RE : j ; a E LE A = OR PV LES LIU Sr est Be A AE nt SP ECS Ve EG EU BOSS en I pus Es ne ——— VVCUION VUTILLUEIVER GTS SNUN DO BU US O0 CETTE TO EN UU EE UN UT Æ 88800 06 80 00 660 BIBLIOTHÈQUE a DE : Louis AGASsIz. à 9290000009 09 0000 00 09 09 09 09 09 09 00 02 000Q S” Faim sp Library of the Museun OF COMPARATIVE ZOOLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS. Hounded bp private subscription, [n 1861. Deposited by Alex. Agassiz | No. u %5 Ru dttud Vo De K evarnele. co, | from the Library of LOUIS AGASSIZ. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. TOME DEUXIÈME. PO PR OR © À IMPRIMÉ CHEZ PAUL RENOUAND, RUE GARANCIÈRE, N, 0. HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTEBRES, LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S’Y RAPPORTENT ; Lo PRECEDEE D'UNE INTRODUCTION Offrant la Détermination des caractères essentiels de l’Animal, sa Distinction du végétal et des autres corps naturels; enfin, l'Exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMARCK, MEMBRE UE L'INSTITUT DE FRANCE, PROFESSEUR AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELL&, Nihil extrà naturam observatione notum. \ DEUXIÈME ÉDITION. REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE S’EST ENRICHIE JUSQU'À CE JOUR; Par MM. G. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME DEUXIÈME. HISTOIRE DES POLYPES. _ PARIS. J. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, N° 13 Bis. A LONDRES, MÊME MAISON, 210, REGENT STREET, 1856. | ER 07 TU AMEN TA NE .MGZ LIERARY HARVARD UNIVERSITY . CAMBRIDGE. MA USA = AA) (4 CHE ; MT Heu, é EE — —— HISTOIRE NATURELLE à DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. CLASSE SECONDE: LES FOLYPES. (Polypi.) Animaux gélatineux » à Corps allongé, contractile, n'ayant aucun autre viscère intérieur qu'un canal ali- mentaire , à une seule ouverture, (x) rl Bouche distincte, terminale, soit munie de cils mou- vans, soit entourée de tentacules ou de lobes en rayons. Aucun organe particulier connu pour le sentiment, la respiration, la fécondation. Reproduction par des gemmes tantôt extérieurs, tantôt internes, quelquefois amoncelés. La plupart adhèrent les uns aux autres, communi- quent ensemble, et forment des animaux composés. Animalia gelatinosa , oblonga; corpore contractili ; in- teraneis nullis extra canalem alimentarium uniforum. Os distinctum , terminale ,» Vel ciliis motatoriis prædi- tum , vel tentaculis aut lobis radiantibus cinctum. Organa specialia sensüs, respirationcs , fecundationisque nulla aut isnota. un “See totales: Mort (1) Voyez la note page 13. - E. ToME xx, 1 « HISTOIRE DES POLYPES. Reproductio gemmus modd externis, modd internis , in- _ terdum acervatis. Pleruque, ex individuis pluribus simul cohœrentibus, ani- malia comvosita sistunt. OssErvarrons. — Les polypes, circonscrits d’après les carac- tères qui vieunent d’être exposés, paraissent nous offrir une des plus grandes classes du règne animal; c’est du moins l’une des plus curieuses dans l’état d'organisation et les produits sin- guliers des animaux qui la composent; l’une des plus nom- breuses et des plus diversifiées en espèces ; enfin, c’est, après les infusoires, celle qui comprend les animaux les plus simples en organisation et par suite les plus inparfaits. En effet, en suivant l’ordre indiqué par la connexion des rap- ports qu'offrent entre eux les animaux, et remontant l'échelle animale depuis ceux de ces êtres qui sont les plus imparfaits, après les infusoires, on arrive nécessairement aux polypes, c’est- à-dire , à cette belle et grande classe du règne animal, qui forme la seconde division des animaux apathiques. On a vu dans les infusoires des animalcules infiniment petits, frèles, presque sans consistance , sans forme particulière à leur classe, saus organe spécial intérieur , constant et déterminable, enfin, sans bouche et par suite sans crgaue particulier pour la digestion. Ici, dans les polypes, l’imperfection et la simplicité de l’or- ganisation, quoique très éminentes encore, sont moins grandes que dans les infusoires; l’organisation a fait évidemment quel- ques progrès dans sa composition; et déjà la nature à obtenu une forme constamment régulière pour les animaux de cette: classe, ainsi qu’un organe particulier intérieur et très détermi- nable, qui est devenu nécessaire à leur existence. Tous les polypes effectivement, sont munis d’un organe spé- cial pour la digestion , c'est-à-dire, d’un sac alimentaire propre à recevoir, contenir et digérer les matières dont ils se nour- rissent, et d’une bouche qui est l'entrée ou l'ouverture de ce sac et qui sert à-la-fois d’anus. Or, cet organe digestif, ici encore fort imparfait, ne manque nulle part dans les polypes, et, dorénavant, on le retrouvera dans tous les animaux des classes suivantes, avec plus ou moins de complication ou de perfection- nement, selon le système d'organisation dont il fera partie. HISTOIRE DES POLYPES. 3 Que l’on se représente un petit corps allongé, gélatineux, transparent, ayant à son extrémité supérieure une ouverture (une bouche ) garnie, soit de cils mouvans, soit d’un organe cilié et rotatoire, soit de tentacules ou lobes en rayons, cette ouverture étant l'unique orifice au dehors d'un tube intérieur ; que l’on se figure ensuite que, sauf les gemmes qui sont quel- quefois ramassés et contenus dans une poche où dans une vessie séparable, entre ce tube destiné à la digestion des alimens'et la peau même de l’animal , il n’y a, dans toute la longueur de ce corps, aucun organe spécial distinct, soit pour le sentiment, soit pour la respiration, soit pour la fécondation, mais seule- ment un tissu cellulaire dans lequel se meuvent avec lenteur les fluides nourricicrs; et alors en aura l’idée d’un polype. Cette idée que nous nous sommes formée du polype, a pris sa source dans la connaissance que nous avons des kydres ; or, eeux-ci sont des polypes dont l’organisation, bien des fois exa- minée, ne laisse aucun doute sur son caractère. Depuis, un grand nombre des animaux qui habitent ce corps particulier au- quel on a donné le nom de polypier, ayant paru analogues aux hydres, on les a généralement considérés comme des polypes. Que, par méprise et par des apparences externes, l’on ait rangé, parmi les polypes, des animaux dont l’organisation inté- rieure s'éloignerait par une composition plus grande, de celle que je viens d'indiquer; on sent assez que cela est possible, et qu'alors il suffira de reconnaitre et de bien constater cette or- ganisation, pour reporter ces animaux au rang qu'ils doivent occuper dans l'échelle. Là, sans doute, des rapports avec les avoisinans confirmeront le rang qui leur appartient. Cela a déjà eu lieu à l'égard de bien des animaux que l’on rapportait les uns aux érfusoires, les autres aux polypes, les autres aux radiaires, les autres encore aux vers, et il est pro- bable qu’à ces égards tous les redressemens nécessaires ne sont pas terminés. À l’aide de ces moyens, tout rentrera dans l’ordre, et notre distribution des animaux se perfectionnera de plus en plus. A la vérité, quoique les efforts pour opérer de nouvelles rec- tifications dans la méthode naturelle soient fort avantageux à la science, ils sont à craindre lorsqu'ils sont exécutés sur des animaux très petits, gélatineux, iransparens, et dans lesquels ikest très difficile de distinguer clairement ce qui s’y trouve, 4 HISTOIRE DES POLYPES. La raison de ce danger provient de ce que bien des naturalistes, s'étant persuadés qu'il n’y a aucun ordre graduel de compo sition parmi les différentes organisations des $ animaux, croient pouvoir retrouver à-peu-près partout la même composition or- ganique. Or, les petits animaux dont je viens de parler peuvent leur offrir, dans des Hnéoles, des points plus obscurs, en un mot, dans des parties à peine distinctes, un champ favorable à des déterminatiôns hasardées, à des attributions de fonctions qui ne s'élaient que sur des suppositions d’analogie. Il est done prudent de ne point admettre précipitamment, comme posi- tives, les déterminations qu'ils peuvent alors présenter. Après avoir exposé ce qui paraît caractériser essentiellement les polypes , je crois devoir ajouter encore les considérations suivantes, parce qu'elles sont propres à les faire entièrement connaitre. \ Effectivement, si, pour compléter l’idée que l’on doit se for- mer d’un pol/ype, l’on se représente en outre, que le petit corps vivant dont j'ai parlé est, en général, tellement régénératif dans ses parties que, coupé en diverses portions, chacune d'elles pourra continuer de vivre en restant dans l’eau, reprendra la forme et la taille de l'individu dont elle provient , et en con- stituera un particulier; on sentira que ce fait Rhserné montre que tous les points du corps en question jouissent à lune vie éndé- pendante, et que conséquemment l’organisation de ce corps doit étre extrêmement simple. En effet, le sac alimentaire, constituant une seconde surface absorbante, n’est ici qu’auxiliaire pour fournir la nutrition à tous les points vivans, les polypes avoisinant de très près des animaux ( les infusoires } qui ne vivent que par l'absorption de leur surface extérieure. Aiusi, la portion séparée de leur corps pourra vivre d’abord à la manière des infusoires, et rétablir, en se développant, la seconde surface absorbante qui appartient à leur nature. Une organisation plus compliqué ne saurait cer- tainement remplir ces conditians. Enfin, une dernière considération achevera de faire connaitre les animaux dent i! s'agit : elle consiste dans un fait singulier dont on re trouve guère d'exemple dans le règne animal que parmi eux, et qui s’observe effectivement dans le plus grand nombre de ces animaux. | Plusieurs polypes de la même espèce adhèrent les uns aux HISTOIRE DFS POLYPES. 5 autres, soit par des appendices latéraux, soit par leur extrémité postérieure; communiquent entre eux par ces moyens; digèrent én commun les matières nutritives dout chacun d’eux s’est em- paré; en un mot, participent à une vic commune, sans cesser de joair d’une vie indépendante dans tous les points de leur corps. Ils forment done véritablement des animaux composés | Voyez l’Introduction, p. 62 |. Lorsque je traiterai des polypes à po- lypier, je donnerai quelques détails sur certains de ces animaux composés. Ainsi, quoique les polypes soient, après les infusoires les ani- maux les plus simples et les plûs imparfaits de ia nature, ils ont déjà des organes particuliers et des facultés dont les infusoires, en général, ne jouissent pas, puisqu'ils peuvent digérer des ali- mens, qu'ils ont un organe spécial pour cette fonction, et qu'ils peuvent former des animaux composés. Quelles que soient les variations. de grandeur, de forme, de proportion de parties, de nudité où d’appendices externes, que l’on puisse observer parmi les polypes, il n’en est pas moins vrai pour moi, que le corps gélatineux, allongé, et presque tou- jours régulier des vrais polypes, n'offre intérieurement aucun autre organe, pour une fonction particulière, qu’un caual ali- mentaire simple ou composé, n'ayant qu’une seule ouverture au-dehors, qui est la bouche. On pourra supposer dans ce corps tout ce que l’on voudra, et comme je l’ai dit, les attributions arbitraires seront alors d’autant plus à l’abri des contestations que les parties qui en sont le sujet seront moins dans le cas de pouvoir être reconnues pour ce qu’elles sont réellement. A ces égards, je me guide par l'observation de la nature, qui m'apprend que tous les animaux ne sont point organisés de la mème manière; qu'il y a entre l’organisation des uns et celle &es autres une énorme disparité; qu’elle les à produits successive- ment et non tous à-la-fois; et qu’enfin, dans cette production, elle n’a pu compliquer leur organisation que graduellement, en commençant par la plus simple, et terminant par la plus com- posée et la plus perfectionnée sous tous les rapports. La connais- sance de cette vérité me suffit; je reconnais le véritable rang des polypes, comme celui des infusoires; j'aperçois les rapports qui les lient les uns aux autres, ainsi que ceux qui lient les failles entre elles; enfin, je conçois les limites que la nature n'a pu franchir dans la composition de l'organisation de ces ani- 6 HISTOIRE DES POLYPES. maux, d’après celles que je découvre dans ceux des classes su- périeures. Je puis donc dire positivement, à l'égard des polypes, comme à celui de bien d’autres, ce que la nature n’a pas pu faire. Tous les po/ypes sont gemmipares; ils n’ont point d’organe fécondateur dont la fonction soit susceptible d’être constatée par aucune observation directe. Tous les individus, sars ex- ception, produisent des gemmes qui varient dans leur situation et leur nombre selon les familles. Dans les vorticelles, les hy- dres , les corynes, etc., ces gemmes naissent à l’extérieur et à nu; dans les sertulaires et autres genres voisins, ils naissent en- gore à l’extérieur, et sont enfermés dans des sacs vésiculeux; dans d’autres ensuite, ces gemmes se forment à l’intérieur, dans le canal alimentaire, soit isolés et susceptibles d’être rejetés par la bouche après leur séparation, soit amoncelés dans un sac vésiculeux, et peuvent s’évacuer par la même issue. Dans’ ce dernier cas, on peut prendre le sac qui les contient ainsi que ces corpuscules reproductifs, pour un ovaire; mais alors il faut que l’on constate que chaque corpuscule renferme sous une en- veloppe qui doit s'ouvrir, un embryon que la fécondation seule peut rendre propre à posséder la vie. Tant que l’on r’aura point constaté ce fait, je regarderai ces corpuscules comme des gem- mes et non comme des œufs. Les polypes ne sont plus réduits, comme les infusoires, à se nourrir uniquement par les absorptions qu'exécutent leurs pores extérieurs, puisqu'ils ont un organe particulier pour recevoir et digérer des alimens concrets ; mais leur tissu cellulaire ab- sorbe autour de leur'tube alimentaire les matières qui sont digé- rées. Effectivement, ce tissu cellulaire est composé de vésicules qui communiquent entre elles, et dans lesquelles les fluides nour- riciers se meuvent continuellement et avec lenteur, ces vésicules ouutricules ayant la faculté de pomper et de transpirer. C’est donc dans les polypes, que nous voyons, pour la pre- mière fois, deux surfaces absorbantes dans le corps animal : l'une extérieure et qui sert encore; l’autre intérieure, comme dans le reste des animaux connus : mais celle-ci dans les po- Zlypes, paraît n'être qu'’auxiliaire et non indispensable, puisque des portions séparées de leur corps peuvent vivre sans elle, jusqu’à ce qu’elles l’aient rétablie; ce qui n’a plus lieu à l’égard des animaux des classes supérieures. à Ainsi, le corps des polypes, très régénératif dans toutes ses HISTOIRE DES POLYPES, 9 parties, et possédant une vie indépendante dans chaque portion de sa masse, tient encore de très près aux infusoires par sa na- ture, et néanmoins possède, pour les progrès de son animalisa- tion, un moyen nouveau qui les lui assure. L'on peut donc dire que les polypes sont des animaux moins imparfaits, moins simples en organisation, et plus avancés en animalisation que les infusoires. Cependant ces animaux sont encore beaucoup plus imparfaits que ceux des classes qui vont suivre ; car, non-seulement ils n'ont point de tète, point d’yeux, point de sens quelconque ; mais en outre, on ne trouve en eux ni circulation, ni organes particuliers, soit pour la respiration, soit pour la fécondation, soit pour le mouvement des parties, en un mot, on ne leur connait ni cerveau, ni nerfs quelconques: La substance de leur corps est en quelque sorte homogène; et comme elle est con- stituée par un Lissu cellulaire gélatineux et irritable, dans lequel les fluides essentiels à la vie ne se meuvent qu'avec lenteur, le mouvement lent de ces fluides n’y saurait encore tracer des ca- naux, et y favoriser la formation de nouveaux organes parti- culiers. Philos. zool. vol. À, p. 46. J'ai assez montré, dans mes lecons et dans ma Philosophie zoologique [| vol. 1, p. 203 ], que ce serait très gratuitement, contre toutes les apparences, et contre la raison, qu’on sup- poserait aux animaux dont il est question, la possession, quoiqu'en petit, de tous les organes spécianx qui composent l’organisation des animaux les plus parfaits; et qu'on le ferait dans l’intention de leur attribuer surtout la faculté de sentir, et celle de se mouvoir volontairement. Ces facultés ne leur sont nullement nécessaires, ils vivent très bien sans les posséder, n’en ont aucun besoin, et dans l’état de faiblesse où se trouvent leur organisation et les parties de leur corps, tout autre or- gane particulier que le digestif ne leur serait d’aucun usage, et ne saurait exister. D'après ce que je viens d’exposer, il est évident que les po- lypes ne jouissent pas plus du sentiment que les infusoires, puisque les uns et les autres sont véritablement dépourvus de nerfs, et qu'après eux, les animaux qui offrent les premiers vestiges de nerfs, n’en obtiennent pas encure la faculté de sentir, mais seulement celle des mouvemens musculaires. PA. 2001, vol, 2, p. 213 et suiv. : 8 HISTOIRE DES POLYPES. Les polypes ne possèdent donc aucun sens quelconque; et conséquemment ils n’ont pas même le sens général du toucher, dont les actes ne s’opèrent que par la voie des nerfs. Mais comme ces animaux sont extrêmement irritables, les corps ex- térieurs, en agissant sur eux, excitent en eux des mouvemens que, par erreur, l’on a pris pour des indices de sensations éprouvées. Ainsi, lorsque la lumière les frappe, ou que le bruit fait parvenir jusqu’à eux les ébranlemens de la matière envi- ronnante qui le cause, leur corps reçoit des impressions que suivent des mouvemens qui Îes désignent; mais il n’en est pas moins très vrai que ces animaux ne sentent, ni ne voient, ni n’entendent. 1 Parmi ies impressions diverses que les polypes peuvent éprou- ver de la part des corps extérieurs qui agissent sur eux, celles qu'ils recoivent de la lumière, favorisent singulièrement leurs mouvemers vitaux, leur transpiration, et leur sont très avanta- geuses. Aussi ces animaux se dirigent-ils alors, sans mouvemens subits, mais lentement, vers les lieux, ou vers le côté d’où vient la lumière; et ils le font sans choix, sans volonté, mais par une nécessité, c’est-à-dire, par une cause physique qui les y en- traîne. La même chose arrive aux végétaux, quoique plus lente- ment encore. Philos. zool. vol. 1, pag. 206. J'ai établi dans ma Philosophie zoologique [ vol. 1, p. 207 ], démontré dans mes leçons depuis bien des années, et je prou- verai en traitant des polypes à polypier, qu'il n’est point du tout convenable de donner aux polypes le nom de zovphytes, qui veut dire animaux-plantes; parce que ce sont uniquement et complètement des animaux; que leur corps n’est pas plus végétatif que celui de l’insecte où de tout autre animal; qu'ils ont des facultés généralement exclusives aux plantes, comme celle d’être véritablement irritables, c’est-à-dire, d'exécuter des mouvemens subits à toutes les excitations qui les provo- quent, et celle de digérer; et qu’enfin leur nature est parfaite- ment distincte de celle de la plante. Outre les facultés qui sont généralement le propre de la vie et qui sont communes à tous les corps vivans, si l’on trouve dans des animaux des facultés particulières tout-à-fait ana- logues aux facultés particulières de certaines plantes, ou n’en doit point inférer que ces animaux soient des plantes, ou que ces plantes soient des animaux; de part et d'autre, la nature HISTOIRE DES POLYPES. 9 animale et la nature végétale sont toujours distinctes. Ainsi, quantité d’animaux se régénèrent par les suites d’un acte de fécondation que des organes sexuels produisent, et quantité de végétaux se reproduisent aussi par cette voie : les premiers n'en sont pas moins d’une nature très différente de celle des seconds. De méme, quantité d'animaux ne se régénèrent que par des bourgeons; quantité de végétaux sont encore dans le même cas : il n’y a pas de raison pour tirer de ce second fait une autre conséquence que du premier. Les polypes sont les premiers animaux qui aient la faculté de se former des enveloppes fixées, plus ou moins solides, et dans lesquelles ils habitent. Or, ces enveloppes, que je nomme leur polypier, résultentévidemment d’une transsudation de leur corps, en un mot, d’une excrétion, par certains pores de leur peau, de matières assez composées pour former, par leur rapproche- ment, le corps concret, plus ou moins solides et tout-à-fait inorganique, qui constitue leur polypter. (1) Qu’annonce cette faculté du plus grand nombre des polypes, si ce n’est qu’en eux l'animalisation est bien plus avancée qu’elle ne l’est dans les infusoires; puisque ceux-ci ne sauraient opérer une transsudation capable d’un pareil produit? Si ceux qui ter- minent la classe, comme les polypes flottans, perdent cette fa- culté, c’est parce que, plus avancés encore en animalisation, le mode de leur organisation commence à changer, et prépare celui des Radiaires. L'histoire particulière des polypes est une des parties des sciences naturelles les plus curieuses et qui offrent les considé- rations les plus intéressantes, C'est surtout celle des polypes à polypier qui doit le plus nous intéresser, tant par la singulière diversité de cette enve- loppe, partout inorganique, que par la matière dont la nature l'a progressivement solidifite, et par celle pareillement progres- sive dont elle s’est ensuite servie pour la faire disparaître. Mais l'histoire particulière de ces polypes est encore peu avancée, . (1) Dans beaucoup de cas le polypier n’est autre chose que les tégumens de la partie basilaire du corps des polypes dans les quels se sont déposés des cristaux ou des spicules de carbonate de chaux; d’autres fois le polypier est extérieur et se moule en quelque sorte sur Le corps de l'animal. E. 10 HISTOIRE DES POLYPES, parce que l'on a trop négligé l'étude du po/ypier, et que, ne présumant pas qu'il fût lui-même capable de nous éclairer sur la forme des polypes qui y ont donné lieu, on n’a cherché en Jui que des distinctions à établir. Les polypes à polypier, improprement et obstinément appelés zoophytes, autrefois pris pour des végétaux, regardés ensuite comme les points de réunion entre le règne animal et le règne végétal, et egalement méconnus sous ces deux points de vue diflérens, se rencontrent dans presque tous les climats. Ils sont néanmoins beaucoup plus abondans dans les mers de la zone torride que dans les eaux glacées des pôles, Si ce ne sont pas eux qui génèrent ou produisent la plus grande partie de la matière calcaire qui existe, ce sont eux du moins qui la recuallent principalement, la rassembient et en font des dépôtsimmenses. Ils contribuent, dans les climats chauds, plus puissamment qu'ailleurs, aux changemens des côtes, à ac- croitre les inégalités du fond des mers, et à modifier sans cesse l'état de la surface du globe. Tantôt, en effet, ils bouchent l'entrée d'une rade en y élevant des récifs, c'est-à-dire, des digues impénétrables aux vaisseaux; tantôt ils achèvent la clô- ture d’un port; et tantôt enfin ils élèvent au milieu des vastes plaines de l'Océan, des îles dont ils étendent continuellement Ja circonférence et la grandeur. Ces frèles animaux se multiplient avec une facilité, une promptitude et une abondance si grandes, que la place qu'ils tiennent dans la nature par leur nombre, ést en quelque sorte immense, et vraisembiablement de beaucoup supérieure à celle de tous les autres animaux réunis. L'histoire naturelle des polypes est donc véritablement liée à Phistoire physique de notre globe. Aussi j'ai prouvé dans diffé- rens de mes ouvrages et dans mes leçons, qu’outre les influences à cet égard des mollusques et des annelides testaces, c'es! prin- cipalement aux générations successivement entassées des po- lypes à polypier pierreux, que sont dus ces bancs énormes de craie et ces montagnes calcaires qu’on trouve en si grande quantité sur toute la surface du globe; c’est du moins aux abon- dans produits de ces polypes, qu’il faut attribuer la plus grande partie du calcaire marin, qui se trouve dans les regions sèches ou découvertes de la terre, et que quelques naturalistes dis- HISTOIRE DES POLYPES. 11 tinguent de celui qu’ils nomment calcaire d'eau douce qu'ils ÿ trouvent aussi. Ainsi, ces animaux, quaique des plus imparfaits, sont des plus nombreux dans la nature ; et si leur nombre ne l'emporte pas en diversité d'espèce sur AL de tous les autres animaux réunis, il l'emporte probablement par la quantité des individus, leur multiplicité dans les mers, surtout des climats chauds, étant immense, inconvenable. Sauf peut-être la classe des in- sectes , qui est aussi très nombreuse, toutes les autres classes du règne animal sont petites comparativement à celle qui comprend les polypes. D’après ce qui vient d’être exposé, on peut donc dire que ce sont les pobypes qui, de tous les animaux, ont le plus d’in- fluence pour constituer la croûte extérieure du globe dans l’état où nous la voyons. Après les énfusoires , les poly pes sont les animaux les plus an- ciens de la nature; car, dans cette branche, elle n’a pu donner l'existence à une organisation plus composée, qu'après avoir amené celle qui constitue leur nature, en un mot, qu'après avoir préparé en eux les moyens d'arriver à la formation des Radiaires, et à celle des Ascidiens. . Que de monumens, en effet, attestent l’ancienneté d’exis- tence des polynes sur presque tous les points de la surface du globe, et la continuité de leurs travaux dans les mers depuis les premiers temps! On peut juger, d’après ces considérations, combien l'étude des animaux de cette classe est intéressante sous le rapport de l’histoire naturelle, et sous celui de la philosophie, J'aurais pu diviser ja classe des polypes en deux ordres, ren- fermant dans le premier ceux qui ont à la bouche des cils, soit vibratiles , soit rotatoires, et dans le second tous les polypes tentaculés ; mais les deux coupes que je viens de citer sont trop inégales. Ainsi, je partage la classe des polypes en quatre ordres très distincts, dont le premier offre des animaux non tentaculés, mais qui ont la bouche munie de cils vibratiles ou d'organes cihés et rotatoires qui agitent ou font tourbillonner l’eau. Les trois autres ordres embrassent des animaux tentaculés, c’est-à- dire, qui ont autour de la bouche des tentacules disposées en |! 12 HISTOIRE DES POLYPES. rayons; tentacules qui, en général, peuvent arrêter la proie, mais qui ne font point tourbillonner l’eau. Voici le tableau et les caractères des quatre ordres qui di- visent les polypes. DIVISION DES POLYPES. Oùnpre L°. Poryres ciriés. (Polypi ciliati.) Polypes non tentaculés, mais ayant près de leur bouche ou à son orifice, des cils vibratiles, ou des organes ciliés et rotatoires qui agitent ou font tourbillonner l'eau. Ir: Secriox.—Les Vibraules. Ils ont près de la bouche des cils qui se meuvent en vibrations inter- ‘rompues. II° Secriron.—Les Rotifères, Ils ont un ou deux organes ciliés et rotatoires à l'entrée de leur bouche. Orpre Ile. Pouyres nus. (Polypi denudati.) Polypes tentaculés, ne se formant point d'enveloppe ou de polypier, et fixés, soit constamment, soit spontanément. Onore IL°. Pocypes À poryeter. (Polypr vaginati.) Polypes tentaculés, constamment fixés dans un polypier inorganique qui les enveloppe, et formant, en général, des animaux composés. 1 Drvisron. Polypiers ou fourreaux d'une seule sub- stance. 1° Polypiers fluviatiles ; 2° Polypiers vaginiformes ; 3° Polypiers à réseau; 4° Polypiers foraminés; 5° Polypiers lamellifères. DIVISION DES POLYPES. 13 ile Division. Polypiers de deux substances séparées, très distinctes. G° Polypiers corticifères ; 7° Polypiers empâtés. Onore IV°. Pozxp£s FLorrans. (Polypi natantes.) Polypes tentaculés, ne formant point de polypier, et réunis à un corps libre, commun, charnu, vivant et axi- gère. Le corps commun de la plupart flotte et semble na- ger dans les eaux. [Les animaux réunis par Lamarck, dans la classe des poly- pes, sont loin d’avoir tous le mode d’organisation qu'il leur suppose. La plupart d’entre eux se distinguent, il est vrai, par l'existence d’une seule ouverture digestive communiquant avecune grande cavité abdominale, par la forme allongée de leur corps et par la manière dont ils se fixent au sol, soit pour toujours, soit temporairement; mais chez d’aatres, la cavité digestive prend la forme d’un canal ouvert à ses deux extrémités, et il en est où l'on trouve non-seulement des organes spéciaux de reproduction, mais aussi des muscles distincts, et même un système nerveux; enfin, chez d’autres encore l’animalité est douteuse et il n'existe rien qui ressemble au corps d'un polype ordinaire. Si l’on fait abstraction des êtres qui vraisemblablement appartiennent au règne végétàl plutôt qu’au règne animal {les corallines par exemple ) et que l’on sépare aussi des polypes de Lamarck les éponges, les spongilles et un grand nombre de ses alcyons, on voit que la plupart des animaux rangés dans cette classe, se rapportent à trois types principaux d'organisation. L’une de ces formes ap- partient évidemment au grand embranchement des ani- maux arliculés et se rencontre chez les furculaires, les brachions, etc. ; un autre mode de structure, quise recon- naît déjà chez certains polypes voisins des vorticilles et qui se voit chez les animaux des polypières à réseau , conduit par des gradations successives, vers la structure propre 14 HISTOIRE DES POLYPES, aux tuniciers et aux mollusques ; enfin , le troisième type qui nous est offert par la grande majorité des polypes, conduit par des complications successives depuis les hydres jusqu'aux radiaires. | C'est à ce dernier grotpe seulement que peut s’appli- quer avec justesse la plupart des remarques de notre au- teur, et il serait peut-être mieux de rejeter de la classe des polypes tous les arimaux dont la structure ne peut se rap- porter à ce type. Cette division serait encore très nom- breuse et se partagerait naturellement en deux sections principales, suivant que le corps de l’animal ne présente qu'une cavité simple, s’ouvrant directement au dehors par la bouche , comme chez les hydres, les sertulaires, etc., où bien qu'entre l'ouverture buccale et cette cavité abdominale ,ilexiste un tube alimentaire distinct, entouré de canaux verticaux et donnant insertion à des organes intestiniformes particuliers, comme chez les gorgones, le corail , les lobulaires, etc. Quant aux ordres établis par Lamarck dans cette classe, il nous paraissent nécessiter également des modifications importantes , ainsi que nous le verrons par la suite.] E, EEE ……—……… …—…—.…_ _—_—…"—……—…—…"_"—…—…——…———_…— ———————————— ORDRE PREMIER. POLYPES CILIÉS. Bouche munie de cils mouvans ou d'organes cilies et gyra- toires, qui agitent ou font tourbillonner l'eau, mais qui n'arrélent jamais la proie. Les polypes ciliés sont si petits, que Muller ne les a point séparés de sa division des infusoires; mais, ayant une bouche distincte, je crois qu’il convient de les rap=: porter à la classe des polypes, dont ils formeront le pre- mier ordre. Cette opération ne change que la ligne de dé- POLYPES CILIÉS. 15 marcation classique, et n'intervertit point le rang de ces animaux dans la série des rapparts. Quoique très petits , gélatineux et transparens, ces ani- maux néanmoins sflrene en eux le produit d'une animali- sation plus avancée que celle des infusoires appendiculés, et un nouvel état de choses qui les en distingue. En effet, outre leur analogie générale avec les infu= soires du second ordre, tous sont munis d’un organe di- gestif, au moins ébauché ; tous ont une bouche distincte, qui ne laisse aucune incertitude sur son usage; enfin, presque tous ont près de la bouche, ou à son orifice, soit des cils qui se meuvent en vibrations interrompues, soit un ou deux organes ciliés, formés en cercle ou en portion de cercle, qu'ils font rentrer ou saillir comme spontanément, et tourner avec une grande vitesse. De part et d'autre, les mouvemens de ces organes agi- tent l’eau ou la font tourbillonner, et pressent son entrée dans la bouche. Voilà denc déjà l'établissement d'organes particuliers qui exécutent une fonction utile à la diges- tion; puisque, par le moyen de ces cils mouvans, ces animaux excitent dans l’eau un tourbillonnement ou une agitation qui attire dans leur bouche les corpuscules ou les animalcules dont ils se nourrissent. e Ainsi, la nature n’ayant encore pu donner à ces po- dypes les moyens de saisir leur proie, elle les a munis de ceux qui peuvent l’attirer et l'amener dans leur organe digestif; et voilà une première action particulière dont aucun infusoire n’offre d’exemple. Parmi les polypes ciliés, les premiers genres compren- nent des animaux vagabonds, non fixés, et qui ne diffé- rent des infusoires appendiculés, que parce que leur bouche est distincte. Mais les autres cilifères, tels que les vorticelles, etc. sont encore plus avancés en animalisation ; car, outre qu'ils sont plus gros, puisqu'en général on les aperçoit à la vue simple, la plupart sont Gxdsl soit spontänément, 16 HISTOIRE DES POLYPFS. soit constamment, et dans un grand nombre, ils sont ra- miliés comme des plantes, formant déjà des animaux composés. Ils se lient évidemment, par ce fait remarquable à divers polypes nus, et aux pol/ypes à polypier, qui sont si nombreux dans la nature. Les polypes ciliés font donc réellement le passage entre les infusoires et les polypes à rayons : ils tiennent aux premiers par les rapports des furculaires, des tricocerques et des ratules, avec les furcocerques et les cercaires; et ils se lient avec les seconds, par les rapports que les vorti- celles et les tubicolaires ont, d'une part avec les kydres, et de l’autre avec les cristatelles, les plumatelles, etc. Maigré ces considérations, les polypes ciliés sont émi- nemnmient distingués des infusoires : 1° par leur bouche distincte et terminale; 2° par les cils mouvans, ou les or- ganes ciliés et rotatoires qui accompagnent cette boucke; 3? par l’analogie de leur forme générale, malgré la diver- sité de celles de leurs races ; 4° enfin, parce qu'ils sont les premiers qui offrent parmi eux des animaux véritable ment composés, tels que la plupart des vorticelles. Réunis aux polypes par les rapports les plus prochains et par, le caractère de la ciasse, les polypes cilies forment un ordre particulier très diciaët. puisqu'ils sont les seuls polypes qui n’aient point autour de la bouche des tenta- cules disposées en rayons et prapres à saisir Ja proie. Ces polypes se multiplient, pendant les temps de cha- leur, par des scissions naturelles de leur corps, et aussi par dus gemmes qui souvent restent adhérens et rami- fent l'animal. Mais, lorsque les temps froids arrivent, ils produisent des gemmes ou bourgeons oviformes qui se détachent, se conservent dans l'eau pendant l'hiver, et qui; au printemps , donnent naissance à de nouvelles gé- nérations; ce qui prouve que la gemmation n'est que le système de scission modifié. Les polypes ciliés vivent, les uns dans les eaux douces et stagnantes, et c’est le plus grand nombre; les autres POLYPES CILIÈS. 17 habitent dans les eaux marines qui sont mélangées avec de l’eau douce. On a observé et bien constaté que des polypes de cet ordre, étant desséchés promptement, et conséquemment sans vie active, pouvaient être conservés pendant long- temps dans cet état de dessiècation, et néanmoins qu'ils reprenaient ensuite les mouvemens de la vie, lorsqu'on les remettait dans l'eau. Le rotifère de Spallanzani, qui est une furculaire (fur- cularia rediviva, N.), est célèbre par la propriété qu'il a fait voir le premier, de pouvoir rester desséché et sans mouvement pendant des années entières, et de reprendre la vie aussitôt qu il est de nouveau Hümebtel Il est probable que les autres urcéolaires, les autres rotifères, et même tous les infusoires, jouissent de cette même faculté. Quoique l’on connaisse dejà un assez grand nombre de polypes ciliés, on n’a encore établi parmi eux qu’un petit nombre de genres. Je crois cependant devoir partager cet ordre en 2 sections, qui comprennent 8 genres; et je pense que des observations ultérieures feront sentir la nécessité d'y en ajouter encore quelques autres. s DIVISION DES POLYPES CILIÉS. Fe Secriox. Les Vibratiles. Des cils près de la bouche, qui se meuvent en vibrations interrompues. Ratule. Tricocerque, Vaginicole, II Secriow. Les Rotifères. Un ou deux organes ciliés et rotatoires à l’orifice de la bouche, Folliculine. Bracimon., TOME II, ; a 18 HISTOIRE DES POLYPES. Furculaire. Urcéolaire. Vorticelle. Tubicolaire. [ La classe des polypes ciliés de Lamarek renferme quelques espèces qui établissent le passage entre les in- fusoires polygastriques et les flustres; plusieurs de ses vorticelles sont dans ce cas; mais la grande majorité des animalcules dont se compose cette division constituent un groupe naturel qui conduit vers la grande série des animaux articulés, et correspond à-peu-près à la classe des PHYr0Z0A1RES ROTATEURS de M. Ehrenberg. Les recher- ches récentes de cet habile observateurnous ont appris que Ja structure de ces petits êtres est bien plus compliquée qu'on ne le pensait. Il a constaté qu'ils sont pourvus d’un canal intestinal droit et terminé par deux orifices distincts; Ja partie antérieure de ce tube est ordinairement simple, et constitue un pharynx plus ou moins globuleux, armé de mâchoires latérales; souvent on distingue aussi un estomac, et quelquefois une sorte de cloaqu.r. ès de la bouche se trouvent des organes ciliés particuliers, dont la disposition varie, et dont les mouvemens sont rotatoires. Ce savant a découvert aussi chez plusieurs d’entre eux, un vaisseau dorsal donnant naissance à des branches la- térales, des points oculiformes colorés par un pigment rouge, des organes qui paraissent être des ganglions ner- veux, aiusi qu'un appareil de la génération d’une struc- ture très compliquée; enfin ces animalcules ne sont pas fissipares comme les polygastriques, mais se reproduisent par des œufs. M. Ehrenberg divise cette classe, comme celle des phy- tozoaires polygastriques, en deux séries parallèles, suivant que le corps est nu, ou renfermé dans une espèce de co- que en gaine (/orica), et il établit dans chacun de ces or- dres quatre sections fondées sur la disposition des ils qui entourent la bouche. Pour donner une idée com- POLYPES CILIÉS. 19 plète de l’ensemble de cette elassification, nous repro- duirons ici le tableau synoptique que l'auteur en a donné; mais, dans un manuel du genre de celui-ci, nous ne pou- vons exposer toutes les observations intéressantes que cesavant a faites sur les petits êtres qui nous oecupent, et nous nous bornerons à renvoyer, pour plus de détails, aux mémoires qu'il a publiés dans le recueil de l'académie de Berlin, et qui ont été traduits en français dans nos annales des sciences naturelles (2° série, tomes I et IT). PHYTOZOAIRES ROTATEURS (P. rotatoria). 1°" ordre. RoraTEuRrs Nus. 2° ordre. RorATeurs cur- Nuda. RASSÉSs. Loricata. 1° section. Moworroques. Âonotrocka. Couronne de cils simple et entière, point variable, Moworroques nus. Vuda Monorroques cuinassés. monotrocha. Loricata monotrocha. 17° FAMILLE. ICBTHEYDYNA. 1'© FAMILLE. OECISTINA, À. Point d’yeux. A. Enveloppe de chaque individu sé- a. Corps glabre, parée (urcéolée). Deux yeux fron- a* Queue non bifurquée, tron- taux transitoires. quée et flexible. G. OEcistes. G. Plygura. B. Une enveloppe commune pour a** Queue bifurquée et très plusieurs individus; deux yeux courte, persistans, placés sur l’occiput. G. Ichthydium. G. Conochilus. aa, Face dorsale du corps garnie de soies. ÿ G. Chætorotus. B. Deux yeux (queue non bifur- quée). G. Glenophora. 2, 30 HISTOIRE DES POLYPES, 2 section. ScnizorroQuEs. Schizotrocha. Couronne de cils synple, divisée par lambeaux d’une manière variable. ScizorRoQUuEs Nus. /Vuda SCcHIzOTROQUES CUIRASSÉS. schizotrocha. Loricata schizotrocha. 1'° FAMILLE. MEGALOTROCIA, 17° FAMILLE. FLOSCULARIA. A. Un œil unique (queue simple). À. Point d’yeux (enveloppe du corps G. Microcodon. gélatineuse). a. Organe rotateur bilobé ou qua- drilobé,. G. Lacinularia. aa. Organe rotateur multifide. aa* Organe rotateur à 5 dii- sions; mandibules dentées. G. Stephanoceros. aa** Organe rotateur à 6 ou à 8 divisions; mandibules non dentées. G. Floscularia. A , ss B. Deux yeux qui s'effacent avecl'âge B. Deux yeux, s’effaçant avec l'âge G. Megalotrocha. (enveloppe du corps membra- neuse et granuleuse; organe rotateur bilobé ou quadrilobé). G. Melicerta. 3° section. Poryxrroques. Polytrocha. Plusieurs petites couronnes de cils. Poryrroques nus. Vuda Por YTROQUES CULRASSÉS. Polytrocha. Loricata Polytrocha. 1° FAMILLE. HYDATINA. 1*© FAMILLE, EUCHLANIDOTA. A. Point d’yeux. A. Point d'yeux. a. Mandibules dentées. a. Cuirasse déprimée (queue bifur- G. Hydatina. quée). ga. Mandibules non dentées. G. Lepadella. aa“ Bouche droite terminale. aa, Cuirasse comprimée, G. Enteroplea. ao* Queue simple, ca** Bouche oblique, inférieure. G. Monura. G. Plurotrocha. aa** Queue bifurquée. 8. Un œil unique. G. Colurus, b. OEil frontal, queue bifurquee. B. -Un seul œil. G. Furcularia. E, Cuirasse déprimée, POLYPES CILIÉS. bè. OEil dorsal. bë* Queuesimple, garnie desoies, G. Monocerca, bb** Queue bifurquée. bb**f Cils frontaux similaires, G. Notommata. &b**tt Cils frontaux non simi- laires. bb**f} Des cils avec desstyles. G. Synchæta. bte Des cils et des crochets. G. Scaridium. bbb. OEil placé sur l’occiput; point de queue ; des cils de chaque côté du menton. G. Polyarthra. C. Deux yeux. c. Yeux frontaux. c* Queue bifurquée. G. Diglena. c** Queue simple (front garni de deux cirrhes). G. Thriarthra. ec, Yeux dorsaux. ec” Queue simple. G. Rattulus, ec** Queue bifurquée. G. Distemma. D. Trois yeux. d, Un œil dorsal et deux frontaux. G. Eosphora. dd. Les trois yeux dorsaux. CG, Norops. E. Plusieurs yeux, +, Yeux disposés en un cercle uni- que sur le cou, G. Cycloglena, ee, Yeux réunis en deux groupes cervicaux, G, Tirkorus, D. Quatre yeux frontaux. 2F &* Queue simple. G. Monostylr. &** Queue bifurquée. G.Euchlanis. bb. Cuirasse gonflée ou anguleuse. bb* Queue soyeuse et simple. G. Mastigocerce. : bb** Queue bifurquée ou trifur- quée. bb**f Point de cornicule. ; G, Salpina, bb*tt Corniculée. G. Dinocharis. C. Deux yeux (frontaux). c, Tête nue. G. Metopidia. ce. Tète encapuchonnée. G: Stephanops. G. Squamclla, 22 HISTOIRE DES POLYPES. 4° section. ZweorroQues. Zygotrocha. Deux petites cou ZYGOTROQUES nus. Vuda Zygotrocha. 1'° FAMILLE, PHILODINÆA, À. Point d'yeux. a. Queue bifurquée et corniculée (une trompe frontale). G. Callidina. aa. Queue bifurquée; non cornicu- lée. aa* Roues céphaliques portéessur des bras frontaux très longs (point de prolongement froutal en forme de trompe). | G. Hydrias. aa** Roues céphaliques sessiles et latérales (point de prolonge- ment frontal). G. Typllina. B. Deux yeux. &, Yeux frontaux. b* Quexe bifurquée et portant deux paires de cornes {d'où il. résulte que la queue présente six pointes); un prolongemen t proboscidien frontal. G. Rotifer. b** Queue trifide et garnie d’une seule paire decoruicules (ayant par conséquent 5 pointes); un prolongement frontal. G. Actinurus. b*** Queue bifurquée et sans cor- nicules (simplement fourchue); ronnes de cils, ZYGOTROQUES CUIRASSÉS. Loricata Zygotrocha. 