THQZnAS ILWCOLN CA3ET LiBRARY 1925 HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES COLÉOPTÈRES I. SJIISTOIRE NATURELLE DES INSECTES. GENERA COLÉOPTÈRES EXPOSE METHODIQUE ET CRITIQUE DE TOUS LES GENRES PROPOSÉS JUSQFICI DANS CET ORDRE D'INSECTES, PAR M. Th. EiACORDAlRG ChfiTalier de l'Ordre de Léopold , Professeur de Zoologie et d'Anatomie comparée \ l'Uni- versité de Liège, Membre associé de l'Académie des sciences et belles-lettres de Belgiqpie, Membra correspondant ou honoraire de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, de l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie, des Sociétés entomologi(iues d« France, de Londres, de Stettin et de la Néerlande, etc., etc. TOME PREMIER CONTENAIiT LES FAMILLES DES CICINDÉLÈTES, CARABIQUES, DYTISCIDES, GYRINIDES ET PALPICORNES. PARIS LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, nos HÀUTEFEUILLE, 12. 1834. PRÉFACE. Un traité général des Insectes de l'ordre des Coléoptères «st, dans l'état actuel de l'Entomologie, un travail d'une telle éten- due, que ce n'est pas sans d^ langues hésitations et une juste méfiance de mes forces, que je me suis décidé à entreprendre celui-ci. Lorsque j'eus enfin cédé aux sollicitations réitérées de l'honorable éditeur des Suites à Buffon^ je dus me demander quel était le meilleur plan à suivre pour que cet ouvrage fût à la fois de quelque utilité pour la science et digne de prendre place dans le recueil dont il doit faire partie. Je pouvais , en premier lieu, composer une sorte d'ouvrage élémentaire, dans lequel la classification eût été subordonnée à l'exposition des moeurs de ces insectes, en n^e contentant de «iter les principaux genres, d'en créer quelques nouveaux j et VJ PRÉFACE. de décrire les espèces les plus saillantes. Un tel plan eût été de facile exécution ; mais c'était parcourir une route.battue depuis longtemps, et je renonçai promptement à cette idée. Je pouvais encore, prenant un essor plus hardi, essayer de fonder une méthode qui me fût propre, et, mettant à profit les matériaux inédits qui abondent dans les collections, établir de nouveaux genres en foule, et décrire toutes les espèces qui ne le sont pas encore et que j'eusse pu me procurer. Mais, ou- tre que j'eusse dépassé de beaucoup les limites qui me sont assi- gnées par les convenances de l'éditeur, c'était me lancer dans un champ sans bornes, et trop oublier peut-être que les longs projets ne me sont plus guère permis; je fusse certainement resté à mi-chemin. Enfin, un troisième parti restait à prendre, celui-ci : la science, ce me semble, a moins besoin, à l'heure qu'il est, de méthodes et de coupes génériques nouvelles, que de réunir ses matériaux dispersés de toutes parts , de dresser, en quelque sorte, l'inventaire de ses richesses, en un mot, de voir où elle en est, pour me servir d'une expression vulgaire. La littérature entomologique est déjà immense et le devient chaque jour da- vantage. Quelques entomologistes ne le savent pas assez; parmi ceux qui en connaissent toute l'étendue, combien n'en est-il pas qui, par suite de circonstances diverses, ne peuvent, lorsqu'ils veulent entreprendre un travail, se livrer aux recherches préa- lables qui leur sont nécessaires ? De là, entre autres résultats fâcheux, l'extension alarmante de la synonymie, cette lèpre des sciences naturelles. Un ouvrage qui épargnerait, ne fût-ce qu'en partie, aux personnes dont je parle, ces recherches indispensa- bles, ne pourrait, manifestement, que leur être utile, à la con- dition toutefois qu'il fût aussi complet que possible, et que les sources y fussent soigneusement indiquées. Ce peu de mots suf- PBÉFACB. Vl] fit pour donner une idée du plan auquel, toutes réflexions fai- tes, j'ai cru devoir m'arrêter. On voit, d'après cela, qu'un pareil ouvrage ne peut plus être qu'un Gênera, et qu'il ne comporte ni création de {jenres nouveaux, ni description d'espèces iné- dites, ni de grands développements sur les mœurs. Mettant donc tout amour-propre de côté, je me suis, pour ainsi dire, constitué simplement, quant aux genres, le rappor- teur des travaux d'autrui, ne me léservant ma liberté que pour les disposer dans l'ordre qui uie paraîtrait le plus convenable. Dès lors mon premier soin a dû être de recbercher tous ceux, sans exception, qui ont été proposés jusqu'à ce jour; le nombre ne peut en être estimé à moins de G,ooo. Erichson en a énuméré 5, 180, en 1846, dans le Nomenclator zoologîcus de M. Agassiz, et c'est rester au-dessous de la réalité que de porter à 1,000 ceux omis dans cet ouvrage ou qui ont été établis de- puis son apparition. Cette multitude de genres peut, au point de vue de mon travail, se partager en trois catégories. La première comprend ceux que j'ai pu examiner en nature; je les ai étudiés avec tout le soin dont je suis capable, en véri- fiant leurs caractères à l'aide de dissections, quand les exem- plaires m'appartenaient. J'encours, par conséquent, la responsa- bilité entière des erreurs que j'ai pu commettre dans les caractères que je leur al assignés. Je mets dans la seconde ceux dont je n'ai pu me procurer des représentants, mais qui ont été caractérisés d'une manière satisfaisante par leurs auteurs. Dans la troisième, enfin, figurent ceux, malheureusement trop nombreux, que je n'ai pas^yu non plus en nature, et qui sont accompagnés de caractères superficiels, incomplets et par- fois faux. Il va sans dire que j'ai été souvent réduit aux conjec- tures sur la place à leur assigner. Viij PREFACE. Tout genre qui n'est pas caractérisé n'étant qu'un inot sans signification, je n'avais naturellement pas à m'occuper de ceux qui sont dans ce cas, et je ne me suis même pas astreint con- stamment à les citer dans la synonymie. Quant aux espèces, elles sont rejetées en notes, et, dans la plupart des cas, je n'indique que celles qui ne se trouvent pas dans quelque ouvrage capital relatif à la famille ou à la tribu dont elles font partie. Il est des livres que tout entomologiste qui n'est pas un simple collecteur, doit posséder, tels que, par exemple, le Specîes de Dejean sur les Carabiques, le travail de M. Burmeister sur les Lamellicornes, etc. C'est aux ouvrages de cette importance que je renvoie le lecteur, en me contentant de citer les espèces qui n'y sont pas mentionnées. Ces espèces ne sont nullement classées d'après leurs analogies, ce qui était impossible , mais d'après leur patrie, et je demande qu'il soit bien entendu que je ne garantis pas toujours qu'elles appar- tiennent réellement aux genres auxquels elles sont annexées. Mon rôle se borne à signaler leur existence au lecteur, à lui in- diquer où il trouvera leur description j c'est à lui de vérifier leur valeur. Les premiers états des insectes sont, dans une foule de cas, très-utiles pour contrôler la classification. En effet, on peut dire, à priori, que les larves d'un groupe réellement naturel doivent avoir entre elles les mêmes analogies que les insectes parfaits, et la pratique est ici presque toujours d'accord avec la théorie. J'ai donc eu soin de donner dans les généralités de chaque fa- mille et de chaque tribu, quand cela était nécessaire, une des- cription sommaire, mais suffisante, des larves, et d'indiquer pour chaque genre celles qui sont connues. Mon travail, sous ce rap- port, se trouve considérablement simplifié pour l'avenir, grâces au catalogue de ces larves que deux de mes anciens élèves, PRÉFACE, JX MM. F. Chapuis et E. Candèze, ont publié récemment dans le huitième volume des Mémoires de la Société royale des sciences de Liège. J'avais même, dans l'origine, fait pour l'anatomie des Co- léoptères ce que je viens de dire de leurs larves^ mais je me suis aperçu que ces détails prenaient plus de place que je ne l'avais d'abord pensé, et je les ai complètement supprimés à l'impres- sion. Enfin, quant aux citations dont cet ouvrage est rempli, elles ont été vérifiées avec soin, sauf dans un très-petit nombre de cas où il m'a été impossible de me procurer les ouvrages aux- quels elles se rapportent ; il n'y en a peut-être pas trois sur cent qui soient de seconde main. Si donc ces citations sont parfois trouvées fautives, le lecteur doit attribuer ce fait à un lapsus calamî ou à une erreur de typographie. Tel est, en aussi peu de mots que possible, l'exposé de ce que j'ai voulu faire. Reste à savoir si l'exécution aura répondu à l'idée; le public entomologique en jugera. J'aurai atteint mon but si j'ai épargné un travail fastidieux aux auteurs qui, avant de publier quelque chose, s'enquièrent de ce qui a été fait avant eux, et, surtout, si j'ai fait voir à ceux qui débutent où eu est, en ce moment, la science, et quelles recherches il faut faire avant de donner comme nouveaux un genre ou une espèce. Cet ouvrage n'aura pas de supplément et ne peut même pas en avoir, car ce supplément n'aurait pas de fin. Ce n'est qu'un ta- bleau de la science dans un moment donné. Peu d'années suffi- ront pour qu'il ait cessé d'être fidèle ; mais j'aurai du moins pré- paré les voies à ceux qui voudront le recommencer. Encore un mot et j'ai fini. Parmi les planches qui accompa- gnent ce travail, il en est plusieurs qui étaient destinées primiti- vement à un ouvrage dont l'auteur a depuis longtemps abau- X pbéfacb. donné l'entomologie, et qui n'a pas été publié. J'ai dû les accepter, et j'en décline la responsabilité. Quant aux autres, je réclame en leur faveur un peu d'indulgence. Je n'ai pas pu les exécuter moi-même, et, dans la ville que j'babite, il n'existe aucun dessinateur pour l'histoire naturelle. Les artistes que j'ai dû employer étant complètement étrangers à cette science, et ne comprenant pas toujours bien, malgré mes explications, le? objets qu'ils avaient sous les yeux, n'ont pas pu, dans tous les cas, les reproduire avec l'exactitude désirable. Liège, janvier 1854. GEMEEA DES COLÉOPTÈRES. CLASSE DES INSECTES. Ordre COLÉOPTÈRES. Organes buccaux composés d'un labre, une paire de naandibules, une paire de mâchoires et une lèvre inférieure palpigères, tous libres. — Prolhorax non soudé au mésothorax. — Quatre ailes ; les supérieures ou élytres plus ou moins solides, unies par une suture droite, quand elles sont fermées, et recouvrant les inférieures; celles-ci membra- neuses, pliées transversalement au repos. Métamorphoses complètes. — Larves à tête distincte, hexapodes ou apodes. — Nymphes inactives, enveloppées d'une membrane lâche, laissant voir les organes de l'insecte parfait. L'organisation des Insectes en général, et celle des Coléoptères en particulier, étant exposées dans une multitude d'ouvrages, il me paraît superflu d'entrer dans aucun détail à ce sujet. Quiconque aborde l'étude spéciale de l'un des ordres de cette classe d'animaux, doit connaître leurs divers organes, les noms que ces organes ont reçus, et avoir au moins une idée de l'histoire scientifique de la classe entière. Supposant donc que le lecteur possède ces notions indispensables, je me bornerai à quelques courtes observations sur l'état actuel de l'étude des Coléop- tères au point de vue systématique. Latreille, en introduisant les familles naturelles en entomologie, à l'i- mitalion de ce qu'avait fait L. De Jussieu pour la botanique, a donné à cette science sa forme définitive, et il ne peut plus être question désor- mais que de perfectionner sa méthode, en augmentant ou diminuant le nombre de ses familles, mais surtout en les épurant et précisant mieux leurs caractères. C'est ce à quoi tendent les efforts incessants des ento- XI] GENERA DES COLÉOPTÈRES. molo'ïistes, et tous leurs travaux, généraux ou partiels, n'ont au fond pas d'autre but. Pour ce qui concerne les Coléoptères spécialement, quand on examine quels ont été les résultats les plus généraux de ces efforts, on peut con- stater ce double fait : d'abord que les groupes d'un rang élevé établis par Lalreille ont été profondément modifiés; en second lieu, l'emploi de caractères restés inconnus à ce grand entomologiste ou dont il avait à peine fait usage. Sur le premier point, je veux dire que les sous-divisions ou tribus des familles de Latreille ont, à l'heure qu'il est, éprouvé le même sort que les genres de Linné ; en d'autres termes, que de même que les fa- milles en question sont pour la plupart les genres linnéens, de même les tribus dont elles se composent sont presque toutes devenues des fa- milles. Si, tout en montant ainsi d'un degré dans l'échelle systématique, ces tribus fussent restées subordonnées à des groupes supérieurs, au fond rien n'eût été changé. Mais ces groupes supérieurs ont été suppri- més, de sorte que les familles actuelles n'ont plus de lien qui les rat- tache ensemble et sont complètement indépendantes les unes des autres. Un exemple fera comprendre ceci. Dans ses derniers ouvrages systéma- tiques, Latreille a placé en tête de l'ordre actuel sa famille des Carnas- siers, laquelle est divisée en Carnassiers terrestres et Carnassiers aqua- tiques. Les terrestres, à leur tour, sont partagés en deux tribus : les Cicindélètes et les Carabiques; les aquatiques n'en forment qu'une seule, la tribu des Hydrocanthares. Or, maintenant la famille des Carnassiers n'existe plus, et les tribus que je viens de nommer constituent autant de familles isolées ; les Hydrocanthares même en forment deux. Que l'on parcoure les ouvrages en question, en les comparant aux travaux entomologiques les plus récents, et partout, ou à peu près, on trouvera un résultat semblable. Erichson est l'auteur de ce changement (i) qui semble en voie d'être généralement adopte. On peut néanmoins se demander s'il y a là un progrès véritable ; je pencherais volontiers vers la négative. En effet, toute classification n'est qu'un assemblage de groupes rapprochés en raison de leurs analogies, et dont les supérieurs contiennent et enve- loppent pour ainsi dire les inférieurs de degré en degré, jusqu'aux genres qui constituent les unités systématiques (2). Ces groupes n'étant que (1) Die Kœfer cler Mark Brandenb. in-S»^ Berlin, 1838-39. (2) On objectera peut-être que ce sont les espèces et non les genres qui con- stituent ees unités. Mais je crois qu'il faut distinguer entre les unités sys- tématiques et celles qu'on pourrait appeler zoologiques. Celles-ci sont constituées par les individus et se manifestent sous quelque aspect que nous envisagions les animaux 3 elles sont en même temps inséparables, dans notre esprit, de l'idée d'espèce. La notion du genre ne s'éveille, au contraire, eu nous, qu'avec celle de classification. Dès lors, le genre semble, plutôt que l'espèce, former l'unité systématique. GENERA DES COLÉOPTÈRES^ Xiij des conceptions de notre esprit, nous pouvons en multiplier ou dimi- nuer le nombre à volonté, sans qu'il soit possible en cette matière de préciser le point où il convient de s'arrêter, témoin les dissentiments sans fin qui existent à cet égard parmi les naturalistes, selon que la na- ture de leur esprit les porte vers la synthèse ou vers l'analyse. Toute- fois, à défaut de réglés absolues, reste la faculté d'appréciation, et dans le cas actuel, la question consiste à savoir si les rapports incontestables qui unissent les Cicindélètes , les Carabiques et les Hydrocantbares, ne doivent pas être exprimés, ce qu'avait fait Latreille en établissant sa famille des Carnassiers. En la détruisant ainsi que les autres, Erichson a cessé de rendre sensibles ces rapports ; aussi les familles qu'il a ad- mises dans sa méthode sont-elles simplement juxtaposées comme le sont les genres eux-mêmes dans les ouvrages de Linné et de Fabricius. Je ne parle pas de la suppression du système tarsal qui est encore un des traits de la méthode d'Erichson, attendu que ce système n'a jamais été universellement adopté et qu'Erichson n'a pas innové en ne l'admet- tant pas. Ainsi que l'a très-bien fait observer M. Weslwood (1), si La- treille lui est resté Adèle jusque dans ses derniers écrits, ce n'est pas qu'il se fit aucune illusion sur sa valeur, mais uniquement parce qu'il déses- pérait d'arriver, par une autre voie, à un arrangement plus naturel (i2). La véritable objection contre ce système consiste en ce qu'il oblige de séparer des groupes qui sont voisins sous d'autres rapports (ô), et non pas dans l'existence, chez les Tétramères et les ïrimères, d'un petit article à la base du dernier, qui fait que leurs tarses en comptent réel- lement un de plus que ne l'expriment ces mots. Cet article étant con- stamment rudimentairc , ces insectes se trouvent dans une condition qui leur est propre, et M. Westwood (-4) a mis fin aux discussions dont ils ont été l'objet en faisant voir qu'il ne s'agissait ici que de mots nou- veaux à créer pour exprimer cet état de choses, et en proposant ceux de Pseudotétramères ou Subpentamères , et de Pseudotrimères ou Subté- Iramères. Néanmoins , tout en cessant d'attribuer au nombre des articles des ; (1) An Introd. to Oie mod. Classif. of. Ins. l, p. 38. (2) Dans son Gênera Crustaceoriim et Insedorum (I, p. 172) se trouvent ces mots remarquables : « Articulorum tarsorum progressio numeiica in me- thodo naturali non admittenda. » Voyez en outre ses Considérations générales sur les Crustacés, les Arachnides et les Insectes, p. 67. (3) On pourrait lui adresser une objection plus fondamentale encore, à savoir, que baser uniquement sur un caractère d'aussi peu d'importance fonctionnelle la classification d'un groupe d'animaux qui ne comprend, à l'heure qu'il est, pas moins de 80,000 espèces, c'est un procédé incompatible avec la méthode naturelle, dont le principe est de s'appuyer sur l'ensemble des organes et non pas sur un organe isolé. Autre contradiction non moins remarquable : l'ordre des Coléoptères est le seul où les tarses jouent ce rôle dominateur. (4) Loc. cit. p. 44. Xjv 'gênera des coléoptères. tarses le rôle primaire qu'on lui avait fait jouer, il' ne faut pas rabaisser son importance réelle. Si l'on examiçe les résultats généraux qu'a pro- duits sa suppression dans les systèmes actuels, on voit qu'en définitive ils se bornent à l'iniercalation parmi les Pentamères de quelques genres d'Hétéromères, de la majeure partie des Xylophages et de la totalité des Dimères de Latreille. A part cela, les vastes groupes des Hétéromères et des Télraraères sont restés intacts ^ se refusent à admettre dans leur série aucun genre qui soit Pentamère. Leurs nombreuses familles ne se laissent pas davantage séparer les unes des autres; qu'on essaie de le faire et l'on renoncera promptement à cette idée. Ce fait est certaine- ment remarquable. Quoi qu'il en soit, cet ouvrage étant destiné à présenter le tableau de la classification des Coléoptères dans sa forme la plus récente, j'ai cru devoir me conformer aux idées d'Erichson, sauf quelques changements dans le nombre et la situation relative des familles qu'il a admises. Mal- heureusement, la mort prématurée et à jamais regrettable de cet excel- lent entomologiste, ne lui a pas permis de mettre la dernière main à sa méthode. Pour la connaître, il faut recourir à trois de ses ouvrages. Deux d'entre eux, qui sont des Faunes locales, ne contiennent qu'une partie de ces familles (i) et ne peuvent servir pour le but que j'ai en vue. Elles sont toutes nommées dans le troisième (2), mais par ordre alphabétique ; je suis néanmoins obligé d'en emprunter la liste à ce der- nier : Anlhicides, Cistélides. Anisotomides. Clériens. Atopiies. Coccinellides. Brenthides. Colydiens. Buprestides. Cryptophagides. Byrrhiens. Cucujipes. Carabiques. Curculionites. Cébrionites. Cyphonides. Cérambycins. Dermestins. Cicindélètes. Dyslicides. Cisides. Elalèrides. (1) Le premier est celui cité plus haut {Die Kœf. d. Mark Brand.) et con- tinué sous le titre à&Naturgeschichte der Insekten Deutschhinds(Berlm, 1847-48); il contient tous les Pentamères et les familles Intercalées parmi eux. — Le se- cond, intitulé : Conspectus insectorum Coleopterorum quœ in republica Pe- ruana observata sunt fNViegmanns Archiv. 1847, I, P- 67 sq.), ne comprend que les familles qui ont des représentants en Amérique et en particulier au Pérou. (2) Le Nômenclator zoologicus d'Agassiz, dont Erichson a rédigé, ou plutét revu la partie entomologique. Le tableau que je reproduis se trouve eu tête de l'ordre des Coléoptères. GBMEKA DES COLEOPTERES. xy Endomychides. Erotylènes. Eucncmides. Géorryssiens. Gyrinitcs. Hétérocérides. Histériens. Hydrophiliens. Lagriaires. Lamellicornes. Lampyrides. Lalhridiens. Lycides. Mélandryades. Méloïdes. Mclyrides. Mordellones. Mycétophagides. OEdémériles. Parnidcs. Paussilcs. Phalacrides. Psélaphiens. Pyrochroides. P»hipicérides. Rhysodides. Salpingides. Scaphidilcs. Scydménides. Silphales, Staphyliens. Tcléphôrides. Ténébrionites. Throscites. Trichoptérigiens, Depuis ces travaux d'Erichson, l'ouvrage le plus imporlant, et basé sur les mêmes principes, qui ait paru, est celui de M. L. Uedtenbachcr sur les Coléoplères de l'Autriche (1). Toutes les familles y étant expo- sées, sauf un très-petit nombre qui sont exclusivement exotiques, il ne sera pas inopportun d'en donner la liste, attendu que leur arrangement relatif diffère à beaucoup d'égards de celui qu'Erichson eût probable- ment suivi s'il eût fait connaître son dernier mot à cet égard. Cicindelae. Carabi. Dytisci. Gyrini. Hydrophili. Sphœrii. Parni. Elmides. Silphae. Scaphidii. Anisotomœ. Isilidulae. Colidii. Cucujj. Cryplophagi. f^athridii. Mycetophagi. Dermestae. Georyssi. Byrrhi. Throsci. Histri. Scarabaei. Buprcsli. Elalcres. Cyphones. Telephori. Malachii. Cleri. Plini. (1) Fauna Austriœ; Dk Kœfer, inS», Wien. 1849. XVJ GEXER DES COtÉOPTÈEÈS. Anobii. Helopes. Bostrichi. Cistete. Hylesini. Serropaîpi. Curculiones. Mordellae. Cerambices. Cantharides. Chrysomelae. Lagriae. Clypeastres. Pyrochfose. Coccinellae. Anlhici. Lycoperdinae. Scydmseni. Tenebriones. Pselaphi. Opatri. Clavigeri. Blapes. Staphylini. Pour ce qui me concerne, je ne saurais en ce moment donner un tableau analogue à celui qui précède. Le sujet est trop vaste pour être de prime-abord embrassé dans son ensemble. Erichson et M. L. Redtenbacher se sont conformés tous deux à l'u- sage généralement suivi, depuis Latreille, de mettre les espèces carnas- sières en tête de l'ordre. Il n'y a jamais eu à cet égard que deux opi- nions parmi les entomologistes : celle-ci et celle de Linné, Fabricius, Olivier et leurs contemporains, qui assignaient cette place aux Lamel- licornes. De nos jours, MM. Ilope (i), Burmeister (2) et Blanchard (5) ont de nouveau réclamé la priorité en faveur de ces insectes. Les deux derniers se sont appuyés principalement sur ce que leur système ner- veux est à son maximum de concentration, les ganglions de sa chaine abdominale étant réunis chez la plupart d'entre eux en une grosse masse située dans le thorax. Mais, outre que ce système, comme l'a dit M. De Siebold (4), « varie quelquefois tellement dans les limites d'un même groupe qu'il ne se ressemble nullement chez des espèces d'ailleurs très-voisines sous tous les autres rapports, » il y a des objections sé- rieuses à faire sur la valeur qu'il faut attribuer à la centralisation de ses ganglions Ihoraciques et abdominaux (5). (1) The Coleopt. Manual, part. L (2) Handb. der Entomol. Bd. III. (3) Hist. nat. d. Ins. l, p. 202, et Ann. d. Se. nat. Série 3, V, p. 317. (i) Manuel d'Anat. compar. Trad. franc. I, p. 554. (5) Le système nerveux des Insectes a été tour à tour considéré comme re- présentant le système cérébro-spinal, les ganglions intervertébraux et le grand sympathique des Vertébrés. Aujourd'hui que l'on sait que ces animaux pos- sèdent un système spécial (nerfs stomato-gastriques) pom- les organes de la vie végétative, et que leur chaîne ventrale se compose de fibres de nature diffé- rente, les unes sensibles, les autres motrices, la première des opinions ci-dessus est la seule admissible. Lès lors, ce sont les ganglions sus- et sous-œsophagiens, d'où partent les nerfs des sens et ceux des organes buccaux, qui représentent le cerveau des animaux supérieurs, et c'est leur plus ou moins de développe- ceNera des coléoptères. xvij Une autre considération peut être invoquée à l'appui de la préémi- nence dans l'ordre actuel des espèces carnassières. Parmi les Vertè- bres, c'est le plus ou moins de ressemblance avec l'homme qui décide de la place que chaque groupe doit occuper dans l'échelle zoologique. Chez les Invertébrés, ce terme de comparaison faisant défaut, il faut recourir à un autre qui ne peut être, ce me semble, que la nature des rapports que ces animaux ont avec le monde extérieur. Or, comme ces rapports sont principalement déterminés par le genre de nourriture, celle-ci joue dans la question dont il s'agit, un rôle de premier ordre. Si cela est admis, il est incontestable' que les substances animales sont d'un rang supérieur aux substances végétales, et que, parmi les pre- mières, il en est de même de celles qu'anime la vie à l'égard de celles qui en sont privées. A ce point de vue on ne saurait douter que les Coléoptères carnassiers doivent être placés en tête de l'ordre. Au surplus, cette question est subordonnée à une autre plus générale, à l'idée qu'on se fait des rapports que les êtres vivants ont entre eux. Les naturalistes ont à peu près épuisé tous les procédés graphiques à l'aide desquels ces rapports peuvent être rendus sensibles aux yeux. Ainsi on se les est successivement représentés sous la forme d'une chaîne continue (Bonnet), d'une carte géographique (Linné), d'un arbre ramifié dichotomiquement ou non (Lamarck), d'un assemblage de cer- cles enchâssés les uns dans les autres (Mac-Leay), d'une sphère pleine (Kirby), d'une réunion de groupes d'inégale grandeur, les uns princi- paux, les autres satellites (Milne-Edwards), d'un ensemble de lignes parallèles (BruUé), etc. Parmi ces nombreuses opinions, on voit qu'il n'en est que deux, celles de Bonnet et de Lamarck, oii il est absolument indispensable de déterminer le groupe qui doit servir de point de départ ; dans les autres, il est plus ou moins indifférent de commencer par l'un ment et de complication (déjà M. Dujardin y a signalé récemment des organes spéciaux chez les abeilles^ si remarquables par leur instinct) qui devrait décider de la prééminence relative des espèces. Mais leur structure intime est si peu connue, qu'à peine a-t-on essayé de compar'br leurs diverses parties à celles du cerveau des Vertébrés, et qu'on peut dire qu'à cet égard notre ignorance est complète. Dès lors, également, la chaîne abdominale, qui fournit principale- ment des nerfs aux muscles du tronc et des organes locomoteurs, ne peut plus correspondre qu'à la moelle épinière des Vertébrés^ et sa centralisation ne semble pas avoir beaucoup plus d'importance que le raccourrissement qu'on observe quelquefois dans cette dernière, par exemple, chez quelques Chéloniens èl le Poisson-Lune. Si cette centralisation produit quelques résultats, ceux-ci doivent porter sur les organes locomoteurs ou sur le plus ou moins de mobilité des segments abdominaux, comme l'a dit BI. Strauss-Durckheim. Mais les faits jettent plutôt du doute sur cette théorie qu'ils ne la confirment. Le Hanneton, par exemple, qui devrait, avec son volumineux ganglion thoracique, jouir d'une énergique locomotion^ est, au contraire, un des insectes qui volent et qui mar- chent le plus mal. D'un autre côté, son abdomen sans ganglions est notablement plus mobile que celui d'un Carabe ou d'un Lucane, qui en est pourvu. Coléoptères, Tome L * Ifjfj 4'mu m mummi m pnr i'aulr'ej èèél, bien ésiendu, ne s'appll^iidtit (ôujôùfs- ^ti'dù^ ïnvcrîcbi^cs. Quelque opinion, du reste, qu'on adopîc d 10, olim) Chaudoir, BuU. Mosc. 1850, p. 11 sq. i'oléoplères. Tome i. 2 18 CICINDitÈTES. en dessus. *— Yeux très-saillanls , réniformes, pourvus d'une orbite en dessus. — Antennes filiformes. — Prolhorax et élylrcs de forme variable; le premier toujours plus étroit à sa base que les secondes; celles-ci plus ou moins larges, et peu convexes en dessus. — Les trois premiers arlicles des tarses antérieurs des mâles, dilates, en quadrila- tère allongé, plus fortement ciliés en dedans qu'en dehors. — Sept segments abdominaux dont le pénultième échancré chez les mâles ; six seulement chez les femelles. Genre répandu sur tout le globe et aussi riche en espèces à lui seul que tons ceux de la famille pris ensemble (i). Leurs habitudes sont assez différentes et pcrmellraient de les partager sous ce rapport en plusieurs groupes. Il en est qui ne se trouvent que dans les endroits (1) Ici se rapportent toutes les espèces du Species de Dejean, moins celles qui composent sa première division et quelques autres qui appartiennent à certains des genres qui suivent. La liste suivante, que j'ai tâché de rendre aussi com- plète que possible, contient toutes celles qui ne sont pas mentionnées dans cet ouvrage. Seulement je n'ai pas tenu compte de celles comprises dans l'énumé- ration que M. Gistl (Syst. Ins. 1) a donnée des espèces du genre, ce travail étant rempli d'erreurs. Esp. européennes : C. fasciatopunctata, Germar, Faun. Ins. Europ. XIII, 1. — Ismenia, hispanica, sobrina, Gory, Ann. d. 1. Soc. ont. II, p, 175. — saphi- rina, (nigrita var.?), Genc, Ins. Sard. fasc. I, p. 4. — rubens (campestris var.?), Frivalsk. Faunus, neue Folge, p. 86. Esp. asiatiques et sibériennes : C. caspia, Jlénétr. Cat. rais. p. 94. — persica, Falderm.. Faun. ent. Transe. I, p. 4. — pontica, Stev. Mus. Mosq. p. 5. — mongolien, gemmata, Fald. Col. ab ill. Bungio, etc. p. 13. — Dejeani, xan^- thopus, Karelinii, Jagerii_, Fisch. Bull. Mosc. 1832, éd. Leq. p. 159. — in- scripta^ marcens , Zoubk. ibid. éd. Leq. p. 298. — propinqua, figurata. Chaud. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 434. — iartarica, Mauh. Bull. Mosc. 1837, n» 2, p. 10. — palustris, Motsch. ibid. 1840, p. 179. — Utterifera^. suhtrun- cata. Chaud, ibid. 1842, p. 801. — Kirilovii, Burmeisieri, Fisch. ibid. 1844, p. 6. — Nordmanni, Chaud, ibid. 1848^ p. 442. — octoptmctata^ qiiadrimacu- lata, Loew, Stettin. ent. Zeit. 1843, p. 339. — granulata, Gcbler, Bull. d. l'Acad. d. S'-Pétersb. 1843, I, p. 36. — syriaca, Buquet, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, Bull. p. xxxvi. — trapezicolUs, talychensis^ dignoscenda, connexa. Chaud. Carab. d. Cauc. p. 50 sq. — altaica, iransbaicalica, lœta, recta, Motsch. Ins. d. Sibér. p. 24. — syriaca, Trobert, Rev. zool. 1844, p. 318. — /ierèace^^ Klug, Symb. phys. ill, p. 21, f. 1.— asiatica, Brullé, N. Arch. d. Mus. I, p. 128. Esp. indiennes et de Chine : C.princcps (aurofasciata, Guérin, Dej. Calochroa fasciata, Hope, The Col. Wan. II, pi. 1, f.2) Vigors, Zool. Journ. I, p. 413.— colon, Klug, Jahrb. p. 12. — triramosa, arcuata, acuminata, superba, KoUar, Ann. d. Wien. Mus. I, p 330 sq. — auroviitata, chloropiis, tremvla, Brullé, N. Arch. d. Mus. I, p. 127. — hymalaica, L. Redtenb. in Hiigels Kashmir, IV, 2, p. 497, pi. 23 f. 1. — jyûsticalis {analis var.?), 'White, Ann. of nat. Hist. XIV, p. 422. — assamenis, latipennis, Hopei, Parry, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 84. — Shivah (Calochroa), Parry, ibid. V, p. 80.— lepida {princeps var.?), dives, Gory, Mag. d. Zool. Ins. 1833, pi. 96, 97. — quadrimaculata, Audouin, ibid. 1832, pi. 18. — dQrsoUneata, Candei, specuUf&rUt anchoralis, psammodroma, nivei- GICIKDÉLIDES. 19 sablonneux loin des eaux ; d'autres uniquement sur les bords des ri- vières ou de la mer; quelques-unes fréquentent exclusivement les forêts ; enfin un certain nombre ne se plaisent que dans les lieux cori- cincfa, Chevrol. Revue zboi. 1845, p. 95;— Prinsepsii, SaùniJ. Trans. ofthe ent. Soc. I, p. M. — exornata, tnterrwpto-fasciata, tritoma, Umbata, fhalan- gioidcs, funebris, copulata, Schmidt-Goeb. Col. Birman, p. 1. — varîipes (J^niC' tomorpha), Chaud. Bullet. de Moscou^ 1850, p. 11. — octogramma, întermedia, grammophora, imperfecta, olbopunctata, leiicoloma, striatifrons, dromîcoides, viridilabriSj chlorocMa, tetraspilotu {Euryoda), Chaud, ibid. 1852, p. 4. — j«- ponica, Guérin-Ménev. Revue zool. 1847, p. 2. Esp. australiennes et de l'Océanie : C. Lafreillana (LatreUei, Guérin, voy. d. I. Coq. Ent. p. 57), fimerata, tefragramma, Boisd. Faune de l'Océan. I, p. 2. Leguillojii, Guérin, Revue zool. 18 il, p. 120. — ioscelis, Hope, Proceed. entom. Spc. 1812, p. 45. — gutlula, Fab. Guérin, Mag. d. zool. Ins. 1835, pi. 131. — Douei, Chenu, ibid. 1840, pi. 45. — lutecincta, Pnrrylj, White, Voy. of the Erolj. and Tcrror. Ent. p. 1. — insulnris, Boyeri, maculata, variolosa^ vitiensis, MontreveUn, Hombr. et Jaquin. Voyage au pùlc Sud, Ent. Col. pi. 1, f. i-6. Rafflesia, Chaud. Bullet. de Moscou^ 1852^ p. 13. Esp. ai'ricaines : C. ornata, Klug in Ermanns Nat. Atlas, p. 27, pi. 15, f. 1. — Bruneti, vidua, Gory, Ann. tl. 1. Soc. ent. Il, p. 173. — trïlunaris, abbre- viafa, Klug. Ins; von Madag. p. 32. — danticulata, Klug. Jahrb. p. 15. — cœru- lescens, bigemina, Klug, ibid. p. 29. — viridicyanea, rufosignataj, cyanca, front cdis^plurinotata, minuta, angulariS:, drcumducto, Brullé, N. Arch. d. Mus. I, p. 11. — quadraticolUs,mixta,C\i;\\\Ci. Ann. d. 1. Soc. ont. IV, p. 436. ma- dagascariensis, Dregei, 3Iannerh. Bullet. de Moscou, 1837, no2, p. 14. cw- preola, Westw. Ann. of nat. Hist. VIII, p. 203. — flavosignata, gambiensis, mirabilis, Castcln. Et. entom. p. 139. — dongolensis, rectangularis, Klug, Symb. phys. III, pi. 21. — Unearis, assimilis, longicollis, madagascariensis, oculata, Chaud. Bull. d.Mosc. 1843, p. G&i. — erytlirocnema (Euryoda), Chaud, ibid. 1850, p. 13. — rufomarginata, iiotata, pudiça, vivida, barbifrons, gutti- pennis (Euryoda), quadripustulaia, Bohem. Ins. Caffr. l, p. 3. — saraliensis, Bocandei, anthracina, Deyrollei, FesthameUi, Caternav.tii, Nysa, pohjsita, minidula, Buquetii, flavidens. Maria, Guérin-Ménev. Re\-. et Mag. d. Zool. 1849, p. 80 et 140. — fatidica, Guérin-Ménev. Rev. zool. 1847^ p. 2. Petitii Rnppellii, Guérin-Ménev. in Lefebvre, Voy. en Abyss. p. 243 et 246. fallax, Coquer. Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, X, p. 359. Esp. arnéricâines : C. longilabris , terricola, Say in Long's Exped. II. append. — scutellaris, fulgida, Umbata, Say, Journ. of thcAcad. of Phiiad.III, p. liO. — decemnotata, Say, Trans. of the amer. phil. Soc. new Ser. I, p. -fâS. splendida, Hentz, ibid. p. 254. — venustida, Guerinii, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 177. — Proteus, albilabris, Kirby, Fauna Bor. Amer. p. 9. — peru- viana, Inca,latipmnis, Casteln. Et. entom. p. 35 et 139. — morio, limbalis, hyeroglyphica, mexicojia, 16-punctrifa, semi-cirçidaris, ocdlala, lugens, ater- rima, auréola, Klug, Jahrb. p. 6 et 29. — tenuilineata, Favergeri, hamata, ciiiliensis,altjoguttafa, BruUé, N. Arch. d.Mus. I, p. 128. — Sommeri, chloro- ct'p/t«to,Mannerh. Bull. d.Mosc. 1837, n" 2, p. 12. — peruvinna, Chaud, ibid. 1837, n" 7, p. 5. — mirunda, Reicliei, apicalis, rectilatera, Cliaud. ibid. 1843, p. 682. — macrocnema, pallifera, Mellyi, cyûnosparsa, compsa. Chaud, ibid. 20 CiCiNDéLÈTES-i verts (î*herbes; mais jusqu'ici il ne paraît pas (|u'aucune se tîenWë sur les feuilles. Les modifications qui existent nécessairement dans un groupe aussi nombreux, ont donné lieu à l'ctablissenieut de plusieurs genres, dont quelques-uns, peut-être, pourront être admis lorsqu'on aura procédé à une révision approfondie de toutes les espèces. On peut les partager en deux catégories. Dans la première, les tarses ne sont pas sillonnés en dessus (1). Le genre Calochroa de M. Hope, est établi sur quelques espèces indiennes (-2), d'un faciès robuste, ornées de couleurs éclatantes pour la plupart, mais du reste ne présentant rien de particulier. D'autres espèces (3) du même pays, dont le front est plus ou moins plane, le prolhorax trapézoïdc, les élytres déprimées et les pattes très-lon- gues, avec les cuisses postérieures dépassant notablement l'extrémité du corps, constituent le genre Abroscelis du même auteur ; mais entre elles et les espèces ordinaires, on trouve les passages les plus insensibles. Le genre Laphyra de Dupont, adopté par Dejean, ne comprend qu'une grande et belle espèce (4) du nord de l'Afrique, dont le mâle est remarquable par l'allongement de ses mandibules et les quatre der- 1852, p. 15 sq. — californica, Ménétr. Bull. d. l'Acad. d. St-Pctersb. 1843, II, j. 52. — Auduhonuy Le Conte, Boston Journ. V, pi. 18. — cyaniventris, fia- vopunctata, roseiventris (semi-circuîaris, Klug)^ fera, curvata, chlorocephala, Vasseletij, decostigma, rubriventriSj, hydrophoba, Sallei, incerta [lugens, Klug), Jiemychrysea , inspersa, unicolor, Catharinœ, smaragdina, vicina, Chevrol. Col. d. Mex. Cent, I et II. — radians, cerea, tenuilineata, humeralis, Crisfo- forii, Chevrol. Mag. d.Zool. Ins. 1841, Col. d.WQ\.-ç.^.—patagonica,sinuosa, cribrata, BruUé in d'Orb. Voy. Ent. p. 6. — Saulcyi, gratiosa, Guérin-Ménev. Rev. zool. 1840, p. 37. — vemista {Saulcyi Guérin), circumpicfa, togata, severa, Laferté, ibid. 1841, p. 37. — Nietii, Guérin-Ménev, ibid. 1841, p. 254. — cupriventris, Favergeri, Reiche, iljid. 1842, p. 240. — Claussenii, ferru- c/ata (Hœpfneri Dej. var.) palliuta, fulgidiceps, Minaritm, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 365. — amœnn, sprefa, venusta, nigrocœndea, cinctipennis, celeripes,i. Le Conte, Geod. Çol. of thc Unit. St. p. 5. — gra^' vida, imperfecta, tenuisignata, hemorrhagica, sigmoidea, latesignata, ascetp- dens, serpens, cumatilis, 3. Le Conte, Ann. of thc Lyc. of New-Yorlî, V, p. 170. — Guexiana, Chevrol. Rev. et Mag. d. zool. 1852, p. 419. — cupras- cens, tarsalis, J. Le Conte, Procecd. oftlie Acad. ofPhilad. 1852, p. 65. (1) Ces sillons des tarses ont été signalés pour la première fois par M. BruUc. Je m'en suis servi dans ma Révision de la famille comme de point de départ pour la classification de la tribu actuelle ; mais je me demande maintenant si un pareil caractère a la moindre valeur. (2) C. octonotuta, cMnensis, cquestris, princeps, etc. (3) C. tenuipes, upsilon, longipes, etc. (4) C. Ritchii, Yigors, Zool. Journ. I, p. 414 [C. Audouini, Barthélem, Ann, d. i. Soc. ent. IV; p. 597, pi. 17, A, f. 1). CrCINDÉLïDEâ. 2f hîers articles de ses antennes qui sont dilatés ; mais ce dernier caractère paraît être accidentel (l). Un faible élargissement des articles intermédiaires des mêmes or- ganes, est le seul caractère assigné par M, Guérin-Méneviile à ses EcRyARTnRo?( (2) ; ses Catoptuia ne se distinguent également que par l'existence, chez les femelles, d'un petit espace luisant sur chaque ély- tre (3). Le genre Cvlindera de M. Westwood comprend quelques petite» espèces (4) d'un faciès grêle, à prothorax subcylindrique et qui, bien qu'ailées comme les précédentes, paraissent ne jamais voler. Les Prepusa de M. de Chaudoir présentent pour caractères princi- paux : un menton court avec ses lobes latéraux presque transversaux et obtus au bout ; des mandibules très-grêles à partir de la dent basi- laire ; un labre très-court, enfin des antennes plus longues et plus grêles que de coutume; leur faciès est en outre le même que celui des Odon- tocheila. On n'en connaît qu'une espèce du Brésil (5). Le genre Cratoh^erea du même auteur, établi sur une espèce du Sénégal (e), est caractérisé principalement par le lobe des mâchoires qui est droit, comme tronqué au bout, et par le développement que prennent les mandibules chez les mâles. Dans la seconde catégorie les tarses sont sillonnés en dessus, soit dans les deux sexes, soit chez les mâles seulement. Le premier cas existe chez les Heptadonta de M. Hope, genre dont j'ai corrigé la diagnose, et changé le nom, qui exprimait un caractère sujet à varier, en celui d'EcRvoDA. Il comprend des espèces plus cylindriques que de coutume et dont le labre est court (7). Mon genre CnEiLONyonA, établi sur une seule espèce brésilienne (8), ne diiïère du précédent que par son labre plus grand, et une forme gé- nérale plus courte. Enfin , le genre jEnictomorpha de M. de Chaudoir a les tarses sil- lonnés seulement chez les mâles, les trois premiers articles dilatés aux (1) Sur vingt mâles de cette 'espèce, reçus par lui en même temps, M. Reiche n'en a trouvé qu'un seul qui eût les articles en question dilatés (Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 93). Du reste, on observe déjà quelque chose d'approchant chez les mâles d'autres Cicindela, entre autres chez la C. campestris. (2) C. Bocandeij, anthracina, lugubris, de la Guinée portugaise. (3) C. œgyptiaca.perplexa, trilumris, specuUfera, etc. d'Afrique et des Indes. (4) C. germanica, gracilis, daurica, d'Europe et de Sibérie. (5) C. mirandn, de Chaud. (6) C.Bruneti,Gûvs. (7) C. qmdripunctata, concinna, versicolor, etc., du Sénégal et de Guinée. i%)lC. chalybea, Dej. 22 CTcmnÉLÊTES. quatre tarses antérieurs, dans le même sexe, et le corps plus cylindri- que que dans aucun de ceux qui précèdent (1). Le genre Cicindela est le seul de la famille qui ait des représentants en Europe. li y en a plus de 400 espèces mentionnées dans les auteurs, mais avec des doubles emplois assez nombreux; les noms de beaucoup d'entre elles devront en outre être changés. ' ODONTOCHEILA. Casteln. Rev. ent. d. Silberm. IIj p. 34 (2). Genre très-voisin du précédent dont il ne diffèreque par les particu- larités suivantes : Labre ovale, voûté, cachant en majeure partie les mandibules, en général muni de sept dents en avanl. — 3^ article des palpes labiaux régèr'emcnt renflé chez la plupart. — Tarses sillonnés en dessus; les trois premiers articles des antérieurs moins dilatés et plus longs, ciliés des deux côtés. Ces caractères suffiraient à peine pour séparer ce genre des Cicin- BELA, mais ils sont renforces par un facics particulier et des habitudes spéciales qui souffrent néanmoins quelques exceptions, de sorte qu'on peut établir deux divisions dans le genre. Les unes ont le corps svelte, allongé, le prothoras cylindrique, les élytres étroites, parallèles et finement rugueuses; leur dessin, quand il y en a un, consiste en deux ou trois petits points blancs ordinairement latéraux, et en général assez peu distincts ; enfin le corps entier est d'une couleur métallique. Toutes les espèces vivent exclusivement dans les bois et se tiennent habituellement sur les feuilles des broussailles. Elles sont nombreuses (s), et c'est sur l'une d'elles (C. nodicornis, Dej.) que M. Hope a établi son genre Plochioceba, caractérisé uni- (1) C. analiSj Fab. et variipes, de Chaud. Des Indes or. J'avais compris la première dans le genre Euryoda. (2) Syn. Therates, Fisclier de Waldh. Ent. d. 1, Russie^ Gen. I, p. 10. — Plo- CHiocERA, Hope, the Col. Man. II, p. 18. (3) II faut y rapporter toutes leS espèces (moins la ventralis et la disttgma) de la première division' des Cigindela de Dejeàn. Aj. : C i'anVm5^ Zacordaire?^ Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 17 sq. — C. simflicicornis^'punctum^ fulgenSj rutilans, Klug, Jalni). p. 11 sq. — apicalis, Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 60. — annulicornis, Brullé in d'Orbig. Voy. Ins. p. 5. — Desmarestii, mexicana, Casteln. Et. ent. p. 35 et 5S. — cùpricùllis, Kollar, Ann. d. Wien. Mus. I, p. 3'29. — virens, Brullé, N. Arch. d. Mus. I, p. 117. — chrysochloris , rugipennis , Manb. Bull, de Mosc. 1837, n» 2, p. 9. — disfinguenduj, cognafa^ spinipenms, Chaudoir, Bull. deMosc,18i3, p. 677. — ocreafa, Reiche, Rev. zool. 1842, p. 240. — quadrilla, Chevr. Col. d. Mcx. Cent. 2,fasc. 8. —pavida, Erichs.in Schonib. Guyana, III, p. 555. CICINDÉLIDES. 23 quement en ce que les mâles ont le premier article de leurs antennes en forme de massue aplatie à son extrémité. Les autres (1) ont le corps moins allongé, mais plus cylindrique; leurs élytres finement rugueuses sont plus ou moins impressionnées ; leur couleur, au lieu d'èlre métallique, est d'un noir profond parfois bronzé et à reflets soyeux ; leur dessin est punctiforme, et encore moins apparent. A en juger par l'unique espèce (venlralis) que j'ai eu occa- sion d'observer, elles vivent aussi dans les bois, mais au bord des eaux, et ne se posent jamais sur les feuilles. Toutes les espèces de ce genre sont de l'Amérique interlropicale. Par le troisième article de leurs palpes labiaux un peu renflé, elles font jus- qu'à un certain point le passage entre la section actuelle et la suivante. PHYLLODROMA. Lacord. Mém. d. l. Soc. d. Se. d. Liège, l, p. 108. Ce sont des Odontocheila dont le labre est fortement transversal, çt muni antérieurement de une à trois petites dents; à quoi il faut ajouter que le troisième article de leurs palpes labiaux n'est pas plus renflé que chez les Gicindela. Sous le rapport des couleurs et du fades, ces insectes ressemblent complètement aux Odontocheilâ de la première division. Les espèces connues sont toutes amérrcaines et au nombre de sept (2). MEGALOMMA. Westw. Ann. and Mag. ofnat. Hist. VHI, p. 203 (3). Dent du menton à peine distincte. — Palpes labiaux plus courts que les maxillaires; leur 3" article très-renflé, le dernier très-petit, cylin- drique, obtus au bout ; 2^ article des maxillaires renflé au côté externe, déprimé et subréniforme, le 4^ trois fois plus grand, oblong et dé- primé.— Labre en ovale allongé, cachant en entier les mandibules, obtusément caréné dans toute sa longueur, muni de cinq dénis. — Télé très-forte. — Yeux très-gros, très-saillants, pourvus d'une orbite en dessus. — Prothorax subcyllndrique ou arrondi dans son milieu, avec (1) C. ventralis et disfigma. Dej. Spec. — sencma, Klug, Jalirb. p. 12. — Odont. De Gandei, Tatum, Annals of nat Hist. Ser. 2, VIII, p. 50. — Les trois suivantes me paraissent aussi devoir y être ajoutées, mais je n'en suis pas sûr : C. 7'ugipenniSj, tencbricosa, KoUar, Ann. d. Wien. Mus. I, p. 329. — speculigera, Brullé in d'Orb. Voy. Eut. p. 6. (2) Cicind. cylindricollis, Dej. Species I, p. 34. — curtilabris, aperfa, Klug-, Jahrli. p. 14 sq. — ignkollis, Lacord. loc. cit. p. 109. — prodiga, marginUabris, Erichs. Arcli. 1847, 1, p. 68. — semi-cyanea, Brullé, N. Arch. d. Mus. 1, p. 118. (3) Syn. Physodeutera, Lacord. Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, I, p. 111. ses sillons transversaux bien marqués en-dessus, beaucoup plus étroit que les élytres à sa base. — Elylres assez allongées, parallèles, peu convexes. — Pattes très-longues, Ircs-grêles; tarses sillonnés en des- sus ; les trois premiers articles des antérieurs dilatés chez les mâles (t). — Pénultième segment abdominal échancrè dans le mérae sexe. Ce genre est établi sur quelques petites espèces (2) propres à l'Ile Maurice , à Madagascar et à l'Afrique australe ; elles semblent repré" seoter dans ces pays les Odontocheila dont elles ont le faciès. DISTIPSIDERA. Westw. Mag. ofZooL and Dot. I, p. 251. Dent du menton presque nulle. — Palpes courts : le So des labiaux très-fort, déprimé, cilié sur les côtés ; le 4« court et très-faiblement sécuriforme ainsi que le dernier des maxillaires. — Labre très-grand, recouvrant les mandibules, oblongo-ovale , tronqué en avant avec une courte dent médiane et quatre plus fortes de chaque côté. — Tête grande, excavée en dessus. — Yeux grands, très-saillants, relevés, avec une forte orbite en dessus. — Antennes filiformes, grêles. — Prothorax allongé, étranglé près de ses bords antérieur et postérieur, renûé dans son milieu. — Elytres plus larges que la base du prothorax, al- longées, subparallèles, assez convexes. — Pattes longues : les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles; pénul- tième segment abdominal échancrè dans le même sexe. M. Wcstwood a fondé ce genre sur une belle espèce (D. undulala) de l'Australie qui est aujourd'hui assez répandue dans les collections. La sculpture de ses téguments présente une disposition particulière : elle consiste sur la tête et le disque des élytres en sillons onduleux, profonds et très-serrés. J'en connais deux autres espèces inédites. APTEROESSA. HoPE, The Coleopt. Man. \\, p. 159. Genre fondé sur la Cicindela grossa de Fabricius, insecte très-rare et qui n'existe, à ma connaissance, dans aucune collection de France. (1) Par suite, sans doute, d'une illusion d'optique, M. Westwood dit (jue ces tarses sont revêtus en dessous de poils en forme de massue. Ce caractère, qui n'existe pas, m'avait induit en erreur dans ma Révision de la famille. Croyant nouveau le genre que j'avais sous les yeux, et qui était bien le même que celui de M. Westwood, je l'avais établi sous le nom de Physodeuteka. (2) M. vigilans. Westw. loc. cit. p. 20}. — Cicind. adonis ( Physod. adonis, Lacord. loc. cit.), Brullé, N. Arch. d. Mus. I, p. 120. — Physod. angusticoUis , Boliem. Ins. caCfrar. I, p. 17. La Cicindela viridula de Quensel (Schœnh. Syn. Ins. III, p. 343, note) appar- tient peut-être aussi à ce genre, selon M. Westwood. ClClND£LI1>BS< 2$ D'après la. description et la figure qu'en a données M. Hope, il pré- senterait les caractères qui suivent : Palpes égaux : le dernier de tous ovale-oblong et tronqué au bout, le 3" des labiaux fortement renOé. — Labre court, un peu arrondi et muni de sept petites dents en avant. — Dent du menton forte et aiguë. — Tête assez grosse, de la largeur du prolhorax. — Yeux assez grands, oblongs, sans orbite en dessus. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes. — Prolhorax plus large que long, un peu rétréci en arrière ; ses sillons transversaux en dessus bien marqués. — Elytres-oblongues, un peu plus larges que le pro- lhorax à leur base, légèrement acuminées à leur extrémité. — Tarses un peu plus courts que leurs jambes respectives. — Corps aptère. Cet insecte paraît intermédiaire entre les Dromica et certaines CicmoELA indiennes. Sans le renflement du troisième article des palpes labiaux, il ne devrait peut-être pas être séparé de ce dernier genre (t), m'RMECOPTERA. Germar, Mag. d. Zool. Ins. A. 1843, pi. 124. L'espèce unique sur laquelle ce genre a été établi est une des plus remarquables de la famille. Je ne la connais que d'après la description et la figure qu'en a données M. Germar. Ses caractères génériques peuvent se formuler ainsi : Corps aptère. — Labre presque carré, muni de cinq dents en avant. — Troisième article des palpes labiaux renflé. — Tête grande, rétré- cie en arrière, plus large que le prothorax dans son milieu. — Yeux grands, oblongs, pourvus d'une orbite en dessus. — Antennes élar- gies, déprimées, subpcrfoliées à partir du cinquième article. — Pro- thorax assez allongé, un peu arrondi sur les côtés, rétréci en avant et à sa base. — Elytres ovales-oblongues, pas plus larges que le protho- rax à leur base, élargies en arrière, munies chacune à leur extrémité d'une petite épine suturale.— Pattes allongées, grêles ; tarses sillonnés en dessus. La forme extraordinaire des antennes constitue le caractère essentiel du genre. Il est assez remarquable que jusqu'ici ces antennes anor- males n'aient été observées que chez des espèces africaines. L'espèce {M. cgrcgia) décrite par M. Germar est originaire du FazogI (2). (!) Cicindela grosso, Fab. Syst. El. I, p. 2.11. 1. Oliv. Ent. Il, p. S, 4, 33, pi. 2, f. 23. Hubner, Natiirforscli. XXIV, p. 48, 14, pi. 2, f. 18. Cette figure est presque aussi élégante que celle publiée par M. Hope dans son Colcopt. Man. III, pi. 1, f. 1 ; celle d'Olivier est grossière. (2) Aj. M. lœm, Tatum, Ann. of nat. Hist. Ser. 2, VIII^p. 51; d'Abyssinie. S§ CICINDÉLÈTES. DROMICA. Dej. Species l\, p. 434. Dent du menton presque nulle. — Palpes subégaux : le dernier ar- ticle de tous, grêle, très-légèrement élargi graduellement et tronqué au bout; le 3" des labiaux fortement renflé et un peu déprimé. — Labre as- sez grand, cachant presque entièrement les mandibules, ovalaire et muni de cinq petites dents en avant. — Yeux grands, saillants, pourvus d'une orbite en dessus. — Antennes filiformes, parfois (i) déprimées et un peu dentées vers leur extrémité. — Prothorax assez allongé, un peu rétréci en arrière; ses sillons transversaux en dessus médiocrement marqués. — Elylres en ovale allongé, fortement rélrécies à leurs deux extrémités ; point d'ailes inférieures. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles, faiblement dilatés, subcylindriques, sillonnés en dessus, plus fortement ciliés en dedans qu'en dehors. — Pénultième segment abdominal échancré dans le même sexe. Ces caractères , abstraction faite des antennes , sont extrêmement voisins de ceux des Mykmecoptera. Le genre est propre à l'Afrique australe et se compose en ce moment de sept espèces, toutes rares dans les collections (2). COSMEMA. BoHEM. Ins. Caffrar. \, p. 19. Ce genre, qui m'est inconnu en nature, ne me paraît pas suffisam- ment distinct des Dromica dont il ne différerait, d'après la diagnose de M. Bohemann, que par quelques légères modifications dans les palpes , son labre saillant et tridenté dans son milieu et ses antennes plus grêles, M. Bohemann en décrit cinq espèces (3) de Natal. Les couleurs de la plupart d'entre elles paraissent être plus brillantes que celles des Dromica. (1) Dans la clathrata Klug:; M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1S48, p. 12), la place même, à cause de cela, parmi les Myrmecoptera. ; mais cet élargissement est si peu de chose, qu'il ne peut se comparer à ce qui existe dans ce dernier genre, et peut-être est-il accidentel comme chez les Laphyra. (2) D. coarctata, Latr. et Dej. Icon. I, p. 37, pi. 1, f. 5. — vittata, tubercu- lata, Dej. Species V, p. 269. — trinoiafa, interrupta, clathrata, Klug-, Jahrb. d. Insckt. p. 40. La dernière a été reproduite par M. de Brème (Aun. d. 1. Soc. ent. Série 2, II, p. 289, pi. 7, f. 3), sous le nom de D. gigantea. — sculpiuratn, Bohcm. Ins. Caffr. I, p. 17. (3) C. furcatfi, marg'mella, lepida, elegantula. gihnpes, loc. cit. COLtï RIDES. 2.7 EUPROSOPUS. (LiTREiLLE). Dej. Species Y, p. 151. Dent du menton assez forte et aiguë. — Palpes maxillaires un peu plus longs que les labiaux; le dernier article de tous un peu renflé et tronqué à son extrémité ; le S^ des labiaux fortement renflé, surtout à son extrémité, et légèrement arqué. — Labre assez grand, voûté, for- tement arrondi et muni de sept dents en avant. — Tète assez forte, profondément excavée en dessus. — Yeux très-gros, très-saillants, pourvus d'une orbite très-prononcée et redressée en dessus. — An- tennes filiformes, grêles, allongées. -- Prolhorax fortement arrondi sur les côtés et en dessus; ses sillons transversaux en dessus bsen mar- qués, surtout l'antérieur. — Pattes très-longues, très-grcles ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés, prismatiques, plus ciliés en dedans qu'en dehors. — Pénultième seg- ment abdominal échancré dans le même sexe. Ce genre fait le passage entre la tribu actuelle et la suivante et se lie mal aux trois précédents ; mais l'analogie dont je viens de parler, jointe au renflement du troisième article des palpes labiaux, ne permet pas de le rapprocher des Iresia et des Eucallia, près desquefles, sans cela, il faudrait le placer. L'unique espèce qui le compose (E. quadrinolalus) vit sur les feuilles à la façon des Iresia, et n'est pas moins agile dans son vol. On la trouve au Brésil dans les environs de Rio-Janeiro. TRIBU IV. COLLYRIDES. Palpes courts, égaux ; le premier article des labiaux dépassant for- tement le fond de l'échancrure du menton ; le dernier des maxillaires plus long qne le pénultième. — Labre très- grand, voûté, cachant presque entièrement les mandibules. — Point de dent au milieu tlej'é- chancrure du menton. — Yeux très-gros, très- saillants, pourvus d*ne orbite très-prononcée. — Tarses de forme variable ; le 4" article au moins des antérieurs cordiforme. Cette tribu est, avec la suivante, la plus tranchée et la plus homo- gène qui existe dans la famille. Sa distribution géographique est égale- ment remarquable. Toutes ses espèces sont confinées dans les parties orientales du continent indien et les archipels qui en déiiendcnt. Elles sont assez nombreuses et rentrent dans trois genres établis depuis longtemps. Genres : Therates , Tricondyla, CoUyris. ^ ÔlClKDÉLhËS. THERATES. Latk. îiègne anitn. éd. I^ III, p. 179 (1). lobe externe des mâchoires uni-arliculé, court, spiniforme. — Der- nier arlicle de tous les palpes légèrement arqué, grossissant gra- duellement , déprimé et tronqué au bout ; le l»' des labiaux gros , comme lurbiné, le 3» renflé. — Labre très-grand, rebordé latéra- lement, ayant en avant une large saillie dentée. — Tête très-grande, rétrécie en arrière, plus large que le prothorax au niveau des yeux. — Ceux-ci oblongs; leur orbite supérieure très-prononcée. — An- tennes grêles , filiformes , atteignant à peine la base du prolhorax. — Ce dernier fortement rétréci en avant et à sa base , subglobuleux dans son milieu. — Elytres notablement plus larges que le protho- rax à leur base, allongées, parallèles, ayant sous l'écusson une aire commune élevée. — Tarses presque semblables dans les deux sexes ; les deux premiers articles de tous allongés, subcylindriques, renflés au bout; le 3" déprimé, en triangle allongé ; le 4" court, cordiforme; celui-ci spongieux en dessous, les autres l'étanb-à peine. — Pénultième segment abdominal échancré dans les mâles. La modification singulière qu'a subie le lobe externe des mâchoires est propre à ce genre et suffirait à elle seule pour le distinguer de tous ceux de la famille. Il se compose aujourd'hui d'environ une quinzaine d'espèces, toutes rares dans les collections (2). On ne sait rien sur leurs habitudes ; mais à en juger par leur analogie avec les EupRosopcs , il est probable qu'elles vivent sur les plantes , et non à terre. L'une d'elles (labiala) exhale, dit-on (s), une forte odeur de rose. tricondyla: Latr. Règne anxm. éd. I, III, p. 179 (4). Dernier article de tous les palpes un peu épaissi et tronqué au bofut; le 3" des labiaux renflé. — Labre très-grand, muni de six dents (1) Syn. Eur.YCHiLE, Bonelli, Môift. d. l'Acad. d. Turin, XXIII, p. 23G. (2) Aux quatre esp. décrites par M. Dejean, aj. Cicind. flavilnhris et fasciata. Faix Syst. El. I, p. 232 et 234. — Th. cœrulea, Latr. Icon. I, p. 64, pi. 1, f. 2; la même que jcwanica, Gory, Mag. d. Zool. Ins. pi. 39. — Payeni, Van. d. Lin- don, Mém. d. l'Acad. d. Bruxelles V, p. 18. — spinipennis, Latr. Icon. I, pi. 1, f. 3. — fesHva, Boisdnv. Faune d. l'Océan. II, p. 13, 5. — humeraUs, Mac-Leay, Annnl. jav. p. 11. — coraci«fl,Klug, Jahib. d. Ins. p. 43, 2. — fiilvipennis, Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 15. (3) Guérin, Voy. d. 1. Coq. Ent. p. 58. ; (4) Syn. CoLLYRis, Fab. Syst. El. I, p. 226. CtiLLYftlDBS» Û§ Cn avant — Tété très-gfande, rétrécic en arrière sans former de col proprement dil. — Yeux oblongs, très-saillants, munis en dessus d'une orbite encore plus prononcée que chez les Theuates. — Antennes grêles, filiformes, de la longueur de la moitié du corps. Prothorax al- longé, fortement rétréci, puis relevé en bourrelet en avant et à sa base, fusiforme dans son milieu. — Elytres rélrécies et pas plus larges que le prothorax à leur base, renflées dans leur partie postérieure. — Pattes très-longues et assez robustes ; 3" article de tous les tarses ayant son angle antérieur interne un peu saillant dans les deux sexes ; les trois premiers des tarses antérieurs dilatés chez les mâles, décroissant successivement en longueur, assez fortement ciliés au cùlé interne. — ■ Pénultième segment abdominal à peine échancré dans le même sexe. — Corps aptère. Ces insectes sont originaires des mêmes régions que les Tuerates et me paraissent représenter dans cette partie du globe les Ctexosto:î!a de l'Amérique , auxquelles ils ressemblent beaucoup par leur forme générale. Il paraît qu'ils sont agiles, et qu'on les trouve courant à terre ou sur les troncs des arbres. Les espèces aujourd'hui connues s'élèvent à plus de douze (1). COLLYRIS. Fab. Syst. EL l, p. 226 (2). Dernier article de tous les palpes subovalaire ou un peu sécuri- forme ; le 3^ des labiaux robuste, anguleux à son sommet. — Labre très-grand, cachant entièrement les mandibules. — ïète subitement et très-fortement rétrécie en arrière, presque carrée et très-excavée en dessus. — Yeux très -gros, très -saillants, pourvus d'une orbite prononcée en dessus. — Antennes courtes , grossissant légèrement à leur extrémité. — Prolhorax allongé , conique ou subcylindrique , rétréci en avant et à sa base. — Elytres allongées , s'élargissant graduellement en arrière. — Tarses semblables dans les deux sexes ; le ¥ article de tous fortement prolongé en dedans sous la forme d'un lobe ovale. — Pénultième segment abdominal à peine échancré chez les mâles. (1) T. connafa {ColUuris id.), Lamarck, Anira. sans vert. 2*^ éd. IV, p. G77 {optera, Dcj. Species 11^ p. 438).— cyaHea^ Van. d. Lindeu. Mém. d. l'Acad. d. Bruxelles \', p. 27.— airata, BruUé, Kist. nat. d. Ins. lY, p. lOG. — cijanipes, Esclisch. Zool. Atlas, I, p. 6, pi. 4, f. 2. — Chevrolaiii, Casteln. Rev. ent. d. Sil- berra. Il, p. 38. — punctipennis, coriacea, Clicvrol. Rcv. zool. 1841, p. 221. — gluhicolUs, vicina, conicicollts^ Chaud. Bull. Mosc. 18 4i, p. 436 sq. —rpul- chripes,\\\nie, Ann. of nat. Hist. XIV, p. 422. — annuUcornis, Schmidt-Gœbel, Col. Birman, p. 10. — Mellyi, Chaud. Bull. Mosc. 1850, p. 17. (2) Syn. GoLLiURis, Latr. Gen, Crust. et Ins. I, p. 174. 30 CICINDÉLÈTES. Les CoLLYRis sont de jolis insectes ordinairement de couleur bleue, très-rarement noire, et de formes très-éléganles. Leur vol et leur démarche sont, dit-on, très-agiles. Ils paraissent habiter exclusivement les parties méridionales du continent indien et les îles de la Sonde. Leurs espèces sont plus nombreuses que celles des deux genres précé- dents ; on en a déjà décrit plus d'une trentaine, mais dont quelques-unes auraient besoin d'être soumises à un nouvel examen, leur synonymie étant assez embrouillée (i). TRIBU V. CTÈNOSTOMIDES. Lobe interne des niàclioires dépourvu d'onglet articulé. — Dent du menton rudimentaire. — Palpes très-longs, hérissés, pendants; les la- biaux plus longs que les maxillaires ; leur l^r article dépassant forte- ment le fond de l'échancrure du menton; le 3^ arqué et noueux; le dernier des maxillaires pibs long que le pénultième. — Les trois pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles. — Corps al- longé, étroit. L'absence d'onglet articulé aux mâchoires constitue le caractère es- sentiel de cette li'ibu. Ses espèces tiennent à la fois aux Mégacépha- lides par la longueur des palpes, et aux Collyrides, surtout aux Tuicon- DYLA, par leur forme allongée; mais ils ne sauraient être réunis ni à l'un ni à l'autre de ces deux groupes ; leur forme générale est trop dif- férente de celle des espèces du premier, et leurs palpes seuls suffiraient pour les distinguer de celles du second. Genres : Pogonostoma^ ProcephaluSj Ctenostoma, Myrmecilla. (l) Aux (piatre esp. mentionnées dans le Spccies de Dejean, aj. C. major, Diardi, Latr. etDej. îcon. d. Col. d'Eur. p. 66. — tnberculata (longicollis'} F.). Arnoldii, Horspeldii, Mac-Leay, Ann. Jav. p. 10. — lugubris, elegans, RobynsH, Van dur Lind. Cicind. d. Java, p. 14 sq. — caviceps [longicolUsj Herbst.), rufi- tarsis, tarsata, brevicolUs, rugicoUîSjpiirpurata, Klng, Jalirb. p. 45 sq. — Bq- nellii, Giiérin, Voy. d. Beiiang. Ent. p. 48. — Muc-Leuyi [Diardi, Mac-Leay), Bi-ul!é, Hist. nat. d. bis. IV, p. 102. — postica,ruficorms, flaintarsis, Bmllé, N. Arcb. d. Mns.Ijp. 138. — albitarsis, Eridis. Nov. act. nat. curios. XVI, p. 220. — obscura, Castelu. Et. cnt. p. 40. — Chevrolatii, Guérin, Mag. d. Zool. Ins. 1835, pi. 225. — Ortygia, Biiq. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 604. — Audouiin, Casteln. Hist. nat. d. Coléopt. ï, p. 24. — piiformîs, Cliaud. Bull. Mosc. 1843, p. 697. — attemiafa, Kollar.u. L.ftedtenb. in HûgelsKaslim.IV,2,p. 498. — femo- rata, \Vcstw. Procccd. of tlie Zool. Soc. 1837, p. 127. — pleuriiica, melanopoda, mœsta, crueniata, cylindrica, Uneuris, fuscitarsis, diffracta, Scbmidt-Goebel, Coi. Birman, p. 13. — parvula, Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 17. — saphyrina, maculicullis. Chaud, ibid. 1850, p. 18. CTÉNOSTOMIDES. 31 POGONOSTOMA. Kluc in WiEGM. Archiv. A. 1835, I, p. 382 (1). Dernier article de tous les palpes allongé, grossissant de la hase à l'exlréinité. — Labre grand, coupé presque carrément, et sinué en avant. — Tète plus large que le prothorax au niveau des yeux, rctrécie en arrière, plane en dessus. — Antennes grêles, très-longues, dépas- sant parfois l'extrémité du corps. — Yeux médiocres, ohlongs, sans ot-bite en dessus. — Prothorax allongé , cylindrique, étranglé à sa hase et en avant. — Elytres plus larges que le prolhorax à leur hase, allon- gées, parallèles, épineuses à leur extrémité. — Pattes très-longues et grêles ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des n)àles assez fortement dilatés, également ciliés des deux cotés. — Pénultième seg- ment abdominal entier dans le même sexe. M. Brullé a le premier établi ce genre en ISSÎ', sous le nom de Ste- NOCERA, qui, ayant déjà été appliqué en 1826, par M. Schœnherr, à un genre de Curculionides ("2), n'a pas pu être adopté. Quelque temps après, M. lirullé le remplaça par celui de Psiloceua que MM. Gory et de Casteinau ont adopté en 1837, en puhliant une monographie du genre (3) ; mais malheureusement ce nom était également employé connne le précédent (4). Celui de Pogonosto:iia proposé par M. Klug, en 1835, doit par conséquent être adopté. Ces insectes représentent à Madagascar -d'où ils sont originaires, les CxExosTowA et les Puocephalus de l'Amérique. Suivant M. Goiidol, à qui leur découverte est due, ils courerit avec rapidité sur les feuilles des arbres et prennent leur vol avec facilité. Leurs couleurs toujours uni- formes varient du bleu au noir. On en connaît quatorze espèces (5). (1) Syn. STE^'ocERA, Brullé, Mist. nat. d. Ins. IV, p. 109, olim. — Psilockka Brullé, Md. p. 470. (2) Curcul. Disp. meth. p. 39. (3) Monogr. d. Coléopt. Fasc. IIL (i) Par M. Ruthe, en 1831, pour un gunrc do Diptères (Isis, 1831), et par M..Walker, en 1834, pour un genre de Chaloidites (Ent. Mag. I, p. 373). (5) P. chalybœum, cœrulescens^ cyanescens^ serkeum, ulgrkans, Klug^ lor. rit. p. 383. — cceruleum, viride, atrum, Goudotli, pubescens , spuiipenne {chalybœum^ Klug), eleguns,BruUei,anîhracinum,brnnnipes {nigrkans, li.lug), pusiUum, Gory, loc. cit. — J'ai eu tort de dire, dans nia Révision de la famille, que eiuq des espèces de Gory correspondaient à un pareil nombre de celles de M. Kliig. Suivant M. de Cliandoir (Bull. Mosc. 1818, p. 20), qui est en possession des Cicindelèt8& de la collection de Gory, il n'y en a que deux qui soient dans ce cas, celles que j'indique. PROCËPHALUS. Castèln, Rev. ent. d. Siîberm. II, p. 35 (1). Oernier article des palpes turbiné ou ovoïde, comprimé et un peu élargi au bout ; le 3^ des palpes labiaux noueux ou comme denticulé ; le 2e des maxillaires dilaté intérieurement. — Labre voûté, arrondi et denté en avant. — Tête presque en forme de losange, plane en dessus. — Yeux petits, saillants latéralement, sans orbite en-dessus. — Pro- thorax étranglé en avant et à sa base, globuleux dans son milieu. — Elytres de la largeur du prothorax à leur base, cylindriques, s'élargis- sant tros-légérement en arrière. — Pattes très-longues ; les trois pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles, en carré allongé; l'angie interne du 3^ prolongé obliquement en dedans. — Pé- nultième segment abdominal faiblement échancré dans le même sexe. Ce genre longtemps confondu avec les Ctexostoma qui suivent, en a été séparé par M. de Castelnau, et il est généralement adopté, quoique les caractères qui le distinguent de ces insectes soient assez légers. Ses espèces ont le même système de coloration , les mêmes habitudes que les Ctenostoma, et habitent également les parties intertropicales de TAmérique. Ce sont des insectes très-rares dans les collections ; on n'en connaît que cinq espèces. L'une d'elles (2) a le dernier article des palpes turbiné et pointu ; chez les autres (5) il est un peu élargi à son sommet. CTENOSTOMA. KhVG, Nov. Act. Acad. C. L. C. Nat. Curios. X. II. p. 304j Ce genre ne diffère des Procephalus que par la forme de ses élytres qui ont la plus grande ressemblance avec celles des Tbicondyla, c'est- à-dire qu'amincies à leur base, elles se renflent en arrière de manière à former un ovoïde allongé. Il en résulte un faciès fort difi'érent de celui du genre en question. Ces insectes, aussi peu communs que les Pboce- (1) Syn. Cauis, Fischer d. Valdh. Ent. d. 1. Russie, Gcnera, p. 98. — Ctenos- toma, Klug. Nov. act. Acad. C. L. C. nat. cur. X,II, p. 304. (2) Clen. Jaquieri, Dej. Species V, p. 271. (3) Clen. ornatum, Klug, Jabrb. d. Ins. p. 42, pi. 1, f. 3. — Caris trbwtata, Fisch. loc. cit. p. 99, pi. 1, f. 3. — Proc. succinctus, inotalliciis^ Castcln. Rev. eut. d. Siliierm. II, p. 36. — M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1848, p. 22) croit avoir reconnu dans un insecte du Brùsil, qu'il possède, la Caris trinotaia de M. Fi- sclier de Waldhfini. Ce serait, suivant lui, \\n véritable Ctenostoma, et il le dé- crit de nouveau sous le nom de Ct. Fischeri. — Le même auteur pense égale- ment (il)id. 18 JO, p. 15) qu'il ne faut conserver dans le genre actuel que les Proc. Jaquieri Dej. et succinctus Casteln.; les autres devraieut rentrer parmi les Cte- ^OSTOMA, CTÉNOSTOMIDES. 33 PHALus, sont d'une couleur hronz.ce obscure, parfois presque noire, mais toujours brillante, avec l'extrémité des élytres et, ordinairement, une bande transversale médiane ou basilaire, d'un blanc translucide. D'après une observation de M. Weslwood (i), leurs ailes inférieures sont en grande partie avortées. En effet, je ne les ai jamais vues voler au Brésil, où j'en ai observé plusieurs : on les trouve courant avec la plus grande rapidité pendant la chaleur du jour sur les troncs des arbres et quel- quefois sur les clôtures des plantations. Les espèces décrites jusqu'ici s'élèvent à dix (2), MYRMECILLA. Lacord. Méin. d. l. Soc. d. Se. d. Liège, \, p. 120. J'ai fondé ce genre sur un petit insecte très-voisin des Ctenostoma, mais qui en diffère par les caractères suivants, plus prononcés que ceux qui séparent le genre en question des Procepualfs. Labre fortement transversal. — Deuxième article des palpes maxil- laires non dilaté intérieurement ; le troisième des labiaux excessivement allongé. — Elytres subcylindriques, légèrement rélrécies à leur base, non renflées à leur extrémité. — Pattes plus courtes que chez les Cte- nostoma ; cuisses antérieures ovo'ides, renflées. On n'en connaît qu'une espèce {M. pygmea) du Brésil (?i). (1) Zool. Journ. V, p. 53. (2) C. ichneumoneitm, Dcj. Spccics II, p. 436. — bifasciafum , vnifascio- funij Dej. iliid. V, p. 272. — rugosiim, Kliig, Eut Mou. p. 7. — formicarimn_, Klug, ilnd. p. i. — macilentum, Kliig, Jalirb. d. lusfkt. I, p. 42. — Klugii, La- cord. Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liètfc, ï, p. 119. (C. trinotutum, Klug, Eut. Mon. p. 5) . — hreviusculum, Manli. Bull. Mosc. A. 1837, u" 2, p. 20. — luceratiim, Sahl- berg', Mém. d. 1. Soc. d'Hlst. nat. d. Finlande, H, p. 503. — albofasciatum. Chaud. Bull. Mosc. 1850, p. 16. (3) Erichson (Wiegman's Arch. A, 1844, JI, p. 162), d'après l'examen des douze espèces de Procephalus, Ctenostoma et Mvrmecilla, que possède le Mu- séum de Berlin, pense ([u'il n'y a pas moyen d'établir des caractères différentiels solides entre ces trois genres Cependant, comme sur un pareil nombre d'es- pèces (lue j'ai vues, je n'ai pas trouvé de transitions de l'un à l'autre plus mar- quées (lue celles qui existent entre une foule de genres admis généralement, je crois tiu'on peut les conserver, ne fût-ce que provisoirement. Coléoptères. Tome \. FAMILLE IL GARABIQUES. Menton échancré. — Languette faisant saillie au-delà du fond de son échancrure, presque toujours pourvue de paraglosses. — Mâchoires grêles, ciliées au côté interne; leur lobe externe bi-articulé, palpiforme. — Mandibules en général médiocres , paucidentées ou inermes en de- dans. — Palpes labiaux composés de trois articles, leurs supports étant soudés avec la languette, ou libres, mais cachés par elle. — Antennes de onze articles, en général filiformes ou sétacées. — Pattes propres à la course ; hanches postérieures élargies et prolongées en arrière à leur extrémité interne ; Irochanters de la même paire saillants au côté interne des cuisses; tarses de cinq articles. — Abdomen composé de six seg- ments ; les trois premiers soudés ensemble. Cette famille est très-voisine de la précédente, et, de tous les carac- tères qui précèdent, il n'y en a même pas un seul, à parler rigoureuse- ment, qui l'en distingue d'une manière invariable (l). Néanmoins, tout en étant construits sur le même plan, les organes ont subi des mo- difications si prononcées, le faciès général est par suite si différent, que la très-grande majorité des entomologistes (2) ont toujours considéré (1) Tous ceux qu'on a signalés comme tels subissent^ en effet, des exceptions. Ainsi, dans un genre de la tribu des Anthiades, les Boeoglossa, la languette est tout aussi atrophiée que dans les Cicindélètes. Le crochet terminal des mâchoires est articulé avec le corps de ces organes dans les ^nres Hexagonia et Trigono- DACTYLA. Latreille, Dejean, et beaucoup d'autres auteurs après eux, assignent quatre articles aux palpes labiaux des Cicindélètes, tandis que les Carabiques n'en auraient quje trois. Mais, ainsi que l'a fait observer Erichson (Die Koef. d. Mark Brand. I, p. 1), le support palpai qui constitue ce quatrième article est libre aussi chez quelques espèces de la famille actuelle; seulement il est peu dis- tinct, étant caché par les bords latéraux de la languette. Voyez aussi, sur cette question, Schioedto, Damnarks Eleuth. I, p. 59. (2) Latreille, Kirby, Lcach, MM. Brutlé, Westwood, etc. Parmi le petit nombre des entomologistes modernes, qui ne font des Cicindélètes qu'une division des Carabiques, figurent Dejean, Erichson et M. Schioedte. Mais il faut remarquer que ces deux derniers n'ont traité que des insectes de l'Europe, où les Cicindélètes ne sont représentées que par le genre ClClK»EI.A; qui, ainsi isolé, mérite eu effet ^ peine de f«rjner uae famillç à part, M <1«tik ^robîii» çôHjnië dUlidcIS et ayftnt Mûé VàJcttt' écjiilraJcniéi mab gré la dif proîiorliott Irès-forie qui existe 'hv.s le nombre de leurs cspèccSi Les nombreuses différences qu'on observe cnlre les deux familles, ressortiront suffisamment d'un coup-d'œil rapide jeté sur celle-ci; Le corps des Carabiques est généralement ovale, oblong ou parallèlcj très-variable sous le rapport de l'épaisseur, assez rarement (Agra> Calleida) de forme svelte et élégante. La (été est presque toujours ovalaire, obtuse en avant et plus étroite que le prolhorax, auquel il est assez fréquent (Galerita, Cashonia) qu'elle soit unie par un col plus ou moins étroit. Les yeux sont arrondis, petits ou médiocres, rarement (Elaphrus, ScopoDEs) gros, saillants et pourvus d'une orbite supérieure; on ne connaît jusqu'ici qu'un seul genre (Cardioputhalmus) chez lequel ils soient échancrés ; leur absence complète n'a également été observée que chez les Anoputhalmus et les Anillus. Les antennes sont insérées immédiatement au devant des yeux, fili- formes, sétacées, ou un peu épaissies graduellement à leur extrémité, rarement élargies dans leur portion terminale, et Irès-exceptionnelle- inent (Adelotopcs) en massue allongée et rigide. Leurs deux , trois ou quatre premiers articles sont glabres , les autres flnement pubes- cents (l). Le labre est constamment distinct, mais il prend assez rarement (Ozénides, llelluonides) un développement pareil à celui qui est si fré- quent dans la famille précédente; plus rarement encore il est épineux (certains Helluonides) ou fourchu (Cycurcs, Djcrocuile). Dans l'immense majorité des espèces, les mandibules sont médiocres ou courtes, larges et aiguës au bout, et, même lorsqu'elles s'allongent, leur bord interne n'est jamais muni de ces dents grêles et aiguës qui rendent si redoutables aux autres insectes celles des Cicindélètes. Ces dents manquent ou sont peu nombreuses, et en général obtuses. La plus constante est une qui se trouve à la base de ces organes, mais qui, d'après sa forme, est plutôt un élargissement de cette base qu'une vé- ritable dent. Les mâchoires et le menton sont construits exactement sur le même plan général que chez les Cicindélètes. Les premières sont, par consé- quent, plus ou moins grêles et ciliées au côté interne; mais, de même que leur crochet terminal manque chez les Cténostomides, il y a ici des genres (Pasimachcs, Scarapuites) ou il disparaît complètement, l'ex- (1) Le nombre de ces articles pubesccnts a une plus grande valeur qu'on ne lui en a attribué jusqu'à présent, si l'opinion d'Erichson {De fubrica et usu antenna- rum in Insectis. In-4° Berolinij 1847) se confirme qu'ils sont le siège des organes olfactifs dans les insectes en général, à l'exclusion des articles qui sont glabres. Pour ce qui concerne la famille actuelle, M. de Cliaudoir est le seul au- teur qui ait dit çà et là quelques mots sur ce nombre clans quelques-uns de ses piémoires sur les Carabiques, 36 GARABIQCES. Ircmité de ces organes étant largement arrondie ; parfois (Acanthoscelis) un peu au-dessous de cette extrémité, il existe une dent interne qui semble tenir lieu du crochet en question. Tout ce qu'il y a à dire du menton, c'est qu'il est parfois (Siagonides, Pseudomorphides) soudé par sa base au sous-raenton et ûxe. Quant à la languette, qui fournit le principal caractère dislinctif entre celte famille et la précédente, elle varie trop au point de vue de la grandeur, de la forme et des rapports que ses deux parties constituantes, le corps et les paraglosses, ont entre elles, pour qu'on en puisse rieu dire de général. Les palpes maxillaires sont presque toujours plus longs que les la- biaux. Les uns et les autres ne sont jamais pendants ni noueux et pres- que difl'ormes, comme cela a lieu chez un assez grand nombre de Cicindélèles. Dans celte dernière famille, le prosternura et le mésosternum ne va- rient jamais, comme on l'a vu plus haut. Ici ils présentent des modifi- calions dont on n'a pas encore fait usage pour l'arrangement de ces insectes, quoiqu'elles fournissent des caractères importants. Le proslernum est toujours très-distinct entre les hanches antérieures, et en général assez large. Il n'en est pas loul-à-fait de même du mé- sosternum : dans deux tribus, les Ozénides et les Pseudomorphides,. il devient tellement étroit que les hanches intermédiaires sont presque ou toul-à-fait contigui's. En arrière, comme chez les Cicindélèles, il est constamment échancré pour recevoir une saillie du métasternum. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que les modifications que subissent ces deux parties dans leur forme et leurs rapports réciproques, sont, à une seule exception près (Cyclosomos), propres aux espèces dont les jambes antérieures sont entières (i). (1) M. Haliday (Ncwman's Entomologist , p. 185) a, le premier, signalé les rap- ports du proslernum et du mésosternum dans la famille actuelle. Il propose de la diviser, d'après cette base, en trois groupes qu'il définit ainsi : Amphibii. Prosternum dilaté et tronciué, continu avec le mésosternum (lisez métasternum) : Omoplu^on. Abdominales. Mésosternum pourvu en avant d'une courte saillie longitudinale reçue dans une cavité postérieure du prosternum et donnant de la solidité à la charpente du corps : Cychrus, Carabus, Calosoma, LeistuSj Nebria, Notio- philus. Pédestres. Mésostei'num rétréci en avant, dégagé du prosternum et laissant au prothorax la liberté de ses mouvements: HarpaUdes, Scaritides, Brachinides. Voyez les observations que Mt à ce sujet Erichson dans ses Ârch. 1843, II, p. 204. — Le tableau suivant donnera de ces modiiîcatiohs une idée plus com- plète. I. Jambes antérieures entières. Parapleurcs métathoraciques simples. A Mésosternum recouvert par le prosternum ; celui-ci uni au métasternum : Omophron. CABABIQTJES. 3T Les parapleures métathoraciques se présentent également dans deux conditions différentes, selon que les jambes antérieures sont entières ou échancrces ; dans le premier cas, elles sont simples, c'est-à-dire formées seulement par les épislernums; dans le second, elles sont appcndiculées, en d'autres termes composées des épisternums et des épimèrcs. Réuni aux modifications que le prosternum et le mésosternum éprouvent chez les Simplicipèdes, ce caractère achève de démontrer que ce groupe a plus dp valeur qu'on ne lui en a attribué jusqu'ici. Les ailes inférieures avortent souvent, soit dans des genres entier* (Cauabcs, Anthia), soit seulement chez certaines espèces d'un même genre (Siagona). Cet avortement n'a pas l'importance que lui donnent quelques entomologistes, ces organes se développant quelquefois chez des espèces ordinairement aptères, ou s'atrophiant chez d'autres qui en sont normalement pourvues. De toutes les parties du corps , les pattes sont peut-être celles qui expriment le mieux les habitudes des Carabiques ; grêles et allongées bez ceux qui sont agiles à la course, elles deviennent courtes et ro- bustes chez ceux qui sont paresseux dans leurs mouvements. Ce sont surtout les jambes et les tarses des pattes antérieures qui se modifient en conséquence. La forme étroite ou robuste, simple ou palmée des premières, le nombre et la grosseur des épines dont elles sont garnies^ la longueur et la structure des deux éperons mobiles (l) dont elles sont toujours pourvues, indiquent de prime-abord si l'on a affaire à une espèce simplement épigée ou fouisseuse. L'absence ou la présence d'une échancrure sur leur tranche postérieure est peut-être la seule par- B Mésosternum recouvrant le pédoncule du mésotborax, plus ou moins cunéi- forme en avant. a Prosternum prolongé en arrière des hanches antérieures et recouvrant en partie le raésosternum : Lmstus, Nebriu, Carabus, Notiophilus. a a Prosternum ne dépassant pas les hanches antérieiU'es en arrière et laissant le mésosternum à découvert : CychruS. l\. Jambes antérieures échancrées. Parapleures métathoraciques appendiculées. Mésosternum laissant toujours à découvert le pédoncule du mésothorax. b Prosternum peu ou point saillant on arrière des hanches antérieures . Brachinides, Searitides, Féronides, Harpalides_, Bembidiides. ■ b b Prosternum prolongé postérieurement en une épine libre : Cyclo- sonms. (1) Chez les espèces à jambes antérieures échancrées, Tun de ces éperons est toujours situé au-dessus de l'échancrure, l'autre termine la jambe. A côté du premier se trouve presque toujours une petite saillie qui porte une soie aplatie, flexueuse, et en général très-longue. Quand les jambes en rpiesfion sont entières, les deux éperons sont terminaux, sauf chez les Elaphrides. Il en est de même dans toutes les espèces aux quatre jambes postérieures. u eABABIQUEé. licularîte dont on ne puisse se rendre compié, Car ori rié voit pàs qu'elle ait aucun rapport avec les habitudes (i). Les tarses sont encore plus variables que les jambes : simples a toutes les pattes chez un assez grand nombre d'espèces , quelques-uns de leurs articles se dilatent chez les autres, ordinairement chez les mâles, quelquefois chez les femelles aussi, le plus souvent aux paltes an- térieures seulement, parfois en même temps aux intermédiaires. On a attaché tantôt trop, tantôt pas assez d'importance au nombre et à la forme de ces arlicles dilates (2), tandis que leur vestiture en-dessous, qui est presque aussi importante, n'a pas encore été suffisamment prise en considération (3). Les crochets des tarses sont, en règle générale, simples. Le nombre des arceaux inférieurs des segments abdominaux est constamment de six dans les deux sexes, dont les trois premiers sont soudés ensemble; jamais le pénultième n'est échancré chez les mâles, comme cela a lieu si souvent chez les Cicindélètes. II résulte de ces détails que si les deux familles dont il s'agit en ce moment ont été créées d'après un plan commun qu'on ne peut mécon- (1) Quand cette échancrure est bien développée, ce qui est le cas le plus com- mun, son fond est ordinairement occupé par une petite lame cornée, ciliée ou. pectinée sur son bord libre. Dans les Simplicipèdes, l'échancrure est remplacée, comme chez les Cicindélètes, par un sillon situé sur la face postérieure de la jambe, et qui la parcourt dans une grande partie de sa longueur en s'élargissant de haut en bas. Il y a des genres de transition (Teflos, Pamborus) chez lesquels^ sans se creuser beaucoup, ce sillon se raccourcit et commence à se porter sur la • "^ interne de la jambe. ,„. "ejean, comme on sait, a basé en grande partie sa classification de la f lie fe ^^ ^*^^ organes. Un des entomologistes les plus distingués de notre v>,, Mac-Leay, n'en tient, au contraire, absolument aucun compte (Voir A ' ;!»- ' Javanica). Vntromème également très-habile, M. de Chaudoir, les ses AnnuloStA, . ,.. , ,. , , , , t • ^1 subordonne presq ' complètement aux parties de la bouche. Je crois qu il y a ici, comme en toutes cWJ^' "" J^^t*^ ini»«» ^ garder. (.3) M L Dufour {Ann. u: ^^- ««'• VIH, p. 52, pi. 21 bis, f. 3, 4, 5) est le pre- mier qui ait donné cpielques délo:.'ls sur ce sujet. Voyez aussi Brullé, Hist nat d. Ins IV p. Wo et 44-4; Westwooa, Mr. lo the mod. Class. of Ins.l,Y>. io; Erichson Die Kœf. d. Mark Brand. I yassim; Scbioedte, Danmarks Eleuth. I, p 70- et surtout Kirby, Fauna Bor. Amer. p. 1-3. Cet auteur divise sous ce rap- port les Carabiques en deux sections : les Sarîiothropoda, qui ont les tarses garnis en dessous d'une brosse serrée de poils {ChUnides, Carabides), et les Cystopoda, chez lesquels ces rH)ils sont remplacés par des vésicules diversement disposées selon les groupes [Helluo, Anthia, Brachmus, Harpalus). Mais ces deux groupes sont loin de donner une idée suffisante des modifications qui existent à cet égard. Les poils des Saukothuopoda ne sont pas toujours de même nature m ne forment pas constamment une brosse, et les Yésicules des Cystopoda sont plutôt des appen- dices siiuammiformes que de véritables vésicules; je les désigne dans ce travail sous le nom de sqiwnmules. Cette vestiture dos tarses mériterait d'être l'objet d'un travail spécial. CABABIQCES. 3^ naître, ce plan a été modifié dans chacune d'elles de l'&çon à constituer deux types distincts qui doivent être exprimés dans une méthode na- turelle en séparant les deux fannilies. On retrouve ces deux types aussi bien chez les larves que chez les insectes parfaits. Si l'on en excepte un petit nombre de formes anormales (Galérita), les larves des Carabiques ont les plus intimes rapports entre elles, au point que celles de groupes très-tranchés sont difficiles à distinguer les unes des autres. Toutes celles qu'on connaît jusqu'ici étant mentionnées à la suite de leurs genres respectifs, il suffira d'indiquer ici les carac- tères généraux qui les distinguent de celles des Cicindélèles (1). Leur corps, composé également de treize segments, est plus ou moins atténué en arrière et uniformément recouvert de plaques cor- nées en dessus. Leur tète est plane en dessus et faiblement convexe en dessous. Le chaperon s'avance entre les mandibules et ferme la bouche, dont l'ouverture est très-petite , et ne peut guère admettre que des aliments fluides. Les diverses parties de cette bouche ne diffè- rent guère de celles des Cicindélètes qu'en ce que les mandibules sont un peu plus courtes et la languette cornée et glabre. Les yeux sont au nombre de six de chaque côté, disposés sur deux rangs, immédiatement au-dessous de l'insertion des antennes, de grosseur égale, mais de forme différente, les uns étant arrondis, les autres elliptiques. Les segments thoraciques sont peu différents de ceux de l'abdomen, dont le dernier est muni de deux appendices de forme et de longueur variables, selon les espèces. Ces larves se trouvent sous les pierres ou dans le sein de la terre ; celles des Calosoma, par une rare exception, vivent dans les nids des chenilles processionnaires. En général, il est assez difficile de se les procurer, même celles qui appartiennent à des espèces communes. Tl ne paraît pas non plus qu'à part celles des Pasimachcs, aucune possède une industrie analogue à celle des larves des Cicindela. Leur nourri- ture consiste, comme celle des insectes parfaits, en insectes, larves, chenilles, lombrics et mollusques terrestres. Mais il est démontré au- jourd'hui qu'un certain nombre d'espèces de celle famille (Bbosccs, quelques Ditomus, Amara, Zabrus, peut-être Harpalcs) soit sous le premier et le dernier de leurs étals à la fois, soit sous l'un d'eux seule- ment, vivent principalement aux dépens des racines ou des semences des végétaux. Les larves même de quelques-unes d'entre elles (Za- brus) commettent parfois des ravages très-préjudiciables à l'agriculture. A la différence des Cicindélètes, la plupart des Carabiques, loin de rechercher la lumière et la chaleur, se tiennent pendant le jour sous les pierres, les troncs d'arbres abaltus, les écorces, les mousses ou dans le sein de la terre. Certaines espèces exotiques (Agra, Cordistes, Onvpterygia) paraissent vivre exclusivement sur les feuilles. A part • (1) Voyez Erichson, Arch. 1841, p. 71, et Chapuis etCandèze, Mém, d, l. Soc, d. Se. d. Liège, YIII, p. 365. 40 CARABIQUES. quelques exccplions (Calosoma, IIabpalîis), ceux qui sont pourvus d'ailes n'en font que rarement ou nullement usnge ; mais, par compen- sation, la plupart d'entre eux sont Ircs-agiles à la course. Tous, ou peu s'en faut , exhalent une odeur ammoniacale pénétrante. Quelques grandes espèces (Caracus), (|uand on les saisit, lancent par l'anus, à une assez grande distance, un fluide caustique qui cause une vive dou- leur lorsqu'il atteint quelques parties sensibles, telles que les yeux. D'autres (Brachincs, OzoENA)ont la singulière faculté d'émettre ce fluide à l'état de vapeur, en produisant des explosions qui peuvent se répéter un assez^ grand nombre de fois. Les Carahiques sont répandus partout; ce sont, avec quelques Cur- culionides et Chrysoméliaes, les derniers Coléoptères qu'on rencontre dans les régions glacées du pôle ou sur le sommet des hautes mon- tagnes. Quant à leur distribution géographique, ils n'entrent nulle part pour une plus forte proportion dans la masse générale des Coléoptères que dans les régions froides et tempérées de l'ancien continent. Mais les groupes secondaires ont souvent un habilal spécial, et beaucoup d'entre eux sont presque exclusivenient propres aux régions chaudes du globe. Celle grande famille ne comprend aujourd'hui guère moins de 5,000 à 6,000 espèces pour lesquelles on a déjà proposé, y compris les doubles emplois, plus de 650 genres et un grand nombre de classifications dif- férentes (i). Un simple coup-d'œil jeté sur ces arrangements suffît pour faire voir que la principale différence qui les distingue les uns des autres, porte sur la place à assigner aux Simplicipèdes, aux Troncati- pennes et aux Scarilides. Toutes sont d'accord pour rapprocher les TPateilimanes , les Féroniens et les Harpaliens , et pour terminer la famille par les Subulipalpes. Dans la classification suivante, la famille, à l'imitation d'Erichson, est d'abord divisée en deux groupes primaires basés sur la structure des parapleures métathoraciques et celle des jambes antérieures, puis en sections et en groupes inférieurs ou tribus. (1) Pour celles qui embrassent l'ensemble de la famille, c'est-à-dire les espèces exotiques aussi bien que les indigènes. Voyez Bonelli, Mém. d. l'Acad. d. Turin, années 1809-10 et 1811-12. — Latreille, Règne anim. éd. 2, IV, p. 365; cette dernière classification est, à quelques changements près, la reproduction de celle qu'il avait proposée dans VIcon. d. Coléopf. d'Enr. éd. I, p. 75. — Dejean, Spe- cies et Cat. 3^ éd. — BruUé, Hist. nat. d. Ins. tom. IV et V. — De Castelnau, Hist. nat. d. Coléopt. I, p. 26. Cette classification, ainsi que celle de M. BruUé, a une physionomie spéciale provenant de ce que ces deux auteurs ont divisé la fa- mille en un beaucoup plus grand nombre de groupes qu'on n'en admettait avant eux, sans fine, du reste, ils soient d'accord siu- le nombre et les limites de ces groupes. M. Hope (Col. Man. II) a aussi partagé la famille en groupes analogues; mais comme il n'a donné les caractères d'aucun d'entre eux, son travail ne peut être cité que pour mémoire. Parmi les auteurs de Faunes locales, les classifications les plus essentielles à OMOPHHONIDÇS. , 41 LÉGION I. Jambes antérieures entières ; leurs éperons le plus souvent tous deux apicaux. — Epimères mélalhoraciques indistinctes chez presque tous. Cette légion correspond exactement aux Grandipalpes de Latreille et aux Simplicipèdes de Dejean. On n'a considéré pendant longtemps ce groupe que comme ayant une valeur équivalente à chacun de ceux qu'on établissait en plus ou moins grand nombre dans la famille. Mais indépendamment de l'intégrité des jambes antérieures, l'absence des epimères métathoraciques, la structure du mésosternum et la po- sition des deux éperons des jambes antérieures, bien que ces derniers caractères souffrent quelques rares exceptions , montrent qu'il a une valeur plus grande que celle qu'on lui attribuait, et qu'il ne peut pas être intercalé dans la série des autres groupes. Il se compose de cinq tribus reconnaissables aux caractères suivants : I. Mésosternum indistinct , recouvert par le prosternum. Omophronides. II. Mésosternum distinct. A Eperons des jambes antérieures, l'un anté-apical, l'autre apical. • Elaphrides. B Ces éperons tous deux apicaux. a Prosternum plus ou moins prolongé en arrière. Antennes brisées ; leur 1'^^ article très-long. Hilétides. Antennes de forme normale. CaIiabides. aa Prosternum non prolongé en arrière. Cvchrides. TRIBU I. OMOPHRONIDES. Mésosternum recouvert par le prosternum ; celui-ci dilaté carrément en arrière, tronqué et intimement uni au métasternum. — Eperons des jambes antérieures, l'un anté-apical, l'autre apical. Le premier de ces caractères ne se reproduit pas une seule fois dans tout le reste de la famille. Il n'en a qu'une valeur d'autant consulter sont les suivantes : Kirby, Faun. bor. Amer. — Westwood, an Mrod. fo the mod. Classif. of Ins. Synopsis des genres à la fin du second volume. — Ericlison, Die Kœf. d. Mark Brand. I. — Schioedte, Danmarks Ëkuther. I. — L. Redtcnbacher, Faun. Austr. Die Kœf. 42 CÂRABÏQtJES. plus grande et me paraît suffire pour isoler de tous les autres Ca- rabiques les espèces qui le possèdent, bien qu'elles ne forment qu'un seul genre. Genre : Omophron, OMOPHRON. Latr. Hist. nat. d. Ins. VUI^ p. 278 (1). Une dent simple au milieu de l'échancrure du menton. — Lan- guette arrondie à son extrémité ; paraglosses adhérentes à la lan- guette et un peu plus courtes qu'elle. — Dernier article des palpes assez long , très-légèrement ovalaire et tronqué au bout. — Mandi- bules médiocres, inermes au côté interne. — Labre transversal, légè- rement échancré. — Epistome séparé du front par une ligne enfoncée, demi-circulaire ou ogivale. — Tète presque carrée, transversale, en- foncée dans le prothorax. — Yeux très-gros et saillants. — Antennes filiformes, environ de la longueur de la moitié du corps. — Prolho- rax transversal, échancré en avant, presque droit sur les côtés, lobé au milieu de sa base et intimement appliqué contre les élytres. — Celles-ci brièvement ovales, médiocrement convexes, sillonnées. — Pattes grêles, assez longues ; les deux premiers articles des tarses an- térieurs légèrement dilatés chez les mâles: le 1" en carré allongé, le 2^ triangulaire ; tous deux spongieux en dessous. — Corps suborbiculaire. Insectes de taille un peu au-dessous de la taille moyenne, toujours testacés, avec des bandes ou des taches d'un vert métallique en dessus, et vivant exclusivement au bord des eaux où ils se tiennent ordinaire- ment cachés dans le sable. Ces habitudes, réunies à leur forme générale et aux rapports intimes qu'a leur prosternum avec le mélaslernum, leur donnent avec les Dytiscides des rapports souvent signalés et qui sont réels. La larve de l'O. Umhatum, décrite pour la première fois par Desmarcts (2), est relativement assez courte et fortement rétrécie en arrière. Sa tête est large, échancrée dans son milieu en avant et armée de longues et robustes mandibules dentées au côté interne; son dernier segment est muni de deux courts appendices liliformes et tri- arliculés. Pour le reste, cette larve présente la même structure que celles des autres Carabiques (ô). Elle est très-agile, relève, quand on la (1) Syn. ScoLYTus, Fal). Ent. Syst. I, p. 181. (2) Bull. (1. 1. Soc. pliilomat. I, et Bull. d. Se. nat. III, pi. 24, f. 1. — Sturra Deutsclil. Ins. VII, pi. 81; copie. — Brullé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 124, pi. 5. f. 3, A; copie. — WesLwood, an Introd. to the mod. Classif. etc. I, p. 70, f. 2, 7. ( (3) Desmarets lui assigne à tort cinq articles aux^antennes; elle n'en a que quatre comme do coutume. élAPHRIOES. 43 louche, rexirémilé de son corps à la manière des Slaphylins, et se trouve dans les mêmes lieux que l'insecte parfait. Les espèces de ce genre, quoique médiocrement nombreuses, ont un habitai très-étendu. Elles sont disséminées en Europe, au Cap de Bonne-Espérance,' à Madagascar, en Asie et dans l'Amérique du Nord(i). TRIBU II. ELAPHRIDES. Mésosternum distinct. — Eperons des jambes antérieures l'un anté- apical, l'autre apical. Ce groupe, un peu plus riche en espèces que le précédent, serait très- homogène si le prosternum et le mésosternum ne présentaient pas dans leur structure des différences très-prononcées qui obligent de diviser en deux sections les trois genres qui le composent. I. Mésosternum prolongé en avant en une carène cunéiforme. Prosternum très- saillant en arrière, recouvrant en partie le mésosternum : Notiophilus. II. Mésosternum non prolongé en avant. Prosternum dépassant à peine les hanches antérieures : Elaphrus, Blethisa, Trachypachys. NOTIOPHILUS. DuMÉRiL, Zool. anal. p. 194 (2). Une très-courte dent bifide dans l'échancrure du menton. — Lan- guelle large, arrondie et acuminée au bout, libre en avant; ses para- glosses la dépassant à peine, linéaires et divergentes. — Palpes peu allongés; leur dernier article ovalaire, assez gros, comme renflé. — (1) On en connaît une vingtaine maintenant. Esp. européennes : 0. limba- tinn auctor._, variegatum, Oliv. Dej. — Esp. asiati([ue : 0. rotimdafumj, Cluiiid. Bull. Mosc. 1852, p. 101. — Esp. indiennes : 0. vitfatum, picluiUj, Wiedem. Zool. Mag. I, 2, p. 69. — maculosum. Chaud, loc cit. 1850, p. 42i. — Esp. afri- caines : 0. sutwale, Guérin, Icon. Ins. pi. 6, f. 5 [capense, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 212). — minutum, Dej. Species V, p. 583. — multiguttatum. Chaud, loc. cit. 1850, p. 428 [lesseUtitum, Dej.) — Esp. de Madag. 0. mada- ç/iiscariense, Chaud, loc. cit. 1850, p. 425. — Esp. de l'Amérique du Nord : 0. hibifitum, Fah. Dej. — tessellatum, Say, Journ. of the Acad. of Philad. III, p. 152 (Lecontei, Dej.) — Sayi^ Kirliy, Faun. Cor. Amer. Ins. p. 65. — nmeri- cjinum, Dej. Species V, p. 583. — ohlongiusculum, sphœricvm^ Chevrol, Co- léopt. d. Mex. cent. II, fasc. 7. — mtkliun. J. Le Conte, Geod. Coleopt. ot the Unit. St. p. 175. — dentatum, Giiœ_, î. Le Conte, Ann. of the Lyc. of nat. Hist. of New-York, V, p.200. (2) Syn. CiciM)ELAj Linné, Syst. Nat. II, p. 658,— EiAPHRUg^Fah.Syst. El. I, p. 246. ¥^ CABABIQCES. Labre très-saillant, arrondi en avant, cachant les mandibules. — Tête large et courte, sans col distinct, fortement sillonnée entre les yeux. — Ceux-ci très-gros et très-saillants. — Antennes au plus de la longueur du prolhorax, grêles, grossissant un peu de leur base à leur extrémité. — Prolhorax transversal , rétréci à sa base, avec son bord antérieur formant une saillie dans son milieu, peu convexe. — Elytres presque planes: quelques-unes de leurs rangées de points enfoncés toujours effacées du côté de la suture. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles très-faibiement dilatés, spongieux en dessous. — Prosternum arrondi à son sommet, rétréci entre les hanches antérieures et par suite spaluliforme. — Corps assez allongé. Confondu dans l'origine avec les CiciNOEtA, puis avec les Elaphrus qui suivent, ce genre se distingue de ce dernier, par un grand nombre de caractères. Tous les auteurs ont omis l'un des plus importants, la forme particulière du prosternum qui exagère ce qui a lieu dans la tribu suivante. Toutes ses espèces sont de petite taille, et ont des habi- tudes analogues à celles des Elapurcs, mais cependant un peu moins aquatiques, car on les trouve aussi loin des eaux, sous la mousse, les dé- tritus de végétaux, etc. La grande ressemblance qu'elles ont entre elles les rend diflTiciles à distinguer les unes des autres. Ces insectes sont répan- dus en Europe, en Sibérie, dans le Nord de l'Afrique et dans l'Amérique boréale (i). ELAPHRUS. Fab. Sijst. Eut. p. 227 (2). Menton muni dans son échancrure d'une forte dent bifide égalant presque ses bords latéraux. — Languette large, obtusément arrondie (i) Dejean n'en a décrit dans] son' Species que quatre espèces, avec les- quelles il en a confondu quelques autres. Ainsi, le palustris (Sturm Deutschi. Ins. VII, p. 144), réuni par lui à Vaquutkus, en serait distinct, selon Ericlison (Faun. d. Mark Brand. I, p. 7); il en serait de même dii sylvaticus d'Esch- scholtz (Zool. Atlas V, p. 24, pi. 25, f. 5), qu'il a confondu avec le bigutfafum, §elon M. de Mannerheim (Bull. Mosc. 1843, p. 190. — Aj. Esp. européennes : N. murgmatus. Gêné, Coleopt. Sard. f. 2, p. 7. — pimcHcolUs, Kiister, Die Kœf. Europ. XIII, 1. — Voyez en outre une notice de M. Waterhouse (Ent. Mag. I, p. 202), dans laquelle sont décrites dix-huit espèces, toutes originaires de l'Angleterre ! — Esp. asiatiques : rufipes^ Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 439. — InticolliSj, Chaud, ibid. 1850, n» 3, p. 162. — subopacus. Chaud, ihid. 1852, p. 100. — sihiricus ;, Motscli. Ins. d. Sibérie, p. 85. — Esp. indienne : orientaliSj Chaud. Bull. Mosc. 1850, p. 428. — Esp. de l'Amer, du Nord : se- miopacuSj, Eschsch. Zool. Atlas V, p. 25. — porrectus, Say, Trans. of thc Amer, phil. Soc. IV, p. 417. — confnsus, novemstriatus,i.Le Conte, Geod. Coleopt. of the Unit. St. p. 177. — pmictatus, J. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 210. (2) Syn. CiciNDELA, Linné, Syst. Nat. II, p. 658. — Opisthius, Kirby, Faun, Bor. Amer. p. 60. ÉLAPHBIDES. 45 et libre en avant; ses paraglosses linéaires, un peu plus longues qu'elle. — Palpes grêles; leur dernier article allongé, ovalaire , tronqué au bout. — Mandibules médiocres, inermes en dedans. — Labre assez saillant, coupé carrément. — Yeux très-gros, très-saillants, munis d'une orbite en-dessus. — Tête un peu rétrécie en arrière. — Les quatre premiers articles des tarses antérieurs des mâles très-légère- ment dilatés, allongés, un peu rétrécis en arrière et Gnement spongieux seulement à leur extrémité en dessous. Ce genre, bien connu des entomologistes , est propre aux régions froides et tempérées de l'ancien continent et de rAmériq«e du Nord. Il se compose d'insectes de taille moyenne ou petite, auxquels leurs couleurs métalliques, la grosseur de leurs yeux, leur aspect général et l'agilité de leurs mouvements, donnent quelque analogie avec les Cicin- DiiLA, parmi lesquelles Linné les avait placés. Toutes les espèces ont les élytres ornées de fossettes plus ou moins profondes et vario- lées dans leur fond. Elles vivent spécialement au bord des eaux, dans les mares à demi desséchées et se réfugient sous les herbes, dans les fissures de la vase, d'où il est facile de les faire sortir en y jetant de l'eau ou en pressant le sol avec les pieds. M. Kirby a établi sous le nom d'Opistnius un genre qui ne me parait pas différer assez de celui-ci pour en être séparé , mais qui oblige à diviser ce dernier en deux sections ainsi caractérisées : 1" Elaphkus. Antennes atleignar.t à peine la base du prothorax. Ce dernier au moins aussi long que large, arrondi et renflé sur les côtés en avant, rétréci en arrière, fovéolé de chaque côté de sa base , avec un profond sillon sur le disque. Elytres cblongo-ovalaires, parallèles, assez convexes (i). 2" Opisthics. Antennes de la longueur de la moitié du corps. Pro- thorax transversal, très-faiblement et oblusément anguleux sur les côtés en avant, sans impressions à sa base. Elytres peu convexes, larges cl un peu arrondies sur les côtés. — On n'en connaît qu'une espèce de l'Amérique du Nord {-2). (1) Aux huit espèces décrites par Dejean, aj. : Esp. de l'ancien continent: E. UUrkhu, L. Redtenl). Quœd. Gen. et Sp. p. 5. — im-pressifrons, Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 815. — Baschkiricvf;, Motsch. lus. d. Sibér. p. 72 — punctatus, Molsch. ibid. p. 73, pi. 3, f. 3. — violnceomaculatus, Motscb. Bull. Mosc. 1845, p. 337. — angusticollis, dilaticolUs, Salilb. Nov. ad Ocbotsk. lect. Carab. p. 20 sq. — angustus. Chaud. Bull. Jîosc. 1850, o» 3, p. 161. — Esp. de l'Amer, du Nord : E. CluirviUei {riparius. Sajj, intermedius , ohscurior, Kirby, Fauna Bor. Amer. p. 61-63. — californiciis_, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. VM. — politus, J. Le Coûte in Agass Lake Super, p. 209. — cicafricosU'S, similis, J. Le Conte, Geod. Coleopt. of tlie Unit. States, p. 176. — lœvigatuSji. Le Conte, Ann. of tlieLyc. of New-York, V, p. 200. Voyez aussi un travail de M. Hope sur les espèces d'EiAPHRUS, décrites par Oliv. Mag. of nat. Hist. New. Ser. IV, p. 169. (2) 0, Richardsonii, Kirby, loc. cit. p. 61. BLËÎHÎSA* BokëlLI^ Ohserv. ent. Part. II. TaU. des genres (1). Ce genre est extrêmement voisin du précédent, surtout des Opis- Tums, quoique Bonelli en le créant l'en ait Irès-éloigné et l'ait placé entre les Amara et les Calatuds. Quelques auteurs récents, notam- ment MM. Brullé ("2), Erichson (5) et Schiœdte (^i) ne l'admettent pas et ne le regardent que comme une simple division des Elaphros, et en effet, ses espèces ont exactement les mêmes habitudes que ces insectes. Cependant comme elles commencent à se multiplier, que toutes ont un faciès fort différent de celui des Elaphrus et qu'on est même obligé de les répartir dans deux sections, il me paraît que ce groupe, quoique reposant sur des caractères assez légers, peut être conservé. Ces carac- tères peuvent se formuler ainsi : Les quatre premiers articles des tarses antérieurs des mâles sont plus fortement dilatés, plus courts et spongieux en dessous sur une plus grande étendue. — La tête est plus ovalaire et moins rétrécie postérieu- rement. — Les yeux sont moins saillants et sans orbites en dessus. — Le prolhorax est plus plane, plus court, marginé latéralement, avec les côtés antérieurs rabattus et une ligne longitudinale médiocrement ou à peine marquée. — Les élytres sont plus planes et autrement sculptées. Ces insectes sont de couleurs métalliques comme les Elaphkcs, et se trouvent dans des lieux analogues. Ils sont propres à l'Europe, à la Si- bérie et à l'Amérique du Nord. Les unes, ouïes Blethisa proprement dites, ont le corps large et presque déprimé, les antennes un peu plus longues que le prothorax, les élytres très-parallèles et marquées de fovéoles bien apparentes, mais non variolées dans leur fond. — L'espèce typique {B. muUipiinc- tala) est répandue dans toute l'Europe et assez commune (5). (t) Syn. Neiîria, Gyllcnhall, Ins. Siiec. II, p. 4i. — Haupalus, Gyllli. ibid. p. 96. — DiACHEiLA, Motsch. 1ns. d. 1. Sibcr. p. 74. (2) Hist nat. d. Ins. V, p. 145. (3) Die K*f. d. Mark Briind. I, p. 6. (4) Danm. Eleuth. I, p. 357. (5) Aj. B. uurata (Eschs) Fisch. Ent. Ross. III, p. 262, pi. 14, f. 7. De- Jean ne l'a regardée que comme mie variété de la multipimctata, mais elle parait réellemi'nt distincte. Voyez Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 438. — Esch- scholtzii, Zoubk. Bull. Mosc. 1829, p. 155, pi. IV, f. 5; Dej. Spec. V, p. 585. M. ZoubkoU' nous apprend (loc. cit.) que M. Fischer de Waldheim, s'appuyant sur quelques légères modifications qu'éprouvent les antennes et les palpes de cette espèce, u\ait fondé sur elle un genre propre qu'il nonunait Rhaphioka : ce genre n'a jamais été publié. — curtula, tuberculata^ Motsch. Ins. d. 1. Sibér. p. 93 et 94. — Esp. de l'Amer, du Nord ; B. (juadirmllis, Haldeia, Proceed. of the Acad. of Philad. III, p. 149. ta mmi bU ki h\mtii>h. de Ui ii à Mîjtachoiilskî'i mi plus ou hîoiiii allongées; ieurs antennes sotit au moins aussi longues que la moitié du corps;, leurs élytres Un peu élargies postérieurement, régu- lièrement ponctuées en stries avec des fovéoles obsolètes ou nulles. Ce groupe a pour type la Blelh. arclica des auteurs (i). TRACHYPACHIS. MoTSCii. Ins. d. l. Sibér. p. 86. La Blelhisa Zetterslediii de Gyllenball (2) qui m'est inconnue, ne présente, d'après la description très-détaillée de cet auteur, aucun ca- ractère qui mérite qu'on la sépare des autres Blethisa ; seulement sa forme la rapprocherait des Amara, et en particulier de VA. libialis. Mais M. de Motschoulsky signale une particularité qui serait géné- rique ; les mâles, d'après lui, auraient seulement les deux premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés. Si cette assertion est exacte, ce genre pourrait être conservé (3). TRIBU m. HILÉÏIDES. J'établis cette tribu sur un genre extraordinaire, composé de deux espèces qu'on a comparées, sous le rapport de la forme générale, aux Feronia du groupe des Poecills, mais qui auraient pu l'être tout aussi bien aux Blethisa de la tribu précédente. Tous leurs caractères pri- maires sont ceux de la légion actuelle, à l'exception des épimères nié- tathoraciques qui sont distinctes, comme dans la légion suivante. Mais c'est là une exception analogue à celle que présente les E'aphrides pour leurs éperons des jambes antérieures. Dès lors, sans nier les rap- ports qu'ont ces insectes avec les Febonia, par leur forme générale, et avec les Scarites par leurs antennes, je ne vois pas qu'on puisse les placer ailleurs qu'ici. Gekre : Hiletus. (1) Aj. Bl. amœna, polita, Fulderm. Colcopt. Mongol. Chinseque Jjor. p. 23 sq. (2) Ins. Suec. IV, p. 417. (.3) M. de Motsclioulsky (loc, cit.) en décrit une seconde espèce de Sibérie ; T. transverskollis. 48 CÂRAIXQUES. HILETUS, SciuoEDTE iu KncEYEUj Naturh. Tidskr. Série 2, II, p. 3-i6 (1). Mcnlon large, profondément échancré, concave dans son milieu; ses lobes latéraux convexes; sa dent médiane très-large, brièvement qua- drifide. — Languette allongée, spatulifornie et arrondie au bout ; ses paraglosses linéaires, fortement ciliées, plus courtes qu'elle. — Mâ- choires réfléchies en dehors, garnies au côté interne d'une large bor- dure formée de cils soudés ensemble et voûtée. — .Palpes subégaux ; le dernier des labiaux fortement sécuriforme chez les mâles, moins chez les femelles; celui des maxillaires très-fortement sécuriforme chez les premiers, allongé, un peu élargi et tronqué obliquement chez les secondes. — Mandibules très-larges, arquées en dehors et de haut en bas, droites et pluridenlées sur leur bord interne. — Labre transversal, légèrement échancré. — Tèie ovalaire, épaisse. — Yeux petits, à peine saillants. — Antennes médiocres, insérées sous un rebord de la tète, coudées; leur 1er article Irès-allongé, feçu au repos dans un sillon latéral de la tête pro- longé sous les yeux. — Prothorax subcordiforme. — Elytres parallèles, peu convexes. — Pattes médiocres, peu robustes ; les deux éperons des jambes terminaux ; tarses courts ; les trois premiers articles des anté- rieures et des intermédiaires des mâles faiblement dilatés, en carré allongé, spongieux en dessous. — Epimères mélalhoraciques distinctes. — Prosternum prolongé en arrière et reçu dans une dépression du mésosternum. Ainsi que je l'ai dit plus haut, on n'en connaît que deux espèces (2). Elles sont de moyenne taille et originaires de la Guinée portugaise, où elles paraissent être très-rares. M. Bocandc dit les avoir trouvées dans les bois humides sous des feuilles tombées, ce qui me confirme dans la pensée que ces insectes ne peuvent être éloignés des Blethisa. TRIBU lY. CARABIDES. Mésosternum cunéiforme en avant, rejoignant la partie postérieure du prosternum ; celui-ci plus ou moins prolongé en arrière. — Eperons des jambes antérieures tous deux apicaux. — Palpes médiocres; leur dernier article de forme variable, jamais excavé en dessus. (1) Syn. Camarackathus, Bocandé, Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 460; nom postérieur de deux ans à celui imposé au genre par M. Schioedte. (2) H. versutus, Schioedte, loc. cit. [Cam. &ueriniij Boc. loc. cit.) — Casfel- naui, Boc. loc. cit. p. 463. Celle If ibu pàrallfail au premier coup-d'œil devolf ctt i^ofrtter deux i lune ayant pour type les Nebuia et genres voisins, caractérisée par une taille petite ou médiocre et une forme déprimée; l'autre formée par Jes genres Carabus, Puocuustes, etc., qui se distinguent par leur grande laille, leur forme plus convexe et plus robuste. Mais ces caractères, empruntés au faciès, ne suffisent évidemment pas pour séparer ainsi CCS insectes , et je n'en trouve pas d'autres assez importants dans le reste de leur organisation. Ils manquent même pour diviser celle-ci en deux sections. Genres : Pelophila, Nehriu, Metrius, Leistus, Procerus, Procrustis, Carabus^ A^lothoraXj Cidosoma, CalUsthenes. ■ PELOPHILA. Dej. Species II, p. 262 (1). Une courte dent bifide dans l'échancrure du menton. — ■ Languette obtusément acuminée, dépassant un peu ses paragiosses. — Dernier article des palpes cylindrico-ovalaire. — Mandibules courtes , inermes au côté interne. — Labre coupé carrément. — ïéte ovalaire, non ré- Irécie en arrière. — Yeux médiocres, peu saillants. — Antennes fili- formes, de la longueur environ de la moitié du corps. — Prothorax Iraïisversal, cordiforme, fortement bi-impressionné à sa base, ayant ses quatre angles distincts. — Elytres oblongues, parallèles, peu convexes. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles, spongieux en dessous : le premier en triangle allongé, les deux suivants en cœur arrondi, décroissant graduellement. Au premier aspect, les espèces de ce genre ont la plus intime ressem- blance avec les Bletuisa proprement dites ; aussi Bonelli ne les en avait-il pas séparées. Mais Gjllenhall avait vu plus juste en les plaçant parmi les Nebria, dont elles se rapprochent par les deux épines de leurs jambes antérieures qui sont terminales. C'est un genre de transition qui rattache la tribu actuelle à la précédente. Ces insectes sont propres au nord de l'Europe et à la Sib-irie ; ils ■vivent, à ce qu'il paraît, les uns aux bords des eaux comme les Bletbisa, les autres sous les pierres, comme la plupart des Nebbia, Leurs espèces sont très-voisines les unes des autres, et les entomologistes ne sont pas d'accord sur leur nombre ('2). (1) Blethisa, Bonelli, loc. cit. — Nebria, Gyllenh. Ins. Suec. II, p. 42. (2) Voyez la Monographie de ce genre, publiée par M. le comte de Manner- heim (in Hummel, Essais ont. n» 3, p. 34 sqq.) et qui contientoinq esp. • borealis, Gebleri, marginata., Eschscholtzii et elongata. Dejean (Spec. II, p. 265, et V, p. 584) regarde les quatre dernières comme n'étant que des variétés de la pre- piière. Depuis, les espèces suivantes ont été publiées ; F, oçhotiça, Salilb. Kov., Coléoylères, Tome L 4 30 CAKABIQUES. NEBRIA. Latr. Hist. mt. d. Ins. VIII, p. 275 Jl). Une petite dent bifide dans l'échancrure du menton. — Languette plus ou moins acuminée et libre à son sommet; ses paraglosses adhé- rentes, sauf à leur extrémité ; celle-ci obtuse. — Dernier article des palpes allongé, légèrement et graduellement dilaté à son extrémité; celle-ci tronquée ou subarrondie. —Mandibules peu saillantes, dentées près de leur base au côté interne. — Labre transversal, tronqué ou lé- gèrement échancré. — Tête brièvement ovalaire, non rétrécie posté- rieurement. — Yeux médiocres, arrondis, assez saillants. — ■ Antennes grêles, au moins de la longueur de la moitié du corps. — Prothorax transversal, cordiforme, ayant tous ses angles distincts. — Elytres peu convexes ou déprimées. — Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles légèrement dilatés, triangulaires, revêtus en dessous d'une brosse de poils médiocrement dense. Genre très-riche en espèces, et, par suite, ayant un faciès et des habitudes assez variées. Les unes se trouvent sous les pierres dans les champs; d'autres fréquentent exclusivement les bords des eaux; un grand nombre, propres aux régions montagneuses, sont comme éche- lonnées à des hauteurs différentes; enfin, quelques-unes ne se trouvent que sur les plus hautes cimes, dans le voisinage des neiges perpétuelles. Ces dernières sont aptères, et Bonelli les avait séparées sous le nom d'ALPiCus. Un autre genre ayant pour type la brevicolUs, si commune dans la plus grande partie de l'Europe , a été établi par Leach, sous celui d'HELOBiA, de sorte que le genre actuel en formerait trois. Mais comme l'a dit Dejean, il existe des espèces intermédiaires qui ne sau- raient trouver place dans aucun d'eux. On a cru pendant longtemps ces insectes propres à l'Europe, à l'Asie, au nord de l'Afrique et à l'Amérique boréale; mais dans ces derniers temps on en a découvert une espèce dans l'Himalaya et une autre à Taïti. Le nombre de celles actuellement connues s'élève à plus de 80 {i). ad Ochotsk lect. Carab. Spec. Diss. p. 17. — lœvigata, Motsch. Ins. d. 1. Sib. p, 92, pi. 3j f. 16. Cet auteur ajoute ({u'il en connaît une esp. de la Californie, et, sans la décrire, il la nomme califontica. (1) Syn. Alp^us, Bonelli, Observ. cutom. part. l,p.68. — Helobia (Leach.) Curtis Brit. ent. III, pi. 105. (2) Aux quarante-six esp. décrites par Dejean, aj. Esp. européennes : N. lata, varicornis, impressa^ Newm. Ent. Mag. I, p. 284. — Marshallana, Steph. 111. ûf Brit. eut. I, p. 61. — nigricornis, ComoUi, de Ins. prov. Novoc. p. 9. — Escherij, Germari, Chevrierl, Heer, Col. Hclvet. I. p. 36 et 38. — crenuto- striata, Bassi, Ann. d. 1. Soc. ent. III, p. 464 [fulviventris, Bertol. Nov. Com- mejit. BoDon. III, p. 83) . — Bremii, Germar, Faun. Ins. Europ. fasc. XIV.— Pa- CARABIDES. Si Deux de leurs larves ont été décrites (l) ; elles sont remarquables, principalement par leur forme déprimée, un peu élargie en arrière, et les festons très-marqués que forment leurs segments abdominaux; comme de coutume elles sont munies en arrière de deux longs appen- dices styliformes. METRIUS. EscHSCH. Zool. Atlas, fasc. ï, p. 8. Menton grand, convexe, fortement écbancré, muni d'une dent mé- diane bifide. — Dernier article des palpes médiocrement sécuriforme. — Mandibules courtes, non dentées intérieurement. — Labre sublrans- versal, coupé carrément en avant. — ïête ovalaire, lisse. — Yeux pe(its, peu saillants. — Antennes assez fortes, de la longueur de la moilié du corps. — Prothorax presque carré , rebordé sur les côtés, fortement écbancré en avant, bisinué à sa base, avec ses quatre angles assez saillants et aigus. — Elytres ovalaires, rélrécies à leur base, assez convexes, soudées ensemble. — Pattes peu allongées ; sinus des jambes antérieures bien marqué; les quatre premiers tarses assez courts; le premier article des antérieurs fortement dilaté chez les mâles. EschschoUz a établi ce genre sur un insecte remarquable, découvert par lui en Californie et qui, au premier aspect, a plutôt l'apparence d'un Mélasome que d'un Carabique. Ne l'ayant pas vu en nature, je ne suis pas certain que les épines de ses jambes antérieures soient disposées comme dans les autres espèces de celte tribu. Si toutes deux n'étaient pas terminales, le genre devrait être reporté dans la tribu des Éla- phrides. Cet insecte qu'Eschscholtz a nommé M. conlraclus se trouve reyssU, subacuminata., femoralls, Gaugeri, turcka. Chaud. Bull. Mosc. 1843^ p. 747. — andalusiaj Ramb. Faune ent. d. l'Andal. p. 64. — lur/dunensis, cordicollis, planiuscula. Chaud. Bull. Mbsc. 1837, n» 3, p. 17. — violacea, Costa, Ann. degli aspir. Nat. Série 2, l, p. 90. — carpathica, Bielz^ Stett. ent. Zeit. 1850j p. 99. — Fussii., Bielz, Verhandl. d. Hermanst. Vereins, I, p. 276. — Esp. asiatiques : Faldermanni, cawc«s/crt^ Ménétr. Cat. rais. p. 112. — Fischerî^ Falderm. Faun. ent. Transe. I, p. 33. — splendida., exarata, Wiedmanni, Fis- cher de Waldh. Bull. Mosc. 1844, p. 26. — nigerrijna, elonguta, fcdruelis, Goftschil, Cliaud. Carab. d. Cauc. p, 107. — frigida, dubici, ochotica., Sahlta. Nov. Oehot. Car. Spec. p. 11. — baicalka, microfhorax, subdilatata , Motsch. Ins. d. 1. Sibér. p. 125. — lufeipes^ commixtaj, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n" 3, p. 159. — Kofschyi, L. Redtenb. Denks. d. Wien. Akad. I. — '■ Esp. africaines : barbarctj, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 748. — variahilis, Lucas, Ann. d. Se. nat. Série 2, XVIII, p. 63. — Esp. de l'Amérique du Nord-: mœstcij, suturalis^ 3. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 209. — Esp. de l'Himalaya : xanthacra , Chaud. Bull. Mosc. 1850, p. 423. — Esp. de Taiti : pacifica^ Chaud, ibid. 1850, p. 424. (1) Voyez Blisson, Ann. d. 1. Soc. ont. Série 2, VI, p. 73 (.V. brevicollis). — Heer, Die oberst. Greuze d. Thicr. und Plkinz. Lebens, p. 16, f. 7 {N. Germari). SOUS les pîerfcSj les troncs d'arbres abailuâ, et jusqu'à ptè&mi est smi congénère (1). LEISTUS. Froehlich, Naturf. XXVIII, p. 1 (2). tJne très-courte et large dent bifide au milieu de l'échancrure du menton. — Languette très-grande, trifide à son sommet ; les divisions latérales sétiformes, la médiane tronquée et fuiement crénelée ; para- glosses soudées à la languette et beaucoup plus courtes qu'elle. — Mâ- choires élargies à leur base, denticulées et munies de cils raides, per- pendiculaires sur leur bord externe. — Palpes allongés, grêles; leur dernier article un peu dilaté à son exlrémilé. — Mandibules non dentées au côté interne, dilatées à leur base sur leur tranche externe. — Labre arrondi en avant. — Tète ovalaire. — Yeux assez saillants. — Antennes grêles, plus longues que la moitié du corps. — Prothorax transversal, fortement cordiforme; ses côtés antérieurs très-arrondis. — Elytres oblongues, rétrécies à leur base ou subparallèles, peu convexes. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs médiocrement dilatés chez les mâles, en carré allongé, très-spongieux en dessous. Peu de genres de cette famille présentent des caractères aussi nom- breux et aussi tranchés que celui-ci. Ses espèces sont de taille un peu au dessous de la moyenne, d'un faciès très-élégant, assez agiles, et se trouvent sous les pierres, les écorces des arbres, la mousse qui revêt leur pied et autres endroits analogues. A l'exception d'une seule {ferru- gineus), originaire de la côte nord-ouest de f Amérique, toutes sont propres à l'Europe et au nord de l'Asie (3). PROCERUS. (Megerle) Dej. Species II, p. 22. Menton faiblement échancré, muni d'une forte dent médiane , simple, égalant ses lobes latéraux. — Languette courte, obtusément acuminée, (1) Outre la description cfEschscholtz, voyez Dej. Species V, p. 590, et Icou. d. Coléopt. d'Eur. Il, p. liO, pi. 85, f. 1. — BruUé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 142. — Mannerh. Bull. Mosc. 1813, p. 191. — Ménétr. Bull. d. FAcad. d. S'-Pétersb. 1843, p. 53. (2) Syn. PoGONOPHORUs, Latr. Hist. nat. d. Ins. YIII, p. 267. — Makticora, Jur. in Panzer, Faun. Ins. Genn. fasc. 89, u^s 2 et 3. (3) Aux neuf esp. mentionnées dans \e Species de Dejean, aj. L.mgricans, indentatus, Janus, Ne^Ym. Eut. Mag. I, p. 2SQ. — ruppes, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 747. — fulvus, femoralis. Chaud. Enum. d. Carab. d. Cauc. p. 105 sqq. _ rhœtkus, Heer, Col. Helvet. 1. p. 34. — Suivant M. Gerniar (Zeitsch. II, p. 412), le L. spinilabris F. serait le vrai Car. ferrugineus de Linné; et l'on appliquerait à tort ce dernier nom à un Harpalus. CARAfilDES. ëj libre au bout ; ses paraglosses pénicilliformes et un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes fortement sécuriforme chez les mâles, un peu moins chez les femelles. — Mâchoires étroites, crochues et aiguës au bout, fortement ciliées au côté interne. — Mandibules mé- diocrement saillantes, lisses en dessus, unidentées à leur base, au côté interne. — Labre transversal, rétréci en arrière, assez fortement échancré en avant, avec ses angles antérieurs arrondis, profondément excavé en dessus. — Tète assez allongée, sans col en arrière. — Yeux petits, arrondis et saillants. — Prôthorax plus ou moins cordiforme, à peine échancré en avant, rabattu sur les côtés antérieurs; les posté- ^ rieurs relevés. — Elytres en ovale allongé, convexej; point d'ailes. — ' Tarses antérieurs simples dans les deux sexes. Ce genre longtemps confondu avec les Cakabus, n'en diffère réelle- ment que par la simplicité des tarses antérieurs dans les deux sexes. Il contient les plus volumineux Carabiques connus. Tous ont les élytres fortement rugueuses, et la plupart sont en dessus d'un bleu plus ou moins foncé, ou d'un beau vert, les autres noirs. Leur patrie est bien plus limitée que celle des autres genres de cette tribu, et se borne aux parties orientales de l'Europe, aux régions dont le Caucase forme le centre, à l'Asie mineure, à la Perse et à l'Egypte. Un seul (scabrosus) étend son habitat jusque dans les Alpes du Piémont. On les trouve principalement dans les forêts montagneuses. Le nombre des espèces connues s'élève en ce moment à onze (i). PROCRUSTES. BoNKLLi, Observ. enf. Part. I, p. 39. Menton muni au milieu de son sinus d'une forte dent très-large, tron- quée ou légèrement échancrée au bout et cachant en entier la languette. — Celle-ci courte, obtusémenl acuminée; ses paraglosses coriaces, un peu moins longues qu'elle. — Labre plus ou moins trilobé en avant et plus ou moins excavé en dessus. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés et spongieux en dessous; le quatrième plus étroit, sans brosses de poils inférieurement. Pour le surplus, ces insectes ne diffèrent pas des Carabcs qui suivent. Tous sont d'un noir mat ou peu brillant en dessus, avec les élyires plus ou moins chagrinées et assez rarement ornées de fossettes disposées en séries longitudinales. Leur patrie est l'Europe australe, l'Asie occiden- (1) Sur lesquelles cinq sont décrites dans le Spccies de Dejean. Aj.: P. Aitdouini, BruUé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 116, pi. 5, f. 2. — Sommeri, Man- uerh. Bull. Mosc. 18M, p. 868, note. — syriacus, L. Redtenb. iu Russegers Reise, Ins. p. 10. — hosphoranys,, colchicus, œgyptiacus, Motsch. in Guérin, Mag. d. Zool. Ins. 1844, pi. 150 et 151.— La plupart de ces espèces sont dou- teuses. Voyez Erichson, dans ses Arch. 1844, II, p. 86, SA CÂRABIQVES. taie et le nord de l'Afrique. Une seule {coriaceus) est répandue dans rjîlurope occidentale où elle est Ircs-commune. Sa larve que M. Jîrullé a fait connaître (1), est longue de 15 lignes, de consistance cornée sur toute sa surface et d'un noir brillant. Sa tête est concave en dessus, convexe en dessous et divisée dans cet endroit par un sillon profond. La bouche est munie de mandibules étroites, arquées, très-aiguës et se croisant au repos, et de palpes pareils à ceux de l'insecte parfait. Les antennes sont courtes et composées de quatre articles. En dessus, le corps est ridé en travers ; les segments abdomi- naux débordent ses flancs, et chacun d'eux présente sur ces derniers, et de chaque côté, deux gros tubercules ovalaires. Le segment anal est armé en dessus de deux fortes épines un peu arquées et redressées ; quelques épines plus petites se voient sur les pattes. Celte larve vit dans les haies, sous les mousses et autres lieux analogues; sa nourriture con- siste en limaces et hélix. On la trouve de février en mai, et la durée de son état de nymphe est d'environ quinze jours. Le nombre des espèces du genre décrites jusqu'à ce jour est d'une quinzaine (2). CARABUS. Linné Syst. nat. II, p. 668 (3). Menton faiblement écbancré, muni d'une dent médiane, triangulaire, simple et aiguë au bout, égalant en général ses lobes latéraux. — Lan- guette arrondie, rarement tronquée en avant; ses paraglosses libres à leur extrémité et la dépassant plus pu moins. — Mâchoires des Pro- CBCSTES. — Dernier article des palpes plus ou moins sécuriforme. — Mandibules lisses en dessus, unidentées au côté interne chez la plupart, bidentées chez quelques-uns. — Labre rétréci à sa base, échancré en avant, tantôt faiblement, tantôt fortement excavé en dessus. — Tête rétrécie ou subcylindrique, ou renflée en arrière des yeux. — Ceux-ci subglobuleux, saillants. — 3e article des antennes subcylindrique, à .peine plus long que les autres. — Prothorax et élytres de forme va- (1) Hist. nat. d. Ins. V, p. 95, pi. 4. (2) Aux sept espèces mentionnées par Dejean, aj. : P. punctatus^ Casteln. Et. ent. p. 89. — impressus, Klug, Symb. phys. Tab. 23, f. 9. — talychensis, Ménétr. Cat. rais. p. 104 [Fischeri, Fald. Faun. ent. Transe. H, p. 14). — vici- nus, Ménétr. Ins. d. Turquie, p. 8. — lucttiosus, Zoubk. Bull. Mosc. 1837, n» 5, p.' 62. — Duponchelii, Barthel. Ann. d. 1. Soc. ent. VI, p. 245. (3) Syn. Tachypos, Weber, Observ. ent. p. 19. — Tribax, Fischer d. Waldh. Mém. d. 1. Soc. d. Nat. d. Mosc. V, p. 4^3. — Cechenus, Fisch. d. Waldh. Ent. d. 1. Russie^ II, p. 48. — Plfxtes, Fisch. d. Waldh. ibid. p. 52. — Platychrus (Cechenus et Plectes), Kolenati, Melet. ent. fasc. I, p. 25. — Apotomopterus, Hope, the Col. Man. Il, p. 47. — Procrusticus, A. White, Ann. of nat. Hist. XV, p. 111. — Megodontus, Ceroglossus, Coptolabuus, Pachycranion, Ikiopa- CHYS, Solier in Truqui et Baudi Studi eut. I^ p. 58. CABABIDES. S5 riable ; e premier plus ou moins cordiforme, avec ses bords latéraux en général relevés. — Ailes inférieures nulles ou rudimentaires. — Les quatre, très-rarement les trois premiers articles seulement des tarses antérieurs dilatés chez les mâles. L'un des plus beaux genres de la famille et des plus riches en es- pèces (1). De tous les caractères qui précèdent, un seul, le labre non (1) Le Species de Dejean en contient 156 espèces. Dans la liste suivante de celles qu'il n'a pas décrites ne sont pas comprises celles mentionnées dans VEnto- mographie de la Russie de M. Fischer de Waldheim, cet ouvrage devant, pôitr le genre actuel, être consulté presque à l'égal du Species. Esp. de la Chine : C. prodiguus, Erichs. Nov. act. nat. Curios. XVI suppl. — Lafossei, Feisth. Ann. d. 1. Soc. ent. 1845, p. 103. — monilifer, TatiuH, Ann. of nat. Hist. XX, p. 15. Esp. de l'Himalaya: C. WalUchii, Hope inGray Zool. miscell. fasc. 1. — Cash- miricus, KoUar u. L. Redtenb. in Hugels Kashm. IV, 2, p. 499, Tab. 23, f. 3. — lithariophorus, Tatum, Ann. of nat. Hist. XX, p. 14. — Boysii, Tatum, ibid. Ser.2, VIII,p. 51. Esp. de l'Asie bor. : C. Ehrenbergii, Fischer d. Waldh. Bull. Mosc. 1830, éd. Leq. p. 68. — Eschscholtzii, Stscheglovii, Mannerh. in Hummel, Essais ent. no 6, p. 21.