iiiiwiiff,t| ■m-m-f' JôCi ^^^J^HH lgg ^^s > 7. b -^,é3 j a M k Wk Bl inpiS S?N COLLECTION OF William Schaus © PRESENTED TOTHE National Muséum MCMV ^ms^ssi^s^z r*-^ TSi Stogi^j^g^itf^^y-- .-^aiHI """^^"^^^^^fflSjjMII' ^^yKaBI|^^^«i^^S HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES. LEPIDOPTERES. I. a PARIS. — IMPRIMl RIE ET FONDERfE DE FAIN, Rue Racine, n. 4- place de l'Odéon. ^•^, HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES SPECIES GENERAL DES LÉPIDOPTÈRES, PAR I.I: D' BOISSUVAI., Membre de la Légion-d'Hooneiir, de l'Académie Impériale fI Royale de Florence, de la Sociélé Impériale des Naluralistes de Moscou, du Lycée de New-York, de la Société Knlomologique de Londres , de la Sociélé Ëntoraologique de France, el de plusieurs autres Sociétés d'Histoire Naturelle ou Médicales, TOME PREMIEK OLVKAGK ACCOMPAGNE D£ PLANCH PARIS. I.XBRAÎRIE ENCYCI.OPÉDXQUI: BE RORET, RUE HAUTEFEUILLE , N" lO lîtS. 836. ^•orî'ft PREFACE. Cet ouvrage , dans lequel je me propose de classer et décrire toutes les espèces de Lépidoptères connus jusqu'à ce jour, est la réalisation d'un projet que j'ai formé il y a bientôt quinze ans, et dont l'exécution n'a souffert aucune interruption depuis cette époque. Dans cet intervalle, je n'ai cessé de rassembler le plus qu'il m'a été possible de ces insectes , d'étudier les auteurs qui en ont traité , de débrouiller et véri- fier leur synonymie , enfin de cultiver des relations suivies avec presque tous les entomologistes et les amateurs les plus distingués , afin de m'éclairer par leurs communications. Je n'avais néanmoins fixé au- cune époque précise pour l'apparition de ce specles , lorsque la publication des suites à Buffon , dont il doit faire partie, m'a décidé à ne pas la différer da- vantage. Tout en livrant ainsi mon travail k la publicité , je suis loin de croire que j'aie atteint complètement le but , et surmonté toutes les difficultés de mon su- jet. Latreille a dit quelque part , qu'une bonne clas- sification des Lépidoptères était la pierre de touche des entomologistes; et déjà, avant lui, Fabricius y avait en quelque sorte renoncé , laissant ce soin à la postérité. En effet, aucun ordre ne se prête moins aux divisions de nos méthodes. On y distingue sans peine un grand nombre de groupes caracté- risés par une ressemblance dans le port, le dessin et les couleurs, hi/acies, en un mot; mais, lorsqu'on veut limiter ces groupes d'une manière rigoureuse, i'£ii,r,vci . ou ue trouve très - souvent pour le faire que des caractères d'une faible importance , presque tou- jours minutieux, et d'une application dillicile dans la pratique. Les organes qui , dans les autres or- dres, jouent le premier rôle dans rétablissement des coupes, sont dans celui-ci d'un faible secours. Les palpes , si utiles pour le classement des Coléoptères , sont ici presque constamment peu développés , et la grandeur relative , ainsi que les formes de leurs ar- ticles, varient très-peu. La trompe ne peut guère servir comme caractère , que par son absence ou sa présence. En prenant pour base les pattes, le nombre de leurs articles , les épines dont elles sont armées , ainsi que l'ont fait quelques auteurs, on arrive aux rapprochements les moins justifiables. Enfin les an- tennes, tout en offrant un peu plus de ressource, sont loin d'éprouver ces modifications nombreuses et profondes qu'elles subissent dans la plupart des au- tres ordres. Cette uniformité d'organisation s'explique sans peine par celle qui existe dans la manière de vivre de ces animaux destinés à se nourrir presque exclu- sivement, sous leur dernière forme, du nectar des fleursoudequelquessucsvégétauxàfétat fluide. Leurs organes extérieurs de nutrition n'avaient pas besoin d'être aussi variés dans leur forme et leur puissance d'action , que chez ces insectes qui vivent de tous les corps organiques , depuis le tissu ligneux le plus dur jusqu'à la matière animale demi-fluide. Il a donc fallu , pour classer les Lépidoptères, se rejeter sur la forme qu'ils affectent dans leurs pre- miers états , et c'est le seul ordre dans lequel on ait pris h cet é^ard la larve et la nymphe en considéra- t'KEFACE. lij tion. En cela les entomologistes ont devancé les au- tres zoologistes, qui n'ont senti que plus tard , qu'un animal ne pouvait prendre une place rationnelle et définitive dans les cadres méthodiques, qu'autant qu'on avait tenu compte de tontes les particularités qu'il présente dans le cours de son développement or- ganique. Cette manière de procéder est trop univer- sellement adoptée pour qu'il soit nécessaire de s'y ar- rêter ici. D'ailleurs je reviens, dans mon introduc- tion , sur la principale objection qu'on y ait faite , à savoir, l'impropriété qu il y a à prendre ses carac- tères sur un objet autre que celui cju'il s'agit déclas- ser. Cette objection n'en est véritablement pas une, puisque l'on ne peut pas dire que la chenille soit un animal autre que le Papillon qui en sortira plus tard ; C'est une individualité, toujours la même, sous des formes différentes. Mais on peut remarquer que les chenilles varient peut-être encore moins que les in- sectes parfaits dans les organes énumérés plus haut, et que les caractères qu'elles fournissent ne sont pris que dans des circonstances accessoires , telles que la villosité , ou son absence, la couleur, la présence de certains appendices, etc. De sorte que les caractères que l'on en tire sont encore d'un ordre inférieur à ceux tirés des insectes parfaits. Aussi est-on forcé fré- quemment de recourir tantôt à la larve, tantôt h l'in- secte parfait , pour établir des coupes, et de sacrifier l'un à l'autre, sans raison véritablement satisfaisante pour l'espiit. Ainsi ne considérez que les chenilles des genres Sesii, Cossus , Zeuzera ^ NoiKtg^r'ui ^ etc. , qui toutes vivent dans fintérieur des tiges et se res- semblent presque complètement, et vous serez forcé de réunti- ton? ce^ groupée en nn seul, f^f- iener IV l'HEFACK. compte au contraire que de l'insecte parfait dans les genres Melitœa et Nemeohius , A^lia et Satur- nia ^ etc., et vous serez forcé d'opérer une réunion analogue. Les caractères tirés de la chrysalide sont plus gé- néraux et un peu plus stables que les précédents , et, après y avoir bien réfléclii , c'est sur eux que j'ai basé la division des Lépidoptères Rliopalocères en trois grandes sections. La nudité ou l'enveloppement de la chrysalide dans une coque soyeuse , son mode de suspension lorsqu'elle est nue , sont les traits carac- téristiques de trois grands types principaux , traits qui ont laissé une empreinte profonde dans \e faciès des insectes parfaits. On peut ensuite employer avec avantage les formes de la chrysalide comme carac- tères génériques. On a ainsi eu déiinitif trois séries de caractères, qui tantôt concordent entre eux, et dont tantôt l'un l'emporte sur les autres. Entouré de toutes ces difficultés, je dois m'atten- dre à ce que mes coupes génériques ne paraissent pas toujours assez solidement établies. Je suis loin d'en être toujours satisfait moi-même , je ne les donne pas comme quelque chose de définitif, mais comme un essai que d'autres plus habiles perfectionneront par la suite. Il m'a surtout été très-difficile de trouver des caractères brefs et précis pour les tableaux synop- tiques qui sont en tête de chaque tribu. J'ai presque toujours été forcé de recourir à des circonstances de peu de valeur dans une méthode naturelle, telles que le dessin et le plus ou moins de consistance des ailes. Je préviens donc que ces tableaux sont entiè- rement artificiels , et qu'il ne faut tenir compte que des caractères placés en tête de chaque genre. PRÉFACE. V Donnant dans l'introduction un exposé des princi- paux systèmes proposés pour les Lépidoptères par les auteurs systématiques, il est inutile d'en parler ici; mais je crois devoir donner quelques détails sur la marche que j'ai suivie. Quoique mes genres soient assez nombreux , il en est beaucoup qui contiennent un très-grand nombre d'espèces , et qu'on eût peut-être désiré de voir sub- diviser ; tel est entre autres le genre Papilio , dont je décris deux cent vingt-quatre espèces. On a cherché dans ces derniers temps à le partager en sous-genres. M. Swainson, particulièrement, en a proposé plu- sieurs basés sur la forme des ailes et autres considé- rations analogues. Il suffit de dire que cet auteur comprend , dans un même sous-genre , les Papilio Thoas ^ Agavics ^ Paris et Androgeus ^ qui sont chacun le type d'un groupe très-distinct pour juger des rapprochements bizarres auxquels on arriverait par une pareille méthode. Outre que je n'admets point de sous-genres, je ne crois pas qu'il faille à toute force , et pour l'unique plaisir de diviser et de subdiviser , séparer ce que la nature a réuni de la manière la plus évidente. Aussi, jamais le nombre des espèces renfermées dans une des anciennes coupes des auteurs n'a été pour moi une raison de cher- cher à la fractionner ; ce qu'on fait souvent , sous prétexte de faciliter l'étude , et ce qui, en réalité, ne sert qu'à la rendre plus pénible. Je me suis contenté de rapprocher les espèces qui ont entre elles le plus d'affinité , et je numérote simplement ces groupes sans leur donner de caractères. Ceux-ci eussent été quelquefois très-longs à exposer. Ce que je dis du genre Papilio s'applique à tous les autres qui sont VJ fRÉFACE. dans le même cas, c'est-à-dire très-riches en es- pèces. Un usage blâmable , imité de la botanique , s'est introduit depuis quelque temps parmi certains lépi- doptérologistes , surtout en Angleterre; c'est celui de prendre le nom d'une espèce pour en faire un nom générique , et de donner un nom nouveau à l'espèce en question. M. Swainson , par exemple, a créé le sous-genre Podalirius aux dépens du Pap'tllo du même nom , qui est si connu de tous les entomolo- gistes, et doiit la synonymie n'a jamais varié à au- cune époque. Moi-même, dans mes premiers travaux, je me suis permis des changements de cette nature , dont Fabricius et Godart avaient malheureusement déjà donné l'exemple. Le mal ne serait pas grand si , à l'imitation de ces entomologistes , on se les permet- tait avec modération ; mais cet abus a été poussé si loin par quelques auteurs qui créent des genres et des sous-genres par douzaines , que , si l'on ne s'y oppose pas en ce moment, un quart ou un tiers des Lépidoptères figurés par Cramer et décrits par Linné et Fabricius auront perdu leur nom avant peu d'an- nées. J'ai donc fait justice de la plupart des genres que j'avais nommés autrefois d'après cette méthode vicieuse, et j'ai traité de même ceux que j'ai rencon- trés dans les auteurs modernes. Je n'en ai respecté qu'un petit nombre, auquel un long usage a donné le dro:t de cité, et qui ne pourrait être changé sans in- convénient. Un nom spécitique est une chose sacrée; si l'on admet qu'il puisse être changé suivant le ca- price de chacun , il faut renoncer à jamais de s'en- tendre en entomologie. L'wspacp i\\w j'avais à ma disposition m.'a forcp d'abréger la synonymie ; je cite avant tout l'entomo- logiste qui , le premier, a fait connaître l'espèce, puis les principaux auteurs, tels que Linné, Fabricius, Cramer, Drury, Stoll , Donovan , Smith - Abbot , Hubner, Oclisenheimer, Godart, etc. , etc. ; mais je ne cite pas toujours toutes les figures, surtout quand elles ne sont que des copies, telles que les neuf dixiè- mes de celles d'Herbst et d'Esper, ou , lorsque, tout en étant originales, elles sont trop grossières, comme celles de Seba , de Petiver, Mouflet, etc. J'indique aussi avec soin si je décris l'espèce ex visu., et, dans ce cas , la collection à laquelle appartiennent les in- dividus qui m'ont servi. A mesure que les descriptions d'espèces se multi- plient , ht synonymie devient de plus en plus inex- tricable; et, avec la meilleure volonté du monde , il est souvent impossible d'arriver h connaître quel est l'auteur qui le premier a nommé ui> insecte. Quoi- que cette connaissance ne forme à qion avis qu'une partie secondaire de la science, je n'ai rien négligé pour l'acquérir aussi complète que possible ; mais toutes les ibis qu'il y avait doute , j'ai donné la pré- férence au nom le plus répandu dans les collections. Lorsqu'une espèce encore non décrite, comme il en existe un assez grand nombre , était connue des entomologistes sous un nom quelconque , je ne me suis jamais permis de changer ce dernier ; à plus forte raison , j'ai conservé celiii sous lequel l'un de mes correspondants m'envoyait une espèce lorsqu'elle était nouvelle. ÎNIes descriptions ne sont pas précédées de phrases spécifiques latines , quoique j'eusse désiré me confor- mer à eet usage , qui , malheureusement , commeno'^ Viij PKÉFACK. à tomber en désuétude parmi quelques entomolo- gistes ; mais , forcé de me resserrer dans un cadre prescrit à l'avance , j'ai dû y renoncer. J'ai surveillé avec le plus grand soin l'exécution des planches qui accompagnent cet ouvrage , et j'ai fait figurer à peu de chose près une espèce de chaque genre, ainsi que la chenille et la chrysalide , quand elles m'étaient connues. Enfui je donne la structure anatomique des ailes pour le plus grand nombre des genres. M. Du- ponchel , dessinateur aussi habile qu'entomologiste distingué , a bien voulu , à ma prière , se charger d'une part'o de ces dessins. Le lecteur doit être pré- venu que ces planches forment trois séries numé- rotées A , B , C ; la première consacrée aux chenilles et chrysalides, la seconde aux insectes parfaits, la troisième , eniin , à fanatomie des ailes. Réduit à mes seules forces , il m'eût été bien dilii- cile d'exécuter cet ouvrage, et peut-être ne l'aurais- je pas entrepris. S'il est assez heureux pour obtenir les sufirages des entomologistes, il le devra en grande partie aux personnes qui ont bien voulu m'aider par leurs communications , et en mettant à ma disposi- tion , soit leur bibhothéque, soit leur collection. Je saisis avec empressement cette occasion de leur té- moigner ma reconnaissance. Si ma collection est à peu près complète en espèces européennes, et l'une des mieux nommées, je le dois surtout à M. Treitschke de Vienne, le célèbre conti- nuateur d'Ochsenheimer; M. le baron Wimmer, à Prague; M. Passerini, de Florence; MîM. Schôn- herr et Fries , qui m'ont envoyé les espèces polaires ; M. Anderegg , qui m'a communiqué toutes ses décou- vertes dans le Valais et la Haute-Italie; M. Escher PRÉFACE. ix ZollikofFer, de Zurich ; M. le docteur Rambur, qui a partagé avec moi ses riches récoltes eu Corse et en Andalousie; M. Alexandre Lefebvre, secrétaire de la Société entomologique de France , dont les voya- ges entoniologiques en Sicile , en Egypte , et dans l'Asie mineure , ont beaucoup enrichi la science ; M. Daube, à Montpellier, entomologiste infatigable dans ses observations sur les chenilles ; MM. Donzel et Ghardiny, de Lyon; M. le comte de Saporta, à Aix , à qui la science doit une foule d'espèces nou- velles; enfin , je ne dois pas passer sous silence M. de Graslin , mon collaborateur pour les chenilles d'Eu- rope avec le docteur Rambur , qu'il a accompagné récemment en Espagne , ni M. Rippert de Beau- gency, qui, à diverses reprises , a fait de nombreuses récoltes dans les Alpes et les Pyrénées. Pour les espèces exotiques, je n'ai pas été moins heureux. M. Audouin , professeur d'entomologie au Muséum , a bien voulu mettre à ma disposition les collections de cet établissement , ce qui m'a permis de vérifier une partie des descriptions de Godart , sur les mêmes individus qui lui ont servi pour l'arti- cle Papillon de l'Encyclopédie méthodique. M. le comte Dejean, possesseur de l'ancienne collec- tion de M . Latreille, m'a permis d'en faire usage avec sa libéralité ordinaire. Gette collection assez nombreuse est très-précieuse , en ce qu'elle renferme toutes les es- pèces rapportées par MM. de Humboldt et Bonpland , et une suite considérable d^Hespéries que M. Latreille avait rassemblées pour la rédaction de l'article Hes- PÉRIE , dont il est l'auteur dans l'Encyclopédie mé- thodique. M. Klug, directeur du Musée de Berhn , m'a X VrtKF\CI. communiqué une grande partie des rares Lépidop- tères du Sennaar , de l'Arabie et de l'Asie mineure , qu'il a décrites dans ses Sjmbolœ phjsicœ , et m'a procuré beaucoup d'autres espèces nouvelles de différentes parties du globe. Je dois à la générosité de M. Westermann , de Copenhague, une belle suite d'espèces de la côte de Guinée, contrée dont on ne reçoit presque rien en France , et qui a fourni beaucoup aux anciens au- teurs. Ces espèces , réunies à celles qui arrivent assez fréquemment à Paris du Sénégal et du Cap , m'ont donné une notion étendue des Lépidoptères de la côte occidentale d'Afrique. Tout ce que je décris de Madagascar, ce pays si riche et si peu connu , est dû à MM. Sganzin, oflicier d'artillerie, et Goudot, voyageur en ce moment pour le Muséum. Pour les espèces de l'Inde , des îles de la Sonde , des Moluques , de la Nouvelle - Hollande et de la Polynésie , j'ai eu à ma disposition les récoltes faites par les naturalistes des grandes expéditions envoyées par le gouvernement dans ces régions éloignées , depuis celle de d'Entrecasteaux jusqu'à celle de l'A- strolabe. M. Payen , de Bruxelles , a bien voulu m'adresser, au fur et à mesure que j'en avais besoin pour mon travail , le résultat de ses chasses dans les Moluques et les îles de la Sonde , où il a découvert beaucoup d'espèces nouvelles, la plupart magnifi- ques. Enfin, M. de Haan, conservateur du Musée de Leyde , m'en a communiqué un grand nombre des mêmes régions. De riches collections nous arrivent fréquemment de l'Amérique du Sud , et surtout du Brésil. U n'est J'KÉFACE. Xj acLueilement aucun point de ce vaste continent dont je ne connaisse un plus ou moins grand nombre d'es- pèces. Je me contenterai de citer les riches collec- tions rapportées par M. Lacordaire, de la Guyane, dont les espèces étaient devenues très-rares en France; celle faite par M. d'Orbigny, depuis le Chili jus- qu'aux frontières les plus reculées de Bolivia ; enfm , celle faite au Mexique par madame veuve Salle et ses fds. M. John Leconte, de New-York , mon ami et mon collaborateur pour l'Iconographie des Lépidop- tères de l'Amérique septentrionale, m'a envoyé une immense quantité d'espèces de cette vaste région , avec les dessins des chenilles, exécutés tant par lui que par M . Abbot ; excepté deux ou trois espèces , il n'en est pas une de celles de l'Amérique du Nord , décrites dans les auteurs , que je ne possède , sans compter beaucoup d'autres nouvelles , surtout parmi les Hétérocères. MM. von Vinthem et Drege , de Hambourg ; M. Sommer, d'Altona; M. George-Robert Gray, de Londres, m'ont fait connaître chacun une quantité plus ou moins nombreuse d'espèces rares. M. West- wood , entomologiste distingué de Londres , a eu l'obligeance de m'envoyer de précieux renseigne- ments sur différentes espèces décrites dans quelques auteurs anglais. En France, MM. Théodore Roger et Auguste, de Bordeaux; MM. Marchand et de Vilhers , à Chartres; M. le président de Luxer, à Nancy, M. Mû- risse , au Havre m'ont envoyé en communication , avec une obligeance parfaite, toutes les espèces in- téressantes de leurs cabinets. L'ancienne collection Xij PRÉEACE. de M. Franck aui a servi à Hubner pour son grand ouvrage iconographique , et qui appartient main- tenant au Muséum de Strasbourg, m'a été envoyée de môme par M. Silbermann, l'un des directeurs de cet établissement. A Paris , j'ai eu à ma disposition celles de MM. le colonel Feistliamel, Viard , Dupont, Bu- quet et Lacordaire ; cette dernière, qui ne consiste qu'en Lépidoptères diurnes , est peut-être l'une des plus riches et des mieux conservées qui existent ; on en jugera facilement par le grand nombre d'espèces rares que je cite comme en faisant partie. Enfin, ma propre collection renferme un très- grand nombre d'espèces de tous les pays, et est à peu près complète pour les Européens , ainsi que je l'ai dit plus haut. En publiant ce species j'aurai atteint mon but, si je parviens à réveiller, pour les Lépidoptères exo- tiques , le goût des entomologistes qui aujourd'hui semble se porter presque uniquement sur ceux d'Eu- rope. Paris, avril 1806. D^ BOISDUVAL , l5, rue de la Vieille-Estrapade. Explication de quelques signes et abréi'iaLions. >K : Ce signe indique que l'espèce se trouve en Europe. c^ : Mâle. Ç : Femelle. Coll. : Collection. M. N. : Muséum National d'histoire naturelle, au Jardin des Plantes. Yoy. : Voyage, ou Voyez. HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES LÉPIDOPTÈRES INTRODUCTION- LEPIDOPTERES. LEPIDOPTERA , Linné, Lalreille , etc. — GLOSSATA, Fabricius. Les naturalistes désignent par le nom de Lèpidop~ tires (i) tous les insectes appelés vulgairement Pa- pillons^ et qui ])résentent les caractères suivans : Quatre ailes recouvertes, sur les deux surfaces, de petites écailles colorées semblables à une poussière farineuse ou lurfuracée. Une trompe plus ou moins longue , roulée en spirale , nommée spiritvompe , située entre deux palpes cylindriques ou coniques, plus ou moins relevés, composés de trois articles, et insérés sur une lèvre fixe. Deux antennes de forme variable et toujours composées d'un grand :i) ?.G .-ic Âs-riJo;, ccailles, et TTêfct, ailes, d'où l'on a formé le mot Lépidoptères, qui siirnifie ailes ccaillcuses. Li'pinop ri:i;r? , tdme i. i 2 INTRODUCTION. nombre d'articles. Une pièce assez développée, ap- pelée ptêrygodc ou épaulcitc ^ située à la base des ailes supérieures en dessus. Un abdomen dépourvu de tarière ou d'aiguillon. Jamais que deux sortes d'individus, des mâles et des femelles. Tous ces insectes , sans exception , proviennent de larves appelées chenilles , qui se distinguent des au- tres larves en ce qu'elles n'ont jamais moins de dix ni plus de seize pattes. Ces chenilles , arrivées au terme de leur croissance, se changent en chiysalides , desquelles , après un temps plus ou moins long , sor- tent des insectes parfaits , en tout semblables à ceux qui leur ont donné naissance. Nous allons maintenant jeter un coup d'œil rapide sur ces insectes, et entrer dans quelques détails sur leur organisation extérieure, sous chacun de leurs trois états. Etat parfait. Comme dans tous les autres insectes , le corps des Lépidoptères se compose de la tête , du thorax et de l'abdomen. La seconde de ces parties porte toujours, sauf de très-rares exceptions, quatre ailes et six pattes : jouant, sous ce rapport, un rôle très-impor- tant dans l'organisation , nous l'examinerons la première. Le THORAX ou corselet est formé de trois segmens intimement unis, dont l'antérieur très-court, et en forme de collier, est \e piolhorax ; les deux autres, ou ]et}tésothorax et \c nictaihorax ^ sout toujours sou- dés ensemble , et paraissent ne former cpi'un tout uiiicjue. Le dernier se termine en dessus ])ar une INTRODUCTION. 3 petite pièce triangulaire dont le sommet recarde la tête, et qui est Vcciissoji. La partie supérieure du thorax s'appelle le dos, et l'inférieure hi poitrine. Le premier est presque toujours recouvert par les ptérygodes, qui, selon qu'elles sont plus ou moins développées , altèrent plus ou moins la forme du tliorax. Cette forme, quoique variant beaucoup selon les races, est en général ovale. Sous le ra])port de la grosseur, on observe clans le thorax des différences analogues. Il est toujours très-gros et assez long dans les genres Charaxes , Prepona , Sphinx ; assez grêle et plus allongé dans les Erycinides , les Héliconides, les Satyrides, les Géomètres, etc. Dans les Cucullia^ chez qui les ptérygodes sont très-prononcées, il paraît former à sa ])artie antérieure une espèce de capuchon (cucullum) qui s'avance au-dessus de la tête. Dans les Xjlina ^ autre genre d'Hétérocères , les ptérygodes sont proportionnellement jdIus déveloj)pées en lon- gueur, et le thorax jniraît large , quadrangulaire et relevé sur les côtés , avec une carène dans le milieu. Chez les Zeuzérides, les Bombycines, etc., il est ar- rondi et presque globuleux. Celui des Plusia porte sur son bord postérieur deux faisceaux de poils écail- leux en forme de cornets et inclinés en arrière. La couleur du thorax est presque toujours semblable à celle des ailes supérieures dans la plupart des Hétérocères. Chez les Rhopalocères , il est finement velu, et par- ticipe aussi assez généralement de la teinte du fond; mais son premier segment ou prothorax offre souvent des caractères particuliers. Ainsi, dans plusieurs Papil- lonides, il est marqué de deux ou quatre points jaunes ou rouges qui ])euvent s'unir pour former un collier, I. 4 IiNTHODUCTIOiX. ponctué de blanc dans les Danaïdes , les Héliconides, rayé comme les ailes dans les Papilio delà l'i vision à'^jax^ les Cjrestis , etc. La poitrine n'offre rien de particulier relativement à la forme; elle est ordi- nairement de couleur sombre; seulement, dans ]du- sieurs genres^ elle est rehaussée par des points ou des taches de dilierentes couleurs. La TÈTE est généralement arrondie, comprimée en avant, plus large que longue , toujours un peu ]dus étroite que le thorax. Sa partie antérieure, ou front , est désignée par beaucoup) d'entomologistes , mais im- proprement, sous le nom de chaperon. La tête est très-saillante dans les Diurnes , et garnie de poils fins. Celle des Hétérocères est plus petite, moins saillante, garnie de poils écailleux , et quelquefois entièrement retirée sous le corselet, comme dans les yidelocephala. Dans quelques genres , elle est ponc- tuée comme le prothorax. Les organes importans dont cette partie est le siège sont les jeux^ les sleni- niates ^ les antennes ., les jjaljjes et la spiritroinpe. Les yeux, composés d'innombrables petites facettes, sont grands, bordés de poils , qui remplissent pro- bablement les fonctions de paupières, et n'ofïrent rien de particulier , si ce n'est sous le rapport de la couleur qui varie beaucoup ])endant la vie : chez quelques espèces , comme les Eiuybia , ils sont d'un vert brillant ; bruns chez les Sphinx et la plupart des Nocturnes ; rougeàtres chez plusieurs Saty- res , etc. Les &\eviïmixits ^ on jeux lisses , sont situés sur le vertex, et n'existent pas chez toutes les espèces: ils sont cachés entre les écailles, et ne deviennent visi- bles qu'après que l'on a dénudé le dessus de la tète. INTHOtlUCÏION. 5 On les observe, mais non sans quelque difFiciiUé, clicz les Zygœiia , les Procris , les Sesia et la plupart des Hétérocères. Les antennes , situées près du bord interne de chaque œil , sont ordinairement plus courtes que le tronc , et composées d'un grand nombre d'articles. Leur forme est très-variable : dans tous les Diurnes^ qui pour cette raison ont été nommés Rhopalo- cères (i) , elles sont filiformes jusque près de l'extré- mité, et terminées par un bouton ou massue plus ou moins allongée. Celle-ci varie également beaucoup se- lon les races : quelquefois elle naît insensiblement du tiers (intérieur de l'antenne ; ailleurs elle est à peine sensible; souvent elle est formée par un renflement brusque, tantôt conique et tronqué , tantôt comprimé latéralement et aplati; quelquefois creusé en cuillère, et quelquefois terminé par une petite pointe recour- bée en hameçon. Dans tous les autres Lépidoptères, qui par opposition aux premiers ont reçu le nom à'Hétcrocères (2) , on ne retrouve plus d'antennes en massue, sauf dans la tribu des Castniaires, qui nous rappelle un peu à cet égard les précédens. Tantôt elles sont prismatiques, comme dans la plupart des Sphingides ; ou linéaires , comme chez les Sésiaires : tantôt en corne de bélier , comme dans \es, Zygama ; ou simplement arquées de dedans en dehors , comme dans les ^î^gocérides. Dans une infinité de genres, elles sont filiformes , atténuées à leur extrémité ; chez d'au- tres , surtout ceux qui font partie des Bombyx des an- (i) fo^i/ov , massue; xsfjtç , cornes, antennes; c'est-à-dire an- tennes en massue. (2) ÊTjfoiciç, variable; x-i^xi , corne; antennes de formes variées. 6 INTRODUCTION. ciens auteurs , elles sont peclinées , c'est-à-dire que de chaque côté elles olhent un rang de petites dents que l'on a comparées à celles d'un peigne. Quand ces dents sont longues, et ressemblent aux barbes d'une plume, les antennes sont dites plumacées ou plu- meuses ; celles de plusieurs Géomètres offrent un exemple de cette disposition. Les palpes sont au nombre de quatre , comme chez les insectes broyeurs , deux maxillaires et deux labiaux ; mais , excepté chez quelques races d'Hété- rocères, les premiers sont toujours excessivement ré- duits, et visibles seulement à l'aide d'une forte loupe ; ils ont le plus souvent la forme d'un ])etit tubercule, et sont placés à la base de la spiritrompe. Les seconds sont au contraire, en général, très-apparcns, redressés, cylindriques ou coniques , couverts d écailles ou très- velus, formés de trois articles, dont le dernier, sou- vent très-petit , ou même presque nul dans beaucoup de Rhopalocères, est quelquefois très-long chez les Hétérocères , formant alors une pointe aciculaire plus ou moins prononcée. Les palpes sont le plus souvent contigus ou connivens ; ailleurs ils sont assez écartés , et laissent un intervalle notable entre eux. Quelques genres les ont très- écaillcux , d'autres simplement hérissés de poils raidcs , ou ])lus ou moins soyeux. Généralement ils sont ascendans et accolés au front ; quelquefois cependant ils sont entièrement droits et parallèles à l'axe du corps , comme dans les Ljbithea, Ceux des Eniesis , autre genre de Rhopa- locères, sont ])etits et si courts, qu'ils ne dépassent guères la base de la trompe, et qu'au premier coup (1 œil on croirait qu'ils n'existent ])as dans ce genre. I^a spifjtronqîc se compose tle deux filets plus ou INTRODUCTION. ^ moins longs , cornés, concaves à leur face interne, engrenés par leurs bords ; loiscju'on la coupe trans- versalement, on voit que son intérieur se compose de trois petits canaux , dont l'intermédiaire est , suivant cjuelques auteurs, le seul qui serve de conduit aux sucs nutritifs. Dans l'inaction elle est toujours rou- lée en spirale entre les palpes. Les Rhopalocères sont tous pourvus d'une Sjviritrompe bien développée. Dans les Hétérocères , sa longueur varie au contraire beaucoup. Chez quelques Sphinx elle est deux ou trois fois aussi longue que le corps ; très-courte cbez beaucoup de Géomètres , et dans une partie des Bom- byx elle n'existe plus qu'à l'état rudimentaire. L'abdomen est en ovale allongé , ou presque cylin- drique dans la majorité des espèces. Il se compose de sept anneaux, lesquels, à leur tour, sont for- més chacun d'un arceau supérieur et d'un arceau inférieur , unis entre eux par une membrane. Les premiers sont beaucoup plus grands que les autres, et les recouvrent le plus souvent par leurs bords, de sorte qu'en dessous l'abdomen paraît quelquefois former une gouttière. Cette disposition lui permet de se dilater considérablement , ainsi qu'on le voit chez quelques femelles avant la ponte. A son extré- mité il offre une ouverture, en forme de fente longi- tudinale, servant d'issue aux organes reproducteurs et au canal intestinal, comme chez tous les insectes. Cette scissure, beaucoup plus prononcée chez le mâle que chez la femelle, et qui souvent est le seul caractère d'après lequel on puisse le distinguer de cette dernière, est située entre deux valves formées par le dernier anneau de l'abdomen. Lorsqu'on presse l'extrémité de celui-ci chez le mâle , on en voit sortir 8 INTKOUUCJIOS. des pièces de tbimes très-diiïerenles , qui sont autant de dépendances de l'organe qui caractérise son sexe, le plus souvent ce sont des croclieLs ou pinces plus ou moins velus , ou , comme chez quelques Heliconia , des faisceaux de poils rayonnans en étoiles , etc. Après la mort de l'animal, ces pièces font souvent saillie d'elles-mêmes. Dans les femelles , l'oviducte ne s'an- nonce u,énéralement par aucune saillie extérieure; mais dans quelques races, telles que les Zeuzérides, dont les chenilles vivent dans le bois coiiime les larves de certains Coléoptères , ou les Diauthacia , qui dépo- sent leurs œufs dans les corolles des Caryophyllées, pour que plus tard leurs chenilles puissent s'intro- duire dans l'ovaire de ces végétaux , 1 oviducte est très- prononcé, et forme une queue grêle, pointue et rétrac- tile. Le genre Parnassius présente une anomalie plus remarquable; les femelles ont sous le ventre, à l'ex- trémité de l'abdomen , une poche cornée très-appa- rente , dont l'usage nous est encore inconnu. Dans beaucoup d'Hétérocères , surtout ceux de la divi- sion des P rocessionnaires , et dans les espèces ap- pelées lanestiis , catax , chrjsorrhœa , auriflua , dispar^ etc., l'abdomen est garni à son extrémité d'un épais faisceau de poils fins et soyeux , cjui sert aux femelles à recouvrir leurs œufs. Chez d'autres, particulièrement ceux qui font partie de la di- vision des Noctua des anciens auteurs , sa portion dorsale est un peu carénée, et offre quelquefois une rangée de petits pinceaux de poils formant des crêtes. La couleur de l'abdomen, dans la plupart des Noctua^ participe de celle des ailes inférieures. Chez les Chéloniaires , les Glaucopis , et plusieurs espèces de Bomb^cines il est orné de couleurs non moins IN] HOOUCTION. () hrillaïUes ([Qc celles des ailes. Celai des D;uri)cs est souvent plus sombre que le tliorax ; cependant , dans quelques genres, surtout dans les Ljcénides , il est parfois saupoudré d'une teinte analogue à celle des ailes inférieures. JNous citerons également celui de plusieurs Papilio qui oflrc à sa base ou à son extré- mité anale des taches jaunes ou rouges, et celui des Tliais et de beaucoup èlAcrœa qui est marqué de points réguliers de dillerentes couleurs. Enfin, il est quelquefois de la teinte des ailes, avec une bande dorsale plus foncée. L'abdomen des Spliingides a généralement une forme conique , quelquefois cependant, comme dans le ^enre Macroglossa ^ il se termine par un faisceau de poils raides étalés en queue d'oiseau. Chez les in- sectes de cette tribu , comme chez les Sésiaires, il est annelé de couleurs assez vives. Les AILES attachées à la partie latérale supérieure du thorax sont toujours au nombre de quatre , excepté dans quelques femelles chez qui elles avortent ou sont réduites à de simples rudimens impropres au vol. Chacune d'elles, considérée à part, consiste en deux lames membraneases intimement unies entre elles par leur face interne , et divisées en plusieurs parties distinctes par des filets cornés plus ou moins saillans nommés /leruives. Ces deux lames, qui constituent le dessus et le dessous de l'aile , sont recouvertes d'une poussière farineuse qui s'enlève par le toucher. Avec le secours du microscope ^ et même assez sou- vent à l'reil RU, on voit que cette poussière est un assemblage de petites écailles colorées, im]>lantées sur la partie membraneuse au moyen d'un pédicule , et disposées avec la même symétrie que les tuiles d'un 10 INTlUiDUCTION. toit. Leur forme varie à l'infini selon les espèces, et, clans chaque espèce elle-même, elles sont souvent très-diversifiées, selon la partie de l'aile qu'elles oc- cupent : elles sont généralement plus grandes dans les Hétérocères que dans les Rhopalocères; mais au- cun genre ne les offre plus distinctes et plus larges que les Castnia, chez qui on pourrait presque les comparer à celles de certains poissons. Les couleurs si variées et si admirables que présentent les ailes des Lépidoptères sont dues non à leur membrane qui est toujours transparente, mais aux écailles. La face infé- rieure de ces dernières est presque toujours sembla- ble à cet égard à la face supérieure. C'est j)ar cette raison qu'une aile de papillon peut être impri- mée sur un papier enduit de gomme arabique, ou de toute autre mucilage, et que le dessin cjui en ré- sulte est pareil en tout à l'aile qui a servi à l'expé- rience, quoique, dans ce cas, toutes les écailles soient retournées. Dans certaines espèces , telles que plusieurs Lycénides, le résultat serait tout autre, et l'impression n'ofïrirait plus l'image de l'aile. Aucun Lépidoptère n'est dépourvu d'écaillés ; mais, chez quelques-uns, elles sont si petites et si peu nombreuses , que les ailes sont entièrement trans- parentes, comme chez plusieurs Satyrides, la divi- sion des Ileliconia transparentes , la plupart des Sésiaires, etc. Dans les 31 acro glas s a h ^\\es y ïivées ^ celles du centre de l'aile sont si peu adhérentes, qu'elles n'existent plus pour peu que l'insecte ait volé. Les nervures sont des organes fistuleux , filiformes, plus ou moins ramifiés, qui semblent destinés à supporter les deux lames membraneuses indiquées INTRODUCTION. II plus haut , et qui constituent, à proprement parler, la charpente de l'aile ; elles s'étendent en se rami- fiant de la base au bord extérieur de celle-ci. Leur nombre, en les comptant du bord extérieur, varie depuis huit jusqu'à douze, et n'est pas toujours le même aux ailes antérieures qu'aux postérieures. Dans les aenres Papilio , Pavnassius ^ etc. , il est de neuf aux premières et de huit aux secondes. Dans les Piérides, les Colins et la plupart des Hes- pérides, il est de neuf à chaque aile, etc. Toutes ces nervures ne viennent pas directement de la base ; la plupart ne sont que des ramifications des ner- vures primitives ou basiiaires. Le nombre et l'origine de ces dernières varient aussi selon les races, et, comme nous en ferons un grand usage dans notre méthode, nous allons entrer dans quelques détails à ce sujet. La première , en commençant par le bord antérieur de l'aile, et cjui vient directement de la base , s'appelle ners^ure costale. Celle qui la suit, et qui naît de la même souche que la médiane, n'a point reçu de nom particulier; comme elle est très-rapprochée de la cos- tale, et cruelle s'anastomose le plus souvent avec elle ou avec un de ses rameaux, elle n'en a pas été distinguée par les entomologistes ; nous la désignons sous le nom de sous-costalc. Quelquefois, comme dans les Melitœa ou les Av^jnnis , la costale n'existe pas, ou, si elle existe, elle se réunit dès son origine avec la sous-costale, et on ne distingue plus réelle- ment qu'une seule nervure. La troisième, qui naît avec la sous -costale d'un point commun , et «jui divise le milieu de l aile, a reçu le nom de médiane. Elle fournit trois ou qua- 12 INTRODUCTION. tre rameaux OU nervures secondaires, (}ui se]>ro- lonyent sans se ramifier jusqu a l'extrémité de l'aile. Elle envoie souvent, en outre, un rameau récurrent sur son côté antérieur, qui vient s'unir à aniile aii;u avec un rameau également récurrent fourni parle côté postérieur de la sous-costale , de manière qu'il existe entre ces deux nervures un grand espace fermée triangulaire, appelé cellule cliscoïdale. Chacun de ces trois ou quatre rameaux est nommé premier rameau ou première bifurcation de la nervure médiane, ou deuxième rameau, etc. , selon qu'ils naissent plus ou moins près de la base de cette dernière. Dans c[uel- ques genres , tels que les Hesperia , les Argus et les 77iec/rt, les nervures sous-costale et médiane ne don- nent point de rameau récurrent , et la cellule discoï- dale est dite ouverte. Les rameaux situés entre le sommet de Taile , et ceux de la nervure niédiane , ordinairement au nom- bre de quatre ou de cinq dans les Rhopalocères , et quelquefois ]ilus nombreux chez les Hétérocères , sont fournis par la nervure sous-costale, ou par la réunion de cette dernière avec la costale. Quelque- fois cependant, comme dans les Pajjilio^ la ner- vure costale s'étend jusqu au bout de l'aile sans s'anastomoser avec la sous-costale, et sans se ra- mifier. Ces rameaux , selon que leur origine est plus ou moins rapprochée du tronc primitif, sont appelés comme les précédens , premier, second _, troi- sième, etc. Dans certains cas , lorsque la cellule discoïdalc est ouverte, comme chez la plupart des Lycénides, il existe en face de sa partie postérieure un rameau qui s étend comme les autres jusqu'au bout de l'aile , mais iNTnonrcTTON. 13 qui paraît être enticrenient libre à sa base ; nous l'appelons fausse nervure. 11 nous reste encore à parler d une nervure primi- tive qui est placée près du bord interne de l'aile , et que pour cette raison nous avons nommée ra- diale. Elle est parallèle à ce bord , et se prolonge le plus ordinairement , sans se ramifier , depuis la base jusqu'à l'extrémité. Elle est unique dans les Rho- palocères ; mais dans plusieurs Hétérocères, no- tamment dans les Zjgœna., les Glaucopis , les Pro- cris., etc. ^ elle est double. Dans ce cas, nous dési- gnons sous le nom d'inter^radiale celle qui est entre elle et la médiane. Chez les Sesia elle semble ne pas exister du tout ; mais si on compte les rayons fournis par la nervure médiane on en trouvera cinq. C'est pourquoi nous pensons que le plus inférieur de ces cinq rayons doit être considéré comme son repré- sentant. L'origine de cette nervure varie un peu selon les races : dans les Pa/)i7/o^ les Pieris ., les Satjrus., les Hesperia , etc. , elle naît de la même souche que la médiane; chez les M élit ce a .^ \es Nemœobius ., plu- sieurs Erycinides , et surtout chez un grand nom- bre de Lycénides , elle ne se sépare de la médiane qu'à une certaine distance delà base. Dans les Sphin- gides elle est double ou bifide à son origine. Nous avons dit qu'elle était ordinairement simple ; cependant , dans le genre Papilio , elle envoie près de sa base un petit rameau oblique qui va se perdre dans le bord interne de l'aile. Avant de terminer ce qui a rapport à la disposi- tion des nervures des ailes supérieures, nous devons encore signaler deux ou trois petits rameaux sup])lé- mentaires qui naissent quelquefois de la costale ou l4 INTRODUCTION. de la sous-costale réunies , et qui vont se perdre dans le bord antérieur, comme dans la j>]upart des Pieris et des Colcas. Si nous comparons l'aile inférieure avec la supé- rieure, nous retrouverons les mêmes nervures, mais leur position est un peu différente. Le nombre de celles que nous appelons ^/imttiVe^ est de quatre ou de cinq ; elles naissent toutes d'une souche commune , et nous les désignons ainsi : la plus raj^procbée du bord antérieur s'appelle, comme aux ailes supérieures, nervure costale ; celle qui la suit sous-costale ; la troi- sième uiêdiane , la quatrième , en raison de sa ])Osition voisine du bord abdominal, porte le nom A! abdo- minale ; et lorsque entre cette dernière et la médiane il en existe une cinquième, comme dans les Piéri- des, les Njmplialides , etc., celle-ci prend celui d.'///- ter- ahdoinin aie . Dans les ailes en question , la costale est plus éloi- gnée à son origine de la base que les autres ; chez les Rhopalocères elle naît toujours de la sous-costale , en formant le plus souvent un angle presque droit , et elle longe sans se ramifier tout le bord antérieur; seulement, dans une infinité d'espèces, elle donne naissance à un petit rameau récurrent qui va se perdre dans ce même bord près de la base. Très- rarement elle s'unit avec la sous-costale; les Pro- cris en offrent un exemple. Dans beaucoup de Lycénides, et dans les Leucophasia ^ son origine est encore plus éloignée de la base de l'aile, et sa séparation a presque lieu à angle aigu. Cette nervure est beaucoup plus rapprochée du milieu de l'aile que la costale des ailes antérieures , et four- nit trois rayons qui naissent d'un rameau récurrent, INTRODUCTION. l5 lequel vient , le plus souvent, s'unir sous un angle ]ilns ou moins ouvert à un rameau pareil parti de la nervure médiane , de manière à limiter un grand espace à peu près semblable à celui dont nous avons parlé en décrivant les nervures des premières ailes, et que l'on nomme de même cellule discoïdale. Souvent le rameau récurrent n existe pas , et la cel- lule est ouverte postérieurement ; alors les rameaux naissent de la convexité extérieure des nervures mé- diane et costale, tandis que, lorsque la cellule est fermée , on croirait cju'elle est formée par une nervure continue repliée sur elle-même , et que les rameaux naissent de son bord ])ostéiieur et externe. Quelque- fois la cellule discoïdale paraît fermée par une pe- tite saillie nervifornae , comme dans la plupart des Kanessa^ des Lycénides, des Argynnis ^ etc. Nous ne considérons point cette petite saillie nerviforme comme une véritable nervure , mais simplement comme nnç, fausse fie/vuie. Du reste, la manière dont la cellule est fermée, et son étendue relative,, varient beaucoup, selon qu'on l'examine dans tel ou tel genre. Chez d'autres espèces elle est complète- ment ouverte et sans aucune saillie ;, comme dans les Limenitis ^ les 3Ielitcea et une infinité d'autres genres. La médiane ne se trouve point ici au milieu de l'aile ; elle est aussi rapprochée du bord interne que la costale l'est du bord externe; elle fournit trois ou quatre rameaux , et souvent , en outre , le rameau anastomotique dont nous avons parlé en décrivant la cellule. L'abdominale est plus grêle que les autres, etlon^e tout le bord de ce nom, sans jamais se ramifier. l() INTRODUCTION. li inlcr-.il)tloniinale suit ia même direction et ne fournit do même aucun rameau. Lorsque nous avons ])arlé plus haut du nombre des nervures qui aboutissent à l'extrémité des ailes infé- rieures, nous avons cité des exemples où ce nombre était de neuf, et d'autres où il n'était que de huit. Parmi les Rhopalocères toutes les espèces dont le bord abdominal est concave et comme échancré , telles que les Papilio^ Thais^ Doritis et Parnassius , n'offrent jamais que huit nervures ; mais il y en a toujours neuf dans celles dont le bord abdominal forme une sorte de ij|0uttière. Ne serait-il point permis de croire , d'après cela, que chez les premiers, qui n'ont qu'une seule nervure au dessous de la médiane , tandis que tous les autres en ont deux , la véritable nervure abdominale manque, parce que la portion de l'aile où elle se trouve manque elle-même ? De même qu'à la cellule discoïdale des premières ailes, on remarque dans plusieurs Hespérides et Lycénides à celle des secondes un rameau isolé, un peu plus grand que les autres , et que nous désignons de même sous le nom àe fausse neruurc. Les nervures sont généralement filifornles , et di- minuent peu de grosseur de la base à l'extrémité ; en cela elles s'écartent plus des lois de la dichoto- mie que les autres cor[)S organiques , qui ne se divi- sentqu'en perdant beaucoup de leur volume primitif. Dans certaines espèces celles des ailes supérieures se dilatent brusquement à leur naissance et sont presque vésiculeuses ; la plupart des Satyrides et les Bibli- des sont dans ce cas. Chez d'autres, tels que les mâles de plusieurs Argynnis , deux ou trois des rNTr.oDUCTio?^'. 17 rayons «le la sons-costalfî de ces mêmes ailes sont ])lns ou moins diialcs et comme spongieux. Nous avons déjà dit plus haut que les nervures con- stituent, à proprement parler, la charpente des ailes. En eilet, ce sont elles qui leur donnent ces formes plus ou moins diversifiées que l'on nomme coupe ar une rangée (le petits poils très-serrés, un peu écaiileux^ plus ou moins longs, généralement ])lus développés et ])lus grands dans les Hétérocèrcs que dans les Rbo- jjalocères, et que l'on no-iiaïneJ}'ange. Celle-ci est sou- vent d'une autre nuance c[ue le fond de l'aile; tan- tôt, en outre, elle est d'une teinte uniforme, et tantôt de plusieurs, ce qui arrive lorsqu'elle est entrecoupée parles nervures. Sous le rapport des couleurs , les ailes des Lépi- doptères offrent autant de variétés que les corolles des fleurs. Aux nuances les plus vives elles réunissent souvent l'éclat et le reflet des métaux , le brillant de la nacre et des pierres ])récieuses. Dans aucune autre race d'animaux îa nature n'a été aussi prodigue d'orne- roens. Mais c'est surtout cliez les espèces qui volent pendant le jour que les couleurs ont le plus d'éclat. Dans les nocturnes elles sontasse^ sombres, et les ailes de ces derniers sont souvent plus remarquables par l'originalité du dessin que par la vivacité de leur teinte. Quoiqu'on ne puisse établir de règle générale pour la distri]>ution des couleurs , et qu'elles ne constituent pas un caractère fixe, cependant il est à remarquer que , de même que chez les plantes , certaines nuances semblent avoir été aiFectées à certains genres de Lé- p.idoplères. Ainsi la jdupartdes Picris sont blanches; INTROnL'CTION. 21 les Collas , les XaiilJildla , les Jthodoccra , les Calll- dry as ^ ])resque toutes jauues ; la plus grande partie des Argus est bleue ; les Poljoniniatus , les McU~ tœa ^ les ylrgynnis ^ sont prescj^ue tous fauves; les Erebla sont noirs ; les Zjgœna bleus , les Catocala irrisâtres , etc. Le dessin est un caractère plus constant, et clans certaines circonstances il est plus utile pour la déter- mination des genres cpie les j)alpes et les antennes. Il suffît même souvent de voir un simple fragment d'aile ]iOur reconnaître, sans se tromper, de c[uel genre fait partie le Lépidoptère auquel il appartient. Nous citerons seulement quelques exemples : toutes les Thaïs ont les ailes tacbetées de noir et de rouge ; les Collas et les Puiodocera oiï'rent, à l'extrémité de la cellule de la face inférieure des secondes ailes , une tache argentée ; 'es Banals ^ les Idœa et les Eujjlœa ont la poitrine et la tête ponctuées de blanc , les yicrœa ont le dessous des ailes plus ou moins ponctué de noir vers la base; les Ccthosia sont marc[uées en dessous d'byéroglypbes qu'on ne retrouve dans au- cun autre genre. Les Satyrides ont des taches oculaires ; les Zjgœna ont les ailes tachées de rouge ; chez les Sesla elles sont transparentes; les Thyrls ont des ta- ches vitrées; les Catocala. deux bandes noires trans- versales sur les inférieures ; les Pliisla des taches d'or ou d'argent sur les supérieures, etc. Chez les Nocluélides et les Géomètres le dessin fournit des caractères importans , sans lesquels il serait souvent très-difficile de bien grouper les es- pèces. BeaucoUj> de Noctuelles ne diffèrent l'une de l'autre que par une très-légère modification de celui-ci, et il est teJiementcoïistant, lent à leur larve, telles que celles des Psyché et des OEceiicus. Jusqu'à présent nous ne connaissons pas de mâle dont les ailes soient impropres au vol. Ceux des Geometra sexalata , lobidata et hexaptcrata^ offrent à la base des in- férieures \\n jjctit lobule ou espèce de cuillcron ressemblant à luie aile avortée, (jui a lait donner 2 O INTKODUCTION. à ces espèces le nom de Pkalcnes à six ailes. Sous le rapport de la forme des ailes il existe aussi c|uelquef'oi5 une i^rande différence entre les deux sexes. Dans quelques Nymphalides les ailes inférieures du mâle se terminent par une (jueue très-prononcée, tandis qu'elles sont arrondies dans la femelle. Kelativement à îa couleur, les difïérences sont sou- vent si Grandes entre les deux sexes qu'on ne se douterait pas qu'ils appartiennent à la même es- ])èce. Ainsi, le mâle de la Chelonia mendica est noir, et la femelle est blanche; le màle du Sa- tjrus phi'jne est brun, et la femelle d un blanc de lait; la plupart des ylrgus et des Tliecla mâles sont bleus , et les femelles brunes ; WAiithocaris cardaniines niâle a l'extrémité des ailes aurore , et la femelle l'a blanche comme le fond de l'aile , etc Dans certaines circonstances la couleur est la même dans les deux sexes; mais le màle offre uu reflet bril- lant, bleu ou violet, comme dans les Nymphalides connues sous les noms vulgaires de Mars changeaiis. Le dessin offre moins de variations du mâle à la fe- melle que la couleur. Elles sont cependant assez gran- des chez quelques individus pour qu'on ait pu les prendre pour des espèces distinctes. Les mâles de quelques Argjnnis , comme paphia ^ laodice , ont à l'extrémité des ailes supérieures des raies longi- tU'iinalcs, tandis ([ue les femelles n'offrent que des points noirs. La femelle de îa Callithea sapphirina a une bande orangée, et le mâle en est dépourvu; le Morpho cyiheris màle est d'un bleu-argenlin satiné , et la femelle fauve tachée de noir, etc. Le dessin de îa face inférieure des ailes ]irésente INTRODUCTION. d'ordinaire des différences sexuelles beaucoup moins i^randes. Les mâles et les femelles des Lycénides , dont le dessus des ailes est souvent si diflérent chez une même espèce, offrent presque toujours les mêmes caractères sur la face inférieure (ieces ori^anes. On rencontre quelquefois, mais très- rarement , des Lépidoptères hermaphrodites (i), qui ont tout un côté mâle et l'autre femelle; mais jusqu'à présent nous n'avons jamais vu un seul individu chez lequel il y eût fusion complète des caractères du mâle et de la femelle. Dans tous ceux que nous avons ob- servés c était une moitié de mâle accolée sur la ligne médiane à une moitié de femelle. L'analomie interne démontre que chez ces individus monstrueux il existe d'un côté un ovaire , et de l'autre la moitié de l'or- gane mâle; mais ces parties sont atrophiées et im- propres à la reproduction. Ces hermaphrodites sont très-rares ; ce qui provient sans doute de ce qu'atti- rant l'attention , ]>rinci paiement par les différences de dessin que présentent leurs ailes, ou par la forme des antennes, il est des cas où rien ne les révèle à l'extérieur; cela a lieu lorsque le mâle et la femelle se ressemblent tout-à-fait , comme dans la plupart des Zjjgœna , des Noctuélides , etc. On trouve aussi quelquefois le mâle d'une espèce accouplé avec la femelle d une autre espèce , mais (i) Les hermaphrodites mentionnés par les auteurs ou observés par nous sont les Bombyx quercus , iicustria ; Salurnia carpini ; Aglia tau; Endromis versicolorn ; Lasiocnmpa quercifolia; SincriiUhus populi ; Clu'loiiia vi/lica ; Papilio nlysses ; Pieris brussicœ ; Liparis dispar; Orgya aiUiqua ; Hhodoce.ra rhamni ; AiUliocharis euphcno ; Ar- gynnis paphia- Mdilcra ciiixia; Lithosia quadra ; Argus cdexis; Apa- tura iris ; Geometra prunaria. 28 IN1'!;0DUCT](JP;. toujours trcs-voi?ine ; il en résnUe, romn'.c cîirz les autres .animaux , des mulets ou liybrides incapables de se reproduire. Ces hybrides sont rares , et n'ont encore été observés que parmi les Zygœjia, les Spliin- gides et quelques Bombycines. Quoicfuc la plupart des petites clienilles provenant des œufs produits par les femelles c|ui sont dans ce c;!s , éclosent , il n'y en a c[u'un très-petit nombre qui parviennent à l'état d insecte parfait. M. Anderregg , de Gamsen , en Suisse, nous a communic|ué im fait ]>!us extraor- dinaire : c'est un exemple dljermapbroditisme et d'hybridisme tout à la fois, offert par un individu de Setina ra/nosa mâle, qui de l'autre côté est une aurita femelle. L'existence est généralement de courte durée citez les Lépidoptères à 1 état parfait; le mâle périt cjuel- ques jours après l'accouplement, et la femelle après avoir achevé sa ponte. Dans cjuelqucs circonstances il s'écoule deux ou trois jours entre l'éclosion et l'accou- plement, mais ce retard est indépendant delà volonté des individus , et n'a lieu que lorsque les deux sexes ne peuvent se rencontrer plus tôt. Une femelle en captivité, et privée delà présence du mâle , vit ordi- nairement un temps beaucoup plus long que dans les circonstances normales; le plus souvent alors elle meurt sans avoir pondu. Plusieurs espèces ce- pendant font exception ; beaucoup de femelles de Bombyx se délivrent de leurs œufs , cjuoique non fé- condées ; mais il est à remarquer qu'elles le font bien plus rapidement, cju'elles soient fécondées ou non, lorsqu'elles sont fixées avec une épingle qui leur tra- verse le thorax. L'accouplement est j)lus ou moins long suivant les INTRODUCTION. 9-9 1 aces : cliez plusieurs UcLcroccres il Jure plus de vi)i.'r!,-quaLr(; iioures ; dans Jji:aucouj) deliliopalocères, au contraire, quelques minutes suliJsenî: pour que la fécondation soit accomplie. Il est cependant certains de ces derniers chez qui cet acte se prolonge plus long-temps; il n'est pas rare de voirie mâle d'une Pieris ou d'une Meliicea entraîner sa femelle dans les airs. Quelques-unes de nos V ânes s a européennes , et , à ce que nous soupçonnons, plusieurs Hétérocères, présentent dans certains cas une anomalie des plus remarquables : leur accouplement n'a lieu que sept ou liuit mois après l'éclosion de l'insecte parfait. Ainsi, par exemple;, les Vanessa antiopa^ polychlo- ros , etc.;, qui vivent en famille a l'état de chenille, et qui éclosent en été, ne s'accouplent que l'année suivante au printemps. La plus grande partie con- tinue de voler jusqu'à la fin de son existence, tan- dis qu'une autre se retire dans les crevasses des mu- railles, les arbres creux, les souterrains, les caves, etc., et tombe dans un engourdissement léthargique jus- qu'aux premiers beaux jours. Quelques auteurs ont cru que c'étaient des individus tardifs qui avaient été surpris par l'approche de la mauvaise saison et qui s'engourdissaient; mais il n'en est pas ainsi, nous avons eu occasion d'observer des Vanessa poljchlo- ros et w'Licœ ^ au mois d'août, dans un engourdisse- ment profond, pendant que d'autres individus des mêmes espèces volaient à l'ardeur du soleil. C'est ce qui explique pourquoi on trouve au printemps des Vanessa qui sont encore assez fraîches, quoique tou- tefois leurs couleurs aient perdu un jjcu de leur viva- cité par l'hibernation. 3o INTRODUCTION. Les mâles de quelques espèces peuvent s'accoupler plusieurs fois, ainsi qu'on le voit, faire à ceux du Bombyx du mûrier ; mais comme il éclot autant de mâles cjue de femelles , et même quelquefois beau- coup plus des premiers que des secondes , ce cas est rare, et n'existe peut-être pas cbez les individus non captifs. Certains mâles de Bombycines , dont les femelles sont lourdes ou aptères^ et en moindre pro- portion qu'eux, etc. , volent une partie de la journée à la recberclie de ces dernières. Plusieurs de ces es- pèces ont l'odorat si développé qu'on a vu des mâles franchir un espace de plus de deux lieues pour venir trouver leurs femelles. Ainsi, par exemple , des en- tomologistes , qui avaient en leur pouvoir une femelle vivante et non fécondée de WAglia taii^ ont j>rJs dans l'intérieur de Paris le mâle de cette espèce , qui , à l'état de chenille , vit exclusivement dans les bois de hêtres. La plupart des Lépidoptères se nourrissent en pompant avec leur spiritrompe le suc mielleux des fleurs, soit penflant le jour, soit après le coucher du soleil. Ceux chez qui cet orgaiîe n'existe qu'à l'état rudimentaire , comme plusieurs Hétérocères, périssent sans prendre aucune nourriture. 11 esl des espèces , telles que Its Vanessa^ les Ajjataia^ qui pré- fèrent au nectar des fleurs les liquides sécrétés par les plaies des arbres. D'autres^ parmi lesquelles nous citerons les ylpaiuia iris , les Limenids populi^ re- cherchent les excrémens de diflérens animaux , ou même les charognes. On voit aussi souvent dans les chaleurs de l'été quelques espèces se rassembler en grouppes plus ou moins nombreux au bord des ruis- seau, ou dans les chemins fangeux , et sucer la terre INTISOnCCTION. 3l humide comme pour se désaltérer; enfin , une infinité (\c Noctuelles recherclient la miellée qui , à cerLaines époques de l'année, enduit les feuilles de plusieurs arbres. Peu de temps après l'accouplement la fem.elle dé- pose ses œufs sur la plante qui doit nourrir sa famille. Ceux-ci ont ordinairement une forme sphéroïde ou obloniiue , et leur coque ofïre souvent des cannelu- res plus ou moins sensibles. Au moment où ils vien- nent d'être pondus ils sont enduits d'une matière gluante, insoluble dans l'eau, qui sert à les fixer aux tiges ou aux feuilles des végétaux. Dans les es- pèces dont les chenilles vivent en famille , la femelle dépose toute sa ponte , ou au moins une grande partie, à la même place. Quelquefois elle recouvre ses œufs avec les poils qui garnissent son abdomen pour les ])réserver du froid et de l'humidité { Liparis clispar ^ auiiflua^ chrysorrliœa^ etc.), ou elle les cache entière- ment sous une substance blanchâtre écumeuse {Lipa- ris salicis). Lorsque les chenilles doivent vivre sur des arbres qui perdent Iturs feuilles à l'automne, et que les œufs doivent passer l'hiver, la femelle, par une sage prévoyance, les dépose sur le tronc ou sur les rameaux, ce quelle fait souvent avec une symétrie remarquable ; le Bombyx neustria , par exemple, place les siens avec beaucoup d'art, en forme d'anneaux ou de spirales, autour des bran- ches. Parmi les espèces qui déposent leurs œufs isolés, ou par petits groupes de deux ou trois , la femelle les recouvre aussi quelquefois d'une petite couche de jjoiis qu'elle détache de son corps {Dicranura vev- hasci ^ farcLilu). La plupart des Rhopalocères , des INoctuclides , des Splnngides , des Géomètres , etc. , .0'^ INTRODUCTION. nedciposcnL qu'un seul œuC à la lois sur les ieuilles ou sur les Liires. Le vol unie des œufs relativeaicriL à celui de lui- secte parfait varie beaucoup selon les races. Ceux des Saturnia ^ des Sphinx, des Bombyx, etc., sont i^é- néralement assez gros , tandis que ceux de la Zeuzera œsculi , du Cossus ligniperda , sont au contraire très- petits. Leur couleur est aussi variée que celle des fcufs des oiseaux; on en voit de toutes les nuances, depuis le blanc pur jusqu'au noir ])rof'oud, ou qui sont émaillés de différentes couleurs. Ceux, par exemple ^ de la plupart de nos Lasiocanipa d'Europe sont ])a- nacliés de gris et de blanc , et ont quelque ressem- blance avec des grains de chenevis. La fécondité des Lépidoptères est aussi variable que celle des poissons ; il en est qui ne pondent pas au delà de cent œufs^ tandis que d'autres en font ]>lusieurs milliers. Les Rliopalocères sont généralement moins bien partagés , sous ce rapport, que les Hété- rocères , et les plus remarcjuables parmi ces derniers sont les espèces endopbytes , telles que les Sesia, les Ilepialus , les Cossus, les Zeuzera, etc. La résistance vitale des œufs est très-grande; ils peuvent supporter une température de 5o à Go de- grés R. au-dessus de zéro, et un froid aussi excessif, sans pour cela que le germe soit détruit. On peut même les conserver à un froid artificiel pendant un temps plus ou moins long , et les faire éclore en leur donnant une température convenable. Les lii vers les plus rigoureux de la Sibérie n'ont aucune influence sur les œufs des Lépidoptères propres à ce pays, ni même sur ceux du Bombyx du mûrier (ce/- à soie). Ceux clun grand nombre d'espèces de nosclirnats éclosent avant! hiver, INTP.ODlîCTION. 33 elles chenilles passent celle saison dans l'enj^ourdis- sement ou à 1 étal de chrysalide. La cocjue de l'œuf esl d'une consislance solide et comme cornée; au moment de l'éclosion, la petite chenille couj^e la coquille circulairement avec ses mâchoires , de manière que le dessus forme une es- pèce de couvercle qu'elle n'a qu'à soulever pour sortir. Etat de chenille. A la sortie de l'reuf , les ]:)etites chenilles ont une forme plus ou moins allongée et cylindrique , leur corps se compose de douze segmens ou anneaux, d'une tête luisante écailleuse, de seize pattes au plus et au minimum de dix. La tête est formée par deux espèces de calottes arrondies et écailleuses. offrant de chaque côté des petits points noirs sailians plus ou moins distincts, semhlahles à des yeux lisses, mais qui ne paraissent pas servir à la vision. La houche , située à sa partie antérieure , est très-dilïérente de celle de l'insecte par- fait, et ressemhle à celle des insectes hroyeurs; elle se compose de deux mandihules cornées plus ou moins tranchantes, selon les races, de deux mâchoires laté- rales portant chacune un palpe très-petit, d'une lèvre inférieure munie de deux palpes semblables, et d'un petit mamelon cylindri(|ue percé d'un petit trou que l'on nomme /f//è/c , parce que c'est lui qui donne issue à la soie que fde la chenille. Le corjjs ollre sur les côtés, près de la base des pattes , les ouvertures rcs])iratoires ou stigmates. On en compte neuf de chaque côté^ une sur cha([ue LKPinoi'Trin-s , tomk i. 3 34 INTRODUCTION, anneau, excepté sur le second, le troisième et le der- nier, qui en sont dépourvus. Ces organes ont une forme oblongue et ressemblent à de petites bouton- nières, lisse retrouvent sur l'insecte parfait. Ils sont généralement assez distincts, leur couleur étant autre que celle du fond; mais cliez plusieurs Rhopalo- cères , telles que les Melitœa , Vanessa , Argyn- nis , etc., et quelques espèces d'Hétérocères , on ne peut les apercevoir qu'à l'aide d'une loupe. \JA- g/otsn jjinguifialis , qui vit de matières grasses, pa- raît au premier coup d'œil en être dépourvue, sur- tout lorsquelle est au repos, parce que chez elle ils sont cachés sous un repli transversal des anneaux. Sans cette sage précaution de la nature, ces organes eussent été exposés à être bouchés par la graisse dans laquelle vit ordinairement l'animal. Les pattes des chenilles sont de deux sortes, comme celles de la plupart des larves des autres ordres , les pattes écailleuses ou vraies pattes , et les pattes membraneuses on fausses-pattes . Les premières con- tiennent dans leur intérieur celles du papillon, les secondes disparaissent complètement dans l'insecte parfait. Ces dernières sont des espèces de mamelons susceptibles de s'allonger, de se raccourcir et de se dilater, couronnés par plusieurs petits crochets plus ou moins prononcés , qui manquent cependant en grande partie dans quelques genres [A gratis^ Sesia^ Hepialus). Elles sont plus indispensables à la che- nille que ses pattes écailleuses, qui ne lui servent guères qu'à marcher, mais qui ne peuvent lui of- frir le même secours pour se cramponner sur les tiges ou sur les feuilles. Leur nombre varie de quatre à dix ; Réaumur dit même avoir vu certaines chenilles de INTRODUCTION. 35 Tinéides qui n avaient qu'une seule paire de pattes membraneuses; ([Uiinl. à nous, nous n'avons jamais observé ce cas. Leur longueur relative souffre aussi quelque variation. Chez les Catocala , Ophideres , Ophiusa , Homoptera , Brephos ^ etc. , les deux pre- mières paires sont beaucoup plus courtes que les autres , et la cbenille n'en fait aucun usage pour marcher. Les pattes écailleuses sont à très-peu d'ex- ceptions près égales entre elles. Cependant , chea la Harpya fagi, la première paire est de longueur ordinaire , et les deux autres sont très-grêles et plus longues que celles de l'insecte parfait, Chez la Geo- metra lunaria^ c'est la troisième paire qui est plus longue que les autres ; plusieurs chenilles exotiques offrent des exemples analogues, mais ces cas sont rares et ne se rencontrent que dans les Hétéro- cères. Les chenilles de Rhopalocères ont constamment seize pattes , ainsi que celles des Sphingides des an- ciens auteurs. Dans les Bombycines et les tribus voi- sines, il n'y a pas non plus d'exception à cet égard,', si ce n'est que la dernière paire de pattes membra- neuses manque quelquefois ou prend une forme in- solite. Dans la Harpja niilhauseri ^ et quelques espèces américaines , la dernière paire a disparu complè- tement : le douzième anneau est relevé et forme une sorte de bosse. Chez les Dicranura la même paire est remplacée par deux prolongemenscaudiformes ren- fermant un filet rétractile. Dans les Platypteiyx il n'y a point de filet rétractile, et les deux prolonge- menscaudiformes sont réunis dans une partie de leur longueur. L'Uropus ulnii offre, comme les Dicia- 3. 3o iN'TlU^DL'CTIOiV. jiuva^ une espèce de queue, fourchue, mais qui en difïère essentiellement en ce que chacun des ]irolon- cemens est terminé par une couronne de petits cro- chets, comme les autres pattes membraneuses. Dans certaines circonstances , la chenille se crara])onne avec ces deux prolongemens préhensiles aussi solidement qu'avec ses autres pattes. Les pattes membraneuses chez les chenilles, où elles sont au grand complet, sont disposées par paires sur les sixième, septième, huitième, neuvième et dou- zième anneaux , de sorte que les quatrième , cin- quième, dixième et onzième en sont dépourvus. D'après le nombre des pattes membraneuses qui ont disparu, et d'après leur raccourcissement on divise les chenilles en Fausses-Avpenteuses . Demi-ylrpen- teuses et Avpenteuses. liCS Fausses-Arpenteuses sont celles qui ont dix pattes membraneuses, comme la plu- part des chenilles , mais chez lesquelles les deux ou trois pi'emières paires sont trop courtes pour qu'elles puissent en faire usage lorsqu'elles marchent [Ophiusa^ Ophideres Catocala); aussi, dans la ]irogression, le milieu de leur corps forme l'arc, comme chez les Plusia, \es, Euclidia , etc. Les Demi-Arpenteuses ont six ou huit pattes membraneuses ( Pliisia clirj- s opter a ^ Erastria); elles marchent en formant l'arc ou la boucle , presque comme les Geonietra. Les Arpenteuses sont celles qui ont quatre jjattes mem- braneuses {Geotnetra^ Blctvocainpa^llyheniia , etc.). Ces dernières ont reçu le nom ^Avpejileuses ou de Géomètres ^ parce qu'en marchant, elles relèvent en arc le milieu de leur corps, en rapprochant leurs ])attes postérieures de leurs écailleuses, de sorte qu'elles semblent mesurer l'espace qu'elles parcou- INTRODUCTION. ^n renL Chez Jn plupart Je ces dernières les anneaux ont une assez grande rigidité, et leur corps ressemble presque à une j)etite branche d'arbre ou à un petit morceau de liois , ce qui leur a fait donner le nom ai Al penleuses en bâton. Lorsqu'elles sont en re- pos, elles se tiennent raides et droites, cramponnées avec leurs pattes ])0stérieures au pétiole d'une feuille ou à une jeime branche dans des attitudes si fatigan- tes qu'il leur faut une force musculaire prodigieuse pour rester ainsi pendant des heures entières. Les chenilles sont plus ou moins vives, selon les genres : il y en a de très-paresseuses, comme celles des Papillonidcs, des Lycénides , des Hespérides, des Satyrides , des Nymphalides , des Zygénides, etc.; mais aucune n'est aussi lente que celle des Cocliopo- des , surtout les espèces du genre Limacodes ^ où les pattes membraneuses sont remplacées par deux ran- gées de boulons rétractiles c[iii laissent suinter une matière visqueuse analogue à celle que sécrète la j^eau des limaces. Beaucoup de Geometra se laissent tou- cher et retourner comme un morceau de bois s;ins donner aucun signe de vie. La plupart des Chéloniai- res, au contraire, sont extrêmement vives, et cou- rent avec une grande vitesse. La locomotion dans les chenilles a presque toujours lieu d'arrière en avant; cependant les Herniinia , beaucoup àeBotys , de Tinéides et de Tortrix ^ mar- chent à reculons avec une assez grande rapidité, et, lorsqu'on les inquiète ou qu'on veut les saisir_, elles font même certains petits sauts pour s'échapper, ainsi que Degeer Ta observé sur Yftc.rmiuin roslrnlis ; mais ces sauts ne sont comparables en rien à ceux vrai- ment prodigieux qu'exécutent celles des Catocala. 38 INTRODUCTION. Ces dernières courbent en arc un des côtés de leur corps, et le débandent brusquement comme un ressort, de sorte qu'elles font de véritables sauts de carpes. Le dernier anneau, dans lequel s'ouvre l'extrémité du canal digestif, se termine le plus souvent, à cet eflet, par une espèce de valve plus on moins saillante et ordinairement triani;u1aire , dont la forme varie un peu suivant les genres. On l'appelle chaperon ou clapet. Ce dernier mot est emprunté aux auteurs alle- mands. Outre les appendices de différente nature, tels que poils , épines, etc. , qui existent sur le corps de beaucoup de chenilles , on observe dans quelques espèces deux tentacules rétractiles placés sur le bord antérieur du premier anneau , que ! animal fait sortir et rentrer à volonté comme les tentacules des lima- çons. Ces orcanes existent dans toutes les chenilles connues des genres Ornithoptera ^ Papilio ^ P amas- sais , et dans les Thaïs , malgré l'assertion de La- treille, qui a soutenu le contraire. Ils varient en lon- gueur et en couleur selon les espèces; mais géné- ralement ils forment par leur réunion une sorte de T. Dans le genre Ornithoptera ils sont renfermés dans deux espèces d'étuis cornés. Certaines chenilles velues, telles que celles des genres Liparis et Orgja^ ont aussi, sur les neuvième et dixième segmens , une petite éminence charnue , vésiculeuse , toujours assez distincte, qu'elles font sortir et rentrer à volonté. Quant à la vestiture, les chenilles sont rases, pu- besccntcs , velues^ poilues, hispides, épineuses, calleuses, etc. Celles qui sont rases sont entière- ment dépourvues de poils et d'épines , comme celles mTHOUUCTION. 39 des Deilephild , des Sphinx , de beaucoup de Noc- tuélides, Geometra ^ etc.; leur peau est tantôt lisse [Deilepliila ^ Notodontu ^ etc. .1 , et tantôt chai2,rinée et rugueuse {Smerùithus , Agiia^ etc.). D'autres, quoique dépourvues de poils, ont sur le corps des protubérances ou bosses qui leur donnent une forme plus ou moins bizarre {Notodojita de la divi- sion de torua , tritophus , drotnedarius , Geonietra papiUoiiaria , etc. ) , ou des tubercules calleux ressem- blant à des petits bourgeons d'arbres , ou bien des es- pèces de nodosités (une infinité de Geometra). Nous plaçons encore parmi les chenilles rases certaines es- pèces qui ont sur le dos des prolongemens charnus , flexibles , disposés par paires sur quelques anneaux, telles que celles des Danais et des Adelocephala. Ce- pendant, sous le point de vue anatomique, ces espèces de tentacules devraient peut-être être regardés comme des épines ou des poils dégénérés ; car nous voyons dans le genre Acronycta , où les espèces ont ensemble de si grands rapports qu'il est parfois difficile de les distinguer, toutes les chenilles être plus ou moins ve- lues, excepté celle d'alni, quia des prolongemens tentaculiformes. D'autres genres oflrent aussi des prolongemens charrnus plus ou moins grands ( les Papilio de la division de Crassus , le Papitio phile- 77or, les Ornithoptera , etc. ). Les chenilles de pres- que tous les Sphingides et de quelques Bombycines portent, sur le onzième anneau, une espèce de corne conique, charnue à sa base , et cornée à son extrémité, tantôt lisse et tantôt rugueuse. Cet organe est ordinai- rement arqué d avant en arrière , et penché vers la ])ar tie postérieure du corps. Nous ne connaissons jusqu'à présent que celle du Sphinx catalpœ dont la corne 4o JNTIUJDUCTION. soit courbée en sens inverse Dans le genre Achc- rontiaVx corne est grosse, granuleuse, flexible et tron- quée. Chez (juelques espèces elle est presque nulle [ Deilepliila 2)orcellus ^ etc.); chez d'autres elle est remplacée par une ]jetite plaque lenticulaire {Pteio- g07i œnotherœ ), ou enfin elle disparaît complètement ( Deilephila K^espertilio ). Parmi les espèces qui ont des poils , il y en a qui n'en ont que quelques-uns épars cà et là , comme les Plusia^ la plupart des Tortrix, quelques N otodonta , une infinité de Noctuélidcs, de Géomètres , les Zeu- zérides, les Sésiaires , etc. Chez toutes ces espèces ils sont si peu nombreux qu'on n'en tient pas compte et que l'on considère ces clienilles comme glabres. Les P/e- ris ^ Colias^ Libythea^ les Lycénides , Sat^a'ides, etc. , ont des petits poils courts , qui les rendent pubes- centes et leur donnent un aspect veîOMté ; ceux des Bomhyxneustiia , franconica ^ evc.ria^ Icmestris^ etc., sont fins , soyeux et peu fournis. Ailleurs ( Liparis salicis , monaca ^ r/wjy«7") , ils sont raides et piquans. Chez quelques espèces ils sont si serrés qu'on ne peut distinguer la peau c[ue dans les incisions. Ceux des Chelonia^ etc., sont réunis par touffes aigrettées plus ou moins denses. Dans les Orgya , Phœgopie- ris , etc. , non-seulement ils sont aigrettes , mais encore, sur les segmi ns intermédiaires du corps , il y a des toulîes de couleurs dillërentes, coupées carré- ment , qui forment sur le dos des espèces de brosses. Les poils varient beaucoup dans leur direction ; souvent ils sont disposés eu aigrettes rayonnantes dirigées en arrière, comme dans plusieurs Chelonia ; quelquefois ces aigrettes divergent en tous sens [Acro- nycia auricoma , Emyclia grammica , etc.). Chez d'au- INTI'.OMlJCriON. :| I 1res espèces, les poslérieurs sonl flirii'és en ai'rière comme les piquans d'un porc-épic, et les antérieurs en sens inverse. Dans les 5o«zZ'^xitr//b//i, que/ eus, elc, la moitié de chaque toufïe est dirigée en bas, et l'au- tre en liaut , de sorte que les poils s'entrecroisent et forment une espèce de feutre lâche. Chez les Liparis salicis ^ Bombyx populi ^ Lasiocnmpa quercifolia, Betulifolia , etc., une grande partie des poils sont dirigés en bas, et le dos est presque à découvert. Plusieurs genres d'Iiétérocères ont des toufïes de longueur inégale; chez les Orgya^ par exemple, le premier anneau est garni de deux longs pinceaux de poils dirigés en avant comme des antennes, et le onzième porte un pinceau semblable penché en arrière. L'extrémité de chacun de ces poils est en outre écail- leuse et dilatée dans les 0/-gjfl à femelles aptères, telles que leucostigma , trigotephras , antiqua , etc. Tantôt €68 poils adhèrent immédiatement à la peau, tantôt ils sont implantés sur des élévations hémisphériques ou coniques , formant des rangées transversales plus ou moins rapprochées. Le déve- loppement de ces tubercules varie beaucoup selon les races ; il y en a qui sont à peine sensibles, tan- dis que d'autres sont extrêmement prononcés. Leur couleur est souvent aussi très-différente de celle de la peau : ils sont d'un rouge fleur de pêcher dans le Saturnia carpini ; d'un bleu d'azur dans le SaLuiiiia pyri ; d'un jaune orangé dans le spiiii, etc. Ou doit encore considérer comme des tubercules très-alloniiés ces ]^rolongemens latéraux que nous désignons sous le nom A appendices pédijbrnies , et que l'on re- marque chez les chenilles de Lasiocnmpa. Ces ap- pendices sont préhensiles , et les espèces qui en INTRODUCTION. sont pourvues en font usage pour se coller plus étroi- tement le loni> des tiges. Ils ressemblent si bien à des pattes membraneuses, qu'au premier coup dVeil on les prendrait pour telles. Plusieurs cbenilles exotiques de la tribu des Cocliopodes offrent vers la base des pattes des prolongemens encore plus remarquables. 11 en est quelques-unes cbez qui ces appendices sont al- longés comme des pattes de mygales, et qui, parla forme raccourcie de leur corps , ressemblent presque à certaines espèces 'l'Araclinides. Pour terminer ce qui a rapport à la vestiture des cbenilles , il nous reste encore à parler des épines. Ces appendices sont à peu près, pour le zoologiste, ce que sont les aiguillons pour le botaniste , c'est-à- dire qu'ils ne diffèrent des poils que parce qu'ils sont plus gros, plus durs , d'une consistance cornée et plus ou moins rameux. Ils appartiennent en grande par- tie aux Rhopalocères , particulièrement à ceux de la tribu des Nymphalides ; cependant quelques genres d'Hétérocères en sont également pourvus. Les es- pèces du genre lo ont sur tout le corps des épines pennées ou verticiliées, qui en pénétrant dans les doigts y occasionnent une cuisson analogue à celle des orties. La chenille du Cerocampa regalis ( Bombyx laocoon Cramer) porte derrière la tête et sur les pre- miers segmens une couronne de longues épines ro- bustes^ qui lui a valu dans l'Amérique septentrionale le nom de diable corna du platane. Elle est fort re- doutée du vulgaire, à cause de son attitude mena- çante et de ses épines qui passent pour occasioner une piqûre très-douloureuse ; mais, d'après l'observation de M. John Leçon te , elle est aussi innocente que les autres chenilles. INTBODUCIION. ^3 Dans les ij,enres Vanessa^ Argymiis ^ Melitœa^ Acrœa , Limenitis , Cethosia , Periclromia , Helico- nia ^ etc., etc., toutes les chenilles sont épineuses. Outre les épines, leur peau est ji^arnie çà et là de quelques poils plus ou moins apparens, et les épines elles-mêmes sont velues. Quel<[uefois ces dernières sont simples, mais le plus ordinairement elles sont garnies de poils ou d'épines secondaires. Chez la plupart des Vanessa elles sont égales ; chez les Argjnnis le second anneau en porte deux moitié plus longues que les autres , et dirigées en avant comme des antennes. Celles des 3felitœa sont cour- tes, réduites en partie à des tubercules coniques hérissés de poils raides. Dans ces qenres ^ tous les anneaux offrent des épines ; mais il y a des espè- ces , telles que les Limenitis misippus , arteniis , Ur- sula , etc. , où elles n'existent que sur certains seg- mens et sont disposées par paires comme les prolon- gemens tentaculiformes des /)a/iai5 et des Euplœa. Plusieurs autres genres de la nombreuse tribu des Wjmphalides n'ont des épines que sur la tète. Chez les Çharaxes il y en a quatre, qui forment une espèce de couronne ; deux chez les ylpatura , etc. Quelques espèces de Bombycines , qui ont des épines -dans leur jeunesse, les perdent en changeant de peau pour la dernière fois ( Aglia tau^ Botnbyx erjthrinœ ). La distribution des couleurs des chenilles varie au point qu'il est difficile de rien dire dégénérai à ce sujet. Cependant, la nature ayant toujours pour but la con- servation de l'espèce, lésa le plus souvent colorées, de manière à les dérober aux recherches de leurs nom- hrçux ennemis. A celles qui, comme la plupart des Çatocalaj des llomoptera , des Lasiocampa , onLl'ha- 44 iNxr.onuCTiON. bitudo fie se tenir collées contre les tiges , elle a donné la couleur des écorres ou des lichens. Celles qui ont été destinées à vivre de feuilles ont reçu généralement unenuance analogue à celle de ces dernières. D'autres, comme celles de beaucoup de CucuUia et de Clœo- phana , offrent tout à la fois la couleur des feuilles et celle des fleurs. Les Géomètres ont été le mieux par- tagées de toutes , sous le rapport de la teinte et de la forme ; la plupart ressemblent tellement à des pétioles de feuilles ou à des petites brandies sèches qu'elles échapj>ent facilement aux investigations des oiseaux insectivores. Les espèces qui habitent l'intérieur des tiges [Nonngria^ Hepialus ^ Sesia ^ etc.), ou dans des fourreaux portatifs ( Psyché , OEceticus , Tjplionia ) , sont d'une couleur blanchâtre pâle. Celles qui vivent dans la terre, comme des Lombrics ( A gratis , Noctua poJyodon , ccspiîis , infesta , di- djma ^ etc.), ont d'ordinaire une teinte bleuâtre terreuse. La couleur propre à chaque espèce est beaucoup plus constante, c'est-à-dire que généralement tous les individus d'une même espèce sont de la même couleur. Cependant il existe de nombreuses excej)- tions; il en est certaines dont les individus présentent les nuances les plus opposées : on voit des Tripliœna pro«MZ>a d'un vert tendre , et d'autres d'un gris noi- râtre. La Noctua brassicœ des auteurs oflre encore un plus grand nombre de variétés. Les chenilles des Deilephila elpenor^ nerii ^ celevio ^ sont tantôt vertes et tantôt noirâtres. Enfin il y a des espèces où l'on trouverait à peine deux individus de la même nuance. La couleur varie encore chez les chenilles à leurs dif- fércns âges : lorsqu'elles sont adultes, elles sont quel- INTr.ODUCTlON. 4^ quefois Irès-difrércntcstlc ce (juellcs étaient en sortant de l'œuf. Souvent aussi , ior8(|u'elles sont sur le point de se métamorphoser, elles prennent une teinte autre que celle qu'elles avaient auparavant , mais presque toujours jjlus terne. Les poils et les épines va- rient sous ce rapport comme la peau elle-même. La chenille de YOi'gja pudibunda est tantôt d'un beau vert pomme , et tantôt d'un gris enfumé, avec les poils de la même couleur; celle de Vanliqua a tantôt les brosses dorsales jaunes, noires, grises ou blanches, etc. Le dessin est plus constant que les couleurs; il peut varier pour la teinte , mais les taches ou les raies qui le constituent occupent toujours la même place, ou, si elles viennent à s'etlacer ou à être absorbées par la couleur du fond , il reste toujours certains traits caractéristiques. Dans une infinité d'espèces on observe de chaque côté , à peu près à la hauteur des stigmates , une raie longitudinale ordinairement d'une autre teinte que le reste du corps. Surlevaisseaudorsalilexisteaussi pres- que toujours une raie plus ou moins marquée , tantôt plus pâle et tantôt plus colorée que le fond. Entre cette raie et celle latérale on en voit quelquefois une ou deux autres parallèles et plus ou moins larges. Chez d'autres le dessin forme, sur le dos, des espèces de chevrons dont la concavité est tournée tantôt en avant et tantôt en arrière. Beaucoup de Noctuélides oflient en dessus et sur chaque anneau , quatre points obscurs formant un carré ou un traj^èze, etc. La plupart des Sphinx ont de chaque côté sept bantlcs obliques. Les côtés, dans une partie des Deilephila ^ sont variés de taches de couleurs vives. Une section du même genre offre à 4('> INTRODUCTION. la même place, sur les premiers anneaux, des taches oculaires. Généralement le dessin est assez semblable dans les esj)èces voisines d un même genre; mais il existe quelques exceptions , et deux expèces aussi voisines que les Pieris brassicœ et rapœ , et les Lithosia corn- plana et complanula sont produites par des chenilles qui n'ont aucun rapport entre elles. On voit quelque- fois le contraire; par exemjîle , les chenilles des lYoc- tua basi/i/iea , gemina et riirea se ressemblent telle- ment , que l'œil le plus exercé ne les distingue qu'avec peine , tandis que personne ne confondra les insectes parfaits. Nous pourrions dire la même chose de la Diphtera orion avec la chenille du Liparis salicis. Avant de se transformer en chrysalides , les che- nilles subissent difïérens changemens de peau que l'on appelle mues. Ces dépouillemens sont plus ou moins nombreux selon les races : les Rhopalocères en éprou- vent ordinairement trois ou quatre; la plupart des Hétérocères quatre, sauf quelques espèces velues chez lesquelles on en compte jusqu'à sept ou huit. La peau d'une chenille est en effet une espèce de membrane épidermoïde qui n'est douée que d'un cer- tain degré d'extensibilité , et on conçoit facilement que l'animal ne pourrait être renfermé jusqu'au terme de son accroissement dans cette enveloppe presque rigide. Le phénomène qui en résulte a la plus grande analogie avec la mue des animaux supérieurs, avec cette difïé- rence cependant que cLez ceux-ci les poils ne tombent pas, tandis que chez les chenilles ils disparaissent avec l'enveloppe générale. Cette différence tient à ce que dans les uns ils sont adhérens au tissu de la peau et traversent l'épiderme , et que dans les autres , où ce INTRODUCTION. ^n tissu n'existe pas, ils sont immédiatement implantés sur la membrane léiaimentaire ; tle sorte que chaque dépouille d une chenille est si complète, qu'on la pren- drait pour la chenille elle-même. Il n'est pas jusqu'aux palpes, antennes et mâchoires qui ne s'y retrouvetit entièrement. On peut tondre une chenille velue, et après la mue elle sera toute aussi garnie de poils qu'auparavant. Il n'en est pasde même des espèces épineuses, parce que les épines sont des appendices charnus garnis de poils , qui se dépouillent comme les tubercules des Saturnia et la corne des Sphingides. La chenille, avertie par un instinct particulier que le moment de la mue arrive pour elle, se prépare par la diète cà supporter cette crise. A mesure que celle-ci s'approche , les couleurs s'affaiblissent , de- viennent ternes ou livides , l'ancienne peau se flé- trit, et se fend au-dessus du dos sur le second ou le troisième anneau. La chenille, pour sortir de cette enveloppe, dégage d'abord la partie antérieure de son corps, puis la partie postérieure. Cette ojîération , toute pénible qu'elle est , est souvent terminée en moins d'une minute. Les individus qui viennent de changer de peau sont très-reconnaissables, leur couleur est beaucoup plus fraîche, et souvent leur dessin diffère totalement de ce qu'il était auparavant. Le nombre des mues varie peu dans une même espèce, et peut- être même clans l'état sauvage est-il toujours constant. Mais chez quelques ciienilles velues , que l'on élève en captivité, il peut être augmenté ou diminué par une nourriture plus ou moins abondante. L'accroissement des chenilles est plus ou moins rapide selon les races , l'espèce de nourriture qu'elles prennent et l'époque de l'année. Celles qui vivent 4!S INTRODUCTION. p_^e plantes succulentes se développent beaucouji plus vite que celles ([ui se nourrissent de grami- nées ou de lichens. Ji -y en a une infinité qui ne mangent que la nuit, et qui restent tout le jour dans l'engourdissement ; d'autres qui ont l'appétit si voiace qu'elles mangent presque constamment , et qui, ajirès quinze jours d'existence , sont arrivées à leur entier développement. Celles du Cossus ligni- perda , de la Chelonia matronula ^ vivent trois ans , c'est-à-dire qu'elles passent trois hivers avant de se changer en chrysalide. Beaucoup de nos espèces eu- ropéennes sortent de l'œuf à l'automne ou à la fin de l'été, mangent jusqu'à l'approche de la mauvaise sai- son , passent l'hiver dans 1 engourdissement , se ré- veillent dès les premiers beaux jours, et subissent leur métamorphose au printemps ou au commen- cement de lété. Plusieurs autres , qui éclosent à cette dernière époque , tombent en léthargie dans le courant de juillet ou d'août, et restent dans un état de mort apparente jusqu'au printemps sui- vant, qu'elles se réveillent et continuent de se déve- lopper. M. Vaudouer, de Nantes, a publié, dans les Annales de la Société Linnéenne de Paris , un mémoire très- intéressant sur la léthargie des chenilles, des yJrgyunis dia et euphrosjne. Ky;\Bi fait pondre dans le courant de mai une femelle à' Eiiphrosyne^ il en obtint une cer- taine quanti té d'œufs, d'où sortirent bientôt des petites chenilles épineuses qu'il nourrit avec de la violette odorante jusqu'à la fin de juin. A cette époque elles cessèrent de manj^er, et restèrent pour la plupart dans l'engourdissement jusqu'aux approches du printemps. Quelques-unes seulement se réveillèrent au commence- INTHOorCTION. /^q ment d'août , se mirent à manger avec assez d'avitlité , changèrent tic peau pour la quatrième et cin<|uième fois, et devinrent insectes parfaits à îa lin du même mois. La même expérience, faite sur les chenilles de dia^ donna le même résultat. L'observation de M. Vau- douer explique parfaitement ])ar quelle raison les jérgynnis en question sont si communes au prin- temps, tandis qu'on en rencontre un si petit nombre au mois d'août. La plu])art des chenilles vivent solitaires sur dif- férentes plantes; mais quelques espèces, surtout parmi les Bombycines , vivent en sociétés ou fa- milles plus ou moins nombreuses , soit pendant leur jeunesse , soit pendant toute leur vie. Ces dernières proviennent des œufs d'un même papil- lon, qui ont été déposés les uns auprès des autres ou entassés les uns sur les autres pour former une espèce de nid. Les petites chenilles éclosent presque toutes dans les vingt-quatre heures , et continuent de vivre ensemble aussi long-temps que leur instinct le leur prescrit. Les unes ( Orgya antiqua , Liparis dis- par ^ etc. ) se sé])arent peu de jours après leur nais- sance; les autres {Liparis chrysorrhœa ^ Bombyx castrensis , neusiria ^ etc.) filent une tente commune qu'elles habilent jusqu'à leur dernière mue , époque à laquelle elles la quittent pour ne plus y rentrer ; d'au- tres, comme celles de beaucoup de Vanessa^ demeu- rent en famille jusqu'au moment de leur transforma- tion en chrysalides. Enfin , quelques espèces [Bombyx processioiiea^ J ponomeutapadella, euonyniella^ etc.), non-seulement vivent en société l\ l'état de chenille, mais restent encore toutes ensemble sous la forme de chrysalide. LKi'tDorri'iîr-.s , tome i. 4 5o INTRODUCTION. Certaines chenilles solitaires, dont l'organisation est telle qu'elles ne peuvent supporter le contact de l'air, se fabriquent des petites cellules de soie dans lesquelles elles subissent leur métamorpliose. Parmi ces dernières , généralement de très-petite taille , les unes fixent leut habitation à demeure au milieu d'une nourriture assez abondante pour leur suffire pendant toute leur vie; les autres, comme beaucoup de Ti- néides, les Psyché , les OEceticus , les Tjphonia^ etc. , se construisent une espèce de fourreau portatif qu'elles promènent partout avec elles , en laissant seule- ment sortir leur tête et leurs pattes écailleuses , qui sont les parties les moins impressionnables de leur corps. Ces fourreaux , que Réaumur a comparés à des manteaux ou à des robes à falbalas, sont tantôt com- posés de soie pure {Tinea sarcitella) ^ tantôt garnis de grains de pierre et de sable agglutinés qui leur donnent l'apparence d'une petite coquille ( Typhonia higuhris ) , quelquefois recouverts de brins d'herbes placés longitudinalement {Psyché graminella ^ etc.) , ou de morceaux de feuilles imbriqués les uns sur les autres , ou même de brins d'herbes rangés transversa- lement {Psyché ajjiformis ) , etc. A l'exce])tion d'un grand nombre de Tinéides qui vivent aux dépens de nos pelleteries , de nos étoiles de laine, du cuir, ou des matières grasses, toutes les dienilles se nourrissent de végétaux, et, depuis la racine jusqu'aux graines, aucune ]xirtie n'est à l'abri de leurs attaques ; cependant la plupart des espèces préfèrent les feuilles. Les plantes les plus acres et les plus vénéneuses, telles que les euphorbes, les aco- nits, ne sont pas plus épargnées que les espèces in- sipides. Les races qui rongent les racines sont peu T\TKODUCTION. multijiliées , on ne cosinaît p,U(jies en Europe que les IJepinlus ^ les Cramhus ei quelques Noctuclides qui soient claiis ce cas. Celles qui vivent dans l'intérieur des tiges qu'elles rongent , sont plus nombreuses ; telles sont les Cossus ^ les Zeuzera ^ les Endagria^ les Stvgia , les Sesia , les Nonagria ^ plusieurs Noc- tuélides et Tinéides. Les Ciyptophasa de la Nou- velle-Hollande, d'après Lewin, se creusent dans l'intérieur des arbres des retraites qu'elles ne C[uit- tent que la nuit pour aller ronger les feuilles , etc. Celles qui font leur nourriture de la pulpe des fruits ne sont pas très-nombreuses ; certaines Tor- tricines, qui rongent les fruits à pépins ou à noyau, sont à peu ])rès les seules. Enfin, les espèces qui mangent les graines sont beaucoup plus commu- nes , la T'mea gvanella , les Noctuélides capsulaires , plusieurs Bolys , etc., sont du nombre; en général, après les feuilles, ce sont les fleurs que les chenilles j)réfèrent. Pendant long-temps on a cru que chaque plante nourrissait une espèce particulière de chenille, mais cette erreur ne subsiste plus que chez les personnes qui n'ont pas les plus légères connaissances en ento- mologiie. La même espèce vit souvent sur vingt arbres différens, et le même arbre nourrit quelquefois plus de cinquante chenilles diverses ; ainsi, par exemple , la chenille de la Livrée vit sur tous les arbres frui- tiers et forestiers. Quelques espèces s'accommodent à la fois de toutes les plantes basses, ou des arbres indistinctement; mais généralement celles qui vivent sur ces derniers n'attaquent pas des plantes herbacées; certaines es- pèces, au contraire, telles que les Chelonia caja, 4. 'jCt INTnOnUCTION. purpurea^ qui sont ])ropres à ces derniers végé- taux , se nourrissent aussi très-bien du feuillage de certains arbres ou arbrisseaux. Il s'en faut cepen- dant beaucoup que toutes les clienilies soient poly- pbages ; dans une infinité de cas au contraire nous trouverons que l'bistoire des Lépidoptères se lie intimement à celle des véi^étaux ; nous verrons cer- tains genres ou certains groupes correspondre à telle famille , ou à tel genre de plantes , et quoique la con- naissance des clieniiles soit encore très- imparfaite pour les contrées hors de l'Europe, iepeude données que nous possédons nous mettra quelquefois à même de démontrer cette connexion. 11 n'y a pas de plante peut-être qui ne soit attaquée par quelques chenil- les dans les lieux où elle croît naturellement; mais, transportée dans un autre ]>ays, elle ne sert de nour- riture à aucune, à moins toutefois qu'elle n'ait une grande analogie avec les cs[)èces indigènes. Ainsi les arbres exotiques cultivés en Europe;, tels que le ro- binia faux-accacia, le tulipier, le ])latane, le noyer, le marronnier d'Inde, l'arbre de Judée, le mûrier, etc., ne servent de pâture à aucune de nos chenilles euro- ]>éennes, tandis que dans leur pays natal ils sont souvent dépouillés de toutes leurs feuilles. Mais lorsqu'un arbre fait partie d'un genre qui se trouve dans le pays où il a été transporté, il cesse d'être épar- gné. Tous les peupliers et les saules de l'Amérique septentrionale, que l'on a multipliés en Europe, ne sont pas plus exem])ts de la voracité des cheniiles (|ue nos Salicinées indigènes. Il ne suffit pas néanmoins qu'une plante ;, ])ropreà telle espèce, croisse dans un pays poiu' que le Lépi- doptère correspondant s'y trouve, il faut encore que INTIIODUCÏION. 53 le climat convienne h ce dernier. Ainsi, le micocou- lier, le cyprès, le lentisque, (fui se sont acclimatés aux environs de Paris , ne nourrissent point, à cette latitude, les JAhylhca celtis ^ Lasiocampa liiieosa^ Xylinii lapiilea , Ophiusa lirrliœa , Eurhipia adula- tri x^ etc. Le peu de matériaux que nous possédons sur les chenilles exotiques, cond'int; avec ce que l'on connaît des espèces européennes , nous fournit ])Our beaucoup de groupes dos analogies qui nous mettent plus ou moins sur la voie de la vérité. Ainsi les Papilio du groupe de machaofi , tels (.[\x alexanoi\ xuthus , asterias , vivent sur les ombeîlifères. Ceux de l'Amé- rique septentrionale , si remarquables parleurs taches fauves , vivent sur les lauriers, particulièrement sur le sassafras. Ceux du groupe àe thons , ou de celui à'agauus , et autres espèces à taches rouges de l'Amé- rique du sud, se nourrissent sur les orangers ; tous les autres groupes propres soit à l'Afrique, tels que ni/eus et es])èces voisines, soit à l'Asie, comme hecLoi\ poîjodorus^ habitent aussi Y^i'esque tous sur ces mêmes arbres ou sur les aristoloches. Les Thais sont aussi toutes propres aux aristolo- ches ; les Parjiassius aux saxifrages. Si nous passons à la famille des Piérides, nous voyons (jue le genre Pieris en particulier vit ])rcsque exclusivement sur les crucifères , les résédacées, les capparidées ou les tropéolées. Les vrais 60 /"W habi- tent sur les légumineuses herbacées ; les CalUdryas et les Je/m.jrecherclient , au contraire , les légumi- neuses arborescentes. La tribu des Lycénides , si diversifiée et renfermant 54 INTRODUCTION. une grande quantité de races , est répandue sur une infinité de plantes de genres différens. Celle des Danaïdes est propre aux Asclepias , Ne- rium^ Cynanclie , Apocynum et autres plantes delà même famille. Les Héliconides , d'après les observations de M. Mac-Leay fils , vivraient sur les Passiflorées , fa- mille de plantes abondante dans l'Amérique du sud; mais qui , de même que le genre Heliconia , ne se re- trouve pas dans les autres parties du monde. Nos Argjnnis d'Europe se nourrissent de violettes. Quant aux espèces exotiques qui forment des groupes qui s'en éloignent plus ou moins , il est à croire qu'elles vivent sur d^1utres plantes. Les J^anessa constituent plusieurs races , dont les unes vivent sur les plantes basses et les autres sur les arbres. La grande série des Nympbales , la plus nombreuse des Rbopalocères, paraît vivre exclusivement sur les arbres, et cbacun des groupes qui la composent sem- ble avoir choisi une famille de plantes. Nous voyons les Limenitis habiter sur les chèvrefeuilles ; les Apa- tura et les Njmplialis sur les saîicinées, etc. Toutes les chenilles connues des Satjrus se nourrissent de graminées. Nous pourrions étendre ces généralités aux Hétéro- cères , et montrer que bien que ce soit surtout parmi eux que se trouvent les chenilles véritablement po- lyphages, une infinité de groupes, soit parmi les Zygénides , les Sphingides, les Bombycines ou les Noctuélides , soit parmi les Géomètres, sont pro- ])res à telle ou telle famille de plantes ; par exem- ple^ nous verrions qu'une partie des Cucullia se INTIIODLCTION. 55 nourrit de rerbasciim ., qu'un autre i^ioiijic habite sur les aitemisia^ et qu'un troisième vit Je coryiiij^if'ères et Je chicoracées , etc. Mais, comme nous traiterons cette partie avec détail lorsqu'il sera c[uestion Je chaque genre, il est assez inutile J'étendre cette re- vue , et nous allons maintenant jeter un coup J'œil ra- pide sur le second état JesLépiJoptères. État de chrysalide. Lorsqu'une chenille est arrivée à son entier dévelop- pement, elle cesse de manger comme aux appro- ches d'une mue, elle se raccourcit, se décolore, de- vient terne , livide ; si elle est gibbeuse , ses bosses s'absorbent, disparaissent, et, après avoir trouvé un endroit convenable, elle se dépouille de sa peau et passe à l'état de chrysalide. Dans cet état intermé- diaire entre la chenille et le Papillon , sa forme est entièrement changée et ne ressemble plus en rien à ce qu'elle était auparavant. C'est un être qui respire à peine, dépourvu de tout organe propre à prendre de la nourriture , et immobile comme la graine d'une plante. Cependant;, en l'examinant avec attention à une cer- taine époque, on voit à travers son enveloppe une partie des formes du Papillon qu'elle renferme, et qui semble être emmaillotté. C'est pour cette raison c[ue quelques naturalistes ont donné le nom depow- j5ee, piipe onpiipa, aux nymphes des Lépidoptères^ en faisant allusion h cet emmaillottement ; mais celui de chrysalide a prévalu , quoique inexact dans la plu- part des cas. Une partie des chrysalides sontcylindrico-coDiques, 56 IJNTKODLICTIOIN. les autres anguleuses, et leur forme i^énérale est en même temps plus ou moins conique. Dans les chrysalides on distingue : l'enveloppe de FaLdomen , composée de neuf segmens ou an- neaux correspondans à ceux du corps de l'insecte parfait, tous visibles seulement en dessus, attendu qu'en dessous les trois premiers sont recouverts jiar l'étui des ailes ; l'enveloppe de la tête^, comprenant les yeux , les antennes et la trompe, qui sont renfer- més chacun dans un petit étui à part ; l'enveloppe du tliorax; l'envelopiie delà poitrine et des pattes^ enfin celle des ailes. Outre cela, chacun des anneaux, moins l'avant-dcrnier , oiire les mêmes stigmates que la che- nille. Quant au neuvième, qui était placé sur le pre- mier anneau de la larve, il se retrouve entre l'étui des antennes et l'enveloppe du thorax. L'extrémité pos- térieur(.' des chrysalides, ou vulgairement la qucue^ est , dans beaucoup de cas , armée d'une pointe sim- ple ou double, souvent recourbée en crochet ou accom- pagnée de soies raides et crochues. Les bords des anneaux sont quelquefois garnis de petites pointes ou épines symétriques qui les rendent scabres [Cossus^ Scsia , Zeuzera^ etc.); ailleurs de petits bouquets de poils ( Orgja , Liparis inonacha^ clispar ^ sa liais ^ etc.) ^ de couleur autre que ceux de la chenilîe, quelquefois leur surface entière est ru- gueuse ( une infinité de Papilio) , ou parsemée de points enfonces .beaucoup d'Hétérocères) ; mais dans la majeure partie des espèces elle est unie. La forme des chrysalides est très-variable dans les Rhopaiocères , et elle ofïre souvent de bons caractè- res génériques ; dans les Hétérocères elle est ])eaucoup plus constante; l'extrémité antérieure est o]>tuse,le INTUODUCTION. Ôy tronc est cylindrique, et la partie postérieure ou ab- dominale se rétrécit insensiblement en cône. Les étuis sont aussi parfois un peu modifiés dans quelques races. Ainsi , dans les Sphinx de la division de con- i'oh'idi ^ carolina ^ cingufata ^ ligustfi ^ etc., bipar- tie antérieure de l'étui de la tête et de la trompe se prolonge en une longue gaîne re])liée sur elle-même. Dans les Dianthœcia l'enveloppe des ailes forme un prolongement saillant, obtus, qui s'avance sur la poitrine comme une espèce de buse. Dans les Cu~ cullia , les clœopliana , les pattes postérieures sont renfermées dans une longue gaîne ;, détachée et plus ou moins grêle, c[ui s'étend quelquefois au delà de la c[ueue de la chrysalide. Chez les Adelocephala de l'Amérique septentrionale, les derniers anneaux de l'abdomen sont aplatis et comprimés. Dans les Psyché la chrysalide du mâle est de forme ordin;;ire, et celle de la femelle est renflée en barillet comme la nymphe d'un Diptère. Rien de plus variable que la manière dont se termine la ]>oinle anale, même dans les espèces voisines , sous le rapport de la forme et du nombre des soies qui l'accompagnent ;, etc. Parmi les Rhopalocères les formes sont beaucou]) plus bizarres. Une infinité de chrysalides de cette di- vision sontanguleuses ou hérissées de pointes coniques; les autres étranglées , etc. Quelques-unes ont la tête tronquée et coupée carrément [OrniLhopteva^ Papilio)^ ou simplement tronquée ( Thaïs ) ; d'autres ont la par- tie antérieure terminée en pointe (beaucoup de Pie- ris ) ; beaucoup portent sur le dos deux rangées de pointes coniques ( Vcuiessa , Avgynnis , etc. ) ; quel- ques-unes ont la tête bifide (quelques Vanessa^ ylr- gynnis)^ ou prolongée en deux oreilles [ Limeuitis y 58 INTRODLCTÎON. Peridromia); les unes sont droites [Pleris) ^ les autres arquées et en nacelle {Callidryas ^ Lcuco- phasia ^ Aîithocaris); beaucoup sont courtes , ren- flées , cylindroïdes ( Charaxes , -Arge , Danais , Eu- plœa); quelques-unes comprimées en carène sur le dos {Apatura ) , etc. La couleur des chrysalides des Hétérocères est ordinairement le brun ou le testacé ])lus ou moins rougeàtre , avec toutes les nuances intermédiaires. Cependant, chez quelques espèces dont la coque se réduit à quelques fils lâches et qui sont expo- sées à la lumière , il en est plusieurs c[ui ont une teinte différente. Ainsi celle du Liparis \>. nigrum est d'un beau vert, avec une espèce de raquette noire sur la poitrine; celle du Liparis rnonachn d'un bronzé cuivreux ; celle de Ja Zerena grossidariata est annelée de jaune et de brun , etc. ; celles des Catocala et c;enres voisins , de même c[ue celles de la Cosniia ajjinis et de plusieurs autres espèces, sont recouvertes d'une efflorescence d'un bleu glauque ou pruineux. Les chrysalides des Rhopalocères sont de couleurs plus variées et ornées d'une manière plus brillante. Quelques-unes sont d'un vert jaunâtre , ou blanches émaillées de noir {Pieris ), ou d'un vert tendre {Apa- tura, Charaxes^ etc. ). Il en est qui ont des taches ou des bandes d'or bruni {Vanessa cardai^ limitera, atalanta) ; d'autres des points d'or ou des bandes formant des cercles sur l'abdomen {Panais); cer- taines sont entièrement recouvertes de cette cou- leur splendidc , de sorte qu'elles ressemblent à une bulle d'or (quelques Eiiplœa). On en voit aussi qui ont des taches d'argent ( F^anessa volychloros , INTRODUCTION, 69 C. album ^ Argyjinis latonia ^ etc.). C'est h cette couleur dorée, que l'on a long-temps prise pour de l'or véritable, qu'est dû le nom de chrysalide ()^pOcroç, or), appliqué aujourd'hui par extension à la nymphe de tous les Lépidoptères. Dans la plupart des chrysalides les anneaux de l'abdomen sont mobiles les uns sur les autres , et elles peuvent imprimer à cette partie du corps des mouve- mens dans tous les sens, lorsqu'on les touche ou qu'elles sont inquiétées par quelque insecte importun. Celles des Anthocliaris , de la plupart des Lycénides et de beaucoup de Lilhosides, etc. , ont les segmens soudés et plus ou moins réunis, et forment ainsi une exce[)lion à la règle générale. Dans quelques races d'Hétéroçères à métamorpho- ses endophy tes ou hypogées, telles c[ue les Cossus, Zeuzera , Sesia, Noctua , Geometra , etc. , il y a une véritable locomotion. Ces nymphes, par un instinct qui leur est propre, prévoyant que dans beaucoup de cas l'insecte parfait ne ])Ourrait sortir de sa pri- son sans déchirer ses parties délicates , se rappro- chent peu à peu par une espèce de ramper de l'ou- verture qui doit livrer passage au Papillon. Chacun a été à même d'observer, sur les peupliers , les ormes et autres arbres , l'enveloppe de la chrysalide du Cossus ligniperda , de la Zeuzera œsculi et de la Sesia apifbrmis , à moitié sortie à travers les écor- ces. Avant l'époque de l'éclosion, ces chrysalides sont souvent à plus de six pouces de l'ouverture en question. Elles montent ainsi dans l'intérieur des arbres à l'aide des petites pointes qui garnis- sent les segmens de l'abdomen. Celles qui habitent le sein de la terre , et qui se trouvent quelquefois à 6o INTKODUCTION. plus (le six poLicts fie profondeur , diixnl ordinaire- ment dépourvues de ces petites pointes, emploient un autre moyen : avec la ]Dartie antérieure de leur tête elles se fraient peu à peu un passage en faisant mou- voir les anneaux de l'abdomen en différons sens. La durée de l'état de chrysalide est très-variable selon les races , et elle est d'ailleurs subordonnée à la grosseur relative, à l'époque de l'année et à la tem- ]>érature. Généralement les petites espèces restent moins long-temps dans cet état que les grosses , mais îc contraire a lieu quelquefois , et nous pourrions ci- ter une foule d'exceptions. On explique ce fait par la transpiration qui est nécessaire pour qu'une chrysalide ]uiisse arriver à maturité , et par l'évaporation des flui- des, qui s'onère plus vite chez les petites que chez les grosses. On attribue au même phénomène rinJluence que les différentes époques de l'année ont sur le plus ou moins de ]n'olongation de l'état de nymphe. Ainsi , telle espèce ne mettra que quinze jours à se dévelop- per au milieu de l'été, parce que la chaleur augmen- tera la transpiration, tandis que transformée à l'au- tomne elle n'éclorra qu'au printemps, les liquides ne s'évaporant presque pas pendant l'hiver. Les exj^érien- ces de Réaumur, qui a retardé l'éclosion, soit en ver- nissant une chrysalide , soit en la tenant dans une gla- cière pendant Tété, et qui l'a hâtée par une chaleur artificielle, prouvent incontestablement que l'évapo- ration plus ou moins prompte de ce fluide joue un grand rôle dans l'effet dont nous ])arlons. Mais, pour que les expériences de ce grand observateur fussent tout-à-fait concluantes, il faudrait que toutes les chry- salides provenant dune môme ponte ;, métamorpho- sées dans les mêmes circonslances, donnassent leur INTRODUCTION. 6l inscclc nnrfail; à la mcnic cpotpie; c'est jiréciscraent ce qui n arrive pas toujours, et le retard rjui a lieu est un phénomène inexplicable dans l'état actuel de nos connaissances physiologiques, et tout-à-fait ana- logue à Tétat léthargique des chenilles des ArgjnJiis (lia et euphrosyne , dont nous avons parlé dans le pa- ragraphe précédent. Si l'on élève de l'œuf une ponte des Notocîonta toiva , ziczac , tvifophus , des Deilephila euphovhiœ , et d'une foule d'autres espèces, la majeure patie des chrysalides se développera au mois d'août , tandis que l'autre n'éclorra qu'à la fin du mois de mai de l'an- née suivante ;, à la même époque que celles pro- venant de la seconde ponte et métamorphosées en octobre. On remarque aussi parmi les chrysalides de nos pays , qui passent l'hiver pour se déveloj. INTRODUCTION. de ces variations , à moins que l'on admette un état létliargique chez les chrysalides comme chez les che- nilles , pendant lequel cette fonction serait à peu près suspendue , et nous ne sommes pas éloignés dele sup- poser. Nous n'en admirerons pas moins la prévoyance de la nature qui , craignant d'exposer une espèce en- tière à sa destruction, en plonge une partie dans une léthargie profonde , tandis qu'elle permet à l'autre de se développer. Quoiqu'il soit difficile de rien préciser pour l'éclo- sion des chrysalides , on peut dire que dans nos cli- mats l'évolution des Rhopalocères a lieu au bout de douze à vingt-cinq jours, et de sept à quatorze dans les régions intertropicales. Celle des Hétérocères (qui ne doivent pas passer l'hiver) est beaucou]) plus variable. Il y en a qui ne restent que huit jours à l'état de nym- phe , et d'autres quatre ou cinq naois. Rœsel a même vu une Plusia gamma qui sortit de sa chrysalide le lendemain de sa métamorphose, et nous avens ob- servé un fait analogue chez un individu de la Chry- soptera mo/ieta^ qui , après trois jours de métamor- phose, nous a donné un insicte ])arfiit. La manière dont les chenilles se changent en nymphe varie beaucoup selon les races. 11 en est qui, comme celle appelée vulgairement uer à soie ^ filent des coques pour envelopper leur chrys.ilide, tandis que d'autres , comme la plupart de celles des Rhopalocères, sont tout-à-fait nues. Ces der- nières ont trois modes diîiérens de se métamorpho- ser, et c'est d'après eux qu'est établie une partie de notre méthode. Chez les unes, que nous nom- mons succemt.es , la chrysalide est fixée par la c£ueue et par un lien transversal en loriîie de ceinture IXTP.OnUCTION. 63 [Papilio, Pieris , Colins, Thaïs , Polyammatus , etc.) sous toiUes sortes d'inclinaisons ; ciicz les autres , que nous appelons suspendues , elle est pendante et fixée seulement parla queue {J anessa, Satyrus , Ar^yn- nis , etc. ) ; enfin cliez les troisièmes, que nous dési- gnons par le nom d^ enroulées ( Hesperia sjvich- f M5, etc. ) , elle est enveloppée entre les feuilles ou dans un léger tissu , et maintenue en outre par plu- sieurs fils transversaux. Les Hétérocères ont deux modes principaux de se chrysalider ; les uns s'enfoncent dans la terre, et les autres fabriquent leurs coques à sa surface. Kien de plus admirable et de plus varié que l'instinct , on peut même dire l'intelligence, dont leurs cbenilles font preuve pour se mettre en sûreté et se préserver de leurs ennemis. La coque de l'espèce appelée vulgai- rement ver à soie est sans doute une des plus inté- ressantes sous le rapport de son utilité pour nous ; mais d'autres chenilles en fabriquent de beaucoup plus remarquables par leur forme. Plusieurs espèces se contentent de quelques fils croisés en différens sens, de manière à imiter plus ou moins le tissu d'une toile d araignée (quelques Plusia, Chrjsoptera) ; d'autres se font des coques un peu plus fournies, mais assez transparentes pour laisser voir la chrysalide au travers { Megasoma repandum). La plupart de ces chenilles ajoutent à leur coque quelques feuilles qu'elles replient de manière à suppléer au peu de soie de leur habitation. Quelques autres ( Liparis monacha , dispar^ salicis ^ v. nigrmn , etc.), possèdent une si petite j>rovision de matière soyeuse , que, pour se métamorphoser, elles entrecroisent seu- lement quelques fils auxquels la chrysalide est plu- G4 INTRODL'CTION. tôL suspentluc par les crochets de la pointe anale, f[ue maintenue en place ])ar le tissu. Il en est qui, pour rendre leur coque plus ferme et moins trans])arente, l'humectent d'une liqueur jaune qu'elles rendent par l'anus, et qui, en se desséchant, de- vient pulvérulente comme du lyco])odiuni ou de la fleur de soufre [Bombyx neustria , franconica ^ cas- trensis ^ etc ). Un £^rand nombre de celles qui sont velues , n'ayant que peu de matière soyeuse , trouvent une ressource dans leurs poils , qu'elles s'arrachent ou qu'elles coupent avec leurs mâchoires pour fortifier leur co- que et lui oter sa transparence {Cheloiiia^ Litlwsia^ Bombyx ^ etc. ). Celles qui sont rases ou qui n'ont ni assez de soie et de poils pour fournir à la construction d'une coque aussi forte qu'elles le désirent, ont recours à des matiè- res étrangères. Les unes lient ensemble les feuilles de !a plante sur laquelle elles ont vécu [Gonopiera libatiix) ; les autres y font entrerdes petits fragmcns de feuilles qu'elles détachent de la ])lante et qu'elles ajustent les uns à côté des autres avec symétrie ( Clœophana linariœ , opaliua^ ustulaia^ etc. ). Quelques-unes de celles qui habitent les arbres descendent le long du tronc, et enveÎ0i)pent si artistement leur coque de petits fragmens d'écorces et de lichens, que l'œd le plus exercé ne peut les distinguer {Dicrauiira^ Bom- byx populi , Harpya milhauseri ^ etc.). Certaines che- nilles qui vivent sur les murs tapissent en entier l'ex- térieur de leur habitation de menus grains de sable ou de petits brins de mousse, de sorte que leurs chrysalides ne se distinguent de la surface sur laquelle elle est fixée que par la petite saillie qu'elle forme. INTRODUCTION. 65 Celles des Bryophila , qui se nourrissent des li- chens des murailles, se retirent dans une petite ex- cavation de la pierre , dont elles bouchent I entrée avec des fragmens de lichen , et le lieu qu'occupe la chrysalide est exactement sur le même niveau que le reste de la surface. La nature de la soie varie autant que l'industrie des chenilles. Dans nulle espèce elle n'est plus pure et plus belle que dans le Bombyx du mûrier, le Satumîa mjlitta du Bengale, et la Processionnaire de Madagas- car. Cette précieuse matière pourrait être retirée aussi des coques de plusieurs autres espèces; mais dans la plupart elle est trop peu abondante pour que Ton s'en donne la peine , ou trop grossière pour pou- voir être employée aux usages ordinaires, ou bien en- core tellement mélangée de matière gommeuse que les coques semblent être faites d'une membrane papy- racée , coriace, qui ne ressemble pas plus à de la soie que les nids de certaines guêpes ne ressemblent aux gâteaux de cire des abeilles. Les chenilles des Saturnia sont du nombre, pour la plu2:)art^ de celles qui font une soie grossière, mais abondante. Celle de l'espèce appelée vulgairement Grand-Paon de nuit se construit une coque fort remarquable sous le rapport de Fart, mais si dure , si forte et si gommée, que l'insecte parfait y resterait prisonnier si la che- nille n'avait pris la précaution de laisser une ouver- ture à l'extrémité la plus mince. En examinant cette extrémité, ou mieux en divisant la coque longitudi- nalement , on voit que les fils viennent se réunir à l'ouverture, à la manière des baguettes qui composent les nasses , pour former une espèce d'entonnoir. Cette chenille ne se contente pas d'un seul , elle Li'pTDoi'Trnrs, tome i, "5 G6 INTRODUCTION. en fabrique|^un second sous le premier, dont les fils sont encore plus serrés et plus forts; on comprend fa- cilement l'usage de ces entonnoirs : ils servent à in- terdire l'entrée de la coque aux insectes rôdeurs ; ils sont pour ces insectes ce c[ue sont les nasses pour les poissons qui en veulent sortir , et ils sont pour l'in- secte parfait ce que sont ces çaémes nasses pour les poissons qui s'y présentent. La forme des coques est aussi diversifiée cjue la nature de leur tissu. Le plus généralement leur figure approche de l'ovale ou de 1 ellipse-, mais il y en a qui sont parfaitement ovales {Saturnia milytta)^ d'autres qui sont ovales et en même temps un peu cylindri- ques , de manière à ressembler à un gland {Bombyx quercus ) , quelques - unes sont allongées en four- reau presque cylindrique [Lasiocampa). On en voit qui sont fusiformes ( Zygœna) , ou qui ressemblent à des fioles à goulot {Saturnia carpini). Plusieurs ont la forme d'un bateau renversé ( Tortrix quer- cana)^ etc. Leur figure est toujours la même dans chaque espèce, et il y a constamment à cet égard la plus grande analogie entre celles d'un même groupe. Nous verrons souvent, dans le courant de cet ouvrage, qu'elle peut être d'une grande utilité pour réunir naturellement certaines espèces. Celles des Zy- gœna du groupe àe JilipendulcB sont fusiformes, tan- dis que celles du groupe d'occitanica sont tout-à- fait ovoïdes. Celles des Saturnia d'Europe sont en nasse comme nous l'avons dit; celles des Saturnia à ailes falquéessont cylindroïdes, pointues aux deux ex- trémités ; celles d'un autre groupe du même genre {Saturnia luna) sont ovales. Celles des Bombyx de la division de ueusiria sont ovales et saupoudrées INTRODUCTION. 67 (l'une matière jaunâlre ; dans une autre division du même genre, elles sont ovales et comme cartonnées {Bombyx que/ eus ^ tnj'olii). Toutes celles des i)/cy«- nwa se ressemblent, etc. La grandeur de la coque n'est pas toujours propor- tionnée à la grosseur de la chenille. Celle du ver à soie est beaucoup plus grosse que celle du Bomhjx quer- cus , et cependant la chenille de ce dernier est deux fois pl'is grosse que celle du premier. La coque du Saturnia pronietlieus est deux fois plus petite que celle du pjri^ quoique les deux chenilles soient à peu près de taille égale , etc. Parmi les chenilles qui se métamorphosent en terre, il en existe un grand nombre qui ne se donnent pas la peine de s'y fabriquer des coques. Il leur suffit d'être environnées de tous côtés d'une terre ferme. Chez d'autres, les coques sont phitôt des ouvrages de maçonnerie que des coques proprement dites. A l'extérieur elles ressemblent à une petite boule de terre plus ou moins ovoïde, et à l'intérieur elles sont lisses , polies et comme vernissées. En exa- minant attentivement cette dernière surface, on la voit tapissée d'une toile de soie plus ou moins distincte, mais quelquefois si mince qu'on ne peut en aperce- voir la trame qu'en cassant la coque de dehors en dedans. Généralement les grains de terre sont unis par quelques fils de soie et pétris avec une matière gommeuse. Ce ne sont pas seulement les chenilles qui vivent de plantes basses qui se métamorphosent en terre , une infinité de celles qui vivent au sommet des arbres descendent le long du tronc et s'enfoncent au pied ou à quelque distance, selon (jue la terre qui l'entoure 5. es TX'TRORL'CTION, leur paraît plus ou moins convenable pour se chry- salider. Quelques chenilles cle la division des Succeints ou des Suspendus , qui vivent sur les plantes herbacées (plusieurs Ljcénides ou Satjrides)^ n'attachent point leurs chrysalides comme leurs congénères ; elles s enfoncent à înoitié dans la terre ou sous les débris de végétaux , comme celles de certains Hétérocères , sans faire la moindre coque. • j" En thèse générale , et nous ne connaissons qu'une seule exception {Bombjx dumeti) , toutes les chenilles velues font des coques, et, parmi ces dernières, les espèces à tubercules produisent beaucoup plus de matière soyeuse que celles qui sont simplement velues. La coque ne sert pas seulement à envelopper la chrysalide pour la mettre àlabri de ses ennemis et des injures du temps, elle a un autre but d'utilité, c'est de favoriser le développement de l'insecte parfait au moment de son évolution ; pour sortir de la chrysalide celui-ci a besoin de trouver un point d'appui qui lui aide à se débarrasser de son fourreau; sans cela, lorsque la partie antérieure de ce dernier est ouverte et que les pattes sont dégagées de leur étui , il serait exposé à res- ter emmailiotté et à traîner après lui son enveloppe. On en voit quelcfuefois des exemples chez les espèces que l'on élève en captivité, et qui n'ont pu trouver pour accom j)lir leur métamorphose les mêmes circonstances que dans la nature. Les chrysalides renfermées dans la terre se trouvent dans une situation très -favo- rable à leur éclosion. Celles-ci étant environnées de toute part par le sol , le Papillon n'a que des légers efibrts à faire pour sortir de son fourreau, sans avoir INTRODUCTION. 6g à craindre Je l'entraîner a])rès lui , comme cela pour- rait arriver si elles étaient à sa surface, surtout clans un endroit dcDOurvu d'inégalités. A. C Les chrysalides des Rliopalocères et de quelques Hétérocères étant suspendues par la queue et quel- quefois en outre attachées par un lien transversal, l'insecte parfait n'est jamais exposé à entraîner son en- veloppe. Lorsque l'époque de l'éclosion est arrivée , la chrysalide change de couleur, elle s'amollit, devient transparente, et permet souvent de voir à travers l'étui des ailes, surtout dans les Rliopalocères, le des- sin et la teinte du Papillon. Les efforts du prison- nier la fendent longitudinalement sur le corselet; l'ouverture ne tarde pas à s'agrandir et celui-ci sort avec facilité. Mais quand la chrysalide est renfermée dans une coque dure et coriace, comme celle de cer- tains Bombyx , des Dicraiiura ^ des Limacodes ^ etc. , ou dans une coque de soie pure , il lui reste à ouvrir les portes d'une autre prison. Pour cette opération , les moyens varient selon les races. Chez certaines , l'instinct de la chenille a prévu d'avance les obstacles, et tout se trouve disposé d'une manière admirable pour le moment de la métamor- phose ; par exemple, la chenille de lnJYonagriapalucfi- colci , qui vit dans le chaume de Varuudo phragmites, fait intérieurement une ouverture circulaire dans une des parois de la tige , en ayant soin de conserver l'é- piderrae. L'insecte parfait , pour sortir, n'a plus qu'à percer cette espèce de membrane. Plusieurs Tortrix font aux feuilles , dans lesquelles elles se renfer- ment, une ouverture pareille. Celle de la Tluea gra- nella ^ qui vit dans les céréales, ronge, à l'endroit où no INTRODUCTION. doit se trouver la partie antérieure delà chrysalide, une petite pièce circulaire qui ne tient plus que par une chai'nière , et qui s'ouvre de dedans en dehors au moindre effort que fait l'insecte parfait. Chez d'autres races, les chenilles emploient pour la sortie du Pa- pillon des moyens aussi ingénieux. Les coques ont une espèce de couvercle ou d'opercule qui s'ouvre comme une boîte à savonnette, et qui extérieurement est maintenu par quelques fils qui se rompent à la plus légère pression c[ue fait l'insecte. D'autres coques , comme celle de la Tortrix quercana ^ qui est compo- sée de deux parois réunies par une carène, s'ouvrent comme certains fruits à déhiscence valvaire. La su- ture n'étant que légèrement unie à l'une des extré- mités, les fils qui la maintiennent cèdent au moindre effort du Papillon, et les valves s'écartent. Chez plu- sieurs Saturnia^ la coque étant, comme nous l'avons déjà dit, fermée à l'une de ses extrémités par des fils raides , convergens, disposés en nasse, le Papillon n'éprouve d'autre difficulté pour sortir que de ramollir ceux-ci et de se frayer ensuite un passage ; mais, comme ees fils sont très-éhistiques, ils revien- nent aussitôt à leur place ])remière , et ce n'est qu'au poids que l'on peut juger si la chrysalide est éclose. Chez les Psyché et plusieurs TénéideS;, le fourreau de la larve devient la coque de la chrysalide ; mais comme la partie antérieure se trouve bouchée par une opercule et fixée contre les tiges ou les mu- railles , le Papillon y resterait enfermé ou serait forcé de sortir l\ reculons, si la chrnille, avant de se méta- mor]>hoser, n'avait pas la sage précaution de se re- tourner lorsqu'elle doit produire un mâle. Quant à ce qui regarde la femelle , comme l'accouplement doit INTRODUCTION. 17 1 avoir lieu dans la coque , elle reste dans la même po- sition que pendant sa vie de chenille , et termine sa carrière entière en prison : d'autres races d Hétéro- cères , dont la coque est d'une texture uniforme très- toriace et comme cartonnée ( Dicranura , Harpya milhauseri ^ etc.) ramollissent l'endroit qui doit leur donner passage , avec un liquide qui dissout la gomme. Quelques autres, tels que le Bombyx du mûrier (ver à soie) , coupent les fils de la coque pour se faire une ouverture. Cette opération, selon Réaumur, est exécutée avec les yeux , qui font l'office d'une lime. Enfin, cliez un certain nombre de Lépidoptères, c'est la chrysalide qui, avec sa partie antérieure gar- nie de pointes, perce la coque par une espèce de té- rébration. Lorsqu'un Papillon sort de sa chrysalide il est très- faible ; toutes ses parties sont molles , sans Consistance, et imprégnées d'humidité. Ses ailes sont pendantes, très-courtes , et offrent en petit tout le dessin qu'elles vont avoir un instant plus tard. Bientôt il se fixe contre une tige ou les parois de sa coque _, il étend suc- cessivement tousses organes, en imprimant de temps en temps un léger frémissement à ses ailes; celles-ci croissent , se développent en tous sens et poussent, pour ainsi dire, comme une feuille. Lorsqu'elles ont acquis leur ampleur normale, il les relève et les abaisse successivement pour achever la vaporisation du liquide dont elles sont encore imprégnées , et le plus ordinai- rement, en moins d'une demi-heure, elles sont aptes à remplir leur fonction. Voici comment on explique le développement en ^2 IJNIKUDUCTION* tous sens des ailes d un Lépidoptère, car non-seulement leur surface prend de l'étendue, mais chac[ue portion grandit et se dilate. Ces organes , ainsi que nous l'a- vons dit plus haut, sont composés de deux lames ou de deux membranes , entre lesquelles sont situées les nervures , qui sont autant de petits tubes fîstuleux. Dans l'état de iiymphe ces membranes ne sont point encore réunies par leur face interne ; elles sont pliées longitudinalement et transversalement d'une manière égale sur toute la surface , de sorte que tout le dessin s'y retrouve , pour ainsi dire , en miniature. Immé- diatement après l'éclosion , un liquide pénètre dans toutes les ramifications des nervures, c[ui étaient elles-mêmes pliées, et les oblige à s'allonger et à se redresser ; il en résulte que les portions de mem- brane comprises dans chaque celkde doivent néces- sairement s'étendre. Au fur et à mesure que cette di- latation s'opère, les deux membranes se rapprochent l'une contre l'autre et finissent par s'unir au point de se confondre. Le Papillon récemment éclot rejette j)ar l'anus un liquide de couleur variable, tantôt rougeâtre ou comme sanguinolent , tantôt blanchâtre ou grisâtre, et quel- quefois noirâtre, liquide qui est un véritable méco- niuni , analogue à celui c[ue rendent les mammifères nouveau-nés. IiMKOUUCTION. n3 DISTRIBUTION MÉTHODIQUE DES LÉPIDOPTÈRES. Linné, dont le génie embrassa tout l'ensemble de la nature, est le premier qui ait essayé de diviser méthodiquement les Lépidoptères; mais il rencontra une telle difficulté pour les partager en familles et en irenres , que ses travaux sur cet ordre sont beaucoup plus incomplets que pour aucun des autres. Dans les premières éditions de son Systema naturœ il ne créa que deux genres , celui de Papillon ( Papilio ) , et de Phalène ( Phalœna ). Plus tard , dans les dernières édi- tions de ce grand ouvrage , il y ajouta le genre Sphinx. Ces trois genres furent subdivisés de la manière suivante : Gen re PAPILLON . — PJPILIO. Il comprend toutes les espèces appelées Diurnes ou Papillons de jour. Il est subdivisé ainsi : Al Papillons chevaliers. (P. equiles.) Les ailes supérieures plus longues de l'angle postérieur à leur exlrémiLé, que de cet angle à la base, ou, en d'autres termes, côté postérieur plus long que le bord interne; les antennes souvent filiformes. a. Chevaliers troyens. {P. equitcs troes.) Des taches d'un rouge sanguin sur la poitrine. Ailes le plus souvent noires. h. Chevaliers grecs. ( P. equiles achivi. ) Point de taches de sang sur la poitrine; une tache eu forme d'œil à l'angle anale des inférieures. ^4 INTRODUCTION. B. Papillons héliconiens. (P. helicotiii.) Les ailes étroites très-entières ou un peu dentelées , sou- vent nues et sans écailles; les supérieures oblongues ; les inférieures très-courtes. C. Papillons danaïdes. (P. danni.) Les ailes bien entières. a, Danaïdes blanches. ( P. danai candidi. ) Ailes blanches. h. Danaïdes bigarrées. ( P.daiiai fcslivi.) Ailes "variées de plusieurs couleurs. D. Papillons NYMPUALEs- (P. nj-mphales.) Les ailes dentelées. a. Nymphales à taches ocellées. ( P. njntphalcs gcmmali. ) b. Nymphales sans taches ocellées. ( P.nymphalcs phalerati .) E. Papillons plébéiens. ( P. pleheii. ) Chenilles raccourcies. a. Plébéiens ruraux. ( P. plcbeii rurales. ) Ailes avec des taches plus obscures que le fond. ù. Plébéiens urbicoles. ( P. plcbeii urbicolœ. ) Ailes ajant le plus souvent des taches transparentes. Genre SPHINX. — SPHINX. Antennes un peu prismatiques , plus grosses au milieu , ou un peu atténuées aux deux extrémités. Les ailes rabattues. Vol lourd, ayant lieu le soir ou le matin. A. Spuinx légitimes. {Sphingcs légitima;.) Les ailes anguleuses ou enlières. Extrémité de l'abdomen avec une brosse ou sans brosse. INTHODUCTION. ^5 B. Sphinx kFTihiis. (Sphingcs adsci/tr.) Différant des autres par leur port et par leurs cLenilles. Genre VEkLE^E. — PIIJLJBNJ. Antennes sétacées, acuminées depuis la base jus- qu'à Textremité. Vol nocturne. A. Phalènes attacÊes. (Plialcrnœ aîhtci.) Les ailes un peu étendues, inclinées. a, A antennes pectinées et sans trompe. ( P. A- pcciinicornes dingues- ) h. A antennes pectinées avec une trompe. (P. A. pectinicornes spirilingues .) c. A antennes sélacées avec une trompe. {P. A. seticornes spirilingues . ) B. Phalènes bombyx. ( Phalœnœ homhy^ces. ) Les ailes croisées sur le corps. Antennes pectinées. a. Sans trompe manifestement en spirale. ( P. homhyces elingucs. ) j ... { (P- lombyces elinmics b. .... Ailes reverses \ i- ■ x " ( alis revers ts.) ,•1 , .. i ( P. bombyces clinmies c. .... Ailes en toit ! ,■ in- ■. ^ \ alis dcjlexis. ) d. Avec une trompe manifestem"-. en spirale. {P. bombyces spirilingues.) , , . I (P. bomhyccs spirilinmies e. .... A dos uni . . . ! ^ , , • . *^ ^ ( aorso levés.) f A ri 'i' j {P. bombyces spirilingues \ dorso cristalœ.) G. Phalènes fiOcyv.iLi,i,^s. {Phalœnce nocliiœ.) Les ailes croisées sur le corps. Antennes sétacées. a. Noctuelles sans trompe. ( /''. nocLuœ dingues. ) b. Noctuelles à trompe ( P nocluœ spirilingues. ) •j6 I.NTRODUCTIOIN. D. Phalènes géomètres. ( Plmlanœ gcomclrcc. ) Les ailes horizontales dans le repos. a. Antennes pectinées. ( P. geometiœ pectiuicornes. ) h. A antennes sétacées. {P. gcoinelrœ scticorncs. ) E. Phalènes TORDEusES. {Phalœnœ iortrlces.) Les ailes très-obtiises , arquées au bord extérieur. F. Phalènes pvrales. {Phalœnœ pjTcilcs. ) Les ailes formant avec le corps un delta fourchu. G. Phalènes TEIGNES. (^Phci/œnœ lincœ.) Les ailes presque roulées en cylindre. Front saillant. H. Phalènes alvcîtes. {Phalœnœ alncllœ.) Les ailes digitées fendues jusqu'à la base. Dans la première édition de la Faune Suédoise et du Systema nalurœ , où Vordre des Lépidoptères ne constitue que deux genres , les Diurnes étaient divisés en tribus , d'après le port d'ailes et le nombre des pattes ambulatoires. Geoffroy, dans son Histoire abrégée des hisectes , reprit la méthode primitive de Linné , et divisa le genre Papilio de la manière suivante : I'". Famille. Quatre pattes , tetrapi. a. Chenilles épineuses. Ailes anguleuses. ( Urticce. ) b. Chenilles épineuses. Ailes arrondies, {^dippe.) c. Chenilles non épineuses. Pâtes antérieures très-courtes. (3ïccra.) IiVTROBTJCTION ^^ '->". Famille. Six pattes, hexapi. a. Les grands Porle-Queues. {^Machaon.) h. Les petits Porle-Queues. {Betulœ. ) c. Les Argus. {Phlceas, Rubi, Steropes. ) d. Les Estropies. {^Comnm, Malvœ. Tages.) e. Les Brassicaires ou Papillons decboux. (Napi, Rhanmi, Hj-alc.) Quant à la division des Sphinx et des Phalènes , de Linné , il n'y ajouta presque rien de nouveau, seu- lement il partagea le genre Sphinx en trois familles au lieu de deux. La première comprend les Sphinx-Bourdons. Ils se distinguent des autres par une trompe peu sensible. La seconde les Spliinx-Eperviers . Et la troisième les Sphinx^B éliers . Les Nocturnes proprement dits formèrent trois genres , qui sont : Ptérophoie Phalène et Teigne. Degéer, pour les Diurnes, se servit comme Geof- froy du nombre des pattes , et , en outre , du dévelop- pement plus ou moins grand de la gouttière abdomi- nale des ailes inférieures ; mais il ne tint pas compte de la forme des chenilles. Dans sa méthode , le genre Papilio est divisé en cinq familles. Il conserve le genre Sphinx de Linné ; mais il réunit dans le genre Phalœna les divisions des Noctiia , des Geometra , des Tortrices^ des Tineœ , et il substitue aux Alu- cites le nom de Phalœna-Tipula. Scopoli fit aussi quelques petites modifications à la y8 INTRODUCTION. méthode linnéenne. Il partagea comme Geoffroy le genre Papilio en Hexapi et en Jctrapi; mais il en détacha la phalange des Plébéiens ruricoles avec les- quels il forma les genres Battus, Graphiuni , Ascia , Argyrus , Argus et Pterourus. Il ajouta aussi quel- ques genres à celui de Spjhmx et de Phalœna. Fabricius dans sa Maiitissa et son Species^ adopta la méthode de Linné sans aucun changement ; mais , dans son Entomologia sjstematica , il ajouta au genre Papilio la phalange àe& Parnassiens et celle des Satyres , et il créa, avec la section des Plébéiens , le genre Hesperia. iivisé en ruricoles et en urbicoles. Au genre Sphinx il ajouta ceux de Sesia et de Zjgœna^ correspondant à ceux de Macroglossa et (\! A ntl tracera^ de Scopoli. Le grand genre Phalœna fut divisé en dix genres, répondant pour la plupart aux divisions de Linné ; savoir : Bombyx , Cossus , Hepialus , Noc- tua , Hyhlœa , Phalœna , Pyralis , Tinea , Alucita et Pterophorus . L'étude des Lépidoptères se compliquant de plus en plus parles découvertes faites dans les pays hors de l'Europe _, cet entomologiste sentit qu'il était in- dispensable d établir de nouvelles coupes à celles déjà existantes, et, dans son Sjstema glossatarwn , ou- vrage dont il avait terminé en grande partie le pre- mier volume au moment de sa mort , il créa une infi- nité de genres nouveaux, dont les caractères sont tirés de la forme de la massue des antennes et des palpes. Son ancien genre Papilio en forma quarante à lui seul. Ce premier volume n'a jamais été imprimé, et nous ne le connaissons que par le petit extrait qu'Iliiger nous en a donné en 1807, dans le tome IV INTRODUCTION. ^O de son Magasin. Cependaiit , comme beaucoup des ccnres de Fabricius ont été adoptés , et que le sixième volume d'IUiger est assez rare en France, nous don- nons ici la traduction de cet extrait. SYSTEM A GLOSSATARUM (tome I ). I. Genre Urania. Deux palpes très-longs, à trois articles, le second hérissé. Antennes sétiformes , à articles multi- pliés.