1re FAMILLE. BRACHION ÆA. A. Point d'yeux. G. Noteus. B. Un seul œil. b. Point de queue. G. Anuræa, bb. Queue bifurquée, flexible. G. Brachionus: + x). C. Deux yeux (frontau L G. Pterodina. point de prolongement frontal .G. Monolabis. Bb. Yeux dorsaux. (Queue bifurquée et portant deux paires de cornicules; un prolongement frontal.) G. Philodina. RATULE. 23 Première Section. Des cils pres de la bouche, qui se meuvent en vibrations | interrompues. LES VIBRATILES. Les petits animaux qui composent cette section, sont les plus imparfaits de tous les polypes, ceux qui avoisi- nent le plus les infusoires appendiculés, et qui s'en dis- tinguent le moins par léfir forme générale, mais que leur bouche reconnue autorise à en séparer. Ces animalcules, gélatineux et transparens, sont tous libres, et ont le corps allongé. Aucun d'eux n'offre à l'orifice de la houche des organes rotatoires, comme ceux de la 2e.section, mais seulement des cils qui se meuvent en vibrations interrompues, et qui agitent l'eau, Je les ai partagés en 3 genres, qui sont les suivans. RATULE, (Rattulus.) Corps très petit, oblong, tronqué ou obtus antérieu- rement ; bouche distincte ; queue très simple. Corpus minimum, oblongum, anticè obtusum vel trunca- tum; os distinctum; cauda simplicissima. L Les caractères assignés au genre Ratule par M. Eh- renbers sont les suivans : Phytozoaires rotateurs nus, polytroques, ayant deux yeux placés sur le dos, et une queue simple, terminée par une petite ventouse, E.] OBSERVATIONS. — Je n’établis ce genre, sur deux espèces déià déterminées, que parce qu’il doit étre préparé pour recevoir, soit de nouvelles espèces encore inconnues, soit certaines Cer- caires en qui des chservations uliérieures feraient connaître positivement une bouche. 24 HISTOIRE DES POLYPES. ESPÈCES. 1. Ratule cariné. Rattulus carinatus. R. oblongus, carinatus, anticè crinitus ; caudé setiformi longissimd. Trichoda rattus. Mall. inf, t. 29. f. 5—7. Encycl. pl. 15. f. 15-19. * Monocerca rattus. Ehrenberg, Mémoire sur lès infusoires, inséré dans le recueil des Mem,. de Berlin, 1831, p. 130; ejusdem Symb. phys. phytoz, tab. 11. fig. 16. (1) H. dans l’eau des fossés, > é 2. Ratule clou. Rattulus clavus. ÆÀ. anlicè rotundatus, crinitus, posticè acuminato-caudatus | Trichoda clavus. Muill. inf, t, 29. f. 16—18. Encycl. pl. 15, f.23. * Rattulus cercarioïdes, Bory. Encyc Zoophytes. p. 667. H. dans les marécages. Dans cet animalcule, l’existence de la bouche n’est encore que suppusée. TRICOCERQUE. (Trichocerca.) EN . * , # Corps très petit, ovale ou oblong, tronqué antérieu- rement; bouche rétractile, subciliée; queue fourchue, quelquefois articulée, Corpus mininum, oblongum, antice truncatum ; os re- tractile, subciliatum; cauda furcata, interdum articulata. OBSERVATIONS. — Les éricocerques ressemblent aux farcocer- ques par la queue dont leur corps est terminé; mais leur bouche est manifeste, et leur cavité alimentaire paraît ébauchée. Aïnst, J'ai dû les séparer des énfusoires, et les réunir aux polypes ci- liés. Ils se rapprochent en effet beaucoup des rotifères, puis- qu'ils ont avec les furculaires des rapports très marqués; ce (x) Dans la méthode de M. Ehrenberg, le genre MONOCERGA, se compose des Phytnzoaires rotateurs qui ont à l'extrémité an- térieure du corps plusieurs petits organes ciliés, rotateurs, qui ne sont pas enveloppés dans une gaîne, qui ont sur le dos un point oculiforme et dont la queue est longue, sétacée et indivise. On ne connaît pas bien l’organisation de ia Ratule clou, mais d’après sa forme générale, il est probable qu’elle ne devra pas être placée dans la même division générique que la Ratule carinée: E. . TRICOCERQUE. 25 sont donc, avec les ratules, les plus imparfaits des polypes cilies. [Les tricocerques de Eamarck présentent tous le mode d'orga- nisation caractéristique de la division des Rotateurs polytroques de M. Ehrenberg, mais diffèrent beaucoup entre eux; les uns sont cuirassés, les autres nus, et les recherches de ce natura - liste ainsi que celles de MM. Bory Saint-Vincent et Morren, les ont fait diviser en plusieurs genres. M. Bory ne conserve le nom de Tricocerques, qu'aux espèces dont le corps est renfermé dans un fourreau très musculeux, et dont la queue est articulée et mu- nie de cinq appendices, savoir, deux latéraux et un terminal. E.] Les animalcules dont il s’agit vivent dans l’eau des marais. On n’en connait qu’un petit nombre d’espèces. ESPÈCES. il * Queue non articulee. 1. Tricocerque vermiculaire. 7richocerca vermicularis. TE cylindrica, annulata ; proboscide exsertili; caudé spina duplici. Cercaria vermicularis, Mull, inf. t, 20. f. 18-20. Encyclop. pl. q. + f, 30—392. * Leiodine vermicularis. Bory. op. cit. p. 484. (x) * Dekiria vermicularis. Morren. Annales des se. nat. t. 21. p. 141. pl. 3. fig. 6. H. dans les ruisseaux où croit la lenticule. Point de cils apparens à la bouche. 2. Tricocerque porte-pince. Trichocerca forcipata. T. cylindrica, rugosa; proboscide forcipata exsertili; cand& bicu- spidatà g (x) Le genre reronina fondé par M. Bory Saint-Vincent pour recevoir des tricocerques et des fureocerques dont le corps est renfermé dans une gaine musculeuse, la bouche dépourvue de cilset la queue bifide, a été réformé par M. Morren, mais nécessite- raitencore une nouvelle révision, car la structure des espèces que l'on y range n’est pas suffisamment connue pour que l’on puisse déterminer les rapports naturels de ces petits êtres. Le genre pE- xiia de M. Morren diffère principalement de ses Leiodina par l'existence de cils vibratils bien distincts autour de l'ouverture orale. On y remarque aussi une espèce de trompe protraciile armée de deux pinces mobiles. a6 HISTOIRE DES POLYPES. Cercaria forcipata: Mull. inf. t. 20. f, 21—23. Encyel. pl. 9. f, 33. —35. * Leiodina forcipata. Bory. Op. cit. p. 484. . * Dekinia forcipata. Morren. Annales des sc. natur. t. ar. p. 136. pl. 3. fig. 3. * Distemma forcipata. Ehrenb. 2° mém. p. 130. ( 1) H. dans l’eau des marais. ** Queue longue, art'culée. 3. Tricocerque longne-queue. Trichocerca longicauda. T. cylindrica, anticè truncata et crinita ; caudä longä biarticulata, bisetà. Trichoda longicauda. Mull. inf. t. 31. f. 8—10. Encyclep. pl. 16. f, 9—11. ’ * Furcularia l icaud. Û 1 urcularta longicauda. Bory. Op. ci. p. 427. : *Scaridium longicaude. Ehrenb. 2° mém. sur les infusoires, p. 136. (2) H. dans les marais. 4. Tricocerque gobelet. Trichocerca pocillium. T. oblonsa, anticè truncata, crinita ; cauda quinque articulatä, biseta. Trichoda pocillum. Mull. inf. t. 29. . g—12. Eneyclop. pl. 15. f, I 9 22. * Dinocharis pocillum. Ehrenb. 2° mém. p. 135. (3) H. dans Îes marais. VAGINICOLE. (Vaginicola.) Corps très petit, ovale ou oblong, cilié antérieure- ment, muni d'une queur, et renfermé dans un fourreau transparent, non fixé. (1) M. Ehrenberg donne {le nom de pisremma aux Rotateurs polytroques nus qui sont pourvus de deux points oculiformes dorsaux et d'une queue bifurquée. (2) Le genre scarinrum de M. Ehrenberg diffère du précédent par l'existence d’un seul œil dorsal; le front est garni de cils et de deux crochets qui tiennent lieu de lèvre supérieure. (3) Les nixocraris ont comme les/précédens plusieurs peti- tes couronnes de cils, un seul œil, et la queue bifurquée ou tri- furquée, mais leur corps, au lieu d'être nu, est renfermé dans une enveloppe renflée, flexible sur les bords. VAGINICOLE. ee Corpus minimum , ovatum vel oblonsum, anticè cilia= tum, posticè caudatum , folliculo hyalino inclusum. OBSERVATIONS. — Bruguière avait déjà pensé que les animal- cules dont il s’agit ici, et que Muller a placés parmi ses trico- des, devaient former un genre particulier. Effectivement, dans la supposition que ces no soient des infusoires, ils sont néanmoins très distingués des autres et surtout des tricodes par le fourreau mince et transparent qui les enveloppe; mais il pa- raît qu'ils ont réellement une bouche, et même elle n’est point douteuse dans la première espèce. Les vaginicoles forment une transition des vibratiles.aux ro- tifères, par les folliculines. [Les vaginicoles sont loin d’avoir une organisation analogue à celle de la plupart des autres animalcules rangés par Lamarck dans sa division des vibratiles; ils appartiennent à la classe des poiygastriques on t. 1, p. 365), et sont pourvus d’un intestin recourbé, entouré de vésicules stomacales, et se terminent par une bouche et un auus distincts, mais contigus. M. Ehrenberg ne range dans ce genre que les espèces dont la gaine est mem- braneuse et dont le corps n’est pas pédicellé. E.} ESPÈCES. # Vaginicole locataire. Faginicola inquilina. F. folliculo cyhndrico hyalino; pedicello intra folliculum retortili. Trichoda inquilina. Mull. zool. dan. v. 1. t 0. f. 2. Encyclop. pl. 16, f, 14— 17. * Bory. Encyclop. Zooph. p. 768. H. daus l’eau de mer. . Vaginicole propriétaire. A ’aginicola ingenita. F. foiliculo depresso, basi latiore ; animalculo, “subinfundibuliformi, postice in caudam non exsertam altenuato. Trichoda ingenita. Mull. inf. t, 31. f, 13—15, Enc;clop. pl. 16, f..18— 10. * Bory. Op, cit. p. 768. H. dans l'eau de mer. x Vaginicole inné. V’aginicola innata. F., folliculo cylindrico; cauda& extra folliculum exserta. Trichoda innata. Mull. inf. t. 31. f. 16—19. Eucyclop. pl. 16, f. 21—24. H. dans l’eau de la mer. 28 HISTOIRE DES POLYPES. 0 — Deuxième Section, Un ou plusieurs organes en forme de cercle, ciliés et rotatoires à l’entree de la bouche. LES ROTIFÈRES. En arrivant à cette deuxième section , les progrès dans l’'animalisation sont si marqués, que tous les doutes sur le caractère classique cessent complèrement à l'égard de ces animaux. Effectivement, tous les rotifères ont une bou- che éminemment distincte, quoique contractile; elle est même tellement ample, qu'il semble que la nature ait fait de grands efforts pour commencer l'organe digestif par ceite ouverture essentielle à l'introduction d’alimens. Cette bouche n’est pont munie de cils simplement vi- bratiles, comme dans les polypes de la première section; mais elle o!fre à son orifice un organe en forme de roue, cilié et rotatoire, qui paraît souvent double, qui présente quelquefois trois ou quatre portions de cercle, et qui tourne ou oscille avec une grande vitesse. C'est cet organe singulier qui caractérise les rotifères dont il est ques- tion. (1) ‘ (1) C'est une illusion d'optique qui donne à cet organe l’ap- parence d’une roue qui tourne; il n’exécute dans la réalité au- cun mouvement semblable, mais les cils vibratiles dont ses bords sont garnis, décrivent chacun, avec une rapidité extrême, dés cercles dans le méme sens ; lorsque ces petits appendices sont posés sur une longue ligne droile comme sur les tentacules des flustres, ils produisent alors l'effet d’une rangée de perles qui roulerait de la base de l'organe vers son extrémité, et lors- qu'ils forment un cercle, ils ressemblent à une roue qui tourne. Quelques naturalistes ont pensé que les mouvemens vibratoires que l’on aperçoit si souvent à la surface de divers animalcu- les aquatiques, ne dépendent d’aucun appendice filiforme ; ROTIFÈRES. 29 En effet, beaucoup de rotifères semblent avoir à l'en- trée de leur bouche une paire de roues dentées qu'ils font tourner rapidement ; mais en observant plus attenti- vement, on s'apercoit, selon les observations de M. Du. trochet, que ce que l'on prenait pour deux roues, n'est réellement qu'un seul organe plié de manière à présenter la figure du chiffre 8 ainsi renversé œ. Quelquefois, ou selon les espèces, la roue totale se plie en trois ou quatre roues partielles. Il y a donc lieu de croire que dans tous les rotifères, il n'y a qu'un seul organe rotatoire. Cette roue elle-mème n'est qu'un cordon circulaire qui, par des zigzags fréquens forme une multitude d'an- gles saillans et aigus, qui imitent des dents ciliformes. Un axe très fin, ramifié supérieurement en autant de branches que la roue peut présenter de lobes, soutient cette roue et lui communique ses mouvemens. L'organe très contractile rentre au fond de la bouche, où en sort comme au gré de l'animal. La bouche très ample de ces polypes présente un pa- villon tantôt campanulé, tantôt infundibuliforme, qui est très contractile, mais qui ne participe nullement aux mou- vemens de son organe rotatoire. [{ Aujourd'hui que la structure intime de ces animaux est mieux connue, cette division ne peut guère être conser- vée, du moins avec les limites que notre auteur y assigne; car, ainsi que nous l'avons déjà dit, il faudra en retirer Ja plupart des vorticelles. E.] FOLZLICULINE. (Folliculina.) Corps contractile, oblong, renferme dans un fourreau mais tienrent seulement à des courans déterminés dans l’eau ambiante par les membranes vivantes; mais dans les cas dont nous venons @e parler, cette dernière opinion ne peut être sou- tenue, car on voit souvent les ciis en question droits et immo- biles, puis tout-à-coup se mettre en action et produire l’appa- rence singulière dont nous venons de parler. E. 30 HISTOIRE DES POLYPES. transparent. Bouche terminale, ample, munhie d'organes ciliés et rotatoires. Corpus contractile, oblongum , folliculo pellucido irelu- sum, Os terminale, amplum , ciliis rotatortiis instructam. OBSERVATIONS. — Les folliculines sont aux urcéolaires ce que les vaginicoles sont aux tricocerques et aux tricodes : de part et d'autre, ce sont des animalcules renfermés dans un fourreau transparent, et qui rarement sont fixés sur des corps étrangers; mais es TR sout des rotifères, tandis que Les vaginico- les, d'après ce qu’on en sait, paraissent à peine distinctes des infusoires. D’ après ces considérations, l’on sent que les folliculines doi- vent venir immédiatement après les vaginicoles ; qu’elles doi- vent commencer les rotifères, et qu télles conduisent aux bra- chions qui eux-mêmes, se lient évidemment aux furculaires. ESPÈCES. 1. Folliculine ampoule. Folliculina ampulla. F. foliiculo ampullaceo, pellucido, capite bilobo. Vorticclla ampulla. Mull. inf, t. 40. f. 4—7 Encyclop. pl. 25. f. 5—8. * Bory. Encyclop. Zooph. p. 4r7. H. dans l’eau de mer, 2. Folliculine engainée. Folliculina vaginata. F. folliculo subcylindrico, prælongo, kyalino ; animalculo brevi, eau- dato, anticè truncato. Vorticella vaginata. Muil. inf. t. 4%. f. 122—13. Encyel. pl 33, (Rss * Vaginicola vorticella. Bory. Op. cit. p. 768. H. dans l’eau de mer. 3. Folliculine adhérente. Fo/liculina folliculata. F. folliculo cylindraceo hyalino adhærente; animalculo oblonge. Vorticella folliculata. Brug. n° 33, Treurée attachée à la queue du cyclope pygmée, BRACHION. (Brachionus.) Corps libre, contractile, presque ovale, couvert, au moins en partie, par une gaîne transparente, raide, Re ou . BRACHION. 3x eapsulaire, et muni antérieurement d’un ou deux organes ciliés et rotatoires. Corpus liberum, contractile, subovatum, vaginà capsu- lari pellucidä rigiduläque vestitum, vel squamä clypet- Jormi partim obtectum ; organo ciliato rotalorio unico vel gemino ad orem. OBSERVATIONS. -— Si l’on ne s’est point fait illusion par des attributions arbitraires à l'égard des parties des brachions , l'or- ganisation de ces animaux serait beaucoup plus avancée en composition que ne l’est celle des polypes et des vrais rotifères. Dans ce cas, l’on serait fondé à les regarder comme des crusta- cés microscopiques qui, sous certains rapports, avoisineraient les daphnies. Eu effet, on a attribué une tête aux brachions , et, à leur bou- che, deux mâchoires longitudinales, qui s'ouvrent et se ferment, quoiqu’à des intervalles pen réglés. On assure qu'ils sont ovipares; que leurs œufs, après que l’a- nimal les a évacués, restent suspendus entre la base du test ou de l’écaille qui les couvre, et l’origine de la queue, ce qui leur donne un nouveau rapport avec les crustacés. Ces considérations s'opposeraient donc à ce qu’on puisse re- garder les brachions comme des polypes , si elles étaient fondées; car, malgré leurs organes rotatoires, on ne pourrait considérer ces animaux comme tant du même ordre que les urcéolaires, les vorticelles, etc.; mais probablement ces mêmes considéra- tious ne portent que sur des illusions produites par la petitesse des parties, qui ne permet pas de les examiuer suffisamment, ét à-la-fois par l'opinion qui suppose inconsidérément que, dans les animaux, il n’y a point de limites essentielles à l'exis- tence des différens organes connus. li me paraît vraisemblable que si, malgré limperfection de l'organisation des polypes ciliés, la nature a pu, dans les ani- maux de cet ordre, former la gaine transparente des vagénicoles, ‘et ensuite donner lieu à celle des folliculines , elle a pu aussi, sans avoir besoin d'une orgauisation beaucoup plns composée, former lécaille transparente, soit capsulaire, soit clypéacée, des brachions. Pourquoi, d’ailleurs, trouve-t-on des rapports si remarquables entre les, brachions munis d’une queue et les fur- culaires ? 32 HISTOIRE DES POLYPES. Quant à la tête attribuée aux brachions, c’est à-peu-près la méme chose que celle pareïllement attribuée aux vers. D’après ces exemples, on voit qu'on ne s'est nullement rendu compte de l’idée que l'on doit attacher à la partie d’un arimal qui mé- rite le nom de tête. On sait que des mächoires exigent l’existence d'un système musculaire pour pouvoir agir, et que ce système ne peut lui- méme exister sans les nerfs propres à mettre en action les mus- cles qui le composent. Que de conditions à remplir avant de pouvoir donner le nom de méchoires à des parties observées dans la bouche d’un animal! (1) Il en est de même des œufs : on saît en effet que chacun d’eux contient un embryon qui ne peut vivre ou recevoir la vie qu’a- près avoir été fécondé, et qui exige conséquemment, dans les animaux qui produisent ces œufs, l’existence d’organes sexuels, soit réunis, soit séparés, pour que, par le concours de ces orga- nes, sa fécondation puisse être cpérée. Eufin, on sait que ce même embryon ne peut acquérir les développemens qui doivent (1) M. Ehrenberg a constaté l'existence de mâchoires chez tous les Rotateurs, à l'exception des genres Zchthydium , Chæ- tonotus , et Enteroplea. UN existe dans la disposition de ces organes deux modifications principales: tantôt les mâchoires ont 4 for- we d’une simple tige cornée, coudée, implantée dans l'une des masses musculaires du pharynx par sa base, et terminée par une ou plusieurs dents dirigées contre celles du côté opposé; d’autres fois chaque mâchoire, enclavée dans la masse muscu- Jaire, a la forme d'un étrier ou d’un arc tendu sur lequel les dents sont disposées comme le seraient des flèches prêtes à par- ür. M. Ehrenberg donne le nom de Gymnogomphia aux Rota- teurs qui présentent le premier de ces modes d'organisation, etles divise en Monogomphia (lorsqu'il n’y a pour chaque mâchoire qu'une seule dent), et en Polysomphia (lorsque ces organes sont terminés par plusieurs dents). Les rotateurs, qui sont pourvus des mâchoires compliquées et en grande partie cachées, dont nous avons parlé en second lieu, sont appelés Desmogomphia et divisés en Zygogomphia ou rotateurs à deux dents, eten Zocho- gomphia ou rotateurs à plusieurs dents. I es brachions présentent ce dernier mode d'organisation. E. BRACHION. 33 le transformer en individu semblable à ceux de son espèce, sans sortir des enveloppes qui le retiennent; et qu’il ne peut en sortir et s’en débarrasser, qu'après les avoir déchirées et rom- pues. Que de conditions encore à remplir avant de pouvoir donner le nom d’æu/s à des corpuscuies reproduciifs obser- vés (2)! Probablement cn ne s’est nullement occupé de ces con- sidérations, lorsque, dans des animaux très imparfaits, l’on a déterminé , d’après de simples apparences, les fonctions de par- ties dort on ignorait la nature. Les botanistes ont fait, à l’égard des plantes cryptogames, ce que les zoologistes ont fait à l'égard des infusoires et des polypes. Si les brachions appartiennent à l’ordre des polypes rotiféres , ce que je présume fortement, ils n’ont point de tête, point de sens particuliers, point de mâchoires véritables, point de mus- cles, et ne se régénérent point par des œufs, mais par des gemmes oviformes qui peuvent être amoncelés dans un lieu particulier, et même renfermés dans une bourse commune, comme on en voit dans les sertulaires, etc. Les brachions sont très variés dans leur forme; et ils la rendent souvent bizarre par les suites des contractions qu’ils font subir, comme à leur gré, à certaines parties de leurs corps. Quelques-uns sont dépourvus de queue, et paraissent devoir constituer un genre particulier; mais la plupart ont postérieu- rement une queue simple, ou qui est fourchue, comme dans les furculaires. La gaïîne transparente et plus ou moins complète qui enve- loppe les brachions, a été, à cause de sa raideur, comparée assez improprement à un test; et alors on a distingué ce test en univalve, bivalve et capsulaire, selon sa forme dans les espèces. Le test qu'on nomme univalve, né couvre que le dos de l’a- nimal, et n'offre qu’une seule pièce. Celui qu’on dit être bévalve, est composé de deux pièces jointes ensemble sur toute la lon- (x) Comme nous l'avons déjà dit, un grand nombre de ro- tateurs se reproduisent au moyen de véritables œufs, ainsi que s’en sont assurés MM. Ehrenberg, Wagner, etc. E. Tome II, 3 34 HISTOIRE DES POLYPES. gueur du dos. Enfin, le test qu'on nomme capsulaire est d’une seule pièce comme le test univalve; mais cette pièce enveloppe tout le carps de l'animal à l'exception de sa partie antérieure où se trouve une ouverture pour le passage de l’organe ro- tatoire. Les brachions vivent dans les eaux douces et dans l’eau de mer: une seul espèce (le Br. crochet) vit indifféremment dans l’eau salée et dans celle des marais. [ Dans la méthode de M. Ehrenberg, la famille des BRACHro- NIENS se compose de tous les rotateurs cuirassés, pourvus de deux couronnes de cils vibratiles, et elle se divise en quatre genres, savoir : les Brachions, les Anures, les Notés et les Ptérodines. Le genre Bracmion renferme les espèces pourvres d'un œil unique (rouge) et d’une queue bifurquée et flexible. ? Il en résuite que les espèces rangées par Lamarck dans les deux premières. sections de son genre Brachion s’en trouvent aujourd'hui exclues , et que même la plupart de celles citées par cet auteur dans sa troisième division, se tronvent réparties dans d’autres groupes génériques. Les brachions proprement dits, ont le test déprimé et enveloppant la partie moyenne du corps sans engainer ni la tête ni la queue; leur front est garni de trois lobes bordés de styles immobiles qu’au premier abord on pour- rait prendre pour des divisions des organes rotateurs; leur bou- che est armée de deux mächoires terminées par plusieurs dents libres; le pharynx est gros et suivi d’un conrt œsophage qui s'ouvre dans un estomac très long; à cette dernière cavité suc- cède un gvos intestin qui est dilaté en forme de vessie ou de cioaque, et qui s'ouvre sur la ligne médiane du corps, au-dessus de la racine de la queue; de chaque côté de l'estomac on re- marque deux organes pédiculés et d'apparence glandulaire ; en- fin on distingue aussi à travers les tégumens l'appareil de la gé- nération dont la structure ‘est assez compliquée, des fibres mus- culaires, etc. M. Ehreuberg a figuré avec soin toutes ces parties chez le Bra- chions urceolaris(V. son troisième Mém. surlesinfusoires, pl. 1x, fig. 2. et Annales desscien. nat. 2"série zool. t. 3. pl. 13. fig. 6.) BRACHION. 35 ESPÈCES. $: Point de queue. 1, Brachion strié. Brachionus striatus. B. univalvis, testa ovata, striata, apice sexdentata, Lasi integra ecaudata. Mull. inf, t, 47. f.1—3. Encycl, pl 27. f. 1—3. * Anourella ljra. Bory. Encyclop. zooph. p. 540. *Anuræa striata. Fhrenb. Mém. de Berlin. 1831. p.144.(1) “Brachionus striatus. Blainville. Manuel d’actinologie. pl. 9. fig. 3. H. dans l’eau de mer. 2, Brachion écaille. Brachionus squamula. B. univalvis, testa orbiculari, apice truncata quadridentata, basi in+ tegra ecaudata. Mull. inf. t. 49. f. 4— 7. Encycl. pl. 27. f. 4—5. *Anourelle luth. Bory. Op. cit. p. 540. * Anuræa squamula. Ehrenb. loc. cit. H. dans l’eau des marais. 3. Brachion bèche. Brachionus bipalium. B. univalvis, testa oblonga inflexa, apice decem-dentata, basi integra ecaudata. . Mull. inf. t, 48. f.3—5, Encycl. pl. 27. f. ro—r2. * Anourella pandurina, Bory. Op. cit. p. 540. H. dans l’eau de mer. 4. Brachion pèle. Brachionus pala. B. univalsis, testa oblonga, infernè excavata quadridentata, basi in tegra ecaudata. Mull. inf. t. 48. f. 1—2. Encycl. pl. 29. f. 8—0. (1) M. Bory Saint-Vincent a donné le nom d’Arourella aux animaux microscopiques dont le corps est protégé par un véri- table test capsulaire denté en avant, dépourvus de queue ou d'appendice postérieur et munis antérieurement d’un à trois fais- ceaux de cils vibratiles. Dans la méthode de M. Ehrenberg, le genre Anuræa comprend les rotateurs cuirassés, pourvus de deux couronnes de cils, d’un seul œil et dépourvus de queue; c’est ce dernier caractère qui les distingue des brachions ; la disposition du front et des mâchoires est la même que chez ces derniers. E. A 36 WHISTOIRE DES POLYPES, * Anourella cithara. Bory. Op. cit. p. 540. H. dans l’eau des marais. 5. Brachion carré. Brachionus quadratus. B. capsularis, testa quadrangula, apice bidentata, basi bicorni, cau- da nutla. Mull. inf. t. 49. £. 12—13. Encycl. pl. 28. f, 19—718. *Keratella quadrata. Bory. Op. cit. p. 469. (x) H. dans l’eau des maraïs. $$. Queue simple et nue. 6. Brachion cornet. Brachionus passus. B. capsularis, testa cylindracea ; frontis cirris binis pendulis, setäque caudali unica. Mull, inf, 49. f. 14—16. Encycl. pl. 28. f. 14—16. (* N’appartient certainement pas à cette division.) H. dan: les bourbiers les plus sales, 7. Brachion gibecière. Brachionus impressus. » B. capsularis, testa quadrangula, apice integra, basi obtus. emargi- nata, cauda flexuosa. Mull. inf, t. 50. f. 12—14. Encycl. pl. 28. f. 19—927. *Siliquella bursa patoris. Bory. Op. cit. p. 684. (2) H. dans les eaux stagnantes. 8. Brachion patène. Brahionus patina. B. univalvis ; testa orbiculari integrä; cauda mutica. Mall, inf. t, 48. f. 6— 10, Encycl. pl. 27. f. 13— 17. *Proboskidia patina. Bory. Op. cit. p. 657. (x) C’est seulement d’après la forme du test, dont l'extrémité postérieure est armée d’appendices prolongés en cornes op- posées, que M. Bory caractérise son genre KeRATELLA. E. (2) Le genre siriquezrA, de M. Bory Saint-Vincent, a pour caractères: corps muni antérieurement de deux couronnes, de cils vibratiles, garni d’un test capsulaire, urcéolé mutique anté- rieurement, arrondiet sub-bilobé postérieurement oùilest per- foré pour donner passage à une queue subulée et parfaitement simple. E. BRACHION. 37 * Pterodina patina. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 147. (1) H. dans les eaux stagnantes. 9. Brachion bouclier. Brachionus clypeatus. B. univalvis, testa oblonga, apice emarginata, basi integra, cauda mutica. Mull. inf, t. 48. f. 11—14. Encycl. pl. 29. f. 18—21. * Testudinella clypeata. Bory. Op. cit. p. 738. *Pterodina clypeata. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 147. H. dans l’eau de mer. SSS. Queue terminee par deux pointes ou deux soies. 10. Brachion lamellé. Brachionus lamellaris. B. univalvis; testa productä, apice integrä, basi tricorni; cauda bipli. Mull. inf.t. 47.f. 8—1r. Encycl. pl. 27. f. 22—25. * Lepadella lamellaris. ory. Op. cit. p. 484. *Stephanops lamellaris. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 137. (2) H. dans l’eau des marais. 11. Brachion patelle. Brachionus patella. B. univalvis; testa ovata, apice bidentata, basi emarginata, cauda biseta. Mull. inf. t. 48. . 15—:19. Encycl. pl. 27. f. 26—50, * Lepadella patella. Bory. Op. cit. p. 38 et 485. *Brachionus patella. Blainv. op. cit. p. 164. pl. 0. fig. 5. H. dans l’eau des marais. (x) Le genre preronINa, de M. Ehrenberg, se compose des Brachionides pourvus de deux yeux frontaux; le test de ces animalcules est déprime et flexible sur les bords, la queue pré- sente à son extrémité une fossette en forme de ventouse; enfin les mâchoires sont armées de deux dents enclavées, disposition qui se rencontre chez les rotifères, etc., mais qui n'existe chez aucun autre rotateur à deux roues dont le corps est cuirassé. E. (2) Legenre srepxawors, Ehrenb., diffère considérablement des précédens, ainsi que des brachions proprement dits; car ici, les cils vibratiles, au lieu de former deux couronnes distinctes, sont divisés en plusieurs groupes, disposition qui est caracté- ristique de la section des Polytroques. Il existe dans ce genre deux yeux frontaux, et la tête est encapuchonnée. E. 38 HISTOIRE DES POLYPES. 12. Brachion bractée. Brachionus bractea. B. univalvis; testä suborbiculari, apice lunatä, basi integré ; cauda spinä duplici. Mull, inf. t. 49. f. 6—. Encycl. pl. 27. f. 31—32. “Squamella limulina. Bory. Op. cit. p. 697. “Squamella bractea. Ehrenb. Mém. de Berlin, 1831. p. rt, (1) *Brachionus bractea. Blainv. op. cit. pl. 9, fig. 4. 150 13. Brachion plissé. Brachionus plicatilis. B. univalvis; testa oblonga, apice crenulata, basi emarginata; cauda Jongä bicuspi. Mull. inf. t. 50. f. 1—8. Encycl. pl. 27. f, 33—40. * Tricalama plicatilis. Bory. Op. cit. p. 538. *Brachionus plicatilis. Blainv. op. cit. p. 164. pl. 9. fig. 2. H. dans l’eau de mer. 14. Brachion ovale. Brachionus ovalis. B. bivalvis; testa depressa, apice emarginata, basi incisa ; cauda cirro duplici. Mull. inf. t. 49. f. 1—3. Encyel. pl. 28. f. r—3. *Mytilina lepidura. Bory. Op. cit. p. 539 et 56r. * Lepadella ovalis. Ehrenb. 1° mém. (Acad. de Berlin. 1830). pl. 7. fig. 4. (2) H. parmi les conferves des marais. (x) Dans la méthode de M. Ehrenberg, le genre SQUAMELLA, établi par M. Bory Saint-Vincent, prend place à côté des Ste- phanops et se compose des rotateurs cuirassés polytroques ayant quatre yeux frontaux. E. (2) M. Bory Saint-Vincent a donné le nom de LEPADELLE aux microscopiques dontle corps, pourvu de cils vibratiles disposés en faisceaux et de deux roues distinctes, est protégé par un test en forme de carapace subovalaire et dentée ou échancrée en avant ou en arrière, enfin dont la queue est bifide; mais ce naturaliste a lui-même reconnu que ce groupe était un peu ar- üficiel, et M. Ehrenberg, en l’adoptant, en a modifié les carac- tères. Dans sa méthode les Lepadelles sont des rotateurs cuiras- sés polytroques, dépourvus d’yeux, dont la cuirasse est déprimée et la queue bifurquée. La bouche de ces animalcules est armée, de deux mâchoires terminées chacune par une seule dent BRACHION. 39 15. Brachion tricorne. Brachionus tripos. B. bivalvis ; testa ventrosa, apice mutica, basi tricorne; cauda spinû duplici. Mull. inf. t. 49. f. 4—5. Encyel. pl. 28. f. 4—5. *Mytilina lymnadia. Bory. Op. cit. p. 539 et 56:. : H. dans l’eau des marais. 16. Brachion denté. Brachionus dentatus. B. bivalvis ; testa arcuata, apice et basi utrinque dentata; cauda spinä duplici. Mull. inf.t. 49. f. r0—711. Encycl. pl. 28. f. 6—. *Mytilina cytherea. Bory. Op.cit. p. 559 et 567. H. dans les eaux stagnantes, les mares, 17. Brachion armé. Brachionus mucronatus. B. bivalvis ; testa subquadrata, apice et basi utrinque mucronala, cauda spinà duplici. Mull, inf. t. 49. f. 8—09. Encycl. pl. 28. Ê. S—0. *Mytilina cypridina. Bory. Op. cit. p. 567. *Salpina mucronata. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p.133. (x) H. dans les marais. libre et allongée, disposition qui est rare chez les rotateurs cui- r'a$sés. Les genres monocerca et cocLurus, de M. Ehrenberg, se rap- prochent beaucoup des Lepadelles ; ce sont aussi des rotateurs cuirassés polytroques dépourvus d’yeux; mais leur test, au lieu d'être déprimé de haut en bas, est comprimé latéralement, ce qui a fait croire, mais à tort, à Muller et à quelques autres na- turalistes, qu’il était réellement conformé comme une petite co- quille bivalve. Chez les Monocères l'a queue est simple, allongée et terminée par une fossette remplissant les fonctions de ven- touse, ainsi que nous l'avons déjà vu chez les Ptérodines, tan- . dis que dans le genre Colurus la queue est bifurquée. E. (1) M. Bory Saint-Vincent a donné le nom de myTILINES à desmicroscopiques cuirassés dont les cils vibratiles, disposés en faisceaux, ne forment jamais deux côuronnes distinctes, et dont le test est bivalve. Le genre sazriNa, de M. Ehrerberg, comprend les rotateurs cuirassés polytroques pourvus d’un seul œil, d’une euwrasse 40 HISTOIRE DES POLYPES. FURCULAIRE. (Furcularia.) Corps ‘bre, contractile, oblong, muni d'une queue courte ou allongée, terminée par deux pointes ou par deux soies. Bouche pourvue d’un ou deux organés ciliés et rotatoires. Corpus contractile, liberum, oblongum, postice caudatum; caudä brevi vel elongatä, Licuspidatä aut diphyllä. Or- ganum unicum vel geminum, ciliatum et rotatorium ad orem. OBSERVATIONS. — Les furculaires rappellent, par leur forme et leur aspect, les furcocerques et les tricocerques ,etne tiennent aux vorticelles que par les organes ciliés et rotatoires dont leur bouche est munie. Il est donc convenable de ne point les con- fondre dans le même genre avec les vorticelles, celles-ci n’é- tant pas uniquement caractérisées par leurs organes rotatoires ; sans quoi les brachions devraient y être pareillement réunis. Si l’on considère l'extrémité postérieure bicuspidée ou di- phylle des furculaires, on ne les confondra point non plus avec les urcéolaires, puisque ces dernières ont le corps simple posté- rieurement. Elles ont même, par leur queue, plus de rapports avec ceux des brachions qui en sont munis, que les urcéolaires et les vorticelles. } [Cette division correspond à-peu-près à l’ordre des rotateurs nus de M. Ehrenberg, mais dans l’état actuel de la science ne peut plus être conservée ; nous y trouverons en effet des animal- cules qui non-seulement appartiendront à des genres bien dis- tincts, mais qui devront même être rapportés à des familles différentes. 6 oo quadrangulaire, d’une queue bifurquée et dépourvue de corni- cules. Le nombre des dents, dont les mächoires de ces animal- cules sont armées, varie suivant les espèces, mais leur disposi- tion est du reste la même que chez les Brachions proprement dits, etc. E. FURCULAIRE. A1 M. Ehrenberg réserve le nom de Furcularia pour les rota- teurs nus polytroques ayant un seul œil situé sur le front, et uue queue bifurquée. E. ESPÈCES. 1. Furculaire larve. Furcularia larva. F. cylindrica, apertura lunata, spinis caudalibus binis. Vorticella larva. Mull. inf. t. 40. f. r-- 3. Encycl. pl. 21. f. g—1:. * Bory. Op. cit. p. 425. ? * Cette espèce appartient probablement à la famille des Hydatines de M. Ehrenberg. IT. dans l’eau de mer. 2. Furculaire capitée. Furcularia succolata. F. inversè conica, apertura lunata, trunco posticè bidentato, cauda elongata diphylla. * Bory. Op. cit. p. 426. Porticella succolata. Mull. inf. t. 40. f. 8—12. Encyclop. pl. 21. f. 12—16, H. dans l’eau de mer. s 3. Furculaire oriculée. Furcularia aurita . F. cylindrico-vertrosa ; apertura mulica, ciliis utrinque rotantibus, cauda articulata diphylla. Bory. Op. cit. p. 426. » Vorticella aurita. Muñ. inf. t. 41. f, 1—3. Encycl. pl. ar. f. 17. —19. Notommata aurita.. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 131. (1) H. dans les eaux stagnantes où croit la lenticule. (1) Le genre norommara, de M. Ehrenberg, se compose des rotateurs nus ayant un seul œil situé sur le dos , la queue bifur- quée et les cils frontaux similaires. On doit à cet habile natura- liste des observations du plus haut intérêt sur le mode d’organi- sation de plusieurs espèces de ce genre. Leur corps, de forme ovalaire, se termine antérieurement par une couronne circulaire de cils vibratiles disposés ordinairement en huit groupes, et por- tés sur autant de petites masses arrondies, d'apparence muscu- laire; l'ouverture buccale, située vers lemilieu de ce cercle, conduit à un pharynx gros et arrondi qui est armé de deux 42 HISTOIRE DES POLYPES. 4. Furculaire hérissée. Furcularia senta. F. inversè conica; apertura spinosa integra; cauda brevi bicuspi. Vorticella senta. Mull. inf. t. 41. f. 8—14, Encycl. pl. 22. f. 1—7, *Hydatina senta. Ehrenb. 1°° Mém, pl. 8, Ann. des sc. nat. 2e série, mâchoires latérales, formées chacune d’une pièce cornée, cou- dée et terminée par un nombre variable de dents. Au pharynx succède un œsophage long et rétréci qui s'ouvre dans un esto- mac très large et garni latéralement d’appendices dont la dis- position varie suivant les espèces. Le canal digestif se rétrécit ensuite plus ou moins brusquement, et va se terminer au dehors au-dessus de l’origine de la queue. L'appareil de la génération est également assez compliqué, et présente à-peu-près la même disposition que dans le genre Hydatine, si ce n’est que l'ovaire ne porte pas deux cornes. On distingue aussi des vaisseaux trans- versaux, des faisceaux musculaires en assez grand nombre, et un appareil particulier qui paraît être composé d’espèces de branchies intérieures; enfin M. Ehrenberg a constaté aussi l'existence d’un système nerveux composé de plusieurs ganglions et de filets très déliés dont l’un va se terminer au point oculi- forme, de couleur rouge, qui se voit sur la partie antérieure de Ja face dorsale du corps. M. Ehrenberg a donné aussi d’excel- lentes figures de plusieurs espèces nouvelles de ce genre, savoir : 1° Notommata centrura, Ehrenb. 3° Mém., pl. 9, fig. 1; et An- nales dessciences naturelles, 2e série zoologique, t. 3,pl. 13, fig. 5. 2° Notommata colluris, Ehrenb., op. cit., pl. 9, fig. 2. 3° Notommata clavulata, Ehrenb. op. cit., pl. 10, fig. 1. et ann. desscien. nat. t.3. pl. 13. fig. 3 et 4. Le genre syxcmæra, Ehrenb., à beaucoup d’analogie avec le genre Notommata ; il se compose aussi d'Hydatiniens ayant un œil dorsal médian et une queue bifurquée, mais la disposition des appendices est différente; il existe des styles (espèces de soies très mobiles, mais ne pouvant exécuter des mouvemens; rotatoires), aussi bien que des cils vibratiles au front, et les or ganes rotateurs ne forment pas un cercle complet autour de la: bouche. L’intestin est simple et les mâchoires nues. Exemple. Syrchæta pectinata, Ehrénb., 3° Mém., pl. 10; fig. 3. E. FURCULAIRE. 4 Zool. t. 1. pl. ». fig, 16—20 et Symb. Phys. pl. 6. fig. 7. (1) H. dans les eaux stagnantes où croit la lenticule. (1) Le genre myparina, de M. Ehrenberg, est très voisin du précédent, mais s’en distingue par l’absence du point oculiforme caractère qui existe aussi dans les genres Enteroplea-et Pleu- rotrocha, mais chez ceux-ci les mandibules ne sont pas den- tées comme chez les Hydatines. C’est sur l’Lydatina serta que M. Ehrenberg a fait ses premières observations relatives à l’or- ganisation intérieure des infusoires, et il a donné dans les Mé- moires de l’Académie de Berlin (1830), une anatomie complète de cet animalcule, travail qui a été publié aussi, par traduction, dans les Annales des sciences naturelles, 2° série, t. 1. Le corps de l’Aydatina senta est formé par une membrane double et diaphane dont l’extérieure est nue, molle et simple, et dont l’intérieure donne attache à 4 paires de muscles qui se dirigent en rayonnant de la partie moyenne du dos et du ventre vers les deux extrémités du corps; à l'extrémité antérieure on voit aussi un nombre considérable (17) d'espèces de gaînes musculaires qui servent à mettre en mouvement les cils vibratiles placés en cercle autour de la bouche. On distingue aussi neufs lignes trans- versales qui semblent diviser le corps en autant d’anneaux, et qui, au premier abord, pourraient être pris pour des muscles, mais M. Ehrenberg a constaté que ce’ sont des vaisseaux qui communiquent avec un canal délié étendu le long de la ligne médiane du dos; il ajoute aussi que la circulation et les pulsa- tions d’un cœur, que Corti croyait avoir observé chez les roti- fères, n’ont rien de commun avec l'appareil vasculaire, etappar- tiennent au canal digestif; ils sont produits soit par le pharynx, soit par le canal conduisant de la bouche à cet organe. L’orifice bucal se trouve à la partie antérieure du corps, au centre des or- ganes rotateurs, et dirigé un peu vers le ventre; il est armé de deux mâchoires terminées par six dents nues. Le pharynx est gros et globuleux, et se continue avec un œsophage court et étroit qui s'ouvre dans un estomac dilaté, lequel se rétrécit peu- à-peu et se termine par un intestin s'ouvrant postérieurement dans une espèce de cloaque dont l’orifice extérieur se voit sur le dos de l'animal a une distance assez considérable de son extré- 44 HISTOIRE DES POLYPES. 5. Furculaire frangée. Furcularia lacinulata. F. inversè conica ; apertura quadrilobata; setis binis caudalibus. Porticella lacinulata. Mull. inf, t. 42. f. 1—5. Encycl. pl. 22, f. 8—7r2, .* Furcularia lobata. Pory. Op. cit. p. 425. * Nolommata lacinulata. Ehrenb. Mém, de Berlin. 1831. p. 134. IL. dans les eaux les plus pures. 6. Furculaire étranglée., Furcularia constricta. F. elliptico-ventricosa; apertura integra; cauda annulata diphylla. Vorticella constricta. Muil. inf. t, 42. Î. 6—7. Encycl. pl, 22. f. 19—14. H. dans les eaux stagnantes. mité postérieure. De chaque côté du pharynx il existe aussi un corps blanchätre, d'apparence glandulaire, qui paraît apparte- nir aussi à l'appareil digestif, Tous ces animalcules sont évidem- ment hermaphrodites. Avant la fécondation l’ovaire est condi- forme, mais lorsque les œufs se développent, il se partage en deux grosses cornes; il entoure le milieu du tube digestif et se ter- mine par un conduit mince et diaphane qui débouche avec le tube intestinal dans le cloaque. L'appareil mâle consiste en deux organes testiculaires qui commencent près de l'extrémité cépha- lique, et qui parcourent er serpentant les deux côtés du corps pour se terminer devant l’orifice de l’oviducte dans le col d’une poche musculaire qui semble remplir les fonctions d’un réser- voir spermatique. Les œufs de l’Aydatina senta sont elliptiques et leur enveloppe se fend après la ponte pour laisser échapper le petit. Enfin M. Ehrenberg décrit aussi chez ces animalcules des organes qu’il considère comme étant des ganglions nerveux. Le genre rsornora, de M. Ehrenberg, a la plus grande analo- gie avec les Hydatines, seulement ces animalculés, au lieu d'a- voir un seul point oculiforme situé au-dessus du pharynx, en ont trois, deux autres étant situés sur le bord du front. Exemple : Esophora najas, Ehrenb., 1° mém., pl. 7, fig. aux. Le genre enrerorLea, Ehr., se rapproche au contraire des Hydatines par l'absence de tout point oculiforme, et s’en dis- tingue par des mâchoires non dentées. E FURCULAIRE. 45 7. Furculaire robin. Furcularia togata. F. subquadrata ; apertura integra; spinis caudalibus binis plerumque unuis, Vorticella togata. Mull, inf. t, 42. f. 8. Encycl. pl. 22.f. 15. H. dans les eaux slagnantes. 8. Furculaire longue soie. Furcularia longiseta. F. elongata, compressa ; setis caudalibus binis longissimis. * Bory. Op. cit. p. 425. Vorticella longiseta. Mull. inf. t. 42. f. 9-10. Encycl. pl. 22. f. 16-157. * Notommata longiseta, Ehrenb. Mém. de-Berlin. 