tm HARVARD UNIVERSITY. LIBRARY MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY LiBRARY OF SAMUEL GARMAN HuAvje- "?, liât 3 2044 072 206 030 (<.b ■'Qf«>t-Vw^»,n/x^ JUN8 1929 H I s T O I Pc E NATURELLE DES POISSONS. TOME TREIZIEME. ON SOUSCRIT A P A R ï s , iDuFABT, Imprimeur-Libraire et éditeur, rue et maison des Mathurins S. Jacques. Bertrakd ,Ubraire, quai des Augustins, A ROUEN, Oiez VAI.X.BI. , frères, Libraires , rue Beffroi , N«> 22. A STRASBOURG, Chez Levkault, frères, Imprimeurs-Libraires. A LIMOGES, Chez Baro BAS, Libraire. A MONTPELLIER, Chez Vidai., Libraire. A M O N S, Chez HoYOïs, Libraire. Et chez les principaux Libraires de rEuropc HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE DES POISSONS} Ouvrage faisant suite à l'Histoire naturelle, générale et particulière, composée par Leclerc de Buffon, et mise dans un nouvel ordre par C. S. Sonnini, avec des Notes et des Additions. PAR C. S. SONNINI, MEMBRE DE P LU S lEURS SOCIÉTÉS SAVANTES ET LITTÉRAIRES. TOME TREIZIÈME; A P A R I S^ DE L'IMPRIMERIE DE F. DUFART, AN XII. HISTOIRE naturi:lle DES POISSONS, DEUX CENT TROISIEME GENRE. LES C L U P É E S. «« Uks (lents aux mâchoires ; plus de trois rayons à Ja membrane des blanchies; une seule nageoire du dos ; le venue caréné ; Ja carène du venlre denteice ou très-aiguë. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue fourchue, ou échancrée en croissant. PREMIÈRE ESPÈCE. La clupée hareng ; cîupea harengus. — Dix-huit rayons à la nageoire du dos; dix-sept à celle de l'anus ; neuf à chaque ventrale ; la caudale fourchue ; la mâchoire inférieure plus avancée que celle d'en haut; A 3 6 HISTOIRE une appendice triangulaire auprès de chaque ventrale; point de taches sur les côtés du corps. 3, La clupée sardine ; clupea spratus, — Dix -sept rayons à la dorsale; dix -neuf à l'anale ; six à chaque ventrale ; la caudale fourchue; la mâchoire inférieure plus avan- cée que la supérieure et recourbée vers le haut. 5. La CI.UPÉE ALOSE ; clupea alosa. — Dix-neuf rayons à la nageoire du dos ; vingt à celle de l'anus ; neuf à chaque ventrale ; la caudale fourchue; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que celle d'en haut ; cette dernière échancrée à son extrémité ; la carène du ventre très -dentelée et cou- verte de lames transversales ; une appendice écailleuse et triangulaire à chaque ventrale. 4. La clupée feinte ; clupea fallax. — La caudale fourchue; la mâchoire inférieure plus avancée que celle d'en haut ; cette dernière échancrée à son extrémité ; la carène du ventre très-dentelée et couverte de lames transversales ; une appendice trian- gulaire à chaque ventrale ; le dessus de la tc'^te un peu aplati ; sept taches brunes de chaque côté du corps. DES CLUPEES. 7 5. LA CLUPÉE ROUSSE ; clupea riifa. — Dix-huit rayons à la dorsale ; vingt-quatre à la nageoire de Fanus ; dix à chaque ventrale ,• la caudale fourchue ; une cavité en forme de losange sur le sommet de la tête. 6. La CLtrpÉE anchois ; clupea encrasi- cholus, — Quatorze rayons à la nageoire du dos ; dix-huit à Fanale ; sept à chaque ven- trale ; la caudale fourchue ; la niâchoire supérieure plus avancée que l'inférieure. 7. La clupée athérinoide; clupea aihe- rinoides. — Onze rayons à la nageoire du dos ; trente-cinq à Fanale; huit à chaque ventrale; la caudale fourchue; douze à la membrane des branchies ; la mâchoire d'en haut plus avan- cée que celle d'en bas ; une raie longitudinale large et argentée, de chaque côté du poisson. 8. La clupée raie d'argent ; clupea pittargentea. — Quinze rayons à la dorsale ; vingt à la nageoire de Fanus ; sept à chaque ventrale ; la caudale fourchue ; la mâchoire d'en haut plus avancée que celle d'en bas; une raie longitudinale large et argentée, de chaque côté du poisson. 9 . La clu pée a palik e ; clupea cyprinoïàcs . — Dix-sept rayons à la dorsale ; vingt-cinq A 4 8 HISTOIRE à î'anale; dix à chaque ventrale,- la caudale fourchue ; la mâchoire inférieure plus avan- cce que la supérieure, et recourbée vers le haut; le dernier rayon de la dorsale très- alongé; 1 anale échancrée en forme de faux. 10. La clupée bélame; clupeasetirostrls. — Qaatoi ze rayons à la nageoire du dos ; trente-deux à l'anale; sept à chaque ventrale; la caudale fourchue; la mâchoire inférieure moins avancée que celle d'en haut ; les os de la lèvre supérieure terminés par un filament, 11. La clupÉe dorab; cîupea dorab. — • Dix-sept rayons à la dorsale ; trente-quatre â l'anale; sept à chaque venlrale ; la caudale fourchue ; la mâchoire d'en bas plus avancée que celle d'en haut; deux dents longues et dirigées en avant au bout de la mâchoire su- périeure. 12. La ce.upée malabar; clupea mala- harica. — Huit rayons à la nageoii-e du dos; Irente-huit à celle de Fanus ; sept à chaque ventrale ; la caudale fourchue ; la mâchoire inféi icure courbée \ ers le haut. i5. La CLUPÉE TUBERCULEUSE ; clupea iuherculosa, — Quatorze rayons à la nageoire du dos; trente â celle de l'anus; sept à chaque venlrale ; la caudale fourchue ; la mâchoire DES CLUPEES. 9 inférieure moins avancée que ]a supérieure; un tubercule à rcxlrcmité du museau; une tache rouge à la commissure supérieure de chaque pectorale. 14. La clupée chrysoptère ; clupea chrjsoptera. — Une tache noire de chaque côté du corps; toutes les nageoires jaunes. i5. La clupée a bandes; clupea fnsciaf a, — Sept ra\^ons aiguillonnés et dix-sept ra3^ous articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et quatorze ra^^ons articulés à celle de Fanus ; un rayon aiguillonné et cinq rayons articulés à chaque ventrale; la caudale fourchue; le premier ra3^on de la nageoire du dos terminé par un long filament 5 les deux mâchoires presque également avancées ; u^s bandes transversales depuis le sommet du dos jusqu'à la ligue lalérale ; des taches petites et arrondies au dessous de cette hgne. 16. La clupée macrocéphale ; clupea macrocephala. — Douze ou treize rayons à la dorsale ; onze ou douze à l'anale ; cette nageoire de Tanus à une égale dislance àes ventrales et de la caudale; li caudale four- chue : la longueur de la tête égale au moins au sixième de la longueur totale. lo HISTOIRE SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue rectiligne , ou arrondie , ou lancéolée , et sans échancrure. 17. La clupée des tropiques ; cliipea tropica, — Yingfc-six rayons à la nageoire du dos; vingt-six à celle de l'anus; six à chaque ventrale; la dorsale et Tanale longues et voi- sines de la nageoire de la queue ; la caudale lancéolée. \ DeJ'eve deL VfTardteic X. I J.E HAHKNCV. ^ . L K CALLK U TAS S AllT DES CLUPEES. ii LE HARENG (i). Voyez la planche LXXïIÏ,yH^. i. PREMIÈRE ESPÈCE. ,...))(((^UE la sévère postérité, avant de prononcer son arrêt irrévocable sur ce Charles d'Autriche , dont le sceptre redouté faisoit fléchir la moitié de l'Europe sous ses lois, rappelle que, plein de reconnoissance (i) »(( Clupea harengus. En A\\ema.g\\e , heering; quand il vient de la Baltique, strohmling ; quand il est fumé , hilckling. En Livonie, strimmalas , silk , honn y kenge. Au Kamtscliatlia , hectschutsch. En Suède , quand il est gros , sill; quand il est petit , stro- Ttiing. En Danemark, quand il est gros, sild, quale sild^ graheen sild ; quand il est petit, stromling. En Norvège, straale-sild , gaate-sild. Dans le Groenlan l , hapiselikan. En Hollande, Jiaring, En Ang1et<3rre, lier ring, Cliipe hareng, Daubenton et Haiiy, Enuycl. méîh. — Bonaterre, planches de l'Encycl. méth. — Blocb , pi. XXIX , fig. i. — Faun. suec. 5i5 , SSy. Clupea maxillâ inferiore longlore , maculis nigris carens. Artedi , gen. 7, sp. 57, syn. 1^. Harengus. Gesner ( Francf. ) , p. /^o?> et 486; et Germ. f. 5. — Schonev. p. 56 , 07. — Jonston , lib. i , 12 H I s T O 1 R E pour le simple pêcheur dont riiabileté dans l'art de pénétrer le hareng de sel marin avoifc ouvert une des sources les plus abon- danles de la prospérilé publique, il déposa l'orgueil du diadème , courba sa lête victo- rieuse devant le tombeau de Guillaume Deukelzoon , et rendit un hommage public à son importante découverte. Et nous, français, n'oublions pas que si un pécheur de Biervliet a trouvé la véritable manière de saler et d'encaquer le hareng, c'est à nos compatriotes les habitans de Dieppe que l'on doit un art plus utile à la lit. I , cap. I , « 5 , t. I , f. 6 ; et Thaumat. p. /^i6. — Willugîiby, p. 219. — Raj. p. io5. Harengus Jiandricus. Aldrovand. lib. 5, cap. lo p. 294. Hareng. Bondelet> première partie , liv. 7, cli. i5 — Gronov. Mus. i , p. 5, i\^ 2.1. — Brit. zool. 3 p. 284 , n" I , t. 17. Hareng. Valmont de Bomare , Dictionnaire d'his toire naturelle. »« Cliipea immaciilata f maxillà inferiore lorfgicre,. clupea harengus. Lin. Syst^nat. edit. Gmel. gcn. 188 sp. I. Clupea immaculata , argentea , dorso cœruleo maxillà inferiore longiore , opercalis lœvibus. . . clupjea harengus. Brunnicli, Iclith. massil. p. 82, n^ 99. — Otli. FaLric. Faim, groealand. p. 182 , n^ 129. DES CLUPEES. iS partie la plus nonibreuse et la moins fortunée de Tespèce humaine ; celui de le fumer. Le hareng est une de ces productions naturelles dont l'emploi décide de la des- tinée des empires. ... Le batave en a porté la pêche au plus haut degré. Ce peuple , qui avoit été forcé de créer un asyle pour sa liberté, n'auroit trouvé que de foibles ressoui'ces sur son territoire factice ; mais la mer lui a ouvert ses trésors; elle est devenue pour lui un champ fertile , où des myriades de harengs ont présenté à son activité cou- rageuse une moisson abondante et assurée. Il a , chaque année , fait partir des flottes nombreuses pour aller la cueillir. 11 a vu dans la pèche du hareng la plus importante des expéditions maritimes; il Ta surnommée la grande pèche \ il Ta regardée comme ses mines d'or. Mais au lieu d'un signe souvent: stérile , il a eu une réalité féconde ; au lieu de voir ses richesses arrosées des sueurs , des larmes , du sang de l'esclave , il les a reçues de l'audace de l'homme libre ; au lieu de précipiter sans cesse d'infortunées générations dans les gouffres de la terre , il a formé des hommes robustes , des marins intrépides, des navigateurs expérimentés , des citoyens heureux. 14 HISTOIRE Jetons un coup d'oeil sur ces grandes en- treprises, sur ces grandes manœuvres, sur ces grandes opérations; car qui mérite mieux le nom de grand , que ce qui donne à un peuple sa nourriture , son commerce , sa force, son habileté, son indépendance et sa vertu ? . . . On sait que le hareng a la tête petite ; l'œil grand, Fouverture de la bouche courte; la langue pointue et garnie de dents déliées; le dos épais; la ligne latérale à peine visible; la partie supérieure noirâtre; l'opercule dis- tingue par une tache rouge ou violette; les côtés argentins; les nageoires grises; la laite ou l'ovaire double ; la vessie natatoire simple et pointue à ses deux bouts; l'estomac tapissé d'une peau mince ; le canal intestinal droit , et par conséquent très-court; le pylore en- touré de douze appendices ; soixante - dix côtes; cinquante-six vertèbres. Son ouverture branchiale est très-grande; il n'est donc pas surprenant qu'il ne puisse pas la fermer fticileiiient quand il est hors de l'eau, et qu'il périsse bientôt par une suite du dessèchement de ses branchies .... 11 a une caudale très-haute et très-longue; il a reçu par conséquent une large rame; et voilà pourquoi il nage avec force et vitesse. . . DES CLUPEES. i5 Sa chair est imprégnée d'une sorte de graisse qui lui donne un goût très-agréable, et qui la rend aussi plus propre à répandre dans Tombre une lueur phosphorique. La nourriture à laquelle il doit ces qualités, consiste communément en œufs de poisson, en petits crabes et en vers. Les habitans des rivages de la Norvège ont souvent trouvé ses intestins remplis de vers rouges , qu'ils nomment ro'é-aal. Cette sorte d'aliment contenu dans le canal intestinal des harengs fait qu'ils se corrompent beaucoup plus vite si l'on tarde à les saler après les avoir péchés : aussi, lorsqu'on croit que ces poissons ont avalé de ces vers rouges, les laisse- t-oa dans l'eau jusqu'à ce qu'ils aient achevé de les digérer (i). (i) Ce ne sont pas des vers , mais de petites écre- visses que l'on trouve dans les intestins des harengs péchés sur les rivages de la Norvège. Cette espèce de crustacé , décrite par M. Fabricius sous la dénomi- nation ^astacus harengum j et que* les norvégiens appelent ctat et silaat , est tellement multipliée pen- dant l'été , qu'on ne sauroit remplir un seau d'eau de mer sans prendi-e en même tems plusieurs milliers de ces animaux. Ils servent de nourriture aux poissons , et principalement aux harengs qui les suivent par-tout où ils dirigent leur course, par-tout où le vent et le i6 HISTOIRE On a cru pendant long - tems que les harengs se retiroient périodiquenient dans les régions du cercle polaire; qu'ils y cher- choient annuellement, sous les glaces des mers hyperboréennes, un asyle contre leurs ennemis, un abri contre les rigueurs de riiy ver ; que, n'y trouvant pas une nour- riture proportionnée à leur nombre prodi- gieux , ils envoyoient, au commencement de chaque printems , des colonies nom- breuses vers des rivages plus méridionaux de l'Europe ou de T Amérique. On a tracé la route de ces légions errantes. On a cru voir ces immenses tribus se diviser en deux troupes, dont les innombrables détachemens couvroient au loin la surface des mers, ou en Iraversoient les couches supérieures. L'une de ces grandes colonnes se pressoit autour des côtes de Tislande, et, se répan- courarit les enfraînent. M. Strœm attribue aux yeux de ces écrevisses , qui contiennent une humeur d'un rouge foncé, la couleur rouge des excréraens des harengs, teinte qui se communique même au ventre. Bien des f^ens croient que cette nourriture rend les harengs mal-sains à manger et qu'elle e^t une des principales causes de la gale incurable qui affligent un grand nombre des habitans du nord j mais c'est une erreur. dant PES CLUPEES. 17 clant au dessus du banc fameux de Terre- Neuve, alloit remplir les golfes et les baies du contiiieut américain; Fautre, suivant des directions orientales, descendoit le long de la Norvège, pénétroit dans la Baltique, ou, faisant le tour des Orcades, s'avançoit entre TEcosse et l'Irlande , cingloit vers le midi de cette dernière île , s'étendoit à l'orient de la Grande-Bretagne, parvenoit jusque vers l'Espagne , et occupoit tous les rivages de France , de la Batavie et de rAllemagne, qu^arrose l'Océan. Après s^être offerts pen- dant long-tems , dans tous ces parages , aux filets des pêcheurs , les harengs voyageurs revenoient sur leur route , disparoissoient et alloient regagner leurs i-etraites boréales et profondes. Pendant long-tems , bien loin de révo- quer en doute ces merveilleuses migrations, on s'est efforcé d'en expliquer l'étendue, la constance et le retour régulier : mais. ... il n'est plus permis de croire à ces grands et périodiques voyages. Bloch et M. Noël, de Rouen , ont prouvé , par un rapprochement très-exact de faits incontestables , qu'il étoit impossible d'admettre cette navigation an- nuelle et extraordinaire. Pour continuer d'y croire, il faudroit rejeter les observations les Foiss. Tome XII L B 38 H I s T O 1 11 E plus s lires , d'après lesquelles il est hors de doute qu'il s'écoule souvent plusieurs années sans qu'on voie des harengs sur plusieurs des rivages principaux indiqués comme les endroits les plus remarquables de la route de CCS poissons ; qu'auprès de beaucoup d'autres prétendues stations de ces animaux , on en pèche pendant toute l'année une 1res - grande quantité ,• que la grosseur de ces osseux varie souvent , selon la qualité des eaux qu'ils fréquentent, et sans aucun j^apport avec la saison , avec leur éloigne- ïiient de leur asyle septentrional , ou avec la longueur de l'espace qu'ils auroient dû parcourir depuis leur sortie de leur habi- tation polaire ; et enfin qu'aucun signe certain n'a jamais indiqué leur lentrée régu- lière sous les voûtes de glace des très-hautes latitudes. Chaque année cependant les voit arriver vei^ les îles et les régions continentales de l'Amérique et de l'Europe qui leur con- viennent le mieux , ou vers les livages septentrionaux de l'Asie. Toutes les fois qu'ils ont besoin de chercher une nourriture nouvelle; et sur-tout lorsqu'ils doivent se débarrasser de leur laite ou de leurs œufs , ils abandonnent les fonds de la merp soit DES CLUPEES. 19 dans le printenis, soit dans Télé , soit clans lauloame, et s'approchent des embouchures des iïeuves et des rivages propres à leur frai. Voilà pourquoi la pèche de ces poissons n'est jamais plus abondante que lorsque leurs laites sont liquides , ou leurs œiifs pirs de s'échapper. La nécessité de fiayer n'élant pas cependant la seule cause qui les arrache à leurs profonds asyles , il n'est pas surpre- nant qu'on en prenne qui n'ont plus d'oeufs ni de liqueur prolifique, ou dont la laile ou les œufs ne sont pas encore développés. On a employé différentes dénominations pour désigner ces divers états des harengs, ainsi que pour indiquer quelques autres ma- nières d'être de ces animaux. On a nommé harengs gais ou harengs vuides ceux qui ne montrent encore ni laite ni œufs ; harengs pleins , ceux qui ont déjà des œufs ou de ja laite ; harengs pierges , ceux dont les œufs sont mûrs , ou dont la laite est liqui(!e ; harengs à la bourse , ceux qui , ayant déjà perdu une partie de leurs œufs ou leur liqueur séminale, ont des ovaires, ou des enveloppes de laite , semblables à une bourse à demi-rem pi ie ; et hai^engs marchais, ceux qui , après le frai , ont repris leur chair, leur graisse , leurs forces et leurs piincipalçs J3 a 50 HISTOIRE qualités. Au reste , il est possible que les harengs frayent plus d'une fois dans la même année. Le tems de leur frai est du moins avancé ou retardé, suivant leur âge et leurs rapports avec le clinmt qu'ils habitent. C'est ce qui fait que , dans plusieurs parages , des harengs de grandeur semblable ou diffé- rente viennent successivement pondre des œufs ou les arroser de leur laite , et que , pendant près de trois saisons , on ne cesse de pêcher de ces poissons pleins et de ces poissons vuides. Par exemple, vers plusieurs rivages de la Baltique , les harengs du prin- tems frayent quand la glace commence à fondre , et continuent jusqu'à la fin de la saison dont ils portent le nom. Viennent ensuite les plus gros harengs, que Ton nomme harengs d'étè\ et qui sont suivis pnr d'autres, que l'on distingue par la dénomination de harengs d'automne. Mais, à quelque époque que les poissons dont nous écrivons riiistoire quittent leur séjour d'hyver, ils paroissent en troupes que des mâles isolés précèdent souvent de quelques jours , et dans lesquelles il y a ordinairement plus de mâles que de fe- melles. Lorsqu'ensuite le frai commence, ils frottent leur ventre contre les rochers ou DES CLUPEES. 2i ]e sable , s'agitent , impriment des mouve- niens rapides à leurs nageoires , se nieltenC tantôt sur un côté et tantôt sur un autre , aspirent Feau avec force et la rejettent avec vivacité. »a Le Commodore Billings a été témoin de la manoeuvre des harengs lorsqu'ils veulent déposer leur frai : voici comment il la ra-» conte : «Le 7 juin, je remarquai dans le port intérieur de Saint-Pierre et Saint-Paul ( au Kamtschatka ) une grande quantité de harengs qui , en nageant , formoient des cercles d'environ une toise de diamètre. Voyant qu'ils continuoient à tourner de la même manière, je m'approchai très-près, et je vis dans le milieu de chaque cercle un de ces poissons qui se tenoit au fand de l'eau entre les herbes, et paroissoit immobile. Je ne pus pas deviner la cause qui faisoit ainsi nager ces harengs ; mais je m'aperçus que les herbes qui étoienfc autour de celui qui se tenoit au fond de l'eau devenoient d'un jaune très-brillant. Quand le reflux laissa ces en- droits à sec, toutes les herbes y les pierres et les bois qui s'y trouvoient étoient couverts de frai, de l'épaisseur d'un demi-pouce; et les cliiens, les mouettes et les corbeaux s'y pré- cipitoient pour le dévorer. ♦ . . . H vient des B 3 ss HISTOIRE bancs de lipaengs dans la baie d'AvalcïiaJ non seujenient au priutems , mais en au- tomne. Toutefois ces poissons sont d'une grosseur diiFérenle. Ceux qui paroissent aa prinlems sont beaucoup plus gros que les autres. Les kanilschadales et les autres ha- bit ans de ces contrées en pèchent beaucoup en automne», (i) Je rappellerai à ce propos que les chiens sont , au Kamtschatka , les seules bêtes de trait, et que les traîneaux n y ont pas d'autres attelages. Voyez l'hist, du chien, vol. XXIIJ de cet ouvrage. »«Les légions qu'ils composent dans ces tems remarquables, où il se livrent à ces opé- rations fatigantes , mais commandées par un besoin impérieux , couvrent une grande surface, et cependant elles offrent une image d'ordre. Les plus grands , les plus forts ou les plus hardis, se placent dans les premiers rangs , que l'on a comparés à une sorte d'avant-garde. Et que l'on ne croie pas qu'il ne faille compter que par milliers les indi- vidus renfermés dans ces rangées si longues et si pressées. Combien de ces animaux (i) Voyage fait par ordre de Catherine II dans le nord de la Russie asiatique, dans la mer Glaciale , etc. par le coinmodore Billiugs , Irad. frauç. tom. II , pag. IQOci 191, DES CLUPEES. sS meurent victimes des cetacces, des squales, d'autres grands poissons , des 'ditFéi ens oi- seaux d'eau î et néanmoins combien de millions périssent dans les baies , où ils s'étouffent et s'écrasent , en se précipitant , se pressant et s^enlassant mutuellement contre les bas-fonds et les rivages! combien tombent dans les filets des pêcheurs ! Il est telle petite anse de la Norvège où plus de vingt millions de ces poissons ont été le produit d'une seule pêche : il est peu d'an- nées où l'on ne prenne, dans ce pays, plus de quatre cents millions de ces dupées. Bloch a calculé que les habitans des envi- rons de Golhembourg en Suède s'emparoient chaque année de plus de sept cents millions de ces osseux. Et que sont tous ces millions d'individus à côlé de tous les harengs qu'a- mènent dans leurs bâtimens les pêcheurs du Holstein , de Mecklembourg , de la Pomé- ranie , de la France , de l'Irlande , de l'Ecosse , de l'Angleterre, des Etats-Unis, du Kam- tschalka , et principalement ceux de Hol- lande, qui, au lieu de les attendre sur leurs côte? , s'avancent au devant d'eux et vont à leur rencontre en pleine mer, montés sur de grandes et véritables flottes? Ces poissons ne forment pour tant de B 4 24 HISTOIRE peuples une branche injmense de commerce; que depuis le lenis où Ton a employé, pour les préserver de la corru})tiou , les diflërentes préparations que Ton a successivement in- ventées et perfectionnées. Avant la fin du quatorzième siècle, époque à laquelle Guil- laume Deukelzoon, ce pécheur célèbre de Biervliet en Flandre, dont nous avons déjà paï'lé, trouva l'art de saler les harengs, ces animaux dévoient être et étoient en effet moins recherchés : mais dès le conmience- ment du quinzième siècle, les hollandais employèrent à la pêche de ces dupées de grands lilets et des bâtimeus considérables et alou^és, auxquels ils donnent le nom de buys\ et depuis ce même siècle il y a eu des années où ils ont mis en mer trois mille vaisseaux et occupé quatre cent cinquante mille hommes pour la pêche de ces osseux. Les lilels dont ces mêmes hollandais se servent pour prendre les harengs, ont de mille à douze cents mètres (de cinq à six cents toises à peu près) de longueur : ils sont composés de cinquante ou soixante nappes , ou parties distinctes. On les fait avec une grosse soie que Ton fait venir de Perse, et qui dure deux ou trois fois plus que le chanvre. On les noircit a la fumée > DES CLUPEES. 25 pour que leur couleur n'effraye pas les ha- rengs. La partie supérieure de ces instrumens est soutenue par des tonnes vuides ou par des morceaux de liège ; et leur partie infé- rieure est maintenue, par des pierres ou par d'autres corps pesans, à la profondeur convenable. On jette ces filets dans les endroits où une grande abondance de harengs est indi- quée par la présence des oiseaux d'eau , des squales, et des autres ennemis de ces pois- sons, ainsi que par une quantité plus ou moins considérable de substance huileuse ou visqueuse que Ton nomme graissin dans plusieurs pays, qui s'étend sur la surface de l'eau au dessus des grandes troupes de ces dupées , et que l'on reconnoît facile- ment lorsque le tems est calme. Cette ma- tière graisseuse peut devenir, pendant une nuit sombre, mais paisible, un signe plus évident de la proximité d'une colonne de harengs, parce qu'étant phosphorique , elle paroît alors répandue sur la mer, comme une nappe un peu lumineuse. Cette der- nière indication est d'autant plus utile , qu'on préfère l'obscurité pour la pêche d^ harengs. Ces animaux, comme plusieurs autres pois- sons, se précipitent vers les feux qu'on leur 26 HISTOIRE présente; et on les attire dans les filets en les trompant par Je moyen des lumières que l'on place de la manière la plus convenable dans différens endroits des vaisseaux, ou qu'on élève sur des rivages voisins. On prépare les harengs de différences nianicrcs, dont les détails varient un peu, suivant les contrées où on les emploie, et dont les résultats sont plus ou moins agréables au goût et avantageux au commerce, selon la nature de ces détails , ainsi que les soins, Tattention et Texpérience des préparateurs. On sale en pleine mer les harengs que Von trouve les plus gias et que Ton croit les plus succulens. On les nomme harengs nouveaux ou harengs perds ^ lorsqu'ils sont le produit de la pèche du printems ou de Tété; et harengs pecs ou pekels ^ lorsqu'ils ont été pris pendant Fautomne ou Fhyver. Communément ils sont fermes, de bon goût, très-sains, sur-tout ceux du printems : on les mange sans les faire cuire, et sans en relever la saveur par aucun assaisonnement. En Islande et dans le Groenland ( i ) on se contente, pour faiie sécher les harengs, de (i) Quoique très-communs dans l'océan Boréal , les harengs doivent être comptés au nombre des poissons DES C L U P E E S. 27 les exposer à l'air, et de les étendre sur des rocliers. Dans d'autres contrées on les fjirrie ou saui'e de deux manières : premièrement, en les salant très-peu; en ne ]e^ exposant* à Ja fumée que pendant peu de tems , et en ne leur donnant ainsi qu'une couleur dorée ; et secondement, en les salant beaucoup plus; en les mettant pendant un jour dans une saumure épaisse; en les enfilant par la tète à de menues branches qu'on appelle aines ; eu les suspendant dans des espèces de che- minées que l'on nomme rotissables -, en fai- sant au dessous de ces animaux un feu de bois qu'on ménage de manière qu'il donne beaucoup de fumée et peu de flamme ; en les laissant long-tems dans la roussable; en changeant ainsi leur couleur en une teinte très- foncée, et en les mettant ensuite dans des tonnes ou dans de la paille. Comme on choisit ordinairement des harengs très -gras pour ce saurage, on les voit, au milieu de l'opération, répandre les plus rares sur les rivar.es septenlrionaux du Groen- land. Olhon Fribricius ( Faun. î^roenland. p. 18?. ),à qui l'orj doit celle observation , dit que les barens^s sont plus communs au midi de la même contrée, mais que nulle part on n^en fait une pêche parti- culière ni un mets recherché. 28 HISTOIRE une lumière phospliorique très - brillante , pendant que la substance huileuse dont ils sont pénétrés s'échappe, tombe en gouttes lumineuses et imite une pluie de feu. Enfin, la préparation qui procure particu- lièrement au commerce d'immenses béné- fices, est celle qui fait donner le nom de harengs blancs aux dupées harengs pour lesquels on Ta employée. Dès que les harengs dont on veut faire des harengs blancs sont hors de la mer, on les ouvre , on en ôte les intestins , on les met dans une saumure assez chargée pour que ces poissons y surnagent; ou les en tire au bout de quinze ou dix-huit heures; on les met dans des tonnes; on les trans- porte à terre , on les y encaque de nouveau ; on les place par lits dans les caques ou tonnes qui doivent les conserver, et on sé- pare ces lits par des couches de sel. On a soin de choisir du bois de chêne pour les tonnes ou caques , et de bien en réunir toutes les parties, de peur que la saumure ne se perde et que les harengs ne se gâtent. Cependant Bloch assure que les norvé- giens se servent de bois de sapin pour faire ces tonnes, et que le goût cotnmuniqué par DES CLUPEES. 29 ce bois aux harengs fait rechercher davan- tage ces poissons dans certaines parties de la Pologne. Lorsque la pêche des harengs a été très- abondante en Suède, et que le prix de ces poissons y baisse, on en extrait de l'huile dont le voluiTie s'élève ordinairement an vingt-deux ou vingt- troisième de celui des individus qui Font fournie. On retire cette huile, en faisant bouillir les harengs dans de grandes chaudières ; on la purifie avec soin ; on s'en sert pour les lampes ; et le résidu de l'opération qui Ta donnée est un des engrais les plus propres à augmenter la fertilité des terres »«. Le Commodore Billings, dont j'ai précé- demment cité le voyage, dit que Thuiie extraite des harengs est Irès-claire et très- douce , et que les œufs frais que l'on y plonge s'y conservent pendant toute l'année. ))(( Tant de soins n'ont pas été seulement l'effet de spéculatioQS particulières : depuis long-tems plusieurs gouvernemens, pénétrés de cette vérité importante, que l'on ne peut pas avoir de marine sans matelots, ni de véritables matelots sans de grandes pêches, et voyant d'un autre côté que de toutes celles qui peuvent former des hommes de 5o HISTOIRE mer expérinieiUés et enrichir le commerce d'an pays, aucune ne peut être plus utile, ni peut -être même aussi avantageuse à la dL^R^nse de Félat et à la prospérité des habi- tfjns, que la pêche du hareng, ont cherché à la favoriser de manière à augmenter ses heureux résultats, non seulement pour le présent , mais encore pour l'avenir. Des sociétés, dont tous les efforts dévoient se diriger vers ce but important, ont été éta- blies et protégées par le gouvernement, en Suède, en Danemarck, en Prusse. Le gou- vernement hollandais sur- tout n'a jamais cessé de prendre à cet égard les plus giandes précautions. Redoublant perpétuellement de soins pour la conservation d'une bianche aussi précieuse de l'indnstiie publique et privée, il a multiplié depuis deux siècles, et varié, suivant les circonstances, les actes de sa surveillance attentive pour le niain- tien, a-t-il toujours dit, du giand commerce et de la principale miue d'or de sa pallie. 11 a donné, lorsqu'il l'a jugé nécessaire, un prix considérable pour chacun des vaisseaux employés à la pêche des harengs. Il a desiié que l'on ne cheichât à prendre ces poissons que dans les saisons où leuis qualités les lendent, après leias dillérciites préparations^ DES CLUPEES. 3i d'un goût plus agréable et d'une conserva- tion plus facile. Il a voulu principalement qu'on ne nuisît pas à Fabonclance des récoltes k venir, en dérangeant le frai des harengs, ou en retenant dans les filets ceux de ces osseux qui sont encore très-jeunes. En con- séquence, il a ordonné que tout matelot et tout pêcheur seroient obligés, avant de partir pour la grande pêche, de s'engager par serment à ne pas tendre les filets avant le 25 de juin ni après le premier janvier, et il a déterminé la grandeur des mailles de ces iustrumens. Il a prescrit les précautions nécessaires pour que les harengs fussent encaqués le mieux possible. D'après ses ordres, on ne peut se servir, pour cette opération, que du sel de la meilleure qualité »«. Les hollan- dais emploient à la salaison des harengs le sel d'Espagne, qui a été cristallisé à l'ardeur du soleil sans graduation, et qu'ils raffinent en le faisant dissoudre dans l'eau de mer et cristalliser de nouveau; ils conservent par là doublement les parties terreuses et bitumineuses qui se perdent par la gradua- tion; et c'est peut-être à ces procédés que les harengs d'Hollande doivent leur goût particulier et leur conservation plus parfaite. 52 HISTOIRE Cela me semble d'autant plus vraisemblable, dit Fabricius, que ces harengs se font distin- guer par une saveur résineuse et amère (i). »« Les harengs pris dans le premier mois qui s'écoule après le a4 juin, sont préparés avec du gros sel ; ceux que l'on pèche entre le 24 juillet et le i5 septembre, sont con- servés avec du sel fin. 11 n'est pas permis de mêler dans un même baril des harengs au gros sel et des harengs au sel fin. Les barils doivent être bien remplis. Le dernier fond de ces tonnes presse les harengs. Le nombre et les dimensions des cercles, des pièces, des fonds et des douves, sont réglés avec exactitude; le bois avec lequel on fait ces douves et ces fonds, doit être très-sain et dépouillé de son aubier. On ne peut pas encaquer avec les bons harengs ceux dont la chair est molasse, le frai délayé, ou la salaison mal faite. Des marques légales, pla- cées sur les caques, indiquent le tems où l'on a pris les harengs que ces barils ren- ferment, et assurent que l'on n'a négligé , pour la préparation de ces poissons, aucun des soins convenables et déterminés. (i) Voyage en Norvège, par J. Chrétien Fabricius, traduit de l'allemand , pag. 86. On DES CLUPEES. 33 On u'a pas obtenu moins de succès clans les tentatives faites pour accoutumer les hareiJgs à de nouvelles eaux, que dans les procédés relatifs à leur piéparation. On est parvenu, en Suède, à les transporter, sans les faire périr, dans des eaux auxquelles ils manquoient. Dans l'Amérique septentrionale, on a fait éclore des oeufs de ces animaux, à l'embouchure d'un fleuve qui n'avoit jamais été fréquenté par ces poissons, et vers lequel les individus sortis de ces oeufs ont contracté l'habitude de revenir chaque année, en en- traînant vraisemblablement avec eux un grand nombre d'autres individus de leur espèce (i) ))«. •—— ■ ■ i . I .a -». I W I P (i) »(( 8 rayons à la membrane brauchiale du hareng. i8 rayons à chaque pectorale. 18 rayons à la nageoire de la queue. ))« Foiss. Tome XIIL 54 HISTOIRE LA SARDINE (i). SECONDE ESPÈCE. »(( La sardine a la tête pointue , assez grosse , souvent dorée ; le front noirâtre ; les yeux gros ; les opercules ciselés et argentés ; la ligne latérale droite , mais à peine visible; les écailles tendres , larges et (i) ))« Clupea sprattus. Dans quelques provinces 6u nord -ouest de la France, cradeau ^ haran^ritet, A Borrleaux , royan. En Prusse et en Poméranie, hreitling. En Suède , hwassbuk , hiUlostromling. En Livonie , hûllostromling , kiUlosihlud. En Daneniarck , huas-sild. En Norvège , hlaasild y smaa-sild ^ brisling. En Islande , hop-sild. A Inverness en Ecosse, gan>ock, A Kincardine , garnies , trichis , trichias. Ciupe sardine. Daubenton et Haiiy, Encycl. métlu -— Bonaterre , planches de T Encycl. méth. — Bloch , pi. XXIX, fig. 2. — Mus. Ad. Frider. 2 , p. io5. — Faun. suecic. 558. — Mull. Prodrom. zoolog. danic. l'ag. 58, n° 422. Clupea quadrunclalis y etc. Artedi , gen. 7, syn. 17, spec. 55. — Gronov. Mus. i, p. 6 , n° 22. — Klein, Miss. pisc. 5, p. 73, n** 7. — Sardlna. Aldrovand.Pisc. p. 120. — Sprattus. Willugliby, iclilhyol. p. 221. — Kaj. Pisc. p. io5, n" 5. — Brit. zool. 3, p. 294, n* 5. DES CLUPEES. 