trés-vojace ; et voilà pourquci on lui a donne le nom de loup. W nage fiéquem- nient très-près de la surface de la mer — On le pé(he pendant toute l'a nuée , et >avec plusieurs sortes de filets; mais la saison la plus favorable pour le prendre est com- munément la fin de l'été. Nous avons exposé ses principaux carac- tères extérieurs dans le tableau générique. Nous aurions pu y parler encore d'une tache noire que l'on voit à la pointe posté- rieure de chaque opercule de ce centropome. On compte six cœcums auprès de soa pylore; son foie présente deux lobes ; sa iiSQ HISTOIRE vésicule du ûel est grande, et sa vessie nala- îoire, qui n^offie aucune division intérieure, est attachée aux côtes. La Jamaïque est la patrie du centropome onze ' rayons , qui y vit auprès des fonds pierreux. Ce poisson a la nuque très-relevée; les dents très- petites, nombreuses et serrées; ropercnle terminé par une prolongation un peu arrondie, et surmonlé par derrière d'une petite pièce écailleuse et dentelée; le corps gj'os j le ventre rond ; le dos arrondi et bleuâ- tre ; les côtés argentés ; les pectorales et les tlioracines d'un rouge brun ; la caudale grise ou bleue à son extrémité. Lia mer des Antilles noui-rit le centropome plumier. . . . dont Bloch a publié la descrip- tion d'après un dessin de Plumier.... Les deux mâchoires de ce ihoracin sont aussi avancées Tune que l'autre ; le dos est brun; Ifis nageoires sont jaunes; la première dor- s:de est bordée de brun ou de noir (i). 3'ai reçu de Noël de Rouen et de Métaihe (i) ))« 5 rayons à la membrane branchiale du cen- tropome loup. 18 rayons à cbaque pectorale. I ra^^on aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. DES CENTROPOMES. 287 la description du poisson auquel j'ai con- servé le nom de mulet ^ qui lui avoit été donné par ces observateurs , et que j'ai dû placer dans le genre des centroponies d'après sa conformation. Ce llioracin abandonne la nier pour remonter dans les rivières lors- que l'été succède au printems. Le tenis le plus chaud paroît être celui qu'il préfère pour ce voyage annuel , qu'il termine lors- que l'automne anive. 11 est très- commun dans la Seine depuis le solstice de l'élé jus- qu'à l'équinoxe de l'automne. Sa chair est excellente un mois apiès son entrée dans 5 rayons à la membrane branchiale du cen- tropoooe onze-rayons. i5 rayons à chaque peci orale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tboracine. i8 rayons à la nageoire de la queue. i3 ra3'ons à chaque pectorale du centropome plumier. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la caudale. i5 rayons à chaque pectorale du centropome mulet. 5 rayons à chaque thoracine. 1 7 rayons à la nageoire de la queue. 24 vertèbres. 288 HISTOIRE l'eau douce. Il se nourrit de débris ou de résidus de corps organisés. Il va par troupes très- nombreuses : aussi en prend- on quel- quefois quaire ou cinq cents d'un seul coup de filet. Ses mouvemens sont très- vifs, et les sauts élevés et fréquens qu'il fait au dessus de la surface de la rivière rannoncent de loin aux pécheurs. Lorsqu'on le trouve dans une eau bourbeuse, on le pèche avec la seine ; mais . lorsqu'il est dans les eaux Irès- claires, on cherche plutôl à le prenche avec le filet nommé vergault, il parvieni souvent à la longueur de six decimètjes {\xï\ pied dix pouces environ); et alors il a plus (îe trois décimètres (ouze pouces) de tour dans la partie la plus gio^se de son coips. Cha- cun de ses opercules est composé de Irois pièces. Sa langue est large, et son palais lisse dans pjesque toute sa surface. iSix ap- pendices sont placées autour de son pylore. Sa vessie natatoire a pi es de deux deciiii êtres (environ sept pouces) de longueur. Da LE DES GENTROPOMES. 289 LE CENTROPOME AMBASSE (1), liE CENTROPOME DE ROCHE (2), LE CEN- tropomf: macrodon (5) , le centropome doré (4), et le centropome rouge (5). 12, l5, 14, l5 ET 16® ESPÈCES. »c( v^^ES cinq centropomes ont été observés, par Gommerson, dans les eaux douces des îles de France et de la Réu- (i) 'i^a Centropomus amhassis. Aspro ambassis ( de deux sous ) ( V amhasse du Gol) dorso dipferygiu y macula minimâ nigrâ in apice pinnœ dorsalis primœ , ferè ohf>oletâ , ventre per transparen- tiam periionœi argentei alhicante. Commerson , ma- nuscrits déjà cités. (2) Centropomus rupestris. Aspro dorso dipterygio cœrulescente , squamis late- rum , plerisque arnhitu et medio nigris , guttis conco- loribus in capite utrinque majoribus et frequenlio- ribas. Idem , ibid. (3) Centropomus macrodon. Aspro dorso dipterygio , dentibus raris , at îongis et exertis , corpore tœniis fuscis obsoletis océo circitçr utrinque lineato. Idem , ibid. Poiss, Tome X. T 290 HISTOIRE nion , ou dans la mer qui en baigne les rivages. La description n'en a encore été publiée par aucun naturaliste. L'am basse se trouve dans Fétang de Tzle de la Réunion sur le bord duquel on voyoit, du tems de Commerson , un château nommé Gol. On pèclioit dans cet étang un grand nombre cVindividus de cette espèce. Leur longueur étoit presque toujours au dessous de deux décimètres (environ sept pouces); mais ils étoient cependant très - recherchés par les habitans de File , qui les préparoient d'une manière analogue à celle dont on pré- pare les anchois en Europe, les employoient également à relever le goût des mets, et les trou voient même d'une saveur plus agréable et plus appétissante que ces derniers poissons. L'ambasse a deux callosités sur la partie antérieure du palais , et une tache noire , m ' il.» (4) Centropomus aureus. Aspro ruhro-cuprœus deaiiratus , dorso diptervg'o y pifinis rubris , dorsali priori et basi caudœ nigris» Idem , ibid. (5) Centropomus ruher. Aspro totus rubeiis , pinnarum posteriorum Tnargi~ nïbus alhis^ postico operculorum branchialium limbo atrato. Idem, ibid. »« DES CENTROPOMES. 1291 quelquefois très-foible, au plus haut de la première dorsale , qui est triangulaire. Lie centropome de roche parvient à des dimensions plus considérables que Fambasse; il est souvent long de quatre ou cinq déci- mètres ( un pied ou un pied et demi ). Il se tient dans les eaux douces, ou auprès des embouch lires des rivières. Commerson l'a vu particulièrement dans la ravine du Gol de Tile de la Réunion. Sa chair est de très- bon goût. De petites taches noires sont ré- pandues sur les opercules,- les écailles qui garnissent le dessous de la poitrine ne sont noires qu'à leur base ; une nuance brune , plus ou moins foncée, est répandue sur les nageoires et sur la membrane des branchies , et la caudale ne présente qu^uie légère échancrure. Le macrodon n'a pas ordinairement trois décimètres ( un pied environ ) de longueur. Plusieurs dents très-petites sont placées dans les intervalles qui séparent les grandes dents de la mâchoire inférieure. La lèvre d'en haut peut s'étendre à la volonté de l'animal. Le palais est relevé par deux bosses , dont la postérieure est hérissée de petites dents : on n'en voit pas sur la langue , qui s'arrondit et T 2 292 HISTOIRE s'élargit un peu par devant. Les yeux sont très-grands ; les écailles larges et foiblemerifc attachées à la peau ; les secondes pièces des opercules anguleuses du côté de la queue ; le péritoine est argenté. Le ceatroporae doré ne parvient qu'à de petites dimensions Le centropome rouge est long de plus de trois décimètres (environ onze pouces). Sa saveur est très-agréable au goût, et sa parure des plus riches : toute sa surface présente un mélange de rose, de rouge et de doré, relevé par une très-grande variété de reflets, par un liseré blanc qui borde ime grande partie du contour de la seconde dorsale^ des pectorales , de l'anale et de la caudale, et par une superbe tache noire placée à l'extrémité de l'opercule et à la base de chaque pecto- rale. Les nuances de ce beau centropome brillent d'autant plus, que les écailles qui en réfléchissent l'éclat offrent une grande largeur (i). La dentelure de ces écailles est (i) 6 rayons ii la membrane branchiale Ju cen- tropome ambasse. i5 rayons à chaque pectorale, i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à. chaque thoracinc. DES CENTROPOMES. sgS 3'ailieuis si forle, que Toa ne peut toucher le poisson sans être blessé , à moins que la main n'aille dans le sens de la télé à la queue. Touies les lames qui revêtent la tête sont aussi très-dentelées dans leur ci] confé- rence. La mâclîoire supérieure, dont le pois- son peut étendre la lèvre, paroît comme tronquée lorsque l'animal ne meut pas cette lèvre d'eu haut. Outre les huit grandes dents indiquées par le tableau générique , le cen- tropome rouge a un grand nombre de petites dents à chaque mâchoire et auprès du go- 6 rayons à la membrane branchiale du cen- tropome de roche. i4 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque Ihoracine. 17 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale du cen- tropome macrodon. 12 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque ihoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du cen- tropome rouge. i5 rayons à chaque pectorale, jq rayons ù la caudale. )>« T 5 294 HISTOIRE sier ; mais son palais est lisse. Les yeux, très- grauds relativement au volume de la tête, ont de diamètre le neuvième , ou à peu près, de la longueur totale du poisson. Deux pla- ques écailleuses et dentelées sont situées de chaque côté au dessus de Touvertuie bran- chiale , et la ligne latérale est composée d'une série de très-petites lignes. » « DES CENTROPOMES. 295 LE CENTROPOME NILOTIQUE (1), ET LE CENTROPOME (EILLÉ (2). DIX- SEPTIÈME ET DIX-HUITIEME ESPECES. » c( JLje nilotique liabiie dans le Nil ; mais on le trouve aussi dans la mer Caspienne. Ses deux nageoires dorsales sont très-rappro- chées Tune de l'autre. »(( Ses dents sont très-fines et très-serrées. (i) »(( Centropomus niloticus. Mus. Ad. Frid. i, p. 83. ^ — • S. G. Gmelin, It. 5, p. 544 , tab. aS , fig. 5. Persegue brune. Daabenton et Haiiy , Encyclop, ïiiélhod. — Bonatcrre, planches de l'Encyc. méth. »« Le centropome nilotique. En Egypte , kescheré ; c» mot signifie en langue arabe , écaille de poisson^ et on en a fait le nom de celui-ci, parce que ses écailles sont très-nombreuses et qu'elles s'étendent jusques vers l'extrémité de la nageoire de la queue. Les égyptiens lui donnent le nom à^hemmor , lorsqu'il n'a que de petites dimensions. Les français l'appellent variole. Perça pinnis dorsalib us suhdistinctis ^ caudali inte", grâ perça nilotica. Lin. Syst. nat. edit. Gmel, gen. i68 , sp. y. — Artedi , Gen. pisc. gen. 5o , addi- tament. n^ i6. Perça maxillâ inferiore longiore , lamina superîore operculi anierius aculeatâ ,,. perça nilotica ^ arabis. T4 àgG HISTOIRE Ce poisson est uii des plus gros des eaux du Niî ; on voit des individus qui acquièrent les dimensions du thon, et Paul Lucas assure qu'il s'en trouve quelquefois du poids de trois cents livres (5). C'est dans la haute Egypte que Ton en rencontre d'aussi gi ands ; au nord Ton lien pêche que de petite taille. Ils sont d'une excessive voracité , et leur chair est succulente et de bon goût. Je présume que le kescheré est le latos des anciens grecs; animal sacré à Latopoîis, où il étoit interdit comme aliment. »« . . . .Le premier rayon de la pre- mière dorsale de l'œillé et celui de chaque thoracine sont très- courts. On ne voit qu'un keschr , gallis variole, Hasselquist , Iter. pag. 55g , n^ 85. J'ai donné , dans mon voyage en Egypte , la meil- leure ligure de ce poisson qui existe, vol. Il , pi. xxii, figure 5. (2) ))« Centropomus ocellatus. A la Caroline , bass, Persègue basse. Daubent, et Haliy , Encycl. méth. — Bonaterre , planches de i'Ericyclop. méthod. »« Perça pinnis dorsalibus subunitis , ocello ad pinnœ caudœ hasin perça ocellata. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 168, sp. 10. — Artedi , Gen. pisc. gen. 3o; additam. n^ 5o. (5) Voyages, tom. III, p. 197. DES CENTROPOMES. 297 petit inîervalle entre les deux nageoires du dos (1). ))« On le pêche à la Caroline. (i) »(( 16 rayons à chaque pectorale du centropome nilotique. I rayon aiguilïonné et 5 rayons articuléa à chaque Iboracinc. 20 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du centro- pome oeillé. 26 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale: «« 298 HISTOIRE LE CENTROPOME FASCÉ (1), ET LE CENTROPOME PERCHOT (2). DIX-NEUVIÈME ET VINGTIEME ESPECES. » (( . . . 1^ A couleuîr générale clu perchot est d'un gris brun qui se mêle sur le ventre avec des teintes blanches ,• les ihoracines sont jaunâtres ; l'anale et les pectorales sont va- riées de jaune et de brun ; l'iris est brun dans sa partie supérieure , et argenté ou doré dans le reste de sa surface. »« (i) »« Centropomits fasciatus. Perça dorso dipteryglo , etc. Commersou , manuscr, déjà ciiés. (2) Ceniropomns perculus. Perça dorso dipteryglo , cctudâ medioproductiori^etc^ Coinuierson , manuscrits déjà cités. «« DES CENTROPOMES. 299 LE CENTROPOME SIX-RAIES (1). VINGT-UNIÈME ESPECE. » « vJ N a péché dans la mer qui baigne les Indes orientales ce centroponie , dont ]a mâchoire inférieure est plus avancée que la supérieure , et dont la tête , le corps et la queue présentent six raies blanches de chaque côté (2). » c( (i) )H( Centropomus sex-lineatus. (2) 6 rayons à la membrane branchiale du centre- porno six-raien. i5 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i6 l'ayons à la nageoire de la queue. »«. 3oo HISTOIRE CENT QUINZIÈME GENRE. LES BODIANS. »a Un ou plusieurs aiguillons, et point de dentelure aux opercules; uu seul bar- billon 5 ou point de barbillon , aux mâ~ choires; une seule nageoire dorsale. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue fourchue ou en croissant. PREMIÈRE ESPÈCE. Le bodiàn (EILL.ÈRE ; bodianus palpe- brcitus. — Deux rayons aiguillonnés et vingt rayons articulés à la nageoire du dos ; seize rayons à celle de l'anus ; une sorte de valve au dessus de chaque œil, 2. Le bodian louti ; bodianus louti,"-' Neuf rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf raj-ons articulés à l'anale ; des dents fortes , coniques et séparées l'une de l'autre ; un grand nombre d'autres dents très-déliées , très-serrées les unes contre les autres , et flexibles ; trois aiguillons sur la DES B O D I A N S. 5oi dernière pièce de chaque opercule; ]a coiî^ leur générale d'un rouge foncé ; de petites taches violettes. 3. Le bodian JAGXJAn;bodlanus Jaguar, — Onze rayons aiguillonnés et dix -sept rayons articulés à la nageoire dorsale ; deux: rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l'anus ; cinq aiguillons à la pièce antérieure de chaque opercule ; toute la surface de l'animal d'un rouge plus ou moins vif, excepté la partie antérieure de la nageoire du dos , qui est jaune. 4. Le bodian macrolépidote ; hodianus macrolepidotus , — Quatorze rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l'anale ; un ou deux aiguillons à la pièce postérieure de chaque opercule ; les écailles grandes , striées en rayons , den- telées et bordées de gris. 5. Le bodian argenté ; bodianus ar-^ genteus. — ^Neuf rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l'anus 5 Ja tête alongée et com- primée; de petites dents à chaque mâchoire; la mâchoire d'en bas plus avancée que ce\\e d'eu haut ; un ou deux aiguillons aplatis à 3o2 HISTOIRE la pièce postérieure de chaque opercule ; les écailles petites, molies et argentées. 