— Papilio leiLus , twctua paLroclus. — (^ es- pèces.) 2. Genre Amathusia. Deux palpes longs, velus , à trois articles; le second plus long que les autres , courbé ; le troisième court et comprimé. Antennes filiformes. Pattes antérieures en palatine. — Papilio phidippus . 3. Genre Papilio. Deux palpes courts , à deux articles ; le premier barbu, renflé et arrondi à l'extrémité. Antennes ren- flées à l'extrémité. Six pattes égales, à onglets. -f Troyens. — Papilio hcctor , pammon. ■\--\- Grecs. — Papilio hrulus , podaliritis , macliaon. — (i25 es- pèces. ) 4. Genre Zelima. Palpes courts^ h deux articles; le second arrondi à 8o INTRODUCTION. l'extrémité. Antennes longues , terminées par un bouton. Pattes égales et à onglet. — Papilio pjlades. — ( 3 espèces.) 6. Genre Morpho. Palpes longs, velus, à articles nombreux (i); le second très -long, comprimé, velu des deux côtés. Antennes filiformes. Pattes antérieures en palatine. — Papilio achilles^ menelaus, hecuba. — (19 espèces.) 6. Genre Cethosu. Deux palpes longs , à trois articles ; le second al- longé, garni de poils longs sur le coté externe. An- tennes renflées à l'extrémité; l'articulation terminale pointue. Pattes antérieures en palatine. — Papilio cjdippe^ biblis, penthesilea. — ( 7 espèces.) 7. Genre Castnu. Deux palpes courts, à trois articles; le troisième très -court, cylindrique, nu. Antennes renflées en bouton à l'extrémité; massue avec une petite pointe subulée, courbée. Pattes égales et complètes. — Pa- pilio icarus ^ cyparissias ^ oroiiles, — ( i3 espèces.) 8. Genre Euplœa. Deux palpes courts, h trois articles; le second plus long ^ terminé par un petit faisceau; le troisième (l) Est-ce une faute trimpresslon ? INÏUODUCTÎON". 8l court, vciu, tionqiu'. An!.ennes en massue, à articu- lations multipliées. Pattes antérieures en palatine.- — Papilio corus , similis. • — (3?. espèces.) 9. Genre Apatora. Palpes médiocres , velus , à trois articles; le second très-long, velu; le troisième cylindrique , comprimé. Antennes terminées en bouton ; massue grêle et cylin- drique. Pattes antérieures en palatine. — Papilio iris^ bolina ^ aiiinena. — ( i4 espèces.) 10. Genre Limenitis. Deux palpes longs , à trois articles ; le second plus long, velu, garni d'un faisceau de poils ; le troisième assez long, nu et pointu. Antennes presque en mas- sue. Pattes antérieures en palatine. — Papilio ca- niilla , populi , nia^ius . — (, 1 4 espèces.) 1 1 . Genre Cynthia. Deux palpes longs , à trois articles ; le second très- long, pourvu d'un petit faisceau de poils vers son milieu. Antennes terminées en bouton comprimé. Pattes antérieures en palatine. -j- Ailes à queues. — Papilio arsinoc, interrogationis. ++ Ailes anguleuses. — Papilio cenojie , cardui. j'aîro- plice . allionia. — (g.S espèces.) I •>.. Genre Vanessa. Palpes longs, très-velus, à trois articles. Antennes LTPTDOPTi':nrs, tome i. 6 82 INTRODUCTION. terminées par un bouton. Pattes antérieures en pala- tine. — Pnpilio io ^ atalanta^ urticœ , le\^ana, — ( 3o espèces.) 10. Genre Biblis. Palpes allongés, à trois articles; deux fois aussi longs que la tête ; le troisième infléchi , un peu plus court que les autres. Antennes renflées vers l'extré- mité. Pattes antérieures en palatine. — Papiiio biblis^ leucothoe^ nerœa. — (3^ espèces.) i4« Genre Hipparchia. Deux palpes longs^ grêles, comprimés, plus forte- ment hérissés en dehors qu'en dedans , à trois articles ; le troisième court, recourbé, pointu. Antennes ren- flées à l'extrémité. Pattes antérieures en palatine. — Papiiio hermione ^ fauna^ mœra^ ligea^ epipliron^ galathea , pilosellœ^ hyperanthus , rumina. — (119 espèces. ) i5. Genre Neptis. Palpes grêles , à trois articles ; le troisième cylin- drique, très-pointu. Antennes courtes , renflées à l'ex- trémité. Pattes antérieures en palatine. — Papiiio melicerta , aceris. — (21 espèces. ) 16. Genre Brassolis. Palpes longs , h trois articles; le second plus long, pourvu d'un faisceau de poils vers le milieu ; le troi- sième article tronqué. Antennes renflées vers l'cxtré- IIÏTRODUCTION. 83 mité. Pattes antérieiires en palatine. — Pnpilio so- phorœ^ cassiœ ^ obrimis. — (3o espèces.) 17. Genre Papuia.. Deux palpes velus, à trois articles; le second plus loni^-, courbé, élargi, velu ; le troisième court, ar- rondi. Antennes renflées vers l'extrémité. Pattes an- térieures en palatine. "f Ailes à deux queues. — Papilio jasius . pollux. •J**^ Ailes à (jueue. — Papilio veranes , laertes , chorinœus. •f**J*'f' Ailes avec les Lords dentelés. — Papilio niedon , Ursula. ^^.^^ Ailes avec les bords entiei'é. — Orion, iljs , antio- clius. — (79 espèces.) 18. Genre Melanitis. Deux palpes longs, larges, velus , à trois articles; le troisième comprimé , arrondi. Antennes filiformes. Pat- tes antérieures en palatine. — Papilio ufulularis^ leda. 19. Genre Argtnnis. Deux pal|)es, à trois articles; le second élargi un peu avant son extrémité. Antennes terminées par un Louton comprimé , ovoïde. Pattes antérieures en pa- latine. •f* Ailes à bords dentelés. — Papilio papliia , cj^nara, cetho- sia , aglaja. •f-f Ailes avec les bords entiers. — Papilio liriope , mor- plicus , hernies. — (/, i espèces.) 6. S^ INTRODUCTION. 20. Genre Tiuis. Deux palpes grêles, écartés, recourbés, à quatre articles ; le quatrième en forme de mamelon , hérissé de poils raides. Antennes courtes, renflées à l'extré- mité.— Papilio hypsipyle. — (i espèce.) 2 1. Genre Idea. Deux palpes courts , comprimés , à trois articles ; le troisième très - court , cylindrique , poiutu. An- tennes filiformes. Pattes en palatine. — Papilio idea. — (2 espèces. ) 22. Genre Doritis. Deux palpes courts, grêles, velus, barbus à leur base , à articles multipliés ; article terminal petit. An- tennes courtes, renflées en bouton. Pattes égales. — Papilio apollo , mnemosyne. — (4 espèces. ) 28. Genre Pontia. Deux palpes longs , à trois articles presque égaux ; le troisième plus grêle , cylindrique. Antennes assez longues, terminées en bouton. Pattes égales. — Pa- pilio cratœgij rapœ ^ daplidice, belia^ elathea. — (94 espèces.) 24- Genre Colias. Deux palpes courts, à trois articles; le premier et le second presque égaux; le troisième petit, grêle. IiNTKODUCTIO.\. 85 pointu. Antennes courtes, un peu plus grosses vers l'extrémité. Pattes égales. -f Ailes arrondies. — Papillo palceno , hj'ale , glaucippe . •J**^ Ailes anguleuses. — Papilio rhamni , cleopaira. — (i6 es» péces.) 25. Genre Hâtera. Deux palpes longs , fins , presque nus , à trois arti- cles ; le second très-long. Antennes filiformes. Pattes antérieures en palatine. — Papilio piera^ diaphanus. — (i6 espèces.) 36. Genre Acr^à. Deux palpes longs, velus, à trois articles; le troisième nu, petit. Antennes terminées en bouton. Pattes antérieures en palatine. — Papilio horta, terp- sichore f brassolis. — (34 espèces. ) 27. Genre Mechanitis. Deux palpes longs, à trois articles; le second plus long , presque nu; le troisième avancé, cylindrique. Antennes filiformes. Pattes antérieures en palatine. — Papilio calliope , polymnia , cloris , psidii , phjllis. — (49 espèces. ) 28. Genre Libytuea. Deux palpes très -longs, avancés, comprimés, h. trois articles. Antennes courtes, raidcs. Pattes anté- rieures en palatine. — Papilio celtis , carinenta. 86 INTRODUCTION. 29. Genre Melit^a. Deux palpes longs , à quatre articles ; les deux der- niers courts et égaux. Antennes terminées par une massue ovale et aplatie. Pattes antérieures en pala- tine. — Papilio maturua^ cynthia^ cinxia ^ Lucina. 30. Genre Helicopis. Deux palpes très-gréles , à trois articulations. An- tennes en bouton cylindroïde. — Hesperia cup'ulo ^ gjiidus. — ( 2 espèces. ) 3i. Genre Hesperia. Deux palpes comprimés , à trois articles ; le second très-loDg et velu ; le troisième cylindrique, nu. An- tennes renflées vers l'extrémité. Pattes égales. •f" Ailes à trois queues, — Hesperia amor, helius.Jimnus. •^'•f' Ailes à deux queues. — Hesperia vulcanus, marsjYis. •f-]-*f* Ailes à une seule queue. — Hesperia hœtica, acmon. *i"^'i"î* Ailes sans queue. — Hesperia thj^sbe , cesuopits, preius. — (108 espèces. ) 32. Genre Lyc/ena. Palpes à deux articles; le premier velu ; le second cylindrique, nu. Antennes en bouton. Pattes égales. •f- Ailes à (h'ux queues. — Hesperia mars, echion. •\"^ Ailes à une seule queue. — Hesperia amj-ntas , ruJ>i. •f"|**|* Ailes sans queue. — Hesperia arion, corj'don, adonis, ^'/r^aureœ, phlœas. — ( i5o espèces.) INTRODUCTION. 87 33. Genre Ertcina. Deux palpes recourbés, comprimés, presque nus, à trois articles; article terminal très-petit. Antennes en bouton allongé , presque cylindrique. Pattes égales et parfaites. — Papilio melibœus , lysippus , orsilo- chus. — (11 espèces.) 3/,. Genre Myrina. Palpes très -longs, recourbés, à trois articles; le troisième un peu plus court que les autres, comprimé. Antennes en massue conique. Pattes égales et par- faites. — Hesperia alcides , heleus. — (8 espèces. ) 35. Genre Thecla. Palpes longs , à trois articles; le second plus velu que les autres ; le troisième nu , cylindrique. Anten- nes renflées à l'extrémité. Pattes égales et parfaites. — Hesperia spini ^ quercus ^ betulœ. — (8 espèces.) 36. Genre Nvmphidium. Deux palpes longs, à deux articles ; le premier très- long, à peine velu. Antennes un peu renflées vers l'extrémité. Pattes égales et parfaites. — Hesperia telephus , artemon , caricœ. — ( 28 espèces. ) 37. Genre Danjs. Palpes très-courts, plus renflés au milieu, à deux 88 INTUOiU'CTION articles. Antennes en boriton. Pattes antérieures plus courtes, scabres. — (4 nouvelles espèces.) 38. Genre Emesis. Deux palpes très - courts , rapprochés du corps , à trois articles ; le troisième petit. Antennes en bouton. Pattes égales et parfaites. — liesperia ouidius , ab- salon. Sg. Genre Thymelk. Palpes courts, rapprochés, à trois articles; le se- cond un peu plus long , informe , garni de poils rudes ; le troisième court , cylindrique , nu. Antennes renflées vers leur extrémité et terminées en crochet. Pattes égales et parfaites. •^ Ailes avec une {|ueue. — Hesperia proteus , mercaius. •f-'f» Ailes sans queue. — Hesperia ihrax , gnctiis , hixœ. ♦î-^**!* Ailes arrondies. — Hesperia aracynlhus , malvce , tages. — ( i3i espèces. ) /(O. Genre HeliaS. Palpes longs, avancés, écailleux , à trois articles ; le second et le troisième presque égaux. Antennes en massue. — Hesperia phalœnoides. (Nouvelle espèce.) 4i. Genre Pamphila. Deux palpes, à deux articles; le premier plus long, velu. Antennes courtes , en massue termince par un iNTiioDUcnoN. 8n ]>ctit crochet. Pattes éi^alcs et parfaites. — Ilesperia coJiima^ pamscus,Ji'itil/um , lauaterœ. — (34 espèces.) 42. Genre Laothoe. h Deux palpes écailleux , tronqués, à deux articles. Langue roulée et très-courte , membraneuse , peu distincte. Antennes filiformes à articulation basilaires tronquée. — Sphinx oceUata , tiliœ ^ quercus. — ( 21 espèces. ) 43. Genre Sphinx. Palpes épais, écailleux , tronqués, à deux articles. Antennes filiformes , écailleuses à leur base. •J* Ailes dentelées. — Sphinx cllo, tctrio. •f'*J* Ailes entières. — Sphinx ncrii, atropos , euphoi-biœ » ligustri. — (74 espèces. ) 44. Genre Sesia. Deux palpes courts , épais , écailleux , tronqués , à deux articles. Antennes plus grosses vers le bout, terminées par un petit crochet. •J" Ailes comme rongées. — Sphinx cenolherœ. •^••f* Ailes enliércs. — Sphinx slcllataram , fuciformis, — ( i8 espèces. ) 45. Genre -/Egeria. Deux palpes avancés à trois articles; le second plus long et écarté de la tête; le troisième plus court, cylindrique, pointu. Antennes cylindriques à articles qO INTRODUCTION. nombreux ; article terminal plus long , plus grêle et plus pointu que les autres. ( Sesia apiformis ^ ichneu- moniformis , — (19 espèces. ) 46. Genre Amata. Bouche ayant des lèvres aplaties recouvrant la base de la langue. Palpes très-courts , à un seul article. Antennes sétiformes. — Zjgœnapassalis ^ cerhera. 47. Genre Zyg^ena. Palpes de deux articles; le second plus long que les autres, très-velu sur son côté externe. Antennes renflées dans leur milieu. — Zygcena quercus , sca- biosce^ filipendulœ . — (17 espèces. ) 48. Genre Glaucopis. Palpes longs, recourbés, à trois articles; le second plus long que les autres, et velu sur son côté externe; le troisième comprimé, nu. Antennes sétiformes. — Zygcena argyiinis ^ pugione^ halterata , infausta. — ( 65 espèces. ) 49. Genre Procris. Deux palpes minces, recourbés, de trois articles presque égaux. Antennes cylindriques. — Zygœna statices^ priini. — ( 9 espèces. ) L'auteur, dans une note additionnelle, dit qu'il n'a pu classer encore , dans aucun de ses î^enres , les espèces suivantes : Papilio cenœus , chrêmes , hesperus , tairas , pirithœiis , darius , dœdalus , polynienus et neriiia. INTRODUCTION. Ql Celte raétîiode, où les genres les plus disparates sont placés les uns à côté des autres , tandis que l'au- teur sépare souvent par un intervalle immense ceux qui sont voisins , doit nous faire peu regretter la perte du Systema glossatarum. Cette observation s'étend aussi aux espèces qui les composent. Que dire en voyant le Papilio rumina retranché du g:enre Thaïs et placé avec les Hipparchia'i ( Satyres de Latreille. ) Latreille, dont les ouvrages sur l'ensemble des insectes lui ont mérité à juste titre le nom àe prince des entomologistes , profita des lumières de ses pré- décesseurs , et fit faire par ses propres observations de grands pas a la science , quoique ses travaux sur cet ordre laissent , comme ceux de Linné et de Fabri- cius , beaucoup plus à désirer que pour les autres. Il établit trois familles correspondant aux trois grands genres de Linné, qu'il divisa en un certain nombre de tribus, subdivisées en genres, dont les noms sont à peu près les mêmes que ceux de Fabricius ( Syst. glossat. ) ; mais il ne s'en tint pas exclusivement aux caractères des antennes et des palpes comme l'ento- mologiste danois , il en tira quelques autres de la forme des chenilles et des chrysalides. Voici le tableau de sa méthode , avec la correspon- dance des noms de Fabricius. 92 INTRODtJClîON. FAMILLE PREMIÈRE. DIURNES. — BIURNA. (Genre Papilio , Linné.) Les quatre ailes , ou au moins les supérieures , élevées dans le repos. Antennes renflées à leur extré- mité. Point de frein au bord antérieur des secondes ailes. TRIBU PREMIÈRE. PAPILLONIDES. — Papilionides. Jambes postérieures n'ayant qu'une paire d'épines ou d'ergots; savoir, celles du bout. Extrémité des antennes droite , ou simplement un peu arquée au bout, et jamais fort crochue. Les c|uatre ailes toujours élevées perpendiculairement dans le repos. T. Chenilles allongées , presque cylindriques. Chrysalides nllon~ gées, anguleuses, ou unies, rertfermces alors dans une coque grossière. Dernier article des palpes inférieurs , ou le troisième lorsqu'il est distinct, aussi couvert d'écaillés que le précédent. Crochets des tarses très-apparens, grands, ou du moins de grandeur moyenne. I. Cltrysalides fixées par la queue , ci attachées en outre par un cordon transt^ersal en forme d'anse, ou sans attaches sem- hlahlcs , mais renfermées dans des espèces de coques. Les deux premiers articles des palpes inférieurs presque de la même longueur. Toutes les pattes semhlnhles dans les deux sexes, uiiles inférieures de plusieurs concaves au bord interne. A. Bord interne des ailes inférieures concave. Crochets des iarset i impies. TXTnODtJCTION. 9^ 1. Genre Papillon. — Papilio et Zelima , Fab. Palpes inférieurs très-courts, atteignant à peine le cliaperon , obtus à leur extrémité supérieure; le troisième article, ou le dernier, point ou très-peu distinct. 3. Genre Parnassien. — Parnassitts. — Doritis, Fab. Palpes inférieurs s'élevant sensiblement au delà du chaperon, cylindrico-coniques , à trois articles très- distincts. Bouton des antennes presque ovoïde et droit. ( Une poche cornée et renfermant des œufs à l'extrémité du ventre de la femelle. ) 3. Genre Thaïs. — Thais, Fab. Palpes s'élevant sensiblement au delà du chaperon , à trois articles très-distincts. Bouton des antennes allongé , obconico-ovale , courbe. B. Ailes inférieures sans concavité au bord interne, et /étendant sous le ventre. Crochets des tarses unidentés ou bifides. 4. Genre Coliade. — Colias , Fab. Palpes très-comprimés; le dernier article beaucoup plus court que le précédent. 5 Genre Piéride. — Pieris, Schrank. — Pcntia, Fab. Palpes presque cylindriques , point fortement corn- g4 INTRODUCTION. primés ; le dernier article presque aussi long que le précétlent- 3. Chiysalides suspendues seulement par l' extrémité postérieure et jamais renfermées dans des coques. Second article des palpes évidemment plus long que le premier. Pattes anté- rieures, dumoins dans l'un des sexes, beaucoup plus courtes que les quatre autres et ne servant pas à marcher. ( jiiles inférieures embrassant presque toujours le dessous de l'ab- domen, cl formant une gouttière oii il se loge-, jamais con- caves au bord interne. ) A. Toutes les pattes semblables et ambulatoires dans les femelles ; les deux antérieures très-courtes et en palatine dans le mdlc. 6. Genre LibyxhÉe. — Libj'thœa, Fat». Nota. Les palpes inférieurs formant une sorte de bec très-avancé et pointu. B. Les deux pattes antérieures tr'es-courtes dans chaque seXe, a. Crochets des tarses simples. (^Ailes souvent oblongues. ) îf Palpes inférieurs très-écartcs l'un de l'autre dans toute leur longueur, grêles, presque cylindriques. {^ Ailes inférieures n'embrassant pas ou presque pas le dessous de l'abdoînen.') "l" Palpes inférieurs ne s' élevant pas ou presque pas au delà du chaperon; le second article à peine une fois plus long que le premier. 7. Genre Danaïde. — Danais. — JEuplœa, Fab. Bouton des antennes épais et courbé. Ailes trian- gulaires ( une poche discoïdale aux inférieures du plus urand nombre et dans le mâle seulement). INTRODUCTION. qS 8. Genre Idéa. — Idea, Fab. Antennes presque liiiformes. Ailes allongées, pres- que ovales. *f**f* Palpes inférieurs s' élevant manifestement au delà du chaperon ; le second article beaucoup plus louf^ que le premier. ( édiles supérieures et abdomen ordinaire- ment allongés. ) g. Genre hÉliconie. — ffeliconia. — Mechanitis, Fab. Bord interne des ailes n'embrassant presque pas le dessous de l'abdomen. Palpes inférieurs grêles et presque cylindriques. Antennes une fois plus longues que la tête et le corselet,, grossissant insensiblement vers leur extrémité. lo. Genre Acrée. — uicrœa, Fab. Bord interne des ailes inférieures n'embrassant presque pas le dessous de l'abdomen. Palpes infé- rieurs grêles et presque cylindriques. Antennes peu allongées et terminées brusquement en bouton. 5^ ^ Palpes inférieurs rapprochés et contigus inféricurement , écartés simplement à leur extrémité , épais et terminés brusquement par un article en pointe d'aiguille. ( Ailes inférieures embrassant le dessous de V abdomen. ) II. Genre Céthosie. — Cetliosia, Fab. Palpes inférieurs écartés dans toute leur longueur. Grocbets des tarses simples ou point bilides. C)<3 IX'TRODtJCTION", Jj. Crochris drs larsa fort cincnt hijl des et paraissant doubles. Palpes inférieurs trcs-rapproclic's l'un de l'autre, ou en partie continus. T^ Palpes inférieurs peu comprimés ; la face antérieure de leurs deux premiers articles presque aussi large ou plus large que leurs côtés. Cellule discoïdale des ailes ouvertes en arrière. ( Chenilles plus ou moins épineuses ou tuherculées .) 12. Genre Argynne. — Argynnis, Fab. — Melitcea, Fab. Antennes finissant brusquement par un article grêle et en pointe d'aiguille, et paraissant ainsi écartés entre eux à leur extrémité. (Ailes inférieures souvent rondes. ) i3. Genre Vanesse. — F'ancssa, Fab. — Cj'ntlna, Fab. Antennes finissant brusquement par un boulon court en forme de toupie ou ovoïde. Palpes infé- l'ieurs terminés insensiblement en pointe etcontigus. 14. Genre BiEHS. — Bihlis, ¥ 3.h.— Melauiiis, Fab. Antennes terminées par une petite massue allongée. Palpes inférieurs manifestement plus longs que la tête. i5. Genre Nymphale. — Nymphalis. — Jpalura, Paphia. Neptis et Limenitis, Fab. Antennes terminées par une petite nervure allon- gée. Longueur des palpes inférieurs ne surpassant pas notablement celle de la tête. Chenilles n'ayant que quelques épines ou quelques tubercules, avec INTRODUCTION. CjH l'extrémité postérieure du corps fourcluie, et les an- gles de la tête prolongés quelquefois verticalement. T^ 5^- Palpes inférieurs très-comprimés , avec la tranche anté- rieure étroite ou aiguë. Cellule discoïdale des secondes ailes fermée en arrière. (^Chenilles nues ou presque rases, termi- nées postérieurement en une pointe bifide. ) i6. Genre Morpho. — Morpho et Jmalhusia, Fab. Antennes presque filiformes , légèrement et insen- siblement plus grosses vers leur extrémité. i"). Genre Brassolide. — Brassolis , Fab. Palpes inférieurs courts, ne s'éîevant pas au delà du chaperon, point barbus. Antennes terminées par une massue épaisse et en cône renversé. i8. Genre Satyre. — Satjrus. —-Ilipparchia.Tah. Palpes inférieurs s'éîevant notablement au delà du chaperon, très-hérissés de poils. Antennes terminées par un bouton court, ou par une petite massue grêle et presque en fuseau. II. Chenilles ovales ou en forme de cloportes. Chrysalides cour- tes, ramassées , obtuses aux deux bouts. Dernier article des palpes inférieurs , ou le troisième presque nu. ou peu fourni décailles. Crochets du bout des tarses très-petits, à peine sadlans. I . Les deux pattes antérieures très-courtes et point propres au mouvement , du moins dans l'un des sexes. LKPTDOPTF.r.KS , TOME I. 7 9^ INTRODUCTION. ig. Genre Erycine. — Erj-cina, Fab. — Ilelicopis , Njinphidium , Emciis, el plusieurs Lj'Cfvna et Ilcspcria, fab. 2. Toutes les pattes ambulatoire:/ dans les deux sexes, et de forme semblable. 20. Genre MrRiwE. — Mj-rina. Fab. Palpes inférieurs très-allongés. ( Ailes inférieures en queue. ) 2 1. Genre Polyommate. — Polj^ommatus . — Tliecla. ITesperia et Lj'ccena, Fab. Palpes inférieurs de longueur moyenne ou courts. TRIBU DEUXIE.ME. HZ:SF£B.I1>ES.— Hesperides Jambes postérieures ayant deux paires d'épines ou d'ergots, l'une au bout et 1 autre près du milieu. Extré- milé des antennes presque toujours très -crochue ou fort recourbée. ( Ailes supérieures relevées , mais écartées ; les inférieures souvent presque horizontales dans le repos. ) Chenilles rases sans épines. Chrysa- lides sans éminences et renfermées dans une toile légère entre les feuilles. 2î. Genre Uranie. — Urania, Fab. Antennes d'abord filiformes , ensuite grêles et séta- cées. Palpes inférieurs allongés, grêles ; le second ar- INTRODUCTION. qq ticle très-comprimé; le dernier ])eaucoLip plus menu, presque cylindrique et nu. 23. Genre HespÉrie. — Hcsperia. — Thj-mele , JTelias, Pamphila. Fab. Antennes terminées distinctement en bouton ou en massue. Palpes inférieurs courts, larges et très-garnis d'écaillés. FAMILLE SECONDE. CRÉPUSCULAIRES. — CREPUSCULARIA. (Genre Sphinx , Linné. ) Les quatre ailes presque horizontales ou en toit , dans le repos ; un crochet ou frein au bord antérieur des secondes ailes pour retenir les piemières. An- tennes en massue allongée ou en fuseau. TRIBU PREMIÈRE. SPHIBJaiDES. — Sphingides. Palpes inférieurs larges (vus en devant), couverts d'écaillés très-nombreuses ; le troisième article ordi- nairement peu distinct. Antennes en massue prisma- tique, toujours terminées ])ar une petite houppe. 24- Genre Gastwxe. — Castnia, Fab. — Papilio, Linné. Palpes brièvement garnis d'écaillés , écartés l'un de l'autre, et de trois articles distincts. Massue des antennes ne commençant que vers leur extrémité. INTROnUCTION', 25. Genre SpniNX. — Sphinx. Palpes n^nyaiit que deux articles bien appai-ens ( le troisième très-pelit), contigus , et paraissant éj)ais à raison des écailles très-denses qui les couvrent. Mas- sue des antennes commençant près de leur milieu , simple, ou n'ayant au plus que des stries transverses, barbues , jamais fortement dentées en scie ; une langue cornée et très-distincte. 26. Genre Smerinthe. — Smerinthiu. Palpes n'ayant que deux articles bien apparens , contigus , et paraissant épais à raison des écailles très- denses qui les couvrent. Antennes fortement en scie. Langue nulle ou peu distincte. TRIBU DEUXIEME. ZYGÉNISSS. — Zygœnichs. Palpes grêles, comprimés, cylindracés ou cylin- drico-coniques , barbus ou hérissés; le troisième ar- ticle très-distinct. Antennes en fuseau, ou en cornes de bélier, et rarement terminées par une jictite houppe. I. Antennes simples ou à peine pcctinècs dans les deux sexes. X. Antennes terminées par une petite houppe ou bouquet soreux. Antennes toujours en fuseau. Ailes horizontales, écartées, plus ou moins i'itrççs. Anus barbu. liVTRODUCTION. lOI 27. Genre Sesie. — Scsla, Fab. 2, Antennes sans houppe à leur cxtrcmité, A. Jambes postérieures aj'ant à leur extrémité des cr- gots très-forts. 28. Genre /Egocère. Mgocera. — Bomhjw, Fab. Antennes bien fusiformes. Second article des palpes garai de poils formant un faisceau avancé en bec. Ailes en toit. 29. Genre Thyris.— Thj-ris. Hoffmansegg. Antennes légèrement en fuseau, presque sétacées. Palpes Rayant point de faisceau de poils. Ailes hori- zontales , écartées ( anguleuses vitrées ). B, Jambes postérieures n'aj'ant à leur extrémité que de ir'es-pclils ergots, abdomen cjHindrique, obtus, ^iles allongées, ires en toit. 3o. Genre Zygèîne. — Zj'gœna, Fab. Antennes en massue brusque , forte et contournée , du moins dans l'un des deux sexes. Palpes cylindrico- coniques, et s'élevant au delà du chaperon. 3i. Genre Syntomis. — Sjmtomis, Illiger. Antennes en fuseau grêle et formé insensiblement. Palpes presque cylindriques , obtus, et ne s'élevant pas au delà du chaperon. II. Antennes hipcclinces dans les mâles , et simples dans les femelles. I02 INTRODUCTION. 33. Genre Procp.is. — Procris, Fab. Palpes ne s'élevant presque pas au delà du chape- ron, point velus. Ailes longues. Jambes postérieures n'ayant à leur extrémité que des ergots très-petits. 33. Genre Atycuie. — v^/^c/f/rt, Hofîmansegg. Palpes s'elevant notablement au delà du chaperon, ès-velus. Ailes courtes. Des en trémité des jambes postérieures. très-velus. Ailes courtes. Des ergots très-forts à l'ex- III. Antennes bipeciinécs dans les deux sexes. I. Une langue distincte. 34. Genre Glalcopis. — Glaucopis. Fal). î. Point de langue distincte. 35. Genre Aglaope. — Jglaopc. Palpes très-petits, plus grêles et presque nus à leur extrémité. Ergots de l'extrémité des jambes pos- térieures très-petits, (Anus sans brosse.) 36. Genre Stygie. — Stfgia. Draparnaud. Palpes épais, cylindriques, obtus, s'elevant au delà du chaperon, entièrement garnis d'écaillés. Des ergots remarquables à l'extrémité des jambes posté- térieurcs. ( Une brosse à i anus.) INTRODUCTION. I o3 FAMILLE TROISIEME. T^OCTVmES.—NOCTUÂN^. — Phalœna, Linné. Les quatre ailes horizontales, ou en toit dans le repos ; bord antérieur des secondes pourvu le plus souvent d'un frein qui passe dans une boucle du des- sous des premières. Antennes sétacées. 1. Ailes sans Jtssures. i. Deux palpes. A. Chenilles point renfermées dans des fourreaux détaches, ou traînant avec elles ceux qu elles se construisent. Une queue longue et Jourchue lorsque les deux pattes anales manquent. Ailes jamais en chappe. Palpes n étant pas à la fois grands, recourbés sur la tête, lorsque les a des forment un triangle allongé et presque plan. a. Chenilles ajanl seize à quatorze pattes. Nvmphes ren- fermées dans des coques d'un tissu plus ou moins serré. Corpsépais, ou grêle, mais ailes roulées autour de lui. Ailes inférieures aussi larges que les autres, souvent même plus larges , trés-plissées au côté interne ; les quatre for- mant souvent un toit à vive arrête, ou moulées sur le corps. TRIBU PREMIÈRE. BOMBT CITES , — Bomliy cites . Antennes toujours pectinées, en scie, ou monili- formes. Point de vestiges sensibles de trompe. (Ailes horizontales ou en toit. Corselet laineux sans crête. Abdomen des femelles gros , ovalairc. Chenilles à seize lo4 INTRODUCTION. pattes ; les deux dernières remplacées dans quelques- unes par une double queue. ) I. Antennes soi/ monillformes , soif pourvues d'une seule rmis;ce de dénis , chez les deux sexes, ou simples dans les femelles et demi-pectinccs dans les mâles. {^Ailes ordinairement étroites et allongées , toujours en toit. Chenilles vivant dans l'intérieur des végétaux. Bords des anneaux de la chrysalide dentelés. ) 87. Genre Hêpiale. — Eepialus , Fab. Antennes moniliformes ou grenues, beaucoup plus courtes que le corselet. ( Palpes très-petits et fort poilus. Ailes elliptiques, étroites et longues. ) 08. Genre Cossus. — Cossus, Fab. Antennes sétacées , aussi longues ou moins longues que le corps, n'ayant qu'une seule rangée de dents chez les deux sexes. 09. Genre ZeuzÈre. — Zeuzcra. Antennes des mâles pectinées inférieureraent , sim- ples à leur extrémité; celles des femelles tout-à-fait simples , seulement cotonneuses à leur base- Il. Antennes entièrement hipectinécs dans les mâles. (Chenilles vivant à découvert. Anneaux de la chrj^salidc point dentelés sur leurs bords.) 40. Genre Botiihyx. — Bomli^x , Fab. I. Chenilles nues. I. Chenilles allongées à pattes très-distinctes. INTRODUCTION. 105 A. Chenilles à seize pattes. a. Ailes horizontales. 5t- Chaque article des antennes du mâle birameux ou bidenlé de chaque côté. )f-)c Chaque article des antennes du mâle unirameux ou unidenté de chaque côté. h. Ailes en toit: les inférieures débordantes. M" Palpes avancés en bec. + -K Palpes n'avançant point en bec. c. Ailes en toit; les inférieures entièrement couvertes. B. Chenilles à [quatorze pattes; les anales man- quant ; une queue fourchue. 2. Chenilles ovales, à pattes comme nulles. II. Chenilles renfermées dans des fourreaux . TRIBU DEUXIÈME. WOCTUO-BOMBYCITES. — Nocluo-Bomhy cites. Antennes pectinées ou ciliées. Une trompe (sou- vent courte et peu cornée ). Palpes cylindracés , peu ou point comprimés, toujours courts. Ailes en toit ; les supérieures en triangle , dont la longueur n'excède pas plusieurs fois la largeur. ( Corps des Bombycites cependant plus grêle et plus allongé dans quelques- uns. Chenilles à seize ])attes. ) 4i. Genre Arctie. — Jrctia, Schrank. Langue très-courte , et dont les deux filets sont I06 INTRODUCTION. ordinairement disjoints. Palpes hérissés. Antennes bipectinées , dans les mâles au moins. 42. Genre Callimorphe. — Callimorpha. Langue allongée, et dont les deux filets sont réunis en un seul. Palpes unis, ou ne paraissant pas héris- sés. Antennes simples, ou seulement ciliées. TRIBU TROISIÈME. TTN±ÏT-SS,— Tineites. Antennes ordinairement simples. Une trompe. Palpes cjlindracés , peu ou point comprimés , courts dans les uns , très-longs et en forme de cornes recour- bées dans les autres. Ailes moidées sur le corps, ou roulées autour de lui ; les supérieures très-étroites et longues. Chenilles à seize pattes , en a^^ant rarement deux de moins , vivant en société sous une tente soyeuse; ou solitaires , et les unes rongeant le paren- chyme des feuilies, où elles se tiennent à couvert; les autres se fabriquant des tuyaux servant de domicile et portatifs. I. Antennes et yeux écartés. ï. Une lans;ue distincte et allongée. A. Ailes couchées horizontalement sur le corps, ou se mou- lant autour de lui, et lui donnant une forme trcs-allongéc, linéaire on cylindrique. Palpes n étant pas plus longs que la te te. 43. Genre LimosiE. — Litliosia, Fab. Palpes jdus courts que la te te ; dernier article sen- INTRODUCTION. 107 siblement plus couri: que le second, cylindrique. Ailes couchées horizontalement. Dos très-aplati. 44- Genre Yponomemte. — Yponomeida. Palpes de la longueur delatcte; dernier article aussi loulou plus long que le précédent, obconique. Ailes se moulant autour du corps en forme de demi- cylindre. B. Ailes en toit. Palpes beaucoup plus longs que la tcle. en forme de cornes recourbées. /(5. Genre OEgophore. — OEcophora. 3. Langue point distincte, ou comme nulle. ( Un toupet re- marquable de poils ou d'ccaillcs sur le front. ) 46. Genre Euplocame. — Euplocamus . Antennes très-pectinées. 47. Genre Teigne. — Tinea, L aine. Antennes simples , ou tout au plus ciliées. 11. Antennes très-lûngucs, et j-eux presque contigus. /{S. Genre Adèle. — Adcla. TRIBU quatrième. K-OCTUÉI.ITES. — Noctuelitcs. Antennes ordinairement simples. Une trompe. Palpes très-comprimés. (Ailes horizontales ou en LoiL. I08 INTRODUCTION. Corps ]iliis squameux que laineux. Corselet et abdo- men ayant souvent des écailles relevées, disposées en crête ou en forme de dents. Abdomen conique. Chenilles ayant de seize à douze pattes. ) 49- Genre Erèbe. — Erchiis. Dernier article des palpes presque aussi long ou plus long que le précédent nu. 5o. Genre Noctuelle. — Noctua, Fab. Dernier article des palpes beaucoup plus court que le précédent , squameux. I. Chenilles à seize pattes. 1 . Chenilles demi-arpenleuscs ; leurs premières pâlies mem- braneuses, sensiblement plus courtes que les autres. Ailes presque horizontales, ou en toit large et écrasé. 2. Chenilles à pattes membraneuses de la même grandeur. Ailes en toit, ou horizontales, mais couchées l'une sur l'antre au bord interne. A. j4iles horizontales appliquées l'une sur Vautre au bord intente. B, j^iles en toit. a. Bord postérieur des ailes supérieures entier ou légèrement denté. •^ Corselet notablement huppé. •^ Ailes supérieures guéres plus longues que larges. q. Chenilles velues. qq. Chenilles glabres ou simplement pu- bescentes. INTRODUCTION. 109 •j^'l- Ailes supérieures allongées, nolalilemenf plus longues que larges. Ht -k Corselet uni ou sans crête remarquable. /;. Bord postérieur des ailes supérieures très-denté ou très-anguleux. <0> Palpes guères plus longs que la tête. O <©' Paljjes beaucoup plus longs que U tête. II. Chenilles à quatorze pades. 1. Palpes guères plus longs que la tète. 2. Palpes beaucoup plus longs que la tête. b. Chenilles ayant de dix à douze pattes (arpenteu- ses). Nymphes presque nues. Corps grêle. (Ailes inférieures plus étroites que les supérieures, ou à peine de leur largeur, peu plissées au côté interne; les quatre souYCUt étendues, ou en toit large et écrasé. ) TRIBU CINQUIÈME. O PHALÉlfflTXS. — Phalœniles. 5i. Genre Phalène. — Phalcena. I. Chenilles à douze pattes. II. Clienilles à dix pattes, 1. Corps épais. Palpes très-velus. 2. Corps grêle. Paljies peu ou point veluS. A. Jilcs étendues; bord postérieur très-anguleux. B. Jiles étendues; les inférieures prolongées et tron^ quêcs, comme terminées en queue. IIO INTRODUCTION. C. Ailes étendues, sans dents ni angles remarquables au bord postérieur. D. Ades supérieures couvrant les inférieures et for- mant avec elle un iriamrle. B. Chenilles renfermées dans des fourreaux fixes , qu elles se construisent le plus souvent avec des feuilles qu'elles roulent ; point de queue longue et fourchue dans celles dont les pattes anales manquent; insectes parfaits aj'ant les ailes en chappe , ou en triangle allongé , presque plan , et pourvus en même temps de palpes grands recourbes sur la tête, {^Port des Phalé- nites dans un petit nombre.) TKIBU SIXIÈME. PirRAI.ITXS. — Pyralilcs. 5s. Genre PlatyptÉryx. — Platjyierj'x. Chenilles à quatorze pattes ; les anales manquant. Ailes larges, point en chappe ni en triangle allongé et presque plan. Nota. Antennes des mâles pectinées. Palpes très-courts. Langue très-courte ou presque nulle. 53. Genre Herminie. — Hcrminia. Chenilles à quatorze pattes ; la première paire des membraneuses manquant. Ailes formant avec le corps un triangle allongé et presque horizontal ; hord an- térieur des supérieures droit, point arqué à la hase. Nota. Antennes le plus souvent presque pectinées ou ciliées dans les uiàles. Palpes toujours plus ou moins grands, re- courbes , comprimés. INTRODUCTION. I i j 54. Pyrale. — PjTalls. Fab. Chenilles à seize paltes. Ailes supérieures élargies à leur base ( en chapjje ) , formant avec le corps une espèce d'ellipse tronquée , ou un triangle dont les côtés opposés sont arqués près de leur réunion. Nota. Antennes simples. Palpes ordinairement courts. I. Palpes peu ou point recourbés au-dessus de la tête, ni en forme de cornes re jetées en arrière. 1 . Second article des palpes notablement plus long que le troisième (le dernier), plus couvert d'écaillés ; celui-ci court, tronqué ou obtus. 2. Second et troisième articles des palpes presque égale- ment longs et écailleux. A. Palpes courts. Corps peu allongé. a. Palpes relevés. Ailes supérieures divergentes et laissant une partie des inférieures à découvert dans le re2)OS. (Paltes membraneuses des chenilles eu forme de jambe de bois. ) h. Palpes avancés. Ailes inférieures entièrement cou- vertes dans le repos. B. Palpes avancés. Corps allongé. II. Palpes recourbés sur la télé , en forme de cornes repliées en arrière. 112 INTRODUCTION. 2. Quatre palpes. TRIBU SEPTIEME. CAAMBITES.— Cramhites. Nota. Ailes en triangle allongé, écrasé, ou roulées autour du corps. I. Ailes supérieures n'étant pas très-étroites, ou plus longues que larges , formant avec le corps un triangle aplati, presque horizontal. 56. Genre BoTYS. — Botj's. Une langue. 67. Genre Agi-osse. — Jglossa. Point de langue. II. Ailes supérieures tres-é traites, ou beaucoup plus longues que larges, moulées autour du corps , ou inclinées presque perpen- diculairement, et enveloppant ses côtés. 68. Genre Gallerie. — Gallcria, FaL. Langue presque nulle. (Palpes supérieurs cachés sous les écailles du chaperon , qui forment une sorte de voûte ; le second article des inférieurs ou des plus grands sans faisceau d'écaillés avancées. ) 69. Genre Grambus. — Cramhus, Fab. Une langue distincte. Les quatre palpes très-appa- rens; les inférieurs très-grands. Tête n'ayant pas de INTRÛDUCTIOK. Il3 toupet d'écaillés. ( Ailes moulées sur le corps et lui donnant une forme cylindrique.) (io. Genre Alucite, — ^hicUa, F;ib, " Une langue très-distincte. Palpes supérieurs point découverts ; le second article des inférieurs ayant un faisceau d'écaillés allongées et avancées. Un toupet sur le front. ( Ailes très-inclinées. ) II. Les quatre ailes, ou deux au moins, Jendues. TRIBU HUITIÈME. PTÉROPHOHITES. — Ptcrophorites. 6i. Genre Ptéuophore. — Pteroplioriis. GeolTroj. Palpes pas plus longs que la tête, recourbés dès leur naissance, entièrement garnis de petites écailles. Chrysalide nue , suspendue par un fil, 62. OrnÉode. — Orneodcs. Palpes sensiblement plus longs que la tête, avan- cés; leur second article très-garni d'écaillés; le der- nier presque nu , relevé. Chrysalide dans une coque. Le tableau que nous venons de reproduire est ex- trait des Considéi'atioyis générales sur les in socles. Il [)rcsente toute la série des genres que Latreille avait adoptés ou créés jusqu'en 1820. La méthode est à peu près la même que celle ])ubliée par lui en LKPIDOPTF.RES, TOMKI. 8 11^ INTROnUCTION. 1809 dans son Gênera^ et la plupart des coupes génériques qu'il a adoptées depuis, étaient déjà indiquées dans cet ouvrage ; seulement il avait ap- pelé tribus ce que plus tard il nomma familles , et vice verset , et il commençait la série des Diurnes par les Tétrapodes; puis il passait des Coliades aux Ery- cines , Polyommates et Hespéries. Depuis l'article Papillon de l'Encyclopédie , cet entomologiste publia ses Familles naturelles du Bègne animal en iSaS , et la partie entomologique à\x Règne animal de Guvier en 1829. Dans le premier de ces ouvrages il fait peu de changemens dans les Diurnes ; il place les Libythées entre les Biblis et les Vanesses ; il adopte le genre Eurjhia d'illiger, que Godart avait déjà publié dans l'Encyclopédie , et il le met entre les Satyres et les Brassolis ; les Erycines sont reportées après les Polyommates, et suiviesdu ^enre B ai bico mis , déjà adopté dans l'Encyclopédie, et du ^enre Zephj- rius de Dalman. Ptelativementà ce dernier, Latreille a commis une erreur singulière , qui tientévidem- raent à ce qu il ne connaissait que très-imparlaitement les travaux de Dalman, car il aurait vutjue dans ses descriptions des Lépidoptères de la Suède cet auteur donnait le nom de Zephyrius à tous les Plébéiens ru- raux de Linné, et que ce nom était le synonyme de Po- lyommatus. Dans son Analecta enlomologica^ p. 102, il dit que l'extrémité des antennes du Papilio trio- pas Cr. [Zephyrius triopas X)â\ïi\.) lui a paru plus moniliforme et moins en massue cjue dans les espèces congénères. D'après cela , Latreille a cru que Dalman en avait formé un nouveau genre sous le nom de Zephyrius. Dans les Crépusculaires il créa une nouvelle tribu TJfTRODUCTION. ir5 [ Hesperies- Sphinx ) ^ qui précède immétliatement celle des Sphingides, et qui est composée des genres Castnia Fab. , Agariata Leach , et du nouveau genre Coi'onis. Les Sphingides sont augmentés des genres Ache- fontia et Macroglossa. La famille des Nocturnes est toujours divisée en huit tribus. La première est augmentée des genres Attacus et Lasiocampa ; les genres Cossus e\. Zeuzera en sont retirés, et le genre Hepialus ^ qui en est si voisin, y reste. La tribu suivante , ou celle des Faux-Bombyx^ est accrue des genres Cossus, Zeuzère^ Queue-Fourchue, Dicranoure, Platyptéryx , Notodonte, Orgya et Li- macode ; le genre FJcaille est substitué au genre Arctia . Celle des Tinéites offre de plus , entre les Euplo- cames et les Teignes^ le genre Phjcis. La tribu des JNoctuélites est augmentée de quatre genres nouveaux, qui sont : Calyptre, Gonoptère , Chrysoptère et Plusie. Celle des PyraliLes est appelée celle des Tordeuses. Les Platyptéryx en sont retirés et reportés, avec rai- son^ près des Faux-Bombyx. Les genres Volucre, Xylopode et Procérate , formés aux dépens des Pyra- les, y sont ajoutés. Celle des Phaléniles , qui était la cinquième, de- vient la sixième , et est augmentée des genres Mé- trocampe et Hybernie. La septième tribu, ou celle des Crambites, n'a subi d'autre changement que l'addition des genres lUithja et Hydrocamp a. La huitième et dernière est restée, comme elle était, I (6 INTRODUCTION. comjioséc des deux eenres Ptérophore et Ornéode. Dans la dernière édition du Règne animal de Cu- vier, Latreille a remplacé le nom de tribu par celui de section. Les changemcns pour les Diurnes se bor- nent à l'addition du i^enre Zelitna , de Fabricius, entre les Papilio et les Paninssius ; à l'adoption du genre Pavonie , formé avec une section des Morpîios et à celle du genre Eumenia ^ déjà signalés l'un et l'autre j)ar Godart dans l'Encyclopédie ; et enCn au dépla- cement des Erycines , c{ui , de nouveau, sont ]jlacées avant les Polyommates. La famille des Crépusculaires , qui était formée de trois tribus dans l'ouvrage précédent , est augmentée de notre tribu des Sésiaires, dont le nom a été cbangé , nous ne savons trop pourquoi , en celui de Sésiades. Le déplacement à\i '^enve Stjgla.^ opéré par nous pour le placer près des Cossus, est adopté. Les Nocturnes , qui étaient divisés en huit tribus, sont ici jiartagés en dix sections. La première, qui est tout-à-fait la même que notre tribu des Zeuzérides , comprend les genres Hepialus , Cossus^ Stygiaei Zeuzera ^ sous \e nom d'IJéjjialites. La troisième renferme les genres Séricaires, Noto- donte, OrgyC;, làmacode , Ecaille et Callimorpbe, et est augmentée du genre Psyché. Le genre Lithosie est retiré delà tribu des Tinéites et placé à côté des Callimorphes comme dans notre Index. Le reste de la tribu des Faux-Bombyx constitue la section des Aposures, composée des Dicranourcs et des Piatyptéryx. Le genre Queue-Fourchue est su])- prinié et réuni aux Dicranoures. La cin(|uième section est celle des Noctuélites , elle est composée des Erèbcs et Noctuelles, Les quatre INTRODUCTION. I \n irenres Calj^ptre, Gonoptère, Chrysoptèrc cl Plusie sont passés sous silence. La section suivante est celle des Tordeuses ; elle n'a subi d'autre changement que le retrait du genre Herminie. La septième répond complètement à celle des Pha- lénites , mais le nom est changé en celui à'^rpeii- teuses. La huitième est celle des Deltoïdes, formée du seul genre Herminie. La tribu des Crambites est réunie aux Tinéites, et constitue sous ce dernier nom la neuvième section, La dixième , ou celle des Fissipennes , est la même que la tribu des Ptérophorites. En dernière analyse, le tableau suivant donne la série exacte de l'ordre des Lépido])tères, tel que M. Latreille l'a laissé au moment de sa mort. flIURNKS. Genres. Typ«. j. Pàpilio ..... P. machaon, 1. Zelima P. pj-ladcs, Fab. .3. Parnassius. ... P. apollo. 4. Thaïs P, rumina. 5. PiERis -P. hrassicœ. 6. CoLiAS p. rhamni. 7. Danais P. plexippiis , midamus. 8. Idea P. Idea, Gr. n. Helicokia ... p. psidii, ricini. 10. AcR^A P. horta. 11. Getuosia> .... P. penthesilea, Cr. ; juno. Cr. 12. Argynnis P. paphia. phœhe. 13. Vanessa P- alalanla . io. 14. LiiîYTUEA P. cellis. i5. BiBLis P- hj-peria, Cr. ; i/ldhj-a. Cr. 1X8 HNTKODUCTION. Genres. TtP^^- iG. Ni'MPHALis .... P. iris . jasius , sihjrllu. 17. MoRPHO -P. mcnelaus, phidippus. i8. PjlVONIa P- teiicer. 19. Brassolis P. sophorœ. 20. EuMENiA P- minijas, Hiibuer. 21. EuRYBiA P- Salonie. Fab. 22. Satvrus P. mœra, gahtlca. 2 3. Erycina P- ciipido, manihus , mandana, Fab. 24. Myrina P- eiuigoras, Fab.; atyinnus , Cr. 2.5. PoLYOMMATL'S • . P- (tfgus , qitcrcus , gordius. 26. Barbicornis ... n. sp. Basil is, Encjcl. 27. Zephyrius. . . . (Delendum.) 28. Hesperia P- nudvœ, protcus, co/nma. 29. Urania P- leilus, riplicus, pairoclus. CRÉPUSCULAIRES. 30. Agarista Plctn , Leach. 3i. GoRONis Jgarista Leachii, Encjcl. 32. Gastnia P- dcvdahis, Cr. ; Licas. 33. Sphinx Sph. convolvuU, porcelhis. '6{. Macroclossa. . . Sph. stellaiarum. 35. AcHERONTiA . . . Sph. otropos . triangularis, Donov. 36. Smerinthus. . . . Sph. popdi, quercus. 37. Sesia Sph. apiformis. 38. Thyris Sph. fenestrina. 09. jEgocera Bombyx venalia, Gr. 40. Zyg^na Sph . filipendula . 41. Syntomis .... Sphinx quercus , cerhern. 42. Glaucopis . . . . Zyg.auge. argj-nnis. 43. Atychia Sphinx chima'ru, H. 44. Procris Zfgœna siafices , Fab. 45. Aglope Zrgcena infausta, Fab. ?)OCTURNES. 4(1. IIepialiis Bomhyx hinnuli. '17. GossLS B. lupnlinus , cossus. INTRODUCTION. ^9 Genres. Types. 48. Stfgia. . . . . . B. terehelhim, Hiibner. 49- Zeuzera. . . . . B. cesculi, scalaris, Fab. 5o. Saturnia. . . B. atlas , pcA'onia major. 5i. Lasiocampa. . . . B. quercifoUn , ilicifolia. 52. Bombyx . . . . . B. mori, querciis, ncustriai 53. Sericaria. . . jy ( dispar, vcrsicolora . piulllnutda , ' \ anaslomosis. 54. NOTOBONTA. . . . B. zlczac , ramrUna. 55. Orgta .... . . B. aniiqua , s^onostigma. 56. LiMACODES . . B. testudo. 57. PSYCUE. . . . . . B. t'est lia. 58. Cheloma. . . . . B. caja, mcndica. 59. Callimorpha. B. dominula, rosea. 60. LiTHOSIA . . . . . B . quadra , pulchella . 61. DlCRAKOFRA . . . B. vinula.furcida. 62. Platypteryx. Ph. lacertaria, Fab. 63. Ereeus. . . . . . Noctiia odora , slri.v , Fab. 64. NOCTDA. . . . . . Noctua elocata. pronula, ineliculosu. 65. Galyptra. . . . . Noctua thalictri, Hub. 66. GONOPTERA. . . . Noctua lihatrix. 67. Chrysoptera . . . Noctua moneta, concha. 68. Plusia .... . . Noctua cliiysltis, festucœ. 69. Pyralis. . . . Tortrix quercana, sorbiana . 70. VOLDCRA . . . . . Tortrix keracleana. /i- Xylopoda . . . . Tortrix dentana . 72. Procep.ata . . . . Tortrix soldana. 73. PUAL/ENA. . . . . Geometra rohoraria, purpuraria. 74. Metrocampa . GcoTti. honoraria, margaritaria. 75. Htbernia. . . . . Geom. defoUaria, zonaria. 76. Hermiîvia. . . . . Cramb. rostralis, proboscidalis . 77- BOTYS .... . . Urticalis et verticalis. 78. Hydrogampa . . . Potamogalis, nj'mphœalis 79 Aglossa . . . • . Pinguinalis , farinalis. 80 Galleria. . . . . Tinea cerella. 81 Crambus . . . . . Pratclla, culmella. 82 Alucita . . . . . Tinea rostrclla, bicostella, x^losiella 83 EuPLOCAMtJS . . . Tin. anthracinella. 81 PuYCIS . . . . . . Tin. holctclla. 85 . TlNEA . . . . . . Tin. granella, pcllionella . 120 INTRODUCTION. Genres. ^JP*^* 86. Illithya Cnnnhiis carneiis. 87. Yponomeuta . . . Evonrmella, pndclîa. 88. QEcoruoRA. . . . Tinta viifirnilrcUa , hractcella, 8g. Adela Tin. suitzclht, rcainnurclhi. go. Pterophorls . . . Tin. pcnladacly^la , didaclj'hi . gi. Orneodes Tin. hc.vddaclj'la. Quoique M. Latreille ait quelquefois fait usage , dans sa méthode^ des caractères tirés de l'état de larve ou de nymphe , on a pu voir, par l'extrait que nous venons d'en donner, qu'il les a puisés presque tous dans l'insecte parfait, ce qui lui a parfois occasioné des rap- prochemens moins heureux que ])0ur les insectes des autres ordres : entre autres, on ne conçoit pas trop ]iourquoi il a mis Y Hepiahis htpiiUnus , dont la che- nille olire les mêmes mœurs et les mêmes caractères que celles des autres espèces , ])armi les Cossus; et pour- quoi il a fait un genre de la Procris iufausta^ si voisine delap/7<7?i, tandis qu'il laisse ensemble, sous le nom de Glaucopis ^ toute cette série d'exotiques qui avoi- sine les Zygènes. S'il eût mieux connu les chenilles il n'aurait probablement pas restreint le genre Orgya aux espèces dont les femelles sont Aptères , et si toute- fois il eût persisté à mettre les espèces à femelles ailées dans le genre Sericaria^ espèce de magasin où l'on est tout étonné de trouver le Versicolora à coté du Mona- cha^ il n'aurait pas séparé ces deux genres par les JNotodontes. Il y aurait beaucoup d'autres observations à faire, ne fût-ce que pour le genre jEgocera ^ qu'il place dans îa section des Sésiades, lorsqu'il en crée une à part pour les Agaristes ; ou pour le genre Eu- ryhia^ qu'il met entre les Brassolis et les Satyres ; mais lorsque Ion regarde ce qu'était l'entomologie INTRODUCTION. 121 avant Laticillc, et les progrès qu'il lui a lait faire, on comprend facilement cju'il n'ait pu étudier l'ordre des Lépidoptères comme les savans qui se sont exclu- sivement adonnés à cette spécialité. Lamarck , qui avait pour système, dans la classifi- cation des êtres , de commencer par ceux dont les organes étaient le moins développés pour arriver gra- duellement à ceux où ils Tétaient le plus, a donné, dans ses animaux sans i^ertèbres , une méthode inverse de celle que l'on avait suivie jusqu'alors. îl commence la série des Lépidoptères parles Ptéropliores , et il la termine par les Papillons. Les Nocturnes sont divisés en trois familles, savoir: Rouleuses , Pyralites et Pbalénites. La première comj)rend les Ptéropliorites et une grande partie des Tinéites de Latreille; la se- conde est formée des genres Botjs , Aglosse, Pyrale, Herminie et Platyptéryx ; enfin , la troisième , ou celle des Phalénites , est constituée par les genres Phalène , Campée ( Meirocampa , Lat. ) , Noctuelle , Callimor- phe, Bombice , Furcule {Dicranoura ^ Lat,), Hé- piale et Cossus. Les Crépusculaires forment une seule famille^ composée de huit genres. Les Diurnes ne forment aussi qu'une setde famille^ répartie en dix coupes génériques. La plupart des genres ne diilèrent aucunement de ceux que Latreille avait publiés dans son Qenera ; seulement le nombre en est plus petit, les caractères en sont moins restreints, et l'acception du nom est quelquefois changée. Dans les Diurnes , par exemple, son genre Libythée comprend les Vanesses ^ les Ar- gynncs, les JN'ymphales, les Céthosies et les Liby- thécs. Son genre Argus est un composé des Polyom- 12 ^ INTRODUCTION, mates, des Erycines et des Myriues. Le j^enre Danaïde contient , outre les Danaïdes de Latreille , les Héliconiens, les Acrées et les Idéa. Les Coliades sont réunies aux Piérides , et les Satyres constituent son grnre Nymphale. Les Nocturnes et les Crépuscu- laires se composent d'éléinens tout aussi liétéro- gènes : nous ne citerons que le genre Slj-gia ^ dans lequel Lamarck fait entrer toutes les Zygénides exo- tiques. La méthode de M. Duméril est presque aussi simple que celle de Linné. Il répartit l'oidre des Lépidop- tères en dix-sept genres seulement, et de la miuiière suivante : PREMIÈRE FAMILLE. GLOBULTCORNES ou RHOPALOCÈRES. Antennes terminées en massue. I. Geni'e Papillon. — Papillonulcs , Laireille. Masse des antennes droite. Ailes planes ou verti- cales dans le repos. 2. Genre Hksperia. — Polj'ommatei- oA Evycines, Laireille. Masse des antennes en crochet. Ailes planes ou verticales dans le repos. 3. Genre HétÉroptÈre, — Hespéries, Latreille. Masse des antennes en crochet. Ailes supérieu- res verticales; les inférieures horizontales dans le repos. INTUODUCTION. 123 DEUXIÈME FAMILLE. FUSICORNES ou CLOSTÉROCÈRES. Antennes en fuseau ou en prisme , plus grosses au milieu qu'aux extrémités. Une soie raide au bord externe de l'aile inférieure. i. Genre Sphinx. — Sphingides , Latreille. Antennes prismatiques , renflées au milieu , ter- minées par des articles plus grêles, en soie. Ailes longues , triangulaires , horizontales dans le repos. Abdomen conique , pointu. .5. Genre SÉsie. — Sesiades, Latreille. Antennes en massue allongée, courbée, terminée en pointe. Abdomen non pointu , plat , tronqué ou arrondi. Ailes variables. 6. Genre ZygÈne. — Z^-génidcs , Latreille. Antennes prismatiques, simples ou pectinées. Ailes en toit. Port d'une Phalène. TROISIÈME FAMILLE. FILl CORNES ou NÉMATOCÈRES. Antennes en fil, souvent pectinées. Une soie au bord externe de l'aile inférieure. Ailes supérieures le plus souvent en forme de toit. la/f INTRODUCTION. 7 Genre Bomcyce» — Bomhyxiies e( Faux-Bomln'^y , LaLreille. Antennes pectinées ou barbues. Une trompe courte. 8. Genre Cossus. — Cossus et Zeuzerc, Lalreille. Antennes pectinées ou dentées en scie. Ailes en toit. Point de trompe visible. g. Genre HÉpiale. — Cossus et HcpiaJe , Lalreille. Antennes filiformes , à articles courts , pressés , ar- rondis en firains de cbapelet. QUATRIÈME FAMILLE. SÉTICORNES ou CHÉTOCÈRES. Antennes en soie, rarement pectinées. Ailes varia- bles pour le port et la forme. lo. Genre LiTHOsiE. — Lithosic, Lalreille. Ailes allongées , formant autour du corps un four- reau plat en dessus. II. Genre Noctuelle. — Noctuclilcs , Lalreille. Ailes inclinées en toit voûté à base aiguë. Antennes moins longues que le corps. lî. Genre Crambe. — Dcltohlcs et Tinèiies, Lalreille. Ailes triangulaires inclinées eu toit plan. INTRODUCTiOX. 12 5 lo. Genre Pii.vtÙNE. — Jriumleuse.s. Lalreille. Ailes étendues planes , horizontales , non di- visées. 14. Genre Pyrale. — Tordeuses , Latreille. Ailes en toit large à la base , légèrement croisées. Antennes courtes. i5. Genre Teigne. — Tlncitci\ Latreille. Ailes entières , en fourreau arrondi , court ; les in- férieures plissées en long. 16. Genre Alicite. — fidèles, Latreille. Ailes en toit rétréci en devant , écbancré en arrière. Antennes très-longues. Pattes grêles , longues, épi- neuses. 17. Genre Ptérophore. — /^w«/>e««ej', Latreille. Ailes étendues dans le repos , fendues ou divisées en plumes ou en branches barbues. En 1816 , Dalman publia , dans les J[ des de V Aca- démie de Stohholin^ la classification méthodicjue et la description des Lépidoptères de la Suède. Aucun auteur, à ma connaissance , n'a formulé ses genres d'une manière plus nette, et il a, je crois, le premier, eu l'heureuse idée de faire l'application, aux ailes des Lépidoptères , des caractères tirés de la disposition des nervures. 11 commence la série des Diurnes par les Tétrapodes, et il dispose ses genres dans l'or- dre suivant : 126 INTRODUCTION. Genres. LiMONITIS Aglais. . Argynnis MeuTvEA. Erebia. . Amaryssus. DoRITIS . . Ganoius. . Zephyrius. 2'. FAMILLE. | HeSPERIA. Tétrapodes. Types. Pap. populL — urlccœ. — adippe. — al ha lia, — ligea. Hexapodes. machaon. apollo. brassicœ. betulœ, argus, chryseis. Il établit dans le genre Garioris une phalange qu'il nomme Codas., et qui répond entièrement au mcme genre de Latreille. Il partage également le genre Zephyrius en trois phalanges , Aurotis , Heodes et Cyaniris .^ correspondant toat-à-fait aux genres TJie- cla., Polyoniniatus et Argus. Il divise, comme Latreille l'avait fait dans son Gênera , les Crépusculaires en deux familles , dont les genres sont coordonnés comme il suit : Genres. Types. DiLiNA Sph. ocellaia. FAMILLE. J. Sphinx — ligustri. Hemaris — JuciJ'ormis. i Sesia — apiformis. 1''. FAMILLE. < Zycena — fiiipendulœ. I Aclaope — sialices. Je ne crois pas que la suite de ce travail ait été pu- bliée , mais ce qui en existe peut être considéré comme INTRODUCTION. 12^ un chef-d'œuvre de clarté et de précision qui fera long-temps regretter la perle de cet entomologiste distingué. Godart , qui ne paraît pas avoir eu connaissance des travaux de Dalman sur la structure anatomique des ailes des Lépidoptères, a fait cependant usage avec beaucoup de succès de la disposition des nervures, dans l'Encyclopédie. A la tête du tableau qui termine le second volume des Lépidoptères de France, il dis- tribue la série des Diurnes d'après la cellule Hiscoïdale des ailes inférieures, et, à l'aide de cet excellent ca- ractère, il a beaucoup amélioré la méthode de M. La- treille, et facilité l'étude des genres. Il s'est nussi servi avec avantage du renflement de la nervure costale pour séparer les Biblis et les Satyres des genres voi- sins. Il avait promis de donner un tableau semblable à la fin de chacune des deux autres familles de ses Lépidoptères de France; mais, outre qu'il avaitbeau- coup moins étudié les Nocturnes que les Diurnes , il aurait, s'il eût vécu plus long-temps, rencontré une foule de difficultés, surtout s'étant astreint, comme il l'avait fait, à adopter seulement les genres de La- treille, qui ne sont presque que les grandes divisions de Linné. M. Duponchel, son continuateur, n'a pas tardé à s'apercevoir que ces genres étaient trop étendus : pour mettre son ouvra£,e en harmonie avec les pro- grès de la science, il en a adopté une grande quan- tité de nouveaux, empruntés aux auteurs allemands ou anglais, et en a créé plusieurs qui lui sont pro- pres ; de sorte que la partie rédigée par M. Dupon- chel s'est éloignée de plus en plus de la méthode de IftH INTRODUCTION. Latreille^ pour se rapprocher, au contraire, de celle Je M. Treitschke. Toutes les méthodes dont nous venons de parler sont en général fondées sur des caractères tirés de l'in- secte parfait, et, si dans quelques-unes il est parfois question des larves, ce n'est que comme caractère très -secondaire. Maintenant nous avons ^ à parler d'une autre qui est entièrement établie d'après les che- nilles. C'est celle de MM. Denis et Schifïérmûller, qui a paru en 1776, sous le titre modeste et anonyme de Catalogue systématique des Lépidoptères des envi- rons de Vienne. Qui croira que cette méthode, peut- être la plus parfaite de toutes , est restée pendant plus de quarante ans sans être appréciée à sa juste valeur? A cette époque, Linné était tout puissant; son système était adopté partout, et aucun natura- liste n'aurait osé s'en écarter, et bien moins encore faire de l'opposition. C'est même par déférence pour ce grand homme que MM. Denis et ScijiiFermûller ne donnèrent point de noms à leurs familles, parce qu'ils y attachaient , disaient-ils , la même valeur c[u'aux genres des botanistes. Leurs observations sont telle- ment exactes^ pour la plupart, que tous les travaux postérieurs n'ont fait que les confirmer, et que leurs familles sont maintenant presque toutes adoptées comme genres. Il nous suffit pour le démontrer, de citer, en exposant le tableau de ces familles, une espèce typique, avec le genre actuel auquel elle se rapporte. Ils commencent leur méthode par les Sphinx , Sphinges, qu'ils divisent ainsi : INTRODUCTION'. I2C) F/irn. A. B. C. D. E. F. G. Lai SpniNGF.S. \x nci'or(^j)liala'. ainplocejilialtc. macLiIalœ. ophthalmicte. elongatœ. suLpilosœ. Typ<«;. Occllnht. Ccm'olvuh. Euphoibiœ. Cclcrio. Slellatarum. Apiformis. phakcniformes . Filipendulœ. Gpnrns achiois. S\!EniATHrs. Sphinx. Deilepuila. DeilEphila. (Seclion.) Macroglossa. Sesia. ZyCiENA. I. Larva pedibus i6 instructa. Fa m. PHAL/EN.E. Types. Genres actuels. A. Larvse sphli]e;iformes. f^ersicolora . Endromis. B. . . . verlicillatce. Pj^n. Saturnia. C. . . tuberosœ. Ruhea. LiPARIS. D. . . nodosœ. Salicis. Idem. E. . . ursinœ. Caja. Chelonia. F. . . . celeripedes. Lubricipeda. ClIELONIA. (Seclioa. ) G. . . . fasciculalœ. Pudibunda. Orgya. H. . . . crislatœ. Curtula. Pyc^RA- I. . . collariae. QiicrcifoUa. Lasiocampa. K. . . villosœ. Qitercus. Bombyx. L. . . piloScP. Lanestris. Eriogaster, Gerra. M. . . subpilosœ. Buccphaln. PyG^RA. (Section.) N. . . lignlvorœ. Cossus. Cossus. O. . . . radicivorœ. Ihunidi. Hepiall's. P. . . . nocUiiformcs. Cassinia. ASTEROSGOPUS. Q. . . . geometrlformes. Palpina. Orthoruinia. R. . . . gibbosœ. Dromcdarius. NOTODONTA. 11. Larva pedibus 14 instructa. S. Larvœ furcatœ. Vinula. Dicraisura. T. ... ous])'tdal». Sicula. Platyptervx. 1 i I . lAtrva pedibus hniid conspicuis. II. Larvx limaci formes. Testudo. Eimacodes. Li;i'inoPTi",r,ES , tome i. q i3o INTRODUCTION. Larva pedlhm 14 instructa. Fam. NOCTUyE. Types. A. Larvae lentaculatae. Ulmi. Genres actuels. Uropus. II. Larva pedihus 16 instructa. B. Larvœ Lombyciforraes. Tridens. ACBONICTA. C. . . . tineiformes. Quadra. LiTHOSIA. D. . . . rhomboideœ. Pal loi a lis. Hercyna. E. . . . pubescentes. Algce. Bryopuila. F. . . . corticinœ. Bimaculosa. MiSELIA.. H. . . . leouistriatse. Flavicincta, Poli A. I. . . . variegatse. Ahsj'nthii. CuCULLIA. K. . . albosparsae. Exolcta . Xylina. L. . . . albopunctatse. Jnstahilis. Ortiiosia. M. . . albilateres. Pisiacina . OrTHOSIA. (Section. ) N. . . . terricola;. Suffusa. Agrotis. 0. . . largostrialse. De plusieurs genres. P. . . obliquoslriatœ. Meticulosa. Phlogophora. Q. . . . arctosliialœ. Comma. Leucania. R. . . sculellalœ. Waccinii. Cerastis. S. . . ochrocepbalœ. Citrago. Xanthia. T. . . larvicidac. De plusieurs genres. V. . . . furtivœ. Latruncula. Apamea. W. . . . curvilinealae. Ononis. Heuothis. X. . . . cilialœ. Fraxini. Gatocala. Y. . . pseudogeomelricse . Triplasia. Abrostola. III. Larva pedihus 12 instructa. 2. Larvœ semigeometrae. Festucœ. Plusia. AA. . . . serpentinœ. Lunaris. Ophilsa. 1. Larva pedihus 12 instructa. Fam. GKOMETR^E. Types. Genres actuels. A. Larvœ seminocluales. Margariiaria. Ellopia. B. ... stoloiîil'oriiies. C^Hlnsaria. Geometra. G. ... corlicinœ. Jlirtaria, Amphidasis. INTRODUCTION, i3i "am. GKOMETP./E. Types. Gpnrer. nctiirls. D. Larvae pedimcularcs. Rofjoraria. BoARMIA. E. . . . surculiformes. De plusieurs genres. F. . . . rami formes. Jlniaria. Ennomos. G. . . . slriatœ. Defoliaria. Hyeernia. H. . . . strigillatae. Pendularia. Cabera. I. . . . rigidse. Pullata. Gnophos. K. . . . noctuifornies. Rhamnata. AciDALIA. L. . . . rugosœ. Bipunctaria. Lareintia. M, . . . squamosae. Fulvata. Cidaria. N. . . . signafœ. Adustata. Zerena. 0. . • . puncLalœ. Dealhaia. Id^a. P. . . . filiformes. f^ihicaria. Pellonia , Dup. Pyralides, Tortricks , TiNE^ et Alucit^ , classées d'après leurs formes et leur couleur, leurs chenilles étant peu ou point connues. ""am PAPlUOiNES. Types. Genres actuels. A. Larvse tortriciformes. Malvœ. Hesperia. B. . . . LomLjciformes. u4 polio. Parnassius. G. . . . variegatae. 3Iachaon. Papilio. D. . . . mediostriatae. Cratœgi. PlERIS. E. . . . pallidivenfres. Hj-ale. COLIAS. F. . . . subfurcatse. j^geria. Satyrus. G. . . . cornutae. nia. Apatitra. H. . . . subspinosœ. Camilla. LiMENITIS. I. . . . acutospinosae. Atalanta. Vanessa. K. . . . collospinosae. Paphia. Argynnis. L. . . . pseudospinosse. Phœhe. Melit^a. Lnrvœ onisciformes. M. ... oLlongoscutatœ. Virgaureœ. N. ... gibbosculata;. Meleager. O. ... depressoscu taise. Pruni. P. ... ignotœ. Ascalaphus. polyommatus. Argus. TuECLA. Il est facile de voir que, pour créer la plupart des genres actuels comprenant les espèces d'Eu- 9- ]?)*. IN-TKO'.iTJCTION'. rope, il sunisail, do donnei- un nom à cbarunc des familles de MM. Denis et Scliillermûller. Dans cfuel- qucs-unes ils ont parfois, à la vérité, réuni des espèces un peu disparates ; mais c'est lorstju'iis ignoraient les caractères de la cLenille , et qu'ils les supposaient d'après une fausse analogie de l'insecte parfait. Pour montrer la justesse de leurs vues, il nous suffira de citer l'exemple suivant. Ils ont placé le Papilio lucina à la fin des Melitœa ^ en disant que la chenille leur était inconnue ; mais que, d'après la chrysalide c[u'ils avaient eu occasion d'examiner, ils pensaient que cet insecte ne devait peut-être pas faire partie de la famille L. ( qui comprend les Melitœa ) , et qu'il se rapprochait, au contraire, des familles suivantes. Depuis eux, presque tous les entomolo- gistes ont classé ce Lépidoptère dans les Melitœa^ sans faire aucune attention à la remarque de ces deux savans observateurs. Maintenant que ses premiers états sont connus, et qu^il est démontré qu'il appar- tient à la tribu des Erycinides, on croit avoir fait une observation toute neuve, tandis qu'elle est indi- quée depuis soixante ans par les auteurs du Catalogue systématique des Papillons de Vienne. La méthode de MM. Denis et ScbifTermûller est long-temps restée inconnue en France et en Angle- terre ; Latreille même la cite à peine. En Allemagne, au contraire , on en a toujours fait un grand cas. Déjà Cramer disait de son temps, « qu'il serait bien à sou- haiter que pour les exotiques on put suivre pour les Papillons et Phalènes le système des entomologistes de Vienne, qui est de la dernière exactitude. » Bork- liausen, dans son ouvrage sur les Papillons d'Europe, publié en 1788, en parle avec le plus grand éloge, llli- HNTROUUGXION. 1 33 ger, daDS sa jircfacc à la nouvelle édilion de cet ou- vrage, le considère comme un monument quia fait époque en entomologie. Enfin , M. Horsfield , qui a été à même de comparer les observations de ces deux observateurs avec celles qu'il avait faites sur les che- nilles des Indes orientales , en fait aussi un éloge mérité dans son Intioduction. Mais aucun auteur n'est entré plus complètement dans les vues du Catalo- gue de Vienne qu'Ochsenheimer et son continuateur, M. Treitsclike, tians leur grand ouvrage sur les Lé- pidoptères d'Europe, Il leur a tout-à-fait servi de hase pour la disposition des espèces, et, dans beau- coup de cas, leurs genres répondent aux familles de MM. Denis et SchilFermûller. Aidés des travaux des entomologistes qui les avaient précédés, et de leurs propres observations, ils ont connu un bien plus grand nombre de chenilles , et ils ont été à même par- là de perfectionner cette méthode. Plusieurs familles établies, soit seulement d'après les chenilles, soit en partie d'après de fausses analogies de Tinsecte par- fait, ont été par eux réparties dans diiférens genres ; d'autres ont été scindées en deux ; quelques-unes qui ne différaient pas assez, comme la famille G de la famille D, ou bien la famille E de la famille F, dans les Bombyx, ont été léunies en un seul genre. L'ordre suivi dans la disposition générale des grou- pes par ces deux auteurs est tout-à-fait différent de celui du Catalogue de Vienne. Leur série, relative- ment aux grandes sections , est à peu près la même que celle de Linné; c'est-a-dire quils commen- cent par le grand genre Papilio ^ et qu'ils finissent par les Teignes et les Ptcrojdiores. Voici, du reste, le tableau de tous leurs genres avec une espèce typique : !34 INTRODUCTION. 3. 4- 5. 6, 7- 8. 9- lO. 1 1. 12. i3. i4. i5. i6. 17- i8. 19- 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 00. 3i. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. Genres. Melit^a Argynnis EuPL^A. Vanessa. LiMENITIS Gharaxes Apatura HiPPARCHIA Ltc^na Papilio Zeuynthia DORITIS . PONTIA . GOLIAS . Hecaerge Hesperia GhIMjERA Atycuia. Zyg^na. Syntomis Thyris . Stygia . Sesia . . Macroglossa Deilephila Spuinx . . AcUERONTIA Smerinthls Saïurnia Aglia. . Ekdromis Harpya . notodont Gossus . Hepiolls PuYClS . LiTUOSIA Psyché . LiPARiS . Tjjies. . p. malurnn. P. latonia. P. chrysippus. P. cnrdui. P. sibylla. P. jastus. P. iris. P. licrinione. P. nrion. P. marhtion. P. rumina. P. apollo. P. brassicce. P. ediisa. P. celles. P. sj'h'anus. N. chimœra. Sph. staiices, Sph.Jilipendulœ. Zj-g. quercus. Sph . Jencslrinn . Aiistralis. Sph. apijbrmis. Sph. stellatarum. Sph. nerii. Sph. convolvuli. Sph. alropos. Sph . popiili. B. pj'ri. B. tau. B. versicolora. B. vinula. B. ziczac. B. cossus. B. humuli. Tin. guilc/la. Fab. B. quadra. B. vcslita , FuIj. B. dispar. INTUODUCTIO\. Genres. Types. 4o. Orgya B. pudihunda. 4i. Prc^RA. B. curtula. 42. Gastropacha. ... B. quercifolia 43. Eyprepia B. caja. ^/i. AcRONicTA N. leporina. 45. DiPHTERA N. ludijica. ^Shis. CoLOCASiA (i) . B. cotyli. 46. P-cciLiA (2). ... N. glandifera. 1^1 . Tethea (3) .... N . Jlavicornis . 48. EpisEMA B. cœruleocepliala. 49. Agrotis N. exclamationis. 50. Graphiphora (4). • N. c.nigrum. 5i. Triph^na N. pronuba. 62. Ampuipyra .... N. pj-ramidea. 53. MoRMO N. maura. 54. Hadena N. dentina. 55. Eriopus N. pteridis. 5G. Phlogophora ... N. meticuîosa. 57. MisELiA N. culta. 58. PoLiA N.Jlavicincia. 59. Trachea N. atripllcis. 60. Apamea N.furiincuîa. 61. Mamestra N. hrassicœ. 62. Thyatira N. derasa. 63. Calyptra (5) ... B. ihaliclri. 64. Mythimna .... N. iurca. 65. Orthosia ..... N. stah'dis. 66. Caradrina .... N. glareosa. 67. SiMYRA N. venosa. 68. Leucania N. pallens. 6g. NoNAGRiA N. tj'phcc. i35 (1) Ce genre a été supprimé pnr M. Treitschkc, et les espèces qui le composaient ont été reportées drins les Bombyx, (:>.) Remplacé par le i^enre Bryophlla. (3) Remplacé par celui de Cymatopliora. (4) Remplacé par le genre Noctua. (5) Remplacé par le genre Culpc. l36 INTKODUCTION. Genres. Tjpcs. GoRTYNA N.Jlavago. Xanthia N. silfigo. CoSMiA. N. trapeziiia. Cerastis N. vaccinii. Xylina N. exoleta. CucuLLiA N. laciucce. Plusia N. clirj'silis. Anarta N. myrtllli. lÎELiOTHis N. dipsaccn. AcoNTiA N. alhicolUs. Erastria N. sulpharca. Anthopuila .... N. œnca. Ophiusa N. hisoria. Catephia N. alchj'misln. Gatocala N.fraxini. Brephos N. parthcnias. EucLiDiA N. mi. Platypteryx . . . rhal. harparia. Ennomos G. crosarin. AcvENA G. samhucaria. Ellopia G. honoraria. GeomeïRA G. i'ernaria. AspiLATES G. purpiiraria. (^rocallis G. clinguaria. Gnophos ..... G.furvata. BoARMiA G. rohoraria. Amphidasis .... G. hetularia. PsoDOS G. nlpinatn. FIDO^'IA G. piniaria. CuEsiAS G. sparliata. Caeera G. pusaria. Acidalia G. ruhricaria. Larentia G. cervinaia. CiDARiA G. propugnaria. Zerena G. grossulariata, MiNOA G. cuphorhiata. Id^a G. dealhata. Herminia Ph. nemoralis. Hyp.ENA Ph. prohosculalis. 70. 72. 73. 74. 75. 76. 77' 78. 79' 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91- 9^- 93. 94- 95. 96. 97- 98. 99- 100. lOI. 102. 100, 104. io5 106 107 108 INTRODUCTION, Genres. Tjpos. log. Pyralis. . . . . . Pli. plngiiinalis. IIO. SCOPULA. . . . . . Ph. denlalls. III. BOTYS. . . . . . . Ph. samhiicalis. 112. Nymphula. . . . . Ph. potamogalis. 1 13. ASOPIA . . . . . . Ph. farinalis. 114. Pyral'sta . . Ph. snngiiinnlis. ii5. Hercyna . . Ph. alpcslralis. 116. Ennychia. . . . . Ph. gutlalis. 117. Halias . . . . . . Tort, prasinann. 118. Heterogenea . . . Jffepial. iestudo, Fab. 119. PENTniNA. . . . . Tort, degenerana. 120. TORTRIX . . . . . Th. jcj^losteana. 121. Coccyx. . . . . . T. rcsinana. 122. Sericoris. . . . . T. ronchana. 123. Aspis. . . . . . . T. achatana . H. 124. Carpocapsa . . . . T. pomojinna. 125. SciAPHlLA. . . . . T. Tf'^ahlhorniann , H. 126. P.IDISCA. . . . . . T. asseclana, H. 127. Grapholitha . . . T. pupillana , H. 128. Phoxopteris . . . T. siciilana , H. 129. Teras. . . . . . . T. cffractana. H. i3o. Cochylis . . . . . T. ruhcUana.^. i3o his. SCARDIA. . . . Tin. guitclla. i3i. TlNEA. . . . . . . Tin. granella. l32. Lemmatophila . . . Tin. fagcUa. i33. Galleria. . . . . Tin. cerclla. i34. SciRPOPHAGA . . . Tin. phantasmella. i35. Chilo. . . . . . . Tin. gigantrlla. i36. Phycis . . . • . . Tin. auriciliclla . H. x37. LiSPE. . . . . . . Tin. cvihrcUa. i38. Yponomeuta . . . Tin. padella. ,39. HyEMYLIS . . . ■ . Tin. zephj-rella. 140. Hypsolopha. • ■ . Tin. persicella. 141. RuiNOSIA . . . . . Tin. costcUn. 142. Pli'tella . . . . . Tin. xjy'lostcUa. 143. Ghalliodits. . ■ . Tin. ponlipccUa. 144. Harpipteryx . . . Tin. harpclld. 145. Palpula . . . . . Tin. daphnclla. 146. Lampros. . . . . . Tin. majorella. .37 l38 INTRODUCTION. Genres. Tjpes. 147. ^ciMiA. Thi. aylliclU, H. 148. Phygas Tin. iaurella. 149. LiTA Tin. vitella. H. i5o. BuTAHS Tin. cuspidclla, H. i5i. Adela Tin. Sipnmmerdamella. iS?,. ŒcOPHORA .... Tin. pruriiclla. ï53. Elaghista Tin. canijoliclla. i54. Ornix ■ . Tin. iipi/pœpenella. i55. Alucita ÂL pentadacij'la. i56. Orneodes ^l. hexadactyla. Cet ouvrage, le plus complet que l'on ait jamais fait sur les Lépidoptères d'Europe, se compose de quatorze tomes , sans compter trois autres supplé- mentaires actuellement sous presse. Les quatre pre- miers sont d'Oclisenlieimer seul , et comprennent les grands genres Papilio, SpJiinx et Bombyx ; le cin- quième, publié en 18 16, contient la révision des qua- tre autres, et en outre un index méthodique jus- qu'au genre iV^ocîwa inclusivement. La mort ayant en- levé l'auteur à 1 entomologie en 1822, M. Frédéric Treitschke, son ami, et l'entomologiste qui con- naissait le mieux les Lépidoptères d'Europe , se char- gea de la continuation de cet important ouvrage. Son premier tome fut publié en 1826, et le dernier en i833. Il a, à quelques légers changemens près, suivi pour les Noctua, Vinclex d'Ochsenheimer; il a supprimé avec raison le genre Colocasia^ comme n'appartenant pas à cette section ; quelques noms déjà employés, tels que Tethea ., Calyptra., etc., ont été changés; les gern'es Ph/ogophora ., Eriopiis ., ont été établis aux dépens des Haclena ; il a supprimé totalement le genre Abroslola.^ pour le réunir aux Plusia., etc. Pour tou- INTRODUCTION. 189 tes les autres sections, la partie méthodique appar- tient entièrement à M. Treitschke. Le Catalogue de Vienne, qui îivait été pour son prédécesseur un guide si utile , ne lui a rendu que peu de services, et encore allaient-ils en s'alîaiblissant au fur et à mesure qu'il avançait dans son travail. Il en est peut-être résulté que certains groupes sont moins naturels que dans les tribus précédentes; mais M. Treitschke est le pre- mier qui se soit senti le courage d'entreprendre cette tâche, et si rédifîce entier ne résiste pas au temps, du moins les matériaux seront mis utilement à profit par ses successeurs. Pendant qu'Ochsenheimer et M. Treitschke en Allemagne, Godart et M. Duponchel en France, et d'autres savans, s'occupaient des Lépidoptères d'Eu- rope , nos voisins d'outre-mer ne restaient pas inac- tifs ; M. Samouelle publiait son Compendium ento- mologiquc , et sa Nomenclature des insectes de la Grande-Bretagne; M. Stephens faisait connaître les Lépidoptères de ce pays ( Illustrations of Britishen- tomology^ HAUSTELLATA ) ; Hawortli donnait la Ties- cription de ses Lepidoptej^a Britannica ^ et M. Curtis publiait son magnifique ouvrage sur toute l'entomolo- gie de l'Angleterre, ainsi que son Catalogue méthodi- que pour l'arrangement : des collections d'insectes de ce pays. Chacun de ces auteurs créa de nouvelles cou- pes , et essaya de mieux grouper les es])èces que ne l'avaient fait jusqu'alors les auteurs qui s'en étaient occupés. De tous ces travaux il est résulté un ensem- ble (le classification dont h's genres, extrêmement nombreux suivant l'habitude anglaise, groupent sou- vent les espèces d'une manière assez heureuse , surtout i;[o INTRODUCTION. pour les Microlépidoptères. Cette classification est résumée tout entière dans le Catalogue de M. Curtis et clans le Sjstemalic Catalogue of British insects de M. James Francis Stephens. Quoic[ue nous ne l'adop- tions pas entièrement, et que les genres, ainsi que nous venons de le dire, nous semblent beaucoup trop nombreux , cependant elle est trop importante pour la passer sous silène. L'ouvrage de M. Ste- phens étant postérieur de quelques mois à celui de M. Curtis, c'est de lui que nous extrayons le ta- bleau suivant , qui trouve d'autant mieux sa place après celui de MM. Ochsenbeimer et Treitscbke, que beaucoup de genres sont empruntés à ces deux auteurs, et que les caractères nous paraissent être aussi quelquefois établis sur le premier état des Lé- pidoptères. Sectio L LEPIDOPTERA DWRNA, Latreille. Familia I. PJPJLIONIDM , Leach. Genres. Types. 1. Papilio, Fab Machaon. 2. GoNEPTERYX, Lcacli . . RIjamni. 3. ConAS, Fab Ryalc. 4. PoNTiA , Fab Brassicœ. 5. Leucophasia , SLepb. . Sinapis. 6. PiERis, Slcpb Cralœgi. y. DoRiTis , Fab Âpollo. Familia II. NYMVEALWjE , Swainson. 8. Nemeoeius, Steph. . . Liicina. 9. MeliT/ea, Fab Alhulia. . 10. AncYNNis, Fab Latonia. n. Vanessà, Fab Polj-chloros . INTRODUCTION. I/îl (.îpnres. Typfs. 12. Gvis'THiA, Fab Cttnliii. lo. ApATrnA , Fal) Iris. 14. LiMENiTis, Fab CamUla. i5. HiPPARCHii, Fab. . . . jEj^cria. Famiiia III. LYCENIDjE. Leach. 16. Thecla, Fab Bciidce. 17. LvCiEKX, Fab Cluyseis. 18. PoLYOMMATUs, Latr. . Jdonit. Famiiia IF. HESFERIDM. 19. Thymele, Fab Aheolas. 20. Pamphila, Fab Linea. Sectio II. LEPIDOPTERA CREPUSCULARIA , Latr. Famiiia F. ZYGALNIDAL, Leacli. 21. Ino, Leacb Slalices. 22. Antiirocera, Scop. . . Filipendulcc. Famiiia FI. SPHINGIDM , Leacb. 28. Smerinthus, Lat. . . . Ocellatus. 24. AouERONTiA, Ocbs. . . j4lropos. 25. Sphinx Coiwoh'uli. 2G. DciLEPiULA, Ochs. . . Eupliorbicc. Famiiia FIL SESIID^E . Slcpb. 27. Macroclossa, Ocbs. . Slellatarum, 28. Sesia, Fab Fuciformis. 14^ INTRODUCTION. ramilia VUJ. ^GERIIDJE, Stcpli. Genres. 29. Trochilium , Scop. 30. yEoERiA. , Fab. . . , Types. Apljormis. AsUiJormis . Sectio III. LEPIDOPTERA \JVOCTUBNJ , Latr Familm IX. EEPIJLIDJL. Stephens. 3i. Hepialls, Fab. Z?.. Zeuzera , Latr. 33. Cossus , Fab. . Ilumuîi. yEsculL Ligjiipcrda. FamiUa X. NOTODONTIDuE . Stepli. 34. Pyg^ra, Ochs Bucephnla. 35. Glostera, Hoffmannsegg. Reclusa. 36. EpisEMA, Ochs Cœruleoccphala 37. Cerlra , Scbr Vinula. 38. Stauropus, Germ. . . Fugi. 39. NOTODONTA , Ochs. . . Ziczac, 40. Leiocampa, Sleph. . . Dictœa . 41. LoPHOPTERYx, Sleph. . Camclina . 42. Ptilodontis, Steph. . VaJpina. 43. Ptilophora, Sleph. , . riitinlgera. 44- Ghaonia, Steph. . . . Dodoncca. 45. Petasia, Sleph. . . . Cassinia. 46. Peridea, Sleph. . . . Trcpidd . 47- Endromis, Ochs. . . . P^crsicolora. FamiliaXI. BOMBYCIDA^. Stejjh. 48. Aglia, Ochs 49. Saturnia, Schr. . . 50. Lasiocampa, Schr. . 5i. Trichiura , Steph. . 5:2. PvECILOCAMPA , SlCph. Tau. Pavonia minor. Tri foin. Cratœgi. Pojntli. Genres. 53. Eriogaster, Germar. 54. Cnethocampa, Steph. 55. Clisiocampa, Gurlis. 56. Eltricuia, Steph. . 57. Odoînestis, Germar , 58. Gastropachjl, Oclis. INTRODUCTION. Types. Lnncstris. Processionea . Neuslria. Pini. Polatoria. Quercifolia . i43 FamiliaXIL ARCTUDM, Stepb. 59. Hypogymna, Hubn. 60. PsiLiiRA, Steph. . 61. Dasychira, Steph. 62. Demas, Steph. . . C3. Orgya, Ochs. . . . 64. L^UA, Sleph. . . 65. Leccoma, Sleph. . 66. Porthesia, Steph. . 67. Hypercompa, Hubn. 68. Euthemonia, Steph. 69. Arctia, Schr. ... 70. Nemeopuila, Steph. 71. PllRAGMATOBIA , Steph 72. Spilosoma, Curtis 73. DiAPHORA , Steph. 74. Pentophera, Germar 75. Psyché, Schr. . . 76. FuMEA, Haworth. 77. NuDARiA, Haworth 78. Heterogewea, Knoch 7g. L1MAC0DES, Latr. . . Dispnr. Mcnacha. Fascelina. Coryli. Antiqua. Ccenosa . K. nigrum. Chrj'sorrhcea . Dominula . Russula. Caja . Plantaginis. Fidiginosa. Menthastri. Mendica. Ruhea. Hirsutella. Nitidtlla. Senex. Asellus. Testudo. FamiliaXJII. LITHOSIIDjE . Steph. 80 Callimorpha, Latr 81. EuLEPiA, Curtis. 82. Deiopeia, Curtis. 83. LiTuosiA, Fab. . 84. Gnopijiua, Steph. 85. Seuna , Schr. . Jacoheœ. Grammica. Pulchella. Auréola . Ruhricollis, Jrrorea , .44 iNTr.nnucTioN, Familia XTV. NOCTUWjF.. Slcj^li Genres, Types. 86 Triph.cn A, Oclis. . . Pronuhu. 87- Gerigo, Slepli. . . . Texta. 88. LiT^A, Slejjb. . . . Vmbrosa. 89- ChaR/Eas , Sieph. . . jElhiops. 90. RusiNA, Sleph. . . . Tenehrosa. 91- Agrotis, Treilscb. . Segctiun. 92- Graphiphora , Ochs. Rhomhoidea. 93- Semiophora, Steph. . Gothica. 94. Orthosia, Treilsch. Instahilis. 95. Mythimna, Treils. . Tiirca . 96. Segetia, Steph. . . . Xnnlhographa 97- Garadrina , Ocbs. . Alsincs. 98. Gl^a , Hxibn. .... Ruhricosa. 99- Amphipyra. Treits. . Pjramidea . 100. Pyrophila, Steph. . . Tragopogonis . lOI. DypTERYGiA , Steph. . Pinastri. 102. N^NiA, Steph. . . . lypica. io3. Xylina, Treits. . . . Rhizolilha. 104. Calocampa, Steph. . Exoleta. io5. Xylophasia, Steph. . Polyodon . 106. Hadena, Schr. . . . Satura. 107. Heliophobi s , Boisduv Popularis. 108. Mamestra , Treils. . Pisi. 109. Euplexia, Steph. . . . Luciparn. IIO. Hama, Steph. . . . Testacca. III. Apamea, Treits. . . . Niclilaus. 1 12. MiANA, Steph. . . . S/rigilis. ii3. CELiENA, Steph. . . Lcucogvnpha. 114. ScoTOPuiLA, Steph. . Porphyrea . ii5. Achatia, Hubu.. . . Pinipcrda . 116. Acteeu, Steph. . . Prcrcox. 117. Trachea, Treitsch. . . Jtriplicis. 118. Valeria , Germar. . . Oleagitia . l'i)- MisELiA, Treits. . . . Oxyacanihce. 120. Poli A, Treitsch. . . . Thicta . 121. Apatela, Hiibn. . . . Lcporina. INTRODICTION. 145 Ctt'wre',. Typos. 12'.!. AcRONYCTA , OcllS. . Megaccplialu. 120. Bryophila, Trei[s. . Glandijera. 124. DiPHTERA, Treiis. . . Runica. isS. Thyatira , Treitsct. Dcrasa . 126. Eniopus , Treiis. . . Pteridis. 127. Calyptra, Ochs. . . Libatrlx. 128. Ceropacha, Sieph. . Or. 1 29. Tethea, Ochs. . . . Suhlusa. i3o. BoMBYciA , Hubn. . . Viminalis. i3i. Gymatophora, Treiis. Oo. l32. Gos.MiA, Treits. . . . jéffinis. i33. Xanthia , Hubn. . . Gih'ago. i34. GoRTYNA, Treiis. . . FI a va go. i35. NoNAGRiA, Treiis. . . Trphœ. 106. Leucania, Treiis. . . Pallens. ,37. SiMYRA, Treiis. . . . f^enosa. i38. Phlogophora, Treiis. Meticulosa. 139. GuccLLiA , Schr. . . Scrophiilarice. 140. Galophasia, Steph. . Linnrirc. 141. Charicl^a, Gurlis. . Delphinii. 142. Eremobia, Siepli. . . Ochrolcuca. 143. Abrostola , Ocbs. . . Triplasia. 144. Gelsia, Sleph. . . . Celsia . 145. Plvsia , Oclis. . . . Iota. 146. Heliothis, Ocbs. . . Dipsacea. 147. Anarta, Ocbs. . . . MjTtiin. ;48. ACONTIA , OcllS. . . • Luciuosa. 149- Desmophora , Slepb. Elegans. i5o. Erastria, Ocbs. . . . Sulphurca. i5i. Phytometra, Haworll 1. j^nea. l52. Acos.METiA, Slepb. . Caliginosa. i53. ScoPELOPL's, Slepb. . Jtiops. Slepb. i54. Stileia, Slepb. . . . Geom. hj-brirlaia .H i55. Ophu SA , Ocbs. . . . Lusoria . i5G. Gatephia, Ocbs. . . Lcucomclas. 157. MoRMo, Ocbs. . . . Maura, i58. Gatocala, Schr. . . Fraxini. 159. Brepra, lliibn. . . . Parlhenias, 160. ÉPID EucLiDiA, Ocbs. . , OPTÈRES, TOME I. Gljphica. 10 l4*i INTRODUCTION. Familia XV. GEOMETRWjE. Genres. Types. i6i, PsYcuopHORA. Kirbj. . Trepidarin. 162. Speranza , Cuilis. . Conspicuaria. i63. FiDONiA , Tieils. . . . jitomaria. 1G4. BupALUs, Leach. . . . Puiuiria. i65. Anisopteryx, Slepli. ^sculana. 166. Lampetia, Steph. . . DeJ'oliaria. 167. Amphidasis, Treits. . . Pilosariu. iG8. BisTON , Leach Betuhiriu. 169. Metra , Sleph Penniirla. 170. 17 1. Crocallis, Tjeitsch. Elingnaria. Dentai'ia . / • 172. Geomeïra , Samouel. . Alniavia. 173. Pericallia, Kirby. . Syringuria. 174. Prunaria . */^ 175 - CralcvQ^ata, / 176. OuRAPTERYX, Leach. . Samhucavia. 177. Phal^na , Lat Margarilaria. ,78. Ellopia, Treils. . . Fasciaria. 179- HippARCuL'S, Leach. . Cythisaria. 180. Cleora, Gurtis. . . Lichcncaria. 181. Alcis, Gurtis. . . . liepcmcliiria. 182. Hemerophila, Steph. Pelrijicatu. i83. BoAR.MiA, Treils. . . Crepuscularia. 184. Grammatopuora, S(eph ï Va varia. i85. AziNEPuoRA, Steph. . Puh'eraria. 186. Garera, Treits. . . . Pusaria. 187. Gyclophora , Kirbj. Oinicvonaria. 188. Bradyepetes, Steph. Amaiarla. 189. AspiLATES, Treits. . Purpuraria. 190. Larentia, Treits. . . Bipuiictaria. 191. GiDARiA , Treits. . . Qundrljasciata 192. Harpax-yce, Sleph. . Galiuta. 193, Steganolqphia , Steph Prunala. 194. Electra, Steph. . . Pupulata. 195 Id,5ea, Treits Dealhaia. »9(i AijRAXAs, Leach. . . Grossnlariata, INTRODUCTION. .4? 198. Xerepje, Treils. . . . 199- Ypsipetes, Steph. . . . 200. Phtellapteryx, Steph. 201. ScoTosiA, Sleph. . . . 202. Tr.iPHOsA, SLeph. . . . 2o3. 204 205. Chahissa , Gurlis. . . . 206. Pachycnemia, Sieph. . 207. LozograjMma, Sleiib. . 208. Aplocera, Steph. . . 209. CiiEsiAS, Treits. . . . 2 lO. 211 • 212. C11E1MATOBIA , Kirby. . 2l3. LoBOPHORA, Curtis. . . 214. ErpiTHEciA, Gurlis. . . 2l5. Mi.NOA, Treils 2l(i. Bapta, Steph 217. Emmelesia , Sleph. . . 218. Hercyna, Steph. . . . 219. Hyria, Sleph 220. Ptychopoda, Gurlis. . 221. Macaria. Gnrtis. . . . 222. Ennomos, Treils. . . . Types. Melanaria. Hastata. Elutata. Tersata. Bkamnata. Duhitata. Bilinedta . Undulata. Oliscuraria, JTippocastanaria . Petraria. PI agiota. Spartiafa. Variai a. Dilulutn. hrumata. Hcjcapterata. Rectangulata, C'hœrophytlafa. Temcraria. jélhulata. Cl ai h rat a. Auroraria. Aversaria. Imilaria. Fle.Tularia. Familia XVI. PLATYPTERICJDuE. 228. Platypteryx, Lasp, . . Lacertula. 2 24- DiiEPANA, Lasp. . . . Hamula. 225. Ginx , Leach Spinula. Familia XVII. PYRALIDJE. Leach. 226. IIyp^na. Schr. . . 227. PoLYPOGON, Schr. , 228. Madopa, Sleph. , 229. Gledeoeia, Steph, Prohoscidalis. Derivalis. Sahcalis. Angusialis, 10. I^O IN'TUOnUCTION. • îcnres. Typps. 200 Undulalis. 201. Aglossa , Lat Pinguinalis. 232. Pyralis, Samouel. . . Farinalis. 233. Agrotera, Schr. . . . Fimhrinlis. 234 Flamealis. 335. SiMAETHis, Leacb. . . Tort . dentana . 236. Ennychia, Treils . . . GuUnlis. 237. Pyraijsta, Scbr. . . . Purpuralis. 238. Htdrocampi, Lat. . . Potamogalis. 23g Hj-bridalU. 240. Diaphama , Sleph. . . LucernaîU. 241 Forjicalis. 242- BoTYS, Lat Urticalis. 243. Margaritia , Kirby. . . Verticalis. 244» ScopoLA, Scbr Leucophœalis. 245. NoLA, Leacb raliolalis. FamiUa XriII. TORTRICIDjE. 24G. Chloephora, Sleph. . Fagana. 247. ToRTRix Clorana, «48. LozoT^NiA, Slcpb. . . Rihcana. 249. ÀMPniSA, Curlis. . . . Pectlnana. 250. DiTULA , Slepb Sj'h'ana , W. aSi. Antithesia, S(epb. , . Corticana. 2.52. Spilonota, Sleph. . , Ocellana, II, a53 Dorsana , H. 254. PsEUDOTOMiA, Slcpb. . Sc(]uana . H. 255. Stegawoptycha, Sleph. Bahcrana , Fab. 25G. Aincuylopera, Sleph. . Corj^lana. H. 257 JTarpana, H. 258. Semasia, KirLj. . . . Pomonana. îSf) Arcuana. 260. Aphelia, Ste])b. . . . Egcnana , Plaw. 2G1 PratdiKt , il. 2G2. Cnephasia, Curlis. . . Assiuana, H. 264. Orthot^enia, Sleph. . Rusticana, H. 365 Communaïut , Fab 266. PiECiLOCHROMA , Stcpb. Aclifitana . 11. INTRODUCTION. '49 Gcui'ps. Types. 267. Ptycholoma , Sleph. . Lecheana. 268. EucHROMiA, Steph. . , Sponsana, Fab. 269. LopHODERus, Steph. . Ferrugana, H. 270. Sarrothripus, Curtis. Degenerana, H. 271. Peronea, Cnrtis. . . Cristana. 272. Paramesia , Steph, . Cerusana, H. 273. Leptogramma , Curtis Litterana. 274. Glyphista, Steph. . . , Effractana. 275. D1CTY0PTERYX, Steph. Lœflingiana , H 277. Cheimatophila , Stejih Mixiann, H. 278. Argyrotoza , Steph. Hergmanniana, 279- Argyrolepia , Steph. Lathoniana, H. 280. EupCECiLiA. Steph. . Angustana , H. 281. Jyuiluifîu , H. 282. Phtiieociiroa, Sleph. Ritgosana. H. 283. LozoperAj Steph. . . Fabriciana. H. 284. Xanthosetia, Steph. Zœgann. 285. Puibalocera, Steph. Fagana, H. 286. Hypercallta , Steph. Christiernana. 287. Orthothelia , Steph. Kenosa, Haw. FnmiUaXIX. YFONOMEVTIDM , Steph. 288. Depressaria, Haworth. Heracleana. 289. Anacampsis, Curtis . . Tin. rusticella , H. 290. LopitONOTUs, Steph. . Fasciculellus, Steph. 291 Tin. ernarginella , DoQ. 292. Chelaria, H.iworth. . Conscriptella, H. 293 Silncella. H. 294 Tinctella. H. 29.5. Magrochila , Steph. . BicosteUa. 296. Enicostoma, Steph. . . GcoJfroyeUa. 297. Dasygera, Ilaworth. . jEmuleUa . H. 298. Adela, Latr Swammerdamella, 299 Tortricella , H. 3oo Tcsserella, Haw. 3oi Lntreillella, H, 3o2 riirj-ganclla, H. 3o3, D111RNEA, Kirhy. . . . Fagclla, H. I 5o INTRODUCT Gonres. 304. Epigraphu , Sleph. . . 305. Melanoleiica. Steph. . 006. Yponomedta. Fab. . . 807. Argtrosetia, Sfeph. . 308. Argtromis, Curlis? . - 309. Heribeta, Sleph. . . . 010. MicRosETiA , Sleph. . . 3ii. OEcopHORA. Latr. . . . 3i2. Pancalia, Sleph. . . . 3i3 3i4 3i5 3i6 3i7 018. PoRREGTARiA , Haworlh. Sig 820 ION. Typns. jii'eUanella, H. Echiella. EvonymeUa. Goedartella , H. Cj^doniella. H. MalifolieHa, H. Gullella, H. LinnecUa , H. LcinvenhoeheUa . Merianella , H. Clticiflla , H. GryphipencUa , H. Srissfffa, H. Tri fol il, Stej)li. Ornafipenella , H. CyfçnipeneUa , H. fluvifrontella. Familia XX. TINEIDyE . Sleph. Sai. Galleria , Falj. . . . Ccrella . 3î2. Illythia , Latr. . . . Colonella , H. 3îî. Melia, Curtis Trihunella . H. 3 2/1 Scriceu, Curlis. 325. EoDOREA, Curtis. . . Mcrcurella. H. 326. Phycita, Curtis. . . . Dilulella. H. 3î7. On COGERA , Sleph, . Crihrella , H. 328. Crambus, Fab. . . . Cul me 1 la , H. 3.q. Ghilo, Ziok. Som. . Phragmitella, H. 33o. Plutella, Schr. . . Cultrclla. H. 33 1. Ypsolophus , Fab. . . Xrloslella, H, 3o2. EupLOCAMus. Lat.. . jéntbraclnella. 333. 334. TlNEA Pcllwnella. Lepidocera, Sleph. . TaureUa, H. 335. Incurtaria , Haw. . Masculella. H. 3'^(i Oppositella , H. Prœlatella, H. 337. Lampronia , Slej)h. . 'y*^Q Auros;iUtelln, Sleph Signipcnclla, H. oSg Gkagillaria, Hau. . . INTRODUCTION. t5l familia XXI. JLUCITIDjE, Leach. Genres. Types. 340. PiEROPHORts Pentadactj-lus . 341. Alucita, Scop Hexadactyla. Ce tableau métboclique des seuls Lépidoptères de l'Ani^leterre se compose de 34 1 genres, dont ])lusieurs n'ont jioint encore reçu de nom. Il n'en- tre point dans le plan de notre ouvrage d;i criti(|uer cette classification , quoique nous ne com])renions pas trop sur quels raraclères certains genres ont été établis. Il nous reste encore à parler de la métbode dont M. Horsfîeld a fait usage dans son Catalogue descrip- tif" des Lépidoptères de Java. Elle est au fond la même cjue celle exposée par M. Mac-Leay dans les Horœ Entolomogicœ ^ et développée depuis dans les dernières éditions de V Introduction to Entomology ^ de MM. Kirby et Spence. Dans ce système, nommé quinaire par son auteur, la nature est censée avoir disposé tous les êtres en cercles formés chacun de cinq groupes , et se toucbaut par leur circonférence. Pour nous en tenir aux chenilles, elles sont divi- sées en cinq races. , dont les noms rappellent cer- tains animaux articulés avec lesquels l'auteur leur trouve des rapports de forme. Ces noms sont : f^er- îiii formes , Chilognalhiformes , Scolopendri formes , Thysanurif ormes et yJnophiri formes . Chacune de ces races ou tribus de chenilles renferme un certain nombre de genres dont les caractères sont puisés en l52 INTRODUCTION. partie dans le premier état, et en partie dans l'in- secte parfait. M. Horsiield n'en a fait l'appli- cation quaux Diaines, qu il dispose dans l'ordre suivant : r^ r.ACE. Chenilles vermiformes. Genres normaux. Petavu. |PoLYOMMA.TllS. Lyc^na. iTllEGLA. MyniNA. Genres aberrans. SV-METUA. Terias. RACE. Chenilles chilogna ihiformes. /GOLIAS. gonepteryx. Papilio. PlERIS. PoNTI\. Lelcophasia. LiCINIA. Thaïs. DoRITIS. Zelima. d". RACE. Chenilles scolopendriformes . fErPLCEA. Idea. AcR/EA. I Vawessa. (]ymiiia. Melit.i.a. Arctnivis. HiLJ.lS. LiAlENITIS. G. noY. Limcn. atîj Heliconia. H.ITERA ? Libythea. Nf.ptjs, IJVruOÛLfCTION is; RACE. Chenilles thj'sanuviformes. Genres normaux. Apatura. Paphia. AMATUt'SlA. 'Morpho. G. nov. Melanitis. HiPPARCUlA. (NEMEOBItS. Genres aLerrans. Cethosia. Brassolis. 5°. RACE. Chenilles anopluriformes. fERYCIlNA. Emesis. Danis. ILemomas. lEuRYlilA. 'Hesperia. IThymele. IHelix-s. PaMPHILA. IsMENE. ITamyris. Nymphidium. Helîcopis. Urania. Bareicornis. Enfin , nous aurions aussi à dire un mot de la classifi- cation méthodique d'Hubner, telle que nous avons pu en prendre une idée dans son Catalogne des Papil- lons coinius ^ et dans ses ouvrages iconographiques; mais nous avouons n'avoir jamais pu saisir les princi- ]ies sur lesquels elle repose. L'auteur place si souvent dans des genres distincts, des espèces entre lesquelles se trouvent à peine des dilFérences spécifiques , les divisions y sont si multipliées , que le tout forme pour nous un chaos ]u'esfpie inintelligible. Pour en don- ner une idée, il nous suirua de dire <|ue, jiour cet l54 INTRODUCTION. auteur, la Collas edusa et sa variété hélice forment deux genres. HuLner est à nos yeux le premier des iconographes, et le dernier des méthodistes (i). (i) La sévérité de cette critique n'est pas seulement motivée par l'exemple ci-dessus , nous pourrions en citer une foule d'autres. Ainsi , sur l'une de ses planches, il figure le Papilio evaitder de Godart, sous le nom de Princeps doniinans capys , et sur une autre planche il doniu' la même espèce sous celui de Prianiides evander. kWXauTf, le P.pnnimoit est appelé Princeps hevoiciis paminon , et la variété cyrus , Laertias cyriis ; sur d'autres planches nous voyons \e Princeps heroicus pulydo- rus , et à coté une variété de celte espèce sous le nom de iMelaiiides polydorus , ou bien le Troides priamus et le Princeps dominans liypo- lit.hus. — Le Papilio polydanias est , pour cet auteur, le Princeps do- minans polydainas , et le protodainas , qui en est si voisin , est YJthobalus protodamas. Nous comprenons moins encore pourquoi le Papilio thoas mâle est le Princeps heroicus thoas , et sa femelle VJ/era- lidcs thoas. Nous pourrions prendre les autres genres l'un après l'autre- ct nous trouverions des exemples tout aussi étonnans. Il est vrai , que dans son catalogue , il a changé une partie de ces noms de genres ou de groupes (car nous ne savons pas trop comment les désigner ) ; mais , dans tous les cas , il faut que deux espèces soient bien voisines, mcmc par la teinte, pour qu'elles puissent se trouver dans la même division. INTRODUCTION. 1 55 EXPOSÉ DE NOTRE MÉTHODE. Jusqu'à ce jour nous n'avons ]).is encore donné l'exposition complète de notre méthode ; on a pu seule- ment en prendre une idée sommaire dans les différens travaux que nous avons mis au jour sur les Lé[)i- doptères. Dans notre Index niethodicus , publié au commencement de i8 >8 , nous en avons fait l'applica- tion aux espèces d liurope, juscju/aux Géomètres ex- clusivement. Ce petit travail, maljiré ses imperfec- tions, fut accueilli favorablement du ])ublic, et a servi de base à beaucoup d'entomologistes pour l'ar- rangement de leurs collections. Depuis sa ])ublica- tion nous avons été à même d'étudier plus à fond cer- taines divisions; ce qui nous a mis à même de créer ou d'adopter plusieurs genres, et de mieux circon- scrire nos caractères de tribus, tout en altérant peu la disposition des espèces. Déjà notre Icônes des espèces d' Europe noin/cUes ou peu connues^ est rédigé sur ce nouveau plan Mais, excepté dans cet ouvrage et dans notre Iconographie des Lépidoptères et. des che- nilles de l' ylmèrique septentrionale ^ nous n'avons donné nulle part les caractères de nos divisions pri- maires ou secondaires , pensant qu'elles seraient mieux placées, et plus facilement comprises, dans \e Species général actuel que nous préparons depuis longues années. Ce n'est cju'après avoir étudié le plus qu'il nous 1 56 liNTHODUCTlON. a été possible les Papillons (rEurope sous leurs difTérens états , et après avoir recueilli un certain nom- bre de matériaux sur les métamorphoses des espèces exotiques , cjue nous avons essayé de grouper les Lé- pidoptères d'une manière autre que celle reçue jus- qu'à ce jour, en ne négligeant l'étude d'aucun des auteurs qui se sont occupés de cet ordre, afin de combiner le résultats de leurs travaux avec ce qui nous appartient en propre. Nous ne nous flattons pas ce- pendant d'être plus que nos devanciers toujours irré- prochables dans les rapprochemens que nous avons faits. Lorsqu'on ne s'occupe- que des Lépidoptères d'une contrée, la classification est beaucoup ])lus facile ; la plupart des espèces se lient assez bien entre elles , et, si l'on en excepte quelques-unes plus anor- males, on obtient une série qui n'a rien de trop choquant. C'est ainsi que les espèces d'Europe for- ment un ensemble assez homogène, et il en est de même de celles de l'Amérique du sud, de la Nou- velle-Hollande , ou de tout autre pays pris à part ; mais , lorsqu'on veut classer dans une méthode géné- rale celles de tout le globe, il se rencontre fréc[uem- ment des genres intermédiaires qui viennent rompre cette harmonie. Si l'on prend même un genre un peu nombreux et propre à plusieurs pays à la fois, on trouve des espèces c[ui font le passage à d'autres races propres à chacune de ces contrées. Par exem- ple, le genre P/e/w , deLatreille, offre en Amérique des espèces ( genre Leptalis ) , (rui , par leur couleur, l'allongement de leur corps etl'étroitesse de leurs ailes^ ressemblent complètement à des Héliconiens ; d'autres du même pays (genre Eutcrjie) se lient insensiblement avec la division des Pr/p/Z/o américains noirs à taches INTnOfUCTIO.V. l5j roiiL^cs; celios frEuro])C, au conlriiire, ofïicnt jin ccr- Inin rap])ort avec les Parnassiens , la Pieris cratœgi semblant faire le passante au P. mneniosjne ; tandis que celles de l'Inde passent insensiblement aux Co- licis par les P. judilJi et panda ^ et aux JJauais à taches verdâtres par la ua/eria. Tous les autres gen- res un peu nombreux et proj)res à plusieurs pays sont dans le même cas. Certains Papilio de l'Afrique et de l'Inde semblent tellement se confondre avec les Danais propres à ces contrées, qu'il faut une certaine habitude pour les en distinguer. Le Papilio triopas de l'Amérique du sud est presque un Héliconien. Les Nymj:>haies de Latreilîe nous présentent encore plus de ces rapprochemens. Certaines espèces américaines paraissent toucher les Héliconiens ; d'autres espèces {^enre Diadeîïia) propres aux deux continens ont entièrement le /?fcz'e5 des Danaïs. Celles dont nous avons formé notre genre Cjbdelis finissent par olïrir presque tous les caractères propres aux Satyres ; d'au- tres espèces se lient avec les Erycinides , etc. On con- çoit facilement , par ce petit nombre d'exemples, que, dans nos méthodes , où l'on est forcé de procéder en ligne droite, le genre Pieris ne peut pas être placé à la fois entre les Héliconiens et les Papilio^ entre les Danais et les Colias ^ et entre les Parnassiens et ces mêmes Colias ; on doit donc s'attendre dans un sys- tème général à rencontrer de nombreux défauts de liaison dans la série des genres. Ce que nous venons de dire s'applique également à la corrébition des espèces entre elles. Prenons pour exemple le genre Sa(.yrus , de Latreilîe; nous verrons que ce genre se compose d'une infinité de grou- pes secondaires, dont chacun est presque toujours l58 INTRODUCTION. propre à une contrée. Ainsi, en Europe, nous avons celui des Galatea^ qui suit le bassin de la Méditer- ranée, et s'étend jusqu'en Perse ;'celui des Hevmione^ qui prend la même direction et se continue jus- qu'au Cachemire; celui Aç.^ Norna , qui est propre aux régions polaires des deux continens; celui des Nègres , qui habite nos montagnes alpines, et qui ne se retiouve t[u au Cap et au Chili; enfin celui des iSc^?X/'e.ç ]>roprement dits, qui se lie avec les espèces delà Nouvelle-Hollande^ quelques-unes du Chili , de l'Amérique septentrionale et delà Sibérie. L'iiméri- que et les Indes orientales offrent de même des groupes qui, \ràv \e faciès ^ s'éloignent beaucoup de nos espè- ces européennes , et d'autres qui se rattachent à plu- sieurs à la fois, etc. La collection des Satyres d'une contrée formera donc une suite assez naturelle} mais elle paraîtra plus choquante , lorsqu'on y réunira les espèces de tous les pays. JNotre méthode, ainsi qu'on a pu le remarquer par les dillérens fragmens que nous avons publiés, est fondée en partie sur les chenilles, et en partie sur linsecte parfait. JNous attachons la plus grande impor- tance à l'état île chenille, et les caractères qu'il four- nit ont souvent plus de valeur à nos yeux que ceux que l'on peut tirer de l'insecte parfait ; mais générale- ment ces caractères se confirment entre eux, en d'au- tres termes, deux chenilles qui offrent les mêmes ca- ractères produisent deux Lépido])tères qui ont aussi les mêmes caractères génériques. On nous objectera sans doute qu'il n'est pas logique de prendre des ca- ractères ailleurs que chez 1 animal qu il s'agit de clas- ser. Nous répondrons à cela qu'en suivant une autre voie il faut désespérer d'arriver à une méthode natu- INTIlOnUCTION. iSc) relie, Il n'est pas d'ailleurs nécessaire de connaître les chenilles de toutes les espèces-, i! suffit d'éludier une cheuiile et une clirys;jlide de V unes s a ou de Pieris pour avoir une idée exacte de celles de ces deux genres. Quand bien même il serait plus flifficile encore de vériûer les caractères pris sur la larve, ce ne serait pas une raison pour s'abstenir d'en faire usage. Ce n'est jkis seulement du fruit que les botanistes tirent leurs caractères, mais aussi de la fleur, et même du premier déveloj>pcnient de l'embryon vé- gétal. La fleur est à la plante ce qu'est la ciienille au Lépidoptère , et les difïérens modes de mélamor- piîosesont autant de valeur que ceux l'e l'inflorescence. Qui doute maintenant que les travaux de MM. Denis et Schifîèrmûller, publiés il y a plus de cinquante ans, n'aient plus avancé la classification des Lépidoptères d Europe que tous ceux qui ont paru depuis? JNous som- mes loin de rejeter les caractères (jue nous oiïre l'in- secte parfait, nous n'en né-ligeons aucun, et malheu- reusement, trop souvent encore, nous sommes forcés de les employer seuls à défaut des autres-, mais, lorsque le premier état nous est connu, iis viennent en se- conde ligne, comme le fruit vient après la fleur dans l'exposé des caractères botanicjues. iSous avons déjà dit, en parlant des méthodes, que M. Latreille avait pris les trois grands genres de Linné pour base de sa division de Tordre en Diurnes^ Crépusculaires ei Nocturnes. Ces dénominations nous ont paru trop inexactes pour être conservées , surtout celle des Crépusculaires. Le nom de Diurnes convient non-seulement à toutes les espèces connues sous le nom de Papillons de Jour, mais encore à une infinité d'autres faisant partie des deux autres divisions , tels iGo INTnOBri'.TION. que les Macroi'losses , Zygénides, CnsLniaires , ^Ego- cérides , etc. Celui Je Crépusculaires peut tout au plus convenir à quelques Spliingides, mais nullement aux Zygénides, qui ne volent qu'à l'ardeur du soleil; enfin , le nom de Nocturnes n était pas non plus ap- plicable à toutes les espèces , attendu que beaucoup de celles qui appartiennent à cette section ne se montrent que dans le jour. Alin d éviter ces dénominations vi- cieuses, nous avons substitué au mot Diunies celui de JRhopalocères créé ]iar M. Duméril. N'ayant pu en- suite trouver de limites entre les Crépusculaires et les Nocturnes de Latreille , nous avons réuni ces deux coupes sous le nom d'IIétérocères ; de manière que, dans notre métbode, l'ordre des Lépidop- tères se trouve partagé en deux grandes légions , RHOPALOCÈRES et HÉTÉROCÈRES. Les premiers ont constamment les antennes en mas- sue, tandis que chez les seconds elles sont tantôt pris- matiques , en cornes de bélier, filiformes, tantôt pec- tinées , dentées, sétiforraes, plumeuses, etc. Nous subdivisons ensuite lesRliopalocères en trois sections, d'après la manière dont les chenilles se transforment en chrysalides. Celles qui se métamorphosent en s'atla- chant par la queue et par un lien transversal placéaumi- lieu du corps constituent notre première division, celle des Succeints ( Succincti ) ; celles qui se suspendent seulement par la queue forment celle des Suspendus {PenduU); enfin celles qui forment une coque en roulant les feuilles composent celles des Enroulés ( Involuti). Chacune de ses trois sections est ensuite par- tagée en tribus, d'après des caractères pris dans les chenilles et dans l'insecte parfait. Parmi ceux four- INTRODUCTION. l6l nis par ce dernier nous mettons au premier ran£^ le nombre des pattes amLulatoires et la lorme des palpes. Arrivés aux genres , nous puisons nos caractères dans la forme des chenilles et des chrysalides, dans la disposition des nervures des ailes , dans la forme des antennes, des pattes, des palpes, du corselet, des ailes , et quelquefois même dans le dessin, de l'insecte parfait. Le tableau suivant offre la série des divisions pri- maires que nous avons établies dans la légion des Rhopalocères. Lorsque nous aurons terminé la publi- cation des espèces qui la composent , nous en donne- rons un semblable pour les Hétérocères. Afin d'éviter d'inutiles répétitions, nous ne descendons pas au- dessous des tribus, chacune devant être suivie, dans le courant de l'ouvrage, de Texposition des genres qu'elle renferme. LrpinopTEnrs . tome i. ii llji l; ï • — ^^' E. S. 1 1 1 , I , p. 11,32. — Crara. 23 A, B. — Donov, epitom. of ins. of Ind. pi. 3. — God. Encyc. IX, n*^'. i. La femelle : P. panthous , Linn. S. ]N. 2, p. 74^, 17. — Fab. E. S. III, p. 1, p. 18, 5Q. — Cram. i23 A, et 124 A. — Donov. epilom, of ins. of Ind. pi. 2. — God. Encyc. IX, n". 2. — Troides priamus , Hubn. exot. schm. Mâle : ailes supérieures d'un noir velouté , avec deux Landes longitudinales d'un vert- soyeux très-brillant, courbes, étroites , rétrécies à chacjue extrémité j une tache brunâtre disposée Ion- 1^4 ornithoptei;a. gitudinalement entre la bande interne et la nervure médiane . Ailes inférieures d'un vert-soyeux brillant, avec le bord posté- rieur et un rang' de quatre taches orbiculairesd'un noir velouté ; eu outi'e , trois taches orangées , dont deux entre le bord posté- rieur et les taches noii-es, et l'autre , plus grande, située près du bord externe. Dessous des supérieures noir , avec une bande maculaire d'un vert doré , formée de taches cunéiformes conti- guës , quelquefois coupées transversalement par vxne ligne noire ; une tache irrégulière dans la cellule discoïdale , et deux raies de la même couleur près du sommet. Dessous des inférieures comme le dessus , mais d'un vert doré , avec les taches orbicu- laires plus grandes et au nombre de sept. Thorax noir , marqué d'une raie médiane et ordinairement de deux points d'un vert doré. Abdomen entièrement d'un beau jaune. Poitrine noire , marquée de taches rougessur les côtés. Tète et antennes noires. Femelle, ou P. panthous des auteurs : ailes d'un noir brun, plus intense vers l'extrémité ; les supérieures ayant de part et d'autre , entre la cellule discoïdale et le bord postérieur , ime bande maculaire d'un blanc un peu sale , formée de taches iné- gales, interrompues ou échancrées , excepté les trois ou quatre supérieures ; ordinauement un gros point ou une petite tache blanchâtre dans la cellule ; les inférieures ayant en arrière de la cellule une rangée courbe de six grandes taches cunéiformes blanchâtres , saupoudrées d'atomes noirâtres , teintées de jau- nâtre à leur base , et marquées chacune dans leur milieu d'une tache noire orbiculaire. Dessous des inféiieures semblable, avec les taches un peu plus pures. Echancrnres de toutes les ailes blanchâtres. Tète et thorax noh's. Abdomen d'un blanc jaunâtre en dessus, d'un beau jaune en dessous. Poitrine comme chez le mâle. Variété femelle. Boisd. Voy. de V Astrolabe , Ent. pi. 4 > Cg. I et 2, Presque semblable à la précédente. Les taches plus grandes et plus blanches. Une grande tache blanche quadrangulaire , transverse dans la cellule tUscoïdale des supérieures. La moitié postérieure des secondes ailes blanche , bordée de noir en ar- rière , divisée par les nervures , saupoudrée de quelques atomes ORNITIIOPXrr.A. 1^5 obscurs, fondue à rexlrémilé avec du jaune , et marcjue'e d'une rangée de qviatre taches orbiculaires noires , placées comme chez la précédente. Dessous des inférieures semblable au des- sus , avec la partie blanche plus pure , et bordée en arrière par du jaime vif. Abdomen et poitrine semblables. Thorax marqué d'une raie médiane d'un vert doré. Ce magnifique Lépidoptère , quoique l'un des plus ancienne- ment connus, est toujours assez rare dans les collections. Amboine et Rawack. — La variété femelle se trouve à Cé- lèbes. — Coll. Boisd. 2 — ObNITHOPTERA URVILLIAKA. (PI. I C, %. I.) p. urvillianus , Guérin, Voy. de la Coquille, Ins. pï. i3, fig. 1 et 2. — O.priamus, var. Boisd. Faun. de l'Océanie, Lépid. p. 35. _ ,. . Taille et port de priamus. Le vert des ailés supérieures remplacé par du bleu-violet très-brillant. Ailes inférlem-es d'un noir de velours , ayant les nervures et la partie comprise entre la cellule discoïdale et le bord interne , ainsi que la bordure pos- térieure, d'un bleu violet très-brillant ; cinq taches noires, ovales- oblongues sur la partie bleue ; bord abdominal d'un jaune doré, gai'ni de poils de la même couleur. Dessous des ailes supérieures ayant à peu près le même dessin que dans priamus ; les taches violettes à reflet d'un jaune doré. Dessous des inférieures d'un jaune doré , à reflet bleu ou un peu verdâtre sur le milieu ; sept taches noires disposées comme dans priamus , mais plus pe- tites que celles du dessus ; une petite tache d'un jaune orangé , peu marquée , entre la base et la tache noire la plus externe. Thorax noir, marqué d'une raie médiane violette. Tète et an- tennes noires. Abdomen entièrement d'un beau jaune. Côtés de la poitrine marqués d'un peu do rouge. Nous n'avons vu que le mâle. Offack. — Cette rare espèce n'est peut-être qu'une variété lo- cale de la précédente ; on n'en connaît jusqu'à présent que deux individus qui ont été rapportés par l'expédition de la Coquille autour du monde. — M. N. IjG Or\NITHOPTEn\. 5 — Ornithoptera remus. p. ici. Fab, E. s. III, I, p. II, 34. — Cram. i35A, i36 A, et 386 A, B. — P. hjpolithus , Cram. 10 A, B, et II A, B. — P. remus, God. Encyc. IX, p. 26, n". 3. Taille et port de priamus. Ailes supérieures noires , à reflet verdâtre , offrant de part et d'autre, de chaque côté des nervures secondaires, des raies d'un blanc grisâtre. Les infé- rieures d'un noir grisâtre en dessus , d'un blanc luisant en dessous , ayant de part et d'autre une bordure noire, sinuée, divisée par sept taches irrégulières d'un jaune d'or, diminuant beaucoup de grandeur en approchant du bord abdominal. Thorax , antennes et poitrine noirs et sans taches. Abdomen d'un jaune pâle en dessous , d'un jaune vif en dessus , avec des taches noires plus ou moins grandes. La femelle diffère du mâle en ce que ses ailes inférieures ont le bord abdominal large- ment blanc de part et d'autre , avec les taches jaunes , cunéi- formes , beaucoup plus grandes , marquées chacune d'une tache ovale noire , excepté la plus externe. Le Papilio hypolithus de Cramer est à peine une variété. Amboine. — Coll. Boisd. 4. — Ornithoptera amphimedon. Boisd. Voy. de VAstrol. Entom, pi. 4, fig-i et 2- — P- ^^• Fab. E. S. I II, 1, p. i5, 45. — God. Encyc. IX, p. 64, 4- — Cram. 194 A. Même port que priamus , mais im peu plus grand. Ailes d'un brun noirâtre , avec les échancrmes d'un jaunâtre sale ; les supérieures n'ayant d'autres taches que des raies d'un gris blanchâtre le long des nervures secondaires. Les inférieures ofïrant sur le disque une grande tache d'un jaune sale , palmée en dehors , et parallèlement au bord postérieur une rangée de Umules du même jaune , coupées chacune par une nervure, à ORNTTHOPT]:iiA. \ n r l'exception des deux du somnieL Dessous plus pâle ; eeïui des ailes inférieures ayant la partie noire comprise entre les lunules et la tache jaune, divisée en grandes taches cunéiformes. Pro- thorax offrant une douhle ligne l'ouge ; thorax entièrement noi- râtre; poitrine noire, avec des taches d'un rouge cinabre à la base des ailes inférieures ; abdomen d'un brun noirâtre en dessus et jaunâtre en dessous. — Nous ne connaissons pas le mâle. Amboine et Célèbes. — Coll. Boisd. Cette rare espèce, dont nous ne possédons qu'un individu que nous devons à l'obligeance de M. Lesson^ se distingue de la femelle i\ Ainphrisius par son double collier l'ouge, par la teinte sale de la tache jaune palmée , par les taches rouges de la poitrine , etc. 5 — Ornithoptera Helena. P. ici. Linn. S. N. 2, p. 74S, n". 19, et Mus. Ulr. p. 199. — Fab. E. S. III, I, n". 59. — Cram. i4o A, B. — P. Hellen, God. Encyc. IX, p. l'j, 6. Port et taille ^ Ampliimedon . Ailes supérieures d'un noir obscur, avec les sinus liserés de blanchâtre. Inférieures d'un noir velouté , avec une grande tache discoïdale d'un jaune d'or un peu orangé, palmée, divisée par les nervures et échan- crée postérieurement ; échancrures des ades bordées de blan- châtre. Dessous des ades supérieures un peu moins foncé que le dessus. Thorax , tète et antennes noirs ; un double collier rouge sur le prothorax ; abdomen jaune , avec le dos marque de taches noirâtres j poitrine tachée de rouge à la base des ailes inférieures. Amboine. — Coll. Boisd. Cette espèce est voisine de certaines variétés X Ainphrisius i mais elle eu est dislmcte par la largeur de la bordure des ailes inférieures et par la teinte orangée de la tache jaune discoïdale. Comme nous n'avons vu que des femelles de l'espèce précé- dente et que des miîles de celle-ci , nous pensons qu'on de- vrait peut-être les considérer avec quelque raison comme les deux sexes d'une même espèce. LiPinopTi;p.ES, tome i. 12 lyS ORÎflTHOÏTBRA. Q — Ornithoptera Amphrisius. (Pi. i , B, fig. i.) P. id. Fab. E. S. III, I, p. II, 33. — Cram. PL 219, A. — P. Ainphrisius , variété, God. Encyc. IX, p. 2'y, no. y. Godart a confondu à tort , selon nous , cette espèce avec la suivante. Même port que Priamus ; mais ordinairement d'un quart plus petit. Ailes supérieures noires , avec les sinus liserés de blanc, et les nervures secondaires, anisl que l'extrémité de la cellule discoïdale , bordées de jaune d'or. Les inférieures d'un jaune-d'or brillant , avec les nervures noires , et une bor- dure étroite en feston de la même couleur ; une tache anale noire , ovale ou arrondie , liée à la bordure, ou séparée ; é( han- crures non liserées de blanc. Dessous des quatre ailes semblable au dessus. Tète et thorax noirs; un collier rouge, peu visible, sur le prothorax ; poitrine et base des ailes inférieures sans taches rouges ; abdomen jaune en dessous et noirâtre en dessus. — Femelle un tiers plus grande. Ses ailes supérieures ayant les nervures largement bordées de blanchâtre , ou d un peu de jaune, particulièrement les rameaux inférieurs. Ades posté- rieures d'un jaune d'or devenant presque blanc vers la base et le bord interne, avec la bordure plus large que dans le mâle, précédée d'une rangée de cinq grandes taches noires , allongées, cunéiformes, dont les trois plus internes plus longues et pres- que en fer de pirpe ; échancrures liserées de blanc. Abdomen noirâtre en dessus et jaune en dessous ; thorax comme dans le mâle. Ordinairement point détaches rouges sur la poitrine. Java et Sumatra. - — Coll. Boisd, 7 — Ornithoi'Tera Heliacon. P. id. Fab. E. S. I 1 1, I , n". 6.— Mérian. Surin. PI. 72. — Donov. Ins. of India , n". 7, pi. 4. — P. Poinpeus , Cram. 25, A. — P. AsteJions, Fab. n». 5^ —P. Minos, Cram. ig5, A. — P. Ainphrisius , God. Encyc, IX, n°. 7. OUiXITHOPTERA. i^y Tiès-voisin du précédent , mais d'uu cmcjuîème plu» petit , surtout la femelle. Ailes supérieures noires, avec les nervures secondait es plus ou moins bordées de blanchâtre ou de grisâ- tre obscur. Les inféru aies d'un jaune-ii'or brillant, avec les nervures et une bordure en feston, noues ; une rangée (!e tacbes noires arrondies , situées en avant de la bordure , dont les deux extrêmes plus grandes , et les autres souvent beaucoup plus petites, ou même nulles; toutes quclrpicfois presque nulles. Echancrures des quatre ailes blanchâtres. Tète et thorax noirs ; un collier rouge près de la tète , et deux points de la même cou- leur à la base du prothorax ; poitrine noue , tachée de rouge vis-à-vis de la base des ailes inférieures ; abdomen jaune en des- sous et noirâtre en dessus. — Femelle , ou P . Asteiious , Minos et Pompeus , à peine plus grande que le mâle. Ailes supérieures rayonnées de blancbàtre comme dans le mâle , ou ayant l'extrémité presque toute blanche, avec les nervures et quplc[ues rayons noirâtres A des inférieures d'un jaune-d'or biillant , avec la bordure comme dans le mâle , précédée d'une rangée de cinq taches noires ovalaires - cunéiformes , égales, séparées ou liées aux dents de !a bordure ; écbancrures blan- ches , plus larges en dessous, et formant presque des lunules. Thorax et abdomen comme chez le mâle ; prothorax marqué de même ; poitrine noire , tachée de rouge à la base des ailes inférieures. Très-Commun à Java et Sumatra. Sur plus de deux cents in- dividus nous n'en avons vu que trois de la variété A. Variété A. Femelle ayant les ailes inférieures d'un rouge- minium rutilant , avec le dessin connne chez l'espèce ty- pique. — Coll. Boisd. La chenille, selon ]M. Horsfitld , qui l'a élevée à Java, est d'une couleur jaunâtre , avec le dos couvert par une large Lande blanchâtre , qui , sur le sixième anneau, se dilate laté« ralcment pour descendre transversalement jusqu'aux pattes. Les stigmates et la tète sont noires , ainsi que les étuis des tentacules et les pattes écailleuses. Le corps est muni en outre de huit rangées de prolongemens charnus mé- 12. 1 8o UP.Nn (lOPiT-h A. dioeremenl longs. La chrysalide est jauntître , avec le puiiil d'insertion du lien transverse d'un ruuge vif. Cette espèce est suffisamment distincte delà précédente par les taches rouges de la poitrine et les échancrures blanches dans les deux sexes. g — Ornithoptera Rhadamanthus. Taille d'Heliacon , avec les ailes supérieures moins sinuées et l'angle anal des inférieures beaucoup moms arrondi et plus pointu. Ailes supérieures du mdle à peu près comme dans HeLiacoJi. Ailes mférieures presque triangulaires, d'un jaune dor, avec les nervures noires el une bordure l\ dents de loup de la même couleur ; celle-ci précédée , près de l'angle anal , d'atomes noirâtres. Sinus et échancrures entièrement noirs. Dessous des quatre ailes à peu près semblable au dessus; les intérieures sans atomes noirâtres. Tête et thorax noirs ; un collier rouge sur le prothorax , près de la tête ; abdomen noir en dessus et jaune en dessous; poitrine largement marquée de rouge à la base de chaque aile. — Femelle im peu plus grande , à ailes inférieures plus lai'ges , avec les échancrures liserées de blanc, et la bordure précédée d'un rang de taches ovales , à peu près comme dans la femelle Ci Heliacon , tantôt plus pe- tites CL tantôt plus grandes. Les ailes supérieures rayonnéesde blauchâlre comme dans le mâle. Par. A. Femelle ayant la bordure entièrement continente avec les taches , de manière que les ades inférieures sont noires, avec une grande tache jaune palmée, comme dans Heleiia. Cochinchine et Manille. — Coll. Boisd. Cette espèce se distingue d'J^eliacoJi , par l'absence des échancrures blanches chez le mâle , par l'étroitesse de celles de la femelle , par la grandeur des taches rouges pectorales, et surtout par la forme presque triangulaire des ades inférieures du mâle. ORNITUOPTKra, 18 1 9 — Ornithoptera Halipiiron. Taille et port d'Heliacon, dont il n'est peut-être qu'une des nombreuses variétés. Ailes supérieures noires, à reflet légère- ment verdâtre , ayant de part et d'autre, mais surtout en des- sous , des raies longitudinales d'un gris blanchâtre. Ailes infé- rieures d'un noir de velours profond, offrant de part et d'autre , sur le milieu , luie bande courbe semi-lunaire , d'un jaune d'or, divisée par des nervures noires, assez étroite, n'atteignant pas la côte , et finissant brusquement, bien avant d'atteindre le bord abdominal : les écbancrures de toutes les ailes légèi-ement liserées de blanchâtre. Corps noir, avec la poitrine marquée de rouge-écarlate à la base de chaque aile; abdomen entièrement noirâtre , avec les incisions des anneaux liserées de jaune en dessous. Célèbes. — Coll. de M. Payen , à Bruxelles. — Nous n'avons pas vu la femelle ; c'est pourquoi nous considérons cette nou- velle espèce comme douteuse. Obseri'ation. La plupart des auteurs décrivent , sous le nom de Pandariis , une autre espèce A' Ornithoptera , qui aurait les ailes supérieures noires tachetées de blanc , et les inférieures jaunes avec une rangée postérieure de sept yeux bleus. Après avou* bien étudié leurs ouvrages , nous croyons pouvoir avancer que ce Papillon , tel que l'ont fait connaître Herbst , Esper et Godart , n'existe pas. Yoici nos motifs : Linné a décrit le premier, dans son Systeina naturce , sous le nom de Panda rus , un Lépidoptère Diurne, qu'il place dans le voisinage d'//e/'V?.a. Quelques années après, ayani trouvé la même espèce dans le cabinet de la reine Uhrc , il la décrivit de nouveau sous le même nom, et plus longuement , dans son Muséum Ludovicœ JJlricœ. Yint ensuite Fabricius , qui, dans ses diiïérens ouvrages , copia la phrase de Linné sans se douter le moins du monde à quelle espèce elle se rapportait. A peu près à la mcme époque , Herbst l'iconographe , ne trouvant l82 ORNITHOPTERA. pas apparemment son ouvrage assez complet , avec la copie qu'il faisait des planches de Cramer, s'imagina qu il le rendrait beau- coup plus intéressant eu y ajoutanl quelques figures d'espèces décrites par Linné ou par Fabricius , que Cramer n'avait pas connues. IMais, n'ajanlpas à sa disposilion le Pa/idarus, il crut pouvoir fane pour re(te espèce ce rpi'il a fait pour plusieurs au- tres, c'est-à-dire la ful.Tiquer d'après la description , en mettant toutefois un point de doute, dans la crainte que plus tard les personnes qui verraient le vrai Pandarus ne l'accusassent de s'être Irompé dans sa détermination. Du reste , le Papillon inventé par îîerbst est très-joli ^ il lient du Prianins femelle par ses ailes supérieures . de V IJeliacon par les ailes inférieu- res , sauf une rangée de jjeaux yeux bleus le long du bord pos- térieur. Peu d'années après parut l'ouvrage d'Esper ( Ausl. Sclinictl. ) , qui lui-même n'est en grande partie qu'une copie de Cramer , Drurj et Sierbst. Au moins si les figures ne sont pas originales , le texte est souvent rempli d'une sage critique qui fait le principal mérite de l'ouvrage. Tout en copiant la figure du Pandarus d'Iierbst , il s'aperçut avec raison , après avoir mé • dite la description de Linné, qu'elle devait s'appliquer à un grand Lépidoptère d'Amboine, qu'il figure sur la planche sui vante. Cette dernière espèce , cpii est bien eiFeclivement le véri- table Pandarus du naturaliste suédois , est une grande Njm- phalide , représentée par Cramer sous le nom de Pipleis. Quant au Pandarus co^\é dans Herbst, Esper lui donne le nom de Pseudo//ûndariis. Gous , Proneus, Echedorus, Bunichus , Asius , Harrissianus , Laius , Claudius , Imerius. 2o<=. Groupe. — Cayenne. Triopas. 2ie. Groupe. — N Corethrus. 11*". Groupe. — Amérique. Crassus , Belus , Amulius , Lycidas , Nuniitor, Choridainas , Hyperion , Pliaon , Xenodainas , Poly damas , Archidainas , Prolodainas, Bitias , Coristheus , Philenor, ViLLlersd. 23^. Groupe. — Cafrerie. Lalandci. 24- Groupe. — Ancien et nouveau Continent. Xuthus , Machaon, Alexanor, Antinous , Aristor , Asterias , Troilus , Glaucus , Calchas,, Turnus , ylntilochus , Piluninus , Daunus , Andrœnion , Mucliaonides ^ Honierus , Cincinnalus. 25*. Groupe. — Amérique méridionale. Servillei , Doli- êaon , Iphitas 1 88 l'AriLio. "2.6". Groupe. — Amérique. Leucaspis , Marchanda , Thyastes, Mentor, LycophroJi, Thersites, Ornythion, Tlioas , Pœoii , Aristodemus. i')\ Gboupe. — Amérique méridionale et Antilles. Augus- tus , Pirithous , Palainedes ^ Acamas , OEbalus. 28®. GrolPe. — Amérique méridionale. Polycaon. 29". Groupe. — Brésil méridional. Scamander, Cleotas , Grayi. So"". Groupe. —Brésil. Peleides , P élans , Torquatus , Torquatinns. oi\ Groupe. — Afrique intertropicale. Zenobius, Cy- norta , Zeryiithins , Adamastor, JVesteriuannii. 32®. Groupe. — Continent et Archipel indiens. Panope , Lacedemon, Blacarens , Deucalion , Enctlades , Ageslor, Dlssimilis-, GROUPE I. \ — Papilio Antimacrus. Drury, Ins. lîl , PI. i. — ])onov. Nainral. Repository , Pi. 100 et 101 . ■ — Fab. E. S. III, I , p. I r , u". 3 1 . — God. Encyc. IX, p. 28, n°. 8. — Esp. Ausl. Schm. tab. 22, f. 2. Envergure, environ 8 pouces. Ailes supérieures étroites, sinuées , très-allongées, noires depuis leur origine jusqu'aux deux tiers de leur longueur, ensuite d'un noir brunâtre, la par- tie noire marquée d'un giand nombre de taches fauves , dont une grande , triangulaire , plus vive , dans la cellule discoïdale ; les taches les plus voisines de la partie brune sont au contraire plus pales et im peu blanchâtres. Ailes inférieures arrondies , dentées, fauves, avec une large bordure dentée intérieurement et huit taches dipcoïdales , noires ; les échancrures bordées de jaune. p \ p I iM o. I !^n Dessous offrant le même dessin, avec ics parties fauves plus pâles , à l'exception de la taihe triangulaire de la base et de deux ou trois qui longent le bord extérieur des premières ailes. Tho- rax noirâtre ; cpiatre points jaunes sur la tète et huit semblables sur le prothorax ; poitrine ponctuée de jaune ; abdomen d'un jaune fauve , avec une bande dorsale noirâtre. Sierra-Leone. — Décrit sur les figures de Donovan et de Drury. Ce Papillon est si rare dans les collections , que je doute qu'il en existe d'autre exemplaire en Europe que celui figuré par Drury, et reproduit par Oonovan. Par sa forme il fait le passage des Ornilkoplera aux PapiLio. 2 — Papilio Antenor. Fab. E. S. 1 1 1 . I , p. 4 ) n". g. — Donov. Ins. of India. — Drury, Ins. ii, PI. 3 , i\^. i. — Esp. Ausl. Schm. tab. 23 , fig. I. — Herbst. Schm. tab. i3, fîg. i. — God. Encyc. IX , p. 69, n° 123. Envergure , 6 pouces. Ailes noires ; les supérieures légère- ment dentées et parsemées de taches blanches uiégales , plus ou moins ari'ondies, dont trois dans la cellule discoïdale, les autres disposées à peu près sur deux rangs. Ailes inférieures ayant des dents obtuses, et nne queue noire, longue, spatiiJee ; leur base marquée de taches blanches semblables à celles des supé- rieures ; le milieu saupoudré de gris verdàtro doré , l'extré- mité divisée par une rangée courbe de sept lunules , dont les deux extérieures blanches, les quatre suivantes écarlates, et celle de l'angle anal blanche , avec le milieu rouge. Des-sous des ailes semblable au dessus , avec les taches blanches plus vives et les lunules plus larges ; échancrures de toutes les ailes bor- dées de blanc. Tète rouge ; thorax noir ; abdomen blanc , avec inie rangée doisale de taches rouges triangulaires. — Décrit d'après Drury. A voir le grand nombre d'auteurs qui ont décrit ou figuré ce IQt» P A PI LI O. Papilio , on pourrait croire qu il esl asseï couimua , taudis qu'il n'y a vëntal/lemcnt que Drury qui l'ait vu eu nature ; tous les autres auteurs iconographes ou autres , depuis Fabricius jusqu'à nous , n'ont lait que le copier. Seulement Drury ayant dit qu'il ignorait dans quel pays il se trouvait, ils ont cru pouvoir ajouter qu'il habitait les Indes orientales. L'exem- plaire f[ui faisait partie de la collection de Drury n'existe peut- être plus; mais M. Hope , de Londres, m'a assuré qu'il en possédait un individu piis à Tombouctou. Ainsi cette espèce habite l'Afrique intertropicale et non l'Inde. GB.OUF!: II. 5 — Papilio Priapus , Boisd. A peu près de la taille de Prolenor, avec le port un peu différent. Ailes d'un noir foncé; les supérieures étroites, mar(|uées de raies longitudinales d'un gris noiriilre ; les infé- rieures d'un noir plus profond , grossièrement dentées , liserées de jaunâtre aux sinus , offrant, en arrière de la cellule discoï- dale , une bande courbe, large, d un jaune-d'ocre pâle, dentée régulièrement en arrière, coupée par les nervures et marquée d'une rangée de quatre taches noires , ovales arron- dies ; repli abdominal bordé de rose dans le maie. Dessous des quatre ailes semblable au-dessus ; mais sur cette face les dents noires des secondes ailes semblent former un rang de grosses taches margina'es. Tète et prothorax jaunes; thorax noir; abdomen noir en dessus, fauve en dessous, avec deux rangs de points noirs; poitrine bordée de cha([ue côté par une raie formée de poils d un jaune d'ocre. — Femelle ayant les ailes plus larges , avec les raies longitudinales plus claires Java. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Payen , à Bruxelles. 4^ — Papilio Lampsacijs, Boisd. Port àePoljinnestor ; taille un peu plus petite. Au premier aspect il ressemble un peu au Priapus. Dessus des ades d'un PAPILIO. iQl noir fonce. Les supérieures semblables de part et d'autre , marquées de raies longitudinales d'un gris noirâtre. Les infé- rieures d'un noir plus profond , assez grossièrement dentées , bordées de jaune pale aux sinus , offrant en arrière de la cellule discoïdale uue large bande courbe, d'un jaime-d'ocre pâle , cré- nelée en avant, el s'étendaat en arrière presque jusqu'à 1 extré- mité; marquée de deux rangées de tacbes noires, dont l'anté- rieure formée de cmq ou six taches assez petites , et la postérieure de six beaucoup plus grandes, ovales- arrondies, situées sur le bord marginal , et presf[ue fondues avec les dents ; la tache anale de cette rangée coupée en deux parties inégales par une nervure ; celle delà première rangée encadrée de jaune -d'ocre fauve. Dessous des inférieures presque semblable au dessus , avec l'origme de la cote d'un jaune fauve, el la bande jaune de l'extrémité lavée de jaune-d'ocre fauve. Thorax noir, avec le prothorax marqué de quebjues points jaunâtres ; abdomen noir, avec une raie latérale d'un jaune pâle. Pégu. Coll. Boisd. — Java. Coll. de M. Payen. — Nous n'avons vu que des mâles. — Î>L Pajen nous l'a communiqué comme le mâle du Priapiis ; mais , connaissant les deux sexes de celui-ci , nous le considérons comme uue espèce distincte. 5 — Papilio Polymnestor. Cram. 53, A, B. — Donov. Ins. of Jndia. — Fab. E. S. III, I , p. i8, n". 55. — God. Encyc. IX , p. 29, 1 1. Port de Meinnoii. Ailes noires ; les inférieures grossièrement dentées , avec leur moitié postérieure d un bleu-cendré brillant, marquée de deux rangées de taches noires ovalesarrondies ; dents noires ; échancrures liserées de blanc ; la tache anale quelquefois divisée en deux. Ailes supérieures un peu smuées, marquées entre le milieu et l'extrémité dune liande tnmsverse d'un bleu cendré, venant s'unir à la couleur semblable des se- condes ailes. Dessous avec le même dessin que le dessus , si ce n'est que IC)''- PAIMLÏO. les {lai lies bleues souL ici d'un gris ceudro ; celui des supérieures marqué à la base d'une lâche i^ouge triangulaire reparaissant nuelquefois en di'ssus ; celui des inférieures offrant vers la base plusieurs taches de la même couleur. Coll. Eoisd. — Ce Papillon habite plusieurs parties du Continent indien. Jacquemont l'a retrouvé jusqu'au Cachemire. Il est beaucoup moins commun dans les collections que iMemnon. Le muséum national en possède des individus de Cejlan chez lesquels la portion bleue est presque blanche, g — Papilio Memnok. Linn. Syst. nat. 2 , p. 74?' ^°' i3. — Fab. E. S. 1 1 1, I , p. 12 , n°. 