35 faciles à détacher; le veDire terminé par une carène longitudinale, ai^^uë, tranchante et recourbée ; quinze ou seize centimèlres ( cinq à six pouces environ ) de longueur ; les nageoires petites et grises ; les côtés argentins; le dos bleuâtre; quarante- huit vertèbres; quinze côtes à droite et à gauche. On la trouve non seulement dans Toceaii Atlantique boréal et dans la Baltique, mais encore dans la Méditerranée , et particu- lièremenf aux environs de la Sarxiaigne, dont elle tire son nom. Elle s'y tient dans les endroits très - profonds ; mais pendant Fautomne elle s'approche des côtes pour frayer (i). Sardine. Rondelet, première partie, liv. 7, cliap. loJ — Valmoiit de Bomare , Dictionnaire d'histoire na- turelle. n« Cldpea pinnâ dorsali radlis tredecim clupea sprattus. Lin. Syst. nat. edil. Gmel. gen. i88 , sp 2. Clupea immaculata argentea , dorso cœruleo , maxillâ inferiore longiore , operculis striatis clupea sprattu^. Brunnich , IchthyoJ. niassil. p. 85 , n^ 100. (i) L'étymologie du nom de Sardaigne, que Voa attribue à l'abondance des sardines que l'on pêche près des rivages de cette île, ne peut-être admise; car il est de fait que la saisine ne se montre que fort c 2 36 HISTOIRE Les individus de cette espèce s'avancent alors vers les rivages en troupes si nom- breuses, que la pêche en est très-abondante. On les mange frais, ou salés, ou fumés. La branche de commerce qu'ils forment est importante dans plusieurs contrées de l'Eu- rope. Nous croyons que Ton doit rapporter à cette même espèce la clupée décrite par Rondelet, sous le nom de célerin (i), et qui a la tête dorée et le corps argenté (2) » «. rarement dans les mers de la Sardaigne où elle n'est que de passage , et qu'on ne la prend que par hasard dans les filets , avec d'autres petits poissons. ( Voyez Azuni , Histoire de li Sardaigne, lom. II, p. 5oi. ) (i) » « Rondelet , première partie , liv. 7, cli. 1 1 . (2) 8 rayons à la membrane bi-ancUiale de la sardine. 16 rayons à chaque pectorale. 18 rayons à la nageoire de la queue. )) p. 5oo et 5oi. Trichis Betonii. La pucelle. Dessins et manuscrits de Plumier, déposés à la bibliothèque nationale, volume intitulé Pisces et Aves. Clupea j et alosa. Salvian. fol. io5, b. ad icône m, et 104. — Jonston, lib. 2, tit. 1 , cap. 3, tab. 27, fîg. 3 et 4. Alosa, vel alaiisa f vel trissa. Schonev. p. i3, i4- Alausa yclupea^ vel thrys&a piscis. Gesn. p. 19,21, et (germ.) 179. Clupea. Pîin. lib. 9, cap. i5. — Willugbby, p. 227, lab. p. 5, fig. I. — Raj. p. io5, n° 6. — Gronov. Mus. 1 , p.6,n° 23 jZooph. p. 1 n , n*^ 374. — Hasselq. It. 588. Shad. Brit. zool. 3, p. 296, n° 5. Alose. Valmont de Borriare, Dictionnaire d'his- toire naturelle. ))« Clupea lateribus nigro-macuîatis , rostro bifido .... clupea alosa. Lia. Syst. nat. cdit. Gm. gcii. 188, sp. 3. DES CLUPEES. Scf transversales qui forment cette carène ; la dureté de ces lames; le tranchant des pointes qu'elles présentent à l'endroit où elles sont pliées; la direction de la ligne latérale, qu'il est difficile de distinguer; la facilité avec laquelle les écailles se détachent ; le peu d'étendue de presque toutes les nageoires j les deux taches brunes de la caudale ; la couleur grise et la bordure bleue des autres; les quatre ou cinq taches noires que Von voit de chaque côté du poisson , au moins lorsqu'il est jeune ; les nuances argentées du corps et de la queue; le jaune verdâtre du dos ; la brièveté du canal intestinal ; les quatre-vingts appendices qui entourent le pylore; la laite, qui est double comme l'o- vaire ; la vessie natatoire , dont Tiiitérieur n'offi-e pas de division; et les côtes qui sont au nombre de trente à droite et à gauchoi^ Les aloses habitent non seulement dans l'océan Atlantique septentrional, mais en- core dans la Méditerranée et dans la mer Caspienne. Elles quittent leur séjour maria lorsque le tems du frai ariive; elles remon- tent alors dans les grands fleuves ; et l'époque de ce voyage annuel est plus ou moins avancée dans le printems , dans l'été , et même dans l'automne ou dans Fliyver , C // 4o HISTOIRE suivant le climat dans lequel coulent ces fleuves .... Lorsqu'elles entrent ainsi dans le Wolga, dans rijllbe, dans le Pthin, dans la Seine, dans la Garonne, dans le Tibre, dans le Nil 5 et dans les autres fleuves qu'elles fré- quentent, elles s'avancent communément très ~ pj'ès des sources de ces fleuves. Elles forment des troupes nombreuses, que les pêcheurs de la plupart des rivières où elles s'en^a.^ent voient arriver avec une grande satisfaclion, mais qui ne causent pas la même joie à ceux du "Wolga. Les russes, persuadés que la chair de ces animaux peut être ex- trêmement funeste , les rejettent de leurs filets, ou les vendent à vil prix à des tar- tares moins prudens ou moins difficiles. Le nombre de ces chipées cependant varie beau- cou p d* une année à l'autre. M. Noël de Rouen m'a écrit que , dans la Seine inférieure , par exemple , on prenoit treize ou quatorze mille aloses dans certaines années, et que, dans d'autres, on n'en prenoit que quinze cents ou deux mille. Elles sont le plus souvent maigres et de mauvais goût en sortant de la mer; mais le séjour dans l'eau douce les engraisse. Elles parviennent à la longueur d'un mètre (trois DES CLUPEES. 41 pîedis) : néanmoins, comme elles sont très- comprimées, et par conséquent très-minces, leur poids ne répond pas à Tétendue de cette dimension. Les femelles sont plus grosses et moins délicates que les mâles. Dans plu- sieurs contrées de l'Europe, où on en pêche une très- grande quantité, on en fume un grand nombre, que Ton envoie au loin; et les arabes les font sécher à l'air, pour les manger avec des dattes. . . . Lorsque ces dupées frayent, elles s'agitent avec violence , et font un bruit qui s'entend de très-loin. Les aloses vivent de vers, d'insectes, et de petits poissons. On a écrit (|u'elles redoutoient le fracas d'un tonnerre violent , mais que des sons ou des bruits modérés ne leur déplaisoient pas, leur étoient même très-agréables dans plusieurs circonstances, et que, dans cer- taines rivières, les pêcheurs attachoient à leurs filets des arcs de bois garnis de clochettes dont le tintement attiroit les aloses (1) »«. (i) » « 8 rayons à la membrane branchiale de l'alose. i5 rayons à chaque pectorale. 18 rayons à la nageoire de la queue. Mtf 42 HISTOIRE LA FEINTE (i). ET LA ROUSSE (2). 4 ET 5® ESPÈCES. » c< iVl. Noël, notre savant correspondant de Rouen, nous a envoyé des notes très- intéressantes sur cette chipée que Ton a souvent confondue avec l'alose, et que Y on pêche dans la Seine. La chair de la feinte, quoiqu'agréable au goût, est très-différente de celle de Falose; Les femelles de cette espèce sont plus nom- breuses, plus grandes, phis épaisses, d\îne saveur plus déUcate, et plus recherchées que les mâles, auxquels on a donné un nom particulier, celui de cahuhau, La feinte remonte dans la Seine comme l'alose; elle s'avance également par troupes: mais les habitudes de cette espèce diffèrent (i) »(( Clupeafallax. Serps. Cahuhau , Vioxn donné aux mâles de cette espèce par les pêcheurs de Ja Seine inférieure. (2) Clupea rufa. »« DES CLUPEES. 4^ de celles de l'alose , en ce que les plus grands individus quittent la mer les premiers, au lieu que les aloses les plus petites, les plus maigres et les moins bonnes , sont celles qui se montrent les premières dans la rivière. On a remarqué à Vilîequier que ces pre- mières feintes, plus grosses que les autres, ont aussi Foeil beaucoup plus gros, et la peau plus brunâtre; ce qui les a fait appeler feintes au gros œil ^ et feintes noires. Elles sont non seulement plus grandes, mais en- core plus délicates que les individus qui ne paroissent qu'à la seconde époque, et sur- tout que ceux de la troisième, que Ton a désignés par la dénomination de feintes bretonnes. Ces feintes bretonnes ou noires , et en général tous les poissons de l'espèce qui nous occupe , aiment les tems chauds et orageux. On en fait la pêche depuis Tembouchure de la Seine jusqu'aux environs de Rouen. On les prend avec des guideaux ou avec des seines qu'on appelle quelquefois feintières, M. Noël nous assure que les feintes sont aujourd'hui beaucoup moins nombreuses qu'il y a vingt ans. Il attribue cette dimi- niilioa à la destruction du frai de ces clu- 44 HISTOIRE pées, occasionnée par les guideaux du bas de la Seine , et aux qualités mal-faisan tes pour ces animaux, que communique à l'eau de ce fleuve le suint des moutons que l'on y lave , aux époques et dans les endroits préférés par ces osseux. Les pêcheurs distinguent deux variétés dans Tespèce de la rousse. Celle que l'on prend dans le printems est plus petite , mais a Té caille plus grande que celle que Ton pêche en août et septembre. Les individus qui composent ces deux variétés présentent quelquefois des taches noires ou brunâtres comme celles de l'alose. On prend peu de rousses dans la Seine; on ne les pêche même que depuis la pointe du Hode jusqu'à Aisiers, c'est-à-dire, dans les eaux saumâtres de l'embouchure de la rivière. 11 paroît qu'elles frayent dans les grandes eaux. Elles ont les écailles plus fines, la chair plus délicate et moins blanche que l'alose. Leur peau est d'un blanc de crème, légère- ment cuivré. On n'en consomme guère que dans les endroits où on les pèche; et voilà pourquoi elles sont encore peu connues. On en a pris dans le lac du Tôt qui pesoient deux ou DES CLUPEES. 45 trois kilogrammes (quatre à six livres) en- viron. Dans le mois de septembre, elles sont assez grasses pour éteindre, comme les ha- rengs d'été de la Manche, les charbons sur lesquels on cherche à les faire cuire (i) »«. (i) ))(c 14 rayons à clïaque pectorale de la rousse» 27 rayons à la nageoire de la queue. )>(( 46 HISTOIRE ■ - L' A N G H O I S (i). SIXIÈME ESPÈCE. » ((11. n'est guère âe poisson plus connu ; que Tanchois, de tous ceux qui aiment la bonne clière. Ce n'est pas pour son volume (i) ))u Clupea encrasicolus. A Malte, sacella. En ^2 lifL Allemagne, anjovis» En Danemarck, hyhling , mo- derlose. Dans le Groenland, saviliussak. A la Jamaï- que, sprat des anglais. Clupe anchois. Daubenton et Haliy, Encycl. méth. — Bonaterre , planches l'Encycl. méth. — Bloch , pi. XXX, fig. 2. Clupea maxillâ superiore longiore. Artedi , gQn. 7, syn. 17. Oëgkraylos, Aristot. lib. 6, cap. i5. — Atlien.lib. 4, p. 148 \ et lib. 7, p. 285 , 5oo. Egf'rayleis val eghrasicholos. iElian. lib. 8, cap. 18, P- 497- Lyhostomoi. Id. ibid. Halecula. Belon. Engraulis. Wotton. lib. 5 , cap. 182, fol. i6r , J. Anchois. Rondelet , première partie, liv. 7, ch. 5. Encrasicholi , etc. Gesner ( Francf. ) , p. 68 , et ( germ.) fol. i h. Encrasicholus. Aldrovand. lib. 2, cap. 33; p. 2x4' DES CL U pet: S. 47 qu'il est recherché, car il n'a souvent qu'un décimètre ou moins (trois pouces) environ de longueur; il ne Test pas non plus pour la saveur particulière qu'il présente lorsqu'il est frais : mais on consomme une énorme quantité d'individus de cette espèce lors- qu'après avoir été salés, ils sont devenus un assaisonnement des plus agréables et des plus propres à ranimer l'appétit. On les prépare en leur ôlant la tète et les entrailles ; on les pénètre de sel ,• on les renferme dans des barils avec des précautions particulières; on les envoie à de très - grandes distances sans qu'ils puissent se gâter. Ils sont em- ployés, sur des tables modestes comme dans — Jonst. lib. I , lit. 3, cap. i , «. i8 , tab. 19, fol. i5. — Willughb. p. 225 , tab. P. 1 , fig. 2. — Raj. p. 107, n" 9. — Muller, Prodrom. zool. dan. p. 5o, n*^ 424* — O. Fabric. Faun. Groenland, p. i83. — Brit. zool. 5, p.295,n«4. Anchois, Valmont de Bomare , Dictionnaire d'his- toire naturelle. ))« Clupea maxillâ superiore longiore. , . . dupe a encra" sicolus. Lin. Syst. nat. edit. Gm. gen. 188, sp. 4« Clupea maxillâ superiore longiore , corpore argenteo supra cœruleo clupea encrasicolus. Brunnicb; Ichth. inassil. p. 83 , n*^ 10 1. 48 HISTOIRE les festins somptueux, à relever la saveur des végétaux, et à donner aux sauces un piquant de très-bon goût. Leur réputation est d'ailleur-s aussi ancienne qu'étendue. Les grecs et les romains , dans le tenis où ils attachoient le plus d'importance à l'art de préparer les alimens, faisoient avec ces du- pées une liqueur que l'on nommoit garum^ et qu'ils regardoient comme une des plus précieuses. . . . Les anchois sont répandus dans la Médi- terranée, ainsi que le long des côtes occi- dentales de l'Espagne et de la France, dans presque tout l'océan Atlantique septentrional et dans la Baltique. On préfère de les pêcher pendant la nuit; on les attire, comme les harengs, par le moyen de feux distribués avec soin. Le tems où on les prend est celui où ils quittent la haute mer pour venir frayer auprès des rivages; et celte dernière époque varie suivant les pays. Les anchois ont la tête longue; le museau pointu ; l'ouverture de la bouche très-grande; la langue pointue et étroite ; l'orifice bran- chial un peu large; le corps et la queue alongés; la peau mince, les écailles tendres et peu attachées ; la ligne latérale droite et cachée DES CLUPEES. 49 cachée par les écailles; les nageoiies courtes et transparentes ; le canal intestinal courbé deux fois; dix -huit appendices auprès du pylore; trente-deux côtes de chaque côté, et quarante- six vertèbres (1) »((. (i) ))(c 12 rayons à la membrane branchiale de l'anchois. i5 rayons à chaque pectorale. 18 rayons à la nageoire de la queue. ))« Poiss. Tome XIII. D 5o HISTOIRE LA CLUPÉE ATHERlNOiDE (i), LA CLUPÉE RAIE-d'aRGENT (2) , LA CLUPEE APALIKE (5), LA CLUPEE BELAME (4), LA CLUPÉE DORAB (5), LA CLUPEE MALA- BAR (6), LA CLUPÉE TUBERCULEUSE (7) ^ LA CLUPÉE CHRYSOPTÉRE (8), LA CLUPEE A BANDES (9), LA CLUPÉE MACROCE- PHALE (10), ET LA CLUPÉE DES TRO- PIQUES (11). 7, 8^ 9, 10, 11, 12, l5, 14, lô, 16 ET 17^ ESP. . . .- ))« Il faut indiquer : Dans ralliérinoïde , qui habite TAdriati- que, la mer de Surinam et celle du Malabar, (i) »« Cltipea atherinoïdes. Bande d^ argent. En Italie, atlierine. Sur la côte de Mcalabar , narum ^ ruruwah. Clupe bande d'argent. Dan bon ton et Haliy, Encycl. mélîi. — Bonaterre , planches de l'EncycI. mélh.— Blocîi, pi. CCCCVIIT , iig. 1. »« Clupe a lineâ laterali argenteâ. .... clupea athe- rinoïdes. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 188, sp. 5. (2) «c( Clupea vittargentea. Encrasicolus mandihulâ inferiore breuiore , tœniâ laterali argenteâ. Commerson, manusc. déjà cités. DES CLUPEES. 5i la petitesse de la tête ; les grandes lames qui couvrent cette pai^tie ; la largeur de rorifice (5) Clupea cyprinoïdes. Par les allemands, karpfen hesing. Par les anglais des îles Caraïbes, deep water fish ^ pond hlrig fish. Par les brasiiiens, camaripu- guacu. A la Martinique , savalle. Par les otaliilieiis, apalika. Dans l'idiome tamulique , marakay. Chipe apallke. Bonaterrc , planches de rEnoycl. ipéth. — Blooli , pi. cccciii. — BroQssonnet, Ichthyol. fuse. 1 , tab. 9. Camaripu guacu. Marcg. Brasil. p. 179. — - Pisc. Ind. p. 65. ^lauda argentea ^ pinnulâ caudatâ ^ vulgô savalle à la Marliniqae. Plnmier, peintures sur vélin déjà citées. — Willughb. Iclilhyoi. p. 25o , tab. p. 6,fig. i. — Raj. Pisc. p. 108. Cypriîius argent eus y squamis maximis peltaùis , pinnâ dorsali appendice longissimâ suffuliâ : apulika. Barrère , France éqiiin. p. 172. »« Clupea abdomine obtuso clupea cyprinoïdes, liin. Syst. nat. cd. Gm. gen. 188, sp. 7. (4) » « ClupetL setirostris. Clupe hélame. Bonaterre, planches de l'Enc. méth. Broussonnet , Ichtli. fasc. i , tab. i. »(( La hélame. En arabe, èce/amaa , laf^ et quelquefois sardin, Clupea maxillœ superioris ossibus lateralibus setaceis^ pinnâ ani radiis 52. . . . clupea setirostris. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 188, sp. 8. Clupea bœlama , encrasicolus ? Forskœl , Faun, aegypt. arab. p. 72, n" 107. D 3 52 HISTOIRE de la bouche et de l'ouverture branchiale; les rangées de petites dents de chaque mâ- (5) Clupea dorab\ Clupe lysan. Boiia terre , planches de l'Enc. métli. ))<( i5 rayons h chaque pectorale da clupauoJon cailleii- tassait. 24 rayons à la nageoire de la queue. 4 ra3*ons à la membrane branchiale du dupa* nodon nasique. l3 rayons à chaque pectorale. 20 rayons à la caudale. 17 rayons h chaque pectorale du clupanodoii pilchard. 22. rayons à la nageoire de la queue, i3 rayons à chaque pectorale du clupanodoa chinois. 22 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale du clupanodon jussieu. 24 rayons à la nageoire de la queue. »a E 3 HISTOIRE DEUX CENT SIXIEME GENRE. LES SERPES. »« J_JA téfe, le corps et la quene très- coHipiimés; la partie inférieure de rani- mai terminée en dessous par une carène très- aiguë, et courbée en demi -cercle ; deux nageoires dorsales ; les ventrales extrêmement petites. ESPECE. La serpe argentée ; gasteropelecus argenteus, — Onze rayons à Ja première nageoire du dos; deux à la seconde; trenle- quatre à celle de l'anus; deux à chaque ventrale; la caudale fourchue; la couleur générale argentée ))«. 1. LA SERPE ^4r,jenh^'c •2. 1.A CARPE . Bl^lTIïtJ^ DES SERPES. 71 LA SERPE ARGENTÉE (1). Voytz la planche ISyLKW , figure i. ... » « 1 N D É P E H D A M M F, N T (l'au tres traîts les deux nageoires dotsales de ce poisson l'écarteiit des chipées; et ]es rayoMs de la seconde de ces deux nag'^oires empêchent de le confond te avec les sa I mon es. L'éclat de l'argent qui brille sur sa sur- face est relevé par des teintes d'un bleu (i) »({ Gasteropehcus argenteus. Salmone sternicle. Diubenloti et Haliy, Enc. métb. — Bonaierre, planches de l'Encycl. méthod. Clupea sima , pinnis flcwis , ventralihas minutissi" mis; et clupea sternula ^ pinnis uen/:ralibus nuUis, Lin. Syst. nat. éd. i?, , i , p. 624, n^ 7 et n'^ 8. — Pallas, Spicil. zool.. 8, p. 5o , tab. 3 , fig. 4 > ^- — Kœlreuter, Nov. Comment. Petrop. 8, p. 4^5, tab. j4? %. 1-5. Serpe. Blocîi , pi. xcvii , fig. 5. Gasteropelecus sternicla. Id. ibid. Gasteropelecus. Gronov. Mus. 2, p. 7, n*' i55, tab. 7, fig. 5. )>« Salmo pifinls ventralibus et adlposâ minimis salmo gasteropelecus. Lin. Systi nat. cdit. Gmel. gen. J78, sp. 48. E 4 72 HISTOIRE d'acier. Ses mâchoires sont garnies de dents; ]'inférienre avance au delà de la supérieure. L'ouvei'ture de sa bouche est grande, ainsi que roiifice branchial,- les écailles sont larges; la langue est blanche, unie et épaisse: les opercules sont unis ; la première dorsale est plus éloignée de la tête que le commen- cement de Tanale ; un os extrêmement mince , tranchant, couvert d'écaillés, et courbé en arc comme une serpe ^ s'étend depuis la gorge jusqu'à l'anus; les pectorales ont la forme d'une faucille; leur couleur est grise, comme celle des autres nageoires. La serpe argentée a été pêchée dans les eaux de Surinam et dans celles de la Ca- roline; sa longueur est inférieure à celle d'un décimètre ( trois pouces environ ) à peu près (i)...))c(. (i) )){( 7 rayons à la membrane des brancTiies de la serpe argentée. 9 rayons à chaque pectorale. 22 rayons à la nageoire de la queue. »« DES MENES. 73 DEUX CENT SEPTIÈME GENRE. LES MENÉS. » ((La tête, le corps et la queue très- comprimés; la partie inférieure de Fani- mal terminée par une carène aiguë, cour- bée en demi - cercle ; le dos relevé de manière que chaque face latérale du poisson représente un disque ; une seule nageoire du dos; cette dorsale, et sur-tout l'anale , très-basses et très - longues ; les ventrales étroites et très-alongées. ESPÈCE. La mené anne-caroline; mené anna- carolina, — Trois pièces à chaque opercule; la caudale fourchue ; la ligne latérale tor- tueuse »«. 74 HISTOIRE LA MENÉ ANNE - CAROLINE (i). .... »« J'ai trouvé une image. . . de cette belle espèce de poisson, dans la collection des peintures chinoises »(( conservées au mu- séum d'histoire nalurelle. »(( Je la dédie à la compagne qui m'est si chère, et dont les vertus et le malheur sont dignes d'un si grand intérêt (-2). La mené anne-caroline brille d'un éclat doux et argentin. Sa parlie supérieure ren- voie des reflets verdâlres , rendus plus agréa l)les par des taches mollement termi- nées et d'un violet foncé; les nageoires ont une teinte d'un verd léger. Les pectorales sont grandes. . . La dorsale est tj iangulaire: elle comprend, ainsi que l'anale, un très- f^rand nombre de rayons. Les os de la lèvre supérieure sont laiges. I/iris et la pru- nelle lepîésentent un cercle d'argent autour d'un sa[)hir. (i) ))(c Mené anna-carolina. (2) Voyez l'article du mugUomore anne-caroline, '^n D E s M E N Ê s. 75 Lorsqu'on regarde le disque formé par Yun ou l'autre côté de la luéné que nous décrivons, on trouve une sorte d'analogie entre ce disque et celui de la lune presque plein; analogie que nous avons voulu in- diquer par le nom générique de ce pois- son (1) »((. (i) ))« Mené y en grec, signifie lune. »« 76 HISTOIRE DEUX CENT ONZIEME GENRE. LES CYPRINS. » (((Quatre rayons au plus à la mem- brane des branchies; point de dents aux mâchoires 5 une seule nageoire du dos. PREMIER SOUS-GENRE. Quatre barbillons aux mâchoires. PREMIÈRE ESPÈCE. Le cyprin carpe ; cyprinus carpio. — Vingt-quatre rayons à la nageoire du dos; neuf à celle de l'anus; neuf à chaque ven- trale ; la caudale fourchue ; le troisième rayon de la doisale et le troisième de l'a- nale, dentelés. 2. Le cyprin barbeau; cyprinus barbus. — Douze rayons à la dorsale ; huit à l'anale ; neuf à chaque ventrale ; le troisième rayon de la nageoire du dos dentelé des deux côtés; la caudale fourchue; l'ouverture de la bouche située au dessous du museau , qui est très-avancé. 3. Le cyprin spèculaire ; cyprinus specularis. — Vingt rayons à la nageoire DES CYPRINS. 77 du dos; sept à Tanale; neuf à chaque ven- trale; la caudale fourchue ; une ou plusieurs rangées d'écaillés très-grandes et brillantes, de chaque côté du corps. 4. Le cyprin a cuir; cyprinus coriaceus, — La peau coriace , et entièrement dénuée d'écaillés facilement visibles. 5. Le cyprin binny 5 cyprinus binny, — Treize rayons à la dorsale ; six à la nageoire de Tanus; neuf à chaque ventrale; le troi- sième rayon de la nageoire du dos épais et corné; toute la surface du poisson argentée. 6. Le cyprin bulatmai ; cyprinus bu- latmai, — Dix rayons à la nageoire du dos; huit à Tanaie; neuf à chaque ventrale; la caudale fourchue ; le second rayon de la nageoire du dos dur et très-grand; la ligne latérale droite, et plus voisine du bord in- férieur que du bord supérieur de l'animal; la couleur générale mêlée d'or et d'argent. 7. Le cyprin murse; cyprinus mursa. -— Douze rayons à la dorsale; sept à la nageoire de l'anus; huit à chaque ventrale; la caudale fourchue ; le premier rayon de l'anale très-long ; le troisième rayon de la dorsale très-long, très-épais, et dentelé par derrière dans la moitié de sa longueur; la ligne latérale droite , et également éloignée 78 HISTOIRE du bord supérieur et du bord inférieur de l'animal. 8. Le cyprin rouge - brun ; cyprinus riihro-fuscus, — La iiauteur du corps pro- prement dit égale à sa longueur, ou à peu près ; les opercules composés de trois pièces , dénués de petites écailles , et polygones par derrière ; une petite convexité entre les yeux; une seconde sur le museau; la ligne latérale voisine du dos, dont elle suit la courbure; les écailles grandes et un peu en losange 5 la dorsale étendue depuis le milieu du dos jusqu'à une petite distance de la caudale; le premier rayon de la dor- sale fort et aiguillonné; l'anale plus petite que les ventrales; la couleur générale d'un brun doré; toutes les nageoires rougeâtres. SECOND SOUS-GENRE. Deux barbillons aux mâchoires. g. Le cyprin goujon ; cyprinus gobio. — Neuf layons à la nageoire du dos; dix à celle de l'anus; neuf à chaque ventrale; la caudale fourchue; la couleur générale relevée par des taches. lo. Le cyprin tanche ; cyprinus tinca. — Douze rayons à la dorsale; onze à la DES CYPRINS. 79 nageoire de l'anus; neuf à chaque ventrale; les deux mâchoires presque également avan- cées; les écailles du corps et de la queue très-petites; les nageoires épaisses et presque opaques. 11. Le cyprin capoet; cyprinus capœta: — Treize rajons à la raa^eoiie du dos; neuf rayons à celle de Tan fis; dix rayons à chaque ventrale;. la caudale fourchue; le troisième rayon de la dorsale , et le troisième rayon de Tanale, très-longs et dentelés. 12. Le CYPRIN" tanchor; cyprinus tin- ciuratus. — Douze rayons à la nageoire du dos; neuf rayons à celle de l'anus; dix à chaque ventrale; la caudale sans échaucrure ; les écailles très-peîitesj les nageoires minces et transparentes ; la couleur générale dorée ; des points noirs. i3. Le cyprin voncondre; cyprinus vonconder. — Dix-huit rayons à la dorsale; treize à l'anale ; neuf à chaque ventrale ; la caudale fourchue ; la dorsale échancrée de manière à représenter une faux; les deux barbillons placés au bout du, museau; \xn seul orifice à chaque narine. i4. Le CYPRi>f verdatre; cyprinus w/- descens. — La caudale sans échancruiej la mâchoire inféiie uie un peu plus avancée 8a HISTOIRE que celle d'en haut; toutes les nageoires petites, et rouges à la base; toute la sur^ face de la tète, du corps et de la queue, d'un verd plus ou moins foncé. i5. Le cyprin anne-caroline ; cyprinus anna-carolina, — Dix -neuf rayons à la nageoire du dos; cette dorsale très-longue, triangulaire, et la pointe du triangle qu'elle forme très- voisine de la caudale; la nageoire de Tanus très-courte, très-petite, et pointue par le bas; la caudale grande et fourchue; la mâchoire supérieure plus a^/ancée que celle d'en bas; la couleur générale mêlée d'or et d'argent; le derrière de la tête et la partie antérieure du dos, d'un jaune doré. 16. Le cyprin mordoré ; cyprinus ?iigro- auratus. — La dorsale très -longue; le se-- cond ou le troisième rayon de cette nageoire dentelé; la caudale fourchue; les écailles grandes et d'un or plus ou moins mêlé de teintes noirâtres; wae petite bosse sur la partie antérieure du dos; la tête petite, du rougeâtre sur toutes les nageoires. 17. Le cyprin ver d - vioiiET ; cyprinus viridi-violaceus. •— La télé courte; la dor- sale très-longue ; la queue aloiigée et presque cj^iiadrique ; la caudale fourchue; la cou- leur générale verte; les nageoires violettes. TROISÎÈMJEÎ DES CYPRINS. 81 TROISIEME SOUS-GENRE. Point de barbillons; la nageoire de la queue ^ recLiligne ou arrondie, et sans échancrure. 18. Le cyprin hamburge ; cyprinus carassius, — Viagt-un rayons à la nageoire du dos,* dix rayons à la nageoire de Tanus; neuf à chaque ventrale; le dos arqué et très-élevé; la ligne latérale droite. 19. Le cyprin CÉPHAL.E ; cyprinus ce- phalus, — Onze rayons à la nageoire du dos ; onze rayons à l'anale ; neuf à chaque ventrale; la caudale arrondie; le corps et la queue presque cylindriques. âo. Le cyprin soyeux ; cyprinus sericeus: — Dix rayons à la dorsale; onze rayons à Tanale; le dos très -élevé; une raie longi- tudinale, variée d'argent, de verd et de bleu, de chaque côté du poisson. 21. Le cyprin zéelt; cyprinus zeelt. — Onze rayons à la nageoire du dos ; dix à celle de Tanus; onze à chaque ventrale; le deuxième rayon de chaque ventrale très- large; la mâchoire inférieure plus avancée que celle d'en haut ; la ligne latérale courbée Foiss, Tome XIIL F 82 HISTOIRE deux fois vers le bas et deux fois vers le Jiàiil:. QUATRIEME SOUS-GENRE, Point de barbillons; la nageoire de la queue fourchue , ou échancrée en croissant. 22. Le cypri>^ doré ; cyprinus auratus, — Vingt rayons à la nageoire du dos; neuf à l'anale ; neuf à chaque ventrale ; deux orifices à chaque narine ; deux pièces à chaque opercule; les écailles grandes; la ligne latérale droite; la couleur générale d'un rouge mêlé d'aurore, d'or et d'argent. 23. Le cyprin argenté ; cyprinus ar- genteus. — Six rayons à la dorsale ; sept à la nageoire de Tanus; huit à chaque ven- trale; une petite élévation entre la nageoire du dos et celle de la queue; la couleur générale argentée. 2i. Le cyprin télescope ; cyprinus télescopas, — Dix-huit ra3^ons à !a dorsale; neuf à l'anale ; six à chaque ventrale ; les yeux grands, coniques et saillans; un seul orifice à chaque narine; la ligne latérale interrompue à chaque écaille ; les écailles grandes; la caudale divisée en deux ou trois DES CYPRINS. 85 lobes très-étendiis; rextréniilé de toutes les nageoires blanche et très - transpareille ; la couleur générale rouge. 25. Le cyprin gros - yeux ; cyprinus macrophthalmus , — Quatorze rayons à la nageoire du dos ; cinq ou six. à celle de l'anus ; la surface de la caudale presque égale à celle du corps et de la queue , cette nageoire partagée en deux portions , dont chacune est profondément écliancrée ; les yeux ronds , très-gros et très-saillans ; les extrémités de toutes les nageoires blanches et transparentes,- la couleur générale rou^e. 26. Le cyprin QUATRE-iiOBEs; cyprinus quadrilobatus. — Douze rayons à la dor- sale; cinq ou six à la nageoire de l'anus; cinq ou six à chaque ventrale; la surface de la caudale presque égale à celle du corps* et de la queue; cette nageoire séparée en deux portions , dont chacune est profondé- ment échancrée; les yeux petits et sans saillie; les extrémités de toutes les naj^eoires blanches et très- transparentes; la couleur générale rouge. 27. Le cyprin orphe ; cyprinus orfus. — Dix rayons à la dorsale; quatorze rayons à Tanale; dix à chaque ventrale; la caudale en croissant; la mâchoire d'en haut uii peu 84 HISTOIRE plus avaacée que celle d'en bas; les écailles grandes; les nageoires rouges; la couleur générale d'un jaune doré. 2S. Le cyprin royal ; cyprinus regius. — Vingt-huit rayons à la nageoire du dos ; onze à l'anale ; dix à chaque ventrale ; la dorsale très-longue; le corps et la queue un peu cylindriques ; la couleur générale ar- gentée ; la partie supérieure du poisson dorée. 29. Le cyprin caucus; cyprinus caucus, *— Neuf rayons à la nageoire du dos; treize à celle de l'anus; neuf à chaque ventrale; le corps un peu argenté. ^ 3o. Le cy^prin malchus; cyprinus mal- chas. — Douze rayons à la dorsale; huit à l'anale ; huit à chaque ventrale ; le corps et la queue un peu coniques et bleuâtres. 5i. Le cyprin jule; cyprinus julus, — Quinze rayons à la nageoire du dos ; dix à celle de l'anus; neuf à chaque ventrale; dix-sept à chaque pectorale, la caudale di- visée eu deux lobes très-distincts. 32. Le cy''prin gibèle; cyprinus gibelio, • — Dix - neuf rayons à la dorsale ; huit à l'anale; neuf à chaque ventrale; la nageoire du dos longue et haute; les deux mâclioires également avancées j le corps et l'origine DES CYPRINS. &5 delà queue très-hauts; les écailles grandes, même sur le ventre, vers lequel la ligne latérale est courbée. 53. Le cyprin goleïan; cfprinus go-^ leïan, — Huit rayons à la nageoire du dos; huit à l'anale; huit à chaque ventrale; huit à chaque pectorale; de grands pores sur la tête; les écailles très-petites. 54. Le cyprin labéo; cyprinus laheo, — Huit rayons à la dorsale ; sept à la na- geoire de Fanus; neuf à chaque ventrale; dix -neuf à chaque pectorale; les écailles grandes; l'ouverture de la bouche au dessous du museau; le premier ou le second rayon de la dorsale osseux et très-fort. •: 35. Le cyprin leptocéphale; cyprinus Ipptocephalus , — Huit rayons à la nageoire du dos; neuf à Tanale; dix à chaque ven- trale; vingt à chaque pectorale; le museau très-avancé, aplati et arrondi par devant; la mâchoire d'en bas plus avancée que celle d'en haut. 36. Le cyprin chalcoïde ; cyprinus chalcoïdes . — Douze rayons à la nageoire du dos; dix-neuf à celle de l'anus; neuf à chaque ventrale; le corps et la queue com- primés; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; la Jigiie latérale courhéô F 5 86 HISTOIRE vers le bas ; une appendice lancéolée au- près de chaque ventrale ; le second rayon de la nageoire du dos, le premier de chaque pectorale , et le troisième de celle de Tanus , très- longs. 37. Le cyprin clupéoïde; cyprlnus du- peoïdes. — Neuf rayons à la dorsale; treize à l'anale; huit à chaque ventrale; le corps et la quf^ue très-alongés et très-comprimés; ]a carène formée par le bas du ventre; dentelée; la ligne latérale courbée vers le bas. 58. Le cyprin^ galian; cyprlnus gaîian. • — Huit rayons à la nageoire du dos; sept à celle de Tanus ; huit à chaque ventrale; la mâchoire d'en haut un peu plus avancée que celle d'en bas ; les écailles petites; la ligne latérale très-voisine du bord inférieur du poisson. 39. Le cyprin nilotique ; cyprinus niloticLis. •— Dix- huit ra^^ons à la dorsale; sept à l'anale; neuf à chaque ventrale; un rayon aiguillonné et seize rayons articulés à chaque pectorale ; la couleur générale roussâtre. 40. Le cyprin gonorhynque ; cyprinus gonorhyncus, — Douze rayons à la nageoire du dos; huit à l'anale; neuf à chaque DES CYPRINS. ^7 venlrale; dix a chaque pectorale; le corps cylindrique. 4 1 . Le c yprt y véron ; <^yimmis phoxinas. — Dix rayons à la dorsale; dix à la na- geoire de l'anus; dix à chaque ventrale,* les deux mâchoires également avancées 5 lé corps alongé, un peu cylindrique et très- visqueux ; les écailles petites et minces ,* là ligne latérale droite. , 42. Le CYPRIN ATUY^; cyprinus aphjd: — Neuf rayons à la nageoire du dos; neuf n celle de l'anus; huit à chaque ventrale > douze à chaque pectorale; la mâchoire su- périeure un peu plus avancée que celfe d'en bas; le corps un peu cylindrique; la ligne latérale droite. 45. Le cyprin vaudoise; cyprinus leu^ ciscus. — Dix rayons à la dorsale; onze à l'anale ; neuf à chaque ventrale ; quinze à chaque pectorale ; la ligne latérale courbée vers le bas; deux pièces à chaque opercule. 44. Le cyprin dobule ; cyprinus dobula, — Onze rayons à la nageoire du dos ; onze rayons à la nageoire de Tanus; neuf à chaque ventrale; la ligne latérale courbée vers le bas; le corps et la queue alongés; le haut de la tête large; la mâchoire d'en haut.uii peu plus a;vaacée que oelie d'en bas; les 1^4 88 HISTOIRE écailles brillantes et bordées de points noirs. 45. Le cyprin rougeatre ; cyprinus rutilas. — Treize rayons à la dorsale ; douze à Fanaîe; neuf à chaque ventrale; quinze à chaque pectorale ; la ligne latérale courbée vers le bas ; les deux mâchoires presque également avancées; les nageoires rouges. 46. Le cyprin ide; cyprinus idus, — Dix rayons à la nageoire du dos ; treize à celle de l'anus; onze à chaque ventrale; dix-sept à chaque pectorale ; la tête large ; le corps gros; la mâchoire supérieure un peu phis avancée que l'inférieure ; les écailles grandes ; une appendice auprès de chaque ventrale. 47. Le cyprin buggenhagen; cyprinus Buggenhagii. — Douze rayons à la dorsale; dix-neuf à l'anale; dix à chaque ventrale; douze à chaque pectorale; la mâchoire d'en haut plus avancée que celle d'en bas; un petit enfoncement transversal sur le mu- seau et sur la nuque ; le dos élevé ; les côtés comprimés; les écailles grandes; la ligne latérale un peu courbée vers le bas; une appendice auprès de chaque ventrale ; l'anale échancrée. 48. Le cyprin rotengle 5 cyprinus DES CYPRINS. 