-^ strophium, microchondrus, duarius, gemellus, Erichsonii, Sedà' kowii, tibialis, cicairicosus, Fischer d. Waldh. Bull. Mosc. 1844, p. 11. — trun^ caticollis, Motsch. ibid. 1845, p. 337. — Etholenii, Klugii, Slovtzovii, Mannerh. ibid. 1849, p. 226. — amœnus, Mnizsechii, Chaud, ibid. 1852, n" 1, p. 93. — massagetus, cyaneoviolaceus, odoratus, incertus, gryphus, putus, steppensis, dubius, aurocinctus, Motsch. Ins. d. 1. Sibér. p. 97. Esp. de l'Asie occid. et de l'Europe or. : C. StjernvalU, chalconotus, moriô, incatenatus, Mannerh. Bull. Mosc. 1830. — Karelini, Fischer d. Waldh. ibid. 1833. — Strogonovii, Zoubk. ibid. 1837, n° 5, p. 63. — chrysitis, carinatus {septemcarinatus, ibid. 1840, p. 189), Motsch. ibid. 1839, p. 86. — sphodrinvs, parallelus,Krynickii, Fischer d. Waldh. ibid. 1844, p. 11. — Zakharschewskii, Motscji. ibid. 1845, p. 13. — accuratus, Nordmanni, inconspicuus, Blschoffii, De Haanii (patrie douteuse). Chaud, ibid. 1848, p. 444. — macrogonus, lamprus, Kindermanni, scahripennis, Chaud, ibid. 1850, n» 3, p. 152. — chalcochlorus. Chaud, ibid. 1852, p. 96. — scidpiuratus„ Bohemanni, gemellatus, castaneipen- nis, prasinus, Bieberstemi, Ménétr. Cat. rais. p. 105. — parallelus, Scoivitzii, Roseri, Boschnakii,HumboldtU^ Fald. Fauu. ent. Transe. I, p. 15. — Putsch- kinii, Adams, Mém. d. 1. Soc. d. Mosc. V, p. 292. — Wiedemanni, acuminatus, Bonplandii, Ménétr. Ins. d. Turquie, p. 8. — assimilis, Chevrolutii, Mariettii, saphirinus, Spinolœ, Cristof. Mag. d. Zool. Ins. 1837, p. 181. — Paphius^ L. Redtenb. in Russeg. Reise, p. 981. — Osculatii, orientalis, Oscul. Coleot. di Persia, p. 72. — luxiiriosiis, Mag. d. Zool. Ins. 1844, pi. 151. — 3fotschoulskii (Victor Fischer d. Waldh.), Kolenati, Mcletem. ent. I, p. 31. — Gotschii_, Re- nardii, biseriatus, cmnpressus, Mellyi, Lafertei, refulgenSj Kolenatii, plani- pennis, longiceps^ Hochhutii, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 77. — thorosus,versi- coloTj Friwalds. A'Magyar tudos T'arsasay, etc. II, p. 252. — Puinfa (Procrus- Hcus):, White, Ann. of nat. Hist. XV, p. 111. — planicollis, Kûster, Die Kéef. Europ. IV, 9; Wagneri, ibid. VI, 12; Hampei, ibid. VI, 18; pumilio, ibid. VI, 23. Esp. de l'Europe occid. et mer. : C. Kircheri, Germar, Faun. Ins. Europ. fasc. O^ CABABIQtJES* trilobé, est Constant et le sépare des pROCBtsTES. Les autres varient plus ou moins, et, combinés avec la forme générale du corps qui est très-sujelle à se modifier, ont donné lieu à l'établissement de plusieurs genres qui toutefois ne paraissent pas assez tranchés pour être admis. Il est d'abord des espèces en petit nombre qui ont la dent du menton plus forte que de coutume, les trois premiers articles seulement des tarses antérieurs dilatés chez les m<âles, et la tète subcylindrique en arrière des yeux; ce sont les Megodontus de Solicr (1), Quand, avec des tarses semblables, la dent du menton est de grosseur normale et la tête fortement renflée en arrière, on a le genre Pachv- CRANioN du même (2). Ces deux groupes relient manifestement le genre actuel aux Pro- CRCSTES. Le genre Coptolabrus du même auteur ne repose que sur un seul caractère, le labre qui est coupé carrément au lieu d'être échancré (ô). Des espèces alpines, d'un faciès spécial, dont le corps est déprimé en dessus, ont servi à M. Fischer de Waldhcim pour établir ses genres Plectes et Cecdenus, que M. Kolenali a réunis en un seul sous le nom XX. — Kronii, Hope, nov. act. Acad. nat. cur. XII, pars 2», p. 478. — Bugno- nii, Chaud. Bull. Mosc. 1837, no 3, p. 16. — Cristoforii, Spence, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 500. — Genei, Gêné, Ins. Sard. fasc. II, p. 5. — galicianus , errans, Deyrollei, Gory, Rev. zool. 1839, p. 305. — cantabrkus, lateralis, Chevrol. ibid. 1840, p. 8. — guadarramus^ Ghilianii, Egeseppii, Laf. Ann. d. 1. Soc. ont. Série 2. V, p. 445. — Stenarti, Whitei, Deyr. ibid. X, p. 240. — variolutus, Costa, Corresp. zool. I, p. 2. — Scharlovn, helveticus, Heer, Coleopt. helvet. I, p. 24. — vellepiticus. Hampe, Stettin, ent. Zeit. 1850, p. 346. Esp. de l'Algérie : C. Peleterij, Casteln. Et. ent. p. 158. — Mallei^ Varvosii^ Bayardi, Sol. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 114. — Aumontii, Lucas, Rev. et Mae-, d. Zool. 1850, p. 50 i. Esp. des Canaries : C. coarcfatuSj, faustus„ Brullé in Webb etBertliel. Canar. Ent. p. 57. Esp. de TAmér. du Nord : C planatus, Cbaud. Bull. Mosc. 1843, p. 744. — Zimmermannij i Le Conte, Geod. Col. of fhc Unit. St. p. 173. — Agassrij J. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 209. Esp. de Porto-Rico : C. basilkus, Chevrol. Mag. d. Zool. Ins. 1839, pi. 170. Cette espèce ressemble tellement aux €■ Escherij, lateralis, etc., ([ue je ne puis croire qu'elle provient des Antilles. Esp. du Chili et de Patagonic : C. suturalis, Fab. Syst. ent. p. 238. — chilensis, Escbscli. Zool. Atlas fasc. II, Tab. 8, f. 7. — Rekhei, Guériii, Rev. Zool. 1839, p. 297. — Vnldwiœ, insidaris, Darwinii, Hope, Trnns. of tlie ent. Soc. II, p. 128. — Buquetii, Casteln. Et. ent. p. 158. — indicotiotus, So- lier in Gay, Histor. de Cliile, Ins. I, p. 127, pi. 1, f. 4 [Darwinu?) (1) Solier n'y comprend cjue le C. rœlafus, mais dautrcs espèces {Spinolœ, himprus, Prevostii) qu'il n'a pas connues, présentent les znémes caractères. (2) C. Schœnherri. (3) C. smaradgimis. CAnABIOËS. SY de PrATVCHntJS. Les premiers (i) ont la tête subcylindrîque, le pro- fhor.ix petit, non reborde latéralement et privé d'angles postérieurs ; les seconds (2), dont on ne peut séparer les Iniopachys (0) de Solier, ont au contraire la tète épaisse et les angles postérieurs du prolhorax distincts ; mais des uns aux autres il y a des passages insensibles. Quant au genre Aî»otomopterus de M. Ilope , établi sur une seule espèce de Chine (4), cet auteur ne lui assigne pas d'autres caractères que d'avoir les élytres plus sinuées que de coutume à leur extrémité. Ce sinus, très-prononcé chez les femelles, ne l'est, chez les mâles, presque pas plus que chez les C. granulalus, canccllalus, etc., d'Europe. Enfin, le genre Ceroglossus est caractérisé principalement par la longueur et la gracilité des paraglosses de la languette, la brièveté du 2e article des antennes, et les élytres soudées. Il comprend toutes les espèces propres au Chili. Les espèces mentionnées en note peuvent donner une idée exacte de la distribution géographique du genre. On n'en n'a pas trouvé jus- qu'ici ailleurs que dans les pays qui y sont indiqués. Sous le rapport de leurs stations, ces insectes sont répandus partout; mais les pays de montagnes en possèdent infiniment plus que ceux de plaines. Ils vivent uniquement de proie et détruisent une multitude d'autres insectes, de larves et de mollusques terrestres plus ou moins nuisibles. Un certain nombre de leurs larves sont aujourd'hui connues (5). Elles ont la plus intime analogie entre elles, et ressemblent beaucoup à celle du Procruslcs coriaccus. Comme cette dernière, elles sont noires, et leurs téguments sont plus ou moins cornés, surtout sur les trois segments thoraciques. Leur tête est carrée et parfois (C. auronilens, depressus) munie d'une petite corne dirigée en avant. La bouche et les antennes ne présentent rien de particulier. Le dernier segment abdominal porte toujours deux appendices, dont la forme varie selon les espèces. Il n'existe chez aucune d'elles de ces mamelons abdominaux qui se voient chez la larve du Procrusles coriaccus. (1) C. depressus, Bonellii, Creutzeri, etc. (2) C. irregulariSj etc. (3) C.pTjrenœus. (4) C. prodigims. (5) C. auronitens, depressus, hortensis, Heer, Observ. ent. p. 7. sq. Tab. 1 et 2. M. Westwood a reproduit la figure de la première de ces espèces (An. In- trod. to the mod. Classif. of Ins. I, p. 67, f. 1, 2), et M. Ratzcburg (Forstins, I, Tab. f. S, C) en adonné une autre originale. — Une larve d'espèce inconnue est tgalemcut représentée dans.Do Geer, Méni. V^ pi. XII, f. 1. 99 CÂRABIQCES. APLOTHORAX. Waterh. Trans. of the ent Soc. III, p. 207. Ce genre dont M. Waterhouse n'a fait qu'un sous-genre des Ca- BABcs , s'en distingue par des caractères au moins équivalents à ceux des Calosoma et des Callistuenes qui suivent, et me parait dès lors pouvoir être adopté. Ils peuvent se formuler ainsi : Mâchoires larges, ciliées au côté interne, fortement arrondies à leur extrémité, et munies à quelque distance du sommet d'une dent interne assez robuste. — Antennes grossissant peu à peu à leur extrémité ; leur 3e article aussi long que les deux suivants réunis. — Les quatre pre- miers articles des tarses antérieurs des mâles non dilatés (1) et spon- gieux en dessous. D'après la forme des mâchoires, le genre est plus voisin des Calo- soma que des Carabds ; d'un autre côté, il s'en éloigne par ses tarses chez les mâles. Il ne comprend qu'une espèce de l'île Sainte-Hélène, aussi grande que le Procrusles coriaceus, et que la forme de son pro- Ihorax rapproche des Plectes de M. Fischer de Waldheim (2). CALOSOMA. Weber, Observ. ent. p. 20 (3). Dent médiane du menton aiguë, plus courte que ses lobes latéraux. — Languette courte, arrondie; ses paraglosses un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes allongé, faiblement sécuriforme. — Mâchoires arrondies à leur extrémité, avec une dent interne un peu au-dessous de cette dernière. — Mandibules striées transversalement en dessus, presque toujours inermes au côté interne. — Labre transversal, faiblement bilobé. — 3e article des antennes plus long que les autres, comprimé, tranchant en arrière. — Prolhorax court, en général très- fortement arrondi sur ses côtés antérieurs ; ses angles postérieurs non saillants. — Elytres en carré allongé, rarement ovalaires, tou- jours convexes; des ailes chez presque tous. — Tarses antérieurs des mâles ayant leurs trois premiers articles fortement dilatés et spongieux en dessous; le 4" plus petit et simplement épineux. Ces caractères sont, pour ainsi dire, un mélange de ceux des Pbo- CRUSTES et des Cakabcs; ils sont renforcés par quelques particularités (1) M. Waterliouse s'exprime cahisi dans le texte, mais la figure représente cei organes visiblement dilatés. (2) A. Biirchelii,\oc. cit. pi. XII, f. 1. (3) Syn. Chrysostigma, Kirby,Faun.Bûr. Amer. p. 18. CÂBÂBIDES. 59 assez importantes. Ainsi, ces insectes ont une forme plus massive et plus robuste que celle des Carabus ; sauf un Ircs-petit nombre, tous vo- lent bien et se trouvent sur les arbres ou ils cherchent leur nourri- ture qui consiste principalement en chenilles. Enfin, leurs espèces, au lieu d'être réunies en masse dans certaines régions du globe, sont dispersées sur toute la surface de ce dernier, sans se trouver rassemblées en grand nombre nulle part. Le sous-genre proposé par M. Kirby , sous le nom de Curysos- TiGMA, a pour type le C. calidum Say et comprend les espèces dont les élylres ont des rangées de fossettes plus ou moins marquées ; c'est tout au plus une division bonne pour grouper les espèces. La larve du C. sijcophanla, l'espèce la plus commune en Europe, décrite pour la première fois par Réaumur (1), ne diffère en rien d'es- sentiel de celle des Carabus. Sa longueur est d'environ 13 lignes, sa couleur d'un noir velouté en dessus, blanche en dessous, avec des taches noires ; son dernier segment est armé de deux épines cornées et ai- guës, assez longues. Elle vit dans les nids des chenilles processionnaires dont elle fait une grande destruction. Les Calosoma mentionnés dans les auteurs s'élèvent à plus de soixante (2). (1) Mém. 11^ p. 455, pi. 37. Cette description est reproduite en abrégé dans une foule d'ouvrages. Une beaucoup plus complète et accompagnée de nombreux détails anatomicpies a été donnée par M. Burmeister dans les Trans. of the ent. Soc. ofLondon, I, p. 235^ pi. 23 et 24. — La larve du C. inquisifor ne diffère iruère de la précédente tp^ie par sa taille plus petite, selon Erichson (Arch. 1841, I, p. 72) . — M. Lucas a donné aussi {E:ïpl. de l'Alger. Ent. p. 37) une des- cription trcs-détaillée de la larve et de la nymphe du C. aiiropimctatum; la pre- mière vit sous les pierres comme les larves des Carabus. (2) Aux vingt-sept espèces décrites par Dejean, aj. Esp. asiatiques : C. dsmi- çiarkum, Gebler, Bull. Mosc. 1833, p. 274. — severum^ Chaud, ibid. p. 422. — dauricum, sibiricum, lœviusculum^ paralkllum, Motscli. Ins. d. 1. Sibér. p. 119. — orientale^, Hope, Trans. of the Zool. Soc. I, P- 92. — nigrum, Parry, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 85. — clathrahim^ Kolenati, Melet ent. 1, p. 33. — Esp. australiennes : C. CurtisH, australe, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 104. — Schayerij, Erichs. Arch. 1842, I, p. 122. — Esp. africaines : C. im- Irkatum, Klug, Syml). phys. HI, pi. 23, f. 11. — scabrosum, crassipes. Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 745. —cognatum. Chaud, ibid. 1850, p. 421.— hottentotum. Chaud, ibid. 1852, p. 99. — guineense, Imh. Verhandl. d. nat. Gesselsch. in Basel, V, p. 164. — hdenœ, Hope, Trans. of the ent. Soc. II, p. 130. — Esp. de l'Amer, du Nord : cuncellatiim, Eschsch. Zool. Atlas, V, p. 23. — rtrmahiwi, Casteln. Et. ont. p. 156. — frigklum, Kirby, Faun.Bor. Amer. p. 19. — lœve (Chevrolntii, Dej. Cat.), striolaium, Chevrol. Col. d. Mex. cent. II, fasc. 7. — peregrinator, Guériu, Rev. zool. 18i4, p. 255. — affine. Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 476. — auroeinctum. Chaud, ibid. 1850, p. 120 (splenclkluni, Perbosc, Rev. zool. 1839, p. 231; nec Manh.) —Blaptoide^ Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 400. — angukdum, semilœve, tepidum, J. Le Coûte, Ami. of thcLyc. of Ncw-Yorck, V,p. 199. —'WikoxH, J.Lc Conte, Oy CARABIQUES, CALLISTHENES- FisciiEii DE Waldh. Ent cl. l. Russie, 1, p. 84. Mandibules munies intérieurement à leur base d'une dent bifide. — Antennes plus courtes que celles des Calosoma ; leurs articles 1-4 caré- nés.— Prolhorax rebordé sur les côtés, avec ses angles postérieurs saillants. — Elylres plus ou moins suborbiculaires, marginées latérale- ment, assez convexes. — Jamais d'ailes inférieures. Ce genre que Dejean n'a pas voulu admettre, ne diffère des Calosoma que par le petit nombre des caractères qui précèdent, et, encore sous le rapport de la forme et des habitudes, le Calosoma reliculalum du Nord de l'Europe forme-l-il le passage entre les deux genres. Ce- lui-ci est essentiellement propre à l'Asie, depuis le Caucase en Sibérie, et aux régions occidentales de l'Amérique du Nord, à partir des Montagnes rocheuses jusqu'en Californie. Il se compose déjà d'une douzaine d'espèces (i). TRIBU V. CYCHRIDES. Mésosternum rejoignant la partie postérieure du prosternum ; ce- lui-ci non prolongé en arrière. — Eperons des jambes antérieures tous deux apicaux. — Palpes longs; leur dernier article en fer de hache oblique, excavé en dessus. La plupart des auteurs ne séparent pas ce groupe du précédent, mais il me parait très-distinct et je partage à cet égard l'opinion de MM. do Caslelnau et Brullé qui l'ont établi les premiers. Seulement M. de Cas- Geod. Col. of theUnit. St. p. 174. — Esp. de l'Amer, du Sud : C. pfifngonense, gnlopagoum, Hope^ Trans. of the ont. Soc. II, p. 130. — imbricatum, BruUù in d'Orb. Voy. Ent. p. 42. (1) Esp. asiatiques : C. Pundcri, Fischer d. Waldli. loc. cit. p. 84. — hrevhis- culus, Manh. Bull. Mosc. 18.30, p. 61. — orbicidahis, Motscli. ibid. 1839, p. 88, pi. 6. — KareUniij Fischer d. Waldh. ibib. 1846, p. 487. — Eversmonni, Chaud, ibid. 1850, n» 3, p. 157. — Reichei, Guérin, Rev. zool. 18-42, p. 271. — Fis- cherij Ménétr. Monoirr. p. 10. — Esp. américaines : C. Wilkesu^ momUatus, J. Le Conte, Ann. of tbc Lyc. of, New-Yorck, V, p. 200. Suivant M. Le Conte (ibid.), le Calosoma luxatuin de Say (nec Dej.) et son propre Carahus Zimmermanni (voir plus haut le genre Cararus) seraient des Callisthekes. m. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1852, n» 1, p. 100) en dit autant du Calosoma marginatitm de G«bler et de son propre Cal. severum. M. Ménétriès (Bull. d. l'Acad. de St-Pétersb. 1843, 1, p. 341) et M. Fischer de Waldh. (Bull. Mosc. 1846, p. 483) ont publié chacun une monographie du genre. tetnau l'a un peu àùéré en y faisant entrer le genre pAMiBoecâ. La forme des palpes suffit pour distinguer ces insectes des Carabides ; mais à ce caractère on pourrait en ajouter beaucoup d'autres empruntés au labre, aux mandibules, à la languette et aux clylrcs. Toutes ces parties étaient construites sur un plan identique chez les espèces autre- fois connues; mais dans ces dernières années M. Jvoilar a fait connaître un genre extraordinaire (Damasteu) qui forme exception sous le rap- port du labre et des mandibules, et qui, par suite, oblige de répartir en deux divisions les quatre genres qui composent la tribu. I. Labre transversal, simplement éclmncré. Elytres embrassant imparfaitement les flancs de Tarrière-corps : Damaster. II. Labre allongé, profondément éclmncré, comme fourchu. Elytres embrassant fortement les flancs de rarrière-corps : Cychrus, Sphœroderus, Scuphi- notus. DAMASTER. KoLLARj Ann. d. Wien. Mus. l, p. 333. Une trcs-courte dent simple dans l'échancrure du menton ; les lobes latéraux de celui-ci convexes. — Languette courte, fendue à son som- met. — Dernier article des palpes très-fortement sécuriforine, en cuiller. — Mandibules assez saillantes, munies au côté interne d'une forte dent bifide. — Labre transversal, quadrangulaire, échancré en avant. — Tète allongée, ovalaire. — Yeux petits, subglobuleux. — Antennes un peu plus longues que la moitié du corps; leurs articles 2-4 égaux, — Prolliorax très-allongé, rétréci d'arrière en avant, subquadrangulaire; tous ses angles non saillants. — Elytres soudées, convexes, allongées, embrassant imparfaitement le corps sur les côtés, prolongées en une longue saillie déhiscente à son extrémité. — Pattes allongées, grêles; tarses antérieurs simples. L'unique espèce, D. blaploide (i), qui compose ce genre, l'un des plus remarquables de la famille des Carabiqucs, a, au premier aspect, le faciès d'un Blaps, ainsi que l'indique le nom que lui a imposé M. Kollar. C'est un grand insecte de plus de 20 lignes de long, d'un noir violet et tellement rare dans les collections, que jusqu'ici il n'existe que dans le Muséum de Vienne et, dit-on, dans celui de Berlin. On le croit originaire du Japon. Ce genre, par son labre non fourchu et ses elytres n'embrassant qu'en parlie le corps, fait le passage entre la tribu précédente et celle-ci à la- quelle il appartient par tous ses autres caractères. (1) Loc. cit. p. 33i, Tab. 31; f. 1; copiée dans le Dict. pitlor. d'Hist uat, pi. 586. Çg^ CABABIQUES. CYCHRUS. Fab. Skrivt. af Naturhist. Selskab. HP, Hcft II, p. 68 (1). Menton profondément échancré, sans dent médiane. — Langaelte très-petite, grêle, acuminée ; ses paraglosses à peine visibles ou nulles. — Lobe interne des mâchoires dilaté avant son extrémité. — Dernier article des palpes en cuiller ; celui des labiaux plus largement sécuri- forme que celui des maxillaires. — Mandibules allongées, droites, ar- quées et Irès-aiguC'S à leur extrémité, pluridentées au côté interne près de leur sommet. — Labre fourchu. — Tcle allongée, un peu rétrécie en arrière, carénée au-dessus des yeux. — Ceux-ci petits, arrondis. — Antennes grêles, au moins de la longueur de la moitié du corps ; leur î«r article allongé, robuste, en massue. — Prothorax petit, cordi- forme ou subovalaire, rebordé latéralement. — Elytres plus larges de beaucoup que le prcthorax, soudées, ovalaires ou oblongo-ovalaires, ca- rénées latéralement, embrassant fortement le corps. — Pattes allongées, grêles ; les quatre premiers articles dos tarses antérieurs légèrement dilatés et spongieux en dessous chez les mâles; le l*^"" du double plus Iiong que le 2« dans les deux sexes. Ces insectes sont d'assez grande taille, de couleur noire, bronzée ou cuivreuse, et d'un faciès tout particulier qui les avait fait placer par Linné parmi les Tenebbio. Ils sont propres aux régions froides et tempérées de l'bémisplière boréal dans les deux continents et se trouvent exclusivement dans les forêts, sous les mousses, les pierres, les troncs abattus et les feuilles desséchées; leur démarche est assez agile et leur odeur un peu moins pénétrante que celle des autres Carabiques. Ceux de nos pays font entendre un bruit assez aigu produit par le frotte- ment des bords de leur abdomen contre deux petites rainures inté- rieures du repli latéral de leurs élylres (-2). Les espèces connues en ce moment s'élèvent à plus de vingt (s) ; mais quelques-unes sont dou- teuses. (1) Syn. Tenebrio, Eiiiné, Syst. Nat. II, p. 677. — Irtciiroa, Newniann, Eut. Mag: V, p. 385. — Ce genre est établi, non snr le véritable C. t^iduus de Say et Dejcan, mais sur le C. Leonarclii de M. Harxis, mentiouué plus loiu. (2.) Voyez Marshall, Eut. Mag. I-, p. 213. (3) Aux onze esp. décrites danç le Species de Dejean, aj. Esp. d'Europe : C. signafiiSj Pald. Faun. Enf. Transcauc. I, p. 13. — pygmœiis., Schmidlii, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n" 3, p. 14-15. — cordkoiUs, Chaud. Aiin. Soc. ent. IV, p. 4i2. — BoveUnn, Hcer, Col. Helvet. I, p. 20.^ — Mî/erjnedfîw^ Hampe, Stettin ont. Zcit. 1850, p. 346. — Esp. de l'Amer, du Nord : C. velutinus, inter- ruptus (velutinus? Eschscb.), Ménétr. Bull. d. l'Acad. d. St-Pétersb. 1843, 11^ p. 53. — striatopunctatus^ Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 476. — Leonardii, Andrewsii,, tuberculutus^ vngulaius, cristatus, Harris, Boston Journ, of nat. CYCHRIDES. 6& Le genre Ibichroa de M. Newmann n'a absolumeDt aucune valeur, n'étant établi que sur une légère différence qui existe dans les man- dibules de l'espèce qui lui sert de type. La larve du C. roslralus décrite par M. Heer (i) est brune en dessus, d'un blanc-grisàtre en dessous et se dislingue de celles des Carabus par sa forme plus large et plus courte, sa tète plus petite, les articles ter- minaux de ses palpes plus robustes, ses mandibules un peu redressées, son prothorax rétréci en avant, enfin par la brièveté de son segment anal qui est muni de deux épines noires très-courtes. Dej. Species, p. 14 (2). Télé médiocrement allongée. — Antennes d« la longueur au plus de la moitié du corps. — Prolhorax convexe, arrondi ou suborbiculaire, non marginé sur les côtés. — Eiytres assez courtes, médiocrement con- vexes. — Pattes assez courtes et assez robustes ; les deux premiers articles des tarses antérieurs très-fortement dilatés chez les mâles : le l«r trapéziforme, le 2" carré, un peu transversal; tous deux spongieux en dessous. Les autres caractères sont ceux des Cvchrus dont ces insectes s'éloi- gnent encore |»ar leur taille plus petite et leur couleur d'un beau bleu, avec les élytres d'un cuivreux doré ou violet. Ils sont propres aux par- ties boréales des Etats-Unis, ainsi qu'à l'île de Terre-Neuve, et l'on en connaît en ce moment six espèces (s). SCAPHINOTUS. Latr. Icon. d. Règn. an. éd. I, p. 87. Genre également très-voisin des Cychrus, mais s'en distinguant par les caractères qui suivent : Hist. 11, p. 193 sq. Ces espèces sont mentionnées dans un travail de l'auteur sur les Cychrus de rAmérique du Nord. M. Harris ne croit pas les Si'HjEroderiI.s et les ScAPiiiNOTiis suffisamment distincts des Cychrus, et il cite des espèces (jui font le passage. N'ayant vu qu'un petit nombre de ces Cychrides américains, qui sont tous fort rares dans les collections, je m'en tiens à ce qui est adopté généi'alement. (1) Obs. ent. p. 14^ lab. II B. (2) Syn. Carabus, Weber, Ohserv. ent. p. 43. ■— Say, Trans. of the Amer. Pbil. soc. new Ser. p. 72. (3) Lecontei, stenostomus, hilohus, Dej. loc, cit. p. 15-16. — nitidicollis, Chev. in Guér. Icon. d. Règn. anim. Ins. pi. 1, f. 1, texte p. 24. — niagaren- sis, Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 390. — Brevoortn, J. Le Conte, Geod. Goieopt. of. tlie Unit. St. p. 171. Defniér ârtîde des palpes en fef de hache &iloiigé et côiipé fiâi'abo'» liquemcnt à son côté interne, forienienl excàvé en dessus. — Prothorax grand, ayant ses bords latéraux fortement relevés, arrondis aux angles antérieurs, prolongés postérieurement et terminés en pointe, ce qui fait paraître la hase très-écliancrée. — Elytres un peu plus larges que le prolhorax, peu convexes, déclives en arrière; leur carène latérale très- saillante à la base, s'affaiblissant graduellement en arrière. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, spongieux en dessous. Latreille a le premier distingué ce genre, mais c'est h Dejean qu'on doit l'exposition de ses caractères. Le type est le Cychrus elevalus de Fabricius, très-bel et très-rare insecte, originaire, comme les Sph.e- liODERus, de l'Amérique du Nord. Deux autres espèces (i) ont été pu- bliées par M. llarris et M. llaldemau. LÉGION II. Jambes anlcricnres phis ou moins cchancrces au côlc interne. — Epiiucrcs mélalhoraciqucs dislinclcs. — Mésoslcrnum toujours, quand il est distinct, tombant perpendiculairement au niveau des hanches intermédiaires; prosternum très-rarement prolongé en arrière. — Eperons des jambes antérieures l'un anté-apical, l'autre apical. Cette légion, beaucoup plus riche en espèces que la précédente, est d'un classement infiniment plus difficile. Elle correspond aux Etuis-tron- qués, Bipartis, Quadrimancs , Simplicimanes, Patellimanes et Subuli- palpes de Latreille, ou, si l'on aime mieux, aux Troncatipennes, Scari- tides, Patellimanes, Férofiicns, Harpaliens et Subulipalpes de Dejean. Ces groupes pouvaient paraître suffisants à l'époque où ils ont été éta- blis; mais les découvertes récentes ont introduit une telle multitude de formes nouvelles parmi eux, une élude plus attentive a mis en lumière un si grand nombre de particularités que n'avaient pas aperçues leurs auteurs, qu'ils ne peuvent réellement plus subsister sous cette forme. D'ailleurs, presque tous, même ceux qui paraissent les plus naturels, contiennent des éléments étrangers. C'est ainsi, par exemple, que parmi les Troncatipennes il se trouve des genres (Oz.ena, Antuia) qui ont les élytres entières, et que les Scaritides, dont le principal caractère ré- side dans la palmature des jambes antérieures, sont associés à des espèces (MoiMo, DiTOMis) qui ont ces organes simples. On a dit que c'était là des exceptions comme il s'en trouve partout, mais en réalité cela signifie (1) S. héros, Harris, Boston Journ. of nat. Hist. 11^ p, 196, — flammeus, Haldera. Proceed, of thç Acad, of Philad. Il, p. 54, skîlplslnént que ceâ gchreâ ahovamuH en appat'cricè, tiè sotit pâé à Ictit Véritable place. Il n'est pas non plus difficile de s'assurer qucj iKiéinô après avoir été épurés, ces groupes de Lalreiile et Dejeari ne sont paâ encore homogènes pour la plupart, et qu'ils se décomposent en groupeà secondaires, ayant une valeur égale ou à peu près. Je crois devoir d'après cela les regarder comme d'un ordre supérieur aux tribus et les élever au rang de sections, sans leur donner de noms, réservant ceux-ci pour les tribus elles-mêmes. Ces sections sont au nombre de neuf. SECTION I. Jambes antérieures à peine échancrées. — Dernier article des palpes très-grand, en fer de hache parabolique. — Ely- Ires non tronquées à leur extrémité. — Tarses simples dans les deux sexes, ou ayant leurs deux premiers articles faiblement di- latés chez les mâles, et garnis de brosses de poils en dessous. Celte section ne comprend qu'une seule tribu et un petit nombre d'espèces ; mais elle n'en est pas moins remarquable en ce qu'elle forme la transition évidente entre la légion précédente et celle-ci. Tribu : Pamborides. TRIBU VL PAMBORIDES, Je ne cortpfends dans cette tribu que les deux genres Teflus et Pamborus, dont la place a embarrassé jusqu'à un certain point les en- tomologistes , qui les ont classés tantôt parmi les Carabides, tantôt parmi les Panagéides. Mais il n'est pas difficile de démontrer qu'ils n'ap- partiennent ni à l'un ni à l'autre de ces deux groupes. D'abord ce ne sont, pas des Carabides, car leurs épimères métathoraciques sont dis- tinctes, les éperons de leurs jambes antérieures ne sont pas tous deux terminaux, enfin, ces mêmes jambes sont construites sur un plan diffé- rent. Au lieu de ce sillon qui, chez les Carabides, parcourt en arrière l'axe de ces organes, on trouve ici un canal assez court et peu profond qui, à ion extrémité supérieure, commence à se porter isur la face interne de la jambe. Ce même caractère les sépare des Panagéides, à quoi il faut ajouter que chez ces derniers, quand les articles des tarses antérieurs des mâles sont dilatés, ils affectent la forme d'un carré émoussé aux angles, tandis que chez les Teflus, seul genre de la tribu actuelle qui ait deux de ces mêmes articles dilatés et encore très- légèrement, ces articles sont en triangle allongé. D'un autre côté, les analogies qui rapprochent ces insectes des deux dernières tribus de la légion précédente ne peuvent être méconnues. Les palpes notamment sont presque complètement semblables à ceux des Cychrides ; il ne leur njanque que d'être excavés en dessus pour ColécptèreSt Tome l, ô j66 carabiqces, que la ressemblance soit complète. Quant aux Carabides, les Teflcs, par leur grande taille et leur forme générale, rappellent les Puocerus, tandis que les Pambokus, sous ce double point de vue, représentent les Cababus. D'après cela, cette tribu me paraît être un groupe de transition, qui rattache la légion actuelle à celle qui précède. La tribu des Panagéides devrait à la rigueur la suivre immédiatement, mais comme elle entraî- nerait nécessairement les Chlénidcs, lesquels à leur tour en feraient au- tant des Féronides, puis des Harpalidcs, etc., on est obligé de renoncer à exprimer cette analogie. Genres : Teflus, Pamborus-, TEFLUS. (Leach) Latr. Icon. d. Coléopt. d'Eur'. éd. 1, p. 87. Menton fortement échancré, muni d'une dent médiane simple et mé- diocre; ses lobes latéraux aigus. — Languette grande, large, triangu- laire et libre en avant; ses paraglosses courtes, adhérentes dans toute leur longueur. — Dernier article des palpes en fer de hache, beaucoup plus large que long, coupé paraboliquement en avant. — Mandibules médiocres, inermes en dedans. — Labre transversal, faiblement arrondi antérieurement. — Tèle presque sans col distinct. — Antennes un peu plus longues que le prothorax. — Celui-ci hexagonal, plus long que large. — Elytres très-amples, très-convexes, en ovoïde allongé, forte- ment sillonnées , soudées ensemble. — Les deux premiers articles des tarses antérieurs très-légèrement dilatés chez les mâles, triangulaires, spongieux en dessous. Pendant longtemps on n'a connu qu'une seule espèce de ce genre, le T. Megcrlei, très-grand insecte tout noir, originaire de la côte de Guinée ; mais récemment M. Guérin-Méneville en a publié une seconde rapportée de l'intérieur de l'Afrique australe par M. Delegorgue (i). PAMBORUS. Latr. Règn. anim. éd. 1, III, p. 198 ('2); Menton fortement transversal, plane, largement et légèrement échan- cré, sans dent médiane. — Languette très-petite, obtuse ; ses para- Il) r. Delegorguei, Rev. Zool. A. 1845, p. 285. (2) Syn. Callimosoma. Genre de collection établi par M. Hope sur le P. Gue^ r'mii cité dans la note suivante et qui n'est connu que par la mention qu'en a faite Gory. Il paraît reposer uniquement sur la forme du protliorax, qui est presque orbiculaire au lieu d'être cordiforine. PAMBORIDES. 67 glosses presque nulles. -- Palpes robustes, grands;; leur dernier article allongé, plane, droit au côté externe, coupé paraboliquement au côté interne. — Mandibules assez saillantes, très-arquées et très-aiguës à leur extrémité, fortement dentées au côté interne. — Labre très-grand, rétréci en arrière, fortement échancré en avant et plus ou moins excavé en dessus. — Tête plane, presque carrée, munie d'un col très-pro- noncé. — Antennes de la longueur de la moitié du corps : leur premier article allongé. — Prolhorax rétréci en arrière ou suborbiCulaire, peu convexe. — Elytres oblongues ou oblongo-ovales. — Tarses antérieurs simples dans les deux sexes ; le l»"^ article de tous très-allongé. Ce genre se compose d'assez grands et beaux insectes propres à l'Australie, qui ont au premier coup-d'œil un faux air de ressemblance avec les Cakabcs. Toutes les espèce^ sont très- rares dans les collec- tions (1). SECTION ir. Languette presque toujours unie en totalilè à sespa- raglosses ; celles-ci parfois nulles, r— Dernier article des palpes ja- mais subulé. — Elytres tronquées ou échancrces à leur extrémité chez presque tous. — Jambes antérieures fortement échancrées. — Tarses généralement pareils dans les deux sexes, simples ou faible- ment élargis; les trois premiers articles des antérieurs quelquefois dilatés chez les mâles seulement, très-rarement en même temps les trois ou quatre premiers des intermédiaires ; leur vestiture en des- sous variable , consistant le plus souvent en squamules papiUeuses accompagnées de poils. — Corps plus ou moins déprimé. Celte section correspond aux Troncatipennes de Latreille et de De- jean , moins les genres Graphiptekxjs et Antuia que ces deux ento- mologistes y avaient introduits, et qu'on trouvera plus bas constituant deux tribus particulières. C'est un groupe très-riclae en espèces et en genres, mais extrêmement difficile à caractériser d'une manière précise, , tous les organes essentiels présentant des exceptions à leur structure habituelle. Ainsi il y a des genres chez lesquels les elytres ne sont nul- lement tronquées à leur extrémité , d'autres dont la languette , au lieu d'être embrassée complètement par les par^glosses sur les côtés, est un peu libre à son extrémité, d'autres dont les tarses ne sont pas pa- reils dans les deux sexes, etc. Néanmoins ces insectes ont un faciès tellement particulier, qu'il y a rarement des difficultés sérieuses quand il s'agit de déterminer si un Carabique doit être classé parmi eux ou non. Presque tous sont de petite taille et plus au moins déprimés. Leur tête est très -sujette à se rétrécir postérieurement en un col en général brus- (1) Gory (IVIag. cl. Zool. Ins. 1836, pi. 16G et 167) a publié une monographie de ce genre, dans laquelle il a décrit cinq esp. : P. vlridis. elongatus, alter- nans, morhillosus et Gnerinii; la 3^ et la A^ étaient déjà connues. — Aj. P, Cunninghumii, Casteln. Et. ent. p. 156. quetîient totmL tmt prothorax est construit d'après detis puns piîdcî- paux ; il est très-allongé ou fortement transversal, et les clyires sont ordinairement beaucoup plus larges que lui. Enûn, si les fonctions pou- vaient Riilrer dans la caractéristique des groupes, ils sont remarquables, isauf un petit nombre d'exceptions, par leur extrême agilité. La moitié environ des espèces vivent sous les écorces, sur les feuilles, les brous- sailles; les aatres sont épigécs comme de coutume. La réunion de ces insectes en un groupe unique, comme l'a fait De- jean, n'est plus admissible dans l'état actuel de la science. Je crois avec MM. BruUé (i) et de Castelnau (2) qu'ils se résolvent en groupes se- condaires qu'il n'est pas toujours possible de limiter rigoureusement, mais c'est là un inconvénient qu'on rencontre à chaque pas. Seulement, je ne suis pas d'accord avec ces deux auteurs ni sur le nombre, ni sur la composition de ces groupes. Ceux que j'admets sont au nombre de neuf : L Mésostcrnum de largeur normale. A Crochet des mâchoires articulé. B — fixe. a Labre médiocre ou court. b Languette médiocre^ plus ou moins dégagée de ses paraglosses. C 1" article des antennes de longueur normale. Elytrcs tronquées à leur extrémité. — entières — ce l*^' article des antennes allongé. b b Languette très-grande, cornée, sans paraglosses. bbb — soudée à ses paraglosses sur les côtés. Corps plus ou moins épais et robuste. — en général très-déprimé. aa Labre très-allongé, arrondi en avant. IL Mésosternum très-étroit, parfois indistinct. Trigonodactylides. ouacanthides. Cténodactylides. Galèritides. Helluokides. Brachinides. Lébudes. Péricalides. pseudomouphides. (1) Hist. nat. d. Ins. IV. Les groupes établis par M. BiuUé sont au nombre de six et portent les noms de Trigonodactyliens, Odacanthiens, Zupliiens, Lé- biens, Brachiniens et Graphiptériens. (2) Hist. nat. d. Coléopt. L Cet auteur admet également six groupes, qu'il appelle : Odacauthitcs, Dryptitcs, Ctéuodactylites, Cjmiudites, Lébiites et Bra- clùuites. tniGOîTODACTYUpEâ* 6§ TRIBU VU. TRIGONODACTYLIDES. Crochet des mâchoires articulé. — Tête fortement rétrécie en un col court postérieurement. — Elytres entières, arrondies ou simple- ment sinuces à leur extrémité. — Quatrième article de tous les tarses bilobé. La mobilité du crochet terminal des mâchoires est un fait tellement exceptionnel chez les Carabiques, que ce caractère suffirait à Uii seul pour isoler du reste de la famille, les espèces qui le possèdent. Elles ne forment que deux genres, mais il est probable qu'on en découvrira d'autres par la suite. Audouin (i) est le premier qui ait signalé celte exception chez les Trigonodactyla, et récemment M. Schmidt-Goebel nous a fait connaître qu'il en était de même chez les Hexagonia, d'a- près ses propres observations (2) Ces insectes ne sont pas réellement des Troncatipennes , car leurs élytres ne sont nullement tronquées au bout; mais j'ai déjà dit qu'il y avait sous ce rapport plusieurs exceptions dans la section actuelle. Genres : Hexagonia, Trigonodactyla. * HEXAGONIA. KiRBY, Trans. ofthe Linn. Soc. XIV, p. 5G3. Menton trilobé; tous ses lobes obtus, le médian plus court que les latéraux. — Languette cornée, saillante, fortement bifurquée en avant ; ses paraglosses linéiiires , libres en avant et notablement plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes ovalaire, allongé et aigu. — Man- dibules médiocres, bidentécs au côté interne. — Labre transversal, lé- gèrement bisinué en avant. — Tète horizontale, courte, pentagone, munie d'un col brusquement formé en arrière. — Yeux médiocres, saillants, subglobuleux. — Antennes un peu plus longues que le pro- thorax; leur 2e article plus court que les autres ; ceux-ci subégaux. — Prothorax un peu plus long que large, fortement rétréci en arrière, an- gulairement dilaté sur les côtés en avant, subhéxagonal. — Elytres pa- rallèles, déprimées, un peu sinuées à leur extrémité ; point d'ailes. — (1) Voyez Briillé, Hist. d. Ins. IV, p. 127. (2) Col. Birman, p. 50. M. Schmidt-Gœbol ajoute que, d'après une com- munication à lui faite par Erichson, les Leptotrachelus présenteraient ce ca- ractère; mais M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1848, p. 52) dit qu'il n'ajju décou- vrir rien de pareil chez ces insectes. Je n'ai disséqué que le Lepf. testaceus de. Colombie, et, s'il en faut juger par cette espèce, M. de Chaudoir ajaison. 70 cAèiêiQifËsI; Pattes coartes, robustes. — Tarses larges; leurs trois premiers articles fortement triangulaires , garrliS (le longs poils en dessous ; crochets échancrés avant leur extrémité. Genre très-rare et trè^-peu connu des entomologistes, établi, mais imparfaitement caractérisé par Kirby, sur un insecte dont la patrie ne lui était pas exactement connue, mais qui est des Indes orientales. C'est à M. Schmidt-Gœbel qu'on doit d'en avoir exposé complètement la formule générique. A l'espèce de Kirby, cet entomologiste a ajouté deux autres du Bengale, de sorte que le genre en compte déjà trois (i). TRIGONODACTYLA. Dej. Species V, p. 288. Menton assez fortement échancré, muni d'une dent médiane simple. — Languette très-grande, coupée carrément en avant; ses paragiosses pas plus longues qu'elle et lui adhérant dans toute leur étendue. — Palpes grêles ; leur dernier article ovalaire, subacuminé. — Mandibules assez saillantes, arquées et aiguës. — Labre transversal légèrement échancré en avant. — Têle plane, subqUadrangulaire, brusquement ré- trécie en arrière en un col très-étroit. — Yeux peu saillants. ^ An- tennes plus courtes que le prolhorax, à 1'^'' article subcylindrique, mé- diocre, 2" très-court, 3-8 obconiques, subégaux, 9-11 cylindriques, le dernier acuminé au bout. — Prothorax plane, assez long, rétréci d'a- vant en arrière. — Elytres très-déprimées, allongées, parallèles et ar- rondies à leur extrémité. — faites courtes ; les trois premiers articles des tarses triangulaires, munis de poils peu serrés en dessous, le 4e bi- lobé, cordiforme ; crochets simples. — Corps allongé, parallèle et très- déprimé. Ces insectes ont le corps aussi aplati que les Zdphium décrits plus bas, et un faciès particulier qui les éloigne dé tous les autres Cara- biques. Leurs espèces sont propres à l'Afrique et aux Indes orientales. On en connaît cinq (2). (1) H. terminata, Kirby, loc. cit. — Kirbyi, apicalis, Schraidt-Goebel. Col. Birman, p. 51, pi. 2, f. 2. (2) Esp. indiennes : T. cepluilofes, Dej. loc. cit., figurée dans Guérin, Mag'. d. Zool. Ins. pi. 73. — proxima (terminata var.?) Casteln. Et. ent. p. 56. — Esp. du Sénégal et de Guinée : T. terminata Dej. figurée dans Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, pi. 3, f. 5. — scqbricollis Klug, .Tahrb. d- Inseckt. p. 78. — pmctatostriata, Lafert. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 347. ODACANTHIDES* ïf TRIBU VIII. ODACANTHIDES. Languette soudée en grande partie à ses paraglo&ses ; celles-ci libres à lear extrémité, de même longueur ou plus longues qu'elle. — Tête rétrécie postérieurement en un col court, très-étroit. — Premier article des antennes de longueur normale. — Prolhorax plus ou moins allongé, souvent très-long. — Elytres tronquées ou échancrées à leur extrémité. — Tarses filiformes, presque pareils dans les deux sexes; leur 4® ar- ticle subéchancré au bout ou ayant ses angles prolongés en lobes très- grêles. — Crochets des tarses toujours simples. Cette tribu, telle que je l'expose, est de la création de M. de Chau- doir(i), qui, le premier, l'a épurée de tous les éléments étrangers qu'on y avait introduits et que j'avais moi-même en partie conservés avant d'avoir connaissance de son travail sur ces insectes. J'ai conservé éga- lement l'ordre dans lequel il a classé les genres qu'il y admet, quoi- qu'il soit basé sur un caractère d'une vériGcation difficile, la forme de la languette et de ses paraglosses. Ces insectes ne peuvent être confondus qu'avec les Trigonodactylides et les Cténodactylides qui suivent ; ils ont en commun avec eux le col dont leur tète est pourvue en arrière; mais ils se distinguent, au premier coup-d'œil, des premiers par la forme de leur prothorax, et des seconds par leurs élytres tronquées au bout. Tous sont de petite taille, étrangers à l'Europe, sauf les Odacantua, et habitent les parties chaudes des deux continents. Leurs genres, peu nombreux, sont les suivants : Paraglosses beaucoup plus longues quela languette : Plagiorhytis, Apiodera. Paraglosses dépassant faiblement ou pas la languetto : Casnonw, Ophionea, Stenocheila, Odacantha, Stenidia. PLAGIORHYTIS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1848^ p. 31. Genre très-voisin du suivant, dont il ne diffère que par ses mâchoires très-allongées et très-grêles, ses palpes plus minces , avec le dernier article des maxillaires subrenflé et beaucoup plus court que le pénul- tième. M. de Chaudoir ajoute à ces deux caractères une multitude d'autres petites particularités, mais qui ne me paraissent nullement gé- nériques. Il ne comprend qu'une seule espèce nouvelle {P. (lavoinaculata) de Colombie, (1) Bull. Mosc. 1848, p. 20, et 1850, no 1, p. 28, 72 «AftAîrtôtJÈS, APIOBERA. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1848, p. 35; Languclle saillante, parallèle, tronquée obliquement de chaque côté en avant, avec son bord antérieur coupé carrément; ses paraglosses libres dans la plus grande partie de leur longueur, très-grêles, glabres, parallèles, obtuses au bout et la dépassant fortement. Les autres caractères sont complètement pareils à ceux des Casnonia dont ce genre ne devrait peut-être, ainsi que le précédent, former qu'une simple division. Toutes les espèces do celui-ci sont américaines et s'élèvent déjà à près d'une vingtaine (t). CASNONIA. Latr. Icon. d. Coléo-pt. d'Eur. éd. I^ p. 77 (2). Menton transversal, profondément échancré, muni d'une dent mé- diane simple, plus courte que ses lobes latéraux.— Languette ovale, plus ou moins tronquée , parfois subémarginée en avant ; ses paraglosses très-gréles, en grande partie libres, glabres, la dépassant à peine ou un peu plus courtes. — Mandibules assez saillantes, faiblement arquées, aiguës au bout, munies à leur base d'une dent interne obtuse. — Labre transversal, légèrement échancré. — Tête en losange, plus ou moins prolongée en arrière des yeux ; son col sphérique. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, grêles, filiformes, ou grossissant un peu à leur extrémité; leur l""" article ne dépassant pas les yeux, le 2« court, les suivants allongés, subégaux. — Prothorax très-allongé, obconiquc, ou subfusiforme. — Elylres beaucoup plus larges que lui, en carré (1) Des huit espèces de Casnonia. décrites par Dcjean, ti'ois, rufipeSj riigi- collis et inœqualis, viennent ici, plus la Locordairei de son Catalogue. — A.j. Odacantha elongata, Fab. Syst. El. I, p. 229. — Casn. crispa^ Kluç, Jahrb. d. Insekt. p. 48. — quadrisignata, Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 388. — maculicornis, geniculata, Gory, ibid. II, p. 179. — varicornis, Perty, Del. an. art. Brasil. p. 2. — FuncMi, marginestriata, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 370. — pUcatkollis.'^eïdiQ, Rev. Zool. 1842, p. 241. — Ap. tu- bercuiata, insignis, Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 38 et 41. — Ap. anmdipes, in- certa^flavipeSj,ChM\d. ibid. 1850, n" 1, p. 21 sq. (2) Syn. CoLLiuRts, de Géer, Mém. IV, p. 79. A la rigueur, ce nom a la priorité, et M. Brullé (Hist. nat. d. Ins. IV, p. 135) lui a donné la préférence sur celui de Latrcille; mais cette restitution d'un nom tombé en désuétude n'ayant pas été adoptée, je me conforme à l'opinion générale en maintenant le nom de Casnonia. — Attelabus, Linné, Syst. nat. II, p. 620. — Odacantha, Fab. Syst. El. 1, p. 229. — Agha, Latr. Gen. Crust. et Ins. I, p. 196. — Ophio- KEA, Klug, Ent. Brasil. spec. prim, p. 298, OOACANTHlOES. Vê allongé, peu convexes, plus ou moins échancrées à leur extrémité. — Pattes grêles ; tarses longs, filiformes ; le 1" et le 5" articles plus longs que les autres, le 4" entier, subéchancré; les trois premiers des anté- rieurs munis chez les mâles en dessous de deux rangées de petites papilles. Insectes de petite taille, d'un facics élégant, souvent ornés sur les élylres de taches blanchâtres ou jaunâtres, et dont la forme générale rap- pelle assez celle de certains ATTELAiti:s de la famille des Curculionides pour que Linné s'y soit trompé et les ait placés dans ce genre. Celles de leurs espèces que j'ai eu occasion d'observer au Brésil et à Cayenne, vivent dans les endroits sablonneux, aux bords des eaux, courent avec la plus grande agilité, et prennent fréquemment leur vol pour aller, à la façon des Cicindela, se poser à peu de distance. Quelques espèces sont américaines; les autres se trouvent en Afrique et aux Indes orien' taies (1). OPHIONEA. (Klug)^ EscHSCH. Zool. Atl. II, p. 5 (2). Genre établi sur YOdacantha cyanocephala de Fabricius et qui ne diffère du précédent qu'en ce que le pénultième article des tarses est profondément bifide et presque bilobé. Pendant longtemps il n'a été composé que de l'espèce en question; mais récemment M. Schmidt- Gœbel en a fait connaître deux autres (3). Toutes sont propres aux Indes orientales. (1) Les espèces suivantes appartiennent authcntiquement au genre, selon M. de Cliandoir : Esp. américaines : C. pensylvanica , Linné. — picta^ Pilufi {fusca, Roiche, Rev. zool. 1842, p. 241), Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 46. — cosciniodera. Chaud, ibid. 1802, n" 1, p. 31. — Esp. du Sénégal : C. senega- lensls, Encycl. méth. nec Dej. — senegalensis (dimkliatn. Chaud, loc. cit.), Uneolii [iransver salis, Casteln.), pvstulata [didyma, BruUé), Dej. Species. — Esp. indiennes : C. himaculata, Kollar in Hugols Kashmir, IV, Abth, II, p. 498. — himaculata {distigma. Chaud.), tetraspilota, Schmidt-Goebel, Col. Birm. p. 18. — fuscipennis. Chaud. Bull. Mosc. 1850, n" 1, p. 26. Il est incertain si les espèces suivantes sont des Casnonia ou des Apiodera, Esp. américaines : C. œnea, Leprieurii, arniata, Casteln. Et. eut. p. 41. — qua- drimaculufa, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 179. — //«t'«cor«(5^ Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 138. — subtilis, Sahlberg, Act. Finland. 1844, p. 504. — flavicorniSj, pernana, Erichs. Arch. 1847, I, p. 68. — ludoviciana , Salle, Ann. d. 1. Soc. eut. Série 2, VU, p. 297. (2) Sya. Odacantha, Fab. Syst. El. I, p. 229. — Casnonia, Dej. Species I, p. 173. — Casnoidea, De Casteln. Et. eut. p. 40. Le nom (I'Ophionea est dû à M. Klug (Voyez plus haut la synonymie du genre Casnonia) ; mais ce célèbre entomologiste l'aiipliquait à toutes les espèces de Casnonia sans exception. Eschscholtz est le premier qui l'ait restreint à celles du genre actuel. Le nom de Casnoidea proposé par M. de Castclnau est postérieur. (3) 0. interstitialis, nigrofusciata. Col. Birman, p. 20 sq. 7* CARÀiïQUÉS, stenocheila; De Casteln. Mat/, d. Zool însl 1832, pi. 12. Menlon rectangulairement échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux terminés en pointe aiguë. — Languette large, coupée carré- ment ; ses paraglosses linéaires, la dépassant notablement. — Dernier article des palpes ovalaire et pointu. — Mâchoires grêles, allongées, très-crochues au bout, munies de petits crochets distants et de cils au côté interne. — Mandibules saillantes, grêles, inermes en dedans, droites, puis recourbées faiblement à leur extrémité. — Labre trans- versal, très-légèrement échancré. — Tête subtrigone, rétrécie posté- rieurement en un col très-court. — Yeux grands, saillants. — Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, grossissant de leur base à leur sommet, à 1er article médiocre, 2'= très-court, 3-4 les plus longs de tous ; les suivants subégaux. — Prolhorax allongé, subcylindrique, muni d'une courte dent médiane de chaque côté, — Elytres allongées, planes, profondément échancrées à leur extrémité, — Pattes longues , grêles ; tarses filiformes ; le 4" article entier ; crochets non dentelés. Deux espèces seulement rentrent jusqu'ici dans ce genre ; toutes deux ont beaucoup de rapports avec les Casnonia par leur forme, leurs cou- leurs et la sculpture de leurs élytrcs, mais en diffèrent par des caractères prononcés. L'une d'elles {S. Lacordairei) découverte par moi à Cayenne, se trouve courant à terre avec beaucoup de rapidité entre les herbes dans les endroits sablonneux des forêts. L'autre est du Brésil (i). ODACANTHAi Fab. Syst. El. l, p. 228. Menton fortement échancré, muni d'une dent médiane simple ; ses lobes latéraux aigus. — Languette obtusément arrondie en avant ; ses paraglosses libres à leur extrémité et la dépassant un peu, terminées en pointe arrondie. — Dernier article des palpes ovalaire. — Mandi- bules courtes, arquées, aiguës, denliculées au côté interne. — Labre transversal, entier. — Tête suborbiculaire, munie d'un col court ettrès- rélréci en arrière. — Antennes grêles, de la longueur de la moitié du corps, à ler article ne dépassant pas les yeux, 2" très-court, les suivants subégaux. — Prothorax très-allongé, un peu rétréci en arrière, tronqué à sa base ; ses angles postérieurs distincts, les antérieurs effacés. — Ely- (1) St. Lacordairei, Castcln. loc. cit. — Salzmannij, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. V, p. 592^ pi. XVIII, f. A, avec beaucoup de détails anatomiques; décrite à tort sous le nom do Lacordairei par M. Crullé, Hist, nat. d. Ins, IV, p. 140, pi. 3, f. 6. ODACÀNTHiDES. W très en carré allongé, planes, tronquées au bout. — Pattes grêles, longues ; tarses filiformes, simples dans les deux sexes ; le 4e article entier, très-court, subéchancré au bout ; crochets simples. Insectes de petite taillé et peu nombreux; outre l'espèce typique (0. melanura F.) qui est répandue dans toute l'Europe et le nord de l'Asie, on n'en connaît que quatre (i); celle d'Europe se trouve principalement au bord des eaux et quelquefdis réunie en fatnille ; mais en général c'est tin insecte rare. STENÎDIA. BRVtli, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 151. Menton trilobé; le'llobe] médian entier ,' égalant les lobes latéraux. — Languette grêle, fortement et angulairemcnt ccbancrée au bout ; ses paraglosses linéaires, la dépassant un peu. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et acuminé; celui des maxillaires subcylindrique et tronqué. — Mandibules grêles, assez saillantes, peu arquées et aiguës. — Labre en carré transversal, entier. — Tète ovalaire, allongée, munie d'un col court en arrière. — Antennes de la longueur du prothorax, al"'' article un peu allongé, 2*= court, S^ aussi long que les deux sui- vants réunis; les autres subégaux. — Yeux assez gros, médiocrement saillants. — Prothorax fusiforme, un peii plUs rétréci en avant qu'en arrière, tronqué à ses deux extrémités. — Elytres médiocrement allon- gées, tronquées obliquement au bout et acuminées à l'angle suturai. — Pattes grêles et longues ; tarses simples, a articles subfiliformes ; le 4*' faiblement échancré ; crochets simples. M. BruUé, en créant ce genre, n'en a pas sufîisaminent exposé les caractères. 3 e les donne d'après l'exemplaire même qui lui a servi et qui appartient au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Ces insectes ont les plus intimes rapports avec les Odacantha et ne s'en distinguent que par leur languette, le 4" article de leurs tarses plus échancré, et leur faciès qui se rapproche un peu de celui des Agra. On en connaît en ce mo- ment cinq espèces originaires dii Sénégal et des parties voisines de la Guinée (2). (1) 0. 'punrtkoïlis. Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. élTj; de Perse. — senega- lensiSj, Castelu. Ann. d. I. Soc. ent. I, p. 388; du Sénégal. — /"«sdaffl^ Lafert. Rev. etMag. d. Zool. 1849, p. .346; de la Guinée portugaise- — litiira^ Schmidt- Gœbel, Col. Biririàû, p. 22; dit \3ays des Birmans; n'appartient peut-être pas au genre. (2) S. «mcoîor^ Bi-ulléjloc. cit. — Edwàrdsiî/'Ca.sleln. Mag. d. Zool. Ï843, pi. 119. — corrùscd^ hlanda, ajanea, Làfert. Rèv. et Mag. d. Zool. 1849, p. 345. M. de CliaUdoir (Bull. Mosc, ISôO, n» i, p. 29 et 31) a (■gaiement dé- crit eu détail la corrusca et la bldndù. W CARABlOtES, ^ TRÏBU IX. CTÊNODACTYLIDES. Languette adhérant à ses paraglosses, seulement à la base de ces der- nières qui ne la dépassent pas. — Tête rétrécie postérieurement en un col très-distinct. — Premier article des antennes de longueur normale. — Prothorax allongé. — Elytres entières et arrondies à leur extrémité. — Tarses pareils dans les deux sexes, triangulaires; leur ¥ article allongé, fendu jusqu'à sa base. C'est également à M. de Chaudoir (l) qu'on doit l'établissement et la limitation de cette tribu, dont les éléments sont généralement confondus avec ceux de la précédente. Elle s'en distingue principalement par ses élytrcs entières et la forme des tarses. Les quatre genres dont elle se compose, sont tous exotiques et se classent très-bien d'après la forme des crochets des tarses. Crochets des tarses simples : Lepfotrachelus. — dilatés à leur base : Pionycha. — nnidentés : Schidonycha. ~ pectines : Ctenoàactyla. LEPTOTRACHELUS. Latr. Règne anim. cd. 2. IV, p. 371 (2). Menton transversal, fortement échancré, muni d'une dent médiane simple, un peu plus courte que ses lobes latéraux. — Languette étroite, parallèle, tronquée et échancrée à son sommet ; ses paraglosses très- grèles, acuminées au bout et pas plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes ovalaire et poinlu. — Mandibules peu saillantes, faiblement arquées, assez aiguës. — Labre subtransversal, légèrement échancré. — Tête ovalaire; son col court, épais et subcylindrique. — Antennes gri'les, filiformes: !eur !'='■ article pas plus long que le 3e et les suivants, le 2e court. — Prothorax long, tantôt subcylindrique et un peu rétréci (1) Seulement M. de Chaudoir prenant pour type de la tribu les Leptotra- CHFXus, f[u'il nomme avec Eschscholtz Ru agocrepris, l'appelle lUiasocrépides. Le g'enre CTENonACTVLA, comprenant les espèces les plus grandes, me paraît avoir plus de droit à ce rpie son nom serve à la designer. (2) Syn. Rhacocrepis, Eschsch. Zool. Atlas, fase. II, p. 5; ce nom a été pu- lilié on 1829, comme celui de Latreille, mais il est postérieur de quelques mois. — ODACANTHA,Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 2. — Sph.eragra, Say, Tnuis. of the Amer. Phil. Soc. new Ser. IV, p. 412. riVarit sa base , tantôt obconîque. — Elylres allongées, planes. — Pàttea médiocres; tarses à l*^"" article subcylindrique, 2-3 courts j triangu- laires, 4» fortement Cilobé ; tous garnis de longs poils peu serrés en dessous; crochets sinnples. Insectes de taille assez petite, de forme svelte et d'un fauve testacé ou ferrugineux. Tous sont américains et paraissent vivre sur les feuilles des arbres. Les espèces décrites s'élèvent à dix (i). PIONYGHA. De Chaud. Bull. cl. Mosc. 1848, p. Cl (2). Menton court, médiocrement échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux étroits. — Languette rélrécie de sa base en avant, triangulaire et assez aiguë au bout ; ses paraglosses grêles, lui adhérant jusqu'au milieu de sa longueur et aussi longues qu'elle. — Dernier article des palpes ovalaire et pointu. — Mandibules courtes; la droite munie avant son milieu d'une forte dent subaiguë. — Labre transversal, subsinuè en avant. — Tête brièvement ovalaire ; son col grêle, cylindrique. — Antennes grêles, filiformes ; leur !«'' article presque de moitié plus long que le 3e, le 2» très-court, les autres subégaux. — Prothorax beaucoup plus étroit que la tête, allongé, subcylindrique. — Elylres médiocrement allongées, parallèles, peu convexes. — Pattes assez longues ; le !«■■ ar- ticle des tarses en triangle allongé, les deux suivants courts ; crochets très-grêles, dilatés à leur base en une lame tronquée à angle droit en avant. Genre établi sur deux petits insectes (0) découverts par moi autre- fois à Gayenue, et jusqu'ici confondus avec les Ctenodacxyla dont ils s'éloignent principalement par leur menion inerme et les crochets de leurs tarses. Ce sont des insectes très-agiles et qui prennent très-facilC' ment leur vol. (1) Rh. Riedelii, Eschsch. loc. cit. ^- Lept. dorsaliSj, brasiliensis (Od. basa- Us, Pcrty), testaceus, Dcj. Species. — suturulis, Casteln. Ann.. d. 1. Soc, cul. 1, p. 389. — marginatusj, BruUé, Hist. nat. d. lus. IV, p. 150. — fulvicolUsj Uciclie, Rev. zool. 1842, p. 272. — œquinoctialis , planicolUs^ Chaud. Bull. Jlosc. 1848, p. 58 et 59. — mexicuna. Chaud, ihid. 1852, n" 1, p. 32 {dorsalis olim.) (2) Syn. Ctenodactyla, Gory, Ann. d. 1. Soc. eut. II, p. 182. (•i) P. inamlata{Cten. Lacordairei,iiei.), tr'uUi' [Cten, o6yct(/'«^Dej.), Gory, loc. clt, *^ CARABIQUES. schidonycha: Klug, Jahrlj. d. Insekt. p. 50 (1), A en juger par ce qu'en dit M. K!ug, ce genre qui m'est inconnu en en nature, paraît ne différer des Ctenodactyla qui suivent, que par un seul caractère essentiel : les crochets des tarses qui, au lieu d'être pectines, sont munis d'une forte dent recourbée. Les èlytres sont en même temps plus allongées, et le 4e article des tarses plus longuement bilobé. M. Klug n'en décrit qu'une espèce {2) d'assez petite taille, originaire de la province de Saint-Paul au Brésil. ctenodactyla: Dej. Species l, p. 226. f Menlonflransversal, faiblement échancré,[muni d'une dent médiane simple, égalant ses lobes latéraux. — Languette étroite, parallèle, un peu tronquée au bout; ses paraglosscs grêles, libres en partie et pas plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire. — Mandibules peu saillantes, assez arquées et aiguës au bout. —Labre transversal, à peine échancré en avant. — Tète grande, subhexagone; son col épais et cylindrique. — Antennes filiformes, un peu plus longues que le prolhorax, à l'^'' article subcylindrique, 2* très-court, les autres subégaux. — Prolhorax assez allongé, plane et flnement rebordé laté- ralement en dessus, arrondi aux angles antérieurs. — Elytres allongées, parallèles, peu convexes. — Pattes assez longues; l^"" article des tarses on triangle allongé, les deux suivants en triangle court , le 4e profon- dément bilobé ; crochets larges, recourbés au bout seulement, pectines dans presque toute leur étendue. On n'en connaît que trois espèces (3) de taille au plus moyenne et originaires de l'Amérique du sud. L'une d'elles {Chevrolalii) que j'ai rencontrée quelquefois à Cayenne, vit à terre dans les lieux couverts d'herbes. (1) M. Klug a écrit Schidonychus : c'est M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1848^ p. 63) qui a changé la désinence du genre pour le mettre en harmonie avec ceux de la tribu. (2) S. 6rflSî7i>Hs/s,loc. cit. Tah.I, f. C. (3) Esp. de Cayenne : C. Chevrolatiij, Dej. loc. cit. ~ Dropieziij, Gory, Ann. d. 1. Soc. ont. Il, p. 181. — Esp. du Brésil : C. Langsdorfii, Klug, Jalirb d. Insekt. p. 50 [hkolor, Casteln. Mag. d. Zool. las. pi. 119). GALÉRITIDES. [79 TRIBU X. GALÉRITIDES. Languette cornée; ses paraglosses tantôt libres, tantôt adhérentes, très-rarement beaucoup plus longues qu'elle. — ïéte rélrècie posté- rieurement en un col très-distinct. — Premier article des antennes allongé, souvent plus long que la tête. — Prothorax rarement allongé. — Tarses antérieurs tantôt simples dans les deux sexes, tantôt légère- ment dilatés chez les mâles; leur 4« article en général entier. Cette tribu ne diffère, à proprement parler, de celle des Odacanlhides que par la longueur inaccoutumée du premier article des antennes. Il y a néanmoins quelques modiGcations à cet égard. Très-allongé dans la plupart des genres, il se raccourcit un peu chez les Drypta et les Pol\s- TicHus, mais n'en reste pas moins plus grand que chez les autres Cara- biques en général. Les six derniers genres de la tribu ont une affinité de plus en plus prononcée avec les Ilelluonides, dont ils se distinguent néanmoins sans peine par la forme de leur labre, ef j'ajouterais par leur languette, si elle m'était connue chez tous. Parmi les treize genres qui suivent, l'Europe n'a des représentants que de trois seulement, Drypta, Zuphium et Polysticuus. On peut les répartir de la manière suivante : I # article des tarses bilobé. Crochets simples : Drypta. — pectines : Dendrocellus. II i^ article des tarses entier, parfois prolongé à son angle antérieur interne. Menton muni d'une dent médiane : Calophœna,, Galerita, Trichognatlms, EunostuSj Zuphium, Polystichus, Agastus. Menton sans dent médiane : Metaxidius, Diaphorus^ Enaphorus, Thalpins. . DR\TTA. Fab. Sysl. El. l, p. 230. Menton suborbiculaire, un peu transversal, assez fortement échancré, sans dent médiane. — Languette linéaire, un peu dilatée à son extrémité; ses paraglosses membraneuses, plus courtes qu'elle, libres. — Mâ- choires larges et anguleuses à leur base, puis droites, et brusquement recourbées en une pointe très-aiguë, ciliées en dedans dans toute leur longueur. — Le dernier article de tous les palpes épais et tantôt sécuri- forme, tantôt presqw ovalaire. ■— Mandibules saillantes, peu robustes, înef mes ett dedans ^ droites, puis un peu recourbées à leùf êortiméi* ^ Labre transversal , arrondi en avant , tuberculeux de chaque côté. — Tête en carré allongé, munie en arrière d'un col assez gros. — Yeux arrondis, assez saillants. — Antennes plus longues que la moitié du corps, grêles : leur !«■■ article toujours plus long que la tête, le 2'^ très- court, le 3" long, les suivants moins et subégaux. — Prothorax subcy- lindrique, plus ou moins long, rétréci un peu avant sa base. — Elytres allongées, lég(>rement convexes, tronquées et souvent en même temps un peu arrondies au bout. — Pattes assez longues ; les trois premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, triangu- laires, pubesccnts ; le dernier article de tous profondément divisé en deux lobes grêles dans les deux sexes. — Corps plus ou moins allongé. Ces insectes sont d'assez petite laille, de forme élégante et plus parti- culièrement propres à l'Afrique et aux Indes orientales. On en connaît aujourd'hui plus d'une vingtaine d'espèces (1^. L'Europe n'en possède que deux ; la plus anciennement connue (/). emarginata) et qui forme le type du genre, est répandue dans toutes les parties tempérées de ce continent. Elle fréquente les bois humides et marécageux. DENDROCELLUS. SciiMiDT-GoEiiK^ Coldopt, Birman, p. 24 (2). Ce genre ne ditïère essentiellement des Drvpta qui précèdent, que par les crochets des tarses qui sont pectines. Quelques autres caractères accessoires donnent en même temps à quelques-unes de ses espèces un facics un peu diflérent. La tète et les yeux sont plus petits, le prothorax plus allongé et plus cylindrique, le l'^'' article des antennes plus long et plus grêle, enfni les élytres moins élargies en arrière. Le genre est propre aux Indes orientales et à la côte occidentale (1) Aux six esp. du Speciesde Dejcan, aj.Esp. européenne : D. intermedia^ Ramb. Faune de l'Andoul. p. 10, pi. 1, f. 1. — Esp. asiatique : D. angustala (emarginata var?), Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 804. — Esp. indiennes:!). crenipes, Wicdem. Zool. Mag. II, p. 60. — unidentata, Mac-Leay, Anuul. Jav. p. 129. — mandihulariS; Casteln. Et. ont. p. 43. — obscuraj, lugens, trisfis, Schmidt-Goebel, Col. Birman, p. 23. — pallipes^ virgata. Chaud. Bull. Mosc. 18j0, p. 33. — amabilis. Chaud, ibid. 1852, n» 1, p. 35. — Esp. africaines : D. cyanea, Casteln. Et. ent. p. 141. — plugiata, collariSj, Klug, Jalirb. d. In- sekt. p. 52 sq. — elongata (dorsalis, Dej. var.?). Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 458. — jucunduj afrkana, thoracica ^ Bohem. Lis. Catlrar. I, p. 27. — cyanea, Laferté, Rcv. et Mag. d. Zool. 1849, p. 347. (2) Syn. Desera (Leach), Hope, the Coleopt. Man. II, p. 96 et 105. Leach n'a pas donné les caractères de ce genre; ceux que M. Hope lyi asçiguc sont de telle nature qu'a ne peut être considéré que comme inédit, OALÈRIÎîOÊÇi 8i d'Afrique, il est peu Nombreux (i) jusqu'ici; roais plusieurs Devpta des auteurs paraissent devoir y cire rapportées (2). CALOPHOENA. Klug, Nov. ad. Acad. C. L. C. nat. Cur. \, p. 295 (3). Menton assez fortement échancré, muni d'une très-courte dent mé- diane blGde. — Languette assez grande, évasée et arrondie en avant; ses paraglosses coniques, plus courtes qu'elle, à peine libres à leur sommet. — Dernier article des palpes légèrement ovaiaire. — Mandi- bules courtes, inermes au côté interne. — Labre grand, carré, un peu arrondi en avant. — ïèle rhomboidale, munie d'un coi très-étroit en arrière. — Yeux petits, arrondis, assez saillants. — Antennes plus longues que la moitié du corps, grêles; leur 1" article dépassant les yeux, le 2« très-court, les suivants subégaux. — Prolhorax un peu plus long que large, un peu rétréci en arrière, tronqué à sa base; ses angles postérieurs non saillants, les antérieurs arrondis. — Elytres planes, en carré allongé, tronquées obliquement à leur extrémité, épineuses à l'angle suturai. — Pattes allongées; les quatre premiers articles des tarses larges, fortement triangulaires : le 1er allongé, les deux suivants prolongés aux angles antérieurs, le 4^ entier, arrondi aux angles, tron- qué en avant, tous carénés en dessus, velus en dessous. — Corps aplati, assez long. Insectes de taille moyenne, tous propres à l'Amérique du Sud. Celles de leurs espèces que j'ai observées à Cayenne, vivent sur les feuilles et prennent leur vol avec tant de facilité, qu'on a quelque peine à s'en saisir. M. Klug a proposé de diviser ce genre en deux et d'appliquer le nom deCoRDisTEsà Vacuminalus qui aurait, selon lui, le menton trilobé avec le lobe médian simple, tandis que le nom de Calophoe^va serait réservé pour les autres espèces qui ont le menlon échancré rectangulairement et inerme. Je trouve le menton semblable dans toutes les espèces et fait comme il est dit plus haut. (1) Esp. indiennes : Drypt. longicoUis, flavipes, Dej. <— genicnlata^ Klug, Jalirb. d. Insekt. p. 52. — Dendr. discolor, Schmidt-Goebel, loc. cit. — Esp. africaines : Desera viridipennis, Hope, Ann. of rat. Hist. X, p. 91. — Dendr. Bocandci, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n» 1, p. 35; placée parmi les Dr\ptasous le même nom par M. de Laferté, Rcv. et Mag. d. Zool. 1849;, p. 347. (2) D. cœlestina, Klug, œ«eipe5^ Wiedem. selon M. Schmidt-Gœbel, loc. cit. (3) Syn. CoRDisTEs, Latr. Xeon. d. Col. d'Eur. éd. I, p. 77. Nom postérieur à celui proposé par M. Klug, et qui été adopté à tort de préférence à ce der- nier.— Odacantha, Fab. Syst. El. I, p. 239. — Euiracuelus, Kirby et Spence, An Introd. to Entom. iV. Coléoptères. Tome I, 6 82 CARABIQUES, Ces insectes sont peu communs et l'on n'en a publié encore que dix (1). GALERITA. Fab. Syst. El. l, p. 214. Menton assez fortement échancré, muni d'une courte dent médiane biQde; ses lobes latéraux assez aigus. — Languette assez grande, coupée carrément au bout; ses paraglosses membraneuses, grêles, pé- nicilliformes , à peine ou pas plus longues qu'elle, libres dans toute leur longueur. — Palpes assez grands et assez robustes ; leur dernier article fortement sécuriforme et tronqué obliquement. — Mandibules courtes, arquées, inermes au côté interne. — Labre transversal, entier. — Tête de forme variable, munie d'un col court et très-étroit. — An- tennes plus longues que la moitié du corps, diminuant de grosseur de la base à leur sommet ; leur 1er article gros, dépassant les yeux, les sui- vants, sauf le 2«, subégaux. — Prothorax plus ou moins long, rétréci en arrière, tronqué à sa base, avec les angles postérieurs distincts et les an- térieurs arrondis. — Elytres oblongues ou ovalaires, déprimées, tron- quées un peu obliquement à leur extrémité. — Pattes allongées et peu ' robustes ; articles des tarses en triangle allongé ; les quatre premiers des antérieurs des mâles prolongés au côté interne en une longue saiilie oblique, très-velus en dessous et munis d'une double rangée de squam- muies ; le pénultième des autres pattes comme échancré à son ex- trémité dans les deux sexes. — Corps peu épais, déprimé. Fabricius, en établissant ce genre, en avait fait un magasin d'espèces appartenant à cinq ou six genres très-distincts. On n'y comprend plus aujourd'hui que celles qui présentent les caractères précédents. Ce sont d'assez grands insectes, de forme élégante, dont les élytres sont presque toujoups ornées de côtes très-fines et très-régulières, et d'une couleur uniforme, noire ou bleuâtre; le prothorax, la tête et les pattes sont seuls sujets à devenir ferrugineux. Les espèces que j'ai eu occasion d'observer en Amérique vivent en famille dans les troncs des arbres vermoulus , sous les pierres , ou se trouvent cou- rant parmi les herbes. Leur course est très-rapide et l'odeur qu'elles exhalent très-forte. La larve de la Galerila Leconlci que M. Salle (â) a fait connaître (1) Dont cinq décrites par Dejean dans son Species. Aj. C. cinctus^ Gray, Anim. Kingd. Ins. I, p. 272. — arcuafus, Lafertei, Guérin, Rev. zool. 1844, p. 9.— qmdrilunains, Reiche, Rev. zool. 18-42, p. %^.—mgripennis, Cliaud, Bull. Mosc. 1852, n» 1, p. 34. (2) Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, VII, p. 298, pi. 8, f. 2 a-d. MM. Chapuis et Candèze (Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, VIII, p. 367) eu ont donné depuis une description plus complète. GALÈRITIDES. S& est la plus singulière que l'on connaisse jusqu'ici parmi les Carabiques. Son corps est allongé , écailleux et garni de poils espaces. La tête , courte et évasée en avant, est exeavée en dessus et porte sur le front une longue corne, fourchue à son extrémité. Les mandibules sont très-longues , très-aiguës et fortement unidentécs dans leur milieu ; les mâchoires (i) très-robustes portent deux palpes, l'un de quatre, l'autre de deux articles; les palpes labiaux se composent de trois articles. Les antennes, du double plus longues que la tète, n'ont que quatre articles, dont les deux premiers sont gros , le 3» très-grêle et le ¥ très-petit. A la base du premier sont groupés cinq ocelles ou stemmales. Des trois segments thoraciques, le premier est pyri- forme et très-rétréci en avant, les deux autres suborbiculaires et convexes. Les sept premiers segments abdominaux sont transversaux et arrondis sur leurs bords; le dernier, beaucoup plus petit que les au- tres, se prolonge en deux longs slylels entre lesquels fait saillie un tube anal. Les pattes sont longues, hérissées de longs poils; les cuisses .antérieures renflées et munies de quatre fortes épines à leur base. Ces larves, qui vivent dans la terre, se construisent une faible coque avec des ûls et de la terre pour se métamorphoser. La nymphe, décrite également par M. Salle, est remarquable principalement en ce que les cinq premiers segments abdominaux se prolongent de chaque côté en un appendice muni d'une forte épine. Les espèces de ce genre sont très-inégalement réparties entre TA- mérique, l'Afrique et les Indes orientales; les huit dixièmes des es- pèces sont propres au premier de ces pays. Celles décrites jusqu'à ce jour s'élèvent à plus de trente (2). (1) M. Salle a pris le corps des mâchoires pour le premier article des palpcii maxillaires. Il ne parle pas non plus de la lèvre inférieure ni du labre. (2) Aux quatorze espèces mentionnées par Dejcan, aj. Esp. américaines : G. brachinoides, Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 5. — thoracica^ Chevrol. Col. d. Mex. cent. I^ fasc. 2; nigra, Ma. cent. Il, fasc. 8. — Moritzii, Manh. Bull. Mosc. 1837, n» \, p. 22. — Orlignyi, (jraciUs, Brullé in d'Orb. Voy. Ins. p. 11. — magellanka., Guérin, Rcv. zool. 1839, p. 296. — imllidi- cornis (Mortizii? Manh.), tristis^B.eiche, Rev. zool. 1842, p. 273. — culifor- nka, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 183. — cordkollis, longkollis. Chaud, ibid. 1843, p. 699. — macrodera, œqukollis. Chaud, ibid. 1844, p. 461. — lugens. Chaud, ibid. 1848, p. 65. — simpleXj, œquinoctkdis^ Chaud, ibid. 1852, n" 1, p. 36. — melanarm, Erichs. in Schoml). Guyaua, III, p. 555. — ,Esp. afri- caines : G. anthracina, Hope, Ann. of nat. Hist. X, p. 91. — nigrila (fristis olim), Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 67. — Esp. indiennes : G. rdielaboides, Fab. — orientaliSj Schmidt-Gœbel, Col. Birman, p. 26. Pour la synonymie des espèces décrites parDejcun, voyez Casteln. Et. ont. p. 4i, et Brullé Rev. eut. d. Silberm. H, p. 103. — Pour colle des espèces de l'Amérique du Nord, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 13. Suivant M. Le Conte, il n'existerait dans ce pays que deux espèces : 1" G. Janits, Fab. (cijmûpcnnisDci.) dont les G. amœnoïic)., cordkollis et longkollis Chaud., no seraient que dos variétés; 2" G. Lecontei Dcj. 84 CAKABIQtES; TRICHOGNATHUS. Latr. Règn. anim. éd. 2, p. 374. Menton fortement transversal, trilobé; les trois lobes très-courts, le médian presque aussi long que les latéraux. — Languette con- fondue avec ses paraglosses, formant avec elles un carré allongé, ter- miné par trois longues pointes d'égale grandeur (i). — Palpes très- grands, hérissés de cils; le 2*^ article des maxillaires très-long, comprimé et arqué; celui des labiaux très-long aussi, mais grêle et droit ; le dernier de tous en fer de haclie à son extrémité seulement. — Mâchoires ayant à leur base une saillie cylindrique assez forte et ciliée au bout. — Mandibules assez saillantes, larges, faiblement arquées, inermes en dedans. — Labre légèrement arrondi en avant. — Tête presque carrée , subitement rélrécie en un col très-prononcé. — Antennes un peu plus courtes que le corps, sétacées ; leur l'^'" ar- ticle plus long que la tète, en massue arquée et ciliée. — Prolho- rax un peu plus long que large, légèrement rétréci en arrière, tronqué à sa base, avec les angles postérieurs saillants et les anté- rieurs rabattus. — Elytres en carré allongé, tronquées et arrondies au bout, peu convexes. — Pattes longues; tarses antérieurs simples; leurs articles en triangle renversé; le 4» prolongé à son angle interne; tous velus en dessous ; les crochets de tous très-grands et fortement ar- qués. Une seule espèce (T. marginipennis) compose jusqu'ici ce genre remarquable, mais qui n'est pas sans des rapports prononcés avec les Galeiuta par sa forme générale , et avec les Megacephala de la fa- mille des Cicindélides par la forme insolite de ses palpes. Elle est d'assez grande taille et répandue depuis la Colombie jusque dans le Brésil intérieur. M. d'Orbigny (-2) a fait connaître qu'elle vit en réunions plus ou moins nombreuses, sous les troncs d'arbres abattus, et que sa démarche est très-agile. J'en ai découvert à Cayenne une autre inédite qui Ggure dans le catalogue de Dejean sous le nom de 2'. slrangulalus (ô). (1) La figure qu'a donnée M. Guérin-Méneville des organes Ijuccaux de ce genre (Icon. du Règn. anim. Ins. pi. 4, f. 5 a) est inexacte pour le menton, la languette et les palpes maxillaires. (2) Voy. dans l'Amérique niérid. 1ns. p. 11. (3) M. de Cliaudoir (Bull. Mosc. 1848, p. 68) regarde comme distincts du T- marginipennis de Latreille, qui est du Brésil, les exemplaires rapportés assez abondamment de Colondiie dans ces dernières années et en fait une espèce à partj sous le nom de T. cinctus. êkikwiiDtii SS EUNOSTUS. Castelk. Etud. entom. p. 142- Menton court, concave, assez fortement échancré, muni d'une forte dent médiane carrée, égalant presque ses lobes latéraux; ceux-ci arrondis. — Languelte cornée, coupée carrément en avant; ses para- glosses pas plus longues qu'elle, adhérentes. — Palpes longs ; le der- nier article de tous en triangle allongé ; celui des labiaux de la lon- gueur du pénultième , celui des maxillaires du double plus long. — Mandibules courtes, larges, droites, obtuses au bout. — Labre en carré transversal, entier. — Tête en triangle curviligne court, munie d'un col court, très étroit. — Yeux peu saillants. — Antennes plus longues que la moitié du corps, filiformes, robustes, à 1er article long, 2° plus court que les suivants, ceux-ci subégaux. — Prolhorax aussi long que large, très fortement et brusquement rétréci en arrière ; ses angles antérieurs arrondis , les postérieurs distincts , petits. — Elytres en carré allongé, tronquées au bout. — Pattes robustes, assez longues; tarses antérieurs à articles trigones, serrés, pubescenis en dessous; le !«•■ plus long que les autres, le 4e court, entier; crochets simples. M. de Caslelnau a fondé ce genre sur un insecte de Madagascar (E. Latreillei), de taille moyenne, d'un brun de poix et qui n'existe, à Paris, qu'au Muséum d'Histoire naturelle où j'ai rédigé la formule gé- nérique qui précède. Il représente dans le pays en question les Tui- cHocNATHcs dc l'Amérique (l). ZUPHIUM; Latr. Gen. Crust. et Ins. I^p. 198 (2). Menton assez fortement échancré, muni d'une courte dent médiane bifide. — Languette carrée, tronquée au bout; ses paraglosses grêles, la dépassant fortement. — Dernier article des palpes en triangle très-al- longé; le 2" des maxillaires très-long. — Mandibules courtes, aiguës, dentées au côté interne. — Labre tranversal, angulairement échancré. — Tête en triangle très-obtus, brusquement rétrécie postérieurement en un col très-étroit. — Antennes un peu plus courtes que le corps, lé- gèrement sétacées; à 1er article plus long que la tête, grossissant gra- duellement de la base à son sommet, 2" très-court ; les suivants subé- gaux.— Prolhorax plane, assez long, rétréci en arrière, avec ses angles (1) Pour la figure de l'espèce, voyez Casteln. et Gory, Hist. nat. des Coléopt. fasc. 1. (2) Syn. Galerita, Fab. Syst. El. I, p. 215. 86 CAEABIQCES. poslérieurs saillants. — Elytres allongées, parallèles, tronquées au bout. - — Pattes assez longues; cuisses robustes; tarses allongés, filiformes; les quatre premiers articles des antérieurs très-légèrement dilatés chez les mâles; le 4" entier. — Corps assez long, aplati, pointillé et pubes- cent. insectes de taille un peu au-dessous de la moyenne, noirs, brunâtres, testacés ou ferrugineux, avec ou sans taches de même couleur. A en juger par les espèces de l'Europe australe, ils vivent sous les pierres et exhalent une odeur très-forte. Tous sont peu communs et recherchés dans les collections. Leurs espèces sont disséminées en Europe, en Asie, en Afrique et dans rAmérique du Nord. On en connaît près d'une vingtaine (i). POLYSTIGHUS. BoNELLi, Observ. ent. I. Tableau des Genres (2). Genre très-voisin des Zcphium et n'en différant que par les caractères qui suivent : Dent médiane du menton simple. — Palpes plus courts, plus ro- bustes ; le 2" article des maxillaires moins long; le dernier de tous plutôt en cône tronqué que filiforme. — Tète plus allongée et moins fortement rétrécie en arrière. — Antennes filiformes ; leur l^"" article plus court que la tête. — Prothorax moins plane, impressionné près de ses angles postérieurs, — Tarses antérieurs un peu plus dilatés chez les mâles, avec les articles plus triangulaires. Quoique très-apiatis, ces insectes le sont un peu moins que les Z0- PHiuM dont ils ont du reste le faciès, les couleurs et les habitudes. D'un autre côté, ainsi que l'a fait remarquer M. de Chaudoir (5), ils ont une analogie réelle avec les Helluonides, à tel point que c'est sur deux de (1) Esp. européennes : Z. olens F.; se trouve aussi en Asie^ aux Indes orien- tales et en Afrique. — Chevrolatiij Casteln. in Silberm. Rev. ent. I, p. 251. — nnicolor, Germar, Faun. Ins. Europ. fasc. XXI, tab. 1. — Esp. asiatique: Z.longiusculum, Chaud. Bull. Mosc. 1842. p. 804.— Esp. indiennes : Z.bima- culatum, vittigenim^ modestum, fkeum, inconspicuum, Sclimidt-Gœbel; Col. Birman, p. 28 sq. — Esp. africaines : Z. testaceum, Klug, Symb. phys. pi. 21, f. 2; se trouve aussi dans le Caucase et la Sibérie méridionale. — fus- cufïh Gory, Mag. d. Zool. Ins. pi. 25. — Fleuriasii, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 184. — numidicum, Lucas, E^pl- de l'Algérie. Ins. p. 8, pi. 3, f. 4. — bimacidaturtij, caffer, brvmneum, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 31. — Esp. améri- caine : Z. americanum, Dej. Species^ V, p. 298. (2) Syn. Galerita, Fab. Syst. El. I, p. 216. — Dailodontus, Reiche^ Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 337. (3) Bull. Mosc. 1850, n" 1, p. 39. GALÉRITIDES. 87 leurs espèces que M. Reiche a fondé son genre Dailodontus dans son travail sur cette dernière tribu. Les PoLYSTicHus sont peu nombreux et se trouvent dans l'ancien et le nouveau continent (i). AGASTUS. ScHMiDT-GoEBEt, Col. Birman, p. 30. Menton muni d'une den=t médiane obtuse : ses lobes latéraux petits, aigus. — Languette tronquée au bout, en entier unie à ses paraglosses ; celles-ci un peu plus longues qu'elle. — Palpes labiaux courts et grêles ; leur dernier article fusiforme et allongé ; les maxillaires gros et ro- bustes, à 4e article ovalaire et tronqué. — Mandibules courtes, robustes, obtuses au bout, inermes au côté interne. — Labre très-petit, trans- versal, entier. — Antennes assez longues, fortes, à l®'' article allongé, 2-4 un peu plus longs que les suivants ; les terminaux de ceux-ci un peu plus gros que les autres. — Yeux petits, non saillants. — Prothorax un peu plus long que large, rétréci en arrière, tronqué à sa base, avec une petite échancrure en dedans de ses angles postérieurs; ceux-ci denti- formcs. — Elytres assez longues, parallèles, tronquées au bout.— Pattes courtes et assez robustes ; tarses filiformes ; crochets simples. Ce genre qui m'est inconnu est établi sur un p^tit insecte du pays des Birmans {A. linealns), qui, suivant M. Schmidt-Gœbel, a un peu le faciès du Polyslichus fasciolalus. Je ne suis pas sûr qu'il appartienne à la tribu actuelle, car il n'est pas question de la forme de la tête dans la formule générique qui précède, et l'allongement du premier article de ses antennes n'y est pas suffisamment indiqué. D'un autre côté, ses élytres présentent des lignes élevées analogues à celles qui existent chez cer- taines Cymindis. Il est possible qu'il doive être placé près de ce der- nier genre. BIETAXIDIUS. De Cbaud. Bull. d. Moscou. 1852^ p. 37. D'après la formule qu'en donne M. de Chaudoir, ce genre ne diffé- rerait des PoLYSTiCHcs que par les caractères suivants : (1) Esp. [européennes : P. mttntus, Brullé in Silberm. Rev. ent. II, p. 102 {fasciolatus,0\\y. Dej.). ■— fasciolatus, Rossi, Faim, etrusc. I, p. 223 [discoi- dens, SteYen, Dej.). — Boyeri, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 111. — Esp. de Sibérie : P. brevipennis, Ménétr. Ins. de Lelimann^ p. 3. — Esp. des Ca- naries : P. unkolor^ Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 179. — Esp. brésiliennes : P. clandestinuSj Kluff, Jahri). d. Ins. p. 68 [Helluo riifipes, Brulté; Bail. id. Reiche]; Helluo erythropus, Clinud. Bull. Mosc- 1843, p. 701). — cayennensis {Helluo), Dej. Species (Dail. id. Reiche). Le Pol. albicornis, Klug, loc. cit., est un Diaphorcs. 88 CAAÀBI0CE9. Menfon transversal, prorondémcnt et quadrangulairement échancré, sans dent médiane. — Palpes pubescenis ; les labiaux courts, leur der- nier article allonge, subovale, arrondi et tronqué au bout; les maxil- laires plus robustes, saillants; leur dernier article épaissi, subsccuri- forme, obliquement tronqué au bout. — Labre forîement transversal, coupé carrément en avant. — Le bord inférieur des fossettes anlennaires largement dilaté, le supérieur nul. — Antennes à peine de la longueur de la moitié du corps, pubescentes, assez fortes; leur 1er article beau- coup plus gros que les autres, cylindrique, de la longueur des trois suivants réunis , le 2^ obconique , les suivants comprimés, carrés, le dernier un peu acuminé au bout. L'espèce qui compose à elle seule le genre est un petit insecte de l'A- mérique équatoriale. M. de Chaudoir le nomme M. brunnipennis, et dit qu'il fait le passage des Polystichus aux Hellcomorpha, de la tribu des Helluonides. Il ressort évidemment des caractères qui précèdent, qu'il appartient à celle-ci. DIAPHORUS. Dej. Species V, p. 300 (1). Menton assez fortement échancré, sans dent médiane, — Languette grande, un peu arrondie au bout: ses paraglosses membraneuses, pas plus longues qu'elle, adhérentes dans toute leur longueur. — 2" article des palpes maxillaires allongé et arqué, le 4*= assez fortement sécuri- forme; celui des labiaux cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules courtes, larges, arquées, incrmes au côté interne. — Labre fortement transversal, un peu échancré en avant. — Tête obtusément triangulaire, rélrécie postérieurement en un col assez étroit. — Antennes assez ro- bustes, filiformes, à Jt article gros, presque aussi long que la tète, 2-3 courts, obconiques, les suivants cylindriques, subégaux. — Prothorax assez long, plane en dessus, fortement rétréci dans son tiers postérieur, avec ses côtés antérieurs arrondis. — Elytresoblongues, non déprimées, un peu obliquement tronquées au bout. — Pattes assez longues ; jambes antérieures très- fortement échancrées; tarses filiformes, le 4e article entier. — Corps assez allongé, pubescent. Ces caractères sont assez voisins de ceux des Zcphium et des Polys- tichus; mais indépendamment des différences sensibles qu'ils présentent, la forme générale du corps est toute différente, et, au premier coup- d'œil, se rapproche beaucoup de celle de certains Aîvchomencs. Ces insectes sont propres à l'Amérique et au Sénégal, de petite taille, et leurs couleurs ont beaucoup d'analogie avec celles des deux genres en ques- tion; on a décrit quatre espèces (-2). (!) Syn. PsEUDAPTiNus, Castcln. Et. eut. p. 50. (2) Esp. américaines : D. Lecontei, Dcj. loc. cit. — Pseudaptinus albicornis, ENAPHORl'S. J. Le Conte, Ann. of fhe Lyc. of New-York, V, p. 174. Menton sans dent médiane. — Languette (rès-allonp;ée, élroile. — ' Palpes labiaux cylindriques, les maxillaires dilatés. — Tête rétrécie h sa hase en un col épais. — l^"" arliclc des antennes écjalant les trois suivants réunis, les autres subégaux, plus longs que larges, un peu com- primés. — 4" article des tarses simple, le 1er des postérieurs allongé; crochets incrmes. Tels sont les caractères assignés à ce genre par M. J. T.e Conte , qui ajoute qu'il diffère des Diaphorcs par sa forme déprimée, les angles postérieurs du prothorax qui sont saillants, et ses antennes, ainsi que ses tarses autrement faits. Il est établi sur un petit insecte {E. rufutus) de Californie, d'un testacé rougeàtre et pubescent, THALPIUS. J. Le Conte, Ann. oftheLyc. of New-York, V, p. 174 (1). VHeïïuo pygmœus de Dejean, petit insecte des parties australes des Etats-Unis, où il paraît être très-rare, est le type de ce genre. Ne le connaissant pas en nature, je ne puis que reproduire les caractères que lui assigne M. J. Le Conte : Menton sans dent médiane. — Palpes labiaux cylindriques, les maxil- laires dilatés. — Tête rétrécie postérieurement en un col épais. — If" article des antennes de la longueur des trois suivants réunis, les sui- vants égaux, arrondis. — 4^ article des tarses simple ; le l*r des posté- rieurs allongé ; crochets simples. Il suit de là que ce genre ne diffère des Enaphorus que par la forme de ses antennes. Caîteln. Et. ent. p. 57, pi. 1, f. 4 [Polystklius alhicornis, Klupr, .Tahrb. d. In- sekt. p. 69). — D. tenukollis, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-Yorlv, V, p. 17.'î. — Esp. du Sénéchal : Diaph. Leprienrii, Casteln. Et. ent. p. 143, et Buqiiet, Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 605. Le Dinphorus dorsaUs de M. Brullé (Hist. nat. d. Ins. IV, p. 181, pi. 6, f. 3) est le môme insecte que VHelluo pygmeus, Dejean (SpeciesII, p. 460), et cons- titue le genre Thalpius de M. J. Le Conte. (1) Syn. Het.u-0, Doj. Species II, p. 400. — Diaphorus, BruUé, Hist. nat. d. Ins. IV,[p. 181. 90 CARABIQIJES» TRIBU Xï. HELLUONIDES. Languette cornée, épaisse, en général très-grande, sans paraglosses (l). — Labre grand, recouvrant en majeure partie ou en totalité les mandi- bules. — Palpes robustes; les labiaux insérés dans deux grandes dé- pressions antérieures et basilaires de la languette. — Antennes robustes, souvent grossissant ou élargies à leur extrémité. — Tête médiocrement parfois peu rétrécic en arrière. — Prothorax cordiforme. — Elytres tronquées à leur extrémité. — Tarses semblables dans les deux sexes, plus ou moins robustes. t)e tous ces caractères le plus important est celui emprunté à la lan- guette ; on ne retrouve quelque chose d'analogue que chez les Antuia mentionnées plus bas. Indépendamment de cette particularité, les Hel- luonides ont un faciès spécial, très-distinct de celui propre aux autres espèces de cette section. Leur corps plus ou moins allongé est toujours déprimé. La tête et le prothorax sont couverts de gros points enfoncés, médiocrement profonds , disposés sans ordre et en partie seulement contigus. La sculpture des élytres consiste en sillons plus ou moins iuarqués, dont les intervalles sont parfois costiformes, et qui présentent des points analogues, mais arrangés régulièrement et formant une ou plusieurs rangées. Enfin, la forme robuste des palpes, des antennes et même des pattes , achève de donner à ces insectes une physionomie particulière. A parties Jînigma, le noir ou le brunâtre, tantôt uni- forme, tantôt associé à du rouge ferrugineux, forme leur seule parure. Leurs espèces sont toutes exotiques et, sous le rapport du nombre, partagées à peu près également entre le nouveau et l'ancien continent ; mais dans celui-ci leurs formes sont plus variées. Celles que j'ai eu occa- ' sion d'observer en Amérique, sont épigées et exhalent une odeur extrê- mement forte. Fabricius avait compris ces insectes dans son genre Galerita ; Bonelli est le premier qui les en ait séparés sous le nom d'HELLuo. Ce genre est resté longtemps unique, quoique les espèces qui s'y accumulaient peu à peu présentassent des différences prononcées entre elles. MM. Mac- Leay, Gray et Ilope, ont établi successivement plusieurs autres genres (1) J'adopte ici la manière de voir de Latreille et des auteurs en général qui se sont occupés de ces insectes. Le plus récent de tous, M. Schmidt-Gœbel (Coleopt. Birman, p. 64), qui a donné une nouvelle formule générique des Macrocheill's, suppose qua les paraglosses sont cornées comme la languette et se sont soudées intimement avec cette dernière ; mais ce n'est là qu'une fiction qui ne change rien à la réalité. HELtrONIDES. 91 à ses dépens. Ce dernier auteur a proposé de réunir tous ces genres dans une tribu particulière qu'il a nommée Helluonidœ, mais dont il n'a pas donné les caractères. On doit à M. Reiche de les avoir exposés dans un très-bon travail (1), dont ce qui suit n'est en quelque sorte que l'abrégé, avec quelques légers changements. Les neuf genres qui composent cette tribu peuvent se répartir comme suit : A Menton sans dent médiane : JEmgmu. B — muni d'une dent médiane. a Tête très-forte, plus grande f[uc le protliorax : Helluodex. a a — de grandeur normale. Antennes cylindriques ou épaissies à leur extrémité : Helluo, MacrC' cheilus, Acanfhogenius, Planètes, Omphra^ Antennes plus ou moins comprimées : Helluomorpha, Pleurncnn' ihus. ^NIGMA. Newman, The entoni. Magaz. \l\, p. 499. Menton profondément cchancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux assez étroits, obtus au bout, obliquement arrondis en dehors. — Languette très-grande, tronquée obliquement de chaque côté en avant, subrhomboïdale. — Dernier article des palpes labiaux presque en cône renversé , celui des maxillaires assez fortement sécuriforme. — Labre très-saillant, cachant presque entièrement les mandibules, arrondi en avant. — Tête ovalaire, peu rétrécie en arrière. — Yeux assez gros, saillants. — Antennes subcylindriques, grossissant un peu à leur extrémité, à l<=r article gros, aussi long que les deux suivants réunis, 2-5 subégaux, plus longs que les suivants. — Prothorax trans- versal, cordiforme, rebordé latéralement, largement échancré à sa base, ses angles non saillants. — Pattes assez courtes ; articles des tarses courts, subcylindriques , le 4" entier. — Corps ailé. Ce genre se distingue de tous ceux qui suivent par l'absence de dent médiane au menton. C'est aussi le seul de la tribu dont les espèces ne soient pas revêtues d'une livrée uniforme, noire ou brune. Toutes sont d'un bleu plus ou moins pur. A part celle qui constitue le genre Helluo qui suit, ce sont aussi les plus grandes de la tribu. On en connaît déjà trois propres à l'Australie (2). La formule générique qui précède a été rédigée d'après l'espèce [Iris) sur laquelle M. Newman a établi celte coupe. \. (1) «'Recherches sur les|Helluonides, ou Révision du genre Helluo Bonelli et Dejean. » Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 323. (2) JE. Iris, Neuman, loc. cit. — cyanipenne, îmicolor Hope, Procecd. of the ent. Soc. 1842, p. 46. "« CARABIQCES. HELLUODES. Westwood, Trans. offhe ent. Soc. IV, p. 273. Mpnton larjre. fortement échanrré ; sa dent médiane petite, simple ; ses lobes laléram fortement arrondis en dehors. — Languette grêle, très-longue, arrondie au bout. — Dernier article des palpes Inhinux grossis.^ant à son extrémité et tronqué; celui des maxillaires graduelle- ment renflé, arrondi au bout et arqué, — Mandibules saillantes, aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre presque carré, saillant, un peu échanrré en avant, avec ses angles arrondis. — Tète beaucoup plus grande que le prothorax, rétrécie en un col derrière les yeux, avec deux tubercules au-dessus de ceux-ci. — Yeux médiocres, assez saillants. — Antennes grêles, médiocres ; leur 3<' article de moitié plus long que le 2®, 'es suivants subégaux. — Prothorax transversal, fortement cordi- forme, presque de la largeur de la tête, rebordé latéralement. — Elytres allongées, déprimées. — Pattes médiocres; articles des tarses triangulaires, leur 4e article petit. M. Wostwood a établi ce genre sur un grand insecte de l'île de Ceylan (H. Taprobanœ), long de plus d'un pouce et tout-à-fait re- marquable par la grandeur de sa tête. HELLUO. BoNELLi, Observ. ent. 11^ p. 21.1 Menton profondément échancré; ses lobes latéraux prolongés en _ pointes très-longues et très-aiguës ; sa dent médiane assez courte et obtuse. — Languette très-grande, atteignant presque la pointe des man- dibules, frès-Iarge, fortement arrondie en avant. — Dernier article des palpes labiaux et maxillaires en triangle allongé. — Palpes maxillaires tnlernes très-robustes ; leur 2^ article ovoïde, déprimé et arqué. — Labre cachant presque en entier les mandibules, coupé obliquement de chaque côté et arrondi en avant. — 2" article des antennes benucoup plus court que !c 3^. — Tête sensiblement rétrécie en arrière. — Protho- rax plus large que long; ses angles postérieurs obtus, non relevés. — Elytres en carré allongé, tronquées au bout. — 4^ article des tarses presque en demi-lune. — Corps aptère. Une seule espèce, \'H. cnslalus de Bonelli (i), la plus grande de la tribu, constituait jusque dans ces derniers temps ce genre; mais M. de Chaudoir et M. Germar en ont fait récemment connaître deux autres (2). Toutes sont de l'Australie et de grande taille. (1) Bonelli, loc. cit.; figuré par M. Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, pi. 9, f. 1. (2) H. carinatus. Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 70. — lonrfipenniSj Germar Linnaea ent. III, p. 1G2. Ce dernier est peut-ôtre^un Maiom. Mëlluonides. 83 MACROCHEILUS. (Kirby) Hope, The Coleopt. Man. il^ p. 166. Menton profondément échancrc ; ses lobes latéraux assez étroits, ai- gus; sa dent médiane presque aussi longue qu'eux, trcs-aiguc. — Lan- guette en carré long, un peu échancréc en avant, dépassant légèrement les lobes latéraux du menton. — Dernier article des palpes labiaux en cône renversé et arqué ; celui des maxillaires ovalairc et tronqué au bout. — Labre très-grand, semi-orbiculaire, cachant en entier les man- dibules. — 2"= article des antennes presque aussi long que le 3®. — Tête faiblement rélrécie en arrière. — Prolhorax à peine aussi long que large ; ses angles postérieurs un peu relevés. — Elyt^ en carré peu allongé, tronquées et un peu arrondies à leur extrémité. — 4'' article des tarses subbilobé. Les espèces de ce genre sont propres jusqu'ici au continent indien; elles sont aussi déprimées que les Helluo, mais plus courtes, plus car- rées, et leurs élylres sont ornées de taches arrondies, d'un rouge ferru- gineux, au nombre de deux sur chacune. On n'en a encore décrit que deux(i). ' ACANTHOGENIUS. Reiche, Ann, d. l. Soc. ent. de France, XI, p. 334. Menton profondément échancré: ses lobes latéraux larges, aigus à leur sommet; sa dent médiane aussi longue qu'eux, très-aiguë, spiniforme. — Languette en carré long, tronquée en avant, au plus de la longueur des lobes latéraux du menton. — Dernier article des paipcs maxillaires et labiaux en triangle allongé. — Labre cachant les mandibules, un peu moins long que large, arrondi et un peu ondulé en avant. — 2'' article des antennes notablement plus court que le 3«. — Tète rétrécie pos- térieurement en un cou bien marqué. — Protliorax en général plus large que long; ses angles postérieurs un peu relevés. — Elytres en carré altongé, tronquées obliquement de chaque côté à leur extrémité. — 4e article des tarses subbilobé. — Corps ailé. Ce genre (2) est propre, comme les deux précédents, à l'ancien continent, mais outre le continent indien et ses archipels, on en trouve plusieurs (1) Helluo fripustukitits,\)oi. Species, I, p. 286.; figuré par M. Hope sous le nom de Hlacrocheilus Bensoni, loc. cit. II, pi. 1, f. 5 ; (n'est qu'une variété du suivant^ selon M. Guérin, Voyage de Delessert. Ins.) — Helluo quadrimaculatuSj Guérin, Rev. zool. 18i0, p. 38. (2) Esp. indiennes : Helluo impicfu s ^\\iedcma.nn, Zool. Mag. Heft 2;, p. 49. — grundiSj labrosus, Dejean, Species V^ p. 400. — bisignatuSj Reiche, Ann. d. 1. Soc. eut. XI;p.33D; le môme que Helluo bimaculatus, Dei-Si^ccios Y, p. 402; figuré 9i CARABIQUES* en Afrique. Celles décrites jusqu'ici s'élèvent à neuf. Leur forme gé- nérale se rapproche de celle des espèces américaines , c'est-à-dire qu'elle est allongée et peu robuste. Presque toutes ont leurs élylres maculées de ferrugineux, d'une manière assez variée. Elles sont très-voisines génériquement des Macrocueilus, mais faciles à en dis- tinguer par la forme du dernier article de leurs palpes, la plus grande brièveté du 2" article de leurs antennes, et le cou que présente la tête en arrière. i , j, PLANETES. I Mac-Leay^ Annul. Javan. p. 28. Menton médiocreniflft grand: ses lobes latéraux courts, larges, ar- rondis obliquement en avant ; sa dent médiane courte et obtuse. — Languette carrée, entière en avant, peu avancée. — Dernier article des palpes labiaux cylindrique, long; celui des maxillaires en triangle allongé. — Labre moitié moins long que large, coupé carrément en avant. — 2^ article des antennes plus court que le 3". — Tète faiblement rétrécie en arrière. — Prothorax transversal ; ses angles postérieurs obtus , non réfléchis. — Elytres en carré médiocrement allongé, tronquées un peu obliquement de chaque côté à leur extré- mité. — ¥ article des tarses court, simplement échancré en avant. — Corps ailé. Insectes propres jusqu'ici à l'Archipel indien et tachetés de ferru- gineux. On n'en connaît que deux espèces (1). OMPHRA. (Leach) Reiche^ Ann. d. l. Soc. eut. XI, p. 330 (2). Menton très -grand; ses lobes latéraux très -larges, arrondis ex- térieurement en avant; sa dent médiane un peu plus courte qu'eux, sous ce dernier nom par Castehi. Hist. d. Coléopt. I, pi. 3, f. 8.; M. Rekhe a changé le nom imposé à cet insecte par Dejean^ attendu qu'il faisait double emploi avec le Planètes bimaculatus Mac-Leay. — biguttatus, Gory in Guérin , Mag. d. zool. Ins. 1832^ pi. 6. — d«sfac<«5^ Wicdemaun, Zool. Mag. Heft 2, p. 49. — dorsalis, Klug, Jahrb. d. Insekt. 1, p. 77. — cruciatus, Marc, Rev. zool. 1840, p. 113. — scapuluriSj Reiche, Ann. d. 1. Soc. eut. XI, p. 343. — Helluo asteriscuSj, White, Ann. of nat. Hist. XIV, p. 422. — Esp. africaines: A. biplagiatiiSj, Bohem. In?.. Caffrar. I, p. 78. — opaciis^dispar, Laferté, Rev. et Mag. d. zool. 1849, p. 350. (1) Planètes himacidatus, Mac-Lcay, loc. cit. — Helluo stigma, Fab. Syst, El. I, i». 192. (2) Syu. Galerita, Fab. Syst. El. 1, p. 214. HELLUOMDES. 95 triangulaire et obtuse à son sommet. — Languette dépassant les lobes latéraux du menton, carrée, avec ses angles arrondis. — Dernier article de tous les palpes sécuriforme. — Labre très-court, coupé carrément ou légèrement échancré en avant. — 2«, 3® et 4e articles des antennes subégaux. — Tète à peine rétrécie postérieurement. — Angles posté- rieurs du prothorax non relevés. — Elytres soudées, larges, ovalaircs, tronquées un peu obliquement de chaque côté à leur extrémité. — 4» article des tarses angulairement et assez fortement échancré. — Corps aptère. Les espèces de ce genre se font remarquer parmi toutes celles de la tribu par leur forme large et courte. Elles sont propres au continent indien et d'une couleur noire uniforme (i). HELLUOMORPHA. Casteln. Etvd. ent. p. 53. . Menton grand : ses lobes latéraux assez larges, obtus à leur sommet ; sa dent médiane notablement plus courte, aiguë à son sommet. — Lan- guette dépassant les lobes latéraux du menton, rétrécie et arrondie en avant. — Dernier article des palpes labiaux court, ovalaire, déprimé et tronqué ; celui des maxillaires brièvement et assez fortement sécuri- forme. — Labre un peu plus large que long, légèrement voûté, ar- rondi en avant et cachant presque entièrement les mandibules. — An- tennes s'élargissant plus ou moins à partir du 4o article ; le 2« plus court que le 3". — Prothorax rebordé ; ses angles postérieurs tron- qués obliquement, un peu réfléchis. — Elytres en carré allongé, subarrondis en arrière. — 4" article des tarses bilobé. — Corps ailé. Ce genre comprend la majeure partie des espèces américaines de la tribu. Ses espèces peuvent se répartir, comme l'a très-bien remarqué M. Reiche, en deux groupes qui ont cela de remarquable, qu'ils sont d'accord avec la distribution géographique de ces insectes. Quoique leurs caractères soient assez prononcés, je ne pense pas plus que cet entomologiste qu'ils soient suffisants pour autoriser la création de deux genres avec celui-ci. Dans l'un, propre à l'Amérique du Sud, les antennes s'élargissent fai- blement à leur extrémité; leurs articles, à p-arlir du 4", sont presque car- rés et subperfiolés; les palpes sont très-robuslcs, et le prothorax est au moins aussi large que long (2). (i) Helluo liirfus, Fab. Dej. Species, I, 284. — pilosus, atralus^ Kluï, Jahrl). cl. Insckt. p. 71 et 72. — Omphra complanata, Reiche, loc. cit. p. 342. (2) H. héros, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 197. — agathyrsus, Buquef, ibid. IV, p. 618. — belUcosa, Castehi. Et. ent. p. 53. — unkolor, Brullé in d'Orb. Voy. Ihs. p. QL—melanaria, Rciclie, Ann. d.I. Soc. ent. XI, p. 343. — femorata, Dej. Species V. p. 405. — nigerrirm, Klug, Jalirb. d. Inseiit. p. 76. 9ë CABABÎQtlES. Dans Taulre qui habite l'Amérique du Nord, les antenties s'élargis- senl iortement, à partir du 4" article, à leur extrémité ; ces articles ont, par conséquent, une forme plus ou moins triangulaire; les palpes sont plus grêles, le prothorax et les élytres un peu plus allon- gés (1). PLEURACANTHUS. Gray^ Anhn. King. Ins. l, p. 272 (2). Menton assez court, médiocrement échancré ; ses lobes latéraux terminés en pointe aiguë ; sa dent médiane un peu plus courte qu'eux, très-large et assez aiguë. — Languette dépassant les lobes latéraux du menton, un peu évasée et arrondie ( parfois aiigulaire- ment) en avant. — Dernier article des palpes labiaux en cône renversé, allongé et un peu arqué ; celui des maxillaires fortement sécuri- forme. — Labre court , coupé carrément et muni d'une dent aiguë, très-saillanle, dans son milieu. — Epistome un peu renflé en bourre- let, sinué ou impressionné le long de son bord intérieur. — 2" article des antennes de moitié plus court que le 3'^ ; les o*^ et suivants compri- més, munis sur chaque face d'une ligne lisse longitudinale. — Prolho- rax un peu transversal; ses angles postérieurs tronqués obliquement et légèrement relevés. — Eiylres en carré allongé, subarrondies à leur extrémité. — 4" article des tarses bilobé. — Corps ailé. Toutes les espèces de ce genre sont propres à l'Amérique du Sud et, sous le rapport du faciès, ressemblent complètement aux Helluo- MouPHA de la première division (3). — pubescenSj Klug, ibid. p. 77. — coracina, Manh. Rev. ent. de Silbenn. V, p. 211. — sparsa, Brullé in d'Orb. Yoy. bis. p. 22. — Helluo brunneuSj Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 396. (1) H. prœushi^Dei. Specïcsl, i). 289. — laticornis, nigrlfennis, Clair villei, Dcj.ibid.p. 405, 407 et 408. (2) Syn.OcYPUS, Gistl. Syst. Ins. p. 120. (3) P. sulcipennis, Gray, loc. cit. I, p. 272, pi. 43, f. 3. ^- brasiliensis, Dej. Species I, p. 288. — brevicoUis, Lucordairei, Dej. ibid. V, p. 403 et 404. — cri- irfl/MS;, Reiciie, Rev. zool. 1842, p. 374. — unthracinus^ sanguinolentus, ferru- gineus, Klug, Jahrb. d. Inselît. p. 73, 74 et 75. — inconspicuus, Cliaud. Bull. Mosc. 1848, p. 71. ]>Sota. Je ne vois pas bien à quel genre appartient YHelluo ferox d'Erich- son (Aich. 1813, p. 213), grande espèce africaine des environs d'Angola. Mh.Qmmf>È4i #f TRIBU XIÏ. BRACHINIDES. Languette grande, submembraneuse, étroitement cornée dans son centre, intimement soudée dans toute sa longueur avec ses paraglosses ; celles-ci plus longues qu'elle ou non. — Palpes plus ou moins robustes. — Mandibules fortes, assez saillantes; faiblement arquées et assez aiguës au bout. — Labre transversal. — ïèle ovale-oblongue, faiblement ré- trécie en arrière. — Antennes en général robustes, (iliformes. — Pro- Ihorax régulièrement cordiforme ; sa portion rétrécie rcctiligne sur les côtés. — Elylres fortement tronquées à leur extrémité, presque toujours munies de côtes plus ou moins saillantes. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs parfois un peu dilatés chez les mâles; le 4" de tous entier, à peine échancré ; crochets toujours simples. — Corps en général très-épais et très-robuste. Les Brachiincs et genres voisins, quoique distincts des Lébiides qui suivent par des caractères assez faibles, ont un faciès tellement à part de celui de tous les autres ïroncatipenties, qu'il me paraît néces- saire d'en former une tribu particulière. Ainsi réunis entre eux, ils con- stituent un groupe parfailcmciit homogène, sous le rapport de l'aspect général, de leurs habitudes épigées et grégaires, et surtout de la faculté qu'ils possèdent tous d'émettre avec bruit, par l'orifice anal, une vapeur corrosive et d'une odeur analogue à celle de l'acide nitrique, faculté qui leur a valu une sorte de célébrité (i), et qui ne se retrouve, mais à un moindre degré, que chez les Ozénidcs dont il sera question plus loin. Quoique nombreux, ces insectes, par suite de leur homogénéité même , se laissent ditTicilement diviser en genres ; aussi y a-t-il à ce sujet de grandes divergences d'opinion parmi les entomologistes. Tandis que les uns refusent d'admettre les genres Aptims de Bonelli, Mastax de Fischer de Waldheiin, et Pueropsophus de Solier (2) détachés des Bracuims de Wcber, d'autres les acceptent soit en totalité, soit en partie. La difficulté ne porte en réalité que sur le premier et le troi- sième de ces genres ; le second est réellement distinct. Quant au genre (1) Piolander (Act. Holm. A. 1750) est le premier qui en ait parlé, et sou li'iivail a été très-souvent reproduit, soit en totalité, soit en partie. M. West- woo«l (An Introd. to tlic mod. Classif. of Ins. I, p. 75) a donné un résumé in- téressant des observations dont elle a été l'objet. (2) Voyez son Mémoire intitulé « Observations sur les deux genres Br.AciiiM's et Aptinus,, etc. » dans les Ann. d. 1. Soc. eut. II, p. 459, avec un supplément, ibid. III, p. 655; les remarques de M. Brullé sur ces deux notices, ibid. lY^ p. 651, et la réponse de M. Solier, ibid. V, p. 691. Coîéoplçres. Tome I, 7 98 CARABIOCES. Crepidogaster , établi récemment par M. Bohcmann, il ne peut y avoir de discussion à son sujet. Tout en reconnaissant que les genres litigieux dont il vient d'être question sont assez mai assis et qu'il y a des espèces qu'on ne sait trop dans lequel d'entre eux placer, je crois devoir les adopter, dans l'attente qu'une révision complète des espèces de la tribu faite par un auteur compétent, mettra lin à cette incertitude. Les cinq genres qui com- posent ce groupe peuvent se répartir ainsi : I. Articles des antennes tous filiformes, A Dernier article des palpes labiaux légèrement sécuriformCj épais. Une dent médiane au menton : Aptinus. Point de dent — Pheropsophus.' B Dernier article des palpes labiaux grêle^ oblongo-ovalCj un peu tronqué au bout : Brachinus. C Dernier article des palpes labiaux ovalairc et acuminé : Mastax. II. Articles 4-10 des antennes subarrondis : Crepidogaster. APTINUS. BoNELLi, Ohserv. eut. I; Tabl. des Genres. Menton muni d'une dent médiane le plus souvent échancrée. — Paraglosses dépassant un peu le corps de la languette. — Dernier article des palpes labiaux épais, grossissant à son extrémité et plus ou moins sécuriforme. — Ëlytres pas beaucoup plus larges que le prothorax à leur base, s'élargissant graduellement en arrière, obli- quement tronquées chacune à leur extrémité. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles. — Corps aptère. En outre de ces caractères, ces insectes s'éloignent des genres sui- vants par leur système de coloration et leurs stations. Presque tous sont noirs, avec le prolhorax, la tête et les antennes sujets à devenir d'un rouge ferrugineux, et on ne les trouve, du moins les espèces d'Europe, que dans les pays de montagnes. Les côtes de leurs élylres sont aussi en général très-saillantes. Il y en a dans l'ancien et le nou- veau continent, mais surtout dans le premier. Quelques-uns atteignent une assez grande taille (l). (1) Aux quinze espèces décrites par Dcjean^ aj. Esp. asiatique : A. cordi- colliSj, Cbaiul. Bull. Mosc. 1843, p. 705. — Esp. indienne : A. inelancholkus, Schmidt-Gœbcl, Col. Birman, p. 71. — Esp. africaine : A. Halteri^ Chaud. Bull. Mosc. 1837. no 3, p. 6. BRACHINIDES. 99 PHEROPSOPHUS. SouER, Ami. d. l. Soc. enf. Il, p. 461. Menton sans dent médiane. — Paraglosses ne dépassant pas le corps de la languette, arrondies à leur extrémité. — Palpes robustes : le dernier article des labiaux grossissant à son extrémité et plus ou moins sécuriforme. — Elytres sensiblement plus larges que le prothorax à leur base, subparallcles ou peu élargies en arrière, avec leur extrémité tronquée carrément. — Tarses antérieurs à peine dilatés chez les mâles. — Corps ailé chez presque tous. Ce genre comprend les plus grandes espèces de la tribu ; un assez petit nombre seulement sont de taille moyenne. Les côtes de leurs elytres sont presque toujours bien marquées, et leur système de colo- ration consiste en taches ou bandes ferrugineuses, sur un fond noir ou brunâtre et vice versa; la couleur générale du corps est le plus sou- vent ferrugineuse. Les taches ou les bandes en question sont sujettes à varier beaucoup, et ont donné lieu à l'établissement d'un grand nombre d'espèces nominales. Sauf une seule (hispanus) propre au midi de l'Espagne, le genre est étranger à l'Europe et répandu dans les parties chaudes des deux con- tinents (1). Il est surtout très-richement représenté dans l'Afrique inter- tropicale. BRAGHINUS. Weber, Obs. eut. p. 22 (2). Menton rarement muni d'une petite dent simple. — Paraglosses dé- passant à peine la languette, anguleuses au bout. — Palpes plus grêles que dans les deux genres précédents ; leur dernier article subcylindrique ou fusiforrae, légèrement tronqué au bout. — Elytres oblongues ou (1) Ici se rapporte la première division des Buachinus de Dejoan. Aj. Esp. africaines : P. bisulcatus, longipenniSj, JmmeraliSj Chaud. Bull. Mosc. 1813, p. 708. — Br. Riffondii, clnctns^ Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. Il, p. 198. — Br. inarginipenniSj abbreviatuSj Castcln. Et. ent. p. 14.1. — Br. angolensis, ar- cnnus^ Erichs. Arch. 184.3, 1, \). 212. — Ph. cinrtkolUs, tenuicosfis, impres.ii- collis, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p. 236 et 326. — Esp. indiennes ; P. quadripustnlfitus. Chaud. Bull. Mosc. 184.3, p. 746. — sfenoderus. nmœnus, Ussoderus^ lineifrons. Chaud, ibid. 1850, n» 1, p. 77. — Esp. américaines : Br. ohliquus, Bmllé, Hist. nal. d. Ins. IV, p. 251. — Ph. macidafus {obliquus ? Brullé), Chaud. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 410. — Br. (vquinoctwlis, Castcln. ibid. H, p 202. — Ph. pktus. Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 711.— Br. gran- dis^ BruUé in d'Orb. Voy. Ent. p. 19., — Br. mdanopterus ipomphnudus var?), î)cma.y, Rev. zool. 1838, p. 23. (2) Syn. Aploa, Hope, Trans. of thc zool. Soc. 1, p. 91, iÔO CARÀBiQtfESj presque carrées, sensiblement plus larges qae ïe prodiorax à leur base, tronquées carrément à leur extrémité chez la plupart, obliquement chez un petit nombre. — Tarses antérieurs à peine dilatés chez les mâles. — Corps en général ailé. Genre le plus riche en espèces (l) de la tribu. Leur taille dépasse rarement la moyenne et souvent reste au-dessous ; les côtes de leurs élylres sont peu distinctes ou tout-à-fait absentes, et, sauf chez un petit nombre, propres à l'Afrique et aux Indes orientales, leur système de coloration est presque semblable ; le corps est noir, avec la tête et le prothorax ferrugineux, et les élytres vertes ou brunâtres. Ces insectes sont répandus sur la plus grande partie du globe. Le genre Aploa de M. Hope, établi sur une espèce indienne, ne diffère en rien de celui-ci. (1) Rapportez ici les Brachinus de la seconde division de Dejean. Parmi les suivantes, qui ne sont pas comprises dans le Species, il y a peut-être quelques PHEROPSOPHUS. Esp. européennes : Br. bœticus, hispalensis, andalusiacus , testaceus, Ram- bur, Faune de l'Andal. p. 30. — longkoUis, Waltl, Reise nach Span. II, p. 52, — incertus (crepitans var?), Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 2-i6. — Palicarij Casleln. Et. ent. p. 59. Esp. africaines : B. œgyptiacus, Manh. Bull. Mosc. 1837, n» 2, p. 38. — cru- ciger , undulatus , parullelkts, parvulus. Chaud, ibid. 1843, p. 712. — Goryi, Leprieuri, galumensis, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 198. — Servillei, Marc, Rev. zool. 1839, p. 307. — genttUs, ludicrus^ vtmdus, apkalis, Erichs. Arch. 18i3, I, p. 212. — barbaruSj fimbriolatus, Lucas, Expl. de l'Algérie, Entom. p. 21. Esp. asiati(iues : B. annuUcornis , elegans, biguttatus, guttula, scutellaris. Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 807. — subnotatus„ Manh. ibid. 1844, p. 419. — quadrtguUutus , Gel)ler in Lcdeb. Reisc II, p. 29. — quadrinotatus, Eversmanni, obscurkornis, Ménétr. Cat. rais. p. 99. — gruciUs, brevkoUis^ quadripunctutus, Motsch. Insect. de SD)ér. p. 66. — costulatus. Chaud. Carab. d. Cauc. p. 65. Esp. indiennes et de Chine: B. Girioneri (fumigatusBe'].) Eydoux et Soûl. Rev. zool. 1839, p. 264. — scihdus^ puncikollis, mudestus, fusciceps^ consu- lariSj Schmidt-Gœbel, Col. Birman, p. 72. — diinensis , Chaud. Bull. Mosc. 1850, n" 1, p. 81. — fïguratus, Chaud, ibid. p. 41. Esp. américaines : B. brasiUensis, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 201. — pachygaster, Pcrty, Del. an. art. Brasil. p. 6. — bilineatus, brunneus, Casteln. Et. ent. p. 59. — genkularis, ventralis^ atramentarius, gilvipes, Manh. Bull. Mosc. 1837, n° 2, p. 39. — convexus, cinctipennis. Chaud, iijid. 1837, n" 3, p. 7. — Tschernikiij Manh. ibid. 1843, p. 184. — nigrkuns. Chaud, ibid. 1850, n" 1, p. 82. — arboreus, Clievrol. Coléopt. d. Mex. cent. I, fasc. 2; cindipennis, cent. II, fasc. 7. — humarginuius^ intermedius, bkolorj, margi- niventris, insignis, BruUé in d'Orb. Yoy.Ent. p. 19. — macuUpes, platensis, jiîfl'rjpesj Waterh. Mag. of nat. Hist. Séries 2, VI, p. 362. — DeyroUei, Laferté, Rev. zool. 1841, p. 42. — brunnipennis , airipes, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 397. — buUistarius, simUis, strenuus^ tormentarius, suf- fians, af finis ;, viridis,velox,medms, pumilio, J. Le Conte, Geod. Coleopt. of the Unit. St. ip. 27. bRACniNIDEâ. iOl MASTAX. FiscH. DE Waldh. Ent. d. l. Russie, III, p. 111. Menlon profondément fovéolé à sa base, muni d'une très-petite dent médiane. — LangueUe étroite, cornée, soudée en entier à ses para- glosses ; celles-ci beaucoup plus longues qu'elles, arrondies et ciliées au bout. — Dernier article des palpes ovalaire, acurainé. Les autres caractères comme chez les Brachinus. Ce genre n'est pas admis par la plupart des entomologistes; mais je crois, avec M. Schmidt- Gœbel, qu'il présente des caractères suffisants pour l'être. Ses espèces sont propres aux régions occidentales de l'Asie, aux Indes orientales et à l'Afrique, toutes de très- petite taille et ornées de couleurs dis- posées autrement que chez les Bracuixds. On en connaît déjà huit (i). CREPIDOGASTER. BoHEM. Ins. Caffror. \, p. 68. Palpes médiocres, leur dernier article grand : celui des labiaux sé- curiforme, celui des maxillaires subovale. — Mandibules assez longues, robustes, arquées, aigui'S au bout. — Labre court, légèrement échancré en demi-cercle. — Tête ovalaire. — Antennes courtes, assez robustes, filiformes, à articles 1 subObconique, 2 court, obconiquc, 3 de moitié plus long que lui, grossissant peu à peu, 4-10 courts, subarrondis, 11 oblong, acuminé. — Prolhorax étroit, rétréci en arrière, tronqué à ses deux extrémités. — Elytres un peu plus longues que larges, gra- duellement élargies en arrière, profondément échancrces ensemble au bout, beaucoup plus courtes que l'abdomen. — Pattes médiocres; tarses courts, épais; leur 1" article égal aux deux suivanis réunis; ceux-ci et le 4« courts, décroissant graduellement, tous tronqués au bout. Ces caractères sont empruntés <à M. Bohemann ; il y manque le menton et la languette dont il a omis de parler; mais ceux qui précèdent suf- fisent pour montrer que le genre est très-dislitict des précédents. îl est établi sur une petite espèce (C. bimaculnlus) de Natal, dont le système de coloration est très-voisin de celui de certains Buaciunus (Z>. eques- tris, etc.,) africains. (1) Esp. asiatique : M. thermarum, Fischer, loc. cit. — Esp. indiennes : Brach. pulchellns^ Dej. Species V, p. 433. — longipalpis^ Wiedem. Dcj. ibid. I, p. 314. — Brach. histrio, Fab. Syst. El. 1, p. 219. — Mast. clegantulus, mœstus, ornatus, Schmidt-Gœbel, Col. Birman, p. 69. — Esp. africaines r M. ornafellus, Bohem. 1ns. CailVar. 1 p. 74. — Pareyssii, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n" 1, p. 84. 102 carabiqoes. TRIBU XIII. LÉBIIDES. Languette soudée à ses paraglosses; celles-ci rarement plus longues qu'elle. — Tête de forme variable, munie d'un col proprement dit chez un petit nombre. — Premier article des antennes de longueur normale. — Prothorax en général transversal. — Elytres tronquées à leur extrémité (1). — Tarses antérieurs le plus souvent pareils dans les deux sexes, parfois légèrement dilatés chez les mâles; leur 4e article entier ou biiobé, leurs crochets simples ou pectines. — Corps très-dé- primé dans l'immense majorité des cas. Dans l'état actuel de la science, cette tribu aussi riche à elle seule que toutes les autres de la section actuelle prises ensemble, ne com- prend pas moins d'une cinquantaine de genres. Ces genres, sauf quel- ques exceptions, se groupent assez naturellement autour de trois types très-connus des entomologistes, les Cymindis, les Dkomius, les Lebia, et, d'après cela, il semblerait que la tribu est subdivisible en trois. Mais, après bien des elï'orts, il m'a été impossible de trouver des carac- tères qui permissent d'arriver à ce résultat. Dans chacun de ces types, tous les organes subissent des modifications analogues ; ainsi le dernier article des palpes peut être sécuriforme ou non, le dernier article des tarses entier ou biiobé, leurs crochets simples ou pectines, etc. Je ne parle pas de la languette, qui est partout construite sur un plan parfaite- ment identique. Il ne m'a même pas été possible de dresser un tableau synoptique, embrassant la totalité de la tribu, et j'ai dû en rédiger trois correspondant aux trois types indiqués plus haut, sans pouvoir leur assigner des caractères , mais uniqucmcul afin d'aider un peu le lecteur à se reconnaître dans cette foule de coupes. Comme de coutume, ces insectes sont en majeure partie exotiques ; une dizaine seulement des genres qui suivent ont des représentants en Europe. On ne connaît jusqu'à présent aucune de leurs larves. GROUPE I. Type : Genre Cymindis. I. Dernier article des palpes labiaux sécuriforme. fl 4"= article des tarses biiobé. Tête allongée, munie d'un col très-prononcé on arrière : Agra. — ovalaiie, médiocrement rétrécie en arrière : Calleida, Xantho- phœa, Stenonctum. (1) Le S'enre Euplynes fait seul exception à cet égard. LÉBIIDES. 103 aa ¥ article des tarses entier ou un peu échancré : Cymindis, Glycîa, Singilis. II. Dernier article des palpes labiaux non sécuriforme. b Menton muni d'une dent médiane. Crochets des tarses simples : Corsyra, Trichis, DiaphoronctiS. — — dentelés : Ctenoncus, Metaxymorphus, Glypho- dactyla. ba Menton sans dent médiane. Crochets des tarses dentelés : Hystrichopus. — — simples : Plagyopyga. GROUPE II. Type : Genre Dromius. I. 3e article des tarses bilobé. Crochets des tarses dentelés : Demetrias, Pelyocypas, Demetrida, Plagio- telvm. Crochets des tarses simples : Aetophorus. II. Tarses fdiformes; leur 4fi article entier ou à peine échancré. A Dernier article des palpes labiaux sécuriforme : Axînopalpus. B non sécuriforme. a Menton sans dent médiane. Crochets des tarses dentelés : HometheSj Dromius. — — simples : Bomius, Oxoîdes, Variopalpis. a a Menton muni d'une dent médiane. Crochets des tarses dentelés : Meiabktus, Coptoptera. — — simples : Lionychus, Apristus, Seriçoda. Genre incerts sedis : Omostenus. GROUPE III. Type : Genre Lebia. I. Prothors'A largement prolongé h sa base (1). a 4« article des palpes labiaux fortement sécuriforme. Pénultième article des tarses entier ; leurs crochets simples : Arsinoe. bilobé; — pectines : Crypto- bâtis. a a 4^ article des palpes labiaux non sécuriforme. * Pénultième article des tarses entier; leurs crochets pectines : Rhopa- lostyla, Lebia^ Sarothrocrepis, Eiirycoleus. * Pénultième article des tarses bilobé. (1) Ou, si l'on veut, il y a de chaque côté de la base une échancrure plus ou moins quadrangulaire, et dont l'angle externe est droit et souvent aigu. lot CARABIQDES. Leurs crochets pectines : Lia, Physodera. — simples : Etiplynes. II. Profhorax non prolongé à sa base. b Crochets des tarses simples; le 4« article de ceux-ci entier : Prome'- captera, Tetragonoderus, Haplopeza, Pentagonica, Masoreus, b b Crochets des tarses pectines. 4^ article des tarses bilohô : Scalidion. — entier : PlocMoiius, Polichoctis, Mochiherus. AGRA. Fab. Syst. El. l, p. 224. Menton Iransversal, profondément échancré, muni d'une forte dent médiane un peu plus courte que ses lobes latéraux, obtuse et un peu recourbée en dedans à son extrémité. — Languette membraneuse, cornée dans son centre, triangulaire et un peu recourbée en dedans au bout, ainsi que ses paraglosscs, qui lui adhèrent dans toute leur longueur. — Palpes labiaux beaucoup plus grands que les maxillaires; leur dernier article très-fortement sécuriforme, celui des maxillaires subcylindrique et tronqué au bout. — Mandibules peu saillantes, un peu arquées et aiguës au bout, inermes au côté interne. — Labre carré, transversal ou non, entier. — Tête allongée, ovale-oblongue ou subquadrangulaire, munie en arrière d'un col globuleux étroit, précédé d'un sillon circu- laire. — Antennes médiocres, à 1er article assez long et un peu arqué à sa base, 2c court, les suivants de longueur variable. — Prothorax en cùne très-allongé. — Elytres très-longues, subcylindriques, un peu élargies en arrière, tronquées au bout, avec une, deux ou trois dents. — Pattes assez longues : cuisses antérieures parfois renflées ; jambes grêles, sans épines terminales; tarses garnis en dessous de poils lins, longs et serrés ; les trois premiers articles des antérieurs assez larges, triangulaires ou cordiformes ; le 4'= de tous profondément bilobé ; cro- chets fortement pectines dans toute leur longueur. Insectes remarqunblcs, rappelant par leurs formes, comme l'a dit Dejean, les Brenthides de la famille des Curculionides. Leur taille est assez grande, leur couleur générale plus ou moins métallique et leur facics très-élégant ; tous sont propres à l'Amérique intertropicale. On les trouve sur les arbres où ils se tiennent ordinairement blottis dans les feuilles desséchées el roulées en cornet. Leur démarche est saccadée et vacillante, comme celles des Brcnlhides, par suite de la longueur exagérée de leur corps relativement aux pattes. Ce sont des insectes peu communs et recherchés dans les collections. Le nombre des espèces décrites s'élève déjà à plus de cinquante (l). (1) Voyez la Monographie qu'en a donn6e M. Klug (Ent. Monogr. p. 3), avec LÉBiiDEs. 10a Jusqu'ici ôrt a placé CôS insectes soit parmi les Ôdacanthides, soit parmi les Cténodactylides, à cause de la forme de leur tète ; mais ils n'ont pas les organes buccaux des preimicrs, et le 1'''' article de leurs antennes n'est pas assez long pour leur permettre de prendre place parmi les seconds. Sous le premier de ces points de vue, ils ont, comme l'a dit M. de Cliaudoir, la plus intime analogie avec les Cali.eida et apparliennent par conséquent à la tribu actuelle, mais comme un genre de transition et qui l'unit aux deux nommées plus haut. C'est ce qui m'a déterminé à les placer en tête de tous les genres qui suivent, CALLEIDA. Dej. Species, l, p. 220. Menton assez fortement échancré ; le fond de l'échancrure formant une large saillie obtuse. — Languette soudée avec ses paraglosses qui sont grêles, formant avec elles un carré allongé, tronqué carrément à son extrémité. — Dernier article des palpes labiaux très-fortement sé- curiforme; celui des maxillaires ovalaire et un peu tronqué au bout. — Mandibules peu saillantes, arquées à leur extrémité et aiguës. — Labre en carré transversal. — Tête ovalaire, assez fortement, mais non brus- quement rétrécie en arrière. — Yeux assez gros, plus ou moins sail- lants.