6. Le bodian bloc h ; bodianus Blochii, — Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; chaque mâ- choire garnie de plusieurs rangs de dents ; les antérieures plus grandes que les autres; un aiguillon à la dernière pièce de chaque opercule; les nageoires pointues ; les écailles très-douces au toucher, dorées et bordées de rouge ; celles de la partie supérieure du corps proprement dit , pourpres et bordées de bleu. 7. Le bodian ay a '^ bodianus aja.—- Neuf rayons aiguillonnés et dix-huit rayons articulés à la nageoire du dos ; un rayon aiguillonné et huit rayons articulés à celle de Fanus 5 la caudale en croissant ; chaque opercule terminé par un aiguillon long et aplati; la couleur générale, rouge; le dos couleur de sang; le ventre argenté. 8. Le bodian tacheté ; bodianus ma- çuîatus, — Sept rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale en croissant; ia tète courte et grosse ; trois aiguillons grands et recourbés vers le museau à la DES B O D I A N S. 3o5 seconcle pièce de chaque opercule 5 deux aiguillons aplatis à la troisième ; la couleur générale jaune ; des taches petites et bleues sur toute la surface de l'animal. 9. Le bodian vivanet ; hodlanus vha- netus. — Onze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos ; quatre rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus 5 la caudale en crois- sant ; Fœil gros ; les lèvres épaisses 5 deux aiguillons aplatis et larges à la dernière pièce de chaque opercule ; la couleur générale jaune \ la partie supérieure de Taninial violette. 10. Le bodian FISCHER ; bodianus Fis- cherii. — Neuf rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à celle de Fanus ; quatre ou six dents plus grandes que les autres à l'extrémité de la mâchoire supérieure ; un seul aiguillon à la dernière pièce de chaque opercule ; \qs écailles rhomboïdales , denteléçs et placées obliquement. 11. Le bodian décaçanthe ; bodianuSi décacanthus. — Dix rayons aiguillonnés et- sept rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à l'aaule ^ 3o4 HISTOIRE un seul aiguillon à le dernière pièce dç chaque opercule ; le museau un peu pointu^ " 12. Le BODiAN lentjan; bodianus lentjan, — Dix rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit ra3^ons articulés à la nageoire de Tanus ; les dents fot tes ; deux aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule. i5. Le bodian grosse-tête ; hodianus macrocephalus. — Dix rayons aiguillonnés et ^eize rayons articulés à la nageoire du dos; dix rayons à celle de l'anus ; la caudale en croissant ; la tète grosse ; la nuque élevée et arrondie ; les dents des mâchoires égales et menues ; un aiguillon aplati à la dernière pièce de chaque opercule , qui se termine par une prolongation anguleuse ; les écailles petites; la partie postérieure de la queue d'une couleur plus claire que le corps pro- prement dit. 14. Le bojdian cyclostome ; bodianus cyclostomus, — Huit rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés k l'anaie ; la caudale en croissant ; la mà- ichoire supérieure beaucoup plus courte que '' l'inférieure , DES B O D I A N S. 3o5 l'inférieure, conformée de manière à repré- senter une très-grande portion de ceicle ^ et garnie de chaque côté de deux dents longues 5 pointues et lournées en avant; la mâchoire inférieure armée de plusieurs dents fortes, longues et crochues; un ai- guillon aplati à la dernière pièce de chaque opei'cule , qui se termine par une prolon- gation anguleuse ; quatre ou cinq bandes transversales, irrégulières, et très -inégales en longueur ainsi qu'en largeur. SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue rectiiigne ou arrondie , et non échancrée. i5. Le bodian" rogaa ; bodianus rogaa, — Neuf rayons aiguillonnés et dix - neuf rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés el dix rayons articulés à la naget)ire de l'anus; les thoracines ar- rondies; des dents très- nombreuses , très- déliées , flexibles et mobiles ; la mâchoire supérieure plus courte que l'inférieure ; trois aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule; point de ligne latérale apparente; la couleur générale d'un roux noirâtre; les nageoires noires. Poiss, ToiME X. V 5or> HISTOIRE 16. Le bqdtan lunaire; bodianus lu-- narius, — Neaf rayons aiguillonnés et dix- neuf rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire de Tanus; les lîioracines triangulaires; la couleur générale noirâtre; les pectorales noires à la base, et jaunes au bout opposé; une raie longitudinale rouge sur la dorsale et Tanale; le bord postérieur de la dorsale blanc et transparent ; un crois- sant blanc et transparent sur la caudale, qui est roussâtre et rectiligne. 17. Le bodian mjélanojleuque ; bodianus tnelanoleucus. — Huit ra^^ons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; un rayon aiguillonné et neuf rayons articulés à Tanale; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; deux orifices à chaque narine; deux pièces à chaque oper- cule; trois aiguillons placés vci's^le bas de la première pièce, et deux auîres aiguillons au bord postérieur de la seconde; la couleur générale d'un blanc d'argent ; six ou sept bandes transversales, irrégulièies et noires. 18. Le bodian jacoe-kvertsen; hodia" nus jacob-ei^ertsen. — Neaf rayons aiguil- lonnés et seize rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et huit rayons DES B O D I À N S. 5o7 articulés à Taiicile ; la caudale arrondie ;. deux grandes dents et un grand nombre de petites à chaque mâchoire ; la mâchoire d'en bas plus avancée que celle d'en haut; trois air guillons à la dernière pièce de chaque opei^*-? cule; la couleur générale d'un brun jaunâtrej un grand nom bje de taches brunes, petites, rondes; plusieurs de ces taches blanches dans le centre. , 19. Le BODiAN B^NAK ; bodianus boenak, ' — Neuf rayons aiguillonnés et seize layons articulés à la nageoire du dos; ti'ois rayons aiguillonnés ^t huit rayons articulés à l'a- nale ; la caudale arrondie ; chaque mâchoire garnie de dçnts pointues, peûtes, et toutes plus courtes que les deux antérieures; la mâchoire d'en bas plus avancée que cellçi à' en haut; un seul orifice à chaque narine j trois aiguillons aplatis à la dernièie pièce de chaque opercule; les écailles petites et dentelées; la couleur générale d'un roux foncé; sept ou huit bandes transversales, brunes, étroites, et dont quelques-unes s© divisent en deux ou trois. %o, XiE BODIAN HiATUXiE; hodlaïuis hia- Pila. — La télé alongée; le museau {X)intu; ja mâchoire inférieure un peu plus longue que la supé^^ieure; des dents pQin|ues, égales, ' V 2 3g8 histoire et un peu séparées les unes des autres, à chaque mâchoire; la caudale arrondie ; deux aiguillons au bord postérieur de chaque oper- cule; le ventre gros; des raies longitudinales et rousses sur le dos, qui est d'un rouge foncé; la dorsale jaune et tachetée de roux. — 21, Le bodian apua; bodianus apua, — Sept rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos; trois raj'ons aiguillonnés et treize rayons articulés à J'a- ïiale; la caudale arrondie; la mâchoire in- férieure plus longue que la supérieure , et garnie , comme cette dernière , de dents pointues qui s'engrènent avec celles qui leur sont opposées , et dont les deux anté- rieures sont les plus grandes; deux orifices à chaque narine ; un aiguillon à la pièce postérieux^e de chaque opercule; la couleur générale rouge ; un grand nombre de points noirs ; des taches noires sur le dos ; une bordure noire et liserée de blanc à l'ex- trémité de la caudale , à Fanale , aux tho- ràcîiies , et à la partie postérieure de la dorsale. 22. Le bodian étoile ; Bodianus stellatus, — Douze rayons aiguillonnés et vingt -un rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la D ES B O D I A N S. Sog nageoire de l'anus ; la caudale arrondie ; la tète courte 3 le museau plus avancé que Tou- verture de la bouche; trois ou quatre aiguil- lons à la première et à la seconde pièce de chaque opercule ; six ou sept aiguillons dis- posés en rayons le long du contour inférieur et postérieur de l'œil ; la couleur générale dorée. 23. Le bodian tetracanthe; Bodianus tctracanthus , — Quatre raj^ons aiguillonnés et vingt -un rayons articulés à la nageoire du dos ; dix - sept rayons à la nageoire de l'anus ; deux aiguillons à la pièce postérieure de chaque opercule. 24. Lje codian six-raies ; Bodianus sex^ lîjîeatw^, —^ Sept rayons aiguillonnés et qua- torze rayons articulés à la dorsale; neuf rayons à l'anale; la caudale arrondie^; deux aiguillons à la pièce postérieure de chaque opercule ; trois raies longitudinales et blanches de chaque côté du corps.. » « V 3 Sio HISTOIRE -^iiE BODIAN (EILLERE (i), , , n ^ .. I.E BODTAN LOUTl(2),LEBODTAN JAGUAR (3)% LE BODIAN MACROLÉPIDOTE (4), LE BODIAN ARGENTE (5), LE BODIAN ^ 'bLOCH (6), ET LE BODTAN AYÀ (7). i, 2, 3, 4, 5, 6 ET 7® ESPÈCES. * Voyez la planehe L , Jig* 2. i, . .S) c( J_J'apres la descriplion qUe rillustre Palîas à donnée du bodian œiîlère, et d'après (1) »<{ Bodinnus patpebratuir, Paîlas , n. Nord. Beytr. 2, p. 55,^l^ i , tab. 4, fîg. i et è. Spnte anllère. Bonat. pi. àe l'Encycl. rnéthorl. »« Spania. spadiceus , oculi» oçhraceis valvula libéra flavescente munitis . , » sparus palpehratus. Lin. S3'^st. nat. edit. Gmel. gen. 1 15, sp. 32. — Arled. Gen. pisc» gen. 2B, additam. n<^ 24. (2) »« Bodianus loutL Perse (fue louti. Bonat. pi. de l'Encycl. métliod. »A Le hodian louti» Eu arabe , louti et schan. Perça oblon^o-lanceolata ; jniniata ; guttis pallidè vlolaceis : caudâ hisulcatâ : pirinamm omnium mar" gine postlco jlavo perça louti. Forskoel , Faon. aggypt. arab. p. 40 ^ n^ 4o- — Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 168 , sp. 52. — Arledi, Gen. pisc. gen. 5b, additameiit. n^ 3i. DES B O D I A N S. on Xin clessia colorié que le ceiebre nainraliste Bodriaert a fait lui-même, et qu'il a bien voulu m'envoyer dans le tems, ce tlioracia présente au dessus de chaque œil une |)ièce membraneuse un peu ovale, qui n'est atta- chée que par son extrémité antérieure, sur laquelle ejle joue comme sur une charnière ; et qui , en s'écartant ou se rapprochant de la tête par son extrémité postérieure, et en s'abaissant ou en s'élevant, découvre l'or- gane de la vue , ou le cache en entier , et fait Toffice des œillères dont on couvre les yeux des chevaux ombrageux. Cette sorte de paupière, mobile à la vo- lonté de l'animal, garantit l'œil des effets funestes de la lumière éblouissante que ré- pand sur la surface de la mer le soleil de (5) ))<( B'odmnus jagiiar. Au "^^rèsW Jaguar uaca, Bodlanus pentacanthus. B loch, pi. ccxxv. (4) Bodianiis macrolepidotus. Bodiaii à grandes écaillas^ Blopli , pi. ccxxT. (5) Bodlanus argentans, Blocli', pi. ccxxxi , tig. 2r (6) Bodianibs ^locliiL Au Brésil, aipimixira ^ teti- niixira. Par les portugais , pudiano vermelhu ^ hodiano ■yermelJio. Bloch , planche ccxxui. (7) Bodianus aya. Au Brésil ; acara aya , garanha^ Bloch; pi. ccxxvii. J&(c V4 5i2 HISTOIRE la zone torride, et qîu est souvent d'autant plus vive autour du bodian dont nous nous occupons, que ce poisson se plaît au milieu des rochers, sur des bas- fonds pierreux, et dans les endroils où les rayons solaires n'ayant à traverser, pour arriver à ses organes, que des couches d'eau assez minces , sont réflé- chis , rapprochés et réunis en difFérens £)yers , par les surfaces blanches , unies , polies , et diversement concaves , des roches du rivcige et du fond de TOcéan Cette paupière membraneuse présente une couleur d'un beau jaune; la tête est arrondie par devant, et presque noire; le corps et la queue sont d'un brun jaunâtre ; deux aiguillons arliienl: la dernière pièce de chaque opercule; uu ou plusieurs petits sillons régnent sur le dessus de la tète ; la ligne latérale, blanche ou argentée, commence par quatre ou cinq papilles ou tubercules ; les nageoires sont noirâtres. La longueur ordinaire de l'animal est d'un décimètre (trois pouces huit lignes); et c'est particu- lièrement à Amboine que le bodian œillère a été péché. Le louti vit dans la mer d'Arabie, où il se plaît parmi les madrépores et les coraux. Chacune de ses nageoires est bordée de DES B O D I A N S. 3i5 Jaune. Il parvient quelquefois jusqu'à la lonî^ueur remarquable de douze ou treize décimètres ( trois à quatre pieds environ ). Ses écailles sont petites , arrondies et striées. La lèvre supérieure est moins avancée que celle d'en bas 5 mais elle peut être étendue par le bodian. Le jaguar habite dans la mer du Brésil; il aime à demeurer au milieu des écueils, et par conséquent auprès des cotes; Il paroît préférer sur-tout le voisinage de Tenibou- chure des rivières; et c'est dans ce voisi- nage qu'il s'engraisse, et que sa chair acquiert un goût encore plus agréable qu'à l'ordinaire , lorsque, dans la saison des pluies, les fleuves débordés entraînent jusqua la mer une grande quantité de substances organiques et nulritives , dont le jaguar i-etire un aliment .salutaire et abondant. Ce bodian a la mâchoire d'en haut pkis avancée que celle d'en bas; phisieurs rangs de dents presque égales, pointues, et séparées l'une de l'autre ; deux orifices à chaque narine ,* lès écailles dentelées ; et le lobe supérieur de sa caudale plus long que l'in- férieur.. . Ou peut croire que le macrolépidote a été péché dans les grandes Indes. Les delix 5i4 H I S T O î R E Miâdioires sont aussi avancées Y une que l'autre, et garnies de dents très- serrées ; on ne voit qu'un orifice à chaque narine; la lil^ne latérale est droite, et aboutit à la fin de la dorsale, oii elle se peid. On aperçoit du rougeâtre sur la tcte et sur le des de Tanimaî 5 les pectorales et les tlioracines sont jaunes ; la dorsale et l'anale sont brunes ; jèt la caudale est brune comme la dorsale ^ mais jaune dans son milieu. L'argenté a la langue et le palais très- lisses; un seul orifice à chaqfue liarine; les nageoires jaunâtres , et la caudale bordée de -Meu ou de cramoisi. Il paroît qu'on Ta observé dans la Méditerranée. Le prince Maurice de Nassau , Marcgrave, Pison , Wiiiughby , Jonston , Ruysch et Blocli ont fait dessiner le poisson auquel j'ai donné un nom spécifique qui rappelle celui du savant ichthyologiste de Berlin... ► Le bodian blocli a été vu dans la mer dû Brésil; il y parvient à la grandeur du cypria carpe, et y a été très- recherché à cause de la bonté de sa chair. Chaque nannè de ce poisson ne présente qu'un orifice; du pourpre, du rouge et du jaune doré res- plendissent sur ses nageoires. DES B O D I A N S. 5i5 c- . . On trouve Taya (i) daiîs les lacs du Brésil. Il parvient fréquemm^înt à îa lon- gueur d'un mètre (trois pieds onze lignes); (i) »« i6 ra3'ons à cîiac[iie pectorale du bodiaii œillère. 6 rayons à cliaqti© llmracine, 20 rayons à la c^ui^ale, 7 rayons à la membrane branchiale du bodiati louti. 