89 erythrophthalmns. — Douze rayons à la nageoire du dos ; quatorze à la nageoire de lanus; dix à chaque ventrale; seize à chaque pectorale; le dos élevé; les côtés comprimés; la hgne latérale courbée vers le bas; les écailles grandes; Tiris rougeâtre; l'anale, les ventrales et la caudaje rouges. 49. Le cyprin jesse ; cyprinus jesse, — Douze rayons à la dorsale; quatorze à l'a- nale; neuf à chaque ventrale; seize à chaque pectorale; la tête grosse ; le museau arrondi ; le corps gros ; le dos élevé ; les écailles grandes ; la ligne latérale presque droite ; une appendice écailleuse auprès de chaque ventrale; la dorsale plus éloignée de la tête que les ventrales. 50. Le cyprin nase; cyprinus nasus, — Douze rayons à la nageoire du dos ; quinze à la nageoire de l'anus ; treize à chaque ventrale; seize à chaque pectorale; le mu- seau arrondi et avancé au delà de l'ouver- ture de la bouche; la nuque large; les écailles grandes ; la \\gne latérale courbée vers le bas ; une appendice écailleuse auprès de chaque ventrale. 5i Le cyprin aspe; cyprinus aspius, — Onze rayons à la nageoire du dos; seize à l'anale ; neuf à chaque ventrale ; vingt à 9<> HISTOIRE chaque pectorale ; la tête petite ; la mâchoire inférieure recourbée vers le haut; la mâ- choire supérieure échancrée pour recevoir l'extrémité de celle d'en bas ; la nuque large ; l'anale échancrée. , , 52. Le cyprin sfirlin; cyprinus spirlin. *— Dix rayons à la dorsale ; seize à la nageoire de l'anus; huit à chaque ventrale; treize à chaque pectorale; la tête grosse; la mâchoire supérieure un peu plus avancée que celle d'en bas ; les écailles petites ; deux rangées lie points noirs sur la ligne latérale , qui est courbée vers le bas. 53. Le cyprin bouvière; cyprinus ama-r rus, — Dix rayons à la nageoire du dos; onze à celle de l'anus ; sept à chaque ven-» traie; sept à chaque pectorale; la tête petite; le dos élevé ; les écailles grandes. ; 54. Le cyprin américain ; cyprinus americanus,, — Neuf rayons à la dorsale ; seize à l'anale ; neuf à chaque ventrale ; seize à chaque pectorale; la tête petite; le museau pointu; le dos élevé; les côtés comprimés; les écailles arrondies et j ayonuées ; le corps et la queue argentés; quelques points obs- curs ; les nageoires rousses ou rougeâtres. L 55. Le cyprin able; cyprinus alburnus, — Dix rayons à la nageoire du dos ; vingt- ua DES CYPRINS. 91 à' celle de laiius ; neuf k chaque ventrale ; quatorze à chaque pectorale ; le museau pointu ; la mâchoire d'en bas plus avancée que celle d'en haut; les écailles minces, brillantes , et foiblement attachées. 56. Le cyprin vijmbe; cyprinus vimba, : — Douze rayons à la dorsale; vingt-trois à l'anale ; onze à chaque ventrale ; dix-sept à chaque pectorale; la tête petite et conique; le museau un peu avancé au dessus de l'ou^ verture de la bouche ; les écailles petites ; la ligne latérale courbée vers le bas. . 57. Le cyprin brème ; cjprinus brama, : — Douze rayons à la nageoire du dos ; vingt-neuf à celle de l'anus ; neuf à chaque yentrale; dix-sept à chaque pectorale; la mâchoire supérieure un peu plus avancée que celle d'en bas; les écailles grandes; le dos arqué, élevé et comprimé; la ligne laté- rale courbée vers le bas ; une appendice auprès de chaque ventrale ; des nuances noirâtres sur les nageoires. 58. Le cyprin couteau; cyprinus cul- tratus. — Neuf rayons à la dorsale ; trente à l'anale ; neuf à chaque ventrale; quinze à chaque pectorale ; la tête petite et très- comprimée ; la mâchoire inférieure recour- bée vers celle d'en haut ; le corps et la queue / :i §3 HISTOIRE très-comprimés ; ]e ventre terminé vers le bas par une carène très-aiguë; la nageoire du dos située au dessus de celle de l'anus 5 la ligne latérale droite près de son origine, fléchie ensuite vers le bas, et enfin recour- bée vers la caudale , et tortueuse. 69. Le CYPRIN faeène; c y prinusf avenus, -— Onze rayons à la dorsale; trente- sept à l'anale ; dix à chaque ventrale ; dix-huit à chaque pectorale ; le lobe inférieur de la caudale plus long que le supérieur ; les deux mâchoires presque également avancées ; la tête , le corps et la queue comprimés ; le dos élevé ; la ligne latérale courbée vers le bas ; la couleur générale d'un argenté obscur. 60. Le cyprin IjARGE ; cyjjnniis latus: » — Douze rayons à la nageoire du dos; vingt- cinq à celle de l'anus: dix à chaque ventrale; quinze à chaque pectorale ; le corps et la queue élevés et comprimés; la tête petite et pointue ; l'orifice de la bouche très-petit ; le dos élevé et arqué ; la ligne latérale cour- bée vers le bas ; le lobe inférieur de la cau- dale plus long que le supérieur. 61. Le cyprin sope ; cjprinus hallerus, — \}ihi rayons à la dorsale ; quarante-un à la nageoire de l'anus ; neuf à chaque ven- trale ; dix-sept à chaque pectorale ; le corps D E s C Y P R I N s. 95 et la queue comprimés; la tête petite; le museau arrondi ; la Jigtie latérale presque droite ; le lobe inférieur de la caudaJe plus long que celui d'en haut; les écailles petites. ()2. Le cyprin chub ; cyprinus chub, — Neuf rayons à la dorsale ; huit à l'anale ; la tête conique ; le corps et la queue presque cylindj'iques ; la couleur générale argentée. 63. Le cyprin catostome ; cyprinus catostomus. — Douze rayons à la nageoire du dos ; huit à celle de l'anus ; onze à chaque ventrale ; la lèvre inférieure échancrée ; des tubercules arrondis au bout du museau; des stries sur le sommet de la tête ; les pectorales longues ; la couleur générale argentée. 64. Le cyprin morelle; cyprinus mo- relia, — Douze rayons à la dorsale ; dix-huit à Tanale; neuf à chaque ventrale j quatorze à chaque pectorale ; la mâchoire d^en bas plus avancée que celle à!^n haut; le museau pointu ; la partie antérieure du dos convexe; la ligne latérale courbée vers le bas , et mar- quée })ar des traits noirs. 65. Le cyprin frange ; cyprinus fim-- brialus, — Dix-huit rayons à la nageoire du dos; neuf à l'anale; neuf à chaque ventrale^ les lèvres découpées en forme de frange ; la lèvre supérieure garnie de petites verrues ; 94 HISTOIRE deux orifices à chaque narine; la ligne laté- rale plus voisine du bord supérieur que du bord intérieur du poisson. 66. Le cyprin faucille ; cyprinus faU catus, — Douze rayons à Ja dorsale ; huit à l'anale; neuf à chaque ventrale; dix huit à chaque pectorale , les nageoires du dos et de l'anus échancrées,* la mâchoire supérieure plus avancée que celle d'en bas ; un seul orifice à chaque narine; la ligne latérale droite; les écailles grandes ; une appendice auprès de chaque ventrale. 67. Le cyprin bossu; cyprinus gibbus, — Onze OQ douze raj^ons à la dorsale; huit à la nageoire de l'anus; dix à chaque ven- trale ; vingt-cinq à chaque pectorale; la cau- dale fourchue ; le corps et la queue alongés; «ne petite bosse vers l'origine de la nageoire du dos ; la mâchoire supérieure plus avancée que l'inférieure ; la ligne latérale un peu courbée vers le bas. 68. Le cyprin commersonnien; cyprinus Comme rsonnii. — Onze rayons à la dorsale j sept à la nageoire de l'anus ; neuf à chaque ventrale; huit ou neuf à chaque pectorale; la nageoire du dos et celle de l'anus quadrila- tères; l'anale étroite; l'angle de l'extrémité de cette dernière nageoire très- aigu; la eau- D E s C Y P R I N s. ç)5 dale en croissant; la ligne latérale droite; la mâchoire supérieure un peu plus avancée que celie d*en bas; les écailles airondies et très-petites. 69. Le cyprin sucet; cyprinus sucettal — Douze rayons à la nageoire du dos ; neuf à celle de Fanus ; neuf à chaque ventrale ; treize à chaque pectorale; la tête comprimée et aplatie ; l'ouverture de la bouche demi- circulaire , et placée au dessous du museau ; la lèvre inférieure très-épaisse, échancrée et courbée en dehors; le corps et la queue com- primés ; les écailles presque rhomboïdales. 70. Le cyprin pigo; cyprinus pigus, — La dorsale et l'anale triangulaires ; la na- geoire de l'anus située très-près de la caudale ; la ligue latérale un peu courbée vers le bas; les écailles grandes. Pûiss. ToMF. XIIL 96 HISTOIRE LA CARPE (0- PREMIÈRE ESPÈCE. Voyez la planche I.XXIV , fi^, 2. ))c(JLiEs carpes se plaisent dans les étangs, dans les lacs, dans les rivières qui coulent doucement. Il y a même dans les qualités des eaux des différences qui (i) ))(t Cyprinus carpio. En Italie, carpa , carpena, Awx environs de Venise ,rayna. En Hongrie jpontty, poidka. En Allemagne, lorsque la carpe n'a qu'un an , sfrichf karpfenbrut ; lorsque la carpe est dans sa seconde ou dans sa troisième année, saamen^ satz. Cyprin carpe. Daubentôn et Haiiy , Encycl. métli. Bonatcrrre , planches de l'Encyclop. méthodique. — Bloch , pi. XVI. — Faun. suec. 559. — Meiding. le. pisc. Austr. tab 6. Cyprinus cirris quatuor; ossiculo tertio pinnarum dorsij anique , serrato. Artedi , gen. 4 > syn. 3 , sp. 25. — -Gronov. Mus. i , n^ 19. Cyprinos et cyprianos. Aristot. lib. 4? cap. 8 j lib. 6, cap. )4 -, lib. 8, cap. 20. Cyprianos. Athen. lib. 7, Deipnosoph. p. 509. — Oppîan. lib. i et 4. Cyprinus. V\\n. lib. 52, cap. 11. — Aldrovande, lib. 5, cap. 40, p. 657. — Jonston, lib. 5, tit. 5, échappent DES CYPRINS. 97 échappent le plus souvent aux observateurs les plus attentifs, et qui sont si sensibles pour pour ces cyprins, qu'ils abondent quelque- fois dans une partie d'un lac ou d'un fleuve, et sont très -rares dans une autre partie peu éloignée cependant de la première. Par exemple , M. NoqI de Rouen. ... a observé que dans la Seine on pêche des carpes à Ville- cap. 6, tab. 29, fig, 5,4 et 6. — W^illugliby, p. ii^* — Raj. p. 1 15. — Cyprinus nobilis, Schonev. p. 52. Carpe. Rondelet , des poissons des lacs , ch. 4" Carpe. Valmoiit de Bornai e , Dict. d'iiist.nat. ))(c La carpe. En Misnie et dans quelques autres pro- vinces d'x\llemagLie , der karpfe. En Suède , katp. En Hollande, karper.Jiiii anglais, carp. Cyprinus pinnâ ani radiia g, cirris J^ypinnœ dorsalis radio se<:undo po sticè serrato cyprinus carpio» Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189, sp. 2. Cyprinus cirvosus ; tnystacibus duabus Jiixtà angu- lum superioris labri ; suprà quos aliœ appendices duœ hreviores , parum conspicuœ ; squamis amplis ; dorso fusco. Klein , Mise. pisc. 5 , p. 69 , n*^ i. Cyprinus maxillis œqualibus , cirris quatuor , ossi- culo tertio pinnarum dorsi anique uncinatis. Kram. Elencli. p. 390, n^ 1. Cyprinus oualis , cinereo cœrulescens; cirris quatuor j iride cupreâ ; pinnâ ani radiis novem , pinnâ dorsi anique radio tertio posticè serrato ; caudâ bifidâ, ver-* tebris trigintâ septem carpio cyprinus. Leske, Ichth. lipsiens. p. 22 , n° 2. Foiss. Tome XIII. G >|8 ' H î S T O I R E quier, mais rarement au dessous, à moins qu'elles ny soient entraînées par ies grosses eaux ; et le savant Fictet écrivoit aux rédacteurs du Journal de Genève en 3788, que dans le lac Léman les carpes étoient aussi communes du côté du Valais que rares à l'extrémité opposée. ♦ Ces cyprins" frayent en mai , et même en avril quand le prinlems est chaud. Ils cherclient alors les places couvertes de ver- di u^e , pour y déposer ou leur laite ou leurs œufs. On dit que deux ou trois mâles suivent chaque femelle pour féconder sa ponlej et âans ce tems, où les facultés de ces mâles sont plus exaltées, leurs forces ranimées, et leurs besoins plus pressans , on les voit sou- vent indiquer par des iacLes, et même par des tubercules, les modificalions profondes et les sensations intérieures qu'ils éprouvent. A celte même époque, les carpes qui ha- bitent dans les fleuves ou dans les rivières s'empressent de quitter leurs asyles pour remonler vers des eaux plus haiiquiljes. 8i, dans cetle sorte de voyage annuel , elles ren- contrent une barrière, elles s'eflbicent de la franchir. Elles peuvent , pour la surmon- ter, s'élancer à une hauteur de deux mètres ( six pieds environ ). . . . Elles montent à la DES CYPRINS. (j9 surflice de la rivière, se placent sur le colé, se plient veis le haut , rapjiroclient leur léte et l'extrémité de leur queue , forment un cercle, débandent tout d'un coup le ressort que ce cercle compose , s'élendent avec la rapidité de Téclair, frappent Te au vivement, et rejaillissent. en un clin d'œil. Leur conformalion et la force de leurs muscles leur donnent une grande facilité pour cette n)anœuvre. Leurs proj:)or(ions indiquent en effet la vigueur et la légèj'eté. Au reste, leur tête est grosse ; leurs lèvres sont é[)aisses ; leur front est lai-ge ; leurs quatre barbiiions sont attaches à leur mâ- choire supéiieuie; leur ligne latérale est im peu courte; leurs écailles sont grandes et striées; leur longue nageoire du dos règne au dessus de l'anale, des ventrales et d'une portion des pectorales. D'ailleurs , leur canal intestinal a cinq sinuosités ; l'épine du dos est composée de trente-sept vertèbres ; et chaque coté de cette colonne est soutenue par seize côtes (i). Ordinairement un bleu foncé paroit sur leur front et sur leurs joues; un bleu ver- (i) M. t^cplce ne compte que quatorze côtes. Voyez IcLlli. Lips. loQO suprà citato, G a Too HISTOIRE dâtre sur leur dos ; une série de petits points noirs le long de leur ligne latérale j un jaune mêlé de bleu et de noir sur leurs côtés; un jaune plus clair sur leurs lèvres, ainsi que sur leur queue ; une nuance blanctiâtre sur leur veni re ; un rouge brun sur leur anale ; une teinte violette sur leurs ventrales et sur leur caudale, qui de plus est bordée de noirâlre ou de noir. Mais leurs couleurs peuvent varier suivant les eaux dans lesquelles elles séjournent : celles des grands lacs et des rivières sont, par exemple, plus jaunes ou plus dorées que celles qui vivent dans les étangs ; et l'on connoît sous le nom de carpes saumonées celles dont la chair doit à des cir- constances locales une couleur )ougeâtre))c(. La carpe desséchée est d'an cendré jau- nâtre ; son ventre a une teinte légère de jaune, et ses écailles ont une bordure bleuâtre. ))« Quand les carpes sont bien nourries, elles croissent vile , et parviennent à une grosseur considérable. On en pêche dans plusieurs lacs de T Al- lemagne septentrionale qui pèsent plus de quinze kilogrammes ( trente livres environ. ) On en a pris une du poids de dix- neuf kilo- grammes ( t renie-huit hvi es ) , à Dertz, dans la nouvelle Marche de Brandebourg, sur les DES CYPRINS. loi^ frontières de la Poméranie. On en trouve près (l'An^^ei bourg , en Prusse , qui pèsent jusqu'à vingt kilogrammes ( quarante livres environ. ) Pal las dit que le AVolga en nour- rit de parvenues à une longueur de plus d'un mètre et den)i ( cinq pieds environ. ) En 1711 on en pécha une à Bischofshause , près de Francfort sur l'Oder, qniavoit plus de trois mètres ( neuf pieds) de long, plus d'un mètre (trois pieds) de haul , des écailles très-iaiges, et pesoit trente cinq kilogrammes ( soixante-dix livres environ ). Ou assure qu'on en a pris du poids de quarante-cinq kilogrammes (quatre-ving'-dix livres environ) dans le lac de Zug en Suisse; et enfin , il en habite dans le Dniester de si grosses, que leurs arêtes peuvent servir à faire des man- ches de couteau. Les cyprius dont nous nous occupons peuvent d'autant plus montrer des dévelop- pemens trés-remaïquables, qu'ils sont favo- risés par une des priiîcipales causes de tout grand accroissement , le tems. On sait qu'ils deviennent très-vie^x; et nous n'avons pas besoin de rapi^elnr que Bu Son a parlé des caipes de cent cinquante ans , vivantes dans les fossés de Puntcharlrain, et que, dans les étangs de la Lusace , on en a nourri des G 5 1G2 HISTOIRE iadiviclus de la même espèce, âgés de plus de deux cents ans Lorsque les carpes sont très-vleiîles , elles sont sujettes à une maladie qui souvent est inorielle , et qui se manireste par des excrois- sances semblables k des jnousses , et répan- dues sur la tête , ainsi que le long du dos. Elles peuvent, c[uoiq'ie jeunes , mourir do la même maladie , si des eaux de neige, ou des eaux corrompues, parviennent eu trop grande cjuanlité dans leur séjour, ou si leur habitai ion est pendant trop loog-lems recou- verte par une couche épaisse de glace qui ne permette pas aux gaz mal-faisans, produits au fond (les lacs , des éiangs ou des rivières, de se dissiper dans ratmos[)hère. Ces mêiî^es eaux de neif^e , ou d'aulres causes moins connues, leur donnent une autre maladie, ordinairement moins dangereuse c[ue la pre- mière , et qui, laisant naître des pustules au dessous des écailles , a reçu le nom de petite vérole. Les carpes peuvent aussi périr d'ulcères qui rongent le foie, l'un des organes essentiels des poissons. Elles ne sont pas moins expobée-î à être tourmenlées par des vers in- testinaux , et cette disposition à soulhir de plusieuis maladies doit moins étonner dans des animaux ite à Paris pour fi<;uier sur les îa!^!es uiessees à i^raiuls frais ^^u' lopuIeDce. Dans la Saôue ces poissons sont -d'une ex reli?»nte q-ialitè; mais les eaux vives et limpides de la Moselle u'ofFi^nt que des cai jv^s peu i^cheix4u^s. 8 il tant eu croihe Paul Lucas (Voyage fait tni 171^. tom. I, pag. 4^), ou f>ei^he tiaus le fleuve Péuëe , à Lai i se, les meîlieui>es carpes et les nieil- letu'S brorhels qui soient aiî uioude. On pi^ud les carpes avec pi^sque foutes les espèces de iiiets, et même avec les ligues !es pi ils grossières. Je possédoisun tiè»s-grand vivier rempli de cajpes : lorsqu'on vouloir eu avoir quelqu'une, il suffisoit d*v jeter un hameçon garni d'un petit morceau de pain et attaché avec une ficelle à une caniîe ou à un l>àion : le poisson ne tai-doit pas à moidie à Tapi^àt et à se prendre. ... )>« Mais ces cyprius sont ti^s-souvent plus difficiles à piendie quon ne le cix>iroi! : ils se méfient des difféivni es substances avec lesquelles on cherche à les attirer. D'ailleurs , ioî^qii'ils voient les fi ets s'appmcher d'eux, ils savent enfoncer leur tète dans ia vase, et les laisseï' passer par dessus leur corps , ou s'élancer au delà de ces instruraens par une impulsion qui les élève à deux mètres DES C Y P il I N S. 111 (six piecls) ou enviroD au dessus de la sur- face de Teau. Aussi les pécheurs ont-iis quelquefcjislesoin d'employer deux trubies... dont la position est telle, que lorsque les carpes sautent pour échafiper à l'un , elles retombent dans Tautre. La fiéqueDce de leurs tentatives à cet égard, et par conséquent Tétendae de leur instinct , sont augrnenlees par la facilité avec laquelle elles peuvent résister aux contu- sions , aux blessures , à un séjour prolongé dans l'atmosphère. C'est par une suite de cette faculté qu'on peut ies transporter à de très-grandes distances sans les faiie périr, pourvu qu'on les renferme dans de la neige, et qu'on leur mette dans ja bouche un petit morceau de pain trempé dans de l'alcohol afFoibli ; et c'est encore cette propriété qui fnit que pendant l'iiyvet on peut les con- server en vie dans des caves humides, et même les engraisser beaucoup, en les tenant s•J^pendue5 après les avoir entourées de mousse, en arrosant souvejit leur enveloppe végétale, et en leur donnant du pain, des fragmens de plantes et du lait. Dès le tems de Belou on faisoit, avecles œufs de carpes, du caviar, qui étoit trés- rechercbé à Constantinoole et dans les en- 112 H I S T O I II E virons de la mer Noire, ainsi que de TAr-^ cliipel, el qui étoit acheté avec d'aulanl: plus d einpiesseoient par les juifs de ces contrées asiatiques et européennes, que leurs lois religieuses leur défendent de se nourrir de caviar fait avec des œufs daci pensé tes. La vésicule du fiei de ces cypi ins contient un liquide d'un verd foncé, très -amer, et dont on a fait usage en peinture pour avoir une couleui* verte ; et si nous écrivions l'histoire des erreurs et des préjugés, nous parlerions de toutes les verius extraordinaires et ridicules que Ton a supposées pour la gué- rison de plusieurs maladies, dans une petite éminence osseuse du ïond du palais des cyprins que nous considérons, que Ton a nommée pierre de carpe, et que Fou a sou- vent portée , avec une confiance aveugle , comme un préservatif infaillible contre des maux redoutables. On trouve parmi les carpes, comme dans les autres espèces de poissons , cl&s mons- truosités plus ou moins bizarres. La collec- tion du Muséum d'histoire naturelle ren- ferme un de ces cyprins , dont la bouche n'a d'autre oiifice extérieur que ceux des branchies. Mais ces poissons sont suje!s à présenter dans leur tête, et particulièrement dans DES CYPRINS. ii3 dans leur museau, une difFormité qui a souvent frappé les physiciens, et qui a tou- jours étonné le vulgaire , à cause des rap- ports qu'elle lui a paru avoir avec la tête d'un cadavre humain, ou au moins avec celle d'un dauphin. Rondelet (i), Gesner, Aldrovande et d'autres naturalistes en ont donné la figure ou la description : on eii voit des exemples dans un grand nombre de cabinets. Le muséum d'histoire naturelle a reçu dans le tems , de feu le président de Meslay , une carpe qui ofFi oit cette con- formation monstrueuse , et que Ton avoit pêchée dans l'étang de Meslay; et M. Noël de Rouen nous a transmis un dessin d'une carpe altérée de la même manière dans les formes de son museau, que Ton avoit prise dans un étang voisin de Caen , et qui étoit remarquable d'ailleurs par l'uniformité de la couleur verte également répandue sur toute la surface de l'animal. Mais, indépendamment de ces mons- truosités et des variétés dont nous avons déjà parlé , l'espèce de la carpe est fréquemment modifiée, suivant plusieurs naturalistes, par (i) Etrange espèce de carpe. Rondelet, seconde partie^ des poissons des lacs, cliap. 7. Poiss. Tome XIII. H 114 HISTOIRE son mélange avec d'autres espèces du genre des cyprins, particulièrement avec des ca- rassins et des gibèles. Il résulte de ce mélange, des individus plus gros que des gibèles ou des carassins, mais moins grands que des carpes 5 et qui ne pèsent guère qu'un ou deux kilogrammes (deux à quatre livres) environ. Gesner , Schwenckfeld , Aldro- vande , Schoneveld , Marsigli , "Willugliby et Klein , ont parlé de ces métis , auxquels les pêcheurs de l'Allemagne septentrionale ont donné difFérens noms. On les reconnoît à leurs écailles, qui sont plus petites, plus attachées à la peau, que celles des carpes, et montrent des stries longitudinales ; de plus, leur tête est plus grosse, plus courte, et dénuée de barbillons. Mais Bloch pense qu'on ne voit ces dernières différences, que lorsque des œufs de carpe ont été fécondés par des carassins ou par des gibèles , parce que les métis ont toujours la tête et la cau- dale du mâle. Si ce dernier fait est bien constaté , il faudra le regarder comme un des phénomènes les plus propres à fonder la théorie de la génération des animaux (1) ))c(. (i) ))« 5 raj-^ons à la membrane branchiale d« la carpe. 16 rayons à chaque pectorale. 19 rayons à k nageoire de la ^ueue, ))é'/, sandhart ^ gympel. En Hollande, grondel. En Angleterre, ^r^y- ling , gudjeon. Cyprin goujon. Daubenton et Haiiy, Encycl. méth^ — Bonaterre , planches l'Encj^cI. métli. Goujon. Valmont de Bomare , Dictionnaire d'his- toire naturelle. — Mus. Ad. Frid. 2, p. 107. — MulL Prod. zool. dan. p. 5o , n^ 1^2.'], Cyprinus quincuncialls y maculatus y maxillâ supe^ riore longiore , cirris duùbua ad os, Arlcdi , gen. 4 f «p. i5, syn. II. un ^l. LXXV. .^ i3. P. j^S. Jh' j'-v.' Àl 1. LE (iOIJOX DES CYPRINS. 129 tin fond sablonneux. Il préfère les lacs que la tempête n'agite pas. 11 y passe rhyver; et lorsque le printems est arrivé, il remonte dans les rivières, où il dépose sur les pierres Fliwiatilis gohio. Salv. ï.ii^a. Goujon de rivière. Rondelet , seconde partie , des poissons de rivière, chap. 28. Gohio Jluviatilis. Gesner, p. 3f)9 et 474 5 ®^ (germ. ) f. iSg. Idem et fundulus j et gobio non capitatus. Char- leton , p. 157. Gobius fluviatilis. Aldrovande , lib. 5; cap. 27, p. 612. Gobius Jluviatilis Gesneri. Willughby , p. 264 » tab. Q. 8 , fig. 4. — Raj. p. 125. Gobius non capitatus, Jonston , lib. 5 , tit. i , cap. To 05, I , lab. 26 , fig. 16. Fundulus. Sclionev. p. 35. — Gronov. Mus. 2 , p. 2 , n* 149; Zooph. i, p. io4- — Bloch , pi. Tiii, fig. 2. — Marsîgl. Danub. 4 > P- 33 , tab. 9 , fig. 2. — = Brit. zool. 3 , p. 3o8 , n^ 4- "'^ Cyprinus pinnâ ani radiis undecim, cirris duabus. . . cyprinus gobio, Ijia, Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189, sp. 3. Enchelyopus squamulis parvis deciduis ventre argentée , dorso nigris maculis vario , my^tace simplici ad angulos oris utrinque. Klein , Mise. pisc. 4 , p. 60 , 11^ 5, tab. i5- fig. 5. Cyprinus oblongus , subtùs ^ maculosus ; maxilli^ subœqualibus , cirris duobus , iride aurantio-jlavâ ^ Poiss, Tome XllI. I i5o HISTOIRE sa laite ou ses œufs, dont ]a couleur est bleuâtre et le volume très -petit. Il ne se débarrasse de ce poids incommode que peu à peu, et en employant souvent près d'un mois à cette opération , dont la lenteur caudâ hifidâ ; pinnâ ani radiis décent , vertehris qu%' draginta cypriniis gohio. Leske, Ichth. Lips. p. 2G , n" 5. (2) ))(( Cyprinus tinca. En Italie, tenca. En Alle- magne, schlei; knocheri'schleyeo j le mâle; bauch- schleye , la femelle. En Livonie , Schumacher. En Estonie , huppesch , lic/inis , Une , schleye. En Snède , shoniacker , linnore y suCore» En Danemark, suder ^ slie. En Frise, mnythonden. En Hollande, zeelt. En Angleterre , lench. Cyprin tanche. Daubenton et Haiiy, Enc. métli. -— Bonaterre, planches de l'Enc. métli. Tanche. Val mont de Bomarc , Dictionnaire d'his- toire naturelle. — Bloch , pi. xiv. — Faun. suec. 263. Wulff. IcLth. Bornss. p. 42 , w"" 55. — Mull. Prodrom. zool. dan. p. 5o , n" 428. Cyprinus mucosusnigrescens. Artedi , gen. 4> sp. 27, syn. 5. Tinca. Auson. Mosella, vers. isS. — Jov. 124' Tenche, Rondelet, seconde partie, des poissons des lacs , chap. 10. Tinca. Wotton , lib. 8 , cap. 190 , f. 169, h. Tinca. Salvian. fol. 89 - 90. — Gesner , p. 984*, et ( germ. ) 167 ^. — Aldrovand. lib. 5 , cap. 4^ , p. 646. — Jonstun , lib. 3 , tit. 3, cap. 10, p. i/j6, lab. 29 ; DES CYPRINS. i5i prouve que tous les œufs ne parviennent pas à la fois à la maturité, et que les di- verses pai ties de la laite ne sont entièrement formées que successivement. Dans quelques rivières , et notamment dans celle de la Corrèze , il ne fréquente ordinairement les frayères (i) que depuis le coucher du soleil jusqu'au lever de cet astre Les femelles de l'espèce du goujon, et de plusieurs autres espèces de poissons , sont cinq ou six fois plus nombreuses que les mâles. Vers Tautomne , les goujons reviennent dans les lacs. On les prend de plusieurs fig. 7. — Charleton> p. 162. -^ Willugliby , p. 26 1; lab. Q. 5. — Raj. p. 117. Idem et phycis ^ vel merula fluviatilis. ScîioneV* p. 76. — Kramer , Elench. p. 592, n° () - — Gronov. Mus. 1 , p. 4) n^ ^8. — Klein , Miss. pisc. 5 , p. 65. — Mars. Danub. p. 47> tab. i5. — Brit. zoolog. 3 , p. 3o6, n° i5: »« Cyprinus pinnâ ani radils viginti quinque , caudâ intégra , corpore mucoso , cinis duohus cyprinus iinca. Lin. Syst. nat. edit. Gm. geii, 189, sp. 4- Cyprinus mucosus^ovalis^ viridescensi cirrisduobus, iride oliuaceâ , caudâ intégra , pinnâ ani radiis unde- cim ; vertebris tri gin ta novem cyprinus tinca, licske , Icbth. Lips. p. 3o , n*' 4* (i) ))« Nom donné dans plusieurs contrées aux endroits où frayent les poissons. »« I a i32 HISTOIRE manières : on les pêche avec des filets et avec riiameçon. Ils soat d'ailleurs la proie des oiseaux d'eau , ainsi que des grands poissons , et cependant ils sont très-multi- pliés. Ils vivent de plantes , de petits œufs , de vers , de débris de corps oi ganisés. Ils paroissent se plaire plusieurs ensemble ; on les rencontje presque toujours réunis en troupes nombreuses. Ils perdent difficile- ment la vie. A peine parviennent-ils à la longueur d'un ou deux décimètres ( sept pouces environ ). Leur canal intestinal présente deux sinuo- sités ; quatorze côtes soutiennent de chaque côté l'épine dorsale, qui renferme trente-^ neuf vertèbres (j). Leur mâchoire supérieure est un peu plus avancée que celle de dessous ; leurs écailles sont grandes, à proportion de leurs princi- pales dimensions 5 leur ligne latérale est droite. Leurs couleurs varient avec leur âge, leur nourriture et la nature de Feau dans laquelle ils sont plongés : mais le plus souvent un bleu noiiâtre règne sur leur dos ; leurs côtés sont (i) Lcske en compte quarante. Voyez Ichlh. Lips. loao suprà cilato. DES CYPRINS. i53 bleus dans leur partie supérieure; le bas de ces niérues colés et le dessous du corps offrent des teintes mêlées de blanc et de jaune; des taches bleues sont placées sur ia ligne latérale ; et Ton voit des taches noires sur la caudale et sur la dorsale, qui sont jaunâtres ou rou- geâtres , comme les autres nageoires (i). Les tanches sont aussi sujettes que les goujons à varier dans leurs nuances , suivant l'âge , le sexe , le climat , les alimens et les qualités de Feau. Communément on re- marque du jaune verdâtre sur leurs joues, du blanc sur leur gorge , du verd foncé sur leur front et sur leur dos , du verd clair sur la partie supérieure de leurs côtés, du jaune 3ur la partie inférieure de ces dernières por- tions, du blanchâtre sur le ventre, du vio- let sur les nageoires ; mais plusieurs individus montrent un verd plus éclairci ou plus voisin du noir. Les mâles particulièrement ont des teintes moins obscures. Ils ont aussi les ven- trales plus grandes, les os plus forts, la chair (i) Les yeux sont bleuâtres , et leur iris est d'un jaune orangé. Dans l'état de dessication , le goujon a le dos d'un cendre jaunâtre et le vcnlre d'un blanc leinlé de jaune. I 3 354 HISTOIRE plus grasse et plus agréable au goût. Dans les femelles comme dans les mâles , la tête esfc grosse , le front large , l'œil petit , la lèvre épaisse, le dos un peu arqué, chacun des os qui retiennent les pectorales ou les ven- trales très -forts , la peau noire , toute la surface de Tanimal couverte d'une matière visqueuse assez abondante pour empêcher de distinguer facilement les écailles, l'épine dorsale composée de trente-neuf vertèbres, et soutenue à droite et à gauche par seize côtes» On trouve des tanches dans presque toutes les parties du globe. Elles habitent dans les lacs et dans les marais; les eaux stagnantes et vaseuses sont celles qu'elles recherchent. Elles ne craignent pas les rigueurs de l'hyver; on n'a pas même besoin , dans certaines con- trées , de casser en difïérens endroits la glace qui se forme au dessus de leur asyle ; ce qui prouve qu'il n'est pas nécessaire d'y donner une issue aux gaz qui peuvent se produire dans leurs retraites, et ce qui paroît indiquer qu'elles y passent la saison du froid enfoncées dans le limon , et au moins à demi-engour- dies, ainsi que l'ont pensé plusieurs natu- ralistes. On peut mettre des tanches dans des^ DES CYPRINS. i35 viviers , dans des mares , même dans de simples abreuvoirs ; elles se contentent de peu d'espace. Lorsque Tété approche , elles cherchent des places couvertes d'herbe pour y déposer leurs œufs , qui sont verdàtres et très-petits. On les pèche à l'hameçon , ainsi qu'avec des tilets ; mais fréquemment elles rendent vains les efforts des pécheurs , ainsi que la ruse ou la force des poissons voraces, en se cachant dans la vase. La crainte, loul comme le besoin de céder à l'influence des changemens de tems^ les porte aussi quel- quefois à s'élancer hors de feau , dont îo défaut ne leur fait pas perdre la vie aussi Vite qu'à beaucoup d'autres poissons. Elles se nourrissent des mêmes substances que les carpes, et peuvent par conséquent nuire à leur multiplication. Leur poids peut être de trois ou quatre kilogrammes ( sept ou huit livres environ ). Leur chair molle, et quelquefois impré- gnée d'une odeur de limon et de boue , est difficile à digérer. Mais d'ailleurs , suivant les pa3^s , les tems , les époques de l'année , les altérations ou les modifications des indi- vidus, et une sorte de mode ou de conven- tion , elles ont été estimées ou dédaignées. On s'est même assez occupé de ces abdomi- I 4 i36 HISTOIRE iiaux dans beaucoup de contrées, pour leiir attribuer des propriétés très-exlraordinaires. On a cru que , coupées en morceaux et mises sous la plante des pieds , elles guérissoient de la peste et des fièvres brûlantes; qu'appli- quées vivanles sur le front , elles appaisoient les maux de tête ,* qu'attachées sur la nuque, elles caîmoient Finilammahon des yeux; que placées sur le ventre, elles faisoient dispa- roître la jaunisse ; que leur fiel chassoit les vers, et que les poissons guérissoient leurs blessures en se frottant contre la substance huileuse qui les enduit (i).))(( (i) »(( 16 rayons à chaque pectorale du goujon. 19 rayons à la nageoire de la queue. 18 rayons à cîiaque pectorale du cyprin tanche. 19 rayons à la caudale, »« DES CYPRINS. i3V LE CAPOET (i), LE TANCHOR (2), LE VONCONDRE (5), ET LE CYPRIN VERDATRE (4). 11, 12, l5 ET l4® ESPÈCES. )) c( LiE capoet habite dans la mer Caspienne ; il remonte dans les fleuves qui se jellent dans cette mer : mais ce qui est remarquable, c'est qu'il passe la belle saison dans cette mer intérieure, et qu'il ne va dans l'eau douce que pendant riiy ver. Sa longueur est de trois (i) »(( Cyprlnus capceta. Cyprin capoet. Bonaterre, pi. cle TEncyclop. métli. — Guldenst. Nov. Comment. Petropol. 17, p. Sôj, lab. 18, ^g. I , 2. ))(c Cyprinus pinnâ ani radiis nouent , dorsaîis et analh radio tertio longissimo , illius deorsum serralo , cirris duobus» . . . cyprinus capoeta. Lin. Sysl. nat. edit. Grael. gen. 189, sp. 53. — Artedi , Gen. pisc. gen. 5, addit. n^ 37. (2) ))(( Cyprinus tincauratus. Dorée d'étang, Bloch , pi. xv. Cyprin tanche dorée. Bonaterre, planchés de l'Enc. méthod. )),îns phisictirs contrées de l'Allemagne méridionale égards. En Au- triche, zobelpleinzl , braxen. En Hongrie, coras. Er\ Silésie, karaus&e. Dans la basse Silésie, kar.schç. En S'A^ie^karausche. En Westplialie, ytâtrw/z. En Snède'^ ruda, carussa. En Danemarck, karudse. En Hollande hamburger , sternkarper. En Angleterre , crucian. ' '■ Cyprin hamburge. Daubenlon et Haliy, Enc. métli. — Bonaterre , planches de rEncycl. méth. — Faun. suec. 564. — Muller, l'rod. zool. dan. p. 5o, n'^ 429. Cyprinus pinnâ dorsi ossiculorum uiginli , Uneâ lalerali recta. Artedi ,gen. 4 , sp. 29, syn, 5. Charax, karass , et carassius simpliciter dictas , et carassi tertium genus. Gesner, p. 22;* , (germ. ) i(iS.bt et paralip. 16, 17 et 1275. ,î> Cyprinus latus, allas goraisy etc. Willughb. p. 249, lab. Q. 6, Hg. I. — Raj. p. Ji6. Cyprinus latus alius. Aldroyand. lib. 5, cap, 45, Poiss, Tome XIII. K 146 H I S TO IRE poisson est très-épais , et que son dos se re-^ courbe en arc de cercle. Sa partie supérieure est d'un brun foncé, qui se change en oli- vâtre sur la tête. Ses cotés sont verdâtres p. 644- — Jonst. lib. 3, tit. 5 , cap. 9 , p. i65, tab. 27, fig. 12. — Kramer, El. p. ^92, n^ 7. — Gron.Mus. i, n" 1 1 ; Zooph. n^ 545. Cyprinuii hamburger. Act. Upsal. 1741 , p« 75, n° 55. - — Bloch , pi. XI. — Klein , Miss. pisc. 5 , p. 69, n° 4> tal). 1 1 , fig. I . Carasdus. Marsigl. Danub. 