— Antennes un peu plus longues que le prolhorax, filiformes, à l«r article assez gros et assez long, 2" très-court, 3" plus long que les suivants; ceux-ci égaux. — Prothorax plus long que large, ré- tréci postérieurement, tronqué à sa base, arrondi sur les côtés anté- rieurs, rebordé en arrière avec ses angles postérieurs distincts. — Elylres plus ou moins allongées, parallèles et coupées carrément au bout. — Tarses glabres ; les trois premiers articles des antérieurs un peu dilatés, subcordiformes ; le 4° fortement bilobé ; crochets pectines. — Corps en général allongé et déprimé. Ce genre se compose d'un grand nombre d'espèces exotiques dont un supplément (Jalirb. d. Insckt. p. 54) et le Species de Dejean. Depuis, M. de Ciiaudoir (Bull. Mosc. 1847, n» 3, p. 87) a publié une notice dans lacpielle il a donné de nouveau les caractères du genre, la liste de toutes les espèces décrites à cette époque et plusieurs nouvelles. — A celles publiées par M. Klug et Dejean, aj. : A. iridenUita. Oliv. Eut. III, p. 53. — ridilipennis,, Casteln. Et. ont. p. 45. — Buquetii, brunnipennis, ClievrolatU , Gory, Ann. d. 1. Soc. cnt. II, p. 184. — mexkana, Feisthamelii , Cynthia, Leprieurii, Lycisca^ Duquel, ibid. IV, p. 606. — rufoœnea., ohlonr/opimrfnfa., Chevrol. Col. d. Mex. cent. II, fasc. 8. — Klugii, erythrocera, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. 10. — hiimilis [Khtgii olim.) Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 659. — metaU lescenSj puchycnema^ vicina, nigripes^, qmidriceps, lamproptera, Goryl, cu- preold, pusilluj, Chaud. Bull. Mosc. 1847, n» 3, p. 95. — hypolasin, Cbaud. ibid. 1818, p. 90. — spinipennis , foreolata, aurovittataj Cbaud, ibid. 1850, p,62. 106 CARABIQQES. plus de quatre-vingt ont déjà été décrites (i) et qui sont beaucoup plus nombreuses dans le nouveau que dans l'ancien continent. Ce sont des insectes au plus de taille moyenne, ornés pour la plupart de couleurs vives et souvent métalliques. Ceux que j'ai eu occasion d'observer vivent les unes sous les écorces, les autres sur les plantes où elles pullulent parfois. XANTHOPHOEA. De Chaud. BtiU. d. Mosc. 1848, p. 73." Selon M. de Chaudoir, ce genre différerait des Calleida par les caractères suivants : Languette arrondie au sommet; ses paraglosses très-étroites sur les côtés, plus larges en avant et embrassant son bord antérieur. — Dernier article des palpes maxillaires un peu renflé , tronqué et comprimé à l'extrémité; celui des labiaux plus renflé. — Tête très- (1) Aux vingt espèces (abstraction faite des C. lineata et vUtata) décrites par Dejoan, ajoutez : Esp. américaines : C. splenclida, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. IIj p. 189 (auri- collis^ Casteln. Et. cnt. p. 46). — pallidipennis. Chaud, ibid. IV, p. 437. — œneipenniSjplicaficollis, Buquet, ibid. IV, p. 613. — cyanipennis, Perty, Del. anim. artic. Brasil. p. 5. — fusco, decoroj Chevrol. Col. d. Mex. cent. I, fasc. 2. — Iruncata, virklis, Chevrol. ibid. cent. II, ftisc. 7. — croceicollis , Ménétr. Bull. d. PAcad. d. St-Pétersb. 1843, II, p. 53. — tristis, cyanescens, œnei- pennis, fusca, tibialiSj Brullé in d'Orb. Voy, Ent. p. 13. — suturella, resplen- dens, smaragdineipennis , bicolor, rfimidiato, Rciche, Rev. zool. 1842, p. 274; fulvipes, violacea, sinaragdina^ similis, testacea, pallidUj conica^janthina, ibid. p. 307. — Umbatu, refulgens, amœna, linearis, chalybeipennis, Sahlb. Act.' Finland. II, p. 506. — basalis, nitiddj cordicoUis, Putzcys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 372. — lacimosa, Manh. Bull. Mosc. 1837, n» 2, p. 28. — cyanipennis, interrupta, nigriceps, elega.ns. Chaud, ibid. 1844, p. 467. — quadriimpressa, obscuroœnea, diluta, cupreocincta, saphyrina^ punctulata. Chaud, ilùd. 1848, n» 1, p. 80. — rhodoptern, viridula, rutilans, Chaud, ibid. 1850, n» 1, p. 51. — cinctipennis , xanthoptera,dives, amabiUs, Mnissechii, uuridenta, similata, inridicuprea, mœslu, Chaud, ibid. 1852, n^l, p. 48. — pro- lixn ,alcyonea , tersa, Erichs. Archiv, 1847^ I, p. 69. — punctnta,i. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 17. — nigrofasciata, guttula^ cyanoptera, chîlensis, Solier in Gay, Hist. d. Chilc, Zool. lY, p. 134. Esp. africaines : C. fastuosu, Klug. Ins. v. Madag. p. 34. — bkolor, erythro- dera, marginicollis, Chaud. Bull. Mosc. 184i, p. 462. — mudis. Chaud, ibid. 1850, n» 1, p. 53. — nigrivetitris, Hope, Ann. of nat. Hist. X, p. 92. — affinis. Chaud. Bull. Mosc. 1837, n» 3, p. 4. — rufula, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 188. — nobiiis, Erichs. Arch. 1843, 1, p. 211. — jucunda, cordicoUis, elorv- gata, angusticollis, mnabilis, picea, castanea, amœnula, Bohem. Ins. Caffrar. î, p. 3ô. — debilis, Laferté,Rev. ctMag. d. Zool. 1849, p. 349. Esp. indienne : C. Boysii, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n» 1, p. 50. Esp. australienne : C. pacifim, Erichs. Arch. 1842, 1, p. 124. LÉBIIDES. 107 plate , avec un léger renflement latéral derrière les yeux, et un col distinct, quoique non séparé de la tête par un sillon. — Tarses l)ubescents en dessus, plus larges, leurs articles plus triangulaires. — Corps très-déprimé. Le type du genre est un insecte de six lignes de long, en entier d'un fauve-testacé, et que M. de Chaudoir dit ressembler à un PoLYSTicnus de grande taille; il le nomme X. grandis; l'Australie est son pays natal (l). STENONOTUM (2). Menton fortement transversal, légèrement et largement échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux en triangle aigu à leur sommet.— Languette grande, faiblement échancrée en avant ; ses paraglosscs pas plus longues qu'elles, adhérentes dans toute leur longueur. — Dernier article des palpes labiaux fortement sécuriforme, celui des maxillaires ovalaire et tronqué. — Mandibules courtes, arquées et assez aiguës. — Labre transversal, faiblement échancré en avant (5). — Tète ovalaire, régulièrement et médiocrement rélrécic en arrière. — Yeux gros, peu saillants. — Antennes grossissant un peu à leur extrémité, à !«■■ article gros, 2" court, 3" plus long que les suivants; ceux-ci égaux. — Prothorax allongé , subcylindrique ; faiblement rétréci en arrière, un peu anguleux dans son milieu sur les côtés, — Elytres allongées, échancrées à leur extrémité. — Pattes médiocres : tarses antérieurs très-légèrement dilatés, à l^"" article cylindrique, 2-3 trian- gulaires, 4® bilobé; crochets pectines. — Faciès approchant un peu de celui des Caspjomia. (1) M. de Chaudoir (loc. cit. p. 7i) pense que la Calleida vittata Dej. et la Coll. suturata Newniau (The Entomologist, p. 367) doivent rentrer dans ce genre. J'ai reçu en communication de M. Putzeys deux espèces, comme étant les Coll. vittata et lineata Dej. Toutes deux avaient les crocliets des tarses sim- ples, et doivent par conséquent former un gcni'e à part, ou peut-être rentrent- elles dans le genre suivant , fondé par M. A. W'iiite (Voy. of tlie Erebus and Terror; Ent. p. 1), qui lui assigne les caractères superficiels que voici : AcTENONYX. Tète presque aussi large que le prothorax, pourvue d'yeux gros, mais pas très-saillants. — Antennes assez longues, à articles oblongs. — Thorax presque aussi large rjue long, coupé carrément en avant et en arrière, et légère- ment rétréci postérieurement. — Elytres larges et déprimées, tronquées obli- quement à leur extrémité. — Crochets des tarses grêles et non dentelés. — Genre voisin de Calleida sous le rapport de la forme. A. BemljidioideSjde la Nouvelle-Zélande. (2) Syn. Cylindronotum, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 371. Ce nom ayant déjà été employé par Faldermann (Faun. eid. Ti'ansc. Il, p. 7.1) pour un genre de Ténébrionides, j'ai dû le changer. (3) Et non pas « allongé, presque triangulaire et coupé droit en avant», comme le dit M. Putzeys, par mégardo sans doute. \(É CABÂIBIQUES. Ce genre voisin, mais bien distinct des Calieida, a pour type utl petit insecte {S. œncum Putzeys) de Cayenne dont M. Pulzeys a pris connaissance dans ma collection. J'en connais une autre espèce inédite du Brésil (t). La léte et le prothorax de ces insectes sont ponctués comme chez les Cymindis, et les élytres striées à peu près con)me chez les CASîîo?iiA, CYMINDIS. Latr. Gen. Crust. et Ins. l, p. 190 (2). Menton transversal, médiocrement cchancré, muni d'une forte dent médiane obtuse, plus courte que ses lobes latéraux. — Languette grande, obtuse ou subtronquée au bout; ses paraglosses adhérentes, pas plus longues qu'elle ou la dépassant à peine. — Dernier article des palpes labiaux plus ou moins sécuriforme, surtout chez les mâles, parfois à peine dilaté chez les femelles; celui des maxillaires subcyliiidrique , tronqué ou obtus au bout. — Mandibules assez larges, peu saillantes, fai- blement arquées, aiguës au bout. — Labre transversal, entier. — Tète ovalaire, obtuse en avant, faiblement rétrécie en arrière. — Yeux peu saillants. — Antennes au plus de la longueur de la moitié du corps, subûliformes ; leur l*"" article plus gros et plus long que les sûvanls, le 2^" plus court. — Prothorax cordiforme, rebordé latéralement en ar- rière, avec ses angles postérieurs redressés. — Ecusson en triangle très-allongé, aigu au bout. — Elytres planes, allongées et tronquées au bout. — Pattes médiocres; tarses subfiliformes, velus en dessous; les quatre premiers articles des antérieurs légèrement dilatés chez les mâles; le 4» petit, entier ou un peu échancré; crochets multidentés. — Corps allongé, déprimé, ponctué. Genre très-riche en espèces (s), mais dont les plus grandes atteignent (1) C'est peut-être ceUe que M. do Cliaudoir (Bull. Mosc. 1848, p. 88) a décrite sous le nom de Cylindronotum cursorium. (2) Syu. Tarus, Clairv. Ent. helvét. I, p. 94. — Anomoeus, Fisclier de Waldh. Elit. d. 1. Russie, I, p. 125. — Cyjiikdoidea, Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 390.— Philoctechnus (Cymindoidea), Manh. Bull. Mosc. 1837, n» 3, p. 42; sans caractères. — Platytauus, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, VIII, Bull. p. XVII. — Apenes, J. Le Conte, Ann. of tlie Lyc. of New-Yorcii, V, p. 174. (3) Aux quarante-six espèces décrites par Dejean, aj. : Esp. européennes : C. lœvigata, Steph. 111. of Brit. ont. I, p. 32. — Servillei, Soliei-, Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 112. — Marmorœ, Gêné, Col. Sard. l'asc. II, p. 1. — hœtica, affî~ nis, alternons, cordato, trimcata, sidcafa, Ramb. Faune de l'Andal. p. 12. — fasclpcnnis^ Kiislcr, Die K;ef. Europ. VII, 12. Esp. asiatiques et sibériennes : C. pilosa, equestris^Gehlcr in Hummel, Ess. ent. IV, p. 43. — Mannerheimii, Gebler, Bull. d. TAcad. d. St-Pétersb. 1842, I, p. 36. — rufescens, rufîcoUis, trkolor, Gebler, ibid. 1845, III, p. 98. — pal- Uata, Fisclier de Waldh. Ent. d. 1. Russie, III, p. 79, — Andreœ, Mtnétr. Cat. iÊBlÎDES. iÙÙ a peine ia taille moyenne, et qui, sauf de rares exceptions, sont d'une couleur uniforme brunâtre ou rufescenle. Il y en a dans toutes les parties du globe , mais elles ne sont nulle part plus abondantes que dans les régions tempérées ou froides de l'ancien continent. On les trouve plus spécialement sous les pierres dans les contrées mon- tagneuses. Les dentelures des crochets des tarses varient beaucoup ; en général très-apparentes, ellçs s'affaiblissent parfois au point d'être presque im- perceptibles ou même de disparaître entièrement. C'est sur leur absence présumée à tort exister chez une espète du Sénégal (i), que M. de Cas- telnau avait établi son genre Cymi>doidea. Celui nommé Anomoei;? par M. Fischer de Waldheim ne reposait que sur le dernier article des palpes labiaux des mâles. Quelques espèces de l'Europe australe (-2) plus déprimées que de rais. p. 98. — omiades, Falderm. Faun. ent. Transe. I, p. 10. — suHirulh, Khiff, Symb. pliys. Dec. 111, pi. 23, f. 1. — seriepunctata^ adusta, L. Redtenb. in lUisscgers Reise^ II, p. 979. — pallidula. Chaud. Caiab. d. Cauc. p. 56. — ci/-. Undrka, rividaris, intrkata, collaris ^ figurafUjMoisch.lns. d. 1. Sibérie, p. 4-i. — nltnka, Gebler, Bull. Mosc. 1833, p. 264. — simplex^ repanda, accentifera, Zouljk. ibid. 1833, p. 312. — apmdis, Manh. ibid. 1837, n» 2, p. 27. — crenata, Cbaud. ibid. 184i, p. 435. — sabidosa, monochroa, semivittatn. Chaud, ibid. 1850, no 3, p. 66 sq. — basalis. Chaud, ibid. 1852, n» 1^ p. 59. Esp. indiennes : C. quadrimaculuta, Kollar u. L.Redtenl). in Hiigels Kasinnir, IV, 2, p. 498. — stigmula. Chaud. Bull. Mosc. 1852, n" 1, p. 57. — indka, Sclimidt-Gœbel, Col. Birman, p. 31. Esp. australiennes : C. curtula, inquinata, Erichs. Arch. 1842. I^ p. 125. Esp. africaines : C. castanea, Klug, Symb. phys. Dec. III, pi. 22, f. 2. — mar- ginella, cincta, Brullé in Webb et Berthel. Cauar. Ins. p. 55. — tutelina,^\x(\. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 612. — setifensis, kumphthalma, Lucas, Ann. d. Se. nat. S(3rie2, XVlII,p. 61. — lœvistriata, marginatn, dUatkoUis, Gaubilii, Lucas, E\pl. de l'Algérie. Ent. p. 10. — depkinutu, lineella, Bohem. Ins. Catlrar. I, p. 33. Esp. américaines : C. guadelupensis, maculaki, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 186. — cayennensis, Buquet, ibid. IV, p. 611. — marginaUi, unkolor, kirby, Fauna Bor. Amer. p. 13. — pullipes, quadripunctuta, Reiche, Rev. zool. 1842, p. 273. — nigrita. Chaud. Bull. Mosc. 1837, n" 7, p. 6. — œneipennis. Chaud, ibid. 1852, u" 1, p. 61. — ekgans, negkcta, amœna, virklkollis, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 14. — punctigera, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of Ncw-Yorck, V, p. 178. — Apems opacu, J. Le Conte, ibid. p. 175. — PhUotechnus nigrkollis, ruficolUs, J. Le Conte, ibid. p. 52. — reflexa, J. Le Conte in Agass. Laiie Super, p. 2U3. — negkcta^ Haldeni. Proceed. of the Acad. of Piiilad. I, p. 298. M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1850. n" 3, p. 62) a publié une notice très-essen- tielle à consulter sur les Cyjundis de la Russie. (1) C. bisignata, Jic'i. (2) C. Fnminii, mciuritanka, alternans, etc. Je possède des exemplaires des deux premières, chez lesquelles il existe des vestiges de dentelures aux crochets (les tarses; d'autres en sont complètement privés. 110 C ARABIQUES. coutume, ayant des côtes sur les élytres et dont les crochets des tarses sont parfois tout-à-fait simples, constituent le genre Platyiarcs de M. L. Fairmaire. Quant au genre Apenes de M. J. Le Conte, dont le type (i) est une espèce à couleurs métalliques de rAmcrique du Nord, je ne vois pas bien en quoi il diffère du genre aclue!. GLYCIA. Chal'd. Bull. d. Alose. 1842, p. 105 (2). Menton fortement cchaneré ; sa dent médiane forte et simple ; ses lobes latéraux Irès-aigus. — Languette presque cachée par ses paraglosses. — Dernier article des palpes labiaux très -fortement sécuriforme ; celui des maxillaires cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules fortes , courtes , arquées et aiguës. — Labre trans- versal, un peu élargi en avant, avec son bord antérieur légèrement échancré. — Tête en carré allongé, à peine rétrécie en arrière. — An- tennes médiocres ; leur l'^r article plus long que le 3«, mince à sa base, épaissi au bout, le 2« court, les sept derniers un peu comprimés. — Pro- Ihorax subcordiforme. ~ Ecusson très-long, carré à sa base, en fer de lance très-ai,mi en arrière. — Elytres allongées, planes, tronquées au bout. — Pattes grêles, médiocres : les quatre premiers articles des tarses an- térieurs dilatés chez les mâles, courts, triangulaires; le 4" échancré; crochets fortement dentelés. Genre très-voisin des Cymindis, mais suffisamment distinct par les caractères qui précèrlcnt. M. de Chaudoir, à qui ils sont empruntés, lui réunit le genre Agatls de M. de Molschoulsky qui m'est inconnu. Il se compose d'un petit nombre d'espèces du nord de l'Afrique et de l'Asie (5). SINGILIS. IUmb. Faune de l'Andal. p. 25. Menton médiocrement échancré, muni d'une forte dent médiane subbifidc. — Languette grande, membraneuse , arrondie en avant; ses paraglosses pas plus longues qu'elle et adhérentes dans toute leur lon- gueur. — Dernier article des palpes maxillaires cylindrique et tronqué ; celui des labiaux fortement sécuriforme. — Mandibules courtes. — (1) C. lucidukij Dc'j. (2) Syn. Agatus, Motsch. Bull. Mosc. 1815, p. 10. (3) Esp. .africaines : G. ornata [Cymind.), KIup:, Symb. pbys. Doc. III, pi. 22, f. 3; se trouve aussi en Asie. — unkolor. Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 72. — Esp. asiatiques : G. KareUniij fasciata, Motscli. Ins. de Sibér. p. 41; la seconde est le type du genre Agatus. — dimidicUa, Ménétr. Ins. deLehm. p. 3. LÉBIIDES. 111 Labre carré, un peu arrondi en avant. — Tète ovalairc, à peine rétrc- cie en arrière. — Yeux gros , peu saillants. •— Antennes un peu plus longues que le prothorax, liliformes ; leur 1" arlirle gros et un peu allongé; les suivants égaux. — Prolhorax aussi long que large, cordi- Ibrme, rcbordé latéralement; ses angles postérieurs saillanls et aigus. — Elytres oblongo-parallèles, sinuces et tronquées au bout. — Les quatre premiers articles des tarses légèrement dilatés chez les màies; le 4" court, cordiforme et échancré en avant dans les deux sexes; crochets dentelés. — Corps médiocrement allongé, déprimé et ponctué. Ce genre a été établi par M. liambur sur deux très-petits insectes (S. hicoloT et soror loc. cit.) découverts par lui en Andalousie. Je ne puis partager l'opinion de cet entomologiste dislingue qui le place, à coté des Dromics. Toute l'organisation de ces insecles, leur languette, leurs palpes, leurs téguments solides et ponctués sur toute leur surface, enfin leur faciès, les rapprochent des Cymindis. M. Lucas en a fait con- naître une troisième espèce originaire de l'Algérie (i). CORSYRA. (Steven) Dej. Species, ï, p. 326 (2). Dernier article de tous les palpes cylindrique. — Labre légèrement échancré. — Prolhorax plus large que long, fortement arrondi sur les cotés en avant, puis fuyant obliquement en arrière. — Elylres suborbi- culaircs. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles. — Crochets simples. — Corps large et déprimé. Les autres caractères comme chez les Cymindis, L'uniq^ue espèce {Cijm. fusula, Fischer) qui rentre dans ce genre est de taille moyenne et originaire de la Sibérie où elle paraît être très-commune. Ses tégu- ■ ments sont ponctués, comme chez les Cymindis, et ses couleurs sont pareilles. TRICHIS. Klug. Syinb. phys. Dec. III, pi. 21. Menton trilobé, le lobe médian plus court que les latéraux, simple et obtus. — Languette très-grande, conique; ses paraglosses aussi longues qu'elle, adhérentes dans toute leur étendue. — Dernier article des palpes ovalaire, acuminé ; le 2" des labiaux très-long, droit ; le 2« des maxillaires en massue arquée. — Mandibules courtes. — Labre transver- sal, à peine échancré.— Tète oblusé'ment triangulaire, noifrétrécie en un col postérieurement. — Yeux grands, médiocrement saillants. — Antennes (1) S. maiiritanica, Espl. de l'Algérie, Ins. p. 19, pi. 2, f . 10. (2) Syn. Cymindis, Fischer, Ent. d, 1. Russ. I, p. 123. Hâ CAâABIQlE'Si un peu plus longues que le prolhorax, filiforniès, a l«f article le pluâ long de tous, 2"^ ircs-court, les suivants subégaux. — Prolhorax assez allongé, assez fortement rétréci en arrière, avec ses côtés antérieurs ar- rondis. — Elytres allongées, parallèles, échancrées à leur extrémité. — Pattes médiocres : les quatre premiers articles des tarses triangulaires, courts, le S*^ cylindrique; crochets simples. — Corps allengé, finement pubescent. M. Klug place ce genre près des Odaca^tiia dont il me paraît diffé- rer notablement par un grand nombre de caractères, notamment par ses organes buccaux, sa tête non rétrécie en arrière, son prolhorax tout au- trement fait et ses tarses. Mais, ne l'ayant pas vu en nature, je ne sau- rais lui assigner sa place d'une manière précise, et ce n'est que provisoi- rement que je le classe ici. On en connaît deux espèces, l'une de l'Arabie, l'autre de l'Egypte (i). DIAPHORONCUS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1850,11» 2, p. 37i (2). Genre très-voisin des Cïe>onct]s qui suivent, dont il se distinguerait, selon M. de Chaudoir, par les caractères suivants : Menton muni d'une dent médiane, tantôt très-aiguë, tantôt arrondie au bout. — Languette plus ou moins relevée en corne; ses paraglosses glabres, la dépassant un peu, et repliées à angle droit en dedans (2). — Palpes labiaux minces; leur dernier article grêle, toul-à-fait cylindrique. — Antennes moins grêles; leurs articles extérieurs un peu comprimés. — Tarses plus étroits, glabres en dessus; leur 4^ article moins échancré; leurs crochels simples. A quoi il faut ajouter que le fades de ces insectes s'éloigne de celui des OrE>o>'cus, et qu'ils ressemblent à des Demetkias de grande taille.» Le type du genre est le DoUchus rufus de Gory, qui se trouve au Cap de Bonne-Espérance ; M. de Cliaudoir en décrit deux autres espèces également africaines (5). CTENONCUS. De Chaud. Bull. d. 3Iosc. 1850, n» 2, p. 366 (i). Menton grand, fortement échancré, muni d'une forte dent médiane, plus courte que ses lobes latéraux et tronquée au bout. — Languette (1) F. pnlUda d'Arabie, maculata d'Egypte, Klug, loc. cit. f. 9, 10. La se- conde paraît exister également en Algérie et dans le midi de TEspagne. (2) Syn. DoLicHus, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 231, (3) D. ferrugineus, de Sierra-Lcone; cyclogonus, du Cap. Chaud, loc. cit. (4) Syu. Doucuus, Dej. Specics 111, p. 36. assez e(roi(ê, obiusfi au bout ; ses paraglosses lui adhérant dans toute leur longueur. — Palpes mérliocres; le deruier article des labiaux un peu comprimé* celui des maxillaires subcylindrique ; tous tronqués au bout. — Mandibules peu saillantes, faiblement arquées et aiguës au bout. — Labre transversal , entier. — Tète ovalaire, faiblement rétrécie en arrière. — Antennes groles; leur l^r article gros, cylindrique, un peu plus long que le 3" ; le 2e plus court. — Proîhorax régulièrement ré- tréci en arrière, avec ses bords latéraux relevés et ses angles postérieurs arrondis. — Elytres oblongucs, peu convexes, sinuées obliquement au bout. — Pattes longues; tarses antérieurs plus courts que les autres; leurs trois premiers articles un peu dilatés chez les màlcs, ciliés en dessous, le 1er notablement plus long que chacun des deux suivants, le 46 échancré au bout; crochets dentelés dans presque toute leur lon- gueur. Ce genre contient quelques espèces de l'Afrique australe qui ont assez, au premier aspect, le faciès des Doncnus, parmi lesquels Gory et Dejean les ont placés, mais qui s'en éloignent considérablement par leur languette, la plus grande brièveté de leurs palpes maxillaires, leurs tarses antérieurs beaucoup moins dilatés chez les mâles et tout autre- ment faits, etc. Je crois que M. De Chaudoir a eu parfaitement raison de les rapprocher des Gymindis. On en connaît cinq espèces (i). METAXYMORPHUS. De Chaud. Bull. d.Mosc. 1850, p. 370 (2). Genre ambigu, présentant un mélange des caractères des Ctenonccs avec ceux des Cymikdis et qui me paraît peu distinct ; ne le connaissant pas en nature, je ne puis que reproduire la diagnose qu'en donne M. de Chaudoir : Menton des Cymiisdis. — Languette comme dans les Ctenonccs, plus tronquée antérieurement; ses paraglosses un peu plus avancées et plus arrondies à l'extrémité. — Dernier article des palpes labiaux un peu ovalaire, légèrement renflé, non comprimé ; les maxillaires comme dans les Ctenoncus. — Antennes plus grêles que celles des Cymi>dis, à peu près comme celles des Cxenoncus. — Tarses comme ceux des Gy- mindis. Le Bromius frcnalus Dej., du Cap de Bonne-Espérance, est le type du genre; M. De Chaudoir en décrit une beaucoup plus grande (n) du même pays. (1) Dolichus hadms,caffer,rufipes, Dej. loc. cit.— Cten. airatus.rotundi-' collis. Chaud, loc. cit. p. 368. (2) Syu. Dromius, Dej. Specics V, p. 351. (3) M. Goryi, loc. cit. Lvlco i.c'Vis, T(inii> 1. 8 114 CARABIQUES. GLYPHODACTYLA. De Chaud. Buil. d. Mosc. 1837, n» 7, p. 8, et 1850, p. 372. Genre qui m'est inconnu et auquel M. de Chaudoir assigne les ca- ractères suivants : Menton presque plane, fortement échancrc, avec une forte dent simple, très-pointue, au milieu de l'échancrure. — Languette étroite, arrondie au bout ; ses paraglossos lui adhérant jusqu'à son sommet, la dépassant un peu et se terminant en pointe triangulaire un peu émoussée. — Palpes assez saillants, à dernier article ovalaire, un peu plus long que le précédent. — Mandibules avancées, arquées et assez aiguës. — Labre carré, échancré antérieurement. — Téîe ovale, peu allongée. — Antennes filiformes, de la longueur de la tête et du corselet réunis ; le ier article plus gros que les suivanis, d'un tiers plus long que le '2", qui a plus de la moitié de la longueur du S^ ; celui-ci plus long que les suivants, à l'exception du lie qui est égal au 3^ et en forme d'ovale allongé. — Corselet presque roûd, un peu échancré antérieurement. — Elytres oblongues, planes, coupées obliquement et sinuées à leur extré- mité, deux fois plus longues et trois fois plus larges que le corselet. — Pattes médiocres ; cuisses fortes, en ovale allongé ; tarses déprimés, y compris l'article unguéal, presque cordiformes, avec une impression longitudinale bien marquée sur les 2", 3« et 4" articles; crochets des tarses visiblement dentelés. Le genre est établi sur une espèce du Cap {G. femoralis) évidemment voisine des Ctesoncus, d'après les caractères qui précèdent. Depuis, M. De Chaudoir y a rapporté, mais avec doute, une espèce (i) plus petite, 'de Madagascar, qui s'en éloigne par son prothorax fortement ré- tréci en arrière. HYSTRIGHOPUS. BoHEM. Ins. Caffrar. I, p. 42 (2). Menton sans dent médiane. — Palpes médiocres, subégaux; le dernier des labiaux légèrement ovalaire, celui des maxillaires subcylindrique ; tous tronqués au bout. — Mandibules robustes, arquées. — Labre court, entier. — Tété oblongo-carrée , peu rétrécie en arrière. — An- tennes médiocres ; leur !elo.r, nigripenniSj Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 195. — obscura, Casteln. Et. ent. p. 51. — unicolor (ohscura, Cà&leln.), Chevr. Col. du Mex. Cent, I.fasc. 2; au- ruta , Cent. II, fasc. 7. — rufescens, Buquct, Ann. d. 1. Soc. enXom. IV, p. 617. — bifasciata, elongata, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se, d. Liège, II, ^MlCÂLlQÈS. i4i l'ancien ei du nouveau conUuènl. Quelques-uties, plus élroiles que de roulume, ressemblent assez au premier aspect à certains CAtAscoprs; presque toutes sont ornées de couleurs métalliques. Ceux de ces insectes que j'ai eu occasion d'observer en Amérique, vivent sous les ccorces et sont d'une agilité excessive. Lo genre AGONocnEiLA, de M. De Chaudoir, ne me parait pas suffisam- ment distinct do celui-ci. Il n'en diffère en effet que par la dent mé- diane du menton qui est excavée, le labre qui est un peu plus court, et les antennes qui vont un peu en grossissant à leur extrémité. Il ne com- prend qu'une petite espèce de l'Australie (i). STENOGLOSSA. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1848^ p. IIG. Languette presque de la longueur du labre, très-grêle; ses para- glosses séparées en avant par un très-petit intervalle. — Labre forte- ment arrondi au bout. — Les autres caractères comme chez les Cop- TODEKA. Ce genre paraît un peu plus distinct que les Agonociïktla du même auteur; il reste cependant à savoir s'il n'y a pas des espèces qui l'ont le passage entre lui et les Coptodkka, sous le rapport des deux org;iries qui viennent d'être indiqués. M. De Chaudoir n'en décrit qu'une peiite espèce {S. vuvieijala) de Colombie. NYCTEIS. Casteln. Et. eut. p. li-S (2). Menton profondément échancré, san? dent niédianc. — Languette des CopioDEUA. — Dernier article des palpes suhcylindrique , obtus au bout. — Mandibules et labre des Coptodkua ; celui-ci un peu plus arrondi. — Tête grande, ovalaire, peu rétrécie eu arrière. — Yeux grands, p. 394. — lucidenta, Ericlis. Arcli. 1847, 1, p. 69. — virkUpennls, collaris, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 24. — lufeopicta^ Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 2, p. 36.3. — obtusangida, Ctiand. ibid. 1852, n" 1, p. 65. — Esp. de Guinée : C. flgurata, Cliaud. ibid. 1850, n» 1, p. 361. — Esp. de l'Africpie aus- trale : C. nofatu, equestris, amœnida, fusciataj, Boliem. Ins. Caffrai-. I p. 58. — Esp. indiennes : C. interrupta, elegantula, trunsversn, flexuosa, Schmidt- Gœbel, Col. Birman, p. 53. — Esp. de Cliine : C. bicinda, Hope, Trans. ol' tlie ent. Soc. IV, p. 15. Voyez, pour des observations sur ce genre, et la liste des espèces décrites, De Cluiud. Bull. Mosc. 1850, n» 2, p. 356. (1) A . guttnta, Cliaud. loc. cit. (2) Syn. Beleopterus, Klug in Wicgm. Arcli. 1835, 1, p. 384. — Catascqpus^ Gory, Aun, d. 1. Soc. ent. 111, p. ^05, et Cliaud, ibid. 1835, p. 441. 442 CABABIQCES. assez saillants. — Prothorax des Coptodera. — Elytres larges, forte- ment et obliquement échancrêes en arrière; les angles suturai et externe de l'échancrure plus ou moins épineux. — Pattes des Coptodera. L'absence de dent médiane au menton est le principal caractère qui distingue ce genre des Coptodera, dont, à part cela, il est très-voisin. Dejean s'y est même trompé et a placé parmi ces dernières l'espèce (madagascariensis) sur laquelle il a été établi , sans s'apercevoir de la structure du menton. Ces insectes sont originaires de Madagascar ; on n'en a décrit que trois espèces (j). BELONOGNATHA. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1843;, p. 383. Genre à peine distinct des Nycteis et qui doit probablement leur être réuni à titre de section. Je ne puis extraire de la longue diagnose que lui consacre M. de Chaudoir que les différences suivantes : Mandibules allongées, étroites, droites, grêles et Irès-aigucs à leur extrémité. — Labre très-long, canaliculé près de son extrémité, forte- ment arrondi et échancré dans son milieu. — Jambes antérieures munies d'une seule épine terminale, l'interne; les postérieures, des deux ordi- naires ; les arlicks 3 et 4 des tarses antérieurs subcordiformes. Le genre ne contient qu'une petite espèce {B. pustulala) originaire de Madagascar comme les Nvctuis. LOBODONTUS. De Chauj). Bull. d. Mosc. 1842, p. 841 (2). Genre démembré des Thykeopterus qui suivent et qui s'en distingue par les particularités suivantes : Menton trilobé; le lobe médian un peu plus court que les latéraux, séparé d'eux par un intervalle étroit, très-large, arrondi et un peu ré- iléchi en dedans à son extrémité. — Languette trilobée ; le lobe médian moins saillant que les latéraux, convexe et coupé carrément à son ex- trémité. — Labre légèrement Iraiisversal, un peu rétréci en avant, avec son bord antérieur faiblement échancré. — Tête carrée. — Elytres courtes, tronquées et non épineuses à leur extrémité. Le faciès est le même que celui des Coptodera parmi lesquelles (1) N. madagascariensis^ brevicolliSj, Casteln. loc. cit. Le premier est le Ca- tascopus depressuSj, Chaud, loc. cit. et le Beleopt. cyanipennis,, Klug, loc. cit. — Bel. signaius, Klug, loc. cit. (2) Syn. Coptodera, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 193. PÉRICALIDES. 143 Gory avait placé l'une des deux espèces (i) que contient le genre et qui sont africaines. THYREOPTERUS. Dei. Species V^ p. 445 (2). Menton profondément éciiancré, muni d'une très-forle dent médiane simple et aiguë. — Languette grêle, légèrement dilatée et arrondie en avant ; ses paraglosses larges, l'enveloppant antérieurement et con- niventes. — Dernier article des palpes cylindrique, — Mandibules grêles, allongées, peu arquées et très-aiguës. — Labre les recouvrant en grande partie, un peu rétréci en avant, avec son bord antérieur échancré. — Tête triangulaire ou ovalalrc, peu ou assez rélrécie posté- rieurement. — Prolhorax transversal, échancré en avant, rebordé sur les côtés, tantôt fortement, tantôt à peine rétréci en arrière. — Elylres ovales, larges, plus ou moins déprimées, tronquées et sinuées oblique- ment en arrière, épineuses à l'angle suturai. — Tarses filiformes, longs ; leurs crochets fortement arques et simples. Jolis insectes, de taille variable, parfois assez grande, noirs ou bru- nîitres et souvent ornés de taches fauves ou d'un rouge sanguin sur les élylres. Ils sont, pour la plupart, propres à l'île de Madagascar ; les autres se trouvent en Afrique, aux Indes orientales et dans l'Australie. On en connaît déjcà plus d'une vingtaine d'espèces (3). Comme les Cor- TODEKA, ils vivent sous les écorces et sont d'une agilité extrême. (1) L. trisignatus, Chaud, loc. cit. du Cap. — Coptodera flavosignuta, Gory^, loc. cil. du Sénégal. M. De Cliaudoir (Bull. Mosc. 1848, n» \, p. 121) pense que la Coptodera tri- sicjnata. Duquel (Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 616), appartient peut-être à ce genre. Celte espèce est américaine. (2) Syn. EuRYDEUA, Casleln. Mag. d. Zool. 1ns. 1831, pi. 36. Voyez la mono- graphie que MM. Gory et Percheron ont donnée de ce genre dans leur « Hist. nal. d. Coléopl. » tome I. (3) Aux six espèces du Species de Dcjcan, a,j. : Esp. de Madagascar : Th. bre- vicolUSj, latipennis, cuspklatus^ KUig in Wiegm. Arch. 1835, 1, p. 386. — uni- color, Klug, Ins. von Madag. p. 36. — Eur. strkda^ Guériu, Mag. d. Zool. Ins. 1832, pi. 22. — Th. maculatus, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n" 3, p. 12. — Eur. sublœvis, gigas^ longipennis, ovalis, inermis, Casleln. El. ent. p. 146. — mor- molycoides, Coqucr. Rev. et Mag. d. Zool. 1851, p. 86. — Esp. de TAfrique aus- trale : Th. limhatus, Bohcm. Ins. Caffrar. I, p. 77. — Esp. de Guinée : Eur. bifusckitu, Hope, Ann. of nal. Hist. X, p. 92. — Th. latkollis, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 351. — Esp. indiennes : Th. ater^ Casleln. Et. cnl. p. 149. — impressuSj Schmidl-Gœbel, Col. Dirman. p. 80. — Esp. de TAustralie : Th. subangulaius, Germar, Linnœa ent. III, p. 166. Le Thyreopterus fasciatus de M. J. Le Conle (Geod. Col. of Ihe Unit. StJ p. 25), décrit auparavant par M. Haldeman (Proceed. of Ihe Acad. of Phil. I, p. 298), sous le.nom de Coptodera fasciuta, est un Tetragonoberus. l44 uUAMqtmi Quelc^uÉè iiiilsufs ftigarderil comme distinct de celtil-cî !e genfe Èi«- àVDÊDA de M. de Casteinau que j'ai placé dans la synonymie (i). Leur l'acics est en eflet un peu différent; toutefois sans me prononcer sur cette question, il me semble (lue les deux genres passent par degrés insensibles de l'un à l'autre, autant que j'en puis juger par les espèce? que j'ai vues. MORMOLYCE. IIagenb. MormoUjce, Nov. Gen. in-S" Norimb. 1825. Menton fortement échancré, muni d'une dent médiane simple, très- aipuë. — Languette grêle, en fer de lance; ses paraglosses Irès-larges, adhérentes, arrondies au bout, se recourbant et se rejoignant au devant d'elle. — Palpes robustes; leur dernier article subcylindrique, arrondi à son exlrémitr". — Mandibules médiocres, arquées, dentées au côlé in- terne près de leur sommet. — Labre carré, un peu échancré en avant. — Tèle très-allongée, déprimée, un peu arquée, se rétrécissant graduel- lement d'avant en arrière. — Antennes linéaires, un peu moins longues que le corps, à l'^"' article en massue Irès-rentlée à son sommet, dépas- sant les yeux , 2® très-court, 3« très long, 4*= un peu moins, les suivants beaucoup plus courts, subégaux. — Prodiorax de la longueur de la tète, subrhoniboïdal, muni latéralement d'une dilatation denliculée Elylres très-amples, embrassant le corps, puis fortement dilatées en une expan- sion foliacée, plane, formant postérieurement deux grands lobes ar- rondis qui dépassent fortement l'abdomen. — Pattes très-allongées, grêles, comprimées ; cuisses et jambes droites; jambes antérieures assez fortement échancrées près de leur extrémité ; celle-ci dilatée; tarses simples dans les deux sexes; leur l'"' article beaucoup plus long que les autres , un peu velu en dessous, ceux-ci glabres; le pénultième entier. Ce genre extraordinaire a tenu pendant longtemps les entomolo- gistes dans l'incertitude sur la place qu'il doit occuper. Latreille, De- jean, MM. Brullé et de Casteinau l'ont placé parmi les Féronides, à côté des Spiioorus; mais, d'après l'ensemble de ses caractères et son facics, il n'y a pas à douter que ce ne soit un Troncatipenne, comme l'ont dit MM. Serville, Klug et Mannerheim. Il restait seulement à lui assigner (1) M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1848, n" 1, p. 123), qui est de cet avis, pense même que le genre Eurydeua devra être subdivisé, et il signale, entre autres, \'E. striatil Guérin, indiquée en note, comme devant former un genre nouveau, qu'il nomme Labocephalus, et qui serait caractérisé par la dent médiane du menton bifide, des mandibules courtes, épaisses et très-convexes, et sa tète pro- longée en ai-rière. UEurydera (uichomenoides de la Monograpliie n'appartient pas non plus à ce genre, selon BI. De Chaudoir, mais doit en constituer un nouveau, voisin des DgucHus, qu'il nomme ïavgAKoxus, sans en exposer les caractères. ttmCAtlDZSi H^ sa place dans ce vaste groupe, ce que M. de Chaudoir (i) a fait, en indiquant les rapports intimes qu'il a avec le genre précédent. Je par- tage complètement son opinion à cet égard, et la chose me paraît de la dernière évidence. On pourrait dire que c'est un Thyreoptekcs dont la plupart des organes ont été monstrueusement développés. La taille de l'unique espèce (2) qui rentre dans ce genre, n'est pas moins remarquable que les caractères qui précèdent. Elle atteint quel- quefois trois pouces et demi de long sur plus de deux de large; l'exem- plaire mâle que je possède a au moins ces dimensions. Cet insecte sin- gulier habite l'ile de Java et parait vivre sous les écorces (3). Sa larve, s'il en faut croire la description qu'en a donnée M. Ver- Huell (4), ne présenterait rien d'extraordinaire dans sa forme géné- rale, et ressemblerait sous ce rapport aux larves des Carabiques ordi- naires. CATASCOPUS. KiRBT, Trans. ofthe Linn. Soc. XIV, p. 94 (5). Menton profondément échancré, muni d'une forte dent médiane arrondie ou subaiguë ; ses lobes latéraux terminés par une petite pointe à leur sommet interne. — Languette cornée, grêle; ses para- glosses membraneuses, larges, soudées avec elle, l'entourant de toutes parts et échancrées en cœur antérieurement. — Dernier article des palpes subcylindrique et tronqué. — Mandibules assez saillantes, fai- blement arquées à leur extrémité. — Labre très-allongé, arrondi et fendu dans son milieu en avant. — Télé brièvement ovale, un peu rélrécie en arrière. — Yeux assez gros, plus. ou moins saillants. — An- (1) Bull. Mosc. 1848, n» 1, p. 123. (2) M. phyllodeSj,Eà§enh. loc. cit., avec une bonne figure. (3) M. de Mannerheim (Bull. Mosc. 1837, n» 2, p. 25) a publié, sur les carac- tères sexuels, des observations fort justes. Le plus apparent consiste en ce que chez le mâle, outre sa taille plus grande, les lobes foliacés postérieurs des élytres se rejoignent en se croisant même un peu, et sont munis chacun d'une petite dent au milieu de leur bord interne, tandis ([ue, chez la femelle, ils restent sé- parés et n'ont pas la dent en question. (4) Ann. d. Se. nat. 3^ série, VII, p. 34-4, pi. 7, f. 1-4^ la larve avec des détails; 5-6, la nymphe femelle. Cette nymphe appartient manifestement à l'espèce. En est-il de même pour la larve, et n'y a-t-il pas eu, en ce qui la concerne, quel- que erreur de commise par la personne qui l'a recueillie ? Quand on voit les formes bizarres de celle de la Galerita Lecontei, dont il a été question plus haut, il parait réellement impossible cpie celle du genre actuel ait des formes aussi normales. > (5) Syn. Elaphrus, V\''cber, Obs. ent. p. 45. — Cyphosoma, Hope^ Ann. of nat. Hist. IX, p. 426; genre tellement mal caractérisé, qu'on ne verrait pas môme à quel groupe des Carabiques il appartient, si M. Hope ne disait pas que c'est un Catascopus; peut'ôtre est-ce un genre distinct, Coléoptères, Tome l, 10 146 CÂBABIQUES. tennes filiformes, un peu comprimées, plus longues que le prolhorax ; à l«f article gros, cylindrique et méfliocre, 2« court; les suivants subé- gaux. — Prolhorax transversal, cordiforme, rebordé sur les côtés; ses quatre angles un peu saillants; les postérieurs réfléchis. — Elytres plus ou moins allongées, parallèles, tronquées obliquement à leur extrémité, avec la suture et leurs angles externes, très-souvent épineux. — Pattes médiocres ; articles des tarses subtriangulaires , garnis en dessous de squammules éparses; le 1"'' long, 4e ¥ petit, entier; crochets non dentés. — Corps allongé, peu convexe. Beaux insectes de taille moyenne et de couleur métallique plus ou moins brillante. Leurs yeux assez saillants et leur prothorax cordiforme leur donnent une ressemblance lointaine avec les Elaphrus qui a en- gagé Weber à placer l'espèce qu'il a décrite dans ce genre. Longtemps ces insectes ont paru propres aux Indes orientales et à l'Afrique ; mais j'en ai découvert une [brasiliensis) au Brésil, et depuis, on en a rap- porté d'autres du même continent . Celle que j'ai vue vivante se trou- vait enfouie dans le bois vermoulu et humide d'un arbre mort. Les es- pèces aujourd'hui connues s'élèvent à plus d'une vingtaine (i). MISCELUS. KiUG, Jalirb. d. Ins. p. 82 (2). Menton concave, assez profondément échancré, muni d'une grosse dent médiane sillonnée dans son milieu. — Languette très-grande, grêle; ses paraglosses membraneuses, conniventes et échancrées en cœur an- térieurement. — Palpes assez robustes ; leur dernier article cylindrique, tronqué au bout. — Mandibules un peu allongées, faiblement ar- quées, presque en entier cachées par le labre. — Celui-ci allongé, un peu voûté et arrondi au bout. — Tête ovalairc, à peine rétrécie en arrière. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, subfiliformes, (1) Alix cinq esp. du Spec/es de Dcjean, aj. : Esp. africaines : C. Beauvoisii, Gasteln. Et. ont. p. 60. — rufipes, madagascariehsis, Gory, Ann. Soc. ent. II, p. 204 sq. — Savarjei, jiicundus [senegalensis, Dej.)^ Hope, Ann. of nat. Hist. Xj p. 93. — femoralis [Suvugei, Hope; Westcrmanni, Dej. Cal.), nigrqyes {ju- cundus, Hope), speculariSj\mhoS^\erha.nd. d. nat. Gesellsch. in Basel, V, p. 164 sq. — rufifonoratus, Cliaud. Bull. Mose. 1837, n" 3, p. 9. — rugicepSj, Chaud, ibid. 1850, n" 2, p. 350. — af finis, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 78. — Esp. in- diennes : C. elegans, Mac-Leay, Ann. Jav. p. 15. — nitkluliis, Gasteln. Et. ent. p. 60. — WithilUi, Hope, Col. Man. II, p. 164, Tab. 3, f. 2. — violaceus, elevatus pauper, regalis, Schmidt-Gœbel, Col. Birman, p. 82 sq. — elegans. Chaud. Bull. Mosc. 1850, no 2, p. 354. — Esp. austialiennos : C. australasion et Cypho- soma unicolor, Hope, Ann. of nat. Hist. IX, p. 426. — Esp. américaines : C. obscuroviridis, Chcvrol. Col. d. Mex. Cent. II, fasc. 8. — auratus, Manh. Bull, Mosc. 1837, n» 3, p. 47. (2) Syn. LEPTODACTyLA, BruUé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 130. ■— Çymikdis, Dej. Cat. éd. 3, p. 9. PÉRICALÏDES. 147 à 1er article gros et court ainsi que le 2«; les suivants subégaux. — Pro- thorax un peu plus large que long, échancré circulairement en avant, cordiforme, tronqué en arrière, avec ses côtés postérieurs marginés. — Elylres allongées, planes, sillonnées, tronquées et sinuées au bout. — Pattes médiocres; tarses courts, cylindriques, leurs articles très-serrés; le 4® entier; crochets simples. — Corps allongé. M. Klug a regardé ce genre comme voisin des Helluo et des Ozvena, surtout des premiers, et M. Brullé l'a placé dans sa famille des Trigo- nodactyliens à côté des Trigonodactyla et des Pachyteles. Pour moi, il me paraît allié de très-près aux Catascopus , quoique son faciès soit assez différent. Son labre non fendu, sa tète peu rétrécie en arrière, enfin ses tarses plus grêles et simplement pubescents en dessous sont les principaux caractères qui l'en séparent. On n'en connaît que deux espèces de Java (i). Ce sont des insectes de la taille des Catascopus, mais noirs et à élylres plus ou moins sillonnées. PERIGALUS. Mac-Leay, Annul. Jav. p. 15 (2). Menton profondément échancré, sans dent médiane; ses lobes laté- raux arrondis. — Languette cornée, très-grêle, enveloppée de tous côtés^par ses paraglosses; celles-ci larges, séparées en avant par un faible intervalle. — Dernier article des palpes subcylindrique et tronqué au bout. — Mandibules grêles, allongées et faiblement arquées, — Labre allongé, arrondi et étroitement échancré en avant. — ïête transversa- lement rhomboidale, rétrécie en arrière. — Yeux très-gros et très-sail- lants. — Antennes plus longues que la moitié du corps, grêles, subsé- tacées; le !<"• et le 3" article les plus longs de tous, celui-là en massue ; le 2^ court, obconique; les autres subégaux. — Prothorax transversal, rebordé latéralement , rétréci en arrrîère , avec ses angles postérieurs saillants. — Elytres ovales, subparallèles, déprimées, échancrées à leur extrémité, souvent épineuses aux angles externe et suturai. — Pattes longues; tarses allongés; leurs articles subcylindriques, le 4e entier; crochets grands, grêles et simples. Ces insectes n'ont plus le faciès des précédents, et s'en distinguent par un assez grand nombre de caractères, notamment par l'allongement du 3« article de leurs antennes. Toutes les espèces connues jusqu'ici sont de Java, du continent indien et des îles Philippines. Le genre CoELOPRosopus de M. de Chaudoir n'est pas distinct de celui-ci (ô). (1) M.javanus, Klug, loc. cit. pi. I, f. 9 {Lept. apicalis, BruUù, loc. cit. pi. 4^ f. 1). — unicolot-j, Putzeys, Mcm. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 375. (2) Syn. Catascopus, Mac-Leay, Annul. Jav. p. 15. — Coelopuosopus, D« Chaud. 13ull. Mosc. 1842, p. 839. ' (3) Esp. de Java: P.cicindeloides, Mac-Leay, loc. cit. p. 1(3.— Cafascoput EUCHEILA. Dej. Species V, p. 455. Menlon sans dent médiane, très-court, largement et reclanguîaire- menl échancré. — Dernier article des palpes maxillaires cylindrique ; celui des labiaux assez fortement sccuriforme. — Labre Irès-grand, subovale, arrondi en avant et cachant en entier les mandibules. — Tête allongée, presque triangulaire. — Antennes filiformes, beaucoup plus courtes que le corps; leur l*-'" article un peu plus long que les deux suivants réunis. — Yeux assez saillants. — Prolhorax transversal, un peu rétréci en arrière, rebordé sur les côtés, échancré en avant, coupé carrément au milieu de sa base, obliquement sur les côtés, avec ses angles arrondis. — Elylres assez allongées, subparallèles, un peu con- vexes et fortement échancrées à leur extrémité. — Pattes médiocres; les articles des tarses subcylindriques; crochets fortement dentés en dessous. Ces caractères sont empruntés à Dejean, qui, selon sa coutume, n'a pas parlé de la languette ; mais on sait qu'elle est construite sur le même plan que celle des Péricalides, et il n'y a pas de doute que le genre appartient à ce groupe. Dejean s'est également trompé en disant que les crochets des tarses sont simples; M. de Chaudoir (1) a relevé celte erreur. C'est le seul genre de la tribu qui ait le dernier article des palpes labiaux sécuriforme. L'espèce unique (E. jlavilabris, Dej.) sur laquelle il est établi est un petit insecte que j'ai rapporté jadis le pre- mier du Brésil et qui est très-rare dans les collections (2). SCOPODES. EuiCHS. Arch. 1842,1,123 (3). Menlon Irés-court, faiblement échancré, sans dent médiane. — Palpes courts; leur dernier article ovalairc et acuminé. — Mandibules courtes. i-maculatus, Mac-Leay, loc. cit. p. 15. Type du genre Coeloprosopus, Chaud. — P. guttatus, Chevrol. Mag. d. Zool. Ins. 1832, pi. 46. — Esp. du continent indien : P. ornntus, Schmidt-Gœbel, Col. Birman, p. 86. — Esp. des îles Philip- pines : P. undatus, Chaud. Bull. Mosc. 1848, n» i, p. 111. 'Nota. Le Thyreopterus tetrasemus Dej. Species V, p. 448, appartient très- probablement à ce genre. (1) Bull. Mosc. 1848, n" 1, p. 124. (2) Il est figuré, mais très-mal, dans llcon. d. Coléopt. dEur. pi. 8, f. 3. (3) Syn. MoLPUS, Ncwman, The Eut. p. 413. Erichson (Arch. 1844, II, p. 167) pense c[ue l'espèce {sexpunctatus) décrite par cet auteur est difl'érente de la sienne; elle me paraît complètement identique. M. A. Whjte (Zool. of the Voyage of H.M. S. Erebus and Xerror, Ent. p. 5) ^ PSECDOilORPniOES. Ii9 — Labre plus long que large , très-brièvement tridenté en avant. — Tétc notablement plus large que le prothorax, rétrécie postérieurement en un col très-court. — Yeux énormes, occupant les bords latéraux de la têle en entier. — Antennes à peine de la lofigueur du prolhorax, grossissant un peu à leur extrémité; à l*""" article gros et médiocre, 2e court, obconique, 3-4 allongés; les suivants beaucoup plus courts, égaux. — Prothorax un peu plus large que long, rétréci en arrière, subanguleux sur les cùlés,- avec les angles antérieurs rabattus et ar- rondis, les postérieurs distincts. — Elytres oblongues, très-déprimées, tronquées obliquement à leur extrémité. — Pattes assez longues; cuisses grosses, surtout les antérieures; jambes grêles; tarses filiformes, allon- gés ; leur 4" article entier; crochets petits, simples. Erichson a fondé ce genre sur un très-petit insecte (S. boops) de la terre de Van Diemen que j'ai sous les yeux et qui présente des carac- tères toul-à-fait extraordinaires. Sa tète et son prothorax, surtout la première, semblent empruntés à un Elaphrus, tandis que les élylres ont la plus grande ressemblance avec celles des Sekicoda. Erichson l'a placé parmi les Péricalides dont il se rapproche en effet par plusieurs points, notamment par son labre. Je me conforme à son opinion, en ajoutant que c'est un genre qui rattache les Troncatipennes en général aux Elapurus. On en coimaît deux autres espèces de l'Australie (i). TRIBU XV. PSEUDOMORPHIDES. Menton confondu avec le sous-menton, souvent sans trace de suture. — Paraglosses adhérant à la languette dans toute leur longueur. — Palpes courts, robustes et rigides. — Antennes de forme variable, sou- vent reçues au repos dans des rainures de la face inférieure de la tète. — Celle-ci obtuse en avant, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux. — Prothorax de la largeur des élylres à sa base et appliqué exactement contre elles. — Elytres tronquées à leur extrémité. — Pattes très- courtes, contractiles; cuisses très-fortes, ovales, comprimées, canali- culées en dessous pour loger les jambes au repos; ces dernières médio- crement échancrées à leur extrémité ; tarses grêles, rigides, semblables dans les deux sexes (?) — Prosternum fortement comprimé, dépassant plus ou moins les hanches antérieures en arrière. — Mésosternum Irès- établi, sur un petit insecte de la Nouvelle-Zéknde, un genre qu'il nomme He- LOEOTRECHUs, et qu'il a très-mal caractérisé. Quoiqu'ille place parmi les Subuli- palpes, je crois qu'il est identique avec celui-ci, qui se composerait alors de quatre espèces. M. Whitc nomme la sienne elaphroides. (1) S. sigillafus, Germar, Linucea eut. 111, p. 163. — tripunctatus, Chaud, Bull. Mosc. 1852, n» 1, p. 64. 150 CARABlQtJES. étroit, parfois presque nul. — Abdomen déprimé, fortement arrondi à son extrémité. Dans presque tous les groupes principaux du règne animal on ren- contre des espèces qui, tout en appartenant réellement à une famille déterminée, revêtent certains caractères et le faciès de familles souvent fort éloignées. Celles de cette tribu sont un des exemples les plus frap- pants de ces déguisements morphologiques. Au premier coup-d'œil or» les prendrait, les unes pour des Peltis, des Nitidcla ou des Ips, les autres pour des Gyrinus ; mais ce sont en réalité de véritables Carnas- siers par la structure de leur bouche. Il est moins facile de décider de prime-abord si ces insectes appartiennent aux Carabiques ou aux Ilydro- canthares, et les entomologistes anglais, à qui l'on doit la connaissance de presque toutes leurs espèces, s'y sont trompés pour la plupart (i). Il suffit toutefois de jeter un coup-d'œil sur les deux derniers segments thoraciques, pour voir qu'ils sont absolument composés comme chez les Carabiques, et très-différents, par conséquent, de ceux des Dityscides et des Gyrinides, sans compter que les pattes ne sont nullement con- formées pour la locomotion aquatique. Les Pseudomorphides sont donc, sans aucun doute, de véritables Ca- rabiques. Mais il n'est pas aisé de déterminer quelle place ils doivent occuper dans cette famille, attendu qu'ils forment un rameau aberrant qui va rejoindre les genres de Clavicornes indiqués plus haut et les Gy- rinides, rameau qui ne peut pas s'intercaler dans la série des autres tribus sans rompre les rapports qui les unissent. Il existe cependant deux caractères qui peuvent mettre sur la voie d'un arrangement naturel. D'une part, ainsi que l'a fait observer Erichson (2), leur menton est construit comme celui des Siagonides; d'autre part je remarque que leurs hanches intermédiaires sont presque contiguës comme chez les Ozénides, par suite de l'extrême étroitesse du mésosternum. D'après cela il me paraît que c'est près de ces deux tribus qu'ils doivent être placés. Mais, comme ce sont des Troncatipennes, tandis que les Ozénides et les Siagonides n'en sont pas, on ne peut les placer entre ces deux tribus, ainsi que cela devrait avoir lieu. Ces insectes anormaux , d'abord très-peu nombreux, se sont aug- mentés en nombre dans ces dernières années, au point de former déjà quatre genres bien distincts, et l'on découvrira sans doute, quelque jour, d'autres espèces qui combleront l'intervalle qui existe entre eux et les Carabiques normaux. Leur distribution géographique est remarquable: (1) Voyez Hope, Trans. of tlie ent. Soc. of Lond. I, p. 11; Haliday in New- man's, Ent. p. .305; Newman ibid. p. 365; et un beau travail de M. West^^ood intitulé : Exemples empruntés à lu classe des Insectes, des rapports désignés ordinairement sous les noms d'affinité et d'analogie qui existent entre des objets naturels; dans les Trans. of the Linn. Soc. XVIII, p. 409. (2) Dansses Arch. A. 1842, II, p. 160. PSECDOMORPHIDES. 151 une de leurs espèces appartient à l'Amérique du Nord, deux au Brésil ; toutes les autres sont propres à l'Australie. Genres : Pseudomorpha, Sphallomorphaj Silphomorpha, Adelotoptis. PSEUDOMORPHA. KniBY, Trons. oftheLinn. Soc. XIV, p. 98 (1). Menton court, largement et assez fortement échancré, muni d'une forte dent médiane simple, moins longue que ses lobes latéraux; ceux-ci étroits et aigus. — Languette petite, arrondie à son sommet ainsi que ses para-rlosses ; celles-ci un peu plus courtes qu'elle, adhérentes, sauf tout-à-fait à leur extrémité. — Palpes courts et robustes ; le dernier article des labiaux fortement sécuriforme, celui des maxillaires cylin- drique et tronqué au bout. — Mandibules courtes, arquées et aiguës, dilatées à leur base en dedans. — Labre fortement transversal, arrondi en avant. — Yeux médiocres, arrondis. — Antennes plus courtes que le prolhorax, flliformes ; à l'^f article assez gros, arqué, 2® obconique, plus court que les suivants : ceux-ci subcylindriques, égaux. — Prothorax de la largeur des élytres à sa base qui est coupée carrément, un peu ré- tréci en avant, assez convexe, rebordé sur les côtés, échancré antérieu- rement, arrondi aux angles postérieurs. — Elytres parallèles, tronquées au bout, rebordées latéralement. — Pattes courtes ; cuisses très-grosses, comprimées, ovales ; jambes grêles ; les antérieures échancrées près de leur extrémité ; tous les tarses très-grêles, subsétacés ; leurs crochets très-petits. — ProsterHum dépassant un peu les hanches antérieures ; métasternum terminé en pointe en avant. — Faciès général des Ips ou des Pbltis. Illiger est le premier qui ait signalé, en 1807, l'existence de ce genre, sous le nom de Drepands, mais sans en donner les caractères. En 1823, Kirby le publia sous le nom de Pseudomorpha , en décrivant son organisation dans les plus grands détails. En 1829, Dejean, le croyant nouveau, le fit connaître dans son Iconographie des Coléoptères d'Europe, sous le nom d'AxijjopnoRus ; mais, en 1831, dans le 5e volume de son Species, ayant eu connaissance des deux noms cités plus haut, il donna la préférence à celui d'IUiger, quoiqu'il ne fût accompagné d'aucun ca- ractère ; c'est celui de M. Kirby qui doit incontestablement être adopté. On ne connaît que trois espèces de ce genre (2), l'une propre à 9 (1) Syn. Heteromorpha, Kirby, loc. cit. p. 109. Sans entrer dans aucune expli- cation, Kirby a substitué ce nom à celui de Pseudomorpha, dans l'explication de la planche qui accompagne son travail. — Drepanus, lUig. Mag. f. Inselit. YI, p. 344, et Dcj. Species V, p. 434. — Axinophorus, Dej. Icon. d. Coléopt. d'Eur. I, p. 174. (2) Esp. des Etats-Unis : Pseud. excrucians, Kirby, loc. cit. pi. 3, f. 3ae. 1S2 dABABIQCES. rAracrique du Nord, les deux autres aux environs de RIo-Janeiro; l'une de ces dernières (P. Lacordairei), découverte par moi, vit sous les écorces à la naaniçre de beaucoup de Xylophages. SPHALLOMORPHA, Westw. Trans. of the Linn. Soc. XVIII, p. 414. Menton court, profondément et quadrangulairement échancré, sans dent médiane. — Languette épaisse, courte, tronquée au bout ; ses pa- raglosses adhérentes dans toute leur longueur. — Palpes courts, ro- bustes ; le dernier article des labiaux ovalaire et assez aigu, celui des maxillaires grossissant un peu à son sommet et tronque obliquement. — Mandibules courtes, arquées, dilatées en dedans à leur base en un grand lobe arrondi. — Labre court, presque entier, avec ses angles an- térieurs arrondis. — Yeux assez grands, arrondis. — Antennes deux fois plus longues que la tête, très-gréles ; à l*"" article un peu plus gros que les autres ; ceux-ci allongés, égaux ; le 2^ parfois un peu plus court ; elles sont reçues au repos dans une rainure du dessous de la tcle. — Prothorax transversal, arrondi et rétréci sur les côtés en avant, forte- ment échancré antérieurement, tronqué en arrière, avec ses angles pos- térieurs distincts , finement marginé latéralement. — Elytres oblongo- parallèles ou subovales, peu convexes, tronquées en arrière. — Pattes courtes, contractiles ; cuisses très-grandes, comprimées, ovales, canali- culées en dessous pour loger les jambes ; celles-ci grêles, les antérieures échancrées près de leur sommet; tardes grêles; deux rangées de pa- pilles sous les trois premiers articles des antérieurs, seulement sous les deux premiers des intermédiaires. — Prosternum prolongé postérieu- rement en une lame comprimée. — Faciès des Nitidula. Genre propre à la Nouvelle-Hollande, et sur les habitudes duquel on n'a pas de détails; mais qui, sous ce rapport, doit ressembler aux Pseudo- MORPHA et aux deux autres qui suivent. On en connaît trois espèces (i). Cette espèce est, sans aucun doute, identique avec le Dreponus Lecontei Dej. et non différente, comme le pensent généralement les entomologistes français. M. Westwood en a publié (Trans. of the Linn. Soc. XVIil, pi. 28, f. 1) une figure accompagnée de détails, comme celle donnée par Kirby. Dejean l'a également représenté dans l'Icon. d. Coléopt. d'Eur. I, pi. 19, f. 2. — Esp. du Brésil : Ps. Lacordairei, Dej. Icon. I^ p. 176, et Species V, p. 436. — Heteromorphus lœvissimus. Chaud. Bull. Mos€. 1852, no 1, p. 63. (1) S. decipiens, Westw. loc. cit. p. 415, pi. 28. f. 3 ae. — nitiduloides, Guérin, Mag. de Zool. Ins. 1844, pi. 140. — siduralis, Germai", Liunaea ent. III, p. 171. fSEDDOMORPHIDES, 153 SILPHOMORPHA, Westw. Trans. ofthe Linn. Soc. XVIII, p. 415. Genre voisin du précédent et n'en différant que par les points qui suivent : Menton intimement confondu avec le sous-menton et formant avec lui une grande plaque concave, rétrécie à sa base et profondément échan- crée en avant, sans dent médiane. — Languette plus grande, égalant presque les lobes latéraux du menton. — Antennes plus longues que le prolhorax, composées d'articles allongés, très-grêles et un peu com- primés. — Prothorax arrondi aux angles postérieurs. Les autres organes sont absolument pareils ; les tarses antérieurs et inlermédiaires, notamment, présentent deux séries de papilles disposées do même. Mais les caractères qui précèdent sont assez importants pour que ces insectes soient séparés génériquement des Sphallomorpha. Ils sont aussi propres à l'Auslralic et l'on en connaît déjà cinq espèces (i). ADELOTOPUS. HoPE, Trans. of the ent. Soc. of Lond. l, p. 11. Menton très-petit, trilobé ; le lobe médian plus grand que les latéraux, ceux-ci presque nuls. — Palpes courts et très-robusles; le dernier article des maxillaires ovalaire et tronqué; celui des labiaux sécuriforme. — Mandibules très-courtes, très-larges, arquées en dehors, munies de deux petites dents obtuses en dedans. — Labre très-fortement trans- versal, arrondi en avant. — Tête très-transversale, obtuse et tombant brusquement en avant, creusée en dessous latéralement de deux fos- settes arquées, dans lesquelles sont logées les antennes. — Celles-ci courtes, rigidules, comprimées, composées d'articles serrés ; le l^r gros, les deux suivants petits, les autres formant peu à peu une massue allongée. — Yeux gros, arrondis, coupés en deux par un canthus grêle. — Prothorax convexe, un peu rétréci en avant, tronqué à sa base, échancré en avant , assez largement marginé sur les côtés , avec ses angles postérieurs distincts. — Elytres convexes, allongées, parallèles, tronquées au bout, rebordées sur les côtés , surtout à leur base. — Cuisses et jambes comme dans les deux genres précédents ; tarses très- grêles, rigides, comprimés, sans papilles en dessous; leurs crochets ter- minaux très-fins, peu arques. — Prosternum fortement saillant en arrière. — Faciès des Gybinus. (1) S.fallax, Wcstw. loc. cil p. 416, pi. 28, f. 4 ac. — guttigera_,'!iey,'m. Tlie Ent. p. 367. — maculata, Newm. Mag. of nat. Hist. new séries IV, p. 365. — orectochiloides, Hope, Proceed of tho ent. Soc. 1843, p. 104. — albopkta, Kcwm. The Zool. Append, p. CXXIV. 154 CABABIQCES. Ce genre est évidemment le plus anormal de tous ceux qui composent cette Iribu, par suite de la forme de ses anlehnes, de la division en deux parties de ses yeux, comme chez les Gyrinus, et de la structure de son menton. Il est également propre à l'Australie, et l'on sait que ses espèces vivent sous les écorces et sont très-agiles à la course, ce que la struc- ture de leurs pattes n'aurait pas fait présumer. Celles qu'on a décrites s'élèvent en ce moment à sept (i). SECTION III. Languelle en général libre à son exlrémilé, parfois sansparaglosses. — Dernier article des palpes non subulé. — Pro- thorax uni , chez In plupart, à T arrière -corps par un pédoncule distinct. — Elytres entières à leur extrémité chez presque tous. — Jambes antérieures fortement échancrées (Siagonides excepté), ja- mais palmées. — Tarses le plus souvent sirnples dans les deux sexes. — Crochets des tarses toujours simples, Latreille a classé paririi ses Bipartis , et Dejean parmi ses Scaritides, un grand nombre de genres ayant quelque affinité avec ces insectes par leur arrière-corps plus ou moins pédoncule à sa base, mais en différant fortement par leurs jambes antérieures simples. MM. de Castelnau et Bruilé ont conservé cet arrangement en adoptant, celui-là le nom de Latreille , celui-ci le îiom de Dejeati ; seulement tous deux ont divisé ce groupe en un certain nombre de groupes secondaires qui sont plus naturels chez le second de ces auteurs que chez le pre- mier. Je crois qu'il faut aller plus loin et séparer d'une manière plus tranchée ces insectes des Scariiides . J'en fais par conséquent une section à part dont les analogies avec les autres groupes de la famille sont nombreuses. En effet elle se rattache d'une manière générale aux Scaritides par l'arrière-corps pédoncule presque chez toutes ses es- pèces; aux Troni'atipennes par les genres Graphiptekcs, Cata- piESis, etc.; auxSiinplicipèdes par les Enceladds; et même, jusqu'à un certain point, aux liembidides par les Apotomds. Cette section contient six tribus : I. Hanclies intermédiaires contiguës. Ozénides. lî. — — distantes. a Menton soudé avec ie sous-menton. Siagonides. a a — non soudé — b Jambes antérieures non élargies en dedans au bout. Languette médiocre^ plils ou moins libre en avant. Ditomides. (1) A. gyrinokles, Hope, loc. cit. . 1^ f. 1. — ditiscoides, inquinatus, scoly- tides; Newm. The Eut. p. 365 ^ ,. — hœmurrhoidalis, EHchs. Ârch. 1842, p. 126. — ipsoides, Westw. Trau>,. of the Linn. Soc. XVIII, p. 413, pi. 28, f. 2. — Fortnumi, Hope; Proceed of the Ent. Soc. 1843, p. 104. OZÉNIDES. 135 Languette médiocre, soudée h ses paraglosses. Graphiptérides. — très-grande, sans paraglosses. Anthiades. A 6 Jambes antérieures plus ou moins élargies au bout. Morionides, TRIBU XVI. OZÉNIDES. Menton presque soudé au sous-menton. — Languette médiocre ou petite; ses paraglosses grêles, pas plus longues qu'elle et lui adhé- rant dans toute leur étendue, l'enveloppant rarement de toutes parts . — Antennes robustes, en partie moniliformes, pubescentes, souvent grossissant à leur extrémité. — Prothorax plus ou moins cordiforme. — Elylres munies chacune d'une callosité ou d'une carène latérale avant leur extrémité. — Tarses antérieurs simples dans les deux sexes; leurs articles serrés ; hanches intermédiaires contiguës. Peu de groupes sont aussi tranchés et aussi naturels que celui-ci parmi les Carabiques; mais son caractère le plus important a échappé jusqu'ici aux entomologistes. Il consiste dans le rétrécissement excessif qu'éprouve le mésoslernum et qui fait que les hanches intermédiaires sont contiguës (i). Il n'y a pas un second exemple de celte disposition dans tout le reste de la famille , sauf chez les Pseudomorphides. L'extrême gracilité des parapleures, la callosité que présente chaque élytre avant son extrémité, sont encore deux autres caractères qui lui sont particuliers, surtout le second, sans parler d'un faciès tout-à-fait spécial. La divergence d'opinion qui existe au sujet de ces insectes parmi les auteurs est très-prononcée. Ainsi Dejean les a placés parmi les Scaritides,avcc lesquels ils n'ont d'autres rapports que la simplicité de leurs tarses dans les deux sexes ; M. de Caslelnau dans sa tribu des Ditomides; enfin M. Brulié à côté des Bracuinls, en se fondant sur une particularité que j'ai fait connaître (2), à savoir qu'ils jouissent, comme les espèces de ce dernier genre, de la faculté d'émettre par l'a- •nus, avec explosion, une vapeur caustique. Mais ce n'est là qu'une ana- logie de fonctions qui ne se lie en rien au reste de l'organisation et qui peut coexister avec des formes très-difi'crentes. Les Ozénides sont de taille ordinairement au-dessous de la moyenne et de forme plus ou moins allongée pour la plupart. Leur couleur ne varie que du brun-rougeàlre au noir. Les espèces que j'ai eu occasion d'observer en Amérique se trouvent dans le dclrilus des arbres abattus (1) Le mésosternum n'a pas pour cela entièrement disparu ; sa partie posté- rieure subsiste encore sous la forme d'un triangle écliancré,, comme de coutume^ en arrière, pour recevoir la saillie antérieure du métasternum. (2) Ann. d. Se. nat. XX, p. 227. 1S6 CARABIQUES. et décomposes ; elleS exhalent une odeur très-fortè. La plupart sont propres à ce continent; mais les Indes orientales, l'Afrique et même l'Europe, en possèdent quelques-unes. On peut partager en deux sec- tions les genres qu'elles consliluent d'après la forme du menton. I. Menton jiourvu d'une forte dent médiane : Mystropomtis , Osœna, Gonio- iropis, Tropopsis, Itamus, Physea. II. Menton sans dent médiane : Eustra, Nomius. MYSTROPOMUS. De Chaud. Bull, d Mosc. 1848, n» 1, p. 107. Menton profondément échancré, muni d'une forte dent médiane, bifide au bout et beaucoup plus courte que ses lobes latéraux ; ceux-ci assez étroits, très-aigus antérieurement. — Languette carrée, anguleuse au milieu de son bord antérieur, enveloppée par ses paragiosscs qui sont conniventes et échancrées en avant. — Dernier article des palpes légè- rement triangulaire. — Mandibules médiocres, aiguës au bout. — Labre transversal, entier. — Tôle assez grosse, ovalaire. — Antermes plus longues que la moitié du corps, grossissant graduellement, à article 1«r gros, plus court que 2-3, ceux-ci plus longs que les suivants qui sont égaux. — Prolhorax notablement plus long que large, régulièrement cordiforme, avec les côtés de la portion rétrécie rectiligne. — Elylres ovales, presque planes sur le disque, déclives en arrière, munies cha- cune d'une carène latérale au-dessous du milieu. — Pattes assez longues ; le 1er article des tarses plus long et plus large que les trois suivants ; ceux-ci cordiformcs. L'unique espèce de l'Australie (M. subcostalus, De Chaud.) qui con- stitue ce genre singulier parait, au premier coup-d'œil, complètement étrangère à la tribu actuelle et ressemble à un Sphodrcs de petite taille. Mais elle lui appartient incontestablement, comme l'a très-bien reconnu M. De Chaudoir; ses hanches intermédiaires contiguës, ses antennes, la carène latérale de chaque élytre, etc., ne peuvent laisser aucun doute à cet égard. C'est un insecte de taille moyenne, d'un noir mat, avec quelques côtes lisses et médiocrement saillantes sur les élytrcs. OZ^NA. Ouv. Enc. méth. Ins. VIII, p. G18 (1). Je n'ai pas vu ce genre en nature et ne puis en donner les caractères que d'après M. de Castelnau qui les a exposés d'une manière détaillée, (1). Syn. IcTiNus, Casteln, Et. ent. p. 53. quoique insuffisante sur plusieurs points (i) ; J'en retranche seulement les particularités superflues. Ces caractères seraient les suivants : Menton muni dune forte dent médiane simple. — Palpes maxil- laires à dernier article grand, un peu arqué, tronqué à l'extrémité ; les deux précédents épais, égaux et courts ; les labiaux à dernier ar- ticle long, un peu arqué et iégcremenl ovalaire. — Mandibules assez fortes, larges, saillantes et aiguës. — Labre transversal, étroit, à angles antérieurs arrondis. — Yeux saillants. — Antennes fortes, assez longues, à 1" article renflé, 2'' court, 3" et 4" presque carrés ; le dernier renflé, plus large que tous les autres, tronqué à rextrémitô qui est amincie de chaque côté en forme de lame. — Prothorax court, en cœur, largement rebordé latéralement, tronqué carrément en arrière. — Elytres paral- lèles, étroites, du double aussi longues que la tète et le prothorax réunis. — Pattes fortes; cuisses longues, non renflées; les antérieures munies d'une dent en dessous ; jambes de la môme paire faiblement échancrées. Si ces caractères sont exacts, ce genre se distinguerait du suivant par la forme de ses palpes, le dernier article de ses antennes et ses jambes antérieures faiblement échancrées, mais je crois qu'il a besoin d'être soumis à un nouvel examen. L'unique espèce sur laquelle il est établi, 0. denlipes (î2), est un assez grand insecte d'un brun-noiràtre, originaire de Cayenne, et très-rare dans les collections. M de Casteinau le croyant d'abord: nouveau, en avait formé (Et. ent., fiisc. I, p, 53) un genre sous le nom d'IcTiMJS ; mais plus tard {loc. cit., fasc. II, p. 144), il s'est aperçu que ce genre était identique avec celui-ci, établi par Olivier. GONIOTROPIS. Gray, Anim. Kingd. Ins. l, p. 274 (3), Menton assez profondément échancré, muni d'une dent médiane simple plus ou moins forte. — Languette arrondie, et parfois un peu (1) Et. ent. loc. cit. sous le nom d'IcTiNUS, et Hist. nat. d. Coléopt. I, p. 48, Sous le nom d'Oz/EKA. Les figures détaillées que M. de Casteinau a, dans le premier de ces ouvrages (pi. 2, f. 3 ab), donné des organes buccaux de l'espèce sur laquelle est établi le genre, ne s'accordent pas bien avec le texte. (2) Oliv. loc. cit. [Ictimts tenebrioideSj, Casteln. Et. ent. p. 54, pi. 2, f. 3ab). — M. de Cliaudoir (Bull. Mosc. 1848, n» 1, p. 102), décrit trois Qz.ena : parai" lela du Brésil, verticalis de Colombie, mexicana du BIcxique; ce sont très- probablement des GoNiOTROpis. (3) Syn. Oz.'ENA, Dej. Species II, p. 433. — Ictinus, Casteln. Et. ent. p. 144, et Hist. nat. d. Coléopt. 1, p. 48. — Pseudoz^xa, Casteln. Et. ent. p. 55. — Pa- CHYTELES, Pcrty, Del. anim. artic Brasil. p. 3. Ce genre, établi sur quelques espèces brésiliennes, est l'objet de dissentiments prononcés parmi les entomo- logistes qui s'en sont occupés. M. Perty l'a placé parmi les Troncatipennes de 158 CARABIQUES. échancrée ou tronquée à son extrémité ; ses paraglosses lui adhérant dans toute leur longueur. — Dernier article des palpes maxillaires assez long, subcylindrique, déprimé et tronqué au bout ; celui des labiaux plus court, légèrement sécuriforme. — Mandibules pluridentées au côté interne. — Labre transversal, faiblement cchancré ou entier. — Yeux gros, saillants. — Antennes un peu plus longues que le prolhorax, gros- sissant un peu de la base à leur extrémité; leurs articles 2-3 obconiques, inégaux, 4-10 égaux, brièvement cylindriques, 11 de même forme, plus long, parfois un peu ovalaire. — Prothorax aussi long que large, cordi- forme, rebordé sur les côtés, surtout en arrière, avec ses angles posté- rieurs plus ou moins saillants et souvent précédés d'une petite échancrure entamant la base de chaque côté ; celle-ci coupée presque carrément. — Elytres plus ou moins longues, parallèles. — Pattes antérieures plus ou moins robustes ; leurs cuisses deiitées en dessous, leurs jambes souvent arquées et profondément échancrées avant ou dans leur milieu. Après avoir reconnu, comme je l'ai dit plus haut, l'identité de son genre Ictinus avec les Oz^ena d'Olivier, M. de Castelnau a appliqué ce nom d'IcxiNts aux espèces de ce genre-ci qui correspond aux Oz.ena de Dejean. Mais, trois ans auparavant, M. Gray avait établi sur l'une d'elles son genre Goniotropts, qui doit par conséquent avoir la préfé- rence. Il est vrai que M. de Castelnau regarde ses Ictinus comme dis- tincts du genre de M. Gray en ce qu'ils ont le labre un peu échancré, tandis que dans ce dernier cet organe est entier; mais outre que la dif- férence est très-peu de chose et insuffisante à elle seule pour constituer un genre, elle n'existe que dans la figure publiée par M. Gray; le texte n'en fait pas menliot». Les deux genres me paraissent, par con- séquent, parfaitement identiques. C'est à ce genre qu'appartiennent la majeure partie des espèces de la tribu (i). La plupart sont américaines, les autres de l'Afrique, une seule de Java. Latreille, tout en convenant qu'il formait une exception dans ce groupe par ses élytres arrondies à l'extrémilé. M. Klug (Jalirb. d. Insekt. p. 79) le réunit aux Oz^NA (GoNiOTROPis), saus ajouter aucune réflexion à ce sujet. M. Brullé (Hist. nat. d. 1ns. IV^, p. 131 et 471), lui attribuant à tort des jambes antérieures en- tières, quoique M. Perty dise expressément qu'elles sont échancrées, l'a mis darfs sa famille des Trigonodactyliens. Enfui, M. Westwood (Mag. d. Zool. Ins. pi. 132) le regarde comme un geni'e douteux, dont la place exige un nouvel examen. Quant à moi, je trouve à ces insectes, d'après la diagnose générique de M. Perty, et les figures détaillées qu'il a données des principaux organes, tous les caractères des GomoTROPis, hormis un seul, le repli tubcrculiforme que chaque élytre porte près de son extrémité. Mais ce repli a échappé sans doute à M. Perty, comme à presque tous les auteiirs. S'il existe, ce qui est plus que probable, ce genre est, sans aucun doute, identique avec les Goniotropis, et le nom de Pachyteles étant plus ancien, doit avoir la préférence. (1) Aux six esp. décrites par Dejean, aj. : Esp. américaines : 0. morio, gla- bra, Klug, Jahrb. d. Insekt. p. 79. — pliformis, Leprieuri, Casteln. Et. enf. oz£]n;ides. 159 Celte dernière se distingue des autres par sa tête un peu plus grosse et munie d'un col assez distinct en arrière, ainsi que par ses jambes an- térieures plus fortement arquées. C'est sur elle que M. de Castelnau a établi son genre PsEUDOZiEiSA qui me paraît seulement former une division propre. TROPOPSIS. SoLiER in Çay, Hi^t. d. Chile^ Zool. IV, p. 179. Menton muni d'une forte dent médiane, plus courte que ses lobes latéraux. — Languette membraneuse, légèrement échancrée en avant ; ses paraglosses peu distinctes. — Dernier arlicle des palpes labiaux grand, assez fortement sécuriforme ; celui des maxillaires allongé, sub- cylindrique. — Labre fortement transversal, entier. — Tête oblongue, brusquement rctrécie en arrière des yeux. — Ceux-ci assez saillants. — Aniennes courtes, grossissant un [ten à leur extrémité ; leurs arti- cles 5-10 courts, comprimés, subreclangulaires ; le 11'' de même forme, mais beaucoup plus long et subtronqué au bout. ■ — Prothorax cordi- forme, rebordé sur les côtés, surtout en arrière, avec ses angles posté- rieurs tronqués obliquement. — El j très subparallèles, finement re- bordées ; ce rebord formant un pli avant leur extrémité. — Pattes courtes et filiformes; le dernier article des tarsçs tronqué au bout. Solier, en créant ce genre, n'a su où le placer et a créé pour lui seul une tribu particulière, celle des Tropopsites. Il semble avoir perdu com- plètement de vue, dans cette circonstance, les Ozénides qu'il connaissait très-certainement, et parmi lesquels ce genre doit évidemment prendre place, d'après les caractères qui précèdent. Il se compose de deux es- pèces {marginicollis, biguUalus) de trois lignes de long, originaires des provinces méridionales du Chili, Elles sont noires, avec une pelite tache rougeâtre à l'extrémité de chaque élylre. p. 55. — Goryi, ibid. p. 145. — Ictin. prœiistus, Casteln. Hist. nat. d. Coléopt. I, p. 4'9. — Gon. brasiliensis, Gniy, Anim. Kingd. Ins. I, p. 274. — 0. poUfa, Reiche, Rev. zool. 1842, p. 377. — Pachiteles lœvts, sfriola^ tuberculatus, Pcrty, loc. cit. — Esp. africaines : 0. ditomoides^ BruUé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 257. — luteaj, Hope, Ann. of nat. Hist. X, p. 93. — Esp. de Java : 0. orien- tuUs^ Klug, Jahrb. d. Insekt. p. 81. Type du genre Pseldoz-ena de M. de Cas- telnau, qui, croyant l'espèce nouvelle, l'a appelée P. tnegacefhala. M. de Cliau- doir (Bull. Mosc. 1848, n» 1, p. 101) vient de proposer de nouveau ce genre sous le nom de Hoplognathus, à raison des dents dont sont armées les mandibules; mais elles existent aussi dans les autres espèces. L'Os. Goryi^ indiquée plus haut, lui parait aussi devoir former un genre nouveau, qu'il appelle Sph.erostyi.us, et qui reposerait sur le labre plus avancé, l'écbaucrure du menton plus arrondie, le premier article des antennes court, gros et ovalaire. Ces deux coupes n'étant pas caractérisées plus longuement, je n'ai pas cru devoir les introduire dans la synonymie du geni'c. ITAMUS. ScHMiDT-GoEBEL, Col. Birman, p. 67. Ce genre me parait très-voisin des Goniotropis. Les seules diffé- rences que je puisse extraire de la formule générique et de la descrip- tion spécifique que M.Schmidt-Gœbel en a données, consistent en ce que le dernier article de tous les palpes est cylindrique, avec son extrémité tronquée et en même temps arrondie, et que les cuisses antérieures sont dépourvues de dent. Ces deux caractères sont bien légers pour asseoir une coupe générique. Quant à l'absence presque complète des para- glosses, que signale aussi M. Schmidt-Gœbel, ces organes sont déjà si peu développés dans celte tribu que leur disparition ne me paraît pas avoir la même importance que dans tout autre groupe mieux partagé sous ce rapport. On vient de voir qu'il en est de même chez les Tro- POPSIS. L'espèce (7. caslaneus) sur laquelle celle-ci est établie, provient du pays des Birmans et est d'assez grande taille (3 lignes 1/2) pour cette tribu. PHYSEA. Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 473 (1). Mêmes caractères que les Goniotropis, sauf les points suivants : Prolhorax transversal, largement rebordé latéralement, rétréci en arrière, fortement échancré en avant, tronqué à sa base , avec le milieu de celle-ci légèrement prolongé. — Elytres convexes. — Pattes courtes; jambes larges, comprimées; les antérieures fortement échancrées; cuisses de la même paire excavées en dessous dans plus de la moitié de leur longueur. Ce genre a été établi par Solier, sous le nom de Tracoelizus, qui, étant déjà employé pour des Curculionides de la tribu des Brenlhides, a été changé par M. jîrulié en celui indiqué plus haut. Cet entomologiste l'a remis en même temps à sa véritable place qui avait été méconnue par Solier au point qu'il l'avait classé à côté des Nebria. L'unique espèce qui le compose est du Brésil {-2). (1) Syn. TrachelizcSj Solier, Ann. d. 1. Soc. cnt. V, p. 598, pi. 19. — Oz.ïna, Kliig, Jahrb. d. Insekt. p. 80. (2) P. testudinea, Klug, Jahrb. d. bisekt. p. 80 [Trachelisus rufus. Sol. loc. Cit.). 6zE7celadcs qui suivent ; il est plus voisin de ceux-ci que des premières par son faciès, et s'eû dislingue par les caractères suivants : (1) Ericlison, par exemple (Arcli. 1840, II, p. 319), pense que la S. brunnipes Dej. qui est ailée, est la même que la S. fuseipes Bonelli, qui est aptère. (2) Aux onze décrites par Dejean, aj. : Esp. africaines: S. mandibularis, Buquetiij Guérin, Rev. zool. 1838, p. 76. -^ Gerardii, Buquet, iljid. 18-iO, p. 240. — sidcicollis^ piceu^ angustufa.;, rufa, bicolore, Cliaud. Bull. Mosc. 1843, p. 718. — caffra, Bohem. Ins. CafiVar. I, p. 115. — Esp. européennes : S. De,- jeanii, Ramb. Faune de l'Andal. p. 37. — Esp. indienne : S. pubescens, Chaud. Bull. Mosc. 1850, no 2, p. 439. (3) Syn. HoLOSCELis, Chaud. Bull. Mosc. 1850, no 2, p. 438. M. De Chau- doir, en établissant ce genre, semble avoir perdu de vue que M. De Castelnau 164 CARÀUIQCÈS; Languette épaisse, carénée sur sa face externe, tronquée au bout ; sesi paraglosses grêles, libres à leur extrémité et fléchies à leur sommet. — Dernier article des palpes labiaux largement sccuriforrae. — l^^ article des antennes allongé, en massue ; le 2'^ plus court que les suivants. Le type du genre est le Carabus lœvigatus de Fabricius(i) assez grand insecte du Decan aux Indes orientales, en entier d'un noir assez brillant et complètement lisse en dessus. ENGELADUS. BoNELLi, Observ. ent. part. 2, p. 28. Languette arrondie en avant, avec une pointe obtuse dans son milieu, carénée sur sa face externe ; ses paraglosses nulles. — Dernier article des palpes épais, un peu élargi à son extrémité et fortement tronqué. — Mandibules médiocres, fortement arquées, ayant une grosse dent aplatie à leur base au côté interne. — Labre assez avancé , arrondi la- téralement, un peu sinué au milieu du bord antérieur. — Antennes mé- diocres, amincies à leur extrémité ; leur !«■■ article gros, subcylindrique, un peu arqué et déprimé, à peine de la longueur du 2" ; le 3^ un peu plus court que ce dernier ; les suivants subégaux. — Tête carrée, obtuse en avant, non rétrécie en arrière, un peu convexe en dessus, sans ca- rènes latérales. — Prolhorax transversal, fortement cordiforme. — Elytres en ovale allongé; leurs angles humoraux indistincts. — Jambes antérieures ayant leurs épines terminales placées sur la même ligne. — Corps aptère. Bonelli a établi ce genre sur un très-grand insecte [E. gi'gas) qu'il avait observé dans le Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Pendant longtemps cet établissement l'a seul possédé en Europe et on le croyait originaire de la côte d'Angola ; mais dans ces dernières années il en est arrive de Colombie un grand nombre d'exemplaires. On le trouve aussi dans les parties occidentales de la Guyane, mais non à Cayenne comme l'a dit Dejean. C'est la seule espèce connue jusqu'ici qui puisse ren- trer dans le genre (2). Cet insecte est d'un noir peu brillant et ses élylres sont fortement sillonnées. l'avait déjà proposé sous le nom que j'ai conservé. — Enceladus^ Dej. Species V, p. 474. (1) M. De Castehiau (loc. cit.) l'a décrit sous le nom de Siagona herculeana. M. De Cliaudoir (loc. cit.) rapporte au genre actuel une seconde espèce ; la SiO" ijonia Goryi (Guérin, Rev. zool. 1838, p. 76) , du Sénégal. (2) Elle est figurée dans l'Icon, d. Coléopt. d'Europe, pi. 20, f. 1. DITOUIDES< iW TRIBU XVIII. DITOMIDES. Menton court, au plus médiocre, en général fortement concave. — Languette cornée ; ses paraglosses plus ou moins libres à leur extrémité. — Prothorax de forme variable, réuni à l'arrière-corps par un pédon- cule très -rarement absent. — Elytres toujours entières à leur extrémité. — Jambes antérieures simples, fortement échancrées au côté interne; liirses antérieurs tantôt sim|iles dans les deux sexes, tantôt ayant leurs quatre premiers articles dilatés chez les mâles; leur vestiture en dessous consistant en poils, très-rarement en squammules. — Corps généralement ponctué, très-souvent pubescent. Le genre Ditomcs des auteurs, l'un des plus tranchés parmi les Ca- rabiques, forme le type de celle tribl5, et peut-être devrait-elle être limitée à ces insectes, ce qui la rendrait très-naturelle. C'est donc avec quelque doute, et faute de savoir où les placer ailleurs, que j'y com- prends trois genres qui sont de ces genres delransition comme on en rencontre partout. Deux, Mel/Eiscs et Coscinia (surtout ce dernier), font le passage des Siagonides à la tribu actuelle; le troisième, Apotomus, rappelle à s'y méprendre, par ses formes générales, les Clivina de la tribu des Scaritides. Quant à la place que doit occuper la tribu elle-même, elle n'est pas non plus sans incertitude. Il est certain que les Ditomus ont, comme l'a dit M. de Chaudoir (l), des rapports réels avec les Opuonus de la tribu des Harpalides; mais j'ai peine à croire qu'ils en soient voisins, ainsi que le pense cet er.tomologiste distingué, et il me parait que ces rap- ports ne vont pas au delà d'une simple analogie. Les Dilomides sont de petite ou moyenne taille, et presque toujours revêtus d'une livrée uniforme brunâtre, noire ou bleue, très-rarement testacée. Ce sont des insectes épigés, parfois aplères, recherchant de préférence les terrains sablonneux, et pour la plupart fouisseurs. On n'en a pas encore rencontré en dehors de la Faune méditerranéenne , de l'Afrique intertropicale et du continent indien. La classification suivante des dix genres qu'ils composent est empruntée en grande partie à un travail que M. De Chaudoir a publié (2) sur ces insectes et dont quelques-uns des éléments avaient déjà été préparés par un travail antérieur de Solier (3). (1) Bull. Mosc. 1850, no 2, p. 440. (2) Ibid. 1843, p. 390. (3) « Observations sur le genre Ditomus. » Ann. d. 1. Soc. ent. III, p. 659. 166 CABABIQCE9. I. Prothorax cordiforme ou cupule. A Languette à peine libre à son extrémité : MelœnuSj Coscinia. B Languette libre dans une assez grande étendue. a Prothorax cupuIé, prolongé à sa base. Menton muni d'une dent médiane : Aristus, Ditomus, Carterus. Menton sans dent médiane : Chilotomus. b Pro thorax faiblement cordiforme, tronqué à sa base. Menton sans dent médiane : Pachycariis^ Penthus. Menton muni d'une dent médiane : Mysfropterus. n. Prothorax globuleux, prolongé on arrière : Apotomns. MEL^NUS. Dej. Species Y, p. 481. Menton court, un 'peu concaiœ, muni d'une dent médiane simple et obtuse, aussi longue que ses lones latéraux ; ceux-ci larges, fortement arrondis en avant (i). — Languette médiocre, obtuse en avant ; ses pa- raglosses un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes la- biaux ovalaire ; celui des maxillaires beaucoup plus grand, déprimé, subsécuriforme. — Mandibules courtes, assez larges, un peu arquées et assez aiguës au bout, inermes au côté interne. — Labre en carré un peu transversal, faiblement échancré; un fort sillon longitudinal lon- geant ses bords latéraux. — Tête subcylindrique, non rétrécie en ar- rière, obtuse en avant. — Yeux médiocres, peu saillants. — Antennes plus longues que la moitié du corps, à le"" article gros, subcylindrique, 2e court, obconique, 3-4 de même forme ; celui-là de la longueur du 1''^ les autres subégaux, comprimés. — Prothorax plus long que large, très- régulièrement cordiforme. — Elytres allongées, parallèles, planes, for- tement sillonnées. — Pattes médiocres ; cuisses assez fortes ; jambes peu robustes; tarses simples dans les deux sexes; leurs articles légèrement triangulaires. — Corps, déprimé, ailé. Insectes d'assez petite taille, de forme élégante, d'un noir profond, mat, et propre à l'Afrique. Dejean s'est trompé sur leurs affinités en les plaçant dans le voisinage des Siagona, comme l'ont très-bien fait remarquer M. Brullé (Hist. Nat. d. îiis. V, p. 83) et plus tard Erichson (Arch. 1839, II, p. 319). Leur menton court et articulé, le l^r article de leurs antennes médiocrement long et leurs jambes antérieures forte- ment échoucrées, suffisent pour montrer qu'ils n'ont rien de commun avec ce genre que leur forme aplatie. Leurs rapports avec les Ditomcs (1) C'est à tort que Dejean indique que le menton est hiarticulé; il est séparé du sous-menton par une suture très-aisée à apercevoir. M. Brullé (Hist. d. Ins. Y, p. 85) a déjà rectifié cette erreur. DITOMIDES. 167 sont, au contraire, réels, bien que leur faciès soit assez différent, et je crois, avec M. Brullé, que c'est dans la tribu actuelle qu'ils doivent être placés. On n'en connaît jusqu'ici que deux espèces (i). coscmiA. Dej. Species \, p. 478 (2). Genre très- voisin des Melveiniis et n'en différant même essentielle- ment que par son menton dépourvu de dent médiane, mais ayant ce- pendant un faciès notablement différent, par suite des particularités sui- vantes : Le corps est plus large , plus déprimé, ponctué et pubescent sur toute sa surface. Les articles 2-5 des antennes sont un peu renflés à leur sommet, les suivants comprimés, avec le dernier plus allongé que les autres. Ce sont de très-petits insectes, au plus de trois lignes de long, qui, par leur forme très-aplatie, leur ponctuation, la pubescence dont leur corps est couvert et leurs couleurs, ont, au premier coup-d'œil, l'aspect de SiAGoxA de très-petite taille. Dejcan les avait, dans l'origine, placés dans ce dernier genre, et, après les en avoir séparés, il les a mis à côté; mais ils s'en distinguent par les mômes caractères que le genre précé- dent. Ils sont également originaires, pour la plupart, de l'Afrique inter- tropicale, mais il s'en trouve aussi aux Indes orientales ; on en connaît cinq en tout (ô). ARISTUS. (Ziegler) Latr. Règne anim. éd. 2, p. 387 (4). • Menton concave, médiocrement échancré, muni d'une dent médiane obtuse ou tronquée au bout, égalant presque ses lobes latéraux; ceux-ci larges, fortement arrondis en dehors. — Languette les dépassant beau- coup, évasée et coupée carrément; ses paraglosses plus longues qu'elle. — Dernier article de tous les palpes ovaiaire. — Mandibules courtes, munies d'une dent à leur base au côté interne, inermes en dessus dans les deux sexes. — Labre médiocre, un peu rétréci et faiblement échan- (1) M. elegans, Dej. loc. cit. p; 482; du Sénégal. — elongatus, Cliaud. Bull. Mosc. 1843, p. 721; duKordofan. (2) Syiî. SiAGONA, Dej. Species I, p. '363, olim. (3) Esp. africaines : C. SchuppelH (figurée par M. Klug, Symb. pliys. Dec. III, Tab. 23, f. 2), fasciata, basalis, Dej. loc. cit. Cette dernière, d'après Dejean, paraît s'éloigner assez des deux autres. — Esp. indiennes : C. tielferi^ Chaud. Bull. Mosc. 1850, p. 440; du pays des Birmans. — fascigera, Cliaud. ibid. 1852, n» 1, p. 92; du nord du Bengale. (4) Syn, ScAURUS, Fab. Syst. El. I, p. 122. — Scarites, Oliv. Ent. III, p 12 sq. f^ 168 CAnABlQUES. cré en avant, avec ses angles fortement arrondis. — Tête grosse, norl rétrécie en arrière, convexe, de la largeur du prothorax, avec son épi- slome coupé carrément. — Yeux peu saillants. — Antennes assez ro- bustes, filiformes, plus longues que le prolhorax, à 1" article médiocre, subcylindrique, 3« plus long que les autres ; ceux-ci subégaux. — Pro- thorax transversal, lunule, faiblement prolongé à sa base, échancré en demi-cercle en avant, avec ses angles antérieurs embrassant la tète ; son bord antérieur en dessous, saillant et arrondi dans son milieu. — Elytres non soudées, courtes, médiocrement convexes. — Pattes mé- diocres; tarses simples dans les deux sexes; leurs trois articles inter- médiaires triangulaires, peu allongés ; le !«'' plus long, de même forme; tous ciliés sur les côtés et garnis de poils assez longs en dessous. Ce genre a été séparé des Ditomcs de Bonelli par Ziegler, mais sans qu'il en donnât les caractères. Latreille n'a fait que les indiquer som- mairement, et c'est Solipr qui, le premier, les a exposés d'une manière complète; Dejean et, plus récemment, 31. BruUé (Histoire nat. des Ins. V. p. 76), ne l'ont pas admis; mais il présente des particularités très- suffisantes pour l'être. Ces insectes ont les mêmes mœurs que les Di- TOMus; comme ces derniers ils fréquentent de préférence les endroits sablonneux, se trouvent ordinairement sous les pierres et creusent dans le sol des trous plus ou moins profonds. La plupart sont propres à la Faune méditerranéenne (l). Une espèce cependant {sulcalus) se trouve jusqu'aux environs de Paris. Latreille (Piègne Anim, éd. 2, p. 3S6) a décrit la larve d'une espèce {A. bucephalus Oliv.; sulcalus F.) comme étant absolument seniblalile à celle des Cicindela ; mais il a sans doute commis quelque confusion dans cette circonstance. DITOMUS. * Bonelli, Observ. ent. part. l. Tableau d. Genres. Menton fortement échancré ; sa dent médiane aiguë , sensiblement plus courte que ses lobes latéraux. — Tête plus ou moins forte, sub- ovalaire, visiblement rétrécie en arrière des yeux, tantôt peu à peu, tantôt assez brusquement. — Prothorax arrondi sur les côtés en avant, fortement prolongé à sa base , très-peu échancré en avant, avec ses angles émoussés, nullement prolongé et n'embrassant pas la tèle ; son bord antérieur en dessous à peine ou non saillant dans son milieu. — Elytres plus ou moins allongées. Les autres caractères sont comme chez les Akistus, dont ces in- sectes s'éloignent pour la plupart par leur taille plus grande , et tous (1) Rapportez ici les Ditom. sulcatus, sphœrocephalus, nitidulus, capito^ ohscurus, eremita, du Species de Dejean. — Aj. : A. punctulatus. Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 476 j de Syrie. dixomides. 169 parleur forme plus allongée. Solier (loc. cit.) leè a divisés en deux sec- tions auxquelles il assigne d'assez nombreux caractères, mais dont deux seulement me paraissent avoir une importance réelle. Ils consistent en ce que chez les uns, ou les Odontocarus, l'épistome et les mandibules ne présentent rien de particulier dans les deux sexes; le premier est tantôt tridenté, tantôt simplement échancré (i); chez les autres, ou les DiTOKCs vrais, l'épistome est fortement cornu chez les mâles , moins chez les femelles, et les mandibules le sont également en dessus dans le premier de ces sexes, et simples dans le second {'■2). Ces insectes habitent les mêmes contrées que les Aristcs et ont des habitudes analogues. CARTERUS. Dejean, Species Y, p. 515 (3). Ce sont des Ditomus dont la languette est grêle, rétrécie et obtuse en avant, parfois presque en fer de lance, et dont les quatre tarses anté- rieurs sont plus ou moins dilatés chez les mâles, triangulaires et garnis en dessous d'une brosse de poils serrés. Dejcan, en créant ce genre, n'y avait compris qu'une seule espèce, le Dilomiis inlcrceplus de HofTmansegg, mais je crois, avec M. Rambur, (Faune eut. de l'Andal., p. 52), qu'on ne peut en séparer d'autres Di- TOMDS du même auteur, qui ont également les tarses antérieurs dilatés chez les mâles, et sur lesquels Solier a établi son genre Odogenius. Ainsi constitué, le genre présente bien quelques variations dans la forme du menton dont la dent médiane est plus ou moins forte , celle de la tête qui est tantôt assez grosse, tantôt petite, le prothorax qui est plus ou moins arrondi sur les côtés, etc., mais ces modiflcations n'ont rien de stable, et le genre me parait seulement devoir être partagé en deux sections. j Dans l'une, correspondant aux Odogenius de Solier, les tarses anté- rieurs sont médiocrement ou même peu dilatés : leurs articles sont plus (1) A cette division appartiennent les Dit. robustus, cephalotes^ cordatus et distinctiis du Species de Dejcan. Les deux dernières sont identiques, selon 31. RamlKir, Faune de l'Andal. p. 49. — Aj. Dit. opflCMS^ Erichs. in Wagners Reise, III, p. 168. — ruficornis, Lucas, Ann. d. Se. nat. 2*= série, XVIII, p. 62. — dilaticoUis, Lucas, Explor. de l'Alger. Ent. p. 32, pi. 4, f. 9. — spinicolUs^ Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 743. — Lefebvrel, depressus, Brullé, Expéd. de Morée. Ins. p. 117. — oxygonus , Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 2, p. 442. — asiaticus, Chaud, ibid. 1852, n» 1, p. 90. — talpci, L. Redtenb. Denks. d. Wien. Acad. L (2) Dit. calydonius et cormitus du Species de Dejean. — Aj. : D. siagonoides, BruUé, Expéd. de Morée. Ins. p. 118. — Frioli, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. III, p. 664. — angustipenniSj Chaud. Bull. Mosc. 1852, n» 1, p. 91. (3) Syn. Odogemus, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. III, p. 664. 170 CABABIQCES. courts et plus serrés ; le labre est moins allongé et faiblement échancré ou entier en avant, et le 1er article des antennes est de longueur moyenne. On peut la subdiviser en espèces dont les mandibules sont cornues chez les màlcs (i), et espèces chez lesquelles ces organes sont simples dans les deux sexes (2). Une de ces dernières (fulvipes) étend son habitai jusqu'aux environs de Paris. Dans l'autre, ou les Cautehus proprement dits, les tarses antérieurs sont plus fortement dilatés, avec leurs articles plus triangulaires et moins serrés; le labre est long et assez fortement échancré en avant; les an- tennes sont longues, avec le l^r article allongé (5). Comme les précédents, ces insectes appartiennent à la Faune médi- terranéenne. CHILOTOMUS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1842, p. 846. Menton fortement échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux aigus au bout, très-arrondis en dehors. — Languette étroite, saillante, obtuse et ciliée en avant. — Dernier article des palpes ovalaire et tron- qué au bout. — Mandibules fortes, assez saillantes, aiguës au bout, striées et carénées en dessus. — Labre transversal, bilobé ; les lobes ar- rondis. — Tète carrée, plus longue que large. — Antennes de la lon- gueur du prothorax, à l^ article gros, assez long, 2« court, obconique, 3'' aussi long que le U^, de même forme ainsi que le 4" ; les suivants comprimés, en rectangle court. — Prolhorax cordiforme, prolongé à sa base. — Elylres soudées, parallèles, assez convexes, fortement striées. — Pattes médiocres ; cuisses dentelées en dessous; tarses simples dans les deux sexes, ciliés; leurs articles triangulaires. — Corps très-forte- ment ponctué partout. Une seule espèce originaire de Perse, le Dilomus chalybeus de Fal- dermann (i), compose ce genre, bien distinct des précédents, et qui sem- ble, jusqu'à un certain point, faire le passage entre eux et les deux qui suivent. Je ne connais pas cet insecte, et la formule qui précède , est extraite de celle très-dctaillcc qu'a donnée M. De Chaudoir. (1) Ditom. dama, Dej. — Aj. : Odogenius barbants^ Solier, loc. cit. p. 665. (2) Dit. pilosus, fuMpes, tomentosus, caucasiens, Dej. — Aj. : Carterus ro- tundicolUs, affinis, microcephalus, gracilis, Ramb. Faune ent. de l'Andal. p. 54 sq. — Odofjmhis rufipes, Chaud. Bujl. Mosc. 1843, p. 743. — Odog. lon- gipennis, Cliaud. Carab. d. Cauc. p. 72. — DUi)m. angustus [pilosus?) Ménétr. Cat! rais. p. 104. (3) Curl. interccptusj Dej. Species. — Aj. : Dit. megacepludus, ^Yei\tt, Isis, 1838, n» 6. (4) Fauna ent. Transe. I, p .13, pi. I, f. 4. DITOMIDES. 171 PACHYCARUS. SoLiER, Ann. d. l. Soc. enf. III;, p. 666. Ce genre ne diffère essentiellement du précédent que par la forme de son prothorax à laquelle s'ajoute un. petit nombre d'autres caractères secondaires. Cet organe n'est plus cordiforme, mais un peu transversal, très-peu convexe, régulièrement et médiocrement rétréci en arrière, avec sa base coupée carrément sans aucune trace de prolongement, son bord antérieur faiblement échancré , et ses côtés légèrement arrondis. Les caractères accessoires sont : le labre rectangulaire, échancré en avant, avec ses angles arrondis; les antennes plus longues que le pro- thorax, et les quatre premiers articles des tarses antérieurs assez larges dans les deux sexes, triangulaires, épineux et ciliés en dessous. Le type du genre est le Ditomus cyaneus d'Olivier, très-bel insecte propre à la Grèce et à la Turquie, d'un beau bleu plus ou moins foncé, et couvert, comme le Chilotomus chalybcus, d'une ponctuation très-forte et très-serrée ; ses élylres sont aussi soudées. On en connaît trois autres espèces des mêmes contrées (i). PENTHUS. Chaud. Bull. d. Mosc. 1843, p. 387. Genre établi sur le Dilomus tcnebrioides de M. Waltl (2), ni^s qui me paraît à peine distinct du précédent. Je ne vois dans la très-longue diagnose qu'en a donnée M. De Chaudoir, qu'une foule de petites mo- difications suffisantes pour changer le faciès général, mais qui ne pré- sentent rien d'assez important pour établir un genre , car je ne regarde pas comme tel l'absence de soudure aux élylres (5). Il paraît cepen- dant que chez les mâles les quatre premiers articles sont un peu plus dilatés et un peu plus courts que chez les femelles, qui les ont faits comme chez le Pachycarus cyaneus. (1) P. Latreillei, Solier, loc. cit. p. 667. On a cru cet insecte identique avec le cyaneus d'Olivier : suivant M. De Chaudoir (Bull. Mosc. 1850, n» 2, p. 443), il en est très-distinct. — Ditomus atrocœndeus , Waltl, Isis, 1838, n» 6. — Pach. Lrevipennis, Chaud. Bull. Mosc. loc. cit. p. 444. (2) Isis, 1838, no 6. — M. De Chaudoir le nomme Penfhus ienebricosus , mais depuis il a rectifié cette erreur. (3) La soudure ou la liberté des élytres ne me paraissent pas avoir plus de valeur que l'absence ou la présence des ailes inférieures. M. De Chaudoir, au con- traire, a pris ce caractère pour point de départ dans le tableau synoptique qu'il a donné (Bull. Mosc. 1843, p. 390) dos genres qui précèdent, et cela l'a conduit à intercaler les Chilotomus, qui ont le prothorax prolongé à sa base, entre les Pe?»thus et les Pachycarus, chez lesquels cette base est tronquée. Je ne puis trouver naturel cet arrangement. a7Î^ CARABIQUE5. Cet insecte qui provient des environs de Constantinople est tout noir, ponctué comme les deux genres précédents, et en même temps pubes- ccnt comme certains Diiomus et Carterus. MYSTROPTERUS. Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 844 (1). Ce genre a pour type le Diiomus cœruleus de M. Brullé (2) que Solier avait placé dans son genre Paciiycarus , sans remarquer que chez cet insecte le menton est pourvu d'une forte dent médiane, plus courte toutefois que les lobes latéraux. Ce caractère est le seul essentiel qui distingue les deux genres , mais il s'y ajoute cependant quelques différences accessoires, qui modifient assez fortement le faciès. Le corps est plus étroit que celui du Pachycarus cyancus; le prothorax est un peu plus long, et les élytres sont ovala.ires au lieu d'être parallèles. Cet insecte peu commun a été découvert dans la Morée. M. DeChaudoir en a décrit une seconde espèce (3) qui est, au contraire, plus large et plus déprimée que le Pachycarus cyancus ; la présence d'une dent médiane au menton est, d'après cela, le seul caractère distinclif du genre. APOTOMUS. Illig. Mag. cl. Insekt. \l, p. 348 (4). Menton transversal, médiocrement échancré, sans dent médiane. — Languette en carré long, tronquée à son sommet ; ses paraglosses ne dépassant pas son bord antérieur. — Palpes maxillaires plus longs que la tête; leurs 2" et 3" articles très-longs; le dernier plus court, en ovale allongé; les labiaux courts et grêles ; leur dernier article subcylindrique, un peu arqué. — Mandibules médiocres, légèrement arquées, iiicrmes en dedans. — Labre en carré transversal, échancré en avant. — An- tennes allongées, grossissant un peu à leur extrémité, composées d'ar- ticles subcylindriques; le 2" très-court. — Yeux arrondis, grands et sssez saillants, — Têle assez allongée, non rétrécic en arrière. — Pro- thorax plus long que large, subglobuleux, avec un prolongement forte- ment rétréci à sa base. — Elytres oblongues, assez convexes. — Pattes assez longues, peu robustes; tarses simples dans les deux sexes, fili- formes ; leurs articles légèrement rétrécis à la base, couverts de cils nom- breux tant sur les côtés qu'en dessous. La longueur extraordinaire des palpes maxillaires (et non des labiaux, (1) Syn. Pachycarus, Solier, Ann. d. I. Soc. ent. III, p. 667. (2) Expéd. de Morée, Ent. p. 116. (3) M. cyanescens, Bull. Mosc. 1850, no 2, p. 445. (4) Syn. ScARiTES, Rossi- Faun. Etrusc. I, p. ;i29. — Olivier, Ent. III, p. 15. GîlAPnîPTÊftlDES. 173 Comme l'a dit Dejean) Suffirait à elle seule pour distinguer ce genre de tous ceux de cette tribu. Lalreillc, dans l'origine, avait placé l'unique espèce (A. rufus) qu'il connaissait près des Bemcidium, mais plus tard il mil le genre actuel près des Scarites. Dejean est !e premier qui l'ait rapproché des Ditomcs, et je crois que c'est en effet là sa place, bien que la forme générale de ces petits insectes soit très-différente et rap- pelle complètement, au premier coup-d'œil, celle des Dischyuics et des CLIVI^A. Les Apotomus sont tous de très-petite taille, d'un jaune-ferrugineux ou brunâtre et légèrement pubescents. On les trouve sous les pierres où il parait qu'ils se réunissent quelquefois en sociétés assez nom- breuses. Ils sont propres au midi de l'Europe et à la Russie méridionale. Les espèces décrites jusqu'ici ne s'élèvent qu'à trois (i). TRIBU XIX. GRAPHÏPTÉRIDES. Languette cornée, soudée à ses paraglosses qui sont coriaces, larges, et tronquée carrément avec elles en avant, ou un peu acuminée au mi- lieu de son bord antérieur. — Mandibules médiocres, larges, arquées et aiguës au bout. — Labre plane, transversal. — Tète ovalaire, non rélrécic en arrière. — Yeux surmontés d'une orbite. — Prothorax cor- diforme. — Elylres planes ou peu convexes, fortement sinuées ou tron- quées au bout. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs légè- rement dilatés chez les mâles ; crochets simples. — Corps ailé ou aptère. Jusqu'ici on a confondu ce groupe avec le suivant ou celui des An- thiades, mais à tort, ainsi que M. De Chaudoir l'a fait remarquer le premier; mais je ne saurais partager l'opinion de ce savant entomolo- giste, lorsqu'il dit que la véritable place de ces insectes est à côté des Cymindis et des Corsyra (2). Je crois que, tout en les séparant des Anlhiades, il n'y a pas moyen de les en éloigner ; les analogies sont trop nombreuses et trop fortes entre les deux groupes. Ces insectes sont presque exclusivement propres à l'Afrique, de (1) A. rufus (Rossi), Dej. Species I, p. 450, testaceus^ ibid. p. 451. — rufi- thorax, Pecchioli, Ann. d. 1. Soc. eut. VI, p. 445. (2) Bull. Mosc. 1850, n" 1, p. 48. A supposer que les organes buccaux fussent aussi voisins do ceux des Cymindis que le dit M. De Chaudoir, ce ([ui n'est pas parfaitement démontré pour moi (le 2^ article des palpes labiaux est, du moins, comme chez la plupart des Antliiades), ces organes ont-ils donc une telle valeur f[u'ils doivent l'emporter sur la tète, les yeux, les antennes, le prothorax, la vestiture des téguments, la distribution géographi(iue ; tous points qui rat- tachent manifestement ces insectes aux Anthia, de telle sorte que jusqu'à ce jour, ils ont frappé tous les entomologistes sans exceptioû? t74 CAnABIQDES. moyenne ou d'assez grande taille, et leurs téguments sont toujours, au moins partiellement, revêtus en dessus, de poils courts, couchés, et for- mant un dessin en général très-élégant, mais consistant en taches blan- ches sur un fond noir, ou noires sur un fond fauve. D'après les rensei- gnements qu'on possède (i) sur un de leurs genres, les Grai-uiptehus, ils seraient très-agiles à la course et s'enfonceraient dans le sable avec rapidité, quand on veut les saisir. On ajoute qu'ils produisent un bruit strident, en frottant leurs cuisses contre les bords latéraux de leurs élytres. Ces insectes sont de vrais Troncatipcnnes, et forment, sous ce rapport, une exception dans la seciion act-uelle, comme les espèces à élytres en- tières en font une dans la seciion précédente. Genres : Graphipterus, Piezia. GRAPHIPTERUS. Latr. Hist. nat. d. Ins. VIII, p. 236. Menton profondément échancré ; son fond muni d'une large et faible saillie, elie-mcme un peu échancrée (i); ses lobes latéraux assez larges, arqués en dehors et aigus. — Palpes peu robustes ; leur dernier article ovalaire, arqué et tronqué au bout ; le 2e des labiaux très-long. — Labre plane et sinué à son extrémité, ponctué le long de son bord antérieur. — Tête grosse, renflée en arrière, rélrécie en avant, excavée entre les yeQX. — Ceux-ci munis d'orbites très-prononcées. — Antennes mé- diocrement robustes, comprimées, parfois un peu élargies à leur extré- mité ; leur 3« article beaucoup plus long que lès autres. — Prothorax cordiforme, avec ses angles antérieurs très-saillanls et fortement rabattus. — Elytres brièvement ovalaires ou suborbiculaires, peu convexes, plus ou moins tronquées ou échancrécs en arrière ; dans ce dernier cas leur suture souvent épineuse. — Pattes longues et peu robustes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs un peu dilatés chez les mâles et garnis en dessous de deux rangées longitudinales de squaramules grêles. — Prosternum caréné en arrière et muni d'une pointe plus ou moins saillante. A l'exception d'une seule espèce, ces insectes sont propres à l'Afrique et paraissent plus nombreux dans les parties intertropicales de ce con- tinent que dans ses parties méridionales où ils semblent en partie rem- placés par le genre suivant. Les espèces décrites s'élèvent déj<à à près d'une quarantaine (3). (1) Voyez A. Lcfebvre. Ami. d. 1. Soc. eut. I, p. otl. (2) Cette saillie est très-visible, et par conséquent il n'est pas exact de dire, comme l'ont fait tous les auteurs, que le menton est dépourvu de dent. (3) Esp. africaines ; Aux seize espèces couteuu^s dans le Species de De- ANTHIADES. 17S PIEZIA. Brullé^ Hist, nat. d. /«s. lY^ p. 272. Ce soiil des Graphipterus dont les antennes sont fortement com- primées, élargies graduellement de leur hase à leur extrémité, et dont les élyires en ovale allongé sont sillonnées et tronquées à leur ex- trémité. Le faciès est intermédiaire entre celui des Graphiptercs et celui de certaines Anthia, et le genre rattache par conséquent la tribu actuelle à la suivante. Ces insectes paraissent jusqu'ici exclusivement propres à l'Afrique australe; on en a déjà décrit huit espèces, toutes très-rares dans les collections (i). TRIBU XX. ANTHIADES. Menton profondément échancré, sans dent médiane. — Languette sans paraglosses, cornée, très-grande, en spatule allongée, concave en dedans, convexe en dehors, parfois atrophiée. — Labre voûté. — Télé tantôt sans col, tantôt en ayant un en arrière. — Yeux presque toujours pourvus d'une orbite en dessus. — Antennes robustes, comprimées; leur 3« article au moins de la longueur du l*"", parfois plus long ; les aulres subégaus. — Prothorax cordiforme ou subhexagonal. — Elytres entières, très-rarement tronquées en arrière. — Tarses épineux ou ciiiés en dessous; les trois premiers articles des antérieurs légèrement dilatés chez les mâles. — Corps toujours aptère. Le retrait des.Graphiptérides qu'on y avait compris à tort, rend celte Jean, aj. : G. Ronxii, Casteln. Et. cnt. p. 57, et sennariensis , p. 149. — arcua- tus {tril'meatus? F.), obscurus, Gory, Anii. d. 1. Soc. eut. II, p. 206 sq. — trivittatus,GiOVY,\h'\A.y, p. 209, pi. 5. — rotundatus (multiguffahts, Oliv.), Uneatus, Klug, Symb. pliys. Dec. III, pt. 22." — femoratuSj Clievrol. Mag. d. Zool. Ins. 1835, pi. 138. — rectilineatus (Irivitfatus , Gory), Chaud. Bull. Mosc. 1837, no 2, p. 12. — rotimdipenni.';, parcicollis, lufescens^ Chaud, ibid, 184.3, p. 714 sqq. — Westwoodii, De Brème, Ann. d. 1. Soc. eut. 2» sér. II, p. 291, pi. 7. — Walhergiij, hamatus, plagialns, elegontidus, vittipennis^ velu- finm, fronfalls, obtusus^ laieralis, Mvittatus, macrocephalus , Bohcm. Ins. Catlrar. I, p. 80. — Esp. de l'Arabie : G. Goryi, Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 127. (1) P. ajcillaris, BruUé, loc. cit. — aptinoides, Perroud, Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, 1845-1846, p. 25. — angustkolUs, laticoltis, circmncuicta, li- ncolulu, latemlis, UmbateUa, Bohem. Ins. Cafl'rar. 1, p. 92. L'une de ces espèces doit correspondre i Vaptinoides. 176 CARABIQUES. tribu parfaitement homogène et naturelle. Ces insectes ont un faciès particulier très-remarquable, et peuvent être considérés comme les plus carnassiers des Carabiques. Ils réunissent en effet tout ce qui peut les rendre redoutables aux autres insectes ; une taille souvent très-grande et qui ne descend pas au dessous de la moyenne, une bouche fortement armée et une agilité telle qu'il est difficile de les saisir (i). Tous sont noirs, rarement d'un brun-rougeàtre , et souvent ornés de taches ou de bandes blanches ou fauves, formées par des poils analogues à ceux des Graphiptérides. La forme de leur languette qui se rapproche beaucoup de celle des Helluonides , suffirait à elle seule pour les distinguer de tous les autres groupes de Carabiques. Une larve recueillie au Bengale par M. Westermann et publiée par M. Lequien (2), comme àlnniccWe de Y Anlhia sexgullala, n'appartient pas même à la famille des Carabiques, et, selon toutes les probabilités, est celle d'une espèce d'Elatéride (ô). L'Afrique est la patrie esseniielle de ces insectes; hors de ce conti- nent il n'y en a que quelques espèces dispersées en Arabie, au Bengale et dans le nord de la Perse, près des bords de la mer Caspienne. Jusque dans ces derniers temps, on les a laissés réunis dans l'ancien genre Anthia de VYeber. M. Hope (4) est le premier qui ait essayé de Je diviser, mais les trois genres (Anthia, Pachymorpua et Thermo- phila) dans lesquels il a réparti ces insectes , étant basés uniquement sur quelques caractères exlérieurs, ne supportent pas l'examen (s). Plus récemment M. de Chaudoir (6) en a proposé une autre beaucoup plus satisfaisante, basée presque exclusivement sur les organes buccaux (1) Pour quelques détails à ce sujet^ voyez Burchell, Travels in the inter. of South- Africa, I, p. 417. (2) Mag. d. Zool. Ins. 1842, pi. 41. (3) Voyez Westwood, An Introd. to the mod. Classif. of Ins. I, p. 68; et Erichson, dans ses Arch. 1841, 1, p. 73. Suivant ce dernier, cette larve serait certainement celle de VAgrypnus fuscus, grande espèce d'Elatéride très-com- mune au Bengale. (4) TheColeopt. Man. II, p. 51 et 52. (5) Voici, en effet, comment sont caractérisés ces genres : Les Akthia (type : A. thoracica), par leur prothorax prolongé postérieure- ment en un lobe très-prononcé et bilobé chez les mâles, plus court chez les fe- melles, et leurs élytrcs non sillonnées; Les Pachymorpha (type: A. sexguttata), T^ixr leur ])rot\wrax fortement cordi- forme, un peu prolongé et fissile à sa base, et leurs élytres convexes, pubescentes et non sillonnées; Les THERMorHiiA (type : J. deccmguftafo), par leur prothorax encore plus fortement rétréci à sa base, subhexagonal, et leurs élytres sillonnées. D'après cela, il n'y a de place dans aucune de ces divisions pour les espèces de taille plus petite, dont la macilenia et la tabida sont les types, et qui sont pré- cisément celles qu'on serait le plus tenté de séparer génériquement. (6) Bull. Mosc. 1850, no 1, p. 41. ANTHIADES* 177 et la forme de la tête. Je l'ai adoptée, en en retranchant seulement un genre (Micbolestia) qui ne me paraît pas suffisamment distinct. Le tableau synoptique suivant la fera saisir sans peine (i) : 1. Tète sans col distinct. a . Elytres entières à leur extrémité. Languette de forme normale : Anthia. — atrophiée : Bœoglossa. a a Elytres tronquées à leur extrémité : Cycloloba. IL Tête munie d'un col distinct. b Pro thorax cordiforme. Lobes latéraux du menton mamelonnés sur leur face externe : Cypho- loba. Lobes latéraux du menton de forme normale : Polyhirma. b b Prothorax très-allongé, fusiforme ou sublinéaire : Atractomta» ANTHIA. WebeKj Observ. ent. p. 17. Lobes du menton allongés , se rétrécissant rapidement et terminés en pointe très-aiguë. — Languette très-longue. —2" article de tous les palpes irès-long, grossissant peu à peu; le dernier des labiaux de même forme, mais beaucoup plus petit ; celui des maxillaires un peu déprimé et élargi au bout. — Mandibules variables selon les sexes; celles des mâles plus longues, parfois prolongées en une pointe grêle, arquée et très-aiguë. — Labre grand, aussi long que large, en général fortement arrondi en avant. — Tête excavée entre les yeux , sans col distinct en arrière. — Prolhorax très- fortement cordiforme. — Elytres ovales-oblongues , plus ou moins convexes, lisses ou sillonnées. — Pattes assez longues; tarses épineux en dessous , les trois premiers articles des antérieurs légère- ment dilatés chez les mâles ; le premier de tous plus long que les autres à toutes les pattes , les trois suivants triangulaires et échancrés au bout. Ce genre comprend les plus grandes espèces de la tribu , et il est en même temps le plus nombreux. C'est le seul également qui ait des repré- sentants hors de l'Afrique. Il se divise naturellement en deux sections, selon que le prolhorax se prolonge en arrière, surtout chez les mâles, en un grand lobe échancré postérieurement (par ex. A. maxillosa), ou bien (1) Outre les travaux ci-dessus, voyez la Monograpliie du genre Anthia, publiée par M. Lcquicn, Mag. d. Zool. Ins. 1832, pi. 38-41, avec un Supplément par Gory, iljid., 1839, pi. 14-16. — M. Guérin-Méueville a aussi douué récemmuiit (in Lefcbvre Yoy. en Abyssin. Zool. las. p. 2ô6) un tableau des espèces au nombre de 44. 11 adopte, comme autant de sectious, les genres de M. Uope. Coléoplères. Tome I. 12 178 CARABIQCES. qu'il est simplement cordiforme , ou plutôt presque hexagonal , comme dans la majorité des espèces. Le nombre des Anthia décrites s'élève actuellement à près de trente (i). B^OGLOSSA. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1850, n» i, p. 43. Languette atrophiée, présentant trois petites dents arrivant à peine à la base du premier article des palpes labiaux. — Mandibules courtes, larges, arquées en dehors, pluridentées au coté interne. — Labre court, un peu évasé et arrondi en avant. . Pour le surplus , ces insectes ont tous les carç^çtères des Anthia de la seconde section. On n'en connaît que deux espèces d'assez grande taille et qui habitent l'Afrique australe (îî) ; l'atrophie de leur languette est une particularité très-remarquable. CYCLOLOBA. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1850, 11° 1, p. 43. Lobes latéraux du menton larges , très-arrondis en dehors ; leur bord extérieur formant un angle presque droit avec leur bord interne. — Mandibules couries dans les deux sexes. — Labre transversal, non évasé et faiblement arrondi en avant. — Prothorax court, cordiforme, plane en dessus. — Elytres ovales , presque planes, sillonnées, obliquement et assez fortement tronquées au bout. Ce genre lient encore aux Anthia par sa télé dépourvue de col en (1) Ici se rapportent les A . maxiUosa, fJwracka, sexguttata, venator, Nim- vod, sulcata, sexmacnlafa, margimita, duodecimguttaia^ decemguttata, bigut- tata, limbata du Species de Dejean. — Aj. : Esp. africaines : A. cinctipennis, omoplata, Lequien, Monogr. loc. cit. — marginipermis, costata, Gory, loe. cit. pi. 14 et 15. — Burchellii, Hopc, Anim. Kingd. Ins. I, p. 270. — Mellyi., De Brème, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, II, p. 292. — Adœon, Erichs. Arch. 1843, 1, p. 213. — cruoricollis, Maiih. Bull. Mosc. 1837, n» 2, p. 48. — atra, Chaud, ibid. 1843,p. 717. — mnssilicata^ cephalotes, Guérin, Rev. zool. 1842, p . 285 . — maouUcolUs, natalensis, binotata, bimaculata, Perroud, Ann . d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, 1845-16, p. 29. — Hedenborgi, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 114.— Therinophila Forn«nTO,Bertol.Nuov. Ann. délie Se. nat. Série 2, IV, p. 419. — sexcosiuta, Cliaud. Bull. Mosc. 1848, n» 1, p. 131. — striatopunctafa^ Lefebvrei, Guérin-Ménov. in Lcfebvre Voy. en Abyssin. Zool. Ins. p. 50. — Esp. indienne : Pachymorpha orienialis [A. sexguttata, var.), Hope, The Col. Man. II, pi. 3, f. 4. :— Esp. asiatique : A . Mannerheimii, Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 810. (2) Anthia viUosa^ Thunb. Dej. — A. melanaria, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 101. 179 ANTHIADES. arrière; mais, par sa forme générale, il ressemble beaucoup aux deux genres suivants. Il comprend trois espèces de l'Afrique australe (ï). CYPHOLOBA. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1850, n» 1, p. 43. Lobes latéraux du menton assez courts, tronqués à leur extrémité, portant chacun un gros mamelon obtus sur leur face externe. — Palpes maxillaires courts et gros ; le 2« article des labiaux moins grand que chez les Anthia. — Mandibules variables selon les sexes ; celles des mâles, surtout la gauche, longues, arquées, grêles et très-aiguës. — Tête munie en arriète d'un col distinct, mais assez gros. — Prothorax allongé , cordiforme. — Elytres ovales , peu convexes , alvéolées. Ce genre fait le passage entre le précédent et le suivant. L'unique espèce (2) dont il se compose est une des plus élégantes de la tribu ; ses élylres sont encore plus alvéolées que celle de VAiUhia macilenta. Elle est de taille moyenne et de l'Afrique australe. POLYHIRMA. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1850, n» 1, p. 44 (3). Lobes du menton assez étroits, arrondis en dehors, tantôt assez allon- gés et terminés en pointe obtuse, tantôt plus courts. — Palpes maxillaires courts et gros; le 2" des labiaux notablement plus court que chez les Anthia . leur dernier article parfois un peu triangulaire. — Mandibules petites dans les deux sexes. — Labre transversal et presque coupé car- rément. — Tête munie d'un col étroit et très-distinct. — Elytres ovales peu convexes ou planes , alvéolées ou présentant quelques côtes sail- lantes. Ce genre contient les plus petites espèces de la tribu, et presque toutes, par leurs formes sveltes, rivalisent d'élégance avec le genre précédent. Il' y en a dans les différentes régions de l'Afni'jue; mais, comme de coutume , le plus grand nombre habite le Gap et la Terre de Natal (4). (1) A.,septemguttata,¥a.h. {sexnotata,T)ei.) — truncatipennis,pilosa,B6hem» 1ns. CafFrar. I,p. 104. (2) A. alveolata, De Brème, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, U, p. 292. (3) Syn. MiCROLESTiA, De Chaud, loc. cit. p. 45. ( i) Dejean n'a connu que deux espèces de ce groupe : la macilenta d'Olivier, et sa propre gracilis. — Aj. : A. Caillaudi, Gory, Mag. d. Zool. Ins. 1839, pi. 16. — graphipteroides, Guérin-Ménev. Rev. zool. 1842, p. 285. — tetra- stigma, pvlioloma, De Cliaud. Bull. Mosc. 184S, no 1, p. 128. — Ransnnii, leu- cospilota, Bertol. Nuov. Ann. dclle Se. nat. Série 2, IV, p. 420. — rubiginosa, suturata (graphipteroides, Guérin), foveata, notata, fossulata^ Perroud, Ann. 180 CABABIQtJES. Le genre Microlestia ne se distingue de celui-ci que par des particu- larités lout-à-fait insigniGantes (1). ATRACTONOTA- Perroud, Ann. d. l. Soc. Linn. d. Lyon, 1845-46, p. 60 (2). Lobes latéraux du menton assez étroits , peu arqués en dehors , tron- qués et échancrés au bout. — Palpes maxillaires très-courts et gros; leurs deux derniers articles égaux ; le 2e des labiaux pas plus long que le dernier. —Mandibules petites, très-larges et munies d'une dent bi- fide interne à leur base. — Labre court, arrondi en avant. — Tête en carré long , dé()rimée , munie en arrière d'un col étroit. — Yeux petits , sans orbites. — Prothorax allongé, fusiforme ou sublinéaire. — Elytres ovales, peu convexes, portant des côtes, jsinuées obliquement à leur extrémité. On pourrait, sous le rapport de la forme générale, définir ces insectes des PoLYniRMA , auxquelles on aurait ajusté un prothorax d'ÂGRA et une tête de XA^•THOLI^cs, genre de la famille des Brachélytres. On n'en connaît que deux petites espèces, longues au plus de cinq lignes : l'une d'Angola, l'autre de Natal (s). TRIBU XXI. MORIONIDES. Languette cornée, plus ou moins libre à son extrémité, ses para- glosses très-grêles, linéaires. — Labre transversal, échancré. — An- lennes en général robustes et plus ou moins moniliformes. — Prothorax tarré ou rétréci en arrière. — Elytres tantôt entières, tantôt tronquées à ieuT extrémité. — Jambes antérieures plus ou moins élargies au bout ; Sarses de la même paire simples ou légèrement dilatés chez les mâles ; jeurs articles 2-3 munis dans ce cas en dessous d'une double rangée de iquammules. — Corps déprimé ou très-peu convexe , glabre et luisant. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, 1845-1846, p. 42. — exarata, aniabïlis, spiiria, atrata, intermedia, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 109. — Galinieri, Ferretti, Reichc ia Galin. Yoy. en Abyssin. Ent. p. 259. (1) A. tabida^ Fab. Dej. — rugosopunctata,, Thunb., Leq., Gory. — oxygona, Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 475. — Microlestia spinipennis, Chaud, ibid. 1850, 11° 1, p. 46. (2) M. Perroud a écrit Atractonotus; j'ai changé la désinence de ce nom pour le mettre en liarmonie avec ceux des autres genres de la tribu. — Syn. Netro- BERA, De Chaud. Bull. Mosc. 1850, n» 1, p. 40. (3) Anthia formicaria, Erichs. Arch. 1843, I, p. 214; d'Angola, — Atr, MulmnU,V^ïxm^, loc. cit.; de K«it«il. MÔRIONIDES. ftl Ce groupe est encore de ceux que Dejean avait placés parmi les Scaritides, quoique ses espèces s'en éloignent beaucoup par \euT faciès, et qu'elles n'aient ni les jambes antérieures palmées extérieurement, ni même, à proprement parier, l'arrière-corps pédoncule à sa base. Quel- ques-unes (Campylocnemis, Morio) ressemblent beaucoup, au premier aspect, à certaines Feuoma, et ne s'en distinguent même essentielle- ment que par la moindre dilatation des tarses antérieurs chez les mâles, et leurs antennes submoniliformes. D'autres (Catapiesis, Homalo- MORPHA, etc.) sont de véritables Troncatipennes par la forme de leurs élytres. Presque toutes ont des rapports réels avec les Ozénides par leurs antennes. Malgré ces analogies, ces insectes doivent à leur forme déprimée, à leurs téguments lisses et luisants, enfin à leur couleur noire, brune ou jaunâtre et toujours uniforme, un faciès spécial qui les fait re- connaître sans peine. Je les place immédiatement avant les Scaritides à cause de la dilatation de leurs jambes antérieures qui semble annoncer l'élargissement considérable que ces organes vont prendre dans cette dernière tribu. Les Morionides sont au moins de moyenne taille et ne paraissent pas être des insectes véritablement fouisseurs. Leurs espèces, sans être bien nombreuses, sont disséminées dans la plupart des régions chaudes du globe. Deux ont été découvertes récemment dans les parties australes et orientales de l'Europe. Les genres qui suivent passent presque insensiblement de l'un à l'autre, et, pour les caractériser, il faut tenir compte de la disposition des stries des élytres. Le tableau suivant aidera à les dure recoimaître. 1. Tête munie d'un col en arrière, avec une orbite prononcée derrière les yeux. Stries des élytres entières. a Elytres tronquées postérieurement : Physocrotaphus. a a — entières : Campylocnemis, Morio, Plafynodes, Psydrus. IL Tête sans col en arrière. b Elytres entières. Leurs stries complètes : Haplochile, Melisodera. — en partie effacées : Hemifeles. bb Elytres tronquées en arrière. Leurs stries incomplètes: Catapiesis, Homalomorpha . — entières : Geta. PHYSOCROTAPHUS. ParrY, Trans. of fhe ent Soc. V, p. 180. M. Parry n'a pas exposé d'une manière précise les caractères de ce genre, et l'a comparé au genre Hellcodes de M. Westwood, dont il a le faciès et qui appartient à la tribu des Helluonides, comme on l'a vu 182 CARABIQCES. plus haut. Mais sa languette est tout-à-fait différente, et par cet organe comme par ses autres caractères, il me paraît rentrer dans celle-ci, el non pas se rapprocher des Cymindis, comme le dit M. Parry. Voici les caractères qu'on peut lui assigner provisoirement : Menton muni d'une dent médiane aipuë et bifide. — Languette courte, tronquée en avant ; ses paraglosses bien distinctes. — Dernier article des palpes labiaux grossissant peu à peu et tronqué ; celui des maxil- laires graduellement renflé et arrondi au bout. — Mandibules saillantes, aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre presque carré, échancré, avec ses angles antérieurs non arrondis. — Tête assez grande, munie d'un col distinct en arrière , ayant entre les yeux deux dépressions ovales. — Antennes grêles, médiocres; leurs articles cylindriques, le l""" plus long el plus gros que les autres. — Prothorax transversal, forte- ment cordiforme. — Elytres subparallèlcs , tronquées au bout, sillon- nées; les sillons entiers, — Pattes médiocres ; tarses simples, à articles triangulaires, ciliés en dessous. — Corps déprimé. Le faciès est p!us voisin de celui des Helluonides que de celui des MoRio, et ce genre peut être considéré comme rattachant l'un à l'autre les deux groupes. 