V^ ■-k. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE FRANCE SUPPLÉMENT. TOME PREMIER. IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT FRERES , RUE JACOB, N° 2^, S5sr ^ HISTOIRE NATURELLE '^ DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE FRANCE. Par m. J.-B. GODARï; odvrage rasé sur la mkthode de m. latreillej AVEC IBS FIGURES DE CHAQUE ESPECE, DESSINEES ET COLORliES d'APRÈS NATUEE l'An M.-P, Dt'MENIL, peintre U'hISTOIBE HATtJf,ElI,R. CONTINUÉE Par M. P.-A.-J. DUPONCHEL, A..rEl.R D-CNE MONOGRAPHIE DES ÉROTYLES, CORRESPONDANT DE L'ACADiaiEU« i.i«ORGOF.Li DE Florence, membre de la société d'histoire NATni,EiiB de paris, et... DIURNES. SUPPLÉMENT VlIX TOMES PREMfl'R FT DEUXI PARIS MÉQUIGNON-MARVIS, LlBRAlRE-ÉDiTEUR, ÎIUF DU JARDINET, N" l3. i835. AVERTISSEMENT. Ainsi que MINI, les souscripteurs en onl été prévenus par le prospectus de l'éditeur, ce Sup- plément à l'Histoire naturelle des Lépidoptères de France sera divisé comme elle en trois parties, c'tst-à-dire en Diurnes, Crépusculaires et Noc- turneSy et sa publication commencera par les Diurnes. En conséquence , le premier volume ne contiendra que des papillons ue celte famille; leur nombre sera de quatre-vingts environ : et attendu que plusieurs sont de grande taille, que d'autres devront être représentés deux fois à cause de la diftércnct' des sexes, et qu'enfin la plupart seront figurés sur les deux faces pour être mieux reconnus, nous avon^ calculé que leur iconographie n'exigera pas moins de trente à I renie-deux planches. Cette proportion est à peu près la même que celle qui a été observée dans les deux premiers volumes de cet ouvrage, où cent quatre-vingts Z>m/7/e.f occupent soixante- sept planches. 6 4V E R TI s s E M t ]\ T. Pour coordonner les espèces de ce Suppiê- menl, avec celles des deux volumes dont nous venons de parler, nous les réunirons toutes en- semble dans deux tables à la fin de la dernière livraison : dans la première, elles seront classées par tribus et par genres , suivant le tableau mé- thodique des Diurnes de M. Godart; dans la seconde elles seront rangées par ordre alphabé- tique, avec l'indication des pages de chaque volume où elles sont décrites, et des planches où elles sont figurées. Nous profiterons de ce Supplément pour rec- tifier ou compléter l'histoire de quelques espèces qui n'étaient pas suffisamment connues à l'époque où M. Godart les a décrites. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE FRANCE. 1. PAPILLON FEISTHAMEL. PAPILIO FEISTHAMELII. ^Pl. i.fig. i, Papilio podalirils. Crani. pap. i3. p. 88. pi. 102. fig. B. Envergure, '6 pouces et demi environ. Ce papillon ressemble tellement au Podali- rius^ qu'il n'est pas étonnant qu'on ne Tait consi- déré jusqu'à présent que comme une variété de celui-ci; cependant, aprèsles avoir bien comparés ensemble, non sur un on deux individus, mais sur une douzaine au moins , nous avons remar- qué entre eux des différences constantes qui 8 HISTOIRE NATURELLS nous paraissent suffisantes pour en faire deux espèces distinctes. Voici en quoi elles consistent : 1' Dans le Podalirius , les quatre ailes sont d'un jaune égal partout, qu'il soit plus ou moins pâle, suivant les individus : dans le Feisthamelii, leur fond est constamment blanchâtre , avec la côte des supérieures et le bord des inférieures d'un jaune d'ocre foncé. 2^ Les bandes noires des quatre ailes sont toujours plus larges dans le Feisthamelii que dans le Podilarius^ et la ligne jaune qui divise dans le sens de sa longueur la bande terminale s'éteint vers le milieu de l'aile dans le premier , tandis qu'elle se prolonge jusqu'en bas dans le second. 3° La partie noire saupoudrée de jaune des ailes inférieures, sur laquelle sont placées les lu- nides bleues, occupe bien plus de place chez le Feisthamelii (\w^ chez le Podalirius. 4° La tache ocellée de l'angle anal des mêmes ailes ne consiste dans le Podalirius que dans une tache noire marquée d'une lunule bleue et surmontée d'une bande rousse , dont la largeur varie d'un individu à l'autre et n'est] jamais bien arquée; dans le Feisthamelii, cette tache ocellée est d'une forme beaucoup plus régulière, et constamment la même sur tous les individus /^ù//'n<\i , h//'/'/,y//r///. l*apilloiii(los. /-, /h,„i.-n,/ Ah.r,/ ,/ /'„,:r,/ . 1. Papillon Feislliamoly/,v..//,w/^///y l'em. '1 . I liais Apolline/ //'.////'-A/ DES LEPIDOPTERES. g que nous avons vus : elle consiste en une tache noire semi-lunaire bien arquée dans sa partie supérieure, marquée au centre comme celle du Podalirius d'une lunule bleue, mais surmontée de trois demi-cercles bien parallèles entre eux , dont un d'un roux vif, un jaune et un noir. 5" Enfin les queues du l'eisthamelii sont pro- portionnellement plus longues que celle§ du Podalirius. Peut-être objeclera-t-on que ces différences , quoique constantes , sont trop légères pour ca- ractériser autre chosequ'une variété locale? Nous répondrons à cela par un fait, c'est que le Feis- thameliiet le Podalirius se trouvent tous deux en Espagne, où il paraît constant qu'ils vivent en- semble sans se confondre, puisque, sur tous les individus de l'une et l'autre espèce que nous avons vus provenant de ce pays, nous n'en avons pas remarqué un seul qui tînt le milieu entre les deux. Nous convenons toutefois que la question serait résolue d'une manière plus positive, si l'on avait la certitude que la chenille du Feisthamelii est différente de celle du Podalirius ; mais elle n'a pas encore été observée. En attendant, nous croyons pouvoir regarder cette prétendue variété locale comme une espèce, et nousl'avonsdédiéeà M. le colonel Feisthamel , qui le premier l'a fait connaître en France . elle lui fut envoyée, en 10 HlSTOillE NATURELLE 1626, par M. Caillaud, capitaine au 16' de ligne, qui la trouva en quantité dans les environs de Barcelone , où il était alors avec l'armée d'oc- cupation. Depuis, M. Feisthamel et moi nous l'avons reçue d'Alger. Il paraît, au reste, que ce papillon est répandu sur tout le littoral de la Méditerranée, car Cra- mer, qui ne l'a pas distingué du Podalirius , l'a figuré comme des environs de Smyrne. UES LLPIDOPTEKJÏS. 11 OBSERVATIONS. Papilio ajax, Ochsenh. tom, i. 2* part, pag. ii'j. n» i. tom. IV. SuppL.*pag. 149. OcHSENHEiMER,aprèsavoirditdanssontom. u, que ce papillon se trouve en Italie et dans le midi de la France , en même lemps que dans l'Amérique septentrionale, en parle de nouveau dans son supplément, et c'est pour exprimer ses doutes qu'il soit effectivement européen. Je suis d'autant plus porté à en douter comme lui qu'on n'est pas même d'accord sur l'espèce qui doit porter le nom d'Ajax. En effet, bien que Linné ne cite pas la figure qu'en donne Clerck, il n'est pasdouteuxquesadescription nes'y rapporte. Or. cette figure est fort différente de celle d'Esper qui représente le Marcellus de (Iramer el d'Ab- bot. D'un autre côté, Fabricius donne de XJjax une description qui ne cadre avec aucune de ces deux figures Ainsi voilà trois espèces distinctes sous le nom iVJjax : laquelle des trois se trouve réellement en Europe? Aucune probablement. Cependant, si l'on en croit un quatrième auteur, Devillers, ce serait celle d'Esper, et par censé- l'3 HISTOIRE NATURELLE quent le Marcellus, qui se trouverait, suivant lui, non dans le midi de l'Europe, mais en Suisse et en Allemagne, en même temps que dans l'Amé- rique du nord : mais le témoignage de cet auteur est fort suspect. ( hiant à moi , j'ai souvent de- mandé à voir \ Ajax dans les collections, et l'on m'a toujours montré le Marcellus de Cramer provenaîit de l'Amérique septentrionale. Il est permis de croire, d'après cela, qu'il en est de r Ajax pris en Europe, comme du Nacré à ailes découpées d'Engramelle, qu'on assurait :ivoir été pris dans la forêt de Villers-Cotterels et qui est une espèce de la Chine; nous n'avons donc pas cru devoir le comprend jc dans ce Supplément. Papjlio alkxanor (jocUnt, tom. ii. pag. lo. pi. i. A l'époque où M. Godar! a décrit et figuré ce papillon, il était à peine connu en France; je ne puis mieux compléter soti histoire qu'en trans- crivant ci-après l'extrait d'une lettre que j'ai reçue à son sujet de M. Hipperi, amateur distin- gué souvent cité dans cet ouvrage. « Le papillon yllexanor paraît vers le 2.5 juin « et vit tout le mois de juillet. Il préfère les gorges '« des montagnes, et Ton est sûr de le prendre au DES LIÎl' I noPTKR K 5. l3 » bas (Je ces gorges an inonu'iil de la plus grande « clialcui-, de midi à deux lieiires; il vient bu- « liner et se reposer sur les chardons. La femelle « dépose on pour mieux dire colle ses œufs sur « la tige et les feuilles légères du seseli dioica. Si « l'on manque ce beau papillon, il s'envole avec « une rapidité incroyable et ne descenfl plus. Sa « chenille est d'un jaune-sale (i); o" ^^ trouve (i) J'ai reçu de M. Rippert deux individus de cette che- nille dans de l'esprit-de-vin, l'un dans son jeune âge et l'autre parvenu presque à toute sa grosseur. Ils ne diffèrent nullement pour le fond de la couleur, mais un peu pour la distiibution des taches. Je ne décrirai que le plus gros. Cette chenille res- semble pour la forme à celle du P. Machaon ; elle est d'un vert-pàle , avec les incisions noires. On voit en outre sur chaque anneau , excepté les trois premiers, une bande annu- laire ou transversale noire , entière et marquée de quatre points jaunes sur le 4*" et le 5« anneau , et composée de plu- sieurs taches de différentes formes , avec leurs intervalles jaunes sur les autres. Toutes ces taches s'appuient contre les incisions de chaque anneau, à l'exception de celles du milieu, qui sont isolées et de forme carrée. Les stii^mates sont blancs et presque cernés de noir. La tète est noire avec un chevron blanc dans le milieu , et deux petites lignes blanches sur les côtés, La chrysalide , qui nous a été communiquée dans le temps par M. Boisduval , ressemble aussi pour la forme à celle du P. Machaon. Elle est cependant un peu plus aplatie , et sa couleur est d'un gris-verdàtre qui se confond avec celle des rochers où elle est attachée. l/j WIslOiRI NATriRELLi; a vers le qo juillet sur le seseli; elle coiiiineiice « par manger les extrémités de cette plante, et « dans la première quinzaine d'août elle va s'at- « tacher pour se chrysalider, au-dessous des ro- « ches qui bordent les montagnes où le papillon « se plaisait tant à voler. On trouve \Alexanor « depuis Digne jusqu'à Barcelonette; je l'ai pris « le 28 juillet 1829, au Lauzet près cette dernière «ville. Saint-Jean-les-Bains , Moirioux sont les « meilleures localités aux environs de Digne. J'ou- « bliais de vous dire que l'insecte parfait n'éclôt « qu'au mois de juin de l'année suivante, et ja- w mais cet habitant des montagnes ne paraît deux « fois comme ses analoL;ues. « (^ I.>KS 1, KPI D<*HT1 K hS, lO 11. thaïs APOLLINE thaïs APOLIJNA. (PI. i,fi?. a.) VaV. apollinus. Hrrbst. Schm. laii. aSo. fig. 5-8. Pap, HKLic. PvTHius. Esp, Schin. I. th. lab. i i^.con. 72. lig. 1-4. Pap, thu. Hubn,\s\i. 124. fig. (335 et636. (mas. Itab. \/\b, fig. 730 et ^3l. Lf. petit apoli.ok. Engntm. lom. i. pi. '^6. suppl. 22. fig- 99- a-d. pag. 290. Thaïs Apolline (thaïs apollina). God. Encycl. mélhod. tom, IX. pag. 82. n" i. Latr. Dict. d'hist. natur. 2* éd. vol. 33. pag. 472. DoRiTis APOLMNDS. Ocliscnfi. Schin. von europ. toni. i. -j* part. pag. i32. n" 1. Thaïs apollina. Boisduval. europ. lepid. ind. method. p. !^, Envergure, 2 pouces à 29 lignes. liKS quatre ailes sont presque transparentes et comme gaufrées. Les supérieures en-dessus sont saupoudrées de blanc et de noir, et striées trans- versalement depuis la base jusque vers leur ex- Irémitéde jaune d'ocre pâle et de noir; la côte est plus particulièrement entrecoupée de traits de ces deux couleurs, et non loin de son milieu *ont deux grandes tac hes noires presque carrées 1 6 H I s T O I R i x A T Ll H E L L E et bordées de jaunâtre, lesquelles reposent sur la nervure médiane. Ces mêmes ailes sont traversées à peu de distance de leur bord terminal par une bande noirâtre presque parallèle à ce même bor(l, et composée de neuf" taches conligués de forme semi-lunaire, mal terminées intérieurement, mais bien arrêtées du côté opposé, où elles sont bor- dées de jaunâtre; cette bande est limitée du côté interne par une raie également jaunâtre, légère- ment ondulée, contre laquelle s'appuient cinq taches rouges , dont quatre plus petites alignées transversalement vers le bord antérieur, et la cinquième allongée, étroite, en S, placée vers le bord interne et bordée de noir; mais souvent ces taches n'existent qu'au nombre de deux , et quelquefois elles ont entièrement dispar^i. Le limbe postérieur est d'un noirâtre clair et sans taches , ce qui forme comme une bande termi- nale qui va se rétrécissant insensiblement du sommet à l'angle opposé. Les ailes inférieures , dont la forme est plus longue que large, sont, à l'exception de la bande noirâtre qui les termine et dont nous parlerons plus bas , d'un jaune-pâle, fouetté de légers traits noirâtres sur toute leur surface, et quel- quefois teinté de rougeâtre à la base. Le bord interne est concave , noir, depuis son origine jusqu'au milieu , et garni de long poils gris ou DES LÉPIDOPT^IRES. 1 "^ jaunâtres. Le disque est quelquefois fortement saupoudré de noirâtre, ce qui forme comme une tache presque ronde qui fait ressortir davantage le jaune qui l'entoure. Le limbe ou bord ter- minal est d'un noirâtre-clair, avec une rangée courbe de sept taches d'un rouge-vermillon plus ou moins semi-lunaires , inégales , rapprochées et adossées chacune en dehors, excepté celle du sommet, à une tache noire presque ronde et mar- quée d'un point bleuâtre dans son milieu. Le dessous des quatre ailes est presque tout- à-fait dépourvu d'écaillés ; il est luisan t et comme vernissé. Les petits traits et les deux taches noires de la côte des ailes supérieures sont ici bien dis- tincts; mais la bande noire maculaire qui longe le bord terminal et les deux raies jaunes qui en bordent les côtés ne sont visibles qu'en raison de la transparence : le fond des ailes inférieures ne paraît jaune qu'en vertu de la même cause; leur bord interne est entrecoupé transversalement de lâches , et leur bord antérieur de petites raies noires; la tache noirâtre discoïdale et la bande, d'un jaune plus vif, sont à peu près du même ton qu' en-dessus ; mais les sept taches rouges-semi- lunaires sont plus foncées plus étroites, lisérées de noir intérieurement et doublées de jaune en dehors; les taches noires qui les précèdent du côté du bord , sont triangulaires, au lieu d'être Supplément. Diurnes, lome I" 2 l8 HISTOIRE JNATURELLE rondes, et le bord lui-même est jaunâtre et paraît légèrement denté. La tête est noire, ainsi que les palpes, qui sont très-velus. Les antennes sont blanches avec leur massue noire. Le corselet est également noir et plus ou moins garni de poils gris ou jaunâtres, de même que l'abdomen, dont les segments sont bordés de rougeâtre sur les côtés. Enfin, les pattes ont les cuisses noires , et la jambe et les tarses d'un blanc-jaunâtre. Cette description s'applique aux deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que parce que la fe- melle, ordinairement plus grande, est toujours plus saupoudrée de noir que le mâle, avec des taches rouges plus nombreuses et plus marquées aux ailes supérieures. Son abdomen est d'ailleurs plus renflé et moins velu. Cette belle espèce est d'autant plus intéres- sante, qu'elle participe à la fois du genre Par- nassien et du genre Thaïs. Peut-être même se- rait-elle mieux placée dans le premier, bien qu'elle manque de cette poche cornée qui ter- mine l'abdomen des femelles des Parnassiens; mais du reste , elle leur ressemble plus qu'aux Thaïs, par ses ailes non dentelées, presque trans- parentes et dont les écailles sont peu adhérentes, par ses atj tenues à massue très-épaisse , et enfin par ses palpes très-courts et très-velus. La con- DES LÉPIDOPTÈRES. ig naissance de sa chenille el sa manière de se trans- former pourraient seules trancher cette question. La plupart des Thaïs Apolline qui existent dans les collections de France , proviennent de M. Escher de Zurich, qui les reçoit des environs de Smyrne , où elle vole en abondance tout au commencement du printemps sur les montagnes exposées au soleil. Mais il paraît qu'on la trouve aussi en Grèce et en Sicile; cependant M. Alexan- dre Lefebvre, qui a séjourné deux années de suite dans cette île, n'a pas eu le bonheur de l'y ren- contrer : peut-être n'est-il pas tombé dans sa véritable localité, ou en a-t-il laissé passer l'épo- que? On avait dit aussi qu'elle se trouvait dans les montagnes des environs de Naples; mais cette assertion ne s'est pas confirmée. Mon fils m'a mandé l'avoir vue voler en Morée ; mais dé- pourvu de filet, il n'a pu la prendre v-A-M<- a. QO HISTOIRE NATURKLLfi III. thaïs cérisy. thaïs CERISYI. (PI. 2, fig. I et 2.) Thaïs cérisy (thaïs cerisyi). God. Mém. de la soc. linn. de Paris, vol. 2, 5 décembre 1822. Hist. nat. des Lépidopt. de France, tom. n. tab. méthod. des Diurnes, pag. i3. Thaïs cerisyi, Boisduval. Europ. Lep. ind. méth. pag. 7. Envergure, 2 pouces à 2 pouces et demi. Les quatre ailes sont en-dessus d'un jaune d'ocre pâle , avec leur base noire et garnie de poils blanchâtres. Les ailes supérieures offrent sept bandes noires transversales , dont les trois premières courtes et ne dépassant pas la ner- vure du milieu, les trois suivantes maculaires et plus longues, la septième terminale et crénelée du côté externe. Les ailes inférieures sont for- tement dentelées, et la dent du milieu se pro- longe en queue. Elles ont six petites taches écarlates, dont la supérieure isolée vers le mi- lieu d'en haut, les cinq autres rangées parallè- lement au bord postérieur. Ces taches sont sui- vies d'autant de lunules noires sur lesquelles il r ^ ///Y>//•(!/// J wùw D li s r. É P I D O P T K I\ E s. 51 y a des atomes d'un bleu brillant. Le bord pos- térieur est en outre longé par une ligne noire anguleuse , interrompue , et l'on compte cinq points de cette couleur autour de la cellule discoïdale. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, mais le fond en est luisant et d'une teinte plus pâle , et les deux bandes de son extrémité sont grises, au lieu d'être noires. Le dessous des secondes ailes diffère du dessus, i" en ce que tout le bord antérieur, le milieu de la surface, ainsi que celui de chaque dentelure , sont lavés de blanc nacré ou argenté ; 2° en ce qu'il y a dans la cellule du disque trois taches longitudinales jaunes et saupoudrées d'atomes noirâtres. La tête, les antennes et les pattes sont noires. Les palpes sont jaunes et garnis de longs poils noirs. Le corselet est noir, très-vehi et parsemé de quelques poils jaunes ou gris. L'abdomen est également très-velu , noir en-dessus et jaune en-dessous, avec deux lignes latérales jaunes et les segments bordés d'orangé sur les côtés. Cette description est faite d'après un mâle; la femelle en diffère, 1° en ce que le fond de ses quatre ailes en-dessus est d'un jaune un peu plus foncé; q° en ce que les deux bandes noires de l'extrémité des ailes supérieures se confondent en une seule, sur laquelle on compte neuf taches 2*2 H I STO 1 K K N A T r R I. L L E OU lunules jaunes; 3' en ce que l'extrémité des ailes inférieures est largement bordée de noir, avec une ligne jaune interrompue qui en suit les dentelures; 4° en ce que les six taches écarlales de ces mêmes ailes sont plus grandes; 5° enfin, en ce que les atomes d'un bleu brillant qui sont placés au-dessous de ces taches sont plus nom- breux et mieux marqués. Du reste, les deux sexes se ressemblent. Cette belle espèce, qui semble faire le passage du genre Thaïs au genre Papillon ^ a été prise pour la pre- mière fois, en février 1822, sur les montagnes arides et élevées des îles d'Ourlac (archipel de la Méditerranée) , suivant les renseignements fournis dans le temps à M. Godart , par M. Le- febvre de Gérisy, qui le premier l'a fait connaître en France , et dont elle porte le nom par cette raison. D'après d'autres renseignements qui m'ont été donnés par M. Alexandre Lefebvre(i), elle vole t n abondance en janvier et février sous les hauts cyprès qui ombragent les cimetières turcs, dans les environs de Smyrne. (i) Ce même naturaliste nous a dit avoir pris un individu mâle de celle espèce à la fin de juin , sur la route de Smyrne à Constantinople , ce qui semblerait prouver qu'elle parait deux fois, tandis ipie les autres T/mis, du moins en France, ne se montrent qu'une fois. DES LÉPIDOPTÈR rS. ^3 IV. THAÏS HONNORAT. thaïs HONNORATII. Boisduml. (PI. 2, fig. 3.) Cette Thaïs ne diffère de la Rumina que parce que les taches rouges des quatre ailes , tant en- dessus qu'en-dessous, sont beaucoup plus gra ndes chez elle que chez cette dernière, surtout celles des ailes inférieures, qui sont très-allongées et ont envahi les taches noires du milieu. Du reste elle lui ressemble parfaitement, ce qui me por- terait à croire que ce n'est qu'une variété, mal- gré l'opinion contraire de M. Boisduval qui en a fait une espèce qu'il a dédiée à M. Honnorat, comme l'ayant découverte le premier. Cepen- dant une lettre que j'ai reçue de ce dernier con- tient des raisons spécieuses en faveur de cette opinion : en effet il me mande « que depuis dix ans qu'il a aperçu le premier individu de cette Thaïs, on en a pris une douzaine qui tous se ressemblent parfaitement, dont deux femelles ne diffèrent des mâles que par une taille plus avantageuse , des couleurs moins vives et le ventre plus épais; que cette Thaïs se trouve dans les mêmes endroits que la Rumina^ mais qu'elle ne paraît que lorsque celle-ci touche à q4 histoire naturelle sa fin , c'est-à-dire vers le commencement de juin ou à la mi-mai, selon les années; qu'il avait cru pendant longtemps , comme moi , que ce n'était qu'une variété de cette dernière, mais que la constance invariable des taches, et parti- culièrement de celle en forme d'Y qu'on re- marque au milieu du bord antérieur de l'aile supérieure, l'a convaincu que c'était une espèce distincte. » Quoi qu'il en soit, comme cette Thaïs, en ne la supposant même qu'une simple variété, est trop remarquable pour être passée sous silence, nous avons cru devoir la comprendre dans ce Supplé- ment , en lui conservant provisoirement le nom qui lui a été imposé par M. Boisduval. Elle habite les endroits secs et abrités des environs de Digne, où croît abondamment Varis- tolochia pistolochia i sur laquelle il est à présu- mer que vit sa chenille, suivant l'observation de M. Honnorat. Nota. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Rip- pert ; il diffère de celui quej'ai vu chez M. le comte Dejean, 1° en ce que les deux taches du milieu de ses ailes supérieures sont noires, au lieu d'être rouges ; 2° en ce que les autres taches rouges de ces mêmes ailes sont beaucoup moins grandes. Ceci contredit l'assertion de M. Honnorat, que tous les indi- vidus se ressemblent parfaitement. UEt. LEPl DOPTKRliS. a5 V. PIÉRIDE BELEMIA. PIERIS BELEMIA. (PI. 3, fig. i et u.) Pap. BELEMIA. Hulri. tab. 82. 6g. 412 el 4i3. {{œm.)Illig. Mag. lom. III. pag. 187. PoNTiA BELEMIA. Ochscnfi. Schm. voneurop. t. i. part. 2. pag. 161. Piéride belemia. (Pieris belemia). God. Eiicycl. méthod. tom. IX. pag. la-y. n° 26. Boisduval. Europ. Lepid. ind. method. pag. 9. Envergure, 19 à 20 lignes. Elle a le port et la faille de la Belia. Le dessus de ses quatre ailes est blanc , avec la base noi- râtre. Les supérieures ont leur sommet noir et traversé par une bande maculaire blanche; elles ont de plus au milieu de la côte une tache carrée noire qui s'appuie sur la nervure médiane. Les ailes inférieures en-dessus n'ont aucune tache, mais leur transparence laisse apercevoir celles du dessous, dont nous parlerons plus bas. liC dessous des premières ailes est blanc, avec la même tache carrée qu'en-dessus, mais mar- quée au centre d'un petit croissant blanc, et leur sommet est vert, avec trois bandes transverses HQ H ISTOI RE JN A rURELLE argentées. Le dessous des secondes ailes est d'un vert foncé saupoudré de jaune, et traversé obli- quement par six ou sept bandes, d'inégale lon- gueur et pareillement argentées comme celles du sommet des premières ailes. La tête, le corps et les antennes sont comme dans la Belia. Cette espèce se trouve en Espagne et en Por- tugal, au commencement du printemps et dans le milieu de l'été. Elle se trouve également en Egypte, où M. Alexandre Lefebvre l'a prise en décembre au bord du Nil , où elle vole sur le peu de végétation qui entoure les villages. Ses premiers états ne sont pas connus. mi^ Pai)i ll<)in(l('s /y.///. w^^'J.^- ^ ' "h f'^-k*^-^^ Ici 2. Pu-ride U,L„ua //,v/w,,„ '.l.s.u. .1 ■l,-..„„s. ."..1 4.l(l.(',|iiii(v. foV,,,,,;'/ «l.ssus .1 il.ssous. à..! (). 1(1. lu-lll'silU- //',//,.w„ / il.ssMS cl .l,ss„iis DES LÉPIDOPTÈKKS. VI. PIERIDE GLAUCE. PIERIS GLAUCE. (PI. 3, fig. 3 et 4.) Pap. GLAUCE. Hubn. lab. lo-j. fig. 546et547. (mas. ) ////g-, Mag. tom. 111. rag ig^.tom. v. pag. i-yS. PoNTiA Gi.AUCE. Oc/isefi/i, Schta. voneurop. tora. i. part. 2. pag. i6g. Piéride glauce (Pieris glauce). God. Encycl. méthod. tom. IX. pag. 127. n" 27. Boisdtwal, Europ. lepid. ind. mé- thod. pag. 9. Envergure, 19 à 20 ligneSs Cette espèce est à la Belemia ce que V Auso- nia est à la Belia, c'est-à-dire qu'elle n'en diffère au premier coup d'oeil que parce que les bandes blanches de ses ailes inférieures en-dessous ne sont pas argentées comme dans sa congénère ; cependant, en les comparant attentivement, on trouve entre elles d'autres différences, que voici: I" Dans la Glauce^ les trois petites bandes blan- ches, qui traversent le sommet des ailes supérieu- res en-dessous, sont moins régulières et moins parallèles que dans la Belemia ; 2" Le fond de la couleur des ailes inférieures de la première en-dessous est d'un vert plus pâle ou j)lus jaunâtre que dans la seconde; a8 HISTOiRIi: NATURELLE 3° Enfin les bandes blanches qui se détachent sur ce fond sont phis larges et moins bien arrê- tées sur leurs bords dans la Glauce que dans la belemia. Du reste , ces deux espèces se ressemblent parfaitement , et volent ensemble aux mêmes époques et dans les mêmes localités; mais il pa- raît que la Glauce est plus commune que la Belemia. '^nrp; DES LÉPIDOPTÈRES. QQ VII. PIÉRIDE BELLÉSINE. PIERIS BELLESINA. (PI. 3, fig. 5 et 6.) PiERiSBELLESiNA. -Bo/Wwj^fl/. Europ. lepidopt. ind. method. pag- 9- Envergure, i5à i6 lignes. Cette Piéride, qui tient le milieu pour la taille entre la Belia et \ Ausonia^ ressemble en-dessus à la première , et en-dessous à la seconde. On pourrait croire d'après cela que c'est une Hy- bride; mais telle n'est pas l'opinion de M. le comte de Saporta , qui en a fait la découverte et qui pense que c'est une espèce distincte par les raisons suivantes : 1 ** Son apparition a lieu constamment lorsque la Belia est passée depuis longtemps, et lorsque \ Ausonia n'a pas encore commencé, c'est-à-dire du 10 à la fin de mai; 1" Elle est constamment plus petite; 3* Les taclies blanches de ses ailes inférieures en-dessous ne sont pas nacrées; 4° Enfin on remarque au centre de ces mêmes ailes , toujours en-dessous , un point noir qui 30 HISTOIRE NATURELLE n'existe pas dans les deux autres espèces. Ce dernier caractère serait le meilleur s'il était con- stant; mais nous devons avouer que sur quatre individus que nous avons reçus de M. le comte de Saporta , un seul le possède d'une manière visible. Néanmoins nous pensons que les autres caractères suffisent pour en faire une espèce. La Piéride dont il s'agit se trouve dans les en- virons de Saint-Maximin , en Provence; elle ha- bite les hauteurs et vole très-rapidement, ce qui la rend très-difficile à prendre , suivant l'obser- vateur précité. m DES LÉPIDOPTÈn KS. 33 IX. PIÉRIDE CHLORIDICE. PIERIS CHLORIDICE. (PI. 4, fig. 3-5.) Pap. CHLORIDICE. Hubn. tab. i4i. fig. 71261713. (mas). 714 et 7x5. (fœm.) Pap. daplidice. var. Russiae. Esp. Schin. tab. 90 cont. 4o. f. I. seit. 177. PiERis daplidice. var. God. Encycl.méthod. tom. ix. pag. 128. n° 29. PiERis CHLORIDICE. Boisd. Europ. lepidopt. ind. method. pag- 9- PoNTiA CHLORIDICE. Ochscuh. Schmett, von europ. t. iv. pag. 154. Envergure, IC) lignes el demie. Nous ne pouvons donner une idée plus juste de cette Piéride qu'en disant qu'elle participe de la Daplidice et de la Callidice. Les quatre ailes en-dessus sont blanches. Les supérieures ont leur sommet marqué de deux rangées de taches noires qui se joignent ; elles ont de plus vers leur milieu une lunule noire coupée Iransversalement par une ligne blanche arquée. Les inférieures sont sans taches, mais leur transparence laisse apercevoir celles du dessous, dont nous parle- rons plus bas. Supplément. Diurnes, tom. I**^. 3 34 HISTOIRE NATURELLE Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, avec cette seule différence que les taches noires du sommet sont remplacées par des ta- ches vertes. Le dessous des secondes ailes est d'un vert assez vif coupé pap les nervures , qui sont jaunes, avec quatorze taches blanches oblon- gues, dont six au milieu et huit au pourtour de l'aile ; ces dernières sont pyramidales ou cunéi- formes. La tête , le corps et les antennes sont comme dans la P. DapUdice. Cette description ne concerne que le mâle; la femelle en diffère i » en ce que les deux rangées de taches noires du sommet des ailes supérieures descendent chez elle jusqu'au bord interne, et 1° en ce que ses ailes inférieures ont également deux rangées de taches noires comme les supé- rieures. Cette Piéride habite la Sibérie et la Russie méridionale. . hyy/,-///,-/// . apiilonicus . /y. //; /■./>,m>,n,y /;«.,■>/,■/ /',r,:i;/. I. cl 2. Ploru-le . l.Asi.s . //,,y,;,/ ,i,.,v„. ,1 ,lo,..,„s ." ,1 .1.. Mciii ('lll<)ns„„s ,") 1 (J CI 1 1 .//<<•/« / f.ni DES LÉPl DOPTÈRtS. 35 X. PIÉRIDE DU RADIS. PIERIS RAPHANI. (PI. 5, fig. i-4. Pap. d. c, KAPKANi. Fabr. mant. insect. t. 2. p. i8. n. 187. enl. syst. m. i. 188. 5'^g, JSsp. pap. i. p. i63. tab.84.cont. 34. fig. 3, (mas.) pap. I. tab. I23. cont. 78. fig. 3. (mas.) fig. 4. (fœm.) Herbst. pap. tab. 88. fig. 4 et 5. Borkh. pap. europ. part. 1. p. 127. rjo i4. part. 2. p. 2i5. n" 14. Schneid. syst. beschr. S. 76. n. 22. Zf?(^/7/. ent. linn. t.iv. pag. 408, n° 23. Pap. hellica. Hubn. Exotsch. Schm. tom. i. lep. i.pag. 11. gentiles. iii. mancipia a. voraces a. PoNTiA RAPHANI. Ochscnfi. Schm. von europ. tom. i. part. 2. pag. 164. n° 6. Piéride du radis (pieris raphani). God. Encycl. méthod. pag. 129. u° 3i. Boisdiwal. Europ. lepid. iiid. method. p. 8. Envergure, 22 lignes. Elle est de la taille de la Daplidice^ à laquelle elle ressemble en-dessus, en même temps qu'elle lient davantage de la Callidice en-dessous. Les deux sexes étant différents, nous décrirons d'a- bord le mâle. Ses quatre ailes en-dessus sont blanches sans aucun atome noir à la base. Les supérieures ont leur sommet et la moitié de leur bord extérieur noirs, avec quatre taches blanches arrondies, dont deux grandes et deux petites; 3 36 HISTOIRK [NATURELLE elles ont de plus au milieu de la côte une grande tache noire irrégulière. Les ailes inférieures ont quatre petits points marginaux noirs placés à l'ex- trémité des nervures, et laissent apercevoir, par leur transparence , les veines du dessous dont nous parlerons plus bas. Le dessous des ailes supérieures ne diffère du dessus que parce que la couleur noire du sommet est en partie remplacée par du gris et du jaune. Le dessous des ailes inférieures, dont le fond est blanc , est lavé de jaunâtre à la base , au milieu et vers l'extrémité, avec de larges veines d'un grix-verdâtre placées sur les nervures et renflées dans le milieu. Les antennes sont noires et annelées de blanc ; la tète et le corselet sont noirâtres; l'abdomen est blanc avec le dos noirâtre. La femelle diffère du mâle, i° en ce que les ailes supérieures en-dessus ont une seconde ta- che noire au bord interne près de l'angle anal ; 2° en ce que les ailes inférieures , également en- dessus, ont une bande marginale noire inter- rompue par cinq ou six taches blanches plus ou moins arrondies; 3" enfin, en ce que les ailes inférieures en-dessous ont des veines beaucoup plus larges. Cette Piéride habite les contrées méridionales de l'Europe qui avoisinent l'Asie. ' '' ///>/>/(■///(/// /^fW7//\, api I Joui (les . //, /■ /'. />„„„■„,/ /■„,.,■,/ ,/ />,r.:,,/ I. >1 2. PlOI-lcIr ^» li.ullv l/!„/,/,„„/j (Vni. . Illig. mag. tom. iii. pag. 189. L'orangé. Engram. pap. d'Europ. tom. i. pi. 296. pi. 78. suppl. 24. fig. l'i. a. 6. tert. CoLiADE CHRYSOTHÈME (c. chrysotheme). God. Encycl. raélhod. tom. ix. pag. io3. n° l^1.. Envergure, 20 à 2 1 lignes. Elle est constamment plus petite que la Co- liade Edusa, dont elle diffère en outre par les caractères suivants: r La couleur orangée des ailes supérieures n'est bien vive que dans le milieu, et s'affaiblit sur les bords ; 1^ La côte de ces mêmes ailes est d'un jaune- soufre, tandis qu'elle est orangée dans VEdusa; 4'2 HISTOIRE NATURELLE 3° Le point noir discoïdal est toujours plus petit et marqué au centre d'une ligne blanche , très-apparente en-dessous; 4° Enfin les taches jaunes de la bande noire qui termine les quatre ailes de la femelle sont plus grandes et moins arrêtées sur leurs bords que dans YEdusa. Du reste , elle ressemble entièrement à cette dernière. Cette espèce , dont les premiers états ne sont pas connus, se trouve principalement en Styrie et en Hongrie. (^^ 1^ ///y >/(///,'/// , Pcipilloiiulcs /'/r/. Afifimiy/r/ /'//i./'// ,■/ Avv.ri^ 1.2. ,"). Coll.uK- Clnvsollum. /('///■//,<■,'//„;/„■ yl M, air >.( |;.ui.-||,- i-l ,1,. 4. <•! ,). Idem. \i,roic-Y.////wv/in.',l,- ,l,.ssns cl .u-ssoiis. DES LÉPIDOPTiîRES. 43 XIII. POLYOMMATE BALLUS. POLYOMMATUS BA.LLUS. (PI. 7, fig. i-3.) LiC£NA BALLUS. Oc/ise/ih, Schm. \on europ. t. 1. 2. part, pag. 90. n° 1 1. Pap. BALLUS. Hubn. lab. 107. fig. 55o. (mas.) tab, 72. fig. 36o. 36 1. (fœm.) ^orA/^. Europ. Schm. 1 1, th. S. 224. n<> 12. Illig. Mag. toiD. m. B. S 187. Hesperia b, BALLUS, Fabt. E. S. iii. 1. 3ii. 180. PoLYOMM. BALLUS. Gocl, Hist, nat. desLépidop. de France, tom. 1. pag. 186. Observ. Gorf. Encycl. méthod. lom.ix.pag. 673. n° 174. Boisduval. Europ. lepid. ind, method. pag. 11. Envergure, 12 à i3 lignes et demie. Le mâle est toujours plus petit que la femelle. Il est en-dessus d'un brun noirâtre, avec la frange plus pâle et deux petits points fauves, dont un souvent à peine marqué, à l'angle anal des ailes inférieures. Le dessus de la femelle est du même brun que chez le mâle, avec un grand espace d'un fauve vif sur le disque des ailes supérieures, et une bande de la même couleur au bas des ailes inférieures. 44 HISTOIRK NATURliLLIi Le dessous des premières ailes est d'un fauve plus vif chez la femelle que chez le mâle, avec les bords bruns, la base verte, et une douzaine de gros points noirs bordés de blanc, les uns inté- rieurement, les autres extérieurement , savoir : six rangés sur une ligne courbe le long du bord terminal, et les autres répandus sur le reste de la surface de l'aile. Le dessous des secondes ailes est vert depuis la base jusqu'au-delà du milieu, et d'un gris lavé de pourpre pour le reste. Leur centre est occupé par une petite tache d'un fauve- obscur cernée de blanc, et l'on remarque vers leur extrémité deux rangées courbes de points blancs, dont les antérieurs sont moins distincts, et les posté- rieurs appuyés chacun sur un point rouge. Ces points sont très-petits et quelquefois à peine marqués. Le dessus du corps est d'un brun-noirâtre, avec des poils verts sur le corselet et sur l'abdomen; le dessous est entièrement vert. Les antennes sont noirâtres et annelées de blanc, avec la mas- sue ferrugineuse en-dessus. Ce joli Polyommate , qu'on serait tenté de prendre pour un Hybride du Phlœns et du Rubi^ a été trouvé pour la première fois en France, en t823, par M. Lefebvre de Cerisy, aux environs de Perpignan. Depuis , on l'a découvert égale- DF.S LÉPIDOPTÈRES. 4^ ment dans les environs d'Hyères et de Toulon, où il paraît qu'il est très-commun. Jusque-là on le croyait propre à l'Espagne et au Portugal. Il vole en mars. Ses premiers états ne sont pas connus. 46 HISTOIRE NATURF.Lr.E XIV. POLYOMMATE lOLAS. POLYOMMATUS IOLA.S. (PI. 7, fig. 4-6.) Lic^KA lOLAS. Ochsenh. Schm. von europ. tom. iv. Suppl. pag. 144. n" 3. PoLYOMM. lOLAS. God. Encycl. iTiéthod, tom. ix. pag. 700. n° 289. Boisduval. Europ. lepid. ind. method. pag. i3. Envergure, igà 22 lignes. Ce Polyommate est jusqu'ici le plus grand que nous ajons en Europe, il atteint jusqu'à vingt- deux lignes d'envergure. Ses ailes sont en-dessus d'un bleu-violet, luisant, avec un simple liséré noir dans le mâle, et avec toute la côte et l'ex- trémité largement bordées de brun-noirâtre dans la femelle. Les deux sexes ont la frange entière- ment blanche, et chez la femelle, la bordure des secondes ailes se termine à l'angle anal par trois taches noires un peu ocellées. Le dessous des quatre ailes dans les deux sexes est d'un cendré légèrement incarnat , avec un arc central noir et une rangée courbe de points noirs cernés de blanc sur chacune d'elles. Ces points sont au nombre de sept sur les supérieu- Aï l^apillonules /"/.y//. \ / / I*' '>;.. \ » A la .">. Polvommatr l'.all.i^. //i,,//,,.^-) m.il.-. (•.■.».11<- <•( ao,.s.,„s 4 -' <> l'ni lol.is //'/,/,,■/ ni.ilc- cl l'ciiulli- cl dessous. DES LF. PIDOPTÈRES. 4? res, et de dix sur les inférieures. On voit en outre sur ces dernières deux autres points semblables près de la base , qui est saupoudrée de bleu- verdâtre. Enfin le bord terminal des quatre ailes est longé par une série de lunules d'un gris obscur, dont trois , qui avoisinent l'angle anal des secondes ailes, sont presque noires et cernées de blanc. Le corps est bleuâtre en-dessus et cendré en- dessous. Les antennes, annelées de blanc et de noir, ont l'extrémité de leur massue blanche. Cette espèce, qui n'est pas figurée dans Hubner, est indiquée dans l'Encyclopédie comme n'ayant encore été trouvée qu'en Hongrie, en Dalmatie et en Italie; mais on l'a découverte depuis dans les environs de Toulon, et M. le comte de Sa- porta m'a mandé, dans une lettre du 26 octobre 1826, qu'il l'avait prise, cette même année, dans son jardin du château de Mon i vert , près de St.-Maximin, département du Var. Ainsi il n*est pas douteux qu'elle n'appartienne également à la France. Son apparition a lieu en juillet. ® 48 H ISTOIRK NATURELLE XV. POLYOMMATE DONZEL. POLYOMMATUS DONZELII. Boisduval. [VX. 8, fig. i-3. Envergure, 12 a 1 3 lignes. Il est de la taille de VAgestis. Les ailes du mâle sont en-dessus d'un bleu-nacré qui ne s'aperçoit bien qu'autant qu'il est frappé obliquement par la lumière; elles ont leurs nervures et une large bordure noires, et l'on voit en outre au centre des supérieures une petite ligne noire arquée. Les ailes de la femelle en-dessus sont entièrement d'un noir-brun, avec un petit arc d'un noir plus foncé au milieu des supérieures. La frange est blanche dans les deux sexes. Le dessous des quatre ailes est d'un gris cen- dré dans le mâle , et d'un gris-roussâtre dans la femelle , avec leur base bleuâtre et une rangée de points noirs cernés de blanc sur chacune d'elles. Ces points , dont le nombre varie sui- vant les individus, sont placés un peu au-delà du milieu de l'aile et disposés comme chez le Dolus ou le Damon. On remarque en outre au bord des quatre ailes quelques vestiges de lu- nules fauves, et au centre une petite tache noire OF.S L l'PI nOPTKRFS. /jQ en croissant, cernée de blanc comme les ])oinfs, laquelle est plus prononcée sur les premières que sur les secondes ailes. Enfin ces dernières sont coupées au milieu par une bandelette longitu- dinale blanche, qui va de la base au bord posté- rieur en s'élargissant. I.e corps participe de la couleur des ailes en- dessus et en-dessous. Les antennes sont annelées de noir et de blanc, avec letu- massue noire. Ce joli Poiyommate a été dédié par M. Bois- duval à M. Donzei , qui paraît lavoir découvert le premier dans le département des Basses-Alpes; M. Honnorat, qui habite le chef-lieu de ce dépar- tement , nous mande qu'il est commun à Alloz , dans les bois de mélèzes. Il paraît en juillet. SuppifiîMFNT. DriiRiVES, fome 1*'". 5o HISTOIRE NATURELLE XVI. POLYOMMATE MÉLANOPS. POLYOMMATUS MELANOPS. (PI. 8 fig. k et 5. PoLYOMMATUs MELANOPS. Boisilwal. Europ. lepid. ind. melhod. pag. i3. Envergure, ii à ii lignes et demie. Les deux sexes sont en- dessus d'un bleu-violet, avec le limbe noir et la frange blanche. Le des- sous des quatre ailes est d'un ^'ris cendré, avec la base bleuâtre et leur bord extérieur longé par une rangée de lunules blanches plus ou moins marquées, suivant les individus. Les supérieures ont vers leur extrémité une série de gros points noirs obloiigs et cernés de blanc , disposés sur une ligne courbe comme chez le Cyllarus. Ces points sont au nombre de cinq ; on en remarque quelquefois un sixième beaucoup plus petit, et qui s'écarte de la ligne des autres pour se rap- procher de l'angle anal. Le centre des mêmes ailes est marqué d'une petite ligne arquée éga- lement cernée de blanc. On compte neufpoinls semblables sur les ailes inférieures, mais infini- ment plus pelits, dont quatre au milieu rangés /■^/mvicr ' ^"/'/>^<'^"<'^'/ npillomdcs. // //// w I . Polvommatr Si^m^A //>„„■„./,; / m.il,- r..,,!. Il<- Mrlanops l.l/,-/>r/i„/j.yJ <.\c^^u^ cl dessous ()'. d -. Idcil» l.i cl dessous . cl dessous 4.<-l ,"). 1(1 MMion 1/ //.<•////,>// 1 dessus DES LÉPIDOPTÈRES. 5l sur une ligne courbe; les autres sont isolés et placés d'une manière irrégulière, savoir: (rois en haut et deux en bas. Le corps est bleu en dessus et cendré en-des- sous. Les antennes sont annelées de noir et de blanc , avec l'extrémité de leur massue de cette dernière couleur. Ce joli Pojyommale vole en avril sur les mon- tagnes sèches et arides de la Provence : il aime à se reposer sur les fleurs du thym, suivant l'ob- servation de M. le comte de Saporta, à qui l'on en doit la découverte depuis sept à huit ans. IVl. Godart s'était par cette raison engagé à le lui dédier, et, comme son successeur, mon intention était bien de remplir cet engagement aussitôt que je publierais le Supplément aux Diurnes; mais dans l'intervalle, M. Boisduval a fait paraî- tre la première partie de son Catalogue des Lépi- doptères d'Europe, où il a donné à cette nouvelle espèce le nom de Melanops. J'ai dû en consé- quence, à mon grand re^ji^t, adopter ce nom, sous lequel elle est maintenant connue dans toutes les collections. m f) 3 H l S T O I P. r N ^ T T; p. F M. F. XVII. POLYOMMATE lASIMON, POLYOMMA.TUS LYSIMON. (PI. 8, fig. 6 et 7. LiCyENA LYSIMON. Oclisenh. Schii), von Europ. tom. î. a* part. pag. 24. n» 10. Pap. LYSIMON. Hahn. (ah. io5. fig. 534- 535. (mas). ////«^, Masi,. III. B. S. 197. Pap. p. R. oiTis. Fabr. Maiit. insect. t. u. pag. 73. n°68ç). Hesperia k. oiTis. Fabr, Ent. syst. ein. tom. m. pars 1. pag. "i <:)(). n" laj. Poi.yommatf.i,ysimon(p. LYSIMON.) Guil. EucytI. niélhod. tom. ix. pag. joi. n" 24o, PoLYOMMATus LYSIMON. Boisdiival .Eiwop. lepicl. iiul.me- tliod. p. i3. Envergure, 9 lignes. Il n'est pas plus grand que Valsas. Le dessus du mâle est d'un bleu-violet luisant, avec une bordure assez large d'un brun-noirâtre, et la frange d'un gris-blanchâtre. Le dessus de la fe- melle est d'un brun-noirâtre, avec la base d'un bleu-violet luisant, et la frange comme chez le mâle. Le dessous des quatre ailes est cendré dans les DES LÉPIDOPTÈRKS, Ô3 deux sexes, avec des points noirs à la base ainsi qu'au-delà du milieu, et deux séries marginales de lunules obsciu'es, bordées de blanc comme les points. 11 y a en outre , au centre de chaque aile, une lunule semblable, beaucoup mieux marquée sur les ailes supérieures que sur les in- férieures. Les points basilaires sont au nombre de deux sur les premières ailes et de quatre sur les secondes. Quant aux points intermédiaires, ils sont rangés sur une ligne courbe; on en compte six sur les ailes supérieures et huit sur les inférieures; les premiers sont plus gros (pic les seconds. Le corps est bleuâtre en-dessus et i^^ris-cenrirc en-dessous. Les antennes sont annelées de noir et de blanc, et brunes à l'extrémité. Ce petit Polyommale se trouve à la lois en Espagne, au Bengale, à l'île de France et en Egypte. M. Alexandre Lefebvre l'a trouvé dans ce dernier pays aux environs de Siouth , le 2.5 février. v^nZ;/ 54 HISTOIRE NATURELLE XVIIl. POLYOMiMATE OTÏOMATN. POLYOMMATUS OTTOMANUS. (PI. 9, Kg. i el 2.) PoLYOMMATUs OTTOMANUS. jélcx. Lefebvrc. Mag. d'entomo- logie, par M. Guérin, pag. 19. pi. 19. année i83o. Envergure, i3 lignes. Ce Polyommate a beaucoup de rapport en- dessus avec le Firgaureœ^ mais il ne lui ressemble nullement en-dessous. Le dessus des quatre ailes est d'un fauve doré brillant, avec une bordure noire, étroite, qui s'élargit vers le sommet des supérieures et qui est échancrée par la cou- leur du fond, à l'angle anal des inférieures. Les premières ailes ont veis l'angle supérieur trois petits points noirs rangés sur une ligne courbe parallèle à la bordure noire extérieure , et un petit croissant de la même couleur sur leur disque. Les secondes ailes sont sans aucune tache. Le dessous des ailes supérieures est d'un fauve clair, avec une bordure terminale d'un gris- brun, longée par une série de lunules noirâtres, bordées extérieurement de fauve plus vif. Le DKS LÉPIDOPTÈRES. 55 fond des mêmes ailes est parsemé de huit points noirs cernés de fauve pâle et disposés comme chez le Phlœas, non compris celui du milieu , qui est allongé et qui se compose de deux points réunis. Le dessous des ailes inférieures est d'un fauve obscur, avec une large bordure d'iui gris- plombé, sur laquelle se détachent cinq lunules d'un rouge-minium , dont l'anale et la suivante sont plus grandes que les autres et très-arquées. Le fond des mêmes ailes est parsemé de onze à douze points noirs, plus petits que ceux des ailes supérieures. Le corps en-dessus est noir, couvert de poils fauves dorés: en-dessous d'un fauve-blancbâtre. Les antennes sont annelées de noir et de blanc, et leur massue fauve à son extrémité. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. On doit la découverte de ce beau Polyom- mate à M, Alexandre Lefebvre , qui le premier Ta décrit et figuré dans le Magasin entomolo- gique de M, Guérin, sous le nom d^ Ottomanus. II le prit, le 23 juin iS-^g, sur la route de Smyrne à Constantinople , puis entre Moalitch et Dérékeuil près de la mer de Marmara. Il n'a rencontré que des mâles qui volaient avec viva- cité sur les céréales et les fleurs des champs qui bordaient la route. ÔG H I s T O 1 11 t M A T U R t L L E M. Alexandre Lefebvre ajoute qu'en arrivant à Constantinople il trouva ce même Polyommate parmi plusieurs Lépidoptères que M, le baron de Coehorn, secrétaire d'ambassade, avait eu l'o- bligeance de recueillir pour lui à Thérapia (côte d'Europe); ce qui doit !e faire considérer par conséquent comme étant aussi européen. •-%! W^ Papillonuics. /'/./\ l.ct 2. PolvoUiniatC Ollomaii A''/Aw/.w«iis .")<-l () 1(1. S.iporlii fS,i/>,>r/ii'J m.iK-, a.ssiis cl dessous -. 