36. — God. Encyc. IX, p. 29 , n°. 10. — Crani. pi, C. — P. Arbates , Sommer-Zinken, Nov. Act. Acad. JVat. Cur. XV, p. i5i. — Var, P. Andiogeos , Crani. gi, A, B. — Femelles : P. Aiiceus , Cram. ii'i , A , B. — P. Laoïne- doii , Cram. 5o , A , B. — P. Agcnor, Linn. Syst. nat. 2 , p. '^47, n"- '4- — Fab. E. S. 1 1 1 , 1 , p. i3 , n'' 38. — God. Encyc. IX, p. 28 , n". g. — Cram, 32 , A , B. — "Variétés femelles : P. Achates , Fab. E. S. 1 1 1, I, p. g , n". 24. — Cram. i 82 , A, B , et 243 , A. — Sulz. Gesch. lab. 12 , f. 2. — God. Encyc. IX, p. G4, n-, ion. — Papilio Alcaiior, Cram. 166 , A. Ce Papillon est un véritable protée ; aucune espèce , à notre connaissance , a'oiïVe des variétés aussi nombreuses et aussi surprenantes, surtout chez les femelles. Mâle, ou Papilio Meinnoii des auteurs. Enverg. environ 6 pouces. Ailes nou-es, à reflet un peu verdàtre , avec des raies longitudinales d'un cendré verdàtre ou grisâtre. Dessous des ailes supérieures semblable au dessus , avec la base marquée d une tache triangulaire rouge , ou quelquerois jaune, se reproduisant en dessus dans quelques individus. Dessous des iniérieures ayant les deux tiers antérieurs d'un noir profond , avec quatre petites taches rouges à la base; le tiers postérieur cendré, PAPILIO. lÇ\'d marqué de deux rangées de taches très-noires , arrondies , à peu près égales , quelquefois visibles en dessus , et dont celle de l'angle anal est environnée de jaunâtre. Le boi'd postérieur grossièrement denté , avec les sinus liserés de blanc. h' Androgeos de Cramer, qui se trouve en Chine, diffère des individus ordmaires , en ce que les taches noires de la première rangée ds s ailes inférieures sont précédées de lunules bleuâtres, et que les deux taches les plus internes de chaque rangée sont renfermées chacune dans une tache annulaire d'un rouge violâtre. Femelles. Elles diffèrent tellement entre elles que nous ne savons laquelle de celles que nous décrivons plus bas doit être regardée comme le type de l'espèce , attendu que si l'on élève plusieurs chenilles , on obtient des variétés très - dissem- blables. A Java , il en est quelquefois qui ressemblent aux mâles , mais très-rarement. Si ce n'était cette rareté , nous serions disposés à les regarder comme le type en question. Le Papilio Anceus de Cramer est une femelle de Suma- tra , encore assez voisine du mâle , mais à corps orangé , et à tache triangulaire blanche de part et d'autre à la base des ailes supérieures , avec l'angle anal des inférieures teinté de jaune d'ocre des deux côtés. Le Laomedon de Cramer est une autre femelle à lâche trian- gulaire, rouge de part et d'autre , à la base des ailes supérieures , avec les taches noires de la seconde rangée plus ou moins en- vironnées de jaune d'ocre , en dessous. Ces deux variétés n'ont rien de bien extraordinaire , et déjà Godart , et avant lui Fabricius, les avaient rappor- tées au I\lciiinon ; mais en voici d'autres plus difïiciles à concevoir. Papilio Agenor des auteurs. Ailes noirâtres ; les supérieu- res marquées do raies longitudinales grisâtres ou cendrées de part et d'autre , avec une tache basilairc , ti'langulaire , i-ouge ou d'un jaune d'ocre. Ailes inférieures dentées, avec les sinus bordés de blanc , traversées au milieu par une large bande Li'pinot'i i:i;v,s , tomi: i. i3 194 PAPILIO. blanche , ou d'un blanc lavé de jaune d'ocré , coupée par des nervures noires ; le limbe postérieur d'un cendré noirâtre , avec une rangée de grosses taches noires arrondies , dont l'anale plus petite et toujours environnée d'une couleur fauve. Dessous de ces dernières ailes différant du dessus , en ce cpie la base est marquée de trois petites taches rouges ou d'un jaune d'ocre. Gorps noirâtre, avec des points blanchâtres sur le prothorax. Papilio Aehates des auteurs. Taille et port de la variété Agenor , mais les ailes inférieures terminées par une queue noire , large , spatulée. Ailes supérieures semblables à celles & Agenor, avec la tache basilaire tantôt rouge et tantôt fauve. JLes inférieures noires , avec le disque blanc , divisé par des nervures noires en huit taches inégales ; les échancrures d'un gris blanchâtre, excepté les deux extrêmes et l'angle anal, qui sont d'un jaune d'ocre de part et d'autre , ou d'un rouge un peu brun. Dessous de ces dernières ailes semblable au dessus , si ce n'est que la base offre trois petites taches jaunes ou rou- ges. Corps noir , avec une large bande latérale jaune sur l'ab- domen , et des points blanchâtres sur le prothorax. h'Alcanor de Cramer est une sous-variété chinoise d'A- chutes , chez laquelle le disque des ailes inférieures n'offre que quelques taches blanches assez petites , l'espace discoïdal «tant presque entièrement envahi par le noir. Nous n'eussions jamais songé à regarder comme des femelles de Metnnon des individus aussi dissemblables, sans les ren- seignemens précieux que nous a fournis, il y a quelques années, M. de Haan , conservateur du Musée de Loyde , et plus ré- cemment BI. Pajen de Bruxelles , qui a habité long- temps différentes contrées de l'Archipel indien. Voici ce que ce dernier nous écrit à «e sujet : « Il est à noter que les Lépidoptères de Java , que l'on retrouve à Célèbes , y sont d'une taille notablement plus grande. Je joins ici , à l'appui de ce que j'avance , deux individus des Papilio Pammoii de Demolion Cram La queue des ailes inférieures n'est pas toujours un caractère spécifique : des individus p A p I L I o . I q5 d'une même espèce ont cette portion de l'aile bien pronon- cée , tandis qu'elle est à peine sensible , ou n'existe pas dans d'autres. Voici un fait que je puis vous garantir : les P. Lao- medon Cram. , Agenor Cram. , sont les femelles du P, Memnon. Ayant élevé à plusieurs reprises des chenilles de ce Papillon , que l'on trouve très-communément sur les diverses espèces de citrus à Java , elles ont constamment produit des Memnon et des femelles précitées. M. de Bocarmé, un de mes amis , a répété cette expérience dans les mêmes localités , et, de plus, ces mêmes chenilles lui ont donné îe P. Achates. Effectivement tous les individus que j'ai vus de ce dernier sont des femelles ; un entre autres , que j'ai pris aux Moluques , n'a point de queue aux ailes inférieures. De tous ces faits on doit, ce me semble, conclure que tous les Papilio , comme Laomedon, Agenor, Achates et autres variétés décriles, ayant à la base des ailes supérieures une tache triangulaire , rouge , jaune ou blanche , sont des femelles de Memnon. Il faudrait vérifier le sexe du Memnon drusa. PL 91, A (i) , que je n'ai jamais rencontré dans les parties de l'Archipel indien, que j'ai visitées , telles que Java , Célèbes , Amboine , Banda , Ter- nate , Tidore , Ceram , les îles Arrou , etc. - — Je pense aussi que la véritable patrie du Priamus et de sa femelle Panthous est l'île de Cei'am. On ne le trouve à Ambome qu'assez rare- ment, et siu: le seul point de la côte dit pusse de Bagou- Alam , qui avoisine le plus l'île de Ceram. J'ai lieu de croii-e que sa chenille vit sur le manguier { Mangifera liidica L. ) , du moins tous les individus que j'ai pris voltigeaient autour de cet arbre . » La chenille du Papilio Memnon , d'après M. le docteur Horsfield , est verte , avec les premiers anneaux amincis et Tin peu rétractiles ; le troisième est marqué de chaque coté d'une espèce d'œil noir cerclé de blanchâtre, et d'une raie (i) C'est une variété màlc du Continent q^ie Cramer appelle ^iidrogeos. a. ) C)6 P -V P I T. Kj . transverse blanche ; entre le quatrième et le cinquième est une bande transverse d'un vert pâle , et sur les huitième et neu- vième une large bande oblique , blanche ainsi que le dernier anneau et la base des pattes membraneuses. Elle vit sur les citrus. La chrysalide est verte , avec le dos d'un jaune roussâtre. Ce Papillon se trouve en Chine et dans une grande partie de l'Archipel indien ; c'est l'espèce la plus commune du groupe. 7 — Papilio Emalthioît, Hubn, Exot. Saml. — Papilio Floridor, God. Encyc. Suppl. IX , p 809, n"\ IO-I2. Taille et port de Meinnon. Mâle : ailes noires ; les supérieures ajant à l'extrénïilé des raies longitudinales grisâtres j les infé- rieures marquées sur leur moitié postérieure de raies d'un gris blanchâtre, larges, séparées par les nervures ; angle anal offrant une tache rouge , surmontée d'un groupe d'atomes d'un gris bleuâtre. Dessous des supérieures semblable au dessus, avec une tache triangulaire d'un rouge sanguin à la base. Dessous des inférieures marqué à la base de quatre taches rouges sépa- rées par les nervures , et le long du bord terminal d une ran- gée de taches annulaires de la même couleur , dont les plus extérieures sont incomplètes et les deux internes allongées ; la seconde de ces dernières , plus grande et marquée de deux ta- ches noires. Femelle : ailes noirâtres ; les supérieures marquées sur le milieu de raies longitudinales blanchâtres, avec la base cou- verte par une grande tache trianguiairo d un rou^e sanguin lave do blanc. Les ailes inférieures d'un brun noir, ofliant vers la région anale trois taches rouges , annulaires , dont l'intermédiaire se continue le long du bord abdominal jusqu'à la base , en traversant une partie de la cellule discoïdale , où sUe est coupée par une nervure blanche bifide. Dessous des 5upéi-ieures semblable au dessus. Dessous des inférieures comme PAPino. igy chez le mâle , c'est-à-dire avec les trois anneaux extérieurs ouverts , seulement l'avant-dernière tache remonte jusqu'à la base comme en dessus, tandis que chez le mâle elle est ordi- nairement interrompue. Manille. — CoU Boisd. — Le mule nous a été donné par M. Dupont , et la femelle par M. Auguste de Bordeaux. — (]e beau Papillon , propre aux îles Philippines exclusivement , est encore rare dans les collections. ^ — Papiuo Descombesi , Roger. P. Ploridor femelle, God. Encyc, Suppl. IX, p. 809, n". lo-i I. Très-voisin du Papilio Emalthicn , dont il n'est très-pro- bablement qu'une variété femelle. Nous ne connaissons pas le mâle. Même port et même taille que la femelle ^ Kmalthion, Ailes supérieures semblables aux ailes correspondantes de cette espèce, avec la tache rouge de la base un peu plus vive en dessus. Ailes inférieures ayant de part et d'autre , sur le milieu, tme large tache blanche , divisée par les nervures et un peu saupoudrée de rouge sur ses bords ; une tache rouge anale , oblongue , allongée , marquée d'une grosse tache noire , et se continuant en une laie de sa couleur, plus ou moins prononcée , le long du repli abdominal, jusqu'à la base; deux ou trois autres taches rouges parallèlement au bord postérieur , dont la plus grosse est la plus interne. Le dessous de ces der- nières ailes diffère de celui des ailes correspondantes de la femelle é! Emallhioii , \°. par la tache blanche discoïdale ; 2°. par la raie rouge du bord abdominal , qui n'occupe qu'un espace inter-nervural , tandis qu'elle en occupe deux dans Kmahhion y 3°. par les cercles rouges , dont il ne reste que la partie postérieure ; 4''* enfin par un trait rouge placé sous le demi -cercle du bord externe, qui est plus allongé et qui de- IQiS rAPlLlO. passe beaucoup le niveau de la tache correspondante d'£rnal- ihion. ManUles.— Coll. de M. Th. Roger. C'est à cette espèce qu il faut l'apporter le P. Floridor femelle de Godart. 9 — Papiuo OEnomaus. God. Encyc. IX, p. 72, n". i32. — Papilio Acamarchis, deHaan. Presque aussi grand que Polymnestor. Ailes d'un noir obscur j les suptîrieures ayant le bord poslérieui* un peu con- cave et précédé, à une certaine distance, dune bande trans- verse d'un jaune ochracé , assez large , coupée par les nervures. Les ailes inférieures ayant des dents courtes et obtuses, et une queue noire assez large , non spatulée. Dessous de ces der- nières ailes offrant une rangée marginale de sept lunules d'un rouge brun , reparaissant légèrement en dessus , et dont l'anale est pi-esque oculaire chez la femelle ; outre cela, trois taches rouges à la base , comme dans Memiion. Dessous des supé- rieures un peu plus pâle que le dessus , avec une tache rouge à la base. Corps noir, avec une raie grisâtre de chaque côté du thorax. Timor. — Coll. Boisd. — Ce beau Papillon nous a été en- voyé par M. de Haan, sous le nom ù! Acamarchis. \Q — Papilio Pjrotenor. Cram. J^g, A, B. — Fab. E. S. iii, I, p. i3, n°. 38. — God. Encyc. IX, p. 3o , n°. 12. — Femelle. Papilio Laoïaedon , Fab. E. S. 1 1 1, I , p. 12 , n". 35. Taille de Meinnon , avec les ailes inférieures un peu plus étroites et un peu plus grossièrement dentées-. Dessus des supérieures noir , avec des raies grisâtres longitudinales plus p A p 1 L 1 o . i qq ou moins marquées. Dessus des inférieures noir , îi reflet ver- dàtre , avec Jes échancrurcsliserées de blanchâtre, et la partie postérieure sablée de bleu verdâtre ; angle anal marqué dans le mâle d'im double point rouge , et dans la femelle d'ime tache oculaire noire au centre , jaune sur son côté interne , rouge antérieurement et extérieurement, et suivie en arrière d'un arc également rouge. Dessous des supérieures semblable au dessus. Dessous des inférieures d'un noir profond , avec trois ou quatre taches annulaires incomplètes , formant sur le limbe des crois- sans d'un rouge violàtre, dont deux ou trois vers l'angle ex- terne , et un ou deux près de l'angle anal ; la tache anale assez grande , un peu irrégulière , d'un rouge -violet sablée de blan- châtre , marquée dans son milieu d'une tache noire , et sou- vent confondue , surtout dans la femelle , avec le croissant le plus interne. Chine. — Coll. Boisd, — Ce Papillon n'est pas très -rare en Chine , mais il est difilcile de l'obtenir dans un bel état de conservation. J_ I — Papilio Demetrils. Cram. 385 , E , F. — God. Eneyc. IX , p. 71, n°. 128. Un tiers plus grand que Polydorus. Ailes d'un noir obscur ; les supérieures ayant , vers l'extrémité , des raies longitudi- nales plus pâles, semées d'atomes jaunâtres. Les ailes inférieu- res avec des dents très -obtuses , et une queue noire, large, coui'te , arrondie à l'extrémité ; angle anal marqué d'une tache oculaire rouge , incomplète , à prunelle noire ; point de lunules en dessus ; échancrures bordées de blanc. Dessous des ailes supérieures plus pâle. Dessous des inférieures avec la tache oculaire mieux marquée , accompagnée en dehors d'une petite lunule poinlillée , ainsi qu'elle, d'atomes d'un blanc violâtre ; une rangée marginale de six petites lunules d'un rouge un peu obscur ; les échancrures bord(;es do blanc , excepté les deux extrêmes qui sont bordées de rougeâtre. Corps noir. 200 PAPILIO. Japon. — Décrit d'après Cramer. — Stoll dit avec raison rjiie ce Papillon ressemble au Prote?ior. En elïet , s'il n'avait pas de queue , on pourrait le prendre , au premier coup d'œil , pour une variété de cette espèce. Aussi nous pensons qu'il doit être considéré comme représentant cette espèce chinoise au Japon. -J[2 — Papilio Ascalaphus, Boisd. Port de Deiphobus , auquel il ressemble complètement en dessus. Dessous des ailes supérieures semblable au dessus ; point de tache triangulaire rouge à leur base. Dessous des in- férieures d'an noir profond , avec une rangée marginale de lunules d'un jaune fauve, saupoudrées chacune, à leur extré- mité , de gris violàtre , et précédées , du côlé de la cellule discoïdale , de raies longitudinales, formées par des atomes bleus ; point de taches rouges à la base. Dents des ailes et queue connue dans Deiphohus. Corps noir, avec des points blanchâ- tres sur \q prothorax. Ternate. — Coll. de M. Payen. — Nous ne connaissons pas la femelle. — Ce beau Papillon est bien distinct de Deipho- hus par le dessous de ses ailes. 13 — Papilio Deiphobus. Linn, Syst. nat. i , p. 74^, n». 7. — Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 5, n". 14. — God. Encyc. IX, p. 64 , n°. 106. — Cram. 181 , A, B. — Femelle. Papilio Alcandor ^ Cram. 4o, A, B. Un tiers plus grand que Memnon. Dessus des ailes du mâle noir, avec des raies longitudinales grisâtres de part et d'autre , vers l'extrémité des supérieures , et d'un cendré bleuâtre sur l'extrémité des inférieures. Dessus des ailes de la femelle ( Alcandor Cram. ) brunâtre, avec des raies blanchâtres très- élargies sur les deux surfaces des supérieures ; une grande PAPDilO. lOi tache palmée d'un blanc jaunâtre , également de part et d'au- tre , sur le disque des inférieures , et une rangée de six petites lunules d'un jaune rougeàtre le long du bord terminal de ces dernières ailes. Dessous des secondes ailes offrant dans les deux sexes une rangée de sept taches tantôt rouges , tantôt jaunes, quelquefois de cette couleur seulement en arrière , dont les quatre extérieures en forme decroissans irréguliers , et plus ou moins saupoudrées de blanc , les autres ordinairement annulai- res ; celle de l'angle anal souvent surmontée dans le mâle d'une tache quadrangulaire de sa couleur ; une tache oblongue rouge à la base des supérieures, qui, chez la femelle, reparaît ordi- nairement en dessus ; trois petites taches de la même couleur à la base des inférieures ; le bord postérieur des secondes ades denté obtuséraent , et terminé par une queue noire , large , spatulée ; échancrures liserées de blanc. Corps noir, avec des points blanchâtres sur le prothorax. Assez commun dans les Moluques , surtout à Amboine et Célèbes. — Coll. Boisd. Variété A. Femelle : sans queue , ayant sevdement l'avant- dernière dent plus saillante que les autres ; la tache discoïdale plus blanche , et les lunules marginales du dessus d'un rouge plus vif. — Ternate. — Coll. de M. Payen. GROUPE UZ. >[4 — Papilio Coon. Fab. E. S. 1 1 1 , I, p. 10 , n». 37. — Donov. Ins. of China. — God. Encyc. IX, p. 65, n**. 109. — Papilio Hypenor , God. Encyc. loc. cit. n". 108. Un tiers plus petit que la variété Achales de Memnon, avec laquelle il a quelques rapports de couleur et de dessin ; mais son port est très-différent. Les quatre ailes très - étroites ; les supérieures elliptiques, noirâtres, avec des raies longitu- dinales d'un cendré blanchâtre ; les inférieures d'un noir 20'^ PAPILIO. velouté , avec la partie antérieure d'un blanc luisant , divisée par les nervures; une rangée marginale de cinq lunules blan- ches; la queue fortement spatulée, très-amincie à sa base; une tache jaune sur l'angle anal , et une tache de la même couleur sm- la dent qui , en dedans , précède la queue. Dessous semblable au dessus. Thorax noir; abdomen jaune, marqué d'une bande dorsale et de taches noires ; poitrine , palpes et côtés du prothorax jaunes. Femelle ayant les ailes supérieures un peu moins elliptiques que le mâle. Java. — Coll. Boisd. — Ce Papillon est peut-éti'e le seul qui ait les ailes supérieures si rétrécies. Godart ne l'ayant pas i-econnu dans Fabricius , en a fait une espèce nouvelle sous le nom à'Hypenor, et l'a ainsi décrit deux fois. GROUPE IV. 15 — Papilio Ulysses. Linn. Syst. nat. 2 , p. ^4^ , n". 21. — Fab. E. S. m, I , p. 23, u°. 67. — Cram. 121, A , B. — God. Encyc. IX, p. 65, n°. iio, — Femelle, Papilio Diotnedes , Lion., Fab. op. cit. — Cram. 122 , A. Un tiers plus grand cjue Paris. Dessus des ailes du mâle d'im noir de velours, avec une très-grande tache d'un bleu d'azur, un peu changeant en violet ou en vert, s'étendant de la base de chaque aile jusqu'au delà du milieu , et ayant le boid posté- rieur denté régulièrement sur les supérieures , et échancré un peu moins régulièrement sur les inférieures. Les premières ailes ayant en outre, entre chacune des dents de cet espace bleu , une tache elliptique , cotonneuse , d'un noir autre que celui du fond. Les ailes inférieures ayant le bord postérieur denté iné- galement et terminé par une queue noire spatulée assez longue ; échancrures liserées de blanc. Dessous d'un brun foncé , plus clair à l'extrémité , avec une bande triangulaire d'atomes d'un gris de perle, sur les supérieures. Celui des inférieures «ayftftt PAPILIO. 20^ sur le milieu une bande d'atomes de la même couleur , et sur le bord terminal une suite de sept taches plus ou moins arron- dies , d'un brun olivâtre, excepté celle de l'angle anal qui est fauTc ; toutes ces taches bordées en dedans par un croissant violet , et en dehors par du noir. La femelle , ou Papilio Diomedes des anciens auteurs , diffère du màlc en ce qu'en dessus , la tache bleue occupe moins d'espace sur chaque aile , que ses contours sont plus irréguliers, et qu'elle est marquée ordinairement sur les supérieures , au- dessous de la nervure médiane , d'une grosse tache ronde de la couleur du fond ; enfin , en ce que le bord postérieur des secondes ailes est divisé par un rang de croissans bleus. Amboine , Célèbes. — Coll. Boisd. — Ce magnifique Pa- pilio est assez peu répandu dans les collections de France , quoiqu'd ne soit pas rare dans l'île d' Amboine. Ainsi que le dit Godart , on voit dans la collection du Muséum national un individu hermaphrodite dont tout un côté offre les caractères du mâle , et l'autre ceux propres à la femelle. 16 — Papilio Pebanthus. God. Encyc. IX , p. 66 , n ". 1 1 1 . — Fab. E. S. 11 1 , I , p. i5, n''. 44- Taille de Machaon et port de Paris. Dessus des quatre ailes d'un vert brdlant à reflet bleu depuis la base jusqu'au milieu, ensuite noir jusqu'à l'extrémité. Les supérieures ajant vers le sommet cpielques atomes verts presque disposés en bande transverse , et non loin du bord interne une tache noirâtre cotonneuse , veloutée , comme dans Uianor. Les inférieures offrant sur le bord postérieur trois ou quatre lunules formées par des atomes d'un vert doré; leur contour obtuséraent denté et termine par une queue noire spatulée; les échancrures liserées de blanchâtre. Dessous brun , par- semé d'atomes jaunâtres, avec l'extrémité cendrée; les pre- 2o4 TAPILIO. mières ailes offrant dans la cellule discoïdale une espèce de croissant grisâtre; les secondes ayant près de l'extrëinitë un cordon de sept taches noires , bordées de fauve en avant et d'un peu de bleu en arrière , excepté la plus extérieure qui est blanchâtre bordée de fauve ; un œil anal fauve pupille de noir. Corps noir, fortement saupoudré d'atomes d'un vert doré en dessus. — Femelle : le vert remplacé par du bleu bril- lant ; l'extrémité des ailes supérieures grisâtre en dessus; les lunules des ailes inférieures pâles , au nombre de cinq , sau- poudrées d'atomes bleus; l'œil anal indiqué par une lunule violette. Dessous des aUes inférieures avec les lunules plus for- tement bordées de bleu brillant. Java , Bornéo , dans les bois montueux , à deux ou trois mille pieds d'élévation. — Coll. Boisd. — Cette belle espèce est rare dans les collections de France. Variété A. Un tiers plus grand. La partie verte occupant lui peu plus d'étendue , dentée sur les ailes supérieures en face de la tache cotonneuse ; les lunules d'atomes verts , fortement indiquées. Dessous : la portion fauve et la portion bleue des lunules des ailes inférieures beaucoup plus marquées. — Cette variété se trouve dans les Moluques. — Collection de M. Payen à Bruxelles. Variété B. Enverg. au moins 6 pouces. Les ailes supérieu- res plus sinuées , à sommet plus prolongé ; les inférieures plus grossièrement et moins profondément dentées , avec la queue beaucoup plus large , moins amincie à sa base et moins spa- tulce ; la couleur d'un vert doré occupant beaucoup moins d'étendue que dans les individus ordinaires , n'atteignant pas , à beaucoup près, l'extrémité des cellules discoïdales ; leslunides d'atomes verts , presque nulles , indiquées seulement à la base de la queue et à l'angle anal. Dessous : les taches noires des ailes inférieures beaucoup plus grosses cpe chez les individus ordinaires, bordées également de fauve en avant, et de bleu brillant en arrière. Cette jolie variété se trouve à Célèbes , dans les clairières de bois. — Ooll. de M. Paven. PAPILIO. 20:> 17 — Papilio Bianor. Cram. io3, C. — Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. i, n°. 2. — Papi- lio Paris femelle, God. Encyc. IX , p. 67, n". 1 16. Un quart plus grand que Paris. Ailes saupoudrées en dessus d'atomes d'uu vert doré beaucoup plus clair-semés. Les supé- rieures ayant , sur les premiers rayons de la nervure médiane et sur l'extrémité delà nervure radiale, des raies cotonneuses bru- nâtres assez larges , dont les deux inférieures se touchent et for- ment une tache veloutée en carré allongé. Les secondes ailes ayant toute la partie antérieure couverte par un reflet bleu ; le bord postérieur divisé par des lunules , dont les trois ou quatre intei'nes sont violettes, et les autres foi-mées par des atomes bleus; l'œil anal comme dans les espèces voisines. Dessous des ailes supérieures à peu près comme chez Paris ; celui des infé- rieures saupoudré vers la base d'atomes gris , divisé vers l'ex- trémité par une rangée de six lunules d'un rouge brun , mar- quées chacune dans leur milieu d'un arc violet ; l'œil anal comme dans les espèces suivantes ; les échancrures bordées de blanc en dessus et de blanc un peu fauve en dessous. Le reste comme chez Paris. La femelle ne diflfère pas sensiblement du mâle, Chine. — Coll. Boisd. \^ — Papilio Polyctor , Boisd. Faciès de Paris , mais se rapprochant un peu de Machaon par le port. Dessus des ailes un peu plus fortement sablé d'a- tomes verts que dans Paris } les atomes plus verts; les ailes supérieures ayant sur le bord postérieur une bande transverse droite, allant du bord mlerne presque jusqu'au sommet, for- mée par des atomes verts très - condensés ; trois raies co- tonneuses brunâtres , étroites , situées sur les premiers rayons de la nervure médiane. Les ailes inférieures ayant sur le bord 2o6 PAPILIO. antérieur un reflet bleu, terminé vers l'angle externe par une tache d'un bleu-d'azur brillant , un peu fondue avec lui, et ne dépassant pas la nervui-e caudale. Dessous à peu près comme chez Paris y les supérieures ayant à peine des traces de bande blanchâtre. Les autres caractères comme dans Paris. La femelle a la tache de l'angle externe entièrement fondue avec le reflet cpii couvre le bord antérieur. Cachemire. — Coll. Boisd. Ce rare Papilio tient à la fois de Paris et de Bianor. ^9 — Papilio Blumei, Boisd. Port de Paris et de Crino. Enverg. 5 pouces. Ailes noires, sablées de vert doré comme chez Paris , traversées par une bande droite , médiane , commune , d'un vert bleu très-bril- lant , égale dans toute sa longueur , large de 4 lignes , com- mençant à la côte des supérieures et finissant à l'angle anal des inférieures , au-dessus d'un arc de sa couleur ; l'extrémité des ailes supérieures sablée d'atomes verts comme la base j mais ceux-oi n'arrivant pas jusqu'auprès de la bande transverse ; l'ex- trémité des ailes inférieures noire , sans atomes verts ; le bord postéi-ieur divisé par une rangée de lunules d'un vert brillant ; le bord extérieur denté oblusément comme dans Paris , et terminé par une queue spatulée d'un bleu-d'azur très-brillant , divisée par une nervure noire ; toutes les échancrures liserées de blanc. Dessous des ailes d'un noir brun parsemé d'atomes d'un gris jau- nâtre ; l'extrémité des supérieures d'im £^-is blanchâtre, coupée par les nervures ; celle des inférieures d'un noir profond , avec une rangée de grosses lunules d'un jaune un peu fauve , bordées de bleu métallique en avant, excepté la plus extérieure qui est bordée de blanc luisant ; toutes ces lunules précédées d'une hgne obsolète jaunâtre. Coips comme dans Paris. Amboine. — Coll. de M. Payen. — Nous ne connaissons que le mâle. — Nous avons dédié cette magnifique espèce , la plus belle du groupe , à M. le professeur Blume , directeur 'des établissemens botaniques pour la Hollande et auteur de PAPIIilO. 10'J la Flore de Java , comme uu faible témoignage de notre estime et de notre amitié'. 20 — Papilio Crino. God. Encyc, IX, p. &<:> , n°. 1 13. — Fab. E. S. 1 1 1, I , p. 5, n". i3. — P, Régulas , Stoll , PI. 4» » %' i- Taille et port de Paris. Dessus des ailes sablé de vert doré comme dans Paris et Arjuna , avec une bande verte trans- verse , commune , située un peu au delà du milieu , commen- çant sur la côte des supérieures et finissant à l'angle anal des inférieures , étroite sur les premières , élargie , et jetant un reflet bleu sui' les secondes ; la queue chargée à son extrémité d'atomes verts très-denses ; tache anale rougeâtre, à prunelle noire, avec la partie antérieure de l'iris violette ; les échanci-ures liserées de blanchâtre. Dessous des ailes brun , parsemé d'atomes d'un gris jaunâtre ; une raie courbe d'un gris blanchâtre à l'extré- mité des supérieures ; les inférieures ayant le bord postérieur divisé par deux rangées de lunules , dont les antérieures violettes précédées d'atomes grisâtres ; les suivantes fauves ; œil anal surmonté d'un croissant grisâtre. Indes orientales. — Coll. Boisd, — Fabricius et Godart le disent d'Afrique. L'unique exemplaire que nous possédons nous a été envoyé comme de Cochinchine par M. Drège de Hambourg; mais, comme cet entomologiste a résidé long-temps en Afrique , il serait possible qu'd eût commis une erreur iïhabitat. — La figure de Stoll est inexacte; la bande des ailes supérieures est sensiblement trop large. Selon Fabriciu.« et Godart , il y aurait des croissans d'atomes verts eu dehors des lunules fauves des ailes inférieures ; notre exemplaire n'en présente aucune trace. 2 — P\l'lLIO PaLINURUS. Fab. E. S. 111,1, p. 5, n°. 12. — God. Encyc. IX, p. 66 , n". 112. ao8 PAPiLio. Port et taille de Crino , dont il est très-voisin , selon Fabri- cius. Dessus des ailes noir, parsemé d'une multitude d'ato- mes d'un vert dore, traversé dans toute son étendue par une bande d'un vert bleu brdlant , assez large; les inférieures ayant unequeue en spatule. Dessous des quatre ailes noir, pointillé de blanchâtre; les supérieures ayant l'extrémité cendrée ; les infé- rieures ayant des taches marginales fauves presque en forme d'yeux. Corps ponctué de vert doré. Décrit d'après Fabricius. — Tranquebar. Il a bien du rapport avec Crino ; mais il nous paraît en être distinct par la bande transverse , qui est plus large sur les ailes supérieures , et par les lunules du dessous, qui sont à peu près comme dans Paris. 22 — Papilio Paris. Linn, Syst. nat, 2 , p. ^4^ , n". 3. — Fab. E. S. m, I , p. I, n". I. — God. Encyc. IX, p. 67, n°. 116. — Clerk , Icon. tab. i3, %. i. — Cram. io3 , A, B, — Drury, Ins. tab. 12 , llg. I. — Esp. Ausl. Schmett. tab. 2, fig. i. Envergure, 4 ponces. Dessus des ailes d'un noir brun, sablé de vert doré. Les supérieures ayant sur le bord interne, près de l'extrémité , deux ou trois groupes d'atomes verts condensés. Les inférieures ayant des dents obtuses , et une queue large , spatulée , sablée d'atomes verts ; près de l'angle interne une grande tache d'un bleu d'azur, très-brillante, ar- rondie en dedans , sinuée en dehors , ne dépassant pas du côté du bord abdominal la nervure qui se perd dans la queue , liée au bord interne par une ligne sinueuse d'atomes d un vert doré, très-rapprochés ; 1 angle anal marqué d'une tache oculaire a prunelle noire et à iris d'un rouge fauve divisé supérieme- ment par un arc violet très-étroit ; les échancrures liserées de blanchâtre ; outre cela , une traînée plus ou niouis marquée d'atomes plus denses , entre la queue et la ligne sinueuse qui lie la tache bleue au bord abdominal. Dessous des ailes brun , PAPILIO. 20Q parsemé d'atomes grisâtres depuis la base jusqu'au milieu ; les premières ailes ayant vers l'extrémité une bande transverse d'un gris blanchâtre , élargie au sommet , divisée par des nervures noirâtres. Dessous des secondes ayant l'extrémité plus noire , avec une rangée marginale de sept taches oculaires à prunelle noire et à iris d'un rouge fauve, divisé en avant par un petit arc violâtre ; les cinq extérieures de ces taches seulement demi- oculaires. Corps noir, sablé en dessus d'atomes d'un vert doré. Femelle à peu près semblable au mâle ; le fond de ses ailes un peu plus obscur ; les supérieures ayant près de l'extrémité une raie transverse foi'mée par des atomes verts condensés , qui monte du bord interne jusqu'au milieu. Chine. — Coll. Boisd. — Godart a cru à tort que le Bianor était la femelle du Paris. Si comme nous il eût vu plusieurs individus des deux sexes , il n'aurait pas commis cette erreur. Ce beau Papillon n'est pas fort rare en Chine , mais on le reçoit presque toujours en mauvais état. 25 — Papilio Arjuka. Horsfield, Descript. Catal. of Lepid. oflnd. Compan. Pi, i, fig. 14. — Papilio Paris , God. Encyc. IX , p. 67, n". 116. — Zinken-Somm. Act. de l'Acad, de Bonn, t. IX. Port , taille ei faciès de Paris. Les ailes un peu plus forte- ment sablées d'atomes d'un vert doré j la tache bleue de l'angle externe des inférieures plus grande , changeant en vert , s'avan- çant beaucoup au delà de la nervure qui se perd dans la queue, et se prolongeant en pointe jusqu'au niveau de l'œil anal, liée au bord abdominal par une liture d'un vert doré de la longueur du diamètre de l'œil ; les atomes verts , ([ui forment ime traî- née u la base de la queue, un peu plus denses. Dessous des ailes supérieures ayant la bande blanchâtre de l'extrémité plus étroite ; dessous des inférieures avec les taches marginales moins rougeâtres , bordées antérieurement par une lunule violette brillante et bien marquée. Li;piROPTi:REs, tome i. i^ aïo PAPiLio. Femelle semblable au mâle , sans aucune trace de raie verte sur les ailes supérieures ; les taches marginales de ses ailes inférieures presque cnlièrement violettes , la portion d'un rouge brun disparaissant en grande partie , surtout aux taches semi- oculaires Le reste comme chez Paris. Java. — Coll. Boisd. — M. le docteur Blume nous a assure que ce Papillon était fort commun à Java pendant une grande partie de l'année. C'est cette espèce que beaucoup d'entomolo- gistes possèdent sous le nom de Paris. Peut-être, en effet, n'en est-elle qu'une variété locale. Mais cette question ne pourra être décidée que lorsque l'on connaîtra la chenille du Paris de Chine. La chenille , d'après la ligure de M. Horsfield a tout-à-fait la forme de celles de Pammon et Cresphontes. Comme l'auteur ne la donne pas coloriée , nous Ignorons quelle est sa couleur. La chrysalide est fortement arquée, avec lu tète bifide. GROUPi: V. 24 — Papilio Nephelus, Boisd. Enverg. 3 ^ pouces. Port âUJelenus. Ailes d'un brun noi- râtre. Les supérieures légèrement dentées , saupoudrées de quelques atomes jaunâties, comme chez Pammon çf^, avec une raie blanche maculaire , transverse , formées de quatre taches alignées entre le sommet de l'ade et l'extrémité de la cellule discoïdale. Ailes inférieures ayant , en tirant vers l'angle ex- terne , une grande tache d'un blanc un peu jaunâtre , divisée en cinq parties inégales , oblongues , dont l'interne est suivie , du côté du bord abdominal , d'un point de sa couleur; le bord extérieur denté obtuscment et terminé par une queue noire en spatule ovale ; toutes les échanci ures bordées de blanc comme dans Ilelcnus. Dessous des premières ailes semblable au dessus. Lfessous des secondes ayaut les taches plus blanches, séparées par les nervures et s' alignant du côté du bord abdo- minal , avec deux taches rondes de la même couleur ; une ran- PApino. ail gée mai'ginale Je petites lunules blanches peu marquées ; les (ichancrures plus fortement bordées de blanc. Corps nou', avec des points blancs sur le prothorax , les côtes de la poitrine e la base de l'abdomen en dessous. Célèbes. — Coll. deBî. Pa_yen. — Cette jolie espèce a mie affinité marquée avec Heleniis. 25 — Papilio helenus. Linn. Syst. Nat. i , p. ^4^ > ""• 4- — Fab. E. S. i i i , I , p. 2 , n°. 3. — God. Encyc. IX, p. QS , n". 1 1^. — Cram. i53, A,B. Taille de Paris. Ailes d'un brun noir de part et d'autre , avec des raies longitudinales un peu plus claires dans la cellule discoïdale et sur l'extrémité des supérieures , qui ont le bord postérieur sinué. Les ailes intérieures ayant, vers l'angle externe , une grande tache d'un blanc un peu jaunâtre , arrondie en de- dans, sinuée en dehors, divisée en trois parties d'égale lar- û;eur par deux nervures ; le bord extéiieur denté obtuséinent et terminé par une queue noire , laige , spatulée ; échancrures bordées de blanc. Dessous de ces dernières ailes otï'rant , outre la tache blanche du dessus , une série margmale de sept taches d'un rouge rerrugineux , dont les cinq extérieures iunulées , les deux internes eu ioriae d yeux ; celle de ces deux dernières qui est au-dessus de i'échancrure anale , est marquée d'un ti'ait d'un blanc violàtre , et accolée en dcuors à une lunule de sa coideur. Corps noir, avec des points blanchâtres sur le pi'otho- rax , les cotés de la poitrine et de l'abdomen. Femelle sem- blable au mâle, seulement chez elle l'œd anal reparaît souvent plus ou moins en dessus. Chine, Java, Sumatra. — Coll. Boisd. — Assez coaunun. i4. 2 12 P A P 1 L I O 26 — Papilio Severus. Cram. 277, A , B , et 278 , A , B. — Seba , Mus, tab. 45 et tab. 46. — God. Encyc. IX, p. 68, n", 118. — Guérin , Yoy. delà Coquille, las. PL 14, fig. i. Voisin à'HelcJius , un peu plus grand ; la tache d'un blanc jaunâtre de ce dernier remplacée par une bande transverse de même couleur qui ainive en se rétrécissant graduellement presque jusqu'à l'angle anal , et qui est suivie de quelques atomes de la même couleur j la queue un peu moins spa- tulée ; les taches marginales du dessous des secondes ailes d'une couleur oiangée , toutes en forme de lunules , et pré- cédées du côté de la base par une série de croissans bleuâ- tres. Abdomen non ponctué de blanc sur les côtés. Chez la femelle la bande transverse ne constitue ordinairement en dessous que trois taches comme dans Hclenus ; mais les ailes supérieures offrent vers le sommet , de part et d'autre , trois ou quatre traits blanchâtres longitudinaux. Amboine , Célèbes et pays des Papous. — . Coll. Boisd, 27 — Papilio Phestus. Boisd. Voy. de l'Astrolabe, Entom. I, p. 4i> n'\ 7. — Gué- rin, Voy. de la Coquille , PI. i4, fig. 2. Taille des plus petits individus de Pammon , avec le port de Sei>erus ; mais sans queue. Ailes noires ; les supérieures sans taches de part ni d'autre ; les inférieui-es traversées par une bande d'un jaune-soufre pâle , rétrécie vers le bord abdominal , composée de six taches cunéiformes , séparées pai" les nervures , et dont les trois extei-nes plus grandes que les autres ; angle anal marqué d'une lunule d'un rouge fauve. Dessous offrant à la place de la bande six taches ovales blanches ; la lunule anale surmontée d'un groupe d'atomes bleus 5 deux autres lunidcs PAPIUO. 21 3 de la même coiileiu', alignées , sur le Lord , au-dessous do l'ani^le anal ; échancrures liserees de blanc. M. N- — Cette espèce a été rappoilée par l'expédition de la Coquille ; mais , rétifp.xette de localité ayant été perdue , nous ne savons pas au juste si elle a été recueillie au havre d'OfFack, ou à Doreï , dans la Nouvelle-Guinée. 28 — Papilio Ilioneus. Donov. Ins. of New HoU. — God. Encyc. IX, p. 6S , n". II g. Taille d'Helenus. Ailes d'un lu'un noirâtre ; les supérieures ayant à l'extrémité de la cellule discoïdale une bande oblique , transverse , sinuée , d'un blanc un peu jaunâtre, naissant car- rément de la côte , et finissant en pointe vers le milieu du bord extérieur; ce même bord divisé par une série marginale de points blancs. Les ailes inférieures offrant sur leur milieu une bande Irans verse , d'un blanc jaunâtre , remontant un peu sur le bord interne des supérieures ; une série mai'ginale de seijt lunides d'un i-ouge obscur, dont les deux anales plus distinctes ; le bord extérieur denté obtusément , et terminé par une queue notre , large , spatulce ; les échancrures bordées de blanc jau- nâtre. Dessous des supérieures presque semblable au dessus • les points marginaux remplacés par des lunules. Dessous des inférieures avec la bande discoïdale plus large et plus irrégulière en dehors ; sept lunules marginales d'un blanc jaunâtre sur leurs bords et d'un rouge orangé dans leur milieu . Nouvelle-Hollande. — Décrit d'après la figure deDonovan. GHOUFi: VI. 29 — Papilio Gambrisius. Cram. 1^7, A, B. — God. Encyc IX, p. 3i , n", 14. Port , taille el/acics iVOrmenus , dont il est extrêmement voisin. Ailes supérieures noires , marquées à l'extrémité de raies 2l4 PAPILIO. longitudinales formées par des atomes jaunâtres , offrant en outre, vers le sommet , une bande maculaire composée de quatre taches d'un blanc soufré , dontlesdeux supérieures très-petites, et la troisième ovale et plus grande. Ailes inférieures traversées au milieu par une large bande d'un jaune- soufre pale, attei- gnant presque le bord abdominal en se rétrécissant graduelle- ment , coupée par des nervures noires en six parties ( sans compter celle située dans la cellule), dont les trois plus internes légèrement écliancrées en arrière ; cette bande est en outre suivie de trois taches quadrangalaiies d'un gris jaunâtre, échan- crecs en avant et en arrière ; sinus des ailes bordés de blanchâ- tre comme chez Onncnus et AniphitriOJi. Dessous des pre- mières ailes semblable au dessus. Dessous des secondes offrant , entre le milieu et le bord marginal, une rangée courbe de six lâches bleues , inégales , dont les trois internes correspondant aux taches grisâtres du dessus et de même forme ; cette rangée de taches précédée par une série de petites taches blanchàlres , plus ou moins marcjuées ; une liuiule d'un rouge fauve au-dessus de l'échancrure anale , surmontée d'un groupe d'atomes bleus. Amboine. — Coll. de M. Serville. 50 — Papilio 0«menus. Guérin, Voy. de la Coquille , PI. i4 , 3. — Boisd. Voy. de l'Asti'olabe , Entom. I, p. Si), n". 4- Taille et fades à'En^ctJieus màie. Ailes noires; les supé- rieures offrant vers le sommet une bande arquée, maculaire , composée de rpiatre taches d'un blanc jaunîUre ou d'un jaune i-oussàtre. Les inféi'ieures ayant sur le milieu luie large bande d'tm blanc-jannâtre mat , n'atteigîiant pas tout-à-fait le bord a! dominai , offrant sur son coté externe une série d'échancru- res qui forment une suite de dénis égales , situées sur les ner- vures. Dessous des premières ailes semblable au dessus. Des- sous des secondes très-noir , avec une rangée submarginale PAPILIO.' -215 de croissans bleu* plus ou moins bien marqués , parfois pré- cédés de quelques groupes d'atomes blanchâtres ; une tache d'un l'ouge fauve vers l'angle anal , s'alignant avec les croissans bleus ; quelquefois une petite lunule de la même couleur sin- le bord de l'cchancrure anale. Corps noir, avec le prolhorax ponctué de blanchâtre. Nous n'avons vu que des mâles Terre des Papous , Nouvelle-Guinée. — Coll. Boisd. — Il est très- voisin du Gambrisius figuré par Cramer. 31 — Papilio Erectheus. Donov, Ins. of New Hoîl. PI. i5. — God. Encyc. IX, p. 3i, n". i5. — Nesloi'ides Erectheus , ïlubn. Exot. Saml. — La femelle, P. y^geus , Donov. Ins. of New Holl. PI. 14. — God. Encyc. IX, p. 82 — Nestorides j^geus , Hubn. Exot. Saml. Les auteurs qui nous ont précédés ont fait deux espèces do ce Papdlon , l'une avec le mâle et l'autre avec la femelle. Du reste , le mérite de la découverte ne nous appartient pas , car depuis cjuelque temps on les reçoit d'Angleterre comme une seule espèce. Enverg. environ 4^ à 5 pouces. Mâle : ailes supérieiues sem- blables de part et d'autre , noires, avec quelques atomes jaunâ- tres formant versl'exti'émité des lignes longitudinales peu mar- quées ; une raie maculaire transverse , un peu courbe , formée de quatre taches d'un blanc légèrement jaunâtre , située entre le sommet de l'aile et la cehule discoïdale. Ailes inférieures dentées, traversées dans leur milieu par une bande d'un blanc -jaunâtre mat , large , rétrécie vers le bord abdominal , sinuée extérieu- l'cmcnt , composée de six taches un peu échancrées en arrière ; angle anal marqué de part et d'autre d'une ta< he arrondie d un rouge sanguin, saupoudrée de quelrjues atomes cl un blanc un peuviolâtre; échancrurcs bordées de blanc ou de jaune lous- sâtre. Dessous de ces dernières ailes offrant une rangée margi- nale de lunules rouges , surmontées par une série de chevrons 2 1 6 r A 1' I L I G . bleus qui s'alignent avec la tache anale; ces derniers pre'ccdés intérieurement par des groupes d'atomes grisâtres , réunis ou séparés , et formant quelquefois une série d'arcs distincts. Corps noir, avec des points d'un gris jaunâtre sur le prothorax. Femelle , ou Papilio jT^geus des auteurs : ailes supérieu- res d'un noir brmi à la base , avec la moitié postérieure d'un blanc grisâtre , coupée par les nervures , et marquée d'un arc noir à l'extrémité de la cellule discoïdale. Les inférieures sem- blables de part et d'autre , traversées au milieu par une bande d'un blanc pur , suivie de deux rangées de lunules , dont les antérieures bleues et les postérieures d'un rouge sanguin ; la tache anale comme dans le mâle. Corps noirâtre , avec le des- sous de l'abdomen rayé de jaunâtre et l'anus fauve. Nouvelle -Hollande. Coll. Boisd. et Coll. Lacordaire. — Nouvelle -Guinée , M. N. — Iles Arrou. Coll. de M. Payen. — Ce beau Papilio ne paraît pas être fort rare dans diffé- rentes parties de la Nouvelle-Hollande. M. Feisthamel nous a communiqué un mâle et une femelle rapportés du sud de la Nouvelle - Hollande par M. Laplace, qui diffèrent des individus ordinaires en ce que les lunules rouges sont beaucoup plus petites et à peine précédées de quel- ques atomes bleus. 52 — Papilio Amanga. Boisd. Voy. de l'Astrolabe , Entom. I, p. 89, n°. 3. Taille et faciès d'Erectheus femelle. Ailes supérieures d'un brun-noirâtre pâle. Les inférieures blanches avec une bordure noire, assez large, commençant sur le côté externe près de la base , et finissant à l'angle anal dans un espace d'un jaune d'ocre de part et d'autre ; cette bordure est dentée inté- rieurement , et offre près de l'angle anal deux groupes d'atomes bleus , suivis de deux lunules jaunâtres enfumées , dont les traces semblent se continuer jusqu'à l'angle externe , lequel est marcpic d'une tache orangée et de quelques atomes bleus. P A P 1 L 1 O . 2 I y Dessous des ailes supérieures offrant une large bande blan- châtre mal arrêtée, Dessous des inférieures ayant sur la bor- dure noire une rangée marginale de Imiules d'un jaune d'ocre , précédées d'un pareil nombre de lunules d'atomes bleuâtres. Nouvelle-Guinée. M. N. — Ce beau Papilio a été rap- porté par l'expédition de la Coquille autour du monde. Je ne connais pas le mâle, mais il doit avoir du rapport avec celui d!£rectheus, 53 — Papilio Amphitrion. Cram. 7, A, B. — God. Encyc. IX, p. 3o, n", i3. — Fab. E. S. m, I. Un peu plus grand quJEJrectheus mâle. Même port ([u Or- menus. Ailes noires. Les supérieures semblables de part et d'autre , moins fortement sinuées que dans les espèces voisines , offrant entre la cellule discoïdale et le sommet quatre taches jaunes, ovales, égales, disposées en une ligne courbe. Les inférieures ayant sur le milieu une bande trans verse d'un jaune- soufre pâle , anguleuse , coupée par les nervures , commençant carrément près de la côte et se terminant presque en pointe vers l'angle anal 5 bord extérieur denté comme dans les espèces analogues , avec les échancrures bordées de blanc jaunâtre. Dessous des inférieures d'un noir obscur , avec une rangée presque marginale de croissans bleus, précédée d'une rangée de taches d'un jaune blanchâtre enferme de points, composés d'atomes plus ou moins nombreux. Corps noir, avec le pro- thorax ponctué de blanc jaunâtre comme dans les espèces voisines. — Nous n'avons vu que des mâles. Célèbes. Coll. Boisd, — Amboine. Cram. Fab. — Rare dans les collections , comme en général toutes les espèces des Moluques. 2l8 PAPILIO. 54 — Papilio Drusius. Cram. 2017, A, et 280 , A. — P. Driinachus , God. Encyc. IX, p. 3i, n°. i(). Porl et taille à' Erectheus femelle. Ailes supérieures semblables de part et d'autre , noires , avec la moitié posté- rieure d'un blanc grisâtre , coupée par les nervures. Ailes inférieures noires , dentées , bordées de blanc aux sinus , traversées au milieu par une bande jaunâtre, ochracée, assez étroite , sinuée extérieurement , suivie d'une rangée ti-ansverse de lunides bleues , terminée à l'angle anal par une petite lunule roussâtre peu marquée. Dessous de ces dernières ailes plus pâle, avec la bande transverse élargie dans son mdieu , les lunules bleues plus prononcées , et suivies , près du bordmar- ginal , d'une rangée de lunules étroites d'un rouge ferrugineux ; la lunule de l'angle anal d'un rouge minium. ^Vudioine. — Coll. dcï M. Audinet Serville. — Je n'ai vu cju'iai exemplaire défectueux de ce Papillon , et , comme c'est une femelle qui se rapporte très-biea à celle figurée par Cramer, je serais très-porté à la regarder comme la femelle de Gain- brisius. 53 — Papiliq Amerax. Boisd. Voy. de l'Astrolabe, Entom. I, p. ^o. 5. Port de Gambrisius , mais un .peu plus petit. Ailes noires ; les supérieures sans taches de part ni d'autre. Les inférieures dentées , avec les sinus blanchâtres , traversées vers le milieu par une large bande d'un blanc -jaunâtre mat, rétrécie vers le bord abdominal cpi' elle n'atteint pas tout-à-fait , crénelée régu- lièrement en dchoi-s , à peine sinuée en dedans. Dessous dos secondes ailes d'un noir obscur, avec une lunule d'un rouge fauve au-dessus de l'échancrure anale , et une autre hmule plus étroite de la même couleur, plus bas , tout-à-fait à l'angle anal , PAPitio. aiQ et s'alignant r.'ec deux ou trois groupes d'atomes d'un gris bleuâtre, à peine marques. Corps noir, avec le prolhorax ponctué comii;e dans les espèces voisines. l\ouvelle-C=uinée. — (>oil Boisd. — ^ Lors de l.i publication de la partie er.tomologique du Voyage de l'Aslrolabe/^e n'avais vu qu'un mâle en assez mauvais état, faisant partie de la riche collection de M. Lacordalre; mais j ;u aequis depuis une ténielle parlailemeut fraîche . 56 — Papilio Axion. Boisd. ^oy. de l'Astrolabe, Entom. I, p. 46, 6. — P. Euchenor, Guérin , Voy. de la Coquille, PL i3, fîg. 3. Port et taille de Gamhrisius. Ailes dentées , noires, offrant sur le milieu une bande commune, large, d'un jaune-soufre pâle, très- anguleuse extérieurement, formant sur chaque aile deux dents saillantes. Les supérieures ayant la bande coupée par des nervures noires , et le sommet marqué de trois points jaunes alignés. Les inférieures ayant la bande plus large , avec les deux dents échancrées et tronquées ; échancrures des ailes jaunâti'es. Dessous semblable au dessus ; celui des secondes ailes offi^ant en outre , vers la région anale, trois chevrons d'un jaune roussâtre , sui-montés d'atomes bleuâtres , et vers 1 angle externe une lunule fauve. Nouvelle Guinée. — Expédition de la Coquille. ■ — Je n'ai vu que trois individus de ce beau Papillon , dont l'un existe au Muséum national , un autre dans la collection de M. Feistha- mel , et le troisième dans celle de M. Payen qui l'a recueilli aux îles Arrou. 57 — Papilio Anactus. Mac-Leay, Append. to King's Surv. of thc coast of Austral, p. 458 , n°. 134. Cette belle espèce est de taille moyenne et paraît avoir quel- •_l20 PAPILIO. ques rapports avec Epius et Machaon. Ailes noîres ; les supérieures légèrement dentées, avec les cchancrures infé- rieures marquées de taches Hanches ; trois taches grisâtres au milieu de la côte , dont la plus grande est la plus rapprochée de la base ; entre ces taches et le bord sont deux rangées pa- rallèles de taches grises , dont l'interne composée d'environ neuf taches oblongues de grandeur inégale, et l'extérieure de huit plus petites ,i blanchâtres et ari-ondies. Ailes inférieures dentées , traversées par une bande blanche , dentée extérieure- ment, marquée dans son centre d'un croissant noir ; le lim])e de ces mêmes ailes offrant deux rangées parallèles de lunules , les unes bleues et les autres rouges ; les échancrures liscrées de blanc. Dessous semblable à la face opposée, avec les cou- leurs plus prononcées , et deux taches blanches arrondies situées au bord externe de la bande transverse des ailes in- férieures. Côte occidentale de la Nouvelle-ÎIollande. — Je n'ai jamais vu ce Papillon ; la description que j'en donne est traduite de X A ppendix de M. Mac-Leay au voyage du capitaine King. GnouFX vu. 5§ — PapiLIO CRESPHOjSTES. Fab. E. S. III, I, p. 33, n". 95. — God. Encyc. IX, p. 61, n". 98. — Papilio DemoUon , Cram. 89 , A, B, Un tiers plus grand que Pammon. Dessus des ailes d'un noir foncé , très-faiblement saupoudz'é de grisâtre à la base et le long de la côte , traversé vers le milieu par ime bande d'un jaune -soufi-e pâle, de moyenne largeur, commençant en pomtc vers le sommet des ailes supérieures par des taches oi-biculaires graduellement plus grandes , et arrivant au milieu du bord ab- dominal des inférieures. Ces dernières ailes ayant le bord posté- rieur denté et terminé par une queue noire un peu en spatule ; une rangée marginale de lunules de la couleur do la bande , et PAPILIO. 22 1 quelquefois un petit ci'oissaut , ou un œil roussâtre , à l'angle anal • les échancrui'es un peu liserées de blanc jaunâtre. Dessons beaucoup plus paie, fortement saupoudré d'atomes jaunâtres \ ers la base ; celui des premières ailes ayant riutérieur de la cellule rayonné de jaunâtre ; des stries longitudinales de la même couleur plus ou moins sensibles vers l'extrémité ; celui des se- condes ayant les lunules marginales réunies en une raie sinueuse régulière , terminée à l'angle anal par une espèce d'œil roussâtre , et à l'angle antérieur par une tache de la même couleur, séparée de la bande médiane par une raie ma- culaire bleuâtre, située sur un fond très-noir divisé par des ner- vures d'un jaune roussâtre. Corps noir en dessus et d'un gris jaunâtre en dessous. Java, Bornéo. — Coll. Boisd. — 11 ne faut pas confondre ce Papillon avec le Crespliontes de Ci'amer, qui n'est pour nous qu'une variété de Thoas. — M. Payen nous a communiqué des individus pris par lui à Célèbcs , qui sont presque moitié plus grands que ceux de Java. La chenille , selon M. Horslîeld , est verte , avec les pre- miers anneaux amincis et un peu rétractiles comme chez une foule d'espèces indiennes. Le premier et le dernier segment ont chacun deux petites cornes courtes , blanchâtres ; le septième offre une bande ti-ansversale blanchâtre , piquée de roussâtre , et surmontée de deux petites cornes blanches ; le neuvième, le quatrième et le cinquième ont aussi une bande transversale tiquetée de roussâtre ; le ventre est blanc varié de roux. La chrysalide est grisâtre , très-arquée , et pourvue sur le thorax d'ime pointe allongée. GROUPE VIÎX. 59 — Papilio Brutus. Fab. E. S. III, I, p. 22, n". G5. — God. Encyc. IX, p. 69, n°. 17.1. — Papilio Merope , Cram. i5i, A, B, et 37S, D, E. 222 PAPILIO. Enverg. 4*4 4 P*^^*^^^- Dessus des ailes d'un blanc un pêii soufré. Les supérieures ayant l'extrémité bordée par une bande noire , arquée , légèrement dentée sur son côté interne , assez élargie au sommet, où elle est marrpiée d'un point oljlong de la couleur du fond ; les sinus liserés de blanc; la côte noire, se dilatant dans la femelle de manière à former dans la cellule discoïdale une bande arquée. Ailes inférieures ayant des dents obtuses et une queue blanche , spatulée , assez longue , bordée de noir sur son côté interne , et divisée par une nervure de la même couleur; le disque offrant, un peu au delà du milieu , trois taches noires , dont une à l'angle anal et deux entre celle - ci et le bord costal , souvent réunies ; une suite de croissans noirs , ou plutôt une ligne en feston , entière ou interi-ompue !e long du bord extérieur Dessous des supérieures semblable au dessus, sauf la bordure qui est d'un brun roussàtre. Des- sous des inférieures d'un jaune-roussàtre plus ou moins clair, avec des veines plus obscures et une bande transverse brunâtre correspondant aux taches noires discoïdales. Corps noir en dessus, jaune en dessous , avec une série latérale de points noirs sur l'abdomen et des points blanchâtres sur le pro- thorax. Cafrerie , côle de Guinée. — Coll. Boisd. J^aricté A. Nous possédons des individus du pays des Anténiquois , chez lesquels les ailes inférieui-es ont , au lieu de trois taches noires discoïdales , une large bande transverse non interrompue de la même couleur. P^ariétè B. Notre collection renferme aussi une suite d'in- dividus de Madagascar , chez lesquels le point du sommet des premières ailes est plus petit et ariondi , avec la queue noire un peu moins spatulée et blanche à son extrémité. Le dessous des ades inférieures est aussi plus pale. Suivant MM. Sganzin et Goudot, cette variété n'est pas rare dans les forêts de Tama- tave , mais il est difficile de la prendre en bon état. L'individu figuré par iJrainer, PL i5i, n'a aucune trace de queue Nous le regardons plutôt comme un individu mutilé que comme une variété. PAPILIO. 1^3 GROU7X IX. 40 — Papilio Doreus. Fab. E. S. I II, I, p. 68 , n". 212. — Papilio Phorcas , Cram. 2 , B , C. — God. Encyc. ÏX , p. 6y, n". 1 14. Un peu plus pelit que Brut us. Ailes noires, traversées dans leur milieu par une bande verte , assez large , sinuée en dehors , terminée en pointe à l'angle anal des inférieures , interrompue à l'extrémité de la cellule discoïdale des supérieu- res, et de plus précédée en face de leur sommet d'un point oblong de la même couleur. Les ailes supérieures ayant le bord légère- ment denté. Les inférieiiroa ayant des dents obtuses arrondies et une queue noire , spatulée , assez longue. Dessous des ailes brunâlre , avec la bande transverse d'un blanc-verdàtre lui- sant , et le bord postérieur précédé d'un rang de petites taches blanchâtres luisantes , quelquefois assez peu marquées , et repa- raissant plus ou moins sur la surface opposée ; celui des secon- des ailes offrant en outre trois netites taches d'un blanc verdâtre en dehors de la cellule discoïdale , et deux petites taches blan- châtres sur la spatule de la queue. Corps noir en dessus et d'un gris blanchâtre en dessous , avec des points grisâtres sur le prothorax. Côte de Guinée. — Coll. Boisd. et Coll. Lacordaire. caioupi: X 41 — Papilio Oribazus, Boisd. Port et taille de Phorbitnta , avec une queue bien pro- noncée et un peu spatulée. Les quatre ailes du mâle traversées, du milieu de la côte des supérieures à 1 angle anal des infé- rieures , par une bande commune , comme dans Nireus , mais plus large , d'un bleu plus foncé , divisée par les nervures, et 2^4 PAPILIO. dentée extérieurement sur les supérieures , où elle est un peu interrompue sur l'extrémité de la cellule discoïdale ; deux taches au sommet de ces mêmes ailes , comme dans Nireus et les espèces voisines ; les points marginaux des ailes inférieures comme dans Phorbanta et Nireus , mais d'un bleu plus foncé. Dessous des ailes brunâtre, avec une large bande marginale grisâtre, dilatée au sommet des supérieures, où elle est mar- quée de deux taches 'brunâtres inégales, ombrée d'un peu de brunâtre sur les inférieures ; une seconde bande mal arrêtée grisâtre sur le disque de ces dei'nièrcs ; point de ci-oissant blanc à 1 angle anal. Décrit sur deux individus mâles pris à Madagascar par M. Goudot, — Coll. Boisd. Cette espèce est fort différente des autres par le ton du bleu qui forme le dessin du dessus des ailes , et surtout par la cou- leur du dessous, qui ici est à peu près comme dans les femelles des espèces voisines j tous les mâles de ce groupe, moins celui de cette espèce-ci , ayant en dessous des ailes inférieures des taches blanches marginales. 42 PaPILIO KIREU3. Linn, Syst. Nat. i , p. ^So', n°. 28. — Fab, E. S. 1 1 1 , I , p. 36, n". 106. — God. Encyc. IX, p. 48, n". 67. — Boisd. Faun. de Madag. p. 16, n". 6. — Cram. 187, A, B, et 878, F , G. — Clerck, Icon. tab. 3o , fig. i. — Drury, Ins. PI. 4, fig- I, 2. — Herbst, Pap. tab. 87, fig. i, 1. Port et taille de Phorbanta , avec les ailes inférieures sans queue, mais prolongées obtusément à l'angle anal. Les quatre ailes traversées, du milieu de la côte des supérieures h. l'angle anal des inférieui'cs , par une bande bleue , étroite, régulière, à peu près d'égale largeur dans toute sa longueur , coupée par les nervures , surmontée près de la cote d'une tache de sa cou- leur, entière ou divisée ; les points du sommet des premières ailes et les taches marginales des secondes comme dans Phor- PAPILTO. 226 hanta; quelquefois il y a en outre , sur le bord postérieur des premières, quelques petits points bleus groupes deux à deux. Dessous un peu plus brun que dsnis Phcrban ta ; les secondes ailes avec une bande marginale d'un b!anc-satiné luisant , tout-à-fait continue ; les premières ayant le long du bord cinq ou six points de la même couleur ; leur sommet nuance' de gris de perle ; une espèce de bande peu prononcée de la même couleur sur le disque des inférieures ; un croissant blanc à l'angle anal et une tacbe de la mèine couleur sur l'échancrure de ce nom , comme dans les deux espèces suivantes. — Femelle un peu plus grande que le mâle, avec le dessin du dessus plus verdàtre ; la bande marginale du dessous des inférieures d'un blanc tirant sur le gris de perle ; une éclaircie de la même lemte sur le disque , comme dans les espèces voisines. Cafrerie , côte de Guinée, Madagascar. — Coll. Boisd. 45 — Papilio Phorbanta. Linn. Mant. p. 535. — Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 6 , n.°. 1 7 . — God. Encyc. IX, p. 47 5 i^"- 66. — Boisd. Faun. de Madag. p. 14, 11°. 4- — Papilio Manlius, Fab. S. E. Suppl. V, p. 4^2, n'\ 3o-i. — La femelle j Papilio Grâce kus , Fab. E. S. Suppl. V, p. 422 , n". Soi. Un peu plus grand que Machaon. Dessus des ailes du mâle d'un noir de velours , avec les échancrures liserées de blan- châtre. Les supérieures ayant près du milieu de la côte une tacbe bleue transversale divisée par les nervures , et près du sommet deux petites taches arrondies du même bleu , placées l'une au-dessus de l'autre. Les ailes inférieures ayant une queue très-courte et des dents obtuses ; leur milieu offrant une tache bleue transversale , coupée par les nervures, sinuée et irrégu- lière sur son côté externe , atteignant presque le bord anté- rieur, tronquée et bdide à son extrémité opposée ,• une rangée marginale de gros points du même bleu , dont les inférieurs groupés deux à deux. Dessous d'un noir biun , sans taches aux LÉPIDOPTÈRES , TOME I . I 5 .6 PAPILIO. supérieures , avec environ onze points , d'im blanc satiné , aux rufëiierires , composant par leur réunion une Lande presque marginale ; un arc du même blanc à l'angle anal. — Dessus de la femelle plus brun ; la lâche transversale des ailes supérieures d'un bleu tuant sur le vert-de-gris^ plus divisée par les ner- vures , les deux taches du sommet suivies de trois lunules de leur couleur ; la tache transversale des ailes inférieures mal arrêtée et amorphe ; les points marginaux i-emplacés par des lunules flexueuses. Dessous brunâtre, avec une bande margi- nale d'un gris de perle , élargie au sommet des supérieures , où elle est marquée de deux petites taches brunes ; une seconde bande mal écrite , de la même couleur , sur le disque des infé- rieures. Corps d'un brun noirâtre dans les deux sexes , avec quelques points blanchàties sur le prothorax. Il se trouve seulement à l'Ile-de-France , où il est assez commun. — Coll. Boisd. C'est la seule espèce du genre qui habite cette île. — La chenille vit sur les citronniers. 44 — Papilio Epiphorbas. Boisd. Faun. de Madag. p. i3 , PI. i, fig. i. Taille et faciès de Phorbanta. La tache transverse des ailes supérieures plus étroite dans sa partie supérieure , termi- née inférieur ement par une portion plus grande s' étendant jusqu'au premier rameau de la nervure médiane j cette tache précédée sur l'extrémité de la cellule de deux très-petits points bleus peu marqués ; les deux points du sommet plus petits , l'inférieur plus en dedans , la tache transversale des ailes infé- rieures , sinuée oie même et irrégulière sur son côté externe , se prolongeant un peu vers l'angle anal , les points marginaux semblables ; la queue plus longue. Dessous plus brun ; le som- met des supérieures lui peu grisâtre vers la côte; les inférieu- res ayant à la place de la bande mai-ginale seulement trois on r(ualre points d'un blanc jaunâtre , alignés près de l'angle ex- PAPÏMO. l'X"] terne; un arc d'un blanc jaunâtre à l'angle anal, suivi, sur l'écliancrure de ce nom, d'un point de la même couleur. Femelle pi-esque complètement semblable à celle de Pliov hanta; la bande marginale du dessous des secondes ades un peu plus large. Il se trouve seulement à Madagascar. — Coll. Boisd. — Ce Papilio , par le dessus des ailes inférieures , lie intimement l'espèce pi-écédente à la suivante. 45 — Papilio Disparilis, Boisd. Boisd. Faun. de Madag. p. i5, n". 5 , PI. i, fig. 2. — P. Phorhanta , Herbst, Schm. tab. 12 , %. 3. — Esp. Ausl. Schm. tab. 3^, fig. 2. Mâle : im tant soit peu plus grand que Phorhanta ; même port et même faciès. La tache transversale des ailes supé- rieures un peu plus longue , se terminant sur le premier rameau de la nervure médiane ; cette tache précédée en dehors d'une tache moyenne, triangulaire , du même bleu ; les deux points du sommet plus grands , égaux et lunules. La tache transversale des ailes inférieures plus grande , moins sinuée sur son côté externe , et allongée insensiblement en pointe vers l'angle anal ; les points marginaux plus gros et plus nombreux. Dessous un peu plus brun , avec les points margi- naux un peu moins blancs ; le croissant blanc de 1 angle anal semblable, et suivi d'une très-petite tache blanchâtre sur l'é- chancrure de ce nom. Femelle très-différente de toutes celles de ce groupe. Dessus de ses ades d'un brun roussâtre, avec la base insensdilement plus obscure. Les supérieures ayant au sommet trois petites lunides blanchâtres qui se continuent avec des lunules margi- nales de la même couleur. Les inférieures ayant une rangée marginale de taches annulaires blanchâtres. Dessous des quatre ailes brun , avec une bande marginale d'un gris blanchâtre , plus prononcée et assez large sur les inférieures , où elle est i5 IQ-Q PAPILl O. marquée sur son côté interne de quelques taches triangulaires , noires , mal arrêtées , une empreinte transverse d'un i;;ris de perle sur le milieu de ces mêmes ailes , comme dans les femelles des espèces précédenles. Il se trouve seulement à l'île Bourbon , et il est le seul Lépidoptère de ce genre propre à cette île : il y est assez com- mun.— Coll. Boisd. — C est Lien à cette espèce et non au PAo/'- banta que se rapportent les figures d Ilerbst et d'Esper. La chenille vit sur une variété de Ciirus , appelée Oran- ge tte dans le pays. G!iOU:?X XI. 46 — Papimo Godbus. Fab. E. S. III, I, p. 3i, n". 89. — God. Encyc. IX, p. 48, n". 68. — Cram, 179, A, B. Un peu plus grand que les précédents. Dessus des ailes d'un brun noirâtre vers 1 extrémité , et d'un blanc légèrement ver- datre vers la base et le bord interne. Les supérieures im peu allongées , avec le bord postérieur sinué , traversées oblique- ment dans leur milieu par une bande blanchâtre , maculaire , formée de huit taches presque orbiculaires, diminuant gra- duellement de gi'osseur jusqu'au sommet. Les ailes infé- rieures allongées dans le sens de l'axe du corps , avec des dents arrondies et une queue obtuse ; les échancrures liserées de blanc. Dessous des quatie ailes brun , ou d'un brun tanné j les premières ayant la même bande maculaire qu'en dessus ; les secondes offrant seulement quelques atomes grisâtres ver.s l'angle anal , et une petite empreinte blanchâtre près du bord antérieur qui paraît être la suite de la bande des premières ailes. Corps d'un gris verdàtre en dessus et d un gris brunâtre en dess ous. Amboine. — Coll. Boisd. et M. N. P APILIO. 229 47 — Papilio Empedocles. Fab. E. S. III, I, p. yo, n". ifj. — Gofl. Enryc. IX, Snppl. p. 810, n". 68-69. — iJoiiov. 1ns. of India. Port, taille et faciès de Codrus. Dessus des ailes d'un brun noirâtre , avec la base et le bord interne blanchâtres. Les supé- rieures ayant une bande maculaire , oblique , d'un vert jaunâtre, quelquefois interrompue , formée de six taches , dont la qua- trième et la sixième très-petites et ponctiformes. Les ailes infé- rieures à peu piès comme dans Codrus. Dessous des ades brun ; celui des supérieures oftiant la même bande qu'en des- sus ; celui des inférieures marqué de deux lunules anales peu indiquées , surmontées d'un croissant roussâtre très-peu visible. Corps comme dans Codrus. Ile Bourou. — M. N. Cette espèce n'est peut-être qu'une variété locale de Codrus. OHOUPS XII. 48 — Papilio Macleayanus. Leach, Zoolog. Miscell. PI. 5. — God. Encyc. IX, p. 47 > n". 65. — Hubn. Ziit. 5oi-5o2. Plus petit d'un quart qu'^^<^iwew«ow. Dessus des ailes d'un vert blanchâtre depuis la base jusqu'au milieu, ensuite d'un noir brun, avec une ranc^ée marginale de points blancs. Les supérieuies ayant en outre , entre le vert qui couvre toute la base , et la rangée de points blancs , trois (aches vertes iné- gales. Les inférieures dentées un peu inégalement , avec les échancrures blanches et luie queue noire , courte et obtuse. Dessous diflerant du dcs.sus en ce que les points marginaux des premières ailes sont remplacé:^ par une bande d'un gris- a3o PAPiLio. de-perle violàtre , que le vert de la base de ces mêmes ailes est plus foncé , et que leur bord antérieur est liseré de rouge sanguin à son origine et vers le sommet. Corps noirâtre , avec le bord antérieur du prothoiax marqué d'un peu de rouge. Nouvelle-Hollande. — Coll. de M. le comte Dejean. 49 — Papilio Agamemnon. Linn. Syst. Nat. 2, p. 748 ) ^^°- 22. — Fab. E. S. 1 1 1, 1, p. 33, n°. 98 God. Encyc. IX, p. 46 , n°. 63. — Papi- lio y^i(istus, Cram. 106, C, D (et par correction, p. i5i, P. Agamemnon ). Tadle moyenne. Dessus des ailes noires , avec un grand nouîbre de taches d'un vert jaunâtre ou d'mi vert de mer , ovales ou en forme de points , à l'exception de celles de la base qui sont linéaires et parallèles à l'axe du coips; la cellule discoïdale des supérieures en renferme toujours huit. Ces mêmes ades ont le bord postéi'ieur sinué. Les inférieures dentées obtusément , avec les échancrures liserées de blanc , et une queue courte , obtuse , l'étrécie à son extrémité. Des- sous brunâtre , avec la plupart des taches plus pâles ; l'ori- gine de la côte , le milieu et le sommet des premières ailes , ainsi que la base des secondes , glaces de rose violàtre ; ces dernières ailes ayant près du bord antérieur une petite tache noire , bor- dée du côté de la base par un arc d'mi rouge carmin , et un peu plus bas , sur le bord de la cellule discoïdale , une tache semblable ; le mdieu d'une couleur plus obscure que le reste du fond ; une tache rouge , dans les femelles seulement , vers l'angle anal. Corps noirâtre en dessus , avec deux raies d'un gris verdâtre sur le thorax et l'alîdomen ; blanchâtre en dessous, avec des poils roses ou blanchâtres sur la poitrine. JI est commun en Chine , nu Bengale , à Java , dans les Mo- iuques et dans les îles Philippines. — Coll. Boisd. — Les indi- vidus de Manille et do Timor ont les taches plus vertes que ceux des autres contrées. ' PAPILIO. 201 50 — Papilio yEcisTUs. Linn. Syst. Nat, i, p. 754, no. 48. — God. Encyc. IX, p. 47, n°' 64- — Cram. 24 ij ^j I^* Port et taille iïEurypilus , avec le dessin à peu près comme chez Agamemnon , mais sans queue , avec les ta- ches plus grandes ^ plus pales , nulles ou presque nulles sur le disque des ailes inféi'ieures. Dessus des ailes noir, avec lui grand nombre de taches d'un vcrt-jaunàtre pâle . dont les plus grandes forment sur les supérieures une bande trans- verse ; les autres sont situées entre cette bande et le bord costal , sans compter celles qui , sur les quatre ailes , consti- tuent une série marginale et qui sont plus petites sur les secondes ailes , et précédées d'une rangée de points de leur couleur ; ces dernières ailes dentées obtusément, avec les échan- crures de la même couleur. Dessous brunâtre, avec les mêmes taches qu'en dessus , mais plus pâles , et quelquefois presque blanches ; celles de la bordure tout- à-fait blanches. Les pre- mières ailes ayant l'origine de la côte , le milieu et le sommet glacés d'incarnat ; les secondes ayant le milieu plus noir que le reste du fond ; une tache anale rouge ; une petite raie près de la base et ordinairement une petite tache discoïdale de la même couleur. Corps comme dans Aganiemnon. Moluques. — M. N. — Rare dans les collections de France. 51 — Papilio Arycles. Un tiers plus petit o^ Aganiemnon , et ayant à peu près le port ai Evemon. Dessus des ailes noires, avec un grand nombre de taches vertes du même ton et à peu près delà même forme que celle de V Agamemnon des Philippines. Les ailes inférieures sans queue , dentées obtusément , avec les échan- crures blanches. Dessous un peu plus pâle , semblable au dessus pour le dessin ; celui des secondes ailes offrant en outre deux taches d'un rouge carmin , dont une sur le bord d'en haut , a 32 PAl'ÏLIO. près de la base , placée sur une raie plus noire que le fond de l'aile , l'autre transversale située à l'angle anal ; une ligne rouge le long du bord abdoniinai. Le coi'ps et les antennes manquent. M. N. — Décrit sur un individu unique envoyé de Java ou de Sumatra par M. Diard. 52 — Papilio Bathycles, Zinken-Sommer, Nov. A.ct. Acad. nat. Curios.XV, tab. i4, fig. 6 et 7. Enverg. 2 | pouces. Port à^ Evemon , auquel il ressemble complètement en dessus, excepté que la bande verte est un peu plus large et divisée sur les ailes inférieures par deux veines noirâtres, plus prononcées en dessous qu'en dessus. Dessous plus brun , offrant les mêmes taches qu'en dessus , mais presque blanches et à reflet nacré ; les secondes ailes ayant qnati-e ou cinq petites taches d'un jaune souci, sur un fond mi peu plus noir , dont une près de l'origine du bord d'en haut , les autres alignées transversalement vers l'angle anal , tout près du boi'd externe de la bande trans- verse. Coi'ps noirâtre en dessus , d'un blanc un peu verdâtre en dessous , avec une raie blanche sur chaque côté. Java. — Coll. Boisd. 55 — Papilio Jason. Linn. Mus. Lud. Ulr. p. 210. Port des précédents. Dessus des ailes noir , avec les échan- crures blanches 5 une bande verte , large , commençant au milieu de la surface des supérieures et se dirigeant oblique- ment jusqu'à l'angle anal des inférieures ; quatre taches vertes placées transversalement sur les ailes supérieures: une série marginale de quatorze taches vertes, ovales, petites, depuis l'angle anal des secondes ailes jusqu'au sommet des supérieu- PAi'ILIO. '2l)0 rcs ; les antërieiires de ces (achcs sont plus petites et presque eil'acées , et la dernière est linéaire et ondulée ; Lord abdominal des ailes inférieures blanc ; dessous de toutes les ailes grisâtre, avec les mêmes taches qu'en dessus , mais d'un blanc glauque. Indes orientales. Traduction de Linné , Mus. Lud. ÏJlr. — D'après cette description , nous sommes portés à regarder le . Jason comme une variété ^ Eurypiliis sans taches rouges , propre à quelque localité des Moluques. 54 — Papilio Eurypilus. Linn. Syst. Nat. 2, p. 754, n". 49- — Fab. E. S. 1 11, 1, p. 20 , n". 61. — God. Encyc. IX , p. 4^ ; ^°' 61 • — Cram* 122, C, D. — Variété, Papillo Jason , Esp. Ausl. Schm. PI. 58,fig. 5. . - Enverg. 4 pouces. Dessus des ailes noir, traversé vers le milieu par une bande d'un vert pale, rétrécie à ses extrémi- tés, et divisée en taches inégales sur les supérieures; ces mêmes ailes ayant dans la cellule discol'dalc quatre ou cinq traits linéaires verdiîtres ; une rangée marginale de points de la même couleur , se continuant jusqu'à l'angle anal des infé- l'ieures; ces dernières ailes dentées obtusément, avec les échan- crures liserées de blanc ; bord extérieur du repli abdominal garni de poils blancs. Dessous plus brun, offrant les mêmes taches qu'en dessus , mais presque blanches et à reflet nacré. Celui des ailes inférieures ayant en outre , sur un fond très-noir, cinq ou six taches d'un rouge carmin , lunulées , dont une près de l'origine du bord d'en haut, les autres alignées trans- versalement vers l'angle anal , tout près du bord externe de la bande Iransverse 5 une ligne du même rouge plus ou moins niarqucf! le long du bord abdominal. Corps noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Amboine, Célèbes , îles l^hilippines et Nouvelle -Guinée. — Coll. de M. Lacordaire. Le Papilio Jason d'Esper ne se rapporte pas , selon nous , 2^4 PAPILIO. à celui décrit par Linné ( Mus. Ulr. ) ; il ressemble , par sa petite taille , à T'espèce suivante ; mais ii a , comme VEury- pilus , une petite tache rouge sur la côte des ailes inférieures en dessous. 55 — Papilio Evemon, Boisd. Un tiers plus petit qu' HJurypilus , aucpiel il i-essemble beaucoup. La bande commune verte proportionnellement vui peu plus large sur le bord interne des premières ailes ; trois des traits linéaires de la cellule discoïdale remplacés par des lâches de la même couleur ; bord extérieur du repli abdominal des secondes ades garni de poils bruns. Dessous des ailes Inféi'icures constamment dépourvu de lunule rouge sur le bord d'eu haut , les taches marginales de ces mêmes ailes notablement plus grandes en dessous qu'en dessus , et presque cunéiformes. Le reste comme dans Eurypilus. Java, Sumatra. — C'est cette espèce que plusieurs collec- tions possèdent sous le nom d'Eurjpilus. 56 — Papilio Anthjîius. Fab. E. S, III, 1, p. 56, no. io5. — God. Encyc. IX, p. 45 , no, 60. Selon Fabricius il a tout-à-fait le port de V Agapenor, mais il est sans queue. Dessus des quatre ailes noir, avec des bandes formées par des taches et des points verts. Les ailes inférieures dentées, avec l'angle anal roux. Dessous des cpiatre ailes brun sur le limbe , avec des bandes pâles et luie raie transverse postérieure de points blancs marqués de noir ; le disque de chaque ade blanchâtre ; celui des inférieures offrant deux lunules très-noires , dont une moitié plus petite ; une lunule semblable à l'angle anal ; outre cela, trois lunules rousses sur ces mêmes ailes. Décrit d'après Fabricius. — Patrie inconnue. Nous croyons que ce Papillon pourrait bien être YEuiy- piliis que Fabricius aurait décrit d'après nature , et qu'il lui PAPltlO. 235 serait arrivé , comme on le remarque très-souvent ailleurs , de citer pour Y Eurypilus la phrase de Linné et la figiuc de Cramer sans avoir vu l'espèce. ^7 — Papilio Saepedon. Linn. Syst. Nat. 2, p. 747, ne i5. — FaL. E. S. m, i, p. 14, n". 4l- — God. Eacyc. IX, p. 4^ , n". ôî. Port A' Eurypilus , mais souvent plus petit. Dessus des ailes noir , avec une bande transversale commune , d'un vert bleu , assez large , l'étiécie à ses extrémités, se terminant vis-à-vis du sommet par des taches airondies j les inférieures ayant le bord postérieur denté obtusément et précédé d'im rang de quatre ou cinq lunules du même vert. Dessous plus pale , avec la bande et les taches du dessus ; celui des secondes ailes offrant , sur un fond très -noir, six taches d'un rouge carmin . dont luie transversale à la base , les cinq autres lunulées et disposées parallèlement au côté externe de la bande , excepté celle de l'angle anal qui est située sur le bord abdomuial. Corps noir en dessus et cen- dré en dessous. Chine, Moluqucs , Nouvelle Guinée , Java. — Coll. Boisd. — Assez commun. Les individus de Java sont toujovii-s beau- coup plus petits que ceux des Moluques. GROUPE XIII r>8 — Papilio Payeni, Boisd. Ce Papillon est sans contredit le plus cxtiaordinaire du genre par sa forme ; ses ailes supérieures sont falqué;)s et très-acuminées au sommet ; les inférieures sont un peu s::;:;ées et rétrécies insensiblement an une queue linéaire comm? "hez cei'tames nymphalydes. Enverg. 3 ^ pouces. Dessus des quatre ailes d'un brun roussâtre , plus clair à la base des supérieures , avec vme bande 2^6 PAl'ILIU. commune , médiaire d'un jauae d'ocre lii-ant sur le citron , un peu fondue sur ses hords , commençant au dessous de la côte des premières et venant se perdre vers la base du bord abdo- minal des secondes dans des poils nombreux d'un vert jau- nâtre ; le bord postérieur divise par deux rangs de taches d'un jaiuie roussâtre , la plupart triangulaires ou sagittées , moins nettes sur les ailes supérieures ; ces dernièi-es ailes ayant en outre de part et d'autre , dans la cellule discoidale , quatre ou cinq points noiiàtres. Dessous des ades d'un fauve roux , avec plu- sieurs raies transversales brunes , interrompues, très- sinueuses, dont une vei's la base et les auties sur le bord postérieur ; celui des secondes oiFrant en outre une rangée transverse d'arcs blancs , dont les deux plus voisins du bord interne sont beaucoup plus marqués. Corps d'un fauve roux, ainsi que les antennes , avec le thorax et la base des ades garnis de poils d'un jaune verdcître. ( Mâle. ) Java. — M. Payen , à qui nous l'avons dédié , n'en a trouvé qu'un seul individu dans la partie monlueuse de l'ouest de Java, pendant un séjour de plusieurs années. C'est assez dire com- bien il doit être rare. S^nOUPE XIV. ^9 — Pai'imo Menesthels. Cram. 142, A, B.— Drury, Ins. Il, tab. g, fig. 1,2. — Fab. E. S. III, I, p. 3i, n". gi. — God. Encyc. IX, p. 59, n'^ 93. Un peu plus grand que Demoleus. Ailes noires, légère- ment pointillées de jaunâtre vers la base, traversées vers le milieu par une bande jaune , maculaire sur les ailes supérieui^es, continue sur les inférieures ; les premières ayant en outre dans la cellule deux taches jaunes , et le long du bord postérieur une rangée de points de la même couleur ; leur disque offrant aussi au dessous de la nervure médiane , un espace cotonneux. PAPIUO. 23j d'un hrun «grisâtre , digité eu dehors. Les secondes ailes ayant en arrière de la bande transverse deux taches oculaucs, bleues eu avant et dan ronge fauve postèrieurcuient , dont l'une est située sur le bord antérieur, et l'autre vers l'angle anal (comme dans les trois espèces suivantes ) ; le limbe postérieur marqué d'inie rangée de cinq taches jaunes , dont deux ou trois des plus rapprochées de l'angle anal , sont quelquefois précédées d'une petite traînée d'atomes bleus et fauves ; échancrures boi- dées de blanc jaunâtre ; dents des ailes obtuses , avec une queue longue , spatulée , mai'quée de deux taches jaunes. Dessous des ailes un peu plus pâle, oilrant tout le dessin du dessus, avec la base rayonnée de jaune. Les inférieures ayant en plus , sur lui fond plus noir, des taches fauves mal an-étées marquées de bleu, excepté celle contenue dans la cellule discoïdale. Corps de la couleur des ailes , avec le px-othorax ponctué de jaunâtre j poitrine et dessous du ventre jaunâtres. Côte de Guinée. — Coll. Boisd. — Rare. 60 — Papilio Demoleus. Linn. Syst. Nat. 3, p. ']53 , n°. 47. — Fab. E. S. m, 1, p. 34»^ n". ICI. — Cram. 281, A, B. — God. Encyc. IX, p. 43, n'. 52. — Hubn. Exot, Saml. — Papilio Deviodocus , Esp. Ausl. Schm. tab. 5i , jfig. i. Un peu plus grand que Machaon , et sans queue comme les deux suivants. Ailes noires, sablées de jaunâtre ; les supé- zieures ayant sur le milieu un assez grand nombre de taches jaunes, éparses , inégales, irrégulières, et sur le limbe posté- rieur deux rangées de points de la même couleur , dont les extérieurs plus petits et situés sur les échancrures. Les ailes inférieures traversées entre le milieu et la base par une bande jaune, droite, offrant sur son côté externe deux taches oculai- res , dont l'antérieure un peu roussâtre et entourée d'un iris Lieu placé près du bord costal, la postérieure ayant la moitié supérieuie bleue, l'autre moitié d'un rouge-brun vif, et occu- 2^8 PAPILIO. paiit l'angle anal ; le bord extérieur denLé obtusément, marque de deux rangs de tacbes jaunes , dont les extérieures beaucoup plus petites et placées sur les échancrures. Dessous des ailes plus pale , offrant tous les caractères du dessus , avec la base rayonnée de jaune ; les inférieures offrant en outre , sur un fond plus noir que le reste de la surface , six taches étroites , un peu roussàtres , bordées de bleu en dedans , dont cinq ali- gnées transversalement , et une semi-lunaire dans la cellule discoïdale. Corps noirâtre en dessus , avec une ligne jaune sur chaque côté de la tête et du thorax ; poitrine et abdomen jaunâtres. Assez commun au cap de Bonne-Espérance , à la côte de Guinée , au Sénégal , à Madagascar. — Coll. Boisd. La chenille a été élevée sur les citronniers , au Sénégal , par M. Dumolm. 61 — Papilio Epius. Fab. E. S. III, I, p. 35, n". (02. — God. Encyc, IX, p. 43, n". 53. — Papilio Erithonius , Cram. PI, 232, A, B. ■ — Hubn. Exot. Saml. — P. Demoleus , Esp. Ausl. Schin. tab. 5o , fig. 1-4. Très-voisin de Demoleus , mais ordinairement plus petit d'un cinquième. Les ailes supérieures offrent les mêmes carac- tères. Les inférieures ont la bande transverse plus large et irrégulière sur son côté externe ; l'œil antérieur n'est pas sen- siblement roussâtre ; l'œil de l'angle anal est entièrement d'un fauve roux , surmonté seulement d'une lunule bleue. En des- sous , les ailes supérieures offrent au sommet une raie sinueuse d'atomes fauve ; les taches rousses des ailes inférieures sont beaucoup plus grandes, plus vives, et quelques-unes d'enti'e elles sont quelquefois ])ordées de bleu en arrière. Commun en Chine et au Bengale. — Coll. Boisd, La chenille, d'après Fabricius , est d'un vert jaunâtre , avec la tète d'un rouge briqueté , et deux cornes courtes à l'extré- PAPILIO. 289 mile du corps ; elle vit sur les orangers. Selon la figure cl'Es- per , elle serait d'une teinte roussàtre , avec les incisions du milieu d'un jaune pâle , ponctuées de noir ; celle qui sépare le quati'ième segment d'avec le cinquième serait noire liserée de jaune; et il y aurait en outre quelques marbrures latérales plus obscures , et un point ocidaire roux sur le milieu du troisième segment. 62 — Papilio Sthenelus. Mac-Leay, Append. to Ring's Sm'vey of Austral p. 4^7 , n°. i33. Nous ne connaissons cette espèce que par la description qu'en a donnée M. Mac-Leay dans son Appendix au voyage du capitaine King. Suivant cet auteui-^ elle est extrêmement voisine à' I^pius , et ne s'en distingue que par une large tache jaune , située à peu près au milieu de la côte des ailes supé- rieures (cette tache est divisée en deux dans £pius et Démo- leus ) , et par luie petite tache jaune accolée au côté externe de la bande transverse des ailes inférieures , tandis que chez JEpius il y en a deux ou trois. Elle remplace Epius sur la côte occidentale de la Nouvelle- Hollande. &ROU7X XV. ()5 — Papilio Cyrnus, Boisd. Taille de Pylades et port de Tynderœus. Dessus des ailes noir ; celui des supérieures avec dix-neuf ou vingt taches d'un jaune verdàtre, savoir : trois inégales dans la cellule discoïdale , qualre formant sur le milieu une bande transverse , dont l'infé- rieure beaucoup plus grande que les autres et se prolongeant jus- qu'à la base, quatre petites groupées entre l'extrémité de la cellule discoïdale et le sommet , et les autres, également petites, alignées 2io PAPILIO. le long du bord poslérieur. Les ailes inférieures ayant environ onze taches de la même coule m' , savoir: une beaucoup plus grande, ovale , dans la celkilc discoïdale , une beaucoup plus petite située sur sou côté externe, et les autres alignées sur deux rangs entre le mdieu et l'extrémité ; le contour un peu sinué. Dessous des quatre ailes brun, avec les mêmes taches qu'en dessus , mais un peu plus pales ; les premières ailes ayant la cote assez largement rouge depuis la l^ase jusqu'au delà du milieu ; les secondes avec la base rouge , ainsi que la plupart des nervures et !a tranche du Ijord abdominal ; deux rangées cour- bes de points noirs en arrière de la cellule discoïdale ; deux petits points de la même couleur dans la cellule elle-même , et une espèce de C , pareillement noir, près du milieu du bord abdominal. Corps noir, avec les palpes marqués de deuv points blancs ; prothorax et côtés de l'abdomen ponctués de blan- châtre; ventre Hanchâtre, ponctué de noir, et muni de quel- ques poils fauves. Décrit sur <[uatre individus mâles et femelles. Pris à Mada- gascar par M. Goudot. — Coll. Boisd, et Coll. Lacordaire. ()4 — Papilio Latreillianus. God. Encyc. IX , p. 44 ' "°' ^1' — Guérin , Icon. du Regn. Anim. de M. Cuvier, Ins. PI. 76 , iîg. i. Taille de Pylades , avec les aile? plus étroites. Dessus des ailes d'un brun-noiràtre luisant, traversé vers le milieu par une bande d'un jaune verdàlre , maculaire sur les supérieures, un peu échancrée extérieurement sur les inférieures ; paral- lèlement au bord postérieur, qui est un peu sinué , est une bande maculaire de la même teinte formée par des taches linéaires beaucoup moins grandes et quelquefois très-peu mar- quées sur les ailes supérieures : ces dernières ayant en outre dans la cellule discoïdale , pi'ès du milieu de la côte , une tache d'un jaune verdâtre partagée en deux ou en trois. Dessous d'un brun clair et luisant, avec les parties jaunes extrêmement PAPILIO. 2Z| [ pâles ; une tache ferrugineuse à la base dos supe'rieurcs donnant naissance à quatre rayons un peu plus obscurs que le fond, et correspondant aux divisions de la tache renfermée dans la cel- lule discoïdale ; une tache ferrugineuse ponctuée de noir à la base des inférieures ; une espèce de bande de la même couleur, mais plus pâle , occupant transversalement tout le milieu de l'aile , marquée de plusieurs rangées de points noirs et de trois ou quatre petits cheATons d'un blanc pur. Corps noirâtre , avec la base des palpes jaune ; prothorax et côtés de l'abdomen ponctués de blanc. Côte occidentale d'Afrique. — Coll. Boisd, — Très-rare, M. Donovan a cru à tort que le Papilio Latreilllanus de Godart était le même que le Tynderœus de Fabricius. S'il eût médité davantage les descriptions de l'Encyclopédie , il am'ait vu sans aucun doute que c'était le Nausinous qui de- vait être rapporté au Tynderœus , et non l'espèce en ques- tion , qui en est fort distincte. Comme M. Donovan a sans doute été à même de voir, depuis la publication de son Nalii- ralist Repository, une figure exacte de Lalrcillianus dans l'Iconographie de M. Guérin , il aura probablement reconnu lui-même l'erreur involontaire qu'il a commise. 05 — Papilio TiNDEUiEUs. Fab. E. S. III, I, p. 35, n». 104. — Donov. Natural. Repository, PI. 83. — Papilio Tyiidarœus , God. Encyc. IX, p. 45, n'^. 59. — Papilio Nausinous, God. op. cit. n". 58. Même port que Lalreillianus , dont il est assez voisin au premier coup d'o-il. Dessus des ailes d'un brun-noir sans éclat, traversé vers le milieu par une bande d'un jaune-vert, macu- laire sur les supérieures , et un peu élargie près de leur bord interne, assez furtcment échancrée extérieurement sur les in- férieures; parallèlement au bord postérieur des quatre ailes, qui est un peu sinué , est une bande maciilaire delà même teinte, LÉPIDOPTÈRES, TOME I. l6 ^4'^ l'APILIO. foimée sur les premières par des points , et sur les secondes par des taches oblongues , dont les deux intérieures plus grandes et bifides à leur extrémité intérieure. Trois taches d'un jaune vert dans la cellule discoïdale des ailes supérieures , dont l'intermé- diaire non divisée. Ailes inférieures ayant des dents obtuses. Dessous d'un brun-clair luisant, avec les taches à peu près aussi prononcées qu'en dessus. La base des ailes supérieures offrant des rayons plus obscurs que le fond , mais point de tache ferrugineuse. Une tache d'un roux violâtre , ponctuée de noir, à la base des inférieures ; une espèce de bande de la même couleur occupant transversalement tout le miheu de l'aile , marquée de plusieurs rangées de points noirs et de trois ou quatre petits chevrons blanchâtres. Corps noirâtre , avec la base des palpes d'un incarnat mat ; prothorax et côtés de l'ab- domen ponctués de blanc. Côte occidentale d'Afrique. — M, N. — Très-rare. Godart n'ayant pu reconnaître cette espèce dans la descrip- tion vague de Fabncius , l'a donnée sous le nom de Nausi- nous. La figure qu'en a publiée M. Donovan est assez exacte , quoique un peu exagérée sous le rapport de la couleur, suivant l'habitude de cet iconographe. 66 — Papilio Leonidas. Fab. E. S. III, I, p. 35, n*^, io3. — God. Encyc. IX, p. 44 > n". 56. — Papilio Similis , Cram. 9, B , C, Taille de Pylades , avec le J'acies d'une Danais de la divi- sion de Lininiace. Dessus des ailes noir ; celui des supérieures avec dix-huit 071 vingt taches inégales d'un blanc-verdâtre tirant sur le bleuâtre, savoir : trois inégales dans la cellule, les autres alignées sur deux rangs entre le milieu et le bord postérieur , dont les marginales plus petites et plus régulières. Les ailes inférieures avec toute la base occupée par une large tache du même vert , et , parallèlement au bord postérieur, deux rangées de taches de la même couleur, dont les intérieures plus petites et seule- PAPILÎO. 243 ment au nombre de trois à cinq ; les contours légèrement siuués. Dessous brun , avec le même dessin , mais un peu plus pâle. Corps noirâtre, avec les palpes marqués de deux points blancs ; prothorax et poitrine ponctués de blanc ; abdomen marqué de chaque côté de trois raies blanches ; ventre blanc , ponctué de noir, muni à sa base de quelques poils fauves. Côte de Guinée. — Coll. Boisd. — Selon Cramer, il se trou- verait aussi en Chine , mais cela ne nous paraît nullement pro- bable. 67 — Papilio Hippocoon. Fab. E. S. II 1,1, p. 38, no. 112, — God. Encyc. IX, p. 44, n°. 55. Ailes supérieures noires , avec de^ taches blanches , dont une grande discoïdale s'étendant jusqu'au bord interne. Ailes inférieures d un brun noir , avec le milieu blanc , et trois points de cette couleur sur le limbe postérieur ; leur contour denté. Dessous des supérieures semblable au dessus , avec lextrémité brune. Dessous des inférieures brun à la base . avec une ran- gée transversale de points blancs. Tête et thorax noii-s , ponc- tués de blanc j abdomen blanc , avec deux rangées de points noirs. Sierra Leone. ( Fab. ) — De même que Godart nous n'avons jamais vu cette espèce. 68 — Papilio Endochus , Boisd. Même port que Pylades , mais plus petit d'un cinquième. Dessus d'un blanc satiné, avec une large bordure noire, un peu dentée intérieurement , manpiée d'un point blanc au sommet des supérieures ; deux taches noires sur la côte , dont l'antérieure plus grande s étend jusqu'à la base en forme de bordure large. Les ailes inférieures ayant des dents fines et assez saillantes , avec les échancrures liserées de 16. 244 PAPILIO. blanc. Dessous diflérant du dessus en ce que la bordure est plus ])rune, marquée vers l'estre'mité des supérieures de taches d'un blanc nacré , et siu- les inférieures de deux ranc:;ées de lunules de la même couleur , précédées , près de Fangle anal , de trois lunules rouges alignées transversalement et appuyées chacune en avant sur une petite lunule d'un blanc nacré ; en ce que l'origine de la cote des premières est largement d'un rouge brun, et que la base des secondes est marquée d'une tache de la même couleur, Déci'it sur un individu mâle et unique trouvé à Madagascar par M Goudot, — Coll. Boisd. (j9 — Papilio Pylades. Fab, E. S. III, I, p, 34)11°. 100. — God. Encyc. IX, p. 43, n°. 54- — Donov, Natural. Repository, PI. i3. Ordinairement un peu plus petit (^\ Epias. Dessus d'un blanc -mat satiné, avec l'extrémité des quatre ailes d'un noir foncé, tachetée de blanc. Les supérieures ayant sur la côte une assez large bordure noire dentée en dedans. Les inférieures avec des dents fines et assez aiguës ; une tache fauve ou rousse à l'angle anal ; les échancrures bordées de blanc. Dessous des premières ailes avec la côte largement d'un rouge brun depuis la base jusqu'au milieu, et la bordure d'une teinte roussâtre. Dessous des secondes ayant aussi la bordure roussâtre en ma- jeure partie , et en outre une raie de la même couleur boi-dée de noir eu dehors , et longeant le boid interne depuis la base qui est rouge , jusqu'à l'angle anal. Corps blanchâtre , avec une raie dorsale noire et les côtés d'un jaune roux. Tête noire , avec des points blancs sur le prothorax. Côte de Guinée et Sénégal. — Coll. Boisd, PAPILIO. 245 GROUPE XVI. ^ 70 — PapILIO PoDALiRIUSi Linn. Syst. Nat, 2 , p. 751, n°. 36. — Fab. E. S. 1 1 1, I , p. 24, n°. 71. — God, Encyc, IX, p. 5o, n". 74- — Ochs. Schm. von Europ. II, p, 118. — îlubn. Pap. tab. 77, f. 388, 389. — (La chenille) , Larv. Lepid. 1, Pap. Gens, B, a, fig. I. — Esp. Schm. I th. tab. i,fîg. 2. — Rœsel Ins. Bel. 1, tab. 2 , fig. 1-4- — Réaum. Pi. i 1, fig. 3-4. — God. Pap. de France, I, Pi. i, fig. i. — etc. — Le Flambé, GcofF. Hist. des Ins. II, p. 5& , n". 24. — Ernst, Pap. d'Europ. PI. 34, fig. 69. et PI. 70, Suppl. 16 , fig. 69. Variété. Papilio Feisthamelii , God. -Dup. Suppl. PI. i, fig. I. — Papilio Podalirius , Cram. i53, B. Enverg. 3 f - 4 f pouces. Dessus des ailes d'un jaune pâle , avec des bandes noires transverses , dont six sur les supérieures , savoir : la première , la seconde , la quatrième et la sixième allant jusqu'au bord interne; la troisième finissant à la nervure médiane ; la cinquième ne dépassant pas le milieu de l'aile ; la sixième est en outre tout -à-fait marginale et divisée par une raie de la coideur du fond , ce qui constitue véritablement sept bandes noires ; la base est aussi un peu noirâtre. Ailes inférieures avec trois bandes noires faisant suite aux deux bandes antérieures ; le bord abdominal noirâtre , et formant quelquefois une ti-oisième bande, séparée de celle qui la précède par une ligne jaunâtre ; le bord postérieur noirâtre divisé par une rangée marginale de six lunules , dont les deux antérieures très- étroites , jaunâtres , quelquefois presque nulles, les quatre suivantes bleues et précédées d'une poussière obs- cure qui fond le noir de l'extrémité avec la teinlc générale • échancrure anale surmontée d'une tache ocellée d'un noir pro- fond , marquée d'une lunixle bleue , bordée en avant par imc tache transversale , presque semi-lunaire d'un fauve roux ; le 246 PAPILIO. bord extérieur denté obtusément , avec une queue noire étroite, linéaire, assez longue , bordée de jaune à sa base , un peu tordue, marquée de jaunâtre à son extrémité; échancrures bordées de jaune pale. Dessous des ailes différant du des- sus en ce que la bande noire marginale des supérieures est divisée par deux larges bandes jaunes , et la quatrième par un trait de la même couleur qui reparaît quelquefois en dessus, que les ailes inférieures sont moms noires à l'extrémité, que la bande transverse de leur milieu est doublée extérieui'ement par une ligne fauve bordée de noir , et enfin qu'il existe vers l'angle externe un trait noirâtre transversal. Corps noir en dessus, avec les ptérjgodes jaunâtres ; jaune en dessous, avec quatre lignes noires sur l'abdomen. La chenille est lisse , très-renflée en avant et atténuée en arrière comme toutes celles de ce groupe. Sa couleur varie du vert gai au jaune roussâtre , avec les teintes intermédiaires. Dans les variétés vertes , il y a sur le dos et de chaque côlé à la base des pattes, une ligne d'un jaune clair; sur les flancs des traits obliques de la même couleur , et sur chaque segment trois ou quatre points rouges , quelquefois nuls ; entre ces points il y a presque toujours , en outre , des points ferru- gineux de même forme, plus ou moins nombreux. Chez les variétés roussâtres , les traits obliques et la raie latérale sont en partie absorbés par la couleur du fond ; mais les points restent presque toujours assez distincts ; ordinairement les variétés vertes deviennent roussâtres à l'époque de leur transformation. La chrysalide est roussâtre , un peu arquée , avec la tète un peu bifide. La chenille vit sur les amandiers {amygdalus) , les prunus , Vauhép'me , { cratœgus oxyacaiitha), le berbe- ■^is , etc. Le Papillon éclot pour la première époque en mal , et |TOur la seconde en juillet et août. 11 habite toute l'Europe tempérée et méridionale , le nord de l'Afrique et l'Asie mineure. Le Papilio Feisthamelii est une variété méridionale pro- pre à l'Espagne , au nord de l'Afrique , à l'Asie mineure et à une partie du littoral de la Méditerranée. Il se distingue PATIHO. 2,j^ des individus qui se trouvent dans les contrées tempérées , en ce que le fond de sa couleur est toujours sensiblement plus blanc , avec la côte des ailes supérieures et les écbancru- res des inférieures jaunes ; en ce que la tache oculaire est plus nette , avec la tache semi-lunaire plus vjve , plus étroite, Ijiieux déterminée , et surmontée d'un ^rc noir qui n'est pas lié avec les raies transversales. M. Duponchel donne encore comme caractère l'allongement des queues ; mais cet allonge- ment n'est pas toujours constant, car nous avons sous les yeux des individus de Barcelonne où elles sont même plus courtes que chez le Podalirius des environs de Paris. 71 — Papilio Glycerion. R. Gray, Plates and Descript. of the Lepid. Ins. ofNepaul of Coll. of Maj. Gen. Hardwicke, PI. i, fîg. 2. Port de Podalirius , mais un quart plus petit. Ailes d'un blanc verdâtre ou jaunâtre pâle , avec des bandes noires étroites , naissant de la côte des ailes supérieures , savoir : la première , près de la base , se continuant sur le bord abdomir- nal des inférieures ; la seconde également commune , mais ne dépassant pas la cellule discoïdale des inférieures ; la troisième et la quatrième courtes , se terminant sur la nervure médiane des gupérieures ; les cinquième et sixième de la même lon- gueur, réunies à leur origine et dans leur mdieu ; la septième un peu sinuce , bifide à son origine , se terminant à l'angle interne , suivie d'une ligne sinueuse de la même couleur , avec la([uelle elle se réunit au moment de gagner l'angle interne ; le bord extérieur noirâtre. Ailes inférieures dentées, terminées par une queue noire liserée de blanc , longue , étroite , un peu Loidue comme dans Podalirius y cette queue surmontée d'un empâtement noir assez grand , marqué de quelques lunules bleuâtres, et précédé vers l'angle anal d'une tache jaune trans- versale , bordée de noir, et appuyée en arrière sur une lunule Sjrisâtre ; le bord marginal divisé par trois raies noires un peu '^4^ l'Al'ILIO. ondulées , pai-allèles , qui viennent se perdi'e dans l'espace noir. Nepaul. — Décrit sur la figure et d'après la diagnose de M. Gray. Nous ne disons rien du dessous , parce que l'au- teur ne le figure pas , et qu'il n'en parle pas dans sa phrase latine , ce qui semblerait indiquer qu'il n'offre pas de caractères particuliers. 72 — • Papilio Antiphates. Cram. 72 , A , B. — Fab. E. S. 1 1 1^ I , p. 25 , no, 72. — God. Encyc. IX, p. 49» ^°- 71- — Papilio Pompilius , God. Encyc. n». 70. — Fab. op. cit. no. 74- — Horsfield, Lepid. of Ind. Comp. PI. 1 1 1 . (La chenille. ) — Podalirius Pompilius , Swains. Zool. 111. 2*^. séx^ie , PI, io5. — Papilio Alcibiades , Fab. op. cit. n". ^3. Il nous paraît certain que Fabricius a décrit une même espèce sous les noms de Pompilius , Alcibiades et Anti- phates , et que c'est par erreur qu'il incUque le dernier comme d'Amérique. Tantôt de la taille de Podalirius , et tantôt d'un quart plus petit. Dessus des ailes blanc , avec ime légère teinte ver- dâtre à la base et au sommet des supérieures. Ces dernières ayant sept bandes noires transverses , dont cinq dans la cellule dis- coïdale , ne dépassant pas la nervure médiane ; la septième for- mant une bordure marginale et se réunissant vers l'angle interne à la sixième. Les ailes inférieures ayant le bord postérieur entre- coupé par des lunules noires souvent en partie réunies en forme de bordure ; une lunule noire isolée au-dessus de l'échancrure anale , le bord extérieur denté et terminé par une queue longue, noire, liserée de jaunâtre extérieurement, blanchâtre à son som- met. Dessous des premières ailes avec les bandes plus pâles et la teinte verle plus intense; la sixième bande noire ne se réunis- sant pas à la septième. Dessous des secondes ayant la moitié antérieure d'un vert jaunàlre , avec trois lignes noires trans- l'Al'ItlO. 2i|f) verses , dont les deux internes re'unies près de l'angle anal ; la jncltié postérieure de ces ailes blanchâtre , avec une bande ma- culaire d'un jaune-d'ocre roussâtre se fondant souvent avec la couleur blanche , borde'e en avant par des taches noires , et en arrière par des points de la même couleur ; une rangée mar- ginale de lunules noires , dont celles situées en dedans de la queue sont parfois surmontées d'un peu de grisâtre. Corps blanchâtre, avec le prothorax fauve et une raie dorsale noire ; les côtés de l'abdomen un peu lavés de jaune et marqués d'une raie maculaire noire. Java, Bengale. — Coll. Boisd. ^' Anliphates de Fabricius se distinguerait de celui de Cramer, en ce que le dessous des secondes ailes n'aurait pas de teinte rousse. Quant à son Alcibiades , il n'offrirait d'autres différences avec son Pompilius que d'avoir la teinte jaune plus fondue dans la teinte blanche de la moitié postérieure des secondes ailes ; c'est ce qui arrive souvent chez les individus du continent. JVous possédons une variété du continent ou des Molu- ques , aussi grande que Podalirius , chez laquelle les deux premières bandes noires des ailes supérieures dépassent la nervure médiane , et les trois suivantes se terminent nettement sm* cette nervure. L'extrémité et la queue des ailes inférieures sont aussi assez fortement saupoudrées de grisâtre. La chenille, selon M. le docteur Horsfield, est d'un vert jaunâtre , ponctuée de blanchâtre , avec des traits latéraux obli- ques et une raie dorsale plus obscurs ; les stigmates sont cerclés de noirâtre et situés sur une raie latérale verte; le second et le troisième anneau ont de chaque côté une petite tache arrondie d'un vert obscur. Le ventre est d'un blanc jaunâtre. La chry- salide est verdâtre , un peu arquée, et a , de même que la chenille . une analogie marquée avec Podalirius, 75 — Papu^io Androci.es , Boisd. Près du double plus grand ([uAntiphates. Ailes supérieures 25o P A P ILIO. ayant la moitié antérieure blanche , avec la base un peu ver- dâtre ; cette partie de l'aile coupée par trois bandes noires , transverses , parallèles , parlant de la côte , dont les deux an- térieures se continuent en s'affaiblissant insensiblement jusqu'à la région anale des secondes ailes , et dont la troisième se ter- mine brusquement à la nervure médiane ; l'autre moitié de l'aile entièrement noire , divisée par deux raies transverses , étroites, d'un vert jaunâtre , l'antérieure courte et située non loin de l'extrémité de la cellule discoïdale , la postérieure longeant le bord terminal et gagnant presque l'angle interne. Ailes infé- rieures blanches , offrant , outre la continuation des deux bandes dont nous avons parlé , deux rangées marginales de lunules noires , plus ou moins liées l'une à l'autre ; leur bord extérieur denté et terminé par une grande queue linéaire , blanche , longue de deux pouces , marquée dans la moitié anté- rieure d'une veine noire. Dessous des quatre ailes ayant le tiers antérieur d'un vert jaunâtre ; celui des supérieures oflVant le même dessin que la surface opposée ; celui des inférieures ayant les deux raies transversales beaucoup plus marquées qu'en dessus ; l'mtérieure recourbée en crochet le long du bord abdominal , et en même temps presque réunie inférleure- ment à l'extérieure par une tache noirâtre , suivie de deux traits transversaux de sa couleur ; la raie extérieure est eu outre pré- cédée sur son côté externe de trois taches noires , dont 1 infé- rieure s'appuie sur un espace de couleur roussâtre pâle ; angle anal avec une tache quadrangulaire très- noire ; une seule rangée de lunules marginales iraires. Corps noirâtre en dessus, avec deux raies d'un vert jaunâtre sur le thorax ; dessous de l'abdomen et poitrine d'un blanc un peu verdâtre. Célèbes. — Cette magnifique espèce a été découverte par M. Payeu , et fait partie de sa riche collection. 74 PaPILIO T£LA^IO^. Donov. Ins. of China. A peu près de la taille du Parnassius Phœbus, Ailes blan- PAPiLio. a5i ches ; les supérieures avec trois bandes noires, transverses, interrompues , partant de la côte , dont les deux premières très-courtes ; la côte elle-même , le sommet et deux ou trois taches apicales de la même couleur. Ailes inférieures ayant au delà du milieu une bande noire transverse appuyée vers l'ano;le anal sur une ligne d'un rouge sanguin , suivie de trois lunules bleues sncadrées de noir ; leur contour denté et terminé par une queue assez longue d'un blanc grisâtre. Dessous plus pâle; celui des inférieures offrant de plus, vers l'angle externe, une tache rouge triangulaire bordée de noir. Chine , environs de Pékin. — Nous n'avons jamais vu cette espèce ; notre description est faite sur la figure qu'en a publiée M. Donovan dans ses Insectes de la Chine. 75 — Papilio Nomius. Esp. Ausl. Schmett tab. 02, fig. 3. — Papilio Meges , Hubn- Exot. Saml. — Papilio Niamiis , God. Encyc. IX, p. 5i, n". ^5. — Swains. Zool. III. 1"- . série, PI. 82. Un peu plus petit que Podalirius , et assez voisin à'Aris- tceus. Dessus des ailes d'un blanc un peu jaunâtre , avec une bordure noire , large , un pou sinuée , divisée sur les supé- rieures par une rangée de gros points de la couleur du fond, et sur les inférieures par un rang de croissants de la même cou- leur. Les supérieures ayant en outre six bandes noires trans- verses parallèles , partant de la côte , savoir : la première très- courte et peu marquée, à la base ; la seconde , commune , s'éten- dant jusqu'à l'angle anal des inférieures ; la troisième de la même longueur , également commune , arrivant aussi sur la région anale des inférieures pour s'unir à la précédente , divisée dans cette partie par deux croissants blanchàties , les trois sui- yantes un tant soit peu plus larges que les autres , et finissant sur la nervure médiane des ailes supérieures. Les secondes ailes offrant, outre les caractères déjà indiqués, une poussière grisâtre sur toute la région anale de la box-dure , et une lunula a 32 r A r iLi o. très-iioii'e au-dessus de l'échancrure analo ; le bord externe denté inégalement , avec une queue noirâtre , longue , étroite , blanchâtre à l'extrémité, ainsi que les échancrures. Dessous beaucoup plus pâle , à l'exception de la seconde bande , qui , à partir de la nervui'C médiane , est d'un non- profond , divisée sur les ailes inférieures par îu.e raie rouge , liserée de blanc en dedans , un peu maculaire, partant du milieu de leur côte, et se coui'bant au niveau de l'angle anal pour atteindre le bord interne j un point au-dessous de la troisième bande , la partie inférieure de la bordure des premières ailes , la tache anale des secondes et la bordure externe des croissants marginaux éga- lement très-noirs. Abdomen blanchâtre , avec une raie dorsale et une série de taches latérales noires. J'ai cru jusqu'à ces derniers temps que les individus que je possède venaient du Bengale , quoique Godart indique cette espèce comme d'Amérique; mais il me paraît démontré au- jourd'hui que javais commis une erreur (^habitat , puisque M. Swainson dit l'avoir prise lui-même dans le nord du Brésil. 76 — Papilio Arist^us. Cram. 3i8, E, F. — God. Encyc. IX , p. 5i, n^ 76. Un peu plus petit cpe Podalirius. Dessus des ailes noir, traversé dans son milieu par une bande d'un blanc verdâtre , sinuée , quadrifide dans la cellule discoïdale des supérieures ; ces dernières ailes ayant en outre trois raies de la même cou- leur, l'une parallèle au bord postérieur, les deux autres vers la base et descendant sur les secondes ailes pour se perdre dans une poussière grisâtre ; celles-ci ayant l'angle anal marqué d'une tache très-noire ; leur bord postérieur divisé par une rangée décroissants blanchâtres, denté obtusément et terminé par une queue noire , longue et étroite , liserée de blanc , ainsi que les échancrures. Dessous des ailes supérieures semblable au des- sus , mais plus pâle. Dessous des inférieures ayant, outre les caractères du dessus , sur le milieu , une bande d'un rouge PAPILIO. ^.Oj vermillon , bordée de blanc en dedans , un peu maculalre , située sur un fond très-noir, partant de la côte , et se courbant au niveau de l'angle anal pour atteindre le bord interne ; les croissants marginaux plus larges qu'en dessus , les plus inter- nes précèdes par des lunules d'un gris obscur et appuj-^e's sur un fond très-noir. Corps noir, avec le prothorax un peu fauve et les ptérygodes d'un blanc verdâtre. Poitx^ine et ventre grisâtres. Amboine. M. N. — Célèbes, Coll. de M. Payen. 77 — Papilio Rhésus j Boisd, Papilio Celtibericus , Boisd. Ind. Meth, p. i. Un peu plus petit que Podalirius , et très-voisin ^Aris- tœus. Dessus des ailes noir, avec des bandes blanches trans- verses , savoir : la première tout-à-fait à la base , commune , peu marquée, se perdant dans le bord abdominal des mfé- rieures ; la seconde également commune, assez étroite, expi- rant vers l'angle anal des inférieures , où elle est suivie de deux croissants de sa couleur ; la troisième très-étroite, ne dé- passant pas la nervure médiane des ailes supérieures ; la qua- trième plus large que les autres , commune , divisée par les nervures et un peu maculaire sur les ailes inférieures ; la cin quième semblable à la troisième; enfin, la sixième très-étroite, longeant le bord marginal jusqu'au bord interne , en s^affaiblis- sant insensiblement , interrompue par les nervures. Les ailes inférieures ayant, outre les caractèx-es déjà mentionnés, l'ex- trémité anale saupoudrée de grisâtre et le bord marginal divisé par vtne série d'arcs blanchâtres très- étroits ; leur bord exté- rieur obtusément denté et terminé par une queue très longue, linéaire , blanchâtre , divisée par une raie médiane noirâtre ; les échancrures bordées de blanchâtre. Dessous des supérieu- res semblable au dessus , mais plus pâle. Dessous dds infé- i'ieures ayant , outre les caractères du dessus , sur le milieu , une bande d'un rouge vermillon , bordée d'un peu de blanc 5,54 PAPILIO. en dedans , un peu maculaire , située sur un fond très-noir, parlant du milieu de la côte , et se courbant au niveau de l'angle anal pour atteindre le bord interne ; les croissants de l'extrémité bordés en arrière par du noir profond , et précédés en avant par une rangée de lunules d'un gris blanchâtre. Corps noirâtre , avec les ptérygodes blanchâtres ; abdomen annelé de blanchâtre en dessus , d'un gris blanchâtre en dessous , ainsi que la poitrine. Bengale. — Coll. Boisd. — C'est ce Papillon que l'on m'a envoyé il y a quelques années comme venant d'Espagne, et que j'ai indiqué dans mon Index niethodicus sous le nom de Celtibericus ; mais j'ai acquis la certitude depuis qu'il provenait des Indes orientales. Il se pourrait même qu'il ne fût qu'une variété à! Aristœus , auquel il ressemble presque complètement par ses ades inférieures. 78 — Papiuo Evombar, Boisd. Un peu plus petit qu'JgapenOt, dont il est très-voisin. Ailes plus étroites ; les mférfcures plus allongées dans le sens de la longueur du corps ; la bande élargie du milieu, plus pâle , et presque blanchâtre sur les inférieures , terminée par une tache oblongue plus étroite ; la seconde bande entièrement réunie en dessus sur les ades inférieures à la bande élargie du milieu ; les bandes en forme de sigma , droites , et nullement bordées de non- en dessous : toutes les bandes vertes presque blanches en dessous ; la bande du milieu non interrompue par la dilatation externe de la nervure médiane , la tache noire de la cellule discoïdale remplacée par un trait noir; la seconde bande commune , bien séparée en dessous de la bande du mi- lieu: la tache i-ouge anale ne reparaissant jamais en dessus, divisée de même en deux en dessous ; sa portion externe située sur une tache blanche arrondie, qu'elle coupe transversale- ment en deux. Le corps et les autres caractères à peu près ccmme dans Agapenor. Décrit sur cinq individus , mâles et femelles , pris à Mada- P AP ILIO. l55 gascar par M. Goudot. — Coll. Boisd. — Nous avons laissé à ce beau Lépidoptère le nom sous lequel il est désigné par les naturels du pays. 79 — Papilio Agapenor. Fab. E. S. III, I, p. 26, n". 76. — God. Encyc. IX, p, 54, n°. 81. — Papilio Aathœus , Cram. 234, A, B. — Papilio AiUharis , God. Encyc. n°. 78. — Papilio Scipio j Palis, de Beauv. Ins. rec. en Afr. et en Am. PI. 20. Taille de Podalirius , et port de Policenes. Dessus des ailes noir, avec des bandes et des tacbes d'un vert tendre , mais assez pâle , savoir : la première bande commune, à la base 5 la seconde étroite , également commune , divisée en trois sm* les supérieures par les nervures , et en deux sur les inférieures ,• se terminant sur ces dernières à une petite tache anale car- minée souvent presque effacée, suivie d'une tache verte et d'un croissant blanchâtre ; les trois suivantes un peu tortueuses , en forme de sigma; la sixième très -élargie au milieu, un peu courbée en dedans , maculaire jusqu'au nàlieu des premières , terminée sur les secondes par une tache oblongue , suivie en dehors de deux petites taches ovales , cette même bande précé- dée en dedans sur la côte des supérieures par deux points très- rapprochés , de sa couleur ; le bord marginal des premières ailes divisé par une rangée de huit ou neuf points verts , et aux secondes par des lunules ou croissants de la même cou- leur ; le bord extérieur de ces dernières ailes denté , et terminé par une queue linéaire , noire , assez longue , blanchâtre à soii extrémité , précédée vers sa base de trois croissants grisâtres , Jiserée de blanchâtre eu dedans , ainsi que les échancrures in- ternes. Dessous brun, avec le dessin un peu plus pâle; toutes les taches marginales appuyées en avant sur une tache noire j les bandes, en forme de aignia , bordées de noir sur un de leurs côtés ; la bande du milieu interrompue sur les ailes inférieures par la dilatation de la nervure externe de la cellule discoïdale , 2 5G PAl'ILIO. séparée do la seconde Lande Iransverse , près de la côte de ces mêmes ailes , par deux laohei arrondies très-noires , dont une plus petite dans la cellule , et inie autre plus grande bordée de rouge carmin en dedans ; l'angle anal marqué d'une tache linéaire rouge transversale , oblique, coupée en deux , bordée de blanc en avant , et située sur un espace très-noir. Corps noir en dessus , avec deux raies grisâtres sur le thorax ; blanc en dessous , avec les côtés de l'abdomen marqués de traits obli- ques blancs , dont les trois plus près de la base sont en partie d'un rouge carmin , ainsi que la racine de chacjue aile en dessous. Côte de Guinée ^ royaume de Bénin. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire. — Cette rare espèce nous a été donnée par M. Westermann. Cramer dit à tort que ce Papilio habite Amboine. Fabricius, probablement d'après cette fausse indication, l'a cité comme synonyme de son Papilio Aiithœiis , lequel est une espèce sans queue qui se rapporte peut-être à V £lurypilus des au- teui's. Godart , qui ne connaissait pas V^gapenor de Fabri- cius , et trouvant du rapport entre le Policenes et la figure de VAnthœiis de Cramer , a cru tout naturel de donner à tous deux l'Amérique septentrionale pour patrie. 80 — Papilio Philolaus, Boisd. Un peu plus gi'and que Sinon , dont il est très -voisin. La seconde bande d'un blanc verdâtre , plus élargie sur les ailes inférieures ; la quatrième , ou celle qui est bifide dans la cel- lule discoïdale , un peu plus étroite , et descendant un peu moins bas sur les ailes inférieures ; la bande marginale presque continue et étroite sur les supérieures , seulement interrompue par lesnervuiX'S, ne formant jamais une série de taches arrondies, formant sur les inférieures des lunules plus étroites ; la bande oblique rouge de l'angle anal inteiTompue et constituant deux taches arrondies ; queue un peu plus longue. Dessous d'un brun plus uniforme ; la raie rouge interrompue à sa courbure , un peu I' A p I r, I 0 . o j y plus sinueuse à son origine; point de poussière grisâtre entre les lunules blanchâtres et le repli anal de la raie i-ougc; des atomes hleuâtres en arrière de ces mêmes lunules, formant à la base de la queue trois lunules plus prononcées que dans Sinon , mais moins que chez Ajax. Corps noirâtre, avec deux raies ver- dàtres sur le thorax : abdomen noirâtre non annelé de blanchâtre en dessus , marqué d'une raie latéi-ale et de quatre lignes ven- trales d'un blanc jaunâtre. Mexique. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire. //81 — Papilio Marcellus. Boisd. et Leconte , Icon. des Lépid. et des Chen. de l'Am , Sept, PI. 2, %. 1-4. — Papilio Marcellus ? Cram, g8, F, G. — Papilio Ajax, Esp. Schm. von Eur. tab. 5i, %. I. — Princeps heroicus Ajax , Hubn. Exot. Saml. — God. Encyc. IX, p. 53 , n". ijg. Un peu plus grand (j^ Ajax , auquel il ressemble beaucoup. Ailes d'un noir plus foncé , avec les bandes blanches trans- verses , plus étroites , de sorte que le noir occupe sensiblement plus d'espace. Ades inférieures plus allongées, plus large- ment noires à l'extrémité , terminées par une queue beaucoup plus longue , dont la moitié postérieure est blanchâtre ; la tache rouge anale non liserée de blanc en avant , formant tantôt un gros point arrondi , tantôt une raie transversale , bilobée ou partagée entièrement en deux taches ; point de croissant bleu entre cette tache rouge et l'échancrure anale : toutes les bandes blanchâtres plus étroites sur les deux faces , à l'exception de celle qui est tout-à-fait à la base et qui longe le bord abdominal, qui, au contraire , est plus large et plus marquée. Tous les autres caractères comme dans Ajax. Chenille très-différente de celle A^Ajax, vivant de même sur la Pocelid pjgmœa. Le fond de sa couleur est blanchâ- tre , strié transversalement de violâtre , avec une bande jauuG demi circulaire sur le mdicu do chaque anneau ; la bantlo du Li.PTrtOTTF.urs , TOMi; i. in 258 PAPtUO. quatrième anneau est bordée antérieurement par une bande noire de même forme. La clirysabde est ferrugineuse. Ce Papillon éclot à la fin de l'été , et se trouve aussi fré- quemment qu'^'^.r dans la Caroline, la Virginie, la Loui- siane et la Géorgie. — CoU. Boisd. Nous ne sommes pas bien sûr que le P. Marcellus de Cra- mer soit bien le même que le nôtre. Sa figure est loin d'être aussi exacte que celle d'Hubner. 82 — Papilio Ajax, Smith- Abbot , Lepid. of Georg. I, tab. 4» — Palisot de Beauv. IV''. livrais. Pi. ii, fig. i, p. 70. — Boisd. et Le- conte , Icon. des Lépid. et des Chen. de l'Am. Sept. PL i, fig. I, 2, 3, 4- — Papilio Ajax ^ God. Encyc. IX, p. 53, n". 79. Taille de Podalirius. Dessus des ailes d'un noir brun , avec des bandes d'un blanc -jaunâtre paie ^ savoir : la première à peine marquée à la base des supérieures; la seconde assez large , descendant au delà du milieu des inférieures ; la troi- sième étroite , ne dépassant pas la nervure médiane des pre- mières ailes ; la quatrième laige , bifide à partir de la nervure médiane , et venant se perdre sur les secondes dans un espace saupoudré de gris jaunâtre ; la cmquième de la longueur de la troisième ; la sixième très-courte ; la septième marginale , in- terrompue par les nervures sur les supérieures , et formant sur les inférieures quatre lunules qui s'alignent avec deux lunules bleues situées en dedans de la base de la queue. Les ailes inférieures ont, outre les caractères déjà indiqués , une poussière d'un gris jaunâtre vers la région anale , une tache transversale un peu oblique d'un rouge vermillon, bilobée , légèrement liserée de blanc en avant , appuyée en arrière sur une tache très- noire coupée par un arc bleuâtre ; les deux lunules bleues surmontées chacune d'une lunule jaimâtre mal écrite ; le bord extérieur denté et terminé par une queue noire PAPILIO. 269 linéaire , blanche à l'extrémité ; les échancrures et la base de la queue bordées de blanchâtre. Dessous des premières ailes offrant le même dessin que le dessus , avec la frange ciliée de blanc , et une raie grisâtre étroite entre la sixième et la septième bande, souvent un peu visible en dessus. Dessous des secon- des offrant en outre, sur le milieu , une raie rouge bordée de blanc en dedans dans toute sa longueur, un peu sinueuse, par- tant de la côte , se coiubant en s'interrompant au niveau de l'angle anal pour atteindre vui peu obliquement le bord interne ; les lunules blanches , précédées chacune d'un trait blanchâ- tre. Corps noirâtre , avec deux raies blanchâtres sur le thorax ; abdomen marqué de deux raies grisâtres sur les côtés j antennes d'un jaune fauve. La chenille est verte , avec les stigmates jaunes et une bande tricolore transversale sur le quatrième segment; cette bande formée de trois zones, est bleue en avant , noire au milieu , et jaune en arrière. Chrysalide ferrugineuse, avec des lignes plus claires et des stries plus obscures. La chenille vit sur la Porcelia pygmœa , et , suivant Abbot , sur VAnnona palustris. Ce Papillon éclot depuis le mois de mars jusqu'au mois de juin, et se trouve assez communément dans la Géorgie, la Virginie et la Caroline. — Coll. Boisd. — Quelques auteurs ont dit que cette espèce se trouvait aussi dans l'Europe méri- dionale ; mais c'est une erreur reconnue aujourd'hui de tous les entomologistes. Nota. Les anciens auteurs ayant confondu cette espèce avec la suivante , et leur description convenant aussi bien à l'une qu'à l'autre , nous ne les avons pas cités dans notre synonymie , nous avons seulement indiqué les figures qui se rapportent bien à X Ajax tel que l'ont figuré Smith et Abbot. 17, 260 PAPILIO. 85 — Papilio Sinon. Boisd. et Leconte , Icon. des Lépid. et des Chen. de l'Am. Sept. PI. 3 , fîg. I et 1. — God. Encjc. IX , p. 53 , n". 80. — Fab. E. S. III, I, p. 26, n". 75. — Cram. 017, G, D, E, F. — Papilio Protesilaus , Drury, I, PI. 22, %. 3-4- Un peu plus petit que Podalirius , et voisin à' Ajax. Des- sus des ailes noir, avec des bandes d'un blanc un peu verdâti'e , savoir : la première linéaire , commune , longeant le bord ab- dominal des inférieures presque jusqu'à la tache anale; la seconde, également commune, descendant un peu plus bas sur les inférieures , en s'élargissant légèrement ; la troisième extrêmement grêle , ne dépassant jamais la nervure médiane des supérieures ; la quatrième assez large , commune , bifide dans la cellule discoïdale des premières ailes , se terminant en pointe vers le milieu des secondes ; la cinquième , de la lon- gueur de la ti'oisième, coupée par les nervures, ordinairement sui- vie d'un point de sa couleur ; la sixième maculaire , formant sur les supérieures une rangée presque marginale de taches arron- dies, et sur les inférieures une rangée de lunules également presque marginales. Ailes inférieures ayant, outre les carac- tères mentionnés , vme tache anale, oblique , transversale , d'un rouge vermillon , quelquefois bilobée ; bord extérieur denté et terminé par une queue longue , linéaire , noire , plus ou moins blanchâtre à l'extrémité; échancrurcs bordées de blan- châtre. Dessous brun, avec le même dessin; celui des infé- rieures offrant en outre , sur le milieu , une raie rouge , étroite, partant du milieu de la côte , se courbant au niveau de l'angle anal pour atteindre , en remontant un peu obliquement , le bord interne : cette raie est située sur une bande plus noire que le fond , et est bordée de blanc des deux côtés , mais seu- lement dans la partie où elle correspond à la tache rouge du dessus ; une fâche d'un noir foncé au-dessus de l'échancrure anale j quel([ues atomes grisâtres à la liase de la queue en l'AI'ILIO. 36 1 avant et en arrière des lunules blanches. (]orps noirâtre , avec deux raies blanchâtres sur le thorax 5 abdomen noirâtre annelé de blanc en dessus , d'un gris blanchâtre en dessous j antennes noirâtres. Jamaïque , Floride, Cuba. — Coll. Boisd. — Ce Papillon est bien distinct des espèces voisines par son abdomen annelé de blanc. La figure de Drury est peu exacte ; celles de Cramer sont meilleures , quoique beaucoup trop vertes. Ce dernier auteur représente une femelle ( fig. F ) chez laquelle la raie rouge du dessons des inférieures n'existe que sur la côte et près de l'angle anal. 84 — Papilio Policenes. Cram. 87, A, B, — Papilio Polixenus , God, Encyc. IX, p. 52, n°.77. Plus petit que Si/ton et espèces voisines; même port. Dessus des ailes noir , avec des bandes transverses et des taches d'un vert pâle, savoir : la première bande, commune , bien distincte, à la base ; la seconde , également commune , se terminant à l'angle anal des inférieures , où elle est suivie d'une tache lunu- lée de sa couleur ; les trois suivantes égales , parallèles , de la longueur du diamètre de la cellule discoïdale , séparées de la bande maculaire seulement par la nervure médiane ( sans cela on pourrait très-bien dire que cette dernière est quadrifide ) ; la sixième bande , maculaire , se courbant en dedans , élargie dans son milieu , composée d'environ douze taches , traversant le milieu des ailes dans toute son étendue ; bord marginal di- visé aux premières ailes par une rangée de huit points , et aux secondes par cinq croissants de la même couleur; les ailes supérieures ayant encore un point arrondi dans la cellule dis- coïdale entre la cinquième et la sixième bande. Ailes inférieures ayant à l'angle anal un point d'un rouge carmin ; leur contour denté et terminé par une queue linéaire , très -longue , blan- châtre à son extrémité , liserée de blanc en dedans, ainsi que 202 PAVILIO. les échancrures. Dessous brun , avec la plupart des bandes d'un blanc luisant ; les points marginaux des ailes supérieures for- mcint ici une ligne continue ondulée ; celui des inférieures offrant sur le milieu comme dans les espèces voisines une raie rouge , un peu maculaire , mi peu sinueuse , partant de la côte , se courbant au niveau de l'angle anal pour atteindi-e le bord abdominal , la bande maculaire du milieu se confondant en grande partie avec les croissants du bord , et divisée par un rang de taches très- noires , dont les deux extérieures plus grandes ; trois autres taches très-noires sur le boi'd marginal à la base de la queue. Corps noirâtre en dessus , grisâtre en dessous, avec deux raies verdâtres sur le thorax. Sm-inam et quelques-unes des Antilles. — Coll. de M. De- jean et M. N. JVous avons rendu à cette espèce le nom que lui avait donné Cramer, parce que Godart Fa changé sans motif. g 5 — Papilio Protesilaus. Linn. Syst. Nat. 2 , p. 752, n". Sg. — Fab. E. S. 1 1 1, I, p. 23, n°. 69. — Cram. 202 , A , B. — Clerck. Icon. tab. 27 , fig. 2. — Sulz. Gesch. tab. i4, %• 5. — God. Encyc. IX, p. 5o, n". 73. Un peu plus grand que Podaiirius; même port. Dessus des ailes d'un blanc légèrement transparent , avec une teinte verdâtre à la base des supérieures : celles-ci ayant sept bandes noires transverses , étroites , savoir : la première allant jus- qu'au bord interne , la seconde jusqu'à la nervure radiale , la troisième jusqu'à la médiane , la quatrième dépassant à peme la nervure sous-costale , la cinquième semblable à la troisième, la septième tout-à-fait marginale , et entiu la sixième descendant jusqu'à l'angle interne pour se réunir à la septième. A-iles in- férieures ayant l'extrémité noirâtre divisée par deux rangées de lunules blanches , excepté vers l'angle externe ; une tache anale transversale , d'un rouge-carmin vif, appuyée inférieurement PAPILIO. 263 sur une tache noire ; le bord extérieur obtusément denté et terminé par une queue noire , linéaire , très-longue , bordée de blanc , ainsi que les échancrures , précédée à sa base de deux ou trois croissants d'un gris bleuâtre. Dessous des pre- mières ailes semblable au dessus. Dessous des secondes offrant , outre les caractères du dessus, deux bandes noires transverses réunies vers l'angle anal , dont l'extériem-e estbox-dée en dehors par une raie d'un rouge carmin ; la tache anale rouge , plus étroite et bilobée. Corps noir en dessus , avec les ptérygodes grisâtres ; blanc en dessous , avec l'abdomen marqué d'une bande latérale et de trois lignes ventrales noires. Commun à la Guyane et surtout au Brésil. — Coll. Boisd. 86 — Papilio Agesilaus, Boisd. Boisd. in Guer. et Perch. Gen. Ins. Lepid. PI. i . — P. Protesilaus , Esp. Ausl. Schmett. tab. 5i , %. i. Un peu plus petit que Protesilaus ; même faciès. Les cinq premières bandes transversales un peu plus courtes et plus pointues à leur extrémité inférieure ; les lunules margi- nales des ailes inférieures plus grandes , disposées sur un seul rang ; point de lunules grisâtres à la base de la queue en des- sus ; la tache rouge anale plus petite , plus rose ; les deux bandes transversales du dessous des secondes ailes réunies à angleplusaigu , l'extérieure bordée e« dedans par une raie d'un rouge carmin , tandis qu'elle l'est en dehors dans Protesilaus , la bande interne bordée d'un peu de rouge près de son origine sur la côte ; les lunules blanches pi'écédées de deux ou trois lunules d'un blanc roussâtre. Mexique, Colombie. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Viard. — La figure de MM. Guéria et Percheron est fort exacte et rend parfaitement les caractères qui distniguent cette espèce de la précédente. Celle d'Esper , quoique grossière , appartient bien aussi à cette espèce et non au Protesilaus. :iG4 l'AI'lLUJ. 87 — Papilio Bellerophon. Dalman , Anal. Eut. p. 3^ , n*^. i. — Papilio Coresilaus , God. Encyc. IX , Suppl. p. 8io, n°. 61-62. — Protesilaus Swainsonius . Swains. Zool. Ilhist. 