4 > P- 45 ? t^^- i4* Rud. Brit. zool. 5 , p. 5io, »« Vyprinus pimiâ ani radiis decem , lineâ laterali rectâ cyprinus carassius. Lin. Syst. nat. edit» Omel. gen. 189, sp. 5. Cyprinus ovalis , subtîis olivaceus , iride aïbo-flavà ; tineâ laterali rectâ ; pinnœ dorsi anique radio tertio Utrinque ,posteriùs serrato , subspinoso ; pinnâ ani radiis decem ; vertehris triginta. . . cyprinus carassius* Leske , Iclith. Lips. p. 78, sp. 17. (2) ))« Cyprinus cephalus. Mus. Ad. Frid. p. 77, tab. 3o. Cyprin cylindrique. Daubénton et Haiiy, Encyclop. mélh. — - Bonaterre, planches de l'Eue, mélb. Cyprinus oblongus macrolepidotus , pinnâ ani ossi^ çulis undecim. Arfedi , gen. 5 , syn. 7. — Gronov. Mus. I , n° 12 , 2 , p. 3. »« Cyprinus pinnâ ani radiis undecim; corpore sub- oylindrico. . . . cyprinus cephalus. Lin. Syst. nat. edit« Omel. geji. 189 , sp. 6. DES CYPRINS. 147 vers ]e haut , et jaunâtres vers le bas. Soa ventre est d'un blanc mêlé de rouge. Ses pectorales sont violettes ; des nuances jau- nâtres et une bordure grise distinguent les autres nageoires. L'hamburge se plaît dans les eaux dont le fond est de glaise ou marneux; il aime les lacs et les étangs. Il ne contracte pas faci- lement de mauvais goût dans les eaux fan- geuses : il vit dans celles qui sont dormantes et qui n'occupent qu'un petit espace. Lorsque riiyver règne, il peut même être conservé assez long-tems hors de l'eau sans périr; et dans cette saison froide , on le transporte en vie à d'assez grandes dislances en le plaçant dans la neige , et en l'entourant de feuilles de chou , de laitue, ou d'autres végé- taux analogues à ces dernières plantes. Il se nourrit, comme les carpes , de vers, (5) )ni Cyprinus sericeus. Cyprin soyeux. Bonaterre , planchée de l'Ebcyclop. métli. — Hallas , It. 5 , p. 704 , n^ 4 1 . m « Cyprinus pinnâ dorsalî , radiis decem ^ analis unde" cim, caudâ ex fusco ruhente cyprinus sericeus, L.in. Syst. nat. edit. Gtnel. gen. 189 , sp. 57. — Arted. Gen. pisc. gen. 3, addit. n^ 44* (4) » « Cyprinus zeeli. « « K 2 1^8 HISTOIRE de vég6v\iiix , de débris de substances orga- nisées, qu'il ramasse dans ]a vase. On l'en- graisse avec des fèves cuites, des pois, du pain de chêne vis , du fumier de brebis. Il croît lentement. Son poids n'excède guère un denii-kilogianinie (une livre); mais sa chair est blanche , tendre , saine , et peut devenir très- délicate. C'est ojxlinairement à l'âge de deux ans qu'il commence à frayer. On le prend avec des nasses , au filet et à Thameçon. Son canal intestinal présente cinq sinuosités. Quinze côtes sont placées de chaque côté de son épine dorsale , qui renferme trente vertèbres. Ses œufs sont jaunâtres, et à peu près de la grosseur des graines de pavot. Le Danube , le Rhin et d'autres fleuves nourrissent le céphale , dont la ligne latérale est siluée très-bas; ses écailles sont d'ailleurs grandes et arrondies ; sa caudale est ovale. Des teintes bleuâtres |)aroissent sur son dos; son ventre et ses côtés , argentés pendant sa Jeunesse , sont ensuite d'un jaune doré , parsemé de points bruns. Sa longueur est de trois ou quatre décimètres (vingt -six pouces environ ). Le soyeux , qui habite les eaux dormanles de la Daourie , u a le plus souvent que cinq DES CYPRINS. 149 ou six centimètres ( deux pouces environ ) de longueur. Il est très-brillant d'argent , de violet et d'azur; une couleur de rose pale paioît sur son abdomen ; sa caudale est d'un brun rougeâtre,- l'extrémité de ses ventrales et de sa nageoire de l'anus montre une nuance plus ou moins noire. Le zéelt a les écailles petites, et les pecloiales arrondies, ainsi que les ven- trales (1) »((. (i) ))« i5 rayons à chaque pectorale du hamburge. Il rayons à la nageoire Je la queue. 16 rayons à chaque pectorale du cyprin céphale, 17 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale du zéelt. 25 rayons à la nageoire de la queue. )>« K 3 i5o HISTOIRE LE CYPRIN DORE (i), L.E CYPRIN ARGENTÉ (2), LE CYPRIN TÉLESCOPE (5) 5 LE CYPRIN GROS-YEUX (4), ET LE CYPRIN QUATRELOBES (5). 22, 25, 24, 25 ET 26^ ESPÈCES. »(c l_iA beauté du cyprin doré inspire une sorte d'admiration ; la rapidité de ses niou- vemens charme les regards. Mais élevons notre pensée ; nous avons sous les yeux un (i) ))(C Cyprinus auratus. Dorade de la Chine; poisson d'or ; doré de la Chine. En Allemagne, quand il est jeune , silberfisch , goldkarpfen. En Suède et en Hollande, goldfisch. En Angleterre, goldfish. A la Chine , kingjo. Au Japon , hinju. Cyprin doré de la Chine. Daubenton et Haiiy, Enc. lîiéth. — Bonaterre, planches de l'Encycl. méth. — Bloch , pi. xciii ; et pi. xciv, fig. 1,2 et 5. Dorade de la Chine , etc. Valmont de [Bomare , Dicfiomiaire d'histoire naturelle. — Faun. 5uec. a, p. J25, t. 2. — Act. Stockh. 174O) P- 4o5,. lab. i , % 1-8. Piscis aureus. Baster, Act. Haarl. 7, pag. 2i5, tab. 2,4,6. — Gron. Mus. 2 , p. 5 , n^ i5j et Mus. 2;, n*' 1^0. Kingio. Ksempfer, Japan. i^ p. i55. — Brit. zooî. 5? DES CYPRINS. i5i àes plus grands triomphes de l'art stir la Nature. L'empire que Tindustrie européenne est parvenue à exercer sur des animaux utiles et affectionnés, sur ces compagnons coura- geux , infatigables et fidèles , qui n'aban- donnent l'homme ni dans ses courses, ni dans ses travaux , ni dans ses dangers , sur le chien si sensible et le cheval si généreux, l'industrie chinoise l'a obtenu sur le doré , cette espèce plus garantie cependant de son influence par le fluide dans lequel elle est plongée, plus indépendante par son instinct , et plus rebelle à ses soins , comme plus sourde à sa voix ; mais la constance et le lems ont vaincu toutes les résistances. p. 319 , n^ 12. — Edwards , Av. tab. 209. — Petit. Gazoph. tab. 78, fîg. 7. :>« Cyprinus pinnâ ani ^eminâ , caudœ transversà hifurcâ.... cyprinus auratus. JAw, Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189 , sp. 7. — Artedi , Gen. pisc. gen. 3, aiddit. n^ 5o. (2) ))^z*7r. Cyprinus pinnâ ani radiis decem , caudâ labatd.,, cyprinus julus. Molina, Ilist. nat. du Chili, éd. franc, p. 2o4. — Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189, sp. 41. — Artedi, Gen. pisc. gen. 3 , addit. n" 58. (6) »« Cyprinus gibelio. En Prusse, gieben. En Silésie , kleiner karass , giblichen. En Saxe , stein harausch. Cyprin gihèle, Bonaterre , planches de l'Encyclop. méthodique. — Bloch , pi. xu. — Wulf. Ichthyol. Boruss. p. 5oj n^ 67. Carassi primum genus. Willnghby , Ichth. p. 25o. Klein karas ^ etc. Gesner, Tliierb. p. 166 , b. «« Cyprinus pinnâ dorsali radiis i^iginti , caudâ Junu~ îatâ. . . . cyprinus gibelio. Lin. Syst. nat. edit. Gmel, gen. 189, sp. 36. — Artedi , Gen. pisc. gen. 5 , addit. Jl*' 32. (7) »(( Cyprinus go leïan. Cyprin goleïan. Bonaterre , planches de l'Encyclop. mélhod. — Pallas , It. 2 , p. 717, n*^ Z6. »« Cyprinus pinnâ ani dorsalique radiis octo , corpore fusco macuLato» , , cyprinus rivularis. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189, sp. 42. — Artedi, Gen. pisc. gen. 3, addit. n^ 54» L 2 i64 HISTOIRE de rAniérique ; on trouve le cyprin gibèle dans la Germanie , et dans plusieurs autres contrées de l'Europe; on pèche le goleïan dans les petits ruisseaux et dans les lacs les plus petits de la chaîne des monts Altaïques j (8) »cc Cyprinus labeo. Cyprin labe. Bonaterre , planches de l'Enc. méth. — Pal las , It. 5 , p- 7o5 , n*' 39 »(( Cyprinus pinnâ uni radiis Heptem , dorsali octo , pectoralibiùs novemdecim cyprinus labeo. Lin. Sy jiLjiat. edit. Gmel. gen. 189, sp. 43. — Arledi, Gcn. pisc. gen. 3 , ad dit. no 2./^. (9) j)({ Cyprinus leptocephalus, Pallas, It. 3, p. yoS, n^ 40. C^ prin petite-tête. Bonaterre , planches de l'Encycî» inélhod. )»« Cyprinus pinnâ ani radiis novem ^ dorsali octo cyprinus leptocephalus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189, sp. 44. — Artedi , Gen. pisc. gen. 3, addit. n^36.' (10) »« Cyprinus chalcoïdes. Près des bords de la mer Caspienne , gyrnaya ziba. Auprès du Dnieper, shabria. Cyprin chalcoïde. Bonaterre , planches de l'EncycI. inélhod. — Guldenst. Nov. Commenc. Petropol. i6, p. 540 , tah. 16. Cyprinus clupeoides. Palîas , It. 3 , p. 704 > ^^ /^i.'^ni En alh'mand , kazlarischer hering. Cyprinus pinnâ ani radiis novenidecim ^ dorsi duo- decim.,., cyprinus chalcoïdes. Liu. Syst. nat. edit» DES CYPRINS i65 on rencontre le labéo et le leptocéphale dans les fleuves pierreux et rapides de la Daurie , qui roulent leurs flots vers le grand océan Boréal; le chalcuïde se plaît dans la nier Noire , d'où il passe dans le Dnieper ; il se plaît aussi dans la Caspienne, d'où il remonte dans le Terek et dans le Cyms , lorsque la fin de raulonme ou le commencement de l'hyver amènent pour lui le tems du frai, et c'est auprès de Tranquebar que l'on a observé le clupéoïde. .... Pour Forphe : La beauté des couleurs, qui Ta fait recher- cher et nourrir dans les fossés de plusieurs villes d'Allemagne , pour les orner et les animer ; la petitesse de la tête ; le jaune de l'iris ; la facilité avec laquelle l'alcohol fait disparoître la vivacité de ses nuances ; la diflîculté avec laquelle il vit hors de l'eau ; ]a couleur blanche et quelquefois rougeâtre de sa chair , et son bon goût , sur-tout pen- iien. 189 , sp. 4^- — Arledi , Gen. pisc. gen. 3 , addit. n^ 54. (11) ))« Cyprinus clupeoldes, Blooli. En allemand , heringskarpfen. En anglais, herring^ car p. (12) Molina , à l'endroit cilé. L 3 i66 HISTOIRE dant le fiai , et par conséquent dans le prin- tems ; TavidiLé avec laquelle il saisit le paia que Ton jette dans les pièces d'eau qu'il ha- bite ; sa fécondité ; les vingt-deux côtes que chacun de ses côtés présente; les quarante vertèbres qui composent son épine dorsale. Pour le royal : Ses dimensions , à peu près semblables à celles du hareng ; le jaune et la mollesse de ses nageoires ; le goût exquis de sa chair. Pour le caucus : Sa longueur d'un demi-mètre ( dix -huit pouces ). Pour le m al chus : L'infériorité de ses dimensions à celles du caucus. Pour le yuli : Sa longueur de deux ou trois décimètres ( sept à onze pouces environ ). Pour la gibèle : La couleur générale , qui est souvent noi- râtre, et souvent d'un bleu tirant sur le verd dans la partie supérieure de l'animal , et d'un jaune doré dans la partie inférieure ; les points bruns de la ligne latérale ; les nuances foncées de la tête ; le gris de la caudale ; le jaune des autres nageoires ; la facilité avec laquelle ce cyprin multiplie ; la faculté de DES CYPRINS. 167 frayer , qu'il a dès sa troisième année ; soq poids, qui est quelquefois d'un ou deux kilo- grammes ( deux ou quatre livres ) ; la diffi- culté avec laquelle on l'attire vers l'hameçon; la nature de son organisation, qui est telle, qu'on peut le transporter à d'assez grandes distances en l'enveloppant dans des herbes ou des feuilles vertes , qu'il ne meurt pas aisément dans les eaux dormantes , qu'il ne prend un goût de bourbe que difficilement, et que très-peu d'eau liquide lui suffit pour vivre long - tems sous la glace \ la double sinuosité de son canal intestinal ,* ses vingt- sept vertèbres,- ses côtes , qui sont au nombre de dix-sept de chaque côté. Pour le goleïan : La direction de la ligne latérale qui est presque droite ; la petitesse du poisson ; les taches de son corps et de sa queue ; le brun argenté de sa couleur générale; les nuances pâles de ses nageoires. Pour le labéo : Sa réunion en troupes nombreuses ; la rapidité avec laquelle il nage ; l'excellent goût de sa chair ; sa longueur égale à peu près à celle d'un mètre ( trois pieds ) ; sa tê(e épaisse; son museau arrondi ; le brun de la L 4 1268 HISTOIRE caudale ; le rouge des pectorales , des ven- trales , ef de la nageoire de l'anus. Pour le leplocéphale : La couleur jouge de toutes les nageoires y excepté celle du dos. Pour Je chalcoïde : La forme généiale , qui ressemble beau- coup à celle du hareng; Ja longueur , qui est d un tiers de mètre ( ou un pied ) ; les écailles anondies et striées ; le museau pointu ; la surface lisse de la langue et du palais; l'osselet apla'i e* rude du gosier; le verdâtre argenté et pointillé de brun de la partie supérieure de l'animal ; le blanc de la partie inférieure ; les points noirs du haut de l'iris, et la tache rouge du segment inférieur de cette partie; le brillant des opercules; les points blancs et saillans de la ligne latérale ; la blancheur des ventrales et de presque toute la surface des pecloiales; la couleur brune des nageoires du dos et de la queue. Pour le clupéoïde : Qu'il ne parvient pas ordinairement à de grandes dimensions (i) »«. (l) »« 16 rayons à chaque pectorale de l'orplie. 32 rayons à la nageoire de la queue. DES CYPRINS. 169 15 rayons à chaque pectorale du cyprin royal. 21 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale du caucus. 29 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du malchus. 18 rayons à la caudale. 19 rayons h la nageoire de la queue duyuli. i5 rayons à chaque pectorale du gibèle. 20 rayons à la caudale. jy rayons à chaque pectorale du cyprin chal- coïde. 19 rayons à la nageoire de la queue. II rayons à chaque pectorale du cyprin clu- péoïde. 25 rayons à la caudale. »« 170 HISTOIRE LE G A LIA N (i), LE CYPRIN NILOTIQUE (2), LE CYPRIN GONORHYNQUE (3), LE VERON (4), l'aPHYE (5) 5 LA VAUDOISE (G), LE D0BULE(7), LE CYPRIN ROUGEATRE (8) , l'iDE (9), LE BUGGENHAGEN (lo) , ET LE ROTENGLE (il). 38, Sg , 40, 41, 425 45, 44) 45> 46^ 47 ET 48® ESPÈCES. ))« J_JE galian habite dans les ruisseaux ro- cailleux des environs de Cathérinopolis en Sibérie. Sa longueur est d'un décimètre (trois pouces environ ). 11 a des taches brunes sur (i) »(( Cyprinus galian. )) a Cyprinus corpore olivaceo maculis fuscis distincto ^ îmâ corporis parte cinnabarinâ ^ pinnâ ani radiis sep- tem. Lepéchin , It. tom. II , p. 191 > tab, 9, fîg. 4 et 5. — Idem, Nov. Comment. Petrop. tom. XV, p. 491' — Cyprinus pinnâ ani radiis septem , dorsali octo , pectoralibus quatuordecim. Lin. Syst. nat. edit. Gmel, gen. 189 , sp. 46. — Artcdi , Gen. pisc. gen. 3 , addit, n** 22. (2) ))<( Cyprinus niloticJts. Cyprin roussarde, Daubcnton et Haiiy, Encyclop. DES CYPRINS. 171 un fond oliv^âtre; le dessous de son corps est rouge. Ses écailles sont arrondies et forte- ment attachées à la peau. méthod. — Bonaterre , planches de l'Encycl. méthod. — Mus. A-d. Frid. 2 , p. 108. Cyprinus rufescens. Hasselq. Tt, 395 , n" 94* »« Cyprin us pinnâ ani radiis sep te m , do r sali octodê" cim, . . . cyprinus niloticus. Lin Syst. nal. edit. Gmel. gcn. 189, sp. 8. — Artedi, Gen. pisc. gen, 3, âddit. n^ 21. (5) ))(c Cyprin gonorJiynchus. Cyprin sauteur. Daubenton et Haiiy, Ertc. métli.— Bonaterre, planches de l'Encycl. meth. — Gronov. Zooph. 199, tab. lO, fig. 2. »« Cyprinus pinnâ ani radiis octo ^ corpore cylindrico.,^ cyprinus gonorhyncus. Lin, Syst. nat. edit. Gmel. gen.. 189, sp. 9. — Artedi, Gen. pisc. gen. 5 , addit. n*» 3i. (4) "** Cyprinus phoxinus. J^airon. En Italie , san- guinerolla y pardela. Aux environs de Rome , morella. En Pologne, olszanca. En Livonie et en Silésie , erwel , elritze. En basse Saxe , ellerling. En West- phalie, grimpel. En Danemarck , elhute. En Norvège, elwe-ritze. En Angleterre fpincky minow^ minim. Cyprin véron. Daubenton et Haiiy, Encycl. mélh. — Bonaterre , planches de l'Encycl. méth. — Bloch, pi. vin, fig. 5. — Millier 5 Prodrom. zoolog. dan. p. 5o, u^ 4^0- Cyprinus tridactylus , varias , ohlongus , etc. Ar- tedi, syn. 12. Phoxinus qui vulgo veronus ( c[uasi varias) dicitur^ 173 HISTOIRE Le nom du nilotique annonce qu'il vit dans le Nil. Belonii. — Pisclculus varias [ex phoxinorum génère^, Gesner, p. 7 1 5 et 845 ; ( germ. ) p. j 58 b. Phoxinwi lœvis seu varias, Charleton , p. 160. Varias seu phoxinus lœvis. Aldrov. lib. 5 , cap. 10 , p. 582. -— Jonston , lib. 3 , tit. 2 , cap. 8 , tab. 28 , fig. I , 2 et 3. — Willughby, Icbthyol. p. 268. — Raj. p. 125. Véron. Rondielet , seconde partie , des poissons de rivière, chap. 26. — Brit. zool. 3 , p. 5i8, n" 1 1. »« Cyprinus pinnâ ani radiis octo , macula fuscâ ad caudain , corpore pellucido cyprinus phoxinnx, liin.Syst. nat. éd. Gmel. gen. 189, sp. 10. (5) ))« Cyprinus ap/iya. En Allemagne, spierling, jnoderliephen. En Bsi\ihre , pfrille. En Prusse , mutter' loseken. En Sibérie , gallien. En Laponie, solsensudg. En Norvège , loie , gorloie , kime , gorkime , gorhytte. Eu Suhilc ^ mudd j budd. En Dalécarlie, quidd, iggUng. En Golhie, gli. En Dalie, alhutta. Cyprin aphye. Daubenlon et Haiiy , Encycl. méllu Bonaterre , planches de l'Encycl. méth. — Bloch , pl. xcvii. — Faun. suec. 574. Cyprinus minimus. It. Wgotb. 232. Byprinus biuncialis , iridibus rubris , etc. Artedi, gen. 4 > spec. 3o, syn. i3. — Muller , Prod. zool. dan. p. 5o, n^ 43 1. »« Cyprinus pinnâ ani radiis novem ^ iridibus rubris, corpore pellucido cyprinus aphya. Lin. Syst. nat» edit. Gmel. gen. 189, sp. 11. (6) »« Cyprinus leuciscus. Dard^ sophio , saiffe. Eïî DES CYPRINS. 175 On trouve le gonorhyuque auprès du cap de Bonne-Espérance. Arabie , abugrgmby , gugrumby, budjen. En Suisse , zinnfisch i pendant son jeune âge, beele ; quand il approche de tout son développement , agonen, lago-^ nen; quand ilaattcint tout son développement , tjugele. En Bavière , /aw^e/z , vindlauben. En Allemagne, ï'^^i*-. fich. En Hollande, vittertje. En Angleten e, <( Cyprinus dohula. A Bordeaux, sège , ôrigne bâtarde. A Strasbourg, schnoUfii-^ch. En Allemagne, dobelf sard-dobel , diebel ^ tievet , ehrl , sand-elirl ; peaddnt sou jeune âge, weissdobd} quand sou â^e est 174 HISTOIRE Le véron a le dessus de la tête d'un verd noir ; les iTvâchoires bordées de rouge ; les assez avancé pour que ses nageoires soient rouges , rothdobel. En Autriche , hassel. En Silésie , en Saxe, en Poméranie , hassling ^ weissfisch. En Prusse , ta- helle , tabarre. Dans quelques environs de l'Elbe , dobeler, maufsebeisser. Dans le Ilolslein , douer. En Danemarck , hes-sele , hesling, Cyprinufi griblaglne. Lin. édit. de Gmelin. Cyprin dobule. Daubenton et Ilaiiy, Encycl. mélh. -— Bonaterre , planche^ de l'Encycl. méth. Cyprin grislagine. Daubenton et Haii}', Enc. méfh. > — Bonaterre , planches de l'Encycl. métli. — Bloch , pi. V. — Muller , zoolog. danic. Prodr, p. 5o , n*^ l^^i. Cyprinus. pedalis , gracilis , oblongus , crassius- ■eu lus , eir, et cyprinus oblongus ,fiu^urâ rutill^ etc. et cyprinus oh Ion gus , iride argenteâ ^etc. Artedi , gen. 5 sp. 12 , syn. 5 et lo. JMugilis vel cephali fluviatills gen us ntiniis , et capito vel squalus fiuuiatilis niinor. Gesner, p. 28, et germ fol. i 70 a. Capito fluviatills , sive squalus minor. Aldrovande , lib. 5, cap. 18; p. 6o5. — Jonston, lib. 5, tit. i , cap. 6 , « 2. Capito minor. Schonev. p 5o. Mngilis vel cephali fluviatilis species minor j et grislagine , etc. Willugbby, Icbih. p. 261 et 263. — Raj. p. 122 et 125. — Kram.El. p. 594» n" lo. — Klein , Miss. pisc. 5 , p. 66 , n'' 5. — Faun. suec. 567. — Act. Ups. 1 744 , p. 35 , tab. 3. -- Gronov. Mus. 2 , n** 148. »« DES CYPRINS. 375 opercules jaunes ; Firis couleur d'or; le dos tout noir, ou d'un bleu clair ; presque tou- Cyprinus pinnâ ani dorsalique radiis decem cyprinus dobula. Lin. Syst. nat edit. Gmel. gen. 189, sp. i5. Cyprinus suhteres , cinereo jlaveRcens , iride varia , pinnâ ani dorsiqiie radiis duodecim ; vertebris 40 . . . cyprinus dobula. Leske , Ichtli. lipsiens. p. 54 » n° 5. (8) )) « Cyprinus rutilus. Rosse. En Italie , piota. En Allemagne, rothflosser ^ rodo. En Saxe, rothauge^ rothethe. A Magdebourg , rolhfrieder. En Prusse, plotze. En Pologne, yc)/2, gacica. En Eivonie, radane, raudi. En Russie , jlotwi. En Norvèî^e , rœshalle , Jles-roie. En Danemarck , rudshalle. En Hollande , voorn. En Angleterre, roach. Cyprin rousse, Daubenton et Haliy , Encycl. méth.* — Bonaterre , planches de l'Eucycl. mcth. — Fann. suec. 572. — Blocli , pi. 11. — Koelrcuter, Nov. Comm, Petrop. i5, p. 494" Cyprinus f iride ^ pinnis veiitris ac ani plerumque rubentibus. Artedi , gen. 5 , sp. 10 , syn. 10. Rubiculus. Figul. a. Rosse. Belon. Rutilus sive rubellus fluviatilis. Gesner, p. 281 , et (germ. ) fol. 167 a. — Willughby, p. 262. — Raj. p. 122. — Chariot, p. i58. Rutilus Gesneri. Aldrov. lib. 5, cap. 52 , p. 621. Rutilus Jluviatilis Gesneri. Jonst. lib. 3 , lit. 1 , cap. 14» P* i5o , tab. 26. Rutilus , rubellio , rubiculus. Schonev. p. 65. — Gronov. Mus. i , n" 8 j Zooph. p. 107 , a° 358 j Act. 176 HISTOIRE jours des bandelettes transversales bleues ; des raies variées de bleu , de jaune et de UpsaL 1741 > p. 74» n^'Si et 52-, Act. Helvet. 4, p. 268 , n^ i83. — Klein , Miss. pisc. 5 , p. 67 , n° 9> tab. 18 , fi^. i. — Brit. zool. 5 , p. 3i 1 , n^ 7. wu Cyprinua pinnâ ani radiit> diiodecim , rubicundâ. . . • cypriniis rutilas. Lia. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189, sp. 16. (9) »(( Cyprinus idus,'E\ïyVe?i\^ha\\e ^kiihling En Poméranie , dœhel. En iVutrichc , neyjling^ ^'J*'*^g t hradjisch. En Tai larie , /jo/ww^awa. Eu Russie , /ti.ss , plotwa. En Suède , jas ^ plotiva , tiosckf jœling. Ea î»iorvège , rodjiœrig. En Danenjarek , é?7ic/. Cyprinus idoarus. Lin. édit de Gmelin. Cyprin ide. Daubenton et Haii)' , Encycl. méth. — Bonûttrre, planches de l'Enc. mélh. Cyprin idbare. Daubenton et Haiiy; Enc. méth. — Bonaterre , planches de l'Encycl. méih. — Bloch , pi. xxxvi. — Faun. suec. 362. — Mulier , Prod. zool. dan. p. 5i , n° 456. — Kramer, El. p. 394 , n*^ 11. — S. G. Gmelin, 11. 3, p. 941. Cyprinus iride subluteâ , etc. etc. Artedi , gen. 5 > sp. 6, syn. i4 — Gronov. Mus. i , p. 5, n*^ i5 »« Cyprinus pmnâ ani radiis tredecim , rubrâ ....... cyprinus idus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189, sp. 17. (10) ))(( Cyprinus Buggenhagii. Bloch , pi. xcv. Cyprin de Buggenhagen. Bonaterre , planches de l'Encycl. méth. »(c Dans la Poméranie suédoise ce poisson porte le nom lioir ; DES CYPRINS. 177 noir , ou de rouge , dazur et d'argent ; les nageoires bleuâtres , et marquées d'une tache rouge. Presque toutes hs nuances de l'arc- de leiter , c'est-à-dire , guide ou conducteur , parce que les pêcheurs croienf qu'il sert de i^uide aux brèmes. Cyprinu6 pinnâ anï radiis novemdecïm, . . cyprinus Bugg^nhagiL Lin. Syst. nat. éd. Gqi. ^,en. 189, sp. 47. — Aried. Gen. pisc. gen. 3 , addit. n^ 69. (i 1) Cyprinus erytJirophthalmus, Dans l'Allemagno septentrionale , pîotze Dans l'Allemagne méridio- nale, eic.rothauge. En Hongrie, szannyu ketzegh. En Pologne , jo/oc , /?/o^^a. En Suède, sart. En Norvège, flah-roie. En Danemarck. , skalle , rodskalle. En Hol- lande , ruisch j riet vooren» En Angleterre, rud ^ fin se aie. Cyprin sarve. Daubenton et Haiiy , Encycl. métli. — - Bonalerre , planches de l'Encycl. méth. — Bloch, pi. 1. — Faun. suec. 566. — Kram. El. p. 595 , n^ 9. — Mnll. Prod. zool. dan. p. 5i , n^ 437. Cyprinus j iride , pinnis omnibus caudâque rubris» Arlcdi , gen. 5 , sp. 9 , syn. 4. — Willughby, 249, tab. Q. 5 , fig. I . Hrytliroplithalmus ^ etc. Raj. p. 116. — Gronovw Zooph. I , p. 107, n^ 340. — Klein, Miss. pisc. 5, p. 63 , n** 5 , tab. i3 , fig. 2. Rubellus. Mars. Danub. 4 » P* 39 , tab. i5 , fig. 4» — ' Brit. zool. 3, p. 3io, n*^ 6. — Meyer , Tliierb. 3> p. i5 , t. 55. ))« Cyprinus pinnâ ani radiis quindscim, pinnis ru:^ Foiss. Tome XIII. M 178 HISTOIRE en-ciel ont donc été prodiguées à ce joli poisson, qui réunit d'ailleurs à Fagrémeut de proportions Irès-svelles toute la grâce que peut donner une petite taille. 11 se plaît dans plusieurs rivières de France, de Silésie et de "Westphalie. Sa chair est blanche, tendre, salubre, de très-bon goût; et on le recherche comme un des poissons les plus délicats du Véser. On le pêche dans toutes les saisons , nvais sur-tout vers le com- mencement de Tété , tems où il pond ou féconde ses œuFs. On le prend avec une ligne , ou avec de petits filets dont les mailles sont très-fines. Il ne peut vivre hors de l'eau que pendant très-peu d'instans. Il fraye dès Fâge de quatre ans, et multiplie beaucoup. Il aime quelquefois à se tenir à la surface des eaux pures et courantes. Les fonds pierreux ou sablonneux sont ceux qui lui conviennent. Il préfère sur-tout les en- droits peu fréquentés par les autres poissons. hrls» , . cyprinus erytrophtalmus* Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189, sp. 19. Cyprinus ovalis , compressas , Jlavo fusciis ; iride croceâ ; pinnis rubris ^ ventralihus et anali sanguineis f pinnâ ani radils quindecim ; vertebris triginta sep- Um .... cyprinus rutilas. Leske , Ichtliyol. Lipsiens. p. 64 , u^ 14. DES CYPRINS. 179 Le professeur Bonalerre a vu , dans les lacs de Bord et de Saint- Andéol des mon- tagnes d'Aubrac , une variété du véron, à laquelle les habi(ans de la ci-devant Auvergne donnent le nom de i^ernhe. Les individus qui forment cette variété ont une longueur de cinq ou six centimètres ( deux pouces envi- ron ) ; la tête comprimée et striée sur le sommet ; la mâchoire supérieure un peu plus avancée que ce^lle d'en bas; le dos gri- sâtre; des taches bleues, jaunes et verdâtres sur les côtés ; la partie inférieure argentée ; une tache rouge et ovale à chaque coin de l'ouverture de la bouche, ainsi que sur la base des pectorales et des ventrales (1). Les anciens cionnoient le nom &aphye {aphya) aux petits poissons qu'ils suppo- soient nés de l'écume de la mer. Le c^rpria qui porte le même nom n'a ordinairement que quatre ou cinq centimètres ( un pouce et demi) de longueur. Oi;i le trouve sur les rivages de la Baldque, dans les fleuves qui s'y jettent, et dans presque tous les ruisseaux (1) ))« Le canal inleslinal du cyprin véron pré- sente deux sinuosités ; son épine dorsale contient trente-quatre vertèbres ; et quatorze , quinze ou seiz© côtes sont placées de chaque côté de cette épine. »« M s i8o HISTOIRE de la Norvège, de la Suède et de la Sibérie.^ Sa chair est blanche , agréable au goût , facile à digérer. Ses écailles se détaclient aisément. Son dos est brunâtre ; les côtés sont blan- châtres ; le ventre est rouge ou blanc; les nageoires sont grises ou verdâlres. La couleur générale de la vaudoise est argentée j les nageoires sont blanches ou grises ; le dos est brunâtre. L'Allemagne méridionale, l'Italie, la France et l'Angle- tei^re sont la patrie de ce poisson , qui peut parvenir à la longueur de cinq ou six déci- mètres ( vingt -deux pouces environ ). Il multiplie d'autant plus, que la rapidité de sa natation le dérobe souvent à la dent de ises ennemis. On le prend avec des filets ou avec des nasses ,• niais , dans beaucoup de contrées , il est peu recherché à cause du grand nombre de petites arêtes qui tra- versent ses muscles. Son péritoine est d'une blancheur éclatante , et parsemé de points noirs; la laite est double, ainsi que l'ovaire 5 les œufs sont blanchâtres et très-petits. Le dobule a le dos verdâtre ; le ventre argenté; une série de points jaunes le long de la ligne latérale ; toutes les nageoires blanches pendant sa première jeunesse ; les pectorales jaunes, la dorsale verdâtre, l'a.- DES CYPRINS. 181 nale et les ventrales rouges , la caudale bleuâtre quand il est plus âgé ; deux sinuo- sités au canal intestinal; quarante vertèbres et quinze côtes de chaque côté. Ou la pèche dans le Khin , le Véser , l'Elbe, la Havel , la Sprée , l'Oder. Son poids est quelquefois d'un ou deux kilo- grammes ( deux à quatre livres ). Elle pré- fère les eaux claires qui coulent sur un fond de marne ou de sable. Elle passe souvent l'hyver dans le fond des grands lacs; mais lorsque le prinlems arrive, elle remonte et fiaye dans les rivières. On peut voir alors de petites taches noires sur le corps et sur ]es nageoires des jeunes mâles. Elle aime quel- quefois à se nourrir de petites sangsues et de petits limaçons. La grande chale'ur lui est contraire ; elle perd promptement la vie lorsqu'on la tire de Feau. Sa chair est saine, mais remplie d'arêtes. Le cyprin rougeâtre pèse près d'un M- logramme (deux livres à peu près). îl montre des lèvres rouges; un dos d'un noir verdâtre; des côtés et un ventre argentins; des écailles larges. Il a une épine dorsale composée de quarante-quatre vertèbres; une grande pré- férence pour les eaux claires, dont le fond est marneux ou sablonneux. M 3 . i8â HISTOIRE Bloch rapporte que dans le tems où les marécages des environs de l'Oder u'avoient pas été desséchés , on y trouvoit une si grande quantité de cyprins rougeâtres , qu'on les employoit à engraisser les cochons. Leur chair est blanche et facile à digérer, mais remplie d'arêtes petites et fourchues. La cuisson donne à ces animaux une nuance rouge. On les pèche k l'hameçon , ainsi qu'avec des filets; et on les prendroit avec d'autant plus de facilité, que leurs couleurs brillantes les font distinguer un peu de loin au milieu des eaux, s'ils n'étoient pas plus rusés que presque tous les autres poissons des eaux douces de l'Europe septentrionale. Ils restent tachés dans le fond des lacs ou des rivières , tant qu'ils entendent sur la rive ou sur l'eau un bruit qui peut les alarmer. Lorsqu'ils vont frayer dans ces mêmes rivières ou dans les fleuves, ils remontent en formant plusieurs troupes séparées. On a cru observer que la première troupe est composée de mâles, la seconde de femelles, la troisième de mâles. Ils déposent leurs œufs, qui sont vei^dâtres , sur des branches ou des herbes plus ou moins enfoncées sous l'eau. Le cyprin ide a le front, la nuque et le DES CYPRINS. i83 clos noirs ; le ventre blanc ; les peclorales jaunâtres; la dorsale et la caudale grises; l'anale et les ventrales variées de blanc et de rouge. On le trouve dans presque toute l'Europe, et particulièrement en France, dans TAllemagne septentrionale, en Dane- marck , en Norvège , en Suède et en Russie. Il aime les grands lacs où il trouve de grosses pierres et des eaux limpides. Lorsque le printems arrive, et qu'il remonte dans les rivières, il cherche les courans les plus ra- pides, et les rochers nus sur lesquels il se plaît à déposer ses œufs , dont la couleur est jaune, et la grosseur semblable à celle des graines de pavot. Il fraye dès la troisième année de son âge, et parvient à une longueur d'un demi-mètre (un pied et demi environ ) , et au poids de trois ou quatre kilogrammes (six ou huit livres). Sa chair est blanche, tendre, et agréable au goût; sa laite est double, ainsi que son ovaire; sa vessie na- tatoire grosse et séparée en deux cavités; son épine dorsale composée de quarante-une vertèbres , et articulée de chaque côté avec quinze côtes On pêche le cyprin buggenhagen dans la Tène de la Poméranie suédoise , et dans les lacs qui communiquent avec celîe rivière. M 4 '' i84 HISTOIRE lia chair de ce poisson, dont on doit la connoissance à M. de Buggenhagen , est blanche, mais garnie de petites arêtes. 11 offre une longueur de trois ou quatre déci- mètres ( onze à quinze pouces environ ). Il ressemble beaucoup aux brèmes , dont il précède souvent l'arrivée, et dont on Ta appelé le conducteur. Son dos est noirâtre; ses côtés et son ventre sont presque toujours argentés,- des teintes bleues distinguent ses iiageoires. Son anus est situé très - loin de sa gorge. La rotengle a communément un tiers de mètre ( un pied à peu près ) de longueur. Son dos est verdâtre; ses côtés sont d'un blanc tirant sur le jaune; sa dorsale est d'ua verdâtre îmêlé de rouge; ses pectorales sont d'un rouge brun. On doit le compter parmi les poissons les plus communs de l'Allemagne septentrionale. 11 multiplie d'autant plus que sa ponte dure ordinairement plusieurs jours, et que par conséquent un grand nombre de ses œufs doivent échapper aux effets d'un froid soudain, des inondations extraordi- naires, et d'autres accidens analogues. Les écailles du mâle présentent , pendant le frai , des excroissances petites , dures et pointues. On peut le transporter facilement m DES CYPRINS. i85 vie : mais sa chair renfeiiiie beaucoup d'a- retes ; elle est d'ailleurs blanche, agréable et saine. On compte seize côles de chaque côté de l'épine du dos, qui comprend trente-sept vertèbres (i )))((. (i) ))(c t4 rayons à cLaqiie pectorale clu galian. 19 rayons à la nageoire de la queue. 24 rayons à la caudale du cyprin nilotique. 18 rayons h. la nageoire de la queue du cyprin gonoibynque. 17 ra^'^ons à chaque pectorale du véron. 20 rayons à la caudale. 20 rayons à la nageoire de la queue de l'apisyr. 18 rayons à la caudale de la vaudoise. i5 rayons à chaque pectorale du dobule. 18 rayons à la nageoire de la queue. 20 rayons à la caudale du cyprin rougeâtre. 19 rayons à la nageoire de la qupue de l'ide. 18 rayons h. la caudale du buggenhagen. 20 rayons à la nageoire de la queue du re- teugle. })(( 186 HISTOIRE LE JESSE (i), LE NASE (2), l'aSPE (3), LE SPIRLIN (4), LA BOUVIÈRE (5), LE CYPRIN AMERI- CAIN (6), LABLE (7), LA VIMBE (8), LE CRÈME (9) , le' CYPRIN COUTEAU (lo), ET LE CYPRIN FARÉNE (il). 49? 5o, 5i, 52, 55, 54, 55, 56, 57, 58 ET 59^ ESPÈCES. » « JLi E jesse a le front large et noirâtre ; le dos et les opercules sont bleus; les côtés sont jaunes au dessus de la ligne latérale , et d\in bleu argentin au dessous; une série de points d'un jaune brun marque cette (i) j)<( Cyprifîiis Jeses. F'ilain , meunier ^ cheuanne f chevesne , cheuenne , testard , barbotteau , garbottin garbotteau , chaboisseau. En Autriche, quand il ne pèse pas un kilogramme (deux livres), gengUn ; quand il pèse un ou plusieurs kilogrammes (deux ou plusieurs livres) , bratjlsch. En Hongrie, deverekesegl. Vax Saxe , pendant qu'il est encore très- jeune , dabel ; lorsqu'il est plus âgé, giebel , dikkopf. Dans le Bran- debourg, aland. Y)àn5 ]a. F omcY a.me , hartkopf, pagen^ jlsch , dlvel. En Prusse , giese. Cyprin gerse. Daubenîon et Haiiy, Encycl. méth.— > DES CYPRINS. 187 même ligne ; le bas des écailles est bordé de bleu , ainsi que la caudale ,• les peoto- — Bonaterre , planches de l'Encycl. mélh. — Bloch, planche vi. Cyprinus culitalis, Artcdi , syn. 7- Cap'ito flin^iatilis cœruleus , et capito Jluuiatllis ille quem jesem uocant , etc. Gesner, Paralip. p. 6, cd. Francf. 1604 ; et { gerin.) p. i6f). Capito cœruleuH Gesneri. Aldrovand. lib. 5 , cap. 19, p. 6o5. — Willughby ^Ichthyol. p. 256 , tab. 2,6, fig. 5. — Raj. p. 120. — Klein , Miss. pisc. 5 , p. 68 , n^ i5. Munier , ou vilain , première espèce de muge. Ron- delet, seconde partie, des poissons de rivière, cli. 12. Marsigl. Danub. 4 > P- 55 , tab. 18 , fig. i. Meunier. Valmont de Bomare , Dictionnaire d'his- toire naturelle. )><( Cyprinus pinnâ ani radiis quatuordecim , rostro rotundato. . . cyprinus Jeses, Lin. Syst. nat. edit. G m. gen. 189, sp. 20. Cyprinus subteres, cinereo Jlai^escens ; iride varia ; pinnd dorsi ani que radiis duodecim ; vertebris qua- draginta, * , , . cyprinus dobula, Leske, Iclith. Lips. p. 54,n*^5. (2) » « Cyprinus nasus. Ecrivain , ventre-noir; pen- dant qu'il est jeune, poi6'5ow blanc. En Italie , savetta, suetta. En Autriche, nasting. En Allemagne, cesi/ng. En Poméranie, schnœper^ schwartzbanch. Aux envi- rons de Danlzig , Schneider fisch. Cyprin nase. Daubenton et Haiiy, Enc. méth. — i88 H 1 S T O.I R E raies, les ventrales et 1 anale sont dua violet clair. — Bonaterre , planches de rEncyclop. métîiod. — Bloch , pi. m. Cyprinus rostri nasiformi prominente y etc. Artedij gen. 5 , syn. 6. ' Na»us , etc. Gesner, 620, et (germ.) f. 170 &. — ' AIdrovand. lib. 5, cap, 26, p. 6[o. — Scbonev. p. 52. — Charleton , p. 1 56. — Joiiston , lib. 5 , tit. i, cap. 9, tab. a6, fig. i5. Nasus Alherti. Willngbb. p. 264, tab. 2,10, fig. 6. — Raj. p. 1 19. — Gronov. Mus. 2; n^ 147 ; Zooph. p. io5, n° 3:>2; Act. Helvet. 4, p. 268, n'' 184.-^ Kramer, Elench. p. 694, n^ 12. — Klein, Miss, pisc. 5 , p. Ç)^^ Vi? Ç^y tab, 16 , fig. i . Nasus. Marsigl. Danub. 