1(1. //y,/ l'eiii dessus . UES LliPlDOPTKKES, ^7 XIX. POLYOMMATE ARTAXEHCES. POLYOMMAÏUS ARTAXERXES. (PI. 9, fig. 3 et 4.) Hesperia r. ARTAXERXES. Fabv. Enf. syst. em. toni. 3. pars I, pag. 297. n° 129. PaP, ARTAXERXES. Joil. fig, pict. 6. fub, 63. fig. 2. PoLYOMMATt ARTAXERCÈS (p. ARTAXERXKs). God. EtlCJcl. luéthod. loin. ix. pag. 688. n'^ig. Poi.YOMMATUs ARTAXERXES. Boisduval. Euiop. lepid. iiul. melhod. pag. 12. Envergure, 11 lignes et demie. Ce Poljonimate est de la taille de YAgestis et lui ressemble en ce que le dessus de ses quatre ailes , dans les deux sexes, est d'un brun-noirâ- tre, avec une bande marginale de lunules fauves plus distinctes aux ailes supérieures qu'aux in- térieures; mais il en diffère non-seulement par un point blanc bien niaïqué au milieu des pre- mières ailes en-dessus , mais par le dessous de ses quatre ailes , qui sont d'un gris-brun avec des taches blanches ocellées sans prunelle noire connue dans les autres Polyommales. Du n sle , elles sont terminées , comme celles de V^^gesUs, par une bande marguiale de lunules fauves: 08 HISTOIRl- NATURELLE quant aux taches blanches dont nous venons de parler, elles sont au nombre de six sur les pre- mières ailes , dont l'antérieure placée sohtaire- ment au-delà du disque, les autres formant une rangée courbe qui s'appuie sur la bande margi- ginale; celles des secondes ailes sont au nombre de onze , savoir : quatre basilaires , une discoï- dale ressemblant un peu à un marteau, six dis- posées en arc près de la bande marginale, mais de manière cependant que les deux supérieures sont isolée» des inférieures. La frange des quatre ailes est entrecoupée de brun et de blanc en-dessus , et entièrement blanche en-dessous. Le corps est brun en-dessus et d'un gris-bleuâ- tre en-dessous. Les antennes sont anneiées de noir et de blanc, avec la massue fauve en-dessous et blanche à son extrémité. Ce joli Polyommate, dont les premiers élats ne sont pas connus, n'a encore été trouvé qu'en Ecosse. Il vole en juin et juillet sur la montagne Arthur's-Seat, tout près d'Edimbourg, suivant les renseignements qui nous ont été fournis par M. Alexandre Lefebvre. Nota. Fabricius décrit sous le nom de Titus et comme appartenant également à l'Ecosse , un autre Polyommate qui serait voisin de V Artaxercès ; mais aucune collection de Paris ne le possède et il n'est pas figuré dans Hubner. DES LEPIDOPTERES. XX. POLYOMMATE SAPORTA. POLYOMMATUS SAPORT^. Mihi. (PI. 9, fig. 5-7.) Envergure, 11 à 12 lignes. Ce Poijommate tient le milieu pour la taille entre \ Acis et \ Alsus^ et participe des deux. On ne peut toutefois le confondre avec le dernier, dont les deux sexes sont noirâtres en-dessus, tandis que chez lui le mâle est d'un bleu-violet comme chez X Acis ; et il diffère de celui-ci non- seulement par la couleur du dessous, qui est d'un blanc-bleuâtre comme dans VArgiolus, mais en- core par la ligne de points des ailes supérieures qui est moins courbe et se rapproche davantage du bord terminal dans sa partie inférieure que dans VAcis. Toutes ces différences ne permettent pas de douter que ce ne soit une espèce (iistincte, comme l'avait observé avant nous M. le comte de Sa porta , qui en a fait la découverte dans ses propriétés, et qui a bien voulu nous en envoyer plusieurs individus des deux sexes il y a quatre ans. Depuis nous avons reçu ce même Po- 60 HISTOIRE NATURELLE lyommate de M. Donzel , qui s'est aperçu éga- lement qu'il diffère de l'v^m, et nous a mandé l'avoir pris en avril dans les environs d'Hyères. Il paraît en mai et voltige sur les fleurs de sain- Joiriy suivant le premier observateur à qui nous l'avons dédié. ■-r# DES LFPIDOPTF.RFS. Gl XXI. POLYOMMATE RïPPERT. POLYOMMATUS RIPPERTII. Boisdimd. (PI. lo, Gg. 1-2.) Envergure, 14 lignes et demie. Le dessus de cette espèce est entièrement d'un brun-noirâtre dans les deux sexes, y compris la frange , et le mâle ne se distingue de la femelle que parce que ses ailes supérieures sont garnies, comme chez le Dolus^ d'une espèce de duvet épais qui s'étend depuis la base jusqu'au-delà du milieu. Le dessous des quatre ailes est d'un gris cendré dans les deux sexes , et le nombre et l'arrangement des points sont les mêmes que chez le Daman; les ailes inférieures sont également traversées au milieu, comme chez celui-ci, par une bande étroite blanche qui va de la base au bord extérieur. Le corps est noir et recouvert de poils roux en-dessus , et il est blanchâtre en-dessous. Les antermes sont annelées de noir et de blanc, et leur massue a son extrémité blanche. J'avais trouvé un individu de cette espèce dans le département de la T^ozère , en 1817, 6'2 HISTOIRE NATIIRKLLF. et l'avais confondu avec la femelle du Damon. M. Rippert, dont elle porte le nom, l'a prise depuis dans les Basses-Alpes, où elle est très- commune , suivant ce que m'a mandé M. Hon- norat. Elle vole en juin. Ses premiers états ne sont pas connus. K^) Diuriiej-. A'uiipli'inenl l\i pillonidos .«t»^^-^^ ^ \ \ ! Pl.X. PMumêful Fùu-ti et Dir&rtt . 1.2. l^olvommate de Hipperi 0{ippt''iu)7^-h.\à.\io\\\&fDolits) Màlc (i(^s.sus cl dcssoiis.lH .I«^ ./'/r/y K(Mn dessus (l .7- 1^' • Adinèle f.idineliLsJ Kem. dessus el dessous. DES LÉPIDOPTÈRES. 63 XXII. POLYOMMATE DOLUS. POLYOMMATUS DOLUS. (PI. lo, fig. 3-5.) PoLYOMMATUs. Lefebvre (p. lefebvrii). God. Encycl. raéthod. toin. ix. pag. 696. n° 2 32. Pap. DOLUS. Hubn. tab. i58 {bis), fig. 793-796. PoLYOMMATUS DOLUS. Boisduval . Europ. lepid. ind, me- thod. pag. i3. Envergure, i5 lignes. Ce Polyommate a le port et la taille du Da- mon. Le dessus du mâle est d'un bleu-pâle sa- tiné et chatoyant en vertlâtre comme chez le Coijdon , avec le limbe des quatre ailes unifor- mément liséré de noir. Les nervures également noires vers leur extrémité, et la fran;;e blan- châtre. Ses premières ailes sont en outre garnies d'nn duvet d'un jaune sale , qui s'étend depuis la base jusque vers le milieu où l'on voit un petit arc noir. Le dessus de la femelle est d'un brun-noirâtre luisant, avec un liséré et une frange comme dans le mâle. On remarque aussi un croissant noir ati milieu des ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est cendré chez le mâle et jaunâtre chez la femelle, avec une ran- gée d'yeux noirs à iris blanc, placée un peu au- 64 HlSTOl RE N ATll RF.LLE delà du milieu sur chacune d'elles. Ces points sont au nombre de sept sur les ailes supérieures, dont cinq sur une ligne courbe, et deux plus pe- tits, contigus l'un à l'autre, qui dévient de cette ligne pour se rapprocher de l'angle anal. On voit en outre au centre de ces mêmes ailes une ligne arquée noire et bordée deblanc comme les points. Le nombre des points sur les ailes inférieures est de neuf, dont un isolé près de la base, six sur une li^fjne courbe, et deux qui s'en écartent j)rès du bord externe : ces derniers sont oblongs. l^es mêmes ailes sont divisées au milieu par une ligne blanche moins prononcée que dans le Da- rnoii^ et qui s'étend, comme chez lui de la base au bord postérieur. Mais cette ligne n'est pas constante et manque sur la plupart des individus. Enfin le bord terminal des quatre ailes est quel- quefois longé par deux rangées de lunules grises qui se distinguent à peine du fond. Le corps participe de la couleur des ailes en- dessus et en-dessous. Les antennes sont anne- lées de noir et de blanc, avec la massue ferrugi- neuse en-dessus et blanche à son extrémité. M. Godart, n'ayant pas reconnu celte espèce dans Hubner, où elle est figurée sous le nom de Doliis^ l'a appelée Lefebvriiàw nom de M. Alex. Lefebvre, qui le premier l'a fait connaître aux amateurs de Pari?, après l'avoir prise aux envi- DKS I.EPI OO PTRRES. 65 rons de Toulon ; mais déjà elle avait été trouvée en Provence, par M. le comte de Saporta, et en voyée par lui à M. Escher de Zurich, qui s'em- pressa de la communiquer à Hubner pour être figurée. En conséquence nous avons cru devoir lui restituer le nom qui lui a été imposé par l'au- teur allemand, et sous lequel elle était déjà con- nue dans les collections avant que M. Godarl l'eût décrite dans l'iincyclopédie. Voici les renseignements qui nous ont été transmis dans le temps par M. le comte de Sa- porta sur ce Polyommate. « 11 paraît à la fin de « juillet, dure peude jourset ne se montrequ'une « fois par an. On trouve sa chenille en mai sur le « sainfoin ,, dont elle se nourrit. Elle est de la « forme cloporte comme ses congénères, verte, « avec le dos élevé et comme bi-carénée; carène « festonnée ; partie des derniers anneaux aplatie ; « poils courts, blanchâtres, frisés; taches jaunâ- « très un peu obliques, des deux côtés de la ca- « rêne du dos, séparées par des lignes vertes plus « marquées. Les côtés sont violâtres , terminés « par une ligne jaunâtre. Dans les jeunes, le vio- « lâtre est remplacé par du vert. La chrysalide, « de la forme ordinaire à ces chenilles , est d'un « brun-roussâtre,verte ou jaunâtre, à peine ponc- •> Siippr ÉMKNT. Diurnes, tome !•"■. 5 66 IIISTOIRi: NATURELLE XXIII. POLYOMMATE ADMÈTE. POLYOMMATUS ADMETUS. (PI. lo, fig. 6 et;.) LiCvENA ADMETUS. OcfiscnJi. Schm. von eiirop. toin. i. 2* part. pag. 5o. n°22. Pap. ADMETUS. Hubn, lab. 65. f. 307. (mas.) 3o8. Sog. (fœm. )£■.ii//,!.r J},\î\\c ci i'cm dessus et [) . (^. Id . Eros /Z'V^'./ y i\là Ir , (Icssus cl Jossons. dessous. DES LÉPIDOPTÈRES. «yÔ tom. 1. pag. 193 et 194. Observ, Goci, tab. mélhod. des Diurnes, pag. 54. n« i54. Go<^/. Encycl. méthod. tome ix. pag. 692. n° 224. PoLYOMMATUs horylas. Boisdiwal. Europ. lepid. ind. mé- thod. pag. \'i. Envergure, i4 à i5 lignes. Le dessus du mâle est d'un bleu-d'azur pur, comme chez YJdonis, avec le bord terminal li- séré de noir. Le dessus de la femelle est d'un brun-noirâtre, avec la base saupoudrée de bleu et l'extrémité longée par ime série de lunules fauves. Dans l'un et l'autre sexe, la frange est en- tièrement blanche. Le dessous du mâle comme de la femelle est d'un gris-roussâtre , avec la base verdâtre, une multitude de points noirs cernés de blanc et plus gros sur les ailes supérieures que sur les infé- rieures , une bande de taches fauves en fer de flèche, et le bord extérieur blanchâtre. Les pre- mières ailes n'ont aucune tache , du moins ordi- nairement, entre la base et le point central , et les taches fauves des quatre aUes ne sont pas bor- dées de noir du côté interne, caractère distinctif de cette espèce. Le corps et les antennes sont comme chez V adonis. Ce Polyommate se trouve dans les montagnes ■yÔ HIbTOI RE NATU RELLE d'une certaine élévation en Italie, en Allemagne et en France. M. Alexandre Lefebvre l'a pris en juin dans les environs de Barège et à Terni en Italie à peu près à la même époque. On le trouve en juin et en août sur les bords du Drack, près de Grenoble suivant M. Donzel , ce qui ferait supposer qu'il paraît deux fois. DES LÉPIDOPTÈRES. 'ir XXVII. POLYOMMATE EROS. POLYOMMATUS EROS. (PI. 12, fig. 5 et 6.) Lic^NA EROS. Ochsen. Schm. von europ. tom. i. 2* part, pag. 42. n° 18. Pap. tithonus. Hubn. tab. 108. f. 555. 556. (mas.) Illig. Mag. m. B. S. 2o5. PoLYOMM. TITHONUS (p. TiTHONUs). God. Encvcl. ipéthod. tom. IX. pag. 692. God. tom. 11. Tab. met. des Diurnes, pag. 54. n" i55. God. Hist. nat. des lépid. de France, tom. 2. pag. 193. 194. Observ, PoLYOMM, EROS. Boisduval. Europ. lepid. ind. method. pag. 12. Envergure, 12 lignes et demie. Le dessus des ailes est d'un bleu-céleste lui- sant, chatoyant en pourpre avec une bordure crénelée ainsi que l'extrémité des nervures , noires et la frange toute blanche. Le dessous ressemble absolument à celui de \' Alexis , c'est-à-dire qu'il est d'ini gris cendré, avec une multitude de points noirs cernés de blanc, et une bande marginale de kuuiies fauves mieux marquées sur les inférieures que sur les sjipérieures. ^8 HISTOIRE NATURELLE Le corps est bleuâtre en-dessus et cendré en- dessous. Les antennes sont annelées de noir et de blanc, avec la massue légèrement ferrugineuse en-dessus. Cette description ne concerne que Je mâle : la femelle nous est inconnue. Ce Polyommate vole en juillet dans les mon- tagnes alpines. L'individu figuré nous a été en- voyé par M. Honnorat, qui l'a pris dans les en- virons de Digne. DES LKPl DOPTiîHES. 'J^ XXVIII. POLYOMMATE EREBE. POLYOMMATUS EREBUS. (PI. i3, fig. i et 2.) Pap. erebtjs. Exp, pap. europ. part. i. tabl. loi. cont. 56, fig. I. 2. Knoch. beytr. 2 p. 93. tab. 6. fig. 6. 7. Fabr. mant. insect. tora. 11, p» 72, n" 682. Schneid. syst. beschr. p. 264. n° i63. Lang. Verz. 2. p. 56. n" 476-479- Hubn, pap. tab. 55. fig. 260-262. Ochscnh. Schm. von europ, loin. i. part. 1. pag. 10. n° 4. Hesperia r, EREBUS. Fabr. Ent. syst. em. tom. 3, part, i, p. 2p3. n" 1 19. Pap. arcas, Borkh. rhein. mag. tom. i. p. 282. n°85. pap. europ. part. i. p. 169 et 281. part. 2. p. a33. Naturf. 6, p, 25. n» i3. Pap. l^hvsnuovs,. Bergsr. nomenkl. tab. 43 fig. i-3. L'argus bleu a bandes brunes. Engram. pap. d'Europ, t, i . p. 177, pi. 40. fig. 86. a. b. c. PoLYOMMATE érèbe. Latr. nouv, Dict. d'hist. nat. 2* édit. tom. 27. p. 5oo. P'OLYOMMATUS EREBUS (p. EREBUSJ, God. Encycl. méthod . tom, IX. pag. 700. n" 238, Boisduval. Europ. lepid, ind. me- thod. p. i3. Envergure, i5 à 16 ligne;s. Le dessus des quatre aU«s, dans les deux sexes, est d'un bleu-violet obscur, avec les nervures et une large bordure d'un brun-noir. Ou remarque en outre sur chacune d'elles un croissant dis- coïdal et une rangée transverse de points noirs, 80 HISTOIRF NATURF.LLK dont ceux des ailes supérieures sont allongés dans le sens des nervures. Le dessous des quatre a iles, dans les deux sexes , est d'un brun-café, avec une rangée flexueuse de points noirs qui traverse chacune d'elles au mi- lieu. Ces points sont légèrement cernés de gris- clair, seulement aux ailes inférieures. La frange des quatre ailes est d'un brun clair sur les deux faces. Le dessus du corps est d'un brun-noir, avec des poils bleuâtres ; le dessous est d'un brun- café. Les antennes sont annelées de blanc et de noir, et leur massue de cette dernière couleur. Il est à remarquer que dans cette espèce comme dans YJrion et VEupheinus^ la couleur bleue du dessus est très-peu adhérente aux ailes. Ce Polyommate que l'on croyait étranger à la France, et que les amateurs faisaient venir d'Al- lemagne à grands frais, a été découvert aux en- virons de Dijon, il y a sept ou huit ans, par mon ami M. le docteur Lorey, el depuis lors il est de- venu très commun dans les collections de Paris. Ou le trouve aussi dans les environs de Golmar. M. Alexandre Lefebvre l'a pris sur le revers du grand Salève , dans une prairie qui regarde Ge- nève. Son apparition a lieu dans le mois de juillet. Ses premiers états ne sont pas connus. DES r,Épn)OPTÈRF. s. 81 XXIX. POLYOMxMATE DISPAR. POLYOMMATUS DISPAR. (PI. i3, fig. 3-6. LiCyENA DISPAR. Hawortk. John Curtis. tom. i. p. 12. PoLYOMMATUs HYPPOTHOE. (var. maxiiiia.) Boisd. Europ. lepid. ind. raelhod. pag. 11. Envergure, 18 à 22 lignes. Cette belle espèce , propre à l'Angleterre , n'est pour nous qu'une variété très-grande et très-vive en couleur de \Hippotoe; cependant nous avons cru devoir en donner la figure et lui conserverie nom que les auteurs anglais lui ont imposé , parce que les amateurs français, qui la possèdent sous ce nom dans leur collection, pourraient croire que nous l'avons oubliée, s'ils ne la trouvaient pas dans ce Supplément. En voici donc la description. Le mâle n'a que 18 lignes d'envergure, tandis que la femelle en a jusqu'à 9.2. Le dessus des quatre ailes du premier est d'un fauve-jionceau doré extrêmement vil", avec une petite bordure noire, entière aux ailes supérieures, et crénalée intérieurement aux ailes inférieures. Chaque aile Supplément. Diurnks. loin. P"" 6 8,a IirSTOIRK N/VTURF. LLE esl en outre marquée au centre d'un petit crois- sant noir. Le dessus des ailes supérieures de la femelle est d'un fauve-ponceau non moins vif que chez le mâle; mais leur base et leur côte sont lavées de noir-brun , leur borduie noire terminale est très-large, et non loin de cette bordï^uT, elks sont traversées par une rangée tlexneuse de points noirs, en même temps qu'elles sorit mar- quées au centre de deux points noirr beaucoup plus gros. Le dessus des ailes inférieures est d'un noir-brun divisé en pbisieurs taches oblongues par la couleur fauve des nervures, avec une bande fauve terminale échancrée inférieurement par la bordure noire extérieure. Le dessous est !e même dans les deux sexes. Celui des premières ailes est d'un fauve-gai, avec une bordure d'un gris-bleuâtre précédée d'une rangée de lunules noires mai formées. Le reste de leur surface est parsemé de plusieurs points noirs cernés de jaune-pâle, disposés ainsi qu'il suit, savoir : trois placés en long depuis la base jusqu'au milieu de l'aile, et sept rangés trans- versalement sur une ligne flexueuse non loin de la bordure terminale. Ceux-ci correspondent à ceux du dessus. Le dessous des secondes ailes est d'un bleuâtre pâle, avec une bande termi- nale d'un fauve-vif bordée des deux côtés par des Diurnej: Papille u ides. Fi mi P 1)um^nil Ftnxit et Direjril ICI 2. rolvomiliale \vc\>c f Erebu.,- ) Fcn,. dessus et dessous. 5-6 .' Id. ^\»yi\\' f l)i.'/mr)V[.^\ç elFcui dessii.H et aessoiis. u li s i. K p 1 I) o 1 ' 1 r. I'. !•; s. 33 points noirs. D'aulros noints noirs cninés de blanc sont dispersés sur le reste de la surface des mêmes ailes, savoir : six au milieu et neuf rangés sur une lii;ne flexueuse non loin de la bande fauve dont nous venons de parler. Le corps est noirâtre en-dessus et bleuâtre en-dessous. Les antennes sont annelées de noir et de blanc , avec l'extrémité de leur massue fauve. D'après des renseignements fournis à M. Alex. Lefebvre, lors de son voyage en Angleterre, ce beau Polyommate vole en juin, juillet et août dans les prairies màrécai/euses des environs de Hunlington ef de Cambridge. . p 1 SA HISTOIRE NATURELLE OBSERVATIONS. PoLYOMMATF. DE l'acacia ( P. ACAciJî). Godard. tom. II. pag. i65. pi. 21 . Ainsi que le dit M. Godard, j'ai trouvé ce Po- lyommate dans le département de la Lozère ; mais je l'ai trouvé aussi depuis dans le parc de Chambord, avec MM, Kippert et Alexandre Le- febvre. Il n'est donc p;is propre seulement aux pays de montagnes, comme je le croyais. II vo- lait en compagnie du Lynceus, dont il était assez difficile de le distinguer, et, comme lui, il aimait à se reposer sur leurs fleurs de ronce et de serpo- let : mais sur vingt individus au moins que j'en ai pris pour ma part, trois seulement étaient en bon état , d'où je conclus que le véritable temps de le prendre n'est pas celui où nous l'avons trouvé (3o juin), mais huit ou dix jours plus tôt. PoLYOMMATUS ALsus (p, ALSUs ). God. tom. II. pag. 208. pi. 26. Ce Polyommate se trouve non-seulement dans les départements méridionaux , comme le dit DES LÉPlDOPTÈRliS. 85 M. Godard, mais aussi clans les environs de Pa- ris : je l'ai pris deux années de suite sur la pente du coteau deBelIevue, etl'année dernière (i 83 1), dans la forêt de Fontainebleauet les rochers des environs de Nemours. Il paraît deux fois, du 20 au3o juin, et ensuite dans le courant d'août. Sa chenille, suivant la figure d'IIubner, est verte, avec trois lignes longitudinales d'un rouge-brun placées sur le dos, dont une au milieu; ces li- gnes sont bordées de blanc-jaunâtre, et deux autres lignes de cette dernière couleur se remar- quent en outre de chaque côté du corps. Cetle chenille est représentée sur Vasiragaie pois- chiche {cistragalus cicei)^ plante qui croît dans les endroits secs et pierreux. POYOMM. EUPHEMUS ( P. EUPHEMUs). God. tOIll. I, p. 22 1, pi. n e*xi, quart. POLYOMM. ALCON (p. ALCOn) Gocl. tom.ll. pag. 2o5. pi, 26. Malgré l'opinion de M. Boisduval, qui dnns son Index fait de ï Alcon une variété de V Eu- phemus, nous pensons, avec M. Godart et tous les auteurs qui l'ont précédé, (jue ces deux Po- lyommates forment deux espèces bien distinctes. Mais M. Godart a liauré et décrit le mal<' de \ Al- con pour celui de Y Euphcmus, et vice versa, ce qui a jeté une telle confusion dans l'Iiistoire 8b HISTOIRE NATURlîLLK qu'il a donnée lîe ces deux espèces , que nous croyons (devoir les décrire de nouveau pour les faire r( connaître. D'un autre côlé, il s'est égale- ment trompé en disant queVF up/iemus se trouve aux environs de Paris, et VAlcon dans les envi- rons de Lyon et de l'Alleiitagnc : cesl le con- traire qu'il aurait dii dire. Voici la description comparative de ces deux espèces qiii ont beau- coup de rapports avec Vydrion, surtout V Eu- phemus. En- DESSUS. \j Alcon mâle est entièrement d'un bleu-violei, avec une bordure noire très-élroite. \i Eaphetnus mâle est du même bleu, mais avec une bordure noire plus large et un croissant iioir sur le disque des ailes supérieures ; chaque aile est en outre traversée par une série arquée de points noirs plus ou moins allongés. La fe- melle (ie Y Jlcun et celle de \ Euphemus se res- semblent bea coup au premier coup d'œil : toutes deux ont les quatre ailes d'un bleu-violet, avec une large bordure noire qui absorbe un tiers de leur surface ; mais cette bordure est moins arrêtée chez la première que chez la se- conde. On voit en outre une série transversale de points noirs sur chncune des ailes des deux espèces, et un croissant noir sur le disque des supérieures seuleuK nt; mais la série de points dont nous v( nous de ;>arler est simplement ar- D K s LÉPIDOPTÈRES. 87 quée datis VEuphemus, tandis qu'elle est à la fois courbe et siniiée dans X Alcon. En-dessous. \] Jlcon et VEuphemus, dans les deux sexes, sont d'un gris-cendré luisant, avec la base légèrement saupoudrée de verdâire. Tous deux ont leurs quatre ailes marquées au centre d'un cioisii.'int noir borfié de blanchâtre et tra- versées, entre ce croissant el le bord terminai, par une ligne de points également noirs, et bor- dés de blanc! lâtre; mais celte ligne est simple- ment arquée dans V Eupheinus^ tandis qu'elle est en même temps irès-sinuée dans l'^/co/z. La fe- melle de celui-ci t)ffre d'ailleurs sur ses ailes su- périeures un point cpii manque chez r£'«/^/i6?//?Y/^, et qui t st placé entre la base et le croissant dis- coïdal dont nous avons parlé plus haut. 11 n'est pas à notre connaissance que \Ea- phemus ait jamais été pris aux environs (ie Pa- ris : tous ceux cpii existent dans les collections de Paris viennent d'Allemagne ei de i'fest de la France. Quant à \ Alcon, M. Pierret fils, jeune entomophile plein d'ardeur, que nousaurons sou- vent occasion de citer, l'a trouvé abondammerjt dans les premiers jours de juillet entre Luzarche el Chantilly, dans une clairière humide ( t boi- sée au bas d'une montagne; mais la plupart lies mâles qu'il a recueillis étaient fanés, d'où il pense que pour avoir ce Polyommale en bon étal, d 88 H 1 s 1 O I R K N A T U R K L I. E faudrait le chercher huit jours plus tôt, c'est-à- dire vers le fî6 ou 27 juin. La localité dans la- quelle il volait et dont il ne s'écartait pas n'avait pas plus d'un demi-arpent d'étendue. M. Pierret soupçonne qu'il y était attiré «par la plante dont la chenille se nourrit. Du reste, il l'a vu rare- ment se reposer : il voltige comme \ Argiolus ^ aulour des arbustes et des buissons. Son vol est lourd et ressemble assez à celui de l'Hespérie Miroir. m DES LÉPIDOPTÈRES. 89 XXX. PIÉRIDE DU SIMPLON (i). PIERIS SIMPLONIA. (PI. 5, fig. 3-4.) PiERis AUSONiA. var. SIMPLONIA. Boisd. Europ. lepidopt. ind, method pag. 9. Envergure, 19 a 'iO lignes. Cf.tte Piéride ressemble beaucoup à WAuso- nia^ dont elle diffère cependant par les caractères suivants : 1° Le sommet de ses ailes supérieures est plus arrondi; 1^ La base des quatre ailes en-dessus est plus noire et plus velue; 3'' La tache costale est étroite et réniforme tant eiî-dessusqu'en-dessousdaiis le mâle, tandis qu'elle es! plus large et presque carrée dans la femelle, mais en-dessus seulement, <\ir elle est semblable à ceiie du mâle en-dessous. Cette tache est d'ail- ItMus partagée dans sa lonj^ueur par une ligne blanchâtre dans les deux sexes; (1} La description de celle espèce avait été oubliée : elle aurait dû être placée apii^s telle de la Piéride du Radis ^ qui est représentée hur la iiicmc jyjaiiclie. go HISTOfRE NATURELLE 4° Les ailes inférieures en-dessus sont forte- ment teintées de roussâtre depuis le bord interne jusqu'au milieu, mais dans la femelle seulement; ô^ Enfin le fond des mêmes ailes en-dessous est d'un vert plus jaunâtre que dans VJusonia^ avec les nervures jaunes, et les taches blanches sont sans nacre comme dans cette dernière. Malgré toutes ces différences, nous ne serions pas étonnés ;jue la Simplonia ne fût qu'une va- riété locale (le \ Ausonia. Cette Piéride se trouve en juillet sur le Sim" pion et les auires montagnes du Valais. Pour ne pas multiplier les figures, nous n'a- vons représenté que la femelle, d'après lui indi- vidu qui nous a été communiqué par M. Mar- chand, de Chartres. Nota. N'ayant pu nous procurer plus tôt les quatre espèces qui suivent, nous n'avons pu les mettre à leur véritable place, c'est-à-dire avant les Polyommates j mais ce défaut d'ordre sera réparé par la table méthodique que nous donnerons à la fin de ce volume. DES LÉPIDOPTÈRES. Ql XXXL thaïs RUMINA. thaïs rumina. (PI. i4,fig. I. 2.) Papilio n. rumina. Linn. Syst. nat. 2, p, 983 n". 200. Pap. ULYssiPONENSis. Petiv. Gazoph. tab. i. fig. 88. Pap. gaditanus. Catesbi. The nat. Hist. of Carolina Flo- rida, etc. vol. 2. par 9. tab. 69. Pap. rumina. Fcibr. Syst. ent. p. 5i3. n. ug. Spec. ins. tom. 2. p. 96. n° 418. Manl. insect. toni. 2, pag. 5i. n" 5o5. Ent. syst. tom. 3. part. i. p. 244- "" J^Q. lU'g. Mag tom. 2. p. 181. Huhn. tab. 124. fig. 633. 634- Ochsenh. Pap. europ. toni. I. part. a. p. 129. Pap. medf.sicastk. Borkh. Pap. europ. part. i. p. 209. n» 18. Thaïs rumina (thaïs rumina). Godart. Encycl. méthod. tom. IX. f* part. pag. 83. Boisduval. ind. méthod. p. 8. Envergure, 25 lignes. M. Godart n'a pas cru devoir faire figurer la Thaïs tloîit il est question, à cause, dit-il, de sa très-grande ressemblance avec la Thaïs Médési- caste; mais c'est précisément pour cela que j'en donne la figure dans ce Supplément, afin de met- tre les connaisseurs à même de juger si elle n'est qu'ime variété de cette dernière, ou si elle en est réellement inie espèce distincte. Voici les princi- pales différences qu'on y remarque. 92 HISTOIRE NATURELLE i** Le bord des ailes est visiblement plus den- telé que dans la Médésicaste; 2° La couleur jaune est plus intense ; 3° Les lunules jaunes placées sur la bordure noire terminale, sont plus étroites et plus ar- quées; 4° Cette même bordure noire aux ailes infé- rieures n'est pas interrompue par du jaune à chaque nervure, mais elle est continue et plus large que dans la Médésicaste , de sorte que les taches rouges dont elle est marquée sont en- tièrement cernées de noir. D'ailleurs elle est saupoudrée d'atomes bleuâtres dans sa partie inférieure. Le dessus offre également plusieurs diffé- rences, mais moins tranchées et par cela méine plus faciles à rendre au pinceau que par des mots. La Thaïs dont il s'agit est la véritable Rumina de Linné, qui n'a encore été trouvée qu'en Es- pagne et en Portugal, et à laquelle plusieurs au- îeurs ont rapporté mal à propos la Médésicaste qui se trouve dans le midi de la France. L'individu fij^uié nous a été communiqué par M. Pierret fils, qui Fa reçu des environs de Ca- dix; c'est une femelle, il possède également le tiiàle. qui n'en dilTtrcque parce qu'il est un peu plus petit. .<:,/;.''-'"■'"■ auillonutes. (: # // V ^ ) I ,-1 J.TIiaïs R„,„;na.TA«- /("«//«//,/ IV.M ,1. -,;. ColiiKK- \Im„u,I,.,m- l/„r,'nJ..„r n.AK- ol IVinrlI... DES LKÎMDOPTf:r> F.S. g3 XXXII. GOLIADEMYRMIDONE. COLIAS MYRMIDONE. (PI. i4, fig. 3-5.) Papiliomyrmidone, Zartg", Verz. i. p, 14. 11° 75. Herbst. Pap. tab, I 16. fig, i~i\. JBeigstr. nomencl. tab. i34. fig. 1-4» Schneid. Syst. beschr. pag. 65. n° 12. Borkh. Pap. enrop, part. I. p. 128, n» 17, Hubn. Pap. tab. 86. fig, 432. 433. Esp. tom, I, tab. 65 cont. i5. f. i. 2, Le SAFRANE. Engrani. pap, d'Europ. tom, i. 296. pi. 78. suppl. 24. fig. III. a, 6, bis. CoLiAS MYRMIDONE. Ochscnk, toiTi. I. 2 part. p. 177. n° 3, COLIADE MYRMIDONE ( C. MYRMIDONE. ). Gocl. EllCycl. mé thodique, tom. ix. pag. io3, n° 4 ' • CoLiAs EDUSA. var ? Boisduval. Europ lepid. ind, method. pag- 9- Envergure, 19 à 20 lignes. Cette Coliade ne diffère do \ Ediisa que par les caractères suivants, savoir : rElle est constamment plus petite, d'un cin- quième environ ; 1" Le jaune-souci, qui f.jit le fond de sa cou- leur en-dessus est plus vif et mêlé de pourpre; 3« La bordure noire des ailes supérieures du mâle est finemenl saupoudrée de verdâtre, el 94 HISTOIRF NATîir, ELLE n'est pas divisée vers son sommet pai' la couleur jaune des nervures comme dans \ Edusa. Du reste, elle ressemble tellement à cette der- nière, qu'on serait tenté df !a considérer comme une simple variété locale, si l'on n'avait la certi- tude que les deux espèces volent enseuible sans se confondre dans les mêmes conirées Elle se trouve en juillet et août en Styrie^ en Hongrie, dans les environs de Tirnau et dans la Russie méridionale. DKS LKPI DoF^TFIî KS, n5 XXXIII. COLIADE PELIDNÉ. COLIAS PELIDNE. (PI. i5, 6g. i-3.) CoLiAS PEMDNE. Boisfluval. Icon. des lepid. et des che- nilles de l'Amérique sept. pi. 21. fig. 4 et 5. Envergure, 20 à "ii lignes. Les quatre ailes en-dessus sont d'un jaune- soufre, avec leur base noirâtre et une bordure noire, plus élroite que uansles espèces voisines, laquelle est divisée par des lignes jaunes corres- pondantes aux ni^rvures. Les ailes supérieures sont en outre m&\rquées sur leur disque d'un petit croissant noirâlre, mais souvent à ppine visible et quelquefc>is entièrement obliJéré. Les ailes inférieures sont finement saupoudrées de noirâtre le long du bord interne, et leur centre offre un point orangé très-iégèrement m.'irqué. Enfin la frange est ros e comme dans toutes les espèces du même genre. Le dessous des quatre ailes est également d'un jaune-soufre, avec un petit croissant discoulal 96 lîISTOIÎlE JNAT[!nE!.Lr noirâtre; mais la bordure qui les termine, au lieu d'étte noire comme en dessus, est d'tmgris- verdâtre. Les aiîes inférieures sont en outre to- talement saupoudrées d'atomes verdâtres, avec deux taches rougeâtres, l'une près de la base et l'autre au centre; celle-ci est arrondie et légère- ment argentée dans le milieu. Les antennes sont roses, avec leur massue d'un brun-ferrugineux et leur extrémité fauve. IjCs palpes sont jaunes et bordés de rose. La partie supérieure du corselet est de cette dernière couleur, et le reste est noir ainsi que l'abdomen, avec de longs poils jaunes. Cette description ne concerne que le mâle : voici celui de la femelle. Ses quatre ailes en des- sus sont d'un bianc-verdâtre, avec leur base noi- râtre et une bordure noire mal arrêtée aux ailes supérieures et presque nulle aux inférieures. Les premières ailes sont en ontie marquées sur leur disque d'un petit croissait noir. Le dessous des ailes supérieures est de la même couleur que le dessus, avec leur sommet jaunâtre. Celui des ailes inférieures est de cette dernière couleur et totalement saupoudré de verdâtre , avec deux taches rougeâtres , l'une près de la base et l'autre au centre. Celle-ci est plus petite et plus argentée au milieu que chez le mâle. ( DES LÉPIDOPTÈRES. 9-7 Du reste, les deux sexes se ressemblent; mais la femelle est d'un cinquième plus grande. Cette Coliade habite llslande , ainsi que les parties les plus septentrionales de l'Amérique et de l'Asie. Les deux individus figurés font partie de la collection de M. Ernest Buquet. Supplf'ment. Diurnes, tome i*'\ 9*^ HISTOIRE NATURELLE XXXTV. COLIADK NASTÈS. COLIAS NASTES. Boisduval. (PI. i5, fig. /j. 5.) Envergure, 17 à 18 lignes. Les quatre ailes en-dessus sont cVun jaune- soufre, lavé on finement sanpondié de noirâtre, avec une bordure de cette dernière couleur, mal arrêtée et sur laquelle se dessinent cinq ou six taches jaunes sur chaque aile, de forme ob- longue siu' les ailes sujDérieures et lunulées sur les inférieures. On voit en outre une tache car- rée noire sur le disque des premières ailes, et luie tache arrondie d'un jaune-pâle au centre des secondes ailes. Les nervures sont finement marquées en noir , et enfin la frange est rose, comme dans toutes les espèces du même genre. Le dessous des ailes supérieures est d'un blanc- verdàtre saupoudré de noir, avec leur sommet jaune el trois ou quatre points noirs correspon- dants aux taches jaunes de la bordure du des- sus. Le dessous des ailes inférieures est verdâtre, finement saupoudré de noir, avec une bordure terminale jaune et deux taches ferrugineuses , <.Fii/y/>/<'/nt/it Papillonide ri. xr. F Pumàiit Anjv/ tl Dirait lel Ô. Coliade IVliclné A-/ù/nr axaic ci (cm. Leib . \A. ^a.*l\» Ja.i-f<-j- fom. DES LÉPIDOPTÈRES. ^ l'une près de la base et l'autre au centre ; celle-ci est surmontée d'une tache blanche oblongue. Les antennes sont entièrement ferrugineuses. Les palpes sont d'un jaune-pâle et bordés de noirâtre. La partie antérieure du corselet est lé- gèrement rosée. Le reste est noir ainsi que l'ab- domen, avec de longs poils jaunes. Cette description ne concerne que la femelle; le mâle nous est inconnu; mais nous présumons qu'il doit ressembler un peu à celui de la Coliade Phicomone. Cette Coliade habite le Cap Nord, la Sibérie et le Labrador. L'individu figuré fait partie de la collection de M. Ernest Buquet. lOO HISTOIRE NATURELLE XXXV. LIMENITE LUCILLE. LIMENITIS. LUCILLA. (PI. i6, fig. i et 2.) Papilio S. LuciLLA.Faèr. Ent. syst. m. i. 246. 768. Pap. LUCILLA. IFicn. Verz. p. 173. fam. H. n» 4. Hubn. tab. 21. fig. loi. 102. (mas.) Beitr. loin. 2. part. 1. tab. 2. fig. F. 1.2. 7///^. magaz. tom. 3. p. 197. N. ausg.dess. tom.2. pag. 21 3. n° 4- Herbst. tab. 235. fig. 3. 4- Schrank. faun.boic. tom. 3. pag. 191. n" 1329. Pill. et 31itterb. iter. etc. p. ïo. tab. 5. fig. 5. 6. De Prunner. Lepid. Pedemont.p. 3i, 11059. Pap. c-enobitus. Herbst. tab. 23g. fig. 3. 4- Pap. c-ENOBiTA. Cr«//î(?7-. pi. 296. fig. CD. Pap. camilla. £sp. tom. i.tab. 5g. cont. 9. fig. i. Borhh. pap.europ. part. i. pag. 26. n° 22. pag. 211. n*'2i. Schneid. Syst. beschr. p. 1/(7. n" 77. Le SYLVAiNcÉNOBiTE. Engrum. pap. d'Europ. tom. i. pag. 29. pi. 10. fig. 12. a. b. Nymphale LUCILLE (n. lucilla). God. Encycl. méthod. tom. IX. pag. 43 1. n" 269. LiMENiTis LUCILLA. Ochsetih. tome i. pag. i38. n" 2. Bois- diu'nl. Ind, method. pag. 14. Envergure, 2 pouces à 2 pouces et demi. Le dessus est d'un noir-fuligineux, avec une bande maculaire blanche qui traverse les quatre ailes au milieu. Ou aperçoit en outre quelques DES LÉPIDOPTÈRES. lOl points blancs placés longitudinalement entre cette bande et la base des ailes supérieures. Les quatre ailes sont légèrement dentelées et bordées de blanc. Le dessous est d'un brun-ferrugineux, avec les mêmes bandes et les mêmes points qu'en- dessus; mais ceux-ci sont plus gros, et l'on voit en outre deux taches grises à l'angle postérieur des premières ailes , une troisième tache grise au milieu du bord de ces mêmes ailes , et enfin quelques taches blanches à la base des secondes ailes. Au surplus, ces taches varient pour le nombre et la grandeur, suivant les individus. Le corps est d'un brun -noir en -dessus et blanc en-dessous, avec deux lignes noires lon- gitudinales sur l'abdomen. Les antennes sont noires, avec l'extrémité de la massue ferrugi- neuse. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent que par la taille. Celte Liménite se trouve en Hongrie, en Au- triche, en Styrie , en Dalmatie , en Piémont et en France dans le département de l'Isère. Klle est très commune dans les environs d'Alexan- drie, suivant de Prunner. Elle vole à la fin de juin. 103 HISTOIRE NATURELLE XXXVI. LIMÉNITE DE L'ÉRABLE. LIMENITIS ACERIS. (PI. 16. «g. 3 et 4.) Papilio acehis. Fabr. Ent. syst. m. l. î^S. 763» Mau(. insect, tom. 11, pag, 52. 11° 5i4. Esp. part. i. lab. 81. cont. 3i. fig. 3, 4. Herbst. tab. 235. fig. 5. 6. Boikh. pap. eiiiop. part. I, p. 27. n' 28, p. 211. 11° 22. Schneid. Sysl, beschr. pag. j48. n° 78. Lang. Verz. 2. pag, 31.0" au4. ii'^. IlUg. Mag. III. B. S. 201 . Pap. ACERIS TARTARici. LepcUlti, Tageb. i.p. 2o3, tab. 17. fig. 5. 6. Pap. LEUCOTHOE.HfrA.y/.pag. 23g. fig. 5. 6. Crnin. pi. 296. fig. E.F. Pill. et Mitterb. iler. etc. p. 41. tab. 5. fig. 3. 4. Pap. columella. Herbst. tab. 240. fig. 1.2. Cram. pi. 296. fig. A. B. Pap. h. sapho. Pallas. V. part, n*^ 62. Pap. plautilla. Hiibn. lab. 21. fig. 99 100. (mas.) LKSYLVjflN A DEUX BANDK :, 1!LA^CHES. £«gr«W . pap.U'Eu- lop. loin. I. pag. 3i5. pi. 2. 3* Snppj. iig, 12. a-cl. ter. Nympuai.e DE l'lrable (n. ACKRis). 6'o^. Eiicycl. inélhud. loin. IX. -1^ pari. pag. 43o. 11° 2J5. LiMENiTis ACERIS. Ocliscnh. toMi. I. 1 '• part. pag. i36. n<» I. Boisdin'al. Eiirop. lepid. ind. inethod. pag, 14. Envergure, 22 à 26 lignes. Le dessus est d'un noir-fuligineux, avec deux baud( s blanches maculairessur chaque aile, in- dépendamment d'une rangée de pointsblcincs lon- geant le bord terminaMçsailessupérieui eà. L'une N\ m pli al ides /■/- 17 y. 1 'i l.iinrnilo l.iu-ill»- //.„,,//., i \ -1.-. .-1 .l.-^s cl (I<-S<(>11S 4l< 1.- 1 i;r,.l.lc /Av,v.,7d.-ssiis DES LÉPIPOPTÈRES. lo3 des bandes des premières ailes est longitudinale, part de leur origine et se divise en deux taches triangulaires opposées par leur base; l'autre est arquée, transversale, interrompue dans le mi- lieu et composée de six à sept taches de diverses formes. Quant aux deux bandes des secondes ailes, la plus près de la base est large et n'est divisée que par les nervures ; l'autre, beaucoup plus étroite, ne se compose que de taches iso- lées plus ou moins petites, suivant les individus. Enfin les ailes sont légèrement dentelées et bor- dées de blanc. Le dessous est d'un brun-rouge et ferrugineux, avec les mêmes bandes et points qu'en-dessus ; mais on y remarque (le pins trois lignes d'un gris-bleuâtre , dont une sur les ailes supérieures et deux sur les inférieures. Le corps est d'un brun-noir en-dessus et blanchâtre en- dessous. Le antennes sont noires avec leur extré- mité ferrugineuse. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la taille. Cette Liménite, plus asiatique qu'européenne , s'ast répanduejusqu'en Hongrie et même jusqu'en Autriche: elle est très-commune prèa deFûnfkir- chen (cinq églises), où elle vole à lafindemaietau commencement de juin, sur le prunier, suivant ce que m'a dit M. le docteur Farkas, conservateur du Muséum d histou-e naturelle; de Pesth. 104 HISTOIRE NATURELLE GENRE DANAIDE. GENIJS DANAIS. Papilio (danai festivi). Linné. EcPLOEA. Fabr, Ochsenh. Danais. Latr. God. Boisduval. «CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Les deux pattes antérieures beaucoup plus petites que les autres,, repliées en palatine dans les deux sexes ; crochets des tarses simples ^ ailes supérieures allongées, les infé- rieures n 'embrassant presque pas l'abdomen en-dessous. — Palpes inférieurs écartés l'un de l'autre, grêles, cylindra- cés, ne s'élevant presque pas au-delà du chaperon, et ayant leur second article à peine une fois plus long que le premier; massue des antennes courbe à son extrémité. Chenilles glabres , cylindriques et armées d'un très - petit nombre d'épines simples et comme charnues, très-longues cl inclinées, les antérieures vers la tête et les postérieures vers l'anus. — Chrysalide arrondie, avec la partie infé- rieure conoïde et très-contractée ; suspendue par la queue. M. GoDART, n'ayant décrit que les Papillons diurnes de France dans les deux premiers vo- lumes de cet ouvrage, n'a pas pu y parler du DES LÉPIDOPTÈRES. 1 o5 genre Danaïde, dont deux espèces seules ne sont pas étrangères à l'Europe, mais le sont à notre patrie. Ce genre se partage en trois divisions , savoir : i" Mâles ayant vers le milieu du bord interne des premières ailes une petite bande longitudi- nale, formée par des écailles disposées autre- ment que sur le reste de la surface; 2° Mâles ayant le bord interne des premières ailes fortement arqué; 3° Mâles offrant une petite poche au-dessous de la cellule discoïdale des secondes ailes. Les deux espèces qui seront décrites ci-après appartiennent à cette dernière division : ce sont les Danaïdes Chrysippe et Alcippe^ très-com- munes dans le sud de l'Asie et le nord de l'Afri- que, et qui se sont propagées dans certaines parties méridionales de l'Europe. Si 106 HISTOIRE NATURELLE XXXVII. DANAIDE CHRYSIPPE, DANAIS CHRYSIPPE. (PI. 17, fig. 1 et 2.) Papilio d. F. CHRYSiPPUS. Lîmi. SysL nal. 2. pag. 767. n" 119. Fahr, Sysf. eiitom. p. 4S2. n" 172. Spec. inscct. t. 2. p. 5G.ii°2i(5. ManL insect. t. 1. p. 27. n» 284- Eut. syst.em. t, 3. pars. I. p. 5o. n" i54, Crain. Pap. 10. p. 3-i. pi. 1 18. fig. B. C. HubnAah. i33. fig. 678. 67g. (mas.) Herbst. tab. i55. f. I. 2. Pap. ^gyptius. Schreb. Ins. y. fig. 11. 12. Ediv. Av. i8g. tab. 189. Rai. Ins. iSq. i. Seligm. Av. 6. lab. 84 ^ Seba. Mus. 4- '^b. 6. fig. 9. 12. tab. i3. fig. i3. 14. Sulz. Ins. edit. Rnem. tab. 16. fig. 3. A. a, 2. Klemann. Ins. I. tab. i. fig, i. EuPLOEA CHKYsiprus. Ocfisenli. toni. iv. pag. 120. Danaïde CHRYSIPPE (oANAis chrysibpe). Gocl, Encyel. mé- thod. tom. IX. pag. 187. n" 38. Latr. Dict. d'hist. nal. 2« éd. loin. 9. pag. i 18. Danais CHRYSIPPUS. Boisduvcd. Ind, nietb. pag. 14. Envergure, 2 pouces ^ à 3 pouces. Le dessus des quatre ailes est d'un fauve brîilé vif, qui devient plus foncé en se rapprochant de la côte des supérieures. Les premières ailes sont terminées par une grande tache d'un brun- noir, sinuée du côté interne, offrant à son som- DES LEPIDOPTERES. I07 met plusieurs points blancs et traversée dans son milieu par une bande de cette même couleur, composée de cinq taches dont quatre contigiies et une isolée. Cette bande est suivie de plusieurs autres points également blancs. Les secondes ailes ont une boidure noire, sinuée intérieure- ment et divisée dans sa longueur par une série de points blancs, dont la moitié inférieure est toujours plus marquée que l'autre. Elles offrent en outre au milieu de leur surface quelques ta- ches noirâtres disposées en arc sur la cote exté- rieure de la cellule discoïdale. La frange des quatre ailes est blanche et entrecoupée de noi- râtre. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, avec cette différence que la partie du sommet comprise entre la bande maculaire et les points marginaux est d'un jaune d'ocre clair. Le dessous des secondes ailes se distingue du dessus, en ce que le fond est d'un jaune d'ocre mêlé de blanc, surtout près des nervures, des taches du disque et du côté interne de la bor- dure. La tête, le corselet et la poitrine sont noirs et parsemés de points blancs. Chaque surface de l'abiiomen participe de la couleur des ailes. Les antennes sont noires avec leur sommité fer- rugineuse. 108 HISTOIRE NATURELLE La chenille, d'un blanc-violâtre, est annelée de jaune et de noir, avec six épines simples de cette dernière couleur, savoir : deux sur le cou, deux vers le milieu du dos , les deux autres vers l'anus. Sa tête a trois raies noires , dont l'inter- médiaire tachetée de jaune près du front. Elle vit sur plusieurs espèces âHasclépiades. La chrysalide est d'un vert tendre qui devient couleur de chair en vieillissant, avec une ligne noire transversale sur l'abdomen, et quelques points dorés sur l'enveloppe des ailes. La Danaïde Chrysippe est répandue dans une grande étendue de pays : on la trouve surtout le littoral et dans les îles adjacentes des Indes orientales, en Syrie, en Egypte , où elle est très- commune, dans plusieurs îles de la Grèce et jus- que dans le royaume de Naples. Cependant il convient de dire que son existence dans ce der- nier pays, quoique bien constatée, paraît n'avoir été qu'accidentelle, car, après s'être montrée deux années de suite, en 180G et 1807, dans les environs de Torre del greco au pied du Vésuve , elle a disparu entièrement en 1808, sans qu'on ait pu la retrouver depuis; ce qui prouve que son apparition sur ce point n'était pas naturelle et doit être attribuée à quelque cause fortuite. Parmi les diverses conjectures qu'on a formées à ce sujet, la plus vraisemblable, à mon avis, est DES LlÉPIDOPTèRES. IO9 que plusieurs individus des deux sexes de cette espèce auront été transportés, pleins de vie, des côtes de l'Afrique sur celles d'Italie, soit par un bâtiment, soit par un coup de vent du sud-est , et le hasard a voulu que ce fût sur un point où croît abondamment X asclepias fruticosa ^ qui nourrit sa chenille, ainsi que le fait observer M. Gaetano Maria Gagliardi , secrétaire perpé- tuel de l'académie de Flncoragimento, dans la lettre qu'il a publiée à ce sujet, le 5 novembre 1807, et qui est insérée dans le premier volume des Annales de cette académie. Cette circon- stance , jointe à la douceur habituelle des hivers dans cette contrée, aura favorisé la propagation de ces papillons deux années de suite; mais ce- lui de 1808 ayant été plus rigoureux que de cou- tume, il paraît que leur dernière génération n'a pu y résister et qu'elle en aura été entièrement détruite. 110 HISTOIRE NATURELLE XXXVIII. DANAIDE ALCIPPE. DAN Aïs ALCIPPE. (PI. 17. fig. 3.) Papiuo Ai.cippus. Fabr. Spec. insect. tom, 1. pag. 56. n" ■246. Mant, insect. tom. 1. pag. 27. n" 385. Ent. syst. em. tom. 3. pars. I, pag. 5o. n° i55. Cram. Pap. 11. pag. 4^. pK 127. fig. E. F. Herbst. Pap. tab. i55. fig. 5. 6. EuPLOEA ALCippus. Ociiseiih. tom. 4- pag. lao. Danaïde ALCIPPE (danais alcippe). God, Encycl. mélhod. tom. IX. pag. i83. n" 89. Danais alcippds. Boisduval. Ind. method. pag. 14. Envergure, 2 pouces et demi. Cette Danaïde n'est probablement qu'une variété de la précédente : elle n'en diffère en effet que parce que ses ailes inférieures sont blanches de part et d'autre, excepté à la base et le long du côté interne de la bordure noire , où elles conservent un peu de fauve. Elle se trouve dans les mêmes pays. /^ù/T'netr N\ inpIiaJides. r> . I d \1 CippC /-i/rit-nin- / DES LEPIDOPTERES. lli «'%^%^^<%«« <'%%^'%^«'V^^« XXXIX. ARGYNNE LAODICF.. ARGYNNIS ÎAODICE. (PI. i8. fi-, i et 2.) Papimo n. i.AonicK. Fabr. Mant. insect. tom. 2. pag. 62. n" 587. Esp. Pap. I. tab. 93. cont. 43.fig. I. (mas.) lab. 102. cont. 67. fig. 4. (fœm.) ^orM.. Pap. europ, part. i. pag. 3o et2i3. n''4- part. 1. n" 189. Schneid. Syst. beschr. tab. 1. fig. I. 2. PeUlas. Voy. i. app. pag. l\'](i. n" 61. Argynnis LAOoicE. OcJisenh. Pap. euiop. tom. i. p, igi. God. Encycl. mélhod. tom, ix. 1" part. pag. 270. n" 3o. Boisduval. Ind. method. pag. i6. Pap. cethosia. Fabr. Ent.syst. era. tom. 3. part. i.p. i43. n" 44° ff^rbst. Pap. tab. 263. fig. i. 2. Hubn. Pap. tab. l3. fig. 67. 08. Envergitre, 27 à 28 lignes. Cette belle espèce est un peu pins petite que V Ar^y nne Paphia. Le dessus est d'un fauve-clair, avec la base saupoudrée de verdâlre et quatre rangées de taches noires sur chaque aile, eu y comprenant celle qui borde chacune d'elles. I^es taches de la première rangée, en partant de la base, sont carrées, celîes de la seconde arron- 112 HISTOIRE NATURELLE dies, celles de la troisième plus ou moins triangu- laires, et celles de la quatrième et dernière en forme de losange. On voit en outre, entre la côte des premières ailes et la nervure médiane, quatre taches ou traits noirs en forme de chiffre, ainsi qu'un petit point blanc placé vers le sommet de l'aile. Enfin la frange des quatre ailes est fauve et légèrement entrecoupée de noir. Le dessous des ailes supérieures est d'un fauve plus pâle et moins tacheté que le dessus, avec une série transverse de points blancs ou légère- ment nacrés. Le dessous des ailes inférieures est d'un jaune-verdâtre, depuis la base jusqu'aux deux tiers environ de leur longueur, avec deux ou trois raies-obliques d'un brun-rougeâtre ou couleur de brique , et une bande argentée si- nueuse et interrompue, située à l'extrémité de la partie jaune; le reste de leur surface est lavé de pourpre sur un fond argenté avec une ombre d'un brun-ferrugineux , qui longe la bande ar- gentée dont nous venons de parler , et deux sé- ries de taches d'un gris-verdâtre, les unes rondes, les autres lunulées. L'extrémité des mêmes ailes est en outre ombrée de ferrugineux. La tête, le corps et les antennes sont comme dans l'Argynne Paphia. Celte description est faite d'après un individu femelle; le mâle n'en diffère que par tuie taille DES LÉPIDOPTÈRES. Il3 un peu plus petite , et parce que ses ailes supé- rieures en-dessous n'offrent de points blancs ou nacrés qu'à leur sommet. Cette belle Argynne se trouve en juin et juillet, dans les environs de Riga et de Koenigsberg. Elle habite aussi la Crimée et la Valachie , suivant Ochsenheimer. Supplément. Diurnes, tome 1". Il4 HISTOIRE NATURELLE XL. ARGYNNE ÉLISA. ARGYNNIS ELISA. (PI. i8, fig.3et4.) Argynne ÉLiSA ( ARGYNNIS elisa). God. Encycl. mélhod. tom. IX. 2^ part. pag. 817. n" 24. Tab. luéthod. des Diurnes. Suppl. pag. 64. Argynnis cyrene. Sonelli. Descrizione di sei nuovi insetti lepidotteri della Sardegna. Memorie della reale Accademia délie scienze di Torino. Tom. xxx. Argynnis elysa. Boisduval. Ind. method. pag. 16. Envergure, 22 à 23 lignes. Le dessus des quatre ailes du mâle est d'un fauve vif, avec les nervures finement marquées en noir. Les supérieures sont traversées, depuis leur milieu jusqu'à leur extrémité, par trois ran- gées de petites taches noires : la première compo- sée de cinq taches isolées et de formes diverses; la seconde composée de six taches également iso- lées et toutes plus ou moins arrondies; la troi- sième composée de huit tachespresquecontiguës l'une à l'autre, et plus ou moins triangulaires. Chacune des deux premières rangées décrit une ligne sinueuse; la dernière , qui longe le bord Nyiup lui 1 ides. /'/ M 7/1. /^WV A I ./ 2. Aro-yiinC l.n<)di<-<- (/.,„„//rr) Kciii. ,/,:<■,,■„.<■ rf ,/,.r.u>ii.>- , ."),•/ 4- ii(,r . DES LÉPIDOPTÈRES. IQl Le dessous des secondes ailes est d'un brun-fer- rugineux foncé, depuis leur base jusqu'au-delà du milieu, et d'un violet-pourpre quant au sur- plus. La partie ferrugineuse est traversée au mi- lieu par une bande courbe, composée de douze taches, dont la seconde, la troisième et la sixième, en partant de la base, sont d'un blanc légère- ment nacré, et les autres jaunes et saupoudrées de ferrugineux. La partie d'un violet-pourpre est partagée en deux par une éclaircie jaunâtre, et traversée dans son milieu par une rangée de points ocellés ferrugineux à prunelles bleuâtres, et précédés extérieurement d'une suite de petites lunules également bleuâtres et bordées intérieu- rement de ferrugineux. La frange des quatre ailes est d'un fauve-pàle et entrecoupée de noir. La tête, le corps et les antennes sont comme dans les autres espèces du même genre. Cette description concerne les deux sexes. Si j'en juge par les trois individus que je possède de cette espèce, elle varie beaucoup pour la taille; car l'un, qui est un mâle, n'a que 16 lignes d'en- vergure, et les deux autres, qui sont des femelles, en ont de 18 à ig. Cette Argynne se trouve dans le nord de la Suèue et dans le sud de la Laponie. Elle vole en juillet. Sus premiers étals ne sont pas connus. 