2''. série, PI. 104. Un peu plus petit que Protesilaus / faciès presque sem- blable. Ailes d'une teinte un peu jaunâtre; les supérieures sans teinte verdâtre à la base , n'ayant que trois bandes noires , savoir : l'antérieure discoïdale ne dépassant pas le milieu ; la seconde bifide, en forme d'Y, et se réunissant vers l'angle interne à la postérieure , qui est tout-à-fait marginale comme dans les deux espèces précédentes. Les bandes des ailes infé- rieures visibles de part et d'autre , l'extérieure divisée en des- sous dans son milieu et dans le sens de sa longueur par une ligne rouge , au lieu d'être bordée de rouge en dedans comme dans Agesilaus , ou en dehors comme chez Protesilaus ; les lunules de l'extrémité ne formant qu'une seule rangée ; les croissants grisâtres situés à la base de la queue au nombre de cinq. Brésil, environs de Bahia et de Fernambouc. — Coll. de M. le comte.Uejean. — Rare. — La figure publiée par M. Swain- son est très-exacte. GROUPE XVn (I). t 88 — Papilio Philoxenus. Gray, Descript. of Lepid. ofNepanl, tab. 1. — La femelle Papilio Minereus , Gray op cit. tab. i. — Papilio La- ireillii, Donov. Natural. Reposit. PI. \/^o. (1) Nous aurions peut-ctre dû partager ce groupe en deux. Les espèces à ta' lies rouges sur labdomeii , dont les clienillcs sont I' .\ 1' I IjI o. 2G5 Port àeLiris; enverg. 4 7 -5 pouces. Ailes du inàlc d'un noir obscur. Les supérieures assez étroites et assez allongées , ayant à l'extrémité des stries grisâtres comme dans le mâle de Polydorus. Les inférieures ayant des grosses dents obtuses et une queue noire , courte et spatulée; une tache blancbe située entre l'angle externe et l'extrémité de la cellule discoïdale , ac- compagnée en dedans d'une petite tache de la même couleur ; outre cela , cinq lunules d'un rouge carmin , dont une trans- versale à l'angle anal , une sur la dent qui précède intérieure- ment la queue, une troisième un peu en avant de la queue, s'alignant extérieurement avec la quatrième qui est d'une teinte obscure , enfin la cinquième à l'extrémité de la queue. Ailes de la femelle plus brunâtres ; les supérieures plus arron- dies. Les inférieures ayant une tache discoïdale d'un blanc légèrement jaunâtre , un peu transversale , atteignant le bord abdominal, où elle est un peu teintée de rouge, divisée par les nervures en quatre taches oblongues ; les lunules de l'ex- trémité disposées comme dans le mâle , mais d'un rouge car- min plus vif, et au nombre de six ; la sixième située sur la dent externe. Corps noir avec les palpes; les paupières, le collier et les côtés d'un rouge cramoisi ; thorax marqué également de lignes et de points rouges. Nepaul. — Décrit d'après les figures de M. Gray. — Cet auteur n'ayant figuré que le dessus , nous ne pouvons rien dire du dessous ; mais il est probable que s'il ne l'a pas fait , et que si d'ailleurs il n'en a pas parlé dans sa diagnose , c'est que , pourvues de pointes charnues et dont les chrysalides ont les côtés dilatés et crêtes, nous paraissent assez éloignées de celles qui ont le corps noir, avec des points blanchâtres sur le prothorax, et dont les clieniiles lisses ont les plus sjrands rapports avec celles des qua- trième et cinquième groupes. Nous no les avons réunies que parce que le dessin des ailes oOVe une analogie incontestable ; mais nous croyons que plus tard, lorsque l'on conn^iîtra mieux les premiers états des espèces qui composent le genre l'apilio , on devra former un groupe particulier avec celles de la seconde section ,et le trans- porter entre le cin([uicmc et le sixième. 266 P A P ILI O comme dans les espèces de cette section , il ne diffère du dessus que par Ja vivacité des lunules. Quoique nous n'ayons jamais vu cette espèce , nous avons cru , d'après les figures de M. Gray, devoir réunir le 3Ii- nereus et le Philoxenus comme mâle et femelle. En effet, le premier ne diffère du second que par la forme et la position de la tache discoïdale , variation que l'on remarque aussi quelquefois chez Polydorus. M. Donovan ayant sup- primé l'espèce dédiée à Latreille par Godart, en supposant à tort qu'elle se rapportait au Tynderœiis de Fabricius, a donné comme dédommagement le nom de Latreillii à celle que nous venons de décrire. 89 — Papilio Antiphcs. Fab. E, S. III, I, p, lo, n°. 28. — Donov. Ins. of Ind. — God. Encyc. IX , p. 'j\,j\°. 129. — Papilio Polygius , God. op. cit. Suppl. p. Siijn". lag-tSo. Godart a décrit ce Papilio sous le nom à'Antiphus d'après la figure de Donovan , et d'après nature sous celui de Po~ lygius. Port de Polydorus , mais d'un cinquième plus petit. Ailes d'un noir foncé , à reflet un peu verdàtre. Les supérieures ayant de part et d'autre , vers l'extrémité, des i\iies longitudinales grisâtres. Les inférieures ayant des dents obtuses et une queue noire spatulée de médiocre longueur, et en outre l'empreinte plus ou moins prononcée des lunules du dessous , surtout vers l'angle anal. Dessous des secondes ailes d'un noir profond, avec une rangée marginale de six lunules d'un rouge-carmin vif, une tache de la même couleur située entre le milieu du bord interne et l'extrémité de la cellule discoïdale. Corps noir, avec les palpes , les côtés de la poitrine et du prothorax , les anneaux de l'abdomen en dessous , et l'anus d'un rouge écarlate. Femelle semblable au mâle, avec les ailes supérieures un peu plus arrondies. PAPILIO. 26rr Iles Philippines. — Coll. Boisd. — Ce Papillon remplace à Manille le Polydorus des îles de la Sonde et du Bengale. 90 — Papilio Polydorus. Linn. Syst. Nat. 2 , p. ']^Ç>, n». lO. — Fal). E. S. ii i, I, p. 9, n°. 26. — Clerck, Icon. tab. 33 , fig. 2. — Cram. 128, A, B. — Hubn. Exot. Saml. Femelle. — Yariété femelle : 3Ie- laiiides Polydorus, Hubn. op. cit. — God. Encyc. IX , p. 72, n". i3o. — Variété: P. A damas , Zinken, JNov. Act. Acad. Cur. XY, p. i44' — Yariété: P. Diphilus , Esp. Ausl. Schm. tab. 49, %• 2. Enverg. 3 ^-4 pouces. Ailes d'un noir obscur. Les supé- rieures entières marquées de part et d'autre , sur leur moitié postérieure , de raies grisâtres longitudinales. Les inférieu- res ayant des dents obtuses et une queue noire spatulée de longueur moyenne; leur milieu offrant, tout-à-fait à l'extré- mité de la cellule discoïdale , une tache palmée, d'un blanc un peu jaunâtre , en forme de bande , divisée en cinq taches oblongues parallèles ; une rangée marginale de lunules d'un rouge obscur, dont l'anale peu prononcée , fondue avec la tache blanche la plus interne. Dessous des secondes ailes d'un noir de velours, avec les lunules marginales d'un rouge-carmivi tendre. Femelle ne différant du mâle que par ses ailes supé- rieures plus arrondies. Corps noir , avec les palpes , les côtés du thorax et de la poitrine , les deux derniers anneaux et tous les bords des autres anneaux en dessous , d'un rouge-carmin vif. Java, Bornéo, Bengale, Ceyian, Amboine. — Commun. On trouve , dans quelques localités des Moluques , des indivi- dus femelles qui diffèrent de ceux de Java et du continent, ea ce que la queue est remplacée par une dent élargie , plus sail- lante cjue les autres, et en ce que la tache blanche palmée est ordinairement renfermée en partie dans la cellule discoïdale comme dans Polyphonies. C'est à cette variété que se rappor- tent lafigure de Clerck et le Melanides Polydorus d'Hubner. '^68 rAPiL lo. La chenille du Papilio Polydorus vit sur les Arislolo- chia , et ressemble beaucoup , d'après la figure de M- Hors- field , à celle d'une Thaïs. Elle est d'un rouge-vineux fonce' , avec plusieurs rangées d'épines charnues , courtes , d'un rouge carminé. Son corps est traversé au milieu par une bande blan- che ou d'un blanc un peu rosé. La chrysalide ressem])le beau- coup à celle X Hector. Esper donne aussi la figure de cette chenille , mais elle est si mauvaise qu'on ne peut y ajouter au- cune confiance. 91 — Papilio Polyphontes , Boisd. Taille de Polydorus , dont il est très-voisin , avec les ailes notablement plus étroites et proportionnellement plus allongées. Les supérieures ayant la partie claire plus blanchâtre , striée de raies longitudmales plus obscures que dans Polydorus , et coupée par des nervures plus noires et fortement dilatées. Ailes inférieures ayant des dents plus obtuses et une queue noire spatulée plus large; leur milieu offrant une tache orbicu- laire blanchâtre , divisée par de grosses nervures noires en six taches oblongues , dont une plus grande dans la cellule discoï- dale , et cinq en dehors ; une rangée marginale de lunules rou- geàtres fortement obscurcies de noirâtre ; point de tache anale rouge fondue avec la tache blanche la plus interne. Dessous des secondes ailes d'un noir de velours , avec la même tache discoïdale qu'en dessus , et une rangée marginale de cinq lunules , diminuant graduellement de grandeur à partir de l'angle anal ; les trois plus rapprochées du bord abdominal sont d'un rouge carmin tendre, la quatrième blanche un peu teintée de rose, les deux dernières blanches ; une petite tache rouge sur le bord de l'échancrure anale. Corps à peu près comme dans Polydorus , sinon que les côtés de la poitrme et du prothorax ne sont pas rouges. Célèbes. — Collection de M. Payen de Bruxelles. — Ce Papillon n'est peut-être qu'une variété locale de Polydorus. AP ILl O. -iG ) *)2 — Papilio Liris. God, Encyc. IX, p. 72 , n°. i32. — Papilio Macklottii , de Haan. Un peu plus grand que Polydorus. Ailes d'un noir obscur. Les supérieures semblables départ et d'autre, étroites, assez allongées , traversées dans leur milieu par une bande blan- châtre transparente divisée extérieurement par des raies longi- tudinales noires. Ailes inférieures ayant des dents obtuses et une queue noire spatulée , assez longue ; leur milieu offrant une bande transverse d'un jaune ochi-acé, divisée par les ner- vm-es discoïdales , et s'alignant avec la bande transparente des premières ailes ; une rangée marginale de lunules d'un rouge obscur, dont l'anale fondue avec la bande jaune. Dessous de ces dernières ailes d'un noir de velours , avec les Imiules d'un rouge-carmin tendre , et la bande jaune un peu plus pâle. Corps noir, avec les palpes et les côtés du prothorax d'un jaune rougeâtre ; côtés de la poitrine, dessous et extrémité de l'abdomen d'un rouge carmin. Femelle semblable au mâle. Timor. — Coll. Boisd. — Sur quatre individus que nous possédons , aucun ne varie. M. de ïlaan nous a envoyé cette espèce sous le nom de Macklottii. 95 — Papilio Hector. Linn. Syst. Nat. 2 , p. ^4^ , no. 2. — Fab. E. S. i 1 1 , I , p. 3, n". "j. — Cram. i43, A. — Clerck, Icon. tab. 33, fîg. 1,2. — Sulz. Gesch. PI. 12 , fîg. I. — God. Encyc. IX , p. 70, n". 124. Envergure , environ 4 pouces. Ailes d'un noir-bleuâtre velouté ; les supérieures ayant le bord postérieur légèrement sinué et liseré de blanc ; le milieu marqué d'une bande trans- verse blanche , formée par des taches bUides en dehors ; une •lyO PAPILIO. Lande semblable , mais beaucoup plus courte , pi'ès du sommet. villes inférieures ayant des dents obtuses et une queue noire de médiocre lai'geur , liserée de blanc , ainsi que les échancrures , deux rangées de tacbes d'un rouge-sanguin vif, situées entre le milieu et l'extrémité , dont les postérieures lunulées et margi- nales , les autres arrondies , à l'exception de l'anale qui est quelquefois double. Dessous des quatre ailes semblable au dessus. Corps écarlate , avec le thorax, le milieu de la poitrine et la base de l'abdomen, en dessus , noirs. Coromandel, Ceylan, Pégu et autres contrées du Bengale. — Coll. Boisd. — Assez coimnun. Chez quelques variétés les taches sont tl'un l'ouo-e moins éclatant. — La chenille est fiffvirée par Esper, mais probablement si inexactement que nous n'o- sons pas la décrire d'après cet auteur. Nous dirons seulement qu'elle est garnie d'épines courtes^ charnues, comme celle de Polydorus. h-<\ chrysalide que nous avons en notre posses- sion a les côtés dilatés et comme appendiculés ou plutôt crétés. On nous a assuré qu'elle se ti'ouvait aussi sur les aristoloches^ t t 94^ — Papilio Mutius. Fab. E. S. 1 1 1, I, p. 3 , n°. 6. — God. Encyc. IX, p. •^o, n«. 125. — Papilio Romului , Cram. 43 , A. Taille de Poljtes (P«7«mo« Ç). Ailes d'un noir brun ; les supérieures ayant à peu près au milieu une bande blanche , bifide à l'extrémité de la cellule discoïdale , formée par les taches blan- ches à peu près de même forme c{ue dans Hector. La partie ex- terne de celte bande est (quelquefois interrompue , alors il paraît y avoir deux bandes séparées , l'une un peu courbe, traversant la cellule discoïdale, l'autre multifide entre le sommet et l'extrémité de la cellule. Ailes inférieures ayant des dents obtuses et une queue noire , courte , spatidée , bordée de rouge fauve à sou ori- gine ; une tache palmée d'un rouge brun , semée d'atomes rio- PAPILIO. 0.1^1 latres sui' le disque ; une i-augée courbe de lunules de la même couleui' à l'extiemitë , excepté les deux externes qui sont presque blanchâtres ; une tache anale également d'un rouge brun , mar- quée d'un point noir, et fondue avec la tache palmée ; échancru- resd'un rouge fauve liserées de blanc , excepté les deux externes qui sont entièrement blanches. Dessous des ailes semblable au dessus. Corps noirâtre , avec des points blanchâtres sur la tête et le prothorax. Geylan , Coromandel. — Coll. Boisd. 95 — Papilio Asïyanax. Fab. E. S. III, I , p. 1 3 , n°. 3^ . — Donov. Ins. of India. — God. Encyc. IX, p. 'J2, n". i3i. Taille, port de Mutius, mais sans cfueue. Ailes noii'es.Les supérieures ayante un peu au delà du milieu , ime bande blan- che , transverse , formée comme dans Mutins par des taches bifides en dehors ; une bande semblable , mais beaucoup plus courte, dans la cellule discoïdale. Ailes inférieures ayant des dents obtuses , dont une un peu plus saillante ; les deux sur- faces offrant sur le disque une tache rouge palmée , et à l'extré- mité une rangée courbe de lunules de la même couleur ; échan- crures bordées de rouge. Corps noir. Indes orientales. — Décrit d'après Fabricius et Donovan. Ce Papillon ressemblerait presque complètement à JSIutius, s'il avait une queue ; aussi nous sommes portés à le regarder comme une variété de cette espèce. Peut-être même n'est- il qu'un individu dont les queues avaient été cassées. inO. PATiLIO. 96 — Papilio Pammon. Linn. Syst. Nat. 2, p. ^4^, n". 8, — Fab. E. S. iii, I, p. ^ , n°. 20. — Clerck, Icon, tab. i4, f. 2. — Kleni. Ins. tab. f. 2-3. — Cram. \l\\ , B. — Hubn. Exot. Saml, — God. Encyc. IX, p. 74, n"- i^g. — Variété : P. Cyrus , Fab. op. cit. n". ig. — Hubn. Exot. Sanil. — Variété? Papilio Paru- mon, Sloll, PI. 33, fig. i et i , A. Femelle : Papilio Polytes , Linn. op. cit. n°. 5. — Fab. op. cit. n". 5. — Cram. 265, A, B, C. — Sulz. Gesch. PI. 12, %. 3. — God. Encyc. IX, p. 70, n°. 126. — Princeps heroicus Stichius , Hubn. Exot. Saml. Les deux sexes de ce Papillon diifèrent tellement l'un de l'autre (pie, sans les observations de M, Westermann (i) , il ne serait venu à l'idée d'aucun naturaliste d'Eui'ope de les réunir. Mâle, ou P. Paminon des auteurs. Envergure, environ 3 - pouces. Ailes d'un noir mat, très -légèrement saupou- drées de jaunâtre. Les supérieures un peu dentées, semblables de part et d'autre ; leur extrémité marquée d'un rang de points blancs, ou d'un blanc un peu jaunâtre, placés lout-à-fait sur le bord , et dont la grosseur diminue graduellement de l'angle (i) Si ceux qui envoient des insectes exotiques en Europe, dit M. Westermann ( Kev. Entom. Silberm. I, p. no), observaient leurs habitudes , on ne verrait pas si souvent iigurer dans les sys- tèmes le mâle et la femelle d un même insecte comme des espèces difï'érentes. Comme j'ai élevé de la clienille presque tous les beaux Lépidoptères de ma collection , j'ai eu plusieurs occasions de re- marquer les différences sexuelles. On voit , en ciièt , que dans quel- ques Lépidoptères nocturnes il y a une telle différence entre le mâle et la lèmelle , que , si je n'avais pu m'en assurer par l'expé- rience , je n'aurais jamais cru qu'ils tussent de la même espèce. Pour donner un exemple trappant de cette différence dans certains Papir.ons indiens, je citerai les Papilio Painmcn et Polytes des au- teurs, qui sont le mâle et la femelle d'une même espèce. P \ P î L i O . -i 17 i interne an sommel. Les ailes inférieures ayanL des dénis ob- tuses arrondies , et une queue noire , spatulée , plus ou moins courte, et même quelifuefois nulle ou presque nulle; les eLlian- crures bordées de blanc; le nidieu de l'ade traversé par une bande étroite , composée de sept lâches arrondies ou ovales, blanches , à l'exception de la plus intérieure qui est quelquefois jaunâtre et suivie d'un petit groupe d'alomes bleus appuyés sur un arc fauve très-souvent nul en dessus. Dessous des se- condes ailes ayant , outre le dessin du dessus, une rangée de sept lunules marginales , blanches ou fauves , précédées de quelques légers atomes bleuâtres, plus ou moins mdiqués , et quelquefois nuls; l'arc fauve de l'angle anal presque toujours bien marqué. Corps noir, avec des points blancs sur lu tèle et le prothorax , et des lignes d'un gris jaunâtre sur le dessous de l'abdomen. — Variété : PapiLlo Cyrus, Fabricius. Dilîère des mdividus ordinaires en ce que les lunules marginales du dessous des secondes ailes sont d'un rouge fauve, au lieu détre blanches ou fauves. — Le Pctpilio Painuioii de SloU est une autre variété, chez laquelle les ailes supérieures sont dépour- vues de points marginaux. Femelle, ou Papilio Poljlcs des auteurs. Envergure, 3 ^-3 I pouces. Ailes d'un brun noir, j^es supérieures ayant l'extrémité plus claire et divisée par des lignes longi- tudinales noirâtres; leur bord extérieur dénié et liseré de blanc aux sinus. Ailes inférieures ayant des dents obtuses ar- rondies et une queue noire spalulce , assez courte ; leur milieu marqué d'une taclie d'un blanc légèrement jaunâtre , palmée et divisée par les nervures , en trois , quatre ou cinq parties , dont les deux plus internes souvent accolées en arrière à une tache d'un rouge brun; une rangée margi- nale de six lunules d'un rouge brun; luie tache anale, oblongue, de la même couleur, r-^'^rquée d'une tache noire : toutes les parties rouges semées , atomes violalres ; échan- crures ordiruurenieat bordées < e rouge fauve ou de blan^ châtre. Dessous semblable au dessus ; les lunules margmales LÉPinOl'TÈRrS, TOMt I . i8 2^4 PAPILIO. quelquefois pi'écédées de petits groupes d'atomes violâtres. Corps semblable en tout à celui du mâle. Continent et Archipel indiens. — Commun. ■ — Coll. Boisd. M. Horsfield donne la iigui'e de la chenille de Painmon et celle de Polytes ; mais ces deux chenilles sont si sembla- bles que l'on ne peut y découvrir aucune différence ; ce «[ui confirme complètement les observations de M. Westermann. Elle est verte , avec les premiers anneaux plus minces et comme rétractiles. Le dessous de son corps est brun en avant et blanc en arrière ; le troisième anneau ofl're mie bande étroite , grisâtre 5 le quatrième une bande transversale brune , atteignant de chaque côté la couleur du dessous ; sur le septième il y a une bande oblique , blanche , marquée de brun , qui remonte jusqu'à l'extrémité du huitième ; l'extrémité du dernier segment est également blanche. La chrysalide est arquée d'uu gris blanchâtre, réticulée de noirâtre , ou un peu brunâtre. Nota. C'est par erreiu' que nous avions écrit dans le temps à M. Silbermann que nous possédions des Painrnon femelles et des Polyles mâles. Nous avons examiné depuis une très- o-rande quantité de l'un et de l'autre , et nous sommes aujour- d'hui convaincus f[ue ceux du premier , qui nous avaient offert des caractères de femelles , avaient l'abdomen recollé. Il en est de même des Poljtes mâles. 97 ^— Papilio Alphenor. Cram. 90, B. — Herbst, Schm. lab. i5, f. 3, et tab. 20 , f. 3 et 4? Cramer n'a connu que la femelle , qui a un grand rapport avec Poljtes {Pammon Ç ). La mâle que nous avons sous les yeux a aussi ime très-grande affinité &.\ec Pammon cf, et nous ne serions pas surpris que celte espèce ne lut qu'une va- riété locale pi'opi-e à quelques-unes des Moluques. PAPILIO. 2175 Maie : un peu plus grand, que Pammon. Ailes supérieiu'es comme celles Je Pammon mâle. Aiîes inférieures sans queue , ou seulement avec l'avant-dernière dent plus prononcée que les autres ; les échancrures un peu plus largement bordées de blanc que dans Pammon çf^, précédées d'une rangée presque marginale de petites lunules blanches ; la bande Iransverse du milieu un peu plus large , formée de taches plus ovales. Dessous des secondes ailes semblable au dessus ; les lunules marginales un peu plus grandes ; l'angle anal teinté d'un peu de fauve. — Femelle : P. Alphenor, Cram. Ailes supérieures à peu près comme dans Polytes ( Pammon Ç ) , mais ayant des raies beaucoup plus claires et presque entièrement blanches , surtout vers langle intei'ne. Ailes inférieures sans queue , ou seule- ment avec l'avant-dernière dent un peu prolongée; le disque offrant une tache blanche non palmée, divisée par de fines ner- vures noires , accolée par son côté postérieur et interne à une tache rouge partagée en trois; une rangée courbe et presque marginale de lunules d'un rouge fauve ; échancrure anale un peu fauve. Dessous semblable au dessus ; les lunules margi- nales luoins rouges. Corps chez les deux sexes comme dans Pammon. Célèbes. Coll. de M, Payen. — Ambolne. Cram. 98 — Papilio Orophanes , Boisd. Port de Polytes ( Pammon Ç ) , mais im peu plus noir et sans aucun vestige de queue. Ailes supérieures un peu dentées , ayant à l'extrémité quelques lignes grisâtres, longitudinales. Ailes inférieures arrondies , avec des dents obtuses peu pro- noncées ; le disque marqué d'une tache d'un blanc pur, non palmée, divisée par de fines nervures, accolée par son côté postérieur et interne à une tache d'un rouge ferrugineux , sau- poudrée d'alomes d'un blanc violâtre , prolongée le long du bord abJommal jus(ju'à l écliancrure anale, oii elle est mar- quée d'une tache noire , comme dans Pammon et espèces voisines ; une rangée marginale de lunules d'un rouge brun , is. ■2-ij JPAI-ltlO. dont les extérieures très-peu marquées , et Tanale un peu plus erande saupoudrée de violàlre ; échaucrures de toutes les ailes bordées de Liane. Dessous semblable au dessus ; les lunules maro'inales plus prononcées et d'un rouge un peu plus ferrugi- neux. Corps noir, avec des points blanchâtres sur le pro- thorax. Ce Papilio nous a été donné par M. Lesson comme pris par lui au pays des Papous ou aux Mohupies. — lia beaucoup de rapports avec ^//)hc/ior, mais il en est distinct par les atomes violàtres dont est saupoudrée la tache anale. — Nous ne connaissons que la femelle. Le mâle doit avoir une grande analogie avec ceux de Painmcn et iï Alphcnor. 99 — Papilio Tueseus. Fab. E. S. I I I, I , p, 2 , n'\ 4' — Cram. iSo , B. — God Eucyc. IX , p. 7 I , n", 1 2.7 . Taille et port de Polytes [Pammon Ç ). Ailes d'un brun noirâtre ; les supérieures absolument comme dans Polytes. Les inférieures ayant des dents obtuses , une queue spatulée, avec les échancrures externes liserées de blanc , et les trois ou quatre internes bordées de rouge; point de tache blanche sur le disque. Une rangée marginale de lunules assez petites , d'un routée un peu brun , semées d'atomes d'un blanc violàtre , situées sur un fond un peu plus noir, les (rois lunules placées en dedans delà c(ueue , siunnontées chacune d'une petite tache oblongue de même couleur. Dessous semblable au dessus; les lunules marginales un peu plus grandes. Corps noiiàtre , avec des points blanchâtres sur la tète et le prolhorax. Sumatra. — M. N. — Ce Papillon est distinct, au pi-emier coup d'oeil, de tous ceux de la division de PanuJion par l'ab- sence de tache discoïdale blanche sur les ailes inférieures. r A F 1 L ' 9 . GROUPE :svnï. '77 100 — Papilio ]\ox. Swains. Zool. lllust. i". série, PI. io2. — Horsfield , Lepid. Ins. of Ind. Comp. PI. i , fig. i5. — Papilio I\Ie- mercus , God. Encyc. IX, Siippl. p. 809, n". i2-i3. — Papilio Neesius , Zink. Som. Nov. Act. Physic. Med, Acad. Nat. Cm-. XV, PI. 14. Enverg. 3 f - 4 pouces. Ailes du mâle d'un noir profond , un peu chatoyant en verdàtre , semblables de part et d'autre , sans taches. Les supérieures oblongues , assez étroites, avec l'extrémité un peu rayée de grisâtre. Les inférieures arrondies et très -faiblement dentées. Ailes de la femelle d'un noir brun, notablement plus larges. Les supérieures ayant à l'extré- mité des raies grisâtres beaucoup plus marquées. Les inférieures ayant des dents obtuses bien prononcées, et les échancrures liserées de blanc (lorps de la couleur des ailes , avec les palpes, les côtés du prolborax et de la poitrine, et 1 anus dans la femelle , d'un rouge carmin. Java. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire. — Ce Pa- pillon , connu à peine depuis une douzaine d'années , porte déjà trois noms. Ne serait-il pas préférable , dans l'mtérèt de la science , qu'il n'en eût encore aucun ? GROUPE XIX. t J[01 — Papilio Evakder. God. Encyc. IX, p. 3"2 , n". 18. — Priamides Evander^ Hubn. Exol. Saml. — Variété : Princeps domina ns Capjs , Hubn. Exof. Saml. 2j8 PAPILIOû ' Enverg. environ 4 pouces. Ailes noires; les supérieures si- nuées , avec l'extrémité d'un gris cendré devenant successivement plus obscur vers le sommet. Ailes inférieures dentées en scie, avec les deux échancrures extérieures blanches ; un peu au delà du milieu de la surface, en tirant vers le bord abdominal, cinq taches d'un rouge violet chatoyant, dont les trois intermédiai- res oblongucs ovales , l'intérieure coupée en deux, et l'extérieure petite et souvent en forme de point, iiessous des premières ailes noirâtre , plus foncé à la base , traversé sur l'extrémité de la cellule par ime bande blanche, courbe. Dessous des secondes d'un brun nonàtre , traversé par deux rangées de taches, dont les antérieures petites et d'un rouge-violet chatoyant , les pos- térieures plus pâles , inégales , presque blanches ; échancrure anale liserée de rouge. Corps noir, avec la poitrine et le protho- rax ponctué d'orangé ; deux points de la même couleur à la base de l'abdomen en dessus. — Femelle différant du mâle eu ce que les taches rouges du dessus des secondes ailes sont souvent coupées transversalement par une ligne noire ; chez quelques- unes il y a souvent aussi deux petites taches de plus vers le bord externe. Le Capys figuré par Hubner diffère des individus que nous avons décrits,, en ce que toutes les échancrures des secondes ailes sont bordées de blanc , et en ce que la bande transverse blanche du dessous des premières ailes est un peu moins large, ce qui rend la surface opposée moins grisâtre. Assez commun dans plusieui's parties du Brésil . — Coll , Boisd, j[()2 — Palilio IloGERi , Boisd. Port et taille à' Evaiider. Ailes ti-ès-noires ; les supérieures ayant la moitié postérieure plus pâle , à peu près comme dans Eçauder., leur bord postérieur à peine dentelé et faiblement liseré de blanchâtre dans les échancrures. Ailes infcrieut es den- tées , avec les trois échancrui-es les plus extérieures fortement bordées de blanchâtre , et trois ou quatre petites taches d'un rouge un peu terne, alignées et placées eu arrière de la cellule PAPILIO. 2^g discoïdale. Dessous des premières ailes plus terne que le dessus, offrant , un peu au delà du mdieu, une bande blanchâtre trans- verse , maculaire qui sépare la partie plus obscure de la por- tion moins foncée ; dessous des secondes d'un brun uniforme, ayant au delà du milieu une rangée courbe de petites taches rouges placées chacune sur une tache noire , qui s'allonge en ai'rière en une espèce d'ombre de la même couleur , mais Leaucoup moins prononcée. Poitrine et collier marqués de points d'un fauve orangé. JNous ne connaissons que le mîile. Yukatan. — Coll. de M. Théodore Roger. 105 PAPrUO ANCniSIADES. Esp. Ausl. Schmett. tab. i3, fig. i, 2. — Papilio Arche- laus , God. Encyc. IX, p. 32, n\ 19. — Papilio Anchises , Cram. 3 18, A, B, C, D. — Princeps dominans Anchises, Huljn. Exot. Saml. — La chenille : Stoll, PI. i, û^. 1. Même port (^aJZi'ander, mais un peu plus petit. Ailes noi- res; les supérieures un peu plus pâles à l'extrémité, marquées vers l'angle interne d'une tache d un blanc un peu jaunâtre -, divisée en deux par le premier rameau de la nervure médiane, plus grande dans la femelle que dans le mâle , et quelquefois nulle ou ponctiforme chez ce dernier. Ailes inférieures dentées en scie, marquées au delà du milieu, en tirant vers le bord abdominal , de quatre taches d'un rouge-carmin violet un peu chatoyant} ovales-oblongues , dont l'intérieure et l'extérieure tantôt échancrées et tantôt coupées transversalement en deux. Dessous des premières ailes semblable au-dessus. Dessous des secondes oflrant parallèlement au bord extérieur une rangée de cinq à six taches rouges, dont les trois internes plus grandes, presque blanches , et surmontées chacune d'une tache rouge comme chez livaiider; échancrures de toutes les ailes lise- rées de blanc ; poitrine et prothorax ponctués d'orangé. La chenille, suivant Stoll et M. Lacordaire, vit en société li(So PAPIUO. sur les citronniers; elle esl d'un noir grisâtre avec une ran"ée dorsale de petites pomtes tuberculeuses d'un p^ris vineux , et les tentacules oranges. Cette chenille suinte nne humeur vis- queuse blanchâtre , que Stoll a voulu rendre dans sa figure par les stries irregulicres qui couvrent le corps. La chrysalide esl d'un gris blanchâtre, veine' de noirâtre, cylindrique, et tronquée antérieurement, avec deux j)ointes obtuses médio- croment longues et deux rangs de crêtes tubeixuleuses sur l'abdomen. Guyane. — Coll. Boisd. — Ce Papillon a été long-temps assez rare dans les collections de France; mais, dans ces dernières années , INI Lacordaire en a rapporté un grand nombre d'individus qu'il a élevés de la chenille à Cayenne. 104 — Papilio Ilus Fab. E. S. III, I, n°. 5i. — God. Encyc. IX, p. 33, n°. 21. Un tiers plus petit c^\\ Àrchelaiis ; même port. Ailes supe'- ricures noires , entières, un peu plus claires vers le sommet, marffuées , non loin du milieu de leur bord interne, d une tache d'un blanc jaunâtre , plus ou moins grande, coupée par une nervure noire, et un peu rétrécie à sa partie antérieure , repa- raissant ordinairement sur la surface opposée. Ailes inférieures dentées iné"-alement , noires, et liserées de blanc aux sinus, offrant vers leur extrémité et en tirant vers le bord abdommal , une ran"^ée transverse de quatre, cinq et même six taches d'un rou"'e sanijum ; les unes arrondies , les autres ovales. Dessous de ces dernières ailes avec les taches plus pâles. Deux points rousses en dessous à la base de chaque aile. Aniérirriio niérid nnnle — ÎM. N. — La collection du .Tardin des riantes n ulcniiL' [lUisiciirs inilivl us de ce Papdion ; mais comme ils sont très-anciens on ne sait plus dans quelle contrée de l'Amérique ils ont été recii.eillis. t t j^05 — Papilio Opleus. God, Encyc. IX, p. 33, 11". 11. Un peu plus petit c[Uy4rcheLius. Ailes d'un noir violet en dessus , d'un noir verdàtre en dessous ; les supérieures ayant vers leur mdieu une lâche d'un vert jaunâtre , assez grande , arrondie, divisée par deux nervures noires parallèles, nulle du côté opposé. Ailes inférieures ayant six dents obtuses, dont les trois internes plus saillantes et égales, et, entre le milieu et le Lord postérieur, une tache d'un rouge carmin , plus foncée a sa partie antérieure , grande , disposée longiludinalement , divisée en quatre par des nervures noires peu prononcées ; les échan- crurcs très -finement liserées de blanchâtre. Itessous de ces dernières ailes avec les taches plus pâles, oblongues ; les trois externes presque égales , ombrées de brun antérieurement , et un peu aussi postérieurement , la quatrième plus courte ; angle anal surmonté d'un point rouge de part et d'autre. Amérique méridionale. — Décrit d'après l'Encyclopédie méthodique. 106 — Papilio Hippason. Hubn. Exot. Saml. — Cram. PI. 29 , E. — God. Encyc. IX, p. 35 , n". 3o. — La femelle, P. Amosis , Cram. PI. iQ(^, A , B. — God. op. cit. n". 2g. Envergure , 3 | pouces. D'un noir foncé en dessus, et d'un noir brun en dessous. Ailes supérieures offrant, à partir du milieu du bord interne iusf|u'à l'extrémité de la cellule discoï- dale , une bande jaunàlio transvcrse [)lus ou moins prononcée, maculaire , et indiquée dans sa partie supérieure par des atomes groupes entre les ner\iirep , nulle dang rpiebpies individus 282 PAPILIO. sur le bord intex'ne , souvent dans d'autres, au contraire , très- prononcée sur cette partie de l'aile , et reparaissant même en dessous. Ailes inférieures ayant des dents obtuses, dont l'a- nale et l'une des intermédiaires plus saillantes que les autres ; les échancrures liserées de blanc ; parallèlement au bord pos- térieur une rangée de sept taches , dont les deux externes d'un blanc jaunâtre , petites et arrondies ; les cinq autres d'un rouge carmin à reflet violet ; les trois qui suivent les points blanchâtres sont arrondies, les deux suivantes sont oblongues et beaucoup plus grandes. Dessous des ailes inférieures avec les mêmes taches , mais plus pâles et plus petites; les deux blan- châtres manquant souvent ; une tache d'uu rouge carmin à l'origine du bord interne. Quatre points d'un rouge orangé sur le devant du corselet. La femelle, ou P. Amosis , est un peu plus grande que le m.âle. Ses ailes supérieures n'olFrent d ordinaire que quelques atomes jaunâtres qui indiquent les traces de la bande jaunâtre qui est bien marquée dans certains mâles. Les taches des ailes inférieures sont moins violâtres , et les trois internes sont oblongues et égales. En dessous elle n'offre aucune diffé- rence. — Dans quelques individus les points jaunâtres dispa- raissent. Surinam. — Coll. de M. Théodore Roger. — M. N. Il est aisé de voir que Godart a décrit ce Papillon d'après Cramer , sans cela il n'en eût jamais fait deux espèces. j^()7 — Papilio Euristeus. Cram. PI. 29, F. Très -voisin d'Hippason , même port et même taille. Ades supérieures à peu près semblables. Les ailes inférieures ayant toutes les dents égales , obtuses, et les échancrures d'un rouge assez vif; parallèlement au bord postérieur, une rangée de six ta- ches d'un rouge-carmin jetant un reflet violet, ovales-oblongues , à l'exception des deux extrêmes qui sont arrondies et beaucoup PAp'lLIO. 283 plus petites ; la seconde , en comptant du bord d'en haut , aussi plus petite que les trois suivantes , qui sont égales. Dessous de ces ailes avec les mêmes taches , mais beaucoup pins pâles. Quatre points d'un rouge orangé sur le devant du corselet. Nous ne connaissons ciue le mâle. — Surinam. Godart a fait de cette espèce une variété de son lîippason , et ce qu'il y a de remarcjuable , c'est cpi' ayant décrit l'un et l'autre sur la figure de Cramer , il a transporté ( quoique citant exactement la Planche 29 de cet auteur où les deux espèces sont représentées ) la description de l'un à l'autre et réciproque- ment. 11 dit que VHij)pason a les échancrures rouges et six taches carmin , oblongues , aux ades inférieures , et que l'autre les a blanches , avec^eulement trois taches carmm , tandis que c'est précisément le contraire, ployez l'Encyclopédie , p. 35. r-'- Papilio Polymetls. God. Encyc. IX, p. 35, n°. 28. — Femelle , Princeps do- minans jEchemon , Hubn. Exot. Saml: Taille et port d'I^urymas. D'un noir foncé en dessus et d'un noir brun en dessous. Ailes supérieures ayant le bord droit et entier , marquées , sur le milieu de leur bord interne , d'une bande transverse montant jusqu'à la nervuie médiane, rarement au delà , composée de cinq taches , dont les trois supérieures blanches , et les deux inférieures d'un bleu d'azur. Ailes inférieures dentées avec les échancrures ro- ses , marquées sur leur milieu d'une tache d'un rouge-carmin , un peu plus foncée antérieurement, disposée transversalement , et divisée en quatre et rjuelrpiefois en cinq par de fines nervu- res noires. Dessous des premières ailes n'ofïrant que les trois taches blanches ; dessous des secondes avec une rangée de cinq taches roses, oblongues, dont les trois intermédiaires im peu plus grandes et plus rappi-ochées entre elles ; outre cela , lîu point rouge sur le lepli du bord interne vers l'angle anal. Corps noir avec des pouils rouges sm le prof iiorax eL les côtés de la poitrine. L'individu, figure par Hubner sous le nom d' IÎ!chenion , et que nous considérons comme la femelle , diffère de ceux que nous venons de décrire, en ce que la bande transverse des ai- les supérieures est presque entièrement blanche, à l'exception de quelques atomes bleus qui existent vers le bord Interne , en ce que les ailes Inférieures offrent une rangée de cinq taches rou- ges bien séparées , et dont l'anale est double. lirésU — Coll. Bolsd. — Ce Papillon est l'un des moins com- muns dans les envois que l'on reçoit de Rlo-Janelro. 109 — pAPiLio Zagynthus. Fab. E, S. I i I , I, p. i5, n". 46. — Donov. Natural. Reposit. PI. 26, fig. I . Ce Papilio a les plus grands rapports avec le Polyrnetus , et nous pensons qu'il n'en est qu'une variété. SI la ligure de Donovan est exacte , l'individu décrit par Fabricius, diffère du Poly nietus , en ce cpie la partie poslérleui-e de la tache dis- coïdale des premières ailes est verte, au lieu d'être d'un bleu d'azur , et en ce que les échancrurcs des secondes ailes ne sont pas liserées de rouge, Brésil. — Si ce Papilio est réellement une autre espèce que le Polyrnetus , il doit èlre bien rare ou cliconscrlt dans une localité très-bornée , car, depuis vingt ans que nous avons des relations fréquentes avec toutes les côtes du Brésd , je ne sache pas qu'aucun entomologiste 1 ait reçu. 110 — Papilio Eurymas. God. Encyc. IX, p. 3^, U". 27. — Papilio Lysander, Cram. 29, C, D. — Princeps doviinans Lysander, Hubn. Exot. Saml. Enverg. environ 3 \ pouces. D'un noir profond. Les ai!e« PAPlûlO. 'j85 SLipërieures un peu plus claires vers rcxtrénuté , avec le bord postérieur droit et entier, marquées, sur le milieu deleur bord interne , d'une bande azurée, ou d'un bleu veit-dc-gris , courte, transverse, ne dépassant pas ordinairement le premier rameau delà nervure médiane, composée de trois taches, dont l'inférieure plus longue et plus étroite. Ailes inférieures ayant des dents obtuses dont une un peu plus longue , avec les sinus bordés de rouge; quatre taches d'un rouge carmin plus foncées anté- rieurement, oblongues, séparées par les nervures, disposées longitudinalement en arrière de la cellule discoïdale. Dessous des premières ailes tantôt sans taches, et tantôt avec une ou deux petites taches blanches correspondant à la bande du dessus. Dessous des secondes avec cinq taches roses, mal ali- gnées , plus petites et plus éloignées que celles du dessus. Corps noir , avec des points rouges sur le prothorax et sur les côtés de la poitrine; anus bordé de rouge carmin. Commun à Cayenne et à Surinam, surtout dans les lieux humides et ombrai^és. IM. Serville possède un individu chez qui la bande des ailes supérieures est verte comme dans Kurimedes , mais , comme cet individu a été pris il y a plus de cinquante ans, il est pos- sible que la couleur primitive soit altérée. M. le baron Feislhamel nous a communiqué une autre va- riété chez qui la bande des ailes supérieures est brunâtre et à peine visible, et les taches des inférieures d'un gris blajichâ- tre , a 1 exception de la plus interne qui est restée rouge. Nous avons adopté le nom *ÏEui\) nias àe Godart, parce que celui de Lysaiider , donné par Crauier à cette espèce, a été appliqué par Fabricius à un autre Papilio. W_\ — Papiuo Ecrimedes. Cram. 386 , E , F. — God. Encyc. IX , p. 34 , n°. 26.— Esp. Pap. Exot. n. i5, fig. 2. Un peu plus petit (^xji Eiirjma s , même port. Ailes d'un îi86 PAPiLio. noix- profond ; les suporiemes marquées, sur lo milieu de leur bord interne , d'une bande verte , brillante , courte , transverse, ne dépassant pas le second rameau de la nervure médiane , coupée par des nervures noires. Les inférieures dentées , avec les sinus bordés de rouge; marquées sur leur milieu d'^-ne tacbe d'un rouge-carmin vif, palmée , assez grande, plus pâle et moins longue en dessous. îiessous des ailes supérieures offrant au moins cliez l'individu liginé par Cramer une pelilc tacbe bîancbe correspondant à la bande du dessus. Corps noir, avec des points rouges sur le prothorax et sur les cotés de la poitrine. Décrit d'après Cramer. — Selon cet auteur, d se trouve à Eerblce, dans la Guyane anglaise. 11^ — Papilio yENEAS, Cram. 27g, A, B, G, D. — God. Encyc. IX , p. 33, u". 24. — l^inn. Syst. ]Vat. 2 , p. y47 » i^"- ' S. — Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 5o , n". 17. — Esp. Ausl. Scbm. tab. i5, fîg. 3-4- A peu près de la taille ai Eiirjmas , et d'un noir de velours. Les supérieures du m.île étroites , à sommet aigu et plus pale que le reste de la surface , marquées vers le bord interne d'une tache verte , presque quadrangulaire , divisée uiégalement par une nervure , surmontée de deux ou trois petites taches arrondies blanchâtres. Les ailes inférieures ayant des dents obtuses, inésales, avec les sinus bordés de rose; leur milieu marqué d'une tache palmée d'un rouge vineux dans ses trois quarts antérieurs , et d'un ronge carmin dans son quart in- férieur. Dessous des supérieures avec les taches blanches du dessus. Dessous des mférieures avec chîq taches roses, ovales , mal alignées; un point rouge à lextrémité du repli abdominal. Corps noir, avec des points rouges sur le prothorax et sur les côtés de la poitrine. La femelle , ou l'individu que les auteurs regardent comme tel , dlHère notablement du mile. Ailes plus lai'ges , plus noi- PAPILIO. 287 res; les supérieures plus arrondies a l'exlrémité, offi\int sur le milieu du bord interne une grosse tache orbiculaire d'un vert brillant, divisée en deux parties inégales par une nervure , nullement surmontée de taches blanches ; les inférieures ayant les échancrures bordées de blanc. Assez commun à Surinam ; beaucoup plus rare à Caycnne. — Coll. Boisd. < 4 1 5 — Papilio Echelus. Princeps dominans Echelus , Hubn. Exot. Saml. Taille, -çoxiQi faciès ^ JEiieas mâle. Ailes d'un noir de ve- lours. Les supérieures ayant l'extrémité plus claire , marquées sur le milieu du bord interne d'une bande verte qui a la même forme et la même disposition que la bande bleue de WEiirymas. Ailes inférieures ayant les trois dents internes saillantes et prolon- gées; les échancrures blanches; entre la cellule et l'extrémité uue rangée de quatre taches d'un rouge carmin , dont les trois internes ovales-oblongues , et la quatrième en forme de point ; un point rouge à l'extrémité du repli abdominal. Dessous des supérieures sans tache. Dessous des inférieures avec six taches roses , arrondies , dont les deux extérieures très-petites. Corps noir, avec des points rouges sur le prolhorax et sur les cotés de la poitrine ; anus taché de rouge. Amérique méridionale. — Décrit sur la figure d'Hubner. ï 14" — Papilio Ariarathes. Esper. Ausl. Schm. tab. i4, fig^ 2. Voisin de Marcias. Ailes d'un noir foncé , avec les échan- crures blanches. Les supérieures ayant de part et d'autre, dans la bifurcation de la nervure médiane , une (ache blanche ou blan- cliHLre, divisée en deux par le second rameau de cette même ner- vure. Ailes inférieures dentées ; la dent du milieu moitié plus 7 88 PAPllîO, suilhuUc que les autres ; quatre taches d'un rouge-cinnabre vif entre la cellule discoïda'e et le bord, dont l'anale double, les trois suivantes oblongues, allongées, séparées par les nervures , au moins moitié plus longues que l'anale; l'extérieure ovale est très-petite. Dessous des premières ailes avec une tache basi- laire rouge. Dessous des secondes avec deux taches basilaires rouges , et les taches du dessus d'un rose pâle. Corps noir et sans taches. Surinam. — Coll. de M. Roger, qui nous l'a communiqué sous le nom âHAceslcs. -115 — Papilio Marcius. Princeps dominans Marcius , Hubn. Exot. Saml. Ce Papillon , par les ailes supérieures , ressemble beaucoup au Dirnas , et , par les inférieures , il a de grands rapports avec V Auchises. JNous l'eussions même considéré comme une variété du dernier, si les figures d'Hubner étalent faites avec moins de soin et d'exactitude. Ailes supérieures d'un noir foncé , plus claires vers l'extré- mité , marquées au milieu d'une tache comme dans Diinas , mais d'un blanc un peu moins pur. Ailes inférieures ayant des dents obtuses avec les sinus liserés de blanc ; les trois dents les plus rapprochées de l'angle anal plus saillantes que dans les espèces voisines , les deux extérieures , au contraire , moins prononcées ; entre la cellule et l'extréniité , une rangée de sept taches d'un louge carmin, dont la première, en comptant du bord externe , très-petite et ponctiforme ; la seconde ronde j les deux suivantes ovales-oblongues ; les deux dernières ovales ; ces taches sont séparées l'une de l'autre par des nervures noires assez larges, comme dans Arbates, mais elles sont un peu moins bien alignées. Dessous des ailes semblable au dessus : celui des secondes avec les taches plus pâles. Prothorax et cotés de la poitrine ponctués de rouge ; anus bordé de rouge. Amérique méridionale. — Décrit sur la figure d'Hubner. r A P I L T o . oKt) >\ 1 1(> — PiriLio NuMA, BoisJ. Un tiers plus grand qn Arbates maie ( P. Panthonus , Cram. ) auquel il ressemble un peu par le J'acies. Ailes su- périeures d'un noir plus clair , avec le contour extérieur no- tablement plus arrondi ; ailes inférieures d'un noir-obscur ve- louté, avec une rangée courbe, presque marginale de sept taches rondes assez petites, bien alignées , toutes égales , d'un rouge- carmin très-pâle ; les dents assez larges, courtes, obtuses, avec les sinus bordés de rose. Dessous des quatre ailes semblable au dessus, mais d'un noir plus brun. Corps noir, avec le protho- rax et les côtés de la poitrine ponctués de rouge ; anus rouge. Nous n'avons vu que la femelle. — Coll. de M. le comte De- jean. — Ce Papillon faisait partie de la collection de M. La- treille , où il était comme beaucoup d'autres insectes sans indication de patrie. Jl vient de quelque contrée de l'Amérique du Sud, mais nous ignorons de laquelle. ydl7 — Papilio Coelus, Lacordaire, Port et taille d'Arbates. Ailes d'un noir foncé; les supé- rieures plus claires vers le bout , marquées sur l'extrémité de la cellule discoïdale d'une tache blanche dilfu se de grandeur mé- diocre, coupée par l'arc discoïdal et' l'extrémité de la nervure médiane. Ailes inférieures ayant des dents obtuses dont une plus saillante, comme dans beaucoup d'espèces voisines; les sinus liserés de blanc ; en arrière de la cellule discoïdale et en tirant un peu vers le bord abdominal , une tache palmée d'un rouge carmin, divisée parles nervures en cinq taches secondai- res oblongues, dont l'extérieure beaucoup plus courte ovale; les trois suivantes à peu près égales; l'interne plus pâle, un peu jaunâtre dans la femelle , seul sexe que nous connaissions , plus courte, plus large et paraissant divisée en deux. Dessous des ailes dlUeraat du dessus en ce que les taches rouges des ailes inférieures sont d'un rose-carmin tendre. Corps noir, LI^PTDnPTi'.nES, TOME 1. IQ ago PAPino. avec (les taclies ronges sur les cotés dix prothorax et de la poi- trine ; anus rouge. Cayenue. — Décrit d'après uu individu appartenant à M. La- cordaire. j[ 1 § — Papilio Arbates. Cram, 386. C, D. — Princcps domiiians Arbales , Hubn. Exôt. Sarnl. — Papilio AncJiises , God. Encyc. IX, p. 36 , 11°, 3i. — Fab. E. S. I I I, I, p. i3, n". 4o. — Sulz. Gescli. tab. 12, fig. 4- — Le maie : Papilio Panthonus , Crani. 2^8, C, D. — Papilio Pompeius , Fab. op. cit. n°. 54- — God. op. cit. n". 32. • — \ariété femelle : P. Pompeius , Hubn. Exot. Saml. — Papilio Tiillus , Esp. Ausl. Scluu. tab, 12, fig. 3, — Papilio Arbates , tab. 14, fig- 1 • — Papilio Panthonus, tab, 16, fig, 4' Taille moyenne. Ailes d'un noir foncé , un peu plus clai- res vers l'extrémité. Les supérieures ayant le bord entier, con- stamment sans taches dans les maies ; presque toujours mar- quées dans les femelles d'une tache blanche arrondie, située entre le premier et le troisième rameau de la nervure mé- diane, et divisée en deux par le second rameau de cette même nervure ; quelquefois , surtout dans les individus de Suri- nam, la tache blanche est beaucoup plus petite, et est ren- fermée entre le premier et le second rameau de la nervure médiane. Ailes inférieures ayant les dents courtes et obtuses avec les sinus bordés de rouge-carmin tendre; entre la cellule et l'extrémité , une rangée de sept taches d'un rouge-carmin tendre, dont la plus extérieure en forme de pomt, la seconde arrondie, les quatre suivantes ovales-oblongues et l'anale plus petite ; toutes ces taches , dans le mâle , sont moins vives , plus petites, presque arrondies et plus séparées l'une de l'autre. Dessous des premières ailes semblable au dessus ; dessous des secondes avec les mêmes taches , mais roses, Prothorax ponctué PAPILIO. 291 de rouge , ainsi que les côtes de la poiti'ine et des deux premiers anneaux de l'abdomen ; anus bordé de rouge. Le Papiilo Poinpciiis d'Hubner est pour nous une varie'té femelle sans taches blanclies sur les ailes supérieures, et avec les taches des ailes inférieures d'un rouge carmin moins frais. Ce Papillon est assez commun à Cayenne et à Surinam. — Coll. Boisd. 119 — Papilio Ancdises. Linn. Mus. Lud. Ulr. p. 191, n". 10. — Clerck , Icon. Ins. tab. 29, %. I. Très-voisin â! Arbates. Ailes d'un noir foncé , avec les échancrures blanches. Les supérieures un peu plus claires à l'extrémité, ordinairement sans taches. Les infériem^es ayant, entre la cellule discoïdale et le bord postérieur , une rangée de cinq à sept taches ovales d'un rouge carmin , chatoyantes , plus vives , plus grandes , plus rapprochées et ordinairement moins nombreuses dans la femelle que dans le mâle ; la plus extérieure dans les deux sexes plus petite et plus ai-rondie que les autres. Dessous des inférieures ayant les taches plus pales et plus séparées qu'en dessus. Corps noir , ponctué de rouge sur les côtés de la poitrine et le long des trois premiers anneaux de l'abdomen ; anus rouge. Quelquefois les ailes .supérieures de la femelle offrent une tache blanchâtre peu prononcée. Surinam. — Coll. de M. Hoger. Godart et quelques autres auteurs ont cru que le P. Arbates de Cramer , c[ul a les échancrures rouges , était le même que VAnchises de Linné et de Clerck. Peut-être en effet n"eu est- il qu'une variété. •2g'A l'APILIO. 120 — Papilio Dimas. God. Encyc. IX , p. 36 , n". 33. — Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. i6 , no. 47- — Bonov. Nat. Reposit. Pi. i6 , fig. 2. — T^ariétë? P. Ariarathts , Esp. Ausl. Schm. tab. t4, fig. 3. Port et taille à'Arbates. Ailes noires; les supérieures à peine plus claires vers l'extrémité , marquées sur leur milieu , de part et d'autre, d'une tache blanche, divisée, tantôt en trois, tantôt en quatre , par des nervures noires. Les ailes infé- rieures ayant des dents obtuses , avec les sinus bordés de rose carmin, traversées en arrière de la cellule par une bande d'un rouge-carmin très- tendre , im peu chatoyante ^ atteignant le bord abdominal , formée de six taches oblongues presque éga- les , et séparées seulement par des nervures noires beaucoup plus fines que dans Anchises et Aibates. Dessous des se- condes ailes avec la même bande , mais plus pâle. Pro- thorax et côtés de la poitrine ponctués de rouge ; anus bordé de rouge. Ce Papillon remplace , aux environs de Rio-.Taneiro , V An- chises et VArba/es de la Guyane. — Coll. Ooisd. f^ariéfé A. Un point d'un cendré bleuâtre au-dessous de la tache blanche. — Coll. 13oisd. IVl. Théodore Roger possède dans sa collection une variété chez laf|uelle la tache blanche du milieu des premières ailes est divisée en deux taches arrondies , dont la supérieure est moins apparente en dessus. Les six taches ronges des ailes inférieures sont aussi plus petites, plus séparées , et les deux plus voisines du bord interne sont moins marquées c]ue dans les individus ordinaires. 121 — Papiuo Iphidamas. Fab. E. S. m, 1, p. ly, n°. 52. Ailes noires; les supérieures offrant de part et d'autre une l'APJLIO. 9A)3 bande blanche , courte , divisée pai- des nervures noires ; leur bord postérieur ponctué de blanc. Ailes inférieures offrant une bande d'un rouge sanguin , large , à peine maculaire , se re- produisant en dessous. Corps ponctué de rouge en dessus et en dessous. Patrie inconnue. — Décrit d'après Fabricius. — Fabricius a peut-être entendu par les points blancs du bord , les échan- crures des ailes ; s'il en est ainsi , sa description peut convenir à cinq ou six espèces de ce groupe. 122 — Papilto Abcas. Cram. 3^8 , G. — God. Encyc. IX , p. Sy , n", 35. Port de Nephalion , mais un peu plus petit. Ailes noii-es ; les supérieures d'une teinte égale sur toute leur surface , ayant le bord postérieur droit, marquées sur leur milieu d'une tache oblongue d'un blanc jaunâtre , disposée transversalement, un peu échancrée sur le côté interne , coupée par la nervure médiane. Les ailes inférieures ayant des dents courtes et ob- tuses avec les échancrures blanches ; leur milieu offrant une large bande d'un rouge sanguin, plus claire antérieurement, presque palmée en arrière , atteignant le bord abdominal. Dessous des quatre ailes semblable au dessus , mais plus pale. Thorax noir ; prothorax et côtés de la poitrine ponctués de rouge. Cramer représente i'abdomen rouge : est-ce une erreur de l'enlumineur? Brésil. — Décrit sur la figure de Cramer. Ce Papillon ayant beaucoup d'afiinité avec les espèces de la Colombie et de la Martinique , nous doutons qu'il se trouve au Brésil. 125 — Papii.io Arripuus, Boisd. Très-voisin de VArcas de Ci'amer ; même port et même taille. Ailes d'un noir brun | les supérieures d'une teints égale 294 PAPILIO. sur toute leur surface , ayant le bord postérieur droit , marquées sur leur milieu d'une tache d'un blanc un peu jaunâtre , oLlon- gue , en forme de laande transverse , disposée obliquement de dedans en dehors , coupée par la nervure médiane. Les ailes inférieures ayant des dents comtes et obtuses , bien égales , avec les échancrures rouges ; leur milieu offrant une large bande d'un rouge-minium pâle , un peu plus claire antérieurement , prescnie palmée en arrièi-e , atteignant le bord abdominal. Des- sous des quatre ailes semblable au dessus , mais un peu plus pâle. Corps d'un brun noirâtre, avec le prolhorax , la poitrine et les côtés de l'abdomen ponctués de rouge j anus bordé de rouge. Colombie. — Coll. Boisd. — Nous n avons vu que des temelles. 124 — Papilio JNephahos, God. Encyc. IX, p. 3; , n". 36. A peu près de la taille de Dinias. D'un noir foncé, avec les quatre ailes dentées et liserées de blanc aux sinus ; les supé- rieures mi peu moins obscures àl'extrémllé, marquées, de part et d'autre , sur le mlbeu , d'une tache blanche disposée comme dans Dimas , bien nette , divisée tantôt en trois et tan- tôt en quatre par la nervure médiane et ses deux premiers rameaux. Ailes inférieures olïiant, en arrière de la cellule dlscoïdale, une tache d'un rouge-vermillon pâle, plus claire à sa partie antérieure , composée de quatre taches secondaires , dont les trois externes oblongues à peu près égales ; l'interne plus lar«e , mais moins longue , atteignant le bord abdominal , divisée en deux par une nervure ; outre cela , un point rouge vers l'an- gle externe , cpxi manque quelquefois en dessus ; dents des ailes obtuses. Dessous des secondes ailes ayant la tache en majeure partie blanche , ou d'un blanc rosé , divisée par des nervures noires ; le point de l'angle externe surmonté d'un autre très- petit point de la même couleur. Corps noir , avec le protho- PAPILIO. 2l)5 rax , les côtés de la poitrine et des trois premiers anneaux de l'abdomen ponctués de rouge; anus bordé de rouge; palpes rouges. Brésil. — Coll. Boisd. — Il n'est pas très-commun. Nous possédons une variété chez qui la tache des ailes infé- rieures est d'un rouge-sanguin très-vif, et d'une teinte aussi intense antérieurement que postérieurement. Notre collection renferme aussi un individu qui se distingue de ceux que nous avons déciùts^ en ce qu'il y a un second point rouge enti'e celui de l'angle externe et la tache rouge. }ç 125 — Papilio Eritiialion, Boisd. Port et taille de Ncphalion. Ailes d'un brun noir , dentées , avec les échancrures bordées de blanc. Les supérieures ayant une bande blanche oblique de dedans en dehors , bien nette > naissant de la côte , traversant l'extrémité de la cellule discoïdale, et s'étcndant à peu près jusqu'au second rameau de la nervure médiane , coupée par les nervures en quatre taches , dont la cos- tale très-petite et triangulaire. Ailes inférieures offrant en ai^iére de la cellule discoïdale une bande d'un rouge-minium plus pâle antérieurement , palmée en arrière , terminée extérieure- ment par une petite tache (la seule qui soit séparée par une nervure noire ) , atteignant intérieurement le bord abdominal. Dessous des premièi'es ailes semblable au dessus. Dessous des secondes avec la même bande qu'en dessus , mais rose et di- visé en sept taches par des fines nervures d'un rouge brunâtre, ou un peu noirâtres. Corps noir , avec le prothorax , les côtés de la poitrine et des trois premiers anneaux de l'abdomen ponctués de rouge ; anus et palpes rouges. Colombie. Coll. Boisd. — .Jamaïque. IVl. N. X 126 — Papilio Tullus. Cram, 2^7, C, D. — God. Encyc. IX, p. 3^ , n". Zn- Ua peu plus grand c[ii Arba/'^a. Ailes d'un noir assez ob- scur; les supérieures ua peu plus clauses vers l'extrémité, marquées d'une grosse tache d'un blanc un peu jaunâtre , si- tuée entre la nervure radiale et le second rameau de la mé- diane, divisée conséquemment en deux parties égales par le pi-emier rameau de la nervure médiane ; leur bord postérieur arrondi , très-légèrement denté , avec les sinus liserés de blanc. Ailes inférieures dentées, avec les échancrures blanches, inarcniées , en arrière de la cellule discoïdale et en tirant vers le bord abdominal, d'une tache d'un rouge vif divisée par de fines nervures en trois taches allongées, dont l'interne plus large, offre antérieurement une scissure angulaire ; les deux suivan- tes égales s' alignant avec deux ou trois autres taches très-petites, presque ponctiformes, de la même couleur, dont l'interne quelquefois nulle. Dessous semblable au dessus; les taches des secondes ailes roses , un peu plus vives en arrière. Corps noir ; prothorax , côtés de la poitrine et des premiers anneaux de l'abdomen ponctués de rouge; anus rouge. Cajenne , Surinam. — Coll. Boisd. — Assez rare. <;127 — Papilio Tarquinius, Boisd. Très-voisin de Tulliis ; même port et mèine taille, mais bien distinct par les cai'actères suivants : la tache blanche des ailes supérieures arrondie , assez grande , disposée tout-à-fait comme dans ]S ephalion et Diinas sur le milieu de l'aile , de manière qu'une petite portion se trouve dans la cellule dis- coïdale , tandis que dans l'espèce précédente elle est située entre le bord interne et la cellule discoïdale ; la bande rouge des ailes inférieures un peu moins large , d'un rouge un peu plus jaunâtre en dessus , et d'un rose vif en dessous. Tout le reste comme chez Tullus. Colombie. — Coll. Boisd. — Nous n'avoiîs vu que deux individus. P A l' 1 L I O . 297 J[28 — Papilio Proteus, Boisd. Papilio Vertumniis , God. Encyc. IX, p. 37,11°. 38. A peu près delà taille à! Arbates, Ailes d'un noir profond. Les supérieures un peu plus claires vers leur exlrémlté , niarcpiées , sur le milieu de leur bord interne , d'une tache d'un gris ver- dâtre accolée antérieurement à une tache orbiculaire d'un blanc un peu jaunâtre s'étendant jusqu'à la nervure médiane, quel- quefois surmontée d'une on deux petites taches d'un blanc jaunâtre ; la partie verdâtre et la partie blanche de cette tache coupées chacune par une nervure noire ; bord extérieur légère- ment dentelé, avec les sinus liserés de blanc. Ailes inférieures offrant, en tirant , vers le bord abdominal , une tache d'un rouge- carmin vif, ayant à certains aspects tous les reflets et le bril- lant de l'opale, divisée en trois taches oblongues, dont les deux internes égales , et l'extérieure plus courte et un peu ovale ; leur contour extérieur ayant des dents obtuses , dont une un peu plus saillante ; les échancrures blanches. Dessous des premières ailes d'un noir brun , avec une tache orbiculaire blanche. Dessous des secondes avec trois taches d'un rose très- pâle , plus colorées en arrière, correspondant à la tache trifide du dessus , s'alignant vers le bord interne avec deux pe- tites taches arrondies , plus colorées , dont une siu- le repli abdominal ; outre cela , un gros point de la même couleur plus ou moins marqué vers l'angle externe. Corps noir, avec le prothorax , les côtés de la poitrine et des premiers anneaux de l'abdomen tachetés de rou^e: anus bordé de rouge. Brésd. — Coll. Boisd. — Ce Papillon nous paraît différer assez du V^ertiunnus pour constituer une espèce particulière. C'est lui que l'on possède sous ce nom dans la plupart des collections. 2g8 PAPILIO. 129 — Papiliù Vertumnus. Cram. 211, A , li , C — Fab. E. S, i 1 1 , I, p. 16, n". 49- Très-voisin du Proteus , même taille. Ailes supérieures un peu plus allongées ; la tache verdàtre marquée sur le bord de son côté externe d'une petite tache ou d'un gros point d'un blanc jaunâtre. Les ailes inférieures ayant les dents plus grosses, toutes égales ; , la tache rouge trifide , sensiblement plus rap- prochée du repli abdominal ; à peine partagée par les nervures, les trois taches secondaires qui la composent , au heu d'être à peu près égales , sont graduellement plus longues , de manière que celle qui longe le repli abdominal est presque triple de la première. Dessous des ailes inférieures avec trois taches ovales et un point arrondi d'un rose vif; point de tache sur le bord du repli abdominal , ni de point rouge vers l'angle externe. Corps comme dans Proteus. Cayenne , Surinam. — Coll. de M. Lacordaire. — Quoique plus anciennement connue, nous avons comparé cette espèce au Proteus, parce que ce dernier est moins rare dans les collections. \ 50 — Papilio Ser.vpis , Boisd. (PI. I , B , %. 2.) Un peu plus petit que Proteus. Ailes noires ; les supé- rieures un peu moins foncées à l'extrémité , dentelées , avec les sinus liserés de blanc , offrant sur le milieu du bord interne une bande transverse d'un gris un peu verdàtre, s'étendant jusqu'au troisième rameau de la nervure médiane , et marquée dans sa partie supérieure d'un ou deux points d'mi blanc jau- nâtre reparaissant en dessous. Ailes inférieures ayant en arrière de la cellule discoïdale une bande transverse d'un rouge vif à reliefs d'opale comme chez Proteus, divisée en six taches oblon- gues par de fines nervures noires , dont l'abdominale tres- grcle , et les deux externes plus courtes que les trois suivan- PAPiLio. agg tes. Dessous de ces dernières ailes avec la Lande rouge beau- coup plus pale et sans reflet ; dents des ailes obtuses et égales. Coi'ps noir, avec le prothorax , les côtés de la poitrine et le dessous des premiers anneaux de l'abdomen ponctués de rouge ; anus bordé de ronge. Colombie. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire. .•|51 — Papilio Sesostris. Cram. 211, F, G. — God. Encyc. IX, p. 38, no. 40- — Princeps dominans Sesostris. lL!x\\[Gâ^ JEurjnnas. Ailes d'un noir velouté en dessus, d'un noir brun en dessous j les supérieures ayant les sinus liserés de blanc, marcpiées sur leur bord interne d'une grande tache d'un beau vert luisant , s'étcndant de la base jusqu'au milieu , et du bord interne à la nervure médiane , tridentée à son côté externe et divisée par deux nervures noires. Ailes inférieures sans taches. Dessous des premières ailes sans aucune tache. Dessous des se- condes avec cinq taches d'un rouge rose , dont une petite vers l'angle externe et les quatre autres alignées vers l'angle anal ; la dernière de celles-ci est sur le repli abdominal , de manière que dans le mâle elle est visdile en dessus et non en dessous. Corps noir, avec le prothorax et les côtés de la poitrine ponc- tués de rouge ; anus bordé de rouge. Surinam, Cayenne. — Coll. Boisd. — Ce magnifique Pa- pillon n'est pas très-rare à la Guyane , mais étant fort difHcile à prendre il est assez peu i-épandu dans les collections. t t t 152 PaPIIIO JDEUS. Fab. E. S. I I I, I , p. 16 , n". 48. — Donov. Ins. of Ind. • — God. Encyc. IX, p. 3^., n". 20. Un peu plus petit i^viArchelaus. Ailes noires; les supé- 30(> V Al'l L l (I. rieures avec le bord extérieur un peu sinué , marquées dune bande transverse, courte, d'un blanc jaunâtre, assez étroite, appuyée sur la côte , traversant obliquement l'extrémité de la cellule discoïdale , et Unissant sur le troisième rameau de la nervure médiane. Ailes inférieures ayant des dents obtuses, avec les échancrures blanchâtres; en arrière de la cellule dis- coïdale une bande maculaire d'un rouge sanguin composée de neuf taches , dont les trois intermédiaires oblongues et assez grandes , et les autres arrondies et beaucoup plus petites ; de chaque côté des taches oblongues il y en a deux petites, l'une au-dessus de l'autre , ce qui complète le nombre neuf, sans cela il ne pourrait y avoir plus de sept taches. Dessous des ailes plus pâle. Décrit d'ajirès Fabricius et la figure de Donovan. — Ces au- teurs le disent de Madras; mais, d'après le Jacies , nous croyons pouvoir assurer qu'il habile , au contraire , quelque contrée de l'Amérique du Sud. Si ce Papillon avait une queue, nous l'eussions rapporté avec un point de doute à notre Or- chainus. 135 — ■ P'iPiLio Obchamus, Boisd. Port et taille de Ti'ojanus. Ailes d'un brun noirâtre. Les supérieures sinuées , marquées d'une bande transverse , blan- che , courte, assez étroite, traversant obliquement la cellule discoïdale d'un bord a l'autre , et se continuant ensuite le long du second rameau de la nervure médiane , mais n'atteignant pas, à beaucoup près , le bord extérieur de l'aile. Ailes infé- rieures dentées , avec une queue courte et un peu pointue ; les échancrures un peu roses , surtout les plus internes , liserées de blanc ; sur le milieu une bande assez large d'un rouge car- min un peu briqueté , palmée , divisée par les nervures , attei- gnant le repli abdominal, suivie vers l'angle anal d'un petit croissant de la même couleur qui en est à peine séparé , et pré- cédée vers l'angle externe d'un ou deux points rougeàtrcs qui s'alignent avec elle. Dessous des quatre ailes un peu plus pâle , avec le munie dessin (ju'en dessus. Corps coaimc cliez Tro - janus. Colombie. — Coll. Bolsd. — Nous ne connaissons cjue la femelle. 154 — Papilio Trojanus , Boisd. Troilides Tros , Hubu, Exot. Saml. Enverg. 3^-3^ pouces. Ailes d'un brun noirâtre. Les supé- rieures un peu sinuées , marquées sur leur milieu d'une tache blanche transverse ^ coupée par la nervure médiane en deux parties presque égales. Ailes inférieures dentées , avec une queue noire assez longue, étroite, spatulée, rétrécie à sa base ; échancrures roses légèrement liserées de blanc ; sur le milieu, et en tirant vers le bord abdominal, une bande d'un rose carminé , un peu violàtre , macuîaire , divisée par les nervures, composée de plusieurs taches irrégulières, dont l'abdominale très-petite, en forme de chevron, surmontée d'une autre tache oblongue de sa coideur ; les deux sui- vantes allongées , égales ; la quatrième échancrée sur son côté externe , et s'alignant extérieurement avec trois points de sa couleur. Dessous des quatre ailes semblable au dessus ; celui des secondes avec les taches plus pâles , surtout les trois in- termédiaii-es ; l'origine de la côte de ces mêmes ailes bordée de jaune. Corps noiiâtre , avec des points blanchâtres sur le pro- thorax ; poitrine tachée de jaune ; abdomen bordé de chaque côté par une ligne jaune. Brésil. — Coll. Bolsd. — Comme ce Papillon n'a aucun rap- port avec le P. Tros de Fabricius décrit sous le n". i38^ nous avons été oblige de changer le nom d'Hubner. vl55 — Pavilio Caudils. Princeps doniinans Caudius, Ilubn. Exot. Saml. Taille et port de Trojanus. Ailes d'un brun noirâti-e. Les 302 PAPILIO. snperieui^es plus claires à l'extrémité , un peu sinuées , mar- quées au dessous de la nervure médiane , mais en tirant un peu vers l'angle Interne, dune tac.lie blanche, divisée en deux ou trois par le premier et le second rameau de cette même nervure. Ailes inférieures avec les dents beaucoup plus prononcées que chez Trojanus,et une queue noire, étroite, assez longue, nullement spatulée ; les échancrures roses liserées de blanc ; sur le milieu , et en tirant vers le bord abdominal , une bande d'un rouge carmin, divisée parles nervures, et composée de taches inégales irrégulières , plus foncées en avant et en arrière, à peu près disposées comme dans Trojanus , mais plus rap- prochées du bord marginal , la dernière s'alignant de même vers l'angle externe avec trois points , mais qui sont moitié roses et moitié blancs. Dessous des premières ailes semblal,le au dessus , offrant en outre trois ou quatre points blancs sur le Lord marginal près de l'angle interne. Dessous des secondes semblable au dessus. Corps comme dans Trojanus. Brésil. — Coll. Boisd, — Beaucoup plus rare que Ti^ojaniis dans les collections. i* *i* i* *h '\^{y — Papilio ThymbR/EUS , Lacordaire^ /jj oJ / Un peu plus petit (}^Evander. Ailes noires avec un reflet verdàtre. Les supérieures sans taches avec la frange garnie de cils blancs. Les infcrieui-es ayant des dents aiguës , dont les plus intci-nes se prolongent un peu en queues; les échancrures li- serées de blanchâtre ; entre la cellule discoïdale et le bord marginal deux rangées transverses de taches d'un rouge car- min, dont les antérieures cunéiformes pour la plupart et les postérieures transversales, presque lunulées. Dessous des ai- les plus brun que le dessus; celui des premières avec une tache rouge à l'origine de la côte ; celui des secondes avec les taches un peu moins vives qu'en dessus; celles du second rang liserées de blanc antérieurement , et suivies en arrière l'APïLTO. 3o3 d'uu pçtlt trait transversal blanchâtre ; outre cela , quatre taches rouges à la base et une ligne de la même couleur lon- geant le bord abdominal , et venant s'unir à la tache inteine de la première rangée. Corps nouâtre , avec le prothorax ponctué de grisâtre ; poitrine ponctuée de blanc jaluiâtre. Mexique. — Coll. Boisd. et Coll. Lacordalre, — Nous n'a- vons vu c[ue deux individus de ce rare Papilio , pris à Tlatle- cope par M. Salé fils. lo7 — Papilio Hectorides. Esp. Ausl. Schm. tab. 4o , C , fîg. i. — Donov. Nat, Repo- sit. Pi. l'jn. — Menelaides Chirodarnas^ Hubn, Eiot. Saml. — Papilio Lysithous, God. Encyc. IX, p. yS, n<*. i36. Un tiers plus grand c[\i yigavus. Ailes d'un noir foncé. Les supérieures traversées par une bande blanche ou blanchâtre , étroite , coupée par les nervures , placée à peu près comme dans yégai>us, mais plus droite. Ailes inférieures ayant des dents aiguës, très-sadlantes, et une queue noire , allongée ; les échancrures légèrement liserées de blanc ; sur le milieu du dis- que une tache blanche transversale , atteignant le bord externe , partagée par les nervures en trois parties , dont une plus grosse et arrondie , remplissant , comme dans Agai>us , toute l'ex- trémité de la cellule discoïdale ; cette tache est suivie , en tirant vers le bord abdominal, de trois ou quatre petites taches rouges cunéiformes, inégales, dont les deux plus internes sont accompa- gnées en arrière , dans les femelles , de (juelques atomes bleuâ- tres ; le bord extérieur offre en outre une rangée de lunules d'un rouge brun , dont l'anale est marquée d'un gros point noir. Dessous offrant, outre le dessin du dessus, une petite raie blanche , sinueuse sur le bord extérieur des premières ailes, près de l'angle interne. Corps noir, avec le prothorax ponctué de grisâtre , et une raie marginale d'un jaune pâle sur les côtés de l'abdomen. .>0/j, lAPÎLÎO. iNoiis avons vu un individu chez lequel la bande tlanclie des ailes supérieures était en partie effacée. Nous possédons des femelles qui ont les deux lunules marginales les plus externes Hanches. Brésil.. — .Coll. Boisd. — Beaucoup moins commun qu'^~ "î" *î* 'i* *!* "t" *t* ■158 — Papilio Tros. Fab. E. S. I 1 1 , I, p. lo, n°. 3o. — God. Encyc. IX , p. ^3 , n". 1 35. Un tiers plus grand que Proieus. Ailes d'un noir ob- scur ; les supérieures offrant de part et d'autre une tache d'un blanc un peu jaunâtre, oblongue , traversant la cellule dis- coïdale, et s'étendant quelquefois jusqu'au premier i-ameau de la nervure médiane. Ailes inférieures ayant des dents assez prononcées et une queue noire , étroite , assez longue , un peu spatulée ; échancrures liserées de blanc ; eu airière de la cel- lule discoïdale , et en tuant vers le bord interne, une bande transverse d'un rouge-vermillon plus ou moins vif , atteignant le bord abdommalj composée de cinq ou six taches à peine séparées , dont les trois intermédiaires allongées et à peu près égales. Dessous de ces dernières ailes avec les taches plus sé- parées ; les trois intermédiaires d'un rose tendre , ou d'un blanc rosé. Corps noir, avec des points rouges le long de chaque côté de la poiti'ino et des premiers anneaux de l'abdomen ; anus rou^e. Brésil. — Coll. Boisd. — Ce Papillon est l'un des moins communs dans les envois que l'on reçoit du Brésil. 159 — Papilio Dardanus. Fab. E. S. III, I, p. lo, n". 29. — God. Encyc. IX, p. 73 , n°. 134. PAPiLio. 3o5 Même port que Tros, mais environ tl' un quart plus petit. Ailes d'un noir de velour à reflet un peu verdàtre. Les supérieures marquées , entre la nervure médiane et le bord interne , d'une tache orbiculaire d'un gris jaunâtre, ou d'un gris verdàtre, coupée par deux fines nervures noires. Ailes inférieures ayant des dents assez prononcées et ime queue noire étroite, assez longue ; échancrures légèrement liserées de blanc ; entre la cellule discoïdale et le bord postérieur , une tache d'un rouge- sanguin très-vif, palmée, divisée en quatre taches oblongues par de fines nervures ; un point du même rouge à l'extrémité du repli abdominal. Dessous des premières ailes sans taches ; des- sous des secondes avec trois taches roses correspondant à la tache quadrifide du dessus. Corps noir, avec des points rouges sur la poitrine et de chaque côté de la base de l'abdomen. Brésil, — Coll. Boisd. — 11 n'est pas très-rare dans les en- virons de Rio- Janeiro. 140 — Papilio Perrhebus , Lacordaire. Un peu plus grand (.[\\ Jgai'US. Ailes d'un noir profond, à reflet verdàtre de part et d'autre ; les supérieures sans taches , avec la frange liserée de blanc. Les inférieures ayant des dents obtuses et une queue noire de grandeur médiocre ; échan- crures bordées de blanc ; une rangée marginale de sept taches transversales d'un rouge carmin , assez étroites et étranglées chacune dans leur milieu ; la tache anale plus étroite et sur- montée d'un trait transversal de la même couleur. Dessous semlilable au dessus; les taches rouges un peu plus vives; celle de l'angle anal réunie avec le trait qui la surmonte et for- mant une espèce d'U couché. Corps noir, avec le prothorax et tout le dessous du corps tachés de rouge ; cuisses et palpes rou- ges. — ■ La femelle diiïère très-peu du mâle. — Dans quelques individus il y a un point blanchâtre en dessous , dans le voisi- nage de la tache anale. Paraguay, Riu-Grande. — Coll. Boisd. et Coll. Lacordaire LÉPIDOPTÈRES, TOME I. 20 3o6 PAPILIO. — Ce Papillon , quoique assez abondant sur les boi^ds de l'U - ruguay , est encore très-peu répandu dans les collections, 141 — Papilio Ascanius. Cram. i4, A. — Drurj, Ins. ÏII, PL g, fig. i. — Fab. E. S. II 1,1, p. 3, n\8. — God. Encyc. IX,p. 74, n", i38. Un tiers plus grand (\Vl ^gai^us. Ailes noires ; les supé- rieures traversées au nailieu par une large bande blanche , coupée par de fines nervures , et par un arc noir à l'extrémité de la cellule discoïdale. Les inférieures traversées par une large bande palmée ou multifide , dont la partie antérieure est blan- che et les deux tiers postérieurs plus ou moins lavés de car- min ; une rangée marginale de six taches d'un rouge san- guin, étroites, étranglées dans leur milieu; le bord extérieur ayant des dents obtuses et une queue noire en spatule de lon- gueur médiocre 5 échancrures bordées de blanc. Repli abdo- minal des mâles garni de poils blancs. — Femelle d'un noir plus brun , surtout à la base. Dessous des ailes plus brun dans les deux sexes, offrant tout-à-fait le dessin du dessus. Corps noir, avec la base des palpes , le dessous du prothorax , la jioitrine et les côtés du ventre marqués de rouge. Brésil. — Coll. Boisd. — Ce beau Papillon est rare aux en- virons de Rio ; il est plus commun dans le Brésil septentrional. 142 — Papilio Agavus. StoU. PI. 82 , fig. I et I, A. — God. Encyc. IX, p. 78, n**. 137, — Princeps heroiciis Agavus, Hubn. Exot. Saml. — Papilio Lysander? Fab. E. S. 1 1 1 , I, p. 9, n". 25. Taille moyenne. Ailes d'un noir très-foncé. Les supérieures traversées par une bande blanche , étroite , coupée par les ner- vures , se terminant sur le milieu des inférieures par une tache discoïdale de la même couleur ; la bande blanche des premières PAi'iiiio. 3o7 ailes un peu coudée en dedans, en face de la cellule discoïdale ; la tache discoïdale des secondes divisée en trois par une nervure bifide, dont une portion beaucoup plus grosse formant une tache orbiculaire qui remplit toute l'extrémité de la cellule discoïdale ; outre cela , ces dernières ailes ont des dents obtuses assez sail lantes et une queue noire spatulée ; les échancrures sont lise- rées de blanc , et le bord marginal offre une rangée de sept lu- nules d'un rouge-carmin vif, dont l'anale beaucoup plus grande, et souvent liée par un de ses angles à celle qui la précède ; repli abdominal garni de poils blancs. Dessous semblable au des- sus. Corps noir, avec des points rouges sur le prothorax, les côtés de la poitrine et de l'abdomen. Très-commun dans plusieurs localités du Brésil méridional. Nous possédons des variétés accidentelles de Rio- Grande chez lesquelles toutes les taches rouges, à l'exception de l'a- nale , ont disparu en dessus. JXous en avons vu d'autres où les deux taches les plus externes , quoique fortement réduites étaient, avec l'anale , les seules qui existassent en dessus. Nous croyons que le Papilio Lysander de Fabricius se rapporte à cette espèce , et que c'est à tort que Godart l'a re- gardé comme des Indes orientales. 143 — Papiuo Proneus. Hectorides Proneus , Hubn. Zûtr. 497-498- Voisin (^ Agavus , mais plus petit. La bande blanche trans- verse des ailes supérieures droite , commençant en pointe comme dans Echedorus ; la tache blanche des ailes inférieu- res plus allongée dépassant la cellule discoidale , divisée par les nervures en six taches inégales, dont trois très-petites j les lunules marginales d'un rouge plus vif, plus étroites ; les sinus des échancrures garnies de cils blancs très- prononcés. Des- sous offrant les mêmes caractères que le dessus. Corps noir avec des points rouges sur le prothorax, les côtés de la poitrine et les premiers anneaux de l'abdomen. Brésil. — Coll. Boisd. — Rare. :io. 3o8 PAl'ILIO. Nous possédons im individu un peu plus petit rpie nous croyons être la femelle ou in:!o variété femelle de cette espèce ; il est d'une couleur plus brune, à reflet un peu verdatre , avec les lunules marginales roses en dessus et d'un carmin tendre en dessous. Outre cela , le dessous du coi-ps est ponctué de rouge dans toute sa longueur et l'anus est bordé de l'ouge , tan- dis qu'il n'y a que les premiers segments dans le mâle , qui soient marqués de rouge. Il vient aussi du Brésil. 144 PaPILIO EcHEDORUS , Boisd. Un peu plus petit c[\v Agaças. Ailes noii-es à reflet verdatre, traversées par une bande blanche ou d'un blanc un peu sale, commune , étroite^ à peu près droite , commençant près de la côte des supérieures, dans le voisinage du sommet, et se terminant non loin de l'angle anal des inférieures. Les premières aj'ant la frange liserée de blanc. Les secondes ayant des dents obtuses, saillantes et une queue noire spatulée , de grandeur médiocre ; les échancrures bordées de blanc ; une rangée marginale de sept taches transversales , étroites^ d'un rouge-carmin pale , souvent en partie absorbées chez les mâles par la teinte noire du fond, étranglées chacune dans leur milieu j repli abdominal garni de poils blancs. Dessous offrant le même dessin ; les taches carmin beaucoup plus distinctes ; celle de l'angle anal unie avec un petit trait de sa couleur de manière à imiler une espèce d'U couché. Corps noirâtre, avec des points d un carmin pâle sur le pro- thorax, les côtés de la poitrine et les premiers anneaux de l'abdomen; palpes roses; anus bordé de carjum pâle. Ile Sainte-Catherine au Brésil. — Coll. Boisd. et Coll. de M. le baron Feisthamel, — Rare dans les collections, 145 — Papilio Bunu^hus. Mclanides B uni chu s , Hubn. Exot. Saml. — Papiliû Ascalns, God. Encyc. IX, p. i)i.i, n". iSy-iSS, ■< l'APiLio. 3o9 Taille et port à\hcanius. Ailes d'un noir verclàtre , tra- versées par une bande blanche commune , divisée par les ner- vures , conunençant sur les supérieures . un peu en pointe vers le bout de la côte, se courbant un peu^ mais moins que dans ^gavus , finissant presque carrément à la tache anale rouge des inférieures ; ces dernières ailes ayant des dents obtuses et une queue noire de médiocre longueur; les échancrures bor- dées de blanc; sur le bord, où le fond est beaucoup plus noir^ est une raugée marginale de taches d'un rouge car- min, très-étroites, fortement étranglées dans leur milieu. Dessous des ailes offrant le même dessin que le dessus. Corps d'un noir verclàtre, avec le prothorax, les palpes, la poitrine et tout le dessous du ventre marqués de rouge. Chez la femelle la bandelette blanche des premières ailes est plus terne que chez le mâle. Brésil. — Coll. de M. Marchai à Paris. — Cette espèce est rare jusqu'à présent dans les collections, Nous n'en avons vu que deux. Individus. 146 — Papilio Asius. Fab. E. S, III, I, p. 8, n". 21. — God. Encyc. IX, p. 55, n». 84. — Papilio Aslyagas , Drury, Ins. m. Pi. 35 , fig. 4- — Papilio Manlius, Perty Del. Animal. Spix et Martius , Ins. PI. 29 , fig. i et i*. Taille d'jgai'us. AUes d'un noir à reflet un peu verdàtre, avec une bande transversale large d'un blanc un peu jaunâtre , droite , s'étendant de la côte des supérieures en s'élargissànt in- sensiblement jusque près du bord abdominal des inférieures; ces dernières dentées inégalement, terminées par une queue linéaire, longue, avec les échancrures finement liserées de blanc; bord postérieur divisé par une rangée de cinq ou six lunules d'un blanc jaunâtre , dont les deux plus internes surmontées de deux taches d'un rouge carmin ; deux autres taches de la même couleur, un peu plus haut , vers le bord abdominal. Dessor 3 I O P A P I L 1 O . des premières ailes plus pâle. Dessous des secondes différant du dessus en ce qu'il y a quatre taches rouges à la base et une raie longitudinale de cette couleur le long du bord abdominal. Corps noirâtre , avec une raie cendrée sur chaque ptérygode, et deux lignes blanchâtres plus ou moins prononcées sur chaque côté de l'abdomen. Antennes assez courtes. Brésil. — Coll. Boisd. — Ce Papillon est assez commun dans quelques localités des environs de Rio -Janeiro. — Il paraît que M. Perty n'a consulté pour la détermination de ses Lépi- doptères Brésiliens que l'ouvrage seul de Ciamer. 147 — Papiuo Habeissiatjus. Swains. Zool. Illust. i'^. série, PI. 109. — ■ God. Encyc. Suppl. IX, p. 812, n". iSS-iSg. Même port qu^scanius, mais un peu plus petit. Ailes noires, traversées par une bande blanche commune^ commen- çant près de la cote des supérieures , et finissant brusquement piès de la tache rouge de l'anglu anal des inférieures. Les pre- mières ailes ayant la bande assez large , coupée par les nervures, un peu fondue sur ses bords avec la couleur noire ( elle tra- verse la cellule discoïdale et se rétrécit un peu vers le bord interne ) ; leur base marquée d'une tache rouge plus visible en des- sous. La bande des secondes ailes est presque aussi large que celle des supérieures , et divisée en sept parties par des nervures noi- râtres ; leur bord extérieur ayant des dents obtuses assez saillantes une queue spatulée à peu près comme dans Agawus, et les ' échancrures llserées de blanc ; une langée marginale de sept taches échancrées d'un rouge carmin , dont les deux ou trois externes quelquefois presque effacées en dessus. Dessous moins noir ; celui des secondes ailes offrant , outre le dessin du dessus, une tache basilaire rouge , divisée eu trois parties , dont une se prolonge en une veine rouge le long du bord abdominal. Corps sans taches. Brésil. — Coll. Boisd. 1* A P I L I 0 . 3 1 I j[48 — Papilio Laïus, Roger. P. Harrissiaiius , Variété, God. Encyc. IX Suppl. p. 812, no. iSS-iSq. Taille et port d!Agai^us. Diffère de Claudius en ce que la bande blanche transverse des ailes supérieures est très-courte, et s'étend seulement du bord interne au second rameau de la nervure médiane ; en ce que les ailes mférieures sont sans tache blanche de part ni d'autre , comme dans Perrhebus j en ce que les lunules marginales sont d'un rouge-carmin vif, étroites , fortement étranglées ; et en ce que la queue est plus large et plus spatulée. Les autres caractères sont comme dans Clau- dius et Harrissianus. Brésil, —Coll. de M. Lacordaire et de M. Th. Iloger. Godart a connu ce Papillon , et c'est peut-être avec raison qu'il l'a rapporté à VHarrissiauus. i4'9 — Papilio Ci.audius , Boisd. Hectorides Lysithous , Hubn. Exot. Saml. — Papilio Harrissianus ? Goà. Encyc. IX, Suppl. p. 812^ n°. i38-i3g. Même corps (\a Agapus , mais un peu plus petit. Ailes d'un noir assez foncé ; les supérieures traversées par une bande blan- che bien droite , étroite à son origine près de la côte , un peu plus large sur le bord interne , coupée par des nervures noires , une tache l'ouge à la base, visible en dessus, mais plus mar- quée en dessous. Ailes inférieures ayant des dents obtuses et assez saillantes , et une queue grêle , noire, renflée insensible- ment à son extrémité ; sur le disque une tache blanche , sub- orbiculaire ou presque ovale , moins arrondie que dans AscL- vus ; une série marginale de sept taches échancrées , étroites , d'un ronge carmin , dont les trois plus extérieures manquent très-souvent, surtout dans les mâles; échancrures liserées de -5 I o, I> A P 1 L I O blanc. Dessous des premières ailes semblable au dessus. Des- sous des secondes ayant, outre les caractères du dessus, une tache d'un rouge carmin à la base , divisée par les nervures , et se prolougcaîit en ime ligne étroite le long du bord abdo- minal. Environs de Rio-Janeiro. — Coll. Boisd. Ce Papillon et les deux précédents ne forment peut-être rpi'une même espèce , les taches rouges de la base et la ligne qui longe le dessous du bord abdominal se retrouvent dans toutes les trois. ]\'ayant point de renseignements précis sur leurs mœurs, et ignorant complètement leur premier état , nous n'avons pas osé les réunir dans la crainte c[ue les caractères en question ne soient propres à un petit groupe Brésilien, Nous n'avons point adopté le nom d'Hubner pour l'espèce que nous venons de décrire , parce que Godart avait , avant cet auteur, donné le nom de Lysilhousk V Hec tondes d'EsT^er. Pour éviter la confusion , nous avons préféré lui donner un nom nouveau. "i* i* i* "t" "t* + "i* \^0 — Papilio Imerius. God. Encyc. IX, p. 6g, n". i2i. — Papilio Aiigias, Mé- nétriès , Nouv, Mém. de la Société des Nat. de Moscou III, tab. lo, fig. I et 2. Taille à'Asterias. Dessus des ailes d'un noir foncé. Les su- périeures ayant de part et d'autre une bande transverse , droite, assez étroite , d'un blanc jaunâtre, coupée par les nervures, al- lant directement de la cùte à langle Interne. Ailes inférieures ayant des dents obtuses et ime queue noire, assez longue, spa- tulée, bordée de blanc jaunâtre à sa base ; toutes les écliancrures bordées par une lunule d'un blanc jaunâtre ; un petit croissant jaune près de l'angle interne, s'alignant extériemement avec deux ou trois points rouges. Dessous des ailes d'un non- mat a la base et à reflet un peu verdâtre à l'extrémité ; celui des su- PAi'ILIO. Ôl5 péiieiues avec le même dessin qu'en dessus; celui des infé- rieures offrant une rangée de six lunules d'un rouge ferrugi- neux, précédées chacune d'un petit groupe d'atomes jaunâtres. Corps noir, avec des points blanchâtres sur le prothorax ; poi- trine avec cinq ou six petlcs points rouges. Ce Papillon, assez commun à Haïti, a été pris par Godart pour une espèce des Indes orientales. C'est sans doute cette fausse indication de patrie qui a été cause que M. Ménétinès ne l'a pas reconnu dans l'Encyclopédie. GROUFS x:s. 151 — Papilio Tkiopas. God. Encyc. IX, p. 33, uo. 23. Ce Papillon a les ailes étroites et presque le port d'une He- liconia. Ailes supérieures noires avec le bord bien entier , marquées de deux taches d'un jaune-d'ocre pâle , l'une sur le milieu , coupée en trois par les nervui-es , l'autre près du som- met, divisée également en trois. Ailes inférieures dentées , avec les échancrures blanches , marquées sur le milieu d'une tache orbiculaire d'un jaune d'ocre coupée par les nervures. Dessous complètement semblable au dessus. Corps noir, avec des pomts rouges sur la poitrine et les côtés du prothorax ; anus marcpé d'une tache rouge. Cayenne. — Coll. Boisd. — Godart a décrit ce Papillon sur un individu unique faisant partie de la collection de feu M. Dufresne , sans indication de patrie. Dans ces dernières années, M. Lacordaire en a pris cinq exemplaires à Cayenne dans le haut de la rivière de Kourou. Il est rare , et son vol est bas , terre à terre , comme celui de certaines Ileli- conia 3l4 i'APlLIO. GROUPE XXI. 152 — Papilio Corethkus, Lacordaire. (PI. i,C, fig.2, ) Taille de Proteus. Ailes supérieures d'un noirâtre pâle, dentelées, avec les sinus liserés de jaunâtre, traversées obli- quement du sommet au milieu du bord interne par ime bande dun jaune-d'ocre pâle un peu maculaire , coupées par les ner- vures. Ailes inférieures d'un jaune d'ocre , avec la base , les nervures , une bande transverse assez étroite , située sur le mi- lieu, et une bordure postérieure crénelée intérieurement, noi- res ; la bande transverse du milieu marquée de trois taches d'un rouge carmin , dont une au dessus de l'échancrure anale , et les deux autres plus petites situées vers l'angle externe ; la bordure noire de l'extrémité divisée par une rangée de cinq lu- nules égales , d'un rouge-carmin tendre ; le bord extérieur légè- rement denté , avec les échancrures bordées de jaune. Dessous des ailes semblable au dessus , excepté que les inférieures ont l'origine de la base d'un jaune d'ocre , et que les taches rouges sont plus vives. Corps noir, avec le prolhorax et les côtés de la poitrine ponctués de rouge ; anus bordé de rouge. Dessous de l'abdomen marqué de deux rangs de points jaunâtres. Coll. de M. Th. Lacordaii'e. — Nous ignorons quel est la patrie de ce rare Papillon , son faciès ne se rapportant à aucune espèce connue. M. Lacordane ne serait pas éloigné de le croire des Indes orientales. Quant à nous, nous penserions plutôt qu'il vient de quelque contrée d'Amérique. GROUPE XXII. t 1S3 — Papilio Crassus. Cram. 12 , C. — Princeps dominans Crassus ,'Rnhn. Exot. Saml. — Papilio Belus, variété, God. Encyc. IX, p. 38, n". 42. i'APiiiio. 3i5 Envergure 4 " 4 i pouces. Ailes d'un vert-noirâtre foncé , luisant; les supérieures un peu plus claires vers l'extré- mité; leur bord extérieur légèrement sinué, et très-fine- ment liseré de blanc aux sinus , leur milieu marqué d'une bande longitudinale d'un jaune pâle , n'atteignant pas le bord extérieur, et se prolongeant en pointe dans la cellule discoïdale le long de la nervure médiane presque jusqu'à la base. Les ailes inférieures plus brillantes , dentées régulièrement , avec les échancrures liserées de blanc ; le bord antérieur couvert par une bande longitudinale d'un jaune pâle. Dessous des ailes brun ; celui des supérieures offrant le même dessui que le dessus. Celui des inférieures avec une rangée marginale de six ou sept lu- nules d'un rouge brun, légèrement bordées de noir, et s'appnyant oïdinairement en arrière sur un petit trait blanc plus ou moins marqué. Thorax d'un noir verdâtre , avec des points blancs sur le prothorax et sur le devant de la poitrine ; les côtés de 1 abdomen et de la poitrine marqués d'une raie maculaire d'un jaune vif; dessus de l'abdomen d'un jaune pâle, quelquefois, mais rarament , de la coideur du thorax. La Chenille , selon M. Lacordaire qui l'a trouvée à Cayenne sur le citronnier, est d'un pourpre vineux , sans aucune tache , et porte sur chaque anneau plusieurs prolongements charnus ; le premier en porte quatre beaucoup plus longs que les autres et dii'igés en avant. La chrysalide est d'un jaune verdâtre sau- poudrée de jaune vif sur les lianes , de forme naviculaire , tron- quée antérieurement , avec une longue corne lancéolée se diri- geant en avant. Le Papillon éclot au bout de quatorze jours. Assez commun au Brésil , beaucoup plus rare dans la Guyane. — Coll. Boisd. 154 — Papilio Belus. Cram. ii2, A, B. — God. ? Encyc. IX, p. 38, no. 4-2. A peu près de la taille de Crassus. Ailes d'un vert-bleuâtre luisant, à peu près comme dans Philenor. Les supérieures 3l6 PAPILIO. un peu oMongucs, sans taches , avec les sinus ie'gèrement lisere's de blanc. Les inférieures, dentées régulièrement, avec les échancrures liscrées de blanc; langle externe marqué d'une tache cunéiforme d'un jaune d'ocre, plus ou moins tronquée. Dessous des premières ailes d'un brun pale. Dessous des se- condes brun à reflet verdatre , avec une rangée marginale de lunules d'un rouge jaunâtre , suivies chacune dans la femelle , seul sexe que nous ayons vu en nature , d'un point d'nn blanc jaunâtre. Thoi\axnoir, avec le dessus de l'abdomen tantôt blan- châtre et tantôt noirâtre ; prothorax et poitrine ponctués de blanc ; une raie maculaire d'un jaune citron sur les côtés de la poitrine et de l'abdomen ; deux rangs de points blancs sous le ventre. Surinam. — Coll. de M. le baron Feisthamel. — Le mâle, figuré par Cramer , diffère de la femelle , en ce que les lunules du dessous des secondes ades ne sont pas suivies d'un point blanchâtre. lljii — Papilio Amulius. Esp. Ausl. Schm. tab. 27, fig. i. Port et taille de Belus : dessus des ailes d'un vex't- bleuâtre luisant , à peu près comme dans cette espèce. Les supérieures sans taches, avec les sinus légèrement liserés de blanchâtre. Les inférieures dentées régulièrement , avec les échancrures liserées de blanc ; leur milieu traversé jiar une bande maculaire , de mé- diocre largeiu', composée de six taches quadi-angulaires d'un jaune d'ocre ; on voit en outre entre cette bande et le bord postérieur l'empreinte des taches du dessous. Dessous des premières ailes brunâtre, avec deux ou trois taches grisâtres presque effacées , près de l'angle interne. Dessous des secondes brun, avec une rangée marginale de lunules quadrangulaires du même jaune que la bande médiane du dessus , suivies chacune d'un gros point blanchâtre. Corps de la couleur des ailes. Décrit d'après la figure et la description d'Esper. Cet auteur 1' A î' 1 L I O . 3 I 7 iiiadique point de patrie, mais il doit être de la Guyane. — Celte espèce ne serait-elle pas une variété de Belus , chez la- quelle les ^ailes inlérieures auraient, !^au lieu d'une seule tache jaune sur le boitl de la côte , une bande transverse de cette cou- leur? Nous serions d'autant plus portés à le croh'e , que nous avons vu deux individus de Belus femelle qui font le passage. 156 — Papilio Lycidas. i Cram. 1 13, A. — Papilio Erymanthus, Cram. 1 13, C. — ■ Papilio Belus , variété, God. Encyc. IX, p. 38 , n". 42. Un peu plus petit que Belus , même port. A.iles d'un vert- bleuâtre luisant, plus obscur le long de la cote et du boi-d niar- gmal de chaque aile. Les supérieures plus pointues au sommet que dans Belus, sans aucune tache. Les Inférieures avec la face interne du repli abdominal d'un jaune d'ocre, et une ou deux taches ovales , de la même couleur , plus ou moins prononcées , quelquefois nidles, sur l'angle externe ; les ochancrures non lise- rées de blanc. Dessous brun j celui des premières ailes offrant sur le bord extérieur près de l'angle interne , deux ou trois petites ta- ches sagittées d'un blanc jaunâtre ; celui des secondes marqué sur le bord marginal d'une rangée de lunules d'un rouge brun , légèrement entourées de noir. Dessous du corps comme dans Crassus et Belus ; prothorax marqué en dessus de deux points jaunes; dessus de l'abdomen tantôt jaunâtre et tantôt verdâtre, comme le thorax. Cayenne , Surinam. — Coll. Boisd. — Assez rare. — Cra- mer a donné le nom à^ Erymanllius aux individus qui ont le corps jaune , et celui de Lycidas à ceux chez qui il est de la coideur des ailes. . i57 — Papilio Numitor. Cram. ii3, B. — Papilio Belus , variété, God. Encyc. IX, p. 38, n°. 4-2. ;il8 PAPILIO. P(irL et taille de Lycidas , dont il ne diffère que par les ca- ractères suivants : repli abdominal de la couleur des ailes in- férieures ; une rangée de taches triangulaires d'un jaune de rouille , entre la cellule discoïdale et le bord abdominal de ces mêmes ailes. Dessous des ailes à peu près comme dans Lycidas, à l'exception des trois petites taches sagittées des premières qui ne se retrouvent pas dans cette espèce. Dessus de l'abdomen blanchâtre. Le reste comme chez Lycidas. Surinam. — Décrit d'après Ci'amer. Godart , qui n'a vu , je crois , aucune de ces espèces en na- ture , les a toutes réunies sous le nom de Belus , à l'exemple de Fabricius. t t I 158 — Papilio Choridamas, Boisd. Ordinairement un peu plus petit que Polydamas. Ailes noires à reflet verdâtre ; les supérieures ayantle bord extérieur un peu plus profondément sinué que dans les espèces précédentes , marquées le long de ce même bord d'une rangée de points jaunes qui monte tout-à-fait jusqu'au sommet, et sur le milieu d'une bande transverse , oblique, assez large, d'un jaune-d'ocre pâle, coupée en trois parla nervure médiane. Les ailes inférieures à reflet plus verdâtre , offrant en arrière de la cellule discoïdale une rangée courbe de taches ovales, ouoblongues , d'un gris verdâtre, ou d'un jaune verdâtre, et tout-à-fait sur le bord marginal une série de lunules étroites, d'un jaune un peu verdâtre. Dessous brun ; celui des premières ailes avec le même dessin qu'en des- sus ; celui des secondes avec trois taches basilaires d'un rouge carmin , et une rangée marginale de sept chevrons étroits de la même couleur , suivis chacun d'un petit trait ou point allongé jaunâtre ; dents peu prononcées ; l'une de celles du milieu un peu plus pouitue et un peu plus saillante que les autres. Corps noirâtre , avec le prothorax ponctué de fauve ; la poitrine et les côtés de l'abdomen marqués de jaune. p A p r L I o . 3 1 q Brésil. — Coll. Boisd. ■ — Depuis quelques anne'es on le reçoit assez souvent des environs de Rio -Janeiro. H ne se distingue guère de VHyperion que par la bande jaunâtre qui traverse obliquement le milieu des ailes supérieures. ■^) / 159 — Papilio Hyperion. Ithobalus Hyperioit , Hubn, Exot. Saml. — Papilio Pro- todamas , God. Encyc. IX, p. 4o , n". 45— P. Zonaras Perty, Del. Animal, in SpixetMartius, Ins. PI. 2g, f. 3 et V' , Taille et port de Choridamas. AiJes noires à reflet verdâtre • les supérieures entières , ayant deux rangées de petites taches marginales d'un jaune pâle, dont l'intérieure ne monte pas ordi- nairementjusqu'au sommet. Ailes inférieures finement dentées et légèrement llserées de blanc aux échancrures , offrant en arrière de la cellule discoïdale une rangée courbe de taches ovales- oblongues d'un jaune un peu verdâtre , et tout-à-fait sur le bord marginal une série de lunules étroites de la même couleur. Dessous brun ; celui des premières ailes oifraiit presque le même dessin que le dessus; celui des secondes, avec trois taches basilaires d'un rouge carmin , et une rangée marginale de che- vrons étroits de la même couleur , embrassant chacun un point ou une petite lunule blanchâtre correspondant aux lunules du dessus. Corps noirâtre, avec le prothorax ponctué de faux pâle • poitrine et côtés de l'abdomen marqués de jaune. Brésil. — Coll. Boisd. — Assez rare. Il est bien voisin de Cho- ridamas ; mais il s'en distingue facilement , en ce qu'il n'a pas les ailes supériem'es traversées par une large bande jaune. IGO — Papilio Phaon, Lacordairc. Taille , port ai faciès iHHyperion. Ailes noires à reflet ver- dâtre , avec les échancrures bordées de blanc jaunâtre , et une rangée marginale de points de la même couleur , plus petits aux inférieures qu'aux supérieures ; outre cela les points les plus in- 320 PAPILIO. ferieurs des pi'cmières ailes sont lies aux ecliaucnires par un petit trait; ceux des secondes sont précèdes d'une rangée courbe de sept taches oblongues d'un gris verdâtre , séparées seulement par les nervures. Dessous brun; celui des premières ailes avec le même dessin qu'en dessus ; celui des secondes avec trois taches basilaires d'un rou2,e carmin, et une rangée mar2:inale de petits chevrons de la même couleur suivis d'un petit point jaune arrondi. Corps noir, avec le prothorax , la poitrine , les côtés et le dessous du ventre ponctués de rouge. Mexique. Coll. Boisd. et Coll. Lacordaire, — Pérou. Coll. de M. Dejean. t t f \^Y — Papilio Xekodamas. Ithobalus Xenodamas , Hubn. Exot. Saml. — P. Ce- brioTies , Daim. Anal. p. 38, 3. Port de Polydamas. A-iles plus glacées de verdâtre, plus brillantes; la bande ti-ans\eiaA maculaire un peu plus l'appro- chée du milieu, plus blanchâtre, formée surins ailes supérieu- res , particulièrement dans la femelle , de taches plus allongées ; les échancrures un peu plus faiblement bordées de blanchâtre. Dessous noir , à reflet verdâtre ; celui des premières ailes offrant presque le même dessin que le dessus. Dessous des secondes avec une rangée marginale de sept taches d'un rouge un peu obscur, à reflet légèrement violet , transvosales , lui peu moins étroites et moins flexueuses cpie dans Protodamas, accolées de la même manière à des taches argentées , l'anale surmontée d'un trait jaunâtre plus prononcé; un point fauve à la base, suivi de deux gros traits d'un gris verdâtre , disposés longitu- dinalement. Corps noir, avec le prothorax et la poitrine ponctués de fauve vif; mie raie latérale de la même couleur de chaque côté du corps. Brésil. — Coll. Boisd, — Ce Papillon est l'un des plus beaux de ce groupe. l'AT'ILIO. 32 T 162 — Papilio Polydamas. Linn. Sjst. Nat. 2 , p, 747» i^°* ^'^ — Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. i4, n°. 4^ — Cram. 21 1 , D. E. — Drury , Ins. I , Pi. 17, fîg. I et 2, — God. Encyc. IX, p. Sg , n°. 44- — Princeps dominans id. Hubn. Exot. Saml, — Boisd. etLeconte, Icon. des Chen. de l'Am, Sept. PI. i. Enverg. 3^-3^ pouces. Ailes d'un noir verdâtre , traversées vers l'extrémité par une bande d'un jaune plus ou moins pâle , de largeur médiocre, un peu maculau'e, formée sur les supérieures de taches cunéiformes pointues, et sur les inférieures de taches cunéiformes tronquées. Les premières ailes sinuées et légère- ment dentées; les secondes dentées. Ecliancxures de toutes les ailes bordées de jaune. Dessous brun ; celui des supérieures plus clair vers le bout , oflVant à peu près le même dessin cpe le des- sus ; celui des inférieures un peu plus obscur vers l'extrémité , avec une rangée marginale de sept taches d'un rouge brun , ou un peu fauves , linéaires, transversales , un peu flexueuses , dont les trois extérieures , accolées chacune à une tache argentée ou nacrée , les deux suivantes ordinairement un peu blanchâtres aux extrémités, l'anale surmontée d'un trait grisâtre ou jaunâ- tre ; outre cela un point fauve tout-à-fait à la base de l'aile. Corps noir , avec le prothorax , les côtés de la poitrine et de l'abdomen ponctués de jaune fauve. Très-commun depuis la Géoi'gie jusqu'à l'exti-émité du Brésil. La chenille , qui vit , dit - on , sur les Aristolochia , est brune , avec des épines charnues de la même couleur ; son corps est rayé de rouge , et chaque segment offre , en outre , quatre taches oculaires, moitié jaunes et moitié rouges. 163 ■ — Papilio AnciiiDAMAs , Lacordaire. Taille et port de Polydamas. Ailes plus noires ; les échanf crures im peu plus largement bordées de jaune , la baiiae I.ÉPIDOPTKRES, TOME I. ^"^ fransverse wji peu plus maculaire , notablement plus étroite sur les ailes inférieures Dessous de ces dernières ailes d'un jaune pâle , avec les nervures et l'extrémité noiràli-es ; les taches mar- ginales plus fauves moins linéaires , un peu plus éloignées du bord , toutes , moins l'avant-dernière , accolées à une tache ar- gentée, le point de la hase d'un jaune un peu fauve. Corps noir, avec le prothorax , les côtés de la poitrine et de l'ahdomen ponc- tués de jaune. Chili. — Coll. Boisd. et Coll. Lacordaire. — Ce Papillon remplace au Chili le Polydamas des autres parties de l'Amé- rique. j[(j4' — Papilio Protodamas. P. Protodamas maie? God. Encyc. IX , p. 4o , n°. 45. — Ithobalus Protodamas , Iluhn. Exot. Saml. Très voisin de Poly damas. Ailes plus glacées de vert bleuâ- tre , la bande transverse plus pâle, plus maculaire, souvent un peu effacée sur les su^-éneures , et quebjuefois même sur les inférieures , suivie sur ces dernières ailes d'une série marginale de chevrons, grêles, très -étroits, de la même couleur , quelquefois un peu obsolètes. Dessous des pre- mières ailes comme dans Poly damas. Dessous des secondes différant , en ce tju'aucune des taches flexueuses d'un rouge brun , n'est jamais accolée à des taches argentées , en ce qu'il n'y a pas de point fauve à la base , et que les échan- crures sont très-faiblement bordées de blanchâtre. Corps noi- râtre , avec le dessus de l'abdomen d'un blanc jaunâtre ; pro- thorax , côtés de la poitrine et de l'abdoinen marqués de jaune ; dessous du ventre offrant deux rangées de petits points blancs. Brésil , environ de Rio-Janeiro. — Coll. Bolsd. — L'individu figuré par Ilubner a la bande Iransvcrse d un jaune un peu fauve. Godart a connu cette espèce, mais il l'a considérée , avec doute, connne le mâle de son Protodamas ou PapiUo IJy- perion d Hiihncr. f A PI LIO. 323 t t t t 165 — PaPIIJO BiTlAS, God. Encyc. IX , p. 89 , n°. 43. Taille de Belus. Ailes d'un noiï" brun, avec deux rangées de points jaunâtres à l'extrémité des inférieures, et une rangée de points semblables à l'extrémité des supérieures; ces der- nières ayant sur le mdieu , et parallèlement au bord interne , une bande d'un jaune d'otre , large , coupée par les rameaux de la principale nervure. I^es inférieures avec six dents , dont les trois extérieures et la plus intérieure obtuses, les denx au- très aiguës et un peu plus longues ; les éi hancrures liserées de jaune pâle. Dessous des supérieures semblable au dessus, avec la rangée de points marginaux plus courte. Dessous des infé- rieures traversé oblicpiement au delà du milieu par une bande formée de huit taches ovales , dont les deux extrêmes jaunes, et les six intermédiaires rouges avec la partie anléi ieure blan- châtre ; outre cela, une rangée marginale de sept lunules d'un rouge brun , dont l'anale surmontée de quelques atomes blan- châtres. Corps noir, avec quelques points jaunes sur le pro- thorax. Amérique méridionale. — Décrit d'après Godart. Quoique nous n'ayons pas vu cette espèce , nous ne pouvons partager l'opinioa de Godart, qui la rapporte à V Aristœus de Cramer. \Q{j — Papii.io Coristheus. Papilio Bitias , variété, God. Encycl. IX , p. Sg , n°. 43. — Papilio Aristœus , Cram. 36 1, A. B. Taille de Belus. Ailes d'un noir verdâlre , glacées de bleuâ- tre comme celles de Pliileiior, avec les nervures noirâtres. Les quatre ailes ayant une rangée marginale de taches d'un 2( , 32 4 1' A IMLiÛ. bleu pâle , se foadant plus ou moins avec lo roflet bleuâtre. Ailes inférieures ayant les dents plus saillantes et plus aiguës (rue chez l'espèce précédente ; échancrurcs llserées de blanc. Dessous des ailes noir ; celui des supérieures oflVant en forme de bande transverse une empreinte d'un gris bleuâtre, rayonnée vers l'angle anal , où elle se termine par une rangée de trois ta- ches submarglnales d'un bleu pâle ; celui des inférieures traversé un peu en arrière de la cellule discoïdale par une i-angée courbe, transverse, de sept taches cunéiformes, d'un rouge un peu brun a l'exception de l'anale qui est presque blanche, et de la première et de l'avant-dernière dont le sommet est lavé de blanc; outre cela une rangée marginale de sept lunules d'un rouge brun , légèrement entourées de noir. Corps noirâtre, avec quelques points grisâtx'es sur le prothorax ; côtés de la poitrine et de l'ab- domen ponctués de jaune. Surinam. — Coll. Boisd, Très-rare dans les collections de France. Cramer ayant donné le nom A' /h'istœus à un autre Pa- pillon , nous avons été obligé de changer celui de cette espèce. t t t t t ')(|i67 — Papilio Philenor. Linn. Mant. p. 535. — God. Encyc. IX, p. ^o , no. 46. — Fab. E. S. III, I, p. 6, n". i8. — Drury , Ins. 1, tab. II , fig. I-4' — Priiiceps dominans id. Hubn. Exot. Saml. — Boisd. et Lecont. loonog. des Lépid. et des Chen. de l'Am. Sept. PI. ii , fig. 1-4. — Say, Am. Entom. tab. i. — P. Asttiious , Cram. 208 , A , B. A peu près de la taille de Polydainas. Ailes supérieures noires , à reflet un peu verdâtre , particulièrement vers le bord extéiieur , qui est marqué d'une série marginale d,e points blanchâtres, souvent en partie effacés chez les mâles; les sinus bordés de blanc. Ailes inférieures glacées de bleu d'acier, bril- lant dans le mâle , plus terne dans la femelle , avec une rangée i'Al'lLIO. 3'i5 coLiibo, presque marginale, de Imiules (run blanc ua pou gri- sâtre ; le bord extérieur légèrement denté, avec les éohancrures bordées de blanchâtre , et une queue courte , d'un noir bleuâtre , légèrement spatulée. Dessous des premières ailes un peu plus terne que le dessus , avec les lunules marginales plus distinctes. Dessous des secondes brun vers la base , avec une petite tache d'un jaune pâle ; ensuite glacé de bleu d'acier très-brillant, avec une rangée courbe de sept taches arrondies d'un beau fauve orangé, bordées de noir, dont les quatre ou six supérieures ont le côté externe marqué de blanc ; en avant de la série de taches fauves , on voit en outre une rangée de petits groupes d'atomes blancs ; les échancrures plus largement bordées de blanc jau- nâtre qu'en dessus. Corps noirâtre , avec des points d'un jaune pâle , sur le protborax , la poitrine et les côtés de l'abdomen. La chenille vit sur V Aristolochia Serpent aria. Elle est brime avec quatre rangées de petits tubercules fauves , et une rangée d'épines brunes le long des pattes \ cuire cela, elle a deux longues épines dirigées en avant sur le premier anneau , trois sur l'avant-dernier penchées en arrière et deux relevées sur le dixième. Chrysalide d'un gris violâtre, avec le dos jaunâtre et la tête coupée carrément. Ce Papillon est commun au printemps et au milieu de l'été dans tous les lieux de l' Améi'ique septentrioiaale , où croît la Serpentaire. 168 — Papilio Villiersii. f Boisd, et Leconte , Icon. des Lépid. et des Chen. de l'Am. Sept. PI. 14. — P. Devilliers, Gou. Encyc. IX,Suppl. p. 810, n°. 47 4^- Taille de Troiliis. Ailes noires glacées de bleu verdâtre , dentées , avec les échancrures liserées de blanc , et une rangée marginale de lunules bleuâtres, beaucoup plus petites sur les ai- les supérieures que sur les inférieures. Ces dernières pourvues d'une rjTieue médiocrement longue et un peu en spatule. Des- 326 PAPir.io. sous des premières ailes d'un noir-bronzé luisant, plus terne vers le bout, avec un arc de taches blanfhes à l'extrémité de la cel- lule discuïdyle, et une iaii2,ée mai j^innle de taclics triangulau-es d un blanc argentin. Dessous des scconJes Lrnn a\ec l'ori- gine de la cote d'un blanc un peu jaunâtre , le milieu chargé de trois grosses taches argentées , le limbe marqué d'une rangée de sept taches d'un pourpre ferrugineux, accolées chacune en arrière, moins l'anale, à une tache argentée, reposant l'une et l'autre sur un fond d'un vert bronzé. Les échancrines des quatre ailes, qui en dessus ne sont que liserées de blanc , sont ici largement bordées de blanc un peu sale. Corps d'un noir bronzé , avec des points blancs sur le prothorax , la poitrine et les côtés de l'abdomen. Cuba, Floride. — Coll. Boisd. — Très rare jusqu'à présent, ne se trouve que dans très-peu de collections. GROUPE XXÏiî. 169 — Papilio Lalandei. Papilio Lalande , God. Encyc. IX, p. 8ii. Suppl., no. \ii-iii. Dessus des ailes noir, avec une bande médiane transverse d'un jaune d'ocre pâle , formant deux branches sur les ades supé- rieures, dont l'interne plus large et d'un gris un peu verdâtre; cette même bande offrant , sin- les ailes inférieures à son coté externe, six dents très aiguës, et se terminant à l'angle anal, près d'une petite tache roussàtre surmontée d'un arc d'atomes bleus ; le bord postérieur des premières ailes divisé dans toute sa longueur par une rangée de neuf points jaunes ; une lunule de la mémo couleur sur toutes les échancrures, ainsi qu'une tache à l'extrémité de la queue ; celle ci assez longue eL en spatule. Dessous plus pale fjnc le dessus, exceplé sur le coté externe de la bande et îe long du bord postérieur. Corps noir r \ i> 1 Lio. 327 en dessus, brmi eu dessous, avec la poitrine et les palpés jaunes. Cafrerie, — Ce rare et beau Papillon fait partie du Mu- séum national. GROUPE XXIV. t * 1 70 — Papilio Xuthus. Lînn. Syst. Nat. 2, p. 'j5i, n°. 34.--fab. E. S. m , ï, p 32,n'\()2. — (>ram. ';3. A, B. — Drury, Ins II, tab. g , fig. 1,2. — God. Encyc. IX, p. 58, n°. 90. — Boisd. Icon. hist. PI. I, lig. t et 2. Un tiers plus grand que Machaon. DessUs dés ailes rtoir, avec des raies et des tachés d'un jtiutle- soufré pâle , sâvbir : léâ supérieures avec deux raies longitudinales placées sous la nervure médiane , quatre raies grêles longitudinales convergentes à leur base , situées dans la cellule discoïdale ; à l'extrémité de cette même cellule deux traits tiansversaux légèrement arqués , se regardant par leur concavité, de manière à former une espèce d'œil ; au delà du milieu une bande transverse de taches sagit- tées , et enfin à l'extrémité une série de lunules. Ailes inférieu- res ayant toute la base d'une jaune-soufre pale, avec les ner- vures noires et dilatées; une grosse tache noire entre le bord antérieur et la cellule discoïdale ; le tiers postérieur noir avec des lunules comme aux ailes supérieures, mais précédées de quelques groupes d'atomes d'un jaune vm peuverdàtre; un œil anal d'un jaune soufre ou d'un jaune fauve à prunelle noire , sur- monté d'un pelit groupe d'atomes bleuâtres ; le bord extérieur denté, et terminé par une queue noire, linéaire, assez longue, obtuse à l'extrémité; les échancrures bordées de jaune. Dessous ort'rant à peu près le même dessin, sinon que les taches sont plus étendues, de sorte que le fond est jaunâtre, presque comme dans Machaon : celui des secondes ailes est en outre 32vS PAPILIO. marqué d'une rangée postérieure de lunules bleuâtres, don les deux du milieu sont surmontées de deux taches rousses , comme dans Machaon. Corps jaune, avec une large bande doj:'sale noire. La chenille , dont nous ne connaissons pas encore la des- cription exacte , vit aussi sur des ombellifères. Ce Papillon se se trouve en Chine, au Thibet, en Perse et en Sibérie. Les insectes de cette dernière contrée étant considérés comme Eu- ropéens par la plupart des entomologistes , nous avons com- pris cette espèce ainsi que les Colins aurova , Satyrus na- rica, etc., dans notre Icônes, au nombre des Lépidoptères d'Europe. ,171 — Papilio Machaon. Linn. Fab., etc. — Le Grand Porte-Queue , Geoff. Ernst. etc. — Variété : Papilio Sphyrus , Hubn. Envergure de 3 ^-4 pouces. Dessus des ailes jaune avec une bordm-e noire assez large , sinuée intérieurement , di- visée sur les supérieures par une série de huit points margi- naux jaunes , et sur les inférieures par une rangée marginale de six lunules de la même couleur, dont les quatre ou cinq inter- médiaires plus grandes ; toutes ces lunules précédées d'une tache orbiculaire formée d'atomes bleus ; angle anal marqué d'une tache oculaire d'un fauve roux, surmontée d'un croissant d'un violet blanchâtre. Les premières ailes ayant en outre le long de la côte quatre taches noires , dont l'extérieure plus petite et presque ronde ; les deux suivantes transverses, ne dépassant pas la nervure médiane, la quatrième très-large, occupant toute la base et saupoudrée de gris jaunâtre , ainsi que la partie de la bor- dure comprise entre les points marginaux et la couleur du fondj les rameaux de la nervure médiane noirs et dilatés. Les secon- des ailes avec un arc noir à l'extrémité de la cellule discoïdale ; leur bord abdominal noir, saupoudré de jaunâtre : leur contour avec des dents courtes et une ffueue linéaire noire, de moyenne l'APILIO. 829 longueui" , obtuse à l'extrémité , bordée de jaune sur le côté in- terne ; échancrures bordées de jaune , ainsi que les sinus des ailes supérieures. Dessous des ailes olFrant presque le même dessin que le dessus, avec toutes les nervures noires, et le jaune plus fondu avec le noir et occupant plus d'étendue ; les taches bleues des ailes inférieures plus étroites un peu lunu- lées ; la seconde , la troisième et quelquefois la sixième surmon- tées chacune d'une tache roussatre. Corps jaune , avec ime bande dorsale noire; antennes noires. La chenille est d'un beau vert, avec des anneaux d'un noir de velours, alternativement ponctués de rouge -fauve. La chrysalide est tantôt d'une couleur grisâtre et tantôt verte avec une bande latérale jaune. La chenille se trouve en juin et en septembre sur beaucoup d'ombellifères , particidière- ment sur le Fenouil [AnethumJ'œniculum), la Carotte (Z?azf- Ciis carota). L'insecte parfait éclot en mai pour la première épo- que, et en juillet pour la seconde. Il habite toute l'Europe, la Sibéi'ie , la Syrie , l'Egypte et la côte de Barbarie. Nous pos- sédons même des individus , pris au ]\epaul et dans les environs de Cachemire , qui ne diffèrent en rien de ceux d'Europe. La variété Sphyriis d'Hubner est un peu plus petite que les individus ordinaires , et le noir y domine davantage. On trouve parfois une autre variété figurée par Ernst, chez laquelle le des- sus des ailes est d'un jaune très-foncé , avec la tache noire de la base des premières ailes peu marquée , et l'œil de l'angle anal d'un jaune-d'ocre. 172 — Papilio Alexanor. (PI. I, A, fig. 3, et PI. i, B, fig. 3.) - Esp. Schm. von Europ. tab. 110, cont. 65 , f. i. — God. Pap. de France , II , PI. i . — God Encyc. IX , p. 56 , p. 88. — Bolsd. Ind. Meth. p. i. — Ilubn. Pap. 787, 788. — Pa- pilio Poly damas , dePrunner, Lepid. Pcdem. Supp. p. 6^, DP. 134. — Treits-Ochs. Suppl, X. 33o P A P I L 1 O. Presque intermédiaire entre Machaon et Podalirhis ; mais plus voisin du premier. Dessus des ailes d un jaune- d'ocre très -pâle, avec une bordure noire assez large, et quatre bandes transverses de la même couleur , savoir : la première commune , à la base , longeant le bord abdominal des inférieures jusqu'à l'angle anal , la seconde également commune , traversant le milieu de la cellule discoïdale de chaque aile , se rétrécissant un peu sur les inférieures , et se courbant vers l'angle anal pour s'unir à la précédente ; les deux suivantes courtes, ne dépassant pas la nervure médiane des ailes supérieures ; un trait noir à l'extrémité de la cellule discoïdale des secondes ailes ; la bordure des premières di- visée par une bande jaune , continue , précédée d'une raie peu jDrononcée d'atomes d'un gris jaunâtre ; la bordure des ailes infé- rieures sinuée en dedans, saupoudrée d atomes bleus, et divisée par une rangée marginale de lunules jaunes ; échancrure anale surmontée d'une lunule fauve; les écbancrures liserées dejaune. Le bord extérieur avec des dents assez aiguës > et une queue noue de médiocre longueur, bordée dejaune en dedans. Des- sous un peu plus pâle, avec les mêmes cai-actères qu'en dessus ; la bande elles lunules marginales jaunes , plus larges. Corps de la couleur des ailes , avec une large bande dorsale et trois raies ventrales noires. Antennes noires, avec l'extrémité de la massue jaune. La chenille que nous avons figurée d'après des individus que nous a envoyés M. le docteur Ilonnoral de Digne, qui l'a découverte sur le Seseli inoiilaniim et quelques autres om- bellifères alpines , ressemble par la forme à celle de Machaon; elle est d'un jaune verdâtre, avec chaque segment marqué d'une bande transversale noire , formée de petits traits longitudinaux pour la plupart confluents en avant , et dont les intervalles sont ponctués de jaune. La tête est noire , marquée d'un V et de deux petits points jaunes. La chrysalide est d'un gris cendré uniforme, et passe l'automne et l'hiver fixée aux pierres et aux rochers avec lesquels elle se confond par la couleur. L'insecte parfait éclot au mois de juin de l'année suivante. PAPILIO, 33l Ce Papillon a été long-temps très-rare , mais il est répandu aujourd hui dans toutes les collections un peu complètes. lise trouve en France, dans les départements des Hautes et Basses- Alpes ; il habite aussi la ijalmatie et la IMorée, J[75 — Papilio Antinous. Donov. Ins. of New-Holl. Tab. adj, — God. Encyc. IX, p. 54, n°. 82. Port (^ Alexauor, mais un tiers plus grand. Dessus des ailes noir , avec deux bandes transveises , communes , d'un jaune pâle , dont l'antérieure assez large, située près de la base, la seconde très-large , se bilurcpiant sur les supérieures près de la nervure radiale, et montant aboutir près du bord an- térieur ; la branche externe se bifurquant à son tour vers le sommet avant d'arriver à la côte; une tache jaune éga- lement transverse dans la première fissure de celte bande; le bord postérieur de ces mêmes ailes divisé par une rangée de points oblongs de la coideur des bandes. Ailes inférieures ayant, outre les deux bandes transverses, une rangée arquée de sept lunules, dont les quatre extérieures jaunes , les trois autres fauves, et surmontées chacune d'un groupe d'atomes bleuâ^ très ; la plus interne, qui borde l'échancrure anale, est précédée avant les atomes bleus, d'une lunule jaune, située tout près de la pointe de la première bande transverse; le bord exté- rieur denté et terminé par une queue noire allongée. Dessous plus pâle ; les points marginaux des ailes supérieures formant une raie continue; les lunules des ailes inférieures presque blanches, teintées Je fauve dans leur milieu , toutes précédées d'un groupe d'atomes bleus. Corps noirâtre en dessus , grisâtre en dessous 5 avec une raie latérale jaunâtre sur chaque côté de l'abdomen. ^louvelle-llollande. — Décrit sur la ligure de Donovan, 007. l'Al'ILIO. 1 74" PaPILIO A.R1ST0R. God. Encyc. IX , p. 6o , n°, "75, Port et taille à'Asterias. Dessus des ailes d'un noir-brun foncé. Les supérieures légèrement dentées , comme dans As- terias , traversées entre le milieu et l'extrémité par deux ban- des maculaires d'un jaune d'ocre , dont l'antérieure courbée en dehors , la postérieure presque droite. Ailes inférieures ayant des dents obtuses, et une queue noire de moyenne longueur, un peu spatulée ; leur extrémité divisée par une rangée de lu- nules jaunes , faisant suite à la bande postérieure des premières ailes ; angle anal offrant une lunule fauve , surmontée d'un groupe d'atomes blevuUres peu prononcés. Dessous des pre- mièr«s ailes semblable au dessus. Dessous des secondes différant du dessus , en ce que les lunules jaunes sont plus grandes , plus pâles , surtout en dehors , ea ce qu'elles sont précédées du côté de la base d'une rangée de croissants d'atcmes bleuâtx-es , et en ce qu'il y a sur le côté interne de ces mêmes croissants une ligne tx-ansverse et arquée de cinq taches, dont les trois supé- rieures jaunes et en forme de points ; les deux inférieures fau- ves, lunulées et plus grandes. Déci'it d'après l'Encyclopédie et un exemplaire mutilé, n'ayant que trois ailes et point de corps , le même qui a servi àGodart pour faire sa description. Cet individu fait partie du Muséum national, et nous croyons qu'il vient des Antilles [ou de quel- ques contrées du Mexique. 1175 — Papilio Asterias. Fab. E. S. III, p. I, n\ 16. — Cram. 385, C. D. — God. Encyc. IX , p. 58 , n°. 91. — Boisd. et Leconte , Icon des Lépid. et des Chen. de l'Am. Sept. PI. 4- — Drury, Ins. I, tab. 7, fig. i.—PapilioTroilus, Smith- Abbot, Lepid. of Georg. I, tab. i . PAPÎLIO. 33?I PorL et taille de Machaon. JJessus des ailes d'iiu noir-brun foncé , traverse' nn peu au delà du milieu par une bande com- mune d'un jaune d'ocre , maculaire, et formée de huit taches triangulaires ou un peu oblongues sur les supérieures , divisée seulement, sur les inférieures , par les nervures. Les premières ailes ayant eu outre près de la côte une tache jaune qui ne s'a- ligne pas avec la bande maculaire , et le long du bord pos- térieur une série de huit ou neuf gros points jaunes comme dans Machaon. Les secondes ailes ayant le boi'd marginal divisé par une rangée de lunules jaunes surmontées chacune , ou au moins les plus intérieunos , d'un gx-oupe d'atomes bleus ; angle anal fauve etmarqué d'un point très-noir, le bord postérieur denté et terminé par une queue noire linéaire, à peu près de la même forme que celle de Machaon. Echancrures bordées de jaune à toutes les ailes. Dessous des premières ailes un peu plus pale, avec le même dessin qu'en dessus , excepté que la bande macu- laire est d'un fauve pâle, au moins dans sa partie inférieure , et qu'il y a une tache jaunâtre à l'extrémité de la cellule discoï- dale. Dessous des secondes ailes oflVant aussi le même dessin que le dessus, mais ici toutes les parties jaunes sont fauves, à l'excep- tion des deux lunules les plus voisines de l'angle anal , et les groupes d'atomes bleus forment des espèces de lunules suivies d'une poussière d'un gris jaunâtre. Corps noir, avec deux taches d'un jaune un peu fauve sur le prothorax, et quatre rangées de points jaunes sur l'abdomen, dont deux dorsales et deux ven- trales. La chenille vit sur beaucoup d'ombellifères , mais sui-tout sur le Fenouil {Anelhum fœnicidiim) , la Carotte {Daiicus en- rôla ). Elle ressemble beaucoup à celle de Machaon ; elle est d'un beau vert pomme , avec des bandes transversales , un peu sinueuses , noires , maculaires , ponctuées de fauve. La chry- salide est grisâtre , avec des ondes ferrugineuses. L'insecte par- fait éclot trois fois par an , et remplace notre Machaon , aux Etats-Unis , dans quelques-unes des Antilles et au Mexique. Variété A. La bande transverse tout-à-fait nulle sur les ailes mféi'ieures en dessus , et réduite à quelques vestiges sur les 334 l'APILIO. premières ailes ; les atomes bleus formant des taches beaucoup plus grandes. Cette variété, qui ne se rencontre guère que chez la femelle, ressemble un peu au premier coup d'œll au P. Troilus. Nota, On reconnaîtra toujours facilement ce Papillon à ses deux rangées doi-sales de points jaunes. t t .\ 76 — Papilio Troilus. Linn. Sjst. Nat. 2 , p. ^46 , n°. 6. — Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 4, »''• 10. — Cram. 207 , A , B, G. — Drury, Ins I , tab. 2, fîg. 2-5. — God. Encjc. IX, p. 62, n<*. çi'j. — Boisd. et Leconte, Icon. des Lépid. etdesChen. del'Am. Sept. PI. 10. — Papilio llioneus, Smiih-Abbot, Lepld. of. Georg. I, tab. 2. — Euphœades Troilus, Ilubn. Exot. Saml. Un peu plus grand que Machaon. Dessus des ailes d'un brun noir, avec les CLhoncrures d'un blanc jaunâtre. Les su- périeures ayant, le l^ng du bord postérieur, une rangée de ta- ches arrondies d'un jaune paie , dont la grosseur augmente graduellement un peu de haut en bas ; nelles-ci ordinairement précédées en dedans de quelques groupes d'atomes grisâtres alignés. Ailes inférieures ayant une rangée marginale de huit taches, dont l'extérieure et l'anale arrondies et d un fauve orangé; les six intermédiaires lunulées et d'un gris verdàtre ; entre le milieu et ces taches marginales, il y a en outre dans le mâle , une bande d'un gris verdâtre mal arrêtée , composée d'une poussière qui s'étend assez loin en arrière, et, dans la femelle , une bande de même forme constituée par des atomes d un bleu luisant, très-rapprochés ; le bord extérieur denté et terminé par une queue noire de médiocre longueur, un peu renflée à son extrémité. Dessous plus brun ; celui des supé- rieures offrant vers l'exlréuilté deux bandes maculaires jaunes , et dans la cellule discoïdale deux petites taches de la même cou- leur ; celui des uiférieures traversé au delà du milieu par deux bandes maculaires fauves , séparées par une rangée de lu- pApino. 335 miles mal arrêtées d'un bleu luisant; la plus extérieure de ces deux bandes correspond aux lâches marginales , et dans le mâle , la troisième tache de la bande antérieure , en comptant du bord abdominal, manque et est remplacée par une tache cunéiforme assez grande, formée d'atomes, d'un gris verdâtre. Corps noir, avec cpiatre points j aunes sur le prothorax et une ran- gée de points de la même couleur sur chaque côté de l'abdomen. La chenille, qui vit sur les Laurus et particulièrement sur le Laurus sassafras, est verte, ponctuée de bleu, avec le ven- tre et les pattes couleur de chair , et une bande marginale jaune j le troisième anneau ollie de chaque coté un œil in- carnat pupille de bleu foncé , et le quatrième deux taches sem- blables non pupillées de bleu ; le premier anneau a , outre la boidure marginale jaune , un collier noir. La chrysalide est un peu gibbeuse , d'un ferrugineux pâle , striée d'une teinte plus foncée. L'Insecte parfait éclot au prnitemps et en été dans la Géor- gie , la Caroline , la Virginie , la Louisiane et à la Jamaïque. Quoique ce Papillon ait quelques rapports , par la couleur et le dessin, avec cerlanies variélés à' Aslirias , il s'en éloigne beaucoup par la chenille. Celle-ci forme avec celles de Glau- cus , Ccitchas , Tnrnus , etc.. une petite section où toutes les espèces ont les troisième et quatrième segments renflés, comme les chenilles cochonnes , de beaucoup de Deilephila. Ii77 — Papilio Glaucus. Linn. Syst. Nat. 2, p. 746, no. 9. — Fab. E. S' iii, I, p 4> ""■ '1- — God Encyc. IX, p. 60, n". 96. — Cram. i3g, A, B. — Boisd. et Leconte , Icon. des Lépid. et des Chen. de l'Am. Sept. PI. 8 et PI. 9. Taille et port des plus grands individus de Turnus. Ailes d'un brun noir; les supérieures ayant une série mari;inale de huit points jaunâtres oblongs, précédés intérieurement de quel- ques groupes d'atomes bleuâtres disposés en forme de bande 33G p A PII. m. transverse ; outre cela, un gros trait jaunâtre à l'extrémité de la cellule discoïdale chez la femelle. Ailes inféi'ieures saupoudrées de bleu , excepté à leur base ; leur limbe postérieur divisé par une rangée de sept lunules , dont la première , en comptant du bord d'en haut , le côté interne de la seconde et les deux dernières fauves, les intermédiaires d'un jaune d'ocrée ces lu- nules, surmontées par des taches cunéiformes d'un bleu pulvé- rulent, formant une large bande arquée, séparée du fond par une ligne noire en zigzag; le bord postérieur denté , et terminé par une queue noire , moyennement longue , renflée à son ex- trémité, bordée de jaune sur son côté interne, ainsi que les échancrures de toutes les ailes. Dessous des premières ailes brun , offrant , outre le dessin du dessus , trois bandes noirâtres partant de la côte , dont l'antérieure se prolonge , comme dans T'urnus , jusqu'à la hauteur de l'angle anal des secondes, puis se courbe pour atteindre le bord abdominal qui est éga- lement noirâtre. Le dessous de ces dernières ailes diffère en outre du dessus , en ce que toutes les lunules sont lauves , vm peu bordées de jaunâtre , en ce que la jjande bleue forme ici des lunules étx'oites suivies d'atomes grisâtres , et précédées de quatre ou cinq taches fauves triangulaires plus ou moins pro- noncées, et enfin en ce que l'extrémité de la cellule discoïdale est marquée d'un arc noir , comme dans Tunius et espèces voisines. Corps noir, Ija chenille , qui vit sur le Styrax americana , est d'un vert pomme , ponctuée de bleu , avec le ventre blanchâtre • la tête d'un brun clair ; un collier jaune ; un œil à prunelle bleue , surmonté d'un point violâtre de chaque côté du troisième se»-- ment ; une double bande transverse , jaune en avant , noire en arrière , à l'union du cinquième segmeiat avec le sixième. Chry- salide d'un brun feiTugineux , avec des ondes plus claires , une pointe sur le thorax et quatre petites éminences sur le ventre, L'Insecte parfait éclot au printemps et en été dans la Géor- gie , la Vnginie et la Caroline, Il habite aussi la Jamaïque, Ce beau Papillon _, malgré sa couleur noire , a beaucoup de rapports avec Turnus sous ses premiers états. l'APILIO. 337 i^ 78 — Papilio Galchas. Fab. E. s. III, I, p. 3o, n°. 80. — God. Eucyc. IX, p. 59, n". 