4 ? p- f) > lab. 3. Nase. Meyer , Thierb. 2 , pr 5 , t. XI. » (f Cyprinus pinnâ ani radilê quatuordecim , rostro pro- mînente.. . cyprinus nasus. Lin. Syst. nat. edit. GraeL gen. 189, sp. 21. (3) ))« Cyprinus aspius. En Autriche, scheed. Eo Silésie, rappe. En Saxe , rauhalet ^ aland. En Prusse, rapen. En Suède , osp. En Norvège , hla-spoL Cyprin aspe. Daubenton et Haliy, Encycl. méth. — Bonaterre , planches de l'Enc. mcth. Raphe. Bloch , pi. vu. — Faun. suec. 36 î. Cyrinus magnus crassus argenteus , etc. Et cyprinus maxillâ injeriore longlore ^ cum apice elevato ^ eic, Artedi , gen. 6 , sp. 14 , syn. 8 et 14. Happe, et capito JlupiatiUs rapax , etc. Gesner , Tarai, p. 9 ( cd. Francf. ) , fol. 169 b. et ( germ. ) ^70* DES CYPRINS: 189 Le cyprin jesse nage avec force ; il aime à lutter contre les conrans rapides, et cepen- ««Il I I ' I I -L I « I ■ Idem Gesfieri. AWrovand. lib. 5 , cap. 20, p. 604. — Jonston , lib. 3 , tit. i , cap. 6 a , 5 , tab. 26 , fig. 8. — WiMugliby, p. 2^.6. — Raj. p. 120. Rapax. Schonev. p. 3o. — Kramer, Elcnch. p.Spr, n^ 4- — Klein , Miss. pisc. 5 , p. 65 , n** 1. — Marsigl. Danub. 4 > p« 20 , tab. 7, fig. 2. »« Cyprinus pinna ani radiis sexdecim , maxillâ infe* riore longiore , incuruâ cyprinus aspius» Lin* Syst. liât. edit. Gmel. gen. iSpjSp. 22. Cyprinus ouatus , subcompressus cœruiescens ; iride varia ; pinnis rufescentibus ; pinnâ ani radiis qua- tuordecim ; vertebris quadraginta quatuor .1 cyprinus rapax. Leske , Ichlli. Lips. p. 5Q , n'* 12. (4) ^^" Cyprinus spirlin. En Bavière, lauben. En Westphalie , aland hlehe. Cyprin spirlin. Bonaterre, planches de l'Encycl. méthodique. »« Cyprinus lineâ laterali ruhrâ , punctis nigris in duplici série ornatâ , pinnâ ani radiis sexdecim, ; cyprinus bipunctatus. Lin. Syst. nat> edit. Gmel. gen. 189 , sp. 48. — Artedi , Gen. pisc. ^qu. 3, addif n° 53. ' (5) »« Cyprinus amarus. En Allemagne . bitterling.. Cyprin bouuière. Bonaterre, planches de l'Encycl, méth. — Bloch , pi. viii , fîg. 3. «« Cyprinus pinnis pectoralibus ventralibusque ossi- culis septem. . . cyprinus amarus. Lin. Syst. nat. edit* Gmel. gen. 189, ap. 49* — Artedi, Gen,. pisc. gen. 3, Addit.n''43. 190 H I S T O I R E daut il se plaît dans les eaux dont le mou- vement est retardé par le voisinage des (6) ))" Cyprinus amerlcanus. Dans la Caroline , siluerjlèh. Cyprin azuré. Daubcnton et Haiiy, Encycl. méth. — -Bonaterre, planches de l'Encycl. méth. Cyprinus amerlcanus. — Cyprinus pinnâ ani radiis sexdecim , corpore argenteo , pinnis rufis. Bosc , Notes manuscrites déjà citées. »(( Cyprinus pinnâ ani radiis octodecim cyprinus aniericanus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. ^en. 189 > sp. 23. — Arted. Gen. pisc. gen. 3 , addit. n*' 56. (y) » « Cyprinus alburnus» Ablette , ouelle , borde. En Allemagne, nesteling. En kxklYxoiie , zumpnl fischel ^ spitzlauben j windlauben. En Saxe, biilte ^ blerche ^ cchelbelze , veckeley , weidenhlatt. En Silésie , ocheley» En Pologne , gusezowa. En Lithuanie , aukschlo. E.\\ Ijivonie f p lit e j m aile ^ walykaUa. En Russie, Jcalin- kan. En Suède . loja. En Norvège , mort. En Dane- raarck , skalle., luyer , hlikke. En Schleswig , witinck , pçitecke. En Westphalie , maybhcke. En Hollande , nlphenaar. En Angleterre, bleok. Cyprin able. Daubcnton et Haiiy, Encycl. méth.— Bonaterre, planches de l'Encycl. méthod. — Bloch, pi. VI 11, lig. 4- Jlble. Val mont de Bomare, Dict. d'hist. nat. — Fauc. snec. 377* — Kram. El. p. 596 , n" 14. — Mull. Prod. zool. dan. p. 5i , n° 439. Cyprinus quincuncialis , etc. Arledi , gen. 6, sp. 17, syn. 10. Jlburnus. Auson. Mosell. v. 126. — Wott. lib. 8, DES CYPRINS. 191 moulins. Le frai de ce poisson dure ordi- nairement pendant huit jours, à moins que cap. 190 , f. 169 b. — Rondelet, seconde partie , pois- sons de rivière , cli. 5o. ^Ihurnus Ausonii. Gesner, p. 23; et (germ. ) f' iSg «. — Aldrovand. lib. 5 , cap. 37, p. 629. — — Joiisfoa, lib. 5, tit. 3 , cap. 4> P- i4^> ^^b. 29 fig. i5. — Charleton , p. 161 . — VVilhighby , p. 263 * tab. 2,10, fig, 7. — Raj.; p. i25. Ahlat. Belon. Alhula miiior. Scbonev. p. 11. — Gronov. Mus. i , n*^ I o ; Zooph. p. 1 06 , n® 556 ; Act. Ups. 1 74 1 » p* 7^ 11^58. — Brit. zool. 3,p. 5i5, n*^ 10. — Klein , Miss! pisc. 5 , p. 68 , n° 16 , tab. 18 , fig. 3. »« Cyprinus pinnâ ani radiis vighiti cyprinus alburnus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. ^89, sp. 24. Cyprinus quincuncialis , gracilis ^ suhteres ; flayes^ cens ; maxillâ inferiore longiore ; iride albâ ; pinnâ anali radiis viginti et duohus ; vertebris 42 cyprinus alburnus. Leske, Icblh. Lips. p. 40, n^ 7. (8) »« Cyprinus vimba. En Allemagne, zœrte. En Livonie , wen galle ^ u^eingalle , sebris. En Russie, taraun. Cyprin vimbe. Daubenton et Haiiy , Encycl. métb. ~- Bonaterre, plancbes de TEnc. méth. — Bloch , pi. IV. — Faun, snecic. "^ÇiS» — Muller^ Prodr. zool. dan. p. 5i , n^ 44o- Cyprinus anadromus , etc. Et cyprinus rostro nasi- formi , etc. Artedi , ^en. 6 , sp. 18, syn. 8 et 14. Capito anadramus. Gesn. p. 1 1 et 1269", et (germ.) f. i8o; et Pural. p. ii. — Aldrovand. lib. 4, cap. 7, i92 HISTOIRE le retour du froid ne le force à hâter la fin de cette opération. Il pèse de quatre à cinq kilogrammes (huiî; à dix livres); mais il croît lentement. Il multiplie beaucoup. p. 5i3. — Jonston^lib. 2, tit. i , cap. 5, lab. 23, fig. 6: — Charleton, p. i5i. — Willugîib. p. 257. — Raj. p. 120. — Klein, Miss. pjsc. 5 , p. 65, n^ 3. — Marsig, Danub. 4 » P- '7) t^t). 6. » « Cyprinus pinnâ ani radiis 24 > rostro naùformi , i . . cyprinus vintba. Lin. Syst. nat. edil. Gmel. gç^n. 189 , sp. 25. Cyprinus analis y suhteres, suhfuscus ; rostro nasi-' formi , iride viridi albâque ; pinnis flauescentibus ; vcrlehris quadraginla duahus cyprinus zerta^ lieske , Ichlhyol. Lips. p. 44 > •^" ^* (9) "^^ Cyprinus brama. En VoxiugaX y^braexen. En Italie, scarda y scardola. En Allemagne, bleitzen ^ hrassen , braden /lorsque ce poisson est encore jeune, windlauben. En Hongrie, pessegi. En Saxe, bleye , brassle. Dans la Marche électorale, lorsque la brème n'a qu'un an ou deux , \scJtoss-bley ; lorsquelle a trois ans, oley flinnk. En Prusse, bressmen. A Dantzig, rhein braxen. En Pologne , klorzez. En Livonie ,flus- brachsen , plaudis , lattikas. En Russie , letsch. En Suède ,6raAr. En Danemarck ,èrasem. En Angleterre, hream. Cyprin brème. Daubenton et Haliy , Encycl. mèlk, — Bonaterre , planches de l'Encycl. méth. — Blocli , pi. xiu. — Faun. suce. 36o. — Wulfl, Ichlhyol. bor. Le DES CYPRINS. 195 Le défaut d'eau ne lui ôte pas très-promp- tement la vi^. Sa chair est grasse, molle, remplie d'arêtes, et devient d'une couleur jaune lorsqu'elle est cuite. On le trouve dans p. 49 , 11" 66. — Mull. Prodrom. zoolog. clanic. p. 5i , n'^ 44'- Cy pr in u s pinnis omnibus nigrescentibus y etc. Arled. ^zïi. 6 , sp. 22 , syn. 4* Abramus j etc. Cliarleton , 162. Brame. Rondelet , seconde partie , des poissons des lacs , cliap. 6. Cyprinits latus , sive hram>a. Gesner , p. 5i6 , 5i7 5 •t (germ.) i65. — Willughby, p. 248, tab. 2, 10, f. 4- — Raj. p. 1 16. — Scbonev. p. 35. — Aldrovand. lib. 5, cap. 42, p. 641 -642. — • Jonston, lib. 3, tit. 5, cap. 8, p. if)5, tab. 29, fig. 5. — Gronov. Mus. i , n** 14 ; Zooph. i , n*^ 345. — Klein, Miss. pisc. 5, p 61 , n^ I. — Ruysch , Theatr. anim. i, p. 175, tab. :?.9 , fîg. 5. — Marsig. Dan. 4> P* 49 ? ^^^* '^ " i?» — Brit. zool. 3 , p. 309 , n° 5. — Meyer , Tbierb. i , t. 72. ))(C Cyprinus pinnâ ani radiis 27, pinnis fuscis , cyprinus brama. Lin. Syst. nat. edit.Gmel. gen. 189, sp. 27. (fo) »« Cyprinus culfratus. En Autriche, sicliel. En Hongrie, sc&/^/«r. En Prusse, ziege. En Poméranie, zicke. En Suède, skerknif. En Russie , zable, tschecha. Sur les rives du Wolga , tschekou. Cyprin couteau, Daubenton et Haiiy, Enc. méth- — Bonaterre , planches de l'Enc. méth. — Bloch; Poiss, ToMB XIII. N ïg4 HISTOIRE les fleuves et dans les rivières de presque toute l'Europe tempérée et septentrionale- Ses œufs sont jaunes, et de la longueur d'une graine de pavot. L'épine dorsale est composée de quarante vertèbres. On compte dix-huit côtes de chaque côté. Le nase a le péritoine noir. Les nageoires sont rougeâtres, excepté la dorsale qui est presque noire, et la caudale dont le lobe inférieur est rougeâtre , pendant qu'une nuance noirâtre règne sur le lobe supérieur* La nuque est noire; le dos noirâtre; et chaque côté blanc de même que le ventre. pi. xxxvii. — It. Scan. 82 , t. 2. — Faun. suecic. 570. — Kiaraer, El. p. 592 , n^ 5. — WulfiF. Icbthyol. bor. p. 40, n° 5i. — Klein, Miss. pisc. 5, p. 74, n°* 2 et 3, tab. 20 , fig. 5. — Mars. Danub. 4 ; p- 21 , tab. 8. «« Cyprinus pinnâ ani radiis 3o , llneâ laterali decli- natâ , ventre acutissimo , . , cyprinus cultratua. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189, sp. 28. — Artedi, Gen. pisc. gen. 3 , addit. n" 63. (11) ))« Cyprinus f avenus. Faren. Artedi , sp. 23. — Faun. snec. 369. Cyprin f arène. Daubenton et Huliv, Encyc. métli. Bonaterre , planches de l'Encyclop. méthodique. »« Cyprinus pinnâ ani radiis 5'/) iridibus flavis cyprinus f avenus. Lin. Syst. nat. edit, Gmel. gen. 189, sp. 3o. — Artedi, Gea. pisc. geu. 3, sp. 4» DES CYPRINS. 195 Lorsque ce cyprin pèse un kilogramme (deux livres), il arrive souvent que ses nageoiies offrent une couleur grise. Il se plaît dans le fond des grands lacs, d'où il remonte dans les rivières, lorsque le printems, c'est-à-dire, la saison du frai, arrive. Ses œufs sont blanchâtres, et de la grosseur d'un grain de millet. Pendant que cette espèce se débarrasse de sa laite ou de ses œufs, on voit sur les jeunes mâles des taches noires dont le centre est un petit point saillant. Sa chair est molle, fade et garnie de beaucoup d'arêtes. Son canal in- testinal présente plusieurs sinuosités; chaque côté de l'épine dorsale, dix-huit côtes; et cette même épine, quarante - quatre ver- tèbres. Le nase habite dans la mer Caspienne,' ainsi que dans un très - grand nombre de l'ivières ou fleuves de l'Europe, particuliè- rement de l'Europe du nord. On pêche à peu près dans les mêmes eaux l'aspe, dont la nuque est d'un bleu foncé; l'opercule d'un bleu mêlé de jaune et de verd; le dos noirâtre; la partie inférieure blanchâtre ; la dorsale grise pendant la jeu- nesse de l'animal, et ensuite bleue; la cau- dale également grise et bleue successivement; et l'anale peinte, ainsi que les pectorales et, N a 196 HISTOIRE les ventrales , de jaunâtre quand le poisson est peu avancé eu âge , et de bleuâtre mêlé de rouge lorsqu'il est plus âgé. L'aspe parvient souvent au poids de cinq ou six kilogrammes (dix ou douze livres environ). Ce cyprin peut alors se nourrir de très -petits poissons aussi bien que de vers, de végétaux et de débris de corps or- ganisés; il préfère les rivières dont le fond est propre, et le courant peu rapide. 11 est rusé, perd aisément la vie, a beaucoup d'arêtes ; une chair molle et grasse , trois sinuosités à son canal intestinal dix -huit côtes de chaque côté, et quarante -quatre vertèbres. Les eaux douces de TAIlemagne nour- rissent le spirlin. Sa dorsale est plus éloignée de la tête que les ventrales. Cette nageoire est verdâtre, ainsi que celle de la queue; les autres sont d'une couleur rougeâtre. Une tache verte paroît sur le haut de l'iris; les joues montrent des reflets argentins et bleus ; le dos est d'un gris foncé ; un brun mêlé de verd règne sur les côtés au dessus de la ligne latérale , dont le rouge fait ressortir la double série de points noirs qui distingue le spirlin ; et la partie inférieure de ce cyprin est d'un blanc argenté. A mesure que Ta- DES CYPRINS. 197 nJmal vieilli!;, ou que ses forces diiiiinuent, on voit s'afï'oibjir et disparoître le rouge de la ligue lalérale. Le spirlin ne se plaît que dans les cou- rans rapides, dont le fond est couvert de sable ou de cailloux. Il se lient ordinaire- ment très-près de la surface de Feau, ex- cepté pendant le tems du fiai. Ses œufs sont très-petits et très-nombreux; sa chair est blanche et de bon goût; ses côtes sont au nombre de quinze de chaque côté, et son épine dorsale est composée de trente- trois vertèbres. La bouvière est un des plus petits cyprins; aussi est- elle transparente dans presque toutes ses parties. Ses opercules sont jaunâtres; le dos est d'un jaune mêlé de verd ; les côtés sont jaunes au dessus de la ligne latérale , qui est noire ou d'un bleu d'acier; la partie inférieure du poisson est d'un blanc éclatant; la dorsale et la caudale sont verdâtres; une teinte rougeàtre est répandue sur les autres nageoires. La bouvière habite les eaux pures et cou- rantes de plusieurs contrées de l'Europe , et particulièrement de l'Allemagne. On ne la voit communément dans des lacs que lors- qu'une rivière les traverse. Sa chair est N 3 198 HISTOIRE amère ; ses œufs sont très-tendres , très- blancs et très-pelits (1). Le savant naturaliste Bosc a vu le cyprin* américain dans les eaux douces de la Caro- line. 11 nous a appris que ce poisson a ses deux lèvres presque également avancées ; que les orifices des narines sont très-larges ; que Fopercule est petit, Tiris jaune, le dos brun; que la partie du ventre comprise en Ire les ventrales et Tanus est carénée , et que cet abdominal parvient à la longueur de deux ou trois décimètres ( sept à onze pouces ). Le cyprin américain se prend facilement à l'hameçon, suivant notre confrère Bosc; et lorsqu'il est très-jeune, on l'emploie comme une excellente amorce pour pêcher les truites. Il sert pendant tout l'été à la nour- riture des habitans de la Caroline , quoique sa chair sente la vase. Il varie beaucoup, suivant son âge et la pureté des eaux dans lesquelles il passe sa vie. La mer Caspienne est la patrie de Table , aussi bien que les eaux douces de presque (i) ))« On compte quatorze côtes de chaque côté de l'épine dorsale de la bouvière; et cette mémo ^pine renferme trente vertèbres. «« DES CYPRINS. 199 tou(es les contrées européennes. Ce cyprin a quelquefois deux ou trois décimètres ( sept à onze pouces ) de longueur; et sa chair n'est pas désagréable au goût. Mais ce qui la fait piincipalenient reclierclier, c'est l'éclat de ses écailles. L'art se sert de ces écailles blanches et polies comme de celles des argentines et de quelques autres poissons , pour dédonnnager , par des ornemens de bon goût, la beauté que la fortune a moins favorisée que la nature, et qui, privée des objets précieux que la richesse seule peut procurer, est cependant forcée, par une sorte de convenance impérieuse, à montrer l'apparence de ces mêmes objets. Ces écailles argentées donnent aux perles factices le brillant de celles de l'Orient. On enlève avec soin ces écailles brillantes , on les met dans un bassin d'eau claire ; on les frotte les unes contre les autres,* on répète cette opé- ration dans différentes eaux, jusqu'à ce que les lames écaille uses ne laissent plus échap- per de substance colorée ; la matière argentée se précipite au fond du vase, dont on verse avec précaution l'eau surabondante. Ce dé- pôt éclatant est une liqueur argentine qu'on nomme essence orientale. On mêle cette essence avec de la colle de poisson ; on en N 4 200 HISTOIRE introduit, à l'aide d'un chalumeau , dans des globes de verre creux , très-minces , couleur de girasol ; on agite ces petites boules pour que la liqueur s'étende et s'attache sur toute ja surface intérieure, et la perle fine la plus belle se trouve imitée dans sa forme, dans ses nuances, dans son eau, dans ses reflets, dans son éclat »«. L'art d'imiter parfaitement les plus belles perles de FOiient avec les écailles de Table est une propriété de l'industrie française ; l'invention en est due à Jannin , marchand de chapelets à Paris. C'est encore de cette capitale de la France que les étrangers tirent les fausses perles lorsqu'ils veulent les avoir parfaites. ))(( Toutes les écailles de Table ne sont cependant pas égaîen}ent propres à produire cette ressemblance : le dos de ce cyprin est en effet olivâtre. Ses joues sont d'ailleurs un peu bleues; des points noirs paraissent sur le front; Tiris est argentin ; les pectorales sont d'un blanc mêlé de rouge ; Tanale est grise ; la caudale verdâtre ; la dorsale moins proche de la tête que les ventrales ; l'œil grand : la ligne laté- rale courbée ; la chair remplie d'arêtes. Bloch rapporte qu'il a vu des poissons DES CYPRINS. 201 métis pro venus de l'abîe et du lotengle. Ces mulets avoient les écailles plus grandes que Table , le corps plus haut , et moins de rayons à la nageoire de l'anus. La vinibe a l'ouverture de la bouche ronde, l'œil grand, Firis jaunâtre, des points jaunes sur la ligne latérale , la partie supé- rieure bleuâtre , l'inférieure aigenline , le péiitoine argenté , une longueur d 'un demi- mèlre ( un pied et demi), la chair blanche et de bon goût, dix -sept côtes de chaque côté, quarante-un vertèbres à l'épine du dos. Elle quitte la mer Baltique vers le com- mencement de Tété. Elle remonte alors dans les rivières , aime les eaux claires , cherche les fonds pierreux ou sablonneux, ne se laisse prendre facilement que pendant le tems du frai, perd aisément la vie, a été cependant transportée avec succès par M. De Marwitz dans des sacs profonds et marneux , croît lentement, mais multiplie beaucoup, et a élé envoyée marinée à de grandes distances du lieu où elle avoit été pechée. On diroit que la tête de la brème a été tj'onquée. Sa bouche est petite; ses joues sont d'un bleu varié de jaune; son dos est noi- râtre; cinquante points noirs, ou environ, sont disposés le long de la ligne latérale 5 du 5oa HISTOIRE jaune, du blanc et du noir sont mêlés sur les côtés ; on voit du violet et du jaune sur les pectorales , du violet sur les ventrales , du gris sur la nageoire de Tan us. Ce poisson habite dans la mer Caspienne. Il vit aussi dans presque toute l'Europe. On le trouve dans les grands lacs, et dans les rivières qui s'échappent paisiblement sur un fond composé de marne, de glaise et dlier- bages. Il est l'objet d'une pêche importante. On le prend fréquemment sous la glace; et il est si commun dans plusieurs endroits de l'Eu- rope boréale , qu'en mars J749 on prit d'un seul coup de filet, dans un grand lac de Suède , voisin de Nordkiaeping , cinquante mille brèmes qui pesoient ensemble plus de neuf mille kilogrammes (dix huit mille livres environ ). Plusieurs individus de cette espèce ont plus d'un demi-mètre ( dix-huit pouces en- viron ) de longueur, et pèsent dix kilo- grammes ( vingt livres environ ). Lorsque dans le printems les brèmes cherchent , pour fi ayer , des rivages unis ou des fonds de rivière garnis d'herbages, chaque femelle est souvent suivie de trois ou quatre mâles, Elles font un bruit asses DES CYPRINS. 2o3 grand en nageant en trou{>es nombreuses ; et cependant elles distinguent le son des cloches , celui du tambour , ou tout autre son analogue , qui quelquefois les effraye , les éloigne, les disperse, ou les pousse dans les filets du pêcheur. On remarque frois époques dans le frai des brèmes. Les plus grosses fraj^ent pendant la première; et les plus petites pendant la troisième. Dans ce tems du frai, les mâles, comme ceux de presque toutes les autres espèces de cyprins , ont sur les écailles du dos et des côtés de petits boutons qui les ont fait désigner par différentes dénominations, que Ton avoit observés dès le tems de Salvian, et que Pline même a remarqués. Si la saison devient froide avant la fin du frai , les femelles éprouvent des accidens funestes. L'orifice par lequel leurs œufs se- roient sortis , se ferme et s'enflaamie ; le ventre se gonfle ; les œufs s'altèrent , se changent en une substance granuleuse , gluante et rougeâlje ,* Tanimal dépérit et meurt Les brèmes sont aussi très- sujettes à ren- fermer des vers intestinaux, et très-exposées à une phthisie mortelle. Elles sont poursuivies par Thomme , paç i3()4 H 1 S T O I R E les poissons voraces, par les oiseaux nageurs; Les buses et d'autres oiseaux de proie veulent aussi , dans certaines circonstances , en faire leur proie ; mais il arrive que si la brème est grosse et forte , et que les serres de la buse aient pénétré assez avant dans son dos pour s'engager dans sa charpente osseuse , elle entraîne au fond de l'eau son ennemi qui y trouve la mort. Les brèmes croissent assez vite. Leur chair est agréable au goût par sa bonté, et à Fœil par sa blancheur. Elles perdent difficilement la vie lorsqu'on les tire de l'eau pendant le froid ; et alors on peut les transporter à dix myriamètres ( vingt lieues environ ) sans les voir périr , pourvu qu'on les enveloî>pe dans delà neigejetqu'^onîeurmette dans la bouche du pain trempé dans de l'alroîiol. . . . On peut voir à la tête d'une troupe de brèmes un poisson que les pêcheurs ont nommé chef des cyprins, et que Bloch étoit tenté de regarder comme un métis provenu d'une brème et d'un roten^de. Ce poisson a l'œil plus grand que la brème ; les écailles plus petites et plus épaisses,* l'iris bleuâtre; la tête pourpre; les nageoires pourpres et bordées de rouge ; plusieurs taches rouges c^t irrégulières; la surface enduite d'une matière visqueuse très-abondaale. DES CYPRINS. 2o5 Bloch considère aussi comme des métis de la brème et du cyprin large des poissons qui ont la tète petite, ainsi que le corps très- haut du cyprin large , et les nageoires de la brème. Ce dernier abdominal a trente-deux ver- tèbres et quinze côtes de chaque côté de l'épine dorsale. Le cyprin couteau a été péché non seu- lement dans le Danube, dans l'Elbe, dans presque toutes les rivières de l'Allemagne et de la Suède , mais encore dans la Baltique, dans le golfe de Finlande, dans la mer Noire , dans la mer d'Asow et dans la Caspienne. La dorsale du cyprin est située au dessus de la nageoire de l'anus. Les yeux sont grands. Presque toutes les écailles sont larges, minces, sculptées de manière à pré- senter cinq rayons divergens, et foiblement attachées. La nuque est d'un gris d'acier; les côtés sont argentins; le dos est d'un gris brun; les pectorales, dont la longueur est ï'emarquable , l'anale et les ventrales, sont grises par dessus et rougeâires par dessous; la dorsale est grise, connne la nageoire de la queue. Le cyprin couteau parvient à la longueur d'un demi-mètre (dix-huit pouces), et au so6 HISTOIRE poids de près d'un kilogramme ( deux livres environ Ses ovaires sont grands, et divises chacun en deux par une raie (i). liC farène appartient au lac de Suède; nommé Mêler y) i(» Il abonde particulièrement aux environs du pont que Von nomme Ore-- fandsbro , près du village de Bielkestad. »« Il a \es yeux gros; l'iris doré et argenté; le dos et les nageoires noirâtres; ime longueur de trois ou quatre décimètres ( onze à quinze pouces); quarante-quatre vertèbres, et treize côtes de chaque côté (2) ))«. (i) ))« Le cyprin couteau a quarante-sept ver- tcbres, et vingt côtes de chaque côté. {2) 20 rayons à la nageoire de la queue du jesse. 22 ra5'-onsà la caudale du nase. 20 rayons à la nageoire de la queue de l'aspe. 20 rayons à la caudale du spirlin. 20 rayons à la nageoire de la queue de la bouvière» 18 rayons à la caudale du cyprin américain. 18 rayons à la nageoire de la queue de l'abîe. 20 rayons à la caudale du vimbe. 19 rayons à la nageoire de la queue du brème. 19 rayons à la caudale du cyprin couteau. 19 rayons à la nageoire de la queue du cyprin farène. DES CYPRINS. 207 LE CYPRIN LARGE (i), LE SOPE (2), LE CHUB (3), LE CAT03- TOME (4) , LA MORELLE (5) , LE CYPRIK FRANGÉ (6), LE CYPRIN FAUCILLE (7), LE CYPRIN BOSSU (8) , LE CYPRIN COM- MERSONNIEN (9) , LE CYPRIN SUCET (lo), ET LE PIGO (11). 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69 ET 70e ESPÈCES. ))« JLiE cyprin large a Firis jaune et pointillé de noir ; la courbure de sa nuque est excentrique à celle du dos; Tun et Fautre sont bleuâtres ; la ligne latérale est distinguée (i) ))« Cyprinus latus. En SsL^e , ploize , hleyer. En Silésie, geuster y gilchstern , weisfisch. En Prusse, bleicke , Jilster. ADantzig, bley weisfisck , bleyblicke. En Norvège, brasen, bunha. A Hambourg, plUen^ plitfisch. En Hollande , bley , bliecke. Cyprinus bjorkna. Lin. édit. de Gmelin. Cyprinus quincuncialis ; pinnd ani , osslculorum viginti quinque. Aitedi, gen. 3 , sp. 20, syn. i5. Cyprin plestie. Daubenton et Hriliy, Enc. métli. Cyprin bierkna. Id. ibid. 2o8 HISTOIRE par des points jaunes; les côtés sont d\in blanc bleuâtre au dessus de cette ligne, et Cyprin plfistie. Bonaterrc , planclies de l'Encyclop. mélhodique. ))« Cyprin hierkna. îd. ibid. Cyprin hordelière. — Cyprinus blicca. Blocli, pi. x. — Grojiov. Zooph. i , p. i lo, n" 344- — Klein, Miss, pisc. 5 , p. 62, n" 4* Bordelière. Rondelet, seconde partie , poissons des lacs, clî. 8. — Wulff. Ichtli. bor. p. 5i , n'^ 69. Ballcrus et blicke. Gesner , Aquat. p. 24*, et (gcrni.) p. 167 ^. — Aldiovand. Pisc. 645. : — Joiistou , Pisc. p. i65 , tab. 27, lig. 7. — Meidinger, le. pisc. Aust. l. 7. )>(( Cyprinus latuspînnâ anali radiis 25 cyprinus latus. Lin. Syst. nat. edit. Gm. gcii. 189, sp. 5o. C\ prinus analis , latus , cinereo albus / iride Jlavo- viridi ; pinnis ad hasin suhrubris , anali radio ultra viginti ; vertebris triginta novem. . . . cyprinus plestia. I^eske, Iclith. Lips. p. 69, ri'^ i5. (2) J)(( Cyprinus batlerus. Dans le Brandebourg, zope. En Poméranie , schwope. En Livonie, bleyer ^ rudulis , sarg.^w ^\\ss\e , ssapa. En Suède, blicca^ blecca , braxen blicca, braxen panka, braxen Jlin. En Norvège, bunke , brasen. En Danemarek, flire ^ hlikha, Cyprinus ballerus. Lin. édit. de Gmelin. Cyprin bordelière. Daubent, et Haiiy, Enc.méth. — Bonaterre, planches de l'Enc. méth. Sape. Bloch, pi. ix. blanc DES CYPRINS. 209 blanc au dessous; le ventre est bleu; les pectorales et les ventrales sont rouges ; la Pordelière. Valmonl de Bomare, Dictionnaire d'his- toire naturelle. Cyprinus admodîim latus et tenais. Artedi, gen. 5 ; sp. 25 , syii. 12. Zope. Wulff. Ichth. bor. p. 5o , n° ij^. (3) Cyprinus chub. Cyprin cfievanne, Bonaterre, planches de l'Encycl. méthodique. (4) Cyprinus catosfomus. Cyprin catostome. Bonaterre , planches de l'EneycIé ïnéthodique. )>« Cyprinus pinnâ ani radiis 85 , lahio imo caruncula hiloba , papillosa ; caudâ senti lunafA . . , cyprinus catostomus. Forsler , Pliilosoph. trans. vol. LXllI, p. 149. — Artedi, Gcn. pisc. gen. 5, addit. n** 35. (5) n« Cyprinus morella. Cyprin morelle. Bonaterre, planches de l'Encycl* niéthodique. »« Cyprinus ovalis , quincuncialis ^ varias ; iride flavâ alhâque ; maxillâ inferiore longiore ^ lineâ laterali utrinque lineolis ni gris notalâ ; pinnis albentihus , pinnâ ani radiis octodecim , vertebris triginta septem. , cyprinus morella. Leske , Ichth. I.ips. p. 47 > ^^^ 9 "^ Artedi , Gen. pisc. gen. 5 , addit. n^ 37. (6) » « Cyprinus finibriatus. En langue tamuli^ue , solhondei. Bloch, pi. ccccix. {7} Cyprinus falcatus. Bloch , pi. ccccXli. (8/ Cyprinus gibbus. Foiss. Tome XIIL O 210 HISTOIRE caudale est bleue ; l'anale et la dorsale sont brunes et bordées d'azur. Le large est très-commun dans les lacs et les rivières d'une grande partie de la France, de l'Allemagne et du nord de FEurope. 11 a beaucoup d'arêtes. Sa timidité le rend diffi- cile à prendre , excepté dans le tems où il fraye , et où il est, pour ainsi dire , si occupé à déposer ou à féconder ses œufs , qu'on peut souvent le srJsir avec M main. 11 est d'ailleurs trahi par le bi uit qu'il fait dans l'eau pendant l'une et l'autre de ces deux opérations. Dans cette espèce , les femelles les plus grosses pondent les premières , et leur ponte dure communément trois ou quatre jours. (9) Cyprinus Commersonnii. (10) Cyprinus suceita. Id Cyprinus pinnâ ani ^ radiis novem ; dorsali y duodecim ; corpore albo ; ore minimo ; labio inferiore recurvato. Bosc , noies manuscrites déjà citées. )>« (11) »« Cyprinus pigus. Picho,piclo. Pigo. Rondelet, seconde partie, poissons des lacs , cliap. 5. Cyprinus aculeatus. Id. ibid. Cyprinus piclo , etc. dictus. Artedi, syn. i5. Piclo j et pigus. Salvian. fol. 82 aj icon. 17, et fol. 83. Pigo. Valmont de Bomare , Dictionnaire d'his- toire naturelle. »« D E s C Y P R I N s. ail Huit ou neuf jours après , paroisseut les femelles d'une moyenne grosseur ; et à une troisième époque , éloignée de la seconde également de huit ou neuf jours , on voit arriver et frayer les plus petites. Le large multiplie beaucoup, perd diffi- cilement la vie , pèse un demi-kilogramme (ou une livre ) ; son épine dorsale est coni'- posée de trenfe-neuf vertèbres. Le cyprin sope a la nageoire du dos plus éloignée de la tête que les ventrales. L'œil est grand ; le front brun ; Tiris jaune et mar- qué de deux taches noires; la joue bleue, jaune et rouge ; l'opercule peint des mêmes couleurs que la joue ,• le ventre rougeare ; la couleur générale argentine ; le dos noi- râtre ; la ligne latérale distinguée par des points noirs 5 le bord des nageoires d'un bleu plus ou moins vif. La sope se plaît dans les eaux du Hâve en Poméranie , et du Curisch-ldiave en Prusse. Elle a peu de chair et beaucoup d'aréîes. Son poids est quelquefois d'un ou deux kilo- grammes (deux à quatre livres ). On compte dans cette espèce quarante-huit vertèbres et dix-huit côtes de chaque côté. Dans plusieurs rivières de l'Europe habite O a 212 HISTOIRE le chub. Son dos et sa nuque sont d'jjn verd sale ; ses côtés variés de jaune et de blanc ; ses pectorales jaunes ; ses ventrales et so» Qfciale rouges ; le brun et le bleuâtre , les couleurs de sa caudale. On a observé dans la baie d'Hudson le eatostonie , sur lequel il faut remarquer les écailles ovales et striées ; la tête presque carrée et plus étroites que le corps; la strie lonfiitudinale qui part du museau passe au dessous de Fœil , et va se réunir à la ligne latérale ; la. teinte dorée de cette dernière ligne ; la forme rhomboïdale de la dorsale , et la position de cette nageoire au dessus des ventrales. La morelleadeux décimètres de longueur. Ses écailles sont parsemées de points noirs ; le sommet de sa tète est d'un bleu sale ; .ses nageoires sont couleur d'olive ,- son dos est verdâtre ; le blanc règne sur sa partie infé- rieure. Elle a été observée daus plusieurs rivières d'Allemagne. Elle a trente -sept ver- tèbres et seize cotes de chaque côté. La tête du frangé est petite ; son iris argentin et entouré de deux ceicles rouges ; sa langue dégagée; son palais uni; son dos violet; ainsi que ses nageoiies; son ventre DES CYtRiNS. 2i5 bîanc ; le tronc parsemé de points ronges. On la découvert dans les eaux douces de la côte de Malabar. 11 est bon àmanger ;et, soigné clans un lac , il peut peser trois kilo- grammes ( neuf livres ). Les mêmes eaux du Malabar nourrissent le cyprin faucille , dont Tanus est une fois plus éloigné de la tête que de la caudale. La tête de ce poisson est petite : son palais et sk langue sont unis. Son iris est Jaune ,• son corps et sa queue sont d'i;n argenté mêlé de bleu; le dos est bleu ; les nageoires sont rougeâlreSo .... Le cyprin bossu .... a la nageoire dorsale un peu échancrée en forme de faux> Le commersonnien .... que le savant Commerson a observé , présente un double orifice pour chaque narine; sa tête est dénuée de petites écailles ; ses ventrales et ses pec- torales sont arrondies à leur extrémité ; la dorsale s'élève vers le milieu de la longueur totale du poisson. .... Le sucet est très-commun dans ]es rivières de la Caroline ; sa chair est peu recherchée , et il est très-rare qu'il parvienne à la longueur de quatre décimètres ou envi- ron ( à peu près quinze pouces ). 11 montre un iris jaune 5 des nageoires brunes, un dos G 3 214 HISTOIRE d'un brun plus ou moins clair, des cotés argentés , avec des taches brunes sur la base des écailles. Plusieurs lacs d'Italie, et particulièrement le lac de Corne et le lac Majeur , nourrissent le pigo. Son poids est quelquefois de trois kilogrammes ( six livres ). Il fraye près des rivages. Sa partie supérieure est d'un bleu mêlé de noir , et sa partie inférieure d'un rouge foible et blanchâtre. Les mâles de presque toutes les espèces de cyprins mon- trent , pendant le tems du frai , des excrois- sances aiguës sur leurs principales écailles : ^1 I ■ ■ 1 .1 , — ■ — ■ — — — (i) ))« 22 rayons à la nageoire de la queue du cyprin large. 19 rayons à la caudale du sope. 17 rayons à chaque pectorale du catostome. jy rayons à la nageoire de la queue, ig rayons à la caudale du morelle. 17 rayons à chaque pectorale du cyprin frangé. 25 rayons à la nageoire de la queue. 14 raj'^ons à la caudale du cyprin faucille. 19 rayons à la nageoire de la queue du cyprin bossu. 19 rayons à la caudale du cyprin commer- sonnien. 18 rayons à la nageoire de la queueu du cypria sucet. »<( D E s C Y P R I N s. si5 il paioît que les pigos mâles présentent , dans ce même tems , des piquans qui ont quelque chose de particulier dans leur cou- leur blanchâtre , dans leur apparence ciys- talliae, et dans leur forme pyramidale; et c'est de ces aiguillons qui n'éloient pas incon- nus à Pline , qu'est venu le nom que nous leur avons conservé. Ces piquans ne dispa- roissent qu'après trente ou quarante jours. La chair des pigos est très-agréable au goût »((. 04 SECONDE SOUS-CLASSE, POISSONS OSSEUX. Les parties solides de l'intérieur du corps , osseuses. SECONDE DIVISION DE LA SECONDE SOUS -CLASSE, OU SIXIÈME DIVISION DE LA CLASSE ENTIERE. Poissons qui o/it un opercule branchial y sans membrane branchiale, VINGT-UNIÈME ORDRE DE LA CLASSE ENTIÈRE DES POISSONS, ou PREMIER ORDRE DE LA SECONDE DIVISION DES OSSEUX. Poissons apodes , ou qui n^ont pas de nageoires inférieures entre le museau et Vanus. DES STERNOPTYX. 217 DEUX CENT DOUZIÈME GENRE. LES STERNOPTYX, »(( LiE corps et la queue comprimés ; le dessous du corps caréné et transparent; une seule nageoire dorsale. ESPÈCE. Le STERNOPTYX HERMANN ; stemoptyx hermann. — Un layon aiguillonné et huit rayons articulés à la nageoire du dos; treize rayons à celle de 1 anus; la caudale fourchue; point de ligne latérale ))«. âi8 HISTOIRE LE STERNOPTYX HERMANN (i). Voyez la planche JSSJ^Yl ^ figure i. »(( V^E poisson , que le professeur Hermann .... a fait connoître aux natura- listes , a sa surface dénuée d'écaillés appa- rentes , mais argentée ; son dos est d'un brun verdâtre ; ses pectorales , sa caudale et sa cornée sont couleur de succin. Sa longueur ordinaire est à peine d'un décimètre ( trois pouces environ ). Une petite bosse paroît derrière la dorsale , dont le pr.^mier rayon , dirigé obliquement, immobile et très-fort, est non seulement aiguillonné , mais épineux, et dont la membrane est légèrement den- telée sur le bord. Les opercules sont mous ; le devant du dos présente deux carènes qui divergent vers les narines ; les yeux sont (i) »(( Sternoptyx Herniann. Hermann, Natiirf. i6, p. 8, tab. I , fîg. 12. ))<{ Sternoptix diaphana. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i5o bis, sp. unica. — Artedi, Gen. pisc. edit» Walb. genus novum Hennanni, Lxxri ^ i3 P. 'JiB De^Sfve- deJ- . U Telher- S 1. LE STERXOPTIX 2. LE HERSÉ . DES STÉRNOPTYX. 