122 HISTOIRE NATURELLE LXIII. ARGYNNE FREYA. ARGYNNIS FREYA. (PI. 19, fig. 6 et 7.) Papilio FREYA. Hubu. tab. 10. fig. 55. tab. 11. fig. 56. (mas.) lab. i54. fig. 771. 772. (fœm.) Thunberg. Dissert, vol. III. pag. 49. lab. v. fig. 14. Schneider, tom. i. pag. 420. Esp. Pap. part, i, cont. 64. tab. 106. Herbst. tab. 27*. f. 7- 10. Illig.Mag. tom. m. pag. igB. Pap. dia lapponica. £sp. part. cont. 02. tab. 97. fig. 3, Argynms freija. Ochsenh. tom. i. pag. 78. n» 11. Bois- duval. Ind. melhocJ. pag. i5. Arcynne FREYA (argynnis freya). Gor/. Encycl. méthod. tom. IX. 1" part. pag. 278. n° 37. Envergure, 19 lignes. Elle est à peu près de la laille de l'Argynne Thorê; mais elle est en dessus d'un fauve moins vif, avec la base des quatre ailes d'un brun-noir; cette dernière couleur s'étend même jusqu'au- delà du milieu, aux ailes inférieures. Du reste, elle offre les mêmes taches et les mêmes points noirs que ses congénères; mais, ce qui la dis- tingue, c'est que les taches (jui traversent le DES LÉPIDOPTÈRES. 1q3 milieu de ses ailes supérieures forment, par leur réunion une seule bande en zigzags très pro- noncés. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, excepté que leur sommet est d'un jaune- clair avec des taches ferrugineuses. Le dessous des secondes ailes est d'un brun-ferrugineux, avec deux bandes de taches d'un brun-noir, ac- compagnées de taches blaiaches, savoir : l'une près de la base, l'autre au milieu. La première se compose de sept taches de diverses formes, dont trois blanches et quatre brunes enchevê- trées l'une dans l'autre; la seconde se compose de sept chevrons bruns de grandeur inégale, bordés antérieurement de jaunâtre et appuyés inférieurement sur une bande blanche. Viennent ensuite quatre points d'un brun-noir, cernés de jaune; et enfin sept taches d'un blanc-jaunâtre qui bordent l'extrémité de l'aile, et dont chacune est surmontée d'un petit chevron d'un brun- noir. La frange des quatre ailes est d'un blanc-jau- nâtre et entrecoupée de brun. La tête, le corps et les antennes sont comme dans les autres espèces du même genre. Cette description concerne les deux sexes. (jctte Argynne habite le sud de la Lnponie. 124 HISTOIRE NATURELLE Elle vole en juillet. Ses premiers états ne sont pas connus. Nota. Si l'on compare aMentivement cette Argynne aux espèces voisines, on verra qu'elle a les plus grands rapports avec VAmathusia^ dont elle nedilfère en dessous que par des couleurs plus sombres. Je ne serais pas étonné, d'après cela , que ce ne fût qu'une variété locale de cette dernière. D£S LEPIDOPTERES. 120 XLIV. ARGYNNE POLAIRE. ARGYNNIS POLARIS. (PI. 20, fig. i-3.) Argynnis POLARis. ^o/W/a'a/. Ind. raethotl. pag. i5. Envergure, 16 à 19 lignes. Cette Argynne se rapproche tellement de la Freja, an premier coup d'oeil, qu'on serait tenté de les confondre; cependant, en les comparant attentivement, on aperçoit entre elles une foule de différences qu'il est plus aisé de rendre au pinceau que d'exprimer par des mots ; nous nous attacherons seulement aux plus saillantes. r Dans la Fre/a , les taches qui longent k bord des quatre ailes en dessus sont chevron- nées; dans la Polaire elles sont triangulaires; 2° Dans la première, les taches qui bordent l'extrémité des ailes inférieures en dessous sont jaunâtres, et surmontées chacune d'un chevron brun; dans la seconde, elles sont d'un blanc na- cré, et seulement entourées d'atomes ferrugi- neux; les taches ont, d'ailleurs, une forme diffé- rente dans les deux espèces ; 3" Les taches d'un brun-ferrugineux qui com- posent la bande du milieu des mêmes ailes en 126 HISTOIRE NATURELLE dessous sont carrées dans la Polaire, tandis qu'elles sont lunulées ou chevronnées dans la Freja ; 4" Enfin, les trois taches blanches qui av(»i- sinent la base toujours des mêmes ailes en des- sous, dans les deux espèces, sont arrondies dans la Polaire^ tandis qu'elles sont de formes diffé- rentes dans la Freja. Cette espèce varie beaucoup pour la taille. M. Alexandre Lefebvre qui, le premier, l'a appor- tée d'Angleterre en France, en possède deux in- dividus mâles et femelles qui n'ont que 16 lignes d'envergure; et la femelle que nous avons vue dans la collection de M. Buquet en a ig. Du reste, les deux sexes ne diffèrent entre eux que parce que le mâle est plus saupoudré de noir en dessus que la femelle. L'Argynne Polaire habite le cap Nord, c'est-à- dire l'extrémité de la Laponie norwégienne. Elle est encore très rare dans les collections. DES LÉPIDOPTÈRES. 1^7 XLV. ARGYNÎSE DE BOISDUVAL. ARGYNNIS BOISDUVALII. Sommer. (PI 20, fig. 4 .) Envergure, 16 lignes. Cette nouvelle Argynne a été dédiée à M. Bois- duval par M. le docteur Sommer, auteur d'un Mémoire sur les Lépidoptères de Java, inséré dans le tome xv des Mémoires des curieux de la nature, à Bonn. Elle est de la taille de l'Argynne Dia, à laquelle elle ressemble beaucoup en des- sus; mais elle diffère totalement de cette espèce, ainsi que des autres Argynnes, pour le dessous des ailes inférieures : ce dessous, chez elle, est d'un rouge-brique foncé et traversé au milieu par une bande anguleuse bordée de noir, et di- visée en plusieurs taches par les nervures. La troisième et la dernière de ces taches, en partant du bord interne, sont d'un jaune-pâle légèrement nacré ; celle du milieu est d'un jaune plus foncé, et les autres sont chargées d'atomes ferrugineux et bordées de jaune intérieurement. Au milieu de l'espace qui existe entre cette bande et l'ori- gine des ailes, on voit un point blanc nacré. 120 HISTOIRE NATURELLE Entre cette même bande et le bord extérieur, est une rangée de lunules d'un brun-rouge, la plu- part cernées de jaune et surmontées chacune d'un arc d'atomes violâtres. Enfin , chaque aile se termine par un cordon de sept taches argen- tées de forme elliptique, et surmontées chacune d'une tache triangulaire d'un rouge-brun. Cette Argynne ressemble pour le surplus à ses congénères. Elle habite les contrées les plus sep- tentrionales de l'Europe. Nota. Pour ne pas multiplier inutilement les figures , nous n'avons représenté cette espèce que vue en dessous, le dessus ne différant presque pas de celui de l' Argynne Dia. BES LÉPIDOPTÈRES. ia9 XLVI. ARGYNNE OSSIAN. ARGYNNIS OSSIANUS. (PI. 20, fig. 5 et 6.) Papilto OSSIANUS. Herbst. lab. 270. f. 4. 5. x. Th. S. 98. Pap. Tftici..vBis. Hubn. pap. i. nymph. v. dryad. b. pha- leratae, i. x'n\)<\i\ ■<'. ■' vu ''i '' ^ '" ''/^ ^ '' '' ''''i<}iiUJV)'rfj.)'! r,!; !n:!of) \\ li Envergure, 17 lignes. "^'^ '"' '" -^""M Mv i,i|, ivVvvv\N\\") i\ i) '-î'tii îl ; ' ^ .irj/î'ilj t (Cette espèce est à \ Aphirape ce que ia Seléné est à YEuphrosinej c'est-à-dire qu'elle ne diffère de celte première Argynne que par une plus pe- tite taille, et par le dessous de ses ailes infé- rieures dont les taches , formant deux bandes , l'une médiane et l'autre marginale , sont d'un jaune-pâle , et la plupart légèrement nacrées , tandis qu'elles sont toutes d'un jaune-citron chez y J phirapeAy v\n autre côté;, la couleur fauve qui borde ces deux bandes dans les deux espèces , est bien plus foncée chez celle dont il est ici question, que chez l'autre. Lnfin les chevrons noirs, qui surmontent les taches jaunes du bord terminal, sont plus épais et moins nets dans la première que dans la seconde. ScpPLÉivTFiXT. Du KWES. tome 1*' y l30 HISTOIRE NATURELLE Cette Argynne, dont lis premiers états ne sont pas connus , avait été confondue avec X Âphi- rape, par Ochseinheimer. Elle habite l'Ecosse, la Suède et la Norwège. OBSERVATIONS. Argynnis charici.ea. Ochsenh. tom. iv. pag. 1 14. n" 12, Pour compléter les Argvnnes trouvées jusqu'à présent en Europe, il nous resterait à donner la description et la figure de la Chariclea qui se trouve flans les environs de Stralsund , suivant Schneider; mais cette espèce, qui diffère très-peu, d'après la 6gure de Herbst, de \ Amathusia dont elle n'est peut-être qu'une variété locale, n'existe dans aucune des collections que nous connais- sons. Nous la donnerons plus tard si nous par- venons à nous la procurer. r^^., W) <^'/yy//t'///rv// . Nn III j) h. il 1(1 es /'LAA. % jjsi^, V. // I -~^. \rtinirnt/ nifur />Npfrfi scalp I e( 1' . \l('*lil(-C \|r , ,/<:<■.•■„..■ rt ,/<:,rn„.^ . .1 - .'). kIcMI. ( \iilliic ()//i//i/„ \l.ilc cl l,-riu-ll<- DES LÉPIDOPTÈRES. l33 SQnt blanches, chez lui, au lieu d'être fauves. Au reste , les deux sexes étant très-différents , nous les décrirons séparément. Les quaties ailes du mâle en-dessus sont d'un brun-noirâtre chatoyant, avec un grand nombre de taches blanches disposées en troisbandeslrans- verses sur les ailes supérieures et en une seule sur les inférieures , indépendamment de deux autres taches de la même couleur placées isolé- ment sur les secondes ailes, l'une près de la base et l'autre sur le disque. Les quatre ailes sont tra- versées en outre vers leur extrémité par deux bandes de taches fauves , dont la dernière est quelquefois blanche sur les ailes inférieures seu- lement. Le dessous des quatre ailes du même sexe est d'un fauve plus ou moins vif, avec trois bandes transverses de taches jaunes sur chacune d'elles, plus marquées sur les secondes ailes que sur les premières. On remarque en outre sur ces mêmes ailes une rangée de points noirs, entre la bande jaune du milieu et celle de l'extrémité. La femelle est beaucoup plus grande que le mâle. Ses quatre ailes en-dessus sont d'un fauve assez vif, avec la base, les nervures et des lignes transverses noires j ces lignes sont au nombre de trois et disposées à peu près comme dans V Jtha- lia. Le dessous ne diffère en rien de celui du mâle. l34 HISTOIRE NATURELLE La tête, le corps et les antennes sont comme dans \ Artemis. La chenille vit sur le plantain lancéolé; elle est d'un jaune foncé sur le dos , et plus pâle sur les côtés , avec une ligne noire qui sépare les deux nuances , des épines courtes de cette même couleur, et la tête d'un bnin-rouge. Cette Mélitée vole en juillet sur les monta- gnes de la Suisse, du Tyrol et de la Savoie. Nota. M. Audouin a reçu dernièrement de Suède , sous le nom à'Eduna^ sans indication d'auteur, une Argynne qui m'a paru n'être qu'une variété plus petite et plus pâle de la Cinthia , et que je n'ai pas cru devoir faire figurer par cette raison. -m DKS LÉPIDOPTÈRES. l35 XLIX. MÉLITÉE MATURNE. MELIT^A. MATURNA. (PI. 22, fig. i-3. Pap.n. MATURNA. Linné. Syst.nat. 2. p. 78/1, n* 2o4. Faun. Suec. éd. 2. p. 280. n» 1062. Herbst. tab. i-j^. fig. i-4, Fiiessl. Schweiz. ins. pag. 3o, n° 583. Hubn. tab. 17. tig. SgS-ôoi. MelitjEA MATURNA. Ochscnh. Schm. von europ. toni. i, pag. 18. Pap. cynthia, Esp. part. i. lab. 3-]. Suppl. i3. fig. •2. a. Hiibn. tab. i. fig. i. 2. Hubn. tab. i. fig. 1. 2. (mas.) Larv, lepid. I. pap. i. nymph. A. a. fig. i. a. b. Schneid. Syst. beschr. pag. 196. n° 1 1 i. Borkh. Pap. europ. part. I. p. Sg et 226. n° lo. Bergst. nomenkl.tab. 80. fig. I-Zj. Lang^ Verz. 1, pag. 43. n° 339-342. Pap. agrotera. Bergst, nomenki, tab. 75. fig. i-\. Le damier a taches fwvzs. Engram. Pap. d'Europ. t. i. pag. 63. pi. 17. fig. 2T. a. b. Argynne MATURNE (argynhis maturna). Godatt. Encycl. inélhod. tom. ix. i" part. pag. 287. n» 55. Latr. Dict. d'hist. nat. 2' éd. tom. 11. pag. 5 17. Melitea MATURNA. Boisduval.lnà. melhod. pag. 16. Envergure, 18 à 22 lignes. Le dessus des quatre ailes est d'un brun-noi- râtre, et traversé vers leur extrémité par une large bande sinueuse d'un fave très-vif oj rou- geâtre , placée entre deux rangées de lunules l36 HISTOIRE NATURELLE d'un fauve plus pâle, ou jaunâtre, et quelquefois blanchâtre. Le reste de leur surface, en se rap- procliarit de la base , offre plusieurs taches de la même couleur que la bande. Le dessous des quatre ailes est, d'un fauve- rougeâlre très-vif, avec des taches jfuines bor- dées de noir, les unes isolées près de la base, et les autres formant deux bandes transverses , dont une au milieu, et l'autre près du bord. La première est légèrement anguleuse et divisée dans sa longueur par une ligne noire aux ailes inférieures seulement. La seconde se compose de sept à huit lunules de grandeur inégale. Ces deux bandes sont mieux marquées sur les se- condes ailes que sur les premières. La tête, le corps et les antennes sont comme chez \ Arlemis. Cette description concerne les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que parce que la fe- melle est ordinairement beaucoup plus grande que le mâle. La chenille a la tête , le corps et les épines noirs, avec trois bandes maculaires d'un jaune- soufre, dont deux latérales et une dorsale ; celle- ci est divisée dans sa longueur par une ligne noire. Cette chenille vit de préférence sur le tremble i^opulus tremula) ; mais on la trouve aussi sur DES LEPIDÔPTÈIIES. l3'J le saule marceau {salix caprœci)^ le hêtre des fo' rets [fagus syhatiça) ^ la scabieuse mors du diable {scabiosa succisa)^ et sur quelques es- pèces àe plantain. Elle hiverne et se change en chrysalide à la fin de mai. Celle-ci est obtuse , d'un blanc-verdâtre tacheté de jaune et de noir, avec sept rangées de petits tubercules jaunes sur sa partie postérieure. Le papillon en sort au bout de quatorze jours, c'est-à-dire dans le mi- lieu de juin. La Mélitée Maturne se trouve en Suède, en Laponie, dans plusieurs contrées de l'Allemagne, en Carniole et en France dans le département de risère. Elle habite les bois touffus. K\ ■■)> l38 HISTOIRE NATURELLE L. MÉLITÉE TRIVIA (i). MELIT^A TRIVIA. (PI. 22, fig. 4 et 5.) Papilio s. ATHULiA. Fabr. Mant. ins, toni.2. p. Sg. n''57i. Entom. syst. em. lom. 3. pars. r. p. 262. n° ySS. Melit^ea TRIVIA, Ochsenh. Schniett. von europ. tom. 1, l'«pait. pag. 36. n" 6. Pap. TRIVIA. //«è/z. tab. 2. fig. II. 12. (rœm.)Larv. Lep. I. pap. I. nymph. A. b. fig. 3. a. b. Wien. Vcrz. S. 179. fam. L. n» 8. /%. N. ausg. dess. S. 246. n» 8. Pap. didvma. Esp. Schm. I. th. tab. 4i-Suppl. 17. fig. 3. 5. 365. Pap. iphigenia. Esy. tab. 77. cont. 27. fig. i. 2. S. 128. Pap. PH.EBE. iï.sy?. tab. 88. cont. 38. fig. 5.6. S. i')%.Herbst. tab. 278. fig. 9, 10. X. th. S. 217. Pap. fascelis. Esp. tab. 88, cont. 38. fig. 3. 4- Le damier cinquième espèce. Engram. Pap. d'Europ, loin. I, pi. 61. Suppl. 7. fig. ig. a-d. bis. pag. 25 1. Pap. ciNxiA. var. Herbst. Schmett. tab. 277. fig. 5. 6. Pap. antigonus. Herbst. tab. 278. fig. 5-8. X. th. S. 212. Argynn.*: didyma ( arg. didyma). var. God. Encycl. mé- thod. tom. IX. I'* part. pag. 279. n" 47- Melitea TRIVIA. Boisduval. Ind. method. pag. 17. Envergure , 1 5 lignes. Nous ne pouvons partager l'avis de M. Godart, qui fait de cette espèce une variété de la Didyma^ (l) Surnom de Diane. JJiiimes . A\ in |) Il al ides. /'/. xm. \ - 7). MÔlilCP Vlaliii-iM- (J/„/„rn.,J ni.il.- .1 Uni -i'" ■"'• •''<'"l l'•>^>•' (Tru-i.fJ m/il<. ,/,■..-.,■/ ■ ,/tsjii.f ,/ DES LÉPIDOPTÈRES. l^l •ib /no-iivis OBSERVATIONS. ^)x> lao w■sx^^O \' Papilio. s. ARDUiNNA. Fobr. Ent. syst. em. tom. 3. pars. t. pag. i54. n° 788. Cette Mélitée, qui habite les bords du Volga, pourrait tort bien n'être qu'une variété de la Didjma, car elle n'en diffère essentiellement, d'après la figure deHerbst, que par une rangée de points noirs placés sur le milieu de la bande fauve postérieure du dessous des secondés ailes. Cependant , comme plusieurs auteurs en font une espèce distincte, nous en donnerons plus tard la figure et la description, si nous parve- nons à nous la procurer. En attendant, nous la mentionnons ici pour que l'on ne croie pas que nous l'avons oubliée., m jjc, hj. ^ . ' 'î^lÔO iî ■) Argynnecinxia. God. (om. i, pag. «^S. pi. ^.qi^art.^g. 1. pi. 4. quint, fig. 2. Argynne pidyma. God. tom. i. pag. 68. pi. 4> secund» fig. a. pi. 4, tert.^%, 5. , . ^r^,,,.. i 1^ Ces deux Mélitées se trouvent aussi en Morée; mais les individus que nous en avons reçus sont 14^ HISTOIRE NATURELLE beaucoup plus grands que ceux de France ; du reste, ils n'en diffèrent en rien. On sait que la Cinxia est très-commune dans les environs de Paris. Quant à la Diclyma, M. Godart prétend qu'elle s'y trouve aussi, et qu'elle vole en juillet sur la côte d'Aunay, près de Sceaux ; mais je crois que c'est une erreur, car tous les amateurs qui sont allés la chercher dans cette localité en ont été pour leur peine. Pour moi, je n'ai jamais rencontré cette espèce qu'au-delà de la Loire. Meliy^a cimothoe. Bertoloni fils. Mémoire imprimé en italien, à Bologne, en 1829, chez Marsigli (i). M. Joseph Bertoloni fils, professeur suppléant à la Faculté de médecine de l'Université de Bo- logne, a publié siu' cette espèce un petit Mémoire de quatre pages en italien, et qui est accompa- gné d'une planche où elle est représentée des deux côtés. D'après ces deux figures, il nous a paru que ce n'était qu'une variété de \ Jthalia , variété qui se rapproche beaucoup de celle que (i) Meraoria de! dottore Giuseppe 5(?r?o/o«/, figlio, profes- sore supplente nella facoltà medica dell' uniyersità di Bologna, sopra due rare farfalie trovate nel proraontorio Lunese. 9ologna, 1829, nella tipografia Marsigli. DES L KPIDOPT ÈRES. 1 43 Hubnera figurée sous le nom de Pyroiiia. Nous le croyons d'autant plus, que M. Bertoloni con- vif^îit (le n'en avoir pris qu'iin individu. Quoi qu'il en soit, il en fit la découverte dans les en- virons des ruines de l'ancienne ville de Luni , non loin de l'embouchure de la Magra , dans la nier, circonstance qui l'a déterminé , dit-il , à donner un nom de nymphe à l'espèce dont il s'agit. Melit^a phofbe. var. Melanina , Charles Lucien Bona- parte , prince de Musignano. Article extiail de l'Antologie , n" 125, mai i83i (i). M. le prince de Musignano reconnaît lui-même dans sa ISotice, où il passe en revue toutes les es- pèces du genre Mélitée , que celle dont il est ici question n'est qu'une variété extraordinaire de la Phœbe, Effectivement la figure qu'il en donne ne permet pas d'en douter : c'est absolument le même dessin ; mais les taches jaunes du dessous (]) Cet articje est ainsi intitulé : Cenni sopra le variazioni a cui vanno soggette le farfatle del gruppo Melitaea , di Carlo Luciano Bonaparte, principe di Musignano. Articolo estralto deir Antologia, n^ laS, maggio i83i. l44 HISTOIRE WATUHELLfi des ailes inférieures sont ici remplacées par des taches fauves, et par deux bandes d'un brun- rouge foncé, l'une médiane et l'autre terminale. Cette variété existe dans la collection de M. le docteur Leach, qui la trouvasur lemontSubiaco, dans les epvirons; de Rome , dans les premiers jours de juillet, parmi plusieurs individus ordi- naïves de laPhœbe. .,,„,„,,. nu.,, nu i .nnot, Nota. Les deux Mémoires mentionnés ci-dessus font partie de la bibliothèque de M. Audouin, suppléant de M. Latreilie, au Muséum d'histoire naturelle. Cette bibliothèque est une des plus^i^iql;i^ qtie je conpai^se ep ouvrages sur l'entomologie. L'obligeance avec laquelle son propriétaire yne permet de la consulter et d'y faire des recherches, me fait un,dey.Qii; de lui en témoigner ici ma reconnaissance. ) ii^iiii ii,'l 11, u O) ««.(i (i imU.'^ ■•'.uinij '-)! ,h\ 1 .'i 1^^> if llî' b -i !o iHp , ?^'\N\\^\^ -rî-Wl»;. i ii^ ;Jl!| ■;l) 'iiiiinbiu. . , .^') 'i^ii-y^.^' "/up j« >'n luiila lU^ : èloliloi ienii: J'/j '3l.)iJifi is.) (i) •>tli ' ■ ! •■■>': ■ijh'gti'iR rri'-iif if"» a ino'ssi'îfî/ ^1 mcjo; inin') .Dnr.iij^iijul.': iL ■ ^'H> m^j/^mu A i: i "îi ,si,'.,<>I<*)iiA 'llsi' uJJbiJ«9 ol<>:>i}»>v DF-S LÉPI DOPTÉRKS. I 45 LI. VANESSE V-BLANC. VANESSA V-ALBUM. (PI. 23, fig. i. i. Papilio n. v-album. Fab?: Mant. insect, lom. 2. pag. 5o. 11° 489. Ent. syst. em. tom. 3, part. i. pas;. 122. n° 3"]^. Hubn. lab. 17. fig. 83. 8/|. IlUg. Mag. tom. 3. pag. 206. n. ausg. dess, tom, 2. pag. 221. n" 7. Papilio v-album. IVien^ Verz. pag. 176. fam. j. n° 7. I,ang. Verz. 2. p. 35. n» 262-264. Borkii. Rhein. mag. t. i, p. 260. n" 5i. Papilio. l.-album J5orX/^. Pap, europ. part. i. p. 17 et 2o4. n" II. part, 2. p. 188. Esp. Pap. part. i. tab. 62. cont. 12. fig. 3. a. b. Herbst. Pap. tab. 162. fig. 3 6. Sclincid. Syst. p. l63. n" 89. Papilio polychloros. Cram. Pap. 28. pi. 33o. c. d. Le v-blanc. Engram. Pap. d'Europ. tom. i. pag. 9,33. pi. 56. Suppl. 1. fig. 5. a-d. bis. Vanessa v-album, Ochsenh. tom. i. pag, 112. n' 5. Vanesse v-blanc (vanessa v-album). God. Encycl. mé- thod. tom. IX. i'* part. pag. 3o6. n° 22. Boisduval. Ind. method. pag. 18. Envergure, 2 pouces 3 lignes. Ses quatre ailes sont profonclément décou- pées comme celle de la Vanesse Gamma , ex- cepté que le bord interne de ses premières ailes est droit au lieu d'èlre échancré, et que l'angle anal de ses secondes ailes est très-petit. Elle est d'ailleurs beaucoup plus grande, et sa taille équi- SiTppLÉMENT. Diurnes, /orne I^' lO l46 HISTOIRE NATURELLE vaut à celle de la Polychloros. Elle est en-dessns de la couleur de cette dernière, avec des taches pareilles à celles du Gamma , mais beaucoup plus larges, toute proportion gardée; et elle a (le plus que lui une tache blanche placée vers le sommet de chacune des quatre ailes. Quant au dessous, elle ressemble beaucoup aussi au Gam- ma; seulement le G. ou G. Blanc de celui-ci est remplacé chez elle par un V, d'où elle a tiré son nom de V-Album. La têle, le corps et les antennes sont comme dans la Polychloros. Gette description concerne les deux sexes. La chenille, suivant Fabricius et Borkhausen, serait d'un noir de velours , avec trois lignes jaunes interrompues à chaque incision, dont une dorsale et deux latérales , la tête noire et les épines brunes; mais d'après la figure de Hubner elle est jaune, avec trois lignes noires bordées de blanc, la tète noire, ainsi que les épines, et les stigmates orangés. Quant à sa chry- salide, elle ressemble à celle de la Polychloros^ suivant Ochsenheimer. Gette chenille vit sur le saule hélix [salix hélix) et X arbousier rhamuoïde [hippophaê rhamnoides), arbrisseaux qui croissent tous deux sur le bord dfs torrents dans les montagnes. La Vanesse ^ -Blanc habite l'Autriche, la flongiie ot plusieurs parties de l'Allemagne. y)i7/r/ ''l'/yyt/f'///,/// . J\ViupJialidc>s PL. mu. I .1 2. Vaiiosse. \:(,L„u. ff.,//,,,,,,/ i;.,,,,!!,. ,Ar.,„., ,./ y,,,,,,,,,.,, .). kI. \,,ntl,o„„qas (X„„f/,.,„ul,.J {\;n. 4. i,| . I r I,, n, s /, ^/ ><;/„,.,> Vf™ DES LFPIDOPTÈR KS. 1 47 LU. VA^ESSE XA^THOMÉLAS. VANESSA XANTHOMELAS. (PI. 9.3, fig. 3.) Papilio XANTHOMELAS, Esp . Pap. paît. I. tab. 63. coul. i3. fig. 4- Wien, Verz. p. 175. fam. j. 11° G. llUg. Mag. tom. 3. p. 206. tom. 4- p. 39. N. ausg. dess. tom. 1. p. 219. n° 6. Herbst. Pap. tab. 16/,. fig. 5. 6. Bergstr. Nomencl. tab. 12g. fig. [\. Borkli. Pap. Europ. part. i. pag. 18. n' i4 et p. 2o4. Schneid. Syst. besch. p. 162. n° 88. Schtvarz. Raiip. calend. p. 187. 347. 490. Natiuj. I. p. 245. 3. p. 18. Hubn. Pap. tab. 18. fig. 85. 86. La tortue moyenne. Engram. Pap. d'Europ. tom. i. pag. 232. pi. 55. Suppl. I. fig. 3. a. b. bis. Vanessa XANTHOMELAS. Ochscnli. Pap. europ. tom. i. pag. 117. n" 7. Vanesse XANTHOMELAS ( van. xanthomelas). God. Eiicycl. méthod. tom. ix. i'* part. pag. 307. n° 24- ^* part. Suppl. pag. 820. n" 24.TabIeau méthod. desLép. de Fviince,Diiinies, pag. 4i. '1° Ii3. Boiaduval, Ind. melliod. pag. 18. Envergure, 2 pouces 3 lignes. Cette Vanesse qu'on serait tenté de prendre au premier coup d'œil pour une simple variété de la Polychloros ^ en diffère cependatit par plu- sieurs caractères, dont voici les plus saillants : 10. 1 4^^ H I s T O I R !•; N A T U R E L r> E 1° Chez elle, la couleur fauve du fond des ailes supérieures en-dessus, est parfaitement unie et homogène sur toule leur surface; tandis que, chez la Polyc/tloros. elle s'éclaircit en jaunâtre le long de la côte; 2° Chez la première, on aperçoit vers le som- met des mêmes ailes une lunule blanche qui est toujours jaune chez la seconde; S*' La plus grande des taches noires qu'on voit sur le milieu toujours des mêmes ailes, est plus allongée chez la Xant.lioniélas que chez la Polycliloros ; 4° La tache noire de la base des ailes infé- rieures, qiu est cachée en partie j)ar les ailes su- périeures, est bien plus grande, et présente un angle beaucoup plus saillant chez la première que chez la seconde ; 5° La bordure terminale des quatre ailes est plus lai'ge chez la Xanthomélas que chez la Po- lycliloros^ et n'est pas bordée ou précédée inté- rieurement, comme chez cette dernière, de points ou de lunules jaunâtres, en même temps que la bordure des secondes ailes n'offre de lunules bleues que dans sa partie inférieure; encore ces lunules sont-elles à peine marquées, et les pre- mières ailes en manquent totalement; 6° Enfin la ligne noire qui traverse en-dessous le milieu des ailes inférieures, forme un angle i) I ; s L i: p ! i) o p T K u i; s . i ^iq plus saillant dans sa partie supérieure chez la Xanthomélas que chez la Polychloros. La tête , le corps et les antennes sont comme dans la Polychloros. Cette description concerne les deux sexes. La chenille vit en société sur les saules mar- ceau jaune et glauque (sali jû caprœa vitellina et glauca). On la rencontre en juin et juillet. On verra par la description que nous allons en donner, d'après Ochsenheimer, qu'elle est très- différente de celle de la Polychloros. « Le fond « de sa couleur est noir. Sur le dos courent deux « lignes blanches, larges, accompagnées de beau- ce coup de petites taches et de points blancs. Ces « derniers s'étendent en moindre nombrejusqu'à « la raie latérale blanche qui avoisine les pattes, « et au-dessous de laquelle le corps est également « parsemé de points semblables. Sons les raies la- « térales est placée à chatpie incision (les i", 2* et « 3" exceptées) une tache d'un jaun-brun d'où « sort une épine noire. Lf s deux premiers an- « neaux portent chacun quatre de ces épines, et « les dix derniers six. La tête, les pattes écail- le leuses et les post('Tieures sont noires; les abdo- « minales d'un jaune-brun passant à la couleur « d'ocre. «La chrysalide est saupoudrée de bleu, e^ « armée de pointes longues et aiguës comme celle l5o HISTOIRE NATURELLE « de la Polychloros , mais elle n'a pas comme « celle-ci des taches argentées ou dorées dans la « partie concave qui sépare 1 abdomen du tho- « rax. Le papillon en sort ordinairement au bout « de quatorze jours. » La Xanthomélas se trouve en Autriche , en Hongrie et dans quelques parties de l'Allemagne, notamment sur les bords du Rhin et dans les environs de Francfort-su r-le-Mein , où il paraît qu'elle est commune; mais sa grande ressem- blance avec la Polychloros fait qu'on néglige de la prendre, et qu'elle manque encore dans beau- coup de collections. rv7¥]Z? I)i;S LKI'I UOPTKU KS. j5l LUI. VANESSE ICHNUSA. VANESSA ICHNUSA. (PI. 23, fig. 4.) Vanessa ICHNUSA. BonelU. Descrizione di sei nuovi insetli Lepitlolleri délia Sardegna. Meraorie délia reale accademia dellescienze di Toiino. tom. xxx. Vanessa URTiCE var.? 5o/*^//<('rt/. Ind. melhod. pag. 18. Envergure, 20 lignes. Elle ne diffère à la première vue de la Va- iiesse de \Orlie ou Petite Tortue^ que par l'ab- sence des deux poinls noirs qu'on voit près du disque des ailes supérieures de celle-ci; cepen- dant en l'examinant attentivement on y aperçoit d'autres différences que voici : 1° La bordure terminale des quatre ailes est moins large chez elle que chez sa congénère, ce qui fait que les lunules bleues dont elle est mar- quée sont aussi plus petites, et que la couleur fauve du fond occupe plus d'espace; 2° Les deux taches noires, lune du bord in- terne des ailes supérieures , et l'autre de la base des ailes inférieures, ne sont pas accompagnées d'une tache ou d'in)e éclaircie jaune , chez ïlch- nusa comme chez V L'rlicœ. iSa HISTOIRE N AT un EL LE Du reste , ces deux Vanesses se ressemblent parfaitement tant en- dessus qu'en-dessous, ainsi que pour le corps, la tète et les antennes. D'après cela, Vlchnusa est-elle une espèce dis- tincte ou seulement une variété locale de YUr- ticœ? C'est ce que nous laissons à décider à M. le docteur Rambur, qui a élevé la chenille de cette Vanesse pendant son séjour en Corse , et qui se propose de publier un Mémoire sur les Lépidop- tères nouveaux qu'il a trouvés dans celte île. En attendant, nous ferons observer ici qu'il est bien étonnant que cette espèce ou variété , qui rem- place r Urlicœ en Corse et en Sardaigne, se trouve confinée dans ces deux îles, et ne se soit pas pro- pagée sur les côtes de Provence et d'Italie. C'est en i823 que cette Vanesse a été trouvée pour la première fois en Sardaigne par M. le che- valier délia Marmora, et c'est à feu Bonelli de l'Académie des sciences de Turin , qu'on en doit la première description. DES Ll 1>1 l)()P I F. H K 51. 1 53 Division du genre Satyre en neuf groupes ^ tC ci- près des caractères tirés à la fois des nervures et des antennes (i). Le genre Sat/yre étant un des plus noinl)r( iix dans la famille des Diurnes, on le divise ordi- nairement en trois sections pour mieux s'y re- connaître. On comprend dans la première, les espèces à taches noires sur un fond blanc; dans la seconde, celles à taches fauves sur un fond plus ou moins noir; et dans la troisième, celles à couleurs variées. Les deux premiers groupes sont naturels; mais il n'en est pas de mènie du troisième où se trouve une foule d'espèces sans aucune analogie entre elles. D'ailleurs cette divi- sion , uniquement fondée sur un caractère aussi variable que la couleur, ne saurait satisfaire le véritable naturaliste. J'ai donc cherché a en éta- blir une autre sur une base plus solide , et je crois y être parvenu en tirant mes caractères des j)rincipales nervures des premières ailes et des antennes. Mais avant de les exposer je dois faire connaître ici les termes que j'emploierai pour (i) Extrait d'un Mémoire lu par l'auteur à la Société ciito- niologiiiuc de France, dans sa séance du i 9 décembre 1 832. 104 HISTOlllE MA TU H ELLE exprimer ceux tirés des nervures, afin cl'èfre mieux compris : ces termes oi)t été créés par M. Alex. Lefebvre (i), et j'ai cni ne pouvoir mienx faire que (le les adopter. Ainsi j'appellerai comme lui : nervure costale , celle qui borde la côte des premières ailes; nervure médiane, celle qui oc- cupe le milieu des mêmes ailes, et qui se divise €n trois branches à j)eu de distance de son origine; et nervure inférieure, celle qui longe le bord in- terne sans se diviser. « Un caractère remarquable dans tous les Sa- « lyres tant exotiques qu'irjdigènes, a dit M. Go- « dart (2), c'est que les deux nervures les plus « voisines de la côte des premières ailes sont « renflées près du corselet. » Cela n'est pas en- tièrement exact, du moins pour les Satyres in- digènes dont je m'occupe seulement ici , car dans les nègres proprement dits ou espèces al- pines, ce renflement est nul ou à peine sensible; dans lesvSatyres blancs et noirs, il n'existe qu'à la nervure costale ; dans la plupart de ceux à couleurs variées, il affecte la costale et la mé- diane; et dans les petites espèces à nombreuses taches ocellées, les trois nervures sont également (1) Voir son Mémoire inséré clans les Annales de la Société enlomologifjue de France, i*' trimestre i832, pag. 80. (•2) Hist. naturelle des Lépidoptères de France, 2* voI.> pag. S7. DES Li;pi DOP ri; K Fs. i 55 renflées à leur origine et beaucouj) ])lns que daiis tous les autres Satyres. C'est donc d'après la j)rc- sence ou l'absence de ce renfleuKMit combiné avec la forme des antennes, que j'ai divisé le genre Satyre en neuf groupes, ainsi qu'il suit, savoir : PREMIER GROUPE. IServure costale seule renflée à son oris^ine. — Antennes épaisses^ fl mites et fusiformes. Lachesis. Galathea. Clntho. Larissa, Arge. Inès. Psyché (i) Ce groupe se compose uniquement dc^s es- pèces à taches noires sur un fond blanc, vulgai- rement appelées Satyres blancs ou Demi- Deuils. Ces espèces fréquentent de préférence les prés sylvatiques , et tous les lieux où croissent de (i) La cupidité des marchanda d'insecles en Allemagne, intéressés à multiplier les espèces nou%elles , a porté le nombre de celles-ci à seize- mais M. Alexandre Lefeinre a parfaitement démontré dans son Mémoire déjà cité, que ces espèces se réduisaient à sept , et ([ue les autres n'en étaient que des variétés locales. Ainsi, Leucoinclus ^ Procidu, Ga- laxœra. Galène, se rapportent à (lalatliea^ Atrnpos^ Lyssia- iiassa et Cieanthc à Clotho ; Hcrta à Larissa ; et Phcrusa à Psvclie. 1 5(") HISTOIRE NATURELLE Imutes graminées. On pourrait les appeler les Graminicoles. 2« GROUPE. JSetvure costale très-renflée à son origine; la mé- diane seulement un peu dilatée; r inférieure sans dilatation sensible. — Antennes grêles à massue forte et un peu allongée. Actœa. Bryce. Phœdra. Ces trois espèces se reconnaissent à une ou deux grandes taclies oculaires sur leurs premières ailes, plus prononcées en-dessous qu'en-dessus. Elles n'habitent que les grands bois remplis de hautes bruyères sur lesquelles elles aiment à se reposer. Je les appellerai les Éricicoles. 3« GROUPE. Nervure costale et nervure médiane également très -renflées à leur origine ; l'inférieure sans di- latation sensible. — Antennes grêles ^ à massue plus ou moins courbe. Fidia. Fauiia. Circe. Hermione. Jlcyone, Antlie. Briseis. Jnthelea. AiUonoc, Podarce. Senifle. Hippolyte. Arethusn. Neomyris. Nurica, Toutes les espèces de ce groupe ont égale- DES LÉPI I>0P1 ÈRES. 167 ment une ou deux grandes taches oculaires sur leurs premières ailes; mais elles ont l'angle su- périeur de ces mêmes ailes plus aigu. Chez quel- ques unes , le mâle est très-différent de la femelle pour la couleur, ainsi qu'on le voit principale- ment dans \ Anthelea. Tous les Satyres dont il s'agit fréquentent de préférence les endroits secs et pierreux. Ils aiment à grimper contre les rochers, les murailles et le tronc des arbres. Le non) de Rupicoles donne une juste idée de leurs habitudes. 4e GROUPE. (Seivare cosùile et nervure médiane également dilatées à leur origine; C inférieure sans dila- tation sensible. — antennes grêles^ à massue allongée et peu renflée. Eudora. Janirn. Clyrncne. Tithonus. Ida. Pasipliac. Toutes les espèces de ce groupe n'ont qu'un œil sur leurs premières ailes, ordinairement bi- pupillé. La femelle de V Eudora qui en a deux, fait seule exception à cette règle. Us habitent non-seulement les bois , mais tous les terrains incultes remplis d'herbes. On peut les appeler les Herbicolks. 1 58 HISIOIRE NATURELLE 5« GROUPE. Nervure costale et nervure médiane plus ou moins renflées à leur origine ; l'inférieure sans dilatation sensible. — Antennes droites visible- ment annelées de noir et de blanc , à massue piriforme. Roxclann. Mœra. Megœra. Tigelius. JEgeria. Les espèces qui appartiennent à ce groupe n'ont également qu'un seul œil sur leurs pre- mières ailes; mais elles en ont toujours de cinq à six aux ailes inférieures. D'ailleurs leurs an- tennes annelées de noir et de blanc ne permet- tent pas de les confondre avec celles du groupe précédent. Comme on les trouve principalement dans le voisinage des habitations , on peut les appeler les Vicicoles. 6-= GROUPE. Nervure costale plus dilatée que la médiane qui l'est cependant cï une manière sensible; V infé- rieure sans aucune dilatation. — Antermes an- nelées de noir et de blanc , à massue allongée. Dejanira. Hyperanthtts. Ces deux espèces se distinguent de toutes les D ES L É p 1 1) o p T r:: n es. i ÔQ précédentes , en ce qu'elles ont une rangée de quatre à cinq yeux sur leurs premières ailes. On ne les trouve que dans les ailées sombres des bois, où elles voltigent de branche en branche. Elles méritent bien à cause de cela le nom de Ramicoles. 7< GROUPE. Les trois nervures très-fortement renflées et dune niere égale à leur origine. — Antennes an- nelées de gris et de brun, à massue assez pro- noncée. OEdippus. Hero. Arcanius, Doras. Philea. Corinna. Leander. Iphis. Dnvus. Pamphilus. Ce groupe comprend toutes les petites espèces à taches ocellées plus ou moins nombreuses sur les quatre ailes, et précédées dans presque toutes, d'une ligne couleur d'argent ou de plomb. La plupart ne se trouvent que dans les bois taillis, où elles voltigent sur les buissons. Le nom de DuMicoLES est celui qui leur convient le mieux, d'après leurs habitudes. 3' GROUPE. Les trois nervures sans dilatation sensible a leur lOo HlSTOIiiF NATURELLE origine. — Antennes assez fortes , à massue allongée. Aello. Norna. Tarpeia. Bore. Bootes. Phryne. Les six espèces comprises dans ce groupe sont tontes propres aux contrées boréales, ou aux régions les plus froides des montagnes. Elles se distinf^uent de toutes les autres par \\w faciès particulier; elles ont un air étiolé; leurs cou- leurs sont ternes, leurs ailes plus minces et plus allongées, leurs palpes plus velus, et les ner- vures de leurs ailes inférieures en-dessous sont toujours d'une couleur plus claire que le fond. Les contrées les plus voisines du pôle arctique étant leur véritable patrie, je les appellerai les Arcticoles. q* ET DERNIER GROUPE, Les trois nervures également sans renflement sensible à leur origine. — Antennes grêles^ à massue plus ou moins globuleuse ou piri~ forme. Epiphron. Pharte. Melampus. Cassiope. Mnestra. Pyrrha. OEme. Psodea. Ceto. Médusa. Afra. Par- menio. Stygne. Mêlas. Lejebvrei. Alecto. Nerine. Blandina. Euryale. Ligea. Enibla. Neoridas. Ara- chne. Evias. Goante. Gorge. Epistigne. Ma/ito. Dro- mus. Arête. DES I.ÉPIDOPTKRES. iGl Ce groupe, le plus nombreux de tous, coin prend toutes les espèces particulières aux mon- tagnes et vulgairement appelles Nègres, à cause de la couleur du fond de leurs ailes qui est d'un brun-noir plus ou moins intense. Ta plupart de ces Satyres ne se trouvant que dans les monta- gnes alpines, je les appellerai Alpicoles. On voit par Texposé de ces caractères quils sont très-simples, et d'autant plus faciles à saisir qu'ils sont fondés sur des parties visibles sans loupe, ce qui est assez rare en entomologie. Quant à l'expression de groupe dont je me suis servi, elle prouve que mon intention n'a pas été d'éta- blir de véritables genres, mais seulement des di- visions à l'aide desquelles on puisse trouver plus facilement l'espèce (jue l'on cherche parmi le grand nombre de celles que renferme le ^enre Satyre des auteurs. Cependant , pour soulager la mémoire, j'ai cru devoir donner à chacun de ces groupes un nom qui indique d'une manière gé- nérale les habitudes des espèces qui s'y rappor- tent, ce qui est encore un moyen d'en facilitei- la recherche. NU "M// ' SuHPLiUiiJNT. Diurnes, lome 1" ii l62 IirSTOIRE NATURELLE LIV. SATYRE INES. SA.TYRUS INES. (PI. 24, fig. 1-4) Sat\rus INES. Hojjmansegg, Papilio thetis. Hubn. tab. 43. fig. 196. 197. ( mas, ) ////g-, Mag. III. B. S. lob. HïPPARCHiA INES. Oclisenh. t. IV. Suppl. pag. 140, n° 3g. Satyros INES. Boisdiival. Ind. method. pag. 21. Envergure, 21 à 23 lignes. Cette espèce que M. Godart, dans l'Encyclo- pédie , a confondue mal à propos avec \ Argé qu'il appelle Amphitrite ^ a plus de rapports avec la Psyché^ dont elle diffère cependant par plu- sieurs caractères, dont voici les plus importants : 1° Dans Vlnès, la tache discoïdale des pre- mières ailes est circonscrite entre la nervure costale et le premier rameau de la nervure mé- diane; dans la Psyché ^ cette tache s'étend jus- qu'au second rameau; 2° Dans la première . cette tache est isolée du trait oblique qui se voit entre elle et la base de l'aile, et qui est placé précisément au milieu de l'intervalle qui les sépare; dans la seconde, ce trait est plus rapproché de la taolie avec laquelle -\\ inplialidi's /'/. xx/i: f />„„„■„,/ ,.,„.r />.■'■;:■,■/ 1-4 Sal\l'<- llK-s i//l,vl mal.- .1 li-ini-ll.- ,A-,r,,v/., ,/ yr,.\lW/..■ :>,•l(). ](lcm \vM:i- f //;/,■/ {\-M<-\\<- . f. 8. 9. Cyrilli. Entom. neap. spe- cini. I. tab. iv. f, 6. Petagna. Spécimen insect. lab. adj. f. 25. p. 36. Sclineid. Syst. Beschr. S. 85. n. 28. Ftiessl. Mag. I, B. 2. st. S. 202. Pap. ARGE sicula. Esp, Schmelt. i. Tli. tab. 27. Suppl. m. f. I. S. 3i8. tab. 70. conf. 20. f, i . S. io5. tab. 111. cont. 66. f. 2. S. 95. Borkh. Europ.Schm. i. Th. S. 107. U. 245. Il* 5o. Pap. AMPHiTRiTE. ^«è/2. tab. 43. fig. 194. 196. [fœm.)Hlig. Mag. m. B. S. i85. Le demi - DEUIL AUX YEUX BLEUS. Engtam. Pap. d'Europ. tom. 1. pi, 3o. fig. 61. a-b. pag. i36. HiPPARCHiA ARGE. Oc/isc/i/i. tom. I. pag. 25i, n" 38. t. 4" Suppl. pag. 140. n° 4o. Satyre AMPHITRITE (sATYR amphitrite). Godait. Encycl. méthod. tom. ix. 2*= part. pag. 5o8. n" 94. Satyrus ARGE. Bnisdiival. Ind. method. pag. 20. Envergure, 23 lignes. Ce qui distingue celte espèce de la Psyché et de X Inès an j:)remiei' coup d'œil , c'csl que le DKs r. KPi DOPrkiiK S. i65 hl.'uic chez elle est la couleur dominante; mais ce caractère n'est que secondaire, et voici les véritables différences qui existent constamment entre elle et les deux autres : 1° Dans VJrgé, la tache discoïdale occupe la même place que dans Vlnès, mais elle est moins large; et au lieu de se réunir, comme chez cette dernière, à une bande macidaire qui aboutit au bord interne, elle donne naissance à un simple trait plus ou moins élroit, et qui se termine par une hgne courbe au troisième rameau de la ner- vure médiane, 2° Dans \ Argé, le milieu de l'intervalle qui sépare cette tache de la base de l'aile est é^jale- ment coupé par un trait placé obliquement comme dans Vlnès; mais ce trait est en forme de virgule et n'arrive pas jusqu'à la nervure médiane; 3° La côte des ailes supérieures de VArgé n'est pas striée de noir en dessous comme dans V Inès; 4° Les deux lignes qui traversent le milieu de ses ailes inférieures ne sont marquées qu'en- dessous comme dans la Psjché; 5° Enfin les taches ocellées du dessous sont moins vives chez elle que chez Vlnès, et se rap- prochent un peu pour la couleur de celles de la PsycÂé; l66 HISTOIRE NATURELLE Du reste le dessin de cette espèce est le même que celui des deux autres, mais beaucoup moins chargé de noir. Le Satyre Argé se trouve en Calabre , en Si- cile, en Espagne et en Portugal. Il vole en juin. Il n'est pas commun dans les collections : l'indi- vidu figuré fait partie de celle 'Je M. Alexandre Lefebvre. •\^g) DES LEÏ>IDOP IKUKS. 167 LVI. SATYRE CLOTHO. SATYRIIS CLOTHO. (PI. :i5, fig. i-Zj.) Papiliociotho. Habn. tab. 42. Hg. lyo. 191. (fœm.) llli^. Mag. toni. III. pag. 190. Schneid. Syst. Beschr. pag, 86. Pap. atropos. Habn. tab. 43. fig. ig'i. igS. ( mas.) Illig. Mag. lom. III. pag. 187. Pap. arge. Fabr. Mant. insect. tom. 2. pag, 43. n° ^-ii. Ëntom. sys. em. tom. ili. pars. 1. p. 209. 11° 746. Pap. arge russi^. Esp. Schm. I, Th. tab. 84. cont. 34. fig. I. 2. S. 1(31. De Prunner. Lep. pedem. pag. 70. n° i36. Borkd. Europ. Schm. I. Th. S. 107.11, 5i. 11. Th, S. 211. Pap. japygia. Esp. tab. loS.cont. 60. fig. 3. S, 6Ç>. (mas.) tab. III. cont. 66, fig, 3. S. 96. (fœm.) Cyrill. Ent, neap. specim. I. lab. m. f. 5. P. Pap. suwarovius, Herbsl. pap. tab. 182. f, S-^, L'ÉCLAIR. Engram. pap. d'Einop, t. i. pag. 325. pi. 5. m*. Suppl. f. 61. a. b. bis. HiPPARCHIA CLOTHO, OcllSCIlIl. t. I. p. 240. n" 37. lOIll. IV. Suppl. pag. i4o. n" 38. Satyre argé(sat. argr). Guil. Eiicycl. méthod. loin. ix. 2* part, pag. 607. n" 93. Satvrus CLOTHO. Boisdiivul. liid, method, pag, 21, Envergure, 2 pouces et demi. Cette espèce participe à la fois de la Galathée et de Vydrgé. Ses qua're ailes en-dessus sont d'nn iGl IIISTOIUE NA.TURELLE blacc de lait plus on moins teinté de bleuâtre ou de jaunâtre. Les supérieures sont traversées au milieu pnr une bande noire, formant une ta- che presque orbiculaire sur la nervure cellulaire, et décrivant extérieurement plusieurs anglestrès- proiioncés avant d'arrner au bord interne. L'in- tervalle qui sépare cette bande de la base de l'aile <^st coupé au milieu par un trait en zigzag: , dont les deux bouts touchent aux nervures costale et médiane. Les mêmes ailes sont termi- nées par sept lunules blanches formées par au- tant d'arcs ou chevrons noirs placés entre les nervures, et séparés de la frange par une seule ligne noire. Vers le sommet, entre ces chevrons et la bande dont nous avons parié plus haut, on aperçoit un gros point noir accompagné de deux taches qui descendent de la côte. La base est fortement onjbrée de noirâtre, et cette couleur s'avance jusqu'au milieu de Taile entre la ner- vure médiane et le bord interne. Les ailes infé- lieuies en-dessus ont à leur base une grande tache noire fortement découpée extérieurement, et dont le centre est vide. Leur extrémité est boi dée par six lunules blanches, formées par au- tant de chevrons placés entre ces nervures , et séparées de la frange par une seule ligne noire. Chacun de ces chevrons, à l'exception de celui du milieu, est surmonté d'ini œil à |)runelleob- JXvui pliali (l(\s. Oiif/'/if-r Pf. MF. 1-4. SalMT //i,)J rnlxU' i^\ icmcWr ,/r.r.ms r/ i/iwwu- fC/.'ti/i/ArJ iii;U.' ,/,:t.m.( ,■/ JiW.foiiS ( t',ir- i/i( l7,>//i,>J ^ v\ (). idciii (■|r',uiili. DES L l';PI D OPTKHES. l6() scure. Ces yeux sont toujours bien marqués dans les femelles, mais ils sont souvent oblitérés dans les mâles. Les ailes supérieures en-dessous offrent le même dessin qu'en-dessus , mais les traits en sont plus fins et plus nets, et les sept lunules ter- minales en sont lavées de jaune clair, ainsi que la côte et le sommet. Les ailes inférieures en- dessous sont entièrement lavées de jaune clair, avec leurs lunules terminales d'un jaune pins foncé; chacune d'elles est surmontée, excepté celle du milieu, tliuie tache oculaire d'un jaune d'ocre à prunelle bleuâtre et cernée de noir. Ces taches oculaires sont ordinairement bien arron- dies, et celle de l'angle anal est à double piunelle. Le centre des mêmes ailes est traversé par une bande d'un jaune d'ocre, composée de plusieurs taches t!e diverses grandeurs et de formes variées, flnenient cernées de noir. Cette bande est très- étranglée dans le milieu. La tête est noire, avec les palpes d'un blanc- jaunâtre et leur extréniiié noire. Les antennes sont brunes avec leiu' extrémité fauve. îiC cor- selet et l'abdomen sont noirâtres, et (ouverts de poils blancs ou jaiuiâlres. Celte description , quoique (aile d'après une ft'nielle, peut aussi s'applicpier an mâle qui n'en diffère fjue par Miîe plus Mctil'' îiille, pai' une l^O HISTOIRE NATURELLE teinte moins jaune en-dessous , et surtout par l'absence ou l'oblilération d'une partie des yeux des ailes inférieures en-dessus. Le Satyre Clotho habite la Hongrie, la Calabre, le Piémont et le sud de la France. Il vole à la fin de juin et en juillet. Nota. Partageant l'opinion de M. Alexandre Lefebvre , je rapporte à cette espèce comme n'en étant qu'une variété le Satyre Cléanthe , ainsi nommé par M, Boisduval , et trouvé dans les montagnes des environs de Digne par M. Rijipert. En effet , ce Satyre ne diffère du véritable Clotho, que parce que les traits noirs qui composent son dessin , et principale- ment les chevrons qui forment les lunules terminales , sont en général plus épais , parce que ses ailes inférieures en- dessous sont moins teintées de jaune, et surtout parce que les yeux de ces mêmes ailes sont moins arrondis et à peine cernés de noir j différences trop légères, et qui varient d'ail- leurs d'un individu à l'autre , pour constituer une espèce. Néanmoins j'ai cru devoir donner la figure de cette variété (pi. 25 , fig. 5. 6. ) sous le nom que lui a imposé M. Bois- duval, attendu qu'elle est répandue sous ce nom dans beaucoup de collections. (^^ DES LÉPIDOPTÈRES. 171 LVII. SATYRE LARISSA. SATYRUS LARISSA. (PI. a6, fig. 1-4.) HipPARcuiA LARISSA. Parrejss. SwYt.vs hKRissx. £oisdu<>al. Ind. methocl. pag. 21, Pap. LARISSA. Geyer. Suppl. Hubn. tab. 182. fig. 896-899. Pap. herta. Geyer. Suppl. Hubn. tab. i83. fig. 900-90."