92. — Boisd. et Leconte, ïcon. des Lépid. et des Chen, de l'Am. Sept, PI. 5. — Princeps heroicus Calchus , Hiibn. Exot. Saml. — Papilio Palamedes , Cram, gS, A, J3. — Drury, Ins. I, tab. 19, fig. i et 2. Un tiers plos grand (juAsterias. Dessus des ailes d'un noir légèrement olivâtre , traversé au delà du milieu par une bande jaune , continue sur les ailes inférieures , interrompue et for- mée de taches triangulaires sur les supérieures , dont la cellule discoïdale renferme assez souvent un trait transversal de la même couleur. Les premières ailes ayant en outre , près de l'extrémité , une rangée de gros points arrondis , séparés vers le sommet , de la bande maculaire , par un groupe de trois petites taches triangulaires. Les secondes ayant le bord mar- ginal divisé par une rangée de lunules jaunes , surmontées , dans le mâle, de cjuelques groupes d'atomes jaunâtres plus ou moins fondus avec une poussière de même couleur , assez abondante vers la région anale de la bande transverse ; et dans la femelle de quelques petits groupes d'atomes bleus , mêlés avec la pous- sière jaunâtre ; angle anal noir dans le mâle , et divisé par un croissant bleu ; fauve dans la femelle ^ avec le centre noir marqué d'un croissant bleu. Ailes supérieures un peu dentées, avec les sinus fortement bordés de jaune. Les inférieures dentées et teriiiinées par une queue noire de médiocre longueur , un peu en massue , divisée par une raie jaunâtre; échancrures bor- dées de jaune. Dessous des premières ailes un peu plus pâle, offrant à la base une raie transverse formée de quelques ato- mes jaunâtres. Dessous des secondes diil'éi-ant du dessus n ce qu il y a , non loin du bord abdominal , une raie d'un jaune- roux parallèle à l'abdomen ; en ce que la bande transverse et les lunules sont ici d'un jaune fauve, et en ce qu'en arrière de la bande on voit une série de sept lunules bleues , suivies de LÉPIDOPTÈRES, TOME I. 22 quelques atomes jaunâtres. Corps de la couleur des ailes, avec deux raies jaunes sur le îliorax, e( une bande latérale de la même couleur sur l'abdomen. La chenille , qui vit sur plusieurs espèces de Laurus , est verte , ponctuée de bleu pale , avec le ventre et les pattes d'uu rouge incarnat; la tèle d'un jaune-ferrugineux clau' , marquée d'un arc noir, et un œd latéral incarnat à prunelle bleue sur le troisième segment. Chrysalide bossue , ferrugineuse sur le dos, avec le ventre rosé marqué de quatre rangs de petits points bleuâtres. L'insecte parfait éclot au printemps et en été dans la Géor- gie , la Caroline, «t la Virginie. Il ne se trouve pas dans les états du JNord. T" *J* "J* 179 — Papilio Tuenus. Linn. Mant. ait. p. 536. — Fab. E. S. m , I, p. 29, n, ^iS. — God. Encyc. IX, p. ^5, n'\ 87. — Boisd. etLe- conte, Icon. des Lépid. et des Chen, de l'Am. Sept. PI. 6 et n, — Papilio Alcidainas , Cram. 38, A, B. — Jasionades Turnus , Hubn. Exot. Saml. Il varie pour la taille , qui ne dépasse pas quelquefois celle de I\Jachaou , mais qui le plus souvent égale ou surpasse celle de Thoas. Port de Macliaon. Dessus d'un jaune d'ocre , avec l'extrémité des quatre ailes assez largement bordée de noir. Les supérieures coupées par des nervures noiies et traversées par cin(| bandes inégales de la même couleur : la première à la base se continuant le long du repli abdominal des mférieures ; la seconde descendant en s'aniincissant jusijue vers l'angle anal de ces mêmes ailes , et se courbant brusquement pour aller s unu- à la première; la troisième un peu déchiquetée, Imissant sur le premier rameau de la nervure médiane ; la quatrième à 1 ex- Iréniilé de la cellule discoïdale , ne dépassant pas la nervure méui;ine ; la cinquième un peu plus coiule , située à égale dis- V A p I L I G . 33q tance de celle-ci et de la bordure ; la bordure des premières ailes divisée par un rang de points oblongs d'un jaune d'ocre. Ailes inférieures ayant, outre le dcssuî mentionné , un trait noi- râtre sur l'extrémité de la cellule discoïdale ; une rangée marginale de six lunules, dont les deux extrêmes fauves, les quatre autres d'unjaune d'ocre; l'échancrure anale bordée de fauve , surmon- tée, ainsi que la lunule fauve marginale interne, d'un groupe d'a- tomes bleus ; le bord extérieur avec des dents larges et obtuses , et une queue noire spatulée de médiocre longueur, bordée de jaune en dedans , ainsi que toutes les échancrures. Dessous des pre- mières ades presque semblable au dessus; les points marginaux formant presipie une raie contuiue , précédée en dedans dune raie d'atomes grisâtres; celui des inférieures ayant la bordure saupoudrée de gris jaunâtre, avec toutes les lunules marginales, fauves dans leur milieu ; une rangée de lunules bleuâtres sur le bord antérieur de la bordure , dont les trois ou quatre plus internes surmontées d'un peu de fauve. Corps noirâtre eu dessus, avec deux raies jaunâtres sur le thorax; d'un blanc jaunâtre en dessous. La chenille est verte , avec le ventre blanchâtre et la tête in- carnate ; ses côtés sont marqués le long des pattes d'une ligne rousse interrompue, et ses flancs de traits obliques d'un vert obscur. Entre le quatrième et le cinc£uième anneau elle olfre une bande transverse, jaune en avant, noire en arrière; et sur le troisième un œil latéral jaune pupille de bleu. Le premier anneau est aussi bordé par un collier jaune. Cette chenille a , comme celles de Glaucus et Troilus , les premiers anneaux ti'ès-renflés , et la tète en partie rétractile. Elle vit sur les Prunus virginiana , serotina , etc. La chrysalide est va- i-iée de brun plus ou moins foncé , avec une pointe sur le thorax. Ce Papillon éclot au printemps et en été , et est assez commun dans la Virginie , la Caroline , la Louisiane , la Géorgie, etc. — Coll. Boisd. 22. 34o i^Al'ILIO. 180 — Papilio Antilochus. Linn. Syst. Nat. 2 , p. ySi, n», 35. — Mus. Lud. Ulric. p. 207. — Fab. E. S. II I, ï, p. 24, 11°. 70. — Catesby, the Nat. Hist. of Carolin. H , tab. 83. Nous ne connaissons pas ce Papilio , et nous ciojons que personne ne l'a vu depuis Linné et Catesby; aussi nous som- mes portés à croire que cet Antilochus pourrait bien être un Turnus àoniXes queues auraient été artificielles. Voici, au reste, la description qu'en donne Linné dans son Muséum Ludo^>icœ Ulricce ■■ corps de troisième grandeur; abdomen jaune , avec le dos noir et deux lignes de la même coideur sur les côtés ; pattes et antennes noires. Ailes supérieures jaunes , avec le bord exté- rieur noir marqué de buit points longitudinaux jaunes ; quatre bandes noires raccourcies , partant de la côte , dont l'interne va jusqu'à l'angle anal. Ailes inférieures jaunes, avec le bord extérieur noir ; le contour denté ; l'une des dents allongée en une queue blanche , obtuse , de la longueur de l'aile ; entre les dents sept luiiules jaunes ; la bande du milieu bifurquce et réunie de nou.eau ; une ligne transverse brunâtre sur la face inférieure; angle anal fauve semi-ocellé. — Obscri-'ation de Linné. Le Papilio Alachaon paraît différer peu de V Anti- lochus , quoiqu'il s en distingue par les caractères suivants : bande plus larga ; quatre bandes aux ailes supérieures et non pas trois, sans compter le brun de la base , qui est plus étroit chez l'Américain ; queue obtuse et non aiguë ; une ligne trans- verse brune qui manque dans l'Européen. Amérique septenti-ionale , P. Kalm. — Cette description s'applique assez bien au Tut'uus , à 1 exception de ce qui re- garde la queue. Quant à Fabricius, il a copié Linné de confiance, \^\ — Papilio Pilumnus, Boisd. Port de Turnus, (aille de Calchas, Dessus des ailes noir, PAPILIO- 341 avci; deux miides Ixausverses , communes, d'un jaune -d'ocre pale, et une rangée marginale de taches de la même couleur, savoir : la bande antérieure assez étroite , pointue à ses deux extrémités, droite, un peu élargie dans son milieu, commençant sur la côte , et finissant avant langle anal des inférieures ; l'autre bande située au milieu de l'aile est trifide sur les ailes supérieu- res , rétrécie insensiblement sur les inférieures, où elle est mar- quée, à l'extrémité de la cellule , d'un arc noir, elle se courbe tout à coup au niveau de l'angle anal pour atteindre le bord abdominal ; les taches marginales des premières î.iles très -rap- prochées et formant presque une raie continue, interrompue par les nervures ; celles des secondes lunulées , au nombre de sept , dont les deux internes fauves , précédées chacune d'un groupe d'atomes bleus , surmontés eux - mêmes d'une raie fauve Qui se fond avec le reph étroit de la bande commune du milieu; la troisième lunule précédée d'un groupe d'atomes d'un gris jaunâtre , et les deux suivantes de quelques atomes bleus ; le bord extérieur offrant des dents assez aiguës , et une queue noire linéaire longue , un peu tordue , hserée de jaune sur son côté interne , ainsi que les échancrures des ailes infé- rieures et les sinus des supérieures ; les deux dents situées entre la queue et l'angle anal sont très-allongées , et forment chacune une petite queue presque aussi longue que celle de Machaon. Dessous offrant les mêmes caractères que le dessus; celui des premières ailes ayant en plus une ligne jaunâtre peu prononcée entre la bande trifide et la raie marginale. Les se- condes ayant toutes les lunules marginales d'un fauve pâlo, surmontées chacune d'une lunule bleue , séparée d'elles par des atomes d'un gris jaunâtre. Corps jaune , avec une bande dorsale et une raie ventrale noires. Antennes noires. Mexique. — Coll. de M. Marchand et de M. Lacordaire. Si ce Papillon avait la bande du milieu quadrifide , et n'avait pas ses deux petites queues internes , il ressemblerait presque complètement à V Antinous de Donovan. 11 a aussi, à la taille près , une certaine analogie avec notre Daunus; mais chez ce dernier c'est le jaune qui domine comoie dans Turnus , tandis 042 PAPIUO. que c'est le contraire chez Pilumnus. D'ailleurs Daunus et Turniis ont le fond divisé sur la côte par quatre bandes noires, tandis que Pilumnus n'eu offrirait que trois, si on voulait considérer le fond comme jaune, 1 82 — Papilio Daunus , Boisd. Port de Turnus , mais d'un tiers plus grand. Dessus des ailes d'un jaune-docre plus intense , avec quatre Landes transverses de même forjne et de même longueur que dans cette espèce; mais un peu plus étroites; la bordure un peu plus large, s'étendant sur les ailes inférieures presque jusqu'à la courbure de la première bande transverse, divisée sur les supérieures par une bande étroite d'un jaune d'ocre , sensi- blement interrompue par les nervures , et sur les inférieures par six ou sept lunules, dont les trois intérieures et quel(pte- fois la quatrième d'un jaune fauve, les autres d'un jaune d'o- cre ; toutes les lunules dans la femelle , et seulement les quatre ou cinq internes dans le mâle , précédées par un groupe d'a- tomes bleus ; le sommet des ailes supérieures plus aigu que dans Turnus ; la raie marginale d'un jaune d'ocre précédée , dans la femelle , par une ligne d'atomes d'un gris jaunâtre ; les ailes in- férieures ayant en outre les dents aiguës et prolongées , avec une queue longue , noire , linéaire et un peu tordue ; les deux dents situées en dedans de la queue et celle qui la suit très allongées et en forme de queue. Dessous offrant à peu près les mêmes caractères que dans Turnus , la bande marginale des ailes su- périeures tout - à - fait continue ; les lunules marginales des inférieures d'un jaune d'ocre , à l'exception des deux ou trois internes qui sont fauves. Les lunules bleues plus largement bordées de noir ; la première bande transverse plus large ; deux des nervures naissant de la cellule discoïdale des secondes ailes , dilatées et noires. Corps noir , avec deux raies jaunes sur le tliorax ; abdomen marqué d'une bande latérale , et de deux bandes ventrales jaunes; poitrine jaune avec les pattes non-es. Mexique. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire. — Ce beau Papillon est encore très-rare dans les collections. 4 §5 PaPILIO AhDRvEMON. Heraclides Andrœmon , Tïiibn. Exot. SamI. A peu près delà taille de Lycophron. Dessus des ailes d'un brun noiralie , avec une bande niediaiie commune , d'un jaune pâle , finissant un peu en pointe au dessus de l'ani^le anal des iiiférieurcs ; les supérieures ayant en outre dans la cellule une tache étroite , transversale, de la même coiileur ; les inférieures avec les dents assez prononceîes , un peu aiguës , ei. une queue grêle assez allongée, marquée à son extrémité d'une petite ta- che jaune , et précédée intérieurement d'une dent plus saillaiite que les autres ; leur linibe terriiinàl divisé par une rangée de lunules étroites, jaunes dans lé màlé , lavées de rouge fàiive dans la femelle ; angle anal marqué d'un croissant rouge sur- monté d'une lunule bleue. Dessous des premières ailes presque semblable au dessus , avec la partie noirâtre plus pale , divisée sttr lë limbe postérieur par une raie jaunâtre. Dessous des se- condes comme le dessus, aV^ec la partie noirâtre de l'extré- mité marquée de deux rangs de lunules , dont les antérieures bleues bordées en avant \>a.Y uli arc noir , et les postérieu- res comme en dessus ; la lunule bleue qui est en face de la quelle est en outre précédée d'une tache cunéiforme ferrugi- neuse-, abdomen noirâtre en dessus et jaunâtre en dessous; thorax lïiarqué de deux lignes jaunâtres; antennes noirâtres , avec la Inassue jaune à sommet noir. L'a femelle difi'ère du mâle , outre la teinte des lunules dé l'èxtiémitc, en ce qu'en dessous elle oifre sur les ailes inférieu- res deux ou trois taches cunéd'ormes ferrugineuses. Ouba. — Coll. de M. Lacordaire. — Ce Papilio n'est pas très-rare dans l'île de Cuba, mais je ne crois pas qu il se trouvé ailleurs. Par son dessin et par son port , il commence déjà à se rapprocher de Machaonides. à}\ PAPILIO 184 — Papilio Machaoisides. Esper. AusL Schm. tab. 45. — Papilio Lycoranis , God. Encyc. IX, p. 63, no. io5. — Ménétriès, Nouv. Mëm, de la Soc. de Moscou, III, p. ii6, n°. n. Un peu moins grand que Thoas. Dessus des ailes d'un brun noirâtre. Les supérieures ayant deux bandes jaimes transverses, l'une, sur le milieu, traversant la cellule discoïdale et s'étendant de la côte au bord interne, l'autre beaucoup plus courte, située près de l'extrémité , et s'étendant de la côte au troisième rameau de la nervure médiane ; en outre , le long" du bord une série de lunules de la même couleur for- mant une raie un peu flexueuse. Ailes inférieures traversées dans leur milieu par une bande jaune , large , triangulaire , un peu fondue et arrondie sur le côté externe , droite sur le côté interne , s'alignant à la hauteur de l'angle anal , avec deux arcs de la même couleur, dont le plus interne surmonte une tache oculaire noire à iris d'un rouge fauve en avant précédé d'un croissant bleu ; l'autre surmonte seulement mi croissant bleuâtre, lequel s aligne quelquefois extérieurement, avec un ou deux autres croissants semblables , mais moins pro- noncés: une rangée marginale de lunules jaune ou d'un jaune roux ; le bord extérieur ayant des dents obtuses très-pronon- cées , et une queue noire , large , spatulée , marquée à son ex- trémité d'une tache jaune ovale ; la dent située en dedans de la queue un peu plus prolongée que les autres ; échancrures lise- rées de jaune. Dessous des premières ailes jaune , avec deux bandes transverses et le bord marginal noiis ; ce dernier pré- cédé vers le sommet d'iuîe raie courte de la même couleur. Dessous des secondes jaune , avec une bordure noire très- large, sinuée en dedans, marquée de deux rangées de taches lunulées, dont les antérieures bleues et les postérieures jaunes, correspondant aux lunules marginales du dessus ; l'œil et la t'AÎ'lLfO. O-j^ queue comme eu dessus. Corps jaune , avec une Ijandc dorsale noirfltre. Antilles, surtout Haïti. — Coll. Boisd. j^85 — Papilio Homerus, Fab. E. S. III, I, p. 29-85. — Donov. Reposit. T. I, PI. 20. — Esp. Pap. Exot. tab. 45, %• i. ~ Grod. Encyc. JX, Suppl. p. 811,, To5-io6. Un tiers plus grand que Machaonides, même port. Dessus des ailes d'un noir brun. Celui des supérieures ayant deux bandes transverses jaunes, dont i'extériem'e courbe maculaire, étroite , formée de cinq à six taches ; l'intérieure continue légèrement courbe , précédée dans la cellule d'une tache oblicpie de la même couleur. Ailes inférieures grossièrement dentées , avec une queue noire spatulée et inie dent anale no- tablement plus saillante que les autres , leur milieu traversé par une bande jaune assez large, dentée en dehors, et suivie dans la femelle de quelques groupes d atomes bleuâtres ; une lunule étroite d'un rouge fauve près de i'échancrure anale , et une lu- nule pareille de chaque côté de la base de la queue. Dessous des premières ailes à peu près semblable au dessus , avec la bande maculaire de l'extrémité beaucoup moins prononcée. Dessous des secondes brunâtre , avec une bande discoïdale blanchâtre , étroite , et une rangée postérieure de sept taches noires orbiculaires , bordées extérieurement par ime lunule ferrugineuse , et précédées de quelques groupes d'atomes bleuâtres. Corps noir en dessus et jaunâtre en dessous. Décrit d'après les figures d'Esper et de Donovan. Il est d Amérique , mais les auteurs qui l'ont vu ne savent pas de quelle partie. D'après l'analogie , nous le soupçonnons d'Haïti ou du Mexique. Donovan dit, dans son Naturalist Repository , qu'avant lui aucun auteur n'avait figuré cette espèce; c'est une erreur, Esperen adonné en 1801 une assez bonne figure dans ses Papillons cjcvliques. 346 l'A PI LU). i8(> — Papilio CmciNNATUs, Boisd. Taille de Tiirnus. Dessus des ailes noir , traversé vers le milieu par une bande d'un jaune d'ocre , d égale largeur dahs toute sa longueur, dentée en dehors sur les ailes inférieures, commençant sur le mdieu de la côte des premières et finissant en décrivant un demi-cercle parfait , à l'angle anal des secondes; les supérieures ayant en outre , vers le sommet , une raie courbe maculàire d'un jaune d'ocre; et les inférieures une série mar- ginale de six ou sept lunules étroites, dont les trois ou qua- tre internes d'un jaune plus ou moins fauves, les autres d'un jaune d'ocre ; toutes ces lunules précédées d'un groupe d'atomes bleus, plus denses cbez la femelle ; le bord extérieur de ces der- nières ayant des dents aiguës et une queue noire assez longue, rétfccie à sa base ; la dent située en dedans de la queue , et celle de l'angle anal allongées elles - mêmes en forme de qm ue. Dessous plus pâle ; la bande plus fortement dentée en dehors ; toutes les lunules , fauves liserées de jaune d'ocre ; les atomes bleus, formant ici des lunules, surmontées chacune d'un crois- sant noir bordé en avant par un croissant fauve ; échancrures liserées de jaune -d'ocre pâle de part et d'auti'e : corps noir de part et d'autre , ainsi que les antennes. Mexique. — Coll. Boisd. et Coll. Lacordaire. — Nous n'a- vons vu que deux exemplaires de ce rare et beau Papilio. GROUPE XXV. 187 — Papilio Servillei. P. Scnnlle, God. Encyc. IX , Suppl. p. 809, n«. 46-47- Port de Dolicaon , mais un peu plus grand. Ailes d un jaunc-docrc pâle depuis la base jusque vers le milieu, ehstnte l'APILIO. 347 d'un brun noirfitre jusqu'au bout ; les supérieures offi-ant sur la partie noirâtre deux bandes transversales blancbàtres , trian- gulaires , dont l'intérieure interrompue par une nervure bifur- quée , l'estérieure plus courte et plus étroite. Les ailes infé- rieures ayant trois dents inégales et une queue noire linéaire , très longue , terminée par du fauve roux; outre cela, une série marginale de points blancs ; échancrure anale jaune , accom- pagnée d'une lunule écarlate. Dessous ayant un léger reflet violàtie, avec la bande extérieure des premières ailes plus lon- gue et bifide à son origine , les points marginaux dos se- condes surmontés d'une inngée de facbes jaunâtres , luisantes, presque cunéiformes ; la lutuile écarlate, appuyée sur deux arcs d'atomes blancs. Corps à peu près comme cbez Dolicaon. Amérique. — Coll. de M. Serville. — Nous croyons ce Papillon fort rare , n'en ayant jamais vu d'autre que celui de M. Audinet- Serville. Comme il est fort ancien dans sa col- lection, il ignore de quel pays il l'a reçu , ou s il ne provient pas de vieilles collections qu'il a acquises. Son affinité avec le Papilio Dolicaon nous permet d'assurer qu'd se trouve dans quelques contrées de l'Amérique du Sud ou dans les Antilles. XI88 — Papii.io Dolicaon. Cram. ly , C, D. — Fab. E. S. ni, I, p. 28 , no. Q6. — Eurytides Dolicaon , Ilubn. Exot. Saml. Envergure 4 pouces \. Ailes d'un blanc miît , très-faible- ment teinté de jaune , avec une bordure noire , élargie au som- met des supéiicures, où elle est marquée de quatre taches ovales de la couleur du fond, alignées transversalement. Ces dernières ailes offrent euoutrc, le longde la cote, une bande arquée d'un noir profond , se courbant pour atteindre la nervure mé- diane. Ailes inférieures ayant la bordure divisée par un rang de points blancs mal alignés, souvent [)récédés dans la femelle d'une seconde rangée de points semblables .; cette même bor- dure oifrant vers l'angle externe une dilatation intérieure qui 3.5 ij l'APlLIû. llmile une tache , de la couleur du fond ; une queue noire linéaire , longue , d'un jaune foncé à l'extrémité. Dessous des premières ailes différant du dessus, en ce que le sommet est couvert par un espace d'un gris de perle luisant , sur lequel sont situées les quatre taches de la surface opposée. Dessous des se- condes d'un hlanc violâtre, traversé au milieu par une raie droite qui croise la direction d'une raie courhe de la même couleur , située un peu en avant de la bordure ; celle-ci divisée comme en dessus par une série de points d'un blanc pur , et toujours précédée d'une série de groupes d'atomes d'un blanc luisant un peu bleuâtre. Thorax noir, avec des points blancs sur le prothorax et la poitrine; abdomen d'un blanc un peu jaunâtre, avec une raie ventrale , deux latérales et une dorsale noires ; antennes nou'cs , avec la massue fauve. Brésil, environs de Rio-Janeiro. — - Goil. Boisd. — Ci'amer s'est ti'oinpé en disant » que ce Page extraordinaire et très- rare dans les cabinets des curieux, » habitait les Indes orien- tales. Godart n'a pas vu le véritable Dolicaoïi , puisque dans sa description il le dit d'un jaune d'ocre , ce qui est applicable à l'espèce suivante, qui, du reste, n'en est peut-être qu'une variété. 189 ~ Papilio Iphitas. Eiirytides Iphilas , Ilubn. Exot. Saml. — Papilio Do licaon , God. Encyc. IX^ p. /j^o, n". 46. Extrêmement voisin de Dolicaon , dont il ne diffère au premier coup d'œll que par la teinte. Taille d'un cinquième plus petite; ailes d'un jaune d'ocre, la bordure des iiaférieu- res divisée par un seul rang de points blancs de part et d au- tre , un peu mieux alignés ; les dents du bord extérieur moins apparentes, la queue sensiblement plus courte ; la dilatation de la bordure dans le voisinage de l'angle extex'ne formant une espèce d'X, la raie courbe du dessous des ailes inférieures un TAPILIO. 049 peu pins rapprochée de la bordure. Le reste comme chez TJoli- caon. Brésil , environs de Rio-Janeiro. — Coll. Boisd. Beaucoup plus commun que Dolicaon , dont il n'est peut-être qu'une variété. GROUPi: XXVI. t 190 — Papilio Leucaspis. God. Encyc. IX, p. 55, n» 85. Il tient un des premiers rangs parmi ceux de la troisième taille. Ailes d'un jaune pale de part et d'autre, avec un enca- drement assez large , d'un brun noirâtre ; celui des premières ailes divisé selon sa longueur par des raies plus claires , et en outre tacheté de jaune le long de la côte ; celui des secondes ailes divisé près du bord par un double rang de lunules égale- ment plus claires; angle anal jaune à sa partie inférieure, noi- râtre à sa partie supérieure, et surmonté d'une tache d'un rouge vermillon , presque en forme de croissant ; ces dernières ailes ayant des dents inégales , avec une queue longue , rétrécie vers son extrémité, précédée à son origine de quatre ou cmq lunu- les d'atomes bleuâtres. Décrit d'après Godart (Encycl.). L'auteur auquel nous avons emprunté celte description, ignorait la patrie de ce Pa- pillon; M. Dufresne , qui le lui avait coimnuniqué, le croyait du Pérou. 191 — Papilio Thyastes. Fab. E. S. III, 1, p. 56, u°. 77. — Drury, Ins. III, tab. 35, %. I. —God. Encyc. IX, p. 54,n". ^1>. — Iphididcs DiaphoiLis , Hubn. Exot. Saml. Enverg. environ 3 .; pouces. Dessus des ailes d'un jaune pur, 35o J'AI'ILIO. avec une Ijoi'clure noire assez large , un peu rétrécie vei^s le som- met ries supcrieuies , divisée sur les inférieures par des lunules jaunes inégales ; les premières ailes ayant en outre sur la côte cinq bandes noires , savoir : la première longitudinale s'étendant de la base à peu près jusqu'au quart de la longueur , sans dépasser la nervure médiane ; la seconde transversale, assez large, dépassant un peu la nervure médiane; la troisième, plus large encore, quadrangulaire, ne dépassant nullement la nervure médiane ; la quatrième très-grêle, de la même longueur, située à l'extré- mité de la cellule discoïdale ; enfin , la cinquième triangulaire , liée à la bordure par de courtes nervures noires. Les secon- des ailes ayant , outre les cai-actères mentionnés , une tache anale , d'un rouge carmin , ordinaii-ement précédée d'un point de la même couleur ; le bord extérieur inégalement denté , et termiiaé par une queue noire très longue , obtuse , linéaire , jaune au bout et sur le côté interne , précédée à son origine de trois croissants bleuâtres très-étroits ; l'échancrure anale marquée d'une tache jaune divisée par une nervure. Dessous des quatre ailes olï'rant tout le dessin du dessus, mais moins vif, et de plus une rangée de petits traits rouges sur le côté interne de la bande marginale des ailes inférieures. Corps d'un noir olivâ- tre , avec le ventre jaune et une raie latérale de la même couleur . Brésd. — Coll. Boisd. — Ce beau Papillon est rare dans les collections. Hubner , faute d'avoir consulté l'ouvrage de Drury, en a iail une espèce nouvelle, ^ 492 — Pafilio Maecu-andii, Boisd. Taille et port de Thyasti s. Dessus des ailes d'un noir obscur, ti-aversé au milieu par une bande commune d'un beau jaune tirant sur le fauve , n'atteignant pas tout-à-fait le bord abdominal des inférieures , et commençant sur les supérieures au-dessous du troisième rameau de la nervure médiane, où elle est précédée de deux taches de sa couleur qui s'alignent avec elle. Outre cela , on remarque sur les premières ailes , dans PAl'ILTO. 35 I la cellule dispQÏtlale , une laeLc du même juunc, qui n'est sépa- re'e de la bande commune que par une nervure , trois points d'un jaune pale alignés le long de la côte , une raie marginale d'un beau jaune maculaire vers le sommet. Ailes inférieures ayant le bord marginal divisé par une raie jaune un pe^ interrompue, prolongea la région anale, et marqué dans celte partie de trois croissants l^laucs ; échancrure analy bordée de jaune, et surmontée d'un croissant blanc; la queue a été détruite ; nous ignorons si elle est noire ou bordée de jaune comme dans Thyastes. Dessous beaucoup pins pâle avec la bande médiane quadrifiçl*^ sur les premières ailes , et bordée par vme teinte d'un fauve roussatre sur les secondes ; la base des quatre ailes jaune ; la raie marginale et les croissants blancs comme en dessus. Corps noir , avec deux raies jaunes ; poitrine et dessous de l'abdomen entièrement jaunes. Mexique. — (Collection de M. Marcliand à Chartres , à qui nous 1 avons dédié comme une faible marque de notre recon- naissance, pour le remercier de l'empressement qu'il a mis à nous communiquer toutes les espèces inédites que renferment sa riche collection. + t VI 95 — Papilio Mentor, Boisd. Un quart plus petit que Lycophron , dont il est très- voisin ; même port et même J'acics. Le jaune des ailçs infé- rieures dépassant un peu l'extrémité de la cellule dlscoïdale ; point de tache jaune bien écrite dans la cellule discoïdale des supérieures ; la bande jaune précédée sur la cote de ces mêmes ailes d'une seule petite tache de sa couleur. Les lu- nules marginales des secondes ailes inégales ; les trois infé- rieures plus grandes que les autres, érhancrées en arrière, celle du milieu se prolongeant un peu sur la base de la queue par son angle externe ; angle anal marqué d'une lunule étroite , rouge, surmontée de qucl(|ucs atomes bleus; les échancruies 0 02 PAPILIO. comme dans Lycophron ; queue bordée extérieux'ement de jaune, et marquée à son extrémité d'une l'aie courte do la même couleur. Dessous des premières ailes jaune , avec le bord ex- terne noir , divisé par une raie jaune un peu maculaire. Dessous des secondes différant du dessus en ce que la bande noire est moins prononcée , et que les lunules jaunes de l'extré- mité sont précédées d'une rangée de lunules plus petites et d'un gris un peu jaunâtre. Brésil. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire. — Cette espèce est assez rare. Nous avons vu quatre mâles et pas de femelles. — Dalman a donné le nom de Mentor h un autre Papilio qui est le suivant , et qu'Hubner avait fait connaître avant lui sous le nom de Lycophron ; nous avons cru pouvoir prendre sans inconvénient le nom de Dalman pour l'appliquer à celui-ci qui est nouveau. 194 — Papilio Lycophron. Heraclides LjcopJiron , Hubn. Exot. Saml. — P. Aslya- liis , God. Encyc. Meth. IX, p. 62, n". 102, — P. Mentor, Dalman, Anal. Entorn. p. 87, 2. Port de Thoas ; enverg. 4-4 t pouces. Dessus des ailes d'un noir foncé, traversé avi milieu par une large bande d'un jaune-d'ocre pâle , coupée sur les supérieures par de fines ner- vures noires , précédée intérieurement dans la cellule , d'une tache de sa couleur , et près de la côte de deux ou trois pe- tites taches de la même couleur , presque réunies. Ailes in- férieures ayant en outre , parallèlement au bord postérieur , une rangée de lunules jaunes , échancrées en arrière , dont les quatre inférieures plus grandes ; angle anal marqué d'une lunule d'un rouge brun, surmontée d'un petit groupe d'atomes bleuâtres; outre cela ces ailes ont les échancrures liserées jaune ( au moins l'anale et les deux externes ) ; des dents arron- dies et une queue médiocre , noire , légèrement spatulee. Des- sous des premières ailes semblable au dessus , mais ayant l'inté- l'APir.TO. 353 rieur de la cellule rayonné de jaune , et le bord du limbe divisé par une rangée de lunules de la même couleur. Dessous des secondes jaune jusqu'au delà du milieu, ensuite noir marqué de trois rangs de lunules, dont les antérieures fauves, les inter- médiaires plus étroites, et d'un gris jaunâtre, et les postérieures jaunes et extiémement grandes; la tacbe anale comme en des- sus. Corps jaune, avec une bande dorsale nuiràlre; prothorax ponctué de jaune. — Femelle semblable au mdle, Brésil. — Coll. Boisd. — Assez commun. Variété A. Nous avons reçu de Rio-Giande des individus chez lesquels le noir occupe plus d'espace, dont les lunules marginales des ailes inférieures sont plus grandes et plus pro- fondément échancrées en arrière , et chez qui le bord marginal des ailes supérieures est parfois divisé par un rang de lunules jaunâtres. Chez d'autres individus du même pays la queue est un peu tachée de jaune à l'extrémité. /K 19d — Papiuo Thersites, Fab. Ent. Syst. m, I, p. 3o , n^ 88. — Donov. Nat. Repository , PI. 24" Nous ne coimaissons cette espèce que par la ligure de Do- novan et la description de Fabrlcius. Elle nous paraît si voisine de la précédente, qu'il serait possible qu'elle fût la même ■ mais les figures de M. Donovan laissent trop à désirer pour que nous puissions l'aflirmer. La partie jaune occupe plus d'espace , et elle se continue jusqu'à la cote au lieu d'être précédée de deux ou trois petites taches de sa couleur ; les lunules jaunes qui longent le limbe des ailes inférieures sont beaucoup plus étroites , et surmontées chacune d'un groupe d'atomes bleus ; la lunule rouge de l'angle anal est arrondie , noire au milieu. Le dessous des ailes est à peu près comme chez Lycophron , celui des inférieures offre au delà du milieu une rangée de taches noires supportant chacune LÉPIDOPTÉKTvS , TOMK I . 23 31" / :)^. fAI'ILIU. une lunule bleue. Les édiancrurcs cL la queue sont comme chez Lycopliroii. P'abricius ne diL pas (juclle parlie de l'Aniérique il habite. Si c'est réellement une espèce distincte, il est possible qu'elle vienne de quelques-unes des Antilles. 19(> — Papilio Ornythion, Roger. ïrès-voisin de Tlioas ; même port et même taille. Dessus des ailes d'un brun noirâtre , traversé vers le milieu par une bande commune, d'un jaune d'ocre pâle divisée sur les supérieures en- taches o])!ong;ues arrondies , dontla troisième , à partir du som- met , est marquée au milieu d'une tache triangulaire noirâtre , et précédée vers la côte de deux ou trois taches sagittées. Les ailes supérieures ajant en outre près du bord une rangée de lu- nules jaunâtres , dont les quatre ou cinq inféiieures beaucoup plus prononcées cjue les autres. Les ailes inférieures ayant, entre le milieu et l'extrémité, une rangée courbe de six lunules jaunes très-échanci'ées en arrière ; un croissant d'vui rouge fauve à l'angle anal , surmonté d'un groupe d'atomes bleus placés sur une tache noire; queue entièrement nctire en dessus ; toutes les échancrures jaunâtres. Dessous des premières ailes noirâtre , rayonné de jaunâtre dans la cellule ; le reste de la surface plus pâle qu'en dessus , avec une raie jaunâtre maculaire peu pronon- cée entre la bande commune et leslunules. Dessous des secondes jaunâtre , avec le bord et la queue noirâtres ; une large bande noirâtre sur le milieu, chargée de sept lunules fauves, bor dées de noir en arrière et suivies de lunules bleuâtres : la lathe anale un peu plus vive qu'en dessus; queue marquée de gris jaunâtre sur la nervure Corps comme celui de Thocis. Yukatan. — Collection de M. Roger. i' A l' 1 1. 1 (». .)Db 197 PaTILIO TlîOAi). Liiin. Mant. Alt., p. 536. — Fab. E. S. m , I, p. 32, n^. 94- — Drury, Ins. tab. 22 , fîg. i, 2. — Cram. 167, A, B. — 31 aie , Piiiict'ps heroicus Thoas j femelle, Heracli- des Thoas ^ Hubn. Exot. Saml. — God. Encyc. IX, p. 62, n". io3. — Boisd. et Leconte , Icon. des Lépid et des Chen. de l'Am. Sept. PI. 12 et PI, i3. — Variété; Papilio Cres- phonles , Cram. 1G6, A^ et i65 A, B. L'un des plus grands Papillons d'Amérique. Dessus des ailes d'un noir foncé , traversé obliquement vers le milieu par une bande commune, d'un jaune-d ocre plus ou moins vif, divisée sur les supérieures en taches oblongiics , dont la troisième plus prolongée du côté de la base , et presque toujours profondé- ment échaticréc à sa partie antérieure ; ces dernières ailes ayant en outre sur la côte deux pelitcs taches jaunes contiguës à la troisième tache , et une rangée presque marginale de qua- tre lunules de la même couleur, atteignant la bande. Ailes inférieures oilrant , entre le milieu et l'extrémité , une rangée de six lunules plus grandes ; angle anal marqué d'un croissant d'un rouge fauve , suiinonté d un petit groupe d'atomes bleuâ- tres ; le bord postérieur aj ant des dents obtuses et une queue noire assez longue , spatulée, marquée, de part et d'autre, d'une tache ovale jaune; les échancrures bordées de jaune. Dessous des premières ailes beaucoup plus pâle que le dessus , offrant à la base une tache jaunâtre rayonnée c|ui remplit la cellule difccoïdale , et huit taches marginales au lieu de quatre , donl la moitié de la supérieure appartient à la bande transversale. Dessousdes secondes ailes jaune jusqu'au milieu, ensuite noir, avec deux taches discoïdales, ferrugineuses; et deux rangées de lunules, dont les antérieures bleuâtres et très-étroites, les postérieures jaunes, oblongues , très - grandes ; angle anal comme en dessus ; une lunule jaunâtre , très étroite , bordée de quelques atomes bleuâtres, dans la cellule discoïdale. Corps 23 356 PAi'iLin. jaune, avec le d^siiuir; ihorax noir , avec deux raies jaunes. Le Papilio Crcsphonles de Cramer est une variété propre à l'Amérique scptenlrionnle et à quelques -unes des An- tilles , chez laquelle la bande commune est un peu plus étroite, plus fortement macuîaire sur les ailes supérieui^es , avec la troisième lathe non éthancrée , ou à peine échancrée. Nous possédons des exemplaires du Mexique complètement intermédiaires entre cette variété et les individus ordinaires ; chez ces derniers, les lunules bleues sont en partie d'un gris jaunâtre. La chenille du Papilio Thoas vit sur les orangers de- puis la Géorgie jusqu'au Paraguay. Elle a le ventre brunâtre avec le dos couvert par de larges espaces ])lancs , irréguliers , tachetés de brun , qui s'étendent sur toute la partie postérieure et la partie moyenne. La chrysalide est d'un brun clair , mar- quée de quelcj[ues points noirâtres. Ce Papillon est très- commun, et fait partie des plus minces collections, 198 — Papilio Pteon, Roger. Port etjacies iï Arlsiodennis , auquel il ressemble beau» coup en dessus. Ailes d'un brun noirâtre, traversées obliquement vers le milieu par une bande commune d'un jaune-d'ocre pâle , commençant au sonniiet des supérieures , et finissant vers le haut du bord abdominal des inférieures , divisée, par les ner- vures et un peu niaculaire au sommet des supérieures , avec la troisième taclic triangulaue , prolongée en dedans , et précédée vers la cote de deux ou trois petites taches jaunes , comme dans Thoas. Ces dernières ailes ayant en outre , comme chez Thoas, une rangée marginale de quatre lunules jaunes atteignant la bande. Ailes inférieures olïrant , entre le milieu et l'extrémité , une rangée de sept lunules jaunes , grandes , oblongues , échan- crées en arrière, dont l'anale est marquée d'uzi gros point brun que précède un point fauve, surmonté d'un petit ai-c d atomes bleuâtres ; le bord postérieur avec des dents courtes et obtuses , P A P 1 M o . 3 5 J et une queue noire spalulcc , écliancrtires largement bordées de jaune, et formant comme une rangée marginale de lunules. Des- sous des premières ailes plus pâle que le dessus , avec l'intérieur de la cellule rayonne de jaune, comme dans les espèces voisines ; les quatre lunules constituant une bande marginale qui s'u - tend jusqu'au sommet. Dessous des secondes jaune , avec une bande médiane, fauve, sinueuse, transverse , terminée au bord antérieur par deux lunules bleues , et à l'angle anal par une lunule de la même couleur, marquée dans la cellule discoïdule dune lunule jaunâtre divisée par un croissant noirâtre; une ran- gée marginale de croissants noirs. Corps comme dans Tlioas. Chili. — Coll. de jMj^I. Lacordaire et Th. Roger, — - Ce Pa- pillon remplace le Thoas au Chili. / 199 — Papilio Ahistodemus. Esp. Ausl. Schm, lab. 59, %. 2. — Papilio Temenes , God. Encyc. IX, p. 63, n°. \o^. Un tiers plus petit que Thoas; inème port. Dessus des ailes d'un brun noirâtre, traversé obliquement vers le milieu par une bande d un jaune-d'ocre pâle , commune, commençant au sommet des supérieures et finissant vers le milieu du boid abdominal des inférieures , divisée par les nervures et un peu maculaire sur les premières, avec la seconde (ache oblongue, allongée et échancrée comme dans Thoas, et précédée de même, vers la côte, de deux ou trois petiles taches jaunes. Ces mêmes ailes ayant en outre, comme dans Thoas, une rangée marginale de quatre lunules jaunes . atteignant la bande , mais dont l'inférieure est un peu rejetée en dehors. Ailes infé- rieures offrant , entre le milieu et l'extrémité , une rangée un peu sinueuse de six lunules jaunes , terminée par une tache anale d'un r'Hige fauve, surmontée d'un petit groupe d'atomes bler.à- tres ; le bord postérieur avec des dents courtes et obtuses, et une queue noire, étroite, un peu spatulée , bordée de jaune , ainsi que les échancrures, Dessous des quatre ailes d'im jaune- 358 l'AlMLlO. terne un peu roussâtre , avec un arc et une raie noirâtres sur les supérieures , et des lunules marg^inales de la même couleur sur les inférienres; ces dernières ailes ayant en outre im peu au delà du milieu , luie rangée de sept lunules bleues fm-mant une raie flexueuse, appuyée antérieurement sur une rangée de taches fauves plus ou moins distinctes , et bordée de noir exté- rieurement, mais surLoat pi'ès de l'angle anal. Queue comme eh dessus ( Godart la dit jaune en dessous, et Esper la repré- sente aussi presque entièrement de cette couleur ). Corps jaune, avec une bande dorsale brune. Antilles. — Coll. de M. Dejean et Coll. de M, Auguste à Bordeaux. GÏÎ.®UF33 XXITÎÏ. ' *10i} — Papilio AuGLSTUS, Boisd. Au premier coup d'œil , il ressemble beaucoup au Plvithous; dont il a le port et la taille. Ailes d'un brun noir, avec une série tout à-fait marginale de lunules jaunes , situées sur le bord des éthanurures ; plus grandes sur les ailes inférieures. Les supérieures ayant en outre au delà du milieu, une raie arquée jaune , étroite , partant de la cote et disparaissant insensi- blement avant le bord interne Ailes inférieures ayant , un peu eu avant des lunules marginales , une rangée de six ou sept au- tres lunules étroites, d'un rouge un peu brun. Dessous semblable au dessus. Les secondes ailes ayant en [)lus, les lunules rouges bordées de blanchâtre sur leurs côtés el précédées d'une ran- gée courbe de gros points d'un blanc un peu jaunâtre. Queue noire assez courte, forLement bordée de jaune à sa base l*oi- trine et dessus du cou marqués de points d'un rouge orangé. Nous ne connaissons que la femelle. Cuba. — Coll. de M. Auguste, à Bordeaux, à qui nous l'avons dédié comme une marque de notre estime. /20i — Pai'imo PiRirnous, Roger. Taille de Lrcophron. Ailes noires ; les supérieures ayant l'APILK). 359 un peu au delà du milieu une espèce de bande plus pâle que le fond , produite par l'empreinte de la hande jaune du des- sous ; deux petites taches jaunes sur la côte un peu au delà du milieu ; une rangée marguiale de sept ou huit points jaunes , se fondant quelquefois en partie avec la bordure des échan- crures , qui est de la même couleur. Ailes inférieures ayant des dents aiguës et une queue noire , assez étrolle . de médio- cre longueur ; une rangée courbe , presque marginale , de lunules jaunes , précédée d'une série de lunules d'un rouge brun , plus petites , dont elle est séparée par quelques atomes d'un gris bleuâtre ; un croissant d'un rouge brun au-dessus de Féchancrure anale ; toutes les échancrures bordées de jaune. Dessous des ades un peu plus brun , avec le dessin comme en dessus, mais un peu plus marqué; les supérieures olïiant en outre au delà du milieu une bande Iransverse d'un jaune pâle , coupée par les nervures , et formée de taches oblongucs échan- crées en arrière. Corps noir, avec des points jaunes sur la poitrine et sur le prothorax , et une ligne latérale de la même couleur sur l'abdomen. — Femelle un peu plus grande que le mâle. Cuba. Coll. de ]MM. Th. Roger et Lacordaire. — Missions de l'Uruguay. Coll.Boisd. *i02 — Papilio Palamedes. Fab. E. S. 1 1 î, I , p. 68 , n". 21 3. Ailes supérieures noires , concaves , avec une bande arquée et des taches marginales jaunes vers la base. Les infériemes ayant une queue ; une langée Iransverse de lunules rousses , suivie d'une série de lunules bleues obsolètes, et ensuite une rangée marginale de lunules jaunes ; la queue obtuse et toute non^e. Dessous semblable au dessus, mais les lunules rousses elles lunules bleues sont plus distinctes. Corps noir en dessus, jaune en dessous , avec cpiatre points blancs sur la tête. Décrit d'après Fabrlcius, qui le dit d'Amérique et de la collection de M. Hunter. 36o l'AiMiao. Quoique Fabricius mette ce Lépidoptère avec ses Nym])ha- les, il est très- probable qu'il appartient au genre Papilio; nous ne serions même pas surpris qu'il fût le même que notre Pirlthous. Nous ne comprenons pas trop cependant ce qu'il entend par des points marginaux jaunes à la base. Est-ce une faute d'impression ? 205 — Papilio Acamas. Fab.'E. S. III, I, p. 1,8, 11. — Donov. Natur. Reposit. T. I, PI. i8. Taille de Polycaon , et port de Pirithous. Dessus des ailes d'un brun noirâtre. Les supérieures traversées à l'extrémité de la cellule par une bande courbe, jaune, coupée parles ner- vures, conmien^ant sur la côte, n'alteignant pas (out-à-fait le bord interne, et se rétrécissant un peu vers sa partie inférieure; ces mêmes ailes bordées depuis leur angle interne jusqu'au som- met par une rangée de points jaunes confluents avec les échan- crures, qui sont de la même couleur. Ades inférieures dentées, avec les échancrures jaunes , et une queue noire de médiocre largeur 5 marquées en outre, entre la cellule et l'exlrémilé , de trois rangées de lunules, dont les premières d'un rouge brun, les secondes bleues, et les troisièmes jaunes beaucoup plus grandes. Abdomen noirâtre en dessus et jaunâtre en dessous. Dessous offrant à peu près les mêmes caractères que le dessus. Jamaïque. — Î\L IN . 204 — Papilio OEbaliis, Lacordaire. Même port que Pirithous , dont il n'est peut-être qu'une variété. Ailes d'un brun noirâtre, traversées par une large bande commune d'un jaune paie, commençant autour de la cellule discoïdale des supérieures, et couvrant la moitié anté- rieure des secondes ailes. Les premières ailes ayant eu outre, comme chez Pii ilhoHS , une rangée de gros points jaunes se PWILIO. 36 1 fondant un peu avec la borrlure des échancrures cjul est de la même couleur. Les secondes offrant une rangée presque mar- ginale de lunules jaunes plus grandes que dans Piritlious , précédée d'une série de lunules d'un rouge brun plus petites ; échancrure anale surmontée d'une lunule de la même couleur ; la queue , les dents et les échancrures comme chez Pirithous. Dessous offrant tout-à-fait le même dessin. Les supérieures ayant en outre la cellule discoïdale rayonnée de jaunâtre comme dans les espèces voisines de Tlioas. Corps noir en dessus et jaune en dessous, avec le prothorax ponctué de jaunâtre. Nous ne connaissons que la femelle. De la collection de M. Th. Lacoi-daire , qui ignore de quelle partie de l'Amérique du Sud il provient; mais sa patrie doit être la même que celle de Pirithous. Nota. Ce Papillon ne diiïère du Pirithous que par la bande Iransverse jaunâtre qui couvre tout le milieu des ailes, et par les lunules marginales jaunes des secondes ailes qui sont moitié plus grandes. GROUPE XXVIII. 205 — Papilio Polycaon. God. Encyc. IX, p. 4' j ri°- 4^* — Fab. E. S. lîi^ I, p. 33 , n°. 96. — Cram. 2o3 , A , B. — Femeile : Papilio Anclrogeus , God. op. cit. n°. 49. — Fab. op. cit. n°. 45- — Cram. 16 , C , D , et 35o , A , B. — Variétés femelles, Papi- lio Pyranthus , Cram. — llubn. Exot. Saml. — Papilio Laodocus , Fab. op. cit. n". 23. — Donov. INatur. Ptepo- sitory , PI. i3i . A peu près de la taille de Thoas. i\Iâle : ailes d'un noir obs- cur, traversées par une large bande d'un jaune d'ocre , divisée vers le sommet des supérieures par dos nervures noires , arron- die sur les inférieures et atteignant presque leur base. Ces der- nièi'es ades ayant des dents noires assez prononcées , et une queue d6'A l'AlMLIO, linéaire assez longue , de la même couleur ; leurs e'cliancrures liserées de blanchâtre; leur limbe postérieur divisé par deui rangées de lunules d un jaune grisâtre, dont lantoricure sou- vent moins marquée ou presque nulle ; un croissant d'un rouge fauve au dessus de l'échancrure anale , surmonté d'une lunule bleuâtre. Dessous des premières ailes différant du dessus en ce que la bande jaune est plus étalée, en ce que la base est rayon- née de jaunâtre , et que le bord postérieur est longé par une raie de la même couleur. Dessous des secondes d'un jaune- d'ocre pâle, avec le tiers postérieur noir, et chargé de trois rangées de lunules, dont Ses antérieures fauves, les intermé- diaires bleuâtres formées par les atomes , et les postérieures d'un jaune d'ocre , notablement plus grandes et marginales; croissant de l'angle anal fauve. Corps jaune , avec le thorax noir ponctué de jaune , et vnie raie dorsale noirâtre chez la plupart des individus. Femelle , ou P. Androgeiis .• un peu plus grande que le mâle ; la queue des ailes inférieures plus courte , et souvent réduite à une longue dent ; les échancrures un peu liserées de blanc. Dessus des ailes d'un noir souvent un peu bninzé. J^es supé- rieures coupées obliquement dans leur milieu par une bande d'un jaune d'ocre ; leur bord postérieur quelquefois longé par plusieurs ci'Oissants jaunâtres ou bleuâtres formés d'atomes. Les ailes inférieures ayant sur le limbe une double rangée de lunu- les bleuâtres ou verdâtres , précédées d'une bande plus ou moins marquée , et formées d'atomes de la même couleur. Dessous des premières ailes semblable au dessus. Dessous des secondes entièrement d'un noir brun, avec trois rangées de lunules comme dans le mâle ; le croissant de l'angle anal sem- blable de part et d'autre à celui du mâle. Corps noirâire avec des points jaunâtres sur le thorax et une raie de la même cou- leur de chaque côté de l'abdomen. Le P. Pyrauthiis est une variété femelle d'une couleur plus bronzée, sans bande jaune aux ailes supérieures, chez laquelle la première rangée de lunules et la bande verdàtre des ailes in- férieures se fondent et s'étendent jusqu'à la base. Les trois ran- PAPILIO. 363 o-ées de lunules du dessous de ces mêmes ailes et le croissant de l'anirle anal sont, du res[e, comme chez le mâle et les femelles ordinaires. Le Laodocm de Fabricius et de Donovan est une sous- variéld qui se distingue de la précédente , en ce que la base des ailes inférieures est d'une teinte plus ou moins jaunàlre, et en ce que les supérieures oflTent parfois les vestiges de la bande jaune. Ce Papillon est très-commun à la Guyane et au Brésil. La chenille, selon mademoiselle de Merian, est blanche, tachetée de rouge , et vit sur les malvacées. GB.OUPE XXÎX. 20(> — Papilio Scamander, Lacordaire. Taille et port de Cleotas, Dessus des ailes noires travei'sé au delà du milieu par une bande d'un jaune-d ocre vif, coiu^be, en demi-cercle, maculaire , régulière, formée de taches oblon- gues , au nombre de neuf sur les supérieures, dont les deux extrêmes plus petites , et de sept sur les inférieures, commen- çant sur celles-là au bord de la côte par une tache triangulaire, passant à deux lignes environ de leur cellule discoïdale , et finis- sant sur celles ci à l'angle anal , au-dessus d'une échancrure blanche, divisée transversalement par une petUe ligne noire. Les premières ailes ont en outre , entre le bord et la bande transverse, une rangée de huit points d'un jauned'ocre , dont les inférieurs graduellement plus petits ; les secondes ailes ont une rangée maiginale de six lunules, d'un jaune d'ocre , pré- cédées de quelques atomes bleuâtres , isolés, à peine visibles; leur bord extérieur denté ; la dent représentant la queue, aiguë et presque aussi longue que la queue de Machaon ; celle qui avoisine l'angle anal aussi plus saillanle que les autres ; les échancrurcs de toutes les ailes bordées de blanc. Dessous des ailes supérieures brunâtre; les points qui suivent la bande formant ici vers le sommet trois taches allongées qui s'étendent jus- 36 il PAPiLio. qu'au bord marginal; une pe[ite tache jaune dans la cellule discoïdale. Dessous des inférieures jaune , avec les nervures , une raie médiane (r.;.:sverse et une bordure assez large, noires; la bordure liserée eu avant par une rangée de crois- sants d'uu blanc pur, et divisée par une série de lunules blanches correspondant aux lunules marginales du dessus. Corps noir , avec les côtés de l'abdomen marqués d'une bande jaune et d'une i-angée de points blancs ; poitrine ponctuée de blanc; antennes noires et assez courtes pour la taille de l'in- secte. Décrit sur deux individus recueillis au Brésil , dont l'un appartient k M. Marchand, et dont l'autre nous a été géné- reusement sacrifié par M. Lacordaire , quoiqu'il fût unique dans sa riche collection. 207 — Papilio Cleotas. Gray , Animal Kingdom, Lepid. tab. adj. Un quart plus grand que Poljdamas. Dessus des ailes noir à reflet légèrement verdAtre, traversé un jieu au delà du milieu par une bande courbe, en demi-cercle, d'unjaune- d'ocre pâle, assez étroite, maculaire, régulière, formée de taches ovales ou arrondies , au nombre de quatre ou de cinq sur les supérieures, et de sept sur les inférieures^ commençant sur celles là par une tache située dans la cellule discoïdale , et finissant à l'angle anal de celles-ci. Les premières ailes ont en outre une rangée presque marginale de huit points d'un jaune pâle, et, entre ces derniers et la bande transverse, quatre à cinq petifps taches oblongues, formées par des atomes d'un gris verdâtre. Les secondes ailes avec la bande transverse suivie d'une rangée de six ou sept petites taches arrondies, formées d'atomes d'un gris verdâtre ; une série marginale de petites lunules, dont les deux ou trois extérieures d un jaune pâle, et les autres d'un rouge brun ; le bord extérieur denté , la dent représentant la queue aiguë et pi-olongée ; celle <{ui l'Ai'iLio. 365 avoisine l'angle anal aussi un peu plus saiUanLe que les autres ; ëchancruies irès-fuiement liserées de blanc. Dessous d'un noir brun , dilForant du dessus en ce que les points marginaux des ailes supérieures sont plus gros inférieurement et presque e/Tacés supérieurement, en ce que les taches d'atomes verdà- tres de ces mêmes ailes ont disparu, en ce que les taches constituant la bande transverse des ailes inférieures , ont la moilié ou les trois cjuarts postérieurs d un rouge brun, et eniîn en ce que toutes les lunules marginales de ces dernières ailes sont rouges. Corps entièiement noir. Femelle semblable au mâle. Brésil. Missions de l'Uruguay. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire. — Très-rare. 208 — Papilio Grayi, Boisd. Taille et port de Cleotas, auquel il ressemble au premier coup d'œil. Dessus des ailes d'un noir profond , traversé un peu au delà du milieu par une bande courbe , en demi-cercle, d'un jaune-d'ocre pale, assez étroite, maculaire, régulière, formée de taches ovales , au nombie de huit sur les supérieures et de sept sur les inférieures , commençant sur celles-là au bord de la côte par des taches plus petites, et passant en dehors de la cellule discoïdale , finissant à l'angle anal de celles-ci. Les premières ailes ont en outre, non loin du bord extérieur, une rangée de sept ou huit points d'un jaune pâle dont les deux ou trois inférieurs plus petits. Les secondes ailes avec une rangée marginale de sept lunules d'un rouge brun , dont les deux extérieures un peu bordées de jaune en dehors ; le bord extérieur denté ; la dent représentant la queue , aiguë et aussi longue que la queue de ISlachaon ; les deux dents situées en dedans de celles-ci aussi très prononcées ; échancrures fi- neuîcnt liserées de blanc. Dessous plus pale avec le même dessin; celui dos inférieures ofl'rant en plus , en arrière de la bande txausverse , une rangée courbe de sept taches d'un rouge ])riin : les lunules marginales comme en dessus, (]orps cuLière- ment noir. — Femelle semblable au mâle. Brésil. Tiès-iarc. — Coll Boisl. et Coll. de M. Lacordaire. Nous avons dédié ce beau I\/p:lio à iM. George Robert Gray, l'un des entomologistes les plus distingués d'Angletei-re. GROUPE XXX. 209 — Papimo Peleides. Esp. Ausl. Schm. tab, 3g, fig. 2. — Papilio PelauSj Herbst, Pap. tab. \q, fig. i. Port et taille de Torquatus. Dessus des ailes noir ; celui des supérieures traversé par une bande maculaire , courbe, d'un jaune pâle, formée de buit taches également éloignées l'une de l'autre, commençant au delà du milieu de la côte, se courbant autour de 1 extrémité de la cellule discoïdale, puis descendant en ligne droite au milieu du bord interne. Ailes inférieures n'ajant d'autre dessin qu'une série marginale de lunules jaunes , comme dans Torqualus, et deux points écar- lates à l'angle anal , placés l'un au-dessus de l'autre ; le bord extérieur comme dans Torqualus, avec les échancrures bor- dées de même de jaune pâle. Le dessous des ailes supérieures, d'après la description de llerbst ( car il ne figure que le dessus), est d'un noir nn peu mat et un peu luisant, avec la bande maculaire plus large et prescpae blanche ; celui des inférieures avec les lunules marginales comme en dessus, ex- cepté la septième, qui est d'un rouge sanguin; outre cela, une rangée courbe de six petites taches rouges , triangulaires ou arrondies en avant des lunuL s marginales. Corps noir avec deux points grisâtres sur le prothorax et une raie jaunâtre sur la poitrine , c[ui se continue un peu sur le bord antérieur des secondes ailes. Décrit sur la figure et d'après la description de Herbst. L'existence de ce Papillon nous paraît très- douteuse ; nous l'An no. ^6y croyons même que c'est une espèce lai^riquee par Herbsl sur la description de Fabricius, avec les mêmes précautions que le P. Pandarus , dont nous avons parle p 4?'^' ^^ indiquée par lui avec un point de doute comme le Pelaus. Esper, quia copié la ligure d'Herbst, ayant reconnu c[u'elle ne concordait pas par- faitement avec la description de Fabricius , a changé le nom de Pelaus en Peleides. Si cette espèce existe réellement , elle doit habiter 1' Améric|ue méridionale , et non les Indes orientales comme le dit Herbst. '210 — Papilio Pelaijs. Fab. E. S. m, I, p. 5, n" i5. Quelrjues auteurs ( et Fabricius lui-même , mais avec un point de doute) le rapportent au P. Torqualus de Cramer. Quant à nous , nous le considérons , avec Godart , comme une espèce distincte , quoique nous ne le connaissions que par la description de Fabricius. Ailes noires ; les supérieures dentées, semblables de part et d'autre, avec une bande blanche presque maculaire , sur le milieu , et de très-petites lunules mar- ginales de la même couleur sur le bord postérieur. Ai es infé- rieures dentées et terminées par une cjueue , avec une série marginale de lunules plus grandes cjue celles des supérieures, et deux points rouges à l'angle anal , dessous de ces dernières ailes ayant les lunules marginales blanches, précédées d'une rangée de six points rouges. Corps noir, avec une tache d'mi rouge sanguin sur chaque côté de la poitrine. Fabricius le dit de l'inde, expression dont il se sert pour tous les exotiques dont il ignore la patrie. Il paraît êlre trop voisin du Torquatus pour que nous pensions qu'il vienne d'ailleurs que de l'Amérique du Sud. x 2il — Papulio Torquatus. Cram. l'jy, A, B. — Esper, Ausl. Schai. tab. 39,%. i. — (lod. Encyc. IX, p. 62, 11° 100. 3655 P A P 1 L ! O Envergure 3^-4 pouces. Ailes d'im noir foncé, traversées, du milieu des supérieures au bord abdominal des mférieures, par une large bande d un jaune docre , naissant brusquement du milieu de la surface des premières, et occupant presque toute la moitié antérieure des secondes. Les prem.ères ailes ont en outre, en face du sommet , une bande courte, oblique , de la même couleur, divisée en trois par les nervures. Les secondes ailes offrant une série marginale de lunules d'un jaune docre, séparées de la bande commune par cincj ou six points d'un rouge- cannin obscur, souvent peu distincts , sans compter le croissant de l'angle anal , qui est de la même couleur ; bord extérieur avec des dents obtuses et assez courtes, et une queue noire, spatulée, assez longue ; échancrures légèrement liserées de blanchâtre. Dessous offrant tous les caractères du dessus ; les pre- mières ailes ajant en outre I intér-leur de la cellule discoïdale rayonné de jaune, et une rangée incomplète de lunules de la même couleur ; les secondes ajant les lunules marginales plus grandes, les points rouges beaucoup plus gros, d'un rouge fauve , séparés des lunules marginales par une rangée de quatre ou cinq croissants bleuâtres. Corps noir en dessus, et entièrement d'un jaune d'ocre en dessous. Assez commun au Brésil, — Coll. Boisd, — - Selon Cramer, il se trouve aussi à la Guyane. 24^ PaPILIO TORQUATINUS. Esp. Ausl. Schm, tab. 45, %• 2. — Papilio Pandrosus , God, Encyc, IX, p. 62, n". lOi. Un peu plus grand cpie Torqiiatus. Ailes noires , traversées par une bande commune, d un jaune-docre pale, commençant en pointe au sommet des supérieures , où elle est divisée par deux ou trois fines nervures noires , et se terminant en s'élar- gissant graduellement au bord abdominal des intérieures. Ces dernières ayant des dents aiguës et une queue noire, très-fai- blement liserée de blanc , ainsi que les échaucrures 5 une ran- PAPILIO. 369 gëe marginale de lunules jaunes plus grandes que dans Tor- quatiis , précëde'e de même d'un rang de points d'un rouge fauve et d'un croissant anal de la même couleur. Dessous of- frant tous les caractères du dessus j les premières ailes ayant en outre , comme dans Torquatus , l'intérieur de la cellule discoïdale rayonné de jaune , et une raie marginale incom- plète de la même couleur j les secondes ayant les points rou- ges beaucoup plus gros, lunules, sépaiés des lunules mar- ginales par une série de croissants grisâtres. Corps noir eu dessus , et entièrement d'un jaune d'ocre en dessous , avec le prothorax ponctué de jaunâtre. Aussi commun au Brésil que Torquatus, — ■ Coll. Boisd. GKOUFE XXZI. ^15 — Papilio Zenobius. Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 37 , n". 108. — God. Encyc. IX , p. 74>"'*« 180. — Douov. Natural. Reposit. PI. 179. Enverg. 3 {-3 | pouces. Ailes très-légèrement dentées, d'un noir brun en dessus , traversées dans leur milieu par une bande commune , assez large , d'un blanc un peu teinté de jaune , lé- gèrement denticulée en dehors , dentée intérieurement et coupée par de fines nervures noires sur les supérieures , dont elle atteint la côte ; ces dernières ailes ayant sur chacune des échancrures un point de la couleur de la bande transverse. Aies inférieures offrant sur chacune des échancrures une tache oblongue également de la couleur de la bande. Dessous des premières ailes semblable au dessus, mais un peu plus pâle. Dessous des secondes d'un brun ferrugineux à la base , avec des veines noires ; la bande blanche un peu moins large qu'eu dessus ; l'extrémité bruîie , avec les taches marginales un peu échancrées en avant. Corps noirâtre, avec des points blancs sur le prothorax et sur la poitrine. Sierra-Leone. — Coll. Boisd, — Très -rare dans les col- lection-;. Lrri!)orTr.!'.rs, tome i. 24 370 PAPILIO. 214 — Papilio Cynorta. Fat. E. S, III, I, p. 37 , n°. 109. — God. Encyc. IX , p. rj5 , n". i4i • — Papilio Messalina , StoU. PI. 26 , fig. 2. Un tiers plus petit que Zenobius. Ailes légèrement dentées, d'un brun noirâtre en dessus , traversées dans leur milieu par une bande blanche , commune , assez large , finement laclniée en dehors sur les inférieures , et régulièrement dentée sur les supérieures, où elle est souvent interrompue près du som- met , et dont elle n'atteint pas tout-à-fait la côte , divisée sur ces mêmes ailes par des nervures noirâtres , très-fines ; les échancrures de toutes les ailes liserées de blanc de part et d'au- tre. Dessous des premières ailes un peu plus pâle que le des- sus , avec la bande \\n peu interrompue vers le sommet ; inter- ruption qui , du reste , a souvent aussi lieu en dessus. Dessous des inférieures ferrugineux à la base , avec quelques veines noires , et trois points de la même couleur , dont deux oblongs et assez gros , l'autre ai'rondi et moins apparent ; la bande blanche , un peu moins large qu'en dessus ; l'extrémité bru- nâtre. Corps noir , avec des points blanchâtres sur le protho- rax ; dessous de l'abdomen d'un gris jaunâti'e. — Femelle sem- blable au mâle. Cafrerie, Sierra-Leone. — Coll. Boisd. — Rare. 215 — Papilio Zerywtius , Boisd. Moitié plus petit que Cynorta , dont il se rapproche beau- coup. Ailes plus noires; la bande des supérieures commençant en pointe vers le sommet , nullement dentée en dehors , di- visée sur ces mêmes ailes par de larges nervures noues , en huit taches oblongues , dont la longueur diminue graduelle- ment depuis le bord interne jusqu'à l'extrémité apicale ; la bande des secondes ailes proportionnellement un peu plus large que dans Cynorta. Dessous des ailes moins brun; la base des PAPILIO. 3yt inférieures d'un ferrugineux plus obscur. Le reste comme dans Cy noria. Sierra-Leone. — Coll. Boisd. — Nous n'avons vu que le mâle, qui nous a été donné par M. Westermann. — Ne serait- ce point une variété locale de Cynorta ? 216- — Papilio Adamastor, Boisd. A peu près de la taille de Zerynthius. Port d'une Danais. Dessus des ailes d'un brun noir. Les supérieures ayant le bord postérieur im peu sinué ; leur milieu marqué d'une tache blan- che oblique partant de la côte , coupée en trois par la nervure médiane et un de ses rameaux , suivie en dessous d'une petite tache oblongue de sa couleur , et précédée vers le sommet de deux autres petites taches également blanches, dont l'infé- rieure est bifide ; une rangée de points marginaux de la même couleur, dont les supérieurs petits , oblongs , mal alignés et peu marqués. Ailes inférieures traversées par une bande blanche , isinuée , et un peu dentée en dehors , atteignant presque la base , et remontant sur les ailes supérieures jusqu'au premier rameau de la nervure médiane ; l'extrémité marquée de deux rangées courbes de points blancs , la plupart groupés deux à deux ; le bord abdominal garni de poils un peu roussâtres. Dessous plus brun , offrant le même dessin qu'en dessus, avec l'origine de la base d'un rouge ferrugineux, et les principales nervures d'un brun ferrugineux ; la base des inférieures marquée de deux points noirs. Corps noir , avec les palpes , la tète , le pro- thorax et la poitrine ponctués de blanc. Abdomen marqué en dessous d'une bande , et sur les côtés de traits obliques jaunes. Côte de Guinée. — Coll. Boisd. — Décrit d'après un indi- vidu mâle, que nous devons à la générosité de M. Wes- termann. .4. 3^2 PAPILIO. 217 — Papiuo Westermankii, Boisd, ! Papilio Niavius femelle, Cram. 234, ^- — Danais Nia- i>ia femelle, God. Encjc, IX, p. 182, 11°. 22. Ce Papilio ressemble tellement par la forme et le dessin à Y JEuplœa JViai'ius, que si l'individu que nous possédons avait perdu sa tête et ses pattes antérieures , nous l'eussions, avec Cramer, regardé comme lui des sexes de cette espèce. Enverg. 4 pouces -. Ailes d'un noir brun ; les supérieures offrant de part et d'autre, entre le milieu et le sommet , une bande blanche assez large , oblique , presque ovale , coupée par de fines nervures , précédée dans la cellule discoïdale d'une raie oblique blanche , et en dehors d'un gros point ovale de la même couleur. Ailes inférieures ayant tout le disque couvert par une très-grande tache blanche, qui remonte jusqu'à la nervure mé- diane des ailes supérieures ; leur bord postérieur légèrement denté et marqué d'une rangée de points blancs peu distincts , qui remonte le long du bord correspondant des supérieures jusqu'à la bande transverse. Dessous des ailes à peu près comme le dessus ; le sommet des premières et l'extrémité des secondes d'un brun plus pale. Thorax noirâtre, avec des points blancs sur la tête et le prothorax ; abdomen blanchâtre , avec l'anus fauve, quatre rangées dorsales de points noirs et quatre lignes ventrales de la même couleur ; pattes noires , avec les cuisses blanches ; les deux paires postérieures de celles - ci garnies chacune d'un faisceau de poils fauves ; poitrine ponctuée de blanc. Côte de Guinée. — Coll. Boisd, — Nous n'avons vu qu'un seul individu femelle , que nous devons à la générosité de M, Weslermann de Copenhague. — L'individu figuré par Cramer est un mâle; il n'offre d'autre différence d'avec la fe- melle que la taille, qui est un peu plus petite. Aota. Ainsi que nous l'avons déjà signalé dans notre in- troduction , c'est une cliose bien remarquable que de voir la PAPIUO. 3y3 nature créer à côté les uns des autres VEuplœa Niavius, le Dladema Dubia et le Papilio IVestermannii , trois Le'- pidoptères qui se lessemblent presque complètement par le port , le dessin et la couleur, quoique appartenant à des genres fort éloignés et de tribus différentes. GROUPE XXXU. 218 — Papilio Panope. Linn. Syst. Nat. 2, p. 782, n". 196.— Fab. E. S. m, I, p. 59, n°. 186. — Cram. 295, E, F. — God. Encyc. IX, p. ^5, n'^. 142. — Princeps dominans Panope, Hubn. Exot. Saml. — Papilio Clytia^ Linn, op. cit. p. 781, n". 189. — Fab. op. cit. p. 127, n». 887. Enverg. environ 4 pouces. Port de certaines Euplœa femelles. Ailes dentées , d'un noir brun , un peu plus clair à l'extrémité. Les supérieures offrant une rangée marginale de taches blan- ches, sagittées ou lunulées, excepté celle qui est sur la côte, qui est oblongue et plus grande ; les échancrures marquées chacune d'un gros point blanc . Ailes inférieures avec deux ran- gées marginales de taches blanches , les antérieures sagittées et moins marquées, les postérieures lunulées et plus blanches, excepté celle de l'angle anal , qui est d'un jaune d'ocre ; échan- crures assez largement bordées de jaune d'ocre, plus rarement de blanchâtre. Dessous plus brunâtre ; celui des premières ailes semblable au dessus ; celui des secondes différant du dessus en ce que les lunules blanches de la seconde rangée sont suivies d'une série de taches d'un jaune d'ocre, dont chacune s'étend jusqu'à la frange ; les taches sagittées peu marquées ; deux points blancs près de l'origine de la base. Corps noir, avec la tête , les palpes , le prothorax et la poitrine ponctués de blanc ; dessous de l'abdomen marqué de plusieurs lignes blanches in- terrompues. Chine. — Coll. Boisd. — Le Papilio Clyda do Linné peut à peine ttre distingue comme variété. àyi PApiLio. 219 — Papilio Lacedemoit. Fab. E. S. III, I, p. 36, n°. 107. — Donor. Ins. oflnd, — God. Encyc. IX, p. 38, n°. 4i. Un fpiart plus petit que Panope. Ailes d'un noir brun , avec le bord postérieur denté et une rangée marginale de lu- nules blanches. Dessous des supérieures plus brunâtre , avec quelques atomes blanchâtres en avant des échancrures. Dessous des inférieures brun , avec une rangée couibe de sept lunules noires, piquées d'atomes blanchâtres en avant et verdâtres en arrière. Corps noir ponctué de blanc, à peu près comme dans Panope. Malabar. — Décrit d'après Fabricius et la figure de Do- novan. Aucune collection de France ne possède , à notre connaissance, ce rare Papilio ; mais il existe probablement dans plusieurs cabinets d'Angleterre , car il est porté dans le catalogue de la collection de feu Haworlh. Quoique nous ne l'ayons pas vu, nous croyons qu'il appartient plutôt à ce groupe qu'à celui des Polydamas, oii Godart a cru devoir le placer. 220 — Papilio Macareus. God. Encyc. IX , p- 76, n". i44' — Horsficld, Ins. Lepid. of Ind. Comp. PI. 5, %. i. — Papilio Striatus , Zink.- Somm. Nov. Act. Acad. Nat. Curios. XV, PI. i4' Un quart plus petit que Dissimilis ; port des Danais à taches bleuâtres. Ailes noires , marquées d'xui grand nombre de taches d'un blanc-verdâtre mat , disposées ainsi sur les su- périeures : trois , allongées , étroites , placées obliquement entre la côte et la nervure médiane , précédées à la base de l'aile et à l'extrémité de la cellule par un point de la mérae couleur ; cinq autres longitudinales , dont trois au-dessous de PAPILIO. 3^5 la nervure médiane et deux dans ses principales bifurcations ; huit ou neuf en forme de points disposés parallèlement au bord postérieur , et huit autres également en forme de points , situées entre le sommet et l'extrémité de la cellule discoïdale. Les taches des secondes ailes disposées en forme de raies longitudinales , interrompues en arrière de la cellule discoï- dale, les autres formant le long du bord postérieur une rangée de lunules étroites; le bord extérieur denté et liseré de blanc verdàtre aux échancrures. Dessous d'un brun pâle, avec le même dessin qu'en dessus. Corps noir, avec une raie laté- rale d'un cendré bleuâtre, et six raies de la même couleur sur le ventre ; tète , prothoi-ax et poitrine ponctués de blanc. — Femelle semblable au mâle. Java. — M. N. 221 — Papilio Deucalioit, Boisd. Taille de Macareus^ et port de certaines Danais. Ailes d'un brun noirâtre , marquées de raies longitudinales d'un jaune pâle, assez larges, plus courtes et plus tronquées sur les ailes supérieures , finissant toutes avant d'arriver sur le tiers posté- rieur des ailes. Les premières ailes un peu sinuées, offrant en outre, dans la cellule discoïdale, une dizaine de points irré- guliers de la même couleur, et un point semblable non loin de la base , au-dessous de la nervure médiane. Les secondes den- tées, ayant les raies jaunes, suivies, derrière la cellule discoï- dale , d'une rangée courbe de petits points de la même couleur, plus ou moins marqués. Les quatre ailes ont en outre une rangée postérieure et presque marginale de petites lunules d'un jaune blanchâtre , et un petit point anal de la même cou- leur. Les échancrures liserées de blanchâtre. Dessous sem- blable au dessus , seulement un peu plus pâle, et avec trois points blanchâtres à la base des inférieures , et un tout-à-fait à la base des supérieures. Corps noirâtre , avec des points blancs sur le prothorax , et les ptérjgodes d'un gris jaunâtre ; 3j6 l'Al'lLiO. abdomen avec une raie latérale et trois raies ventrales jaunes ; poitrine ponctue'e de blanc. Moluques. — Coll. de M. Payen. — Très-rare. Nous ne connaissons pas le mâle. 222 — Papilio Encelades, Boisd. Taille et port de Deucalion^ avec les ailes supérieures plus sinuées. Dessus de toutes les ailes d'un blanc pur, avec une bordure noire assez large , dentée intérieurement , élargie au sommet des supérieures ; ces dernières ayant en outre la côte noire, et trois raies longitudinales de la même couleur en forme de veines dans la cellule discoïdale. La bordure des quatre ailes divisée par ime rangée de petites lunules blancbâtres obso- lètes.Dessous des ailes blanchâtre, avec la bordure, les nervures, le bord externe des inférieures et la base des supérieures large- ment brunâtres ; les lunules marginales beaucoup plus dis- tinctes qu'en dessus ; un gros point blanchâtre à la base 'des inférieures, qui sont en outre légèrement dentées. Corps noi- râtre , avec le prothorax et la poitrine ponctués de blanc ; le thorax garni de poils d'un gris blanchâtre ; l'abdomen d'un blanc jaunâtre sur les côtés , avec une raie ventrale de la même couleur. Moluques. — Collection de M. Payen. — Très-rare. Nous ne connaissons que le mâle. 223 — Papilio Agestor. Gray, Lepid. Ins. of Nepaul , tab, 4 > %• 2. Un peu plus petit f^\ Encelades Ailes supérieui-es sinuées d'un blanc vin peu grisâtre , avec les nervures noires et une bordure de la même covdeur, de médiocre largeur, un peu dilatée au sommet, et marquée d'une rangée de points blan- châtres , obsolètes ; la cellule discoïdale divisée en longueur par une veine noire simulant une nervure ; outre cela , une ligne noirâtre transvei'se coudée en angle aigu , située sur le tiers postérieur de l'aile , et croisant la direction des nervures secon- daires. Ailes intérieures dentées , d'un roux de cannelle, avec la base et la cellule discoïdale d'un gris blanchâtre , et trois rangées postérieures de petites taches de la même couleur, dont les deux extérieures obsolètes. Corps noir, avec des points blanchâtres sur le prothorax ; de petites taches d'un gris blanchâtre sur les épaulettes et stu- les côtés de l'ab- domen. Sumatra. — Décrit d'après la figure et la phrase diagnos- tique de M. Gray. L'auteur ne représentant que le dessus, nous ignorons si le dessous ofl're des diiTérenccs notables. 224 — PaPILIO DiSSIMILlS. Linn. Syst. Nat. i, p. 782, n°. ipS. — Fab. E. S. m, I, p. 38, no. ii3. — Cram. 82, C, D. ■ — Sulz. Gesch. tab. 18, fig. 6. — Clerk. Icon. tab. 16, fig. 2. — God. Encyc. iX, p. 175, n°. 143.— Variété : Papilio Echidiia, deHaan. Taille de Panope et port de certaines Danais, voisines de de Limniace. Ailes d'un noir légèrement chatoyant, avec un grand nombre de taches blanchâtres , la plupart très-finement saupondrées de noirâtre , dont les antérieures en forme de raies ou de veines longitudinales larges et plus ou moins allongées , les postérieures lunulées ou sagittées , beaucoup plus courtes. Ailes supérieures ayant le boi-d postérieur légèrement sinué et ponctué de blanchâtre de manière à imiter des petites denti- culations. Ailes inférieures dentées , bordées d'un peu de jaune foncé aux échancrures , mais plus sensiblement vers les angles anal et externe; une lunule d'un jaune fauve à l'angle anal. Dessous des ailes avec le même dessin qu'en dessus ; seu- lement le jaune des échancrures forme ici sur les inférieures une rangée de lunules assez larges, liserées de blanc en dehors. — Femelle semblable au mâle ; ses ailes supérieures plus ai'- rondios au sommet ; le dessous de ses inférieures, avec les taches 3j8 PAriLio. blanches plus dilatées. Corps noirâtre dans les deux sexes , avec la tète , les palpes , la poitrine et le thorax ponctués de blanc ; abdomen marqué en dessous et sur les côtés de raies blanchâtres , longitudinales , rapprochées. Chine, Bengale, Népaul. — Coll. Boisd. JNous avons reçu de M. de Haan, sous le nom ^Echidna, deux individus recueillis à Timor , par feu le capitaine Mack- lott, qui se distinguent de ceux de la Chine, en ce que les taches longitudinales sont un peu plus courtes , et en ce que les lu- nules du dessous des secondes ailes , ainsi que celle de l'angle anal et toutes les échancrures sont blanches comme les autres taches. Ils ne constituent pour nous qu'une variété locale. La chenille, selon M. Horsfield, qui en a donné la figure d'a- près les dessins dn général Hardwicke , a quelques rapports avec celles des Thais -. à partir de son premier anneau , qui est quadrangulaire , elle a de chaque côté jusqu'au dernier segment une rangée d'épines arquées en arrière, doubles jusqu'au sixième inclusivement, et ensuite simples jusqu'au dernier; outre cela son corps est ponctué de noir et garni de tubercules. Nous ne disons rien de la couleur du fond , ni de celle du dessin qui paraît être blanc et constitué en grande partie par une bande dorsale trifide, à partir du sixième anneau; parce que la figure n'est pas coloriée et que M. Horsfield n'en a pas encore donné la description. La chrysalide est droite , cylindrico-conique , à tête tronquée etéchancrée, comme celle des Thais. Espèces décrites dans Fabricius, que nous rapportons à ce genre avec doute. Papilio ? Orestes. Fab. E. S. 1 1 1 , 1 , p. 34 , n". 99. Taille moyenne. Les quatre ailes blanches en dessus, avec le limbe et deux bandes npires ; le bord antérieur offrant six bandes blanches. Les ailes inférieures , dont l'extrémité est im peu en PAPILIO. 3^9 queue, ayant une rangée de points noirs. Dessous de chaque aile semblable au dessus avec le fond un peu jaunâtre et le noir presque nul. Décrit d'après Fabricius qui le dit d'Afi'ique et du cabinet de M. Francilien. D'après une description aussi vague il est impossible de savoir si cet insecte est un véritable Papilio ou bien une Nymphalide. Fabricius le place près de Pylades ; mais cet autem- met si souvent à côté l'une de l'autre les espèces les plus disparates , tandis qu'il éloigne considérablement celles qui se rapprochent , que sa classi£catioa ne peut nous donner aucun indice. Papilio? Lavinius. Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 22 , n». 64. Ailes supérieures dentées , noires , avec une bande verte , for- mée par cinq taches oblongues , et trois taches de la même cou- leur, plus petites, placées entre cette bande et la côte. Ailes inférieures en queue, noires, avec deux bandes vertes, dont une entière placée à la base , l'autre composée de sept taches situées à l'exti-émité j angle anal fauve. Dessous des supérieures mé- langé de fauve , de blanc et d'argenté , offrant près du bord antérieur une petite bande noire sur laquelle sont deux lignes , l'une blanche et bifide , l'autre bleue et en zigzag. Dessous des inférieures argenté , avec trois raies fauves , transverses ; une bande blanche sur le milieu ; le bord postérieur fauve et terminé par une raie blanche très-étroite. Corps noir , avec les palpes blancs. Décrit d'après Fabricius qui le dit d'Amérique et de la col- lection de Rohr. Il est fort douteux que ce Lépidoptère soit un Papilio. Il appartient peut-être plutôt au genre Uraiiia ou à la tribu des Njmphalides. 38o LtriOGlRCUS. III. Geivre LEPTOCÎRCUS , Svvainson. — Lamprosura nobis oliiu. — Eryciaa ^ Latr. , God. — Papilio , Fab. Chenille InseQte parfait : tête grosse ; yeux grands , saillants ; palpes très-courts, ne dépassant pas les yeux, à articles très -peu distincts; le troisième très -court et indistinct. Antennes assez allongées, renflées à leur extrémité en une massue arquée de bas en haut. Corps gros et robuste ; abdo- men très-court. Ailes médiocrement robustes , à cellule discoïdale fermée; les inférieures plissées longitudinalement et terminées insensiblement en une très-longue queue re- courbée a. son extrémité; leur bord abdominal droit, un peu replié en dessus , et laissant l'abdomen libre , quoique non évidé. Six pattes égaies et complètes. Nous avions établi ce genre depuis long-temps dans notre collection sous le nom de Lamprosura ; mais M. Swainson l'ayant publié en i832 sous celui de Leptocircus , nous avons dû considérer le nôtre comme non avenu , et adopter celui de cet entomologiste. Il a pour type un Lépidoptère de Siam et de Java , que Fabricius avait avec raison mis au nom- bre des Papilio , et que Godart a placé dans son grand genre JErycina près des espèces appelées Octaçiits , Licarsis , etc. L'espèce unique qui compose ce genre ressemble presque complètement à un Papilio par la tête; les yeux, les palpes et les antennes n'offrent pas de différences notables. Mais elle s'en distingue suffisamment par la structure des quatre ailes, et surtout par les inférieures qui sont plissées longitudinale- ment et terminées par une longue queue recourbée. Au premier coup d'œil , cet insecte a bien quelques rap- ports avec les Erycinides de la division cYOctai^ius ; mais la disposition des nervures des ailes , la forme des palpes et des antennes , et les six pattes complètes dans les deux sexes démontrent évidemment qu'il ne peut être éloigné du genre LEPT O Cl RCUS. 38 I Pûpilio, avec lequel il aune grande analogie. M. Swainson le place comme Godart , à côté d'Octa^ius, et dit en même temps qu'il a une affinité marquée avec les Urania. Pour ce qui est de cette affinité, nous avouons que nous ne compre- nons pas trop sur quelles inductions est basé un rappro- chement aussi peu naturel. Leptocircus Curius, ( PI. 3, B, fig. i, et PI. i, C, fig. 3.) Swainson , Z col. Illustr. II^ série , PI. io6. — Papilioid. Fab. E. S. 1 1 I, I, p. 28 , no. 81. — Donov. Ins. ollnd. — Eryclna Curius, God. Encyc. Suppl. p. 827, n". 5. — Jphi- clides Curius, Habn. ZùL. 645-646. Enverg. 18-20 lig. Ailes noires , traversées entre la base et le milieu par une bande d'un vert blanchâtre, descendant de la côte des supérieures au disque des inférieures. Les pre- mières ayant en outre entre le milieu et le bord terminal un grand espace transparent , triangulaire, coupé par des nervures noires. Les secondes plissées longitudinalement , et terminées insensiblement eu une très -longue queue recourbée à son ex- trémité , blanche à son sommet , et saupoudrée d'atomes blan- châtres à sa base ; le bord extérieur liseré de blanchâtre. Dessous semblable au dessus , avec la base des quatre ailes d'un blanc un peu jaunâtre , et le bord abdominal des inférieures marqué de trois chevrons blanchâlres. Corps noir en dessus, blanchâtre en dessous, avec une double rangée de points noirs sur chaque côté de l'abdomen. Antennes noires, avec le dessous de la massue roussâtre. La femelle diffère du mille en ce que la bande transverse est blanche sur les ailes inférieures , et d'un blanc transparent sur les supérieures. Java , Siam. — Coll. Boisd. — Godart s'est trompé en disant qu'il n'avait vu que des femelles. Il est aisé de voir par sa description , qu'il n'a vu au contraire que des mâles ; mais ce qui l'a induit en erreur, c'est la grosseur insolile de l'ab- domen chez co dernier sexe. 382 thaïs. IV. Genre THAÏS , Fab. , Latr. , God. , Boisd. — Zerynthia, Ochs. Chenilles cylindroïdes , assez courtes, munies d'épines charnues hérissées à l'extrémité de petits poils raides; le premier anneau pourvu d'un tentacule charnu en forme d'Y. Tête assez petite , arrondie , comprimée en avant. Chrysalides un peu effilées, cylindi'ico- coniques, un peu anguleuses antérieurement , avec la tête tronquée et comme coupée en biseau. Insecte parfait .• tête assez petite ; yeux médiocres ; palpes droits, velus, dépassant notablement la tête, composés de trois articles bien distincts et à peu près égaux; antennes assez courtes , terminées en une massue un peu arquée de bas en haut. Corps assez mince. Ailes peu robustes , à nervures médiocrement saillantes; les inférieures ayant le bord abdo- minal un peu replié en dessus , et comme évidé pour laisser l'abdomen entièrement libre. Les espèces qui constituent ce genre sont peu nombreuses, et propres à l'Europe méridionale, au nord de l'Afrique et à l'Asie mineure ; en un mot elles font partie de la Faune méditerranéenne. Leur dessin est si original , que seul il pour- rait suffire pour les faire reconnaître. Les ailes sont constam- ment d'une couleur jaune , tachetées de rouge et de noir, et bordées par une ligne noirâtre en feston. L'abdomen est tacheté de fauve et noirâtre. Leurs chenilles vivent solitai- rement ou par petits groupes sur les Aristolochia , et res- semblent un peu à celles de la première section du dix- septième groupe des Papilio , qui vivent aussi sur le même genre de plantes ; elles en sont du reste bien distinctes par leurs prolongements charnus , qui sont hispides au sommet. M. Rambur a observé qu'au moment de leur métamorphose, non-seulement elles s'attachent par un lien transversal , mais encore qu'elles s'entourent d'un léger tissu de soie. Ce der- nier caractère les rapproche de celles des Parnassiiis. Leur chrysalide , effilée et taillée en biseau , ressemble un peu à celles du dernier groupe des Papilio. thaïs. 383 ^\ 1 — Thaïs Cerisyi. God. Encyc. IX, Suppl. p. 812, n°. i-a. — Hubn. Exot. Saml. — Boisd. Icon. PI. 1, fîg, i-3. — God. — Dup. Suppl. PI. 1 , %. I, 2. — Zerynthia Cerisyi, Treitsch-Ochs. Suppl. — Devill. et Guenée , tab. synopt. p. 4> >2. Un peu plus grande quHypsipyle. Ailes d'un jaune pâle , noirâtres à la base. Les supérieures ayant le long de la côte un assez grand nombi'e de traits noirs, dont les quatre internes atteignant à peine la nervure médiane ; les deux suivants for- mant des raies transverses sinueuses , plus ou moins pronon- cées et souvent interrompues ; la bordure noire , avec la frange entrecoupée de jaune. Ailes inférieures assez fortement dentées; l'une des dents allongée en forme de queue ; deux tacbes sur le bord costal , dont la plus interne noire , et l'autre écarlate, bordée de noir ; quelques petites taches noirâtres autour de la cellule ; une rangée marginale de cinq petites taches écarlates, suivies chacune d'une petite lunule noire ; une ligne margi- nale noire en feston , plus ou moins interrompue. Dessous différant du dessus , en ce que , sur les premières ailes , les deux bandes marginales disparaissent , en ce que les secondes ailes ont un reflet luisant et argentin , avec les taches qui environ- nent la celliJe discoïdale plus prononcées , saupoudrées de rous- sâtre , ainsi que les lunules qui suivent les taches rouges mar- ginales. Corps noirâtre , avec le bord latéral des anneaux de l'abdomen d'un fauve orangé. — Femelle ayant les bandes noi- râtres de l'extrémité des premières ailes plus larges et plus prononcées ; les petites lunules noires formant, sur les secondes ailes , avec la ligne en feston , luie bordure noirâtre marquée de quelques petits groupes d'atomes bleus, et divisée par une ligne jaune en zigzag. Environs de Smyrne et quelques îles de l'Archipel grec. — Coll. Boisd. — Cette espèce varie un peu pour la taille. 384 Tir AI s. (2 — Thaïs Hypsipylk, God. Encjc, IX, p. 82, n°. 2. — Papilio id. Fab. E. S. m, I, p. 214, n". 668. — Papilio Polyocena , Ochs. Schm. vonEur. Il, p, 124. — Hubn. Pap. 1^8, iîg. 892, 3q3. — Papilio Arislolochiœ , Borkh. Eur. Schm. I, p. i i3-25o, lî". 1. Papilii) Rumina, Esp. tab. i5, %. i. — La Diane, Ernst. Pap. d'Europ. , PI. 52, %. 109 ? — Variété : Thais Cassandra , God.-Dup. Suppl. PI. 43, %. 2, 3. Envei'g. 2 pouces. Dessus des ailes d'un jaune d'ocre , avec une ])ande marginale noirâtre , divisée dans toute sa longueur par une ligne jaune profondément en feston, et dont les con- cavités extérieures sont remplies par une tache jaune triangu- laire qui divise la frange. Les supérieures ayant le long de la côte cinq bandes noires transversales , ne dépassant pas la nervure médiane, et, sous cette dernière nervuie , deux taches de la même couleur, dont l'interne fondue en partie avec le noirâtre de la base, et l'extérieure sinueuse et allant sou- vent se réunir à la troisième bande costale j la base et les ner- vures également noirâtres j la cinquième bande costale or- dinairement marquée d'un , deux ou trois points d'un rouge carmin. Les ailes inférieures ayant la base et le milieu du bord abdominal noirs ; la cellule discoïdale renfermant une tache noirâtre, ovale, multifide , précédée en dehors d'une ligne arquée de petites taches noires plus ou moins marquées , ou plus ou moins effacées ; le coté interne de la bande marginale noirâtre , denté , et divisé par une rangée de sept points d'un rouge carmin , dont cinq des plus intérieurs suivis chacun d'un groupe d'atomes bleus , et dont le second , en comptant du bord d'en haut , est nul ou très-petit ; le bord extérieur denté et garni de cils jaunes dans les échancrures. Dessous des pre- mières ailes d'un jaune très-pâle , avec la première , la troisième et la cinquième bandes costales , rouges , plus ou moins bor- dées de noir ; la ligne en feston lavée de fauve vers le sommet. Dessous dos secondes d'nn blanc mat , avec le dessin presque TUAIS. 385 comme en dessus , à l exception des nervures et de la lio'ne en lesLon , qui sont d'un fauve rouge ou d'un rouge orangé ; deux ou trois ponits rouges à la base ; les atomes bleus nuls ou très-peu apparents. Corps noirâtre , avec l'abdomen mar- qué , de chaque côté , de deux rangées de points fauves ; ceux de la rangée inférieure bordés de blanc en arrière ; une raie ventrale fauve , peu apparente ; dessus des palpes et paupières rouges ; pattes brunes gai'nies de poils rouges; antennes brunes, avec la massue noirâtre. Varièlè A. Elle dilïère du type de l'espèce par l'étroitesse des bandes costales des premières ailes , chez les deux sexes ; la seconde bande seule est de la largeur ordinaii*e ; la première et la troisième sont fortement réduites , et n'atteignent pas la nervure médiane. Variété B. Elle se distingue des individus ordinaires par la couleur du fond , qui est d'un jaune-d'ocre très-intense , tirant sur le fauve , et par la cinquième bande costale, qui est divisée par une rangée de trois ou quatre points rouges bien marqués chez les deux sexes. La chenille , d'après M. Duponchel , est d'un jaune citron , avec neuf rangées d'épines courtes , charnues , d'un fauve rouge, terminées par de petits poils noirs. SuivantHubner (et nous croyons sa figure exacte) , elle est d'un jaune citron , avec une bande dorsale brune , six rangées d'épines d'un fauve rouge ciliées de noir, et une série latérale de points noirs dis- posés en triangle. Elle vit en août , sur les Arlstolochia cle- matitis ei votunda. La chrysalide est d'un gris terreux avec des ombres plus foncées. Elle passe l'hiver. L'Insecte parfait éclot au printemps, et se trouve en Autriche, eu Hongrie , dans la Russie méridionale , en Grèce et en Italie. La variété A nous a été envoyée par M. Treitschke, comm» de Calabre. La variété B nous a été donnée par le docteur Marloy, qui l'a prise en Morée où elle est assez commune. LÉPI0OPTKIIE.S, TOME I. 2 5 386 thaïs. :+; 5 — Thaïs Cassandra. Boisd, Icon. PI. 3, %. 1-2. — Hubn. Pap. fig, gio-giS. — Thais Hypsipyle? God. Pap. de Fiance, II, PL 3, C, iîg. 1-2. — La Chenille, Boisd. Ramb. et Grasl. Coll. Icon. des Chen. Papillonid. PI. 2,%. i-3. — Variété : Papilio Deni- nosia , Dahl. Elle e&isiYo'xsmeiM Hypsipyle qu'elle pourrait bien n'en être qu'une variété locale. Elle en dilïère seulement par les carac- tères suivans : le fond est d'un jaune un peu plus pale , avec les nervures plus dilatées , plus noires ; les bandes noires occupent plus d'espace ; la seconde bande costale est plus étran- glée au milieu , et se réunit toujours à la tache située au- dessous de la nervure médiane ; la troisième bande costale des- cend en se réunissant à la bande située au-dessous , jusqu'au bord interne ; la cinquième n'est jamais ou au moins très- rarement marquée de rouge ; les taches discoïdales des secondes ailes sont plus manjuées , les points bleus plus petits , et la tache rouge , située sur le bord cosfal de ces mêmes ailes , est appuyée extérieurement sur un trait blanc. La chenille vit sur V Jristolochia pistolochia. Elle est d'une couleur incarnate pâle, avec quelques pelits points noirs ; tout son corps est pourvu de six rangées de pointes courtes , ( harnues , rouges, avec l'extrémité noire garnie de quelques pe- tits poils jaunes. La chrysalide est d'un grisâtre obscur. Elle passe 1 hiver. L'Insecte parfait se trouve en Provence et en Italie pendant les mois de mars et d'avril. Nota. La chenille figurée par Ilubner est brunâtre , avec les incisions plus claires et une raie latérale plus obscure. Elle diffère par conséquent beaucoup de celle que nous avons re- présentée , d'après des individus de Provence , que nous de- vons à l'obligeance de M. Meissonnier. Des différences, aussi rornarquaJ>les dans la couleur nous feraient croire que cette che- THAÏS. 387 nille varie beaucoup , et nous confirmeraient dans l'idée que nous avons que Cassandra devra probablement être réunie à Hypsipyle , lorsque les observations seront plus nombreuses. * f4 — Thaïs Rumina. God. Encyc. IX , p. 83 , no. 3. — Papilio id. Linn. Syst. Nat. 2, p. 783, n°. 200. — Fab. E. S. III, i, p. 244, n°. 759. — Ochs. Schm. von. Eur. II, p. 129. — Hubn. Pap. 633-634.— God.-Dup. Suppl. PI. 14, %. i. Taille et port ô^ Hypsipyle. Dessus des ailes d'un jaune- d'ocre, avec une bande marginale noire, divisée comme dans Hypsipyle, par une ligne jaune , profondément en feston jus- qu'au troisième rameau des supérieures, ensuite maculaire jus- qu'au sommet et formée de cinq petites taches arrondies ; les concavités extérieures de la ligne en feston remplies par une tache jaune triangulaire qui divise la frange. Ailes supérieures ayant, comme dans Hypsipyle , cinq bandes noires costales, dont la première et la troisième , en comptant de la base , sont marquées chacune de part et d'autre d'une tache écarlate j la cinquième divisée, comme dans certaines variétés à' Hypsipyle, par trois ou quatre petites taches rouges , et suivie en outre de deux ou trois petites taches transparentes ; la base et les ner- vures noirâtres. Ailes inféiieures ayant la base et le milieu du bord abdominal noirâtres ; la cellule renfermant une tache noire cordiforme , précédée en dehors d'une série arquée de petites taches de la même couleur bien marquées j le côté interne de la bande marginale noire, un peu sinué , et divisé par une rangée de cin([ taches d'un rouge carmin, suivies d'atomes bleu épars ; une tache du même rouge sur l'angle externe et un point de la même couleur sur le noir de la base, quelquefois nul ou très-peu marqué. Dessous des premières ailes un peu plus pale , avec la ligne en feston entière jusqu'au sommet. Dessous des secondes d'un blanc argentin, avec le dessin presque comme en dessus, seulement la bande marginale est saupou- '25 388 THAIÏ. (Irëe Je jaune , ainsi que les nervures ; les taches rouges sonl plus petites et plus pâles; la ligne jaune en feston est double'e extérieurement par une ligne rouge de même forme , et la base est marquée de deux taches rouges , savoir, une dans le haut de la cellule et l'autre près du bord abdominal. Corps noirâtre, avec l'abdomen marqué de chaque côté d'une l'angée de points fauves ; antennes noires. Espagne méridionale , Portugal , environs d'Alger et d'O- ran. — Coll. Boisd. La chenille, selon M. le docteur Rambur, qui l'a élevée aux environs de Malaga , est d'un gris obscur ou un peu roussàtre, avec le ventre plus pâle et des petits traits noirs , longitudi- naux , parallèles , situés sur la moitié antérieure de chaque an- neau. Outre cela, son corps est pourvu de six rangées de pointes courtes, charnues, rouges, hérissées à leur extrémité de petits poils noirs. La chrysalide est d'un cendré obscur. îf: ^ — Thaïs Medesicaste. God. Encyc. IX, p. 84, n°. 4, et Pap. de France, II, PI. 3, C, fig. 3-4- — Papilio ici. Hubn. Pap. 124, %. 6j2. — Ochs. Schm. von. Europ. II, p. iiy. — Papilio Rumina, Hubn. tab. 3g4 BgS. — Papilio Rumina-ausiralis , Esp. Schm. tab. ^2 , Cont. il, fig. 4- — La Proserpine , Ernst , Pap. d Europ. PI. 78, Suppl. 7.^, fig. log. — La chenille, Boisd. Ramb. et Grasl. Coll. Icon. des chenilles d'Europe, Pa- pillonid. PI. 2 , fig. 5-6. — Yariété : Tliais Honnoralii , Boisd. Icon. PI. 3, fig. 3-5. — God.-Dup. Suppl. PI. 2 ,fig. 3. Voisine de Rumina , dont elle n'est peut-être qu'une va- riété. Ailes un peu plus pâles, sensiblement moins dente'es; les supérieures ont, au lieu de la ligne en feston, une suite de huit uu neuf taches jaunes bien séparées l'une de l'aulre ; les inférieures n'ont point de bordure noire proprement dite, seulement les cinq taches rouges marginales sont bordées en avant par une ligne noire, et en arrière par une ligne noirâtre 111 Al s. 28c) interrompue, plus ou moins écrite ; le bord extérieur est mai-- qué d'une ligne noire en feston. Un autre caractère essentiel qu'il est encore bon de noter, c'est que la base des secondes ailes ofTre toujours trois taches rouges , savoir : une près du bord abdominal, une dans le haut de la cellule discoïdale^ et une troisième près de la côte le plus ordinairement réunie en forme de bande transverse à celle de la cellule. Ce dernier ca- ractère ne s'observe que très rarement chez la vraie Rumina. La Thais Honnoratii , dont nous donnons la figure PI. i, B , fig. 4 1 6st une jolie variété qui est un peu plus petite que les individus ordinaires , chez laquelle la seconde et la troisième bande costale ont disparu , ou sont seulement re- présentées par lin point noir, avec toutes les tacbes rouges plus pâles, presque roses, très -dilatées, oblongues sur les ailes inférieures , plus grandes et plus nombreuses sur les ailes supérieures , où celles de la cinquième bande transverse se continuent jusqu'au bord interne chez la femelle et quelque- fois chez les mâles. La chenille de Medesicaste a beaucoup de rapports avec celle de Rumina; elle vit sur VAristolochia pistolochia et autres espèces, en Languedoc et aux environs de Digne. Elle est tantôt d'un jaune roussâtre , tantôt d'une teinte bru- nâtre» et souvent d'un jaune-obscur verdàtre, avec plusieurs rangées de lignes longitudinales noires, fortement interrom- pues , et dont les intervalles sont quelquefois sur le dos d'un jaune pale. Elle a le corps garni de six séries d'épines char- nues, assez courtes, d'un jaune plus ou moins orangé, et ciliées de noir à l'extrémité. La chrysalide est semblable à celle âîHypsipyle. Elle passe l'hiver et éclot en mai et juin. Il arrive souvent cependant, ainsi que M. Daube de Montpellier l'a observé le premier , qu'elle n'éclot que la seconde ou la troi- sième année. La variété Honnoratii n'a encore été trouvée qu'aux envi- rons de Digne. M. Donzel de Lyon en a obtenu plusieurs d'éclosion , en élevant une assez grande quantité de chenilles de Medesicaste, Sgo noRiïis. IV. Genre DORITIS , Bokd.— Thais, Latr., God. — Doritis, Fab. , Ochs, Chenille Insecte parfait .• tête assez petite; yeux médiocrement saillants ; palpes très-velus , dépassant à peine la tête , de trois articles peu distincts. Antennes courtes, en massue allon- gée et légèrement arqui'e. Corps assez épais et velu. Ailes à surface ridée et comme gaufïrëe , à nervui'es assez saillantes, à contours arrondis non dentés , un peu dénudées en dessous, et vers le sommet en dessus: les inférieures ayant le bord abdominal très -légèrement l'pplié. Ce genre , établi par nous dans notre Icônes , a pour type un Lépidoptère que Fabricius et Ochsenheiraer ont placé avec Apollo , Phœbiis et Dlnemosyne, dans leur genre Do- ritis , et que Latreille et Godart ont mis avec les Thais. En effet , il offre tout à la fois les caractères propres à fun et à l'autre de ces deux genres , et les lie intime- ment ensemble. Par la texture, le dessin , la forme des ailes et la structure des palpes , il a les plus grands rapports avec les Doritis de ces auteurs [Paniassius nobis), tan- dis que par la forme des antennes il se rapproche mani- festement des Thais. Il diffère des Paniassius par ses an- tennes à massue arquée, et par le défaut de poche cornée sous l'abdomen des femelles ; et des Thais par ses palpes , ses ailes arrondies, etc. Doritis Apollina. (PI. i B. fîg. 5.) Boisd. Icon. PI. 4, fig. i-3- — Thais Apollina, God. Encyc.Meth. IX, p. 82, n". i. — God.-Dup. Suppl. PI. i. — Papilio Apollinus , Ochs. Schmett. von Europ. II, p. i32, n". I. — P. Pithyus , Esp. tab. 117, cent. 72, %. 1-4. — P. Thia, Huhn. ]>np. 635 - G36 et 687-68«. — Le Petit Apollon, Erust Pap. d'Europ. PI. 76, Suppl. 22, KUUYCUS. 891 Un peu plus petite que le Faniassius Phœbiis. Ailes supe'- rieuresun peu transparentes, d'une teinte 2;risâtre, avec des petites stries transversales noirâtres et jaunes; deux grosses taches noires dans la cellule discoïdale ; entre celles-ci et le bord marî^inal une ligne jaune transverse , peu marquée , ombrée de noirâtre , et précédée de quelques atomes rougeâtres alignés. Ailes in- férieures jaunes , avec le bord interne et la base noirâtres ; leur extrémité d'un cendré noirâtre , avec une rangée courbe d'jeux noirs, à prunelle bleue, bordés en avant par un croissan! rouge. Dessous des ailes luisant et comme vernissé, paraissant pres- que dénudé , avec les empreintes du dessin de la face opposée. Corps noirâtre, velu, avec les anneaux de l'abdomen bordés de jaune fauve. Antennes grisâtres , à massue noire. Femelle ayant les stries des ailes supérieures plus serrées et plus nombreuses, une raie rouge transversale entre la cellule dis- coïdale et la ligne jaune ; ses ailes inférieures finement saupou- drées d'atomes rouges , avec les yeux marginaux plus marqués. Environs de Smyrne et d'Alep, quelques îles de l'archipel grec. Montagnes de la Calabre? - — Coll. Boisd. ■ — Elle est fort rare dans les îles de la Grèce, et presque tous les individus qui sont dans les collections viennent de l'Asie mineure. \* Genre EURYCUS. — Cressida, Swainson. — Papl lio , God. , Fab. Chenille. Insecte parfait .• tête grosse ; yeux saillants ; antennes assez longues, renflées à l'extrémité en une massue droite, ovoïde, allongée ; palpes très-courts, no dépassant pas les yeux, fortement appliqués sur le front, à articles peu dis- tincts. Corps épais, très-peu velu. Ailes supérieures oblon- gues, en parties dénudées d'écaillés. Ailes inférieures arron- dies et légèrement dentées; leur bord nhdominal légèrement replié et assez forlcment e vitlé. Ce g nre, Ibrmt'- sur les Papilio Cressida et Harmonides de Fabricius , fait le passag<; des Papilio aux Parnassius. Les palpes , la forme oblongue des ailes supérieures et les légères dentelures des ailes inféiieures le rapprochent beau- coup du premier de ces genres, tandis que les antennes, qui ne diffèrent de celles des Parnassius que par un peu plus de longueur, et les ailes supérieures en partie dénudées et mar- quées de deux taches noires dans la cellule discoïdale , le rap- prochent plus encore des Parnassius , et motivent suffisam- ment le rapprochement que nous faisons. Autant même que nous en pouvons juger sur un seul exemplaire femelle , dont l'abdomen est assez défectueux , les femelles ont à fextré- mité de l'abdomen un rudiment de poche cornée comme celles des Parnassius. M. Swainson , dans ses Illustrations zoologiqnes , a créé ce même genre sous le nom de Cressida , que nous n'avons pas pu adopter , nous étant fait une loi de ne plus ôter désormais à une espèce son nom spécifique. Le même naturaliste compare les espèces de ce genre aux Heliconia , se fondant nous ne savons sur quelle analogie ; la place que nous leur assignons nous paraît beaucoup plus rationnelle. 1 — EuRYcus Cressida, Papilio Cressida, Fab. E. S. m, I, p. 20, n". 62. — Donov. Ins. of. New. -Holl. — God. Encyc. IX, p. 76, n\ 145. — Cressida Heliconides , Swains. Zool. Illust., 2^ série, PI. g4. — Hubn. Zut. , suite par Geyer (sans nom). Enverg. 3 pouces {. Ailes supérieures oblongues transpa- rentes, légèrement saupoudrées de noirâtre, avec la base et deux taches arrondies dans la cellule discoïdale, noires; le bord ex- térieur et la côte noirâtres. Ailes inférieures légèrement dentées, noires , traversées au milieu par une grande tache d'un blanc un peu transparent , divisée par les nervures , dentée en de- hors, et marquée dans son centre d'une lunule lïoire. Dessous des aile.<5 avec le même dessin , niais le noir a lui reflet d'un bleu vjolàtre, et la bordure des aiîcs inlcrieu.res er-t divisée par cinq taches d'un i-ouge vermillon, assez petites, arrundies (repa- raissant plus ou moins en dessus dans la femelle), et suivies sur le bord des échancrures d'une petite tache blanchâtre. Corps noir , avec l'anus , deux points de chaque côté de la poitrine et les côtés du protborax , rouges j palpes blancs. JVouvelle Hollande, — Coll. Boisd. — Il est très-rare dans les collections de France. L'exemplaire que nous possédons nous a été donné par M. G. 1\. Gray de Londres. Remarque. La figure de M. Geyer est fort exacte, mais il est à regretter que cet auteur ait l'habitude de publier ses planches fort long-temps avant d'en donner le texte, de sorte que nous ignorons s'il a reconnu cette espèce dans les auteurs, ou s'il lui donne un nom nouveau. 2 — EuRYcus Harmonia. Papilio id. Fab. E. S. m, ï, p. 20, n*. 63. — Donov. Ins. of. New-Holl. — P. Harmonides , God, Encyc. Meth. IX, p. 76, n". i46. Même port que Cressida, mais un peu plus petit. Ailes supérieures oblongues, demi-transparentes , d'im blanc jaunâ- tre , avec la côte et l'extrémité brunâtres , et une petite tache d'un noir profond à l'extrémité de la cellule discoïdale. Ailes inférieures légèrement dentées, de la couleur des supérieures, avec une large bordure brunâtre, divisée par une série de cinq taches d'un blanc jaunâtre , assez petites , arrondies ; les échan- crures d'un blanc jaunâtre. Dessous semblable au-dessus. Corps noir , avec l'anus rouge et le prothorax ponctué de blanc , selon Fabricius. jNouvelle Hollande. — ■ Décrit d'après Fabricius et la figure de Donovan. 3g4 l'ARNASSlUS. YI. Genre PARNASSIUS , Latr. , God. , Boisd ~ Dori- tis , Fab. , Ochs. , Daim. , Latr. Gen. Cr. et Ins. Chenilles lisses, cylindroïdes , épaisses, munies de petits mamnielons un peu velus. Le premier anneau pourvu d'un tentacule fourchu en forme d'Y. Tête assez petite, arron- die. Chrysalide cylindrico-conique , saupoudrée d'une efîlo- rescence bleuâtre, enveloppée entre les feuilles dans un léger tissu de soie, et maintenue par quelques fils transversaux. Insecte parfait : tête assez petite; yeux médiocres et peu saillants; palpes plus longs que la tête, s'élevant au delà du front , hérissés de poils longs et fins , composés de trois arti- cles distincts , égaux ; le premier arqué , le second droit , le troisième linéaire ; antennes courtes , terminées en massue droite , ovoïde , allongc'e. Corps épais, velu; abdomen des femelles muni d'une poche ou vaiviale cornée. Ailes parche- minées, à nervures assez saillantes, à contours ari'ondis non dentés , presque dénudées d'écaillés en dessous et vers le som- met en dessus. Les inférieures ayant le bord abdominal évidé et laissant entièrement libre l'abdomen. Les espèces qui composent ce genre sont peu nombreuses ; elles habitent les montagnes alpines de lEurope et de la Sibérie, le Kamtschatka et les monts Himalaya. Il est pro- bable que le Labrador et les montagnes rocheuses de l'Amé- rique septentrionale, si analogues à nos Alpes et à la Laponie parleurs productions, en possèdent aussi quelques-unes. Les chenilles , assez semblables à celles de certains Papilio, vivent solitairement sur les sedum et les saxifraga des montagnes; mais leur accroissement est plus long que celui de la plupart des autres Rhopalocères. Les chrysalides, à la tête près , ressemblent assez à celles des Catocala par leur forme et par l'effloiescence pruineuse dont elles sont cou- vertes. La manière dont elles sont fixées entre les feuilles les rapproche beaucoup plus des Hespérides que des Papilio; mais les caractères de la chenille et de fuisecte parfait ne PARNASSIUS. 895 permettent pas d'éloigner ce genre de la place que nous lui avons assignée. Les Parnassius diffèrent des Papilio , Leptocircus et Thais , non-seulement par leurs palpes et leurs antennes, mais aussi par la forme et la texture de leurs ailes, qui seules suffiraient pour les faire reconnaître. Ils se rapprochent davantage des Eurycus et Dorids. Ils diffèrent manifeste- ment des premiers par la forme des palpes et des ailes , et des derniers par leurs antennes non arquées à l'extrémité , ainsi que par la poche cornée dont est pourvu l'abdomen des femelles. Ce dernier caractère ne se rencontre dans aucun autre genre de Lépidoptères , si ce n'est peut-être chez les Eurycus , dont les femelles ne nous sont pas suffisamment connues. Quoique les espèces soient en petit nombre , elles sont quelquefois assez difficiles à déterminer , leur différence ne consistant le plus ordinairement que dans le nombre plus ou moins grand des taches noires ou rouges , qui , avec la cou- leur blanche des ailes, constituent tout leur dessin. 1 — Parnassius Apollo. Papilio , id. Linn. , Fab, , etc. — \J Apollon, Ernst, etc. Enverg. 3 f pouces. Ailes blanches. Les supérieures ayant la base et la côte pointillées de noirâtre, l'extrémité transparente, précédée d'une raie sinueuse , transverse , d'atomes noirâtres ; cinq taches ; noires orbiculaires , dont deux dans la cellule discoïdale ; deux , l'une au-dessus de l'autre , entre l'extrémité de la cellule et la raie Iransverse, et la cinquième près du milieu du bord interne. Ailes inférieures ayant deux taches orbicu- laires d'un rouge vermillon, cerclées de noir , et pupillées de blanc , dont l'une sur le milieu de la côte et l'autre un peu en arrière de l'extrémité de la cellule discoïdale ; presque toujours deux autres petites taches noues à l'angle anal , séparées ou réu- nies, dont souvent l'interne, et quelquefois toutes les deux, ont le 39^ TAUNASSIUS. milieu pupille de rouge ; le bord abdominal couvert d'atomes noirâtres, qui ordinairement forment une petite traînée qui s'a- vance en pointe , jusqu'à l'extrémité' de la cellule discoïdale. Dessous des ailes luisant ; celui des premières semblable au dessus , sinon que la tache noire du bord interne a souvent le milieu rouge. Dessous des secondes ayant, outre le dessin du dessus , quatre taches rouges , disposées transversalement à la base , liserées de noir en dehors , et plus ou moins piquées de noirâtre et de blanchâtre ; la tache la plus extérieure de l'angle anal souvent , et quelquefois toutes les deux , ayant le milieu rouge pupille de blanc, La frange des quatre ailes blanchâtres non entrecoupée de noirâtre. Corps noirâtre , garni de pods blanchâtres, très-serrés sur le thorax, et sur le ventre ; antennes blanches, très-faiblement annelées de noirâtre , avec la massue noire. Femelle un peu plus grande , avec les taches noires , un peu plus grosses, l'extrémité des ailes inférieures un peu trans- parente, précédée d'une raie sinueuse grisâtre, dont on aper- çoit du reste la trace chez la plupart des mâles ; l'extrémité de l'abdomen pourvue en dessous d'une poche cornée , brune, ca- rénée en avant , recourbée en dedans à son extrémité. P^ariélés accidentelles .• Les deux taches noires , situées l'une au-dessus de l'autre , entre le raie transverse et l'extré- mité de la cellule , marquées de rouge de part et d'autre, ou en dessous seulement. La tache noire du bord interne marquée en dessus d'un point rouge. Les deux taches de l'angle anal s'alignant extérieurement , avec un point noirâtre pupille de rouge en dessous. La chenille que nous figurons PI. 2, A, fig. i, vit dans les montagnes alpines d'une grande partie de l'Europe et de la Sibérie, sur les Saxifragées et les Crassulacées. Elle est pu- bescente, d'iui noir velouté, avec des points d'un jaune orangé, et des petits mamelons bleuâtres. La chrysalide est eylindrico- conupie, saupoudrée de bleuâtre. L'Insecte parfait éclot en été. Il est commun dans les mon- VARNASSÎUS. ••^97 tagaes , eL descend même (quelquefois dans les prairies et les plaines sous-alpines. Variété A : im peu plus petite que les individus ordi- naires ; les taches noires des ailes supérieures un peu plus pe- tites et moins arrondies ; les taches oculaires des inférieures plus petites , bien arrondies , d'un jaune-orangé pâle , avec le mi- lieu plus largement pupille de blanc ; les taches de la base en dessous , également d'un orangé pâle , saupoudrées de noi- râtre. Elle a été découverte en Andalousie sur le sommet de la Sierra- Nevada par M. le docteur Ranibur. Il est possible qu'elle con- stitue une espèce propre ; mais comme il n'a pas rapporté la femelle , il nous est impossible de savoir si la poche cornée offre des caractèr-es particuliers. 2 — Parnassius Nomioiî. (PI. 2 , B, fîg. 1.) Fisch. Entomograph. de la Russie, II , p. i/\i , tab. 6. — Boisd. Icon. PI. 4, fîg .3. — God.-Dup. Suppl. PI. 43. Un peu plus grand i\VL Apollo , auquel il ressemble beau- coup. La base des ailes plus noire . la raie transversale sinueuse de l'extrémité bien prononcée sur les quatre ailes; les deux taches , situées sur les supérieures , entre la cellule discoïdale et cette raie , marquées de rouge ; la tache placée au milieu du bord interne de ces mêmes ailes ayant le milieu rouge. Ailes inférieures ayant à leur base tme tache rouge; leur bord abdo- minal couvert par un espace plus fortement noirâtre , remontant en forme d'ancre ou de crochet très-prononcé sur l'extrémité de la cellule discoïdale; la frange entrecoupée de noir. An- tennes phis fortement annelées de noirâtre. — Femelle un peu plus grande que le mâle , avec les ailes saupoudrées de noirâtre; la poche du dessous de l'abdomen petite, brunâtre, peu sail- lante , formée de deux valves ridées , séparées par un sillon longitudinal. Vrn'icfès nrcideiilolle.s • Les fleuv taches sidiees enirf la 398 TARNASSIUS. cellule et la bande transverse des premières ailes non marquées de rouge. Les ailes supérieures sans aucunes taches rouges. Montagnes de la Sibérie , Daourie orientale. — Coll. Boisd. Nota. Cette espèce est très-distincte à'Jpollo et de Phœ- hus par la poche abdominale , — Parnassius Phoebus. God. Pap. de France, II , PI, 2, B, fig. 2. — Papilio Phœbus, Hubn. Pap. tab. iio, fig. Sôy-SôH. — Fab. E. S. III, I , p. 181, n". 56 1. — Papilio Délias, Esp. Schm. tab. ii5, cont. lyOjfig. 5, — Ochs. Schm. von Europ. II, p. i36. — Fischer, Entom. de la Russie, II, tab. n. — Variétés: Papilio Apollo jiemaWe, Esp. tab. 112, cont. 67, fig. 5. — Apollo Delius, Hubn. fig. 649-65i. — P. Phœbus, Hubn. 684-685. Plus petit (lu Apollo , auquel il ressemble beaucoup. Ailes ordinairement plus blanches ; la raie transversale noirâtre qui précède la partie transparente descendant rarement, dans les mâles, jusquau bord alterne; la tache noire du bord interne plus petite , souvent presque effacée ; les deux taches noires situées entre l'extrémité de la cellule et la raie transversale, ou au moins la supérieure , marquées de rouge ; une seule petite tache noirâtre à Tangle anal des inférieures. Le bord abdo- minal de ces dernières ailes fortement évidé , comme dans Mneinosyiie. Antennes fortement annelées de noir. Femelle ayant les taches plus grandes et souvent l'extré- mité des quatre ailes transparente , et précédée d'une raie si- nueuse noirâtre ; la tache du bord interne des supérieures bien prononcée , et souvent marquée de rouge ; l'angle anal des inférieures offrant deux petites taches noires, pupillées ou non pupillées de rouge ; poche abdominale à peu près comme dans la femelle ô^ Apollo, mais offi-ant une carène proportionnelle- ment plus prononcée et plus tranchante. 1' ARN ASStUS. 399 Alpes de la Suisse, de la Savoie, de la Russie et de la Sibérie. — Moins répandu (\vi Apollo . Sa chenille, encore mal connue, est , selon M. Anderegg , fort différente de celle à' Apollo. Vaiiélés accidentelles . Ki\es> supérieures sans taches rouges. Les quatre ailes sans taches rouges en dessus. Une tache rouge à la base des ailes inférieures en dessus , chez certaines femelles. Les individus de Sibérie sont assez semblables à ceux de nos Alpes , sauf les taches rouges qui sont toujours plus petites. Nota. Le Papilio Phœbus de Fabricins a sur les ailes in- férieures trois taches rouges presque carrées, cerclées de noir, et dépourvues de pupille blanche. C'est une variété de Sibérie. >jc 4' — Parnassius Corybas. Fischer^ Eutomograph. de la Russie , II, tab. 6, fig. i et 2. Un peu plus grand que Phœbus. Ailes fortement saupoudrées de noirâtre ; la raie transversale de l'extrémité bien marquée sur les quatre ailes ; les supérieures ayant entre cette raie et la cellule discoïdale une bande arquée , courte, transversale, composée de quatre taches contiguës d'un rouge vermillon, liserées de noir; la tache du boi'd interne pupiilée de rouge. Ailes inférieures ayant à leur base une tache rouge ; la tache du milieu de la côte à peu près comme dans les espèces ordinaires ; celle située entre l'extrémité de la cellule et le bord postérieur , grande , irrégu- lière , arrondie , doublement pupUlée de blanc. Dessous des se^ coudes ailes , avec les taches rouges de la base pupillécs de blanc ; la dernière descendant beaucoup plus bas , le long du bord abdominal , que dans aucune autre espèce. Les autres ca- ractères à peu près comme en dessus , excepté que les deux petites taches de l'angle anal sont pupillées de rouge. Corps moins velu que celui d' Apollo et Phœbus ; thorax marqué sur le milieu d'une tache d'un rouge vermillon ; antennes forte- 4on PAnN'ASSius. menl annelées de noir j poche cornée de la femelle grande cl très-dé veloppe'e . Kamtschatka. — Coll. Boisd. 5 — Parnassius Jacquemontii , Boisd Taille de Pliœbus. Ailes fortement saupoudrées de noi- râtre dans les deux sexes , transparentes à l'extrémité, avec la frange entièrement blanche ; la partie transparente précédée , sur les quatre ailes , d'une rangée de lunules noires ; les deux taches situées entre la cellule discoïdale des supérieures et cette série de lunules, marquées de rouge, amsi que celle du bord interne. Ailes inférieures ayant le bord abdominal très-légère- ment évidé , comme dans Apollo, et fortement noirâtre ; une tache rouge à la base ; les deux taches rouges ordinaires presque cordiformes , assez grandes , largement pupillées de blanc ; celle du disque s'alignant avec trois taches noires, dont l'anale est marquée de rouge. Dessous comme dans les espèces voisines ; les taches rouges de la base des secondes ailes plus ar- rondies en dehors; trois taches rouges s'alignant vers l'angle anal avec celle du disque. Antennes noires légèrement annelées de grisâtre. Femelle semblable au mâle. La poche de l'extrémité de l*abdomen assez développée , plissée en travers et sans carène longitudinale. Découvert dans l'Himalaja par feu Jacquemont , voyageur du gouvei'nement. — Coll. Boisd. — JVous avons vu deux mâles et deux femelles. 6 — Pabnassius Hardwickii. Gi'ay, Zool. Miscell. tab. 4» %• • ^t i-a. Taille de Phœbus. Ailes fortement saupoudrées de noi- râtre ; les supérieures ayant l'extrémité transparente et pré- cédée d'une rangée de points noirs ; les deux taches , situées entre ces points et l'extrémité de la cellule discoïdale, réunies t-l P A R N A s s 1 U s . ^01 et marquées de Irois taches rouges ; celle du bord interne pnplllée de rouge. Ailes inférieures ayant, outre les deux taches rouges ordinaires , une range'e marginale de taches oculaires d'un noir profond, pupillées de blanc ; la tache du disque s'alignant avec trois taches noires réunies en une raie transverse qui va se perdre dans le noir du bord abdo- minal. Dessous des prcmièi^es ailes semblal)le au dessus. Des- sous des secondes n'offrant que trois taches rouges à la base ; à la bande noire du dessus, qui s'aligne avec la tache du disque, correspond ici une raie rouge maculaire ; les yeux noirs mar- ginaux plus pâles qu'eu dessus. Découvert dans les montagnes du Népaul , par le major général Hardwicke , et décrit sur la ligure de M. Gray. La femelle ne nous est pas conn^ie. 7 — Pabnassius Mnemosyne. Papilio id. Linn., Fab., etc. — l^a Sèmi-Àpollon,^vn?,{.. Un peu plus petit que Phœbits, même port. Dessus des ailes blanc, coupé par de fines nervures noirâtres. Les supé- rieures ayant dans la cellule discoïdale deux taches noires , disposées longitudinaîement ; leur extrémité dénudée et trans- parente. Ailes inférieures ayant le bord interne pointillé de noi. râtre , et souvent , en outre , une tache noirâtre à l'extrémité de la cellule discoïdale. Dessous semblable ati dessus, mais luisant. Corps noirâtre, garni de poils blanchâtres, ou d'un blanc grisâtre ; antennes entièrement noires. Femelle semblable au mâle , avec l'abdomen muai en dessous d'une grande poche cornée, blanchâtre, très saillante , con- vexe , cylindroïde , paraissant formée d'une seule pièce ; une petite ligne jaune de chaque côté le long de l'insertion de la poche. Alpes, Pyrénées, Suisse, Sicile, Suède, Hongrie, Rus- sie , etc. — Généralement moins répandu cju'^pollo. LÉPIDOPTÈRES, TOME I. 26 /^02 PIÉRIDES. SFrONDF. TR1RU. PIÉRIDES. — PIERIDES. Danai Candidi, Linn. — Fam. D. Larvœ mediostriatœ, et Fain. E. Larvœ pallidiventres , Wien. Verzeicli. — Stirps ChilognaLhifoniiis , ïiorsfield. Chenilles légèrement pubescentes , atténuées aux deux extrémités. Chrysalides anguleuses, un peu comprimées , terminées en pointe à chaque extrémité. Insecte parfait : tcte de grosseur médiocre; palpes cylindriques ou comprimés , à articles distincts, héris- sés de poils ou finement écailleux ; antennes assez allongées , tronquées à l'extrémité , ou terminée en massue. Six pattes semblables dans les deux sexes. Ailes intérieures sans concavité ni apparence d'é- chancrures au bord abdominal ; la cellule discoïdale fermée à chaque aile. Abdomen reçu dans une gout- tière plus ou moins prononcée. DIVISION EIM GENRES. A. Antennes terminées brusquement en massue ovoïde. a ;\\les étroites, allongées. -)f Les inférieures plus larges que les supérieures. 2. LEPTALIS. -)(- -)(- Les inférieures pas plus larges que les supérieures. Leur dessous marbré de noirâtre. 3. I.EUCOriïASlA. Leur dessous très-finement réticulé de gris vtrdâtre- 4. roiVTiA. PIÉRIDES. 4oJ b. Ailes de largeur ordinaire. -)(- Palpes fortement héi'issés de longs poils fascicules. •J- Leur dernier article plus court que le précédent . Antennes assez longues. 1. ELTERPE. Antennes très-courtes. 8. NATHALIS. •J* "Y Leur dernier article au moins aussi long que le précédent. Jamais de tache aurore au sommet des ailes supérieures. Chrysalide de forme ordinaire. 5. PIERIS, Presque toujours une tache aurore au som- met des supérieures. Chrysalide carénée, sans pointes latérales. 6. ANTHOCHARIS. -)^ -)(: Palpes médiocrement hérissés de poils. Ailes incarnates ou d'un fauve briqueté. 7. ïDMAIS. Une tache aurore au sommet des supérieures. 9. THESTIAS. B. Antennes tronquées à leur sommet ou terminées insensi- blement en une massue obconique. a. Ailes robustes. -K- Les supérieures anguleuses. 11. RHODOCERA. •^ -X- Ailes supérieures non anguleuses. •J* Ailes inférieures dentées. 12. ERONIA. "^ *]• Ailes inférieures non dentées. ù. Une grande tache aurore au sommet des supérieures. 10. iPHiAS. A A Point de tache aurore au sommet des supérieures. Antennes assezlongues terminées insen- siblement en massue 13. CALLIDRYAS. Antennes courtes terminées en massue obconique. 14. COLIAS. b Ailes minces et délicates. i5. TERlAs. 4o4 r. UTFTiPK. I. Gekre EUTERPE, Swainson. — Pieris , God. Encyc, Suppl. Chenille Insecte parfait -. tête de grosseur moyenne , hérissée de longs poils soyeux raides, peu serrés; palpes longs, écartés, dépassant de beaucoup les yeux, fortement hérissés de poils raides , assez longs ; leur dernier article grêle , aciculaire, presque nu, notablement plus court que le second , qui est très-long; antennes longues, à articulations bien mar- quées, terminées par une massue ovoïde , cylindroïde, ou un peu comprimée. Abdomen de longueur ordinaire, un peu comprimé latéralement , ne dépassant pas les ailes inférieu- res. Ailes médiocrement robustes, à cellule discoïdale fer- mée; les inférieures embrassant très- peu le dessous du corps. Ce genre, encore peu nombreux en espèces, est répandu dans l'Amérique, depuis le Mexique jusqu'au Chili. Les chenilles sont encore inconnues ; mais il est à supposer qu'elles ont quelque analogie avec celles des Pieris et gen- res voisins. Les Insectes parfaits , quoique possédant un faciès qui les fait distinguer au premier coup-d œil , offrent presque tous les caractères propres aux Pieris. C'est parti- culièrement par la longueur du second article des palpes et par les poils raides, dont toute la partie antérieure de la tête est hérissée, qu'ils en diffèrent génériquemcnt. Les uns, tels que Tereas , ont, par la forme des ailes et le dessin, un certain rapport avec les Papilio de la division de Di- mas; les autres, tels que Theano , Erycinia , ont les ailes plus étroites, et ont quelque analogie avec certains Hélico- riiens; enfin; plusieurs ont presque entièrement le port des Pieris. Les différences sexuelles sont d'ordinaire très-pronon- cées, outre que les femelles ont les premières ailes beaucoup plus arrondies que les mâles, elles en difièrent souvent complètement par la couleur et le dessin de la face supé- EUTEUPE, 4^5 rieure. Sur neul espèces que nous connaissons, il y en a sept dont les secondes ailes offrent en dessous, à l'origine de la base, des points d'un rouge vif. GROUPE Z. J[ EtJTERPE TeREAS. (PI. 2, B, flg. 2. ) Papilio Tereas , God. Encyc. IX, p. 38, n'\ Sg, et Pieris Tereas (par correction) , Suppl. p. bo4- — Euterpe Terea, Swains. Zool. III. a'', série, PI, -j^. — Priamides Jiilus , Hubn. Ziit. f. 383-384- — La ÎQmdlQ Archonias 3Iarcias ^ Hubn. Ziit. f. 46i-4t>2. Enverg. 2 t, pouces. Ailes d'un brun noir ; les supérieures légèrement sinuées , offrant de part et d'autre , sur le milieu , une tache blanche, presque ronde, entière, ou divisée iné- galement par une nervure noire bifurquée. Ailes inférieu- res arrondies , ayant un peu au delà du mdieu une tache ou bande transversale d'un joli rose tendre , divisée en quatre par de fines nervures noires. Dessous des premières ailes sembla ■ bleau dessus; dessous des secondes ayant, outre la bande transversale rose , la base ponctuée de rouge carmin ; l'origine de la côte et le bas du bord abdominal marqués chacun d'une tache ovale d'un jaune vert; une rangée marginale de points de la même couleur. Femelle ou I\Iaixias d'Hubner : ailes d'un noir plus brun ; les supérieures un peu plus arrondies , avec la tache discoïdale plus grande et d'un jaune soufre départ et d'autre. Les inférieures ayant la bande transversale d'un rouge- mi- nium , beaucoup plus grande , divisée par les nervures en sept parties , dont une contenue dans la cellule discoïdale. Dessous de ces dernières ailes à peu près comme dans le mâle , sinon que la bande transversale est plus grande et divisée comme en dessus. Brésd^ environs de Rio et de Bahia. — Coll. Boisd. — Cette espèce , quoique assez rare , est , de toutes celles du genre , 4o6 KUTEP.PE. la plus répandue dans les collections. Au premier coup d'œil elle ressemble par la distribution des couleurs , aux Papilio de la division de Dimas , etc. Elle représente au Brésil V Erycinia de la Guyane, 2 EuTERPE ErYCINIA. Papilio ici. Cram. 1^7, E. — Pieris id. God. Encyc. IX, p. 149, n°. lO'^. — Papilio Myrli? Fab. E. S. iii, I, p. 169, n". 522, — Caslnia? Erycinia ^ Daim. Monog. Castn. p. 25. — Le mâle P. Bellona , Cram. i3, E, F. — Papilio BrassoUs , Fab. op. cit. p. 169, n". 52o. — Ilelico- nia Brasselis , God. op. cit. p. 207, 11". i3. Godart semble faire à Fabricius le reproche d'avoir fait un Heliconien de son Papilio IMyrli; mais on pourrait ajuste titre lui adresser à son tour la moitié de ce reproche , puisqu'il fait de la femelle sa Pieris Erycinia , et qu'il décrit le mâle sous le nom d' Heliconia Brasselis. Port de Tereas. Tadle un peu plus petite. Dessus des ailes noirâtre. Les supérieures ayant sur le disque une tache trifîde, d'un jaune citron, et , entre la cellule discoïdale et le sommet, une ou deux petites taches de la même couleur , moins dis- tinctes. Dessous des premières ailes semblable au dessus, avec les taches du sommet plus nettes ; dessous des secondes rayonné de rouge, mais plus fortement de la base an milieu que du milieu à l'extrémité ; une tache étroite , ovale , oblongue , d'un jaune citron, près de l'origine du bord antérieur; une raie longitudi- nale de la même couleur le long du bord abdominal ; une rangée marginale de petits points d'un jaune citron. Femelle ou P. Erycinia ■• les taches jaunes des ailes supérieures plus marquées , et formant par leur réunion une grande tache annulaire , divisée par les nervures et parta- gée en deux groupes. Dessus des inférieures ayant toute la base largement couverte par une grande tache d'un rouge- uiiuium pâle, rayimnée postérieurement et divisée par les EUTERPE. 407 nervures. Dessous à peu près comme dans le mâle; celui des inférieures plus largement rayonné de rouge ; la tache jaune ovale de la côte plus étendue et visible en dessus. Surinam, Cajenne. — Coll. de M. Feisthamel. — Rare. GROUPE II. 3 EuTERPE ChAROPS, Boisd. (PI. 2, C, fig. I ). Nous ne connaissons pas le mâle, qui probablement diffère beaucoup en dessus de la femelle que nous décrivons. Elle a tout-à-fait le port et la taille de la femelle A'Anto- dyca. Ailes d'un noir brun; les supérieures ayant de part et d'autre une bande oblique , transverse , d'un rouge-vermillon , conamençant en pointe , au milieu de la cellule discoïdale , sous la nervure costale , et finissant au bord postérieur , un peu au- dessus de l'angle anal ; cette bande est en outre coupée par les nervures , et précédée , du côté du sommet , de trois traits longitudinaux de la même couleur , mais moins marqués ; une petite ligne jaune entre les nervures costale et sous-costale. Ailes inférieures sans taches. Dessous des preaiières ailes sem- blable au dessus ; dessous des secondes ayant près de la base deux lignes transversales d'un jaune citron, dont la supé- rieure très-courte et toutà-fait sur la côte. Corps nouàtre, avec quelques points orangés sur la poitrine ; antennes jjlaacîies en dessus et noirâtres en dessous. Mexique. — Coll. de M. Ijacordaire. — Très-rare. 4^ EuTERPE AnTODVCA, Boisd. Enverg. 2 \ pouces. Dessus des ailes d'un brun noirâtre. Les supérieures un peu oblongues et légèrement sinuées , offrant sous la nervure médiane une espèce (ie bande longitu- dinale oblique, mal arrêtée, d'im gris bletiâde ; à l'exlré- mité de la cellule discoïdale une bande Irausvei-se, obsolète, d'un gris rosé , et en/in sur le sonunet plusieurs traits longi- 4o8 j; U TKlll'E. tudinaux d'un gris bleuâtre. Ailes infe'rieures en grande partie saupoudrées de gris Wcuati'e, avec le bord postérieur entre- coupé de traits obsolètes de la même couleur. Dessous des ailes brun ; celui des supérieures ayant la bande oblique et la bande transverse d'un rose vif, réunies , bien nettes , coupées par de fines nervures. Celui des inférieures offrant sur le disque quelques éclaircies grisâtres ; une tache oblongue d'un jaune-citron vif sur l'origine de la côte, et deux points d'un rouge carmin à la base. Femelle un peu plus grande. Ses ailes supérieures plus arrondies , saupoudrées de gris à la base et le long du bord interne , avec une baude transverse , oblique , d'un rose vif, coupée par les nervures et située enti'e la cellule discoïdale et le bout , comme la bande transverse du mâle. Dessous comme dans le mâle , sinon que la base des premières ailes oft're aussi une petite tache rouge. Brésil intérieur. — Coll. Boisd. — Découverte par MM. Langsdorff et Ménétriés. GROUPE III. 5 EcTF.RPE EmERIS, Boisd. Port et taille de Nimhice mâle. Ailes supérieures d'un blanc jaunâtre , avec une bordure noirâtre , dentée intérieu- rement .; la côte également noirâtre ; un petit trait de la même couleur sur l'extrémité de la cellule discoïdale , uni à une di- latation de la côte. Ailes inférieures d'un jaune d'ocre , avec le limbe postérieur divisé par une série de petites taches cu- néiformes, non'es , prolongées sur les nervures. Dessous des premières ailes différant du dessus, en ce que la bordure est divisée par une série de taches jaunâtres. Desso'.is des se- condes noirâtre, avec un rang marginal de taches jaunes, et dix ou onze taches blanches marquées de jaune , dont la plus grande remplit toute la cellule discoïdale ; un point assez gros, d'un rouge sanguin à la base , près l'insertion de la nervure médiane. Il serait peut-être plus rationnel de dire que le fond est blanc marqué de touclies jaunes , avec les nervures et une raie postérieure noirâtres. Corps comme chez les espèces voisines. Coll. Boisd. — Nous n'avons vu qu'un individu mâle , et nous ne nous rappelons plus s'il nous vient du Chili ou du Brésil. Q EuTERPE NiMBICE, Boisd. Taille de la Limenitis Sibylla. Ailes d'un brun noirâtre, légèrement dentées, traversées par une bande médiane d'uu blanc un peu jaunâtre , coupée par les nervures , commençant en pointe au delà du milieu de la côte des supérieures, et s'élar- gissant sur les inférieures , de manière qu'à sa terminaison elle envahit presque tout le bord abdominal ; celte bande suivie sur les quatre ailes d'une rangée de points de sa couleur ; les échancrures marquées de points d'un blanc jaunâtre ; le bord postérieur des premières ailes sinué et leur sommet un peu aigu ; une petite tache d'un blanc jaunâtre dans leur cellule dlscoïdale. Dessous des ailes brunâtre^ avec la même bande qu'en dessus , mais marquée sur les inférieures de quelques traits d'un jaune orangé ; ces dernières ailes ayant en outre , vers la base et en arrière de la bande , plusieurs points et traits épar s du même jaune , et, tout-à-fait à la base, deux points d'un rouge-carmin ; les supérieures ayant, comme en dessus , la bande précédée en dehors d'un rang de points d'un blanc jaunâtre ; les échancrures des quatre ailes marquées de jaune orangé. Femelle plus grande , avec les ailes plus larges , arrondies^ d'un noir profond, traversées en dessus par une bande mé- diane d'un jaune-d'ocre vif, coupée par des nervures noires, un peu plus étroite sur les inférieures, et précédée sur la côte des supérieures de deux points de sa couleur. Les échan- crures bordées de blanc. Dessous des premières ailes noir , avec la même bande qu'en dessus , précédée en dehors , près 4'0 EUTERPE. du sommet, d'une série de petites taches sagittt'es , blan- châtres , un peu temtëes de jaune d'oere. Dessous des se- condes d'un brun noirâtre, avec une bande médiane courbe, blanche, étroite, marquée de traits orangés; la base oftrant aussi des points ou traits orangés , mais pas de points rouges ; l'extrémité marquée d'une série de taches sagittées en forme de Y blancs , à pointe orangée , et dont la concavité tournée en dehors reçoit un trait orangé à base blanchâtre , situé sur les échancrures. Corps noirâtre dans les deux sexes , avec le ventre grisâtre; prothorax offrant de chaque côlé un point jaune. Mexique. — Coll. Boisd. — Très-rare. 7 EuTERPE BlTHYS. Délias Bithys , Hubn. Zût. ù^Ç>'^-i\(d'è. Port et taille de Nimbice , à laquelle elle ressemble un peu ; mais ses ailes supérieures sont notai^lement plus arrondies. Dessus des ailes d'un noir biun , traversées de la côte des su- périeures au milieu du bord abdominal des inférieures , par une bande blanche, étroite, bien nette, d'égale largeur dans toute sa longueur _, coupée par des nervures noues, un peu maculaire sur les premières ades , où elle est, en outre , suivie de deux rangées de points blancs allongés , dont les plus exté- rieurs touchent la frange : le bord postérieur des secondes ailes entrecoupé de points jaunâtres. Dessous des ailes plus brun , avec la même bande qu'en dessus , mais marquée sur les inférieures de quelques taches jaunes ; les premières ailes ayant en outre trois petites lignes jaunes à la base ; deux rangées de traits ou points marginaux d'un jaune pâle ; les secondes un peu luisantes , marquées à la base de deux points d'un rouge carmin ; entre la base et le milieu de plusieurs taches allongées d'un jaune citron ; puis sur le bord postérieur , qui ollre plu- sieurs traits sagittés , noirâtres, de deux rangées de points du EUTERPE. 