17 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque Ihoracine. i5 rayons à la nageoire de la queue. i5 rayons à chàqiie pectorale du bodian jaguar. I ra}^)ii aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du bodian macrolépidote. i5 rayons à chaque pectorale. I ra5'on aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du bodian argenté. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. St2 rayons à la caudalcà^ ^îB HISTOIRE et il y multiplie si fort , qu'on envoie an loin un grand nombre d'individus de cette espèce, salés ou sèches au soleil. Il seroit très- utile et peut-être assez facile d'accli- mater ce ^rand et beau bodjan , dont la chair est très - agréable au goût, dans les eaux douces de l'Europe , et particulièrement dans les lacs et dans les étangs de cette partie du globe.. . L'aya a Fouveiture de la botiche assez grande ,* la mâclioire supérieure un pea plus avancée que l'inférieure ^ les deux mâchoires garnies d'un rang de dents cu- néiformes, dont les deux antérieures sont les plus grosses, et deux orifices à chaque narine. ))c( i3 rayons à cîiaqne pectorale du bodian bloch. 6 rayons à chaque tboracine. i5 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du bodian aya. 16 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. i5 rayons à la caudale, xut DES BODIANS. 5i^ LE BODIAN TACHETÉ (i), tiE BODIAN VIVANET (2), LE BODIAN FISCHER (5)5 LE BODIAN^ DEGACANTilE (4), LE BODIAN LENTJAN (5), LE BODIAN GROSSE-TETE (6) , ET LE BODIAN CYCLOS- TOME (7), 8^ 9, 10, II, 12, l3 ET 14^ ESPECES, » (c JLiE tacheté a été vu dans le Japon. Ses deux mâchoires sont également avancées. Les dents antérieures surpassent les autres en longueur. Il n'y a qu'uu orifice à chaque narine. Les écailles sont petites, dures et dentelées; les pectorales, les thoracines et la caudale, d'un rouge brun,* la dorsale et (i) »(( Bodianus maculatus. Blocîi , pi. ccsxviii. {2) Bodianus vivanet. Pagrus leu.cophctus\ vulgo vivanet gris tipud Mar- tinicam. Plumier, peintures sur vélin déjà citées. (3) Bodianus Fisnherii. (4) Bodianus decacanthus. (5) Bodianus lent j an. (6) Bodianus macrocepJmlus. (^) Bodianus cjclostomus. » « 5i8 HISTOIRE l'anale bleues, et bordées d'un brun rou- Le vivanet vit dans ]es eaux de la Mar- tÏDique. Ses pectorales et sa caudale sont très - grandes ; les premières sont de plus triangulaires,* deux raies longitudinales, (i) »« 7 rayons à la membrane branchiale du boelian . laclfcté. 15 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque Ihoracine. 21 rayons à la nai^eoire de la queue. 1 2 rayons à chaque pectorale du bodfan vivanet. 6 rayons à chaque thoracine. 34 ou i5 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale du bodian fischer. 1 rayon aiguillon ué et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 ravons à la nageoire de la qneue. 16 rayons. à chaque pectorale du bodian déca- ca nlhe. 1 rayon aiguillonné et 5 raj'ons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. i3 rayons à cliaque p'^ctora'e du bodian lentjan. 1 rayon aiiiuil'.unné et 5 layons articulés à chaque thoraciue. 17 rayons à la caudale, 9 on 10 rayons à chaque pectorale du bodian grosse-tôle. 14 ou i5 rayons à la nageoire de la queue. II ou 12 rayons à chaque pectorale du bodiart cyclostome. i2ou i5 rayons à la caudale. ))a DES B O D I A N S. 5ig afisez lar^^es, dorées, et dont la supérieure offie souvent des nuances ti ès-foibles , ac- compagnent la ligne latérale ; les nageoires sont variées de jaune et de viplet. Aucun naturaliste n'a eneoi'e publié la description du fischer, ni des autres quatre bodians dont la notice suit celle de ee tlio- racin. Nous avons désiré que le nom spé- cifique de ce poisson fût un témoignage de notre estime et de notre attachement pour le naturaliste Fischer , bibliothécaire de Maj^ence, qui chaque jour acquiert, par son zèle et par ses ouvrages , de nouveaux droits à la reconnoissance des amis des sciences, et s'efforce de donner une nou- velle activité au noble et si utile commerce des lumières entre la France et FAllemagne.; Le bodian fisclier a le corps et la queue alongés, et ]es rayons aiguillonnés de sa dorsale très-éloignés l'un de l'autre..., ..i L'espèce que... nous appelons lenê^ jan,,, a reçu ce nom de lentjan dans le. pays qu'elle habite. , A l'égard du bodian grosse - tête et du cvclostome , nous en avons trouvé des dessins parmi les manuscrits de Commer- son. )>(( 5i2o HISTOIRE LE BODIAN ROGAA (i), LE BODIAN LUNAIRE (2), LE BODIAN ME- LANOLEUQUE (5), LE BODIAN JACOB- ÊVERTSEN (4) 5 LE BODIAN B.^NAK (5) , LE BODIAN HIATULK (6), LE BODIAN APUE (7) , ET LE BODIAN ETOILE (8). 3 5, 16, 17 , 18, 19, ^O, 21 ET 22^ ESPÈCES. »« JuA mer d'Arabie nourrit le rogaa et ]e lunaire. IjC rogaa a les lèvres très - grosses , et la supérieure extensible ; le devant de ses (1) ))« Bodianus rogaa. * JPerfiègue rogaa. Bonat. pi. de.rEncycl. mélli. ))« Le hodian rogaa. En arabe , rogaa. ; Perça nigro-rufescens ; caudâ œquali ; plnnis r.igris : hranchiostega et capitis lohis ohtectis obscure rubris. . . perga rogaa. Foiskœl , Faun. aogypt. arab. p. 58, n^ 36. — Lin. ."yst. nat. edit. Gmel. gen. 168, sp. 44. — Ailedi , Gen. pisc» gen. 5o, additam. n*^ 4^' (2) »« Bodianus lunarius. Persègue lunaire. Bonaterre , planches de rEncycl. méthod. ))« Le bodian lunaire. En arabe , schahi et bint er robhan. Perça fcrrugineo-nigra j pinnis pectoralibus nigris , mâchoiie^ DES B O D I A N S. 5:21 mâchoires présente souvent deux dents fortes et un peu coniques ; sa longueur est or- dinairement de six ou sept décimètres (vingt à vingt-deux pouces environ); il se plaît au milieu des coraux et des madrépores. Le mélanoîeuque a été vu par Commerson près des rivages de Tile de France. Ses cou- ponè Jlavis : dorsali et caudœ ponè hyalino-athis perça lunaria. Forskoel , Faun. œgypt. arab. p. ^g , n*^ 5?. — Lin. Syst. nal. edit. Gmel. gen i68, sp. 45. — Artedi , Gen. pisc. gen. 3o, additani. xv^ 44* (5) »« Bodianus melanoleucus. Aspro pinnis dorsalihus unitir> , radiis octo spinosia, duodecim mué ici s , corpore argenteo , maculis sex éeptems^e irregularibus nigris latè variegato, Commer- son , manuscrits déjà cités. (4) Bodianus jacob everlfien. Par les anglais , tJie jeW'Jisch. Au Japon, ican ocara. Par les malais, ganimin. Bodianus gutlatus. Blocli , pi. ccxxiv. (5) Bodianus hœnak. Au Japon, yca/i hœnak, Bloch , planche ccxxvi. (6) Bodianus hiatula. Labre hiatule. Bonaterre, planches l'Encycl. métlu — Salv. Hist. aquat. anim. p. 229. — Willughby, pag. 327. (7) Bodianus apua. Par les brasiliens ,piraii apia , parati apua. Bloch , pi. ccxxix. (8) Bodianus stellatus. Bloch, pi. ccxxxi , fîg. i. )>(c Foiss. Tome X. X 522 HISTOIRE leurs blanche et noire m'ont indiqué le nom spécifique que j'ai cru devoir lui donner (i). Ses nageoires sont jaunâtres; ses pectorales et ses ihoracines olïrent à leur base une tache noire ; le bout de son museau brille d'un beau jaune. Le corps et la queue sont alongés ; la lèvre supérieure est extensible ; les mâchoires sont garnies de plusieurs rangs de dents inégales ; on voit de petites dents sur une partie du palais ; et la longueur ordinaire de Tanimal est de quatre ou cinq décimètres ( un pied six pouces environ ). Le jacob-évertsen a deux orifices à chaque narine ; la ligne latérale est large. La dor- sale 5 la caudale et la nageoire de l'anus sont couvertes en partie de petites écailles ; elles sont d'ailleurs jaunes et bordées de violet ; une nuance jaune distingue les pec- torales et les thoracines. Le nom que porte ce bodian est celui d'un matelot de Hollande , dont le visage gâté par la petite vérole présentoit des taches semblables à celles de ce poisson, et que d'autres marius hollandais a voient sous les yeux , lorsqu'ils découvrirent l'espèce dont nous nous occupons; ce nom de jacob- (i) Mêlas , en grec, signifie noir ; et le^kos , blane.. D E s B O D I A N s. 5^3 éi^ertsen a même été donné depuis par plu- sieurs navigateurs bataves à des espèces différentes du bodian dont nous parlons , mais qui montroient sur leur surface un grand noinhre de petites taches. On trouve les jacob-évertsen auprès de Tile de Sainte - Hélène , où Ton en pèche beaucoup , dans les grandes Indes , et dans la mer du Japon. Ils vivent de proie , sont très -goulus, se jettent imprudemment sur les lignes , et sont pris facilement dans toutes les saisons. Ils remontent les fleuves dans le tems de la ponte des œufs , qu'ils déposent par préférence sur les fonds pierreux. Ils parviennent souvent dans l'Asie à la lon- gueur de treize ou quatorze décimètres ( trois ou quatre pieds environ) : ils y sont très-gras , très -agréables au goût, et très- recherchés sur-toui par les Européens. Bloch pense que l'on doit les regarder comme de la même espèce que le jew-fish, dont Browa a parlé, qui, suivant ce dernier auteur, vit dans les eaux de la Jamaïque , et qui y pèse quelquefois cent cinquante myria- grammes (3,ioo livres). Le bsenak a la tête étroite et alongée ; l'ouverture de la bouche petite; les yeux rapproches du sommet; les nageoires d'un X 2 3^4 HISTOIRE jaune plus ou moins niclé de brun ; la dor- sale et les pectorales relevées par des pro- longations de quelques - unes des bandes transversales que le tableau générique in- dique, et une bande transversale et courbe placée sur la caudale. li a été envoyé du Japon à Bloch , qui a reçu aussi du tiiéme pays une variété de ce bodian, distinguée des autres individus de cette espèce par des laies d'iuie nuance claire, que l'on aperçoit très-ddEcik^nent. Lliiatule se trouve dans la Méditerra- née .... On voit l'apue dans le Brésil : ce tliora- cin y recherclie pendant IVte l'eau salée qui baigne les rivages et les écueils de la mer , et pendant i'hyver l'eau douce des rivières. Sa chair est grasse et d'un goût exquis. Sa pêche est très abondanîe, et d'au-^ tant plus utile que son poids ordinaire est de deux ou trois kilogrammes ( quatre à six livres (i) (i) ))(( 7 rayons à la meinbranebrancliiale du bodian rogaa. 18 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine. x4 rayons à la caudale. DES BODIANS. 325 Cest du cap de Bonne- Espérance qu'oa a apporté en Europe Tétoilé. Ses dents sout 7 rayons à la membrane branchiale du bodiaii lunaire. i8 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 4 ou 5 rayons articulés à chaque tlioracine. 14 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du bodian mélanoleiique. 10 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i5 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du bodian jacob-évcrtsen. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à celle de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du bodian bœnak. i5 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque pectorale du bodian apna. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. X 3 326 H I S T O I R E très -petites; sa langue et son palais très- lisses; ses narines {)ercées chacune d'une seule ouverture. ))« 4 rayons à l.i membrane branchiale du bodian étoile. î4 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 raj'ons articulés à chaque thoracine. i8 rayons à la caudale. »« DES B O D I A N S. S27 LE BODIAN ^rÉTR ACANTHE (i), ET LE BODIAN SIX-RAIES (2), 25^ E T 24® ESPÈCES. » (( O N n'a pas encore publié de descrip- tion de ces deux bodians La première a la tète un peu déprimée et plus large que le corps; la lèvre supérieure épaisse et ex- tensible ; les dents aiguës , crochues et iné- gales. La seconde a l'ouverture de la bouche très-grande , et la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure (5). »(( ^ — ■ — '■■■'■> (i) »« Bodlanus tetracanthus. (2) Bodianus sex-lineatus, (5) 8 rayons n la membrane branchiale du bodiaa létracantlie. 17 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 8 rayons à la membrane branchiale du bodiait six-raies. i4 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. îi5 rayons à la caudale, jxc X4 328 HISTOIRE CENT SEIZIÈME GENRE. LES TJENIANOTES. ))(( Un ou plusieurs aiguillons et point de dentelure aux opercules ; un seul bar- billon ou point de barbillons aux mâ- choires ; une nageoire dorsale étendue depuis Feutre- deux des yeux jusqu'à la nageoire de la queue, ou très-longue, et composée de plus de quarante rayons. PREMIER S O U S - G E N R E . La nageoire de la queue fourchue ou en croissant. PREMIÈRE ESPÈCE. Le T.r.NiANOTE LARGE-RAIE ; tœniano- tus lato-pUtatus, — Quarante- huit rayons à la nageoire du dos et à celle de Fanus; la couleur généiaie bleue; une raie longitudi- nale noire et large de chaque côté du corps. SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue rectiligne ou arrondie, et non échancrée. 2. Le t^enianote triaganthe; tœnia- notus triacanthus, — La caudale arrondie ; ti ois aiguillons à la première pièce de chaque opercule. DES T^NIANOTES. 629 LE T^NIANOTE LARGE-RAIE (1). PREMIÈRE ESPÈCE. ))« Jljes ta3niano[es n'ont encore été dé- crits par aucun auteur ; je les ai compris dans un genre particulier, auquel j'ai donntj le nom de tœnianote pour désigner la très- grande longueur de leur nageoire dorsale, dont l'étendt^e forme un des caractères dis- tinctifs de ce groupe (2). Commerson a vu , dans le marché au poisson de Tlsle de France , des individus de l'espèce que je nomme large-raie. Leur longueur étoit de quatre à cinq décimètres (de quinze à dix-huit pouces); leur saveur peu agréable ; et l'on trouvoit dans leur estomac des déloris de coraux , et des frag- «lens de coquilles. Les dents du taenianole que nous décrivons sont cependant très- petites ; et sa langue, ainsi que son palais, n'ofïrent ni dents ni aspérités; Ja dureté des (i) ))« Tœnianotus lato-vitfatus. (2) Tainia , en grec , signifie bande ou ruban j et notos , dos. 33o HISTOIRE mâchoires , Ja constance des efforts et le nombre des dénis suppléent, dans ce llio- racin , à la grandeur de ces derniers ins- truraens Le large- raie a deux orifices à chaque narine ; les yeux un peu rapprochés Tun de l'autre; les écailles très-petites, mais rudes et dentelées; un aiguillon à la pièce posté- rieure de chaque opercule, qui d'ailleurs se termine en pointe; le ventre argenté; la nageoire du dos et les pectorales variées de brun et de bleu ; les thoracines et l'anale bîanchâires; la caudale distinguée par la pro- longation de la raie longitudinale large et noire qui règne sur le corps et sur la queue, et par une tache blanche et grande , placée sur le lobe inférieur (i). »« (i) »« 6 rayons à la membrane branchiale. jy rayons à cliaqne pectorale. 1 raj'^on aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque ihoracine. i5 rayons à la nageoire de la queue. »« DES T^NIANOTES. 33i LE TiENlANOTE TRIACANTHE (i). SECONDE ESPÈCE. » « O E T T E espèce a le corps aîongé et très-comprimé. Sa nageoire du dos ressemble à une longue bande, plus élevée vers le crâne et la nuque que vers la fin du corps et au dessus de la queue. La partie anté- rieure de ce remarquable instrument de natation est arrondie, et les premiers rayons qui la soutiennent sont un peu séparés l'uu de Fautre. L'ouverture de la bouche et les dents sont très -petites. La mâchoire infé- rieure avance plus que celle d'en haut. Un tagnianote triacanthe étoit conservé dans de Falcohol , parmi les poissons qui faisoient partie de la nombreuse collection d'histoire naturelle donnée par la Hollande à la France (2). »« (i) \) fx Tœnianotus triacanthus. (2) 25 rayons à la nageoire du dos. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine. 8 rayons à la nageoire de l'anus. )) à la pièce pos- térieure de chaque opercule; presque touies les écailles divisées en d^uK portions par une arête transversal^ ; la première de ces portions unie, et la seconde finement striée et ciliée. 4. La sciène heptacanthe ; sciœna heptacantha. — Sept rayons aiguillonnés à la première nageoiie du dos; neuf raj^ons à la seconde; sept r^3^ons à la nageoire de l'anus; la mâchoiie supérieure un peu plus avancée que l'intérieure; des den's îovus à chaque mâchoire ; éi^aiL aiguillons , dont un très-petit, à la dernière laine de chaque opercule. S34 HISTOIRE SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue recliligne ou arrondie, et non échancrée. 5. La. sciène chromis; sciœna chromis, — Dix rayons à la première doi sale ,• un rayon aiguillonné et vingt-un rayons arti- culés à la seconde; deux rayons aiguillonnés et cinq rayons articulés à l'anale; un ai- guillon à chaque opercule ; le second rayon aiguillonné de l'anale , long , épais , com- primé, et très-fort; des bandes transversales brunes. 6. La sciènÊ croker; sciœna croher. — Dix rayons aiguillonnés à la première na- geoire du dos; un rayon aiguillonné et vingt -huit rayons articulés à la seconde; deux rayons aiguillonnés et dix-huit rayons articulés à l'anale; cinq petits aiguillons à la pièce antérieure de chaque opercule \ le corps ondulé de brun. 7. La 3CIÈNE umbre; sciœna umbra. — Dix rayons à la première nageoire du dos; vingt-quatre à la seconde; deux rayons ai- guillonnés et huit rayons articulés à celle de Fanus; la caudale arrondie; deux aiguil- DES S C 1 E N E S. 555 Ions à la pièce postérieure de chaque oper- cule; le dos noir; le ventre argenté. 8. La sciène cylindrique; sciœna cylin- drica. — Cinq rayons aiguillonnés à la pre- mière dorsale j vingt-un rayons articulés à la seconde; un rayon aiguillonné et dix-sept rayons articulés à l'anale ; la caudale ar- rondie; deux aiguillons à la pièce posté- rieure de chaque opercule ; la forme géné- rale cylindrique ; la tête , le dos, onze bandes transversales, et deux raies longitudinales, d'un brun plus ou moins foncé. 9. La sciène sammara; sciœna sammara: — Dix rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos; un rayon aiguillonné et quatorze rayons articulés à la seconde ; quatre rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale ; un aiguillon à la pre- niière pièce de chaque opercule; deux ai- guillons à la pièce postérieure; le dos d'ua rouge de cuivre; un grand nombre de taches rondes, blanches, et bordées de noir. 10. La sciène pentadactyle; sciœna, pentadactyla, — Sept rayoQS à la première dorsale; dix rayons à la seconde et à l'a- nale; cinq rayons à chaque thoracine; la caudale arrondie; un aiguillon recourbé à 336 HISTOIRE la pièce antérieure de chaque opercule; les pectorales très-larges \ la ligue latérale in- sensible. 11. La sciène rayée; sciœna vittata. — Six rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos ; quinze rayons articulés à la seconde ; dix rayons à la nageoire de Tanus ; la caudale un peu arrondie ; trois aiguillons à la première et à la dernièie pièce de chaque opercule ; la couleur gé- nérale noirâtre; des raies longitudinales blanches. »« LA DES S C I E N E S. 33^, LA SCIENE ABUSAMF (i), LA SClÈ^E CORo(2), LA SCIENE CILTÉe(3),' LT LA SCIÈNE HEPTACANTHE (4), 1, 2, 5 ET 4® ESPÈCES. » « jLiES sciènes ne diffèrent des bodian$ que par le nombre de leurs nageoires dor- sales : elles en ont deux, pendant que Ton n'en voit qu'une sur les bodians; elles ont donc avec ces derniers le même degré d'affi-* nité que les cheilodiptères avec les labres, les ostorhinques avec les scares, les dipté- rodons avec les spares , les centropomes (i) ))« Sclœna abusamf* Sciène ahu-samf , variété de la s.ciène murdjani — Bonaterre , plancbes de l'Encycl. n)éthod. )>« La sciène abusamf. En arabe , abou samf. Sciœna abufiamf. Forskœl , Faun. œgypr. arab. p. 49» ^^ 55. — Lin. Syst. nat. edit. Gnicl. gQw. «67, sp. 14 , var. h. — Artedi , Gen. pisc. gen. 29, addi- tament. n^ 9. (2) »« Sciœna coro. Au Brésil, corocoro, corocoraca, Bloch , pi. cccvii , fig. 2. (3) Sciœna ciliata. (4) Sciœna heptacantha. ))cc Foiss. Tome X. Y 558 HISTOIRE avec les luïjans, eL les persèqiies avec les liolocentres L'abusamf vil dans la mer d'Arabie , et le coro dans celle du Brésil. Ce dernier poisson parvient à la longueur de quatre ou cinq décimètres ( quinze à dix- huit pouces environ); les deux mâchoires sont aussi avancées Fune que l'autre, la caudale brille de l'éclat de l'or. On pêche cette sciène dans toutes les saisons ; mais elle est peu recherchée, parce que sa chair est dure et sèche. . . La ciliée et i'tieptacanthe n'ont pas en- core élé décrites. Nous avons trouvé un individu de chacune de ces deux espèces parmi les poissons desséchés qui font partie de la colleclion hollandaise donnée à la France. Le tableau générique indique la forme remarquable des écailles de la ciliée. Disons de plus, que ces écailles présentent la hi^ure d'un trapèze : celles qui garnissent la ligne latérale offrent des aiétes disposées comme des rayons di vergens; d'autres écailles plus petites couvrent la base de la nageoire de la queue (i). » « (r) »(i 8 rayons à la membrane brancliiale de la scicne abusa inf. DES S C i È N E S. 539 i3 raj^otis à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque Ihoracine. 17 rayons à la caudale. 12 rayons à ch.ique pectorale de la scie ne coro. i rayon aiguillonné et 5 rayons articuiéjj à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de 'a queue. i5 rayons à chaque pectorale de la sciène ciliée. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. l5 rayons à la caudale. i6 raj'ons à chaque pectorale de la sciène hep- lacanthc. 1 rayon aiouillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i^ rayons à la nageoire de la queue. tsi S40 HISTOIRE LA SCIENE CHROMIS (i), LA SCIÈNE CROKER (2) , LA SCIENE UMBRE (3) , LA SCIÈNE CYLINDRIQUE (4) * , LA SCIENE SAMMARA (5)5 LA SCIENE PENTADAC- TYLE (6), ET LA SCIENE RAYEE (7). 5, 65 7, 8, 9, 10 ET 11^ ESPÈCES. * Voyez la planche 'Lj , flg. 5. 1) c( On peut voir dans Schneider (8) com- bien il est difficile de déterminer à quels poissons les anciens auteurs grecs et latins ont donné le nom de chromis ou cromis. Il (i) ))(( Sciœna cJiromis. Dans la Caroline, drum. Cromis suhargenteus , oblongua , etc» Browne ^ Jam. 449- Coracinus hrasilîensis. "Raj. pisc. 9G. Guatucupa. Marcgrav. Brasil. 177. Lahre tambour. Daubenton et Haiiy , Encyclop. métliod. — Bonat. planches de l'Enc. mélh. ))« Labrus pinnis dorsalibus subunitis , analis radio secundo ualidissimo . . . labrus cromis. Lin. Syst. nal. edit. Gniel. gen. i66,sp. 35. — Arledi , Gen. pisc. gen. 27, addilam. n^ 49- (2) »« Sciœna croker. Perça marina pinnâ dorsi divisa, Catesby, Car. 2^ p. 3, tab. 5, fig. I. DES SCIENES. S4l nous semble qu ils Fout attribué à plus d'une espèce de ces animaux ; mais , quoi qu'il en Persègue croker. Daubent, et Haiiy, Enc. méth.— Bonatene , planches de l'Encyc. mélhod. » o Perça pinnis dorsalibus subunitis , corpore fusco' undulato , macula fuscâ ad pinnas pectorales perça undulata. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 168, sp. 8. — Artedi , Gen. pisc. gen. 5o , addilain. 11° 19. (5) ))« Sclœna umbra. Dans plusieurs provinces de France , corbeau , corp , durdo , verge. En Sai daigne , umbrina , En Italie , cori^o dl fortiera , corvo. Dans la Ligurie ,y^^a/-o. En Allemagne , schwartz umher. En Angleterre, black-umber. Sur plusieurs côfes de la Grèce, suivant Rondelet , lorsqu'elle est très-jeune , gnotidia ; lorsqu'elle est moins jeune, myïloi ; lors- qu'elle est âg^ce,plaiistakoi. Mus. Ad. Frid. 2, p. 81.* Sciœna nigro varia , pinnis vantralibus nigerrimis, Arl'^di, gen. 39, syn. 65. Korakinos, Arist. lib. 5^ cap. 10 -, lib. 6, cap. 17 5 lib. 8, cap. i5, 19 , 5o ; et lib 9 , cap. 2. — A^lian. lib. 14 , cap. 25 , p. 835. — Atlien. lib. 7 , p. 5o8. — Oppian. Hal. lib. i , p. 6. Coracinus.VWn. lib. 9, cap. 16 et 18 j lib. 5, cap. 9; et lib. 52, cap. 5 et 7. Sciène noire , corbeau de mer. Blocli , pi. ccxcvir. Coracinus. Pelri Artedi Synonymia piscium , etc. auotore .T. G. Schneider, p. loi. Sciène umbre. Daubenton et Haiiy, Encycl. mélh.— Bonatcrre , planches de l'Encycl. méthodique. Corp. Piondel. première partie, liv. 5, ch. 8. — Gesner (Francfort, 1604), p. 29^. Y 3 542 HISTOIRE soit, Linnseus s'en est servi pour désigner un ihoidcm auquel nous avons cru devoir ]e conserver, quoique ce llioracin soit Irès- diifeicnt des espèces qui vivent dans la Mé- diterranée , et que les anciens ont pu con- Coracinus ni^er Sali^ianL Aldrovand. (Bologne, :3658 , lib. I , cap. i5, p. 75. Corac/Miis GesnerL Jd. lib. 1 , cap. i5, p. 74- — Jonslou ( Anist. î6*>7. ) lib. i , lit. 2. , cap. i , art. 1 i , t;ib. i5 , fii:- 4'»*< Sciœna nif^ro- varia , pinuis veiUralibus integerri- mis, . . . . . sciœna uinbra. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 167 , sp. 4. (4; »« Sciœna cylindrica. Blocli, planche ccxcix , :pi^, I . » « La sciène cylindrique. En allemand , c? Sciana vittata. Aspro nig'ir , lineis al! it longitudinçLÎlt^r piçtiiSf^ Çonijpevson , niaïuiscrils déjà cités. (^) Ouvrage déjà cité , p, 98..)) 11 DES S C I E N E S. 345 lioître.Celteapplicaiioii,que le giand nata- raiiste de Suède a faite du nom de chromis à un osseux de J' Amérique, est venue de ce que ce poisson fait entendre une sorte de bruissement, qui a rappelé un prétendu sou produit par le chromis des grecs ; et c'est ce même bruissement qui a fait nomoier tam- bour cette sciène américaine. Elle vit dans les eaux de la Caroline et dans celles du Brésil. Ses mâclioij'es sont armées de petites dents , et sa couleur générale est argentée. La Caroline est aussi la patrie de la sciène croker. Ce [)oissoQ a la gueule large ; les mâchoires hérissées de plusieurs rangées de très-peiifes dents; une tache brune auprès des nageoires pectorales, et sa longueur est souvent de près d'un mètre ( environ trois pieds ). La sciène umbre a été souvent confondue avec notre persèque umbre. Il est cependant très-aksé de distinguer ces deux poissons l'un de l'autre, lodepeudammenl de plusieurs autres difféiences , la sciène umbre a les deux niâclioiies égaiement avancées, et la persèque umbre a la mâchoire d'en haut plus longîie qiie celle dVn bas. On ne voit aiicun barbillon auprès de l'ouverture de la bouclie de la première : la mâchoire infé^ Y 4 544 HISTOIRE rieure de la seconde est garnie d'un bar^ biJJon. D'ailleurs ]a sciène unibre a des piquans sans dentelure aux opercules de ses branchies; la persèque unibre présente dans ses opercules, comme la perche et toutes les véritables persèques , une dente-^ Jure et des piquans. Elles appartiennent donc non seulement à deux espèces dis- tinctes, mais même a deux genres dilîérens. Nous n'avons pas cru cependant qu'il nous suffît de montrer les grandes dissemblances qui séparent ces deux thoracins : nous avons voulu ra})porter à chacun de ces animaux ]es passages des auteurs qui ont trait à ses formes ou à ses habitudes, et qui ont été cités par les principiiux naturalistes mo- dernes; nous avons taché de rectifier les erreurs qui se sont glissées dans ces citations, particulièrement dans celles qui ont été faites par Artedi et par les naturalistes qui l'ont copié. Les notes de cet ouvrage qui présentent la synonymie relative à cette sciène et à cette persèque , offrent le résultat de notre travail à cet égard. La sciène umbre est lo poisson corbeau , le coracin des grecs , des latins et des naturalistes des derniers siècles: la persèque uml^re est la véritable umbre de ces mêmes auteurs. La première est aussi le DES S C I E N E S. 345 corp de Rondelet et de plusieurs autres écri- vains; et il auroit été à désirer que dans des ouvrages d'histoire naturelle très-iecomniau- dables, on ntiii pas applique à la perséque umbre cette dénoniinaritjn de ccrp,q;À\ n'au- roit dû appartenir qu'à la sciène dont nous écrivons lliisloire. Cette scièu© a la tête courte, et toute cou- verte, ainsi que la base de la seconde dor- sale , de l'anale et de la caudale , d'écaillés semblables à celles du dos ; chaque narine percée de deux orifices; deux rangs de dents petites et pointues à ia mâchoire d'en haut ; un grand nombre de dents plus petites à celle d'en bas; les écailles finement dentelées; les thoracines très - noires ; les autres nageoires noires avec un peu de jaune à leur base ; les côtés du corps et de la queue parsemés d'une très- grande quantité de points noirs presque imperceptibles , et des reflets dorés qui brillent au milieu de différentes nuances noirâtres dont elle est variée. C'est le beau noir dont Funibre est parée ; qui l'a fait , dit- on , comparer au corbeau , corax en grec, et l'a fait nommer coracinus, Le poëte grec Marcelius, de Seide en Pam- phyiie, lui a donné le nom à'argiodot2te{i)^ (î) ))« ArgoSj eu .