?. flnverguie, 23 à 26 lignes. Cette espèce se rapproche beaucoup de la Clotho pour le dessin; mais le noir y domine beaucoup plus , et il existe même des individus mâles chez lesquels cette couleur est tellement dominante , qu'elle a fait disparaître ou réduit presque à rien les lunules blanches des quatre ailes, surtout celles des ailes supérieures. Au reste , comme tous les Satyres blancs, celui-ci varie d'un individu àl'autre, ilserait difficile d'en trouver deux parfaitement semblables; mais tous ont un caractère qui empêche de les confondre avec ceux des espèces les plus voisines, c'est la couleur noire de la base des ailes, qui, chez eux, s'avance jusque vers leur milieu, sans être inter- l'72 HISTOIRE NATURELLE rompue aux ailes inférieures par une grande taciie blanche, comme on le voit clans le Satyre Clotho et sa variété Cléanthe. Une autre diffé- rence caractéristique, mais qui s'aperçoit moins au premier coup- d'oeil, c'est que l'intervalle qui existe entre la tache cellulaire ou discoïdale des premières ailes et le trait qui vient ensuite, est toujours phis ou moins saupoudré de noir. Quant aux autres diff» rences, comme elles sont plus du ressort de la peinture que d'une description , nous renvoyons aux figures. Nous n'avons parlé jusqu'ici que du dessus; il nous reste à faire connaître le caractère distinc- îit du dessous. Il consiste en ce que la bande médiane des ailes inférieures est plus large et beaucoup moins étranglée dans le milieu que chez le Satyre Clotho et sa variété Cléanthe. Du reste, le dessous ressemble beaucoup à celui de ces deux derniers. La tète, le corps et les antennes sont comme dans les autres espèces. Le S2i\.yYQ Larissa se trouve en Dalmatie, en Turquie et en M orée , principalement dans les environs de Modon où M. Alexandre Lefebvre l'a pris en quantité. Nota. M. Geyer, continuateur de Hubner, figure sous le nom de Herta (voir la Synonymie) un Satyre trouvé par î)ahl , dans les environs de Fiunie et de Raguse. Je pense DES L ÉPI DOPT ÈRFS. 1^3 comme M. Lefebvre , que cette prétendue espèce n'est qu'une variété du Satyre Larissa , dont il ne diffère en effet que parce qu'il est moins chargé de noir que ce dernier. Or, si cela faisait un caractère spécifique, il faudrait également consi- dérer comme aut. nt d'espèces toutes les variétés de la Gnlathea, dont les principales sont connues sous les noms de Leucomeias, Procida, Galaxcera et Galène. 1^ »74 HISTOIRE NATURELLE LVIII. SATYRE DE DARCET. SATYRUS DARCETI. (PI. 26, fig. 5 et 6.) Satyre dabcet ( var. Larissa ). Alexandre Lefebvre. An- nales de la Société entonoologique de France, tome i", page 8g, pi. II, fig. I. Envergure, 11 lignes. Cette espèce a été prise, le 21 juillet 1829, près d'Éden , dans le mont Liban , par M. Félix Darcet, qui en a fait cadeau à M. Alexandre Le- febvre; et ce dernier l'a figurée et décrite dans le tome premier des Annales de la Société ento- mologique de France, sous le nom de la per- sonne qui en a fait la découverte. Cependant, M. Lefebvre hésite à croire que ce soit autre chose qu'une variété du Satyre Larissa. Quant à nous, elle nous paraît en différer trop essen- tiellement pour n'en pas faire une espèce dis- tincte. i" Dans le Satyre de Darcet, l'intervalle qui existe entre la base et la tache discoïdale des ailes supérieures et qui est circonscrit dans sa lon- gueur par les nervures costale et médiane , n'est DES LI^PI DOPTÎÎRES. 1^5 pas coupé dans son milieu par un trait noir isolé, comme dans le Larissa., ou plutôt ce trait est tel- lement rapproché de la tache discoïdale qu'il se confond avec elle. En outre, ce même intervalle est entièrement blanc, tandis qu'il est plus ou moins teinté de noir dans le Larissa; 2° La couleur noire de la base des ailes infé- rieures occupe très-peu de place dans le Satyre de Darcet, tandis qu'elle s'avance jusqu'au milieu de l'aile dans le Larissa , où elle n'est arrêtée que par le contour extérieur de la bande médiane du dessous. Voilà les différences essentielles que nous avons remarquées entre ces deux espèces, et qui nous paraissent suffisantes pour ne pas les con- fondre. I! en existe d'autres plus légères , mais qui sont plus du ressort de la peinture que d'une description , et pour lesquelles nous renvoyons aux figures. Nota, Quoique ce Satyre ait été pris en Asie , nous avons cru devoir néanmoins le comprendre parmi les espèces eu- ropéennes , afin de compléter la série des Satyres blancs , à laquelle il appartient. D'ailleurs il est plus que probable qu'il en est de cette espèce comme du Larissa qui se trouve égale- ment en Europe et en Asie. i^t) HISTOIRF, NAÏUHELLE LIX. SATYRE ALCYON. SATYRUS ALCYONE. ( PI. 2G, fig. i-3.) Papilio ALCYONE. fVien. Verz. S. 169. fam. F. n. 21. ////g. N. Ausg. dess. 2. B. S. ig4. n. 21, Mag. m. B. S. 184. iv. B. S. 36. Hubn. tab. 27. fig. I25. 126. (mas.) Schneid. Syst. Beschr. S. 89. n. 82. Lang, Verz. 2. A. S. 26. n. 187-189. Pap. hermione. Linn. S, N. I. 2, 778. 149. Fabr. E. S. m. I. 232. 727. Borkh, Europ. Schra. 1. Th. S. 63. U. 228. n. i. II. Th. S. 199. Pap. hermione M.vnoY^.Esp. Schm. I.Th. tab.8.f. 2. S. 1 16, Pap. HERMIONE MAS. iïerè,y^ Schm. tab. 2i5. fig. i. 2. viii. Th. S. 216. Bergst, Nomenkl. tab. 95. fig. 3, 4- tab, 126. fig. 3-5. Pap. jurtina. Hujnagel. tab. im. Berl. Magaz. 2. B. S. 78. n. 42. Naturf. vi. St. S. 10. n. 42. Le petit sylvandre. Engram. Pap. d'Europ. t. i. pi. 62. Suppl. VIII. f. 35. a. b. c. pag. 253. HipPARCHiA ALCYONE. OchscTih. tom. I, pag. 175, n° 5. Satyre hermione. var. (sat. hermione. var.) God. Encycl. méthod. tom. ix. 2* part. pag. 5l5. n" iio. Satyrus ALCYONE. Rnisduval, Ind. method. pag. 19. Roesel. tom. m. tab. 34. fig. 5. 6. Envergure, 2 pouces à 26 lignes. Ce Satyre n'est peut-être qu'une variété locale deV Herfnione,coimne le ditGodart d'après Linné DES LEPI hOPTKR FS, \n-^ et Fabricius; cependant comme les autres au- teurs en ont fait une espèce distincte sous le nom âC Alcyone , et que leur opinion a prév.iiu chez tous les amateurs » nous avons cru devoir nous y ranger jusqu'à plus amples renseigne- ments. Le Satyre Alcyon ne diffère de V Het- mione que par les caractères suivants : !• Sa taille est constamment plus petite d'un tiers ; Q" La bande blanche des ailes inférieures en- dessus est toujours beaucoup plus étroite, et pla- cée plus au milieu ; 3" Les ailes supérieures de la femelle ont tou- jours deux yeux bien marqués tant en-dessus qu'en-dessous, tandis qu'on n'en voit jamaisqu'un qui soit bien formé chez ^ Hermione : c'est celui du sommet de l'aile ; l'autre n'est indiqué que par un point, et souvent il est oblitéré. Du reste, les deux espèces se ressemblent en- tièrement. Le Satyre Alcyon se plaît dans les endroits les plus arides et les plus rocailleux du midi de la France. Il est très-commun aux environs de Marseille, où il remplace \ Hennione. Je l'ai ren- contré aussi en Italie , dans les environs du lac Albano, vers la fin de juin. SiippT.ÉnrENT. Diurnes, tome V\ \i \']S HISTOIRE NATUltliLLK LX. SATYRE ANTHÉ. SÀTYRLIS AINTHE. (PI. 26^ fig. 3. 4.) Papilio persephone. Hubn. tab. i i5. fig. 689. Ôgo (fœrn.) lab. i4o. ']io. «y 1 1 (mas.) HiPPARCHiA ANTHE. Ochsctih. tom. i,pag. 169, n*2, tom.iv. Suppl. pag. i3i. n" 4- Satyre anthé (sat. anthe). God. Encycl. méthod. t. ix. 2* part. Suppl. pag. 886. n" 109-110. Boisduval. Ind. mé- thod. pag. 19. Envergure, 27 à !îo lignes. Il ressemble beaucoup à la femelle du Briseis. Les quatre ailes en-dessus sont d'un noir-bleuâtre qui se change en roussâtre en se rapprochant de la base. Les supérieures sont traversées, près du bord, par une large bande maculaire d'un blanc- jaunâtre, interrompue , après la seconde tache en parlant du sommet, parla couleur noire du fond. Cette même tache et la quatrième sont chargées chacune d'un gros œil noir sans pru- nelle. Une bande également d'un blanc-jaunâtre, mais continue et sans yeux, traverse le milieu des ailes inférieures ; cette bande , sinuée et IHufvie.f. , ^ ///>/l/lf//lV// . \ \ 111 uli alid es , //. KXV/. 1 — 4. SalNTC l.îuis.si. f/.,//y:r.Mj mi>\r <>//.r f) i-l (>. idcin ilil);ircd (/>,r/rr/i ) niAIr ,/r.i.(//.i r/ t/f.r.riws DF.s L^•:PInorT^.n i:s. \'j() plus étroite que celle des ailes supérieures, s'«'^- teint avant d'arriver au bord interne. Le dessous des premières ailes offre la réj)é- tition des bandes et des yeux du dessus, mais sur un fond jaunâtre marbré de gris et de brui). Celui des secondes ailes est d'un gris-roussâtre marbré et tiqueté de brun et de noir, avec trois raies transverses blancbes dentelées d'une ma- nière irrégulière, l'une près de la base, l'autre au milieu et la troisième près du bord. Indé- pendamment de cela, les nervures se détachent en gris-blanchâtre sur le fond , et l'on voit un petit œil obscur près de l'angle anal. La frange des quatre ailes est binnche et en- trecoupée de noir-brun ; celle des ailes infé- rieures est en outre dentelée. La tête et le corps sont d'un brun-roussâlre en-dessus et grisâtre en-dessous, ainsi que les antennes, dont la massue est noire en-dessus. Cette description concerne les deux sexes, qui ne présentent aucune différence entre eux. Cria seul suffirait pour ne pas confondre cette espèce avec le Briseis, dont on sait que les deux sexes sont très-dissemblab'es ; mais elle s'en distingue encore par beaucoup d'autres caractères, dont les deux plus essentiels sont que les deux taches oculaires des ailes supérieures ne sont jamais pu- pillées de blanc, et iif ) inàle . a. b. ^"'"• H1PPARCHIA AUTONOE. Ochsenh. Schmelt. von Europ. t. 1. pag. 177. n" 6. Satyre AUTONOE ( s \T. autonoe]. God. Eiicycl. melliod. toin. IX. 2'" part, pag. 5 18. 11° 114. Satyr, AUTONOE. Boisduvcd. Ind. method. pag. 19. Enverguie, 2 pouces. Lii dessus des quatre ailes est d'un brtiii obs- ciu', et traversé à peu de distance du bord j3ar une bande fauve interrompue au milieu stir les ailes supérieures et continue sur les intérieures , oti elle s'éieint avant d'arriver nu bord interne. Siu' les premières ailes, elle est chargée de deux j.;ratîdes tacbes ocidaires à priuu'ile blancbe , enirc l('s(|uell('s on aper^'oit deux points hiancs; i88 HISTOIRE is aturi:lle et sur les secondes, de trois points blancs , dont un cerné de noir près de l'angle anal. Le dessous des ailes supérieures est roussâtre, avec la même bande et les mêmes taches qu'en- dessus; mais la bande est plus pâle et non in- terrompue au milieu, et l'œil antérieur est coupé en trois parties par la couleur blanchâtre des nervures. Le dessous desades inférieures est d'un giis- cendré tiqueté de brun , avec les nervures blan- châtres et trois raies transverses et sinueuses de cette couleur, dont une près de la base, une au milieu, et une près du bord terminal. On y voit en outre près de l'angle anal un petit œil cor- respondant à celui de la surface opposée. La tête et le corps sont bruns en-dessus et gris en-dessous, ainsi que les antennes. Ce Satyre se trouve dans la Russie méridio- nale, sur les bords du Volga. 'M?> DES LÉPFDOPTFHKS. 1 89 LXIV. SATYRE HIPPOLYTE. SATYRUS HIPPOLYTE. (PI. 27, fig. 5. 6.) Pap. alcyone. Fabr. Enl. syst, m. i. ?.3i. 724. Pap. nippohy te. Herbst. tab. 2 1 1 . fig. 3. 4. viii. Tli. S. ?.oo. Schncid. Syst. Beschr. S. 87. n. 3o. Esp, Schni. I. Th. lab. 84. conl. 34. f. 4. Pap. acave. Bnrhh. Europ. Schmett. I. Th. S. 102. n. 43. II. Th. S. 9.10. Hubn. lab. 3o. fig. iSg. i4o. (fœin. ). IlUg. Mag. m. B. S. 184. L'hippolyte. Engram. Pap. d'Europ. pi. vin. m. Supj)l. pag. 332. fig. 36. a, b. bis. HipPARCHiA HIPPOLYTE. Ochsenk. loni. 1. pag. 206. n° 20. Satyre ALCYONE (satyr. alcyone). Goa. Encycl. méihod. tom. IX. 2« part. pag. Siy. n° 112. Satyrus HIPPOLYTE. Boisduval. Ind. melhod. pai;. 20. Envergure, 21 lignes. Les quatre ailes en-dessus sont d'un briui- roussâtre obscur, et traversées vers leur extré- mité par une bande fauve légèrement dentelée sur les bords, et chargée , sur les ailes supé- rieures seules, de deux taches oculaires noires à prunelle blanche, l'une près du sommet et l'autre un peu au-delà du milieu; celle-ci est souvent non pnpillée. 190 HISlOiRr NATURKLLF Le dessous des premières niles est d'uii fauve- pâle, avec la côte, le bord extérieui- et la hase marbrés de gris et de brun, et les mêmes yeux qu'en-dessus. Le dessous des secondes ailes est d'un gris- roussâtre piqué de brun, avec les nervures blan- ches et plusieurs lignes transverses brunes on- dulées ou dentelées , dont quelques-unes sont bordées irrégulièrement de blanchâtre. La frange des quatre ailes est grise et entre- coupée de brun, et légèrement dentelée aux in- térieures seulement. La tète et le corps sont d'un brun-roussâtre en-dessus et grisâtre en-dessous. Les antennes sont brunes avec leur massue fauve en-dessous. Ce Saiyre vole dans les lieux secs et arides de la Russie méridionale. ''W' ® DF.S LK PI DOPTF.HKS. IQl LXV. SATYRE NARTCA. SA.TYRUS NARICA. (PI. 28, i\^. i-3.) Pap. NARinA. Hubn. tah. l'ig. fig. 7li.issn f 77ii/t'n/ui.i-sa) {\'m. ti^jsiis cf dasous. 5 ri 4- '. 82. Schneid. Mag. v. pag. 586. Thiinberg. Dissert. acad. lai). V. fig. II. Hiibn. tab. 3o. fig. i4i. 142. tab. i52. fig. 763. 766. Pap. ceLjENO. Hubn. tab. 34. fig. i52. i53.(mas.) Pap. jutta. Hubn. tab. 1 20" fig. 6i4. 6l5. (fœm.) Pap. hilda. Schneid. Mag. iv. pag. 4l4- "• 3. HiPPARCHIA NORNA. 0/. voa. 1-3. SafVJV JeJlo fÂcUo) mâle ot /i-mcllc ,/,-m„j- ef ,/<:<-s,>us . (),7. J(l. Tai-péiu, ^Z:/y F s . Q 1 1 LXXllI. SATYRE BOOTÈS. SATYRUS BOOTES. Bnisduval. fPi.3i, fig. .".-5.) Envergure , 2i à 23 lignes . Les quatre ailes du mâle sont en-dessus d'un gris-roussâtre ou d'un brun-obscur, quelquefois avec une série de taches fauves près du bord, mais à peine marquées, surtout celles des ailes supérieures. Le dessous des premières ailes est d'un fauve terne, avec leur sommet blanchâtre et piqué de brun, deux traits bruns vers le milieu , entre la côte et la nervur." du milieu , qui se prolongent quelquefois jusqu'au bord interne , et deux points blancs, l'un près du sommet et l'autre près de l'angle anal : ce dernier manque souvent. Le dessous des secondes ailes est roussâtre tiqueté de brun , et traversé au milieu par une large bande brune , bordée de chaque côté par du blanc qui se mêle insensiblement à la cou- leur roussâtre du fond. Cette bande , à la fois sinueuse et anguleuse , est plus foncée sur ses bonis qu'au milieu, et coupée par la couleur i4. 2ld! HISTOIRE NATURELLE blanche des nervures» cotnme dans toutes les autres espèces du même groupe. On voit en outre une série de taches brunes à l'extrémité des mêmes ailes, et enfin un petit point blanc près de l'angle anal. Les ailes inférieures sont faiblement dentées, et leur frange est d'un gris-jaunâtre et entrecou- pée de brun, comme celle des ailes supérieurts. Les antennes sont brunes et anneléts de gris , avec leur massue blanchâtre. La femelle est toujours plus grande que le mâle , et ses ailes supérieures sont moins ob- longues. Leur dessus, ainsi que celui des ailes supérieures, est d'un gris fauve, et traversé près du bord par une large bande d'un fauve plus clair. Le dessous ne diffère en rien de celui du mâle. Ce qui distingue principalement ce Sat) re du Bore y avec lequel il a d'ailleurs beaucoup de rapports, c'est la bande fauve qu'on voit sur les ailes de la femelle en-dessus, ainsi que la ma- nière nette dont se détache du fond la bande brune qui traverse le milieu des ailes inférieures en-dessous. Le Bootès habite le cap Nord et le Groenland. "-2w5^ DESLÉPIDOPTÈRPS. 21 3 LXXIV. SATYRE PHRYNÉ. SA.TYRUS PHRYNEUS. (PI. 32, fig. i-4.) Papilio PHRYNEUS. Fubr. Mant. insect. toiii. ii. pag, 33. n" 354. Eut. syst. em. tom. m. i. 222. 697. Herbst. Schm. lab. ai3. f. 1-4. VIII. Th. S. 208. Pap. PHRYNE. Vallas. Voyag. part. i. pag. 57^. n» 60. Esp. Schm. I. Th.tab. 99. cont. 89. f. 3. Zj.S. i'j4. tab. i i3. cont. 68. fig. 6. S. iQ-'^i, Hubn. lab. ^/\. fig. 200. 201 (fœm.) lab. i4o' fig. 708-709. Bnrkh. Europ. Schm. i. Th. S, I08. U. 246. n. Si. II. Th. S. 211. Illig. Mag. m. B. S. 201. Pap. tircis. Cram, Pap. exol. pi. 373. fig. D. E. Herbst. lab. i83. fig. 7. 8. S. 23. Pap. phrynk. Engram. Pap. d'Europ. tom. i. pag. 333. 3" Suppl. fig. 58. a. b. bis. HippARCHiA PHRYNÉ. Oclisep/i. lom. I. pag. 260. n° l^o. Satyre phryneus (sat. phryneus). God. Encyrl. inéthod. lom. IX. 2" part. pag. 519. n" i 19. Satyrus phrynk. Boisduval. Ind. niethod. pag. 22, En.vergiire, 17319 bgnes. Le dessus des quatre ailes de la femelle est d'un blanc de laij, dont la demi-transpan nce laisse apercevoir, en gris , les taches du dessous. Ce- lui-ci est d'iMi bistre un peu verdàtre, avec loutes 2 i 4 H I S J O 1 H E IN \ ï L R Ji L L E les nervures très-dilatées d'un blanc soyeux, et un trait discoïdal de la même couleur. On voit , en outre, veis l'extrémité des ailes, une rangée de petits yeux noirs à pupille blanche, placés sur une bande blanchâtre mal arrêtée. Ces yeux sont au nombre de cinq sur chaque aile, et quelque- fois de six sur les inférieures ; ceux des ailes su- périeures sont plus grands. La frange est cendrée et précédée en-dessous d'un liséré jaune. La tête et le corps sont du même blanc que le dessus des ailes. Les antennes sont également blanches et annclé<'s de brun , avec la massue globuleuse; elles sont proportionnellement plus courtes que dans les autres Satyres. Les quatre ailes du mâle en - dessus sont d'un bistre foncé, avec les nervures plus pâles. Cette couleur bistre s'éclaircit un peu à partir du milieu , et laisse apercevoir les yeux du dessoiis. Ce dessous ne diffère de celui de la femelle que parce que le fond en est d'un bistre plus décidé, et parce que l'extrémité des ailes est ornée d'une bande argentée très-étroite. La frange est jau- nâtre. La tête et le corps sont d'un bistre tirant sur le jaunâtre. Les antennes sont de cette dernière couleur et annelées de brun. La femelle est toujours plus petite que le mâle, et a les ailes plus étroites. A^innliaJ idos. /y. Axw. 1, 2, .S<'ll\ rc^ Horc fjjorc) iVmclIc i/af.r/ej- et Je.tsoitJ- ■ ■ O , ^. 1(1. \\vio\<^6{yi<>i>ùvj iiiili- dcjsuj- e/ JcjJ-ituj . 5 . id. id. :',',/.) irmcllr. DES LEPIDOPTEKES. 21D Cette jolie espèce se trouve en Russie, dans le gouvernement de Simbirsk, principalement dans les environs de Syzran , suivant le voya- geur Pallas, qui le premier a fait connaître cette espèce. Elle vole en juin. Ql6 HISTOIRE NATURELLE LXXV. SATYRE ï ÉANDRE. SATYRUS LEA.NDER. (PI. 32, fig. 5-7-)! P. S. LEANDER. Fttbr. E. s. m. i. 222. 693. Esp. lab. 89. cont. 39. f. S. (mas.) S. 176, Herbst. lab. 187. f. 7. 8. viii. Th. S. 44. Pap. clite. Hubn. lab. io3. fig. 526-52;. ( fœm. ) Illig. Mag. m. B. S. 190. Pap. PHiLAiTiDis. Borkk. Europ. Schm. i. Th. S. 93. n. 32. II. Th. S. 208. Pap. amaryllis. Ciam. pi. 391. fig. A B. Herbst. lab. 186. f. I. 2. VIII. Th. S. 35. Satyra lÉandre (sat. LEANDER ). God. Ency(l. niélhod. fom. IX. 2* part. pag. 548. n° i-jô. Boisduval. Ind. method. pag. 24. Envergure, 16 à 18 lignes. Il est ordinairement un peu plus grand que \ Arcariius., auquel il ressemble en-dessus, mais dont il diffère beaucoup en-de.ssous. Les ailes supérieures du mâle sont brunes en- dessus , avec le milieu fauve et un petit point noir à peine visible près du sommet. Les ailes inférieures sont également brunes en-dessus , DES LÉPl UO PTKR ES. 21" avec une bande fauve , maculaire et terminale , chargée de trois à quatre veux noirs sans pru- nelle. Le dessous de ses premières ailes est entière- ment fauve, avec un œil au sommet qui corres- pond au point noir du dessus. Cet œil est noir , à iris jaune et h prunelle d'un blanc luisant. Le dessous des secondes ailes est d'un cendré verdàtre, avec une bande terminale fauve, char- gée de six à sept yeux noirs également à iris jaune et à prunelle d'un blanc luisant. On voit en outre à l'extrémité de ces mêmes ailes, comme à celle des supérieuies, une ligne argentée sui- vie d'une ligne jaunâtre qui précède la frange: celle-ci est grise. La femelle ne diffère du mâle que par une plus grande taille , et parce que ses ailes supé- rieures sont entièrement fauves en-dessus comme en-dessous , avec une étroite bordure divisée en deux par une ligne de la couleur du fond. On remarque d'ailleurs au sommet des mêmes ailes deux yeux au lieu d'un. Les antennes sont annelées de noir et de blanc, avec leur massue brune en - dessus et fauve en-dessous. Ce joli Satyre se trouve en Russie sur les bords du Vol^a , ainsi qu'en Sibérie. Il se montre dans le mois de juin. ai8 HISTOIRE NATURELLE LXXVI. SATYRE PHARTE. SATYRUS PHARTE. (PI. 33, 6g. i et 2.) HiPPARCHiA PHARTE. Ocslisenfi. Pap. europ» tom. i. pag, 259. Il" 42. Pap. phartk. Hiihn. tab. 97. fig 49'- 492" ( '"''*• ) 493. 494- ( fœm. ) Esp. Pap. part. i. tab. 120. cont 76. fig. 3. (mas.) fig. 4. (fœm.) Ulig. Mag. tom. m. fig. 200. tom. v. pag. 180. Satyre pharté (sat. pharte). God. Encycl. méthod. t.îx, 2*^ part. pag. 536. n° i56. Satyrus PHARTE. Boisdiival. Iiid. method. pag. 22, Envergure, 16 à 17 lignes Les quatre ailes sont, de part et d'autre, d'un brun-noirâtre , avec une bande ferrugineuse pa- rallèle a leur bord terminal. La bande des pre- mières ailes est assez large et divisée en cinq ou six taches par les nervures. Celle des secondes ailes se compose de quatre taches orbiculaires isolées , et plus petites en-dessous qu'en-dessus. La frange est entière et de la couleur des ailes. Les antennes sont noires en-dessus et blanchâ- tres en-dessous, avec leur extrémité fauve. Ce Satyre ne diftère du Melampus que par /Jju/ytfliS LEPIUOPIÈRES. 219 l'absence de points noirs sur les banbes ferru- gineuses ; mais ce caractère , tout léger qu'il est, étant constant, on ne peut considérer l'un comme variété de l'autre. Il habite les alpes tyroliennes et la Russie mé- ridionale. Il vole en juillet et août. 220 HI8TOIRR NATURELLE LXXVII. SATYRE M^FSTRA. S^TYRUS MNESTRA. (PI. 33, fig. 3 et 4.) HiPPARCHiA MNESTRA. OchscnU. Pap. euiop, t. I. p. 264» n" 45. Pap. mnfstra. Esp. Pap. part. i. tab. 120. cont. 76. fig. 5. 6. Huhn. tab. 106. fig. 54o. 54i. ( mas. ) fig. 542. 543. (fœin,) Illig. Mag. tom. m. pag. 199. tom. 5. pag. 180. •Satyre mnkstra. (sat. mnestra). God. Eocycl. méthod. tom. IX. ■2*' part. pag. 533. n° i49« Satvrus mnemon. Hawort. Satyrus mnestra. Boisdiwal. Ind. melbod. pag. 22. Envergure, 16 lignes. Il est de la taille du Pharte on du Melampus. Ses quatre ailes en -dessus sont d'un brun-noir luisant , et traversées près du bord par une bande ferrugineuse , un peu plus large sur les ai'es su- périeures que sur les inférieures. Cette bande est toujours sans yeux sur les ailes inférieures des deux sexes ; tandis que , sur les supérieures, elle est marquée , près du sommet , de deux petits yeux noirs pupilles de blanc , plus apparents chez la feiuelie que chez le mâle. Le dessous des premières ailes ne diffère du DES LÉPID O P TKR K S. '211 dessus, que parce que la couleur f(în ugiueuse s'étend jusqu'à la base dans les deux sexes. Le dessous des secondes ailes est entièrement d'un noir-brun dans le mâle, et avec une bande ter- minale cendrée dans la femelle. Le bord des quatre ailes est entier et la frange d'un brun-noir. Les antennes sont entièrement brunes. Ce Satyre vole au mois de juin sur les plus hautes montagnes de la Suisse. i 111 HISTOIRE NATURELLE LXXVIII. SATYRE OEME, SATYRUS OEME. (PI. 33, fig. 5-8.) HiPPARCHiA OEME. Ochscnk. Pap. europ, fom. i. p. a-^o. n" 47, Pap. OEME. Hubn. tab. 104. fifî. 53o. 53 1. (mas.) fig, 532. 533. (fœm. ) Esp. part. \. tab. 120. cent. 75. fig. 2. Illig. Mag. tom. m. pag. 199. Pap. CjECILIA. Esp. part, i, tab. 121. cent. 76. fig. 2. Satyre oÉMÉ (sAT OEME ). God. Encycl. méthod. tom. ix. 2' part. pag. 687. n" i58. Satyrusoeme. Boisduval. Ind. method. pag. 22. Envergure, 17 à 18 lignes. Ses quatres ailes sont d'un brun-noir en-dessus et d'un brun-obscur en-dessuus. Les supérieures ont de part et d'autre , vis-à-vis du sommet , une tache ferrugineuse plus ou moins visible , sur la- quelle sont deux petits yeux noirs pupilles de blanc. Les ailes inférieures ont également de part et d'autre trois taches ferrugineuses chargées cha- cune d'un œil comme ceux des ailes supérieures; mais ces taches et ces yeux sont plus apparents en-dessous qu'en-dessus. DKS LKPlDOPïK K J:S. 2Q3 La frange est entière et tire un peu sur le gris. Les antennes sont noires en-dessus et blan- châtres en-dessous. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle en diffère : i° en ce que ses premières ailes en-dessous sont d'un brun-rougeâtre; s»" en ce que ses secondes ailes également en-dessous sont chargées de cinq yeux, au lieu de trois. Il existe une variété chez laquelle ce dessous est d'un cendré-jaunâtre. Ce Satyre vole en juin dans les alpes de la Suisse et du Tyrol. (^iM\ \^S'' 22^1 HISTOIRE NATURELLE LXXIX. SATYRE AFEK. SATYRUS AFER. (PI, 34, fig. i et 2.) Pap. s. afra. Fabr. Mant. insect. tom. 2. pag. 4i. n° 4 '3. Erit. sj'St. ein. tom. m. part. i. pag. ïi(S. n* 738. Pap, AFER. Esp. Pap. part. i. lab. 83. cont. 33. fig. 4- 5. Herbst. Pap. lab. 201. fig. 7. 8. Pap. lab. 202. fig. i. 2. Schneid. Sjst Beschr. pag. 104. n" 44- HiPPARCHiA AFER, Ocliserili. loiii. I. pag. 'i'jb. n°5i. t. II. pag. 237. Pap. phegea. Borhh. Pap. europ. part, i . pag. 101. r\° ^1, part. 2. pag 210. n° 42. Hubn. Pap. tab. 98. fig. 5oo. 5oi. (mas). Illig- Mag. tom. m. pag. 200. Pap. clyte. Hubn. tab. 149. fig. 749- 7^1. Satyre afra (sat. afra). Gnd. Encycl. méthod. tom. i.x. 2' part. pag. 53o. n"* i44' Satyrus AFRA. Boisdm'al. Ind. method. pag. 22. Envergure, 20 bgnes. Les quatre ailes en -dessus sont d'un brun- noirâtre , avec une série de six ou sept yeux noirs à iris ferrugineux et à prunelle blanche sur chacune d'elles. Ces yeux sont placés sur une éclaircie jaunâtre à peu de distance du bord. Ceux des ailes inférieures sont rangés en arc sur la même ligne; mais il n'en est pas de même DES LKPl DOPT KRKS. 120 de ceux des ailes supérieures : le deuxième el l«-* troisième, en parlant du sommet, sont placés plus en dedans que les autres , en même temps qu'ils sont réunis et plus gros. T>e dessous des premières ailes ne diffère du dessus que parce que le fond en est rougeâtre depuis la base jusqu'au milieu : le dessous des se- condes ailes ressemble également beaucoup au dessus; seulement le fond en est plus vif et rayé longitudinalement par les nervures, dont la cou- leur est d'un gris-blanchâtre. La frange est entière et de la couleur des ailes. Les antennes , dont la massue est globuleuse , sont d'un brun-noirâtre. Ce Satyre se trouve dans les steppes de la Russie méridionale, en Dalmatie et au Caucase. Il vole en juin. Nota. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Char- diny de Lyon, possesseur d'une belle collection, riche surtout en espèces de la Russie. J'espère avoir plus d'une fois l'occa- sion de citer cet entomologiste distingué, à qui on doit la dé- couverte de plusieurs I^épidoptères nouveaux , entre autres la Xylina Anarrhini, charmante nocluélitée, voisine de la Dc- jeanii^ et que je donnerai dans le Supplément aux Nocturne?. i Supplément. Diukines, (onic I*^*". Q26 HISTOIRE NATURELLE LXXX. SATYRE DE LEFEBVRE. SATYRUS LEFEBVREI. (PI. 34, fig. 3 et 4.) Satyrus LEFEBVREI. Boisduvul. lod, inelhod. pag 23. Envergure, 19 lignes. Il est de la taille du Mêlas. Les quatre ailes du mâle sont en -dessus d'un noir-brun chatoyant en verdâtre , avec trois yeux noirs pupilles de blanc sur les ailes supérieures, dont les deux du sommet réunis et le troisième isolé, et trois à quatre yeux semblables tous également isolés sur les ailes inférieures ; le dessous ne diffère du dessus que parce que les yeux des premières ailes sont placés sur une éclaircie ferrugineuse à peine visible , et qui paraît cependant quelquefois en- dessus. La frange est noire et entière. Les antennes sont entièrement noires, avec la massue grise en-dessous. Dans la femelle , les yeux des premières ailes sont placés sur une éclaircie ferrugineuse très- apparente, surtout en-dessous , et leur nombre s'élève jusqu'à six , dont trois grands ei trois pe- /hit/ytcs. i\ vni|)lialjiii/7t<',r .\ \ 111 1) Il a 1 1 (l(\s 3,2. Salvj-r I)in\i|.,,,. i /J,„.,i/j/,rJ nu'i/r ,/i:y.r//.,- ,■/ ,/,:r.u,„.r. 3,4- i'Icin l'.nibla l /■:„,/,/<,' /h>ir//r ,/r.,.,M.r <■/ ,/,.s.u„>.r. ■>,<>• i'i<'m \,'oil(l.is i \ ror-iW.i.t : /.'m,-///' ,/r.r.a,.i <■/ ,/,:iV,i,/.,-. DES LÉPIDOPTÈRES. 23'7 dessus que par une nuance un peu moins foncée. Celui des ailes inférieures est d'un brun-noirâire plus ou moins chargé d'atomes gris , dont la disposition laisse apercevoir au milieu une bande transverse dont les bords sont festonnés. Au- dessous de cette bande on aperçoit une rangée de trois à quatre petits points blancs entourés de noir, qui correspondent aux yeux de la sur- face opposée. La frange est entière, et est de la couleur des ailes. Les antennes sont d'un brun-noir en-dessus et d'un gris-jaunâtre en-dessous, y compris la massue. Cette description concerne les deux sexes. La femelle ne diffère du mâle que parce que les bandes sont plutôt fauves que ferrugineuses , et en outre parce que le dessous de ses ailes infé- rieures est un peu plus clair. Ce Satyre se trouve dans les Alpes et les Py- rénées, ainsi que dans les Vosges. M. Alexandre Le ebvre l'a fait connaître le premier en France, et il avait été dessiné et figuré par lui dans les Annales de la Société Linnéenne de Paris, sous le nom (\'£i'ias^ avant de l'être dans le Supplément d'Hubner sous celui de Boriellii. 238 HISTOIRE NATURELLE LXXXVI. SATYRE EPiSTlGNE. SATYRUS EPISTIGNE. (PI. 36, fig. 3-6.) Papilio EPISTIGNE. Hubn. tab. 173. fig. 855-858. Pap. STiGNR. Hubn. tab. 1 25. fig. 639. 640. Satyrus EPISTIGNE. Boisduvnl. Ind. method. pag. 24. Envergure, 2 i lignes. Le dessus des quatre ailes est d'un brun-roux foncé, avec une bande maculaire et presque ter- minale d'un fauve pâle sur les supérieures, et ferrugineuse sur les inférieures. La bande des premières ailes va en se rétrécissant du sommet à l'angle interne, et porte de cinq à six yeux noirs bordés de roux et à prunelle blanche, dont les trois premiers sont réunis. Celle des secondes ailes est atténuée à ses deux bouts, et porte éga- lement cinq yeux pareils à ceux des premières ailes, mais tous isolés. Celui qui avoisine l'angle anal est ordinairement bipupillé. Indépendam- ment de cela , la côte et le sommet des premières ailes sont légèrement saupoudrés de gris , et l'on voit une cclaircie fauve près du disque de ces \> 111 1) I) al I >«. tab. ICI . fig.5i5. 5i6. et tab. io4. fig. 628 et 529. Pap. atratus? Esp. Schmett. tab. 114. cont. 69. fig. i. Pap. glacialis? ^^/>. Schmett. tab, 116. cont. 71. fig, 2. Pap. pluto. Esp. Schmett. lab. 121. cont. 76, fig. i. Pap. tisiphone. Esp. Schmett, tab, 122, cont. 77. fig. 5, Satyre alecton (satyrus alecto). God, Encycl. méthod. tom. IX. 2* part. pag. 534. n° i52. Satyrus alecto. Boisduval. Ind. method. pag. 24. Envergure, a pouces environ. Il est de la taille du Blandina. Les quatre ailes du mâle sont en-dessus d'un brun-noir à reflets brillants, sans taches. Quelquefois, les supé- rieures offrent les vestiges d'une bande ferrugi- neuse qui se distingue à peine du fond. Le dessous des premières ailes est moins noir que le dessus, avec une bande ferrugineuse plus ou moins apparente, suivant les individus. Celui des secondes ailes est d'un noir-mat sans aucune trace de bande. La femelle est un peu plus grande et moins SUPPLÉMKNT. DlL'R.\tS. toinc I^*". 16 ^42 HISTOIRE NATURELLE noire que le nïâle. Tantôt elle est entièrement dépourvue de bandes ferrugineuses, comme la plupart des mâles; tantôt elle en offre une plus ou moins distincte, soit sur les quatre ailes, soit sur les supérieures seulement. Le dessous des premières ailes est d'un ferrugineux foncé, avec la côte et le bord terminal d'un noir-grisâtre. Celui des secondes ailes est brun, avec quelques atomes grisâtres, et une longue bande terminale de cette dernière couleur, dentelée intérieurement. Les antennes dans les deux sexes sont d'un noir brun en-dessus et blanchâtres en-dessous. Pour ne pas augmenter inutilement le nombre des figures, nous nous sommes dispensés de donner celle de la femelle, qui diffère très-peu du mâle; mais nous avons cru devoir représenter à la place une variété tellement tranchée, que ceux qui la possèdent pourraient la prendre pour une espèce que nous aurions oubliée, si nous ne l'avions pas figurée. \SAlecto vole en juin dans les alpes de la Suisse et du Tyrol. Nota. Godarl a représenté et décrit, sous le nom diAlecto, un Satyre oculé aux premières ailes seulement , lequel n'est probablement qu'une variété du Mclas ou du Lefebvrei. Ce qu'il y a de certain, c'est que tous les individus de celte espèce que nous avons re^us de la Suisse, à plusieurs reprises, étaient sans aucune apparence d'yeux , comme tous ceux que nous avons vus dans les autres collections. C'est ce qui nous a dé- terminés à en donner une nouvelle figure. /JlUTi /Y. \\\I7/I. .vf^rUf . Di;S L lipl DOP IKR ES. 2^3 LXXXVIII. SATYRE SCIPIOM. SATYRUS SCIPIO. Boisduml. (PI. 38, fig. 5 et 6. Envergure, 23 lignes. Ce Satyre est à peu près de la taille du Blan- dina. Le dessus des quatre ailes est d'un brun- roux luisant. Les supérieures sont traversées, vers l'extrémité , par une bande d'un fauve assez vif, divisée par les nervures, et plus large en haut qu'en bas. Celte bande est marquée de quatre yeux noirs pupilles de blanc , dont les deux supérieurs, beaucoup plus grands, sontcon- tigus; les deux autres , une fois plus petits, sont isolés. Les ailes inférieures ont, vers leur extré- mité, une rangée de quatre taches fauves , dont les trois dernières sont marquées chacune d'un point blanc finement cerné de noir. Le dessous des premières ailes est d'un fer- rugineux foncé, avec les bords d'un gris cendré, et la répétition des yeux du dessus sur une bande fauve dentelée du coté externe. Le dessous des secondes ailes est entièrement d'un gris cendré i6. 244 HISTOIRE NATURELLE uni, avec un petit œil à peine marqué près de l'angle anal. Les antennes sont grises en-dessus et blan- châtres en-dessous , avec le côté interne de leur massue ferrugineux. Cette description ne concerne que la femelle , qui nous a été communiquée par M. Alexandre Lefebvre; le mâle nous est inconnu. Ce Satyre nouveau a été découvert en i83i, par M. Donzel, dans le département des Basses- Alpes. Wk> DES LÉIMDOPTÈR ES. ll\^ LXXXIX. SATYRE MÊLAS. SATYRUS MELAS. (PI. 89, fig. i-4) HiPPARCHiA MELAS. Ocliseuh. Schmett. von Eiirop. tom. i. pag. 277. n" 53. Papilio MELAS. Hcrhst. tab. 210. fig. 4> 7- viii. Th. S. 191. Pap. maurus, Esp. Schmett. I. Th. tab. 107. cont. 62. fig. 3. 4- S. 'jS. et tab. 100. cont. 65. fig. 4- S. ^3. Satyr. MELAS. Boisduval. Ind. method. pag. 23. Envergure, 19a 20 lignes. Il est de la taille du Stigne. Le dessus des quatre ailes du mâle est d'un brun-noir, avec des reflets bronzés. Les supérieures sont mar- quées, près de leur extrémité, de trois yeux noirs pupilles de blanc, dont deux réunis près du sommet, et le troisième, plus petit, à peu de dis- tance de l'angle postérieur. Les ailes inférieures ont aussi, près de leur extrémité, trois ou quatre yeux pareils à ceux des premières ailes, mais or- dinairement plus petits. Le dessous des quatre ailes est d'un brun-noir moins intense, avec une large bande presque terminale, plus claire et chargée des mêmes yeux qu'en-dessus. Cette bande est teintée de rous- sâtre aux ailes supérieures et de grisâtre aux iLiij ITISTOIRF NATlIRi-LLE ailes inférieures, sur lesquelles elle est ordinai- remenl peu apparente. Le corps est noirâtre en dessus eJ en dessous, ainsi que les pattes; les antennes sont noirâtres en dessus et blanchâtres en dessous, y compris leur massue. La femelle diffère un peu du mâle sur les deux surfaces : en dessus , ses quatre ailes sont d'un brun moins noir et plus roussâlre, et les yeux (les premières ailes sont plus ou moins entourés de fauve. En dessous, les premières ailes ont leur som- met gris, et une large bande fauve qui supporte les mêmes yeux qu'en dessus. Quant aux secondes ailes, elles sont parsemées d'atomes bruns sur un fond blanchâtre, avec la moitié de leur surface fornuint, à partir du milieu, une bande termi- nale plus claire, sur laquelle on aperçoit les mêmes yeux qu'en dessus. Ce Satyre vole en juin ( t en juillet dans les montagnes de la Hongrie. Il a été trouvé pour la première fois près de ■\l^'dia, par M. Hoffmansegg. Nota. Godait a décrit et figuré, sous !e nom de Mêlas, ui» Satyre qui nous a paru n'être qu'une ^ariété du Lc/cbt'rei. Nous soninics d'autant plus portés à le i roire, qu'à cette épo- que, le Mêlas était encore trop rare dans les collections de Paris pour qu'il ait pu se le procurer. C'est »,e qui nous a dé- terminés à le donner de nouveau dans notre Supplément ; et ]>our qu'on puisse le comparer avec le Lefebvrei , nous don- nons sur la même planche la figure du mâle de ce dernier, dont la femelle seule est représentée sur la planche iîS. Dwmes, Nvnipliaiide.H. F/. XXXIX. /' ûumcii,/ J.J If"' Pl^^ j,-. 1-4. Satvrc M ('las fJM^jJ m,?/,- c/ /,'Wf//<- t/r.r.r}/.r ,'/ t/rs.uw.t b, (î. idem »/ Wj /nà/r ,/,:r.r„.r ,-/ //r.f.ivw.r. DES L K P I l) O P T F. l\ K S. a/j y XC. SATYRE PSOUÉA SATYRIÎS PSODEV PI. 4n, fig. i et 2.) HiPPARCHiA PsoitEA. Orliscnh. Srhmett. von Kiirop. tom. 1. png. 271. ri" 4s. Papilio psodka. Hiibn . tal). 98, fip,. /|97-499. HHg. Mag. m. B. S. 202. HippARCHiA EUMRNis. var. Dlllll . Satyre psodka (sat. psodea). Gnd. Eiuycl. iiiéthocl. t. ix, a"" part. pag. 587. u" 109. BoisdiuutL Ind. melh. pag. 22. Envergure, 20 lignes. Il est de la lailJe (\n Médusa ^ auquel il res- semble beaucoup pour la disposition des yeux ; mais la couleur brune de ses quatre ailes, sur- tout en dessous, est moins foncée. I^es supt''- rieures ont vers leur extrémité une bande (rans- verse d'un fauve clair, composée (!e cinq tac lies séparées par les nervures, et marquée d'un pareil nombre d'yeux noirs à prunelle blanche. De ces cinq yeux, les deux premiers, en partant du sommet de l'aile, sont beaucoup plus grands que les autres, et réunis; le troisième ne consiste souvent qu'en un point noir sans prunelle, et les 2^8 HISTOIlUs NATURKLLE deux autres sont à peu près égaux, mais moitié plus petits que les deux premiers. Les ailes in- férieures ont, parallèlement à leur bord posté- rieur, une bande maculaire du même fauve que celle des supérieures, tt composée de cinq ta- ches. Chacune d'elles est marquée d'un œil noir à prunelle blanche, dont les deux extrêmes sont toujours plus petits et quelquefois dépourvus de prunelle. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce que la couleur brune est d'un ion plus roussâtre et plus claii-, et que l'œil externe des ailes inférieures est ordinairement précédé d'une petite tache fauve plus ou moins appa- rente, et souvent marqué d'un point noir qui forme comme un sixième œil. Le corps et la tète sont de la couleur des ailes. Les antennes sont noirâtres en dessus, blanchâ- tres en dessous , avec la massue noirâtre sur son côté interne, et un peu ferrugineuse sur son côté externe. Cette description est faite sur un individu mâle; la femelle est un peu plus grande, et un peu plus terne en dessus, avec les bandes fauves un peu plus pâles, et le dessous des ailes infé- rieures d'un brun-grisâtre teinté de jaunâtre. Ce Satyre habite les montagnes de la Styrie , où il se montre en juillet. Il paraît qu'on le DES LEPinOPTKRES. «J^q trouve aussi dans les environs de Dresde, d'après Ochsenheimer. Nota. Le Psoden est si voisin du Mednsa c^u^W est difficile, au premier coup d'oeil, de ne pas les confondre; voici cepen- dant des différences constantes qui les séparent : 1° Dans le Médusa^ la couleur du fond des quatre ailes est la même sur les deux surfaces; àAusXG Psodea , cette couleur est toujours plus claire en dessous qu'en dessus ; 1° Dans le Médusa^ les yeux du sommet des premières ailes sont à peine plus grands que les suivants et toujours séparés. Dans le Psodea, les yeux sont toujours d'une taille double de celle des autres et constamment réunis ; 3° Enfin, les yeux et les taches fauves qui les supportent sont généralement plus petits dans le Médusa que dans le Psodca. '^30 illSTOlRK NATURELLE XCÎ. SATYRE JUTTA. SATYRUS JUTTA.. (PI. 40, fig. 3-5.) PAriMo jvtrx. Hul>/i. tal). 34- tig. i52. i53. (mas.) Ekiveigure, 2 pouces. Il est de la taille du Norna. Le dessus des quaire ailes est d'un l)run-roussâtre obscur, avec une bande mactdaire d'un fauve pâle à leux ex- trémité. Cette bande est plus ou moins divisée en taches suivant les individus, et surchargée de plusieurs yeux d'un noir-brun sans pupille blanche, qui varient pour la taille et le nombre. On en compte ordinairement trois petits sur les aibs supérieures du mâle, dont celui du milieu est à peine visible , et quatre sur celles de la fe- melle , dont trois grands et un petit. Ceux des ailes inférieures, dans les deux sexes, sont au nombre de deux seulement, dont un très-petit près de Tangle anal, et l'autre à peine visible. le dessons des premières ailes est d'un gris- roussâ're, avec la côte et le sommet maillés de blanchâtre , et une éclaircie fauve à leur extré- mité , marquée des mêmes points noirs qu'en -Diiw/ti NyiiipliaJicles, PI. XL . 1, 2. Satyre Psodra //<,v7yw^ ,n,i/^. th'.,.y„.T rf r/^. ^'4- l'l<-lll .luttn f.r,iitfij 7,ui/,' , ./(.jju^ tU ^r. 5. ici «Mil iHein ( i^,.,,, J /}wc-//c, ,ù^,r.n,j-. Di:S LÉPIDOPTÈRES. 20 I dessus. Le dessous des secondes ailes est d'un hrun fuligineux maillé de noir et de blanchâtre luisant, avec quelques éclaircies de cette dernière couleur, et un point noir le plus souvent pupille de blanc près st également d'un brun foncé, mais avec des refJcIs q56 histoire naturelle d'un jaune-verdâtre , une rangée flexueuse de points blancs bien tranchés aux ailes supérieures seulement , et la frange blanchâtre. Le dessous est d'un gris cendré, avec la répétition des points blancs du dessus. Ces points varient pour le nombre, suivant les individus; mais les deux du milieu sont toujours plus grands. Les deux surfaces du corps sont de la couleur de celles des ailes dans les deux sexes, et les an- tennes ont leur massue ferrugineuse. Cette Hespérie se trouve en Barbarie , en Ca- labre et en Sicile, où elle a été prise dans les environs de Messine, par M. Alexandre Lefebvre, qui l'a prise également dans l'île de Stromboli, le 4 septembre. Il y a lieu de croire qu'elle paraît plus d'une fois pendant l'année. 1) K S L F P I D O P T k l{ i S. 'J. 5 1 XCIV. HESPÉRSE DE MIEO. iiESPElUA ViELOTIS. Mi/ii. (PI. 42, Ci-, i, 2.) Envergure, i2 lignes ei demie. Lk dessus (les quatre ailes est d'un noir lui- sant tin(nnent saupoudré de gris, avec douze ou treize points blancs sur les ailes supérieures disposés comme dans les autres Hespéries du même groupe, mais plus grands et plus arrondis. Quant aux ailes inférieures, elles sont traversées au milieu par une bande blanche divisée en six taches par les nervures, et entre celte bande et le bord terminal, par une série de cinq points blancs. On aperçoit en outre quelques éclaircies blanchâtres à la base. La frange est blanche et régulièrement entrecoupée de noir. I.e dessous des quatre ailes est d'un gris-brun , avec un léger reflet verJâtre. Les supérieures ont leur base et leur sommet blanchâtres , avec la répétition d'une partie des taches du dessus. Les inférieures sont coupées longitudina'ement par des raies blanches^ entre lesquelles on aper- çoit quelques vestiges de la bande du dessus. Supplément. Diurnfs, /owe 1". 17 958 HISTOIRE NATURELLE La tête et le corps sont comme dans les autres Hespéries. Quant aux antennes, nous n'en pou- vons rien dire, attendu qu'elles manquent dans l'individu unique que M. Alexandre Lefebvie possède de cette espèce, et qu'il a bien voulu nous communiquer. Cette Hespérie, que nous n'avons pu rapporter à aucune de celles connues, a éié prise par lui, le 3i mai, dans l'île de Milo. Elle participe un peu en dessous de la Lavaterœ. Diit/m ■ i'/yy/i'///,'/// . Hespcri(i(\s, l'/.Xj" 4- \ ,. / >>, -1- i) ' J.O . I (Iclll (lu Cai-llMnif ('C„///Mmi' ) frm,-//,- ,/,:,.,„., ,/ ,/r.r.r„tl..- . kIcIII Orlnfci-o fOr/^i/rrr, j JrmM- ,/,:,.<„.> rt r/t'.,:,;.,M . iii<; {77,rn,/,„c ) /,■„„■//<■ ,/,:un,.s- ,■/ ,/,:,s„„..- DFS 1, E PIDO P T KKFS. 20y XCV. HESPERIE DAMIER. HESPERIA ALVEUS. (PI. 4>, %• 3, 4.) Papilio ALVEUS. Hubii. tab. 92. fig. 46 1. (inas.)fig. 462 et 4().î. (fœm.) Ochsenh. tom. 11. pag. '206. n" 5. Hesperia Ai.vEis. Boisduval. Ind. method. pag. 26. Envergure, i4 lignes. Cette Hespérie, que Godart a rapportée mal à pro(>os au Fritillum^ est de la taille du Tesselum, auquel elle ressemble d'ailleurs plus qu'au pre- mier. Néanmoins elle en diffère assez pour n'être pas confondue avec lui. Voici les principaux caractères qui la distin- guent : 1° Le dessus de ses quatre ailes est sauf oudré de jaune-verdâtre ; 1° Les taches blanches de ses ailes supérieures sont très petites et entourées de noir ; 3" Celles des ailes inférieures sont grises au lieu d'être blanches , et à peine distinctes du fond. Le dessous diffère très peu du Tesselum. •7- SÔO HISTOIRE NATURELLE Celte espèce vole en mai dans les alpes du Tyrol et de la Suisse. L'individu figuré nous a été envoyé par M. le comte de Saporta. Nota. Ochsenheimer donne, sous le nom de Carthami, une Hespérie que nous n'avons pu encore nous procurer, mais qui, si nous en jugeons d'après la figure d'Hubner, est bien peu caractérisée, car elle ressemble plus encore au Tesselum que VAbeus. Nous doutons fort, d'après cela, que ce soit une espèce. DES L KPI D O PïiuES. 6l XCVI. HESPERIE ORBIFERE. UESPERIA ORBIFERA. (PI. 4*, «g- 5, 6.) Hkspkiuk oruifère ( hksp. oubifera ). 6'o(i^. Encycl. nié- lliod. loin. IX. 'j' part. pag. 782. n° l(^'^, Pap. oiiBiFER. Hiibn. tal). i6n. fig. 8o3-8o6. (mas. et fœm.) Hkspkria orbifer. ïjoisduval. Ind. melhod, pag. 26. Envergure, 1 3 lignes. A sa taille près, qui est un peu plus grande, cette Hespérie ressemble absolument en- dessus à la Sdo; mais elle en diffère beaucoup f)ar le dessous de ses ailes inférieures, dont le fond est d'un jaune feuille-morte, avec des taches arron- dies, tandis que dans l'espèce que nous venons de citer, ce fond est couleur de brique, avec des taches carn'es. C'est la seule, au reste, de toutes les espèces de la même série, qui ait des taches orbiculaires en-dessous, et ce caractère ne per- met pas de la confondre avec aucune d'elles. Ainsi nous nous dispenserons d'en donner une description plus détaillée. Cette Hespérie se trouve en Hongrie et en Mo- rée ; elle m'a été envoyée de ce dernier pays par mon fils. Elle se montre au printemps et en été. 262 HISTOIRE NATUUELLK XCVII. HESPERIE PROTO. HESPERU PROTO. (PI. 42, fig. 7, 8.) Papilio PROTO. Oclisenh. Pap. europ. tom. 1. p. 210, n» 8. Esp. pars. i. tab. I23. cent. 78. fig. 5. ( mas. ) fig. fi. (fœm.) Hespéeif, PROTO ( HEsp. PROTO ). God. Encycl, méthoil. tom. IX. 2^ part. pag. 780. n" i4o. Boisduvol. Ind. method. pag. 26. Envergure, 1 pouce. Elle est un peu plus petite que le Tessehun , dont elle difftre principalement par les carac- tères suivants : 1° Le dessus de ses quatre ailes est recouv( rt de poils jaunâtres et non blanchâtres; a* Les taches de ce même dessus sont d'iuj jaune-pàle au lieu d'être blanches ; 3° Le dessous des ailes inférieures est d'un brun-jaunâtre et non vt rdâtre , avec le bord in- terne d'un jaune-clair ; 4* Les petites taches qui longent le bord des quatreailessontencroissantaulieu d'être rondes; 5" Enfin, la frange des ailes inférieures paraît comme dentelée. Cette Hespérie se trouv en Hongrie, en Por- tugal et dans le midi de la France. M. Ramhur DES LÉPIDOPTF RES. q63 en a trouvé la clienille dans les environs de Mont- pellier, et l'a élevée. En voici la description qu'il a bien voulu nous communiquer : « Cette chenille est d'abord noirâtre dans sa jeunesse, puis elle devient d'un gris-jaunâtre; son premier anneau, beaucoup plus petit que les autres et un peu écailleux en-dessus, présente deux taches d'un brun- roux. « Elle a sur le dos une ligne longitudinale d'un brun-roux et des atomes de la même couleur. Son corps est couvert de poils blancs et courts. Les stigmates sont arrondis, de la couleur du corps, avec la bordure plus foncée. « La tête, moins grosse que chez la Mah>œ ^ est noire, fortement chagrinée, velue; les pattes sont jaunâtres « On la trouve pendant le mois de mai sur le phlomis lychnitis ; elle lie , avec de la soie , les feuilles du sommet de la plante, en fornic un petit paquet au milieu duquel elle se tient ca- chée, et ronge les parties qui sont à sa portée, et surtout l'extrémité de la jeune tige. Elle se transforme dans une légère coque et produit une chrysalide assez allongée, rougeâtre, couverte d'une poussière blanche. L'insecte parfait se montre à la fin de juin et dans le mois de juillet. Il n'est pas rare dans les garigues aux environs de Montpellier. » aGA HISTOIRE NATURELLE XCVm. HESPEKIE THERAPNE. HESPERIA. THERAPNE. (PI. 42, (ig. 9, 10. Hespkria THERAPNE. Raitibur. Annales de la Société eiito- mologique, année i832, pag. 265. pi. 7. fig. 4- Envergure, 9 lignes. Cette jolie Hespérie a été découverte en Corse, par M. le docteur Rambiir, qui en a donné une excellente description dans les Annales de la So- ciété enlomologique. Nous ne pouvons mieux faire que de la transcrire ici : «Elle ressemble, dit-il, beaucoup à la Sao. Sf s ailes sont en-dessus d'un brun-noirâtre, plus ou moins mélangé de blanc-jaunâtre et quelque- fois lavé de rougeâtre. Les taches qui composent les deux séries Iransver^es des ailes supérieures sont plus larges que dans la Sao, et la série externe est toujours interrompue dans sa con- tinuité, n'étant formée antérieurement que par trois taches souvent confondues entre elles; la quatrième , qui vient après, se trouve plus rap- prochée du bord externe que dans la Sao. Mais ce (|ui la caractérise suriout, c'est que la ligne D F, S I. !