411 même jaune , dont les extérieurs sont tout-à-fait marginaux , moitié plus gros et plus vifs. 1 panama au Brésil. — Décrit sur la figure cl'Hubner. — La femelle nous est inconnue ; mais, en raison de l'affinité de cette espèce avec notre Nimbice , nous pensons qu'en dessus elle doit éti'e très-différente du mâle. 8 EuTERPE TlSIPUONE , Boisd. Taille et t^oyI Aq Bithys ^ ou plutôt de Nimbice o^. Ailes d'un brun noirâtre , traversées du sommet des supérieures au bord interne des inférieures par une bande d'un jaune-soufre très-pâle , formée sur les premières de taches ovales très- petites , excepté celle qui est située sur le bord interne , cou- pée sur les secondes par des nervures noires, et suivie sur ces dernières ailes , en arrière de la cellule discoïdale , de deux ou trois petites taches de la même covdeur. Dessous des ailes supéiieures brun , avec la bande maculaire plus marquée, d'un blanc un peu verddtre; un trait longitudinal d'un blanc grisâtre dans la cellule discoïdale ; le sommet un peu strié de gris jaunâtre. Dessous des inférieures d'un brun un peu roussâtre , avec la bande médiane blanche , précédée à la base d'une autre bande de la même couleur , formée de trois taches ; quelques trails blancs entre la bande médiane et l'extrémité. Corps et an- tennes noirâtres; un point blanc de chaque côté du prolhorax. Conception , au Chili. — Coll. Koisd. — Nous avons vu trois mâles et point de femelles. GROUPE IV. 9 — EuTERPE Theano, Boisd, Plus étroite que les espèces précédentes, et ayant un peu le port d'une ylcnpa ou d'une fleticonia. Ailes d'un brun noir, marquées de plusieurs taches blanches, savoir : sur les supé- rieures , une longitudinale entre le bord interne et la nervure 4 I 2 t K P T A L 1 s . médiane , une petite obsolète dans la cellule dipcoïdale , et trois petites oblongues vers le sommet, disposées en forme de bande transverse ; sur les inférieures , ime longitudmale dans la cel- lule dlscoïdale, et une de même forme, un peu fondue , le long du bord abdominal. Dessous des premières ailes avec les taches plus grandes , plus nettes, et d'un jaune pâle , excepté celle du bord interne; une raie blanchâtre, longitudinale partant de la base. Dessous des secondes d'un jaune pale , coupé par les nervures et par une raie médiane longitudinale , noires ; le bord postérieur noir divisé par une rangée marginale de gros points blancs. Corps noirâtre ; massue des antennes ferrugi- neuse ; poitrine ponctuée de blanc. Brésil , environs de Rio-Janeiro. — Coll. Boisd. — C'est , après Tereas^ une des moins rares dans les collections. — Nous avons vu cinq exemplaires mâles et pas de femelles. II. Genre LEPTALIS, Dalman. Anal. Ent. — Licinia, Sivainson. — Hemerocluiris nobis olim. — Pieris , Latr. God. La seule chenille connue est celle à'Amphioue. Si la figure de Stoll est exacte, elle est lisse, avec deux épines charnues sur le premier anneau. La chrysalide que cet auteur ne figure pas, est , dit-il , perpendiculaire ; mais , par ce mot , entend-il qu'elle est seulement suspendue par la queue, ou bien qu'elle est en même temps attachée par un lien transver- sal? Nous ne savons que supposer. Ce genre est assez anomal, et il se pourrait que plus tard, lorsque l'on connaîtra ses métanioiphoses, il constituât une tribu particulière près des Héliconidcs , ce n'est donc que conditionnellement et en raison de l'affinité de quelques espèces avec les Pieris , qu'à l'exem- ple de Godart, de Latreille et des auteurs anglais, nous lavons placé dans notre tribu des Piérides. Insec le parfait. Tête petite légèrement ccailleuse; palpes plus courts que la tête, ou à peine de sa longueur, velus, rapprochés , appliqués sur le front à articles peu distincts et L K I' T A L I s . 4 • 3 très-courts ; le dernier légèrement saillant et pointu; an- tennes longues grêles terminées en massue fusiforme allon- gée ; abdomen long grêle , dépassant ordinairement de beau- coup les ailes inférieures, surtout chez les femelles; ailes étroites très-allongées à cellule discoïdale fermée; les infé- rieures embrassant à peine le dessous du corps, plus larges dans les mâles que dans les femelles ; pattes longues et grêles ; la première paire légèrement atrophiée chez les mâles, ou ayant les cuisses un peu renflées et écailleuses. Les LepLalis se trouvent depuis les Antilles jusque dans le Brésil méridional; elles ont à peu près les mêmes mœurs que les Heliconia; mais les individus sont beaucoup moins nombreux que ceux de ce dernier genre. Plusieurs espèces ont une certaine analogie avec les Pieris par la couleur et le dessin de leurs ailes , tandis que d'autres ressemblent, à s'y méprendre, à des Heliconia. Il est même possible que dans nos liélicoiiiens nous réunissions quelques espèces qui sont de véritables Leptalis. Les différences sexuelles consistent moins clans le dessin que dans la forme des ailes. Chez les mâles, les ailes inférieures sont un peu plus larges que dans les femelles , et leur bord antérieur est d'une cou- leur pâle luisante comme chez certaines Eiiplœa, Remarque. Ce genre , autant que l'on en peut juger sur la chenille figurée par Stoll, a, sous son premier état, une cer- taine affinité avec les Eiiplœa. Cette affinité se retrouve même dans flnsecte parfait, c'est-à-dire que dans ces deux genres le bord interne des ailes supérieures chez la plupart des mâles se prolonge un peu sur les ailes inférieures, et recouvre en partie une espace luisant d'une teinte blan- châtre livide. Si la chrysalide est seulement suspendue par la queue, comme on pourrait le pressentir d'après ce que dit Stoll, la tribu qu'il formerait devrait être placée entre celles des DanaUles et celle des Hélicotiides. Nous avions indiqué ce genre dans notre collection sous le nom à.' Ilemerocharis : mais nous nous sommes aperçu 4l4 LEI'TALIS. que déjà, avant nous, Dalinan l'avait distingué, dans son Analccta , sous celui de Leptalis , que nous avons du adopter. GROUPE I. \ — Leptalis Vocula. Pieris ici. God. Encyc. IX, p. i66, i5S. — Papilio ici. Cram. 353 , C, D. — Femelle , P. Eumelia , Crani. 280 , D. — Pieris Enodia, God. op. cit. n". 160. A peu près de la taille de la Leucopliasia Siuapis ; port d'une j?/e//co/»Vi. Ailes supérieures d'un brun noirâtre , avec le bord interne et trois taches d'un jaune -soufre pâle ; la première tache triangulaire, longitudinale, située à la base; la seconde ovale, transversale, oblique , placée un peu au delà du mdieu , et tou- chant presque la côte ; la troisième petite , disposée transversa- lement près du sommet. Ailes inférieures d'un jaune-souhe pâle, avec le bord antérieur blanc et une bordure noire marginale assez large. Dessous des premières ailes d'un jaune-soufre clair, avec le bord interne plus pâle ; la côte , le bord marginal et deux raies transverses, noires ; dessous des secondes ades noir, avec tout le disque et le bord costal d'un jaune soufre ; la partie noire divisée par une raie courbe , fauve , presque mar- ginale ; le bord extérieur de chaque aile marqué d'une rangée de points blancs. Corps noirâtre en dessus, et d'un jaune pâle en dessous ; antennes noires , annelées de blanchâtre — Fe- melle un peu plus grande , avec la tache triangulau-e de la base des premières ailes saupoudrée de noirâtre , et plus ou moins efl'acée ; les ailes inférieures noires en dessus , avec une bande transverse d'un jaune soufre. Le reste à peu près comme dans le mâle. Surinam, Cayenne. — Coll. Boisd. — Cette espèce et la suivante ressendDlcnt beaucoup à une Helicoiiia par le dessous des ailes. liEPTALIS. 4'^ 2 — Leptalis Methymna. Pieris id. God. Encyc. IX, p. 196, i5g. Un peu plus grande que Vocula ; même port. Dessus des quatre ailes d'un jaune citron ou d'un jaune-soufre très-vif, avec une bordure noire , mais beaucoup plus large aux supé- rieures , où elle est en outre marquée , avant le sommet , d'une tache ti'ansverse, oblique, elliptique, d'un blanc -jaunâtre 'sale ; la côte de ces dernières ailes également noirâtre ; la côte des secondes ailes précédée ordinairement d'une l'aie trans- versale de la même couleur. Dessous des premières ailes à peu près comme le dessus, sauf quelques points blancs sur le bord extérieur. Dessous des secondes ailes comme chez Kociila, sinon que les points marginaux sont moins blancs , et que la raie qui les précède est plutôt ferrugineuse que fauve. Brésil. — Coll. Boisd. GROUPE II. 5 — Leptalis Orise, Feisthamel. Cette nouvelle espèce, l'une des plus grandes du genre, res- semble , à la forme près , à V Helicoiiia Psidii et espèces voisines. Enverg. 1 1 pouces. Ailes supérieures noires , oblongues , ar- rondies à l'extrémité ^ sinuées le long du bord interne , marquées de fjuatre taches transparentes d'une teinte jaunâtre , savoir: une petite triangulaire à la base , coupée longitudinalement par une nervure jaune ; une presque quadrangulaire sur le milieu de la côte , coupée par la nervure sous costale ; une troisième , petite, ovale , un peu plus jaunâtre, dans la seconde bifurcation de la nervure médiane ; enfin la quatrième , grande , ovale, arrondie. 4 ' t» L E r T A L I s . située à rextiëai! Lé. coupée par les nervures. Ailes inférieures transparentes , d'une teinte jaunâtre , avec une bordure inégale, sinuée, et la base, nou-cs. Dessous des premières ailes d'un blan- châtre satiné, avec un espace d'un blanc -mat piqué de roussâtre ; l'extrémité noire, avec la tache du dessus ; la côte également nou'e , marquée d'une petite tache transparente longitudinale. Dessous des secondes ades non- , avec trois taches d'un jaunâ- tre transparent, coupées par les nervures, savoir : inie grande près du bord abdominal , une de même forme et de même grandeur, mais transversale, sur l'extrémité, enfin la troi- sième beaucoup plus petite , située sur le tiers antérieur de la côte ; outre cela deux petites taches blanches sur le milieu du limbe postérieur. Corps noir, avec des points blancs sur la poi- trine et sur les palpes ; des petits traits de la même couleur le long des côtés de l'abdomen , et deux petits points blanchâtres sur le prothorax ; antennes noires , avec la massue jaunâtre. Cayenne , dans l'Oyapock. — Coll. Boisd. et Coll de M. Feisthamel. — Nous n'avons vu que deux individus. 4" — Leptalis Astvocha. Dismorphia Astyoclia Hubn, , Ziit. 485-486. Elle a à peu près le port ^ Astynome , mais elle est un peu plus petite , et ses ailes supérieures ont le sommet un peu plus aigu et légèrement falqué. Ailes noires ; les supérieures ayant sur leur moitié antérieure une tache longitudinale , d un rouge-fauve vif, coupée en trois par la nervure médiane , et surmontée près de la côte d'une petite ligne jaune; ensuite ime bande transverse , oblique , jaune , partant de la cote , n'atteignant pas l'angle interne, ofï'rant intérieurement chez le mâle un petit sinus ; enfin à l'extrémité, sur le bord du sommet, une tache jaune, oi^dinairement surmontée d'un point de sa couleur , et suivie en outre dans la femelle d'un petit point LEl'TALIS. 4^7 semblable. Ailes inrcrleures du maie ayant la moitié antérieure d'un jaune pâle , l'autre moitié noire , avec une bande trans- versale fauve, coupée par les nervures, et plus ou moins jaune vers le bord abdominal ; ailes inférieures de la femelle noires , avec une bande médiane transvez'se , jaune dans sa moitié an- térieure, ensuite d'un fauve vif; une bordure étroite d'un brun pâle n'atteignant pas l'angle externe. Dessous des ailes beau- coup plus pâle , avec l'empreinte plus ou moins prononcée du dessin du dessus ; les supérieures du mâle un peu blanoliâtres ; les inférieures oEFrant chez les deux sexes deux petites taclies d'un rouge fauve , avec une bande transverse jaune. Corps noi- râtre, avec la poitrine ponctuée de jaune ; antennes noires, avec la massue moitié blanche et moitié noire. Brésd méridional , missions de l'Uruguay. — Coll. Boisd. ^ — Leptalis Astvnome. Dalman , Anal. p. Sg, 5. — Dismorphia Poljinela. Hubn. Ziit. f. 'y23-'j24. Assez \oisme d' /Imjjhiofie , mais cependant bien distincte. Taille un peu plus grande ; ailes supérieures d'une autre forme à l'extrémité ; la partie fauve de la base de ces mêmes ailes coupée par des nervures beaucoup moins dilatées et un peu îiserées de jaune ; la Jiande jaune transverse plus pâle , plus étroite , non digitée eu dehors, et nullement fondue en dedans, avec la partie fauve ; les trois ou quatre pouits jaunes du sommet remplacés par deux petites taches inégales de la même couleur. Ades inférieures différant des ailes cori-espondantes à' Ainphione femelle , en ce que le disque est jaune et fondu avec la partie fauve digitée, et qu'à l'extrémité il y a une bordure d'un brun-grisâtre très- pâle, qui du reste n'atteint pas l'angle externe. Dessous des ailes plus pâle que le dessus; celui des supérieures ayant le sommet plaqué de blanc , beau- coup plus fortement que dans ylmphione ; celui des infé- rieures d'un roussâtre pâle, avec le disque jaune, l'extrémité LÉPIDOPTÈKES , TOME T. ^^7 / 4iy LEPTALIS. apicale noirâtre , et une raie maculaire de la même couleur ; le sommet un peu marqué de blanc. Antennes noires , avec la massue d'un blanc jaiuiàue. Brésil. — Coll. Boisd. g LkPTALIS AmPHIONE. (PI 2, C. fig. 2.) Pieris ici. God. Eucyc. IX, p. i65, r56. — Papilio Amphionc, Cram. 0.^1, E , F. Enverg. i j - i ^ pouces. Cette espèce a presque le faciès de certains Heliconia de la division de Polyninia. Ailes noires ; les supérieures ayant la moitié antérieure fauve , rayonnée , précédée immédiatement en dehors d'une bande Iransverse , oblique , jaune , coupée par de lînes nervures , si- nuée et un peu digilée eu dehors , fondue un peu en dedans , avec la partie fauve , surtout chez la femelle , et marquée vers son milieu d'une petite lunule noire, placée sur 1 extrémité de la cellule discoïdaie ; le sommet de Faile offrant en outre une ligne oblique de trois ou quatre points jaunes. Ailes in- férieures du maie ayant la moitié antérieure d'un jaune blan- châtre paie ; l'autre moitié noirâtre , avec une raie longitudi- nale fauve , coupée par les nervures , et se terminant par une tache isolée rie sa couleur ; ailes inférieures de la femelle noires , traversées au milieu par une bande fauve , coupée par les nervures et digitée vers l'angle externe ; leur bord costal d'un fauve un peu plus pâle. Dessous des premières ailes de la femelle à peu près comme le dessus ; dessous de celks du mâle blanchâtre, avec l'empreinte du dessin du dessus ; le bord du somuiet marqué d un peu de blanc chez les deux sexes. Dessous des secondes ailes beaucoup plus obscur que le dessus , avec la teinte fauve ou jaune plus fondue, et le dessin moins net ; la base marquée de deux petites taches d'un fauve tiès-vif; le milieu du bord abdominul d'une tache jaunâtie, et le bord du sommet d'un peu de blanc. Corps noirâtre, avec les côtés de la poi- LEPTALIS. 4^9 tiine et le dessus du ventre jaunes ; antennes d'un jaune pale, avec la base noirâtre. Surinam , Cajenne. — Coll. Boisd. La chenille , qui, suivant Stoll , vit sur le cacaoyer [Tlieo- hroma Cacao), est d'un jaune brun, avec la tète noire mar- quée de deux chevrons d'un bleu argentin , et le corps coupé transversalement par des raies brunes entrelacées , forinuiit sur cha(jue serment une chaîne composée d'anneaux arrondis ; outre cela , son premier anneau offre deux épines noires assez longues , tentaculiformes. 7 — Leptalis Laia. Pieris ici. God. Encyc. IX, p. i65, 157. — Papitio id. Cram. 282 , C. D. Taille et port ùi Amphione. Ailes supérieures noires, avec trois taches fauves , savoir : une longitudinale , partant de la base et s'étend int dans toute la cellule discoïdale ; une seconde partant également de la base et s'étendant le long du bord interne; enfin la troisième, petite, orbiculaiie , placée vers le disque et quelquefois unie à la première; l'cvlréiuité marquée en outre d une tache jaune en forme de bande , coupée par les nervures. Dessus des ailes inférieures largement d un blanc satiné , le long du bord costal , ensuite fauve , avec une bor- dure noire crénelée , assez large. Dessous des premières ailes d'un blanchâtre satiné , avec la côte noire liserée de jaune ; l'extrémité noire marquée d'une tache jaune comme en des- sus, mais moitié plus grande; dessous des secondes ailes brunâtre , avec quehjues parties plus claires ; la côte liserée de rougeâtre , une rangée marginale de points jaunes , assez gros , et deux petites taches de la même couleur situées vers l'extrémité , près de l'angle externe. Corps comme chez Ain- plUone. — Nous ne connaissons pas la femelle. Surinam, Cayenne, dans l'Oyapock. 27, 4-iO LEVÏALIS. f t t 8 — Leptalis Melia. Pieris id. God. Encyc. IX, Suppl. p. 8i4, i55-i56. Port et taille de Melile. Ailes supérieures noires , avec une raie longitudinale à la base , puis deux taches transverses , jaunes , dont la postérieure est beaucoup plus petite , et sou- vent formée de deux ou trois petites taches séparées. Ailes infériemes jaunes, ou d'un jaune un peu orangé, avec une bordure postérieure dentée , l'extrémité des nervures et une liture arquée vers le bord interne , au-dessus de l'angle anal , noires. Dessous des premières ailes différant du dessus , en ce que le fond est beaucoup plus paie , presque blanchâtre , et que la tache de l'extrémité est plus grande et mullifide. Des- sous des secondes d'un brun -noirâtre pâle , avec des taches jaunes sur le disque et le long du bord marginal , et en outre un gros point l'ouge à la base. Corps noirâtre en dessus , jaunâtre en dessous , avec les antennes noires. Brésil. — Coll. Boisd. t -h 1 1 9 — Leptalis Spio. Pieris id. God. Encyc. IX, p. 197, i63. Taille et port de Crisia. Ailes supérieures oblongues, ellip- tiques, falquées et acuminées au sommet, d'un brun noirâtre, avec trois bandes d'un fauve rouge , dont une longitudinale un peu arquée , coupée par la nervure médiane , et s'éteu- dant de la base à l'angle interne ; les deux autres obliques , transverses, disposées parallèlement vis-à-vis du sommet, et ayant souvent la partie antérieure plus pâle. Ailes infé- LEPTALIS. 4"^^ rieures noirâtres, ayant, dans l'un des sexes, le bord costal plus pâle; le milieu de l'aile divisé par une bande fauve, droite, faiblement sinuée sur son côté postérieur. Dessous des premières ailes beaucoup plus pâle , avec les /jandes jaunes et le sommet piqués de blanc. Dessous des secondes beaucoup plus pâle que le dessus, avec la bande transverse effacée verdâtre , et quelques taches mal arrêtées de la même couleur, le long du bord costal. Antilles, Guadeloupe. — Coll. Boisd. Variété A. Toutes les bandes du dessus d'un jaune citron, au lieu d'être fauves. — Même pays. — Coll. Boisd. — Cette différence n'est peut-être que sexuelle , et propre seulement à la femelle , attendu que le bord costal des secondes ailes n'est pas blanchâtre. \0 — Leptalis Nemesis. Pieris id. God Encyc. IX, p. 196, 161. • — Latr. in Hum- boldt etBonpl. Zool. II, PI. 35, f. 7, 8. Portât taille de Spio. Ailes supérieures oblongues, ellipti- ques , acuminées au sommet , noires en dessus , avec des petites taches jaunes en forme de points oblongs , inégaux , disposés trois par trois sur deux lignes transverses parallèles, et dirigées obliquement du milieu au bout de la surface. Ailes inférieures presque ovales , largement d'un cendré satiné sur leur moitié antérieure, qui est recouverte par les premières, ensuite traver- sées par une ligne noire, partant de la base aboutissant vers le milieu, puis d'un jaune jonquille, plus foncé vers le bord in- terne , et coupé vers l'extrémité du bord extérieur par une nervure noire, qui forme sur cette partie une tache jaune isolée. Dessous des premières ailes d'un brun-noirâtre clair, avec deux petites taches jaunâtres sur la côte ; dessous des secondes d'un brun noirâtre, avec quelques légères marbrures jaunâtres, et en outre une bande transversale assez large , de la même couleur, située sur le limbe postérieur. 422 LEPTALIS. Amérique centrale. — Voyage de Humboldt. — Les deux seuls individus qui existent peut-élre en Europe font partie de la collection de M. le comte Dejean. 11 — Leptalis Crisia. Pieris id. God. Encyc. IX, p. 197, 162. — Papilio id. Fab. E. S. II 1,1, p. 166, 5i5. — Drury, Ins. III, PI. 37, f. I, 1. Un peu plus grande que I\Ielile , et d'une forme assez différente ; les ailes supérieures ont le bord postérieur concave et le sommet prolongé en pointe. Dessus des premières ailes d'un brun noirâtre, avec une bande d un jaune pâle placée vers l'extrémité , se dirigeant obliquement de la côte vers le bord postérieur, et marquée d'une petite tacbe noire à sa partie an- térieure; le bord interne presque entièrement lilancliàtre. Chez la femelle , le dessus des premières ailes offre en outre trois points jaunes alignés au sommet, et une petite raie médiane jaunâtre se dirigeant longitudiiialement vers la base. Dessus des ailes inférieures d'un jaune pâle , avec des lînes nervures et une bande marginale d'un brun noirâtre. Dessous des pre- mières ailes différant du dessus en ce qu'il est plus pâle et lavé de blanehâlre au sommet; dessous des secondes d un jaune pâle , avec deux taches obsolètes plus foncées vers la base , et des espaces noirâtres sur le milieu et le long du limbe pos- térieur. Brésil. — Coll. de M. Serville et Coll. de M. Marchand à Chartres. •X* «^ aJLa JL^ JL^ 12 — Leptalis Melite. Pieris id. God. Encyc. IX, p. i65, i55. — Papilio id. Linn. Syst. Nat. 2, p. 765, 57. — Fab. E S. i 1 i , I, p. '60, 49 }• — Clerk , Icon. tab. 44, f. 5. — Cram. i53, C, D. — lÀcinia ^I élite , Swains. Zool. Illust. i'' série, PI. 23. LEPTALIS. ^ 4^3 Enverg, environ 2 pouces. Ailes supérieures étroites, ellip- tiques, noires en dessus, avec deux taches longitudinales placées vers la base, et une bande transversale d'un jaune cilron; cpiel- quefois deux points de la même couleur situés près du som- met. Ailes inférieures oblongues , notablement plus larges que les supérieures, d'un beau jaune vif. quelquefois lavées d'orangé, bordées depuis le sommet jusqu'au delà du milieu duliinlie par une bande noire étroite. Dessous des premières ailes d'un blanc luisant, un peu farineux par places , avec tout le bord antérieur jaune ; dessous des secondes jaune , avec deux raies trans- verses parallèles brunâtres , un peu courbes , dont l'antérieure parlant de la base ; la postérieure plus courte et occupant le milieu de la surface. Corps jaune , avec le thorax et le dos noirs , et les côtés de la poitrine un peu orangés. Surinam. — Coll. Boisd. Cette espèce varie beaucoup pour les ailes supérieures, où le noir disparaît plus ou moins , de sorte que ces dernières sont aussi souvent jaunes avec des taches noires, que noires avec des taches jaunes. Variété A. Ailes supérieures jaunes , avec une bordure api- cale noire , sinuée intérieurement , souvent marf[uée de deux points jaunes ; une petite raie noire oblique, transverse, par- tant du milieu de la côte et s'arrètant vers la nervure médiane. — Coll. Boisd. Variété B. La tache longitudinale antérieure unie à la bande jaune par la disparition plus ou moins complète de la raie transverse noire. — Coll. de M. Serville et Coll. Boisd. 13 — Leptalis Jethys, Port , taille e{. faciès de M élite , à laquelle elle ressemble presque entièrement en dessus. Seulement le sommet des ailes supérieures est marqué d'une tache transversale jaune au lieu de deux points jaunes, et la bordure des inférieures n'existe guère que sur l'angle externe. Dessous des premières ades à peu près comme chez Melile ; dessous des secondes jaune, '■<" ^af LKPTALIS. ayant , au lieu de deux raies transversales parallèles , des atomes épars , et plusieurs taches irrégulières , mal écrites, d'un brun ferrugineux. Mexique. — Coll. Boisd, — Rare. GB.OUF£ IVr t' \.^ — Leptalis Thermesia. Pieris id. God. Encyc. IX , p. i64 , i54. Port de fllelite. Ailes d'un blanc un peu bleuâtre de part et d autre ; les supérieures étroites, elliptifjues, offrant sur le milieu de la partie antérieure une bande noire , longitudinale, lancéolée , plus pâle près de la base , et à l'extrémité une bordure également noire , large , marquée d'un point blanc vers le sommet, et ayant le côté interne slnué en forme de 3. Ailes inférieures oblongues , plus larges que les supé- rieures , bordées de noir vers le sommet , ef marquées sur le milieu de leur bord antérieur d'une tache olivâtre , ovale, dis- posée longiludinalement. Dessous des qua(re ailes sans taches, seulement celui des secondes est un peu verdâtre dans la partie qui correspond à la tache olivâtre. Corps noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Brésil intérieur. — M. N. 1 Pi — Leptalis Critomedia. Enanda Critomedia ^ Hubn. Ziit., f, 795-796. Taille et port de Melite , avec les ailes supérieures un peu moins étroites. Ailes blanches avec la base noirâtre ; les su- périeures ayant à la base deux bandes noires , longitudinales, dont une un peu plus courte le long de' la côte ; l'extrémité offrant une large bordure noire , sinuée Intérieurement en forme de 3 ou d'accolade , et marquée au sommet de deux Liil'TALIS. S^9.'ô petites taches blanches. Ailes inféneures ayant une bordure noire de largeur médiocre, dentée intérieurement. Dessous des premières ailes beaucoup plus pâle que le dessus , avec la nervure médiane bordée de jaune vers la base. Dessous des secondes ailes d'un blanchâtre luisant , avec l'empreinte de la bordure du dessus, quelques marbrures d'un gris-noirâtre pâle sur le milieu , et deux petites taches jaunes vers la base. Corps comme dans les espèces voisines. Brésil. — Coll. de feu M. Franck, appartenant maintenant au muséum de Strasbourg. y 16 — Leptalis Psamathe. Papilio ici. Fab. E. S. 1 1 1 , I, p. -207. — Donov. INatur. Reposit. vol. I, PI. g. — Picris ici. God. Encyc. IX, p. i64, n^. i53. Port et taille de Melite. Ailes blanches ; les supérieures étroites _, ayant l'extrémité bordée par une bande noire assez large, légèrement sinuée en dedans, et marquée de deux pe- tites taches blanches , dont la supérieure plus petite et presque ponctiforme. Ailes inféneures plus ou moins largement bordées de noir. Dessous des premières ailes blanc , avec la côte et le sommet lavés de jaunâtre ochracé. Dessous des secondes jaune ou d'un jaune d'ocre un peu teinté de verdâtre , tra- versé par deux bandes étroites, d'un brun roussâtre , dont la postérieure est à peu près droite , et l'antérieure un peu courbe , et par cette raison un peu convexe en arrière. Amérique méridionale. — Décrite d'après Fabricius et la figure de Donovan. Variété A. Leptalis Ouassa, AUes blanches ou d'un blanc un peu sale , tirant légèrement sur le roussâtre , avec la bordure des supérieures marquée d'un seul petit point blan- châtre, peu visible, et quelquefois nul dans les femelles. Cayenne , savanncs d'Ouassa. — Coll. Boisd. Nos indi- vidus sont trop voisins de celui décrit par Fabricius et figuré par Donovan pour former une espèce particulière. 426 JLEPTALIS. 17 — Leptalis Phronima. Picris id. God. Encyc. IX, p. 164, i52. — Papilio id. Fab. E, S. III, I, p. 206,646. — P. Licinia, Cram. i53, E,F. Enverg. environ 2 pouces. Dessus des ailes blanc , ou d'un blanc un peu sale. Les supérieures bordées à l'extrémité par une bande noire, large, sinuée en dedans, marquée au som- met, dans la plupart des mâles, d'un trait blanchâtre , sans tache cbez la femelle , dont la côte est en outie un peu jau- nâtre, et pointillée de noirâtre. Ailes mférieures bordées par une bande noirâtre . assez large , qui fait suite à celle des pre- mières ailes. Dessous des ailes supérieures d'un blanc bleuâtre, avec tout le contour extérieur jaune et une bande transverse noire , un peu sinuée , correspondant à la bordure du dessus, mais n'atteignant pas l'extrémité. Dessous des secondes ailes d'un jaune pâle , avec deux raies noirâtres, pâles , transverses, parallèles, un peu obliques, dont l'une part de la base et l'autre du milieu du bord abdominal. Corps blanc , avec les bord du thorax noirâtre et la poitrine jaune. Guyane. — Coll. Boisd. — Celte espèce est, parmi celles de la Guyane, l'une des moins rares. ^ î 18 — Leptalis Isodrita, Boisd. Taille de Phroninia, dont elle est voisine ; mais ses ailes su- périeures ont le sommet plus arrondi , et leur bordure offre un sinus plus profond ; les ailes inférieures sont sans bordure , ou simplement avec un rudiment de bordure sur leur angle ex- terne ; le fond des ailes est un peu jaunâtre dans notre individu , qui est un mâle , et la côte n'est point piquée de noirâtre ; en dessous la côte et le bord postérieur des premières ailes sont d'un jaune plus terne, et la bande noire transverse de l'extrémité est un peu plus étroite et ne descend pas jusqu'au bord interne ; LEPTALIS. 4^7 les ailes inférieures sont d'un jaune un peu plus ochracé , la raie qui part de la base est un peu courbe comme cbez Psa- îuathe et atteint le bord costal ; outre cela la côte est marquée sur son milieu d'un petit trait effacé, de la même couleur que les raies transversales. La femelle est d'un blanc jaunâtre très-prononcé , surtout sur les ailes inférieures, et elle offre sur les supérieures une raie costale noire un peu arquée , ne descendant pas jusqu'à la nervure médiane ; en dessous le fond de sa couleur est plus jaune que chez le mâle , et la bande costale existe aux ailes su- périeures comme sur la face opposée. f'j ;::, Â'^o-'- ^ "■'' .,j-. Brésil. — Coll. Boisd. — Coll. de M.'iervlUe. -19 — Leptalis Dilis, Boisd. Taille de Phronima. Ailes d'un blanc faiblement teinté de jaunâtre. Les supérieures elliptiques , ayant au sommet une petite bande marginale noire , ne descendant pas jusqu'au bord interne , offrant dans son milieu un sinus profond. Ailes in- férieures aymt un commencement de bordure noirâtre. Des- sous des supérieures blanc, avec toute la côte et le sommet jau- nâtres. Dessous des inférieures d'un jaune d'ocre terne , avec deux raies parallèles grisâtres , dont une commençant à la base et l'autre au niveau des derniers anneaux de l'abdomen. — Femelle? ayant les ailes supérieures moins elliptiques , un peu élargies vers le bout, la bande marginale plus large, et une bande costale noire un peu arquée , ne descendant pas jusqu à la nervure médiane. Le reste comme dans le mâle, sauf que la bande costale et la bordure sont visibles en dessous. Brésil. — Muséum de Strasbourg ( ancienne collection Franck). Nota. Il serait possible que l'individu, que nous regardons comme la femelle , constituât une espèce particulière à côté à! Isodrita , dont il a tout à-fait le port et la coupe d'aile. 428 LEUCOPHASIA. III. Ge:îre LEUCOPIIASIA, Stcpliens , JJoisd. , Dup. , Devill. et Gut'née. — Pieris , Lati'. — Pontia , Ochs. Chenille très-légèrement pubcscente , effilée, assez forte- ment atténuée aux extrémités. Chrysalide anguleuse non ar- quée, à segments mobiles. Insecte parfait .• tête assez grosse ; yeux gros et saillants ; palpes plus longs que la tête , peu comprimés , fortement hérissés de poils roides antérieui'ement ; le dernier article aciculaire , très-court; antennes assez courtes, terminées par un bouton aplati, un peu ovaie ; abdomen grêle, linéaire, plus long que les ailes inférieures; ailes oblongues assez étroites , minces , à cellule discoïdale fermée ; la cellule dis- coïdale des inférieures située tout-à-fait à leur base. Ce genre a été établi dans ces derniers temps sur un Lépi- doptère d'Europe, qui a fait partie jusqu'alors des Pieris, avec lesquelles il a une analogie incontestable, mais dont il diffère assez par le port et par quelques carac;tèi*es particuliers pour former un genre propre. Par ses ailes oblongues, son abdomen grêle et allongé , dépassant notablement les ai!es inférieures , il a aussi quelques rapports avec les Leptalis de notre dernier groupe; mais il en est bien distinct par les palpes, les antennes, et la situation de la cellule discoïdale des secondes ailes. Ce dernier caractère le sépare nettement de tous les autres genres de cette tribu , chez lesquels la cellule discoïdale s'étend jusqu'au milieu de l'aile, ou même un peu au-delà. Les mœurs de la chenille , qui vit sur les légumineuses herbacées des bois, sont aussi assez dilTérentes de celles de nos Pieris qui ne se nourrissent que de plantes ciucifères. L E u C O 1' H A s I A 4^9 * \ LeUCOPHASIA SlNAPlS, Devill. et Guënëe, Tabl. synopt. des Lépid. p. i4, ^7- — Stephens. Cat. ofBrit. Ins. p. 5. — PierisSinapis, Latr. , God., etc. — Papilio Sihapis , Linn., Fab., Ochs. , Hubn. , etc. — J^e Papillon blanc de lait , F.rnst. — Variété : P. Erysimi , Borkh. Eur. Schin. 1 , i32 , n°. ii. Enverg. environ i '- pouce. Ailes d'un blanc pur, avec une tache arrondie , noirâtre , sur le sommet des supérieures , plus pâle et d'un gris noirâtre dans la femelle. Dessous des premières ailes avec la côte d'un gris noirâtre , coupé par un croissant blanchâtre, plus ou moins distuict, à l'extrémité de la cellule discoïdale ; la base et le sommet d'un jaune-verdâtre très-pâle j dessous des secondes ailes légèrement teinté de jaune verdâtre, avec deux raies transverses plus ou moins nettes et souvent les nervures , d'un gris cendré. Commune depuis le milieu du prmtemps jusqu'à la fin d'août, dans les allées des bois, d'une grande partie de l'Europe. Variété A. Erysimi. Dessus des ailes entièrement blanc , sans tache noire au sommet des ailes supérieures. La chenille, qui vit dans les bois sur la Vicia Cracca , les Lotus , Lathyrus et Orobus , ressemble à celle des Te- rias ; elle est verte , avec le vaisseau dorsal un peu plus obscur , et une raie latérale jaune située au-dessus des pattes. La chrysalide est d'aboi-d d'un vert jaune, puis d'un gris blan- châtre, avec des traits roux ou ferrugineux sur les côtés et sur l'enveloppe des ailes {Voy. notre Collection Iconographique des chenilles d'Eui'ope). "^ 2 — Leucophasia Latiiyri. Pieris ici. God. - Dup. PI. 43 , f- 4 > 5. — Papilio ici. Hubn. Pap. f. 797-798. 430 PONTIA. Après avoir Lien examiné les Papilio Sinapis el LaOïyri d'Hiibner, nous croyons pouvoir admettre , avec IVIM Dupon- chel et Saporta , que c'est peut-être à tort que la plupart des auteurs les ont confondus. La Lathyri diffère de la Sinapis parles caractères suivants : ailes d'un blanc un peu moins pur , avec la base lavëe de jaune citron; cette couleur s'étend même assez loin sur les infé- rieures; la tache noirâtre du sommet des ailes supérieures s'é- tendant un peu , mais en s'alfaiblissant insensiblement , jus- qu'à l'angle interne ; le dessous des secondes ailes entièrement d'un gris veidàtie , avec deux taches blanches , l'une vers le milieu , et l'autre plus grande sur le limbe postérieur , près du sommet. Provence , Languedoc , et quelques autres contrées de nos provinces méridionales. — La découverte de la chenille pourra seule confirmer ou détruire la validité de cette espèce. lY. Genre PONTIA , Pieris , God., Latr.— Ponliœ, Fab. — Leucophasia, J3oisJ. Faune de Mad. Chenille Insecte parfait : tête globuleuse, yeux gros et saillants; palpes un peu plus longs que la tête, peu compiimts, fortement hérissés de poils roides anférieurement ; le der- nier article aciculali'e très-court; antennes assez longues, grêles, terminées par une massue fusiforme comprimée; ab- domen grêle, à peu près de la longueur des ailes inférieures; ailes oblongues minces et très-délicates, à cellule discoidale fermée; la cellule discoidale des infci'ieures se terminant au milieu de l'aile, ou même un peu plus bas. JNous avons restieint lu nom de Pontia donné par Fa- bricius aux Pieris de Scluank et de Latreille, à quelcpies espèces de llnde et de i'Afiique que nous avions réunies dans notre Faune de Madagascar aux Leucophasia. Un examen plus attentif nous a démontré que ces insectes de- POIfTiA. 4^1 vaient en être séparés et constituer un nouveau genre entre les Leucophasia et le- Pieris. Ils difièrent des pre- mières par leur abdomen moins long, leurs antennes plus longues, terminées en massue fusifornie, et la position de la cellule discoïdale des secondes ailes, ils se distinguent des secondes par la texture délicate de leurs ailes, leurs pal- pes plus courts et la longueur de leur abdomen. Leurs chenilles nous sont encore inconnues. Les habi- tudes de l'Insecte parfait, selon M. Goudot, sont les mêmes que celles delà Leucophasia Sinapis. Il voltige de même dans les lieux frais des forêts intertropicales. \ PoNTIA CrOKERA. Mac-Leay App. to King's survej of theCoasls of Austral. , p. 458, 137. Taille et port de Nina. Ailes d'un beau blanc , particuliè- rement les supérieures , ces dernières ayant un petit point dis- coïdal noir, et le sommet de la mcaïe couleur. Ailes inférieures sans taches , mais bordées pai- un petit filet cendré. Dessous des supérieures blanc , avec la côte et le sommet couverts de petites taches et de petites lignes interrompues d'une couleur jaunâtre. Dessous des inférieures soufré , avec des lignes très-fines, on- dulées, ou plutôt interrompues d'une couleur jaunâtre. Côte occidentale de la ]\ouvelle-Hollande. — Décrite d'après M. Mac-Leay. 2 — PONTIA NmA. Pi ris ici. God. Encyc, IX, p. 161, i47- — Pontia id. Horsfield, Lepid. Ins. of Ind. Comp. p. i4o, 66. — Papilio Nina, Fab. E. S. 1 1 1, 1 , p. 194, 604. — Papilio Xiphia , Fab. Mant. n". 2o4- — Variété : Leplosia ClUorogrupha , Hubn. Ziit. 47-4*^- — Pieris id. Boisd. et Loconte , Iconog. des Lépid et des Chenilles de l'.Amérique septentrionale, PI. .7, fig. 4-5. ,^3'i PONTIA. A peu près de la taille de la Leucophasia Sinapis , avec les ailes plus larges et plus arrondies. Ailes d'un beau blanc ; les supérieures ajant le sommet noir , précédé d'une tache arrondie de cette couleur , située entre l'extrémité de la cellule discoïdale et le bout de l'aile. Les niférieures sans taches. Des- sous des premières ailes dilTérant du dessus , en ce que le som- met est plus pâle , couvert datomes cindrés , et en ce que la ]jase et la côte sont couvertes de petites hachures et d'atomes cendrés. Dessous des secondes ailes couvert de petites ondes et de petites hachures très-lînes , d'un gris-cendré pâle , très- rapprochées , un peu plus denses vers la base et dans le voisi- nage du bord abdominal j une rangée tout-à-fait marginale de très -petits points noirs. Bengale, Java. — Coll. Boisd. Variété A. Chlorographa. Un peu moins grande, le som- met des premières ailes plus noir ; la tache noire plus grande , se prolongeant par une petite liture jusqu'au bord extérieur de l'aile ; les atomes cendrés un peu plus rapprochés. — Batavia. — Coll. Boisd. — C est par erreur , et sur la foi d'Hubner, cjue nous avons figuré cette variété dans notre Iconographie des Lépidoptères de l'Amérique septentrionale. Nous avons main- tenant la certitude qu'elle vient de l'île de Java. 5 — PoNTIA NaRICA. Pieris id. God. Encyc. IX, p. i63, i49- — Papilio id. Fab. E. S. III , I, p. 187, 578. — P. Alcesta , Cram. 379, A. Un peu plus petite que Nina , à laquelle elle ressem- ble beaucoup. Le sommet des ailes supérieures moins noir, et c[uelquefois entièrement blanc chez les maies ; la tache noire plus petite, un peu effacée, plus pale, quelquefois nulle dans le mâle, perçant à peine en dessous. Le des- sous des supérieures n'ayant jamais le sommet noirâtre ; celui-ci vergeté ainsi que la base de petites hachures verdàtres PONTIA, /^'i'6 plus grosses et beaucoup plus rai-es que chez Nina. Dessous des inférieures réticulé de hachures verdàtres un peu plus sei'rées vers la base , mais plus grosses et beaucoup plus rares que chez Nina. Sénégal, côte de Guinée. — Coll. Boisd. 4^ — PoNTiA Sylvicola. Leucophasia id. Boisd. Faun. de Madag. p. 20. Un tiers plus grande que Narica, dont elle est très-voisine. Ailes blanches ; les supérieures ayant le sommet plus ou moins noir, précédé le plus ordinairement dans le mâle, et toujours, dans la femelle , d'une petite tache arrondie de la même cou- leur. Ailes inférieures sans taches. Dessous des premières dif- férant du dessus, en ce que le sommet et la côte sont un peu verdàtres , avec quelques stries et atomes plus foncés ; dessous des secondes ailes blanc , avec des ondes très-fines, d'un cendre verdàtre , et deux raies transverses d'atomes condensés , de la même couleur. Dessous de chaque aile offrant en outre , tout- à-fait à l'extrémité près de la frange, une rangée de très-petits points noirs, ordinairement un peu visibles en dessus. Madagascar. — Assez commune dans les bois ombragés. — Coll. Boisd. — Peut-être une variété locale de Narica. ^ PoNTIA MedUSA. Papilio ici. Cram. i5o, F. — PierisEmpeda , God. En- cyc. IX, p. iSp, 7 I . Un tiers plus grande que Nina. Ailes blanches ; les supérieures ayant en dessus , le sommet et un point noirs ; les inférieures sans taches. Dessous des premières ailes nuage de verdàtre à la base et à l'extrénnté , avec quelques atomes cendrés le long de la oôte ; dessous des secondes par- ti ptdoptf.p.es , roMn i. y8 434 l'IERIS. semé de quelques atomes cendrés , avec trois bandes trans - verses , le bord de la côte et le bord interne, d'un vert un peu Bengale. — Décrite d' après Genre PIERIS, Schrank, Latreilie. Pontia, Fab. , Ochs. , Horsfieid. — Danai Candidi , Linn. — Fam. D. larvœ mediostratœ , Wien. Verz. Cbeniile cylindrique , allongée , pubescente, ou même un peu velue, un peu atténuée à ses extrémités, marquée de raies longitudinales , et munie de petits granules plus ou moins visibles ; incisions peu marquées ; tête petite et arrondie. Chrysalides anguleuses, terminées antérieurement par une seule pointe plus ou moins longue , tantôt pi'esque lisses et tantôt munies de tubeî'cules plus ou moins aigus; attachées par la queue et par un lien transversal sous toutes sortes d'inclinaisons. Insecte parfait. Tête assez petite, courte; yeux nus, médiocres; palpes assez longs, peu comprimés, un peu cy- lindriques, parallèles ou peu divergents, hérissés de poils roides , assez peu serrés , de longueur inégale, légèrement fascicules ; le dernier article grêle , au moins aussi long que le précédent, formant une petite pointe acicalaire, saillante au milieu des poils qui l'environnent; antennes de lon- gueur moyenne ou un peu al'ongées, à articulations bien distinctes, terminées par une massue obconique comprimée. Abdomen peu robuste, un peu plus court que les ailes inférieures. Ailes médiocrement robustes , à cellule discoï- dale lérmée ; les inférieures embrassai nt plus ou moins le dessous de l'abdomen. Les Pieris sont répandues sur presque toute la surface du globe , mais particulièrement dans h s contrées intertropi- cales de l'ancien coniinent. Le Nouveau-Monde, rchti- l'IFKIS. i^35 voment à son étend sîe , en produit peu «l'espèces. Les plus remarquables habitent l'Afrique, le continent et l'Ar- chipel indiens et la Nouvelle-Hollande. Celles dont les che- nilles sont connues se nourrissent presque exclusivement sur les crucifères , les résédacées , les tropéolées et les cap- paridées. Notre Cratœgi est la seule en Europe qui vive sur des arbres ; mais il est probable que beaucoup d'espèces exotiques sont dans le même cas. La couleur dominante chez ces Lépidoptères est le blanc plus ou moins pur , avec une bordure noire plus ou moins large , assez rarement nulle. Il y a aussi des espèces où la couleur du fond est jaune ou même orangée , il en est d'autres où elle est noi- râtre ou bleuâtre, etc. La face inférieure des ailes posté- rieures est généralement assez différente du dessus, et souvent très-agréablement variée de couleurs brillantes. Les diffé- rences sexuelles sont, chez quelques espèces, très-pronon- cées, surtout en dessus j chez d'autres elles le sont beaucoup moins, et les femelles ne se distinguent des mâles que par une bordure un peu plus large, ou par les ailes supérieures plus arrondies au sommet. Il en est quelques-unes de celles que nous décrivons dont nous ne croyons pas avoir vu les deux sexes. Il serait alors possible qu'il nous fût arrivé , dans un ou deux cas , de décrii-e le mâle et la femelle comme des espèces distinctes. Ce genre , tel que nous l'avons réduit , se compose d'une foule d'espèces , qui ont ensemble les plus grands rappoi ts , mais parmi lesquelles il exisle beaucoup de types particu- liers , dont quelques-uns mêmes pourront devenir des genres lorsque l'on connaîtra mieux les métamorphoses des exo- tiques. Pour en faciliter l'étude, nous l'avons divisé, comme nous avons fait pour le genre Papilio, en plusieurs groupes, basés sur la forme et le dessin des ailes , \efacieset la com- munauté de patrie. i*^' . Groupe. — Amérique du Sud. A malhonte , Calydo- nia , P^iardi, Pyrrha. 28. 436 l'IERIS. 2^. Groupe. — Afrique intertropicale. Idotea , Argia , Pharis , Thalassiiia. 3". Groupe. — Indes orientales, Nouvelie-HoUande. Fa- leria , lohœa. 4*' Groupk. — Europe. Cratœgi. 5". Groupe. — Continent et Archipel indiens , Australie. Phryxe , Agnlhon , Belladona , Horsfleldu , Tldsbe , Egialea , Crlthoe , Pasithoe, Aiitothisbe , Philonome, Peribœa, Antonoe, Hyparete, Epicharis, Protocharis, Aganippe, Hatpalyce , Nigrina , Timorensis , Mysis, Argenthoiia , Bagoe, Isse , Philyra , Dorimene , Beli- saina, Descombesi , Sthenobœa , Aru/ia , Br/Jura. 6''. Groupe. — Continent et Archipel indiens, Afrique? Flippantha , Licea , Judith , Aspasia , Rachel , Pilys, Coronis ^ Epevia. 7". Groupe. — Archipel indien, Australie. Teulonia , Ni- seia, Coronea , Periinale , Cljtie , Nysa, Alomea , Lanassa. 8'^. Groupe. — Continent et Archipel indiens, Australie. Gabia, Hirlanda, Ada , Enarele , Albina , Rouxii, Eleonora, Enyo , Scyllara ,Lincyda , Placidia, Li- béria, Celestiiia , Panda, Nero , Zarinda. 9"=. Groupe. — Amérique du Sud, Afrique? Java? Lycim- nia, Limnorin , Hehia , Salacia , Albunea, Isan- dra , llaire, DrusiUu , An guida. lo'. Groupe. — Amérique. Leucania , E^'oninia -, Virgi- nia , Vaitei , Joppt' , Monuste. l'iEias. 4^7 lie, GROtPt. — Afrique, Indes orientales. Orbona, Libi" tina , Ciieora -, Eubotea, Iledylc, Helcida. XI". Groupe. — Afrique, Bengale, Cachemire. Mesentina, Au'fusta, Gidica, Calypso , Creona , Zoclialia , Se- verina , Hyoma., Prolomcdia , Nabellica. ijL'. Groupe. — Afrique, Madagascar, Java. Eudoxia , Agathina, Poppea, Phileris. 14". Groupe. — Afrique intertropicale. Eriphia , Trilo- genia. i5e. Groupe. — Afrique intertropicale- Eris, lotie. i6^ Groupe. — Afrique, Australie, Bengale. Eumelîs , Castalia , Chloris. 17". Groupe. — Ancien et nouveau Continent. Mœnacte , OLeracea , Napi , Cruciferaruni , Rapœ , Brassicce , Cheiranthi , Acaste , Pigea , Gliclria , Lariiiia , Po- ly caste, Charina, Haliniede , Doxo- 18^. Groupe. — Amérique du Sud. Aripa, iVehernia, Ba~ lidia, Elodia , Pylotis , Buniœ, Ausia , Phaloe , Jo- sephina. 19^ Groupe. — Continent et Archipel indiens, Brésil? Zelmira, Hippo , Nerissa, Aniasene , Ega, Pandione, Melania, Paulina, Neombo. 20*. Groupe. — Amérique, Afrique, Europe. Autodice , Theodice , Callidice , Protodice , Chloridice , Dapli" dice, Glauconome , Hellica. 4->0 PIKRIS. GHOUFE I. t )\-l, PlEBIS AmATHONTE. . God. Encyc. IX, p. iS'j. iSi. — Papilio ici, Cram. 1 16, A, B. — Fab. E, S. I 1 1 , I , p. 190. 589. — Femelle : Pa- pilio Deinophile , Linu. Syst. Nat. 2 , p. ■jôi , 82. — Fab. op. cit. 596. — Clerk, Icon. tab. 28, f. 4- — Papilio Mol- phea , Cram. 116, C. A peu près de la taille de Brassicœ. Dessus des ailes du mâle blanc; les supérieures ayant le sommet noir, et immé- diatement au dessous une raie oblique assez large de la même couleur , allant du bord postérieur à la cellule discoïdale. Ailes inférieiues terminées par un petit liseré noir. Dessous des ailes supérieures semblable au dessus , excepté que la bande oblique traverse la cellule et vient s'unir à la côte qui est pareillement noirâtre. Dessous des inférieures d'un blanc bleuâtre , avec l'origine de la côte safranée, et une large bordure noirâtre of- fran! près du sommet un sinus profond, et immédiatement au dessus un petit prolongement noirâtre qui va gagner le côté externe de la cellule discoïdale. — Femelle ayant les ailes d'un brun noirâtre ; les premières oflVant deux bandes d'un blanc bleuâtre , l'une plus large, longitudinale, occupant presque tout le milieu ; l'autre plus étroite , oblique , se duigeant de la côte au bord postérieur ; les secondes ayant le bord costal large- ment blanc , et sur le disque un espace transverse de la même couleur. Dessous des ailes supérieures comme dans le mâle , sinon que la base est un peu soufrée , que la bande noire obli- que est plus large , et que le bord interne est largement noi- râtre ; dessous des inférieures comme dans le mâle , mais le fond est jaunâtre, avec un léger leflet violet. Corps comme dans les espèces ordman-es. Cayenne , Surinam. — Coll. Boisd. i>u:uis. 4^9 \/2 PlERIS CaLYDONIA. Très-voisine ^ À mathonte , dont elle n'est peut-être qu'une variété locale , un tiers ou moitié plus petite. Dessus des ailes du màîe à peu pi-ès comme chez le sexe correspondant ^Ama- thonte. Les inférieures plus fortement bordées de noirâtre; la raie oblique du dessus des supérieures beaucoup plus 2;rèle ; dessous des premières ailes comme chez Amatlionle , ?>dM.î la bande oblique noire qui est plus étroite. Dessous des secondes blanc, avec une bordure noirâtre, assezétroite, n'offrant ni sinus ni prolono;ement près du sommet ; la côte non safranée. — Uessus des ades de la femelle d'un blanc-jaunâtre pâle , surtout sur les inférieures ; les supérieures ayant le sommet , la moitié antérieure de la côte et une bande oblique noirâtres , en un mot, ellessont de part et d'autre comme le dessons du mâle, excepté qu'en dessous la base est jaune. Ailes inférieures offrant de part et d'autre une bordure noire de largeur moyenne , sans prolongement iii sinus vers l'angle externe; origine de la côte un peu safranée en dessous. Colombie. — Coll. Boisd. t t v^r 5 PjEKlS YlARDI, Eoisd. Enverg. i pouces 4 lignes. Port do Pyriha. Dessus des ailes d'un brun noirâtre; les supérieures ayant deux bandes d'un jaune citron: l'une longitudinale, médiane, commençant en pointe à la base, et se courbant un peu pour se diriger vers l'angle interne, où elle est suivie d'un gros point de sa couleur ■ l'autre transversale, oblique, arquée, commençant en pointe au milieu de la côte , et atteignant presque le bord extérieur • outre ces bandes , il y a au sommet un arc de trois points marginaux de la même couleur. Ailes inférieures offrant deux bandes transverses d'un jaune citron : l'une lax'ge, occupant le \ ,\^0 P I E R I s . milieu , l'autre pi-esijue marginale et un peu maculaire. Des- sous des premières ailes semblable au dessus , excepté qu'il est plus pâle ; dessous des secondes beaucoup plus pâle que le dessus, avec la bande médiane plus large, mal arrêtée, rayonnée de jaune vif, et la bande postérieure remplacée par une rangée de points jaunes \ origine de la côte d'un rouge sanguin. Corps noirâtre en dessus , grisâtre en dessous ; antennes noires , avec la massue blanchâtre. Mexique. — Coll. de M. Viard. — Nous n'avons vu qu'un individu que nous supposons être une femelle. Il est possible que le mâle diffère autant en dessus que le sexe correspondant de Pyrrha. Nous avons dédié cette belle espèce à M. Viard, possesseur d'une grande quantité d'insectes de tous les ordres, comme un témoignage de notre gratitude pour l'obligeance qu'il met à communiquer à tous les entomologistes les espèces nouvelles que renferme sa collection. 4 — PiERis Pyrrha. God. Encyc- IX, p. i55. 128. — Papilio id. Cram. 63, A, B. — Fab. Species , Ins. f 1, 46. 200. — Femelle : Pa- pilio Pamela, Cram. Sig, A. — Variété : Papilio Iphi- genia , Fab. E. S, ni, I, p. 199. 621. — Naturforsch, 9. tab. f. 5. La femelle de cette Pieris a , par la forme des ailes et la disposition des couleurs , une grande ressemblance avec cer- tains Iléliconiens. Ailes un peu oblongues. Enverg. 2^, 3 pouces. Dessus des ailes du mâle , blanc avec une légère bordure noirâtre à l'ex- trémité des inférieures. Les supérieures ayant la côte noi- râtre , et à l'extrémité un espace noir, triangulaire , sinué in- térieurement ; leur dessous semblable au dessus , sauf que la base est un peu soufrée. Dessous des secondes ailes d'un noir brun , avec deux bandes transverses , dont l'antérieure d'un jaune-soufre pâle , parallèle à la côte , la postérieure beaucoup 1' 1 1 II 1 s . 44 ' plus large , blanclie , lavée de jaune , digitée en dehors près du sommet ; ces deux bandes séparées par une raie d'un rouge mi- nium , droite , liserée de blanchâtre , et allant du bord abdo- minal à l'extrémité de la cellule discoïdale. — Femelle très- diflérente. Dessus de ses ailes noir ; les supérieures ayant deux bandes longitudinales d'un fauve vif, convergentes à la base , dont la supérieure vient s'unir à une bande jaune , transverse , oblicpie , anguleuse , souvent marauée d'un point noir, et précédée près du bord d'une petite tache de sa cou- leur. Ailes inférieures traversées par deux bandes fauves, dont l'antérieure étroite , placée sur la côte ; l'inférieure très-large, occupant tout le disque, inégalement dentée près du sommet, et coupée dans le sens de sa longueur par une raie noire, qui n'atteint pas l'extrémité de la couleur. Dessous des ailes supérieures semblable au dessus , excepté que les deux bandes y sont plus larges , et quelquefois réunies en une seule. Des- sous des secondes ailes à peu près comme dans le mâle , sau;f la raie jaune de la base qui est plus foncée, lavée de fauve, et la raie postérieure qui est plus étroite, lavée de jaune et de grisâtre ; antennes obscures , avec toute la massue d'un blanc jaunâtre. Guyane, Brésil. — Cette Pieris est très -commune au Brésil, et fait généralement partie de tous les envois que l'on reçoit de Rio -Janeiro. GROUPE II. ^ — PiERiS Idoïea , Boisd. Port ^Ar^ia. Taille un peu moins grande. Dessus des quatre ailes d'un jaune jonquille , avec une bordure noire , sinuée intérieurement, un peu dilatée au sommet des supé- rieures , plus ou moins interrompue sur les inférieures , où elle constitue presque des taches triangulaires inégales ; l'ori- gine de la côte des premières ailes saupoudrées de gris noirâtre. Dessous des ailes d'un jaiuie citron , avec une bordure nov- 44^ l'irnts. râtre , àiuuée intéiieiueiaeiit , fortement lavée de pourpre vio- latre sur les inférieures et au sommet des supérieures ; outre cela , le jaune est un peu plus vif près de la bordure ; la frange est légèrement entrecoupée de jaune , et l'origine de la côte des secondes ailes est un peu orangée. Corps noirâtre en des- sus, saupoudré de jaunâtre ; blanchâtre en dessous ; antennes comme chez Argia et Thalassiiia. Côte de Guinée. — Coll. Jioisd. — Nous n'avons pas vu la femelle. (> — PiEKis Argia. God. Encyc, IX, p. \^o, 77. — Papilio id. Fab. E. S. III, I, p. 190, 587. — Papilio Cassiopea, Cram. 210, A. Enverg. 2 | pouces. A peu près de la taille des plus grands individus T^aleria, avec les ailes supérieures un peu sinuées à leur extrémité , et un peu aiguës au sommet. Dessus des quatre ailes d'un blanc un peu verdâli-e ; les premières bor- dées à l'extrémité par une bande noire , de largeur moyenne, formant un triangle ti-ès-allongc , dont le côté interne un peu sinué , donne naissance à quatre ou cinq petits traits noirs , longitudinaux j la côte liserée de non, et piquée de gris noi- râtre sur sa moitié antérieure ; les secondes ailes sans taches. Dessous des premières ailes d'un blanc verdâtre un peu luisant, avec le sommet d'un jaune-ochracé pâle , marqué à sa partie antérieure d'une grosse tache d'un brun marron , appuyée sur la côte. Dessous des secondes d'un jaune-d'ocx'e pâle et lui- sant , avec l'origine de la côte faiblement safranée ; et quelque- fois le sommet marqué d'une tache brune effacée ; outre cela, le bord marginal de chaque aile est souvent entrecoupé de petits points noirâtres , peu marqués. Corps blanc , avec le thorax noirâtre, garni d'un duvet verdâtre ; antennes noires, finement annelées de blanc , avec la massue noirâtre. Côte de Guinée. — Coll. Boisd. — Rare , mais moins en- core que Thalassina et Idotea. — Nous n'avons pas vu la femelle. i» 1 E n 1 s. 44^ 7 — PiERis Phakis, Boisd. A peu près de la taille des plus petits individus de Brassicœ , avec les ailes moins allongées , et plus arrondies que dans la plupart des espèces. Ailes assez minces , blanches , ou d'un blanc un peu verdâtre ; les supérieures ayant le sommet bordé de noir , la côte légèrement liserée de noirâtre , et piquée de gris obscur sur son tiers antérieur. Les inférieures sans taches. Dessous des premières ailes blanc , avec l'extrémité un peu lavée de jaunâtre , et le sommet marqué d'une tache d'un brun- marron pâle , appuyée sur la côte comme chez Argia. Dessous des secondes d'un blanc un peu lavé de jaune , surtout vers la base , marqué vers le sommet de deux traits ou taches obliques d'un brun ferrugineux , séparés ou réunis , et formant par leur réunion une raie courte en zigzag. Corps blanc , avec le thorax noirâtre , garni de poils verdâtres j antennes comme chez Argia. Côte de. Guinée. — Coll. Boisd. et Coll. Lacordaire. — JVous avons vu deux mâles et point de femelle. 8 PlERIS TlIALASSINA , Boisd. Un peu plus petite c[\\ Argia , même port. Dessus des ailes d'un blanc bleuâtre ou d'un blanc verdâtre. Les supérieures ayant à 1 extrémité une bordure noire , assez large , sinuée et dentée intérieurement , un peu élargie au sommet , descendant jusqu'à l'angle interne; la côte noirâtre, comme dans Argia. Ailes inférieures , ayant sur le limbe postérieur une rangée de points marginaux plus ou moins gros. Dessous d*;s ailes d'un blanc verdâtre , avec une série de petits points marginaux noirs; celui des supérieures ayant le sommet luisant et satiné, et quelquefois marqué d'une petite tache noirâtre efl'acée ; celui des inférieures entièrement d'un luisant satiné, avec l'ori- gine de la côte safranée , et une rangée postérieure, courbe, de cinq ou six points noirâtres, situés entre la cellule dis- 441 coïdale et rextrëmilé. Corps patticipaut de la couleur des ailes. — Femelle différant du mâle , en ce que le dessus de ses ailes est d'un blanc un peu sale et jaunâtre , avec la base des supé- rieures d'un gris roussâtrc, et les points marginaux des infé- rieures beaucoup plus gros et triangulaires , en ce qu'en des- sous les parties satinées sont jci d'un jaunâtre luisant, avec la base des supérieures d'un jaune roussàtre , et deux ou trois taches noirâtres sur leur extrémité. Sénégal , côte de Guinée. — Coll. Boisd. — Nous possé- dons des individus mâles du Sénégal , chez lesquels les points du dessous des secondes ailes sont presque nuls. GROUPE III. 9 PlEEIS "VaLERIA. God. Encyc. IX, p. i54. i'^^- — Horsfield , Ins. of Ind. Comp. II, p. iSg, 65. — Papilio Hippia, Fab. E. S. 1 1 1 , I, p. 59. i85. — Donov. Ins. of Ind. — Danais Hippia, God, Encyc. IX , p. 193, 55. Enverg. 2 |-3 pouces. Ailes du mâle arrondies , d'un blanc verdâtre , avec les nervures et le limbe postérieur noirs. Les su- périeures ayant , en outre , la côte noire , et la bordure divisée , chez les individus du continent , par luie rangée de points blan- châtres. Dessous des ailes , avec la bordure éteinte , d'un gris de pei'le fondu avec la teinte verdâtre.' — Ailes de la femelle un peu sinuées , un peu moins verdâtres, divisées par des ner- vures beaucoup plus dilatées ; leur bordure beaucoup plus large, moins nette , divisée sur les quatre ailes par une rangée de points blanchâtres. Leur dessous plus pâle que le dessus, avec les points marginaux un peu elïacés. Corps blanchâtre en dessous , noirâtre en dessus , saupoudré de blanc verdâtre , avec le thorax garni d un duvet de la même couleur. Java , continent indien. — Assez commune dans la plupart des collections. PIERIS. 44^ Variété A. La bordure noire des premières ailes du mâle divisée eu dessus par un rang de points blancs. — Continent indien. — Coll. Boisd. Variété B. Dessus des ailes de la femelle avec la base des supérieures et les deux tiers des inférieures d'un jaune citron. — Java. Cette variété ressemble un peu à la Danais Philo- mêla. — Coll. Boisd. La femelle offre beaucoup d'autres variétés pour la dilatation plus ou moins grande des nervures , mais généralement elle a plus ou moins le faciès des Danais du groupe de Jiwcnta. \(^ PlERIS lOB^A. Boisd. \oy. de l'Astrolabe, Ins. PI. 2, f. 5-&. — Boisd. Faun. de l'Océanie , I , p. 5n , no. Un peu plus grande que Valeria, dont elle a tout-à-fait le port. Dessus des quatre ailes d'un blanc bleuâtre ou d'un blanc verdàtre , comme dans Valeria , avec une large bordure noire , commençant à l'origine delà côte des supérieures, et finissant à l'angle anal des inférieures; ces dernières ailes ayant la bordure un peu plus large et le bord costal largement noirâtre. Des- sous des premières ailes comme le dessus , mais un peu plus pâle: dessous des secondes entièrement noirâtre^ sans aucunes tacbes. Nouvelle-Hollande j Montagnes Bleues, — Coll. Boisd. — Nous avons vu trois mâles et point de femelle. GROUPE IV. 11 — PlERIS CrAT^EGI. Latreille, God., Boisd. , etc. — Papilio id. Linn. , Fab. , Ochs., etc. — Le Gazé, Geoffroy, Ernst , etc. Enverg. 0. ^ , •?. ^ pouces. Ailes arrondies , blancbes de pari 446 l'TERl's. et fi'autre , avec les nervures noires un peu élav2;ies , et dépour- vues d'écaillés à l'extrémité , surtout au sommet des supé- rieures. Commune dans toutes les prairies de l'Europe et de la Sibé- rie , en mai. Chenille luisante , couverte de petits poils blanchâtres , avec les côtés et le ventre d'un gris plombé , le dos noir marqué de deux bandes longitudinales fauves ou d'un fauve roux. Vit en famille sur l'aubépine {Cratœgus oxyacanllia) , le prunier sauvage ( Prunus spinosa) , le cerisier, le poirier, et autres arbres fruitiers. Elle est certaines années si commune , qu'elle occasionne de grands dégâts dans les jardins. ( P^oy. notre Col- lection Iconographique des chenilles d'Europe.) — Chrysalide d'un blanc verdàtre , avec deux lignes latérales jaunes , et une infinité de taches noires. GKOUFE V. t ^2 ' — PiERis Phrvxe , Audouin, Voy. de Jacquemont. Enverg. 3 ~ pouces. Cette espèce, l'une des plus grandes, a les ailes un peu oblongues , blanches , ou d'un blanc un peu jaunâtre , avec les nervures noirâtres , très-dilatées près de l'extrémité , et formant sur la moitié postérieure des raies noirâtres , se touchant toutes sur le bord mai-ginal , où elles sont extrêmement dilatées , et unies par un liseré noirâtre ; avant cette dilatation terminale , chaque nervure offre , en outre , une première dilatation , puis elle se rétrécit. Cellule discoïdale des supérieures marquée sur son extrémité d une tache noire arquée, dont la concavité regarde la base. Dessous des ailes semblable au dessus , sauf le sommet des premiè- res et toute la surface des secondes qui sont d'un jaune ochracé , et la base de ces dernières ailes qui offre , près de l'origine de la côte, une tache arrondie assez petite , d un jaune VIE RTS. 44/ orano'é vif. Corps blanchâtre , avec le (borax noirâtre, et la poitrine ponctnée de blanc. Cachemire. — Coll. Boiscl. — M- N. — Cette Pieris , dont nous ne connaissons que deux individus , a été prise par feu Jacquemont, à Lahore , dans le Punchaûb. 15 — Pieris Agathon. Gray, Lépid. Ins. of Nepaul, tab. 8, f. I. Port à' Egialea , mais plus grande, et se rapprochant un peu de Belladona. Ailes d'un noir brunâtre , avec deux ran- gées postérieures de petites taches ovales, oblongues , d'un blanc -jaunati'e sale, mal alignées; les supérieures ayant, en outre , deux raies longitudinales , blanchâtres , larges , fondues , dont une dans la cellule discoïdale, et l'autre sur la nervure radiale ; la nervure costale aussi un peu blanchâtre vers la base. Les inférieures offrant , dans la cellule discoïdale , une raie sem- blable à celle des supérieures , et le long du bord abdominal deux ou trois lignes de la même couleur. Dessous de ces der- nières ailes ayant à la base une tache jaune. ' Népaul. ■ — Décrite sur la figure et d'après la phrase dia- gnostique de M. Gray. — L'individu figuré par M. Giay pa- raît être une femelle. L'auteur n'a fait représenter (pie le dessus, 14 — PiEuis Belladona. Papilio id. Fab. E. S. m , I, p. i8o, n°. 55']. — Donov. NaturaL Reposit. PI. 35. Port de PasitJioe ; taille un peu plus grande. Ailes d'un brun noirâtre , avec la moitié postérieure marquée de deux rangées de taches blanchâtres légèrement saupoudrées de quelques ato- mes noirâtres. Les taches des ailes supérieures sont un peu 448 PIE RIS. sagittées , et la cellule discoïdale de ces mêmes ailes offre une tache oblique un peu plus grande (jue les autres. Les taches des ailes inférieures sont un peu plus ovales , et la dei'nière de chaque rang , qui touche le hoi'd abdominal , est d'un jaune ci- tron et un peu plus grande ; tout-à-fait à la base de ces mêmes ailes il y a en outre une troisième tache d'un jaune citron; la gouttière abdominale est en entier d'un jaune pâle, dessous à peu près semblable au dessus ; seulement la base des infé- rieures est marquée de deux taches jaunes au lieu d'une. — Décrite d'après la figure de Donovan. Fabricius n'indique pas la patrie de cette Pieris. Donovan suppose qu'elle pourrait bien être d'Afrique , mais son J'acies est absolument indien. IS — Pieris Horsfieldii. Gray , Lépid. Ins. of Nepaul , tab. 8 , f . 2. Port à'Iigialea; taille un peu plus grande. Ailes noires, avec deux rangées postérieures de petites taches d'un blanc bleuâtre , la plupart triangulaires , et quelques éclaircies de la même couleur vers la base des supérieures. Ailes inféiieures ayant en outre sur le bord interne, non loin de la base , une ta- che ovale assez grande, d'un beau jaune , ainsi que toute la gout- tière abdominale, qui est largement de la même couleur. Des- sous des supérieures offrant trois taches apicales jaunes ; dessous des inférieures ayant une i-angée postérieure de taches de la même couleur. Népaul. — Déci-ite sur la figure et d'après la phrase dia- gnostique de M. Gray, qui n'a fait représenter que le dessus du mâle. i'IF. KIS. 449 t t t 16 — PlERIS ThiSBE, Papilio id. Cram. 233, C. — Pieris Acalis, God. Encyc. IX, p. i48. io6. — Gray, Lepid. Ins. of Nepaul tab, 7, f. i. Port de Pasilhoe , mais beaucoup plus grande. Ailes sem- blables de part et d'autre , noires ; les supérieures ayant sur le bord postérieur une rangée de taches oblongues blan- châtres ; une grande tache blanche sinuée , située un peu avant le milieu, en forme de bande transverse, partagée par la nervure médiane , et son premier rameau en trois taches nettement séparées ; une autre tache quadrangulaire de la même couleur, placée sur l'extrémité de la cellule discoïdale, coupée par un petit arc noir. Ailes inférieures ayant à la base une grande tache d'un X'ouge sanguin ; la gouttière abdominale d'un jaune- d'ocx'e vif, et se fondant avec trois grandes taches longitudinales de la même couleur, séparées seulement par les nervures , atteignant le bord postérieur, et dont l'extérieure, qui s'aligne avec trois autres taches blanches, oblongues , pé- nètre un peu dans la cellule discoïdale. Dessous des quatre ailes à peu près semblable au dessus. — Femelle ayant les ailes plus arrondies ; les taches du bord postérieur des pre- mières ailes d'un gris blanchâtre ; la gouttière abdominale des inférieures , ainsi que toutes les taches oblongues , d'un blanc sale, disposées comme dans le mâle. Chine, Nepaul. — Coll. Eoisd. — Ti-ès-rarc dans les col- lections. Godart a changé le nom de celte Pieris en celui di! Acalis, attendu qu il y a déjà une Lycc'nide qui s'appelle Tliisbe; mais nous le lui avons restitué, parce que nous ne voyons pas d'inconvénient à ce que deux Lépidoptères de familles différentes portent le même nom. 11 y en a déjà beaucoup d'exemples, LÉPIDOPTi-.liES, TOME I. '^g 45o PIERTS. •47 PlERîS EgMLEA. Papilio id. Crani. 189 , D, E , et 253 , E , F. — Pieris Pasithoe , Y Av'iété, God. Encjc. IX, p. i48. io5. Port et taille de Pasitlioe. Dessus des ailes du mâle d'un noir obscur, avec tout le milieu d'un gx-is bleu, et la base sau- poudrée de grisâtre ; les supérieures ofl'rant en outre un petit point bleuâtre discoïdal , coupé par une petite veine noire, et parfois , sur l'extrémité , quelques traits longitudinaux de la même couleur ; les inférieures ayant le bord abdominal d'un beau jaune de chrome. Dessous des premières ailes noir, avec une bande transverse , un point discoïdal , et quelques traits le long du bord postérieur, blancs. Dessous des se- condes à peu près comme dans Pasitlioe. — Femelle plus grande , avec les ailes plus arrondies , et le milieu de chaque ade d un jaune orangé en dessus , coupé par des nervures noires j les quatre ailes offrant souvent en outre , sur le ijord posté- rieur, des traits jaunâtres presque ell'acés. Dessous des supé- rieures noir, avec une large bande médiane d'un jaune de chrome , et une rangée courbe postérieure de petites taches blanchâtres, ou d'un blanc jaunâtre. Dessous des inférieures comme dans le mâle. Java, Sumatra, Manille. — Coll. Boisd. — Nous croyons qu'elle ne se trouve pas sur le continent. — J^es individus mâles de Manille ont le bord abdominal plus largement jaune que ceux de Java. \^ — PlEKIS CrITHOE. Boisd. in Guerin et Perch. Gênera ( Lopid. Genre Pieris). TaUle et port de Pasithoe. Ailes noires , les supérieures du mâle offrant : vers le sommet trois taches ohlongues , blan- ches ; sur l'extrémité de la cellule discoïdale , un point blanc l'IEHIS. 4^' coupé transversalement par une petite veine noire ; quelques atomes d'un blanc bleuâtre , près du bord interna. Ailes su- périeures de la femelle plus arrondies , sans atomes bleuâtres près du bord interne, mais ayant la cellule discoïdale tra- versée par une bande blanche , courte. Ailes inférieures noires dans les deux sexes , avec une large tache discoïdale, d'un blanc un peu jaunâtre , un peu fondue sur ses bords , et s' étendant sur tout le bord abdominal. Dessous des premières ailes noir , avec le dessin à peu près comme en dessus , sauf les taches blanches de l'extrémité qui s'étendent jusqu'au bord interne. Dessous des secondes d'un beau jaune , divisé par de fines nervures noues , un peu dilatées à l'extrémité , se perdant dans une bordure étroite de la même couleur ; la base noire et en partie couverte par une large bande oblique , transverse, d'un rouge sanguin, non en demi-cercle comme chez Pasithoe. Corps noirâtre en dessus , blanchâtre en dessous. Java, — Coll. Boisd. ■|9 — PiERis Pasithoe. God. Encyc. IX, p. i48. io5. — Papilio id. Linn. Syst. Nat. 2, p. 755, n". 53. — Fab. E, S. 11 1, I, p. 179. 555. — P. Porsenna , Cram. 43, D, E, et 352, A, B. Enverg. 1 | pouces. Dessus des ailes du mâle noir plus ou moins saupoudré de blanc bleuâtre , ou couvert çà et là de quelques touches de cette couleur, avec une petite tache blan- che sur l'extrémité de la cellule discoïdale de chaque aile ; une rangée postérieure , arquée de taches blanches ovales, pointues en dehors , également sur chaque aile ; le bord abdominal des inférieures assez largement d'un jaune d'ocre. Dessous des pre- mières ailes diiférant du dessus, en ce que les taches blanches sont un peu plus nettes, que le milieu de l'aile est traversé par une bande blanche , et que le dessous de la nervure costale est bordé de rougeâtre ; dessous des secondes d'un beau jaune , ^9 avec les nervures et le bord postérieur noirs , ces dernières un peu dilatées; la bose noire marquée d'une bande transverse, assez lara;e , d'un ronge sanguin , en demi-cercle. — Femelle ayant les ailes plus arrondies ; les taehcs blancbes discoïdales comme dans le mâle ; les ailes supérieures non saupoudrées de bleuâtre , avec une rangée postérieure de taches oblongues blancliàtres , et sur le milieu une bande transverse d'un jaune sale en dessus et d'un beau jaune en dessous , où elle corres- pond à la bande du mâle ; les ailes inférieures offrant une rangée postérieure de taches d'un blanc-jaunâtre sale. Dessous des su- périeures, avec la nervure costale liserée de jaune en dedans, Chine , Bengale. — Coll. Boisd, 20 — ' PlERIS AUTOTHISBE. Délias Autotldsbe , Hubn. Exot, SamI, Taille et jyort à.' JSpicha ris , avec le sommet des ailes supé- rieures plus aigu et moins arrondi. Dessus des ailes blanc , avec les nervures assez saillantes , et une bordure noire sinuée intérieurement , de largeur moyenne sur les inférieures , très- élargie au sommet des supérieures , où elle forme un large triangle très-prononcé , marqué de deux rangées de points blancs un peu oblongs ; la côte de ces dernières ailes noire. Dessous des ailes supérieures différant du dessus , en ce que la base est saupoudrée de nonàtre; dessous des inférieures d'un beau jaune, avec les nervures et la bordure noires 5 cette der- nière divisée par un rang de taches jaunes ; la base noire marquée d'un point jaune et de deux traits d'un rouge sanguin. — Femelle semblable au maie, sauf le disque du dessous de ses ades inférieui^es qui est blanchâtre, avec quelques touches de jaune. Java. — Coll. Boisd, 24 PlERIS PlllLONOME, Boisd, Taille et port ôi Autoihisbe , à laquelle elle ressemble beau- coup au premier coup d'oeil. La bordure du dessus des ailes à peu près semblable pour la forme; divisée au sommet des su- périeures par quatre traits blanchâtres, longitudinaux linéaires. Dessous de ces dernières ailes différant du dessus , en ce que les traits longitudinaux du sommet sont presque interrompus et jaunes à leur extrémité postérieure; dessous des secondes à peu près comme chez Juiolhisùe , excepté que la base est beaucoup moins noirâtre , et qu'elle est marquée , entre la ra- cine de l'aile et la nervure costale, d'une tache rouge formée par des pods courts coupés eu brosse , située dans la place oc- cupée chez Autothisbe par un point jaune , et que les deux traits rouges manquent. Java. — Coll. de M. Payen de Bruxelles. — Nous n'avons vu que le maie. t t t t t 22 PlERIS PeR1B,ïA. God. Encyc, IX, p. i54. ï24- A peu près do la taille à^ Hyparete. Dessus des ailes blanc , avec une bordure noirâtre , plus large chez la femelle , sinuée intérieurement, un peu prolongée sur les nervures, dilatée au sommet des supérieures, où elle est marquée de quatre ou cinq taches blanches elliptiques ; la côte de ces dernières ailes noirâtre. Dessous des premières ailes semblable au dessus; dessous des secondes non vemé de non-, d un jjiUMe-d o: re pâle, depuis la base jusqu'au milieu et dans tout le voisinage du buid interne , avec un point rouge sur ruxtiéniilé de la cel- lule dlscoïdale ; le limbe postérieur noir plaqué de blanc en ar- rière de la cellule discoïdale , et divisé par une rangée de sept. 454 riEr, is. taches d'un rouge vermillon , dont les deux premièi'es plus grandes , à peu près comme dans Hyparete ; les autres plus petites bordées de blanchâtre; l'angle anal marqué d'mie pe- tite tache rouge se fondant avec le jaune. — Femelle olFrant , sur le limbe postérieur des secondes ailes , une rangée de taches blanches correspondant aux taches rouges du des- sous. Coll. Boisd. — Godart dit que cette espèce se trouve à Java, mais nous la croyons plutôt de Timor, ou de la Nouvelle- Guinée. 25 PlERIS AWTONOE. Papitio id. Stoll, Suppl. PI. 33, fig. 2 et 2 B. — P. Hierte^ Hubn. Zut. f. 77-78. — Pieris Hyparete, ^'ariété. God. Encyc. \\° . 123. Voisine à^ Hyparete , mais d'un bon tiers plus grande , avec les ailes proportionnellement plus allongées. Dessus des ailes du mâle blanc ; les inférieures sans taches ; les supérieures ayant les nei'vures et un petit liseré postérieur noirâtres , or- dinairement précédé d'une laie maculaire , obsolète , de la même couleur, dont la trace n'est souvent indiquée que par un peu de dilatation sur les nervures. Dessous des premières ailes comme le dessus , excepté que les nervures noires sont un peu plus dilatées. Dessous des secondes veiné de noir, comme dans les espèces voisines , jaune jusqu'au delà du milieu et dans tout le voisinage du bord interne , avec une petite bordure noirâtre , précédée d'une rangée de six taches triangulaires , d'un rouge-vermillon , un peu liserées de jaune en arrière , dont les deux internes moitié plus gi-osses. — Femelle ayant les nervures tellement dilatées sur les premières ailes , que celles-ci sont presque entièrement noirâtres , avec une rangée transverse de taches elliptiques , blanchâtres en dessus , jau- nâtres en dessous , situées près de l'extrémité; les secondes ailes un peu jaunâtres , avec les nervures dilatées et une bor- i';i;i, is. 4^5 dure de la même couleur ; leur dessous comme' dans le mâle, sinon que le jaune occupe toute la surface, et que les taches rou2;es sont à peine liserées de jaune en arrière. Chine. — Coll. Boisd. — Cette espèce chinoise a été con- fondue , par plusieurs auteurs , avec V Hyparete de Linné ; on l'en distinguera au premier coup d'œil , en ce que les taches ne sont j>as situées sur une hande noire , mais simplement routes suivies d'une petite bordure de cette dernière couleur. S-^ — PiERis Hyparete. God. Encyc. IX, p. i53. i23. — Papilio id. Linn. Syst. Nat. 2, p. '^63. 92. — Clerk , Icon. lab. 38, lig. 2, 3. — Sulz Gesch. tab. i5, n°. 8. — Papilio Autoiioe, Gram. 187, C, D, et 320, A, B. Port ^Epicharis, avec les ailes supérieures plus airondies au sommet. Dessus du mâle blanc , avec le limbe postérieur des secondes ailes noir ; les supézneures ayant ordinairement les nervures noires , un peu dilatées ; leur extrémité bordée par une large bande noirâtre , suiuée eu dedans , et divisée transversalement par six taches blanchâtres , dont les cinq pre- mières elliptiques et plus grandes, et la dernière plus petite et arrondie. Dessous des premières ailes semljlable au dessus , avec toutes les nervures noires , et les taches blanches de l'extré- mité beaucoup plus nettes; dessous des secondes blanc, avec les nervures noires ; !a base et la partie qui avoisine le bord interne d'un beau jaune ; la bordure noire de l'extrémité un peu plus large qu'en dessus , un peu dilatée vers l'angle anal , divisée dans toute sa longueur par une rangée de sept taches écarlates , dont les deux internes beaucoup plus grosses , les quatre suivantes un peu triangulaires , ou on forme de lunules, et beaucoup plus petites ; l'angle anal est en outre marqué d'un peu de rouge qui se fond avec le jaune. — Femelio ayant toutes les ailes fortement veinées de noir en dessus , avec la bordure un peu plus large , divisée de part et d'autre , sur 4^6 PI KHI s. les supérieures , par des taches jaunâtres ; le dessous de ses ailes inférieures jaune sur une grande partie de son étendue. Java. — Coll. Boisd. — Cette espèce est très-commune à Java et autres îles de l'Archipel indien ; mais nous ne som- mes pas certain qu'elle se trouve sur le continent. 25 — PiERis Epicharis. God. Encyc. IX, p. i53. 122. — Papilio Hy p arête , Fab. E. S, m, I, p. 178. 5i4- — P. Eucharis, Drury, Ins. 1 1, tab. 10, fig. 5, 6. — Cram. 201, B, C , et 202, G. Enverg. environ 3 pouces. Ailes blanches, avec une bor- dure noire, assez large, légèrement sinuée intérieurement, divisée sur les supérieures par une rangée de taches ovales, assez grandes , de la couleur du fond , et , sur les inférieures, par une rangée de taches semblables, mais d un blanc incarnat ; les premières ailes ayant , en outre , toutes les nervures noires et un peu dilatées. Dessus de la femelle d'un blanc jaunâtre, avec les nervures noires et très-dilatées sur les quatre ailes. Dessous des premières ailes semblable au dessus , sauf les trois taches marginales placées en face du sommet qui sont jau- nâtres dans le mâle , et d'un beau jaune dans la femelle. Dessous des secondes d'un beau jaune , avec les nervures noires ; la bordure correspondant à celle du dessus , et divisée par six taches ovales , écarlates, liserées de blanc tout autour, sans compter une petite tache de la même couleur située sur l'angle anal , et ime autre semblable placée sur l'angle externe. Corps blanchâtre. Bengale, Cachemire. — Coll. Boisd. — Cette Pieris est assez commune au Bengale , et elle remonte fort loin vers le nord , puisque Jacquemont la trouvée abondamment à Lahore. = — Fabricius l'a confondue avec \ Hjparete de Linné 26 — PlERlS AgANIPPE, God. Eiicyc. IX, p. i53. 121. — Papilio ici. Donov. Ins. of New-HoU. Port et taille de Pasithoe. Dessus des ailes d'un blanc bleuâtre , avec une bordure noire postérieure assez large , maïs plus dilatée dans la femelle que dans le mâle , divisée dans les deux sexes par une rangée de taches de la couleur du fond , presque orbiculaires ou un peu cordiformes ; la côte des supérieures noirâtre; ces dernières ailes offrant chez le mâle, sur l'extrémité de la cellule discoïdale , une tache noi- râtre , coupée par un arc blanc ; cette tache , chez la femelle, est liée à la bordure. Dessous des premières ailes à peu près semblable au dessus , mais avec le dessin plus net, et avec cette différence que deux ou trois des taches du sommet sont jaunes , que la partie voisine du milieu de la côte est lavée de jaune , et que le milieu du bord interne offre une tache noire qui , en dessus , reparaît chez la femelle. Dessous des se- condes ailes noir , traversé dans son milieu par une bande blanche , angulaire , plaquée çà et là de jaune de chrome , un peu rétrécie et interrompue dans son milieu ; la base mar- quée d'une tache rouge ; le limbe postérieur divisé par une rangée de six taches écarlates , ovales , bordées en avant par lui croissant blanc. Corps blanchâtre , avec la poitrine garnie de poils grisâtres. Nouvelle-Hollande. — Coll. Boisd. 27 — PiERis Protocharis , Boisd. Nous ne connaissons que la femelle ; elle a le port à'Itpi- cliarîs et ^ Harpalyce. Ailes d'un blanc un peu jaunâtre ; les supérieures ayant la côte et l'extrémité assez largement noires ; cette dernière divisée par une rangée arquée de taches oblon- gues , d'un jaune pâle ; une petite tache triangulaire d'un blanc 40b PIE RI S. jaunâtre h l'cxtrëmité de la cellule discoïtlale. Le limbe posté- rieur des secondes ailes noirâtre divisé par un rang de taches ova- les d'un blanc jaunâtre , paraissant un peu incarnates par la trans- parence de celles de la surface opposée. Dessous des premières ailes différant du dessus ezi ce que la base est jaune , et le fond plus blanc. Dessous des secondes blanc jusqu'au milieu , avec la base largement jaune ; ensuite noir jusqu'au bout, avec un cor- don marginal de sept grosses taches oblongues , d'un rouge sanguin , liseiées de blanc ; une tache discoïdale de la même couleur, située sur un espace blanchâtre , oblong lié à la qua- trième tache marginale. Corps comme dans Epicharis ; poi- trine jaune. Nouvelle-Hollande. — Coll. Boisd. 28 ~ PiERis Harpalyce. God. Encyc. IX, p. 149. î 1 1. — Papilio ici. Donov, 1ns. of New-Holl. Un tiers plus grande que Nii^riiia , dont elle a tout-à-fait le port. Dessus des ailes d'un blanc bleuâtre . avec l'extrémité bordée de noir , mais beaucoup plus largeuiont dans la femelle fpie dans le mâle ; la bordure des supérieures divisée dans toute sa longueur par une rangée de cinq ou six taches jjlan- ches assez grosses. Dessous des premières ailes blanch;!tre, depuis la base jusqu'au milieu, ensuite noir avec luie bande postérieure un peu sinuée , assez large , d'un jaune de chrome , descendant jusqu'à l'angle externe : dessous des secondes noir, saupoudré et plaqué de blanchâtre , surtout vers la base , et sur toutes les nervures , avec une bande flexueuse , transverse , d'un rouge-vermillon , un peu maculaire , située un peu en ar- rière de la cellule discoïdale , et beaucoup plus large que dans Nigrina , sa voisine ; la base offrant en outre parallèlement a la côte une tache quadrangulaire rouge. Corps blanchâtre, avec la poitrine garnie de pods jaunes. Nouvelle-Hollande, — Coll Boisd. et Coll. de M. le comte PIEKIS. 4^^) Dejean. M. N. — Cette espèce est, comme toutes celles de ce î^roupe , d'une beauté remarquable , et si en cela elle le cède à quel [ues-unes, ce n'est qu'à la Protocharis et à VAganippe. 29 PlERIS NiGRINA. God. Encyc. IX, p. 149. 108. — Swains. Zool. 111. 1'- sé- rie, PI. 69. — Symmachlas Nigrina , liubn. Exot. Saml. — Papilio id. Fab. E. S. i 1 1 , I, p. 200. 625. — Donov. Ins. ofNew-HoU. A peu près de la taille de Brassicœ. Dessus des ailes du mâle d'im blanc bleuâtre ; les supérieures ayant la côte légère- ment noirâtre ; le sommet bordé par un espace noir triangu- laire, assez grand, divisé par une laie de trois ou quatre petites taches blanchâtres. Les ailes inférieures sans bordure , ou avec une bordure noirâtre très-étroite. Dessus de la femelle non- , avec la base des supérieures et le disque des inférieures plus ou moins saupoudrés de blanc bleuâtre. Dessous des ailes d'un noir brun dans les deux sexes ; les supérieures ayant la base saupoudi'ée de blanchâtre, et le sommet divisé par une bande transverse, d'un jaune de chrome, coupée par les nervures. Les inférieures traversées , un peu en arrière de la cellule dis- coïdale, par une raie ilexueuse , assez étroite, d'un rouge-ver- millon , continue , coupée sevilement par les nervures ; la base marquée, parallèlement à l'origine delà côte , d'une tache lon- gitudinale elliptique du même rouge ; outre cela, le disque et le bord postérieur sont saupoudrés d'une poussière farineuse blanchâtre. Corps blanchâtre, avec la poitrine garnie de poils jaunes. Nouvelle - Hollande. — Coll. Boisd. — Cette espèce est l'une des moins rares parmi celles que l'on reçoit de la Nou- velle-Hollande. 30 — PiERis TiMORENsis de Haan. Port de Phllyra, Taille d'un tiers plus petite. Dessus 46o l'IEUlS. des ailes d'un blanc un peu bleuâtre , avec une lai-ge bor- dure d'un noir profond , divisée au sommet des supérieures par une raie arquée de cinq taches blanches , un peu ovales , dont la dernière très-petite et ponctiforme. Dessous des premières ailes noir, avec la base d'un gris blanchâtre saupoudrée de jaune pur, un petit point blanc sur l'extrémité de la cellule discoïdale, la raie arquée du sommet comme en dessus. Dessous des secon- des avec la moitié antérieure d'un beau jaune de chrome , l'autre moitié d'un noir brillant, divisée, le long du bord posté- rieur, par une bande étroite d'un rouge vermillon, sinuée, for- mée de sept lunules séparées seulement par les nervures. Corps d'un blanc bleuâtre en dessus , blanchâtre en dessous , avec la poitrine jaune. Timor. — Coll. Boisd. — Nous possédons trois mâles et point de femelle. Il est probable cjue celle-ci ne diffère qu'en ce que le dessus de ses ailes est entièrement ou presque en- tièrement noir, comme dans les espèces voisines. 51 — PlERIS Mysis. God. Encyc, IX, p, i5o. iii. — Papilio id. Fab. E. S. III, I , p. 200, 623. — Donov. Ins. of New-Holl. — Ya- riété : Pieris Lara de Haan. Taille de Brassicte. Dessus des ailes blanc , avec une bor- dure noire, de largeur médiocre , un peu élargie au sommet des supérieures , où elle est marquée de deux à quatre taches blan- ches, ovales ; la côte de ces mêmes ailes noirâtre. Dessous des premières semblable au dessus, excepté que la base est sou- vent jaune, et que les taches qui forment la raie apicale sont plus nettes et plus marquées. Dessous des secondes blanc, avec la base et le bord interne largement d'un jaune citron ; une bande noire marginale ordinairement beaucoup plus large qu'en dessus , divisée dans toute sa longueur par une bande Iransverse d'un rouge vermillon , sinuée en dedans et divisée par les nervures. PIE m s 4^j Nouvelle-HoUande. — Coll. iîoisd. — Nous n'avons vu que (les mâles. Nous possédons deux individus mâles venant de la Nouvelle- Guinée, que IM. de Haan nous a envoyés sous le nom de Lava. Ils se distinguent de ceux de la Nouvelle-Hollande, en ce que le sommet des ailes supérieures est divisé de part et d'autre par une raie jaune , en ce que la base de ces mêmes ailes est jaune en dessous, et enfin en ce que la bande noii'e du dessous des secondes ailes est plus large. o2 PlERIS ArGENTHONA. God. Encyc, IX, p. i5o. ii2. — Papilio ici. Fab. E. S. 1 1 1, I , p. 200. 61^. Taille et port de I\Jysis , selon Fabricius. Dessus des ailes blanc, avec le limbe postérieur noir, divisé par des taches oblongues jaunes. Dessous des supérieures semblable au des- sus. Dessous des inférieures ayant la moitié antérieure jaune ; l'autre moitié noire marquée d'une bande maculaire, postérieure, de huit taches oblongues , d'un l'oux blanchâtre. Décrite d'après Fabricius , qui n'indique pas sa patrie. 33 — PlERIS BaGOE. Boisd. Faun. de l'Océanie , I , p. 49 , ti. Taille de Belisania. Ailes supérieures noires^ avec la base et le bord interne saupoudrés d'atomes blanchâtres et grisâtres ; l'extrémité traversée de part et d'autre par une large bande d'un jaune jonquille , crénelée extérieurement. Ailes inférieures d'un blanc jaunâtre , avec l'extrémité largement noire. Dessous des inférieures d un beau jaune , devenant orangé vers l'angle mternc, avec la bordure noire, divisée par une bande macu- laire d'un rouge vermillon , se liant par son extrémiié inférieure avec la portion orangée du fond. Corps participant de la cou- leur des ailes. 4()2 ?I£RIS. Port-Praslin (INouvelle-Irlande). Voyag-. Ae la Coquille. — Nous n'avons vu qu'un individu. 34 PlERIS ISSE. God. Encyc. IX , p. i5i. 1 14> — Papilio id. Cram. 55 , E, F, et 339, G, D. Taille et port de Philyra Dessus des quatre ailes blanc dans le niàle , avec une bordui-e noirâtre , quelquefois fort étroite et quelquefois très-étendue et fondue en partie avec le blauc. Dessus des quatre ailes de la femelle noirâtre, avec la base plus ou moins saupoudrée de blanchâtre , et le sommet des supérieures divisé par une i-aie arquée de quatre ou cinq taches blanches. Dessous des quatre ailes noir dans la femelle, avec le tiers antérieur jaune . et un peu piqué de noirâtre ; le bord postérieur des premières divisé par une rangée arquée de taches jaunes , un peu oblongues ; le boid postérieur des se- condes marqué d'une série de six taches d'un rouge souci , dont les trois internes un peu en forme de cœur, et les trois autres presque rondes. Dessous des ailes du mâle différant seu- lement en ce que le disque des supérieures est blauc, avec la base jaune. Corps comme daus les espèces voisnies. Amboine , Célèbes , Timor. — Coll. Boisd. Variété A : les ailes supérieures du mâle largement noi- râtres à l'extrémité, avec la partie jaune du dessous des infé- rieures , passant au jaune orangé près de l'extrémité du bord abdominal , dans les deux sexes. — Manado. — Coll. de M. Feisthamel. 53 — PiERis Philyra. God. Encyc. IX , p. 159. iio. — Papilio Hyparele , Cram. 210, A, B, et 329, E, F. — P. Hjparele, an Yar, dalo choz lo niale et une raie jaune chez la femelle ; le sommet mai'fjué clans les deux sexes de trois ou quatre taches jaunes , elliptiques, s'alignant ordinan-ement avec deux ou trois points marginaux de la même couleur. Dessous des inférieures d'un jaune- de-chrome très-vif, tirant sur l'orangé , avec une bordure noire , de largeur médiocre , dentée en scie intérieurement , et divisée par une rangée de taches de la couleur du fond. La base offrant , en outre , une raie rouge , assez large , parallèle à la côte, pointue aux deux extrémités. Corps blanchâtre ou jaunâ- tre , avec les antennes noii'es. Java , Sumatra. — Coll. Boisd. — Cette belle espèce paraît être assez commune à Java. Variété A. Cette variété , qui nous a été communiquée par M. le président de Luxer, est plus petite d'un tiers que les in- dividus ordinaires ; le fond des ailes est blanc en dessus chez le mâle , et d'un jaune-d'ocre pâle chez la femelle. Le dessous des deux sexes offre le même dessin que chez l'espèce typique , mais toutes les parties jaunes sont très-pâles. 58 — PiERis Descombesi , Pioger. Très-voisine de Belisama dont elle n'est peut-être qu'une variété locale. Même port et même taille. Mâle plus blanc que le sexe correspondant de Belisama , avec le noir de l'extrémité beaucoup moins large et souvent presque efifacé. Dessous des ailes inférieures comme dans Be- lisama. Dessous des supérieures moins iioLr que dans Be- lisama , avec une tache blanche en forme de larme , sur le bord de la cellule discoïdale ; trois ti^aits blancs allongés près du sommet, suivis près du bord marginal de quatre gros points de la même couleur. — Femelle avec les deux surfaces des ailes supérieures entièrement noires , et ayant , de part et d'autre , le dessin qui n'existe que sur la face inférieure des ailes corres- pondantes du mâle. Les ailes inférieui-es d'un blanc roussâtre, avec une large bordui^e noirâtre , crénelée intérieurement , di- visée entre chaque nervure par un petit trait blanchâtre à l.i'cPIOOPTÈlîLS, TOME I. Jo 466 PIERIS. peine sensible. Dessous de ces dernières comme dans Beli- sama , mais d'un jaune moins vif. Cochinchine. — Coll. de M. Roger et Coll. Boisd. — Peut être un variété locale de Belisama. Variété A. Dessous des secondes ailes presque couleur d'ocre rouge. — • Coll. Boisd. 59 — PiEKjs Sthenob/EA , Boisd. Très-voisine de Belisama , et plus encore de Descombesi , mais un tiers plus grande. Dessus des ailes du maie blanc , avec la côte et l'extrémité des supérieures, noirâtres ; les infé- rieures sans bordure. Dessous des premières ailes moins noir que dans Belisama , avec les nervures blanchâtres, un trait blanc très-prononcé, presque en forme de larme , sur l'extré- mité de la cellule discoïdale , trois traits blancs allongés près du sommet , suivis , pi'ès du bord marginal , de quatre gros points de la même couleur. Dessous des secondes ades d'un jaune-de-chvome pâle , avec une bordure noire , comme dans Belisama , divisée de même par des taches de la couleur du fond ; point de raie rouge à la base ; la nervure sous-costale bordée en dehors par une ligne noirâtre. Nous n'avons vu que des mâles. Moluques. — Coll. de M. Feisthamel, — Cette Pieris n'est peut-être qu'une variété de la Descombesi. Elle en est, du reste , bien distincte par le défaut de raie rouge à la base des inférieures . 40 PlERIS ArUNA. Boisd. Faun, de 1 Océanie, I , p. 4'^. 4- Port et taille de Belisama. Ailes d'un beau jaune orangé ; les supérieures ayant à l'extrémité une bordure noire en forme de triangle, et la cote de la même couleur. Ailes inférieures avec itne légèie bordure noire. Dessous des premières ailes HERIS. 4^7 noir, avec un petit ti'ait blanchâtre oblique. Dessous des se- condes noir , ayant près de la base une large bande d'un rouge sanguin , coupée inégalement par une bandelette noire. Corps participant de la couleur des ailes. Nouvelle-Guinée. — \oyage de la Coquille. — î^ous lie connaissons que la femelle. i3o!sd. Faun. de rOc('nîi!C , S , p. ZjS. ;». A peu près de la (aille de Belisaiiia. Aiies siipéneuic-; .-,v'ja- blables de part et d'autre , nou-es , sanpoudre'es de jaunâtre à la base , et inar([ué6s sur le milieu tl'iuie tache blanche très- oblique , presque longitudaiale. Ailes inférieures blanches, avec une large bordure noire ; dessous de ces dernières ailes noir, avec une large bande blanchâtre , saupoudrée de jaune d'ocre, surtout sur son côté interne; oi^igine de lu côte jaunâtre, avec une tache basilaire , rouge , allongée , assez grande , située au- dessous de la première nervure. Corps participant de la cou- leur des ailes. Ofï'ak (terre des Papous). —Voyage de /<2 Coquille. &:aoup£ Vî. t 42 — PlERIS FUPPANTHA. Papilio ici. Fab. E. S. m, 1, p. 202, n". 63 1, Port et taille de Juclilh , dont elle est très-voisine , selon Fabricius. Adcs supcxieures blanches , avec une grande tache transversale et le sommet , d'un noir foncé. Y\ilcs iulérieures jaunes de part et d'autre , avec une rangée marginale de taches noires en dessus , et una bordure brune , plus large , en 3Ô 468 l'îrRi?. dessous; dessous <1ps premières ades conimo le dessus, ex- cepté que la tache et îe sommet sont bruns. Tiaduction de Fabricius, — Patrie inconnue. ^S PlERIS LlCEA. Papilio id. Fab. Mant. Jns. p. 20. 210. Port de Judith. Ailes supérieures blanches, avec le sommet noir. Ailes inférieures jaunes , avec une bordure ti'ès-étroite , noire , précédée d'une temte fauve fondue avec le jaune. Dessous des quatre ades semblable au dessus , sauf la bor- dure des inféi'ieures qui est plus large. Afrique équinoxiale. — Décrite d'après Fabricius. Observation. Fabricius, dans son Entomologia Sjstema- tica, réunit cette Pieris à la Judith ; mais si elle est réelle- ment de l'Afrique équinoxiale, comme il l'aifirme d'après la collection de Banks , elle constitue probablement une toute autre espèce ; c'est poiu'quoi nous avons cru devoir la séparer. 4' 4 — Pieris Judith. God. Encyc.IX, p. 121. 8. — Papilio id. Fab. E. S. III, I, p. 202. 632. — Donov. îns. of India. — Acrœa Judith, Hubn. Zut. 669-670. Enverg. 20-24 lignes. Ades supérieures blanches , avec la base et une partie de la côte d'un cendré un peu ^bleuâtre , la nervure médiane très-dilatée , noire , ainsi que ses rameaux secondaires ; outre cela , l'extrémité est bordée par une bande noire , assez large , ordinairement divisée par trois ou quatre taches blanches obiongues assez petites , et quelquefois nulles. Dessus des ailes inférieures d'un beau jaune , passant à l'orangé vers le bout , avec une bordure noire assez large. Dessous des premières ailes semblable au dessus, excepté que la bordure est ui! peu plus pâle, et <|iie les taches api- riEfus. 4b"f) cales sont Jaiincs. Ijessous des secondes d'an beau jaune , avec la bordure plus large qu'en dessus , plus brune , marquée d'une ou deux taches jaunes près de l'angle externe. Corps grisâtre, recouvert de poils d'un bleu verdâtre. Java. — Coll. Boisd. — Commune. — Quelques auteurs disent qu'elle se trouve aussi dans certaines localite's du conti- nent indien ; tous les individus que nous avons vus venaient de Java ou de Sumatra. 4o — PlEKIS AsPASIA. Papilio id. StoU. Suppi. à Cram. PI. 33, fig. 3 et 3, C. — God. Encyc. IX_, p. i54. i25. Très-voisine de Judith, même port et même taille. Dessus des ailes supérieures à peu près semblable. Dessus des inférieu- res d'un jaune orangé , avec une bordure noire ^ très- étroite. Dessous des premières ailes à peu près comme dans Judith. Dessous des secondes d'un jaune d'ocre , avec la bordure étroite^ se prolongeant un peu sur les nervures, et olFrant au milieu, en face de la cellule discoïdale, une petite dilata- tion carrée, ordinaii-ement marquée d'une petite tache d'un jaune d'ocre. Manilles. Coll de M. Théodore Roger. — Cochiuchine. Coll. Boisd. 46 — PiERis Rachel , Boisd. Port et taille de Judith ; très-voisine de Pitys , dont elle n'est peut-être qu'une variété locale. Dessus des ailes blanc , avec la base d'un cendré im peu bleuâtre , et une bordure d'un noir profond, de largeur moyenne, légère- ment sinuée en dedans sur les supérieures, où elle est, en outre , un peu élargie et mai-quée au sommet d une petite tache ovale, blanche, située entre deux points peu marqués, de la même couleur 5 la côte de ces dernières ailes assez la,v~ 470 PU-RIS. gement noire de part et d'autre. Dessous des premières ailes blanc, avec la base dun jaune soufré, la bordure plus brune qu'en dessus, et marquée au sommet d'une tache d'un beau jaune, coupée par !a nervure sous-coslale. Dessous des infé- rieures d'un beau jaune , avec la bordure un peu plus large qu'en dessus , plus brune, plus sinuée intérieurement , et marquée au sommet, sur l'angle externe, d'une petite tache jaune. Corps comme chez Judith. Java. — Coll. Boisd. — Nous n'avons vu que le mâle. 47 PlERIS PiTYS. God. Encyc. IX, p. i34. 48. Port de Judith; taille un peu plus petite. Dessus des ades blanc , avec la base un pou obscure , et une bordure noire , large , un peu sinuée sur le côté interne , et marquée au som- met des ailes supérieures, où elle est très-large , tantôt d'une seule tache blanche et tantôt de deux ou tiois ; la côte de ces dernières ades noire ou noirâtre de part et d'autre. Dessous des premières ailes jaune en grande partie , avec la bordure plus brunâtre , et la tache ou les taches apicales jaunes. Dessous des secondes d'un beau jaune , avec la bordure encore plus large qu'en dessus , d'un noir brun , à reflet un peu violâtre. Timor. — Coll. Boisd. Variété A. Dessus des ailes d'un blanc jaunâtre. •f t 4, g — PiEEis Eperta , Boisd. Port de Coroniii ; taille (YHyparele. Dessus des ades blanc, mais un peu bleuâtre ou cendré dans certains endroits , par la transparence du dessin de la face inférieure. Les supérieures ayant à l'extrémité un triangle noir assez large, irréguîier, et sinué intérieurement dans le màle chez lequel il envoie un riETxis. 471 prolongement line'aire jusqu'à la cellule discoïdale ; ce triangle est en outre divisé dans les deux Sexes par quelques traifs blanchâtres plus ou moins fondus ; la côtd de ces dernières ailes un peu noirâtre. Ailes inférieures sans bordure. ÏJessous du mâle blanc , avec toutes les nervures noires et dilatées , sur- tout à l'extrérnité , où elles se perdent dans une petite bordure de la même couleur; une raie commutie , noirâtre , transverse , courbe , située sur la moitié postérieure , et s'éterldant de la côte des premières au bord abdominal des secohdfes ; la moitié ou le tiers antérieur de ces dernières ailes est en outre d'un jaune souci , et l'origine de la côte des supérieures d'utl jaune citron. Dessous de la femelle différant , en ce que la partie an- térieure des secondes ailes est plus pâle , en ce que la partie située en arrière de la raie transverse est d'un jaune pâle. Corps blanchâtre, avec le prothorax et les épaulettes garnis de poils d'un vert jaunâtre , dont la couleur s'étend un peu sur l'ori- gine de la côte. Java. — Coll. de M. Payen , à Bruxelles. 49 — PlERIS CORONIS. God. Encyc, IX, p. i6z. 43. — Papilio id. Fab. E. S. iii, I, p. ig8, n". 619, — Cram. 44» ^' G- — Variété: Papilio Evagete, Cram. 221, F, G. — Papilio Phryne ' Fab. E. S. n°. 612. — Variété : Papilio Zeuxippe, Cram. 362, E, F. Cette Pieris varie beaucoup : aussi Cramer en a-t-il fait trois espèces. Elle a la taille et le port de Judith. Dessus des ailes blanc, avec une bordure noire , de largeur moyenne, sinuée intérieurement, im peu dilatée au sommet des supérieures, où elle est marquée ordinairement de trois ou quatre taches blan- ches , quelquefois jaunâtres , alignées ti^ansversalemcnt , rare- ment nulles ; outre cela , la côte , la nervure médiane et les ner- vures secondaiies de ces mêmes ailes sont noirâtres , et leur bord interne oiTre quelquefois dans le mâle , et toujours dans la femelle, une tache de même coidcur. Dessous des premières ailes 472 l'IKKIS. blanc , avec toutes les nervures iioii'es et dilatées ; la côte et le sommet d'un jaune verdàtre, ou d'un jaune ochracé; une raie postérieure , noire , maculaire , interrompue , paraissant formée de trois taches tiansversales , une près de la côte , une autre au milieu, et la troisième près du bord interne correspondant à celle du dessus. Dessous des secondes ailes d'un jaune tirant sur le vert , ou d'un jaune pâle , avec toutes les nervures dila- tées, d'un brun verdàtre ; une raie courbe, transversale, posté- rieure , plus ou moins étroite , de la couleur des nervures , souvent interrompue avant d'atteindre à l'angle externe. Commune au Bengale, en Chine et à Java. — Coll. Boisd. La chenille , suivant M. Horsfield, ressemljle un peu à celle Napi. Nous ignorons sa couleur, mais , d'après la gravure de cet auteur , elle paraît être d'une tenite uniforme , avec une raie latérale au dessus des pattes. La chrysalide ressemble, pour la forme , à celle des espèces congénères, surtout à celles de Napi et Rapœ, Ainsi que nous l'avons dit , cette Pieris offre plusieurs va- riétés , que l'on prendrait au premier coup d'œil pour des es- pèces. P^ariété A. Semblable en dessus aux individus ordinaires. Dessous, avec toutes les nervures et la raie postérieure des se- condes ailes beaucoup plus dilatées , d'un brun à reflet ver- dàtre, de sorte que le fond , qui est d'un blanc plus ou moins verdàtre , est divisé en taches longiludmales assez étroites ; outre cela , l'origine de la côte des ailes inférieures est d'un jaune-safi'ané terne. — Java. — Coll. Boisd. Variété B. Papilio Coronis, Cramer, Toutes les ner- vures noires et fortement dilatées sur les quatre ailes, avec la bordure des inférieures divisée par une rangée de taches blan- ches assez petites. Dessous comme dans les individus ordi- naires , sauf la raie postérieure des secondes ailes qui est plus largement interrompue. Côte de Coromandel. — Coll. Boisd. 47' GROUPE VII. 50 — PlERIS TeuTONIA. God. Encyc. IX , p. i52, 120. — Papilio id. Fab. E. S. 111,1, p. 199 , 622. — Donov. Ins. of New-HoH. Port de Mesetitina , mais un tiers plus grande. Dessus des ailes du mâle blanc, avec une boi'dure noire, divisée par une suite de taches blanches , dont les antérieures ovales , les autres arrondies : les ailes supérieures ayant en outre la côte liserée de noir, et l'extrémité de la cellule marquée d'un arc de la même couleur. Dessus de la femelle , avec la bor- dure, plus large; la côte des ailes supérieures plus noire, et unie à l'arc de la cellule qui , ici , forme une raie transverse , courte ; l'extrémité de la cellule des secondes ailes oftVant aussi un petit arc noir , plus ou moins inarqué. Dessous des premières ailes semblable au dessus , excepté que les taches rondes de la bor- dure sont presque en forme de cœur. Dessous des secondes d'un noir violâtre , avec environ quinze taches et le bord abdominal , blancs , savoir : deux ovales oblongues vers la base ; six ovales ou quadrangulaires , formant une bande courbe sur le milieu, et six arrondies alignées le long du limbe postérieur ; ces dernières moitié blanches et moitié jaunes ; origine de la côte , un trait basilaire et deux autres traits le long du bord abdominal , d'un jaune vif. Nouvelle - Hollande , Nouvelle - Guinée , Timor. — Coll. Boisd. 51 — PlEIUS NlSEIA. Mac Leay, Appendto King's, survey of Austral, p. ^\Sg, i38. Très voisine de Teutonia, surtout par le dessous. Ailes supérieures blanches, avec une large bordure noire , subti iau- 4^4 l'IERIS. gulaire , marquée au sommet de deux ou trois taches blanches ; une tache discoïdale noire, visible en dessous, mais qui , ici, communique avec ime dent noire venant à la côte , au moyen d'une raie transversale également noire , courte, et assez re- courbée ; du reste , le dessous des supérieures ressemble au dessus^ excepté qu'il est un peu jaunâtre à la base. Ailes in- férieures blanches en dessus , avec une large bordure noire ; leur dessous fortement veiné de noir, avec la base jaunâtre, ainsi que le milieu de chacune des taches blanches aliotiées le long; du limbe postérieur. Côté ouest de la Nouvelle -Hollande. — Décrite d'après M. Mac-Leay. 52 PlERFS CORONEA. God. Encyc. IX, p. i5i. ii5. — Papilio ici. Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 201 . 628. — Cram. 68 , B , C , et 36o , G , H. ■ — La femelle Papilio Dejopea , Donov. Ins. of New-HoU. Un cjuart plus grande que Meseiitina. Dessus du miile d'un blanc bleuâtre , avec une boi-dure noire très - large , formant sur les ailes supérieures un triangle , dont le côté interne est lié à une tache de la même couleur , située sui- l'extrémité de la cellule discoïdale. Dessus des ailes de la femelle d'un blanc jaunâtre , avec la bordure encore plus large et fondue entière- ment avec la tache discoïdale. Dans quelques individus de l'un et de l'autre sexe , le sommet de chaque aile offre un point blan- châtre oblong. Dessous des ailes noir ; les supérieures aj-ant la base largement orangée , et fondue avec im peu de blanc vers le bord interne ; le sommet divisé par une rangée de quatre à cinq taches blanchâtres , ovales ; les ailes inférieures ayant tout le tiers antérieur d'un jaune orangé , mais rayonné et partagé en plusieurs taches par des nervures noires ; le limbe postérieur divisé par ime rangée de six ou sept taches orbiculaires , éga- lement orangées, ou blanchâtres avec le milieu orangé ; la frange des quatre ailes entrecoupée de blanc. Timor, Java, Gélèbcs^ Sumatra. • — Coll. Boisd. PIERIS. 4?^ ^5 PlERIS PeRIMALE. God. Encyc. IX, p. i52. 117. — Papilio id. Donov. Ins. of New-Holl. Taille de Nysa, avec les ailes supérieures plus sinuéesetun peu moins arrondies au sommet. Dessus de toutes les ailes d'un beau jaune , avec une large bordure noire sinuée en dedans, couvrant tout le tiers postérieur, et divisée dans toute sa lon- gueur par une rangée de taches jaunes. Dessous des supé- rieures jaune, avec l'extrémité plus brune qu'en dessus, di- visée par des taches plus oblongues et blanches, à l'exception des deux inférieures, qui sont restées jaunes. Dessous des inférieures d'un noir brun , à reflet violùtre , avec ime bande transverse plus obscure , correspondant au bord interne de celle du dessus , mais ne s'étendant pas comme elle jusqu'à l'ex- trémité. JNouvelle-HoUande. — Décrite sur la figute de Donovan. 54 — PiERis Clytie, God. Encyc. IX, i5i. 116. — Papilio id. Donov. Ins. of New-Holl. Taille et port de Coronea. Dessus des quatre ailes tantôt blanc et tantôt jaunâtre , avec une large bordure noire cou- vrant tout le tiers postérieur, élargie au sommet des premières , où elle est marquée de deux petites taches de la couleur du fond ; la bordure des secondes ailes offrant également au som- met deux petites taches de la couleur du fond. Dessous des pre- mières ailes d'un jaune tirant sur l'orangé , avec l'extrémité brune, divisée par des points jaunes disposés sur deux rangs, dont l'extérieur composé de sept , et l'intérieur de trois. Dessous des secondes ailes d'un brun noirâtre , avec des taches d'un jaune pâle, dont trois allongées, situées entre la base et 47^ PIEKIS. Je milieu ; trois ou qiiade petites, ovales, eparses sur le mi- lieu , puis les autres presque rondes , disposées sur deux ran- ge'es , parallèlement au bord postérieur ; celles de la dernière rangée un peu plus grosses , et marquées d'orangé ; la côte d'un jaune safrané. JNIouvelle-Hollande, — M. N. — Il est probable que, chez quelques individus, les points jaunes ou blancs forment en dessus une série continue sur les quatre ailes , et que , dans d'autres, ils disparaissent complètement. 5S PlERIS NySA. God. Encyc. IX, p. i52. 119. — Papiiio id. Fab. E. S. III, I, p. igo. 606. — Femelle: Pieris Eudora, God. op. cit. n". 118. — P. id Donov. Ins. of New-Holl. Port de Coronea , taille un peu plus petite. Dessus du mâle d'un JDlanc un peu bleuâtre , avec une bordure noirâtre , plus ou moins bien indiquée sur les ailes inférieures , élargie et formant une espèce de triangle sinué en dedans, sur les ailes supérieures , qui ont en outre , sur l'extrémité de la cellule discotdalc, un petit trait noirâtre ; la bordure divisée sur les ailes supérieures , et sur les inférieures lorsqu'elle existe , par une rangée de taches de la couleur du fond. Dessus de la femelle , avec la bordure noire , plus foncée, plus lai'ge , arrivant sur les ailes supérieures jusqu'à la cellule discoïdale ; le dessus des inférieures d'un gris bleuâtre , ainsi que les taches qui , sur ces dernières ailes , divisent la bordure. Dessous des premières ailes blanc , avec la base très-largement d'un jaune orangé , l'extrémité largement noirâtre , divisée par une rangée arquée de taches blanches , précédée , en dedans , d'une ou deux taches de la même couleur, situées l'une au-dessous de l'autre près de la côte. Dessous des inférieures d'un brun noirâtre , avec un petit point discoïdal blanchâtre , et une rangée postérieure de petites lunules orangées ; l'origine de la côte orangée. Nouvelle -Hollande. — Coll. Boisd. — Nous partageons l'iF.v, is. 477 enlièrcment l'opinion de ]\I. Mac-Leay , qui regarde \ Eudora de Donovan comme la femelle de la ISysa de Fabricius. Quant à Godart , il est facile de voir qu'il a décrit la pre- mière sur la figure de Donovan , et l'autre d'après le texte de Fabricius. 56 — PlERIS MOMEA, Boisd. Cette espèce Javanaise est très- voisine de la Nysa , quoique du reste bien distincte. Dessus des ailes des deux sexes d un blanc légèrement bleuâtre , surtout sur les mférieures , avec une bordure noire, plus large dans la femelle, formant à l'ex- trémité des supérieures un triangle qui arrive jusqu'à la cellule discoïdale; cette bordure est divisée dans les deux sexes par une rangée de points blancs. Dessons des premières ailes blanc, avec toute la base très -largement d'un jaune jonquille dans le mâle, et d'un jaune orangé dans la femelle ; l'extrémité noire, divisée par une rangée de points blancs. Dessous des inférieures d'un brun noir , avec une rangée postérieure de six points jaunes plus rapprochés du bord que chez Nysa} la côte jaune dans le mâle , orangée dans la femelle ; ce dernier sexe ayant en outre sur le milieu de ces mêmes ailes une bande étroite blanche, transverse , arquée , maculaire , s'étendant du bord costal à l'angle anal. Java. — Coll. Boisd. — Rare. 57 — PiERis Lanassa, Boisd. Ln peu plus petite que Nysa; même port. Blanche, avec une bordure noire divisée sur les quatre ailes par un rang de points blancs ; la bordure des supérieures assez large , sinuée et dentée intérieurement. Dessous des premières ailes à peu près comme le dessus; la base un peu jaunâtre ; le sommet un peu roussâtre ; les points marginaux moins marqués. Dessous des secondes d'un jaune d'ocre, avec une boi'dure brune assez qyii PîERIS. lai-go , siniiée intérieurement et non divisée par des points marginaux. IVouvelIe-Hollande. — M. N. — Nous n'avons pas vu la femelle. GROUPE V£EI. 5§ PlERlS GaiSIA. IJoisd. F.TUU. de i'Océanie, 1, p, 49- 7- Port et taille de Poppea. Dessus des ailes supérieures blanc , avec la côte liserée de noir, et l'extrémité bordée par un triangle de la même coulein*, non sinué en dedans , n'arrivant pas tout- à-l'ait à l'angle intei'ne , et marqué de deux petites taches blan- chiîtres , obsolètes. Ailes inférieures également blanches, avec la fran"-e noirâtre , et la transparence de la bande du dessous. Dessous des premières ailes semblable au dessus, sauf le trian- gle marginal cjui est divisé par une rangée arquée de cinq ou six taches jaunes. Dessous des secondes d'un jaune jonquille , avec une bordure noire , de médioci'e largeur , n'atteignant pas tout-à-falt l'angle externe , divisée par trois ou quatre petites lunules blanchâtres , étroites et obsolètes. Offak (pays des Papous). — Voyage de la Coquille. — ■ Coll. Boisd. — Nous n'avons vu qu'un individu. t t 59 — PlERIS HiRLAN DA God. Encyc. IX , p. i45. 96. — Papilio id. Stoll , Suppl. PI. 35, %. I, et I, A. Taille et port d'Jda. Dessus des ailes supérieures blanc, avec la base un peu jaunâtre , et une large bordure noire , sur- PIERIS 479 tout au sommet, vis-à-vis duquel elle est pi'éce'dée d'uue raie courte , oblique , de la même couleur, partant de la côte qui est également noire. Dessus des ailes inférieures d'un jaune soufré, avec une large bordure noire, sinuée en dedans, et faisant suite à celle des supérieures, qui est également sinuée. Dessous des supérieures à peu près semblable au dessus , excepté que la raie oblique atteint la bordure, et que l'espace qui la sépare est jaimâtre. Dessous des inféi'ieures noir, avec tout le disque lar- gement d'un jaune d'ocre, et partagé en deux parties égales par une raie longitudinale noire , un peu courbe ; le contour noir, divisé , depuis la base jusqu'à i angle anal , par luie raie étroite, continue, d'un mangé terne, devenant plus pâle en ari'ivant au bord abdominal ; l'origine de la côte est en outre d'un jaune orangé , ainsi qu'une partie du bord abdomuial vers la base. Décrite d'après Stoll, qui la dit du Bengale. Est-elle bien des Indes orientales ? — L'individu représenté par cet auteur est une femelle , et il est probable que le mâle offre des diffé- rences notables. 00 — PiERis Ada. God. Encyc. iX ^ p. i^S. 74- — Pupilio ici. Cram. 363 , C, D. Un peu plus grande (^ Enyo, avec les ailes supérieures un peu moins pointues au sommet. Dessus des quatre ailes blanc , avec une bordure noire dentée , de largeur moyenne , nulle ou presque nulle près de l'angle interne des supérieures , un peu élargie à leur sommet , où elle est marquée d'une tache blanche • ovale ; la côte de ces mêmes ailes assez largement noirâtre , et saupoudrée de blanc un peu bleuâtre; la bordure des infé- rieures précédée d'une teinte d'un blanc un peu bleuâtre , due à la transparence de la lai'ge bande marginale de dessous. Dessous des preiuières ailes blanc , avec les contours comme eu dessus , mais un peu plus bruns , et la tache ovale du sommet 48(j i'ïEnïs, d'un jaune vif. Dessous des secondes d'un jaune jonquille , avec une ti'ès-Iaree bande marginale d'un noir brun; la couleur jaune devenant insensiblement d'une couleur orangée en ap- prochant de la bande noire , surtout vers le bord abdominal et l'angle externe. Corps blanchâtre. — Femelle ayant la bordure un peu plus large en dessous , et la teinte orangée un peu plus étendue. Amboine , Nouvelle-Guinée. — Coll. Boisd, Variété A. La tache apicale du dessous des premières ailes blanche , au lieu d'être jaune ; la teinte orangée du dessous des inférieures plus étendue. Gl — PiERis Enarete , Feisthamel. Taille et port Ci Eiiyo , à laquelle elle l'essemble presque complètement en dessus , à l'exception que la côte est plus noi- râtre , moins fortement saupoudrée de blanc , et que la bor- dm'e des ailes inférieures est précédée d'une teinte d'un blanc un peu bleuâtre , due à la transparence de la laige bande marginale du dessous. Dessous des premières ailes comme dans Enyo , sinon que les contours sont d'un noir moins brun , et que la tache ovale est jaune. Dessous des inférieures d'un jaune-d'ocre vif , avec une large bordure d'un noir brun , un peu dentée en dedans ; une raie noirâtre , fourchue , longitudinale , nais- sant de la base et suivant le trajet de la seconde nervure ; la première nervure noire ; la partie du fond comprise dans les bifurcations de la raie longitudinale , d'un jaune un peu blan- châtre. Corps d'un gris blanchâtre en dessus et blanchâtre en dessous. Moluques. — Coll. de M. Feisthamel. 62 — PiERis Albina , Boisd. Port et taille absolument comme dans Panda. Toutes les ailes blanches et sans taches , les supérieures ayant seulement la côte saupoudrée de noirâtre. Dessous des inférieures et PIERIS. ^8l sommet des supérieures d'uu tlanc un peu ochracc. Corps Llanchàtre. AmLoine, M. ]\. — Nous ne coiuiaissous que le mâJe, (J5 — PiERis Rouxii, Boisd. Port ô^Enyo , mais d'un quart plus petite. Dessus des ailes du même blanc. Les premières ayant la côte un peu sau- poudrée de noirâtre , et l'extrémité bordée par un liseré égale- ment noirâtre , formant une petite bordure crénelée. Secondes ailes sans aucune tache. Dessous des quatre ailes entièrement blanc , avec la côte des supérieures légèrement obscure. Bengale. — Coll. Boisd. — Nous n'avons vu que le mâle, qui a été recueilli par feu Polydore Roux , aux environs de Bombay. 64' — PiERis EleonoRa , Boisd. Cette Pieris n'est probablement qu'une variété locale de notre Enyo ., elle lui ressemble complètement en dessus; elle en dilïère en dessous , en ce que toute la surface des infé- rieures et la tache apicale des supérieures sont d'un jaune- jonquille assez foncé , au lieu d'être blancs. Fariété A. La tache apicale des ailes supériem^es blanche, et le dessous des ailes inférieures d'un jaune-d'ocre terne. Amboine, — Coll. Boisd. et Coll. de M. le comte Dejean. 65 — Pieris Enyo, Latreille. Pieris Lyncida , God. Encyc. IX, p. i^Q. 99. Port de Nero y taille un tant soit peu plus petite , dessus des ailes blanc , avec une bordure noire de médiocre largeur, dentée régulièrement en dedans , d'une égale largeur sur les quatre ailes. Les supérieures ayant la côte assez lai'gement noirâtre , et recouverte d'une poussière d'un blanc un peu LÉPIDOPTÈRES , TOME I . 3 I 482 PlïRIS. bleuâtre ; une tache ovale-elliptiqne , blanche , au sommet , se détachant plus ou moins bien de la couleur du fond Des- sous des quatre ailes bîanc, avec la bordure comme en des- sus, mais plus brune et un peu plus large sur les inférieures; la côte des supérieures assez largement d'un brun noir, avec la tache ovule blanche du sommet, nettement détachée et quelquefois surmontée d'une petite tache triangulaire de la même couleur. Corps d'un gris blanchâtre en dessus , blanc en dessous. Java. — Coll. Boisd. — Nous avons vu cinq mâles et point de femelles. — Cette Piéride ressemble entièrement à la Lyn- ciclii de Cramer: mais comme tous les individus que nous avons vus sont de Java et non de Surinam , nous avons adopté le nom û! Enyo , de Latredle , dans la crainte que l'espèce de Surinam ne soit difféieale. (j0 PlERIS ScYLLAKA. Mac-Leay, Append. to Ring's survey of Austral, p 4^9, n". 139. Yoisine de notre Rnyo. Ailes blanches; les supérieures ayantlacôte noiraire, et à leur extrémité une bordurenoire trian- gulaire, dentée sur son lôté mterne, et divisée par une rangée de quatre ou cinq taches blanches inégales. Ailes inféiieur s offrant aussi une bordure noire avec une tache blanche , la- quelle bordure est simplement crénelée en dedans. Le dessous des quatre ailes diffère à peine du dessus, seulement la bor- dure noire est généralement plus pâle, et celle des inférieures est plus large qu'en dessus . Côte ouest de la JNouvelIe-Ilollande. — Décrite d'a^Drès M.. Mac Leay. 67 PlERIS LynCIDA. God. Encyc. IX, p. 146, n". 99. — Pnpilio id. Cram. j3j, J5. — La Che.iiLe. Stoii. Suppl. PI. 4- Cg- 2. flERIS. 4^3 Cette Pieris , que nous ne connaissons que par la fi^re de Cramer, ne nous paraît pas difFcrer sensiblement de l'espèce Ja- vanaise que nous avons décrite sous le nom d'Z:«j'0. Nous sommes même disposé à croire que ces deux espèces sont identiques, et que Cramer s'est trompé en disant que la Lyn- cida se trouvait à Surinam. Cependant, comment admet- tre que Stoll , qui fii^tu^e la Chenille comme de la Gujane , se soit trompé aussi? Doit-on supposer qu'une espèce de Java se retrouve à Surinam , comme on en voit un exemple dans le genre Diadcnia , ou que deux espèces aussi voisines l'une de l'autre que Rf/ pœVest de Brassicœ , se retrouvent l'une à Java et l'autre à Surinam, ou bien enGn que Cramer et Stoll ont commis chacun une erreur, I un en indiquant Surinam pour patrie à un Insecte de Java, l'autre en prenant une es- pèce pour une autre ? C'est aux entomologistes qui ont des rapports fréquents avec la Guyane hollandaise qu il appartient d éclaircir ces doutes. Quant à nous , nous n'avons jamais vu un exemplaire américain voisin ^ JEiiyo. La Lyncida , figurée par Cramer, est un peu plus petite que notre Enyo, avec la côte moins saupoudrée de blanc. Du reste elle lui ressemble presque complètement. î.a Chenille figurée par Stoll est pubescente, d'un noir vei*- datre , avec des raies longitudinales d'un jaune un peu ver- dâtie , dont deux dorsales et une de chaque côté au-dessus des pattes; la chrysalide est jaune , avec deux épines noires courbées en avant , placées de front sur le milieu du dos j elle a en outre des points de cette couleur sur les côtés. G odart a décrit notre Enyo comme la même que Lyncida , et il dit à la fin de sa description : « On l'avait d'abord crue particulière à 1 île de Java , mais nous nous sommes assuré qu'il y avait erreur à cet égard, et que sa patrie était Surinam» ! ! 68 — PiERis Placidia. God. Encyc. IX, Suppl. 8i4, n°. io2-iû3. — Papilio id. Stoll. Suppi. JPl. 28, Ù^. 4-4. c. 3i. 484 P TE RIS. Port et taiilo de Nero- Dessus des ailes d'un brun noirâtre sans tache , avec la fiange légèrement jaunâtre. Dessous d'un vert-blanchâtre tcrae et sans taches ; celui des inférieures offrant un peu au delà du milieu une légère empreinte d'une teinte un peu différente, et en forme de bande ti'ansverse. Amboine, — M. JN, — Rare. 69 — " l'it^R'-'' LlBERFA. God. Encyc. IX, Snppl. p. 8i4, n*. io3-io4. — Papi- lioid. Cram. 210, G, H. — Fab. E. S. 1 1 1 , J , p. ^1, n". 126. Tresque un tiers plus petite cpie IS'ero, même port. Dessus des ailes d'un bleu-grisâtre plombé , avec un petit liseré noir s'étendant le long de la côle, comme dans Panda. Des - sous des supérieures vert, avec le liseré marginal plus pâle qu'en dessus. Dessous des inférieures d'un jaune-d'ocre foncé, avec un liseré brunâtre, et le bord abdominal d'un vert jau- nâtre. Coi'ps participant, en dessus et en dessous, de la cou- leur des ailes. Amboine. — M. JN. ( Actuellemeirt détruite), — Très -rare dans les collections. 70 — PiEPis Celestina. Boisd. Faune de rOcéanie , I, p. 4^ , n". i. Taille et port de iVero. Dessus des ailes d'un bleu -cendré mat, avec ime légère bordure dentée intérieurement , interrompue sur les ailes inférieures. Dessous d'un gris-de-perle blanchâtre, avec la bordure éteinte et presque nulle, précédée en dedans d'une raie grisâlre , ini peu obsolète ; celui des inférieures a^ant en outre la côte orangée , et le bord interne soufré. — Femelle : ailes plus arrondies , avec la bordure noire plus large, précédée, sur les supérieures, d'une bonde sinuée de PIERIS. 485 la même couleur. Corp.s J)!euàtro eu dessus , blauchàtre eu dessous , avec la poitrine garnie de poils soufrés. Célèbes. Coll. de M. Payea. — NouveUe-Guinee. Coll. Boisd. 71 — PiEEis Panda. God. Encyc. IX, p. 147, n°. 102, et, par correction, Co- llas Panda, Suppl. p. 8o5. Presque moitié plus petite que Nero, même port. Dessus des ailes d'un jaune soufre ; les supérieures ayant la côte noire et une petite bordure linéaire de la même couleur, s'étendant du sommet à l'angle interne. Dessous des quatre ailes d'un jaune-d'ocre clair et sans tache. — Femelle d'un jaune soufré, avec les ailes supérieures arrondies ; les quatre ailes ayant une bordui-e noire , commençant à l'origine de la côte des pre- mières et iinissant à l'angle anal des secondes. Dessous des inférieures comme dans le mâle. Dessous des supérieures d'un jaune soufré, avec une bande noire arquée, et le sommet d'un blanc jaunâtre. Java. — Coll. Boisd. • — Plus rare que Nero- 72 — PiERis Nero. Papilio id. Fab. E. S. iii,I, p. i53, n". 471- — Donov. Ins. of Ind. — Pieris Thyria, God. Encyc. IX , p. 147, n°. loi. — Guérin , Règ. anim.de Cuvier, Ing. PI. 77, n°. I. — Ponlia Thyria, Zoolog, Journal IV, PI. 4> ^n- 2. Enverg. 1 -' 3 pouces. Dessus des ailes d'un rouge-minium très-vif, ou d'un l'ouge-capucine intense, avec les nervures noirâtres et un peu plus prononcées aux ailes snpcrieures qu'aux inféiieures ; le liseré de la frange noirâtre, et quel- quefois un peu fondu avec la teinte générale, Dessous des ailes plus pâle , orangé , surtout aux Infériewes , avec la 486 P1£KIS. côte des supérieures jamie ; celui des inférieures offrant en outre, dans quelques individus, un peu au de!à du milieu, une ombre l(;^èrem'nt obscure, en forme de hande trans- verse, renionlant plus ou moins sur les premières ailes. — Femelle un peu moins grande , avec les ailes supérieures plus arrondies, comme dans toutes les espèces de ce groupe. Le dessus de ses ailes rouge ou d'un fauve rouge, avec une bordure noire , de largeur médiocre , précédée sur les supé- rieures , entre la cellule discoïdaie et le sounnet , d'une bande courbe , sinueuse , «le la méuie couKur. I)essIERIS. 85 — PiERis Virginia. God. Encyc. IX, p. \/^ï. 8i. — Mylothris Heinilhea, Hubn. Zixt , 6g3, 694. — Papilio Licinia ? Fab. E. S. 1 1 i. I, p. 19^, n". 61 3. — Pieris id. God, Encyc. n". 49- Port de IMonasle , taille un peu plus petite. Dessus des ailes blanc, mais plus souvesit d'un blanc un peu jaunâtre. Les supérieures ayant la côte brunâtre, et l'extrëujité bordée par une petite bande brune dentée en dedans , plus ou moins étroite, et qucicpieFois réduite à un simple liseré. A.iles infé- rieures sans aucunes tacbes • leur dessous entièrement d'un jaune d'ocre. Dessous tïes premières ades blanc , avec le som- met et la côte d'un jaui e d'ocre. Corps comme dans Moniiste. Antennes brunes , annelées de blanc , avec la massue d'un vert jaunâtre à son exlrémilé. Antilles. — Coll. Boisd. Variiilé A. Un tiers j)lus pe!ite , différant des individus or- dinaires , en ce qu'en dessous le sommet des supérieures et toute la surface des inférieures sont d'un jaune-d ocre pale, à reflet un peu violaire. Ile Saint- Barlbéleaiy. — Coll. Boisd. Kous ne connaissons pas la femelle de cette espèce ; mais nous serions porté à croire que c'est elle cpie Fabricius a dé- crite dans son Supplément , sous le nom de Papilio Fabla. 86 — Pieris Vallei , Roger. Très-voisine de Virginia par le dessus ; même port et même taille. JJessus des ailes blanc; les supérieures ayant la côte un peu noirâtre; leur extrémité offrant une bordure étroite, noirâtre , comme dans Virginia , dentée intorieurement. Dessous des supérieures ayant la côte brunâtre , avec le som- met très-faiblement jauiiâlre. Dessous des inférieures d un blanc-jaunâtre ochracé très-pâle. — Femelle semblable, mais ^ PIBRIS. 49^ ayant le de'îsous des ailes inférieures d'un jaune-d' ocre pâle, comme da is la femelle de Joppe. Cuba. — Coll. ('e M. Roger. — Ne serait-ce pas une va- riété locale de Vil gi nia? 87 — PiERis Joppe, Rogei-. Un peu plus petite que I\IonusLe , dont elle est très-voi- sine. Le dessus des quatre ailes à peu près comme dans Mo- niisle, d'un blanc un peu moins pur, avec la bordure dun noir plus brun ; souve it un petit point nou' sur le bord de la cellule discoïdale. Dessous des premières ailes blanc, avec le sommet lavé de jaune-d'ucre pale. Dessous des secondes d'un jaune-d'ocre pâle , offrant sur le milieu une espèce de bande transverse, brunâtre, maculaire . mal arrêtée, courte, par- tagée en deux groupes par une bifurcation de la nervure mé- diane. — Femelle un jieu plus grande que le mâle , plus jau- nâtre sur la face inférieure des secondes odes. Antennes coumie dans MoniLste. Cuba. — Ciill de IM. Roger et Goll Boisd. — La bande que l'on voit sur les secondes aile; n'est peut-être que le vestige de la ! amie transverse de llonusle , et il serait bien possible qu'elle ne fui qu'une variété locale de cette dernière. V 88 PlERIS IMONLSI E. God. Encyc. W, p. i!\\. 'jg, — Papilio id. Linn. Syst. Nat. ?. , p. 760, 80. — Fab. E. S. I I 1 , 1 , p. 1 89. 585. — Cram. i4i, F. — Klecman , Ins. Tab 3, fig. 3. — Variété : Pieri^ Orseis , God. Encyc. p. i4i. 78. — iMancipium vorax Moiiuste, Hubn. Exot. SamI. — Variété : Picrls Cleomes, Boisd. et Leconte , Icon. des Lépid. et des Chen. de l'Am Sept. i>l. 16,%. 