11 ne contient qu'une espèce de Ceylan que M. Parry nomme P. ceylonicus ; elle est de taille moyenne et d'un noir brillant. CAMPYLOCNEMIS. Westw. Arcan. etit. ï, pi. 23 (1). Menton profondément échancré, muni d'une forte et courte dent médiane bifide ; ses lobes latéraux arrondis au bout. — Languette dé- passant ces derniers, légèrement échancrée en cœur antérieurement; ses paraglosses très-grêles, pas plus longues qu'elle et libres dans toute leur longueur. — Dernier article des palpes maxillaires un peu ova- laire ; celui des labiaux plus long, légèrement arqué, grossissant peu à peu; tous tronqués au bout. — Mandibules médiocres, robustes, élargies et pluridentées au côté interne à leur base , arquées dans le reste de leur longueur. — Labre transversal, assez fortement et an- gulairement échancré. — Tête carrée , munie d'un cou brusquement formé en arrière des yeux , ceux-ci surmontés d'une carène longitu- dinale; épistome échancré en demi-cercle. — Antennes plus courtes que le prothorax; leur l^r article gros, en massue arquée, 2-3 ob- coniques et égaux ; les six suivants courts, subcylindriques , un peu comprimés ; le dernier de même forme, plus long. — Prolhorax aussi (1) Syn. ScARiTES, Schreb. Trans. of tlie Linn. Soc. VI, p. 206. — Heteros- CELis, Boisd. Faune ent. de l'Océanie, I, p. 25 ; nom déjà employé par Lalreille pour un-genre d'Hémiptères. — Hyperion, Do Casteln. Et. ent. p. 73; nom trop voisin de celui d'HïPH^CREON proposé par M. Mac-Leay (Anmil. Jav. p. 22) pour un genre de la famille actuelle. morionides. 183 long que large, cordiforme, légèrement échancré en avant, fortement sillonné sur le disque et impressionné près des angles postérieurs. — Elytres allongées, parallèles, peu convexes, sinuées au bout, fortement sillonnées; les stries entières. — Pattes médiocres, très-robustes; jambes antérieures fortement et obliquement prolongées en dedans au dessous de leur échancrure ; tarses de la même paire simples, en triangle ren- versé; cuisses postérieures plus fortes que les autres, dépassant un pea les élytres ; jambes de la mêiiie paire arquées. — Corps très-allongé, parallèle. L'espèce unique (l) qui compose ce genre est très-voisine des Morio qui suivent, mais d'une taille gigante-sque. C'est un insecte originaire de l'Australie, de près de 2 pouces 1^2 de long et en entier d'un noir brillant. Il est extrêmement rare dans les collections , quoique connu depuis longtemps. MORIO. Latr. Regn. anim. éd. I^ 111, p. 189. Les caractères distinctifs de ce genre et du précédent se réduisent à ceux qui suivent : Languette un peu évasée à son sommet et largement échancrée. — Dernier article des palpes ovalaire. — Labre plus fortement échancré en triangle. — Articles 5-10 des antennes carres, légèrement trans- versaux et émoussés aux angles. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs un peu dilatés chez les mâles; le P^ plus ou moins prolongé à son angle antérieur interne, glabre en dessous; les deux suivants garnis d'écaillés disposées sur deux rangées longitudinales ; cuisses pos- térieures pas beaucoup plus fortes que les autres, n'atteignant pas le sommet des élytres ; jambes de la même paire droites. La forme générale du corps, les impressions de la tête et du pro- thorax, les stries des élytres, la couleur générale qui est conslamment d'un noir plus ou moins brillant, tout le reste, en un mot, ne diffère en rien d'essentiel de ce qui existe chez IcsCampylocnemis; mais les Morio ne peuvent se comparer à ce dernier genre sous le rapport de la gran- deur. Ce sont des insectes de taille moyenne ou un peu au-dessus. La plupart de leurs espèces habitent l'Amérique, à partir des Etats-Unis jusque dans le sud du Brésil. L'Afrique et les Indes orientales en pos- sèdent quelques-unes ; et récemment on en a découvert deux sur les confins de l'Europe et de l'Asie. Le nombre total de celles qu'on connaît aujourd'hui s'élève à neuf (2). (1) Scar. Schrœteri, Schreb. loc. cit. pi. 21, f. 10; figure passable, mais bien inférieure à celle donnée par M. Westwood dans ses Arcana ent. pi. 23, ï.iab. (2) Aux cinq esp. du Specics de Dejean, aj. : Esp. américaines : M. œqmto- 184 CABABIQOEJI. PLATYNODES; Westtv. Trans. of ihe eut. Soc. IV, p. 278. Menton lar^e, fortement échancrô , muni d'une dent médiane bifide; ses lobes latéraux srrands, arrondis en dehors. — Languette petite, élroite, arrondie au bout, carénée sur sa face externe (il. ' — Palpes courts ; le dernier article dos labiaux un peu ovalaire ; celui des maxil- laires filiforme. — Mandibules saillantes, largement et obtusément dentées au côté interne, très-aiguës au bout. — Labre carré, fortement échancré, avec ses angles arrondis. — Tête grande, presque carrée, plane, munie d'un col en arrière et d'un gros renflement en arrière de chaque œil. — Antennes assez courtes ; leurs articles terminaux com- primés, veloutés, avec un petit trait lisse sur chacun d'eux. — Prothorax transversal, plus large que la tête, fortement cordiforme. — Elytres parallèles, planes, étroitement marginées, finement sillonnées; les sil- lons entiers. — Pattes médiocres; tarses antérieurs non dilatés; chacun de leurs articles muni en dessous d'une double rangée de cils. — Corps large et déprimé. Ce genre voisin des Mowto en diffère par un assez grand nombre de caractères, surtout par la languette et la tête plus fortement rétrécie en arrière. Il ne se compose que d'une grande espèce (H. Weslermnnni Westw.) de la côte de Guinée, longue d'un pouce et d'un noir brillant comme les Mobio. PSYDRUS. .T. Le Conte, Ann. ofthe Lyc. of New-York, H, p. 153. Je ne connais pas ce genre et ne puis que reproduire les caractères que lui assigne son auteur : Menton grand, concave, profondément échancré, sans dent. — Palpes labiaux courts ; leur dernier article un peu plus long et plus gros que rius, Reiche, Rev. zool. 1842, p. 377. — Laferfei, Guérin, ibid. 1844, p. 254. — cordahiSj Cliaud. Rnll. Mosc. 1837, n" 3, p. 43 (monilicornis?) — trogosi- ioides, Chaud, ibid. 1852, p. 81. — Esp. africaines : M. paraUelus, Klnp. Insekt. V. Madao;. p. 40. — quineensis, ImhofP, Verh. d. nat. Gesells. in Rasel, VI, p. 166 [senegolensis Dej. Cat.) — anfhrarinus, Rohem. Ins. Caffrar. I, p. 122. — Esp. asiatiques : M. colchidicKS, Cliaud. Bull. Mosc. 1844, p. 437. — cauca- siens, Mntsch. ibid. 1845. p. 12 (colchidicus Chaud.). — ohJmp^cus,L.l^ed- tenb. in Russep:. Reise^ II, p. 980. Tab. A, f. 4. — Esp. des îles Philippines : M. liizonkus, Chaud. Bull. Mosc. 1852, n" t, p. 81. (1) M. Westwood ne parle pas des paraglosses; d'après la figure (pi. 21, f. 1 Ac, loc. cit.) qu'il a donnée de la languette, ces organes n'existeraient pas, caractère qui établit entre le genre et les Helluonides une analogie réelle, en supposant qu'il soit exact. MORfbxrDES. 18S les autres, tronqué au bout; les maxillaires à pénultième ariicle du double plus court que les autres, le dernier tronqué. — Mandibules très-aiguës. — Labre court, légèrement échancré. — Tète large, trian- gulaire, rétrécie en arrière des yeux. — Ceux-ci arrondis, saillants. — Antennes grossissant un peu à leur extrémité, à l^r article allongé, 3e un peu plus long que les suivants, dernier plus grand et ova'c ; les autres moniliformes, égaux. — Prothorax subcordiforme, arrondi sur les côtés, rétréci à sa base, avec ses angles postérieurs droits et aigus. — Elytres plus larges que le prolhorax, planes, non sinuées ni tronquées au bout. — Pattes médiocres: tarses assez larges, les, antérieurs à articles triangulaires, le pénultième petit; crochets des tarses simples; trochanters postérieurs larges, tronqués au bout. D'après ces caractères, il est manifeste que ce genre appartient à la tribu actuelle. M. J. Le Conte l'a établi sur un petit insecte d'environ 3 lignes 1/2 de long, découvert par lui sur les bords du lac Supérieur, et qu'il nomme P. picexis. HAPLOCHILE. J. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 204 (1). Menton subtransversal, assez profondément échancré, sans dent mé- diane. — Palpes courts, grêles : leur dernier article légèrement ovalaire et obtus au bout. — Mandibules courtes, robustes, largement canali- culées au côté externe, arquées seulement au bout et aiguës. — Labre fortement transversal, à peine échancré en avant. — Tête brièvement triangulaire, carénée de chaque côté, sans col en arrière, mais présentant un léger sillon circulaire en arrière des yeux. — Antennes médiocres, grossissant faiblement à leur extrémité, à article 1 gros, 2 aussi long que 4 et de moitié plus court que 3, 5-10 globuleux, perfoliés, 11 plus grand, ovalaire et acuminé au bout. — Prothorax légèrement cordi- fbrme , finement rebordé latéralement avec ses angles postérieurs re- levés. — Elytres allongées, parallèles, déprimées sur le disque seule- ment, ponctuées en stries entières. — Pattes courtes; les trois premiers articles dos tarses antérieurs faiblement dilatés, triangulaires, un peu villeux en dessous. Ce genre est établi sur un petit insecte des Etals- Unis, que Dejean avait placé avec quelque doute parmi les Morio, sous le nom de M. pyg- inœus, et qui s'écarte en etîel beaucoup de ce genre par ses caractères et même par son facics. Selon M. J. Le Conte, i! se trouve dans l'Ala- bama, mais il y est rare; j'en dois un exemplaire à la bienveillance de ce savant entomologiste. (1) Syn.' Aplochu-e, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 36. C'est dans cet ouvrage que M. J. Le Conte a donné les caractères du genre. 186 CARABI^VES. MELISODERA. Westw. Mng. d. Zool. Ins. 1835, pi. 132. Sous ce nom, M. Westwood a publié un genre dont il n'a pas donné les caractères, mais dont il a figuré le type avec des détails suffisants pour qu'on puisse lui assigner une formule générique et déterminer sa place, qui me paraît être ici. D'après ces figures, les caractères de celte coupe seraient les suivants : Menton c(xjrt, médiocrement échancré, muni d'une dent médiane simple ; ses lobes latéraux aigus. — Languette grande, tronquée au bout ; ses paraglosses linéaires, libres, plus longues qu'elle. — Mandi- bules courtes, larges, arquées et aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre transversal, légèrement échancré. — Tête médiocre, non ré- trécie en arrière, avec une carène longitudinale sur chaque œil et une fossette sur le front. — Antennes courtes, robustes, à ler article gros, allongé, 2e obconique, 3" presque aussi long que le \^^, obconique ; les suivants moniliformes. — Prothofax transversal, cordiforme, faible- ment échancré en demi-cercle en avant; ses angles distincts; un sillon longitudinal bien marqué sur le disque. — Elytres parallèles, entières et arrondies au bout; leurs stries entières. — PatteS robustes; jambes antérieures élargies au bout; tarses à articles triangulaires, peu dilatés. M. Westwood nomme cet insecte Hi. picipennis; il est de taille moyenne et originaire de rAaslralle. HEMITELES. Brullé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 44. Je ne connais pas ce genre; mais les caractères que lui assigne M. Brullé, quoique incomplets, montrent qu'il est très-distinct égale- ment. Ils peuvent se formuler ainsi : Menton muni d'une dent simple et obtuse. — Palpes filiformes. — Labre transversal, à peine échancré. — Tête ayant entre les yeux deux impres- sions assez fortes. — Antennes grèies, à articles cylindriques et un peu amincis à la hase. — Prolhorax transversal; ses angles postérieurs aigus, les atitérieurs arrondis; un fin sillon longitudinal sur le disque; une ligne transversale près du bord antérieur et deux impressions voi- sines de la base très-marquées. — Elytres ovales, un peu convexes; leurs stries lisses, bien marquées; les internes effacées à la base à partir de la cinquième. — Tarses semblables chez les deux sexes, à articles triangulaires; ceux des nsàles garnis eu dessous de deux rangées de squammules. On n'eu connaît qu'une espèce {U. ?A]yAUÉlD£â. âOSi TRIBU XXIIL PANAGÉIDES. Languette entièrement soudée à ses paraglosses ou à peine libre au bout. — Palpes maxillaires notablement plus longs que les labiaux; leur 2" article très-grand et arqué ; le dernier de tous le plus souvent sécuriforme. — Tèle petite, rétrécie en arrière des yeux. — Ceux-ci médiocres ou assez gros, très-saillanls. — Tarses antérieurs tantôt simples dans les deux sexes, tantôt ayant leurs deux ou trois premiers articles dilatés, carrés, et garnis de brosses de poils en dessous chez les mâles. — Corps presque toujours pubescent et fortement ponctué. Les espèces de ce groupe, en outre des caractères qui précèdent, se reconnaissent, pour la plupart, au premier coup-d'œil, à leur (actes par- ticulier. Presque toutes, en effet, sont remarquables soit par l'élégance de leurs formes, soit par les couleurs dont elles sont ornées, et un certain nombre par leur taille assez grande. Je viens d'indiquer les analogies de ces insectes avec les Cychrides, les Paraborides et les Chlénides. En réalité , l'absence d'un rétrécissement ou col à la partie postérieure de la tête est le caractère le plus apparent qui les distingue de ces der- niers. Si, par exemple, les Loricera étaient privées de ce col, elles devraient être reportées parmi les Chlénides dont elles se rapprochent par leurs habitudes semi-aquatiques , tandis que les autres Panagéides vivent loin des eaux. L 1" article des antennes beaucoup plus court que les trois suivants réunig. A Téguments glabres et lisses : Brachygnathus . B — pubescents et ponctués. a Dernier article des palpes sécuriforme. b 4« article des tarses non bilobé. Tarses antérieurs simples dans les deux sexes 2 CraspedophoruS. Leurs trois premiers articles dilatés chez les mâles : Panagœus, bb 4e article des tarses bilobé : Euschizomerus. a a Dernier article des palpes renflé, acuminé au bout : Coptia. aaa • maxillaires subovalaire; celui des labiaux sécuriforme : Geobius. 11. 1er article des antennes aussi long que les trois suivants réunis : Loricera, Coléoplères, Tome I, 14 210 CARABIQCES. BRACHYGNATHUS. Peuty, Del. an. arttc. Brasil. p. 6 (1) . Menton assez fortement cchancré, muni d'une dent médiane simple, égalant presque ses lobes latéraux. — Languette arrondie en avant; ses paraglosses filiformes. — Dernier article des palpes en fer de hache coupé très-obliquement au côté externe, aigu à son sommet. — Man- dibules courtes, concaves en dessous, denticulées au côté interne, aiguës à leur extrémité. — Labre petit, fortement transversal, légèrement arrondi en, avant. — Antennes de la longueur environ de la moitié du corps, un peu comprimées à partir du 5'" article; le i^^ médiocre, un peu renllé. — Yeux saillants. — ïcte petite, fortement rétrécic en arrière. — Prolhorax de forme variable. — Elylrcs globoso-ovales, fortement sillonnées. — Tarses antérieurs simples dans les deux sexes. — Arceaux inférieurs de l'abdomen épais et convexes. Ce genre comprend, quelqnes magnifiques espèces dont les couleurs ainsi que le faciès, sont pareils à ceux des Svu.'ekodeihjs, et qui me paraissent représenter non-seulement ce genre, mais celui des Scaphi- woxus, dans l'Amérique méridionale, leur patrie. On en connaît aujour- d'hui six espèces, toutes fort rares dans les collections et originaires du Brésil intérieur et régions voisines. D'après la forme de leur pro- thorax, on peut les partager en deux sections : Les unes, qui sont les analogues des Sph.ekoderus, ont cet organe plus ou moins ovalaire et sillonné en dessus , avec ses bords latéraux non relevés et ses angles postérieurs nullement prolongés ("2). Les autres ont un prothorax très-voisin de celui des Sdaphinotus, c'est-à-dire relevé sur les côtés , par suite plus ou moins concave sur le disque, avec les angles postérieurs saillants (5). CRASPEDOPHORLS. HoPE, The Coleopt. Man. II, p. 165 (i). Menton transversal, assez fortement échancré, muni d'une dent mé- diane large cl plus ou moins courte, légèrement bifide ou simple ; ses (1) Syn. Panaceus, Latr. Règne auim. éd. 2, IV, p. 407. — Eurysoma, Dcj. Species V, p. 594. (2) B. festivusj Dej. Species V, p. bd6. — mttHcuSj Perty, loc. cit. p. 7, pi. 2, f. 1. {nitidipenniSj, Dej. loc. cit. p. 597.) — intermedms , Perty, loc. cit. p. 8. (3) B, fidgidipennis, Guérin, Ipon, d. Règn. anim. 1ns. pi. 6, f, 14. (oxy- gonus, Perty, loc. cit. p. 1, pi. 2, f. 3, et Eur. fidgklum, Dej. Species V, p. 595.) — minutus, Perty, loc. cit. p. 7. — jpyropterus_, Brullé in d'Orb. Voy. Ins. p. 34, pi. 3, f. 5. (4) Syn. EuDEMA^ Casteln. Hist. nat. d. Coleopt. l, p. 137; nom antérieur à PANÂGÉIDES. 21t lobes latéraux fortement arrondis en dehors. — Languette arrondie en avant, adhérente à ses paraglosses ; celles-ci pas plus longues qu'elle. — Palpes robustes; leur dernier article tantôt très-fortement sécuri- forme et coupé obliquement au côté interne , tantôt triangulaire. — Mandibules courtes, larges, peu aiguës au bout. — Labre transversal, légèrement échancré. — Antennes plus ou moins longues, filiformes ou un peu atténuées en dehors, à l^"" article gros, 2" court, 3" au moins de moitié plus long que lui, les suivants subégaux. — Prolhorax de forme variable. — Elytrcs ovales ou oblongues, arrondies aux épaules, sillonnées. — Pattes médiocrement robustes; tarses antérieurs simples dans les deux sexes; leur 1er article plus long que les deux suivants réunis ; ceux-ci en triangle renversé. — Arceaux inférieurs de l'abdo- men minces et plats. M. Hope a séparé ce genre des Panag.eus, en lui donnant pour type le P. rcllexus Fab. , et pour unique caractère, la forme rétrécie en arrière du prothorax, particularité sans importance réelle. Ces insectes ne se distinguent du genre en question, que par la simplicité des tarses anté- rieurs chez les mâles et leur labre légèrement échancré. Le prothorax peut à peine servir à les diviser en groupes, attendu qu'entre les di- verses formes qu'il affecte, il existe des passages. Comme les Panag^eus d'Europe, ces insectes sont noirs, avec des taches ou des bandes d'un beau Jaune sur les élytres, La moitié de leurs espèces environ sont de (aille plus ou moins grande ; les autres ressem- blent, sous ce rapport, aux espèces européennes. Les premiers ont, en géiiéral, le dernier article des palpes plus sécuriforme, et le 3e article des antennes plus long que les secondes. Le genre est jusqu'ici propre à l'Afrique, aux Indes orientales et à l'Australie (i). celui adopté dans le texte, mais dont on ne pourrait changer la désinence ferai nine, sans lui donner un sens presque absurde. — Epicosmus, Cliaud. Bull. Mosc. 1844, p. 512, note. — Isotarsus, Laferté, loc. cit. p. 217. — Cychrus, Fab. - ; Panaceus, Latr. Dej. ■ (1) Il faut y rapporter les espèces étrangères à TEuropc et aux Etats-Unis, que Dejean a décrites au nombre de dix. Aj. : Esp. africaines: P. regalis, Gory, Aan. d. 1., Soc. ent.. Il, p. 213. — ver&utuSj Leprieurii, Casteki. Et. eut. p. 154 et 155. — Scwageij, Raddoni, Soyersii, Klugiij tropicus, Erichsonii,. Strachani, grossus^ Hope, Ann. of nat. Hist. X, p. 93. — grandis {grossus,. Hope), scubricoUiSj, Imli. Verhandl. d. nat. Gesellsch. in Basel, V, p. 166. — pretiosuSj, Ghaud. Bull. Mosc. 1837, n» 7, p. 19. — Ep. tetrastigma. Chaud, ibid. 1850, n" 2, p. 417. — impidus^ ornatus, '^oh^m. Ins. Caffrar. I, p. 124. — Is.eximiuSj sinuaticolUs,purvicollis, Leprieurii^ selenoderus, obscur icornis, Wcstermanni, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p. 392. — stenocephalus, Reiche in Galin. Yoy. en Abyssin. Ent. p. 263. — Isot. eximiuSj Sommer, Ann. d. 1. Soc. ent. 2® série, X, p. 65-i. — Esp. indiennes : P.. cereus, Mac- Leay, Annul. Jav. p. 12. — gmiculatus, chalcocephalus, Wiedem. Zool. Mag, 212 GA&ABIQCËS. PANAGiEUS. Latr. Hist. nat. d. Ins. VIII, p. 2913 Labre entier ou très-faiblemeint échancré. — Les deux premiers ar- ticles des tarses antérieurs des mâles dilatés tantôt assez fortement, tantôt médiocrement; le l^"" triangulaire, le 2° en carré transversal, arrondi aux angles. — Les autres caractères comme chez les Craspe- DOPHOBTIS. Ainsi caractérisé, ce genre ne comprend plus que quelques petites espèces propres à l'Europe, aux régions voisines de l'Asie, à l'Améri- que du Nord et à celle du Sud (i). Toutefois, il n'est pas encore certain que quelques Craspedophorus de même taille, ne doivent pas en faire partie, ainsi que je viens de le dire. Les Panag^ecs européens se trouvent principalement dans les bois sablonneux, sous les pierres et les arbres renversés. Selon Dejean, l'une d'elles (P. ^-puslulatus) exhale une odeur très-forte, différente de celle des autres Carabiques, et qui se rapprocherait de celle de la Diaperis Boleti. EUSCHIZOMERUS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1850, n» 2, p. 413. Mêmes caractères que les Panag^eus, sauf les différences suivantes : Echancrure du menton simple, droite, peu profonde. — Labre échan- cré en arc de cercle et déprimé vers le bord antérieur. — Antennes plus longues et plus fortes. — Palpes plus allongés ; leur dernier article moins sécuriforme. — Pattes plus fortes ; tarses plus gros, couverts de poils serrés formant une brosse en dessous; le 1er article allongé, un peu rétréci à sa base ; les deux suivants plus courts, légèrement cordiformes; II, p. 56. — chlorocephalus^ Kollar, Ann. d. Wien. Mus. I-, p. 335. — irans- versalis, bifasciatus , Casteln. Et. ent. p. 154. — Esp. de fAustralie : Ep. australasiœ, Cliaud. Bull. Mosc. 1850^ n" 2, p. 419. Il n'est pas encore parfaitement certain que toutes ces espèces, surtout celles de petite taille, ne soient pas des Panag^us; seulement, le contraire est pro- bable^ tous les individus examinés jusqu'ici ayant les tarses simples, à ma con- naissance du moins. (1) L'Europe en possède deux espèces: P. crux major et qiiadripustulafus ; le trimaculatus Dej. et Velongatus De Chaudoir (Bull. Mosc. 1842, p. 816) ne isont que des variétés du premier. — Pour celles de l'Amérique du Nord, au fasciatus, Say, décrit par Dejean, aj. : P. crucigerus, Say, Trans. of the Amer. Phil. Soc. 11^ p. 69 (P. lapidariuSj Chevrol. inéd.). — Esp. mexicaines : P. qua- drisignatus, Chevrol. Coléopt. du Mex. Cent. I, fasc. 8, n» 187. — mexica- nus, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. tiège, U, p, 401. — Esp. brésilienne ; p. vicinus, Gory, Ann. d. 1. Soc. eût, II, p. ;il4. f>AVA6ÉlDE$. 213 Ceux des tarses antérieurs plus larges que ceux des tarses postérieurs ; ces derniers plus longs que larges ; le 4^ profondément bilobé, un peu plus large et beaucoup plus long que le précédent ; les lobes assez étroits, plus longs que la partie non fendue de l'article. A ces caractères, empruntés littéralement à M: De Chaudoir, il faut ajouter que le prolhorax est rétréci à sa base et que ses angles anté- rieurs à la partie rétrécie, se prolongent postérieurement en une épine cylindrique. Ce que le genre offre de plus remarquable, c'est la struc- ture de ses tarses, qui ne sont nullement ceux d'un Patellimane. Il ne comprend qu'une espèce (E. Buquelii) de taille assez petite et origi' ginaire de la côte de Guinée (i). COPTIA. Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 433. Labre très-court, échancré antérieurement. — Dernier article des palpes renflé, brièvement ovalaire, tronqué obliquement et très-aigu à son extrémité ; celui des labiaux plus gros que celui des maxillaires. — Prolhorax arrondi en avant, brusquement rétréci à sa base, bi-épineux de chaque côté avant ce rétrécissement. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles; le !«■■ en triangle renversé, les deux autres en carré transversal. M. Brullé a établi ce genre sur une espèce de l'Amérique du Sud, qui a complètement la taille et le faciès des Panag^us d'Europe, mais qui en diffère par les caractères qui précèdent. Depuis, on en a décrit deux autres du même continent. Ces insectes n'ont plus sur les élytres les taches jaunes des genres précédents, ils sont simplement noirs ou bruns, mais du reste, ponctués et pubescents comme les espèces des genres en question (2). GEOBIUS. Dej. Spedes V, p. 604 (3). Menton légèrement échancré, muni d'une dent médiane simple, éga- lant presque ses lobes latéraux. — Palpes maxillaires très-saillants ; leur dernier article très-allongé, faiblement ovalaire, presque terminé (1) Le Panagœus denticolUs, Kollar (Ann. d. Wiener Mus. 1, p. 334, Tab. 31, f. 2), dont la patrie est inconnne^, mais qui est sans doute africain, appartient très-probablement à ce genre. (2) Panagœus armatus, Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent. L P- 391. —P. qun- dridentatus, Kollar, Ann. d. Wien. Mus. I, p. 335, Tab. 31, f. 3 {armatus?), — Coftia brunnea, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 402. (3) Syn. Philogeus, Blanch, Hist. d. Ins. I, p. 355, 214 CARABIQDES. en pointe ; celui des labiaux plus court, très-sécuriforrae, un peu coupé obliquement à son extrémité. — Mandibules courtes, aiguës. — Labre étroit, presque carré. — Tête non rétrécie en arrière, en triangle assez allongé. — Antennes filiformes, un peu plus longues que la moitié du corps. — Prothorax beaucoup plus large que la tête, aussi long que large, arrondi sur les côtés, rétréci en arrière et assez convexe. — Elytres allongées, parallèles, assez convexes. — Pattes assez fortes ; tarses inconnus chez les mâles. Ce genre a été fondé par Dejean, sur un insecte rapporté par moi autrefois de Buenos-Ayres, et à qui la ponctuation de la surface supé- rieure de son corps, et les poils dont ce dernier est revêtu, donnent, en même temps que la forme générale, beaucoup de ressemblance avec les Panag^ecs, mais dont les caractères génériques sont très-différents. Le dernier article de ses palpes labiaux a seul conservé la forme ca- ractéristique, qu'il affecte dans cette tribu. Ces modifications annoncent que ce genre doit être placé sur les limites de celle-ci. L'unique espèce qui le constitue a reçu de Dejéan le hom de G. pubescens. LORICERA. Latr. Hist. nat. d. Ins. VIII, p. 273. Menton assez fortement échancré, muni d'une dent médiane simple et obtuse. — Languette saillante, étroite, tronquée de chaque côté et à peine libre au bout; ses paraglosses pas plus longues qu'elle. — Mâ- choires dentées et hérissées de longs poils sur leur bord externe. — Palpes grêles ; leur dernier article légèrement ovalaire et obtus au bout; le pénultième des labiaux très-long. — Mandibules courtes, for- tement dilatées , arrondies et tranchantes en dehors, très-aiguës au bout, pluridentées à leur base en dedans. — Labre très-court et ar- rondi en avant. — Yeux gros et tressaillants. — Antennes robustes, un peu plus courtes que la moitié du corps ; leur l^"" article gros et très- allongé, hérissé ainsi que les six suivanis, de longs poils en dessous. — Têle munie en arrière d'un col très-prononcé et brusquement formé, brièvement trigone en avant. — Prothorax peu convexe, trans- versal et cordiforme. — Elytres presque planes, assez allongées. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles; le l«r triangulaire, les deux suivants en carré arrondi aux angles. — Corps glabre. Les espèces de ce genre s'éloignent considérablement par leur faciès général des autres espèces de cette tribu ; mais on ne peut guère les placer ailleurs, quoique, à vrai dire, elles y figurent assez mal. Ce sont des insectes de petite taille qui se trouvent aux bords des eaux stagnantes, principalement dans les bois. L'unique espèce d'Europe {L. pilicornis) CnLÉNIDES. 215 est assez commune partout, et a été pendant longtemps sans congé- nères; mais on en a découvert quelques autres dans le nord de l'Amé- rique et en Sibérie (i). TRIBU XXIV. CIILÈNIDES. Languette libre à son extrémité. — Dernier article des palpes de forme variable. — Tête sans col distinct en arrière. — Yeux assez gros, ' plus ou moins saillants. — Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles toujours dilates. — Corps pubescent ou glabre. Cette tribu se distingue essentiellement de la précédente par la tête dépourvue de col en arrière, comme je l'ai dit plus haut, et la structure de la languette ; la forme des mandibules et de la tête ne permet pas de la confondre avec celle des Licinides. Elle est beaucoup plus riche en espèces que l'une et l'autre, et, avant le travail de M. De Laferté- Séneclerre sur les iPalellimanes, elle ne se composait que d'un petit nombre de genres. J'ai adopté la plupart de ceux qu'a établis ce savant entomologiste, bien que ceux détachés des CntiENius de Bonelli soient, du moins en partie, établis sur des caractères bien légers et parfois sujets à discussion (2). Mais il m'a été impossible d'en faire autant pour son groupe des Ooditcs, qui ne m'a pas semblé avoir une valeur suf- fisante pour être séparé de celui-ci (3). Les Chlénides ont tous le menton médiocrement échancré, et, sauf un seul genre (Atkaîsus), pourvu d'une dent médiane qui varie beau- coup; les lobes latéraux de cet organe sont assez faiblenient arrondis en dehors et peu aigus à leur extrémité. Leur système de coloration a de l'analogie avec celui des Panagéides en ce sens que lorsqu'il existe (1) Esp. de Sibérie : L. seticornis, Motscli. Ins. d. Sibérie, p. 141. — Esp. de l'Amer. duNord : L. semipiincfataj, decémpunctàta^Eschsch. ZooK Atlas V,p. 25. — foveatcij, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-Yoric, V, p. 180. Ces trois espèces sont de Californie. La L. pilicornis d'Europe se trouve aussi aux Etats-Unis. (2) La forme réelle de la dent du menton, qui joue un grand rôle dans cette classiûcation, est souvent d'une vérification difficile et laisse l'observateur dans le doute. Si l'on n'en tenait pas compte, ce qui vaudrait peut-être mieux, il y aurait lieu de supprimer une partie des genres en question. La forme égale- ment du dernier article des palpes est, dans certains cas, un caractère plutôt sexuel que générique. (.'}) Tout bien examiné, je ne trouve, pour distinguer les Ooditcs des Çiilé- nides proprement dits, que le caractère suivant : chez les premiers, le protliorax recouvre. légèrement la base des élytres, et n'est jamais réiréci près de ses angles postérieurs; chez les seconds, il est plus ou moins lâchement appliqué contre la base de ces organes, et il est très-rare^qu'il ne soit pas rétréci^^eu arrière. Ô16 ÉABABIQTJES. un dessin, il consiste toujours en taches ou bandes jaunes ; seulement la couleur du fond n'est pas noire, mais presque constamment verte. Beaucoup également sont ponctués et pubescents, mais d'une autre façon que les Panagéides, les poils étant courts, non redressés, et plus ou moins caduques. Sous le rapport de la forme générale, le plus grand nombre des espèces ressemblent aux Féronides. Ces insectes sont très-homogènes au point de vue des habitudes; tous, sans en excepter les espèces exotiques, paraissent rechercher les lieux humides; les espèces européennes se trouvent souvent réunies en so- ciété aux bords des eaux. I. Prothorax de forme variable, n'empiétant pas sur la base des élytres, pres*^ que toujours rétréci près de ses angles postérieurs. Corps très-souvent pubescent. A Dernier article des palpes ovoïde, sauf celui des labiaux, qui est sécuriforme chez les mâles : Dercylus. B Dernier article des palpes maxillaires subcylindrique, celui des labiaux sé- curiforme ou triangulaire : Hssauchenius, Aleptocerus. C Dernier article de tous les palpes sécuriforme ou manifestement triangulaire. a 3e article des antennes pas plus long que les suivants : Vertagus^ Ocybatus. ao 3* article des antennes plus long que les suivants. b Articles des antennes non renflés ou noueux à leur extrémité. c Antennes robustes ; leurs articles fortement comprimés à partir du 4«. Dent médiane du menton bifide : Homalolachnus, Rhizotrachelus. simple : Diaphoropsophus, £acus. ec Antennes filiformes ou subsétacées, en général grêles. Labre profondément échancré : Dibolochilus. — à peine — Epomis. & 6 Articles des antennes noueux au bout : Asporînus. D Dernier article des palpes grêle à sa base, renflé en poire au bout : Rho- palopalpus. E Dernier article des palpes subcylindrique ou bien légèrement triangulaire, fortement tronqué au bout. d Une dent médiane au menton. Cette dent bifide : Chlœnius. simple ; Amblygenius, Hololeius, Eccoptomenus. âd Menton sans dent médiane : Atranus. II. Prothorax empiétant un peu sur la base des élytres, jamais rétréci en arrière. Dent médiane du menton toujours simple. Corps toujours glabre. e Dernier article des palpes brièvement ovoïde : Hoplolenus. e e — — . très-légèrement ovalaire ou subcylindrique. CHLÉNIDES. 217 f MAchoires et mandibules très-longues^ étroites; les premières den- tées en scie au côté interne : Prionognathus. ff Les mêmes de longueur et de forme normales. Prosternum non prolongé en arrière : Oodes. — prolongé postérieurement en une épine aiguë : LonchO' stemus, DERGYLUS. De Casteln. Ann. d. l. Soc. ent. 1, p. 392. Dent médiane du menton légèrement bifide. — Dernier article des palpes labiaux assez fortement sécuriforme chez les mâles , renflé et ovoïde chez les femelles ; celui des maxillaires subovalaire et fortement tronqué au bout dans les deux sexes. — Mandibules médiocres, légè- rement arquées et aiguës au bout. — Tète assez petite , faiblement rctrécie en arrière. — Antennes atteignant à peine la base du pro- thorax, à article 1-3 un peu en massue au bout, 2« court, le 3o plus long que les suivants, ceux-ci cylindriques. — Prothorax ample, au moins aussi long que large, un peu rétréci en avant, aussi large que les élytres, profondément sillonné de chaque cùté de sa base. — Ely- Ires brièvement ovalaires, convexes, fortement sillonnées, — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés; le l«r triangulaire, moins large que les deux suivants ; ceux-ci carrés. — Corps glabre, luisant et comme vernissé. Genre assez ambigu, tenant aux Buachygnathcs par la forme et la sculpture de ses élytres, et aux Microcephalus de la tribu des Féro- nides, parcelle de son prolhorax. Je crois cependant, avec M. De La- ferlé qu'il appartient non aux Panagcides où l'avait placé M. De Castclnau, mais à la tribu actuelle; seulement je ne lui trouve rien de commun avec' les Epomis, non loin desquels ce savant entomologiste l'a placé. A l'espèce typique [D. aler Casteln.) il en a ajouté deux autres (i). Ces insectes proviennent de l'Amérique du Sud intertro- picale, et sont d'un noir profond et très -brillant ; ils figurent tous trois parmi les Carabiques les plus rares. LISSAUCHENIUS. Mac-Leay, Annid. Jav. p. 13. Dent médiane du menton simple. — Palpes maxillaires notablement plus longs que les labiaux ; le dernier article des premiers obconique et tronqué au bout; celui des seconds grand et sécuriforme. — Mandi- bules faiblement arquées, aiguës au bout; la gauche plus longue que la droite. — Labre transversal , entier. — Antennes filiformes , assez (l) D. infernits, gibbosus, Laferté^lAnn. d. 1. Soc, ent. Sério 2, IX, p. 258^ 218 CARABIQUES. longues ; leur 3« article plus grand que les autres. — Prolhorax aussi long que large, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à ses deux extrémités, plus étroit que les élytres. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs assez l'ortcment dilatés ; le 1er triangulaire, les deux suivants carrés. — Corps pubescent. M. Mac-Leay, en créant ce genre, semble le placer dans le groupe des Panagéides, mais il appartient incontestablement à celui-ci; M. De Laferté Ta passé sous silence dans son travail sur les Palellimanes. L'espèce qui lui sert de type {L. rufifemoralus Mac-Leay) a la forme allongée du Chlœnius sexmaculalus, sur lequel M. De Laferté a établi le genre IIomalolacunuS; elle est de Java (i). ALEPTOCERUS. De Laferté, Ann. d. l. Soc. eut. Série 2, IX, p. 23C. Dent médiane du menton simple, légèrement excavée à son extré- mité. — Palpes médiocres, robustes ; le dernier article des labiaux triangulaire chez les mâles ; celui des maxillaires dans le même sexe, et celui de tous chez les femelles, subcylindrique et tronqué au bout. — Mandibules assez courtes, larges, arquées et aiguës au bout. — Labre transversal, faiblement échancré. — Tète courte. — Yeux très-saillants, globuleux. — Antennes longues, grêles, filiformes, à 3*' article un peu plus long que les suivants. — Prothorax plane, en carré transversal, aussi large que les élytres à sa base ; celle-ci largement et faiblement échancrée daiis son milieu. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles ; le l«i" rétréci à sa base, aussi large que le 2", celui-ci en carré transversal ; le 3® plus étroit, carré. — Corps pubescent. Les caractères qui séparent ce genre des Cul/enius sont très-légers et sans la simplicité de la dent médiane du menton je ne l'eusse pas adopté, il ne comprend que le Chlœn. quadripusiulalus Schh (2) de la cote occidentale d'Afrique, (1) Il faut très-certainement rapi^orter au genre le Chlœnius guttahis, et peut-être le C. hamatus d'Eschscholtz (Zool. Atlas V, p. 26), qui ont tous deux la dent du menton simple, et qui sont de Manille. Le C. posticits Fui), du Bengale doit probablement aussi y rentrer. Eschscholtz (loc. cit.) se trompe sans doute lorsqu'il dit que le C. bimaciv- latus de Dejean est le même (jhe l'espèce décrite par M. Mac-Leay. S'il en était ainsi, M. de Laferté ne l'eût certainement pas compris dans la liste qu'il a donné i' des espèces de Ciil.ïkils de sa collection, dans sa Révision des Palel- limanes. (2) Il est décrit sous son véritable nom dans le Species de Dejean et men- tionné par mégardc dans son Catalogue, sous celui de qîmdripimctatus. CHLÉNIDES. 219 VERTAGUS. Dei, Species \, p. 608. Denl médiane du menton forte et simple. — Dernier article des palpes fortement sécuriforme chez les mâles; celui des labiaux trian- gulaire, celui des maxillaires légèrement élargi et obliquement tronqué au bout , chez les femelles. — Mandibules courtes, faiblement arquées et assez aiguës. — Labre sublraiisvcrsal , presque entier en avant. — Tcte en losange, trcs-rétrécie postérieurement. — Yeux saillants. — Antennes flliformes, longues, à l*^"" article assez gros, 2 court, 3 à peine aussi long que les suivants ; ceux-ci Icgèremenl comprimés. — Pro- thorax très-allongé, rétréci en arrière, arrondi sur les côtés en avant. — Elytres allongées, graduellement élargies postérieurement, très- obtuses aux angles huméràux. — Pattes longues, grêles; les trois pre- miers articles des antérieures assez fortement dilatés chez les mâles ; le l»"" triangulaire, les deux suivants carrés. — Corps allongé, svelte, glabre. Insectes de formes élégantes, très-rares dans les collections et dont on connaît déjà quatre espèces, deux de l'Afrique équatoriale et deux de la Cafrerie (i). OCYBATUS. Laferté^ Ann. d. t. Soc. eut. Série 2, IX, p. 293 (2). Menton trilobé; sa dent médiane presque aussi longue que les lobes latéraux. — Dernier article de tous les palpes cultriforme, avec son tranchant tourné en dehors chez les mâles ; le dernier des labiaux for- tement sécuriforme, celui des maxillaires un peu dilaté et coupé carré- ment au bout chez les femelles. — ]Vfandibules médiocrement arquées, aiguës au bout. — Tète oblongue, assez rétrécie en arrière. — An- tennes robustes, filiformes, très-longues, à articles 1 gros et cylindrique, 2 court, les suivants égaux. — Prothorax allongé, rétréci en arrière. — Elytres longues , subparallèles. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles très-fortement dilatés ; le 1«>" triangulaire, les deux suivants carrés. — Corps allongé, subparallèle, glabre. (1) F. Buquetn, Schœnherri, Dej. loc. cit.; du Sénégal intérieur et de Sicrra- Leone. — bij^usMatus, hicidulus^ Boherii. Ins. Caffiar. I, p. 127 ; de la Ca- frerie. (2) Syn. OcYDROMus, Dej. Cat. éd. 3^ p. 27; ce nom ayant déjà été appliqué par Frœlich à un groupe de Bcmbidides^ M. De Laferté a dû le changer. 220 CARABÏQtlES, Genre très voisin des Vertagus, et qui ne pourrait guère en être séparé sans la forme singulière du dernier article des palpes chez les mâles; le corps est en même temps moins étroit et se rapproche plus de la forme qu'il aflccte chez les Chl.enius. On en connaît également quatre espèces (i) tout aussi rares dans les collections que celles du genre précédent, et originaires des mêmes contrées. HOMALOLACHNUS. De Laferté, Am. d. l. Soc. ent. Série 2, IX, p. 293 (2). Dent médiane du menton excavée à son extrémité et légèrement bifide. — Palpes médiocres, robustes; leur dernier article triangulaire dans les deux sexes. — Mandibules assez saillantes, larges, arquées et aiguës à leur extrémité. — Labre transversal, coupé carrément. — Antennes longues, robustes, comprimées à partir du 4« article ; le 3e plus long que les autres, le 2e court. — Prolhorax plus long que large, légè- rement arrondi sur les côtés, coupé carrément à ses deux extrémités et plus étroit que les élytres. — Celles-ci en ovale allongé , parfois étroites. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles très-fortement dilatés , tous carrés. — Corps allongé, pubescent; les poils des élytres formant deux rangées régulières sur chaque intervalle entre les stries. Le type du genre est le Chlœnius sexmaculalus de Dejean, très-bel insecte plus allongé que les autres Chlœnius et originaire de la côte occidentale d'Afrique. M. De Laferté lui donne pour congénère une seconde espèce (-) de la Guinée portugaise qui, aux caractères du genre, réunit la forme grêle et subcylindrique des Vertagus. RHIZOTRACHELUS. BoHEM. Ins. Caffrar. î, p. 133 (4). Dent médiane du menton bifide. — Le dernier article des palpes, surtout celui des labiaux, fortement dilaté dans les deux sexes, en trian- gle obliquement tronqué au bout; le pénultième des labiaux allongé, graduellement élargi en avant. — Mandibules robustes, arquées, acu- minées au bout. — Labre court, légèrement échancré en demi-cercle. (1) L'espèce typique (0. Reiclieij, Dej. Cat.) est encore inédite : le Cap de Bonne-Espérance est sa patrie. Les trois suivantes sont de la Guinée portugaise : Ocydr. srigicolUSj, Deyrollei^ striatopunctatus, Laferté^ Rev. et Mag. de Zool. 1851, p. 82. (2) Syn. Omalotrichus, Laferté, ibid, p. 233, olim. (3) Omal. vertagoideSj, Laferté, Rev, et Mag. d. Zool. 1851, p. 84. (4) Syn. PanaG/EI'S, De Casteln. Anu. d. 1. Soc. ent. II, p. 213. CHLÉNIDES* '221 — Tête arrondie, munie d'un col épais en arrière. — Antennes assez robustes, à peine plus longues que le prothorax, à articles 1 assez ro- buste, 2 court, subobeonique, 3 plus long que le l""", un peu en massue au bout ; les suivants plus courts, comprimés. — Prolhorax grand, transversal, plane, un peu rétréci en avant, échancré en demi-cercle à ses deux extrémités. — Elytres oblongo-ovales, peu convexes, pas plus larges que le prolhorax à leur base. — Tarses robustes ; les trois pre- miers articles des antérieurs chez les mâles grands, courts, garnis de chaque côté de soies rigides; le 4e étroit, subtriangulaire, échancré au bout. — Corps glabre ou pubcscent. Ce genre semble faire le passage de certains Craspedophorus aux genres qui suivent. Son faciès est même assez semblable à celui des Panagéides, pour que M. De Caslelnau ait placé une de ses espèces (myops) parmi les Panag^ecs. Il ne comprend que trois espèces de l'Afrique australe (i). DIAPHOROPSOPHUS. De Chacd. Bull. d. Mosc. 1850, n" %, p. 407 (2). Dent médiane du menton courte, triangulaire et arrondie au bout. — Palpes courts , robustes ; leur dernier article fortement dilaté en triangle; celui des labiaux plus court et coupé carrément, celui des maxillaires obliquement à son extrémité. — Mandibules courtes, larges, arquées en demi-cercle et très-aiguc-s au bout. — Labre fortement transversal, entier. — Tête en carré long en avant, arrondie et non rétrécie en arrière. — Antennes sensiblement plus longues que le pro- thorax, à articles 1 gros, cylindrique, 2 de moitié plus court, de même forme, 3 le plus long de tous, un peu renflé au bout; les suivants com- primés. — Prothorax en carré transversal, arrondi aux angles, avec les antérieurs rabattus. — Elytres oblongo-ovales, un peu plus larges que le prolhorax à leur base. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés, le 3"^ à peine plus étroit que le 2«, celui-ci transversal. — Corps pubescent. On n'en connaît que deux espèces d'assez grande taille, qui paraissent répandues dans la plus grande partie du Bengale (3). Ce sont de beaux insecies noirs, avec une tache d'un jaune-orangé, un peu avant le milieu de chaque élytre. (1) R. quadrimaculatus, bimaculaius, Bohem. loc, cit. — Panag. myopSj Castoln. loc. cil. {2) Syn. Barymouphus, Lafert»';, Ann. d. 1. Soc. ent. 2e série, IX, p. 235j nom postérieur d'une année à celui de M. De Chaudoir. (3) D. Mellyi, Chaud, loc. cit. [Bar. plamcornis, Laferté, loc. cit.). — con~ cinniis^ Laferté, loc. cit. La première de ces espèces se trouve aussi à Ceylan ; j'ea possède ua exemplaire de cette localité. S22 CABABIQUES. iEAGUS. Laferté, Ann. d. l. Soc. ent. Série 2, 1\, p. 254. Dent médiane du menton petite, excavée, tronquée au bout. — Palpes courts; le dernier article des labiaux assez fortement triangulaire chez les mâles, plus faiblement chez les femelles; celui des maxillaires en triangle allongé et peu élargi au bout, dans les deux sexes. — Mandi- bules assez saillantes, à peine arquées. — Tète assez courte, subcylin- drique. — Antennes robustes, grossissant graduellement à leur extré- mité, un peu plus longues que le prolhorax, à articles 1 gros, cylindrique, 2 court, obcoiiique, 3 trois fois plus long, de même forme ; les suivants fortement comprimés. — Prothorax presque carré, un peu transversal, rabattu sur les cotés en avant, presque aussi large que les élytrcs à sa base ; celle-ci largement échancréc. — Elytres ovales, parallèles, un peu convexes. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés : 1 triangulaire, 2 transversal, 3 carré, le i^ triangulaire. — Corps glabre. L'Epomis carbonarius de Dejean, est le type de ce genre. M. De Laferté l'a laissé à la suite des Epomis, mais la brièveté de ses palpes, la forme de ses antennes et la largeur de son prothorax l'en éloignent beaucoup, et je crois que sa p'ace est plutôt ici. Cet insecte et une se- conde espèce que le même entomologiste a fait connaître (l),sont tout noirs et ont des élytrcs fortement sillonnées. Leur patrie est la côte occidentale d'Afrique. DIBOLOCHILUS. De Laferté, Ann. d. l. Soc. ent. Série 2, IX, p. 293 (2). Dent médiane du menton fortement excavée, légèrement bifide au bout. — Dernier article des palpes fortement sécuriforrae chez les mâles, triangulaire chez les femelles, plus aux labiaux qu'aux maxil- laires. — Mandibules assez saillantes, peu arquées et aiguës au bout. — Labre fortement échancré et divisé en deux lobes assez aigus, — An- tennes assez longues, filiformes; leur 3o article plus long que les autres. — Prothorax plus étroit que la base des élytres. — Celles-ci sillonnées. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles, égaux en longueur, un peu plus longs que larges; le 1" triangulaire, les deux autres carrés. — Corps glabre. Dejean avait compris dans la dernière édition de son catalogue, l'unique espèce de ce genre parmi les EroMis, sous le nom d'Ep. Wes- (1) jE. stygius, Laferté, Rev. etMag. d. Zool. 1852, p. 67. (2) Syn. ToMocHiLus, Laferté, loc. cit. p. 253; olim. CHLÉNIDES. 223 termanni (i); mais, comme on peut le voir, elle s'éloigne de ce genre par plusieurs caractères essentiels, notamment par la forme de ses palpes et celle de son labre. Cet insecte est originaire de la côic de Guinée. EPOMIS. BoNELLi, Obsei'v. eut. part. I; Tableau des genres. Menton caréné au milieu de sa base ; une fosselte profonde de clia- que côté de celte carène; sa dent médiane bifide. — Palpes pou ro- bustes; leur dernier article assez fortement sécuriforme, tronqué obli- quement et même échancré au bout chez les mâles, en triangle allongé et coupé carrément chez les femelles. — lûahdibulcs médiocres, ar- quées à leur extrèmité et assez aiguës. — Labre transversal, légère- ment échancré. — Antennes assez longues, peu robustes, sétacées; leur 3® article notablement plus long que les suivants. — l'rolhorax sub- quadrangulaire, légèrement rétréci et plus étroit à sa base que les élylres. — Celles-ci oblongues, toujours entourées d'une bordure jaune. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs très-fortement di- latés chez les* mâles, de même largeur; le l'^'" triangulaire, les autres carrés. — Corps pubescent. De tous ces caractères, le seul qui sépare ce genre des Ghl^enius, est la forme des palpes. Celle de la base du menton, dont aucun auteur n'a parlé me paraît constante; du moins elle l'est dans les espèces que j'ai examinées; aucun Chl^emus , parmi les cent cinquante environ que j'ai étudiés, n'a cet organe ainsi fait. Ces insectes sont d'assez grande taille et sont propres à la Faune méditerranéenne, à l'Afrique et aux Indes orientales (2). ASPORINUS. De Casteln. Et. ent. p. 84 (3). Dent médiane du menton large, excavée, tronquée en avant. — Palpes courts et robustes; leur dernier article, surtout celui des labiaux, (1) Décrite par M. De Lafcrté sous le nom de Tomochihts Westermannij Rov. et Mag. d. Zool. 1852, p. 67. (2) Aux cinq espèces (déduction faite du carbonarins) que Dejoan a décrites, aj. : Esp. africaines : E. capensiSj, seneQdlensis^ Gory, Aup, d- 1. Soc. ent. II, p. 228. — Goryi, Gray, Anim. Kingd. Ins. I, p. 276. — fiinbriatus, elongatus^ Klug, Ins. von Mad. p. 41. — brevicollis^ Cliaud. Bull. Mosc. 1843, p. 756. — alternons,, Iinhotf, Verhandl. d. nat. Gcsellsch. in Basel, V, p. 166. — Bocon- deij Latreilleij, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1852, p. 65. — Esp. asiatique : E. KareUnli, Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 423. (3) M. De Casteluau a écrit Aspouina; M. De Laferté a rendu la désinence mas- culine pour mettre le genre en harmonie avec ceux do la tribu. 224 CÂRÂBIQUËë. légèrement triangulaire. — Mandibules courtes, fortement arrondies en dehors, aiguës au bout. — Labre transversal, entier. — Tête munie de deux forts sillons au bord interne des yeux. — Antennes robustes, dépassant un peu le prothorax, filiformes ; leurs articles 2-10 un peu renflés à leur sommet, le 3*^ plus long que les autres. — Prolhorax ample, très-légèrement rétréci et aussi large que les élytres en arrière, largement échancréà sa base, muni en dessus d'un sillon médian et de deux sillons abrégés près des angles postérieurs. — Elylres oblongues, subparallèles, sillonnées. — Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles très-fortement dilatés; le l"^ triangulaire, les deux suivants carrés. — Corps glabre. Deux grandes espèces (i) de l'intérieur du Brésil, composent ce genre. Elles sont en entier d'un noir peu brillant et ressemblent assez, au premier coup-d'œil, à certaines Feronia. RHOPALOPALPUS. Laferté, Ann.d. l.Soc.ent. Série 2, IXjp.262. Dent médiane du menton simple. — Dernier article des palpes cylin- drique à sa base, renflé en forme de poire à son extrémité. — Mandi- bules arquées et très-aiguës. — Labre assez long, coupé carrément et denliculé en avant. — Antennes longues, filiformes; leur 3" article plus long que les suivants. — Prothorax subquadrangulaire, légèrement ar- rondi sur les côtés, avec ses angles postérieurs droits, presque aussi large à sa base, que les élytres. — Celles-ci subparallèles, peu convexes, finement pubesceiites. — Les trois premiers articles des tarses anté- ■ rieurs des mâles très-fortement dilatés ; le l"'' subtriangulaire, le 2» en carré transversal, le 3« en carré équilatéral, le ¥ grtle. La forme singulière des palpes distingue ce genre entre tous ceux de la tribu ; M. De Laferté, à qui j'emprunte la diagnose qui précède, n'y comprend qu'une espèce (R. pœciloides) du nord-ouest du Bengale, qu'il dit avoir le faciès d'un Poecilus ; d'un autre côté, sa couleur, d'un bleu uniforme, le rapproche des Dinodes, genre qui n'est pour moi qu'une section des CuLiENics. CHL^NIUS. BoNELLi, Observ. ent. part. I; Tableau d. genres (2). Dent médiane du menton plus ou moins excavée et bifide au bout. — Dernier article des palpes subcylindrique ou très-légèrement trian- (1) Chlœnius anthracinus, Dej. Species. — Plafysma Zicmoide*^ Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 11, Tab. III, f. 1 (Chlœn. Mellyi, Dej. Cat. éd. 3). (2) Syn. EuRYDACTYLUs, Glyptoderus, Laferté, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 255 et 260. — Dinopes, Bonelli, loc. cit. GHLÉNIDES- 225 gulaire dans les deux sexes. — Mandibules médiocres, faiblement ar- quées et aiguës au bout. — Labre transversal, entier ou légèrement échancré. — Antennes filiformes ou subsétacées, grêles; leur 3« article en général plus long que les suivants. — Prolhorax de forme variable, très-rarement aussi large que les élytres à sa base. — Les trois pre- miers articles des tarses antérieurs médiocrement dilatés chez presque tous; le 1er triangulaire, le S^ plus étroit que le 2". — Corps presque toujours pubescent. Ce genre, bien connu des entomologistes, est un des plus riches en espèces de la famille (i). Je ne vois aucun motif suffisant pour en sé- (1) Dejean en a décrit 114 espèces, sans compter les Dinodes; mais il faut en déduire celles qui appartiennent aux genres nouveaux indiqués dans le texte. M. De Laferté, qui admet également le genre Dinodes, donne, dans sa Révision des Patellimanes, la liste des Chl^nius de sa collection, au nombre de 200. Il doit y en avoir plusieurs qui font double emploi avec les suivantes, qui ne sont pas mentionnées dans le Species de Dejean. Esp. européennes : C. virens, Ramb. Faune eut. d. l'Andal. p. 69. Esp. asiatiques et sibériennes : C. Fischerij Kryniclci, Bull. Mosc. 1829 no2 p. 187. — tenuistriatus, chrysothorax, Kryn. ibid. 1833, pi. 7 et 8. gra- tiosus, Chaud, ibid. 1837, n" 3, p. 19. — dimidiatus, fulviipes, auriceps. Chaud, ibid. 1842, p. 817. — angustatus, coxalis, Fisch. d. Waldh. ibid. 1844, p. 29. — latithorax, angusticoUis , Chaud, ibid. 18-44, p. 422. — Gotschii, Cliaud. Carab. du Cauc. p. 117. — cœruleocephalus, punctatus, binodulus, reticula- tusj Motsch. Ins. d. Sibér. p. 229. — alutaceus, Gebler in Ledeb. Reise II Ins. p. 48. — Stuckini, Ménétr. Bull, de l'Acad. d. St-Pétersb. 1836. — pt*! bescens [alutaceus Gebler), flavipeSj Ménétr. Cat. rais. p. 114. — melampus Ménétr. Ins. d. Lehmann, p. 13, — persicus_, L. Redtenb. Denks. d. Wien. Aiiad. I. Esp. indiennes : C. porcatuSj, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 220. neel- gheriensis, Guérin, Rev. zool. 1840, p. 38. — janfhinits, Kollar u. L. Redtenb. in Hiigels Kashm. IV, 2, p. 500. — fiavofemoratus, Casteln. Et. ent. p. 81. ^- upiccdis, micanSj flaviguttatus, Mac.-Leay, Annul. Jav. p. 14. Esp. de l'Australie :,C. Greyanus^k. White in Grey, Journ. II, Append.p.458. Esp. de rOcéanie : C ophonioides, L. Fairm. Rev. zool. 1843, p. 30. Esp. africaines : C. Guerinii, mirabilis, Ernesti, Maxii, Bruneti, Goryi Leprieiiri, auricollis , algerinus {aratus Schh.), capensis, marginipennis Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 217. — plagiatus, longicornis, distinguent dus. Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 751. — madagascaricus, Casteln. Et. ent. p. 81. — attenuatus, indutus, arcuatus, Rlug, Ins. von Madag. p. 41 gq. bifenestratus, lyratus, togatus, tenellus, obscurus, Klug, Symb. phys. Decas III, p. 24. — perspicillutus, pfolixus, elatus, pœmdatus, ebeninus, Erichs. Arch. 1842, I, p. 217. — bipustulatus, signatus, lateralis, vitticollis, macu- liceps, pidchellus, caffer, sulcatulus, cinctipennis, cosiipenniSj inarginicoUis similatus, robustiis, vaUdicornis, cyanipennis, puberulus, modestus, Boliem 1ns. Cdfïrar. p. 138. — notabilis, gonioderus, ohesus, zygograinmiis, aulkus .Venator, complicatus, assecla, virgula, Bruneti, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1851, p. 221; melancholicu$j anthracoçlçrus, ibid. p, 346; elongatm, sagim-> Colcoplères. Tome 1, 14 226 CARABIQUES. parer les Glyptoderus et les Ecrydactylus de M. De Laferté, non plus que les Dinodes de Boiielli; leurs caractères différentiels se ré- duisent en effet aux points suivants : Ces caraclèrcs sont, à proprement parler, nuls chez les Glyptoderus ; ils consistent en ce que les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles vont en diminuant graduellement de longueur et de largeur ; que le prolliorax est presque aussi large que les élytres, et le corps glabre ; particularités qui, toutes, se retrouvent chez certains Cul.emus. On en connaît deux espèces américaines (i). Une seule espèce, commune dans les collections, le Chlœnius to- menlosiis des Etats-Unis, constitue le genre Eurydactylxjs. Elle a le prothorax exactement aussi large que les éljtres à sa base, et le corps couvert en dessus d'une pubescence serrée, ce qui lui donne un faciès particulier. Je ne lui trouve ni les palpes sécuriformes, ni les tarses antérieurs des mâles, faits comme le dit Sî. De Laferté (2). Quant aux Di>odes (s) de Bonelli, leurs palpes courts et dont le dernier article est un peu triangulaire, le 3e article de leurs antennes, qui est à peine plus long que les suivants, sont tout ce qui les distingue. Cela ne me paraît pas avoir une valeur générique. tus, lucidic&lUSj palpalis, opnlentuSj, meficulosuSj, morosus, solUcitus, ibid. p. 427. — fulvQsignatus , cupreocinctus, Reiche in Galin. Voy. en Abyss. Ent. p. 265. Esp. américaines : C. virescens^, Cliaud. Ann,. d. 1. Soc. ent. IV, p. 403. — violaceus^platensis [brasiliensis? Dej.)^ Tres/it'oodw^ Waterh. Mag. of nat. Hist. New Ser. Vl, p. 353. — longkollis, oxygonus, virens, smarag'dinus. Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 752. — viriclicollis, Reiche, Rev. zool. 1843, p. 37. — perua- nus, Erichs. Arch. 1847, I, p. 72. — metalUcùs^ Casteln. Et. ent. p. 81. — impunctifronsj, quadricollis, cordkolUs, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 21. — aier, villosus, lateraliSj, cyanicollis, BruUé in d'Orl). Voy. Ent. p. 32. — vir'idifrons , variabilipes, harpalinus, Eschsch. Zool. Atlas V, p. 27. — scabrkolUSj. Che- vrol. Col. d. Mex. cent. I, fasc. 2 ; kucoscelis, chalybeipennis, ibid. fasc. 4; cursor, obscuripennis, vklaceiis^ ibid. Cent. Il, fasc. 7 ; herbaceus, ibid. fasc. 8. — asperulus, Ménétr. Bull. d. l'Acad. d. St-Pétersb. 1843, n» 2, p. 55. — niger, purpurkollis, Rand. Boston Journ. of nat. Hist. II, p. 34. — brevi- colliSj perviridis, citripennis, consimilis^ brevihibris, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 160. — regidariSj cumatÛiSj apkalis^ obscurus, obsoletus, monachus, J. Le Conte, Ann. of tlie Lyc. of New-York, V, p. 179. , (1) G. Gneriniij auroUmbatus, Laferté, loc. cit. (2) Les palpes sont à peine triangulaires; quant aux tarses antérieurs des mâles, leur 2" article n'est pas « presque deux fois aussi large que long, » mais simplement un peu transversal. (3) Aux trois esp. décrites par Dejean, aj. : Esp. européennes : D. bœtkiu, Ramb. Faune ciit. de TAndal. p. 71. — kdkoUis, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 757. — Esp. asiatiques : D. viridis, Ménétr. Cat. rais. p. 115. — angusti- collis, KarelinUj, Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 819. — perskus, delkatultis, Laferté, loc. cit. p. 265. — Esp. africaines : D. fulvipeSj, Chaud. Ann. d. I. Soc. ent. IV, p. 444. — caffer_, beryllinus, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 158, CHLÉNIDES. 227 Les CntiENics isont répandus sur tout le globe ; mais l'Afrique, puis l'Amérique, semblent être leur patrie essentielle. Les plus grandes et les plus belles espèces proviennent du premier de ces pafys. AMBLYGENIUS. De Laferté, Ann. d. L Soc. eut. Série 2, IX, p. 2G3. Genre établi sur un individu femelle d'un insecte provenant du nord du Bengale, et qui ne diffère des Chl/Ewius que par la dent médiane du menton qui est courte, simple et obtuse au bout. Cet insecte, que M. De Laferté nomme A. chtœnioides, ressemble beaucoup au Chlœn. columbinus de Dejean, mais est plus grand. L'ignorance où l'on est sur la structure des tarses des mâles, rend incertaine sa position dans celte tribu plutôt que dans celle des Féronides ; cependant, la pubes- cence dont ses élytres sont pourvues porte à croire que sa place est véritablement ici. HOLOLEIUS. De Laferté, Ann. d. l. Soc. eut. Série 2, IX, p. 274. Dent médiane du menton simple. — Dernier article des palpes allongé, légèrement ovalaire et un peu tronqué au bout. — Mandibules saillantes, faiblement arquées et aiguës. — Labre transversal, entier. — Antennes filiformes ; leur 3« article pas plus long que les suivants. — Prolhorax transversal, presque carré, un peu rétréci en avant et à sa base ; celle-ci plus étroite que les élytres. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, tous en carré long ; le l*"" seulement rétréci à sa base. — Corps glabre. Le Chlœnius nilidulus Dej., des Indes orientales, constitue à lui seul ce genre , que M. De Laferté place dans son groupe des Oodites. II présente, en effet, un tel mélange des caractères des Chl^enius et de ceux des Oodes, qu'il y a lieu d'hésiter sur la place à lui assigner; maïs cela prouve que les deux groupes sont si voisins qu'il n'y a pas moyen de les séparer, comme le fait M. De Laferté. Le rétrécissement du prothorax à sa base, qui existe chez cet insecte, m'engage à le laisser parmi les genres qui se rattachent aux CuLiENius. ECCOPTOMENUS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1850, n" 2, p. 409 (1). Dent médiane du menton simple, égalant presque les lobes latéraux, très-aiguë au bout. — Palpes très-grèles; le dernier des labiaux très- (1) Syn. HoPLOGENiUiB, Laferté, Ann. il. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 237. 228 CABABIQUES. légèrement triangulaire, celui des maxillaires déprimé, parallèle et tronqué au bout. — Mandibules courtes, épaisses, un peu arquées et obtuses à leur extrémité, surtout la droite. — Labre transversal, assez profondément et angulairement échancré. — Epistome profondément échancré; les bords de l'échancrure prolongés en une petite dent étroite et embrassant une membrane jaunâtre. — Antennes grêles, filiformes, longues ; leur 2» article très-court, le S^ le plus long de tous. — Pro- thorax plane, transversal, arrondi sur les côtés, très-échancré en avant, moins en arrière. — Elytres plus larges que le prothorax, ovales, peu convexes. — Tarses des mâles inconnus. Une très-belle espèce du Sénégal, le Chlœnius eximius ûeDe]ean (1), constitue à elle seule ce genre, qui est un des plus distincts de ce groupe. Ainsi que l'a fait remarquer M. DeChaudoir, il forme, jusqu'à un cerlaiu point, le passage entre lui et les Licinides, par suite de la forme de ses mandibules. Ou ne connaît encore que des femelles de cet insecte. ATRANUS. J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit St. p. 166. Menton quadrangulairement échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux obliques en dehors, subaigus au bout. — Palpes longs et grêles ; leur dernier article légèrement fusiforme, à peine tronqué au bout. — Mandibules saillantes, aiguës. — Labre un peu transversal, entier. — Tête allongée, subrhomboïdale. — Antennes assez longues, grêles, filiformes; leur 3<= article de la longueur des suivants, le 2» court. — Prothorax un peu plus long que large, légèrement rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs obtus. — Elytres oblongues. — Pattes grêles ; les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles , un peu obliques , fortement arrondis aux angles ; le 1" triangulaire , du double plus long que les suivants, ceux-ci pas plus longs que larges. — Corps allongé, grêle, légèrement pubescent. Genre établi sur VAnchomenus pubescens de Dejean. Il suffît d'exa- miner les tarses antérieurs des mâles, pour voir que ce ne sont pas ceux d'un Anchoménide; indépendamment de leur forme, ils présentent, au lieu de squammules, une brosse de poils, comme dans les Cblénides. Ce petit insecte habite les Etats-Unis ou il est très-répandu, mais assez rare (2). (1) M. De Chaudoir (loc. cit. p. 411) pense que le Chlœnîus Ernesii Buquet (Ann. d. 1. Soc. eut. II, p. 219), doit également rentrer dans ce genre. (2) M. Haldeman (Proceed. of tlie Acad. of Philad. I, p. 299) l'a décrit de-< puis Dejean, sous le nom de Anchomems obconicus. CHLENI9ES. 229 HOPLOLENUS. De Laferté, Ann. d. l. Soc. ent. Série î, IX, p. 26(5. Ce genre ne diffère des Oodes, qui suivent, que par les caractères suivants : Dernier article des palpes ovoïde et court, surtout celui des labiaux chez les mâles. — Antennes courtes, atteignant à peine la moitié de la longueur du prothorax. — Cuisses très-larges et très-comprimées à toutes les pattes, sans élargissement dans leur milieu ; jambes anté- rieures fortement dilatées à leur extrémité dans les deux sexes. La seule espèce qui rentre dans le genre est de taille médiocre, toute noire, et, comme certains Oodes, a le prothorax un peu plus large à sa base que les élylres; sa patrie est la Guinée portugaise (i). PRIONOGNATHUS. De LafertÊj Ann. d. l. Soc. ent. Série 2, IX^ p. 288. Mâchoires très-allongées, plus longues que les mandibules, droites, terminées par un crochet bifide, dentelées en scie dans toute leur lon- gueur au côté interne; les dents espacées. — Palpes très-grêles, longs et cylindriques. — Mandibules longues, étroites, légèrement arquées et très-aiguës à leur extrémité. — Labre assez long, coupé carrément en avant. — Antennes très-gréles ; leur 3e article beaucoup plus court que les suivants. Les autres caractères ressemblent à ceux des Oodes ; ceux qui pré- cèdent sont extrêmement remarquables. Le genre ne comprend qu'une espèce (P. fossor) de la Guinée portugaise. OODES. BoNELtij Observ. ent. part. I. Tableau d. genres. Menton transversal, médiocrement ou faiblement échancré, muni d'une dent médiane assez forte et simple (-2) ; ses lobes latéraux arrondis en dehors et très-obtus au bout. — Languette évasée et coupée pres- que carrément en avant; ses paraglosses pareilles à celles des Col^emus. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire, oblus ou un peu (1) H. insignis, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1852, p. 68. (2) Eschscholtz (Zool, Atlas V, p. 25) a signalé une dent médiane large et bifide cliez \'0. pulcher; si ce caractère existe réellement, c'est à tort que M. De Laferté dit que cette dent est toujours simple dans son groupe dos Oodites. — Je la trouve réduite à un simple feston dans VO. mexicanus, Chevrol. 230 CABABIQCES. tronqué à leur extrémité. — Mandibules médiocres, faiblement arquées et aiguës au bout. — Labre plus ou moins échancré, avec ses angles antérieurs fortement arrondis. — Tête courte, nonrétrécie et cylindri- que en arrière. — Yeux gros et assez saillants. —Antennes médiocres, grêles, filiformes; le 3® article à peine ou pas plus long que les sui- vants. — Prothorax ample , transversal, rétréci en avant, avec ses angles antérieurs rabattus, droit sur les côtés, jamais rétréci en arrière (1); sa base recouvrant un peu celle des élytres, en général de la largeur de celte dernière ou un peu plus large, rarement un peu plus étroite. — Elytres oblongo-ovales ou ovales. — Pattes médiocres; cuisses assez larges, comprimées; les trois premiers articles des tarses antérieurs for- tement dilatés chez les mâles; le l*""" plus ou moins triangulaire, le 2» carré, parfois un peu transversal, le 3'' en carré long. La forme du prothorax, combinée avec celle des élytres, donne à ces insectes un contour ovalaire, que Bonelli a voulu exprimer par le nom qu'il a donné au genre. Leur corps est en même temps régulièrement et légèrement convexe, ce qui leur donne quelque ressemblance avec certaines Amara. Ils atteignent assez rarement une taille au-dessus de la moyenne et la grande majorité d'entre eux sont d'un noir profond et mat; quelques espèces seulement, la plupart propres à l'Amérique, sont de couleur métallique, mais ne présentent jamais aucune espèce de dessin. * Les OoDES ont des habitudes semblables à celles des Chl^nids, et, quoique bien moins nombreuses, leurs espèces ont une distribution géographique aussi étendue. Celles publiées jusqu'à ce jour s'élèvent à près d'une cinquantaine (2). (1) L'O. pallipes^ Reiclie (Rev. zool. 1843, p. 38), qui a le prothorax rétréci en arrière, le 3^ article des antennes sensiblement plus long que les suivants, et que, malgré cela, M. De Laferté conserve dans le genre, ne me paraît pas pouvoir y rester. Cet insecte serait un vrai Chl.enius, si la dent de son menton était biiide. (2) Dejean en a décrit seize; M. De Laferté (loc. cit.) donne la liste des qua- rante et une qui font partie de sa collection, et dont il décrit en note vingt-deux, mais trop brièvement pour cpi'elles puissent passer pour réellement publiées. Je n'en tiens pas compte dans la liste suivante des espèces que Dejean n'a pas connues. Esp. euroïléenne : 0. similis (helopioides var.?) Chaud. Bull. Mosc. 1837, no 3, p. 20. — Esp. africaines : 0. Goryi, rnfipeSj polifus^ Gory, Ami. d. 1. Soc. ent. 11, p. 229. — nigrito.. Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 1^1 . — angolen- sis_, Erichs. Arch. 1842,1, p. 219. — mauritanicus , abnxoides, Lucas, Expl. de l'Alger. Ent. p. 45. — pimcticolUs, rufipes, similatns, lœvicoUis, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 161. — tenebrioides , stdcatus, ellipticus, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1852, 1». 70. — Esp. indiennes : 0. virem, Wiedem. Zool. Mag. II, p. 50. — sulcatus, Esclisrh. Zool. Atlas ¥•, p. 28. — Esp. de rAustralie : 0. fuscitarsis, Hombr. et .Taquin. Voy. au pôle Sud, Ent.- Col. pi. I, f. 14. — Esp. améri- caines : 0. Leprieuriij, cayemiensis. Baquet, Ann. 1. Soc. ent. III, p. 473. — LICIMDES. 231 LONCHOSTERNUS. De Laferté, Am. d. l. Soc. ent. Série 2, IX, p. 267. Ce sont des Oodes dont le prosternum se prolonge postérieurement en une pointe aiguë, analogue à celle des Hydbopbilus; tous les autres caractères sont exactement semblables. Trois espèces (i) rentrent dans ce genre, selon M. De Lafcrté. ' TRIBU XXY. LICINIDES. Languette libre à son extrémité. — Menton presque toujours privé de dent médiane. — Mandibules plus ou moins robustes , en général fortement arquées, tronquées à leur extrémité chez presque tous. — Labre fortement échancré chez la plupart. — Tête plus ou moins forte et saillante, graduellement élargie et très-obtuse en avant, rarement subcylindrique. — Les deux ou trois premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés chez les mâles. — Corps toujours glabre. Insectes pour la plupart d'assez grande taille et n'ayant plus, sauf un très-petit nombre, la livrée plus ou moins variée qui caractérise la ma- jeure partie des espèces des deux tribus précédentes ; presque tous sont noirs ou d'un violet très-foncé. Ils ont égaicmenf, dans la grande majorité des cas, un fades qui leur est propre, et si la forme de leur tête rappelle celle qui existe chez certains Harpaliens, ce n'est là qu'une analogie éloignée et sans importance réelle. Leurs genres, du reste, sont médiocrement nombreux et tous, sauf deux ( Licinds, Badisteu), étrangers à l'Europe. A Elytres carénées à leurbaseprès du bord latéral : Dicœlus. B — non carénées latéralement. a Menton sans dent médiane. elongatus, Casteln. Et. ent. p. 82. — femoralis, Chaud. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 444. — l^striatus, hrasiUensis, cupreits. Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 759. — robustuSj, pimetatostriatus, BruUé in d'Orb. Voy. Ent. p. 31. — tibialis^ Che- vrol. Col. d. Mex. Cent. I, fasc. 2; meœicamiSj, Cent. II, fasc. V; i2-striatus, iliid. fasc. 7. — chlorophanus, Erichs. Areh. 1847, I, p-. 72. — picipes, J. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. Il, p. 52. — elegans. J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 180. (1) Oodes hispanicus et semistriatus, Dej.; la première d'Espagne, la seconde de Sierra-Leone. — 0. sublœvis, Reichc in Galin. Voy. en Abyss. Ent. p. 268; d'Abyssinie et du Sénégal. C'est \'0. Spinolœ du Catalogue de Dcjean. 232 cArabiqces. Dernier article des palpes sécuriforme : Licinus, ovalaire : Rembus, Badisfer. Menton pourvu d'une dent médiane : Physolœsthus. C Elytres carénées latéralement dans toute leur longueur : Eutogeneius, DICOELUS. BoNELLi, Observ. ent. part. 2, p. 14. Menlon profondément et étroitement échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux coupés très-obliquement en dehors, assez aigus. — Languette très-saillante, évasée, sublronquée et très-peu libre en avant; ses paraglosses à peine aussi longues qu'elle. — Dernier article des palpes légèrement sécuriforme. — Mandibules robustes , saillantes, faiblement arquées, subobluses au bout et incrmes au côté interne. — Labre presque carré, triangulairement échancré. — Tête assez allongée, subcylindrique, déprimée et graduellement élargie en avant, — Yeux médiocres, peu saillants, distants duprolhorax. — Antennes médiocres, à articles 1 aussi long au moins que les deux suivants réunis, en cône très-allongé. 2 plus court que les suivants. — Prothorax transversal ou non, peu convexe, un peu rebordé sur les côtés qui sont rétrécis en avant et droits en arrière, empiétant sur les élylres à sa base ; celle-ci largement et quadrangulairement échancrée dans son milieu. — Elytres de la largeur du prolhorax à leur base, oblongues, peu convexes, sil- lonnées , munies d'une carène tranchante à leur base près du bord latéral. — Pattes assez longues; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles, le 1'^'' en triangle renversé, les deux suivants en carré long. Grands et beaux insectes, d'un bleu-violet ou/d'un noir plus ou moins mat en dessus, et dont le faciès a quelques rapports avec celui des Pasimachcs de la tribu des Scaritides. Ils sont propres à l'Amérique du Nord, et l'on en connaît déjà plus d'une vingtaine (i). Presque tous sont rares dans les collections. (1) Aux quinze mentionnées par Dejean, aj. : D. opacus, Laferté, Rev. zool. 1841, p. 43. — lœvipenniSj quudratus^ decoloratus, confusus^ iricolor_, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p, 149. — sculptiliSj, splendidus^ Say, Trans. of the Amer. Phil. Soc. II, p. 68. — Lecontei, ambiguus, Laferté, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 277. Ces deux espèces correspondent probablement à quelques-unes de celles décrites par M. J. Le Conte. LïCINIDES. 233 LICINUS. Latr. Gen. Crust. et Ins. l, p. 199 (1). i Menton assez grand, fortement et quadrangulairement échancré, sans dent médiane. — Languette évasée, tronquée et libre au bout ; ses pa- raglosses aussi longues qu'elle. — Dernier article des palpes assez fortement sécuriforme. — Mandibules courtes, robustes, fortement arquées, obtuses, tronquées et parfois bifides au bout, fortement échan- crées au côté interne. — Labre transversal, légèrement échancré en avant. — Tête très-obtuse antérieurement, faiblement rélrécie en ar- rière; épistome largement échancré en demi-cercle. — Yeux assez gros, peu saillants. — Antennes au plus de la longueur de la moitié du corps; à 1" article allongé, 2e court; les suivants subégaux. — Pro- thorax presque plane, tantôt régulièrement arrondi sur les côtés, tantôt rétréci en arrière. — Elytres convexes, ovales ou oblongues, sinuées à leur extrémité. — Les deux premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles; le le"" en triangle curviligne, le 2e très- transversal ; tous deux fortement ciliés sur les côtés. Les insectes de ce genre sont de taille moyenne, plus ou moins larges et déprimés , de couleur noire , et ordinairement très-ponctués en dessus. Tous sont propres à l'Europe et au nord de l'Afrique. La plu- part fréquentent de préférence les terrains sablonneux et arides, où ils se tiennent sous les pierres ; quelques-uns se trouvent exclusivement dans les bois, surtout ceux des pays de montagnes. Ils n'ont jamais d'ailes sous les élytres et leur démarche est peu agile. Leurs espèces sont médiocrement nombreuses (3). REMUS. Latr. km. d. Col. d'Eur. éd. 1, p. 85 (3). Menton et languette des Dicoeltjs. — Dernier article des palpes légè- rement ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules assez saillantes , peu arquées, très-larges à leur base, inermes au côté interne, large- ment et longitudinalemcnt tronquées au bout. — Labre pelit, presque carré, fortement et angulaircment échancré en avant. — Tête obtuse et (1) Syn. ScALES, Fischer de Waldli. Mérn. d. 1. Soc. d. Natur. d. Mosc. VI, 1823. (2) Aux douze espèces du Specics de Dejcan^ aj. : L. angiistatus, Chevrol. Rev. zoo!. 1840, p. 11. — dalmafinus. Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 761. Pour les espèces décrites par Dejean, voyez les observations de M. De Laferté- Sénecterre, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 281. (3) Syn. DiPLOCHEiLA, BruUé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 407. 234 CABABIQCES. le plus souvent déprimée en avant, un peu rétrécie postérieurement ; épistorne largement échancré en demi-cercle. — Yeux assez saillants. — Antennes un peu moins longues que la moitié du corps; à l*"^ article assez gros, de la longueur du 3«, 2e court ; les suivants allongés, sub- égaux. — Prolhorax presque carré, un peu transversal, peu convexe, faiblement échancré en avant et à sa base. — Elylres oblongo-ovales, médiocrement convexes. — Les trois premiers articles des tarses de la même paire, assez fortement dilatés chez les mâles ; le l*""" trigone, les deux autres carrés ; tous fortement ciliés sur les côtés. Ces insectes ont la plus grande analogie, par leurs caractères, avec les DicoELUs; mais leur faciès est différent et se rapproche chez les uns de celui de certaines Feronia, chez les autres de celui des Oodes. Les espèces connues sont peu nombreuses et ont un habitat très- étendu; on en trouve en Afrique, aux Indes orientales, dans l'Aus- tralie et dans l'Amérique du Nord. Toutes eont de couleur noire (i). BADISTER. Clairv. Eut. helvét. II, p. 90 (2). Menton fortement et quadrangulairement échancré, sans dent mé- diane ; ses lobes latéraux arrondis en dehors et peu aigus au bout. — Languette saillante, obtuse et libre sur une faible étendue à son extré- mité ; ses paraglosscs la dépassant fortement. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde ; celui des maxillaires légèrement ovalaire ; tous obtus au bout. — Mandibules robustes, fortement arquées, tronquées et souvent un peu bifides au bout, fortement échancrées au côté interne. — Labre très-court, profondément échancré. — Tête brièvement ova- laire ou subcylindrique, non ou faiblement rétrécie en arrière; épi- storne tronqué ou légèrement arrondi en avant. — Yeux assez petits, peu saillants. — Antennes longues et grêles, à l^r article plus gros et un peu plus long que les autres, 2 plus court ; les suivants égaux. — Prothorax graduellement rétréci d'avant en arrière, peu convexe, un peu échancré à ses deux extrémités, avec ses angles obtus. — Elytres oblongues. — Pattes grêles ; les deux premiers articles des tarses an- térieurs assez fortement dilatés chez les mâles, le l^"" trigone, les deux suivants en carré transversal; tous fortement ciliés sur les côtés. Petits insectes voisins des Licincs, par la plupart de leurs caractères, mais très-différents par leur taille beaucoup moindre, leur forme plus (1) Aux six esp. du Species de Dejean, aj. : i?. opaciis^ Chaud. Bull. Mosc. 1852, n» 1, p. 67; do Cliiiie, mais avec doute. — myor, latkolUs, assimilis, obiusus, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit St, p. 146; des Etats-Unis. (2) Syn. Amblychus, Gyllli. Ins. Suec. II, p. 74. — Trimorphus, Steph. A Cat. ofBrit. 1ns. p. 405. IICINIDES. 235 svelle et leurs couleurs parfois assez vives ; quelques-uns ressemblent beaucoup à certains Ancugmenis, au premier aspect. On les trouve ordinairement dans les endroits humides. Leurs espèces sont répandues dans la plus grande partie de l'ancien continent et dans l'Amérique du Nord ; on en connaît une douzaine (i). PHYSOLOESTHUS. De Cuacd. Bull. d. Mosc. 1850^2, p. 411. Menton profondément et étroitement échancré, muni d'une courte dent médiane simple. — Dernier article des palpes labiaux très-renllé, dilaté extérieurement et terminé en angle aigu. — Mandibules moins obtuses que celles des Badister ; la droite assez aiguë et munie, en avant du milieu du côté interne , d'une dent obtuse.— 3e article des antennes beaucoup plus court que les suivants. Pour le surplus, ce genre ne diffère pas des Badister. Il est établi sur un petit insecte (P. australis) originaire de l'Australie, sur les bords de la rivière des Cygnes. EUTOGENEIUS. SoLiER in Gay, Hist. d. Chile^ Zool. IV, p. 253. Menton faiblement transversal, étroitement échancré en demi-cerclç, sans dent médiane ; ses lobes latéraux tronqués en avant. — Languette courte; ses paraglosses Oliformes, dépassant un peu son bord antérieur. — Dernier article des palpes oblongo-ovalaire, plus long et plus gros que le précédent. — Labre fortement transversal, angulairement échancré en avant. — Tête courte , presque carrée ; épistome profondément échancré en triangle. — Antennes filiformes ; leurs cinq derniers articles un peu comprimés, plus larges que les précédents et formant une s.orte de massue grêle et allongée. — Prothorax plane, faiblement rétréci en arrière, subrectangulaire, un peu échancré en avant; ses angles posté- rieurs très-arrondis. — Elytres subovales, sillonnées, carénées latérale- ment. — Pattes courtes et grêles. » Solier a créé ce genre sur un petit insecte {E. fuscus) du Chili, de la (1) Aux six esp. décrites par Dejean, aj. : Esp. européennes : B. dilatatus,. Chaud. Bull. Mosc. 1837, n» 2, p. 20. — xanthomus, Clmud. ibid. 1844, p. 440. — Esp. asiati([ues : B. corruscus {peltatus), Fischer de Waldh. Ent. d. 1. Russie. III, p. 300. — anchora {bipustitlatus) , Ménétr. Cat. rais. p. 116. — col- laris, Motscli. Ins. d. 1. Sibér'. p. 142. — Esp. indiennes : B. fhoracicus, quin- (liiepiistulufiiSyriibidicoUis, Wiedem. Zool. Mag. II, 1, p. 57. — Esp. de l'Amer, du Nord : B. notafus, Haldohi. Proceed- of Ihc Acad. of Philad. I, p. 299. — feiiaceus. J. Le Conte, ibid. II, p. 52. — micans, piUcheMs, i. Le Conte, Geod. Col. olthe Unit. St. p. Ho â36 CARAS1QTTK9. taille des Badister et dont le mâle lui est resté inconnu. Je crois, avec lui, qu'il est voisin de ce dernier genre, et j'ajouterai, des Dicoelus, par la carène latérale de ses élytres , du même genre et des Rembus, par l'écliancrure de son épistorac. SECTION VI. Languette le plus souvent libre à son extrémité. — Dernier article des palpes non subulé. — Frolhorax uni à V arrière- corps, chez la plupart, par un pédoncule. — Elytres entières, arron- dies ou simplement 'sinuées à leur extrémité. — Jambes antérieures non palmées. — Tarses antérieurs , tantôt simples dans les deux sexes , tantôt dilatés ; le nombre de ces articles dilatés, leur forme et leur vestiture en dessous, variables ; leurs crochets toujours sim- ples. ïl existe dans les deux tribus des Féroniens et des Harpaliens de Dejean, un certain nombre de genres qui ont tellement, à la première vue, le (acies des Scaritides, que les anciens auteurs s'y sont trompés et ont placé dans ce dernier groupe, le petit nombre de ceux qu'ils ont connus (l). Ce faciès est dû principalement à l'existence, chez ces insectes, d'un pédoncule mésolhoraciquc, à la forme globuleuse, ovalaire ou for- tement cordiforme du protborax, enfin à celle des élytres qui, souvent, rappellent assez bien celles des Clivina, Dyschirius et genres voisins. Dejeaii, qui donnait une importance prédominante à la forme des articles des tarses antérieurs chez les mâles, n'a tenu aucun compte de ce faciès particulier et a disséminé ces insectes dans les deux groupes indi- qués plus haut. Cet arrangement me paraît peu naturel, elje crois qu'ici les tarses doivent céder le pas à l'ensemble des autres caractères, comme ils le font, par exemple, parmi les ïroncatipennes chez lesquels, ainsi qu'on l'a vu plus haut, ils sont si variables. Il est presque inutile de faire observer que le faciès scaritidiforme, n'est pas toujours également prononcé chez ces insectes. Très-apparent dans certains genres, tels que les Dioctes, Miscodera, Broscosoma, Broscus, Promecodekus , etc., il s'atTaiblit chez d'autres, tels que les C>'EMACANTnus,BARiPus,elc., etfirîit par disparaître complètement dans un certain nombre, par exemple les Pelecidm, Idiomorpuls et Glyptis. Mais les faits de ce genre sont si communs dans le règne animal, que colui-ci constitue à peine une objection sérieuse, et d'ailleurs ces genres sont manifesteirent aberrants. En outre, ces cas sont très-peu nombreux et se bornent presque aux trois genres que je viens de nommer en der- nier lieu. Celte section, ainsi constituée, ne comprend que deux tribus, (1) On sait que PaykuU avait placé la Miscodera arctica parmi les Clivina, et que le Broscus cephalotes était un Scarites pour Olivier. Dans ces dernières années, un entomologiste anglais distingué, M. Waterhouse, a proposé le nom générique de Scaritidea pour les Cnemacanthus, comme on le verra plus bas. CNÊMACANTHIDES. 237 qu'un seul caractère emprunté aux mandibules suffit pour distinguer l'une de l'autre : I. Mandibules courtes, au plus médiocres : Cnémacanthides. IL Mandibules allongées : Stomides. TRIBU XXVI. CNÉMACANTHIDES. Languette libre à son extrémité, ou soudée dans toute sa longueur à ses paraglosses. — Mandibules courtes , au plus médiocres. — Elyires régulièrement oblongues ou ovales, avec les épaules entièrement ef- facées, et ne recouvrant jamais d'ailes. — Tarses antérieurs très-rare- ment simples ; leurs quatre, trois ou deux premiers articles dilatés chez les mâles, et parfois les intermédiaires ; leur vestiture en dessous, consis- tant presque toujours en poils. La moitié des genres de celte tribu étant propre à l'Amérique du Sud, j'ai cru convenable d'emprunter à l'un d'eux le nom que je lui donne, .quoique en réalité, il n'en forme pas plus le type que plusieurs autres. Elle est plus homogène que la suivante, en ce sens que le faciès scaritidiformc n'y disparaît jamais complètement. Elle se compose de onze genres qui me paraissent pouvoir être classés de la manière sui- vante, d'après la structure des tarses : I. Tarses simples dans les deux sexes : Diodes. II. Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés. Leur dessous garni de poils : Miscodera, Broscus. squammules : Cnemacanthus, Arathymus (1). III. Les quatre premiers articles des tarses antérieurs, et très-souvent aussi les deux premiers des intermédiaires dilatés chez les mâles et garnis de poils en dessous : Broscosoma^ OopteruSj Promecoderus, Cascelius, Car- diophtalmus (1). • IV. Les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles et garnis de poils en dessous : Baripus. (1) On ne connaît que le sexe femelle de ce genre, qui n'est par conséquent placé que provisoirement dans cette section. 238 CARABIQCES. DIOCTES. MÉNÉTR.ins. recueil, par Lehmann. Errata (1). Menlon concave, largement et fortement échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux arrondis et subtronqués au bout. — Languette mem- braneuse, cornée dans son centre, tronquée en avant ; ses paraglosses contiguës, la dépassant un peu et arrondies au bout. — Palpes longs et grêles; le dernier des labiaux trois fois plus court que le précédent, grossissant et tronqué au bout ; celui des maxillaires subsécuriforme. — Mandibules très-i-obusles, arquées, assez saillantes; la gauche multi, la droite unidentée au côté interne. — Labre un peu transversal, fortement échancré ; ses lobes fascicules. — Tête grande, convexe , à peine rétré- cie en arrière ; épistome fortement échancré en triangle. — Antennes assez longues, grêles, à article 1 gros, plus long que les autres, 2 de moitié plus court que le 3"; les suivants subégaux, cylindriques. — Prolhorax cupuhforme , échancré en avant et embrassant fortement la tète, convexe en avant, déclive en arrière. — Elytres soudées, suborbi- culaires, marginées latéralement, sinuées au bout, convexes. — Pattes longues, assez grêles; tarses grêles, simples dans les deux sexes; leurs articles triangulaires, ciliés sur leurs bords, nus en dessous. Genre établi sur un grand insecte (D. Lehmanni) de plus d'un pouce de long, découvert par Lehmann dans les déserts de Kisil-Koum, à l'est de la mer Caspienne, et l'un des plus remarquables dont la science se soit enrichie dans ces dernières années. Son [actes est complètement celui d'un Scaritide, mais la structure de ses pattes ne permet absolument pas de le placer dans cette tribu. Des rapports assez sensibles, que ses or- ganes buccaux ont avec ceux des Acinopds, ont porté M. De Chaudoir à penser qu'il devait être placé près de ce genre. Mais tout ce que dit ce savant entomologiste à ce sujet, me semble seulement prouver que des genres très -éloignés peuvent avoir des organes buccaux très -sem- blables, lorsqu'ils appartiennent à une même famille. Ce bel insecte est très-commun dans son pays natal ; on le trouve sous les pierres, dans des trous qu'il se creuse en terre. MISCODERA. EscHSCH. Bull. d. Mosc. 1830, éd. Lequien^ p. 77 (2). Menton transversal , concave . assez fortement échancré en demi- cercle, muni d'une dent médian-e à peine distincte et obtuse ; ses lobes (1) Syn. Harpactes, Méuétr. ibid. p. 85, olim.; nom dcj;\ employé en Orni- tliologie. — Machozetus, De Cliaitd. Bull. Mosc. 1850, n» 2, p. 448. (2) Syn. Leiochiton, Gurlis, Brit. Ent. Vill, pi. 346 (1831).— Oncoderus, §teph. sec. Hope, Colcopt. Mau, 11^ p. 80. — Cuvina, PaykuU, Dejean, etc. CNÉMACANTBIDES. 239 latéraux en triangle assez aigu. — Languette tronquée et libre au bout ; ses paraglosses pas plus longues qu'elle. — Palpes robustes ; leur dernier article ovalaire et tronqué. — Mandibules médiocrement saillantes, peu robustes, droites, puis recourbées et très-aiguës à leur extrémité. — Labre transversal, entier. — ïéle médiocre, non rétrécie en arrière. — Yeux assez grands. — Antennes dépassant un peu le prothorax, à l^r article très-gros, 2e court, 3" plus long que les suivants ; ceux-ci dé- croissant gradiieilement, obconiques et submoniiiformes ; le dernier ovoïde. — Prolhorax globuleux, puis tubuleux à sa base et séparé des élytres par un étranglement. — Eljtres ovoïdes, soudées. — Pattes courtes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, triangulaires, garnis de poils serrés en dessous ; le premier plus long que chacun des deux suivants. Ce genre est établi sur un petit insecte du nord de l'Europe, qui , au premier coup-d'œil, a tout-à-fait le faciès d'une Clivina. Paykull, le premier qui l'a décrit, l'avait placé dans ce genre, sous le nom de CL arclica, en quoi il a été imité par Dejean et plusieurs autres auteurs. Mais cet insecte est très-différent des Scaritides par ses jambes anté- rieures, ses tarses, etc. ; et sa place est à côté des Broscus, dont il est si voisin, que M. BruUé n'a pas cru devoir l'en séparer, quoiqu'il présente des caractères très-suffisants pour cela (i). BROSCUS. Panzer, Index ent. p. 62 (2). Menton assez grand, transversal, concave, pourvu d'une forte dent médiane , Simple et aiguë : ses lobes latéraux arrondis sur les côtés et en avant. — Languette tronquée et libre en avant; ses paraglosses pas plus longues qu'elle, obtuses. — Dernier article des palpes subcylin- drique et tronqué au bout. — Mandibules robustes, médiocres, arquées et assez aiguës au bout. — Labre transversal, légèrement échancré. — Tête assez forte, subovalaire, le plus souvent presque renflée en arrière. — Yeux médiocres, légèrement saillants. — Antennes dépassant à peine le prolhorax, à 1" article gros, subcylindrique, 2" court, 3^ p'us long que les suivants, obconique comme eux. — Prolhorax séparé des élytres par un intervalle notable, fortement rétréci et un peu tubuleux en arrière , très-arrondi aux angles postérieurs. — Elytres allongées, (1) M. Curtis (loc. cit.) en a décrit une seconde espèce sous le nom de Leio- chiton Rendii; mais ce n'est, selon toute apparence, qu'une variété de celle mentionnée dans le texte. (2) Syn. Cephalotes, Bonelli, Observ. ent. part, l, Tableau des geni'es; nom antérieur de plusieurs années à celui de Panzer, mais qui, n'étant riue le nom Spécifique de respcce commune d'Europe converti en nom générique, a été adopté à tort par Latrêille et Dejean. 240 CAnABIQtlES. parallèles, arrondies aux angles huméraux , lisses ou ayant des sillons effaces. — Patles médiocres ; les trois premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles fortement dilatés, très-rétrécis à leur base ; le premier plus long que chacun des suivants, ceux-ci subtransversaux ; tous garnis de poils serrés en dessous. Insectes de taille moyenne, de forme allongée et assez élégante, pro- pres à l'Europe, au nord de l'Afrique et aux parties orientales de l'Asie. Quelques-uns de ces deux derniers pays, sont ornés de couleurs métal- liques assez éclatantes, tandis que les autres sont tout noirs. L'espèce qui se trouve dans la plus grande partie de l'Europe {B. cephalotes), est assez commune partout et vit sous les pierres dans les champs ; elle est peu agile dans ses mouvements. On en connaît six en tout (i). CNEMACANTHUS. Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 375 (2). Menton transversal, concave, fortement échancré , trilobé : le lobe médian un peu plus court que les latéraux, entier et aigu; les latéraux (1) Cinq (Cephalofea vulgaris, politus^ lœvigatus, punctatus, nobilis) sont décrites dans le Specics de Dejean. — Aj. : Ceph. rufîpeSj Guérin, Icon. d. Règne anim. Ins. pi. 5, f. 5 ; probablement le même que le C. nobilis Klug. — Ceph. KareUnii, Zoiibii. Bull. Mosc. 1837, n» 5, p. C5. — Ceph. cordicollis {Karelinii, Zki), Chaud, ibid. 1842, p. 826. M. Newman (Ent. Mag. V, p. 387) a décrit un Broscus basalis du Mexique, qui paraît n'être que le Ceph. politus Dej. de Sicile. Le Broscus œneus de M. A. White (Voy. of the Erebus and Terror, Ent. p. 5, pi. I, t. 8) n'est, sans aucun doute, pas autre chose qu'un Promecoderus, comme l'auteur l'indique avec doute. Le Broscus carenoides du même (loc. cit. p. 4) est une Feroku de la sec- tion des Perçus. Voyez plus bas les espèces de ce genre. Enfin, M. .T. Le Conte (Geod. Col. of the Unit. St. p. 82) a rapporté avec doute à ce genre trois espèces: morio (Feronia mor/o, Dej.), approximatus et lœvipennis, ■ tpà ne me paraissent être que des Feroku du groupe des Ste- ROPUS. (2) Syn. Odontoscelis, Curtis, Traus. of the Lin. Soc. XVIII, p. 186; nom déjà employé par M. De Castelnau pour un genre d'Hémiptères (Mag. d. Zool. Lis. 1833. Essai d'une classif. d. Hémipt. p. 74). — Ckemalobus, Guérin, Mag. d. Zool. 1ns. 1838. Ins. du Voy. d. 1. Favorite, p. 9. — Scaritidea, Waterh. Ann, of nat. Hist. VIII, p. 206, note. L'histoire des noms imposés à ce genre est assez compliquée et exigerait plus de détails que je ne puis lui en consacrer ici. Cette confusion vient de ce que le nom de Cnemacanthus a été imposé pour la première fois par M. Gray à un insecte appartenant au genre Promecoderus de Dejean, et que M. Brullé a cru que les insectes actuels étaient génériquement les mêmes que celui de M. Gray. Pour étudier cette question, outre les travaux qui viennent d'être cités, consul- tez : 1<» La Monographie des Odontoscelis, publiée par M. Waterhouse dans le CBÉMACAHTHIDES» 24l arrondis au bout. — Languette évasée, tronquée et libre au bout; ses paraglosses coniques, pas plus longues qu'elle. — Palpes assez courts et robustes ; leur dernier article subcylindrique et tronqué à son extrémité. — Mandibules nnédiocres, saillantes, robustes, faiblement arquées et peu aiguës. — Labre transversal, un peu rétréci en avant, entier. — Tête médiocre, obtuse en avant, à peine rélrécie en arrière. — Yeux déprimés. — Antennes dépassant à peine le prothorax, rigidules, com- primées, à 1*1" article assez gros, mais court; les suivants subégaux, sauf le 3e qui est un peu plus long que les autres. — Prolhorax trans- versal, séparé des clytres par un intervalle très-distinct, médiocrement convexe en dessus, fortement arrondi sur les côtés en avant, graduelle- ment et Irès-rélréci en arrière, sans prolongement à sa base. — Elylres oblongues, assez convexes, forlemenL arrondies aux épaules. — Pattes robustes ; cuisses fortes, en ovoïde comprimé ; jambes antérieures élar- gies au bout et prolongées obliquement en dehors, en une forte saillie aiguë ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles for- tement dilatés, garnis en dessous d'une double rangée de squammules ; le premier en triangle plus long que large, les deux suivants très-cordi- formes, transversaux. ^ Ce genre me parait représenter, en Amérique, les Broscus de l'an- cien continent, avec lesquels ses espèces ont beaucoup de rapports par leur forme générale, mais dont elles s'éloignent, du reste, notablement par leurs jambes antérieures et la veslilure en dessous des tarses de la même paire. C'est le seul genre de la tribu qui présente ce dernier ca- ractère. Ces insectes sont d'assez grande taille, noirs ou bleus et de forme robuste. Quelques poils rares et redressés se font voir sur presque toutes les parties de leur corps. Leurs élytres sont lisses ou faiblement sillonnées comme celles des Broscds, et ont, le long de leurs bords laté- raux, une rangée irrégulière d'assez gros points enfoncés. Leurs jambes antérieures sont ordinairement plus élargies chez les femelles que chez les mâles. Leurs espèces sont propres au Chili, aux Terres magellani- ques et au Tucuman. On en connaît déjà huit (i), toutes rares dans les collections. Mag. of nat. Hist. New Séries^ 1840^ IV, p, 354; 2° une note de M. Guérin- Méneville dans sa Rev. zool. 1841, p. 186; 3° des observations de M. Reiche sur cette note, ibid. p. 238; 4" enfin la réponse de M. Waterhouse à cette même note, dans les Annals of nat. Hist. 1842, VIII, p. 205. (1) Cnem. cyaneus, obscurus {Odontoscelis tentyrioides, Curtis, loc. cit. pi. 15, f. D), Brullé, Hist. nat. d. 1ns. IV, p. 376. — Desmarestii^ Guérin- Ménev. Mag. d. Zool. 1ns. 1838, Ins. d. 1. Favorite^p. 9, pi. 226. — Darwinii, Curtisti, striatus, substrudus, Waterii. JMag. of nat. Hist. New Ser. IV, p. 356 gq. — cyuthicolliSj Solicr iu Gay, Hist. de Cliile, Zool. IV, p, 194, Ccléoplèrcs, Tome I. 16 242 CARABIQCES. ARATHYMUS. Çuérin-Ménbv. Rev. sool. 1841, p. 188 (1). Genre douteux, établi sur un insecte femelle des environs de Lima, et présentant les mêmes caractères que les Ckemacanthcs, si ce n'est que lès jambes antérieures ne sont pas dilatées, ni prolongées obliquement en dehors à leur extrémité. La forme générale est aussi plus parallèle et plus cylindrique que dans le genre en question. Si le mâle a les jambes antérieures dilatées, cette coupe générique doit probablement être sup- primée et ne plus former qu'une division parmi les Cnemacanthcs. Avant de la proposer, M. Guérin-Méneville avait décrit cet insecte sous le nom de Cnem.parallelus (a). BROSCOSOMA. RosENH. Genus Broscosoma ; in-8". Erlangae 51846(3). Menton transversal, faiblement échancré, trilobé ; les trois lobes très- aigus, le médian un plus court que les latéraux. — Languette légèrement saillante et arrondie au milieu de son bord antérieur, soudée dans toute sa longueur à ses paraglosses; celles-ci la dépassant un peu. — Dernier article des palpes Ltbiaux ovalaire et obtus, celui des maxillaires plus court et tronqué au bout; le 2e de ceux-ci renflé et arqué. — Mandi- bules assez saillantes, arquées et aiguës à leur extrémité, bidentées au côté interne. — ïête large, ovalaire, rétrécie en arrière. — Yeux mé- diocres, peu saillants. — Antennes de la longueur au moins de la moitié du corps , filiformes ; à l'" article gros et arqué, 2« court, 3« beau- coup plus long que celui-ci, 4" un peu plus que les suivants ; ceux-ci égaux. — Prolhorax allongé, globoso-ovalaire, sans angles distincts. — (1) Syn. CkemacanthuSj Guérin-Monev. Mag. d. Zool. Ins. 1838. Ins. d. 1. Favorite^ p. 12; olini. (2) Solier (in Gay, Hist. cl. Cliile, Zool. IV, p. 240), qui n'a eu également à sa disposition qu'un exemplaire femelle trouvé dans la province de Valdivia, au Chili (ce qui porte à croire que M. Guérin-Méneville se trompe en indiquant l'espèce comme du Pérou), place cet insecte parmi les Baripus, en en formant une section à part, sous le nom d'OûONTOMERus. 11 signale une particularité oinise par M. Guérin-Méneville, à savoir que les cuisses antérieures sont munies d'une dent en dessous. Ce genre l'orme probablement le passage des Cnemacanthus aux Baiupus, que j'aurais alors trop fortement séparés. (3) MM. Rosenliauer et Putzeys ont publié presque simultanément ce genre en 1816. La brochure du second intitulée : Broscosoma, Carabidum genus no- vûm (in-So, 7 p. 1 pi. n.), a paru à Bruxelles, au mois d'octobre. Celle du pre- mier a vu le jour à une époque un peu antérieure, à ce que je crois; son titre est : Broscosoma und Laricobius zwei neue Kœfergattungen entdeckt, beschrie-> benund in Stahl abgebildet, von W. G, Rosenliauer, in-8°, 8 p. 1 pi. n. Erlangen^ 1846. CNÉMACANTHÏDES. 243 Elytres soudées, en ovoïde allongé. — Pattes assez longues ; cuisses de la même paire robustes ; les quatre premiers articles des tarses anté- rieurs fortement dilatés chez les mâFes, triangulaires; le premier plus long et plus large que les autres ; les deux premiers des intermédiaires très -légèrement élargis dans le même sexe ; tous garnis de poils serrés en dessous. li'insecté sur lequel est établi ce genre, est une des plus remarquables découvertes qui aient été faites depuis longtemps parmi les Carabiques d'Europe. Jusqu'ici on ne connaissait, dans cette partie du monde, que la Miscodera arclica qui se rapprochât des Promecodert3s de 1 Australie et des Cascelius de l'Amérique du Sud. L'insecte dont il s'agit est beaucoup plus voisin de ces deux genres ; mais, à des formes générales analogues aux leurs, il réunit un menton tout autrement fait. M. PiO- senhauer a découvert cette espèce intéressante en 1842, sur le Mont- Baldo, dans le Tyrol méridional, à 3,600 pieds de hauteur ; et dans un es- pace de huit jours, il en a recueilli, dans une seule localité, cinquante exemplaires sous des pierres. Elle n'a que 3 lignes 1^2 de long et sa couleur est d'un noir un peu bronzé. Cet entomologiste lui a imposé le noon de B. Baldense. ODPTERUS. Guérin-Ménev. Rev. zool. 1841, p. 123. Genre établi sur quelques petits insectes de l'Océanie, dont le faciès a le plus grand rapport avec celui de la Miscodera arclica, mais dont les caractères ne sont pas encore suffisamment connus, pour qu'on puisse leur assigner une place définitive. M. Guérin-Méneville, par suitfe de la forme du dernier article de leurs palpes , les classe parmi les Subu- lipalpes; ils me paraissent ne pas pouvoir l'être ailleurs qu'ici. Les caractères qu'on peut déduire de la diagnose générique et de la des- cription spécifique de cet auteur, se résument ainsi : Menton et languette inconnus. — Dernier article des palpes conique et aigu au bout. — Tête oblongue, plus étroite que le prothorax, lisse, avec deux larges sillons longitudinaux entre les antennes. — Celles-ci courtes, presque grenues; leurs sept derniers articles à pejne un peu plus longs que larges. — Prothorax bombé, cordiforme , finement rebordé. — Elytres au moins deux fois plus larges que le prothora'x, très-bombées, en ovale court. — Les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles : les deux premiers plus larges, un peu prolongés au côté interne ; vestiture de ces tarses en dessous in- connue. On en connaît trois espèces (0, originaires des îles Auckland et de la Nouvelle Zélande. (1) 0. divinoides, Guérin, loc. cit.; flguré par MM- Hombr, et Jacq. (^ans le 244 Cababiquës^ > ♦ PROMECODERUS: Dej. Species IV, p. 2& (1). Menton transversal, concave, profondément échancré, rnuni d'une assez forte dent médiane, simple ou légèrement bifide ; ses lobes laté- raux larges, fortement arrondis en avant. — Languette grande, évasée et un peu arrondie au bout ; ses paraglosses pas plus longues qu'elle et lui adhérant dans toute leur étendue. — Palpes assez robustes, sub- ovalaires et tronqués au bout; le 3° des maxillaires beaucoup plus court que le 4®; celui des labiaux un peu déprimé. — Mandibules mé- diocres, assez fortes, faiblement arquées. — Labre transversal, un peu échancré en avant. — Tête forte, assez allongée, un peu renflée en arrière, avec un sillon circulaire plus ou moins marqué en arrière des yeux. — Ceux-ci médiocres, peu saillants. — Antennes filiformes, à peine aussi longues que le prothorax ; à 1'''' article assez gros, 3« un peu plus long que les autres, ceux-ci subégaux; tous plus ou moins obco- niques. — Prothorax allongé, fortement rétréci en arrière, tronqué à sa base et en avant, sans angles distincts, plus ou moins convexe en dessus. — Elytres soudées, en ovale allongé, régulier. — Pattes assez courtes; les qualre premiers articles des tarses antérieurs très- forte- ment dilates chez les màles, transversalement cordiformes, sauf le premier, garnis de poils papilliformes serrés en dessous; les quatre pre- miers des intermédiaires dans le même sexe , légèrement dilatés, trian- gulaires, au moins aussi longs que larges; le dernier de tous les tarses robuste et aplati ; sans squammules en dessous , sauf au sommet de leur l*"" article. Insectes de la Nouvelle-Hollande et pays voisins, de taille moyenne et en général de couleur bronzée. Quelque temps après que Dejean les eût érigés en un genre propre (1829), M. Gray (1832) en a publié une espèce sous le nom générique de Cnemacanthus et en l'indiquant comme originaire d'Afrique ; mais on sait aujourd'hui positivement qu'elle appartient, comme les autres, à la Faune australienne. Le nombre de celles qu'on connaît aujourd'hui est de dix (-2). Voy. au pôle Sud. Ins. Col. pi. 2, f. 16. — pUcaticollis; figuré ibid. f. 15. — rotundicoUiSj A. White, Voy. of the Ereb. and ïerror; Ent. p. 6. (1) Syn. Cnemacanthus, Gray in Grifflth anim. Kingd. Ins. I, p. 276, pi. 15 f. 1, (2) P. brimnkorniSj Dej. loc. cit. — Cnem. gibhosus, Gray, loc. cit. — p. Lolfini_, Bniilé, Hist. nat. d Ins. IV, p. 450, pi. 18, f- 4. — P. degener, cli- vinoideSj dyschirioides^ subdepressus, Guérin-Ménev. Rev. zool. 1841, p. 189 sq. — P. œreus, White, Voy. of tlie Erebus and Terror, Ent. p. 5, pi. 1, f. 8; M. White ne rapporte qu'avec doute cette espèce au genre actuel. — concolor, gracilis, Germar, Linnaea ent. III, p. 168. Selon M. Guérin-Méneville, le P. degener na point de dent médiane au {ueutoD. Il est probcible^ dès lors, qu'il doit constituer uu geure nouveau. CNÊMACANTHinBSj 2w CASCELIUS. CuRTis, Trans. ofthe Lin. Soc. XVIII, p. 181 (1). Ce genre est très-voisin des Promecodertjs. Les seules différences que je puisse découvrir sont les suivantes : Les organes buccaux sont semblables ; seulement la languette, au lieu d'être arrondie, est un peu échancrce en avant. Quant à la dent du menton, elle est, comme chez les Promecodercs, tantôt bifide {C. Ey- douxii), tantôt simple {C. Gravesii). Les antennes sont un peu plus longues. Les tarses intermédiaires et postérieurs sont moins larges et moins robustes ; les quatre premiers articles des intermédiaires sont à peine dilatés, et les deux premiers qui le sont un peu plus que les deux .suivants ont leur dessous garni en entier de poils ; le dernier article de tous les tarses n'est pas aplati, mais de forme normale. Enfin, si l'on ajoute ,î cela des formes un peu plus allongées et un peu plus sveltes, on aura tout ce qui sépare les deux genres. Toutes les espèces de ce genre sont de la Patagonie, du Chili et du Pérou. L'analogie qui existe entre l'entomologie de celte partie de l'Amérique et celle de l'Australie a été déjà signalée, et l'on peut citer ces insectes comme une preuve de plus à ajouter à celles qu'on connaît déjà de ce rapport de géographie entomologique. M.Guérin-Mcneville,en créant cette coupe sous le nom de Creobids, n'en a fait qu'un sous-genre des Fergnia. De son côté, M. Curlis n'as- signe que trois articles dilatés aux tarses antérieurs des mâles. 11 y en a réellement quatre, et la dilatation des intermédiaires, quoique faible, est bien distincte {t"^. CARDIOPHTHALMUS. CuRTis, Trans. of the Un. Soc. XYIII, p. 184. Menton transversal, assez fortement échancré, muni d'une courte dent médiane largement échancrée ; ses lobes latéraux larges, arrondis (1) Syn. Creobius, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. 1838; Ins. de la Favorite, p. 4, pi. 225, f. 2. Ce nom est antérieur de près de trois ans à celui de M. Curtis, mais l'espèce sur laquelle il "a été fondé (C. Éyclouxii; le même que Cascel. Kingii, Curtis, loc. cit. p. 183, pi. 15, f. A) diffère peut-être assez des autres Cascelius pour former un genre distinct. J'ai craint de l'appliquer aux vrais Cascelius, ce qui aurait pu amener quelque confusion, (2) Outre l'espèce citée dans la note qui précède, on en connaît cinq autres : C. Gravesii, Curtis, loc. cit. p. 183, pi. 15, f. B. — nitidus, œneoniger, Waterh. Ann. of nat. Hist. VI, p. 255 sq. — niger^ Hombr. et Jacq. Voy. au pôle Sud; Ent. Col. pi. 1, f. 13. — Creob. Troberti, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 201. 246 CARABiQTTES. obliquement en dehors. — Dernier article des palpes subcylindrique et tronque au bout. — Mandibules assez saillantes, droites, puis arquées au bout et peu aiguës. — L;»brc transversal, légèrement échancré. — Tête ovalaire et assez allongée, non rclrécie en arrière. — Yeux mé- diocres, peu convexes, échancrés en avant. — Antennes plus courtes que le prothorax, filiformes, comprimées, à l^"" article assez gros, ova- laire, 2" court, 3® un peu plus long que les suivants; ceux-ci en ovale allongé. — Prothorax plus long que large, convexe en dessus, rétréci en arrière, coupé carrément à sa base, séparé des élytres par un inter- valle. — Elytres en ovoïde allongé, soudées, finement marginées sur les côtés. — Pattes médiocres ou assez longues; les antérieures plus robustes que les autres, leurs jamf)es assez dilatées au bout ; tarses grêles (pareils dans les deux sexes?); leurs articles en triangle allongé, sans brosses de poils ni squammules en dessous ; le ler article plus long que les autres. Ce genre ne m'est pas connu en nature, mais il a été très-longuement caractérisé par M. Curtis, à qui j'ai emprunté la formule générique qui précède. D'après elle et la Ggure que cet auteur a donnée de l'unique espèce qu'il connaissait (i), il a, sous le rapport de la forme générale, les plus grands rapports avec les Cascelius et les Promecodebcs dont il se distingue, comme de tous les autres Carabiques connus, par Té- chancrure de ses yeux. Depuis, M. Waterhouse en a fait connaître deux autres espèces qui se rapprochent davantage des CneMacanthus par leurs formes, et il a ajouté quelques détails à ceux donnés par M. Cur- tis (2). Ce dernier a eu des doutes sur le sexe de l'exemplaire qu'il avait entre les mains; mais il est probable que c'était une femelle, ainsi que ceux que M. Waterhouse a eus à sa disposition. Ces insectes sont de taille moyenne ou un peu au-dessous, et de cou- leur noire ou bronzée. Ils sont propres à la Patagonie et au Chili mé- ridional. BARIPUS. Dej. Specieslll, p. 24 (3). Menton grand, concave, profondément échancré, muni d'une grosse dent médiane bifide; ses lobes latéraux assez étroits et fortement ar- rondis en dehors. — Languette étroite, évasée et libre en avant, avec son bord antérieur un peu arrondi ; ses paraglosses assez larges à leur base, arquées et sensiblement plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes subcylindrique et tronqué au bout. — Mandibules peu Sâil- (1) C. divinokles , loc. cit. pi. 15, f. C. (2) C. longiiarsis, Stephensii, "VVaterh. Mag. of nat. Hist. New Séries IV, p. 360, pi. 19, f. 2. (3) Syn. MoLOPs, Germar, Col. Spec. nov. p. 21. STOMIDES. 247 lanfcs, faiblement arquées et subaiguës. — Labre très-court, linéaire, un peu échancré. — Tête grosse, subovalc, un peu renflée en arrière. — Yeux assez grands, peu saillants. — Antennes à peine plus longues que le prothorax, à 1" article gros, un peu arqué, 2*^ court, obconique, 3« de mcme forme, le plus long de tous ; les suivants subovalaires. — Prolhorax presque aussi long que large, faiblement rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs arrondis, séparé de l'arrière-corps par un court étranglement.— Pattes robustes; cuisses antérieures assez grosses; tarses hérissés d'épines ; les deux premiers articles des antérieurs mé- diocrement dilatés chez les mâles, en triangle aigu et un peu prolongé en dedans, revêtus de poils serrés seulement "sous ce prolongement; le !<"' du double plus long que lé 2", les deux suivants triangulaires. Dejean me paraît avoir méconnu les analogies de ce genre, en le plaçant dans la première section de ses Féroniens entre les Cardia- DERcs et les Patrobcs, dont il est aussi ditïércnt que possible. Il suffit de mettre ces insectes à côté des Prosiecodercs et des Cascelics, pour être aussitôt frappé de leurs rapports avec ces genres. Le pédoncule qui unit le prothorax au mésothorax est tout aussi distinct que chez eux; seulement il est moins étroit et ressemble, sous ce rapport, à celui des Cnemacanthcs. Ce genre appartient à la Faune de Buénos-Ayres et de Montevideo, qui a le plus intime rapport avec celle de la Patagonie. Il ne comprend que deux espèces (i), B. rivalis et speciosus, toutes deus ornées de couleurs remarquables; la seconde est même, à cet égard, un des plus beaux Carabiques connus (2). TRÏBU XXVII. STOMIDES. Languette médiocre, presque toujours libre en avant. — Mâchoires simplement recourbées à leur extrémité sans former brusquement un crochet, parfois presque droites. — Mandibules saillantes, souvent très- allongées, droites, puis recourbées au bout, souvent en même temps arquées de haut en bas. — Prothorax tantôt séparé de l'arrière-tronc par un intervalle, tantôt contigu avec ce dernier, en général cordiforme et assez long. — Tarses pareils dans les deux sexes, ou dilatés chez les mâles, de forme variable ainsi que leur vestilure en dessous. (t) M. De Chaudoir (Ânn. d. 1. Soc. ent. IV^ p. 445) en a décrit sous le nom d'fiterrimuSj une troisième du Chili, mais en doutant qu'elle appartienne à ce genre; et, en effet, d'après sa description, il est très-probable qu'elle ne doit pas en faire partie. (2) Pour une figure du speciosus, vovez l'Icon. d. Coléopt. d"Europe, H, pi. 102, f. 4. Î548 cababiqtjeS. C'est à M. De Chaudoîr (1) qu'est dû l'établissement de cette tribu, que je conserve exactement telle que l'a conçue ce savant entomologiste. Ses éléments sont empruntés aux Féfoniens et aux Harpaliens de Dejean. comme ceux de la précédente, dont elle est Ircs-voisine, mais dont elle se distingue aisément par l'allongement des mandibules et la forme des mâchoires, qui rappelle un peu ce qui a lieu dans la pre- mière section des Scarilides. Le prolhorax est quelquefois aussi distinc- tement pédoncule que chez les Cnémacanthides ; mais ce caractère finit par disparaître complètement. Quant aux tarses, ils sont aussi variables que dans la tribu en question et même davantage. Au total, ce groupe me parait assez naturel, à l'exception d'un seul genre (ÏDiOMoupHus), qui s'éloigne considérablement des autres par sa forme voisine de celle des Zabrcs et qui ne doit probablement pas en faire partie. Mais, ne le connaissant pas, j'ai cru devoir me conformer, à son égard, à l'opinion de M. De Chaudoir. La place de cette tribu ne paraît pas douteuse ; elle se lie intime- ment à la précédente, par le genre Axinidium qui, à son tour, en- traîne nécessairement à sa suite les Euipus, Stomis, Agel^a , etc. Quant aux Pelecicm et aux Glypttjs, ce sont de ces genres anormaux auxquels il est très-difïicile d'assigner une place qui rallie toutes les opinions. Je les crois cependant mieux placés ici que partout où ils l'ont été jusqu'à présent. Sauf quelques exceptions, ces insectes sont tous très-rares dans les collections. M. De Chaudoir a pris pour point de départ dans la classification de cette tribu, la dissemblance ou la similitude des tarses antérieurs dans les deux sexes. Il me paraît préférable de prendre pour base la pré- sence ou l'absence du pédoncule du mésothorax, d'où dépend, en grande partie, le faciès plus ou moins scaritidiforme de ces insectes. I. Prothorax séparé de l'arrière-corps par un pédoncule très-distinct. a Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme : Disphœricus, Axinidium. aa Dernier article de tous les palpes non sécuriforme. Tarses antérieurs différents selon les sexes :' Stomis, Agelœa. — pareils dans les deux sexes : Ert'pus„ Promecogm- thus. II. Prothorax et arrière-corps contigus. Tarses antérieurs pareils dans les deux sexes : Au^asmosomus, Pelecium. — différents selon les sexes : Idiomorphus, Glyptus. (1) BuU.Mosc. 1846, p. 511. stomideS* 240 DISPH^RICUS. Waterh. Trans. of the eni. Soc. III, p. 212. Menton fransversal, échancrr. — Languette faiblement échancrée en avant. — Dernier article des palpes labiaux fortement Iriangnlnire ; celui fies maxillaires de même forme, mais moins grand. — Mandi- bules allongées, assez robustes, légèrement arquées et munies de deux dents internes un peu obtuses. — Labre fortement transversal, assez éohancré, avec ses angles antérieurs arrondis. — Tête allongée, munie en arrière d'un col presque sphérique, dilatée au-dessus des cavités an- tennaires. — Antennes longues, robustes et comprimées, à article 1 très-gros et long, 2 plus court que les suivants ; ceux-ci presque égaux entré eux. — Prothorax globuleux, avec un court rétrécissement cylin- drique en arrière, séparé des élytres par le pédoncule du mésothorax. — Elytres globoso-ovales, embrassant fortement les flancs de l'arrière- Ironc. — Pattes longues, médiocrement robustes; cuisses antérieures très-épaisses et fortement arquées en dessus ; jambes de la même paire assez grêles, sans éperons terminaux; les quatre premiers ar- ticles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, presque égaux, spongieux en dessous. . Ces caractères sont empruntés à M. Waterhouse, qui s'est assez lon- guement étendu sur les affinités de ce genre singulier. 11 me paraît ne pas pouvoir être éloigné du genre suivant, qui appartient très-certai- nement au groupe actuel, mais il en diffère par de nombreux carac- tères, notamment par ses palpes, ses mandibules plus courtes, le col de sa tête, son prothorax, etc. L'unique espèce {D. gamhianus'SValerh.) qui le compose est longue de huit lignes, d'un noir brillant, avec les élytres fortement sillonnées, et originaire des bords de la Gambie. ÂXINIDIUM. Sturm, Cafal. éd. 1844, p. 327. Je ne connais pas non plus ce genre en nature et la formule géné- rique qui suit est rédigée d'après la description et la figure que Sturm a donné de l'unique espèce qui le compose. Il est si tranché qu'il ne peut être confondu avec aucun autre. Menton court, faiblement échancré, trilobé; les lobes subégaux et aigus. — Palpes labiaux grêles; leur dernier article légèrement ova- laire; les maxillaires plus longs et plus robustes; leur 4« article très- grand et très-forlement sécuriforme. — Mandibules plus longues que la tête, peu robustes, faiblement arquées et aiguës. — Labre très court, légèrement arrondi , avec deux petites dents en avant. — Tête très- ^86 CAHÀBIQÙKS. forte, subovalaire, obtuse en avant, renflée en arrière. — Yeux petits. — Antennes de la longueur du prolhorax, à l»"" article allongé, les autres submoniliformes. — Prolhorax allongé, cylindrique, un peu ré- tréci en arrière, séparé de l'arricre-corps par un intervalle. — Eiytres soudées, ovoïdes. — Pattes courtes, robustes; cuisses antérieures fortes; janobes de la même paire épaissies à leur extrémité. Il manque à cette diagnose la languette et les tarses, dont Sturih ne parle pas. D'après la figure, les antérieurs auraient leurs deux premiers articles un peu dilatés, mais si faiblement qu'il est probable c(ue celte figure est faite d'après une femelle. Ce genre, irès-remarquable, me parait rattacher la tribu actuelle à la précédente, dans laqoellè, salis ses mandibules, il devrait être placé. Sturm a cru devoir le classer ()armi les Scarilides, bien que ses jambes antérieures ne soient nullement palmées, et son opinion a été partagée par M. Putzeys (i). Mais il n'y a pas à douter qu'il appartient au groupe actuel, comme le pense M. De Chaudoir(2). L'espèce qui le constitue est longue dé quatre lignes, noire, avec les pattes et les an- tennes fauves, el originaire de l'Afrique, sans désignation plus spéciale de patrie (0). STOMIS. Clairv. Ent. helvét. II, p. 46. Menton transversal, assez échancré, miini d'une forte dent médiane aiguë : ses lobes latéraux arrondis sur les côtés et en avant. — Lan- guette allongée, lin peu évasée et tronquée au bout ; ses paraglosses grêles et beaucoup plus longues qu'elle. — Palpes allongés ; leur dernier article ovalaire et tronqué au bout ; le 2« de tous très-long. — Mandi- biiles très-saillantes, carénées en desstis, faiblement arquées, munies d'une petite échancrureaucôté interne. — Labre court, assez fortement échancré dans son milieu; ses angles arrondis. — Yeux petits, peu saillants. — Tête médiocrement longue, non rétrécie en arrière. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, à 1er article le plus long de tous, en cône allongé et renversé, 2" court ; les suivants décroissant graduelle- ment, un peu obconiques. — Prolhorax allongé, assez fortement ré- tréci en arrière, tronqué à sa base; ses angles non saillants. — Eiytres en ovale allongé, peu convexes. — Pattes médiocres; cuisses, surtout (1) Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 523. (2) Bull. Mosc. 1846, n" 4, p. 537, uote. (3) Il existe dans la collection de M. Buquet, à Paris, un petit insecte du Cap de Bonne-Espérance, entièrement fauve, long d'environ 6 niillim., et qui pré- sente tous les caractères qui précèdent, si ce n'est que son menton est dé- i)ourvu de dent et que ses antennes sont plus grenues. Sa languette, autant que j'ai pu m'en assurer sans dissection, est cornée, large et un peu écliancrée en avant. C'est probablement un genre nouveau, très-voisin de celui-ci. STOMIDES. 25f les antérieures, robusteè, en ovoïde coniprimè ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles assez fortement dilatés, et garnis de deux rangées de squammules en dessous; le premier triatigulaire, uil peu plus long que chacun des deux suivants; ceux-cî sùbcordiforriles. Petits insectes d'un noir-brunâtre et facilement reconnaissablcs aux caractères qui précèdent. On n'en connaît que deux espèces d'Europe, qui se trouvent sous les pierres (i). AGELiflA. Gêné, Ins. Sardin. fasc. II, p. 9. Genre très-voisin des Stomis et n'en différant que par les carac- tères qui suivent : Menton moins transversal ; ses lobes latéraux triangulaires et aigus au bout ; sa dent médiane plus longue. — Palpes plus grêles : leur dernier article acuminé. — Labre plus grand, entier. — Tète allongée, un peu rétrécie en arrière. — Antennes grossissant un peu à leur extrémité. — Yeux très-petits , tout-à-fait planes. — Prothorax et élytres plus al- longés. Ces caractères sont si faibles, que ce genre ne devrait peut-être for- mer qu'une simple division du précédent. L'espèce {A. fulva) unique qui le compose, a été décoaverte en Sardaigne oîi elle est commune, selon M. Gêné, pendant les mois de juin et de juillet, le long des ruis- seaux, dans les troncs d'arbres en décomposition; elle vit souvent en sociétés nombreuses; néanmoins c'est un insecte encore rare dans les collections. Depuis, on l'a retrouvé en Turquie. ERIPUS. (Hoepfner) Dej. Species IV, p. 8. Menton transversal, un peu concave , trilobé; les trois lobes d'égale longueur , arrondis à leur extrémité. — Palpes assez grands ; leur dcr-;- nier article grand, renflé, ovalaire et tronqué au bout ; le 3* des maxil- laires très-court et obconique. — Mandibules robustes, saillantes, arquées et aiguës. — Labre très-court, entier, un peu dcnticulé en avant. — Tête ovale, rétrécie en un col postérieurement, avec un sillon transversal bien marqué en arrière des yeux. ~ Ceux-ci peu saillants. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, à i*^"" article de la longueur des deux suivants réunis, 2-4 obconiqucs, les autres ovalait-es , égaux. — (1) S. rostratus, pumicatus, Dej. Species III, p. 434. Le Stomis americanus de M. De Castelnau.(Et; ent. p. 72) est^ selon M. De Chaudoir, (jui le possède actuellement, identique avec la Feronia fastidita Dejean. SS3 CABAfilQVBS. Prothorax un peu plus long que large, rétréci en arrière, rebordé sur les côtés, coupé carrément en arrière et en avant, avec un sillon de chaque côté de sa base. — Elytres soudées, en ovale allongé, assez convexes et très-lisses. — Pattes assez robustes; tarses peu allongés; les quatre premiers articles des antérieurs fortement dilates ; ceux des quatre postérieurs un peu moins; les trois premiers triangulaires, trans- versaux et serres, le 4o fortement cordiformc, bilobc. Celte diagnose, extraite de celle de Dejean, et complétée par la des- cription qu'il donne de l'espèce unique qui constitue ce genre, est im- complèle sous le rapport des Organes buccaux et môme en partie des tarses. Cet insecte, est excessivement rare dans les collections, et je n'ai pu examiner suffisamment le petit nombre d'exemplaires qui me sont passés sous les yeux. Il est petit, d'un noir brillant, et parait, sous le rapport de la forme générale, avoir quelque rapport avec le Slomis pumicalus d'Europe. Le Mexique est sa patrie ; on en a reçu également des exemplaires de Californie. PROMECOGNATHUS. CflAUD. Bull. d. Mosc. 1846, n" 4, p. 524 (1). Menlon transversal, bi-impressionné, pourvu d'une dent médiane pres- que aussi longue que les lobes latéraux ; ceux-ci arrondis en dehors. — Languette médiocre, étroite, parallèle, tronquée obliquement de chaque côté à son extrémité; ses paraglosses libres, un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes subcylindrique, un peu déprimé et tronqué au bout. — Mandibules presque plus longues que la tête, étroites, droites, puis crochues à leur extrémité, unidentées au côlé interne. — Labre très-court, entier, avec deux dents obsolètes au milieu de son bord an- térieur. — Tête avancée, carrée, un peu renflée en arrière. — Yeux grands, saillants. — Antennes filiformes, de la longueur du prothorax, à l" article de la longueur des deux suivants réunis ; les autres sub- égaux. — Prothorax oblongo-cordiforme, peu convexe. — Elytfes oblongo-ovales, convexes, séparées par un intervalle de la base du prothorax. — Pattes médiocres ; tarses peu allongés, pareils dans les deux sexes ; leurs articles triangulaires, le 4" subbifide. h' Eripus IcPvissimus û'JLschsicholtz est le type et jusqu'ici l'unique es- pèce qui puisse rentrer dans ce genre. Dejean l'avait conservé d;ins le genre Eripcs, mais en avouant qu'il devait plu'.ôt former un genre à part, opinion très-fondée, comme on peut s'en convaincre par les ca- ractères qui précèdent et qui sont extraits de ceux, très-étendus, qu'a donnés M. De Chaudoir. Cet insecte est noir, long d'environ 4 lignes et a été découvert par Eschscholtz dans la Californie, il est aussi extrême- ment rare dans les collections. ; (1) Syn.^ERiPcs, Dej. Species IV, p. 11. ST0MID£9> 2â3 AUGASMOSOMS; Chaud. Bull. d. Mosc. 1846, n" 4, p. 527. M. De Chaudoir a établi ce genre sur un insecte des environs de Rio- Janeiro, qui présente tous les caractères des Pelecicm qui suivent, à l'exception des points suivants : Dernier article des palpes ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules plus courtes, moins arquées et plus obtuses à leur extrémité. — An- tennes plus courtes que le prothorax. L'espèce typique {A. Faldermanni) est détaille médiocre, et entière- ment noire; depuis, M. De Chaudoir en a fait connaître deux autres du même pays (i). PELECIUM. KiRBY, Trans. of the Lin. Soc. \ll, p. 377. Menton transversal, divisé en trois aires par deux sillons longitudi- naux, à peine échancré, trilobé ; les lobes égaux, le médian assez aigu, les latéraux obtus. — Languette courte, arrondie et un peu échancrée dans son milieu en avant ; ses paraglosse* beaucoup plus longues qu'elles, libres dès leur base, un peu élargies à leur extrémité. — Palpes longs, robustes ; leur dernier article en fer de hache allongé, large, arrondi au bout; le 2'^ des labiaux très-long. — Mandibules ro- bustes, saillantes, assez recourbées, arquées et très-aiguës au bout, munies d'une bande de poils fins et serrés presque tout le long de leur bord interne. — Labre très-court, excavé, bilobé ; les lobes fortement divergents. — Tête carrée en avant, rétrccie postérieurement en un col arrondi, précédé d'un sillon circulaire très-marqué. — Yeux assez grands, peu saillants. — Antennes robustes, filiformes, plus longues que le prothorax, à l^f article très-gros, obconiquc, les autres subégaux. — Prolhorax au moins aussi long que large, plus ou moins cordilorme, plane en dessus, avec un sillon de chaque coté de sa base. — Elytres médiocrement longues, planes en dessus, arrondies en arrière; leurs angles latéraux saillants en avant. — Pattes médiocres , robustes , pa- reilles dans les deux sexes; tarses hérissés de longs poils; les quatre premiers articles des antérieurs et des intermédiaires dilatés ; les pre- miers très-fortement cordiformes , transversaux, comme lunules; le 2" moins, en triangle fortement rétréci à sa base; les uns et les autres garnis de poils serrés en dessous ; le 4° de tous les tarses bilobé ; jambes intermédiaires souvent arquées chez les mâles. La place "Ue ce genre est difficile à assigner. Kirby en le créant, le (1) A.Besckii,iriçleicens^B\x\\. Mesc. 1850, a» 2, p. 436. S54 CARABIQUES. classa entre les Cvchrus et les Panag^ds. Latreille, M. De Castelnau et M. Brullé se sont conformés à son opinion, en le mettant dans le voisinage de ces derniers insectes. Dejean, sans méconnaître entièrement celte analogie qui est réelle, mais attachant trop d'iniportance à la struc- ture de ses tarses, l'a mis parmi ses Harpaliens. Je crois que M. De Chaudoir a mieux saisi ses affinités, en le réunissant aux genres de la tribu actuelle. Les espèces qui le composent sont des insectes remarquables , d'assez grande taille, d'un b!eu foncé, parfois un peu violet, et d'un faciès spé- cial. Tous sont originaires de l'Amérique du Sud, On les trouve en gé- néral dans les forets, sous les troncs d* arbres abattus. Les espèces con- nues en ce moment, s'élèvent à six (i). IDIOMORPHUS. Chaud. Bull. d. Mosc. 1846, n" 4, p. 515. Menton transversal, profondément échancré; le fond de l'échancrure un peu saillant dans son milieu ; les lobes latéraux fortement arrondis en dehors. — Languette médiocre, légèrement arrondie en avant, adhé- rant dans toute sa longueur à ses paraglosses ; celles-ci grêles, droites, un peu plus longues qu'elle. — Palpes subégaux; le 4^ des maxillaires subovalaire, plus long que le 3"; le dernier des labiaux plus long que le 2e, un peu arqué, légèrement sécuriforme et tronqué au bout. — Man- dibules assez saillantes, robustes, larges, carénées sur leur tranche externe, striées transversalement en dessus et fortement arquées. — Labre très-court, largement et profondément échancré et excavé. — Tète grosse , rendée en arrière. — Yeux petits, peu saillants. — An- tennes à peine aussi longues que la tète (y compris les mandibules), rnoniliformes ; leur premier article de la longueur des trois suivants pris ensemble. — Prolhorax convexe, presque carré, légèrement rétréci en arrière. — Eiytres courtes , convexes, brusquement déclives en arrière et sur les côtés. — Pattes médiocres; cuisses robustes; jambes grêles, brusquement élargies au bout ; tarses courts; les trois premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilates chez les mâles, un peu pro- longés en dedans, munis en dessous d'une double rangée de squam- mii)es. D'après M. De Chaudoir, à qui ces caractères sont empruntés, ce genre s'éloignerait considérablement de tous ceux qui précèdent par sa forme générale, qui se rapprocherait de celle des Zaercs; aussi ai-je peine à croire qu'il appartienne à cette tribu; mais ne le connaissant (1) P. cyanipes, Kirby, loc. cit. pi. 21, f.l,— refulgens, Guérin, Jlag. d. Zool. Ins. 1831, no 23. — sulmtum, lœvigatum, Guérin, Rev. zool. 1843, p. 16-17. — violacexmi, Brullé in d'Orb. Voy. 1ns. p. 34, pi. 3, f. 8. — carinaium. Chaud. Bull. Mosc. 1846, p. 532. STOMIDES. 