219 grands ; la langue est épaisse et rude ; les dents sont très-pelite. La lèvre supérieure est courte ; l'inférieure se relève presque perpendiculairement , et montre quatre pe- tites dépressions demi-circulaires : on voit trois enfoncemens semblables sous l'ouver- ture des branchies. Les côtés de la poitrine qui se réunissent dans la partie inférieure du poisson pour y former une carène transpa- rente, offrent dix ou onze plis. Le sternoptyx hermaun vit dans l'île de la Jamaïque (1) ))«. (i) )>« 18 rayons à chaque pectorale du sternoptyx herinanii. 40 rayons à la nageoire de la queue, »« SECONDE SOUS-CLASSE. POISSONS OSSEUX. Les parties solides de l'rntérieur du corps , osseuses. TROISIÈME DIVISION DE LA SECONDE SOUS-CLASSE, ou SEPTIÈME DIVISION DE LA CLASSE ENTIERE. ï'oissons qui ont une membrane branchiale ^ sans opercule branchial. VINGT- CINQUIEME ORDRE (i) DE LA CLASSE ENTIÈRE DES POISSONS. ou PREMIER ORDRE DE LA TROISIÈME DIVISION DES OSSEUX. Poissons apodes , ou qui n'ont pas de nageoires inférieures entre le museau et l'anus. (i) »(( On ne connoît pas encore de poissons qui appartiennent au vingl-deuxième , au vingt-troisième iii au vingt-quatrième ordres. DES STYLEPHORES. 221 DEUX CENT TREIZIEME GENRE. LES STYLEPHORES. Le museau avancé, relevé et susceptible d'être courbé eu arrière par Je moyen d'une membrane , au point d'aller tou- cher la partie antérieure de la tête pro- prement dite ; rouvei;ture de la bouche au bout du museau; point de dénis; le corps et la queue trés-aloiigés et compri- més; la queue terminée par un filament très-long. :r s p È c E. Le STYL.ÉPHORE ARGENTE 5 tylephorus argenteus. — Les yeux au bout d'un cylindre épais ; la couleur générale argentée. LE STYLEPHORE ARGENTÉ (j). »(( Un individu de cette singulière espèce, dont on doit la description à M. George (i) »« Stylephorus argenteus. Stylephorus chordatus. Georg. Sliaw , Act. de la Société Linnéenne de Londres , décembre 1788? yul. 1 , p. 90. »« 522 HISTOIRE ShaAV, a été pris entre Cuba et la Marti- nique, à quatre ou cinq myriamètres ( huit ou dix lieues) du rivage, nageant pi es de la surface de l'eau. Sa longueur totale étoit de plus de sept décimètres ( deux pieds à peu près ) ; et le filament qui terminoit sa queue avoit plus d'un demi-mètre ( environ un pied et demi ) de longueur. On ne pouvoit distinguer aucune écaille sur sa surface argentée. On apercevoit sur son dos deux nageoires, dont la première partoit de la tête, étoit très-longue, et n'étoit séparée de la seconde que par un intervalle très-court Le museau éloit d'un brun très -foncé; les nageoires, le long filament, et le cylindre oculaire olFroient des nuances d'un brun clair. La caudale étoit courte , disposée en éven- tail , composée de cinq rayons aiguillonnés ; l'animai avoit trois paires de branchies. »« SECONDE SOUS-CLASSE. POISSONS OSSEUX. Les parties solides de l'intérieur du corps , osseuses. TROISIÈME DIVISION D£ LA SECONDE SOUS- CLASSE, OU SEPTIÈME DIVISION DE liA CLASSE ENTIÈRE. poissons qui ont une membrane branchiale ^ sans opercule branchial. VINGT- HUITIEME ORDRE (i) DE LA CLASSE ENTIÈRE DES POISSONS, ou QUATRIEME ORDRE DE liA TROISIÈME DIVISION DES OSSEUX. Poissons abdominaux , ou qui ont des na-^ geoires inférieures placées sur V abdomen , au delà des pectorales ^ et en deçà de la nageoire de l'anus. (i) ))(c On ne connoît pas encore de poissons qui appartiennent au vingt-sixième ni au vingt-septième ordres, nu 234 HISTOIRE DEUX CENT QUATORZIEME GEN. LES M O R M Y R E S. »« J_jE museau alongé; l'ouverture de la bouche à l'extrémité du museau ; de^ dénis aux mâchoires; une seule nageoire dorsale. PREMIÈRE ESPECE. Le mormyre kannumjé; mormyrus hannume, — Soixante - trois rayons à la nageoire du dos; dix-sept à celle de l'anus; la caudale fourchue; le museau pointu et arqué; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que celle d'en haut. 2. Le mormyre oxyrhynque; jnorrny- rus oxyrhynchus. — Le niuseau poinlu et di oit ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que ç!^Vi^ d'en haut; la dorsale ré- gnant sur taute la longueur du dos. 5. I/E MORMYRE DENDERA ; mormyrus dejidera. — Vingt-six rayons à la nagé'oire du dos; quaraute-un à celle de l'anus; la cau- dale fourchue; le museau pointu; les deux mâchoires également avancées; la dorsale placée DES MORMYrtES. âiS placée au dessus de Tanale , et un peu plus courte que celle nageoire. 4. Le mormyre salahté; mormyrus salahie. — Le museau obtus; la mâchoire d'eu bas beaucoup plus avancée que la su* périeure ; la dorsale placée au dessus de Tanale , et un peu plus courte que cette nageoire. 5. Le mormyre bébé ; mormyrus hehe, — • Le museau obtus ; les deux mâchoires également avancées ; la dorsale placée au dessus de l'anale, et six fois plus courte que cette nageoire. 6. Le mormyre hersé; mormyrus herse, — Le njuseau obtus; la mâchoire supérieure un peu plus avancée que celle d'en bas ; la dorsale étendue sur loule la longueur du dos. 7. Le mormyre cyprinoide; mormyrus cyprinoïdes, — -Vingt-sept rayons à la nageoire du dos; trente -deux à celle de Tanus; la caudale fourchue; le museau obtus; la mâ- choire supérieure un peu plus avancée que celle d'en bas; la dorsale située au dessus de l'anale , et égale en longueur à cette na- geoire; deux orifices à chaque narine. Poiss. Tome XIIL P 226 HISTOIRE 8. Le mormyre bané; mormyrus bane,' — Le museau obtus; la mâchoire supérieure beaucoup plus avancée que Fiuférieure ; la dorsale égale en longueur à la nageoire de l'anus; un seul orifice à chaque narine. 9. Le mormyre hasselquitz ; mormyrus hasselçuist. — Vingt rayons à la nageoire du dos; dix-neuf à celle de Tanus; la caudale fourchue. »c( DES MORMYRES. 227 , LE KANNUMÉ (1), LE MORMYRE OXYRHYNQUE (2), LE DEN- DERA (3), LE SALAHIÉ (4) , LE BEBE (5), LE HERSÉ * (6) , LE MORMYRE CYPRI- NOIDE (7) 5 LE BANÉ (8) , ET LE MORMYRE HASSELQUIST (9). 1, 2, 3 5 4, 5, 6, 7 , 8 ET 9^- ESPÈCE S. * Voyez la planche LXXVI , fi g. 2, »((Lje Nil est la patrie des mormyres . . . • Leur museau alongé a quelques rapports avec celui des quadrupèdes fourmiliers. On voit plus d'un rayon à la membrane (i) »(( Mormyrus kannume. En Egypte , i&acAoMé ommou bouette , c'est-à-dire, kachoué mère du baiser, Mormyre kannumé. Bonaterre , pJanclies de l'Enc. méthodique, jxc Ce mormyre porte en Arabie le nom de kannumé, Mormyrus rostro decurvo ^promincnte :pinnâ dorsali linearl , longitudine corporis dimidii mormyrus kannume, Forskœl , Faiin. segypt. arab. \i.'j/^,n'^ m. Mormyrus caudâ bifidâ obtusâ , pinnâ dorsali radiisii'^. . , , mormyrus kannume. Lin. Syst.nat. edit. Gmel. gen. 187 , sp. 3. — Artedi, Gen. piso. additlam» nov. gen. n". 4- p 2 '22^ HISTOIRE branchiale ,• et c'est à ces rayons que sont attachés les muscleô destinés à mouvoir la (?) ))(( 3formyrus oxyrhynchus. » (c Kaschvué. Voyage dans la liante et basse Egypte, \mv Soîinini , lorn. II , pag. 285 , et pi. xxi , fig. 3. (5) »« 31orniynLS dandera. Mormyre caschivé. Daiibenlon et Haliy, Enc. mélb. — Bonaterrc, planches de l'Eiicycl. mclh. — Mus. Ad. Frid. i lo. jmc Morinyrus caudâ hifidâ ohtusâ pinnâ dorsali ra~ diis 26 momiyrus angiiilloides. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 187, sp. i. — Ailedi , Gen. pisc. addit. nov. gen. n^ 2. (4) Blormyrus salahie, (5) MQrniyrus hehe^ (6) Mormyrus herse. » c( Hersé. Voyage dans la haute et basse Egypte, par Sonnini , lom. II , p. 288 , et planche xxii , fig. i. (7) »« Mormyrus cyprinoïdes. Mormyre cyprinoïde. Daiibenlon et Haiiy, Encycî. mcth. — Bonaterre , planches de l'EncycL mélhod. — - Mus. Ad. Frid. i op. » « Mormyrus caudâ hifidâ acntâ mormyrus cyprinoïdes. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 189, sp. i. Aitedi, Gen. pisc. addit. nov. gen. Lin. n** i. (8) » « Mormyrus hane. (9) >)'( Mormyrus hasselquist, mk Mormyrus rontro tubuloso , pinnâ dorsali longitu- dinali^ caudâ biftircâ. . . mormyrus caschivé. Hassel- quist , Iter. p. 440. — Artedi , Gen. pisc. addit. nov, gen. Liu. 11^ 3. DES MORMYRES. 229 mâchoire inférieure. Quatre branchies sout placées de chaque côlé ; une masse de graisse est située au devant de Testomac , qu'un muscle épais peut contracter , et d'une partie du canal inlestinal , qui , après avoir tourné autour de deux cœcunis égaux, courts et roulés sur eux - mêmes , se rend droit k 1 anus , toujours garnis de deux bandes grais- seuses. 11 n'y a qu'un ovaire ou qu'une laite. La vessie natatoire est aussi longue que l'ab- domen ; elle présente la forme d'un ellip- soïde très-aîongé. Un vaisseau sanguin règne de chaque côté de la colonne vertébrale. Il est renfermé entre deux muscles rouges , dont la lon- gueur égaie celle du corps, et dont les con- tractions,. . produisant des pulsations dans le vaisseau saiiguin. La queue est très-longue , et au lieu d'être comprimée comme le corps, elle est grosse, renflée, et presque cylindrique, parce qu'elle renferme des glandes , lesquelles filtrent la substance huileuse qui s'écoule le long de ]ix ligue latérale. Le kannumé est blanchâtre. Il a la ligne latérale droite ; sa dorsale est très- longue , mais très-basse, P 5 200 H I s T O I R E Le mormyre oxjahynque, est l'oxy- rhyiique ( oxyrhynchus ) des anciens au- teurs » «. Belon , l'un des plus judicieux naturalistes français, a fait très -ancienne- ment la même remarque , que ion nous présente comme nouvelle. J'ai eu occasion de vérifier en l',^yple l'observation de Belon, et je Tai consignée, avec quelques dév^elop- pemens, dans mon Voyage d'Egypte, publié en 1798 (Voy. l'endroii cité en note). »(( Le dendera habite particulièrement dans la partie du Nil qui coule auprès du temple antique, admirable et fameux, dont il porte le nom. C'est auf)rès de Salahié que M. GeoiFroy a vu pour la première fois le mormyre auquel il a donné le nom de la patrie de cet osseux. Ce naturaliste a trouvé dans le désert un grand nombre d'individus de cette espèce. Ces poissons y étoient à sec ; ils y avoient été apportés par une inondation , et ils y étoient restés dans un enfoncement dont l'eau s'étoit évaporée. On peut voir un nombre très-considérable de bébés dans le voisinage d'un lieu nommé Bébé par les habitans de l'Egypte , et où l'on admire encore les ruines imposantes d'un magnifique temple d'i sis. DES MORMYRES. 201 Le niormyre hersé a reçu son nom spé- cique , des arabes »«. Le norn hersé ^ que les égyptiens donnent à ce poisson , est aussi celui de la belette , et cette conformité de dénomination vient de celle que l'on a remarquée entre la forme alongée de la tête et du museau du poisson, et le nez pointa du quadrupède. Si Ton veut connoître la description exacte du hersé, on la trouvera dans le second volume de mon f^ojage en Egypte ^ pag. 186 et suivantes. Au reste, ce mormyre ne prend pas beaucoup d'accrois- sement. ))« Le nom du cyprinoïde indique les rapports de conformation qui le lient avec les cyprins. Les arabes ont donné le nom de banè à notre huitième espèce de mormyre (1). (i) ))« i5 rayons à chaque pectorale du kannumé. 6 rayons à chaque ventrale. 20 rayons à la nageoire de la queue. 10 rayons à chaque pectorale du dendera. 6 rayons à chaque ventrale. 19 rayons à la caudale. 9 rayons à chaque pectorale du mormyre cyprinoïde. 6 rayons à chaque ventrale. 19 rayons à la nageoire de la queue. P4 252 H I s T O I R E . ..... Il y a tout lieu de croire que le mormyre observé par Hasselquist est diffé- rent des espèces que nous venons de rap- peler Au reste , les arabes désignent tous les îiïiormyres par le nom générique de Jka^ ckoué, »c( 10 rayons A cliaque pectorale du mormyre has- selquist. 6 rayons à chaque verjtrale^ ^4 rayons à h caudale, nu SECONDE SOUS-CLASSE. POISSONS OSSEUX. Les parties solides de l'intérieur du corps , osseuses. QUATRIÈME DIVISION DE LA SECONDE SOUS -CLASSE, OU HUITIÈME DIVISION DE LA CLASSE ENTIERE. Poissons qui n'ont ni opercule branchial ^ ni membrane branchiale, VINGT- NEUVIÈME ORDRE (i) DE LA CLASSE ENTIÈRE DES POISSONS, ou PREMIER ORDRE DE liA QUATnièME DIVISION DES OSSEUX. Poissons apodes , ou qui n'ont pas de nageoires inférieures placées entre la gorge et l'anus, (i) ))« On ne connoît pas encore de poissons qui appartiennent au trentième, au trente-unième, ni au trente-deuxième ordres , c'est-à-dire, an second, au troisième , ni au quatrième ordres de la huitième et dernière division des animaux dont nous écrivons rhistoire. «a 234 HISTOIRE T ' ' ' t • DEUX CENT QUINZIÈME GENRE. LES MURENOPHIS. »« roiNT de nageoires pectorales ; une ouverture branchiale sur chaque côlé du poisson ; le corps et la queue presque cylindriques; la dojsale et l'anale réunies à la nageoire de la queue. PREMIERE ESPÈCE. La murémophis hélène ; murœnophis helena, — La dorsale , commençant à une distance des ouvertures branchiales , égale , ou à peu près, à celle qui sépare ces orifices du bout du ojuseau ; les deux mâchoires garnies de dents aiguës et éloignées l'une de^ l'autre ; des dents au palais ; le corps et la queue parsemés de taches irrégulières , grandes , et accompagnées ou chargées de taches plus petites. 2. La MURENOPHIS ÉcHiDNE ; murœnopTiis echidna. — La tête petite et déprimée ; la nuque très- grosse ; la couleur générale va- riée de noir et de brun. 3. La MURENOPHIS colubRine; murœno- phis colubrina, — Le museau pointu j les yeux. DES MURENOPHIS. 255 très-pelits; les deux mâchoires ('gaiement, ou presque également avancées ; la nageoire dorsale très - basse , et commençant à la nuque ; quinze bandes transversales , dont chacune forme un cercle autour du poisson. 4. La murénophis noirâtre ; murœ- nophis Tiigricans, — La tête aplatie ; les mâchoires alongées ; le museau arrondi ; la mâchoire inférieure plus avancée que celle d'en haut ; les dents de la mâchoire supé- rieures , et celles de l'exl rémité de la mâ- choire d'en bas , plus grosses que les autres; une rangée de dents de chaque côté du palais ; la couleur générale noirâtre. 5. La murénophis chaînette ; muroe- nophis catenula, — La tête et l'ouverture de la bouche petites ; les deux mâchoires garnies de dents petites , pointues et très- serrées; le palais et la langue lisses ; la ligne latérale peu distincte ; l'origine de la dorsale plus éloignée des ouvertures branchiales , que celles-ci du bout du museau; des taches en forme de chaînons. 6. La murénophis réticulaire; murœ- Tiophis reticularis. — La tête et l'onveiture de la bouche petites ; chaque mâchoire garnie d'une rangée de dents pointues , et écartées l'une de l'autre ; les dents de devant 256 HISTOIRE plus longues que les autres ; le palais et la langue lisses ; la nageoire dorsale commen- çant à la nuque; des taches réticulaires. 7. La murénophis africaine ; murœ- nophris afra. — L'orifice de la bouche grand; les deux mâchoires armées de dents fortes et recourbées en arrière ; les dents du de- vant plus grandes que les autres ; la langue lisse ; le palais garni de grandes dents ; la nageoire dorsale commençant à la nuque ; le corps et la queue marbrés. 8. La murénophis panthérine ; murœ- nophis pantherlna, — L'ouverture des bran- chies à une distance de la têLe, égale à la longueur de cette dernière partie ; l'origine de ia nageoire dorsale , aussi éloignée des orifices des branchies, que ces orifices le sont de la télé ; la couleur générale jaunâtre ; la partie supérieuie du poisson parsemée de taches petites, noires, et réunies de manière à former des cercles plus ou moins entiers, et plus ou moins réguliers. q. La murénophis étoilée; murœnophis stellaia. — La dorsale très - basse , et com- mençant très - près de la nuque ; les deux mâchoires garnies de dents aiguës et clair- semées ; deux rangées de dents semblables de chaque côté du palais ; deux séries Ion-: DES MURENOPHIS. 2:^7 gikidinales de taches , en forme d'éloiles irrégulières, de chaque côté de Tanimal. 10. La MURENOPHIS ONDULÉE ; murœ^ nophis iindulata. — La tête grosse ; Je museau avancé et menu ; les yeux très-près de Tex- trémité du museau ; des dents très-petites et très-ciair-semées aux deux mâchoires; la dor- sale haute et commençant à la niique ; la surface de cette nageoire et celle du corps et de la queue variées par des bandes trans- versales, étroites, réunies plusieurs ensemble et ondulées. 11. La MURENOPHIS ONDULÉE ; muroB- nopJds grisea. — Le museau arrondi ; la mâ- choire supérieure phïs épaisse et un peu plus avancée que celle d'en bas; l'une et l'autre garnies d'un rang de dents recourbées , et séparées dans la partie antérieure de la bouche; une dent droite et plus grosse que les autres à l'angle antérieur du palais ; la dorsale commençant au dessus des orifices des branches ou à peu près; l'anus plus près de la tête que la caudale ; la couleur générale variée de brun et de blanchâtre par de très-* petits traits. la. La MURENOPHIS H AU Y ; murœnophis haûy, — Les dents fortes et un peu recour- 238 HISTOIRE bées ; la dorsale commençant à une distance des orifices des branchies , égale à celle qui sépare ces orifices de la tête ; l'anale extrê- mement courte ; la longueur de cette na- geoire égale , au plus , à la distance des ouvertures branchiales au bout du museau ; un très-grand nombre de petites taches sur la surface du poisson. .« DES MURENOPHIS. 249 pas confondre avec un orateur célèbre du même nom , engraissoit ses murénophis lié- Jènes avec la chair et le sang des esclaves qu'il condamnoit à périr ; que , jecevant Auguste chez lui , il ordonna qu'on jetât dans la funeste piscine un esclave qui venoit de casser involontairement un plat précieux; et que l'empereur , révolté de cette atroce barbarie, n'osa cependant punir ce monstre qu'en donnant la liberté à l'esclave , et eu faisant casser tous les vases de prix que" Pollio a voit ramassés. La plume tombe des mains après avoir tracé le nom de cet exé- crable Pollio »((. b5o histoire LA MURENOPHIS ÉCHIDNE (i), liA MURENOPHIS COLUBRINE (2)5 LA MURENOPHIS NOIRATRE (5) , L.A MURE- NOPHIS CHAINETTE (4), LA MURENOPHIS RÉTICULAIRE(5), la MURENOPHIS AFRICAINE (6) , I^A MURENOPHIS PAN- TÉRINE (7) , LA MURENOPHIS ÉTOILÉE (8), LA MURENOPHIS ONDULEE (()), ET LA MURENOPHIS GRISE (lo). 2,3,4,5, 6 , 7,8,9, 10 ET 11^ ESPÈCES. »(( J_i'ECHiDNE, que les compagnons de l'il- lustre Cook ont vue clans File de Palmers- ton , a près de deux nièlres (six pieds) de I II.., .. . -. (i) ))« MurœnopJiis ecliidna. Elliî, It. Cook. et Clerk, 1 , p. 55. )>« Murœna pinnis pectoralibus nullls , capite. depressOj corpore fusco nigroque vario , statini ponè caput Ion gis- eimo, . , murœna ecliidna. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 145, sp. 10. — Artcdi, Gcn. pisc. gcn. 18, adclil. n^ II. (2) » (c Murœnophis coluhrina. Botldacrt .'ipiid Pallas N. Nord, lleytr. 2 , p. 56 , tab. 2 , fi<,'. 5. Conger fasciis bruiineis et pnllidè fascis trari'sversis ^ (zlternatis. Commerson, manusc. déjà cités. »(( Murœna pinnis pectoralibus ntiiliy , corpore fasciis. DES MURENOPflIS. 25i longueur; ses yeux sont petits, mais très-vifs; louverture de sa bouche est très -grande ; plusieurs dents héiissent ses mâchoires ; sa cPiair est très-agréable au goût ; mais les navi- gateurs anglais n'ont vu cet animal qu'avec une sorte d'horreur , à cause de sa ressem- blance avec un serpent dangereux. maculatis alternatlm Jlavis nigrisque vario muraina colubrina. Lin. Sj/^sl. nat. ecl. Gmel. gcn. 14^, sp. 8. — ArîeJi , Gen. pisc. gen. 18, addit. 11^ 12. (5) )H( Murœnophls nigricans. Nurène noirâtre, Bonalerre , planches de l'Encycl. méllîod. — Gionov. Zoopîi. n° i65. (4) Murœnophls catenula. Gymnothorax à bracelets , gymnothorax catenatus.- Bloch, pi. ccccxv, fig. I. (5) 3Iurœnophis retlcularls. Gymnothorax rêtlculalre. B!och, pi. ccccxvi, (6) Murœnophls afra. Gymnothorax afer. Bloch , pi. ccrcxvii. (7) Murœnophls pantherlna, (8) Murœnophls Stella ta. Conger ex albldo lutescens , cceUis atro-purpurels flexuosè radlatls , maculosus , pectore apterygio. Com- merson, manuscrits déjà cilés. (9) Murœnophls undulata. ( I o) Murœnopli Is grUea . Conger grlseus , fusco i^^arlus , Infimo ventre albus , lateribus abteryglls. Comnierson, manuscrits déjà cités. )J'ES poissons. . . . ont été observés par Commerson , auprès des rivages de la Nouvelle-Bretagne. Nous les avons séparés des murénophis, parce qu'ils manquent de nageoire dorsale et de nageoire de l'anus, ou n'ont qu'une anale et une dorsale très- difficiles à distinguer (5). Ces traits de con- (1) »u Gymnomurœna doliata, Conger brunneus , zonis transversalibus albis , utrmt£ue circiter sexaginta , pinnls dvrsi et ani dubiis, pectoralibus nullis , ano caiidœ multoties propiori quàm capiti, Commerson , manuscrits déjà cités. (2) Gymnomurœna marmorata. Conger brunneus albo-marmoratus , pinnis pectO" ralibus f dorsi et ani nullis. Commerson , manuscrits déjà cités. (3) Le mot gymnvs , qui , en grec , signifie nit , désigne la nudité du dos et du dessous de la queue , c'est-à-dire, le défaut d'anale et de dorsale, ou la petitesse de la dorsale et de la nageoire de l'anus. »« Poiss. Tome XIII. R 258 HISTOIRE formation les placent à une distance des serpens encore pins petite que celle qui sépare ces reptiles des murénophis. La longueur de la cerclée est d'un mètre (trois pieds), ou environ. Outre les zones dont nous avons parlé dans la table gêné- lique, quelques bandes transversales plus ou moins longues, irrégulières et interrom- pues , pai oissent sur les côtés de l'animal. La tété présente plusieurs petites raies irré- gulières et blanches. Le corps et la queue sont un peu comprimés. La mâchoire d'en haut est un peu plus avancée que celle d'en bas : des dents molaiies garnissent le disque formé par chaque mâchoire. Les narines ont chacune deux orifices; et il paroît que l'orifice antérieur est placé au bout d'un petit tube noir à son extrémité et qui ressemble à un barbillon. I^es arcs de cercle qui soutiennent les branchies sont entièrement lisses. On ne voit pas de véri- table ligne latérale. On ne peut s'assurer de Texistence de la dorsale et de l'anale , ni reconuoître les rayons qui les composent, qu'après avoir enlevé la peau qui les re- couvre. Lors de la basse mer, on trouve souvent les cerclées sous de grosses pierres ou des DES GYMNOMURENES. 25^ blocs (le rochers, qu'on retourne pour dé- couvrir ces gymnorîjurènes laissées à sec. On tue alors ces osseux à coups de bâton ; mais on ne les saisit qu'avec précaution , pour éviter les douleurs aiguës que peut causer leur morsure. Les marbrées ont des dimensions très-peu différentes de celles des cerclées. On les voit souvent cachées à demi sous des roches peu submergées, levant leur tête au dessus de l'eau dans l'attente de leur proie, la lançant, pour ainsi dire , avec rapidité contre leurs victimes, et les mordant avec force et même acharnement. Elles peuvent d'autant plus déchirer ce qu'elles saisissent, qu'indépendamment d'une rangée de dents très-aiguës qui garnit chaque mâchoire , des dents semblables hérissent le palais. Le museau est alongé ; les joues sont comme gonflées, ainsi que le derrière des yeux. La mâchoire d'en bas est un peu moins avancée que celle d'en haut. Nous croyons que Forifice antérieur de chaque narine est placé au bout d'un petit tuyau, que Ton peut comparer à un bar- billon, et qui s'élève vers le bout du mu- seau. R 2 ê6o histoire II n^y a pas de ligne latérale. L'iris est doré. On ne peut découvrir aucune nageoire, excepté à Textrémité de la queue, où l'on aperçoit sur le bord un rudiment de cau- dale. La peau , dénuée d'écaillés facilement visibles, est enduite d'une humeur très- visqueuse »«. DES MURENOBLENNES. frCTi DEUX CENT DIX- SEPTIÈME GEN. LES MURENOBLENNES. » « 1 OINT de nageoires pectorales ; point d'apparence d'autres nageoires; le corps et la queue presque cylindrique; la sur- face de Taninial répandant , en très- grande abondance, une humeur laiteuse et gluante» ESPÈCE. La murénoblenne olivâtre; murœno- hlenna olwacea. — La couleur générale oli- vâtre et sans taches; le ventre blanchâtre »«. R ^^2 HISTOIRE MURENOBLENNE (i) OLIVATRE (3)= » (( v_yOMMER SON il \ii ce poisson dans le détroit de Ma^e]lan Il parvient à Ja longueur d'un demi-mètre (dix -huit pouces). Son diamètre est alors; le dix-huitième ou à peu près de sa lon- gueur totale. La matière huileuse et gluante qui suinfe de ses pores, paroît inépuisable : Commerson dit qu'elle donnoit même aux matelots une très -grande répugnance pour la muréno- blenne olivâtre, et qu'elle devoit former une si grande parlie du volume de ce sin- gulier poisson , que lorsqu'on avoit mis dans de l'alcohol un individu de cette espèce, et qu'on l'y avoit laissé pendant deux mois, on trouvoit ce même individu réduit presque en enfier en une masse muqueuse, huileuse et gluante »((. (i) ))(( Blenna, en grec, signifie mucosité. (2) )Hc Conger oliuaceo-virens , immaculatus , lac et gluten plurimum fandens, Commerson , manuscrits déjà cités. »« DES SPHAGEBRANCHES. sGS DEUX CENT DIX- HUITIÈME GEN. LES SPHAGEBRANCHES. » (Ci OINT de nageoires pectorales, ni d'autres nageoires; les deux ouvertures branchiales sous la gorge ,* le corps et la queue presque cylindriques. Le sphagebranche museau -pointu; sphage branchas rostratus, — Le museau ter- miné en pointe ; la mâchoire supérieure beaucoup plus avancée que celle d'en bas »«• 114 264 HISTOIRE JLE SPHAGEBRANCHE MUSEAU-POINTU (i). Voyez la planche LXXVII , fig. 2. .... »« J_j'anus (le ce poisson, des Indes orientales , est placé vers le milieu de sa longueur totale; sept petites dents garnissent les mâchoires ; quatre branchies sont situées de chaque côté de Tanimal. On ne distingue aucune écaille sur la peau »((. (i) »« Sphagy.branchus rostratus, Collibranche. En allemand, doppelte halshieme. En anglais, double^ chin-gilt. Bloch , pi. ccccxix, fig. 2. » « DES UNIBRANCHAPERTURES. 266 DEUX CENT DIX -NEUVIÈME G. LES UNIBRANCHAPERTURES. ))« L OINT (le nageoires pectorales ; le corps et la queue serpentiformes ; une seule ouverture branchiale , et cet orifice situé sous la gorge ; la dorsale et Tanale basses et réunies à la nageoire de la queue. PREMIÈRE ESPECE. 1. L'UNIBRANCHAPERTURE MARBREE; unibranchapertura uiarmorata, — La tête plus grosse que le corps ; le dessus de la tête convexe ; le museau arrondi ; les deux mâ- choires presque égales , et garnies de plusieurs dents petites et coniques ;le palais et la langue lisses ; le corps et la queue marbrés. 2. L'UNIBRANCHAPERTURE IMMACULÉE; unibranchapertura immaculata. — La tête plus grosse que le corps ; le dessus de la tète convexe ; le museau pointu ; les deux mâchoires presque égales ; le corps et la queue sans taches. 3. L'UNIBRANCHAPERTURE CENDREE ; unibranchapertura cinerea. — La tête petite ; \ 266 HISTOIRE le museau pointu ; les mâchoires garnies de clenls ; la mâchoire supérieure plus avancée que l'inférieure ; la dorsale ne commençant quau-delà du milieu de la longueur du tronc; les nageoires adipeuses; toute la sur- face d'un gris cendré. 4. L'UNIBRANCHAPERTURE EAYÉE; unl- hranchapertura lineata. — La tête grosse ; le museau avancé et pointu ; les deux mâchoires garnies de plusieurs rangs de dents très-pe- tites et crochues; la dorsale, la caudale et l'anale, très-courtes et adipeuses ; le dessous du corps et de la queue tacheté ; une raie noirâtre étendue sur le dos, depuis la tête jusqu'à l'extrémité de la dorsale. 5. L'UNIBRANCHAPERTURE LISSE ; Uni- hranchapertura lœvis. — La tête grosse ; le museau court , aplati et arrondi ; la mâ- choire supérieure plus large et plus avancée que celle d'en bas; les yeux très-petits, et situés très-près du bout du museau ; la dor- sale commençant aux trois quarts , ou en- viron , de la longueur totale ; l'anus trois fois plus éloigné de la goi'ge que du bout de la queue; la dorsale, l'anale et la caudale , très- difficiles à distinguer et adipeuses; des plis transversaux sous la gorge.» a DES UNIBRANCHAPERTURES. 2G7 L'UNI B RANCH A PERTU RE MARBRÉE * (1). l'unibranchaperture immaculée (2) , l'unibranchaperture cendrée (3), l'unibranchaperture rayée (4) , ET li'UNIBRANCHAPERTURE LISSE (5). 1, 2 y 5, 4 ET 5® ESPÈCE. ^ J^oyez la plauche lJK.lLy\l ,fig. 5. »(( Dans les eaux douces et bourbeuses de Surinam se trouve la marbrée , dont la cbair est grasse , mais que^lquefois imprégnée d'un goût et d'une odeur de vase ; elle est vorace et se nourrit de petits animaux. Ses Il ' I ■ ,1 1 , .1 I I . m (i) »« Unihranchapertura niarmorata. En alle- mand , surinamische kalskieme. Syinhranchti marbré. Bloch , pi. ccccxviii. (2) TJ unihranchapertura immaculata. Symhranche immaculé. El. pi. ccccxix,fig. i. ( 5 ) Un i b ra rich ap eriura gri.nea . Murène cendrée. Bonaterre , planches de l'Encycl. méthodique. (4) Unihranchapertura lineata, (5) Unihranchapertura lœt^is, wcc 268 HISTOIRE lèvres sont charnues ; chaque narine n'a qu'un orifice. Les yeux sont bleus ; le dos est d'un olivâtre foncé; le ventre et les côtés sont d'un verd jaunâtre,- les taches, qui font paroître l'animal comme marbré, présentent des nuances violettes. La peau est épaisse et lâche ; la ligne latérale droite ; l'anus deux fois plus près de l'extrémité de la queue que de la gorge ; l'estomac alongé ; et la mem- brane de cet organe mince. L'unibranchaperture immaculée vit dans les eaux de Surinam et de Tranquebar. Sa peau est moins lâche que celle de la mar- brée ; son corps est charnu. La cendrée n'a pas de taches. Sa longueur est plus de vingt centimètres ( sept à huit pouces environ ) ; l'ouverture de la bouche médiocre ; l'œil très-petit ; la peau dénuée d'écaillés facilement visibles. Cette unibran- chaperture a été pêchée dans les eaux de la Guinée. M. Leblond nous a envoyé de Cayenne un individu qui appartenoit à une espèce d'unibranchaperture encore inconnue des naturalistes , ainsi que la lisse , dont nous allons parler. Cette espèce , que nous avons nommée la rayée y a les yeux Irès-petits , et placés DES UNIBRANCTIAPERTURES. 269 vers le milieu de la longueur des mâchoires; on voit dans l'intérieur de la bouche, et dans l'angle antérieur de chaque mâchoire , un groupe de dents crochues et très - petites ; Touverture branchiale est ovale , longitu- dinale et petite ; on n'aperçoit pas de taches sur la partie supérieure du poisson. La rayée parvient à la longueur de deux tiers de mètre ( deux pieds ). L'anus est situé aux trois quarts de la longueur totale. La lisse a la ligne latérale droite ; l'orifice branchial assez grand , un peu triangulaire et alongé ; l'anale très-courte ; la peau très- lisse et sans aucune apparence d'écaillés ; la couleur générale sans taches, et sans aucune bande ni raie, ))(^ ADDITIONS ^ux articles de plusieurs genres de poissons cartilagineux et de poissons osseux. SUPPLÉMENT AU TABLEAU DU GENRE DES RAIES. PREMIER SOUS-GENRE. »« LiES dents aiguës; des aiguillons sur le corps ou sur la queue. ESPÈCES. g.... La raie blanche , raja alba. — Le museau pointu ; la têle présentant la forme d'un penlagone; deux nageoires dorsales, situées sur la queue ; une caudale ; trois I animées d'aiguillons sui' la queue de la fe- melle ; une rangée de piquans sur la queue du mâle , et un groupe d'aiguillons aux quatre coins de son corps ; le ventre d'un blanc éclaîtant. lo. La raie bordée ; raja marginata, — Le museau pointu ,• une nageoire dorsale placée sur la queue ; une caudale ; trois rangs d'aiguillons sur la queue ; un aiguillon ADDITIONS. 271 derrière chaque œil; le dessous du corps, d'un blanc sale , et entouré , excepté du côté de la tête, d'une large bordure noire. TROISIEME SOUS-GENRE. Les dents obtuses ,* des aiguillons sur le corps ou la queue. 20. La raie aiguille ; raja acus. — Le museau terminé par une pointe très-déliée ; une nageoire dorsale située sur la queue; point de caudale ; une rangée de piquans sur la queue ; quatre taches foncées , et placées sur le dos , de manière à indiquer une por- tion de cercle. 25. La raie gtorna; raja giorna, — Deux grandes appendices sur le devant de la tête ; chaque pectorale formant un triangle isocèle , dont la base tient au corps du pois- son ; une nageoire do i sale placée au devant d'un aiguillon fort et dentelé des deux côtés qui termine le corps ; la queue très longue, très-déliée, et dénuée de nageoires »«. 572 HISTOIRE LA RAIE BLANCHE (i), ET LA RAIE BORDÉE (2). 9 ET 10® ESPECES. ....))« iVl. NoEL de Rouen a examiné plus de deux cents individus de l'espèce à laquelle nous avons conservé le nom de blanche , que lui donnent les pécheurs. La couleur du dos de cette raie n'est pas aussi claire que celle du ventre, mais beaucoup moins foncée que les nuances offertes par la plupart des poissons de son genre. L'échan- crure que la forme de la tête fait paroître entre cette partie et les pectorales , donne à ces nageoires un jeu plus libre et des mou- vemens plus faciles. L'épaisseur , ou , ce qui est la même chose , la hauteur du corps de la raie blanche , doit être remarquée. (i) ))« Raja alba. (2) Raja marginata. Raie à zone brune. Noël, notes manuscrites. j)« La D E s R A I E s. iÈ75 La raie bordée ne parvient pas à de grandes dimensions. M. Noël en a vu des individus à Dieppe , à Liverpool , à Brigh- ton. La peau du dos est très - fine sur ce poisson ; et la couleur de cette peau paroît d'un fauve clair. Le museau présente la même nuance tant en dessus qu'en dessous; et d'ailleurs , il est transparent. Une teinte noire , semblable à celle de la bordure infé- rieure , distingue la queue et les nageoires attachées à cette partie. ....»« Pûiss. Tome XIIL S S74 HISTOIRE ch liA RAIE AIGUILLE (i). VINGTIÈME ESPÈCE. »(( V oici encore une de ces espèces dont nous ignorerions Texistence , sans la constance de M. Noël. La tête de cette raie est ovale ; et ses dents sont comme ma- melonnées. ))C(. « I ' I . ■ ■ I 1,1,11 II I I —Il I Kllll !■ |> (i) )|(( Raja acu9. ))« D E s R A I E s. 275 LA RAIE GIORNA (1). VINGT- CINQUIÈME ESPÈCE. ))(( \JuE Y on rappelle les cinq raies gigan- tesques que nous avons décrites, et sur les- quelles nous avons fait remarquer un attribut particulier , un double organe du toucher , que la Nature a placé au devant de leur tête ; que l'on se souvienne de ce que nous avons dit au sujet de ces grandes raies, la mobular^ la manatia , la. fabronienne ^ la banksienne et la frangée , dont Tinstinct , par un effet de leur organe double et mobile , doit être supérieur à celui des autres raies , de même que leurs dimensions surpassent celles des cartilagineux de leur genre. . . . M. Giorna de Turin a reconnu une sixième raie , dont la conformation et la grandeur obligent à la placer dans cette famille si favorisée. . . , Un individu de cette espèce a été péché dans la mer qui baigne Nice. . .• La raie giorna est d'un brun obscur par dessus , olivâtre sur les bords , et blanche en dessous. On voit au devant de sa tête, qui est large , deux appendices qu'on seroit "~~— — — — — — — ^ — — — — *" I ■ I ■ " II» ( I ) » (( Raja giorna . » u ^76 HISTOIRE tenté de comparer à des cornes , efe qui ? présentant une couleur noirâtre , des stries longitudinales , huit rangs obliques de tu- bercules , s'attachent à la lèvre supérieure par une sorte de rebord membraneux. Les yeux sont placés sur les côtés de la tête. Derrière chaque œil paroît un évent large et demi - circulaire. La dorsale a , comme les pectorales, la forme d'un triangle isocèle. La queue , très - déliée , est lisse jusqu^au quart de sa longueur, et ensuite tuberculée des deux côtés. Une pelite appendice, placée à côté de chaique ventrale , tient lieu de nageoire de Tantis. L'individu décrit par M. Giorna avoit près de deux mètres (six pieds) de longueur totale, et près d'un mètre et demi (quatre pieds et demi ) d'envergure , c'est - à - dire , de largeur , à compter du bout extérieur d'une pectorale au bout extérieur de l'autre. La queue étoit trois fois pkis longue que la tête et le corps pris ensemble ; la base de chaque péclorale avoit , avec chacun des autres côtés de cette nageoire triangu- laire , le rapport dei4à26ouàpeu près. La longueur de chaque appendice du front étoit près du dixième de la longueur de la queue. »(( D E s B A L I s T E s. 277 S U P P L É M E N T AU TABLEAU DU GENRE DES BALISTES, PREMIER SOUS-GENRE. »«r LUS d'un raj'on à la nageoire inférieure ou fhorachique , et à la première nageoire dorsale. « ESPECE. 