^vec, signifie blanc, vi( 546 HISTOIRE à cause de la blancheur des dents de ce poisson , que Ton avoit d'autant plus ob- servée que la couleur générale de ranimai est noiie. Julie parvient à la longueur de trois on quatre déciniètres ( douze à quinze pouces). Son canal intestinal n'est pas long^ mais son estomac est grand , ie foie volumineux , et le pylore entouré de sept ou huit cœcums. Elle habite dans la Méditerranée, et nolanmieiit dans l'Adriatique; elle remonte aussi dans les fleuves. On la trouve parti- culièi ement dans le Nil , et il paroit qu'elle se plaît au milieu des algues ou d'autres plantes aquatiques. Aristoie la regardoit comme un des pois- sons qui croissent le plus vite. Les individus de cette espèce vivent en troupes. Les femelles portent leurs œufs pendant long-tems; elles aiment à les dé- poser près des rivages ombragés, et sur les bas fonds tapissés de végétaux ou garnis d'épongés,- elles s'en débarrassent pendaiît Tété ou au commencement de fau^omue ^ suivant le climat dont elles subissent l'in- fluence; et c'est pendant qu'elles sont encore pleines qiîe leur chair est ordinairement le- plus agréable au goût. DES S C I E N E S. 547 Plus Teaii de la mer ou celle des rivières est évhaufiPée par. les rayons du soleil, et plus elle convient aux umbres : aussi ces scièiies, plus sensibles au froid que beau- coup d'autres poissons, s'enfoncent - elles dans les profoudeui s de la mer ou des grands fleuves, dès les premières gelées de 1 îiyver. On ne peut alors les prendre qtje rarement et ditîicilement; et on ne peut même y parvenir dans ce tems de leur retraite , que lorsque leur asyle n'est pas inaccessible à la traine ou au boulier. Dans les auiies saisons, on les prend avec plusieurs sortes de filets , ou on les pêche avec des lignes que l'on gainit souvent do portions de crustacée. Elles aiment en effet à se nourrir de cancres , aussi bien que d'a- nimaux à coquille, et d'autres habitans des Cciux, loibles ^i petits. Dès le tems de Pline, les umbres du Nil éloient recherchées, comme l'emportant sur les autres par la bonté de leur goût. Toutes celles que Ton tiouvoit dans les fleuves, les riviè]'es ou les lacs , étoient en général préférées à ceiies que l'on prenoit dans la iner ,* et les jeunes étoient plus estimées que les pkr^ âgées. Dans tous les pays où l'on en pêclioit 548 HISTOIRE ■une très-grande quantité, on les conservoît pour les transporter au loin, en les impré- gnant de sel. Celles que l'on avoit ainsi pré- paiées en Egypte recevoient des anciens grecs, suivant le fameux philosophe Xéno- craie , le nom particulier de coraxidia ; et ces mêmes grecs nommoient tarichion ( co-- raxinidon) ^ le garum que Ton faisoit avec ces sciènes imbibées de sel. La variété de la sciène umbre , dont plusieurs auteurs ont parlé, et qui est distinguée par ses nuances blanches , étoit moins recherchée que les umbres ordinaires ou umbres noires. Au reste , il est bon de remarquei' que l'on a vu , dans l'espèce de poisson noir dont nous nous occupons, wïiQ variété plus ou moins blanche , de même que l'on voit des indi- vidus blancs dans les espèces de njammi- fères et d'oiseaux dont le noir est la cou- leur générale. Suivant Eloch , on emploie maintenant, pour conserver les umbres que l'on a [)rises, une autre préparation : on les grille et on les met dans du vinaigre épicé La sciène cylindrique a la partie anté- rieure de la tète dénuée de j>eliles écailles; la bouche grande ; les lèvies grosses ; la mâchoire iniérieiue plus longue que la su- DES S C I E N E S. 549 périeure, et garnie, coQime celle dernière, de dents petites et pointues; un seul orifice à chaque narine; les écailles dures et den- telées ; la ligne latérale droite ; Fanus plus proche de la télé que de ]a caudale; la première dorsale noire; les pectorales et les thoracines jaunes ; la seconde nageoire du dos, Tanale et la caudale jaunâtres, et poin- tillées de noir. La mer d'Arabie est la patrie de la sciène sammara. Ses côtés sont argentés , et pré- sentent chacun dix petites raies longitudi- nales. Les pectorales sont rousses ; les tho- racines blanches; la seconde nageoire du dos, l'anale et la caudale transparentes. De plus, les deux côtés de la caudale, le pre- mier et le dernier raj^on de l'anale, ainsi que le second et le troisième de la seconde dorsale, brillent d'un beau rouge (1) C'est à l'ile de France que se trouve la sciène à laquelle nous avons donné le nom depentadactyle , ou de poisson à cinq doigts y pour désigner les cinq rayons de ses tho- (1) »{( Nous n'avons pas vu d'individus de l'espèce de la sammara. Si , contre notre opinion, ce poisson avoit les opercules dentelés, ii faudroit le placer parmi les persè(j[ues. 556 HISTOIRE racines. On sait que les thoracines ont été en eiïet comparées à des pieds, et leurs rayons à des doig's. La langue de cette sciène est lisse (i); Faiguillon de ropercule très -petit dans les jeunes individus; et la longueur ordinaire de l'animal , de quinze ou vingt centimètres ( cinq à six pouces envi i on ). (i) 18 rayons à chaque pectorale de la scicne chrornis. 6 rayons à chaque ihoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale de la sciène croker. 18 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. ig rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de la sciène umbre. j5 rayons à cliaqnc pectorale. i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale de la scièn© cj'liridrique. m rayons à chaque pectorale, j rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i5 rayons à la caudale. DES S C I E N E S. 55i Commerson a trouvé dans les nièriies €anx , ou à peu pi es, la sciène rayée. On \^it une tache blanche sur la pj-emière dorsale et sur les thoracines de ce poisson. La mâchoire supéiieure est extensible, et plus courte que rinlérieure, au dessous de laquelle on aperçoit un très-petit barbillon. Lies deux njâclioijes sont garnies de dents Irès-couiies , et pressées comme celles d'un© lime. Les écailles sont très - lisses et très- petites. Celte sciène offre des diijjensious à peu près semblables à celles de la penla-. dactyle. »(( n II r I. 1 I ■ I - I I II I . M 8 rayons à la membrane branchiale de la sciènô sa m m ara. i5 rayons à cliaqne pectorale. I rayon aii^uiilontjé et 7 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de fa queue. 6 rayons à la membrane branchiale de la sciènô pentadadvle. 16 rayons à chaque pectorale. ^ 16 rayons à la caudale. i5 rayons à cliaque pectorale de la sciène rayée. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. fiS rayons à la nageoire de la queue* »« 5Ô2 HISTOIRE CENT DIX -HUITIÈME GENRE. LES MICROPTERES. )) (( Un ou plusieurs aiguillons, et point de dentelure aux opercules; un barbillon, ou point de barbillon aux mâchoires; deux nageoires dorsales; la seconde très- basse, très-courte, et comprenant au plus cinq rayons. ESPÈCE. • Le microptére dolomieu ; microplerus doîomieu, — Dix rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la première nageoire du dos; quatre rayons à la seconde; deux rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de Tanus; la caudale en crois- sant; un ou deux aiguillons à la second© pièce de chaque opercule. »« LE DES MICROPTERES. 355 LE MICROPTÈRE DOLOMIEU (i). • . . )) (( 1^ E S microptères ressemblent beau- coup aux scièiies : mais la petitesse ttès- remarquable de leur seconde nageoire dor- sale les en sépare; et c'est cette petitesse que désigne le nom générique que je leur ai donué (2) L'espèce que nous décrivons est encore la ^gçuie inscrite dans le nouveau genre des microptères, que nous avons cru devoir établir; elle a les deux mâchoires, le palais et la langue garnis d'un très-grand nombre de rangï^es de dents petites, crochues et serrées ; la langue est d'ailleurs très - libre dans ses moiivemens, et la mâchoire infé- rieure plus avancée que celle d'en haut. La tnembraae branchiale disparoît entière- ment sous l'opercule, qui présente deux pièces, dont la première est arrondie dans son contour, et la seconde anguleuse. Cet opercule est couvert de plusieurs écailles; (i) ))« Mlcropterus dolomieu. (?) Mlhros , en grec , signifie petit. Poiss, Tome X. Z 554 HISTOIRE celles du dos sont assez grandes et arrondies. La hauLeur du corps proprement dit excède de beaucoup celle de l'origine de la queue. La ligne latérale se plie d'abord vers le bas, et se relève ensuite pour suivre la cour- bure du dos. Les nageoires pectorales et celle de Fan us sont très- arrondies ; la pre- j^iére du dos ne commence qu'à une assez grande distance de la queue. Elle cesse d'être attachée au dos de l'animal, à Fendioit où elle parvient au dessus de l'anale : mais elJe se prolonge en bande pointue et flottante jusqu'au dessus de la seconde nageoire dor-» sale, qui est très-basse et très-petite, ainsi que nous venons de le dire, et que Tort croiroit au premier coup d'oeil entièrement adipeuse (i). »« (i) ))« 5 rayons à la membrane branchiale, 16 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés 1 chaque thoracine. 17 layons à la. lugeoire delà quene. mk DES HOLOCENTRES. 555 CENT DIX -NEUVIÈME GENRE. LES HOLOCENTRES. » « Un ou plusieurs aiguillons et une den- telure aux opercules ; uii barbillon , ou point de barbillon aux mâchoires; une seule nageoire dorsale. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue fourchue ou échancrée en croissant. PREMIÈRE ESPÈCE. L'holocentre sogo ; ho/ocentrus sogo, — - Onze rayons aiguillonnés et six rayons arti- culés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle deTanus; un rayon aiguillonné et sept rayons articulés à chaque ihoracinej la caudale très- fourchue ; un aiguillon à la première pièce de chaque opercule; deux aiguillons à la seconde ; la portion postérieure de la queue très-distincle de l'antérieure par son peu de hauteur et de largeur. 2. L'holocentre chant ; holocentrus cha- nus. — Dix rayons aiguillonnés et quinz© Z 3 556 H I S T O I R E rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à Tanale; la niâcîioire inférieure plus avancée que !a supérieure; trois aiguillons à Ja dernière pièce de chaque opercule; deux sillons divergens entre les yeux; la couleur générale brune. 3. L'iioLocENTRE SCEIR.AITSER ; holocen- trus schrœtser, — Dix-huit rayons aiguillon- ïîés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et sept: rayons articulés à Fanale ; le corps et la queue aiongés ; un enfoncement sur la tète , la mâ- choire supérieure un peu plus avancée que rinférieure; deux orifices à chaque narine; les écailles grandes, dures et dentelées; la couleur générale jaunâtre; trois raies longi- tudinales et noires de chaque côté de l'animal. 4. L'holocentre crénelé; holocentrus radula. — Onze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale 5 trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la na- geoire de Tanus ; la nageoire du dos très- longue; les écailles crénelées; des langées de points blancF. 5. Uholocentre ghanam ; holocentrus ghanani. — La couleur générale blanchâtje; deux raies longitudinales blanches, et situées de chaque côté de Tunimal , au dessous d'uuQ DES HOLOCENTRES. 357 troisième raie composée de taches arrondies, obscures, et disposées en quinconce. 6. L'holocentre GATERiîsr; holocenfrus gaterinus. — Treize jayons aiguillonnés et vingt rayvons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à Tanale; les lèvres épaisses et grosses; la couleur générale brune , ou d'un jaune bleuâ- tre ; la langue blanche ; le palais rouge. 7. L'holocentre jarbua ; liolocentrus jarbua, — Douze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de Tanus ; la caudale en crois- sant ; un long aiguillon à la dernière pièc^ de chaque opercule ,* deux orifices à chaque narine; trois raies noires, courbes , presque parallèles au bord inférieur du poisson, et situées de chaque côté de l'animal. 8. L'holocentre verdatre; holocen- frus virescens. — Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et sept raj^ons articulés à l'anale ; la caudale en croissant; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; deux orifices à chaque narine ; les yeux grands et rapprochés ; deux ou trois aiguil- lons à la dernière pièce de chaque opercule; Z 3 558 HISTOIRE les écailles dures et deatelées; la couleur gé- nérale veidâtre. 9. L'holocentre tigré,* holocentrus ti" grinus, — Dix j ayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos ; tj ois rajons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de Fanus,* la caudale en crois- sant ,* la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; deux orifices à chaque naiine; trois aiguillons aplalis à la dernière pièce de chaque opeicule ; les écailles fines et dentelées ; sept ou huit handes transver- sales, jaunâtres, inégales et très-irrégulières. 10. L'iioLocENTRE CINQ-RAIES ; liolocen- trus quinque-lineatiis, — Dix rayons aiguil- lonnés et quatorze rayons articulés à la dor- sale j trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l'anale ; la caudale en croissant ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; deux orifices à chaque narine ; un grand et deux petits aiguillons aplatis à la dernière pièce de chaque oper- cule ; cinq raies longitudinales, étroites, égales et bleues de chaque côté de Tanimai. ij. L/holocentre bengali,- holocenlrus hengalensis. — Onze ra^'ons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois raj ons aiguillonnés et sept DES HOLOCENTRES. SÔg rayons articulés à l'anale ; la Cdudale en croissant; les deux mâchoires également avancées ; deux orifices à chaque narine ; deux aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule ; la couleur générale rougeâtre ; quatre raies longitudinales étroites, bleues et bordées de brun de chaque côté de l'animal. 12. L'holocentre épinéphèle ; holo' centras epinephelus. — Douze rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à la dor- sale; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale en croissant; toute la tête couverte de pe- tites écailles ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure; un seul ori- fice à chaque narine; une meinbrane trans- parente sur chaque œil ; deux aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule; sept bandes transversales larges, brunes, régu- lières et étendues de chaque côté sur la base de la dorsale , et sur le corps ou la queue. i3. L'holocentrk post; holocentnis post, — Quinze rayons aiguillonnés et douze arti- culés à la nageoiie du dos; deux rayons ai- guillonnés et six ariicuiés à la nageoire de l'anus ; les deux mâchoires également avan- cées ; de petits enfoncemeus creusés sur quelques parties de la tète ; la couleur géné- Z 4 56o HISTOIRE raie d'un jaune veidâti e ou doré ; un grand nombre de petites taches noires. i4.L'holocentre noir; liolocentrus niger, — Le corps et la queue étroits ,* les dents et les écailles très-peiites ; des entoncemens sur quelques parties de la tète ; les deux mâchoires également avancées; la couleur noire. i5. L'holocentre acertne; holocentrus acerina. — Dix-huit rayons aiguillonnés et quatorze articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et sept articulés à l'anale ; des enfoncemens sur quelques parties de ïa tête, qui est alongée ; les deux mâchoires égale- ment avancées. 16. L'holocentre boutton ; holocentrus houtton, — Dix rayons aiguillonnés et qua- torze articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf articulés à la nageoire de l'anus; un aiguillon tourné vers le museau, à la dernière pièce de chaque opercule ; la mâchoire inférieuie un peu plus avancée que la supérieure, qui est ex- tensible; deux orifices à chaque narine; la tête et les opercules garnis de petites écailles; les écailles qui revêtent le corps et la queue rayonnées et dentelées; la tête et le ventre DES IIOLOCENTRES. 56i rouges ,• le dos , les côtés et la caudale, d'un bruu doré. 17. L'holocentre jaune et bleu; holocenirus jîiwo-cœruleus, — Onze rayons aiguillonnés et seize articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et huit articulés à l'anale ; la caudale en croissant; trois aiguil- lons à la dernière pièce de chaque opercule; la tête et les deux opercules couverts de petites écailles; deux orifices à chaque na- rine; une membrane transparente au des- sus de chaque œil; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure, qui est extensible ; la couleur générale bleuâtre; les nageoires jaunes. 18. L'holocentre queue-rayée; liolo-^ centras caiidâ vittatâ. — Drs. rayons aiguil- lonnés et treize articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et quatorze articulés à celle de Fanus ; deux aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule; deux orifices à chaque narine ; les thoracines composées cha- cune de cinq rayons , et attachées au ventre par une membrane ; l'anus situé plus près de la tête que de la caudale; la couleur générale bleuâtre ; la queue rayée longitudinalemenfc et alternativement de blanc et de noir, J9. L'holocentre NEGRILLON; holocen--, 363 HISTOIRE trus nigricans. — Douze rayons aiguillonnés ei dix-sept rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et quatorze rayons arti- culés à la nageoire de Tanus ; un ou deux aiguillons à la dernière pièce de chaque oper- cule; une petite pièce denlelée auprès de chaque oeil ; deux orifices à chaque narine ; la mâchoiie inférieure un peu plus avancée que la supérieure , qui est un peu extensible; une lame écailleuse à chaque extrémité de la base de chaque thoracine ; toute la surface de l'animal d'un noir bleuâtre. 