•: p I u () p T k K ES. a65 marginale d'alones blaiichâîres, souvent à peine visible , est ici henucoup moins flexueuse et plus proche de ia frange, [.es ailes inférieures ont la série transverse du milieu de l'aile formée de taches beaucoup plus larges. Toutes les taches sont d'un blanc-jaunâtre ou roussâtre. « Le dessous, qui reproduit quelques-unes des différences du dessus, ne diffère pas, du reste, sensiblement de l'autre espèce. « La massue des antennes, qui est toujours en partie noire dans la Saoya dans notre esftèce la face interne de l'extrémiîé dun rouge foncé. « Cette Hespérie eyt peu répandue dans l'ile : on la trouve à la même époque quo la Sûo. E!'p se montre par conséquent deux fois, au priîi femps et en été. » q66 histoire naturelle XCÎX. HESPERIE EUCRATE. HESPERIA EUCRATE. (PI. 4i, «g 7, 8.) Pap. eucratf. Ochscnh. tom. i. pag. 2i3. n° lo. Esp. pari. 1, lab. 124. cont. 79. fig. 6. Hespérie EUCRATE (hesp. eucrate). Gof/. Encj'cl. méthocl. tom. IX. 2* part. pag. 780. n" iSq. Boisduval. Ind, inethod. pag. 26. Envergure, g lignes et demie. Le dessus des quatre ailes est d'un noir-brnn luisant, chatoyant en violet. L( s supérieures sont marquées de cinq à six points blancs épars, avec une petite lunule grise au milieu et deux taches (le cette dernière couleur près de la base. Les ailes inférieures n'ont que deux taches blanches au centre, et un petit point gris à l'origine. Ees quatre ailes sont en outre traversées , près de leur extrémité, par une rangée sinueuse de pe- tits points d'un blanc moins pur que ceux du milieu. La frange est blanche et entrecoupée de gris-noirâtre. Le dessous des premières ailes est d'un brun- no ràtre au milieu, et rougeâtre le long de la DES I É I>I nOP I F.RF.S. 267 côte et au sommet, avec les mêmes points blancs qu'en-dessus. Le dessous des secondes ailes est d'un rouge- brique , avec six taches blanches arrondies de diverses grandeurs, dont deux près de la base et quatre au milieu , indépendamment d'une ran- gée de lunules également blanches, longeant le bord extérieur, et dont celle du milieu est beau- coup plus grande que les autres. La frange des quatre ailes est blanche et entrecoupée de rouge- brique. Le corps et la tète sont noirs en-dessus et blanchâtres en-dessous , avec les pattes et les côtés de l'abdomen rougeâtres. iNous ne pou- vons rien dire des arjtennes, attendu qu'elles manquent au seul individu qne nous avons pu nous procurer de cette espèce , et qui nous a été communiqué avec beaucoup d'obligeance par M. le baron Feisthamel. Cette llespérie , que très-peu de collections possèdent, se trouve en Portugal. Nota. Il faut examiner allentivemonl l'Hespérie Eucrtitc pour la distinguer de la Suo. La seule différence bien tran- chée qui existe entre les deux espèces, c'est (jue, dans la pre- mière, les taches du dessous des ailes inférieures sont arrondies et bien séparées, tandis (|n'eîles sont irrégulières et se confon- dent plus ou moins l'une avec l'autre dans la seconde. iG8 1115 1 O I K K N A TIRE L L F APPENDICE. Plusieurs Lépidoptères diurnes offrent des variétés locales tellement tranchées, que tous les aiiteuis qui les ont décriies ou figurées en ont fait autant d'espèces distinctes, el leur ont en conséquence appliqué des noms sous les- quels elli'S sont connues depuis longtemps dans les collections. INotre première pensée avait été de nous borner à les meiUionner dans les des- criptions des espèces auxquelles elles parais- sent se rapporter, sans en donner de figures, afin de ne pas augmenter inutilement le nombre des livraisons ; mais nous avous réfléchi depuis que, si nous prenions ce parti, beaucoup de souscripteurs qui possèdent ces variétés, et qui les considèrent peut-être comme des espèces , pourraient croire que nous les avons oubliées, o»j que nous avons été dans l'impossibiliié de nons les procurer, et taxer par conséquent ce Supplé- ment d'être incomplet. Nous nous sommes donc déterminés à les donner ci-après par appendice, avec d'autant {dus de raison que nous serions fort endiarrassés de dire ce qui distingue, dans DES L i; PI DO l'TKRES. 269 les pîipilloiis dont on ne connaît pas ii s chenilles, une espèce d'nne variété locale qui se reproduit tous les ans, avec des différences constantes dans le dessin et les couleurs qui la séparent plus ou moins de l'espèce normale à laquelle on croit devoir la rapporter. Ces différences sont dues , dit-on, à l'influence du climat ou des localiti s : cela peut être; mais tant que des expériences directes ne l'auront pas démontré, comme sur nos animaux domestiques, il sera permis d'en douter. Il n'en est pas de même des variétés ac- cidentelles , c'est-à-dire de ces individus isolés qu'on rencontre de loin en loin parmi beaucoup d'autres de la même espèce, et qui, malgré les différences quelquefois énormes qui les distin- guent de ceux-ci , ne sauraient néanmoins en être séparés, par la raison qu'on les a vus s'ac- coupler ensemble. En un mot , ce sont de véri- tables monstres qui ne perpétuent pas leur race, dans l'espèce à laquelle ils appartiennent. Le nombre de ces variétés accidentelles étant illi- mité, ce serait vouloir éterniser cet ouvrage que d'entreprendre d'en donner la figure et la des- cription : telle n'est pas l'intention de l'éditeur et encore moins celle de l'auteur. 1']0 HISTOIRE NAIURELLE C. PARNASSIEN NOMION PARNASSIUS NOMION. (PI. 43, fig. i. Parnassius NOMION. Fiscker. Entomographie de la Russie, loin. II, pag 242. tab. vi. Envergure, 3 pouces environ. SoiT que l'on considère ce Parnassien comme ui)e espèce distincte, ou qu'on n'y voie qu'une variété locale de VJpoUon, voici les caractères qui l'en distinguent ainsi que du Phœbus^ au premier examen : r La plus extérieure des taches noires ali- gnées contre la nervure costale des premières ailes est toujours marquée de rouge sur les deux surfaces, comme dans le Phœbus^ et il en est de même de celle du bord interne desdites ailes, ce qui ne se voit ni chez ce dernier ni chez \ Apollon ; 2° Les secondes ailes en-dessus sont mar- quées, près de leur attache au corselet, d'une tache rouge qui manque toujours dans les deux autres espèces ; 3° Enfin la frange des quatre ailes, quoique très-courte, est visiblement entrecoupée de noir. DES lÉPIDOPT^RES. 3t VIll. PIERIDE TAGIS. PIERIS TAGIS. (PI. 4, fig. i et 2.) Pap. TAGIS. Hubn. tab. iio. fig. 565 et 566. (mas.) IlUg. Mag. tom. III. pag. 204. PoNTiA TAGIS. Ochsciih. Schcii. von europ. tom. i. pari. 2. pag i6a. Piéride TAGIS (pieris tagis). God. Encycl. raéthod. t. ix. pag. 127. n° 2%. Boisdin>al. Europ. lepid. ind. method.p. 9. Envergure, 18 lignes et demie. Elle est un peu plus petite que X Aasonia, Les quatre ailes en-dessus sont blanches , avec leur base noire. Les supérieures ont leursommet noir, avec des taches blanches, inégales ; la côte est en- trecoupée de noir, et non loin de son milieu , on voit une lunule de cette couleur. Les ailes in- férieures sont sans taches, mais leur transparence laisse apercevoir la couleur du dessons dont nous parlerons plus bas. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, avec cette différence que la lunule est marquée d'un petit croissant blanc, et que la couleur noire du sommet est remj)lacée par une teinte verdâtre. Le dessous des secondes ailes 3a HISTOIRE NATURELLE est d'un vert terne saupoudré de noirâtre , avec plusieurs taches blanches irrégulières , dont les extérieures et les deux du milieu sont plus grandes. La tête, le corps et les antennes sont comme dans les espèces précédentes. Cette espèce se trouve en Portugal , où elle a été découverte par M. le comte de Hoffmansegg; elle vole depuis février jusqu'en avril. raj)ill()iii. l'u'i-jdc ! Xiimion ) i/ui/t' . '!,:■>. IJl.US (Afi^nnivr '^ù'i.t.MM/mJyt^m.t/f.rsicirfi/es DES LÉPIDOPTKHES. 'i'J l tandis qu'elle est, entièrement blanche dans Vyépollon et dans le Phœbus. La tête et le corps sont comme ceux de \ Apollon , et les antennes paraissent presque aussi annelées que celles du Phœbus. Dans cette espèce comme dans les deux autres, la femelle est beaucoup plus sablée de noir que le mâle; mais nous n'avons fait représenter que celui-ci, pour ne pas multiplier inutilement les figures. L'individu figuré fait partie de la collection deM. Chardiny, de Lyon, qui a bien voulu nous le communiquer. Le Parnassien Nomion vole en aoiit, dans les montagnes qui séparent la Russie d'Europe de la Sibérie. Nota. M. Fischer, qui le premier a lait connaître cette es- pèce, indique au nombre des caractères qui la distinguent la tache noire en forme d'ancre qu'on remarque au bord interne de ses ailes inférieures; mais ce caractère n'en est pas un, puisqu'il existe des individus femelles de VJpollun qui ont cette tache aussi prononcée que le Nomion. ^7"-^ HISTOIRE NATURELLE CI. JHAiS CAsSANDRE. thaïs CA.SSANDRA (PI. 43, fig. 2, ?,.] Paru. 10 cassandra. Hubn. tab. i85. fig. 9l0-f)i3. Envergure, il à 26 lignes. I.E seul ca; actèrr qui distingue celle Thaïs de \Hysipyle , c'est que ses pteniières ailes sont niaïquécs en-dessus d'un ou plusieurs points ronges qui manquent toujours chez cette der- nière. Ces points varient depuis un jusqu'à quatre, et sont placés sur la p]us extérieure des cinq taches ou bandes noires qu'on remarque entre la côte et la neivure mé iiane. Du reste, les deux espèces se ressemblent parfaitement; cependant la Cassandra est d'un jaune plus intense, et qui va même jusqu'à Focre foncé dans quelques individus, comme celui qui est représenté. Peut-être n'est-ce qu'une variété lo- cale; la connaissance de sa chenille pourra seule décider la question. La Thaïs dont il s'agit se trouve en Hongrie , niiS L ÉPIUOP I KRES. Q-3 en Italie et en Morée. Dans ce dernier pay.s, elle se montre dès le mois de février. L'individu figuré nous a été donné par M. Mar- loy, chirurgien de la marine, qui l'a pris avec plusieurs autres dans les environs de Navarin. Supplément. Uiurnes, ?o/;2e l". 18 l-jl^ m STOIRE NATURELLE CH. PIÉRIDE DE LA GESSE. PIERIS LATHRI. (PI. 43, fig.4, 5.) Papii.io i.ATHYRi, Hubn . t^h iSg. fig. 797-798. Eriverguie, 16 lignes. ,; HuBNER a eu raison de distinguer cette Pié- ride de la Sinapis ; elle en diffère par les carac- tères suivants : i" Ses premières ailes sont plus allongées et ont leur sommet moins arrondi; 2° La !ache noire qui couvre ce sommet, au lieu de s'arrêter à la troisième nervure, se ré- pand, en mourant, jusqu'à l'angle postérieur; 3° La base des quatre ailes est lavée de jaune- citron, et cette couleur s'avance jusqu'au milieu des secondes ailes; 4" Enfin, le dessous des ailes inférieures, au lieu d'être blanc avec deux lignes parallèles grises coupées par les nervures, est entièrement sau- poudré de gris-verdàtre, avec deux taches blan- ches, l'iuie près de la base et l'autre au bord ex- térieur. DES I,i;PI l)()P T i:RES, '2'j^ Cette Piéride remplace la Sinapis^ en Provence et en Languedoc. Je l'ai vue voler assez commu- nément du lo au i5 mai, dans les environs d'Aix, particulièrement dans la campa^jne de M. de Fons- Colombe, et j'aurais négligé de la prendre , croya nt que c'était la Sinapis , si M. le comte de Saporta ne m'avait fait apercevoir de mon erreur. Je l'ai retrouvée depuis dans les environs de Florac, mais en petite quantité. Sur six individus que j'ai pris il ne se trouve pas une seule femelle; j'ignore par conséquent en quoi elle diffère du mâle. 8. 2 7^ HISTOIRE NATURELLE cm. MELITEE DEIONE. MELITiEA DEIONE. (Pl.44,fig. ,-?..) Papii.io DEIONE. Hiibf/. tab. 192, fig. g^T-g5o. Envergure, 16 à 19 lignes. Cette Mélitée fait le passage de la Phœbé à \ Athalie. En-dessus , elle offre le même dessin que celle-ci, avec cette différence que la bande du milieu et les lunules terminales des quatre ailes sont d'un fauve plus clair que le fond. En dessous , elle ne diffère de la première que parce que les lignes noires qui cernent les taches et les bandes des ailes inférieures sont plus fines , en même temps que le fond de ces mêmes ailes est d'un jaune plus pâle , et que les nervures en sont noires, tandis qu'elles sont jaunes dans la Phœbé. Ces différences sont communes aux deux sexes , qui ne diffèrent que par la taille, et sont constantes dans tous les individus qui nous sont passés par les mains. Au reste, ce qui ne per- met pas de douter que ce ne soit une espèce bien distuicie de la Phœbé et de \ Athalie ^ c'est /)titrnes . Nyiiiplial \c\c PL un. 4- 1. IMehtee Déion<- l" Dfiotw J mA/r,,/^j.ms e/ t/>f.fj»uj. 3. \Ac\W 1À (u/.J /i-M^//i-. 1^,0. id. Ethérie (.'Ht/teii/i J J'emellc, desjiis et /iessotu . DES LÉPIDOPTKRES. '277 que saclienille et sa chrysalide sont différentes de celles de ces deux dernières, ainsi qu'on le verra dans notre Iconographie des chenilles. Cette Mélitée, figurée dans Hubner sous le nom deDeione, se trouve en Provence dans les en- droits arides , où elle paraît deux fois à peu près en même temps que la Phœbé , savoir : à la fin de mai et à la lin de juillet. On en doit la décou- verte en France à M. le comte de Saporta, qui dès 1826 m'en adressa plusieurs individus, en me faisant remarquer les différences qui la sépa- rent de ses congénères. Depuis , j'ai eu le plaisir de la prendre moi-même dans la belle propriété de M. Boyer de Fons- Colombe, son beau-père» à trois lieues d'Aix, eu i833. 2 y 8 HISTOIRE NATURELLE CIV. MELITEE ETHERIF, MELITJiA .ETHERIA. (Pi, i/, , fig. 4-5. Papilio jETHEria. Hahri. tah. 177. fig. S^B-S-^S. EnveigiHP, IQ lignes. Elle est de la taille (ie la Phœbé^ dont elle ne diffère en dessus que parce que ses taches noires sont beaucoup moins nombreuses. En-dessous , elle se rapproche de \ Athalie par le dessin des ailes inférieures ; mais les taches fauves qui sur- montent les lunules jaunes terminales, au lieu d'être arrondies du côté intérieur, sont dépri- mées , et séparées des taches jaunes du milieu par une large bande d'un brun-ferrugineux, qui est très-étroite et plus claire dans les autres Mé- litées, lorsqu'elle n'est pas tout-à-fait nulle. Du reste, cette espèce participe à la fois de la Phœbé et de \ Athalie. Cette Mélitée , figurée dans Hubner sous le nom ai yEtheria , se trouve dans la Russie méri- dionale. L'individu que nous avons fait repré- senter nous a été communiqué par M. Chardiny, de Lyon, souvent cité dans ce Supplément, DES LÉPIDOP !/• RKS. 79 CV. SATYRE PHÉRUSA. SATYRUS PHERUSA. Dafd. (PI. 45, fig. i, 'i. Papilio arge sicui.a. Esp. tab. 70. cont. 20, et lab. 11 i. conr. 66 ? Pap. PSYCHE, var. Alextmdrc Lcfchvre. Annales de la So- ciété entomologique de Fiante, r"^ vol.^ pag. 88. Enveiguro , 22 à 2,3 lignes. Ce Satyre est-il une espèce distincte ou une simple variété locale? La connaissance de sa che- nille pourrait seule décider la question. En at- tendant , nous pensons avec M. Lefebvre que , si l'on doit le rapportera une autre espèce, c'est au Psi/chéy dont il ne diffère en effet que par le dessous de ses secondes ailes, dont les nervures sont moins dilatées , quant à la couleur, ei les yeux moins prononcés. Du reste, il lui ressemble entièrement sur les deux surfaces , ce qui nous dispense d'en donner une description détaillée, puisque nous ne pourrions que répéter celle que (.odarl a donnée du Pst/clié ^(\'a\\s le second vo- lume de cet ouvrage. Cependant, en comparant les deux figuies en-dessus, ou remarqueraque les iSo HISTOIRE NA.TURELLE lignes et les taclies noires occupenr moins de place sur le Pliérusa que sur le Psyché , surtout aux ailes inférieures. Nous avons cité dans noire synonymie \ Arge Sicula d'Esper, mais c'est avec un point de doute ; car il serait très-possible que sa figure, d'ailleurs très-grossièrement faite, représentât une variété de VArge ^ que nous avons décrit et figuré pré- cédemment dans cel ouvrage. Quant à Vlrora donné par M. Boisduval dans son Jcones , il ne nous paraît être, comme il le dit lui-même, qu'une variété accidentelle du A'j'/- c/ié. Or, nous avons dit que nous re nous enga- gions pas à donner les variétés accidentelles. Le Satyre P/iérusa a été trouvé en Sicile par MM. Dahl et Alexandre Lefebvre. Nvmphalidcs, vi /•/>rrns„),„a/r. 5,4- Sa Krc \A'»r^mi'\:x^(/,.„r„m,-/„sj/h .), (). Sal\|-C r,oc]- Piémont et dans quelques parties de la France. L'individu fi;;uré a été pris dans les environs de Domo-Dossola par M. le baron Feisthamel. Nota. Nous devons faire observer ici que V A tiras tus des auteurs allemands est le Mœra des auteurs français, et vice versa. La raison de cela est que le nom de Mœra donné par Linné à l'espèce typique a dû naturellement être appliqué à la variété la plus commune dans chaque pays. Or, il paraît que la variété à fond brun, celle que nous donnons aujourd'hui sous le nom d^Adrastus, a été la première connue en Allemagne, où elle est plus répandue que celle à disque fauve, tandis que c'est le contraire en France, 286 m s TOI HE Naturelle CIX. SATYRE HIERA. SATYRUS HIERA. (PI. 46, fig. 3, 4.) Pap. HIERA. Hubn. tab. 39. fig. 176. HiPPARCHiA HIERA. Ochscnli. Schiiielt. von Europ. toiii. iv. pag. i35. n° 3o. Satyrus moera. vai. God. Encycl. mélhod. L ix. p. 5oi. 11° 86. Boisfluval. Ind. method. pag. ai. Envergure, i pouce et demi. En supposant que ce Satyre ne soit qu'une variéié locale, ce n'est pas au Mœra qu'on doit le rapporter, comme l'ont fait plusieurs auteurs, mais bien au Megœra, dont il ne diffère que parce que la couleur brune a envahi , chez lui , la presque totalité des quatre ailes en - dessus dans les deux sexes , pour ne laisser de fauve qu'autour des taches ocellées. Mais, à travers cette couleur brune , il est aisé d'apercevoir que son dessus est le même que celui du Megœra , et que, comme chez ce dernier, les yeux des ailes inférieures sont placés plus sur le bord que dans le Mœra. D'ailleurs celui-ci a aussi sa variété -Diiii'/ii's . N\^upllah(^cs, l'I. X/J'I. P UitmCTii/ p. \ X,2. S ;it NTO Adrastf- f-Mra.Tfiisjfiwe//t'. 7) , 4. '>i\\.\Y<^ Wua-a ( Hu-raj J'emr//r 5, 6. Sat\lX> Xiphia '.X,/>/ii/i mà/e. DFS LKP I D O PTKR E S. qS" locale analogue, que nous donnons sous le non) à' y4 ciras tu s. Le Satyre //ié?/a se trouve dans certaines par- ties de l'Allemagne, de la Suisse et de l'Italie. L'individu figuré a été pris dans les environs de Domo-Dossola par M. le baron Feislhamel. q88 (lis ri) ire JNATliRELLE ex. SATYRE XIPHIA. SATYRUS XIPHIA. (PI. 46, fig. 5, 6. Pap. XIPHIA. Fabr. Sysl. ent. pag. 4^1. n*ai5. Spec. insect. tom. II. pag. 74. n° 326, Manl. ins. tom. 11, pag 3n. n" 382. Ent. syst. em. tom. m. pars. i. pag. 93. n° 294. Satyre xiphia (sat. xiphia). God. Encyel. méthoil. l. ix. pag. 5o5. rjo 90. Sat. jegeria. an var. xiphia? Boisdaval. Incl. inelhocl, pag. 21. Envergure, 19 lignes. Il est un peu plus grand que la variété de \\£^eria, appelée Meone , à laquelle Tl ressem- ble beaucoup et dont il ne diffère que jiar les caractères suivants : 1° Les taches fauves du dessus sont plus vive- ment colorées, plus petites, et quelques-unes sont souvent absorbées par la couleur brune du fond, qui est également d'un ton plus vif que dans le Meone ; 2° La frange est d'un jaune-iauve au lieu d être blanchâtre; 3' Le dessous des ailes inférieures est d'un roux vif, au lieu détre d'un gris jaunâtre ou DES LEPIDOPTERES, qSc) verdâtre, et offre, à partir du milieu du bord supérieur, une petite bande blanche transverse, courte, dilatée à son origine et se terminant en crochet en face de la cellule discoïdale : cette bande est jaune, plus large et moins arrêtée dans VjEgeria et sa variété Meone ; 4° Enfin, les lignes ferrugineuses qui traver- sent ce même dessous sont moins ondulées ou dentelées dans l'espèce qui nous occupe que dans celle que nous venons de nommer. Cette description ne concerne que le mâle : nous n'avons pu nous procurer la femelle. Le Satyre Xiphia se trouve en Portugal, dans le midi de l'Espagne , à Madère et aux îles Canaries, Supplément, Diurnes, tome I". 19 tgO HISTOIRE NATURELLE CXI. PIERIDE ERGAISE. PIERIS ERGANE. (PI. 47, fig. i, 2.) Papilio ERGANE. Huhn. fig. 904-907. Envergure, 20 lignes. Le dessus des quatre ailes est blanc, avec deux taches noires sur les supérieures, dont une au sommet et l'autre placée au-dessous de la pre- mière , entre les deux premiers rameaux de la nervure médiane et à peu de distance du bord extérieur. La première tache est grande, presque carrée , et d'autant plus foncée qu'elle se rap- proche plus du bord. La seconde est également carrée , mais beaucoup plus petite. I^a base des quatre ailes est en outre saupoudrée de noirâtre, ainsi que la côte des ailes supérieures. Le dessous des premières ailes est blanc, avec leur sommet lavé de jaune-pâle, et une tache grise qui correspond à la petite tache noire du dessus. Papillonides /'/.Mm 1,2 l'i OPkIo Kriinno / A'r;rti/i,'/ ,/,:i\'-t/.i- .'/ t/iv.ron.f. J),4.,r).( OIi.kIc IMii Ici moue / /'M>'me/ii-J mJr,//h,„-//^ ,/■..•.,■«.,■ ,^,/v:-vv/..' (■),-. I'()l\ ()llim;ilc .\.,imI<..i / /,/./V.y///,/i'-. ,/r..:-u..- .-/ ,/.:.:.„„..: DES LEPIDOPTKRES. Qq I Le dessous des secondes ailes est d'un jaune- pâle, sablé de noirâtre entre les nervures. Le corps est noirâtre en-dessus, et jaunâtre en-dessous y compris les pattes. Les palpes sont blancs et ciliés de noir. Les antennes sont anne- lées de noir et de blanc, avec l'extrémité de la massue jaunâtre et le reste d'un noir-brun. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. Cette Piéride ressemble beaucoup à la Rapœ , dont elle diffère cependant par des caractères assez tranchés pour en faire une espèce. Les voici : 1° Dans \2i Rapœ , la tache noire du sommet des premières ailes est étroite et s'éclaircit a son extrémité. Dans VErgane , cette tache est beau- coup plus large et s'éclaircit au contraire en s'éloignant du bord ; 2° Dans la Rapœ, on voit en outre sur les mêmes ailes deux taches noires bien marquées, tant en-dessus qu'en-dessous dans la femelle, et dont l'inférieure manque quelquefois en-dessus dans le mâle. Dans VErgane, cette dernière tache manque toujours dans les deux sexes sur leurs deux surfaces , et la supérieure n'est marquée qu'en-dessus, indépendamment de ce qu'elle est plus rapprochée du bord ; 3° Enfin, dans la Rapœ, les secondes ailes en- >9- 2ya HISTOIRE NATURELLE dessus sont marquées au bord supérieur d'une tache noire , dont il n'existe aucune trace dans VErgane. Cette nouvelle espèce, figurée dans le supplé- ment de Hubner, a été découverte par Dahl , dans les environs de Raguse. Elle nous a été communiquée par M. Alexandre Lefebvre. s£»Jr- DES LÉPIDOPTÈRES. îqS CXII. COLIADE PHILOMENE. COLIA.S PHILOMENE. (PI. 4;, fig. 3-5.) Papilio PHILOMENE. Hubfi. tab. I 17. fig. 602. 6o3. CoLiAS PALvEîVO. var. God. Encycl. méthod. t. ix. p. loi. n" 87. BoisdiH'al. Ind. inethod. pag. 10. Envergure, 21 lignes et demie Les quatre ailes en-dessus sont d'un jaune- citron , avec une bordure terminale noire plus large aux supérieures qu'aux inférieures. Cette bordure, dont le côté interne est dentelé d'une manière vague , va en se rétrécissant de l'angle apical à l'angle anal sur les premières ailes. Celle des secondes ailes , plus large dans son milieu qu'aux deux extrémités , ne descend guère au- delà de leur bord postérieur. Le dessous des premières ailes est d'un jaune- citron pâle , avec la côte et le sommet lavés de gris-verdâtre. Celui des secondes ailes est du même jaune, mais finement sablé de noirâtre sur toute leur surface , avec un point central argenté , dont Tempreinte paraît un peu au- dessus. ^94 HISTOIRE WATURKLLE. La frange des quatre ailes est rose des deux côtés. Le corps est noirâtre en-dessus et jaune en- dessous , avec des poils rouges derrière la tête et jaunes sur le reste du corps. Les pattes sont roses, ainsi que les antennes, avec l'extrémité de leur massue jaune. Cette description faite sur un mâle peut s'ap- pliquer également à la femelle , qui n'en diffère que parce que la bande de ses premières ailes est plus large et entrecoupée de taches jaunes. Cette espèce vole en juillet sur les Alpes en même temps que la Palœno , mais dans des lo- calités plus élevées. Plusieurs auteurs ne l'ont considérée que comme une variété de cette der- nière; cependant elle en diffère constamment , non-seulement par la bordure noire de ses der- nières ailes, dont le côté externe , dans le mâle , n'est pas arrêté d'une manière nette comme chez la Palœno^ mais encore parce que les deux sexes, chez elle, sont de la même couleur, c'est-à-dire d'un jaune-citron , tandis que la femelle de la Palœno est d'un blanc-verdâtre. Quant au carac- tère tiré de l'absence du point central des pre- mières ailes, il est insignifiant, car on rencontre autant d'individus avec ce point que sans , dans les deux espèces. DES LEPIDOPTERES. 29D CXllI. POLYOMMATE AQUILON. POLYOMMATUS AQUILO. (PI. 47, H- 6, 7.) Arous AQUILO. Boisduval. Icônes, loin. 1. pag. 62. pi. 12. fig. 7 et 8. Envergure, 10 lignes. Le dessus des quatre ailes est d'un gris-bleuâtre j)ius pâle aux extrémités, avec les nervures très- marquées et un petit croissant noir entouré de blanchâtre au centre de chaque aile. On voit en outre à l'extrémité des ailes inférieures une ran- gée marginale de petites lunules noirâtres qui se distinguent à peine du fond. Enfin , la frange est blanche et séparée du bord terminal par une ligne noire. Le dessous des ailes supérieures est d'un gris- pâle , avec un petit croissant noir entouré de blanc an milieu , une tache orbiculaire blanche entre le croissant et la base , et du côlé opposé, nne ligne flexuense de cinq ou six points noirs cernés de blanc , et suivis d'une rangée margi- nale de lunules d'un gris-noirâtre , également cernées de blanc. 296 HISTOIRE NATURELLE Le dessous des ailes inférieures est d'un gris- roussâtre , légèrement saupoudré de bleuâtre à la base, avec une large bande blanche terminale et séparée en autant de taches par les nervures. Sur chacune de ces taches, on voit d'abord un petit point noir, et ensuite en se rapprochant du bord, un petit chevron noir, dont le deuxième et le troisième , en partant de l'angle anal, sur- montent chacun un petit point noir placé sur un peu de fauve. La partie foncée de l'aile est occupée par cinq ou six taches orbiculaires blan- ches, dont celle »lu milieu est beaucoup plus grande que les autres. Deux de ces taches seu- lement sont pupiliées de noir et placées près du bord extérieur. La tête et le corps sont noirâtres en-dessus , et d'un gris-bleuâtre en dessous, avec les pattes blanches. Les antennes sont annelées de noir et de blanc, avec leur massue noire en-dessus et fauve en-dessous. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle , que nous ne connaissons que par la figure qu'en a donnée M. Boisduval dans son Icônes, s'en distingue par une taille un peu plus grande , et par une double rangée de taches bleuâtres sur les ailes supérieures. Ce Polyommate , dont la communication tar- dive ne nous a pas permis de le placer à son DES LKPIDOPTKRES. 297 rang , se trouve au cap Nord dans la Laponie norwi^gienne, ainsi qu'en Sibérie sur l'Altaï et au Labrador, suivant M. Boisduval. L'individu figuré fait partie de la collection de M. Alexandre Lelebvre, qui l'a reçu de M. Schonherr. Nota. UAquilo a les plus grands rapports avec VOrbitulus. Les seules différences tranchées que nous remarquons entre eux consistent : 1" En ce que les nervures sunt plus marquées dans le premier que dans le second ; 2" En ce que la lunule centrale des ailes supérieures en- dessous est toujours précédée d'un point blanc à double pupille noire dans VOrbitulus , tandis que ce point manque dans VAquilo, du moins dans le mâle (jue nous avons sous les jeux. qqS histoire naturelle CXIV. SATYRE CECILE. SATYRUS CtECILIA. (PI. 48, fig. 1,2.) Papilio CyECiLiA. Hubu. tab. 46. fig. 2i3, 2i4- Pap. morio. Giorna. Calend. ent. pag, 102. n" ■ll^. Pap. petrosus. Deprun. Lepid. pedem. pag. 7 i . no i4'. Satyrus pyrrha. var. C^cilia. Boisd, Ind. meth. p. 22. Envergure, 18 lignes. Ce Satyre , que l'on pourrait confondre au premier coup d'ceil asecVAlecto , n'est qu'une variété du Pyrrha^ dans laquelle toutes les taches fauves ont disparu. Les quatre ailes sont arrondies , d'un brun- noir chatoyant, sans aucunes taches en-dessus. Leur dessous est de la même couleur, mais moins foncée , et pareillement sans la moindre tache. La frange est plus pâle que le fond. Le corps est noirâtre sur ses deux surfaces. Les antennes sont noires en-dessus et blanches en-dessous. Cette variété est très-commune et même pres- que constanîe dans les Pyrénées et les montagnes DES LJÉPl DOPTÈRES. QQQ de l'Auvergne , où il est rare de rencontrer des Pyrrha à taches fauves, tandis que c est l'inverse dans les Alpes, où l'on trouve au reste des indi- vidus qui, par leurs taches plus ou moins mar- quées , font tous les passages entre la variété dont il s'agit et l'espèce normale, telle qu'elle a été figurée dans le second volume de cet ouvrage. La variété Cœcilia que nous donnons aujour- d'hui a été prise par M. Alexandre Lefebvre, sur le pic de Biscos, dans la vallée de Saint-Savin , département des Hautes-Pyrénées. 3oo HISTOIRE NATURELLE CXV. MELITEE IDUNA. MELITiEA IDUNA. (Pi. 48, fig. 3, 4. Envergure, 17 lignes et demie. Elle est de la taille de la Cinthia^ avec la- quelle elle a beaucoup de rapport. Ses quatre ailes en-dessus sont d'un brun-noirâtre , et tra- versées vers leur extrémité par une bande de taches fauves, placée entre deux rangées de lu- nules d'un blanc un peu jaunâtre, plus nettes sur les ailes supérieures que sur les inférieures. Le reste de la surface des premières ailes est oc- cupé par quatre taches blanches et deux taches fauves , doiit une discoïdale plus grande que les autres, indépendamment d'un point fauve placé sous cette même tache. Quant aux secondes ailes , elles sont d'un brun-noirâtre depuis leur base jusqu'aux trois bandes qui les traversent postérieurement , avec deux ta* hes arquées d'un fauve obscur, dont une discoïdale. Le dessons des quatre ailes offre la répétition des bandes du dessus; mais ici elles sont plus XxiupliaJidcs. /'/. A/JW. .r/)^„„„. ,M I, 'J Aro-Mii 3, 4. M('-lii(-(- ."), (>. .\r-ovniK' N.,,, ~, <5 . i- DES LÉPIDOPTÈRES. .'Jo 1 larges et mieux arrêtées, parce que les lignes noirâtres qui les séparent sont plus fines et plus nettes. Les couleurs en sont d'ailleurs plus vives et plus tranchées. La tête et le corps sont d'un noir-brun, avec les palpes et les pattes fauves, La tige des an- tennes est annelée de noir et de blanc, et la massue est brune en-dessus et fauve en-dessous. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. Cette Mélitée habite la Laponie méridionale ; elle nous a été communiquée par M. Lefebvre, qui l'a reçue de M. Fries ( i) sous le nom à'idima^ que nous lui avons conservé. Nota. h'Jduna a un faciès très-différent de la Cinthia ; cependant en les comparant on voit que les différences essen- tielles qui les distinguent se bornent à celles-ci : 1° La couleur noire de r/«fM/2« est généralement plus terne et moins foncée que celle de la Cinthia ; 1° Les bandes blanches de la première sont teintées de jaunâtre , tandis qu'elles sont d'un blanc de neige dans la seconde j 3" La bande blanche du milieu des premières ailes est d'une largeur égale dans toute sa longueur, chez Xlduna; elle est rétrécie et comme étranglée au milieu , chez la Cinthia ; ( 1 ) Professeur au Muséum d'histoire naturelle de Stockholm. 002 HISTOIRE NATURELLE 4° La bande fauve postérieure des secondes ailes est tou- jours ponctuée de noir dans la Cinthia ; elle est sans points dans Yiduna ; 5° Enfin , le dessous de Yiduna est dessiné d'une manière plus nette que celui de la Cinthia^ et correspond mieux au dessus sur les quatre aileâ. DES LÉPIDOPTÈRES. 3o3 CXVI. ARGYNNE NAPOEA. ARGYNNIS NAPOEA. (PI. 48, fig. 5, 6.) Papilio NAPOEA. Hubn.t&h. i5i.fig. 767.758. (fœin.) Argynnis PAIES, var. Boisd. Ind. method, pag. i5. Envergure, 17 lignes. Elle ne diffère de la Pales en-dessus que parce que sa couleur fauve est ordinairement glacée de bleuâtre dans les femelles , et que ses taches noires sont plus épaisses. Quant au dessous, ses ailçs supérieures diffèrent également très-peu de celles que nous venons de nommer; mais il n'en est pas de même de ses inférieures : les deux bandes de taches d'argent dont elles sont ornées sont plus brillantes, et ont un reflet bleuâtre qui ne se voit pas dans \3l Pales. Les taches ocellées qui sont placées dans l'intervalle qui sépare les deux bandes sont aussi plus vives en couleur; elles sont cernées de pourpre, et surmontées chacune d'un arc argenté. Enfin , la troisième de ces taches, en venant de l'angle anal, est plus grande que les autres, tandis que c'est l'inverse dans la Pales. 3o4 HISTOIRE NATURELLE Malgré ces différences, il est plus que probable que ce n'est qu'une variété plus prononcée de cette dernière, dont il est difficile de rencontrer deux individus parfaitement semblables, quoique pris dans la même localité. Cependant la JSapœa n'a pas les mômes mœurs que la Pales ordinaire; elle vole toujours en plaine, tandis que celle-ci ne se rencontre jamais que dans les endroits trcs- élevés. L'individu figuré a été pris par M. Lefebvre dans les environs de Constance, au pied des montagnes. DES LtPI DOPTÊRKS. 3o5 CXVII. ARGYNNE ISIS. ARGYNNIS ISIS. (PI. 48, fig. 7, 8.1 Papilio ISIS. Hubfi. lab. 7. fig. 38. 39. lab. 1 10. Hg. 563. 564. Argynnis pales, var. God., Boisd. Ind. melhod. pag, i5. Envergure, 19 lignes. Les quatre ailes en-dessus offrent le même dessin et les mêmes taches que celles de la Paies ^ et n'en diffèrent que parce que la couleur fauve du fond est glacée de violât re , du moins dans les femelles. Quant au-dessous, les ailes supé- rieures présentent à peine quelques vestiges de taches sur leur surface, qui est eri tièrenient fauve, à l'exception d'une tache d'un jaune citron à leur sommet. Cette même couleur citron forme le fond des ailes inférieures , dont le dessin ressemble également à celui de la Pales ; mais les taches du bord, comme celles du milieu, sont à peine na- crées, en même temps que les autres soni d'un Supplément. Diurnes, tome l'^ 'io 30t) HISTOIRE NATURELLE gris-verdâire au lieu d'être ferrugineuses. Du reste, cette Argynne ressemble à la Pales, dont elle n'est sans doute qu'une variété locale. Elle vole sur les Alpes de Chamounix, en juillet. DES LEflDO PI ÈHiiA. 3o~ ex VIII. SATYRE OENO. .SA.TYRUS OENO. (PI. 49, fi?. i-3.) Chionobas OENO. Boisd. Icônes, pag. igS. fi^. 4» 5 et 6. Envergure, 19 a 21 lignes. Il a beaucoup de rapports avec le Bore. Le fond de ses quatre ailes en-dessus est d'un giis- brunâtre livide mêlé de jaunâtre. Les supérieures ont leur extrémité presque transparente, avec la côte et le sommet chargés d'atomes brunâtres sur un fond grisâtre. Les ailes inférieures sont de la même nuance que les supérieures, et laissent apercevoir par leur transparence les niarbrure> brunâtres du dessous; elles sont plus claires à l'extrémité et bordées d'atomes noirâtres. Le dessous des premières ailes est un peu plus jaunâtre que le dessus, avec le sommet et la côte blanchâtres et piqués de brunâtre. Le dessous des secondes ailes est marbré de brun-noirâtre et de blanchâtie, et traversé au 10. 3o8 HISTOIRE NATUIULT, E milieu par une bande plus foncée, crénelée du coté extérieur, mais qui se confond presque tou- jours avec les marbrures du fond, f/extrémité offre près du bord quelques petits groupes d'a- tomes brunâtres un peu plus serrés, et formant comme une raie maculaire peu prononcée. La frange est blanchâtre et entrecoupée de noi- ràire. Le corps est brunâtre. Les antennes sont d'un testacé pâle, avec la tige grise finement annelée de brunâtre. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle est usi peu j)lus giande. Ses quatre ailes en-dessus sont plus chargées d'atomes vers leur extrémité. Les supérieures offrent parfois à leur sommet un très-petit œil à peine visible. Le dessous des ])remières ailes est plus jau- nâtre et plub fortement chargé d'atomes bru- nâtres, avec le sommet et la côte plus blanchâ- tres. La cellule discoidale est traversée par deux lignes peu distinc tes d'atomes noirâtres. Au-delà de cette cellule, on voit une autre ligne sem- blable, coudée en angle aigu, comme dans les espèces voisines, et à peine marquée. J^e dessons des secondes ailes est à peu près le même que dans le mâle, mais il est un peu plus varié de blanchâtre, et la bande transverse se dé- tache mieux du fond. J)ùi/'/i<\r \\ 111 phalidc J^/ xux. /M.ai,e,M 1-5. SaUl'O O.-no (Ûi'no ) /iui/e ^/ /',-//,r/7,- 6,7. id Cocilc (/;r<-///at //■///. ,/t/.r DtS i,ÉPl DOI' IFIU' S. .509 Très-peu de <"ollectioiis possèdent cette es- pèce, qui habile les régions polaires. Nous au- rions été dans l'impossibilité de la donner dans ce Supplément, si M. Donzel de Lyon n'avait eu la complaisance de la mettre à notre disposition. Malheureusement elle nous est parvenue Irop tard pour la placer à son rai)g. i^^> 3lO HISTOIRE NATURE LLR CXIX. SATYRE BALDER. SATYRUS BALDER. (PI. 49, fig. 4 et 5.) Chionobas BALDER. ^o/.f (Y. Iconographiedu règne animal de Cuvier par Guérin. Ins. pi, 80. fig. i et l. a. Envergure, 22 lignes. Le dessus des quatre ailes est d'un brun-rous- sâtre , avec une bande maculaire d'un fauve ob- scur à leur extrémité. Les taches dont se com- pose cette bande sont plus ou moins grandes , suivant les individus. Celles des premières ailes sont au nombre de trois et chargées, chacune, d'un petiî œil noir sans pupille blanche, dont celui du milieu est à peine visible. Les taches des secondes ailes sont au nombre de cinq, et les deux dernières seules, en se rapprochant de l'angle anal, sont marquées d'un œil noir, éga- lement sans pupille blanche. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, excepté que l'œil du milieu a disparu, et que les deux qui restent sont pupilles de blanc. La cÔ!e et le sommet sont d'ailleur> blanchâtres et piqués de noirâtre. D E s L K P I D O P T fe R F s. 3 M le dessous des secondes ailes est d'un brun- fuligineux, pointillé de blanc et de noirâtre, a^ec une bande médiane plus foncée, laquelle est forte- ment dentelée et bien marquée du côte extérieur, et se distingue à peine du fond du côté opposé. Leur extrémité est en outre blanchâtre et coupée de brun par les nervures. Le bord des quatre ailes est légèrement den- telé et cilié de blanchâtre. La tête et le corps sont de la couleur du fond des ailes. Les antennes ont leur massue brune en-dessus et rousse en-dessous, avec la tige fine- ment annelée de brun et de gris. En comparant te Satyre avec le Jutta , on voit qu'il n'en diffère que parce qu'il est plus petit, et parce que ses taches fauves sont plus obscures; caractères bien insuffisants, selon nous, pour constituer une espèce, })uisqu'ils peuvent varier d'un individu à l'autre. Cepen- dant M. Boisduval a cru devoir le distinguer du Jutla sous le nom de Bnlder^ et nous suivons son exemple , en attendant plus amples éclair- cissements. Ce Satyre nous a été communiqué avec la plus rare complaisance par M. (^hardiny de Lyon, mais malheureusement troj) tard pour être mis à son rang. Il se trouve au cap Nord, au Groen- land et en Islande, suivant M. Boisduval. J 1 '2 111 S T ( > 1 1'. K A' A T r R I , L L E GXX. HESPERIF, DAMIER. HESPERIA ALVEUS. (PI. 5o, fig. i, 2.) Papilio ALVEUS. Hubn. tab. 92. fig. /t6i. (mas.) fig. 462 et 463. (lœm.) Oclisenh. tom. 11, pag. 206, n° 5. Hespf.ria ALVEUS. Boisd. Ind. method. pag. 26. Envergure, i/j lignes. C'est par erreur que nous avons décrit (page qÔq) , sous le nom à^Alveus, une Hespérie que nous avons reconnue depuis être une variété du Carlhami de Hubner, lequel répond au Tes- sellum de Godart. Nouii donnons en conséquence ici la description du véritable Alveus. Il a le port et la taille du Cariliami. Le dessus des quatre ailes est d'un brun-noirâtre, avec des poils d'un gris-verdâtre principalement à leur base. Les supérieures sont maïquéesde plusieurs points blancs épars , comme dans les espèces analogues, mais beaucoup plus petits et moins nombreux chez le mâle que chez la femelle. Les inférieures sont sans aucune tache dans les deux sexes , mais surtout celle du mâle , car on en aperçoit parfois quelques vestiges sur celles de la femelle. .^ ' . ,;:.,,, . v! ,,j . • u^ jyàavie^ *aj)ill()ni(l(^s /y./. /hùiriu- ^r/ 1-5. PoKoinmalc Alcon (AIron ) mà/^ e{/è//i.<'/ iù\fj'Oiu<-. 4~^*- Kl l'.uplu-imis (/ù^'/t^yfMJ-J /fM/<' f/^ /t'//i l't dtVKi-oiM DES LÉFIDOPTÈHES. 3l3 Le dessous des premières ailes est d'un brun- grisâtre, avec la côte et le .sommet blanchâtres. On y voit, comme chez les espèces voisines , la répétition des points blancs tki dessus : mais l'intervalle qui sépare les deux points placés au centre de l'aile, ne forme pas, comme dans celles- ci, une tache orbiculaire brunâtre. Le dessous des secondes ailes est d'un gris- verdâtre plus foncé le long du bord interne , avec des taches blanches disposées comme celles du Tessellum de Godart, mais généralement plus allongées , surtout celles du bord postérieur. La frange des quatre ailes est blanche, et en- trecoupée de noirâtre en-dessus et de brunâtre en-dessous, comme dans les autres espèces. La tète et le corps sont d'un brun-noirâtre, couverls de poils gris en-dessus et d'un gris- verdâtre en -dessous. Les antennes sont brunes en-dessus et d'un blanc-jaunâtre en-dessous. O-tte espèce , que la petitesse et le petit nombre des points blancs de ses ailes supé- rieures empêcheront toujours de confondre avec le Tessellum, le Carthami, et le Fritillurn, se trouve principalement dans les montagnes de la Suisse et du Tyrol. «i[ruy\ 3l4 HISTOIRE NATURELLE ÉCLAIRCISSEMENTS et RECTIFICATIONS. PAPILLON AJAX. Papilio AJAX. Smith- Ahoth. The nal. hist. of the rarer lepid. of Georg. vol. i. lab. iv. Papilio AJAX. Palisot-de-Beauvois, Insect. lecueillis en Afrique et en Aniér, iv* livraison, pi. ii, fig, 2. pag. 70. Papilio AJAX. Boisducnl. Hist. générale et Iconographie des lépidoptères et des chenilles de l'Amérique septentrionale. I" livraison, pi. 1, f. i-4. pag. 4- Nous avons exposé , pnge i i de ce volume , les raisons qui nous ont empêche de com- prendre le papillon Jjax dans notre Supplé- ment, bien que plusieurs auteurs l'aient cité comme d'Europe; mais il est évident aujour- d'hui qu'ils se sont trompés, et que cette es- pèce appartient à l'Amérique du nord. Cepen- dant, dans un ouvrage postérieur au nôtre et qui paraît également par livraisons (i), on donne (i) Histoire naturelle des Lépidoptères ou Papillons d'Eu- rope, par H. Lucas, attaché au Muséum d'histoire naturelle, contenant près de 4oo papillons de grandeur naturelle, peints par Noël et gravés sur acier, etc., etc. DES LÉPI DOP lÈRES. 3l5 ce mémt' papillon comme européen , en se con- tentant de dire qu'il a été pris en Grèce par un voyageur anglais. Nous avons voulu nous pro- curer des renseignements plus détaillés sur celte capture extraordinaire, et il résulte de ceux que nous avons obtenus, qu'elle aurait été faite dans les environs de Patras par M, Campbell, offi- cier de la marine anglaise. Sans vouloir suspec- ter la véracité de cet officier, il nous sera per- mis de nous étonner qu'il soit le seul (|ui ait trouvé XJjax en Morée , parmi les nombreux entomologistes qui ont exploré cette péninsule, depuis que nous en avons expulsé les Turcs. Toutefois, le fait n'aurait rien de surprenant en lui-même , et nous dirions seulement que le hasard a plus favorisé l\1. Campbell que les au- tres entomologistes, s'il s'agissait ici d'une es- pèce d Afrique ou d'Asie , car on sait que plu- sieurs papillons de ces deux parties du globe se sont propagés de proche en proche jusque sur les frontières méridionales de l'Europe, tels, par exemple , que le Jasius et le Chrysippiis. Mais nous ferons observer que V Jjax décrit et figuré par les auteurs est de IWmérique du nord , et qu'il lui aurait fallu par conséqiient franchir l'Atlantique pour se propager en Europe, ce qui paraît difficile à croire. D'après cela, nous croyons prudent d'attendre 3l6 HlSTOlRIi iNATURLLLE que d'autres voyageurs naturalistes viennent coiifii'mer l'assertion de M. Campbell , pour mette WJjax au nombre des papillons d'Europe. Nota. Voici probablemeut la cause de l'erreur des auteurs qui ont cru VJjax européen : c'est que sa véritable patrie étant la Géorgie des États-Unis, ils auront confondu cette Géorgie avec celle du Caucase qui appartient aujourd'hui à la Russie. En effet , si V Àjax se trouvait dans cette dernière contrée , il ne serait pas étonnant qu'il se trouvât également dans les par- ties de l'Europe qui en sont limitrophes. ® DES LÉPIDOPTÈRES, 3l'J PAPILLON DE FEISTHAMEL. PAPILIO FEISTHAMELII, Du/j. Suppl. tom. I, pag. 7. pi. 1. fig. I. Dans la description que j'ai donnée de ce pa- pillon, j'ai dit que ses queues étaient plus lon- gues que celles du Podalirius ; mais j'ai eu lieu de me convaincre depuis que ce caractère n'est pas constant : en effet, il m'est éclos le 9 mai 1834, d'une chrysalide envoyée de Barcelone à M. le baron Feisthamel qui a bien voulu m'en faire cadeau, un individu mâle dont les queues sont au contraire plus courtes que celles du Podalirius. Du reste , il ressemble parfaite- ment à celui dont j'ai donné la figure, à sa taille près qui est plus petite, et les différences que j'ai signalées dans ma description sont d'autant plus prononcées chez cet individu, qu'ayant été piqué immédiatement après l'éclosion, ses cou- leurs n'ont pas eu le temps de s'altérer. Ainsi , par exemple, le fond de ses quatre ailes est bien d'un blanc rosé, avec le bord seul d'un jaune foncé, comme dans tous les Feisthamelii que 3 l 8 H 1 s ï O I H lî « A I U n K L L E j'avais vus précédemment ; ce qui prouve que cette couleur n'est pas passée , comme on pour- rait le croire de ceux qui ont volé, et que c'est bien celle quils ont en naissant; tandis que le Podalirius est entièrement jaune en sortant de la chrysalide. Au surplus, ce caractère est le moindre de ceux qui distinguent ces deux es- pèces, et si je m'y suis arrêté plutôt qu'aux autres, c'est parce qu'il avait paru douteux à beaucoup de personnes. J'en ajouterai un nou- veau qui m'avait échappé d-ans ma description, c'est que dans le Feisthamelii les quatre ailes sont, toute proportion gardée, plus étroites et plus allongées dans le sens perpendiculaire , el le sommet des supérieures plus falqué que dans le Podalirius, ce qui lui donne \injacies tout particulier. Au reste, la figure que je donnerai de la che- nille et de la chrysalide, dans mon Iconographie, mettra fin à toute discussion. DES LÉPIDOPTÈRES. 3lQ DORITIS APOLLINUS. thaïs apollina. Suppl. tom. I. pag. i5. pi. i. fig. 2. Bien que nous ayons rangé celle espèce parmi les Thaïs ^ pour nous conformer à la méthode de M. Latreille, nous avons dit cependant, à la suite de sa description, qu'elle nous paraissait appar- tenir plutôt aux Parnassiens \>i\v son JacicSf en faisant observer toutefois qu'elle manquait de cette poche cornée que les femelles de ces der- niers portent à l'extrémité de leur abdomen. Or, un examen plus attentif nous a fait découvrir qu'elle en diffère en outre, 1" Par la forme de ses antennes, dont la mas- sue est sensiblement courbée, tandis qu'elle est droite dans les Parnassiens; 2° Par ses palpes sans articles distincts, qui sont très-visibles chez ces derniers. D'après cela, nous pensons que c'est avec rai- son que la plupart des entomologistes en font aujourd hui un genre séparé, auquel ils ont con- servé le nom de Doritis , que Fabricius avait 3^0 HISTOIRE NATURILLE donné à tous les Parnassiens, y compris l'espèce dont il s'agit. Ainsi nous suivrons leur exemple dans le Catalogue méthodique que nous donne- rons à la fin de ce volume. J'ai dit que celte espèce, plus asiatique qu'eU' ropéenne, avait été aperçue en Morée par mon fils; mais c'est une erreur : c'est la Thaïs Cas- sandra qu'il a vue voler, ainsi qu'il me l'a dit depuis son retour. Au reste , il paraît qu'on la trouve dans quelques îles de l'Archipel, et même en Galabre, suivant M. Boisduval; par consé- quent ce n'est pas à tort qu'elle figurerait sur le Catalogue des lépidoptères européens. m JDÉS LÉPIDOPTÈRES. 