1-5. Comme cette espère se trouve depuis la Géorgie d'Amérique jusque dans le sud du Brésil , il en résulte qu'elle offre plu- 496 PIE ni s. sieurs vai'iétés; c'est ce qui a été cause que l'on en a fait trois espèces. Godart a cru, d'après Cramer, cpie la Monuste était de la Chine , et comme ce dernier auteur ne figure que le dessus , Godart a dit d'après cela que le dessous différait peu du dessus ; c'est en effet ce qui a lieu chez la plupart des individus de la Guyane. Ceux du Brésil, au contraire, que Godart a décrits d'après nature sous le nom à' Orseis, ont le dessous des ailes inférieures lavé de brun jaunâtre, et se rappor- tent assez Lien à la description de Fabricius, Taille de Brassicce , souvent un peu plus petite. Dessus des ailes blanc , ou d'un blanc légèrement teinté de jaune. Les su- périeures ayant une bordure noire plus ou moins large , un peu élargie au sommet , dentée en scie intérlem'ement , et le plus ordinairement marquée, pi'ès de l'angle apical , de deux ou trois taches blanches elliptiques, disposées longitu- dinalement ; la côte boi'dée de noirâtre, et donnant oi'dinai- rement naissance dans son milieu , chez les femelles , à un trait arqué noir ; quoique du reste quelques-unes aient seulement uiie lunule noire sur l'extrémité de la cellule discoïdale. Ailes inférieures quelquefois sans bordure, quelquefois avec une bordure noire dentée , mais le plus souvent avec une série mar- ginale de taches triangulaires noires. Dessous des ailes supé- rieures blanc , avec la bordm-e d'un brun pâle , lavée de jaune d'ocre. Dessous des inférieures d'un jaune-ochracé plus ou moins pâle , avec la bordui-e d'un brun pâle , précédée de deux raies maculaires plus ou moins obsolètes , de la même couleur ; les nervures ordinairement plus ou moins lavées de brunâtre. Quelquefois le dessous des ailes ressemble presque au dessus , sinon que la bordure est d'un brun très-pâle , et qu'en arrière de la cellule discoïdale des inférieures on voit presque toujours les restes d'une raie maculaire transverse ; on voit aussi dans toutes les variétés un point safrané à la base des inférieures, tout-à-fait à leur insertion. Corps blanchâtre^ avec le corselet obscur; antennes noirâtres, annelées de blanc , avec le bout de la massue d'un jaune pâle. Amérique, — Commune dans la plupart des collections. J'IERIS. 497 Variété k. p. Cleomes. Point de taches blanches eUiptiques au sommet des supéi'ieares. — Géorgie d'Amérique. VariéLé B. Dessus des quatre ailes blanc, avec une bordure e'troite, dentée intérieurement au sommet des supérieures, nulle sur les inférieures. Dessous des quatre ailes blanc , ou d'un blanc très-faiblement teinté de vert jaunâlre, avec tous les bords un peu bruns. — Yukatan. — Coll. de M. Roger. Chenille violette, avec des bandes longitudinales d'un jaune citron: tète, pattes et dessous du corps d'un jaune un peu verdâtre. Chrysalide d'une couleur pâle, jaunâtre , nuancée de noirâtre , avec une pointe sur le milieu du dos. La chenille vit sur le Cleo/ne Pentaphylla , et probablement sur d'autres plantes voisines. — Ne serait-ce point cette chenille que StoU aurait prise pour celle de la Lyncida ? GIlOUFi: XI. 89 — PlERIS OrbONA. Boisd. Faun. de IVIadag. PI. i, f. 3. — Variété mâle. Pieris Pritha, Boisd. — Femelles, Fieris Malatha^ Boisd. op. cit. PI. I , lîg. 4-5. — Pieris Higinia , God. Encyc. IX, p. i33, n°. 45. — Papilio IJjpalhia, Drury, Ins. m , PI. 82, lig. S-Q. — Papilio Epaphia , Cram. 20;, D, E. — Pa- pilio Saha , Fab. E. S. i i i , I , p. 201 , 627. — Pieris id. God. op. cit. n". 46. Aucun auteur, a notre connaissance, n'a fait connaître le niàle de cette Pieris, l'ayant sans doute confondu sous le nom de AJonuste , avec des espèces de l'Inde et d'Amérique. La femelle en diilère beaucoup, et elle varie un peu , ce qui a été cause que l'on en a fait trois espèces. Le mâle est de la taille d'Jlaire , dont il a un peu le port , mais ses ailes supérieures sont un peu plus arrondies, surtout chez les individus de la cote occidentale d'Afrique. Ailes blanches ; les supérieures ayant la côte légèrement liserée LÉPIDOPTÈRES, TOME l. ^2 49^ PIE RI s. de noir, et à l'exh'émité près du sommet une petite bordure noire médiocrement élargie , un peu sinuée , et dentée en dedans , quelquefois un peu macuîaire , surtout inférieurement, ne des- cendant pas jusqu'à l'angle interne. Ailes inférieures tantôt sans taches , et tantôt avec un point noirâtre marginal à l'extrémité de chaque nervure. Dessous des ailes sans taches noires ; le fond des inférieures et le sommet des supérieures d'un hlanc-ochracé très- pâle , le plus souvent avec la hase des premières et toujours avec l'origine delà côte des secondes d'un jaune souci , qui , en des- sus , paraît un peu en transparence à la base des supérieures chez les individus de Guinée. — Femelle un peu plus petite que le mâle, à ailes arrondies, comme Creo/îe et espèces voisines, tantôt d'un blanc glacé de violâtre , et tantôt d'un jaune soufré , avec une très-large bordure noire , ddatée au sommet des su- périeures , lequel est marqué de deux ou trois points blanchâ- tres ; la base de ces dernières ailes largement noirâtre jusqu'à l'extrémité da la cellule discoïdale; ce qui a fait du-e à Godart et à Fabricius , non sans raison , qu'elle avait les ailes noires, avec une très-large baude blanche , rétrécle sur les supérieures. Dessous d'un blanc violâtre ou d'un blanc un peu jaunâtre, avec le noir moins prononcé qu'en dessus , et le sommet des premières ailes bordé par une bande blanchâtre ; la base de ces dernières ailes et l'origine de la côte des secondes d'un jaune souci. Quelquefois en outre les secondes ailes ont la base rayonnée d'orangé , comme dans l'individu figuré par Cramer. Mada^-ascar , Sénégal, côte de Guinée. — Coll. BoisJ. — L'individu , que nous avons décrit comme Malalha mâle dans notre Faune de Madagascar , est une femelle jaunâtre , à bor- dure moins large , chez laquelle la base des ailes supérieures est légèrement saupoudrée de noirâtre. Nous avons, selon notre coutume, adopté pour cette espèce le nom du mâle , quoique les noms des femelles soient anté- rieurs de beaucoup d'années. PIERIS. 499 90 — PlERIS LiBITINA. God. Encyc. IX, p. i33. 44- — Papilio Libythea , Fab. E. S. î 1 1 , 1 , p. 1 90. 5g I . — Donov. Ins. of Ind. Port et taille d'0rbo7ia. Ailes blanches ; les supérieures ayant au sommet une bordure noire , dentée en dedans, ou si- nuée à peu près comme chez Orbona maie ; leur base sau- poudrée d'atomes noirâtres, qui remplissent en grande partie la cellule discoïdale , sans atteindre le bord interne de l'aile. Ailes inférieures n'ayant d'autre dessin qu'un point noir mar- ginal à l'extr. mile de chaque nervure. Indes orientales. — Décrite daprès Fabricius et la iîgure de Donovan. Ces deux auteurs ne parlent pas du dessous , c'est pourquoi nous n'en disons rien. Si la base des ailes supé- rieures n'était pas noirâtre jusqu'au milieu de la côte , nous l'eussions considérée comme mie Orbona mâle, 91 — PlERIS Cneoea. Papilio id. Fab. E. S. iii, I, p. 200. 626. Taille moyenne. Dessus des ailes supériexires d'un brun noi- râtre , entièrement traversé dans son milieu par une bande blanche très-large. Dessus des inférieures blanc, avec le bord postérieur d'un brun noirâtre. Le dessous des <[uatre ailes ne difière du dessus que parce que le blanc dos supérieures s'é- tend davantage vers l'extrémité , et parce que les inférieures ont à la base une petite raie jaune. Indes orientales. — Décrite d'après Fabricius. — Cette Pie- ris est peut-être une variété fï Orbona femelle. Cependant si la Libilina est réellement de llnde, on pourrait supposer, vu l'afRnité de cette dernière avec Orbona mâle , que la Cneora serait sa femelle. 32 5oo llEtvIS, 92 PlERIS EUBOTEA. God. Encyc. IX, p. i44- 90» Port de Monusle femelle, mais un peu moins grande. Ailes supérieures blanches de part et d'autre , avec une bordure d'un noir brun , s'étendant de leur origine à l'angle intei'ne , et ayant le côté qui regarde la base denté d'une manière iné- gale. Dessus des ailes inférieures d'un blanc un peu soufré, avec une bordure noire, ëlroile , crénelée nUérieurement ; dessous de ces dernières ailes d'un jaune d'ocre , avec une bordure semblable à celle de la surface opposée , mais plus large. Patrie inconnue. M. N. —Nous n'avons que la femelle. t t 95 ' — PiERis Hedyle, God. Encyc. IX, p. i4S, ç)'] .—Papilio id. Cram. i86, C, D. Taille de Lycimnia., avec les ades notablement plus arron- dies. Les quatre ailes d un jaune citron de part et d'autre, avec une bordure noire , de largeur moyenne , élargie au som- met des supérieures, légèrement sinuée en dedans, quelque- fois crénelée et comme interrompue sur les inférieures ; les pi'emièrcs ades ayant en outre la cote noirâtre, sablée de jaune verdàtre. Dessous des quatre ailes semblable au dessus, excepté que le sommet des supérieures est marqué près de la côte d une ou deux taches jaunes, et que les inférieures olfrentdeux gros points noirâtres , en avant de la bordure, 1 un jirès du bord d'en haut, et l'autre vers l'angle anal. Corps jaune en dessous, et noirâtie en dessus. Côte de Guinée. — CoU, Boisd. — Godart , qui l'a décrite PIEUIS. 5oi d'après la figure de Cramer, la dit des îles de Java et d'Am- boine ; mais c'est une erreur. — JNous avons vu deux mâles et jjoint de femelle j celle-ci doit être d'un jaune plus paie. t t t 94 PlEBIS HeLCIDA. Boisd. Faun. de Madag. PI. 3 , %. i, 2. TaUle de Brassicœ , avec les quatre ailes plus larges et plus arrondies. Dessus des ailes blanc, avec une bordure noire, de largeur moyenne , sinuëe en dedans , un peu élargie au sommet des supérieures; ces dernières ades ayant, en outre, la moitié antérieure de la côte noire , et une légère ti-ansparence rougeâtre à la base. Dessous des quatre ailes avec la même bordure qu'en dessus ; celui des supérieures blanc , avec la base d'un rouge capucine. Celui des inférieures d'un jaune- d'ocre vif, avec l'origine de la côte d'un rouge capucine. — Femelle semblable au mâle ; mais le blanc a un léger reflet violàtre , et le dessous des ailes inférieures est blanc comme le dessus; l'origine de la côte est, comme dans le mâle, d'un rouge capucine , ainsi que la base des premières ailes, Madagascar, — Coll. Boisd. GROUPE XU. t 95 PlERIS MesENTINA, God. Encyc. IX, p. i3o. 34- — Papilio ici. Cram. 270, A , B. — Papilio Aiirota , Fab. E. S. ii i , I , p. 197. (îi4- Tantôt de la taille de Cdllidice , et tantôt un peu plus grande. Dessus du maie blanc, dessus de la femelle dun blanc un peu jaunâtre. Les ailes supérieures, dan? l'u et l'autre sexe , ayant une bordure noire , sinuée en dedans , un peu élargie au sommet, très-rétrëcie ou presque nulle près de l'angle extci'ne, divisée par cinq ou six peliles taches blanches, olilon- gues, dont la seconde et la cinquième très-petites; une tache noire , arquée , sur rextrémitë de la cellule discoïdale , re- montant vers la cote, plus prononcée et plus arquée dans la femelle. Ailes inférieures ajant, dans les deux sexes, une bordure noirâtre, sinuée régulièrement en dedans, de largeur moyenne , divisée par une rangée de quatre ou cinq taches rondes , de la couleur du fond. Dessous des supérieures dif- férant du dessus , en ce que la tache discoïdale est liée à la côte, qui est pareillement noirâtre j en ce que les taches de la bordure sont d'un jaune plus ou moins clair. Dessous des in- férieures d'un jamie d'ocre ou d'un blanc jaunâtre , avec toutes les nervures dilatées , d'un brun noirâtre , liées avec la bordure , cjui est de la même teinte et divisée par une rangée de taches de la couleur du fond. Corps blanchâtre ; massue des antennes d un gris blanchâtre à l'extrémité. Cette Piéride est presque aussi répandue en Afrique que la Brassicœ l'est en Europe j mais avec cette différence que, dans certaines localités , elle est excessivement abondante , et qu'à certaines époques elle émigré par bandes innombrables. Elle se trouve sur toute la côte occidentale jusqu'à l'équateur, et probablement aussi loin sur la côte orientale. Elle est aussi très-commune au Coromandel et à Madagascar. Elle varie un peu pour la teinte. Variété A. Ailes d'un jaune d'ocre, de paît et d'autre, dans les deux sexes. Variété B. Dessous des ades inférieures et sommet des su- périeures blanchâtres , avec les nervures et la bordure d'un brun pâle. La chenille , selon le major général Hardwicke , est pubes- cente, atténuée aux extrémités, avec des bandes de différentes couleurs. Le dessus du corps est jaune ^ avec une bande latérale noix-e et une raie dorsale verte. La chrysalide ressemble à celle des Pieris ordinaires. Î'IERIS. 5o3 96 — PlERIS AUGUSTA. God. Encyc. IX, p. i3o. 35. — Papilio ici. Oliv. Voy. en Syrie, PL 35, fig. 3. Très-voisine de Mesentina, dont elle n'est très- probable- ment qu'une variété locale , un peu plus petite. Dessus des quatre ailes d'un blanc jaunâtre dans les deux sexes, avec la bordure des supérieures , ainsi que celle des inférieures , moins noire et sans lâches ; la tache discoïdale arquée des supérieures un peu plus fortement indiquée , mais un peu plus pâle. Des- sous des ailes à peu près comme dans Mesentiiia. Syrie. — Coll. de M. le comte Dejean. 97 PlERIS GiDICA. God, Encyc, IX, p. i3i. 87. Port de Calypso, taille un peu plus petite. Dessus des ailes blanc avec une bordure noire , sinuée en dedans , élargie et un peu triangulaire au sommet dés supérieures à peu près comme dans Mesendna , divisée sur les premières ailes par deux rangées de points blancs un peu fondus ou effacés , et sur les secondes , par une rangée marginale de points de la même couleur également un peu fondus. Les ailes supérieures offrant eu outre un trait oblique noir sur l'extrémité de la cellule dis- coïdale ; dessous de ces dernières ailes différant du dessus en ce que les points blancs sont plus marqués et que la côte est noirâtre. Dessous des inférieures blanc avec le limbe noir, divisé par deux rangées de taches blanches , dont les antérieures con- fuses et plus ou moins fondues ; un petit trait dlscoïdal noir sur l'extrémité de la cellule; l'origine de la cote safranée. r — Feoielle ayant la cote des ailes supérieures noirâtre bée de part et d'autre à la tache discoïdale , qui forme , comme dans Ca- lypso femelle et Mesendna.^ une raie arquée. D04 PIERIS. Séné2;al. — Coll. Polsd. — Chez quelques individus, les points blancs qui forment deux rangées sur les ailes supé- rieures sont réunis ; alors le sommet se ti-ouve divisé par une rangée de traits oblongs. 9g — PlEBIS CaLYPSO. God. Encyc. IX, p. i3o. 33. — Papilio id. Fab. E. S. III, I, p, 191. 5g2. — Cram. i54, C, D, E, F. — Drury, ijis. II, PI. 17,%, 3-4. Enverg. 1 ^ pouces. Dessus des ailes blanc. Les supérieures ayant à l'extrémité une bordure noire triangulaire de médiocre largeur, divisée par une rangée de cinq ou six taches blanches triangulaires, dont la pointe est tournée en dehors; la côte et un point discoïdal noirs. Ailes inférieures ayant ime légère bordure noire crénelée, le plus ordinaii-ement interrompue, et formée par une suite de taches marginales ovales. Dessous des supé- rieures différant du dessus en ce que les taches du sommet sont d'uD jaune d'ocre mat, et en ce que le point discoïdal est lié à la bordure par une liture. Dessous des ailes inférieures d'un jaune-d'ocre mat , avec deux rangées marginales de gros points noirs , dont les extérieurs correspondent à la bordure du dessus; un point semblable sur l'extrémité de la cellule dls- coïdale ; l'origine de la côte d'un jaune-d'ocre plus vif. — Fe- melle ordinairement un peu moins grande que le mâle, avec les ailes plus arrondies , tantôt d'un blanc un peu jaunâtre et tantôt d'un blanc violàtre , avec la base plus ou moins obscure et une bordure noire plus large, sinuée intérieurement, non divisée par des taches blanches sur les supérieures, mais pré- cédée sur les inférieures par une rangée de points noirâtres plus ou moins marqués , avec lesquels elle se fond un peu ; la tache discoïdale des premières ailes formant de part et d'autre une bande arquée qui s'unit à la côte ; un point noir plus ou moms exprimé sur la cellule discoïdale des secondes. Dessous des quatre ailes d'un blanc un peu violàtre : la bordure des supé» PI ESI s. t)03 rieures divisée par une ranp;e'e de (aches à pt'u piès conrne dans le niàle ; les inférieures ajant, entre les deux séries de taches maiginales noires , une rangée de taches d'un jaunc- docre vif; l'origine de la cote et deux rayons près du bord ab- dominal , du même jaune. Côte de Guinée. — Coll. Boisd, — La femelle varie un peu pour la taille; nous possédons des exemplaires qui sont de la taille de Creona, et d'autres qui sont près de moitié plus grands. 99 — PiERis Creona. God. Encyc. IX,p. i3i. 38. — Papilio id. Cram. 95, C, D, E, F. — Variété mâle, Pieris Oromia , Boisd. Olim. — Variété femelle, Pieris Phlidice , Boisd, Oliiii. A peu pi'ès de la taille de Mesentina , avec les ailes plus ar- rondies. Dessus du mâle tantôt d'un beau blanc, tantôt a'un blanc un peu jaunâtre , et quelquefois d'un jaune d'ocre, avec une bordure noire plus ou moins foncée, plus ou moins large, légèrement sinuée sur le côté interne , divisée sur les supé- rieures, dans les Individus d'un blanc pur, où elle est ordinai- rement plus noire et moins large , par une rangée de quatre ou cinq taches blanches et quelquefois par une ou deux taches de la même couleur au sommet des inférieures ; dans les individus jaunes, ou un peu jaunâtres , la bordure des supérieures n'est au contraire divisée au sommet que par un arc de deux ou trois taches jaunes, et la large bordure des inférieures est sans taches. Les ailes supérieures offrent en outre, sur l'extrémité de la cel- lule discoïdale , un petit point noir plus ou moins marqué. Dessous des quatre ailes ayant la bordure entièrement divisée par une rangée de taches jaunes ou d'un jaune un peu ver- dâtre , coupées chacune par une petite nervure, excepté celle située sur l'angle externe des ailes inférieures, qui est ovale, beaucoup plus grande et plus vivement colorée ; celui des supé- rieures ayant en outre la base d'un jaune safran. Dessous des 5o6 ri£RiS. inférieures d' un jaune-d'ocre pâle et mat, ou d'un jaune un peu verdâtre , chez les individus qui sont d'un blanc pur en dessus , avec l'origine de la côte, le bord abdominal et un rayon mé- dian d'un jaune safran; chez les individus d'un blanc jaunâtre ou jaunes en dessus , le dessous des secondes ailes est d'un jaune-d'ocre assez vif, ainsi que les points marginaux et la base des ailes supérieures ; dans les uns comme dans les autres , il existe souvent encore un petit ti-ait noii-àti-e sur l'extrémité de la cellule discoïdale. — Femelle plus grande que le mâle , d'un blanc violàtre , avec la bordure plus large, la base des supé- rieures plus ou moins saupoudrée de noirâtre, la côte noire et liée à la tache discoïdale , qui forme ici une bande courte oblique , tiès-prononcée. Dessous des inférieures d'un blanc violàti'e , rayonné de jaune safrané le long des nervures; la bordure des quatre ades divisée sur cette face comme chez le mâle ; la base des supérieures tantôt d'un jaune-soufre verdâtre, tantôt d'un jaune safrané. Sénégal , côte de Guinée , Dongola , Nubie , côte de Goro- mandel. — Les individus du Bengale ont ordinairement le dessous des ailes inférieures verdâtre. Ceux de Nubie sont au contraire souvent d'un jaune ochracé en dessus, et d'un jaune- d'ocre vif en dessous. Cette espèce paraît être aussi répandue que la Mesentina. 100 PlEKIS ZOCHALIA, ijoisd. A peu près de la taille de Mesentina ; port de Severina, avec les ailes supérieures un peu moins arrondies. Dessus des ailes du mâle blanc ; dessus des ailes de la femelle d'un blanc jaunâtre ; les supérieures ayant à l'extrémité une bordure de largeur moyenne , sinuée en dedans , rétrécie près de l'angle interne , divisée par une rangée de cinq points de la couleur du fond ; une bande courte , noire , oblique , située sur l'ex- trémité de la cellule discoïdale, et s'étendant jusqu'à la côte, qui est liserée de noirâtre. Ailes inférieures ayant une bordure noire , assez, étroite , dentée en dedans , et divisée par une PIERIS. DOJ série de taches en losanges de la couleur du fond , ou , si l'on veut, une rangée marginale dépeints noirs, un peu triangu- laires, liés en dedans à une ligne en feston de la même cou- leur ; chez la femelle il y a en outre , sur la cellule discoïdiile, une espèce d accent circonflexe noir, plus ou moins marqué (chez le mâle il n'existe cju'en transparence). Dessous des pre- mières ailes diflërant du dessus , en ce que les taches qui di- visent la hordure sont plus grandes et s'étendent jusqu'à la frange , et en ce que , chez la femelle , la base est safranée. Dessous des secondes d'un blanc-jaunâtre pâle et mat , avec toutes les nervures noirâtres ; une raie marguiale noire , in- terrompue , placée sur la frange , précédée d'une ligne en feston de la même couleur ; l'arc de la cellule discoïdale dilaté et plus noir que les autres nervures ; l'origine de la côte et une petite raie basllaire d'un jaune-souci pâle. Corps comme dans les espèces voisines. Cafrerie^ jpays des Anténiquois. — Coll. Boisd, et Coll. Lacordaire. iQl — PiERis Severina. God. Encyc. IX, i3i, n'>.36.— P.id. Cram. 338, G, IL Taille et port de Mesendna. Dessus du mâle blanc, avec une bordure noire , divisée par un rang de points blancs ; un point noir à l'extrémité de la cellule discoïdale des supérieures. Dessous des premières ailes lavé de jaune soufre vers la base 5 dessous des secondes lavé de jaune soufre sur une grande partie de la surface , mais plus particulièrement vers la base et le bord addominal ; les nervures noirâtres vers la base; un petit trait de la même couleur à l'extréaiité de la cellule. Les points qui divisent la bordure noire des quatre ailes sont ici d'un jaune soufre, — Dessus des ailes delafeuielle d'unjaune plus ou moins 90ufré , surtout sur les inférieures , avec une large bordure noire, marquée de deux ou trois points jaunes au sommet des supérieures , et d'une ou deux taches de la même couleur vers 5o8 PIERIS. l'angle externe des inférieures; outre cela, un trait noir oblir|ue à rexîréinilô de la cellule des supérieures, venant s'unu- à la côle. Dessous des premières ailes d'un jaune vif, avec la bordure divisée par une ran2;ée de taches d'un jaune soufre. Dessous des secondes blanc, avec la bordure et les nervures noires ; les nervures bordées ça. et là de jaune vif; la bordure divisée par une rangée de taches d'un jaune soufre, dont les plus extérieures lavées de jaune vif sur leurs bords ; la base et le bord de la côte teintés de jaune vif. J^ariélé A. Femelle ayant la bordure divisée en dessus par une rangée continue de taches jaunes. Cap de Bonne-Espérance. — Coll. Boisd. — Cramer et Godart n'ont connu cjue la femelle. 102 — Pjeris Hvoma, Boisd. Port et taille de Severina. Ailes supérieures d'un jaune soufre , avec une bordure sinuée , dentée irrégulièrement en dedans , et divisée par deux ou trois petites taches jaunâtres, peu apparentes ; une raie arquée noire , naissant de la côte, et située , comme dans les espèces voisines , sur l'extrémité de la cellule discoïdale. Ailes inférieures d'un beau jaune d'ocre, avec une bordure noire , crénelée , divisée par quatre gros points jaunes , en forme de losanges. Dessous des premières ailes d'un blanc soufré , avec la base orangée , et le dessin à peu près comme en dessus. Dessous des secondes d'un jaune soufre , avec les nervures , une raie marginale crénelée , et deux taches sur le côté interne de la cellule, noires ; la côte, la base , et une tache sur le bord externe de ces mêmes ailes, d'un jaune orangé. Côte de Guinée ? — Coll. de M. Frank , appartenant ac- tuellement au Musée de Strasbourg. — Nous n'avons vu cpic la fi nielle ; il est probable que le mâle offre des diiférences notables, et analogues à celles que l'on observe chez celui de Sevcrina. 105 PlERlS PrOTOMEDU, ! Pontia id. Klug-Erlienb, Sjmb. Phys. Pi. 8, fig. i3, i4- Enverg. 2,2^ pouces. Ailes arrondies , d'un jaune-soufre vif dans les deux sexes, avec une bordure noire, assez étroite, sur les inférieures ; très - élargie , triangulaire , et sinuée au sommet des supérieures , où elle est divisée par deux rangées de points de la couleur du fond , dont les extérieurs margi- naux , et s'ari;^nant avec ceux (|ui divisent la bordure des se- condes ailes. Les premières ailes ayant en outre la côte assez largement noirâtre, et donnant naissance, dans la femelle, à une bande courte , noire et arquée , comme dans plusieui\s espèces de la même division, et, dans le mâle seulement, à un trait linéaire couvrant l'arc discoïdal de la cellule ; ce der- nier sexe ayant en outre les nervures noires. Dessous des ailes supérieures différant du dessus , en ce que la bordure est d'un roux feirugineux , avec les deux rangées de taches, d'un jaune blanchâtre. Dessous des infériem'es d'un blanc jaunâtre, avec toutes les nervures dilatées, d'un fauve ferrugineux, ainsi que la bordure et une raie transverse sinueuse. Corps noi- râtre en dessus , et saupoudré de jaunâtre. Arabie, JXuble, Dongola. — Coll. Boisd. et Coll. Lacordaire. lOi- — PiERis Nabellica, Boisd. Un peu plus petite que Brassicœ. Dessus des ailes noirâtre , très -faiblement saupoudré do gnsâtie vers la base; les su- périeures ayant près du bord lerminal une rangée courbe de sept lâches blanchâtres , un peu éteintes sur leurs bords , dont les siq)érieiucs sont plus pi-tiles et souvent un peu effacées ; cette série de taches est précédée près de l'extrémité de la cel- lule discoïdale d'une raie maculairc de même forme et de même 5 1 0 P î E P, T s , couleur , mais presque entièrement effacée , excepte' près de la côte. Ailes inférieures offrant une bande marginale blanche , liserée de noir en arrière , partagée par des nervures noires en taches quadrangulaires bidentées en avant, et précédées, der- rière la cellule discoïdale vers le bord externe , de deux ou trois taches effacées de la même couleur. Dessous des premières ailes diftérant du dessus , en ce que la base est un peu saupou- drée de grisâtre le long de la côte , en ce que les deux séries de taches sont bien nettes , et en ce qu'une grande partie de celles du second rang sont d'un jaune-docre un peu terne. Dessous des ailes intérieures d'un jaune-d'ocre un peu terne, avec toutes les nervures noires , ainsi qu'une raie transverse ^ courte , postérieure , étroite , dentée régulièrement en arrière ; la côte d'un jaune orangé. — Femelle semblable au mâle. Corps noirâtre , avec la léte un peu verdâtre , et le ventre blanchâtre; antennes noirâtres , annelées de blanc , avec l'extrémité de la massue blanchâtre. Himalaya, — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire. — Cette rare Pieris a été aussi recueillie à Lahore , par feu Jacquemont. GKOUFi: XIII. 105 — Pieris Eudoxia. God. Encyc. IX, p. iSg. 72. — Papilio id. Drury, 1ns. 1 1 i , PI. 32 , fîg. 1-2. — Cram. 2i3 , C. — Papilio Rho- dope , Fab. E. S. 11 i , I , p. 196, n", 609. — Donov. Na- tural. Reposit. 111, PI. 86. Un quart plus petite que Poppea , dont elle a un peu le port. Ailes supérieures d'un fauve clair de part et d'autre, avec le limbe postérieur divisé en dessus par une rangée de traits noirs longitudinaux, et en dessous par une série de sept points arrondis de la même couleur. Ailes inférieures d'un blanc pur de part et d'autre , avec une série marginale de gros piEnis. 5i t points noirs, arrondis; le dessour" tl ces dernières ailes ne diffère que parce que la côte et une partie de la base sont d'un fauve orange'. — Femelle différant du mâle, en ce que ses ailes supérieures sont d'un fauve plus pâle, avec la base sau- poudrée de noirâtre, la cote bordée de brun noirâtre, ainsi que le limbe poster eur, qui est divisé par une rangée de traits ou taches de la couleur du fond ; le reste comme dans le mâle. Cote de Guinée. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire. XOQ PlERlS AgATHINA. God, Encyc. IX , p. i3g. . 69. — Cram. 287 , D , E. Port et taille de Poppea , avec les ailes supérieures un tant soit peu plus allongées. Dessus de toutes les ailes blanc, avec une série marginale de points noirs arrondis , moins gros que dans Poppea et Phileris ,inonlanljusqu au. sommet des supé- rieures , qui est pareillement noir ; la côte de ces dernières ailes bordée de noir. Dessous desjîremières ailes blanc , avec la base largement d'un jaune-foncé vif, dont la transparence pa- raît un peu en dessus ; le sommet d'un jaune d'ocre, et une série marginale de sept points noirs. Dessous des secondes d'un jaune d'ocre, avec la côte d'un jaune- souci vif, et des points marginaux comme en dessus. De l'île de Java , selon Cramer et Godart. — Coll. de M. Dejean. — Nous n'avons vu que le mâle. ^107 — PiERis Poppea. God. Encyc. IX, p. i38. 68. — Papilioid. Cram. iio, D. — Fab. E. S II!, I, p. 188. 58 1. — La femelle, Donov. Na- tural. Reposlt. 11, PI. 54, %• 2. Taille de Brassicœ mâle. Ailes blanches ; les supérieures ayant à l'exti'émité une bordure noire de médiocre largeur, souvent un peu maculaire dans sa partie infériem^e ; la base d'un jaune orangé et la côte liserée de noirâtre. Ailes inférieures l' I E H I s . offrant constamment une rangée marginale de gros points noirs arrondis. Dessous des ailes différant du dessus en ce cjue la base des supérieures est d'un orangé plus vif, le sommet d'un gris , jaunâtre ou verdàtre , avec des points marginaux peu marqués , s'alignant avec ceux des ailes inférieures, et en ce que l'origine de la côte et une partie de la base des inférieures sont aussi d'un orangé vif. — Femelle d'un blanc moins pur , avec la base des premières ailes d'un jaune plus sale saupoudrée de noirâtre ; la bordure de ces mêmes ailes formée par des taclies cunéiformes ou elliptiques plus ou moins réunies. Côte de Guinée, — Coll. Boisd, Godart dit avoir vu une variété mâle dépourvue en dessus et en dessous d'orangé à la base des ailes supérieures , et dont l'origine de la côte des inférieures était seulement orangée. Ne serait-ce point plutôt un Orbona mâle ? 108 PlERIS PhILERIS. Boisd. Faun. de Madag. PI. 2 , fig, 3-5. Très-voisine de Poppea , mais un peu plus grande, avec les ailes plus oblongues et d'une texture plus délicate. Ailes blanches; avec une série mai'ginale de gros points noirs montant jus- qu'au sommet des supérieures, qui est pareillement noir ; ces dernières ailes offrant à la base une légère transparence du jaune de la face inférieure. Dessous semblable au dessus , excepté qu'à la place de la tache noire apicale des supérieures , il j a trois points noirs qui s'alignent avec les autres , et que la base de ces dei'nières ailes est largement d'un jaune orangé, ainsi que l'o- rigine de la côte des inférieures. — Femelle d'un blanc un peu moins pur, dépourvue en dessous de points marginaux ; les points du dessus des premières ailes formant une suite de taches elliptiques , allongées , ordinairement réunies en bande conlinue, ufvisée au sommet par deux taches blairches, allon- gées , saupoudrées de jaune pâle. Madagascar. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire, Î'IERIS. 'jr.j CiROUFE XÏV I 09 — PlERIS ErIPHIA. Cxod. Encyc. IX, p. 157, i34. Taille de Brassicœ et port de Trilogenia; c'est-à-dire que de même que cette dernière elle est bigaiTe'e de noir et de blanc comme V At'ge Galatea. Dessus des ailes d'un noir brun , avec une légère frange blanchâtre ; les supérieures ayant deux bandes blanches longitudinales , dont une en forme de raie , occupant environ la moitié antérieiu-e de la côte , et se terminant par un crochet assez long , plus large qu'elle, et presque arrondi par le bout , l'autre de largeur moyenne , anguleuse , atteignant le bord interne près de son origine , et finissant au niveau de la précédente; ces mêmes ailes ayant en outre le long du bord postérieur cinq points blancs inégalement rapprochés , dont deux plus gros, prmcipalement celui du milieu. Ailes inférieures traversées par deux bandes blanches, parallèles et presque droites, dont l'antérieure moins large; leur limbe postérieur marqué de quatre points également blancs , deux vers le som- met, et deux vers l'angle anal, manquant quelquefois. Dessous des quatre ailes difféi-ant du dessus , en ce que le noir est beaucoup plus pâle, que les inféi-ieures ont l'origine delà côte safranée, et en ce que les supérieures ont de plus à la i.ase une tache blanche, triangulaire, correspondant à un Laitlilan- chàtre obscur. M. IN. — Godart n'indique pas sa patrie , mais son aliiuité avec la Triiogenia indicpie d'une mr..iere positive qu'elle est aussi de la côte occidentale d'Afrique. HO PlEUIS Tj'aT)GENIA. Ponda :d. Klug-Erhenb. Symb. Phys. PI. 8, fig. 17-18. LÉPIDOPTÈHES, TOME I. 33 5l4 HERIS. Taille de Rapœ. Cette Piet'is ressemble au premier coup d'œil, parla disposition du dessin, à F ^r^e Galatea (vulgaire- ment Demi-deuil). Ailes Llanches ou d'un blanc jaunâtre, avec une bordure noire , divisée sur les supéx'ieures par des taches ovales , inégales , de la couleur du fond , et sur les inférieures par des petites taches quadrangulaires , allongées , de la même couleur, et tout-à-fait marginales ; les premières ailes ayant en outre une bande longitudmale noire , assez large , naissant en partie de la hase des inférieures , se rétrécissant beaucoup à l'extrémité de la cellule discoïdale pour aller se réunir à la bordure. Les secondes ailes ti-aversées au milieu , et de l'angle externe au bord abdominal , par une bande noire presque droite. Dessous des quatre ailes d'un blanc ochracé, ou d'un blanc jaimatre , à peu près avec le même dessin qu'en dessus ; mais toutes les parties noires , excepté celles situées sur le mi- lieu et près de l'angle exteine des supérieures, sont ici d'un bi-un-roussâtre pale , coupées par des nervures jaunâtres. Oi'i- glne de la côte des ailes inférieures safranée. — Femelle sem- blable au mâle , seulement le fond des ailes est plus blanc et le dessin est un peu plus prononcé en dessous, Nubie, Dongola, Sénégal. — Coll. Boisd, et Coll. Lacor- daire. GROUPE XT. ni— PlERIS EriS. Po?itia id. Klug-Érhenb. Symb. Phys. PI. 6, fig, i5, i6. Taille de Meseh'ina. Dessus du màle blanc ; les ailes su- périeures ayant une lar-jO bordure noire, sinuée intérieure- ment , se prolongeant tout le long du bord interne , jusqu'à la base, en forme de bande d'un noir profond, en déboidant un peu sur le bord costal des inférieures ; cette même bor- dure est brune au sommet , avec un reflet violet bien pro- noncé , divisée par quatre ou cinq taches elliptiques d'un gris jauuatrc. Ailes inlérieures ayant fautot seulement lextré- l'IERIS. 5l5 mité des nervures noire , et tantôt une série marginale de petites taches triangulaires de la même couleur. Dessous des ailes d'un blanc un peu jaunâtre ; celui des supérieures offrant vers l'extrémité , près du bord interne , une suite de trois taches noires ; celui des inférieures ayant la côte safranée. — Femelle assez différente; le dessus de ses ailes blanc, ou quelquefois d'un jaune soufré ; la bordure des supérieures plus brune , sans reflet au sommet , divisée à l'extrémité par quatre ou cintj taches de la couleur du fond , moins nette , et un peu effacée le long du bord interne ; un point discoïdal noir ; ailes inférieures ayant les taches marginales plus grosses, souvent précédées d'une rangée courbe de points de la même couleur. Dessous à peu près comme dans le mâle, sinon qu'il y a un point central noir sur chaque ade^ et que les inféi-ieu- res ont, avant le boi'd postérieur, une rangée courbe de points noirâtres. Sénégal, Nubie, Arabie. — Coll. Boisd. — Cette Pieris n'est pas très-rare au Sénégal. I 12 — PlJERIS JoNE. God. Encyc. IX, p. i4o, n». ^4' f>;, Taille de Monuste. Dessus des ailes blanc, avec la base légèrement saupoudrée de grisâtre. Les supérieures ayant à l'extrémité une bordure noire , très-étroite près de l'angle interne, très-large vis-à-vis du sommet, où elle est divisée par ime bande d'un violet chatoyant et très-brillant , partagée elle-même en cinq taches inégales par les nei-vures; quel- quefois un petit point noir de part et d'autre sur le milieu. Ailes inférieures ayant sur le limbe une suite de taches noires plus ou moins marquées à l'extrémité des nervures. Dessous des quatre ailes blanc , avec de petites taches marginales noirâ- tres aboutissant aux nervures ; la côte des inférieures orangée. Sénégal. — Rare. —Cette espèce est une des plus belles du genre. 33. 5 1 (i p 1 1 n 1 S . GROUPE XVI. 115 — PlERIS EUMELIS. Boisd. Faun. de l'Océanie , I, p. 5o, S. Taille de Brassicœ. Ailes supérieures blanches, avec la base noirâtre , la côte et l'extrémité' assez largement noires. Ailes inférieures blanches, avec l'extrémité largement noire. Dessous semblable au dessus ; les supérieures ayant seulement au som- met une tache blanchâtre ; les inférieures plus largement bor- dées de noir, avec la nei'vure médiane un peu safranée vers l'angle interne. Port-Praslin (Nouvelle-Irlande). — Voyage de la Coquille. — Nous n'avons vu qu'un individu. 114- — PiERis Castalia. God. Encyc. IX, p. i6o. \^i. — Papilio id. Fab, E, S. 1 1 1, I , p. i88, n". 58o. — Donov. Ins. of India. Un peu plus petite que Brassicce, avec les ailes plus minces et les supérieures un peu plus pointues. Dessus de toutes les ailes blanc, sans taches ni bordure. Dessous également blanc, avec la base de chaque aile lavée de jaunâtre, Indes orientales. — Décrite d'après Fabricius et la figure de Donovan. — Cette espèce ne semble difTérer de notre Rouxii que par la coupe d'aile et par la base lavée de jaune en dessous. 115 PlERIS ChLORIS. God. Encyc. IX, p. i6o. i^?». — Papilio id. Fab. E. S. m, I, 95, n°. 6o8. — Drury, Ins. III, PI. 32, fig. 3, 4.— P. Theriuopyle , Cram. ?,o^, F, C. r I E i\ i s . 5 1 ^ Un peu plus pelilc ipie Drassiccc^ avec les ailes propor- tionnellement un peu plus allongées. Ailes assez minces , blanches en dessus , avec un es^^acc noir, triangulaire, au som- met des supérieures , quelquefois suivi inférieuvement d'une ou deux petites taches de sa couleur. Ailes inférieures bordées par ime bande également noire, de grandeur moyenne , sinuée en dedans , très-large dans la femelle , et atteignant l'extrémité de la cellule discoïdale. Dessous des supérieures différant du dessus, en ce que la base est d'un ronge-souci vif. Dessous des inférieures ayant la moitié antérieure rayonnée de jaune- d'ocre tirant sur le fauve , avec la côte d'un rouge souci j l'autre moitié d'im noir obscur, et formant une bordure extrê- mement large ; chez la femelle et quelques mâles , il ne reste pas d'éclaircies blanches , et toute la partie antérieure est d'un jaune fauve. Côté de Guinée, Sénégal. — Coll. Boisd. GB.OniPX XVII. V/ 116' — PlERIS MiENACTE, Boisd, Un peu plus grande que Rapœ , dont elle a tout-à-fait le port. Ailes d'un blanc moins mat que dans Rapœ, d'une tex- ture un peu plus mince j les supérieures ayant le sommet noirâtre , à peu près comme chez le mâle de Rapœ : leur côte légèrement liserce de noirâtre. Aucun autre dessin. Des- sous des inférieures et sommet des supérieures très-légèrement lavés de jaune-soufi-e pâle ; un petit point orangé peu marqué , tout-à-fait à la base, sur l'insertion de la nervure médiane. Corps et antennes à peu près comme chez Rapœ. Paraguay, République Argentine. — Coll. Boisd. — Nous avons vu beaucoup de mâles et point de femelle. — M. Lac-or - daire possède un individu du Chili qui di/fère en ce que le dessous des secondes ailes et le sommet des supérieures sont d'un jaune un peu plus foncé. 5l8 l'IERIS. t fj 117 — PïERis Oleracea, Harris. Port et taille de Napi. Dessus des ailes absolument comme chez Napi ^ mais sans aucun dessin noir, de sorte que les quatre ailes sont entièrement blanches , avec la base des supé- rieures un peu noirâtre. DessoiTS des quatre ades comme chez 7V<7jwt , excepté qu'il n'y a aucuns points noirs, et que l'origine de la côte des inférieures est un peu safranée. Corps et an- tennes comme chez Napi. Elle remplace dans les provinces septentrionales des Etats- Unis noive Napi. — Coll. Boisd. — M. Sommer, d'Altona , nous a aussi envoyé des individus du Labrador. ,/! JO —PierisNapi. Latr., God,, Boisd., etc. — Papilioid. Linn., Fab., Ochs., Hubn., etc. — Le Papillon blanc veÀnè de vert .^ Geoffroy, Ernst. — Variété : Papilio Napeœ^ Esper, Schm. tab. ii6, cont. yi, fîg. 5. — Variété femelle : Pieris Bryoniœ ^ God. Encyc. IX , p. 162, \/\6. — Pap. de France, II , PI. 5, fig. i . — Papilio Napi, Hubn. Pap, tab. 85, lîg. 407. — Esp. tab. 64, cont. i4, fig. 3-5. — Le Papillon blanc veiné de noir, Ernst. Taille et port de Rapœ. Ailes blanches avec la Ijase un peu cendrée comme dans les espèces voisines. Les supérieures ayant le sommet , et ordinairement l'extrémité des nervures noirs ; leur disque tantôt sans taches dans le mâle , et cjuel- quefois avec une tache noire comme dans Rapœ , marqué or- dinairement chez la femelle de deux taches et d'une raie noires situées comme dans les femelles de Brassière et de Ka- pa?. Les ailes inforieurcs offrant uac taclic noire sur leur bord costal. Dessous des picmières ailes blanc , avec deux points noirs , comme dans les espèces voisines ; les nervures saulantes, et le sommet jaunâtre. Dessous des secondes d'un jaune pâle, PI£RIS. , 619 avec des veines d'un noir verdâtre couvrant les nervures. Corps comme dans les espèces voisines. Commune dans toute l'Europe et la Sibèi'ie pendant la belle saison. Variété A. Napeœ. Un peu plus grande. Le dessous des ailes inférieures n'offrant que quelques veines noirâtres courtes , s'étendant de la base au niveau de la cellule discoïdale , ou n'existant que vers le bord costal. — Assez commune à l'au- tomne dans les prairies et les champs. Variété B. Bryoniœ. Femelle d'un gris-jamiatre obscur, avec les nerviu^es noirâtres et dilatées en dessus. Dessous des ailes à peu près comme dans les individus ordinaires , mais l'origine de la côte est presque toujours un peu safranée. — Alpes. Assez commune. La chenille est pubescente^ d'un vert obscur siu* le dos, plus clair sur les côtés , avec les stigmates roux, placés sur une petite tache jaune. Vit dans les champs et les jardins, sur le navet ^ le réséda, les capucines, le raphaniis raphanistrum , etc. Chrysalide grisâtre ou d'un jaune verdâtre , pointillée de noir. ( Voy. notre Collection Iconographique des chenilles d'Eu- rope, ) \ /119 — PiERis Cruciferarum, Boisd. Un peu plus petite que Rapœ , même port. Dessus des ailes à peu près du même blanc, sans aucunes taches ; les supérieures ayant seulement le tiers antérieur de la côte et une partie de la base piques de grisâtre. Dessous des secondes ailes et sommet des premières lavés de jaune-soufré Irès-pâlo , comme chez Mœnacte; les inféi-leux'es ayant en outre l'origine de la côte d'un jaune légèrement orangé. Corps et antenttes comme dans Rapœ. Elle remplace notre Rapœ dans les provinces septentrionales des Etals-Unis, — Coll. lloisd. — Nous ne possédons que des mâles. O'AO * -120 — PlERiS RaP/E. Latr. , God, , etc. — Papilio ici. Liiiii. , Fab, , Hubn. , Ochs., etc — lie petit Papillon du chou, Geoffr., Ernst., etc. — Variété' : Papilio Ergane , Hubn. pap. 904, 907. — Pie- ris id. God.-Dup. Suppl. PI. 47, f- 1-2. Un tiers ou moitié pkis petite que Brassicœ , à laquelle elle ressemble beaucoup par les caractères et par le port. Ailes su- périeures ayant le sommet moins noirâtre , plus pâle ; cette couleur ne s'étendant pas le long du bord postérieur. Le mâle offiant beaucoup plus souvent que celui de Brassicœ un ou deux points noirs sur la surface supérieure des premières ailes. Très-commune dans les jardins et les prairies de l'Europe, depuis le milieu du printemps jusqu'au mois d'octobre. Elle habite aussi la Sibérie , l'Asie mineure , le Cachemire , l'E- gypte et la côte de BarJjarie. P^ariêté A ? P. Eigane. Un peu plus petite , la tache cos- tale des secondes ades nulle , manquant dans les deux sexes ; la tache inférieure du dessus des premières ailes également nulle chez les deux sexes ; le dessous de ces dernières ailes sans au- cunes taches noires ; le bord costal du dessous des inférieures nullement safrané , au moins dans nos exemplaires. — Dalma- tie. — Dahl nous a envoyé les deux sexes sous le nom de Narcea. — M. Treitschke , dans son Supplément, en fait une espèce particulière ; mais nous pensons qu'on doit plutôt la considérer comme une variété locale. La chenille de Rapœ est verte, pubescente, avec trois lignes jaunes , dont uue dorsale , et mie de chaque côté au-dessus des pattes ; cette dernière est souvent un peu interrompue. Vit sur le chou, le navet , le réséda , la capucine , etc. La chrysalide est d'un cendré plus ou moins pâle , ponctuée de noir , et souvent lavée d'incarnat. ( F^oy. notre Collection Iconographique des chenilles d'Europe. ) rir. n is. 021 ^ lîii — PlERIS Brassic/i;. Latr. , God. , Boisd, — Papilio id. Linn. , Fab, , Hulm. , Ochs. , etc. — \j(i grand Papilio du chou, Geoffroy , Ernst, — Variété : Pieris Crucii^ora, Boisd. Enverg. eiivii'oii 2 ^ pouces. Ailes blanches , avec la base uu peu obscure. Les supérieures ayant chez les deux sexes le sommet et ime partie du bord postérieur noirs ou noirâtres , et de plus , dans la femelle , trois taches noires , dont deux presque rondes , disposées sur une ligne transverse , entre le milieu et l'extré- mité ; la troisième en forme de raie , parallèle au bord interne , au-dessous des deux précédentes. A des inférieures ordinai- rement un peu lavées de jaunâtre dans la femelle , marquées chez les deux sexes sur le milieu du bord costal d'une tache noire , plus ou moins prononcée , mais rarement nulle. Dessous des premières ailes blanc , avec le sommet d'un jaune ochracé , et deux taches noires. Dessous des secondes d'un jaune ochracé , piqué de noirâtre , avec l'origine de la côte un peu safranée. Antennes blanchâtres , annelées de noir. Très-commune pendant toute la belle saison dans les jardins et les prairies de toute l'Europe. Elle habite aussi l'Egypte , la côte de Barbarie , la Sibérie , le Népaul , le Cachemire et même le Japon. Variété A : Crucivora. Un peu plus petite, avec la base des ailes supérieures largement d'un cendré noirâtre ( surtout chez la femelle ) , ainsi que la côte et le sommet. — Japon. — Coll. Boisd. Variété B. Femelle d'uu gris noirâtre en dessus. — Envi- roQs de Paris. — Coll. de M. le capitaine Contamine. Variété C. Mâles tachetés de noir en dessus comme en des- sous. — Toute l'Europe. Variété D, Femelle un tiers plus petite, à ailes moins allon- gées , à taches et sommet des supérieures d'un brun-noirâtre pâle. — Népaul, — Cette variété constitue peut-être une espèce, 022 VIEUIS. attendu que dans le même pays on trouve des individus des deux sexes qui ne diffèrent en rien de ceux d'Europe. La chenille est d'un vert jaunâtre , ou d'un jaune un peu verdâtre , avec trois raies jaunes longitudinales , séparées par des petits points noirs un peu tuberculeux, donnant naissance chacun à un poil blanchâtre. La tête est bleue , piquée de noir. Vit par groupes sur les choux ( Brassica) dans les jarduis , et une in- finité d'autres crucifères ; elle mange aussi les capucines ( Tro- pœoliun inajus et minus), et les câpriers. Chrysalide d'un cendré blanchâtre , tachetée de noir et de jaunâtre. [Voy. notie Collection Iconographique des chenilles d'Europe . ) J22 — PlEBIS ChEIRANTIU. God. Enc. IX, p. iSg. iSg. — Papilio id. Hubn. Pap. tab. 12^, fig. 647, 648. — Catophaga id. Hubn. Exot. Saml. Un peu plus grande que Brassicœ^ dont elle a tout-à fait le port , et dont elle ne diffère que par les caractères suivants : la tache costale des secondes ailes beaucoup plus grande , et reparaissant en dessous ; les taches noires du dessus des pre- mières ailes chez la femelle, et du dessous de ces dernières chez les deux sexes, remplacées par une bande noire , courte , assez large ; le dessous des ailes inférieures d'iui jaune-d'ocre plus foncé, avec la cote plus lai-gemei^t salraijée. JjC reste connue chez Brassicœ. Commune aux îles Canaries , où elle remplace notre Bras- sicœ. — Cette Pieris n'est peut-être qu'une variété locale de Brassicœ; ne connaissant pas encore sa chenille, nous ne pouvons rien décider de positif. Nous savons seulement, da- près MM. Berthelot et Webb , qu'elle fait quelquefois d'assez grands dégâts dans les jardins. l'IERIS 523 •125 — PlERlS AcASTE. God. Encyc. IX, p. 160. i/^i.— Papilio ici. Limi. Mus. Liid. Ulr. p. i5o. Taille de Brassic(i\ Dessus des ailes supérieures blanc , ayec l'extrémité noirâtre, précédée intérieurement de cinq taches de cette couleur, ovales et disposées transversalement ; outre cela , la base est marquée d'une grande tache brunâtre , attei- gnant le bord costal. Dessus des ailes inférieures blanc, avec l'extrémité noirâti-e. Dessous des pi-emières ailes d'im blanc pâle, avec la base jaune et une bande transverse noirâtre , peu pro noncée. Dessous des secondes jaunâtre. Décrite d'après Linnée , cpii la dit des Indes , mot qui , chez lui, est synonyme d'exotique. 124 — PiERis Pigea, Boisd. Nous ne connaissons que la femelle , elle est un peu plus petite que celle de Brassicœ , mais elle a le même port. Dessus des ailes supérieures d'un blanc légèrement jaunâtre , un peu plus foncé au sopcimet, avec un petit liseré brun, et légèrement interrompu sur le bord postérieur s'étendant un peu le long de la côte ; une tache noirâtre , arrondie , comme chez certains individus mâles de Rapœ. Ailes inférieures d'un jaune-d'ocre pâle , avec les nervures blanchâtres. Dessous des premières ailes blanc, avec le sommet et le bord de la côte d un jaune d'ocre ; deux taches noires alignées ti-ansversalement , comme dans Brassicœ et espèces voisines, dont l'inférieui-e moins indiquée. Dessous des secondes d'un jaune d'ocre , avec l'origine de la côte safi^anée ; une rangée postérieure courbe de quatre à cinq petites taches noirâtres , obsolètes , située entre la cellule thscoïd.:le et l'extrémité. Corps et an- tennes comme dans les espèces voisines. Chine. — Coll. Boisd. — Le mâle est probablement entiè- rement blanc en dessus. lîir> — PiEius Gliciria. Papilio id. Cram. 171, E , F. — Pieris Glaphyra ^ God. Encyc. IX, p. 160. \t\o. Port de Brassicœ. Taille un peu plus petite. Dessus des ailes blanc , avec la base saupoudrée de noirâtre. Les supé- rieures ayant au sommet une bordure noire , comme chez Bras- siccE , mais dentée en scie intérieurement ; leur disque marqué de deux taches noires , l'une au-dessus de l'autre , situées comme chez Brassicœ femelle. Ailes inférieures ayant sur le bord costal une tache noire plus gi'osse et plus pronon- cée que dans Brassicœ , et le long du bord postérieur une rangée de quatre ou cinq petites taches marginales de la même couleur, arrondies ou triangulau^es. Dessous des premières ailes à peu près comme dans Brassicœ. Dessous des secondes un peu plus obscur que chez cette dernière, avec quelques petites veines plus claires , et le bord de la côte safrané. Corps comme chez les espèces voisines. — Femelle d'un blanc un peu jaunâtre, avec la base plus obscure et les taches noires plus grosses. Chine, Népaul , Cachemire. — Coll. Boisd. — Dans quel- ques individus, les ailes supérieures officnt trois taches noires en dessous, comme dans la figure de Cramer. t t 126 — Pieris Larima, Boisd. Un peu plus petite que Gliciria. Ailes blanches , un peu saupoudrées de noirâtre à la base, et un peu lavées de jau- nâtre sur la tranche du l)ord marginal. Les quatre ailes ayant un rang de points marginaux noirs , im peu plus petits sur les inférieures, placés chacun à l'exlréuiité des nervures. Le sommet des supérieures d'un brun noir, confondu avec les points marginaux; ces mêmes ailes ayant, entre la- cellule et le bord , un ranî^ de trois gros points noirs , dont le supérieur se confond un peu avec le noirâtre du sommet. Ailes inlxîricuros olTrant aussi , en avant des points marginaux , une i-angée d'autres points plus petits et moins marqués. Dessous des ailes d'un jaune ochracé ; les supérieures ayant la base orangée , le disque blanchâtre , avec deux points noirs correspondant aux deux points inférieurs de la première rangée ; les inférieures ayant l'origine de la côte orangée , et une série de petits points de la même couleur, correspondant à ceux du premier rang. Sénégal. ■ — Je ne connais que la femelle. — Coll. de M. Auguste, à Bordeaux. 127 — PlERIS POT.VCASTE. Pontia Acaste , Klug-Erbenb. Symb. Phys. PI. 7 , fig. 16-17. Un peu plus petite que Rapœ. Ailes blanches , avec la base légèrement obscure. Les supérieures ayant un point discoïdal , et avant l'extrémité une ligne courbe de six ou sept points, noirs ; le sommet olfrant en outre une bordure noirâtre , plus large chez la femelle , où elle divisée par une rangée de petits points blancs. Ailes inférieures tantôt sans taches et tantôt avec une série terminale de points noirs. Dessous des premières avec la base et le sommet jaunâtres ; le point central et la ligne de points comme en dessus. Dessous des secondes jaunâtre , offrant au delà du mdieu une rangée courbe de points noirs. Arabie, Sénégal. — Coll. Uoisd, Comme il y a déjà dans Linné un Papilio Acasle qui ap- partient au même genre , nous avons été forcé de changer le nom donné à cette espèce par M . Rlug. 128 — PiERis Chakina, JBoisd. Port et taille de Rapci'. Dessus des ailes du mâle tout 5-26 l'IEBIS. blanc , avec Je bord apicale des supérieures marqué de quelques points noirâtres , presque réunis pour former uu liseré au som- met. Dessus de la femelle d'un blanc légèrement jaunâtre , avec les ailes supérieures marquées d'une bordure de points noirs assez gros, placés cbacun à l'extrémité des nervures , précédée au sommet d'une raie maculaire courte , de la même couleur , et d'un très-petit point noirâtre, situé à l'extr-émité de la cellule discoïdale. Dessous du mâle d'un blanc très-légèrement teiiiLc de verdâtre ; celui des inférieures offrant trois bandes maculaires et un rang de petits points marginaux noirâtres ; la bande de la base est formée de deux petites tacbes, celle du milieu de deux ou trois, dont une dans la cellule, la dernière de sept ou buit presque l'éunies en vme raie coui'be , sinueuse. Le dessous des ailes in- férieures de la femelle offre le même dessin , mais le fond est jaunâtre , et aspergé d'atomes noirâtres ; le sommet des supé- rieures est de la même teinte , précédé de la raie maculaire du dessus. Cafrerie. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Lacordaire. Variété B. Dessous des ailes inférieures et sommet des supérieures fortement aspergés d'atomes d'un gris brunâtre dans les deux sexes. — 'Cafrerie. — Coll. Boisd. 129 — PiERis Halimede, Pondaid. Klug-Erbenb. Symb. Phys. PI. 7, fig. i2-i5. A peu près de la taille de Napi. Ailes blanches, avec la base des supérieures fortement saupoudrée de gxis ; ces dernières ailes ayant de fuies nervures et une petite bordure noirâtres; une petite lunule noire sur l'extrémité de la cellule discoïdale , et en outre le long du bord in'ernc un grand espace quadran- gulaire oblong , d'un jaune orangé, s'étendant jusqu'au gris de la base , et débordant sensiblement sur le bord costal des infé- rieures , qui sont sans autres taches dans le mâle. Dessous des premières ailes avec le sommet un peu jaunâtre, ordinaii-ement marqué d'une bgne de deux ou trois petits points nou-atres. FIE RTS, 02y Dessous des secondes avec la côly ciroilement safranée, et une rangée courbe de petits points noirâtres , située entre le milieu et rextrémité. - — Femelle ayant le point central des premières ailes plus gros, le sommet plus lalgement noir, et en outre sur les quatre ailes une laie commune, maculaii'e noirâtre, Iransveise , formée de points; ses ailes inférieures ont ordi- nairement aussi une rangée terminale de gros points noirs. Arabie. — Coll. Boisd. Nota. Cette espèce et la suivante font peut-être partie du genre Anthocliaris. La brièveté des antennes semblerait l'in- diquer. ï 50 — Pjeris Doxo. God. Encyc. IX, p. iio, i5. Taille de V Anthocliaris Evippe , selon Godart. Dessus des ailes d'un gris de perle avec un léger reflet violet. Les supé- rieures ayant le sonimet d'un noir brun , avec deux points , dont l'un du même noir, placé non loin du milieu du bord postérieur, l'autre, plus foncé et plus petit, situé vers le mi- lieu de la côte. Ailes infériem-es avec une rangée postérieure de points noirs. Dessous des premières ailes différant du des- sus, en ce que le sommet et la base sont un peu jaunâtres. Dessous des secondes faiblement teinté de jaune , avec l'origine de la côte safranée , un point noir discoïdal et deux rangées de points brunâtres, dont les extérieurs marginavix, les inté- rieurs moins prononcés. Patrie inconnue. — ( Afrique probablenlent. ) Décrite d'à • pi'ès Godart , qui l'indicpie comme -faisant partie de la collec- tion de i\l. Duliesne, laquelle appartient maintenant au Mu- séum d'Ldimbours:. b'>.(j piEnis. GROUPE XVIII. 151 — PiERis Aripa, Boisd. Taille de Nehemia. Ailes blanches. Les supe'rieures peu arrondies au sommet , ayant à l'extrémité une bordure noire, de largeur médiocre, sinuée Intérieurement, et offrant dans son mdieu une grosse dent courte , carrée et tronquée, la côte un peu saupoudrée de noirâtre. Ailes inférieures sans taches. Des- sous des premières ailes avec le sommet d'un jaunâtre très-pâle, un peu luisant; dessous des secondes d'un gris-jaunâtre luisant, très-pâle, avec un petit point noir à l'extrémité de la cellule discoïdale ; un peu de jaune à l'origine de la côte. Caracas. — Coll. de M. Auguste, à Bordeaux. ' 1 5îi — PiERis Nehemia., Boisd, Un tiers plus petite (\d Elodia^ avec les ailes supérieures pro- portionnellement plus courtes et un peu tronquées à l'extré- mité. Dessus des quatre ailes d'un blanc -glauque un peu vei'- dàtre. Les premières ayant au sommet un liseré noirâtre , cpii ordinairement ne descend pas jusqu'à l'angle interne. Les se- condes ailes sans taches. Dessous des supérieures d'un blanc bleuâtre, avec le sommet et le bord de la côte d'une teinte ochracée très-pâle et luisante , ainsi que toute la surface des inférieures , dont l'extrémité de la cellule discoïdale est mar- quée d'une petite tache noirâtre. Corps comme dans les espèces voisines. Antennes d'un brun noirâtre , annelées de grisâtre. — Femelle avec les ailes d'un blanc jaunâtre , particulière- ment les inférieures ; les supérieures offrant à l'extrémité une bordure noire de largeur moyenne , fortement sinuée intérieu- rement. Dessous des ailes comme chez le mâle, Brésil méridional. — Coll. Boisd. l'iKuis. .).>.q xl55 — PiERis Balidia , Boisd. Port et taille à' Elodia , dont elle est très-voisine. Ailes d'un blanc un peu moins glauque ; les supérieures ayant à l'extrémité une bordure noire de même forme, mais moitié plus large , et atteignant l'angle interne. Dessous des supé- rieures un peu moins blanc , avec la partie coiTespondante à la bordure d'un gris- de-perle pâle. Dessous des inférieures à peu près comme dans ELodia , excepté qu'il n'y a pas de petits points mai'glnaux à l'extrémité des nei-vures. Brésil. — Coll. de M. Audinet-Serville. — Nous n'avons vu que des mâles. Cette espèce n'est peut-être qu'une variété d^Elodia. )<''154 — PiERis Elodia , Boisd. Un peu plus grande que Rapœ , avec le sommet des ailes supérieures plus aigu. Dessus des quatre ailes d'un blanc-glau- que un peu verdâtre. Les premières ayant la moitié antérieure de la côte noirâtre, et à l'extrémité une bordure noire, assez étroite , disparaissant un peu avant d atteindre l'angle interne , formant un sinus bien prononcé presque en face de la cellule discoïdale. Les secondes ailes sans aucune tache. Dessous des inférieures d'un blanc-jaunâtre luisant , avec un point non' sur l'arc postérieur de la cellule discoïdale , et un petit point mar- ginal, à peine visible, de la même couleur, à l'extrémité de chaque nervure ; l'origine de la côte et un petit point sur l'in- sertion de la nervure médiane , safranés. Dessous des supérieures avec le sommet d'un gris-de-pcrle très-pâle, et la côte lui peu jaunâtre. Corps blanchâtre en dessous, grisâtre en dessus, avec le prothorax d'un gris violâtre ; antennes brunâtres , avec le bout de la massue jaunâtre. — Femelle d'nn blanc teinté de jaune roussâtre, particulièrement sur les ailes inlërieurcs, avec la bordure des .supérieures un peu plus largo et [>kis brunâtre. Dessous des secondes ailes et sommet i\o> [Mcinières lavés Ll' IMnOPTSr.KS . TOMr I. M 63o l'tEP. IS. d'une Leinte d'un jauue-vlolâlre luisant. Le rfsle comme dans le maie. Mexique , Cuba? — Coll. Boisd. God. Encyc, IX, p. i58. 137. Cette espèce est à Buiiiœ pour la taille et le port ce qu'est Rapce à Brassicœ. Dessus du mâle d'un blanc bleuâtre ou un peu verdâtre. Dessus de la femelle d'un blanc sale, avec la base des ailes un peu obscure. Ailes supérieures ayant l'ex- trémité bordée , dans les deux sexes , par une bande noire , large, triangulaire, très-anguleuse sur le côté interne , précé- dée d'un point de la même couleur, situé sur l'extrémité de la cellule discoïdale , un peu plus gros chez la femelle. Ades in- férieures avec le limbe postérieur noirâtre ou entrecoupé par des traits de cette couleur. Dessous des premières ailes sembla- ble au dessus , excepté que la base est légèrement soufrée, et que le bord du sommet est grisâtre. Dessous des secondes lavé de jaune-d'oci'e un peu luisant, avec lui point triangulaire noir, bien net , sur l'extrémité de la cellule discoïdale , et une petite tache safranée tout près de la base. Corps blanchâtre, avec le dos noirâtre et le prolhorax d'un gris un peu violâlre; antennes brunâtres, avec le bout de la massue d'un gris jaunâtre. Brésil intérieur. — Coll. Jioisd. On pourrait dire cjue cette espèce remplace , au Brésil , la Rapce et que Biiniœ est la représentante de notre Brassicœ. I06 — PlERIS BUNI/E. Catophaga id. Hubn. Exot. Saml. — Pierif; Endeis God. Encyc. IX, p. i58. i35. Cette Pieris est l'une des plus grandes du genre , elle a environ 3 pouces \ d'envergure. Dessus du mâle blanc, ou d'un blano un peu glaucpie. Bessiis de la feniplle d'un blanc un peu PIERÏS. 53l jaunâtre , particulièrement sur les ailes inférieures. Les ailes supérieures ayant dans les deux sexes l'extrémité bordée par une bande assez large d'un noir foncé , dilatée au sommet , forte- ment sinuée sur le côté interne; une tache noire arrondie ou un point sur lextrémité de la cellule discoïdale , quelquefois presque nul en dessus chez le mâle. Ailes inférieures sans taches dans le mâle , mais ayant souvent , chez la femelle , un liseré ou un entrecoupé noirâtre. Dessous des premières ailes comme le dessus , excepté que le noir est plus pâle. Dessous des secondes d'un gris jaunâtre ou d'un blanc-ochracé luisant, avec le bord de la côte safrané ; deux petites taches noii'âtres , sépa- rées par une nervure à l'extrémité de la cellule discoïdale , dont l'extérieure plus grosse. Corps blanchâtre, avec le prothorax d'un cendré roussâtre , et les cuisses antérieures garnies de poils safranés ; antennes noirâtres, avec l'extrémité de la mas- sue d'un jaune loussâtre, Brésil , environs de Rio-Janeiro. — Commune. Observation. Cette espèce et celles de la même division semblent, malgré le rapport qu'elles ont au premier coup d'oeil avec les Pieris de la division de Brassica^ , conduire aux Callydrias par leurs antennes. 137 — Pieris Ausia , Boisd. Port et taille de Biaiict. Dessus des ailes de la femelle d'Un blanc un peu jaunâtre, particulièrement vers la base des inférieures. Les supérieures ayant une bordure noire un peu moins large que dans Buniœ , très-anguleuse intérieurement; la côte assez largement noirâtre, et donnant naissance à une bande noire, oblic[ue , arquée, assez large, qui rouvre l'extrémité de la cellule discoïdale. Ailes inférieures avec le bord posté- rieur assez fortement entrecoupé de noirâtre. Dessous des pre- mières à peu près seinblalile au dessus; dessous des secondes d'un blanc ochiacé , avec le bord de la côte safrané, comme dans Buniœ et Josepkina ; une tache noirâtre à l'extrémité de la cellule discoïdale. Corps blanchâtre, avec le prothorax ^1 'iÀ'2 MVUIS. (l'un cendré vineux ; antennes noirâtres, avec le bout de la mas- sue d'un jaune lerrugincux. — Mâle d un blanc glauque , avec une bordure noire anguleuse à l'extrémité des ailes supérieu- res et un petit point discoïdal de la même couleur Les ailes inférieures sans taches en dessus. Brésil, environs de Fernambouc. — Coll. de M. le comte Dejean. W lo8 PlERIS PHALOE, / God. Encyc. IX, p. i56. i3i. Port et taille d'.I/iiathoJite. Dessus du mâle d'un blanc pur; dessus de la femelle d'un ])lanc un peu sale. Les ailes supérieures ayant , dans l'un et l'autre sexe , l'extrémité bor- dée par une bande noire, triangulaire, large, sinuée inté- rieurement , précédée dans le mâle d'un point discoïdal de la même couleur, et dans la femelle d'une raie oblique , courte , liée , au milieu de la côte , qui est pareillement noire. Ailes inférieures ayant le bord postérieur plus ou moins entrecoupé de noir. Dessous des premièi-es ailes semblable au dessus , excepté que le point discoïdal noir est lié à la côte par une ligne un peu plus pâle ; dessous des secondes blanc dans le mâle , lavé de brun dans la femelle , offrant, chez l'un comme chez l'autre, deux bandes noirâtres , transverses et parallèles , dont une à la base et l'autre sur le milieu ; cette dernière étroite , n'attei- gnant aucun bord ; l'autre beaucoup plus large , couvrant toute la côte, et partagée dans le sens de sa longueur par une raie blanche; ces deux bandes percent un peu chez la femelle au travers du fond. Corps blanchâtre, avec le thorax noirUre ; la poitrine marquée de chaque côté de points orangés. Bi-ésil. — Coll. Boisd. I 59 PiF.RIS JOSEPHIIVA. God. Encyc. L\ , p. i5;\ i36. — CaîopJui^a id. Hubn. E\ol. S;ini!. Un [jeu plus ;>'i;>;vJc encore ù ?tî. Auguste de ïîordcanx i"a reçue , et c'est aussi là (ju'elle a été prise par l'expédition de /c/. Corfuilie, pendani mie relâche à Pavta. 54^ PIERIS. t t 151 — PlERIS CaLLIDICE. God. Encyc. IX, p. 129. 32. — God. Papil. de France, II, PI. 5, fig- 2,3. — Papilio id. Esp. Schm. tab, ii5, cont. 70, ilg. 2, 3. — Hubn. Pap. fig. 4o8, 409, et ilg. 55 1, 552. — Ochs. Schm. Yon Europ. II, p. i53. Taille et port de Daplidice. Dessus des ailes blanc ; le mâle ayant le sommet des supérieures bordé par des traits triangulau'es noirati'es , plus ou moins distincts , précédés inté- rieurement d'une raie sinueuse, niaculaire, obsolète, de la même couleur; une tache quadrangulaire, étroite, noire sur l'extrémité de la cellule discoïdale. Dessus des inférieures ^,ans taches. Dessous des premières ailes différant du dessus , en ce ciue les parties noires sont ici saupoudré«is de vert. Dessous des secondes d'un vert un peu obscur, avec des taches d'un blanc jaunâtre en ter de flèche , au nombre de treize , dis- posées de la manière suivante : deux près de la base , cinq sur le milieu, et six le long du bord postérieur. — Femelle ayant le dessus des quatre ailes bordé par une bande noire, sinuée , divisée aux supérieures , où elle est plus marquée, par une rangée de taches triangulaires , blanches j et aux in- férieures , par une rangée de lâches ovales ou en losanges de la même couleur. Dessous des ailes comme dans le mâle. Alpes de la France, delà Savoie et de la Suisse, Pyrénées en juillet et août , assez comniuue. La chenille vit près des neiges éternelles , sur de pe- tites crucifères acaules- Elle est d'un grisbleuàtre très -foncé, poinlillée de noir, avec quatre raies longitudinales, blanches, marquées, dans chaque incision, d'une tache d'un jaune citron; ses stigmates sont d'un blanc bleuâtre; la tète est de la couleur du corps marquée de chaque côté d'une tache jaune, La chrysalide , qui passe l'hiver collée contre les rochers , est grisâtre, finement pointiiîée de noir, avec le dos marqué d'une ligne jaune. PlEhlS. |152 — PlERIS ProTODICE. * Boisd. et Leconte , Iconog. des Lépicl. et des Chen. de l'Am. Sept. PI. 17, %. 1,3. Taille et port de Daplidice. Dessus des ailes blanc , avec une tache noire trapézoïde , située sur l'extrëmilé de la cel- lule , un peu plus grosse que dans Daplidice , coupée de même par une petite veine blanchâtre ; la bande nouàtre du sommet des premières ailes un peu plus large , presque efl'acée dans le mâle, chez lequel il ne reste plus que deux taches noires , et quelques traits obscurs sur l'extrémité des nervures, qui en tiennent lieu; une lâche noue de part et d'autre dans les deux sexes , sur le bord inlerne. Ailes inférieures du mâle sans taches ; la bordure noire de la femelle divisée sur les premières ailes par un rang de taches blanches , pyramidales , assez nettes , et sur les inférieures , par des taches cunéiformes ou presque en losanges. Dessous des ailes supérieures pres- f|ue comme dans Daplidice, sauf que ie vert est plus sale, plus pâle et plus grisâtre. Dessous des inférieures d un gris jaunâtre tirant sur le vert, avec les nervures plus pâles et ochracées ; les taches blanches occupant beaucoup plus d'es- pace c[ue dans Daplidice \ la bande transverse maculaire, for- mée de taches sagittées ; les lâches de la rangée postérieure cunéiformes et très aigui-s , un peu rélrécies en arrière. Le dessous des ailes inférieures du mâle est presque entièrement blanc , avec inie légère empreinte du dessin que nous avons décrit dans la femelle. Environs de New-York et de Philadelphie, — Coll. Boisd. 155 — PiERis Chloridice. Boisd. Ind. Meth. p. 9. — Boisd. Icon. PI. 6, fig. 5, 6.—^ God. -Dup. Suppl. PI. 4, fig- 3, 5. — Fisch. Entomog. de la Russie. — Papilio id. Ochs. Schm. von Europ. IV, p. i54- — Hubn. Pap. 717, ,715. .V} j PIE lilS. PoiL de Daplidice , dont elle est très- voisine. Dessus des ailes à peu près comme dans Daplidice j celles du maie dé- pourvues de bordure siu- les inférieures. Les taches blanches qui divisent la bordure noire plus liées avec la couleur géné- rale , de sorte que cette bordure est plutôt formée par deux- rangées de taches noires, que coupée par des taches blanches. Dessous des supérieures à peu près comme dans Daplidice. Dessous des inférieures d'un vert légèrement piqué de noir, avec les nervures un peu jaunâtres ; les taches blanches d'une autre forme . surtout les postérieures , qui sont toutes cunéi- formes. Le mâle est en outre dépourvu en dessous de tache noire sur le bord interne des premières ailes. Sibérie , Russie orientale. — Coll. Boisd. — Rare dans les collections , comme toutes les espèces de ces contrées. — Cette Pieris fait le passage de Daplidice à Callidice. 154 — Pieris Daplidice. Papilio id. Linn. Fab., Hubn., Ochs. et Auct. Reliq. — Le Papillon blanc niarhvê de vert , Ernst. — Variété : Papilio Bellidice, Brahm., I, C. p. 362. — Hubn. p. g'ii, 984 (par erreur du graveur Belemida). Enverg. 18 à 22 lignes. Ailes blanches; les supérieures ayant le sommet noir, divisé par une rangée de quatre points de la couleur du fond , envoyant chacun vm petit prolonge- ment dans la frange ; sur l'extrémité de la cellule discoïdale une tache noire presque quadrangulaire , coupée par un petit trait blanc très-fin, plus gi'osse dans la femelle qui a en outre près du boi'd interne une autre tache noire moins grande et plus ou moins arrondie. Dessus des ailes inférieures offrant en transparence le dessin du dessous , sans autre tache dans le mâle ; mais ayant dans la femelle une bordure noire , sinuée intérieui-ement, et divisée par un rang de taches blanches plus ou moins nettes. Dessous des premières ailes avec le même des- in qu'en dessus, exv epté que la hnrdiiredn sommet esl verle en flEKIS. 545 grande partie , ainsi que le milieu de la tache discoïdale , que la tache noire du bord interne existe ici dans les deux sexes , et que la base est lavée de jaunâtre. Dessous des secondes d'un vert un peujaunâtre, très-fînementpiqué de noir, avec des taches blanches disposées ainsi : trois inégales , entre la base et le mi- lieu, d'auti^es formant un peu au delà du milieu une bande transverse , anguleuse , continue , ou interrompue par de très- légères nervures jaunâtres , enfin les dernières marginales , au nombre de cinq, et ayant chacune la forme d'un trait quadran- gulaire , tronqué , allongé , un peu élargi du côté de la base. Assez commune en avril et mai, juin et juillet, dans les lieux secs et sablonneux , d'une grande partie de l'Europe, de la côte et de Barbarie de l'Asie mineure jusqu'au Cachemire, La chenille , qui vit sur plusieurs résédacées et crucifères dans les champs , est d'un cendré bleuâtre , couverte de petits gra^ nules noirs, avec quatre raies longitudinales blanches, marquées à chaque incision d une tache d'un jaune citron. Le ventre et les pattes sont blanchâtres , avec une tache jaune au-dessus de chacune d'elles. Chrysalide grisâtre , pointillée de noir , avec quelques raies roussâtres. ( f^oy. notre Collection Iconogra- phique des Chenilles d'Europe. ) Variété A. Papilio Bellidice. Un peu plus petite, la bordure des ailes supérieures moins étendue , plus saupoudrée de blanc. Dessous des inférieures d'un vert moins jaunâtre , avec la bande transverse , maculaire vers le bord abdominal ; la tache du bord interne du dessous des premières ailes nulle , ou presque effacée dansle mâle. — Moins commune que l'espèce typique, mais se trouvant généralement dans les mêmes lieux ^ et appartenant plus particulièrement à la généi-ation qui passe l'hiver en chrysalide. J^arièté B. Les quatre ailes d'un jaune soufre. Cette variété accidentelle a été prise aux environs de Chartres par M. Mar- chand. — Godart en mentionne une plus extraordinaire , chez laquelle il y a une tache arrondie d'un rouge vif marquée d'un point noir, située entre la base et la tache discoïdale des premières ailes. Comme il ne l'a pas vue en nature, mais sur i.f.PînoPTri', I 5. TdMF I. .^)5 §46 flERIS. un dessin fait par un amateur, je la ronsidère comme très- douteuse. 455 — PlERIS GlAUCONOME. Pontia id. Klng-Erhenb. Sjmb. Phys. PI. 7, fig. i8-ig. Très-voisine de Daplidice. Dessus des ailes supérieures à peu près de même ; les auatre taches blanches du sommet plus nettes ; point de tache noire sur le bord interne des mâles de part ni d'autre. Les ailes inférieures ayant une boi'dure noire dans les deux sexes , plus nette et plus mar- quée dans la femelle , divisée dans l'un comme dans l'autre par une ran£;ée de taches de la couleur du lond. Dessous des secondes ailes d'un gris-verdàtre piqué de noirâtre, avec les ner- vures jaunes ; les taches blanches occupant notablement plus d'espace que dans Daplidice ; celles de la rangée postérieure ovales et non pas en forme de traits quadrangulaires tronqués et un peu dilatés en avant, comme dans Daplidice. Arabie déserte, Mont-Sinaï , Egypte. — Coll. Boisd. — Cette espèce fait le passage ^Ilellica à Daplidice. J^56 — PiERis Hellica. God. Encyc. IX , p. 129. 3o. — Papilio id. Linn. Mus. Lud. Ulr. p. 243. — Papilio Daplidice, Cram. PI. 171, C, D. — M ancipiumvorax Hellica , liubn. Exot. Saml. — Papilio Raphani, Fab. E. S. iii, 1 , p. 188, n°. 679. — Ochs. Schm. von Europ. II, p. i54. — Esp. Schm. tab. 8^, cont. 3-f , fig- 3, et tab. i23, cont. 78, fîg. 3-4- — Picris Ra- phani, God. Encyc. IX, p 17,9. 3i. — God-Dup. Pap, de France, Suppl. PI. 5, iig. 1-2. Esper a figuré cette espèce parmi ses Lépidoptères Européens, d'après un dessin que M. Bœber, lui avait envoyé en lui disant qu'elle se trouvait dans la Russie méridionale. Fabricius l'a PIERIS. 547 décrite d'après la figure Esper, ou la collection de M. Bœber et a dit aussi qu'elle se trouvait dans le midi de l'Europe. En- suite Ochsenheimer, en ayant reçu une paire , je ne sais de quelle source , l'a considérée , sur la foi des deux premiers auteurs, comme propre à la Russie, et l'a décrite comme telle dans ses Papillons d'Europe. C'est d'après ces deux derniers exemplaires qu'ont été faites les figures de la planche supplé- mentaire n'^. 123, d'Esper. Les autres auteurs qui se sont oc- cupés des Lépidoptères d'Europe se sont copiés sans aucune critique. Godart, dans l'Encyclopédie , décrit Hellica sur la nature , et Raphani d'après Fabncius et Esper, en ajoutant toutefois qu'il lui trouve de grands rapports avec la première. Aujourdhui il est démontré que ]\L Bœber a regardé une espèce exotique comme Européenne ( si toutefois son dessin primitif ne représentait par quelque variété de Daplidice), et que cette prétendue Raphani n'est rien autre que V Hellica du cap de Bonne-Espérance. Taille et port de Daplidice , à laquelle elle ressemble par le dessus des ailes , excepté que la tache discoïdale des supérieures est moins trapézoïde et non divisée par une veine blanche que la bordure du sommet est divisée dans les deux sexes par quatre taches blanches ovales, dont la première et la troisième sont un peu plus grosses. Dessous des premières ailes diilérant du dessus j en ce que le non- du sommet et le bord externe des taches blanches sont teintées de jaune safrané. Dessous des secondes d'un cendré un peu violàtre ou verdàtre, avec treize taches blanches ovales , disposées ainsi : deux vers la base cinq en forme de bande transverse sur le milieu et six abonnées le long du bord postérieur ; toutes ces taches fortement teintées de jaune safran à leurs extrémités , couleur qui forme en outre des veines dans les intervalles des nervures , et unit les taches postérieures à celles du milieu; l'origine de la côte de la même couleur. Cap de Bonne-Espérance. — Assez commune. — Coll. Boisd. 35. :)^[i> J'IERIS. Espèces décrites d'après les autews ou d après un sexe seulement , et que nous n'auons pu rapporter à aucun de nos groupes. 157 PlERIS CrONIS. Papilio id. Cram. 60, C. — Pieris Çronissa, God. Encyc. IX, Suppl. p. 814. 87-88. Cramer a pris ce Lépidoptère pour le mâle de la Castnia Cronis ; en effet , il en est aussi voisin que V Heliconia Psidii l'est de la Castnia Linus , et V Acrœa Thalia de la Castnia Acrœoides , c'est-à-dire que c'est à s'y méprendre au premier coup d'oeil. Taille de IMonuste. Ailes supérieures blanches , avec la côte, le bord interne et une bordure assez large, noirs- cette der- nière partie divisée dans toute sa longueur par une rangée de ta- ches blanches plus petites au sommet, où elles sont précédées intérieurement de deux ou trois petites taches de la même forme j outre cela, ces mêmes ailes ofFi-ent, parallèlement au bord an- térieur, une raie longitudinale noire, liée à la cote en face de la cellule discodïale. Ailes inférieures blanches , sans aucunes ta- ches. Dessous des quatre ailes semblable au dessus. Thorax noir , avec deux petites lignes blanches et un point rouge sur l'insertion des premières ailes j abdomen blanc , avec l'anus roussâtre. Décrite d'après Cramer, qui la dit des Indes occidentales, sans préciser de localité ; mais comme cet auteur donne Surinam pour patrie à son Papilio Cronis femelle ( Caslniu Cronis), on peut allinuer , sans crainte de se tromper , qu'elle est aussi de Surinam , parce que c'est toujours dans une même contrée que la nature i-eproduit le même dessin d'une manière aussi frappante che-'. deux Lépidoptères de genres aussi éloignés. riEuis. 5^9 158 PlERIS PaSIPHAE, Papilio id. Crani. 80, E. — Pieris Perigone, God. Encyc. IX , p. I 3g. no. Taille de Napi , avec les ailes très-arrondies. Dessus des ailes blanc , avec la base des quatre et l'extrémité des infé- rieures d'une teinte roussatre claire ; les supérieures offrant à l'extrémité une bande noire arquée , non sinuée , de largeur égale dans toute sa longueur. Dessous semblable au dessus, sauf la bordure des supérieures qui est plus pale. Décrite d'après Ci'amer , qui la dit de Surinam. — Cramer dit, en parlant de cette Pieris : « Ce qu'il y a de remarquable dans cette Danaide blanche, c'est que les ailes sont couvertes de petites écailles farineuses, plus velues et plus élevées que les auti-es. » 159 — Pieris Amaryllis, God. Encyc. IX, p. \l\\. 80. — Papilio id. Fab. E. S. 1 1 1 , I, p. i8g , n". 586. — Donov. Ins. of India. Port et taille de Brassicœ. Dessus des quatre ailes d'un blanc-sale un peu cendré ; les supérieures n'ayant d'autre dessin qu'une lunule noirâtre , située à l'extrémité de la cellule dis- coïdale. Dessous des inférieures d'un cendré-roussâtre pâle , ainsi que le sommet des supérieures. Indes orientales. — Décrite d'après Fabricius et la figure de Donovan. — Est-ce bien une espèce de l'Inde? 160 — Pieris Suasa, Boisd. Nous ne connaissons que la femelle de cette espèce ; mais nous supposons, d'après son analogie, que le mâle doit avoir quelques rapports avec celui de Monuste et espèce» voisines. 550 PIERIS. Taille des plus petits individus de HJonuste. Dessus des ailes d'un blanc noirâtre enfumé, à reflet violàtre , avec une bordure noirâtre , de largeur moyenne aux premières ailes , où elle est sinuée , et fondue insensiblement sur les secondes. Les ailes supérieures ayant en outre, sur l'extrémité de la cellule discoïdale , une raie oblique , courte , noirâtre , liée à la côte , qui est pareillement noirâtre. Dessous des supérieures sem- blable au dessus , sauf la base qui est d'un jaune terne Des- sous des inférieures de la couleur du dessus , avec l'ons^me de la cote d'un jaune -citron sale, le milieu de l'aile traversé par une légère empreinte noirâtre , obsolète , comme dans cer- taines variétés de iMoniisie. Corjis noirâtre en dessus , blan- cbâtre en dessons ; massue des antennes d'un blanc jaunâtre à l'extrémité. Chili — Coll. de M. Dejean. La description du Papiiio Phlle/e de Fabricius convient un peu à cette espèce ; mais elle est si courte et si vague , que quand même cet auteur aurait connu des espèces propres au Chili , nous n'aurions pas osé l'y rapporter. \Ql — PlERîS PhILETE. Papiiio id. Fab. E. S, 1 1 1 , I , p. 190 , n°. 5go. Elle est voisine de 3Io.nuslc. Ses ailes sont grises , mais les supérieures ont le dessus blanc , avec le sommet noir , et un petit point discoïdal brun. Les antennes ont l'extiémité fer- rugineuse. x\mérique. — Traduction de Fabricius. — Avec une telle description , on ne pourra reconnaître cette espèce , ainsi que plusieurs autres que nous avons déjà mentionnées , que si l'on retrouve dans quelques cabinets les individus mêmes qui ont été déci-its par Fabricius. 1G2 — PiERis Faisia. Papiiio id. Fab. E. S. Suppl. V , p. ()26. 587-8. l'IEKlS. 55l Taille moyenne. Dessus des ailes supérieures blanc , avecle bord du sommet noir, et un petit point discoïdal de la même cou- leur. Dessus des ailes inférieures eendi'é, sans taches. Dessous des quatre ailes également cendré. Iles de l'Amérique. — Décrite d'api'ès Fabricius. — J\e se- rait-ce point la femelle de la Pieris Firguiia ? 1(55 — Pieris Ilea. Papilio id. Fab. E. S. Suppl. V, 8t-8. Elle diffère de la Pieris Fahia selon Fabricius , eu ce qu'elle est moitié moins grande , qu'elle a le dessus des quatre ailes blanc , avec tout le sommet des supérieures noir , et en ce que leur dessous , ainsi que celui des inféiùeures , offrent sur le milieu un point ferrugineux très-petit. Indes orientales. — Traduction de Fabricius. 164 — Pieris Svlyi.Il. Papilio ici. Fab. E. S. m, I, p. i88, n". 582. Petite, blanche. Ailes supérieures ayant le soimnet d'un brun noirâtre en dessus , et la base fauve en dessous- Ailes inférieures offrant de part et d'autre cinq points marginaux noirs. Sierra-Leone. — Décrite d'après Fabricius. 165 — Pieris Dorothea. Papilio id. Fab. E. S. 1 1 1 , 1 , p. i94- 602. Ailes d'un beau blanc ; les supérieures ayant le sommet d'un noir foncé, précédée inlcrleurenient d'un point de la mcme couleur ; les inférieures sans taches. iJessous des supérieures parsemé de noir , avec la base et le sommet d'un jaune pale. .lOU ZEGI; IS. Dessous des inférieures offrant des bandes d'un jaune pâle, saupoudrées de noir. Décrite d'après Fabrlcius , qui la dit de l'Inde : mot qui , chez lui , est le même qu'exotique. \QQ — PiERis Cassida. God. Encyc. IX, p. 164. i5i.—P. id. Fab. Suppl. E. S- V, p. 427. 595-6. Taille de la Leucophasia Sinapis. Ailes blanches. Les supérieures ajant sous la côte deux raies noires qui se réu- nissent dans leur milieu , puis s'écartent de nouveau pour re- joindre la côte , dont l'extrémité est noire ; le bord postérieur pareillement noir, avec trois points d'un jaune pale. Les infé- rieures ayant le bord extérieur brunâtre. Dessous des premières ailes blanc, avec une raie très-noire, terminée vis-à-vis du sommet par un point d'un jaune pâle. Dessous des secondes d'un jaune pâle , avec des veines noirâtres peu prononcées. Indes orientales. — Décrite d'après Fabricius. YI. Genre ZEGRIS (i), Rambur. — Pontia, Eversmann. Chenille épaisse , pubescente , peu atténuée aux extrémi- tés. Chrysalide à anneaux immobiles , assez courte , contrac- tée , gibbeuse, étranglée au milieu, dépourvue de pointes latérales, terminée antérieurement en une pointe obtuse, courte , et postérieurement en une espèce de queue arquée ; attachée par la queue et par un lien transversal presque rudi- mentaire, enveloppée dans un réseau soyeux assez prononcé. (1) Cette feuille étant à limpression lorsque M. le docteur Ram- bur a bien voulu nous communiquer 1 espèce et les renseignements sur lesquels est fondé ce genre, ce dernier n'a pu être compris dans le tableau place en tète de la tribu. Le lecteur est prie d"y suppléer en l'y iiiscrivant entre les Pieris et \esAnthocharis. Z KO Kl s. 553 Insecte parfait Tête assez petite, courte, très-velue; yeux nus, assez saillants ; palpes assez longs, fortement héris- sés de poils raides, fascicules, le dernier article ayè\e, confondu dans les poils, à peine aussi long que le précédent ; antennes courtes, terminées brusquementen une forte massueovalaire, comprimée. Corselet robuste et très-ve1u ; abdomen assez gros, plus court que les ailes inférieures. Ailes d'une texture assez délicate; les inférieures embrassant légèrement le dessous de l'abdomen. Ce genre, créé par M. le docteur î5ambur sur le Papilio JEJupheme d'Ester , a de grands rapports avec les Antocharis par les caractères que présente l'insecte parfait , mais il en est bien distinct par la forme de la chrysalide qui se rapproche de celle des Danaides ou de certains Satyrus. La chenille ressemble un peu à celles des Pieris et des Anthocharis, mais le réseau soyeux dont elle s'entoure pour se métamorpho- ser semble rapprocher ce nouveau genre des Parnassius et des Thais. L'insecte parfait oftre aussi quelques carac- tères particuliers: le corps est plus gros, plus velu etplus ro- buste que celui d'aucune espèce d'^/zi/iOcA^zm , les antennes sont proportionnellement plus courtes et plus fortement en massue. A l'espèce dont M. Rambur nous a fait connaître l'his- toire d'une manière complète, nous en ajoutons deux au- tres que nous ne connaissons que par la description des auteurs. Aussi serait-il possible que ces deux espèces ap- partinssent au genve Anlhocharis . * \ — Zegeis Eupheme. Papilio ici. Esp. Schm. tab. ii3, cent. 68, fig. 2-3. — Pieris Eupheno , variété Ç, God. Encyc. Ochs. — Boisd. Ind. Meth. — Pontia Erothoe, Eversmann , Nouv. Mém. de la Soc. Imp. des Nat. de Moscou , II, tab. 20, fig. 1-2. A peu près de la (aille de Wlnthocharis Carda mines 554 zEGhis. Ailes blanches ou d'un blanc très - légèrement teinté de jau- nâtre ; les supérieures ayant le sommet assez largement brunâtre, légèrement saupoudré de jaune , et marqué d'une tache aurore étroite, assez petite, oblongue , transversale, un peu oblique de dedans en dehors, surmontée sur le bord de la côté d'une petite tache d'un blanc jaunâtre ; une lunule noire discoïdale, un peu étranglée. Ailes iniéneures un peu plus jaunâtres que les supérieures, avec la frange légèrement jaune. Dessous des premières ailes blanc, avec le sommet d'un beau jaune, et la lunule discoïdale noire comme en dessus. Dessous des secon- des à peu près comme dans Y yJnihocha/'is JEupkeno. Corps noirâtre en dessus , et couvert de nombreux poils soyeux , blanchâtres , avec le dessous de l'abdomen et la poitrine jaunes. Antennes blancbâtres en dessous , avec la massue de la même couleur, noirâtres en dessus, annelées de blan- châtre. — Femelle un peu plus grande , avec le sommet des premières ailes plus saupoudré de jaunâtre , et la tache aurore plus étroite et un peu éteinte sur ses bords , la lunule noire , discoïdale , un peu plus prononcée , et divisée en dessous par un petit arc blanc. Andalousie, environs de Malaga et de Grenade. — Coll. de M. Kambur et Coll. lioisd. — L'individu figuré par Esper, sur un dessin de Bœber, avait été pris aux environs de Sébas- topol , en Krimée. Ceux décrits par Eversmann ont été recueillis dans le gouvernement d'Orenbourg , sur les monts Tschapts- chatschi. La chenille , d'après M. le docteur Rambur, est jaune , avec une bande latérale blanche et des gros points noirs disposés trois par trois sur les parties latérales de chaque segment. Outre cela, la bande latérale blanche est marquée de gros traits noirs un peu obliques , et les stigmates sont ferrugineux^ Elle vit dans les champs sur leSinapis incana , et son accrois sèment est beaucoup plus long que celui des Anthocharis. La chrysalide est blanchâtre , glauque, sans taches ; elle passe l'hiver, et l'insecte parfait éclot en avnl î celui-ci est très-rare, vole avec une très-grande rapidité, et est très-difficile à prendre. ZEGRIS. 555 '^ 2 — Zegris Menestho. Pieris id. Ménétriés, Calai. Raisomi. p. 24^ , n". i i65. Taille de V Antlwcharis Cardamines. Ailes supérieures blanches, avec le sommet jaunâtre, saupoudré de brun ; une tache oblongue de couleur orange s'y trouve obliquement adossée (au sommet) ; celte tache est bordée de non* intérieurement et vers le haut ; à l'extrémité de la cellule discoïdale est une tache noire en chevron ( lunule ), dont le sommet regarde la base ; elle présente de plus en dessous un croissant blanc dans son milieu. Ailes inférieures d'un blanc faiblement lavé de jaunâtre , avec la transparence du dessin de la face inférieure. Dessous des pre- mières ailes, avec le sommet jaunâtre, marqué de quelques atomes bruns, ûi ssous des secondes d'un beau jaune , saupou- dré de vert , avec cinq ou six taches blanches. Caucase , montagnes de Taljche , en juin. — Décrite d'après M. Ménétriés. — IN o us lui trouvons une grande ressemblance avec jEuphcîne , et nous ne serions pas surpris cju'elle fût tout-à-fait identique avec elle. En effet , elle n'en différerait , si la description de M. Ménétriés est suffisamment exacte, que parce que la lunule discoïdale est divisée en dessous par un croissant blanc , et parce rpie la tache aurore n'est pas précédée sur la côte d'une petite teche d'un blanc jaunâtre. — Les naturalistes qui visiteront le musée de Pétersbourg , pourront seuls s'en assurer. * 5 — Zeoris Pyrothoe, PoJitia id. , Eversmann, Nouv. Mém. de la Soc.'^^imp. de Moscou, II, tab. 20, (ig. 3-4- Un peu plus petite que les plus petits individus de \ Anlho- charis Belia , dont elle a le port. Dessus des ailes blanc ; les supérieures ayant au sommet une tache aui'ore , ovale , ou un peu triangulaire , de moyenne grandeur, bordée de noirâtre ; le bord 'Ôri6 A i\i U O cil A K I s. du sommet en tieto II pé de blanc et de noirâtre, comme dans ^f'- lia; une lunule noire à rextrémité de la cellule discoïdale. Des- sous des premières ailes avec le sommet vert, marqué d'une tache blanche ; la lunule discoïdale divisée par une lijrne blanche , comme dans Belia. Dessous des secondes vert, avec des taches irrégulières blanches, la plupart oblongues, moins nom- breuses que dans Belia et Ausonia. Gouvernement d'Orenbour», vers le Jaïk intérieur, sur les montagnes, en avril. — Décrite d'après la figure et le texte de M. Eversraann. VII. Gevre ANTHOCHA.RIS, Boisd., Dup. — Ptem, Latr. — Fonda, Ochs, , Fab. , Horslield. Chenille mince, pubescente , assez fortement atténuée aux extrémitis. Chrysalide nue, naviculaire , à anneaux immo- biles , carénée , plus ou moins arquée, effilée et pointue aux deux extrémités , dépourvue de pointes latérales ; attachée comme toutes celles de cette tribu par la queue et par un lien transversal. Insecte parfait. Tête assez petite , courte ; yeux mé- diocres , assez saillants ; palpes assez longs, un peu divergents, hérissés de poils raidcs un peu fascicules, le dernier article grêle, bien distinct , aciculaire, à peine aussi long que le pré- cédent; antennes assez courtes, à articulations bien distinctes, terminées plus ou moins brusquement par une massue ovoïde comprimée. Abdomen peu robuste, un peu plus court que les ailes inférieures ou de leur longueur. Ailes assez délicates à cellule discoïdale fermée; les inférieures embrassant légère- ment le dessous de fabdomen. D'après l'exposé de ces caractères , on voit que ce genre a les plus grands rapports avec les Pieris proprement dites. Il en diffère surtout par la forme des chrysalides, qui sont navicu- laires atténuées à peu près également aux deux extrémités , et parles antennes de l'insecte parfait. On le distinguera assez ANTHOCHARIS. 557 lacilement des genres voisins à la texture délicate des ailes , et à la tache aurore ou rouge qui couvre plus ou moins le sommet des premières , tantôt sur une seule face , et tantôt des deux côtés , dans les deux sexes , ou au moins dans les mâles. Quelquefois cependant cette tache apicale n'existe pas, mais dans ce cas le dessous des ailes inférieures et le sommet des supérieures sont variés de vert et de blanc plus ou moins nacré. Un caractère que nous ne devons pas omettre non plus, c'est que dans la plupart des espèces à ta- ches aurores ou l'ouges dont le dessous n'est pas varié de vert et de blanc , les secondes ailes oflrent sur la face inférieure un petit point discoïdal noir accolé à un point orangé. Les Anthocharis ont à peu près les mêmes habitudes que les Pieris, leurs chenilles, ou au moins celks qui sont con- nues vivent de même sur les crucifères ou les capparidées. Elles habitent les deux continents; jnaisleur véritable patrie paraît être l'Afrique intertropicale. iN' os espèces eui'opéennes ne paraissent qu'une seule fois l'année. t \ — Anthocharis Belemia. Papilio ici. Esp. Sch. tab. go , cont. Q5 , %. i. — Hubn. Pap. fig. 4i2-4i3. — Osch , Schm. II, p. i6i. — Pieris id. God. Encyc. IX, p. 127, n". 26. — Boisd., Icônes, PI. 6, fig. 1-2. — God.-Dup. Suppl. PI. 3 , fig. 1-2. A peu près de la taille de Bclia. Sommet des ailes supé- rieures un peu plus aigu ; les taches blanches quelquefois réunies en une bande continue ; la lâche costale de même forme et de même grandeur que dans la femelle de Bilia , marquée dans son centre d'un petit croissant blanchâtre ; la cote faiblement painlillée de noir. Ailes niférienres ayant l'angle anal un peu aign. Jjessous des premières ailes avec la cote poncliiée de noir, le sommet vert, marqué de trois bandes transversales , bien trau- 558 ANTHocif ar'is. cliées , d'un blanc nacré; la tache costale comme dans la femelle de Belia. Dessous des secondes ailes d'un vert foncé , avec des bandes transverses , inégales , nettement coupées , d'un blanc nacré. — Feniflle semblable au maie. Andalousie, Portugal, côle de Barbarie, Egypte, — Coll. Boisd. 2 — Anttiochabis Glauce. Papilio ici. Ilubn. Pap. tab, 107, fig. 546-547. — Ocbs. Schm. 11, p. 160. — Pieris id. God. Eiicyc. IX, p. 17.7, n°. 27. — Hoiscl. , Icônes, PI. 6, fige 3-4. — God. - JJup. Suppl. PI. 3, fig. 3-4- — Devill. et Guénée , Tab. syn, p. 12. Taille à^ Ausonia . mais assez voisine de Belernia. Ailes supérieures à peu près comme chez Aiisoiiia , avec la partie noirâtre de l extrémité toujours un peu plus p.ile ; la côte non poiahllée de noir; la tache costale quadrangulaire , montant un peu plus sur la cote dans la femelle que dans le maie, mar- quée d un petit croissant blanchâtre. Ailes inférieures légèrement teintées de jaunâtre dans la femelle , un peu aiguës à l'angle anal dans les deux sexes. Dessous des premières ailes ayant le sommet d'un vert jaunâtre , avec trois bandes blanches trans- versales peu tranchées ; la tache costale comme en dessus , avec le croissant blanc, plus marqué. Dessous des secondes d'un vert jaunâtre , avec des bandes blanches transverscs , très-iné- gales , moins nettement coupées nue dans Belemia , et non nacrées. Espagne, Portugal , côte septentriojiale d'Afrique. — Coll. Boisd. I^a chendie , selon iM. Rnmbur , ressemble un peu à celle d' Aitso/iui , mais elle est beaucoup plus fineinent pointilléede noirâtre, et les trois bandes longitudinales sont d'un rouge rose au lieu d'être bleues. A NTHO cil ARIS. 559 * 5 — Anthochaeis Belia. Papilio id. Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 206 , n", 645. — Cram. 3g7 , A , B. — Esp. Sehm. tab. 92 , cont. ^1 , fig. i. — Hubn. Pap. tàb. 83, fig. 417-418. — Ochs. IT, p. i63. — Pieris id. God. Encyc. IX, p. 126 , n". 24. — Pap, de Finance , II , PI. 6, %. 1-2. Envei'g. i5-2o lignes. Ailes blancbes ; les supérieures ayant, svu- l'extrémité de la cellule une tache costale noire, trasversale, presque quadrangulaire ; la côte piquée de noirâtre ; le sommet marqué d'un triangle noirâtre , légèrement saupoudré de blan- châtre , divisé par trois taches blanches , dont celle qui avoisine la cote beaucoup plus grande que les deux suivantes ; la frange entrecoupée de noirâtre vis-à-vis de la tache apicale. Ailes inférieures sans taches , oifraut la transparence du dessin du dessous. Dessous des premières ailes, avec la tache costale, mar- qué d'un croissant blanc ; le sommet d'un vert un peu jaunâ- tre , marqué de taches d'un blanc nacré. Dessous des secondes d'un vert foncé un peu jaunâtre , avec des pomts épars d'un jaune pâle , et un grand nombre de taches niégales , la plupart arron- dies , d'un blanc nacré. — Femelle un peu plus grande que le mâle , ayant le dessous des ades inférieuies un peu jaunâtre. France méridionale, Espagne, côte d'Afrique, Asie mi- neure , et quelquefois environs de Paris, en mars et avril. Varlèié A. Cette variété, mentionnée pour la première fois par MM. de Yilhers et Guénée , constitue peut-être une espèce à part. Un peu plus grande ; la tache costale plus petite ; des- sous des secondes ailes et sommet des premières d'un vert plus jaunâtre, avec les taches nacrées plus allongées et formant pres- que des Jjandes, comme dans GLauce , mais inoms prononcées. Environs de Monlpcllier. J^arictè B. Cette belle variété, élevée de la chenille par M. Ilambur, a la tache costale très-grosse, quadrangulaire , et le dessus des ailes inférieures obscurci de noirâtre. Andalousie. — Coll. de M. Rambur. 5G0 ANTHOCHARIS. * 4 — Anthocharis Tagis. (PI. 1, B. %. 3.) Papilio id. Hubn. Pap. fig. 565-5Q6. — Esp.? Schm. tab. i\'^, cont. 72, fig. 5-6. — Ochs. Schm. II, p. 162. — Pieris, id. God. Encyc. IX, p. 127, 11°. 28. — Boisd. Icon. PI. 5, %. 1-3. — God. -Dup. Suppl. PI. 4, %. 1-2. — Pieris Bellezina , Boisd. Ind. Meth. p. g. — God. -Dup. Suppl. PI. 3, fig. 5-Q. — Papilio Belemida (par transposi- tion de n"'. Belledicé), Hubn. fig. 929, gSo. — Variété : Pieris Tagis, Ramb. Lépid. de Corse , in Ann. de la Soclét. Enl. 1882, PI, 7, fig. 1-2. De la taille des plus petits individus de Délia, ou même plus petite. Dessus des ailes à peu près comme dans Belia. Les supérieures un peu plus arrondies ; la tache costale très- petite , et lunulée dans le nifîle, un peu plus grande et quadran- gulaire dans la femelle. Dessous des supérieures avec le sommet plus jaunâtre ; la tache costale très-petite et lunulée. Dessous des inférieures d'un vert plus jaunâtre , parsemé de taches blanches , comme dans Belia.^ mais nullement nacrées. — Fe- melle ayant le dessus des ailes inférieures très-légèrement lavé de jaune. Parièté A. Le sommet des ailes supérieures un peu plus saupoudré de blanchâtre. Le dessous des ailes inférieures un peu plus vert , avec les taches un peu plus petites et plus nom- breuses. — Corse. — Coll. Boisd. et Coll. de M. Rambur. j.. La chenille, qui \it sur VIberis Piniiata^ est pubescente , verte, très-finement pointillée de noirâtre , avec une bande la- térale blanche , surmontée d'une raie d'un rouge vif. Chrysalide incarnate , pâle, tirant postérieurement sur le rose violâtre. L'insecte parfait éclot en avril et mai , dans quelque partie de la Provence et en Portugal. La variété A se trouve en Corse. — Coll. Boisd. Nota. C'est par erreur, et fiiute de connaître en nature la Tagis, que nous avions fait «lo refle y^fifhorharis uuo espèce A NTHOCHARIS. 56 I nouvelle sous le nom de Bellezina, dans notre Index nie- thodlcus j eiTCur, du reste , dont nous n'avons pas tardé à nous apercevoir, et que nous avons rectifiée le premier. 5 — Anthocharis Ausonia. Papilio Belia cf, Hubn. Pap. tab. 83, fig. 4i6, et Papi- lio Ausonia, Ochs. II , p, i64- — Pieris id. God. Encyc, IX, p. 127, n". i5. — Pap. de France, II, PI. 6, %. 3-4. — Papilio Délia (/. Esp. Schm. I, Suppl. tab. 94» cont. 49» Ordinairement un peu plus grande que Belia, dont elle est voisine. Dessus des ailes à peu près semblable ; la tache cos- tale coupée un peu plus carrément à sa partie inférieure dans la plupart des individus j la côte ordinairement non piquée de noir en dessus, et beaucoup moins en dessous. Dessous des inférieures et sommet des supérieures plus saupoudrés de jaune, avec les taches blanches plus grandes, plus irrégulières, et sans reflet nacré. — Femelle ayant le dessus des ailes inférieures légèrement teinté de jaunâtre. Variété A. Cette belle variété ressemble complètement en dessus à la variété B. de la Belia. — Espagne, — Coll. de M. Rambur. La chenille vit sur les Biscutella et autres crucifères méridio- nales. Elle est pubescente , d'une couleur jaune , ponctuée de noir, avec trois raies longitudinales bleues, une sur le milieu du dos^ et une de chaque côté ; cette dernière est bordée en dessous par une ligne blanche bien tranchée. La chrysalide est verte, eflilée aux extrémités comme celle des espèces voisines , avec la partie antérieure d'un pourpre violet. L'insecte parfait éclot en juin , dans la France centrale et méridionale , en Espagne , et sur la côte de Barbarie. 11 n'est pas plus rare que Belia. LÉPinOPTÈnES , TOME I . 36 562 ANTHOCHARIS. >K 6 ~" Anthocharis Simplonia. Pieris id. Boisd. Icônes, PI. 5, fig. 4-6. — Gocl.-Dup, Suppl. PI. 5, %. 3-4- — P- Ausonia, Hubii. Pap. tab. 1 13, fig. 582-583. — Papilio Blavchandœ , Hubn. op. cit. %• 936-937. D'un cinquième plus grande c[u'AusoJiia , dont elle n'est peut-être qu'une variété locale. Ailes supérieures plus aiTon- dies; la côte fortement piquée de noirâtre ; la tache costale plus petite , et lunulée dans le mâle , plus grande et trapézoïde dans la femelle , se liant dans l'un et l'autre sexe au pointillé de la côte. Les ailes inférieures de la femelle assez fortement la- vées de jaune ocbracé sur tout leur bord antérieur. Dessous des premières ailes avec le sommet plus jaune ; la tache costale beaucoup plus petite, lunulée, ou plutôt étranglée et comme réniforme. Dessous des secondes avec les principales nervures plus jaunes ; les taches blamhes à peu près semblables pour la forme et pour la disposition. Simplon , Savoie, montagnes du Valais et Pyrénées. — Peut- être la connaissance de sa dieaiUe la fera-t-elle réunir à V Au- sonia; mais dans les espèces de cette tribu, il ne faut pas trop se hâter d'opérer ces sortes de réunions, car il y a moins de différence entre les Pieris Brassicce et Rapœ , qui sont pro- duites par des chenilles si dissexnblables. ■^ 7 "~ Antuocharis Eupheno. Papilio id. Linn., Fab., etc. — Pieris id. Latr,, God,, etc. — h' Aurore de Provence , Ernst. D'un quart plus petite que Cardarniiies. Ailes d'un beau jaune ; les supérieures ayant au sommet une large tache , d'un rouge aurore, liserée en dedans par une raie droite oblique, noi- râtre, marquée d'une lunule plus foncée, et bordée en dehors par ANTHOCHARIS. $6^ une tache apicale brune , qui descend faiblement vers le bord intei-ne. Dessous des premières ailes jaune , avec une lunule cen- trale noire ; une tache aurore transversale non bordée de noir. Dessous des secondes jaune , mêlé d'un peu de blanc , avec trois bandes Iransverses irrégulières, sinuées, d'un vert obscur, plus ou moins anastomosées dans leur milieu, — Femelle blanche en dessus. Ses ailes supérieures ayant une lunule cen- trale bien prononcée ; leur extrémité orangée , divisée par une raie transversale, sinueuse et par des traits, brunâtres. Des- sous des premières ailes blanc , avec une lunule centrale noire ; la base et l'extiémité jaune. Dessous des secondes comme dans le mâle. M. le comte Dejean possède un hermaphrodite , qui a tout un côté coloré comme dans le mâle , et l'autre comme dans la femelle. La chenille , qui vit sur les Bisciilella et autres crucifères méridionales, a aupremier coup d'œil quelques rapports avec celle de la Pieris Brassicœ ; elle est d'un assez beau jaune, ponctuée de noir, avec une bande latérale blanche, sui'montée d'une raie bleue, et séparée inférieurement d'une raie jaune par une rangée de points noirs assez gros , bien alignés , disposés deux par deux sur chaque anneau. La tète est bleue , et tout le corps est pubescent. La chrysalide est d'un blanc grisâtre , à peu près comme dans Cardamines , mais un peu moins arquée. ( P^oy. Pi. a, A,%. (i.) L'insecte parfait éclot en avril et mai , dans le midi de la France , l'Espagne , l'Italie , le Portugal , et sur la côte de Barbarie. Variété A. Antlwcharis Douei Pierret. — Cette variété très- remarquable diffère de l'espèce typi({ue, en ce que le des- sous des ailes inférieures est presque entièrement jaune, par la disparition des bandes trans verses ; cependant ces bandes restent toujours assez visibles sur le bord costal , mais leur couleur est ferrugineuse et non verdâtre. La femelle diffère en dessus des femelles ordinaires , en ce que le bord antériein- des secondes ailes est plus ou moins lavé de roussâtrc. Outre cela, 3(3. 564 A N TIIOCH AP.IS. les poils du prothorax et de la partie antérieure de la lètc sont d'un roux fauve dans les deux sexes. Oran , Alger. — Coll. Boisd. et Coll. de MM. Feislhamel et Pierret. ^ g — Anthocharis Damone, Eoisd. Très-voisine S^Euphciio , mais un peu plus petite. Dessus des ailes comme dans Eupheno , excepté que la lunule noire, au lieu d'être placée au milieu de la raie noirâtre, oblique, est re- jetée en dehors de manière qu'elle se trouve située sur la partie aurore. Dessous des premières ailes comme dans EapJieno. Dessous des secondes jaune , marbré irrégulièrement de vert , absolument comme dans Cardamines. — Nous n'avons pas vu la femelle. Coll. de M. Felsthamel. — Découverte en Sicile par M. Alexandre Lefebvre. ?|c <) — Anthocharis Cardamines. Papilio id. Linn., Fab. etc. — Pieris id. Latr.,God., etc. — h' Aurore, Geoff., etc. Enverg. 26-28 lignes, ailes blanches arrondies. Les supé- rieures ayant une très-grande tache terminale aurore, marquée à l'extrémité de la cellule dlscoïdale d'une petite lunule noire , et bordée en dehors par une petite bande noirâtre , dentée in- térieurement. Dessous des premières ailes avec la base soufrée, et la partie aurore bordée en dehors par une bande verdatre marbrée de blanc. Dessous des secondes blanc, marbré irré- gullèrement de vert mêlé d'un peu de jaune, particulièrement sur les principales nervures. — Femelle manquant de la tache aurore ; le sommet de ses premières ailes marqué d'une bande noirâtre, saupoudrée de blanchâtre , sinuce en dedans. Dessous comme dans le mâle , mais sans empreinte de tache aurore. Variété accidentelle . Femelle ayant en dessous des ailes ANTHOCHARIS. 565 de devant une lâche aurore presque aussi prononcée que dans le maie. La chenille , qui vit sur plusieurs crucifères agrestes , es verte, légèrement puhesccnfe, très-finement pointillëe de noir, avec une raie latérale blanche, qui se fond insensible- ment par en haut avec la couleur verte, La chrysalide est d'a- bord verte , puis au bout de quelques jours elle devient d'un gris jaunâtre , avec des stries plus claires. Elle est effilée aux deux extrémités et fortement ar([uée. L'Insecte parfait éclot en avril et mai, il se trouve dans toute l'Europe. 10 — Antiiocharis Genutia. Papilio id. Fab. E. S. iii, I, p. igS, n". 6oi. — Donov. Ins. of Ind. — Pieris id. God. Encyc. IX, p. 168, n". i65. — Libythea Gemilia, God. op. cit. Suppl. p. 806. — Mail cipiurn vordx Midea, Hubn. Exot. Saml. — La femelle Pieris Lherininieri, God. Encyc. n". 164. Un peu plus petite que Cavdamines. Ailes blanches ; les supérieures ayant le bord externe échancré , et le sommet aigu et prolongé ; celui-ci marqué d'une tache aurore de la même teinte que dans Cardamines , mais beaucoup plus petite, bordée en dehors par un liseré noirâtre , entrecoupé d'un peu de blanc ; un point noir à l'extrémité de la cellule discoïdale. Ailes inférieures ayant le boid postérieur légèrement entre- coupé de noir. Dessous des premières ailes blanc , avec le point noir discoïdal ; le sommet un peu jaunâtre , parsemé d'atomes d'un cendré verdâtre. Dessous des secondes finement marbré deblanc et de verdâtre. — Femelle manquant de tache aurore ; du reste, semblable au mâle. Amérique septentrionale , environs de Boston et de Charles- town. — Coll. Boisd. — Assez rare. Cette Aiithocharis est bien, sans aucun doute, le Papilio Genutia de Fabricius^ mais la figure de ?iL Donovan est si défectueuse, ippe. Dessus des ailes très-blanc. Les supérieures ayant au sommet une tache triangulaire, d'un rouge-aurore brillant, assez grande , crénele'e en dehors, et bordée sur ce côté par un liseré noir, t[ui s'étend un peu le long de la côte; un point central noir. Ailes inférieures ayant; le bord postérieur entrecoupé de points noirs , triangulaires, quelquefois réunis en une petite bordure crénelée. Dessous blanc , avec de petits points noirs peu marqués à la racine de la frange ; celui des supérieures otfi-ant au sommet inie tache orangée, et sur le disque un point noir ; celui des mférieures ayant la côte orangée ; im point discoïdal , orangé en avant et noir en arrière. — Femelle souvent un peu plus petite ; la base de ses quatre ailes saupoudrée d'atomes obscurs ; la tache aurore dentée en dehors d'une manière plus aigué , plus largement bordée de noir , traversée en grande partie par une raie noire, sinueuse ; les inférieures traversées par une raie noire, sinueuse, coudée ou en forme de chevron , commençant , comme dans les espèces voisines, sur le bord interne des premières ailes, par une tache noirâtre. Dessous des ailes supérieures blanc ; la tache fauve un peu fondue avec une teinte d'un gris violàtre ; la base un peu soufrée ; une tache noire sur le bord interne ; dessous des inférieures d'un gris rosâtre, avec quelques petites hachures brunâtres clair-semées, et l'empreinte de la raie trans- verse du dessus. Sénégal. — Coll. Boisd. — Assez rare. 19 — Anthocharis Antigone, Boisd. Taille d'JEtrida. Dessus des ailes blanc, ou d'un blanc im peu jaunUre, avec la base et la commissure légèrement sau- poudrées de gris. Les supérieures sans point central en dessus ; leur sommet offrant une tache aurore de moyenne grandeur , dentée en dehors d une manière aiguë , et assez largement AKTHOCHARIS. 5y3 bordée de noir svir le côté externe ; le côté interne touchant le blanc, comme chez Antevippe&i Liagore ; la côte noire ; la tache aurore marquée en outre , îi sa partie inférieure , de deux points noirs. Ailes inférieures avec une bordure noii'e crénelée. Des- sous blanc , avec une série margniale de petits points noirs ; les supérieures ayant la base soufrée ; un petit point discoïdal noir ; une bande apicale aurore. Les inférieures avec la côte safranée ; un point discoïdal de la même couleur, marqué en arrière d'un très- petit point noir. — Nous ne connaissons pas la femelle. Côte de Guinée. — Coll. Bolsd. 20 — Anthocharis Evippe. PajJilio ici. Linn. Syst. JVat. i , p. 762, n". 87, — Cram. 91 , F , G. — Clerk, Icon. tab, 4o , lis;. 5. — Pieris Evippe , God. Encyc. IX, p. 122, n". 10. A peu près de la taille de Cardamines , mais quelquefois un peu plus petite. Ailes blanches ; les supérieures ayant le som- met largement noir, marqué d'une bande rouge , sinuée en de- dans, arrondie et dentée en dehors, paraissant formée de six taches oblongues , dont la seconde très-petite , renfermée dans une bifurcation de nervure, comme chez les espèces voisines; un point central noir à l'extrémité de la cellule dlscoïdale. Ailes inférieures blanches , avec le bord postérieur divisé par une rangée de point noirs , arrondis , ou triangulaires , plus ou moins gros. Dessous des ades blanc; celui des supérieures, avec la base soufrée ; un point discoïdal noir , ime bande apicale au- rore un peu fondue avec la teinte légèrement obscure du sommet; celui des mféneures sans pomts marginaux; un point discoïdal orangé , accolé à un petit point noir ; la côte plus ou moins fortement safranée. Côte de Guinée. — Coll. Bolsd. — Nous avons vu quatre mâles et point de femelle. Il est probable que les anciens auteurs auront confondu sous 5^4 ANTHOCHARIS. le nom ai Evippe tx'ois ou quatre espèces africaines. Celle que nous donnons comme telle est bien la même que celle figurée par Clerck , d'après Linné ; elle se rapporte aussi parfaitement bien aux figures F , G , de Cramer. Quant à celles D , E , qu'il donne comme représentant la femelle , elles appartiennent évidemment à la femelle (ï Eupoinpe. 21 — Anthocharis Achine. Papilio id. Cram. 338, E , F. — Aphrodite Achine^ Hubn. Exot Saml. — Pieris Acldnc , God. Encyc. IX, p. I 22, n". i3. Voisine à' Ei'îppe , mais ordinairement un peu plus grande ; les ailes supérieures un peu moms arrondies au sommet ; la tache rouge un peu chatoyante, plus grande, dentée en dehors d'une manière plus aiguë , beaucoup moins bordée de noir en dedans ; la commissure des ailes couverte par une bande lon- gitudmale noire. Dessous des ailes à peu près comme dans Evippe ; celui des supérieures olFrant une empreinte noirâtre sur le bord alterne, et celui des inférieures quelquefois les traces d'une raie transverse , obscure , en forme de chevron , naissant du bord interne, comme dans les espèces analogues. — Femelle un peu plus obscure que le màle ; la tache rouge plus étroite, la bande noire longitudinale plus large , se liant par une liture à la partie noirâtre du sommet des ailes supérieures. Les ailes infé- rieures traversées au milieu par une bande noiie, sinueuse, se liant par les nervures aux taches marginales , qui sont plus allon- gées et plus marquées que dans le màle. Dessous des quatre ailes traversé par une raie sinueuse , obscure , formant un coude ou chevron sur le milieu des inféiieures. Cap de Bonne-Espérance. Coll. Boisd. — Godart, dans son Supplément , l'a considérée comme variété de X Evippe. 22 — Anthocharis Omphale. Pieris id. God. Encyc. IX , p. 122 , n°. 12. ANTHOCHARIS. 5^5 Très-voisiue di! A chine , même port et même taille. Les ta- ches formant la bande rouge moins pointues et plus tronquées en dehors ; la bande longitudinale noire, qui couvre la commis- sure des ailes , plus large , un peu moins droite ; les taches mar- ginales des ailes inférieures un peu plus marquées et presque réunies, précédées d'une bande de même couleur, s'étendant en ligne di-oite presque jusqu'au bord abdominal. Dessous à peu près comme dans Achine , avec une légère empreinte des bandes du dessus ; point de tache noire sur le bord interne des ailes supérieures ; la côte des inférieures non safranée. Côte de Guinée- — M. N. — Godart, dans son Supplément, en fait une variété H'Euippe. 25 — Anthocharis Tdeogone, Boisd. Delà taille des plus petits individus à' Eçippe , espèce à la- quelle elle ressemble en dessus. La tache rouge du sommet un peu plus large , et par cela moins largement bordée de noir en dedans ; point de petit point discoïdal sur les ailes supérieures ; les points marginaux des inférieures plus étroits et quelquefois nuls. Dessous des premières ailes blanc , avec le sommet marvqué d'un espace d'un rouge fauve. Dessous des secondes d'un blanc lavé de fauve incarnat , traversé un peu au delà du milieu par une raie ferrugineuse , foi'mant un coude ou un chevron , comme dans plusieurs autres espèce.s ; un petit point discoïdal orangé, accolé à un petit point noir ; la côte un peu plus colorée que le fond. — Femelle un peu plus petite que le mâle ; ses ailes ayant la base obscure ; la tache rouge plus pâle , plus étroite ; la commissure des ailes obscure, et se terminant par une tache noi- râtre qui , comme dans Arelhusa et les espèces voismes , est le commencementd'une raie sinueuse, coudée, qui traverse les ailes Inférieures; le bord marginal entrecoupé de points noirs, ar- l'ondis , assez gros. Dessous des ailes inférieures à peu près comme dans le mâle , mais ayant de plus de petites hachures brunâtres. Variété. A. La tache rouge très-peu bordée de noir en de- 5y6 ANTHOCHAP.IS. dans ; les ailes inférieures sans points mai'ginaux, et blanches en dessous. Variété, B. Mâle ayant la commissure des ailes couverte par une bande longitudinale noirâtre. Pays des CafFres et des Anténiquois. — Coll. Boisd. 24 — Antiiocharis Etrida , Boisd. Notablement plus petite (\^ Evippe. Ailes blanches , avec la base légèrement obscure. Les supérieures ayant au sommet un espace noir , assez grand , marqué d'une bande arquée d'un rouge aurore , composée de six taches oblongues , tronquées et nullement pomtues en dehors^ dont la seconde très-petite; un petit point discoïdal noir. Ailes inférieures avec le bord entre- coupé de points noirs, assez gi'os, isolés ou réunis en une bande crénelée. Dessous des ailes blanc ; les supérieures ayant la base et le sommet d'un jaune citron ; les inférieures ayant le bord postérieur un peu teinté de jaune ; un point discoïdal moitié noir, moitié orangé; l'empreinte d'une raie sinueuse, transverse, obsolète et un peu obscure. — P^emelle ayant la bande fauve , très - éti'oite , composée de quatre ou cinq taches ; la base plus obscure , le point discoïdal plus gros ; les quatre ailes traversées au delà du milieu par une raie noire, sinueuse, maculaire. Dessous des quatre ailes traversé par une raie commune , sinueuse , brune , un peu maculaire , s'étendant de la côte des supérieures à l'angle anal des inférieures ; le fond de ces dernières ailes et le sommet des premières , lavés de gris jaunâtre ; les points discoïdaux comme dans le mâle. Pégu , Madras. — Coll. Boisd. — Rare. 25 — Anthocharis Phlegetonia , Roger. Assez voisine d^ Eione , mais au moins un tiers plus grande. Ailes supérieui-es blanches , avec la base très - légèrement sau- poudrée de grisâtre , et les trois quarts du bord interne cou- verts par une large bande longitudinale noirâtre qui part de ANTHOCHAniS. 077 la base ; une lar^e tache triangulaire aurore ou d'un orangé vif, couvrant le sommet , touchant le blanc par son côté in- terne , dentée régulièrement sur son côté externe , comme dans £ïone, entourée, de même par du noir le long de la côte et du bord extérieur , divisée infériem-ement par une raie courte , étroite , noirâtre , sinueuse , qui n'arrive qu'à la hauteur de la troisième dent. A,iles inférieures blanches , avec le bord anté- rieur saupoudré de noirâtre , et une large bordure de même couleur, divisée, comme dans Eione , par trois ou quatre petits traits blanchâtres longitudinaux , peu marqués. Dessous des premières ailes blanchâti-e avec la base soufrée; un très- petit point brun sur le bord de la cellule j une tache noirâtre peu prononcée près de l'angle interne ; le sommet d'un jaune- pâle faiblement teinté de verdâtre , et marqué d'une bande ar- quée , orangée. Dessous des secondes ailes blanc, avec la côte orangée ; un petit point discoïdal brun accolé à un point oran- gé ; l'extrémité un peu plus obscure, avec une i-aie grisâtre, indiquant faiblement la transparence et la limite antérieure de la bande marginale du dessus ; un rang de petits points noirâtres à l'extrémité des nervures près de la frange. Sénégal. — Coll. de M. Roger. 28 — Anthocharis Delphine, Boisd. Un tiers plus petite c[u J^upheno. Ailes blanches, avec la base légèrement saupoudrée de noirâtre. Les supérieures ayant au sommet une tache aurore , fortement sinuée en dedans , ar- rondie et dentée en dehors, où elle est en outre bordée de brun ; le sinus du côté interne un peu marqué de noir dans sa partie inférieure ; un petit point central noir. Ailes inféiieures avec le bord postérieur entrecoupé de traits ou de points noirâtres. Dessous des premières ailes blanc , avec un petit point centra noir; le sommet d'un roussâtre pâle. Dessous des secondes d'un roussâtre pâle , avec un petit point central nou* et orangé ; 1 em- preinte légère d'une raie sinueuse, transverse^ obscure. — Fe- melle à peu près de la taille du mâle ; la tache aurore des pre- LÉPIDOPTÈRES, TOME i. iy 5^8 ANTHOCHARIS. mières ailes bordée sur le côté interne par une raie noirâtre , transverse, ?qui quelquefois , cependant , laisse dépasser un peu d'aurore ; le bord interne quelquefois noirâtre. Les ailes infé- rieures traversées par une raie noirâtre , sinueuse , maculaire , qui commence sur le bord interne des premières ailes , comme dans les espèces analogues ; le bord postérieur entrecoupé de noir, comme dans le mâle. Dessous des ailes à peu près comme chez le mâle, mais d'un roux un peu plus ferrugineux, avecla raie transverse plus marquée, Caffrerie, cap de Bonne-Espérance. — Coll. Boisd. 29 — Akthocharis Eione, Boisd. A peu près de la taille AeV Argus Alexis, souvent cependant aussi grande que la Thcrias Elalhea. Dessus des ailes blanc, avec une large bande longitudinale , noirâtre sur le bord in- terne des supérieures ; ces dernières ayant en outre au sommet une tache aurore assez grande , un peu sinuée en dedans , for- tement dentée en dehors , traversée dans son milieu par une raie noire , sinuée , et bordée extérieurement par une bande marginale de la même couleur, se prolongeant un peu sur la côte; un petit point central noir. Ailes inférieiires avec une large bordure noirâtre, divisée par luîe suite de traits blanchâ- tres. Dessous des premières ailes d'un jtame soufre à la base; blanc au milieu, avec une tache noirâtre sur le bord interne; fauve au sommet, avec l'extrémité plus pâle; un petit pomt cen tral comme en dessus. Dessous des secondes d'un gris jaunâtre, avecla côte safranée ; un petit point central moitié orangé et moitié noir; une l'aie transverse obscure, correspondant à la limite interne de la bordure du dessus; une série marginale de très-petits points noirs à peine visibles, — Femelle à peu près semblable au mâle; la tache aurore un peu plus petite, plus pâle, pi uo fortement dentée, traversée par une raie noiie un peu plus large ; dessous de ses ailes inférieures un peu plus paie, avec la bande transverse plus obscuic. Sénégal , côte de Guinée. — Coll. Boisd, ANTHOCHAhIS. 679 50 — Anthocharis Daira. Pontia id. Klug-Erhenb. Symb. Phys. Ins. PL 8, %. 1-4- Un tiers plus petite quUJuphetio. Dessus des ailes du mâle blanc; les supérieures tantôt avec une ombre noire, longitu- dinale, s'étcndantle long; du bord interne , tantôt avec une petite taclie noue ie long de ce mèuie bord , non loin de l'angle in- terne ; leur sommet largement non-, marcpié d'une bande arquée, rouge , dentée eu dehors , paraissant formée de cinq taches allongées, dont la seconde très -petite. Ailes inférieures ayant une bordure noirâtre, mal écrite, assez large, marquée de quelques taches blanches qui , vers l'angle anal , se fondent avec elle. Dessous des premières ailes avec la base et le sommet d'un jaune soufre ; ce dernier marqué d'une bande arquée d'un jaune orangé; une bande noirâtre sur le bord interne. Dessous des secondes avec la côte safranée, une bande antémarginale d'un gris verdâtre ; une très-petite tache discoïdale , orangée, marquée en arrière d'un petit point noir. — Femelle d'un jaune soufre, avec le sommet noir, comme dans le mâle, mais sans aucune trace de bande rouge; le bord interne toujours couvert par une bande noirâtre , qui n'existe qu'accidentelle- ment chez le mâle. Dessous des quatre ailes comme chez le mâle, sauf le fond qui est d'un jaune souh-e. Arabie Heureuse. — Coll. Boisd. 31 — Antiiocuaris Evagore. PoJilia id. Klug-Erhenb. Symb. Phys. Ins. PI. 8, iîg. 5-6. Un peu plus petite que Daira. Ailes blanches, avec la base légèrement cendrée. Les supérieures ayant au sommet une tache rouge assez grande tirant sur le fauve, coupée nette- 37 58o A >^THor. HA r. I s. ment en dedans, olfrant en dehors six ou sept petites dents régulières} et une petite bordure noire qui existe aussi im peu sur la côte ; la tache fauve marquée de trois points noirs , al- longés dans le sens des nervures. Ades inférieures sans taches, ou avec une rangée terminale de petits points nous. Dessous des supérieures blanc , avec la base et le sommet d'un jaune soufre ; ce dernier marqué d'une bande arquée, fauve. Dessous des inférieures avec la côte safranée, et un petit point central orangé ; accolé à un petit point noir. Arabie Déserte. — Coll. Boisd. — Nous {n'avons pas vu la femelle. 52 — Anthocharis|Ephya. Pieris id. Klug-Erhenb. Symb. Phvs. PI. G, %. 9-10. A peu près de la (aille de Liagore , dont elle est voisme. Ailes d'un blanc moins pur, légèrement lavées de jaune , particulière- ment sur la côte des supérieures ; ces dernières ailes ayant un ti'ès-petit point noir à l'extrémité de la cellule discoïdale ; la tache aurore un peu moins grande, plus triangulaire, bordée en dedans par une petite raie noirâtre, oblique. Dessous des premièi-es ailes avec la base d'un jaune soufre; le sommet à peu près connue dans Liagore, J^es secondes ailes blanches , de même sans point central , mais n'ayant pas la côte safranée. Arabie , Ambukol. — Décrite d'après MM. K.lug et Erhen- berg. — Ces auteurs n'ont pas connu la femelle. 5o — Antuocharis Liagore. PoiiLia ici. Rhig-Erhenb. Symb. Phys. Pi. 6, fig. 5-8. Taille àlEpheno. Ailes très-blanches. Les supérieures ayant au sommet un assez grand espace triangulaire , aurore , a peine liseré de noir.-ître en dehors; pas de point discordai. Ailes intérieures offrant quelquefois de petits points marginaux noi- A ÎSi T HOC H A R16. 58 I râtres. Dessous des ailes blanc ; le sommet des supérieures jaune, marque d'une empreinte fauve; les inférieures avec l'origine de la côte saframe. — Femelle un peu plus grande, presque semblable au mâle, la tache aurore légèrement entre- coupée en dehors par quelques petites dents noirâtres. Les ailes inférieures ayant une bordure noirâtre, crénelée, ou simple- ment le bord entrecoupé par des points noirâtres. Dessous de ces deinières ailes légèrement lavé de jaune , avec quelques légères empreintes plus foncées. Arabie, Ambukol. — Coll. Boisd. 34? AnTHOCIIARIS EULIMKINE. Pontia ici. Klug-Erhenb. Ins. PI. 7, lîg. 1-4. Taille et port de la Pieris Callidice. Ailes blanches, les su- périeures ayant un gros point central noir , et au sommet ua espace noir, triangulaire, sinué en dedans , divisé par six taches fauves , oblongues , jetant dans le mâle un reflet d'un i-ose violet. Ailes inférieures ayant un petit point noir dans la cellule, et vers l'extrémité une rangée de quatre ou cinq petits points semblables. Dessous des premières ailes avec le sommet jaune , divisé par des nervures orangées , ddatées ; le gros point noir comme en dessus, l'origine de la côte largement fauve. Des- sous des secondes avec toutes les nervures orangées , et le même dessin qu'en dessus. — Femelle sans reflet rose au sommet ;. les points de ses ailes inférieures beaucoup plus gros que dans le mâle. Arabie , Ambukol. — Décrite d'après les figures et la des- cription de MM. Klug et Erhenberg. Cette espèce semble lier les Aulhocharis aux Pieris de la division de Daplidice. 582 ANTHOCHARIS. 5S — Anthocharis Arethusa. Papilio id. Drury,Ins. II, PI. ig, fig. 5-6. — Pieris Amy- tis, God. Encyc. IX, p. 128, n'^'. i4 (et par correction Pieris ■Evippe iemeWe , Suppl. p. 8o5). Taille de Cardamines. Dessus des ailes d'un blanc faible- ment teinté de jaune , avec la base assez largement grisâtre. Les suoérieures ayant au sommet un espace noir, trianijulaire assez grand, tantôt sans taebes , et tantôt avec une raie fauve formée de deux ou trois lâches peu tranchées, souvent fondues avec la couleur noire ; un petit point discoïdal noir. Ailes infé- rieures ayant le long du bord postérieur une rangée de points noirs triangulaires , bien marqués , précédée d'une raie si- nueuse, transverse, de la même couleur, commençant sur le bord interne des supérieures par une taclie noire bien pronon- cée , et se repliant en forme de chevron sur les inférieures, pour se diriger vers le bord abdominal. Dessous des ailes plus ou moins jaunâtre ; celui des premières avec le point discoï- dal ; une tache noir sur le bord interne ; l'espace du sommet d'un fauve orangé. Dessous des secondes avec une petite tache discoïdale orangée, le plus souvent triangulaire, accolée en arrière à un petit point noir ; la raie transverse du dessus ferrugineuse ; les points marginaux nuls j la côte plus ou moins safranée. — Femelle un peu plus grande , avec la com- missure des ailes couverte par une large bande noirâtre ; les supérieures marquées d'une tache aurore assez grande , dentée en dehors , formée de six ou sept taches , traversée par une raie noire et bordée en dehors par une bande également noire ; les ailes inférieures ayant les points marginaux réunis en une bande continue qui touche le coude de la bande sinueuse, ti^ans- verse, qui, ici, est plus large que dans le mâle. Dessous des ailes plus blanc que dans le mâle , avec le même dessin ; la côte des inférieures plus largement orangée ; la tache triangulaire , discoïdale orangée, moitié plus longue. A i\ TROC H A RIS. 583 Côte de Guinée. — Coll. Boisd. Godart a pris le mâle Je cette espèce pour la femelle d'^- i^ippe. 56 AnTHOCHARIS C5BRE>'E. Papilio Arelhusa ^ Cram. 210, E, F. Ainsi que le dit Cramer, son Papilio Àrethusa est différent de celui de Drury , aussi nous avons été obligé de lui donner un autre nom. Port et taille à' Arethusa. Dessus des ailes d'un blanc très- faiblement lavé de fauve, avec la base plus obscure; celui des supérieures avec un petit point central noir, et luie bordure de même couleur , élargie au sommet et un peu sinuée intérieu- rement. Ailes inférieures , avec une rangée de gros points mar- ginaux presque réunis en une bande crénelée, précédée d'une raie sinueuse de même couleur , un peu interrompue , com- mençant sur le bord interne des supérieures , et se repliant pour atteindre le bord interne , comme dans Àrethusa. Dessous des premières ailes blanc, avec la base jaune; une lunule cen- trale noire ; une bande terminale d'un orangé pâle , marquée au milieu d'une petite tache noire ; une petite tache , sendjlable près du bord interne, comme dans Arethusa, Dessous des se- condes entièrement sablé de roux ferrugineux, marqué d'un point central plus obscur, et traversé, comme dans Aretliusa , par une raie d'un brun ferrugineux correspondant à celle du dessus. Sierra - Leone. — Décrit? d'après la ligure de Cramer. — Godart l'a considérée comme la même que celle de Drury, dont \\ a lait primitivement une espèce sous le nom à' Aniytis , et que , par correction , dans son Supplément , il regarde comme femelle ^Evippe. 584 37 — Anthocharis Ocale, Boisd. Nous ne connaissons que la femelle. Elle est voisine de celle ai Arethusa , quoique beaucoup plus petite , aussi nous soup- çonnons que le mâle doit avoir une grande analogie avec celui de cette dernière espèce. Ailes d'un blanc un peu jaunâtre, avec le bord interne des supérieures couvert par une très-large bande longitudmale noirâtre, sinuée des deux côtés, et s'éteudant nota- blement sur le bord costal des inférieures. Les premières ailes ayant en outre le sommet largement noirâtre , divisé par une bande aurore , étroite , courbe , formée de cinq à six taches un peu oblongues , à peu près égales ; un petit point central noir. Ailes inférieures ayant une large bordure noirâtre , divisée par une raie jaunâtre , un peu interrompue ( Cette large bordure est évidemment formée par la bande transverse noire correspon- dant à celle d'Arethusa, qui, ici, se fond en grande partie avec la bordure). Dessous des quatre ailes d'un blanc un peu ver- dâtre ou jaunâtre ; celui des supérieures offrant l'empreinte de la bande noire longitudinale assez prononcée ; le sommet marqué d'une bande orangée , comme dans Arethusa ; celui des inférieures offrant une petite tache centrale orangée, accolée à un petit point noir ^ une bande transverse ferrugineuse , se repliant en angle aigu , comme dans Arethusa , pour atteindre le bord costal. Côte de Guinée. — M. N, YIII. Geare IDMAIS. — Calais nobis olim. — Pieris , Latr., God. — Pontia, Horsfield, Klug. Chenille Insecte jtarfait ■• tête de grosseur médiocre, courte; yeux nus , assez gros, saillants ; palpes peu écartés , hérissés de poils assez serrés ; le dernier article très-court , droit , nullement ascendant, ne formant point une pointe acicu- laire nue; antennes courtes, à articulations médiocrement I DM AÏS. 585 distinctes , terminées brusquement par une massue ovoïde comprimée. Abdomen médiocrement robuste, à peu près de la longueur des ailes inférieures. Ailes bien arrondies, à cellule discoïdale fei'mée; les inférieures embrassant le dessous de Tabdomen. Ce genre se rapproche un peu des Antliocharis par les antennes courtes et terminées brusquement en massue ovoïde ; mais il en diffère par les palpes qui sont plus courts , plus rapprochés , garnis de poils moins longs , moins roides et plus serrés. Ce dernier caractère le sépare également des Pieris , avec lesquelles il a été confondu par la plupart des auteurs. Les ailes, quoiqu'encore assez peu robustes , ont déjà une texture moins délicate ({ne ceWc^àei Antliocharis , et semblent conduire aux Colias. Leur couleur a aussi quel- que chose de particulier; dans les cinq espèces que nous connaissons, elle est d'un fauve briqueté ou incarnat. Elles sont toutes de l'Afrique , du Bengale et de la Syrie. Nous avions donné primitivement à ce genre le nom de Calais , en prenant comme générique le nom de l'espèce la plus connue ; mais comme ce changement de nom spécifique en nom générique n'est pas sans inconvénients, nous lui avons substitué celui à'Idtnais. GROUPE I. 1 — IdmAjs Chrysonome. . Pontia iV/. Klug-Erhenb. Symb Phys. Pi. 7, fig. 9-1 1. Taille de VAnthocharis Eupheno. Ailes du mâle d'un jaune fauve, avec la base d'un blanc bleuâlre et de fines nervures noirâtres ; les supérieures ayant ime lunule dis- coïdale noire; l'extrémité de la même couleur, divisée par un rang de points de la couleur du fond , précédés d'une raie transverse , tortueuse , également noire. Dessous d«s 586 IDMAIS. premières ailes fauve , avec le sommet jaune et le bord in- terne noir. Dessous des secondes d'un jaune citron , avec l'em- preinte de trois raies transverses fauves, obsolètes. — Femelle un peu plus petite ; le dessus des ailes entièrement fauve , avec la base légèrement obscure ; la bordure noirâtre plus étroite , se continuant sur les quatre ailes ; la raie tortueuse qui la précède , traversant aussi les ailes inférieures. Dessous des premières ailes d'un fauve plus vif, avec le sommet jaune et une raie sinueuse d'un fauve violâtre ; dessous des secondes jaune , avec trois raies sinueuses d'un fauve un peu violâtre, plus marquées que dans le mâle. Arabie Déserte. — Coll. Boisd. 