255 pas en nature, je ne puis que me conformer à l'opinion de ce savant entomologiste. Il est établi sur un insecte {l.Gucrinii) des Indes orien- tales, de taille moyenne, tout noir et à élytres fortement sillonnées. GLYPTUS. Brullé, Hist. fuit. d. Ins. V, p. 83. Menton largement cchancré, muni d'une dent médiane courte et tronquée au bout. — Languette cornée, dilatée et arrondie en avant; ses paraglosseï cornées , plus longues qu'elle, divergentes, épaisses et arrondies au bout. — Dernier article des palpes labiaux fusiformes; ce- lui des maxillaires plus court et ovalaire. — Mandibules très-saillantes, arquées en demi-cercle, assez aiguës au bout, munies d'une assez large dent h leur base en dedans. — Labre forternent transversal, un peu échancré. — Tête ovalaire, légèrement rclrécie en arrière. — Antennes notablement plus courtes que le prolhorax, à 1'='' article plus long que les autres, en massue, 2" obconique, court ; les suivants grenus. — Prothorax transversal, arrondi et largement rebordé sur les côtés, avec les angles à peine distincts. — Elytres courtes, subparallèles, reborJées médiocrement, forîemcnt striées, convexes. — Pattes robustes ; cuisses antérieures et intermédiaires très-fortes, ovoïdes; les postérieures beau- coup i)lus grosses ; jambes élargies ; l?s antérieures beaucoup plus for- tement que les autres, comme lamellées en dehors à leur extrémité ; les quatre premiers articles de la même paire élargis chez les mâles, trian- gulaires et garnis, en dessous, de squammules nombreuses formant deux rangées. — Corps de forme robuste, mais médiocrement épais. M. Brullé a fondé ce genre sur un assez grand insecte (1) tout-à-fait remarquable, qu'on prendrait, au premier coup-d'œil,pourunIlarpalide, mais qui n'appartient nullement à ce groupe. Il n'est pas mieux placé dans celui des Ditoraides, où M. Brullé Ta classé, et je crois, avec M. De Chaudoir, {2) qu'il a des rapports réels avec les Idiomorpeius qui précè- dent. Mais il reste à savoir si, comme pour ce dernier genre, la tribu actuelle est réellement sa place. La patrie de cet insecte singulier n'était pas exactement connue dans l'origine; on le croyait avec doute des Indes orientales; mais on sait mainlena.it qu'il provient des bords de la Cazamance, sur la côte occi- dentale d'Afrique. • (1) G. sculptilis^ Brullé, loc. cit. p. 84, pi. 4, f. 4. (2) Bull. Mosc. 1850, n» 2, p. 434. M. De Chaiidoir a complété la diagnose du genre, qui laissait à désirer sur plusieurs points. - UOb GAnABIQCESd SECTION VII. Languette en général libre à son extrémité. -^ Der- nier article des palpes non aciculaire, légèrement ovalaire ou sub- cylindrique, très-rarement un peu sécurifortne. — Elytres entières ou simplement sinuées à leur extrémité. — Les quatre premiers articles des tarses antérieurs et souvent des intermédiaires plus ou moins dilatés chez les mâles (i), triangulaires ou cordiformes ; leur vestiture en dessous variable. — Croc lie ts des tarses toujours simples. Cette section correspond aux Harpaliens de Dejean, moins les genres que j'en ai retirés pour les comprendre dans la section précédente. Je n'ai trouve, pour la distinguer de la suivante , que le caractère signalé par Dejean, c'est-à-dire, le nombre des articles dilatés aux tarses anté- rieurs des niàles, nombre qui est de quatre ici, tandis qu'il n'est au maximum que de trois dans la section suivante, correspondant aux Féroniens des auteurs actuels. Quant aux organes buccaux, qu'un ento- mologiste très-habile de notre époque, M. De Chaudoir, cherche depuis longtemps à laire prévaloir dans la classification sur les organes loco- moteurs, je ne vois pas qu'il puissent être ici d'un grand secours. Le plus important d'entre eux, la languette, ne me parait diflérer absolu- ment en ri.îi», non-seulement de celle des Féroniens, mais encore de celle d'une i'ouie de genres appartenant aux sections précédentes (^). Il y a, du reste, de grands changements à introduire dans la classi- fication que Dejean a adoptée pour ses Harpaliens. De même que Latreille et tous les auteurs en général, il n'a l'ait qu'indiquer en pas- sant , et sans paraître y attacher aucune valeur , un caractère de plus de poids peut-être que le nombre et la forme des articles des tarses dilatés chez les mâles ; j'entends la vestiture de ces organes en dessous. On ne voit pas bien de quelle importance peut être pour un Carabique mâle d'avoir deux, trois ou quatre de ces articles dilatés, ou bien qu'ils soient triangulaires, cordiformes ou carrés, tandis qu'il ne peut pas être indifférent qu'ils soient épineux, squammuleux, ou garnis d'une brosse de poils serrés en dessous. Nous ne savons pas si ces mo- (1) Un seul genre, Melanoïus, fait exception à cet égard : les mâles n'ont que les deux premiers articles de leurs tarses antérieurs dilatés. (2) Les auteurs les plus récftnts et les plus exacts^ tels que MM. Erichson, Schiœdte et L. Redtenbacher, t'indiquent comme étant libre à son extrémité chez tous les Harpalides. Cette assertion est déjà à peine vraie pour les espèces européennes, car, dans certains genres, les Harpalls entre autres, elle est libre sur une si faible étendue chez certaines, espèces, que c'est presque une suppo- sition que de dire qu'elle est telle. Quant aux genres exotiques, il y en a où elle est non-seulement tout-à-fait soudée à ses paraglosses, mais encore enve-' loppée par ces dernières en avant, comme chez les Péricalides, CBATOCÈRIDES. 25t difications existent en vue de la locomotion ou des rapports des sexes entre eux; mais très certainement elles correspondent à un but déter- miné. Si l'on n'en lient pas un compte exact chez les Harpaliens, je no vois aucun moyen d'arriver à une classification satisfaisante de ces insectes. Ces modifications servent de base à celle qui suit, et en étudiant la section actuelle à ce point de vue, je trouve qu'elle doit être partagée en trois tribus de la manière suivante : I. Tarses antérieurs des mâles simplement ciliés ou épineux en dessous. Cratûcérides. II. Les mêmes garnis de brosses de poils. ÀNisoDACTTtioïS^ in. — de squammules. Harpalipbs. TRIBU XXVIIl. CRATOCÉRIDES. Languette libre à son extrémité chez la plupart, soudée à ses para- glosses chez les autres. — Tarses antérieurs très-peu dilatés chez le» mâles, presque pareils à ceux des femelles, sans brosses de poils ni squammules en dessous; les intermédiaires simples dans le premier de ces sexes. La plupart de ces genres plus ou moins anormaux, que Dejean a placés en tête de ses Harpaliens, consiituent celte tribu. En outre de la structure de leurs tarses, ils s'éloignent souvent par leur faciès de ceux des deux tribus suivantes. Sauf un seul, Dapxcs, tous sont étran- gers à l'Europe, et répartis à peu près également entre l'ancleo et I« nouveau continent. I. Les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles. A Prosternum prolongé postérieurement en une épine aiguë : Cyclosomus. B Prosternum de forme normale. Languette libre à son extrémité : PacMjtrachelus, Microderes^ Geopîntis^ DaptuSj Batoscelis, Agonoderus, Cratoccrus_, Brachidius, Somoplatus, Macracanlhus . Languette entièrement soudée à ses paraglosses : NoihopuSj Amblygnathlis. II. Les deux premiers articles seulement des tarses antérieurs dilatés chez les mâles : Melanotus, Coléoptères. Tome h 17 258 CÀBABIQTJES. CYCLOSOMUS. Latr. Règne anim. éd. 2, p. 394, note (1). Menton assez grand, profondément échancré, muni d'une forte dent médiane bifide ; ses lobes latéraux terminés en pointe assez aiguë. — Languette médiocre, soudée à ses paraglosses; celles-ci l'entourant de toutes parts et écliancrées en avant. — Dernier article des palpes assez allongé, subcylindrique et Ironcjuc au bout. — Mandibules courtes, arquées et aiguës. — Labre transversal, assez fortement échancré en avant. — Tète médiocre, à peine rétrécie en arrière. — Antennes un peu plus longues que le prolhorax, filiformes, à l<=r article assez gros, 2« court, obconique ainsi que les deux suivants; ceux-ci ainsi que les autres subégaux. — Yeux assez gros et assez saillants. — Prolhorax transversal, rétréci en avant, ayant son bord antérieur fortement et quadrangulaircment échancré, avec ses angles postérieurs droits et les antérieurs saillants. — Elytres largement et brièvement ovales. — Pattes médiocres, peu robustes ; jambes antérieures peu dilatées à leur extrémité ; les postérieures ayant leur épine terminale externe beau- coup plus longue que l'interne; tarses presque pareils dans les deux sexes; les qualrc premiers articles des antérieurs très-légèrement di- latés, les deux premiers triangulaires, prolongés au côté interne, les deux suivants subcordiformes; ces articles décroissant graduellement, serrés et nus en dessous. — Proslernum prolongé postérieurement en une saillie aiguë, n'atteignant pas le mésosternum. — Corps suborbi- Culaire, déprimé. Insectes tellement voisins des Omophbon par leur forme générale et même par leur système de coloralion qu'on les a quelquefois (2) placés à côté de ce genre, bien que leurs jambes antérieures soient très-dis- tinctement échancrées. La forme de leur prosternum est sans autrç exemple parmi les Carabiques, et autoriserait à en former une tribu particulière; cependant le nombre de ces groupes élevés étant doj5 très-considérable, j'ai préféré ne pas le faire. Ces insectes unissent la famille à celle des Dytiscides, tout aussi fortement que les Omophro'n. On en connaît trois espèces, qui sont de moyenne taille, testacées, avec des taches d'un vert métallique, et originaires des Indes orientales et de l'Afrique (5). (1) Syn. ScoLYTUs, Fab. Syst. El. I, p. 247. (2) Brullé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 139. (3) C. flexuosus F.; des Indes orient. — Bnquetii, Dej.; du Sénégal. — equestris, Bohem. Ins. Callrar. I, p. 189; de Kutal. CRATOCÉRIDES. 3^9 PACHYTRAGHELUS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1852, n» 1, p. 85. Menton transversal, excavé, largement et profondément échancré, muni d'une dent médiane saillante, grêle et très-aiguë au bout; ses lobes latéraux fortement arrondis en dehors, assez aigus au bout. — Languette en carré allongé, tronquée en avant; ses paraglosses libres en grande partie, lancéolées, recourbées en dedans. — Palpes grêles, médiocres ; leur dernier article subovalaire et subacuminé au bout. — Mandibules courtes, larges, peu arquées et médiocrement aiguës; la droite munie d'une dent interne, médiane et obtuse. — Labre carré, tronqué en avant. — Tête en carré transversal ; son épistome formant un bour- relet. — Yeux peu saillants. — Antennes assez courtes, brisées, à arti- cles 1 assez gros et assez long, 2-3 courts, obconiques ; les suivants comprimés, carrés, avec les angles arrondis. — Prolliorax grand, aussi long que large, convexe, subcylindrique, presque droit sur les côtés, tronqué en arrière. — Elytres subcylindriques , un peu déprimées, parallèles, arrondies au bout. — Pattes robustes; cuisses, surtout les an- * térieures, renflées et comprimées ; jambes antérieures dilatées au bout, triangulaires; les intermédiaires pectinées en dehors; tarses à articles obconiques; les antérieurs triangulaires, à peine dilatés chez les mâles, non spongieux en dessous; leur 4" article muni en dessous d'un appen- dice membraneux bilobé. — Corps robuste, subcylindrique. Genre établi sur un insecte (P. cribriceps) du nord du Bengale, de taille médiocre et d'un bruii-noirâtre brillant, avec la bouche, les an- tennes et les pattes ferrugineuses. Il est maniiestement voisin des pAPTus, comme le dit M. De Chaudoir. MICROPERES. Falderm. Faun. nfit. Transe. \, p. 80. Genre ayant pour type un insecte rare de la Russie transcaucasienne, qui m'est inconnu. D'après la formule générique et la description de 0 Faldermann, ses caractères seraient les suivants : Menton large, très-profondément échancré. — Palpes grêles; leur dernier article subcylindrique, aigu au bout. — Mandibules allongées, grêles, très-arquées et aiguës à leur extrémité. — Labre carré, sub- Iransversal, tronqué et garni de longs poils en avant. — Tête robuste, saillante, convexe sur le vertex. — Antennes filiformes, à l^r article ro- buste, allongé; les suivants égaux, obconiques. — Prothorax très-court, cordiforme, avec ses angles arrondis, séparé des élytres par un inter- valle notable. — Elytres brièvement ovales, presque deux fois plus larges que le prothorax à leur base, subparallèles, déprioiées sur la 260 CABABIQUES. disque, arrondies aa bout. — Pâlies courtes, robustes ; cuisses grosses» obloiigo-ovalcs ; jambes épineuses, les antérieures dilatées à leur cxlré- milé; les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs, faible- ment dilates et Ircs-courts. Ces caractères ont clé rédigés d'après un exemplaire mâle. Falder- mann dit que le genre doil être placé près des Platymetopcs ; mais ceux-ci ont les quatre (arses antérieurs plus larges et garnis de squam- mulcs en dessous, tandis qu'ici, ils sont à peine dilatés et très-proba- blement sans poils ni squammules inférieurcment : ce caractère, réuni à la grosseur de ia télé et à la forme du prolhorax, me fait penser que ces insectes ne sont pas très-éloigncs des Daptus ou plutôt des Geo- piNus, et appartiennent par conséquent au groupe actuel. Outre l'espèce {M. robusius) décrite par Faldermann, il en existe une autre publiée par M. Y. de Molchoulsky (i), qui l'a découverte dans les Steppes voi- sines du lac Baïcal. GEOPINUS. J. Le Conte, Geod. Col. ofthe Unit. St. p. 99 (2) Menton fortement transversal, assez profondément échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux obliques en dehors, assez aigus au bout. — Languelte large, faiblement échancrée au bout ; ses paraglosses grêles, un peu plus courtes qu'elle, recourbées en dedans à leur extré- mité. — Dernier article des palpes ovalaire, tronqué au bout. — Labre un peu transversal, légèrement échancré en avant, avec ses angles ar- rondis. — Tèie grosse, brièvement ovalaire, renflée en arrière. — Yeux médiocrement saillants. — Antennes courtes, subbrisées, assez robustes, graduellement amincies, à articles 2-7 subobconiques, le 3« un peu plus long que les autres; ceux-ci submoniliformes. — Prothorax transversal, assez convexe, cordiforme, avec ses angles postérieurs droits.— Elytres courtes, convexes, parallèles, un peu sinuées au bout. — Pattes courtes; cuisses antérieures et postérieures renflées, robustes ; les trochanters de ces dernières très-grands; jambes antérieures dilatées au bout en dehors, en une saillie arrondie, épineuses sur leur tranche externe, ainsi que les intermédiaires ; tarses pareils dans les deux sexes, ciliés sur leurs bords; les antérieurs et ceux de la dernière paire, dilatés, leurs articles triangulaires; les postérieurs plus longs et moins serrés que les antérieurs. (1) M. petreus, Motsch. Ins. d. Sibérie, p. 193, Tab. IX, f. 1. — Suivant cet auteur VHarpalus brachypus de Steven (Dej. Species IV, p. 381) appar- tiendrait aussi à ce genre. M. de Chaudoir (Carab. d. Cauc. p. 185) pense, au contraire, qu'il doit être placé près du Pangus {Selenophorus Dej.) scaritides de Ziegler. (2) Syn. Daptus, Dej. Species lY, p. 21, CBATOCÊBITteS* 261 Le Daptus incrassalus de Dejean, insecte des Etals-Unis , constitue à lui seul ce genre. Il se rapproche des Daptus par sa couleur tcstacée et quelques caractères; mais outre qu'il est beaucoup plus grand et d'un faciès beaucoup plus robuste, il s'en éloigne par un grand nombre de parlicularilés, et M. J. Le Conte a eu raison de l'en séparer, DAPTUS. Fischer de Waldh. Ent. d. l. Russie, 11^ p. 35, Menton assez grand, fortement échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux terminés par une saillie aiguë au côte interne, fortement arrondis en dehors. — Languette médiocre, évasée en avant, faiblement échancrée sur son bord antérieur; ses paraglosscs notablement plus longues qu'elle. — Palpes grêles ; leur dernier article légèrement ova- laire et subacuminé au bout. — Mandibules un peu saillantes, médio- crement arquées et aiguës, striées en dessus, près de leur eslrémilé. — Labre en carré transversal, assez grand, coupé carrément en avant. — Tête assez forte, un peu rcnQée sur le vertex. — Yeux médiocres, assez saillants. — Antennes plus courtes que le prolborax, subbrisées, à l^i" article assez long, 2« et 4^ égaux, assez courts, 3^ plus long; tous obconiques; les suivants moniliformes. — Prothorax transversal, forte- ment cordiforme, rebordé sur les côtés; ses angles distincts. — Elytres assez longues, parallèles, peu convexes, arrondies et subtron- quées au bout. — Pattes courtes, assez robustes; jambes antérieures et intermédiaires graduellement et assez fortement (surtout les premières) élargies, ciliées sur leur tranche externe et couvertes de petites épines; tarses antérieurs semblables dans les deux sexes; Imrs quatre premiers articles faiblement dilatés, serrés, en cœur arrondi aux angles , ciliés sur les côtés et en dessous. — Corps assez allongé, subdéprimé en dessus. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce (D. viltalus) d'assez petite taille, d'un fauve-testacé, sujet à se rembrunir, avec une tache brunâtre sur chaque élytre, très-variable sous le rapport de la forme et de la grandeur. Cet insecte a un habitat très-éteridu; il est répandu depuis l'Europe australe, jusque dans les parties méridionales de la Sibérie. BATOSCELIS. Dex. Cat. éd. 3, p. 46 (1). Menton court, faiblement échancré, muni d'une assez forte dent mé- diane aiguë; ses lobes latéraux larges, fortement arrondis en dehors. — (1) Syn. Agonoderus, Dej.SpeciesV, p. 813; olim. 262 cÀRABiôris. Languette assez grande, rétrécie à sa base, tronquée au bout ; ses pa- raglosscs larges, arc[uées et tronquées. — Dernier article des palpes ovalaire; celui des labiaux obtus, celui des maxillaires acuminé, le 2" de ceux-ci gros et arqué. -• Mandibules courtes, larges, denticulées au côté interne, assez aiguës. — Labre en carré transversal. — ïète mé- diocre, non rétrécie en arrière ; épistome faiblement échancré. — Yeux assez saillants. — Antennes de la longueur du prothorax , grossissant un peu à leur extrémité, à l<=f article plus long que les autres, subcylin- drique, 2e plus court que les suivants, obconique comme eux. — Pro- thorax presque carré, équilatéral, faiblement rétréci en arrière; ses angles postérieurs distincts, les antérieurs arrondis. — Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, allongées, parallèles, sinuées au bout. — Pattes médiocres ; jambes antérieures un peu dilatées au bout, bi, tri ou quadridentées sur leur tranche externe ; tarses de la même paire ayant leurs quatre premiers articles médiocrement dilatés chez les mâles et faiblement trigones ; le premier aussi long que les deux suivants réunis. — Corps assez allongé. Dejean a établi ce genre dans son dernier Catalogue, sur les Agono- derus oblongus et discipennis de son Species, de sorte qu'il n'en a pas publié les caractères. Je les emprunte aux figures détaillées que M. Schmidt-Gœbel a données d'une espèce des Indes orientales, sous le nom de B. polila (1), et comme cet entomologiste mérite toute confiance, on peut les regarder comme exacts. Il reste à savoir seule- ment s'ils s'appliquent exactement aux trois espèces mentionnées par Dejean dans son Catalogue (2), et à reconnaître la vestiture des tarses an- térieurs des mâles : mais il est plus que probable qu'elle est comme chez les Agonodercs qui suivent. Ces insectes sont indiens et paraissent avoir les plus grands rapports avec les Agoaodercs par leur taille, le poli de leurs téguments et leur faciès. Mais ils en sont très-distincts par leur menton denté et quelques autres caractères. AGONODERUS. Dej. Species IV, p. 49 (3). Après avoir confondu les Bato'scelis avec le genre actuel, dans soij Species, Dejean les en a fortement séparés dans son Catalogue. Mais (1) Col. Birman. Tab. II, f. 8 ad. La description de ces figures n'a pas été publiée et ne paraît pas devoir t'ctre jamais. (2) Bat. Reichei, inédit. — oblongus, discipennis, Dej. Species, loc. cit. Dans cet ouvrage, Dejean indique cette dernière espèce comme étant du Sénégal, tandis que dans son Catalogue il lui assigne les Indes orientales pour patrie. Ce dernier habitat est très-probablement le véritable. (3) Syn. Feronia, Say, Trans. of the Amer. PhU. Soc. New Ser. Il, p. 37, CRATOCÉRIDES. 263 les deux genres sont très-voisins et ne diffèrent que par le petit nombre de caractères que voici : Menton semblable sous le rapport de la forme générale, mais com- plètement dépourvu de dent médiane. — 2e article des palpes maxil- laires un peu moins long et moins gros, mais tout aussi arqué. — Ar- ticles 5-10 des antennes un peu plus carrés et submonili formes. — Angles postérieurs du prolhorax arrondis comme les antérieurs. — Tarses anté- rieurs des mâles un peu velus en dessous, mais sans brosses proprement dites. Sans l'absence de la dent médiane du menton, ce genre mériterait à peine d'être séparé des JBatoscelis. Les espèces qu'il contient sont propres à l'Amérique du Nord, et jusqu'ici au nombre de cinq seule- ment (I). Leur forme assez allongée et leur couleur fauve avec des taches noires, leur donnent au premier aspect quelque ressemblance avec le Daplus villalus. CRATOCERUS. Dej. Species FV, p. 12, Genre peu connu, imparfaitement formulé par Dejean, qui n'a décrit ni sa languette, ni la vestiture des tarses en dessous. C'est le seul au- teur qui en ait fait mention. Il lui attribue les caractères suivants : Menton assez grand, presque plane, profondément échancré, avec une forte dent médiane simple. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, presque renflé ; celui d^es maxillaires allongé et presque pointu au bout. — Mandibules assez fortes, courtes, légèrement arquées et assez aiguës. — Labre assez grand, presque carré. — Tèle assez allongée, non rétrécic en arrière. — Antennes plus courtes que le pro- lhorax, as^ez robustes, à l*"" article aussi long que les deux suivants réunis, 2^ court, 3" plus grand , tous obconiques ; les suivants égaux, presque en carré équilatéral arrondi aux angles, le 11" plus long, ar- rondi à son sommet. — Prothorax environ du double aussi large que la tète, presque carré, rebordé latéralement; ses angles antérieurs arrondis; les postérieurs distincts. — Elylrcs en ovale court et assez convexes. — Pattes assez robustes et assez courtes ; les quatre premiers articles des tarses antérieurs (dans les deux sexes ?) légèrement dilatés, courts, serrés et un peu cordiformes; ceux des tarses intermédiaires un peu moins larges. D'après cette description, les tarses seraient absolument pareils à ceux des Daptus. Il est alors probable qu'ils sont semblables dans les deux sexes, sans poils ni squammules en dessous. L'espèce type {C. mo- (1) A. lineola, pallipes, infuscatus, Dejean, Species. — dorsalis, suturalis 3. Le Conte, Geod. Col. of the tnit. St. p. lOl. 264 CARAEIQtJES, niUcornh) est de moyenne (aille, noire et originaire du Brésil. M. De Chaudoir en a fait coniiaitre une seconde beaucoup plus petite, du Mexique (i), BRACHIDIUS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1852, n" 1, p. 78. Menton court, fortement échancré, muni d'une dent médiane; ses lobes latéraux peu arrondis en dehors, tronqués obliquement au bout (2). — Palpes maxillaires un peu plus courts que ceux des Ckatocerds, du reste pareils; leur 3*^ article plus court, échancré en dedans. — Man- dibules robustes, peu saillantes, crochues et aiguës au bout. — Labre subtransversal, angulairement et profondément échancré en avant. — Télé carrée, légèrement rélrécie et cylindrique en arrière. — Antennes beaucoup plus courtes que celles des CRATOcEncs, moniliformes, à !«'' article gros , égalant les deux suivants, 2° très-petit, subsphérique, 3 petit, très-court, obconique; les suivants transversaux, carrés, très- serrés. — Yeux Irès-saillanls. — Prothorax fortement transversal, un peu rétréci et échancré antérieurement, arrondi à sa base, avec ses angles postérieurs droits. — Elytres à peine d'un tiers plus longues que larges, munies d'une petite épine aux épaules, arrondies en arrière. — Pattes plus courtes que celles des Cuatocercs, du reste semblables; jambes antérieures terminées en dehors par une saillie arrondie. — Corps court, carré, assez convexe. Ces caractères sont empruntés à M. De Chaudoir qui, tout en plaçant ce genre près des Cratocerus, le regarde en même temps comme allié de près aux Morio. 11 ne comprend qu'une petite espèce {B. crassi- (omis) de Timor. SOMOPLATUS. Dej. Species l\, p. 15. Ce genre, placé par Dejean à la suite des Cratocercs, m'est tout aussi inconnu que ce dernier, et je ne puis que reproduire ses caractères tels que cet auteur les a exposés. Menlon assez grand, peu concave, profondément échancré, avec une forte (lent médiane simple. — Dernier article des palpes assez long, cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules courtes, assez arquées et assez aiguës. — Labre en carré subtransversal. — Tête assez grande, sublriangulaire, non rélrécie en arrière. — Antennes presque delà longueur du prothorax, à Icr article subcylindrique, aussi long (1) C. sulcatus, Bull. Mosc. 1852, n» 1, p. 77. (2) M. De Chaudoir ne paraît pas avoir examiné la languette, et les palpes labiaux manquaient dans l'exemplaire à sa disposition. CRAT0CER1DE9. 26$ que les deux suivants réunis ; ceux-ci obconiques ; les suivants moni- liformes et comprimes, le dernier brièvement ovalaire. — Prolhorax très- court, arrondi et finement rehordé sur les côlés ; ses angles indis- tincts. — Elylres un peu plus larges que lui, en carré allongé, presque planes et sublronquées au bout. — Pattes assez courtes ; les quatre premiers articles des tarses antérieurs très-légèrement dilatés, le 1" aussi long que les deux suivants réunis, triangulaires ainsi que le2e; les deux suivants plus courts que le 2% légèrement cordiformes et serrés. L'espèce unique {S. ferrugineus) qui compose le genre, est d'un fauve teslacé, de petite taille et provient du Sénégal. Il ressort de la formule qui précède, qu'elle n'a rien de commun avec les Harpaliens proprement dits, parmi lesquels Dejean l'a classée (i), MACRACANTHUS. De Chaud. Bull. d. Mosc. ISiG, p. 539. Genre établi sur un insecte dont la femelle seule est connue et qui ne peut par conséquent pas être classé définitivement. Je ne le place dans le groupe actuel que sur l'autorité de M. De Chaudoir, qui en a exposé très-longuement les caractères, lesquels seraient les suivants: Menton court, largement mais peu profondément échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux aigus à leur extrémité. — Languette saillante, étroite, arrondie au bout; ses paraglosses linéaires, beaucoup plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes subcylindrique, obtus au bout. — Mandibules courtes, lisses, fortement arquées, aiguës à leur sommet. — Labre en carré transversal, arrondi aux angles et fai- blement- échancré. — Têle médiocre, assez saillante, carrée. — Yeux gros, saillants. — Antennes beaucoup plus courtes que le prolhorax, moniliformes, à l^'' article gros, ovalaire, beaucoup plus long que les aulres ; les trois suivants obconiques, subégaux, les autres plus larges, carrés et comprimés. — Prothorax transversal, court, fortement échan- cré en avant, avec ses angles antérieurs Irès-saillanls; les postérieurs arrondis. — Elytres brièvement oblongues, peu convexes, arrondies à leur extrémité. — Pattes médiocres, grêles; cuisses assez grosses; jambes antérieures faiblement dilatées à leur extrémité, peu épineuses sur leur tranche externe; l'éperon externe des postérieures beaucoup plus long que l'interne; tarses antérieurs triangulaires, non dilatés. (1) Dejean dit que ce genre se rapproche un peu des Masoreus; je soupçonne qu'il est identique avec celui que M. De Castelnau (Et. ent. p. 151) a établi sous le nom de Perigoka, et que j'ai réuni provisoirement aux Masoreus. Seu- lement, l'espèce décrite par Dejean est beaucoup plus grande que celle de M. De Castelnau; elle est également du Sénégal, et cette identité de patrie «emljle venir à l'appui de ma supposition. 266 CABABÎQUES. L'espèce unique (il/, sericatus) qui compose ce genre est du Brésil, et, selon M. De Chaudoir, a presque le faciès de V Harpalus picipennis d'Europe. C'est un petit insecte d'un brun-rougeâtre, avec la tète et le disque des élylres rembrunis. NOTHOPUS. J. Le Conte, Procecd. of the Acad. of Philad. 1852, p. 67 (1). Menton transversal, profondément échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux arrondis au bout. — Languette soudée à ses paragiosses, formant avec elles un carré arrondi en avant. — Dernier arlicle des palpes ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules courtes, arquées et peu aiguës au bout, munies d'une petite dent à leur base interne. — Labre subtransversal, échancré en avant, avec ses angles arrondis. — Tête en carré transversal, assez convexe. — Antennes médiocres, à articles 1 un peu plus long que les autres et assez gros, 2-4 obconiques, subégaux ; les suivants comprimés, en carré long, égaux. — Prolhorax transversal, arrondi sur les côtés en avant, à peine rétréci en arrière, bisinué à sa base, échancré antérieurement. — Elytres ovales, de la Jargeur du prothorax à leur base. — Pattes médiocres ; jambes anté- rieures prolongées à leur extrémité externe en une forte saillie obtuse au bout et précédée d'une grande échancrure ; tarses pareils dans les deux sexes ; les antérieurs légèrement dilalés, à articles triangulaires , ciliés en dessous, les autres subfiliformes. Genre facilement reconnaissable à la forme particulière des jambes antérieures. La structure de sa languette m'engage à le placer près des Amblvgnathds. Il ne comprend qu'une espèce {N . zabroidcs) qui pro- vient des bords de la rivière Plate dans l'Amérique du Nord." On la prendrait au premier coup-d'œil pour un Zabrus de petite taille et un peu déprimé. J'en dois un exemplaire à l'amitié de M. J. Le Conte. AMBLYGNATHUS. Dej. Species IV, p. 62. , Menton transversai, échancré en demi-cercle, muni d'une très-pelite dent médiane, parfois indislinclc; ses lobes latéraux tronqués oblique- ment et terminés en pointe aiguë. — Languette linéaire; ses para- giosses très-larges, l'enveloppant en entier, soudées avec elle et un peu échancrées en avant. — Dernier article des palpes subovalaire et tronqué au bout. '— Mandibules robustes, faiblement arquées, tron- quées ou très-obtuses à leur estrcmilé. — Labre assez grand, en carré (1) Sjrn. EoRYDERus, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, IV, p. 151. olim. cRAtodÊfiïDÉS. 267 sublransversal, arrondi aux angles. — Têle grande, subhorlzonlale, graduellement rétrécie en arrière, élargie et très-obtuse en avant. — Yeux médiocres, peu saillants. — Antennes un peu plus longues que le prolliorax, filiformes, à 1'^'^ article assez gros, subcylindrique, 2* assez court, obconique; les suivants subégaus, sauf le 3" qui est un peu plus lon«' que les autres. — Prothorax transversal, un peu rétréci en ar- rière ; ses angles postérieurs émoussés, les antérieurs plus distincts. — Elylres oblongues, parallèles, peu convexes, fortement sillonnées et sinuées au bout. — Pattes médiocres ; jambes antérieures faiblement élargies au bout, médiocrement épineuses; tarses antérieurs pareils dans les deux sexes; leurs quatre premiers articles en triangle allongé; le 1" plus long que les autres, le 4'* échancré ; tous simplement épi- neux Sur les côtés en dessous, sans poils ni squaramules. Ces insectes, avec les formes générales des Harpalus, s'en dis- tinguent fortement par leur lèle, qui a les plus grands rapports avec celle des Licinus d'Europe. Leurs espèces sont peu nombreuses et originaires pour la plupart de l'Amérique du Sud; une seule a été dé- couverte récemment aux îles Philippines. Quelques-unqs sont ornées de couleurs agréables. On en connaît huit en tout, dont une dou- teuse (Ij. IHELANOTUS. Dej. Species Y, p. 698. Menton assez grand, concave, muni d'une longue dent médiane assez aiguë ; ses lobes latéraux coupés obliquement en dehors. — Languette assez étroite, coupée carrément en avant; ses paraglosses très-grêles, libres dès leur base et la dépassant assez fortement. — Dernier article des palpes allongé, un peu ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules robustes, médiocres et subaiguës. — Labre presque carré, angulaire- ment échancré. — Têle grosse, courte, non rétrécie en arrière, avec deux impressions interantennaires bien marquées. — Yeux médiocre- ment saillants. — Antennes à peine plus longues que le prolhorax, amincies à leur base, à l'^f article en massue arquée, 3'^ plus long que les autres ; ceux-ci subégaux, courts. — Prolhorax transversal, légè- rement rétréci d'avant en arrière, peu convexe. — Elylres peu allon- gées , parallèles, assez convexes. — Pâlies assez courtes ; jambes (1) Esp. américaines : A. cephalofes, corvinus, lucidus, janthinns^ murr/i- naliSj, Dej. Species. — suturalis, Putzeys, Méni. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II p. 408. — obsGurkornis , Watcrh. Ann. of nat. Hist. XVI, p. 22; espèce dou- teuse. — Esp. de Manille : A. philippensis, Chevrol. Rev. zool. 1841, p. 221. Nota. h'Amhlygnathusniger de Gory (Ann. d. 1. Soc. ent. Il, p. 236) n'ap- partient pas à ce genre, selon M. De Chaudoir, qui en est possesseur aujour- d'hui, mais au genre Melanotus Dej., et serait identique avec le Cratognaihus scaritides de M. Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 13. â6d CASABIQUES. hérissées d'épines; les deux premiers articles des tarses antérieurs lé- gèrement dilates dans les mâles, triangulaires, avec leur angle interne un peu saillant en dedans, le !«'' beaucoup plus long que le 2^; les deux suivants cordiformes, courts et égaux; tous simplement garnis de cils épineux sans brosses ni squammules en dessous. Dejean a placé ce genre parmi ses Féroniens ; mais je crois, avec M. De Chaudoir (I), qu'il appartient à ces Harpalides anormaux, qui composent essentiellement la tribu actuelle. Son faciès et la pubescence du 3« article de ses antennes, ne laissent aucun doute à cet égard. Il se compose de quelques espèces (2) propres à l'Amérique du Sud, de taille moyenne et d'un noir brillant. TRIBU XXIX. ANISODAGTYLIDES. Languette libre à son extrémité.— Tarses variables, parfois tous sem- blables dans les deux sexes et spongieux en dessous, avec le dernier ar- ticle fortement biiobé ; le plus souvent les quatre premiers des antérieurs et des intermédiaires dilatés chez les mâles; le premier des antérieurs parfois dilaté chez les femelles ; ces articles dilatés toujours revêtus en dessous de poils sans mélange de squammules. Comme on le voit par cette formule, les tarses varient singulièrement dans celte tribu. Il faut en outre y ajouter deux autres caractères qu'on ne trouve pas ailleurs, mais qui, n'existant que dans quelques genres, n'ont pas dû y entrer. L'un consiste en ce que le premier ariicie des quatre tarses antérieurs ou de tous les tarses, est plus petit que les deux suivants ; l'autre en ce que ce même article aux antérieurs est autant et même plus fortement dilaté chez certaines femelles que dans leurs mâles. Il n'y a réellement de constant dans ce groupe que la ves- titure en dessous des articles dilatés. Il est riche en espèces ; mais de tous les genres qui suivent, il n'y en a que trois (Anisodactvlcs, Diachromcs et Gynandromorphus) qui aient des représentants en Europe ; les autres sont, pour la plupart, américains. Ces genres me paraissent pouvoir être distribués de la ma- nière suivante : L Tous les tarses dilatés dans les deux sexes; leur 4« article biiobé : Ortho- gonius. (1) Bull. Mosc. 1852, n» 1, p. 84. (2) M. flavipes, impressifrons, Dej. loc. cit. — chtlensis. Chaud. Bull. Mosc. 1837, n» 3, p. 19. — capitatus, mandibularis, Chaud, ibid. 1852, n" 1, p. 83. A quoi il faut a.iouler VAmblygnathus niger Gory , oa Pangits scaritides Perty, coHune je viens de le dire. ANIS0DACTYX.IDES« 26d H. Tarses antérieurs dilatés chez les mâles seulement. a Les intermédiaires non dilatés. Menton sans dent médiane : Crafognaihus, Piosoma, Geobœnus. — muni d'une dent médiane : Diaphoromerus, Axinotoma. a a Tarses intermédiaires plus ou moins dilatés chez les mâles. Le l^r article des antérieurs pas plus petit que les deux suivants : Miga" dopSj Loxomerus, Bruchycalus, Diachromus, Amphasia. Le môme article plus petit que les deux suivants : Anisodactylus, Crû" sodactylus , Anisotarsus, Lecanomerus , Notiobia _, Rhagodactylus , Hypharpax. in. Tarses antérieurs dilatés dans les deux sexes : Gynandromorphus, Gy- nandrotarsuSj Gynandropus. Genre incertae sedis : Hyphœreon. ORTHOGONIUS. Dej. Species 1, p. 279 (1). Menton transversal, assez fortement échancré en demi-cercle, sans dent médiane; ses lobes latéraux triangulaires et aigus au bout. — Languette courte, étroite, tronquée et à peine libre à son extrémité ; ses paraglosses grandes, larges, arrondies au bout et la dépassant for- tement. — Mandibules robustes, fortement arquées, aiguës; la droite munie d'une forte dent. — Labre un peu transversal, plus ou moins échnncré. — Tête cylindrico-ovalaire, à peine rétrécie postérieurement. — Yeux assez gros et saillants. — Antennes médiocres, subsétacées, à l*"" article médiocre, 2" court, les suivants subégaux. — Prolhorax transversal, un peu rétréci en arrière, arrondi sur les côtés en avant, assez largement, mais faiblement rebordé. — Elytres en carré allongé un peu convexe, obliquement tronquées et sinuées, parfois arrondies à leur extrémité. — Pattes robustes; cuisses cannelées en dessous; jambes sillonnées, avec cinq rangées de cils ; tarses pareils dans les deux sexes, lanlôl larges, tantôt assez étroits ; leurs trois premiers articles triangulaires ; le 1'^'' des antérieurs allongé et beaucoup plus étroit que les deux suivants ; le 4^ de tous fortement bilobé ; ces articles spongieux en dessous; crochets pectines. — Corps parallèle, assez convexe en dessous. Genre anormal et dont la place est sujette à discussion. Dejean l'a placé parmi ses ïroncalipennes, à la suite des Coptodera ; M. Schimdt- Gœbel (2), tout en le conservant dans le même groupe, a exprimé l'o- (1) Syn. Haplopisthius, De Chaud. Bull. Mosc. 1850, n^i, p. 434. — Apsec-> TRA, Schniidt-Gœbel/Col. Birman, p. 61. (2) Col. JBirmaa. p. 56. 370 CAEABIQCES. pinion qu'il serait peut-être mieux placé parmi les Harpalides; enfin, M. De Cliaudoir (i) le met dans les Féronides, à côté des Rathymus et des Zabrus. Je crois que c'est un de ces genres anormaux d'Harpa- lides, analogues à ceux dont la tribu précédente est presque entière- ment composée, mais la vestiture des tarses en dessous et l'étroitesse relative du l*'' article des tarses antérieurs, caractères exclusivement propres à la tribu actuelle, me déterminent à l'y placer. La dilalalion des tarses varie beaucoup chez ces insectes, et, comme chez les Pristosychus, Calatuus, etc., il paraît en être de même des dentelures des crochets de ces organes. Deux genres ont été établis sur ce dernier caraclcre. Celui que M. De Chaudoir nomme Haplopisthibs, n'a pas de den- telures à ceux des tarses postérieurs (2) ; elles manquent à tous les tarses, dans ceiui que M. Schmidt-Gœbel a créé sous le nom d'Ap- SECTRA (5). On découvrira sans aucun doute des passages entre eux et les espèces normales. Les Orthogomius sont en général de taille moyenne, parfois assez grande, d'un noir-brunâtre ou fauve et souvent variés de ces deux couleurs, système de coloration qui est précisément celui qui existe chez les Daptcs, Agokoderl's, etc. Ces insectes sont propres à l'Afrique et aux Indes orientales; on en connaît déjà pius d'une vingtaine, tous plus ou moins rares et recherchés dans les collections (4). (1) Bull. Mosc. 1848, n" 1, p. 98. (2) Orth. Hopeij Gray in Griff. Anim. Kingd. p. 273, pi. 13, f. 4. (0. mala- bariensis, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 196.) — Mellyi^ De Chaud. Bull. Mosc. 1850, 11° 2, p. 432; tous deux du continent indien. Au caractère emprunté aux crochets des tarses, M. De Chaudoir ajoute des paraglosses plus amples et réunies par une membrane au-devant de la languette; celle-ci serait aussi plus étroite que dans les vrais Orthogonius. Ces modifications ne me paraissent pas avoir plus de valeur que celles des crochets eux-mêmes. (3) Il ne comprend que le Carabus duplicatus de Wiedemann, Zool. Mag. I, 3, p. 166. U Orthogonius duplicatus de Dejean est une autre espèce, comme on le voit dans la note suivante. Dejean a inscrit dans son Catalogue (éd. 3, p. 12), à la suite des Orthogo- nius, un genre Acteka établi sur une espèce {A. atrata) de Java; il est peut- être identique avec celui-ci. (4) Aux sept esp. décrites par Dejean, aj. : Esp. indiennes: 0. picilabris {femoratus Dej.) , brunnipennis ^ Mac-Leay, Annul. Jav. p. 27. — laieralis, Guérin-Ménev. in Deless. Voy. dans l'Inde. Ins. — deletus , puncticollis (dupli- cafuSj Dej. nec Wiedem.), profundestriatus, ongidatuSj, pUcatus. svlcatus„ opacuSj angusticolliSj, Schmidt-Gœbcl, Col. Birman, p. 56. — femoralis. Chaud. Bull. Mosc. 1848, n» 1, p. 99. — Esp. africaines : Q. latus, longipenniSj Stra- chani, dubius, Hope, Ann. and Mag. of nat, Hist. X, p. 92. — BuqueUi, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n» 2, p. 431. ANiSODACTYtIDES. 27t CRATOGNATHUS. Dej. Species IV, p. 46 (1). Menton transversal, Irès-concave, bituberculé à sa base, fortement échancré; l'échancrure arrondie, sans dent; ses lobes latéraux larges, arrondis en dehors, avec leur angle apical subaigu. — Languette étroite, tronquée au bout, libre; sesparaglosses beaucoup plus longues qu'elle, larges et obtuses à leur extrémité. — Dernier article des palpes grcle, subovalaire, à peine tronqué au bout. — Mandibules robustes, dilatées en dehors à leur base, assez aiguës et arquées à leur extrémité, — Labre en carré subtransversal , médiocrement ou assez fortement échancré. — Tête forte, carrée, plus ou moins renflée en arrière; épis- tome légèrement échancré en avant. — Yeux assez grands, saillants. — Antennes grêles, filiformes, de la longueur du prothorax, à l^'' article assez gros, subcylindrique, 2e court, 3« plus long que lui et les suivants; ceux-ci subcylindriques et comprimés. — ProthOrax transver;al, un peu rétréci à sa base, nicdiocrement échancré en avant ; ses quatre angles distincts. — Elytres courtes, subparallèles, assez convexes, arrondies à leur extrémité, conliguës au prothorax à leur base. — Pattes médiocres ; jambes antérieures peu dilatées à leur extrémité , munies de trois à Quatre petites épines sur leur tranche externe ; les quatre premiers articles des tarses de la même paire légèrement dilatés, les trois pre- miers trigones, le 4" cordiforme et légèrement bifide; tous garnis de poils serrés en dessous. Insectes du Cap de Konne-Espérancc, de taille au plus moyenne, et d'un facics voisin, jusqu'à un certain point, de celui des Daptus. Dejeaii qui le premier en a décrit une espèce, l'avait crue à tort originaire des bords de la Plata. Quoique peu nombreux, ces insectes peuvent se par- tager eu deux sections, dont on a fait des genres différents, mais qui ne me paraissent pas présenter des caractères suffisants pour être adoptés. Les Cratognathus vrais ou Cypiiogenius de M. De Chaudoir ont la tête plus grosse chez les femelles que chez les mâles , l'épistome subhéxagonal, le labre médiocrement échancré et les nîandibules très- robustes à leur base (2). (1) Syn. Cyphogenius, Chaud. Bull. Mosc. 1813, p. 395. — Eucephalus, De Casteln. Et. ent. p. 6G. — Daptomouphus, Chaud. Bull. Mosc. 1837, u" 7, p. 39. — Erichson a le premier signal6 (dans ses Arch. 1843, I, p. 205, et 184i, II, p. 260) l'identité de ces trois genres avec celui de Dejean. Avant lui, M. Brull6 (Hist. nat. d. Ins. V, p. 13) avait t'ait connaître ([ue ces insectes sont du Cap et non américains. (2) Cratugnathus mandibularis, Dej. Species IV, p. 48; figuré Icon. d. Co- léopt. d'Eur. pi. 173, f. 5, et dans BruUé, Hist. d. Ins. V, pi. 1, f. 3; le même que Cyghogeniu^ paÛipes, De Chaud, loc. cit. p. 399. — Crat. labiatus, Erichs, 272 CÀBABIQVES4 Les E0CEPHALCS de Caslelnau ou Daptomorphus de Chaudoir ont, ad contraire, la tèle plus forte chez les mâles que chez les femelles ; leur épislome est de forme ordinaire, leur labre fortement échancré et leurs mandibules sont moins dilatées à leur base (i). PIOSOMA, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 102. Menton court, concave , fortement échancré , sans dent médiane. — Languette étroite, arrondie en avant; ses paraglosses divergentes, arrondies. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire, tronqué au bout. — Mandibules robustes, arquées et aiguës. — Labre un peu transversal, échancré, avec ses angles arrondis. — Tête subquadran- gulaire, non rétrécie en arrière. — Antennes médiocres, moniliformes, à articles globoso-obconiques ; le 3« un peu plus grêle que les autres, le l«r gros, cylindrique, — Prothorax carré, arrondi sur les côtés, un peu sinué en arrière, avec ses angles postérieurs droits. — Elytres tronquées à leur base, parallèles, convexes. — Pattes assez robustes ; jambes épineuses en dehors ; tarses antérieurs à articles courts , trian- gulaires, garnis de longs poils en dessous ; ceux des autres tarses dé- croissant successivement; Irochanlers postérieurs de la longueur de la moitié des cuisses. — Corps aptère, épais , cylindrique , couvert de longs poils. M. J. Le Conte, à qui ces caractères sont empruntés, dit que ce genre est voisin des Cratocerds. En effet il paraît tel à certains égards; mais la vesiilure de ses tarses en dessous oblige de le mettre dans la tribu actuelle, tandis que les Cuatocercs appartiennent à la précédente. La seule espèce ( P. sclosum ) dont il se compose, est de taille moyenne et provient des Montagnes rocheuses. GEOBtENUS. • Dej. Species IV, p. 402. Menton transversal, fortement échancré ; le fond de l'échancrure très-légèrement saillant dans son milieu; ses lobes latéraux terminés en pointe aiguë. — Languette médiocre, libre et un peu arrondie au bout; Arch. 1843, I, p. 215. — Suivant cet auteur (ibid. p. 205), VHarpalus xantho- raphus de Wiedemann (Dej. Species IV, p. 390) devrait être également rap- porté ici. (1) Eucephalus capensis, Casteln. loc. cit. p 66, pi. 2, f. 5; le même que Daptomorphus capensis^ Chaud, loc. cit. p. 40. Le Cratognathus scaritides de M. Perty (Del. anim. art. Brasil. p. 13, Tab. 3, f. 7) n'appartient pas à ce genre, selon M. De Chaudoir, mais au genre Mêla-. ^oios Dejean, ainsi qu'où l'a vu plus haut. Anisodactylides. 273 Ses paraglosses petites, coniques, pas plus longues qu'elle. ~ Dernier article des palpes ovaiaire et acuminé au bout. — Mandibules courtes, un peu arquées et obtuses à leur extrémité. — Labre en carré trans- versal, entier. — Tête assez allongée, à peine rétrécie en arrière. — Yeux gros, médiocrement saillants. — Antennes très-grêles, notablement plus longues que le prothorax, grossissant un peu à leur extrémité ; le 1" article un peu plus gros que les autres ; ceux-ci subégaux. — Prothorax carré, à peine rétréci en arrière, faiblement échancré en avant ; ses angles postérieurs arrondis, les antérieurs distincts. — Elytres oblongo- ovales, déprimées. — Pattes assez longues, grêles; jambes antérieures très-faiblement dilatées à leur extrémité, non épineuses ; les quatre pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles, revêtus en dessous d'une brosse de poils serrés ; le !«■' allongé, à peine rétréci pos- térieurement, les deux suivants triangulaires, arrondis aux angles, le 4" petit, fortement échancré, presque bilobè. — Corps déprimé. Une seule espèce (G. lateralU) du Cap de Bonne-Espérance rentre dans ce genre. Elle est au-dessous de la taille moyenne, assez semblable à un Calathcs par la forme générale, et a des rapports réels avec les Stenolophcs , près desquels Dejean l'a placée , par suite de la forme du 4« article de ses tarses antérieurs chez les mâles ; mais elle s'en éloigne beaucoup par la vestiture de ces mêmes tarses en dessous et les intermédiaires qui ne sont pas dilatés. Ces deux caractères exigent qu'elle soit placée dans la tribu actuelle (i). DIAPHOROMERUS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1843, p. 402. Menton transversal, excavé, profondément et très-largement échan- cré, pourvu d'une dent médiane assez courte et simple ; ses lobes laté- raux courts, très-dilatés et arrondis en dehors à leur base, subobtus au bout. — Languette étroite, convexe, libre et tronquée au bout ; ses paraglosses beaucoup plus longues qu'elle, larges, rélrécies à leur base, arrondies en avant. — Dernier article des palpes grêle, subovalaire, presque tronqué au bout. — Mandibules assez courtes, arquées et subobtuses au bout ; la droite bidentée au côté interne. — Labre trans- versal, largement et faiblement échancré. — Tête carrée, un peu ré- (1) M. J. Le Conte (Geod. Col. of the Unit. St. p. 131) a placé dans ce genre plusieurs espèces des Etats-Unis, les unes déjà décrites [Feronia autumnalis et atrimedia Say, Trecims rujyestris Say, Trechus ruficrus et tibialis Kirby), les autres nouvelles, dont les mâles, comme il le reconnaît lui-même, ont les tarses antérieurs garnis de squammules en dessous. Ces espèces appartiennent dès lors à la tribu des Harpalides, et on les trouvera inscrites plus bas parmi les Harpalus, dont elles doivent très-probablement être séparées générique- puent. Coléoplères. Tome I, 18 274 CASÀBIQCES. trécie en arrière. — Antennes médiocres, à !<■' article plus long et plus gros que les autres, cylindrique, 2 le plus court de tous, obconique ainsi que 3, les suivants égaux, en carré allongé et comprimés. — Pro- thorax presque carré. — Elytres subovales. — Pattes médiocres ; cuisses renflées dans leur milieu ; jambes antérieures un peu dilatées au bout, les autres grêles ; les quatre premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles fortement dilatés ; le l"»" court, non transversal, les deux suivants transversaux, arrondis aux angles, le 4e cordiforme, pres- que bilobé ; tous spongieux en dessous. Ce genre ne comprend qu'une espèce de l'Australie, que M. De Chaudoir nomme D. iridipennis et qu'il soupçonne être identique avec l'Harpalus melanarius de Dejean. AXINOTOMA, Dej. SpedesIV, p. 29. Menton court, un peu concave, assez fortement échancré, muni d'une forte dent médiane simple, égalant presque ses lobes latéraux. — Palpes courts ; leur dernier article peu allongé et légèrement sécuriforme. — Mandibules courtes, assez arquées et peu aiguës. — Labre en carré transversal, avec ses angles antérieurs arrondis. — Tête courte, pres- que arrondie, un peu rétrécie en arrière. — Antennes assez longues, à l«r article de la longueur des deux suivants réunis, 2 le plus court de tous; les autres subégaux et comprimés. — Prothorax presque carré. — Elytres assez allongées, subparallèles. — Pattes médiocres; les quatre premiers articles des tarses antérieurs des mâles assez fortement dilates ; les trois premiers triangulaires , le 4" cordiforme et bifide ; les mêmes articles aux tarses intermédiaires très-légèrement dilatés, sub- cylindriques. Ces caractères sont empruntés à Dejean ; comme il ne parle pas de la vestiture des tarses des mâles, le genre appartient peut-être à la tribu des Harpalides. Il ne contient qu'une espèce {A. fatlax) du Sénégal, dont le fades est celui d'un Habpalcs. MIGADOPS. Waterh. Ann. of nat. Hist. IX, p. 136. Menton transversal, faiblement échancré, muni d'une large dent mé- diane bifide ; ses lobes latéraux tronqués obliquement en dehors à leur sommet. — Languette soudée avec ses paraglosses , à peine ou pas plus longue qu'elles, arrondie ou un peu dentiforme dans son milieu en avant. — Dernier article des palpes ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules courtes, larges, uni ou bidentées à leur l)ase, assez aiguës AMSODACTYLIDES. 275 au bout. — Labre transversal, faiblement échancré en avant. — Tête médiocre, subtriangulaire, non rétrécie en arrière. — Yeux assez gros et assez saillants. — Antennes filiformes; leurs articles subcylindriques, le 1er et le 3e un peu plus longs que les autres. — Prothorax trans- versal, légèrement cordiforme, avec ses angles distincts. — Elytres oblongues ou ovalaires, presque aussi larges que le prothorax à leur base, médiocrement convexes. — Pattes assez longues; jambes anté- rieures étroites, faiblement échancrées, à peine épineuses ; les quatre premiers articles des tarses de la même paire assez fortement dilatés chez les mâles, trigones, subtransversaux, garnis en dessous de brosses d'assez longs poils, ceux des intermédiaires moins élargis et parfois à peine. Insectes propres aux îles Falkland et à la Terre de Feu où ils vivent sous les pierres, et sont communs. Leur faciès les éloigne des Harpa- lides en général , et les rapproche, des Nebria ou des Amara ; mais par la structure de leurs tarses ils appartiennent à la tribu actuelle. Sous le rapport de la dilatation de leurs tarses intermédiaires, leurs espèces se divisent en deux groupes : les unes ayant ces tarses visi- blement dilatés chez les mâles (i), tandis qu'ils le sont à peine chez une autre (2). LOXOMERUS. De Chaud. Butl. d. Mosc. 1842^ p. 851 (3). Menton transversal, fortement échancré, muni d'une grosse dent mé- diane arrondie à son extrémité ; ses lobes latéraux divergents , peu arrondis en dehors, terminés par une petite dent. — Languette presque membraneuse, peu saillante, évasée et ciliée en avant ; ses paraglosses courtes, presque cachées par la dent médiane du menton. — Palpes allongés, filiformes ; leur dernier article subcylindrique, un peu déprimé et tronqué obliquement au bout. — Mandibules courtes, larges à leur base, déprimées, arquées et assez aiguës au bout ; leur bord inférieur caréné dans toute sa longueur en dehors. — Labre transversal, entier en avant. — Tête carrée ; épistome coupé carrément en avant. — Yeux peu saillants. — Antennes de la longueur du prothorax, filiformes, à l*^"" article gros, court et ovalaire, 2 court, 3-4 égaux avec le l«r et entre eux; les suivants à peine plus courts. — Prothorax cordiforme, tronqué en avant et à sa base. — Elytres amples, de la largeur du pro- (1) M. virescens, falklandicus , Danvinii, nigro-cœruleus, Watcrh. loc. cit. (2) M. ovalis, ibid. (3) Syn. HeterodactvluSj Guérin-Mén. Rev zool. 1841^ p. 213; nom anté- rieur d'un an à celui de M. De Chaudoir, mais qui, ayant déjà été appliqué par Spix à un genre de Sauriens (Voyez Dumér, et Bibron, Erpétol. V, p. 444), ne peut pas être conservé. 276 CAnABlQDESi thorax à leur base , ovalaires, assez convexes et arrondies au bout. «— Pattes assez longues ; jambes grêles ; les antérieures fortement échan- crces ; tarses de la même paire ayant leurs quatre premiers articles for- tement dilates chez les mâles , garnis en dessous de brosses de poils ; ces articles fortement cordiformes ; ceux des intermédiaires moins larges et plus triangulaires ; le 4® de tous prolongé au côté interne en un lobe allongé. — Corps aptère. Genre singulier, établi sur une espèce des îles Auckland, qui a telle- ment, au premier aspect, le faciès d'une Nebria, que MIV(. Guérin- Méneville et De Chaudoir, qui l'ont publiée à l'insu l'un de l'autre, se sont accordes à lui imposer le nom spécifique de nebrioides. Le pre- mier de ces entomologistes a très-bien fait ressortir ses analogies. Le genre Migapops qui précède çt avec lequel elle a manifestement les plus grands rapports, diminue un peu ce que son organisation présente d'a- normal, en la rendant moins isolée. BRAGHYCÔELUS. De Chacd. Bull. d. Mosc. 1842, p. 848. Menton transversal, faiblement échancré, trilobé; le lobe médian très-large à sa base, tronqué carrément à son extrémité, plus court que les latéraux ; ceux-ci arrondis en dehors, terminés en pointe mousse. — Languette saillante, arrondie à l'extrémité. — Dernier article des palpes ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules presque cachées par le labre, lisses, peu arquées et aiguës. — Labre transversal, entier. — Tête rétrécie antérieurement; épistome échancré en arc de cercle. — Yeux gros, peu saillants. — Antennes filiformes, plus longues que le prolhorax, à l'^"' article gros, médiocre, 2^ court, 3"^ plus long que lui et les suivants ; tous plus ou moins obconiques. — Prothorax trans- versal, légèrement rétréci en arrière, recouvrant un peu la base des élylres. — Celles ci plus larges que lui, amples, ovalaires, peu convexes, — Pattes médiocres; jambes en triangle allongé; les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs dilatés et garnis en dessous de poils serrés; le l*^"" des antérieurs triangulaire, les suivants graduelle- ment plus petits, en carré arrondi aux angles ; les intermédiaires moins larges, leur 4e article subcordiforme. M. De Chaudoir, à qui j'emprunte ces caractères, a établi ce genre sur un insecte du détroit de Magellan {B. Duponli), qu'il dit se rap- procher par sa forme générale du genre Cbaiocercs de Dejean, ANlSODACTYLIBESl, 577 mACHROMUS. Erichs. Die Kœf. d. Mark Brand. l, p. 43. Menton transversal, assez fortement échancré, muni d'une courte dent médiane obtuse. — Languette saillante, sinuée au bout dans son milieu, libre; ses paraglosses la dépassant un peu, obtuses an bout. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire et obtus à son extrémité. — Mandibules courtes, arquées et obtuses à leur sommet. — Labre transversal, un peu échancré en avant. — Tète brièvement ovalaire, à peine rétrécie en arrière. — Antennes filiformes ; leur 2» article le plus court de tous; le l"^'' plus gros, mais pas beaucoup plus long que les autres ; ceux-ci égaux. — Prothorax transversal , légèrement cordi- forme, tronqué en avant et à sa base. — Elj très allongées, parallèles, un peu sinuées au bout. — Pattes médiocres, terminées par deux épe- rons contigus, l'externe ovale, l'interne très-petit ; les quatre premiers articles dilatés chez les mâles ; le l*"" en triangle allongé, les deux sui- vants plus courts, de même forme, le i^ transversal, cordiforme, échan- cré au bout ; tarses intermédiaires moins dilatés, avec le 1*"" article plus long ; tous garnis de longs poils en dessous. — Corps déprimé, ponctué et pubescent. h' Harpalus gcrmanns des auteurs , petit et joli insecte, commun dans la plus grande partie de l'Europe, compose à lui seul ce genre. Erichson l'a retiré avec raison des Harpalus, dont la vestiture de ses tarses en dessous l'éloigné essentiellement. AMPHASIA. Newm. The ent. Mag. Y, p. 387 (1). Genre à peine distinct des Diachromcs et qui n'en diffère que parles jambes antérieures, munies d'un seul éperon simple, et les tarses an- térieurs plus dilatés chez les mâles, avec leurs articles 2-3 plus courts. Il ne conlient qu'une espèce {À. fulvicollis) des Etals-Unis. Les DiCHEiRus de M. le comte De Mannerheim ne m'en paraissent pas distincts. Ils n'en diffèrent que par leurs jambes antérieures dont l'éperon terminal est trifide (2) et leurs tarses postérieurs moins grêles. Toutes leurs espèces sont de Californie (5); Dejean avait placé parmi les Harpalus de la division des Ophoxcs, les deux qu'il a connues. (1) Syn. DiCHEiRUs, Manh. Bull Mosc. 1843, p. 211. (2) H. De Mannerheim dit que ces jambes sont terminées par deux éperons : l'externe lancéolé, recourbé et excavé en dedans, l'interne très-petit. M. J. Le Conte (Ânn. of the'Lyc. of New-York, V, p. 184) a rectifié cette erreur. (3) Harpalus dilatafus, brunneus, DeJ. Species IV, p. 239 et 241. — ■ J)ich. 278 rlRABIQUES. ANISODACTYLUS. ÛEJ. Species IV, p. 132. Menton plus ou {noins transversal, médiocrement ou assez fortement échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux terminés en angle aigu. — Languette étroite, échancrée ou non en avant, libre dans une partie de sa longueur ; ses paraglosses larges, obtuses au bout, la dé- passant un peu ou pas du tout. — Dernier article des palpes subcylin- drique et tronqué au bout. — Mandibules courtes, arquées à leur extré.Tiité, assez aiguës. — Labre en carré transversal, arrondi aux angles, entier ou un peu échancré en avant. — Tête médiocre, subova- lairc, un peu rétrécie postérieurement. — Yeux médiocres, peu saillants. — Antennes de la longueur au moins du prothorax, filiformes, à 1«'' article assez gros, 3^ plus long que les autres, ceux-ci subégaux. — Prothorax en carré transversal ou subéquilatéral, coupé presque carré- ment à sa base et en avant, faiblement rétréci en arrière ; ses angles distincts. — Elytres oblongues ou ovalaires, sinuées au bout. — Pattes médiocres; jambes antérieures faiblement dilatées au bout, presque sans épines; les quatre premiers articles des tarses antérieurs forte- ment dilatés chez les mâles; le l*"" beaucoup plus petit que les deux suivants et trigone comme eux; le 4e court, cordiforme, échancré ou subbilobé en avant; les mêmes des intermédiaires autant ou moins di- latés, de même forme ou plus allongés; tous garnis de poils serrés en dessous, sauf le premier qui est nu ou spongieux seulement en avant. Avant les travaux de Dejean, ces insectes étaient confondus avec les Hakpalus, dont ils sont très-distincts, et, en les en séparant, cet ento- mologiste a établi un des meilleurs genres qu'il ait créé parmi ses Har- paliens. Ainsi qu'il l'a dit, il y a des différences sensibles, selon les espèces, dans la dilatation des tarses antérieurs et intermédiaires chez les mâles, el il y en a même où le l Man. m, pi. 2, f. 2 «, r. 30d CAfiÀBIQtJEâi filiformes, de la longueur de la tête et du ptothorax. — Celui-cî trans- versal, échancré antérieurement, relevé et arrondi sur les côtés, qui son! légèrement sinués près de la base et forment avec elle un angle droit. — Elylres assez allongées et assez convexes. — Les quatre pre- miers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés ; les deux premiers triangulaires et assez allongés, le 3" un peu cordiforme, le 4'^ cordi- forme, assez petit et bifide à son extrémité ; ceux des tarses intermé- diaires très-faiblement dilatés et assez allongés; le dernier ovalaire et tronqué à l'extrémité. Selon M. De Chaudoir, ce genre serait intermédiaire entre les Sele- NOPuoRus et les Platymetopus; il me paraît tellement voisin des premiers, que je ne vois pas bien en quoi il en diffère. La seule espèce (0. fémorale) qui y rentre est d'assez petite taille et provient d'Haïti, GEODROMUS. Dej. Species IV, p. 164. Genre très-voisin des Harpalds proprement dits et qui n'en diffère que par les caractères suivants : Labre fortement et triangulairement échancré. — Les quatre pre- miers articles des tarses antérieurs des mâles triangulaires, transver- saux, très-serrés, sauf le !<"■ qui est plus long que large; les mêmes articles aux tarses intermédiaires moins dilatés et plus longs ; tous ces articles munis en dessous d'une seule rangée de squammules qui com- mence au sommet du l®"". La seule espèce (G. Dumolinii Dej.) qui rentre dans le genre est commune au Sénégal. Au premier aspect elle ressemble à VHarpalus hiriipes d'Europe, comme l'a dit Dejean. PLATYMETOPUS. Dej. Species IV, p. 68(1). Menton transversal , assez profondément échancré en demi-cercle , sans dent médiane; ses lobes arrondis en dehors. — Languette sail- lante, en carré allongé, tronquée et à peine libre à son extrémité ; ses paraglosses petites , presque adhérentes , pas plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes ovalaire et aigu au bout. — Mandibules (1) Syn. Dyoriche, Mac-Leay, Annul. Jav. p. 21. Nom antérieur de quatre ans cl celui de Dejean; mais M. Mac-Leay avait si imparfaitement caractérisé le genre, que les entomologistes ne l'ont réellement connu qu'en 1838, époque à laquelle M. Hope (Coleopt.Man.il, pi. 2,f. iad) afigurè avec des détails l'espèce {D. torta) sur laquelle il a été fondé. Cette espèce, selon Erichson (Arch. 1840^ 11, p. 317) est identique avec le Platymetopus Thunbergii de Dejean. èoUrtes, arquées él inédîocrèmeni aiguës. — Labre tantôt carré, tanlôi un peu transversal , arrondi en avant. — Tète médiocre , rétrécie en arrière , déprimée en avant ; épistome faiblement cchancré. — Yeux assez gros, plus ou moins saillants. — Antennes grêles, plus longues en général que le prolhorax , composées d'articles allongés , rétrécis à leur base; le l*"" et le S» plus longs que les autres, le 2« plus court. — Prothorax plus ou moins transversai , un peu et graduellement rétréci à sa base, avec les angles de celle-ci arrondis, échancré en avant. — Elytres oblongues, subparallèles, assez fortement sinuccs au bout. — Pattes médiocres, peu robustes; cuisses antérieures renflées, au moins chez les mâles; jambes de la même paire peu élargies au bout, iner- mes sur leur tranche externe ; les quatre premiers articles des tarses antérieurs médiocrement dilatés chez les mâles , garnis en dessous de squammules disposées sur deux rangs ; ces articles triangulaires , plus longs que larges ; ceux des tarses intermédiaires de même forme , encore moins dilates. — Corps déprimé , ponctué ; assez souvent pubescent. Insectes de petite taille, originaires d'Afrique et des Indes orientales. Ils ont quelques rapports avec les Harpalus de la section des Hvro- tixHcs, par suite de la ponctuation dont leur Corps est couvert en dessus, et leur tête n'est pas sans analogie avec celle des Amblygxa- THus, mais ils en diffèrent par des caractères assez nombreux. Outre les dix espèces publiées par M. Dejean, on n'en a décrit qu'une seule (i). AMBLYSTOMUS. [Erichs. Die Kœf. d. Mark Brand. I, p. 59 (2). Menton très-court, largement et profondément échancré en demi- cercle; ses lobes latéraux aigus. — Languette soudée avec ses para- glosses, arrondie en avant. — Dernier article des palpes labiaux assez gros , ovalaire et aigu au bout ; celui des maxillaires tronqué. — Man- dibules très-courlcs, arquées, obtuses à leur extrémité, cachées sous le labre. — Celui-ci en carré arrondi aux angles, parfois légèrement échancré. — Tête médiocre, brièvement ovalaire, un peu rétrécie en arrière , obtuse en avant ; épistome tanlôt médiocrement , tantôt forte- ment échancré en demi-cercle. — Veux assez gros. — Antennes fili- formes , allongées ; leur l»"" article médiocre , le 3*^ et le 4« plus longs que les autres, obconiques. — Prothorax cordiforme, arrondi latéralement, avec ses angles obtus. — Elytres courles, parallèles, presque tron- quées et arrondies à leur extrémité. — Pattes assez longues, grêles; jambes antérieures à peine dilatées à leur extrémité, inermes; les (1) P. figuratusj Bohem. Ins. Caffrar. l, p. 190. (2) Syn. HiSPAWS^ Ramb, faune de l'Andal, p. 135, 302 CABABIQVES. quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs très-légèrement dilatés chez les mâles; ces articles serrés, subcylindriques, presque glabres et garnis en dessous de deux rangées de très-petites squam- mules; lel" beaucoup plus long que les suivants, Ie4<'un peuéchancré au bout. Genre composé de très-pelits insectes propres à l'Europe australe et à l'Afrique. Dejean a placé ceux qu'il a connus dans son genre Acd- PALPDS, qui n'est qu'un magasin d'espèces disparates. M. Rarabur en a le premier exposé les caractères avec détails , en leur imposant le nom générique d'HisPALis; mais déjà, quelque temps auparavant, Erichson leur avait donné celui que j'ai conservé , en indiquant d'une manière abrégée , mais suffisanle, les particularités qui les séparent des Acu- PALPUS. Je ne connais pas au juste quelles sont les espèces de ce dernier genre , tel que l'a établi Dejean , qui doivent rentrer dans celui-ci (1). AGUPALPUS. Latu. Âègne anim. éd. 2, IV, p. 391 (2). Très-petits insectes qui ne diffèrent des Stenolophcs qui suivent et dont ils ont les mœurs, que par le dernier article de leurs palpes ova- laire et acuminé au bout; leurs tarses intermédiaires à peine dilatés chez les mâles , et dont lo 4"^ article ainsi que celui des antérieurs est court , cordiforme , arrondi et simplement échancré en avant (s). Erichson n'a pas admis ce genre et n'en a fait qu'une section du pré- cédent. Mais la structure de ses palpes et celle des tarses chez les mâles me paraissent autoriser suffisamment sa conservation. Beaucoup de genres admis généralement parmi les Carabiques ne présentent pas des caractères plus tranchés. Quant à Dejean, son genre Acupalpcs est composé de telle sorle , que la moitié environ des espèces qu'il y a com- prises ne peuvent y rester (4). (1) Je ne puis citer, d'après Ericlison, que les ^4. ■!;?ii«e/'aiM5 {Carabus sma- ragdulus de Fabricius^ suivant Erichson), mauritankus , metallescens et qiki- drilliim. C'est d'après le metallescens que j'ai rédigé la formule du genre. — Aj. : Hispalis dilatafus^ Chaud. Carab. d. Cauc.p. 188. — A.viridulus^'Enchs. Arch. 1843, I, p. 217; d'Angola. (2) Sjn. Trechus, Stephens 111. of Brit. Ent. et Man. ofBrit. Colept. p. 48. Sous ce nom, détourné ainsi de l'acception que lui donnait Clairville, et que lui ont conservée tous les auteurs du continent, M. Stephcns comprend non-seule- ment les insectes du genre actuel, mais encore les Dradtcellus d'Erichson. (3) Cette courte diagnose s'éloigne, à quelques égards, de celles données par Latreille et Dejean. Selon le premier, les quatre tarses antérieurs des mâles dif- féreraient peu des postéricurs^j ce qui n'est exact que pour les intermédiaires. Le second assigne au menton une dent médiane simple ; je ne puis la découvrir chez les espèces que j "ai sous les yeux. (4) Yoyes les genres Bkadycellus et AniBLysTOMUs. Rapportea à celui-ci. HABPALIDES. 303 STENOLOPHUS. (Megerle) Dej. Specics IV, p. 405. Genre voisin des Harpalcs , ne comprenant que des espèces de pe- tite taille, assez souvent ornées de couleurs variées, et par suite d'un faciès assez ditïerent. Ses caractères différentiels sont les suivants : Menton sans dent médiane. — Languette saillante, libre dans une grande partie de sa longueur, coupée carrément en avant, et en même temps obliquement de chaque côté ; ses paraglosscs distantes , triangu- laires, assez aiguës au bout et notablement plus longues qu'elle (i). — Prothorax tantôt en carré transversal , avec ses angles arrondis , tantôt un peu rétréci en arrière, parfois suborbiculaire. — Pattes grêles, avec les jambes antérieures à peine dilatées à leur extrémité, et presque sans épines; les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs mé- diocrement dilatés chez les mâles, et garnis en dessous de deux rangées de squammules; ces articles triangulaires ou subcordiformes; le 4" des mêmes profondément divisé en deux lobes ; celui des intermédiaires cordiforme et fortement échancré. Ce dernier caractère est celui qui sépare essentiellement ces insectes des ÎIarpalus. La plupart recherchent de préférence les endroits hu- mides. A en juger par celles qu'a décrites Dejean , leurs espèces se- raient répandues sur une grande partie du globe, mais il est probable que quelques-unes d'entre elles n'appartiennent pas à ce genre ("2). comme types, les espèces suivantes du Species : A. conspectus, dorsalis, afra- tus; meridianus, nigriceps et exiguus. — 11 est probable que parmi celles in- connues à Dejean, qui suivent, il en est plusieurs qui n'appartiennent pas à ce genre. Esp. asiatique : A. ccfUcnsicus, Chaud. Carab. du Cauc. p. 187. — Esp. afri- caines : A. flavipennis, marginatus, Lucas, Expl. de l'Algérie, Eut. p. 7i sq. Tab. IX, f. 9-10. — quadrisignatus, vittipennis, amubilis^ ornaiipennis, bisi- gnatus, gracilis, Bohcm. Ins. Caffrar. I, p. 220. — Esp. américaines : A. coluni- bianus, striât ulus, Reiche, Rcv. zool. 1S1.3, p. 178. —rottmdicoUis, lugitbris, Haldcm. Proceed. of the Acad. oî VMutl.l, p. 302. — suturalis^ micros^ 3. Le Conte, Geod. Col. of tbe Unit. St. p. 139. — puUklus, impressifrons, bifossula- tuS; ruficollis,tibudis, urcobusis, foveicoUis, Solicr in Gav, Hist. de Chilo, Zool. IV, p. 264. (1) Du moins dans le St. vaporariorum, la seule espèce que J'aie disséquée. J'ai trouvé dans cet insecte la languette faite comme l'a figurée M. Schiœdte (Danmarks Elcutli. Tab. V, f. B (/), et par conséquent notablement diltércntc de celle des Hakpalus. D'après la description qu'en donne Erichson (Die Ka'f. d. Mark Brand. I, p. 69) elle ne différerait au contraire en rien d'essentiel de celle de ce dernier genre. (2) Aux vingt-deux espèces décrites par Dejean, aj. : Zsp. européeimcs : .S'. abdomimlis, Gciié, Ins. Sard. fasc. I, p. 10. — liumeri^s (an Badister hume- 801 CAtiAêîôfcÉ»; ÀNOPLOGENIUS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1852, n» 1, p. 88. Menlon subtransversal , concave , profondément échancré , avec le fond de l'échancrure légèrement sinué; ses lobes latéraux divergents, aigus au bout. — Languette étroite , parallèle, libre et subéchancrée à son extrémité ; ses paraglosses grêles , la dépassant un peu. — Dernier article des palpes cylindrico-ovalaire , tronqué au bout. — Mandibules peu sailllantes, robustes, arquées et aiguës au bout. — Labre subtrans- versal, arrondi en avant. — Antennes médiocres, filiformes, à arlicies 1 assez gros, cylindrique, peu allongé, 2 court, obconique, 3 obconique et pas plus long que les suivants, ceux-ci comprimés. — Pattes médio- cres, peu robustes; les quatre premiers articles des tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés ; les trois premiers subcordiformes , garnis d'une double rangée de squammules en dessous, le 4''bilobé ainsi qu'aux intermédiaires ; le même aux tarses postérieurs profondément échancré, avec son lobe interne prolongé en dedans ; le même des tarses anté- rieurs bilobé chez les femelles comme chez les mâles. — Le reste comme chez les Stenolophus. Le type du genre est le Stenolophus atacer Dej. du Sénégal. M. De Chaudoir en décrit une seconde (^4. discophorus) très-voisine et origi- ninaire du nord de l'Hindoustan (i). ralis?) L. Redtenb. Col. qua^d. Arch. Austrige^ p. 7. — Chevrolatii, Gaubil^ Rer. zool. 1846, p. 56.— m5'nco///s, Bielz, Stett. ent. Zeit. 1850, p. 100. — Esp. asiatiques et sibériennes : S. hirtkornis, Fischer, Bull. Mosc. 1829, p. 188. — Sfevem, Fischer, Bull. Mosc. éd. Lequien, p. 171. — dimidiatus, morio^ Ménétr. Cat. rais. p. 135. — discolor, Falderm. Faun. ent. Traiftc. I, p. 99. — palUdus, sinuatuSj, minutus, Motsch. Ins. d. Sibér. p. 112 sq. — Esp africaines : S. ter- minalis, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 790. — comptus, colunibinus, relucens, fulvipes, Erichs. Arch. 1843, I, p. 215. — nitidulus, pallidus, Bohem. Ins. CafFrar. I, p. 218. — Esp. américaines : S. verskolor, Rirby, Faun. Bor. Amer. p. 46. — badipennis, Haldem. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 302. — badius, longicollis, lentulus, debïlis, Erichs. Arch. 1847, 1, p. 71. — convexi- colliSj fuscipennis, J Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 137. Nota. Selon M. Germar (Zeitsch. II, p 442), le Carabus vaporariorum de Linné n'appartient pas à ce genre, mais au genre Cymindis, et correspond à la Cymindis punctata de Dejean. ' (1) Une troisième est figurée, mais non décrite, par M. Schmidt-Gœbel. Col. Biman. pi. 3, f. 9. HIPPOLOETIS. JDe Casteln. Etutd. ent. p. 152 (1)4 Ce genre, établi sur un insecte du Sénégal, ne m'est pas connu. Les caractères que lui assigne M. de Caslelnau peuvent se résumer ainsi : Menton échancré, sans dent médiane. — Dernier article des palpes subcylindrique , obtus à son extrémité. — Mandibules fortes, arquées, un peu aiguës. — Labre court, arrondi en avant. — Tète très-grande , arrondie, très-légèrement rétrécie en arrière. —Antennes courtes, très-grèles, filiformes, à l^"" article assez gros, 2^ très-court, 3" le plus long, les autres linéaires. — Prolhorax très-large, en demi-lune, arrondi sur les côtés; ses angles antérieurs très aigus. — Eiytres assez grandes, convexes, anguleuses à l'angle humerai, fortement échancrées à l'extrémité. — Pattes fortes; cuisses un peu renflées ; les quatre pre- miers articles des quatre tarses antérieurs un peu dilatés chez les mâles, les antérieurs à articles courts et serrés. D'après cet ensemble de caractères, je ne suis pas certain que ce genre appartienne à la tribu actuelle. Dejean , qui l'a établi sous le nom d'EnicATLS, mentionné seulement dans la dernière édition de son Cata- logue, le place près des Amblygnathtjs et des Barysomcs, c'est-à-dire parmi ces genres anormaux qu'il a mis en tète de sa tribu des Har- paliens. La seule espèce (2) qui contienne le genre est petite, et en entier d'un jaune-fauve rougeâtre ou testacé. SECTION VIIL Languette presque toujours libre à son extrémité. — Dernier article des palpes de forme variable, jamais aciculaire. — Eiytres entières, très rarement tronquées à leur extrémité. — ■ Les trois , rarement les deux premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés chez les mâles et presque toujours garnis de squam- mules en dessous; les intermédiaires constamment simples. — Crochets des tarses simples ou dentés. Cette section ne comprend que des insectes qui eussent été des Féro- niens pour Dejean. Le nombre des articles dilatés aux tarses antérieurs des mâles est tout ce qui la dislingue de la précédente. Sous le rapport de la vestiture de ces organes, elle est bien plus homogène que celte dernière , car elle ne contient que deux genres seulement (Antarctia, MEtics) qui aient les articles en question garnis de brosses de poils en dessous, à moins qu'il ne s'en trouve quelques-uns dans le même cas parmi ceux que je n'ai pas pu examiner. D'un autre côté, le dernier (1) Syn. Ericatds, Dej. Cat. éd. 3, p. 47, (2) H. rufus, Casteln. loccii, i^Ericatus testaceus,T)e'].), Coléoptères, Tome I, 20 306 CABABIQTJES. article des palpes et les crochets des tarses sont plus sujets à varier que dans la section qui précède. C'est un groupe extrêmement riche en espèces ainsi qu'en genres, et d'une division d'autant plus difficile qu'ici, comme on vient de le voir, la vestiture des tarses antérieurs des mâles ne sert presque plus à rien. Les six tribus que j'y admets sont établies sur des caractères assez faibles et sujets à exceptions ; mais je n'ai pu faire mieux. I. Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés. a Languette entièrement soudée à ses paraglosses. Pseudo-féronides. a a — libre à son extrémité. 6 Menton très-faiblement^ parfois à peine écliancré. Trigonotomides. hh — normalement échancré. c Jambes antérieures plus ou moins robustes et dila- tées au bout. Féronides. c c Jambes antérieifi'es plus ou moins grêles. Tarses antérieurs des mâles munis de brosses da poils en dessous. Antarctiidks, Tarses antérieurs des baâles squammuleux. Anchomékibes. IL Les deux premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés. ^ PoGONiDEs. TRIBU XXXI. PSEUDO-FÉRONIDES. Languette soudée avec ses paraglosses. — Pattes peu robustes; jambes antérieures non dilatées à leur extrémité. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés , triangulaires ou cor- diformes, garnis de squammules en dessous. — Crochets des tarses simples. La structure de la languette constitue le caractère essentiel de cette tribu, qui se compose d'un petit nombre de genres très-rares dans les collections, et inconnus à la plupart des entomologistes. Tous ont un pactes étranger aux tribus qui suivent et qui leur donne une certaine analogie avec les Troncatipennes, parmi lesquels un auteur récent, M. Schmidt-Gœbel, a même placé trois d'entre eux, comme on le verra plus bas. C'est ce port particulier qui m'a engagé à donner à cette tribu le nom de Pseudo-Féronides. Je suis loin, du reste, de regarder comme satisfaisante et définitive la place que j'assigne à ces insectes. Ils constituent manifestement un groupe anormal et aberrant qui a besoin d'une étude plus approfondie que celle que j'ai pu en faire. Le genre Lestignathcs , qu'on trouvera plus loin , ayant aussi la languette soudée avec ses paraglosses, devrait, à la rigueur, en faire PSETJDO-FÈRONIDES- 307 partie ; mais il est tellement voisin des Prystonichcs et des Sphodbus par ses autres caractères, que j'ai cru devoir le placer parmi les Anchoménides. Genres : Heteracantha, ^phntdius, Caphora, Anaulacus. HETERACANTHA. BrullÉj Hist. nat. d. Ins. IV, p. 382- Menton transversal, assez profondément échancré en demi-cercle, sans dent médiane; ses lobes latéraux obtus à leur extrémité. — Lan- guette intimement unie à ses paraglosses, entièrement membraneuse, assez grande, en carré long, étroitement échancrée en avant, avec ses angles antérieurs arrondis. — Palpes grêles ; les maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux; le dernier article de tous ovalaire. — Man- dibules robustes, peu arquées ; la gauche beaucoup plus longue que la droite. — Labre transversal, assez fortement échancré. — Tête assez forte, obtuse en avant, un peu renflée en arrière. — Yeux médiocres, presque déprimés. — Antennes filiformes, un peu plus longues que le prothorax, à 1er article assez gros, le plus long de tous, 2« court ; les autres subégaux. — Prothorax transversal, brusquement et assez for- tement rétréci en arrière, avec ses côtés antérieurs un peu rebordés et leurs angles rabattus. — Elytres brièvement ovalaires, plus larges que le proth(frax, peu convexes, finement striées et entières au bout. — Pattes assez longues, peu robustes ; jambes antérieures légèrement élargies à leur extrémité : leur éperon anté-apical très-long et grêle, le terminal très-fort, allongé et obtus au bout ; tarses des mâles incon- nus ; ceux des femelles en triangle allongé. M. Brullè a établi ce genre sur un très-singulier insecte, originaire d'Egypte, dont il n'existe à Paris qu'un exemplaire au Muséum d'His- toire naturelle. J'en donne les caractères d'une manière beaucoup plus détaillée qu'il ne l'a fait. Par sa forme générale et sa languette, .cet insecte a les plus grands rapports avec les Pericalus ; mais il s'en éloigne considérablement par son labre, ses élytres arrondies à leur extrémité, etc., et quoique le mâle soit inconnu, il est probable, comme le pense M. BruUé, que l'espèce appartient aux Féroniens de Dejean, où je ne la place, du reste, que provisoirement. Il est presque inutile de faire observer qu'elle n'a aucun rapport avec les trois genres qui suivent. Elle est longue d'environ sept lignes sur trois et demie de large, d'un brun foncé uniforme en dessus, un peu ferrugineux en dessous. M. BruUé l'a nommée Jï. depressa et en a donné «ne figure assez bonne (1) (1) Loc. cit. pi. 16, f. 1, » gOJEi éÀfiABlQCËSé iEPimiDItS- Mic-Leay, Ânnul. Jap. p. 23.' Menton assez grand, profondément échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux obliquement arrondis en avant et en dehors, — Languette cornée, évasée et coupée presque carrément, embrassée par ses paraglosses; celles-ci notablement plus longues qu'elle, arquées et tronquées au bout. — Dernier article des palpes subcylindrique et tronqué au bout; celui des labiaux un peu arqué. — Mandibules courtes, arquées, assez aiguës, denliculécs à leur base au côté interne. — l.abre transversal, arrondi aux angles, un peu échancré en avant. — Tête courte, non rétrécie en arrière. — Yeux assez saillants. — Antennes de la longueur du prothorax, grossissant un peu à leur extrémité, à l""" article plus long et plus gros que les suivants ; ceux-ci subégaux; tous obconiques. — Prothorax transversal, échancré en avant, de la largeur des élytres à sa. base, mais séparé d'elles par un intervalle. — Elytres courtes, ovalaires ou subparallèles, sinuées au bout. — Pattes assez robustes; jambes antérieures ayant seulement quelques petites épines au sommet de leur tranche externe ; les trois premiers articles des tarses de la même paire légèrement dilatés chez les mâles, cordiformes, arrondis aux angles, et garnis de squamraules en dessous; crochets denticulés à leur base. — Corps .court, ovale €t peu convexe. M. Mac-Leay, en créant ce genre sur une espèce de Java (JE. ade- lioides), en avait imparfaitement exposé les caractères. M. Schmidt- Gœbel (i) les a fait connaître, dans ces derniers temps, d'une manière complète, en plaçant le genre parmi les Troncatipennes à côté des Masobecs. En effet, la languette est unie aux paraglosses comme dans ce dernier groupe, mais d'un autre côté, les élytres sont entières, et le faciès très-différent de celui des autres Troncatipennes. En un mot, ces insectes me paraissent être une forme aberrante des Fé- ronides. Ils sont propres à Java et au continent indien , et de très-petite taille. Leurs téguments ont constamment un reflet soyeux en dessus, et quelques-uns ont leurs élytres ornées de taches d'un fauve vif. A l'espèce décrite par M. Mac-Leay, il faut en ajouter quatre, publiées par M. Schmidt-Gœbel (2). (1) Col. Birman, p. 88. (2) JE. fuscifennis, simplex, fasciatus, quadrimacnlatus , loc. cit.; tous du pays des Birmans, h' JE, adelioides Mac-Leay, s'y trouve également. TUGOKOÏ0iUIDBl« S09 CAPHORA. ScHMiDT-GoEBEL, Col. Birman, p. 91. Genre très-voisin des ^phnidius et n'en différant que par les carac- tères qui suivent : Menton court, fortement échancré, muni d'une dent médiane aiguë, on peu plus courte que ses lobes latéraux ; ceux-ci terminés en triangle aigu. — Languette grande, arrondie au bout; ses paraglosses. très- larges, notablement plus longues qu'elle, fortement tronquées à leur extrémité. — Dernier article des palpes ovaiaire, subacuminé. — Pro- thorax touchant la base des éiytres. M. Schmidt-Gœbel n'en décrit qu'une espèce {C. humilis) du pays des Birmans. C'est un très-petit insecte d'un peu plus d'une ligne de long et d'un brun-rougeâtre. Cet auteur le place également parmi les Troncalipennes. ANAULACUS- Mac-Leat, Annut. Jav. p. 21. C'est également à la suite des yEpHmoius que paraît devoir être placé ce genre. L'espèce de Java sur laquelle il est établi (-4. serici- pcnnis) a complètement la taille, la forme générale, les téguments soyeux et le système de coloration des Jiphn. fasciaius et quadri- maculatus de M. Schmidt-Gœbel. Mais M. Mac-Leay lui assigne des antennes robustes, moniliformes, pas plus longues que la tête, et un menton trilobé, de sorte que, malgré les analogies ci-dessus, il est très-différent, si ces caractères sont exacts. C'est, en définitive, un genre qui a besoin d'être étudié de nouveau. TRIBU XXXII. TRIGONOTOMIDES. Languette libre à son extrémité. — Menton généralement très-court, toujours très -faiblement échancré, parfois simplement bisinué. — Jambes antérieures de force variable. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles, triangulaires ou cordi- formes , garnis de squammules en dessous. — Crochets des tarses simples. La forme particulière du menton fait reconnaître aisément ces insectes. Nulle part, dans la famille actuelle, son échancrure n'est aussi faible; il y a même, parmi eux, quelques genres où l'on pour» 310 CARABlQUEâ, rait dire qu'elle est presque nulle. La plupart ont en même temps des mandibules faibles, et chez l'un d'eux (Dirotds) , ces organes s'allongent d'une manière remarquable. Un autre ( Amblytelus ) semble rattacher la tribu à celle des Anchoménides , le pénultième article de tous ses tarses étant bilobé. Ces insectes sont tous exotiques et, pour la plupart, propres à l'an- cien continent. Leurs couleurs n'ont rien de remarquable, et leur taille est à peine moyenne. Ils forment dix genres, que je crois devoir distribuer ainsi : I. Pénultième article des tarses entier. a Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme : Microcheila. aa labiaux sécuriforme : Dyschromus, Trigo- nostonia, Lesticus. naa Dernier article de tous les palpes subcylindrique ou subovalaire. Mandibules très-longues et très-grêles : Dirotus. — médiocres, grêles, ou assez robustes : Drimostoma, Oxycrepis, Abacetus, Distrigus. II, Pénultième article de tous les tarses bilobé : Amblytelus, MICROCHEILA. Brollé, Hisf. nat. d. Ins. IV, p. 336. Menton très-court, biconcave, trilobé; le lobe médian aigu, un peu plus court que les latéraux; ceux-ci obtus. — Languette saillante, ar- rondie au bout; ses paraglosses la dépassant assez fortement. — Palpes robustes; le dernier des labiaux cylindrique, celui des maxillaires en fer de hache, grand et très-rétréci à sa base. — Mandibules saillantes, d'abord droites, puis recourbées brusquement et très-aiguës à leur ex- trémité. — Labre très-court, à peine distinct. — Tête subcylindrique, obtuse en avant, non rétrécie en arrière. — Yeux assez gros, saillants. — Antennes assez robustes, à l"'"' article plus gros et plus long que les autres, 2" court, les suivants subégaux. — Prolhorax transversal, ar- rondi sur les cotés, sans angles distincts, convexe en dessus. — Elytres assez convexes, oblongo-parallèles, sinuces à leur extrémité. *— Pattes robustes, cuisses fortes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles, le l^"" plus long que les suivants, en carré un peu rétréci à sa base, les deux autres fortement trigones. Genre établi sur un insecte de Madagascar {BI. picea BruUé), long tf environ six lignes et en entier d'un brun de poix. M. Brullé a bien reconnu ses analogies en le plaçant près des Distbigcs, tandis que Dejean les a complètement méconnues dans son dernier Catalogue où il se trouve entre les Pelecium et les Eripus, deux genres avec lesquels TKTGONOTOMIDES. 311 il n'a pas le moindre rapport. La formule générique qui précède a été rédigée d'après l'exemplaire du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, le même qu'a figuré M. Brullé. DYSCHROMUS. Chaud. Ann. d. l. Soc. ent. IV, p. 429. Menton court, trilobé ; son lobe intermédiaire moins avancé que les latéraux, très-arrondi. — Dernier article des palpes labiaux déprimé, sécuriforme et assez allongé. — Mandibules obtuses, très-peu arquées et peu avancées. — Labre plane, carré, transversal, échancré en avant. — Antennes grenues et assez courtes. — Prothorax aplati , un peu moins long que large, peu arrondi sur les côtés et coupé carrément en arrière. — Êlytres en ovale allongé , légèrement rebordées, surtout postérieurement. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, assez courts et cordiformes. Ces caractères sont empruntés à M. De Chaudoir, qui placé ce genre près des Distbigus et des Drimostoma dont il parait en effet voisin, mais bien distinct par la forme du dernier article de ses palpes labiaux et de ses antennes. Il ne comprend qu'une espèce (D. opacus) de taille moyenne, noire, et qui a un peu, comme les deux genres précédents, le fades d'un Harpalus. Sa patrie n'est pas connue ; M. De Chaudoir pense qu'elle est de Java. trigonotoma: Dej. Species III, p. 182. Menton très-court, à peine échancré et bisinué en avant; son lobe mé- dian très-large, subarrondi, les latéraux tronqués un peu obliquement en dedans. — Languette grande, évasée et échancrée en avant ; ses pa- raglosses très-grêles, de même longueur qu'elle. — Palpes peu ro- bustes; le dernier article des labiaux fortement sécuriforme ; celui des maxillaires en triangle allongé. — Labre fortement transversal, assez fortement échancré en avant. — Tète assez grosse, subcylindrique, non rétrécie en arrière. — Yeux médiocrement saillants. — Antennes médiocres, atteignant le milieu du prothorax, presque brisées, à l»"" article de la longueur des trois suivants réunis, 2" court, 3" plus long que les suivants ; ceux-ci égaux. — Prolhorax un peu transversal, ré- tréci en arrière, avec ses côtés postérieurs plus ou moins relevés et ses angles obtus. — Elytres oblongo-parallclcs, peu convexes, sillonnées. — Pattes médiocres ; les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles, en triangle court. — Corps assez al- longé et assez large. 512 CAttABIQUES. Insectes d'assez grande taille, propres aux IndeS orientales et ornés de couleurs métalliques plus ou moins brillantes. M. Mac-Leay, le premier qui en ait décrit une espèce, l'avait prise pour une Feronia du groupe des Omasecs. Toutes ont en effet une certaine ressemblance avec celle de ce groupe, mais leurs caractères sont très-différents. On en connaît trois en tout (1). LESTICUS. • Dej. Species III, p. 189 (2). Menton transversal, faiblement échancré, trilobé; le lobe médian tronqué à son extrémité, presque aussi grand que les latéraux ; ceux-ci arrondis en avant. — Languette arrondie et un peu tronquée en avant. — Dernier article des palpes labiaux en triangle allongé et tronqué au bout ; celui des maxillaires subcylindrique. — Labre à peine échancré. — Antennes plus longues que la tête et le prothorax réunis, non brisées; leur 1er article court, épais, cylindrique, le 3^ un peu plus long que lui. — Les autres caractères pareils à ceux des Trigonotoma. Les espèces de ce genre sont des mêmes pays que les Trigonotoma et ornées de couleurs analogues (s). Le genre Triplogenius de M. De Chaudoir, me paraît complètement identique avec celui-ci, et c'est par mégarde, sans doute, que ce savant entomologiste ne s'est pas aperçu qu'il faisait double emploi. DIROTUS. Mac-Leay, Annul. Jav. p. 16. Menton court, faiblement échancré, muni d'une dent médiane aiguë, plus courte que ses lobes latéraux. — Languette tronquée au bout; ses paraglosses grêles, beaucoup pius longues qu'elle. — Dernier article des palpes obconique et obtus au bout ; celui des labiaux plus long et plus gros que celui des maxillaires. — Mandibules très-longues, très-grêles, simples au côté interne, légèrement arquées et très-aiguës à leur ex- trémité. — Télé légèrement rétrécie en arrière, subovâlaire. — Yeux (1) T. viridkollis, planicollis, Dej. loc. cit. — Dohrnii, Chaud. Bull. Mosc. 1852, no 1, p. 69; de Hons--Kong. La T. indica, Brullé (Hist. nat. d. Ins. IV, p. 333) est la même que la vi~ ridicoUis. — La violacea Casteln. (Et. ent. p. 76), de l'Australie, est une Fe- RONU. (2) Syn. Triplogenius, De Chaud. Bull. Mosc. 1852, n» 1, p. 71. (3) Dejean n'en a connu qu'une espèce, L. janthinus. Je crois, avec M. De Chaudoir (loc. cit.), que les espèces suivantes de Trigonotoma, décrites par M. De Castelnau, dans ses Etudes ent. p. 75, doivent également y rentrer, mais e n'en suis certain que pour la première : T. bicolor, fulgidicollis , concinna^ Buquetii, Petelii; de Java. ÏBlfiONOTÔMlDliS. 31à gros et saillants. —• Antennes grêles, longues; le l" article et le 3e les plus longs de tous .célui-là assez gros ; le 2" court; les autres subégaux. — Prothorax plus long que large, rétréci et beaucoup plus étroit à sa base que les élytres, convexe et marginé latéralement. — Elytres briè- vement ovales, larges, subparallèles, arrondies à leur exlréraitc. — Pattes longues et peu robustes ; tarses des mâles inconnus. Genre pendant longtemps peu connu des entomologistes, comme la plupart de ceux établis par M. Mac-Leay dans cette famille et qu'on doit à M. Hope d'avoir mis en lumière, en figurant (i) avec des détails l'es- pèce sur laquelle cet auteur l'a fondé. Quoique la femelle seule soit connue, il n'y a pas à douter qu'il appartienne à la section actuelle, car M. Mac-Leay avait déjà signalé son analogie avec les Dolichus, et la structure de son menton suffit pour montrer qu'il est voisin des Dri- MosTOMA. Cet insecte est de Java ; sa longueur est d'environ cinq lignes, et sa couleur noire, avec des reflets irisés sur les élytres; les antennes et les pattes sont rougeâtres. M. Mac-Leay le nomme D. subiridescens. DRIMOSTOMA. Dej. Species Y, p. 745. Menton court, faiblement échancré, muni d'une dent médiane aiguë; ses lobes latéraux terminés en pointe triangulaire. — Languette en carré allongé ; ses paraglosses très-grêles, la dépassant assez fortement. — Palpes grêles, longs; leur dernier article allongé, subaigu; le 2" des maxillaires dilaté et déprimé. — iMandibules grêles, allongées et très- aiguës. — Labre transversal, entier. — Yeux assez gros et assez sail- lants. — Antennes à peine aussi longues que la moitié du corps, fili- formes; leurs articles 2-4 de longueur variable, — Tête brièvement ovalaire. — Prolhorax plus ou moins transversal, légèrement rétréci en arrière. — Elytres en ovale peu allongé et assez convexe. — Pattes médiocres, peu robustes ; le« trois premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles, triangulaires ; le 1<"" plus long que les deux autres; ceux-ci un peu plus larges que longs. Ce genre a été établi primitivement sur quelques insectes africains de couleur noire et de taille au-dessous de la moyenne. Depuis, on y a compris d'autres espèces américaines qui, en effet, ne présentent pas dos caractères suffisants pour en être séparées , mais qui cependant offrent dans la forme du prothorax et des antennes des différences qui obligenl de partager le genre en deux seclions. Dans l'une, comprenant les espèces de l'ancien continent, les antennes ont leur 2° article plus court que les suivants; les autres, à partir du5«, (1) Coleopt. Man, 11^ pi. 2, f. 1 ad. 314 CARABIQtJES. sont cylindriques et presque aussi gros que le l«r; le prothorax est presque carré et marqué à sa base de deux sillons abrégés et subla- téraux comme chez les Abacetus et les Distrigcs (i). Dans l'autre, propre au nouveau continent, le S" article des antennes est à peine plus long que les autres, qui sont subégaux, et le prothorax a de chaque côté à sa base, une grande dépression qui fait paraître ses bords latéraux postérieurs relevés (2). OXYCREPIS. (Dej.) Reiche, Rev. zool 1843, p. 78. Menton court, faiblement échancré, trilobé; le lobe médian aigu, presque égal aux latéraux ; ceux-ci subaigus. — Languette très-grande, coupée carrément en avant ; ses paraglosses à peine plus longues qu'elle, grêles et arquées. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules assez allongées, faiblement arquées et aiguës. — Labre grand, carré. — Tête allongée, très-légèrement ova- laire. — Yeux grands, peu saillants. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, à 2o article le plus court de tous, l^r, 3" et 4e les plus longs, subégaux; les autres plus courts, subégaux aussi. — Pro- thorax plus long que large, régulièrement ovale, tronqué en avant et à sa base, peu convexe en dessus, avec deux sillons latéraux posté- rieurs. — Elytres allongées, obiongues. — Pattes assez longues ; cuisses, surtout les antérieures, robustes; jambes antérieures assez fortes; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, triangu- laires et obliquement prolongés en dedans, fortement ciliés sur leurs bords. — Corps allongé, peu convexe. Dejean a établi ce genre dans son dernier Catalogue, mais sans en donner les caractères qui ont été exposés plus tard par M. Reiche. Cet entomologiste le regarde comme voisin des Agonum, mais je crois qu'il doit être placé dans le groupe actuel, d'après la forme de son menton. Ses caractères sont très-prononcés, comme on peut le voir. L'espèce unique (0. leucocera) qui le compose est de taille moyenne, de forme élégante, noire, avec les pattes en grande partie fauves et les articles 8-9 de ses antennes blanchâtres. Sa patrie est la Colombie. (1) Esp. africaines : D. Schœnlierri, striatocolle, sulcipenne, Dej.Species. — ebeninum, anthracinum, Kliig, Ins. von Madag. 43 sq. — punctifrons. Chaud. Bull. Mosc. 1850, n» 2, p. 430. — laticollej, amuroides, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 176. (2) D. fuscipes, BruUé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 339. — mexicanum^ Chevrol. in Guérin, Mag. d. 2ool. Ins': 1841, pL 64, Plusieurs autres sont inédites. TRIGONOTOMIDES. 315 ABACETUS. Dej. SpedesIII^p. 195(1). Menton court, légèrement bisinué en avant et par suite trilobé, le lobe médian aussi large et aussi long que les latéraux, arrondi. — Lan- guette tronquée au bout ; ses paraglosses la dépassant un peu. — Der- nier article des palpes subcylindrique et tronqué à son extrémité. — Mandibules médiocres, arquées et assez aiguës au bout. — Labre trans- versal, entier. — Tête médiocre, brièvement et légèrement ovale. — Yeux assez gros, peu saillants. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes, à 1er article assez gros, â^ court, 3*= un peu plus long que les suivants, ceux-ci égaux et comprimés. — Prothorax plus large que long, rétréci en arrière, [i.iu convexe en dessus, avec trois sillons, un médian et deux latéraux à la base. — Elytres oblongo-pa- rallèles. — Pattes médiocres; jambes antérieures peu robustes; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles, triangulaires; le l^"" plus long que large, les deux suivants plus larges que longs ; tous triangulaires. Genre presque exclusivement africain, comprenant quelques espèces de moyenne ou petite taille, presque toutes de couleur noire, et d'un faciès intermédiaire entre celui de certains Harpalidcs et des Fe- BONIA (2). Ainsi que l'a fait observer M. De Chaudoir (ô), le genre Astygis de M. Rambur, établi syr la Feronia {Argulor) vubripes de Dejean, petit insecte très-commun dans le sud de l'Espagne et en Sicile, ne diffère en rien de celui-ci. (1) Syn. AsTYCis, Ramb. Faune ent. d. l'Andal. p. 95. — Feronia (Argutor), Dej. — CoELosTOMus? Mac-Leay, Annul. .Tav. p. 23. (2) Aux quatre espèces décrites par Dejean, aj. : A. tenehrioides, Casteln. Et. ent. p. 72; du Sénégal. — corvinus, Klug. Ins. von Madag. p. 43. — grandis, elongatus, tenuis, audax, rufpes, melancholicus, irtdescenSj, amaroides, La- ferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1853, p. 304; de la Guinée. (3) Bull. Mosc. 1850, n» 2, p. 431. M. De Chaudoir pense qu'il faut également rapporter à ce genre les Feronia œnea, anfiqua, minuta^, cribricolUs du Sp'ccies de Dejean, ainsi que les Feronin gilvipes, confinis, pygmeaj, obtusa et pumilci;, de Natal, décrites par M. Boliemann, Ins. Caffrar. I, p. 181 sq. Si la Feronia antiqua de Dejean appartient réellement à ce genre, celui-ci devra éclianger son nom contre celui de Coelostohus, attendu que cette espèce est la même que le Cœlostomus picipes de M. Mac-Leay (AnnUl. Jav. p. 23). Pour les détails de ce genre et la figure de l'espèce, voy. Hope, The Col. Man. II, pl.3, f. 6ad. 316 CABABIQtEâ. DISTRIGUS. Dej. Species III, p. 191, Ce genre ne se distingue du précédent que par les particularités qui suivent : Menton aussi court et aussi faiblement échancré, muni d'une dent médiane à peine distincte, très-large et tronquée en avant (i). — Les tarses antérieurs des mâles plus longs, beaucoup moins dilatés; leurs trois premiers articles en triangle plus long que large. Ses espèces ressemblent complètement aux Abacetcs sous tous les autres rapports. Elles sont de couleur noire et originaires de Mada- gascar et des Indes orientales. Aux quatre décrites par Dejean M. Brullé en a ajouté une autre originaire du premier de ces pays (2). AMBLYTELUS. Erichs. Archiv. 1842, I^ p. 129. Menton assez grand, faiblement échancré, trilobé ; le lobe médian simple , aussi long que les lobes latéraux. — Languette évasée et cou- pée carrément ; ses paraglosses la dépassant irès-peu. — Palpes courts; leur dernier article ovalaire, et obtus au bout. — Mandibules peu saillantes. — Labre un peu plus large que long, légèrement arrondi en avant. — Tèle ovalaire. à peine rétrécie postérieurement. — Yeux peu saillants. — Antennes un peu plus longues que le prolhorax , à l""" article médiocre, assez gros, 2" court, les suivants subégaux. —Pro- thorax un peu plus large que long, échancré en avant, rétréci et tron- qué à sa base, arrondi sur les côtés. — Elytres oblongo-parallèJes, ar- rondies à l'extrémité. — Pattes assez courtes et robustes; l'épine de l'échancrure des jambes antérieures remplacée par une courte soie ; tarses peu allongés, assez larges, à articles serrés ; le 4« de tous bilobé ; les trois premiers articles des antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles. — Corps déprimé. Le Carabus curlus de Fabricius, petit insecte de l'Australie, con- stitue à lui seul ce genre dont la place est assez difficile à déterminer. Erichson, d'après la forme robuste de ses jambes antérieures, l'a placé dans le groupe des Feroma. D'un autre côté, il se rapproche des Dys- coLus, par le dernier article de tous ses tarses qui est bilobé. La forme seule de son menton m'a engagé à le placer dans la tribu actuelle. (1) Du moins chez le Disfrigus atratus, d'après lequel j'ai rédigé cette dia- gnose générique. S'il en est de même dans les autres espèces, Dejean s'est trompé eu indiquant le menton comme complètement dépourvu de dent mé- diane. (2). D. bipustulatus, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 338. *ÈH0Slt)E9. âlî ^ TRIBU XXXIIL FÈRONIDES. Languelle presque toujours libre à son extrémité. — Menton norma- lement échancré. — Jambes antérieures plus ou moins robustes, et dila- tées à leur extrcmilc. — Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs fortement dilatés chez les mâles, triangulaires ou cordit'ormes; le 2« et le 3" au moins aussi larges que longs, souvent transversaux ; tous garnis de squammules en dessous. — Crochets des tarses simples. Celte tribu est très-riche en espèces et en contient un grand nombre de remarquables, soit par leur taille, soit par leurs couleurs métalliques. Le genre que je place en tète (Microcephalus), a des rapports réels avec certains Chlénides, mais ne peut se séparer des deux suivants (Ei'CHROA, Marsvas), chcz lesquels ces rapports disparaissent, et tous trois forment dans la tribu un petit groupe particulier, caractérisé par l'absence de cette strie accessoire qui existe en général près de l'écusson chez tous les Carabiques dont les élytres sont sillonnées ou présentent des rangées régulières de points enfoncés. Les Zabrus et les Amara forment chacun, pour quelques entomolo- gistes, un groupe à part ; mais, sauf leur faciès général plus lourd, je ne leur trouve aucun caractère sulTisant pour les séparer de la tribu ac- tuelle. Quatre seulement (Myas, Feroma, Zabrus et Amara) des qua- torze genres qui suivent, ont des représentants en Europe; les autres sont répartis à peu près également entre l'ancien et le nouveau conti- nent. I. Point de strie accessoire à la base interne des élytres. Dernier article de tous les palpes sécuriforme : Microcephalus. — des palpes labiaux seuls sécuriforme : Euchroa. — de tous les palpes non sécuriforme : Marsyas. IL Une strie accessoire à la base interne des élytres. A Corps plus ou moins allongé et déprimé. a Labre fortement échaneré en triangle : Eccoptogenius, Polpochila. aa Labre entier ou faiblement sinué. Dernier article au moins des palpes labiaux sécuriforme : Catadromus, Eucamplognathus, Myas. Dernier article des palpes non sécuriforme ; Feronia, Sfrigia, Camp- toscelis. B Corps court, plus ou moins lourd et épais. ^ Dernier article des palpes labiaux sécuriforme, 318 CARABIQUES. Premier article des antennes très-allongé : Cyrtoderus. de longueur normale : Rathymus. b b Dernier article des palpes labiaux subcylindri^e ou ovalaire. Jambes antérieures terminées par deux éperons : Zabrus. un seul éperon : Amara, Lophidius, fflCROCEPHALUS. (Latr.) Dej. Species III, p. 198 (1). Menton médiocrement échancré, muni d'une dent médiane très- large, arrondie, égalant presque les lobes latéraux; ceux-ci arrondis à leur sommet. — Languette en carré allongé, subtronquée en avant; ses paraglosses très-courtes, coniques, la dépassant à peine. — Dernier arti- cle des palpes, surtout des labiaux, fortement sécuriforme, obliquement tronqué au bout. — Mandibules courtes, arquées et aiguës. — Labre transversal, légèrement échancré. — Tète petite, ayant en arrière des yeux, un sillon circulaire assez prononcé. — Yeux assez gros, saillants, pourvus d'une orbite en arrière. — Antennes filifermes , un peu plus longues que le prolhorax, à 1er arliclc assez gros, cylindrique, les autres obconiques ; le 2« le plus court de tous, le 3" le plus grand. — Prothorax grand, un peu plus large que long, un peu rétréci en avant, coupé carrément en arrière, droit sur les côtés postérieurs, ayant en dessus trois sillons bien marqués : un discoïdal, deux près des angles postérieurs. — Elytres ovales-oblongues, déprimées à leur base, for- tement sillonnées, sans strie accessoire à leur base. — Pattes médiocres, assez robustes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs forte- ment dilatés chez les mâles, trigones; le l^r plus long que les deux sui- vants ; ceux-ci presque aussi longs que larges. Ce genre remarquable a des rapports réels avec certains genres du groupe des Pateliimancs de Dcjean, notamment avec les Dercylcs et les AspoRiNA, et M. De Castelnau l'a même placé près des Bkachygna- THUs , dans sa tribu des Panagéiles. Mais la structure de ses tarses chez les mâles, ne me paraît pas pouvoir permettre ce rapprochement. C'est seulement un genre de transition, comme il y en a tant. Pendant longtemps, on n'en a connu qu'une seule espèce, M. depres- sicollis (2); mais récemment,M. DeChaudoir enapublié deux autres (0). Ce sont de beaux insectes d'un noir brillant en dessous, bleuâtre ou violet en dessus ; le Brésil est leur patrie. (1) Syn. CïNTHiA, Latr. Règne anini. éd. 2, IV, p. 40G. (2) Le mâle est représenté sous le nom de Cynthia abaxoides dans llcon. d. Règne anim. Ins. pi. 6, f. 13; la femelle, dans llcon. d. Coléopt. d'Europ. pi. 125, f. 4, et dans Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, pi. 13, f. 1. <3) M. amplicolUSj, mxmr, Bull, jyiosc. 1852^ n« 1, p. 75, l'JÉUOMDES. ^ 319 EUCHROA. Brullé,, Hist. nat. d. Ins. l\, p. 335. Menton faiblement échancrê ; sa dent médiane presque aussi saillante que ses lobes latéraux, tronquée et subéchancrée au boul ; ses lobes latéraux larges, arrondis en avant. — Languette coupée carrément en avant; ses paraglosses très-grèles, pas plus longues qu'elle. — Der- nier article des palpes maxillaires cylindrique et tronqué au bout; celui des labiaux médiocrement sécuriforme. — Labre aussi long que large, un peu échancrê en avant. — Tête médiocre, munie d'un sillon circulaire assez marqué en arrière des yeux. — Ceux-ci assez gros, médiocrement saillants. — Antennes filiformes, plus courtes que le prothorax, pa- reilles, du reste, à celles des MiCRocEPnALVJS. — Prothorax aussi long que large, à peine rétréci en avant, droit sur les côtés en arrière, légè- rement échancrê à sa base, ayant en dessus un sillon discoïdal, deux la- téraux près de la base, et de chaque côté une fossette entre ces derniers et les angles postérieurs. — Elytres oblongo-parallèles, légèrement con- vexes, fortement sillonnées, sans strie interne accessoire à leur base. — Pattes assez courtes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés , en triangle court. — Corps médiocrement allongé, oblongo-parallèle. M. Brullé a établi ce genre sur un très-bel insecte du Brésil, qui a beaucoup d'analogie avec le genre Microcephalus, mais qui en diffère notablement par la forme de ses palpes et les autres caractères qui précèdent. Depuis , M. Putzeys en a fait connaître une seconde du Mexique tout aussi remarquable par la beauté de ses couleurs (i). MARSYAS. PuTZEïs^ Mém. d. L Soc. d. ëc. d. Liège^ II, p. 404. Genre très-voisin des Ecchroa, mais présentant des caractères suffi- sants pour en être séparé. Menton beaucoup plus fortement échancrê et muni d'une forte dent médiwje, tronquée et bifide au bout, beaucoup plus courte que les lobes latéraux. — Dernier article de tous les palpes épais, tronqué au bout, un peu arqué et légèrement déprimé. — Tète plus petite, plus allongée, subcylindrique ; son sillon circulaire en arrière des yeux, peu marqué. — Prothorax plus long que large, faiblement rétréci en arrière, et ne présentant en dessus , comme celui des Microcephalus, qu'un sillon discoïdal et deux latéraux. — Corps notablement allongé. (1) E. nitklïcoUis, Brullé, loc. cit. IV, p. 336, pi. 13, f. 2. — nUidipennis^ Putzeys, Môm. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, U, p. 403. Pour !e reste, ces insectes ne diffèrent en rien d'essentiel des Ecchkôa j L'unique espèce {M. œneiis) décrite par M. Putzeys, est un assez grand insecte, d'une belle couleur bronzée, uniforme et brillante en dessus, noire en dessous. Sa patrie est le Brésil intérieur. EGGOPTOGENIUS. De Chaud. Bull. cl. Mosc. 1852, n» 1, p. 72. Menton court, profondément échancré ; le fond de l'échancrure un peu saillant et arrondi. — Languette grêle, cornée dans son centre seu- lement, arrondie en avant, en entier soudée à ses paraglosses; celles-ci beaucoup plus longues qu'elle , un peu recourbées en dedans au bout. — Dernier article des palpes labiaux un peu comprimé, celui des maxil- laires cylindrique; tous tronqués au bout. — Mandibules robustes, non arquées et obtuses au bout ; la gauche bi- la droite unidentée au côté in- terne. — Labre transversal, profondément et angulairement échancré. — Tête médiocre, carrée. — Antennes'niédiocres, grêles, à articles 1 allongé, très aminci à sa base, 2 obconique, plus court que le 3e, 4 dilaté et comprimé au bout; les suivants en carré allongé. — Prolhorax pres- que carré. — Elytres allongées, parallèles. — Pattes robustes ; jambes antérieures pectinées en dehors au bout; les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles, garnis de squammules en des- sous. M. De Chaudoir place ce genre près des Trigonotoma ; mais son menton profondément échancré me paraît le rapprocher plutôt des Febonia et genres voisins. 11 ne comprend qu'une assez grande espèce (E. mœsius) toute noire, du nord de l'Hindouslan. POLPOCHILA. SoLiER in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 217, Menton transversal, étroitement et profondément échancré, muni d'une dent médiane, triangulaire et simple; ses lobes latéraux arrondis en dehors, obtus au bout et munis d'une petite dent au côté internfe. — Languette libre, très-saillante, assez large, à peine échancrée au bout; ses paraglosses grandes, en forme de spatule et recourbées en dedans. — Dernier article des palpes oblongo-ovale, égal au précédent. — Labre transversal, angulairement échancré en avant. — Tète courte. — An- tennes courtes, grossissant peu à peu ; leurs articles 3-6 coniques, égaux, 7-iO plus gros et plus courts que les précédents, subovalaircs et tron- qués à leurs deux extrémités. — Prothorax transversal, à peine rétréci en arrière, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base et séparé des élytres par un intervalle assez grand. — Elytres parallèles, fÉBONIDES. 321 arrondies à leur extrémité. — Pattes courtes; les antérieures plus robustes, avec les jambes sensiblement triangulaires; ces dernières épi- neuses aux quatre pattes postérieures ; tarses filiformes ; les quatre pre- miers articles des antérieurs courts, fortement triangulaires, avec les deux premiers un peu plus longs que ies autres. Solier ne rapporte à ce genre qu'un très petit insecte (P. paraîlela), d'une ligne et demie de long, d'un noir assez brillant, originaire des provinces méridionales du Chili et dont il n'avait vu qu'un exemplaire. Malgré la simplicité des tarses, il pense que cet exemplaire était un mâle, en quoi il se trompe probablement. D'après la figure qu'il en donne, cet insecte a le faciès d'une Féronide, et comme la plupart de ses carac- tères ressemblent à ceux du genre Eccoptogenius qui précède, je le place provisoirement à la suite de ce dernier. CATADROMUS. Mac-Leay, Annul. Jav. p. 18. Menton médiocrement échancré, trilobé ; le lobe médian subaigu, un peu plus court que les latéraux ; ceux-ci terminés en pointe obtuse. — Languette subtronquée en avant ; ses paraglosses la dépassant faiblement. — Dernier article des palpes maxillaires cylindrique et tronqué aa bout ; celui des labiaux légèrement sécuriforme. — Mandibules larges , assez saillantes, fortement arquées au bout et aiguës, munies d'une dent assez forte, près de leur base en dedans. — Labre transversal, échancré. — Tête assez allongée, légèrement réirécie en arrière. — Yeux médio- crement saillants. — Antennes au plus de la longueur du prothorax, peu robustes, à l*"" article assez gros, médiocrement long, cylindrique; les suivants obconiques, le 2" plus court que les autres. — Prothorax pres- que aussi long que large, légèrement rétréci en arrière, fovéolé près do ses angles postérieurs. — Elytres très-allongées, parallèles, striées , si- nuées à leur extrémité. — Pattes courtes, très-robustes; les trois pre- miers articles des tarses antérieurs des mâles médiocrement dilatés , fortement triangulaires ou cordiformes. — Corps très-allongé , parallèle et peu convexe. Genre établi sur le Carabus tenebrioides d'Olivier, insecte originaire des Indes orientales et qui surpasse sous le rapport de la longueur tous les autres Carabiques. Depuis on en a découvert deux autres plus petites à la Nouvelle-Hollande (i). Toutes trois sont d'un noir-verdâtre très- foncé, avec une bordure latérale d'un vert très-brillant. Ce genre ne s'é- loigne guère des Feronta, que par la forme de son menton et un peu par la structure de ses tarses. (1) C. australis, Castcln. Et. ent, p. 154. — Lacordairei, Boisd. Faune d. l'Océan. I, p. 34; peut-être le même que le précèdent. Coléoptères. Tome ï. 21 322 CAnABlQCES. EUCAMPTOGNATïRîS. De CH.4UD. Bull. d. Mosc. 1837, no7, p. 26 (1). Menton grand, profondément échancré, muni d'une large et courte dent médiane échancrèe au bout ; ses lobes latéraux larges et Irès-for- lement arrondis en dehors. — Languette grande, saillante, un peu êchancrce au bout; ses paraglosses grêles et un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes labiaux assez fortement sécuriforme ; celui des maxillaires en triangle allongé. — Labre carré , légèrement échan- cré. — Télé assez grosse, courte, presque carrée, à peine rétrécie en arrière. — Prothorax un peu transversal, subcordiforrae, avec Un bour- relet latéral, et deux fortes impressions près de ses angles postérieurs qui sont droits. — Elytres oblongucs, ou oblongo-ovales, peu convexes, marginées, sillonnées, avec le dernier intervalle externe relevé en ca- rène. — Pattes médiocres, assez robustes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles; le l»"" plus long que les deux suivants isolés , fortement cordiforme, ces derniers plus tri- gones. Genre établi sur quelques belles espèces (2) de Madagascar, noires, av^c les élytres ordinairement d'une couleur cuivreuse éclatante. Quoique d'un faciès particulier, ces insectes ne diffèrent guère des Fe- KONiA du groupe des Abax, que par le dernier article des palpes labiaux. Ils ne sont pas moins voisins des Mvas qui suivent. MYAS. (Ziegler) Dej. Species lU, p. 423 (3). Menton concave, profondément échancré, muni d'une forte dent mé- diane échancrèe en avant ; ses lobes latéraux assez étroits, aigus au bout. — Languette des Feronia. — Palpes courts et robustes; le der- nier article de tous, surtout celui des labiaux, assez fortement sécuri- forme. — Mandibules robustes, médiocres, arquées et peu aiguës au bout. — Labre en carré transversal. — Tète médiocre, presque carrée, un peu rétrécie en arrière. — Yeux gros et assez saillants. — Antennes robustes, dépassant à peine le prothorax, à l*"" article assez long, gros et subcylindrique, 2 le plus court de tous, 3 plus long que les suivants, (1) Syn. EucHLAMYS, Dej. Cat. éd. 3, p. 43. — Abax, Casteln. Et. ent. p. 153. (2) E. Chevrolatii, Chaud, loc. cit. {E. fulgidipennis Dej. et Abax specfa- bilis Casteln. loc. cit.). — Lafertei, Chevrol. Rev. zool. 1839, p. 111. — an- gustatuSj Chaud, loc. cit. 1843. p. 775. (3) Syn. Abax, Paillardi, Beschreib. zweicr Decad. neuer Carab. p. 41. — Feuoma, Say, Trans. oï the Amer. Phil. Soc. New Ser. II, p. 59. tous trois obconiqaes ; les autres ovalaires. — Prolhorax ample, carré, un peu rétréci en arrière , échancré en avant, moins à sa base, rebordé en forme de bourrelet latéralement. — Elytres courtes , un peu plus larges que le protborax, ovales ou subparaltèles, sillonnées. — Faites courtes et robustes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés ; le 1®"" plus long que les autres , cordiforme, les deux suivants transversaux. Le type du genre {M. chaljibeus) est un très -bel insecte des parties orientales de l'Europe, qui ressemble beaucoup, au premier aspect, aux Abax de Bonelli, et qui avait été placé dans ce genre par Paillardi, le j)remier auteur qui l'ait publié. 1! ne diffère réellement des Feuoma, que par le dernier article de ses palpes. Il y en a deux autres espèces (i) dans l'Amérique du Nord, de forme un peu moins large, à élytres plus fortement sillonnées, et dont le dernier article des palpes est plus sécu- riforme. Ces trois espèces sont d'un beau violet en dessus. FERONIA. Latr. Règne anim. éd. 1, III^ p. 191 (2). Menton grand, un peu concave, profondément écbancrc, muni d'une large dent médiane, échancrée ou simple, mais alors tronquée ou très- (i) Feronia coracina, Say^ loc. cit. [Myas cy«nesce?w, Bej. loc. cit.). — M. foveatuSji. Le Conte^ Geod, Col. of tlic Unit. St. p. 83. (2) Syn. PlatysmAj Poecilus, Abax^ Molops, Pekcus^ Melanius, Ptekostichus, Bonelli, Obs. entom. part. 1; Tableau. — Augutor (Megerle), Omaseus (Zie- gleij, Steropus (Mcgerlc), Cophosus (Ziegler), Dej. Cat. éd. 1, p. 11 sq. — Omalosoma (Mac-Leay). Boisd. Faune de l'Océan. L p. 37. — Eudrojius (Oma- losoma), Klug in Wiegm. Arcli. 1835, 1, p. 381. — Cheporus, Latr. Règne anim. éd. 2, IV, p. 396. — Platyderus (Argutor), Sogikes, Adelosia (Platysma), Steplieus, 111. of Brit. eut. I, p. 101, 112 et 123. — Actephiuis (Argutor), Stephens, teste Hope, Col. Jlan. II, p. 8i. — Myosodus (Pterostichus), Fisch. .Ent. d. 1. Russie, II, p. 122. — Carekostylus, Trirammatus, Hypherpes, Haplocoelus, Dysidius, Cyclomus, Orthomus, BoTHRiopTERus, Metallophilus, Oreophilus, Psychobius, Petrophilus, Arachnoidius, Agoaodemus, Lyrothokax, PSEUDOSTEROPUS, PsEUDOMASEtlS, LiGARUS, LiSSOÏARSUS, HaPTODERUS, BrACIÏYS- TYLus, Bryobius, Glyptoteuus, Platypterus, Cosciniopteuus, Calopterus, Cryobius, Dyorichoderus, Pachymorphus, Lyperus, Pseudorthomus, Chalco- CHRous, Cyclotrachelus, Chaud. Bull. Mosc. 1838, n" 1, p. 8, 2i et 27. — Megalostylus, Chaud, ibid. 1842, p. 855. — Simodontus, Chaud, ibid. 1843, p. 412. — Stereocerus, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 34. — Corax, Putzcys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 406. — Lyperopherus, Motsch. Ins. d. I. Sibér. p. 157. — Piesmus, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 68. — Feronomorpha, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 219. Nota. Dans la partie entomdlogique du Voyage au pôle Sud (Col. pi. 2, f. 10 etll) sont figurés deux insebtos soiis ks noms AQPiati/cœlus depressu^ et Cm 324 CARABIQCEê. obtuse à son sommet. — Languette évasée et tronquée en avant ; ses paraglosscs grêles, la dépassant peu ou pas du tout. — Dernier article des palpes subovaiaire ou subcylindrique, parfois un peu déprimé, tou- jours tronqué au bout. — Mandibules médiocres ou courtes, assez ro- bustes, non sillonnées en dessus, denticulées près de leur base en dedans. — Labre transversal, entier ou faiblement échancré. — Têle en général médiocre, ovalaire ou subcylindrique et visiblement rétrécie en arrière. — Yeux médiocres ou petits, peu ou légèrement saillants. — Antennes plus ou moins robustes, toujours au moins un peu plus longues que le prothorax ; composées d'articles obconiques tantôt allon- gés, tantôt courts, et, dans ce cas, submoniliformes; le l^r assez gros. Je S'^ plus court que les suivants, ceux-ci subégaux ou décroissant gra- d'jcllcment. — Prothorax de forme variable, jamais très-fortement transversal. — Elytres en général assez longues, oblongo-parallèles, sinuccs ou non à leur extrémité, au plus médiocrement convexes, sou- vent munies à leur base d'un repli déprimé. — Pattes robustes; les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles, le l*"" plus long que les deux suivants ; ceux-ci plus ou moins trans- versaux. Près de cinq cents espèces (l) de taille, de formes et d'habitudes iogasfer sulcatus, le premier de la Nouvelle-Guinée, le second du nord de l'Aus- tralie. Le texte de cet ouvrage n'ayant pas encore paru au moment où j'écris ceci, j'ignore sur quels caractères sont basés ces deux genres; mais comme ils sont intercalés entre les Poecilus et les Abax, il est probable qu'ils doivent ren- trer dans le genre actuel, comme tous ceux qui précèdent. (1) Celles décrites dans le Species de Dejean s'élèvent à 227, dont il faut re- trancher quelques-unes de la division des Argutor, qui appartiennent à d'autres genres. Parmi les suivantes, que Dejean n'a pas connues, il y en a sans aucun doute plus d'une qui fait double emploi avec les siennes. Esp. européennes : F. [Omaseus) Bulweri„ orinomum, lœvigata, rufifemorata, af finis, {Pterostichus) octopunctata, Stepli. III. of Brit. ent. I, p. 114. — (Oma- seus) rotundicolliSj, sulcata, (Steropus) cognata, ibid. V, p. 376. — (Argutor) naiidj alpesfris, (Pterostichus) mkans, rugulosa, Heerii, Peirolerii, vagepunc- tataj Heycleni, bicolor, dubia, Escherij, (Abax) distinguenda, (Omaseus) rhe- iica, Heer, Col. lielvet. I, p. 66. — (Pœcilus) bœtica, (Argutor) testacea, Ramb. Faune de l'Andal. p. 93. — (Perçus) angustiformis, Solier, Ann. d. l. Soc. ent. 'IV, p. 120. — (Pœcilus) splendens. Gêné, Col. Sardin. fasc. \, p. 9. — (Pterosti" chus) italica, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n" 7, p. 33. — Fer. Rendschmidtii, Germar, Faun. Ins. Europ. XXI, 2. — (Argutor) cinctellaj, (Omaseus) brevi- penniSj attenuata, Chevrol. Rev. zool. 1840, p. 12. — (Orthomus) anogona, (Lis^ sotarsus) canaliculatu. Chaud. Bull, Mosc. 1843, p. 769; (Molops) grœca,rur- fipes, subtruncata, p. 773. — Fer. excavata (nigrita), Boudier, Mag. d. Zool. Ins. 1844, pi. 152. — Fer. maritima, Gaubil, Rev. zool. 1844, p. 340. — (Stero- pus) Lacordairei, (Corax) Ghilianii, Putzeys, Mém. d. l. Soc. d. Se. d. Liège, II, p. 406. — (Abax) turcica,, Ménétr. Col. d. Turquie, p. 13. — (Perçus) M- neata, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 119. — (Perçus) brunneipenniSj Costa, Ann. degl. Aspir. nat. Série 2, 1, p. 90. — (Ars/utor) nemoralis, montanellus^ assez variées, coinposeBl, à l'heure qu'il est, ce genre, le plus nombreux de tous ceux de la famille, et l'on peut voir par le grand nombre de ses synonymes inscrits en note, quels efîorls ont fait les entomologistes? pour le subdiviser ; mais jusqu'ici ces tentatives n'ont abouli à rien de Graels, Mem. d. 1. Acad. d. Madrid, Série 3, 1, parte 2, p. 115. — (Pterostichus) interrwptestriata, Bielz, Stett. ent. Zeit. 1850, p. 99. Esp. asiatiques et sibériennes : F. [Argutor) rugicollis, ochotica, pidluln, bre- viuscula, ochropus, subtilis, nivalis, [Omaseus] crenulatofunciata, (Platysma) strigicollis^ insignis, paludosa, {Pferostychus) planipennis, Salilb. Col. ochot. p. 25. — [Steropus) subtilis, orientnlis , horealis, montana, {Pterostichus) rapax, picipennis, (Lyperophorus) regularis, [Pœcilus) mongolica, dilutipes, puncticollis, nitidicollis, (Omaseus) laticolUs, [Argutor) gihhicoUis, lucida, ful- vescens, major, polita, Motsch. Ins. d. Sibér. p. 150. — [Molops], si/nrica, Gebler in Ledeb. Rcise, Ins. p. 42. — (Argutor) umbrata, (Omaseus), cnuca- sica, crassipes, caspia, (Platysma) anachoreta, deplanata, (Pterostidms) va- riabilis, nivicola, montivaga, Ménétr. Cat. rais. p. 119. — (Pœcilus) obscura, erytfiropus, (Omaseus) armena, œneipennis, (Platysma) pukhella, (Pterosii- cfius) Sdiœnherri, (Abax) inaperta, arator, FaXd. Faun. ent. Transe. I, p. 49. — (Omaseus) fornicata, (Platysma) Karheckiana, Kolenat. Melet. ent. p. 45. — (Pœcilus) Gotschii, stenodera, crenatostriaia, (Argidor) diffîcilis, (Pseudo- maseus) confusa, quadraticollis , seriepunctata, rufimana, (Omaseus) cardio- dera, (Agonodemus) rufipalpis, laticolUs, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 136. — (Pœcilus) Karelinii,lœvicollis, (Bothriopterus) lœvicollis, (Pterostichus) suhcor- datus, (Pseudomaseus) deplanatus, (Lissotarsus) reticulatus. Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 823. — Fer. elegantida, lacunosa. Chaud, ibid. 1844, p. 442. — (Pla- tysma) foveolata, Gebler, ibid. 1841, p. 580. — (Pœcilus) anatolica. Fer. for- tipes, punctifrons, nitens, mœotica, (Bothriopterus) commixta, (Agonodemus) platydera, Fer. colchica, (Pseudomaseus) piceola, (Lagarus) submetallicn, (Pterostichus) capitata, (Omaseus) œnescens. Fer. seriata, subœnea, (Molops) Wiedemanni,Fer. agonodera, Chaud, ibid. 1850, n» 3, p. 130.— (Omaseus) Mellyi, Gebler, Bull. d. l'Acad. d.S'-Pétersb. 1843, 1, p. 37. — Fer. pîmc/afa, L. Redtcnb. in Russeg. Reise II, p. 982. — (Pœcilus) lœvigaia, planata, (Pla- tysma) siagonica, Ménétr. Ins. d. Lehm. p. 16. — (Omaseus) tomensis, (Pla- tysma) castanipes, convexa, triseriata, Gebler, Bull. Mosc. 1847, p. 333. Esp. indienne : F. (Perçus) nepalensis, Hope in Gray, Zool. MisccU. I, p. 21. Esp. africaines : F. (Argutor) canariensis, (Perçus) glabra, BruUé in Webb et Berthel. Canar. Ent. p. 56. — (Omalosoma) striatocoUis, lœvicollis, Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 364. — (Pœxilus) cyanea, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 234. — (Pœcilus) atrata, (Argutor) fuscipes,YA\xz, Ins. von Madag. p. 44. — (Pœcilus) barbara, numidica, coarctata, Lucas, Ann. d. Se. nat. Série 2, XVIII, p. 63. — (Omaseus) tingitana, disiincta, Lucas, Expl. de l'Alger. Ent. p. 61. — (Argutor) trivialis, amœnula, gilvipes, confnis, pygmea, ohtusa,pu- mila, (Steropus) natalensis, (Omaseus) nigrina, Bohem. Ins. Caflrar. I, p. 179. Esp. américaines : F. (Pœci'te) crocipes,parallela, thalassochroma, elegcms , planodiscus, Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 10. — (Pœcilus) insignis, nobilis, subsulcata, cancellata, irina, (Argutor) postica, (Omaseus) currens, mœrens, (Platysma) alata, oUusa, angulata, Brullé in d'Orb. Voy. Ins. p. 25. — (Platyderus) nitida, (Argidor) bicolor , femoralis, mandibularis , brevicornis , {Omaseus) picicorniSj (Stereocerus) similis, Kirby, Faun. 326 CARABIQTIE3. salisfaisant (1). Parmi les coupes génériques proposées à ses dépens, UM certain nombre sont établies sur des espèces isolées; d'autres sont dues à des auteurs de faunes locales, qui, n'étudiant qu'un petit nombre de ces insectes, ont trouvé, sans beaucoup de peine, des différences assez Bor. Amer. p. 29. — (Trirammatus) falgida;, {Bothriopterus), cholybicolor , (Omaseus) fuscoœneuSj, Cliaud. Ann. d. 1. Soc. ont. IV, p. 446. — {Omaseus) temhrosa^ Chaud. Bull. Mosc. 1837, n» 7, p. 30. — (Megalosftjlus) saphirina, laticolUs, minor, (Popcilus) micans, {Trirammatus) angnsfata, Chaud, ibid. 1843, p. 766; {Lyperns) acufangida, p. 771.— {Pferostichus) vicina, herculeuna, seriepwicfata_, Mannerh. ibid. 1843, p. 200. — {Omaseus) valida^ Chevr. Col. d. Mexiq. Cent. II, fasc. 7. — {Trirammatus) Chaudoirij, {Platysma) erraiica, Guérin, Mag. d. Zool. Ins. 1838, pi. 226 et 227. — {Argutor) dut/m, {Omaseus) marginalis , nebrioides, {Pferostichus) lucide, rufipalpis, prasina, Curtis, Trans. of the Linn. Soc. XVIII, p. 191. — {Platysma) Dejeanii, submetallicu, {Pferostichus) BoneUii, {Steropus) marginata^ {Pcecilus) Gueriniij depressu^ {Argutor) patagonica , Bridlei ^ Audouini , apicalis^ Waterh. Ann. of nat. Hist. VII, p. 121. — Fer. calathoides, galapagoensis, Waterh. ibid. XVÏ, p. 21. — {Platysma) magellanica, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud. Eut. Col. pi. 2, f. 13. — {Omaseus) rugicollis,'^sXàem.. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 300. — Pœcilns) cyaneus, dilatatus, bicolor, scitulus, {Stereocerus) gran- diceps , {Argutor) piciventris , /jrevicollis^ nitiduluSj {Lyperus) Haldemani, scrutator. Fer. quadricollis, (Molops) colossus^ Fer. subsfriafa, ovipennis, in- cisa j lixa, abdominalis, corax, {Pterostirhus) sodaliSj, vagans, seximpressa, Brevortii, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 59. — {Pcecilus) curso- ria, subcordata, {Pferostichus) lustrans, simpleXj, illustris, contracta, Isabellœ, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V. p. 181. — {Pterostichus) tenuis, J. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 207. — {Feronomorpha) Fischeri, sulcuta, rufesccns, Fer. agonoides, arata, obscuripennis, paryula, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 222 et 232. Esp. australiennes et de l'Océanie : F. {Omalosoma) Vigorsii, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 223. — {Omalosoma) cyanocincfa, Boisd. Faune de l'Océan. 1, p. 37. — Fer. Philippii, Newm. The Ent. p. 401. — {Platysma) ausfralasiœ, subcenea, Guérin, Rev. zool. 1841, p. 121. — {Simodontus) œneipennis. Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 414. — {Hypherpes) chalybeipennis. Chaud, ibid. 1843, p. 768. — {Pœcilus) prolixa, coracina, {Argutor) sollicita^, Erichs. Arch. 1842, I, p. 127. — Fer. planiuscula, vigil, capito, poUtissima, vagepimcfuta, elongella, White, Voy. of the Ereb. and Terror, Eut. p. 3. — {Argutor) holomelœna, {Ste- ropus) civilis, Gcrmar, Linutea ent. III, p. 167. — {Omaseus) elongafu, sylva- tica, {Argutor) panfomelas , erythropus, picea, {Pœcilus) lurida, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, Ent. Col. pi. 2, f. 8 seq. — Le Broscus çarenoides de M. A. White (loc. cit. p. 4) appartient aussi à ce genre et constitue un petit groupe particulier dans la division des Perçus. Il est identique avec le Perçus llopei Slurm, Cat. éd. 1844, p. 27. (1) On peut citer à cet égard, comme un exemple frappant, le travail que M. De Cliaudoir a publié sur ces insectes, en 1838 (loc. cit.), et en se bornant aux espèces de sa collection. Il contient 42 genres, dont 32 nouveaux ; 138 es- pèces sont réparties dans ces genres, et, après cette multitude de coupes, cet entomologiste distingué finit par signaler 38 espèces qui ne peuvent rentrer dans aucune d'elles et iju'il ne sait où placer. Qu'eût-ce été s'il eût eu à sa dis- FÊRONIBES. 327 sensibles entre les espèces qu'ils avaient sous les yeux. Toutes sont basées sur des modifications qui disparaissent insensiblement d'une espèce à l'autre. En réalité, aucun caractère n'est rigoureusement stable chez ces insectes, sans en excepter l'échancrure de la dent médiane du menton, dont on a voulu faire le caractère essentiel du genre (i). Les coupes eQ question sont trop nombreuses pour que je puisse , dans les limites ou je suis obligé de me restreindre, entrer dans aucun détail à leur égard. Les Feronia sont répandues dans toutes les régions du globe, mais principalement dans celles froides et tempérées de l'hémisphère boréal. Elles sont réparties dans les stations les plus variées, depuis les bords de la mer jusque sur les plus hautes montagnes, dans le voisinage des neiges perpétuelles. Sous le rapport de la taille, les unes (Argctor) figurent parmi les plus petits Carabiques , certaines (Omalosoma , Perçus) ne le cèdent qu'aux plus grands. La grande majorité d'entre elles sont revêtues d'une livrée noire, uniforme ; quelques-unes brillent des couleurs métalliques les plus éclatantes. Les habitudes elles-mêmes sont loin d'être les mêmes dans toutes les espèces; il en est (certains P.EciLus et Argdtor) qui sont très-agiles et qui recherchent l'ardeur du soleil, tandis que les autres sont des insectes lourds et qui semblent fuir la chaleur et la lumière. Aucune larve de ce genre n'a été spécialement décrite ni figurée. STRIGIA. Brullé, Hisf. nat. d. Ins. IV, p. 382. Menton grand, profondément échancré; sa dent médiane forte, bi- fide, à divisions très-aiguës. — Languette, palpes et labre des Feronia. — Mandibules robustes, assez allongées, striées paraboliquement sur leur face supérieure. — Tête obtuse en avant, non rétrécie en arrière. — Yeux assez grands et assez saillants. — Antennes des Feronia. — Prolhorax transversal, un peu rétréci en arrière; ses angles antérieur? rabattus. — Elytres oblongo-parallèles, médiocrement convexes, striées. — Pattes robustes; tarses des mâles comme chez les Feronia. Genre à peine distinct des Feronia, dont il ne diffère en réalité que par la sculpture de ses mandibules en dessus. Il est établi sur une es- position toutes celles qui sont connues aujourd'liui? Je dois, au surplus, ajouter que dans un ouvrage plus récent (Enumér. d. Carab. d. Caucase, in-8o, Kiew, 1846), M. De Chaudoir en est revenu au genre Feronia de Dejean, et qu'il paraît (p. 44) avoir renoncé à ceux dont je viens de parler. Un autre entomologiste également habile, M. J. Le Conte, a fait de même, on accompagnant son abandon de toutes ces divisions génériques de réflexions fort sages (in Agass. Lake Super, p. 206). (1) BruUé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 346. 328 CARABIQUBS. pèce des Indes orientales (1), qui fait partie de la collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris où je 1 ai examiné. C'est un insecte de taille moyenne, noir, avec les élytres d'un bleu-violet foncé et les côtés du prothorax virescents ; son facics a quelques rapports avec celui des Melanoius mentionnés plus haut. CAMPTOSCELIS. Dej. Speeies m, i>. 420(2). Organes buccaux des Fercnia (ô), — Tête assez allongée, grosse, subcylindrique , non rétrécie en arrière. — Yeux assez grands , dé- primés. — Antennes assez grêles, un peu plus longues que le pro- thorax, à articles légèrement obconiques ; le l""" et le 3« plus grands que les autres, le 2e plus court. — Prothorax séparé des élytres par un court intervalle, ovalaire, largement tronqué en avant, beaucoup moins à sa base, avec ses angles postérieurs arrondis et les antérieurs rabattus. — Elytres en ovale allongé, médiocrement convexes, à peine sinuées au bout. — Pattes assez robustes ; toutes les cuisses grosses, surtout les quatre postérieures ; jambes intermédiaires très-épineuses, fortement arquées et brusquement dilatées au bout chez les mâles, presque droites et en triangle allongé chez les femelles; les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles, en triangle très-rétréci à sa base, et obliquement échancré en avant; le l*"" plus grand que les deux suivants pris isolément, ceux-ci un peu plus larges que longs. Genre établi sur un insecte (C. hottcnlota) du Cap de Bonne-Espé- rance, qu'Olivier avait placé parmi les Scabites dont il a un peu le faciès au premier aspect, mais qui ressemble encore davantage aux Feronia de la division des Steropus. Sa tête seulement est autrement faite et presque pareille à celle des Perçus. Au total, cet insecte ne diffère réellement des Feroxia que par la structure de ses jambes in- termédiaires. C'est le seul qui puiss»^ rentrer dans ce genre. Une se- conde espèce décrite par M. Brullé, sous le nom de Lahindei (4), ayrait les jambes en question droites dans les deux sexes, doit rentrer panai les Feronia. (1) S. maxillariSj BruUé, loc. cit. pi. 15, f. 6. (2) Syn. ScARiTEs, Oliv. Ent. III^ p. 36. — Molops, Germar, Col. Spec.nov. p. 22. (3) Les mandibules seulement présentent un caractère de peu d'importance, mais que je ne rencontre chez aucune des Feugnia qui me sont connues. Le large sillon qui occupe leur base externe présente une suite de rides plus ou moins régulières, selon les individus. (4) Hist. nat. d. Ins. IV, p. 373, pi. 15, f. 2. M. Brullé, se fondant sur cette espèce à jambes intermédiaires droites, ne fait des Camptoscelis qu'une division IPÉBONIDES. 329 CYRTODERUS. HoPE, Proceed. of the eut. Soc. of Lond. 1841, p. 47, Genre imparfaitement défini par M. Ilope, qui lui assigne les carac- tères suivants : Antennes de 11 articles : le l^r égal en longueur aux quatre suivants, cylindrique, épaissi et subtronqué à son sommet; les autres presque égaux. — Mandibules subarquées à leur extrémité. — Labre carré, saillant et subcilié dans son milieu. — Menton transversal. — Dernier article des palpes maxillaire subsécuriforme , obliquement tronqué; celui des labiaux presque trigone, très-fortement sccuriforme. — Tho- rax presque carré, avec ses côtés et ses angles postérieurs arrondis. — Corps très-convexe. — Pattes robustes ; jambes épineuses. M. Hope ajoute en note qu'il ne sait pas oti placer ce genre, qu'il lui semble allié aux Zabrus, mais réunir les caractères de plusieurs au- tres groupes de Carabiques; ce n'est donc que provisoirement qu'il est placé près des Ratbvmus qui suivent. L'espèce {C. auslralasiœ) sur laquelle il est établi, est longue de huit lignes, noire, avec les élylres fortement striées, et originaire de l'Australie. RATHYMUS. Dej. Species Y, p. 783. Menton transversal, assez fortement échancré, muni d'une forte dent médiane simple. — Dernier article des palpes maxillaires assez court et légèrement élargi au bout ; celui des labiaux plus long et fortement sécuriforme. — Mandibules assez saillantes , larges, planes et assez aiguës. — Labre court, fortement échancré en avant. — Tête large, non rélrécie en arrière. — Yeux médiocres et peu saillants. — An- tennes plus courtes que le prolhorax, un peu amincies à leur base,. à ler article assez gros, 2" court, S-^ un peu plus long que les suivants; ceux-ci, à partir du 5", un peu comprimés et en carré arrondi aux an- gles. — Prolhorax fortement transversal, échancré en avant, tronqué à sa base et très-légèrement rétréci en arrière. — Elylres courtes, subparallèles, un peu sinuées au bout et convexes. — Pattes assez courtes et robustes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles ; le 1*^' aussi long que large, un peu triangulaire, les deux autres cordiformcs et transversaux. — Corps court et massif. On ne connaît encore que l'espèce (/?. carbonarius), sur laquelle des Feronia; mais en reportant l'espèce en question dans ce dernier genre, celui-ci conserve le caractère qui lui est propre. 330 CARÂBIQCES. Dejean a fondé ce genre. C'est un insecte tout noir, assez grand et dont les formes lourdes rappellenl celles des Zabrds qui suivent. Sa patrie est le Sénégal. Sa languelte ne m'est pas bien connue; mais autant que je puis m'en assurer sans dissection, elle me parait semblable à celle des Zabkus. Clairv. Eut. helvét. II, p. 80 (1). Men(on Iransvcrsal, assez fortement échancré, muni d'une dent mé- diane en général forle, simple ou légèrement bifide; ses lobes latéraux larges, obliquement arrondis en dehors. — Languelte tronquée ou bi- sinuée en avant ; ses paraglosses obtuses, la dépassant un peu. — Palpes courts, subégaux ; leur dernier article subcylindrique ou ovalaire, toujours beaucoup plus court que le précédent. — Mandibules robustes, plus ou moins sillonsices en dessus, droites, puis arquées à leur extré- mité et peu aiguës. — Labre presque carré, légèrement échancré en avant. — ïéte grosse, renflée en arrière, obtuse en avant. — Antennes alleignant à -peine la base du prolhorax, filiformes, à l^''' et 3e articles plus longs que les aulres, égaux, celui-là assez gros ; les autres obco- niques ou subcylindriques , parfois submoniliformes. — Prothorax grand, voûté, de la largeur des élytres à sa base, carré, trapézoïde, ou un peu arrondi sur les côtés. — Elytres convexes, oblongues ou courtes, un peu sinuées à leur extrémité. — Pattes robustes, courtes; jambes antérieures terminées par trois éperons : deux apicaux , un en arrière de leur échancrure ; les trois premiers articles des tarses antérieurs de la même paire fortement dilatés chez les mâles, corditbrmes ou trian- gulaires, transversaux, sauf le 1". — Corps ailé ou aptère. Les Zabrcs sont des insectes de taille moyenne ou assea grande, de formes lourdes et massives et qui, la plupart, ressemblent plus aux AciNOPus de la tribu des Karpalides qu'à aucun autre genre de la fa- mille. Le plus grand nombre sont d'un noir uniforme; chez quelques- uns, celte livrée présente des reflets métalliques plus ou moins pronon- cés. On les trouve sous les pierres dans les champs, ou courant à terre le long des chemins, assez fréquemment sur les tiges des céréales dont ils dévorent les grains. Quoiqu'on ait contesté le fait (^2), ils paraissent être plus phytophages que créophages, surtout à l'état de larve. Celle du Z. ffibbiis , d'après la description incomplète à certains (1) Syn. Pelor, Bonelli, Observ. ent. part. I; Tableau. — Eutroctes, Po- LYsiTus, AcoRius, Zimnierm . Monogr. fl. Carabidcn (in-8°, Berlin, 1831), p. 8. — Pelobatus (Eutroctes), Fischer de Waklh. Mém. d. 1. Soc. imp. d. Mosc. V^ p. 466. — Blaps, Fab. Syst. El. I, p. 142. (2) Pour des détails à ce sujet, voyez Westwood, an bitrod. to tlie raod. CJass. ofins. Ij p. 61. FÉRONIDES. 331 égards, que M. Germar en a donnée (I), est allongée, subparallèle, déprimée; sa tète presque carrée et très-aplatie, est armée de fortes mandibules eu forme de tenailles. Les antennes, composées de quatre articles, sont striées au-devant des yeux. Le premier segment thora- cique est presque carré ; les deux autres sont transversaux, ainsi que tous les segments abdominaux qui sont presque égaux entre eux, sauf le dernier qui est notablement plus petit que les autres ; les huit premiers portent chacun et de chaque côté, deux tubercules garnis de quelques poils. L'anus se prolonge eu une petite saillie, portant en dessus deux petits appendices triarticulés et velus. Ces larves, qui fout quelquefois d'assez grands ravages dans les champs de céréales, vivent assez pro- fondément en terre et paraissent mettre trois années à se mélamor- phoser en insectes parfaits. La distribution géographique des espèces de ce genre est remarquable. Sauf une seule (Z. gibbus) qui s'avance assez loin au nord en Europe, les autres sont propres à la Faune méditerranéenne, aux régions voisines de la mer Caspienne, et, d'après la remarque de M. Zimmermann, sont chacune renfermées dans un espace de pays peu étendu. Cet auteur, dans l'excellent travail qu'il a publié sur ces insectes, a cru devoir les ériger en une tribu jjarliculière, qu'il a partagée en cinq genres, dont trois créés par lui. Mais leurs caractères portant sur des particularités très-secondaires, telles que la présence ou l'absence d'une dent aux quatre jambes postérieures des mâles, la forme des articles dilatés aux tarses antérieurs dans le même sexe, celle de la dent mé- diane du menton, etc. , ces genres ne peuvent guère être admis que comme de bonnes divisions propres à grouper les espèces (2). Le nombre de ces dernières aujourd'hui connues s'élève à une cinquan- taine. (1) Mag. d.Ent.I,HeftI,p. 1. (2) L'importance du travail de M. Zimmermann m'engage à en donner l'ana- lyse complète, en indiquant les espèces qui se rapportent à chacun des genres établis par lui. L Une dent apicale au côté interne des quatre jambes postérieures des mâles. Dent médiane du menton simple : Eutroctes. M.Fischer de Valdheim avait assez longtemps auparavant établi ce genre sous le nom de Pelobatus. Il est propre au Caucase et régions voisines et comprend les plus grandes espèces : Zab. aurichalceus ^ Dej. Species {Pel. Fussii Fischer, Mém. d. Mosc. V, p. 468). — congener^ Zimm. loc. cit. p. 19 {Pel. Adamsn Fisch. ibid. V, p. 467. — Pel. héros' (congener Zimm.), cosfipen- niS;, chnlceus, aureoliiSj lugubris, Fald. Faun. cnt. Transe. I, p. 69 sq. — Eutr. oxygonusj, lœvigalus^'punctipeiiius. Chaud. Garab. d. Cauc. p. 151. — mœstus, Kùster, Die Kœf. Europ. IX, 12. ' II. Les quatre jambes postérieures sans dent apicale chez les deux sexes. 1. Les trois premiers articles des tarses antérieurs dos mâles cordiformes, transversaux et échancrés en avant. 33SI CABABIQOBS. AMARA, BoNELLi, Observ. ent, part. I; Tableau des Genres (1). Menton transversal, assez fortement échancré, muni d'une dent mé- diane le plus souvent bifide, parfois légèrement échancrée ou simple. — Languette tronquée en avant; ses paraglosses pas plus longues qu'elle. — Palpes grêles; leur dernier article un peu ovalaire, tronqué au bout; celui des labiaux plus court que le précédent, celui des maxil- laires au moins aussi long. — Mandibules courtes, arquées au bout, médiocrement aiguës. — Labre presquS carré , légèrement échancré en avant; ses angles arrondis. — Télé courte, plus ou moins grosse, non rétrécie en arrière. — Yeux assez gros, médiocrement saillants. — A. Dent médiane du menton simple : Zabrus. C'est le groupe le plus répandu et le plus riche en espèces : Z. ohesus, mar- ginicollis, gravis^ inflatus, curtns, crassus, 'pinguis, grœcus, incrassatus, femoratus, gibbus , Dej. Species. — dentipes (silphoides Dej.), lœvigatus, intermedius, convexus, robustus, caucasicus (Pelobatus Trinii, Fisch. Mém. d. Mosc. V, p. 467), piger^, silphoides^ Zimm. loc. cit. — gibbosus, Ménétr. Cat. rais. p. 124; les Zab. rufomarginahis et morio, ibid. p. 125, paraissent n'en être que des variétés. — cuWoides^ Chaud. Bull. Mosc. Mosc. 1837, n» 7, p. 34. — ovipennis, propinquus, vicinus. Chaud, ibid. 1844, p, 128 sq. — co- gnafuSj, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 156. B. Dent médiane du menton légèrement bifide : Pelor. On n'en connaît que quatre espèces : P. blaptoide, Dej. Species; le P. rugosus Ménétr. Cat. rais, n'en est qu'une variété. — tauricus, ovipennis, Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 443. — asiaiicus, Casteln. Et. ent. p. 72. 2. Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles triangulaires, tronqués en avant. A Dent médiane du menton simple : Polysiths. Deux espèces africaines : Pol. farctus, ventricosus, Zimm. loc. cit. B Dent médiane du menton légèrement bifide : Acorius. Une espèce de Sardaigne et d'Afrique : A. metallescens, Zimm. loc. cit. La place des espèces suivantes, dont Dcjean ni M. Zimmermann ne font men- tion, ne m'est pas bien connue : Zab. globosus, Cory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 235. — elongatus^ Ménétr. Cat. rais. p. 126. — sublœvis, roiundicolUs, Ménétr. Col. de Turquie^ p. 16. — punc/«coWi5, BruUé, Expéd. de Morée, Ent. p. 121, pi. 33, f. 6. — flavangulus^ Chevrol. Rev. zool. 1840, p. 12. — dis- tinctuSj, Lucas, Ann. d. Se. nat. série 2, XVIII, p. 64. — rotundatus; ro- tundicoUis, ambiguus, angustatus , Ramb. Faun. d. l'Andal. p. 103 sq. — elongatus, Costa, Ann. degl. Aspir. natur. Série 2, I, p. 90. (1) Syn. Bradvtus, Steph. 111. of Brit. Ent. I, p. 131. — Curtonotus, Steph. ibid. I, p. 138. — Percosia, Celia, Leirus (Curtonotus, Steph. )^ Leiocne- Mis, Amathitis, Acrodon, Zimm. in Gistl, Faunus, I_, p. 17. — Isopleurus, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 49. — Tai^Ni^ J. Le Conte, Good. Col. of the Unit. St. p. 93, FÉROMIOES, 333 Antennes un peu plus longues en général que le prolhorax , filiformes, à !««■ article assez gros, 2^ court , 3o un peu plus long que les suivants ; ceux-ci plus ou moins allongés, subégaux. — Prothorax grand, transver- sal, de forme variable. — Elytres tantôt ovalaires, tantôt oblongo-paral- lèles, assez ou médiocrementconvexes, sinuées à leur extrémité. — Pattes médiocres, assez robustes ; jambes antérieures munies seulement d'un éperon terminal, en outre de l'éperon anté-apical; les trois premiers ar- ticles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés, triangulaires ou cordiformes, le l'^'' plus long que large, les deux autres transversaux. Ces caractères sont très-voisins de ceux des Zabrcs, mais deux qui sont constants, la brièveté des paraglosses de la languette et la présence de deux éperons seulement aux jambes antérieures, suffisent pour dis- tinguer ce genre du précédent, à quoi il faut ajouter que ses espèces sont beaucoup plus petites et ont des habitudes différentes. On doit à M. Zimmermann un travail (l) étendu et remarquable sur ces insecles, (1) Dans le Faunus de Gistl, I, p. 1; traduit en français dans la Rev. ent. de Silbermann, 11^ p. 189. M. Zimmermann érige les Amara en une famille propre divisée en huit genres, dont cinq nouveaux, mais qui ne me paraissent pas plus admissibles que ceux établis par cet entomologiste habile aux dépens des Zabrus. En voici l'analyse avec les espèces typiques qui se rapportent à chacun d'eux : I. Dent médiane du menton bifide. 1. Prothorax élargi en arrière ou au moins aussi large qu'en avant. A Jambes postérieures des mâles lisses intérieurement ou seulement un peu pubescentes. a Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles larges, cor- diformes : Percosia. Types: A. siculajpasticajpatricia_,i)ei. b Les mêmes articles allongés, cordiformes : Gelia. Genre très-nombreux^ divisé en neuf groupes. Types : A. ingenua^ complanata^ intersiitia- liSjyCalifornica, Dej. testicola Zimm. saxicola Ménétr. inflma, gran- dicolliSjDei. B Jambes postérieures des mâles très-pubescentes intérieurement : Amara. Genre divisé en quatre groupes. Types : A. striatopundata , saphyrea^ eurynota, insigniSjBei. 2. Prothorax rétréci postérieurement, plus ou moins cordiforme, élargi avant le milieu. A Jambes postérieures des mâles très-pubescentes intérieurement : Bradytus, Types : A. consulariSj apricaria, fulva, Dej. B Jambes postérieures des deux sexes lisses intérieurement. a Jambes intermédiaires des mâles hidentées intérieurement : Leirùs, Types : A. aulica, torrida, alpinU;, Dej. b Jambes intermédiaires des deux sexes non dentées : Leiocnemis. Genre divisé en sept groupes. Types : A. pyrenea, crenata, alpicola, sabu^ iosa^ eximia, glabrata, nobilis, Dej. 334 CARABiOÎJES. dans lÉjucl se Iroùvcnt des détails beaucoup plus complets qu'on n'en possédait jusque-là sur leur organisation, leurs mœurs, leurs méta- morphoses, etc. Le trait le plus saillant des premières, est que leur régime est encore plus végétal que celui des Zabris. Leur distribution géographique n'est pas non plus la même que celle de ces derniers. 11. Dent médiane du menton simple. 1. Pro thorax fortement rétréci postérieurement : Amathitis. Type: A. œffyp- tiaca, Klug. 2. Prothorax élargi en arrière : Acrodon. Type : A. brunnea, Dej. Ce genre est très-nombreux^ mais il y en a peu dans la famille actuelle dont les espèces soient d'une détermination plus dillicile et la synonymie plus em- brouillée. Dejeau en a décrit 78 dans son Species. Parmi les suivantes, qui ne sont pas comprises dans cet ouvrage, il y en a, sans aucun doute, un grand nombre à supprimer. Esp. européennes : Am. àilatata, helopmdes, graculus, Ougsburgeri, Zim- viermannij lupidkola.varkolor , 'pœcilokles , brunnicornis, viridipennis , Heer, Col. Helvet. I, p. 87 sq. — Am. obtma, latkolUs, convexior, atra, erythropa, Bradytus crussus, margtnatus, Curtonotus convexiuscidus, Steph. 111. of Brit. Ent. I, p. 131 sq. — Harpalus despectus, frœtermissus^ rufocinctus, lapponi- cus^ Sahlb. Ins. Fennic. II, p. 245 sq. — Am. distincta, Ramb. Faun. d. TAndal. p. 109. — Am. convexilabris, patrata, mekmcholkaj, maritimuj, lunicollis_, lim- buta, Schiœdte, Danm. Eleuth. I, p. 170 sq. — Am. strenua, Erichs. Die Kaef. d. Mark Brand. I, p. 8j. — Am. Dahlii, punctkolUs , agilis, elegans, Ryland in Kewm. The Ent. p. 216. — Am. planiuscidaj Rdsenh. Erlang.Raub-u. Scliwimkaef. p. 12. — Bradytus niger, œneomkans, Leirus tnontamts, Chaud. Bull.Mosc. 1837, no 7, p. 35. — Leirus boreulis, Leiucnemis lathiscida. Chaud, ibid. 1843, p. 775. — Am.vectensis, Dawson, Ann. ofnat. Hist. Ser. 2, III, p. 213. Esp. asiatiques et sibériennes : Am. parvkollis, Gebler, Bull. Mosc. 1833, p. 269. — Leirus EscJischolfzii, Chaud, ibid. 1837, n" 7, p. 36. — Leirus pa- rcdleluSy Amara persica^ Celiu ubbreviata, Chaud, ibid. 1842, p. 827. — Am. nigritu , assimilis , Bradytus brevipennis ^ cordicollis , microderus , Chaud, ibid. 1844, p. 445. — Am. intermedia , Bradytus crenatostriatuSj Leiocnemis polita, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 159 sq. — Am. megacephahi, Ge- bler in'Ledeb Reise, II, Ins. p. 40. — Am. morio, cordicoUis, propinqua,, Ménétr. Cat. rais. p. 126 S(i. — Am. tidamantinu , œruginosa , Kolenati, Melet. ent. 1, p. 52. — Leirus giganteus, altaicus, intermedius , rufimanuSj pi- cipes j dauricus, Bradytus latus, minutas, helopioidesj angusiicolliSj abdomi- naliSj, pallidulus, Amara biartkukda^ borealis, viatica, mongolica, violacea^ ovata, sinuata, dubia, impressa, obscura, dilatata, Celia lœvigafa, microce- phaki, Acrodon uralensis, Percosia iimida, Motsch. Ins. d. 1. Sibér. p. 173 sq. — Celia saginata, Ménétr. Ins. de Lehm. p. 19. — Bradytus majusculus, Leirus volgensis, brevicollis jCh^ud.Biû]. Mosc. 1850, n» 3, p. 148. Esp. américaines : Ani. inœqualiSj impuncticoUiSj palUpes, lœvipennis, dis- cors, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 39 sq. — Am. spkndida, anthracina, indis- tincta, rubriea, Haklem. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 300. — Per- cosia diffinis, Celia gibba, Amura confusa, difficilis, fallax, convexa, polita, Acrodon confemptus, Curto)wfus laticollis, carinatus, J. Le Conte, Geod. Col. çï the Unit. St. p. 86. — Curtonotus elongatus, Acrodon œneus, S. Le Conte PÊBONIDES. 335 Leurs espèces sont répandues dans toute l'Europe et le nord de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. Quelques-unes seulement ont été dé- couvertes hors de ces limites, sur les plateaux élevés du Mexique. Le genre Isopleurus de M. Kirby, fondé sur une espèce (J. nitidus) de l'Amérique du Nord, ne me paraît diiïérer en rien de celui-ci. La dent médiane du menton est seulement un pou plus petite que de cou- tume. La simplicité de cette dent et la forme du prothorax rétréci en arrière, me portent à croire que cet insecte est très-voisin des Ama- TuiTis de M. Zimmermann (1). Le genre Tri.ena De M. J. Le Conte, établi sur trois espèces de l'Amérique du Nord (^), est un peu plus distinct. La dent du menton est large, très- courte et obtuse au bout; le dernier article des palpes labiaux est cylindrique, comprimé et fortement tronqué ; enfin l'éperon terminal des jambes antérieures est trifide. LOPHIDIUS. Dej. Species \, p. 801. Je ne connais pas ce genre, mais d'après les caractères que lui assigne Dejean, il me paraît avoir tous les caractères des A.uaiia qui précèdent, si ce n'est que les trois premiers articles des tarses aptéricurs des mâles, qui sont fortement dilatés et triangulaires, portent en dessous, de chaque côté, un appendice as^ez long et dentelé. Il reste à savoir si cette struc- ture singulière remplace les squammules qui garnissent en dessous les tarses en question chez les autres Féronides. Dejean n'en décrit que deux espèces, dont l'une {tcslaccus) forme le type du genre, et dont l'autre {brcvicoUis) ne doit peut-être pas en faire partie, la femelle seule étant connue. Ce sont de petits insectes, dont la forme générale ne paraît pas différer de celle de certaines Amara. Le Sénégal est leur patrie. M. Bohemann en a décrit une Iroisiènie de Nafa! (-). in Agass. Lalie Super, p. 207. — Voyez en outre la Monographie do M. Zim- mermann, loc. cit. Nota. h'Amara margineUa de M. Perty (Delect. anim. art. Bras. p. 11, pi. 3^ f. 2), appartient au genre Oodes. — Les Âm. trkolor, suboUvacea, subœnecij Mac-Leay (Annul. Jav. p. 21) sont, d'après M. Zimmermann^ des Harpalides du genre Bahysomus. (1) Aj- : L septentrionaUs, terrestris, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 86. (2) M. J. Le Conte y comprend les Amara angustuta Say, indistincta Haldeni. loc. oit; et une espèce nouvelle : T. depressa. (3) L. laticoUis, Ins. Catfrar. I, p. 188. 336 CABABIQUËS. TRIBU XXXIV. ANTARCTIIDES. Languette libre à son extrémité. — Pattes grêles ; jambes antérienres non dilatées à leur sommet. — les trois premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés chez les mâles, triangulaires ou cordiformes, plus longs que larges et garnis de brosses de poils en dessous. — Crochets des tarses simples. J'ai dit plus haut, que deux genres seulement de la section actuelle, avaient les tarses antérieurs garnis de brosses de poils chez les mâles. Ce caractère , par le fait seul de son extrême rareté , acquiert une grande valeur et me parait suffire pour autoriser la création d'une tribu à part, qui représente dans celte section les Anisodactylides de la sec- tion précédente. Ces deux genres sont propres aux parties australes de rAmérique du Sud. Genres : Antarctia, Metius. ANTARCTIA. Dei. Species III, p. 525. Menton transversal, profondément échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux arrondis en dehors, terminés en pointe assez aiguë. — Languette tronquée en avant; ses paraglosses grêles, la dépassant à peine. — Dernier article des palpes assez long, subcylindrique et tron- qué au bout. — Mandibules courtes ou médiocres, assez robustes, forte- ment arquées et aiguës au bout. — Labre en carré transversal, faible- ment échancré en avant. — Tête subovalaire, légèrement ou non rétrécie en arrière. — Yeux assez gros et assez saillants. — Antennes grêles; filiformes, tantôt plus, tantôt moins longues que la moitié du corps, à 1er article plus gros que les autres, 2" plus court, 3<' un peu plus long que les suivants ; ceux-ci subégaux. — Prothorax transversal, subqua- drangulaire ou un peu rétréci en arrière, — Elytres assez allongées, subparallèles et un peu sinuées au bout. — Pattes médiocres ou assez longues; jambes grêles; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles, revêtus de poils et sans squam- mules en dessous, tous un peu plus longs que larges et fortement trian- gulaires ou cordiformes ; le 1er plus allongé que les deux suivants. — Corps peu robuste, plus ou moins déprimé. Dcjean a établi ce genre sur quelques insectes des parties australes de l'Amérique du Sud, à partir de la latitude de Montevideo, et qui représentent, dans celte partie du monde, les Amaua qui n'y existent ANTABCTlIDÉSi 337 pas. Leur faciès est moins robuste que celui des espèces de ce dernier genre, leurs jambes antérieures beaucoup plus grêles; leurs élylres ne présentent jamais ces points enfoncés, distants et en petit nombre qui existent sur leurs stries chez ces dernières; mais ce qui les en distingue principalement, c'est l'absence de squammules sous les tarses antérieurs des mâles. Ce caractère a échappé à Dejean, ainsi qu'à M. Brullè qui a réuni ces insectes aux Amara (i). On connaît déjà plus d'une vingtaine d'espèces de ce genre (2). METIUS. CuRTis, Trans. of ihe Linn. Soc. XVIII, p. 189. Menton transversal, profondément et subquadrangulairement échan- cré ; ses lobes latéraux arrondis obliquement en dehors, terminés en pointe aiguë. — Dernier article des palpes subcylindrique et arrondi au bout. — Mandibules robustes, fortement arquées et aiguës à leur extré- mité. — Labre en carré transversal, assez fortement échancré. — Tête subovalaira, légèrement rétrécie en arrière. — Yeux assez gros et sail- lants. — Antennes grêles, aussi longues que le prothorax, à 1er article médiocrement gros, 2" un peu plus court que les suivants; ceux-ci sub- égaux. — Prothorax légèrement transversal , arrondi sur les côtés antérieurs, rétréci et droit en arrière, avec ses angles postérieurs aigus, déprimé en dessus. — Elylres un peu plus larges que le prothorax, en ovale allongé, sinuées à leur extrémité. — Pattes longues; cuisses, surtout les antérieures, robustes; jambes grêles, les antérieures médio- crement échancrées; les trois premiers articles de la même paire dilatés chez les mâles, plus longs que larges, triangulaires; les deux premiers un peu échancrés obliquement, le 3" entier en avant; tous simplement velus et sans squammules en dessous. Celte formule que j'emprunte à M. Curtis, est presque identique avec celle des Antarctïa, et je pense que le genre doit être réuni à ce der- nier; mais ne l'ayant pas vu en nature, je crois devoir le conserver provisoirement. Il est établi sur un insecte originaire des îles Falkland, de taille moyenne, d'un brun-bleuâtre, avec les palpes , les antennes, les bords du prothorax et les pattes ferrugineux; M. Curtis le nomme. M. harpaloides. Je suis très-porté à croire qu'il est identique avec YAnlarclia blanda de Dejean. Le genre Metics des entomologistes français n'a aucun rapport avec celui-ci; on le trouvera plus loin sous le nom de Abropcs. (!) Hist. nat. d. Ins. IV, p. 390. (2) Aux douze décrites dans le Species de Dejean, aj. : ^. lafn, Guérin, Rev. zool. 1841, p. 190. — liirida. Chaud. Bull. Mosc. 1837, n» 7, p. 38. — compla- nata, chalybea, glauca, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud. Ent. Col. pi. 3, f. 2-4. — coquimbana, cœrulea, quadrkoUis, jlavi'pes, latkoUis, Solier in Gay, Hist, d. Chile, Zool. IV, p. 245. Cotéopléres, Tome 1, 23 338 CARABIQDES. TRIBU XXXV. , ANCHOMÉNIDES. Languette libre à son extrémité (i)- — Menton normalement échan- cré. — Pattes plus ou moins longues et grêles ; jambes antérieures non ou faiblement dilatées à leur extrémité. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, triangulaires ou carrés, presque toujours plus longs que larges , garnis de squammules en dessous. — Crochets des tarses simples ou dentelés. La gracilité plus ou moins grande des patt.es et des jambes anté- rieures en particulier, signalée pour la première fois par Erichson, est ce qui distingue essentiellement celte tribu de celle des Féronides, ca- ractère bien léger et assez souvent incertain; mais je n'ai pu en décou- vrir de meilleur. Elle est aussi riche en espèces, mais moins homogène, en ce sens qu'elle présente plusieurs particularités dont il Ji'y a pas d'exemples dans cette dernière. Ainsi les élytres sont aussi fortement tronquées chez les Onvpterygia, que chez les Troncatipennes ; les tarses antérieurs des mâles chez les Dicbochile, n'ont ni brosse de poils, ni squammules en dessous; dans le tiers des genres, le dernier article des tarses, ordinairement dans les deux sexes, est plus ou moins bilobé ou bifide ; dans un assez grand nombre d'autres, les crochets des tarses sont dentelés ou même pectines, caractère auquel Dejean a attaché trop d'importance ; enfln il n'y a pas jusqu'aux habitudes qui ne présentent quelques exceptions ; certains Dvscolus, les Onypterygia et les Abro- PDS, se tiennent habituellement sur les feuilles des arbres. Malgré ces modifications, la tribu me paraît au total assez naturelle. Sur les trente genres qui la composent, huit sont représentés en Europe ; les autres sont, en majeure partie, propres à l'Amérique. 1. Dernier article des tarses entier ou simplement échancré. A 3« article des antennes aussi long que les deux suivants réunis (2) : Rho^ palomeluSj, Sphodrus. B Le même article un peu plus ou pas plus long que le 4«. a Crochets des tarses dentelés. b Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles triangu- lau'es. (1) Parmi les genres où cet organe est connu, un seul, Lestignathcs, fait exception à cet égard. (2) Les Rhadine et quelques Akchomenus présentent aussi ce caractère, mais il n'y a pas moyen de les placer ici. ANCHOMÉMDES. 339 Dernier article des palpes ovalaire : Pristonychus, Calathus, Pris- todactyla. Dernier article des palpes labiaux sécuriforme : Taphria. b b Articles 2-3 des tarses antérieurs des mâles en carré long : Doli- chus. u a Crochets des tarses simples. c Labre profondément échancré : Dicrochile, Lestignathus. ce — faiblement échancré ou entier. d Prothorax presque carré ( /«des des Feronia ) : Scaphiodactylus , Ahuris. dd Prothorax cordiforme ou suborbiculairc. e Menton muni d'une dent médiane. Elytres profondément sinuées à leur extrémité : Rhadine. — faiblement ou non sinuées : Stenognathus, Diploharpus, Anchomenus', Megalonychus. ee Menton sans dent médiane : OlisthopuS;, Eulepius. \\. Dernier article des tarses bilobé ou bifldt, au moins chez les mâles. f Menton muni d'une dent médiane. Crochets des tarses simples : Ctenogna(hus_, Cardiomera, PleurO' smna, Sienocnemus, Dyscolus. Crochets dentés à leur base ou pectines : Oxyglossus, Dicrancncus, Onypterygia. ff Menton sans dent médiane : Abropus, Colpodes. ni. Dernier article des tarses prolongé en un lobe au côté interne : Loxocre- piSj Monolobus. Genres incertœ sedis : Tropopterus, Nemagiossa. RHOPALOMELUS. BoHEM. I>is. Caffrar. I, p. 165. Dernier article des palpes labiaux oblongo-ovale , rétréci à sa base, épaissi et tronqué au bou!, l'avant-dcrnier robuste, obloug et arqué; les maxillaires courts ; leur dernier arlicie grêle à sa base, ovale etsub- Ironqué au bout, le pénultième cylindrique et globuleux à son extré- mité. — Mandibules robustes, arquées et acuininées au bout. — Labre grand, presque carré, profondément échancré. — Tète eu carré oblong. — Yeux médiocres, convexes. — Antennes assez robustes, à articles 1 allongé, gros, atténué à sa base, 2 court, 3 du double plus long que les deux suivants réunis ; les autres allongés, égaux. — Protborax étroit, plus long que large, légèrement élargi dans son milieu. — Elytres oblongues, convexes. — Pattes longues, robustes; cuisses grosses; jambes intermédiaires assez arquées, les autres moins ; tarses médiocre- à40 CAttABtQUES. ment dilatés ; leurs articles 1-4 décroissant graduellement , amincis à leur base ; crochets des tarses simples. M. Boheraann, à qui ces caractères sont empruntés, a passé sous silence le menton et la languette, mais cette diagnose qui me paraît avoir été faite d'après une femelle, suffit pour faire voir que le genre est voisin, mais très-distinct, des Sphodrus. Il ne comprend qu'une belle espèce (B. angusticollis), plus grande que le Sphodrus leucoph- thalmus d'Europe et originaire de l'intérieur de Natal. SPHODRUS. Clairv. Ent. helvét. II. p. 86. Menton grand, concave et muni d'une forte dent médiane bifide. — tanguelte un peu évasée et légèrement arrondie au bout ; ses para- glosses linéaires, la dépassant un peu. — Dernier article des palpes sub- cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules assez saillantes, arquées et assez aiguës à leur exlrémilé. — Labre transversal, à peine échancré en avant. — Tète plus ou moins oblongue, à peine ou non rétrécie en arrière. — Yeux petits, peu saillants. — Antennes médiocres, à l^r ar- ticle plus gros que les suivants, 2e court, 3« au moins aussi long que les deux suivants réunis; les autres subégaux. — Prolhorax en général plus long que large, cordiforme. — Eiytres plus ou moins allongées, soudées, peu convexes. — Pâlies grandes; jambes intermédiaires par- fois arquées; tarses glabres, les quatre postérieurs sans sillons externes; les trois premiers articles des antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, triangulaires ; le l^"" un peu plus long' que chacun des deux sui- vants. Insectes de grande taille, de couleur noire, recherchant principalement les lieux obscurs et humides, tels que les caves, les souterrains et les décombres. La plupart sont propres à la Sibérie et à la Russie méridio- nale, les autres à la Faune méditerranéenne ; une espèce a été décou- verte, il n'y a pas longtemps, dans l'Himalaya. On en connaît une dou- zaine en tout (i). (1) Aux si"x espèces décrites par Dejean^ aj . : Esp. asiatiques : S. gigas, Fischer de AValdh. Ent. d. 1. Russie, II, p. 105. — gracilis, Zoubk. Bull. Mosc. éd. Lequien, p. 303. — planicolUs^, Geblcr, ibid. 1833, p. 268. — thoracicus, Gebler, Bull. d. l'Acad. d. St-Pétersb. 1843, n° 1, p. 37. — Schrenkii, Gebler, ibid. 1845, n» 3, p. 99. — subcostatus^ Ménétr. ibid. 18i5, n» 1, p. 181. — armeniacus, Osculati, Coleot. di Persia, p. 72. — rugipennis, Falderm. Col. ab ill. Bungio, etc. p. 17. — grandis, Motsch. Ins. d. 1. Sibérie, p. 146. — Esp, de l'Himalaya ; S. indus. Chaud. Bull, Mosc. 1852, no 1, p. 67. AïCCHOMElNIDBSt ^fl PRISTONYCHUS. Dej. Species III, p. 43 (1), Mêmes caractères que les Sphodrcs, sauf les points suivants : Troisième article des antennes plus court et sujet à décroître. — Tarses ciliés ou velus en dessus; les trois premiers articles des anté- rieurs plus fortement dilatés chez les mâles ; crochets dentelés en des- sous. Le genre est très-voisin des Sphodrus, et Dejean a eu tort de l'en sé- parer assez fortement. Les dentelures du dessous des crochets des tarse» ne constituent pas un caractère constant ; elles sont sujettes à dispa- raître chez certaines espèces ou même chez certains exemplaires des espèces qui en possèdent habituellement. M. De Chaudoir (2) en a si- gnalé un autre assez léger, mais qui paraît plus permanent, les poils qui revotent le dessus des tarses. Les grandes espèces du genre ont complètement le faciès de certains Sphodrcs, les plus petites celui de quelques Calatbus, dont elles se distinguent également par leurs tarses ciliés en dessus, et de plus, par l'absence de sillon au bord externe des quatre tarses postérieurs. Les Pristonychus sont ordinairement noirs avec les élytres bleues ou violettes. Leur taille est assez grande ou médiocre. Leurs habitudes sont pareilles à celle des Sphodrcs, mais leur distribution géographi- que, qui est en grande partie la même, est plus étendue , car il y en a au Chili et dans l'Océanie. Les espèces décrites s'élèvent à plus d'une quarantaine (ô). (1) Syn. Sphodrus et L.cmosthenes, Bonelli, Observ. ent. part. I ; Tableau des genres — Ctenipus, Latr. Règne anim. éd. 2, IV, p. 400; nom substitué sans raisons valables à celui de Dejean. — Platynomerus, Fald. Faun. ent. Transe. I, p, 45; genre établi sur le P. caspius^ dont les cuisses antérieures sont plus grosses que dans les autres espèces. (2) Bull. Mosc. 1850, n» 2, p. 380. (3) Aux vingt espèces décrites par Dejean, aj. : Esp. européennes : P. bœti- cus, PolyphemuSj Ramb. Faun. ent. d. l'Andal. p. 76. — Schrebersii (Kollar), Kiister, Die Kœf. Europ. V, 2i. — pinicola., Graells, Mem. d. 1. Acad. de Ma- drid, Ser. 3, Tom. I, p. 2% p. 110. — Esp. asiatiques : P. caspins, Ménétr. Cat. rais. p. 116. —pretiosus, gratus, hepaticus^ Fald. Faun. ent. Transe. I, p. 41. — convexus (hepaticus Fald.), Mannerheimii, Kolenati, Melet, ent. I, p. 40. — caucusicus, insignis, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 120. — crenatuSj, quadricolUs., L. Redtenb. in Russeg. Reise, II, p. 981 . — amœmw^ Fischer de Waldh. Bull. Mosc. 1844, p. 30. — Esp. de l'Algérie : P. algériens, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 232. — surdons, barbarus, Lucas, Explor. de l'Alger. Ent. p. 48. — Esp. du Chili : P. chilensis, Gory, loc. cit. II, p. 232. — rufitarsis, Waterh. Trans. of the Lin. Soc. XVIII, p. 189.— Esp. de l'Océanie : P. castaneus, brevis, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud. Ent. Col. pi. II, i. 1 et 2. 342 CABABIQUES. CALATHUS. BoNBLLi, Observ. ent. part. I; Tableau d. Genres. Menton grand, profondément échancré, muni d'une forte dent mé- diane bifide. — Languette un peu rétrécie dans son milieu, légèrement arrondie en avant ; ses paraglosses la dépassant à peine. — Dernier ar- ticle des palpes subcylindrique et tronqué au bout. — Mandibules peu saillantes, faiblement arquées, aiguës. — Labre transversal, entier. — Tète ovale, légèrement rétrécie en arrière. — Yeux assez grands, peu saillants. — Antennes filiformes, de la longueur au moins de la moitié du corps, à !*"■ article gros, cylindrique, 2» court, S^ un peu plus long que les suivants ; ceux-ci subégaux. — Prolhorax presque aussi long que large, tantôt un peu rétréci en avant et de la largeur des élytres à sa base, tantôt arrondi sur les côtés et un peu rétréci à sa base, parfois exactement carré. — Elytres ovales ou oblongues, peu convexes, en général non sinuées à leur extrémité. — Pattes médiocres; jambes épi- neuses; tarses glabres en dessus, les quatre postérieurs sillonnés au côté externe ; les trois premiers articles des antérieurs des mâles fortement dilatés, triangulaires ou cordiformes, plus longs que larges et subégaux; crochets dentelés. — Corps plus ou moins, en général peu allongé et atténué à ses deux extrémités. Insectes de taille moyenne ou petite, noirs ou brunâtres, à l'exception du prolhorax qui est parfois d'un rouge sanguin, et ayant assez souvent un reflet soyeux en dessus. La plupart fréquentent de préférence les terrains un peu arides et se trouvent souvent réunis en sociétés nom- breuses sous les pierres. Leur démarche est très-agile et leur odeur très-prononcée. Ceux d'entre eux qui habitent les pays montagneux ont en général les crochets de leurs tarses plus pectines que les autres. Sauf un petit nombre qui habitent l'Amérique du Nord, leurs espèces sont propres à l'ancien continent. On en connaît aujourd'hui près d'une cinquantaine (i). (1) Vingt-quatre sont décrites dans le Species de Dejean, Aj. : esp. euro- péennes : C. vioMus, Germ Col. Sp. nov. p. 13. — Solierl, Bassi^, Ann. d. 1. Soc. ent. III, p. 466. — obscuricolUs, Cliavid. Bull. Mosc. 1837, n» 1, p. 22. — deplanuhis, Chaud, ibid. 1843, p. l&l. — bœtkus, angustatus, Ramb. Faune d. l'Andal. p. 79 sq. — laterulis, Kiister, Die Kœf. Europ. XII, 34. — Esp. asia- tiques et sibériennes : C. sibh'icus, Geblcr, Bull. Mosc. 1841, p. blS. — alter- nans, Falderm. Fauna ent. Transe. I, p. ichomekds. Il est établi sur deux espèces de la Nouvelle-Zélande (D.Faôrà" et anchomenoides) qui, au premier aspect, ont beaucoup de rapport avec le DoUchus flavipennis d'Europe, mais qui sont de moitié plus petites. On en connaît deux autres de l'Aus- tralie (1). L'absence de squammules et même de véritables brosses de poils sous les tarses antérieurs des mâles, rend la place de ces insectes assez difficile à déterminer. Ils me paraissent cependant ne pas pouvoir être classés ailleurs que parmi les Anchoménides, et près des Lesti- GNATHcs dont le labre se rapproche du leur. LESTIGNATHUS. Erichs. Arch. 1842, I, p. 132. Genre remarquable établi sur un insecte de l'Australie, qui m'est inconnu. D'après la formule générique accompagnée de longs détails qu'en a donnés Erichson, ses caractères sont les suivants : Menton grand, profondément échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux coupés obliquement en dehors, terminés en triangle afgu. — Languette très-grande, parcheminée, sans paraglosses distinctes, large- ment mais faiblement échanorée en avant ; l'échancrure subquadran- gulaire. — Palpes grêles;, le dernier article de tous subcylindrique, tronqué et arrondi ou bout. — Mandibules robustes, saillantes, brus- (1) Dicronochilus brevicoUis, Chaud. Bull. Mosc. 1852, l, p. 68. — Rembus Goryij Boisd, loc, cit.jjteste Dé Chaudoir. 346 CARABIQDES. quement recourbées à leur extrémité qui est aiguë ; la droite munie intérieurement d'une forte échancrure, dans laquelle est reçue au repos une grosse dent de la gauche. — Labre transversal, fortement échancré, presque semi-lunaire. — Tête médiocre, assez allongée, non rétrécieen arrière. — Yeux petits, déprimés. — Antennes grêles et allongées; leur ler article plus long et plus gros que les autres, le 2« plus court, les suivants subégaux. — Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres, un peu rétréci en arrière, rebordé latéralement. — Elytres en ovale allongé, arrondies en arrière. — Pattes allongées et grêles ; les trois pre- miers articles des tarses antérieurs des mâles assez dilatés, en carré allongé et squammuleux en dessous. — Corps aptère. L'espèce unique (L. cursor) qui compose ce genre, est en entier d'un brun-noirâtre, longue de six lignes et a complètement , selon Erichson, le facics du Prislonichus subcyaneus. La forme insolite de la languette et du labre l'éloigné de la tribu actuelle, mais tous ses caractères l'en rapprochent tellement, que je crois avec Erichson que sa place est ici. SCAPHIODACTYLUS. Chauî). Bull. d. Mosc. 1838, p. 20. Menton assez court, peu concave, muni d'une dent médiane mé- diocre, étroite et arrondie à son extrémité. — Languette médiocre, coupée carrément en avant ; ses paraglosses ne la dépassant pas. — Dernier article des palpes ovalaire , arrondi au bout. — Mandibules assez saillantes, assez étroites, droites à la base, puis recourbées à leur extrémité, inermes au côté interne. — Labre transversal, presque en- tier en avant. — Tète carrée, légèrement renflée en arrière. — Yeux assez grands, peu saillants. — Antennes grêles, un peu plus longues que le prothorax, à 1'"' article gros et subcylindrique, 2" court, 3e plus long que les suivants; ceux-ci subégaux, un peu comprimés à partir du S". — Prothorax plane, carré, un peu rétréci en arrière. — Elytres en ovale allongé, presque planes. — Pattes médiocres ; jambes anté- rieures faiblement élargies au bout; les trois premiers articles des tarses de la même paire légèrement dilatés chez les mâles, carrés et subitement rétrécis à leur base; le l" plus long que large, les deux suivants sub- équilaléraux, le 4« court, cordiforme, largement échancré. Ce genre est établi sur trois espèces (i) du Mexique, qui ont com- plètement le faciès des Feuonia du groupe des Omaseus et des Pla- TYSMA, mais qui s'éloignent beaucoup de ce genre par leurs pattes et les tarses antérieurs des mâles, qui sont construits sur le même plan que ceux des Anchoménides. D'après ce caractère, M. De Chaudoir a (1) Feronia mœsta, Dej. Species V , p. 770. — Feronia fmesta, opaca^ Chaud. Bull. Mosc, 1837, n« 7, p. 31 sq. AXCIIOMÉNIDBS. 347 pensé que ces insectes devaient prendre place à côté des Dyscolus, mais ils s'éloignent de ce genre par l'avanl-dernier article de leurs tarses qui est échancré, mais non bilobé , et ils me paraissent être plus voisins des Abaris qui suivent et qui sont aussi des espèces d'An- choniénides ayant un faciès de Feronia. ABARIS. Dej. Species Y, p. 780. Menton fortement transversal, concave, médiocrement échancré; le fond de l'échancrure muni d'une sorte de feston très-oblus et à peine distinct (J). — Languette tronquée au bout; ses paraglosses la dépassant légèrement. — Dernier article des palpes subcylindrique, un peu tron- qué à son extrémité; le pénultième des maxillaires beaucoup plus court que le 4". — Mandibules courtes, arquées, très-aiguës au bout. — Labre presque carré, entier, — Tête ovalairc, un peu rétrécie en ar- rière. — Yeux très-gros et saillants. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, filiformes, à l^r article assez gros, cylindrique, 2*' court, 3« un peu plus long que les suivants ; ceux-ci subégaux. — Prothorax transversal, légèrement rétréci en arrière, fortement im- pressionné de chaque côté de sa base, avec ses côtés postérieurs re- levés. — Elytres assez courtes, subparallèles, sinuées au bout, peu convexes. — Pattes assez courtes; les trois premiers articles des tarses de la même paire un peu dilatés chez les mâles, le 1"'' légèrement, les deux autres fortement triangulaires. Dejean a fondé ce genre sur un petit insecte de Colombie {A. œnea) qu'au premier aspect, on prendrait pour une Feronia de la division des Argctor, mais qui diffère de toutes les espèces de ce genre, par la gra- cilité de ses pattes, qui sont faites, ainsi que les tarses antérieurs des mâles, comme dans la tribu actuelle. Cet insecte, qui paraît devoir être très-agile, est d'un bronzé-cuivreux plus ou moins éclatant. J'en connais une seconde espèce très-distincte, rapportée du Texas par feu Pilate. RHADINE. J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 46. Menton légèrement arrondi sur les côtés, profondément échancré, muni d'une dent médiane robuste et simple ; ses lobes latéraux aigus et siiillants. — Palpes assez longs, filiformes; leur dernier article légè- rement ovale; celui des maxillaires égal au pénullième , tronqué au bout ; celui des labiaux de moitié plus court, à peine tronqué et arrondi à son extrémité. — Labre plane, carré, échancré en avant. — ïèle (1) C'est à tort que Dejean dit que cette dent est forte, simple et presque obtuse 5 c'est un feston plutôt qu'une dent. SÂS CABABIQVES. rhomboïdaie, aiguë antérieurement, fortement rétrécie en arrière. — Yeux médiocres, saillants. — Antennes longues, sétacées, à !«■■ article gros, 2» de moitié plus court et plus grêle, 3« de la longueur des deux suivants réunis, 4« un peu plus long que les suivants; ceux-ci décrois- sant peu à peu , le dernier acuminé au bout. — Prolhorax un peu plus large que la têlc, fortement rétréci en arrière, séparé des élytres. — Celles-ci assez courtes, ovales, soudées, profondément et obliquement sinuées à leur extrémité. — Pattes très-longues; jambes épineuses; tarses grêles, les postérieurs très-longs ; le 1er article de tous long, les trois suivants décroissant régulièrement. — Prosternum saillant en ar- rière, comprimé. — Corps très-grêle, rétréci dans son milieu, avec l'ab- domen court, assez large, déprimé en dessus, convexe en dessous. Celte diagnose, manifestement rédigée d'après une femelle, est em- pruntée à M. J. Le Conte. Le genre est très-singulier, mais voisin des Platynus de Bonelli, comme le dit ce savant entomologiste. Il est établi sur un insecte de taille moyenne, d'un rouge-brun brillant, découvert aux environs de Saint-Louis sur le Missouri, par M. J. Le Conte, qui le nomme K. larvalis (i). STENOGNATHUS. CHA0D. Bull. d. Mosc. 1843, p. 421. Menton grand, [leu concave , médiocrement échancré, muni d'une forte dent médiane trigone, aiguë, plus courte que ses lobes latéraux ; ceux-ci larges, arrondis en dehors. — Languette tronquée au bout ; ses paraglosses notablement plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes subcylindrique et obtus au bout. — Mandibules allongées, grêles, graduellement recourbées et aiguës à leur extrémité ; la droite uni- denlée au côté interne. — Labre grand, en carré équilatéral , très- plane, entier. — Tête allongée, visiblement rétrécie en arrière. — Yeux gros et assez saillants. — Antennes filiformes, plus longues que le pro- thorax, à 1er article plus gros que les autres, moins long que le 3*^, 2"^ court, S** un peu plus long que les suivants, ceux-ci décroissant gra- duellement.— Prothorax presque aussi long que large, cordiforme, avec ses bords latéraux fortement rebordés en arrière. — Elytres du double plus larges que la base du prothorax, oblongo-ovales, assez convexes, subtronquées et sinuées à leur extrémité. — Pattes assez longues, grêles; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles; le l^f en triangle allongé, beaucoup plus grand que les deux suivants, ceux-ci oblongo-trigones. V Anchomenus mclanarius de Dejean, est le type de ce genre, qui (1) M. Schamn, à son retour des Etats-Unis, m'en a fait voir une seconde espèce trouvée par lui dans la Louisiane, si ma mémoire est fidèle. Anchoménides* 349 est Irès-voisin des Platyxcs de Bonelli , mais assez distinct par ses mandibules, son labre, ses élytres plus convexes et ses formes géné- rales plus robustes. C'est un insecte de taille moyenne, tout noir, avec les élytres fortement sillonnées, et originaire du Brésil; il n'est pas rare dans les collections (i). DIPLOIIARPlTS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1850, n" 2, p. 394. Menton profondément échancré , muni d'une forte dent médiane simple. — Languette cornée, peu saillante, un peu libre en avant et échancrée; ses paraglosses grêles, beaucoup plus longues qu'elle et un peu recourbées en dedans. — Palpes grêles ;-leur dernier article cylin- drique, obtus au bout ; le 2" des labiaux et le 3e des maxillaires très- longs. — Mandibules assez longues, étroites, droites, un peu recourbées et aiguës au bout. — Labre carré, à peine échancré en avant. — Tcle oblongue, à peine rétrécie en arrière. — Antennes médiocres, grêles, filiformes, à article 1 peu allongé ; les sept derniers comprimés, allongés. — Prothorax un peu transversal, légèrehient rétréci en arrière, avec ses côtés antérieurs arrondis. — Elytres beaucoup plus larges que lui, oblongues, assez convexes, très-arrondies en arrière. — Pattes médio- cres ; tarses brièvement pubescents ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles faiblement dilatés, cordiformes, garnis de squam- mules en dessous, le 4» subbifide au bout. Ce genre ne comprend qu'une espèce (D. lœvis.simus) du Brésil qui, à ce que dit M. Ue Chaudoir, ressemble par son facics au Slenognalhus melanarius qui précède. C'est immédiatement à la suite de ce genre qu'il me parait devoir être placé, quoique la pubescence de ses tarses en dessus et la faible dilatation des antérieurs chez les mâles, semblent justifier l'opinion de M. De Chaudoir qui le place dans le groupe des Anchonodérides ; mais ces derniers n'ont jamais de squammules sous les tarses antérieurs des mâles. Cet insecte est de taille moyenne et d'un noir profond et luisant, avec des reflets irisés. ANCHOMENUS. BoKÈLii, Observ. eut. part. I ; Tableau d. Genres (2). Menton plus ou moins grand , un peu concave , profondément échancré, muni d'une forte dent médiane simple; ses lobes latéraux (1) L'Anchomenus cayennensis de M. Buquet (Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 619) me parait, d'après la description, appartenir aussi à ce genre. (2) Syn. Platynus et Agonum, Bonelli, loc, cit. — - Oxypselaphds, De Chau- doir, Bull. Mosc. 1843, p. 415, 350 CAUABÎQUES. terminés en pointe aiguë. — Languette coupée carrément ou faiblement arrondie en avant ; ses paraglosses linéaires, un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire et un peu tronqué au bout. — Mandibules médiocres ou courtes, droites, puis arquées et aiguës au bout. — Labre transversal, entier ou très-faiblement échan- cré. — Tête plus ou moins allongée, légèrement rétrécie en arrière. — Yeux assez gros, médiocrement saillants. — Antennes grêles, longues, à l'"" article assez gros, cylindrique, 2-3 de longueur variable (i), les suivants subégaux. — Proliiorax cordiforme ou suborbiculaire , avec tous les passages, — Elytres oblongues , planes ou peu convexes. — Pattes grêles; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles plus ou moins dilatés; le l^'" allongé, rétréci en arrière, les deux sui- vants en carré long ou un peu triangulaires, avec les angles arrondis, toujours plus longs que larges, le 4*= faiblement échancré. Genre très-riche en espèces et qui aurait besoin d'être révise avec soin, car, tel que Dejean l'a composé, il contient des éléments très-di- vers (2). A l'imiialiondeM. Erullé (-) et d'Erichson (4), j'y réunis les Platykus de Bonelli, que Dejean en a séparés, bien que leur tête allongée, leurs mandibules plus saillantes, leurs élyUes larges, déprimées, sillonnées et fortement sinuées au bout, leur donnent un faciès assez différent. Le passage entre eux et les vrais Anchomeîsl-s a lieu par YAnchom. longiven- tris d'EschschoUz et quelques autres espèces. Ce groupe est propre aux contrées froides et aux régions montagneuses de l'hémisphère boréal dans l'ancien continent. On en connaît une douzaine d'espèces (o). Dejean a eu également tort de séparer les Agoncm des Ain'cuomenus; il n'y a en réaliié pas d'autres différences entre eux que la forme du prolhorax, qui est plus ou moins cordiforme chez les seconds et plus ou (1) Il y a des espèces (par ex. A. cceruleus, du raidi de l'Europe) où le 3^ ar- ticle est xjIus long proportionnellement que chez les Sphodrus, et en même temps arqué ; dans les autres espèces, il varie également assez, mais non suffisamment pour former un caractère générique. (2) Ceci s'applique plutôt à la dernière édition de son Catalogue qu'au Spe- cies. Il faudra surtout examiner ces espèces de l'Amérique intertropicale, dont Yazureus peut être regardé comme le type. Leur forme grêle, leur tète très- allongée, la grandeur du S^ article de leurs antennes, le ¥ article de leurs tarses bifide, leurs couleurs même les rapprochent tellement des Dyscolus, que pour quelques-unes d'entre elles il est dilficUe de décider si elles appartiennent à ce dernier genre ou à celui-ci. (3) Hist. nat. d. Ins. IV, p. 314. (i) Die Ka-f. d. Mark Brand. I, p. 106. (5). Aux sept espèces décrites par Dejean, aj. : P. erythrocei^halus, Peyrole- rii, Bassi, Ann. d. 1. Soc. ent. lll, p. 469 ; d'Italie. — fitlvipes, elongatus, Motsch. Bull. Mosc. 1839, p. 84; du Caucase. ANCHOMÉNIDES. 3S1 moins orbiculaîre chez les premiers; entre les uns et les autres, il y a les passages les plus insensibles (i). Quant au genre Oxypselapbus, sépare des AcoMiiviparM. De Chau- doir, je ne vois pas bien en quoi il en diffère, si ce n'est par le dernier article de ses palpes maxillaires plus pointu à son extrémité. Cet article (1) Dejean a décrit quarante et une espèces cI'âkchomenus et cinquante-quatre (I'Agonum, dont il faut retrancher un certain nombre. Pour le premier de ces genres, aj. : Esp. européennes : A. uliginosus, Erichs. Die Kœf. d. Mark Brand- I, p. 107. — nigerrimus (idiginosits Erichs.) Chaud. Bull. Mosc. 1837, 7, p. 22. — distinctus. Chaud, ibid. 1843, p. 762. — Esp. asiatiques et sibériennes : A. coWam^ Ménétr. Cat. rais. p. 117. — ripariuSjGe,- bler in Ledeb. Reise, Ins. p. 45. — discophoruSj, Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 821. — fuscipenniSj hexacœlus, Sahlhergii^ hrachyderus^ Chaud, ibid. 1850, n" 3, p. 110. — coUaris^ subtilis, Motsch. Ins. d. 1. Sibérie, p. 131. — Esp. africaines : A.algirinusj Buquet, Rev. zool. 1840, p. 240. — fulgidkollis, Erichs. in Wagners Reise III, p. 168. — numidicus^ Lucas, Explor. de l'Alger, Ent. p. 54. '■ — na- talensis, alacer, Bohem. Ins. CafFrar, I, p. 174. — Esp. américaines : A. hœ- morrosiSj Perty, Del. anim. artic. Brasil. p. 9. — Luczotii^ Casteln. Et. ent. p. 80. — ovipenniSj rugiceps^ brunncomarginatus, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 196. — marginatus^ Ménétr. Bull. d. l'Acad. d. Si-Pétersb. 1^43, 2, p. 56. — deplanatus, obscuruSj Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 763. — chalcopterus, Reiche, Rev. zool. 1843, p. 41 ; œneits, opicestriatus, p. 75. — depressus^ mar- ginalis, ohcMnic.us, Haldem. Procced. of the Acad. of Philad. I, p. 299. — co~ racinus, marginatus, tenuicollis, viridis^ obscurus^ J. Le Conte, Geod. Col. of thc Unit. St. p. 48. — Esp. de l'AustraUe et de l'Océanie : A. nigro-œneus Newm. Thc Ent. p. 402. — margtnellus^ amhiguus, Erichs. Arch. 1842 \, p. 130. — elevatuS;, Colensonii^ deplanatus, White, Voy. of tlie Ereb. and Ter- ror, Ent. p. 3. — atfatus, Hombr. et Jacquin. Voy. au pùle Sud. Ent. Col. pi. 1, f. 15. — anachoreta, tnonticolaj eremita, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 34 et 283. Pour le second, aj. : Esp. européennes : A. Lehmanni, Chaud. Bull. Mosc. 1837, no 7, p. 25. — Esp. asiaticpies et sibériennes : A. chalconotum, Ménétr. Cat. rais. p. 118. — obscurunlj Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 822. — convexius- culunij, Chaud, ibid. 1843, p. 765. — longipenne, Chaud, ibid. 1844, p. 426. — rugicolle, longicorne. Chaud. Carab. d. Cauc. p. 133. — longidum, castanei- penne, canellipeSj minutum, cœrulescens, nitidum, quinquepunctatum, cupri- penuBj molestum, nlpinmn, Motsch. Ins. d. 1. Sibérie, p. 133. — extensim, Ménétr. Ins. d. Lehmann, p. 15. — Esp. américaines : A. plcipenne, sordens, seminitidum, shnile, affine, erythropum, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 24. — Bridlei, alcyoneum. Chaud. Bull. Mosc. 1837, n" 7, p. 23. — foveicolle. Chaud, ibid. 1843, p. 764. — famelkum, Ménétr. Bull. d. l'Acad. d. S^-Pétersh. 1843, n" 2, p. 56. — feronioides, airamentarium, longipenne, spinipenne, grandicolle, loticolle, spinosum, Reiche, Rev. zool. 1843, p. 76. — anchomenoides, Randall, Boston Journ. of nat. Hist. II, p. 2. — ferreuni^ ochreatum, elongatulum, îMfmrw/M^IIaldem. Proceed. of thc Acad. of Philad jà, p. 299. — chalceum, Har- risii, piceicm, basale, retractum, nigriceps, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 52. — Platynus atratus, carbo, ruficornis, J. Le Conte in Agass. Laive Super, p. 205. — disiinctum, DejeanU, cordicolle, Gayi, chilense, ambi" guum, mêlas, Solier in Gay, Hist. de Chilc, Zool. IV, p. 203. 352 cabAbîqués* est déjà si voisin de cette forme dans les autres espèces, que Ce carac- tère n'a presque aucune valeur. Ce genre ne contient qu'une es- pèce (J). Les Anchomencs sont répandus sur tout le globe, et, sauf les Pla- TTKtis, fréquenlent de préférence les endroils humides. Leur démarche est en général très-agile et on les trouve ordinairement réunis en SO' ciétés plus ou moins nombreuses ; quelques-uns d'entre eux se font remarquer par leurs couleurs métalliques. MEGALONYCHUS. De Chaud. Bull. d. Mosc. 1843, p. 418. Genre très-voisin des Agonum, ayant le même faciès et n'en différant, d'après la diagnose de M. De Chaudoir, que par les caractères sui- vants : Deuxième article des palpes maxillaires très-long, atténué à sa base et un peu arqué, ie dernier, ainsi que celui des labiaux, subcylindrique et tronqué au bout. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles subdilatés; le 1*^ en triangle allongé, les deux suivants subovales, le 4® subcordiforme, le dernier de tous les tarses extrême- ment long. M. De Chaudoir ajoute que les tarses antérieurs des mâles sont spongieux et velus en dessous ; s'il en était ainsi, le genre serait très- distinct des A>cH0MENcs qui ont ces tarses squammuleux, mais je pense que ce caractère a besoin d'être revu. Le type du genre {M. ma- dagascariensis) est un petit insecte originaire de Madagascar. Depuis, M. Bohemann en a fait connaître plusieurs espèces de Natal (2). OLISTHOPUS. ' Dej. Species III, p. Ï76i Les espèces de ce genre ont le faciès et tous les caractères des Ago- num de Bonelli, sauf un seul; leur menton est complètement dépourvu de dent médiane. Tous les auteurs les avaient placées dans le genre en question, dont Dejean les a retirées avec raison. Ce sont de petits in- sectes vifs et agiles, qu'on trouve ordinairement sous les pierres, surtout dans les endroits humides. Ils sont propres à l'Europe, au nord de l'Afrique et à l'Amérique boréale (5) (1) 0. palUdulus, Chàud.^loc. cit.; de Turcoménie. (2) M. latipennis, gilvipes, interstitialis, oblongus, gracilis, Bohem. Ins. Catfrar. I, p. 169. (3) Des six espèces décrites par Dejean, il faut retrancher le Sturmii, qui ap- partient probablement, comme on l'a vu plus haut, au genre Pristobactïla. AKCBOMÊMDES. . 353 EULEPTUS. Kll-g^ Ins. V. Madag. p. 43. Menton transversal, assez profondément et rectangulairement échan- crc, sans dent médiane ; ses lobes latéraux fortement arrondis sur les Cotes. — Languette en carré allongé, coupée carrément au bout; sespa- raglosses la dépassant trés-peu. — Dernier article des palpes ovalaire et obtus; le S» des maxillaires assez gros. —Mandibules grêles, assez sail- lantes, droites, puis arquées e^t très-aiguës. — Labre transversal, très- faiblement échancré. — Tête ovalaire. — Yeux médiocrement saillants. — Antennes allongées, grêles, à l^r article médiocre, 2^ court, les deux suivants un peu plus longs que les autres ; ceux-ci subégaux. — Prolhorax plus long que large, un peu rebordé latéralement, iégère- ment et graduellement rétréci en arrière. — Elytres oblongo-parallèles. peu convexes, légèrement sinuées à leur extrémité. — Pattes longues et grêles ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles un peu dilatés, plus long que large , légèrement rétréci en arrière ; le 1" un peu pjus long que chacun des deux suivants. — Faciès svelte. M. Klug, en établissant ce genre, n'en a pas donné les caractères, et l'on ne peut regarder comme en tenant lieu, le peu qu'en a dit M. Brullé ; ils sont par conséquent établis ici pour la première fois. L'espèce typique [E. geniculalus Kl.) est originaire de Madagascar, d'assez petite taille, de forme élégante, et a beaucoup de ressemblance, sous ce rapport, avec les Dicrochile, On en connaît deux autres de Natal et de l'Himalaya (i). CTENOGNATHUS. L. Fatrm. Atin. d. l. Soc. ent. d. France^ série 2, 1, p. 13. Genre établi sur un insecte de la Nouvelle Zélande {S. Novœ Zelandiœ), qui présente tous les caractères des Platynus de Bonelli, si ce n'est que le dernier article des palpes est fortement tronqué, et celui de tous les tarses profondément divisé en deux lobes divergents chez les mâles; chez les femelles il est entier (2). — Aj. : Esp. africaines : 0. glabraius , Brullé in Web. et Berthel. Canar. Ent. p. 56. — functkollis , Lucas^ Ann. d. Se. nat. 2^ série, Zool. XVIII, p. 63. — Esp. européenne : 0. surdons, Kûst. Die Rpef. Europ. XII, 42. — Esp. de l'Amérique du Nord : 0. micans, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 58. (1) E. caffcr, Bolicm. Ins. Caffrar. I, p. 168; de. Natal. — ooderus. Chaud. Bull. Mosc. 1850, 2, p. 365; de l'Himalaya. (2) M. L. Fairmaire caractérise ainsi ce genre : « mâchoires poctinées; palpes fdiformes, le dernier article ovoide-aigu; corps déprimé; point d'ailes. » .le ne vois rien de particulier aux mâchoires j elle sont ciliées commij dans l'immenss C'olcoplères. Tome I. 23 354- CABABIQCES. Ces caractères le rapprochent considérablement des Cardiomera qui suivent. Cet insecte est sensiblement plus grand que les Platynus et de forme un peu plus allongée; il est du reste noir comme eux, et a les élytres également sillonnées. CARDIOMERA. Bassi, Ann. d. l. Soc. ent. d. France, III, p. 320. Menton transversal, médiocrement échancré, muni d'une forte dent médiane bifide ; ses lobes latéraux faiblement arrondis latéralement. — Languette ovale, coriacée, membraneuse sur les côtés (i). — Dernier article des palpes ovalaire et obtus. — Mandibules grêles, assez sail- lantes, peu arquées et très-aiguës. — Labre transversal, légèrement échancré en avant. — Têle allongée et un peu rélrécie en arrière. — Yeux peu saillants. — Antennes longues, à !«■■ article médiocre et assez gros, 2e court, 3e beaucoup plus long que les suivants. — Prothorax plus long que large, légèrement rétréci en arrière, tronqué à sa base. — Elytres ovales, déprimées, un peu sinuées au bout. — Pattes assez longues ; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez forte- ment dilatés chez les mâies; le l^rde tous dans les deux sexes allongé, rétréci en arrière, les deux suivants cordiformes, échancrés en avant , Je 4» fortement bifide. — Corps déprimé. Les insectes de ce genre ressemblent complètement, sous le rapport du faciès, aux Platynus de Bonelli, mais leur menton et surtout la structure de leurs tarses les en éloignent beaucoup. M. Bassi n'avait eu que des femelles à sa disposition ; elles ont le 4^ article des tarses un peu moins bifide que les mâles, à la différence de celles du Clenognalhus Novœ Zelandiœ chez qui il est entier, comme je viens de le dire. On en con- naît quatre espèces (2), originaires de l'Europe, de l'Australie et de la Russie méridionale. PLEUROSOMA. Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1844^ pi. 136. Menton assez grand, assez profondément échancré, muni d'une forte dent médiane simple ; ses lobes latéraux terminés en pointe aiguë. — majorité des Carabiques; de plus, le dernier article des palpes n'est pas aigu, mais fortement tronqué. Cette formule générique n'en est pas une, car il y manque précisément le seul caractère qui distingue le genre des Platynus, la forme du dernier article des tarses. (1) Selon M. Bassi, dont je ne peux vérifier la description sur ce point, n'ayant à ma disposition que des exemplaires qui ne m'appartiennent pas. Si ce carac- tère est exact, ce genre formerait une exception dans cette tribu. (2) C. Geneî, Bassi, loc. cit. pi. 3 B. — dubicij valida, Chaud. Carab. d. ANCHOMÉNÏDES. 355 Dernier article des palpes allongé, subcylindrique, obtus au bout. — Mandibules robustes, assez saillantes, légèrement arquées et aiguës. — Labre en carré transversal, presque entier. — Tête petite, assez allongée et rélrécie en arrière. — Yeux médiocres, assez saillants. — Antennes filiformes, notablement plus longues que le prolhorax. — Celui-ci beau- coup plus large que la tête, transversal, arrondi et largement relevé sur les côtés, échancré en avant, tronqué à sa base, avec ses angles pos- térieurs arrondis. — Elytres brièvement ovales, assez convexes, pres- que entières à leur extrémité et fortement sillonnées. — Pâlies lon- gues, grêles; jambes antérieures faibles ; les trois premiers articles des quatre (i) tarses antérieurs dilatés chez les mâles; le !«■• en triangle allongé, les deux suivants en carré plus long que large, et subitement rétrécis à leur base, le 4® cordifornie et bilobé. Un très-bel insecte, découvert par M, Goudot dans la région froide de la Cordillière centrale de la Colombie, près du pic de Tolima, con- stitue seul ce genre. Il est de taille moyenne, d'un beau bleu foncé, avec les élytres d'un cuivreux éclatant, ce qui, joint à la sculpture de ses organes et à son faciès général, lui donne une ressemblance prononcée avec les Brachygnathus à prothorax arrondi aux angles postérieurs ; mais il appartient incontestablement à la tribu actuelle. Seulement il ne me paraît pas aussi voisin des Dyscolcs que le dit M. Guérin-Mé- neville. STENOCNEMUS. Wannerh. Bull. a. Mosc. 1837. n» 2, p. 29 (2). Menton médiocre, assez fortement échancré, muni d'une dent mé- diane petite et un peu biQde ; ses lobes latéraux arrondis en dehors, terminés en pointe plus ou moins aiguë. — Languette arrondie à son Cauc. p. 130. — Le Platynus elongafiis (Gebler) Dej. Species V, p. 716, forme la quatrième espèce. (1) Je n'ai à ma disposition qu'un exemplaire femelle mutilé, de sorte que je suis obligé d'emprunter à M. Guérin-Méneville ce caractère, qui me paraît avoir besoin de révision (voir plus bas la note annexée au genre Colpodes). La même cause explique les lacunes qui se trouvent dans cette formule générique , (2) Syn. Paranomus, Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 835. Nota. Le Stenocnemus Chevrolatii de M. De Chaudoir (Bull. Mosc. 1837, n» 7, p. 10) est un Dyscolis. Partant de là, ce savant entomologiste a plus tard (ibid. 1850^ n" 2, p. 381) fait du genre actuel et des Paranomus deux sous- genres desDvscoLus. Je crois, comme on le voit dans le texte, qu'ils ne forment qu'un seul genre bien-distinct des Dyscolus par la structure des tarses antérieurs des mâles. En opérant cette réunion, M. De Chaudoir (loc. cit. p. 383) a rfecrit une seconde espèce de Paranomus sous le nom de P. Fischeri, mais, comme elle provient de l'île Bourbon, elle est probablement très-différente du Paranomus Lherminierij et doit rentrer parmi les Dyscolus. 3^6 CARABÎQCES. exlrémitô; ses paraglosses petites, peu distinctes, plus courtes qu'elle. — Mandibules assez longues, peu robustes, légèrement arquées et très- aiguës au bout. — Labre en carré transversal, entier. — Tête allongée, rétrccie en arrière. — Yeux assez grands, peu saillants. — Antennes grêles, plus longues que le prothorax, à 1" article gros et assez long, 2e court, 3» beaucoup plus grand que les suivants ; ceux-ci allongés, subégaux. — Prolhorax subiransvcrsal , graduellement et légèrement rétréci à sa base. — Eiylres plus larges que le prothorax, en ovale allongé, planes en dessus, un peu sinuées à leur extrémité. — Pattes assez longues, peu robustes; jambes antérieures grêles; les trois pre- miers articles des tarses de la rnèmc paire assez fortement dilatés chez les mâles, serrés : le l" allongé, un peu rétréci en arrière, les deux sui- vants transversaux, (rigones, arrondis aux angles, le 4» fortement bilobé. . Ce genre a pour type un insecte de Haity (5. Jœgcri), \ong d'environ cinq lignes, en entier d'un brun-noirâtre, et qui, avec la plupart des caractères des Dïscolds, a assez le facics des espèces du genre Stomis. Il s'éloigîie en même temps de tous les genres de la tribu actuelle par la forme de ses tarses antérieurs chez les mâles, et y forme sous ce rap- port une exception réelle. Dejean, qui avait reçu cet insecte, après la rédaction de son Species, l'a placé dans son Catalogue parmi les An- CHoaiExcs, et M. De Mannerheim parmi les Troncatipennes, à côté des Onypterygia. Il me paraît plus voisin des Dyscolus. Le genre Parakomus de M. De Chaudoir est identique avec celui-ci, mais établi sur une autre espèce delà Guadeloupe (P. Lherminieri) que j'ai en ce moment sous les yeux. Elle est très-voisine de la précédente et de même couleur. DYSCOLUS. Dej. SpedesV, p. 437(1). Menton grand, profondément échaiicré, muni d'une forte dent mé- diane obtuse; ses lobes latéraux terminés en pointe aiguë. — Lan- guette en carré long, tronquée au bout ; ses paraglosses linéaires, la dépassant un peu. — Palpes plus ou moins grêles et saillants; les maxillaires notablement plus lotigs que les labiaux ; le dernier article de tous légèrement ovaiaire et tronqué à son sommet; le 2e des maxil- laires é[iaissi, allongé et arqué. — Mandibules grêles, assez saillantes, peu arquées et très-aiguës. — Labre en carré transversal , à peine échancrc en avant. — ïête en ovale plus ou moins allongé, un peu ré- trécie en arrière. — Yeux peu saillants. — Antennes grêles, plus lon- gues que la moitié du corps, à l*'' article en cône allongé, 2« court, 3* ordinairement très-long, 4" et 5" tantôt plus longs, tantôt de même (1) Syn, Ophryodactylus, De Chaud. Bull. Mosc. 1842; p. 832. ANCHOMÉNIDES. 3Sf grandeur que les suivants. — Prolhorax plus long que large, presque plane, rebordé latéralement, plus ou moins rétréci en arrière. — Elylres oblongues, allongées, légèrement convexes, sinuécs obliquement à leur extrémité, et parfois paraissant comme prolongées en arrière. — Pattes grêles, longues ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés, en carré long et rétréci en arrière ; le l*^"" plus grand que chacun des deux autres, le 4« de tous plus ou moins bilobé chez les mâles et bifide chez les femelles. — Corps allongé, svelle. Dejean, trompé par le faciès de ces insectes, qui les fait ressembler un peu à des Dromius de très-grande taille, les a placés parmi ses Tron- catipennes, quoi.^uc leurs élytres ne soient nulleufout tronquées au bout ; il suffit d'examiner leur languette pour se convaincre qu'ils n'ap- partiennent pas à ce groupe. Ils sont même tellement voisins des An- cHOMENus, que, dans l'état actuel des choses, il est difEcile d'indiquer les limites préciiics qui séparent les deux genres, et il y a lieu d'examiner, coninie je l'ai dit plus haut, si certains Axchomenus américains ne doi- vent pas être rapportés ici. Ces insectes sont de moyenne taille, de forme élégante et souvent ornés de couleurs agréables, mais uniformes. 11 paraît qu'ils vivent habituellement sur les feuilles. La plupart des es- pèces sont propres à l'Amérique ; les autres aux îles de la Sonde el à la^ Nouvelle-Hollande. Celles décrites s'élèvent à plus d'une vingtaine (1). M. De Chaudoir a lini (-2) par ne plus considérer que comme un sous-genre de celui-ci, le genre qu'il avait établi sous le nom d'Oi'uuYO- dactylus, et qui avait pour type une espèce, (0. subviolaceus) du Brésil. Ses caractères consistaient en ce que la dent médiane du men- ton est bifide et que les tarses antérieurs sont forten:ienl-sillonuôs le long des bords latéraux chez les mâles. (1) Dejean en mentionne quatorze dans son Catalogue, dont trois seulement {memnonius, brunneus et œneipennis) sont décrites dans le Spccics. Aj. : Esp. américaines: D. acuminatus, Clievr. Col. d. Blex. Cent. II, fasc. 8. — cyani- collis^BruWé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 324, pi. 12, f. 1. — anchomenokles. Chaud. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 4-10. — cupripennis^ Casteln. Et. ent. p. 57. — cos- ruleomarginatus, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n» 2, p. 45. — nilidus. Chaud, ibid. 1837, n" 3, p. 8; cyanïpennis , nebriokles, 'oariabilis, brunnipennis, n° 7, p. 12 ?,e^.,Stenocnemus Chevrolatii, ibid. n" 7, p. 10. — Stenocnenms pallidipes, Dysc. nitidipenniSj cyanonotuSj cyonellus, œreipenms, acutipennis^ brevicolUs, Chaud, ibid. 1850, p. 381 sq. — purpuratus, chalcopteruSj Rciche, Rov. zool. 1842, p. 375. — Esp. australiennes : D. australiSj, dilaiatus, Erichs. Arch. 1842, I, p. 131. — Esp. de Sumatra : D. rufitarsis. Chaud. Bull. Mosc. 1850, n" 2, p. 385. (2) Bull. Mosc. 1850, n» 2, p. 382. M. De Chaudoir en décrit eu même temps une espèce nouvelle, 0. œqwnoctialis de Colombie. 368 CABABIQQES. OXYGLOSSUS. CHA0DOIR, Bull. Mosc. 1843, p. 424. Menton subiransversal, médiocrement échancré, muni d'une forte dent médiane simple ; ses lobes latéraux subaigus. — Languette dilatée à son extrémité et tronquée obliquement de chaque côté en avant ; ses paraglosses la dépassant légèrement. — Palpes peu allongés ; leur der- nier article légèrement ovalaire et obtus. — Mandibules grêles, assez saillantes, faiblement arquées et très-aiguës au bout. — Labre presque carré, angulairement échancré en avant. — Tête subovalaire. — Yeux peu saillants. — Antennes grêles, un peu plus longues que le pro- thorax, à !'''■ article peu allongé, 2« court, les suivants égaux. — Pro- Ihorax arrondi, tronqué en avant. — Elytres ovales, assez courtes, si- nuées obliquement à leur extrémité. — Pattes grêles ; tarses des mâles inconnus; les antérieurs plus courts chez les femelles que les autres; leurs articles en triangle allongé ; le 4« de tous subcordiforme et un peu biflde ; crochets dentelés en dessous à leur base. Ces caractères sont empruntés à M. De Chaudoir, qui regarde ce genre comme intermédiaire enlre les Dvscolus et les Agoncm, en ajou- tant qu'il a un peu le faciès de ces derniers. La forme du 4^ article des tarses le rapproche en effet des Dvscolus, car, d'après celle du dernier article des tarses chez les femelles, il est plus que probable qu'il est bilobé chez les mâles. Le genre ne contient qu'une espèce du Brésil à laquelle M. De Chaudoir la donné le nom d'O. subcyaneus, DICRANONCUS. Pe Chaud. Bull. d. Mosc. 1850, n» 2, p. 392. Ce genre ne diffère des Dyscolus que par les caractères suivants : Languette arrondie et échancrée dans son milieu à son extrémité. — Tarses plus étroits ; le 4^ article des postérieurs non échancré au bout; le dernier de tous garnis en dessous de chaque côté d'une rangée de petites épines ; leurs crochets presque droits, un peu arqués au bout , fendus à la base ; la division inférieure spiniforme, droite, très-aiguë. L'unique espèce (D. femoralis) décrite par M. De Chaudoir , est d'assez petite taille et originaire de l'Himalaya. ONYPTERYGIA. (Chevbol.) Dej. Species Vj P- 346. Menton grand, un peu concave, profondément échancré, muni d'une forte dent médiane simple. — Languette évasée, légèrement arrondie AlVCQOMÉlï^lDES. 3^9 OU tronquée au bout ; ses paraglosses linéaires, libres dans toute leur longueur, la dépassant assez fortement. — Palpes assez allongés ; leur dernier article légèrement ovalaire et subobtus; le 2'' des maxillaires Jrès-grand et arqué. — Mandibules assez saillantes, faiblement arquées et aiguës. — Labre transversal, coupé carrément en avant. — Télé en ovale plus ou moins allongé, faiblement rétrécie en arrière. — Yeux médiocrement saillants, •— Antennes longues, subfiliformes, peu ro- bustes; à 1" article long, gros et cylindrique, 2« court, 3" notablement plus long que les suivants; ceux-ci égaux. — Prothorax au moins aussi long que large, légèrement arrondi sur les côtés en avant, un peu ré- tréci en arrière, beaucoup plus étroit que les élytres. — Celles-ci allon- gées, étroitement tronquées et bidenlées à leur extrémité, assez ou médiocrement convexes. — Pattes longues, grêles; tarses allongés; les antérieurs semblables dans les deux sexes, à peine dilatés, à l^r article long, un peu rétréci en arrière, 2-3 subégaux, triangulaires, plus longs que larges; tous très-velus et garnis en dessous de squammules serrées; les quatre postérieurs simplement velus ; le 4^ article de tous bilobé; crochets fortement pectines. — Corps allongé. Les espèces de ce genre sont propres au Mexique oii elles ont été découvertes, il y a quelques années, et figurent parmi les plus brillantes de la famille. Toutes sont en effet ornées de couleurs métalliques plus ou moins éclatantes et uniformes ou distribuées par grandes masses. Il paraît qu'elles se tiennent sur les feuilles des arbres d'où elles se laissent tomber quand on veut les saisir. Ces habitudes, leur forme allongée, la troncature de leurs élylres et la structure de leurs tarses, leur donne des rapports réels avec certains Troncalipennes, et c'est dans ce groupe que Dejean les a placés. Mais la structure de leur lan- guette, la vesliture de leurs tarses en dessous, la ressemblance intime qu'elles ont sous le rapport des formes avec les Dïscolus, l'allongement du 3« article des antennes qui les rapproche des Sphodros et des Pbis- TONYCHus, les éloignent fortement des Troncalipennes, et je crois avec M. BruUé, que leur véritable place est dans la tribu actuelle, où elles font exception par la structure des crochets de leurs tarses, encore plus fortement pectines que chez les Agra. Ce sont des insectes de tran- sition entre les Troncalipennes et les Anchoménides. Les espèces de ce beau genre s'élèvent déjà à neuf ( i), (1) 0. Hœpfnerî, fulgens, frkolor^ Dej. Species V, p. 347 sq. — viridipenniSj humilis, angustata^ Chevrol. Col. d. Mexiq. Cent. II, fasc. l.— apicalis, Cliaud. Bull. Mosc. 1837, no 7. p. 12. — Thoreiji, Manh. Bull. Mosc. 1844, p. 869. — Faminii, Solier, Ann. d. I. Soc. ent. IV, p. 113. ABROPUS. Waterh. Ann. ofmt. Hist. IX, p. 134 (1). Menton assez grand, peu concave, profondément et quadrangulaire- fnent échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux tronqués obli- quement en dehors, aigus au bout, — Languette dilatée et arrondie à son extrémilé; ses paraglosses arquées et ua peu plus longues qu'elle. • — Dernier article des palpes subcylindrique et tronqué au bout. — Mandibules larges, peu saillantes, arquées et aiguës à leur extrémité. — Labre en carré transversal, entier. — Tète ovalaire, obtuse en avant. — Yeux assez gros, médiocrement saillants. — Antennes grêles, fili- formes, allongées; leurs articles 1 et 3 plus longs que les autres, le 2* plus court. — Prothorax carré, très-légèrement rétréci en arrière. — Elytres oblongues, allongées, peu convexes, sinuées au bout. — Pattes longues et grêles ; les trois premiers articles des tarses des mâles di- latés ; le l*'' en triangle allongé, les deux suivants en carré plus long que large, subitement rétrécis à leur base; tous garnis de poils nom- breux et de squammules en dessous ; le ¥ article de tous les tarses for- tement bilobé dans les deux sexes. Le genre est établi sur un insecte du détroit de Magellan, que M. Guérin-Méneville a décrit le premier sous le nom de Metius splen- didus, mais qui ne peut rentrer dans ce genre de M. Curtis, lequel, ainsi qu'on l'a vu plus haut, est très-probablement identique avec le genre Antarctia de Dejean. Cet insecte a beaucoup de ressemblance avec les Antarctia, mais il en diffère fortement par les squammules qui garnissent les tarses antérieurs chez les mâles, et le pénultième article de tous bilobé dans les deux sexes, deux caractères qui, réunis à la gracilité de ses pattes, montrent qu'il appartient à la tribu actuelle. Sa couleur générale est d'un vert métallique ou d'un cuivreux éclatant, et sa longueur d'environ six lignes. M. Walerhouse dit (loc. cit. p. 136) que M. Darwin l'a trouvé abondamment au mois de décembre, volant le soir sur les bords de la mer, et qu'il vit habituellement dans un espèce de bolet, qui croit sur le Fagiis anlarcUca et qui est employé comme aliment par les peuplades errantes de la Terre de Feu. Il se trouve aussi dans le Chili méridional, où M. Gay l'a rencontré courant avec beaucoup d'agilité sur les feuilles, et se laissant tomber quand on veut la saisir. Ces habitudes sont comme on le voit, parfaitement sem- blables à celles des Oisypterygia. (1) Syn. Metius, Guérin-Méneville, Rev. zool. 1839, p. 297. — L'espèce unique qui compose le genre a été figurée par M. Waterliouse, loc. cit. pi. III, f. 1 a^d> par MM. Hombron et Jaquinot, dans le Voy. au pôle Sud, Ent. Col. pi. I, f. 12, et par M. Gay, Hist. de Chile, Zool. Ent. Col. pi. 3, f. 3. AKCH01ui:MIDE9« " 36l COLPODES. Mac-Leay, Annul. Jav. p. 17. Genre Irès-peu connu des entomologistes du continent, et dont les caractères , selon M. Mac-Lcay, seraient les suivants : Echancrure du menton sans dent médiane. — Dernier article des palpes cylindrico-ovalaire, à peine tronqué. — Mandibules allongées, recourbées et aiguës à leur extrémité. — Labre en carré transversal, entier. — Tête presque de la longueur du prothorax. — Z" article des antennes de la longueur des deux premiers pris ensemble. — Trothorax subcordiforme, échancré en avant, tronqué en arrière, arrondi et ré- fléchi sur les cotés. — Tarses antérieurs des mâles ayant tous (i) leurs articles dilatés; le pénultième bilobé. — Corps légèrement convexe, avec les élytres striées et subéchancrées au bout. En jetant un coup-d'œil sur la Ggure de l'espèce publiée par M. Mac- Leay (2), on voit de suite qu'elle représente un insecte qui a tous les caractères de la tribu actuelle, et quelque analogie, sous le rapport des formes, avec le genre Plehrosoma, qu'on a vu plus haut. Cette figure ospriine ou rectifie en outre des caractères omis ou exagérés par M. Mac-Leay, dans sa formule générique. Ainsi, le pétiultième article des quatre tarses postérieurs est bilobé comme celui des antérieurs. Les élytres ne sont pas subéchancrées au bout, mais simplement sinuées et même médiocrement, etc. D'après cela, je ne puis partager l'opinion de MM. Hope, White, Latreille et de Casteinau, qui ont placé ce genre parmi les Troncatipennes à côté des Pericalus ou des Cat .scopcs, non plus que celle de M. Brullé, qui croit qu'il doit figurer pa mi les Ilar- palicns. M. Mac-Leay avait vu plus juste, en signalant son analogie avec les Spuodrus et les Anchomeacs. Ces insectes sont de taille moyenne, et jusqu'ici propres à Java, au conlinent indien et à la Nouvelle Zélande. On en conndit en ce moment quatre espèces (3). (1) Ce caractère, qui ferait supposer que ce genre appartient au groupe des Harpaliens, exige un mot d'explication. Dans tous les genres de cette tribu, le pénultième article des tarses^ s'il est bilobé, est relativement plus grand que dans les genres où cet article est simple, surtout chez les espèces qui ont les articles précédents faiblement dilatés. On pourrait alors dire, à la rigueur, que les quatre premiers articles des tarses antérieurs sont élargis, et c'est proba- blement ce qui a induit en erreur M. Mac-Leay, qui, du reste, ne fait presque jamais usage du caractère emprunté aux tarses des mâles dans les genres nom- breux de Carabiques qu'il a établis dans ses Ammlosu juvanica. (2) Loc. cit. pi. I, f. 3. (3) C. brunncus, Mac-Leay, loc. cit.; de Java. — Hardwickii et Buchanani, Hope in Gray, Zool. Miscell. p. 21; du continent indien. — suhmetallicus, A. VVliite, Yoy, of th§ Erebus amii Terrçr, ftiU. p. îi ; de la NouYeUe-Zélaade. 362 CABABIQUE9. LOXOCREPIS. EscjiscH. Zool. Atlas, Beîlïl, p. 6. Genre établi sur le Lamprias ruficeps de M. Mac-Leay, et qui, d'après cet auteur, présenterait , abstraction faite du menton et de la languette dont il ne parle pas, les caractères suivants : Dernier article des palpes légèrement ovalaire et obtus. — Mandi- bules grêles, peu saillantes. — Labre transversal, entier. — Tête ova- laire, assez courte , non rétrécie en arrière. — Antennes plus longues que la moitié du corps, à Isf et 3^ articles égaux, plus longs que les au- tres, 2« plus court. — Prothorax plus large que long , échancré en avant, rétréci en arrière, tronque à sa base, assez largement et forte- ment rebordé sur les côtés. — Elytres ovales, peu convexes, sinuées obliquement à leur extrémité. — Pattes longues et grêles ; les trois pre- miers articles des tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés ; le dernier article de tous, prolongé au côté interne en un lobe étroit et a:ssez long. Au premier coup-d'œil, cet insecte paraît avoir la plus grande res- semblance avec les Lebia, surtout à cause de ses couleurs ; il est en effet d'un fauve-testacé, avec les élytres d'un beau bleu ; mais ses ely- tres non tronquées au bout et les crochets de ses tarses qui sont simples, prouvent suffisamment qu'il n'appartient pas au genre en question. Sans ses tarses, il serait extrêmement voisin des Colpodes (1). MONOLOBUS. SoLiER in Gay, Hist. d. Chile, Zool. Vf, p. 187. Menton transversal, trilobé ; le lobe médian grand, triangulaire, légè- rement tronqué au bout, égalant les lobes latéraux; ceux-ci aigus. — Languette grande et large, un peu trilobée à son extrémité, sans para- glosses. — Palpes grêles, allongés ; leur dernier article légèrement ovalaire. — Labre transversal, à peine échancré en avant. — Tête ira- pézoïde en avant, prolongée et un peu rétrécie en arrière des yeux. — Antennes grêles, filiformes ; leurs articles 3-5 coniques, les suivants cy- lindriques, tous, moins les deux premiers, subégaux. — Prothorax sub- (1) Pour une figure de cet insecte, voyez Eschscholtz, loc. cit. pi. 8, f. 3. M. Brulli; (Hist. nat. d. Ins. IV, pi. 12, f. 2) l'a aussi représenté, et sa figure est conforme pour les couleurs à celle d'Eschscholtz ; mais, pour la forme générale, elle est tellement différente, cpi'il est possible qu'il ait eu une autre espèce sous les yeux, et ce qui porterait à le faire croire, c'est que dans son texte il dit que le dernier article des tarses n'est lobé tpi'aux quatre tarses postérieurs, tandis .que Eschscholtz l'indique et le ligure comme étant tel à tous les tarses. ANCHOIJIÉNIPES. 363 cordiforme. — Elylres ovales, pas plus larges qu>e le prolhorax à leur base. — Tarses allongés ; les trois premiers articles des antérieurs légèrement dilatés dans les deux sexes, mais plus chez les mâles que chez les fe- melles, subtriangulaires, tronqués en avant ; le 4" de tous dans les deux sexes, plus petit que les autres et prolongé au coté interne et inférieur en un lobe tronque obliquement. Ce dernier caractère est ce qui m'engage à placer ce genre ici à la suite des Colpodes. 11 ne contient qu'une petite espèce {M. Icslaceus) d'un fauve-testacé uniforme et qui paraît très commune dans les pro- vinces méridionales du Chili,, TROPOPTERUS. SoLiER in Gay, Hist.d. CMe, Zool. IV, p. 211. Menton fortement transversal, muni d'une dent médiane courte, large et triangulaire ; ses lobes latéraux aigus. — Languette large, rectan- gulaire ; ses paraglosses grêles, assez saillantes. — Palpes longs et grêles; leur dernier article légèrement ovalaire, subaigu au bout, égal au pénultième aux maxillaires, plus grand aux labiaux. — Labre tron- qué en avant. — Tête petite, triangulaire, prolongée et rétrécic en ar- rière des yeux. — Antennes grêles, grossissant légèrement à leur extré- mité ; leurs articles S-10 cylindriques et un peu plus longs que larges. — Prothorax cordiforme. — Elytres courtes et larges , un peu rétré- cies en arrière, avec leurs angles huméraux très-saillants. — Pattes grêles ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles faible- ment dilatés ; le le"" allongé et fortement triangulaire, les deux suivants presque aussi longs que larges etsubcupuliform.es, le dernier à peine plus étroit que le pénultième. Ce genre, qui m'est inconnu en nature, n'est peut-être pas à sa place ici ; mais je ne vois pas où le placer ailleurs. Il se compose de quatre petites espèces du Chili, d'un noir brillant et comme vernissé (i). NEMAGLOSSA. SoLiER in Gay, Hisf. d. Chile, Zool. IN, p. 2151 Menton transversal, muni d'une dent médiane courte et aiguë; ses lobes latéraux aigus. — Languette cornée, grêle, filiforme, entière- ment soudée à siis paraglosses; celicsci membraneuses, larges, la dé- passant et arrondies à leur extrémité. — Dernier article des palpes ovalaire, plus court que le pénaîtième. — Labre transversal, un peu échancré en avant. — Tète grosse, courte, suborbiculaire , prolongée (1) F. Giraudiî, DuponchelH, nitidus, Montagnei, SpJliçr, loc. cit. 364 CARABIQtES. sans se rétrécir en arrière. — Antennes à articles 2 assez long, 3 plus long que les autres et conique; les suivants assez longs, cylindriques. — Prothorax transversal, rétréci en arrière et séparé de la base des élytres. — Elytrcs courtes, larges, subovales et très-obtuses en arrière. — Faites grêles et courtes; tarses étroits et Gliformes. Solier a fondé ce genre sur un exemplaire femelle d'un petit insecte trouvé par M. Gay, dans la province de Valdivia au Chili, et l'a placé à la suite du précédent. Je me conforme à son opinion, bien que la forme de la languette rende très-probable qu'il n'appartient pas même à la tribu actuelle ; la connaissance du mâle décidera de la place qu'il faudra lui assigner. Cet insecte est tout noir, et, d'après la description, doit ressembler à certains Anchomends. TRIBU XXXVI. POGONIDES. Languette libre à son extrémité.— Dernier article des palpes légère- ment ovalaire ou obconique, très-rarement sécuriforme. — Les deux pre- miers articles des tarses antérieurs des màles dilatés, triangulaires ou cordiformes et presque toujours garnis de squaramules en dessous. — Crochets des tarses simples. Les éléments de celte tribu sont empruntés en partie à la première division des Féroniens de Dejean, eu partie à ses Subulipalpes, c'est- à-dire aux Trechds et genres voisins. Ces derniers insectes n'ont abso- lument rien de commun avec les vrais Subulipalpes que leur petite taille et leurs habitudes. Leurs palpes, loin d'être terminés par un très-petit article aciculaiie, le sont, au contraire, par un article fort gran I, qui ne diffère de celui des Patrôbus, Pogonus, etc., que par sa forme en cône allongé. Ces insectes ont, du reste, les plus intimes rapports avec les deux tribus précédentes et ne s'en distinguent que par le nombre des articles dilatés aux tarses antérieurs chez les màles. Sur les onze genres qu'ils forment, sept ont des représentants en Europe. L Dernier article des palpes sécuriforme : Omphreus. IL — ovalaire ou subcylindrique. Menton sans dent médiane : Stenomorphus. — pourvu d'une dent médiane bifide : Dicœlindus, Patrôbus, Cardia- deriis^ PogonuSj Systolosoma. IIL Dernier article des palpes obconique, plus ou moins acuminé au bout. Menton muni d'une dent médiane bifide : Merisodiis. BijBiple : /Emalodera, Tr échus, Ano* phthalrms, Aepus, POflONIDES. 36S OMPHREUS. • (Parreys) Dej. Species III, p. 93. Menton grand, concave, fortement cchancré, sans dent médiane. Dernier article des palpes assez fortement sécuriforme. — Mandibules médiocres, légèrement arquées et très-aiguës. — Labre transversal, presque entier. — Tête assez allongée, légèrement ovale, obtuse en avant. — Yeux médiocres. — Antennes presque de la longueur de la moitié du corps, filiformes, à le"" article aussi long que les suivants réunis, 2-3 subégaux, un peu renflés à leur sommet ; les trois suivants un peu plus longs, cylindriques, égaux. — Prothorax allongé, un peu rétréci en arrière , presque plane en dessus. — Elytres oblongucs , allongées, peu convexes. — Pattes grandes, assez robustes; les deux premiers articles des tarses antérieurs légère-Ticnt dilatés chez les mâles; le 4'='' allongé et un peu rétréci en arrière, le 2' presque carré. — Corps allongé, déprimé. Un très-bel insecte (0. morio) découvert par M. Parreys dans le Monténégro, et l'un des Carabiques les plus rares dans les collections, constitue à lui seul ce genre. Il a près de dix lignes de long et sa cou- leur est d'un noir uniforme. Son (acics général le rapproche un peu de certains Pristonychcs, mais ses caractères sont tout autres et en font un des genres les plus tranchés de la famille actuelle. STENOMORPHUS. Dej. Species V, p. 696 (1). Menton assez grand, concave, assez fortement échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux anguleux à leur sommet. — Languette étroite, un peu arrondie et libre au bout; ses paraglosses larges, plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes labiaux brièvenicnt ova- laire, celui des maxillaires plus allongé; (ous deux obtus à leur extré- mité. — Mandibules courtes. — Labre faiblement transversal, un peu échancré. — ïéte brièvement ovalaire, obtuse en avant. — Yeux mé- diocrement saillants. — Antennes de la longueur du prothorax, fili- formes, à 1^"' article assez gros, cylindrique, 2*^ assez court, 3o un peu plus long que les suivants ; ceux-ci égaux. — Prothorax très-allongé, presque plane en dessus et graduellement rétréci en arrière. — Elytres pas plus longues que le prothorax, parallèles. — Pattes assez courtes ; (1) Syn. Agaosoma, Ménétr. Bull. d. l'Acad. d. St-Pétersb. 1843, 2, p. 63. M. De Mauuerlieim (Bull. d. l'Acad. d. S'-Pétcrsb. 1845, n» 4, p. 108) propose d'admettre ce genre comme distinct de celui-ci ; mais les caractères sur lesquels \\ se fonde ne me paraissent pas suffisants pour cela, 366 CARABIQUES, le l^f article des tarses antérieurs aussi long et beaucoup plus large que les trois suivants réunis, légèrement rétréci en arrière, sans brosses de poils ni squammules en dessous ; ces derniers subégçiux, fortement cor- diformes. — Corps très-allongé, linéaire. Genre singulier, établi sur un insecte de Colombie (S. anguslalus), de taille moyenne, tout noir, et pendant quelque temps très-rare dans les collections, mais qui, depuis, a été rapporté en grand nombre du pays en question. Au premier coup-d'œil il ressemble assez à un Po- GONus très-allongé et de grande taille ; mais ses caraclères sont très- différents. M. Ménéîriès croyant le genre inédit, l'a reproduit sous le nom d'AcAosoMA et en a fait connaître une seconde espèce (A. catifor- nicum) de Californie, comme l'indique son nom (1). DICOELINDUS. Mac-Leay, Annul. Jav. p. 18. Ce genre ne m'est pas connu en nature; M. Mac-Leay lui assigne les caractères suivants : Dent de l'échancrure du menton bifide. — Pénultième et dernier ar- ticle des palpes maxillaires égaux; celui-ci cylindrico- ovale. — Mandi- bules comme dans les Dicoeltîs. — Labre transversal, carré. — An- tennes sélacées, plus longues que le prothorax, à l" et 3'= articles égaux; les huit suivants pubescenls. — Thorax en carré transversal, arrondi et marginé sur les côtés, échancré en avant, tronque en arrière, canaliculé dans son milieu, ayant de chaque côté en arrière une fossette linéaire. — Deux des articles des tarses antérieurs des mâles dilatés. — Corps très-déprimé; élylres striées, M. Mac-Leay n'ayant pas parlé de la forme des deux articles dilatés aux tarses antérieurs des mâles, il n'est pas certain que le genre appar- tienne à la tribu actuelle ; il serait bien possible qu'il dût rentrer dans celle des Licinides et fût intermédiaire entre les Dicoelcs et les Rejibcs. D'après la figure qu'en donne M. Mac-Leay (loc. cit. Tab. 1, f. 6), l'unique espèce qui le compose (D. fcldspalhicns), semble avoir quelque rapport de formes avec les espèces du second de ces genres. C'est un insecte d'environ six lignes de long, d'un noir à reflets irisés et origi- naire de l'île de Java. (1) Une troisième {dentifemorafus) a été signalée, mais non décrite, par M. De Cliaudoir, Bull. Mosc. 1844, p. 478. POGONIDES. 367 PATROBUS. (Megerle) Dej. Species III, p. 26. Menton grand, assez profondément échancré, pourvu d'une dent médiane biGde ; ses lobes latéraux terminés en pointe assez aiguë. — Languette subanguleuse et libre à son sommet; ses paraglosses obtuses, la dépassant un peu. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire, allongé, subobtus; le 2" des maxillaires déprimé et arqué. — Mandi- bules médiocres, faiblement arquées et aiguës. — Labre transversal, légèrement échancré. — Tête un peu allongée, ovalaire, légèrement ré- trécie postérieurement et parfois ayant un sillon circulaire en arrière des yeux. — Ceux-ci médiocres, assez saillants. — Antennes au moins de la longueur de la moitié du corps; à l«r article gros, cylindrique, 2e court, 3" presque aussi long que les deux suivants réunis, les autres subégaux. — ■ Prothorax transversal, fortement cordiforme , impres- sionné près des angles postérieurs. — Elytres en ovale allongé, dé- primées. — Pattes assez longues; les deux premiers arlicles des tarses antérieurs des mâles assez fortement dilatés; le l'^'" triangulaire, du double plus long que le 2", celui-ci cordiforme ; tous deux garnis de poils et de squammulcs en de5sous. — Corps allongé, déprimé. Insectes de taille petite ou au plus moyenne, presque tous de couleur noire et vivant sous les pierres, les mousses, parfois sous les écorces. Leurs espèces sont plus particulièrement propres aux régions froides et tempérées de l'ancien et du nouveau continent. Celles qui ont été décrites, s'élèvent déjà à près ui'une quinzaine (i). CARDIADERUS. Dej. Species m, p. 22 (2). Genre très-voisin des Pogoncs qui suivent, et n'en différant que par ses mandibules plus saillantes, ses antennes plus longues et à arlicles plus cylindriques, surtout le 3"; ses yeux plus petits et moins saillants ; son prothorax plus long, plus convexe et fortement cordiforme, enfin par le l^f article des tarses antérieurs des mâles plus court et plus cor- diforme. La seule espèce connue est 1<; Daplus chlorolicus de M. Fischer de Waldheim, petit insecte d'un fauve testacé uniforme, originaire de la (1) Aux neuf espèces décrites par Dejean, aj.: P. lapponicus {septenfrionis?), assimilis {rufipes?). Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 440 sq. — sibiricus, lacustris, campestriSj Motscli. Ins. d. Sibér. p. 128 sq. — ovipennis. Chaud. Bull. Mosc, 1850, no 3, p. 164. (2) Syn. Daptcs, Fischer de Waldh. Ent. d. 1. Russ. II, p. 10. 3b9 CABABIQCESd Sibérie et de la Russie méridionale et dont les habitudes paraissent être les mêmes que celles des Pogonds. Au premier aspect on le pren- drait pour un Uarpalide du groupe des Opoonus. POGONUS. (Ziegler) Dej. Species III, p. 6 (1). Menton grand, profondément échancré, muni d'une forte dent mé- diane bifide. — Languette large, coupée presque carrément au bout et adhérant à ses paraglosses; celles-ci linéaires, la dépassant un peu. — Dernier article des palpes allongé, un peu ovalaire et subacuminé. — Mandibules médiocres, faiblement arquées et aiguës, — Labre transver- sal, entier. — ïclc subovaie, non rélrécie en arrière. — Yeux assez gros et assez saillants. — Anlctines en général plus courtes que la moitié du corps, filiformes, à \^^ article assez gros, cylindrique, 2^^ le plus court de tous, 3^ plus long que les suivants; ceux-ci subégaux. — Piothorax un peu plus large que long, faiblement rétréci en arrière, un peu ar- rondi sur les côtés. — Elytres tantôt oblongues, tantôt allongées et très- parallèles , très-peu convexes. — Pattes médiocres, peu robustes ; les deux premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles; le l^"" beaucoup plus grand que le ■2"; tous deux prolongés obliquement en dedans au côté interne, et garnis en dessous d'une double rangée de squammules. — Corps subdéprimé. Les P.oGoisus sont de petits insectes, de couleur en général métalli- que, très-agiles, et qui fréquentent exclusivement les bords de la mer et des lacs salés, où ils se tiennent non-seulement sous les pierres, mais dans des terrains exposés à être couverts par les eaux, pendant une partie de l'année (2). Ces habitudes à demi-aquatiques les rapprochent un peu des Bembidicm, dont quelques-uns ont une manière de vivre analogue. La plupart de leurs espèces sont propres à l'Europe ; les autres en très-petit nombre se trouvent en Afrique et en Amérique. On en connaît une trentaine (0). (1) Syn. Raptor, Megerle ; nom adopté seulement par quelques entomologistes anglais, qui, depuis, y ont renoncé. Dejean a publié le premier les caractères du genre. (2) Voyez Curtis, Brit. Ent. pi. 47, et Spence, Trans. of the ent. Soc. I, p. 179. (3) Aux vingt espèces du Species do Dejean, aj.: Esp. européennes : P. Bu- rélUi, Curtis, Brit. Ent. pi. 47. — chalceus, ceruyinosns^ Stcph. 111. of Brit. ent. I, p. 107. — smarar/dinus, Waltl, Reise nacli Spanien, II, p. 53. — Esp. asia- tiques et sibériennes : P. angustus, Gebler in Ledeb. Reise II, Insekt. p. 41. — longicornis, salinus^ depressus^ Motsch. Ins. d. Sibér. p. 90 sq. — micans. Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 820, — Esp. américaine : P. bicolor, BruUé in ^'Orb. Yoy. Ent. p. 23. l^OGOMDES. 369 SISTOLOSOMA. SoLlER in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 241. Menlon fortement transversal, quadrangulairement échancré, avec une dent médiane bifide ; ses lobes latéraux obliquement tronqués en dehors, mucronés en dedans. — Languette saillante, très-large, échan- crée en avant, sans paraglosses distinctes. — Palpes courts, robustes ; leur dernier article subcylindrique, plus long que le précédent. — Labre transversal, entier. — Tête courte, large, triangulaire en avant. — An- tennes courtes, assez robustes ; leurs articles submoniliformes. — Pro- thorax à peine transversal, rétréci dans son tiers postérieur, rectangu- laire dans ses deux tiers antérieurs, intimement appliqué contre les êlylres à sa base qui est bisinuée et comme trilobée. — Elytres courtes, parallèles, arrondies à leur, extrémité. — Pattes courtes, assez grêles ; tarses antérieurs des mâles ayant leur 1" article triangulaire, assez long et sensiblement dilaté, le 2e presque aussi long, mais faiblement élargi, les deux suivants courts et égaux. Ce genre ne comprend qu'une petite espèce {S. brève) du Chili, d'un vert bronzé, fortement ponctuée en dessus , ayant les élylres striées, avec deux larges bandes transversales, sinueuses, très-lisses et très- brillantes, qui interrompent les stries. La forme des tarses antérieurs des mâles, m'engage à placer provisoirement le genre parmi les Pogo- nides, à la suite des Pogoncs. MERIZODUS. SoLiER in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 185. Menton court, médiocrement échancré, muni d'une forte dent mé- diane notablement bifide ; ses lobes latéraux aigus. — Languette asses large; ses paraglosses filiformes et la dépassant un peu. — Dernier article des palpes beaucoup plus court que le pénultième, obconique et à peine tronqué au bout. -- Labre assez grand, transversal et subtrian- gulaire. — Tête subrhomboïdale , rétrécie en avant et en arrière, et très-prolongée en arrière des yeux. — Antennes filiformes ; leurs articles 5-10 assez courts, subrectangulaires, presque moniliformes. — Pro- Ihorax étroit, légèrement arrondi sur les côtés, un peu rétréci en ar- rière.— Elytres oblongo-ovales. — Tarses filiformes; les antérieurs presque pareils dans les deux sexes; leurs 'deux premiers articles seu- lement un peu plus larges chez les mâles, mais toujours subcyiin- driques. Solier a placé ce genre dans son groupe des Féroniles, tout en convenant qu'il semble faire le passage entre les ^jialodera et les Çoléopièrçs, Tome I. §14 370 CARÀBltjCÈS. Tbechus; mais, d'après la forme du dernier article des palpes et la structure des tarses antérieurs, il appartient manifestement au même groupe que ces deux genres. Solier n'en décrit qu'une petite espèce (M. angnslicollis^, d'un noir obscur et originaire des provinces méri- dionales du Chili. ^MALODERA. Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 150 (1). Menton et languette des Trechcs. — Dernier article des palpes assez gros et conique, légèrement tronqué au bout. — Labre transversal, entier. — Tête courte, suborbiculaire, prolongée et brusquement ré- trécie derrière les yeux en un col étroit. — Yeux grands. — Antennes filiformes; leur 3« article à peine plus long que le 4«. — Prothorax aminci latéralement, subrcctangulaire, transversal, largement prolongé à sa base. — Elytres oblongues, amincies sur leurs bords latéraux, avec un pli près de l'extrémité, légèrement tronquées au bout, mais recou- vrant l'abdomen. — Tarses grêles; les quatre premiers articles des an- térieurs un peu plus courts et plus larges qu'aux autres pattes, le 4« tronqué. — Corps déprimé. Ce genre, voisin des Trechcs, en paraît bien distinct. Il se compose de deux très-petites espèces du Chili (2), de couleur brunâtre ou tes- lacée et qui paraissent sujettes à varier beaucoup sous ce rapport. La description que donne Solier des tarses antérieurs, laisse dans l'incerti- tude sur la question de savoir s'il a eu sous les yeux des mâles ou des femelles ; ce dernier cas est le plus probable. TREGHUS- Cliir. Ent. helvét. U, p. 22 (3). Menton plus ou moins transversal, médiocrement échancré, muni d'une dent médiane simple, tantôt assez courte, tantôt égalant presque ses lobes latéraux; ceux-ci coupés obliquement en avant et terminés en pointe aiguë. — Languette large, fortement arrondie en avant; ses pa- raglosses grêles, beaucoup plus longues qu'elle. — Dernier article des (1) Syn. Omalodera, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud. Ent. Col. pi. I, f. 10 et 11; sans texte. • (2) JS. dcntomnculata et liuihata; l'Om. âiscoidaUs de MM. Hombr. et Ja- quinot (loc. cit. f. 11) ne serait qu'une variété de celle-ci, suivant Solier. (3) Syn. Blemus et Epaphius (Leach) Stephens 111. of Brit. ent. et Man. of Brit. Coleopt. p. 50. — On a vu plus haut que les Trechus de M. Stephens cor- respondent aux AcuPALPUs de Latreille et aux Bradycellus d'Erichson. Le nom de Blemus, qu'il applique aux insectes actuels, est, au contraire^ pour Pejean celui d'une division des Bembipium. palpes en cône allongé et très-aigu ; le pénultième, surtout des maxil- laires, en cône renversé, à peirte ou pas plus long que lui. — Mandi- bules peu ou médiocrement saillantes, arquées et aiguës au bout. — Labre transversal, en général fortement échancré, avec ses angles anté- rieurs arrondis. — Té(e ovalaire, -souvent comme renûée sur les côtés, munie d'an col plus ou moins distinct, fortement bi-sillonnée en des- sus. — Yeux plus ou moins gros. — Antennes longues, subfiliformes, à 2» article plus court que les autres; ceux-ci subégaux, le 1«|^ assez gros. — Prolhorax de forme variable. — Elytres oblongues ou assez allon- gées, plus ou moins parallèles, peu sinuces à leur extrémité. — Pattes grêles ; les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les maies, trigones, subégaux, un peu prolongés en dedans. — Corps dé- primé, ailé ou aptère. Insectes de petite taille, d'un fanes plus ou moins svelte, et presquie tous d'un brun-ferrugineux, avec ou sans taches brunâtres. Tous sont très-agiles à la course et se trouvent principalement sous les pierres, dans les endroits humides ; quelques-uns habitent spécialement les con- trées montagneuses. Leur prothorax varie beaucoup, étant cordiforme, avec ses angles postérieurs distincts, rétréci en arrière, avec ces mêmes angles effacés, carré ou subarrondi, ce qui modifie notablement le faciès des espèces ; mais entre ces diverses formes on trouve tous les passages. Il en est de même des yeux qui sont tantôt assez gros, tantôt {lilloralis) petits. Lé genre EpaphibS de Leach, fondé sur le T. secalis des auteurs, ne présente absolument rien qui autorise sa création. Son prothorax rétréci en arrière et arrondi en même temps, son corps aptère, etc., se retrou- vent dans d'autres espèces. On a déjà décrit plus de 80 espèces de ce genre qui, presque toutes, sont propres à l'hémisphère boréal et à l'ancien continent (i). (1) Dejean n'en a décrit que vingt et ui^ dans son Species. M. Putzeys en mentionne quarante et une pour l'Europe seulement dans un travail qu'il a publié en 1847 dans la Gazette entomologique de StèttîU;, sous le titre de « Trè- chorum curopccorum cohspectus. » Les Suivantes ne sont pas mentionnées par Dejean. Esp. européennes : T. castanopteruSj, assimiUs^, glaciaUs, frofondesMatus, macrocephalus, Pertyi, lœvîpenms^lAtQr, Col. helvet. I, p. 120 sq. — Longhii^ ComoUi, De Col. provinc. Novoc. p. 13. — obfKSits, Ertchs. Die K«f. d. Mark Brand. I^ p. 122. — ovatus, pulchellus, Putzeys, Mém d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, lï, p. 410. — procerus, nigrinits, mavruS;, monfanuSj latuSj, pairuetis, stria- tulus , elegans j, litJiophilus , Putzeys, Stettin Ent. Zeit. ioc. cit. — incilis, Dawson, Ânn. of nat. Hist. Séries 2, lîl, p. 213. — (cngtisikoUis, Mebricola, pinguis, Kiesenwet. Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 218. Esp. asiatiques et sibériennes : T. melanocephalus, a'moitrocephalus , Kole- nati, Melet. ent. I, p. 68 sq. — cuucasicus^ maculicorms, nhicola, subcurdatus. Chaud. Carab. d. Cauc. p. 190 sq. — aOdonmalkj, laticoiiis, nigncornis, 37Ô CABABiQDESi ANOPHTHALMUS. Sturm, Deutschl. Ins. W, p. 131, Ce genre présente tous les caractères des Trechus, avec une forme plus allongée et plus svelte, quoique très-voisine de celle des T. discus et espèces voisines; mais il s'en distingue par l'absence complète des ■yeux qui ont disparu, en ne laissant aucune trace de leur existence. Sans celte particularité, je ne pense pas que ces insectes pourraient être séparés du genre en question. C'est avec le genre Anillus de la tribu des Bem- bidiides, le seul de la famille qui présente cette exception remarquable. On en connaît déjà trois espèces, dont deux (1) ont été découvertes dans des cavernes de la Carniole. L'autre (2) a été trouvée par le doc- teur Tellkampf, dans la célèbre grotte du Mammouth aux Etats-Unis (Kentucky). Cette dernière a le prolhorax en ovale allongé, tandis que cet organe est cordiforme chez les espèces européennes. AEPUS. (Leach) Samouel. Ent. usef. Compeiid. éd. 1, p. 149. Organes buccaux des Trechus, avec le dernier article des palpes brièvement conique et sensiblement plus court que le précédent. — Tête carrée, avec un col peu rétréci, mais brusquement formé, plane et fortement sillonnée en dessus. — Yeux très-petits, déprimés. — An- tennes grossissant de leur base à leur extrémité; leurs trois premiers articles obconiques, le 1<^'' plus gros et plus long que le 2« et le 3« qui sont égaux ; les autres submoniliformcs. — Prolhorax assez allongé, Irès-plal, cordiforme. — Elytres allongées, planes, très-parallèles, arron- dies et subîronquées au bout. — Pattes médiocres; les deux premiers articles des tarses antérieurs médiocrement dilatés chez les mâles; le é montaniis, Motsch. Ins. d. Sibér. p. 234 sq. — polituSj, Fald. Faun. ent. Transe. I, p. 100. — latipennis. Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 451. — sericeus, Fleiscli. Bull. Mosc. 1829, n^ 4, p. 69. — kamtschatkensis , Putzeys, Stettin. ent. Zeit. loc. cil — liopleurus, infuscatus^ Chaud. Bull. Mosc. 1850, n» 3, p. 165. Esp. africaines : T. ruficepSj pallipes, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 226. Esp. américaines : T. tibialis, ruficrus, flavipes^, immunis, similis j Kirby, ■paon. Bor. Amer. p. 46 sq. — ferrugineus, politus, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. 43. — brasiliensis, minutissimus Sahlb. ActaFennica, II, p. 513. — politus, angustatus, Soliev in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 154. Pour les espèces décrites par Sturm dans ses Dcutschlands Insekt., voyez Schaum, Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 106. (1) A. SchmidHi, Sturm, loc. cit. pi. 103, avec beaucoup de détails. — Bi- ineckiij Sturm, ibid. XIX, p. 114. (2) A. Tellkampfii, Erichs. ia Mullers Arch. f. Anat. u, Pbysiol. 1844^ p. 384^ note. 4« des mêmes tarses iViuni d'une épine recourbée en dessous. — Corps très-plat, allongé, et aptère. Une seule espèce {A. fulvescens) compose ce genre, que la plupart des auteurs n'ont pas admis, mais qui me paraît présenter des carac- tères sutïisants pour l'être. C'est un Irès-petit insecte d'un fauve uni- forme, commun sur les côles d'Angleterre et de France, et qui passe immergé dans la mer, sous des pierres, le temps du flux, ainsi que l'a fait connaître Audouin (i). Je ne suis pas sûr que ses tarses antérieurs aient dessquammules en dessous chez les mâles, SECTION IX. Languette libre à son extrémilé. — Dernier article des palpes de forme variable, très-souvent petit et acicufaire, ou ovoïde, renflé et acuminé au bout. — Elytres entières. — Tarses des mâles de forme variable, parfois filiformes, le plus souvent ayant leur !«■■ article fortement dilaté et /eS" beaucoup moins; dans ce dernier cas la veslilure de celui-là consistant presque toujours en poils et en squammules. — Crochets des tarses simples. La majeure partie des espèces de celle section se distinguent nettC' ment de tous les Carabiques, par la forme remarquable des deux arti- cles terminaux de leurs palpes, dont le dernier est très-pelit , grêle . en forme d'alêne et paraît comme implanté au sommet du pénultième, lequel est très-grand et en forme de toupie renversée et allongée. Mais ces espèces ne peuvent être éloignées d'autres qui ont, au contraire, le dernier article de ces organes très-développé, renflé et aouminé au bout (Lachinophorcs, Ega). Celles-ci, à leur tour, se rattachent de près, par d'autres caractères, à certains genres (Anchonoderds, Callistcs), où les palpes n'ont rien d'anormal , à moins qu'on ne regarde comme telle, la pubescence plus ou moins abondante qui les revêt. 11 en ré- sulte que la section se divise en deux tribus, dont la première la rat- tache à plusieurs des groupes qui précèdent , et la seconde en constitue le type. Dernier article des palpes non aciculaire : Anchonobérides. — aciculaire : Bembi&udes. TRIBU XXXVIl. ANCHONODÉRIDES. Languette Irigone ; ses paraglosses en général recourbées en dedans. — Palpes pubescents ; leur dernier article de forme variable, jamais aci- (1) Voyez son travail intitulé : « Mémoire sur un insecte qui passe une grand» partie de sa vie sous la mer;» dans les Nouv. Ann. du Muséum, 111, p.l77. 37-^ C ARABIQUES. culaire. — Prothorax fortement rétréci en arrière. — Tarses pubescents en dessus, grêles, à peine dilatés chez les mâles (Callistus excepté), simplement garnis de poils en dessous. Les éléments de cette tribu ont été jusqu'ici dispersés dans des groupes très-éloignés les uns des autres, et c'est M. De Chaudoir (i) qui, le premier, a reconnu les analogies qui les rattaclient entre eux. Ainsi les Calustbs ont été placés, par suite de la dilatation de leurs tarses chez les mâles, parmi les Patellimanes, les Anchotsoderus à côté des Ancho- MENUS, dont ils ont un peu le faciès, les Lasiocera, dans le groupe des Troncatipennes, enfin les Lachnophorus, les Chalvbe et les Ega, parmi les Bembidiides ou Subulipalpes des auteurs; mais cela prouve seulement que, comme de coutume, cette tribu a des rapports avec un grand nombre d'autres, sans cesser pour cela de constituer un groupe à part. Tous les genres qui la composent sont, à part les Callistits, étran- gers à l'Europe et pour la plupart propres à l'Amérique. I. Dernier article des palpes légèrement ovalaire. a Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés ; le 2^ et le 3e carrés : Callistus. aa Ces mêfties tarses à peine ou non dilatés. Tête faiblement rétrécie en arrière : Anchonoderus^ Camptotoma. — brusquement rétrécie en arrière : Lasiocera. IL Dernier article des palpes ovoïde, renflé et très-acuminé au bout. Tête faiblement rétrécie en arrière : Lachnophorus. — fortement — Chalyhe, Ega. CALLISTUS. BoNEtLij Observ. ent. part. 1; Tableau d. Genres. Menton concave, assez profondément échancré, muni d'une forte dent médiane aiguë. — Languette très-allongée, en triangle renversé et ar- rondie en avant; ses paraglosse? pas plus longues qu'elle, grêles, libres à leur extrémité. — Lobe externe des mâchoires d'une seule pièce, obtus et arrondi à son extrémité, concave en dessous, et logeant au repos le lobe interne. — Palpes médiocres, grêles; leur dernier article ova- laire, subacuminé. — Mandibules courtes, peu arquées, aiguës. — Labre transversal, faiblement échancré. — Tête courte, subtriangulaire, un peu rétrécie en arrière. — Yeux médiocres, peu saillants. — An- tennes filiformes, plus longues que la moitié du corps, à l'f article assez gros, 2« court, 3" plus long que les suivants; ceux-ci égaux. — (1) Bull. Mosc. 1850, 3^ p. 398. Erichson avait déjà signalé les rapports qui existent entre les Anchonoderus et les Lachnophorus. ANCHONODÉRIDES. 375 Prothorax presque aussi long que large, fortement rétréci en arrière, tronqué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, arrondi sur les côtés en avant; son bord antérieur faiblement échancré. — Elylres ré- gulièrement et brièvement ovales, peu convexes. — Pattes grêles; les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement élargis chez les niàles; le l«i" en triangle curviligne ; les deux suivants carrés, subégaux. Jusqu'ici, comme je viens de le dire, on a placé ce genre parmi les Patellimanes, à cause de la dilataliori et de la forme des tarses anté- rieurs chez les mâles. Je crois, avec M. De Chaudoir, que sa place n'est pas là, mais à côté des Anchoîhodercs, dont il a presque tous les carac- tères, sauf les tarses en question. Il suffit de placer les deux genres en regard, pour être aussitôt frappé de leur extrême ressemblance. Celui-ci se compose en ce moment de sept espèces (1), pour la plupart propres à l'Afrique et d'un système de coloration semblable, consistant en taches noires sur un fond orangé ou blanchâtre ; toutes sont égale- ment de petite taille. L'espèce typique (C. lunatus), qui est européenne, se trouve sous les pierres, principalement dans les endroits un peu sec?. ANCHONODERUS. Reiche, Rev. zool. 1843, p. 38. Menton médiocrement échancré , muni d'une dent médiane courte et obtuse; ses lobes latéraux arrondis en dehors et au bout. — Languette en triangle renversé, libre au bout; ses paraglosses la dépassant médio- crement, arquées au côté interne. — Palpes hérissés de quelques poils ; leur dernier article fusiforme ; le pénultième des labiaux et le 2^ des ma- xillaires allongés. — Mandibules un peu saillantes, larges, arquées et acu- minées au bout. —Labre transversal , faiblement échancré. — Tête presque carrée en avant, cylindrique et à peine rétrécie en arrière. — Yeux gros et saillants. — Antennes assez longues, filiformes, à l^"" article gros, 2e court, 3^ un peu plus long que les suivants ; ceux-ci égaux. — Prothorax fortement et irrégulièrement cordiforme, à peine échancré en avant, tronqué à sa base, arrondi sur ses côtés antérieurs, beaucoup plus étroit que les élytres. — Celles-ci assez courtes, ovales, entières et arrondies à leur extrémité, médiocrement convexes. — Pattes grêles; tarses pubescents; les trois premiers articles des antérieurs faiblement dilatés chez les mâles, garnis de longs poils en dessous : 1 en carré-long, (1) Esp. européenne : C. lunafus auctor; le C. gratiosus, De Chaud. (Bull. -Mosc. 1844, p. 807) paraît n'en être qu'une légère variété. — Esp. de la Gui- née : C. quinquemaculatus, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1851, p. 82. — E^p. de l'Afrique australe : C. quMriimstulni us , Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 215. — elegans^ cuffer, sexptistulntus, Bohem. lus. Caffrar. I, p. 127. — Esp. du nord de lllindostan : C. coarrJotus , Laferté, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 230. 