32 1 PIERIS BELLEZINA. Suppl. aux Diurnes, Dup. pag. 29. pi. .3, fig, 5 et 6. PIERIS TAGIS. Suppl. aux Diurnes. Dup. pag. 3i. pi. 4> fig' i et 2. M. BoisDUVAL , dans son Index ^ avait décrit comme nouvelle et sous le nom de Bellezina^ la Piéride découverte en Provence par M. le comte de Saporta , en i 8q6 ; dans son Icônes qui a paru depuis il déclare s'être trompé au sujet de cette Piéride, laquelle, suivant lui, est la même que la Tagis de Hubner, mais dont la figure est si méconnaissable, dit-il , qu'on ne se douterait jamais qu'elle se rapporte à cette espèce; aussi ne l'a-t-il reconnue que parce qu'il a été assez heureux pour pouvoir comparer la Bellezina avec la Tagis rapportée du Portugal par M. Hoff- mansegg. D'après cela, l'identité de ces deux Piérides semblerait ne pouvoir être révoquée en doute. Cependant je me permettrai une objection : on sait que l'individu de la Tagis qui a servi (!e modèle à Hubner, faisait partie de la collection de Franck, réunie aujourd'hui au Muséum de Strasbourg; or, M. Silbermann, l'un des administrateurs de ce Muséum , a bien voulu mettre cet individu à ma disposition , et Supplément. D^)n^FS, Tome V\ '21 3aîi HISTOIRE NATURELLE je puis certifier que la figure de Hubner lui est absolument conforme; si donc elle ne ressemble pas à la Bellezina-Tagis de M. Boisduval, ce n'est pas parce qu'elle est défectueuse, comme il le croit, mais c'est parce qu'elle représente une autre espèce, qui diffère autant de la Belte- zina que celle-ci diffère de la Belia ou de V^du- zonia. Reste à savoir maintenant si en effet la Tagis de Franck figurée par Hubner est bien celle de Hoffmansegg ; c'est ce que je ne me per- mettrai pas de décider, quoique tout porte à le croire. Seulement je ferai observer que je n'ai pas fait de double emploi, comme le prétend M. Bois- duval, en distinguant cette espèce de la Bellezina^ puisqu'elle en est fort différente. Au reste , cette dernière a été figurée depuis par Gever, continuateur de Hubner, sous le nom de Belledice (tab. 189, fig. 929, 980), et ce nom de Belledice ne doit pas être confondu avec celui de Bellidice appliqué à la variété de la Daplidice, qu'on trouve en Russie. Quant à la Piéride trouvée en Cort>e par M. Rambur, et décrite et figurée par lui , sous le nom de Tagis ^ dans les Annales de la Société entomologique de France, elle n'est également pour nous qu'une Bellezina un peu différente de celle de Provence, mais qui ne ressemble nullement à la Tagis de Franck. DES LÉPIDOPTÈRES. 3^3 w«^^%%%^W •.«.« PIERIDE DU RADIS. PIERIS RAPHANI. Suppl. aux Diurnes. Dup. pag, 35. pi. 5, fig. 1-4. C'est sur la foi des auteurs et des marchands naturalistes allemands que nous avons donné cette Piéride comme d'Europe ; mais d'après nos recherches ultérieures, nous avons reconnu que nous avions été induits en erreur, et que sa vé- ritable patrie est le cap de Bonne-Espérance. En effet, cette espèce n'est autre chose que celU^ qui est assez grossièrement figurée dans Cramer, sous le nom de DapUdice, et qui a été représen- tée depuis d'une manière plus fidèle par Hubner, sous celui ^ Hellica. Ainsi , on doit la rayer du catalogue des espèces européennes. Il e.st à craindre , au reste, que ce ne soit pas la seule dans ce cas, car les collecteurs allemands estimant plus les papillons européens que les exotiques, il en résulte que les marchands ont intérêt à les tromper sous ce rapport. Toutefois, cela ne peut avoir lieu que pour quelques espèces d'iu) 3^4 HISTOIRE NATURELLE faciès douteux, comme celle dont il est ici question; car, pour peu qu'on ait d'habitude et de tact, il est facile de distinguer au premier coup d'œil un exotique d'un européen , surtout dans la famille des Diurnes. Quoi qu'il en soit, nous engageons les amateurs qui commencent, à ne pas trop s'en rapporter à la bonne foi des marchands naturalistes d'Allemagne , pour la patrie des espèces qu'ils se procurent par leur intermédiaire. -Xv DES LÉPIDOPTÈRES 3î25 PIERIS LATHYRI. Suppl. aux Diurnes. Dup. pag. 2'j4. p'- 4-5- fig 4' 5. Nous avons dit, en parlant de cette Piéride, qu'elle remplace la Sinapis en Provence et en Languedoc, mais c'est une erreur : nous avons reçu, depuis que nous avons publié son article , une lettre de M. de Fonscolombe dans laquelle il nous fait observer que la Sinapis n'est pas moins abondante que la Lathyri dans les envi- rons d'Aix, et notamment dans ses propriétés, et que toutes deux volent simultanément. Cette observation, loin de détruire l'opinion où nous sommes que ces deux Piérides sont bien deux espèces distinctes, ne fait, selon nous, que la confirmer. Au surplus, nous espérons mettre cela hors de doute par la représentation de la chenille dans notre Iconographie , car nous comptons sur le zèle et l'extrême complaisance de M. de Fonsco- lombe pour nous la procurer. 3*26 HISTOIRE NATURELLE POLYOMMATE BALLUS. Suppl. aux Diurnes. Dup. pag. 43. pi. 7. fig. i-3. Depuis que mon article sur ce Polyommate a été publié, j'en ai trouvé la chenille dans les environs d'Hyères , à quatre lieues de Toulon, le 28 mai i833; ou plutôt elle a été trouvée en ma présence par M. Meissonnier, entomologiste aussi instruit que zélé , qui habite cette petite ville. J'en ai donné la description et la figure dans mon Iconographie des chenilles, à laquelle je renvoie (pag. 223, pi. 33, fig. 96). Je dirai seulement ici qu'elle vit sur le lotier hispide [lotus hispidus) ; qu'elle se change en chrysalide à la fin de mai, et que son papillon n'éclôt qu'en mars de l'année suivante, de sorte que cette es- pèce n'a qu'une génération par an. ^Êj D F, s L K P I D (J P I È R K S . 3l'J POLYOMM. MELANOPS. Boisd. .Suppl. aux Diurnes. Dup. pag. 5o. pi. 8. fig. 4. 5. POLYOMM. SAPORTiE. Dup. Suppl. aux Diurnes. Diig. pa;^. 5g. pi. 9. fig. 5-7. A l'époque où j'ai rédigé l'histoire de ces deux- Polyomniates,je n'avais pas connaisiiance du Siip^ pléiiient d'Hubner , dans lequel ils sont figures, savoir : le Mélanops sous le nom de Sdportœ^ tab. 188, fig. 922-925, et le Saportœ sous celui de Sebriis, tab. lys, fig. 85 1-854; •''^"s quoi j'au- rais fait mention de ces noms dans ma Synony- mie, ou plutôt je les aurais adoptés comme ayant l'antériorité sur ceux que j'ai employés. Je recti- fierai cela dans le catalogue méthodique que je donnerai à la fin de ce volume. 3^8 HISTOIRE INATURKLLE POLYOMM. DOLUS. Suppl. aux Diurnes. Dup. pag. 63. pi. lo. fig. 3-5. A l'hibtoire que j'ai donnée de ce Poljom- mate , je dois ajouter ici qu'ayant fait en i833 un voyage dans la Lozère, j'y ai trouvé ce pa- pillon en abondance dans les environs de Flo- rac, chef-lieu d'arrondissement de ce départe- ineni; la localité où il volait est située à un quart de lieue de la ville , et s'appelle Hierne. C'est une prairie assez aride et très-ci rconscrite sur les bords du Tarn , où il pousse beaucoup de sainfoin au milieu des galets dont elle est jonchée. Le Dolus aime à se reposer sur cette plante , .jui sert de nourriture à sa chenille , suivant l'observation de M. le comte de Sa- porta. Son apparition a lieu pendant les quinze derniers jours de juillet. Je l'ai trouvé aussi dans d'autres endroits, mais moins abondamment que dans celui que je viens de citer. Ce qu'il y a de particulier, c'est que seize ans auparavant j'avais trouvé dans la même localité, à la place du Dolus ^ le Danton et le Rippertii^ dont je n'ai pas ren- contré un seul individu en i833. Une autre re- marque que j'ai faite, c'est que les Dolus àvi DES LÉPIDOPTÈRES. 829 département de la Lozère sont plus petits que ceux de la Provence et moins bordés de noir , avec le dessus de leurs ailes inférieures par- tagé par une ligne blanche très prononcée , comme chez le Damon. 33o HISTOIRE NATURELLE POLYOMM. ESCHERI. Suppi. aux Diurnes. Diip. pag. 71. pi. 11. fig. 3-6. Dans mon voyage dans le midi de la France en i833, j'ai eu lieu de me convaincre que ce Polyommate y est aussi commun que ï Alexis l'est aux environs de Paris; mais il varie beau- coup pour la taille suivant les localités : dans les environs d'Aix et de Montpellier, il est très- grand , et presque un tiers plus petit dans la Lozère, où je l'avais confondu, par cette raison, avec X Alexis^ lors de mon premier voyage, d'au- tant mieux qu'ils volent tous deux à la même époque. Mais avec un peu d'attention il est im- possible de ne pas les distinguer, lors même qu'ils se rapprochent par la taille : indépendamment de ce que XEscheri manque toujours des deux points qu'on voit à la base des ailes supérieures de \ Alexis en-dessous , le dessous de ses quatre ailes est d'un gris de perle plus clair , et les lu- nules fauves qui les terminent , plus pâles que chez ce dernier. D'un autre côté , sa femelle est toujours entièrement brune , et jamais on n'en rencontre qui soient saupoudrées de bleu comme dans ï Alexis. Au reste, quoiqu'on les rencontre DKS LÉPIDOPTÈRES. 33 1 quelquefois ensemble, leurs habitudes ne sont pas les mêmes. U Escheri ne se trouve que dans les endroits arides et incultes , tandis que YJ- lexis habite de préférence les endroits herbus et cultivés. J'ai pris VEscheri le lo juin dans les environs de Montpellier, et je n'ai cessé de le voir voler dans les environs de Florac , depuis le 1 5 du même mois que j'y suis arrivé, jusqu'au i5 juillet. C'est ici le cas d'observer qu'on trouve de- puis quelque temps , aux environs de Paris , un Polyommate qui manque des deux points ba- silaires dont nous avons parlé plus haut, comme VEscheri ^ mais qui du reste ne diffère en rien de y Alexis; de sorte que cette absence de points, quoique constante dans VEscheri, ne serait plus pour lui un caractère exclus?f. 332 HISTOIRE NATURELLE POLYOMM. DORYLAS. -Suppl. aux Diurnes. Dup. pag. -^4' p'- '2- fig- '-4- Ce Pol) ommate n'est pas rare dans les envi- rons de Florac, où on le voit voler pendant tout le mois de juillet ; mais il est difficile à prendre, parce qu'il se repose toujours dans des endroits escarpés au bord des ravins. Sur une trentaine d'individus que j'ai pu prendre, il ne s*est pas trouvé une seule femelle , et je ne l'ai même pas vu voler. Du reste , cette espèce est solitaire , et on ne la rencontre que de loin en loin. On la distingue au vol, entre toutes les au- tres , par sa belle couleur bleu d'azur , plus éclatante encore que celle de V Adonis. DES LÉPIDOPTÈRES. 333 POLYOMM. MELEAGER. Tom. a Diurnes. Gor/. pag. 187. pi, xxiv. fig. 1-4. Tous ceux qui chassent aux Lépidoptères sa- vent que les femelles sont beaucoup plus rares que les mâles chez les Diurnes , et cela est vrai surtout des Polyommates. Cependant, dans mon dernier voyage dans la Lozère en î 833 , je suis tombé sur une localité où les femelles du Me- leager étaient an moins aussi comniunes que les mâles. Au reste, les uns et les autres étaient ex- trêmement abondants, et j'aurais pu en prendre trois cents dans ma journée, si je m'étais borné à cette seule espèce C'est la première fois de ma vie quil m'est arrivé de rencontrer autant de temelles réunies du même Polyommnte , et cela m'a d'autant plus étonné de la part de ce- lui-ci , que sa femelle a toujours été très-rare dans les collections. Aussi à mon retour n'ai-je pas été long-temps à placer les miennes; de nombreux amateurs sont venus m'en débar- rasser et m'ont laissé les mâles. L'espèce dont il s'agit étarit une des plus belles du genre , je ne crois pas inutile de donner ici des renseignements exacts sur la localité on elle 334 HrSTOIRE NATURELLE est si commune, afin que si, dans le nombre des lecteurs de cet ouvrage , il s'en trouve un qui ait occasion d'aller dans le pays à l'époque où elle paraît, c'est-à-dire du i5 au 3o juillet, il puisse se procurer le plaisir de la prendre lui- même. Cette localité est située à une demi- lieue sud de Florac sur la rive gauche du Tar- nou , un peu au-delà du pont de Barre qu'on traverse, et vis-à-vis d'une propriété qu'on ap- pelle la Grange. C'est un terrain très-borné, en pente assez rapide, où croissent en abondance le lathyrus latifolius et Yorobus niger; ce qui me porte à croire que la chenille de notre Po- lyommate vit sur l'une ou l'autre de ces légu- mineuses. Toujours est-il que la femelle se re- pose souvent sur ces plantes. Elle a le vol moins rapide que le mâle, et disparaît comme lui aussi- tôt qu'un nuage cache le soleil. En général , ce n'est que par un temps chaud et serein qu'on les voit voler en quantité, ce qui est assez rare dans les montagnes où le temps est très- variable. On trouve le Meleager encore assez commu- nément sur les bords du torrent qui se jette dans le Mimente derrière le château de Mont- Vail- lant, à un quart de lieue sud de Florac; mais dans cette localité les femelles sont beaucoup plus rares que les mâles. DKS LKP! nOPTF. R ES. 335 ARGUS MARCHANDII. Boisd. Revue ent. par Silbcrmann. toiti. ii. 9* livraison, pi. 27 fig. I et 2. Ce Polyommate a été découvert le lo mai 1 833, dans les bois de pins d ii Mont^Ferrat à huit lieues de Barcelone, par M. Cantener; et M. Bois- duval, qui l'a décrit et figuré dans la Revue en- toinologique de M. Silbermann de Strasbourg , Ta dédié à M. Marchand de Chartres. D'après l'observation de M. Boisduval, il pa- raîtrait que ce pourrait bien n'être qu'une va- riété locale du Melanops. Quant à moi , autant que j'en puis juger par sa figure et sa descrip- tion , je suis porté à croire que ce n'est qu'une variété accidentelle ou individuelle de cette es- pèce, dans laquelle toutes les taches ocellées se trouvent oblitérées, à l'exception d'une seule sur les ailes supérieures, et de la lunule discoïdale des quatre ailes , ainsi que cela se rencontre as- sez souvent chez d'autres Polyommates. Au reste , M. Boisduval ne l'a pas compris dans son Icônes , et nous n'en faisons mention ici que pour mémoire. î^ 336 HISTOIRE NATURELLE POLYOMM. EUPHÉMUS (p. EUPHBMUs). Gocl. tOm. I. p, 2'>i . pi. XI. secund. el xi quart. Suppl. Dup. p. 85. pi. 5o. fig. 3-'). PoLYOMM. ALCON (p. ALCOn). Gocl. tOm. II. p. 2o5. pi. îG. Suppl. Dup. pag. 85. pi. 5o. fig. 6-8. GoDART ayant décrit et figuré d'une maiiièie très-fautive \ Euphemus et \ Alcon., nous avons cherché à y remédier en donnant , page 85 de ce volume , une description comparative de ces deux Polyom mates qu'il est aisé de confondre. Mais nous avons réfléchi depuis, que, quelque claire que soit une description , elle ne vaut pas une bonne figure j our beaucoup d'amateurs qui ne prennent pas la peine de consulter le texte; c'est pourquoi nous nous sommes déterminés à faire représenter de nouveau les deux espèces dont il s'agit, dans la planche 5o et dernière du Supplément. m UF.S LÉPIDOPTèRF.S, 33y ni POLYOMM. AMYNTAS ET TIRESIAS. Diurnes. God.^ tom. i. pag. 194. pi. ix, securid, et tert. tom. II. pag. 174. -iii... >î; .-;..ji;. (1 1- GoDART ne fait qu'une seule espèce de ces deux Polyoïnmates; mais nous pensons que c'est à tort, et qu'Hubner, Ochsenheimer et M. Treits- chke, dans son Supplément , ont eu raison de les séparer. Voici les différenc s constantes qui les distinguent, et qui nous paraissent suffisantes pour en faire deux espèces : 1° La femelle de \ Ainyiitas est entièrement brune, avec deux lunules fauves à l'angle anal des ailes inférieures en-dessus comnx; en-des- sous. Celle du Tiresias esl plus ou moins sau- poudrée de bleu sur un fond noir, et manque toujours en- dessus des deux lunules dont nous venons de parler ; a" La massue des antennes de Wimyntas esl fauve à son extrémité , et entièrement brune chez le Tiresias ; 3" Enfin le Tiresias est toujours d'un tiers plus petit que \ Amyntas , et le mâle en-des- sous n'a que deux points noirâtres au lieu de Sl'ppléjvii:ni , Diuiînks. Tome V\ '>,9. 338 HISTOIRE NATURELLE lunules fauves à l'angle anal des ailes infé- rieures. Au reste, ces deux espèces n'ont pas les mêmes moeurs. U Amjntas se trouve dans les prairies et les champs de luzerne; le Tiresias n'habite que les endroits secs et élevés. Je n'ai jamais trouvé celui-ci qu'en Italie et dans le midi de la France, volant avec \ Alsus et le Sebrus, au lieu que l'autre se trouve partout , quoique rare- ment. Je l'ai pris autrefois dans les environs de Versailles. Ju ;«.:; tf'.U\*r- aili. lù «Î9fî iiij L <: ' -è"h-<;-j '-i' î- t. h uni rf.. DES LÉPl DOPTKRKS. SSq MELIT^A ICHNEA, Boisd. Icônes, pag. 1 1 2. pi. 23. fig. 5 et 6, Cette Mélitée, que M. Boisduval donne dans son Icônes , et que nous n'avons pu nous pro- curer, tient le milieu, suivant lui, entre la Ma- turna et la Ciiithia , et se distingue de cette dernière , avec laquelle elle a les plus grands rapports , en ce que le mâle et la femelle sont semblables. Du reste, ajoute-t-il, il serait pos- sible qu'elle n'en fût qu'une variété locale, dont le mâle serait fauve. D'après cette observation , il aurait dû faire représenter les deux sexes, ou du moins donner la figure du mâle , et c'est au contraire celle de la femelle qu'il donne. Or , s'il nous est permis de hasarder ici une conjec- ture, cette femelle pourrait bien être celle de l'espèce (|ue nous avons donnée sous le nom d^ Iduna, et qui provient également de la Lapo- nie, comme Vlcknea de M. Boisduval. En atten- dant que la chose s'éclaircisse, nous avons cru devoir comprendre cette dernière pour mémoire dans notre catalogue. 22. 34o HISTOIRE NATURELLE IVIELITtEA. DESFONTAINESI. Boisd. Argynnis desfontainii. God. Encycl. mélhod., lom. ix. pag. 2'j8. n° 46. Melit^a DESFONTAiNF.si, Boisd. Icones, pag. ii6. pi. a3. fig. I et 2. GoDART. qui n décrit celte Mélitée clans TEn- cyclopédie , dit qu'elle se trouve eu Barbarie , d'où elle a ét'^ rapportée par' r\î. le professeur Desfontaines; mais i! paraît, d'après l'assertion de M. Boisdiival, qui la met au nombre des es- pèces d'Europe, qu'elle se trouve aussi dans les environs de Cadix et d'Algésiras. Nous regret- tons , d'après cela , de n'avoir pu nous la pro- curer pour la comprendre dans notre Supplé- ment. Au reste , autant que nous en pouvons juger par la ligure qu'en donne M. Boisduval, elle a le^ plus {grands rapports avec la variété de X Arlemis à grandes taches jaunes qu'on trouve en Provence; et nous ne serions pas étonnés qu'elle ne fut pas autre chose que cette même variété devenue plus grande et plus prononcée par l'influence du climat. Quoi qu'il en soit, nous la comprendrons pour mémoire dans notre ca- talogue. DES LÉPIDOPTÈRES. 34l MELIT^A PARTHÉNIE. Diurnes. God., tom. ii. pag. 76. pi. ix. fig. 7 et 8. MELIT^A DEIONE. Suppl. aux Diurnes, pag. 278. j)l. '^4- fig- i-3.Dt/p. Après un examen approfondi , nous nous sommes convaincus que la Mélitée Déione d'Hubner est la véritable Parthénie , et que l'es- pèce que Godart a donnée sous ce dernier nom n'est qu'une variété de \ J thalle , laquelle va- riété se trouve quelquefois aux environs de Pa- ris, tandis que la Parthénie n'habite que les contrées sèches et montueuses du midi de la France. Ainsi le nom de /)eïo/ze devra être rayé du Catalogue , ou du moins considéré comme synonyme de celui de Parthénie. o. Aux caractères distinctifs que nous avons donnés de cette espèce , nous en ajouterons ici un nouveau qui nous avait échappé, et qui suf- firait seul pour la séparer de \ A thalle : c'est la forme des lunules fauves de ses ailes inférieures en-dessous, qui sont beaucouj) moins en crois- sant que chez cette dernière, et dont quelques- unes même sont presque carrées. 34^ HISTOIRE NATURELLE %^i%^/%%/%^%^%^%%é%^%^%^^ MELIT^A ARDUINNA. Papilio ARDUINNA. Esp. Pap. pars I. tom. 2. pag. 169. tab, 87.00111. 37. 6g. 4. Herbst. pap. tab. 276. fig. get 10. Borkh. nu g. Pap. s. ARDUINNA. Fabr. Mant. insect. tom. 2. p. 60. n"*578. Ent. syst. tom. 3. pars. 1. p. 254. n" 788. Argynnis ARDUINNA. God. Encycl. méthod. tom. ix. p. 280. n" 48. Melitjea arduii^na. Boisd. Ind. method. pag. 17. Nous n'avons pu nous procurer cette espèce qui habite les bords du Volga, et que les au- teurs qui l'ont décrite ou figurée s'accordent à regarder comme distincte de la Didyma, Ce- pendant si cela est, nous sommes étonnés que M. Treitschke, dans son Supplément où il ad- met plusieurs nouvelles espèces qui avaient échappé à Ochsenheimer, ne parle pas de celle- ci. Quant à nous, autant que nous pouvons en juger par les figures d'Herbst et d'Esper , nous n'y voyons qu'une variété de la Didyma^ dont elle ne diffère en effet que par une rangée îransverse de points noirs, placée sur le milieu de la bande fauve postérieure du dessous des secondes ailes, comme le dit Godart dans l'En- cyclopédie. Il est vrai qu'à ce caractère il fau- DES LÉPIDOPTÈRES. 343 drait en ajouter une autre d'après la phrase des- criptive deFabricius; ce serait d'avoir le fond des ailes blanc au lieu d'être jaune; mais cette couleur blanche pourrait fort bien provenir de ce que Fabricius aurait fait sa description sur un individu passé. '■^^ 344 HrSTOIRï: XATITRLLLE CCXXI. ARGINNE CHARICLÉA. ARGYNNIS CHARICLEA. (PI. 48, 6g. 7 et 8.) Papilio CHARICLEA. Schneider. Ent. itifig. I.B, V. hefl. S. 088. Heibst. Schm. tab, -272. fig. 5.6. (mas.) X. B. S. laS. Akgynnis CUAU1CLÏ.A. Dulinan. Mémoires de l'Académie des Silences de Stockholm, année- 1816, pag, 73. Oclisenh. Schm. von. Europ. tom. n'. pag. ii/j. n'' i-i. God. Encyci, method. tom. ix. pag. 278. n"' 38. Boisd. Ind. melhod. p. i5. Treits. vol. x. Siippl. pag. i5. Envergure, 1 y lignes. GoD\RT, qui n'a pas connu cette espèce en na- ture, et qui n'a fait que tninscrire dans l'Ency- clopédie la description qu'en a donnée Ochsen- heiiiier , a supposé quelle pourrait bien n'être qu'une variété de la Paies : en effet, elle s'en rapproche plus que de toute autre Argynne, mais néanmoins elle en diffère par d'assez nom- breux caractères pour former une espèce dis- tincte , ainsi qu'on le verra par la figure que nous en donnons. Cette figure a été faite d'a- près u)ie femelle qui nous^^a été communiquée DES LÉIMDOPTKIIES. 345 par M. Lefebvre , et qui lui a été envoyée par M. Weslermann, comme venant d'Islande. Le dessus des quatre ailes est comme celui de toutes les Argynnes de moyenne grandeur , qui en général n'offre rien qui puisse bien ca- ractériser chaque espèce. Nous ferons observer seulement que dans celle-ci, la base des quatre ailes est plus largement saupoudrée de noir que dans la Paies ^ que les taches sont aussi généra- lement plus fortes, ce qui la lapproche un peu sous ces deux rapports de la Freya. Au reste , les franges sont d'un jaune pâle ou blanchâtre, et très-distinctement entrecoupées de noir. Le dessous des ailes supérieures ne diffère du dessus que par leur sommet qui est jaune, avec plusieurs taches ferrugineuses , comme dans toutes les Argynnes de cette série. Ce n'est donc que par le dessous des ailes inférieures que l'Argynne qui nous occupe se distingue de toutes les autres. Le dessous offre à })(u près le même dessin que celui de la Paies; mais la cou- leur qui en fait le fond est plutôt pourpre que ferrugineuse, comme dans \' Jfnathusia. En par- tant de la base, on voit d'abord deux petites ta- ches ovales d'un blanc de lait nacré , entre les- quelles on aperçoit à peine un point orbiculaire de la même couleur , cerné de noirâtre. Vient ensuite la bande maculaire ordinaire qui tra- 346 HISTOIRE NATURELLE verse le milieu de l'aile , et qui se compose dé huit tachés de formes diverses, séparées par les nervures, mais toutes très-anguleuses. La pre- mière (en venant du bord supérieur), la qua- trième et la sixième , qui sont les plus grandes , sont d'un blanc de lait nacré, tandis que les au- tres sont plus ou moins saupoudrées de ferru- gineux. Toutes ces taches sont cernées de noir- violâtre. Dans l'intervalle qui les sépare de celles qui bordent l'aile , et dont nous parlerons tout à l'heure, on remarque une série transverse de six lunules pourpres légèrement cernées de jau- nâtre, et dont celle du milieu, placée sur une éclaircie jaune , est pupillée de blanc-bleuâtre. Enfin, sept taches elliptiques d'un blanc-nacré, et surmontées chacune d'un chevron pourpre , bordent l'extrémité de chaque aile. I.a tête et le corps sont comme dans la Paies ou la Freya. Les palpes sont d'un briin-fauve en-dessus et jaunâtre en-dessous. La tige des antennes est visiblement annelée de noir et de fauve; le bouton en est brun et légèrement fauve à son extrémité. Cette description, comme nous l'avons dit, ne concerne que la femelle : le mâle nous est in- connu. Va. Chariclea habite non-seulement l'Islande, mais aussi la Laponie, où elle a été trouvée, pour DES LÉPIDOPTÈRES. 347 la première fois , par M. le docteur Quensel , suivant Dalmann. L'individu décrit parOchsen- heimer, lui ayant été envoyé par le sénateur Schneider , qui habitait Stralsund, Godart en a inféré mal-à-propos qu'il avait été pris dans les environs de cette ville. 3^8 HISTOIRE NATURELLE Vanessa prorsa. God. tom. i. pag. io6. pi. 5. secund.^%.3. et pi. 5. tert. fig. 2. Tabl. iiiéthod. pag. 43. n» 120. Vanessa LE VANA. Gorf. tom. i. pag. 108. pi. 5. secund. fig. 4 et pi. 5 ferf. fig. 3. Tabl. mélhud.pag. 4^. n° 119. GoDART, à l'instar de tous les auteurs qui l'ont précédé, a fait deux espèces de la F. Prorsa et de la F. Lcvana^ et en effet il est difficile de voir deux papillons plus dissemblables pour le fond de la couleur , puisque ce fond est noir chez l'une et fauve chez l'autre; cependant, malgré cette dissemblance , ils ne font réellement qu'une espèce. Depuis long-temps cette opi- nion avait été émise par quelques observateurs; mais elle ne reposait que sur des raisonne- ments : des expériences qu'on a faites il y a quel- gues années, tant en Allemagne qu'en France , l'ont convertie en un fait incontestable. Nous avons rapporté la plus concluante de ces expé- riences dans notre Iconographie des chenilles , ( lom. I, pag. no-ii3 ); nous croyons devoir la rapporter de nouveau ici poiu' ceux des sou- scripteurs qui ne possèdent pas cette Icono- graphie : « Sur un certain nombre de chrysalides pro- venant de la même nichée de chenilles trouvées DES LÉPIDOPTÈR J- S. J4y dans le courant, de jiiin^ on a laissé éclore les unes dans leur temps , c'est-à-dire en juillet^ et on a mis les autres à la cave pour en retarder l'éclosion jusqu'au printemps, suivant. Çelltrji-u ont donné des Cartes géogr^pjiiques' fauves (Levana), et les antres et s Cartes géqgraphi'- ques brunes ou noires (Pror^a). On a fait plus,,; on a laissé quelques unes de nos cluysaUdejSi à la cave jusqu'au mois de juillet, el alors sj.\i^!,'ji- ment on les a soumises à l'influence de !,; cha- leur de la saison; elles ont produit des (.artes géographiques noires. Enfin, parmi ces éclosij>ns, il s'est trouvé quelques individus qui partici- paient des deux couleurs, et dont quelques au- teurs ont lait une troisième espèce .sous le nom de Porinia. . « On pourrait conclure de ces expérience.-» que la Carte géographique brune ou noire (Prorsa) serait le type de l'espèce, et que la fauve ou rouge ( Levana ) ti'en serait qu'une variété occasionnée par l'influence du froid auquel sa chrysalide aurait été soumise pen- dant l'hiver; variété devenue constante par la répétition annuelle de la même cause, ... « Toujours est- il que celte dernière ne se montre jamais qu'au printemps, c'est-à-dire à la fin d'avril, qu'elle se montre seule et en pe- tite quantité, et qu'elle ne reparaît plus le reste 350 HISTOIRE NATURELLE de l'année ; de même qu'il est constant que la brune on la noire ne commence à paraître qu'au mois de juillet , qu'elle se montre également seule, mais en plus grand nombre que la rouge^ et que l'on continue de la trouver jusqu'à Tar- rière-saison dans les localités où elle est com^ mune. Ainsi la noire provient nécessairement d'œufs pondus par la rouge , qui éclosent en juin , et la j^ouge d'œufs pondus par la noire qui éclosent en août ou septembre , et dont les chenilles ne deviennent papillons qu'après avoir passé l'hiver en chrysalides. » Voici maintenant les observations et les expé- riences que M. Geyer d'Augsbourg a faites sur la même espèce , et qui sont rapportées par M. Treitschke , dans son tome X , qui n'a paru qu'en i834; c'est-à-dire deux ans plus tard que l'article que nous venons de citer de notre Ico- nographie des chenilles. » « Le 29 juillet , dit M. Geyer , je rencontrai « à Altmuhlthal près d'Augsbourg plusieurs « V. Prorsa volant sur la grande route. Je les « observai avec attention , et je remarquai qu'il «ne se trouvait pas une seule Levana parmi « elles. L'idée que ces papillons avaient pu dé- « poser là leur progéniture m'engagea à visiter « les grandes orties qui croissent dans cet en- « droit : je découvris bientôt à la partie infé- DES LÉPIDOPTÈRES. 35 1 « rieure d'une feuille cinq petites traînées d'pepfs a qui ressemblaient aux aijneaux brisés delà ,« chaîne d'une montre. Chaque petite traînée se ff composait d'environ dix-huit à vingt oeufs. Je «continuai mes recherches avec activité; je « parvins à réunir environ quarante de ces pe- « tites traînées, qui contenaient toutes ensemble « au moins six cenis œufs. Leur éclosion eut « lieu du 3o juillet au 5 août. Sur environ six « cents petites chenilles , je réussis à en élever « près de quatre cents jusqu'à leur entier déve- «loppement- Je ne trouvai entre elles aucune a différence, si ce n'est qu'un très petit nombre « avait des épines jaunes au lieu de les avoir uoi,- « res, Leur transformation en chrysalides ayant « eu lieu, j'apportai le plus grand soin à conipa- « rer ces chrysalides entre elles sans qu'il me fût a possible d'y découvrir la moindre différence. « J'attendais la Prorsa, que je n'avais jamais éle- « vée. Quant à la Levaiia , j'en avais eu autre- « fois trente individus provenant de chenilles « qui avaient atteint toute leur croissance au « commencement de septembre. Comme dans « l'endroit où je recueillis les œufs, je n'avais « vu voler que des Prorsa , je ne devais pas « m'attendre à obtenir autre chose. Enfin , du « 2 au 9 septembre, il parut quarante papillons «tous Prorsa. Le i8 octobre, parurent en- 36q histoire naturklle « core deux papillons , mais qui participaient à « la fois de la Prorsa et de la Levana (cette « variété est indiquée sous le nom de Porima « dans la collection de Mazzola, et d'autres plus «anciennes). Cette circonstance excita loute «mon attentioîi : je visitai tous les jours mes « chrysalides , mais il ne se développa plus de « papillons. Toutes celles qui n'étaient pas éclo- « ses, et c'était le plus grand nombre , passèrent « l'hiver exposées au froid le plus intense. Au « commencement de février, j'en plaçai une par- « tie dans une chambré chauffée , et à mon «grand étonnement , il n'en sortit après six a jours que des Levana. Vers le milieu de fé- « vrier et le commencement rie mars, j'en agis «de même avec les autres chrysalides, et des « trois cents environ qui m'en restaient, je n'ob- a tins que des Lei>ana et pas une seule Prorsa. » De c-es faits , M. Geyer tire la même conclu- sion que moi , savoir : que le froid de l'hiver paraît changer en fauve le briiii foncé de l'es- pèce dont il s'agit; qu'ainsi la Prorsa doit être considérée comme l'espèce typique ou liormale, et la Levana corume sa variété. A l'égard de la Porima qui fait le passage lîe l'une à l'antre, il assure qu'on l'obtient facilement d'une chrysalide d'hiver en la tenant dans une chambre chaude. Jusqu'à présent cette espèce a été considérée ♦ DES LÉPIDOPTÈRES. 353 comme irès-rare aux environs de Paris , et je déclare pour mon compte ne l'y avoir jamais rencontrée; cependant il paraît qu'elle est très- commune à trois quarts de lieue sud de Ver- sailles, dans un endroit marécageux des bois du Désert, sur les bords de la Bièvre. Il y a déjà quel- ques années que M. Belin, pharmacien à Ver- sailles, trouva la variété noire pour la première fois, dans cette localité, mais en petit nombre; c'é- tait vers la fin de juillet. M. Blondel, à qui il fit part de sa découverte, soupçonna avec raison qu'en vi- sitant le même endroit un mois [)lus tôt, il trou- verait la chenille : son attente ne fut pas trom- pée, car il la trouva et l'éleva en grande quantité deux années de suite, et il la retrouva le 19 juin 1834, étant accompagné cette fois de MjM. De- lorme et Pierret. Cependant il avait visité le même endroit six semaines auparavant, c'est-à- dire à la fin d'avril, et il n'y avait trouvé, à cette époque, que la variété fauve ou Levana, sans ren- contier une seule Prorsa ; ce qui vient encore confirmer tout ce que nous avons dit précé- demment au sujet de cette espèce. SiipPLiiwi'NT. DiMUJNEs, Tome V\ 364 HISTOIRE NATURELLE ^ SATYRUS ANTHELEA. Suppl. aux Diurnes. Dup. pag. i8i. pi. 27, fig. 5, 6. SATYRUS THELEPHASSA. Suppl. aux Diurnes. Dup. pag. 184. pi. 28. fig. 1, a, Placé entre deux témoignages en apparence contradictoires et également respectables, relati- vement aux Satyres Atithelea ou Thelephana , je me suis contenté d'exposer les faits et de dé- crire séparément ces deux Satyres, laissant au temps le soin de décider si l'un est le mâle et l'autre la femelle, comme l'a avancé M. Lefebvre. Or, ayant lu depuis attentivement la disserta- tion que M. Boisduval a faite à ce sujet dans son Icônes, je me range à son opinion, qui est que ces deux espèces n'en font qu'une. Il en résulte que les mâles , dans cette espèce, sont tantôt à bandes blanches bordées de fauve, comme ceux pris aux environs de Smyrne par M. Lefebvre , et tantôt à bandes entièrement fauves de même que les femelles, comme ceux pris plus au midi par M. Hemprich et Ehrenberg. Il en résulte DES LÉPl POPTÈRKS. 355 encore que cette espèce serait tout-à-fait asia- tique, et que c'est d'après une fausse indication qu'on a dit qu'elle se trouvait dans le midi de la Hongrie. M. Boisduval doute même qu'elle ait été prise dans la Turquie d'Europe. Cepen- dant, comme le Satyre Roxelane se trouve en même temps sur les côtes d'Asie et sur celles d'Europe dans les environs de Constantinople, je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même de X Anthelea. Si cela n'était pas, nous aurions eu tort tous les deux de le comprendre , lui dans son Icônes, et moi dans mon Supplément y mais pour mon compte , je suis persuadé qu'il est aussi européen qu'asiatique. 'mHQ QJ. 356 HISTOIRE NA.TURELLX SATYRUS DE DARCET. SATYRUS DARCETI. Suppl. aux Diurnes. Dup. f. i, p. I74' p'. 26. fip. 5 el 6. M. Alex. Lefebvre ne possédant qu*un indi- vidu de ce Satyre, pensait qu'il pourrait bien n'être qu'une variété du Larissa. Cependant les caractères qui le séparent de ce dernier , nous ont paru tellement tranchés que nous n'avons pas hésité à en faire une espèce distincte , et nous l'avons appelée du nom de la personne qui en a fait la découverte , conformément aux dé- sirs de M . Lefebvre. Or, notre opinion a été con- firmée depuis par celle de M. Rlug de Berlin ; en effet, dans une lettre qu'il a écrite à M. Lefebvre il lui annonce qu'il possède plusieurs individus du Satyre dont il s'agit, et que tous sont parfaite- ment semblables à celui de M. Darcet. Ainsi, il n'est plus douteux que ce ne soit une espèce nouvelle. M. Klug lui a donné le nom de Titea; mais celui de Darceti étant antérieur, doit pré- valoir. DES LÉPIDOPTÈRES. S6'J HESPERIA. TESSELLUM. Papilio TESSELLUM. Hubn. lab. 93, fig. 467 et 470. (mas.) Hesperia TESSELLUM. Ochs. tom. iv.Suppl. p. 157. n*. 3. HESPERIA ÇARTHAMI. Papilio carthami. Hubn. tab. i43. fig. 720-723. Hesperia carthami. Oc/is. tom. iv. Suppl. p. i5g. n" 5. Le BIGARRÉ. Pap. d'Europe. Engram. tom. i, pi. vu, ill. Suppl. fig. 97. quint, pag. 33o. Le plaiv-chant. Geo/J. tom, ii, pag. 67. n® 38. Le plain-chant. God. tom. i , pag. 238. pi. 12, fig. 4'^' tom. II. pag. 22t. C'est à tort que Godart a confondu ces deux espèces, et les a rapportées toutes deux au Plain- Chant de Geoffroy, ou au Bigarré d'Engramelle ; il n'a fait que copier en cela Ochsenheimer, qui avait commis avant lui la même erreur, mais qui l'a rectifiée depuis dans son Supplément , où il sépare le Tessellum du Carthami, Celui-ci est commun en France et en Allemagne , et se rap- porte effectivement au PlainChant ou au Bi- garré des auieurs français , au lieu que l'autre n'a encore été trouvé que dans la Russie méri- dionale. Aussi est-il très rare dans les coUcc- 3è8 HISTOIRE NATURELLE lions, et je n'en connais aucune en France qui le possède. Cependant, j'ai reçu dans le temps de M. le comte de Saporta , une Hespérie que j'ai décrite par erreur dans ce Supplément, sous le nom àiAlveus^ et figurée sous celui de Car- thami, laquelle pourrait bien être le véritable Tessellum , quoiqu'elle ne soit pas tout-à-fait conforme à la description d'Ochsenheimer , et encore moins à la figure de Hubner , qui est beaucoup plus grande. Toujours est-il qu'elle diffère essentiellement de toutes les espèces voi- sines par ses taches blanches bien encadrées de noir sur un fond jaunâtre , et par sa frange la- vée de la même couleur. Toutefois , dans mon incertitude et en attendant que la chose s'éclair- cisse , je crois devoir transcrire ci-après la des- cription qu'en donne Ochsenheimer, et que j'ai fait traduire exprès de l'Allemand : « Ce papillon est le plus grand de son genre. « Le dessus est d'un brun -noirâtre. Les ailes « supérieures sont saupoudrées de jaunâtre à la «base. Au milieu sont placées deux tacher «blanchâtres longitudinales, dont l'extérieure « est beaucoup plus étroite que l'autre. Vient « ensuite une rangée de taches presque carrées «de même couleur, et dont la première et la « dernière sont divisées par les nervures. Cette « rangée de tachés n'est pas très-arquée , mais" DES LÉPIDOPTÈRES. SSg « bien distincte. Le bord postérieur est précédé « de petits points blancs légèrement élargis. « Sur les ailes inférieures, qui sont faiblement « dentelées, sont placés , savoir : à la base, un « grand point blanc ; au milieu , une bande « blanche composée de petites taches longitu- « dinales, et de plus grandes taches carrées; et « vis-à-vis du bord extérieur , une rangée de « petites taches et de points de même couleur. «Les franges sont d'un brun-noir et entrecou- « pées de blanc. « Les ailes supérieures sont en-dessous d'un « gris-verdâtre , avec les mêmes taches qu'en- « dessus, mais qui ressortent moins, à cause de « la couleur claire du fond. Le dessous des ailes « inférieures est verdâtre ou d'un gris-jaunâtre, « avec un grand point blanc à la base , elles sont (' traversées au milieu par une bande blanche , « divisée en taches isolées de formes diverses « par les nervures; et vis à -vis du bord extérieur « se voient des taches blanchâtres en forme de « croissant. La femelle est plus grande, avec des « taches plus fortes. " Il résulte de cet article que l'Hespérie nom- mée par Godart Tessellum ^ doit être appelée Carthamij et que tout ce qui se rapporte au pre- mier nom doit être retranché de sa synonymie. 36o HISTOIRE WATURELLP. HESPERIA EUCRATE. Suppl. aux Diurnes. Dup. pag. 2G6. pi. l^i. fig. -j et 8. M, Treftschke, dans son Supplément aux Lé- pidoptères Diurnes d'Ochsenheimer, tome X, page 96, dit que \Orbifer et VEucrate se rap- portent à la même espèce , laquelle diffère de taille suivant les pays qu'elle habite. De son côté, M. Boisduval, dans son Icônes^ n'est pas éloigné de croire que la Therapne , trouvée en Corse par M. Rambur, se rapporterait également à VEucrate^ de sorte que ces trois espèces n'en feraient qu'une. Cependant, si M. Boisduval a raison, M. Treitschke a nécessairement tort, car la Therapne s'éloigne autant de \Orbifer qu'elle se rapproche de la Sao. Esper étant le premier auteur qui ait donné une figure de \ Eu- crate, c'est cette figure qui devrait décider la ques- tion ; mais elle est si mal faite et si peu caractéri- sée, qu'on est encoreplusincertainqu'auparavant après l'avoir consultée. De son côté, Ochsenhei- mer a donné de cette Hespérie une description tellement vague, qu'elle peut s'appliquer à toutes les espèces du même genre. Quant à moi, j'ai décrit et figuré sous le nom DES LÉPIDOPTÈRES. 36 1 d'Eucrate, une Hespérie qui se rapproche beau- coup de la Suo pour la laille et le fond de la couleur du dessous des ailes inférieures , et de ÏO/ùi/er par les taches arrondies de ce même dessous , en sorte qu'elle participerait de ces deux espèces. Cette Hespérie m'a été commu- niquée par M. le baron Feislhamel, qui m'a as- suré l'avoir reçue d'Allemagne , sous le nom d'Eucrate , et comme ayant été prise en Hon- grie. m 36a HISTOIRE NATURELLE HESPÉRIE DE MARLOY. Thanaos mabloyi. Boisd. Icônes historique des Lépido- ptères d'Europe, tom, i, pag. 241. pi. 47- fig» 6 et 7. Un seul individu de cette espèce a été apporté de Morée par M. Marloy, chirurgien de la ma- rine, qui en a fait cadeau à M. le docteur Bois-K duval. ISous l'avons vue dans la collection de ce dernier; et d'après la comparaison que nous en avons faite avec la Tages^ elle nous a paru en différer assez pour constituer une espèce distincte. Nous regrettons donc de n'avoir pu nous la procurer pour la représenter dans notre Supplément. Voici la description qu'en donne M. Boisduval dans son Icônes. « Elle est un peu plus grande que la Tages, « Ses ailes supérieures sont d'un noir-brun mé- « langé, surtout vers l'extrémité, de petits poils « d'un gris-blanchâtre; elles sont traversées au « milieu par une raie noire, oblique, étroite, « un peu maculaire, s'étendant de la côte au « bord interne , et près de l'extrémité par une « autre raie géminée, de la même couleur, den- « tée en scie sur son côté externe , et terminée « près du sommet par un empâtement noirâtre. CES LÉPIDOPTÈRES. 363 « Près de la côte , cette dernière bande est divi- « sée, comme dans la Tages, par deux ou trois « points blancs. a Les ailes inférieures sont de part et d'autre « d'un brun-noirâtre opaque , et sans aucune « tache. « Le dessous des ailes supérieures est d'un « noir-brun marqué d'une raie blanche, étroite, « maculaire, formée de cinq ou six points, s'é- « tendant de la côte jusqu'au-dessous de la ner- « vure médiane, et correspondant à la raie noire « géminée du dessus. Le sommet est en outre « lavé d'un peu de gris-violâtre. « La frange est brune, mélangée de quelques « poils grisâtres. Les antennes sont noires , an- « nelées de gris. Le corps est brun de part et «f d'autre. )> 364 HISTOIRE NATURULLE Sur quelques Lépidoptères rares trouvés dans le gouvernement d'Orenbourg^ et décrits par MM. Ei'ersmann et Fischer^ dans le tome II des nouveaux Mémoires de la Société impé- riale des naturalistes de Moscou. Les feuilles précédentes étaient imprimées, lorsque nous avons reçu un extrait des Mémoires ci-dessus, renfermant les descriptions en latin et les figures de plusieurs Lépidoptères trouvés dans le gouvernement d'Orenbourg , et parmi lesquels nous avons remarqué six Diurnes nou- veaux. Aujourd'hui que les géographes s'accordent à reculer les bornes orientales de l'Europe jus- qu'aux monts Ourals et au fleuve de ce nom qui se jette dans la mer Caspienne, nul doute que les Lépidoptères dont il s'agit ne doivent être considérés comme européens, puisqu'ils ont été pris en-deçà de cette frontière. Aussi nous n'hé- siterions pas à les comprendre dans notre Sup- plément, si nous les avions en notre possession; mais malheureusement leur extrême rareté ne nous permet pas de prévoir l'époque à laquelle »ous pourrons^ nous les procurer, de sorte que. DES LÉPIDOPl ÈRES. 365 pour ne pas retarder plus longtemps la termi- naison de ce volume, nous nous bornerons à donner une description succincte de chacun d'eux, sans y joindre de figures, car nous n'avons pas cru devoir faire copier celles de l'ouvrage précité , attendu qu'elles nous ont paru faites avec trop peu de soin, pour ne pas craindre que les copies que nous en donnerions ne s'écartent encore davantage de la nature. PoNTrA Erothoe. Ei'ersmamiy page 35 1, table XX, f, i, a. M. Eversmann reconnaît que cette Piéride est la même que celle qu'Esper a représentée sous le nom à'Eupheme , en ajoutant toutefois que la figure qu'il en donne est très-mauvaise; mais ce n'était pas une raison pour lui imposer un nouveau nom. Quoi qu'il en soit, voici sa des- cription : elle est de la taille de la Chloridice; le dessus d< s quatre ailes est blanc : les supérieures offrent à leur sommet une tache aurore très- étroite, et cernée d'atomes noirs qui s'étendent, en s'élargissant, jusqu'au bout de l'aile, et lais- sent un petit intervalle blanc entre le haut de cette tache et l'extrémité de la côte. Ces mêmes ailes sont marquées en outre, à leur centre, d'un croissant noir, comme chez toutes les espèces 366 HISTOIRE NATURELLE analogues. Les ailes inférieures, par leur demi- transparence , laissent apercevoir en gris les ta- ches du dessous. Les premières ailes en-dessous sont blanches avec leur sommet lavé de jaune, et le même croissant noir qu'en dessus. Les secondes ailes en-dessous sont d'un jaune clair saupoudré de noirâtre , avec plusieurs taches blanches dispo- sées à peu près comme celles de la femelle de \ Eupheno. Leur bord antérieur est en outre marqué de plusieurs petites taches noires, et leur centre d'une seule. Les antennes sont entièrement blanches. Le corselet est noir et garni de poils blancs en-des- sus , et hérissé de poils jaunes en-dessous. L'ab- domen est également noir et couvert d'une poussière blanche. Les pattes sont blanches et hérissées de poils jaunes , avec les tibias roses. La femelle diffère du mâle en ce que la lunule discoïdale des premières ailes, chez elle, est plus grande, en même temps que la tache aurore est plus petite et presque obsolète. Cette espèce a été prise en mai sur les monts Tchapschalschi entre le Rhymnus et le Volga, dans des lieux couverts de sjsimbnum sophia et de lepidium perfoliatum , sur lesquels vit sa chenille , sans aucun doute , dit M. Eversmann. DES LÉPIDOPTàtttS. 36^ PoNTiA Pyrothoe. EveTsmanTi. page 35a, : tab. XX, fig. 3, 4- Cette Piéride est beaucoup plus petite que la précédente : elle est à peine de la taille de la Si- napis. Ses premières ailes en-dessus sont égale- ment terminées par une tache aurore cernée de noir; mais cette tache est plus large, sans l'être à beaucoup près autant que dans la Cardarnines , et le petit intervalle qui la sépare de l'extrémité de l'aile est marqué de cinq points blancs. Du reste, on voit au centre des mêmes ailes la lunule noire ordinaire , et les secondes ailes laissent également apercevoir les taches du dessous par leur demi-transparence. Quant au dessous , elle ne ressemble nullement à la précédente, et se rapproche davantage de la Tagis ou de \ Auso- nia. Les ailes supérieures ont à leur extrémité une grande tache verte qui occupe presque le tiers de l'aile. Cette tache est bordée entièrement de cinq à six points blancs, et se partage en deux avant d'aboutir à la côte. La lunule noire du centre est divisée par une petite ligne blanche. Les ailes inférieures sont vertes, avec six taches blanches, dont trois grandes et trois petites, savoir ; cinq qui partent du bord extérieur et iine qui aboutit à l'angle anal. 368 HISTOIRE NATURELLE Les antennes sont entièrement jaunâtres, et le corps, dont le fond est noir, est couvert de poils blancs et jaunes. Cette espèce a été prise en avril sur les bords de rOural intérieur. LYCiENA Rhtmnus. Ewersmann , ipa^, 35o, tab. XIX, fig. 1 , 2. Ce Polyommate est de la taille de VAgestis. Ses quatre ailes sont en-dessus d'un brun-noi- râire sans aucune tache, avec la frange de la même couleur. Leur dessous es! d'un gris cendré luisant, et traversé vers le milieu par une rangée de points blancs, sans prunelle noire, non ar- rondis et de formes diverses. Ceux des premières ailes décrivent une ligne flexneuse, et ceux des secondes une ligne arquée. Le centre de chaque aile est en outre marqué d'une lunule blanche, et leur extrémité est longée par une double série de points noirs, surmontés chacun d'une lunule blanche. Les antennes sont annelées de noir et de blanc, avec la massue noire et son extrémité fauve. Le corps participe de la couleur des ailes. Ce Polyommate, qui se distingue de tous ceux de son genre par ses points blancs sans prunelle, a été pris au mois de juin dans les parties mon- tueuses de V Ohtschei-Si/rt. DES LÉPIDOPTÈRES. 869 Lycœna Bavius. Eversmann^ P^g^ 349, tab. XIX, fig. 3, 4* Il est un peu plus grand que le Battus ou Tele- phii.Ses quatre ailes sont en-dessus d'un brun fon- cé, avec la frange blanche et entrecoupée de noir. Les supérieures ont leur base saupoudrée de bleuâtre, et leur centre marqué d'un croissant noir. Les inférieures sont terrainéesparune bande non interrompue de lunules fauves accompa- gnées chacune d'un point noir. Le dessous desqua- tre ailes est blanchât re et saupoudré de gris-bleuâ- tre à la base, avec une multitude de points noirs sans iris blanc, et disposés comme dans le Bat- tus. Les inférieures sont en outre terminées comme en-dessus par une bande fauve conti- nue, et bordée de chaque côté par une série de points noirs. Gespoinis ne sont pas ronds, mais anguleux. Les antennes sont annelées de noir et de blanc, avec leur massue entièrement brune. Le corps participe de la couleur des ailes. Ce Polyommate a été pris en été dans les champs herbus de la Baskirie. Supplément. Diurnes, /orne I", a4 370 mSTOIRK NATURELLE Lyc^na Pylaon. Fischer, page 867, tab. XIX, fig. 5, G. II est de la grandeur du Polyommate Argus. Les quatre ailes sont en-dessus d'un brun rous- sâtre, avec leur extrémité blanche et précédée d'une rangée de gros points noirs surmontés chacun d'une lunule fauve. Leur dessous est d'un blanc-jaunâtre sur les ailes supérieures, et d'un blaîic-bleuâlre sur les inférieures, avec une multitude de points noirs cernés de blanc, et disposés comme dnns \ Argus o\\ VyEgon, et une l)ande fauve marginale continue sur les quatre ailes, et bordée de chaque côté par une série de points noirs , dont ceux de la rangée supérieure ou interne sont plus petits que les autres. Le corps est noir en-dessus et d'un gris-blanc en-dessous , avec des poils blancs sur les côtés. Les antennes sont annelées de noir et de blanc. (La description ne parle pas de la massue, qui serait entièrement noire d'après la figure ; mais cette figure n'est pas assez soignée pour qu'on puisse s'en rapporter à elle sous ce rapport). Ce Polyommate se trouve dans la Russie mé- rifiionale, aux environs deSarepta. F) K S L K I' I I) () !