1837. p. 134. H. dans les eaux. 9. Furculaire révivifiable. Furcularia rediviva. F. cylindrica ; spiculo collari ; cauda longa quadricuspi. Vorticella rotatoria. Mull. inf. t. 42. f. 11-16. Eneyel. pl, 22.f. 18- 23. Spallanz. op. 2. t. 4. f. 3-5. * Esechielina mulleri. Boryÿ, Op. cit. p. 5276. * Roiifer vulgaris. Ehrenb. 1° mém. Acad, de Berl. 1830. pl. 7. figr. ‘ * Furuclaria rediviva, Blainville. Manuel d'actin. pl. 9. fig. 6. H. dans les eaux douces, dans l'eau de mer et dans les gouttières des toits où l'eau séjourne de temps à autre, C’est le rotifère que Spallanzani a rendu célèbre par ses observations. (3) Dans la classification de M. Ehrenberg, le genre nOTIFÈRE se compose des rotateurs nus ayant deux couronues de cils, deux yeux frontaux et la queue bifurquée, et pourvus de deux paires de cornes, d’où il résulte que cette partie présente six pointes. Ces animalcules ont le corps allongé et portent sur le front un prolongement proboscidien, la bouche est située entre les or- ganes rotateurs près d’un bord antérieur et infériçur, les mä- choires se composent d'une portion basilaire, ayant la forme d’un étrier, et deux dents logées dans son intérieur, enfin le canal digestif se rétrécit beauconp en arrière du pharynx. Les petits naissent vivans. Dans le genre P#iLonINA, Ehrenb., les yeux, au lieu d'être placés près du bord frontal, sont situés assez loin en arrière, sur le dos; la queue est aussi bifurquée et pourvue de deux pai- res de cornicules, et le front armé d’une trompe, 46 HISTOIRE DES POLYPES. 10. Furculaire fourchue. Furcularia furcata. F. cylindrica ; apertura integre ; cauda longiuscula bifida. Vorticella furcata. Mull. inf. p. 299. Encycl. pl, 22. f. 24-27, è Ledermullero. H. communément dans l’eau. x1, Furculaire chauve. Furcularia canicula. F. cylindracea, apertura mutica, cauda brevi articulata bicuspi. Vorticella canicula. Mull. inf. t. 42. f. 21. Encycl. pl. 22. f. 28. H. lieu natal inconnu. 12. Furculaire plicatile, Furcularia catulus. F. cylindracee, plicata ; apertura mutica ; cauda perbrevi reflexa bicuspi. * Borv. Op. cit. p. 426. Vorticella catulus. Mull. inf, t. 42. f, 17-20. Encycl. p. 22. f. 29-32. H. dans les eaux marécageuses. 13. Furculaire chatte. Furcularia felis. F. cylindracea ; apertura mutica, anticè angulata.; spinis caudali- bus binis. Vorticella felis. Mu. inf. t. 43. f. 1-5. Encycel. pl. 23, f, 1-5, MNotommata felis. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1837. p. 133. H. dans l’eau où croît la lenticule. Exemple : Philodina Erythrophthalma , Ehrenb., prem. mém. (acad. de Berlin 1830), pl. vu, fig. 2. Dans le genre monoraris du même auteur, les yeux sont pla- cés comme chez les Rotifères, et la queue est bifurquée mais, simplement fourchue, et ne porte pas de cornicules; il n’y a pas non plus de prolongement frontal. Enfin dans le genre rayr#Lina, Ehrenb., il n’y a point d'yeux et les organes rotateurs ne sont pas portés sur des prolongemens protractiles. | Exemple : Typhlina viridis, Hemp. et Ehrenb., Symb. phys,, Phytozoa. pl. 1, fig. 17 a. Tous ces infusoires sont très voisins du genre Rotifère, et présentent aussi deux couronnes de cils rotateurs. E. URCÉOLAIRE. 47 URCÉOLAIRE., (Urceolaria.) Corps libre contractile, urcéolé, quelquefois allongé, sans queue et sans pédoncule. Bouche terminale, dilatée, garnie de cils rotatoires. Corpus liberum, contractile, urceolatum, interdum elon- gatum, absque cauda et pedunculo. Os terminale, dilata- tum , ciliis rotatoriis donatum. OBSERVATIONS. — Les urcéolaires tiennent plus des vorticelles que les furculaires, et néanmoins il est facile de les en distin- guer, puisqu'ils n’ont ni queue ni pédoncule, et que la plupart sont obtus postérieurement et en général fort courts. Ce sont les plus petits des rotifères, et ils semblent n'être en quelque sorte que des tricodes plus animalisés qui ont obtenu une bou- che et des cils tournans. Ces animaux microscopiques sont vagabonds, se fixent rare- ment par leur extrémité postérieure. On les voit en général na- ger dans l’eau, souvent avec Beaucoup de célérité et en tournant. Ils font rentrer intérieurement ou sortir, comme à leur gré, les organes ciliés et rotatoires qu'ils ont antérieurement ; et lorsque ces organes sont sortis, ils les font tourner avec une grande vitesse. Non seulement les wrcéolaïres sont distingués des vorticelles par leur défaut de queue ou de pédoncule; mais ils en diffèrent en outre en ce que leur partie supérieure n'offre point un ren- flement subit et capituliforme, comme on l’observe dans pres- que toutes les vorticelles. Les furculaires, qui ont une queue diphylle ou bicuspidée, et les folliculines, qui ont une gaîne enveloppante, ne sau- raient se confondre avec les urcéolaires ; aussi Muller nous parait avoir eu tort de réunir tous ces animaux dans le même genre. [M. Bory Saint-Vincent a cru devoir diviser ce groupe en plu- sieurs genres, savoir : les Myrthines, les Rinelles, les Urcéolai- res, les Stentorines; Lamarck y avait effectivement rassemblé des espèces très dissemblables, mais d’après les observations 48 HISTOIRE DES POLYPES. récentes de M. Ehrenberg, il paraïtrait que plusieurs de ces di- visions ne peuvent être conservées, car suivant ce naturaliste, elles ne correspondraient qu’à des états transitoires des jeunes Vorticelles. Il a étudié et figuré avec soin les transformations que la V. convullaria éprouve pendant son développement, soit qu’elle naisse par un bourgeon, soit qu’elle se forme par la divi- sion du corps d’un individu adulte, et il a fait voir qu’en effet les jeunes présentent alors successivement diverses formes que l'on regardait comme propres aux Urcéolaires, aux Kerobalanes, aux Rinelles , aux Criterines et au genre Ecclissa. (V. le premier mémoire de M. Ehrenberg sur les infusoires, académie de Ber- lin 1830, pl. 5.) E. ESPÈCES. 1. Urcéolaire verte. Urceolaria viridis. U. cylindracea, uniformis, opaca, viridis. Porticella viridis.Mull. inf, t.35.f. 1. Encycl. pl. ro. f. 1-3. * Plagiotricha viridis. Bory. Op. cit. p. 623. H. dans les eaux les plus pures. 2. Urctolaire spéroïde. Urceolaria sphæroidea. U. cylindrico-globosa , uniformis, opaca. Vorticella sphæroidea. Mull. inf. t. 35. f. 2-4. Encycl, pl. 19. f. 4-5. M: * Trichoda sphæroidea, Bory. Op. cit. p. 747. H. Dans l’eau gardée avec de la lenticule. 3, Uurcéolaire ceinte. Urceolaria cincta. U, trapeziformis, nigro-viridis, opaca. S Vorticella cincta. Mull. inf. t. 35. f. 5-6. a, b. Encycl. pl. 19. f. 6-9. H. dans les eaux marécageuses. 4. Urcéolaire lunulée. Urceolaria lunifera. U. viridis, lunata ; medio margine postico mucronato. Vorticella lunifera. Mull. inf. t. 35. f. 9-8. Encycl. pl. 19. f. 10-11. * Plagiotricha Phœbe. Bory. Op. cit. p. 625. H. dans l’eau de mer. 5 Urcéolaire bourse. Urceolaria bursata. U. viridis, apertura truncata, in centro papillata. URCÉOLAIRÉ. 49 Porticella bursata, Mull:inf. t. 35. f. 9-12. Encycl. pl. 19. f, 12-154 H. dans l’eau de mer. , 6. Urcéolaire variable. Urceolaria varia. U. cylindrica , truncata, variabilis, opaca, nigricans. Vorticella varia. Mull, inf. t.35.f. 12-15. Encycl. pl. 19. f. 16-18, * Urceolaria nigrina. Bory. Op. cit. p. 765. H. dans les eaux où croît la lenticule. 7. Urcéolaire crachoir. Urceolaria sputaricm. U. ventrosa ; apertura orbiculari dilatata, ciliis longis raris excentri- cis munila. * Bory. Op. cit, p. 768. Vorticella sputarium, Mull. inf. t, 35. f. 16-17. Encycl. pl. 19 f. 19-20. H. Dans l’eau où croit la lenticule. 8. Urcéolaire polymorphe. Urceolaria polymorpha. U. viridis opaca varia; pustulis seriatis. Vorticella polymorpha. Mull. inf. t. 36. f, 1-13. Encycl. pl, 19. f. 21-35. * Stentorina polymorpha. Bory. Op. cit. p. 698. * Stentor polymorphus. Ehrenb. 2° mêém. p. 99. (1) H, Dans l’eau de rivière. (x) M. Bory Saint-Vincent, dans son grand travail sur les microcospiques, a établi sous le nom de srenroriva un genre particulier pour les animalcules non cuirassés dont le corps évidé antérieurement, atténué eu pointe postérieurement, prend la forme d’un entonnoir ou d’un cornet à bouquin, et dont l’ou- verture buccale est garnie de cils vibratiles qui ne sont pas disposés en roue. D’après les recherches plus récentes de M. Eh- reuberg, il paraîtrait que les Stentorines ou Stentors présentent le même mode d'organisation de l'appareil digestif que les Vor- ticelles; aussi les a-t-il rangés également dans la division des Polygastriques nus, anopisthes, famille des vorticellines, carac- térisés par la contiguité de la bouche et de l’anus; ils se distin- guent de la plupart &es vorticellaires en ce qu'ils ne sont point portés sur un pédoncule et sont aussi caratérisés par la dispo- sition des cils dont leur bord antérieur est garni, car ces appen- dices au lieu de former un cercle simple, sont disposés en une spirale conduisant à la bouche. E. Tone Il, 4 5o HISTOIRE DES POLYPES, 9. Urcéolaire multiforme. Urceolaria multifornus. IO. II. U. viridis opaca variabilis ; vesiculis sparsis. Porticella multiformis Mull. inf. t, 36. f. 14-23. Éncyel. pl. 19. f. 34-43. * Stentorina multiformis. Bory. Op. cit. p. 698. H. dans la mer, sur les rivages. Uurcéolaire noire. Urceolaria nigra. U. trochiformis, nigra. . Vorticella nigra. Mull. inf, t, 37. f. 1-4. Encycl. pl. 19. f. 44-49. * Stentorina infundibulum. Bory. Op. cit. p. 693. * Stentor niger ! Ehrenb. 2° mém. p. 100. H. Dans l’eau des fossés où croit la lenticule, Urcéolaire coqueluchon. Urceolaria cucullus. U. elongata, teres ; aperturd obliquè truncata. Vorticella cucullus. Mall. inf. t. 37. f. 5-8. Encyel. pl. 20, f. 1-4. * Stentorina cucullus. Bory. Op. cit. p. 698. H. Dans l’eau de mer. 12. Urcéolaire utriculée. Urceolaria utriculata. 15. U. viridis, ventricosa, productilis, antlicè truncata. * Bory. Op. cit. p. 765. Vorticella utriculata, Mull. inf, t. 37. f. 9-10. Encyel. pl. 20. f. 5.6. H. dans l’eau de mer. Urcéolaire bottine, Urceolaria ocreata. U. subcubica, infrà angulum obtusum producta. * Bory. Op. cit. p. 766. Vorticella ocreata, Mull. inf. t. 39. f. 117, Encycl. pl. 20. f. 7. H. dans l’eau de rivière. 14. Urcéolaire jambarde. Urceolaria valga. : 1). U. cubica, infrà divaricata. * Bory. Op. cit. p. 766. Vorticella valga. Mull, inf. t. 37. f. 12. Encycl. pl. 20, f, 8. H. dans les eaux des marais. Urcéolaire mamelonnée. Urceolaria papillaris. U. ventricosa, anticè truncata; papilla postica et laterali hyalina, * Bory. Op. cit. p. 766. Porticella papillaris. Mull. inf. t. 27. f. 13. Encycl. pl. 20, f. 9. H. dans jes marais où croît la conferve luisante, URCÉOLAIRE. 5x 16, Urcéolaire sac. Urceolaria sacculus. U. cylindracea, apertura patula, margine reflexo. Bory. Op. cit. p. 763. Porticella sacculus. Mull. inf. t. 37. f. 14-17. Encyel. pl. 20. f. 10-13. H. dans les eaux marécageuses. 17. Urcéolaire cirreuse. Urceolaria cirrata. U. ventricosa, apertura sinuata ; cirro utrinque ventral. Porticella cirrata. Mull. inf. t. 37 f. 18-19. Enceycl. pl. 20.f. 14- . * Kerobalana Mulleri. Bory. Encyclop. p. 469. (1) H. dans l’eau des fossés. 18. Urcéolaire appendiculée. Urceolaria nasuta. U. cylindracea, crateris medio mucrone prominente. Vorticella rasuta, Mull. inf. t. 37. f. 20-24. Encycl. pl.20. f. 16-20. H. dans les eaux douces, parmi les lenticules. 18. Urcéolaire étoile. Urceolaria stellina. U. orbicularis, disco moleculari, periphæria ciliata. Vorticella stellina. Mull. inf. t. 38. f. 1-2. Encycel. pl. 20. f, 21-22. Trichodina stellina. Ehrenb. 2° mém. p. 98. (2) H. lieu incertain, 20. Urcéolaire tasse, Urceolaria discina. U, orbicularis; margine ciliato ; subtùs convexo-ansatà. Bory. Op. cit. p. 764. Vorticella discina. Mull. inf. t. 38. 3- 5. Encyel. pl. 20. f. 25-25. H. dans l’eau de mer. 21. Urcéolaire gobelet. Urceolaria scyphina. U. crateriformis, crystallina, medio sphærula opaca. * Bory. Op. cit. p. 763. Vorticella seyphina. Mull. inf. t. 38. f. 6-8. Encycl. pl. 20. f, 26-28. H. dans les eaux où croit la lenticule, (x) D'après M. Ehrenberg, cette espèce ne serait que l’un des états transitoires des jeunes vorticelles. (V. son prem. mém.) (2) Le genre rricropiwa, Ehr., Et à la famille des Vorticellines, et, de même que les Stentors, n’a pas le corps pé- diculé; on le distingue de ces derniers par la disposition des cils qui forment une couronne simple, au lieu d’être placée sur une ligne contournée en spirale. E. 4. 22 HISTOIRE DES POLYPES. 22. Urcéolaire cornet. Urceolaria fritillina. U cylindrica, vacua, apice truncata; ciliis prælongis. * Bory. op. cit. p.763. Porticella fritillina. Mall. inf. t. 38. f. 11-13. Encycl. pl 20. f. 31-33. H. dans l’eau de mer gardée. 23. Urcéolaire troncatelle. Urceolaria truncatella. U. cylindrica, differta, apice truncata ; ciliis breviusculis. * Bory. op. cit. p. 765. Forticella truncatella. Mull. inf. t. 38. f. 14-15. Encycl. pl. 20. f, 34-35. H. dans les eaux où croit la lenticule. 24. Urcéolaire armée. Urceolaria hamata. U, Tubæformis, cava; margine aperturæ aculeis rigidis cinclo. * Bory. op. cit. p. 764. Vorticella hamata. Mull. inf. t. 39. f. 1-6. Encycl. pl. 20. f. 39-44. H. lieu inconnu. ’ 25. Urcéolaire godet. Urceolaria crateriformis. U. Subquadrata ; ciliorum fasciculis binis, eltero postice. * Bory. op. cit. p. 764. Porticella crateriformis. Mull. inf. t. 39. f, 7-13. Encycl. pl. 20. f. 45-5r. H. dans les eaux marécageuses. 26. Urcéolaire versatile. Urceolaria versatilis. U. elongata, spiculiformis, mox urceolaris. Vorticella versatilis. Mull. inf. t. 39. f. 14-17. Encycl. pl. 21, 1 140 * Ophrydia nasuta. Bory. Encyclop. p. 583. * Ophydium versatile. Ehrenb. 2€ mém. p. 91. (1) H. dans les eaux marécageuses. (x) Le genre oP#ryn1e a été établi par M. Bory Saini-Vin- cent, pour recevoir quelques microscopiques dont le corps ar- rondi, cylindracé ou turbiné, porte à sa partie antérieure deux faisceaux de cils opposés, comme chez les urcéolaires, mais qui ne sont pas creusés en forme de godets. M. Ehrenberg en a fait le type de sa famille des -ophrydines qui comprend les po- lygastriques cuirassés, entérodélés, dont la bouche et l'anus VORTICELLE. 53 sont contigus; il range dans cette division les Vaginicoles dont il a déjà été question (page 26), et les genres Tintinaus, Cothur- nia et Ophrydium. Ce dernier est caractérisé de la manière sui- vante: Corps entouré de gélatine et point pédicellé. D’après M. Ehrenberg, les autres espèces, rangées dans ce genre par M. Bory, ne seraient que de jeunes vorticelles. Dans le genre rinrinnus, le corps est pédicellé et pourvu d’une gaîue membraneuse, sessile et ouverte à une seule extré- mité, et dans laquelle il peut se retirer en entier. Dans le genre cornunxia, la gaine est également membra- neuse, mais est pédicellée. E. VORTICELLE, (Vorticella.) Corps nu, pédonculé, contractile, se fixant spontané- ment ou constamment par sa base, et ayant l'extrémité supérieure renflée, terminée par une bouche ample, gar- nie de cils rotatoires. Corpus nudum , pedunculatum, contractile, corporibus alienis basi spontè vel constanter adhærens ; extremitate superiore turgidaä, capitulum truncatum , simulante. Aper- tura terminalis, ampla, crateriformis, ciliis rotatorüs in- structa. OBSERVATIONS. — Comparativement aux parties diverses que l'on observe dans les brachions, les vorticelles paraissent avoir une organisation bien plus simple; et cependant, c’est parmi elles que l’on trouve les premiers exemples d'animaux composés d'animaux constamment fixés par leur base, enfin, d’animaux très voisins des polypes par leurs rapports. Les vorticelles ressemblent aux hydres, à beaucoup d’égards; mais au lieu d’avoir autour de leur bouche des tentacules dis- posés en rayons, doués de mouvemens lents, et qui ne font ja- mais tourbillonner l’eau, elles ont sur les bords de leur bouche des cils ou deux touffes de cils opposées l’une à l’autre, et aux- quelleselles communiquent un mouvement d’oscillationrotatoire, qui s’exécute avec une vitesse inexprimable. 54 HISTOIRE DES POLYPES. Ces petits animaux nous présentent des corps nus, extrêéme- ment contractiles, la plupart très transparens, pédonculés, fixés constamment ou spontanément par leur pédoncule sur différens corps solides; et par leur extrémité supérieure, ressemblant, en quelque sorte, à des fleurs monopétales. Ces polypes sont si petits, qu'un amas entier ne paraît à l’œil nu que comme une tache de moisissure. Les vorticelles les plus grandes sont rameuses, c’est-à-dire, ont leur pédoncule diversement divisé, et constituent des ani- maux composés d'individus réunis, qui participent à une vie commune. Elles sont constamment fixées sur les corps où elles vivent, et Tremblay leur donnait le nom de polypes à panaches ou de polypes à bouquet. Ces vorticelles paraissent d’une sensi- bilité exquise , tant elles sontirritables, etse contractent dès que l’on touche l’eau qui les contient. Les worticelles solitaires où à pédoncules simples sont en général plus petites que les premières, et la plupart ne sont fixées que spontanément, c’est-à-dire, ont la faculté de se dé- placer. Quelques vorticelles sont presque sessiles ; d’autres ont leur pédoncule filiforme, assez long; et toutes sont remarquables par l'extrémité supérieure de leur corps qui est renflée, tron- quée, terminée par une ouverture ample, qui ressemble RFO à une fleur de muguet. /Convallaria.) La plupart des vorticelles se multiplient par sections ou scis- sions naturelles: on les voil se séparer en deux portions , dont une reste en place, et l’autre va constituer un nouvel animal à peu de distance. S’il fait chaud , la nouvelle vorticelle se divise elle-même en deux, au bout de peu d’heures, et donne ainsi naissance à un nouvel individu; en sorte que dans les temps chauds, l’on conçoit avec quelle rapidité se fait la multiplica- tion de ces animaux. Il n’en n’est pas de méme lorsque les froids commencent à se faire sentir; alors les vorticelles produisent des bourgeons ovi- formes, qu'on a effectivement pris pour des œufs, qui se con- servent dans l’eau pendant l'hiver, et qui, au printemps, don- nent naissance à de nouvelles générations. Les vorticelles vivent dans les eaux douces et stagnantes;-on VORTICELLE. ’ 55 prétend néanmoins qu’il y en a quelques espèces qui vivent dans la mer (1). Il faut les chercher, dans nos climats, depuis le mois de mai jusqu’en août , sur les racines des lenticules (Lemma), sur les tiges des plantes mortes, sur le test des co- quillages, etc. On en connaît un assez grand nombre d’espèces qu’il faut diviser ainsi qu'il suit : 1° Les vorticelles simples, qui ne se fixent que spontanément, ou ob 2° Les vorticelles composées, dont le pédicule se ramifie, et qui sont constamment fixées. [ En étudiant, conjointement avec M. Audouin, les polypes qui se trouvent sur les côtes de la Manche, nous avons con- staté que, dans plusieurs vorticelles, il existe au fond d’une pre- mière cavité, plus ou moins profonde, un canal intestinal recourbé sur lui-même et communiquant au dehors par deux ouvertures, dont l’une remplit les fouctions de bouche, l’autre celles d’un anus. (Voy. Résumé des recherches des animaux sans vertèbres faites en 1828 aux fles Chaussay, par MM. Audouin et Milne Edwards, Ann. des sciences nat., t. 15, p. 5). Quelque temps après M. Ehrenberg est arrivé à un résultat analogue en poursuivant, sur les vorticelles d’eau douce, ses belles observa- tions sur la structure intérieure des infusoires; il a vu que chez toutes les Vorticellines, il existe un canal digestif recourbé sur lui-même, s’ouvrant au dehors par une bouche et un anus distincts, mais contigus et communiquant avec un grand nombre de vésicules cœcales. Ce mode d’organisation diffère peu de ce- lui de quelques autres polypes, et nous paraît conduire vers celui qui est propre aux flustres, aux eschares, etc., lesquels, à leur tour, établissent le passage entreles précédens etles ascidies com- posés. Nous sommes par conséquent portés à croire que tous ces animaux devraient être rassemblés en une seule série et être considérés comme la dégradation du type des mollusques. Quoi qu’il en soit le genre Vorticelle, tel que Lamarck l'avait PU PORN A CREER NUE #4 (1) Plusieurs espèces sont asssez communes sur les côtes de la Manche; on les trouve d'ordinaire fixées sur des plantes marines. E. 56 HISTOIRE DES POLYPES. déjà circonscrit, renferme encore des espèces très dissembla- bles entre elles, et a été subdivisé par les auteurs plus récens. M. Ehrenberg réserve ce nom aux infusoires polygastriques nus qui présentent le mode d'organisation que nous venons d’indi- quer, et qui ont le corps porté sur un pédoncule mince, solide et susceptible de se contracteren spirale, E.] ESPÈCES. $. ’orticelles simples. 1, Vorticelle trompette. l’orticella'stentorea. V. ceudata, elongata, tubæformis ; limbo anticè ciliato. Mull. inf. t. 43. f. 6-12. Encycl. pl. 23, f. 6, 12. * Stentorina slentorea. Bory. Encyclop. p. 699. * Stentor Mulleri. Ehrenb. 2° mém. sur les infusoires. p. 99. H. dans ies eaux stagnantes. >, Vorticelle sociale. J’orticella socialis. V. caudata, aggregata, clavata ; disco obliquo. Mull. inf. t, 43. £. 13-15. Encycl. pl. 23. f. 13-15, ['Suivant M. Ehrenberg, cette espèce ne serait que le jeune âge de la suivante.] H. dans les marais, 3. Vorticelle flosculeuse. Vorticella flosculosa. V. caudata, aggregata, oblongo-ovata; disco dilatato pellucido. Mall. inf, t. 43, f. 16-20. Encycl. pl. 23. f. 16-20. * Megalotrocha socialis, Bory. Encyclop. p. 536. (r) H. dans les marais, sur les plantes aquatiques. (x) Les polypes, dont se compose le genre MEGALOTROQUE (Bory), appartiennent à la classe des Rotateurs, etont beaucoup d’analogie avec les Tubicolaires dont il sera question bientôt, seulement leur corps est toujours nu; de même que ces derniers, ils sont pourvus d’une couronne simple de cils vibratils divisée en lobes et leur corps se termine par un pédoncule ou queue simple et annelé; dans le jenne âge ils ont deux points oculi- formes qui disparaissent par la suite; enfin leur bouche est ar- mée de dents nombreuses et serrées. M. Ebrenberg a donné une belle figure d’une espèce nouvelle YORTICELLE. 57 4. Vorticelle citrine. orticella cürina. F. simplez, multiformis ; orificio contractili; pedunculo brevi. Mull. inf. t. 44. f. 1-5. Encycl. pl. 23. f, 21-27. *Bory op. cit. p. 784. *Ehrenb. 1° mém. (acad. de Berlin 1830) pl. 5. fig. 1. et 2° mem. P- 97. H. dans les eaux stagnantes. 5, Vorticelle tuberculeuse. Vorticella tuberosa. V. simplex, turbinata, apice bituberculata. Muill inf.t. 44. f. 8-9. Encycl. pl. 25. f. 28-29. * Volverella astoma. Bory. op. cit. p. 782. H. dans les eaux marécageuses. 6. Vorticelle calice. Vorticellu ringens. F. simplex, obovata; pedunculo minimo; orificio eontractili. Muil. inf. t. 44. f. ro Encÿcl. pl. 23. f. 30. *Bory.op. cit. p. 784. H. sur les nayades. 7- Vorticelle inclinée. Vorticella inclinans. V. simplex, deflexa; pedunculo brevi; capitulo retractili. Muill. inf. t. 44. f. 11. Encyel. pl. 23. f. 31. *Convallarina nicotianina. Bory. op. cit. p. 207. H. sur les nayades. 8. Vorticelle urnule. ’orticella cyathina. V. simplex, crateriformis ; peduneulo retortili. Mull. inf. n°. 334. zool. dan. t. 35. f, r. Encycl. pl. 24. f, 1-5. *Bory. op. cit. p. 785. H. dans l’eau de mer long-temps gardée. 9. Vorticelle globulaire. Vorticella globularia. V..simplezx, sphærica ; pedunculo retortili. Mull. inf. t. 44. f. 14. Encycl. pl. 24. f. 6. *Convallarina globularis. Bory. op. cit. p. 207. H. sur des animaux aquatiques. 10. Vorticelle puante. Vorticella putrina. F. simplex, apice retractili; peduneulo rigido. Mull. Zool, dan. t. 35. f. 2. Encyel. pl. 24.f.9-11. de ce genre, le Megalotrocha alba, dans ses Symbolæ physicæ, (Phytozoa, tab. vi, fig. 5.) E. 58 HISTOIRE DES POLYPES. *Convallarina putrina. Bory. op. cit. n° 207. H. dans l’eau de mer corrompue. 114 Vorticelle parasol. Vorticella patellina. F. simplex, patinæformis ; pedunculo retortili. Mull. Zool. dan. t. 35. f. 3. Encycl. pl. 24.f. 12.-17. *Bory. op. cit. p. 785. H. dans l’eau de mer long-temps gardée, 12. Vorticelle hémisphérique. V’orticella lunaris. F. simplex, hemisphærica ; pedunculo retortil. Mull. inf. t. 44. f. 15. Encycl. pl. 24. f. 18. * Bory. op. cit. p. 785. H. dans les eaux stagnantes avec la lenticule. 13. Vorticelle muguet. V’orticella convallaria. V. simplex, campanulata; pedunculo retortili. Mall. inf. t. 44. f. 16. Encycl. pl. 24. f. 19. *Convallarina Convallaria. Bory.op. cit. p. 208. *F. convallaria. Ebrenb. 1°' mém.(acad. de Berlin.) pl. 5.et 2. mém. P- 92. H. dans les eaux douces et salées. 14. Vorticelle nutante. ’orticella nutans. V. simplex, turbinata, nutans ; pedunculo retortili. Mull. inf. t. 44. f. 19. Encycl. pl. 24. f. 20. *Convallarina nutans. Bory. op. cit. p. 207. * Epistylis nutans. Ebrenb. 2° mém. p. 96.(1) H. dans les eaux douces et salées. 15. Vorticelle nébuleuse Vorticella nebulifera. V. simplex, ovata; pedonculo cireà medium reflezili. Mull. inf. t. 45. f. r. Encycl. pl. 24. f. 21. *Bory op. cit. p.785. *Carchesium nebuliferum. Ehrenb. 2° mém. p. 93. (2) H. la mer Baltique, sur la conferve polymorphe. (x) Le genre rrisrvzis, Ehrenb., comprend les Vorticellines dont le pédoncule est rigide, sanstuyau intérieur, et ne se con- tracte pas en spirale comme chez les vorticelles , etc. E. (2) M. Ehrenberg a donné le nom de carcæesrum à une division de la famille des Vorticellines qui diffère de celle des vorticelles proprement dites, en ce que le pédoncule est tubulaire, pré- VORTICELLE. 5g 16. Vorticelle annelée. J’orticella annularis. F. simplex, truncata ; pedunculo rigido, apice retortili. Mull. inf. t.45. f. 2-3. Encycl. pl. 24. f, 23-24. *Convellarina annularis. Bory. op. cit. p. 208. H. sur les coquilles fluviatiles. 17. Vorticelle baie. V’orticella acinosa. F. simplex, globosa ; granis nigricantibus ; pedunculo rigido. Mull. inf. 1.45. f. 4. Encycl. pl. 24. f, 22. *Bory. op. cit. p.784. H. dans les eaux stagnantes. 18. Vorticelle pelotonnée. V’orticella fasciculata. F. simplex, viridis, campanulata; margine reflexo; pedunculo retortil. Mull. inf. t, 45. f. 5-6. Encycl. pl. 24.f. 25-16. Convellara viridis. Bory. op. cit. p. 208. * Carchesium fasciculatum. Ehrenb. 2. mém. p. 93. H. sur les conferves des rivières, au printemps. 19. Vorticelle citriforme. Vorticella hians. F. simplex;citriformis ; pedunculo brevi retortili. Mull. inf, t. 45. f. 7. Encycl, pl. 24. f. 29. *Convallarina bilobota. Bory. op. cit. p. 207. H. dans le résidu de diverses infusions. $$- ’orticelles composces. 20. Vorticelle conjugale. Vorticella pyraria. FV. composita, inversè conica ; pedunculo ramoso. Mull, inf, t. 46. f. 1-4. Encycel. pl. 25. f. 1-4. sente souvent un muscle intérieur distinct et devient arbores- cent par les divisions spontanées de l'animal. Cette disposition est communes aux genres Carchesium et Zoocladium; mais chez les premiers, tous les individus, réunis sur un même pied, sont semblables entre eux, tandis que chez les derniers, on trouve sur le même arbuscule des animaux dissemblables; chez le Z. riveum, par exemple, les polypes réunis à l’extrémité des ra- meaux, sont allongés et plus petits que ceux fixés à la tige, lesquels sont globuleux. (Voy. Symbolæ physicæ ; Phytozoa, tab. 3. fig. 6.) E. 60 HISTOIRE DES POLYPES. *Dendrella geminclla, Bory op. cit. p. 243. H. souvent sur les tiges du cératophylle, 21. Vorticelle rose de Jéricho. forticella anastatica. V. composita, oblonga, obliquè truncata ; pedunculo squamose rigido. Mull. inf. t. 46. f. 5. Encycl. pl. 25. f. 5. “Digitalina anastatica, Bory. op. cit. p. 253: *Epistylis arastatica, Ehrenb. 2° mém. p. 96. H. fixée sur les animaux et sur les plantes fluviatiles. 22, Vorticelle dioitale. Vorticella digitalis. F. composita, cylindrica, cristallina, apice truncata et fissa; pedun- culo fistuloso ramoso. Mull. inf. t 46. f. 6. Encyel. pl. 25. f. 6. *Digitalina simplex. Bory. op. cit. p. 252. *Epistylis digitalis. Ehrenb. 2° mém. p. 96. H. sur le Cyclope à quatre cornes. 23. Vorticelle polypine. Vorticella Polypina. F. composita, ovalo-truncata ; pedunculc reflexili ramosissimo. Mull. inf, t, 46.f. 7-9. Encycl. pl. 25. f. 7-0. *Bory. op. cit. p. 787. *Carchesium polypinum. Ekrenb. 2° mém. p. 94. H. dans la mer Baltique, sur le fucus noduleux. 24. Vorticelle œuvée. Vorticella ovifera. V, composita, truncata inversè conica, pedunculo rigido fistuloso ra moso ; remulis oviferis conglomerantibus. Brug. Encycl. pl. 25. f. 10-15. à Spallanzanio. *Zoothamnia ovifera. Bory. op. cit. p. 817. H. dans les eaux douces, stagnantes. 25, Vorticelle en grappe. 77 orticella racemosa. V. composita, pedunculo rigido; pedicellis ramosissimis longis. Mull. inf. t. 46. f. ro-1x. Encycl. pl. 25. f. 16-17. * Dendrella mullerii. Bory. op. cil. p.245. H. dans leseaux stagnantes et dans les ruisseaux. 26. Vorticelle en ombelle, V’orticella umbellaria. F. composita, globosa; pedunculo subumbellato. Roës. ins. 3. t. 100. Encyel. pl. 264 !, 1-7. *Bory.op. cit. p. 787. H. danses eaux stagnantes, VORTICELLE. Gr 27. Vorticelle operculaire, Vorticella opercularia. F, composita; pedunculo suberticulalo ramosissimo: capitulis ob- longo-ovatis operculum ciliatum exserentibus. Roës. ins. 3. t. 98. f. 5-6.Encyci. pl, 26. f. 8-9. *Operculina Roëselii, Bory. op. cit. p. 537.(1) H. dans les étangs. 28. Vorticelle berberine. V’orticella berberina. F.. composita, oblongo-ovata ; pedicellis superne dilatatis. Roës. ins. 3. t. 99. f. 3-10. Encycl. pl. 26. f. ro-17. *Dendrella berberina. Bory. op. cit. p. 244. H. dans les ruisseaux et les fontaines, [Parmi les Vorticelles marines que nous avons eu l’occa- sion d'étudier sur nos côtes, il en est une qui, sans diffé- rer par sa forme générale des autres polypes de cette fa- mille nous paraît devoir constituer un genre distinct à cause de la manière dont sa pédicule est engaïnée, tan- dis que les branches polypifères restent toujours à décou- vert. Nous le désignerons sous le nom de Vorricezzine, et nous y assignerons les caractères suivans : GENRE. VORTICELLIDE. Vorticellida. Vorticellaires pédiculées, réunies en arbuscules et por- tées sur uhe tige commune, dont la portion supérieure se contracte en spirale, et dont la base rentre dans une gaîne cylindrique, rigide, droite, un peu évasée au sommet, et fixée par sa base. OBSERVATIONS. — Le corps de ces polypes est allongé et pres- qu’en forme de cornet; leur extrémité antérieure est tronquée et très contractile, mais ses bords ne serenversent pas en dehors comme chez un grand nombre de vorticellines; leur pédoncule est filiforme et donne naissance, par ses divisions, à des ra- (x) Cette Vorticellaire est renfermée dans une coque pédicu- lée, et me paraît devoir se rapprocher du genre Cothurnia de M. Ehrenberg. E. 62 HISTOIRE DES POLYPES. meaux plus ou moins nombreux qui semblent partir d’une tige principale dont la base se continue avec la gaîne basilaire; dans les momens d'extension, cette tige et ses diverses branches sont presque droites, mais souvent on la voit serecourber en spirale et se contracter au point de ramener tous les polypes les uns contre les autres en une seule masse sphérique qui surmonte la gaîne, comme le ferait la pomme d’une canne. Quant à cette gaine, elle ne reçoit que la portion inférieure de la tige com- mune ; les polypes eux-mêmes n’y rentrent jamais, et par con- séquent, ce genre établit, à certains égards, le passage entre les Vorticellaires et certains polygastriques cuirassés, dont la structure est analogue. Ce polype, que nous avons observé de concert avec M. Au- douin, se trouve aux îles Chausay. E. TUBICOLAIRE, (Tubicolaria.) Corps contractile, oblong , contenu dans un tube fixé sur des corps aquatiques. Bouche terminale infundibuliforme, munie d'un organe rétractile, cilié et rotatoire. Corpus oblongum, contractile, tubo corporibus aquaticis affixo inclusum. Os terminale, infundibuliforme , organo ciliato retractili rotatorioque instructurn. orservarTions. — Les tubicolaires sont des rotifères qui habi- tept dans des tubes fixés sur des corps étrangers. Elles vivent dans les eaux douces et stagnantes. On les distingue des vagini- eoles qui, quoique fixées dans leur fourreau, emportent leur en- veloppes avec elles et sont errantes dans le sein des eaux. Sous certains rapports, les tubicolaires semblent se rappro- cher des tubulaires d’eau douce, que j'ai nommées, plumatelles; mais les premières sont des rotifères, tandis que les plumatelles sont des polypes à rayons. L’enveloppe fixée des tubicolaires paraît le résultat d’une trans- sudation de l'animal, laquelle souvent agglutine et incorpore TUBICOLAIRE, 63 des corpuscules étrangers, comme des grains de sable ou des parcelles de plantes. Shæffer, par son polype à fleur, avait fait connaître la prin- cipale espèce de ce genre. Depuis, des détails intéressans sur la même espèce ont été fournis par M. Dutrochet, méde- cin à Château-Renaud; et il a observé, comme Schœæffer, deux filets opposés et tentaculaires sous l'organe rotatoire, ainsi que deux corpuscules saillans et rapprochés plus bas. (Voyez les Annales du Mus., vol. 19, pag. 355 ct suiv.) Les tubicolaires nous paraissent devoir terminer les rotiféres, et offrir la première ébauche d’un polypier; mais l'animal, au lieu d’être adhérent au fond de son tube, paraît s’y fixer lui-mé- me à l’aide de deux petites pointes qui terminent son corps postérieurement. M. Dutrochet attribuent à ces rotifères des yeux pédonculés, un anus, etc., et prétend qu’il faut les ranger dans le voisinage des mollusques .(1). Ces attributions nous paraissent analogues à celles qui ont été faitesà l'égard des brachions. Le vrai, selon nous, est que la nature et l'usage des parties observées, ne sont ici déterminés que par des suppositions dans lesquelles les lois et les moyens de la nature n’ont été nullement considérés. On peut manquer de moyens pour déterminer la nature et l'usage de certaines parties de l’organisation dans certains corps vivans, et en avoir assez, néanmoins, pour savoir posilivement ce que ces parties ne sont pas. [Le genre Tubicolaire, de Lamarck, paraît correspondre à- peu-près au genre mezicerTa de M. Ehrenberg. Ce groupe se compose des rotateurs cuirassés dont l’organe vibratile est for- mé d’une couronne simple de cils, et est divisé en deux ou en (x) Les organes que M. Dutrochet a considérés comme étant des yeux pédonculés, paraissent être de simples appendices contractiles n'ayant aucun rapport avec la vision, M. Ehrenberg les désigne sous le nom d’éperon (calcar) , et en a rencontré de semblables chez plusieurs Rotateurs; quant à l’existence d’un anus et d’une organisation assez compliquée , M. Dutrochet avait entièrement raison de les signaler, car ces animaux ont à-peu- près la même structure que les Rotifères. E. 64 HISTOIRE DES POLYPES. quatre lobes, dont la gaine est membraneuse et granuleuse et dont les jeunes sont pourvus de deux points oculiformes rouges qui disparaissent par les progrès de l’âge. E. ESPÈCES. Tubicolaire quadrilobée, Tubicolaria quadriloba. T. tubo spadiceo; organo rotatorio quadrilobo ; lobis inæqualibus. Rotifère quadricirculaire, Dutrochet, Annales, vol. 19. pl. 18. f. 1-8. Polype à fleur. Shœff, insect, 1, p.333. tab. 1. f. 1-10. H. dans l’eau douce, sur les racines de la renoncule aquatique. T'ubicolaire blanche. 7'ubicolaria alba. T.tubo albido; orzano rotatorio latere inclinato, subsinuato. Rotifère à tube blanc. Dutroch. ann. vol. 19. pl. 18.f. 9 et ro. H. dans les eaux douces, 3. Tubicolaire confervicole. Tubicolaria confervicola. T'. tubo frustulis confervarum obtecto; organo rotatorio indiviso. Rotifère confervicole. Dutroch. ann. vol. 19: pl. 18. f. 17. - H. dans l’eau douce, sur les conferves. Obser. Les rotifères suivans sont peut-être de très petites espèces de tubico- laires; sinon, ils appartiennent à un genre particulier que Pon a négligé d'établir. orticella limacina. Mall, inf, p. 275. t. 38. f. 16. Vorticella fraxinina. Mull. inf. p. 256, t. 38. f. 17. Porticella cratægaria. Muli. inf. p. 279. t.38.f. 18. + Genre Lacinurarre. Lacinularia. Ocken. Animaux rotateurs, pourvus d'une couronne simple de cils divisés en deux où en quatre lobes; point d'eux, le corps renfermé dans une masse gélatineuse. OBSERVATIONS. — Ces polypes ont beaucoup d’analogie avec les Tubicolaires, mais, par leur forme générale, ils se rappro= chent davantage des Vorticelles, car ne corps ovalaire et dilaté antérieurement, est porté sur un long pédoncule ou queue sim- ple et annelée qui s'enfonce dans une masse gélatineuse d'où sortent un grand nombre le ces animaux; ils TAN ent aussi s'y retirer en entier, et c’est dans sa substance ques "y déposent les FLOSCULAIRE. 65 œufs pondus par les polypes adultes. Le bord antérieur du corps est profondément échancré de manière à former 2 ou 4 grands lobes, et est garni, dans toute sa longueur, d’une ran- gée de cils vibratiles. Exemple : LACINULAIRE SOCIALE. L. socialis. Hemp. et Ehrenb. Symb. phys. Phytozoa. tab. 6. fig. 4. + Genre Froscurarre. Floscularia. Animaux rotateurs, pourvus d'une couronne simple de cils profondément divisée en six où huit lobules ; ren- fermés dans une gaîne cylindrique, dépourvus d'yeux, et armée de màchoires dentées. OBSERVATIONS. — Les flosculaires ont le corps ovalaire et ter- miné par un long pédoncule ou queue annelée qui les fixe au fond d’une gaine cylindrique de consistance gélatineuse ; l’extré- mité antérieure de leur corps est évasée et bordée par 6 ou 8 faisceaux de longs cils disposés en couronne et séparés entre eux par de grandes échancrures. On ne leur voit pas d’yeux, mais chez les jeunes, encore renfermés dans l’œuf, on distingue deux points oculiformes rouges. Exemple le FLoscuLarta oRNaTA. Ehrenberg (3° mémoire sur les infusoires, pl. 8, fig. 2). + Genre SrépmAnocÈRE Stephanoceros. Ehrenb. Animaux rotateurs, logés dans une gaine cylindrique, et portant à l'extrémité antérieure de leur corps une cou- ronne formée de cinq appendices ou tentacules ciliés. OBSERVATIONS. — Ces polypes sont extrêmement remarqua- bles, car par la forme générale de leur corps, leur pédoncule articulé, leur gaîne cylindrique, et leur structure interne, ils ressemblent beaucoup aux précédens, mais ils se distinguent du premier coup-d’œil par les cinq appendices tentaculiformes qui bordent l'extrémité antérieure de leurs corps, qui portent des faisceaux de petits cils dans toute leur longueur, et qui ressemblent, par leur forme et par leurs mouvemens, aux ten- tacules des Sertulaires, des Flustres, ete. Exemple : Stephanoceros ÆEichornü. Ehrenberg (3° memoire sur les Infusoires. tab, xt, fig. x). E. Tome II, 6] 66 HISTOIRE DES POLYPES. EITTTYVTFT-DODCEEEEEE—E mt ORDRE DEUXIÈME, POLYPES NUS. (Polypi denudati.) Polypes tentaculés, ne formant point de polypier, très diversifiées dans la forme, le nombre et la situation de leurs tentacules : ils sont fixés, soit constamment, soit spontané- ment. OBSERVATIONS. — Je ne rapporte à cette division qu’un petit nombre de polypes connus, desquels même j'écarte considéra- blement les actinies, que je regarde comme de véritables ra- diaires ; et je me trouve forcé de former un ordre particulier avec ces polypes nus, parce qu'ils ne sauraient être convena- blement placés dans aucun des trois autres ordres de la classe. Leurs tentacules n’agitent point et ne font point tourbillon- uer l’eau; elles servent, en général, à arrêter la proie et à Va- mencr à la bouche. On ne peut confondre ces animaux avec les polypes à poly- pier, puisqu'ils sont nus; et on ne les confondra pas non plus avec les polypes flottans, parce qu’ils sont fixés, soit constam- ment, soit spontanément par leur base, et que leur sac alimen- taire est toujours simple. Ici, le volume des animaux est augmenté : on les voit assez facilement à la vue simple; et, quoique la considération du vo- lume ne soit d'aucune valeur pour juger du perfectionnement des animaux, on peut remarquer néanmoius qu'à l’avenir l'é- chelle n’en ne a qu'un petit nombre que noustne puis- sions voir qu'avec l'œil armé. Ici encore, commence la série des polypes: tEdtadülés ; de ceux dont les tentacules, presque toujours disposées en rayons autour de la bouche, peuvent se mouvoir indépendamment les unes des autres, c test-auires ne sont plus bornées à des mou- vemens communs. Ici enfin, les animaux nous: offrent un progrès remarquable dans le perfectionnement des parties, puisque les tentacules ne sont plus restréintes à faire mouvoir l’eau, et qu’elles éxécu- POLYPES NUS. 67 tent une fonction nouvelle. En effet, elles ont, en général, la facuité d'arrêter la proie, de la saisir, et même de l’amener à la bouche. Ainsi, dorénavant, tous les polypes ne nous offriront autour de la bouche que des tentacules en rayons, plus ou moins pré- hensiles, et diversifiées dans leur nombre, leur forme, leur gran- deur, etc. Les polypes nus vivent les uns dans la mer, les autres dans les eaux douces et stagnantes, On prétend en avoir observé en Italie une espèce qui vit dans les champignons voisins des eaux. Ce fait, paur moi, est diffi- cile à croire. Les polypes de cet ordre sont tous fixés par leur base sur des corps aquatiques; plusieurs néanmoins peuvent se déplacer, changer de lieu et aller se fixer ailleurs. Lorsque ces animaux se déplacent ou se meuvert, ce ne peut être par le résultat d'aucun acte de volonté, suite d’un jngement qui discerne, choisit et se détermine; mais c’est toujours par des excitations sur leurs parties irritables, et par des impres- sions reçues qui les forcent de se diriger vers les lieux les plus favorables à l'entretien de leur vitalité. Ainsi, la lumière , ani- mant leurs mouvemens vitaux, leur est avantageuse; et l’on voit ceux qui peuvent se déplacer, se diriger constamment vers les lieux où ils en reçoivent les impressions. Comme nous ne connaissons encore que fort peu les polypes marins , il n’y a que quatre genres de polypes nus, dont nous ayons connaissance; les actinies, d’après ce qu’on a dit de leur organisation, devant être séparées des polypes. Ces polypes nus nous paraissent former une brancheisolée, qui naît à la suite des vorticelles; tandis qu’une autre branche, naissant pareillement près des vorticelles, commence et continue la nombreuse série des polypes à polypier. Voici les quatre genres qui constituent l’ordre des poly- pes nus: Hydre. Corinne. Pédicellaire. Zoarthe. 68 HISTOIRE DES POLYPES, [ Cette division est tout-à-fait artificielle : les zoanthes sont, pour ainsi dire, des actinies, tandis que les hydres ont la plus grande analogie avec les sertulaires; dans une classification na- turelle, il faudrait placer celles-ci à l'extrémité dela série formée par ces derniers polypes, par les gorgones, etc., et ranger les zoanthes à la tête de cette longue chaîne, après les caryophy- lées, les astrées, etc. Quant aux pédicellaires, on ignore leur mode d'organisation et, par conséquent , on ne peut se former une opinion sur leurs rapports naturels. ] E, HYEDRE. (Hydra.) Corps oblong, linéaire ou en cône renversé, se rétré- cissantinférieurement, se fixant spontanément par sa base, vélatineux et transparent. Bouche terminale, garnie d'un rang de tentacules cir- rheuses. Corpus oblongum , lineare S. obverse conicum , inferne attenuatum, basi sponte se affigens, gelatinosum et hya- linum. Os terminale, tentaculis cirrhatis et uniseriatis cinctum. OBSERVATIONS. — De tous les polypes, les Aydres sont à-peu- près les mieux connus, ceux qui ont été le plus observés, et qui nous ont éclairés positivement sur la nature particulière des polypes en général. Ce sont, en effet, des animaux très singu - liers et très curieux par leur manière d’être, par les racultés éminemment régénératives de toutes les portions de leur corps, enfin, par leur mode de reproduction. On les connaît vulgairement sous le nom de po/ypes à bras ou de polypes d'eau douce. La plupart des kydres, en effet, vivent dans l’eau douce, et ce sont ces polypes singuliers que Tremblay a découverts, et a si bien fait connaître. Leur découverte fit dans le tempsbeau- coup de sensation, parce qu’elle procura la connaissance des faits relatifs à la reproduction de ces animaux, et aux facultés régénératives de toutes les portions de leur corps ; faits qu'on nus d HYDRE. 