4. Le BAI.ISTE BUNiVA ; baîistes buniva, — Trois rayons aiguillonnés à la première j3a^eoire du dos ; sept rayons à chaque ven- trale ; la caudale , rectiligne et sans échan- crure. »!« S 3 278 HISTOIRE LE BALISTE BUNIVA (1). Q U A T R I È ME ESPECE, ...... »« JNous dédioDs ce balîsle, que que Ton a péché dans la mer de Nice. . . . au savant Buniva, de lacadémie de Turin. Ce baliste a les de uxT mâchoires également avancées , vingt - sept rayons à la seconde nageoire du dos , quatorze à chaque pecto- rale , quatorze à Tanale , et douze à la na- geoire de la queue. Il est nécessaire de faire observer avec soin que voilà la seconde espèce de baliste pêchée dans la Méditerranée. Le caprisque est la première de ces deux espèces , dont les congénères n'ont été encore vues que dans les mers de l'ancien ou du nouveau continent , voisines des tropiques Une chimère arctique femelle a été prise auprès de Nice , dans la Méditerranée. »(( (i) »(( Balistes bunii^a. »« DES G A D E S. âyé^ SUPPLEMENT AU TABLEAU GÉNÉRIQUE DES GADES. '^^ PREMIER SOUS-GENRE. ROIS nageoires sur le dos; un ou plusieurs barbillons au bout du museau. ESPECES. 8. Le gade rouge; gadus ruber, — La na- geoire de la queue recliligne et sans échan- crure ; un enfoncement près du bout du museau ; le second rayon de chaque jugu- laire plus long que les autres , et terminé par un filament ; le premier rayon de la première nageoire de l'anus non épineux. TROISIEME SOUS-GENRE. Deux nageoires dorsales ; un ou plusieurs barbillons au bout du museau. 14. Le gade nègre; gadus niger, — La nageoire de la queue fourchue ; la dorsale S 4 mSo histoire adipeuse ; cinquante -deux rayons à la na- geoire de Fanus ; toute la surface du pois- son , d'un noir plus ou moins foncé. CINQUIÈME SOUS-GENRE. Une seule nageoire dorsale ; des barbillons au bout du museau. 22. Le g a de lubb; gcidus lubb. — La nageoire de la queue arrondie ; soixante- quinze rayons à l'anale j point de bandes ou taches transversales sur le corps ou sur la queue. » « D E s G A D E s. 281 LE GADE ROUGE (1), LE GADE NÈGRE (2), ET LE GADE LUBB (3). 8, 14 ET 22® ESPÈCES. »« JNous avons flit, à la fin de larticle du gade morue , qne nous adoptions Topinioa de M. Noël , au sujet du gade rouge , et que nous regardions avec lui ce dernier poisson comme une variété de la morue proprement dite : mais depuis la publicalion de cet ar- ticle , M. Noël a fait un voyage dans la Grande - Bteîague ; il a observé en Ecosse un très-grand nombre de gades rouges ,• il m'a envoyé les résultats de ses recherches. Nous avons exaifîiné ce travail avec beau- coup d'attention ; et nous pensons mainte- nant , ainsi que cet habile naturaliste , que les gades rouges forment une espèce distincte LE CARANXOMORE SACRESTIN (i). QUATRIÈME ESPECE. <...»(( JLi ES dimensions de ce caranxomore sont assez semblables à celles d'un sconibre maquereau. Dii jaunâtre distingue la dorsale et la nageoire de Fanus ; du rouge , les pec- torales; du jaune entouré de bleuâtre, les thoracines ; du noirâtre , la nageoire de la queue, qui est très-fourchue. Le museau est avancé ; chaque mâchoire armée de dents très-courtes , très-fines et très-serrées 5 la langue cartilagineuse et lisse; le palais relevé par deux tubérosités ; le dessus du gosier garni, ainsi que le dessous, d'une élévation dure et hérissée de très- petites dénis; Foeil grand ; chaque opercule composé de trois lames , dont la première »» . . I . ■ I .1- ■ I I I L . . I .<| (i) ))(( Caranxomorus sacrestinus. Sciœnus è fusco cœrulescens , pinnis Jlavescentibua , dorsall et anali retrorsum subulatis , caiidâ nigrâ , in sinus marginlhus , subjlavescente, Commerson , ma- nnscrits déjà ci lés. fSacrestin, Id, ibid. «« DES CARANXOMORES. 291 est revêtue de petites écailles , la seconde ciselée, la troisième prolongée par une appen- dice jusqu'à la base des pectorales; chaque côté de Focciput stiié ou ciselé; le dernier rayon de la dorsale très-alongé , de même que le second de chaque pectorale , et le dernier de la nageoire de Fauus. La chair du sacrestin est agréable au goût (1) ))((. (i) wrt 7 rayons à la membrane branchiale du ca- ranxomore sacrestin. j6 rayons à cîiaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. »cc T ». 5292 HISTOIRE SUPPLEMENT AU TABLEAU DU GENRE DES CHEILODIPTÈRES. SECOND SOUS-GENRE. ))(( Jua nageoire de la queue, rectiligne ou arrondie , et sans échancrure. ESPACE. 7. Le CHEIL.ODIPTÊRJ'. AIGLE; chei- îodipterus aquila. — Deux rayons aiguillon- nés à la première nageoire du dos ; la caudale ULi peu arrondie; les deux mâchoires presque également avancées » «. DES CHEILODIPTERES. 293 LE CHEILODIPTÈRE AIGLE (1). SEPTIÈME ESPÈCE. • . . ))(c JL) A N S le mois de septembre de Taa i8o3 5 des pêcheurs de Dieppe et de Fécamp ont pris neuf ou dix individus d'une grande espèce de poisson qui leur étoit inconnue, et à laquelle ils ont donné le nom à'aigte de mer. Le plus grand de ces individus avoit au moins un mètre et deux tiers ( cinq pieds environ ) de longueur, et pesoit trente-cinq kilogrammes ( soixante-dix livres ). La lon- gueur de la tête étoit le cinquième de la longueur totale. Les mâchoires de cet aigle de mer , que nous avons dû rapporter au genre des chei- lodiptères, sont armées de deux rangées de dents ; une rainure sépare ces deux rangées : les dents de la première sont fortes; celles de la seconde sont plus petites. La lèvre supérieure est extensible ; les os du palais sont unis comme la langue , qui d'ailleurs (1) »(( Cheilodipterus aq^iiila. Aigle de mer. 'i)^i. T 5 294 HISTOIRE est courte et cartilagineuse. On peut voir au fond de Ja bouche deux éminences hé- rissées d'aiguillons. L'ouverture de la gueule est large ; deux orifices appartiennent à chaque narine ; l'œil est un peu alongé et incliné sur le bout du museau. Deux pièces composent chaque opercule ; la seconde est terminée par une sorte d'appendice. Les deux nageoires du dos ont peu d'éléva- tion (i). Des écailles grandes, un peu ovales , minces, très-serrées Tune contre l'autre, et fortement attachées à la peau, revêtent le bout du museau , le tour des yeux , une portion des opercules, le corps et la (lueue, La couleur générale est blanchâtre »((. (i) ))(( 7 rayons à la membrane brancliiale du cliei» lodiptère aigîe. 2 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à la première du âor,. 29 rayons à la seconde dorsale. • 17 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 9 rayons à l'anale, 16 rayons à la nageoire de la ^ueue. »« DES LUTJANS. 295 SUPPLÉMENT AU TABLEAU DU GENRE DES LUTJANS, SECOND SOUS-GENRE; »(( 1_JA nageoire de la qneue, rectiligne ou arrondie et sans échancrure. ESPECE. 90. Le LtTTJAN PEINT ,* lutjanus pictus.^^ Dix rayons aiguillonnés et vingt-un ra3^ons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à Tanalef la caudale arrondie ; la dorsale longue et basse ; trois raies longitîulinales un peu courbes , et dirigées , la première vers le milieu de la dorsale , la seconde vers Tex- tféniité de cette nageoire ;, la troisième vers la caudale )U(. T 4 296 HISTOIRE LE LUTJAN PEINT (1). QUATRE-VINGT-DIXIÈME ESPECE. »« La couleur générale de ce luljan est blanche ; la partie supérieure de la dorsale , poinlillée de blanc et de brun; l'anale blan- che ; Textrémité de cette nageoire noirâtre ; la caudale blanche et rayée de noir de chaque côté. Thunberg l'a vu dans les mers du Japon (1) )K(. (i) ))« Lut; anus picius. Perça picta. Thunberg. »« (2) 14 rayons à chaque pectorale du Intjan peint. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue, jxc DES CENTROPOMES. 297 SUPPLÉMENT AU TABLEAU DU GENRE DES CENTROPOMES. SECOND SOUS-GENRE. » « Lja nageoire de la queue rectiligne ou arrondie , et sans échancrure. ESPÈCE. 19. Le centropome six-raies; centra- pomus seX'lineatus. — Cinq rayons aiguil- lonnés à la première dorsale ; quatorze à la seconde ; un rayon aiguillonné et dix rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale arrondie ; six raies longitudinales et blanches de chaque côté du poisson »«. i-gS HISTOIRE ■ Il ■ ' ■....■ , ,1, . ■ , ««i.i 101 t LE CENTROPOME SIX -RAIES (i); DIX-NEUVIÈME ESPECE. DKc vJn a pêche, dans la mer qui baigne les Indes orienîales , ce centropome , dont la mâchoire inférieure est plus avancée que la supérieure , et dont la tète , le corps et la queue présentent six raies blanches de chaque côté (2) (1)  CentropomuR sex-Uneatus. (i) 6 rayons à la membrane branchiale du centro- pome six-raies. i5 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguilîonné et 5 rayons articulés à chaque ihoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. ))« DES MAKATRAS. 299 SUPPLÉMENS AUX GENRES. TRENTE-SIXIEME GENRE bis; LES M AK AIR AS. ))(( JLia mâchoire supérieure proloDgée en forme de lame ou d'épée , et d'une lon- gueur égale au cinquième ou tout au plus au quart de la longueur totale de Fanimal deux boucliers osseux et lancéolés , de chaque côté de Fextrémité de la queue ; deux nageoires dorsales. ESPÈCE. Le makAtra noiratee ; malxaira nigri- cans. — La première nageoire du dos très- grande ; les deux dorsales et l'anale , triangu- laires ; la caudale grande et en croissant »«. :^oo HISTOIRE LE MAKAIRA NOIRATRE (i). »(( Oe poisson .... doit être compté parmi les grands habitans de ]a mer. L'individu , dont nous avons vu le dessin , avoit trois mètres ( neuf pieds ) et près de trois déci- mètres ( neuf pouces ) de longueur , sur une hauteur d'un mètre ( trois pieds ). Le makaira doit jouir d'ailleurs d'une puissance redou- table. Ses mouvemens doivent être prompts; le nombre de ses nageoires , leur étendue , et Ja forme de sa queue , lui donnent une Datation rapide; et comme les xiphiasàcôté desquels il faut le placer , il porte , à l'extré- mité de sa mâchoire supérieure, une arme dangereuse , une épée qui perce et qui frappe .... L'individu dont nous parlons avoit été jeté très-récemment par une tempêle sur un rivage de la mer , voisin de la Rochelle , où il a fait l'étonnement des pêcheurs et l'admiration des curieux. On lui a donné , (i) nu Makaira nigricans, vtt DES MAKAIRAS. Soi Je ne sais pourquoi, le nom de makaira ^ dont nous avons fait son nom générique. M. Tjavej'say, sous-préfet de la Rochelle, qui est venu à Paris peu de tems après que cet énorme poisson a échoué sur la côte , a eu la complaisance de m'apporter un dessin de cet animal , et une note qui renfermoit , avec d autres particularités sur cet osseux, l'indication des principales dimensions de cet apode que Ton avoit mesuré avec exacti- tude (i). (i) ))« Principales dimensions du mahaira noirâlns, pieds, pouc. Liongueur totale lo Longueur do la mâclioire supérieure. . 2 Hauteur de la première dorsale 2 Longueur de chaque pectorale 2 Hauteur de la seconde dorsale 9 Longueur de cJiaque bouclier osseux. . 5i| Longueur du côté le plus long de la na- geoire de l'auus i 5 Distance d'une pointe du croissant îormé par la caudale à l'autre pointe du même croissant 4 Le palais du makaira est extrêmement rude ; la chair de ce poisson est blanche ; sa défense ou son épée est unie, sans sillons, arrondie sur ses bords , et la partie osseuse de cette arme a (quelques rapports avec l'ivoire. )>« / 5o2 HISTOIRE Ce makaiia pesoit trois cents soixante- cinq kilogrammes ( sept cents trente livres). Des habitans de l'île de Rhé en ont mangé avec plaisir. Sa chair étoit cependant un peu sèche. La mâchoire inférieure n'atteignoit qu'au milieu de la longueur de la mâchoire supé- rieure. On ne voyoit pas de dents. Le som- met de la tête étoit élevé et arrondi ; Foeil gros et rond , Topercule arrondi par derrière, et composé de deux pièces ,* chaque pectorale très-étroite , mais presque aussi longue que la mâchoire d'en haut. L'animal pouvoit incliner et replier sa première dorsale ; et lorsque cette nageoire étoit couchée le long du dos , elle ne sailloit plus que de deux décimètres ( sept à huit pouces ). L'étendue de l'autre égaloit à peu près celle de la seconde nageoire du dos. Les deux boucliers osseux , qui revétoient chaque côté de l'ex- trémité de la queue , étoient placés l'un au dessus de l'autre , et avoient chacun sa pointe tournée vers la tête »«. DES CHRYSOSTROMES. oo5 CINQUANTIEME GENRE bis. LES CHRYSOSTROMES. » (( JLiE corps et la queue très-hauts, très- comprimés , et apialis latéralement de manière à représenter un ovale j une seule nageoire dorsale. ESPÈCE. Le chrysostrome fiatoloïde; chrysos^ îromus fiatoloides. — La doisale et Tan aie en forme de faux; la caudale fourchue ))«. 5o4 HISTOIRE LE CHRYSOSTROME FIATOLOIDE (i). » (( IxoNDELET a donné la figure de cette espèce, qui a de très -grands rapports avec le stromatée fiatole, mais qui doit être placée non seulement dans un genre différent, mais même dans un autre ordre que celui des siromatées, puisque ces derniers sont apodes, pendant que les chrysoslromes ont des na- geoires situées au dessous de la gorge. . . . Notre chrysostrome, dont la ressemblance avec la fiatole a si fort frappé les liabitans de plusieurs rivages de la Méditerranée, qu'ils lui ont appliqué le nom de ce der- nier, se trouve particulièrement aux envi- rons de Rome. Sa parure est ^nagnifique. Des raies longitudinales interrompues, et des taches de différentes grandeurs, toutes brillantes de l'éclat de For, sont répandues sur ses larges côtés , et y représentent une sorte de tapis resplendissant. La mâchoire inférieure est un peu plus avancée que la supérieure ; et les lèvres sont grosses ))((. (i) ))u Fiatola. Rondelet, pari, i , liv. 5, ch. 2,4, éclit. (ie Lyon, i558. î)« TABLE TABLE GÉNÉRALE DES POISSONS. POISSONS. >)c( JLje sang rouge, des vertèbres, des bran- chies au lieu de poumons. SOUS-CLASSKS. / DIVISIONS. ORDRES, POISSONS CARTILAGINEUX. L'épine domale composée da vercèhres car- , tilagineusas. TOIS SON s O S S K TJ X. L'épine dorsale composée de vertèbres os- veiises. 1. Point (Vopercule ni de membrane branchiale. w 1, Point d'opercule, une membrane branchiale. Un opercule , point de mem- brane branch. jercule et ) i4 nembrane ) i^"» iaie. C 16 4. Un opercul une mem branch 1. Un opercule et une membrane branchiale. C 21 2. Un opercule ^ ) 2?, point de raeni- \ 25 brane branch. Lai S.Pointd'opercule (2.5 , ) 26 une membiane \ 27 branchiale. 28 (29 1. Apodes. 4. Point d'opercule ) 5o 2. Jugulaires, ni de membrane 1 5i 3. Thoracins. branchiale, l» 3a 4. Abdomina 1. Apodes. 2. Jugulaires. 3. Thoracins. 4. Abdominaux, I. Apodes. 1. Jugulaires. 3, Thoracins, 4> Abdominaux, 1. ApodcvS. 2. Jugulaires. 3. Thoracins. 4. Abdominaux, 1. Apodes. 2. Jugulaires, 3. rhorciçins. 4. Abdominaux. i. Apodes. 2. Jugulai res^ 3. Thoracins. 4. Abdominaux, 1. Anodes. 2. Jugulaires. 3. Thoracins. 4. Abdominaux. 1. Apodes. 2. Jugulaires. 5. Thoracins. 4. Abdominaux. Lominaux. Poiss. Tome XI IL 5o6 TABLE GENERALE ORDRES, GENRES ET ESPÈCES. I^r. ORDRE.— Apodes, 1. PÉTROMYZON. )>c( 1. JLiAMPRoiE. 2. Pricka. 5. Lamproyon: 4. Planer. 5. Rouge 6. Sucef.. . . 7. Ar- genté.... 8. Septœuil.. . . g. Noir.... 1. ^zV Gastrobranche. 1. Aveugle. 2. Dombey. I V^ ORDRE (1). — Abdominaux. 2. R A I E. 1. Bâtis. 2. Oxyrhynque. 3. Museau pointu., 4. Miialet. 5. Cliardoii. 6. Ronce. 7. Cha- grinée. 8. Coucou... 9. Blanche... 10. Bor- dée... 11. Torpille. 12. Aigle. i5. Paste- naque. 14. Lymrne. i5. Tubeiculée 1 1^ ■ ■ ■ ■ ■ ' " ■ ' • I .. . , (i) On ne connoît pas encore de poissons que l'on puisse inscrire dans le second , le troisième, le cin- quième , le neuvième ; le dixième , le onzième , le DES POISSONS. 5o7 î6. Eglantier.... 17. Sephen. 18. BoucléeJ 19. Nègre.. . . 20. Aiguille 21. Thouin. 22. Bolikat. 20. Ciivier. 24. Rhinobate. 25. Giorna... 26. Mobular. 27. Srhoukie. 38. Chinoise. 29. Mosaïque.. . 3o. Ondulée..: 3i. Gronovienne. 32. Aptéronote.. . 53. Ma- natia. 34. Fabronienne.. . . 35 Banksieune... 56. Frangée. 3. Squale. 1. Requin. 2. Très-grand. 3, Pointillé., «i 4. Glauque. 5. Long-nez. 6« Philipp. 7. Per- Ion. 8. Roussette. 9. Rochier. 10. Milandre. ii.EmissoIe. 12. Barbillon. i5. Barbu. 14. Ti- gré. i5., Galonné. 16. (Eilié. 17. Isabelle. 18. Marteau. 19. Pa|itouflier. 20. Renard. 21. Griset. 22. Aiguillât. 23. Sagre. 2q.. Hu- mantin. 25. Liche. 26. Gronovien. 27. Den- telé. 28. Bouclé. 29. Ecailleux. 3o. Scie.| 5i. Anisodon. .. 32. Ange. 4. AODON. 1. Massasa. 2. Kumal. 3. Cornu. quatorzième , le vingt-deuxième , le vingt-troisième , le vingt-quatrième , le vingt-sixième, le vingt-sep- tième , le trentième , le trente-unième, ni le trente- deuxième ordres. y a 5o8 TABLE GENERALE V I^ ORDRE.— Jugulaires. 5. LOPHIE. 1. Baudroie. 2. Vesperlilion. 5. FaiijasJ 4. Histrion. 5. Cliironecte. 6. Double-bosse. 7. CommersoiJ. 8. Ferguson. V I F. ORDRE.— Thoracins. 6. Baliste, 1. Vieille. 2. Etoile. 3. Echarpe. 4. Bu- niva.... 5. Double -aiguillon. 6. Chinois. 7. V^elu. 8. Mamelonné. 9. Tacheté. 10. Pra- ]in. 11. Kleinien. 12. Curassavien. 10. Epi- neux. 14. Sillonné. i5.Caprisque. 16. Queue- fourchue. 17. Bourse. 18. Américain. 19. Ver- clàtre. 20. Grande-lache. 21. Noir. 22. Bridé. â3. Armé. 24. Cendré. 25. Mungo-park 26. Ondulé... 27. Assasi. 28. Monocéros. 29. Hérissé. V I I I^ ORDRE. — abdominaux. 7. Chimère. 1. Arctique. 2. Antarctique. X 1 I^ ORDRE. — Abdominaux. 8. FOLYODON. 1. Feuille. 9. AcipensÈre. 1. Esturgeon, 2. Huso, 5. Strelet. 4. Eloiîé. DES POISSONS. S09 X I I I^ ORDRE. — apodes. 10. OSTRACION. î. Triangulaire. 2. Maillé- 5. Pointillés 4. Quatre-ttibercules. 5. Museau-alongé. G. Deux-lubercules. 7. Moucheté. 8. Bossu. 9. Tiois-aiguilions. 10. Trigone. 1 1 . Double- aiguillon. 12. Quatre-aiguillons. ij. JLisler, 14. Quaclrangulaire. i5. Dromadaire. 11. TÉTRODON. 1 . Perroquet. 2. Etoile. 5. Pointillé. 4. Sans- tache. 5. Hérissé. 6. JNIoucheté; 7. Honcké- iiien. 8. Lagocéphale. 9. Ra^^é. 10. Crois- sant. 11. Mal-armé. 12. Spenglérien. i3. Alon- gé. 14. Museau-alongé. i5. Plumier. 16. Mé-- léagris. 17. Electrique, a 8. Grosse - tète. 39. Lune. 12. Ovoïde. î. Fascé. 33. DiODON. 1. Alinga. 2. Plumier, 3. Hoîocantlie, 4. Tacheté. 5. Orbe. 6. Mole. 34. Spéroïde, 1. Tubercule. i5. Syngnate. 1. Trompette. 2. Aiguille. 3. Tuyau. V 3 5io TABLE GENERALE 4. Pipe. 5. Hippocampe. 6. Deux-piquans; 7. Barbe. 8. Ophidion. X V^ ORDRE.— Thoracins. 16. Cyc LOFT ÈRE. 1. Lompe. 2. Epineux. 3. Menu. 4. Double- épine. 5. Gélatineux. 6. Denté. 7. Ventru. 8. Bimaculé. 9. Spatule. 18. Souris.. . ix. Li- paris. 12, Rayé. 17. LÉPADOGASTÈRE. 1. Gouan. X V P. ORDRE. — abdominaux. 18. Macrorhinque. 1. Argenté. 19. PÉGASE. 1. Dragon. 2. Volant. 3. Spatule. 20. Centrisque. 1. Cuirassé. 2. Sumpit. 3. Bécasse. X V I P. ORDRE. — apodes. 21. CÉCILIE. 1. Brandérienne. 22. MoNOPTERE. 1. Javanais. 23. Leptocéphale. 1. Morrisien- DES POISSONS: 5ii 24. Gymnote. 1. Electrique. 2. Putaol. 3. Blanc. 4. Ca- rape. 5. Fierasfer. 6. Long-museau. 25. Tri CHIURE. 1. Lepture. 2. Electrique. 26. NOTOPTÈRE. 1. Kapirat. 2. Ecailleux. 27. O PHI su RE. 1. Ophis. 2. Serpent. 3. Fascé.... 28. Triure. 1. Bougainvillien. 29. Aptéronote. 3. Passan. 3o. Regalec. 1. Glesne. 2. Lancéolé. 3i. Odontognathe. 1. Aiguillonné. 52. Murène. 1. Anguille. 2. Tachetée. 3. Myre: 4. Congre. 53. Ammodyte. 1. Appât. 54. Ophidie. 1. Barbue. 2. Imberbe. 3. Unernak. 35. Macrognathe. 1, Aiguillonné. 2. Armé. y 4 3iâ TABLE GENERALE 36. Xi PHI A s. I. Espadon. 2. Epée. 56 bis, Makaira. 1. Noirâtre.. . . 07. Anarhique. 1. Loup. 2. Karrak. 5. Panthérîn. 38. COMÉPHORE. 1. Baïkal. 39. Stromatée. 3 . Fiatole. a, Paru. 3. Gris., . 4. Argenté... 5. Noir.. . = 40. Rhombe. 1. Alépidote. XVII P ORDRE. —Jugulaires. 41. MURÉNOÏDE. 1. Sujef. 42. Callionyme. i. Lyre. 2. Dragonneau. 5. Flèche. 4- Ja- ponais. 5. Pointillé. 43. Calliomoré. .1. Indien. 44. Uranoscope. ï. Rat, 2. Houttnyn. 45. Tr A CHINE» 1. Vive. 2. Oibeck, DF.S POISSONS. 5i5 4G. Gade. 1. Morue. 2. iEglefin. 5. Bib. 4. Saida. 5. Bleunioïde. 6. Callarias. 7. Tacaird. 8. Rouge... 9. Capelan. 10. Colin, ii. Pol- ]ack. 12. Sey. i5. Merlan. 34. Nègre i5. Molve. 16. Danois. 17. Lote. t8. Mus- telle. J9. Cinibre. 20, Merlus. 21. Brosme. 22, Lubb.. . 47. Batrachoïde. 1. Tau. 2. Blenuioïde. 48. Blennie. 1. Lièvre. 2, Phycis. 5. Méditerranéen. 4. Gattorugine. 5. Sourcilleux. 6. Cornu. 7. Tentacule. 8. Sujéfien. 9. Fascé. 10. Co- quillade. 11. Sauteur. 12. Pinaru. 3 5. Ga- doïde. 14. Belette. 3 5. Tridactyle. 36. Pholys. 17. Bosquien. 18. Ovovivipare. 19. Gunnel. 20. Pointillé. 21. Garamit. 22. liUiiipène. 20. Torsk. 49. Oligopode. 1. Vélifère. 5o. KXJRTE. 1. Biochien. 5o bis, Cr\ s OST ROUE. 1. Fiatoloïde. 5i4 TABLE GENERALE X 1 X^ ORDRE.— Thoracins: 5l. LÉPIDOPE. 1. Gouanien. 52. HiATULE. 1. Gardénienne. 55. Ce POLE. 1. Tœnia. 2. Serpentiforme. 3. Thra« chyptère. 54. T.^NIOÏDE. 1. HermannieR. 55. GoBiE. i.Pectinirostre. 2. Boddaert. 3. Lancéolé» 4. Aphye. 5. Paganel. 6. Ensanglanté. 7. Noir- brun. 8. Boulerot. 9. Bosc. la. Arabique. 11. Jozo. 12. Bleu. i3. Plumier. 14. Tliun- berg i5. Eléotre. 16. Nébuleux, 17. A^vaou. 18. Noir. 19. Lagocéphale: 20. Menu. 21. Cyprinoïde. 22. Schlosser. 56. GOBIOÏDE. 1. Anguilliforme. 2. Smyrnéen. 3. Brous- sonnet. 4. Queue-noire. 57. GOBIOMORE. 1. Gronovien. 2. Taiboa. 5. Dormeur, 4. Koelreuter. 58. GOBIOMOROÏDE. 1. Pison. DES POISSONS. 5i5 59. GOBIESOCE. 1. Testar. 60. SCOMBRE. 1. Commerson. 2. Guare. 3. Thon. 4. Ger- mon. 5. Thazard. 6. Bonite. 7. Sarcle 8. Alatunga. 9. Chinois. 10. Atun... 11. Ma- quereau. 12. Japonais. i3. Doré. 14. Alba- core. 61. SCOMBÉROÏDE. 1. Noël. 2. Comniersonnien. 3. Sauteur. 62. Caranx. 1. Trachure. 2. Amie. 3. Fascé.. . 4. Chlo- ris. 5. Crumenophthalme.. . 6. Queue-jaune. 7. Glauque. 8. Blanc. 9. Plumier... 10. Klein.. 11. Queue-rouge. 12. Filamenleux. i3. Dau- benlon. i4. Tiès-beau. i5. Carangue. 16. Fer- dau. 17. Rouge. 18. Gaess. 19. Sansun. 20. Korab. 63. Trachinote. 1. Faucheur. 64. Caranxomore. 1. Pélagique. 2. Plumiérien. 3. Pilitschci.. . 4. Sacres tin. . . 54. C^sio. 1. Azuror. 2. Poulain. 66. C^siomore; a. Bâillon. 2. Bloch. 3i6 TABLE GENERALE 67. C0E.1S. 1. Aigrette. 2. Angulé. 68. GOMPHOSE. 1. Bleu. 2, Varié. 69. Nason. i. Licorne t. 2. Loupe. 70. Kyphose, 1. Double-bosse. 71. OSPHRONÈME. 1. Goramy. 2. Gai. 72, Tri c HOP ODE. 1. Mentonnier. 2. Trichoptère. 73. MONOD ACTYLE. 1. Falcifornie. 74, Plectorhinqu E, 1. Chétoclonoïde. 75. POGONIAS. 1. Fascé. 76. BOSTRYCHE. 1. Chinois. 2. Tacheté. 77. BOSTRYCHOÏDE. 1. (Eillé. 78. ECHÉNÉIS. 1. Rémora. 2. Naucrate. 5. Rayé, 79. M AC ROURE. a. Berglax. 80. CORYPHÈNE. 1. Hippurus. Doradon. 5. Chrysurus. DES POISSONS. 5i7 4. Scombéroïde. 5. Onde. 6. Fompile.y.Blen. 8. Plumier. 9. Rasoir. 10. Perroquet. 1 1. Ca- mus. 12. Rayé. i3. Chinois. i4. Pointu» 3 5. Verd. 16. Casqué. 81. HÉMIPTÉRONOTE. 1. Cinq- taches. 2. Gmelin. 82. CORYPHÉNOÏDE, 1. Houttuynien. 83. ASPIDOPIIORE. 1. Armé. 2. Lisiza. 84. ASPIDOPHOROÏDE. 1. Tranquebar. 85. Cotte. 1. Grognant. 2. Scorpion. 3. Qnatre-corne»s, 4. Raboteux. 5. Austral. 6, Insidiateur» 7. Madégasse. 8. Noir. 9. Chabot. S6. SCORPÈNE. 1. Horrible. 2. Africaine. 3. Epineuse. 4. Ai- guillonnée. 5. Marseillaise. 6. Double-fila- ment. 7. Brachion. 8. Barbue. 9. Rascasse. 10. Mahé. 11. Truie. 12. Plumier. 1 3. Amé- ricaine. i4. Didactyle. i5. Antennée. j6. Vo- lante. 87. SCOMBÉROMORR. 1. Plumier. 88. Gastérostée. 1. Epinoche, 2, Epinoçhette. 3. Spina« chier 5i8 TABLE GENERALE 89. Centropode. 1. Rhomboïdal. 90. Centrogastere; 1. Biuuârre. 2. Argenté. 91. Centronote. 1. Pilote. 2. Eperon... 3. Acanthias. 4. Glaycos. 5. Argenté. 6. Ovale. 7. Ljzan, 8. Carolinin. 9. Gardénitn. 10. Vadigo. 11. Nègre... 92. LÉPISACANTHE. 1. Japonais. 93. CÉPH Ali ACANTHE. 1. Spiraneile. 94. Dactyloptère. 1. Pirapède. 2. Japonais. 95. Prionote. 3. Volant. 96. Trigle. 1. Asiatique. 2. Lyre. 3. Caroline. 4. Ponc- tuée. 5. Lastoviza. 6. Hirondelle. 7. Pin. 8. Gurnau.9. Grondin. 10. Milan, ii. Menue. 12. Cavillone. 97. PÉRISTÉDION. 1. Malarmat. 2. Chabrontère. 98. ISTIOPHORE. 1. Porte-glaive. 99. GymnÈtre. 1. Hawken. DES POISSONS. Sig lOO. MULLE. 1. Rouget. 2. Surmulet. 5. Japonais. 4. Au- rlflamrae. 5. Rayé. 6. Tacheté. 7. Deux- bandes. 8. Cyclostome. (). Trois- bandes. 10. Macronème. 11. Barberin. la.Rougeàtre. i3. Rougeor. i4. Cordun-jaune. 101. Ap O GO N. 1. Rouge. 102. LONCHURE. 1. Dianème. jo3. Macropode. 1 . Verd - doré. lo/j;. Labre. 1. Hépate. 2. Operculé. 5. Aurite. 4. Fau- cheur. 5. Oyène. 6. Sagittaire. 7. Cappa. 8. Lépisme. 9. Unimaculé. 10. Bohar. 11, Bossu. 12. Noir. i5. Argenté. i4. Né- buleux. i5. Grisâtre. 16. Ariiié. 17. Cha- pelet. 18. Long - museau. 19. Thunberg. 20. Grison. 21. Croissant. 22. Fauve. 23. Ceilan. 24. Deux - bandes. 25. Méla- gastre. 26. Malaptère. 27. A demi- rouge. 28, Tétracanthe. 29. Demi-disque. 3o. Cer- cle. 3i. Hérissé. 32. Fourche. 53. Six-bandes. 3zi. Macrogastère. 35. Filamenteux. 36. An- guleux. 57. Huit - raies. 38. Moucheté. 520 TABLE GENERALE 5g. Commersonnien. 40. Lisse, z^i. Macrop^ tère. 42. Quinze-épines. 45, Macrocépliale. 44.Plujniéiien. 45.Gouan. 46. Ennéacaiithe. 47. Rouges-raies. 48. Kasmira. 49. Salnioïde... 5o. Iris. 5i. Paon. 62. Bordé. 53. Rouillé. 54. (Eillé. 55, Mélops. 56. Nil. ôy. Louche. 68. Triple-tache. 5g. Cendré. 60. Cornubien. 6i.Mélé. 62. Jaunâtre. 63. Merle, 64.Rône. 65. Fuligineux. 66. Brun. 67. Echiquier. 68. Marbré. 69. Large-queue. 70. Girelle. 71. Parotique. 72. Bergsnylfcre. 73. Guaze. 74. Tancoïde. 76. Double-tache. 76. Ponc- tué. 77. Ossifage. 78. Onite. 79. Perroquet. 80. Tourd. 81. Cinq -épines. 82. Chinois. 83. Japonais. 84. Linéaire. 85. Lunule. 86. Varié. 87. Maillé. 88. Tacheté. 89. Cock. 90. Canude. 91. Blanches - raies. 92. Bleu. gS.Rayé. 94eBallau. gô.Berg^dte. 96. Hassek. 97. Aristé. 98. Birayé. 99. Grandes-écailles. 100. Tête-bleue, lôi. A gouttes. 102. Boisé. io3. Cinq - taches. 104. Microlépidote. io5. Vieille. io6.Karut. io7.Anéi. 108. Cein- ture. 109. Digramoie. 110. Holoîépidote. 111, Trenioure. 112. Parterre. 1 1 3. Sparoïde. 1 i4.Léopard. ii5.Malapléronote. ii6.Diaiie. ii7.Macrodonte. ii8.Neustrien. iig.Calops. T20. Ensanglanté. 121. Perruche. 122. Kes- lik. 123. Combre. 124. Brasilien. i25. Verd. BES POISSONS. 521: 1 26 Trilobé. 127. Deux-croissans. 128. Hé- braïque. 129. Large-raie. i3o. Annelé. lo5. CHEILINE. 1. Scare. 2. Trilobé. 106. CHEILODIPTÈRE. 1. Heplacanllie. 2. Chrysoptère. 3. Rayé. 4. Maurice. 5. Cyanoplère. 6. Boops. 7. Aigle.... 8. Acoupa. 9. Macrolépidote; lo. Tacheté. 107. OphicÈphale, 1 . Karruwey. W"ralil. 108. PIOLOGYMNOSE, i.Fascé. ' 109. Scare. 1. Sidjan. 2. Etoile. 3. Ennéacantlie> 4. Pourpré. 5. Harid. 6. Cliadri. 7. Perro- quet. 8. Kakatoe. 9. Denficulé. 10. Bridé; ii.Catesby. i2.Verd. iS.Gliobban. 14. Fer- rugineux. i5. Forskaël. 16. Schlosser*] 17. Rouge. 18. Trilobé. 19. Tacheté. 110. OSTORHINQUE. 1. Fleurie u. 111. Spare. 1. Dorade. 2. Sparaillon. 3. Sargue. 4, Oblade. 5. Smaris. 6. Mendole. 7. Ar* genté. 8. Hurta. 9. Pagel. 10. Pagre, Poiss, Tome XI IL 3; 133 TABLE GENERALE 11. Porte -épine, i a. Bogue. i5. Canthère. 34. Saupe. i5.Sarbe. i6.Synagre. 17. Elevé. 18. SUié. 19. Hafiara. 20. Bercla. 21. Chili. 22, Eperoiiné. 23. Morme. 24. Brunâtre. 25. Bigarré. 27. Osbeck. 27. Marseillais. 28. Castagnole. 29. Bogaravéo. 3o. Mahséna. 5i. Harak. 52. Raniak. 33. Grand - œil. 34. Queue-rouge. Queue-d'or. 36. Cuning. 57. Galonné. 38. Brème. 39. Gros -œil. 4o.Rayé. 4 1, Ancre. 42/I rompeur. 4;3.Porgy. 44. Zanture. 45. Denté. 46. Fascé. 46. Fau- cille. 48. Japonais. 49. Surinam. 5o. Cyno- don. 5i. Tétracanlhe. 52. Veilor. Sô.'NLy- lostome. 54. Mylio. b5. Breton. 56. Ra^^é- d'or. 57.Catesby. 38. Sauteur. 59. Venimeux. Go.'Salin. 6i;Jub. 62.Mélanote. 63.Nipli§)n. 64. Demi-lune. 65. llolocyanéose. 66. Lé- pisure. 67.Biiobé. 68. Cardinal. 69. Chinois. 70. Bufonite. 71. Perroquet. 72. Orphe. 73.Marron. 74. Rhomboïde. 75. Bridé. 76. Ga- liléen. 77. Garni dse. 78. Paon. 7(). Rayonné. 80. Plombé. 8i.Clavière. 82. Noir. 83. Chlo- roplère. 84.Zonéphore. 85. Pointillé. 86. San- guinolent. 87. Acara. 88.Nhoquunda. 89. At- lantique. go.Chrysomélane. 91. Hémisphère. ff2. Panfhérin. 93. Brachion. 94. Méaco. 95. Desfontaines. 96. Abiidgaard. 97. Queue- verte. 98. Rougeor. DES POISSONS. 125 112. DiPTÉRODON. 1. Plumier. 2. Noie. 3. IJexacanthe. 4. Apron. 5. Zingel. 6'. Queue-jaune. Il3. LUTJAN. 1. Vir^inien. 2. Anthias. 5. Ascension. 4. Stigmate. 5. Strié. 6. Pentagramme. 7. Ar- genté. 8. Serran. 9. Ecuieuil. 10. Jaune. 1 1 . (Eil-d'or. 1 2. Nageoires-Rouges. i3. Ham- rur. 14. Diagiamme. i5. Blocli. 16. Verrat. ly.Macrophthalme. 18. Vosmaër. 19. Ellip- tique. 20. Japonais. 21. Hexagone. 22. Crois- saut. 23. Galon - d'or. 24. GymnocéphaJe. 25, Triangle. 26. Microstoine. 27. Argenté- violet... 20. Décacanthe. 29. Scina. 3o. La- pine. 3i. Rameux. 32. (Eillé. 33. Bossu. 34. Olivâtre. 35 Brunnich. 56. Marseillais. 07. Adriatique. 38. Magnifique. 39.Polymne. 40. Paupière. 41. Noir. 42. Chrysoptère. 43. Méditerranéen. 44. Rayé. 45. Ecriture. 46. Chinois. 47. Pique. 48. Selle. 49. Deux- dents. 5o. Marqué. 5i.Linke. 52. Surinam. 53. Verdàtre. 54. G roui. 55. Norvégien. 56.Jourdiu. 57. Argu-. 58. John. 59. Tortue; 60. Plumier. 61. Oriental. 62. Tacheté. 65. Orange. 64. Blancor. 65.Perchot. GG.Jau- nellipse. 67, Grimpeur. 68. Chétodonoïde. X 2 iâ4 TABLE GENERALE 69. Diacanthe. 70. Peint. . . 71. Arauna. . i 72. Cayeniie. 73. Trident. 74. Trilobé. 114. Centropome. 1. Sandat. â.Hober. 3. Safga. 4. Alburne/ 5. Lophar. 6. Arabique. 7. Rayé. 8. Loup. 9. Onze - rayons. 10. Plumier. 11. Mulet. 12. Anibasse. i3. De roche. 14. Macrodon. i5..Doré. 16. Rouge. i7.Nilotique. iB.QÏillé. iq.Six-raies. . . 30. Fascé. . . 2i.Percliot. . #i ll5. BoDIAN. 1. (Eillère. 2. Louli. 3. Jaguar. 4. Macro- lépidote 5. Argenté. 6. Bloch. 7.Aya. 8. Ta- cheté. 9.Vivanet. 10. Fischer. ii.Décacanthe. i2.Len(jan. 1 3. Grosse-tête. 14. Cyclostome. i5. Rogaa. 16. Lunaire. 17. Mélanoleuque. 18. Jacob-évertsen. 19. Ba^nak. 20. Hiatule. ai.Apua. 22. Etoile. 23.Tétracanthe. 24. Six- raies. 116. TyENIANOTE. 1. Large- raie. 2. Triacanlhe. 117. SciÉNE.. 1. Abusamf. 2. Coro. 3. Ciliée. 4. Hepta- canthe. 5. Chromis. 6. Croker. 7. Umbre; 8. Cylindrique. 9. Sammara. 10. Pentadac- lyle. 11. Rayée. 118. MjCROPTÉP.E. 1. Dolomieu. t)ES POISSONS. 125 119. HOLOCENTRE. i.Sogo. s.Cliani. 5. Schraitser. 4. Crénelé. 5. Ghanam. 6. Gaterin. 7. Jarbiia. 8. Ver- dàtie. 9. Tigré. 10. Cinq-raies. 11. BengaJi. 12. Epinéphèie. 10. Post. 14. Noir. i5. Acé- rine. iG.BoiUton. ly.Jauneetbleu. 18. Queue- rayée. 19. Négrillon. 20. Léopard. 21. Cilié. 22. Thanberg. 23. Blanc-rouge. 24. Bande- blanche. 25.Diacanthe. 26.Tripétale. 27. Té- tracanlhe. 28. Acantops. 29. Radjabau. 5o. Diadème. 5i. G^^mnose. 62, Rabaji. . . . 53. Maiin. 34. Tt tard. 35. Philadelphien. 36. Merou. 07. Forskaël. 38. Triacantlie. 59. Argenté. 4o.Tauvin. 4i.Onga. 42. Doré. 43-Q(iatre-raies.44.Abandes.45.Pira-pixanga. 46. Lancéolé. 47. Points-bleus. 48. Blanc et brun. 49. Surinam. 5o.Eperon. 5i. Africain. 62. Bordé. 53. Brun. 64. Merra. 55. Rouge. 56. Rouge -brun. 5j. Soldado. 58. Bossu. 69. Sonnerat. 60. Heptadactyle. 61. Pantlié- rin. 62. Rosniare. 65. Océanique. 64. Sal- moïde. 65. Norvégien. 120. Persèque. 1. Perche. 2. Américaine. 5. Brunnich. 4. Umbre. 5. Diaeanthe. 6. Pointillée. 7. Murdjan. 8. Porte -épine. 9. Korkor. 10. Loibine. 11. Prasiin. 12. Triacanthe. i3. Penlacanlhe. 14. Fourcroy. X 3 526 TABLE GENERALE 121. Harpe. rï. Bleu-doré. 122. PiMÉLEPTÉRE. 1. Bosquien. 123. Cheilion. 1. Doré. 2. Brun. 124. PoMATOME 1. Skib. 126. LÉIOSTOME. 1. Queue-jaune. 126. Centrolophe. 1. Nègre. 127. Chevalier. 1. Américain. 128. LÉ10GNATHE. 1. Argenté. 129. CllÉTODON. 1. Bordé. 2. Curaçao. 3. Maurice. 4. Ben- gali. 5. Faucheur. 6. Rondelle. 7. Sargoïde. 8. Cornu. 9. Tacheté. 10. Tache -noire. *2i. Soufflet. 12. Cannelé. i3. Pentacanlhe. 14. Alongé. i5. Couaga 16. Pointu. 17. Queue - blanche. 18 Grande - écaille. 19. Argus. 20. Vagabond. 21. Forgeron. 22. Cliili. 23. A bandes. 24. Cocher. 26. Had- jan. 16. Peint. 27. Museau-alongé. 28. Orbe. 59. Zèbre. 00. Bridé. 3i. Vespertilion. 32. mille. 35» Huit - bandes. 54. Collier, DES POISSONS. 527 55. TeiVa. 56. Surate. 07. Chinois. 58. Klein. 09.Bimaculé. 40. Galline. 4i.Trois-baades. 32. Tétracaulhe. l3o. ACANTIIINTON. 1. Rlioniboïde. 2. Bleu. 3. Oibiculaireo i3i. Chétodiptère. 1. Plumier. l32. POMACENTÏIE. i.Paon. fî.Ennéadaclyle. o.Burdi. 4.Sym- nian. 5. Filament. 6. Faucille. 7. Croissant. 133. POMADASYS. 1. Argenté. 134. POMACANTIIE. 1. Grison. 2. Sale. 3. Arqué. 4. Doré» 5. Paru. 6. Asfur. 7. Jaunâtre, l34 bis. HOLACANTHÉ. 1. Tricolor. 2. Ataja. 3. Lamarck. 4. An- neau. 5. Cilier. 6. Empereur. 7. Duc. 8. Bi- color.g.Mulat. 10. Aruset. ii.Deux-piquans, l'i. Géométrique. i3. Jaune et ilôir. i35. Enoplose. 1. White. i36. Glyphisodon. 1. Moucharra. 2. Kakaitsel. X 4 3^8 TABLE GENERALE 337. ACANTHURE. 1. Chirurgien. 2. Zèbre. 3. Noiraud, 4. Voilier. 5. Theutis. 6. Rayé, i38. AspisuRE. 1. Sohar, 109. ACANTHOPODE, 1, Argenté. 2. Boddaert. 140. SÉLÈNE. 1. Argentée. 2. Quadrangulaire» 141. AflGYRÉlOSE. 1. Vomer. 342. ZÉE. j. Longs-cheveux. 2. Rusé. 3. Forgeix)i5, 143. Gal. 1. Verdâtre. 144. Chrysotose. 1. Lune, 145, Capros. 1. Sanglier. 146. PliEURONtCTE. 1. Flétan. 2. Limande. 3. Sole. 4. Pli^. 5. Fiez. 6. Flyndre. 7, Pôle. 8. Languette. 9. Glacial. 10. Limandelle. 11. Chinois, 12. Limandoïde. i3, Pégouze. 14. (Eillé. 35. Trichodactyle. 16. Zèbre. 17. PJagieuse. î8. Argenté. 39. Turbot. 20. Carrelet. ^1, Tcirgeui:. 22. Denté. 20. Moineau. 24. Pa- DES POISSONS. 329 pilleux. 25. Argus. 26. Japonais. 27. Cali- niande. 28. Giandes-écailles. 29. Commer- sonnien. 147. ACHIRE. 1. Barbu. 2. Marbré. 3. Pavonien. 4. Fascré. 5. Deux-lignes. 6. Orné. X X^ O R D Pl E. — Abdominaux. J48. ClRRHITE. 1. Tacheté. 149. Cheilodactyle. 1. Fascé. l5o. COBITE. j. Loche. 2. Tœnia. 3. Trois- barbillons. l5l. MiSGURNE. 1. Fossile. 162. Anableps. 1. Surinam. l53. FuNDUIiE. 1. Mudfish. 2. Japonais. l54. COLUBRINE. a. Chinoise. i55. Amie. 1. Chauve. l56. BUTYRIN. 1. Banane. 157. Triptéronotjp. l, Hautin, 536 TABLE GENERALE i58. Ompok. 1. Siluroïde. 159. Silure. 1. Glanis. 2. Verruqueux. 3. Asote. 4. Fos- sile. 5. Deux-taches. 6. Schilde. 7. Undécimal. 8. Aspiède. 9. Cotyléphore. lo. Chinois.; 11. Hexadactyle. 160. Macropteronote. 1. CharniLith. 2. Grenouiller. 3. Brun; 4. liexacicinne. 161. Malaptérure. 1. Electrique. 162. PiMÉLODE. 1. Bagre. 5, Chat. 5. Scheilan. 4. Barré. 5. Ascite. 6. Argenté. 7. Nœud. 8. Quatre- taches. 9. Barbu. 10. Tacheté. 11. Bleuâtre. 12. Doigt- de -nègre. i3. Conimersonnien. 14. Thunberg. ]5. Matou. 