20. L'holocentre léopard ; holocentms îeopardus. — Huit rayons aiguillonnés et douze articulés à la nageoire du dos; un rayon aiguillonné et huit rayons articulés à l'anale ; un rayon aiguillonné et sept rayons articulés à chaque thoracine ; la caudale en croissant; quatre grands aiguillons à la pre- mière pièce 5 et un aiguillon à la seconde pièce de chaque opercule; un grand nombre de petites taches sur toute la surface de f animal. 21. L'holocentre cîijé; holocentms ci- llatus. — Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus; plusieurs rangs de den^s DES HOLOCENTRES. 365 très-pedtes et presque sétacées ; un pelifc aiguillon à la dernière pièce de chaque opercule ; les écailles ciliées. 22. L'holocentre thunberg; holocen^ trus thiinberg, — Onze rayons aiguillonnés et treize raj^ons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de Fanus; sept rayons articulés à chaque thoracine ; un aiguillon à la dernière pièce de chaque opercule ; la parlie postérieure de la queue beaucoup plus basse que Tanteiieuie; les écailles striées et dentelées; la couleur générale argentée et sans taches. 20. L'holocentre bTjAnc-rouge ; holo- centrus albo^ruber, — Douze rayons aiguil- lonnés à la dorsale ; plusieurs assemblages d'aiguillons entre les yeux; ces organes très- grands ; la couleur générale rouge ; huit ou neuf raies iongiiudinales et blanches de chaque côté du poisson. 'iZj;. L'holocentre bande-blanche; ho- îocentnis albo -fasciatus, — Onze rayons aiguillonnés à la dorsale ; des aiguillons de- vant et derrière les j^eux ; ces organes très- grands; l'iris noir ; la couleur générale rouge ; uue bande transversale , courbe et blanche près de re>;tréaûté de la queue. 564 HISTOIRE 25. I/holocentre djacasthe ; holocen^ trus diacanthus. — Treize ra3^ons aiguil- lonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à celle de Fanus; les écailles très-larges et bordées de blanc; des gouttes blanches et très-petites sur la tête , le corps et la queue; une tache noire sur la seconde pièce de chaque opercule. 26. L'holocentre TRTPÉTA1.0N; holocen- trus tripetalon. — Onze rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à Tanale ; un aiguillon à la troisième pièce de chaque opercule; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; la lèvre d'en haut double ; les écailles ovales et dentelées. 27. L'holocentre tétr acanthe; holo^ centras tetracanthus. — Douze rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; cjuatre raj^ons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale ; un raj'^on aiguil- lonné et sept rayons articulés à chaque thoracine ; une pièce dentelée au dessus de chaque pectorale et auprès de chaque œil ; un grand et deux petits aiguillons à la der- nière pièce de chaque opercule; des taches sur la dorsale et sur la nageoire de la queue. DES HOLOCENTRES. 565 28. L'holocentrk acanthops ; holo" centnis acanthops. — Treize rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à Tanale; une plaque fes- tonnée et garnie de piquans le long de la demi -circonférence inférieure de Toeil; un ou deux aiguillons à la seconde pièce de chaque opercule; un aiguillon tourné obli- quement vers le haut et situé au dessus de la base de chaque pectorale; de petites taches sur la dorsale et la caudale. 29. L'holocenthe radjabau; holocen- trus radjabau, — Dix rayons aiguillonnés et vingt-deux rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et six rayons arti- culés à Tanale; le devant de la tète presque perpendiculaire au plus long diamètre du corps; la nageoire du dos s'étendant presque depuis la nuque jusqu'à la caudale; la mâ- choire supérieure ua peu plus avancée que l'inférieure ; deux ou trois aiguillons à la seconde pièce de chaque opercule; des taches sur la dorsale et sur la nageoire de la queue. 30. L'holocentre diadème; holocentrus diadema. — Onze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la uageoiie du dos; deux rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à 566 HISTOIRE celle de l'anus; la mâchoire supérieure plus avancée que l'inférieure 5 les opeiculescou- Terts de petites écailles; un aiguillon à la première et un second aiguillon à la seconde pièce de chaque opercule; la partie anté- rieure de la dorsale arrondie plus basse que Faulre partie , soutenue par des aiguillons plus hauts que la membrane, noire et pré- sentant une raie longitudinale blanche. 01. L'holocentre gymnose,* holocentrus gymnosus. — Treize rayons aiguillonnés et qua'orze rayons articulés à la dorsale; trois layons aiguillonnés et huit rayons articulés ia nageoire de Tanus ; la mâchoire infé- rieure un peu plus avancée que la supé- rieure; un aiguillon à chaque opercule; la têl^e , le corps et la queue dénués d'écailies facilement visibles. 02. L'holocentre rabaji ; holocentrus rabnji, — Onze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés la nageoire de l'anus; la mâchoire supérieure plus avancée que l'inférieure ; deux bandes noires et transversales sur chaque côté de la tête. DES HOLOCENTRES. SG; SECOND SOUS--GENRE. La nageoire de la queiae rectiiigne ou arrondie , et non échancrée. 33. L'holocentre marin; holocentrus ma- rinus. — Quinze i ayons aiguillonnés et qua- torze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons ai- iiculés à la nageoire de l'anus; la mâchoire d'en bas plus avancée que celle d'en haut; deux aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule ; la couleur générale rouge ; des bandeleltes bleues et d'autres bandelettes rouges sur la tête et sur la partie antérieure du ventre. 34. L'holocentre TETARD ; kolocentms gyrinus. — Quatorze rayons aiguillonnés et six rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons ar- ticulés à l'anale; deux aiguillons recourbés auprès de chaque œil ; la nageoire dorsale étendue depuis Tentre-deux des yeux jusqu'à' une petite distance de la caudale; la ligne latérale droite; deux séries de petits points sur chaque nageoire. 55. L'holocentre philadelphien; ho^ locentrus philadelphïcus. — Dix rayons ai- guillonnés et onze rayons articulés à la S68 HISTOIRE dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons aiiiculés à la nageoire de l'anus; les écailles ciliées; une tache noire au milieu de la nageoire du clos ; des taches et des bandes transversales noires de chaque côlé du poisson ; la partie inféiieure de l'animal rouge ou rougeâlre. 36. L'holocentre merou ; holocentrus meroii. — Onze rayons aiguillonnés et quhjze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus; le corps et la queue comprimés; trois aiguillons à chaque oper- cule ; les deux mâchoires également avan- cées ; la couleur gènèveàc rougeâtre ; des taches brunes et nébuleuses. 67. L'holocentre forskcsl; holocentrus forskœl. — Onze rayons aiguillonnés et dix- sept rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus; deux sillons longitudi- naux entre les yeux ; chaque pectorale attachée à une petite prolongation charnue; les écailles petites ; la couleur générale rouge; trois ou quatre bandes transversales et blanches, 38. L'holocentre triacanthe ; Jiolo-^ centrus triacanthus. — ^ Dix rayons aiguil- lonnés DES HOLOCENTRES. 369 lonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguiilonnés et sept rayons articulés à la nageoire de Tanus; les deux niàchoiies égaiement avancées; deux orifices à chaque narine ; un aiguillon aplati à la dernière pièce de chaque opercule; les écailles petites et dentelées ; la couleur générale bîanchâtie ; cinq ou six bandes transversales et ht unes. 59. L'holocentre ARGENTÉ ; Tiolocentrus argentlnus, — Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale \ la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; trois aiguillons à 1 avant-dernière pièce de chaque opercule ; la couleur générale jaune ; une raie longi- tudinale un peu large et argentée, de chaque côté du corps. 40. L'holocentre tau vin ; Jiolocentrus tauvinus, — Onze rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à Tanale ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure, et présentant, ainsi que cette dernière, deux dents plus grandes que les autres, fortes et coniques. Poiss, Tome X. A a Syo HISTOIRE 41. L'holocentre ongo ; holocentms ongus, — Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale arrondie; deux aiguillons à chaque opercule, qui se termine en pointe ; les écailles petites et non dentelées; la couleur générale d'un brun mêlé de verdàtre; des taches ou des bandes transversales jaunes aux nageoires du dos , de l'anus et de la queue. 42. L'holocentre doré ; Jwlocentrus auratus, — Neuf rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons ar- ticulés à celle de l'anus; la caudale arrondie; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; deux orifices à chaque narine ; la langue lisse, longue et très-mobile; trois aiguillons aplatis à chaque opercule, qui se termine en pointe membraneuse ; un fila- ment à chaque rayon aiguillonné de la dor- sale; la couleur générale dorée; une bor- dure noire à la partie antérieure de la dorsale ; une grande quantité de petits points bruns ou rougeâtres. 43. L'holocentre quatre - raies ; Jwlocentrus quadrilineatus, — Douze rayons DES HOLOCENTRES. 571 aîguillonués et dix rayons arliculés à l«a dorsale ; trois rayons aiguillonnés et dix ra^^ons articulés à l'anale ,* la caudale ar- rondie; TouverLure de la bouche petite ; les deux niâchoiies également avancées; deux orifices à chaque narine ; un aiguillon à chaque opercule , qui est arrondi du côté de la queue ; les écailles très - tendres ; la couleur générale d'un gris niélé de rouge; une tache noire sur la partie antéiieuie de la nageoire du dos ; quatre raies noijes et longitudinales 5 et une lâche de la même couleur de chaque coté de l'animal. 44. L'holocentre a bandes; holocen-- trus fasciatus, — T>[^ rayons aiguillonnés et quinze rayons arliculés à la nageoire du dos; tiois rayons aiguillonnés et sept rnyons ar- ticulés à la nageoire de l'anus ; la caudale arrondie ; l'ouverture de la bouche assez grande; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; la tète , le corps et la queue alongés ; deux orifices à chaque na- rine ; douze aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule, qui se termine par une prolongalion arrondie; les écailles dures et dentelées ; la couleur générale d'un jaune verdâtre ; des bandes brunes, transversales et fourchues. Aa 2 C7f2 HISTOIRE 45. L'holocentre pira-pixanga; holocentrus pira - pixanga. — Oijze rayons aiguilioiiués et douze rayons arliculés à ]a dorsale ; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à l'anale ; la caudale ar- rondie; les deux mâchoires également avan- cées ; deux orifices à chaque narine ; un aiguillon aplad à la dernière pièce de chaque opercule , qui se lerniine en poinle ; la couleui' générale jaune ; un grand nombre de taches, petites et arrondies, les unes rouges et les auties noiies. l^'c, L'noLocENTPiE LANCÉOLÉ ; Jiolocen^ iras lanceGlatus. — Onze rayons aiguillonnés et quinze rayons iirliculés à la nageoiie du dos; tiois rayons aiguiîîormés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale arrondie ; les autres nageoiies terminées en pointe; les deux mâchoiies également avan- cées; deux orifices à cliaqiie narine; les écailles petites , molles et non dentelées ; trois aiguillons à chaque opercule ; ]i\ couleur générale argentée ; des taches et des bancfes transversales brunes. 47. L'holocentre points bleus; //o/o- centrus cœruleo -punctaius. — Onze rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et huit DES HOLOCENTRES. 373 ravons articulés à l'anale: la mâchoire infé- rieLue plus avauœe que la supérieure; un aiguillon à la seconde pièce de chaque opei- cule; la couleur générale bleue; des ra'^hes jaunes et grandes sur le corps et sur la queue; des iachi^s bleues, très-peliies et rondes , sur les nageoires. 48. L'holocentre blanc et brun; Iw/o- centrus albo-fuscus. — Onze l'ayons aiguil- lonnés et quinze articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit arti- culés à la nageoire de Fanus ; la caudale arrondie; le dos caréné : le ventre arrondi; les deux mâchoires également avancées ; deux aiguillons déliés à chaque opercule , qui se termine en pointe; les écailles très- petites ; la couleur générale brune ; des taches irrégulières et blanches. 49. L'holocentre SURINAM; hoîocentrus surinaniensis. — Douze rayons aiguillonnés et seize articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et douze articulés à la nageoire de Tanus; la caudale arrondie; l'ouverture de la bouche étroite; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; un seul orifice à chaque narine ; un aiguillon à la seconde pièce de chaque opercule; les écailles dentelées et très-adhérentes à la peauj la Aa 5 ^74 HISTOIRE tête couleur de sang ; le corps marbré de brun , de violet et de jaune. 5o. L'holocentke éperon; holocentrus calcarifer. — Huit rayons aiguillonnés et dix rayons arlicuîés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à Fanale; la caudcde arrondie ; deux orifices à chaque narine ; quaire aiguillons très- longs , et dii igés lui en arrière et ti ois vers le bas, à la première pièce de chaque oper- cule; un aiguillon très-long à la seconde pièce, laquelle s'élève et s'abaisse au dessus d'une lânie dentelée; les écailles argentées et bordées de jaune; le dos varié de brun et de violet. 5i. L'iioLocENTRE AFRICAIN; holocentrus afer. — Onze rayons aiguillonnés et dix-huit ïu'ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et neuf articulés à la nageoire de l'anus; la caudale arrondie; une membrane transparente sur chaque œil; la télé et les opercules couverts de petites écailles; le corps et la queue revêtus d'écaillés dentelées, et plus petiles que celle de la seconde pièce qui se termine en pointe ; deux orifices à chaque narine; la couleur générale brune. 52. L'tioiiOCENTRE BORDÉ; holoccntrus marginatus. — Onze rayons aiguillonnés et DES HOLOCENTRES. SyS quinze articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit articulés à celle de l'anus; la caudale arrondie ; une mem- brane transparente sur chaque œil ; la tête et les opercules couverts , ainsi que le corps et la queue , d'écaiiles dures et petites ; trois niguillons à la seconde pièce de chaque opercule , qui se termine en pointe ; un seul orifice à chaque narine; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; les nageoires rouges; une bordure noire à îa partie antérieure de la nageoire du dos. 55. L'holocentre brun ; holocentrus fuscus. — Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons ai- guillonnés et neuf rayons articulés à l'anale; la caudale arrondie ; une membrane trans- parente sur chaque œil ; la tête et les oper- cules couverts de petites écailles ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; une seule ouverture à chaque narine; trois aiguillons à la seconde pièce de chaque oper- cule ; les écailles dentelées ; la couleur géné- rale jaunâtre ; des taches et des bandes trans- versales brunes ; les nageoires variées de jaune et de noirâtre. 