37Ô càrabiqt!bs. égalant les deux suivants réunis, 2 oblongo-ovale, 3 subtrigoné, le 4« un peu bifide au bout, le dernier très-long. M. Reiche a établi ce genre sur quelques espèces de la taille des An- cnoMEisus, mais d'un (acics difïérenf, quoique voisin, et qui s'en éloi- gnent beaucoup par leur système de coloration très-varié, la forme de leur languette et celle de leurs tarses. Dejcan avait placé dans le genre en question les deux espèces qu'il a décrites. Ces insectes sont des parties intertropicaîes de l'Amérique du Sud, principalement de la Colombie; on en connaît une dizaine en tout (i). CAMPTOTOMA. Reiche, Rev. zool. 1833, p. 40. Menton muni d'une dent médiane obtuse. — Palpes ciliés, grands, épais; leur dernier article cylindrique et tronqué au bout. — Mandi- bules arquées. — Labre presque carré, arrondi en avant, cachant à peine les mandibules. — Tète oblongue. — Yeux gros , saillants. — Antennes moniliformcs, à t'"' article allongé, 2« petit; les suivants égaux et épais. — Prolhorax cordiforme, avec ses angles postérieurs réfléchis. — Elytres subquadrangulaires, médiocrement allongées, arrondies et sinuées au bout, striées. — Faciès robuste. Tels sont les caractères assignés par M. Reiche, à ce genre qui m'est inconnu en nature ; la pubescence des palpes me porte à croire qu'il appartient au groupe actuel, comme les Aiscuonoderus dont il semble Irès-voisin. Il ne comprend qu'un petit insecte (C Lebasii) de Co- lombie , d'un noir-brunâtre , avec les palpes, les antennes et les pattes testacès. LASIOCERA. Dej. Sipedes V, p. 283. Menton très-court, faiblement échancré, trilobé; le lobe médian simple, égalant presque les latéraux. — Languette en triangle tronqué anlérieurtment; ses paraglosses lui adhérant dans toute sa longueur et la dépassant un peu. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire et sul)a(?uniiné. — Mandibules très courtes, presque cachées sous le labre. — Celui-ci transversal, faibiomenl échancré en avant. — Tête courte, large, brusquement rétrécie |joslcrieurement en un col court, très- étroit. — Yeux gros, saillants. ~ Antennes un peu plus longues que le (1) Anchom. dimidiaticornis, Dej. Spec. III, p. 125; elegans, Dcj.ibid.V, p. 725. — Anchom. elegans, Brullé in d'Orb. Voy. ent. p. 25 [A. eximius, Dej. Cat.). — Anchonod. apiccdis, myops, binotatus, subœnens, riigatus, Reiclie, loc. cit. — undafus, unicolorj Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 2, p. 398^ AXCHONODÉRIDES. 377 prothorax, grêles, filiformes, hérissées de longs poils à partir du 3« ar- ticle ; le le"" plus long et plus gros que les autres ; ceux-ci subégaux. — Prothnrax Ircs-convexe antérieurement, fortement rétréci et un peu prolongé à sa base. — ■ Elytres beaucoup plus larges que lui, parallèles, presque planes, tronquées et très-légèrement écliancrées au bout. — Pattes médiocres; tarses allongés, subfll i formes ; leur 1o^a^licle nota- blement plus long que les autres, le 4e très-petit et bifiJe, tous pubes- cenls en dessus et garnis de longs poils en dessous. Genre ambigu, placé par Dejean à la suite des Casnonia, dans son groupe des Troncatipennes; mais la forme de sa languette, dont Dejean, suivant son usage, n'avait pas parlé, et que M. De Chaudoir a fait con- naître, me fait croire avec ce savant entomologiste, que sa place est ici. La troncature des élytres se retrouve chez les Lachnophorcs, et le col de la tète chez les Cdalybe et les Ega. L'espèce typique [L. nilidula) est un très-petit insecte dy Sénégal, à couleurs métalliques. On en connaît maintenant deux autres de Natal et du nord de l'Hiudoslan (i), LACHNOPHORUS. Dej. Species Y, p. 28. Menton transversal, médiocrement échancré, muni d'une dent mé- diane, médiocre et simple. — Languette peu saillante, en triangle aigu; ses paraglosses un peu plus longues qu'elle, assez larges et recourbées en dedans. — Dernier article des palpes ovalaire, renflé, terminé en pointe Irès-aiguë; celui des maxillaires beaucoup plus long que le pé- nultième qui est obconique; celui des labiaux plus court que le pénul- tième qui est grêle et un peu arqué. — Mandibules assez saillantes, ar- quées et aiguës au bout. — Labre en carré transversal, presque entier. — Tête triangulaire, rétrécie en arrière. — Yeux très-gros et très-sail- lants. — Antennes filiformes; les l'=^ 3« et ¥ articles un peu plus longs que les autres, le 2e plus court. — Prothorax fortement cordiforme, un peu renflé antérieurement. — Elytres oblongues, légèrement sinuées ou tronquées au bout, peu convexes. — Pattes assez longues; tarses pubes- cents ; les antérieurs des m;\les inconnus (2). — Corps plus ou moins pu- bescent. (1) i. gracilis, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 26; de Natal. — orientalis. De Ctiaud. Bull. Mosc. 1850, 2, p. 40.3; de l'Hindostan. (2) Un exemplaire du pallidipennis, qui fait partie de ma collection, et que je crois être un mâle, a les trois premiers articles de ces tarses très-légèrement dilatés : le l^^ subcylindrique, faiblement rétréci en arrière, notablement plus long que le 2"^, dont la forme est à peu près semblable; le 3" trigone; le 4% presque aussi large que le précédent, est cordiforme. Par suite de cette faible dilatation, ces tarses ont une analogie réelle avec ceux des Anchonodekis mâles. 378 CARABIQtJES. Insectes américains, ressemblant beaucoup pour la plupart, par leur faciès, aux Tetragoxoderus, mais ayant une analogie bien plus marquée avec les Anchonodercs qui précèdent. J'en ai pris dans le temps quel- ques espèces à Cayennc, non aux bords des eaux, mais sous des troncs d'arbres abattus dans les bois. Celles décrites jusqu'ici s'élèvent à une douzaine (l). CHALYBE. De Casteln. Etud. ent. p. 92î Je ne connais pas ce genre; mais, en combinant ce qu'en disent MM. de Castelnau et BruUé , les deux seuls auteurs qui en aient publié les caractères, je trouve qu'il ne diffère des Ega qui suivent, que par la forme de son prolhorax qui, au lieu d'être globuleux en avant, puis rétréci en arrière, est plus égal en dessus, tout d'une venue, et muni d'un bourrelet latéral. Il ne comprend qu'un petit insecte découvert à Cayenne, p*ar M. Leprieur, et que M. De Castelnau a nommé, en consé- quence, C. Leprieuri. EGA. De Casteln. Etud. ent. p. 93. Menton transversal, médiocrement échancré, muni d'une dent mé- diane simple ; ses lobes latéraux arrondis en dehors. — Languette trian- gulaire, libre au bout ; ses paraglosses plus longues qu'elle. — Palpes pubcscenls, leur dernier article ovalaire, très-renflé, terminé en pointe aiguë (2), plus long que le pénultième. — Mandibules saillantes, étroites, peu arquées, très-aiguës au bout, échancrées au côté interne. — Labre transversal, court, faiblement échancré. — Tête subrhomboïdalc , aussi large que longue, brusquement et fortement rétrécie postérieurement en un col court. — Yeux très-gros et très-saillants. — Antennes allongées, grossissant à leur extrémité, à 1er article ovalaire, assez gros, 2-5 ob- coniques, décroissant graduellement, 6-10 plus courts, cylindriques, 11 ovalaire, aigu au bout. — Prolhorax allongé, plus étroit que la tête, for- tement rétréci près de sa base, convexe et parfois subglobuleux en avant. — Elytres du double plus larges que le prolhorax, en carré long, tron- quées au bout, ayant avant leur milieu un sillon transversal, qui les fait paraître élevées à la base et en arrière. — Pattes allongées; tarses anté- (1) L. pilosuSj piibescens, Dej. Species V, p. 29 sq. — rugosus^ Dej. ibid. p. 857. — eleganhduSjMAnh. Bull. Mosc. 1843, p. 215. — lœvicolUs, pallipes^ Reiclic, Rev. zool. 18 i3, p. 179. — pnUklipennis, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liègn, II, p. 409. — impressus, Brullé, Ilist. nat. d. Ins. V, p. 17i, pi. 7, f. 4, — niger, Liptinctatiis, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 245. — macnlatus, notatus, signalipenniSj Chaud. Bull. Mosc. 1850, 2, p. 400. (2) M. De Castelnau a commis (Etudes ent. loc. cit.) une erreur au sujet de BEWIBIDIIDES. 379; rieurs simples (i) ; leur premier article aussi long que les deux suivants réunis. — Corps sveltc, muni <;à et là de quelques longs poils. Insectes singuliers et très-remarquables, rappelant les Amthiccs par leur forme générale , et les Casixoma de la famille actuelle, par celle de leurs élytres. M. De Caslelnau les a placés dans son groupe des Bembidiiles, quoique le dernier article de leurs palpes ne soit pas aci- culaire, et Solier, parmi les Troncatipennes, à côté des Casinonia. Mais leurs rapports avec les Lachovhorus sont manifestes, et les raisons qui militent pour faire placer ce dernier genre ici, sont également valables pour eux. Ces insectes sont petits, de formes Irès-élégantcs, ornés de couleurs agréables, et dit-on, excessivement agiles. Ils sont répandus depuis le Brésil moyen jusque dans je sud des Etats-Unis. On en connaît déjà cinq espèces (2). TRIBU XXXYIII. BEMBIDIIDES. Languette non trigone ; ses paraglosses droites. — Palpes glabres ; leur pénultième article en forme de toupie allongée et renversée; le dernier beaucoup plus grêle et le plus souvent très-petit, comme im- planté sur le sommet du précédent. — Prothorax de forme variable. — Tarses filiformes, ou ayant chez les mâles leur l^r article très-grand, ■en carré long, presque toujours garni de squammules en dessous, le 2e cordiforme, un peu plus large que les deux suivants. La forme des deux derniers articles des palpes, qui a valu à ces insectes le nom de Subulipalpcs , constitue leur caractère essentiel. Il est tellement tranché qu'on ne peut les confondre avec aucun autre groupe de Carabiques. Tous sont de petite taille, d'une agilité extrême, et la plupart recherchent les bords des eaux. Sur les quatre genres qu'ils forment, un seul (Thalassobids) -est étranger à l'Europe. ce genre et du précédent. Il a pris pour un article distinct la pointe qui termine le dernier article des palpes, bien que rien ne la sépare du corps de l'organe. (1) Parmi plusieurs exemplaires que je possède de VEga Sallei, il s'en trouve un qui a les tarses antérieurs manifestement plus robustes^ quoique tous aussi cylindriques que chez les autres exemplaires, et avec les mêmes proportions relatives entre leurs articles ; c'est probablement un mâle. (2) E. foi-micaria, Castefn. loc. cit. — onthicoides, Solier, Aun. d. 1. Soc. ent. V, p. 594. — Saillei, Cheyrol. Rev. zool. 1839, p. ^OS. — inœquatiSj Brullé iu d'Orb. Voy. ent. p. -ti — œquatorUi, Chaud. Bull. Mosc. 1850, 2, p. 405. 380 CABABIQTTES. I. Tarses filiformes dans les deux sexes. Tète munie d'un col en arrière ; des yeux : Thalassobius. — sans col en arrière; point d'yeux : Anillus. II. Les deux premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilaté». Le premier n'ayant que des poils en dessous : Tachypus. — ayant des poils et des squammules : Bembidium, THALASSOBIUS. SoLiER in Gay^ Hist. de Chile, Zool. IV, p. 156. Menton subréniforme, muni d'une dent médiane très-courte et bifide. — Dernier article des palpes labiaux aciculaire, celui des maxillaires en cône allongé ; tous beaucoup plus étroits que le pénultième qui est . renflé. — Labre court, largement et profondément échancré. — Tête grosse, subovale, Irès-prolongée en arrière des yeux, d'abord en con- servant sa largeur, puis brusquement rétrécie en un col court. — Yeux petits et presque supérieurs. — Antennes grossissant légèrement à leur extrémité ; leur 3*^ article notablement plus long que le 4", mais moins que le dernier qui est renflé et ellipsoïde. — Prolhorax subcordi forme, un peu échancré en avant, tronqué à sa base, avec les angles de celle-ci coupés un peu obliquement. — Elytres subparallèles, déprimées, tron- quées en arrière et ne recouvrant pas complètement l'abdomen. — Tous les tarses filiformes et courts. Par la forme de ses palpes, ce genre est manifestement un Bembi- diide ; mais ses antennes, la petitesse de ses yeux et ses élytres semblent le rattacher de près aux Tuechcs et Aepus de la tribu des Pogonides. D'un aulre coté, si les deux sexes ont les tarses filiformes et courts, il s'écarte de ces deux groupes. Solier n'en décrit qu'une petite espèce {T. leslaccus) du Chili, qui vit constamment sous les pierres que l'eau recouvre à la haute mer. ANILLUS. Jacquel.-Duval^ Ann. d. l. Soc. ent. Série 2, X, p. 220. Menton fortement échancré. muni d'une dent médiane simple. — Languette large, membraneuse ; ses paraglosses droites, la dépassant un peu. — Pénultième article des palpes renflé; le dernier des labiaux assez long, grêle et subulé; celui des maxillaires de même forme, mais Irès-petil. — Mandibules assez fortes, arquées, très-aiguës ; la droite munie au côté inlerne d'une forte dent, la gauche d'une échancrure correspondante. — Labre un peu transversal, largement échancré en avant. — Têie oblongue, plus forte chez les raâles que chez les fe- melles. — Yeux nuls. — Antennes à l"r article uii peu épaissi, 2-3 SEMBIDIIDEâ. 381 égaux, obconiques, les suivants ovalaires , moniliformeSi — Prothorax cordiforme. — Elytres en ovale allongé , soudées. ~ Tarses simples dans les deux sexes. — Corps flnement pubescent. Genre qui est aux Bembidiom qui suivent ce que les A>ophthalmcs sont aux Trechls. La forme de ses palpes le rapproche également des Thalassobius à la suite desquels je le place. Il est établi sur un petit insecte {A. cœcus) trouvé aux environs de Bordeaux et de Toulouse, sous des pierres recouvertes d'une couche épaisse de paille en décom- position; quoique privé d'yeux, il court très-vile. TACHYPUS. (Megerle) Dej. Caf. éd. 1, p. 18 (1). Organes buccaux des Bembididm. — Tète triangulaire, courte, ré- trécie en arrière. — Yeux très-gros et très-saillants, globoso-ovales. — Antennes médiocres ou allongées, sobfiliformes, à l»"" article plus long et plus gros que les autres ; ceux-ci subégaux, le 2^ parfois plus petit. -^ Prothorax fortement cordiforme, arrondi sur les côtés en avant, sans angles distincts ni sillons ou dépressions à la base de chaque côté. — Elytres oblongues, non striées, mais simplement rugueuses et plus ou moins fovéolées. — Tarses des Bembidicm, avec les deux premiers articles chez les mâles simplement garnis de poils en dessous, sans squammules: le !*"■ garni de longs poils très-fins en dedans. — Corps métallique, finement pubescent. Un petit nombre d'espèces européennes (2) composent ce genre. Elles ressemblent assez aux Elaphrcs par leur couleur métallique, la gros- seur de leurs yeux et la sculpture de leurs elytres; aussi Fabricius, Olivier, Duftschraid, etc., les ont-ils placées dans ce dernier genre. La plupart des auteurs récents n'en fout au contraire , à limitation de Dejean, qu'une division des Bembidium, et peut-être, en effet, ne de- vraient-elles pas en être séparées, malgré leur facics très-différent, si les tarses antérieurs des mcàles n'étaient pas dépourvus de squammules en dessous. Ce caractère signalé pour la première fois par M. Brullé (Hist. Nat. d. Ins. V, p. 156), me parait suffisant pour les isoler. L'analogie de ces insectes avec les Lacunophorus est également très- forte; ils ont la tête, les yeux, le prothorax faits comme dans ce genre el sont également pubescents, quoique d'une autre manière, tandis que (1) Syn. Elaphrus, Fab. Oliv. etc. (2) T.picipes^'paUipes,flavipes, Dej. Species Y, p. 190 sq. — pictuSjKole- nati, Melet. ent. I, p. 80. — nebulosuSj, Schaum, Stettin. Ent. Zeit. 1845, p. 403. Nota. Les Tachypus properans, acutus et chalceus de M. Stephens (111. of Brit. ent. et Man. of Prit. Col. p. 58) n'appartiennent pas à ce genre^ maisau* 382 ' cAnABiQtÉs. parnai les iiombreui Bembidium qui sont côîihus, il n'y en à pas un seul, à ma connaissance du moins, qui ne soit glabre. Ces insectes me pa- raissent par conséquent former le passage entre ce dernier genre et les Lachnophorus. BEMBIDIUM. Latr. Hist. nat. d. Ins. Vlll, p. 221 (1). Menton transversal, ijiuni d'une dent médiane simple, rarement bi- fide ; ses lobes latéraux terminés en pointe aiguë. — Languette évasée et tronquée en avant ; ses paraglosses la dépassant plus ou moins. — Pénultième article des palpes très-grand, en cône renversé, souvent un peu arqué ; le dernier très-petit, aciculaire. — Mandibules médiocres, parfois assez saillantes, arquées et aiguës au bout. — Labre en carré transversal, entier ou très-faiblement échancré., — Tête médiocre, ova- laire, légèrement rétrécie en arrière. — Yeux tantôt médiocres, tantôt assez grands. — Antennes de longueur vafiabie, en généra! allongées, subfiliformes ou grossissant un peu à leur extrémité. — Prothorax cor- diforme ou carré, rarement arrondi, ayant presque toujours deux im- pressions basilaires près de ses angles postérieurs. — Ëlytres de forme variable ; leurs stries très-souvent en partie effacées. — Pattes grêles ; le !<"■ article des tarses antérieurs des mâ!es très-grand, dilaté en carré allongé et garni de poils et de squammules en dessous ; le 2« cordi- forme, un peu plus grand que les suivants. — Corps plus ou moins dé- primé, glabre. Près de trois cents espèces (2) de ce genre bien connu, sont men- (1) Syn. BLEMts^ Tachys^ Ziegl. Notaphus, PERypnas, Leja, Lopha, Meg. Dej. Cat. éd. I, p. 16 sq. — Ocydromus^ Frœl. Dej. Species V, p. 31. — Cijl- LEKUM, Leacli^ Samouellc, The ent. usef. comp. ed- 1, p. 148. — Lymnoeum, Ste- phens lu. of Brit. ent. 11^ p. 3. — PhilochthuSj Stepliens, ibid. p. 7. — Ocys, Kirby, Stepliens, ibid. p. 10. — Eudromos, Kirby, Fauua Bor. Amer. p. S5. — Tachyta, Kirby^ ibid. p. 56. — Omala, Motsch. Ins. d. Sibér. p. 250. — Phyla, Motsch. ibid. p. 2G0. — Campa, Motsch. ibid. p. 263. — Trachyplatys, 3Iolsch. ibid. p. 270. — Odontium, Hydrium, Ochtiiedromus, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 180 et 181. — Peuicojipsus, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 191. (2) Le Species de Dcjean en contient 113. Une bonne Monographie des espèces européennes et du nord de l'Afrique, publiée récemment par M. Jacquelin- Duvnl (Ann. d. 1. Soc ont. Séiie 2, EX, p. 441, et X, p. 181), n'en renferme pas moins de 122, plus 6 restées inconnues à l'auteur. La liste suivante ne Com- prend que les espèces non indiquées dans ces deux ouvrages. Esp. asiatiques et silîériennes : B. (Tùchys) fallidulum, (Notaphus) apicole, {Peryphus) bisigmdum, dcpressunij fraxator^ combustum, dimidkitwn, persi- cum, Uvidipenne, testaceipenne^ Ménétr. Cat. rais. p. 136. — [Peryphus] liici- dxm^ Fald. Eauu. ent. ïraiisc. I, p. 109. ■— (TacJiys) diabruchijs, inœqmle. bëMbidiides. ' 38â lionnées dans les auteurs, et, comme cela a lieu pour tous les groupes nombreux, on l'a divisé en un assez grand nombre d'autres basés sur les modifications qu'éprouvent la forme générale, le prothorax, les an- tennes, les stries des élytreS et même les couleurs. Et comme ces genres ne se correspondent pas entre eux dans les auteurs qui les adoptent ou qui ne les regardent que comme propres à grouper les espèces, il en est ^ résulté une très-grande confusion. onomalunij (Notaphus) hamatunij, (Peryphus) Menetriesii, {Leia)j, mœoticum, Kolenati, Melot. ent. I^ p. 72. — B. gregarium, brevicorne, grandicolle, globo- sum, rugicepsj, fasciatiini, ovipenne, basale, Gotschii^ cyanewn^ substriatum, armeniacunij, (Lopha) tetrasemum, tetragrammum. Chaud. Carab. d. Cauc. p. 193. — œruginosum, Geblerij petroswrij Gebler, Bull. Mosc. 1833, p. 246. — planiusculunij KuprianowUj, bi-impressum,Ar-foveolatum, Manli. ibid. 1843, p. 216. — (Peryphus) atrabadense. Chaud, ibid. 1844, p. 452. — (Tochys) sul- eifrons, rubicundum, cardioderuin j decoloratum, B. inserticeps, colchicttmj {Philochihus) unicolor, [Leia) leucoscelis, Chaudoirii, B. gidtulatum, (Pery- phus) peliopterum_, parallelipenne, (Lopha) lutiplaga, B. tetrustigma , subfas- ciatumj Chaud, ibid. 1850, 3, p. 1G7. — azureum, Gebler, ibid. 1847, p. 355. — exignum, elegantulum, crenidatutn, plaman^ tri-impressum, amœnum, Sahlb. Carab. Ochotic. p. 54. — (Peryphus) punctatostrkdum,ovcdej conforme, infuscatum, transbaicalicum. fuscomucidatum, obliquemaculatum, latum, li- tigiosum, cupreum, difficile, cœlestitmm, (Oniala) 4-plagiutum, angusticolle, axillare, aterrimum, atriptis, thermarum, (Leia) dauricum, difforme;, eleva- tum, luticolle, (Phyla) convexlusculum , pimctatillum , (Campa) baicaUcum, (Notaphus) prostratunij fusciatum, apicale, tenebrosum, pédestre, (Trachy- platys) sibiricum, Bemb. foveum, conicicolle, Motsch. Ins. d. Sibér. 238. Esp. de rHimalaya : B. indiciim. Chaud. Bull. Mosc. 1850, 3, p. 189. Esp. africaines : B- cupreum, taciturnum, Gory, Ann. d. I. Soc. ent. Il, p. 246. — lœtum, concolor, Brullé in Webb et Bcrthel. Canar. Ent. p. 58. — (Tochys) apicale, picinutn, exiguum, (Notaphus) variegatiim, sobrinurii, Bohcm. Ins. Caffi-ar. I, p. 228. Esp. américaines : B. aurichalcenm , Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 24G. — (PerypMis) swdid^(^n, scopxdinum, rupicoln, picipes, concolorj, (Eiidromus) nitidum, (Tachyta) piripes, (Notaphus) nigripes, intermedium, variegatum, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 52. — variegatum, tesscllafum, terminale, lati- colle, discoideum, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. ¥i. — (Tachys) pulchellum, (Notaphus) viridicolle, Laferté, Rev. zool. 18il, p. 45. — (Tachys) sidcatum, B. longipenne, Reichei,centroplagiatHm,'9utzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Liège, II, p. 411. — (Notaphus) galapagoense, Waterh. Ann. of nat. Hist. XVl, p. 21. — (Notaphtis) posticum, (Leia) semistriatum, (Peryphus) planum, Haldem. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 303. — lacustre, (Ochthedromus) salebra- ius, purpurascens, dilutùhim, planatum, longulum, subœncum, cordatum, umbratum, œneicolle, rapidum, timidum, pirlum, frontale, sulcatum, trepi- dum, (Perypinis) cmdum, gelidum, substyirfiim,lucidum,perspicuum,fugax, (Tachys) vivax, dolosum, anceps, orcidfum, (Tachyta) scitulum, corruscum, miuax, {Blemûs) œnescens, J. Le Conte, Geod. Col. of tlic Unit. St. p. 179. — (Odontium) carinatum, (Ochthedromus) bifossuldtwn, sea-punctatum, insu- latum, laticoUe, cip]proxmatVîm^ vonsentiiimm, in^tinctum, teesekHum, 384 CABÂBIQCES< Ces petits insectes, ainsi qu'il a été dit plus haut, fréquentent presque tous les lieux humides, et parmi ceux qui vivent au bord de la mer, il en est qui se laissent recouvrir par elle au moment du flux (1). Quel- ques-uns seulement se trouvent sous les pierres ou les écorces. La plupart habitent les contrées tempérées et froides de l'ancien continent ; le nouveau en possède aussi un grand nombre sous les mènes latitudes. Quelques espèces ont été découvertes dans l'Amérique du Sud et en Afrique, aucune jusqu'ici dans le continent indien (sauf une dans mimalaya) et ses archipels, non plus que dans l'Australie. Noie. Say a publié un genre que personne n'a revu depuis lui et qui est aussi inconnu aux entomologistes des Etats-Unis qu'à ceux de l'Europe. 11 présente une combinaison de caractères si singulière, et tellement en dehors de tout ce qu'on connaît jusqu'ici parmi les Carabiques, que je suis obligé de le mettre simplement à la fin de la famille, en attendant qu'on le retrouve et qu'on lui assigne sa place déOnitive. ARATHAREA. Say, Trans. ofthe Amer. Philos. Soc. New Ser. IV^ p. 411. Tête grande, plus large que le thorax, rétrécie en arrière à sa ré- union avec ce dernier. — Antennes insérées derrière une carène ; leur lef article beaucoup plus court que la tète. — Labre court, bilobé; ses lobes divergents ; son bord antérieur velu. — Mandibules tres- saillantes, arquées, aiguës, munies au côté interne de dents saillantes et aiguës. — Mâchoires droites, linéaires, garnies en dedans de poils rigides. — Pénultième article des palpes maxillaires dilaté ; le dernier petit et aciculaire. — Lèvre inférieure terminée par deux lobes mem- braneux égaux et une soie latérale robuste. — Palpes labiaux très- petits et grêles; leur article terminal un peu plus court et plus grêle que le précédent. — Menton transversal, simple, sans lobes latéraux. ephippiger, connivens, angulifer, aratum, grandicolle, vile^ dubitans, crurale, mundum, striola^ Mannerheimii, trechiforme, iridescens_, [Pericompsus) sella- tum, lœtulum, (Tachys) obesulum, anthrax, rapax, audax, marginellum, vit- tiger, mordax, virgo^ edax, cotax, vorax, J. Le Conte^ Ann. of tlie Lyc. of New-York, V, p. 186. — (Ochihedromus) planipenne, axillare, J. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 211. —B. mandibulare, Spinolœ, chilense^maculatum, Derbesii, elegans, circuli forme, ptinctigerum, nigritum, incertum, margina- ttim, Fischeri, convexiusciilum, inconstans, Aubei, Servillei, Fabrkii, melanch podes, Solier in Gay, Hist. de Cliile, Zool. IV, p. 159. (1) Voyez Haliday, Ent, Mag. IV, p. 25J {Cillenum latérale). StJPPLÉMEîït. 38S •^Thorax cylindrique, tronqué en avant et à sa base. — Elytres lar- gement tronquées à leur extrémité. — Jambes antérieures simples; articles des tarses simples, subégaux ; le l*^"" un peu plus long que les autres ; leurs crochets simples, sauf ceux de la dernière paire de pattes qui sont pectines. La plupart de ces caractères sont ceux d'un Troncatipcnne et sem- blent rapprocher le genre du groupe des Odacanlhides en particulier; mais il s'en éloigne complètement par ses jambes antérieures simples, le dernier article des palpes, et l'on peut même dire par la structure de tous les organes bui^caux. Si l'exactitude de Say n'était pas aussi connue, il y aurait lieu de croire qu'il s'est glissé quelque erreur dans Ja formule générique qui précède. L'espèce unique {A. Helluonis) qui compose le genre est un petit insecte d'un peu plus de trois lignes de long, d'un fauve-rougeâtre , avec la télé noire et les élytres bleues. Say dit ne pas se rappeler s'il l'a pris dans les Montagnes rocheuses ou en Pensylvanie , mais il pré- sume que c'est dans ce dernier pays. SUPPLÉMENT. L'impression de ce volume était très-avancée, lorsque j'ai reçu dô mon savant ami M. le docteur J. L. Le Conte, de Philadelphie, deux remarquables Mémoires récemment publiés par lui et relatifs à la fa- mille actuelle. Dans l'impossibilité où je suis de les fondre dans mon travail, je ne puis mieux faire que d'en donner une analyse succincte sous forme de supplément. Le lecteur partagera sans doute 'le regret que j'éprouve de n'avoir pu profiter des idées neuves que tous deux contiennent. L Le premier de ces Mémoires, non en date, mais par son importance, est intitulé : Notes sur la classification des Carabides des Etats- Unis (1). L'Amérique du Nord possédant des représentants de presque tous les groupes de Carabiques, et l'auteur ayant eu soin d'intercaler dans la série ceux qui sont étrangers à ce pays, son travail embrasse en réa- lité la famille entière. Après quelques observations sur les diverses classifications proposées jusqu'à ce jour pour les Coléoptères carnassiers terrestres, M. Le (1) Extrait des Transactions ofthe american fhilosophical Society, X, 1853, p. 363-403. Coléoptères. Tome l. 25 386 CARABIQUES. Conte les divise, comme tout le monde, en deux groupes primaires : les Cicindélides et las Carabidcs ; mais aux caractères qu'on assigne habituellement à chacun d'eux, il en ajoute un nouveau emprunté aux antennes. Chez les Cicindélides, ceS organes sont insérés sur le front, au-dessus de la base des mandibules, et ont constamment leurs quatre premiers articles glabres, tandis que chez les Carabides leur inseriion a Heu en arrière et au niveau de la base des mandibules, et le nombre de leurs articles glabres n'a rien de fixe (i). Laissant de côté la première de ces familles à l'arrangement de la- quelle il n'a rien à changer, l'auteur passe aux Carabides, et, après avoir discuté les différents groupes dauslesquels ils se résolvent, arrive à en reconnaître trois primaires, qu'il élève au rang de Sous-familles sous les noms de Brachiniens, Harpalicns et Scariliens. Les caracières sur lesquels reposent ces trois Sous-familles, sont en très-petit nombre et avaient clé négligés jusqu'à présent par tous les entomologistes, ou leur avaient compièlement échappé. Celui des Brachiniens consiste essentiellement en ce que leur abdo- men se compose de sept segments, à la différence des autres Carabides qui n'en ont jamais que six. Ceux des deux autres sous-familles sont basés sur la forme des épi- mères mésothoraciques : chez les Harpaliens ces pièces sont très- étroites et séparées des épisternums dont elles dépendent par une suture droite, tandis que chez les Scariliens elles sont plus larges, la suture de séparation étant en même temps oblique (21. Les résultats auxquels ce point de départ a conduit M. Le Conte, sont exposés dans le tableau suivant (5) : (1) Cette différence dans l'insertion des antennes est parfaitement exacte et ne souffre pas d'exception, que je sache. M. Le Conte fait entrer, en outre, parmi les caractères différentiels des deux familles le nombre des segments abdominaux, constamment le même dans les deux sexes chez les Carabides, tandis qu'il varie, sous ce rapport, chez les Cicindélides. Mais il y a des excep- tions à cette règle dans cette dernière famille. On a vu plus haut que les Man- TicoRA et les Megacephala, par exemple, ressemblent, à cet égard, aux Cara- bides. (2) M. Le Conte désigne, sous le nom d'épimères, l'ensemble des épisternums et des épimères du mésothorax, en ayant soin de prévenir le lecteur de ce qui en est. Le vrai nom était parapleures mésothoraciques^ qui eût fait disparaître toute ambiguïté (Voyez plus haut p. 3, note 1). Quant aux parapleures du métathorax, auxquelles, à l'imitation d'Erichson, j'ai fait jouer un rôle de pre- mier ordre, M. Le Conte les relègue sur un plan secondaire, tout eu les faisant entrer dans la caractéristique des familles. Il les appelle simplement para- pleures et dit, comme moi, qu'elles sont appendiculées lorsque leurs épimères sont visibles. Je me suis conformé à son langage dans le tableau dont je donne la reproduction. (3) Dans le mémoire original, ce tableau eu forme deux que j'ai fondus en- SDPPLÉMBIfT. 187 GARABIDES. Antennes insérées à la base des mandibules ; leurs articles basilaires plus ou moins glabres. — Languette saillante ; ses paraglosses le plus souvent distinctes. — Abdomen semblable dans les deux sexes. Socs-Fasi. I. BRACHINIENS. Abdomen composé de sept segments dans les deux sexes. — Epi- mères mésolhoraciques divisées presque diagonalement. — Parapleures appendiculées. — Jambes antérieures grêles, cchancrées. Celte sous-famille n'est pas subdivisible en groupes secondaires. Des trois genres, Pheropsophcs, Brachinus et Mastax qui la composent, le second seul est représenté dans l'Amérique du Nord. Sôcs-Fam. II. HARPALIENS. Abdomen composé de six segments dans les deux sexes. — Epimères mésothoraciques divisées en ligne droite ; leur partie postérieure très- étroite. — Parapleures appendiculées. — Jambes antérieures échan- crées. A. Dryptides. Jambes antérieures grêles ou élargies au bout, non épineuses à leur extrémité. — Les quatre premiers articles des antennes plus ou moios glabres. — Languette dilatée ; ses paraglosses nulles. — Tarses des mâles garnis en dessous de rares papilles, quand ils sont dilatés. a. Galéritides. Tète rétrécie en arrière. — Elytres tronquées. — Jambes antérieure» grêles. — l^"" article des antennes allongé. A. Tète unie au thorax par un col grêle. Antennes sétacées. Galerita, Fab. Antennes filiformes; leurs art. 3-4 égaux aux suivants. Zuphktm, Latr. B Tète unie au thorax par un col assez gros. Antennes filiformes, à art. 3 plus court que 4 et égal à 2; tliorax tronqué à sa base. DiàphorUs, Dej. semble, en y intercalant en même temps les tableaux synoptiques des genres que M. Le Conte a placés à la suite; pour plus de clarté, les caractères des genres nouveaux et l'indication des espèces nouvelles ont été rejetés dans les notes. , 388 CAnABïtjcE?. Antennes variables, à art. 2-4 égaux; thorax subpé- donculé à sa base. Thalpius,LtC. (1). b. Hclluonîdes. Tête médiocfement rétrécie en arrière. — Elytres abrégées, sub- tfonquées au bout. — Jambes antérieures comprimées et dilatées. Le genre Helluomorpha a seul des représentants aux Etats-Unis; M. Le Conte en décrit deux espèces nouvelles (2). c. Morionidcs. Tête médiocrement rétrécie en arrière. — Elytres entières. — Jambes antérieures comprimées et dilatées. Genre Morio. A la suite de ce groupe M. Le Conte place ceux des Apotomides et des Anlhiades, qui sont étrangers à l'Amérique du Nord. d. Panagéides, Tête très-souvent rétrécie en arrière. —-Elytres entières, sans points ocellés. — Jambes antérieures non dilatées. Ce groupe n'était représenté jusqu'ici dans l'Amérique du Nord que par les Panagœus crucigerus et fasciatus de Say. M. Le Conte en ajoute une troisième espèce, sur laquelle il établit un genre nouveau qu'il nomme Eugnathds (s). (1) M. Le Conte y réunit son genre Enaphorus (voyez p. 89) ; celui-ci se compose en ce moment de trois espèces : Helluo pygmœus Dej., Diaphorus dorsalis BruWé, et Enaphorus rufulus Lee. olim. (2) H, ferruginea^ texana, Lee. loc. cit. p. 373. (3) Edgna'thus^ Lee. loc. cit. p. 375. — Tête obtuse, non rétrécie en arrière. — Mandibules épaisses, dilatées, concaves en dessus, fléchies à leur extrémité et obtuses. — Labre petit, placé entre les mandibules, transversal, arrondi en avant. — Palpes assez longs; leur dernier article ovale et tronqué. — Prothorax graduellement et fortement rétréci en arrière. — Abdomen pédoncule, distant du thorax. E. distindus, Haldem. in Stansbury's Expedit. to Utah; Append. C. p. 373; des environs de Santa-Fé, dans le Nouveau-Mexique. Le nom d'EucNATHUs devra être changé, ajant déjà été employé par Schœnherr pour un genre de Curculionides, et antérieurement, par M. Agassiz, pour des Poissons, iDPPLÉUSXt, B. Ptérosxichides. Jambes antérieures grêles, à peine épineuses, ou élargies et épi-' heuses à leur extrémité. — Les trois, rarement les quatre premier^ articles des antennes glabres. — Paraglosses de la languette distinctes, — Tarses antérieurs des mâles dilatés , garnis en dessous de papilles en séries. e. Lachnophorides. Télé rétrécie en arrière. — Thorax pédoncule. — Elytres à peine tronquées ; leur 9" strie prolongée en arrière jusqu'à la suture. — > Palpes acuminés au bout. — Jambes antérieures grêles; crochets des tarses simples ; tarses non dilatés chez les mâles. L'Amérique du Nord ne possède jusqu'ici que les deux genres Lacunopuorus et Ega. f. Odacanlhides. Tête rhomboidalc, rétrécie en arrière. — Thorax allongé. — Elytres tronquées ou subtronquées au bout. — Palpes labiaux filiformes. -^ Jambes antérieures grêles; crochets des tarses variables. Deux genres seulement : Casnonia et Leptotbacuelcs. g. Lébiides. Tête souvent rétrécie en arrière. — Elytres fortement tronquées. — Jambes antérieures grêles; crochets des tarses variables. Section \. Menton à dent médiane indistincte, voilée par une membrane basilaire. — Espèces vivant, pour la plupart, sur les plantes. A Tarses dilatés, spongieux en dessous ; tliorax tronqué à sa base. Plochionus^De], Tarses dilatés, spongieux en dessous ; thorax pédon- cule à sa base. Lebia^ Latr. B Tarses filiformes; thorax pédoncule. Didetus, Gen. n. (1). (1) DiDETUS, Lee. loc. cit. p. 377. — Tête arrondie en arrière des yeux, ré- trécie à sa base en un col cylindrique grêle. — Labre ample, arrondi en avant, recouvrant presque les mandibules. — Palpes maxillaires du double plus longs que les labiaux'; leur dernier article presque deux fois aussi grand que le pré- cédent, : légèrement_oyale_et acuminé. — Antennes filiformes, à articlesjsub- égâûxjïë^e UQ peu plus courrque"les"aïïtres,"l-3 très-glabres^ 4 médiocremeût 195 CARABIQUES. Tarses filiformes; thorax élargi et tronqué en arrière. Nemotarsus, Gen. n. (1). Section II. Menlon comme dans la section précédente ; tête à peine rélrécie en arrière ; dernier article des palpes maxillaires le plus souvent acuminé. — Espèces vivant à. terre sous les pierres ou les feuilles, accidentellement, sous les écorcçs. A Palpes labiaux cylindriques. Jambes intermédiaires épinquses j thorax tronqué à sa base. Tetragonoderus, Dej. Jambes intermédiaires non épineuses; thorax tronqué à sa base. Menton denté; crochets des tarses pectines. Coptodera, Dej. Menton inerme; — Dromius, Bon. — à peine denté; crochets des tarses simples. Apristus,C\vdi\xà. Thorax lobé à sa base ; crochets des tarses subpec- tinés. Metabletus, Schmidt. B Palpes labiaux épais ; crochets plus ou moins pecti- nes. Axinopalpus, Lee. Section III. Menton muni d'une forte dent médiane; palpes met' xillaires toujours tronqués au bout ; le dernier des labiaux dilatés; tête à peine rélrécie en arrière. -=- Espèces vivant sous les pierres ou les écorces. A Crochets des tarses dentés. Thorax lobé à sa base; palpes labiaux robustes. Apenes, Lee, — tronqué à sa base; palpes labiaux robustes. Glycia, Chaud. — — palpes labiaux médiocres; pubescent. — Thorax court, cordiforme, très-rétréci en arrière, très-briève- ment pédoncule et tubuleux à sa base. — Elytres tronquées à leur extrémité. — Pattes grêles, allongées; éperons des jambes obsolètes; crochets des tarses simples; les deux premiers articles des tarses postérieurs allongés. D, flavipes Lee; de la Louisiane. (1) Nemotarsus, Lee. loc. cit. p. 377. — Tête arrondie en arrière des yeux -et fortement rélrécie en un col grêle cylindrique. — Labre carré. — Palpes maxillaires du double plus longs que les labiaux; leur dernier article du double pli^S long que le précédent, conique, acun^iné; celui des labiaux légèrement ovale et aigu. — Menton muni d'une grande dent médiane peu distincte. — An- tennes filiformes; leurs articles égaux, sauf le 2", qui est de moitié plus court que les autres. — Thorax semi-circulaire, tronqué à sa base. — Elytres tronquées au bout. — Pattes grêles, longues; éperons des jambes allon'gés; crochets des tarses fortement pectines; tarses filiformes; les quatre premiers articles des postérieurs décroissant graduellement. N. ele^an^ Lee, espèce de pçtile taille, aj^ant le faciès d'un PLOCHipîiCS. SUPPLÉMEXT. 391 4" article des tarses bilobê. Calleîda, Dej; Thorax tronqué k sa base; palpes labiaux médiocres; 4« article des tarses triangulaire. Cymindîs, Latr. B Crochets des tarses non dentés ; thorax tronqué à sa base. Philotechnus, Lee. h. Trcchides. Tête non rélrécie en arrière. — Elytres entières; leurS^ strie inter- rompue. ~ Jambes antérieures de forme variable ; crochets des tarses simples. — Les articles basilaires des antennes souvent glabres. Genres : Trechtjs, Epaphics, Tachys. i. Platynides. Tête non rélrécie en arrière. — Elytres non tronquées au bout; leur S° strie entière. — Jambes antérieures grêles ; crochets des tarses variables. Les genres qui rentrent dans ce groupe, lequel correspond mani- festement aux Anchoménides des auteurs, ne sont pas indiqués. M. Le Conte se borne à remarquer qu'on les a trop mullipliés, et surtout qu'on a attaché trop d'importance aux dentelures des crochets des tarses. A la suite de ce groupe l'auteur place celui des Sténomorphides, qui est étranger aux Etals-Unis. k. Pléroslichides vrais. Tête non rélrécie en arrière. — Elytres non tronquées postérieure- nicnt; leur 8« strie entière. — Jambes antérieures épaisses et épi- neuses à leur extrémité. — Menton muni d'une dent médiane. — Corps glabre. Genres : Evakthkus Lee, Pterostichus Bon., Lophoglossus Lee, HoLciopHORcs Lee, Loxandrus Lee, Poficims Bon., Myas Dej., Amara Bon. (1). . C. Harpaudes. Jambes antérieures épaissies au bout et plus ou moins épineuses. — Les deux premiers articles des antennes glabres. — Paraglosses de la languette distinctes. — Tarses des mâles variables. 1. Harpalides vrais. Abdomen non pédoncule. (1) Pour ces genres, sauf les deux derniers, voyez la seconde partie de ce sup- plément. m CARABIOtJES. Section I, Tarses antérieurs des mâles non dilatés; pattes sub' fouisseuses. A Jambes antérieures subdentées. Noihopus, Lee. B Toutes les jambes dilatées au bout. Geopinus, Lee. C Jambes simples; menton denté. Cratacanthus, Dej, — — inerme. Labre échancré ; les quatre !«" articles des tarses postérieurs égaux. » Cratognathus, Dej. Labre entier; les quatre 1ers articles des tarses pos- térieurs égaux. Agonoderus, Dej. Labre entier; ces mêmes articles décroissant gra- duellement. Discoderus, Gen. n. (1). Section II. Tarses antérieurs des mâles dilatés ^ spongieux en dessous. À. Languette élargie en avant; ses paraglosses grêles, assez longues ; menton inerme. B Languette non élargie en avant, tronquée ou subtronquée. G Paraglosses grêles, recourbées, aussi longues que la languette. Menton inerme. Menton muni d'une dent médiane. b Paraglosses larges, arrondies, plus longues que la languette. Menton inerme. — muni d'une dent médiane. Anisodactylus, Dej. Xestonotus, Gen. n. (2). Spongopus, Lee. Amphasia, Newm. Eurytrichus, Lee . (1) Discoderus, Lee. loc. cit. p. .ISl. — Tarses antérieurs des mâles dilatés ; jambes intermédiaires arquées et fortement denticulées au côté interne dans le même sexe. A part ces caractères sexuels, rien, ajoute M. Le Conte, ne distingue ce genre des Selonophorus. Il se compose de deux espèces : Selenophorus paralleius, Haldem. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 302, et Sel. tenebrosus, Lee. Ann. of the Lyc. of New-York, IV, p. 391. (2) Xestonotus, Lee. loc. cit. p. 383. — Ce genre est établi sur le Seleno- fhorus lugubris Dej. et ne diffère des Anisodactylus que par sa languette. SDPPLÉMENT. 393 Section III. Tarses antérieurs des mâles dilatés, garnis en des- sous de deux rangées de papilles, A Languette grêle, sublinéaire; ses paraglosses un peu plus grandes qu'elle, planes. Menton inerme; 1" article des tarses antérieurs allongé. GymndropuSjhe], Menton inerme ; les quatre premiers articles des tarses antérieurs égaux. SelenophoruSj Dej, B Languette tronquée, libre; ses paraglosses aussi longues qu'elle. Languette dilatée en avant; ses paraglosses planes; menton inerme. Pangus, Ziegl. (1). Languette à peine dilatée; ses paraglosses renflées; menton denté. Harpalus,Lsdr. C Languette tronquée, libre, plus courte que ses paraglosses. Menton fortement denté ; labre tronqué. Bradycellus, Er. — inerme. Antennes filiformes ; élytres arrondies à leur ex- trémité. Stenolophus, Dej. Antennes moniliformes ; grossissant à leur extré- mité. Trechichus, Gen. n. (2). Antennes filiformes; élytres tronquées en arrière. Eucœrus, Gen. n. (3), Les Dilomides prennent place à la suite de ce groupe. (1) Une espèce nouvelle : P. testaceus Lee. loc. cit. p. 385; de l'Illinois. (2) Trechichus, Lee. loc. cit. p. 386. — Palpes allongés, acuminés. — Les quatre premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles., — Strie marginale des élytres entière. — Labre carré et plane. — Menton inerme. — Antennes aussi longues que la tète et le thorax; leurs articles 2-3 égaux, les suivants plus épais, un peu moniliformes, 'augmentant très-légère- ment en longueur. — Thorax subtrapézoide, rétréci en arrière, avec ses angles obtus. — Elytres largement arrondies à leur extrémité, à peine striées; leur 3« intervalle portant trois points; la 8» strie entière et atteignant presque la suture. T. umbripennis (itjMllipennis de la Caroline; insectes ayant l'aspect de très- petits Trechus. (3) Euc/ERUS, Lee. ibid. — Forme générale entièrement semblable à celle des Trechus, excepté que les élytres sont largement tronquées en arrière, avec la S» strie entière et la 9" prolongée presque jusqu'à la suturale. — Paraglosses plus longues que la languette, acuminées au bout. — Menton inerme. — Der- nier article des palpes acuminé; le dernier article des maxillaires à peine plus long que le précédent. — Antennes filiformes ; leur 1^ article seul glabre et brillant ; tous égaux, sauf le 2^, qui est de moitié plus court. — Thorax arrondi, légèrement cordiforme, rétréci en arrière, avec un court et large lobe au milieu 394 CARABIQCES. D. Chlémdes. Jambes antérieures plus ou inoins élargies. — Les trois premiers arlicles des antennes glabres. ~ Les articles des tarses antérieurs des mâles spongieux eu dessous. — Paraglosses de la languette distinctes. •» ra. Licinides. Labre impressionné. — Menton inerme. — Elytres avec des points ocellés. Genres: Badister (i), Diplochila (Rembcs), Dicoeltjs (2). n. Chîénides vrais. Labre plane. — Menton denté. — Elytres avec des points ocellés. — Corps pubescent. Les genres américains sont : Atbancs Lee, Ecrydactvlcs Laferté, Chl^nius Bon., Dinodes Bon. 0. Oodides. Labre plane. — Menton denté. — Des points ocellés contigus aux bords latéraux des elytres. A Tous les tarses velus en dessous. Lachnocrepis. Gen. n. (3). B Tarses postérieurs glabres en dessous. a Les quatre premiers articles, des tarses anté- rieurs des mâles dilatés; corps ponctué. Anatrichis, Gen. n. (4). de sa base, — Pattes grêles; éperons terminaux des jambes distincts; tarses postérieurs allongés. E. varicornis Lee. loc. cit. p. 387; espèce de petite taille^ originaire de la Nouvelle-Orléans. (1) B. macuUitus Lee. loc. cit. p. 387^ n. sp. (2) D. costcdus, crenatus, Lee. loc. cit. p. 389, n. sp. (3) Lachnocrepis, Lee. loc. cit. p. 391. — Corps en ellipse allongée, plane. — Mandibules aiguës, saillantes. — Labre presque carré, légèrement échancré en avant. — Menton muni d'une forte dent médiane. — Palpes grêles, assez longs; leur dernier article légèrement ovale, plus long que le précédent. — Tous les tarses assez robustes, très-pubescents en-dessous; le l'^'' article des postérieurs allongé, les S" et 4"= égaux, le 2^ d'une longueur intermédiaire; les quatre pre- miers articles des antérieurs médiocrement dilatés chez les mâles, carrés, plus longs que larges^ le 4« un peu plus étroit que les autres. — Afitennes grêles, tiliformes. M. Le Conte rapporte à ce genre VOodftS paraWe^MS Say, Trans. ofthe Amer, phil. Soc. IV, p. 420. (4) AXA.TRICHIS, Lee. loc, cit p. 391. — Corps elliptique, acuminé en avant, SUPPLÉMENT. 395 b Les trois premiers articles des tarses anté- « rieurs des mâles dilatés; corps lisse en dessus. Antennes filiformes, grêles. Oodes, Bon. — assez robustes, comprimées. Evolenes, Gen. n. (1), Socs-Fam. III. SGARITIENS. AlDdomen composé de six segments dans les deux sexes. — Epi- mères mésolhoraciques divisées par une suture diagonale. — Para- pleures souvent non appendiculées, — Jambes antérieures souvent simples. E. OzÉNXDES. Parapleures appendiculées. — Jambes antérieures échancrées, tron- quées au bout. — Paraglosses très-larges, connées, distinctes. — An- tennes insérées sur les côtés du front. p. Pseudomorphides. Elytres tronquées, à bords latéraux continus. Genre : Psecdomorpha Kirby. p'. Ozénides vrais. Elytres entières, à bords latéraux interrompus par un repli. Jusqu'ici aucune espèce de ce groupe n'a été trouvée dans le terri- toire des Etals-Unis. M. Le Conte en parle d'après une espèce nou- ponctué. — Mandibules aiguës, saillantes. — Labre petit, presque carré. — Men- ton muni d'une forte dent médiane. — Languette dilatée au bout et tronquée. — Antennes grêles, filiformes. — Palpes grêles, assez longs; le dernier article des maxillaires presque du double plus long que les autres. — Tarses postérieurs non pubescents en dessous, mais ciliés sur les côtés. — Les quatre premiers ar- ticles des tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés, oblongs, graduelle- ment plus étroits, spongieux en dessous; jambes intermédiaires obliquement échancrées au côté interne dans le même sexe. Le type est YOodes minutus Dej. (1) Evolenes, Lee. loc. cit. p. 392. — Corps elliptique, lisse. — Antennes assez courtes, subcompriraées. — Palpes fdifoimes ; le dernier article des maxillaires plus du double plus long que les autres. — Menton muni d'une courte dent médiane. — Languette dilatée et arrohdie àson extrémité. — Jambes antérieures assez larges; leur épine an té-apicale très-longue; les intermédiaires fortement épineuses; tarses non pubescents en dessous; Il's trois premiers articles des an- térieurs fortement dilatés chez les mâles ; le l" triangulaire, les deux suivants transversaux^ M. Le Conte rapporte à ce genre VOodes exdratus Dej., et une espèce nou- velle, E. impressa. â96 ËÀitABIQUES. velle, originaire du Mexique, et qu'il suppose devoir' un jour se re- trouver au Texas ; il la place dans le genre Physea BruUé (i). A ia suite de ce groupe l'auteur range, mais avec doute, celui des Siagonides qui est, comme on sait, propre à l'ancien continent. F. Bkoscides. Parapleures variables. — Jambes antérieures tronquées et èchan- crées au bout. — Languette dilatée ; ses paraglosses grêles, rarement allongées. — Les quatre premiers articles des antennes glabres. — Mâ- choires non épineuses à leur base. q. Psydrides. Jambes antérieures échancrées et tronquées. — Parapleures appen- diculées. — Prosternum non saillant. Genres : Psydrus et Haplochile Lee. F. Mélriides. Jambes antérieures échancrées et tronquées. — Parapleures appen- diculées. — Prosternum saillant en arrière. (lenre : Metrius Eschsch. r". Broscides vrais, Parapleures appendiculées. — Proslernum non saillant en arrière. — Thorax pédoncule. L'Amérique du Nord ne possède aucun représentant de ce groupe. s. PromécognaUudes. Parapleures non appendiculées. — Jambes antérieures échancrées et tronquées au bout. — Prosternum non saillant en arrière. — Labre court, sinué. Genre : PuoMECoo'.vxnus Chaud. G. SCAKITIDES. Parapleures variables. — Jambes antérieures échancrées, palmées. — Paraglosses de la languette distinctes, libres à leur extrémité. (1) P. hirta, loc. cit. p. 393. SBPPLÉMESti 397 t. Scarilides vrais. Parapleures variables. — le"" article des antennes très-long. Genres : Pasimachcs (i), Scarites. u. Cliv inides. Parapleures appendiculées. — l^f article des antennes de longueur normale. Genres : Cuvina Bon., Schizogemds Putz., Dischyrius Bon., Ar- msTOMis Putz., AspiDiGLossA Putz., AcEPHORcs Lec. H. Bembidiides. Parapleures appendiculées. -- Jambes antérieures échancrées et tronquées. — Paraglosses distinctes, libres à leur extrémité. — Les deux premiers articles des antennes glabres. V. Bembidiides vrais. Antennes filiformes; leur 3e article presque glabre. — Palpes Irès- souvent subulés. — Strie marginale des élytres entière. A Palpes subulés. Yeux nuls. jéniUuSj J.-Duv. (2). Yeux distincts ; jambes antérieXires obliquement tron- quées au bout. 3^ article des antennes plus petit que les articles voi- sins. Blemtis, Ziegl. 3^ article des antennes égal aux articles voisins. Pericompsus, Lec. Yeux distincts; jambes antérieures tronquées carré- ment. Dent médiane du menton plus ou moins distincte, entière. Ochfhedromns, Lec. Dent médiane du menton courte, échaucrée. llydrium, Lec. Menton trilobé ; le lobe médian égalant les latéraux. Bembidium, Latr. B Palpes cylindriques. Patrobus_, Dej. (1) Une espèce nouvelle : P. dupUcaius Lec. loc. cit. p. 395; du territoire du Missouri. (2) Une .espèce nouvelle : A. debilis Lec. loc. cit. p. 397; de Californie, CARABIQtiCS. I. Gara BIDES. Parapleures non appendiculées. — Jambes antérieures sans échan- crure.— Mâchoires épineuses, surtout à la base. X. Carabides vrais. Jambes antérieures non échancrécs. — Cavités cotyloïdes antérieures ouvertes en arrière. — Mésosternuni à découvert. Genres : Cychrds (comprenant Scaphinotus et Sph^roderus) (i). NoMARETUS gen. n. (2), Callisthe?(es, Calosoma (s), Nebria (4), No- TIOPHILUS, OpISTHUS. y. Elaphricles. Jambes antérieures échancrées ou simples. —Cavités cotyloïdes anté- rieures fermées en arrière. — Mésosternum à découvert. A Antennes sétoso-verticillées ; dent du menton large, obtuse. Loricera, Latr. B Antennes simples ; dent du menton longue, échancrée. Dernier article des palpes maxillaires à peine du double plus long que le précédent. Blethisa, Boil. (5). Dernier article des palpes maxillaires plus du double plus long que le précédent. Elaphrus, Fab. z. Omophronides Jambes antérieures à peine échancrées. — Cavités cotyloïdes anté- rieures entières. — Mésoslernum recouvert par le prosternum. Genre : OiBOPHRON. (1) Trois espèces nouvelles : C. constr.icius, cordatus, de Californie, hican- natuSj de la Géorgie; Lee. loc. cit. p. 398. (2) NoMARETus, Lee. loc. cit. p. 399. — Ce genre ne dill'ère des Ctchrus que par les articles 2^-3 des antennes, qui sont glabres, les tarses des mâles très- légèrement dilatés, et la présence de onze stries sur chaque élytre (il y en a quatorze chez les Cychuus). M. Le Conte y comprend le Cychrus bilobus de Say, tj'pe du g^nre Sph^- RODERUS Dej. et deux espèces nouvelles : N. fissicollis, de Tlllinois, et debilis, de la Géorgie. (3) Deux espèces nouvelles du Texas : C. lugubre et macrum, loc. cit. p. 399. (4) Une espèce nouvelle de Californie : N. Rathvoni, loe. cit. p. 400. (5) Une espèce nouvelle de TOrégon : B. oregonensis, loc cit. p. 401. SUPPLÉMENT, 399 II. Le second Mémoire dont il me reste à parler , porte pour litre : Synopsis des espèces de Pterostlchus et genres voisins qui habitent la zone tempérée de l'Amérique du Nord (i j. A l'exemple de Dejean et d'Erichson, M. Le Conte rejette tous les genres qu'on a créés parmi ces insectes, tels que Abgutor, Osiaseus, Platysma, etc., ne parvenant pas à trouver de caractères différentiels entre eux. Les divisions établies par Dejean et les entomologistes anglais ne lui paraissent pas davantage admissibles. Enûn, tout eo re- gardant le travail de M. De Chaudoir (2), comme le premier essai ralioniiel qui ait été fait pour repartir les espèces, selon leurs véritables affinités, il lui parait impossible d'admettre les nombreux genres pro- posés par cet auteur. Les Pterostichus, tels que les a laissés Dejeaxi, ne lui paraissent divisibles qu'en six genres, exposés dans le tableau synoptique suivant : A Articles basilaires des antennes cylindriques. a Elytres uniponctuées (3); parapleures courtes. Evarthrus. b — imponctuées ou pluriponctuées. Languette plane ou légèrement convexe. Pterostichus. — carénée j parapleures allongées. Lophoglossus. — — — courtes. Holciophorus. c Elytres uniponctuées; parapleures allongées. Làxandrus. II Articles basilaires des antennes carénées. Pœcilus. EVARTHRUS Lec. (4) Articles basilaires des antennes simples. — Lal)re à peine échancré. — Languette convexe, arrondie au bout, subtfonquée ; ses paraglosses linéaires, un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes sub- cyiindrique. — Parapleures courtes. — Elytres uniponctuées : leur strie scutcllaire courte ou distincte. •— Tarses postérieurs non sillonnés en (1) Extrait du Journal of the Academy of natural Sciences of Philadelphia, New Séries, II, 1852, p. 225-256. (2) Voyez plus haut (p. 323) la synonymie du genre Feroma. (3) M. Le Conte entend par là ces points accessoires et distants qui sont or- dinairement placés sur le troisième intervalle, entre les stries des elytres. (4) Ce genre a déjà été établi i)ar M. De Chaudoir, sous le nom de Cyclo- TUACHELUs, et sur une seule espèce, la Feronia tenebricosa de Dejean. M. Le Conte rejette ce nom, par la raison qu'il est complètement inapplicable à la plupart des espèces qu'il comprend dans lé genre actuel. 4W CâRABIQOÈS^ dehors ; les trois premiers articles des antérieurs dilatés chez les mâles, triangulaires, le plus souvent transversaux, non échancrés. Les espèces de ce genre se répartissent dans cinq sections caracté- risées avec beaucoup de soin, par M. Le Conte, mais dont je ne puis, faute de place, reproduire les formules. Je me bornerai à citer les es- pèces qui rentrent dans chacune d'elles (i). PTEROSTICHUS Bon. Antennes non carénées à leur base. — Dent médiane du menton con- cave, échancrée ou obtuse. — Languette presque plane , arrondie et tronquée au bout; ses paraglosses linéaires, un peu plus longues qu'elle. — Parapleures allongées ou courtes. — Elytres à strie sculellaire dis- tincte, iraponctuées, ou pluriponctuées — Jambes postérieures à peine épineuses en dehors ; ! Elylrcs uniponcluées, sans strie sculellaire. — Tarses grêles; les poslcrieurs sillonnés en dehors; les trois premiers articles des anté- rieurs dilatés chez les mâles, prolongés en dedans et très-obliques. Ce genre correspond à celui que M. De Chaudoir a appelé Megalo- STYLCs, nom déjà employé par Schœnherr pour des Curculionides ; il comprend dix espèces («). \ POECILUS BoM. Antennes grêles; leurs trois premiers articles munis d'une carène tranchante. Palpes cylindriques; leur dernier article à peine plus court que le précédent. — Dent médiane du menton concave, échan- fj-ée. Lariguclle presque plane, tronquée au bout; ses paraglosscs la dépassant un peu. — Labre à peine écbancré. — Mandibules courtes. .— Elytres pourvues de points dorsaux; leur strie sculellaire distincte. Tarses grêles; les postérieurs sillonnés en dehors; les (rois pre- miers articles des antérieurs dilatés chez les mâles, subcordiformes ; les deux premiers échancrés. M. Le Conte divise en deux groupes, les neuf espèces qu'il connaît dans l'Amérique du Nord, selon que le bord latéral du prolhorax est plane (-2) ou largement déprimé (s). (1) Megal. saphyrinus Chaud, — Fer. recta Say (lucidula Dej.). — Argutor brevicolUs Lee. — Fer. crratica Dej. — Megal. minor Chaud. — Fer. cé- leris Dej. — agilis Dej. — velox Dej. — Argutor piciventris Lee. — Esp. nouv, : Lox. tœniatus, crenatus, Lee. Joe. cit. p. 252. (2) P. subcordatus Lee. — Fer. occidentalis Dej. — P. scitulus Lee. — cyaneus Lee. — Fer. Sayi Brullé (chalcites Dej.). — P. cursorius Lee. (3) Fer, lucubhnda Say. — P. bicolor Lee, — Fer, convexicolUs Say. FAMILLE ni. Menton échancré, muni d'une dent médiane presque toujours large et courte. — Languette cornée, saillante, carrée ; ses par.iglosses laté- rales, à peine distinctes. — Mâchoires grêles, arquées, très-aiguës, ciliées en dedans; leur lobe externe palpiforme, bi-arliculé. — Mandi- bules courtes, très-robustes, arquées, dentées à leur extrémité. — Palpes labiaux composés de trois articles, les maxillaires de quaîrc. — Antennes de onze ou dix articles, en général trés-grcles et sétacées. — . Pattes postérieures comprimées et natatoires chez la plupart ; hanches de la même paire le plus souvent très-larges, soudées au mélalhorax, pro- longées au côté interne; tarses de cinq articles, le quatrième sujet à s'atrophier aux quatre tarses antérieurs. — Abdomen composé en des- sous de sept segments ; les trois premiers soudés ensemble, le dernier petit et rélractile. Les Dytiscides sont, à proprement parler, des Carabiques organisés pour vivre au sein des eaux et qui ont été modifiés dans ce but. C'est sans doute à ce genre de vie, qui se prête à des habitudes bien moins variées que celui dés Carabiques, qu'il faut attribuer leur très-grande ressemblance entre eux, tant sous le rapport de la forme générale que sous celui de leurs divers organes. • Ainsi, leur corps, presque toujours ovale ou oblong, médiocrement convexe ou déprimé, rarement épais, est, pour ainsi dire, tout d'une pièce, comme il convenait, pour qu'il put diviser aisément le fluide dans lequel il est plongé. La tête, courte, large, arrondie en avant ou termi- née par un museau très-peu saillant, est comme enchâssée dans le pro- thorax et peu mobile. Ce dernier toujours fortement transversal, avec ses angles antérieurs saillants pour embrasser la tête , est exactement appliqué contre les él ytrcs et presque conslainmcnt aussi large qu'elles à sa base#Les parties de la bouche, consiruilcs sur le même plan que celles des Carabiques, varient si peu que, sauf les palpes , et, à un moindre degré, le menton et le labre, il n'y a presque aucun parti à en lircr pour la classiflcalion. La languette, en particulier, qui joue un rôle 404 DYT1SC1DES. si important dans la famille précédente, ne présente que des modiGca- tions insignifiantes dans la coupe de son bord antérieur qui est tronque, ou faiblement arrondi, parfois légèrement saillant dans son milieu. Sauf dans un seul genre (Ampuizoa), les mâchoires sont ciliées au côté in- terne. Les yeux, en général fort grands, occupent les bords latéraux de la tête ; ils sont arrondis et peu saillants. Sauf chez les Haliplides où elles sont placées sur les côtés du front, les antennes sont insérées au bord anléro-inférieur des yeux et leurs articles sont tous glabres, comme les premiers seulement le sont chez les Carabiques. L'écusson est absent dans la moitié environ des espèces et médiocre chez les autres. Les élytres recouvrent entièrement l'abdomen , et sous elles se trouvent toujours des ailes amples et propres au vol. L'étude des pattes et des segments thoraclques offre d'autant plus d'intérêt, que ces parties sont construites sur un plan tout autre que chez les Gyrinides et les Palpicornes, les deux seules familles de Co- léoptères aquatiques avec celle-ci. Les pattes augmentent de longueur d'avant en arrière, et les deux premières paires sont très-rapprochées l'une de l'autre, par suite de l'extrême brièveté du mésosternum. Leurs hanches sont ovalaires aux antérieures, subglobuleuses aux intermédiaires et peu distantes dans le sens transversal; leurs cuisses, plus ou moins robustes, sont comprimées ainsi que les jambes, qui sont terminées par une couronne de cils raides et deux éperons assez souvent absents chez les mâles. Les tarses de ces deux paires sont le plus souvent simples chez les femelles; chez les mâles, les trois premiers articles des antérieurs sont ordinairement dilatés, mais à des degrés très-divers; ils le sont chez les Dytiscides proprement dits au point de former une grande fpalette qui paraît spé- cialement destinée à retenir les femelles pendant l'accouplement. Les mêmes articles sont très-souvent aussi dilatés aUx tarses intermédiaires. La vestiture de ces articles dilatés, consiste tantôt en poils (Haliplides, Pélobides, llydroporides). tantôt en cupules d'égale grandeur (Colym- bétides) ou inégales (Dyliscides). Les crochets qui terminent les tarses dont il s'agit en ce moment sont bien développés, arqués, le plus sou- vent égaux, mais quelquefois plus longs chez les mâles que chez les fe- melles. Toutefois ce qui précède ne s'applique pas aux Amphizoa; leurs quatre pattes antérieures sont construites sur le même plan que celles des Carabiques. Les pattes postérieures sont très-éloignées des intermédiaires, et ce n'est que graduellement qu'elles deviennent de plus en plus aptes à remplir la fonction natatoire, dont elles sont exclusivement chargées, en d'autres termes qu'elles sont comprimées et rémiformes; il y a des espèces (Ampiiizoa,Haliplus) chez lesquelles, sous ce rapport elles ne diffèrent pas de celles des Carabiques, et dans ce cas leurs hanclie^s sont étroites comme dans cette dernière famille. Mais chez les aurres, ces hanches ont pris un développement énorme et constituent la majeure DYTISCIDES. 405 partie de ce qu'on nomme vulgairement la poitrine. Une suture para- bolique très-fine, mais toujours distincte, les sépare en avant du méla- tîiorax, avec lequel elles sont intimement soudées, et chacune d'elles se prolonge intérieurement en une forte saillie, accolée à sa correspon- dante et qui se déjette en dehors en s'arrondissant, ou se prolonge en une épine aiguë (i) ; sauf chez les Haliplides, leur extrémité externe atteint le bord latéral du corps. Ces saillies internes recouvrent la base des trochanters, qui ne sont plus ici toujours aussi libres que chez les Carabiques, mais plus ou moins accolés aux cuisses dans la plupart des espèces. La compression des tarses est accompagnée d'une torsion qui fait que leur bord supérieur est devenu externe, l'inférieur interne, etc. Ces organes sont ciliés tantôt sur les deux bords, tantôt sur un seul, et cela souvent selon les sexes. Leur dernier article, toujours allongé et coni- que, porte deux crochets droits, coniques également, souvent inégaux, et Ôtiks ce cas, l'externe ou supérieur est ordinairement fixe; le plus petit est même sujet à manquer (Cybister) ; quand ils sont égaux, loiis deux sont en général mobiles. Encore plus que dans les deux familles précédentes, ces pattes ne peuvent exécuter qu'un mouvement de gin- glyme latéral (2). Quant aux segments thoraciques, le prosternum, plus ou moins étroit et souvent comprimé, se prolonge au-delà des pattes antérieures en une saillie, qui se met en rapport, sauf chez les Amphizoa, avec le métas- ternum, en passant sur le mésosternum, lequel est court, au point que sa partie moyenne est réduite à une lame transversale (s). Le méta- sternum, de son côté, est très-grand et forme un rhombe transversal, dont l'angle antérieur s'avance entre les hanches intermédiaires, pour aller à la rencontre du prosternum qu'il reçoit ordinairement dans une bifurcation de la saillie dont il vient d'être question, tandis que ses an- gles externes se prolongent et se recourbent en arrière, pour embrasser les angles antéro-externes des hanches postérieures qui sont largement échancrés. Il résulte du développement excessif de ces derniers or- ganes, celte circonstance curieuse, que les parapleures métathoraciques sont, contre l'ordinaire, fortement séparées des segments abdominaux. Ces parapleures sont simples , c'est-à-dire composées des épisternums (1) Ces prolongements des hanches ont été regardés par beaucoup d'auteurs et sont encore souvent considérés comme des dépendances du métathorax, au- quel ils sont complètement étrangers. Dans les formules génériques qui suivent, ils sont supposés n'en faire qu'un seul, que je désigne sous lo nom de saillie coxale. (2) Pour les mouvements qu'exécutent ces pattes pendant la natation, voyez Straus-Durckeim, Anat. du Melolonthn vulgaris, p. 196, et Erichson, Gêner. Dytic. p. 11. Ils sont isochrones quand les tarses postérieurs sont rémiformes, et alternatifs dans le cas contraire. (3) Nous verrons chez les Gyrinides que c'est, au contraire, le mésosternum qui est le plus grand des trois segments thoraciques. 405 DYTISCIDEÎ. seuls, lc9 cpîmèrcs ayanl disparu , comme dans la première légion des Carablqucs. ïoulc celte organisalion est admirablement adaplée au genre de vie de CCS insectes. Ils habitent uniquement les eaux douces, et, de préfé- rence, celles qui sont stagnantes. La respiration semble ne leur être nécessaire qu'à de longs intervalles; on les voit alors s'élever à la sur- face de l'eau, cmorgcr la partie postérieure de leur corps (i), en sou- levant leurs élytrcs, puis plonger en emportant sous celles-ci une pro- vision d'air. Pendant la belle saison, la plupart sortent assez souvent de l'eau, au milieu du jour ou à l'entrée de la nuit, suivant l'état de la tem- pérature ; leur vol, quoique lourd, est prolongé et accompagne d'un bourdonnement assez aigu {'■2]. Les petites espèces se contentent de grimper sur les plantes aquatiques oîi on les trouve quelquefois en quan- tités considérables. Quand on saisit ces insectes, ils lâchent leur urine et les grandes espèces émettent un lluide fétide dans l'articulation de la tête et du prolhorax. * Dans nos climats, les Dyliscides sont communs seulement au prin- temps et en automne. Pendant l'hiver, la plupart s'engourdissent et se cachent probablement dans la vase; beaucoup quittent les eaux et cherchent un refuge sous la mousse, les détritus végétaux et autres en- droits analogues. L'accouplement des dpux sexes a lieu dans les premiers jours et à la fin de la belle saison. Les œufs sont allongés, cylindriques et éclosent au bout de douze à quinze jours. Les larves (5) ont la plus grande analogie avec celles des Carabiques. Leur corps, composé de douze segments en tout et plus ou moins trans- parent, est filiforme, oblong ou ovale. La tète est libre, déprimée, et son bord antérieur tantôt arrondi {Dijliscus marginalis), tantôt muni d'une corne dans son milieu {Cijhislcr Rœselii, Nolerus crassicornis), (1) Par une exception unique parmi les Coléoptères, le dernier segment ab- dominal porte une paire de stigmates, qui n'est manifestement que celle qui existe dans le même point chez les larves. Mais, comme chez ces dernières, l'ab- domen ne compte que huit segments au lieu de neuf, qui est le nombre normal, cette exception 'est plus apparente que réelle, les autres larves de Coléoptères ayant ordinairement une paire de ces organes sur le huitième segment. (2) Une espèce, VAcilius sulcatus, fait entendre un bruit analogue sous l'eau, fait observé pour la première fois par Frisch (Deutschl. bisekt. X, préface), et confirmé par Ericlison. Gêner. Dytic. p. 26. (3) On ne connaît encore que celles des Dytiscus marginnlis, Cyhister Rœ- selii, Acilius sulcafus et Nofe7-us crossicornis. Beaucoup d'auteurs en ont parlé d'une manière générale, indépendamment de ceux qui ont décrit l'une ou l'autre des espèces ci-dessus. On peut en voir la liste complète dans Chapuis et Can- dèze, Mém. d. 1. Soc. d Se. d. Liège, VIII, p. 382. Pour les caractères gêné raux, voyez les mêmes, et Erichson, Gêner. Dytic. p. 14, et surtout dans ses Archives, 18-41, I, p. 74. Il a corrigé, dans ce second travail, plusieurs erreurs qui lui étaient échappées dans le premier. dvtiscides. 4(ft ferme la boachc en haut. Celle-ci, complèlemenl close, se compose d'un menton charnu, sans Iracc de languelle, et portant deux palpes bi-arti- culés ; de mâchoires munies de palpes de quatre articles ; et de mandi- bules falciformes, aiguës, sans dents, creuses et percées d'une petite ouverture, près de leur cxiromité. Il y a de chaque côté de la tête six ocelles, disposes sur deux rangées transversales ; les externes sont ar- rondis, les médians cliipiiques, les internes ircs-alIongés. Les antennes sont grêles, filiformes, courtes, latérales et composées de quatre arti- cles ( I ). Les segments thnraciques ne diflcrent pas de ceux de l'abdomen, sauf le prolhorax qui est un peu plus long que les autres (•>). Tous sont munis d'un écusson corné en dessus; le dernier de l'abdomen est entiè- rement corné, subcylindriqnc ou conique, souvent cilié latéralement, et terminé par deux tubes filiformes, mobiles, souvent ciliés aussi. Les pattes sont assez longues et terminées par un tarse d'un seul article muni de deux crochets. Les stigmates sont au nombre de neuf paires, dont la première est située à la face inférieure et antérieure du méso- thorax; les sept suivantes le sont sur les sept premiers segments abdomi- naux, près du bord externe des écussons dorsaux ; la neuvième occupe l'extrêmitc du huitième et dernier segment abdominal, tout près de l'ou- verture anale (5). Ces larves sont agiles au besoin et d'une voracité extrême; leur nour- riture consiste principalement en larves d'insectes, même de leur propre espèce, et en mollusques aquatiques dont elles sucent le sang à l'aide de leurs mandibules. Après avoir changé trois fois de peau et être parvenues à toute leur croissance, elles quiltent l'eau et se creusent dans le sol des environs une loge où elles subissent leur métamorphose. Les Dyliscides sont répandus sur tout le globe, et la plupart de leurs genres ont un habitai très-élendu ; le nombre de leurs espèces décrites s'élève en ce moment à environ 550. Linné avait réuni toutes celles à lui connues dans son genre Dvtiscus, en leur adjoignant les Hydro- PHiLus, qui en furent séparés par Geoffroy. Ainsi ramené à ses élé- ments naturels, ce genre fut successivement divise en plusieurs par (1) Les antennes, ainsi que les palpes, présentent ce singulier caractère de posséder de petits articles accessoires chez les larves adultes. Aux premiers, il y en a un à la base des trois ou quatre premiers articles; aux palpes labiaux,, à la base des deux articles dont ils sont composés; aux maxillaires, à celle des trois articles terminaux. (2) Il est beaucoup plus long et en môme temps notablement plus étroit que les autres chez la larve de VAcilius sulcatus. (3) Erichson n'ayant pas reconnu, dans l'origine (Gêner. Ditic. p. 15), ces deux stigmates terminaux, avait pris poi;i\ des organes respiratoires les deux appen- dices du dernier segment abdominal, qui ne servent, comme on Ta souvent ré- pété, qu'à soutenir la larve à la surface de l'eau, lorsqu'elle émerge la part' postérieure de son corps pour respirer. Depuis (Arch. 1841, 1, p. 76), il a recti* cette erreur. 408 . DYTISCIDES. Fabricius, Illiger et Cîairville ; Latreille (l), adoptant ces coupes gé- nériques, les constitua ensuite en une famille propre, celle des Hydro- canlhares, nom qui ne fait que commencer à tomber en désuétude. Depuis, Leach (2), Erichson (3) et M. Aube (4) ont achevé de la mettre dans l'état ou elle se trouve en ce moment. Ce dernier a rendu un véritable service à la science en publiant une bonne monographie des espèces. Il n'a divisé la famille qu'en trois tribus. La classification d'Erichson, qui en contient cinq, paraît plus conforme à la nature, et la découverte récente d'un genre extraordinaire, qui fait le passage de la famille actuelle aux Carabiques, oblige d'en établir une sixième. I. Hanches postérieures non élargies en avant. a Prosternum reçu dans une excavation du mésoster- num. Amphizoïdes. a a Prosternum articulé en arrière avec le métasternum. Hanches postérieures munies de lames recouvrant en partie l'abdomen. Hauplu)ES. Hanches postérieures sans lames. Pélobides. II. Hanches postérieures très-grandes, élargies en avant. b Quatre articles seulement aux quatre tarses antérieurs. Hydroporidks b b Cinq articles à tous les tarses. Les articles dilatés chez les mâles simples; leurs cu- pules égales. COLYMBÉTIDES Les articles dilatés chez les mâles en palette ; leurs cupules inégales. Dytiscides. (1) Çener. Crust. et Ins. J, p. 228. (2) Zool. Miscell. III, p. 68. Leach nomme la famille Dyticim a. (3) Gênera Dyticeorum in-8<», Berlin, 1832. La partie systématique est pré- cédée de détails sur l'anatomie externe et interne, les premiers états, les mœurs, etc. ; à la suite de chaque genre se trouve même un exposé de l'orga- nisation interne des espèces, quand elle était connue. Cette dissertation a été le début d'Erichson en Entomologie, et elle promettait tont ce qu'il a tenu depuis. (4) Hist. nat. et Icon, d. Col. d'Europe, tome V. — Species général des Hy- drocanthares et des Gyriniens, in-S», Paris, 1838 ; faisant suite au Species des Coléoptères de Pejean. On ne peut mentionner que pour ménjoire un travail inédit d'Eschscholtz, communiqué par luiàDejean,qui en a fait usage dans les deux dernières éditions \ de son Catalogue. Il contient un assez grand nombre de genres qui n'ont pas été adoptés et dont on trouvera plus loin les noms dans la synonynaie. AMPHIZOIDES. 409 TRIBU î. AMPIIÏZOÏDES. Antennes de onze articles. — Un écusson. — Pattes grêles, toutes ambulatoires; tarses filiformes ; hanches postérieures étroites, coupées carrément en avant, non contiguës au côté interne. — Prosternum plane, reçu dans une excavation du mésosternum qui parcourt celui-ci en entier. Cette tribu a été établie par M. J. Le Conte, sur un insecte, de Cali- fornie, qui présente un singulier mélange des caractères des Dytiscidcs et des Carabiques. Par ses organes buccaux, sa tête, ses antennes et la non-cpntiguilé des parapleures métathoraciques avec la base de l'ab- domen , il appartient aux premiers, tandis que par ses pattes complè- tement ambulatoires, son prosternum reçu dans un sillon du mésoster- num, comme chez les Carabides, et la séparation de ses saillies coxales, il rentre dans les seconds (1). L'intervalle entre Jes deux familles, déjà comblé en partie par les Haliplides , qui ont conservé quel- ques-uns des caractères des Carabiques étrangers aux Dyliscides, se trouve sensiblement diminué par celte découverte intéressante. Mal- heureusement les habitudes de cet insecte ne sont pas connues ; on ignore s'il est aquatique ou terrestre ; le premier cas me paraît le plus probable, malgré la structure de ses pattes. Genre : Amphizoa. AMPHIZOA. J. Le Conte, Proceed. of the Acad. ofPMlad. 1853, p. 227. Menton grand, fortement échancré ; sa dent médiane large, courte et obtuse ; ses lobes latéraux arrondis. — Languette grande, remplis- sant l'échancrure du menton, en forme de T. — Lobe interne des mâ- choires non cilié. — Palpes courts, cylindriques. — Labre largement et faiblement échancré en avant. — ïête courte, arrondie antérieure- ment. — Antennes filiformes. — Prolhorax du double pins large que la tête, fortement rétréci dans sa moitié antérieure, légèrement en arrière, largement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, denticulé sur ses bords latéraux, canaliculé sur le disque. — Ecusson large, aigu au bout. — Elytres largement ovales, à peine de nioiîié (1) M. J. Le Conte ajoute qu'il n'a que six segments abdominaux, comme les Carabiques ; mais comme le septième est très-petit et rétractile dans la liimille actuelle, ce caractère n'a ici qu'une médiocre importance. AlO DYTISeiDES. plus longues que larges, légèrement convexes, striées. — Cuisses et jambes grêles, non comprimées; larses ayant les trois quarts de la lon- gueur de ces dernières, glabres ; leurs quatre premiers articles égaux ; le dernier aussi long que les précédents réunis ; crochets médiocres, égaux, — Saillies coxales divefgenles et obtusément arrondies. L'unique espèce du genre (A. insolcns Lee.) est longue d'environ six lignes, complètement glabre, d'un noir mat, avec quelques reflets ver- dâtres, rugueuse en dessus et lorlement ponctuée en dessous. M. Le Conte compare cette rugosité à celle qui existe chez un grand nombre de Bupreslidcs. Les cinq exemplaires qu'il a eus à sa disposition ne lui ont présenté aucune difTcrence sexuelle. Il reste par conséquent à savoir si les tarses antérieurs ne sont pas dilatés chez les mâles. Cet insecte remarquable a été découvert dans la vallée du Sacramento. TRIBU II. HALÎPLIDES. Antennes de dix articles, insérées sur les bords latéraux du front près des yeux. — Point d'écusson. — Pattes grêles, non natatoires ; larses de cinq articles ; les trois premiers des quatre antérieurs faible- ment dilatés chez les mâles et Gnement spongieux en dessous; hanches postérieures étroites, coupées carrément en avant, prolongées posté- rieurement en une grande lame recouvrant une partie de l'abdomen. — Proslernum arqué. Ces insectes n'appartiennent réellement pas non plus à la famille parleurs pâlies; les larses postérieurs surtout ressemblent complète- ment à ceux d'une foule de Carabiqucs, leurs arlicles étant grêles, allongés et chacun un peu renflé à leur extrémité. Sans les lames dont elles sont munies, les hanches de la même paire ressembleraient éga- lement à ce qu'elles sont chez les Carabiqucs, avec cette seule dille- rence que, se rejoignant sur la ligne médiane, elles empêchent le mé- laslernum d'entier en rapport avec le premier segment abdominal ; leurs lames elles-mêmes sont coupées carrément au côté interne et accolées l'une à l'autre. 11 résuite de la slruclure de ces hanches que Je métasteriium est fait comme celui des Carabiqucs, et que ses para- pleurcs eiUrent postérieurement en contact avec le premier segment de l'abdomen. Sa saillie médiane antérieure est en même temps unie à celle du prosternum, par une suture transversale. Cet ensemble de caractères montre que ces insectes doivent, comme l'a fait M. Aube, être placés en léte des Dyliscides qu'ils rattachent à la famille précédente, ils sont tous de petite taille et ne forment que deux genres. haliplides. ill Dernier article des palpes maxillaires plus petit que le précédent : HaUplus. ' plus grand que le précédent : Cnemi- dotus. HALIPLUS. Latr. Gen. Crust. et Ins. l, p. 234 (1). Menton trilobé ; ses lobes très-courts, égaux. — Dernier article des palpes très-pelit, subuîc; les deux premiers des labiaux égaux, le 2» trcs-comprinié ; le 3^ des maxillaires beaucoup plus grand que les deux précédents, renflé au bout. — Labre Icgèreriient échancré et cilié. — Tcle pelile, un peu saillante, — Antennes courtes, de 10 articles : 1 pi'lit, 2-9 obconiques, subcgaux, 10 plus long, terminé en pointe. — Pro- ihorax un peu plus étroit que la base des élylres, plus ou moins rétréci en avant, élroitemenl lobé dans son milieu. — Elylres ovalaires, con- vexes, conjoinlement et brièvement acuminées à leur extrémité. — ■ Proslernum élargi et déprimé en arrière, avec son extrémité légèrement échancrée on tronquée. — Pattes grêles; jambes et tarses des quatre antérieures plus ou moins ciliés en dehors ; tarses filiformes ; les trois premiers articles des antérieurs un peu dilates chez les mâles, com- primés et finement spongieux en dessous. — Lames coxales recou- vrant les trois premiers arceaux de l'abdomen; leur angle postérieur externe arrondi. Ces insectes sont très-homogènes sous le rapport de la sculpture de leurs élytrcs, qui consiste en rangées de points enfoncés assez gros et ordinairement très-rapprochés. Ils quittent quelquefois l'eau, leur élé- ment naturel, pour grimper sur les plantes du voisinage où ils se réu- nissent souvent en sociétés nombreuses. Sauf un petit nombre d'es- pèces, ils. sont propres à l'Europe et à l'Amérique du Nord. On en connaît déjà près d'une trentaine d'espèces (2). CNEMIDOTUS. Illig. Mag. d. Ent. l, p. 373. Ce genre ne diffère du précédent que par les caractères qui suivent : Palpes plus robustes ; leur dernier article conique, aigu, de la lon- gueur de chacun des deux précédents aux labiaux, de moitié plus long (1) Syn. HoPLiTus, Clairville, Ent. helvét. II, p. 218. — Ckemidotus, Illig. (2) Alix vingt décrites par M. Aube, aj. : Esp. européennes : H. ater, L. Redtenlj. Faun. Aust. Die K*f. p. 125; d'Autriche. — lincol'ituSj pictus, Manh BuU.Mosc. 1844, p. 190; de Finlande. — Esp. des Etats-Unis : H. borcalis,ni- tens, cribrariuSj J. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 212. — Esp. de Californie : //. concolor, i. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 201. — Esp. de Chine : H. sinensis, Hope, ïrans, of the ent. Soc. IV, p. 15. 412 DYiriSCIDES. qqe le pénultième aux maxillaires. — Lames coxales recouvrant pres- que les six premiers segments abdominaux, arrondies en dehors, avec leur angle postérieur externe terminé par une petite épine. La forme générale est en même temps un peu moins convexe et moins ovalaire que chez les Haliplus; la taille est aussi petite, mais les espèces sont bien moins nombreuses que celles de ces derniers. Outre les deux (cœsus, rotundatus) qui habitent l'Europe , on n'en connaît que trois de l'Amcrique du Nord (i). TRIBU III. PÉLOBIDES. Antennes de onze articles, insérées immédiatement en avant et un peu au dessous des yeux. — Un écusson distinct. — Pattes grêles ; tarses de cinq articles ; les trois premiers des quatre tarses antérieurs médiocrement dilatés chez les mâles et spongieux en dessous ; les pos- térieurs à peine comprimés ; hanches de la même paire étroites. — Proslernum fortement arqué. Cette tribu ne comprend qu'un seul genre, mais qui ne peut être associé à aucun de ceux qui précèdent ou qui suivent. Ses hanches pos- térieures le rattachent aux Haliplides, ainsi que ses tarses de la même paire à peine plus natatoires ; il lient au groupe suivant par ses an- tennes ; en un mot c'est une forme intermédiaire entre la tribu qui pré- cède et celles qui suivent. Ajoutons qu'il s'éloigne de tous par la forme de sa tête qui est notablement plus dégagée du prothorax, et qui res- semble complètement à celle d'un Carabique. Genre : Pelobius. PELOBIUS. ScHoENH. Syn. Ins. Il, p. 27 (2). Menton court ; ses lobes latéraux arrondis, un peu plus longs que le médian qui est échancré. — Palpes labiaux plus longs que les maxil- laires; leur dernier article plus grêle que le pénultième, un peu en massue; celui des maxillaires légèrement arqué. — Labre très-court, échancré, non cilié. — Tôle assez forte, allongée, dégagée du pro- (1) Dont une seule , le VX^punctatus de Say, est mentionnée dans la Mono- graphie de M. Aube. Les deux autres ont été récemment découvertes en Cali- fornie, par M. J. Le Conte : C. callosus, simplex, Ann. of the Lyc. of New- York, V, p. 201. (2) Syn. Hyguobia, Latr. Gêner. Crust. et Ins. I, P- 233. — Hydrachna F. HYOROPORIDES. 413 Ihorax. — Yeux très-saillants. — Antennes un peu plus longues que la tète, assez robustes, submoniliformes ; leur 1" article plus grand et plus gros que les autres. — Prolhorax très-court, à peine rétréci en avant, coupé presque carrément à sa base ; ses angles antérieurs à peine distincts. — Un écusson. — Elytrcs ovalaires, arrondies au bout, médiocrement convexes. — Pattes grêles, ciliées en dedans et en de- hors ; les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs dilatés chez les mâles et spongieux en dessous; les postérieurs très-longs, faible- ment comprimés. — Prosternùm Ifès -saillant, étroit, plane, lanciforme en arrière et arrondi au bout. — Saillie coxale courte, quadrifide ; ses divisions externes seules libres. — Corps épais, très-convexe en dessous. Ou ti'éti connaît qu'une espèce {P. Herfndmi F.) de taille assez grande, répandue dans la plus grahde partie de l'Europe et dans le nord de l'Afrique. Quand on la saisit elle fait entendre un son strident assez fort (i). On définirait très-bien cet insecte singulier, en disant que c'est unDityscide pourvu d'une tête de Carabique. TRIBU ÏV. HYDROPORIDES. Antennes de onze articles, insérées immédiatement en avant et un peu au-dessous des yeux. — Ecusson le plus souvent indistinct. — Les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs dilatés presque éga- lement dans les deux sexes et spongieux en dessous; le 3» bilobé, le 4° très-petit, nodiforme, caché entre les lobes du précédent; tarses postérieurs de cinq articles, rarement de quatre ; hanches de la même paire de forme normale. — Prosternum en général droit. Avec cette tribu commencent les Dytiscides normaux, c'est-à-dire qui ont le métasternum et les hanches postérieures faits comme il a été dit plus haut. Elle tient encore aux deux précédentes, par la faible dila- tation des tarses postérieurs et même par la petite taille de toutes les espèces dont elle se compose. Celles-ci se répartissent dans les genres suivants. I. Point d'écusson. A Tarses postérieurs de cinq articles. fi Prosternum arqué : Vatellus. a a — droit. (1) Pour l'organe qui produit ce bruit, voyez Schmidt, Stettin. ent. Zeit. 1840, p. 10. 11 consiste en une carène qui se trouve sous cliaque élytre, et contre laquelle frotte un rebord corné du dernier segment abdominal. m t>YTI3CID£S« Articles des tarses dilatés beaucoup plus longs que larges i flj/- phydrus. Les mêmes à peine plus longs que larges : Hydfoporus, Anodocheilus. B Tarses postérieurs de quatre articles : Desmopachria. IL Ecusson distinct : Celina. VATELLUS. AtiBÉ, Spec. d. Hydrocanfh. p. 448 (1). Menton trilobé ; le lobe médian très-petit et entier. — Dernier article des palpes labiaux renflé, fusiforme, un peu plus long que les deux précédents réunis, qui sont très-courts et égaux; le dernier des maxil- laires fusiforme , presque aussi loîig que les trois précédents pris ensemble; ceux-ci 1res- courts. — Labre largement et profondément échancré, cilié. — Antennes subuliformes. — Ècusson nul. — Elylres ovalaires, beaucoup plus larges que le prothorax. — Les trois premiers articles des quatre tarses anLérienrs du double au moins plus longs que Lirges, non conligus : le dernier non engage entre les lobes du 3^; pattes postérieures longues, grêles, à peine aplaties et ciliées; les crochets de leurs tarses égaux et mobiles. — Prosternum coudé presque à angle droit, terminé en fer de lance. — Corps oblongo-ovale, déprimé en dessus, convexe en dessous. M. Aube a fondé ce genre sur une petite espèce de Cayenne {tar- talus) ; depuis, on en a décrit une seconde du même pays (2). HYPHYDRUS. Illig. Mag. d. Ent. \, p. 299 (3). Menton trilobé; le lobe médian très-petit et aigu. — Dernier article des palpes labiaux plus court que le précédent, subovalaire; celui des maxillaires plus long que le pénaltièmc, subcylindrique et un peu atté- nué au bout. — Labre entier et cilié. — Tête large , déclive en avant; son bord antérieur finement rebordé. — Yeux grands, peu saillants. — Antennes courtes, sétacées; leurs deux premiers articles plus gros que les autres; ceux-ci obconiques, subégaux. — Prothorax très-court, ré- tréci en avant, arrondi à sa base. — Ecusson nul. — Elytres briève- ment ovales, médiot rcmcnt convexes. — Pattes assez longues ; les trois premiers articles des quatre torses antérieurs notablement plus longs que larges, un peu plus dilates chez les mâles que chez les femelles; (1) Syn. Leucorea, Casteln. Hist. nat. d. Col. \, p. 167. (2) F. grandis, Buquet, Ann. d. 1. Soc. cnt. IX, p. 394, (3) Syn. Hydroporus, Clairv. Ent. helvét. II, p. 182, BTDROPOBIDES. 4iâ leur dernier article engagé dans l'échancrurc du précèdent; tarses poslcricurs Ircs-comprimés ; leurs crociicls inégaux ; le plus grand fixe, l'autre un peu mobile. — Prosternum trèsctroit , un peu élargi en arrière et obtus au bout. — Saillie coxale nulle. — Corps épais, très- convexe en dessous. Les espèces de ce genre sont répandues dans la plupart des régions du globe, surtout dans l'ancien continent; celle (H. ovalus L.) qui a servi de type au genre, est très-commune dans toute l'Europe. On en connaît une douzaine en tout (i). HYDROPORUS. Clairv. Ent. helvét. II, p. 182 (2). Menton trilobé ; le lobe médian très-petit et aigu. — Dernier article des paljDCS plus long que les précédents, fusiformc ; celui des labiaux tronqué au bout el faiblement arqué. — Labre déclive, tantôt faible- ment, tantôt fortement écbancré, cilié. — Tèle ^arge, parfois (5) re- bordée le long du bord antérieur. — Anlennes sétacées; leurs deux premiers articles plus longs que les autres, le 3° et le 4^" souvent plus courts. — Prothorax en général lobé au milieu de sa base. — Ecusson nul. — Elylres de forme variable. — Pattes grêles; les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs pas plus longs ou à peine plus longs que larges; le dernier libre ; tarses postérieurs filiformes; leurs crochets égaux et mobiles. — Prosternum étroit, assez souvent élargi, spatuli- forme et plane en arrière. — Corps de forme variable, tantôt ovale et peu convexe, tantôt court et plus ou moins épais, souvent pubescent. Genre répandu sur tout le globe et le plus riche de la famille; on n'en a pas décrit moins de 180 espèces en ce moment (4). M. Stephens (1) Aux onzeesp. mentionnées par M. Aube, aj. : H. minor, Costa, Ann. d, Acad. degl. Asp. nat. Ser. 2, I, p. 97; des environs de Naples. (2) Syn. Hygrotus, Stephens, 111. of Brit. Ent. II, p. 46. (3) Par ex. : H. inœqualiSt reticulatus, etc. (4) Aux 122 esp. mentionnées p. M. Aube, aj. : Esp. européennes : Hygr^ bisulcatus, Curtis, Ann. and Magaz. of nat. Hist, V, p. 276 {unistriatus Illig.). — Schaumei, polonicus, Aube, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 229. — pallidulus, Aube, ibid. Série 2, "VlII, p. 300. — lautus, Scliaum in Germar, Zeitschr. IV, p. 187. — Auhei, Mulsant, Ann. d. 1. Soc. d'Agr. d. Lyon, VI, p. 276. — semi- ^rufus, Germar, Faun. Ins. Europ. XXIII, 3. — Esp. asiatiques : H. stearùiuSj airumnuSj symbolum,.Kolena.ii,Me\ei. cnt.l, p. 82. — telragrammiis^ Hoclih. in Chaud. Carab. et Hydroc. d. Cauc. p. 223. — Esp. africaines : H. confusus, ferrugineus, Lucas, Expl. d. l'Alger. Ent. p. 96. — iurgidus, Erichs. Arch. 1843, I, p. 220. — elegantulus , lineolatus, infirmus , evanescens , ruficeps , inquinatus, lateralis, collaris, vitiicoUis, exilis, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 249. - r— Esp, de l'Auslraliç ; H, coUaris, Hope, Procced. of the ent. Soc. 1842, 416 DYTISCIDES. eh a détaché sous le nom de Hygrotcs, celles de forme courte et ramassée, qui ont en même temps les 3® et 4^ articles des antennes un peu plus courts que les autres; mais il y a des passages entre elles et les espèces normales. ANODOCHEILUS. Babingt. Trans. of the ent. Soc. III, p. 15. Genre ttès-voisîn des Hydropôkus, et n'en différant que par lei ca- ractères qui suivent : Menton sans dent médiane. — Dernier article des palpes plus grand, tronqué obliquement au bout ; celui des maxillaires fusiforme, celui des labiaux renflé. Pour la forme du corps et les proportions des articles 3-4 des an- tennes , l'espèce unique sur laquelle a été établi le genre rentrerait parmi les Hygrotcs de M. Stephens. Elle a été nommée A. maculatus, par M. Babington ; mais M. Aube l'avait déjà décrite sous le nom de ffydrop. exiguus. Elle se trouve à la fois au Brésil et aux Etats-Unis. DESMOPACHRIA. Babikgt. Trans. of the ent. Soc. lU, p. 16. Dent médiane du menton très-petite, aiguë ; ses lobes latéraux subai- gus. — Palpes labiaux à articles 1-2 transversaux, 3 très-grand , ovale, obtus au bout ; les maxillaires à articles 1-3 transversaux, obconiques, 4 très-grand, allongé, renflé et atténué à son extrémité. — Tête munie en avant d'un rebord semi-circulaire. — Yeux peu saillants. — Antennes courtes; leurg trois premiers articles plus longs que les suivants : 1 ob- èonique, 2 elliptique, très-gros, 3 en massue, 4 très-petit, transversal, 5 un peu plus long, 6-10 transversaux, 11 subulé, de la longueur des p. 47. — Darwinii, Babingt. Trans. of the ent. Soc. III, p. 13. — Ésp. de l'Amer, du Nord : H. lœvis, picatus, similis, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. G7. — dichrous, striatopurictatus , luridipennis, limbaliSj, dubius, Hygr. pustulatus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. Il, p. 27. — sericeus, consimiUs, ll-linealus, tenebrosxis , pitbertilus, caliginosus, tartaricus, varians, luridipennis , notabiUs, conoideus, ovoideuSj, suturalis, dispar, J. Le Conte in Agass. Lalce Super, p. 215. — hydropicus, latissimus, obscu- rellus, maculariSj, subtiUs, cinctellus, amandiis, striafellus, fortis, humeralis, subpubescenSj, liirtellus, viHs, latebrosus, lutescens, medialïs, fraternus, J. Lé Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 205 ; de CaUfornia. — Esp. de l'A- mér. du Sud : H. W-lineatus, obscwrus, nilidus, Babingt. Trans. of the ent. Soc. m, p. 13. — chilensis, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 280. Pour des observations synonymiques et autres sur un certain nombre d'es- pèces de ce genre, voyez" Schaum, Stettin. eut. Zeit. 1844, p. 195, et' 1845, p. 404. totrttit-ntÈÈi iii deux précédents réunîs. — Ecusson nul. — Pattes courtes ; tarses poa» térieurs de quatre articles. — Corps subglobuleux. J'emprunte ces caractères à M. Babington, le genre m'étant înconna en nalure ; si les tarses postérieurs n'ont réellement que quatre articles, il est très-distinct de tous ceux de cette tribu. L'auteur anglais n'en dé- crit qu'une espèce (D, nilida) des environs de Rio-Janeiro (i). CELINA» AcBÉ, Icon. â. Col. d'Europ. \, p. 219 (2). Menton trilobé ; le lobe médian très-petit et entier. — Dernier article des palpes allongé, fusiforme et tronque au bout. — Labre plus ou moins et étroitement échancré, cilié. — Tète large, arrondie en avant. — Antennes courtes, sélacées ; leurs deux premiers articles, surtout le 1er, plus long que les suivants. — Prothorax court, à peine rétréci en avant. — Ecusson court , large et triangulaire. — Elylres oblongues, parallèles, puis fortement rélrécies en arrière et terminées conjointe- ment en pointe. — Jambes antérieures larges et comprimées; les posté- rieures grêles; les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs dilatés, aussi larges que longs ; leurs crochets égaux et mobiles. — Prosternum court, non arqué, plane et spatuliforme en arrière, avec deux sillons. — Corps peu allongé et peu épais. Ce genre, établi sur trois espèces de l'Amérique (ô), se distingue es- sentiellement des autres Hydroporides par la présence d'un ecusson. Comme toutes celles de cette tribu, ses espèces sont de petite taille. Le genre Hydroporomopha de M. Babington est identique avec celui-ci, mais fondé sur une quatrième espèce (4) que n'a pas connue M. Aube. TRIBU V. GOLYMBÈTIDES. Antennes de onze articles, insérées immédiatement en avant et un peu en dessous des yeux. — Ecusson distinct ou non. — Tarses de cinq rr- ticles ; les trois premiers des quatre antérieurs plus ou moins dilatés (1) Il parait qu'elle se trouve aussi aux Etats-Unis. Suivant Erichson (Arcii. 1843, llj p. 209), les Hydroporus cuspidatus et decoratus Aube appartiendraiei:t aussi à ce genre. (2) Syn. HvDROPonoMORPHA, Babingt. Trans. of Ihe ent. Soc. III, p. 14. (3) C. latipes, aculeata, du Brésil, anrjusta, de Cayenneetdcs Etats-Unis; Aube, Spec. d. Hydroc. p. 445. (4) //. parallela, de Rio-Janeiro; Bab. loc. oit, Çoléoplères, Tome I, 27 418 BYTISCIDES. chez les mâles, mais sans former de palettes, et garnis en dessous de cupules d'égale grandeur ou très-peu différentes ; tarses postérieurs en général assez comprimés; hanches de la même paire de forme normale, — Prosternum toujours droit. Cette tribu est très-distincte de la précédente par la présence de cinq articles aux quatre tarses antérieurs. Elle l'est moins de la suivante dont elle n'est séparée que par un caractère sexuel, la forme et la ves- liture des articles dilatés chez les mâles. Sous ce rapport , elle est dans les mêmes conditions que la plupart des groupes de Carabiques qui ne reposent que sur des caractères propres aux mâles. C'est la plus riche en genres de la famille ; les espèces des premiers sont de petite taille, celles des autres en général de grandeur moyenne. I. Ecusson nul, A Antennes plus ou moins fusiformes. Dernier article de tous les palpes ovalaire ou ohconique : Noierus. Celui des labiaux fortement sécuriforme : Hydrocanthus, Suphis. B Antennes grêles, sétacces : Laccophilus. II. Ecusson distinct. G Dernier article des palpes échancré au bout : Coptototnus. û — tronqué ou obtus au bout. a Prothorax assez long, rétréci à sa base, subcordiforme : Ânîsomera. a a — de forme normale. b Saillie prosternale sillonnée dans toute sa longueur : Malus. bb — non sillonnée. Crochôts des tarses postérieurs inégaux, l'externe fixe : Colymbetes, Ilyhius. Crochets des tarses postérieurs égaux, mobiles : Agabus, Copelatiis. NOTERUS. Clairv. Enf. helvét. II, p. 222. Menton trilobé; le lobe médian court, subbifide. — Palpes labiaux à articles l très-petit, 2 plus long, obconique, 3 grand, épais, unidcoté en dessous; les maxillaires à articles 1 très-court, 2-3 égaux, 4 du double plus long, ovalaire et tronque au bout. — Labre enlier. — Tête large ; épistome légèrement échancré. — Yeux peu saillants. — Antennes courtes; celles des mâles robustes, fusiformes, à articles 1-4 très-courts, égaux, 5 très-grand, 6-lt inégaux, de forme variable, comprimés ; celles des femelles plus grêles, à articles 1-7 graduellement élargis, 8-10 di- minuant peu à peu de grosseur, 11 allongé et acuminé. — Prothorax court, coupé paraboliquement de chaque côté de sa base ; ses angles postérieurs aigus, les antérieurs peu saillants. — Ecusson nul. — Eiy- COLYMBÉTIDES. 419 très oblongo-ovales, assez convexes. — Pâlies antérieures et intermé- diaires courtes, assez robustes; leurs jambes élargies chez les mâles; le premier article de leurs tarses très-grand, en carré long, les deux sui- vants transversaux dans le même sexe; tous trois munis en dessous de quelques petites ventouses. — Pattes postérieures médiocres; leurs tarses comprimés, ciliés des deux côtés; leurs crochets très-petits, égaux, mobiles. — Saillie coxale large, plane, échancrée en arrière. — Prosternum plane, spatuiilorme et arrondi en arrière. — Corps ovalairc, assez convexe. Petits insectes, aisément reconnaissahies à la forme pariiculière de leurs antennes. Il y en a dans la plupart des régions de l'ancien conti- nent, mais jusqu'ici on n'a décrit que les trois espèces qui se trouvent en Europe (i). HYDROCANTHUS. Sxr, Trans. ofihe Amer, philos. Soc. New Ser. II, p. 105. Dernier article dps palpes labiaux sécuriforme, très-large, tronqué obliquement au bout, et tantôt entier, tantôt très légèrement échancré; celui des maxillaires comme chez les Notercs. — Antennes semblables dans les deux sexes, pareilles à celles des Noteris femelles. — Jambes antérieures terminées par un très-fort éperon recourbé. — Prosternum plane, très-large et coupé carrément en arrière. Pour le surplus, ce genre ne diflère pas des Noterus, dont ses es- pèces ont la petite taille et le faciès. Toutes sont exotiques et dissémi- nées dans les deux Amériques, aux Indes orientales et en Afrique ; on en connaît neuf en tout (2) SUPHIS. AuBÉ, Icon. d. Col. d'Europ. \, p. 208. Ce genre ne diffère des Hvdrocainthus que par le dernier article des palpes maxillaires qui, aussi long que les trois précédents réunis, est bifide à son extrémité, et par la forme générale du corps qui est très- court, très-convexe et presque globuleux. Les deux espèces décrites par M. Aube, sont de très-pelile taille et propres à l'Amérique (:î). (1) N. crassicorniSj, sparsus^ lœvis: les deux premières répandues dans la plus grande ijartie de l'Europe, la troisième propre à ses parties méridionales et au nord de l'Afrique. (2) Dont sept mentionnées par M. Aube dans sa Monographie do la famille, p. 4fl4. — Aj. : H. notula Ericlis. Arch. 1813, 1, p. 220; d'Angola.— ÇMadm'iï- tatus Bohcm. Ins. Oaffr. I, p. 247. (3) S. cimicoides , du Brésil et de Cuyenne ; gibbxduSj des Etats-Unis; Aube, Hydrocanth. p. 413. 4â0 hinifÀo^ii LACCOPHILUS. Leach, Zool. Miscell. Ill^ p. 69. î)ent médiane du meolon courte et arrondie. — Dernier article des palpes labiaux de la longueur du précédent, un peu arqué, fusiforme et subacuminé au bout; celui des maxillaires aussi long que les deux pré- cédents réunis, fusilorme et assez aigu. — Labre déclive, arrondi en avant et étroitement échancré dans son milieu. — Tête large; épistome tronqué en avant. — Yeux peu saillants. —Antennes assez longues, trcs-grèles, sélacées; leurs deux premiers articles plus gros que les au- tres. — Prothorax très-court, lobé au milieu de sa base. — Ecusson nul. Elylres ovales, peu convexes. — Pattes antérieures et intermédiaires peu robustes; les trois premiers articles de leurs tarses légèrement dila- tés chez les mâles, munis en dessous de quelques cupules assez grandes; pattes postérieures robustes, comprimées ; jambes notablement plus courtes que les cuisses ; tarses longs ; les quatre premiers articles munis en dehors et en dessous d'un appendice dirigé en arrière, d'où résulte un sillon incomplet rempli de cils couchés; les crochets de ces tarses iné- gaux ; le supérieur fixe, beaucoup plus grand que Hnférieur; celui-ci Srès-petit, mobile. — Saillie coxalc peu prononcée, coupée carrément en arrière. — Prosternum très-étroit, comprime , tranchant, terminé postérieurement en pointe aiguë. — Corps ovalaire, subdéprime. Les Laccoi'uilus sont tous de petite taille et se distinguent aisément des autres espèces de cette tribu, par leurs antennes et la forme de leurs pattes postérieures. Ces insectes paraissent répandus sur la ma- jeure partie du globe ; on en a déjà décrit près d'une trentaine , dont quatre seulement se trouvent en Europe (i)- COPTOTOMUS. Say, Trans. ofthe Amer, philos. Soc. New Ser. IV, p. 443. Menton trilobé ; le lobe médian court, bifide, les latéraux aigus. — Dernier article des palpes échancré obliquement à son extrémité ; celui des labiaux de la longueur du pénultième, celui des maxillaires plus long. — Labre largement échancré et cilié. — Epistome coupé carré- ment. — Antennes grêles, sétacées; leur premier article un peu plus long que les autres. — Un écusson distinct. — Elytres ovalaires ou oblongues, (1) Aux vingt-deux espèces décrites par M. Aube, aj. : Esp. de l'Amer, du Nord : L. rufus. Melslieim. Proceed. of the Acad. of Ptiilad. II, p. 28. — deci- pienSj J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 205 ; de Californie. — biguitaius^ Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 69. — Esp. du Chili : L. Yv'ietœ, Le Guillou, Rev. zool. 1844, p. 220. — Esp. de Natal ; L. ads^Jer^MS, Bohem. lus. Caffrar.I,p. 246. eOLVMBÉTIDÈ$. iûi assez convexes. — les trois premiers articles des quatre tarses inter- médiîtires à peine dilatés chez les mâles, comprimés et garnis en dessous de petites cupules, leurs crochets égaux; tarses postérieurs larges, comprimés, ciliés des deux côtés dans les deux sexes ; leurs crochets subégaux ; l'externe fixe, l'inlernc mobile. — Proslernum très- fortement comprimé, caréné, terminé en pointe aiguë. — Corps ovalaire ou oblong, assez convexe. Petits insectes propres à l'Amérique du Nord , assez voisins des Agabus et les Copelatds mentionnés plus bas, mais distincts des uns et des autres par le dernier article de leurs palpes. On en connaît actuel- lement quatre espèces (i). ANISOMERA. Brullé, Hist. nat. d. Ins. \, p. 205. M. Brullé, et après lui M. Aube, les deux seuls auteurs qui aient parlé de ce genre, n'ont eu chacun à leur disposition qu'un exemplaire femelle. Le premier l'a imparfaitement caractérisé; le second, plus explicite, lui assigne la formule générique suivante : Menton trilobé; le lobe médian court, un peu saillant à son sommet. — Dernier article des palpes labiaux un peu plus court que le pénul- tième, ovalaire et tronqué au bout; celui des maxillaires ovalaire et à peine plus long que le pénultième.. — Labre largement échancré et cilié dans son milieu. — Epistome très largement et très-peu profondé- ment échancré. — Antennes sélacées, assez fortes; leur premier article un peu plus long que les autres. — Un écusson distinct. — Elytres al- longées, déprimées. — Les quatre premiers articles dos tarses anté- rieurs et intermédiaires courts, le S" presque aussi long que les autres réunis. — Prosternum droit, à peine comprimé sur les côtés et presque aplati. — Corps étroit, allongé et déprimé. L'espèce typique du genre a reçu de M. Brullé, le nom de A. bi- slriaia. Son prothorax plus long que de coutume et un peu rétréci en arrière, lui donne, avec ses élylres élargies postérieurement et fortement arrondies à leur extrémité, un facics fort différent de celui des autres Dyliscides et voisin de celui dcsCarabinues. Elle est de petite taille et a été rapportée du Chili par M. Gay ('2). On en connaît une autre du Nou- veau-Mexique (3). (1) C. serripalpus Say, loc. cit. M. Aube l'a réuni, avec doute, à l'espèce sui- vante de Fabricius ; il en est distinct. — Dyt. interrogatus, Fab. Syst. El. I, p. 367 (Colymbetes venustiis Say, loc. cit. II, p. 98). — difficilis, de Californie, longulus, du Missouri; J. Le Conte, Ann. of Ihe Lyc of New-York, V, p. 204. (2) Solicr a pass6 ce genre sous silence dans l'ouvrage de M. Gay sur le Cliili, dont il a rédigé le commencement de la partie entomologiquc. (3) À. cordata, J. Le Conte, Proceed of the Acad. of Plùlad. 1853, p. 226,' 422 DYTISCIDES. MATUS. • Ahbé, Spec. d. Hydrocanih. p. 390. Menton trilobé ; le lobe médian large, cchancré au bout; les latéraux aigus. — Dernier article des palpes labiaux un peu plus court que le pé- nullièfue, ovalaire et obtus au bout; celui des maxillaires presque aussi long que les trois précédents réunis, un peu arqué et tronqué à son extrémité. — Labre déclive, échancré dans son milieu. — Tète très- grande; épistome fortement échancré. — Antennes médiocres, grêles, sétacées; leur premier article un peu plus long que les autres. — Un écusson disliiict. — Elytres allongées, parallèles, rétrécies seulement à leur extrémité. — Les trois premiers articles des quatre tarses anté- rieurs faiblement dilatés, comprimés, garnis de très-petites cupules en dessous; tarses postérieurs larges, comprimés, ciliés des deux côlés chez les mâles, en dessus seulement chez les femelles; crochets des quatre tarses antérieurs égaux, ceux des postérieurs très-inégaux; le supé- rieur grand, fixe, l'inférieur mobile. — Saillie coxale divisée en deux lobes inégaux, divergents et arrondis. — Prosternum assez large, lanci- forme, aigu en arrière, profondément bi-si!lonné dans toute sa lon- gueur. Le Cohjmbcles bicarinalus de Say (1), insecte de taille médiocre et qui paraît répandu dans la plus grande partie des Etats-Unis, forme à lui seul ce genre. COLYMBETES. Clairv. Ent. helvéi. II, p. 188 (2). Lobe médian du menton court, étroit et entier. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire, un peu arqué et tronqué au bout ; celui des labiaux plus court, celui des maxillaires plus long que le pénultième. — Labre plus ou moins échaurré dans son milieu et cilié. — Télé large ; épisiome tronqué en avant. — Yeux peu saillants. — Antennes assez longues, grêles, sétacées; leur premier article plus gros, le 2e en géné- ral plus court que les autres. — Proihorax très-court, arrondi et souvent sinué à sa base ; ses angles antérieurs saillants. — Ecusson distinct. — Elytres obiongo-ovales. — Pattes antérieures et intermédiaires cour- tes; leurs trois, très- rarement leurs quatre premiers articles, tanlôt fortement, tantôt légèrement dilatés chez les mâles ; le 2^ et le S^ gar- nis en dessous decupuies médiocres, d'égale grandeur; le premier n'en (1) Tiuns. of the Amer, philos. Soc. New Ser. II, p. 98. (2) Syn. ScuTOPTERus (Meladema, Çasteln. Et. ent. p. 98), Rantus, Cyma- TOPTERUS^ Eschsch. inDej. Cat. éd. 3, p. Oi. COLTMBËTIDES. 423 ayant qu'à son sommet ou entièrement glabre ; leurs crochets égaux ou inégaux; tarses postérieurs très-comprimés, ciliés; leurs crochets inégaux, l'externe très-grand, fixe, l'interne beaucoup plus petit, mo- bile. — Saillie coxale clivisée en deux lobes divergents et arrondis. — Prosternum comprimé, caréné, terminé en pointe aiguë. — Corps oblongo-ovale, peu convexe, ou subdéprimé. Les tarses des mâles présentent plusieurs modifications, tant sous le rapport du nombre et de la forme des articles dilatés, que sous celui des crochets qui les terminent. Eschscholtz, se basant sur ces caractères, avait divisé le genre en plusieurs, dans un travail resté inédit, mais com- muniqué par lui à Dejean , qui en a adopté les résultats dans les deux dernières éditions de son Catalogue. Les caractères de la plupart d'entre eux ont été exposés par moi autrefois (i). Comme ils ne reposent que sur l'un des sexes, les entomologistes ne les ont adoptés qu'à titre de sections. Son genre Scctoptebcs comprenait les espèces dont les quatre pre- miers articles des quatre tarses antérieurs sont fortement dilatés, avec les trois premiers garnis de cupules en dessous; elles sont peu nom- breuses et propres à l'Europe australe et à l'Afrique (-2). Les Cymatopterus et les Rantus se composaient de celles qui n'ont aux tarses en question que trois articles for|^ement dilatés; les pre- miers comprenant celles chez lesquelles les crochets de ces tarses sont égaux dans les deux sexes (ô), les seconds celles qui les ont inégaux (4). Il y a des uns et des autres eh Europe. Enfin Eschscholtz réservait le nom de Colymbetes aux espèces dont les trois premiers articles des mêmes tarses sont faiblement dilatés et un peu comprimés. M. Aube ne comprend qu'une espèce européenne (s) dans ce groupe ; les autres sont exotiques. Ainsi composé, le genre est bien moins nombreux que dans l'origine; irais il n'en est pas moins très-répandu. Quelques-unes de ses espèces sont assez grandes, la plupart ne dépassent pas la taille moyenne; toutes présentent cette particularité, que jamais leurs élytres ne sont sillonnées (6). (1) Faune ent. d, env. d. Paris, I^ p. 308 sq. (2) C. coriacens,pustulatuSj du sud de l'Europe; lanio, de Madère. (3) C.striatuSf /«sats^ tous deux communs dans toute l'Europe; les autres sont du nord de ce continent et des Etats-Unis. (4) C. cons'^ersus,notatus, collaris, d'Europe; les autres sont presque toutes américaines. (5) C. Gi'a'pUj, de toute l'Europe, mais assez rare. Les autres Colymbetes européens du Catalogue de Dejean sont des Ilyuius ou des Agabls. '(6) Aux trentc-neufespèces mentionnées par M. Aube, aj. : Esp. européenne : C. dispar^ Bold in Newm. Zool. Append. p. XXIY. — Esp. asiatique : C. vibi- cicoUiSj Hochh. ia Chaud. Garab. et Hjdroc. d. Cauc. p. 216. — Esp. indienne : ^24 . îjVtiscidej, ILYBIUS. Erichs. Gêner. Dyiic. p. 34. Genre à peine dislinct des Colvmbetes proprement dits et qui n'en diffère que par le pénultième article des palpes labiaux aussi long que le dernier, et la forme plus convexe du corps. Les femelles ont le der- nier arceau de l'abdomen plus ou moins échancré au bout et muni sur la ligne médiane d'une petite carène, dont l'exlrémilé fait eu général un peu saillie au centre de l'échancrure en question. Celte coupe générique, quoique établie par Erichson et généralement adoptée, ne me parait pas suffisamment distincte. Elle comprend une douzaine d'espèces, la plupart propres à l'Europe, les autres à l'Amé- rique du Nord (»}. AGABUS. Leach, Zool. Miscell. III, p. 69 et 72 (2). Lobe médian du menton légèrement échancré. — Dernier article des palpes tronqué au bout;* celui des labiaux un peu arqué, à peine plus long que le pénultième; ce dernier faiblement denté dans son milieu; celui des maxillaires de la longueur du précédent. — Labre déclive, cclinncré. — Tête large; épistome tronqué. — Yeux peu saillants. — Antennes médiocres, grêles; leur l'^r article plus gros, le 2e plus court que les suivants. — Prothorax, écusson et élytres des Colymbetes ; ces dernières cependant en général un peu plus convexes. — Pâlies ro- bustes ; les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs des mâles C. lineafus, Kollar u. L. Redtenb. in HiigelsKashm.IV, 2, p. 502.— Esp. de l'Aus- tralie : C. monostigma, Hope, Proceed. of the ent. Soc. 1842, p. 47. — Esp. de la Nouvelle-Zélande : C. rufimanus, White, Voy. of the Ereb. and Terror, Ent. p. 6. — Esp. de l'Amer, du Nord : C semipunctatus, bicoloryphœopierus, bi- farius, reticulatus, picipes, assimiUs, triscriatus, Rirby, Faun. Bor. Amer, p. 69. — sirigahiSj J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New- York, V, p 203. — Esp. de Patagonie et du Chili : C. reticulatus^ nigrorematus, chiliensis [nigri- ceps Anbé), suturalis, angustkollis , rotundkolUs, signaius (frilineatus Aube), Darivinii, Babingt. Trans. of Ihe ent. Soc. 111, p. 4. (1) Les espèces typiques, /. ater,fenestralus, guttiger, etc., sont communes dans presque toute l'Europe. Depuis la publication de la Monographie de M. Aube, qui en contient onze, on n'a décrit que les trois suivantes : /. pleuri- ticus, J. Le Conle in Agass. Lake Super, p. 2t3; du nord des Etats-Unis. — regularis, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 203; de Cahfor- nie. — sexdentatus, Schiœdte, Danm. Eleuther. I, p. 487; du nord de l'Eu- rope. (2) Syn. LioPTERUs, Eschsch. in Dej. Cat. éd. 3, p. 62, — Necticos, Hope, The Col. Man. II, p. 140, COLYMBÉTIDËS. 428 faiblement dilatés, Ircs-comprimés, très-rarcmcnt fortement dilatés, garnis en dessous de petites cupules d'égale grandeur ; leurs crocliels de forme Irès-variable, le plus souvent égaux entre eux ; tarses postérieurs ciliés des deux côtés chez les mâles, en dessus seulement chez les fe- melles; leurs crochets égaux. — Saillie coxale divisée en deux lobes divergents et arrondis. — Prosternum comprimé et caréné, plus ou moins lanciforme en arrière et terminé en pointe très-aiguë. — Corps oblongo-ovale, médiocrement convexe. Leach, l'auteur de ce genre, n'y comprenait qu'une espèce du nord de l'Europe {serrîcornis Payk.), dont les mâles ont les quatre derniers articles des antennes fortement dilatés et comprimés. Une autre [oblon- gus F) très-commune dans toute l'étendue de ce continent, et dont les quatre tarses antérieurs sont fortement dilatés dans le même sexe, et munis de cupules plus grandes, constituait le genre Liopterus d'Esch- scholtz. Dans les autres espèces, les crochets des quatre tarses en ques- tion sont en général égaux, mais varient beaucoup sous le rapport de la forme. Il en est de même chez les mâles, des cils qui garnissent en des- sous les tarses postérieurs. Erichson s'est servi de ce caractère pour diviser le genre en sections (1 ). Au total ces insectes sont extrêmement voisins des Colymbetes pro- prement dits et n'en dilTèrent essentiellement que par la mobilité et. l'égalité des crochets des tarses postérieurs. Mais, sous le rapport de la forme générale, ils se rapprochent plutôt des Ilybius. Ils sont assez nombreux et il y en a dans toutes les régions du globe; les espèces dé- crites s'élèvent à près de quatre-vingts ('2). COPELATUS. Erichs. Gêner. Dytic. p. 38. Menton trilobé; ses lobes arrondis, le médian plus court que les laté- raux. — Dernier article des palpes tronqué au bout, un peu arqué, de la longueur du pénultième. — Labre déclive, échancré dans son milieu. (1) Gêner. Dytic, p. 37. ^ (2) M. Aube en a décrit soixante ; aj. : Esp. européennes : A. reclus, Babingt. Ann. of nat. Hist. VI, p. 54 [Dit. siriolatus? Gyllh.). — 5i7esîOCM5, Letzner Uebers. d. Arbeit. d. Schless. Gesells. 1843, p. ■i.—nehvlosus, frigidus, Schiœdte, Danm. Eleuth. I, p. 467 et 477. — audominalis, bipustulaius, Cosia, Ann. d, Aspir. nat. Ser. 2, 1,p. 134.— Esp. asiatiques : A. lunigerAiolcn. Melet. ent. I, p. S2.—glacialis, Hoclih. in Cliaud.Carab. et Hydroc.duCauc. p. 218.— Esp.de l'Am6r. du Nord : A. dubius, hypomelas, Manh. Bullet. Mosc. I8i3, p. 221. — terminalis, ardus, punctatus, Slelsheim. Proceed. of the Acad. of Pliilad. II, p. 27. — angustus, parallelus, J. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 213. — lugens, semivittatus, discolor, morosus, J. Le Conte, Ann. of tlie Lyc. of Ne-w- York, V, p. 203. 426 DVTISCIDES. — Tête large ; épistome coupé carrément. — Antennes médiocres, grêles , sélacées ; leur premier article notablement plus long que les autres. — Un éciisson distinct. — Elylres oblongo-ovales, déprimées, finement et assez proSondéme'nt striées ; les stries plus ou moins efla- cces à leur base. — Paîtes peu robustes ; les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs faiblement dilatés chez les mâles, courts, garnis en dessous de quelques cupules assez grandes ; tarses postérieurs grêles, médiocrement déprimés, ciliés des deux côtés dans les deux sexes; les crochets de tous égaux, mobiles. — Prosternum étroit, caréné, lanci- forme et assez aigu au bout. — Saillie coxale divisée en deux lobes di- vergents et arrondis. — Corps oblongo-ovale, déprimé. Les caractères qui distinguent ces insectes des Agabds, sont peu sail- lants; néanmoins on les en distingue aisément à leur forme déprimée et à la manière dont sont striées leurs élytres (l). Toutes les espèces sont de petite taille ; la plupart se trouvent en Amérique ; mais il y en a aussi en Afrique, à l'île Maurice et aux Moluques (2). TRIBU VI. DYTISCIDES. Antennes de onze articles, insérées immédiatement en avant et un peu en dessous des yeux. — Ecusson distinct. — Tarses de cinq arti- cles; les trois premiers des antérieurs dilatés chez les mâles en une grande palette suborbiculaire, garnie en dessous de cupules d'inégale grandeur; les mêmes articles aux tarses intermédiaires et dans le même sexe, tantôt simples, tantôt dilatés et garnis de cupules égales; tarses postérieurs très-larges; hanches de la même paire de forme normale. — Prosternum droit. L'organisation propre à la famille, arrive à toute sa perfection dans ce sixième et dernier groupe , qui comprend en même temps les (1) Suivant Erichson (Archiv. 1843, II, p. 209), VAgabus peruviamis Aube {Jlybius Saulcy^Bahingt. Trans. of tlie eut. Soc. III, p. 9)^ qui a les Olytres lisses, serait un Copelatus. • (2) Aux seize espèces décrites par M. Aube, aj. : C. Galopagoensis^Vf a.levh. Anii. ofnat. Hist. XVI, p. 23; des îles Gallapagos; douteux quant au genre. — Erkhsomi, Guérin-M6nev. in Lcfel)vre, Voy. en Abyssin. Eut. p. 270; d'A- byssinie. — ohtiisus,, strioteUns Bobem. Ins. Caffr. I, p. 242; de Natal. — nor- malis, Erichs. Arch. 1847, II, p. 74; du Pérou. Parmi les Colymdetes décrits par Say dans les Trans. of the Amer. Pliilos. Soc. New Séries II, p. 95, il y en a plusieurs que n'a pas mentionnés M. Aube, et qui appartiennent au genre actuel; mais je n'en suis certain que pour celui que Say nomme glyphkus. DVTISCIDES. 4217 plus grandes espèces. Elles forment cinq genres qui, tous, ont des re- prcsentanls en Europe. Un seul crochet fixe aux tarses postérieurs : Cy'oister. Deux crochets égaux ou subégaux et mobiles : Dytiscus, Eimectes. — inégaux, le supérieur fixe : Acilius, Hydaticus. CYBISTER. CuRTis, Brit. Ent. IV, p. 151 (1). Lobe médian du menton court, large, échancré. — Dernier article des palpes un peu arqué et tronqué au bout; les deux derniers des la- biaux, les trois des maxillaires égaux entre eux. — Labre déclive, échancré dans son milieu. — Tète grande ; épislome tronqué en avant. — Yeux gros et assez saillants. — Antennes courtes, grêles, sélacées, à articles 1 plus gros et plus long que les autres, 2 court, 3-4 plus longs que les suivants. — Un écusson distinct. — Elytres oblongo-ovales, élargies au-delà de leur milieu et déprimées en arrière. — Pattes an- térieures courtes et assez faibles ; les trois premiers articles de leurs tarses formant chez les mâles une grande palette transversalement ovale, spongieuse à sa base, munie en avant de quatre rangées de cu- pules d'égale grandeur ; tarses intermédiaires comprimés dans les deux sexes ; leurs crochets inégaux chez les mâles ; pattes postérieures très- robustes; leurs tarses larges, ciliés des deux côtés dans les deux sexes et terminés par un seul crochet Oxe (a). — Saillie cosale en général divisée en deux lobes courts, divergents et arrondis. — Prosternum plane , lanciforme et très-aigu en arrière. — Corps oblongo-ovale, peu convevc. Insectes de grande taille, la plupart d'un vert-olive foncé en dessus, avec les côtés du prothorax jaunes, et une bande latérale ou sub'alérale de même couleur sur les élylres, bande assez sujette à manquer. Les femelles se distinguent souvent de leurs mâles, qui sont toujours lisses en dessus, par de fines stries très-serrées qui recouvrent en totalité ou en partie leurs élytres (s). (1) Syn. Trogus, Leach, Zool. Miscell. III, p. 70; nom déjà employé par Panzer (Krit. Revis, d. Insektenf. Deutschl. II, p. 80) pour un genre d'Ichneu- monifles. — Trochalus, Eschsch. in Dej. Cat. éd. 3;, p. 60. (2) Dans quelques espèces exotiques (C giganteus, cosialis. Aube, bhm- gulatus, Babingt.), ce crocliet est fendu presque jusqu'à sa base, de sorte qu'il paraît y en avoir deux. (3) On ne connaît pas dans ce genre de iemellcs sujettes, comme chez certains Dytiscus, à affecter deux formes sous le rapport de la sculpture des élytres; mais, chez quelques-unes, l'un ou l'autre des deux sexes présente parfois sur ces organes de petites fossettes formant quelques rangées régulières. Voy. Erichson, Arch. 1813, II, p. 209. 428 ftYTïSClDES. Le genre est riche en espèces el répandu partout (i) ; l'Europe n'en possède qu'une seule {C. Rœselii), mais qui est très-commune. DYTISCUS. Linné, Syst. nat. éd. XH, II, p. 6G4 (2). Lobe mérlian du menton très-court, large, tantôt échancré, tantôt presque oiilier. — Dernier article des palpes labiaux en général plus court que le pénullième, arqué ainsi que celui-ci et tronqué au bout; les trois derniers arlicics des maxillaires égaux entre eux; le dernier arqué et obtus à son extrémité. — Labre déclive, échancré dans son milieu. — Télc grande ; èpistome coupé carrément. — Yeux gros et saillants. — Antennes médiocres, grêles, sctacées;^*le !'■' article en général plus grand, le 2« plus court que les suivants. — Un écusson distinct. — Elytres oblongo-ovales, non élargies en arrière, assez con- vexes. — Pattes robustes, surtout les antérieures; jambes antérieures arquées à leur base , sans éperons à leur exlrém.ité et ciliées intérieu- rement dans leur moitié terminale chez les mâle*; les trois premiers articles de leurs tarses formani dans le même sexe une palette orbi- culaire, munie en dessous à sa base de deux grandes ventouses incr îles, et de petites cupules sur le reste de leur surface; les mêmes articles aux tarses intermédiaires dilatés, en carré allongé, et munis de petites cupules en dessous dans ce sexe; tarses postérieurs larges, ciliés des deux côtés chez les màics. en dessus seulement chez les Icmcllcs; cro- chets des quatre tarses antérieurs égaux, ceux des postérieurs un peu inégaux, mobiles. — Saillie coxalc divisée en deux lobes de forme va- riable, le plus souvent aigus. — Prosternum droit, aplani et spatuli- forme en arrière. — Corps oblongo-ovale, assez convexe. Ces insectes sont aussi grands que les Cyeister, ont un système de coloration semblable, el n'en difîèrent sous le rapport de la forme gc- nérale qu'en ce que leurs élytrcs ne s'élargissent nullement en arrière. Dans le nombre il existe quelques espèces (ô), dont les femelles sont (1) Aux trente-six espèces mentionnées par M. Aube, aj. : Esp. asiatiques : C Chaudorii, Gotschii (laferalis? F), Hochli in Cliaud. Carab. etHydroc. du Cauc. p. 213. — Esp. indienne : Trochalus rugulosuSj Kollar u. L. Redtenb. in Hiigels Kasîim. 1V,2, p. 502. — Esp. de la Tasraanie : C. insidaris, Erichs. Arch. 1842, I, p. 134. — Esp. delaN.-Zélande : C. //oo/verf/, White,Voy.of theEreb. and Terror, Ent. p. 11. — Esp. de l'Amer, du Sud : C. biungulatus, Babingt. • Trans. of the ent. Soc. III, p. 3. — prosfernoviridis, œneus, Ormanc. Rev. zool. 1843, p. 331. — Esp. de la Californie : C ellipticus, explanatus, J. Le Conte, Ann. of tlieLyc. of New-York, V, p. 202.— Esp. de Natal : C. binotatuSj marginicollis Bohem. Ins. CaQ'r. I, p. 234. (2) Syn. Dyticls, Geotfr. Ins. d. envir. de Paris, I, p. 185. — Leioxotus, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 76. (3) Quelques auteurs, M. Aube entre autres, qui a suivi en cela l'opinion dQ tnntôt pareilles à leurs mâles, tantôt très-distinctes pat* la sculpture de leurs clyircs, qui consiste ici en profonds sillons à partir de la base de ces organes ou de leur milieu. Chez d'autres ces variétés n'ont pas encore été observées, et ici les femelles ont constamment les ély- tres sillonnées (i) ou pareilles (2) à celles des mâles, chez qui les sillons en question n'existent jamais; ce sont ces dernières espèces, et en se fondant sur ce seul caractère, que Kirby a séparées des autres sous le nom générique de Leionotus. Le genre a une distribution géographique beaucoup plus restreinte que les Cybister ; il parait borné jusqu'à présent à l'Europe, qui pos- sède le plus grand nombre de ses espèces, au nord de l'Afrique et à l'Amérique boréale (3). EUNECTES. ■ • Erichs. Gerier. Dylic. p. 23 (4). Menton brièvement trilobé ; le lobe médian plus court que les laté- raux, tronqué au bout. — Dernier article des palpes labiaux et maxil- laires notablement plus long que les précédents réunis qui sont très- courts; le premier rende dans son milieu, tous deux tronqués à leur extrémité. — Labre déclive, ccbancré et cilié dans son milieu. — An- tennes médiocres, sétacées; leur 2" article plus court que les autres. — Un écusson dislirict. — Elytres ovales, élargies en arrière, dé- primées. — Pattes inédiocrement robustes ; cuisses et jambes anlé- Dejean, font de ces femelles différentes des espèces distinctes, qui auraient des mâles absolument identiques; mais je partage entièrement à cet égard l'o- pinion d'Erichson, qui admet deux formes chez les femelles en question ; voyet Gêner. Dytic. p. 30. Erichson divise, sous ce rapport, les espèces européenne» en trois catégories.' A celle dont il s'agit en ce moment appartiennent : le D. marginalisL. (et conformis Kunze.) — circumcindus Ahr. (et dubius Gyllh.). — lapponicus Payk. {ti septenirionalis Gyllh.). Il est probable que parmi les espèces exotiques, il y en a quelques-unes qui doivent. également y rentrer. (1) D. lalissimus, punctulatus, dimidiatus, pisanus, d'Europe ; carolinus, des Etats-Unis. (2) D. circumflexus, d'Europe; habilis, hybridus, vertkalis, des Etats» Unis. (3) Erichson (Gen. Dyt. p. 31) dit en connaître une du Cap; mais jusqu'ici elle est inédite. Aux dix-sept espèces (trois sont à retranclier) décrites par M. Aube. aj. : D. OoUgbuckii [confl.uens Say)^ Harrisii {Cordieri? Aube), Franklinii, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 74. — marginkolUs, J. Le Conte, Boston Jùurn. of nat. Hist. 1845. — diffinis, J. Le Conte in Agassiz^ Lake Super, p. 212. — anxius, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 218; tous des différentes parties de l'Amérique du Nord. (4) Syn. Eretes, Casteln. Ann. d. 1. Soc. eut. I, p. 397. — Nogrus, Eschsch, ja Dej. Cat. éd. 3, p. 61. 