• t î". H F s . S^ ? HiPPARCuiA Amaiullis. Evevsmaun , p. .' 5o , tab. XX, fig. 5 et 6. M. Eversmann pense que c'est à tort que Ochseuheimer a réuni au Leander- a^tte espèce, qui est figurée dans Herbst sous le nom d'^ma- rillis. Elle est en effet très-différente, si Ton en juge par la nouvelle figure qu'il en donne ; mais nous croyons les caractères de cette figure un peu exagérés : par exemple, elle représente les ailes intérieures comme si elles étaie». tassez forte- ment dentelées, et cependant sa descrij)tion n'en dit rien, el semble même dire le contjaire. Voici, au reste, la traduction littérale de cette descrip- tion,qidest en latin :« De la grandeur lie VH. Lean- M der. Antennes annelées de noir et de blanc, avec K la massue noire en-dessus et couleur tl'ocre « en-dessous. Ailes entières, toutes d'ini jaunc- tt d' ocre en -dessus , avec quelques points noirs « marginaux à peine marqués , et bordées en- ce dessous d'une ligne couleur de plomb. Des- « sous des ailes supérieures avec quatre ou cinq « yeux précédés d'une bande pâle. Dessous des « ailes inférieures gris depuis la base jusqu'au « milieu, et jaunâtre pour tout le reste , avec six «yeux précédés d'une bande (îentée d'un blanc «d'argent, qui manque quelquefois. Tous ces 9/,. S'^'i HISTOIRE NATURELLE « yeux se composent d'une grande pupille ar- agentée, cernée d'un anneau noir, qui lui- M même est renfermé dans un cercle jaune. « Cette jolie espèce a été prise en juillet sur « les promontoires occidentaux des monts Ou- « rais. » E L L 1. f ai . Uoniiotiitii . Basses-Alpes (Digne). Mai, jiiiii. Rumina.* Espagne, Portugal. Mars, avril. Ckrisyi.* Monts Balcans, Andrinople, île de iVaxos. Fé- vrier. 5 TRIBl) II. Parnassidks. Pfirnnssides. Mihi. Antennes courtes, droites ou faiblement arquées, et termi- nées par une massue presque ovoïde. Les quatre ailes arrondies et à denii-lranspareutes* lei inférieures n'av\inl que sept ner- vures , et dont les deux bords internes, fortement échancrés, laissent l'abdomen enlièreuienl libre. Chenilles cylindriques , pnbescentes , et portant un ten- tacule rétractile en forme d'Y sur le cou. Chrysalides ovoïdes, unies, contenues dans une coque informe et néanmoins atta- chées par la queue , et transversalement tomme celles des Papillonides. 3» Genre Doritis. G. Doritis. Fabr. ( Thaïs, Latr.) Antennes courtes à liiassue allongée et un peu arquée. Palpes hérissés de longs poils , sans articles distincts et dé- passant à peine le chaperon. Ailes (surface des quatre) ridée et comme gauftVée. Corps épais et velu; abdomen de la femelle dépourvu de poche anale. Tête et yeux assez petits relati\e- ment au corps. Chenilles et Chrysalides inconnues. Apoli.inus.* Ile de Naxos, Asie mineure, Calabre ? Fé- vrier. i>i;s L lipiDO H riu. i.s. 38 1 4* Genre Pakaassien. G. Parnassins. Latr. {Doritis. Fabr.) ^^.^nicnnes courtes, lenninées jjar une massue droite et presque ovoïde. Palpes plus longs (pie la télé , débordant le chaperou , avancés , bordés de longs poils . cl ayant les trois articles distincts et égaux en longueur; le premier arf|(ié,Ie second droit, et le troisième linéaire. Ailes moins garnies d'écadies en-dessous et plus ou moins transparentes sur les bords. Corps épais et \elu ; abdomen de la femelle ayant à son extrémité une poche cornée. Téla e\ yeux très- petits relativement au corps. Chenilles cylindriques . pubescentes , avec la tète arrondie et rentrant en partie sons le premier anneau. Clirysalides ovoïdes et lisses, comme celles des Nocturnes, renfermées dans un réseau à claire-voie entre des feuilles, et attachées Déani;noins comme celles des Papillonides. Apollo- A.lpes, Pyrénées, Céveinies. Juin, juille!. ■ •^H<»BUS.* Alpes de la Suisse et «In Tyrol. .Inillet. •j!:NoBHOWi* Monts Ourals. .Inillet. Mnemosyne. Suisse , Italie, Sicile, Danemark, Cévennes. Tuin. TRIBU m. PjKraDKs. Piérides. Mibi. Antennes plus ou moins longues, a ma^^sue droite, tan- tôt ovoïde , tantôt globuleuse. Les quatre ailes entières; les inférieures ;yant iicul' nirvures, et se joignant par leurs bords inlfrne- ,Hi-de;nous de ! -ihHoiPen , dont cli';':-> ra- 389. HISTOIRE NATURELLE rheiit seiileineiit la moitié supérieure, lorsqu'elles sont re- levées. C/ic/î/7/c.v allongées, plus ou moins cylindriques, pubes- centes, et amincies aux deux bouts, sans tentacule sur le cou. Chrysalides anguleuses , terminées antérieurement par une seule pointe, et attachées comme celles des Papillonides, 5* Genre Piéride. G. Pieris. Latr. {Pontia. Fabr. Och.) antennes plus ou moins longues , à massue droite , tantôt o\oïde, tantôt presque globuleuse. Palpes grêles, presque «.ylindriques , et dépassant le chaperon; les trois articles pres- que d'égale longueur, les deux premiers garnis de poils et le troisième nu et linéaire. Tête presque aussi large que le cor- selet ^/fey. (les quatre) arrondies. Chenilles pubescentes ou légèrement velues , à tête petite et globuleuse , a corps allongé , cylindrique , et aminci aux deux bouts. Chrysalides anguleuses le plus souvent carénées au milieu et sur les côtés, avec la tête terminée par une seule pointe. > ^ A. Antennes manijestement plus longues que la tête et le eorselet réunis y à massue ovoïde. CratjEgi. Europe. P, Juin. Brassic*. Europe. P. Presque toute l'année. Rap^. Europe. P. Presque toute l'année. ■ Napi. Europe. P. Presque toute l'année. •Var. Brionyœ* Alpes. Juillet. Ergane.* (Narcaea). Dahnatie. Cailidice. Alpes, Pyrénées. Juin, juillet. DES LÉPIDOPTÈRES. 383 DAPLfDiCE. Europe. P. Avril, juillet. yar. BelUdice. Russie. Chloridice.* Russie méridionale. Juillet. Nota. Ce serait ici la place de la Piéride Raphani; mais nous avons reconnu depuis qu'elle est étrangère à l'Europe. (Voir nos Observations, pag. 3a>.3 du Suppl.) § B. Antennes à peine aussi longues que la tête et le corselet réunis , a massue presque globuleuse. Glauce.* Portugal, Espagne, Egypte, Alger. Février, mais. Belemia.* Portugal, Espagne, Egypte, Alger. Février, mars. Tagis."^ Portugal. Fé\iier, mars, avril. BKi.rtziNA. France méridionale, Corse, lieux secs et arides. Mai , juin. Belia. France centrale et méridionale, lieux secs et arides. Février, mars, avril. AusoNiA. Fiance centrale et méridionale, .hiiii. l^ar. Si mplonia.* S'imT^ïon. Juillet. f'nr. Marchandée. i3 W Genre Anthochakis. G, AnViocharis. Roisd. \Pieris. Lalr. Ponlia. Fabr. Oclis.) Antennes à massue ovale et aplatie des K& LEPI J301'TKJ> ES. 385 TRIBU IV. Rhodocérides. Rhodocerides. Mihi. antennes courtes, droites, et grossissant insensibleiuenl de la base au sommet (colorées en rose dans toutes les espèces). Ailes inférieures ayant neuf nervures, et se joignant par leurs bords internes au-dessus de l'abdomen, qu'elles cachent entiè- rement lorsqu'elles sont relevées. Chenilles allongées , pubescentes , et plus ou moins amin- cies aux deux bouts. Chrys(dides plus ou moins renflées sur le dos, pointues aux deux bouts et attacbét-s comme celles des Papillon ides, 8* Genre CouAut. G. Culias. Fabr. Latr. Jntennes droites^ cylindriques, épaisses, assez courtes, et se formant insensiblement en massue tronquée à son extrémité, ou en cône renversé et allongé. Palpes tiès-comprimés , garnis de poils serrés, et dont le ilernicr article est beaucoup plus court que le précédent. Tcte presque aussi large que le corselet. Ailes arrondies, tt plus lobusles (|ue dans les trois genres précédents , avec un point central métallique sur chacune d'elles. Chenilles rases ou garnies de poils rares , cylindriques et amincies aux deux bouts, avec la tète globuleuse. Chrysalides anguleuses, comme celles des Pitride.s, mais plus renflées sui le dos. KuuSA. Europe. P. Mai, août, ^eplen»bre. l' ar. Hélice. Midi de la France. P. Août. Myrmidom;/ Styrie, Hongrie. Jniilel, août. 386 HISTOIRE NATURELLE Aurora' Russie orientale, Sibérie. A.0ÙI. Chrysotheme,* Hongrie. Août. Phicomone. Alpes. Août, juillet. Hyale. Europe, P. Mai, juillet. PALiENO. Alpes, Suède. Juillet^ août. Philomene. Alpes. Juillet, août. Pelidne.* Islande. Juillet. Nastes.* Islande, Cap-Nord. Juillet. 10 9" Genre Rhodocère. G. Rhodocera. Boisd. {Collas. Fabr. Latr. Gonepterix, Leach.) Antennes courtes , cylindriques , courbées un peu en avant , et se formant insensiblement en massue tronquée. Pa/pei' très-comprimés, g;arnis de poils très-denses, avec leur dernier article très-court et bien distinct. Tête plus étroite que le corselet. Corselet vohnaie ei très-velu, ^/to anguleuses; bord extérieur de chacune d'elles se terminant en un angle curviligne. Chenilles allongées , finement chagrinées et légèrement pubescentes, amincies aux deux bouts, convexes en-dessus et plates en-dessous , avec la tète globuleuse. Chrysalides forte- ment renflées sur le dos, et dont la tète se termine par une pointe courbe très-aiguë, Rhamni*. Europe. P. Presque toute l'année. Cleopatra, Midi de la France , Italie , Espagne. Avril , DES LÉPIDOPTÈRKS. 387 TRIBU V. Lycénides. Lycœnides. Leach. Antennes droites , terminées par une massue allongée et cylindrico-obconique. Palpes, dont les trois premiers arti- cles sont bien distincts , le second plus long et cilié, le troi- sième grêle et cylindrico-conique. Yeux oblongs , bordés de blanc. Tarses courts et à crochets simples et peu sail- lants. Ailes inférieures n'ayant que huit nervures, et se joi- gnant par leurs bords internes au-dessus de l'abdomen , dont l'extrémité seule reste à découvert lorsqu'elles sont relevées. Chenilles presque ovales, onisciformes, pubescentes , à tête petite et rétractile, et pattes extrêmement courtes. Chrysalides courtes, contractées, obtuses aux deux bouts, attachées comme celles des Papillonides, et reposant quelquefois librement sur la terre. jo« (ienre Thkcla. G. Thecla. Fabr. [Polyommatus. Latr. Lycœna, Ochs.) (^Les petits Porte-Queues. Geoff.) [Polyommati Strigati. Latr. Antennes longues , droites , terminées par une massue ovalo-cylindrique , souvent grêle ou peu renflée. Palpes squameux ou a peine ciliés , dont les trois articles sont bien distincts; le troisième presque aussi long que le second, presque nu et subulilorme. Tetc plus étroite que le cor- selet; yci^'^ visiblement couverts de poils. Tarses courts et toujours de deux couleurs. Ailes injérieures (^bord posté- rieur des) ayant presque toujours une petite queue linéaire . 388 HISTOIRE NATURELLE souvent précédée en-dehors d'une dent plus ou moins sail- lante. Chenilles en fornie d'écusson aplati, large en avant, rétréci en arrière , vivant généralement sur les arbres ou les plantes frutescentes. Chrysalides un peu rugueuses, convexes en-dessus et plates en-dessous. BETULiE. Europe. P. Août, septeiubre. Prdm. Europe. P. Juin. W. Album. Europe. P. Juin. AcACi/E. France centrale, Lozère. Juin, juillel, Aesculi. Midi de la France, Lozère. Mai, juin. Lynckijs, Europe. P. Juin. Spini. Midi de la France, Lozère. Juillet. QuEKCus, Europe. P . Juin, juillet. Evippus. Languedoc (Lozère), Provence. Juillet. RuBl. Europe. P. Mars, avril, mai. lu II® Genre Akgls. G. Jrgits. Boisd. [Palyoïmnatus. T,Si{r. Lyccéntr. Fabr. Cupido, Schrank.) [Les Azurins, Cyanei. Latr.) Antennes longues, droites, terminées par une massue fusi- forme , peu renflée, comprimée latéralement à son extrémité. Tête plus étroite que le corselet. Palpes courbes; le second article garni de poils courts et serrés, le dernier article nu, grêle et filiforme 7'c/7\y(?.y d'une seule couleur. Ailes inférieures sans prolongement à l'angle anal. Ciienilles en forme de bouclier Irè^-coiivexc, vivant géné- lalpment ^'ii le-^ plantej Irgumineuses. herb;: PIDOPTf KES. ,'>8C) Battus. Vuliiclie, Piémont, Provence. Juillet. Hylas. Europe. P. Juin. Aegon. I^Europe. P. Mai, août. Pylaon.* Russie méridionale (environs deSarepta). Bavius.* Russie (gouveruemeut d'Orenbourg). Juillet. Calliopis. {Aigus.) Europe. P. Juin, juillet. f^ar. Acreon. \ fMri'^ Optilf.te.* Alpes helvétiques. Juillet. Var. Cypin issus ? Pheretes. Alpes. Juillet. Orbitllus. Alpes. Juillet. Aqiui.o.* Laponie norwégienue. Juillet, EiJMKDON. Alpes, Piémont. Juillet. AoESTis. Europe. P. Mai, août. -Irtaxirces.* Ecosse. Juin, juillet. Rhymncs. * Russie méridionale (souv. d'Orenbour^). Juin, Ergs. Tyrol, Hautes et Basses- A. Ipes. Juillet. DoNZELLii. Basses-Alpes. Juillet. Alexis. Europe. P. Toute l'auuéo. EscHERil (Ageslor). Midi de la France , Lozère. Mai , juillet. IcARius ( Agathon ■. .Suède, Hongrie, .\lpes , Pyrénées. Juillet. AnoNis. Europe. P. Mai, août. } nr. CerouHs. DoRYLAS. Alpes, Cé\ennes, Pyrénées. Juillet. Vnr. Golgus. CoRYDON. Europe. P. Mai, août. Meleager. Alpes, Apennins, Lozère. Juillet. I01.AS. Hongrie, Italie, Provence. Juillet. Ario>'. Europe. P. Juillet. Erkbus. France orientale (Dijon). Juillet. Ei'PHFMi's. Allemagne, Est de la France. Juillet. 390 Hl^iTOl Hf; IVATURFLLE Alcon. Europe. P. Juin. Cyllarijs. Europe. P. Mai, juillet. Saport^ (Melanops). Provence. Avril, mai. Far. Marchanda. Catalogue. Mai. Lysimon.* Espagne. Mars. Admetus,* Servie, Hongrie. Juin. Damon. Alpes, Cévennes, Pyrénées. Juillet, août, DoLUs (Lefebvrei). Provence, Lozère. Juillet. Var. Biton. RippERTir, Basses-Alpes, Lozère. Juillet. Acis. Europe. P. Mai, juillet. Sebrus (Saportae). Provence. Avril, mai. Alsus. Europe. P. Mai, juillet. Argiolus. Europe. P. Avril, août. TiRESiAS. Midi de la France, Italie, endroits secs. Juillet. Amyntas. Europe. Prairies. P. Juillet, août. 4i l'i' Genre LycÈne. G. Lycœna, Fabr. [Polyommatus-, Lalr.) Antennes longues , droites , et terminées par une massue pyriforme assez forte. Palpes grêles ; le second article légère- ment courbe, très-long, et garni de poils courts et serrés; le troisième article nu , droit et subuliforme. Tête presque aussi large que le corselet; yeux nus. Tarses minces et d'une seule couleur. Jiles inférieures enlieres, arrondies, et ayant près de l'angle anal un petit filet en forme de queue. Chenilles comme celles du genre Argus , mais vivant dans l'intérieur des gousses ou silique^ des légumineuses, aux dépens de la graine. Chrysalides comme celles du genre Argus. BoETicus. Europe. P. Avril, septembre. DES LK P rD OPT ÈR FS. 3q I Telicanus. Italie, midi delà France. Mai juillet. i3* Genre Polyommate. G. Polyommatus. T.atr. [Lycœna. Fabr. Ochs.) [Les Bronzés^ auro-juUn. Latr.) Antennes longues, droites, terminées par une massue fusiforme , plus renflée que dans le genre précédent. Palpes presque droits; le dernier article nu, assez long et subulé. Tête plus étroite que le corselet. Tarses d'une seule couleur. Jiles inférieures ayant l'angle anal prolongé dans la plupart des mâles, et étant un peu échancré avant cet angle dans les femelles. Chenilles en forme d'écusson ovale et un peu allongé, avec des impressions latérales ; vivant sur les plantes basses. Chry- salides courtes et presque ovoïdes. Ballus. Espagne, Provence (Hières). Mars, avril. Phl^as. Europe. P. Presque toute l'année. Ottomanus.* Turquie (Therapia), Morée. Juin. ViRGAUREvE. Alpes, Jura, Lozère, Vosges. Juillet. HiPPOTHOE. France occidentale, marais. Juillet. Var. Dispar.* Angleterre. Juin, juillet, août. Eurydice.* Alpes. Juillet. Chysf.is. Alpes, Cévennes, T^ozère, Picardie (marais de la Somme). Juin. HiERE. France orientale (Côte-d'Or). Juillet. GoRDius. Alpes, Cévennes (Lozère). Juin, juillet. Thersamox.* Italie, Hongrie. Juillet. Xanthe. Europe. P. Mai, août. Helle.* Nord de l'Allemagne. Juillet. 12 ;i9'^ H I s T O I R 1 N A T T! P. F L T F. TRIBU VI. Erycinides. Erycinides, Boisd, Les deux pattes antéiieuics courtes et appliquées contre la poitrine , du moins dans les mâles; crochets du bout des tarses très-pelils et à peine saillants. Ailes inférieures ayant neuf nervures , et se joignant par leurs bords internes au- dessous de l'abdomen, qu'elles couvrent presque en entier lors- qu'elles sont relevées. Chenilles presque semblables à celles des Lycénides, mais hérissées de poils. Chrysalides également semblables à celles des Lyeénides et attachées comme elles. I /j'' Genre Nkmkobik. G. Nenieobius. Stephens. i^Melitœa. Fabr. Ochs. .ligriinis. Lalr. Ha/iienris. Curtis.) antennes longues , droites , terminées par une massue ovale et aplatie. Palpes courts, ne dépassant pas la tète , ei dont les trois articles sont bien distincts; les deux premiers p'Hi velus, le troisième presque nu et subuliforme. Yeux visiblement couverts de poils et bordés de blanc, comme ceux des Lycénides. Corselet robuste. Abdomen presque aussi long que les ailes inférieures. Ailes injérieures légère- ment denlelées , et dont le l»ord interne est canalicnlé pour recevoir labdomen. Chenilles et Chrysalides. (\ oir les caractères de la tribu.) LuciNA. Europe (bois marécageux]. P, Avril, août. I DES LÉPIDOPTÈRES. 3ç)3 DEUXIÈME DIVISION. Quatre pattes ambulatoires seulement ; les deux anté- rieures très-courtes et appliquées contre la poitrine clans les deux sexes • jambes postérieures munies d'une seule paire d'épines , celles du bout. Les quatre ailes perpendiculaires dans le repos j cellule discoidale des inférieures plus souvent ouverte que fermée. Chrysalides attachées par un seul lien , et suspendues par la queue {^pupœ peiidalœ^ , souvent ornées de taches métal- liques. TRIBU VII. Danaides. Danaïdes. I,atreille, Massue des antennes courbe à son extrémité. Palpes écartés l'un de l'autre, grêles, cylindracés, s'élevant à peine au-delà du chaperon , et ayant leur second article à peine une fois plus long que le premier. Crochets des tarses simples. Ailes supérieures ayant leur sommet très-allongé ; les in- férieures ayant neuf nervures , leur cellule discoidale fermée , et le bord interne légèrement canaliculé pour recevoir l'ab- domen. Chenilles glabres, cylindriques, assez allongées, munies d'épines simples, ou plutôt de filaments charnus, longs, flexi- bles, dont le nombre varie de deux à dix, et disposés par paire sur chacun des anneaux qui en sont pourvus. Chrysalides courtes, cylindriques, conoïdes , et très con- tractées postérieurement; toutes ornées de taches dorées très- brillantes. 16" Genre Danaide. G. Danaïs. Latr. [Euploca. Fabr. Ochsenh.) Antennes assez longues et se formant insensiblement en SupPL^MRNT, DinRNEs, Tome P', 9.6 394 HISTOIRE NATURELLE une masse grêle el courbe. Palpes très -écartés, avec le der- nier article court , droit et aciculaire. Tête un peu plus étroite que le corselet. Abdomen mince, et presque aussi long que les ailes inférieures. Ailes larges , avec les contours un peu sinués ; les inférieures offrant sous la cellule discoïdale , dans les mâles seulement , tantôt une poche noirâtre , tantôt une tache très-noire divisée par une raie grisâtre en relief, placée sur l'extiémité de la nervure. Chenilles^ Chrysalides. (Voir les caractères de la tribu.) Chrysippus*. Iles de la Grèce et environs de Naples. Alcippus*. Idem, TRIBU VIII. Argynnides. Argynnides. Mihi. Massue des antennes courte et aplatie. Ailes inférieures ayant neuf nervures , la cellule discoïdale ouverte , et les deux bords internes réunis et creusés en gouttière au dessous de l'abdomen , qu'elles cachent entièrement lorsqu'elles sont relevées. Chenilles garnies tantôt d'épines, tantôt de tubercules épi- neux sur tous les anneaux. Chrysalides plus ou moins cam- brés, tantôt très anguleuses et ornées de taches métalliques, tantôt à angles arrondis et de couleurs variées. i6* Genre Argynne. G. Argynnis. Fabr. Latr. Antennes assez longues , terminées brusquement par un bouton ovale, aplati , et qui se creuse en cuiller après la mort de l'insecte. Palpes plus longs que la tête^ squameux et velus, s'écartant à leur extrémité; dernier article grêle, presque nu , et se terminant en pointe d'aiguille. Tête forte, au moins aussi large que le corselet. Yeux nus. Abdomen plus court que les ailes inférieures. Ailet sinuées ou denticulées. DES LÉPI DOPTKRES. 3c^^ Chenilles g.irnies d'épines rameuses île diverses lon- gueurs, celles du premier anneau quelquefois beaucoup plus longues (jue les autres. Chrysalides anguleuses , fortement cambrées , et garnies de deux rangées de tubercules aigus sur le dos 5 souvent ornées de taches métalliques très- brillantes. Lathonia. Europe. P, Mai, août, Var. Athalia valdensis. Paphia. Europe. P, Juillet, août. Var. Va lésina. Ç. CvNARA (Pandora). Midi de la France. Juin. AoLAtA. Europe. P. Juillet. Var. Charlotta* Ecosse. Var. JEmilia.* Cap-Nord. Elysa* (Cyrène). Corse, Sardaigne. Juin. Adippe. Europe. P. Juillet. Var. Chlorodippe. Sicile. far. Cleodoxa. Var. Âspasia. Var. Syrius. NiOBE. Alpes, Cévennes (Lozère). Juillet. EuPHROsiNE. Europe, P. Mai, août. Selene. Europe. P. Mai, août. Var. Cybcle. Var. Enphrosine . Var. Thalia. Var. Marphisa. Var. Rinaldus. OssiANUs.* Ecosse, Suède, Norwége. Aphirape.* Nord de l'Allemagne. Hécate. Provence. Juin. Frigga.* Laponie méridionale. Juillet. Freua.* Laponie, Suède, Islande. Juillet, 2G. 396 HISTOIRE NATURELLE PoLARis.* Cap -Nord. Amathusia.'^ Alpes, Russie. Juillet. Chariclea.* Laponie, Islande. BoiSDUVALii.* Cap-Nord, Kamtschalka. Dia. Europe. P. Mai, juillet. Pales. Alpes, Auvergne. Juillet. Far. Arsilache* Suède, Laponie. Far. Isis.* Mont-Blanc. Chamounix. Juillet. f^ar. Napœa* Environs de Constance. Juillet. Thorf. * Suisse, Carinthie. Juillet. Inc. Suède, nord de la France. Juin. Daphne. Dauphiné, Languedoc (Lozère). Juin, LaOdice.* (Celhosia). Riga, Kœnigsberg, Crimée. 24 I -j* Genre Mélitée. G. Mclitœa, Fabr. Ochsenh. i_ {Argynnis, Latr,) Antennes assez longues, terminées brusquement par une massue turbinée ou pyriforme. Palpes plus longs que la tête, minces, et s'écartaiit au sommet; leur second article bérissé de longs poils , le troisième moins velu et très aigu. Yeux nus. Abdomen presque aussi long que les ailes inférieures. Ailes légèrement dentelées. Chenilles garnies de fausses épines ou de tubercules co- niques , hérissés de poils courts et roides. Chrysalides à an- gles arrondis , avec quatre rangées de points élevés sur le dos ; sans taches métalliques, mais ornées de couleurs variées. Maturna.'^ Suède, Saxe. Juin. IcHNEA,'^ Laponie et Sibérie. Cynthia.* Suisse, Savoie. Juillet. Iduna.* Laponie méridionale. DES LE l'iDOPTÙur: S. .3qT Artemis. Europe. P. Mai. Merope.* Apes de la'Suisse. Juin. CiNNiA.* Europe. P. Mai, juillet. DiDYMA. Centre et midi de la France. Juiu, juillet, août. Arduinna.* Russie méridionale. Trivia. * Piémont. Juin, août. ^n var. Fascelis? Phoebe. Centre et midi de la France. P. Mai, juillet^ août. f^ar. Melanina. Environs do Rome. Juillet. DiCTYNNA. Europe. P. Juin. Athalia. Europe. P. Juin, août. Var. Pyronia. Var. Jlphœa. Var. Cimothoë. États de Gênes. Parthenie (Deione). Provence (environs d'A.ix ). Mai, juillet. .(Etheria.* Russie méi'idionale. Desfontainesi.* Andalousie. TRIBU IX. Vanessides. Fanessides. Milii. Massue des antennes droite et ovoïde. Tétc plus étroite ijue le corselet. Ailes supérieures ayant neuf nervures , la cellule discoïdale ouverte , et les deux bords internes réu- nis et profondément creusés en gouttière ;m- dessous de l'abdomen, qu'elles cachent entièrement lorsqu'elles sont relevées. Chenilles armées d'épines plus ou moins nombreuses et d'égale longueur, excepté sur le j)remier et le dernier an- neau qui en sont dépourvus. Chrysalides plus ou moins anguleuses, et presque toujours ornées de taches métal - li(jues. IgS IIISTOIRJ; NATURELLE i8* Genre Vanesse. Vanessa. Fabr. Lalr. [Cynthia. Fabr.) Antennes longues, roides, terminées par une massue ovoïde, jamais aplatie ni creusée en cuiller. Palpes plus longs que la tète, se terminant insensiblement en pointe obtuse et velue jusqu'au bout. Tête moyenne , plus étroite que le corselet. Yeux fortement hérissés de poils. Pattes antérieures très -ve- lues. Corselet vohusie. Abdomen beaucoup plus court que les ailes inférieures. Ailes ornées de couleurs vives en-dessus ; les supérieures ayant le bord postérieur un peu concave et le sommet plus ou moins falqué. Chenilles garnies d'épines plus ou moins longues, sui- vant les espèces ( le premier et le dernier anneau en sont dépourvus). Chrysalides plus ou moins anguleuses, bifides antérieurement, et garnies sur le dos de deux rangées de tuber- cules coniques et aigus , ornées presque toujours de taches métalliques. Atalanta. Europe. P. Presque toute l'année. Cardui. Europe et les autres parties de la terre. P. Avril , août. Prorsa. Nord de la France, Allemagne. Juillet. Far. Levana. Idem. Avril. Sub.-var. Porima. Idem. Avril. Urtic*. Europe. P. Presque toute l'année. IcHNUSA."^ Corse, Sardaigne. Février, mars, mai. PoLYCHLOROs. Europe. P. Avril, juillet. Far. Punctum album. Allemagne, Xanthomelas.* Bords du Rhin. Autriche. Juillet. V. Album.* Hongrie, Autriche, Russie méridionale. Juillet. L. Album (Triangulum ). Midi de la France, Italie. Avril , juin, septembre. DES LÉPIDOPTÈRES, SqQ f^ar. J. Album. Far. F au. Album. C. Album. Europe. P. Avril, juin, août. Far. F. Album. Antiopa. Europe. P. Avril, juillet, août, lo. Europe. P. Avril, juillet. Far. loïdcs. 1 1 TRIBU X. LiBYTHiDEs. Libythides. Boisduval. Antennes droites , épaisses , et grossissant insensiblemenl de la base au sommet. Ailes injérieures n'ayant que huit nervures ; la cellule discoïdale ouverte , et les deux bords internes réunis et formant une gouttière profonde au-dessous de l'abdomen , qu'elles couvrent entièrement lorsqu'elles sont relevées. Chenilles allongées, cylindriques , légèrement pubescentes , à tête sphérique. Chrysalides à angles arrondis, fortement carénées sur le dos, avec la tête terminée en pointe obtuse ; sans taches métalliques. ige Genre Libythke. G. Libythœa. Fabr. Latr. ^ [Hecaerge, Ochsenh. ) Antennes cylindriques, droites, é})aisses , et grossissant insensiblement de la base au sommet. Palpes deux fois aussi longs que la tête, connivents , épais, plus squameux que velus , et formant un bec très avancé. Tétc aussi large que le corselet. Corselet robuste. Abdomen très-court. Ailes pro- 400 H 1 s i O 1 R E IV A 1 IJ R K L 1. F, fondement découpées et écliancrécs ; le sommet des suj)é- rieures allongé et tronqué à son extrémité. Chenilles et Chrysalides. (Voir les caractères de la tribu,) Celtis. Europe australe, midi de la France, Juin. I Nota. Cette espèce , la seule de son genre et de sa tribu en Europe , forme une anomalie dans la division à laquelle elle appartient , en ce que sa femelle a les six pattes ambula- toires, TRIBU XI. jVymphalides. Nyrnphalides. Latr. Massue des antennes grêle, et se confondant insensiblement avec la lige. Tête généralement plus étroite que le corselet. Ailes inférieures ayant neuf nervures j la cellule discoidale ouverte; les deux bords internes réunis, et formant une gout- tière profonde au-dessous de l'abdomen , qu'elles cachent en- tièrement lorsqu'elles sont relevées. Chenilles tantôt avec des épines ou des tubercules épineux sur le dos , tantôt avec la tète épineuse seulement. Chrysalides plus ou moins carénées , et dont le plus grand nombre portent sur le dos une protubérance comprimée laté- ralement- quelques-unes ornées de taches métalliques. ao* Genre Liménite. G. Limenitis. Fabr. Ochsenh, {Neptis. Fabr. Nymphalis. Latr.) Antennes de la longueur du corps ; leur massue peu ren- flée , et se confondant insensiblement avec la tige. Palpes médiocrement écartés, un peu plus longs que la tète, velus; D K s r. i: P ! D O 1> T h. i\ k s. 4*^ i leur dernier arlicle assez pointu, plus court que le précédent. Tetc à peu près de la largeur du corselet; yeux gros et sail- lants. Ailes siriuces et denticulées ; les injéricures dépourvues de queue. Chenilles garnies d'épines rameuses de diverses gran- deurs , mais généralement assez courtes ; ayant la tète en forme de cœur renversé , et légèrement bifide dans sa partie supérieure. Chrysalides anguleuses , auriculées antérieure- ment, et portant sur le dos une protubérance très-prononcée et comprimée latéralement ; ordinairement ornées de taches métalliques. SlBYLLA. Europe. P. Juin, juillet. Camilla. Europe. P. Mai, août. LxjciLLA.* Piémont, Hongrie. Juin. AcKRis.* (Plautdla). Hongrie, Russie méridionale. Mai, juin. 2 1* Genre Nymphale. G. Nymplinlis. Latr. [Limenitis. Ochsenh. ) Antennes de la longueur du corps , se formant insensi- blement en une masse fusiforme. Palpes dépassant à peine le chaperon, velus, écartés, et dont le dernier article, très petit, se perd dans les poils du précédent. Tête presque de la largeur du corselet; j'cmo^ nus. Pattes antérieures de la femelle plus longues que celles du mâle : les premières presque gla- bres, les secondes finement cW'iées^Ailes sinuées et denticulées j les inférieures dépourvues de queue. Chenilles chargées de tubercules épineux de diverses gran- deurs, avec la tête bifide antérieurement. Chijsalidcs faiblement auriculées , et offrant sur le dos 40'2 HISTOIRE NATIJRI'LLK une protubérance Irès-prononcée et comprimée latéralemout ; sans taches métalliques. PopuLi. Nord et centre de l'Europe. P. Juin. Far. Tremulœ . 22' Genre A.pature. G. Âpatura. Fabr. ( N/niphalis. Latr. ) Antennes de la longueur du corps , se formant insensible-^ nient en une massue fusiforme plus renflée que dans les deux genres précédents. Palpes plus longs que la tète , connivents vers leur extrémité, avec leur dernier article nu et très-aigu j les deux premiers articles plutôt squameux que velus. Tête un peu plus étroite que le corselet. Cwr^t/e^ robuste , et presque aussi long' que l'abdomen. Ailes sinuées et denticulées ; les inférieures dépourvues de queue. Chenilles limaciformes , ayant la tête surmontée de deux cornes divergentes , et deux petites pointes anales conniventes. Chrysalides comprimées latéralement, avec le dos renflé et ca- réné, et la tète bifide. Iris. Europe. Nord de la France. P. Juillet. Var. Beroë. Var. lole. Ilia. Europe. Presque toute la France. P. Juin. Var. Clytie. Midi de la France. Juin, août. Far. Astasia, Far, Iris métis. Far. Iris riibescens. 2 DES LÉPI DOPTKKKS. 4^3 'i'y Genre Charaxks. G. C/uini res Ocbsenh. [Papliia. Fabr. Nymphalis. Latr.) Antennes aussi longues que le corps , se formant insensi- blement en une massue fusi forme très- prononcée. Palpes aussi longs que la tête, tendant à se rapprocher par le sommet , mais non connivenls, avec le dernier article nu, court, et ter- miné en pointe obtuse; les deux autres articles plus squameux que velus. Tête un peu plus étroite que le corselet. Corselet très robuste , et aussi long que l'abdomen. Ailes supérieures légèrement sinuées ; les inférieures denticulées , et terminées chacune par deux queues avant l'angle anal. Chenilles limaciformes , ayant la tète surmontée de quatre cornes , et le dernier anneau aplati en queue de poisson. Chrysalides courtes , arrondies et coniques dans leur partie inférieure , avec la tête obtuse et le dos légèrement caréné. Jasius ( Unedonis ). Littoral de la Méditerranée, Juin, septembre. I TRIBU XII. Satyriûes. Satyrides. Boisd. Antennes terminées tantôt par un bouton court et pyri- forme , tantôt par une massue grêle et presque fusiforme. Palpes s'élevant notablement au-delà du chaperon, hé- rissés de poils en avant. Ailes supérieures ayant presque toujours la nervure costale , surtout la médiane , et quel- quefois l'inférieure , dilatées et un peu vésiculeuses à leur base. Ailes inférieures ayant neuf nervures, la cellule dis- 4^4 II l !> 1^ <^> 1 H E N A T U K i-; L L E cuidale fermée, et se réunissant jjar leurs bords interues au-dessous de l'abdomen, dont l'extrémité seule reste libre lorsqu'elles sont relevées. Chenilles atténuées postérieurement , et offrant de chaque côté de l'anus deux petites pointes coniques ; corps tantôt lisse, tantôt pubescent ; tèle plus ou moins arrondie, et quelquefois légèrement échancrée en cœur ou bifide anté- rieurement. Chrysalides tantôt oblongues et un peu angu- leuses , avec la tête en croissant ou bifide, et deux rangées de petits tubercules sur le dos ; tantôt courtes et arrondies, avec la tète obtuse et le dos uni ; toutes sans taches mé- talliques. 2/|' Genre Argé. G. Jrge. Boisd. {Satyrus. Latr. Hipparchia. Fabr. Ocbsenh, ) [Praticoles.Viu'^. Leucoinélanicns. Lefebvre.) Antennes longues , assez fortes , se formant insensible- ment en massue fusiforme. Palpes écartés , bordés anté- rieurement de poils roides et peu fournis ; le dernier article bien distinct , pointu , garni de poils courts , glabre à son extrémité. Tête moins large que le corselet; yeux assez sail- lants. Corselet de médiocre grosseur. Ailes arrondies, faible- ment dentelées; les supérieures ayant la nervure costale seule faiblement dilatée à sa base , tant en - dessus qu'en- dessous. Chenilles pubescentes , avec des raies longitudinales. Corps peu allongé. Tête globuleuse. Chrysalides courtes , arrondies , non suspendues , reposant sur la terre. Lachesis. Languedoc, Provence, Roussillon. Juin. Galathea. Europe. P. Juin. ''•''" Var. Leuconielas. Alpes. Juin. ■ ' DES LÉPI nOPTÈRLS. /|05 V'*. vEcERiA. Europe. P. Avril, juillet. f^ar. Meone. Midi de la France. Avril, juillet. XiPHiA.* Portugal, Madère, Ténériffe. 7 Ramicoles. Dup. Nervure costale plus dilatée que la médiane, qui l'est cepen- dant d'une manière sensible ; l'inférieure sans aucune dila- tation. Antennes annelées de noir et de blanc , à massue allongée. Dejanira. Europe. Boi.i sombres. P. Juin. DES I.K 1»! OOPTKK KS. 4'1 Hyperanthus. Europe. P. Juin. Far. Arête. (Absque oculis.) 1 Ddmicoles. Dup. Les trois nervures très-fortement renflées et d'une manière égale à leur origine. Antennes annelées de gris et de brun , à massue assez prononcée. Oedippus (Pilarge). Piémont, Hongrie, Autriche, France (Beaugency). Juin. Far. Myris. Heko (Sabœus). Europe , nord de la France. P. Mai, juin. Arcanius. Europe. P. Juin. DoRus. Midi de la France. Juin, juillet. Phileus. Alpes. Juillet. CoRiNNUs.* Corse, Sardaie[ne. Juin. Leander.* Russie, bords du Volga, Hongrie? Juin, Amaryllis.* Russie (gouvernement d'Orenbourg). Juin. Iphis. Vosges, Pyrénées. Juillet. Davus, France orientale, Angleterre. Juin. Pamphilus. Europe. P. Mai, juillet, .septembre. Lyllus. Midi de la France. Juin. Phryneus.* Russie (gouvernement de Simbirsk). Juin. 12 Nota. Celle dernière espèce forme une anomalie dans le sous - genre auquel nous l'avons rapportée, en ce que le mâle seul a les trois nervures dilatées, celte dilatation se bor- nant aux deux premières dans la femelle. Elle se distingue en outre de toutes les autres par ses antennes très -courtes et à massue globuleuse ; et cependant elle s'en rapproche par la petite ligne argentée cpii longe le bord extérieur de ses aih.-s. •27. 4 l '^ H I STO I II ri IV V T r 11 I. L L E TROISIÈME DIFISIOIS. S\x pattes ambulatoires dans les deux sexes ; jambes posté- rieures munies de deux paires d'épines. Les quatre ailes , au moins les inférieures, presque toujours horizontales ilans le repos; cellule discoïdale des inférieures ouverte, Chrysalides enveloppées d'un réseau très clair, entre des feuilles roulées sur elles-mêmes ou réunies ensemble par des fils [pujjce ini'olutœ). TRIBU XIII. Hesperiues. Hesperides. Latr. Tête large. Antennes très écartées à leur insertion , avec une petite aigrette de poils à leur base , souvent terminées en massue arquée ou crochue. Abdomen presque toujours aussi long que les ailes , et quelquefois plus. Ailes générale- ment épaisses et triangulaires; les inférieures plissées au bord interne , et laissant l'abdomen à découvert lorsqu'elles sont relevées. Tarses terminés par deux petits crochets simples et très -arqués. Clienilles tortriciformes, rases ou pubescentes, vivant entre des feuilles roulées ou pliées sur elles-mêmes. Chrysalides allongées , fusiformes ou coniques. DES Llil'IDOP TÈU JiS. /| I 3 § A. Ailes sit/jcricurcs seules relevées , mais non cartniventes (hins le repos. 28' Genre Hétéroptère. G. Heieropterus. Duiitéril. [Hcspcrin, Latr. Och. Steropes. Boisd. {Battus. Scop. Erynnis. Schrank. Vampliila. Fabr.j Tête aussi large que le corselet 5 yeux gros et saillants. Antennes terminées par une massue renflée, presque ovoïde, et sans crochet au bout. Palpes écartés, très-velus , avec le dernier article plus mince, très-distinct et assez aigu. Cor- selet assez robuste. Abdomen plus long que les ailes infé- rieures, et presque linéaire chez le mâle. Ailes bien entières , plus amples et plus minces que dans les autres genres de la même tribu ; les inférieures n'ayant que huit nervures. Chenilles, peu connues. Chrysalides, idem. Aracynthus (Steropes). Europe (bois marécageux). P. Juin, juillet» Paniscds (Brontes). Europe, Nord de la France. P. Mai. Sylvius.* Environs de Brunswick. Mai. Far. Palœmon. 8 29* Genre Hespérie. C Hesperia. Latr. [Hesperia. Latr. Heterupterus. Dum. Battus. Scop. Erynnis. Schrank. Pamphila. Fabr.) Tête aussi large que le corselet j yeux gros et saillants. Antennes terminées en massue renflée et presque ovoïde , munie le plus souvent d'une petite pointe courbée en de- 4l4 HISTOIRE NATURKLLi; hors. Palpes très-velus , avec le dernier article cylindrique , presque nu, très-grèle et très-aigu. Corselet très-robuste. Abdomen plus long que les ailes inférieures. Ailes bien en- tières , avec la frange non entrecoupée ; les supérieures en triangle, un peu arrondie au bord postérieur, et ayant presque toujours, dans les mâles, un trait discoïdal aplati obliquement ;^ les inférieures formant, près de l'angle anal, un léger sinus, et n'ayant que huit nervures. Chenilles glabres ou un peu pubescentes, munies d'une grosse tète globuleuse , avec un cou très-mince. Chrysalides coniques, effilées, terminées antérieurement par une pointe, et munies d'une gaine renfermant la trompe, comme celle des (7«6«///t'5; enveloppées d'un léger réseau entre des feuilles. LiNEA. Europe. P. Juin, juillet.. LiNEOLA. Lozère. Juillet. yar. Kenula? Var. Vir^ula? Sylvanus. Europe. P. Juin. CoMMA. Europe. P. août. Action. France, Lozère. Juillet. NosTRADAMUs.* Sicilc, Calabrc, Dalmatie , Toscane. Août , septembre. 6 . ^ 13. Les quatre ailes horizontales dans le repos. 80* Genre. Syrichtus. G. Syrichtus. Boisd. [Hesperia. Latr. Heteropterus, Duméril. Battus. Scop. Erynnis. Schr. Pamphila. Fab. Thymele. Fab. Steph.) Tête presque aussi large que le corselet. Antennes termi- nées par une massue mousse, sans crochet, et assez forte- DKS LÉP I nop 1 ÈRES. /| 1 5 ment arquée de dedans en dehors. Palpes écartés , très-velus , avec le dernier article presque nu , assez long et peu aigu. Corselet robuste. Abdomen de la longueur des ailes infé- rieures. Ailes pourvues d'une frange blanche entrecoupée de noir; les injérieurcs ayant neuf nervures. Chenilles glabres ou légèrement pubescentes, munies d'une tète globuleuse et un peu fendue. Chrysalides coniques , ren- fermées dans un léger tissu entre des feuilles. S\DS.. Italie, Provence. Juin. Melotis.* Ile de Milo. Mai. Tesselum.* Russie. Carthami (Tesselum). Europe. F. Mai, juillet. Alveus.* Alpes de la Suisse. Juillet. Fritili.um. Europe. P. Mai, juillet. Alveolus. Europe. P. Mai, juillet. Sao (Sertorius). Europe centrale. P. Juin. Orbifer.* Hongrie, Morée. Avril, juillet. Proto. Portugal, Hongrie, Languedoc (Montpellier). Juin, juillet. EucRATE.* Portugal, Hongrie? Therapne. * Corse. Mai, Juin. la 3i* Genre. Spilolhyriis. Mihi. [Hesperia. Latr. Heteropterns . Duméril. Battus. Scop. Erynnis, Schr. Pamphila. Fab. Thymelc. Fab. Steh. ) Tête presque aussi large que le corselet. Antennes ter- minées par une massue fusiforme et presque droite. Palpes écartés, très-velus , avec le dernier article presque nu , court, et peu aigu. Corselet robuste. Abdomen de la longueur des ailes inférieures. Ailes supérieures avec des taches transpa- 4l6 HISTOIRE NATURELLE rentes ou vitrées et un pli près de la côte, formant une sorte de gousset; ailes inférieures denticulées et ayamt neuf nervures. Chenilles pubescenles, à tète forte et écbancrée ou fendue. Chrysalides coniques, saupoudrées de blanchâtre, et envelop- pées d'un réseau à claire-voie, entre des feuilles roulées. Malv>e. Europe. P, Mai, juillet. Althe^. Environs de la Rochelle et de Chartres. Mai, juillet. Lavater*. Alpes, Cévennes (Lozère), Juin, juillet. 3 32* Genre Thanaos. G. Thanans. Boisd. ( Hesperia. Latr. Heteropterus. Duméril. Battus. Scop, Erynnis. Schrank. TV/^/we/e. Fabr. Steph.) Tétc aussi large que le corselet. Antennes terminées par une massue fusiforme sans crochet au bout , et arquée de dedans en dehors. Palpes écartés, très-velus; le dernier ar- ticle plus mince et assez saillant. Corselet assez robuste. j4b- domen un peu plus court que les ailes inférieures. Ailes bien entières, et n'ayant pas de frange entrecoupée , les inférieures ayant neuf nervures. Chenilles lisses , à tête grosse et écbancrée. Chrysalides co- niques , un peu arquées , renfermées dans un léger tissu entre des feuilles. Tagés. Europe. P, Mai, juillet. Marloyi.* Morée. 2 rm DK LA FAMILLE DES DIURNES. TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE DES LÉPIDOPTÈRES DIURNES DKCRITS ET REPRÉSENTES DANS LES DEUX PREMIERS VOLUMES DE CET OUVRAGE, ET DANS LE TOME l''' DU SUPPLÉMENT. Les noms en lectres capitales sont les seuls adoptés dans cet ouvrage les noms en italique sont ceux des auteurs cités. NOMS DES TRIBUS. Argynnides. Dup. Supplément, page 394- Danaïdes. Latr. id. p. 393. Érycinides. Boistf, id. p. 392. Hespérides. Latr. tome i, p. S'iet 227. Tableau mc'lh. p. lo. Suppl. p. 412. L1BYTHIDES. Boisd. Suppl. p. 399. Lycénides. Leach. id. p. 387. Nymphalides. Latr. id. p. 4t>o. Pai'ILLONides. Latr. loiiic 1, p. 22 et 34. Tableau méth p. 5, Suppl. p. 378. Supplément. Diurnes. Tome P 28 4l8 TABLE ALPHABÉTIQUE Parnassides. Dup. Suppl. p. 38o. Piérides. Dup. ici. p. 38 1. Rhodocérides. Dup. id. p. 385. Satyrides. Boisd. id. p. 4o3. Vanessides. Dup. id. p. 397. NOMS DES GENRES. Anthocharis. Boisd. Supplément, page 383. Apatura. Fabr. id. p. 4o2. ArgÉ. Boisd. id. p. 4o4- Argus. Boisd. id. p. 388. Argynnis. Fabr. Latr. tome i, p. 49. tome 11, Tableau mélh. p. 6 et i3. Suppl. p. 394- Charaxes. Ochs. id. p. 4o3. Chionobas. Boisd. id. p. A07. CoLiAS. Fabr. Latr. tome i, p. 4i- tome 11, Tableau mélh. p. 6 et i3. Suppl. p. 385. Cupido. Schranck. F. Argus. Cinthia. Fabr. F. Vanessa. Danais. Latr. tome 11, Tableau mélh. p. 7. Suppl. p. lo/j et 393. DoRiTis. Fabr. Suppl. p. 38o. Ererbia. Dalman. Boisd. id. p. 4o5. Erynnis. Schranck. F. Sleropes, Hesperia, Syriethus, .Spilo- thyrus et Thanaos. Euploea. Ochs. F. Danais. Gonepcterix. Leach. T. Rhodocera. Hamearis. Curtis. V. Nemeobius. Hecacrge. Ochs. T^. Libythaea. ET SYN ON YMIQIIË. ^ l Ç) Hesperia. Latr. tome i, p. 227. tome 11, Tableau niélli. p. 10 et 60. Suppl. p. 4i3. Heteropterus. Duméril. Suppl. p. 4*3. Hipparchia. Fabr. Ochs. V . Satyrus. Leucophasia. Steph. Boisd. Suppl. p. 384- LicythjEA. Fabr. Lati-. tome 11, p. 5o. Tableau mélh. p. gel 52. Suppl. p. 399. LiMENiTis. Fabr. Suppl. p. 4oo. Lyc^na. Fabr. id. p. 390. Maniola. Schranck, f^. Apatura. MELiTiEA. Fabr. Suppl. p. 396. Nemeobius. Steph. id. p. 392. Neptis. Fabr. F. Limenitis. Nymppalis. Latr. tome i, p. 112. tome ii^ Tableau mclb. p. p'- 35. Ajer. Esp. Herbst. Schneid. Ochs. f^. Afer (satyre). Aji'a. Fab. God. Boisd. F. Afer (satyre). Jgathon, God. V. Icare (polyom.) Agave. Borkh. Hubn. Illig. F. Hippolyle (satyre). ^g^«('t"(/'). Engraui. A'. Hécate (ingynni). 499 TABLE ALPHABÉTIQUE Agestis (polyom.) tome i, p. 2i3, pi. lo et pi. ii tert. Agestis. Lang. F. Alexis (polyom.) — Hubn, W. V. F. Agestis (polyom.) Agestor (polyom.) God. f^. Escher (polyom d'). Aglaé (argynne). tome i, p. 54, pi. 3 sccund. Aglaia (argynnis). tome i, p. 54, pi. 3 seciind. Aglaia. Linn. Fab. Hubn.. etc. /^. Aglaé (argynne). Aglauros. Herbst. Borkh. V. Manto (satyre). Agreste (satyre petit), tome i, p. i4i- pi- 7 tert. Agreste {Je petit). Engram. V. Agreste (satyre petit). Agreste (satyre), tome i, p. 139, pi. 7 tert. Agreste (/'). Engram. V. Agreste (satyre). Agrotera. Bergstr. V. Maturne (mélitée). Ajax (pap.) tome 11, p. xi. Suppl. p. 11 et 3i4- Alceœ. Fab. V. Lavatère (hesp. de la). — Esp. V. Mauve (hesp. de la). Alcetus, Hubn. Texte, V. Amyntas. (polyom.) Alcidamas. Cram. tome 11, p. 12. Alcippe (danaïde). Suppl. p. iio, pi. 17. Alrippe {danais). God. V. Alcippe (danaïde). ALCiPPns (danais). Suppl. p. iio, pi. 17. Alcippas. Fabr. Cram. Herbst. Ochs. F. Alcippe (danaïde). Alciphron. Schneid. F. Hiéré (polyom.). Alcon (polyom.) tom. ix, p. 2o5, pi. z. xxvi. Suppl. p. 85, pi. 5o. Alcon. Fab.W. V.Illig. Lang. Hubn. Ochs. F. Alcon (polyom. ) y\LCYON (satyre). Suppl. p. 176, pi. 17. Alcyone.Yf. V. Illig. Hubn. Ochs., etc. F, Alcvon (satyre). — Borkh. F. Melampus (satyre). — Fab. Hippolyte (satyre). — God. F. Hippolyte (satyre). — [minor). Borkh. f^. Cassiopé (satyre), Alectqn (sat).t.ii, p. 104, pi. N. XIV. Suppl. p. aji, pi. 38. ET SYNONYMIQUK. /^l',] Alccto. Hubn. Oohs. F. AIccton (satyre). Alecto (satyrus). tome ii, p. io4, pL n. xiv. vSuppl. p. 2^1, pi. 38. Alexanor (pap.) tome ii, p. lo, pi. i. Suppl. p. lo. Alexanor. Esp. Ochs. V. Alexanor (pap,). Alexis (polyom.) tome i, p. 212, pi. 11 secunri. Alexis. Esp. Schn. Degeer. Devili. V. Ligia (satyre). — Hubn. W. V. Borkh. V, Alexis (poryom.) — Poda. V. Cyllarus (polyom.) — Naturf. V. Agrestis (polyom.) Alezan{C). Engram. F. Amathuse (argynne), j Allionin. Fab. F. Fauna (satyre). Allionius. Herbst. /^. Fauna (satyre). Alpes {pap. des). Degeer. F. Apollon (parnassien). Alphœa. Hui^n. F. Athalia (melithaea). ^/y>»/co/rt (/'). Daubenton. F.Apollon (parnassien). Also (chionobas). Boisil. Suppl. Catalogue métli. p. l\0%. Alsus (polyom.) tome 11, p. ao8, pi. z. xxvi. Suppl, p. 84. Alsus. Fab. W. V. Illig. Lang. Hubn. Ochs. F. Alsus (poly.) — Esp. F. jEgon (polyom.) AlthejE (hesp. ) tome n p. 2.3o. pi. b. b. xxvm. Altheœ. Hubn. F. Guimauve (hesp. de la). — Borkh. iV. Chardon (hesp. du). Alveolus (hesp.) toniei, p. 240, pi. 12 secund. AU'Colus. Hubn. F. Chardon (hesp. du). Alveus (hespérie). Suppl. p. ,312. pi. 5o. Alvcus. Hubn. F. Fritillaire (hesp.). — Hubn. God. F. Plain-chant (hesp.). — Hubn, Ochs. F. Damier (hesp.). Amandus. Schn. Herbst. Illig. Hubn. F. Icare (polyom.).. Amaryllis (hipparchia). Eversmann. Suppl. p. Syi. Amaryllis (satyre), toniei, p. i54, pl« 7. Amaryllis (/'). Geoff. Engram. F. Amaryllis (satyre). 4^4 T AELE ALPHABÉTIQUE j4innryllis^\&v. Engram. V. Ida (satyre). — Cram. F. Léandre (satyre). Amathuse (argynne). tome ii, p. gS, pi. h. viii. Amvthusia (argynnis). tome ii, p. 65, pi. h. viii. Amatliusia. Fab. Borkh. Schti. Esp. Ochs. V . Amalhuse (ai'g). Ammiralis. Linn. V. Vulcain (vanesse). Amphidnmas. Esp. Knoch. Borkh. Schn. V. Hellé (poly.) Amphion. Esp. V , Hylas (polyom ). Amphitrite. (satyre). God. V. Argé (satyre). — Hubn, Illig. V. Argé (satyre). Amyntas (polyommate). lome i, p. 194. \i\.C) sccund. Suppl. p. 337. Amyntas. Scop. V. Arcanius (satyre) — Poda. V . Iphis (satyre). — Borkh. V. Tirésias (polyommate). — Fab. W. V. Hubn. Rossi. V. Amyntas (polyom). Anthé (satyre). Suppl. p. 178, pi. 27. Anthe. Ochs. V. Antlié (satyre). Anthelea (satyre). Suppl. p. 181 et 354, pb 27. Anthelca. Hubn. V. Anthéléa (satyre). Antigonus. Herbst. V. Trivia (mélitée). Antiopa (vanessa). tome i, p. g3, pi. 5. Antiopa. Linn. Fab. Hubn. Ochs., etc. F. Morio (vanesse). Appelés. Devill. V . Prunier (polyom. du). ApHiRAPÉ (argynne). tome 11, p. 71, pi. i.. ix. Aphirape. Hub. Ochs. V. Aphirapé (argynne;. Apolline (thaïs), tome 11, p. 22. Suppi. p. lôetSig, pi. 1. Apolljna (thaïs). Suppl. p. i5 et 3 1 9, pi. 1. Apollimis. Herbst. Ochs. V. Apolliuo(thaïs). Apollo (parnassius). tome 11, p. i5, pi. b. 11. Apollo. Linn. Fab. Hubn. Ochs., etc. F. Apollon (parnassien). Apollon (parnassien), tome ji, p. i5, pi. k. u. Ajjolloii [le petit). Engram. F. Apolline (thaïs). ET SYNONYMIQUE. 4^5 jipollon de Russie {le grand). Engram, V. Nomion (parn.) — (/c senii). Engram. V. Mnémosyne (parnassien). — hongrois (/'). Engram. V. Apollon parnassien). Aquilon (polyomj. Suppl. p. 296, pi. 47- Aquilo [argus), Boisd. F. (polyom.). ArachnÉ (satyre), tome 11. p. 11 5, pi. p. xvi, Arachné [l'). Engram. ^. Fauna (satyre). Arachne.Vah. Hubn, Herbst. Borkh, /^. Arachné (satyre). Aracinthus (hesperia). tome i, p. 229, pL 12 sccund., et pi. I 2 tert. Aracinthus. Fab. Panz. F. Miroir (hespérie). Arcanius (satyrus), tome 1, p. y4} pl- 8. Arcanius. Linn. W. V. Fab., etc. F, Céphale (satyre). Arcania. Hub. Ochs. V , Céphale (satyre). Arcas. Esp, Schn. Ochs. Bergsi. F. Alcon (polyoïn.) — Borkh. F, Erèbe (polyom.). Arduinna (mélitée). Suppl. p. i4i et 342. Arduinna, Fab. F. Arduinna (mélitée). Arête (satyr.) Hub. Ochs. Treils. Suppl, Cat. mélh. p. 4ot. Arête MuUer. F. Hyperanthus (satyrus). Arethusa (satyrus). tome i, p. 141, pi- '] tert. Arethusa. Fab. W.V. Borkh. Ochs. Aubn. F, Agreste (satyre petit). Arethusus, Herbst. F. Agreste (satyre petit). Argé (satyre), Suppl. p. i54, p'. 