54. L'holocentre merra ; holocentrus merra, — Onze rayons aiguillonnés et seizô Aa 4 576 H I s T O 1 R E rayons arliculés à la iaageoiie du dos ; trois rayons aiguiJJonnés et huit ra^^ons articulés à l'anale j la caudale arrondie ; la tète et les opercules gainis de petites écailles; la mâ- choire inférieure plus avancée que la supé- rieure; un seul orifice à chaque narine; une membrane transparente au dessus de chaque œil ; trois aiguillons à la seconde pièce de chaque opercule; les écailles dui es, dente- lées et très- petites ; des taches rondes ou hexagones , brunes , très - rapprochées les unes des autres , et répandues sur toute la surface de ce poisson. 55. L'holocentre rouge ; holocentrus Tuher. — Onze raj^ons aigudlonnés et seize rayons articulés à la dorsale ; trois ra3^ons ai- guillonnés et neuf rayons articulés à Tanale ; la caudale arrondie ; une membrane trans- parente sur chaque oeil; la léte, \es oper- cules, le corps et la queue couverts d'écaillés dures, petites et dentelées; la mâchoire in- férieure plus longue que la supérieure; deux ouvertures à chaque narine ; deux aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule, qui finit en pointe ; la couleur générale d'un rouge vif; la base des nageoires jaune. 56. L'holocentre rouge-brun; liolo^ centras ruhro-fuscus, — Neuf rayons aiguil- DES HOLOCENTRES. S?? lonnés et quatorze rayons articulés à la na- geoire du dos ; trois layons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de Tanus; sept rayons à chaque thoracine; la caudale arrondie; la njâchoire supérieure extensible, • trois aiguillons aplatis à la dernière pièce de chaque opercule, qui se termine en pointe; le dos brun; des taches rouges sur les côtés; deux bandes rouges ou rougeâlres sur la cau- dale ; une tache noire au delà de la nageoire du dos. 5j. L'hoi^ocentre soldado; Iwlocentrus soldado. — Onze rayons aiguillonnés et vingt- neuf rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguillonnés et h«it rayons articulés à l'anale; le second rayon aiguillonné de la nageoire de l'anus, long, fort et aplati; (\eu:s. aiguillons à chacjue opercule. 58. L'iioLocENTRE BOSSU ; }wlocentigj,s gibhosus. Quatorze rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons ar^ ticulés à celle de l'anus; un aiguillon à la seconde pièce de chaque opercule; une lame dentelée au dessus de cette seconde pièce ; la ligne qui s'étend depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de la dorsale formant ma angle de plus de quarante-cinq dégrés avec s?» HISTOIRE Taxe du corps et de la queue ; rextrémité postérieure de l'anale et celle de la dorsale arrondies , ainsi que les thoracines. 5g. L'holocentre sonnerat ; holocen- iras sonnerat, — Dix rayons aiguillonnés et dix-sept rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et treize arti- culés à celle de l'anus ; la première pièce de chaque opercule crénelée; deux aiguillons très -inégaux en longueur au dessous de chaque œil ,• la dorsale très-longue et s'ar- rondissant du côté de la caudale, ainsi que la nageoire de l'anus; trois bandes trans- versales bordées d'une couleur foncée. 60. L'holocentre heptadactyle; holo-- centras heptadactylus. — Huit rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale ; sept rayons à chaque thoracine ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; la lèvre d'en haut double; trois aiguillons tournés vers le museau, et un aiguillon tourné vers la queue à la première pièce de chaque opercule; un aiguillon à la seconde pièce; une lame profondément dentelée au dessus de cette seconde pièce ; une seconde lam© au dessus de chaque pectorale. DES HOLOCENTRES. ^79 61. L'holocentre pantherin; holocen- iras pantherinus. — Dix rayons aiguillonnés à la dorsale; deux rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à Fanale ; la caudale arrondie \ les dents séparées l'une de l'autre; presque égales , et placées sur un seul rang à . chaque mâchoire ; trois aiguillons à la seconde pièce de chaque opercule, qui se termine en pointe; la mâchoire inférieure plus avancée que celle d'en haut; des taches petites, presque égales et rondes, sur la tête, le corps et la queue. 62. L'holocentre rosmare ; Jiolocen- trus rosmarus. — Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale arrondie ; deux aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule , qui finit en pointe ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la su- périeure; une dent longue, forte et conique, paroissant seule de chaque côté de la mâ- choire d'en haut; les écailles petites. 63. L'holocentre océanique; holocen- trus Gceanicus. — Onze rayons aiguillonnés et dix -sept rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus; la 58o HISTOIRE caudale arrondie; la mâchoire inférieure plus avancée que celle iVen haut; chaque mâchoire garnie d'un seul rang de dents égales; la lèvre supérieure épaisse et double; trois aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule, qui se termine en pointe; cinq bandes transveisaîes , courtes et noirâtres. 64. L'holocenthe salmoïde ; holocen- tms salmoïdes, — Ojizv^ rayons aiguillonnés à ïa dorsale; la candîtîe arrondie; le museau aplati et comprimé; la mâchoire d'en haut plus avancée que celle (Xçiïi bas ; plusieurs rangées de dents; trois aiguillons à la der- nière pièce de chaque opercule, qui se ter- mine en pointe; un grand nombre de taches très- petites, rondes, et presque égales, sur la tète, le corps, la queue et les nageoires. 65. L'hot..ocentre nop^végien; holocen- irus norvegicus, — Quinze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de Tanus; la niâclioire inférieure plus avancée que la supérieure; un très -grand nombre de petites dents à chaque mâchoire; des piquans au dessus et au dessous des yeux ; la nageoire du dos très-longue; la couleur rouge. »(( DÈS HOLOCENTRES. 58i^ L'HOLOCENTRE SOGO (i), l'holocentre chani (2) , l'holocentre SCHRAITSER (3), l'hOLOCENïRE CRE- NELE (4), l'holocentre ghanam (5); l'hoLOCENTRE GATERIN (6)5 ET l'uOLO- CENTRE JARBUA (7). 1, 2, 3, 4, 5, 6 ET 7® ESPÈCES, • ....))(( IN! o u S avons déjà vu un bien grand nombre de poissons briller de l'éclat de l'or, des diamans et des rubis; nous (i) »f{ Holocentrua sofro. Par les hollandais des grande.^ \\\à.^^ ^schoaverdilc. Par les naturels des Indes orientales , ican hadoeri jang ongoe. Par les anglais de la Jamaïque , the weUhman. Par les anglais de la Caroline, the squirrel. Dans quelques Antilles, mari" gnan. Bloch , pi. ccxxxii. Erythrinus polygrammos , vulgô marlgnan apud Caraïbas. Plumier, peintures sur vélin déjà citées. »« Holocentrus pinnà ventrali radiis octo holo' centras sogo. Artedi , Gen. pisc. nov. gen. Gronov; p. 659, n^ I. (2) ))(( Holocentrus clianus. Labre chanL Bonaterre , planches de rEncyclop. inctiiod. ))ic L'holocentre chani. En grec moderne rt en tnrc, chani, Labrus caudâ bifidâ ^ capite utrinq^ue rii^ulia tribut 582 HISTOIRE allons encore voir sur le sogo les fenx des rubis j des diamaiis ou de l'or. Mais quelle ■ I !■ . I . !■ cœrulescentlhus ; qiiadrato cœru/eo suh oculo.. . lahrus chanus. Forskœl , Faun. cegypt. arab. j). 56, n^ 52. — • Lin. Syst. nat. edit. Gmcl. gen. iC6, sp. 46. (5) »« Holocentrusschrœtser.YiAns^\n?>\ii\\v?>con{'Yèe9 de l'Allemagne , schraLzel , scrafen , schrazen, schranz, Persègue achrœiser. Daub. et llauy , Enc. mélh. — Bonateri e , pîanclies de rEncyclop. métliod. Perça dorso monopterygio , lineia utrinqiie longi^ tudinalibus ^ nigris. Artedi, geii. 40, syn. 68- Schraltser RatUhonensihas, Willugliby, p. 355. — - Raj. p. i44* — Meiding. le Fisc. Aust. t. 2. Perça dorso monopterygio ^ cnpite cauernoso alepi- doto aculeata , caiidâ sublunatâ , corpore lineari, Groiiov. Zooplj. 289. — Kram. Eleiich. p. 587, n" 5. Schraitser. ScbaeiF. Fisc. Ratisb. 48 , tab. 2 , fig. 2. — Bloch , pi. CCCXXXil , fig. !.»« Perça lineis corporis nigris perça schrœtser» liiii. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 168, sp. 5i. (4) » « Jlolocentrus radula. Persègue crénelée. Daubenton et Flaiiy, Enc. métli. — Bonaterre , planches de l'Enc. métb. Labrus immaculatus , pinnœ dor.salis radiis decem spinosis. Amsen. acad. i , p. i35. »« Perça corpore punctis albis lineato,» . perça radula. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 168, sp. 54- Perça pinnis dorsalibus unitis ; caudâ bijldà , corpore punctis albis lineato perça radula, Artedi, Gen. pisc, gen. 5o, addilament. n^ 22. DES HOLOCENTRES. 383 nouvelle disposition de nuances animées ou radoucies! Le ronge le plus vif se fond dans le blanc pur du diamant, en descendant de chaque côté de Tanimal, depuis le haut du (5) »« Holocentrus ghanam, Sciene ghanam, Bonat. planches 8c TEnc. mclli.Ma L? holoc entre ghanam. En arabe , ghanani et aboit m^sammer. Sciœna alhida , laterihus utrinque pittâ , geminâ , alhâ.,,, sciœna ghanani, Forskœl , Faun. œgypU arab. p. 5o , n° 56. — Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 167 , sp. 17. — Arted. Gen. pisc. gen, 29, addi- tament. n° 28. (6) w « Holocentrus gaterinus, Sciène gaterine. Bonaterre, planches de l'EncycI, métbod. ))« L'holocentre gaterin» En arabe , gaterin. Sciœna flavido-cŒrulescens , ni gro-^ guttata maculis sparsis. . . . sciœna gaterina. Foiskoel, Faun. asgypt. arab. p. 5o , n^ 49* — Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen, 167, sp. 20. — Artedi, Gen. pisc. gen. 29, addit. n*^20. (7) j)« Holocentrus jarbua, Holoccntre esclave. Blocli, pi. ccxxxviii, fîg. i, Sciène gabub. Bonat. planches de TEnc. inéth. »« L'holocentre jarbua. En arabe, djarbua , djabub, djahul et gabub. Sciœna jarbua. Forskœl , Faun. aegypt. arab. p. 5o , n° 67. Sciœna argentea , vittis utrinque duabus curvis , in dorso in annuluni conjluentibus ^ dorsi madii macula^ 38i HISTOIRE dos jusqu'au riessoiis du corps et de la queue,^ et eu se dégradaul par uue succession in- s^^usible de teinles amies et de reflets assortis. Au milieu de ce fond nuancé s'étendent, sur chaque (ace latérale du poisson, six ou sept raies longitudinales et dorées; la cou- leur de Tor se mêle encore au rouge de la Icte et des nageoires, particulièrement à celui qui colore la dorsale , l'anale et la caudale; et son œil très-saillant montre un iris argentin entouré d'un ceicle d'or. Ce beau sogo doit charmer d'autant plus les regards lorsqu'il nage dans une eau lim- pide , pendant que le soleil brille dans toute sa splendeur au milieu d'un ciel azuré, que ses nageoires sont longues, que leurs mou- vemens en sont plus rapides , et que , réfléchissant plus fréquemment et par des surfaces plus étendues, les raj^ons de l'astre de la iuinière , elles scintillent plus vive- ment , et effacent avec plus d'avantage l'éclat des métaux polis et des pierres orien- tales les plus précieuses. frontlsque fasciis duahiis ni^ris.,', sciœna jarbua» \Àv\. Syst. nat, edlt. Gmel. geii. 167 , sp. j8. Soiœna uittis in annulum conjlacntibus . . . scicena )arbua, Arted. Geii. pisc. gen. 29, additain. n^ 29. DES HOLOCENTRES. 385 On devroit le multiplier dans ces lacs charmans qu'un art enchanleur contourne maintenant avec tant de goût au milieu d'une prairie émaillée , et à côté d'arbres touffus et fleuris, dans ces jardins avoués par Ja Nature et parés de toutes ses grâces, d'où le sentiment n'est jamais exilé par une froide monotonie , et qui cultivés , il y a trois mille ans, dans la Grèce héroïque, conser- vés jusqu'à nos jours dans l'industrieuse Chine , et adoptés par l'Europe civilisée , ont mérité d'être chantés par Homère ej; Delille Il s'accoùtumeroit d'autant plus facilement à sa nouvelle demeure, que la Nature l'a placé non seulement aux Indes orientales, en Afrique, aux Antilles^ à la Jamaïque , mais encoie dans les eaux de l'Europe. Et d'ailleurs il réunit à la magnificence de ses vêtemens une chair très-blanche et d'un goût exquis. Au reste, sa langue est lisse,* le sommet de la tête sillonné et dénué de petites écailles. On ne compte qu'un orifice à chaque na- rine; les écailles du corps et de la queue sont dentelées,- et les deux rnâchoires gar- jiies, ainsi que le palais, de dents petites, pointues et semblables à celles d'une lime. I^oiss.TouB X. Bb 386 HISTOIRE Bloch a vu une variété du sogo , qui dift'ère des autres individus de cette espèce par les traits suivaris. Le rnuseau est obtus, au lieu d'ctre pointu ; la tête n'est armée que d'un aiguillon de chaque côlé; les pro- portions des rayons de la dorsale et de la nageoire de Fan us ne sont pas tout à fait semblables à celles que rnonire le sogo pro- prement dit ,* on compte à Tanale deux rayons articulés de plus qu'à celle de ce dernier poisson : les raies longitudinales ^et jaunes sont si foibles , qu'on a de la peine à les apercevoir; quelquefois môme elles disparoissent en entier. 11 ne faut pas confondre l'holocentre cliani, que Foiskœl a découvert, qui habite dans la Proponiide, et qui vil parliculière- inent auprès de (Jonstaniint^ple , avec le lutjan serran, que les grecs ont nommé et nomment encore channo (i), et sur lequel on trouve des observai ions précieuses dans un nouvel ouvrage très-important du savant naturaliste et célèbre voyageur Sonnini (2). m I I, .- I I ... .1 I ■ (1) «« Voyez l'Histoire des poissons, du professeur Schneider, p. 80. {2) Voyage en Grèce et en Turquie, tome I, 'Çâge j8i. jxc DES HOLOCENTRES. 58; L'holocentre charii a trois petites raies bleuâtres et ondulées de chaque côté de la tète ; une tache bleue et cairée au dessous de l'œil ,• les pectorales , les thoiacines et l'anale jaunes; la dorsale et la caudale ta- chetées de rouge. C'est dans le Danube et dans les rivières qui mêlent leurs eaux à celles de ce grand fleuve, qu'on pèche l'holocentre schrailser. Ce poisson parvient à la longueur de tiois ou quatre déciniètres (douze h quinze pouces environ). Sachair est blanche, ferme, saine, et d'un goût agréable. 