430 DYTISGIDES. rieures fortement ciliées au côté interne; les trois premiers articles des tarses de la même |>aire formant une grande palette orbiculaire, garnie en dessous de cupules serrées dont deux très-grandes à sa base ; tarses intermédiaires comprimés chez les mâles comme chez les femelles ; les postérieurs larges, ciliés des deux côtés dans les deux sexes, terminés par deux crochets égaux et mobiles. — Prosternum comprimé en avant, lanciforme et très-aigu en arrière. — Corps en ovale court, plus large en arrière, déprimé. Pendant longtemps ce genre n'a été composé que d'une seule es- pèce {Vyt. sliclicus L, griseus F) répandue dans presque toutes les parties du globe ; Erichson en a fait connaître deux autres (i). Ce sont des insectes de taille moyenne, très-voisins des Acilius qui suivent, par leur forme générale, et dont la sculpture des élytres est semblable dans les deux sexes. ACILIUS. Leach, Zool. Miscelî. III^ p. 69 (2). Lobe médian du menton très-court, large, entier ou un peu échan- cré. — Dernier article des palpes labiaux plus court, celui des maxil- laires aussi long que le pénultième ; tous un peu arqués et tronqués au bout. — Labre déclive, échancré et cilié dans son milieu. — Antennes courtes, sétacées ; leur 1«"" article plus long, le 2^ plus court que les autres. — Un écusson distinct. — Elytres plus ou moins brièvement ovales, élargies en arrière, tantôt déprimées postérieurement, tantôt assez convexes. — Pattes antérieures robustes; les trois premiers ar- ticles de leurs tarses formant chez les mâles une palette garnie en dessous de cupules de grandeur variable ; tarses intermédiaires simples dans les deux sexes; les postérieurs larges, ciliés des deux côtés dans les deux sexes *et terminés par deux crochets inégaux, dont le supé- rieur plus grand et fixe. — Saillie coxale divisée en deux lobes diver- gents et arrondis. — Prosternum assez large, légèrement convexe, lan- ciforme en arrière et obtus au bout. ~ Corps plus ou moins large, déprimé ou un peu convexe. Sous le rapport de la forme des cupules aux tarses antérieurs des mâles, le genre se divise en deux sections corroborées par les diffé- rences que présente la sculpture des élytres chez les fcir.ellcs. Dans l'une, peu nombreuse et propre à l'Europe, sauf une espèce qui se trouve aux Elals-Unis (0), les tarses en question ontu;;c énorme (1) E. helvolus, Erichs. Ai-ch. 1812, I, p. 131; de la Tasmanie. — occiden- ^Hfc^Ericlis. ibid. 1847, 1, p. 73 ; du Pérou. (2) Syn. Thehmonectus, Esclisch. in Dcj. Cat. éd. 3, p. 61. (3) A. sulcaius, brevis, canaliculatns, d'Europe- semisulcattis, des Etats- Unis. DYTISCIDES. 431 cupule à leur base, deux de grandeur médiocre près de leur angle an- lérieur interne, et d'autres plus petites le long de leur bord atitôiieur ; les clytres des femelles présentent quelques larges sillons longitudinaux garnis de longs poils couchés ; le corps est en même temps très-large et déprimé. Dans l'autre, dont Eschscholtz a fait, sous le nom de Thermonectus, un genre adopté par Dejean , les cupules des tarses antérieurs des màlcs sont toutes petites et égales entre elles ; les élylres des femelles sont lisses ou n'ont que des stries assez profondes à leur base ; le corps est plus ovale et plus convexe que dans la section précédente. Les espèces asseii! nombreuses sont toutes américaines (i). Erichson (2) les a placées parmi les Hydaticus qui suivent, mais les tarses inter- médiaires étant simples chez les mâles, je crois avec M. Aube qu'elles le sont mieux ici. Les AciLics sont de taille moyenne ou assez grande, ordinairement d'un brun-grisâtre terne et souvent maculés de jaune. HYDATICUS. Leach, Zool. Miscell. III, p. 69 (3). Ces insectes ne diffèrent des Aciuus que par leur forme générale plus oblongue, plus convexe, et en ce que les tarses intermédiaires sont dilatés (4) et garnis de cupules chez les mâles; celles qui existent sous les tarses antérieurs dans" le même sexe, sont aussi autrement faites: elles sont plus grandes et égales entre elles, sauf trois à la base qui sont un peu plus développées. Il y a également ici deux sections à établir, selon que les tarses inter- médiaires des mâles sont dilatés en une palette quadrangulaire, munie de quatre rangées de cupules (5), ou peu élargis, avec deux rangées (1) M. Aube en mentionne treize ; depuis l'apparition de son travail, on n'en a décrit que deux nouvelles, de Californie : A. simplex, laticinctus, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 202. (2) Gen. Dytic. p. 28. (3) Syn. Graphoderus, Eschsch. in Dej. Cat. éd. 3, p.. 61. (4) Une seule espèce, H. austriacus, fait exception à cet égard,, ces tarses étant simples dans le sexe en question. Quant à VH. vorrucifer du nord de TEu- ropc, dont le mâle aurait tous les tarses simples, selon Gyllenhall et M. Aube, il paraît hors de doute maintenant que cette soi-disant espèce a été établie sur une forme anormale de VH. zonatus femelle, et que les exemplaires décrits comme des mâles par les deux auteurs ci-dessus, ne sont que des femelles nor- males du même zonatus. Voyez Erichson, Arch. 1838, H, p. 214, et Wanh. Acta Finland. 1841, p. 249. (5) H. transversaUs , Hybneri, Leandcr, stagnalis, grammicitx d'Europe; les espèces exotiques sont nombreuses. «colcment de cupules. C'est sur celle seconde section qu'Eschschottx ataiÉ établi son genre Ghaphodercs (i). Les HvDATiccs sont de taille moyenne ou assez petite, et répandus sur toute la surface du globe (2). Les femelles sont lisses comme les, mâles, sauf un certain nombre qui ont quelques impressions irrégulières dans la région huméraie. (1) H. cinereiiSj bilineatus, zonatus, d'Europe ; ce groupe est beaucoup moins riche que le précédent. (2) Aux quarante-quatre espèces décrites par M. Aube, aj. : H. discoidalis^ Hope, Ann. of nat. Hist. XI, p. 364; de la côte occidentale d'Afrique. — galla, Guérin-Ménev. in Lefebvr. Voy. en Abyssin. Ent. p. 268; d'Abyssinie. — flavo- lineatuSj caffer, apicalis Bohem. Ins. CalTr. I, p. 237. — meridionalis, Mel*- heim. Proceed. of the Acad. of Philad. II, p. 27 ; des Etats-Unis, — fascicollis {zomtu^ var.), J. Le Conte in Agassiz, Lake Super, p. 213. FAMILLE IV. GYRINIDES. Menlon profondement éch.incré. — Languette cornée, saillante, — Mâchoires grêles, arquées, Irès-aiguës au bout, presque toujours dé- pourvues de lobe externe. — Palpes courts; les labiaux de trois, les maxillaires de quatre articles. — Mandibules courtes, arquées tt bi^ dentées à leur extrémiié. — Deux yeux de chaque côté, l'un supérieur, l'aulre inférieur. — Antennes très-courtes, robustes, rigides, de onze articles; le 2e et le 3" grands ; celui-ci prolongé en une oreillette au côté externe; le dernier aussi long que les sept précédents réunis, qui sont très-courts. — Les quatre pattes postérieures fortement com- primées et très-larges; hanches de la dernière paire réunies sur la ligne médiane et prolongées postérieurement en une grande saillie ; tarses de cinq articles. — Abdomen composé en dessous de six seg- ments ; les trois premiers soudés ensemble. Ces insectes, longtemps associés aux Dytiscides et qui en sont effec- tivement voisins par leur genre de vie, la forme générale de leur corps, l'union intime qui existe entre ses trois parties principales, etc., s'en éloignent par une foule de caractères d'importance 1res- diverse, mais qui, réunis, montrent qu'on a affaire ici à un type particulier. Déjà pour les organes buccaux, qui sont construits sur le même plan, on remarque les différences suivantes : le menton est plus profondé- ment échancré, avec ses lobes latéraux toujours fortement arrondis en dehors et en avant; les palpes sont plus courts et plus robustes; le lobe externe des mâchoires manque, sauf chez les Gïrinus où il consiste en un appendice spinilorme très-gréle (i); enfin, le labre est sujet à prendre un développement inconnu dans la famille prcccdcnlc. (1) Cet appendice est difficile à voir, par suite de sa gracillti; ; aussi quelques auteurs^ notamment Kirby (Fauna Dor. Amer. p. 78 noie) et M. Auti6 (Spcc. cl. Ilytlroc. p. 650), n'ayant pas pu le découvrir, ont douté de son existi ncr, quoi- qu'il eût déjà été figuré par Sturm (Deutsclil. Ins. X, pi. 226 f. H) et M. Curtis (Brit. eut. Il, pi. 79, f. 3). Depuis, il la été de nouveau par M. Schiœdle dans ses Danm. Eleuth. pi, 23, f. m. Coléoptères, ïonje 1. 2§ 434 GTBINIDES. La présence de deux yeux de chaque côté est une particularité presque sans autre exemple, dans l'ordre entier des Coléoptères. La position de ces organes fait que les Gyrinides peuvent voir simultanément en haut et en bas, dans l'air et dans l'eau, mais la largeur du canlhus qui sépare les deux yeux, doit rendre la vision à peu près nulle dans la direction horizontale. Les antennes sont toujours beaucoup plus courtes que la tète et in- sérées dans un profond et large sillon latéral, un peu en avant des yeux. Leur l«r article est très-petit et obconique, le 2^ très-grand, subgio • buleux et tronqué en avant; le 3« en forme d'oreillette est inséré sur le bord externe de la troncature et, à côté de lui, en dedans, la lige an- tennaire dont le dernier article éprouve seul quelques légères modi- fications dans sa forme. Les articles intermédiaires sont si courts et si serrés qu'il est bien difficile de les compter, et qu'il n'est pas démontré que les antennes se composent réellement de onze articles (1). La tête et le prothorax sont pareils à ceux des Dytiscides; comme chez ces derniers, l'écusson est tantôt présent, tantôt nul ; mais les ély- Ires ne cachent pas complètement l'abdomen, et leur extrémité est souvent tronquée ou échancrée et épineuse; elles recouvrent toujours des ailes bien développées. Dans la moitié environ des genres, les trois derniers segments abdominaux se rétrécissent plus ou moins brusque- ment, et le dernier s'allonge en cône déprimé. Sa face inférieure est parcourue dans toute sa longueur par une fissure étroHe, ordinairement ciliée. Après les yeux et les antennes , c'est surtout par la slruclur* des pattes et des segments thoraciques en dessous, que ces insectes s'éloi- gnent des Dyliscides. Ici ce sont les pattes antérieures qui sont les plus longues de toutes ; leurs hanches sont ovalaires et trèsrapprochées , leurs cuisses Irès- îongues et en massue renversée ; les jambes, un peu plus courtes, s'é- largissent plus ou moins à leur extrémité ; leurs tarses sont comprimés chez les femelles ; chez les mâles tous leurs articles sont dilatés en une palette de forme variable, et le dernier présente en avant une petite échancrure dans laquelle sont insérés les crochets. La brosse serrée qui revêt cette palette en dessous, paraît, au premier aspect, formée de poils, mais elle se compose en réalité de très-petites cupules portées par de longs pétioles. Les pattes intermédiaires sont très-éloignées des antérieures et tantôt plus rapprochées des postérieures, tantôt placées à égale di- stance entre les deux paires. Sauf leurs hanches qui sont allongées, (1) M. Schiœdte (Danm. Eleutli. pi. 23, f. o, h, c), qui a représenté celles de trois espèces de Gïrinus, ne figure que dix articles, et je ne suis pas sûr d'en compter davantage chez It^s plus gra^ndes espèces exotiques d'ËNHXDRus et de DlNEUTUS. obliques et soudées au mésoslernum, elles ressemblent compiètcmeïit aux postérieures. Les unes et les autres sont courtes et comprimées au point de paraître papyracées et même membraneuses chez certaines espèces. Leurs cuisses sont triangulaires, rarement quadrilatères; les jambes affectent la même forme, mais sont plus courtes; le tarse n'oc- cupe qu'une partie de leur troncature qui est oblique. Son premier ar- ticle, en partant du côté interne, est très-grand et triangulaire; les trois suivants forment des espèces de lanières très-longues, très-serrées et obliques; le dernier est très-petit et placé au sommet du pénuUièmc. Les hanches postérieures sont très-grandes, coupées plus ou moins car- rément en avant, obliquement ou paraboiiquemcnt en arrière, et unies sur la ligne médiane par une suture droite ; leur saillie postérieure est courte et simplement tronquée; toutes deux présentent en dehors un large sillon oblique, qui reçoit les pattes postérieures au repos. Les jambes des trois paires sont en gériéra! dépourvues d'éperons ou n'en ont qu'un seul, très-petit, qui n'existe même souvent qu'aux pos- térieures. Celles-ci et les intermédiaires sont munies d'une touffe de cils au bord externe de leur troncature. Les crochets ne varient pas; ils sont toujours petits, égaux, arqués et très-aigus. Des trois segments thoraciques, c'est le mésoslernum qui est le plus grand et qui constitue la majeure partie de la poitrine, ce qui est ab- solument l'inverse de ce qui existe chez les Dytiscidcs. Le prosternum est court, très-étroit entre les hanches antérieures qu'il ne dépasse pas en arrière, caréné sur la ligne médiane, ei se met en rapport avec le mésosternum. Celui-ci forme un rhorabe irréguiier, obtus en avant et dont les deux côtés antérieurs limitent intcrieuremeal deux longs sil- lons où se placent au repos les cuisses de la première paire de pattes; les deux côtés postérieurs sont moins obliques et limités par les hanches intermédiaires. Enfin, le métastcrnum est réduit à une bande trans- f ersale, étroite et échancrée par les hanches en question , dans son milieu, et plus ou moms élargie à ses deux extrémités. Ses parapleures ^ont simples, comme chez les Dytiscides, et séparées (;le l'abdomen par les hanches postérieures. On voit de suite, d'après la structure de leurs quatre pattes posté- xicures, que ces insectes doivent nager avec plus de facilité que les Dy- tiscides; aussi leurs allures dans l'eau sont elles très-différentes. lisse tiennent habituellement à la surface du fiuide, souvent en bandes nom- ■breuses, et y décrivent, avec une rapidité extrême, mille tours plus oa moins circulaires, qu'ils interrompent par des repos subits. Quand ils plongent, ils entraînent avec eux une bulle d'air attachée, comme un globule brillant, à la partie postérieure de leur corps. Ils fréquentent non-seulement les eaux douces, mais encore celles de la mer, près de ses rivages. Comme les Dytiscides, ils font aussi usage de leurs ailes, mais peut-être un peu moins fréquemment. Ils émettent aussi, quand on les saisit, yn fluide laiteux d'une odeur désagréable, mais dont la 43d értHniiitii source n'est pas bien connue. Dans nos pays on trouve de ccj insccîei pendant toute l'année , et il n'est pas rare de les voir exécuter leurs évolutions accoutumées pendant les beaux jours de l'iiivcr. Peu de temps après avoir été fécondées, les femelles pondent sur les fouilles des plantes aquatiques, de petits œufs cylindriques qu'elles placent buut à bout et qui ne tardent pas à éclore. On ne possède pas encore des rcnsoignemenls complets sur les larves (')• Leur corps al- longé, étroit et presque d'égale largeur dans toute son étendue, se com- pose de treize segments (2). La tête en carré allongé et arrondi aux angles, présente sur son bord antérieur deux petites dents. La bouche est close comme celle des larves de la famille précédente, et pourvue de mandibules pareilles; ses autres parties sont inconnues. Les an- tennes sont latérales et composées de quatre articles, dont le premier couit et gros. Une tache obscure qu'on voit de chaque côté de la tête, parait être le siège des stemmatcs dont on ignore le nombre. Les douze segments du corps sont séparés par des incisions latérales bien marquées. Le prothorax est presque du double plus long que chacun des deux autres segments Ihoraciques. Les pattes sont médiocres, grêles et terminées par deux petits crochets. Les huits premiers segments abdominaux sont presque carrés, et portent de chaque côté un tilament conique, perpendiculaire au corps et peu mobile. Le neuvième segment qui est en carré allongé, en porte quatre plus longs, plus Ilcxibles et dirigés en arrière ; à son extrémité se voient quatre petits crochets. Les stigmates n'ont pas encore été décrits; il est probable que les fila- ments dont il vient d'être question, et surtout les derniers, jouent lo rôle de pseudo-branchies ; on observe en efi'ct dans leur intérieur uno fine trachée, qui s'étend jusqu'à leur extrémité. Ces filanricnts donnent à ces larves, ain^que l'a dit De Géer, l'aspect de Scolopendres. Quand leur croissance est terminée, elles sortent de l'eau, grimpent sur les plantes aquatiques (3), et se renferment dans un cocon ovaléH (1) Modeer (Mém. d. l'Acad. de Stockholm, 1770, p. 324) est le seul auteur qui les ait observées à l'état adulte. Après lui. De Géer (Mém. IV, p. 361, pi. 13, f. 16-20) en a décrit et figuré une dans son jeune âge. C'est du ces deux sources que provient tout ce qu'on trouve à ce sujet dans les auteurs. Pour la liste de ces derniers, voyez Chapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, VIII, p. 385. (2) Erichson (Arc>i. 1841, 1, p. 77), et après lui Ml. Chapuis et Candèze, qui ont traduit sa description, ne lui assignent à tort que douze segments, comme aux larves des Dytiscidcs. De Géer en indique positivement treize, dont neuf et non pas huit, pour l'abdomen. (3) Il paraît qu'elles s'éloignent quelquefois ;\ une certaine distance. M. Gries- bach (Ent. Mag. IV, p. 454) rapporte avoir trouvé des cocons de VOrcctochilus . villosus sous l'écorce d'un vieux saule décomposé, distant de quelques pieds du rivage d'une rivière. Un individu à l'état parfait de la même espèce a été également trouvé par Jtt. Palterson (Ent. Mag. II, p. 530) dans une coquille d'eau CVRlîflDEj. 4âY aminci a scS deux exlrcmi(és et composé d'une substance qui a l'ap- parence du papier gris. Environ un mois après, l'insecte parfait cclôt et se rend immédiatement à l'eau, son élément naturel. Les Gyrinides sont répandus dans toutes les grandes régions du globe ; mais de leurs genres, peu nombreux il est vrai, deux seulement (Gy- RiMJS et Orectociiilus). ont des représentants en Europe. Quant à leurs espèces, on en connaît actuellement un peu plus d'une centaine. Erichson est le premier qui les ait constitués en une farnille propre ( i ). Avant lui on les considérait, avec Lalreille (2), comme une simple section des Dyliscides dont ils sont réellement plus éloignés, comme le fait observer avec raison 4îrichson, que ces derniers ne le sont des Carabiques (s). Cette famille est aujourd'hui généralement adoptée. Depuis la monograpbic que lui a consacrée M. Aube (4), on n'y a établi aucun genre nouveau. Elle n'en contient que sept, qui me paraissent devoir être disposés un peu autrement que ne l'a fait cet entomologiste distingué (5). I. Dernier segment abdominal déprimé et arrondi au bout. a Un écusson distinct : Enhydrus, Gyrinus. a a Point d'écusson. Labre transversal : Dineutus. — saillant^ triangulaire : Porrorhynchus. ; II. Dernier segment abdominal en cône allongé. b Labre saillant et rétréci en avant. Point d'écusson : Gyretes. . . Un écusson : Orectochilus. bh Labre transversal : Patrus. douce dont l'ouverture était bouchée par un fragment de plante mêlé h de la vase, et dont l'intérieur était tapissé d'une couche de soie blanche. La larve s'é- tait évidemment réfugiée dans cet asile et y avait subi ses transformations. (1) Die Ksef. d. Mark Brand. I, p. 190. (2) Latreille avait commencé par s'exagérer leurs différences avec les Dytis- cides; dans son Gêner. Crustac. et Ins. il les avait complètement séparés de ceux-ci pour les associer aux Parnus dans sa famille des OHophot'i. Depuis, il les a constamment placés parmi les Hydrocanthares. (3) Il y a une transition des Carabiques aux Dytiscides par les Omophron, les Amphizoa et les Pelobius ; il n'y en a pas de ces derniers aux Gyrinicles ; c'est un des groupes les plus nettement limités qu'il y ait parmi les Coléoptères. (4) A la suite de son Species des Hydrocanthares. (5) M. Aube a pris pour point de départ la présence ou l'absence de l'écus- son ; la forme du dernier segment abdominal est un caractère manifestement de plus d'importance. 438 CVRINIDE9. ENHYDRUS. De Casteln. Etud. eut. p. 110 (1). Menton sans dent médiane. —Articles des palpes labiaux s'allohgéant gradaellenient ; le dernier des maxillaires aussi long que les trois pré- cédents réunis. — Labre arrondi et cilié en avant. — Epistome coupé carrément. — Ecusson en triangle transversal, rectiligne. — Elytres ovalaires, presque planes, sillonnées longitudinalement, arrondies ou échancrées à leur extrémité. — Pattes antérieures très-longues ; leurs tarses formant chez les mâles une large palette très-arrondie en dehors, presque rectiligne au côté interne, munie en dessous de petites cupules piliformes très-serrées. — Dernier segment abdominal plane, arrondi et cilié au bout. — Corps ovale ou oblong, déprimé. Ce genre ne comprend que trois espèces, dont l'une (E. sulcalus) du Brésil est une des plus grandes de la famille. Les deux autres sont originaires de l'Australie et plus petites (a). GYRINUS. Geoffii. Ins. d. env. d. Parii, I^ p. 193. Menton sans dent médiane. — Mâchoires pourvues d'un lobe externe. ■ — Dernier article des palpes aussi long que les précédents réunis. — Labre transversal, arrondi et cillé eri avant. — Epistome coupé Carré- ment. — Un écusson distinct, le plus souvent allonge et très-aigu en arrière. — Elytres ovales ou oblongues, arrondies ou tronquées, rare- ment échancrées en arrière, médiocrement convexes. — Pattes anté- rieures médiocres ; leurs tarses dilatés chez les mâles en une palette oblongue, assez étroite et spongieuse en dessous. — Dernier segment abdominal déprimé, arrondi au bout, en général non ou à peine cilié. ■ — Corps ovalaire ou oblong, plus ou moins convexe. Réduit aux espèces qui présentent ces caractères, l'ancien genre Gy- ^itvs est encore le plus nombreux de lîf famille, mais ses espèces (1) Syn. Emnectus, Escliseh. in Dej. Cat. éd. 3, p. 66. Ce ni oui devrait avoir la préférence sur celui d'ENHTDRifS, qui a déjà été proposé antériéUrëiôeilt, aVCc là désinence féminine) pour des Mammifères, dès Reptiles et même un genre de plantes. Voyez Agassiz, Notoenel. Zool. Index univers, p. 138. (2) È. oblongûs, Rékhei , Âubé, Hydroc; p. 653. M. Aube n'a pas Coniiii exactement la patrie de ces deux insectes; ils sent bien de TAuslralie, comme je l'indique dans le texte. Je possède, Sous le nom inédit de Cycious Dejéanîi Bùquet, une quàtHème espèce, originaire de la Colombie, presque àiissi grande que lè sulcafus, mais ayant complètement la forme assez convexe et le faciès d'ùii Î)ineiîtcs. GYBINIDES» 43d répandues sur tous les points du globe, sont à peine de grandeur tnoyenne, et, pour la plupart assez petites. Presque toutes présentent sur les élytres des rangées longitudinales de points enfoncés; les mêmes organes sont quelquePeis, ainsi que le prolhorax, bordés de jaune, particularité qui ne se retrouve que dans le genre Porro- BHYNCHCS (1). DINEUTUS. Mxc-Leat, Anml. Jav. p. 30 (2). Menton sans dent médiane. — Dernier article des palpes labiaux aussi long, celui des maxillaires plus long que les précédents réunis, tronqué au bout aux premiers. — Labre arrondi et cilié en avant. — Ëpistome légèrement échancré. — Point d'écusson. — Elytres ova- laires, plus ou moins convexes, lisses en général, arrondies ou échan- crées à leur extrémité. — Pattes antérieures très-longues ; leurs articles formant chez les mâles une palette allongée, assez étroite, à bords pa- rallèles et spongieuse en dessous. — Dernier segment abdominal dé- primé, en triangle arrondi et cilié. — Corps ovale, plus ou moins convexe. L'absence d'écusson est le principal caractère qui distingue ce genre des deux précédents. Il tient aux Enhydrds par la grandeur des pattes antérieures; mais les tarses de ces pattes sont faits chez les mâles à peu de chose près comme chez les Gyrinus du même sexe. C'est on groupe assez nombreux et répandu dans la plupart des contrées chaudes du globe, surtout dans l'ancien continent (3). (1) Aux qtiarànte-cincî espèces décrites par M. Aube, aj. : Esp. européenne : G. rivularis, Costa, Ann. degl. Aspir. nat. Série 2, I, p. 135. — Esp. de Cali- fornie : O.plicifer, consobrinus, i. Le Conte, Ann. of the Lyc. of Ne'w-York, V, p. 209. — Esp. du Chili : G. ellipticus, Gayi, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 262.— Esp. de l'Australie : G. iridis, Hope, Proceed. of the ent. Soc. 1842, p. 48. — Esp. de Natal : G. flavipes, amœnulus Bohem. lus. Caffr. I, p. 258. La synonymie des espèces européennes est assez embrouillée ; pour celles de l'Allemagne, voyez Suffrian, Stettin. ent. Zeit. 1842, p. 219, 1843, p. 25 et 369, et 1846, p. 210. M. De Mannerheim a également publié (ibid. 1847, p. 208) quelques remarques de même nature sur ces insectes. (2) Je rétablis l'orthographe du nom du genre telle qu'on la trouve dans cet ouvrage ; on l'a altérée gratuitement en changeant le nom de Dijjetjtus en ce- lui de DiNEUTEs. — Syn. Cyclods, Escksch. in Dej. Cat. éd. 3, p. 66.— Cyclinus, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 78. (3) Le type du genre. D. politus,, Mac-Leay, est de Java. — Aux vingt et une espèces décrites par M. Aube, aj. : D. gondaricus, Reiche in Gallnier, Voy. en Abyssin. Ent. p. 279; d'Abyssinie. — Cyclons opacus, lnf»'atus,, Melsh. Pro- ceed. of the Acad. of Philad. Il, p. 29; des Etats-LIuis. — /). Goxddii, Hope, Proceed. of the ent. Soc. 1842, p. 48; de l'Australie. — caffer Bohem. Ins. Caffr. I, p. 262; de Natal, 4iO eVBIKIDSfl. PORRORHYNCHUS. De Casteln. Etud. eut. p, 108 (1). Mcnlon sans dent médiane. — Dernier article des palpes tronqué au bout; celui des labiaux plus long, celui des maxillaires un peu plus court que les précédents réunis. — Labre triangulaire , très-saillant, termine en pointe mousse et cilié. — Dernier article des antennes Ironqué. — Point d'écusson. — Elylrcs convexes sur le disque, dé- primées sur les bords latéraux, arrondies et épineuses à leur extrémité. — Patics antérieures très-longues; leurs tarses dilatés chez les mâles en une palette allongée, spongieuse en dessous. — Dernier segment abdominal déprimé, rétréci en arrière et arrondi au bouî. — Corps ova- laire, convexe. On n'en connaît qu'une espèce ( P. marginalus) de Java, de grande taille et bordée de jaune latéralement. GYRETES. Brullé, Hid. nat. d. Ins. V, p. 241 (2). Menton muni d'une petite dent médiane aiguë. — Dernier article dei palpes tronqué; celui des labiaux plus long, celui des maxillaires pas plus long que les précédents réunis. — Labre saillant, réiréci, arrondi et cilié en avant. — Dernier article des antennes subacuminé au bout. — Epislome faiblement échancré. — Point d'écusson. — Elytres ova- laires, plus ou moins convexes, diversement tronquées et souvent épi- neuses à leur extrémité. — Pattes antérieures médiocres; leurs articles dilatés chez les mâles en une palette allongée, spongieuse en dessous. — Dernier segment abdominal en cône allongé. — Corps ovale ou oblong, plus ou moins convexe. Genre propre aux diverses parties chaudes de l'Amérique, où il re- présente les Orectochilcs, qui n'y existent pas, et dont il ne diffère essentiellement que par l'absence de l'écusson ; ses espèces sont en outre généralement un peu plus grandes. On en a décrit neuf en tout (3). (1) Syn. Trigonocheiltis, Dej. Cat. éd. 3^ p. 67. (2) Syn. Cybister, Eschsch. in Dej. Cat. éd. 3, p. 67. (3) M. Aube en a connu huit; aj. : G. sinuatus, J. Le Conte, Ann. of th» Lyc. of New-York, V, p. 210; de Californie. GYRINIDES. 441 ORECTOCHILUS, (EscHSCH.) Lacord. Faune enf. d. env. d. Paris, l, p. 344. Menton muni d'une petite dent métlianc aiguë. — Dernier article des palpes labiaux aussi long que les trois précédents réunis, et tronqué au bout; ceux des maxillaires croissant gratluellcmcnt en longueur; le dernier tronque également. — Labre saillant, arrondi et cilié en avant. — Epistomc coupé carrément. — Dernier article dos antennes coupé plus ou moins carrément. — Un écusson distinct, en triangle rertiligne. — Elytres ob'.ongues, convexes, tronquées et en général épineuses en arrière. — Pattes antérieures médiocres ; leurs arlicies chez les mâles dilatés en une palette oblongue, spongieuse en dessous. — Dernier seg- ment abdominal en conc allongé et cilié au bout. — Corps oblong, con- vexe, rétréci à ses deux extrémités. Les espèces de ce genre, dont on connaît une quinzaine (1), sont propres à l'ancien continent et répandues dans les diverses parties de l'Afrique et des Indes orientales, sauf une seule (0. villosus F.) qui se trouve dans presque toute l'Europe et qui forme le type du genre. Elle est nocturne et se tient habituellement sous les pierres, ou à la surface de l'eau, sous les corps flottants et les feuilles des plantes aquatiques ; quelquefois cependant on la rencontre hors de ces abris et exposée à la lumière, comme les Gyrincs (2) ; il est probable que les espèces exo- tiques ont des habitudes analogues. PATRUS. AuBÉ; Spec. d. Hydrocanth. p. 724. Menton muni d'une très-courte saillie triangulaire médiane. — Der- nier article des palpes labiaux renflé et oblus au bout, plus long que le pénultième, le 1" très-court ; le dernier des maxillaires aussi long que les trois précédents réunis et tronqué-à»son extrémité.— Labre fortement transversal, largement arrondi et cilié en avant. — Dernier article des antennes obliquement tronqué. — Epislome sinué dans son milieu. — Un écusson distinct. — Elytres ovalaires, convexes et tronquées au (1) Quatorze sont décrites dans la Monographie de M. Aube; aj. : 0. semi- vesiitus, Gu6rin-Ménev. Rev. Zool. 1840^ p. 38; du Bengale. — bicostatxis , Bohem. Ins. Caffr. I, p. 261; de Natal. \2) Les habitudes nocturnes de cet insecte ont été contestées ; mais les ob- servations de M. Rosenhàuer (Beitr. zur Insektenf. Europ. I, P- 83) et surtout celles de M. Frauenfeld (Isis, 1847, p. 772), qui en a élevé des individus en captivité, les ont mises hors de doute. 443 GTRIISIDES. bout. — Faites antérieures médiocres; leurs articles dilatés chez les mâles en une palette assez large, allongée, arquée sur son bord externe, droite sur rinleme, et spongieuse en dessous. — Dernier anneau abdo- minal en cône très-allongé et cilié au bout. — Corps ovalaire, convexe. M. Aube a établi ce genre sur une espèce (P. javànus) de Java dont il n'a connu que la femelle; un mâle de ma collection m'a permis de décrire les tarses antérieurs de ce sexe, qui se rapprochent un peu de ceux des Enuydrtjs pour la forme, tout en étant bien moins larges. Cet insecte est de taillé moyenne. FAMILLE V. Menton grand, entier. — Mâchoires terminées par deux lobes iner- mes. -s. Palpes maxillaires en général aussi longs, parfois plus longs que les antennes. — Mandibules très-courtes. — Antennes de six à neuf tïrlicles ; le premier toujours allongé, les derniers formant une massue. — Pattes postérieures natatoires chez un certain nombre; tarses de cinq articles. — Abdomen composé en dessous de cinq, rarement de quatre, six ou sept segments. Au premier coup-d'œil, celte famille sembJe subdivisible en plusieurs autres, en d'autres termes, constituer un groupe d'un rang supérieur k celui qu'on lui assigne généralement. Cependant quand on l'étudié de près, on y reconnaît un type commun, mais qui a été plus modifié que celui des Carnassiers terrestres ou aquatiques, par suite de la diversité des habitudes. En effet, parmi ces insectes, les uns vivent plongés dans les eaux, comme les Dytiscides, les autres se tiennent dans la vase ou sur les plantes de leurs bords, tandis que les derniers vivent dans les excré- ments des animaux herbivores ou dans les bolets. La forme géiicrale du corps, et surtout les organes locomoteurs, varient en conséquence. Chez les espèces aquatiques, le premier est plus ou moins brièvement ovale, en général fort convexe, parfois même subglobuleux, et ses trois parties principales, sans être aussi solidement unies entre elles que chez les Dytiscides, présentent, comme chez ceux-ci, un contour continu, la tête étant enfoncée dans le prothorax , et celui-ci de la même largeur en arrière que la base des élytres. Il est assez remarquable que ce sont les espèces terrestres qui se rapprochent le plus de cette formé, tandis que celles qui sont riveraines, ou semi-aquatiques, ont un fades différent , dû à leur forme plus ou moins parallèle, peu convexe, et à ce que leur prothorax est plus étroit que la base des élytres. Les organes buccaux ne varient que dans des limites peu étendues. Le menton est toujours grand, plane et recouvre la majeure partie de la cavité buccale. La languette l'égale en largeur, mais le dcpas^se à peine ; ii^ >ALMC0nNE8, son bord anlcrleur est cilié, ooupé carrément, parfois échancré dans son milieu. Au tolal, cet organe est peu apparent et d'un faible secours pour la caractérisliquc des genres. Les deux lobes des mâchoires four- nissent, au contraire, des caractères de tribus, selon que tous deux ou l'un d'eux seulement, est coriace, corné ou membraneux; leur cxtré- milé est garnie de poils ou de cils, mais jamais, sauf chez les Speh- cuEus, n'a de dents proprement dites. Les palpes sont à l'état normal, quant au nombre de leurs ariicles , les labiaux en ayant trois et les maxillaires quatre. Les premiers sont toujours courts et médiocres ; il est rare que les seconds soient notablement moins longs que les an- tennes. Les mandibules, toujours larges et fortement arquées, devien- nent souvent comme membraneuses au côté interne ; leur cxîrémilé est en général bidentée ou fissile, et précédée dune ou plusieurs dents ; une saillie de leur base constitue une surface molaire, plus particuliè- rement développée chez les espèces éminemment herbivores. Enfin le labre, toujours fortement transversal, n'est bien apparent que chez les Hydrophilides et quelques Hydrobiides ; dans les autres espèces, il est plus ou moins rétracté sous l'épistome. Les antennes sont constamment insérées sous les bords latéraux de la tête, qui forment comme une voûte de chaque côté, et immédiatement en avant des yeux qu'elles touchent presque. Elles ne sont guère plus longues que la télé, rétractiies sous ses bords, et terminées par une massue de trois à cinq articles pubcsccnts, sauf le premier qui sert de base à la massue et qui est en forme de coupe ou de cornet. Les articles intermédiaires entre celle massue et le premier, ou les deux premiers, sont si courts et si serrés, qu'il est souvent difliîcile de préciser exacte- ment leur nombre. Les yeux ont la plus grande analogie avec ceux des Dytiscides. Les seules modifications qu'ils présentent, s'observent chez les Berosîis qui les ont plus saillants que de coutume , les Sph>erididm chez qui ils sont en grande partie cachés sous les bords latéraux de la tête, mais surtout chez les Ampuiops qui en ont deux de chaque côté, tout aussi séparés que ceux des Gyrinides. L'écusson est constamment distinct. Les élytres recouvrent l'abdomen en entier, sauf chez les Limnebiusoù leur extrémité est un peu tronquée. Les ailes inférieures ne paraissent jamais manquer. Chez les espèces aquatiques, on croirait volontiers a priori devoir trouver dans la structure des segments Ihoraciques, celle des hanches postérieures, et la situation relative des pâlies, quelque chose d'ana- logue à ce qui existe chez les Dytiscides et les Gyrinides ; mais il n'en est rien; toutes les espèces de la famille sont, sous ces trois rapports, à l'état normal. Le mélalhorax est, comme dans les Coléoptères en gé- néral, le plus grand des trois segments thoraciques; ses parapleures sont très-allongées et simples ; le rnésoslernum et le prosternum sont fort courts et très-étroits, sauf chez les Megasterncm elles Cryptopleu- PALPICOBl^ES. 445 ariu ; tons dcax sont même sujets à être réduits, entre les hanches qu'ils séparent, à un filet peu dislinct. Enfin les hanches postérieures sont Hbres, mobiles, et consliluent des lames transversales assez étroites, ar- rondies à leur angle interne. Ainsi, malgré leurs habitudes semblables à celles des Dyliscides et des Gyriiiidcs, les espèces dont il s'agit en ce moment, n'ont rien de commun avec ces insectes, sous ces divers points de vue, pas plus que sous celui des organes buccaux. Avec des habitudes aussi diverses, les Palpicornes doivent avoir des patles difléremment conformées. Tous cependant ont cela de commun, que les hanches des deux paires antérieures sont plus ou moins ovalaires et saillantes. Ce sont les autres parties de ces organes qui ont été modi- fiées selon le genre de vie. Ainsi les cuisses et les jambes sont plus ou moins fortes et comprimées chez les espèces aquatiques et coprophagcs, grêles chez celles qui sont riveraines. Les tarses antérieurs, à part chez certains mâles où ils présentent des particularités sexuelles, n'oiTrent rien de bien important. Quant à ceux des deux autres paires, ce n'est que chez un certain nombre des espèces aquatiques , les Hydrophilides , qu'ils constituent de véritables rames, à articles serrés, continus et frangés au côté interne. Partout ailleurs ils sont grêles, et sont aussi comprimés chez les Sphéridiides, insectes terrestres, que chez la plupart des Hydrobiides qui sont aquatiques; seulement, chez ces derniers, ils sont plus ou moins garnis de longs poils soyeux qui les rendent propres à la natation ; ceux des espèces riveraines ou semi-aquatiques, les Hé- lophorides, sont simplement filiformes. Les proportions relatives des ar- ticles de ces mêmes tarses fournissent des caractères excellents et fa- ciles à vérifier pour la distinction des tribus. Le peu d'homogénéité de ces insectes ne permet guère d'en rien dire de plus général. On ne peut pas davantage exposer les caractères communs à toutes leurs larves, attendu qu'on ne connaît en ce moment que quelques-unes de celles des espèces aquatiques. Les détails à ce sujet seront plus convenablement placés en tète de chaque tribu. L'histoire .scientifique de la famille est assez compliquée (i). Il suffira de rappeler ici que Linné n'avait pas distingué des Dviisccsles espèces aquatiques, et que ce fut Geoffroy qui les en sépara sous le nom (I'Hy- DKOPiiiLus. Latreille, après avoir réparti pendant longtemps ces insectes dans deux familles distinctes ("i), finit par les réunir en une seule à laquelle il imposa le nom de Palpicornes, que je crois devoir conser- ver, attendu qu'ici, à la diflérence des familles précédentes, il n'existe pas de genre qui puisse être considéré comme représentant le groupe (1) On en trouvera un exposé très-complet clans les généralités de louvrage de M. Mulsaut, cité plus bas. (2) Dans tous ses ouvrages antérieurs à la première édition du Règne animal de Cuvier; i\ partir de ce travail inclusivement il n'a plus changé d'opinion 4 cet ès^td. 146 PALPICOBKE«. entier. Leadi, Solier. M. îîrullé,Enchson, et, en dernier lieu, M. Mul- sant («). sont les auteurs qui ont principalement bien mérité de la science par leurs travaux sur la famille. Presque tous, du reste , diffè- rent quant au nombre, à la composition, et à la situation relative des groupes secondaires qu'ils y admettent (2). Aucun d'eux n'est allé au- delà de quatre; il me parait nécessaire d'en établir cinq et de procéder successivement de ceux qui sont les plus voisins des Dytiscides à ceux qui en sont les plus éloignés. Quant à la place à assigner à la famille dans la série, Lalreille l'avait considérablement éloignée des Dystiscides et la plaçait entre les Clavi- cornes et les Lamellicornes, en quoi il a été imité par une foule d'au- teurs. MM. Mac-Leay et Stephens ont les premiers protesté contre cet arrangement, et l'ont reportée dans le voisinage des deux familles pré- cédentes, opinion qui est adoptée aujourd'hui par la grande majorité des entomologistes (3). I. Le 2= art. des quatre tarses postérieurs long; le l^r très- court. Ces mûmes tarses rémiformes ; une épine sternale. Hydrophilides. — non rémiformes; point d'épine sternale. Hïdbobiides. (i) Voyez Leacli Zool. Miscell. III, p. 90 et 95. — Solier^ Ann. d. 1. Soc. enf. de France^ IIl, p- 299 ; il ne s'est occupé que des Hydrophilides et des Hydro- biides. — BruUé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 242. — Erichson, Die Kaef. d. Mark Brand. L p. 193. — Mulsant^ Hist. nat. d. Col. d. France; Palpicornes; in-S", Paris, 1844 ; c'est à cet ouvrage que je renvoie pour les espèces d'Europe ; leur synonymie, qui est très compliquée, s'y trouve exposée avec un soin digue des plus grands éloges. (2) Latreille n'en admet que deux : les Hydrophiliens et les Sphéridiotes ; M. Brullé, trois : les Hydropliilieus, les Spliéridiens et les Hélaphoriens ; Erich- son, quatre : les Sperchéens, les Hélophoriens, les Hydrophiliens et les Spliéri- diens. M. Mulsant a suivi l'arrangement d'Erichson, en subdivisant ces tribus en groupes inférieurs, qui compliquent inutilement sa classiCcation. (3) Pris dans leur ensemble, les Palpicornes se rattachent manifestement aux Clavicornes de Latreille, non-seulement par leurs antennes, mais par plusieurs particularités de leur organisation interne qui ont été signalées par M. L. Dufour (Ann. d. Se. nat. VI, p. 172). D'un autre côté, leurs groupes secondaires ont des analogies qui leur sont propres. Celles des Hydrophilides et des Hydrobiides avec les Dytiscides sont évidentes ; les seconds en même temps, par un de leurs -genres (Globaru), montrent une tendance à se rapprocher des Agathidiides. Les Hélophorides touchent d'assez près les Parnides. Quant aux Sphéridiides, leurs rapports avec les Lamellicornes coprophages ne reposent guère que sur une similitude de mœurs, et c'est plutôt parmi les Clavicornes qu'il faut cher- cher leurs correspondants. Il est donc plus naturel de placer la famille entre •les Carnassiers aquatiques et les Clavicornes, qu'entre ces derniers et les Lamel- licornes. HYDBOPHILIDES. AW H. Les quatre 1«" art. de ces tarses courts, égaux. Sperchéides. ni. ; le 1" peu distinct. Hélophorides. ÎV. Leur Iv ^ti. («JJpnjgç, Sphéridiides. TRIBU I. HYDHOPIIILIDES, Lebes des mâchoires tous deux coriaces. — Antennes de neuf articles. -^ Prolhorax de la largeur des élytrcs à sa base, rélréci en avant. — Les quatre tarses postérieurs fortement comprimés, rémiformes, fran- gés au côté interne ; leurs quatre premiers articles obliquement tron- qués au bout ; le Ic" court, le 2« le plus long de tous. — Mésosternum et métasternum formant une carène continue , prolongée en une épine aiguë, dépassant plus ou moins en arrière les hanches postérieures. Cette tribu ne comprend que les Hvdrophilcs proprement dits et un petit nombre de genres qui en ont été détachés. Ce sont les mieux or- ganisés des Palpicornes pour la locomotion aquatique , par conséquent les plus rapprochésdesDyliscides, et, à ce litre, ils me paraissent devoir être placés eu tète de la famille. Quoique leurs quatr« pattes postérieures constituent de véritables rames, ces insectes sont d'assez mauvais nageurs; les mouvements al- ternatifs qu'ils impriment à ces organes ne sauraient produire une loco- motion rapide; mais des allures plus vives ne leur étaient pas néces- saires, leur nourriture consistant eu substances végétales, bien qu'à l'occasion, surtout en captivité, ils mangent avec avidité des larves d'autres insectes, des Mollusques aquatiques et même de la chair crue. Leur manière de respirer est totalement ditîércnte de celle des Dytis- cides; au lieu d'émerger la partie postérieure de leur corps, c'est la léte qu'ils rapprochent de la surface du fluide, puis dirigeant en haut la tige des antennes, ils reploieut la massue eu sens contraire; l'air s'at- tachaut à la partie émergée de la première, glisse le long des articles pubescenls de la seconde, et, adhérant à des poils (ios qui révèlent les flancs du thorax, gagne l'entrée des voies respiratoires (i). Comme les Dysticides, ces insectes sortent assez souvent de leur éiément habituel, surtout le soir, et passent la mauvaise saison dans la vase au fond des eaux. (1) Voyez le Mémoire de Nitzsch, dans les Archives de Physiologie de Reil et Autenrieth X, p. 440, avec des figures à l'appui. Audouin, en France, avait, de son côté, fait des observations analogues, mais il ne les a pas publiées, et elles ne sotut coBDucs que par le peu qu'en a dit M. BruUé, à qui il les avait commu- Qiquées. 448 ^ALPICÔRKïS^ Inférieurs à beaucoup d'égards aux Dyliscides, les Hydrophilides l'emportent sur eux par l'industrie qu'ils déploient pour la conservation de leur postcrilê. Il est probable que sous ce rapport, les espèces exoti- ques se comportent comme ï Hydrophilus piccus et YHydrous cara- boides d'Europe (i). Les femelles possèdent la faculté de fabriquer, à l'aide d'un fluide sécrété par le rectum et qui sort par deux filières placées à l'entrée de l'ouverture anale, une coque qu'elles fixent aux végétaux aquatiques à la surface de l'eau. Celte coque, brièvement py- riforme et d'un aspect papyracé, est surmontée d'un appendice en formo de lube recourbé, qui paraît destiné à introduire l'air dans son intérieur où les œufs, au nombre d'une cinquantaine, sont disposés régulièrement et enveloppés de toutes paris d'une substance coloimeuse. Leur éclosion a lieu au bout d'environ six semaines, quand le temps est favorable, et les jeunes larves s'échappent par la partie inférieure de la coque, que ferment seulemenl quelques fils de soie. Elles croissent rapidement et ont des liabiUidcs bien diiïcrenles de celles des insectes parfails, car elles ne se nourrissent que de proie el sont d'une voracité exlrèmc. Celles des deux espèces citées plus haut, présentent entre elles quel- ques diflcrences ; la mieux connue des deux, celle de 1'//. piceus (2), peut servir de type. Son corps, long de près de trois pouces, de couleur brunâlre, ne se compose en tout que de douze segments, comme celui des larves des Dyliscides, et ressemble assez à ces dernières pour la forme générale ; mais il est plus épais, plus charnu; la peau qui le revêt est coriace et finement chagrinée , el de nombreuses rides transversales rendent très-difïîciles à compter les segmenls ihoraciques et abdominaux. La télé est cornée, plane en dessus, convexe en dessous. Elle porte de chaque côté six ocelles à peine apparents, et sur les bords latéraux du front deux antennes de trois articles, remarquables par la longueur du premier qui égale plusieurs fois en grandeur les deux autres pris en- semble. Les organes buccaux toul-à fait antérieurs, et même un peu supérieurs, se composent de deux mandibules saillantes, robustes, ar- quées, très-aiguës et dentées au côté interne; deux mâchoires grêles, très-allongées, droites, portant à leur extrémité quatre articles courts, dont les trois derniers représentent les palpes maxillaires; d'un menton saillant entre les mandibules, en triangle allongé, tronqué au bout, et portant en avant une petite languette conique, et deux pelits palpes la- biaux de deux articles. Les trois segments ihoraciques sont presque (1) Les détails à ce sujet qu'on trouve dans les auteurs récents, sont presque exclusivement empruntés à Lyonnet, Mém. postli. p. 133, et à Miger, Ann. d. Mus. XIV, p. 445. — M. Brullé (loc. cit. II, p. 252) a donné un extrait étendu de leurs oi^servations. — Pour les autres auteurs, Voyez Cliapuis et Candézc, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, VIII, p. 387. (2) Lyonnet, loc. cit. pi. 13, f. 1-2. — Miger, loc. cit. pi. 28. — Brullé, loc. cit. pi. 11, f, 1-6. — Westwood, Intr. to the mod. Class. I, p. 125, f. 8 (11, 12) , égaille et portent des pattes courtes, terminées jiar un seul crochet. Les segments abdominaux vont en se rétrécissant gradùelienient ; les Sept premiers sont munis de chaque côté d'un court appendice membraneux ; le dernier en a deux plus longs, insérés sous son extrémité. Il y a huit paires de stigmates, dont une sur le mésolhorax et les sept autres sur les sept premiers segments abdominaux, sur les côtés et en haut. L'ex- trémité du dernier segment présente, en outre, deux ouvertures aux- quelles aboutissent deux gros troncs trachéens qui longent les côtés du corps. C'est par ces ouvertures que la larve introduit l'air dans son in- térieur, en présentant, par intervalles, l'extrémité de son corps à la sur- face de l'eau ; les stigmates ordinaires ne servent probablement qu'à la sortie de l'air inspiré (i). Ces larves nagent très-bien et ont l'habitude de recourber leur corps en arc et de s'en faire un point d'appui pour écraser leur proie, à l'aide de leur tète qui est susceptible de se renverser sur le dos (2). Quand on les saisit, elles deviennent subitement flasques et émettent par l'ou- verture anale une liqueur noire et fétide. Le moment de leur méta- morphose arrivé, elles quittent l'eau et se creusent dans la terre hu- mide du voisinage une retraite, qu'elles enduisent d'une matière glulineuse. La nymphe est remarquable par trois fortes épines dont est armé le bord antérieur de son prolhorax; les segments abdominaux portent de chaque côté un filament subcorné, et le dernier deux appen- dices, comme chez la larve. L'insecte parfait se montre environ six semaines après. La larve de VHtjdrous caraboides (5) est beaucoup plus petiie que la précédente, d'un gris-ardoisé ponctué de noir, et w'en diffère essen- tiellement que par la longueur des appendices abdominaux qui sont subcornés , ciliés des deux côtés et penniformes. La nymphe est pa- reille, ainsi que la coque que fabrique la femelle à l'état parfait. (1) C'est Erichson (Arch. 1841^ I, p. 110) qui a le premier signalé les stigmates de ces larves. Tous les autres auteurs les ont passés sous silence ; M. BruUé (loc. cit. II, p. 256) dit môme positivement qu'elles n'ont d'autres ouvertures pour la respiration que celles qui se trouvent à l'extrémité du corps. Erichson regarde en même temps les appendices membraneux des segments de l'abdomen comme des branchies rudimentaires. Mais il reste à savoir si ces organes, ainsi que ceux qui sont si apparents dans la larve de VHydrous caraboides^ iouent réellement ce rôle. M. De Siebold (Anatom. compar. trad. fram;. I, p. 597, note 10) a jeté récemment du doute sur cette interprétation. (2) Dans cette situation, les pattes sont dirigées supérieurement, ce qui avait fait croire à Frisch qu'elles étaient insérées sur le dos. (3) Rœsel, Insekt. Belust. II, Class. I, pi. 4, f. 5-7. — Lyonnet, loc. cit. pi. 12, f. 47. — Marris, Aurelian, pi. 26. — Sturm, Deutschl. lus. IX, pi. 216. — Westwood, Intr. to tlic mod. Classif. p. 120, f. 8 (13). — Mulsaut, Palpic. p. 111. Coléoptères, Tomo L 29 4S0 TALPICOUNKS. La tribu ne comprend que les quatre genres suivants : I. Prosternum très-court, vertical, profondément canaliculé. Dernier article des palpes maxillaires plus'- court que le pénultième : Hydro- philus. Dernier article des palpes maxillaires aussi long que le pénultième : Tropi- sternus. IL Prosternum muni d'une carène tranchante. Dernier article des mômes palpes plus court que le pénultième : Hydrous. plus long : St«rnolophus. HYDROPfflLUS. Geoffr. Ins. d. env. d. Paris, l, p. 180 (1). Menton un peu transversal, arrondi en avant et sinué dans son milieu, avec ses angles antérieurs écliancrés. — Languette cornée, fendue dans son milieu; ses lobes arrondis et ciliés. — Palpes labiaux courts et robustes, à articles 1 très-court, 2 épais, graduellement élargi, déprimé et un peu arqué, 3 notablement plus étroit et plus court, subOliforme ou subovalaire et tronqué au bout; les maxillaires longs et grêles, à articles 1 très-court, 2 très-long, un peu épaissi au bout et arqué, 3 un peu moins long, subcylindrique, 4 beaucoup plus court, subcyiindrique ou faiblement sécuriformc, tronqué au bout. — Mandibules fortement tridcntées au cùlé interne. — Labre transversal, arrondi en avant et siiuié dans son milieu. — Tôle penchée, large, ovalo-rectangulaire ; épistome tronqué, avec ses angles antérieurs un peu saillants. — Yeux gros et assez saillants. — Antennes de neuf arlicles : 1 grand, déprimé, large, en arc de cercle, 2 plus court, cylindrique, 3-5 courts, de même forme, 6-9 formant une massue irrégulière, perfoliée, à 1er article glabre en cornet irrégulier, 2-3 en croissant, 4 ovalaire, rétréci et acuminé au bout, — Prothorax largement cl plus ou moins échâncré à sa base et en avant; ses angles postérieurs arrondis et recouvrant les angles humérau'c des élylrcs. — Celles-ci oblongo ovales. — Ecusson grand, triangulaire. — Pattes comprimées; jambes terminées par deux grands éperons inégaux; tarses antérieurs courts, comprimés; leur 5" article très-grand , le 4e concave et dilaté latéralement chez les mâles ; cro- chets des tarses dentés à leur base, à toutes les pattes chez les femelles, (1) Syn. Hydkols, Loacl", Zool. Miscell. 111, p- 91. — Stethoxus, Te5i\opte- Rus, Sol. Aiin. d. 1. Soc. ent. III, p. 3U7. — H^duosoma, Hydrodema, De Casteln. Hist. nat. d. Cul. II, p. 50 et 51. — Mesocakthicus, Tetracakthicus, Hopc, The Col. Man. II, p. 126; ces deux genres correspondent aux Temnopterus de Solier; les espèces du premier n'ont qu'une épine terminale à chaque élytre; celles du second eu ont deux. — Dytiscus, Linné. HYDROPHlLlOrS. 451 aux quatre postérieures seulement chez les mâles; les antérieurs très- grands, arqués et inégaux dans le même sexe. — Prosternura refoulé en avant, profondément canal iculé ; épine slernale dépassant en général fortement les hanches postérieures. — Corps oblongo-ovale, acuminc en arrière, convexe. Ces insectes sont les géants de la famille et la plupart ne sont même dépassés sous le rapport de la taille, que par un petit nombre de Co- léoptères. Tous sont d'un noir plus ou moins olivâtre, uniforme, avec les palpes et les antennes en lotalilé ou en pariic l'errugineus. îl y en a dans la plupart des régions du globe. Solier en a séparé les deux genres indiqués en noie et qui n'ont pas été adoptés. L'un d'eux, Stetocxus, comprenant seulement 1'//. a^erFab. de Cayenne, avait pour unique caractère l'absence de dilatation aux tarses antérieurs du mâle; l'autre, Temnoptekus, se composait des es- pèces dont les élytres sont épineuses à leur exlréinilé. M. De Casîeinau, sans adopter ces genres de Solier, a réparti ces insectes dans quatre sections, dont la plus nombreuse, celle des HYOKoruiLLs proprement dits, aurait besoin d'être revue , toutes les espèces ne présentant pas les caractères qui lui sont assignés. Il me paraît suffisant de diviser le genre en deux groupes, selon que les élytres sont incnnes (t) ou épi- neuses (2) en arrière. C'est au premier qu'appartiennent les trois espèces qui existent en Europe. L'une d'elles {piceus L.), qui forme le type du genre, est répan- (1) Esp. europûcunes : //. piceiis L. — aterrimuSj Eschsch. Eutomogr. p. 128 {morio Sturm.). — pistaceus (Dalil.), Casteln. loc. cit. II, p. 50; de Sicile; elle existe aussi en Algérie et a été décrite par M Lucas (Explor. de l'Alger. Eut. p. 244) sous le nom de H. inermis. — Esp. du Sénégal : H. con- vexus, flavkornis, Casteln. loc. cit. p. 50. — PauUnieri, Guérin-Ménev. Icon. du Règn. anim.Ins. texte^ p. 73. — Esp. de l'Afrique méridionale : H. angolensiSj Erichs. Arch. 1843, I, p. 227. — caffer, (lavipalpiSj mimdus, angxistatus, Bohem. Ins. Caffr. I, p. 594; les trois derniers sont peut-être des Hïdrous ou des Tropi.sternu«v — Esp. de Madagascar : H. rùficornis, Klug, Ins. von Madag. p. 71. — Esp. de l'Amer, du Nord : H. triangulnris, Say, Journ. of the Acad. of Philad. m, p. 201. — ovalis, Ziegler, Procecd. of the Acad. of Philad.IL p. 45. — Esp. des Antilles : H. insularis, Casteln. loc. cit. p. 50. — Esp. de rAmériciue du Sud : H. ater^ Fab. Syst. El. II, p. 250. — ovalis, brasHiensis, Casteln. loc. cit. — ensifer, palpalis, smaragdinus, médius^ irinus, BruUé iu d'Orb. Voy. Ent. p. 52. — Esp. des Indes orientales : //. olivaceus, Fab. loc. cit. — viridicolUSj, cashmirensis, Koilar u. L. Redtenb. in Hiigels Kashmir, IV, 2, p. 513. — Esp. de l'Australie : H. kUipalpuSj alhipes, Casteln. loc. cit p. 51; le premier constitue la division des Hyduosojia, le second celle des Hydrodema de l'auteur. (2) //. sp/nipenni^, Guérin-Ménev. Icopogr. Ins. texte, p. 72, pi. 20, f. 14 (acu- lealus Dej. Solier); du Sénégal. — niarginatus, du Sénégal; armatus, de l'île de France, Casteln. loc, cit. p. 51. — lugubris, Motsch. BuU. Mosc. 1845, I, p. 31 ; de Californie. daé dans toute l'étendue de ce cohlinetit et plus OU ftioinâ cohiitiUrië t)arlout. TROPISTERNUS. SouER, Ann. d. l. Soc. eut. III, p; 307. Ce genre ne diffère du précédent que par le dernier article des palpes maxillaires, qui est aussi long ou plus long que le pénultième ; la massue antennaire plus petite et plus régulière, ses articles étant plus serrés et les intermédiaires moins ou à peine lunules ; les tarses antérieurs semblables dans les deux sexes; enfin, les crochets de ces organes sim- ples à toutes les pattes. A quoi il faut ajouter que ces insectes sont de taille beaucoup plus petite que les Hvdbophilus, en général moins convexes et de cou- leurs très- varices. Jusqu'ici ils paraissent presque exclusivement pro- pres à l'Amérique où ils sont nombreux ; oa a déjà décrit plus d'une vingtaine d'espèces (i). HYDROUS. Brullé, Hist. nat. d. Ins.; Col. II, p. 275 (2). Mandibules bifides à l'extrémité, ciliées au côté interne. — Articles 2-3 de la massue des antennes non ou faiblement lunules. — Tarses antérieurs simples dans les deux sexes ; crochets des tarses simples à toutes les pattes. — Prosternum muni d'une carène tranchante, épi- neuse en arrière; saillie sternale ne dépassant pas en arrière les han- ches postérieures. — Corps ovale , élargi ou au moins non rétréci en arrière. — Les autres caractères comme chez les Hydropuilus. La forme différente du corps, et surtout la carène du prosternum, distinguent au premier coup-d'œil ces insectes des deux genres, précé- (1) Esp. de l'Amer, du Nord : Hydroph. lateralis, Fab. Syst. El. I, p. 251 {nimbatus Say). — Hydr. glaher, Herbst. Col. VII, p. 298. — Hydr. castus, Say, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 170. — Trop, apicipulpis, Chevrol. Col. d. Mexifj. Cent. 1, fasc. 3. — Trop, mexicanus, nitens. De Casteln, Hist. nat. d. Col. II, p. 54. — Esp. des Antilles et de l'Araér. du Sud : Trop, chalybeus, nitidus, orjilis, scutellaris, coUaris, sellatus, ovalis, De Casteln. ibid. p. 53. — Hydr. chalybeatus, ochripes, Curtis, Linn. Trans. XIX, p. 442.— Trop, lotus, nitidulus, seticjer, llmbatus, dorsolis, lepidus^ Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. 55. — Trop, glaber, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 297. — Esp. du nord de IHindoustan : Trop, mer (jus , Kollar u. L. Redtenb. in Hiigels Kashmir, IV, 2, p. 514. (2) Syn. Hydrophilus, Leach, Zool. Miscell. III, p. 94. — Hydrocharis, Latr. Fam. nat. p. 366. — Helobius, Mulsant, Méin. d. l'Acad. d. Se. d. Lyon, l, p 75" tlYDBOPIULlDES^ 453 dents. Leur système de coloration est pareil à celui des HvDnoPHinjs, mais leur taille est moindre. On en connaît un petit nombre d'espèces (i) dont une (caraboidcs L.) est répandue dans toute l'Europe et une partie de l'Asie ; elle forme le type du genre ; les autres sont d'Afrique et d'Amérique. Le genre Helobius de M. Mulsant, caractérisé en quelques mots seulement par ce savant entomologiste, semble ne différer de celui-ci que par la longueur de l'épine sternale, qui se prolonge en arrière un peu au-delà de l'extrémité des trochanters postérieurs. L'espèce uni- que (2) qui le compose ferait alors le passage entre le genre actuel et les IIyduophilds, et obligerait de modifier en ce qui concerne l'épine en question , la formule qui précède. Cet insecte est des environs d'Or an. STERNOLOPHUS. SoLiEB, Ann. d. L Soc. ent. III, p. 310. Ce sont des Hydrocs, dont le menton , arrondi antérieurement, pré- sente dans son milieu une fossette qui le fait paraître bilobé, et dont le dernier article des palpes maxillaires, de forme ovalaire, est plus long que le précédent. Ces insectes sont par conséquent aux Hydrous ce que les Tropi- STERNcs sont aux HvDROPHiLus , quant aux proportions relatives des deux derniers articles des palpes maxillaires. Ils sont de taille médiocre , et les espèces, en très-petit nombre, décrites jusqu'ici, sont disséminées en Afrique et aux Indes orientales (ô). (1) Esp. européennes : H. caraboides L. Fab. — scrobiculatus , Panzer, Faun. 1ns. Germ. fuse. 67, n» 11. — substrtatus, Sturm, Cat. éd. 43, p. 330, pi. I, f. 7; espèce douteuse, fondée sur un exemplaire probablement anormal du caraboides. — flavipes , Stev. in Schœnh. Syn. Ins. Il, p. 3. — Esp. de l'Amer, du Nord : H. obtusatus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. III, p. 202. — Esp. de l'Amérique du Sud : H.polituSj, du Brésil; grandis, de Cayenne ; Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 52. — Esp. de la Guinée : H. rufofemoratus, distinctus, Hope, Ann. of nat. Hist. XI, p. 364. (2) H. noticollis, Muls. loc. cit. (3) S. Solieri, Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 54 (rufipes Solier, loc. cit.) ; du Sénégal jusqu'en Egypte ; c'est le type du genre. — rufipeSj Fab. Syst. El. I, p. 231 ; des Indes or. — unicolor, Casteln. loc. cit.; de Madagascar. Ce n'est que sur l'autorité de M. De Castelnau que je rapporte ici ces deux es- pèces qui me sont inconnues. 454- PALPîCORNES. TilîBU ÎI. UYDROBIIDES. I.obes des mâchoires tous deux membraneux ou coriaces. — An- tennes de huit, rarement de neuf articles. — Prolhorax de la largeur des élytres à sa base (1), rétréci en avant. — Les quatre tarses posté- rieurs non rémifornies, faiblement ou non comprimés, ciliés ou non sur leur tranche dorsale; leur 1" article court, obliquement tronqué au bout, le 2» le plus long de tous. — Point de carène sternale. Jusqu'ici on a associé ces insectes aux précédents, avec lesquels ils ont en effet beaucoup de rapports; mais la structure différente de leurs tarses postérieurs et l'absence de carène sternale me paraissent des motifs suffisants pour les constituer en un groupe à part. Tous sont aquatiques comme les îiydrophilides; mais si l'on en excepte un petit nombre, lois que les Berosus et les Philqvdrcs, on peut à peine les regarder comme des insectes nageurs; il leur faut un point d'appui qu'ils trouvent dans les plantes aquatiques, les bois im- mergés, les pierres du fond de l'eau, auxquels ils se tiennent, accrochés ou sur lesquels ils cheminent lentement. On ne possédait, jusque dans ces derniers temps, que des renseigne- ments vagues sur leurs métamorphoses. On savait seulement que les femelles fabriquent des coques papyracécs, que les unes portent atta- chées sous leur abdomen, tandis que les autres les fixent aux plantes aqualiques, et que ces coques ne sont pourvues d'aucun appendice propre à introduire de l'air dans leur intérieur. Mais, récemment M. E. Cussac {'■2) a donné sur deux espèces, les Philhydrus lividus et i7ïelanGcephalus, des détails qui ne laissent rien à désirer. La femelle de la première de ces espèces est du nombre de celles qui portent leur coque sous l'abdomen. Elle fait plusieurs pontes séparées par desinlcrvalics d'environ six semaines et à chacune desquelles se forme une coque nouvelle, qui contient de tresite à quarante œufs. Les larves ne diffèrent de celles de IHydrophilus picciis que par des points se- condaires, tels que ia forme générale de leur corps qui estoblong et très- atiénué en avant, la proportion des segments tlioraciqucs, leurs stigmates qui sont chacun accompagnés d'une touffe de très-petits poils, etc. Mais leur-î aiîurcs sont différentes; elles sont peu agiies et se tiennent con- f^lamment près ALT>IGOa>'ESi Tête large, obtuse en avant; épistome tronqué ou échancré. -^ Yeux grands, peu saillants. — Antennes de neuf articles : 1 grand, déprimé et arqué, 2 assez long, conique, 3-5 très-courts, nodiformes, 6 en cor- net, glabre, annexé au suivant, 7-9 formant une massue allongée, mé- diocrement serrée. — Prolhorax transversal. — Ecusson assez grand, triangulaire. — Elytres ovales et subparallcles ou subhémisphériques, convexes. — Pattes médiocres; cuisses comprimées; les trochanters des postérieures étroits, non saillants; jambes grêles, spinuleuses; les quatre tarses postérieurs faiblement comprimés, longuement, mais lâchement ciliés; crochets simples. — Mésosternum muni d'une étroite carène entre les hanches intermédiaires ; mélasternum convexe dans son mi- lieu. — Corps en ovale plus ou moins court, convexe, parfois subhémi- sphérique. Insectes de moyenne ou très-petite taille, avec les degrés intermé- diaires ; leurs tarses postérieurs, uq peu plus comprimés et garnis de cils plus nombreux que dans les genres suivants, indiquent qu'ils nagent un peu mieux que les espèces de ces derniers. La plupart ont les élytres assez profondément striées; chez les autres, elles présentent des rangées régulières de points enfoncés. L'Europe en possède une huitaine d'espèces ; les autres sont dissé- minées sur la plupart des points du globe (i). PHILHYDRUS. SoLiER, Ann. d. l. Soc. eut. III, p. 315 (2). Menton carré, légèrement arrondi en avant. — Palpes très-grêles; les labiaux courts, à dernier article fusiforme, aussi long que le pénul- tième; les maxillaires très-longs, à articles 2-3 grands, subégaux, un peu arqués et légèrement renflés au bout, le dernier filiforme et plus court. (1) Six des espèces européennes sont décrites par M. Mulsant, savoir : H. con- vexus Illig.j oblongus Herbst , fuscipes Linné, bicolor Payk, œneus Germ., globulus Payk. Les deux suivantes ne sont pas mentionnées dans son travail : H. nitidus, Heer^ Col. hehet. I, P- 485. — pundatostriatus, Lctzner, Arbeit. d. Sclîless. Gesellsch. 1840. — Esp. africaines : H. conspectus^ striatuSj, assi- tnilis , Bohem. Ins. Caffr. I, p, 598; de Natal. — Esp. de l'île de France : H. cribratus^ Mulsant, Ann. d. 1. Soc. d'Agr. d. Lyon, VII, p. 377. — Esp. de Chine : H. neglectus Hope, Trans. of the ent Soc. IV, p. 16. — Esp. de l'Aus- tralie : H. marginicoUiSj, assimilis, Hope, Proceed. of the ent. Soc. 1842, p. 48. Parmi ces espèces exotiques, il y en a, sans aucun doute, plusieurs qui appar- tiennent au genre suivant : (2) Syn. Helochares, Mulsant, Col. d. France; Palpic. Errata (Helophilus Muls. ibid. p. 132, olim; nom depuis longtemps employé parmi les Diptères). — LiMNEBius pars, Leach. — Hydrobius pars, Erichs. — Hydrophilus, Fab. Oliv. etc. hydrobiides. 457 •— Mandibules bidentéiîs au bout, ciliées au côté interne. — Labre trans- versal, cchancré ainsi que l'épistome. — Antennes de neuf articles : 1 très-grand, déprimé, 2 beaucoup plus court, obconique, 3-5 très- petits, 6 cupuliforme, glabre, formant avec 7-9 une massue allongée, assez serrée. — Ecussun assez grand. — Elytres ovalcs-obiongues, largement arrondies en arrière. — Pattes grêles ; tarses postérieurs à peine comprimés et faiblement ciliés. — Blésosternum muni en avant des hanches intermédiaires d'une lame tranchante ou d'un petit tuber- cule. — Corps obîongo-ovale, assez ou médiocrement convexe. Genre très-voisin des Hydrobius, mais en différant par des palpes plus grêles et dont les deux derniers articles offrent d'autres propor- tions, des tarses moins larges et moins ciliés, enfin la structure du mé- sosternum. M. Mulsant a cru devoir le diviser en deux coupes ; il donne le nom de Helochabes aux espèces qui ont un tubercule sur celte deinière partie (l), et réserve celui de Philuydkus à celles qui ont une lame (2) ; ce caractère me paraît à peine propre à partager le genre en deux sections. Ces insectes sont de petite taille, d'une couleur testacée très-sujette à passer au brunâtre, et leurs élytres sont ordinairement couvertes d'une ponctuation sans ordre , fine et serrée ; ils vivent dans les eaux sta- gnantes. L'Europe en a plusieurs espèces, la plupart communes partout ; en dehors de ce continent on n'en a signalé qu'en Amérique (3). LACCOBIUS. Erichs. Die Kœf. d. Mark Brand. l. p. 202 (4). Menton carré, tronqué en avant. — Palpes grêles; les labiaux assez longs, leurs deux derniers articles fusiforraes, égaux; les maxillaires (1) Ph. griseus Fab. (lividus Forst. Miils.); commun dans toute l'Europe. — L'Hel. melanophthalmus, Muls. loc. cit. du midi de l'Europe, est répandu dans toute l'Afrique, jusqu'à Madagascar inclusivement; Erichson l'avait décrit précédemment dans sa Faune des Ins. d'Angola (Arch. 1843, I, p. 228) sous le nom d' Hydrobius dilutus. (2) P. melanocephalus Oliv.; marginellus Fab.; d'Europe. M. Kiister (Die Kœf. Europ. XVIII) a décrit deux espèces du midi de l'Europe sous les noms de Hydrobius politus et ferrugineus ; tous deux sont des variétéS;, le premier du marginellus, le second du melanocephalus. (3) Esp. de l'Amer, du Nord : P. limbalis, fimhriaiuSj ochraceus, Melsh. Proceed. of tlie Acad. of Pliilad. II, p. 101. — Hel. muculicollis, Muls. Ann. d. J. Soc. d'Agr. d. Lyon, VII, p. 379. — Esp. de l'Amer, du Sud : P. pallipes, striatuSj gibbus, Blanch. in d'Orb. Yoy.Ent. p. 58. — fulvipes,vicinus,^o\\eT in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 299. — spudiceus, Muls. Ann. d. 1. Soc. d'Agr. d. Lyon, VII, p. 380. (4) Syn. Chrysomela Linné. — LiMjNebius pars, Solier. — M. Brullé (Hist. 458 PALPICORNES. longs ; leur dernier article plus grand que le pénultième, fusiforme. — Mandibules membraneuses au côlé interne, bifides au bout. — Labre à peine sinué en avant. — Epistomc largement échancré. — Antennes de huit articles : 1 allongé et déprimé, 2 plus gros et plus court, aminci au bout, 3-4 très-petits, 5 cupuliforme , glabre, annexé à la massue al- longée que forment les trois derniers. — Ecusson assez grand, triangu- laire. — Elytres brièvement ovalaires, convexes. — Pattes grêles; les quatre jambes postérieures non ciliées ; leurs tarses grêles, à peine comprimés, ciliés en dessus ; 2" et S" articles des tarses antérieurs un peu dilatés chez les mâles, surtout le 2''. — Mésosternum muni d'une lame saillante en avant des hanches intermédiaires. — Corps court, ré- gulièrement ovale, convexe. Lé type tlu genre est un petit insecte {L. minutus L.) répandu et commiin dans toute l'Europe; on en a décrit une seconde espèce (i) qili n'en est peut-être qu'une variété ; deux autres ont été signalées dans l'Amérique du Nord et dans l'Afrique australe (2). BEROSUS. Leach, Zool. Mîscell. III, p. 92 (3). Menton sublransvèrsal, arrondi ou anguleux en avant. —Palpes grêles; les labiaux très-courts, les maxillaires médiocres; le dernier article de tous fusiforme, plus grand que le pénultième. — Mandibules terminées en pointe aiguë, unidentées au côté interne. — Labre court, arrondi en avant. — Epistome coupé carrément. — Yeux dégagés du prothorax, gros et saillants. — Antennes de huit articles : 1 grand, arqué, graduel- lement en massue, 2 de moitié plus court, obconique, 3-4 très-petits, 5 peu distinct, annexé à la massue qui est formée des trois derniers, allongée et assez lâche. — Ecusson en triangle allongé et aigu. — Élytrcs ovales, parallèles, convexes. — Pattes assez loiigues; les quatre tarses postérieurs grêleS, à peine comprimés, garnis , ainsi que leurs nat. d. Ins.; Col. II, p. 286) a pris le type du gei^ actuel pour exposer les ca- ractères de son genre Limnebius, qui correspond Ses lors à celui-ci. — Hyûro- PHiLus, Fab. Illig. Gyllli. etc. (1) L. gïobosus, Heer, Col. iiélvet. p. 481 ; il sétiible ne différer au minùlus que pat- litiè ponctuation plus forte. Suivaiit Ericlïsoh (loc. cit.), Une troisièirië espèce européenne serait VHydroph. decoi-us, Gyllli. Ins. Suec. IV, p. 275. (2) Esp. de l'Amer, du Nord : L. punctatus, Melsheim. Proceed. of tlie Acad. of Piiiiad. II, p. 100. Le mhiuUis exisle aussi aux Etats-Unis. — Esp. de Natal : L. cafj^er, bohein. lus. CafîV. I, p. 589. (3) Syn. ËNOPLEUROS, Hope, The Col. Maji. Il, p.- 128; genre établi sur les espèces dont les éiytres sont épineuses à leur extrêûiité. — Hydrophills Fàb, Oiiv. cti-. HVDROBIIDES. 459 jambes respectives, de longs cils ; les antérieurs spongieux en dessous ; leur 2' article fortement dilaté chez les niàlos. — Métastcrnum muni, en avant des hanches intermédiaires, d'une carène trancîianlc. — Corps oblongo-ovale, convexe. Les Berosus sont d'assez petits insectes qui, avec les nvoROBins, sont les meilleurs nageurs de la tribu actuelle, par suite des longs cils qui garnissent leurs quatre pattes postérieures. La plupart ont la tête bronzée, avec les élytres teslacées ; ces dernières sont ordinairement striées ; la plupart des mfdes présentent quatre très-petites dents à l'ex- trémité de leur abdomen. On en connaît actuellement sept espèces en Europe et une quinzaine d'autres disséminées en Afrique el dans les diverses parties des deux Ainériques (i). VOLVULUS. Brullé, Hist. nat. d. Ins.; Col. II, p. 282. Genre imparfaitement caractérisé par M. Brullé; en combinant ce qu'd en dit avec quelques observations publiées par Erichson (2), on voit qu'd est très-voisin des Berosus, dont il a les organes buccaux, les antennes, etc., et qu'il n'en diffère que par les points suivants : Prolhorax arrondi en arc de cercle à sa partie postérieure et sur les bords latéraux. — Elytres oblongues, atténuées en arrière, convexes, comprimées latéralement , recevant le prothorax dans une profonde échancrure commune de leur base ; leurs angles antérieurs très-saillants et aigus. — Jambes antérieures larges, triangulaires, tronquées oblique- ment à leur extrémité et munies sur la troncature de cils épineux; les deux premiers articles des tarses de la même paire, dilatés et spongieux en dessous chez les mâles. Ces insectes sont de la taille des Berosus. Des deux espèces que décrit M. Brulié, l'une {in(lalus) de l'Ile-de France est nouvelle; l'autre (1) Quatre des européennes figurent dans le travail de M. Mulsant : spinosus Ste\., uericeps Curtis, luridus h., affinis Brul.; les autres ont été décrites depuis : B. murinus, suturalis, Kiister, Die K*f. Europ. I, 36, 37. — hispa- nicus, Kiister, ibid. XII, 80. — Esp. africaines: Z>. cuspidatus^ Erichs. Arch. 1843, I, p. 228. — furcatus, bispinosus, punctukiius, vitticolUs^ Bohem. Ins. Caflr. I, p. 590. — Esp. de l'Amer, du Nord : B. auritus^ Melslieim. Procced. of the Acad. of Philad. II, p. 100. — punctatissimuSj, punctulatus, exilix, J. Le Conte. ^\m. of the Lyc. ofNew-Yorlc, Y, p. 211; de Californie. — Esp. de rAniér, du Sud : B. obscurus, trimcutipennis, Castelli. Hist. nàt. d. Col. II, p. 56. — pallipes^ alternans_, Blancli. in d'Orb. Toy. Erit. p. 59. — Dejeanii, So- lier in Gay, Hist. de Cliile, Zool. IV, p. 30i. (2) Die Kccf. d. Mark Brond. I, p. 204, et Arcii. 1843, I, p. 2^. 460 PALPICOBNE$. (œneus) de Ceylan avait déjà été décrite par Fabricius (i), Une troisième existe dans l'Afrique australe (-2), GLOBARIA. Latr. Règne anim. éd. 2, IV, p. 521J Ce genre ne m'est pas plus connu en nature que le précédent; Eri- chson qui en a décrit une espèce nouvelle, se porte garant des carac- tères que lui a assigné Lalreille, et y a ajouté quelques particularités omises par ce grand entomologiste. D'après ces deux auteurs, on peut établir ainsi sa i'ormule : Palpes maxillaires un peu plus courts que les antennes. — Celles-ci composées de huit articles ; le 5e prolongé en une petite épine au côté externe ; les trois derniers formant une massue très-allongée, à l^r ar- ticle en cône renversé, 2^ cylindrique, 3" conique. — Yeux gros et saillants. — Prolhorax très-petit, semi-lunaire, complètement reçu dans une échancrure de la base des élylres. — Ecusson petit , en triangle étroit et allongé. — Les quatre jambes postérieures terminées par un faisceau de poils aussi long que le tarse. — Corps très-court, convexe, comprimé latéralement, imparfaitement contractile. D'après cela, on voit que le genre est extrêmement voisin des Vol- vutcs, ainsi que l'a dit Erichson, Latreille croyait de l'Amérique du Sud l'espèce {Leachii) qu'il a connue ; on sait, maintenant qu'elle est des Indes orientales. C'est des mêmes contrées et d'Afrique que proviennent les autres espèces qui ont été décrites depuis (0). Toutes sont très-pe- tites et de couleurs métalliques. LIMNEBIUS. Leach, ZqoL Miscell. III, p. 93. Menton fortement arrondi en avant. — Palpes très-grêles : les la- biaux courts, les maxillaires longs; les trois derniers articles de ceux-ci subégaux, le dernier filiforme. — Labre court, arrondi en avant. — Epistome largement échancré. —Antennes de huit articles : 1 allongé, (1) C'est, selon Erichson, VHydrophilus attenuatus du Syst. El. 1, p. 253. (2) F. compressus, Bohém. Ins. Catfr. L P- 588; de Natal. (3) G. striatopimctata. De Casteln. Hist. nat. d. Col. II. p. 57; des Indes orientales. — subœnea, Erichs. Arch. 1843, I, p. 228; d'Angola; se retrouve aussi à Natal, d'où elle a été rapportée par M. Walilberg. — Une quatrième espèce, originaire du Cap de Bonne-Espérance, serait la G. nitida figurée par ÎL Guérin-Méneville dans l'Icon. du Règne anim. Ins. pi. 20, f. 13 ; mais cet auteur (ibid. texte, p. 72) déclare lui-même qu'il ne la rapp«trte au genre qu'avec beaucoup d#doute<, àubcylîftdriquèi 2 de hiôitiè pîus côUrt, de même lofmc, 3 court, pfoîcingé en dehors, 4-S ircS-pelits, 6-8 formant une massue obconique, serrée. — Ecusson en triangle curviligne. — Eiytres oblongues , rétrccics et tronquées en arrière. — Pattes grêles ; tarses courts, les quatre posté- rieurs faiblement comprimés , garnis de longs cils au côté interne. — - Abdomen composé en dessous de sept segments; le dernier acuminc et terminé par quelques soies dépassant plus ou moins les élytres. — Prosternum étroit, caréné entre les hanches antérieures. — Corps oblong ou ovalaire, peu convexe. Ce genre présente un grand nombre de particularités qui le rendent aisé à reconnaître. Il ne se compose jusqu'ici que de trois espèces pro- pres à l'Europe (i); ce sont de très-petits insectes qui se trouvent prin- cipalement dans les eaux stagnantes. Les mâles diffèrent plus de leurs femelles, qu'ils ne le font ordinairement dans la famille actuelle. Outre que les deux derniers segments de leur alxlomen sont peu distincts et semblent n'en former qu'un seul, ils portent sur ce segment, soit une épine, soit des poils disposés en touffes ou en série. CYLLIDIU3I. Erichs. Die Kœf. d. Mark Brand. I. p. 211 (2). Menton Iransversal, arrondi en avant. — Palpes labiaux très-courts; leur dernier article fusiforme, un peu plus court que le précédent; les maxillaires assez grands ; leur dernier article fusiforme, plus long que le pénultième. — Mandibules membraneuses au côté interne, subGs- siles à l'extrémité. — Labre grand, coupé carrément en avant. — An- tennes de neuf articles : 1 très-long, 2 globuleux, plus large que le précédent, 3-5 très-petits, peu distincts, 6-9 formant une massue ova- laire. — Prolhorax court, un peu plus étroit que les élytres, forîement arrondi sur les côtés. — Ecusson grand, triangulaire. — Elytres courtes, convexes. — Pattes assez robustes ; tarses courts, légèrement comprimés. — Abdomen de quatre segments en dessous; les deux pre- miers recouverts par deux lames contiguës sur la ligne médiane, arron- dies sur leur bord postérieur; le 2° présentant deux fossettes profondes, cachées par des cils du bord postérieur du l'^. — Mcsosleriiuni muni d'une lame tranchante, en avant des hanches inlerniédiaires. — Corps très-court, subglobuleux, contractile. Erichson, en créant ce genre, n'avait pas aperçu la slruclure singu- lière des segments abdominaux, ni la lame mésosîernaie, deux carac- (1) L. f runcatellus Vayk.; papposus Muls.; nitidus Mtu-sli.; atomus Dufts- chm. {tninidissimus Germar, Erichs.). (2) Syn. Ch.€tarthuu (Waterh.) Steph. 111. of Brit. Ent. V, p. 401.— Hv- puorHiLUs Paykull, Herbst, Gyllh.— Hydrobius Sturm. — Coelostoma Casteln, 462 TALPICORNES. icres dont on doit la découverte à M. Mulsant. Le premier montre qu'il est pins éloigne des autres genres de celle tribu qu'on ne le croyait. l)'un autre côlé, la faculté de se contracter en boule qui existe ici, rap- proche celte coupe des Globaria. On n'en connaît qu'une très -petite espèce {C. scminulum Payk.)» répandue dans toute l'Europe et qui ne paraît rare nulle part. ABIPHIOPS. Erichs. Archiv, 1843, 1, p. 229. Sîcntosî grand, carré, arrondi en avant. — Palpes labiaux petits, leurs deux derniers nrliclcs égaux; les maxillaires allongés; leur der- nier arlicie plus grand que le pénultième. — Mandibules terminées en angle obtus, munies au côté inlcrne d'une dent bifide et d'un prolon- gement coriace. — Labre recouvert par l'épistome. — Deux yeux de chaque coté, l'un supérieur, l'autre inférieur. — Antennes de huit arlicics : 1-2 cylindriques, allongés, subégaux, 3-4 petits et plus grêles, 5 plus large, cupuliforaie, 6-8 formant une massue allongée et lâche. — Prothorax fortement arrondi à sa base et sur les côtés, un peu plus étroit que les élytres. — Ecusson petit, en triangle allongé. — Elytres amples, convexes. — Pâlies courtes; jambes munies de plusieurs ran- gées de ciis, les ii-ilermédiaircs seules ayant des poils longs; tarses courts, non comprimés ni ciliés. — Corps ovalaire, très-convexe, un peu comprimé laléralement. La présence de quatre yeux, placés comme chez les Gyrinides, dis- tingue au plus haut degré ce genre de tous ceux de la famille. Ërichâon ajoute que ses espèces se rapprochent, par leur forme gé;:érale, des SpERCHErs, ce qui m'engage à le placer à la (in de la tribu actuelle. Les trois espèces décrites sont de la côte occidentale d'Afrique, de Madagascar et des Indes orientales; toutes sont de petite taille (î). TRIBU iîL SPERCHÉIDES. Lobe interne des mâchoires coriace, l'externe corné, filiforme. — Antennes de six articles. — Prolhorax plus étroit que les élytres. — Tarses postérieurs non natatoires ; les quatre premiers articles de tous courts, siîbégaux. (1) A. glohis, Erichs. loc. cit. p. 230; d'Angola. — lucklus, Erichs. loc. cit. p. 231; 'de Madagascar. — Hydrophilus gibLiiis, Illig. Mag. I, p. 168; des lades orientales. SFEnCUËIDES. 463 Longtemps ballotté des liydrophilides aux Hélophorivles qui suivant, le genre Si'krcheus a été relranchc dos uns et des autres par Erichsoii, pour constituer un groupe à part, mesure que juslide sufïisammcul le IdIio externe des mâchoires, la structure des tarses, et même le fucù.f général qui est différent de celui de toutes les autres espèces de la lamilic. L'Europe n'en possède qu'une seule espèce, le 5. emarginnlus, dont les habitudes à l'état parfait sont connues depuis longtemps. Cet insecte est aquatique et se plaît dans les eaux stagnantes, où i! se lii-nt habituel- Icmenl accroché aux racines des piaules, qu'il quitte de temps en temps pour venir respirer à la surlace du liuide. On le trouve aussi quelque- lois dans les fissures de la vase desséchée. I^Iais la manière dont les femelles opèrent leur ponte, et la suite des métamorphoses n'étaient pas suffisamment connues; M. E. Cussac (î) a publié des renseigne- ments complets sur ces deux points. La femelle fabrique également une coque qu'elle porte attachée à son abdomen. Tous les neuf à dix jours elle est détruite, à la suite de la sortie des larves qui y étaient écloses, et cinq ou six heures après une autre la remplace. Le nombre des œufs est tellement considérable qu'en six pontes M. E. Cussac n'a pas obtenu moins de 400 larves d'une seule femelle. Ces larves ne ressemblent plus à celles des deux tribus précédentes. Leur corps, composé de treize segrnents en tout et revêtu d'une peau coriacéc cl brunâtre, est ovalaire, Irès-alténué en avant, convexe en dessus et plane inférieurement. La tête est carrée,, pourvue de cinq slemmales de chaque côté, et porte deux antennes de quatre articles, dont le 1er esi court et le 2<' presque égal aux deux suivants réunis. Les organes buccaux diffèrent sous un grand nombre de rapports, de ceux décrits plus haut. Ils se composent d'un labre saillant, demi-cir- culaire et frangé en avaat ; de deux mandibules normales ; deux mâ- clioires arquées, très-aiguës, fortement ciliées au côté interne et portant des palpes maxillaires cylindriques, robustes, de quatre articles, dont le second, plus long que les autres, est muni à son extrémité interne d'une forte épine cornée ; enGu, d'une lèvre inférieure cordiforme, Irès-rélrécie à sa base, arrondie sur les côtés antérieurs, et portant en avant des petits palpes labiaux de deux articles. Les segments thora- ciijues s'élargissent graduellement et i)ortcnt de longues pattes ter- minées par un seul crochet ; le premier est corné en dessus. Les (1) Ami. d. 1. Soc. ent. d. France, 2^ série X, pi. 13, f. 8-16. Antérieurement M. Kiescmvctter (Stettin. Ent. Zcit. 18i5, p. 220) avait déjà publié des rensei- gncmeuts intéressants sur ce sujet et qui paraissent être restés inconnus à M. E. Cussac. Suivant cet observateur, la coque n'est pas attachée ii l'abdomen de la femelle, mais aux pattes postérieures, auxquelles elle adhère par quelques fils soyeux. Il est dès lors probable qu'il en est de même chez les Hydrobiides. iiëgnichts abuomlnaos sontforteHiehtatrondîs stir kâ côtés, elle dernier tie porle point d'appendices. Les stigmates (i) sont très-proénoinénls sur les côtés de l'abdomen, et garnis de touffes de poils nombreux et très-longs. Ces larves sont très-agiles, surtout dans les premiers temps de leur naissance, et aussi voraces que celles des Hydrophilides. Elles nagent renversées près de la surface de l'eau, et, pour respirer, émergent de temps en temps les stigmates abdominaux. Ûouze ou quinze jours leur suffisent pour parvenir à leur entier développement. La nymphe est ovale et porte sur la tète et le prolhorax quelques filets semi-cornés et contournés ; l'abdomen en possède également sur ses bords latéraux, mais qui sont droits. SPERCHEUS. (IvuGEL.) Illig. Verzeichn. d. Kœf. Pfetiss. p. 241. Menton en carré transversal. — Lobe interne des mâchoires denté; l'externe corné, grêle, terminé par un petit faisceau de poils. — Palpes assez robustes ; les maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous fusiforme, plus grand que les précédents. — Mandibules cornées, bidentées à leur extrémité. — Labre très-court, sinué dans son milieu, avec ses angles arrondis. — Tête assez grande, munie d'un col brusquement formé en arrière, rétrécie en avant; épis- tome triangulairement échancré, avec ses bords relevés. — Yeux mé- diocres, globuleux. — Antennes de six articles; le l'''" en cône allongé et renversé; les cinq autres formant une massue irrégulière. — Pro- thorax transversal, à peine échancré en avant, faiblement rétréci à sa base; celle-ci lobée dans son milieu. — Ecusson en triangle rectiligne allongé et très-aigu. — Elytres ovales, très-convexes. — Pattes assez robustes ; les quatre premiers articles des tarses très-courts, égaux. — Corps court, très-convexe. Ce genre se compose actuellement de cinq espèces, disséminées au loin sur le globe (-2) et peu connues des entomologistes, sauf celle (1) M. E. Cussac n'en indique que sept paires placées sur les sept premiers segments abdominaux ; mais la fiçure qu'il donne de la larve montre sur le mésothorax et le métathorax des touffes latérales de poils analogues à celles qui accompagnent les stigmates abdominaux. Elles indiquent qu'il existe éga- lement des stigmates thoraciques, ce qui porterait leur nombre total à neuf paires, comme dans la majorité des larves des Coléoptères. (2) S. emar g hiatus Y., d'Europe. — 'platycephalus, Mac-Leay, Annul. Jav. p. 35 (décrit sous le même nom et sans citer M. Mac-Leay par M. De Castelnau, Hist. nat. d. Ins. Col. II, p. 57); de Java. — senegalensis, Casteln. Ann. d. 1. Soc, eut. I, p. 398 [sukatus, Gory, Icon. d. Règn, auim, pi. 20, f. 11); du tiÈLOPHoniDEà. iéh d'Europe. Celte dernière est plus particulièrement propre aux parties raoycnnes et boréales de ce continent. Malgré la fécondité de ses fe- melles, comme on vient de le voir, c'est un insecte qu'on ne rencontre pas très-communément. TRIBU IV. HÉLOPHORIDES. Lobes des mâchoires coriaces. — Antennes de neuf rarement de sept articles. — Prolhorax rétréci en arrière et plus étroit que la base des élylrcs. — Tarses non natatoires; leur l""" article très-court, intime- ment uni au 2« et souvent peu distinct. La plupart de ces insectes vivent aux bords des eaux, caches sous les pierres, dans les fissures du sol ou parmi les débris des végétaux ; les autres se tiennent dans l'eau où ils se comportent comme les ilydro- biides non nageurs. Leurs larves ne sont pas encore connues ; on a dit seulement d'une manière vague qu'elles rongent les racines des plantes aquatiques , ce qui les éloignerait considérablement de celles des tribus prcccdenles. La livrée des Hélophorides est plus brillante que celle des autres Pdlpicornes ; il est peu d'espèces parmi eux qui ne présentent des cou- leurs ou au moins des reflets métalliques. Us rentrent tous dans les cinq genres suivants : h Dernier article des palpes maxillaires plus long que le pônultième. a Yeux entiers. Protliorax transversal : Helophorus. — allongé : Hydrochus. aa Yeux à moitié divisés par un canthus : Epimetopus, IL Dernier article des palpes maxillaires plus court que le pénultième. Labre faiblement sinué en avant : Ochthebius. — fortement et étroitement échancré : Hydrœna. HELOPHORUS (1). Fab. Mantis. Ins. l, p. 42. Menton grand, Irinnguhirc. — Palpes grêles ; les maxillaires un peu plus longs que les labiaux; leur dernier article fusifonne, [jIus gros et Sénégal. — Cerysii, Guérin-Ménev. Icon. tcxte^ p. 71; d'Egypte. — fessdla- tus, Melslieim. Procecd. of thc Acad. of Pliilad. 11, p. 41; des Etats-Unis. (t) Fabricius a écrit Elophûrus^ en quoi il a été imité par se» contemporains. Coléoptères. Tome l. JU 466 PALPICORNES. plus long que les précédents. — Mandibules arquées, aiguës à leur cï- trémité, coriaces et ciliées au côté interne. — Labre très-court, arrondi ou sinué en avant. — Tête en partie enfoncée dans le prolhorax, plane et irréguiière en dessus, très-oblusc en avant. — Yeux assez gros. globuleux. — Antennes de neuf articles dont les six premiers très- grêles : 1 allongé, un peu arqué, 2 conique, 3-5 très petits, 6 en cône renversé, annexé à la massue ; les trois derniers formant une massue oblongue, comprimée et très-serrée. — Prothorax transversal, un peu rétréci en arrière, avec ses angles antérieurs saillants, plus ou moins inégal et longiludinalcment sillonné en dessus. — Ecusson petit, en triangle curviligne ou suborbiculaire. — Elytres plus ou moins allongées, parallèles, arrondies à leur extrémité, assez convexes. -^ Pattes grêles; le dernier article des tarses postérieurs moins long que les précédents réunis. — Corps oblong, parallèle. Insectes de taille assez petite ou petite, aisément reconnaissables à la sculpture de leur prothorax. Tous ont des élytres lestacées, à reflets métalliques ou non, souvent marquetées de noirâtre, et présentant chez les grandes espèces de fines côtes, chez les petites de simples rangées de points enfoncés. La plupart sont propres à l'hémisphère boréal de l'ancien et du nouveau continent; une seule, provenant de l'Afrique australe, a été décrite, en dehors de cette partie du globe; on en con- naît déjà plus de quinze espèces (i). HYDROCHUS. (Germar) Leach, Zool. Miscelî. lU, p. 90 (2). Menton presque carré, un peu concave. — Palpes grêles; les la- biaux courts, les maxillaires allongés ; le dernier article de tous fusi- forme, plus long que les précédents. — Mandibules arquées et aiguës au bout. — Labre court, arrondi et cilié en avant. — Tête plane et Syn. Empleurl's, Hope, The Col. Man. II, p. 149; genre établi sur les espèces dont les élytres ont des côtes. — Silpha, Linné. — Dermestes, Gcoffr. (1) Aux neuf espèces (rugosus Oliv., nuLUus ¥., intermedius Dej., aqua- ticits L., granidaris L. , dorsalis Marsh., pumilio Erichs., namis Sturm, arvernicus Muls. (Supplém.), mentionnées par M. Mulsant dans sa Monogra- phie des Palpicornes de France, aj. : Esp. européennes : //. alpinus, Heer, Col. helvet. I, p. 476. — frigidus , Graells, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, V, p. 305. — nivalis, Giraud, Vcrli. d. Zool.-Bot. Ver. in Wien. I, p. 92. — Esp. de la Russie mér. : H. subcostatus, Kolen. Melet. cnt. V, p. 65. — Esp. de Sibérie : H. pallidus, GLbler in Ledeb. Rcise, Ins. p. 103. —Esp. de l'Amer, du Nord : //. oblongus, laciistris, scaber, i. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 217. — vbscunis, J. Le Conte^ Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 210; de Califor- nie. — Esp. de Natal : H. sculpturatus, Boliem. 1ns. Caffrar. I, p. 600. (2) Syn. Elophouus, Fab. nFXOPBOBIDES, iffi presque carrée en avant des yeux. — Ceux-ci médiocres, globuleux, Irès-saillanls. — Antennes de sept articles : 1 allonge, arque, 2 obco- nique, 3-4 de même forme, très-courts, 3-7 formant une massue dont le dernier article, ovalaire, égale les deux précédents; ceux-ci carres, subtransversaux. — Prothorax allongé, légèrement rétréci en arrière, coupé presque carrément en avant. — Ecusson petit, elliptique. — Elytres oblongues, plus larges que le prothorax. — Pattes grêles; le dernier article des tarses* postérieurs aussi long que les précédents réunis. — Segments abdominaux carénés transversalement, sauf le dernier. — Corps allongé ou oblong, médiocrement convexe. Petits insectes habitant les mêmes lieux que les IIelopiiorus, mais en général plus rares. Au lieu des sillons qui existent chez ces derniers, sur le prothorax, on remarque ici quelques fossettes plus ou moins apparentes et disposées régulièrement. Les élytres sont aussi finement carénées chez la plupart. Jusqu'ici le genre paraît confiné en Europe et dans l'Amérique du Nord ; près d'une douzaine d'espèces sont dé crites en ce moment (i). EPIMETOPUS (2). Palpes maxillaires plus courts que les antennes ; leur dernier article du double plus grand que le précédent, renflé dans son milieu, acuminé au bout. — Mandibules très-courtes. — Labre transversaU — Tête penchée; épistome presque en demi-cercle. — Antennes de neuf arti oies : 1 aussi long que tous les autres réunis, graduellement et médio crement renflé de sa base à son extrémité, 2 aussi gros, subcylindrique, 3-6 plus étroits , peu distincts , 7-9 pubescents, formant une massue grossissant peu à peu. — Yeux assez saillants, à moitié divisés par un canthus. — Prothorax transversa!, rétréci à sa base, à angles antérieurs saillants, ayant son bord antérieur largement prolongé en une saillie triangulaire, obtuse à son extrémité, recouvrant la majeure partie de la tête. — Ecusson petit, plus long que large. — Elytres oblongo-ovales, notablement plus larges que le prolhorax à leur base, convexes, cou- vertes de côtes. — Paltes grêles; hanches antérieures conliguës; der- nier article des tarses un peu [)!us court que les prôcédents reunis ; crochets munis d'une dent à leur base. (1) Esp. européennes : H. brevis, carinatus,, elongatus_, angustatus^ nitidi collis, Mills. Col. d. France; Palpic. p. 44. — flavrpennis, Kiistor, Die Kaef. Europ. XXy, 55. — Esp. de rAmôrique du Nord : H. scabratus, rugosus, Muls. Ann. d. 1. Soc. d'Agric. de Lyon, VU, p. 373. — gibbosus,ruf!pes, Melslieim. Prccccd. of thc Acad. of Philad. II, p. 99. — variolatiis^ vagûlsj i. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, YII, p. 211 ; de Californie. if (2) Syn. Ceratodeuus, Mulsant, Mérn. d. l'Acad. d. Se. éitByon, I, p. 1. J'ai dû changer ce nom, applique depuis longtemps par M. Wc^wood (Tranfi. of the Lion. Soc. XIX, p. 51) a. un genre de Paussidâs. 463 »AL7IC0IINE». J'emprunte ces caractères à M. Mulsant, quî a établi ce genre sous le nom indiqué dans la synonymie. 11 ne contient qu'un pelit insecte de Colombie (I), long d'une ligne, cl qui ne peut manifestement rentrer dans aucun des genres de celte tribu. OCHTHEBIUS. Leach, Zool. Miscell. III, i^OD (3). Menton carré, subtransvcrsal. — Palpes labiaux très-courts; les maxillaires beaucoup plus longs; le dernier article de tous grclc, acu- minc auboul, plus étroit cl plus court que le prccéilcnl. — Mandibules trcs-courtes, larges, membraneuses au côté interne, aiguëi ou tronquées KU bout, dissemblables entre elles. — Labre très court, légèrement siiiué en avant. — Têle triangulaire, fovéolée entre les yeux et sur le verlcx ; épistome séparé du front par une ligne très marquée. — Yeux assez gr.iuds, subavalaires. — Antennes de neuf articles : t Ires-long, arqué, 2 aussi gros, mais beaucoup plus court, brirvcment ovalaire ou obconique, 3-4 très-petits, S-î) formant une massue allongée. — Pro- Ihorax transversal, cordiforme, arrondi sur les cotés antérieurs, sou- vent sillonné près des bords latéraux. — Ecusson très petit, triangu- laire. — Elytres brièvement ovales, médiocrement convexes. — Pattes grêles; le dernier article des tarses postérieurs au moins aussi long que les pféccdcnls réunis. — Corps court, ovalaire. Les OcuTUEBius s'éloignent considérablement des deux genres pré- cédents par leur forme générale, et ont sous ce rapport quelque ressem- blance avec les Bembidium du groupe des Leja. Ce sont de très petits insectes, souvent de couleur métallique cl dont les uns fré(jucntent les eaux stagnantes, les autres les ruisseaux et même les torrents. Se trompant s;:r le nombre des articles des antennes de quelques espèces, qu'il a cru à tort être de onze (3), M. Stcpliens a établi sur elles son genre ENicocr.uus, en réservant le nom d'OcnTHEBios pour celles qui n'en auraient que neuf; mais toutes ne présentent que ce dernier nombre, L'Europe, l'Afrique et l'Amérique du Nord sont les seuls pays oîi dos espèces de ce genre aient été signalées ; il y en a une vingtaine do décrites (4). (1) E. granirjcr, Muls. loc. cit. p. 2. (2) Syn. EkicoceruSj Steph. 111. of Brit. Ent. Il, p. 196. — Elophorus, Fab. — Ih'DR.ENA, Illig., Oliv., Latr. (3) Sturm (Dcutscbl. Ins. X, pi. 221, f. C) a commis Une erreur se-mblable au sujet de \'0. cxsculpius, qui forme précisément le type du genre Emcoceuus ; Jl. Stephens nomme seulement cette espèce viridiœneiis. Erichson (Die Ka:f. d. Mark. Braud. I, p. 199) a relevé cette erreur de Sturm. (i) OiiïC sont clcrites dans l3 travail de M. Mulsant : 0. granuMus, cxsculp* \ aÉLÔPBORltlEîî, ^^^ HYDRAENA. KcCEL, in ScHNEiD. N. Mag. d. Ent. p. 579 (1). Menton grnnd, tronqué en avant, avec ses nnglcs anicricurs saillants, — Palpes grêles; les labiaux petits, à le"" article allongé, les deux sui- vants courts, égaux, fusiformes; les maxillaires lrès-lon,2,s, à 1" article très-petit, globuleux, le S" très-grand, arqué, le 3e beaucoup plus court que le 4% celui-ci fusiformc. — Mandibules très courtes , arquées, inermcs en dedans. — Labre transversal, fortement et étroitement écliancrè dans son milieu ; ses lobes arrondis. — Tétc horizontale, un peu rélrécie en avant; épistomc échancré. — Yeux petits, subglo- buleux. — Antennes de neuf (i) articles : 1 long, subcylindrique, 2 de même grandeur ou plus court, plus gros, 3 très-petit, à peine distinct, 4 court, saillnnt en général au côté interne, 5-9 formant une massue allongée. — Prothorax subtransversal, rétréci en arrière, anguleux la- téralement, échancré en avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres un peu plus larges que le prolhorax, oblongucs. — Pattes grêles ; le dernier article des tarses postérieurs plus grand que les pré- cédents réunis. — Corps oblong ou assez allongé , médiocrement convexe. Insectes encore plus petits que les Ochthebitjs dont ils se distinguent aisément par la longueur de leurs palpes maxillaires, leur labre fendu, leur forme plus allongée, etc.; ils ont du reste des mœurs semblables, si ce n'est qu'on ne les trouve guères que dans les eaux stagnantes. Ou en connaît maintenant vingt et une espèces, qui, sauf deux de l'Amén- quc du Nord, sont européennes (ô). tus, gibhosus, innrgipaUens, marinus, fygmœnSj bicolor , exaratus, pelluci- duSj fovcolafus, punctatus. — Aj. : csp. européennes : 0. metnllescens, Rosenti. Eeitr. z. Insektenf. Europ. p. 27. — crcnulatus, Mulsant et Rey, Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, 1847-49, p, 236. — difficiUs, quadricollis, Mulsant, Ann. d. 1. Soc. d'Agric. J. Lyon, VII, p. 375. — quadrifossidahts, pilosus, bifovedaius, Waltl, Reise nacli Span. II, p. 65. — Esp. africaines : 0. sericeus, Mulsant, loc. cit. p. 370; d'Egypte. — megacephalus, Boliem. Ins. Caffrar. p. 587 ; de Natal. — Esp. de l'Amérique du Nord : 0. .cribricollis, nitklus, J. Le Conto in Agass. Lake Super, p. 217. — pundicollis , intcrruplus, lincatus, J. La Conte, Ann. of the Lyc. of Ne\Y-Yorli, V, p. 210; de CaUfornie. (1) Syn. Elopuorus, Fab. Gyllli. etc. — Amphibolus, Watcrli. The cnt. Mag. I, p. 292. ■ (2) Erichson, MM. Mulsant et L. Rcdtenbachcr ne leur attribuent que sept ar- ticles ; il y en a réellement neuf, comme Sturm (DeutscliL Ins. X, pi. 224, f. B), et après lui M. Kiescnwetter, l'ont dit. (3) Toutes décrites dans une bonne Monograpliie que M. Kiescnwetter a pti- toliée eu 1849 (Linnaea cnt. lY, p. liG, avec up supplément, p. 425). Les espèces 470 PAtPICORNES. Le genre Amphibolds de M. Walerhouse, établi sur une espèce {A. atricaptllus) trouvée en Angleterre, ne paraît différer de celui-ci que par des palpes maxillaires un peu plus longs et des élytres plus larges. TRIBU Y. SPHÈRIDIIDES. Les deux lobes des mâchoires coriaces ou submembraneux. — 2* ar- ticle des palpes maxillaires plus ou moins renQé. — Antennes de neuf ou huit articles. — Prolhorax de la largeur des élytres à sa base, ré- tréci en avant. — Tarses non natatoires; le premier article des postérieurs beaucoup plus long que les autres. C'est à cette tribu qu'appartiennent les espèces terrestres de la fa- mille; mais elles ne la composent pas à elles seules; on est obligé, d'après la structure de leurs tarses postérieurs, d'y comprendre les Cy- CLONOTUM qui vivent uniquement dans l'eau oîi ils se comportent comme les Hydrobiides. Ce genre rattache par conséquent la tribu à celles qui précèdent (i). Les larves de ce groupe ne sont pas mieux connues que celles des Hélophorides. Tout ce qu'on en sait se réduit à quelques mots de M. Mulsant (2), sur celles des SpHiERioitiM qui, selon lui, sont étroites, allongées, d'une forme rapprochée de celles des larves d'Hydrophilides, avec des mandibules cornées, beaucoup plus longues que la tête. 11 européennes sont, dans l'ordre où les place l'auteur : H. festacea Curtis, pa- lustris Ericlis., sicula Kiesenw., carbonaria Kiesenw., riparia Kugel., morio Kieseuw., rugosa Wn\i.,nignta Germ., curta Kiesenw., angustata Sturm, angulosa Muls., poUta Kiesenw., planata Kiesen-w., dentipes Germ., lapidi- cola Kiesenw,, gracilis Germ., fluvipes Sturm, pulchella Germ., lata Kie- senw. Les deux espèces américaines sont nouvelles : pensylvanica et margini- collis. Le seul reproche qu'on puisse adresser à l'auteur de ce travail, c'est d'avoir passé complètement sous silence la « Monographia Hydranarum Angliae, » pu- bliée par M. Waterhouse dans l'Ent. Mag. loc. cit. Il s'y trouve plusieurs espèces nouvelles qui doivent probablement rentrer dans quelques-unes de celles qui précèdent, savoir : H. cuncolor, nigropicea, melanocephala, pygniœa. (i) M. Murray a publié récemment (Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 2, XII> p. 73) un travail intéressant sur ces insectes, intitulé : « Sur le genre Cercyon, avec un court synopsis monographique des Sphéridiides de l'Angleterre. » Il est essentiel à consulter pour la synonymie des espèces du genre en question, que M. Stephens avait multipliées outre mesure; les trente-deux qu'il a décrites sont réduites h treize par M. Murray, (2) Col. d. Franc* ; Palpic. p. 147 et 151. SPHÉRIDUDES. 471 ajoute que la métamorphose des nymphes en insectes parfaits, s'opère dans l'espace d'un mois. I. Prosternum et mésostemum étroits. MétasteiTium envoyant une saillie entre les hanches intermédiaires : Cyclo- totum. Métasternum sans saillie entre les hanches intermédiaires : SphceriAiwn, Cercyon. II. Prosternum et mésosternum très-larges. Jambes antérieures échancrées en dehors : Megasternum. — non échancrés en dehors : Cryptopleunim. CYCLONOTUM. (Dej.) Erichs. Die Kœf. d. Mark Brand. I, p. 212 (1). Menton carré, transversal, parfois concave en avant. — Languette biloMe; ses lobes arrondis et ciliés. — Palpes labiaux courts; leur dernier article plus court que le pénultième , obtusément acuminé ; les maxillaires médiocres ; leur dernier article un peu plus grand que le précédent, subcylindrique et obtus au bout. — Mandibules coriaces et ciliées en dedans, bidentées au bout. — Labre caché sous l'épistome, échancré et cilié en avant. — Tête penchée, orbiculaire, avec l'épistome plus ou moins tronqué. — Antennes de neuf articles : 1 assez grand, un peu en massue, 2 subgiobuleux, 3-6 très-courts, très-serrés, s'élar- gissant graduellement , 7-9 formant une grande massue allongée et lâche. — Ecusson assez grand, triangtilaire. — Elylres convexes, sub- hémisphériques ou oblongo-ovales. — Pattes courtes; cuisses larges; jambes garnies de petites épines en séries ; tarses courts, un peu com- primés ; le premier article des postérieurs un peu plus long que les trois suivants réunis. — Mésosternum étroit, perpendiculaire, muni en ar- rière d'une lame qui rejoint entre les hanches intermédiaires une lame analogue du mélasternum. — Corps convexe, subglobuleux, ovale ou oblong. M. Brullé a fondé ce genre sur Y Hydrophiltis orbicnlarfs de Fa- bricius, et comme cette espèce a, par exception, le menton concave en avant, il le nomma Coçlostoma ; mais M. Mac-Leay ayant déjà, comme on l'a vu plus haut, établi un genre Coelostomcs parmi les Carabiques, Erichson a adopté pour celui-ci, le nom sous lequel Dejeati l'avait dé- signé dans la dernière édition de son Catalogue. Les Cyclonotcm sont de petits insectes d'un noir profond et brillant, (1) Syn. CoELOSTOMA, Brullé, Hist. nat. d. Ins.; Col. Il, p. 293.— Htdro- »HiLUS, Fab. Say. — Sph^ribium, Mac-Leay, Klug. it2 VAivîConnnÈ. â clytrcs lisses ou ponctuées en stries, qui ont des habitudes tout aussi aquatiques que les lîydrobiiJcs, et qui, à ce titre, forment le passage cnire ce groupe et celui-ci. II parait y en avoir partout, et la plupart de leurs espèces ont un habitai tellement étendu, qu'on ne peut guère leur assigner une patrie précise; il y en a même qui paraissent être complètement cosmopolites (i), SPH^ERIDIUM. Fab. Syst. Ent. p. 66, Menton transversal, sinué en avant, avec ses angles antérieurs ar- rondis. — Palpes robustes ; les labiaux très-courts, à dernier article plus court que le précédent, obconique ; les maxillaires médiocres, à 2« ar- ticle gros, en massue, 3« obconique, 4e plus court et plus grêle. — Mandibules cornées, ciliées en dedans, terminées en pointe aiguë. — Labre très-court, coupé carrément et cilié en avant. — Tête penchée, orbiculairc, amincie sur ses bords, tronquée en avant. — Yeux en grande partie inférieurs, peu apparents en dessus. — Antennes de huit articles : 1 assez grand, comprimé, arqué, 2-4 très-courts , 5 annexé à la massue grande et peu serrée, formée par les trois derniers, — Ecus- son grand, en triangle allongé. — Elytres brièvement ovales, médiocre- ment convexes. — Pattes , courtes et robustes; cuisses larges; jambes comprimées, hérissées de longues épines ; le premier article des tarses (1) M. Mulsant (Ann. d. 1. Soc. d'Agriculture d. Lyon, VII, p. 166) a publié une Monographie de ces insectes, mais qui ne contient que les espèces de la col- lection de Dejean, lesquelles appartiennent aujourd'hui au Muséum d'Histoire naturelle de la ville de Lyon. Elles sont au nombre de onze et classées dans l'ordre suivant : G. globtdosum Klug [Hydrobius roiundatvs De^j.); c'est VHy- drophilus exsiriatus de Say, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 171; des deux Amériques. — orbiculare Fab.; d'Europe, de Madagascar et des Indes or. — cayanum Lac; de Cayenne. — capense Dej.; du Cap et des Indes or.; parait être le Sphœridium hydrophilioides de M. Mac-Leay, Annul. Jav. p. 36. — sub- rotundum Fab.; de Colombie. — sublœvigahim Muls. ; patrie inconnue. — flavicorno Schanh.; de Cuba et de la Jamaïque. — picicorne Schœnh.; de la Jamaïque. — omerkanum Dej.; de Cayenne. — striatopuncfalum Dej.; du Brésil. — abdominale Fab.: de l'île de France, Madagascar et des Indes orien- tales; il a été également découvert en Sardaigne. Les observations qui accom- pagnent cet extrait sont empruntées àErichson, Arch. 1846, II, p. 105. A ces espèces, aj. : Cœlostoma nitidum, de Java; subdepressiim, du Mexique; punctuiatuin, du Chili; coiivexiinij de Cayenne; minutum, du Mexique ; 5/rta- tum, de Colombie; insidare, de l'île de France; senegalense, du Sénégal; Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 58. — Sphœridium diaperinmn, depressum, Klug, 1ns. von Madag. p. 72; de Madagascar. — Cyclon. rufitar se, nitidum, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 601; de Natal. — subquadratum, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1819, p. 412; de Taïti. — hispanicum, dalmatinum, Kùster, Die Ka;f. Europ. XIU, 39, 40 ; d'Europe, SpnÉniDiiDES* ilo poslcrieurs .lussî long que les suivants réunis. — Prosternum lamelli- forme en arrière; mésosternurn envoyant une lame entre les liatiches inlermédiaircs. —Corps suborbiculairc ou brièvement ovale, méflio- crcmcnt ou assez convexe. Insectes d'assez petite ou petite taille, noirs et ayant ordinairement deux ou quatre taches d'un fauve-rougcâtre sur les éiytres. Ils vivent presque exclusivement dans les bouses sous lesquelles ils creusent des galeries, où ils cherchent un refuge, quand on veut les saisir. Les mâles se distinguent des femelles par leur proihorax plus ample et surtout par le dernier article de leurs tarses anlcricurs qui est renflé, et dont l'un des croiîhels est très-épais et fortement arqué. Le genre est presque exclusivement propre à l'ancien continent; le» espèces décrites s'élèvent à près d'une vingtaine (i), CERCYON. Leach, Zool. Miscell. III, p. 95 (2). Organes buccaux, tête et yeux des Sph^eridium. — Antennes de neuf articles : 1 assez long, déprimé, un peu arqué, 2 conique, court, 3-3 très-courts, submoniiiformcs, 6 cupiliforme, annexé à la massue oblongue et serrée, formée par les trois derniers. — Prolhorax et écus- son des Spo^eridium. — Eiytres plus ovales. — Pattes courtes; cuisses larges; jambes comprimées, garnies de |)elites épines disposées en sé- ries ; premier article des tarses postérieurs à peine aussi long que les trois suivants réunis. — Prosternum en triangle allongé; mosostcrnuin formant une lame longitudinale entre les hanches intermédiaires. — Corps ovalairc, convexe. Ce genre, séparé, avec raison, des SrnyERiDicM par Leach, en diffère par ses antennes, ses jambes beaucoup moins épineuses, et quelques différences dans le prosternum et les tarses antérieurs qui n'oiîrenl rien de pailjculier chez les mâles. Ses espèces sont trcs-pclilcs et vivent à la manière des Spn^aiiuiDJi; quelques-unes seulement se trouvent (1) Esp. européennes : S. scarahœoides Linn., bipusiulatum Fab., margi- natum Scriba; M. Mulsant n'en fait qu'une variété du bipustidatmn, dont il paraît toutefois distinct. — striolutum, tesiaceum, Heer, Col. lielvet. I, p. 487. — quadrimaculatum, Kiistcr, Die K;c'f. Europ. 11,23 {scarabœoides'idiV.'i). — Esp. africaines : S. seneçjalense, caffrum, Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 60. — ahbrcvintwn, ornatum, consobrinum, apicnle.cxile,^o\Km.\n%. Catfrar. I, p. G03. — Esp. de Madagascar : S. chri/somelinum^ Klug, Ins. von Mada?. p. 72. — Esp. de Java : S. dimidiatiim, vicinum, Casteln. loc. cit. p. 60. — Esp. de l'Amer, du Nord : S. melœnum, Gcrmar, Nov. Ins. Spec. p. 96. (2) Syn. Trichopoda, BruUé, Hist. nat. Ins.; Coi. II, p. 294. — Pelosoma Mulsant, Col. de France; Palpic. p. 184. 474 PALPICOBKES. dans les endroits humides, sous les pierres, les mousses et les débris végétaux. Le genre Tbichopoda de M. BruUé, fondé sur une espèce exotique de Mailagascar (P. cassidœformis Br.), ne diffère de celui-ci que par une fossette que présente le bord antérieur du menton, comme chez quelques Cyclonotcm , et des tarses un peu plus velus en dessous, deux caractères qui ne sont manifestement pas génériques. Je ne vois rien non plus, dans les caractères assignés par M. Mulsant à son genre Pelosoma, qui soit suffisant pour le séparer de celui-ci; il n'en diffère que par le mésosternum anguleux en avant, au lieu d'être parallèle dans toute sa longueur. L'espèce unique (P. Laferlei Muls.) que M. Pflulsant y rapporte, est un très-petit insecte, découvert dans la France centrale. Les Cercyon sont assez nombreux et paraissent exister dans la plu- part des régions du globle ; les espèces décrites se montent à près d'une trentaine, dont plus de la moitié se trouvent en Europe (l). MEGASTERNUM. Muls. Coléopt. d. France; Palp. p. 187 (2). Ce genre ne diffère des Cercyon que par les caractères suivants : Ecusson en triangle curviligne, à peine plus long que large. — Jambes antérieures échancrées en dehors dans leur moitié terminale et paraissant munies d'une dent médiane. — Prosternum large, en losange irrégulier, rtbordé latéralement et échancré en arrière pour recevoir le sommet du (1) Quinze des espèces européennes sont mentionnées par M. Mulsant : ob- soletum Gyllh., hœmorrhoidale Fab., hœmorrhoiim GylUi., latérale Steph,, unipuncfatum Linn., quisquilkim Linn., centrimaculatum Sturm, pygmœum lilig. , littorale GylUi., aqiiaticum Steph. , flavipes Fab., melanocephalum Linn., minutum Fab., lugubre^ anale, Payk. — Aj. : C. castanetim, pulchel- lum, Heer, Col. helvet. I, p. 492. — Esp. de la Russie méridionale : C. bife- nestratum, Kùster, Die Kœf. Europ. XXIII, 15. — Esp. de l'Afrique australe : C. pygmœum, costatum, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 609. — Esp. de Madagas- car : C. grandis, Casteln. Hist. nat. d. 1ns. II, p. 62. — Esp. de la Tasmanie : C. dorsale, Erichs. Arch. 1843, I, p. 153. — Esp. du Brésil : C. tantillum, Muls. Ann. d. 1. Soc. d'Agr. d. Lyon, VII, p. 380. —Esp. des Antilles ; C. cri- brutum, Casteln. loc. cit. p. 62. — Esp. de l'Amérique du Nord : C. Umba- tum, adumbratum, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 260; de Sitkha. — macuMum, nanum, mundum, minusculum, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. II, p. 101. — Il faut aussi proba))lement rapporter ici les Sph-cridium suivants de Say : mellipes, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 172; du Mexique ; apicule, Journ. of the Acad. of Philad. lll, p. 'lO'i;pretextatum,nigricoUe,occcilatum, ibid. V, p. 190; ces quatre derniers des Etats-Unis. (2) Syn. Dermestes Marsh. — Cercyon Steph.'' Eriebs. SPHÉBIDIIDES. 475 mésosternum; celui-ci transversal, tronqué obliquement de chaque côté en avant. Le Dcrmesles bolelophagus de Marsham constitue jusqu'à présent la seule espèce de ce genre ; ce très-petit insecte, qui vit dans les bolets, n'est pas très-rare en France et paraît se trouver dans la majeure partie de l'Europe. Erichson n'avait pas cru devoir le séparer, non plus que l'unique espèce du genre suivant, desCERcvoN, dont tous deux sont raa- nifestemen.t distincts. CRYPTOPLEURUM. MuLS. Coléopt. d. France; Palpic. p. 188 (1). Genre voisin du précédent, dont il s'éloigne par les caractères qui suivent : Prothorax non tranchant sur les bords latéraux, ayant ceux-ci repliés en dessous, de façon à former un triangle à sommet dirigé inférieure- ment. — Jambes antérieures entières sur leur tranche externe. — Pro- sternum et mésosternum encore plus larges ; le premier formant un triangle renversé, échancré au bout et dont les angles antérieurs sont un peu tronqués. Le prothorax et les jambes antérieures fournissent les deux caractères qui séparent le genre des Megasterncm, dont il ne mériterait pas sans cela d'être séparé. Le Sphœridium alomarium de Fabricius, sur lequel il est établi, se trouve communément dans les bouses et parfois dans les bolets et les champignons. (1) Sph^sridiuu ou Cercyon des auteurs. FIN DO TOMS PRËftSlER. PABÎÏÎ.LES, TRIBUS ET G-ENRES COMPRIS DANS CE VOLUME. page». Abacetus.. .......... 315 Abarls. ............ 347 Abax 323 Abropus 360 Abroscelis. 17 Acantliogenius 93 Acanthoscelis 194 Acephorus 201 Acilius 430 Acinopus 287 Acrodun 332 Actcphûus 323 Acupalpus 302 Addosia 323 Addofopus 153 JEacus 222 >Emalodera , 370 JEixiclomorpha 17 .(î^nigma 91 jîlphnidius 30.^ jTlpus 372 jîtophorus 117 Agabus 424 Agaosoma 365 Agastus 87 Agaius 110 Agelaea 251 Agonocheiln 140 Agonodcmus 323 Agonoderus 262 Agonum. . .î. ....... . 349 pas"- Agra. .'......'...... 104 Alpœm liO Aleptocerus 218 Amara 332 Amathitis 332 Amblycheila 7 Amblychus 234 Amblygenius 227 Amblygnathus 266 Amblystonius 301 Amblytclus 316 Ammosia 12 Amphasia 277 Amphibalus 469 Amphiops . . . . 462 Amphizoa 409 Amphizo'jdes 409 Anatrichis 39i Anaulacus 309 Anchoménides 338 Anchomenus 3 19 Akchonodéiîides 373 Ancbonoderus 375 Aniara , 13 Anillus 380 Anisocnemus 294 Amsodactvlides 268 Anisodactylus 278 Anisomera 421 Anisotarsiis 279 Anodocbcilus. 416 TABLE AtPHABÉTIQtJB. 477 pages. Anomœus 108 Anophthalnius 372 Anoplogcuius 30 i Antdrctia 336 Antarctiides 336 Anthia 177 Anthiades 175 Apenes 108 Apiodera 72 Aplocentnis 278 Aplochile 185 Aplothorax 58 Apoicmopterus 54 Apolomus 172 Apristus 123 Apsecira 269 Aptcma 11 Aptcroessa 24 Aplinus Ô8 Arachnoidius 323 Aratliarea 38 i Arathymus 242 Ardistomis 206 Arguior 323 Aristus 167 Arnidius 192 Arsinoc 125 Aspasia 126 Aspidoglossa 205 Asporina 223 Asporinus 223 Àstygis 315 Atractonota 189 Atranus 288 Allelabus 72 Augasmosomus 253 Axinidium 249 Axinopalpus 118 Axinophorus 151, 187 Axinopsophus 125 Axinotoma 274 B Badister 234 BiEOglossa ■. . . 178 Paripus 246 page». Barymorphus 221 Barysomus 290 Basoleia 187 Batoscelis 261 Deleopterus 141 Belonognatha 142 Bejibidiides 379 Bembidium 382 Berosus 458 Dlechrus 122 Blethisa 4G Bomius 120 Bothriopterus 323 Brachidius 26 i Brachimdes 97 Brachiiius 99 Bracliycœlus 276 Brachygnathiis 210 Brachypalpiis 455 Brachystylus 323 Bradybsnus 292 Bradycellus ^ . 294 Bradytus '332 Broscosoma 242 Broscus 239 Bryobius 323 Calathus. . 3î2 Calleida. 105 Callidema 16 Callimosoma 66 Callisthenes 60 Callistus 374 Calochroa 17 Galopha?na 81 Calopterus 323 Calosoma 58 Camaragmithus 48 Campa 382 Camptodontus 199 Camptoscelis 328 Camptotonia 376 Campylocncmis 182 Capliora 339 Carabides 43 478 TABLE ALPHABETIQUE pages. CARABIQUES 34 Carabus 54 Cardiaderus 367 Cardiomera 354 Cardiophthalmus 245 Carenostylus. ; . . 323 Garenum 192 Carteriis 169 Cascelius 245 Casnoidea 73 Catadromus 321 Catapiesis. .......... 187 Catascopus 145 Catopfria 17 Cechenus 54 Celena.'phes 138 Celia 332 Celina 417 CeHtrocheila. - 11 Cephalotes 239 Ceratoderus 467 Cercyon 473 Ceroglossus 54 Chœtarihria 461 Chalcochrous 323 Chalybe 378 Cheilonycha -. . . . 17 Chelonodcma 130 Cheporus 323 Chilotomus 170 Chlaenius 224 Chlénides 215 Chrysostigma 58 Cîcindela 17 CICINDÉLÈTES 1 ClCIKDÉLlDES 14 Cillenum. 582 Clivina 204 Cnémacanthides 237 Cnemacanthus 240 Cnemalobus 240 Cœloprosopus 147 Cœlostoma 461, 471 Cœlostomus 315 CoUiuris : . . . 29^ 72 COLLYRIDES 27 Collyris , 20 pages. Colpôdes 361 Colymbetes 4i2 COLYMBÉTIDES 417 Copelatus. 425 Cophosus 323 Coptia : . . . 213 Coptodera. 140 Coptolabrus 54 Coptotomus 420 Corax 323 Cordistes 81 Corsyra 111 Coscinia 167 Cosciniopterus. 323 Cosmema 26 Crasodactylus 279 Craspedophorus 210 Cratacanthus 288 Cratocérides 257 Cratocerus 263 Cratogaster 323 Cratognathus 271 Cratohœrea 17 Creobius 245 Crepidogaster 101 Cryobius 323 Cryptobatis 126 Cryptomma 201 Cryptopleurum 475 Ctenipus 341 Ctenodactyla 78 Cténodactylides 76 Ctenognathus 353 Ctenomerus 293 Ctenoncus 112 Ctenostoma 32 Cténostomides 30 Curtonotm 332 Cybisler 427 Cyhister 440 Cychrides 60 Cychrus 62 Cyclinus.' 439 Cycloloba 178 Cyclomus 323 Cyclonotura 471 Cyclosomus 258 DES FAMILLES, TRIBUS ET GENRES. pages. Cyclotrachelus 323 Cyclous 439 Cylmdera 17 Cylindronotum 107 Cyllidium 461 Cylloscelis 289 Cymindis 108 Cymindoidea 108 Cynthia 318 Cyphogenius 271 Gypholoba 179 Cyphosoma 145 Cyrtoderus 329 boÂloâontus 86 Damaster.. 61 Daptomorphus 271 Daptus 261 Demetrias llô Demetrida 116 Dendrocellus 80 Dercylus 217 Desera 80 Desmopachria 416 Diacheila 46 Diachromus 277 Diaplioromerus 273 Diaplioroncus 112 Diaphoropsophus 221 Diaphorus 88 Dibolochilus. 222 Dicheirus 277 Dicœlindus 366 Dicœlus 232 Dicranoncus 358 fiicrochile 3ii bicronochilus 344 Didetus 389 Dineutus 439 Dineutes 439 Dinodes 224 Dioctes 238 Diplocheila 233 Diploharpus 349 Dirotus 312 479 pages. Discoderus 392 Dispha?ricus 249 Distipsidera 24 Distrigus 316 DlTOMlDES 165 Ditomus 168 Dolichochtis 136 Dolichus 344 Drepanus 151 Drimostoma 313 Dromica 26 Dromius n 119 Dromoceryx 122 Di'omochorus 9 Drypta 79 Dyoriche 300 Dyorichoderns..' 323 Dyschirius 202 Dyschromus 311 Dyscolus 356 Dysidius 323 Dyticus 428- DYTISCIDES 403 Dytiscides 426 Dytiscus 428 E Eccoptogenius. 320 Eccoptomenus 227 Echimuthus 127 Éga 378 Elaphrides 43 Elaphrus 44 Elophorus 465 Emidopterus 191 Empîeurus 466 Enaphorus 89 Eijculadiis 164 Enliydius 438 Enicocerus 468 Enopleurus 458 Epicosmus 211 Epimetopus 467 Epinectus 438- Epomis 223 Eretes 429 48à tABLE ALPHABÉTIQtt pages- Ericatus 305 Eripus 25i Éucallia 16 Eucœrus 393 Eucamptognathus 322 Eucephaltis 271 Euclieila 148 Euchlamys 322 Euchroa 319 Eîiderna 210 Eudromus 323, 382 Eugncrthus 388 Eulampra 17 Eulcptus 118 Euleptus 353 Euncctcs 429 Eunostus 85 Euplyncs 131 Euprosopus 27 Euryarthron 17 Eurychile 28 Eurycoleus 129 Eurydactylus 224 Eurydera 143 Euryderus ,• • • • '■^^^ Eurymorpha 17 Euryoda 17 Eurysoma 210 Eurytrichus 279 Euschizomerus ■. . . . 212 Eustra 161 Eutogcncius - . 235 Eutoma 192 Eulrachclus 81 Euiroctes 330 Evarthrus 399 Evolenes 395 Feronia 323 Féromdes 317 Fcronomorpha 323 G Caleri'a 82 Galèritides 79 page*. Gcobaenus * . . . . 272 Geobius 213 Geodromus 300 Geopinus 260 Geta 189 Globaria 460 Glycia 110 Glyphodactyla 114 Glyptodenis 224 Glyptoplerus 323 Glyptus 255 Gnathaphanus 299 Gnathoxis 196 Goniotropis 157 Graphiptérides. ....... 173 Grâphipterus 174 Graphoderus 431 Gynandromorphus 283 Gynaiidropus 284 Gynandrotarsus 283 Gyretes 440 GYRIISIDES 433 Gyrinus. . 438 n Haliplides ...■,■ 410 Haliplus 411 Haplocœlus 323 Haplochile 185 Haplopeza 133 Haplopisthius 269 Huptoderus 323 Harpactes 238 Harpalides 285 Harpalus 295 Helœotrechus 149 Helluo 92 Helluodes 92 Hellnomorpha 95 Helluoxides 90 Hclobia 50 Hdobiûs 452 Helochares 456 Hélophorides 463 Helophorus 465 Hemiteles 186 èié HMiin^ miijé fi* éMinkti tfèpîaàohià. .' i i i ^ . . . . iV Heteracauiha.* *....... 507 Heterodadylus ^75 Heteromorpha loi Heferoscelis. . 182 Hexagonia 69 HiLÉTIDES 47 Hjletus 48 Hippolœtis 305 Hispalis 301 Holciophorus 401 Hololeius.. 227 Hololissus. .......... 187 Holoscelis. . , . 163 Homalolachnus.. . 220 Homalomorpha 187 Homethes 118 Hoplitus 411 Hoplogenius. ......... 227 Hoplognathiis. . 159 Hoplolenus. . ......... 229 Hydaticus. . . . : 431 Hydrachna 412 Hydraena. 409 Hydrium . 382 Hydrobiides, ......... 454 Hydrobius. .......... 455 Hydrocanthns. ...'..... 419 Hydrocharis.. ...:.... 452 Hydrochus.' 466 Hydrodcma. 450 Hydrophilides. . 447 Hydropliilus. 450 HïDROPORIDES. . . ; 413 Hydroporomorpha.. . . . . . 417 Hydroporus. 415 Hydrosoma. 450 Hydrous. . . : . 452 Hygrobia. . . : i : 412 Hygrotus. . 415 Hyper ion 182 Hypherpcs 323 Hyphaereon 284 Hypharpax 282 Hypliydi-us 414 Hypolifhus 295 HysUichopus. . ,' 114 Coléoptères. Tome I. lctinus.\ . l . . . . i l . l ^ 156 Idioraorphus 254 llybius 424 Iniopachys 54 Iresia 15 Irichroa 62 Isopleurus 332 Isotarsus 211 Itamus 160 Labocephalus. ........ 144 Laccobius 457 Laccophilus 420 Lachnocrepis 394 Laehenus 200 Lachnophorus. . , 377 Lagarus 323 Lamprias 127 Laphyra 17 Lasioccra 376 Lebia 127 Lébiides 102 Lecanomerus 280 Leiochiton 238 Leiocnemis 332 Leirui 332 Leistus 52 Leja 382 Leptodactyla 146 Leptotrachelus. . 76 Lesticus 312 Lestignathus 345 Leucorea 414 Lia 130 LlCINlDES 231 Licinus 233- Limnebius 460 Lionychus 123 Liopfcrus 424 Lissanchcniiis 2fc Lissopterus 291 Lissotarsus 323 Lobodontus 142 31 483 pages. Lœmosthenes 341 Loncliostenius 231 Lopha 382 Lophidius. ...•<; i .• * < . 335 Lophoglossus. - 401 Loriccra. < j 21i Loxandrus. . . , 401 Loxocrepis. »...,..,;. 362 Loxomerus 275 Luperca. ... ,,,,... . 163 Lymnœum. . , 382 Lyperophorits. , 323 Lyperus 323 Lyrothorax 323 M' Machosetus. ......... 238 Macracanthus 265 Macrocheilus. . : . i , . . . . 93 Manlicora. . , 6 Manticoriees.. ; 5 Marsyas. 319 Masoreus, 134 Mastax-, 101 Matus 422 Megacephala 11 Megacéphalides 9 Megalomma 23 Megalonychus 352 Megalostylus 323 Megasternum 474 Megodonius 54 Meladema ; . 422 Mclœnus 166 Melanius 323 Melanotus. .' 267 Melisodeva 186 Merizodus 369 Mesocanihicus 450 Metabletus. 122 Melallophilus 323 Metaxidius. 87 Metaximorphu? 113 Metius 337 Metius. ; . . . i 360 Metvius.. 51 TABLE ALPHABETIQUE pages. Microceplialus. ........ 318 Microchcila 310 Microderes 259 Microlestes 119 Microlestia 179 Migadops 274 Miscelus 146 Miscodora 238 Mochtherus 137 Molobrus 191 Molops.: 323 Molpus 14S Mouololxis 362 Morio 183 MORIOKIDES 180 Mormolyce 144 Myas 322 Myosodus 323 Myrmecilla 33 Myi-mecoptera 25 Mystropomus 156 Blystropterus 172 Nebria 50 Necticus. 424 Nemaglossa . . . 363 Nemotarsiis. 390 Netrodera. . 180 Nogrus 429 Komarctus. 39S Nomius 161 Notaphns 382 Noterus 418 Nothopus 266 Notiobia 281 Noliophilus 43 Nycteis. 141 O Ochthebius 468 Ochihedromus. . 382 Ochyropiis 194 Ocybatus 219 Ocydromus. ...... 219, 382 DES FAMILLES, TRIBUS ET GENRES. pages. Ocypiis.. . '. 96 Ocys 382 Odacantha 7-i Odacakthides 71 Oàogenius. 169 Odontium. . . i 382 Odontocheila 22 Odontonyx 343 Odonfoscelis 240 Olisthopus 352 Oniala 382 Omalodera 370 Omalomoi'pha 126 Omalosoma 323 Omalotrichus 220 Omaseiis 323 Omophron 42 Omophronides 41 Omostenus 125 Omphra 94 Omus S Omphreus 365 Oncoderus 238 Onypterygia , . . . . 358 Oodes 229 Ooidius . '292 Oopterus 243 Qphionea 72 Ophionca 73 Opisthius 44 Ophonus -. . 295 Ophryodactylus 356 Orectochilus 441 Oreophilus 323 Ortliogenium 299 Orthogonius. . 269 Orthomus 323 Oxoides I2l Oxyclieila. ' 10 Oxycrepis 314 Oxyglossus 358 Oxygnatlms 198 Oxygonia 1& Oxypselaphtts . 3 i9 Oxystomus.. 198 Ozaena 156 0ZÊKID£S 155 483 pages. Pachycarus 171 Pachycranion 54 Pachymorpha 176 Pachymorphus 323 Pachyteles 157 Pachytrachelus 259 PALPICORNES 443 Pamborides 65 Pamborus 66 Panagéides 209 Panagaeus.' 212 Pangus 295 Parallellomorphus 195 Paramecus 289 Paranomus 355 Pasimachus 190 Patrobus. . 367 Patrus 441 Pelecium 253 Pelobatus 330 Pélobides 412 Pelobius 412 Pelophila 49 Pelor 339 Pelosoma , . . 473 Pelyocypas 116 Pentagonica 133 Penthus 171 Perçus 323 Péricalides 137 Pericalus 147 Pericompsus 382 Perigona 134 Pcrcosia 332 Peryphns 382 Petrophilus : 323 Phœoxanfha . 12 Pheropsophus 99 Philocthecnus 108 Philocthus 382 Philhydrus 456 Philogens 213 Philophlœus 139 Philorhizus. 119 Phyla 382 i^i 'iétt imA^è;n$ii î^àg î^liyîlodrtraâ.* .:..;... 23 Pbysea 160 Physocrotaphus 181 Pliysodora 130 Physodeutcra 23 Physolœstus 235 Piesmiis 323 Piezia 175 Pionycha 77 Piosoma 277 Plagiopyga 115 Plagiorhytis 71 Plagiotelum 117 Planètes 94 Platycliile 7 Platychrus 54 Platycœlus 323 Platyderus 323 Platymetopus 300 Platynus 349 Platynodes 184 Platynomerus 341 Platypterus 323 Plutysma 323 Platytarus 108 Plecfes 54 Pleuracanthus 96 Pleurosoma 354 Plochiocera '. 22 Plocliionus 135 Pœcilus 323 Pœcilus 402 POGONIDES 364 Pogonophorus 52 Pogonostoma. ........ 31 Pogonus 368 Polpochila 320 Polyhirma 179 Polysitus 330 Polystichus 86 Porrorhyiichus 440 Prepusa 17 Prionognathus 229 Pristodactyla 343 Pristoiiyclius 341 Procephalus 32 Pfoccrus 52 Profinlstcg* 4 .' . . . 7 i 7 i . 53 ProcrUsikus hit Promccodcrus. ........ 244 Promecognathus 252 Promecoptera 131 Pscudaptinus 88 Pseudo-Féronides 306 Pseudomascus 323 Psiudomorpha 151 PSEL'DOMORPHIDES 149 Pseudophonus 295 Pseudorthomus 323 Pseudosteropus 323 Pseudoxycheila 11 Pseudozœna 157 Psilocera 31 Psychobius.^ 323 Psydrus 184 Pferoglussus 292 Pferostichus 323 Pterostichus 400 Pyramis 205 B Rantus.. . . 422 Raptor 368 Ralhymus. 329 Rhadine 347 Rhagocrepis 76 Rhagotlactylus 281 Rhizotràchelus 220 Rliombodera 139 Rhopalomelus. 339 Rhopalopalpus 224 Rhytiderus 124 S Sarothrocrepis. ........ 129 Scales 233 Scalidion 135 Scaphinotus 63 Scaphiodactylus 346 Scapteriîs. . 197 Scaraphites 193 Scaritcs. . 194 Scaritidea 240 I>SS FAMittES, TRIBUS 1S.T! G£XF,El. pages. SCAniTIDES. 189 Scaurus ". 1C7 Scliidonycha 78 Schidomjchiis : . . 78 Schizogenios.. ".'.■. .'.... 207 Scolytus. . 258 Scopodes 148 Scutopterus 422 SelenophbrUi. \'.'.' .',.'. . 295 Sericôda. ..•...■...'.,. 12i Siagona 1C2 SUGONIDES . . 162 Silphomorpha. ........ 153 Simodontus 323 Singilis 110 Sogines 323 Somoplatus 264 Sperchéides 462 Spercheus 464 Sphœracra "76 Sphaeridium 472 Sphaerodcrus 63 Sphallomorpha 152 Sphéridiides 470 Sphodrus 340 Spongopus 279 Stenidia 75 Stenocera 31 Stenocheila 74 Stenocnemus ,365 Stenoglossa 141 Stenognathus. 348 Stenolopliiis 303 Stenomorphus 365 Stenonotum 107 Stereocerus 323 Sternoloplius 453 Steropus 323 Stethoxus 450 Stomides 247 Stomis 250 Stratiotes 200 Strigia.. 327 Suphis 419 Syntomus 122 Synuchus 343 Systolosoma 369 ColéopUres. Tome I, 485 pages. T Tachypus 54 Tachypus 381 Tachys 382 Tachyta. ' .' 382 Taphria .' . . . 343 Taru^.'. .-.'.'.-. r 108 TefluS. ..'.....'..... 66 Temnopterus 450 Tenebrio 62 Tetracanthicus 450 Tetracha 12 Tetragonoderus. ....... 132 Thalassobius. ......... 380 Thalpius 89 Therates 28 Thermonectus 431 Thermophila 176 Thyreopterus 143 Thysanotus 144 Tomochilus 222 Trachelizus 160 Trachypachys 47 Trachyplatys. 382 Trechiclius 393 Trechus 370 Triœna 332 Trihax 54 Trichis m Trichognathus 84 Trichopoda 473 Trichopselaphus 286 Tricondyla 28 Trigonocheilus 440 Trigonodactyla 70 Trigoxodactylides 69 Trigonotoma 311 Tkigonotomides 309 Trimorphiis 234 Triplectrus 278 Triplogenius 312 Trirammatus 323 Tritoiïus 455 Trochalus 427 Irogus 427 31* 486 TABLE ALPHABÉTIQUE. pages. Tropisternus. : .;;..::. 452 Tropopsis 159 Tropopterus 363 Variopalpis.. ; ," . . . ■. ; . . I2i Vatellus. .,.;...;;». 414 Vertagus. . . ', ; . . ; '. ; -, ; 219 pages. Xantophœa.; Xestonotus., Zabrus. ; : î yolviilus. , .;;;.,;;;;; 459 j Zuphi'um, 106 392 330 : c : 5 S5 riN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE» lUR'-StR^SElSB. -^ IMP. SAI1.LARD.