16. Cous. 17, Doc- mac. 18. Bajad. 19. Erythroptère. 20. Raie- d'argent. 21. Rayé. 22. Moucheté. 23. Casqué» 24. Chili. lG3. DORAS. 1. Caréné. 2. Côte. 1.64. POGONATHE. 1. Courbine. 2. Doré. i65. Cataphracte. 1. Calliclile. 2. Américain. 3. Ponctué, DES POISSONS. 33i l6G. PliOTOSE. 1. Anguille. 2. TliLiiibergien. ... 167. Agénéiose. 1. Armé. 2. Désarmé. 168. Macroramphose. 1. Cornu. 169. Centranodon, 1. Japonais. 170. Loricaire. 1. Sélifère. 2. Taclielée. 171. Hypostome. 1. Guacari. 172. Corydoras. 1. Geoffroy. 173. Tachysure. 1. Chinois. 174. Salmone. 1. Saumon. 2. lilanken. 3. Schieferniulîer. 4. Eriox. 5. Truite. 6. Bergfoieile. 7. Truite- saumonée. 8. Ronge. 9. Gseden. 10. Hucb. ii.Carpion. 12. Salveline. i3. Oinble-che- valier. 14. Taimen. i5. Neîma. 16. Lenock. 17. Kundscha. 18. Arctique, jg. Reiclur. 20. Icime. 21. Lépechin. 22. 8il. 25. Lodde. 24. Bianc. 25. Varié. 26. René. 27. Rilie. -28. Gadoïde. 29. Cumberland. .. . 532 TABLE GENERALE 175. OSMÈRE. 1. Eperlan. 2. Saure. 3. Blanchet. 4. Fau- cille. 5. Turnbil. 6. Galonné. 176. CORÉGONE. 1. Lavare^. 2. Pidscliian. 3. Schokur, 4. Nez. 5. Large. 6. Thy malle. 7. Vimbe. 8. Voya- geur. 9. Muller. 10. Auluninal. 11. Able. 12. Peled. i3. Marène. 14. Marénule. i5. 'W^arfmann . 16. Oxyrhinque. 17. Leu- cirhlhe. 18. Ombre, ig. Rouge. 20. Clu- péoïde .... 177. Characin. 3 . Piabuque. 2. Denté. 3. Bossu. 4. Mouche. 6. Double-mouche. 6. Sans-tache. 7. Car- peau. 8. Ni lo tique. 9. Néfasch. 10. Pulvé- rulent. 11 Anostome. 12. Frédéric. i5. A bandes. 14 Mélanure. j5.Curimale. iG.Odeé. 178. Serras ALME. 1. Rhomboïde. 179, Elope. 1. Saure. j 80. M E G a L o P E. 1. Filament. 181. N O T A C A N T H E. 1. Nez. 182. E s o c E. a. Brochet. 2. Américain. 3. Bélone. 4. Ar-: DES POISSONS. 535 genté. 5. Gambarur. 6. Espadon. 7. Tête-nud S, Chiiocenlre. 9. Verd. 180. Synode. 1. Fascé. 2. Renard. 3. Chinois. 4. Macro- céphale. 5. Malabar. 104. Sphyrène. 1. Spet. 2. Chinoise. 3. Orverd. 4. Bé* cune. 5. Aiguille. i85. L É p I s 0 s T É E. 1. Gavial. 2. Spatule. 3. Robolo. 186. POLYPTÈRE. 1. Bichir. 187. SCOMBRÉSOCE. 1. Campérien. 188. Fistulaire: 1. Petimbe. 189. Au LOS TOME. 1. Chinois. 190. SOLÉNOSTOME. 1. Paradoxal. 191. Argentine. i.'Sph3^rène. 2. Bonuk. 3. Caroline. 4. Ma-» chnate. 192. Athérine.' i. Joël. 2. Ménidia. 3. Sihama. 4* Grasdeau^ S54 TABLE GENERALE 193. Hydrargire. 1. Swanipine. 194. Stoléphore. 1. Japonais. 2. Commersonnien. 195. Muge. i.CéjJiale. 2. Albule. 3. Ciénilabe 4. Taug, 5. Tranquebar. 6. Plumier. 7. Tache-bleue. 196. M u G 1 L. o ï D E. 1. Chili. 397. Ch ANOS. 1. Arabique. 198. MUGILOMORE. 1. Aune- Caroline. 199. E XOCET. \ 1. VolanL 2. Mélorien. 5. Sauteur. 4. Com- mersonuien. 200. P o L Y N È M E. 1. Émoi. 2. Pentadaclyle. 3. Rayé. 4' Pa- radis. 5. Décadaclyle. 6. Mango. 201. POLYDACTYEE. 1. Plumier. 202. B u R o. ' 1. Brun. 20J. Cl u p É E. 1. Hareng. 2. Sardine. 3. Alose. 4. Feinfç. .5. Rousse. 6. Anchois. 7. Athérinoïde. 8. Raie- DES POISSONS. 535 d'argent. 9. Apalike. 10. Bélame. 11. Dorab. 12. Malabar. i3. Tuberculeuse. 14. Chiy- sopteie. i5. A bandes. 16. Macrocéphaie. 17. Des tropiques. 204. M Y s T E. 1. Clupéoïde. 2o5. C L U P A N O D O N. 1. Cailleu-tassart. 2. Nasique. 3. Pilcliard. 4. Cliinois. 5. Africain. 6. Jussieu. 206. Serpe. 1. Argentée. 207. Mené. 1. Anne-caroline. 208. Do R SUAIRE. 1. Noirâtre. 209. X Y s T ER. 1. Brun. 210. Cyprinodon. 1. Varié. 211. Cyprin. 1. Carpe. 2. Barbeau. 3. Spéculaîre 4. A cuir. 5. Binny. 6. Bulatmai. 7. Murse. 8. Rouge - brun. 9. Goujon. 10. Tanche. 11. Capoet. 12. Tanchor. i3. Voncondre. 14. Verdâtre. i5. x^inne-caroline. 16. Mor- doré. 17. Verd - violet, a 8. Hauiburge. 19. Céphaie. 20. Soyeux. 21 Zéslt. 22. Doré, S56 TABLE GENERALE 23. Argenté. 24. Télescope. 25. Gros-yetix: 26. Quatre -lobes. 27. Orpbe. 28. RoyaL 29. Caucus. Malchus. 3i. Yuli. 32. Gibèle. 53. Goleian. 34. Labéo. 35. Leplocéphale; 36. Chalcoïde. 57. Clupéoïde. 38. Galiaa; 39. Nilolique. 40. Goiioiiiynque. 41. Véron. 4'i. Aphye.43.Vaucloise.44. D0baIe.45.R0u- geâtre. 46. Ide. 47. Buggerihagen. 48. Ro- tengle. 49. Jesse. 5o. Nase. 5i. Aspe. 62. Spirlin. 53. Bouvière. 54, Américain. 55. Able. 56. Vimbe. 57. Brème. 58. Cou- teau. 59. Farèue. 60. Large. 6 1 . Sope. 62 Chub: 63. Catostome. 64. Morelle. 65. Frangé- 67. Faucille. 67. Bossu. 68. Coniniersonnien. 69. Sucet. 70. Pigo. XXl^ ORDRE.-- apodes, 212. S^ERNOPTYX. 1. Hermann. XXV^ ORDRE, — apodes. 2i3. Styléphore. 1. Argenté. X X V I X P. ORDRE. — Abdominaux, 214. MOR M YRE. 1. Kannumé. 2. Oxyrhynque. 3. Dendera. 4. Salahié. 5. Bébé. 6. Hersé. 7. Cyprinoïde. 8. Bané. 9. Hasselquist, XXIX--. DES POISSONS. 537 XXIX^ ORDRE.-- apodes. 2l5. MURENOPHIS. 1. Hélène. 2. Ecliidne. 3. Colubrine. 4. Noirâtre. 5. Chaînette. 6. Réticulaire. 7. Africaine. 8. Panlhérine. 9. Eloilée. 10. Ondulée. 11. Grise. 12. Haiiy. 216. Gymnomurène, 1. Cerclée. 2. Marbrée. 217. Mu R E N O BL E N N E. 1. Olivâlre. 218. Sphagebranche. 1. Museau- pointu. 2]9. Unibranchaperture. 1. Marbrée. 2. Immaculée. 5. Cendrée. 4. Rayée. 5. Lisse »((. Poiss. Tome XIII. 538 DESCRIPTIONS DESCRIPTIONS Des filets ou des pièges qui servent à la pèche. J 'ai donné , dans le cours de cette His- toire naturelle des poissons , la description et même la figure de plusieurs procédés dont se composent les différentes espèces de pêches (i); il en reste encore quelques-uns de plus ou moins compliqués à décriie, et je vais en tracer les détails d'une manière simple et succinte. Parmi les lilels destinés aux grandes pêches 5 les sennes , sèmes , seines ou saines tiennent le premier lang. La senne piopre- (i) Voyez la description des nasses , vol. Ilî , |).55j tle la louve , pag. 38 ; de \di folle , p, 222 ; de la demi- folle^ vol. IV, png. i5i ; de la l'gne dormante , vo . V> pag. ii/f*) des hameçons y vol. VU, pag. 18; de ja drège, pag. 71; du libouret , vol. Vilf, p. 62; du grand couple , pag. 55 ; de la madrague , pag. ^Ç) ; des hainiSj pag. 8?; des cordes flottantes , pag. 85 j des ^rt«wû?es , pag. 84 '; clu trabacon f \o\. IX, pag. 5i ; du tramaily vol. XI , prg. 56 , et du colleret , mêoi* volume , pag. G7. DES FILETS, erc. 5oi) ment dite ( i ) est composée d'une nappe simple , propre à arrêter les poissons que Ton veut prendre. On lui donne toujours beaucoup plus de longueur que de cliûle ; et oonmie elle doit se tenir verticalement dans Teau , on garnit la tête de flottes de liège ou de bois , et le pied de lest. Aux extrémités de la ralingue de la tète sont des cordes plus ou moins longues , et dont la disposition n'est pas toujours la même ,* on les appelle bras , et ils servent à tendre le filet ou à le traîner. La longueur des sennes varie depuis huit brasses jusqu'à plus de soixante , et leur chute depuis quatre pieds jusqu'au delà de six. L'on a égard , pour cette dernière di- mension , à la profondeur de l'eau ; mais il vaut mieux en général que le filet ait plus de chute que moins, afin qu'il bourse ou fasse une poche. Les mailles ont plus ou moins de largeur , suivant la grosseur des poissons que l'on veut prendre ,• elles (i) On djnne aussi à ce filet le nom de traîne, parc« que le plus souvent on le traîne. Les allemands l'appelleut garne die unhehtimuinte maschen hahen ; sur le Rhin les pêcheurs le connoissent sous la déno- Biination àe fliesgarn^ y 2 540 DESCRIPTIONS sont très-serrées lorsqu^on ne pêche qu'aux petites espèces ; quelquefois aussi le même filet a des mailles de grandeurs différentes. On fait usage de la senne sur les rivages de la mer , comme dans les eaux douces. Quelque part qu'on l'emploie, on doit choisir un fond uni , sur lequel la ralingue du bas puisse glissersansembarras lorsque Ton traîne le filet. Ce n'est pas que pour la conservation des poissons il ne tût plus avantageux que le pied de la senne , moins chargée de lest , ne le portât qu'attaché à des lignes de quel- ques pouces de longueur , et placées de distance en dislance. Par cette disposition qui est adoptée en quelques endroits , et qui devroit être généralement prescrite , le frai et la menuise s'échappent sous la ralingue basse , et le filet cesse d'être un instrument destructeur dans lequel viennent se perdre non seulement les poissons un peu gros , mais encore les plus petits , et avec eux les espérances des pêches à venir. Quand on traîne la senne , elle forme , dans le sens horizontal , une courbure dont le creux est tourné vers le point auquel on tend ; et comme il est très-rare que les pois- sons s'emmaillent dans ce filet , on ne le relève qu'en rapprochant et réi^nissant Tune DES FILETS, etc. 54i H l'autre les deux ralingues, et en renfermant les poissons dans le contour que Ion produit par celle manœuvre. Les pêcheurs se servent de bateaux poni pécher avec la senne en mer, ainsi que dans les grandes rivières ; mais ils peuvent s'en passer lorscjue le courant a peu de largeur, • et Ton conçoit aisément les manœuvres qu'ils sont obligés d'employer alors , soit pour tendre le filet , soit pour le traîner , soit pour le relever. Souvent ils tendent un tramail par le travers d'une rivière , à l'en- droit où ils se proposent de terminer le trait de la senne ; le poisson , que ce dernier filet effraye et pousse, va se jeter et se prendre dans le tramail. 'LRsennette[i)esl un diminulif delà senne; elle est ordinairement garnie de perches aux deux bouts, et les pêcheurs la traînent dans les étangs et les petites rivières. Sur nos côtes de la Méditerranée , les pêcheurs font usage d'une espèce de senne qu'ils nomment aissau^ue ou essaugue , et qui a un sac ou une poche au milieu de sa largeur. Un autre filet semblable à l'aissaugue , et (i) En allemand, wathen. Y 5 542 DESCRIPTIONS qui , par couséquent , se rapproche de la senne , est celui que l'on appelle boulier ^ houUlièie , houliche ^ bouliech sur plusieurs col es de la Méditerranée. Il est formé de deux bras qui aboutissent à une manche. Son ensemble est composé de plusieurs pièces de filet , dont les mailles sont de diffé- rentes grandeurs. Pour faire ]es bras, on assemble premièrement douze pièces , dites alas , dont les mailles sont de deux pouces d'ouverture en carré ; secondement , quatorze pièces dites de deux doigts ^ dont les mailles ont un pouce et demi en carré ,• et troisième- ment , dix pièces de ponsal^ ponsaux , poji- ceaux , ponsaoul ^ dont les mailles ont neuf ligues d'ouverture. Tout cet assemblage a depuis cent vingt jusqu'à cent quatre-vingts brasses de longueur. Quant au corps de la manche , que Ton nomme aussi bourse ou coup , il est composé de six pièces, diles de quinze-vingts , dont les mailles ont six lignes d'ouverture, et secondement, de huit pièces appelées de brassades , dont les mailles sont d'environ quatre lignes. La pêche du grand boulier se fait à la mer , et dans les étangs salés , depuis le mois de mars jusqu'à celui d'octobre. La totalité de cette tessure, ou assemblage de DES FILETS, etc. 343 toutes les pièces qui composeafc le boulier, forme à la mer une étendue depuis cent vingt jusqu'à tiois cent soixante brasses, ces filets n^etant pas tous de la même grandeur. Les bras ou ailes ont communément sept brasses et demie ou buit brasses de chute; on en proportionne la longueur à la pro- fondeur de Teau. Ce filet est très-chargé de plomb , et sur la ralingue supérieure on place , vis - à - vis de chaque plomb , une flotte de liège d'environ neuf pouces de largeur. C'est la grandeur du filet qui règle celle des bateaux dont on se sert pour le tendre. On embarque , avec le boulier, trois mille brasses de cordes , dont chaque pièce est longue de quarante ou soixante brasses. Pendant que les pécheurs , embarqués sur les bateaux , s'éloignent du rivage jusqu'à ce qu'ils aient trouvé six ou huit brasses d'eau , ceux qui restent à terue liennent le bout d'un des halms ou bras ; les premiers jettent à la mer, chemin faisant , la portion du hahn qu'ils ont prise dans leur bateau, puis le filet, enfin le second halin, formant une enceinte d'environ mille toises , pour regagner le côté où se trouve l'autre partie Y4 544 DESCRIPTIONS de 1 équipage. Alors les deux bandes de pê- cheurs, tirant chncune uniformément leur halin , se lapprochent Tune de l'autre , et amènent le filet à terre , avec les poissons qui s'y trouvent enveloppés. Les hommes, les femmes , les enfans et les vieillards sont employés indistinclement à cette manœuvre qui exige au moins douze personnes , et souvent jusqu'à trente-cinq. Cette pèche se fait ordinairement pendant la nuit ; et pour éclairer la manœuvre , on allume des feux sur le rivage. En Espagne, on emploie jusqu'à quatre-vingts hommes à l'équipage d'un foi t grand boulier , que l'on appelle bmtlie de plage , et la pêche elle-même arte reale de peschera. Les maneîs ( i ) appartiennent aîissi à la classe des grands filets qui se tiainenl. Ils sont à nappes simples , et l'ouvertiu e de leurs mailles dépend de la giosseur des poissons que Fou veut pêcher. On s'en sert sur les côtes et dans les parcs où ils sont fixés. On les tend en raçoir, c'est-à-dire , par le tra- vers des ravins ou des courans d'eau. (i) Les allemands u'ont pas de dénominaiion parti- culière pour distinguer le manet de la senne, et ils donnent également à ces deux fiîels le nom de gnni. DES FILETS, etc. 5^5 On nomme guicleau (i) un filet en forme de manche , laige à son ouverture; il va en diminuant jusqu'à son extrémité , de même que les mnilles dont il est fait , lesquelles ont au moins deux pouces de grandeur en carré au haut de la manche, et diminuent sensi- blement à mesure qu'elles approchent du bout. Les guidc^anx ayant quelquefois six ou sept brasses de longueur , on ne pourroit pas les retourner pour en tirer le poisson qui s^y trouve renfermé. Poui- parera cet incon- vénient, on lie avec une coide l'extrémité ouverte de la manche ou de la chausse, et on la dénoue pour en faire sortir le poisson ; ou bien on ajuste au bout de cette chausse un panier dans lequel le poisson se ramasse , et d'où on le tire aisément par une porte pratiquée au fond. Il est aisé de juger que ces très-longues poches doivent opposer leur ouverture à un courant pour qu'elles se tendent et présentent aux poissons un chemin facile et trompeur. Il est nécessaire aussi que Fenîbouchure de ce canal soit fort évasée et tenue ouverte , afin qu'elle puisse admettre une plus grande niasse d'eau. On la tend, à cet effet, sur un (i) En allcniaml , garnschlaucîi. 346 DESCRIPTIONS châssis d'assemblage ; le plus couvent on se contente d'enfoncer dans le sable, à la basse mer , des piquets sur lesquels on attache deux traverses , Tune en haut et l'autre en bas , Ce qui produit à peu près le même effet qu'un châssis. Le mieux est de placer à l'ou- verture un goulet avec un cerceau : le filet qui forme ce goulet a la figure d'un enton- noir , dont la pointe est soutenue dans l'in- térieur du guideau par quelques fils déliés et tendus mollement. Le poisson entre sans effort par des fentes pratiquées à la pointe du goulet 5 et se trouvant à l'aise dans le guideau , ne cherche point à s'échapper par les ouvertures qui lui ont permis d'entrer. Une manière fort usitée de tendre les gui- deaux est celle qu'on nomme à hauts et à bas êtallers-j ils prennent alors, en différens endroits, les dénominations vulgaires de clidaux , quidiats , tiriats , etc. Pour tendre les guideauxà hauts étaliers, on enfonce à deux pieds en terre des pieux ou forts pi- quets appelés chèvres , de huit à dix pieds de longueur , et s'élevant au moios de sept à huit au dessus 'du terrain. On les range en file, quelquefois au nombre de vingt-cinq ou trente; c'est ce que les pêcheurs appelent étaliers. On les affermit contre l'effort du DES FILETS, etc 547 courant ou de Ja marée , par des cordes qui s'attachent à .de forts piquets plantés sur le rivage, et par tous les autres moyens que les localités permettent d'employer. L'embou- chure des guideaux est bordée d'une corde assez forte , à laquelle on pratique des œillets pour les attacher bien tendus à des anneaux de fer fixés aux pieux. Tous ces filels , serrés l'un conlre l'autre, forment , par Icui* réu- nion , une suite de poches disposées pour recevoir les gros et les petits poissons qui sont entraînés par le courant; mais la force de l'eau, qui en parcourt toute la longueur, comprime tellement les poissons qui s'y ren- ferment , que les gros y sont tués , et les petits réduits en une espèce de bouillie. La pêche des guideaux à hauts étaliers est une des plus considérables qui se fiissent à pied sur nos côtes de l'Océau : elle se pratique depuis le commencement d'octobre jusque vers la un de mars. Quand on tend les guideaux à petits éta- liers , on ne se sert que de trois piquets, dont deux servent à tenir l'emborichure ouverie et le troisième à en assujettir la queue. On tend le filet autant qu'on le peut ; ce qui ferme les mailles déjà fort étroites". L'on donne encore , sur les côtes de Nor- 548 DESCRIPTIONS inandie , le nom de guideaux à petits étaîiers ou de bouches polarités, à de petits guideaux qui n'ont pas plus de deux brasses ou de deux brasses et demie de longueur; les piquets qui servent à les tendre ne s'élèvent que de trois ou quatre pieds au dessus du terrain. Ces filets se placent sur les grèves sablonneuses, où il se forme des courans; on les change souvent d'un lieu à un autre, d'où leur est venue la dénomination de volant. Ce que je viens de dire au sujet des gui- deaux montre assez que la pêche avec ces filets est des plus destructives; le frai, la me- rjuise sont entraînés comme les gros pois- sons , et ceux-ci s'y trouvent presque toujours morts ou meurtris, et par conséquent de qualité inférieure; aussi cette sorte de pêche devroit être sévèrement interdite dans les rivières même les plus poissonneuses. Quoique les filets dont l'énumération pré- cède soient en usage à la mer , quelques- uns, tels c]ue la senne , servent aussi, mais avec des dimensions moins fortes , à la pêche des livières. 11 en est d'autres qui sont plus particulièrement deslinés à cette dernière pêche ,• la notice suivante les fera connoître. Le filet que l'on emploie le plus commu- nément, et que l'on trouve non seulement DES FILETS, etc. 349 entre les mains des pécheurs de profession , mais qui sert aussi à Tamusement d'un grand nombre de personnes, est Vépervier (i). 11 a la forme d'un entonnoir ou d'une cloche; ses bords sont garnis de balles de plomb , et une ligne ou corde est attachée à la pointe du GÔne ou de Tentonnoir. Dans les grands épcrviers l'embouchure porte jusqu'à dix ou douze brasses de tour, et jusqu'à mille balles à la circonférence. Ces balles sont percées et enfilées dans la corde qui borde l'épervier, et assujetties par des noeuds. Au lieu de balles on emploie quelquefois des bagues de plomb, pesant environ une once ; ou de petites pla- ques du même métal , roulées sur la corde à petits coups de marteau , comme le ferret d'un lacet. Le bord du filet excède d'un pied ou d'un pied et demi la corde plombée ; mais cette partie est retroussée en dedans et attachée de distance en dislance pour for- mer des bourses dans lesquelles le poisson (i) En allemand , wurfgarne, et quelquefois wurf- haube. Les pêcheurs de la Méditerranée vse servent fréquemment d'un petit épervier qu'ils nomment risseau , quand ils aperçoivent des poissons rassem- blés ei\{YQ les rocLers ou dans les lagunes de la mer. 55o DESCRIPTIONS qui cherche à s'échapper par dessous le filet; se trouve engagé. Les mailles de l'épervier , faites avec du bon fil retors en trois , sont moins serrées au haut du filet qu'en bas. On donne, pour l'ordinaire , à celles du haut , deux pouces d'ouverture, au lieu que celles du bas laissent à peine le passage du doigt. Sur les bords de la mer, le$ mailles des éperviers ont com- munément près d'un pouce en carré. 11 y a de petits éperviers qui n'ont pas de bourses à leur contour et dont la pointe , au lieu d'être liée par une coi de , est arrêtée par un fort anneau de cuivre ou de corne. A la corde qui passe dans cet anneau , vien- vent aboutir des ficelles de pied en pied à la corde plombée; elles servent, lorsque la corde supérieure leur imprime des mouve- mens , à faire froncer le filet déployé en rond au fond de l'eau et à fermer l'embou- chure à peu piès comme une bourse. On se sert de Tépervier de deux manières ; en le traînant et en le jetant. Lorsqu'on le traîne , deux hommes , placés sur les bords du courant d'eau , maintiennent Touverture du filet dans une position à peu près verti- cale, par le moyen de deux cordes attachéeii à deux points de cette ouverture. Un troi- DES FILETS, etc. 55i sième pêcheur tient une corde qui répond à la pointe du filet. Si l'on s'aperçoit qu'il y ait du poisson pris , et qu'on veuille rele- ver l'épervier , les deux premiers pêcheurs lâchent leurs cordes , de manière que toute la circonférence du filet porte sur le fond ; le troisième tire à lui la corde qui tient au sommet de la cloche , se balance pour que les balles de plomb se l'approchent les unes des autres , et quand il les voit réunies, tire l'épervier de toutes ses forces et le met sur la rive. Alors, saisissant la corde à laquelle les plombs sont attachés , il la suit sur tout le contour du filet , vuide les bourses ou poches qui sont ordinairement remplies de vase, d'herbes, de coquillages , et de très- petits poissons qu'il doit jeter à l'eau , et ne conserve que les gros qu'il met dans un panier ou dans un sachet dont le fond est garni d'herbe fraîche. Quand le filet ne peut pas embrasser la largeur de la rivière , des houleurs ^ c'est-à-dire, des hommes armés de perches, marchent des deux côlés du cours de l'eau , derrièi-e ceux qui traînent l'éper- vier , et y poussent le poisson en bal tant les herbiers et les ciônes. Mais si la ri vièj-e est large et en même tems trop profonde pour que Ton puisse y traîner lepervier; eu mar- 552 DESCRIPTIONS chant sur les bords ou dans l'eau , des pê- cheurs , placés aux deux bouls d'un petit bal eau mis en travers du courant , et au bord duquel ils attachent une parlie de la corde plombée, traînent le filet comme s'ils étoicnl à terre , en poussant leur bateau avec des gaffes et toujours en travers. Pour jeter l'épervier on a besoin de beau- coup d'adresse, de force et de précautions; celui qui veut faire cette pèche commence par lier à son poignet gauche la corde qui répond à la culasse , et de la même main il empoigne tout l'épervier à deux pieds en- viron au dessus de la corde plombée. Tenant ensuite cette portion de filet pendante , de sorte cependant que les plombs portent un peu à terre , il prend à peu près le tiers de la circonférence de l'embouchure du filet , et renversant le filet en entier , il jette cette partie sur son épaule gauche , puis il empoigne de sa main droite environ un autre tiers ; le reste du filet pend devant lui. Ces dispositions faites , le pécheur étant au bord de Teau ou sur un bateau , se tourne à gauche pour prendre un élan , revient avec vivacité sur la droite , jette le plus fortement qu'il peut tout le filet à l'eau , en lui faisant faire la roue ; Ja corde plombée se DES FILETS, etc. 553 se précipite au fond de Teau , et eiiferme le« poissons compris dans riutérieur de la cloche. Le fond sur lequel on déploie l'épervier doit être uni et sans fortes lieibes, ni pierres, ni bois 5 auxquels le filet s'accrocheroit , et qui pourroient le déchirer. Une autre attentioa bien importante pour celui qui jette l'épervier^ est qu'il n'ait à ses habits ni boutons ni agraffes , capables d'accrocher le filet dont le mouvement tiès-vif, à l'ins- tant où il est lancé , entraîneroit avec lui le pêcheur dans Feau. 11 est bon , si l'on veut faire cette sorte de pêche avec quelque avantage , de mettre, aux endroits où l'on se pi'opose de jeter l'épervier , des appâts de fond , parmi lesquels les plus simples et les moins coûteux se font avec du son , des feuilles de menthe sauvage , du millet et d'autres graines germées. Un autre filet dont on se sert très-fré- quemment pour la pêche dans les rivières, est Y échiquier que l'on nomme aussi carré , carreau , calen , venturon , hunier (i). C'est une nappe simple et carrée , bordée d'une corde qui est forte sans être grosse , et (i) En allemand , «e/îc/ter. Foiss, Tome XI IL Z 554 DESCRIPTIONS attachée par les quatre coins aux extrémité* de deux arcs qui se croisent et qui sont fixés au bout d'une perche à l'endroit de leur réunion. On donne aux mailles du filet plus ou moins d'ouverture , suivant la gros- seur des poissons que Ton veut pêcher; plus elles sont larges , moins on éprouvera de résistance à retirer le filet de l'eau , et c'est un avantage , car il est important de le relever avec promptitude ,* si on prévoit qu'on ne sera pas le maître d'apporter à cette manœuvre la vitesse qu'elle exige , afin que le poisson ne s'échappe pas par dessus les bords de la nappe , l'on fera bien de terminer cette nappe par une poche plus ou moins profonde. Quant aux deux perches qui forment les arcs auxquels le filet est fixé , on conçoit qu'elles doivent être légères et pliantes ; il faut en outre qu'elles soient plus longues que la diagonale de la nappe. Quelquefois le filet est attaché presqu'immédiatement à la perche, ou bien on le suspend à une corde. On plonge l'échiquier dans l'eau , de ma- nière qu'il s'étende sur le fond; on choisit pour cette pêche les endroits où l'eau est échauffée par les rayons du soleil , ou ceux dans lesquels on aperçoit beaucoup d'iu-; DES FILETS, etc. 355 siectes nager dans Teau ou courir à sa sur- face ; dès qu'on aperçoit des poissons au dessus du filet, ou que l'on juge qu'il peut s*en trouver , on le retire avec rapidité. Cette opération exige beaucoup de force , sur-tout quand la perche est longue et Técliiquier fort grand. Tantôt les pêcheuis appuient le gros bout de la perche contre le pied gauche , et la saisissent des deux mains . tantôt ils posent contre la cuisse le gros bout de la perche tenu dans la main gauche, puis la prennent de la droite trois pieds plus haut ; tantôt ils posent la perche, comme en balance sur le bras gauche qu'ils relèvent en appuiant en même tems la main droite sur le gros bout ; tantôt enfin ^ et cette mé- thode paroit la meilleure , le pêcheur passe la perche entre les cuisses qu'il plie en faisant agir ses bras , et la saisissant de ses mains à environ deux pieds en avant. Si Ton fait cette pêche dans une rivière , on attache Téchiquier à une corde plus longue que quand on s'en sert dans une eau dormante, afin qu'on puisse toujours l'opposer au cou- ï-ant. L'échiquier que l'on nomme calen , et sur les côtés voisins de Fréjus, venturon^ est plus grand que l'échiquier ordinaire ,• ou ne, Z 2 556 DESCRIPTIONS lui donne pas moins de dix à onze pieds eix carré. On en pose la perche sur un chandelier placé à Tavant d'un bateau, et Ton y ajoute un foït contre-poids qui tient le filet élevé quand il est hors de Teau , et qui donne la facilité de le relever quand il est dans Teau. Cette sorte de pêche est pratiquée dans les anses et les ports de la Méditerranée. J'ai dit que Ton supprimoit quelquefois la perche de Téchiquier pour pêcher dans des eaux profondes et avec un plus grand filet, qui forme une espèce de sac. Il prend alors l>e nom de hunier , parce que le cordage auquel est attaché la croisée du filet passe dans une poulie fixée à l'extrémité de la corne ou demi-vergue d'un bateau , et se haie pour relever l'échiquier. Enfin, une autre sorte de filets d'un usage général, est celui que l'on a])pelle truble ou trouble (i). 11 est en forme de poche, dont les bords sont attachés à la circonférence d'un cercle de bois ou de fer auquel on ajuste un manche. La plupart des troubles sont rondes , (i) Presque tous les auteurs qui ont écrit sur !* pêche font de ce mot un nom féminin. 3 'ai presque toujours entendu dire la trouble par les pêcheurs de rimé) ieur. Eu allei3ia,pd , hamen. DES FILETS, etc. SSy cependant on en fait de carrées qui sont plus fcommodes pour prendre le poisson renfermé dans des huches, boutiques, bascules, etc. Les mailles du lilet sont aussi plus ou moins serrées, suivant l'usage auquel on le des- tine. On passe la trouble par dessous les poissons que l'on aperçoit à une petite pro- fondeur dans l'eau , et on la relève à Tins- tant, de manièie qu'ils se trouvent pris dans la poche. On se sert aussi de la troublé pèili' s'emparer des poissons pris dans de grands filets, ou poLir enlever ceux qui ont mordu à riiameçon j mais qui, par leur poids, pourroient rompre les lignes. Le trubleau ou iroubleau est une petite' trouble propre à pêcher aux écievisse's , aux grenouilles, et aux petits poisson^ qui se trouvent dans les ruisseaux. Les màniollés sodt de grandes troubles formées d'un cercle de bois , traversé par une perche qui en fait le martche. Deux pêcheurs se mettent dans uti bateau; l'un conduit le bateau le long et près des bords d^une rivière où le courant â peu de rapi-* dite, et l'autre plonge dans l'eau là maniolle, la pousse devant lui , la relève , et prend tous les petits poissons qui se retirent près des rivages. Z 5 558 DESCRIPTIONS Dans quelques endroits on nomme éti-- guettes ou pèches de pelits filets dont la figure est semblable à celle d'un grand capuchon, li'ouvertnre de celte sorte de capuchon est attachée à un cerceau ou k quatre bâtons suspendus au bout d'une perche. On amorce cet instrument avec des vers de terre qu'on enfile par le milieu du corps, et qu'on attache de manière que lorsque le filet est dans l'eau, ils pendent près du fond. On s'en sert pour pêcher des écrevisses , aussi bien que diffé- rentes espèces de poissons. La trouble est remplacée en d'autres en-? droits par des tamis de crin ajustés au bout d'une perche qui sert de manche. Je termine ici cette énumération des filets; si on se rappelle que beaucoup d'autres ont été décrits dans le cours de cet ouvrage (i), l'on reconnoitra qu'il renferme les détails les plus utiles au sujet des divers moyens; imaginés pour faire la guerre aux habitans des eaux. Ce n'est pas un traité général des pêches que j'avois à écrire , autrement j'eusse ajouté à cette notice des embûches si multi- pliées pour la destruction du poisson, celle (i) Voyez la note placée au commencement de cet article. DES FILETS, elc. 359 des moyens qu'il est indispensable et pressant de prendre pour le conserver. Depuis long- tems nous dévorons tout, sans égard pour nos descendans que nous privons de ressources précieuses; dépositaires infidèles, tout périt entre nos mains; et si le pouvoir, chargé de maintenir et de faire respecter les droits des générations futures, ne s'empresse pas d'op- poser une barrière d'airain à une indiscrette et coupable avidité , nous préparons à la postérité des privations pénibles, et à notre mémoire les reproches les plus vifs et les ^us mérités. Fin du treizième Volume, Z 4 TABLE Des matières contenues dans ce treizième Volume. R EUX cent troisième genre. Les dupées. Page 5 Le hareng^ pi. JLXXIl l , première espèce. \ i La sardine , seconde espèce, ^/^ U alose , troisième espèce. 57' La feinte et la rousse ^l^ et^^ espèces. 4^ L'anchois , sixième espèce. 4^ La dupée athérinoide , la dupée raie- d'argent y la dupée apalike , la dupée hélame , la dupée dorah , la dupée malabar ^ la dupée tuberculeuse , la dupé& chrysoptère , la dupée à bandes , la dupée macrocé- phale et la dupée des tropiques , 7, 8 , 9, îo , 1 J j j2 , i5, 14 > l5) \& et l'j^ espèces. 58 Deux cent quatrième genre. Les mystes, 5g Le myste dupéoïde. 60 Z)eux cent cinquième genre. Les dupanodons. 6*i Le cailleu-tassart y pi. LXXÎIl; le dupanodon na- sic[ue , le pilchard , le dupanodon chinois , le dupa" ncdon africain et le dupanodon jussieu , i , 2 , 5 , 4 » 5 et 6*^ espèces, 65 Deux cent sixième genre. Les serpes. 70 La serpe ars^entée , pi. 'LilL^LW . 71 Deux cent septième genre. Les menées. 7 5 La menée anne-caroline, 74 Dl'.ux cent onzième genre. Les cyprins. 76 La carpe , pi, LXXI V, première espèce. 96 Le barbeau , seconde espèce» 1 1 5 T A BLE. 3Gt Lié cyprin spéculaire et le cyprin à cuir , 5 ^i 4* ^'>'P^^^''*' Le hinny , le hulatmai , le murse et le cyprin rouge-' brun ,5,6, 'jetS" espèces. 1 1\ Le goujon ^pL T^XXV, et le cyprin tanche , pi. LXXV, neuvième et dixième espèces. 128 Le capoat f le tanchor^ le voncondre et le cyprin ver* dâtre , i r , 10. , l'S et \l^ espèces. i57 Le cyprin anne -Caroline , quinzième espèce, \\t mordoré et le cyprin uerd-uiolet , 16 et irj^ esp. .43 ■£# hamburge , le cyprin cépliale , le cyprin soyeux et le zéelt^ 18, \C) , '20 et 1,^ espèces. i45 Le cyprin doré , le cyprin argenté , le cyprin télescope , le cyprin gros-yeux et le cyprin quatre loheê , 22 , 1% 24 , 25 et 26^ espèces. i^b L'orphe , /e cyprin royal , /e cauqne , /e malche , / 8 «^ 9® espèces. 227 Deux cent quinzième genre. Les niurénophis. 254 La murénophis Hélène , pi. LXXII, première espèce. 239 — — échidne , la murénophis coluhrine , la muré- nophifi noirâtre , la murénophis chainette , la muré- nophis réticulaire , la murénophis africaine , la murénophis panthérine ^ la murénophis étoilée ., la murénophis ondulée et la murénophis ondulée ,2,5? 4, 5 , 6 , 7, 8 , 9 , \o et \\^ espèces. 25o — — haiiy, douzième espèce. 255 Deux cent seizième genre. Les gymnomurènes. 256 La gymnomurène cerclée et la gymnomurène marbrée , v.\ I et 2*^ espèces. 237 Deux cent dix -septième genre. Les murénoblennes, 26 1 Le murênoblenne olivâtre, 294 Deux cent dix-huitième genre. Les sphagebranches, 265 TABLE. 363 J^e sphagebranche mjj seau-pointu , pi. LXX VIT. 2C)(j jPeux cent dix-neuvième genre. Les unibranchaper- tares, 265 JJ iin\branchaperture marbrée , pi LXXVII ; Vuni^ hrancJiaperture immaculée , V unibranchaperture cendrée , l' unibranchaperture rayée et l'unibran- chaperture lisse , i , 2 , 5 , 4 ^^ ^* espèces» 267 .Additions aux articles de plusieurs genres de poissons cartilagineux et de poissons osseux. Supplément au tableau du genre des raies. ayo La raie blanche et la raie bordée ^ ç^ et Ky" esp. syo aiguille.^ vingtième espèce, ly^ — giorna ., vingt-cinquième espèce. 276 Supplément au tableau du genre des balistesi 277 Le batiste buniva , quatrième espèce,. 278 Supplément ou tableau générique des gades. 279 Le gade rouge , le gade nègre et le gade lubb , 8 , i^ et 11^ espèces. 281 Supplément au tableau du genre des gobies. 285 Le gobie thunberg , quatorzième espèce, 286 Supplément au tableau du genre des scombres. 287 Le scombre atun , dixième espèce. 288 Supplément au tableau du genre des caranxomores, 289 Le caranxomore sacrestin , quatrième espèce. 290 Supplément au tableau du genre des cheilodiptères» 292 Le cheilo diptère aigle , septième espèce. 295 Supplément au tableau du genre des lutjans. 29$ Le lutjan peint , quatre-vingt-dixième espèce. 296 Supplément au tableau du genre des centropomes, 297 564 TABLE, Le centropome six -t Aies , dix-neuvième espèce. 2f)S Siippléniens aux genres. Trente-sixième genre bis. les makairas. , ^99 I^e mahaira noirâtre. 5oo Cinquantième genre bis. Les chrysosfrômes, 5oS Le chrysostrcme fiatoloïde. 5o4 Table générale des poissons. 3o5 Description des filets ou des pièges qui servent à !m péché, ^^^ Fin de la Table. » m^:^ -^ f^^