2 ■ — Idmais Fausta. Papilio id. 01 iv. Voy. en Syrie, P1.33, fig. 4- —Pieris id. God. Encyc IX , p. 1 32 , n". 4 1 • — Poniia id. Klug-Erheub. Symb. Phys. PI. 8, fig. 9-12. Taille de la Pieris Daplidice -Dessus des ailes d'un joli fauve tendre et incarnat , avec une rangée de points noirs sur le bord postérieur; les supérieures ayant en outre vme raie ti-ansverse, arquée, un peu maculaire, partant de la côte, et n'atteignant pas ordinairement le bord interne ; une petite lunule noirâtre à l'extrémité de la cellule discoïdale. Dessous beaucoup plus pâle , avec une légère transparence du dessin du dessus ; les inférieures traversées un peu au delà du milieu par une raie arquée , légèrement obscure , obsolète. — Femelle à peu près semblable au mâle , seulement avec le dessin un peu plus prononcé en dessus et en dessous. Syrie, Arabie. — Coll. Boisd. IDMAIS. 687 GROUPE II. 5 — Idmais Phisadia. Picris id. God. Encre. IX , p. \Zi. \o. — Pontia Arne, Klug-Erhenb. Symb. Phys. PI. 7, fig. 1-4. A peu près de la taille de Calais. Dessus des ailes supé- rieures d'un rouge-briqueté clair, un peu incarnat , avec une bordure noire , assez large , offrant en dedans deux sinus assez profonds , divisée près du sommet par trois ou quatre petites taches de la couleur du fond ; la base et la moitié antérieure de la côte cendrées ; un gros point noir sur l'extrémité de la cellule discoïdale. Dessus des ailes inférieures blanc , avec une large bordure noire. La frange des quatre ailes blanchâtre. Des!50us des ailes d'un jaune verdàtre ; un petit point discoidal non âtre sur les inférieures; un gros point discoidal noir, quel- quefois pupille de verdàtre sur les supérieures ; l'angle interne de ces dernières offre en outre trois points de la même couleur, dis- posés sur une ligne courbe. — Femelle tantôt d'unjamie soufre, tantôt d'un jaune-soufre pâle avec le disque des supérieures d une couleur incarnate pâle ; le dessin comme dans le mâle, seulement la bordure des secondes ailes est un peu sinuée en dedans , et un peu dentée en dehors. Arabie Déserte. Coll. Boisd. — Sénégal. Coll. de MM. Th. Roger et\iard. — Godart ayant décrit cette espèce avant M. Klug , nous avons dû prendre le nom que lui avait im- posé le premier auteur, comme le plus ancien. 4- — Idmais Calais. Papilio id. Cram. 53, C, D, et 35i, A, B, G, D.— Pieris Amata, God. Encyc. IX, p. i3i. 3g. — P. Amata, Fab. E. S. III, I, p. 202.633. — Femelle, P. Ciprœa, Fab. op. cit. 634- 588 IDMAIS. Enverg. i5 à 17 lignes. Dessus des ailes du mâle d'un rouge-briqueté clair, avec une bordure noire , large , sinuëe in- térieurement, divisée par deux rangs de points de la couleur du fond^ dont les extérieurs beaucoup plus petits, souvent nuls ou effacés. Ailes supérieures ayant en outre la côte assez largement noirâtre , et liée à une lunule également noire , située sur l'extrémité de la cellule dtscoïdale. Dessous des ailes d'un jaune un peu vert, avec un point discoïdal brun, tantôt sur les quatre ailes , et tantôt seulement sur les supérieures ; ces dernières ailes offrant en outre deux ou trois petites taclies noires près de l'angle interne. — Femelle différant du mâle , en ce qu'en dessus le fond sa couleur est d'un jaune blancbâtre , comme chez la femelle de la Colias Hyale, ou quelquefois briqueté à la base, avec les points jaunâtres. Les points discoïdaux du dessous sont beaucoup plus gros et suivis d'une raie brunâtre, maculaire , commune , flexueuse. 5 — Idmais Dynamene. Pontia ici. Klug-Erhenb. Sjmb. Phys, PI. y, fig. S-&. Port et taille de Calais, à laquelle elle ressemble beaucoup au premier coup d'œil. Dessus des ailes du mâle d'un rouge- briqueté clair, avec une bordure plus smuée , et divisée de même par deux rangées de pomts de la couleur du fond; les supérieures ayant la bordure , précédée intérieurement sur le bord interne , d'une tache noire , quadrangulaire ; la côte à peu près comme dans Calais ; mais la lunule noire est rem- placée ici par ime tache quadrangulaire, plus grosse, de même couleur. Dessous des quatre ailes à peu près comme dans Calais. Arabie. — Coll. Boisd. — Nous n'avons vu que des mâles ; mais il est à supposer que la femelle offre des différences ana- logues à celle de Calais. NATHALIS. bSO) IX. Genre NATHALIS , Boisduval. Chenille Insccle parfait .- tête assez gi'osse , hérissée de poils ; palpes longs, écartés, dépas!^ant de beaucoup les yeux, hérissés de poils roides , peu seri-és ; leur second article long ; le dernier aciculaire , beaucoup plus court que le précédent; antennes très-courtes, à articulations distinctes , terminées très-brusquement par une massue ovale, aplatie, un peu tronquée au sommet ; corps médiocre ; abdomen de la longueur des ailes inférieures; ailes peu robustes, à cel- lule discoidale fermée ; les inférieures embrassant un peu le dessous de l'abdomen ; leur bord antérieur offrant , dans le mâle, une petite impression ovale, glanduleuse, dénudée. Nous avons établi ce genre sur un Lépidoptère du Mexi- que, qui, au premier aspect, ressemble beaucoup à une petite Tcrias ; mais qui en dilfère notablement par ses palpes longs, écartés et hérissés , à peu piès comme dans les AnlhocJiaris et les Pieris. Il est du reste bien distinct de ces deux derniers genres , par la brièveté de ses antennes , et surtout par le petit espace glanduleux que l'on remarque sur leliord antérieur des secondes ailes du mà!e. Ce dernier caractère le rapproche un peu des Colias ; mais la forme des antennes et des palpes l'en éloigne beaucoup. \ — Natiialis Iole, Boisd. Enverg. ii ou 12 lignes; port de V Anthocharis Eione. Ailes d'un jaune soufré; les supérieures ayant au sommet un espace noir, triangulaire , assez grand , marfjué sur le bord de la côte de deux petils traits jaunes ; au-dessous de cet espace elles ont en outre , non loin de l'angle interne , une tache de la mémo couleur, surmontée d'un petit point noir. Ailes infé- rieures sans taches , ou avec le boi"d entrecoupé de petits traits noirâtres , peu visibles ; leur bord costal noirâtre , marqué d'un 500 r H E s T I A s . petit espace lenticulaire d'un grisâtre mat , en partie dénude'. Dessous des premières ailes diflërant du dessus , en ce que le fond est plus pâle , excepté le long de la côte , où il est d'un jaune orangé , en ce qu'il y a un petit point disooïdal noir , et en ce qu'au-dessous de l'espace noirâtre apical il y a trois ta- ches noirâtres alignées. Dessous des secondes d'un jaune ver* dâtre , fortement saupoudré d'atomes obscurs , surtout vers la base , avec deux lignes transverses obsolètes , formées par des atomes condensés. Corps noirâtre, saupoudré d'atomes jaunâ- tres ; antennes courtes , noirâtres , annelées de blanchâtre , avec la massue très-comprimée , et d'une teinte roussâtre. Nous n'avons point vu la femelle. Mexique. — Coll. de M. Lacordaire. X. Gejtre THESTIAS.— Picris, Latr, , God. —Pontia, Horsfield. Chenille Insecte parfait .• tête de grosseur moyenne , courte ; yeux nus, assez gros ; palpes as cndants , dépassant très-peu la tête, rapproches, contigus, hérisses de poils assez serrés, un peu écailleux ; le dernier article très-court, dioit , ne formant point de pointe aciculaire ,• antennes de longueur moyenne, à articulations peu visibles, terminées en une massue obconique , compiimée. Abdomen assez robuste, plus court que les ailes inférieures. Ailes assez robustes, à cellule discoïdale fermée ■■, les inférieures un peu dentées. Ce genre fait le passage des Antliociiaris aux Tphias. Il diffère manifestement des premières par ses palpes , et des secondes par ses antennes non tronquées. Le dessin des ailes e^tà peu près comme dans les Aiithocharis ; les supé- rieures oftrent de même en dessus , vers le sommet , une taclie aurore ou jaune plus ou moins grande. Sur cinq es- pèces que nous connaissons, il y en a quatre dont le fond de la couleur est jaune , et une seule dont il est blanc en dessus; chez toutes il est jaune en dessous, avec une rangée THESTIAS. 591 moniliforme de taches brunes , piipillées de blanchâtre, sou- vent etVacées chez les mâles, mais ordinairement bien mar- quées dans les femelles. Les Thesiias sont propres au Continent et à l'Archipel indiens. \ — Thestias /Enippe. Papilio id. FaL. E. S. 1 11, 1 , p. 204 , n". 6Zg. — Cram. io5, G, D, et 22g, B, G. — Pieris id. God. Encyc. IX, p. 120, n*^. 6. Taille de Marianne. Dessus des ailes d'un jaune-citron pâle. Les supérieures ayant la moitié postérieure noire, divisée par une bande transverse , oblique , de la couleur du fond ou un peu plus jaune, siiiuée de chaque côté, et marquée à son extré- mité inférieure d'un ou deux points noirs. Ailes inférieures tan- tôt avec une bordure noirâtre , et tantôt seulement avec le bord postérieur entrecoupé de traits noirs. Dessous d'un jaune un peu plus foncé que le dessus , avec quelques atomes bru- nâtres; un point discoidal noir sur chaque aile, et une rangée transverse commune de taches ocellées d'un brun ferrugineux , à prunelle blanche. — Femelle un peu plus grande , plus pâle, avecla base des premières ades fortement saupoudrée de noi- râtre , et la bande transversale du sommet marquée dans sa partie inférieure de deux ou trois points noirs. Dessous des ailes jaunes avec des taches ocellées à peu près comme dans le mâle. Chine , côte de Coromandel. — Coll. Boisd. — Godart l'indique de Java, ainsi que les précédentes. Quant à nous, nous ne l'avons jamais reçue de ce pays. — Ce même auteur, ainsi que M. Hoisfield , considèrent comme le mâle un indi- vidu figuré par Cramer, PI. i5'j, C, D. Nous le regardons, au contraire , comme uue légère variété de Fcnilia femelle. 592 thestias. 2 — Thestias Marianne, Papilio ici. Cram. il'], C, D, E. — Pieris id. God. Encyc. IX, p. 120, n°. 4- — P. Sesia, Fab. Spec. Ins. II, p. 47- 206. Enverg. 7.^iQ lignes. Dessus des ailes du mâle d'un blanc bleuâtre ; les supérieures ayant à l'extrémité un très-grand espace noir, triangulaire, faiblement saupoudré de jaune au sommet, et marqué d'une grande tacbe aurore , large , transversale , un peu arrondie en dehors, et offrant une échancrure au milieu du côté qui regarde la base ; la côte noirâtre. Ailes inférieu- res ayant le bord postérieur légèrement sinué , et couvert par une bordure noii-e , assez large. Dessous d'un jaune tirant sur le vert , avec la transparence de la tache aurore ; une tache centrale noire, pupillée de blanc sur chaque aile, plus grande sur les premières ; une rangée commune , posté- rieure , de taches ferrugineuses ou brunâtres , dont le milieu est souvent pupille de blanc sur les inférieures. — Femelle d'un blanc un peu jaunâtre , avec la tache aurore divisée par un rang de points noirs ; le dessous des ailes inférieures d'un jaune moins verdâtre , avec les taches plus fortement pupillées de blanc. Bengale. — Coll. Boisd. — C'est la plus commune du groupe. Nota. Fabriclus a confondu sous le nom de Scsia cette espèce avec la Pirene de Linné , comme on le voit par sa synonymie. Dans son Entomologia Systeinadca , c'est bien notre Pirene qu'il décrit sous le nom de Sesia ; mais dans le cabinet de Banks, l'individu étiqueté Sesia de sa propre main, est, suivant M. Hoisfield qui a été à même de le comparer, la Marianne de Cramer. M. Horsfield s'est assuré en outre que l'espèce étiquetée Rhejci a est complètement semblable à notre Pirene. On ne conçoit guère alors, et comment ,Fabricius a pu rapporter sa Rhp.xia à VJSwippe de Linné, ( p^oj' E. S. 111, p. 2o5. ) T H E s T I A s . 093 5 TilESTlAS PlRENE. Papilio id. Linn. Sjst. Nat. 2 , p. 762 , n». 86. — Cram. 125, A, B , C. — God. Encyc. IX, p. 120, n". 5. — P. Se- sia, Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 2o3 , n». 636 ? Taille et port de Marianne. Ailes d'un jaune citron dans les deux sexes. Les supérieures ayant au moins la moitié postérieure noire , marquée d'une bande oblique aurore , arrondie en de- hors , et ofFrant sur son côté externe dans le mâle , ime petite tache noire. Ailes inférieures avec une bordure noire plus ou moins large. Dessous du mâle n'ayant d'autres taches qu'un petit point discoïdal noir siu" chaque aile , et quelques hachures bru- nâtres. — Femelle ayant la tache aurore plus largement bordée de noir en dedans , ce qui fait que la lunule noire ne se voit plus ; dessous de ses ailes jaune comme dans le mâle , mais ofFrant en plus une rangée postérieure de taches rondes , iné- gales, ferrugineuses , avec le milieu blanc , à peu près comme dans Marianne. Chine, Bengale, — Coll. Boisd. 4-- — Thestias Balice, Boisd. Intermédiaire entre Pirene et p^enilia , mais un tiers plus grande que la première. Ailes supérieures noires , offrant sur le milieu une grande tache aurore , coupée par de fines ner- vures, sinuée sur son côté postérieur, se prolongeant en pointe dans la cellule discoïdale presque jusqu'à la base , marquée d'un point central noir comme dans les espèces analogues; le bord interne d'un jaune citron jusqu'à la nervure médiane; la base et l'origine de la côte saupoudrées de jaune. Ailes inférieures comme dans Pirene. Dessous des quatre ailes d'un jaune ci- tron , avec un point central noir , et quelques petites hachures assez clair-semées. Java. — Coll. de M. Payen. — Nous ne connaissons que LÉPinOPTF.RES, TOME I. 38 594 T H E s T T A s . le mâle. — Cette espèce n'est peut-être qu'une variété locale de Pireiie , cependant la tache aurore est d'une forme très- différente. 5 — TnESTiAs Venilia. Pieris id. God. Encyc. IX, p. 12 1, n". 7. — Femelle : P. Mnippe, Cram. iSy , C, D. Taille de Marianne. Ailes arrondies, d'un jaune citron. Les supérieures ayant le milieu aurore et le bord extérieur assez largement noir ; la tache aurore grande , triangulaire , arrondie et dentée extérieurement , divisée par des nervures noires , et marquée dans son milieu d'une lunule de la même couleur. Ailes inférieures tantôt sans bordure, et tantôt avec une bordure noire crénelée. Dessous des premières ailes d'un jaune un peu verdàtre , avec une tache discoïdale noire , et le sommet maillé de ferrugineux. Dessous des secondes d'un jaune plus ou moins pâle ^ avec des hachures ferrugineuses éparses , un point dis- coïdal brun, et souvent une rangée postérieure de taches ferru - gineuses ocellées , mal écrites. — Femelle plus grande, ayant le côté externe de la tache aurore terminé par du jaune citron, et vers le sommet trois ou quatre taches oblongues du même jaune. Dessous des quatre ailes d'un jaune citron, avec les ta- ches ocellées plus constantes que dans le mâle. Coll. Boisd. — Godart la dit de Java. Nos exemplaires vien- nent de Timor. M. de Haan nous en a envoyé un individu sous le nom de Creiiis , qui ne diffère qu'en ce (jue les taches fei^riigineuses ocellées sont effacées en grande partie ; du reste , cette espèce est bien distincte au premier coup d'œil de toutes les autres par sa tache aurore coupée par des nervures noires. — L'individu figuré par Cramer, PI. i56, comme ^iiippe o^, est pour nous une variété femelle de Ken'dia , chez laijuclle le point discoïdal placé sur la tache aurore forme une liture qui se prolonge jus- que sur la côte. IPHIAS. 5c)5 XI. Genre IPHIAS. — Collas , Horsfield. — Pieris, Latr. , God. Chenilles légèrement chagrinées, atténuées aux deux ex- trémités , vertes, avec une raie latérale d'une autre couleur. Chrysalide naviculaire arquée, dépourvue de pointes laté- rales, terminée en fuseau à chaque extrémité. Insecte parfait .- tête assez grosse, hérissée de poils écail- leux assez roides et assez saillants, faisant presque corps avec les palpes ; yeux nus et saillants ; palpes comprimés, contigus, rapprochés, hérissés de poils roides, serrés, écailleux, coupés d'égale longueur ; le dernier article ti ès-court , formant une petite pointe tronquée et peu saillante. Antennes longues, à articulations peu distinctes, tronquées à l'extrémité et renflées insensiblement en massue. Prothorax assez allongé. Tho- rax robuste. Abdomen plus court que les ailes inférieures. Ailes larges , robustes , à cellule discoïdale fermée. Nous avons établi ce nouveau genre sur deux grands Lé- pidoptères des Indes orientales , qui au premier coup d'œil ont, pour le dessin, une certaine analogie avec les Thestias et \e?, Anthocharis , mais dont ils diffèrent manifestement par les antennes , qui sont comme chez le Callldryas. Sous ses premiers états, ce genre a aussi un certain rapport avec les Anthocharis^ non-seulement par la forme de la cheuille et de la chrysalide , mais aussi par les habitudes de la première, qui vit sur les Cappavis. Des deux espèces que nous connais- sons , l'une a le fond blanchâtre et lautre jaune, avec une large tache triangulaire d'un rouge aurore au sommet des ailes supérieures. :Î8. ogS II' H I AS. \ — i Iphias Glaucippe. Papilio id. Linn. Sjst. Nat. 2 , p. 762, no, 89. — Fab. E. S. III ,1, p. 198,11°. 618. — Cram. 164, A, B, G. — Drury, Ins. I, tab. 10, %. 3-4 — Pieris id. God. Encyc. IX, p. 1 19, n°. 2. — Colins id. Horslield, Ins. of Ind. Gomp. p. i3o , n*". 55. — Femelle Papilio Callirhoe, Fab. L.Enverg. 3 | pouces. Dessus des ailes d'un blanc légère- ment jaunâtre dans le mâle. Les supérieures ajant à l'extrémité un espace noir triangulaire , très-grand , marqué d'une grande tache d'un rouge fauve , également triangulaire , dentée en de- hors , coupée par des nervures noires et par mie rangée trans- verse de taches sagittées de la même couleur ; la côte noirâtre. Dessus des ailes inférieures tantôt sans aucune bordure et tan- tôt avec une légère bordure noirâtre. Dessous des inférieures d'un blanc grisâtre , couvert d'une infinité de hachures et d'a- tomes bruns j dessous des supérieures blanchâtre , avec le som- met de la même nuance que les secondes ailes. — Femelle d'un jaune-soufre pâle, avec la tache fauve plus divisée et plus largement bordée de noir ; ses ailes inférieures avec une bor- dure noire, dentée en dedans et précédée d'une rangée de points de la même couleur. Bengale, Chine , Java. — Fait partie de la plupart des col- lections. La chenille que nous donnons d'après M. Horsfield , PI. 2 , A, fij^. 3, a la plus grande ressemblance avec celles des Calli- drjas. Elle vit sur les Capparis, La chrysalide a aussi du rapport avec celles de ce dernier genre , mais par sa forme na- viculaire elle se rapproche autant des Anlhocharis. ^ — ÎPiiiAS Leucippe. Papilio id. Cram. 36 , A , B , C. — Fab. E. S. 1 1 1 , 1 , p. 198 , n". 617. — Donov. Ins. of lud. — Pieris Leucippe , God. Eucyc. IX, p. 119, n". i. HHODOCEHA. 0C)7 D'un quart plus s^rancle que Glaucippe. Même port. Dessus des premières ailes d'un fauve-rouge vif , un peu chatoyant , avec la base d'un jaune verdàtrc ; la côte noire ; la bordure de la même couleur, dentéi' intérieurement , se prolongeant sur les nervures, et précédée d'une rangée de taches noires triangulai- res ; ces taches beaucoup plus grandes dans la femelle, et en par- tie réunies à la bordure, ce qui constitue une large bordure noire, divisée par une rangée de points fauves. Dessus des ailes inférieu- res d'un beau jaune citron , bordé dans la femelle par une bande noire , dentée intérieurement , et précédée le plus ordinairement d'une série de points de la même couleur ; point de bordure chez le maie , seulement deux ou trois traits noirâtres pi'ès du bord externe. Dessous des ailes d'im jaune-foncé vif, avec des mouchetures et de? atomes noirâtres, beaucoup plus nom- breux dans la femelle que chez le mâle ; la base des supérieu- res d'un jaune-citron un peu verdàtre dans les deux sexes. Amboine. — Coll. Boisd. — Rare dans les collections de France , comme en général toutes les espèces d' Amboine. XII. Genre RHODOCERA, Boisd., Qu^.—Gonoptetyx , Leach. ■ — Collas, Latr. Chenilles faiblement pubescentes, très -finement chagri- nées, atténuées aux deux extrémités, vertes, avec une raie latérale plus pâle. Chrysalide bossue, trè-,-arquée ^ se termi- nant en fuseau aux deux extrémités , toujours attachée par la queue et par un lien transversal. Insecte parfait ■■ tête petite, enfoncée ; yeux nus, peu sail- lants; palpes très-comprimés, rapprochés, contigus, garnis de poils courts, écailleux, serrés ; leur dernier article très-court, écailleux ; antennes assez courtes, tronquées, plus ou moins arquées de haut en bas, grossissant insensiblement depuis leur milieu jusqu'à l'extrémité. Thorax assez robuste , re- couvert de poils fins et soyeux. Ailes assez solides, à cellule discoïdale fermée j les supérieures ayant toujours le sommet 698 HHODOCEKA. plus OU moins aigu et anguleux ; les inférieures tantôt pres- que arrondies et tantôt munies d'un angle saillant. Les Rhodocera ont un grand rapport avec les Calli- dryas ; mais elles en diffèrent par leurs antennes plus ou moins arquées et leurs ailes anguleuses. Le fond de leur couleur est le jaune pins ou moins pi'de . le dessous des ailes est quelquefois dépourvu de tache discoïdale ; mais le plus ordinairement on voit à l'extrémité de la cellule de chaque aile une tache ferrugineuse ; la nervure médiane des secon- des ailes estaussi plus saillante que dans les autres genres. Les mâles diffèrent des femelles en ce qu'ils sont d'une cou- leur plus vive, plus jaune, et que dans plusieurs espèces ils offrent entre le bord costal et la nervure médiane des secondes ailes un espace glanduleux pulvérulent, recouvert en grande partie par le bord interne des premières ailes. Un caractère que nous ne devons pas omettre non plus c'est que dans la plupart des espèces Américaines , le bord costal des premières ailes des mâles est hispide et très-rude au tou- cher; caractère que l'on observe aussi chez les mâles des Pieris de la division à'Ilaire. Leurs habitudes sont les mêmes que celles des Calli- drycLs. Nous ne connaissons que la chenille de Rhanini , de sorte que nous ignorons , si h s six autres espèces que nous plaçons dans le même genre vivent aussi sur des Rham- nus ou sur des plantes de familles différentes. Une seule espèce se trouve en Europe , les autres sont propres au nouveau continent. Nota. Nous n'avons point adopté le nom de Gono- pleryx de Leach , parce que nous avons trouvé qu'il avait trop de l'apport avec celui de Gonoptcra, créé par Latreille pour un autre genre de Lépidoptères , et parce que nous trouvons avec Daiman que ces teniunaisons en plcrix sont peu euphoniques , et doivent être réservées pour Tlcthyolo gie, où elles sont d'un usage fréquent. K H (J D O G E R A . 699 t \ — RnoDocERA Leachuna. Colias ici. God. Encyc. IX, p. 91 . -y. — Swainson, Zool. Illust. !'■''. série, PI. 6. — MaJicipium Fidèle Menippe , Hubn. Exot. Sailli. Enverg. 3 - 3 ^ pouces. Ailes d'un blanc jaunâtre. Les su- périeures offrant au sommet , qui est aigu , une tache aurore triangulaire, s'étendant du milieu de la côte au milieu du bord postérieur, précédée, sur l'extiémité de la cellule discoï- dale , d'un gros point noir cerclé d'orangé, et bordée en dehors par une petite bande marginale noire. Ailes inférieures sans ta- ches , avec un espace glanduleux jaunâtre. Dessous des quatre ailes jaunâtre ou d'un jaune-veidàtre pâle, avec une tache dis- coïdale, purpurine , oblongue , irrégulière, précédée en dehors d'une ligne transverse de points noirâtres efFacés. Corps blan- châtre , avec la tète et le corselet noirâtres ; antennes d'un brun un peu rougeâtre , avec l'extrémité de la massue d'un jaune roussâtre. — Femelle sensiblement plus jaune, du reste sembla- ble au mâle pour le dessin , excepté que le bord marginal des secondes ailes est ordinairement entrecoupé de points noirâtres, et que la bordure noire des premières est un peu plus large. Brésd. — Coll. Boisd. et Coll. de MM. le comte Dejean et Lacordaire. t t 2 — Khodoceka Clorinde. Colias Clorinde, God. Encyc. IX, Suppl. p. >i3, 1-2. — Cyiithia Swainsonia , Swamson, Zool. Illust. •2''. série, PI. 65. — Colins Godurli , Pcrty in Spix et Martius , De- lect. Animal , PI. -xq , fig. \ et 4''- Enverg. environ 4 pouces. Port semblable en tout à celui de Rhamni. Dessus des ailes d'im blanc-verdâtre glauque , 6()(» H H () D O OER A. avec un point central orangé , plus petit sur les intérieures , marqué sur chaque aile d'un point noir plus petit ; les pre- mières ailes offrant en outre vers le milieu de la côte une assez grande tache d'un jaune vif, qui dépasse à peine la nervure mé- diane. Espace glanduleux des secondes d'un blanc un peu roussâtre. Dessous des ailes verdâtre , légèrement réticulé de brun clair, avec un point discoïdal incarnat. Corps de la cou- leur des ailes, avec les antennes d'un gris rosé. — Femelle un peu plus verdâtre , avec la tache jaune des premières ailes un peu moins prononcée. Brésil , particulièrement aux environs de Fernambouc et de Bahia. Coll. Boisd. — Mexique. Coll. Lacordaire. 3 — Rhodocera Lacordairei , Boisd. Taille et port de Mcerula. Cette espèce ressemble extrê- mement à la Gueneeana j elle en diffère seulement en ce que le mâle (seul sexe que nous connaissions) a le bord antérieur des ailes inférieures , couvert par un espace glanduleux pulvé- rulent, d'un jaune blanchâtre très-apparent, en ce que le jaune de l'extiéniité de ces mêmes ailes est un peu plus mat que le reste , en ce que leur disque est dépourvu de point orangé , et en ce que le point noir des ailes supérieures est plus petit. Des- sous des quatre ailes d'un jaune citron , sans aucune trace d'ondes brunâtres , avec les taches discoïdales , comme chez Mœrula, mais un peu plus petites. Mexique. — Coll. de MM. Th. Roger et Lacordaire. Nous avons dédié cette nouvelle espèce à M. Th. Lacordaire, auteur de plusieurs ouvrages d'entomologie , et notre collabora- teur pour la Faune Entomologique des environs de Paris. 4, — Rhodocera Mœrula. Boisd. et Leconte, Iconog. des Lépid. et des chenlll. de l'Am. Sept. PI. 23. — Colias ici. God. Encyc. IX, p. 89. r . — Papilio id. Fab. E. S. 111 , I, p. 212. 664. — JOo- nov. Ins. ofindia. tab. adj. — P. Eclipsù , Craiu, 129, A, B RHODOCKUA. 6o I Enverg. 3 4- , 3 ^ pouces. Port semblable en tout à celui de Rhamni. Dessus des ailes du maie d'un jaune citron , avec un point très-noir , assez gros sur le disque des supérieures , et un point orangé plus petit sur le milieu des inféineures ; l'es- pace glanduleux pulvérulent , bien distinct. La frange des quatre ailes entrecoupée de petits points orangés. Dessous plus pâle que le dessus , faiblement onde de brun très-clau', avec une tache discoïdale ferrugineuse, oblongue, marquée sur chaque aile d'un petit point blanchâtre. Corps de la couleur des ailes , avec les antennes d'un rouge-rose vif. — Femelle d'un blanc verdâtre , avec le même dessin que chez le mâle. Jamaïque, Floride. — Coll. Boisd. t t t 5 — Rhodocera. Gueneeana, Boisd. Un peu plus grande que Mœriila, dont elle est très-voisine. Ailes du mâle d'un jaune-citron un peu plus pâle et un peu plus verdâtre; les supérieures ajant le point discoïdal noir, im peu plus gros , très -légèrement entouré de ferrugineux ; leur sommet et la moitié postérieure de la côte liserés de noir ; bord postérieur entrecoupé de petits points noirs. Dessous des ailes plus verdâtre , à peine visiblement onde de brun , souvent même sans aucune trace de brun ; le point discoïdal de chaque aile à peu près comme dans Mœrula. Corps de la couleur des ailes ; antennes brunes , avec la massue d'un brun rous- sâtre. — Femelle im peu plus grande que le mâle, d'un blanc verdâtre , avec les ailes supérieures plus fortement bordées de noir ; leur bord interne un peu saupoudré de noirâtre ; le point discoïdal entouré d'un petit cercle ferrugineux. Dessous lui- saut, plus pâle que dans le mâle, avec les mêmes caractères. Mexique. — Coll. Boisd. et Coll. de MM. Lacordaire et Th. Roger. j\ous avons dédié cette nouvelle espèce à M. Achille Guénée DO-^ KHODOCEKA. de Châteaudim, auteur, avec M. de Yilliers , des Tableaux Synoptiques des Lépidoptères d'Europe. Nota. Le màle de cette espèce est, comme celui de Rhamni, dépourvu d'espace glanduleux sur le bord antérieur des se- condes ailes. ^ 6 — Rhodocrp.a Rhamni. Papilio Rhamni, Linn. , Fab., Hubn., Borkb. etc. — Le Citron , Geoffroy, Ernst , etc. Variété mâle : Papilio Cleopatra, Linn. , Fab, , Hubn. , Borkh, etc. Autre variété mâle : Anteos ClcoOide, Hubn., Zut., fig. Enverg. environ 2 pouces. Dessus du mâle d'un jaune ci- tron , dessus de la femelle d'un blanc verdâtre , avec un point orangé sur l'extrémité de la cellule discoidale de cbaque aile, et quelques points ferrugineux très-petits, peu visibles, sur la frange. Dessous du mâle un peu plus pâle que le dessus ; le pomt discoïdal orangé , remplacé chez les deux sexes par un pomt ferrugineux, un peu blanchâtre dans son centre. Corps nouâtre en dessus, jaunâtre en dessous , avec des poils blancs, soyeux , sur le thorax et à la base de l'abdomen. 1 rès-commune dans presque toute 1 Europe , au printemps, et surtout à la fin de l'été. J^arièté A. Colias Cleopatra des auteurs. Elle ne diffère de l'espèce typique que par la tache orangée qui couvre les deux tiers du disque des premièi'es ailes du mâle — Femelle semblable en tout à celle de Rhamni. Quelques entomolo- gistes donnent encore comme caractère l'angle des ailes infé- rieures qui est un peu moins saillant ; mais ce n'est pas tou- jours exact , car nous avons vu des Rhamni pris en Corse et dans le midi de la France, qui avaient cet angle moins pro- noncé que des Cleopatra. ( f^oy. dans notre Iconographie des chenilles d'Europe , les chenilles de ces deux variétés.) RHODOCERA. 6o3 La variété Cleopatra fait partie de la Faune méditerranéenne, moins cependant les îles Canaries, où elle est remplacée par la variété suivante : Variété 13. Anteos Cleobule ^ llubner. Elle diffère de Kliamni en ce que , chez le mâle, les ailes supérieures sont entièrement orangées , et que les inférieures sont d'un jaune vif plus ou moins orangé. Outre cela , dans tous les individus que nous avons vus , l'angle des secondes ailes est beaucoup moins saillant que chez Rhanini. Femelle semblable à celle de Rhamni et de Cleopatra. — Iles Canaries. La chenille de RJiamni est verte , finement chagrinée de noirâtre , avec une raie latérale blanchâtre ou d'un vert très- pâle , fondue supérieurement avec la teinte générale. Elle vit sur les Rhamnus catharticus , frangula et alaternus. Celle de la variété Cleopatra ne nous a offert aucune diffé- rence appréciable. La chrysalide est verte , avec quelques points ferrugineux. •f* 'f + 'J- 7 — Rhodocera Lyside. Colias ici. God. Encyc. IX , p. 98. 3o, — Ménétriés, Nouv. Mém. de la Société imp. des Nat. de Moscou. T. III, p. 119. 8. A peu près de la taille de Rhamni, avec les ailes infé- rieures arrondies et nullement anguleuses. Dessus des ailes d'un blanc verdâtre , comme chez la femelle de Rhamni. Les supérieures ayant la base d'un beau jaune-gommegutte un peu orangé, et le sommet lavé de jaune un peu i^oussâtre. Ailes inférieures sans taches , dépourvues , comme chez Rhanini mâle, d'espace glanduleux. Dessous des premières ailes un peu plus pâle que le dessus , avec le sommet un peu plus largement roussâtre. Dessous des secondes jaunâtre, sans taches , mais avec la nervure médiane très-saillante. Antennes assez courtes , d'un gris rosé , avec le bout de la massue fer- (iof ERONIA. rugineux. — Femelle plus blanche, avec le dessus des se- condes ailes d'un jaune ochracé , et la base des premières dé- pourvue en grande partie de la tacbe jaune. Virginie, Floride^ Saint-Domingue. — Coll. Boisd. Variciè A. Mâle offrant sur le bord costal des ailes infé- rieures une raie courte, transverse, d'un noirâtre mat. Le reste comme dans l'espèce typique. — Mexique. Coll. de M. Th. Roger. Cette espèce s'éloigne déjà passablement de Rhamni par la forme des antennes, ses ailes inférieures ai-rondies, et les supé- rieures à sommet moins aigu, 11 serait possible qu'elle devînt le type d'un genre nouveau, lorsque l'on connaîtra ses premiers états. XIII. Genre ERONIA, Hubner. Chenille. .... Insecte parfait -. tûte hériss(^e en avant de poils fasci- cules; yeux nus (t assez saillants ; palpes courts comprimés, contigus, hérissés de poils soyeux , un peu écailleux , assez serrés ; le dernier article très-court , conique , écailleux , à peine visible ; antennes assez courtes , assez fortes , à arti- culations non distinctes, terminées par une massue obconi- que un peu ti onquce , légèrement comprimée. Thorax velu, assez robuste : abdomen plus court que les ailes inférieures. Ailes assez robustes , à cellule discoïdale , fermées ; les infé- rieures dentées. Nous avons établi ce genre sur un Lépidoptère du cap de Bonne-Espérance , figui'é par Hubner sous le nom de Cleo- dora , et que nous avions provisoirement classé avec nos Pieris ; mais en l'examinant attentivement, nous nous sommes aperçu qu'il n'appartenait nullement à ce genre, et qu'il était au contraire, malgré son facic s , assez voisin des Calli- dryas. En ellét ses palpes sont à peu près comme dans ce der nier genre , seulement ils sont un peu plus hérissés. Les antennes sont aussi comme dans les C CaLLIDRYAS TmsORELLA . Roisd. Même port et même taille que Florclla, dont elle est très- voisuie. Dessus des quatre ailes absolument comme dans cette espèce. Dessous des ailes tirant davantage sur le jaune d'ocre , avec le point discoïdal de chaque aile plus petit , plus rougeâtre, et à peine visiblement pupille; celui des inférieures non précédé en dehors d'une ligne courbe de points Imugineux. — JNous n'avons vu que des mâles. Bengale. — Coll. Boisd. — Cette espèce, qui se rapporte peut-être à la hephte de Fabricius , a été recueillie à Bombay, avec la PJiilippina, par feu Polydore Roux; mais à en juger par le nombre des exemplaires des deux espèces, elle paraît être beaucoup moins abondante que cette dernière. — La femelle , que nous ne connaissons pas , doit ressembler beaucoup à celle de Florelln . 4. ■ — CaLLIDRV AS PniLIPl'INA. Papilio id. Cram. 30i, C, D. — Colins id. God, Encyc. IX, 96. 17.. LÉPÎDOPTÈr.ES, TOME I. iJy 6lO CALLIDRYAS. Enverg. environ 1 1 pouces ( un peu plus gi'ande que Flo- rellci , d'après Cramer, ce qui prouve que sa taille varie selon les localités) ; port à peu près comme celui dî Florella^ avec les ailes supérieures un peu moins aiguës au sommet, La cou- leur du dessus semblable ou un peu plus verdàtre. Les ailes supérieures avec le point discoïdal plus non', et une petite bordure noire , étroite , quelf[uefois interrompue , se prolon- geant un peu le long du tiers postérieur de la côte. Ailes infé- rieures sans taches. Dessous des ailes d'un jaunâtre tirant un peu sur le verdàtre ( excepté vers le bord interne des supé- rieures), avec les hachures plus obscures et plus prononcées que chez Florella , et un petit point discoïdal brun ou rou- geàtre , pupille de blanchâtre. Corps et antennes à peu près comme dans cette espèce. — Femelle à peu près de la taille du mâle. Les ailes supérieui^es avec la bordure un peu plus pro- noncée , crénelée en dedans ; la côte noirâtre ; le pomt central beaucoup plus gros et arrondi. Los aiies inférieures ordinai- rement sans bordure, très-rarement avec le bord marginal entrecoupé de quelques traits transversaux brunj'ires, comme chez Florella. Dessous des ailes un peu plus jaunâtre que dans le mâle , avec la frange rougeâtre; les prcm ères ayant un point discoïdal assez gros , pupille de blanc-violùtre un peu argenté ; les secondes offrant trois points cliscoïdaux argentés, cerclés de ferrugineux, dont l'antérieur moitié plus gros, i^eufermé dans la cellule discoïdale , les deux autres plus petits, situés en dehors, comme dans Florella , et quelquefois sans prunelle; ces points discoïdaux précédés de même en dehors d'une ligne courbe de points ferrugineux. Bengale. — Coll. Boisd. — Assez commune aux environs de Bombay. — Godart n'a décrit que la femelle. — Cette Cal- lidryas est très-voisnie de Florella, et n'en est peut-être qu'une variété locale. Fariélé A. Ailes supérieures de la femelle ofl'rant en des- sous deux points argentés et géminés. — Coll. Boisd. Variété B. Femelle plus jaune que le mâle en dessus, sui- tout le long du bord extérieur. — Coll. Boisd. CALLIDRYAS. 6ll Nota. 11 est difficile de savoir si les P. Pyranthe et Nephte de Fabi'icius se rapportent plutôt à cette espèce qu'à la suivante. ^ CVIIIDRYAS PvRAKTHE. Papilio id. Linn. Syst. ISat. 2, p. 763. y8. — Fab. ? E. S. 1 1 I, J , p. 198. t)i6. — P. Giioma, Fab. op. cit. n". 658. — Alcyone , Cram. 58, A, B, G. — P. Chryseis , Drury, Ins. I, PI. 12, fig. 3-4' — Colias Pyranthe., God. Encyc. IX, p. 97. 24. Enverg. environ 3 pouces. Dessus des ailes de la même teii.le que chez Florella. Les supérieures avec un petit point di.scoidal noirâtre, et nne bordure noire assez prononcée, légè= re;:.eat dilatée au sonunet , se prolongeant un peu le long du la cote, et descendant jusqu'à l'angle nilerne. Ades infé- rieures sans taches. L'essous oes ailes à peu près comme chez Florella , avec les hachures plus grosses et le point central nul. — Femelle ayant les premières ailes saupoudrées de noi- râtre vers la base; le point central plus gros, plus noir et ar- rondi ; la côte assez fortement noirâtre ; la bordure noire plus large, dilatée carrément et fortement vers le sommet, où elle est divisée par une raie courte , un peu maculaire , de la couleur du fond. Les secondes ailes avec une bordure noirâtre, plus ou moins prononcée. Dessous comme chez le niàle. Karièté A. Un petit point lougoâlre , plus ou moins visible, pupille de blanchâtre sur le disque de chaque aile en deésous. Chine , Java. — Coll. Boisd. — Godarta cru devoir rapporter à cette Callidryas la Pyranthe et la Nephte de Fabricius ; mais les descriptions vagues de ce dernier auteur ne lui con- viennent pas plus qu'aux autres espèces du même groupe. Aussi, pour éviter toute confusion, nous aurions pcut-ctie dû nous en tenir aux citations des figures de Drury et de Cramer, dont l'idéalité est évidente avec les individus que nous dé- crivons. 39. 6 I 2 C A L L I D î; V A s . (^ — Caludryas Minna. Mancipîum Fugax Minna-, Hubn. Exot. Saml. Enverg. environ 2 | ponces, Irès-voisine de Pyraiilhe, dont elle n^est peut-être (£u'une variété plus petite. Dessus des ailes du mâle à peu près semblable. Dessous un peuplus verdâtre, avec les hachures plus grosses; les points discoïdaux nuls ; les secondes ailes ayant sur leurs tiers postérieur quelc[ues hachures plus denses , formant presque une raie transversale , coux'be, peu distincte. — Femelle aussi à peu près semblable en dessus au sexe cori-espondant de Pyrantlie, excepté que la bordure des ailes supérieures n'est pas toujours divisée par une raie de la coideur du fond, et que la bordure des secondes ailes est par- fois précédée d'une ligne noii-âtre , sinueuse , ell'acée. Dessous des quatre ailes d'un jaune plus ochracé que chez la femelle de Pyranthe, avec les hachures très -prononcées, et formant sur les inférieures une raie plus marquée que dans le maie ; les premières offrant un petit point discoïdal brun, et les secondes un petit point ferrugineux , obscur, peu visiltle , légèrement pupille de blaiic. Indes orientales. — Coll. Boiscl. et Coll. de M. Lacordaire. • — Hubner figure une lémelle qui ressemble beaucoup en dessus à celle de Florellii , mais qui en dessous offre tous les carac» lèrcs de celle que nous venons de décrire, ^ ^ ,|. 7 — Callidryas Hybltea, Boisd. Cette espèce , dont nous ne connaissons que la femelle , a , par le dessous des ailes , un certain rapport avec celles de la di- vision de Florella. Taille de Florclla. Ailes d'un jaunc-soufre assez vif, un peu plus pâle sur le disque. Les supérieures offrant un petit 0 A L L I 0 K Y A s . 6l'd point discoulal noir, cL à i'cxticmi!.é un liseré ])rnn, légèrement crénelé intérieurement , se continuant un peu îe long- de la côte, dont l'origine est pareillement brunâtre. Dessous d'un gris-jau- nâtre pâle , luisant , à reflet un peu violâtre , avec dos petites hachures plus obscures, assez clair-semées^ au sommet et le long de la côte des premières ailes et sur toute la surface des se- condes. Le disr[ue de chaque aile otlrant en outre un petit point central l'ougeâtre , pupille de blanchâtre sur les inférieu- res. Corps comité dans les espèces voisines ; antennes d'un jaune rougeâtre^ avec le bout de la massue jaunâtre. Sénégal. — Coll. Boisd. GHOÏJPS lî(0<, t 8 '— Callidryas Eubule. ( pi. 3 , B , fig. 6 , et PL 3 , A , %• 7-) Papilio id. Linn. Syst, Nat. 2, p. 764. 102. — Cram. 120, E , F. — Mâle , P. Marcdlina , Cram. i63 , A, B, C. — Collas Eubule et Marcdlina , God. — La femelle, Phœ- bis Eubule, Hubn. Exot. Saml. — La chenille, Stoll. SuppL à Ciam. Pl. 3. Cette Callidryas ressemble tellement à la Marcellina , que la plupart des auteurs les ont confondues en donnant sous le nom Ôl Eubule les femelles des deux espèces , et les mâles sous celui de Blarccllina. Godart, dans ces confections au Sup- plément de l'Encyclopédie , n'en fait c^u'une seule espèce qu'il nomme Marcellina. Dans notre Iconographie des Lépidop- tères et des Chenilles de l'Amérique septentrionale , nous avons suivi son exemple, et réuni sous le nom à' Eubule les P. (1) Dans les espèces de ce groupe les mâles sont dépourvus de sac ou de poils glanduleux sur le bord costal des secondes ailes. 6l4 CALLIDRYAS. Marcellina et Eiibule ; mais la comparaison des chenilles nous démontre aujomd'hui que nous avions commis une er- reur que nous devons rectifier. Enverg. environ 2 | pouces. Mà!e : dessus des ailes d'un beau jaune citron , avec une petite bordure d'un jaune un peu plus mat , peu distincte du fond , un peu plus large , et dentée sur les premières ailes ; la frange des ([uatre ailes or linairement entrecoupée de petits points ferrugineux éloignés. Dessous des ailes d'un jaune plus foncé que le dessus ; les premières offrant sur l'extrémité delà cellule discoïdale deux points fci'rugineux, géminés, suivis près de l'extrémité , d'une raie transverse bru- nâtre, en zigzag. Celui des secondes ailes offrant deux points discoïdaux argentés , cerclés de ferrugineux , situés sur une ligne sinueuse , brunrUre , précédés vers la base de points d'un rouge ferrugineux , plus ou moins marqués , et suivis d'une ligne tortueuse, brunâtre, un peu effacée. Tous ces points et lignes tortueuses sont plus ou moins effacés , ou plus ou moins marqués. Femelle , ou Papilio Eiibide des auteurs : d'un jaune plus vif, tirant ordinairement sur l'orangé ; les ailes inférieures bien arrondies, avec la frange orangée , entrecoupée de traits transver- saux bruns ; les supérieures ayant , sur le milieu, un gros point brun , coupé dans son milieu par un arc orangé ; une bordure étroite, brune, crénelée ou uilerrompue , s'étendant plus ou moins le long de la côte , précédée vers le sommet d'une raie tortueuse , noirâtre , plus ou mo'us exprimée. Dessous des quatre ailes d'un jaune d'ocre plus intense que d.ins le mâle , avec le même dessin , mais plus fortement marqué et plus ferru- "•ineux -, celui des premières avec les deux points discoïdaux réunis et fortement argentés ; celui des secondes ayant une par- ue des points de la base réunis en une ligne tortueuse , de i-nanière que ces dernières ailes ont trois raies tortueuses trans- versales, dont celle du milieu s'aligne avec celle des premières ailes. Corps jaunâtre, avec des poils verdàtres sur le thorax ; antennes , paupièi'es et dessus du dernier article des palpes d'un rose brun. C ALLIDRY AS. 6l5 Guyane , Brésil et plusieurs des Antilles , très-commune. — Coll. Boisd. Variété A. Femelle d'un blanc soufré en dessus , avec le dessin comme dans les individus ordinaires. C'est cette va- riété blanche qii'IIubner figure comme la femelle ^ Euhide , tandis que les femelles à fond jaune sont pour lui des mâles. Démérary. — Coll. Boisd. La chenille , suivant Stolî et M. Lacordaire , est verte , avec de petites granulations noires , et une raie latérale jaune si- tuée au-dessus des pattes , et surmontée immédiatement d'une raie bleuâtre également longitudinale. Elle vit sur dillérentes espèces de Cassia. La chrysalide est verte , naviculaire , très- renflée dans son milieu. *) — Callidrvas IMarceluna. Papilio ici. Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 209. 654- — Donovan, Naturalist Repository , PI. 6, fig. i. — P. Eiibide , Smith- Abbot , Lepid, of Georg. I, PI. 5. — Callidryas Euh nie , Boisd. et Leconte , Iconog. des Lépid. et des Chenill. de l'Am. Sept. PL 24. — Collas Eiibule et MarcelUna , God. Cette espèce , à lacfuelle nous laissons le nom de Marcel- Una , ressemble tellement à la précédente , qu'il est presque impossible de l'en distinguer. Le caractèi^e le plus positif (et encore il peut exister des passages), c'est que les ailes inférieures sont sensiblement moins arrondies, avec l'angle anal un peu plus saillant. Le mâle est en tout semblable en dessus à celui d'Eubule , il en diffère en dessous en ce que les points et li- gnes tortueuses sont plus effacés , que les points géminés fer- rugineux des premières ailes , sont remplacés par un point rouge ou ferrugineux , coupé par une petite nervure jaune , et que les deux points dlscoïdaux argentés des secondes , sont un peu plus petits. — La femelle est en dessus d'un jaune citron , comme le mâle , avec le mcnie dessin que celle (Y Eubule y seulement ses ailes inférieures ont à peine le bord postérieur 6i6 <: ALLi I) u V A s. entrccoupu par quelques petits traits bruns. En dessous , sou dessin est semblable à celui (YEiihiile femelle , mais elle est ordinairement sablée de petits atomes ferrugineux. Amérique septentrionale , et probablement plusieurs autres contrées d'Amérique. — Coll. Eoisd. La chenille, qui vit aussi sur les Cassia, et particulièrement sur le Cassia Chauuvcrista , est, selon Abbot et le Major John Leconte, d'un jaune-citron foncé, pointlllée de noir, avec une raie transversale bleue dans chaque incision ; le ventre et les pattes sont jaunes, avec une rangée latérale de petits traits bleus au-dessus des pattes. La chrysalide est semblable à celle à'Eubule. •|() — Caixidrvas Duva. Papilio id. Fab. E. S. 1 1 1, 1 , p. u°. ôSg. — God. Encyc. IX, p. Ç)i. 10. — Ménétriés, Nouv. Mém. de la Société imp. des Nat. de Moscou, t. III, p. ii8. 4- — Femelle, Phœbis Eiibule , Ilubn. Exot. SamI. Un quart plus petite c\i\ Eubule et Blarcelllna mâles, auxquels elle ressemble complètement en dessus. Dessous des ailes du même jaune que le dessus ; celui des supérieures avec un point discoïdal d'un rouge Ijriqueté , entouré d'un peu de jaune orangé, et coupé par \x\\ç. fine nervure de la mémo cou- leur ; celui des inférieures avec un petit point discoïdal argenté, cerclé de rouge. Chez quelques individus de Saint-Domingue, on voit en outre sur ces dernières ailes quelques atomes noi- râtres qui alïectent la même disposition que dans Eubule mâle, mais beaucoup plus effacés. - — Femelle d'un jaune-ci- tron un peu plus vif, ayant à peu près le même port que celle (ïJ'Jubule, mais d'un quart plus petite; ses ailes infé- rieures ai'rondies de même ; le dessin à peu près comme dans Eubule. femelle, tant en dessus fpi'en dessous, sinon que les premières ailes u ont pas de hgne tortueuse noirâtre, et qu'en dessous elles n'ont pas de point discoïdal argenté, mais «^ A t. h l D U V A S . 61^ seuleuient une lâche ferrugineuse plus claire au milieu. Saint-Domingue , île Saint-Barthélémy, Guadeloupe. — Coll. Boiscl. — La Colins Eabule , de M. Ménétriés, est la femelle tle Drya. — La connaissance de la chenille pourra seule confirmer si c'est Lien une espèce ou une variété locale de l'une des deux précédentes. — Nous possédons un individu mâle, pris au Chili par M, Gay, qui pai'aît être une variété de cette espèce ; mais le dessous des premières ailes est dépourvu de point discoïdal , et le dessous des secondes offre deux très- petits points orangés sans autre dessin. W — Gallidryas Rhadia , Boisd. Port et taille de Drya. Dessus des ailes du mâle sans ta- ches, commedans ^ifiif/e mâle. Dessous d'un jaune citron ; les supérieures offrant sur l'extrémité de la cellule discoïdale un trait transversal d'un rouge briqueté , coupé par deux fines nervures jaunes. Les inférieures ayant un point discoïdal ar- genté, entouré d'un petit cercle rouge , suivi de quelques ato- mes ferrugineux effacés, disposés en forme de bande trans- verse, quelquefois à peine visibles. — Femelle d'un jaune soufre, avec la bordure à peu près comme dans J£ubule femelle, mais d'un l'ouge ferrugineux. Ses ailes supérieures ayant sur le disque un point noir non ocellé , et près de la bordure une raie sinueuse effacée , d'un roux ferrugineux. Dessous des ailes d'un jaune -d'ocre foncé, avec de petites hachures ferrugi- neuses ; celui des premières offrant à l'extrémité de la cellule , une tache ferrugineuse marquée de deux points argentés vio- lâtres ; une raie tortueuse ferrugineuse près du sommet; celui des secondes ailes olfrant trois points argentés, discoïdaux, très- rappx'ochés , cerclés de ferrugineux , suivis d'une laie maculaire sinueuse, transverse, également ferrugineuse, faisant suite à la raie tortueuse des ailes de devant. Corps , antennes et palpes à peu près comme dans /uibule. Sénégal, île Maurice. — Coll. Boisd. Cette espèce africaine a un très -grand rapport avec celles de rAmérif[ue. 6i8 GALLIDR YAS. 12 — Callidryas Pomona. Papilio Pomona, Donov. Ins. ofNew-HoU. — Fab.E.S. II!, I, p, 2i3, n° 665. — Colias id. God. Encyc. IX, p. 93. i3. Port et taille (ÏJSitbule femelle. Ailes d'un jaune citron (Fabricius les dit blanches, et ajoute qu'elle pourrailblen être une variété' de Florella ). Les supérieures avec un point discoïdal noir, arrondi , assez gros , et une bordure de la même couleur, de médiocre largeur, crénelée intérieurement , précé- dée, vis-à-vis du sommet, d une ligne tortueuse, brunâtre. Ailes inférieures avec le bord marginal entrecoupé par une suite de points noirs. Dessous des premièi-es ailes semblable au dessus , mais sans raie tortueuse. Dessous des secondes du même jaune c[u en dessus , avec deux points discoïdaux argentés, cer- clés de ferrugineux, sans autre dessin, INouvcUe-llollande. — Décrite d'après la figure de Donovan. — Cette espèce, si la figure de ]\L Donovan est exacte , res- semble beaucoup aux espèces aniéricauies de la section à JEu- bule, et il est à croire que le mâle , que nous ne connaissons pas, a de grands rapports avec ce\m à^ J^itbule ci Marcellina. Nota. Nous possédons une espèce de la Nouvelle-Hollande voisine de Scylla , que nous décrivons ci-après sous le nom de Corqop/iOJie. Ne serait-ce point celte deinière que jM. Dono- van aurait figurée sous le nom de Pomona? Quelques-unes des planches de cet auteur sont si peu semblables à sa nature , qu'il y aurait quelque raison à le supposer. CALLIDRTAS. 619 GROUPE XII. + t 15 — Caludryas PniLEA. Colids ici. God. Encyc. IX, p. gi. 8. — Papilio id. Linn. Sjst. Nat. 2, p. 764, n". 104. — Falj. E. S. 11 i, I , p. 212. &&1. — Craïu. 173 , E , F. — lloesel , Ins. Bel. lab. 3 . il:;'. 5. — Mitiicipiuin Fagax Arganle Ç , Hubn. E.xot. Saml. — Femelles, Collas Lolia ., God. Encyc, IX, p. 94. — Collas Aricia , God, op. cit. n". 16. — Collas Larra, op. cit. n^. 17. — Papilio Larra, Fab. E. S. Suppl, p. l\i'6 , 653-4- — P- Melanlppe , Cram. 34 1 , E, F. — P. Aricia , Cram. q^.. A, B. Enverg. près deS ^ pouces. La plus grande du genre. Dessus des ailes du mâle d'un beau jaune-citron un peu mat vers le bout. Les supérieures offrant vers le milieu une lâche oiangée , arron- die, plus ou moins grande , disposée transversalement Les in- férieures avec l'extrémité plus ou moins largement orangée. Dessous des quatre ailes d un jaune-d'ocre très-vif, avec deux points ferrugineux très-rarement argentés, souvent réunis en une raie étroite, sur le milieu des premières, et deux points blanchâ- tres, mais plus ordinairement argentés, bordés de brun, sur le milieu des secondes; outre cela il y a , entre les points discoï- daux et l'exlrémilé , une raie commune, flexueuse , interrom- pue, formée d'atomes Iirunatres, plus ou moins marqués ou plus ou moins effatés. Corps jaune , avec la tète roussàtrc et les antennes d'un rouge brun. Femelle tantôt de la taille du mâle et tantôt un peu plus petite , variant beaucoup pour la coidcur du dessus , qui est quelquefois très - pâle et quelquefois très-vive. Le plus ordi- nairement le dessus des ailes est d'un jaune foncé , avec le 620 G A LLln K V /VS. liois postérieur des secoudes d'un fauve rougcàtre , et le disque des premières souvent lavé d'orangé : le limbe marginal des unes et des autres est divisé par des taches Lruncs , quelquefois plus ou moins réunies, i'ormant une bordure; les supérieures ont en outre sur le milieu un gros point noirâtre divisé par l'arc discoïdal , et avant la bordure ime ligne flexucusc noirâtre , in- terrompue. Dessous des quatre ailes d'un jaune foncé plus ou moins rouilleux , avec deux points discoïdaux argentés , en- vironnés de brun rougeàtre , souvent divisés en quatre ou cinq parties, sur les premières par l'arc de la cellule ; les points mar- ginaux d'un brun rougeatre , fondus avec la tranche du bord postérieur ; la ligne flexueuse également d'un Ijrun rougeatre et plus ou moins marquée. Brésil, Guyane, Saint-Domingue. —Coll. Boisd. — Com- mune. — liubner a pris le mâle de cette espèce pour la femelle à'Argcuite. Colins Loliii , God,, est une variété femelle beaucoup plus petite que les individus ordinaires , avec les ailes inférieiu-es entièrement d'un rouge-briqueté clair en dessus, et sans point, marginaux. En dessous les quatre ailes sont également d'un rouge-briqueté clair , avec deux points discoïdaux argentés , et environnés de brunâtre , et la ligne llexucuso effacée. — Antilles M. N. Colias Larra , God. Fab., est de la taille des individus ordinaires avec le dessus des ailes tantôt jaune et sablé de fer- rugineux , et tantôt d'un fauve-rougeàtre clair , le dessous des quatre ailes est jaune , avec les taches du lunbc à rellet légère- ment argenté, et les deux points argentés discoïdaux des infé- rieures situés sur une tache ou sur une bande transverse brunâ- tre. — Saint-Domingue. — Coll. Boisd. M. Ménctriés , dans son mémoire sur les Lépidoptères d'Haïti , dit que c'est à tort que Godart, dans son supplément à l'Encyclopédie, p. 8o5, a réuni la ColiasLarra k la Philea, parce qu'un grand nombre d'individus de la première lui ont toujours offert des caractères constants, iVous ne comprenons pas trop sur quoi M. Mené triés se fonde pour émettre cette CALLIOUYAS. opinion , puisqu'il a reçu eu même temps une grande rpantité d'indiviclus de Philca. Pour ctahVir deux espèces, il aui-ait du décrire des Pliilea femelles et des Larra màlcs. 14 — CaLLIDKVAS TllALESTntS. Colias Thalcsiris, Ilubn. — Collas Philea , Variété, God. Encyc, IX, p. gi. 8. Taille et port de Phil'U , à larpielie elle ressemble beau- coup, et dont elle n'est peut-être cpi'une variété. La taclie orangée des premières ailes du mâle plus grande, plus irrégu- lière, précédée sur l'extrémité de la cellule discoïdale d'un gros point noir. Les secondes ailes presque entièrement orangées. Dessous des rpiatre ailes différant de celui de Pliilea, en ce que les deux points discoïdaux des supérieures sont violàtres, souvent divisés en quatre ou cinq par l'arc de la cellule , et en ce que le boi'd postérieur des Inférieures est couvert d'un es- pace d'un brun ferrugineux, assez large. — Femelle beaucoup plus rouge que celle de Pliilea , avec les points marginaux plus noirs, ainsi que la ligne flcxucuse, qui ici s'étend jusque sur les secondes ailes. Dessous à peu près comme chez le mâle , avec la raie tortueuse et les (aches du bord d'un brun- ferrugineux très-prononcé ; le sommet des supérieures d'un brun pourpre. Cuba , Coll. de MM. le comte Dejean et Auguste. — Brésil, Coll. Boisd. Variêlc A. Mâle ayant la tache des ailes supérieures très- large, presque d'un rouge sanguin, ainsi que leur bord pos- térieur. Les ailes inférieures entièrement d'un rouge presque sanguin. Dessous des ailes à peu près comme chez les indivi- dus ordinaires, — Bi'ésil. M. N. 62'2 CALLIDRYAS. 15 — Callidryas Argante. Collas Id. God. Encyc. IX, p. 92. 11, — Paplllo Id. Fab. E. S. 1 1 I , I, p. 189. 584- — P. Hersllla , Cram. i;;3, C , D. — Manclplumfugax Argante màlc, îlubn. Exot. Saml. — Femelle Collas Cnidla, God. op. cit. n". if. — P. Cjprls , Cram. 99, E, F. — Pliœbls Cypiis ^ Ilubn, Exot. Saml. Port et taille d' Eiibule. Dessus des ailes du mâle entière- ment d'un jaune-orangé vif, un peu chatoyant , un peu plus mat vers le bord , avec un petit liseré noir, un peu interrompu sur les supérieures , et indiqué par des points sur les infé- rieures. Dessous des quatre ailes d'un jaune-d'ocre vif, avec une mullitutle d'atomes ferrugineux. Les premières avec un point ferrugineux, solitaire ou géminé, quelquefois un peu argenté; les secondes avec deux points discoïdaux, ferrugi- neux , tantôt jaunes dans leur centre, et tantôt argentés ; une ligne llexueuse , transverse , formée par des atomes condensés, fortement en zigzag sur les ailes supérieuies. Corps jaune, avec les antennes d un rose violàtre. Femelle, ou Paplllo Cjprls de Cramer, tantôt de la taille du mîile, tantôt plus petite , et quelquefois presque aussi grande que celle de Phllea. Dessus des aiies tantôt d'un jaune plus ou moins orangé, tantôt d'un jaune-roussàtre plus ou moins in- tense, quebpiefoisd'un jaune pale et quelquefois d'un jaune sablé de noirâtre. Les supérieiucs ayant ungrospouit discoïJal noir, îe sommet également noir, s'alignantavec des points marginaux de la même couleur, très-souvent réunis avec lui, et foiinant alors une bordure crénelée ; quelquefois cette bordure est en outre pré- cédée de quelques points noirâtres, disposés en ligne flexueuse. Ailes inférieures avec le bord marginal entrecoupé par une suite de points noirs plus ou moins gros. Dessous des quatre ailes d'un jaune d'ocre , avec une multitude d'atomes ferrugineux ; celui des premières avec une tache discoïdale d'un ferrugineux CALLIDRYAS. 023 violàtre , ainsi que le sommet, le bord postëineur et la raie ilexueuse interrompus ; celui des secondes avec une tache dis- coïdale d'un ferrugineux violàtre, en forme de bande Irans- verse , marquée de deux pomts argentés. Commune au Brcsd , plus lare à la Guyane, — Coll. Boisd. 1(3 — CoLiAS Agarithe , Roger. Très- voisine di Armante ; mais quelquefois un peu plus petite. Dessus des ailes différant seulement en ce que l'arc dis- coïdal des prennèros est un peu ferrugineux , et que le liseré noir marginal est souvent nul. Dessous des quatre ades d un jaune-d'oere vif, comme chez Areu plus grande que les mâles, plus grande même que celle d'////ci/'ia,- dessus desesades d'un jaune-soufre vif. Les supérieures ayant à l'extrémité une bor- dure noire, de médiocre largeur, crénelée en dedans, descen- dant jusqu'à l'angle interne, se prolongeant un peu le long de la côte, précédée d'une ligne noirâtre, maculaire , tortueuse, partant de la côte connue dans la plupart des espèces congé- nères j un point central noir , arrondi. Ailes inférieures avec le boid marginal entrecoupé de taches noires, lunulées. Dessous des quatre ailes dun jaune-d'ocre plus ou mouïs foncé et plus ou moins brillant, arec ini point discoïdal brun , pupille d'ar- gent obscur sur les ))rcmières , et deux points plus petits, à 40. ÙAi^ C ALLinRYAS. prunelle plus vivo sur les inlërieures : onde cela , iî y a entre ces points et le Loi c! Icrniinal une ligne traosverse , tortueuse , d'un brun ferrugineux, et le bord lui-même est un peu ferru- gineux par la transparence de la bordure noire du dessus . Indes orientales, Java, Bornéo. — Coll. Boisd. — Très- commune à Java. V^arictè A. Femelle ayant les points discoïdaux du dessous de chaque aile placés sur lui espace d'un brun viohître , très- grand aux secondes ailes. — Même patrie. — Coll. Boisd. JNous avons reçu il y a quelque temps , sous le nom de Z umea , comme de la Guadeloupe , un mdividu mâle, qui ne difïére en rien de ceux de Java ; mais probablement qu'il y a erreur (ï habitai^ car il est peu probable qu une espèce des Indes orientales se retrouve aux Antilles , à moins qu'elle n'y ait été transportée accidentellement. 22 — Callidrvas Evadne. Colias ici. God. Encyc. IX , p. 98. 28. — P. Alaneone, Cram. i4f , E. — Femelle, Co/m5 i^^^t^//'^, Svvainson , Zool, illust. i"'. série , PI. 5 . — P. Slatira , 120 , C , D. Même port et même taille qiiAlcmeoJie , à laquelle elle ressemble beaucoup. Elle en dillère en dessus , en ce que le blanc est un peu moins glauque et un peu moins verdâtre , en ce que le jaune citron s'étend sur les premières ailes jusqu'au milieu, et sur les secondes jusque sur le limbe. Le dessous n'offre pas de dillerences bien notables ; il est de même dé- pourvu de points discoïdaux. — Femelle ou Colias Slatira i quelquefois de la taille du mâle , souvent un peu plus grande, rarement plus pciite; tantôt eiitièrcnicnt d'un jaune-soufre vif, tantôt d'un jaune paie sur les ailes supérieures , avec la base jaune , et les inférieures d'un jaune ocliracé , et quelquefois d'un jaune vif un peu orangé sur les qualie ailes. Les pre- mières ailes ofirant dans toutes les variétés un point central noir, arrondi , et une bordure plus ou moins étroite , de la r, ALLi 11 m A s. 6'Aq même coi-leiir, cî-Jnc!cc inlérieurcaient , s ûtendaiil un peu le long de la côte , et descendant jusqu'à l'angle interne. Ailes inférieures sans taches, on avec le bord légèrement enti'ecoupé de noirâtre. Dessous des ailes d'un jaune -pâle luisant, ave?*. la base des supérieures un peu plus jaune; ces dernières ailes avec un pouit discoïdal d'un rouge - ferrugineux violâtre , un peu plus pâle dans son centre , précédé en dehors d'une ligne transversale, tortueuse, de sa couleur; le bord du sommet et la partie correspondante de la bordure également d'un fer rugineux violâtre. Ailes mférieures avec un poiut discoïdal très-blanc, assez gros, entouré d'un ":)cu de femignieux, mais seulement en arrière; une ligne transverse maculaue, tortueuse, d'un ferrugineux violâtre , faisant suite à celle des premières ailes. Dernier article des palpes beaucoup plus allongé que dans les femelles d'aucune autre espèce. Antennes brunes , avec la moitié antérieure de la massue d'un jaune pâle. Guyane, Cuba, Brésil, Colombie. — Coll. Boisd. P^arièté A. Mâle d'un gris-roussâtre pâle en dessus, avec la partie correspondante au jaune citron, d'un gris-jaunâtre foncé. — Colombie. Coll. Boisd. Cramer a confondu cette espèce américaine avec V Alctaeone de l'Inde , car il dit , en parlant de cette dernière , qu'elle se trouve à Surinam et dans les Indes orientales. 25 — Calmdryas Neleis, Boisd. Cette belle espèce a un certain rapport avec Evadne, mais elle est plus grande, le jaune -citron est un peu plus vif, et s'étend encore davantage sur le limbe des ailes inférieures ; la partie matte est jaune , au lieu d'être d'un blanc -jaunâtre glauque ; les ailes supérieures n'ont aucune trace de liseré noir au sommet. Dessous des quatre ailes d'un jaune un peu y LI A s. iiioiiis yai ; la bordure des premières ailes à iiu noir moins loncé , avec l'empreinte de quelques taches jaunes , peu sensi- bles ; la bordure des secondes interrompue ; quelques traits roses plus ou moins prononcés sur ces dernières ailes. Géorgie, \ irginie , Pensjlvanie , Jamaïque, Saint-Do- mingue, Mexique, Floride. — Coll. Boisd. — Chez cette espèce , la partie jaune des ailes supérieures olfre presque le profil de la tète d'un chien, dont le point noir discoïdal for- merait l'œil. V yarlélé A. Ades supérieures tres-acurninées et falquées au sommet. — Mexique. — Le P . Philippa de Fabricius nous paraît appartenir a cette variété. La chenille, qui vit sur les Trifoliiinietles Glycine, est verte, avec une bande latérale blanche, ponctuée de fauve; outre cette bande , il y a sur chaque incision une raie trans- versale noire, bordée de jaune. La chrysalide ressemble à celle iï Inclus a. t t ■^ *2t CoHAS TilISOA. Ménétriés 5 Catal. Raisonn. p. 244- 1164. A peu près delà taille à' Hyale. Ailes supérieures d'un jaune- orangé vif, glacé de violet , avec la bordure très-large, sinuée intérieurement , arrivant presque jusqu'au point discoïdal , qui est assez gros ; la base saupoudrée de jaune verdàtre ; la bor- dure divisée vers l'angle externe par quatre petites taches oblongues , jaunes. Ailes inférieures brunâtres , saupoudrées de jaune et glacées de violet , avec un gros point discoïdal d'un orangé vif. La frange des quatre ailes d'un jaune rose. Dessous des ailes à peu près comme dans les espèces voisines ; le point discoïdal des premières ailes pupille de blanc ; les points dis- coïdaux des inférieures également pupilles de blanc. Alpes du Schadach , à 8,000 pieds d'élévation. — Décrite d'après M. Ménëtriés . qui paraît "avoir vu que la femelle. ^f COLIA.^ El flCTRA. God. Encyc. IX, p. 102. 3g. — P. ici. Linn. Syst. Nat. 2, p. 764- loi. — Variété, P. Palœno Ç , Cram. 840, A. B. Tantôt tic la taille ^ Edusa et tantôt de la taille de I\Iyrini- done , avec les ailes supérieures un peu moins arrondies au som- met. La bordme des quatre ailes à peu prèr, comme dans Myr- midone ., mais un peu plus sinuée intérieurement^ et non saupoudrée de petits atomesjaunatrcs; la teinte orangée sensible- ment plus vive, glacée de rouge violet. Dessous des secondes ailes , et limbe des premières , d un jaune beaucoup plus ver dàtre; les points discoïdaux argentés des inférieures, plus petits et moins vifs. — Femelle très-fortement saupoudrée d'a- tomes noirâtres depuis la base jusqu'au milieu , moins bril- lante que celle de Mynnidone , avec la raie maculaire jaune , non interrompue. Cap de Bonne-Espérance, Cafrerie, pays des Namaquois, — Coll. Boisd. Variété A. P. Palœno femelle, Ci-amer. Cette variété est à cette espèce ce qu'est Hélice à notre Ediisa. — Coll. Boisd. Elle est aussi commune que les femelles typiques. Nota. Nous possédons des femelles des deux variétés, chez lesquelles les atomes nolrtitres obscurcissent presque complè- tement la couleur du fond. i(. 4 — Comas Myr.MiDONE. Boisd. Icônes. PI. 9, iig. 1-2. — God, Encyc. IX , p, 1 i3. 4i. — P. id. Ihibn. Pap. .\ji. 433. — Esp. Scbaictt. lab. ^5, iig. 1-2. — Ocbs. Scbinett, von Europ. 11 , p. r'j, etc. — Le safranè , Ernst. Pap. d'Europe, Pi. 78, Suppl. 24, iig. i 1 i, a, b. bis. Très voisine d'Edusa , mais d'un ciurpnènie plus pelile. (338 COLIAS. Ailes un peu plus arroiidies, d'un jaune m^angé beaucoup plus vif, avec un reflet purpiu'in assez sensible ; la bordure à peu près comme dans Ediisa , mais Jamais dwisée au sommet des supérieures par de fines nen^ures jaunes , presque tou- jours, au contraire, finement saupoudrée de petits atomes d'un jaune verdâtre. Dessous des quatre ailes offrant à peu près les mêmes caractères que dans Kdusa. — Femelle un peu plus grande que le mâle , d'une couleur un peu moins vive , mais sensiblement plus orangée que la femelle ^ Edusa^ la borduie divisée par des taches d'un jaune plus vif; la tache costale pupillée de jaunâtre , caractère qui existe quelquefois dans le mâle , et même dans quelques variétés iS^ Edusa. Styrie , Hongrie et Russie méridionale ; volant avec Edusa et Chrysotlieme , et ne se confondant pas plus avec elles que les Pieris , Brassicœ, Rapœ et Napi ne se confondent ensemble, — Coll. Boisd. — C'est par ei-reur que quelques entomologistes ont cru que cette espèce se trouvait en T rance. f^'^arietè A. Femelle ayant le fond de la couleur d'un jaune- blanchâtre pâle. — Coll. Boisd. Nota. On distinguera toujours facilement cette espèce de V Edusa , par l'absence de petites nervures jaunes au sommet des ailes supérieures. ■^ ^ — CoLiAs Edusa. Papilio. id. Linn., Fab., etc. — Le Souci, Geoffroy, Ernst. — Variété femelle ; P. Hélice, Hubn. p. 44f'' 44'- Enverg. environ 11 lignes. Dessus des ailes d'un jaune orangé, ou plutôt d'un jaune souci, plus ou moins mêlé de verdâtre aux inférieures. Les premières ailes offrant un gros point noir à l'extrémité de la cellule discoïdale, et une large bor- dme de la même couleur, slnuée intérieurement , un peu di- latée au sommet , et divisée dans cette partie par de fines ner- vures jaunes ,■ les secondes ayant sur le disque une tache COLIAS. G5Ç) oi-angée, et î\ l'extrémité une bordure noire faisant suite à celle des ailes supérieures, plus ou moins sinuée intérieurement, et se terminant en pointe un peu avant l'angle anal ; dessous des pre- mières ailes différant du dessus en ce qu'il est un peu plus pâle, que toute la partie correspondante à la bordure est d'un jaune verdâtre, précédée d'une ligne trausverse de points, dont les trois inférieurs noirs , et les autres ferrugineux et plus petits. Dessous des secondes ailes entièrement d'un jaune verdâtre, avec deux points géminés, discoïdaux , argentés, bordés de fer- rugineux correspondant à la tache orangée, dont l'extérieur plus petit : outre cela, un petit trait rougeâtre tout-à-fait à la base , sur l'insertion de la nervure médiane , une petite tache ferrugineuse sur le bord costal , suivie d'une ligne transverse de points ferrugineux s alignant avec ceux des ailes supéi-ieures. J^a l'range des quatre ailes jaune et entrecoupée de brun rouge en dessus , rose en dessous. Corps d'un jaune verdâtie , avec le dos noirâtre ; antennes et pattes roses. — Femelle différant du mâle, en ce que la bordure est divisée par une bande jaune, maculaire, interrompue sur les ailes supérieures. Commune dans les prairies de l'Europe, à la même époque v^Hyale. — Elle habite aussi l'Egypte , la côte de Barbarie , le JNépaul, le Cachemire, la Sibérie et l'Amérique septen- trionale.— Coll. Boisd. f^ariétè A. P. Hélice. Femelle différant des individus or- dinaires, en ce que la couleur du fond est blanchâtre, ainsi que les points qui divisent la bordure. — Assez fréquente dans le midi de la France et en Espagne. La chenille , qui vit sur les Bledicago , les Trifolium et autres légumineuses agrestes , est verte, avec une raie latérale mêlée de blanc et de jaune , marquée d'un point fauve sur cha- que anneau. Chrysalide verte , avec une ligne latérale jaune et quelques points ferrugineux. ( F'oycz notre Collection Icono- graphique des chenilles d'Europe.) (;f;.. (l (ÎOLIAS liESniA. Papilio id. Fab. E. S. m, I, p. 208, n''. 652. — Donov. Natural. Reposlt. PI. 5o. Taille et port à'Edusa. Ailes fauves, avec une bordure noirâtre, divisée par une rangée de taches de la couleur du fond ; les supérieures marquées à l'extrémité de la cellule d'une tache noire , comme les espèces voisines. Dessous d'un blanc jaunâtre , avec une rangée transverse de points noirâtres elFacés sur les ailes inférieures , et une petite tache blanche, entourée d'un anneau brun à l'extrémité de la cellule de chaque aile. Patagonie. — Décrite d'après Fabricius. JNous croyons que cette dolias pourrait bien être la fe- melle de la Pyvrhothea, espèce très-abondante à Buenos-Ayres, au Paraguay , et probablement en Patagonie. Quant à la figure de M. Donovan , elle mérite peu d'être citée ; il est diiiicile d'en faire une plus médiocre , on voit à quel genre elle appar- tient, mais rien de plus. Il est du reste assez probable que c'est par une erreur du coloriste que dans notre exemplaire elle est représentée d'un beau rose incarnat; car dans sa description il la dit, comme Fabricius, d'un jaune fauve. 7 — ConAs Pyrrhothea. Colotis id. Hubn. Zut. 365. 366. Taille et port à' JEdusa. Dessus des ailes d'un rouge-orangé vif, avec une boi'dure noire assez étroite, un peu dilatée au sommet des supérieures et à peine sinuée intérieurement ; l'ex- trémité des nervLU'es également noirâtre. Les premières ailes oflVant à l'extrémité de la cellule un point noir assez éiroit. Dessous des ailes différant de celui d.Edusa , en ce qu'il est lui peu plus vif, que le point discoïdal des supérieures est pupille de blanc argenté, que celui des inférieures est solitau'e. GOLIAS. 6^1 un peu plus pelit et plus largement cerclé de ferrugineux, et que la ligne transverse de points est plus fortement exprimée, particulièrement sur les premières ailes. — Femelle un peu plus grande que le mâle , d'une couleur moins vive , avec la bordure plus large , divisée comme dans les autres espèces , par une bande maculaire jaune. Commune dans toute la république de Buenos-Ayres et au Paraguay. — Coll. Boisd. Parié té A. Cette espèce a aussi sa variété Hélice. Nous possédons des individus femelles des bords de l'Uruguay^ chez lesquels le fond de la couleur est blanchâtre. Nota. Cette Colias .^ par l'étroitesse de sa bordure et ses ner- vures noirâtres à l'extrémité , , est bien distincte de toutes les espèces voisines. >|C 8 COLIAS AlTRORA. Boisd. Icônes, PI. '^ , tig. i - 4 » p- 35. — God. Encyc. IX, p. io3. 4o. — P. iV/. Fab. E. S, 1 1 1,1, p. 9.o8 , 65o. — Hubn. Pap. 544-545- — Esp. Schm. tab. 83, cont. 33, fig. 3. — Ochs. Schm. von Europ. 11^ p. iy6. — etc. — Le T^er- tumne , Ernst, Pap. d'Europe, PL 8 , 3''. Suppl. fig. 3. Un tiers plus grande c^^x Edusa , avec le dessus des ailes d'un fauve orange beaucoup plus vif que dans aucune autre espèce européenne, et légèrement glacé de violet; les nervures noirâtres. Ailes supérieures ayant le sommet plus aigu que dans les espèces voisines ; leur bordure de largeur moyenne, parais- sant presque crénelée intérieurement , divisée en six ou sept par de petits traits jaunes qui se prolongent sur l'extrémité des nervures jusqu'à la frange; la tache discoïdale plus petite et moins noire que dans J'^dusa. Ailes inférieures finement saupoudrées d'atomes noirâtres , mais cependant d un fauve plus vif fpae les supérieures ; leur bordure plus étroite que dans Edusa ; la tache discoïdale orangée , comme dans les espèces LÉPTDOPTF.ni: s , TOME I. 4' 0:|2 COLl\S. voisines. Dessous des quatre ailes d'un jaune verdâlre ; celui des supérieures ajant le disque d'un jaune un peu fauve , avec le point discnïdal, argenté dans son centre ; celni des inférieures oQ'rant, comme dans Edusa et espèces congénères, deux points argentés, cerclés de ferrugineux; une petite tache ferrugi neuse sur la cote; la ligne transversale de pjoints ferrugineux nulle sur les quatre ailes. Collier , antennes , dernier arti- cle des palpes et dessous des franges d'une couleur rosée ou rougeàtre. — Femelle un peu plus grande que le mâle , avec les nervures noii'es , plus prononcées sur les ailes supérieures, et le reflet purpurin plus sensible. La base des premières ailes et toute la surface des secondes fortement obscurcies par des atomes non-âtres ; la bordure noire, assez large, divisée par une rangée de taches d'un jaune vif, formant une légère empreinte en dessous, Daourie , Russie orientale. — Coll. Boisd. et Coll. de MM. Chardiny et Donzcl à Lyon. 9 ' — CoLiAS RuTiLANS , Boisd. (PI. 3 , C , fîg. 3. ) Un peu plus petite ([iil^dusa , d'un rouge-orangé très-vif, avec une bordure noire , large , et fortement sinuée intérieure- ment dans son milieu sur les ailes sunérieures , beaucoup plus étroite sur les inférieui'es , et s'effacant peu à peu enarrivant vers l'angle anaî. Les premières ailes ayant en outre à l'extré- mité de la cellule discoïdale un point transversal , étroit , d'un noir ferrugineux. Dessous des ailes supérieures d'un orangé vif, avec le sommet d'un jaune verdàtre ; le point discoïdal étroit , un peu pupille de blanc ; une ligne transversale de points noirs, comme dans Edusa et espèces voisines. Dessous des inférieures d'un jaune verdàtre, avec un petit point dis- coïdal d'un roux ferrugineux , un peu pupille de blanc rou- geàtre , une petite ligne ferrugineuse sur l'insertion de la nervure médiane, et une petite tache de même couleur sur le ])or(l costal, comme dans les espèces voisines: une ligne trans - versale de petits points ferrugineux-rougeati'cs , peu mai'qués, COLIAS. 64^ fàjsant suite à ceux des premières ailes. Corps plus noirâtre que dans les autres espèces. — ]\' eus n'avons vu que des mâles ; il est probable que la femelle n'en diffère qu'en ce que le fond est un peu plus pale , avec la bordure divisée par uiae ran- gée de taches jaunes. Chili, Pérou. — Coll. Boisd, — M. Auguste de Bordeaux nous a donné un individu du Pérou , qui est moitié plus petit que Myrmidone, mais cjui du reste ne diffère aucunement des autres. GILOUFIS II (I). "^ lO COLIAS ChrYSOTHEME. ( PI. 2 , B , fig. 5.) Boisd. Icônes , PI. g, fig. 34- — God. Encyc. IX, p. 103.42. — P. id. Hubii.Pap. 4^6. 4'28. — Ochs. Schmett. von Europ. II, p. 279. — etc. — L'Orangé, Ernst. Pap. d'Europe, PI. ';;8. Suppl. 1^ , fig. iii, a, b. tert. Port d' jEdusa , mais environ d'un quart plus petite. Dessus des ades d'irn jaune plus pâle, avec la bordure plus brune, divisée sur les quatre ailes par de fines nervures jaunes. Les premièi-es ayant en outre la côte largement jaune ; le point dis- coïdal plus étroit , transversal , peu marqué et entouré d'un peu de ferrugineux. Dessous des quatre ailes à peu près comme dans JSdusa et espèces voisines , excepté que la tache discoïdale des ailes supérieures a le milieu un peu pupille d'argent. — Femelle beaucoup plus pâle que la femelle d'£dusa. Chez elle, le jaune orangé n'occupe que le disque des ades supé- rieures, et les taches jaunes qui divisent la bordure sont plus grandes, plus marquées et d'un jaune plus pâle. (i) Dans ce (groupe les mâles sont dépourvus d'espace glandu- leux sur le bord costal des secondes ailes. 4i. 644 COLIAS. Elle se trouve aux mêmes époques qii'JSdusa , en Styrie , en Carinthie , eu Volhvnie et dans plusieurs parties de la Hongrie, et elle vole avec elle sans se confondre. — Coll. Boisd, P^a/iété A. Aussi grande que les plus grands individus à'Jidusa. Amérique septentrionale, environs de Philadelphie. Coll. Boisd. — Cette grande variété pourrait bien constituer une espèce à part ; mais nous en avons vu trop peu d individus pour pouvoir décider cette question. t t * 11 COLIAS Pf.LIDNE. Boisd, Icônes, PI. 8 , fig. i-3. — Boisd. et Leconle , Ico- nog. des Lépid. et des Chen, de l'Am. Sept. PI. 21, fig. 4-5. — God.-Dup, Suppi. PI. i5, lîg. 1-3. Port de Palœno , dont elle est très-voisine , mais un peu plus grande. Dessus des ailes d'un jaune tirant im peu sur le verdàtre, avec une bordure noire, plus étroite , sinuée régu- lièrement sur le coté interne, etlinissanL en pointe vers le milieu du limbe des inférieures. Dessous des premières ailes plus pâle que le dessus , avec la côte saupoudrée d'atomes plus foncés, et un point dlscoïdal en ovale très allongé, pupille de rougeâtre. Dessous des secondes ailes d'un jaune verdàtre , avec un point central rougeâtre, arrondi , surmonté d'un autre point beau- coup plus petit . (juelquefois nul. La frange des quatre ailes rouge ; antennes d'un rose jaunâtre , avec la massue brunâtre en dessus et jaunàti'c au dessous. Les autres caractères comme chez Pdln^no. — Femelle d'un jaune très-pàle ^ et presque blanche, avec le sommet des ailes supérieures faiblement noi- râtre , précédé d'une petite raie sinueuse de la même couleur, souvent elFacée. Kamstchalka , Islande, Sibérie, Labrador. — Coll. Boisd. Celle espèce n'est peut-être qu'une variété hypei'boi'éenne de Palœno. COLIAS, 645 ■^- j[2 — CoijAs Pal.eno. Pnpilio ici. Liiin, Fab. elc. — Le Solitaire^ Ernst. — P.Europome, Esp. Scîimett, I,Th. (ab.42. Suppl. 18, f. 1-2, et tab. 100, font. 55, fi;i,-. 5. — Variété : P. Philoinene , Ilubn. Pap. 6o2-Go3. Un peu plus petite ([uUjale. liessus des ailes d'uu jaune tirant un peu sui- le verdàtre, avec une bordure noire, assez large , légèrement sinuee intérieurement, plus étroite aux se- condes ailes , et ne descendant souvent guère au delà du mdieu du limbe ; les premières ayant à l'extrémité de la cellule dis- coïdale un petit cercle nou-atre, oblong , plus ou moins mar- qué , rarement nul , ou reuipiacé par un point de sa couleur; les secondes olïVant sur le discpte une petite tacbe blanchâtre. Dessous des ailes supérieures dilleraut du dessus, en ce que la bordure est remplacée par une teinte d'un jaune un peu ver- dàtre ou roussàtre , et que le petit cercle discoïdal est plus marqué. Dessous des mférieures entièrement d'un jaune rous- sàtre ou verdàtre , finement pointillé de nonàtre , avec un point discoïdal d'un blanc argenté, légèrement cerclé de ferrugineux. La frange des quatre ailes et le bord de la côte des supérieures en dessous, d'un rose vif. Corps d'un jaune noirâtre ou ver- dàtre , avec le prothorax rose j antennes roses, avec la massue lui peu plus foncée, et jaunâtre à son sommet. — Femelle dif- férant du màie, en ce que le fond de sa couleur est presque blanc en dessus , ou d'un blanc un peu jaunâtre. Assez commune en Suède , dans les Alpes et les Pyrénées, en juillet. — Coll. Boisd. Variàlc, h.. P. Philoincne , Itnbn. Mâle : avec la bordure noire , mouis nette sur son côté inlerne, et ordinairement dépourvu en dessus de petit cercle discoïdal noirâtre. — Fe- melle d'un jaune-soufre pale , avec la bordure des ailes supé- rieures divisée par deux ou trois taches, de la couleur du fond, — Hautes montagnes de la Suisse et du Tvrol. — Coll. Boisd. 6|6 COMAS Chez les iudiviclus de la Lapoiiie la bordure esipliis nette, et descend chez les femelles presque jusqu'à l'angîe anal. ^ J[5 CoLIAS NeRIENE. Fischer, Entomog. de la Russie, Lcpid. tab. 1 1 , lig. 3-4- Port et taille de PalœJio. Ailes d'un jaune un peu moins verdâtre , avec la bordure comme dans cette espèce , mais cc'.ipée au sommet des supérieures par deux petites nervures jaunes. Ces mêmes ailes ayant à l'extrémité de la cellule dis- coïdale un gros point noir, comme ILyctle. Les inférieures offrant aussi , comme chez lîyale et Pliilodice , une petite tache discoklale orangée. Dessous des quatre ailes comme dans Ilyale , excepté que la ligne transversale de points est plus prononcée , et c[ue tous ceux des ailes supérieures sont noirs. JNous ne connaissons pas la femelle. lÀussie , environs de Sarepta. — Décrite d'après la figure de M. Fischer. — Cette espèce a beaucoup de rapports avec Pliiloilice mule ; elle en dilfère seulement en ce que la bordure est plus large, divisée au sommet par deux petites nervures jau- nes, et que la ligne transversale de points du dessous est beaucoup plus prononcée. Au reste , ce n'est pas le premier exemple de pai'enté que nous lemarquions entre les espèces de la Russie orientale et celles de l'Amérique septentrionale. On rencontre la même ressemblance entre la Vanessa V^ album et / albuin^ entre la Chclonia Dahurica et la Chelonia Virgo , etc. Ne serait-ce pas de cette Collas que parle Pallas dans ses A^oya- ges, lorsqu'il dit que le P. Palœno est très-commun dans la Russie asiatique ? \^ COLIAS DoRIPPE. God. Encyc. IX, p. loi. 36. — P. Palœno mâle, Cram. i4,F. G. COLIAS. 647 Taille , port cL faci'cs de Philodice inâle , dont elle ne se distingue (si la figure de Cramer est exacte) , qu'en ce rpe le dessous des secondes ailes est sensdjlement plus roussàtre, et finement saupoudré de noirâtre , et que le dessus des niemes ailes est dépourvu de tache orangée discoïdale. Décrite d'après Cramer, qui la dit du cap de Bonne-Espé- rance. Nous craignons que cet auteur n'ait commis une erreur ^habitat , et que son Falceno mâle ne soit de l'Amérique septentrionale, et par conséquent identique avec notre P]d- lodice. 15 — CoLi\s Philodice. God. Encyc. IX, p. 100. 35. — Boisd. et Leconte, Iconog. des Lépid. et des Chenilles do l'Ani. Sept. PI. 21, fig. i-3. — Zereiic Anlhyale , lïubn, Ziit. 3o^. 3o8. — Euryinus Phi- lodice , Swainsoa , Zool. Illust. Il<^ série , PI. 60. — J^ii/y/iius £uropome , Swainson, op. cit. PI. 70. Taille (\!Hyale mâle, avec le port de Palcvno; ailes d'un jaune serin, avec une bordure noire, plus étroite que dans Pa- lœno, légèrement sinuée intéii sûrement, et finissant en pointe sur les secondes, un peu avant langle anal. Les premières ayant sur l'extrémité de la cellule , un point très-noir , comme chez Hyale , mais un peu oblong. Los inférieures offrant une petite tache discoïdale orangée, comme chez les espèces con- génères. Dessous des premièies ailes d'un jaune serin, avec la côte et 1 extrémité d'un jaune un peu roussàtre ; le point dis- coïdal ordinairement pupille de blanc. Dessous des secondes d'un jaune un peu roussàtre , avec deux points géminés dis- coïdaux argentés, bordés de ferrugineux, correspondant à la tache oi'angée du dessus, dont l'extérieur, très-petit et presque fondu avec l'autre; outre cela, un petit trait rougeâtre tout- à-fait à la l)ase , sur l'insertion de la nervure médiane , une petite (ache ferrugineuse sur le bord costal, suivie d'une ligne transverse do ])oinls fcxrugineux médiocrement marqués , s'é- tendant jus([u'au sommet des premières ailes. La frange des 6/|8 COLIAS. quatre ailes d'un beau rose en dessons, un peu plus terne en dessus. Corps et antennes comme dans les espèces voisines. — Femelle du même jaune que le mâle , avec la bordure moins noire, un peuplas large, un peu dilatée an sonunet, divisée sur les ailes supérieures par une bande maculaire un peu in- terrompue, de la couleur du fond; le point discoïdal un peu pupille de blanchâtre en dessus. Kariètê A. Femelle blanchâtre comme celle d^ Hyah. Commune dans l'Amérique septentrionale, surtout aux en- virons de Philadelphie. — Coll. Boisd. C'est cette espèce que quelques entomologistes anglais ont décrite sous le nom à'JEuropome , comme se trouvant en An- gleterre. t t t Jf 16 COLIAS NaSTES. Boisd. Icônes , pi. 8 , fig. 4-5. — God.-l)up. Suppl., PI. \5, fig. 4-5. Un tiers plus petite que Phicomoiie , dont elle est très-voi- sine. Dessus des ailes d'un jaune un pen verdâtrc, saupoudré d'atomes noirs comme dans Pliiconione , avec la frange et la côte des supérieures un peu plus l'oses : ces dernières ailes ayant à l'extrémité une bordure noircitre , fondue insensiblement avec la couleur jaune, divisée par de petites taches elliptiques de la couleur du fond, et placées chacune sur les nervures ; un point noir discoïdale , quelquefois ocellé. Ailes mférieuresà peu près comme dans Pliicomone. Dessous des premières ailes d'un Liane plus ou moins verdâtre , avec le sommet jaunâtre, et un point discoïdal noir, pupillé^de blanchâtre. Dessous des secondes d'un jaune verdatre, couvert d'une fine poussière noirâtre de- puis la base jusqu'au delà du milieu, et marqué, à l'extrémité de la cellule discoïdale, d'une petite tache solitaire d'un l'ouge tirant im peu sur le ferrugineux, pupillée de blanc roussâtre. C O Ll A s . 6 19 Corps et paties comme dans Phico/none ; antennes rouges , avec le dessous de la massue jaune. — Femelle blanchâtre en dessus , moins saupoudrée d'atomes noirâtres que la femelle de Pliicornonc, avec la bordure des premières ailes divisée par des taches elliptiques régulières. Islande, cap Nord, Labrador. — Coll. Boisd. — Cette es- pèce n'est peut-être f[u'une variété polaire de Pliicoinone. Cependant nous possédons des individus de cette dernière, pris dans le nord de la Sibérie et au Raintschatka , qui ne dif- fèrent en rien de ceux de nos Alpes. 17 — CoLiAS Yautieei. Guérin, Voy. de la Coquille, Eiitom. PI. i5, llg. 2. Taille et port de Phiconione, à laquelle elle ressemble beau- coup. Les quatre ailes , surtout chez la femelle, un peu moins saupoudrées de noinître , avec la bordure des secondes un peu plus maculaire ; le point discoïdal des premières un peu plus gros , à peine pupille en dessous dans le mâle ; les nervures des ailes supérieures noirâtres , particulièrement chez la fe- melle : le reste à peu près comme chez PJiicomoJie. Chili. — Coll. Boisd. — Cette espèce a tant de l'apports avec notre Phicomone , que, malgré la diversité de patrie, elle pourrait bien n'en être qu'une variété locale. Jl^ — CoLiAs Phicomone. God. Encyc. IX, p. loo. 3 /[ , Pap. de France, II, PI. 4» fig. 3. — P. id. Esp, Schm. lab. 3G , cont. 6, fig. 1-2. — Hubn. Pap. fig. 436. 437. — Ochs. Schmett. von Europ. II , p. 180. — etc. — Le Candide, Ernst. Pap. d'Europe, PI. 79, Suppl. 7.5 , fig. 112, a , b , c , bis. Port iSHyale , mais un tant soit peu plus petite. Dessus des ailes d'un jaune verdàtre dans le mâle et d'un blanc ver- 65o COJvlAS. dâtre dans la femelle , couvert dans les deux sexes d'une poussièi-e noirâtre , ordinairement un peu moins abondante sur le disque des supérieures , lequel est marqué d'un point dis- coïdal noir, comme chez Hyale, mais plus petit. L'extrémité de ces mêmes ailes offrant une bordure noirâtre assez large , plus ou moins fondue avec la teinte générale,, et divisée par un rang de taches de la couleur du fond. Les ailes inférieures ayant aussi une bordure noire, divisée par une bande de la couleur du fond , mais souvent le noir y disparaît en partie , surtout dans la femelle , de sorte que la bordure est formée par vme jjande jaune ou blanchâtre, à peine hmitée en arrière par un li- seré noir; une tache discoïdale jaune ou blanchâtre, quel- quefois lavée d'un peu de fauve. Dessous des premières ailes d'un blanc plus ou moins verdâtre , avec le sommet d'un jaune roussâtre ; le point discoïdal pupille de blanc. Dessous des secondes d'un jaune roussâtre, avec la partie correspondante à la bordure plus pâle ; un pomt discoïdal argenté , bord(' de ferrugineux, quelquefois accolé à un autre point plus petit; une petite tache forruguieuse sur l'insertion de la nervure mé- diane et sur le bord costal , comme dans Hyale et espèces voisines. Coi'ps et franges comme dans Hyale ; antennes rou- geâtres , avec le sommet non-. Assez commune, en juillet, dans les montagnes alpines de l'Europe et de la Sibérie. — Coll. Boisd. * 19 — COLIAS Hy\le. Papilio ici. Linn., Fab., etc. — Le Soufre, Ernst. Pap. d'Europe. — Collas Palœno, Fisch. Entom. de la Russie, Lépid. Pi. II, fig. 1-2. Enverg. environ de 20 à 22 lignes. Dessus des ailes d'un jaune soufre, avec un gros point noir à l'extrémité de la cellule discoïdale des supérieures , et une tache orangée pâle , un peu bilobée sur le disque des inférieures. Les premières ayant à l'extrémité une bordure nou'e , élargie au sommet , coupée dans TERIAS. 65 1 toute sa longueur par une suite de taches de la couleur du fond , dont les deux intermédiaires moins prononcées , et les suivantes quelf[uefois fondues avec la teinte générale ; les se- condes ayant une bordure noirâtre, étroite , souvent macvilaire , et quelquefois presque nulle, particulièrement dans les luâles. Dessous des ailes supérieures différant du dessus en ce qu'il est sans bordure, et que le sommet est d'un jaune un peu roussàtre , précédé d'une ligne transverse de points noirâtres. Dessous des ailes inférieures entièrement d'un jaune roussùtre, avec deux points géminés , drscoïdaux , argentés , bordés de ferrugineux, correspondant à la tache orangée du dessus, dont l'extérieur plus petit; outre cela un petit trait rougeâlre tout- à-fait à la base, siu' l'insertion de la nervure médiane , une pe- tite tache ferrugineuse sur le bord costal , suivie d'une ligne transverse de points ferrugineux, s alignant avec ceux des pre- mières ailes , comme dans la plupart des espèces congénères. La frange des quatre ailes rougeâlre , ainsi que le bord de la côte. Corps jaune, avec la tète d'un rouge un peu ferrugineux; palpes , antennes et pattes rougeâtres. — Femelle différant du mâle, en ce que le fond de sa couleur est d'un jaune-soufre très-pâle et presque blanc en dessus. Très-commune dans les prairies et les champs de l'Europe, en mai pour la première époque, et en août et septembre pour la seconde. — Elle habite aussi le nord de l'Afrique, la Si- bérie, le Népaul et le Cachemire. — Coll. Boisd. La chenille, qui vit sur les Medicago , les Trijolium et autres légumineuses agrestes , est d'un vert velouté , avec deux raies latérales jaunes , et des points noirs sur les anneaux. ( Voy. notre Collection Iconographique des chenilles d'Eu- rope. ) XJY. Genre TERIAS , Swainson , Ilorsfield. — Xanthidia Nobis, olini. — Pieris et Collas , Latr. , God. Chenilles grêles , efHlées , linéaires, pubescentes. Chrysa- lides un peu arquées, légèrement comprimées, carénées en 60 2 TE RI A s. dessus, dépourvues de pointes latérales , teiininées antérieu- rement en pointe. Insecte parfaiL. Tétc courte, inclinée, un peu cachée par le Lord costal des ailes supérieures; yeux nus, de gran- deur médiocre; palpes très -courts, médiocrement com- primés, garnis de poils courts, écailleux , assez serrés ; le dernier article petit, grêle, nu , un peu saillant, deux Ibis moins long que le précédent ; antennes grêles , de longueur moyenne, à articulations assez distinctes, terminées en une massue ovoïde ou conique , un peu arquée de haut en l)as, légèrement comprimée latéralement. Corps assez grêle; pro- thorax très-court; abdomen comprimé, à peu près de la lon- gueur des ailes inférieures. Ailes minces , délicates , assez larges, à cellules discoïdales fermées ; les supérieures ayant le boid costal assez foi'tement arqué vers la base ; les infé- rieures embrassant l'abdomen en dessous. Les Terias ont été réunis tantôt avec les Picris et tantôt avec les Colins. Eiies diffèrent manifestement des premières pai- leurs palpes garnis de poiis plus courts et très-serrés, avec le dernier article très court; elles se distinguent des secondes par leur texture délicate, leurs antennes un peu arquées de haut en bas, à massue comprimée latéralement, et par leurs ailes dépourvues en dessous de taches discoïdales argentées. Ces Lépido]itères sont pour la plupart les pygmées de la tribu des Piérides , leurs ailes minces et délicates sont le plus ordinairement jaunes, avec le sommet des supérieures d'un noir vif, qui tranche très-agréablement avec la couleur du fond. Quelques espèces sont blanches en dessus, et plus ou moins jaunes en dessous ; quelques autres [Albnla, IJiv/)hos) sont entièrement blanches de part et d'autre. INous avions séparé ces dernières dans notre collection sous le nom de Lcucidia , mais nous avons reconnu en les étudiant qu'elles ont, à la cou'eur près, tous les caractères des Terias. Les dif- férences sexuelles ne consisteiit guère que dans la couleur, qui est plus pâle dans les femelip? que dans les mâles, et TERIAS. 653 dans le dessin du dessous, qui est toujours plus fortement exprimé. Les espèces sont nombreuses et assez difficiles à dé- terminer. Toutes celles dont nous connaissons les chenilles vivent sur les légumineuses , dans les contrées intertropicales des deux continents. Nota. JNous avions créi' ce genre en 1828 , sous le nom de Xanlhidia , dans notre Iconographie des Lépidoptères et des Chenilles de l'Amérique septt ntrionale; mais comme M. Swainson l'avait établi plusieurs années avant nous dans la i"'. série de ses Illustrations de zoo!o2;ie , nous avons dû rejeter le nôtre et adopter celui de M. Swainson. GROUPE I. 1 — Terias Nicippe. Xanthidia ici. Boisd. et Leconte , Iconog. des Lépid, et des Chen, de l'Am. Sept. PI. 20, fig. i-5. — Colins id. God. Encyc. IX, p. io3, 43. — P- id. Cram. 210, C, D. — Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 208. ^'S I . Enverg. 2,2 ^ pouces. A peu près le port de la Collas jEdusa. Dessus des quatre ailes du maie d'un jaune-orangé vif, comme dans la Collas I^dusa et espèces voisines, avec une large bordure noire, commune, sinuée intérieurement, élargie au sommet des supérieures, ou elle est marquée sur le bord de la côte de trois petits traits jaunesj ces dernières ailes ont en outre, sur l'extrémité de la celkile discoïdale , une petite lunule noire, et leur côte est fortement piquée de noirâtre. Dessous des pre- mières ailes plus piilo que le dessus, avec la partie correspon- dante à la bordure d'un jaune plus pale que le disque. Dessous des secondes ailes jaune , avec des atonies bruns , un petit point discoïdal noir, une tache brunâtre sur le milieu du bord coslal , puis une bande transverse , ondée , plus ou moins mar 0^4 TERIAS. (|uée, de la même couleur. — Femelle difféiaut du mâle , en ce que sa couleur est plus pâle, et souvent d'un jaune soufre, que la bordure noire des premières ailes cesse brusquement un peu avant l'angle interne , et que celle des secondes ades s'ef- face en partie vers l'angle anal. Géorgie, Caroline , Virginie , Antilles, Mexique. — Coll. Eoisd. — Cette espèce, la plus grande du genre, semble, par sa couleur et sa bordure , faire le passage aux véritables Colias. La chenille , qui vit sur les Cassia et lea Trijolium , est d'un vert pâle , avec une i-aie dorsale plus obscure , et une bande latérale blanche, marquée antérieurement de cinq points fauves. Chrysalide verte, un peu arquée, parsemée de quel-- ques taches ferrugineuses. GROUPE II. 2 — Terias Proterpia. Colins ici, God. Encyc. IX, p. 91. 5. — Papilio ici. Fab, E. S. 1 1 1 , I, p. 210. 657. Enverg. 18 ù 22 lignes. Port de Mexicana. Dessus des ailes d'un rouge-minium orangé dans le mâle, et d'un jaune- d'ocre l'oussâtre chez la plupart des femelles, avec les nervures noires , mais vers l'extrémité seulement. Les supérieures ayant tout le long de la côte une bordui^e noire , assez large , se con- tinuant plus ou moins sur le bord extérieur. Ailes infé- rieures sans bordure , ou avec une bordure noirâtre effacée j leur bord extérieur anguleux dans son milieu. Dessous des quatre ailes plus pâle que le dessus ; celui des supérieures sans bordure ni taches ; celui des inférieures plus ou moins par- semé sur le disque , de taches et d'atomes un peu plus obscurs, souvent presque nuls. Jamaïque, Saint-Domingue, Mexique. — Coll. Boisd. — Assez commune. TERIAS. 655 Variété A. Les nervures de la couleur du fond, ou seu- lement celles des premières ailes noirâtres à l'extrémité. Les secondes ailes sans aucune bordure , avec l'angle extérieur beaucoup plus saillant, et prolongé en forme de queue; des- sous de ces dernières ailes plus fortement parsemé et maillé d'atomes et de taches ferrugineuses. — Mexique. Coll. Boisd. 5 — Terias Mexicana. (PI. 3, C, fig. i.) Enverg. 20 à 22 lignes. Ailes d'un jaune-citron très-vif; les supérieures ayant à l'extrémité une bordure noire , assez large , finissant carrément à l'angle interne , offrant , à peu près dans son milieu, un smus quadrangulaire assez profond ; le bord extérieur légèrement sinué , et blanchâtre. Ailes inférieures ayant le milieu du bord extérieur prolongé en un angle sail- lant_, en forme de queue ; une bordure noire de largeur moyenne, un peu dentée sur son côté interne , n'arrivant pas tout-à-fait à l'angle anal ; le bord costal lavé de jaune un peu orangé , fondu avec la teinte générale. Dessous des premières ailes d'un jaune-citron pâle, avec un point central noir, la cote entre- coupée de points bruns , le bord extérieur rougeâtre , près de la frange. Dessous des secondes jaune, parsemé d'atomes fer- rugineux , avec un point central noirâtre ; la côte entrecoupée de points ferrugineux , et marquée , près de l'angle externe , d'une tache de la même couleur ; la moitié postérieure offrant quatre ou cinq autres taches de la même couleur , dont deux ou trois alignées , et tendant à former une bande transverse : le milieu du bord extérieur plus ou moins lavé de ferrugineux, — Femelle différant du mâle , en ce qu'en dessus ses ailes sont d'un blanc jaunâtre, avec la bordure plus large , le sinus qua- drangulaire plus profond et un peu étranglé, en ce que le bord antérieur des secondes est largement d'un jaune orangé , et en ce qu'en dessous , ti-ois dos taches ferrugineuses postérieures forment sur les secondes ailes une bande transverse , droite , ferrugineuse, Mexique. — Coll. Boisd. et Coll. Lacordaire. — Rare. 656 TEU I AS. 4 — Teuias Areela, Eurema Arbela , Hubn. Ziit. , %. 641-642. Même port que 3Iexicana , mais de 2 ou 3 lignes plus petite, l.a bordure des premières ailes plus étroite , le sinus quadrangulaire moins profond , proportionnellement un peu plus large et im peu plus rapproché de l'angle interne ; la bor- dure des secondes ailes plus étroite, non dentée en dedans. Dessous des quatre ailes sans point central noir; le sommet plus largement lavé de roussâti-e ; celui des inférieures moins parsemé d'atomes ferrugineux ; le milieu de leur bord externe fortement lavé de rouge fen-ugineux , et se prolongeant en une raie transverse, qui n'arrive guère que jusqu'au milieu , et qui est suivie en arrière, et en tirant un peu vers le bord abdo- minal , d'une tache de sa couleur, un peu effacée. — Nous n'a- vons vu que des mâles. Brésil. — Coll. Koisd. — C'est à tort qu'Hubner dit que cette espèce se trouve à Java. GROUPE III. 5 — Terias Agave. Pif ris id. God. Encyc. IX, p. i35. 52, — P. id. Fab. E. S. III, ï, p. 193. 5g9. — Donov. JYatural. Reposit. PI. 6, %. 2. Enverg. 1 8 à 28 lignes. Ailes d'un jaune soufre dans les deux sexes. Les supérieures ayant au sommet une tache trian- gulaire noire , légèrement sinuée intérieurement. Les ailes inférieures ordinairement sans taches , mais quelquefois avec un peu de noir sur l'angle externe. Dessous des premières ailes jaune , avec la base un peu plus vive et le sommet ferrugi- neux. Dessous des secondes d'un jaune un peu ochracé , avec TERIAS. 65^ trois petits points brunâtres obsolbtes , vers la base; une lunule ferrugineuse effacée , sur l'extrémité de la cellule discoïdale; une tache d'un brun ferrugineux sur le bord costal ; puis trois ou cfuatre taches ondées, d'un rouge vineux, se réunissant plus ou moins dans ouelques individus , pour former une bande transverse, irrégulière et très-suuiée , comme dans la plupart des espèces ; la frange entrecoupée de points d'un rouge ferru- gineux. Brésil — Coll. Boisd. — Assez commune. yariêlé A. La tache noire des premières ailes plus grande, descendant presque jusqu à l'angle interne. 6 — Terias Tenella, Mancipium fagax Nise çf-, Hubn. Exot. Saml. — Pieris Necla , Gr.d. Encyc. IX, p. i35. 54- Godart a confondu cette espèce Brésilienne avec la Nise de Cayenne , cjui en est effectivement très-voisme. Enverg. i^ lignes. Dessus des ailes d'un beau jaune-gomme- gutte , avec une bordure noire, arc^uée, dentée intérieurement, élargie au sommet des supérieures, assez é roi te sur les infé- rieures, et finissant en ponite un peu avant leur angle anal. Des- sous des ailes d'un jaune un peu plus pâle , avec deux points dis- coïdaux noirs sur le bord de la cellule des inférieures, suivis dans quelques uidividus d'une raie ondée, très-obsolète, formée par des atomes brunâtres, à peine visibles. Brésil. — (joll. Boisd. — Assez commune — JNous n'avons vu que des mâles. — Le ton uniforme des quatre ailes empê- chera facilement de confondre cette espèce avec Nise. ~: 7 — Terias Nise. Pap. id. Cram. 20, K, L. — Pieris Neda , God. Encyc. IX , p. i35. 54. LF.pir)OPTi,i',i:.s, tome i. 4-* 658 TERIAS. Enverg. i5 à ly lignes. Port de Tenella. Dessus des ailes supérieures d'un Leau jaune-gomme-gutlc , avec une bordure noire , arcjnéc , assez large , dilatée au sommet , un peu dentée intérieurement , et se pi'olongeant le long de la cote , en forme de liseré. Dessus des ailes inférieui'es d'un jaune pâle dans le mâle , blanc dans la femelle, avec ime petite bordure noirâtre, crénelée ou interrompue , précédée d'une teinte jaune un peu fondue. Dessous des premières ailes jaune dans le mule, plus pâle dans la femelle. Dessous des secondes, jaune dans le mâle, avec le disrpie un peu plus pâle, et tout-à-fait blanchâtre chez la femelle , marqué chez les deux sexes de deux points discoïdaux noirâtres, suivis dans quelques individus d'une bande ondée d'atomes noii-âtres , très-effacées et peu visibles. Cayenne, Surinam. — Coll. Boisd. — Commune. — Dans la figure de Cramer, les ailes infériem-cs sont presque du même ton que les ailes supérieures , mais c est vraisemblablement par erreur du coloriste , car nous avons vu un grand nombre d indi- vidus rapportés de Cayenne par M. J.acordaire, et tous étaient conformes à notre description. 8 — Terias Venusta, Boisd. Port de Nise , dont elle n'est peut-être qu'une vai'iété lo- cale ; taille moitié plus petite. Enverg. ii à i3 lignes. La bordure des premières ailes beaucoup plus étroite , et moins dentée intérieurement ; la bordure des secondes ailes réduite à quelques points marginaux noirâtres. Dessous d'un jaune- soufre pâle, et du même ton sur les quatre aiies et même dans les deux sexes ; celui des inférieures oifrant sur le disque un ou deux petits points noirâtres, placés comme dans Nise et Te- Jiella, et suivis d'une raie ti'ansverse, ondée, brunâtre , assez distincte. Jamaïque, Colombie. — Coll. Boisd. 9 — Terias Gem'ilis, Buisd. Taille et port de f'eniis/û. Dessus des quatre ailes blanc j TERIAS. 659 les supérieures ayant à l'extrémité une bi.nlure noire assez large , légèrement sinuée intérieurement ; leur base saupoudrée de grisâtre. Ailes inférieures ayant une bordiu'e d'un beau jaune citron , séiiaréc de la frange , qui est blancbâtre, par un petit liseré noir. Dessous des ailes blanchâtre , avec l'extrémité légèrement lavée de jaune ; la base des premières d'un jaune citron ; deux très-petits points noirs siu' le dist[ue des secondes. Amérique méridionale. — Coll. de M. Maixhand à Char- tres. 10 — Terias Lkuce , Boisd. Un tiers plus grand que Tenella j ailes à peu près du même jaune. Les supérieures ayant à l'extrémité une bordure noire un peu plus étroite que dans Tenella , à peu près de même forme. Ailes mténeures sans bordure , ou avec mi rang de pe- tits points marginaux noirâtres, Dessous des quatre ailes jaunes, sans aucun dessin. Missions de l'Uruguay, au Brésil. — Coll. Ëoisd. — ]\ous n'avons vu que des mules. t t W — Teeias Midea, Ménétriés, Nouv. Mém. de la Soc. Imp. des JNat, de Moscou, tab. II, fig. 6. Taille et port de Lisa. Dessus des ailes d'un jaune soufre, avec la base saupoudrée de noirâtre , et une bordure noire, assez large, dentée et sinuée ultérieurement, élariiie au som- met des premières ailes , finissant en pointe un peu avant l'angle anal des secondes. Dessous des ailes supérieures avec le som- met d'un jaune nankin, saupoudré de brun, et souvent avec un petit point discoïdal noir. Dessous des inférieures blanc chez les mâles, jaunâtre cliez les femelles , saupoudré de brun, 42 66o TERIAS. avec une raie ondée, transverse, formée par des groupes d'a- tomes bruns; une rangée de petits points noirs marginaux, si- tués chacun comme dans les espèces congénères sur l'extrémité des nervur; s. Saint Domingue. — Eécrile d'api'ès M. Ménétriés. ^2 — Terias Smii.ax. Pieris ici. God. Encjc. IX, p. i36. 56. — Papilio id. Donov. 1ns. of JNew-Holl. Taille de Lisa. Ailes d'un jaune soufre, plus pâles dans la femelle ; les supérieures ayant la base légèrement saupoudrée de noirâtre , avec luie bordure noire assez large , dilatée au sommet, sinuée ultérieurement, ne descendant pas toujours jus- qu'à l'angle interne. Aiies uiléneines avec une rangée marginale de petits points noh'àtres. Dessous des ailes jaune ; celui des su- périeures un peu plus foncé vers la base , avec un très-petit point discoïdal noirâtre , prescpxe oli'acé ; celui des inférieures , avec quelques légers atomes brunâues et deux ou tx'ois petits pomts discoïdaux de la même couleur, suivis d'une raie tortueuse effa- cée, plus ou moms distuicte , également brunâtre. Nouvelle-Hollande. — Coll. Eoisd. M. JN . — Les individus décrits par Godartdans l'Encyclopédie, et qui existent encore au Muséum National, sont des Lisa, envoyés de l'Amérique septentrionale par M. Milbert. 13 — Terus Hkrla. Pieris ici. IVlac-Leay, Append. fo King's Survey,p. 460. \^i. Plus grande qr.e Smilax , à laquelle elle ressemble extrê- mement en dessus; mais le dessous est difiérent, l'extrémité' des supérieures et la totalité des inférieures étant d'une cou- leur tannée. La face inférieure de ces dernières ailes est en outre saupoudrée de quelques atomes gris , et marquée d'une TERI AS. 66l rate obsolète , brune, située eu arrièi'e de deux points de la même couleur. Nouvelle-Hollande. — Décrite d'après M. Mac-Leay. T "f i* 14 — Terias Stygma, lloger. Port et taille de Brigilla. Ailes d'un jaune citron , à peu près du même ton que chez Marina. Les supérieures ayant au sommet une large tache triangulaire noire , qui se continue lé- gèrement le long de la côte, et qui descend presque jusqu'au bord interne. Dessous des premières ailes jaune, avec la bande du dessus d'un ferrugineux pâle et un peu rougeàtre. Dessous des secondes d'un jaune d'ocre, avec deux points bruns sur le bord de la cellule, suivis d'une raie brune , inteirompue , et forte- ment en zigzag, une grosse tache ferrugineuse sur l'angle ex- terne , comme dans hisa , mais beaucoup plus grosse. Frange roussàtre, précédée d'un petit liseré ferrugineux, Pérou. — CoUection de M. Roger. 1^ — Teuias Stvgmlla, Roger. Un peu plus petite c[u Elathea , et du même jaune que Stygma , à laquelle elle ressemble complètement en dessus , excepté qu'elle est plus petite d'un tiers , et que la frange n'est pas précédée d'un liseré ferrugineux. Dessous des ailes supé- rieures entièrement jaune. Dessous des inférieures également jaune , avec deux petits points bruns sur le bord de la cellule dis- coïdale, précédés dune i^aie obsciu'e , en zigzag, dont on aper- çoit à pisine la trace ; une tache rousse ou ferrugineuse sur l'angle externe , de la même grosseur rpxe dans Lisa. Cub? •^— Collection de M. Roger. IG — Terias Lisa. ( PI. i, A , fig. 5.) Xanthidia id. Boisd. et Leconte , Icoiiog. des Lépld. et des Ch«u, de l'Am. Sept. PI. 19, fig. 4-5. 662 TiniAS. Enver^-. t6 à \'j lignes. Portde /V7,9e. Ailes d un beau janne- ffomme-gutte. Les supérieures ayant la base saupoudrée de noi- l'àtre , un petit point discoïdal noir, et une bordure de la même couleur assez large, partant du milieu de la côte, dilate'e au som- met, etdenlëc intérieurement dans toute sa longueur. Ailes infé- rieures offrant une petite bor(buc noire , dentée intérieure- ment , disparaissant un peu avant l'angle anal. La frange des ffuatre ailes rose en dessus. Dessous des premières ailes jaune, avec un petit point discoïdal noir, et la côteliserée de rougeàtre. Dessous des secondes jaune , sablé de cfuelques atomes ob- scurs, avec trois petits points noirâtres, dont un vers la base et deux sur le disque; une raie noirâtre, ondée, transverse, ma- culaire , suivie sur l'angle externe d'une tache ferrugineuse, assez grosse, arrondie. Les quatre ailes bordées par un liseré d'un rouo-e ferrugineux, interrompu par de petits points noirs, et séparé delà frange par un petit iilct d'un blanc argentin. — Femelle d'un jaune-soufre pâle , avec la base des ailes supé- rieures plus fortement saupoudrée de noirâtre. Amérique septentrioziale , Géorgie. — Coll. ]5oisd. ■ — C'est cette espèce que Godart a décrite sous le nom de Smilax. La chenille , qui vit sur plusieius espèces de Cassia et de Glycine, est verte , avec quatre lignes longitudmales , blan- châtres. La chrysalide est verte. 17 — Terias Thymetus. Pieris id. God. Encyc. IX , Suppi. p. 814. 56-57. — P. 1(1. Fab. E. S. 1 1 1 , I , p. 56. 173. — Colins Euterpe, Mé- nétriés , Nouv. Mém. de la Soc. Ln]). des INat. de Moscou, III, tab. 1 1 , fig- 4- Même port que Lisa, ^ 6^4 TERIAS. mais remontant quelquefois le long du bord abdominal , comme dans l'individu figure par Cramer, Les supérieures ayant en outre la cote noire. Dessous des quatre ailes comme le des- sus , excepté que la côte des pi-emières est un peu moins lar- gement noire. — Femelle ajant le fond de la couleur blanc en dessus et jaune en dessous. Le reste comme dans le maie. Amboine, Célèbcs, Timor, IN ouvelle - Guinée. — Coll. Boisd. f^ariété A : Piiella. La bordure, un peu plus étroite, ne remontant jamais le long du bord abdominal des secondes ailes. Le reste comme dans l'espèce typique. — Nouvelle- Guinée. f t •!• t 56 — Terias L^ta , Boisd. En"verg 16 à 18 lignes. Cette espèce est bien distincte de toutes celles du genre par ses premières ailes , dont le bord postérieur est coupé droit , avec le sommet aigu. Dessus des quatre ailes d'un jaune gomme-gutte , moins vif que dans He- Cabe ; les supérieures ayant la base un peu saupoudrée de noirâtre , et une bordure noire , presque aussi large que dans Hecabc , commentant en pointe vers la base de la côte , et finissant carrément, une ligne avant l'angle interne , sans dé- crire aucun sinus quadrangulairc ; cette bande s'élargit gra- duellement au sommet, et est un peu sinuée et légèrement denticnléc intérieurement ; frange d'un jaune rosàtre , ainsi (lue le bord de la côte. Ades inférieures moins arrondies que dans la plupart des espèces, tantôt sans lacbes, tantôt avec un commencement de bordure nouàtre sur l'angle externe , et (juelquefois avec une laneée de petits points marginaux noirs. Dessous des premières ailes jaune, avec les bords antérieur et postérieur d'un jaune roussâlre. Dessous des secondes d'un jaune-roussàlre p;i!e , avec deux raies transverses droites, plus obscures , dont l'antérieure longue, située an milieu de Faile, et la postérieure courte ; la base et le bord antérieur marqués TERIAS. 6yS de trois ou quatre points obscurs, souvent cfiacés et à peine visibles. Bengale. — Coll. Boisd. — Sur plus de quarante individus recueillis à Bombay par l'eu Polydore Roux, nous n'avons point remarqué de différence bien tranchée entre le mâle et la femelle. Nous possédons une variété femelle que M. de Haan nous a envoyée cumme venant du Japon , qui est un peu plus grande , et chez laquelle la bordure est divisée par deux ou trois traits jau- nâtres, obsolètes. Du reste, elle offre tous les caractères des individus (jrchnaires. 37 TnRIAS ÛUONA. Horsfield, Ins. Lep. of Ind. Comp. II, p. i37.64' P"- '» fig. i3. Enveig. 18-1 g lignes. Port (ï Hecabe , avec le fond de la couleur d'un jaune un peu moins vif, et quelques légers atomes noirâtres vers la base. Les ailes supérieures ayant une bordure au moins aussi laige que dans Hecabe, commençant en pointe vers la base de la côte et finissant carrément à l'angle interne, sans décrii'e aucun sinus quadrangulaii'e ; cette bande s'élargit graduellement au sommet, et est denticulée régulièrement en dedans. Ailes inférieures avec une bordure noire, assez large, finissant en pointe à l'angle anal, et denticulée régu- lièrement sur les nervures; la frange des quatre ailes jaunâtre, ainsi que la tranche de la côte sitnée en face le souuuet. Des- sous des aUes à peu près du même jaune que dans Hecabe; les premières ayant deux petits points nous sur l'extrémité de la cellule discoïdale; les secondes offrant deux petits points dis- coïdaux seailjlables , précédés vers la base de trois ou quatr(; autres points delà même couleur, et suivis d'une raie inacu- laire, transverse, ondée, irrégulière, beaucoup plus suiueuse encore que chez Hecabe. Une rangée marginale de petits points noirs près de la frange. — Femelle plus pâle que le mâle, un 6y6 TIP.IAS. peu plus saupoudrée de noiiàLre vers la base , avec la bordure des secondes ailes nulle ou presque nulle. Java. — Coll. Boisd. Nota. Dans celte espèce, comme dans les deux suivantes, la raie transverse du dessous des secondes ailes est tellement sinueuse, qu'elle forme deux Landes, l'une antérieure, plus lon- gue, interrompue , l'autre postérieure, plus courte. 58 — Terias Brigitta. Pieris ici. God. Encyc. IX, p. i35. 53. —P. ici. Cram. 33i.B, C. Cramer n'a figuré que la femelle. Le mâle a tout-à-fait le port de Drona , mais il est un peu plus petit. Dessus de ses ailes d'un jaune beaucoup plus vif, sans atomes noirâtres vers la base, avec la bordure des premières un peu plus élargie au som- met et le long de la côte , un peu plus étroite à l'angle interne, moins denticulée en dedans ; la bordure des secondes ailes plus étroite, à peine denticulée intérieurement, expirant un peu avant l'angle anal ; la frange des quatre ailes d'un jaune rosé ou rougeâtre. Dessous des ailes à peu ^rès connne chez Dro?ia ; la bande transverse ondée- un peu plus fcrruguieuse , et l'extré- mité de la cellule discoïdale de chaque aile offrant une petite lunule elliptique au lieu de deux points noirâtres. — Femelle , ou Brigitta de Cramer et Godart : d'un jaune moins vif, avec le sommet des premières ailes moins arrondi , couvert par un triangle noir, qui s'étend obliquement du milieu de la coteau milieu du bord externe; les secondes ailes sans bordure, ou ayant seulement le bord postérieur entrecoupé de quelques traits noirâtres. Dessous des quatre ailes ollrant le même dessin que dans le mâle, mais le sommet des supérieures et toute la surlàce des inférieures sontd'un jaune-i'oussâtrc pâle, sablés de quelques atomes plus obscurs. La tranche de la côte située entre la bor- TERIAS. 6jJ dure est marquée en dessus de trois traits jaunes, plus pro- noncés ffue dans le mâle. Sénégal. — Coll. Boisd. — Cette espèce et la suivante ne sont peut-être que des variétés locales de la Drona. 59 — Terias Pulchelia. Xanthidia id. Boisd. Faun. de Madag, Même port que Drona 3 mais moitié plus petite. Ailes d'un jaiine-gomme-giitte très-vif , avec la bordure comme dans Drona , mais proportionnellement moitié plus large , moins denticulée en dedans, se prolongeant largement le long delà côte des supérieures ; la l)ase des quatre ailes fortement sau- poudrée de noirâtre. Dessous jaune , avec une série marginale de petits points noirs \ les premières ailes offrant à peu près le même dessin que dans JDrona ; les secondes finement sau- poudrées de noirâtre , avec la bande ondée , plus irrégulière , et formant assez nettement deux bandes transverses ; les points de la base et ceux de la cellule discoïdale à peu près comme chez Drona. — Femelle d'un jaune soufre , saupoudrée de noirâtre, surtout vers la base, avec la bande marginale nulle sur la côte des ailes supérieures , et souvent à peine in- diquée sur les inférieures. Commune à l'île Sainte-Marie et à Madagascar. — Coll. Boisd. t t t tt ^Ç^ — Terias Charmione. Papilio id. Fab. E, S. 111, I, p. 2o5, n". 654- — Donov. Nat. Reposlt. PI. 171. Taille de la Terias Albula. Dessus des ailes noir, avec le disque blanc; les premières aj'ant à l'extrémité, sur la partie noire, deux tacbes ariondies i\\n\ jaiuic citron, dont l'infé- rieure un peu plus petite; les secondes offrant, sur le milieu 6'-S TE RI AS. de leur bordure noire , une tache jaune semblable. Outre cela, la l)ordure noire des ailes inférieures est beaucoup plus étroite que celle des supérieures. Décrite d'après la i)p:ure de Donovan. — Fabricius ne parle pas du dessous , et Donovau ne représente que le dessus , c'est pourquoi nous n'en disons rien. — Elle est indiquée comme de rtlc d'A'jiuau Joluunia , Fab.), près Mada|i;ascar. !\c î'nvanL jamais vue, nous n'aiUrmons pas qu'elle appar- tienne au i^enre Terias. GROUPE VI. 4-1 — Terivs ElojîEa. Papilio i(l. Fab. E. S. m, I, p. iç)4j ""• ^o3. — Donov. r^at. Iloposit. PI. 53. Taille et port à'Albnla. Dessus des quatre ailes blanc; les supérieures ayant la côte et une bordure marginale, noires; les inférieures ayant , vers l'ans^le externe, une tache noire, de grandeur médiocre , s'alignant avec une rangée de petits pomts marginaux de sa couleur. Dessous des quatre ailes blanc ; un point noir sur la cote de chacune ; trois points semblables sur le bord margmal des inférieures. Décrite d'après la ligure de Donovan. — Fabricius n'indique point sa patrie. N'ayant pas vu cette espèce, nous ne sommes pas certain qu'elle appartienne au genre Terias. J^*2i — Terias Egnatia. Pieris id. God. Encyc, IX, p. i38. 63. — Pieris Cïr- rha, Boisd. Voy. de V Astrolabe , PI. 2, %. 7. — Faun. de l'Océanie, I, p. 58. 21. Un peu plus grande que la Tcrins TIecabe. Ailes minces, blanches ; les supérieures ayant la cote assez largement noirâtre dans son tiers antérieur, ensuite seulement bordée de noir; l'extréunt»' bordée par une bande noire assez large, un peu TE Kl AS. 6^Q dilatée au sommet, sinuée intérieurement. Ailes inférieures sans taches. Dessous des quatre ailes blanc , avec la base des premières et l'origine de la côte des secondes d'un jaune- ci- tron un peu soufré. Les supérieures ayant en outre la côte noirâtre j le sommet blanchâtre, marqué d'une raie oblique, noi- râtre. Amboine, Célèbes. — Coll. Boisd. 4^3 — Terias Messauna. Papilio id. Fab. E. S. 1 1 1 , I, p. 204. 638. Taille et port de Raliel. Ailes blanches en dessus, avec le sommet des supérieures et une tache marginale sur les infé- rieures, noirs. Dessous jaune, avec une tache brune au som- met des premières ailes, une tache marginale, et des atomes de cette couleur sur les secondes. Probablement d'Amérique. — Traduction de Fabricius, qui dit qu'elle se trouve dans les Indes. 44 — Terias Yallona. Pieris ici. God. Encyc. IX, p. i38. 64. — P. f^anessa, Fab. E. S. 1 1 1, 1 , 192. 597. Taille de Sinoe. Ailes blanches de part et d'autre. Les su- périeures ayant le long de la côte une bordure d'un noir brun , et un petit pomt discoïdal d'un noir foncé; leur dessous offrant quelques arcs nouâtres. A des mférieures avec des raies d'un noir brun en dessus, jaunâtres en dessous. Amérique. — Décrite d'après Godart, qui, pi'oblablement , n'a fait que traduire Fabricius. 4t> — Terias Musa. Papilio id. Fab. E. S. i i i , I , p. igS. 607. — Pieris id. God Encyc, IX, p. iSy. 62. 68l) TEIIIAS. Port et taille de Phiale. Dessus des ailes blanc , avec le sommet des supérieures noirâtre , et un point d'un noir foncé sur le milieu des inférieures ; ces dernières ailes ayant en outre l'extrémité d'un jaune pale. Dessous des premières blanc, avec le Lord antérieur jaune. Dessous des secondes d'un jaune pâle, avec deux points noirs sur le milieu. Décrite d'après Godart. — Fabricius la dit des Indes , et Godart des Indes orientales. D'après son rapport avec Nise et Phiale, nous la supposerions plutôt d'Amérique. 46 — Terias Gnathene , Roger. Taille et port à^Albnla. Les quatre ailes d'un blanc très- légèrement verdâtre , avec luie bordure terminale noire , élargie assez brusquement au sommet des supérieures , et expirant à l'angle anal des inférieures. Dessous des premières ailes blanc , iavec la base et le sommet lavés de jaune citron, une raie longitu- dinale incarnate sur leur bord interne , une tache noirâtre près du sommet , la base de la côte violette. Dessous des infé- rieures un peu jaunâtre , avec une petite tache lunulée d'un fer- rugineux pâle , sur le bord de la cellule discoïdale ; une tache ferrugineuse plus foncée , et moins bien arrêtée en arrière de celle-ci près du bord. Palpes et pattes anteVieui'es roses ; an- tennes d'un rouge vineux. Yukatan. — Coll. de M. Roger. 47 — " Terias BuLvt:a , Roger. Taille et port Ôl Albiila. Les quatre ailes d'un blanc un peu jaunâtre, avec une petite bordure terminale noii'e , élargie brusquement au sommet des supérieures , et expirant à l'angle anal des inférieures. Le bord de la côte des supérieures rou- geâtre. Dessous des quatre ailes ayant la bordure d'un rouge de brique : celui des supérieures ayant en outre le bord anté- rieur jaune, la côte rouge, et ime tache noirâtre au sommet, sur le bord de la bande rouge ,• celui des inférieures d'un jaune TEKIAS. t)8l pale , avec quelques petits points peu marque's , et quelques groupes d'atomes d'un rouge Lriquelé, dont un forme une es- pèce de tache adhérente à la bande marginale , près du bord externe. Palpes et pattes roses. Sénégal. — Coll. de M. Roger. — Ne serait-elle pas plutôt d'Amérique ? 48 — Terias Phiale. Pieris id. God. Encyc. IX, p. 137. 61. — P. id. Ci'am, 27. F. Enverg. i4 ou 1 5 lignes. Taille et port de Venusta. Dessus des ailes du mâle blanc. Les supérieures avec la côte pointillée de grisâtre , et une bordure noire arquée , assez large , un peu sinuée , à peu près comme dans Albula. Les Inférieures avec le limbe terminal jaune, ou lavé de jaune. Dessus des ailes supérieures de la femelle (cette dernière ressemble à la femelle iS! Elalliea) d'un jaune-soufre très -pâle, avec la bordure plus large et plus sinuée intérieurement. Les inférieures blanches, avec une bordure noirâtre , assez large , dentée intérieurement. Dessous des premières ailes, avec le contour extérieur, assez largement jaune chez les deux sexes. Dessous des secondes blanc, très-finement saupoudré de grisâtre, avec les contours lavés de jaune , et l'apparence d'une raie transverse ondée, formée par des atomes grisâtres un peu plus rapprochés. Cayenne , Surinam. — Coll. Boisd. — Godart, qui a décrit d'après Cramer la plupart des espèces de ce groupe , a consi- déré à tort la Phiale comme une variété de VAgui-'e de ce dernier auteur. 49 — Terias Mana. Pieris Phiale, God. Encyc. IX, p. 137. Gi, — P, Agai>e, Cram. 30. H, I. 682 TERIAS. Enverg. i5 à 1 8 lignes. Taille et port de Lisa. Dessus des ailes blanc. Les supérieures avec la côte largement cendrée 5 l'extrémité bordée par une bande noire, arquée, im peu sinuée intérieurement , assez large , mais moins que dans Alhida , finissant brusquement une ligne avant l'angle interne. Ades inférieures sans bordure , ou avec un liseré noirâtre, plus ou moins élargi ; la frange et le bord très-légèrement lavés de jaune. Dessous des premières ailes blanc, avec tout le bord ex- térieur largement lavé de jaune-citron pâle. Dessous des se- condes d'un blanc un peu jaunâtre , avec le limbe extérieur légèrement lavé de jaune ; deux petits points noirâtres sur l'ex- trémité de la cellule discoïdale, suivis, comme dans une foule d'espèces, par une bande ondée transversale, en zigzag, in- terrompue , obsolète , formée par des petits groupes d'atomes noirâtres. — Femelle un peu plus petite que le mâle, Surinam, Cayenne, environs de Mana. — Coll. Boisd. 50 — Terias Albula. Pieris ici. God. Encyc. IX. p. i38. 65. — P. id. Cram. 0.']. E. — Mancipiiunfugax Nise Ç, Ilubn. Exot. Saml. Enverg. 12316 lignes. Dessus des ailes blanc. Les supérieures avecl'extrémité bordée par une bande noire assez large, arquée, légèrement sinuée intérieurement , un peu dilatée au sommet , arrivant à peu près jusqu'à l'angle interne. Les ailes inférieures quelquefois sans aucune bordure , mais le plus souvent avec le Innbe postérieur plus ou moins noirâtre. La frange des quatre ailes blanche ou blancliâtre , comme dans toutes les espèces de ce petit groupe. Dessous des premières ailes blanc , avec la base et le sommet lavés de jaune soufre. Dessous des secondes blanc ou d'un blanc un peu jaunâtre, sans tâches; quelquefois deux petits points noirs discoïdaux chez la femelle. Surinam, Cayenne , Brésil. — Coll. Boisd. Cette espèce et la suivante ne sont pas décrites exactement par Godart ; ce qu'il dit de l'une s'applique très-bien à l'autre, et i'ice uersd. TERIAS. 683 ^1 — Terias Sinoe. Pieris ici. God. Encyc. IX, p. i38. QH. Enverg. 19 à 20 lignes. Cette espèce Brésilienne a le port d'^^/- hula, mais elle paraît moitié plus grande. Dessus des ailes du même blanc, avec la base des supérieures un peu jaunâtre ; la bordure noire, arquée, un peu plus étroite, finissant assez brus- quement, une ligne avant l'angle interne. Les ailes inférieures ordinairement sans aucune bordure. Dessous des prennères ailes avec la base , le sommet et la côte lavés de jaune soufre. Dessous des secondes d'un blanc plus ou moins lavé de jaune, quelquefois sans aucunes taclies, comme chez Albula, mais or- dmairement avec deux petits points bruns discoïdaux, suivis, surtout chez les femelles, de l'empieinte d'une l'aie ondée, brunâtre^ interrompue, affectant la même forme et la même position que dans la plupart des espèces. Brésd. — Coll. Boisd. f^ariété A. La bordure des ailes supérieures notablement plus étroite, avec le dessous des inférieures plus fortement lavé de jaune. — Mexique, Coll. Boisd. — Cette variété constitue peut-être une espèce distmcte. ^2 — Terias Elvina. Swains. Zool. JUust. i'^ série. PI. 22. — Pieris id. God. Encjc. IX, p. i38, 67. Nous craignons que Godart ne confonde ici deux espèces , en regardant comme maie et femelle deux individus qui nous paraissent différer notablement ; mais n'en ayant vu (ju'un , nous ne pouvons qu'émettre des doutes. L'un des sexes, dit Godart, est blanc en dessus, avec une bordure noire arquée , à l'extrémité des ailes supérieures. Le dessous de ces mêmes ailes est éi^alement blanc , avec la cote et 684 TE RI AS. le sommet d'un jaune d'ocre. Le dessous des secondes est d'un jaune d'ocre , avec plusieurs points noirâtres, épars L'autre sexe ( qui est celui que nous avons vu et qui est bien con- forme à la figure de M. Swainson) est d'un jaune soufre pâle de part et d'autre , sans aucunes taches en dessous, bordé de noir en dessus, à l'extrémité des premières ailes. Brésil. — Coll. de M. le comte Dcjean. — Cette espèce est après Brephos la plus petite du genre. 55 — Terias Brephos, Boisd. Mancipiuni vorax Brephos, Ilubn. Exot. SamI. Enverg. 9 a 10 lignes. Taille de V Argus Alsus. Ailes minces , délicates , blanches , sans aucune tache ni en dessus ni en dessous; seulement la base des supérieures est peut-éti'ed'un jaune un peu roussâtre. Cayenne. — Coll. Boisd. — M. Lacoixlaire nous a assuré que cette espèce, malgré sa rareté, dans les collections, est assez commune dans les bois, aux environs de Cayenne , mais que sa petite (aille et l'extrême délicatesse de ses ailes sont cause que les voyageurs négligent de la prendre. FIN DU PREMIER VOLUME, TABLE ALPHABÉTIQUE 3>£S GENRES £T £SP£CSS CONTENUS DANS CE VOLUME. Anthocharis. p. 546 Eubule. p. 613 Evadne. 028 Achine. 574. Florella. 608 Antevippc. 572 Gorgophone. 632 Antigone. 57-2 Hilaria. 626 Arelhusa. 582 Hyblœa. 612 Ausoiiia. 561 Marcellina. 615 Bclemia. 557 Minna. 612 Belia. 557 Neleis. 629 Cardamines. 564 Orbis. 630 Cebroiie. 583 Philea. 619 Chilensis. 560 Philippina. 609 Damone. 564 Ponioiia. 618 Danae. 570 Pyraiithe. 611 Daira. 579 Bhadia. 619 Delphine. 577 Scylla. 631 Eiono. 578 Thalestris. 621 Ephya. 580 Thisorella. 609 Eliula. 570 Trite. 624 Eucharis. 508 Eulinicnc. 581 COMAS. 023 Eupheno. ryCrI Eupompe. .571 Aurora. 641 Evagore. 57 'J Caîsonia. 635 Evanlhe. 507 Chiysolheriie. 643 Evanie. 5(). 521 Torquatus. 367 Buniae. 530 Triopas. 313 Callidiee. 542 Troilus. 33 { Calydonia. 439 Trojanus. 301 Calypso. 504 Tros. 301 Cassida. 552 Tullus. 295 Castalia. 516 Turnus. 338 Celestina. 48 i Tynderœus. 2il Charina. 525 TABLE. Chciranthi. Chloridice. Chloiis. Clytie. Cneora. Coronea Coronis. Cratsegi. Creona. Crithoe. Cronis. Cruciferarum. Daplidice. Descombesi. Dorimene. Dorolhea. Doxo. Drusilla. Ega. Egialca. Eleonora. Elodia. Enarete. Enyo. Eperia. Eriphia. Eris. Eubotea. Eudoxia. Eumelis. Evoniraa. Fabia. Flippantha. Gabia. Glauconome- Gliciria. Halimede. Harpalyce. Hedyle. Helcida. Hellica. Helvia. Hippo. Hirlanda. Horsfieldii. Hyoma. Hyparete. Idotea. Ilaire. lobaea. lone. Isandra. Isse. Joppe. Josephina. Judith. Lanassa. 522 Larlma. 5i2 Lencania. 516 Libéria. Wiâ Libitina. 499 Licea. 474 Liinnoria. 471 Lycimnia. 445 Lyncida. 505 Majiiacte. 450 INIclania. 548 Mesenliiia. 519 Momea. 544 Monustf. 465 Mysis. 46 i Nabellica. 551 Napi. 517 Nehemia. 492 Neombo. 536 Nerissa. 450 Nero. 481 Nigiina. 529 Wiseia. 480 Nysa. 481 Oleracea. 470 Orbona. 513 Panda. 514 Pandione. 500 Pasiphae. 510 Pasithoe. 516 Paulina. 493 Peribœa. 550 Pcrimale. 467 Phaloe. 47» Pharis. 546 Phileris. 524 Philcte. 326 Philonome. 458 Phryxe. 500 Phylira. 501 ]>igea. 546 Pitys. 488 Placidia. bU Polycaste. 478 Poppea. 448 Prolocharis. 508 Protodice. 455 Prolomedia. 441 Pylolis. 491 Pyriha. 445 Rachcl. 515 Râpa;. 490 Rouxii. 462 Salacia. 495 Scyllara. 532 Severina. 468 Sthenobœa. 477 Suasa. 689 524 493 484 499 468 488 487 482 517 537 501 477 495 i60 509 5Î8 528 539 535 485 459 473 476 518 497 485 537 549 451 538 453 475 532 443 512 350 453 446 462 323 470 4.83 525 511 457 5i3 509 530 440 i69 520 487 489 482 507 /466 549 LEPIDOPTÈKES, TOME I. H 690 TABLE. Sylvia. 551 Délia. Teulonia. 473 Desjardinsii. Thalassina. 443 Diiia. Theodice. 540 Drona. Thisbe. 449 Egnatia, Timoiensis. 459 Elathea. Trilogenia. 513 Elorea. Valeria. 444 Elvina. Vallei. 494 Floricola. Yiardi. 439 Gentilis. Virginia. 494 Gnalhene. Zarinda. 486 Harina. Zelmira. 533 Hecabe. Zochalia. 506 Herla. Hyona. PONTIA. 430 Jucunda. Laîta. Crokera. 431 Leuce. Médusa. 433 Lisa. Narica. 434 Mana. Nina. 431 Messalina. Sylvicola. 433 Mexicana. Midea. RHODOCERA. 597 ftlusa. Nicippe. Clorinde. 599 Nisc. Gueneeana. 601 Phiale. Lacordairei. 600 Plelone. Leachiana- 599 Prolcrpia. Lyside. 603 Pulchella. Mairula. 600 Pyro. Rhamni. 602 Rahel. Senegalensis. Terias. Sinoe. Smilax. Agave. 656 Stygraa. Albula. 682 Stygmula. Arbela. 656 Suava. Blanda. 672 Tenella. Brephos. 684 Tilaha. Erigitla. 676 Thymetus. Bulaja. 680 Vallona. Candida. 673 Venusta. Charmione. 677 Westvoodii. 06â 671 666 675 678 664 678 683 671 658 680 668 669 660 667 665 674 659 C61 681 679 655 659 679 653 657 681 672 654 677 667 673 672 683 660 661 661 670 657 668 662 679 658 FIN DE LA TARLE ALPHABETIQUE. -•i ' ^^«.•: ^ N â l^îf'^ySONIAN INSTITUTION LIBRARIES 3 "lOaa DD5t.72flS S nhent.QL542B68l836 V. 1 Histoire naturelle des insectes; 'm m ^. A^ --_' ft1.v«- l^^t^