69 ne soupçonnait nuliement pouvoir exister dans aucun animal. Ces faits nous apprirent qu'il n’est point vrai que tout ani- ma! provienne d’un œuf, et conséquemment d’une génération sexuelle; car tout œuf contient un embryon qui a exigé une fé- condation sexuelle pour étre capable de donner naïssance à un nouvel individu, et cet embryon est forcé de rompre les enve- loppes qui le renferment pour opérer tous ses développemens. On sait assez maintenant que rien de tout cela n’a lieu à l'égard du bourgeon d’une Aydre. Le corps des Aydres est gélatineux, diaphane, linéaire-cylin- drique ou en cône renversé ebatténué en pointe inférieurement. Il se fixe spontanément par sa base sur différens corps. Son ex- trémité supérieure présente une bouche évasée, servant à-la- fois d’anus, et qui est entourée de six à douze tentacules fili- formes ou sétacés, cirrheux, quelquefois très longs. Ce corps n’est qu’une espèce de sac allongé, dont les parois sont formées d’un tissu cellulaire ou utriculaire, gélatineux et absorbant. En effet, toute sa substance, étant vue au micros- cope, n'offre qu’une multitude de petits grains, qui ne sont au- tre chose que les utricules qui la composent, et non des organes particuliers, comme on l’a supposé. On sait que les Aydres se multiplient par bourgeons à la ma- nière de la plupart des végétaux, et que ces bourgeons, pour acquérir leur développement, n’ont aucune enveloppe particu- lière à rompre, et qu'ils ne font que s'étendre pour prendre graduellement la forme de l’hydre dont ils proviennent. Ils naissent latéralement sur le corps de l’ydre comme une. branche sur un tronc, et s’en séparent promptement ou tardi- -vement, selon l’époque de la saison où ils se sont formés. Ceux qui naissent en automne se détachent bientôt sans se développer en hydre, tombent et se conservent dans l’eau pendant l'hiver; mais ceux qui naissent auparavant ne se séparent que tardive- ment, en poussent eux-mêmes d’autres de la même manière après s'être développés, et alors l'animal se ramifie comme un végétal. Tous ces polypes encore adhérens à leur mère et les uns aux autres, se nourrissent en commun; en sorte que la proie que chacün d’eux saisit et avale, se digère et profite à tous les polypes. 70 HISTOIRE DES POLYPES. Quant à la formation de ces bourgeons, et ensuite à leur dé- veloppement, voici ce que l’on observe. On voit paraître d’abord sur le corps de l’hydre une petite excroissance latérale qui bientôt prend la forme d’un bouton. Si la saison n’est pas trop avancée, ce bouton, au lieu de se dé- tacher et de tomber sans développement, s’ailonge peu-à-peu, s’amincit ou se rétrécit vers sa base, enfin, s'ouvre et pousse des bras en rayons à son extrémité. Il est connu que si l'on retranche une partie quelconque d’une hydre, elle repousse bientôt. Si l’on coupe l’hydre en deux dans quelque sens que ce soit, chaque moitié redevient une hydre entière. Il en sera de même des plus petites parties du corps de ces polypes que l’on pourra couper: en deux jours, chacune d'elles formera une hydre complète. Tremblay dit avoir retourné un de ces polypes, comme on retourne un gant, sans qu’il ait cessé de vivre et de faire ses fonctions animales. Ces polypes vivent de naïdes, de monocles, et d’autres petits animaux aquatiques qu'ils saisissent avec leurs tentacules. Ils sont sensibles au bruit, et recherchent les impressions de la lumière qui est favorable à l’activité de leurs mouvemens vitaux; mais si tous les points de leur corps sont susceptibles d’être affectés par ces impressions, ils n’en recoivent pas des sensations réelles. { Ainsi que l’observe M. de Blainville, la distinction des espè- ces de ce genre est assez diffcile et ne paraît pas être encore suffisamment assurée; nous craindrions par conséquent d’aug- menter la confusion qui règne déjà dans cette partie de l'acti- nologie, en rapportant aux espèces, mentionnées par l’auteur, les anciennes figures que lui-même a négligé de citer, et nous nous bornerons à renvoyer nos lecteurs, pour plus de détails relativement à la synonymie, à l’article Polype, publié par M. Bory Saint-Vincent, dans l’Ercyclopédie méthodique (Hist. nat. des Zoophytes.) E. ESPÈCES. 1. Hydre verte. Jydra viridis. l. Hviridissima; tentaculis subdenis corpore brevioribus, 4 à Trembl,polyps 1 ti 1, fx, Roës. ins, 3, polyp. t, 88-89. Encycl. pl. 66. f. mà 8. *Polype vert. Cuvier. Rég. anim, 2° édit. t. 5. p. 95. * Bory. Encyclop. vers. p. 633, * Hydra viridis, Blainville Manuel, d’actinologie. p. 494. pl. 85. fig. r. * Ehrenb. Mém. sur les polypes de la Mer-Rouge (in 4° Berlin, 1834. ) p- 67. H. les eaux douces, sous les feuilles des plantes aquatiques, Elle est petite, a 8 ou 10 tentacules. 2, Hydre commune. Hydra grisea. L. H., tentaculis ME corpore PER Ellis. act. angl. 59. t. 19 Trembl. pol. r.t, 1. f. 2. Encyl. pl, 67: * Polypus briareus. Bory. op. cit. p. 634. H. les eaux douces. Ses tentacules varient dans leur nombre et leur longueur. 3. Hydre brune. Hydra fusca. L. H. tentaculis suboctonis longissimis albidis. Trembl. pol. 1.t. 1:f. 3.4. Eihs. coral, pl. 28. fig. C. Roës. ins. 3. t. 84-85-87. Encycl. pl. 69.f. r à 8. * Polypus megalochirus. Bory. op. cit. p. 635. H. les eaux douces. Elle est d’un brun grisâtre, et a ses tentacules ca- pillacées et extrémement longues. 4: Hydre pâle. Hydra pallens. H. tentaculis subsenis mediocribus. Roës. ins. t. 76-77. Encycl. pi. 68. * Polypus Isochirus. Bory. op. cit. p. 634. H, les eaux stagnantes, et est rare. 5. Hydre gélatineuse. Hydra gelatinosa. $ H. minuta cylindrica, lactea; tentaculis dundecim corpore drevioribus. Mull, zool. dan. 3. p. 25. t. 95. f. 1-2. * M. Ehrenberg pense que ce polype n'appartient pas à ce genre, mais devrait être rapproché desalyconelles. H. la mer du Nord et. se trouve attachée sous les fucus, 6. Hydre jaune. Hydra lutea. H. lutea: capitulo magno, tentaculis subtrigenis breyissimis cireum- cincto. Bose. hist. nat. des vers, vol. 2. p. 236. pl. 22. f. à, H, l'Océan atlantique. Attachée au fucus natans. 72 HISTOIRE DES POLYPES. * Ce polype n’est certainement pas une hydre, et me paraît devoir être rapporté à un geure nouveau, que je proposerais d'établir sous le nom de Zusie, (1) 7. Hydre corynaire. Hydra corynaria. H.alba ; capitulo magno, tentaculis senis brevibus et glandulosis basi cincto. Bosc. hist. des vers, 1. 2. p. 236. pl. 22. f. 3. H. l'Océan atlant. sur les fucus. * Ce polype n’est certainement pas une hydre, mais il n’est pas suf- fisamment connu pour qu’on puisse lui assigner une place dans une classification naturelle. æ CORINE. (Coryne.) °* Corps charnu, pédiculé, terminé au sommet par un ren- flement en massue vésiculeuse, Massue garnie de tentacules éparses. Bouche terminale. Corpus carnosum , pediculatum, apice clavato-vesiculo- sum. Clava tentaculis sparsis. Os terminale. (1) Je désigne sous le nom de zusre (Lusia), des polypes nus, pédiculés, qui, par leur forme générale, se rapprochent un peu de certaines vorticelles, mais qui ont le bord antérieur du corps garni d’une couronne de tentacules ciliées, et qui, par leur orga- nisation intérieure, se rapprochent beaucoup des flustres. L’es- pèce qui m'a servi de type pour l'établissement de ce genre, se trouve fixée sur les plantes marines aux iles Chausay, où M. Au- douin et moi l’avons observé. En 1828, nous l’avons fait con- naître à l’Académie des sciences, et depuis lors un observateur, très habile, M. Lister, a eu l’occasion d’étudier sur les côtes de l'Angleterre, un autre polype très voisin du nôtre; il l’a figuré, mais sans y attacher aucun nom (Trans. of the phil., soc. 1834, tab. x1r, fig. 6). C’est probablement à ce groupe qu'il faudrait aussi rapporter le polype représenté par Ellis, dans son ouvrage sur les corallines, pl. 38, fig. E, F. Dans un des prochains ca- hiers des Annales des sciences naturelles, je donnerai une des- cription détaillée de ces polypes. E. CORNE‘, 73 OBSERVATIONS. — Quoique très rapprochées des hydres par leurs rapports, les corines en ‘sont fortement distinguées par la massue vésiculeuse qui les termine, et par leurs tentacules épar- ses sur cette massue. Elles n’ont pas dans leur pédicule la rai- deur particulière qu’on observe dans celui des pédicellaires. Leur bouche, qui est très apparente et terminale, a un mouvement de contraction et de dilatation remarquable. : Ces polypes sont souvent composés et par suite plus ou moins rameux. Ils produisent des bourgeons graniformes qui restent quelque temps attachés au bas de la vésicule qui les termine. | On connaît six espèces de corines, que l’on trouve fixées sur différens corps marins. M. Bosc en a découvert trois espèces nouvelles, sur des fucus dans la haute mer. Aist. nat. des vers, vol. à pl. 22. { Tous les polypes, désignés par Lamarck et ses prédé- cesseurs, sous le nom de Corines, n’ont pas le corps et le pé- doncule nus et mous comme chez la Coryne écailleuse qui est le type du genre; il en est qui sont pourvus &une gaine mem- braneuse, rameuse et en forme de tube; cette disposition, qui avait déjà été entrevue par Gaertner et par M. de Blainville, a été constatée récemment par M. Sars,et ce dernier naturaliste a établi, sous le nom de Stpula, une ndüvelle division générique pour recevoir les polypes qui la présentent. M. Ehrenberg a adopté ce genre en le désignantsous le nom nouveau de Syn- cory ra. 1 E. ] ESPECES. 1. Corine écailleuse. Coryne squamata. C, pedunculis simplicibus, clavd ovata-oblongä, basi gemmifera ; ten- taculis setaceïs. Hydra squamata. Mull. zool. dan. t.4. Encyel. pl. 60. f 10-114 H. l'océan Boréal. x 2. Corine hérissée. Coryne aculèata. C. priori simillima , trilinéaris , flavicans, à Wagner, Isis. 1833. Ehrenberg. Mém, sur les Polypes de la mer Rouge. p. 70. TA L Q 74 HISTOIRE) DES POLYPES. 3. Corine muiticorne. Coryne multicornis. Ce pedunculis simplicibus brevibus clavt oblongä terminatis; tentacu- lis numerosis subcirratis. Encyel. pl. 69. f. r2-13. Forsk.anim, p. 131 et Ie. t. 26. fig. B. b. * M. Ehrenberg pense que cette espèce ne diffère pas de la C. écailleuse. H. au fond de la mer, entre des fucus. T 4. Corime rameuse. Coryne ramosa. C. pallio tubuloso , ramuloso; clav& cylindrica filamentis apice no- diferis obsita , basi gemmifera; nigricans ; semipollicaris. Chamisso et Eysenhardt. Acta phys. med. nat cur. v. x. tab. xxxtr. fig. 3. Syncoryra chamissonis. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge. p. 71. Cette espèce, très voisine de la précédente, ne paraît pas devoir ètre confondue avec celle décrite par Sars sous le même nom spé- cifique. (1) H. la Manche. 5. Corine glanduleuse. Coryne glandulosa. C. filiformis subramosa ; clav& ovaté ; tentaculis brevibus apice globosis. Tubularia Coryna. Gmel. n°. 13. Pall. Spicileg. zool. 10. t. 4.f. 8. Encycl. pl. 69. f. 6. * Coryna glandulosa. Blain. Manuel. d’actinol. p.471. pl. 85. fig. 3. * Syncoryna pusilla. Ehrenuberg. Mémoire sur les polypes de la mer Rouge p. 70. H. l'Océan , sur les fucus, les sertulaires. 6. Corine amphore. Coryne amphora. C. pediculo brevissimo ; clava oblongo-turbinaté maximé ; tentaculis numerosis apice globosis. ’ Bosc. hist. desvers, 2. p. 240. pl. 22. f. 6. * Ce polype diffère beaucoup des corynes, et me paraît devoir se rap- porter à un autre genre. H. l'Océan atlant. sur les fueus. (1) La Synchoryna ramosa. Eh. (Stipula ramosa. S.) a deux pouces de long et est hyalin ; ses branches sont contractées à leur base et ses capitules sont peu allongées avec les germes éparses à leur surface. Elle habite la mer de la Norvège. PÉDICELLAIRE. 75 7. Corine sétifère. Coryne setifera. C. cabvis oblongis sessilibus fuscis; tentaculis setaceis erectis, Bose. hist. de vers, 2. p. 240. pl. 22. f. 7. * Cette espèce n’est connue que par une très mauvaise But de Bose, et il serait difficile de se former une opinion sur sa nature, mais il est fort douteux que ce soit une Corine, et il faudrait peut-être le rapprocher du genre Æcrochordium de M. Mayen. H. sur les fucus natans. 8. Corine prolifique. Coryne prolifica. C. pedunculis subsimplicibus prælongis ; capitulis elongatis ; tentaculis brevibus globuliferis ; globis inæqualibus. Bose, hist. des vers, 2. p. 239. pl. 22. f. 8. H. l'Océan atlant. sur les fucus. (Voyez Clava parasitica. Gmel. syst: pat. 5. p. 3131.) * Cette espèce pourrait bien être la même que la C. glandulosa, ob- servée à une époque de l’année où des bourgeons reproducteurs se développent sur le renflement céphalique; du reste la figure d’a- près laquelle nous en parlons, est trop mauvaise pour que nous puissions avoir une opinion arrètée à cel égard. PÉDICELLAERE, (Pedicellaria.) Corps fixé, constitué par un pédicule raide, qui se ter- mine au sommet par un renflement en massue ou en tête. Massue garnie d’écailles ou de barbes rayonnantes. Bou- che terminale. Corpus pediculo rigido fixum, apice clavato-capitatum ; ÿ elavä squamis aut aristis radiantibus terminatä. Os ter- minale. OBSERVATIONS. — Ce genre laisse en quelque sorte de l'in- certitude sur son caractère de polype nu, et sur sa véritable famille. En effet, les pédicellaires ont le corps grèle, raïde, un peu dur et nullement contractile; ce qui est très singulier, et semble indiquer que ce que l’on prend pour leur corps n’est réellement qu'un fourreau qui contient le polype : c’est au moins une peau durcie par des particules calcaires qui s’y sont déposées, 76 HISTOIRE DES POLYPES. Ce corps est terminé au sommet par un renflement en massue ou en tête, ce qui fait paraître le polype pédiculé. Selon les espèces, le renflement terminal est tantôt presque nu, tantôt garni de lobes aristés, ou d’écailles rayonnantes; et dans le milieu se trouve une ouverture terminale, qui est la bouche du polype, ou peut-être seulement l’orifice de son fourreau. [La plupart des naturalistes ne partagent pas l'opinion de l’au- teur sur les pédicellaires de Muller, et doutent de leur anima- lité; c’est un point à éclaircir par de nouvelles observations. ] 4 E. ESPECES. 1. Pédicellaire globifère. Pedicellaria globifera. P. capitulo sphærico, pedunculo nudo sextuplo longiore. Mull. zool. dan. t. tab. 16. f. 1-5. Encycl. pl. 66. f. r. Se trouve sur un oursin dans la mer du Nord. 2, Pédicellaire triphylle. Pedicellaria triphylla. P. rubens ; collo flexuoso, p.dicellato, capitulum trilobum terminato ; lobis brevibus subovatis. Muil. zool. dan, 1. t. 16. f. 6 à 9. Encycl. pl. 66. f. 2. Se trouve sur un oursin dans la mer du Nord. 3. Pédicellaire trident. Pedicellaria tridens. P. capitulotrilobo; lobis aristatis, collo tereti longioribus. Mull. zool. dan. 1.t. 16.f. ro à 15. Encycl. pl. 66. f.3. * M. de Blainville, dict. dess. nat, actinozoaires, pl: 59. fig. 4. Habite sur un oursin dans la mer du Nord. ‘4. Pédicelläire rotifère. Pedicellaria rotifera. P. capitulo peltato quadrilobo, rotam dentatam referente; pedicello nudo. Je l’ai observé sur un oursin de nos mers; il s’en trouvait plusieurs entre ses épines. Le pédicule, long de trois lignes, raide et un peu dur, soutient, à! son extrémité, un plateau orbiculaire, horizontal, , dentelé, divisé en quatre lobes, ayant une ouverture au centre, * M. de Blainville pense que le pédicellaire rotifère de Lamarck, n'est autre chose que les cirrhes tentaculaires de l'oursin , sur lequel ce naturaliste l'avait observé. (Dict. des scien. nat. t, 38. p. 207.) ZOANTHE, 7 ZOANTHME. (Zoantha.) Corps charnu, subcylindrique, grèle inférieurement, épaissi en massue à son sommet, et fixé constamment par sa base, le long d’un tube charnu et rampant, qui lui donne naissance. Bouche terminale, entourée de tentacules en rayons et rétractiles, Corpora carnosa , subcylindrica, infernè gracilia, apice elavata, basi tubo repenti carnoso et prolifero adhærentia. Os terminale, tentaculis radiatis retractilibus cinctum. OBSERVATION. — On doit séparer des actinies, non les es- pèces qui ont le corps aminci inférieurement, comme le dit M. Cuvier de ses zoanthes [ tableau des animaux, p. 653 |; mais seulement celles dont les individus sont constamment fixés par leur base, le long d'un tube rampant qui les produits, et par lequel ils communiquent les uns avec les autres. Ce ca- ractère indique, pour les animaux qui sont dans ce cas, un mode particulier d’existence, et probablement des particula- rités d'organisation que ne possèdent point les actinies. Les zoanthes paraissent avoisiner les actinies par leurs rap- ports; car leur bouche, leurs tentacules et leurs corps charnu sont à-peu-près les mêmes. Cependant les zoanthes consti- tuent des animaux composés qui participent à une vie com- mure, et ne sauraientse déplacer : pourquoi ne seraient-ils pas des polypes? [Ces animaux ont la ressemblance le plus grande avec les ac- unies, et ne peuvent en être éloignés dans une méthode natu- relle ; leur structure intérieure a été étudiée par M. Lesueur. E.] ESPÈCES. Zoanthe d’Ellis. Zoantha Ellisü. Bosc. Z. corporibus tubæformibus e tubo pendulis. (* tentaculis filiformibus.) Actinia sociata. Ellis, act. angl. 57, t. 19. f. 1-2. Soland. el Ell. tab. 1. f. 1-2. Encycl. pl. 70. f. 1. Hydra sociata, Gmel. * Lamoroux. Expos. méthod. des polypiers, pl. 1. fig. t & 2. #2. sociata ? Lesueur. acad.de Philadelphie, t. 1. p. 17 78 HISTOIRE DES POLYPES. * Ebrenberg, Mém. sur les polypes de la Mer-Rouge, p. 45. Habite dans les mers d'Amérique. Les individus attachés à leur tube, pendent aux voûtes des cavités des rochers, Ne connaissant point leur organisation intérieure , leur rang est encore un problème pour moi. + 2. Zoanthe de Solander.Z. Solanderi. Lesueur. Z..corporibus clavatibus, flavis rubidis, disco fusco, tentaculis 60, brevibus. Lesueur, loc. cit, p. 177. tab. 8 fig. r. Blainville Manuel d’actinologie, p. 329. pl. 50. fig. 2. Habite les côtes d'Amérique. + 3. Zoanths de Bertholet. Z. Bertholetii. Ehrenb. Z. corporis subcylindrici, tentaculis clavatis, stotonibus reticulati. Savigny. Egypte. Polypes, pl. 11.fig. 3. Polythoa Bertholetii, Audouin, explication des planches de M. $a- vigny, dans le grand ouvrage sur l'Égypte. Zoanthe Bertholetii. Ehrenb. Polype de la Mer-Rouge. p. 46. Habite la Mer-Rouge. » * Ajoutez Z. dubia, Lesueur, loc. cit. p. 177. * M. Cuvier place dans ce genre d’autres polypes charnus qui, au lieu de s'élever d’une tige rampante naissent d’une expansion lamelli- forme et qui constituent le genre Mamilifère de Lesueur ; ces ani- maux se rapprochent encore plus que les précédens des actinies, et par conséquent , nous renverrons au volume suivant ce que nous aurons à en dire; c’est aussi à côté des actinies que doivent prendre place les genres Polythoa, Corticifera, etc. ORDRE TROISIÈME. POLYPES A POLYPIER. (Polypi vaginali.) Polypes tentaculés, constamment fixés dans un poly pier inorganique qui les enveloppe, et formant, en général, des animaux composes. Les polypes à polypier présentent la plus grande des coupes que l'on puisse former parmi les polypes, coupe que l’on peut considérer comme un ordre particulier, très naturel dans l’ensemble des objets qu'il embrasse, parce que ces objets sont évidemment liés les'uns aux : POLYPES A POLYPIER. 79 autres par les plus grands rapports. Cette coupe néan- moins comprend une énorme quantité d'animaux divers, dont nous n'avons encore observé qu'un petit nombre, les autres ne nous étant connus que par le polypier inor- ganique et infiniment diversifié, qui les enveloppe. Mais ce polypier, varié comme les races qui le produisent, nous montre lui-même les rapports que ces races ont en- tre elles, et il suffit pour nous faire connaître combien il est convenable de les comprendre toutes dans le même ordre, quoique cet ordre soit divisible en section et famil- les nombreuses. Ici, nos études desanimauxcommencentàsortir del’obsceu- rité qui enveloppe encore les connaissances que nousavons punous procurersur les infusoires,etmèêmesur les premiers genres des polypes ciliés ; car la plupart des polypes à po- lypier que nous avons pu observer, nous ont appris que ces animaux sont très voisins des Lydres, par la simplicité de leur organisation, et que l’organisation est en eux si clairement déterminable, qu'elle prête moins à l’arbi- traire des suppositions et de l'opinion que celle même des infusoires. Ainsi, les difficultés qui retardent tant nos connaissances à l’égard des polypes de cet ordre, pro- viennent principalement du peu d'occasion que nous avons de les observer, la plupart vivant dans les mers des climats chauds ; elles proviennent encore de la nécessité où l’on est de les étudier dans le lieu même qu'ils ha- bitent, c’est-à-dire dans Je sein même du liquide dans le- quel 1ls vivent; enfin, elles proviennent du peu d'atten- tion que nous avons donnée à Ja nature du polypier, ne l'ayant considéré que pour en obtenir des moyens de dis- tinction. | Les polypes à polypier sont des animaux en général analogues aux hydres, sous le rapport de leur forme principale et de la simplicité de leur organisation. Ils sont délicats, gélatineux , transparens, très contractiles, et tous 80 HISTOIRE DES POLYPES. généralement fixés dans le polypier que les enveloppe, et qu'ils forment par une transsudation de leurs corps (x). Ils en augmentent sans cesse l'étendue et la masse à me- sure qu'ils se multiplient, c'est-à-dire par les générations des individus qui se succèdent continuellement. Ces polypes, en général, groupés ou agoelomérés plu- sieurs ensemble, communiquent entre eux par leur base, participent à une vie commune, à l'entretien de laquelle chaque polype contribue de son côté, et constituent véri- tablement des animaux composés. Quoique ces animaux aient presque tous des tentacu- les non articulés, disposés en rayons autour de leur bou- che, et le plus souvent sur une seule rangée, ils n’offrent aucune partie rayonnante dans leur intérieur; ils y sont probablement aussi simples en organisation que les hydres, et n'y présentent guère d'autre organe que leur sac alimentaire, qui les traverse longitudinalement, ce qui les distingue des radiaires. (2) Leurs tentacules, tantôt simples, tantôt dentés ou ci- liés, au nombre de 5, de 8, ou plus nombreux encore, leur servent comme des espèces de bras, à arrêter et même à amener la proie ou leurs corpuscules qui en tien- nent lieu. Ces bras saisissent indistinctement et sans choix tous les corps qu’ils rencontrent, et les polypes, (1x) Souvent le polypier n’est pas une simple transsudation de matière calcaire ou cornée qui semoule à la surface extérieure ou intérieure de l'animal, maisbienl’enveloppe tégumentaire de ces êtres qui se durcit par le dépôt de carbonate de chaux dans la profondeur de la substance. E. (2) Cette simplicité d'organisation se rencontre effectivement dans toute la grande famille qui a pour type les sertulaires, et qui se lie aux hydres et aux corines; mais chez les autres polypes, la structure intérieure est plus compliquée ainsi que que nous le verrons en traitant des flustres, des lobulaires (E-) POLYPES A POLYPIER: 81 après avoir avalé ces corps, les rejettent s'ils n’ont pu les digérer, ou ils en rejettent les débris qui n'ont pu servie à leur nutrition commune. La nature ayant produit les polypes céliés, dont les plus composés sont les rotiferes, a pu facilement, à l’aide de ces derniers, amener l'existence des polypes téntbillés, ou à rayons (1). En effet , quoique les rotifères soient tres distincts des polypes tentaculés, les rapports qui les lient les uns aux autres sont tellement remarquables, qu'on sent qu'il n’y avait qu’un pas à faire pour changer les cils rotatoires de la bouche en tentacules, dont les mouve- mens ne font plus tourbillonner l’eau, mais deviennent propres à arrêter la proie et à l’amener dans l'organe di- gestif. Les polypes à à polypier sont contenus dans les loges ou cellules du polypier, presque toujours commun, He nE ont formé ; et quoiqu'ils adhèrent les uns aux autres pos- térieurement, chaque polype est presque toujours isolé antérieurement dans sa cellule particulière. Leur poly- pier, tantôt simplement membraneux, tantôt corné et encore flexible, et tantôt en partie ou tout-à-fait pierreux, est sans cesse augmenté en étendue et en masse par les générations successives des individus. Ces polypes produisent des gemmes qu'ils déposent diversement, selon Îles races, sur les bords de leurs cellu- les, soit à nu, soit à des vésicules particulières, ou qu'ils laissent tomber sur les corps voisins. Très souvent, les gemmes dont il s’agit ne se séparent point du polype qui les a produits, et ne font, en se développant, qu'augmen- ter lenombre des animaux particuliers agglomérés, et ad- hérens, qui vivent en commun. Il en résulte que le po- lypier qui les contient s’augmente peu-à-peu, s'étendant, (x) On sait aujourd’hui que les Rotifères ont au contraire une organisation plus compliquée que les polypestentaculés. E. Tome II. 6 8» HISTOIRE DES POLYPES. tantôt en croûte qui recouvre les corps marins sur les- quels il est fixé, et tantôt en masse relevée, diversement lobée, ramifiée où dendroïde, selon les espèces. Le polypier dont il s’agit offre, soit à sa surface, soit le long de ses lobes ou de ses rameaux, soit enfin à leur extrémité, des cellules très distinctes, dans chacune dés- quelles se trouve la partie antérieure d’un polype que termine une bouche entourée de tentacules en rayons. Quant aux polypiers [polyparia], j'ai‘ établi dans mes démonstrations, et d'après l'examen des pièces, que ce sont des corps non organisés, non vivans, et qui ne font nullement partie du corps des animaux qu'ils contien- nent (1). Îls sont constitués par la réunion où l’amon- cellement varié des cellules des polypes. Les uns sont de substance entiérement ou partiellement pierreuse et cal- caire: les autres sont de matière cornée; et d’autres en- core sont simplement membraneux, quelquefois même presque uniquement gélatineux. Ils présentent, comme je l'ai dit, des masses diversement ramifiées ou dendroïde, quelquefois simplement crusta- cées ou foliacees, ou seulement réticulaire. La plupart de ces polypiers sent fixés sur des corps so- lides et marins, et souvent les uns sur les autres. Ceux qui sont libres et simplement gisant sur le sable, sont, comparativement aux premiers, en très petit nombre. Les celluies de ces polypiers sont taniôt courtes, tantôt plus où moins longues, tubuleuses, à orifice régulier ou irrégulier, ou à parois intérieures, soit simples, soit striées longitudinalement, soit enfin lamellées en étoile. Nous sommes réduits à ne posséder que ces polypiers dans nos collections, pour les étudier comparativement, (1) Cette opinien nous paraît inadmissible pour un grand nombre de polypes tels que les flustres, les cornulaires, les lobulaires, etc. E. ( POLYPES A: POLYPIER, 83! afin de nous former une idée de la diversité des genres et. des espèces des polypes qui les ont formés; parce qu'il est impossible de conserver les animaux qui les ha- bitent, ces animaux périssant, séchant et disparaissant dès que leur polypier est hors de l'eau (1). Mais il en est de ces polypiers comme des coquilles à l'égard des mol- lusques qui les ont formées; des polypes parfaitement semblables, c’est-à-dire, de la même espèce, ne peuvent former des polypiers qui diffèrent de leur caractère es- sentiel; et des polypes d'espèces différentes ne peuvent habiter des polypiers parfaitement semblables, (2} Pendant long-temps, les naturalistes prirent pour des plantes marines les diverses masses polypifères «et plus ou moins rameuses qui appartiennent aux animaux de cet ordre. Tournefort même y fut trompé comme les autres, et en fit mention parmi ses genres de plantes, dans ses élémens de botanique, ei dans ses Znstitutiones red, herba- riæ ; ce qui lui donna lieu de former les neuf derniers genres de sa 17, classe. | Acetabulum, Corallina, Corallum, Micros; Lithophyton, Tubularia, Spongia, tre Alcyonium. | Ce ne fut qu'en 1727 que Peyssonnel découvrit que les coraux constituaient les habitations d'un grand nombre de (1) En plaçant les polypes dans de l'alcool il est souvent possible de les conserver de manière à ce qu'ils restent tout- à-fait reconnaissables, et il serait à desirer que les naturalistes voyageurs voulussent bien enrichir nos musées de prépara- tions semblables ; MM. Quoy et Gaimard en ont rapporté beaucoup qu’ils ont recueillis pendant leur voyage à bord de- l’'Astrolabe. L E. (2) Cela est incontestable, mais des différences en appa- rence légères dans la forme des polypiers paraît coïncider quelque- fois avec des différences très grandes dans le mode d’organisa- tion desanimaux, et par conséquent la considération du polypier seul peut conduire à des rapprochemens très erronés. E. 6. 84 HISTOIRE DES POLYPES. petits animaux qui ne pouvaient vivre ailleurs. Tremblay étendit en quelque sorte cette découverte, en faisant con- naître les pol/ypesd'eau douce, tels que les vorticelles, plu- sieurs hydres, etc.; et Ellis, excité par les observations très curieuses de Tremblay, découvrit enfin les animaux ana- logues qui habitentles Sertulaires, les Escares , les Gorgo- nes, etc.; ce qui conduisit bientôt à la connaissance de ceux qui habitent les Madrépores, les Millepores, etc. Ainsi jusqu'à Tournefort inclusivement, les polypiers ayant été pris pour des plantes marines, la découverte de Peyssonnel fit changer totalement l'opinion des natura- listes; et Reaumur, Bernard de Jussieu, Donati, Ellis, ett., reconnurent et prouvèrent que, malgré la configuration rameuse de la plupart, tous les polypiers n'étaient géné- ralement que des habitations d'une multitude de petits animaux vivant ensemble, et que ces polypiers avaient été formés par ces petits animaux, qui en augmentaient sans cesse l'étendue en s’y multipliant. On était enfin parvenu à connaître la vérité relative- ment à la nature de ces objets intéressans, lorsque Zinné, et ensuite Pallas, considérant de nouveau la configura- tion rameuse de la plupart des’ polypiers, la gemmation des polypes à la manière des plantes, et croyant recon- naître dans différens polypiersune écorce et des racines, in- troduisirent une nouvelle erreur à leur égard. En effet, Linne et Pallas, prenant un terme moyen en- tre l'opinion ancienne qui considérait les polypiers comme des productions purement végétales, et l'opinion nouvelle de leur temps, qui plaçait ces objets parmi les productions uniquement animales, se persuadèrent que les objets dont il s'agit, participaient de la nature de l'animal et de celle de la plante. En conséquence, ils donnèrent à ces mêmes ob- jets le nom de zoophytes, qui veut dire animaux-plantes, et ils les regardèrent effectivement comme des animaux végétant, fleurissant, croissant sous les formes et à-peu- POLYPES À POLYPIER, 85 près par les mêmes voies que les plantes, en un mot, comme des êtres dont la nature participe en partie de celle de la plante et de celle de l'animal. Comme il s’agit ici d’une erreur importante pour les progrès de la zoologie et de l'histoire naturelle ; comme ensuite nos connaissances actuelles sur la véritable nature des animaux et sur celle des végétaux, nous mettent maintenant en état de reconnaître cette erreur, et par con- séquent de la détruire; enfin, comme je puis présenter des observations qui sont décisives à cet égard , j'invite mes lecteurs à donner à cette discusssion toute l'atten- ton possible, afin qu'ils puissent savoir positivement à quoi s'en tenir sur cet objet. Je puis assurer et prouver qu il n’y a rien, dans les pré- tendus zoophytes Jes mieux ramifiés, qui tiennent de la configuration extérieure. Tout y est drirpale, ou produc- tion haie: (1) Le polypier est tout-à-fait distinct des animaux qu'il contient, comme le guëpier l’est des guëpes qui l'habi- tent ; il leur est de même toujours et tout-à-fait extérieur, ce que je vais prouver dans l'instant; et quelles que soient la configuration de ce polypier et sa consistance, il n'offre, dans sa nature, qu'une production véritablement animale, (1) Il est cependant un grand nombre de ces êtres dont l’a- nimalité est si douteuse que les naturalistes ne savent réelle- ment dans quel règne il faudrait les placer; ces êtres ambigus semblent même établir le passage entre les animaux les plus simples et des végétaux inférieurs, et la ligne naturelle de dé- marcation est bien difficile à établir. Mais, du reste, en em- ployant le mot Zoophyte pour désigner les animaux radiaires, les auteurs modernes n’entendent pas établir que ces animaux sont analogues aux plantes par leur nature intime, mais bien qu'ils leur ressemblent souvent par leur forme et par certaines particularités dans leur manière de vivre E.). ‘86 HISTOIRE DÉS POLYPES. ce que l'analyse atteste, et ce que constate sa structure, qui n'offre aucune trace d'organisation. Quant aux polypes qui habitent ce polypier, ce sont évidemmentet uniquement des animaux, puisqu'ils jouis- sent de la faculté d'exécuter des mouvemens subits aux provocations des causes extérieures, qu'ils sont éminem- ment ‘irritables, et qu'ils ont une bouche ét un sac ali- méntaire très distincts. Par le moyen de leurs espèces de bras, ils arrêtent la nourriture qui leur est nécessaire, fa saisissent, la retiennent, l’avalent, en digèrent les par- ties qui en sont susceptibles, et rejettent ensuite tout'ce qui ne leur convient pas. Ces facultés et ces caractères sont assurément propres et exclusifs aux animaux. Les polypes dont il s'agit sont renfermés chacun dans une petite cellule du polypier qu'ils ont formé par une transsudation de leur corps; et, quoiqu’ils soient indivi- duellement isolés dans leurs cellules, il communiquent ensemble par leur partie postérieure, au moins dans la plupart des races. Jamais ces polypes ne sortent de leurs cellules; mais étant très contractiles, tantôt il font saïllir l'extrémité an- térieure de leur corps où est leur bouche, et tantôt ils les font rentrer dans leurs cellules. Puisque le polypier est un objet si important pour l'é- tude et la connaissance des polypes qui le forment, et surtout pour décider la question de savoir si ce corps est organisé ou non, examinons sa formation et sa siructure. Structure et formation du polypier. Selon les faits que je citerai dans l'instant, l'on verra que c'est par des dépôts successifs de matières qui trans- sudent du corps des polypes, que se forme, toujours.à l'extérieur de ces animaux, le polypier qui les enveloppe, et que c’est par des additions pareillement successivesides POLYPES A POLYPIER. 87 nouvelles générations de ces mêmes polypes, qu'ils en augmentent presque sans cesse le volume. Lorsque le polypier est simplement membraneux ou corné, il est alors éminemment flexible. Dans ce cas, il présente, soit des expansions allongées, grèles, simples ou rameuses, et qui ressemblent à des plantes, soit des expansions crustacées, lobées ou folliformes. Sa configu- ration Kextérieuré, entièrement végétale, a dû facilement tromper sur sa nature. Sil forme des tiges grèles et phytoïdes, ce polypier flexible est alors, soit fistuleux, soit constitué par un axe plein et central, avec une pulpe ou une croûte envelop- pante. On distingue donc deux sortes de ces polypiers phytoïdes et flexibles : savoir; le polypier fistuleux, dont le centre vide est occupé par les corps des polypes, et le polypier axifere, dont les polypes ne se trouvent que dans la pulpe corticiforme qui recouvre l'axe plein et cen- tral. Voyons ce qui a lieu dans l’un et l’autre cas. Lorsque le polypier est fistuleux, il renferme alors, dans sa cavité centrale, les corps des polypes qui, quoique distincts les uns des autres, communiquent réellement entre eux; et chaque polype à néanmoins une issue par- ticulière pour faire saillir au dehors sa partie antérieure, c'est-à-dire sa bouche et ses tentacules rayonnantes. Ainsi, le polypier fistuleux est une enveloppe tout-à- fait extérieure, dans laquelle les polypes sont renfermés, et l'examen de cette enveloppe montre qu'elle est entiè- rement inorganique. Ilya,par conséquent, sur ce polypier, autant d'issues ou d'ouvertures particulières, qu'il y a de polypes qui vi- vent dans son intérieur. Toutes ces issues sont les entrées des loges ou cellules que l'on observe effectivement, tantôt sur le côté de ces tiges fistuleuses et de leurs ra- meaux , et tantôt seulement aux extrémités de ces parties. La nombreuse famille des sertulaires présente des exem- 88 HISTOIRE DES POLYPES. ples de ces polypiers fistuleux , et l’on peut s'assurer, en les examinant, que les polypes qu'ils contiennent sont tout-à-fait intérieurs ; qu'ils n’y adhèrent pas plus qu'une amphitrite n'adhère au fourreau qu’elle s’est formé (x); qu'il n'y a aucune communication immédiate entre ces polypes et leur polypier , et qu'enfin la substance de ce- lui-ci, membraneuse ou cornée et transparente, est parfai- tement continue dans ses parties, et n'offre point le moin- dre vestige d'organisation, pas plus que le tube d’une serpule, le fourreau d'un taret, ou la coquille d’une ‘hé- lice. L En outre, on peut encore assurer, d'après l'examen des objets, que tout polypier quelconque est toujours exté- rieur à l'animal, toujours inorganique, toujours sans communication intime avec lui, quoiqu'il y adhère ; que tantôt le polypier forme, autour du corps des polypes, une enveloppe simple [les polypiers vaginiformes, à ré- seau, foraminé, etc.], et tantôt une enveloppe compliquée ou divisée latéralement [les polypiers lamellifères.] Considérons maintenant les polypiers corticifères, èt voyons si, lorsque ces polypiers rameux et phytoïdes sont pleins, au lieu d'être fistuleux , et présentent un axe cen- tral avec un encroûtement qui enveloppe cet axe, voyons, dis-je, si ces polypiers sont plus organisés que les précé- dens, s'ils communiquent plus avec les polypes, et s'ils fournissent aux partisans des animaux-plantes, un seu motif raisonnable pour persister dans leur opinion. En examinant ce polypier, on voit d'abord qu'il est PE (x) Les sertulaires adhèrent d’une manière intime au fond de chaque cellule, et il y a lieu de croire que, même chez ces po- lypes, la gaine n’est pas un simple dépôt de matière transsudée comme celui que forment les coquilles, maïs un ctat particulier de la membrane tégumentaire générale, analogue à ce qui se voit chez les crustacés et les insectes. E. POLYPES À POLYPIER. 89 constitué par deux sortes de matières, dont l’une, assez homogène, occupe le centre, y forme un axe longitudi- nal ; et l’autre, plus hétérogène, se trouve à la circonfé- rence, et y forme un encroûtement corticiforme, qui en- veloppe l'axe de toutes parts. Si nous examinons l'axe séparément, nous observons d’abord qu'il est tantôt tout-à-fait corné, tantôt en partie corné et en partie pierreux, et tantôt tout-à-fait pierreux. Nous voyons ensuite que cet sxe, toujours strié longitu- dinalement à sa surface, n’est nullement -organisé; que sa substance est continue, n'a aucune cavité, aucun pore quelconque; et nous avons des moyens de nous assurer, non-seulement qu’il ne contient jamais les polypes, mais, en outre, qu'aucune de leur partie ne saurait pénétrer dans sa masse, en un mot, dans son intérieur. Cependant, comme la nature varie partout ses moyens pour les approprier aux plus petites différences des orga- nisations, considérons la nature et l'état de plusieurs de ces axes. Dans le Corail, où l'axe du polypier est tout-à-fait pierreux, cet axe est tellement plein, solide, sans cavité quelconque, que sa cassure présente partout la même continuité de partie que celle d’un bâton de cire d'Es- pagne. Dans les polypiers dont l’axe central est en partie pier- reux et en partie corné, comme dans l’/sis Aippuris, les portions cornées de l'axe présentent encore une sub- stance continue sans cavité quelconque. Dans les Antipates, où l'axe central est tout-à-fait corné, Ja substance homogène de cetaxe est encore pleine, solide, et serait partout continue, si elle n’offrait quelquefois des couches concentriques résultantes des dépôts postérieu- rement formés par les nouvelles générations de polypes qui ont accru son diamètre. Mais, de l'extérieur de cet axe, l'observation constate qu'il n’y a aucun point de 90 HISTOIRE DES .POLYPES. communication à son-intérieur, à celui d'aucune cou- che, pas même par les extrémités du polypier. Enfin, dans les Gorgones, où l'axe central &u polypier est encore corné, mais très flexible, parce que les dépôts de matière transsudée, qui ont donné lieu à cet axe, étaient plus mélangés de matière gélatineuse que dans les Anti- pates ; outre les couches concentriques, on voit souvent au centre de l'axe même, l'apparence d'un vide, en un mot, d’une espèce de canal longitudinal. C'en est assez pour que les partisans des animaux- plantes se persuadent trouver ici des preuves de quelque organisation dans le polypier. Mais nous allons voir que rien à cet égard n'est fondé, qu'il ny a réeilement point de vide, point de cavité, point de canal dans le centre de l'axe; qu’en outre de l'extérieur de cet axe, où se trouvent les polypes, il n’y a aucun point de communication pour eux avec sa préten- due cavité centrale. En effet, si l’on choisit une de ces Gorgones desséchées qui offrent alors, dans le centre de leur axe, l'apparence d’une cavité longitudinale, et qu’on examine d'abord son empâtement sur la pierre ou sur d’autres corps solides, on se convaincra que cet empâtement n'offre aucune issue au prétendu canal de l'axe. Si, ensuite, on exa- mine les extrémités bien entières des rameaux de la gor- gone, on verra, après avoir enlevé, avec précaution , l’en- croûtemernt qui termine ces rameaux, quil n'y a encore aucune issue pour le canal de l'axe, et que ce n'est qu'en rompant cet axe que l’on peut trouver l'apparence dont il s’agit. À quoi donc tient cette apparence? le voici : Les polypes des Gorgones déposent par leur transsu- dation un mélange de matière cornée et de matière géla- tineuse ; ce dont on ne saurait douter, puisque l'axe est corné, et que l’encroûtement qui l'enveloppe se, compose POLYPES ‘A POLYPIER. ‘OL de matière gélatineuse et de matière comme terreuse mé- langées, dont les parties cornées sont exclues. Or, à mesure que les particules cornées se rapprochent, pour former, par leur aggrégation, la masse solide qui constitue l'axe, une portion de la matière gélatineuse transsudée| et c'est la moindre]|se trouve enveloppée et re- tenue au centre de l'axe, tandis que le-reste est repoussé au dehors, et y concourt à la formation de, l'encroûte- ment. Il ya donc alors dans l'axe une ligne centrale et longitudinale de matière gélatineuse, qui complète ‘le plein de cet axe, mais qui n’est point cornée, ou qui ne l'est que partiellement. Ainsi, il n’y a point là de vide, ni de véritable canal; mais dans.ces polypiers desséchés, le retrait qu'a subi la matière gélatineuse du centre de l'axe, par sa dessiecation, doit offrir alors dans l'intérieur de l'axe, l'apparence d’ane cavité, d’un canal, mais sans äs- sue au dehors; ce qui a lieu effectivement. Maintenant que nous avons considéré la structure et la formation del'axedanslespolypiersàencroûtement,exami- nons l'encroûtement lui-même qui enveloppe cet axe. D'abord, nous voyons que ce même encroûtement est la seule partie du polypier qui nous présente, dans son épaisseur, les cellules des polypes. (1) (1) Les expériences de Cavolini s'accordent très bien avec l'opinion de Lamarck, touchant la nature de l'axe central des polypiers corticifères ; c’est évidemment dans la plupart des cas, sinon toujours un simple dépôt de matières, sécrétées par Ja surface interne de la portion corticale du polypier; mais des observations récentes prouvent qu’il en est Leut autrement pour cette dernière partie. La couche corticale du corail, des gor- gones, etc., est réellement la membrane tégumentaire des po- lypesqui ici devient très épaisse et commune à tous les individus d'un même pied; loin d’être inorganique comme le pensait Lamarck, elle est le siège de la reproduction gemmipare, à l’aide 92 HISTOIRE DES POLYPES, Bientôt après, l'observation nous montre que les po- lypes de ce polypier, se trouvent uniquement contenus dans cette croûte corticiforme ; car, devant communiquer les uns avec les autres, au moins par leur partie posté- rieure, et leur corps ne pouvant pénétrer dans l'axe cen- tral, puisque sa surface extérieure n’est nullement per- forée, ce corps, après avoir traversé sa cellule, se courbe nécessairement en arrivant à l'axe, et se prolonge ensuite le long de sa surface jusqu'à ce qu'il se soit réuni à celui d’un autre polype. Or, la partie du corps de chaque po- lype, qui se trouve placée entre l'axe et la croûte du po- lypier, et qui y fait ses mouvemens d'allongement et de contraction presque continuels, a dù laisser à la superfi- cie de l’axe des traces de sa présence; et c'est effective- ment ce que les stries longitudinales de cette superficie attestent. (1) Quant à la substance de l’encroûtement, qui contient les cellules et les polypes, on voit que c’est un mélange de matière gélatineuse.et de matière comme terreuse, qui de laquelle le polypier s’accroit. Quant à sa nature intime, et à son mode d'organisation, la croûte corticale de ces polypes ne diffère pas de la masse charnue qui constitue les lo- bulaires, etc. E. (1) Dans les polypiers corticifères, le mode d’union entre les polypes réunis en une seule masse , n’est pas celui que suppose l'auteur; ces petits animaux ne se joignent point par l’extré- mité postérieure de leur corps, et ne se retirent pas entre l’axe et la couche corticale. La cavité abdominale de chaque polype se dirige perpendiculairement à l’axe solide, et se termine en cul- de-sac avant que d'arriver à sa surface, et sa portion tégumen- taire seule s’élargit latéralement de manière à se continuer avec le tissu des polypes voisins. Quant aux stries que l’on re- marque à la surface de l’axe du polypier, ils correspondent à des lignes saillantes , et à des canaux creusés dans la portion corticale. E. POLYPES, A POLYPIER. 