11 se nourrit de vers, d'insectes et de très- petits poissons; il fraie dans le printems, cherche les eaux iim[jides, et perd difficilement la vie. Les inondations du fleuve, ou des rivières qu'il liabife , le transportent quelquefois au dessus des bords de ces rivières, jusques dans les lacs asse:5 éloignés , dont le séjour ne paroit pas lui nuire. Sa tète ni ses opercules ne présentent pas de petites écailles; la langue est lisse; le palais rude ; chaque mâchoire garnie de petites dénis semblables à celles d'une lime; l'estomac alongé et membraneux; le pylore entouré de trois appendices; le canal intes- tinal recourbé deux fois ; le foie grand et Bb 2 588 HISTOIRE divisé en trois lobes; ]a vésicule da fiel pleine d'un fiuide jaune et très - amer ; Fovaire simple; la vessie natatoire longue et aliachée aux côtes , qui , de chaque côté , sont au nombre de neuf, et l'épine dorsale composée de trente- neuf vertèbres. Le péritoine est argenté'; les œufs sont jaunes et de la grosseur d'un grain de millet; les nageoires bleuâtres; la parlie antérieure de la dorsale est tachetée de noir, et de très- petits points noirs sont répandus sur la tête. Noîis devons faire remarquer comme une preuve de ce que nous avons dit dans le Discours sur la nature des poissons , an sujet des couleurs de ces animaux , que lorsqu'on a enlevé les écaiiles du schraitser, sa peau offre encore les trois ou quatre raies longi- tudinales et noires qui régnent sur chacun de ses côtés , et que nous avons indiquées dans le tableau générique des holocentres. Lé crénelé vit dans l'Inde, et le ghanam dans la mer d'Arabie. Comme nous n'avons pas vu d'individu de cette dernière espèce, nous ne pouvons pas assurer que la Ucigeoire de la queue de ce thoracin soit fourchue ou en croissant ; mais plusieurs raisons nous le font présumer. DES HOLOCENTRES. 089 L'holocentre gaterin a la mer d'Arabie pour pairie, conime le ghanani ; ses nageoires sont ordinairement jaunes ; il est souvent tacheté de noii-^, et sa longueur est alors de qualre ou cinq décimètres ( un pied deux pouces à un pied six pouces environ) ; mais on compte dans celte espèce trois vatiélés assez remarquables pour qu'elles aient reçu chacune un nom parlicuher. La première, que Ton nomme abu-mgaterln (1), n'a qu'un décimètre (trois pouces huit lignes) de lon- gueur,. et chacun de ses côtés présente quatre raies longitudinales brunes et mouchetées de noir : les pêcheurs de la mer d'Arabie disent, et leur opinion me paroît très- vraisemblar ble, que Tabu-nigalerin n'est qu'un galerin Irès-jeune, qui perd en grandissant ses raie^s mouchetées et brunes. La seconde variété est appelée sofat (2) ; sa longueur est de douze décimètres (trois pieds liuit pouces environ); m ' I I ■ ■ I I .1 <■ (i) »« Sciœna vittis J'usais ^ utrlnqiie quatuor^ nigrn guttatis ^ pinnis Jlavis, . . sciœna abou nrgaterin, Forskoel, Faun. asgvpt. arab. p. 5i , n^ ôg h. — Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 167, sp. 20, var. 6. — Artedi , Ghn. pîsc. gen. 29, additani. n*' 20 , var. a. (2) Et Schotaf. Forskoel , loco siiprà citato, n** Sp c Sciœna sofat. Lin. loco sitprà citato , sp. 20, var.g". — "lArtetJi , loco snprà citato ^ 11° 2,0 , var. b. B b 5 5i)o HISTOIRE ses nageoires sont noires au lieu d'être rouges, et son goût est 1res -agréable. La troisième variété , à laquelle on a dontié le nom de fœtela (i), est aussi d'une saveur très-recher- chée ; mais elle parvient à des dimensions bien plus grandes que la seconde; elle est quelquefois longue de trois ou quatre mètres (neuf à douze pieds environ). Sa grandeur, son poids et la bonté de sa chair doivent la rendre l'objet d'une pèche assidue; et comme elle a de plus que les autres variétés, et même que le gaterin propiement dit, des ramifica- tions très-sensibles aux rayons aiguillonnés de la dorsale, et qu'elle offre ainsi un trait d'un développement plus élendu et d'une conformation plus compleUe, ne pourroit- on pas croire que \^ fœtela n'est que la sofat parvenue à un âge plus avancé et à un plus gi and accroissement ; que la sofat n'est qu'un gixierin plus âgé; et que par conséquent , à mesure que l'holo centre, dont nous parlons, grandit en acquérant des années, il s'appelle 'd'abord abu- m gaterin , ensuite gaterin^ en- suite sofat ^ et enfin fœiela? Au resle, le gaterin se plaît au milieu des coraux et près des rivages. (i) Forskœî, loco citalo. Sciœna fœtela. Lin. loco citato , sp, 20 1 var. d» DES HOLOCENTRES. Sgi Ces mêmes rivages arabiques servent d'a- syle au jarbua, que Ton trouve aussi dans le grand Océan, aux environs des tropiques, où Commerson en a fait faire un dessin que nous avons fait graver. On pêche également cet holocentre dans les eaux du Japon; mais comme il y est très-abondant et qu^il a la chair maigre , il y est dédaigné par les gens riches, qui l'abandonnent pour la nourriture de leurs esclaves; et c'est ce qui a fait don- ner à ce poisson, par les hollandais des grandes Indes , le nom à'esclai^e , que Bloch lui a conservé (i). (i) » (( 8 rayons à la membrane branchiale de l'ho- locentre sogo. 17 rayons à chaque pectorale. 29 rayons à la caudale. i5 rayons à chaque pectorale de Tholocentre cliani. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque Ihoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale de l'holo- centre schraitser. 14 rayons à chaque peclorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i5 rayons à la caudale. Bb 4 ^92 HISTOIRE Ce jarbua ù. la tête courte et comprimée; des dents petite^ et séparées Tune de îaiitre à chaque niâcrioire; la langue lisse ; le palais rude ,• chaqtVe opercule garni de très-peîit'es écailles ,* ïa. couleur générale argenlée ; les pebtôràîes et ïés thoracines jaunâtres; une raie îôngitudinale et noire , et deux raies noires et obliques sur la caudale, dont les deux pointés sont de la mênie nuance que ces raies, et plusieurs taches noires et irré- gulièrês sur la nageoire du dos. ^'" ■ .1 ■ « 7 rayons à la membrane branchiale de l'holo- centre crénelé. 12 rayons à cbaqac pectorale. 1 ra5'^oa aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tîioracine. 37 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale de l'holo- cenlrc gatorin. 17 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque Vhoracine. J7 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de l'holo- centre jarbua. 2 5 rayons à chaque pectorale, ï rayon aiguillonne et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la c^ueuoxr DES HOLOCENTRES. ^gS L'HOLOCENTRE VERDATRE (i), l'holocentre tigré (2), l'iiolocextre CINQ -RAIES (3), l'hOLOCENTRE BEN- GALI (4), l'hOEOCENTRE EPINÉPiïÈLE (5), li'HOLOCENTRE POST (G), l'hOEOCENTRE NOIR (7) , ET l'hoLOCENTRE ACERINE (8). 8,9, IO5 11 , 12, l3 , 1.4 ET l5^ ESPÈCES. ))« Il paroît que le verdâtre se trouve dans les Indes occidentales. Ses deux mâchoires sont garnies de dents pointues , dotit les deux (1) ))(( Ilolocentrus virescens. Bl. pi. ccxxxiii.»a Uholocentre verdâtre. En allemand, der grunliche" sogo. En anglais , the green colored hulocenCre. (2) ))« Holocentrus tlgriniis. Aux Indes orientales, ihan niakekae. Par les hollandais des Indes orientales, marquille. Blocli , pi. ccKXXVii. (5) Holocentrus quinque-Uneatua. Bl. pi. ccxxxix. (4) Holocentrus hengalensis. Blocli , pi. ccxlvi , fig. 2. (5) Holocentrus epinephelus. Taye striée, Bloch , pi. cccxxx. (6) Holocentrus post.Vaiv\es^èch&x\r&àe la Seine i nférieure ^perche goujonnière , gremillet. Sur les bords de la Moselle et des rivières qui se )ettenl dans cette dernière , gremille, ( Lettre écrite, à LacépèJe , en 594 HISTOIRE antérieures sont les plus grandes; la ligne latérale est hérissée d'écaillés petites et 1788 , par (loin Fleuiancl , bénédictin de Lay, dans la Lorraine. Cet estimable savant croyoit que ce nom gremille a nne origine celtique. ) Dans plusieurs Contrées de France , petite perche. A Malte , cerna. En Allemagne, kaul baarsch. En hulr'nihG , pfaffen- lauis y rotzwolf. En Bavière ^ schroll. A Plambourg, stuer y stuer hass. En Livonie, haulharsch. Chez les lettes , rlssis , ullis. En Estonie , hiis. En Russie , jerscha. En Suède , giers , schnorgërs. En Danemarck, horche , tarrike , stihling. En Norvège , kulehars , ahoruden-flos. En Hollande, post , posch ou posc/ije. En Angleterre ,pope , kuffe ou ruffe. Blocli , pi. l.ih , figure 2. Persègue post. Daubenton et Haiiy, Encycl. mélh. i — Bonaterre , planches de l'Encycl. méth — Faun. suec. 555. — Muller, Frodrom. zool. danic. p. 46, n^ 392. — Meiding. Icon. Fisc. aust. t. 5. ' Perça dorso monopterygio , capite cavernoso. Arted. gen. 40 , syn. 68 , sp. 77. Cernua Jluviatilis. Belon , Aquat. p 291. Oernua Jluvîatilis geniis minus. Gesner, p. 191 , 701; «t (germ.)fol. 160 a. — Willuglib. p. 334,tab. X, 14. fig. 2. — Raj. p. 144 > "^ ïo. Cernua fluviatilis , aliis perça minor, Charleton, p. i58 et 161. Perça minor , porcus , porculus ^ porcellus ^ cernua nonnullorum. Schonev. p. 56. Perça fluvintilin minor. Aldrovand. lib. 5 , cap, '5\ , DES HOLO CENTRE S. 395 aiguës ] des raies jaunâtres regaeut sur les opercules; le dos présente des taches ou bandes transversales et irrégulièies d'un p. 6?6 et 627. — Jonston , lib. 5, tlt. 3, cap. 2; tab. 2.8. .Perça dorso monopterygio , capite suhcauerno%o , alepidoto ^ acideato ^ etc. Gion. Mus. i , p. 4ï ? n*' 94 > Zooph. p. «5 , n*' 288. — Kram. Elench. 386. Cernua, Schceffer , Fisc. Ralisb. ^9, tab. 2 , fig. i. Perds ,pinnis seXy etc. Klein , Miss. pisc. 4 > P» 4<'» n** 1 , tab. 8, fig. 1 et 2. Perça minor. Ruysch, Theatr. anim. p. 108. — Wolff , Ichthyol. p. 28 , 11° 55. Ruffe, Brit. zool. 5 , p. 2i5 , n^ 3- Pfaff^nlaus. Marsigli, Danub. 4 , p. 67 , tab. 23, fig. 2. ^)« Perça pinnis Ulorsalis viginti sppôem , spinis quin- de cim. ,,. perça cernua. Lin. Syst. nat. edit. Gmet. gen. 168, sp. 3o. (7) ))« Holocentrus niger. Blaujlsh. Brit. zool. 5 , p. 2i6, n^ 4* — Borlase, Cornwall. p. 27 i , lab. 25, fig. 8. »« Perça angusta , squamis minutissitnis vestita perça nigra. Lin. Syst. nat. éd. Gmel. gen. 168, sp. 5^. — . Artedi, Gcu. pisc. gen. 5o, additanient. u*^ 62. (8) )) i5 e^ 16® espèces. , 64 ' — — synagre , /e spare élevé , /e spare strié , le spare haffara, le spare berda et le spare chili ^ ly , 18, 19 , 20, 21 fe^ v^" espèces. 72 »— — - éperonné , /e spare m orme , le spare brunâtre , /g spare bigarré , /e spare osbeck et le spare niarseil^ lais , 25 , 24 , 25 , 26 , 27 e^ 28® espèces. rjj m castagnole , /^ spare bogaravéo , /e spare mah- séna , /e spare harak , /i? spare ramah et le spare grand -œil , 29 , 5o , 5 1 , 5:>. , 55 e-^ 54^ espèces. 85 -^ queue - rouge , / 4^ > 4^» 44 ' 4^ ^^ 4^^ espèces. p4 ■ fascé , le spare faucille , le spare japonaifi , le spare Surinam , le spare cynodon et le spare tétra^ canthe , 47, 48 , 49, 5o , 5i et S>^ espèces. io3 •— — uertor y le spare mylostonie , le spare mylio , le spare breton et le spare rayé d'or , 55 , 54 , 55 , S5 et 67® espèces. 107 ■ cateshy , le spare sauteur , le spars venimeux , le spare salin , le spare jub et le spare mélanoter ^ 58 , 69 , Go , (S 1 , 62 e^ G5^ espèces, 1 1 2 niphon , le spare holocyanéose , le spare lépi- sure , le spare bilobé , le spare cardinal.^ le spare chinois , le spare bufonite et le 'spare perroquet , 64, 65 , 66 , 67, 68 , 69 , 70 , 71 et 72" espèces. \ i3 orplie , /e */)«/■« marron , /^ s/3ar/7'«fi^' , / — — ahildgaard , le spare queue -verte et le spare rougeor, 97 , 98 ^^99^ espèces. i '^"5 412 TABLE. Cent douzième genre. Les diptérodons. i^Q Le diptérodon plumier , le diptérodon noté et le dipté- rodon hexacanthe ^ i , 2 e^ 5" espèces. i58 ^^ — apron et le diptérodon zingel^pl. XLIX , ^ et^* espèces. i6i queue-jaune^ six. espèce, i66 Cent treizième genre. Les lut) ans. 167 Le lutjan virginien^ le lutjan anthias ^ le lutjan de V Ascension , le lutjan stigmate et le lutjan strié , 1 , 2,3,4^^^^ espèces. 196 pentagramme , le lutjan argenterie lutjan serran^ le lutjan écureuil , le lutjan jaune ., pi. XLIX; le lutjan œil'd'or et le lutjan nageoires-rouges ,6,7, 8,9, 10 , \\ et 11^ espèces. 2o5 ■— — hamrur , le lutjan diagramme , le lutjan hloch , le lutjan i^errat et le lutjan macrophthalme , i3 , 14? i5 , iÇtet 17® espèces. 210 •— — vosmaer j le lutjan elliptique , le lutjan japonais, le lutjan hexagone et le lutjan croissant, 18, ly, !io , 2.1 et 11* espèces. 2i5 — — galon d'or , le lutjan gymnocéphale , le lutjan triangle et le lutjan microstume , 25 , 24 ; ^5 et 26* espèces. 218 — — argenté - violet et le lutjan arauna y l'j et 1^^ espèces. 220 ^_ — décacanthe , le lutjan scina , le lutjan lapine , le lutjan rameux , le lutjan œillé , le lutjan bossu et le lutjan oliv^âtrej 29 , 5o , 3i , 52 , 33 , 34 ^^ 35* espèces. 222 ^— — brunnich , le lutjan marseillais , le lutjan adria- tique , le lutjan magnifique et le lutjan polymne. , 36 , 37, 58 , 39 et 4a^' eq^èces, 227 T A B L E. 41^ ZmC lutjan paupière , le lutjan noir , le lutjan cJirysop* tèrû , le lutjan méditerranéen et le lutjan rayé ^ 4' » 42 , 45 , 44 ^^ 45* espèces. 233 « écriture y le lutjan chinois , le lutjan pique , (?« lutjan selle et le lutjan deux -dents , ^6 , 47 ? 4<^ ? 49 et 5o* espèces. 256 marqué , /e lutjan linhe , /s lutjan surlnam , /ff lutjan verdâtre , /é* lutjan groin et le lutjan norvé" gien , r>i ,52, 55 , 54 j 55 ^^ 56* espèces, 240 — — jourdin , /^ lutjan argus , /e lutjan John , /« lutjan tortue , / ^ , ^ et 7® espèces , 7^/. L. 267 loup j le centropome onze-rayons , le centropome plumier y le centropome mulet , S , 9, 10 et 11^ esp, 28a ambasse , le centropome de roche , le centropome macrodon , le centropome doré et le centropome rouge ^ 12 , i5, i4) i5 e/ 16® espèce.?. 289 — — nilotiqae et le centropome œillé , dix-septième et dix -huitième espèces, 295 4U TABLE. Le ccntro-pome fascé et le centroponie jyercliot, dix-neu- vième et pingtièn^ espèces. 208 six-raies , vingt -unième espèce, 2qq Cent quinzième ^enre. Les bodians. 5oo Le bodian œillère , le bodian louti , le bodian jaguar , le bodiaiimaciolépidote Je bodian argenté, le bodian hloc/i et le bodian aya, i, 2, 3, 4, 5,6 e^ 7^ espèces ^ pi h. 3,0 r tacheté ^ le bodian vivanet , le bodian fischer , le bodian décacanthe , le bodicm lentjan , le bodian grosse-tête et le bodian cyclohtome , 8, 9 , 10,11, 12, 1 5 et 14® espèces. 5 1 7 rogaa , le bodian lunaire , le bodian mélano- leuque , le bodian jacob-évertsen , le bodian bœnàk , le bodian hiatule , le bodian apue et le bodian étoile y i5, 16, 17, 18, 19, 20, 21 et 22^ espèces. 52o tétracanthe et le bodian six-raies , 25 et 24^ es- pèces. 577 Cent seizième genre. Les tœnianotes. 5"'8 Le tœnianote large-raie , première espèce. 529 tétracanthe , seconde espèce. 55 1 Cent dix-septième genre. Des sciènes. 5^2 La sciène abusanif, la sciène euro , la sciène ciliée et la sciène heptacanthe , i , 2 , 5 ^^ 4^ espèces. 557 chromis , la sciène croker ,la sciene unibre , la sciène cylindrique , la sciène sammara , la sciène penîadactyle et la àciène rayée , 5 , 6, 7 , 8, 9, )o ^^ i i'' espèces ^ pi. L. 540" Cent dix-huitième genre. Les microptères, 552 Le microptère dolomieu. 555 Cent dix -neuvième genre. Les holocentres. 555 Vholocentre sogo , l'holoccnire chani , l'holocentre TABLE. 4i5 scJiraitser, VJiolocentre crénelé , Lliolocentre ghanam^ rholocentre gâter in et l'holoc entre jarhua^ ij2, 3, 4, 5 , 6 ^^ 7^ espèces, 38 1 Uhulocentre verdâtre , Vholocentre tigré , Vholo- eentre cinq-raies , U Iwlocentre bengali ^ l'holocentre épinéphèle , Vliolocentre post , Vholocentre noir ei rholocentre acerine j S , g , lo, ii, 12, i3, i^et 1 5e espèces. 3^5 houtton , rholocentre jaune et bleu , Vholocentre queue - rayée , Vholocentre négrillon , Vholocentre léopard ^ V holocentre cilié et Vholocentre thunberg^ 16, 17, i8, 19,20, 2i e^ 22 espèces, ^04 Fin de la Table. / / ^ÏM ^^ •^^ ,^r^^' m M^ •Sï«^^>' V-v L^^ '^^\ ra^i ^^ .'^^