24. Arge. Ochs. Sulzer. Herbst. Fuesl. Cyril., etc. F. Argé (sat.) — Fab. F. CUtho (satyre). — nemausica. Esp. V. Lachésis (satyre). — occitanica. Esp. F. Psyché (satyre). — Russiœ. Esp. Deprun. Boi-kh. F. Clolho (satyre). — sicula. Esp, F. Argé (satyre). /^rg^É'^ter. Bergstr. F, Dorylas (polyom.) Argiades. Fab. F. Alcun (polyom.) SuppLÉMiiM'. Diurnes. To/>ir I" 29 4a6 TA BLE ALPHABÉTIQUE Argiades. Pallas. V. Amyntas (polyom.) — Esp. V. Argus (polyom). Argiolus (polyom.), tome i, p. 225, pi. i i secuml. Argiolus. Linn. V, Argiolus (polyom.) — Fab. F. Acis, (polyom.) Ârgopocus . Bergstr. F. Acis (polyom.) Akcus (polyom.). tome i, p. ai 5, pi. ii et pi. ii tert. Argus. Linn. W, V.Fab.Hubn. Ochs,,etc. F, Argus(poly.) — Scopoli. F . Orpin (polyom de l'). — {le demi). Engrara. F. Aisus (polyom.) — {le demi). Geoff. F. Acis (polyom.) — aveugle (/'). Geoff. f^. Ronce (polyom. de la). — bleu (/'). Engram. n" 80. F. Agestis (polyom) — bleu(l'). Geoif. F. Alexis (polyom.) — bleu^var. 1. Geoff, F. Corydon (polyom.) — bleu, à bandes brunes et lignes blanches (/'). Engram. n" 87. a-d. F. Damon (polyom.) — bleu, à bandes brunes. Engr. n" 86. f. g. h. V. Alcon (polyommate). — bleu, à bandes brunes (/'). Engram. n" 87. a-c. F. Erèbe (polyommate). — bleu, à bandes brunes (/'). Engram. n'' 86. n. o. F^. Cyllarus (polyom.) — bleu , à bandes brunes (/'). Engram. n" 86. i-k. F. Euphemus (polyom.) — bleu , à bandes brunes (/'). Engram. n° 86. e. d. F. Arion. (polyoïp.) — bleu céleste (/') Engram. n" 82. K. Adonis (polyom.) — bleu découpé {l'), Engrara. no8i. I^éagre (poly.) — bleu-nacré (/'). Engram. n° 83. F. Corydon (poly.) — bleu-pâle (/'). Engram. i\° 84- a. F. Méléagre (poly.) — bleu-turquin (/'). Engram. F. Oplilète (polyom), — bleu-violet (/'). Engram. F. Hylas (polyom.) ET SYNONYMIQUE. l^^n Argus bronzé {l']. Engram. F. Hippothoé (polyom.) — bronzé [le grand). Engram. V. Gordius (polyom.) — brun (l'). Geoff. f^. Alexis (polyom.) — brun (/'). Engram. /^. Orpin (polyom. de 1'). — capucin (/'). Engram. F. Admète (polyom.) — minutus. Esp. F. AIsus (polyom.) — myope (/'). Geoff. Engram, F. Xanthe (polyom.) — myope., violet {V). Engram. F. Hellé (polyom.) — myope, var. jem. Engram. F, Hellé (polyom.) — satiné y changeant [l'). T* espèce. Engram. ^. Chryseis (polyom.) — satiné (/') Engram. F. Verge d'or (polyom. de la) — satiné à taches noires [l'). Engr. F. Hippollioé (pol.) — vert {l'). Geoff. Engram. F. Ronce (polyom. de la) Argjphontes. Bergstr. F. Argyolus (polyom.) Argyra, Bergstr. F. vEgon (polyom.) Argyrobius. Argyrocapclus, Argirocopus et Argyrola. Bergstr. F. Argus, (polyom.) Argyrognomon. Borkh. F. Argus (polyom.) Argyrophalara. Bergstr. /^. jEgon. (polyom. ) Argyrophylax, Bergstr. ^. Argus (polyom.) Argyrotoxus. Bergstr. F. ./Egon (polyom.) Ariane (/'). Engram. F. Mœra. (satyre). Arion (polyom.) tome I, p. 219, pi. net pi. 11 quart. Aristœus. Bonelli. F. Semele (satyre). Aristolochiœ. Borkh. Schn. F. Hypsipyle (thais). Arsilache, Hubn. Esp. Borkh. F. Paies (argynne). AKTAXyERCÈs (polyom.),tome 11, p. 2o3. Suppl. p. 67, pi. 9. Artaxerces. Fab. God. Boisd. F. Artaxercès (polyom.) Artèmis (mélitée),.tome i, p. 71, pi. 4 secund. et pi. 4 tert. Artémis var. God. Boisd. F. Mérope (mélitée). Artcniis. Fab, W. V. Hubu. Ochs. Schranck., etc. F. Arté- mis (mélitée). 29. 428 TA. BLE ALPHABÉTIQUE Arthemis. Lang. V. Trivia (mélitée). Asclepiadis [p&p.). Gagliardi. V. Chrysippe(Danaïde). Aspasia. Borkh. V. Adippe (argynne). Aspasius. Herbst. F. Adippé (argynne). Astasia. Hubn. V. Ilia (nymphalis). Astrarche . Bergstr. F. Agestis (polyom.) Atalanta (vanessa), tome i. p. 99, pi. 6. Atalanta. Linn. Fab. Ochs. etc. V . Vulcain (vanesse). Athalie (mélitée), tome i, p. 78, pi. 4 t^^t. et pi. ^ quart. Athalia. Esp. Herbst. Hubn. Borkh. Ochs. V. Athalie (mél.) — Fab. V. Trivia (mélitée). — Hubn. V. Parthénie (mélitée). — valdensis. Esp. V. Lathonia (argynnis). — Hubn. Beytr. F. Athalie (mélitée). ~- minor Esp. F. Parthénie (mélitée). Athene, Borkh. F . Phaedra (satyre). Atratus. Esp. F , Alecton (satyre). Atropos. Hubn. Illig. V. Clotho (satyre). Atys [polyom.) Latr. F. Phéréthès (polyom.) — Hubn. f^. Phérétès (polyom.) Aurinia. Naturf. F. Artémis (mélitée). Aurore (piéride), tome i, feuille 3 bis, pi. 1. et pi. a quart. Aurore de Provence (/'). Geoff.Engram. ^. Euphéno (piéride), — (/'). Engram. F. Aurore (piéride). Aurore (coliade). Suppl. p. Sg, pi. 6. AuRORA (colias). Suppl. p. .19, pi. 6. Aurora, Fab. Ochs. Hubn. lliig. Schn. Esp. F. Aurore (col.) AusoNiA (piéride), tome 11, p. 48, pi. f. vi. Suppl. p. 37. Aasonia. lllig. Ochs. Hubn. V. Ausonia (piéride). AuTONOE (satyre), Suppl. p. 187, pi. 28. Autonoe. Fab. Hubn. Esp. Herbst. Ochs. etc., V. Autonoé (satyre). Azuré [l'). Engram. F. Dorylas (polyom.) ET SYN ON YMI QUE. 4^9 Bacchante (satyre), tomei, p. i68, pi. 8. Bacchante {la), Geoft. Engram. F. Bacchante (satyre), Balder (satyre). Suppl. p. 3io, pi. 49- Ballus (polyom.). Suppl. p. 43 et 326, pi. 7. Ballus. Fab. Hubn. Borkh. God. Boisd. F. Ballus (polyom.) Bawde noire (hesp.). tome I, p. 233. pi. 12 et pi. iitcrt. Bande noire (^la). Engram. ^. Bande noire (hesp). — noire, var. (/«). Geoff. Engram. F. Sylvain (hesp.) Basse la reine (pap.) Mérian. P^, Machaon (pap. ) Bathséba (satyre), tome 11, p. i32, pi. R. xviii. Bathscba. Fab. F. Bathséba. (satyre). Bâton. Bergstr. F, Hylas (polyom.) Battus (polyom.), tome 11, p. 196, pi. y. xxv. Battus. Fab. W.V.Illig. Hubn. Oehs. etc. F. Orpin(pol. del') Bavius (lycsena). Eversmann. Suppl. p. 369. Baucis. Schranck. F. Manto (satyre). Bélémia (piéride). Suppl. p. 25, pi. 3. Bclemia. Hubn. Ochs. God. Boisd. V, Belemia (piéride). Belia. (piéride), tome 11. p. 46, pi. F. vi. Suppl. p. 37. Belia. Esp. Cram. Hubn. etc. F, Belia (piéride). — Linn. F. Euphéno (piéride). — Esp. Hubn. F, Auzonia (piéride). Bella-dona. Linn. F, Belle-dame (vanesse). Bellargas.^sip. V. Adonis (polyom.) Belle-dame (vanesse). tome i, p. 102, pi. 5 secund. Belledice, Hubn. F. Bellezinu (piéride). Bellësine (piéride). Suppl. p. 29 et 3ii, pi. 3. Bellezina ^pieris). Boisd. F. Bellézine (piéride). Bellidice. Esp. Bergst. Nalurf. Borkh. Ochs. F. Daplidice (piéride). Berccinthid. Poda. F. Adippé (argynne). Beroc, Herhst. F. Mars(nymph. grandj. Beïui.* (polyom.), tome i, p. 181, pi. 9. 430 TABLE ALPHABÉTIQUE ^e;«/<5e.Linn.Fab.W.V. Esp. Ochs. elc. f'. Bouleau, (pol.du). Bigarré (le), Engram. P\ Plain-chant (hespérie). Biton. Esp. Suizer. Scchn. Fuesl. Devill. /^. Damon(polyom.) Blanc de lait (le). Engram. P^. Moutarde (piéride de la). «— marbré de vert {le pap.) Engram. F. Daplidice (piér.) — veiné de vert (le pap.) Geoff. F. Navet (piér. du). — veiné de noir {le pap.) Engr. F. Bryone (piér. de la). Blandina (saty.)tome i,p. 149, pi. 7, quart, el pi. 7 quint. Blandina. Fab. F. Blandina (satyre). Bœtica. Fab. F. Strié (poiyom.) BoETÏcus (poiyom.). tome i, p. 192, pi. 10 et 9 tert. Bœticua, Linn. Borkh. Ochs. elc. F. Strié (poiyom.) — Esp. F. Telicanus (poiyom.) BoisDUVAL (argynne de). Suppl. p. 127, pi. 20. Boisduvalii {argynnis). Sommer. Suppi. p. 127, pi. 20. Bonellii. Hubn. F. Evias (satyre). BooTÈs. (satyre). Suppi. p. 211, pi. 32. Bootes {satyrus). Boisduval. F. Bootès (satyre). BoRÉ (satyre). Suppl. p. 209, pi. 32. Bore. Hubn. Esp. Ochs. Boisd. /'.Bore (satyre). Bore {pap.) Engram. F. Clymène (satyre). Bouleau (polyommate du), tomei, p. 181, pi. 9. Brassic^ (pieris), tome i, feuille 3 bis, pi. 2 tert. Brassicœ. Linn. Fab. Hubn. Ochs. etc. F. Chou (piéride du), Briseis (salyrus), tome i, p. i34. pK 7. Briseis. Linn. Fab. Hubn. Ochs. etc. F. Hermite (satyre). — Esp. F. Phtedra (satyre), Bronte. Bergstr. F. Cyllarus. (poiyom.). Brontes, Hubn. W. V. Lang. F. Echiquier (hespérie). Bronzé {le). Geoffr. F. Phlaeas (poiyom.) Brycé-cordula (satyre), tome 11, p. 92, pi. l. xx. Bryce, Hubn. Ochs. F. Bryce (satyre). Bryone (piéride de la), lome 11, p. Sg, pi. E, v. ET SYNONYMIQUË. 43 1 BryonijE (pieiis). God. tome ii, p. 3g. pi. F. v. Bizasy BizCy Bizene et Bizcnus. Bergslr. V. Acis (poly.) CjECilia (satyrus). Suppl. p. 208, pi. 49* Cœcilia. Hubn. Illig. F, Cécile (satyre). Cœcilia. Esp. K. Oème (satyre). C. Album. Linn. W. V, Fab. Hubn. Ochs. etc. V. Gamma (vanesse). Callipice (piéride), îome 11, p. 4l- p'. e. v. Callidice. Esp. Hubn. Ochs. F. Callitlice (piéride.). Caiiiopis [argus^. Bo'isd, F. Argus (polvom.). Camilla (limenitis), tome i,p. 119. pi. (> et pi. 6 tert. Camilla. Esp. F, Lucile (liménite). Camilla. Fab. W.V. Hubn. Ochs. etc. F. Sylvain azuré (lim.) Camilla. Linn. Fuessl, F. Sylvain (liménite petit). Candaon. Bergstr, F. Alexis (polyom.) Candide [le).Yin^r?Lm. F. Pliiconioné(c;ilia(le]. Candiope et Candjhus. Bergstr. /". Alexis (polyom.) Cardamines (pieris), tome i, feuille 3 bis, pî. 1 et pi. 2 quart. Cardamines. Linu. W. V. Fab. Hubn. Ochs. etc. F. Aurore (piéride). Cardinal {le). Engram. F. Cynara (argynne). Cardui (vanessa), tome i,p. 102, pi. 5 secand. Cardai. Linn. Fab. W. \. Hubn. Ochs. etc. F, Bdle-dame (vanesse). Carduelis. Cram. V, Bel le -dame (vanesse). Caroltier [le\ F. Machaon (pap.) Carte géographique brune (vanesse), tome 1, p. io5, pi. 5 sccund. et pi. 5 tert. Suppl. p. 348. Carte géographique brune [la). Engr. F. Carte géographique brune (vanesse). Carte géographique fauve (vanesse), tome i, p. 108, pi. 5 secund. et pi. 5 tert. Suppl. p. 348. 432 TABLE ALPHABÉTIQUE Carte géogr. fauve {la). Engr. F. Carte géogr. /auve (van.) — rouge (/fl).Engr.8 ô/> a. b. F. Carte géogr. fauve (van.) — rowg^*? (/a). Engram. 8 lise. à. F. Cart. géogr. brune (vanesse). Carthami (hesp.). Suppl. p. SSj. Carthami, Hubn. Ochs. F. Plain. chant (hespérie). Cassandre (thaïs). Suppl. p. 272, pi. 43. Cassandra. Hubn. F, Cassandre (thaïs). Cassioides. Esp. Hohenwart. F. Dromus (satyre). Cassiope (satyre), tome 11, p. 106, pi. o. xv. Cassiope. Fab. Hubn. Ochs. Herbst. Borkh.^. Cassiope (sat.) Castor, Esp. Schn. F. Manto (satyre). Celœno. Hubn. F. Norna (satyre). Cécile (satyre). Suppl. p. 298, pi. 49» Celimene. Cram. F. Tarpeius (satyre). CELTis(libythea), tome 11, p. S'i, pi. F. vi. Celtis. Fab. Fuessl. Rubn. Esp. Borkh. Ochs. F. Micoucou- lier (libythée du). Céphale (satyre), tome i, p. I'j4' pl- 8, fig. 3. Céphale {le). Geoff. Engram. F. Céphale (satyre). Cerasi. Fab, F. Marronnier (poylom. du). Ceronus. Hubn. Esp. F. Adonis (polyom.). Cérisy (thaïs de). Suppl. p. 20, pi. 2. Cerisyi (thaïs). God. Boisd. Suppl. p. 20, pi. 2. Cethosia. Fab. Herbst. Hubn. F. Laodicé (argynne). Ceto (satyre), tome 11, p. 112, pi. p. xvi. Ceto. Hubn. Ochs. F. Ceto (satyre). Chamarré [le). ÏLngram, F. Sida (hespérie du). Chardon (hespérie du), tome i, p, 24o, pi. 12 secund. Charicléa (argynne). Suppl. p. 344, p'- 48- Chariclca. Daim. Herbst. Ochs. God. Treits.^. Charicléa(arg.) Charlotta. Sowerbi, F. Aglaia (argynnis). Chêne (polyom. du), t. i, p. 198, pi. 9 secund. et pi. 9 tert. ET SYNONYMIQUE. ^33 Chiffre [le). Engram. F. Niobé (argynne). Chiron. Borkh. Naturf. F. Euniédon (polyom.) Chloridice (piéride). Suppl. p. 33, pi. 4. Chloridice. Fisch. Hub. Ochs. Boisd. V, Chloridice (piérideK Chloris mas. Esp. V. Ino. (argynne). Chloris, Esp.fSchneid. V. Daphné (argynne), Chlorodippe. Dabi. V. Adippé (argynne). Chou (piéride du), tome i, feuille 3 bis, pi. 2 tert. Chou {le grand pap . du). Geoff. F. Chou (piéride du). Chou [petit pap. blanc du). Geoff. F. Rave (piér. delà). Chrysippe (d-'naïde). Suppl. p. 106, pi. 17. Chrysippus (danaïs). Suppl. p. 106, pi. 17. Chrysippus.ïÂnn. Cram. Fab. Hubn. Ochs. etc. F. Chrysippe (danaïde). Chryséis (polyom.)tomei, p. 198, pi. Qsec. et pi. 10 sec. Chryseis. Fab, Hubn. W. V. Ochs, etc. V . Chryséis (poly.) Chrysothème (coliade). Suppl. p, 4', pi. 6. Chrysothème. Hubn. Herbst. Borkh. Ochs. etc. F. Chryso- thème (coliade). Cimon. Lewin. F. Argiolus (polyom.) Cimothoë melitœa. Bertoloni. Suppl. p. 142. CiNxiA (mélitée), tome i, p. -y 3, pi. 4 quart, et pi. 4 quint. Cinxiavar. Herbst. F. Trivia (mélitée). — Linu. Hubn. Rossi. FuessI, etc. F. Cinxia (mélitée), CiRCE (satyrus), tome i, p. i3i, pi. 7 secund. Circe. Fab, Rossi. Schœffer. f^. Silène (satyre). — Hufn, W, V. Borkh, Ochs. F. Xanthé (polyom.) Citron (coliade). tome 1, p. 43, pi. 2. Citron [le). Geoff. Engram. F. Citron (coliade). Citron de Provence [le). Engram. F. Cléopàtre (coliade). Claudine. Borkh. F. Arête (satyre), Cléanthe (satyre), Suppl. p. 170, pi. 25. Cléanthe. Boisd. V. Cléanthe (satyre) . Supplément. Diurnes. Tome I" 3o 434 TABLE ALPHABÉTIQUE Cleo, Hubn. Illig. /". Dronius (salyre). Cleobis. Sulz. Esp. Schn. Fuessl. F. Argiolus (polyom.) Cleodoxa. Herbst. Esp. V. Niobé (argynne). C/t'o«. Schneid. V. Eumédon (polyom.) Cléopatre (coliade). tome ii, p. 32, pi. d. iv. Cleopatra. Linn. Fab. Cram. Esp. Hubn. Ochs. V. Cléopatre (coliade). Clite. Hubn. Illig. V. Léandre (satyre). Clotho (salyre). Suppl. p. 167, pi. 25. Clotho. Hubn. Illig. Schn. Ochs. Boisd. T\ Clotho (satyre). Clymène (satyre). Suppl, p. iqS, pi. 29. Clymenc. Fab. Esp. Hubn. Ochs. etc. V. Cly mène (satyre). Clytc. Hubn. V. Afer (satyre). Cfytie. Hubn. W. V. Schranck. F. Mars (nymph. petit). Cœnobita. Cram. f^. Lucille(Iiménite). Cœnobitus. Herbst. F. Lucille (liménile). Collier argenté (argynne). tomei, p. Gi, pi. 4 et pi. 4 tert. Collier argenté (Je petit). Engram. F. Séléné (argynne). Columella. Herbst. Z^'^. Erable (liménite de 1'). CoMMA (hespérie). tome i, p. 287, pi. 17. tert. Comma. VÀnn. Fab. W.V. Hubn. Ochs. etc. /^'.Comma (hesp.) CoRDDLA-BRYCE (satyre). tome 11, p. 94, pi. l. xii. Cordula. Fab. Hubn. Ochs. F. Cordula (satyre). Coridon. Linn. F. Myrtile (satyre). Corinna. Hubn. Illig. Ochs. F. Corynnus (satyre). CoRiNNUS (satyre), tome 11, p. i5o, pi. t. xx. Coronis [le). Engram. F. Fauna (satyre). CoRYDON (polyom.) t. I, p. 208, pi. II secund. et pi. n tert. Corydon {le). Geoff. F. Myrtile (satyre). Corydon. Fab. Hubn. W.V. Ochs. etc. F. Corydon (poly.) Corythalia. Hubn. F. Dictynna (méiitée). CRATiEGi (pieris). tome i, feuille 3 bis, pi. 2. Cratœgi. Linn. Fab. W.V. Hubn. Ochs. etc. F. Gazée (piér.) ET SYNONYMIQUE. 4^5 Cybèle. Jlubn, V, Séléné (argynne). Cydippe. Scop. V. Niobé (argynne). Cyllarus (polyoïn.) tome i, p. 222, pi. 1 1 et pi. 1 1 quart. Cyllarus. Fab. Esp. Borkli. Ochs. etc. V. Cyllarus (polyom.) Cynara (argynne). tome 11, p. 56, pi. G. vu, Cynara. Fab. Herbst. God. V. Cynara (argynne), Cynthia. Esp, Hubn. Borkh, Schn. Lang. V. Maturne (mél.) Cynthie (mélitée). Suppl. p. i32, pi. 21. Cynthia. Fab. W. V. Hubn, Ochs, V. Cynthie (mélitée), Cyparissus. Hubn. V. Opiilète (polyom.) Cyrillus, Herbst. F, Cordula (satyre). Dœdale. Borkh. Bergst. V. Hermite (satyre). Damier (hesp.) Suppl. p. 269, pi. 4'^> et p. 3 12, pi. 5o. Damier {Ic)^ var. A. Geoff. V. Didyma (mélitée). — [lé) var. D. Geoff. V, Artémis (mélitée). — [lé) var. C. Geoff. F. Cinxia (mélitée). — [lé) var. B. Geoff. V. Phœbé (mélitée). — [lé) \" et 2* Esp. Engram. F. Didyma (mélitée). — {lé) 3* Esp. Engram. F. Alhalie (mélitée). — (/f.) 4" Esp, Engram. /^. Cinxia (mélitée), — [lé) 5* Esp. Engram. F. Trivia (mélitée). — (/e)6*Esp, Engram. F. Dyctinne (mélitée). — [le grand). Engram. F. Phœbé (mélitée). — [lé) h taches blanches. Engram, F. Cynthie (mélitée). — [le) à tachesfauves. Engram. F. Maturne (mélitée), Damœlns. Bergst. F. Acis (polyom.) Damœtas. Hubn. W. V. Borkh. V. Cyllarus (polyom.) Damon (polyom.) tome 11, p. 90, pi. x. xxiv. Damon. Fab. Hubn. W. V. Herbst. Ochs. F. Damon (poly.) Danac. Hufnag. F. Agreste (satyie), Daphné (argynne). tome 11, p. 61, pi, h, viii. Daphiic. Fab. Hubn. W. V. Borkh. Och^, etc. /'. Daphné (arg.) 3o. 436 TA BLE ALPHABÉTIQUE Dap/inis {^le).F,ngram. Z^'". Davus (satyre). — W. V. Hubn. Borkh. Ochs. F, Méléagre (polyom.) Daplioice (piéride), tome i, feuille 3 bis, pi. 2 secund. et pi. 2 quart. Daplidice Russice, var. Esp. F. Chloridice (piéride). — var. God, F, Chloridice (piéride), — Linn. Fab. Hiibn. Esp. Ochs. etc. F. Daplidice (piér.) Darcet (satyre de). Suppl. p. i'^4 et 356, pi. 26, Darceti {satjrus). Lefebv. Suppl. p. 174 et 356, pi. 26. Davus (satyre), tome 11, p. i55, p. u. xxi. Davus. Fab. Herbst. Ochs. F. Davus (satyre). Deione (méiitée). Suppl. p. 276 et 34i, pi. 44- Deione. Hubn. J^. Deione (méiitée). Dejanira (satyrus). tome i, p. 168, pi. 8. Dejanira. Linn. Fab. Hubn. Ochs. etc. /^. Bacchante (safy.) Dcjanhus. ^evh^i. F. Bacchante (satyre). Délia. W. V. Fab. Hubn. Herbst. Borkh. F. Cinxia (arg.) Délias. Esp. Ochs. F. Phœbus (parnassien). Demi-argus {le), var. Engram. V. Alsus (polyom.) Demi-deuil (satyre), tome i, p. i65, pi. 8 secund. Demi-deuil aux y^u^ bleus (le). Engram, F. Argé (satyre). — '{le), Geoff. F. Demi-deuil (satyre). — var. (le). Engram. F. Psyché (satyre). Desfontaines-i (melitaea), Boisd. Suppl. p. 34o. Desfontainii. God. F. Desfontainesi (melitaea]. Deuil (le). Geoff. V. Sylvain (^limûnite petit). DiA (aigynnis). tome i, p. 66, pi. 4 secund. et pi, 4 quart. Dia major. Geoff, Esp. F. Amathuse (argynne). Dia lapponica. Esp, F. Freya (argynne). Dia. Linn. Fab. Hubn. Ochs. etc. F. Petite violette (arg.) Diamina. Lang. F. Dictynna (argyn.) Diana. Hubn, F. Amathuse (argynne). Diane (la). Engram. F. Hysipyle (thaïs). ET SYNONYM IQL'E. 4^7 Dictyrina. Hubn.W.V. Lang, Schrank. ;^. Ino (argynne). — Fab. Fuessl. /^. Paithénie (mélitée). — Esp. Herbst. Borkh. Ochs. etc. V. Dictynne(mélilce.) — Lewin. V. Atbalie (mélitée"*. DiCTYNNE (mélitée). tome i, p. 80, pi. 4 et pi. 4 quint. DiDYMA. (mélitée). tome i, p. 68, pi. 4 secund. et pi. 4 tcrt. Didyma. Fab. Esp. Schn. V. Didyma (mélitée). — Esp. tab. 4i> ^- Tri via (mébtée). ])imus. Bergstr. /'". Cyllarus (polyom. ) Diomedcs. Boikh. V. Alcon. (polyom.) — Naturf. /^. En phemus (polyom.) DîoxiPPF. (satyre). Siippl. p. -iSo. pi. 3G. Dioxippe. Hubn. V. Dioxippe (satyre). Disa. Thunberg. F. Einbla (satyre). DisPAR (polyom.) Suppl. p. 81. pi. i3. Dispar [lycœna). Haworl. Curtis. V. Dispar (polyom.) DoLUS (polyom.) Suppl. p. 63 et BaS, pi. 10. Dolus, Hubn. Boisd. V. Dolus (polyom.) DoNzEL (polyom. de). Suppl. p. 118, pi. 8. DoNZELii (polyommatus). Boisd. Suppl. p. 48, pi. 8. Dorilis. Borkh. F. Dorus (polyom.) Dnrion. Hubn. IHig. F. Dorus (satyre). Dorus (satyre), tome 11, p. 148. pi. t. xx. Dorus. Esp. Herbst. Deprunn. Ochs. F. Dorus (satyre). DoRVLAs (polyom.) Suppl. p. -^4 *i^ 332, pi. 12. Dorylas. (Fab. W. V. Rossi. Petag. Hubn. Ochs. etc. F. Do- rylas (polyom.) Dromus (satyre), tome 11, p. 122, pi. q. xviii, Dromus, Fab. Herbst. F. Dromus (satyre). Drusilla. Bergstr. F. Sylvain azuré (nymph.) Dryas, Scop. Esp. Schneid. /'. Phaedra (satyre). Dubitis. Fuessl. V. Manto (satyre). Diirio. Hufn, F. Vulcain (vanesse). 438 TABLE ALPHABÉTIQUE Dymus. Borkh. Herbst. V. Cyllarus (polyom.) Échancré (/'). Engram. V. Micocoulier (libylliée du). Echiquier (hesp.) tome i, p. 23 1, pi. 1 1. Echiquier [l'). Engram, F. Échiquier (hespérie). Eclair [t). Engram. V. Clotho (satyre). Edusa (coliade). tome i, feuille 3 bis, pi. 2 secund. Eclusa. Fab. Panz. Borkh. Ochs. V. Souci (coliade). — Fab. Borkh. V. Daplidice (piéride). — var. Boisd. V. Myrmidone (coliade). Egea, Cram. V. L. Blanche (vanesse). Egea. Borkh. F, Epiphron (satyre). Egcria. Ochs. F. Tircis (satyre). Electra. Lewin. F. Souci (coliade). Elcus. Fab. F. Phlœas (polyom.) Elisa (argynne). Suppl. p. ii4j pi. i8. Elisa (ctrgynnis). God. Boisd. F. Élisa (argynne). Embla (satyre). Suppl. p. a32, pi. 36. Einhla. Thunberg. Schneid. Ochs. Boisd. F, Embla (sal.) Endymion. W.V. Illig. Lang. F. Méléagre (polyom.) Eos. Schneid. Rossi. F. Mars (nymph. petit). Epeiis. Sulz. F, Chêne (polyom. du). Epiphron (satyre), tome ii, p. ii3, pi. p. xvi. Epiphron. Fab. Herbst. Knock. Ochs. F. Epiphron (satyre). Epistvgné (satyre). Suppl. p. 238, pi. 87. Epistygne, Hubn. Boisd. F, Epistygné (satyre). Erable (liménite de 1'). Suppl. p. 102, pi. 16. Erèbe (polyom.) Suppl. p, 79. pi. i3. Erebus (polyom.) Suppl. p. 79, pi. i3. Erebus. Fab. Hubn, Esp. Ochs, etc. F. Érèbe (polyom.) Eegane (piéride). Suppl. p. 290, pi. 47i Ergane. Hubn. Dabi. F.'Ergane (piéride). Erina, Fab. F. Manto (satyre). ET SYNON YMIQIJE. 439 Eros (polyom,) Suppl. p, 77, pi. 12. Eros. Hubn. Ochs, V. Eros (polyom.) Erothoë [^pontid^. Eversraann. Suppl. p. 365. Erymanthea. Esp. Herbst. Borkh. F. Myrtile (satyre], Erynis. Esp. F. Gorgé (satyre). Erysimi. Borkh. V, Moutarde (piéride de la). Erythia. Hubn. V. Agreste (satyre petit). EscHER (polyom.) Suppl. p. 71, pi. 11. Escheri. Hubn. Boisd. V . Escher (polyom.) Esciili. Hubn. V. Marronnier (polyom. du). Ethérie (mélitée). Suppl. p. 278, pi. 41. Ethus. Fab. F. Embla (satyre). EucRATE (hespérie). Suppl. p. 266 et 36o, pi. 4l. Eucrate. Esp. Ochs. F. Eucrale (hesp.) Eudora (satyre), tome 11, p. 11%, pi. r, xviii. Eudora. Fab. Hubn. Hlig. Ochs. etc. F. Eudora (satyre). EuMEDON (polyom.) tome 11, p. ig'i, pi. y. xxv. Eumedon. Esp. Hubn. Borkh. Ochs. etc. F. Eumedon (poly.) Eumenis. Dahl. F. Psodéa (satyre)." Eunomia, Esp. F. Aphirape (argynne). Eupheme. Esp. F. Erothoë (pontia). EoPHEMUs (poly.) tome i. p. 221, pi. 11 sec. et pi. 11 quart. Suppl. p. 85 et 336, pi. 5o. Euphemus. Hubn. Illig. Herbst. F, Euphemus (polyom.) Euphéno [piéride), tome 11, p. 43, pi. e. v. Suppl. p. 37. Eupheno. Linn. Fab. Esp. Hubn. Ochs. etc. F. Euphéno (piér.) Euphrasia. Lewin. F. Séléné (argynne). EuPHROsiNE (argynnis). tome i, p. 61. pi. /, et pi. 4 secund. Euphrosine. Linn. Fab. Hubn. Ochs. F. Collier argenlé(arg. ) — var. Esp. Scop. Bergslr. F. Séléné (argynne). Euridice. Hubn. Esp. F. Eurydice, (polyom.) Euridice. Naturf. Borkh. Schn. F. Chryséis (polyom.) Europome. Hubn, Esp. F, Paléno (coliade). 440 TABLE ALPHABÉTIQUE EuRYALE (satyre), tome il, p. 98. pi. M. xiii. Euryale. Esp. Ochs. V. Euryale (satyre.) Eurybia. Ochs. T'. Eurydice (polyom,) Eurydice (polyoni.) tome 11, p. 175, pi. v. xxii. ÉviAS (satyre). Suppl. p. 9.36, pi. Sy. ^p/rt.v. Lefebv. Boisd. F, Evias (satyre), Eviprus (polyom.) tome 11, p. 170, pi. v. xxiv. Evippus. Hubn. Illig. F. Evippiis (polyom. Fagi. Scop. F. Sylvandre (satyre). F. Album. Esp. Fab. Herbst. Ochs. etc. F. Gamma (van.) FasceUs.lLs,\>. /^. Trivia (mélilée). Facna (satyre), tome i, p. i43, pi. 7 tert. et pi. 7 quart. Fauna. Fab. Hubn.Sulz. Panz. etc. F. Fauna (satyre). Fauve {le) à taches blanches. F, Lucine (néméobie). Ferula. Fah. F. Brycé (satyre). Feisthamei, (pap. de). Suppl. p. 7 et 317, pi. I. Feisthamelii. Diip. J^. Feisthamei (pap. de). Fenouil [le grand pap. à queue du). Geoff. V. Machaon (pap.) F1DIA (satyre), tome n, p. 90, pi. k. xi. Fidia. Linn. Fab. Esp. Hubn. Ochs. etc. F. Fidia (satyre). Fingal. Herbst. F. Collier argenté (argynne), Flavus. Muller. F. Bande noire (hespérie). Flambé (pap.) tome 1, p. 36, pi. i. Flambé [le). Geoff. F. Flambé (pap.) Fortunatus . Fab. God. F. Bore (satyre). Franconien {le). Engram. V. Méduse (satyre). Freya. (argynne). Suppl. p. 122, pi. 19. Freya. Thunberg. Hubn. Esp. Ochs. etc. F. Freya (arg.) Frigga (argynne). Suppl. p. 1*20, pi. 19. Frigga. Thunberg. Hubn. Herbst. Ochs. etc. V. Frigga (arg.) Fritillaire (hespérie). tome 11, p. 223, pi. b. b. xxviii, Fritillarius. Borkh. Poda. F. Chardon (hespérie du). ET Sy W O NYMIQli F. 44' Fritillum (hespJ. tome ii, p. '2'23, pi. pi. b. h. xxviu. Fritillum. Fab. Hiibn. 7 . Chai-don (hesp. du). Fritillum var. major. Fab, f'. Plain-chant (hesp.) Fritillum. Fab. Ochs. Lewin. f, Frilillaire (hesp.) Gadetanu.s. Catesby. F. Rumina (thaïs). Galathfa (satyrus). tome i, p. iG5, pi. 8 secuiid. Galathea. Linn. Fab. Hubu. W, V. Ochs. etc. l , Demi-deuil (satyre). Galaxcra. Esp. V. Procida (satyre). Galène, Ochs. F. Demi-deuil (satyre). Gamma (vanesse). tome i, p. 85, pi. 5 et pi. "i tert. Gamma [le). Engraui. V. L. blanche (vanesse). Garhax. Fab. V. Xanthé (polyom.) Gazée (piéride), tome i, feuille 3 bis, pi. 'i. Gazé [Je). Geoff. F. Gazée (piéride). Gefion. Esp. F. Embla (satyre). Geryon. IVaturl. / . Griselte (hespétio). Gesse (piéride de la^, Suppl. p. a-j/j et W'iî), pi. ,',.{. (reticus. Esp. F. OEdipe (satyre). Glacialis. Esp. F. A.lecton (satyre). Glauck (piéride). Suppl. p. 27, pi. 3. Glauce. Hubn. Illig. Ochs. F. Glauce (piéride). Glycerion. Borkh. F. Iphis (satyre). Goante (salyre). tome 11, p. 118, pi. q. xvii, Goante. Fab. IHig. Ochs. F. Goante (satyre). Golgus. Hubn. F, Dorylas (polyom.) GouDius (polyom.). tome i:, p. l'jg, pi. w. xxiii. Gorr//M.y. Esp. Sulz. Borkh. Hubn. Ochs. etc. /'. Gordius (pol.) Gorgé (satyre), tome 11, p. l'io, pi. n. xiv. Gorge. Esp. Hubn. Illig. Ochs. F. Gorgé (satyre\ Griela. Fab. Illig. Hubn. God. /'. Embla (satyre). Grisf.ttf. (hespérie), tome i, p. "i/^i, pi. 12 secunel. Supplément. Diurnfs, tome I" .ii 44'2 TA.BLE ALPHABÉTIQUE Grisette {le piiij.). Engram. F. Mauve (hesp. de la). — (/a). Geoff. V. Griselte (hespérie). Guimauve (hesp. de la), tome ii, p. 23o, pi. b. b. xxvrii. Hannibal. Herbst. F. Dorus (satyre). Hebe. Borkh. F. Dictynna (mélitée), Hécate (argynne). tome ii, p. 78, pi. i, ix. Hécate. Fab. W. V. Hubn. Herbst. Ochs. etc. F. Hécate (argynne). Hélice. Hubn. V. Souci (coliade). Hellé (polyom.) tome 11, p. i84, p'. w. xxiii. Helle. Borkh. Lang. Bergstr. F. Hiéré (polyom.) Helle. Fab. W. V. Hubn. Ochs. etc. V. Hellé (polyom.) Hellica. Hubn. J'. Radis (piéride du). Heos. Herbst. V. Aurore (coliade). Hermione (satyrus), tome 1, p. 187, pi. 7 secund, Hermione. Linn. Fab. W. V. Hubn. Herbst. Ochs. etc. V , Syl- vandre (satyre;. Hermione major, Esp. V, Sylvandre (satyre). — minor. Esp. F . Alcyon (satyre). — mas. Herbst. Bergstr. V. Alcyon (satyre). — Fuessl. vSchwartz. V. Silène (satyre). Hermite (satyre), tome i, p. i34, pi. 7. Hermite (/'). Engram. V. Hermite (satyre). Hero (satyrus). tom. 1, p. 172, pi. 8 secund. Hero. Fab. F. Iphis (satyre). — Degeer. F. Davus (satyre). — Linn. W. V. Esp. Hubn. Ochs. etc. F. Hero (satyre), — Lewin. F, Céphale (satyre). Herse. W. V. Hubn. Lang. F. Amaiyllis (satyre). — Borkh. ?'. Dromus (satyre). — Hufnag. F. Niobé (argy.) Herta. Geyer. F, Larissa (satyre). r; T s TN o N y m i q ii i:, 44«^ liiÉRA (salyre). Siippl. p. v.SG, pi. 4^. Hiera. Fab. Hubn. Ochs. F. Hiera (satyre). HiÉRÉ (poIyoïn.Uome ii, p. 181, pi. w xxiii. Hierc. Fab. V. Hiéré (polyora.) Hilda. Schneid. V . Norna (satyre). Hippodice. Hubn. F. Bryce-cordula (satyre). HiPPOLYTE (satyre). Suppl. p. 189, pi. 28. Hippolyte. Hubn. Schn. Oclis. F. Hippolyte (salyie). — (/'). Engrain. F. Hippolyte (satyre). Hippolytus, Herbst. F. Brycé (satyre). Hipponoë. Esp. Borkh. Ochs. F. Hiéré (polyoni.) HipPOTHOE (polyom.) tome i , p. 200, pi. 9 scciind. et pi. 10 secund. Hippothoë. Linn. W. V. Fab. Hubn. Borkh. Orhs. F. Hippo- thoë (polyom.) — var. niaxiiiia. Boisd. P"^. Dispar. (polyom.) — var. Esp. F. Hiéré (polyom.) Hispidla. Hubn. Esp. F. Myrlile (satyre). HoxNORAT (thaïs de). Suppl. p. aii, pi. -2. HoNNORATii (thaïs). Boisd. Suppl. p. 23, pi. 2. Hyacinthits. Lewin. F. Adonis (polyom.) Hyale (colias). tome i , p. ^ii, pi. 2 secund, Hyale. Linn. Fab. Ochs. etc. F. Soufre (coliade). — W. V. Esp. Herbst. Borkh. Schn. Lang./^ Souci (col.) Hjlactor. Bergstr. Borkh. F. Hylas (polyom.) Hylas (polyom.) tome i, p. 2 18, pi. 11 secund. et pi. 1 1 tcrt. Hylas. Fab. Hubn. W. V. Brahm. ï'^. Hylas (polyom.) — Esp. Borkh. Schn. Lang. F. Dorylas (polyom.) Hypkranthus (satyrus). tome i, p. 170, pi. 7. Hyperanthus. Linn. Fab. W. V. Ochs. etc. F . Tristan (satyre). Rypcrmncstra. Scop. F. Hypsipyle (thaïs). Hypsipyi.e (thaïs), tome 11, p. 25, pi. c. m. Hypsipyle. Fab. Pan/.. Pctag. Rossi. F. Hypsipyle (thaïs). 3i. 444 TABLE ALPHABÉTIQUE /. album. Hiibner. (Texte.) V . L. blanche (vanesse). Icare (polyom.) Siippl. p. 68, pi. i i . Icare (/'). Engrain. J . Autonoë (satyre). Icariiis. Esp. Dalinaii. Ochs. T'^. Icare (polyom.) Icarus. Esp. Naturf. Schn. V. Alexis polyom.) IcHNEA (melilaea). Boisd. Suppl, p. SSg. IcHNUSA (vanesse). SuppK p, i5i, pi. "23. Ichniisa. Bonelli. Rambur. /'. Ichnusa (vanesse). Ida (satyre), tome ii, p. i3o, pi. r.. xvin. Ida. Lang. K. Actœa (satyre), Ida. Fab. Esp. Hiibn. IHig. Ochs. F. Ida (satyre). Idas. Lewin. V. Argus (polyom.) Idns. Linn. V. iEgon. (polyom.) Iduna (mélitée), vSuppl. p. 3on, pi. 48. ïduna. Fryes. V. Iduna (mélitée). Ii.iA (nymph.) tome i, p. i'25, pi. 6 quart. Ilia. Fab. W. V. Huba. Herbst. etc. F. Mars (nymph. petit), Ilicis. Hubn. Esp. Borkh. Ochs. T^. Lyncée (polyom.) Imperatnr. Linn. K. Tabac d'Espagne (argynne). Inès (satyre). Suppl. p. 162, pi. 24. Inès. Hoffmansegg. V. Inès (satyre). Ino (argynne). lome II, p. 63, pi. h. viii. Ino (/'). Engv.'im. /. Ino (argynne). Ino. Esp. Herbst. Schneid. Ochs. F. fno (argynne). lo. Linn. Fab. Hubn. Ochs. etc. F. Paon de jour (vanesse). loides 7vii\ Dahl. P'. Paon de jour (vanesse). loLAS (polyom.) Suppl. p. 46, pi. 7. lolas. Ochs. Hubn. /'. lolas (polyom.) lolaus. Bonelli. F. Neomiris (satyre). lole. Hubn. W. V. Borkh. Schn. F. Mars(nymph. grand). Iphigeniti. Esp. F. Trivia (mélitée). Iphigenux. Herbst. F . OEdipe (satyre). Iniis (salyre). tome 11, p. i/,5, pi. r. x\. ET SYNONYMIQLE. 44^ Jphis. W. V, Illig. Hubn. Ochs. F. Iphis (salyie). — Borkh. y. Davus (satyre). — (/'). Engiam. V. Iphis (satyre). Irène. Hubn. Texte. V. Stygne (satyre). Iris (nymph.) tome i, p. 121, pi. 6 quart. Iris. Linn. Fab. Hubn. W. Ochs. etc. V. Mars (nyiui>li. gr.) Iris junonia. Borkh. F. Mars (nymph. grand). Iris lutcn. Herbst. Borkh. V, Mars (nymph. petit). Iris métis. Kindermaiin. V. Ilia (nymphalis). Iris niifiar. Esp. F. BTars (nymph. petil). Iris rubescens Esp. Herbst. Borkh. V. M;ms (nymph. [>elil]. Iris vulsf. major. Esp. /^. Mars (nymph. grand). Isis (argynne). SuppI, p. 3.'|5, pi. 48. Isis. Thunberg F. Davus (polyom.) Isis. Hubn. F. Isis (argynne). Ixora. Boisd. F. Psyché (satyre). /. Album. Esp. F. L. Album (vanessa). Janira (satyrus). tome 1 , p. i5i, pi. •] secund. Janira. Linn. Fab. Hubn. Ochs. etc. F. Myrtile (satyre^ Janirula. Esp. F. Eudora (satyre). lanirus. Herbst. F. Myrtile (satyre). Jantlie, Borkh. Bergst. Schn. V . Hei mile (satyre). — Hubn. / . Epiphron (satyre). — Hubn. /. Melampus (satyre). — major et minor. Esp. / . Hermile (satyre). JapYgia. Esp. Cyril I. F. Clolho (satyre). Jasius (nymph.) tome 11, p. 81, pi. i. x. Jasius. Linn. Fab. Herbst. Cyrill. Ochs. F. Jasius (nymph.) Jason. Cram. Herbst. F. Jasius (nymph.) Jason (/e). Engram. F . Amathuse (argynne). Jonijuille {le). Engram. F. .Sylvius (hespérie). Iiilia. Schrank. /''. Mars (nymph. petil). 446 TABLI. A LPJI ABETI OU n Jurtinn. Linn. W. V. Hiibn. Fab. V. Myrtile (salyfp). Jurtina. Hofiiag. Naturf. V. Alcyon (satyre). JuTTA (satyre). Suppl. p. 25o, pi. l\0. Jutta Hubn. i' . Julla [satyre). Lachesis (satyre), tome ii, p. i3ô, pi. s. xix. Lachésis, Hubn. Herbst. Oclis, V. Lachésis (satyre). Laidion. Borkh. V. Davus (satyre). L. Album (vanessa). tome ii, p. 78, pi. j. x. L. Album. Hubn. V . L. blanche (vanesse). — Borkh. Esp. Herbst. Schn. J'. V. blanc (vanesse), Lampktie. Hubn. W. V. Lang. Borkh. V. Hiéré (polyom.) Laodick (argynne). Suppl. \u i 11, pi. iS, Laodice. Fab. Esp. Borkh. Scim. Pallas. V. Laodice (arj;.) Lappona. Esp. F. Manio (satyre). Larissa (satyre). Suppl. p. 171, pi. 26. Latltona. Hubn. V. Nacré (aig. petit). Lathonia (argynnis). t. i, p. 5y, pi. .3, feuille 4 tcrt. Lathonia. Linn, W. V. Fab. Ochs, etc. V, Nacré (arg. petit). Lathvri (pieris). Dup. Suppl. p. 274 et 32j, pi. 4^- Lathyri. Hubn. /'. Ges^e (piéride de la). Lavater^ (hesp.) tome 11, oiS, pi. v,. b, xxviii. Lavaterœ. Fab. F. Chardon (hesp. du). — Esp. Hubn. Schn. Ochs, F. Lavatère (hesp. de la). LavatÈre (hesp. de la), tome 11, p. 2.32, pi. b. b. xxviii. L. BLANCHE (vanesse). tome 11, p, 78, pi. .1. x. Leander (satyrus). Suppl. p. 21 G, pi. 33. Leander. Fab. Esp. Herbst. F. Léandre (salyre). LÉANDRE (satyre). Suppl. p. 216, pi- 33. Lefkba^re ysatyre de). Suppl. p. 22G, pi. 35. Lefebvrei (satyrus), Boisd, Suppl. p. 226, pi. 35. LefebK'rei. God. F. Dolus (polyom.) Lemitr. Srhrank. F. Myrtile (satyre). I T S Y ;N () N Y M [ Q l) K /f/jT Leodnnis. Esp. Borkh. Schn. Lang. V . Argus (polyom.) Leucippe. Schneid. Borkh. F. Athalie (argynne). Leucomélas (satyre). Suppl. p. 281, pi. 45. Leucnmelas. Esp. Hubn. Illig. Schn. f^, Ijcucomélas (salyre). Leucothoë. Herbst. Cram. K. Erable (liménile de 1'). Lï;vana-prorsa ( vanessa j. tome i, p. 108, pi. 5 secund. et pi. 5 tert. Suppl. p. 348. Levana, Linn. Fab. Ochs. etc. V. Carte géogr. fauve (van.) Levana. Hufnag. V. Carte géogr. brune (vanesse). LiGÉA (satyre), tome 11, p. 9G, pi. ii. xiii. Ligea. Linn. Fab. Hubn. Herbst. Ochs. F. Ligéa (satyre). — Esp. Schn. P". Méduse (satyre). Linceus. Fab. V. Lyncée (polyom.) LiNEA (hesp.) tome i, p. 233, pi. !'2 et pi. 12 tcrt. Linea. Fab. W. V. Hubn. Lang. V. Bande noire (hesp.) LiNÉOLA (hesp.) Suppl. p. ■A~i?i, pi. ji. lÀneola. Ochs. Hubn. God. Boisd. V, Linéola (hesp.'i Liriope. Cyrill. V. Leucomélas (satyre). — Borkh. F. Adippe (argynne). Lizetta. Cram. V. Dorus (salyre). LuciLLE (liménite). Suppl. p. loo, pi. 16. LuciLLA (limenitis). Suppl. p. 100, pi. ifî. Lucilla. Fab. W. V. Hnbn. Ochs. eic. F. Lucille (liménite). — Esp. Borkh. Schn. F. Camilla (limenitis). LuciNA (nemeobins). tome i, p. 82, pi. 4 quart, et pi. 4 quint. Lucina, Linn. Fah. Hubn. Ochs. etc. F. Lucine (iiéméobie). LuciNE (néméobie). tome i , p. 82, pi. 4 quart, et pi. 4 quint. Lycaon. Naturf. /'. Eudora (satyre). Lye. Borkh. Herbst. Bergstr. Brahm. V. Artemis (mélitée). Lyllus (satyre), tome 11, p. i52, pi. t. xx. Lyllus. Esp. Ochs. V. Lyllus (satyre). Lyncée (polyom.) tome i, p. 186, pi. 9 tert. Lynceus (polyom.) tome i, p. 186, pi. 9 tert. 44^ J' A B T, F A L I' !I A B f': T I Q V V. //y/iccn\ Fab. l . Lyncc-e (polyotn.) — Ksp. Borkb. Schn. P. Prunellier (pnlyoïii, du), I^YsiMO.x (polyom. 1 tome ii, p. 2095 el Suppl. p. 5'^, pi. 8. Lysiinon. Hubii. Ochs. Gotl, BoisJ. \ . Lvsimoii (polynm.) Lyssa (satyrus). Boisd. Catal. niétliod. p. 41 o. Macrliabœus. Herbst. F. Pynlia (satyre). Maccliabée {satyre^ God. Encycl. / '. Pyrrha (satyre). Machaon (pap.) tome i, p. 38, pi. 1. Machaon, Linn. Fab. Hubn. Ochs. etc. V, Machaon (pap.) MjEka (satyre), tome 1, p. 15";:, pi. 7 sext. Mœra. Linn. Fab. Hub. Ochs. etc. V . Maera (satyre). — Dar. Hub. God. Boisd. V, Adraste (satyre). — vaj'. God. Boisd. V. Hiéra (satyre). Maia. Cram. F. Cynara (argynne). MalVvE (hesperia). tom. 1, p. 243, pi. 12 seciiml. Alnlvœ major. Esp. F. Plain-chant (hesp.) — niinor. Esp. F. Chardon, (hesp. du). — Fab. Borkh. Hubn. F. Mauve (hesp. de la). — Linn. F. Fritillaire (hesp.) — Lewin. F. Fritillaire (hesp.) Malvarum . Ochs. F. Guimauve (hesp. de la). i^/rtWÉ'/-.v. Bergstr, F. Alcon (polyom.; Manto (satyre), tome 11, p. i2 5, pi. q. xvii. Manto. Fab. Hubn. Illig. Ochs. F. Manto (satyre), — Esp. Herbst. Borkh. Schn. F. Pyrrha (satyre). — Schrank. F. Iphis (satyre). Mantoides. Esp. F. Pyrrha (satyre). Marbre de vert [le). F. Daplidice (piéride). Marcellus. Cram. F. Ajax (pap.) Marchandée. Geyer. F. Auzonia (piéride). Marchanda. Boisd. V. Melanops (polyom.) Marloyi (thanaos). Boisd. Suppl. p. 362. ET SY NO NYMIQl'E. 449 Marlov (hesp. de). Suppl. p. 362. Marmoreœ. Hubn. P'. Neomiris (saty. ) Marronnier (polyoïn. du), tome ii, p. 162, ni. u. xxi. Mnrijliisa. Herbst. ?^. Séléiié (argynne). Mars (iiympli. petit), lome i, p. 1^5, pi. 6 (jiiart. Mars changeant {le petit}. Engram. V. Mars (njinp. petit). — orangés [petit et grand). Engr. V. Mars (nymp. pet.) — [le]. Geoff. K Mars (nymp. petit). Mars (nymph. grand), lome i , p. lîl, pi. 6 quart. Mars cliangeant et non changeant [le grand'). Engram. y. Mars (nymph. grand). Maturna. Linn. Herbst. Fnessl. Hubn. F, Malurne (mélitée). . — Fab. W. V. V. Athalie (mélitée). — Esp. Lang. V. Artémis (mélitée). — Bergstr. V. Dictynna (mélitée). — Schrank. V. Parlhénie (mélitée). — Hubn. K. Dictynna (mélitée). Maturne (mélitée). Suppl. p. i35, pi. 22. Matutina. Thunberg. F. Artémis (mélitée). Maurisius. Esp. F. Pyrrha (satyre). Mourus. Esp. F. Mêlas (satyre). Mauve (besp. de la), lome i , p. 243, pi. I2 sccunn. Medea. Herbst. F. Méduse (satyre). — Hubn. F. Blandina (satyre). Médésicaste (thaïs), tome 11, p. 28, pi. c. m. Médésicaste. Hubn. Ochs. F, Médésicaste (thaïs). — Borkh. F. Rumina (thaïs). Médon Esp. F. Agestis (polyom.) BIéddse (satyre), lome 11, p. 110, pi. o. xv. JMedusa. Fab. Hubn. Illig. Ochs. V. Méduse (satyre). — Herbst. Borkh. Lang. F . Blandina (satyre). MÉGÈRE (satyre), tome 1 , p. 160, pi. 7 sext. Megœra, Linn. Fab. Hubn. Ochs. etc. F . Mégère (satyre). Supplément. Diurnis, tome I" 32 450 TABLE ALPHABÉTIQUE MÉLAMPUS (salyre). tome ii, p. ii4, pi. p. xvi. Melampus, Esp. Fuessl. Ochs. V. Mélampus (salyre). — Herbst. Schn. V, Cassiope (satyre). Melanina (melitaea phœbe, var.) Bonap. Suppl. p. i/j3. Mélanops (polyom.) Suppl. p. 5o el 32"], pi. 8. Melanops. Boisd. F. Mélanops (polyom.) Mêlas (saty.) t. ii, p. 102, pi, q. xvii, Suppl. p. 245, pi. Sy. Me /rt^. Herbst. Ochs. V. Mêlas (satyre). Méléagre (polyom.) tome 11, p. 187, pi. x. xxiv. Âlelenger. Fah. Esp. Panz. Devill. F. Méléa^re (polyom.) — . Hubn. F. Orbitulus (polyom.) Melicerta. Borkh. Bergsir. F. Sylvain (hesp.) Melotis (besp.) Dup. Suppl. p. 1^1 -, pi. 42. Me?talcas. Voàa.. Sc^^^\i. F. Pamphile (salyre). Meone. Hubn. Ochs. Herbst. Esp. Cram. F. Egérie (sat. ) Mercure {le). Engram. F. Agreste (satyre petit). MÉROPE (mélilée). Suppl. p. i3i, pi. 2r. Merope. Deprun. Treits. F. Mérope (mélitée). Micocoulier (libythée du), tome 11, p. 62, pi. f. vr. MiLO (hesp. de). Suppl. p. 267, pi. 42. Minimus. Esp. Schn. Fuessl. Devill. F. Alsus (polyom.) Miris. Fab. F. OEdipe (satyre). Miroir (hesp.) tome i, p. 229, pi. 12 secund. et pi. 12 tert. Miroir [le). Engram. Geoff, F. Miroir (hesp.) Mirtil(le). Engram. V. Myrtile (satyre). Misis{lé). Engram. F. Eudora (satyre). Mnemon. Hawort. F^ Mnestra (satyre). Mnémosyne (parn.) tome 11, p. 21, pi. b, 11. Mnemosyne . Linn. Fab. Esp, Hubn. Ochs. F, Mnémosyne (parnassien). Mnestra (satyre). Suppl. p. 220, pi. 34. Mnestra Hubn. Esp. Ochs, F. Mnestra (satyre). MoFLiBKE (salyre). tome i, p. 172, pi. 8 sccuiul. K T S Y iN ON Y M I Q U K. ^5 » Mœibée. Engrain. F. Mœlibée (satyre). Montagnard [lé). Engram. V, Melampiis (satyre). MoRio (vanesse). tome i, p. 98, pi. 5. Morio. Linn. V. Morio (vanesse). — var. I. Scop. V. disette (hesp. ) — (/e). Engram. Geoff. V. Antiopa (vanessa). — var, 1. Scop. V . Chardon (hesp. du). — • Giorna. V. Cécile (satyre). Morpheus. Pallas. F. Myrtile (satyre). Moutarde (piéride de la), tome i, feuille 3 bis, pi. -i. tert. Masarion. Borkh. V. Davus (satyre). Myrmidoii {le], Engram. ?'^. Tiresias (polyom.) Myrmidone (coliade). Suppl. p. 98, pi. i\. — Lang. Herbst. Schn. Hubn. Borkh. etc. F. Myrmi- done (coliade). Mysia. Hubn. F, Cinthie (mélitée). Myrtile (satyre), tome i , p. i5i, pi. «^ scxt. ISaidion. Borkh. Herbst. F. Céphale (satyre). Nacré (argynne petit), tome i, p. 69, pi. 3 et pi, 4 tf^t't. Nacré [le petit). Geoff. Engram. V. Lathonia (argy .) — [le grand). Engram. F. Adippé (argynne). — {le grand). Geoff. F. Aglaé (argynne). — [le). Engram. F. Aglaia (argynnis). NapjEA (argynne). Suppl. p. 3o3, pi. 4^. Napœa. Esp. F. Navet (piéride du). Napi (pieris. tome i, feuille 3 bis, pi. 2 tert. et pi. 2 l Silcrie (/e). V. Sylvandre (satyre), Silviu.1, Geoff. Hubn. Knoch. Esp. Borkh. /'. Sylvius (li(sp. ) SiMPLON (piéride du]. Siippl. p. 3g, pi 5. SiMPioNiA (pieris). Boisd. Suj)pl. p. 8g, pi. 5, SiNAPis (pieris). tome i, feuille 3 bis, pi. 2 tert. Sinapix. Linn. Fab. Hubn. Oclis. etc. V. Moutarde ( piéride de la). Sinapios. Ilufnag. V, Moutarde (piéride d»^ la). Sinon. Poda. f^. Podalirius (pap. ) Solitaire (/c). Engram. /'. Paléno (coliade). Sophia. Acerbi. /". Embla (satyre). Souci (coliade). tome i, feuille 3 Zw-s, pi. 2 sccund. Souci [le), var. c. Geoff. V. Soufre (coliade). — (/e) var. a. et b. Geoff. V. Souci (coliade). Soufre (coliade). tome i, p. l\i'), pi. i securid, Soujrt {le^. Engram. F", Soufre (coliade). Spéculum {erynuis). Schrank. V. Miroir (hesp.) Sphyrus. Hubn. F. Machaon (pap.) Spini (polyom.) tome ii, p. 167, pi. u. xxi, Spini. Fab. W. V. Illig. Rossi. Petag. Hubn. Ochs. F. Pru- nellier (polyom, du). Spini. Schrank. F. Lynceus (polyom.) Statilinus. Hufn. Naturf. Hcrbst. Ochs. F. Fauna (satyie). Sternpes. Hubn. T'. Aracynthus (hesp.) Sthenn. Hubn. F . Embla (satyre). Stigne. Hubn. F'. Epistigné (satyre). Strié (polyom.) tome i, p. 192, pi. 10 et pi. 9 tert. StygnÉ (satyre), tome 11, p. 100, pi. N. xiv. Stygne. Hubn. Ochs. K. Stygue (satyre). Styx. Escher. F. Nérine (satyre. Su.'ipiran.i. Poda, V. Mars (nymph. grand'. Suivarovius. Herbst. F. Clotho (satyre). Syllius. Herbst. Ochs. F. Pb\clié (satyre). 4*32 TABLE ALPHABÉTIQUE Sylvain (hesp.) tome i, p. 235, pi. i'2 sec. el pi. ii tert. Sylvain azuré (liménite). tome i, p. iig, pi. 6 et pi. 6 teit. tSylvain azuré {^le). Etigram. V. Sylvain azuré (liménite). — cénobite [le). Engram. F, Lucille (liménite). — à deux bandes blanches [le). Engram. F. Erable (li- ménite de r). Sylvain (nympli. grand), tome i, p. ii2, p!. secund, Sylvain i^le) Engram. F. Sylvain (nymph, grand), — [le grand). Engram. F. Sylvain (nymph. grand). Sylvain (liménite petit), tome i, p. iS^, pi. 6 secund, Sylvain [le petit). Engram. F, Sylvain (liménite petil). Sylvandre (satyre), tome i, p. iSj, pi. -j secund. Sylvandre {le petit). Engram, V. Alcyon (satyre). Sylvanus (hesp.) tome i, p, 7 35, pi, I2 sec. et I2 tert. Sylvanus. Fab. Hubn, Esp. Borkh. Ochs. F. Sylvain (hesp.) Sylvics (hesp.) tome ii, p, 2i4, ?'• a. a. xxviii. Sylvius. Borkh. Ochs. F. Sylvius (hesp,) Syrinx. Herbst. Borkh. Schrank. F. Adippé (aigynne). Tabac d'espagne (argynne). tome i, p. 5i, pi. 3 et pi. 3 sec. Tacheté [le). Engram. fig. 97. c, d. F, Sao (hesp.) — (le). Engram. fig. 97. a. h. F. Chardon (hesp. du). Tagès (hesp.) tome i, p. 241, pi, 12 secund. Tages. Linn. Fab. Hubn, Ochs. etc. F. Grisetle (hesp.) — Sulz, V. Lavatère (hesp. de la). Tagis (piéride). Suppl. p. 3i et 821, pi. 4- Tagis. Hubn. Ochs. Boisd. F. Tagis (piéride). Taras. Bergstr. /'. Alveolus (hesp,) Tarpeia. Esp. Borkh. Pallas. Hubn. Ochs. F. Tarpeius (sat.) Tarpeius (satyre). Supi)l, p. 207, pi. 3 t. Tarpeius. Fab. Herbst, God, F. Tarpeius (satyre), Telegone, Telcgonus et Telejus. Bergstr. F. Alcon (polyoni. ) Tclfphii. Esp. Bergstr. Borkii Devill. F'. Orpin (pol.dc 1'). F. T S Y N O N Y M 1 Q U i:. 463 Telicanus (polyom.) tome n, p. 172, pi. v. xxii. Telicarms. Hiibn. Lang. Oclis. V. Telicaniis (polyom ) Tesskllum (hesp.) Suppl. p. 35-]. Tessellum. Hubri. Ochs. f\ Tesselluin (hosp. ] • — God. /'. Plain-chant fhesp.) Té-.ç/ttf/o. Esp. Herbst. Borkli. Sch. /^ Tortue (van. grande). Thalia. Hubn. V. Séléné (argynne). Thaumas. Esp. Hufn. Borkh. F. Bande noire (hesp.) Thelephassa (satyre!. Suppl. p. i84 et 354, pi. 28. Tlietephassa. Hubn. Hemprich et Ehrenberg. T^. Thelephassa (satyre), Thérapné (hesp.) Suppl. p. 264, pi. 42. Therapne. Ranibur. V. Thérapné (hesp.) Thersamon (polyom.) tome 11, p. 177, pi. v. xxii. Thersamnn. Fab. Esp. Borkh. Ochs. V. Thersamon (pol.) — Bergstr. V. Argiolus (polyom.) Tlietis. Esp. V. Dorylas (polyom.) — Naturf. Borkh. Schn. Bergstr. y. Adonis (polyom) — Hubn. Illig. V, Inès (satyre). Thia. Hubn. F. Apolline (haL). Thomyris. Herbst. V. Ossian (argynne). Thoré (argy.) Suppl. tome i, p. 118, pi. 19. Thore. Hubn. Ochs. Boisd. V. Thore (argynne). TiGÉLius (satyre). Suppl. p. 199, pi. 3o. Tigelius. Bonnelli. Rambur. V. Tigélius (satyre). Tiplion. Esp. Herbst. Deprun. Borkh. Ochs. etc. F. Iphis — (satyre). Schrank. Naturf. F. Davus (satyre). TiRCis (satyre), tome i, p. i63, pi. 8 secund. Tircis {le). Engram. Geoff. F. Tircis (satyre). — Cram. Herbst. F. Phryné (satyre). TiRÉsiAS (polyom.) Suppl. p. SSj. Tircsias. Esp. Bergstr. Naturf. Borkh. etc. V. Amyntas (pol.) — Hubn. Ochs, F. Tirésias (polyom.) 464 T A B I, 1-: ALPHABÉTIQUE Tisiphone. Esp. V. Alecton (satyre). Titania. Hubn. Herbst. Esp. F. Amalhuse (argynne). Titea. Klug. F. Darceti (satyrus). TitHONius (satyrns). tome i, p. i54, pi. 7. Tithonius. Linn. Herbst. Bergstr. Fuessl. f. Amaryllis (sat.) Titlinnus. Lewin. Ochs. F. Amaryllis (satyre). — Hubn. Illig. F. Eros (polyom.). Titire {le), Engram. V . Bathséba (satyre). Titus [hesp.) Fah. tome 11, p. '203. Tortue (vanesse petite), tome i, p. gi, pi. 5 seciind. Tortue (vanesse grande), tome i, p, 88, pi. 6. Tortue [la moyenne). F. Xanthomelas (vanesse). Tremulœ. Esp. F. Sylvain (nymph. grand). Tremulœ. Piller et Mitterb. F. Phœbé (mélitée). Triangulum, Fab. Ochs. F. L. album (vanessa). Triclaris. Hubn. F. Ossian (argynne). Tristan (satyre), tome 1, p. 170, pi. 7. Tristan {Je). Geoff. F. Tristan (satyre). Trivia (mélitée). Suppl. p. i38, pi. 22. TrU'ia. Hubn. W. V. Illig. Ochs. F. TrJvia (mélitée). — Esp. Herbst. Borkh, Schn. F. Cynthie (mélitée). — Lang. F, Athaîie (argynne). — Schrank. F. Cinxia (argynne). Tullia. Illig. Hubn. Muller. F, Davus (satyre). Tiirnus {^pap.) Linn. tome 11, p. 12. Tyndarellus. Herbst. F. Dromus (satyre). Tyndarus. Esp. Ochs, F. Dromus (satyre). Typhis. E-p. Schn. Lang. F. Corydon (polyom.) Ulissiponensis. Petiver. F. Rumina (thaïs). Unedonis Hubn. (Texte). F. Jasius (nymph.) Urtic* (vanessa). tome 1, p. 91, pi. 5 secund. Urticœ vai . Boisd. F. Ichnusa (vanessa). ET SYNONYMIQUE 465 Urticœ. Linn. Fab. RubD. Ochs. etc. F, tortue (van. petite). V. ALBUM (vanessa). Suppl. p. i45, pi. 23. F. album. Linn. Fab. W.V. Hubn. Ochs. etc. F. V, blanc(van). Fau album. Esp. Herbst. Borkh. Schn. F. L. blanche (van.) F. BLANC (vanesse). Suppl. p. i45. pi. 2 3. F. blanc [le). Engram. F. V. blanc (vanesse). Falaisien {le). Engram. tome i, p. 52. F. Tabac d'Espagne (argynne). Falesina. Herbst. Esp. F , Paphia (argynnis). Felleda. Naturf. F. Silène (satyre). Fenilia, Bergstr. F. Adonis (polyom.) Fenula. Hubn. F. Lineola (hesp.) Verge d'or (polyom. de la), tome i, p. I02, pi. 9 securul. et pi. 10 secund, Fertumne {le). Engraram. /^. Aurore (coliade). Fidua. Bergstr. Muller, F. Tristan [satyre). Violette (argynne petite), tome i, p. &Q ., pi. 4 seturid. e pi. 4 quint. Fiolette {^la grande). Engram. F". Daphné (argynne). — (la petite). Engram. /'. Violette (argynne petite". Virgula. Hubn. F, Lineola (liesp.) VuLCAiN (vanesse). tome i, p. 99, pi. 6. Fulcain (/e). Geoff. Engram. F. Vulcain (vanesse). ViGAUR^ (polyom.) tome i }>. 202, pi. g, sec. et pi. 10. ver. Figaurcœ. Hufn. F. Hiéré (polyom.) — Linn. Fab. Hubn. Ochs. etc. 7^. Verge d'or (pol. delà;. — Fiiessl. Schwarz. Scop. /^. Phlieas (polyom.) fF. album. Knoch. Borkh. Hubn. Ochs. F. W. blanc (poly.) W. BLANC (polyom.) t. i, p. 188, pi. 9 et pi. g tert. fF. latinum. Lang. F. W. blanc (polyom.) 466 TA.BLE ALPHABÉliQUE ET SYNONYMIQUÈ. Xanthé (polyom.) tome i, p. 196, pi. 9 sec, et pi. 10 sec. Xanthe. Fab. Bokh. Rossi. V. Xanthé (polyom.) — Hubn. W. V. V. Thersamon (polyom.) — Lang. f^. Hellé (polyom.) Xanthomélas (vanesse). Suppl. p. 147, pi- ^3. Xanthomelas. W. V. Herbst. Esp. Illig. Hubn. Ochs. etc. F, Xanthomelas (vanesse) . XiPHiA (satyre). Suppl. p. 288, pi. 46. Xi»kiei: Fab. Ged. Boisd. V. Xiphia (satyre). FIN DE LA TABLE. ERRATA ET ADDENDA. TEXTE. Page 70, i'* ligne, au lieu de M. le docteur Feriou , de Tu- rin, lisez : M. le docteur Ferrero, de Turin. Page i34, ligne 1 1 , au lieu de Eduna, lisez : Iduna. Page 186, ligne 3, au lieu de Yakaleni, lisez : Yakakenï. Delà page 175 à la page 181, au lieu de planche 2 fi, lisez :p\. 27. De la page 184 à la page 196, au lieu de pi. 27, lisez : pi. 28. De la page 191 à la page 198, au lieu de pi. 28, lisez: pi. 29. De la page 196 à la page 199, au lieu de pi. 29, lisez : pi. 3o. De la page 2o3 à la page 207, au lieu de pi. 3o, lisez : pi. 3i. De la page 209 à la page -2 1 I, au lieu de pi. ^i, lisez : p\. Sa. De la page 21 3 à la page 216, au lieu de pi. 32, lisez : pi. 33. De la page 218 à la page 222, au lieu de pi. 33, lisez : pi. 34 De la page 224 à la page 228, au lieu de pi. 34, lisez : pi. 35. De la page 23o à la page 234, au lieu de pi. 35, lisez : pi. 36. De la page 236 à la page 238, au lieu de pi. 36, lisez : pi. 37. Page 298. Satyr. Cecilia, au lieu de pi. 48, fig. 1, 2, lisez- pi. 49, fig. 6, 7. Page 3o3 , ligne 11, au lieu de celles que nous venons de nommer^ lisez : celles de l'espèce que nous venons de nomraer. Page 325, lig. 6, au lieu de Mont-Fenat, lisez : Mont-Serrat. Page 334, lig. g, au lieu de Thelephana, lisez : Tlielephassa, Page 344. Argynnis Chariclea , au lieu de pi. 44, fig. 6, 7, lisez : pi. 48, fig. 1,2. Page 358, ligne 17, au lieu de la description qu'en donne Ochsenheimer , lisez : la description que Ochsenheimer donne du vrai Tessellum. Page 395, ligne 20, au lieu de Syriux, lisez : Syrinx. ,0 "à-lt^'Si^Si ■S'. ^ ^X> ^^ vis. _.-^^ r. ^^ T* "^-i/. .o 'Ofo Vf '4.- Q?-' ^- -Ç? ■y'^ ^\y ^irr^ar--^ ''> ^O .v^ V/ ■^ ^ :& A ^ r If ,rt|iiiit||,y;i ^^ *b ^v- .\^ <> ■%•< '< X _^^^_ <^^ ''J" xV" ^^'-îGïSK.