95 forme une masse encroûtante, en quelque sorte charnue dans l'état frais, et qui, dans l'état sec, devient plus ou moins friable. Au lieu d'atiribuer au polype différentes sortes d’ex- crétions séparées qui exigeraient des organes particuliers, il est probable que la matière excrétée par ce polype, et qui sert à la formation de son polypier, est alors un mé- lange liquide de matière cornée, de matière gélatineuse, et de particules terreuses. Aussitôt après son évacuation, les parties de ce mélange tendent à se rapprocher et à se concréter; l’affinité, réunissant les matières de même nature, anéantit le mélange ; et, comme plus dense, la ma- tière cornée est rejetée au centre, tandis que la matière gélatino-terreuse est fixée à la circonférence. Ainsi, à l'égard des polypiers qui ont un axe solide ou pléin, et un encroûtement comme pulpeux et moins dense qui l'enveloppe, ces deux sortes de parties du polypier ne sont devenues distinctes et séparées que parce que l'affi- nité a opéré leur séparation, et a fixé le lieu qu'elles devaient occuper à l'instant ou les matières se rappro- chaient pour se coucréter. L'axe solide qui occupe Je centrée ces polypiers est évidemment constitué par une substance continue, sans organisation quelconque , sans cellulosités, et dont de cas- sures sont lisses et comme vitreuses, ce que constate sur- toutl’examen du Corail, On y voit clairement quele corps des polypes n'y a jamais pénétré; et comme le corps de chaque polype s’est étendu seulement sur la surface exté- rieure de cer axe et y a laissé son CHAR: cette surface est striée longitudinalement sous sa croûte. Ce même axe est donc le GT de matières déposées, agg grégées suc- cessivement après leur dépuration, et ne s’est point for- ince par éntus-susceplion, puisque aucune trace de vais- seaux n'interrompt la continuité de sa substance. De même, la croûte gélatino-terreuse qui recouvre l’axe 94 HISTOIRE DES POLYPES. dont il vient d’être question est encore le résultat de ma- tières excrétées et déposées, mais d’une autre sorte que celles de l'axe : elle ne tient rien de l’organisation, soit vasculaire, soit cellulaire; (1) car ce n’est que dans son état de dessèchement qu’elle est poreuse, et, sous aucune considération , elle ne peut être comparée à une écorce végétale. C'est uniquement dans cette croûte enveloppante que se trouvent les polypes, et qu'ils commaniquent entre eux par leur partie postérieure; aussi conserve-t-elle dans son dessèchement les cellules qui contenaient les in- dividus. Les polypes de ces polypiers ont le corps très simple, sans appendices latéraux, et s'ils adhèrent les uns aux autres, ce n’est que par leur extrémité postérieure. L’axe de leur polypier, ainsi que la croûte qui le recouvre, sont donc tout-à-fait extérieurs aux polypes ; or, nous verrons dans l'instant qu'il en est de même à l'égard des polypiers pierreux. Loin que les polypes à polypier soient des animaux assez imparfaits pour pouvoir être considérés comme in- termédiaires entre 14 animaux et les vésétaux, ils sont, au contraire, bien plus avancés en animalisation que les infusoires , puisqu'ils sont capables de transsuder une ma- tière assez composée pour peuvoir donner lieu à l'axe . (z) La couche corticale se compose d’un tissu gélatineux dans les mailles duquel se sont déposés des cristaux irréguliers, et plus ou moins granuleux de carbonate de chaux; mais elle est organisée et vivante, et on y trouve même un lacis très compli- qué de vaisseaux à l’aide desquels les divers polypes d’un même pied communiquent entre eux. (Voyez mes recherches sur les polypes, présentées à l'Académie dessciences, le 6 février 1835 ; ce travail paraîtra dans un des prochains cahiers des An- nales des sciences naturelles.): | POLYPES A POLYPIER. 95 LL corné du polypier et à la croûte gélatino-terreuse qui en- veloppe cet axe. Or, ils n’ont pas pris probablement une telle matière toute formée dans les alimens dont ils font usage. Reélativement aux polypiers tout-à-fait pierreux, qui n'ont ni axe central ni croûte recouvrante, et qui, con- séquemment, n'offrent qu'une seule substance solide, sans flexibilité remarquable, ces polypiers sont souvent très poreux, et souvent encore leurs cellules sont cohérentes les unes aux autres; en sorte que beaucoup parmi eux semblent ne présenter chacun qu'une masse dans laquelle le polypier et les polypes sont confondus. Le polypier lui- même , dans les masses agglomérées, recouvert au-dehors par une chair animale, vivante et irritable, semble alors intérieur aux animaux, et s'être formé comme eux par la voie de l’organisation. [l n'en est cependant rien; ce po- lypier, comme les autres, est réellement extérieur aux ani- maux qui l'ont produit, et toutes ses parties, attentive- ment examinées , sont parfaitement inorganiques. Son état et l'apparence qu’il a d'être intérieur aux polypes dans les races citées, tiennent à la forme particulière de ces po- lypes ; ce que je vais ici simplement exposer, et ce que j'espère démontrer en traitant des polypiers lamelliféres. Les polypes qui forment ces polypiers lamellifères, quoique aussi simples en organisation interne que les au- tres polypes à polypier, n’ont point le corps isolé et sim- ple au dehors, comme ceux dont je viens de faire mention. En effet, l'étude de leur polypier montre, d’une manière évidente, que ces polypes ont des appendices latéraux et lacuneux : en sorte que, s'ils adhèrent les uns aux autres par leur extrémité postérieure, on est forcé de recon- naître qu'ils adhèrent aussi entre eux par ces appendices latéraux de leur corps. On conçoit de là qu’en adhérant ainsi les uns aux autres par tant de points, tous les po- lypes d’un de ces polypiers ne forment qu’une masse com- 96 , HISTOIRE DES POLYPES.. mune partout très lacuneuse. Or, comme, entre les corps de chacun d’eux et les appendices he: par lesquels ils se tiennent latéralement, il existe une multitude de vides qui communiquent tous entre eux, ces animaux dé- posent dans ces vides les matières de leur polypier. Dès- lors, ces matières déposées se rapprochent, 5’: aggrégent, se concrètent, se solidifient, et constituent les parties et les lames pierreuses du polypier solide dont il est question. Ainsi, quoique les nombreux polypes d'un Madrépore, d'une Astrée, d'une Méandrine, etc., adhèrent ensemble, et même enveloppent leur polypier, remplissant de leur chair gélatineuse les interstices de ses parties, le polypier néanmoins leur est véritablement extérieur, et toutes ses parties quelconques sont les résultats de matières excré- ices, déposées hors du corps de chacun de ces animaux : le polypier n’a donc pas été formé par éntus-susception. L2 même chose arrive à la coquille des balanites, des coronules et des tubicinelles, dont les parties remplissent les lacunes du corps de l'animal, sans qu'on puisse dire que cette coquille soit une partie végétante, comme on l'a dit des polypiers. Un naturaliste des plus distingués, qui a fait faire à la zoologie de grands progrès par ses A 4 s'exprime ainsi “ l’un de ses ouvrages : « La partie dure, ou du moins la croûte qui revêt les polypes, paraît faire partie de leur corps, et croître avec eux par éntus-susception; en sorte que les branches qui naissent cà et là du tronc, dans les espèces qui ne restent pas simples, sont de véritables végétations, et non des additions que les habitans construiraient contre celles qui existaient déjà. C'est donc assez justement que es ani- maux dont il est question ont été nommés Zoophytes ou aninaux-plantes. La partie solide a pris, par une expres- sion figurée, le nom de tige, et la tête des polypes, ou plutôt leur partie mobile, pourvue de tentacules, celui de POLYPES À POLYPIER. 97 fleur.» —(Cuvier, Tableau élémentaire d'Hist. nat., p.663.) Rien de tout cela n’est fondé; ce dont il est facile de se convaincre en examinant attentivement la structure des polypiers (x). Les faits bien constatés attestent que les Polypes à polypier sont aux Hydres ce que les Mollusques testacés. soût aux Mollusques nus. De part et d'autre, ceux qui ont des enveloppes solides les forment par des excré- tions de leur corps, et ces enveloppes ne croiïssent pas comme eux par éntus-susception ; elles Sont inorganiques et toujours complètement extérieures aux animaux qu'elles contiennent. Mais le savant que je viens de citer, n'ayant pas eu le temps sans doute d'examiner lui-même les ob- jets, s’en est rapporté à l'opinion de Linne et de Pallas : achevons cette discussion. Ce qu'on a pris pour des racines dans certains poly- piers n’a, de cet organe des vegétaux, que la simple ap- parence. Ces fausses raciñes ne sont point organisées, ne sont nullement perforées, et ne pompent aucun suc pour les transmettre dans l'intérieur du polypier. Ce ne sont que les premiers dépôts de matières excrétées par des Polypes, nouvellement tombées sur des corps étrangers ; dépôts d'abord étalés en expansions crustacées qui se fixent, mais qui, bientôt après, par le rapprochement et la rencontre des nouveaux Polypes générés par les pre- (x) En étudiant sur le vivant, et non sur la dépouille desséchée la manière dont les polypiers croissent, on voit que pour un grand nombre de ces animaux, sinon pour tous, l’opinion de Cuvier est préférable à celle de Lamarck; lors de la formation des bourgeons reproducteurs, c’est même dans la portion tégumen- taire des polypes que le développement du jeune individu commence; on voit son tissu s’accroître dans un point déter- miné par extension et non par additions de couches nouvelles ; ce n'est que plus tard que le petit polype se montre; or, pour s'accroître de la sorte, il faut nécessairement que ce tissu soit vivant et se nourrisse. E. Tone II. 7 98 HISTOIRE DES FOLYPES. miers, se réunissent en un où plusieurs troncs sur lesquels ces Polypes vivent en commun, se multipliant les uns sur les autres, Chaque Polype néanmoins a sa partie antérieure enfer- mée dans sa propre cellule. Ces expansions en empâtement, rarement divisées en ra- mifications radiciformes, se trouvent appliquées latérale- ment sur les corps étrangers sur lesquels elles ont été for- mées ; elles sont, comme le polypier, sans organisation dans leur intérieur, ne servent qu à fixer ce polypier, et ne sont nullement propres à pomper aucun suc pour la nour- riture de l'animal. Le Polype, en effet, recoit ses alimens uniquement par la bouche, et ne les prend jamais par son polypier : il n'avait donc pas besoin de racines, et n’en a réellement pas. Ce qu'il y a de bien remarquable dans les Polypes à po- lypier, c'est que tous, ou au moins la plupart, constituent des anünaux composes, qui vivent et se nourrissent en commu, adhérant les uns aux autres, et communiquant tous ensemble. Le premier exemple de ce singulier état de choses parmi les animaux s’est montré dansles f’orticelles rameuses qui appartiennent au premier ordre des Polypes. Nous avons ensuite retrouvé le même état de choses parmi les Polypes du second ordre, dans les Hydres et les Corines ; enfin, nous le rencontrons encore, et pius fortement employé, dans tous ou presque tous les Polypes à polypier, ainsi . que dans tous les Polypes flottans. A l'égard de l'hypothèse par laquelle on prétend qu'un embryon contient en raccourci toutes les parties que doit avoir l'individu, et même tous les individus qui peuvent en provenir, il est évident que cette hypothèse, si elle était fondée, ne serait applicable qu’aux êtres vivans sim- ples , et non à ceux qui sont composés d'individus réunis, qui se multiplient par des régénérations successives. POLYPES A- POLYPIER. 99 Ainsi, il n'est pas vrai que le gemma d'une Astrée, d'une Méandrine, contienne en raccourci tous les individus qui doivent se générer successivement à la suite du premier individu que ce gemma tout-à-fait développé a produit. Il ne l'est pas non plus que l'embryon d’un gland de chêne puisse contenir en raccourci toutes les parties d’un gland de chêne, parce que ces parties ne se sont formées qu’à la suite des générations successives des individus annuels qui ont vécu sur le corps commun, constitué pare tronc et les branches de cet arbre, Voy. l'{ntroduction, p. 69 et suiv. (x) De da forme particulière de chaque polypier. La flexibilité ou la solidité d’un polypier quelconque est sans doute le résultat de la nature de sa substance, soit membraneuse, soit cornée, soit pierreuse ; mais, quant à sa forme générale, il est évident qu'elle tient, dans le plus grand nombre, au mode particulier dont les gemmes de chaque race sont produits ou sont déposés. En effet, tous les Polypes à polypier produisent des gemmes eu bourgeons, qui tantôt naissent et se déve- loppent sans se séparer de leur mère. et tantôt sont dé- posés sur les bords des cellules ou sont rejetés au-dehors et tombent sur les corps voisins. On sait qu’en se dévelop- pant ces gemmes deviennent des Polypes semblables à ceux dont ils proviennent. Or, on peut faire voir que, selon le mode dont les gemmes sont disposés en naissant, et selon celui dont ils sont déposés, la forme ou la figure générale du polypier en résulte nécessairement. (1) Les nombreux travaux sur l’embryogénie, publiés en France et en Allemagne depuis l’époque à laquelle Lamarck écrivait, tendent tous à renverser la théorie de la préexistence des er - mes que notre auteur combat ici : aujourd’hui la théorie de l'épigénèse est génértlement adoptée. E. 7: 100 HISTOIRE DES POLYPES. Les gemmes reproductifs et oviformes des Polypes qui out un polypier tubuleux au lieu d'être à nu , comme dans les Hydyres, sont enfermés dans une espèce de vessie ou- verte à son sommet ou d'un côté. Cette vessie se détache et tombe avec eux, dans ceux qui ne doivent point con- server leur adhérence. (1) Cette même vessie n’est point une enveloppe complète qui doit se rompre pour laisser sortir un embryon que la fécondation a rendu propre à posséder la vie; mais c'est un jeune fourreau, soit particulier à un bourgeon, soit commun à plusieurs. Lorsqu'il est commun à plusieurs, il se détache et tombe, à une certaine époque, avec les bourgeons qu'il contient, et ces bourgeons qui ont cha- cun leur fourreau particulier, se développent en nouveaux individus. Ces vessies gemmifères, que l’on a observées dans les Plumatelles et dans les Tubulaires, naissent de l'intérieur, s'en détachent et sont rejetées au dehors. Dans les Sertulaires, ete., elles se forment à l'extérieur, et restent assez long-temps adhérentes au polypier commun. On les a prises pour des ovaires, parce qu'on a supposé incon- sidérément qu'elles renfermaient des œufs. La forme mème du Polype contribue de son côté à la configuration générale du polypier ; car les Polypes fort allongés donnent nécessairement lieu à des cellules tu- buleuses, proportionnellement longues. Mais ce qui influe principalement sur la forme générale du plus grand nom- bre des polypiers, c'est la manière particulière aux races, dont les gemmes sont disposés, lorsqu'ils conservent leur 5 adhérence, ou sont déposés lorsqu'ils se détachent. (1) D'après les travaux récens de M. Lister sur le dévelop- pement des Sertulariées, et d’après quelques observations que nous avons eu l’occasion de faire sur le même sujet, nous som- mes porté à croire que la vésicule dont il est ici question ne tombe pas, mais laisse sortir les gemmes contenus dans son in- térieur, puis se flétrit et est absorbée. % E. POLYPES A POLYPIER. IOI En effet, les gemmes non accumulés sur les cellules, mais toujours disposés à côté d’elles au dehors et dans tous les sens, sur le support commun, donnent lieu à la configuration des polypiers crustacés, c’est-à-dire, étalés en croûte, qui couvre les corps voisins. Si les gemmes sont jetés régulièrement sur deux points opposés du bord des cellules, ils donneront au polypier, en pullulant succesivement, une forme aplatie, soit fla- belliforme s'il y a isolement dans les gemmes, soit fo- lüforme s'il y a contiguité dans ces gemmes. Si, au con- traire, les gemmes sont disposés sans régularité sur le bord des cellules, tantôt d'un côté et tantôt de l’autre, ils donneront lieu par leur pullulation successive, à un polypier composé de ramifications éparses. On conçoit de là, tous les cas qui peuvent avoir lieu à raison du nombre et de la situation des gemmes dispo- sés, à raison de la régularitéou de l’irrécularité de leur dis- position , soit sur le bord des anciennes cellules, soit sur leur côté, soit sur leur support commun , enfin à raison de la forme même des polypes qui se développent de cha- que gemme. Ces considérations suffisent pour faire apercevoir la cause de la diversité infinie des formes des polypiers; celle de la disposition régulière ou vague de leurs ramitications; celle de leur épaisseur, leur finesse, leur élégance, leur multiplicité; celle, enfin, de leur cohérence ou de leur continuité plus ou moins interrompue. Les Polypes à polypiers ont, comme les Mollusques testacés, des pores excrétoires par le moyen desquels ils rejettent et filtrent des sucs superflus ou excrémentitiels, et qui, hors de l'animal, prennent une consistance quel- conque, relative à leur nature. Ces sucs, en effet, par le rapprochement, l'agglutination ou l'agrégation de leurs particules les plus solides, se transforment, après leur sor- üe de l'animal , en une matière simplement gélatineuse ou 102 HISTOIRE DES POLYPES, membraneuse dans les uns, cornée dans les autres, et tout- à-fait pierreuse dans d’autres encore. C'est tantôt tout-à fait à l'extérieur des Polypes à corps simples, que se forment ces dépôts de matières excré- toires qui, bientôt après, se concrètent ou se solidifient ; et tantôt ces dépôts s'effectuent dans les lacunes qui existent entre les corps de beaucoup de Polypes agglo- mérés, et les appendices extérieurs de ces corps, comme dans les polypiers lamellifères. La nature, qui ne fait rien que graduellement , a formé d'abord les polypiers les plus frèles, les plus éminemment flexibles ; mais d’une seule sübstance presque entièrement animale, et y a admis peu-à-peu des particules étrangères, sans en former un corps séparé. Ainsi, elle produisit, dans cet ordre, les polypiers gélatineux, ensuite les polypiers membraneux, enfin, les polypiers cornés ; et y ajoutant de plus en plus des particules crétacées, elle a ensuite progressivement solidifié les polypiers quelle continuait de produire, et les a amenés à l’état tout-à-fait pierreux, Jusque-là chacun de ces polypiers n'offrit qu’une seule sorte de substance, soit uniquement animale, soit consti- tuée par un mélange de matière animale et de matière crétacée (1); mais à mesure que l’animalisation fit des pro- grès parmi les Polypes de cet ordre, la nature composa le polypier de deux substances distinctes et séparées. Alors elle ramollit graduellement cette enveloppe, en faisant dominer de as en plus la matière animale sur la matière (1) Nous ne pouvons partager en tous poinis l'opinion de notre auteur à ce sujet; dans les Sertulariées aussi bien que dans les Gorgones, le polypier se compose de deux substances! dont lune est plus où moins cornée, l’autre plus où moins pulpeuse; seulement, chez les premiers la substance molle se trouve ca- chée dans l'intérieur du tube formé par la substance dure; tan- dis que, dans les polypiers corticifères, c’est le contraires. Æ: POLYPES À POLYPIER. 103 crétacée, fit disparaître celle-ci , et termina insensiblement l'existence du polypier, après l’avoir amene à l'état géla- tineux le plus fugace. Le polypier ne se montra plus en- suite nulle part; les Polypes du dernier ordre de la classe n'offrirent qu'un corps commun à nu à l'extérieur, et dans les classes suivantes la nature passa à des animaux isolés, dont les organes devinrent de plus en plus nombreux et composés eux-mêmes. Cet ordre de choses, me paraît être celui qu'a nécessai- rement suivi la nature, et c'est aussi celui que je pré- sente dans le rang que j'assigne aux sept sections qui partagent les Polypes à polypiers. Ainsi, je divise les Polypes à polypiers en sept sections ou familles, de la manière suivante : . Polypiers d'une seule substance. Ie Secrion. — Polypiers fluviatiles, Ile Section. — Polypiers vaginiformes. Ille Secrron. — Polypiers à réseau. IVe Secriox. — Polypiers foraminés. Ve Secrion. — Polypiers lamellifères. $$. Polypiers de deux substances separees. VIe Section. — Polypiers corticifères. VIT Secriox. — Polypiers empâtés. [Lorsque Lamarck adopta cette classification des Polypes, Ja science ne possédait que des notions trèsincomplètes sur le mode d'organisation de ces petits êtres, et aujourd'hui, que leur structure est mieux connue, on a vu la nécessité de les ranger d'une manière différente dans le catalogue méthodique du règne animal. Les observations intéres- santes de M.Grant sur les Éponges, dont nous avons vérifié l'exactitude , ont prouvé que ces êtres ne sont pas , comme 104 HISTOIRE DES POLYPES. on le disait, la demeure de Polypes semblables à ceux des Alcyons, et que même ils ne présentent rien qui puisse être comparé au Conps d'un Polype;on ne pourait donc les laisser dans la même classe, et aujourd'hui la plupart des naturalistes s'accordent à les séparer. Du reste, M. de Blainville l'avait déjà fait depuis long-temps, car dans sa Méthode, les Spongiaires prennent place dans la division des Amorphozoaires. En 1528 (dans un travail fait en commun avec M. Au- douin), nous avons constaté que chez les Flustres le canal alimentaire, au lieu d’être droit, et à une seule ouver- ture, comme chez les Sertulaires, les Lobulaires, etc., estre- courbé sur lui-même, et se termine par une bouche et un anus distincts, mais rapprochés l'un de l’autre à l’ex= trémité antérieure du corps; nous avons par conséquent proposé aux zoologistes de séparer ces animaux pour en former une famille distincte. (Résumé des recherches fai- tes aux iles Chaussay. Ann. des sciences naturelles 1° sé- rie, t. 15.) Cette innovation ne fut pas adoptée par Cuvier dans la seconde édition de son Regne animal, ni par M. de Blainville dans son Munuel d'actinclogie. Mais M. Eh- renberg (sans avoir connaissance, à ce qu'il paraît, de no- tre ra) vient de suivre une marche analogue. Il divise la classe des Polypes'en deux groupes principaux qu'il dé- signe sous les noms de 4ntozoa et de Bryozoa :les premiers sont ceux dont la cavité digestive re présente qu’ une seule ouverture, et dont le corps est (en général) garni intérieu- rement de lamelles radiées; les seconds, ceux dont le canal digestif est complet, et s'ouvre au dehors par une bouche et un anus distincts. Les Bryozoaires s'éloignent beaucoup par leur organi- sation du type propre aux animaux radiés en général, et établissent le passage vers les Tuniciers. On doit rapporter à ce groupe les Vorticelles, les Alcyonelles, probablement les Cristatelles , les Cellaires, les Sérialaires et les Polypes à POLYPES A POLYPIER. 10 réseau de Lamarck. En traitant de ces divers genres, nous reviendrons sur l’organisation de ces animaux. La division des ANTOZOAIRES comprend non-seulement tous les Polypes àpolypierdeLamarck,moinslesSpongiaires, les Corallines, etc.,les polypes à réseau, les Alcyonelles,ete.; mais aussi les Zoanthes, les Actinies et les autres animaux voisins de ces derniers. Chez tous ces Polypes, le corps est terminé antérieurement par une couronne de tentacules au milieu de laquelle se trouve l'ouverture unique de la cavité digestive; mais la structure de cette cavité et la dis- position de ces tentacules varient beaucoup, et pour que cette partie de la classification du règne animal soit na- turelle, c'est-à-dire, soit la représentation des principales modifications de structure que présentent ces êtres, il nous paraît convenable de les diviser en trois familles, sa- voir : 1° Les SerTuLAIR1ENS, dont la bouche s'ouvre di- rectement dans la grande cavité abdominale tubiforme, sur la paroi interne de laquelle on ne distingue pas de la- melles longitudinales saillantes (remplissant les fonctions d'ovaires), ni de corps intestiniformes (organes biliaires?). Dans ce groupe, les tentacules sont nombreux, en géné- ral longs, et très irrégulièrement ciliés; nous y rangeons les Hydres, les Corynes , les Campanulaires, les Sertulaires, les Plumulaires, etc. 2° Les Azcyoniexs, dont la bouche s'ouvre dans un tube vertical à parois distinctes, communiquant avec la grande cavité abdominale sur la paroi interne de la- quelle se trouvent huit lamelles saillantes (qui remplissent les fonctions d'ovaires) et le même nombre de corps in- testiniformes, d'apparence glandulaire. Dans cette famille, les tentacules sont en général au nombre de huit, et sont garnis de chaque côté d'une rangée de cils gros et courts; elle se compose des Polypes corticifères, des Polypes tu- bifères et des Polypes flottans de Lamarck. 106 HISTOIRE DES POLYPFS. 3° Les Zoanrarres, dont la bouche est également sé: parée de la cavité abdominale par un canal plus ou moins long, dont cette cavité est garnie intérieurement d'un très grand nombre de lamelles ou dereplislongitudinaux,etdont les tentacules sont simples et très nombreux. Dans cette famille, déjà établie par M. de Blainville, prennent place les Actinies, les Zoanthes et les Polypes lamellifères de La- marck. E. Première Section, POLYPIERS FLUVIATILES. Polypiers, soit libres, isoles et flottans dans les eaux, soit fixés et slomérules en masses celluleuses sur les corps aquatiques ; composés d’une seule sorte de substance. Polypes à tentacules nombreux, ne complétant point le cercle autour de la bouche. OssErvarions. — La connaissance de plusieurs polypiers très singuliers, et. celle des rapports qui se trouvent entre les Polypes de plusieurs de ces polypiers, m'ont forcé de les réunir en un groupe séparé pour en former une section particulière. Les Polypes qui forment ces polypiers habitent que dans les eaux douces, et principalement dans celles qui sont vives, fluviatiles. Des quatre genres que je rapporte à cette section, le premier seul est encore trop imparfaitement connu pour assurer soit la famille , soit même la classe à laquelle il appartient. Il semble néanmoins tenir au second par l'habitude qu'ont les animalcules des deux genres d’errer dans les eaux. Les deux derniers genres offrant un polypier glomérulé et fixé sur les corps aquatiques, ont été associés avec des polypiers marins de la section des empâtés. Cependant la” nature de ces polypiers, étudiée avec soin, et ceux de leurs Polypes qui ont été observés, m'ont paru s'opposer à cette association; c’est pourquoi je les en ai distin- DIFFLUGIE:. 107 gués , et même considérablement éloignés. Voici les quatre genres, qui composent cette section. [1] Polypiers libres, flottans dans les eaux : Difilugie. Cristatelle. [2] Polypiers fixés sur les corps aquatiques : Spongille, Alcionelle. DIFFLUGIE. (Difflugia.) Corps très petit, gélatineux, contractile, enfermé dans un fourreau testacéiforme. Partie antérieure sortant hors du fourreau, et étendant irrégulièrement 1 à 10 bras ten- taculaires, inégaux et rétractiles. Fourreau ovale ou subspiral , tronqué et ouvert à sa base, agglutinant souvent des grains de sable à sa surface externe, Corpus minimum, gelatinosum, contractile, vagina testa- ceiformi inclusum. Corporis pars antica extr& vaginam exiliens, et brachia plura [1—10] tentacularia inmwqualia retractiliaque varie porrigens. Vagina obovata vel subspiralis, basi truncata et aperta;, externa superficie arenulosa sæpè agglutinans. OBSERVATIONS. — D’après les observations que M. Leclerc a récemment présentées à l’Institut, la Difflugie est un animal mi- croscopique encore très imparfaitement connu, et dejà très singulier par ceux de ses caractères qu’on a pu apercevoir. Cet animalcule, dont les plus grandes dimensions n’excè- dent pas un dixième de ligne, paraît contenu dans un fourreau, probablement membraneux, mais qui a la forme d'un test, étant un peu en spirale supérieurement, et tronqué à sa base. Lorsque ce fourreau s’est recouvert de grains de sable agglu- tinés, sa forme spirale ne paraît plus, ei alors ii présente une 108 HISTOIRE DES POLYPES. masse ovoide, dont l'ouverture est à l'extrémité tronquée. C'est de cette ouverture que l’on voit sortir, avec une diffluence sin- gulière, des bras tentaculaires, inégaux, d’un blanc de lait, variant irrégulièrement depuis un jusqu’à dix. La bouche de cet animalcule n’a pas été observée. Il est pro- bable néanmoins qu'elle existe, et qu’elle se trouve à la partie antérieure du corps, au centre des points d’où les bras tenta- culaires se déploient. Connaissant encore trop peu les caractères de ce petit animal, on ne peut prononcer sur la classe à laquelle il appartient ré- ellement. Je remarquerai seulement que sen mode d’être, n’est point du tout celui des infusoires. Il ne paraît guère s’en rap- procher que par sa taille; mais bien d’autres sont dans le même cas. On sait qu’à l'égard de l’état de l’organisation, la taille est d’une médicore importance ; elle l’est moins encore qne la con- sistance des parties. | Comme la Difflugie mérite d’être signalée et proposée aux nouvelles recherches des observateurs, je la range provisoire- ment parmi les Polypes, et je considère son fourreau comme son polypier. [Ce Polype n’est que très imparfaitement connu et ne serait suivant M. Raspail, qu’un jeune Alcyonelle encore imparfaite- ment développé, état dans lequel cet animal aurait aussi été dé- crit et figuré par Muller, sousle nom de Zeucophra hétéoroclite. (Foy. Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. t. 4. p. 98.) M. Eh- renberg range ce genre parmi les Polygastriques anenthérés. ] (Foy. t. 1, p. 363). k E. ESPECE. 1. Difflugie protéiforme. Difflugia protæiformis. Difflugia. Leclerc, mém. mss. (Mémoires du Muséum, t. 2. p. 474: pl. 17, et Isis 1817. p. 980. pl. 7. C. fig. 1-5). * Encyclopédie méthodique. Atlas des vers, mollusques, etc. pl. 472- fig. r. * Schweigger Handbuch der Naturgeschichte. p. 404. * Blainville. Manuel d’actinologie, p. 492. pl. 85. fig.'5, et Atlas du Dict. des stiences nat. Zoophytes, pl. 57. fig. 5. * Ehrenberg, 2e Mém. sur les Infusoires (in-fol), p. 90. Habite en Europe, dans les eaux douces, peuplées de plantes aqua- tiques, entre lesquelles l'animal se meut avec lenteur. CRISTATELLE. 109 * Ajoutez Difflugia oblonga, Ehrenberg, loc. cit,; et Difflugia ac=' cuminata, ejusdem loc. cit., espèces dont on n'a pas encore publié de figures. CRISTATELLE. (Cristatella.) Polypiers globuliformes, gélatineux, libres, à superfi- cie chargée de tubercules courts, épars, polypifères. Du sommet de chaque tubercule sort un Polype, dont l'extrémité se divise en deux branches rétractiles, arquées, garnies de tentacules disposées en deuts de peigne. Bouche située au point de réunion des deux branches tentaculaires. Polypari globuliformes, gelatinosi, non affixi, vagantes; tuberculis brevibus separatis sparsis polypiferis. Ex apice cujusque tuberculi polypum exseritur extremite divisum in duos ramos retractiles, arcuatos, tentaculis uni- lateralibus pectiñatos. Os in axill& ramorum. OBSERVATIONS. — Les Polypes que Rose nous a fait con- naître, et dont le genre Cristatelle a été formé, sont des Polypes composés tres singuliers et qui semblent à peine appartenir à l’ordre des FR ENRS à polypier. Ils nous présentent un très petit corps globuleux, gélatineus, jaunâtre et muni de quelques tubercules courts et épars. Ces petits corps sont libres, nagent ou se dépiacent dans les eaux, et semblent ainsi se mouvoir à l’aide des deux branches tenta- culaires de chacun de leurs Polypes. Ces Polypes avoisinent considérablement les vorticelles, et ce- pendant ne sont plus réellement des Rotifères. Effectivement, sans posséder un organe uniquement rota- toire à leur ie: les Cristatelles y en présentent un qui est moyen entre celui des Rotifères et les tentacules en rayons des autres Polypes, et surtout des Plumatelles, avec lesquelles on sent qu’elles ont déjà des rapports. Ce qui appuie cette consi- dération, c’est que, si les deux branches pectinées des Cristatel- les représentent les deux demi-cercles ciliés des Rotifères, elles 110 HISTOIRE DES POLYPES. pe se bornent point aux mêmes fonctions ; car ces parties peu- vent se contracter et se mouvoir indépendamment les unes des autres, et n'ont que des mouvemens semi-rotatoires. Le corps globuleux et commun des Cristatelles a une enve- loppe mince, submembraneuse et transparente qui en forme le Polypier, et qui fournit à chaque tubercule de ce corps un tube très court qui est la cellule de chaque Polype. Cette considéra- tion indique les rapports des Cristatelles avec les Plumatelles , dont le Polypier tubuleux est bien connu. Elle montre que les Cristatelles, ainsi que la Difilugie, offrent réellement les ébau- ches ou les plus imparfaits des Polypiers, et en même temps la singulière particularité d’avoir un Polypier libre, qui nage avec elles. Mais une observation qui me fut communiquée par le docteur Vall, célèbre professeur de botanique à Copenhague, m’ap- prit que, d’après un naturaliste allemand nommé Zichtensteinr , les Polypes de Roësel, qui constituent nos Cristatelles , sortaïent de ces productions particulières connues sous le nom d’Éponges fluviatiles, qu'ils avaient probablement formées. Ne connaissant pas l'ouvrage de Zichtenstein, et trouvant dans le fait singulier qu’il énonce de grandes difficultés que je pe puis résoudre, je m'en tiens pour les Créstatelles à ce que nous apprend Roësel. | On ne connait encore qu’une seule espèce de Cristatelles, qui est celle que Roësel a observée. [ D’après les observations de M. Raspail, il paraîtrait que les Cristatelles, de même que les Difflugies, etc., ne sontque de jeunes Alcyonelles; en traitant de ce genre, nous indiquerons les faits sur lesquels cette opinion est fondée. ] E. ESPÈCE, 1. Cristatelle vagabonde. Cristatella vagans. Roës. Ins. 3. p. 559. tab. gr. * Cristatella mucedo. Cuvier. Règne anim.z'* éd. 1, 4. p. et at éd. t. 3, P: 296. : * C. Vagans Schweïgger. Haudbuch der naturgeschichte, p. 423. * Lamouroux. Encycl. méthod. Zooph. p. 226, * Blainville. Man, d’actinologie, p. 489. pl. 85. fig. 7, et Atlas du SPONGILLE. 1117 Diet, des sc. nat. pl. 57. fig. 7. Habite dans les eaux douces soit vives , soit stagnantes, ! SPONGILLE. (Spongilla.) Polypier fxé, polymorphe, d'une seule sorte de sub- stance, à masse irrégulière, lacuneuse et celluleuse, con- stituée par des lames membraneuses, subpilifères, for- mant des cellules inégales, diffuses et sans ordre. Des grains libres et gélatineux dans les cellules. Po- Types inconnus. Polyparium fizum, homogeneum, poly morphum , massä irregulari lacunosä et cellulosä constitutum, Cellulæ inæ- quales imperfectæ diffusæ inordinatæ , laminis membra- naceis, subpiliferis compositæ. Granula plurima gelatinosa non affixa in cellulis. Po- lypi ignoti. [ Masses polymorphes, fixes , spongieuses, dépourvues de polypes et composées de globules vertes empâtant des faisceaux de spicules réunis de manière à former des cel- lules irrégulières et incomplètes dans lesque Îles se trou- vent des grains sphériques, libres et remplis de gra- nules. | LL OBSERVATIONS. — Sous le nom de Spongille , ie conaihes corps singuliers, spongiformes, celluleux, p'lifères et v ‘dâtres, que l’on trouve fixés dans les eaux dt uces et vives, sur les pierres et autres corps solides, et que l’on connaît depuis long- temps sous les noms de Spongia Hwntilés, Spongia lacustris, ete. Ces corps ne me paraissent point appartenir au genre des Éponges marines, malgré l’analogie apparente que leur donne leur forme avec les Éponges. Effectivement , ces mêmes corps, mollasses dans l’état frais, et très fragiles dans l’état sec, ne se composent point de deux subetes distinctes, savoir: de fibres cornées, enlacées où croisées , tenaces et plus ou moins empâtées d’une pulpe géla- tino-terreuse, comme les Éponges marines; d’ailleurs, tous con- 112 HISTOIRE DES POLYPES. tiennent dans leurs cavernosités ou cellules une multitude de petits grains gélatineux, jaunâtres, et qui m'ont paru libres, tandis que rien de semblable n’a encore été observé dans les véri- tables Éponges. À Les petits grains observés dans les Spongilles seraïent-ils des gemmes propres à produire les Cristatelles, comme l’observation de Lichtenstein semble l'indiquer ? On a cherché à constater en France l’observation de Zichten- stein , et l'on n’a point réussi (1). En effet l’on m'a assuré n’avoir vu aucune Cristatelle sortir des Spongilles ou y rentrer; et ce- pendant l’on a observé des Cristatelles nageant dans les eaux qui contenaient les Spongilles. Ainsi, les Polypes des Spongilles ne sont pas encore connus. Malgré l’analogie des formes des Spongilles avec les Éponges, il n’est pas encore constaté que ces corps fluviatiles soient des productions animales; on peut néanmoins les présumer telles d’après les apparences et d’après les grains gélatineux qu'ils contiennent, Comme ces Spongilles constituent un genre très distinct, je les . rapporte ici provisoirement, étant persuadé que si ce sont des productions d'animaux, elles appartiennent à des Polypes et probablement à des Polypes de cette section. On en trouve quelquefois qui sont adhérentes à des Alcyo- nelles, et mélangées avec elles. [ C'est à tort que notre auteur regarde les Spongilles comme étant formées d'une seule substance; lorsqu'on étudie leur issu au microscope, on voit qu'il se compose d’une masse molle et celluleuse, formée de globules et soutenue par un grand nom- bre de spicules solides, qui s’entrecroisent par faisceaux et rem- plissent les fonctions d’une espèce de charpente intérieure. M. Raspail a constaté que ces spicules sont des cristaux de silice. Sous ce rapport, comme sans beaucoup d’autres, les Spongilles ont la plus grande analogie avec diverses Éponges. A certaines époques, on trouve aussi dans leur intérieur des corps sphé- riques jaunâtres, et assez consistans, dont la surface ne paraît ANR RENE ARRARNROT ENS ARE PACE OCREEN TS (1) C’est accidentellement que des Cristatelles se trouvent quelquefois dans des Spongilles. E. SPONGILLE, 113 pas adhérer avec les parties voisines, et dont l'intérieur est rempli de globules d’une petitesse extrême. Suivant MM. Raspail, Linck, etc., ces corps seraient des ovules où gemmes; M. Du- trochet les regarde comme étant des espèces de réservoirs de matière nutritive destinée à servir au développement de la Spongille et à sa reproduction; mais M. Grant pense que ces singuliers êtres se multiplient par de petits globules hyalins et blancs, doués de mouvemens spontanés. Ces deux derniers naturalistes ont observé aussi l’exis tence de courans qui s'échappent de Ja surface de la Spongille Par des oscules, de la même manière que cela se voit chez les EÉponges. D'après ce que nous venons de dire de la structure et des fonctions des Spongilles, on voit que nos connaissances à cet égard sont encore bien incomplètes. On peut affirmer que ces êtres ne présentent pas de véritables Polypes, comme Lamarck Paraït le supposer; mais il est plus difficile de se prononcer sur leur’ nature, et plusieurs auteurs récens, parmi lesquels nous citerons MM. Gray, Dutrochet et Link les rangent dans le règne végétal. Ce genre a été primitivement établi par Oken sous le nom de Tupha , et a été désigné par Lamouroux sous celui d'Ephy- datie, antérieurement à la publication de l'ouvrage de Lamarck; mais le nom de Spongille, employé par ce dernier naturaliste, est généralement adopté. ] E. ESPÈCES. 1. Sponpille pulvinée,. Sponpcilla pulvinata. Sp. subincrustans, sessilis, crassa, convexa, sublobata ; osculis maj us= culis, sparsis, Mus. n.° Habite dans les rivières, près des moulins, sur les pierres, aux envie rons de Saint-Quentin. (M. de Vieuville. Elle forme des masses sessiles, irrégulières, épaisses, convexes, un peu lobées, et ne se ramifie point. Elle est très poreuse, lacuneuse, verdâtre dans l'état frais, et n'a de fibres qu'à sa surface. Ce peut être le Spongia fluviatilis de Pallas, Zooph, n.° 231; mais je n'ai vu aucun individu se ramifier. * MM. Eudes Deloncham Ps el de Blainville, réunissent cette espèce à la suivante, TOME II. 8 114 HISTOIRE DES POLYPES. 2. Spongille friable. Spongilla friabilis. Sp. sessilis, convexa, obsoletè lobulata, intüs fibrosa; fibris longitudi- nalibus, ramuloso-cancellatis. Spongia friabilis. Esper. Suppl. tab. 62. * Ephydatia friabilis. Lamouroux. Hist, des polypiers flexibles. p. 6, et Exposition méthod. des genres de polÿpiers, p. 28. * Delonchamps. Encycl, méthod. Zoophytes, p. 324. * Spongilla friabilis. Schweigger. Handbuch der Naturgeschichte, p 421: * Grant. Edinb. Phil, Journ. Vol. 14. p. 270. * Blainville. Man. d'actinologie. p.534." * Halichondria fluviatilis. Fleming. Brit. anim. p. 524. Habite dans les étangs. Elle est granifère, et n'a presque point de parenchyme entre ses fibres. 3. Spongille rameuse. Spongilla ramosa. Sp. sessilis, ramis elongatis subteretibus inæqualibus, lobulatis. Spongia lacustris. Esper. 2. tab. 23. (1) B. Eadem, massis digitatis ramulosis. Spongia. Pluk. Alm. t. 112. f. 3. an Esper. 2.t.33 4. F. Eadem, ramis gracilibus ramulosis. * Ephydatia fluviatilis, Lamouroux. Hist. des en p. 6. * Delonchamps. op. cit. p. 324. * Spongilla ramosa. Dutrochet. Annales des sc. nat. première série t. 15. p. 205. * Raspail. Expériences de chimie microscopique; Mém.de la soc. d’hist. nat. de Paris. t. 4. p. 205. pl. 21. * Spongilla fluvatilis. Blainville. op. cit. p. 534. pl. 92. fig. 6. Habite dans les étangs, les lacs d’eau douce. Elle n’est point rare, se ramifie constamment , et paraît distincte des deux précédentes. ALCYONELLE. (Alcionella.) Polypier fixé, encroûtant; à masse épaisse, convexe et irrégulière ; constitué par une seule sorte de substance, et composé de l'agrégation de tubes verticaux, subpenta- gones, ouverts à leur sommet. . Polypes à corps allongé, cylindrique, offrant à leur ex- (r) Lamouroux et M. de Blainville, regardent la Spongia la custris comme formant une espèce distincte. ALCYONELLE. 115 trémité supérieure quinze à vingt tentacules droits, dis- posés, autour de la bouche, en un cercle incomplet d’un côté. Polyparium Jixum, incrustans, in massam homogeneam, crassam, Convexam et trresgularem extensum, lubis vertica- libus aggrecatis membranaceis apice hiantibus et subpen- SSTES lagonis compositum. Polypi elongati, cylindrici ; tentacutis, cireà orem, 15 ad 205 erects, fasciculum turbinatum vel infundibuliformem, uno latere imperfectum componentibus. OBsERvATIONS. — L’Alcyonelle est un polypier qui ne tient de l’Alcyon qu’une apparence de masse, mais qui n'offre nulle- ment dans sa composition deux sortes de substances distinctes, comme des fibres cornées et empâtées par une pulpe qui les enveloppe ou les recouvre; ce qui est le Propre des vrais Alcyons. Ici le Polypier n’est qu'une masse de tubes serrés les uns con- tre les autres, et dont la substance paraît identique. Ces tubes Sont un peu irréguliers, À cavité cylindrique, obseürément Pentagones à l’ouverture. Les Polypes font sortir à l'entrée des tubes leurs tentacules, qui se montrent par faisceaux un peu ouverts en entonnoir, Ces tentacules n’oscillent point, paraissent immobiles, mais rentrent dans le tube dès qu'on les touche. Je ne connais qu'une seule espèce de ce genre, et que Bru- guiére avait déjà décrite. Elle m'a été communiquée, dans l’état frais, par M. de Beauvois , membre de l’Institut, qui l’a recueil- lie dans l'étang de Plessis-Piquet, près de Paris. [On doit à M. Raspail des observations très intéressantes sur la structure et la physiologie de l’Alcyonelle. Il a constaté que ces Polypes ont une bouche et un anus distincts, situés à l’ex- trémité antérieure du COTpS, €t communiquant avec une ca- vité digestive enfermée dans une espèce de gaîne formée par la membrane tégumentaire de l'animal. Sous ce rapport, les Alcyonelles paraissent se rapprocher des Flustres:; mais ils en diffèrent par leur mode de reproduction, car les bourgeons 8. 116 ; HISTOIRE DES POLYPES. peuvent se développer sur toutes les parties libres de la surface externe du corps, et il en résulte des agrégats de Polypes dont les gaînes communiquent par leur base. Les ovules ou gemmes se forment dans la partie inférieure de l’espèce de tube que con- stitue cette gaine. En suivant le développement de l’Alcyonelle, M. Raspail « observé des états dans lesquels ce Polype ressemble exac- tement aux infusoires décrits par Muller, sous les noms de Leucophra heteroclita , et de Trichoda floccus, à la Difflugie de Leclerc, au Polype à pannache de Trembley, au Plumatelle de Lamarck, à la Tubulaire rampante de Muller, et à la Crista- telle ; aussi, d’après ce naturaliste, toutes ces espèces ne seraient- elles que de jeunes Alcyonnelles. Il nous paraît en effet pro- bable que ces Polypes, observés à des périodes diverses de leur développement, ont été pris pour des animaux différens et décrits sous des noms particuliers. Mais il serait possible aussi que les formes transitoires de l’Alcyorelle décrites par M. Ras- pail se rencontrassent d’une manière permanente chez d’autres Polypes, et par conséquent, on ne peut encore rayer des cata- logues zoologiques la longue suite d'espèces mentionnées ci- dessus. ] E. ESPÈCE. 1. Alcyonelle des étangs. 4lcyonella stagnarum. Alcyonium fluviatile. Brug. Dict. p. 24. n° 10. * Lamouroux. Hist. des polypiers flex. p. 354. * Alcyonella stagnarum. Lamouroux. Expos. méth. des Polyp. 71 et Encycl. méthod. de Zooph. p. 38. * Schweigger. Handbuch der Naturgeschichte. p. 423. * Alcyonella fluviatilis. Raspail. Mém. de la soc. d'hist. nat. de Paris t.4. p. 95. pl. 12 à 15. * Blainville. Manuel d’actinologie. p. 49r. pl. 85. fig. 8. Habite dans les étangs et dans les eaux de fontaine, aux environs de Paris. HISTOIRE DES POLYPES. 117 is \ Deuxième Section. POLYPIERS VAGINIFORMES, Polypier d'une seule substance, à tiges gréles, fistuleu- ses, membraneuses ou cornes, flexibles, phytoides ; conte- nant les Polypes dans leur intérieur. La section des polypiers vaginiformes est très naturelle; elle peut être considérée comme une grande et belle fa- mille de Polypes que l’on ne saurait écarter les uns des autres. Les polypiers dont il s'agit offrent, en général, des pro- ductions allongées, grêles, cauliformes, flexibles, trans- parentes , rarement simples, le plus souvent ramifiées très finement, et qui représentent des plantes très délicates. ces productions sont fistuleuses, ainsi que leurs rameaux, Inorganiques, d’une substance presque toujours cornée, et contiennent les Polypes ou le corps commun auquel les Polypes se réunissent par leur partie postérieure ; mais la partie antérieure de chaque Polype rentre et sort, soit par l'extrémité ouverte des tiges et des rameaux du po- lypier ; soit par des ouvertures latérales qui présentent Comme autant de cellules particulières. Ces ouvertures latérales sont, le plus souvent, saillantes au dehors , et imitent de petits calices, plus ou moins en saillie, le long des tiges et des rameaux de ces polypiers. Ces mêmes polypiers ne sont plus grêles et plus délicats que les polypiers glomérulés, que parce qu'ils ne sont Point ramassés, et que leurs parties ne sont point res- serrées en paquet dense; maisils sont plus animalisés dans leur substance, puisque cette substance est évidemment cornée dans la plupart, tandis que celle des polypiers glomérulés ne l'est nullement. 118 HISTOIRE DES POLYPES. Les Polypes contenus dans les polypiers vaginiformes communiquant les uns aux autres par leur partie posté- rieure, donnent probablement lieu à l'existence d'un corps commun , vivant, très frêle, et dont la vie est indé- pendante de celle des individus qu'elle anime. On est, en effet, autorisé à croire que les tubes de ces polypiers sont remplis par un corps gélatineux (1), vivant, plus durable que les individus qu'il produit, périssant peu-à- peu par une extrémité, et s'accroissant en même temps par l'autre. Or, c’est à ce corps commun que chaque Pelype est adhérent par son extrémité postérieure. A mesure que les Polypes qui adhèrent se multiplient par des gemmations qui ne se séparent point, le corps commun s'oblitère et se dessèche progressivement dans sa partie inférieure ; mais il continue de vivre dams le reste de son étendue, s'accroissant même dans sa partie supé- rieure, en développant sans cesse de nouvexux individus. Ainsi, nourrissant tous les Polypes et en produisant continuellement de nouveaux, ce corps vivant et meédulz laire accroît ou agrandit successivement le polypier, mul- tiplie ses ramifications, et produit périodiquement, outre les gemmes isolés non séparables, ces bourses ou vessies particulières qui en contiennent d'autres, et qui, en se détachant ettombant sur les corps voisins, vont multiplier le polypier. Il résulte de cet ordre de choses, qu'à mesure que le polypier vieillit par la continuité denouvelles générations de Polypes qui s'y succèdent, les tiges de certains d'en- tre eux se remplissent d'abord inférieurement de matière cornée, et ensuite s'épaississent presque entièrement, de- (x) Il existe effectivement dans l'intérieur du tube un pa- renchyme vivant dont le centre est occupé par un canal qui communique avec la bouche de ces Polypes et qui est le siège de courans plus ou moins rapides. HISTOIRE DES POLYPES. 119 viennent comme frutiqueuses, plus raides et plus dures; mais leurs sommités et surtout leurs ramifications restent fistuleuses. J'ai dit que le corps commun des Polypes de ces poly- piers produisait successivement deux sortes de gemmes : lesuns non séparables , et qui multiplient les Polypes du même polypier; les autres qui doivent s'en séparer et donner lieu à d’autres polypiers de la même espèce. Ces derniers naissent ordinairement ramassés plusieurs ensem- ble, comme en paquet ou en petite grappe, et sont ren- fermés dans des bourses ou vessies particulières que l’on observe en certain temps sur les tiges, les rameaux ou dans les aisselles de ces polypiers. Ces bourses gemmifères se détachent et tombent au temps de leur perfectionnement complet, et donnent lieu à de nouveaux polypiers fixés sur les corps marirs du voisinage, à mesure que les Polypes se développent et se multiplient. [ Pour rendre cette famille parfaitement naturelle, il suffirait d'en retirer un petit nombre de genres sur l’or- ganisation de plusieurs desquels on n'est pas fixé, mais que l'on sait n'avoir que peu de rapports avec la plupart des Polypes dont il est iciquestion ; ainsi réformée elle cor- respondrait à-peu-près à la famille des polypiers membra- neux, phytoides ou Sartularices, de M. de Blainville, et prendrait place dans l’ordre naturel des SERTULARIENS. (Por. p. 100.) L'organisation de ces animaux a la plus grande analogie avec celle des Hydres et des Corynes, dont ils ne paraissent guère différer que par l'existence d’une gaîne de cansis- tence cornée, formée par une membrane tégumentaire vivante, mais plus ou moins durcie. Ils se composent es- sentiellement d’une cavité tubiforme dont la tunique in- terne, d'une texture molle et délicate, se termine antérieu- rement par une espèce de trompe protractile percée par l'ouverture buccale et entourée d’un cercle de tentacules 120 HISTOIRE DES POLYPES. garnis de petits cils très courts, épars et non vibratiles; la tunique externe, ordinairement de consistance semi- cornée et articulée, s'élargit en général à son extrémité antérieure, pour former une sorte de cellule dans la- quelle se retire la portion terminale et contractile du Po- lype. La disposition des tentacules dont nous venons de parler varie un peu suivant les genres, et leur nombre varie avec l’âge. La bouche communique avec la cavité tubulaire qui occupe l’axe de la portion mobile du Polype, et qui règne aussi dans toute la longueur de l'espèce de pédoncule formée par la portion immobile et tubiforme de son corps. Cette cavité est le siège de courans irrégu- liers, et se continue dans les branches latérales formées par le développement de nouveaux Polypes sur la tige mère. La famille des SERTULARIÉES ainsi circonscrite com- prendrait les genres Sertulaire, Campanulaire, Plumularre, Antennulaire, etc. Les Cornulaires , que Lamarck place dans cette divisionappartiennent à la famille des Alcyo- niens, et il en est probablement de même des Tubulaires; les Cellaires, les Anguinaires, et probablement les Séria- laires etles Plumatelles sont des Bryzoaires ; et quant aux Acétabules, aux Dichotomaires, etc., ils nous paraissent devoir être exclus de la classe des Polypes. ] E. Comme les polypiers vaginiformes, d’abord très frèles et presque membraneux dans les premiers genres , de- viennent ensuite cornés dans les suivans, et bientôt après acquièrent un enduit calcaire qui augmente leur consis- tance et les rend un peu fragiles, ces considérations nous autorisent à les ranger et les diviser de la manière suivante. PLUMATELLE. 121 .. DIVISION DES POLYPIERS VAGINIFORMES. * Polypiers nus, non vernissés ni encroûtés à l'extérieur. [1] Cellules terminales. Plumatelle. Tubulaire. Cornulaire. Campanulaire. [2] Cellules latérales. Sertulaire. Antennulaire. Plumulaire. Sérialaire. * Polypiers vernissés ou légerement encroûtes a l'extérieur. Tulipaire. Cellaire. Anguinaire. Dichotomaire. Tibiane. Acétabule. Polyphyse. PLUMATELXTE, (Plumatella.) Polypier fixé par sa base, grêle, tubuleux , rameux, submembraneux, ayant les extrémités des tiges et des rameaux terminées chacun par un Polype. Polypes à bouche rétractile, munie de tentacules ciliés, disposés sur un seul rang, et dépourvus de bourrelet à leur origine. Polyparium bastaffixzum, gracile, tubulosum, ramosum, submembranaceum, caulium ramulorumque ex apicibus singularilus polypum exserens. 122 HISTOIRE DES POLYPES, Polypi ore retractili; tentaculis ciliatis uniseriatis et annulo destitutis. OBSERVATIONS. — Depuis Roësel et Schæffer, qui ont observé et fait connaître des Tubulaires d’eau douce,. M. F'aucher a ob- servé avec beaucoup de détails, dans les eaux du Rhône et dans quelques eaux stagnantes et douces, deux espèces de Tubulaires d’eau douce, dont une paraît nouvelle. Il résulte de toutes les observations qui font connaître ces Tu- bulaires d’eau douce, que ces Polypes doivent être distingués, comme genre, des Tubulaires marines. Ces Polypes paraissent très voisins des Cristatelles par leurs tentacules, et ils le sont aussi des Æ/cyonelles, qui n’en diffèrent que parce que les tubes de chaque Polype sont agrégés et réu- nis en masse. En considérant le panache plumeux que forment les tentacu- les de ces Polypes, nous leur avons assigné lenom de Plumatelle pour désigner leur genre. Dansles Plumatelles, n’y a point de bourrelet visible à l’o- rigine des tentacules, et ces tentacules sont, en général, pour- vus de cils, soit verticillés, soit disposés en plume; caractères que n’offrent point les Polypes des Tubulaires. D'ailleurs, les Plu- mateilles peuvent rentrer dans leur tube, et y retirer entièrement leurs tentacules : faculté que n’ont point les Tubulaires. (Voyez le Bulletin des sciences, n° 81, p. 157.) Les gemmes reproductifs et oviformes des Plumatelles sont enveloppés chacun dans une membrane en forme de vessie, qui s'ouvre sans se déchirer. Ils naissent de l’intérieur, et sortent en- tre les tentacules par la bouche du Polype. Les tubes, plus ou moins rameux, qui constituent le po- lypier des Plumatelles, sont membraneux, frèles et très dé- hicats. { La science réclame de nouvelles observations sur ces Poly- pes; ainsi que nous l’avons déjà dit, M. Raspail les considère comme des À lcyonelles. ] E. ESPÈCES. 1. Plumatelle à panache. Plumatella cristata. PLUMATELLE, 123 PL. stirpe brevi, ramosä, subpalmaté ; tentaculorumserie campanula- tà, lunata. Polype à panache. Trembley. Polyp. 3. pl. 10. f. 8-9. Tubularia reptans. Blumenb. Natur. p. 440. n.° r. * Vaucher. Bulletin de la Soc. philomatique. n° 8x. an xur. * Naisa reptans. Lamouroux. Hist. des Polypes flex. p. 223 , et Expos. méthod. des Polyÿp. p. 16. pl. 68- fig. 3 et 4. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 562. * Plumatella cristata. Schweigger. Handbuch. p. 424. * Blainville, Dict. des scienc. nat. 1. 42. p. 12 ; et Manuel. d'actin, p. 490. Se trouve dans l’eau des étangs, 2. Plumaitelle campanulée. Plumatella campanulata. Pl. stirpe alternatim ramosä ; tentaculorum serie campanulatä, lunatä, cristata. Roësel. Ins. 3. p.447. t. 78.75. Encycl. pl. 472. fig. 4. Tubularia campanulata. Gel. Syst. nat. VI. p. 3834. * Cuvier. Règ. anim. 1% éd, t. 4. p. 7a, et ae éd. t. 3. p. 299. * Naïsa campanulata. Lamouroux. Hist. des Polyp. p#224. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 562. * Plumatella campanulata. Schweg. op. cit. p. 424. * Blainville. Dict. des scienc. nat. t. 42. p. 12; et Manuel. d’actin. p- 490. pl. 85, fig. 6. Se trouve dans les eaux douces et stagnantes, fixée sous la lenticule, Elle est très voisine de la précédente par ses rapports. 3. Plumatelle rampante. Plumatella repens. PL. stirpe ramosd, filiformi, repentè ; tentaculis subfasciculatis, verticile lato ciliatis; gemmarum vesiculis elongatis. Tubrdaria repers. Gmel. Syst. nat. VI. p. 3835. Schœff. Armop. 1954. t. 1. f. 1.2. Vaucher, Bullet. des se. an xx. 3. pl. XIX. f. 1. 5. * Plumatella repens. Bosc. Vers. 1. 3. p. 80. * Cuvier. Règne animal. 2e éd. t. 3. p. 299. * Naisa repens, Lamouroux. Polyp. flex. p. 223 et Expos. méthod. des Polÿp. p. 16. pl. 68. fig. 2. * Delonchamps, Encyclop. p. 56r. * Plumatella reptans. Blainville, Dict, des scienc. nat. t. 42. p. 12; et man, d’Actin. p. 490. * Fleming. British animals. p.552. Se trouve dans les eaux douces, sous les feuilles du nénuphar. 124 HISTOIRE DES POLYPES, 4. Plumatelle Jucifuge. Plumatella lucifuga. Pl, stirpe ramosd, filiformi repente ; tentaculis subfasciculatis, verticil- lato-ciliatis, aquam agitantibus ; gemmarum wesiculis suborbiculatis complanatis. Tubularia lucifuga. Vauch. Bullet. des sc. 3. pl. 19. f. 6.r0. * Cuvier. Reg. anim. 1°° éd. t. 4 p. 72, et a° éd. t. 3. p. 299. * Maïsa lucifuga. Lamouroux. Polypes flex. p. 224. pl. 6. fig. 5. * Delonchamps. Encyclop. p. 562. * Plumatella lucifuga. Blainville. Dict. des scienc. nat.t, 42. p.12; et Manuel, d’actin. p. 490. *_ Se trouve dans les eaux douces, sous les pierres. TUBULAIRE, (Tubularia.) Polypier fixé par sa base, grêle, tubuleux, simple où rameux , Corné; ayant les extrémités des tiges et des rameaux terginées chacune par un Polype. Polypes à bouche munie de deux rangs de tentacules nus ,. non rétractiles, et pourvus d’un bourrelet à leur origine. Pol) parium basi affixum , gracile, tubulosum , corneum, simplex vel ramosum, caulium ramulorumque apicibus sin- gularibus polypum exserens. Polypi ore tentaculis nudis, biseriatis, non retractilibus , subtus annulo instructis. OBSERVATIONS —Les Zubulaires sont des Polypes marins, très voisins, par leurs rapports, des Plumatelles, mais qui en sont bien distincts, et qui forment évidemment le passage des Plu- matelles aux Sertulaires. Leur polypier, constamment-fixé par sa base, consiste en tubes grèles, simples ou rameux, cornés, flexibles, lisses, réunis plusieurs ensemble, et dont l'extrémité supérieure de chaque tige et de chaque rameau se termine par un Polype. Ce polypier diffère de celui des Sertulaires en ce qu’il n’est point denté sur les côtés par des cellules saillantes et calyciformes. Ainsi, les Polypes des T'ubulaires sont constamment terminaux, TUBULAIRE. 195 et ils se distinguent de ceux des Plumatelles en ce que leurs ten- tacules, nus et disposés sur deux rangs, ne peuvent point ren- trer entièrement dans le tube ou fourreau du Polype, et qu'ils ont à leur origine une espèce de collet. Les tentacules des Tubulaires sont ordinairement nombreux et l’on remarque que ceux du rang extérieur ou inférieur sont ouverts et rayonnans, tandis que ceux du rang intérieur ou su- périeur sont relevés en faisceau , et représentent en quelque sorte le pistil d’une fleur. Les gemmes reproductifs et oviformes des Tubulaires sont en- veloppés chacun dans une membrane en forme de vessie, nais- sent de l’intérieur, et sortent entre les tentacules inférieurs et le tube, On prétend que les Polypes des Tubulaires sont peu contrac- tiles. Il se peut que l'intensité de leur irritabilité soit dans un degré inférieur à celui des autres Polypes ; mais 1ls sont irritables ou ont des partiesirritables, sans quoi ces êtres ne seraient point des arimaux. Il ne peut y avoir d’exception à cet égard. [ D’après quelques observations récentes faites par M. Lister, il paraîtrait probable que la structure intérieure de ces Polypes se rapproche beaucoup de celle des Cornulaires, des Lobulai- res, etc.; ce naturaliste a en effet aperçu dans la cavité abdo- minale tubiforme de la Tubularia indivisa, des stries longitu- dinales qui semblent être analogues aux replis ovifères des Alcyoniens, parties qui n’existent pas chez les Polypes de la famille des Sertulairiées. M. Ehrenberg divise ce petit groupe en deux genres : le premier, auquel il conserve le nom de Tubularia, comprend les espèces à tubes simples; le second, qu’il nomme Æudendrium, se compose des espèces rameuses. JE. ESPÈCES. 1. Tubulaire chalumeau. 7 ubularia indivisa. T. tubulis aggregatis, simplicibus, sursim leviter dilatatis, basi at- tenualis implexis. Ellis. Corall. p.31. t. 16. fig. C. et Act. angl. 48. t. 17. fig. D. Tubularia indivisa. Lin. * Tubularia calamaris. Pallas. Elen. zooph. p. 2. n° 38. * Tubularia indivisa. Lamouroux. Polyp. flex. p. 230; et Expos. méth. des polyp. p. 17. 126 HISTOIRE . DES TIOLYPES. * Delonchamps. Encycl. zooph. p. 757. * Fleming. British animals. p, 512. Tubulaire chalumeau. Blainv. Man. d’actin. p. 470; et Dict. FRA sc. nat. t. 56. p. 28. * Tubularia indivisa. ‘Lister. Trans. philos. 1834. p. 366. tab. 8. fig. 1. * Tubularia calamaris. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge. p.71. Se trouve dans l'Océan européen et dans la Méditerranée. ji 12, Tubulaire couronnée. Tubularia coronata. T, sesqui pollicaris rosea, tubulis erectis, simplicibus tortuosis 1/3 lin. crassa, prole fæconda racemosa, intus læte rubra. Abildgaard. Muller Zool. danica. vol. 4. p. 25. tab. 141. Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. p. 71. Habite les mers du Nord. 2. Tubulaire trachée. Tubularia larynx. Sol. T. tubulis simplicibus aggregatis, hinc indè annuloso rugosis, infer- nè attenuatis. Soland..et Ellis. Corall. p. 3x. Ellis. Corall. t. 16. fg. b. et Act. angl. 48.t. 19. fig. C. Tubularia muscoïdes. Lin. Esper. Tub. suppl. t. 4 et 4. 4. * Lamaroux. Polyp. flex. p. 230. * Fleming. Brit. anim. p, 552, * Blainville. Man. d'actin. p.470; et Dict. des scienc. nat. t. 56 p. 29. * Eudendrium bryoides. Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la mer . Rouge. p. 72. Se trouve dans l'Océan européen. Ses tubes sont vermiformes. 3. Tubulaire rameuse. Tubularia ramosa. T. tubulis ramosis, axillis ramulorum contortis. Sol. Ellis. Coral]. tab. 16. fig. a. et tab. 17. fig.a 4. Soland. et Ellis, n° 3. Tub. ramosa. Lio. *Lamouroux.Poly. flex. p.23 1.Ce naturaliste distingue de la T.ramosa. figurée par Ellis, pl. 17, l'espèce représentée par le même auteur pl: 16./fig. a, et mentionnée par Pallas (Elec. Zooph. p. 34); il désigne cette dernière sous le nom de T. trichoides.) * Fleming. Brit. anim. p. 552. * Blainville. Man. d’act. p. 470; et Dict. des scienc. nat. t. 56. p. 29. * Eudendrium ramosum. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge. p. 72. Se trouve dans l'Océan européen. 4. Tubulaire splachne. Tubularia splachnea. CORNULAIRE, 127 T. cülmis, capillaribus simplicissimis; pelid terminali lævi mem- branacet. Esper. Suppl. tubul t. 8. Habite la Méditerranée. Elie semble du même genre que l'Acétabule ; mais son plateau membraneux n’est point composé de cellules tn- buleuses et rayonnantes. Polypes inconnus. * Suivant M. de Blainville, ce prétendu Tubulaire ne serait qu'un byssus de moule, F 5. Tubulaire à anneaux. Tubularia annulata. + 6. T. tubulis simplicibus , annulatis, pennæ corvinæ crassitie, Lamour. Polyp. flex, p. 229. n° 366. pl. 7- fig. 4. Delonch. Encycl. zooph. p. 557. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 56. p. 29. Trouvé sur les côtes de la Catalogne. D'après M. de Blainville, ce prétendu polypier ne serait qu’un tube d'Annélide (Voy.son Ma- nuel d’actinologie, p.240.) ‘ Tubulaire pygmée. Tubularia pyrgmeæa. T. tubis solitariis annulatis, paululüm flexuosis, pariem ramosis ; r'a= mis brevibus. Lamour. Polyp. flex. p. 232. n° 372. Delonch. Encyel. zooph. p. 758. n° 8. Blainv. Man. d’Act. p. 47r. et Dict. des sc. nat. t. 576. p. 29. + Ajoutez: , L'Eudendrium Re Ehrenb. (Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge). p. 72; et peut-être le Tubularia hyalina et le T. calÿcu- lata de M. Risso (Hist. nat. de PEurope mérid. t. 5. p. 308); mais ces deux dernières espèces sont trop imparfaitement connues pour qu'on puisse se former une opinion sur leur nature. Observ. La tubularia magnifica ( Act. soc. Linn. vol. 5.) est, dans notre Sys= ième, rangée parmi les Amphitrites. * Les Tubularia fistulosa (Esper. tub. pl. 11), T. subulata (Esper. pl. 12). T. angulosa (Esp. pl. 13), T. compressa ( Esp. pl. 14), T. bullata (Esp. pl. 15), T. clalhratra (Esp. pl. 16), T. triquetra (Esp. pl. 18), T. clavata (Esp. 22), T. cochleærformis (pl. 28), etc., sont des amas d'œufs de Mollusques. CORNULAIRE. (Cornularia.) » Polypier fixé par sa base, corné; à tiges simples, \ 128 HISTOIRE DES POLYPES. infundibuliformes , redressées , contenant chacune un Polype. Polypes solitaires, terminaux ; à bouche munie de huit tentacules pinnés, disposés sur un seul rang. Polyparium basi affixum, corneum; surculis simplicibus, infundibuliformibus, erectiusculis, polypum unicum singulis continentibus. Polypi solitari, terminales ; ore tentaculis octo dentato- pinnatis, uniserialibus. OBSERVATIONS. — Les Polypes de ce genre ne peuvent être associés aux Tubulaires dont la bouche estenvironnée de tenta- cules nombreux, disposés sur deux rangs. La rangée unique et le petit nombre de leurs tentacules les rapprochent de ceux des Sertulaires et des genres avoisinans. Les Cornulaires ne sontpas probablement des Polypes simples, car il paraît que leurs jets communiquent ensemble à leur base par un tube rampant dont Cavolini représente une portion. Ces jets, dans l'espèce connue, sont cornés, jaunâtres, ridés transversalement et comme par anneaux, et vont en s’élargis- sant insensiblement vers leur sommet, d’où sort le Polype qu’ils contiennent. [ La structure des Cornulaires a la plus grande analogie avec - celle des Lobulaires, et, dans une classification naturelle, il faudrait nécessairement les rapprocher. La bouche de ces Polypes communique avec un canal vertical qui est ouvert à ses deux extrémités et qui est suspendu à la partie supérieure de la cavité abdominale. Huit cloisons verticales s’étendent des parois de ce tube à celles de la cavité où il est logé, et consti- tuent ainsi huit canaux qui se rendent de cette dernière cavité dans les tentacules; inférieurement ces cloisons se continuent, sous la forme de replis membraneux, sur les parois de la cavité abdominale, et Icgent, dans leur épaisseur, huit corps filiformes et très flexueux qui naissent du tube alimentaire; la portion cornée ou basilaire du Polype est traversée par un lacis vascu- laireet doit principalement sa consistance à des spicules cal- caires dont sa substance est hérissée ; c’est cette partiespongieuse CAMPANULAIRE. . 129 qui se continue avec les prolongemens radiciformes, et y donne naissance aux germes reproducteurs. ] E. ESPÈCE. 1. Cornulaire ridée. Cornularia rugosa. Tubularia cornucopiæ. Pallas El. zooph. p. 80, n° 37. Cavol. Pol. mar. p.250. t. g.f. 11.12. Esper. Suppl. tab. XX VII. f. 3. * Lamouroux. Polyp. flex..p. 229. pl. 7. fig. 5. Très mauvaise fig. * Cornularia rugosa. Lamouroux, Exp. méth, des Polÿp. p. 17. pl. 78. fis. 4; et Encycl. Zooph. p. 219. * Cornularia corrucopiæ. Cuvier. Règne anim. 2° éd. t. 3. p. 300 * Schwcigger. Handbuch der naturgeschichte. p. 425. * Cornularia rugosa. Blainv. Man. d’actin. p. 499. pl. 82. fig. 4; Si Tubularia cornucopie. Fjusdem op. cit. Fe 470. Se trouve dans la Méditerranée. 1 Le Polype décrit par M. Lesson, sous le Le 2e ZoanrHE DEs Mor.= LUSQuEs ( Zoantha thalasanthos. Less. Voy. de la Coquille. Zooph. pl. r. fig. 2), paraît devoir se placer dans le genre Cornulaire; la portion basilaire des Polypes est claviforme, striée longitudinalement, et fixée sur une tige commune grèle et rampante; enfin, la portion molle se termine par huit tentacules filiformes et pennées. * MM. Quoy et Gaimard, ont donné le nom de Cornulaires à plusieurs Polypes qui ne peuvent être rangés dans ce genre, et dont nous aurons occasion de parler en traitant des Polypes tubifères. E. CAMPANULAIRE. (Campanularia.) Polypier phytoide, filiforme, sarmenteux, corné; à tiges fistuleuses, simples ou rameuses. Calyces campanulés, dentés sur les bords, soutenus par des pédoncules longs et tortillés. Polyparium phytoïdeum, filiforme, sarmentosum, corneum; surculis tubulosis, simplicibus aut ramosis. Calyces campanulati, margine dentati, pedunculis elon- galis contortisque elevati. [Polypes de la famille des Sertulariens terminés par une couronne simple de tentacules irrégulièrement subciliées, en- Tone II. 9 1 130 J HISTOIRE. DES POLYPES. tourant une bouche proboscidiforme simple, et se retirant dans des cellules campanuliformes portées sur des pédoncules. longs et grèles qui naissent directement d’une souche rampante ou d'une tige dressée dont ils ne diffèrent pas sensiblement, et dont ils semblent être de simples prolongemens ou branches. E.] OBSERVATIONS. — Les Campanulaires ont sans doute de grands rapports avec les Sertularia de Linné; ce qui fait qu’on les a con- fondues parmi les espèces rapportés en ce genre; mais elles s’en distinguent éminemment, n’ayant point leur tige ni ses rameaux dentés latéralement par des calyces sessiles ct en saillies. Les calyces ou cellules des Cumpanulaires sont, au contraire, soute- nus par des pédoncules latéraux , souvent assez longs et tortil- lés, surtout vers leur base. Les calyces de ces Polypiers sont, d'ailleurs, un peu grands, campanulés, dentelés en leur bord, et polypiféres. Enfin, on voit naître sur ces Polypiers des vésicules gemmi- fères, axillaires, ovales-tubuleuses, plus ou moins tronquées à leur sommet. [ Ce genre, établi à-peu-près à la même époque par Lamarck sous le nom de Campanulaire, et par Lamouroux sous le nom de Clythie, se lie d’une manière intime avec les Sertulaires, dont ce dernier naturaliste a formé son genre Laomedée ; chez tous, les cellules sont pédicellées etla tige est ordinairement rameuse; la longueur du pédicelle, comparativement à celle de la cellule, ne suffit pas toujours pour les distinguer; il en est de même de la nature rampante ou non volubile de la tige,.et, dans l’état actuel des choses, la limite entre ces deux groupes nous paraît un peu arbitraire, au point que nous ne pouvons trouver aucune raison suffisante pour éloigner des Campanulaires certaines Laome- dées de Lamouroux (le Z. Lairi, par exemple); mais cependant nous sommes loin de penser qu’il soit opportun de réunir dans un seul genre tous ces Polypes, car ils offrent deux types d'or- ganisation bien distincts. Ce qui nous paraît caractériser sur- tout les Campanulaires, est la manière dont le pédiceile de leurs cellules, s'unit à la tige commune; ces pédicelles, ordinaire- ment très longs, se continuent sans interruption avec la tige qui les porte, et semblent en étre de simples prolongemens plutôt que des appendices. Chez les Laomedées, au contrair CAMPANULALRE. 13r la tige commune présente, de distance à distante; une espèce de large dentelure où de tronçon dé branche, de ke surface supé- rieure de laquelle naît le pédoncule de la cellule correspon- dante; ce pédoncule, grèle et en général très court, parait comme implanté sur li tige, et ne peut être cotisidéré comme en étant un simple prolongement; enfin la tige, au lieu d’être tubulaire etsimple ou annelée, comme chez les premiers, présente des traces plus où moins distinctes d’une articulation au- dessus et au-dessous de l’origine de chaque pédoneule polvpifère. Il est aussi à noter que les dentelures du bord de la cellule, indiquées par Lamarck comme caractéristiques, n'existent pas dans toutes les espèces. Les Polypes de ce genre ont la plus grande analogie avec ceux des Sertulaires; ils portent antérieurement une couronne simple de longs tentacules, irrégulièrement ciliés tout autour et en nombre variable; au milieu de l'espèce d’entonnoir lisse qui supporte ces tentacules, se trouve une saillie considérable per- forée à son sommet par la bouche; la forme de cette partie change beaucoup. En général, elle ressemble à une boule pé- donculée, mais d’autres fois elle s’avance comme une trompe cylindrique, ou s’évase en forme d’entonnoir sans jamais être garni d’appendice tentaculiformes. Le corps du Polype sé- largit un peu vers Le fond de la cellule qui le loge et y adhère, mais se continue au-delà dans l’axe de son pédoncule et dans la tige commune où il se confond avec la portion analogue des autres Polypes du mème Polypier. Cette portion inférieure du Polype est creusée dans toute sa longueur d’un canal. central dans lequel se voit une liqueur en mouvement, et ce canal com- munique supérieurement avec l'estomac (ou cavité posthbuccale) de l’animal ; mais il paraîtrait cependant que l'ouverture par la- quelle cette communication s’établitest ordinairement contractée, car, en général, le liquide qui monte et descend alternativement dans la tige, s'arrête au-dessous dela cellule terminale. E.]| ESPECES. 1, Campanulaire verticillée. Campanularia verticillata. 3 C. stirpe alterné ramosa; ramis summitatibusque pedunrculiferis ; pedunculis verticillatis cellulé unicé (* denticulat&) terminatis ; (oyariis ovatis). 9: 132 HISTOIRE DES POLYPES. Ellis. Corall. p. 23. tab. 13. fig. a. À. Sertularia verticillata. Linn. * Chythia verticillata, Lamouroux Polyp. flex. p. 202, Encyclop: Zooph. p. 201. * Laomedea werticillata, Blainville. Man, d’actin. p. 475. pl. 84. fig. 3. Habite dans l'Océan européen. 2, Camparulaire grimpante. Campanularia volubilis. C. stirpe volubili subramosä; pedunculis alternis longis cellula unicä (* denticulatä ) terminatis; vesiculis ovatis subrugosis. Ellis. Corall. tab. 14. f. 21. a. 4. Soland. et Ellis, tab. 4. fig. c, LÉ NAORR Sertularia volubilis. Lin. * Esper. Zooph. Sert. pl. 30. * Sertularia uniflora. Pallas. Elen. Zooph. p. 115. * Clythia volubilis, Lamouroux Pol. flex. p. 202. Expos. méthod. . des Polÿp. p. 13. pl. 4. fig. e, f. Æ, F, et Encyclop. Zooph. p. 205. * Campanularia volubilis. Schweigger. op. cit. p. 425. * Blainv. man. d’actinol. p. 472. pl. 84. fig. 2. Habite dans l'Océan, autour des fueus, etc. 3. Campanulaire oblique. Campanularia syringa. C. stirpe volubili ; pedunculis 'alternis brevibus, cellulà oblonguä et obliquè truncatà terminatis. Ellis. Corall. t. 14. fig, b. B. Sterularia syringa. Lin. * Clythia syringa. Lamouroux. Polyp. flex. p. 202 ; Encycl. p. 202. * Campanularia syringa. Plainv. op. cit. p. 472. Habite dans l'Océan européen. 4. Camparulaire dichotome. Campanularia dichotoma. ‘ C. stirpe filiformi longa {simplici), ramosä, subdichotomä ; pedunculis annulosis, calyce campanulato terminatis; vesiculis obovatis azxil- laribus. Ellis: Corall. p. 37.*t. 12. n° 18. fs. «, c. A, C. (°et pl.38: RSA, BC) Sertularia dichotome. Lin, * Madrepora plantæformis ; Lœfling. Mém. de l’Acad. de Stok- holm. 1752. pl. 3. fig.*5. ro. * Sertularia iongissima, Palles. Elenchus Zoophytorum. p. 119. CAMPANULAIRE. 133 * Boddardt Lyst der Plant-dieren. pl. 5. fig. 2. * Sertularia geniculata. Muller. Zool, Danica, t, 3. e Gr. pl. 117: fig. 1. 4. : 4 * Laomedea dichotoma. Éutiurons Polyp. flex. p. 207. * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 482. * Blainville. Manuel d’actinol, p. 374. Campanularia dichotoma. Lister, Transactions of the Philosoph. society, 1834. tab. IX, et X. ! Meyen: Nov. act. Acad. naturæ curiosum. V. 17. sup. p. 193. tab. XXX. ù * Monopyzis geniculata. Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. dela mer Rouge. p. 73. Habite dans l'Océan septentrional et la Méditerranée. * La Sertulaire, décrit et figurée sous le nom de $. dichotoma par Cavolini (Mém. per servire alla Stor. d’é Polipi. marini, p+ 194. tab. 7. fig. 5.8), et par M. Delle Chiaje (animali senza vertebre dd sac Napoli,t. 4. p. 126 et146. pl 63. fig. 7, 18, 19), me paraît être une espèce distincte de la précédente ; elle y ressemble par le port, par la disposition de la tige et la forme des cellules polypifères, mais les vesicules gemmifères, au lieu d’être allongées et assez semblables à une de nos bouteilles ordinaires qui serait ren- versée, sont beaucoup plus courtes, plus grosses, et ont presque ‘la forme d’une boule largement tronquéeau sommet, Cette espèce se trouve aussi sur les côtes de la Manche. E. + 5. Campanulaire de Cavolini. Campanularia Cavolinü. C. stirpe longiuseulo simplici, flexuoso, ad ramos annuloso, ramosä, subdichotomä ; pedunculis annulosis cal ce campanulato termina- 1is ; calycis margine integ ro ; vesiculis axillaribus ovatis collo trun- cato terminatis. Sertularia. geniculata, C CHAR Polyp. mar. p. 205. tab. 8. fig. 1.4. Delle Chiaje. op. cit. p. 143. pl. 64. fig. 22. 24 et 28. Habite la baie de Naples et les côtes de la Provence. Cette espèce est très voisine de la C. dichotome, dont elle se distingue principale- ment par la forme des vésicules gemmifères qui ressemblent un peu à des vases antiques. + 6. Campanulaire de Fleming. Campanuluria Flemingii. C. stirpe crasso, explurimis tubulis facto, ad ramos subnodoso; pe- dunculis annul®sis brevibus calyce campantlato terminatis ; calycis margine integro ; vesiculis obovatis axillaribus. 134 HISTOIRE DES POLYPES. Sert, gelatinosa. Fleming, Edjub. philos. journal. vol. a.p. 84. et Philos. of zool,t. 1. pl. 5. fig. 3. Campanularia gelatinosa. Flem. Brit. anim, p. 549. Habite les côtes d'Angleterre. M. Fleming pense que cette espèce est la même que le Sert. gelatinosa de Pallas:; mais eéla ne nous paraît pas probable, cer il-faudraïtadmetire-que Pallasaurait pris les extrémités des tentacules pour des dentelures marginales de la cellule polypifère. Ÿ 7: Campanulaire gélatineuse. Campanularia gelatinosa. €. stirpe ex plurimis tubulis facto, ramosissima, ramis decompositis divaricatis, sparsis; calycialis campanulatis, margine «leganter crenatt. | Pallas. Elen. Zooph. p. 116. ‘Lin. Gmel, Syst. nat. p. 3851. n° 51. Laomedea gelatinosa. Lamour. Polyp. flex. p. 208. Delonch. Encycl. zooph. p. 482. Häbite les côtes de la Belgique. Espèce très voisine de la‘C. dichoto- me, dont elle diffère cependant par sa tige composée et ses cellules dentelées. + 8. Campanulaire à grappes.Campanularia racemosa. C. stirpe recta | terett, ramosa ; peduneulis calcyum longis ; calyci- bus campanulatis, margine dentato ; vesiculis racemosis, ramis subarcuatis. Sert, racemosa, Cavolini Polÿpi-marini. p. 160..pl. 6. fig. 1. 4. ‘Lamouroux Polyp. flex. p. 196. Delonchamps Encyel. p. 683. * Blainv. Manuel d’actinol. p. 480, Delle Chiaje. Anim. sanza vert, di Napoli. t. 4. p. 14a. pl. 63. fig. 4. et 26. ® Æudendrium racemosum. Ehrenberg. Mém, sur les Polypes de la mer Rouge. p. 7a. Habite la Méditerranée. Cette espèce et les deux précédentes établis- sent le passage entre les Campanulaires et les Laomedées, Ÿ ‘Gampanulaire olivâtre. Campanularia olivacea. C. ramosa ; cellulis margine integro, dessiecatione eroso ; pedicellis prælongis, unüis simplicibus, rarè .contortis, :rerè centractisy erariis aeulis. Clytia olivacea. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 13.pl. 67. fig. 1..et 2..et Encyel. méth. Zooph. p. 20%, Laomedea olivacea. Blainv. Manuel d'actinologie. p. 475. CAMPANULAIRE. 135 Cette espèce est très voisine de la‘C. verticillée, et présente, comme elle, un caractère remarquable dans sa tige complexe. Habite le banc de Terre-Neuve. 4 8. Campanulaire urnigère, Campanularia urnigera. LC. wauie fleœuoso, stolonifero; æellulis longè pedunculatis, globosis truncatis ; ovariis ovoideis;.ore minuto prælongo truncato. Clytia urnigera. Lamour. Polyp. flex. p. 203. pl. 5. fig. 6. et Encycl. zooph. p.202. Campanularia urnigera. Blainv. op. cit.p.478. Habite sur les Hydrophytes de l’Australasie. + 9. Campanulaire ondulée. Campanularia urdulata. C. ramosissima , stolonifera ; cellulis margine integro, longè peduncu « latis ; pedunculis undulatis ; ovariis ovato-lanceolatis. Clytia undulata. Lamour. Encyel. zooph. p. 202. Quoy et Gaymard. Voy. de l'Uranie, pl. 94. fig. 5. Voisine de l'espèce précédente, Habite sur les plantes marines du port Jackson. T'r0ù Campanulaire à grandes cellules. Campanulara ma- crocythra. C.reptans; caule simplici; cellulis magnis campanulatis , solitariis raris, ore marginato quadridentato ; pedunculo tortili. Clytia macrocythara. Lamour. Encycl. Zooph. p. 202. Quoy ét Gaymard, Voyage de l’Uranie. pl. 93. fig. 4 et 5. Camp. macrocythara. Blainv. op. cit. p. #73. Habite sur le Zostera antarctica, sur les côtes de l’Australasie. + 21. Campanulaire de Lair. Campanularia Lairir. C. cellulis sparsis, divaricatis , longè pedonculatis , Mmargine integro, Laodicea Lairii. Lamour. Polyp. flex. p. 207; Expos. méth, des Po- lyp. p. 14. pl. 67. fig. 3. Delonch. Encycl. Zooph. p. 482. . Habite les mers d'Australasie. 1 Ajoutez : * La Tubularia cycloides. Quoy et Gaymard. Voyage de l'Uranie. æl. 95. fig. 6. 8; espèce très voisine de la Campanulairedichotome; mais qui, si la figure qu’on en a donnée est exacte, serail remar= quable par l’extrème brièveté des tentacules de ses Polypes; * La Campanularia major. Meyÿen. Nov. act. acad. naturæ curioso- rum. Vol. 16. Suppl. p. 196. pl. 3a. fig. 1. 4. Espèce qui se rapproche aussi de la C. dichotome, mais s’en distingue faci« 136 HISTOIRE DES POLYPES. lement par la grandeur des cellules et leur forme plus évasée, par la brièveté des pédoucules qui sont divisés, dans toute leur lon- gueur, en un petit nombre d’auneaux, et par l'absence de divisions annulaires sur la tige. Elle habite les côtes du Brésil ; * La Campanularia brasiliensis ejusdem. op. cit. pl. 32. fig. 5, qui ne parait différer de la C. dichotome que par la forme des vésicules gemmifères et la brièveté des tentacules. [ M. Meyen vient de fonder, sous le nom de SrricuLarta un genre de Sertulariées comprenant deux espèces nouvelles qui ont beaucoup de rapports avec les Campanulaires à tige rampante, dont il-ne faudrait peut. être pas les distinguer; du reste ces Polypes sont remarquables par la grandeur et la forme de leurs vésicules gemmifères. (Voy. le Srlicularia rosea, Meyen, op. cit. pl. 35, fig. 1-11 et le S. gracilis, M. op. cit. pl. 35, fig Ar2 et 13.) E.] SERTULAIRE. (Scriularia.) Polypier phytoïde, corné : à tiges grèles, fistuleuses, simples ou rameuses, et garnies, ainsi que leurs rameaux, de cellules dentiformes, séparées et latérales. Cellules calyciformes, saillantes comme des dents, ses- siles ou subpédiculées, et disposées sur deux rangs op- posés, ou éparses. Vésicules gemmifères, plus grosses que les calyces. Polyparium phytoïdeum, corneum : surculis gracilibus, . . . . \ tubulosis, simplicibus aut ramosis, ad latera dentatim cel- luliferis. Cellulæ calyciformes, distinctæ, dentatim prominule, sessiles vel subpedicellatæ, bifariæ vel sparse. V'esiculæ gemmiferæ, cabrcibus majores. " Polypes de la famille des Sertulariens, terminées par une couronne simple de tentacules irrégulièrement subci- liés, entourant une bouche proboscidiforme, simple et se retirant dans des cellules plus ou moins évasées,non pédicu- SERTULAIRE. 137 ‘lées et disposées sur deux rangs, sur îe cronc ou les bran- ches d’une tige commune, fistuleuse, grèle, simple ou ra- meuse. E.] OBSERVATIONS. — Les Sertulaires constituent un très beau genre parmi les Polypiers flexibles, non pierreux. Ce genre est n ombreux en espèces, malgré les réductions qu'il a été conve- n able de lui faire subir. Ces Polypiers ressemblent, en général, à de petites plantes fort jolies et très délicates , qui seraient dépourvues de feuilles, ou dontles feuilles seraient extrêmement petites, et dentiformes. Leur substance est d’une nature cornée ; plongée dans le vinai- gre, elle n’y offre aucune effervescence. Les tiges des Sertulaires, sont en général, transparentes, fis- tuleuses, très menues, et la plupart finement ramifiées à la ma- nière des plantes. Elles paraissent dentées dans leur longueur, ou au moins dans celle de leurs rameaux, par les cellules sail- lantes, calyciformes, séparées et Rial dont elles sont gar- nies. Ces cellules sont petites, nombreuses, tantôt opposées les unes aux autres, et tantôt alternes; elles sont disposées, soit sur deux rangs opposés, soit d'une manière éparse. Elles varient dans leur forme, selon les espèces, et de chacune d’elles sort un Polype presque semblable à une Hydre. Outre les cellules en forme de dents dont les tiges et les ra- meaux des Sertulaires sont garnis, on trouve encore, dans cer- taines saisons de l’année, sur les ramifications de ces Polypiers, des vésicules particulières qui servent à la multipliçation de leurs Polypes. Ces vésicules contiennent des bourgeons qui pa- raissent disposés en petites grappes, et que l’on prend pour des œufs. On trouve les Sertulaires adhérentes aux rochers, aux co- quilles, aux fucus et autres corps marins sur lesquels elles for- ment ordinairement des touffes d’une extrême finesse, et souvent très élégantes. " [La conformation des ST est essentiellement la même dans les Sertulaires et les Campanulaires, et sous le rapport du mode de groupement de ces animaux et de,la disposition des cellules, il existe entre ces deux genres un passage presque in- 138 HISTOIRE DES POLYPES. sensible; aussi les limites qu’on leur assigne sont-elles néces- sairement ur peu arbitraires. Nous pensons qu'il faudrait con- server le nom de Sertulaires seulement aux espèces dont les cellules sont sessiles et réunies dans une division intermédiaire entre ce genre et les Campanulaires, celles dont les cellules po- lypifères tiennent à leur tige commune parun court pédoncule, ou du moins ne s’y implantent que par un prolongement étroit de leur base qui simule un pédoncule; cette dernière division correspondrait à-peu-près au genre Laomenée de Lamouroux et il pourra en conserver le nom. Elle se distingue des Campanu- laires non-seulement par la brièveté du pédoncule des cellules, mais par leur mode d’union avec la tige dont ils naissent ; chez les Campanulaires, ces pédonceules semblent être un simple pro- longement de cette tige, dont ils ne diffèrent pas sensiblement, tandis que chez les Laomedées ces parties sont bien distinctes, et le pédoncule semble s'être implanté sur une troncature latérale de la tige. Lamouroux a circonscrit encore davantage le genre Sertulaire, car il en sépare, sous le nom DynamÈèxe, les espèces dont les cellules sont disposées par paires régulièrement opposées, etilne conserve lenom de Sertulaire qu’à eelles dont les cellules sont alternes. La plupart des auteurs ont adopté cette classifi- cation, mais il est essentiel de noter que les caractères d'après lesquels on a fondé ces deux genres peuvent varier dans les diverses parties d’un même Polypier; il existe en effet plusieurs espèces dont certaines branches offrent la disposition propre aux Dynamènes de Lamouroux ,:et d’autres celle de ses Sertulaires proprement dites. E] ESPÈCES. S. Cellules subpédicellees. (x) 1. Sertulaireantipate. Sertularia antipathes. S. stirpe durd, rigidä, ramoso-paniculatà ; ramis pinnatis ; pinnulis subcetaceis celluliferis ; cellulis pedicellatis. (r) Cette division correspond à-peu-près au genre LAomEDÉE (Laomedea) de Lamouroux, circonscrit, comme nous l'avons indiqué ci-dessus, et comprenant les Polypes de la famille des Sertulariées terminées par une couronne simple de tentacules SERTULAIRE. 139 # Laomedea antipathes. Lamouroux. Polyp. flex. p. 206. pl. 6, fig. 1.4. B. * Delonéhamps. Encyclop. Zooph. p. 48r. * Blainville. Manuel d'actinologie, p. 474. Mus. me. Habite les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande. Peron et Le- sueur. Aspect dendroïde, d'un gris-noirâtre, et ressemblant presque à un-avtipate, Hauteur, douze à quinze-centimètres. 2. Sertulaire Tache. Serularia laxa. S. alternè ramosa; ramis simplicibus ; calycibus alternis, remotis ÿ tubulosis truncatis pedicellatis. Sertularia fruticosa. Esper. Suppl. 2. (* Sertularia) tab. 34. *_ Laomedea Sauvagü. Lamouroux. Polyp. flex. p. 206. * Delonchamps. Enayolop. Zooph.p. 481. * Laomedea fruticosa. Blainv. op. cit. p.474. * Habite... Ma collection. Ses tiges sont transparentes, jaunâtrés, munies de rameaux alternes, simples, filiformes. Hauteur, deux ‘décimètres et plus. + Ajoutez: * La SERTULAIRE RAMPANTE. Sertularia reptans. (Leomedea reptans. Lamouroux. Expos. méthod. des Polyp. p. 14- pl. 67. fig. 4.—De- lonchamps, Encyclop. -p. 483; Campanularia reptans, Blainville ; op. cit. p. 473), dont la tige est rampante, très grèle, et divisée par une articulation au-dessus de l’origine de chaque prolonge- ment latéral, donnant naissance aux pédoncules polypifères ; ces prolongemens ressemblent à un tronçon de cylindre très court; les pédonoules qui -en partent sont très petits, coniques et com posés d'un seul.anticle;-enfin les capsules sont semi-elliptiques et à bords.entiers. Cette espèce habite les côtes de l’Australasie. La SERTULAIRE .ARTICULÉE. Sert. arliculata{ Laomedea articulatas Quoy et Gaymard. Voy. de l’'Uranie, pl. gr. fig. 5), dont la tige subgéniculée porte à chaque coudure un petit pédencule con- tourné, d’où naît une grande cellule allongée, presque cylindrique et terminée par un bord entier, * LaSerrurate pRozIFÈRE. Sert. prolifera. (Campanularia prolifer, QU A EN A TR ee ER irréguliérement subciliés, entourant une bouche proboscidiforme, simple, et rentrant dans des cellules campanuliformes portées sur des pédoncules trés courts, qui, à leur tour, s’insérent sur des tron- catures situées de chaque côté des branches ou du tronc d'une tige commune dressée. . E] 140 HISTOIRE DES POLYPES. Meÿen. op. cit. p. 198. pl. 33), dont la tige présente de chaque côté de grandes dentelures triangulaires, qui alteruent entre elles sans laisser d'intervalle, et portent à leur bord supérieur, un pédoncule gros, cylindrique et articulé, terminé par une cellule campanuliforme ; cette espèce, très remarquable , habite les côtes du Chili. C'est aussi à ce groupe que doivent se rapporter la Sertulaire Léni- culée dont il sera question plus bas. (Voyez n° 19.) Et plusieurs | espèces nouvelles que je me propose de publier incessamment dans les Annales des sciences naturelles. _$$. Cellules sessiles. (x) 3. Sertulaire pectinée. Sertularia pectineta. S. pinnatä; pinnulis crebris alternis filiformibus ; denticulis subop- posilis tubulosis ærcuatis; vésiculis angulatis, apice quadri- dentatis. B. eadem; pinnulis brevioribus. Sert. pinaster. Soland. et Ellis. p. 55. tab. 6. fig. 6. 2. * Dynamena pinaster. Lamour. Polyp. flex. p. 177; Expos. méth. des Polyÿp. p. 12. pl. 6. fig. . B. et Encycl. p. 288. * Plainv. op. cit. p. 483. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Sonnerat. Ma collection. Elle est d'un noir rougeàtre, à jets simples, largement pinnés et pectinés. Hauteur, 12 centimètres. ÿ * Dans cette espèce, les cellules ne sont pas régulièrement opposées partout; sur les branches supérieures, elles sont presque alternes ; de facon que des portions différentes du même polypier présen- (1) Cette division se compose principalement des Sertulaires proprement dites et des Dynamènes de Lamouroux, et si l'on ne conserve pas ces groupes comme des genres, on pourra au moins se servir avec avantage des caractères que fournit la dis- position alterne ou opposée des cellules pour établir, parmi les Sertulaires, des divisious propres à en faciliter les détermina- tions spécifiques. Les Sert. à cellules alternes sont la S. sapinette (no 4), la S. mille-feuille (n° 5), la S. polyzone (n,7), la S. divergente (n° 8), la S. cupressine (n° ro)gla S. filicule (ne 15), la S. dis- tante (ne 24), la S. tridentée (n° 25), la S. luisante (n° 26), la S. arbrisseau (n°27), la S. de Gay (n° 28), la S. de Gaudi- SERTULAIRE. 141 tent les caractères des deux genres Sertulaire et Dynämène établis par Lamouroux, dans cette division des Sert. de Lamarck. 4. Sertulaire sapinette.Sertularia abietina. S. alternatim pinnata; denticulis suboppositis, ovato=tubulosis; ve- siculis ovalibus. Sertularia abietina, Xin. Soland. et Ellis. p. 36. Ellis Corall. t. r. n° 2. fig. &. B. Esper. Suppl. 2. tab. r. * Pallas. Elen. Zooph. p. 133. * Lamour. Polyp. flex. p. 186. et Expos. méth. des Polyp. p. 12. Delonch, op. cit. p. 680. Cuvier. Règ. anim. 2€ éd, t. 3. p. 301. Schweigger. op. cit p. 427+ Blainv. op. cit. p. 480. Dynamena abictina. Fleming. Brit. anim. p. 543. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Espèce très connue; elle est souvent chargée de la Spirorbe-perle. 6 9 + * »* 5. Sertulaire millefeuille. Sertularia millefolium. S. sureulis eleganter pinnatis; pinnulis brevibus distichis; denticulis subalternis tubulosis ; vesiculis bicornibus. Mus. n°. * Seriularia scandens ? Lamour. Polyp. flex. p. 189. * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 687, * Blainville, op: cit. p. 48r. Habite les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. Cette espèce semble être arborescente, ses jets nombreux chaud (n° 29), la S. unilatérale (n° 30), la S. de Templeton (n 31). Les Sert. à ar subalternes sont la S. pectinée {n° 3), la S. lycopode (n° 6), la S. argentée (n° 9). La Dynamène sertu- laroïde de ie Bale. flex. p. 299. et Encycl. p. 289.) devra probablement se rapporter aussi à cette division. Les Sert. à cellules opposées sont : la S. operculée (ne 11), la S. scie (n°12), la S. rosacée (n° 13),,la S. naine (no 14), la S. ciliée (n°23), et la S, tubiforme (n° 33), la S. Pelagique (n° 34), la S. tamarisque (ne 35), la S. diver gente ( (ne 36), la S. de Lamarck (n° 35), la S. turbinée (no 38), la S. distique (n° 39}, la S. à courtes celhiles (no 40), la S. d’Evans (n° 41), et la S. oblique (n° 43), et les espèces suivantes. HISTOIRE. DES POLYPES. étant disposés alternativement le long d'une tige raide et dure, qui paraît lui appartenir, et qui lui est étraugère. Ces mêmes jets sont élégamment pinués, comme dans la Sert. filicula de Solander, p. 55, et ressemblent à des rameaux latéraux etouverts: + 6.Sertulaire Iyeopode. Sertuluria lycopodium. S, surculis numerosis filiformibus elongatis in plano pinnatis ; pinnis angustis proliferis; pinnulis creberrimis brevibus ; dentibus suboppo- suis ; resiculis ovatis bidentatis. * Sertularia elongata. Lamour, Polyp. flex: p. 189..pl.5. fig. 3. ny * * Delonch. Encycl. Zvoph: ps. 68 1. Blainv. op. cit. p. 481. 4 Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Ho!lande: Perom et Lesueur, C'est Li une espèce très remarquable, et qui ressemble à certains Lycopo- des par son aspecl. Ses jets filiformes ressemblent à des plumes étroites, allongées, planes., proliféres vers: leur: sommet. Les caly- ces dentiformes sont très petits. Longueur, douze à quinze cen- timètres. Cette espèce est très remarquable aussi par la forme des vésicules gemumifères et les épines qui garnissent le bord et l’ouverture des cellules, De même que la Sertulaire pectinée, elle établit le pas- sage entre les Dynamènes et les Sertulaires de Lamouroux ; car les cellules sont disposées par paires plutôt qu’alternes ; celles d’un . côté n'élant que de furt peu plus: élevées qne celles de l’autre coté. 7. Sertulaire polyzone. Sertularia poly zonias. (x) S. pumila, sparsè ramosa ; ramis subflexuosis ; denticulis alternis ova- to-conicis ; vesiculis obovatis transversè rugosis. Sertularia polyzonias. Lin. Soland, et Ell. p. 37. (1) On a confondu sous ce nom deux espèces de Sertulaires bien distinctes, figurées l’une et l’autre sur la même planche:et sous le même numéro dans l'ouvrage d’Ellis sur les Corallines. Celle à laquelle nou; croyons devoir conserver le nom de 8. po- lyzonias, est représentée par cet auteur, fig. a, À, pl. 2, et fig. I, À, pl. 38, et par Cavolini | op. cit.pl. 4, fig. 2et 13). : La seconde espèce, que je désignerai sous le nom de SERTU- LarRE D'ELuis, $. Ællisié (Ellis, op. cit. ph à, fig. B, 6), se dis- tingue de la précédente par sa tige geniculée, ses cellules un peu ventrues, mais à peine rétrécies vers le bout, à large ouverture SERTULAIRE. 143 Ellis coralt. t..2.n53: fig: a. b. 4. B. Esper. suppl. 2. tab. 6. 1 * Sertularia ericoides. Pallas, Elen. Zooph. p. 129: * Sértularia Polyzonias. Lamour. Polyp. flex. p. 190. Delonch. op. cit. p. 681. * Flemiug. Brit. anim. p: 542% Blainv, op. cit. p. 480. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Taille petite où moyen- ne; rameaux alternes, rares; cellules dentiformes, alternes, dis- tantes. 8. Sertulaire divergente. Sertularia divaricata. 8, humilis, fuscata, ramoso-divaricate ; cellulis campanulatis , - ternis , remotiusculis. * Sertularia rigida? Lamour. Polyp. flex, p. rgo. * Delonch, Encycl. Zooph. p. 68r. * Blainv. op. cit. p. 48r. Mus. n°, Habite les mers Australes. Péron et Lesueur.. Elle forme un petit buisson lâche, d’un brun. noirâtre, à ramifeations divergentes, rigidules. Hauteur, 3 centimètres. 9. Sertulaireargentée. Sertularia argentea. S. ramÿs compositis elongato-caudatis ; ramulis allernis confertis pañiculatis ; denticulis suboppositis appressis mucronatis ; vesiculis ovalibus. ‘ et à bords bien distinctement quadridentées; enfin par ses vé- sicules dont l’ouverture, au lieu d’avoir un bord entier, est qua- dridentée. | La Sertularia polyzonias d Esper (Sertul., tab. 6) me paraît appartenir à la première de ces espècès à raison de la forme de ses cellules; mais cependant les vésicules gemmifères semblent avoir l'ouverture dentelée, comme dans la seconde. Cet auteur y rapporte avec raison comme synonyme le #5, Ericoides de Pallas; mais cependant il figure plus loin (pl: xx), sous ce même nom et avec cette même citation, une autre es- pèce de Sertulaire qui a également les vésicules gemmifères, annelées, et qui, par la forme des cellules , se rapproche de la Sertularia Ellisi E.] 144 ” HISTOIRE DES POLYPES. Sertularia argentea. Lin. Soland. et El]. p. 38. EIl. coral. t, 2. n° 4. Esper. suppl. 2. t. 27. fig. mala. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 192. * Delonchamps. op. cit. p. 682. * Cuvier. Règne anim. 2° ed, t. 3. p. 307. * Blainville, op. cit. p. 480. * Dynamena argentea. Flem. Brit. anim. p. 544. Mus. no. Habite les mers d'Europe et d'Amérique. Ma collection. Elle se di- vise, dès sa base, en branches allongées, caudiformes, atténuées en pointe à leur extrémité, et garnies latéralement de rameaux pa- niculés, serrés les uns contre les autres. Les cellules dentiformes sont ‘oblongues, presque opposées, brillantes, resserrées contre leurs rameaux , mucronées à leur angle extérieur. Longueur, 18 à 20 centimètres. 10. Sertulaire cupressine. Sertularia cupressina. S. ramis compositis, elongatis ; ramulis alternis divisis , denticu- lis suboppositis, obliquè truncatis subdivaricatis ; vesiculis obo- vais. Sertularia cupressina. Lin. Soland, et Ell. p. 38. Ellis corall, t. 3. n° 5. fix. a. À. Esper. suppl. 2. t. 3. . * Pallas. Elenc. Zooph. p. 141. * Lamour: Polyp. flex. p. 192. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 682. * Cuvier. Règne anim. 2e ed. t. 3. p. 301. * Blainville, op. cit. p. 480. * Dynamena cupressina, Flem. Brit. anim. p. 543. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Cette Sertulaire se distingue plus de la précédente par son aspect que par des caractères essen- tiels. Elle est moins grande. L 11. Sertulaire operculée. Sertularia operculata. S. capillacca , ramosissima ; surculis capillaribus prælongis alternè- ramosis ; denticulis oppositis angulo mucronatis ; vesiculis oboya- . tis operculatis. ! Sertularia operculata. Lin. Soland. et Ell. p. 39. Ellis corall. t. 3. n° G. . Esper. suppl. 2. t. 4. * Sertularia usheoides. Pallas. op. cit: p. 133%. SERTULAIRE. : 145 * Dynamena operculata. Lamour. Polyp. flex, p. 176. Exp. métb. des Polyp. p. 12. et Encycl. Zooph. p. 288. * Cuvier. Règne anim. 2° éd. t. 3. p. 3or. * Fleming. op. cit. p. 544. * Blainville. op. cit. p. 483. pl. 83. fig. 5. Mus. n°. Habite les mers d'Europe et d'Amérique. Ma collection. Espèce très distincte et bien connue, Ses touffes capillacées et très fines, sont fort amples. Longueur, 2 décimètres et plus. 12. Sertulaire scie. Sertularia serra. S, humilis, capillacea, subfastigiata; surculis capillaribus dicho- tomo-ramosis, acutè serratis ; cellulis opposilis, mucronatis. * Dynamena serra, Blainv. op. cit. p. 484. Habite l'Océan, sur l’Anatife lisse. Ma collection. Elle se rapproche de la Sertulaire naine, n° 14; mais elle est plus fine, à jets capil- lacés et dichotomes, et à cellules petites, très aiguës. Hauteur, .# centimètres. 13. Sertulaire rosacée.. Sertularia rosacea. S, alternè ramosa ; denticulis oppositis tubulosis truncatis ; vesiculis coronato-spinosis. Sertularia rosacea. Lin. Soland. et Ell. p. 39. Ellis. Act. angl. vol. 48. t. 23, f. 5. et Corall. t. 4. Sert. nigellastrum. Pall, Zooph. p. 129. ie ne Esper. Suppl, 2. t. 20. ” “ Dynamena rosacea. Lamour. Polÿp. flex. p. 178. et Encyci. p- 289. * Cuvier. Règn, anim. 2° éd. t. 3. p. 3or. * Fleming. op. cit. p. 544. * Blainville, op. cit. p. 484. Habite l'Océan Européen, la Méditerranée, Ma collection, Elle est grèle, rameuse, et n’a que 6 ou 7 centimètres de longueur. 14. Sertulaire naine. Sertularia pumila. S. surculis rumerosis, tenellis, simplicibus et ramosis ; denticulis op- positis mucronatis recurvatis ; vesiculis ovatis. Sertularia pumila. Tin. Soland. et Ell. p. 40. Ellis act. angl. vol. 48. t. 23. f. 6. et vol, 57.t. 19. f. sr. et corall. EU NS. De a. "4: Esper. suppl. 2. t, 10.(1) (1) Si la figure donnée par Esper est exacte, elle me paraît devoir se rapporter àune espèce distincte de la Sertularia pumila: Tour IL. 10 146 HISTOIRE DES POLYPES. * Dynamena pumila. Lamouroux. Polyp. flex. p. x79. et Encycl. P. 290. “ Cuvier. Règne anim. 2€ édit. 5.p. 307. * Fleming. op. cit. p. 544. * Blainville. op. cit. p. 484. * Sertularia pumila. Lister, Trans, of the phil, soc, 1834. tab. 8. fig. 3. Habite l'Océan européen, sur des fueus. Ma collection. Ses jets sont nombreux, délicats, les uns simples, les autres un peu rameux. Longueur, 3 centimêtres. | 15. Sertulaire filicule. Sertularia filicula. S. surculis flexuosis, ramoso=pinnatis; pinnis ex angulis alternis ; denticulis subalternis ovato-acutis ; vesiculis obovatis. Sertularia filicula. Soland. et ElL p. 57. tab. 6. fig. c. eteC. I. * Lamour. Polyp. flex. p. 188. et Expos. méth. des Poiyp. p. 12. pl. 6. fig. ce. C. * Delonchamps. op. cit. p. 680. * Cuvier. Règn. anim. 2e éd. t. 3. p. 3or. * Fleming. op. cit. p. 544. Habite sur les côtes d'Angleterre. Ma caliection. Cette Sertulaire est frèle, délicate, à jets filiformes, fléchis en zigzag, pinnés, un peu rameux. Longueur, 4 à 6 centimètres. 16.#Seriulaire halécine. Sertularia halecina. $. ramoso-pinnata, rigidula ; ramulis alternis subulato-setaceis ; denticulis alternis remotis tubulosis articulatis ;. vesiculis ova- libus. Sert. halecina. Lin. Soland. et Ell, p. 40. Ellis corall. t. ro. et act. angl. vol. 48.4. 17. fig. E. F. G. Esper. suppl. 2. t. 21. d'Ellis et de Lamarck. Dans cette dernière , chaque segment de tige, portant une paire de cellules, est simple et sans articula- tions ; enfin les vésicules gemmifères sont lisses, comme on peut le voir dans les figures d'Ellis et de M. Lister, et comme je m’en suis assuré par l’examen des échantilions conservés dans la col- lection de Lamarck au Muséum d'Histoire naturelle. Dans la f- gure d’Esper, il existe entre chaque segment polypifère de la tige un petit anneau distinct; chaque segment est divisé infé- rieurement en trois lobes, et les vésicules gemmifères sont annelées. | € E. SERTULAIRE. 147 * Halecium halecinum. Oken; Schweigger Handbuch der naturges- chichte. p. 426. | Thoa halecina, Lamour. Polyp. flex. p. 2r1; Expos. méthod, p. 14.(:) * Delonch, Encycl. zooph. p. 742. * Blainv. op. cit. p. 488. pl. 84..fig. 4. * Sert. halecina. Flem. Brit: anim. p., 542. Mus. n°. ; Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est rameuse, pinnée ; * {1) Le genre Tuofe (Thoa), établi par Lamouroux et adopté par M. de Blainville, se compose de Sertulariées qui ont beau coup d’analogie avec certaines Campanulaires, mais qui parais- sent manquer de cellules pour loger les Polypes; ceux-ci sont saillans à l'extrémité des ramuscules analogues aux pédicelles des cellules des Campanulaires, et ne semblent pas pouvoir se retirer dans le dernier article de leur pédoncule, qui n’est pas plus grand ni plus évasé que les précédens. Mais il serait bien possible que cette particularité apparente ne fût pas réelle, et que la cellule polypifère , petite et transparente, eùt échappé à l'observation. La disposition des ovaires est la même que chez les Sertulaires proprement dites et les Campanulaires. Voici, du reste, les caractères que Lamouroux assigne à ce genre : « Polypier phythoïde, rameux; tige formée de tubes nom- »'breux , entrelacés ; cellules presque nuiles; ovaires irréguliè- » rement ovoides; polypes saillans. » Lamouroux rapporte à cette division générique une seconde espèce, sous le nom Thoa Savignyi (Tubularia ramea, Pallas; Eclen., p. 83; Thoa Savignyi; Lamouroux, Polyp. flex. pl. 6, fig. 2, et Expos. méthod. pl. 67, fig. 5 et 6); mais, comme l’ob- serve avec raison M. de Blainville, ce Polype est trop impar- faitement connu,et les figures qu’on en a données sont trop mau- vaises pour qu'il soit possible de se former une opinion arrêtée sur ses rapports naturels. C'est probablement ici que devra prendre place la Sertularia muricata (Ellis et Sol. Zooph. 59, pl. 7, fig. 3; Esper. Sert, pl. 31. Laomedea muricata, Lamouroux ; Expos. méthod, p. 14, pl. 7, fig. 3 et 4), qui semble établir un passage entre les Thoées et les Tubulzires. | E. 10. 148 HISTOIRE DES POLYPES. et a un peu de raideur dans ses tiges et ses rameaux, Inférieure- ment, ses tiges sont compostes de tubes réunis, entortillés et en- tremélés. Longueur, 8 à 10 centimètres, 17. Sertulaire épineuse. Sertularia spinosa. S. surculis filiformibus elongatis ramosis ; ramis lateralibus panicu- latis, subflexuosis | ad apices spinulosis ; denticulis alternis obso- letis distantibus. Sert. spinosa. Xin. Soland. et Ell. p. 48. Ellis corall, t. XI. n° 19. fig. b. B. C. D. Esper. suppl. 2. t. 28. * Sert, sericea. Pallas. Elench. Zooph. p. 114. Laomedea spinosa. Lamour. Polyp. flex. p. 208. Delonch. op. cit. p. 482. Blainv, op. cit. P- 474. Sert. spinosa. Schweigger. op. cit. p. 427. V'alkeria spinosa. ne Brit. anim. p. 551.(1) + * (x) M. Fleming a établi, sous le nom de Varxeeie, Valke- ria, une alle division générique pour recevoir cette espèce et quelques autres Polypes dont les celiules sont oviformes et fixées par une base étroite sur une tige miace, et dont les tenta- cules, au nombre de huit, sont régulièrement ciliées. Ce genre nous paraît devoir être adopté, en modifiant légèrement les caractères qu’on y a assignés. Ces Polypes se rapprochent beau- coup des Sérialaires, tant par leur forme générale que par leur organisation intérieure; aussi ne doivent-ils pas ngster entiers dans la famille des Sutulariées. Le naturaliste que nous venous de citer range dans le genre Valkerie la Sertulaire épineuse, n° 17, qui se He par. sa structure de la tige principale du bolynile, tre est com- posée de plusieurs tubes agglutinés ; la Sertulaire ovifère (Grape coralline Ellis, Corol. p. 45, pl. 15, fig. C. D.; Sert. acinaria, Pal- las, op. cit., p. 123; Sert. uva, heu ps p- 3824; Clythi uva, La- mouroux, Polyp. flex. p.203 ,et Encyclop. p.203 ; Valkertauva, Fleming, op. cit. p. 551), dont la tige est simple et rampante et les ovaires ovalaires rétrécis supérieurement; et la Sertularia cus- cuta (Ellis, pl. 14, fig. C; Muller, Zool. danica, t.3.p. 60. pl. 117; fig. 1-3; Valkeriacuscuta, Fleming, Wern. mem. t. 4, pl. 15, fig. 2), dont la tige donne naissance à des branches subverticellées, et dontles cellules sont en général disposées par paires opposées. E. SERTULAIRE. 149 Habite les mers d'Europe. Ma collection. Celle-ci est fréle, allongée, quelquefois volubile, à ramifications latérales, courtes, divisées, - paniculées , subépineuses. Longueur, 18 centimètres. 18. Sertulaire confervoide. Sertularia confervæformis. S. surculis gräcilibus elongatis alternè ramosis ; ramis divisis subpa- niculatis setaceis; denticulis obsoletis ; vesiculis ventricosis, Sert. confervæformis. Esper. suppl. 2.t. 33. ” Habite l'Océan européen. Ma collection. Elle est assez fine, très ra- meuse , à denticules rares. Longueur, 10 à 12 centimetres. 19. Sertulaire géniculée. Sertularia geniculata. S, pumila; surculis tenellis flexuosis geniculatis; denticulis alternis calyciformibus; vesiculis axillaribus, ovatis, collo truncato ter- minalis. Sert. geniculata. Lin. Soland. et El, p. 49. | Ellis act. ang. vol. 48.t. 22.f. 1 et corall. t. 12. no 19. 2. B, * Pallas. Elench. Zooph. p. 117. * Laomedea geniculata. Lamour. Polyp. flex. p. 208. * Delonch. Encycl. zooph. p. 482. 4 rm op. cit. p. 474. * Cämpanularia geniculata. Flem. Brit, anim. p. #48. * Le nom de Sertulaire géniculée a été donné à plusieurs espèces dis- : tinctes de la famille des Sertulariées, aussi régne-t-il beaucoup \i de confusion dans la synonymie de tes Polypiers. L'espèce d'Elli, X1] (pl. 4, n° 19. b. B.), à laquelle on doit conserver ce nom, me paraît appartenir au genre Laomedée; mais du reste, elle n’est qu'imparfaitement connue; car dans l'individu figuré par Ellis, les cellules polypifères n’existaient pas ; on voit seulement la tige, les pédoncules des cellules, et les vésicules gemmifères.] Habite les mers d'Europe. Ma collection. Ses jets, très frèles, filifor- mes, la plupart simples, tantôt rampent sur les fucus, et tantôt ÿ sont en saillie. 20. Sertulaire ridée. Sertularia r'UGOSA. S. minima ; denticulis alternis subclavatis transversè rUgOSis ; Vesicue lis ovato-ventricosis, rugosissimis , tridentatis. Sert. rugosa. Lin. Soland. et EIl. p. 52. Ellis corall. t. 15. n° 23. /ig. a. A. ” Esper. suppl. 2. t. XI. * Pallas. Elench. Zooph. p. 126. * Clythia rugosa. Polÿp. flex. p. 204. et Encycl. zooph. p. 203. * Sert. rugosa. Flem, Brit. anim, p. 542. 150: HISTOIRE DES POLYPES. * Campanularia rugosa. Blainv. op. cit. p. 473. * Cette espèce n’est que très imparfaitement connue, mais doit probablement être rapportée au genre Laomedée où Gampanulaire. Les parties qu’Ellis considère comme les cellules polypifères, me, paraissent être seulement des vésicules gemmifères dont le déve loppement n’est pas terminé. ] Habite les mers d'Europe. Ma collection. Les cellules en saillie sont sont un peu en fuseau où presque en massue; les vésicules, plus renflées , semblent en provenir. 21, Sertulaire quadridentée, Sertularia quadridentata. S. minima, repens ; surculis simplicibus articulatis, nodosis ; denti- culis quaternis oppositis ventricosis ; articulis basi contortis, Sert. quatridentata. Soland. et Ell, p. 57. t. 5. fig. g&. G. Esper. suppl. 2. t. 32. * Pasythea quadridentata (x). Lamour. Polyp. flex. p. 156. pl. 3. fig. 8; Expos. méth. des Polyp. p. 9. PL. 5. fig. g. G * Delouch. Encycl, Zooph, p. 603. * Tuliparia quadridentata. Blainv. op. cit, p. 485. Habite l'Océan d’Afrique, et près de l'ile de l’Ascension, sur des fucus. Ma collection. Sertulaire bicuspidée, Sertularia bicuspidata. S. minima, ramosa, nodulifera ; denticulis oppositis acutis. Habite. ma collection, sur un fucus. Espèce extrêmement petite, comme nodulifère, rameuse. Les petits nœuds, bien séparés , sont formés de deux cellules opposées, à pointes divergentes en dehors. Longueur, 12 millimètres. (x) Le genre Pasvrmée ( Pasythea) de Lamouroux comprend les Tulipaires de Lamarck et l'espèce de Sertulaire dontil est ici question, Polypes qui paraissent différer beaucoupentreeux; aussi ne peut-on l'adopter tel que le premier de cesnaturalistes l'avait établi, mais nous croyons qu'il ne faudrait pas le rejeter com- plètement, et qu’il serait convenable de conserver sous ce nom une division générique qui comprendrait les Sertulariées dont les cellules, sessiles et régulièremennt opposées, sont disposées par groupes de deux paires le long d’une tige articulée. Ainsi cir- conscrit, le genre Pasythée ne comprendrait qu'une seule es— pèce connue {le P, quadridenté ), et prendrait place à côté du genre Dynamène. ée. 4 SERTUÉ AIRE! . a 23. Sertulaire ciliée. Sertularta ciliata. = S. minima, dichotomo-ramosa : denticulis crebris , sparsis, turbinatis, calyciformibus , margine ciliatis. * Dynamena barbata. Lamour. Polyp. flex. p. 178 ; et Encycl. zooph. p. 289. * Blainv. op. cit. p. 484. Habite... Ma collection. Cette espèce et la précédente m’ont été com- muniquées par M. Lamouroux. Longueur, 2 centimètres: Ÿ 24. Sertulaire distante, Sertularta distans. S. cellulis campanulatis, distantibus, gibbosis ; margine dentato; ore stricto. Lamour. Polyp. flex. p. 19t Delonch. Encycl. p. 68r. Habite l’Australasie, + 35. Sertulaire tridentée. Sertularia tridentata. S. cellulis ad marginem tridentatis. Lamour. Polyp. flex. pl. 187. Delonch. Encycl. p. 680. Habite l’Australasie. Tige droite, simple, pinnée; pinnules diver- genies. À 26. Sertulaire luisante. Sertularia splendens. S, caule ramoso, arliculatoÿ;! cellulis tridentatis } ovariis subtere- tibus. ; Lamour. Polÿp. flex. p. 191. ‘Delonch. Encÿl. p. 68r. Habite la baie de Cadix. Grandeur, 2 à 4 centimètres; deux cellules presque alternes à chaque articulation de la tige; ceilules presque cylindriques; la dent de leur bord extérieur èst beaucoup plus lon- gue que les latérales. Ÿ 27. Sertulaire arbrisseau. Sertularia arbuscula. S, cellulis minutis, campanulatis, gibbosis; ore integro. Lamour. Polyp, flex. p. 191. Delonch. Encycel. p. 681. Blainv. Manuel d’Actinol. p. 48 ru Habite les mers de l'Australasie. Tige grosse, courte, rameuse dès sa base; rameaux etramuscules courts et épars; ovaires ovoïdes allon- gées, avec une petite ouverture au sommet, 152 HISTOIRE DES POLYPES. + 28. Sertulaire de Gay. Sertularia Gay1. S, caule tereti, scabro, parüm ramoso; ramis sparsis divergentibus, subpinnatis ; ramulis subsimplicibus, alternis, inæqualiter elonga- tis ; cellulis gibbosis, subinflexis, margine quadridentato. Lamour, Expos. méth. des Polyp. p. r2. pl. 66. fig. 8. 9. Delonch. Encycl. zooph. p. 682. Habite les côtes de la Manche. 29. Sertulaire de Gaudichaud. Sertularia Gaudichaudii. S. arbusculata, ramis ramulisque capillaceis gracilibus, alternis; cel- lulis distantibus; ore quadridentato; ovariis subpedicellatis trans- verse TUZOSis. Quoy et Gaymard, Voyage de l’Uranie. pl. 90. fig. 5. Delonch. Encycl. zooph, p. 682. Habite les côtes des îles Malouines. Cette espèce paraît étre très voie sine de la Sert. ericoides d'Esper (Sert. pl.-12.), dont elle se dis- tingue cependant par l’espace considérable qui sépare les cellules, et par quelque différence dans la forme des vésicules. 30. Sertulaire unilaterale. Sertularia unilateralis. S, pumila, fleruosa, inæqualiter teres, parum ramosa ; articulis lon- giusculis ; cellulis ad unam faciem conversis; ovaris ovatis, pedi- cellatis. Quoy et Gaym. Voyage de l’Uranie. pl. go. fig. 2. 3. Delonch. Encycl. p. 682. Habite les côtes des iles Malouines. Ÿ 31. Sertulaire de Templeton. Sertularia Templetoni. S. pumila, subramosa, cellulis productis tubulatis; avarüs pedicella- tis ovalis summitati aculcalis. Flem, Edinb, Phil. journ. t. 2. p. 88. et Brit. anim. p. 543. Habite les côtes d'Angleterre. T 92. Sertulaire crésioïde, Sertularia cresioide. $. pumila, cornea ; ramulis articulatis transflucentibus ; cellulis ore dentato elongatis, ad caulem alternis, suboppositis ad ramos. Dynamena crisioides, Quoy et Gaym. Voyage de l’'Uranie. pl. 90. fig. 12. Lamour. Encycl. zooph. p. 291. Habite les côtes des iles Molluques. Cette espèce est remarquable en ce que, par la position des cellules, elle établit un passage entre les Sert. à cellules alternes et lès Sert. dynamènes, et, par leur for+ me, elle se rapproche un peu des Crisies. SERTULAIRE, 153 + 33. Sertulairetubiforme. Sertularia tubiformis. S. pinnata ; pinnis simplicibus alternis ; cellulis tubiformibus paulu= lim arcuatis, ore integro ; articulis conoïdeis elongatis. Dynamena tubiformis. Lainour. Expos. méth. des Polÿp. p. 12. pl.66. fig. 6. et 7. et Encyl. zooph. p. 289. Blainv. op. cit. p. 885. Habite sur les hydrophytes de l’Australasie. + 34. Sertulaire pélagique. Sertuluria pelagica. S. ramosa, flexuosa ; ramis alternis ; cellulis tubulosis, margine hori- zontal. Bosc. vers. t. 3. p. 102. pl. 20. fig. 3 Dynamena pelagica. Lamour. Polyp. te p- 181. Excyd p.291. Blainv. vers. p. 484. Habite sur le fucus natans. + 35. Sertulaire tamarisque. Sertularia tamarisca. S. alternatim ramosa; cellulis tubulosis, longis proeminentibus, cre- natis; ovarüs ovalo truncatis bidentatis, ore tubuloso. CR Ellis. ape 174pl. 1. fig. 1.4. 4. Ellis et Soland. p. 36. Pallas, Ele Zooph. p. 129. Lamour. Polyp. flex. p. 188. Delonch. Encycl. p. 680. Dynamena tamarisca. Blainv. op. cit. p. 483. Flem. Brit. anim, p. 543. . Habite les mers d'Europe. + 36. Sertulaire divérgente. Sertularia devergens. S$. forte fleruosa; ramis divaricatis alternis ; cellulis ovatis, margine subdentato. Dynamena divergens. Lamour. Polyp. flex. p. 180. pl. 5. fig. 2.; En- cycl. zooph. p. 2ço. Blainv. op. cit. p. 484. Habite les côtes de l’Australasie, 7 97. Sertulaire Lamouroux. Sertularia lamourousü. $. prgmæa, diaphana; cellulis distantibus, ore integro. Dynamena distans. Lamour, Polyp. flex. p. 180. pl. 5. fig. r. Encycl. P- 290. Savigny. Egypte, Polyp. pl. 14, fig. 2. Blainv. op. cit. p. 484. Habite sur les fucus de l'Océan atlantique, etc. M, Audouin a rap- = 154 | HISTOIRE DES POLYPES. porté, avec un point de doute , à la: Dynamena distans de Lamous roux , l'espèce figurée par M. Savigny, dans le grand ouvrage sur l'Égypte (Polyp. pl. 14. fig. r). Elle paraît elfectivement s’en rap- procher par la distance qui sépare les cellules et le rétrécissement de la tige cellulifère à la base de chaque article; mais, si la carac- téristique donnée par Lamouroux est exacte, elle se distingue de la D. distans par la forme de l’ouverture des cellules qui, au lieu d’être entière, est bidentée. . 38. Sertulaire turbinée, Sertularia turbinata. S. surculosa, pumila ; cellulis paululüm elongatis, ore dilatato, mar- gine integro. Dynamenu turbinata. Lamour, Polyp. flex. p: 180. et Encycl.p. 290. Habite l’Australasie. T 39. Sertulaire distique. Sertularia disticha. S. pumila, caule simplici, cellulis subtriangularibus, extremitate in-= curval&. Sertulaire distique. Bosc. vers. t: 3. p. ror. pl. 20. fig. 2. Dynamena disticha. Lamour. Polyp: flex. p. 181. et Encycl. zooph. p- 290. Dysamea.…. Savigny. Egypte. Polyp. pl. r4. fig. 2. (Dynamena dis- ticha, Audouin. Expl. des pl. de M. Savigny.) Dynamena disticha. Blainv. op. cit. p. 484. Habite sur les fucus de l'Atlantique et des côtes d'Egypte. + 40. Sertulaire à courtes cellules. Sertularia brevicella. S, parkm ramosa, dichotoma; capiliaceasrigida, cellulis distantibus; vix exsertis, oculo nudo invistbilibus, ore bidentato. Lamour. Encycl. zooph. p. 288. Habite les iles Malouines, + 41. Sertulaire d'Evans. Sertularia Evansii. $. ramosa ; ramis cellulisque brevibus oppositis ; ovarüs ramosis, lo= batis oppositis, ex tubulo reptanti enascentibus. Sol. et Ellis. p. 58. | Dynamene Evansii, Lamour, Polyÿp. flex. p. 177. et Enoycl, p. 289 Flem. Brit, anim, p. 545, Blainv. op. cit. p. 484. Habite les côtes de l’Angleterre. + 42. Sertulaire oblique. Sertularia obliqua. , S. simplex, erecta; cellulis ovatis, paululm areuatis ore subverticali. ANTENNULAIRE, 155 ! Dynamena obliqua. Lamour, Polyp. flex. p. 179.Encyel. p. 290. Blainv. op. cit. p. 484. Habite l’Australasie, Ressemble à la D. »acre par son port. * Ajoutez : la Sertularia picta (Sertulaire proprement dite) et la Sertularia indivisa (Dynamène), espèces nouvellement décrites, par M. Meyen, dans les Mémoires des Curieux de la Nature de Bonn. (T. 16. suppl. 1. pl. 34.); la Sertularia nigra d. Pallas (Elen. Zooph. p. 135; Lamouroux. Polyp. flex. p. 196; Delon- champs. Encyclop. p. 683. ) qui est imparfaitement connue et ne paraît pas être confondue avec le Dynamena nigra de MM. Ja- meson ( Wern, mém.) et Fleming (Brit. anim. p. 545.), et plu- sieurs autres espèces incomplètement décrites ou mal figurées par Baster (opus. subs.), Pallas, M. Risso, etc. ANTENNULAIRE, (Antennularia.) Polypier phytoïde, corné; à tiges fistuleuses, simples ou rameuses, articulées, et munies de ramuscules pilifor- mes. Les ramuscules verticillés, garnis d’un seul côté de dents saillantes, calyciformes et polypifères. Polypariun phytoideum, corneum ; surculis tubulosis simplicibus aut ramoris, articulatis, ramusculis piliformibus circumvallatis. Ramusculis verticillatis ,dentibus pronwnulis, secundis calyciformibus et polypiferis instructis. OBSERVATIONS. — Les Antennulatres sont très remarquables en ce qu’elles portent des filets ou ramuscules verticillés, qui sont les seules parties de ces Polypiers sur lesquelles se trou- vent les cellules ou dents calyciformes d’où sortent les Polypes. Elles sont en cela très distinguées des Sertulaires, puisque leurs calyces polypifères ne se trouvent que sur ces filets piliformes, et que ces mêmes filets sont verticillés aux articulations du Polypier, tandis que dans les Sertulaires, les cellules saillantes et calyciformes viennent le long des tiges mêmes et de leurs rameaux. : Les celluies dentiformes des Anternulaires sont fort petites; et comme elles sont disposées d’un seul côté sur les filets verti- cillés qui les portent, elles offrent , par cette disposition, un rap- port avec les Plumulaires. 156 HISTOIRE DES POLYPES. Aux aisselles des verticilles naissent des vésicules gem mi- fères , ovales, pédicellées, qu’on n’observe que dans la saison favorable à leur développement. ESPÈCES. I. Antennulaire simple. Antennularia indivisa. À. surculis fasciculatis, simplicibus, prælongis ; setulis verticillorum brevibus. _Sertularia antennina. Lin. ’ Ellis corall. t. 9. f2. a. Pluk. t. 48.f. 6. * Pallas Élen. Zooph. p. 146. * Nemertesia antennina. Lamouroux. Polyp. flex. p. 163; Expos, méth. des Polyp. p. ro. * Delonchamps, Encyclop. Zooph. p. 566. Antennularia indivisa. Schweigger. op. cit. p. 42. * Blainv. Manuel d’Actinol. p. 486. pl. 83. fig. 3 * Antennularia antennina. Fleming. Brit. anim, p. 546. Habite dans l'Océan. 2. Antennulaire rameuse, Antennularia ramosa. À. surculis ramosis; setulis verticillorum longis capilliformibus. Sertularia antennina. B. Ellis corall. t, 9. n° 14. b. act. angl. 48. t. 22. * Nemertesia ramosa. Lamouroux. Polyp. flex. p. 164. * Delonchamps. op. cit. p. 566. * Blainville. op. cit. p. 486. Habite dans l'Océan. 3. Antennulaire de Janin. Antennularia J'anini. A. Caulibus parûm ramosis , verticalis Hdistantines seticulis lon— gissimis. Nemertesia Janini. Lamouroux. Polyp. flex. p. 163. pl. 4. fig. 5. Expos. méthod,. des Polyp. p. 11. pl. 66. fig. 2. 5. Delonchamps. op. cit. p. 566. Blamville. op. cit. p. 486. Habite la Baie de Cadix. [Lamouroux a établi sous le nom de Cxmopocées (Cymo- docea) un geure voisin des Antennulaires, mais qui nous ANTENNULAIRE. 157 paraît être trop peu connu pour être adopté dans l'état actuel de la science. Cette division comprend, dans le sys- tème de ce naturaliste : « les Po lypiers phytoïdes à cellules cylindriques plus ou moins longues, filiformes , alternes ou opposées, portées sur une tige fistuleuse anneléeinférieu- rement, unie dans la partie supérieure dans la majeure partie des espèces et sans cloison mtérieure.» Nous n'avons pas eu l'occasion d'étudier ces Polypiers par nous-même; mais, à en juger par les figures que Lamouroux en a pu- bliées, nous sommes porté à croire qu'il a rassemblé dans ce genre, des espèces très dissemblables, et qu'il a pris pour des particularités caractéristiques des dispositions dépendantes seulement de la mutilation des échantillons qu'il avait observés. En effet les cellules cylindriques filifor- mes dont il parle nous paraissent être non pas des cellules polypifères, mais simplement le pédoncule de ces cellules, Jesquelles auraient été détruites ou détachées par quelque accident, état dans lequel on rencontre souvent diverses Sertulariées.Lamouroux décrit quatre espèces de ce genre. 1° La CymMoDOcÉE CHEVELUE (cymodocea comata. Lamou- roux Expos. méthod. des Polyp. p. 15, pl. 67 fig. 12,13,14, Encyclop. p. 236; — Blainville op. cit. p. 487), qui se trouve dans la Manche et ressemble assez à une Antennu- Jaire par sa tige droite et garnie de ramifeations verticillées et articulées ; mais chacune de ces articulations, au lieu de porter une cellule sessile, comme chez ces derniers, donne naissance à un prolongement cylindrique qui, suivant Lamouroux, serait une cellule polypifère, mais qui res- semble davantage à un pédoncule de cellule semblable à ceux de certaines Campanulaires. 2° LaCymonocée RAMEUSE (Cymodocearamoa Lamou- roux. Polyp. flex. p. 216, pl. 7, fig. 1; Blainv. op. cit. p- 487), doni la tige annelée dans presque toute sa lon- pen porte à sep anneau deux appendices qui alter- uent d'anneau en anneau, et qui, suivant Lamouroux, 158 HISTOIRE DES POLYPES. sont des cellules polypifères. Cette espèce habite la mer des Antilles. 3° La Cvmonocée ANNELÉE ( Cymodocea annulata Lamou- roux, Expos. méthod. des Polyp. p. 15, pl. 67, fig. ro, xx, et Fncyclop. p. 236 ), dont la tige, égale en grosseur à une plume de corbeau, est simple, raide et articulée ; chaque article est annelé et porte deux petits appendices oppo- sés, qui, suivant Lamouroux lui-même, ne sont peut-être que des débris de cellules. * 4o La Cymonocée simrzr (Cymodocea simplex Lamou- roux Polyp. flex. p. 216, pl. 7, fig. 2 et Encyclop. p. 237; — Blainville op. cit. p. 487, pl. 8x, fig. 4), qui, d’après M. Fleming, ne serait autre chose que la Campanulaire dichotome mutilée {brit. anim. p. 548) , mais nous paraït être plutôt une espèce de Laomédée dont les cellules cam- panuliformes seraient tombées. E. PLUMULAIRE, (Plumularia.) Polypier phytoïde et cornée ; à tiges grèles, fistuleuses, simples ou rameuses, garnies de ramilles caïycifères. Ca- lices saillans, dentiformes, subaxillaires, disposés d’un seul côté sur les ramilles- Vésicules gemmifères, subpédiculées. Polyparium phytoïdeum, corneum; surculis _tubulosis gracilibus, simplicibus aut ramosis, ramulis calyciferis in- structis. Calyces prominuli, secundi, dentiformes, subaxil- lares. Vesiculæ gemmiferæ subpedunculatæ. OBSERVATIONS. — Les Plumulaires sont tellement voisines, par leurs rapports, des Sertulaires, que si ces dernières n'étaient pas aussi nombreuses en espèces qu’elles le sont, il ne serait peut-être pas convenable de les en séparer. Quoi qu’il en soit, les Polypiers dont il s’agit se distinguent facilement des Sertulaires par la disposition des cellules ou dents calyciformes qui toutes ÆLUMOLAIRE. xÿg sont rangées d’un seul .côté le long des ramilles. On reconnaît même , au premieraspect, la plupart des Plumulaires, en ce que leurs ramilles sont ,:en général, disposées comme les barbes d’une plume. D'ailleurs, plusieurs espèces se réunissant d’une manière évidente sous le caractère cité, indiquent l'existence d’un groupe particulier, qu’il est utile de considérer comme un genre, puis- qu'il est très distinct. Chaque calice naît dans l aïsselle d'un appendice étroit, bractéiforme , tantôt plus court, tantôt plus long que le calice même. {L'organisation des Plumulaires est pe ras la méme que celle des Sertulaires, mais on a rangé parmi ces polypes quelques espèces d’une structure très différente dont il devieut nécessaire de les séparer. Ce genre ne doit se composer que des Sertulariées dont l’ouverture buccale est entourée d’une cou- ronne simple de tentacules.et dont l’aggrégation des individus donne naissance à un polypier présentant les caractères indi- qués par Lamarck.] E. Voici les principales espèces de ce genre : ESPÈCES. Plumaire myriophylle. Plumularia myriophy lum. Pl, surculis inarticulaiis pinnatis ; pinnulis alternis, longis , arcuatis, confertis, secunais; cellulis truncatis, bast stpulatis , unilatera- libus. Sert. myriophyllum. Lin. Soland. et Ell. p. 44. Esper. suppl. 2, t. 5. Ellis corall. 1. 8, Aglaophenia myriophylla. Lamouroux. Polyp. flex. p. 168. et Encyci.z0oph. p. 17. * Cüvier. Règne anim. 2e éd. t, 3. p. 3or. * Plumularia myriophylla. Blainville, Manuel d’Actinologie. p. 477: * Fleming. British anim, p. 547. Habite l'Océan européen et la Méditerranée. Ma collection. Ses jets, aus inférieurement, striés et pinnés, s'élèvent à quinze ou dix= huit centimètres, Les pinnules sont longues, filiformes, arquées, sur deux rangées unilatérales. Je n’ai pas encore vu ses vessies gemmifères. * Il existe beaucoup de confusion dans la synonymie de cette Plu- 160 HISTOIRE DES’'POLYPES. mulaire; la figure, qu'Esper en a donnée, appartient évidemment à une espèce différente de celle observée antérieurement par El- lis, et se rapproche davantage de la Plum. brachiée; car les cel- lules sont courtes et à bords crénelés, tandis que dans la figure d'Ells, elles sont très allongées et terminées par un bord droit. Enfin le Sert. myriophyllum, de M. Belle chiaje (op. cit. t. 4 pl. 63. fig. 2. et 13.), me parait être une espèce distincte des précédentes ; car les cellules, au lieu d’être sessiles et adhérentes dans toute ieur longueur à la branche qui les porte, sont fixées par leur base seulement et libres latéralement, Fnfin la figure donné par M. Savigny dans l'ouvrage sur l'Egypte (Polypes pl. 14. fig. 3), et rapporté avec doute par M. Audouin à la P/umalaria Myriophylla, en est encore une espèce distincte. ] 2, Plumulaire à godet. Plumularia urceolifera. PI, surculis simplicibus articulatis pinnatis ; pinnis bifaris secundis; vesiculis urceolatis truncatis brevibus sessilibus. Habite... l'Océan indien. Ma collection. Son aspect la rapproche de la précédente; mais ses tiges, cylindriques et d’un brun noirà- tre, sont articulées ; ses vessies courtes, urcéolées et nombreuses, sont sessiles sur le rachis ; entre les pinnules. Longueur, 2 dé- cimètres. * Les cellules polypifères sont très courtes , leur bord présente en dehors deux petites dents, et leur dent basilaire est obtuse et à peine saillante, 3. Plumulaire en faux. Plumularia falcata. PI, surculis ramosis flexuosis ; ramis alternis pinnatis ; cellulis tubu= losis trunçatis secundis subimbricatis. Sert. falcata. Lin. Soland. et EIL p. 42. Esper. suppl. 2. t. 2. Û Ellis corall. t. 7. n° 11. fig. a. A. * Pallas. op. cit. p. 144. * Aglaophenia falcata. Lamour. Polyp. flex. p. 174. et Encycl. p- 20. * Sert. falcata. Schweigger. op. cit. p.427. * Plumul. falcata. Flem. op. cit. p. 546. * Blainv. op. cit. p. 4717. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Outre que ses jets sont plus grèles et bien plus rameux que dans les deux précédentes, ses pinnules sont plus courtes, et leurs cellules sont plus serrees. * Cette espece ne doit pas appartenir au genre Plumulaire, mais se rapproche des Sérialaires. L PLUMULAIRE. 167x + 4. Plumulaire à crête. Plumularia cristata. PL. laxè ramosa, subdichotoma ; ramis pinnatis rectiusculis ; rachi lœvigata ; cellulis campanulatis secundis ; vesiculis cristatis. Sert. pluma. Lin. Soland, et El]. p. 43. Esper. Suppl. 2.t, 7. Ellis. Corall, t. 7. n° 12. fig. D, B. * Pallas. Elen. Zooph. p. 149. * Cavolini. Polypi marini. p. 210. pl. 8. fig. 5. 6. (Il serait possible que celte figure se rapportät à l’espèce suivante). * Aglaophenia pluma. Lamour. Polyp. flex. p. 169. Expos. méth. des Polyp. p. 11. et Encycl. p. 12. F* Plumul, pluma. Fleming. Brit. anim. p. 546. * Blainv. Man. d’Actin. p. 477. * Sert. pluma ? Delle Chiaje. Anim.'senza vert. di Napoli. t. 4.p. 145. pl. 63. fig. r. et 12. « Habite lés mers d'Europe. Ma collection. Cette espèce ne tient à la suivante que par ses vésicules en crêtes; mais elle en est très distincte. La Plumul. pennatula, Flemm. (Brit. anim. p. 546.), me parai être un double emploi de l'espèce précédente; on ne peut la rap porter à la P. pennatula de Lamarck,.ni à la P. myriophyllum comme l’a fait Lamouroux. (Encycl. p. 17.) * Lamouroux réunit à cette espèce la Sertularia echinata de Pallas. (Elen. Zooph. p.152. n° 94.) 5, Plumulaire crochue. Plumularia uncinata. PI, volubilis, ramosa , subpaniculata; ramis pinratis falcato-unci- nalis ; rachi denticulis scabra; pinnulis scabra ; vesiculis cristatis. Sert, pennaria, Esper. Suppl. 2. t, 25. * Aglaoplenia pennaria. Lamour. Polyp. flex. p. 16. et Encycl. p. 16. Habite... la Méditerranée. Ma collection. Elle est volubile, s’entor- tille autour des fucus, et a ses rameaux plus penniformes et plus élégans que dans l'espèce qui précède. La Sert. pennaria de Gme- lin, figurée dans Cavolini, tab, 5. fig. r. 6, parait différer de celle-ci. (1) Me, (éd UN ne nutÉ doit (1) Le Sertularia pennata de Cavolini(Polypi marini, p.134, pl. 5, fig. 1-5 ) diffère en effet beaucoup de l'espèce de Plumu- laire dont il est ici question, et forme le type d’un genre par- ticulier, établi par M. Goldfuss sous le nom de Penwania ; les Polypes se terminent par une couronne de tentacules semblables TOME II. II 13, \ 162 HISTOIRE DES POLYPES. * Cette espèce diffère aussi de la précédente par le nombre des den- telures marginales des cellules , elle a été très bien figurée par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Egypte. (Polypes pl. 14. fig. 4.) 6. Plumulaire échinulée. Plumularia echinulata. PI, nana ;, surculis subsimplicibus pinnatis ; pinnis alternis ; denticu- lis secundis hispidulis ; vesicudis cristato-serratis. * Blainv. op. cit. p. 477. Habite l'Océan européen. Ma collection. Je la dois à M. Deschamps. Elle est petite comme la Plum. sétacée ; mais elle en est très dis- tincte. 7. Plumulaire bipinnée. Plumularia Lipinnata. PL. surculis ramosis bipinnatis ; pinnis pinnulisque bifarüs confertis; ves:culis tereti-ovatis, subscabris. “ Aglacphenia cupressina. Lamour. Polÿp. flex. p. 169. et Encycl. p- 16. * Plumul. cupressina, Blainv. op. cit. p. 478. et Plumul. bipinnata. ejusdem lec. cit, Habite l'Océan indien. Sonnerat. Ma collection. Cette espèce à l’as- pect d’un £ycopode ou d’une Fougère. Ses jets soutiennent quel- ques rameaux alternes, courbés, bipinnés, et à pinnules serrées de à ceux des Sertulaires ; mais la trompe qu'ils entourent, au lieu d’être simple, est garnie de petites tentacules éparses, et le pé- doncule polypifère est à peine évasé à son extrémité, de façon J ? 5 que les tentacules ne peuvent pas rentrer dans la cellule incom- plète dont ils naissent. On voit que, seus ces rapports, ces Po- lypes se rapprochent un peu des Tubvlaires, mais on ne peut les confondre avec ces derniers, à cause de leur ,disposition en série régulière sur le bord supérieur de rameaux simples qui, à $ , leur tour, naissent d’une tige commune, dressée et simple, -] re) 2 M. Delle Chiaie a également figuré ce Sertularié, mais moins D © ? bien que son prédécesseur Cavolini, et en le confondant avec le Plumularia uncinata (Voyez Memorie su la storia e notomia degli animali senza vertebre del regno di Napoli, vol. 1v, p. 14) o / o Î 2 v) ? pl. 63, fig. 3.) M.Ehrenberg mentionne cette espèce sous le nom de Pennaria Cavelinii. (Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge bo 70.) PLUMULAIRE, 163 les unes contre les autres. Celles qui portent les cellules sont très courtes. Les vésicules sont nombreuses, cerelées , échinulées. Cou- leur brune ; longueur, 15 à 20 centimètres. 8. Plumulaire anguleuse. Plumularia angulosa. PL. stirpe flexuosà, basi rud& ; ramis allernis, subcompressis, pinnatis; pinnis bifariis secundis appressis. Mus. n°. B. var, stirpe longissima. Mus. n°. * Aglaophenia angulosa. Lamour. Polyp. flex. p. 166. et Encycl, Zooph. p. 15. L *_ Plumul. angulosa. Blainv. op. cit. p. 478. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Celte Plumulaire est remarquable par sa tige droite, fléchie en zigzags fréquens, non divisée, mais munie de rameaux alternes, ouverts ou ascendans, pinnés et quelquefois presque bipinnés. Les pinnules sont courtés et serrées. Leurs cellules sont unilatérales et ont une petite épine à leur base. La variété B. offre dans ce genre la tige la plus allongée que l’on con- naisse; celle tige a environ six décimètres de longueur. Ses ra- meaux latéraux sont d’une longueur médiocre, 9. Plumulaire brachiée. Plumularia brachiata. PI, stirpe rectä, basi nudä ; ramis opposito-geminatis, longis pinna« tis patentibus ; pinnulis tenuibus breviusculis bifariis subappressis; vesiculis cylindraceis. * Aglaophenia crucialis. Lamour, Polyp. flex. p. 165, et Encycl, P- 17. ' * Plumularia brachiata. et Plumul. crucialis. Blainville. op. cit, P- 478. Mus. no, Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. La singularité frappant de cette espèce est d’avoir les rameaux opposés, non sur les côtés de la tige, mais sur des points communs de cette tige; en sorte que ces rameaux sont véritablement géminés. Ces mêmes rameaux sont très ouverts, viennent par paires écartées, et ce sont les in férieurs qui sont les plus longs. Les vésicules sont allongées, cy« lindracées, cerclées, hérissées sur leurs cercles. Hauteur, 25 à 30 centimètres. 10. Plumulaire frangée. Plumularia fimbriata. ; ; A ” 164 HISTOIRE DES POLYPES. PI, stirpe ramisque pinnato-fimbriatis ; ramis alternis bifariis paten- tibus ; pinnulis creberrimis ciliiformibus. * Blainv. op. cit. p. 478. Mus. no, Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Elle est moins grande que celle qui précède, et a ses rameaux alternes plus fréquens, et ses pinnules ciliiformes plus ouvertes. Ses vésicules sont à-peu- près les mêmes, 11, Plumulaire scabre. Plumularia scabra. Pl, surculis infernè nudis muricato-scabris ; supernè r'amoso-cymo- sis ; remis divisis pinnatis ascendentibus ; cellulis minutissimis. * Blainv. op. cit. p. 478. Mus. n°. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Le port particulier de celte espèce la distingue éminemment. Ses tiges nues, scabres, ra- mifiées en cime vers leur sommet; ses pinnules très fines, serrées et ascendantes ; enfin, ses cellules mutiques et extrêmement petites, la caractérisent, Hauteur, 12 centimètres. 12. Plumulaire pinnée. Plumularia pinnata. PI. humilis, surculis simplicibus pinnatis sabarticulatis ; pinnis alter- nis laxiusculis; denticulis semi-campanulatis secundis ; vesiculis ovatis ore coronalis. Sert. pinnata. Soland. et El. p. 46. Ellis. Corall. tab. XIE. f. 16. a. A. * Sert. setacea. Pallas. Elen. Zooph. n. 148. * Aglaophenia pinnata. Lamour. Polyÿp. flex. p. 172. Encyel. p. 19. * Plumul. pinnata. Blainv. op. cit. p. 477. Habite les côtes de France et d'Angleterre, dans la Manche, Ma col- lection. Elle s'élève à peine à & ou 5 centimètres. 13. Plumulaire sillonnée. Plumularia sulcata. PI, stirpe ramoso sulcato ; ramis erectis ; ramulis lateralibus distanti- bus subpinnatis; uno latere celluliferis. * Blainv. op. cit. p. 478. Mus. n°. tlabite les mers Australes. Péron et Lesueur. Cette espece est mais gre, lâche dans toutes ses parties. Sa tige et ses branches offrent des sillons ascendans et ondés. Hauteur, 15 ou 16 centimètres. 14. Plumulaire filamenteuse. Plumularia filamentosa . PI, sureulis rumerosis, filiformibus,erectis, ramosis ; ramis apice pin- natis spicæformibs ; pinnulis secundis brevibus. PLUMULAIRE. 165 Mus.n,. B. var. surculis filamentosis longissimis. Mus. n°. * Blainv. op. cit. p. 478. Hahite les mers Australes, Péron et Lesueur, Elle forme une touffe de jets filiformes, noirâtre ou brune , comme spicifère, et haute d'environ 12 centimètres. La variété B. offre des jets beaucoup plus longs et plus frèles. Les pinnules des épis sont courtes, serrées. 15. Plumulaire pennatule. Plumularia pennatula. PI. filiformis, tenella, pinnata ; pinnis crebris, ascendentibus, appres- sis ; articulatis; cellulis secundis, cempanulatis, stipul corniformi suffultis, purpureis, Mus. n°. Sert. pennatula. Soland. et Ell. p. 56: t. 5.f. 7. 2. * Aglaophenia pennatula. Lamour. Polÿp. flex. p. 168. Expos. méth. des Polyp. p. 11. pl. 5. fig. 1. et 2. Encycl, Zooph. p. 17. * Plumul, pennatula. Blainville. cp. cit. p.478. Habite l'Océan indien, la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Espète petite, délicate, fort jolie, et comme sanguinolente ou teinte de pourpre. Ses jets naissent sur des filets tubuleux , rampans, entortillés et radiciformes. Ils sont nus infé- rieurement , et portent deux rangées de pinnules arliculées, ascen- dantes, courbées, resserrées. Les cellules sont unilatérales, cam- panulées, subdentées, et sessiles dans l’aisselle d’une stipule. Hauteur, 5 à 8 centimètres. 16. Plumulaire élégante. Plumularia elegans. PI. ramosa; surculis ramisque pinnatis; pinnulis alternis, distichis setaceis patentibus; denticulis secundis campanulatis spinulä, suf: fulis, Mus. n°. Habite... Elle semble se rapprocher de la Sert. frutescens. Soland, et Ell. p. 55. t. 6. fig. a. 4.3 mais ses pinnules sont plus longues, plus lâches, plus ouvertes, et offrent, toutes ensemble, la formé . élégante d’une plume à barbes séparées. Ma collection. 17. Plumulaire sétacée. Plumularia setacea. PI. simplex, pinnata; pinnis alternis subincurvatis ; denticulis obsoies tis remolissimis secundis ; vesiculis oblongis axillaribuse Sert. setacea, Soland. et Ell, p. 47. Ellis. corall, t, 38. f. 4. 166 HISTOIRE DES POLYPES. Shaw Müscellan, 2. 1. 91: * Aglaophenia setacea. Lamour. Polyp. flex. p. 171. Encycl. p, 8. * Plumul. setacea. Blainv. op. cit. p. 477. * Flem, op. cit. p. 547. Habite les mers d'Europe. Ma collection, C'est la plus petite des es- pèces de ce genre. Ses jets pinnés et à pinnules lâches, très ouver- tes, n’ont guère plus de 2 centim. de longueur. 18. Plumulaire frutescente. Plumularia frutescens. PI. ramosa, tubulosa, pinnata ; pinnulis setaceis, alternis, arrectis ; cellulis cylindrico campanulatis. Sert. fructescens, Soland, et Ell. p. 55, pl. 6. fig. ». «et pl. 9- fig. 12. Aglaophenia frutescens. Lamour. Polyÿp. flex. p. 173. Expos. méth: des Polyp. p. 11. tab. 6. fig. a. et pl. o. fig. 1,2. Encycl. p. 19: Flem. op. cit. p. 547. Plumul. frutescens. Blainv. op. cit. p. 477. Habite les côtes de l'Angleterre. + 19. Plumulaire en épi. Plumularia spicata. Pl, caule erecto, paululùm cretaceo ; ramis alternis, rectis, rumerosis, spicatis. ; Aglaophenia spicata. Lamour. Polyp. flex. p. 166. et Encycl.Zooph. p.'r5. Plumul. spicata. Blainv. op. cit. p. 478. Habite l'Océan indien. Les cellules campanulées, dit Lamouroux, semblent renfermées dans un calice, à cause de la forme de l’oppendice inférieur. + 20. Plumulaire flexueuse. P/umularia flexuosa. Pl. caule flexuoso et ramoso ; ramis pinnulisque recurpatis x cellulis dentatis. : Aglaophenia flezuosa. Lamour. Polyp. flex. p. 167. et Encycl. p. 16. Plumul. flezuosa. Blainv. op. cit. p. 478. Habite la mer des Indes. 21. Plumulaire arquée. Plumularia arcuata. PL. ramosä, dichotom; ramis parum numerosis, arcuatis ; cellulis caliculatis. | . Aglaophenia arzuata. Lamour, Polyp. flex. p. 167. pl. 4. fig. 4. et Eucycl. p. 16. Habite la mer des Antilles. Les cellules sont placées entre deux ap- pendices; l’inférieur forme un coude avec deux dents opposées : placées dans l'angle de la courbure ; le supérieur est très court, PLUMULAIRE. 167 + 22. Plumulaire pélagique. Plumularia pelagica. Pl. caule simplici; cellulis ovatis; ore minuto; ovariis ovatis, læ- vibus. Aglaophenia pelagica. Lamour. Polyp. flex. p. 170. et Encycl. p- 18. Se trouve sur les feuilles du Fucus natans. Ressemble beaucoup à la Plumul. plume. + 23. Plumulaire de Gaymard. Plumularia. Charmed. Pl. pennata, articulata; pinnulis forte articulatis ; cellulis breyibus campanulatis ; ore lato ; ovariis elongatis, lævibus acutis. Aglaophenia Gaymardi, Lamour. Eneyel. Zooph. p. 18. Quoy et Gaymard. Voyage de l’Uranie, pl. 95. fig. 9. et 10. Se trouve sur les grandes Hydrophytes du cap de Bonne-Espérance, Les cellules ont une large ouverture ronde avec un appendice court et aigu à leur base, + 24. Plumulaire spécieuse. Plumularia speciosa. PL. pinnata , rigida ; pinnis subsecundis incurvis , cellulis campanu- lato-efjusis, Débits stipulaceis. Sert. speciosa, Pallas. Elen. Zooph. p. 152. Bosc. Vers, t. 3. p. 94. Aglaophenia speciosa. Lamour... Polyp. flex. p. 170. en Encycl. p- 18. Plumul. speciosa. Blainv. op. cit. p. 478. Habite les côtes de l'ile Ceylan, + 25. Plumulaire gélatineuse. Plumularia selatinosa. PI. pinnulis approximatis, alternis; cellulis minutis inappendicu- latis. Aglaophenia glutinosa. Lamour. Polyp. flex. p. 171. et Encycl. p. 18. Plumul, gelatinosa. Blainv. op. cit. p.478. Se trouve dans les mers des Indes et de l’Australasie, + 26. Plumulaire délicate. Plumularia gracilis. PL. simplex, pinnata; cellulis minutissimis, distantibus, inappendi. culatis. Aglaophenia gracilis. Lamour. ne flex. p. 171. et Encycl, P- 18. ‘« Plumul, gracilis. Blainv. op. cit. p. 479. Se trouve dans l'Océan indien. 27. Plumulaire secondaire. Plumudlaria secundaria. 168 HISTOIRE DES POLYPES. Pl. minima, alba; stirpe incurvé ; cellulis campanulatis; ovariis axil laribus, Sert. secundaria. Cavol. Polypi mar. p. 226. pl. 8. fig. 15. et 16. Aglaophenia secundaria. Yamour. Polyp. flex. p. 291. et Encycl, P+ 19. Plumul. secundaria. Blainv. op. cit. p.' 477. Sert. secundaria. Delle Chiaje. Anim, senza vert. di Napoli. t. 4s pl. 63. fig. 8.'et 20. : Habite les côtes de Naples, + 28, Plumulaire hypnoïde. Plumularia hypnoides. PL. ramosa, ramis pinnatis ; pinnulis creberrimis ; cellulis campanu- latis, dentatis, rostratis. Sert. hypnoides, Pallas. Elen. Zooph. p. 155. Aglaoph. hypnoides. Lamour. Polyp. flex. p. 173; Encyclop. p. 19. Plumul. kypnoides. Blainv. op. cit. p. 479. Se trouve sur les côtes de l’ile Ceylan, + 29. Plumulaire amathioïide. Plumularia amathioides. PI. caule ramoso ; cellulis simplicibus ovato-elongatis, 3-6 agglome- ratis, sed distinctis ; ovariis pyriformibus. Aglaophenia amathioides. Lamour. Polyp. flex. p. 173. et Encycl. 20. Plumul, amathioides. Blainv. op. cit. p. 478. Se trouve dans la baie de Cadix, \ M. Fleming a décrit, sous le nom de Plumularia bullata (Mém. de la Soc, Wernerienne de Londres. t. 5. pl. 9), une espèce nouvelle qui a été trouvée par le capitaine Parry, dans le détroit de Hudson, et qui est très remarquable par ses grosses vésicules, d'où naissent des filamens radici- formes et des branches dentelées qui, à leur tour, portent d’autres vési- cules; les dentelures des branches et de la tige sont disposées sur un seul rang et portent chacune un article qui paraît être une cellule polypifère, urcéolée. SÉRIALAIRE. (Sérialaria.) Polypier phytoide et corné ; à tiges grèles, fistuleuses, rameuses, garnies de loges cylindracées , saillantes , pa- rallèles, cohérentes sérialement, disposées soit par masses séparées, soit en spirale continue. Polypariun phytoïdeum, corneum; surculis gracilibus , SERIALAIRE. 169 *e fistulosis, ramosis, calyciferis. Calyces cy'indracei, promi- nuli, paralleli, seriatim cohærentes , in massas distinctas vel in spiram continuam dispositi. OnssErvaTIOoNs. — Les Sérialaires, quoique voisines des Ser- tulaires par leurs rapports, constituent un genre particulier bien distinct, et facile à reconnaître par la disposition des cel- lules des Polyÿpes. Dans ce genre, les cellules, au lieu d’être séparées les unes des autres, et de représenter, le long des jets et des rameaux, des dents, soit opposées, soit alternes, sont tubuleuses, sont parallèles et cohérentes plusieurs ensemble, tantôt par rangées séparées et diverses, dans certaines espèces, et tantôt ne formant qu’une rangée non interrompue, qui tourne en spirale autour des tiges et des rameaux dans d’autres espèces. 6 Dans les espèces dont les rangées de cellules forment des masses séparées, on est tenté de prendre chaque rangée pour des vésicules gemmifères propres à reproduire ces Polypes. [Ces Polypes diffèrent beaucoup des Sertulaires, des Cam- panulaires et des Plumulaires, et me paraissent avoir le même mode d'organisation que les Cellaires et les Flustres. Les ten- tacules sont garnies de chaque côté d’une série linéaire de pe- tits cils vibratiles, et la bouche s'ouvre dans un tube alimentaire ‘qui se recourbe sur lui-même, et revient se terminer sur le côté externe de l’espèce de vestibule qui porte les tentacules. Les Sérialaires appartiennent, par conséquent, à la division desBryo- zOaires. E.] ESPÈCES. $. Cellules cohérentes par masses separees. 1. Sérialaire lendigère. Serialaria lendigera. $. ramosissima , diffusa ; ramis filiformibus articulatis subdichotomis ; cellularum seriis distinctis ; calycibus sensim brevioribus. ; Sert. lendigera. Lin. Esper. Suppl. 2. t. 9. Ellis. Corall. t. 15. n° 24. fig. db. B. * Pallas. Elen. Zooph. p. 124. * Sert, lendinosa, Cavol. Polypi mar; p. 220. pl, 9. fig. 1. 2. 170 . HISTOIRE DES POLYPES. + Amathia lendigera. Yamour. Polyp. flex. p.159 Expos. méthod, p. 10 et Encycl. méth, Zooph. p. 43. Serialaria lendigera. Schweigger. Handbuch der naturgescheichte. p- 426. * Cuvier, Règne anim. 2e éd.t, 3. p. 3ot. Fleming. Brit. anim. p. 547. Sert. lendigera. DelleChiaje, Anim. senza vert. di Napoli. 1. 4. p. 146. pl. 63. fig. 6. et 16. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est très fine, très ra- meuse, à ramifications presque capillacées. + + * 2, Sérialaire cornue. Serialaria cornuta. 8. ramosissima, articulata, subcrispa, ramis alternis; ramulis se- cundis incurvis ; cellularum seris distinctis; ultimis extermilate bisetis. * Amathia cornuta. Lamour. Polyp. flex. p. 159. pl. 4. fig. 2. et En- cycl. Zooph. p. 43. Mus. n°. Habite... l’Océan asiatique. Je la crois du voyage de MM. Lesueur et Péron. Elle est un peu plus forte et moins capillacée que la précédente, à extrémités courbées et comme frisées. T2a. Sérialaire unilatérale. Serialaria unilateralis. $. ramosissima ; ramis eleganter arcuatis ; conglomerationibus cellu- larum approximatisunilateralibus. Amathia unilateralis. Lamour. Polyp. flex. p. 160. Expos. méthod. des Polyp. p. 10. pl. 66. fig. r. et 2. Encycl. méthod. Zooph, P- #3. : Habite les côtes de la Méditerranée. M. de Blainville pense que cette espèce est une véritable Plumulaire (Manuel p. 476). Mais cette opinion nous parait tout-à fait inadmissible. + 2b, Sérialaire alterne. Serialaria alternata. S. ramosissima; conglomerationibus cellularum alternatis, approxi- matissimis, subcohærentibus; cellulis rumerosis subæqualibus. Amathia alternata, Lamour, Polyp. flex. p. 160. Expos. méth. des Polyp. p. 10. pl. 65. fig. 18. et 19. Encycl. p. 44. Habite la mer des Antilles. + ac, Sérialaire entassée. Serialaria acervata. S, pumila, parum ramosa, subdichotoma ; ramis capillaceis ; tenuis- simis ; cellulis subsejunctis, in massam distinctam distantemque congregalis, sÉRIALÈIRE. 172 Amathia acervata, Lamour. Encycl. p.45. Serial. acervata. Blainv. op. cit. p. 476. Habite la mer du Japon. Les groupes de cellules, éloignés les uns des autres d’un millimètre au moins, sont composés de près de vingt cellules entassées sans ordre autour des tiges, et isolées dans la majeure partie de leur longueur. 2 d. Sérialaire chapelet. Serialaria precatoria. S, cespitosa, ramosissima ; ramis elongatis, ramosis, tenuissimis; con- glomerationibus cellularum ovalibus, distinctis, precatoriis; cellu- lis subsejunctis, aliquoties unilateralibus. Amathia precatoria. Lamour. Encyel. p. 45. Serial. precatoria, Blainv. op. cit. p. 476. Trouvée sur les côtes de Bretagne. + 2e. Sérialaire à demi contournée. Serialaria semi-con- voluta. $. ramosa, capillacea ; ramis sparsis ; conglomerationibus cellularum longissimis, distinctis, convolutis vel semi-convolutis. Amathia semi-convoluta. Lamour. Encycl. Zooph. p. 44. Habite la Méditerranée. Cette espèce établit le passage entre les deux divisions du genre Sérialaire; les tiges et les ramifications sont fi- liformes ou capillacées , et les groupes de cellules sont très dis- tincts quoique rapprochés; les cellules sont toutes de la même ! Jongueur. $$. Cellules cohérentes par masses continues, spirales. 3, Sérialaire convolute. Serialaria convoluta. S. stirpe alternatim ramosé ; ramis simplicibus Jiliformibus ; cel- lulis cohærentibus in spiram continuam , angustam , ramos invol- ventem. * Amathia spiralis, Lamour. Polyp. flex. p. 167. pl. 4. fig. 2. Ex- pos. méth. des Polyp. p. 10. pl. 65. fig. 16. et 17. et Encycl. P. 44 * Serial. convoluta. Schweigger. op. cit. p. 426. * Serial, spiralis. Blainv. op. cit. p. 476. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. Ma . collection. Sa tige, longue de quinze à dix-huit centimètres, sou tient des rameaux alternes, simples, filiformes, entourés d’une spirale étroite et grimpante que forment les cellules cohérentes en série continue, 172 HISTOIRE nirens. 4. Sérialaire crépue. Serialaria crispa. S, stirpe ramoso-paniculatä; cellulis cohærentibus in spiram plicato- crispam, subfimbriatam. * Amathia convoluta. Lamour. Polyp. flex. p. 160. et Encyel. P- 44. * Serial. convoluta. Blainv, op. cit. p. 476. Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péror et Lesueur. Ma collection. Celle-ci est un peu moins grande que celle qui pré- cède; elle est rameuse, paniculée, et a sa spirale moins rézu- lière, moins étroite, plissée, presque frangée, et quelquefois interrompue, Les Polypes dont MM. Quoy et Gaymard ont formé le genre Dépare, Dedalæa ont beaucoup d’analosie avec les Sérialaires , ils naissent par groupes distinctes d’une tige rampante qui se ramifie et s’anastomose; chaque groupe se compose de deux rangées latérales, de Polypes entassés les uns sur les autres; ces Polypes ont une enveloppe tégumentaire assez consistante, mais membra- neuse et transparente qui constitue une espèce de cellule oviforme fixée par sa base etlivrant passage par son extré- mité opposé aux tentacules et à la portion antérieure du canal digestif, lequel se recourbe sur lui-même pour former une anse, et s'ouvre au bout par un anus distinct si- tué près de la base du prolongement tentaculifère. Ces Polypes sont, comme on le voit, des Bryozoaires, et ils se rapprochent beaucoup des Valkeries de M. Fleming. L'espèce qui a servi à l'établissement de ce genre a été désignée sous le nom de DÉbaLe DE MAURICE Dedalæa mauritiana, Quoy et Gaymard (Voyage de l'Uranie t. 4p. 290. Zooph. pl. 26 fig. 1 et 2. Blainville Man. d'actin.p. 493). Les naturalistes qui l'ant découvert en ayant déposé un nombre considérable dans les collections du muséum, j'ai pu, grâce à l'obligeance de M. Valenciennes, en faire l’anatomie, # TULIPAIRE. 173 $$. Polypiers vernissés ou légèrement encroûtés à l'exterieur. Ces Polypiers sont enduits d’un encroûtement extrème- ment mince, le plus souvent luisant comme un vernis, et qui les rend en quelque sorte lapidescens. Le peu d’épais- seur de leur encroûtement ne permet pas qu'il contienne seul les cellules des Polypes, comme cela arrive aux Polyp- piers corticifères. Certains d'entre eux sont même si sin- guliers, qu'ils n'offrent extérieurement aucune cellule apparente. Voici les principaux genres qui se rapportent à cette 2° division des Polypiers vaginiformes. TULIPAIRE. (Liriozoa.) Polypier phytoide, lapidescent; à tiges tubuleuses , articulées, adhérentes à un tube rampant. Cellules alion- gées , pédicellées, fasciculées trois à trois; à faisceaux opposés, situés au sommet des articulations. Polyparium phytoideum , lapideum ; caulibus tubulosis , articulatis , tubo repentè adhærentibus. Cellulæ oblongeæ, pedicellatæ , fasciculatim ternæ; fasciculis ex apicibus articulorum. OBSERVATIONS. — Le Polypier singulier et assez élégant dont il s’agit ici ne peut appartenir au genre des Sertulaires, étant lapidescent, et ayant ses cellules fasciculées trois à trois; l’on ne saurait non plus le réunir convenablement à celui des Cellulaires, puisque ses cellules ne sont ni adnées ou décurrentes par leur partie inférieure, ni incrustées à la surface des tiges. Il faut donc en former un genre particulier, comme l’a déjà fait M. Lamouroux, dans un mémoire qui n'est pas encore publié. [On ne connaît pas les Polypes dont la gaine tégumentaire a servi pour l'établissement de ce genre, mais d’après la forme des cellules nous sommes porté à croire que ces animau 174 HISTOIRE DES POLYPES. doivent se rapprocher des Sérialaires et des Cellaires plutôt que des Sertulariées. , E.] Voici la citation de la seule espèce connue qui appartienne à ce genre. ESPÈCE. 1. Tuhpaire des Antilles. Ziriozoa caribæa. T. lapidea, subdiaphana, articulis clavatis; cellularum fasciculis oppositis, et terminalibus, Cellaria tulipifera. Soland. et Ell. n° 15. tab. 5, fig. a. A. * Pasylhea tulipifera. Lamour. Polyp. flex. p. 155. pl. 3. fig. 7. Expos. méth. des Polyp. p. 9. pl. 5. fig. a. A. * Tulipaire tulipifère. Blainv. Manuel d’Actinol. p. 485. pl. 83. fig. r. Habite l’Océan des Antilles, CELLAIRE, (Cellaria.) Polypier phytoïde, à tiges tubuleuses, rameuses, sub- articulées, cornées, luisantes, lapidescentes. Cellules sériales, soit concaténées,soitadnées ou incrus- tées à la surface du polypier, Vessies gemmifères nulles, ou constituées par des bulles qui se trouvent sur certaines espèces. Polyparium phyrtoideum ; surculis ramosis, tubulosis, sub- articulatis, corneis, nitidis, lapidescentibus. Cellulæ seriales, vel concatenatæ, vel adnatæ, plus mi- nusve incrustatæ ad superficiem polyparii. Vesicule gemmifere nullæ , nisi bullæ que in nonnullis speciebus extant. OBSERVATIONS. — C’est avec raison que l’on a séparé les Cel- laires des Sertulaires que Linné confondait dans le même genre: Ces jolis Polypiers en sont éminemment distingués, non-seule- ment par leur aspect luisant ainsi que par l’enduit particulier qui les couvre, et qui, comme ferait un vernis, les fait paraître CELLAIRE. 17 brillans et lapidescens; mais ils en diffèrent en outre par leurs cellules non entièrement libres sur les côtés des tiges, comme celles des Sertulaires. En effet, les cellules des Cellaires sont, tantôt incrustées et presque sans saiilie à la surface des tiges et des rameaux, et tantôt adnées au Polypier; elles sont décurrentes par leur base, quoique leur partie supérieure soit rejetée en dehors et plus ou moins saillante. Ces Polypiers ressemblent à de petites plantes extrémement déliées, à ramifications subarticulées, souvent très fines. Ils présentent de petites touffes brillantes et fort jolies. On distingue aisément les Cellatres des Corailines, en ce que, dans celles-ci, les cellules des Polypes ne s’aperçoivent point au simple aspect, tandis que celles des Cellaires sont toujours perceptibles. On peut partager les Cellaires en deux groupes, soit comme section d’un même genre , soit comme formant deux genres particuliers, en distinguant celles dont les cellules sont incrustées et presque sans saillie, de celles dont la partie supérieure des cellules est saillante au dehors. [ Les Polypes dont cette division générique se compose diffèrent beaucoup des Sertulaires, des Plumulaires , etc., et sont très voisins des Flustres et des autres Polypiers à réseaux. La cellule dans laquelle chacun de ces petits animaux est en quelque sorte logé, n’est pas une simple exsudation calcaire comparable à la coquille d’un Mollusque, mais l'enveloppe tégumentaire du Polype encroûté de carbonate de chaux et se continuant avec l'appareil digestif. Cet appareil se compose d’une première cavité, analogue jusqu’à un certain point au sac respiratoire des Ascidies, dont l’ouverture extérieure est garnie d’une couronne simple de longs tentacules bordés latéralement d’une rangée de cils vibratils; d’un tube alimentaire qui commu- nique avec le fond de cette cavité et présente bientôt un renflement stomacal ; enfin, d’unintestin faisant suite à l'estomac, se recourbant sur lui-même et se terminant par une ouverture anale, distincte, située près de la surface externe de la première cavité dont il a déjà été question ; on remarque aussi au bas de l’anse, formé par l'intestin, un organe particulier qui pourrait bien être un ovaire destiné à produire des gemmes reproducteurs, 176 HISTOIRE DES POLYPES. Des faisceaux musculaires entourent aussi la portion antérieur du canal digestif et vont se fixer sur la face interne de l’enveloppe tégumentaire, dans laquelle ils font rentrer par leur contraction la partie tentaculifère de l’animal. Quant à la conformation de cette enveloppe ou cellule et au mode d’agrégation des Polypes entre eux, on trouve dans cette done à différences très grandes, et on s’en est servi pour subdiviser les Cellaires de notre auteur en plusieurs genres distincts. | Dans la méthode de Lamouroux, legenre Cellairene comprend que les espèces dont les cellules polypifères sont éparses sur toute la surface d’un Polypier cartilagino-pierreux, cylindrique, articulé et rameux; on y range les trois premières espèces dé- crites par Lamarck; ce sont, de tous les animaux de cette fa- mille, ceux qui se rapprochent le plus des Flustres et des Eschares. Les autres Cellaires de Lamarck ont été répartis en plusieurs genres sur les limites desquelles les auteurs ne s’accordent pas, et pour les classer d’une manière naturelle, il est nécessaire d’en faire l’objet d’une étude approfondie. Nous nous proposons de publier sous peu, dans les Annales des Sciences naturelles, les observations que nous aurons faites sur leur organi pr et leurs affinités. E.] ESPÈCES. 1. Cellaire salicorne. Cellaria salicornia. C. dichotoma , articulata ; articulis cylindricis; cellulis rhombeis obtectis. \ Cellaria farciminoides. Soland. et El. p. 26. Tubularia fistulosa, Lin. Ellis. Corall. t. 23. Esper. Suppl. 2. t. 2. * Cellaria salicornia. Pallas. Elen. Zooph. p. 61. n° 21. * Boddaert. Lyst der plant-dieren, etc. p. 76. pl. 3. fig. 2; * Salicornaria salicornia. Cuv. Règ. anim. 1. éd. t. 4. p.75. Salicornia dichotoma. Schweïgger. Handbuch der naturgeschichte. p- 428. Cellaria salicornia. Lamour. Polyp. flex. p. 127. Expos. méthod. des Polyp. p. 5. et Encycl. Zooph. p. :78. Farcimia fistulosa. Fiem. Brit. anim. p. 534. * L] * CELLAIRE. 177 * Cellaria salicornia. Blain. Man. d’Act, p. 455. pl. 77. fig. 1. * Savigny, Egypte. Polypes. pl. 6. fig. 7. Mus. ne. #3 Habite l'Océan européen et la Méditerranée. Ma collection, Espèce bien connue; ses articulations sont un peu fusiformes. 2. Cellaire céréoïde. Cellaria cereoides. C. ramosa, articulata; articulis subcylindricis; cellulis apice obli- quatis : subprominulis. Cellaria cereoides. Soland. et El. p. 26. t. 5. fig. d. B. C. D. E. * Cellularia opuntioides. Pallas. Elin. Zooph. p. 6r. * Sert. cereoides et $. opuntioides, Gmel. Lin. Syst. nat. p. 3862. et 3863. * Cellaria cereoides. Lamour. Polyp. flex. p. 127. Expos. méthod. des Polyp. p. 5. pl. 5. fig. 6. et Encycl. Zooph. p. 178. * Delle Chiaje, Anim. senza vertebre di Napoli. t. 3, p. 45, pl. 48. fig. 83. 85. * Blainv. op. cit. p. 455. pl. 75. fig. 7. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Parbarie. Ma collection: * * Suivant M. Delle Chiaje, le Polype de la Cellaire céréoïde est pourvu d’une couronne de douze tentacules, du centre de laquelle s'élève une trompe rétractile. Dans les autres espèces de ce genre, et même de cette famille, nous n'avons vu rien de semblable, et nous doutous de l’exactitude de l'observation. E. 3. Cellaire délicate. Cellaria tenella. C. dichotomo-ramosissima, diffusa, articulata; articulis fliformibus ; apicibus cellularum subprominulis. Mus. n°. Habite... les mers Australes? du voyage de MM. Péron et Lesueur. Elle est frèle, délicate, très fine, à ramifications dichotomes, et tient à la précédente par ses rapports. 4. Cellaire filifère. Cellaria filifera. C. ramosissima, dichotoma, flabellata ; ramulis subscabris , ad la- tera filiferis ; cellulis minimis distichis imbricatis subprominulis, B. var. ramulis depressis, nudiusculis. * Canda arachnoïdes. Lamour. Polyp. flex. p. 132. pl. 2. fig. 6. Expos. méth. des Polyp. p. 5. pl. 64. fig. 19. 22. et Encycl. p-164.(1) (1) Le genre Canda de Lamouroux se compose des Cellariées dont les cellules, non saillantes , réumies et alternes, sont pla- cées sur une seule face de rameaux réunis par de petites fibres Tome II. 12 178 HISTOIRE DES POLYPES. * Blainv. Man. d’Act. p. 457. pl. 79. fig. 2. Mus, n°. Habite l'Océan asiatique, austral, Péron et Lesueur. Ma collection. Ses jets, très divisés et flabelliformées, n’ont que 3 centimètres de longueur. La variété B, n’est presque point filifère, 5, Cellaire barbue. Cellaria barbatu. C. dichotoma, erecta, setis articulatis barbata; ramulis teretibus subsquarrosis ; celluis subprominulis unisetis, * Caberea dichotoma? Lamour. Expos. méthod, des Polyp. pl. 64. fig. 17,18 . et Encyclop. p. 163.(r) _Jatérales et horizontales, et formant par leur ensemble un . Poiypier frondescent , flabelliforme, dichotome. Cette division a été adoptée par M. de Blainville, qui a eu l’occasion d'observer l'individu décrit par Lamouroux et conservé dans le musée de Caen ; mais cet échantillon était probablement altéré par la dessiccation, car ni l’un ni l'autre de ces naturalistes n’indiquent la conformation de l'ouverture des cellules; on ignore également la disposition des vésicules gemmifères ; du reste lé Canda sont évidemment très voisins des Acamarchis. E. (x) Les caractères assignés par Lamouroux à son genre Caser“e Caberea sont les suivans : « Polypier frondescent cylin- drique où peu comprimé; cellules sur une seule face, face opposée sillonnée ; sillon longitudinal droit et penné. » M. de Blainville, qui a examiné les espèces décrites par cet auteur, assure que ce sillon n’est qu’une disposition de ces tubes radici- formes, mais que ces petits Polypes sont remarquables par la manière dont les cellules sont empilées obliquement sur une face seulement du Polypier qu’elles forment, et par la manière dont elles sont soutenues par un faisceau de tubes radiciformes occu- pant la face opposée ou dorsale du Polypier. Lamouroux a décrit deux espèces de ce genre; 1° la Caberea dichotoma La- mouroux (Bolyp- flex. p. 130 pl. 2. fig. 5; expos. méthod. des Polyp. p. 5. pl. 64. fig. 17 et 18, et Encyclop: p. 1623 Blainville Manuel d’actin. p. 5 pl. 77. fig. 4). 2° La Caberea pinnata Lamouroux (Polyp. plex. p. 130, et Encyelop. p. 162; Blainv. loc. cit.). M. de Blainville assure aussi que la figure donnée par Lamouroux de la Cabrée dichotome est tout-à-fait inexacte, CELLAIRE, 179 * Blainv. op. cit. p. 457. pl. 77. fig. 4. Mus. no. Habite l'Océan asiatique? du voyage de MM. Péron et Lesueur. Ma collection. Elle est très fragile, à barbes longues, ascendantes. * Cette espèce diffère beaucoup des précédentes : Les loges polypifères sont tubiformes et réunies en quatre stries longitudinales qui sont intimement unies entre elles, et constituent un cylindre sur la surface duquel les on= vertures des cellules sont un peu saillantes et sont disposées d’une manière alterne; immédiatement au-dessous de chacune de ces ouvertures, il naît une soie très longue, et chaque cylindre porte à son extrémité deux cy- lindres semblables. M. de Blainville a réuni, avec un point de doute, cette espèce avec la Caberea dichotoma de Lamouroux ; mais d’après les carac- tères qu’il assigne à cette division, ce rapprochement ne nous parait pas motivé. 6. Cellaire loriculée. Cellaria loriculata. C. articulata, ramosissima ; cellulis oppositis , subcuneatis , adnatis, obliqué truncatis, Ellis corall. t. 21. n° 7. fig. b. B. Sert. loriculata, Lin. Esper. suppl. 2. t. 24. *" Cellularia loriculata. Pallas. Elen. Zooph. p. 64. * Crisia loriculata. Lamour. Polyp. flex. p. 140. * Loricaria europæa. ejusdem. Expos. méth. des Polyÿp. p. 7. * Loricula loricata. Cuvier, Règ. Anim. 2€ éd.t. 3, p. 303. * Notamia loriculata. Fleming. op. cit. p. 54n. * Gemicellaria loriculata. Blain. op. cit. p. 46. pl. 98. fig. 4. (1) et que la Caberea pinnata de la collection de Lamouroux, est toute différente de la C. idchotome (manuel p. 458). FE, (1) La division générique établie par Lamouroux sous le nom de ZLoricaria , et appelée ensuite Notamia par M. Fleming, et Gemicellaria par M. de Blainville {son nom primitif ayant déjà été employé en ichtyologie) se distingue faciiement par la disposi- tion des cellules Polypifères, qui sont ovales, à ouverture oblique subterminale, réunies deux à deux par le dos, et formant ainsi les articulations d’un Polypier phytoïde dichotome adhérant par des fibrilles radiciformes. M. de Blainville pense que ce genre passe aux Sertulaires de la division des Dynamènes, et mérite à peine d’être conservé (Manuel d’actin. p. 461). Nous 12, 180 HISTOIRE DES POLYPES. Habite l'Océan européen. Ma collection. Longueur, sept à huit cen- timètres. Les oscules des cellules sont latérales un peu au-dessous de leur sommet. 7. Cellaire caténulée. Cellaria catenulata. C. ramosissima, subcespitosa ;'crispa; ramulis articulatis concatena- tis, apice convolutis; cellulis ovalibus nitidis superimpositis, hinc depressis. | E Mus. n°. B, var. fusca; ramulis rectioribus. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Espèce remarquable, très élégante, offrant des touffes très rameuses, luisantes, argentées, blondes, roussätres et comme frisées par l’enroulement de ses petites ramifications. Les cellules sont ovoi- des, sublurbinées, comme dentées à l'ouverture, convexes d’un côté, un peu déprimées de l’autre. Insérées les unes au dessus des autres, elles donnent aux rameaux l’aspect de petites chaines. La variété B est rembrunie, et n’est point frisée, Hauteur, 6 à 9 centimètres. * Cette espèce, très remarquable, présente les mêmes caractères génériques ne partageons pas cette opinion, et nous sommes porté à croire que lesPolypes dont il est ici question, au lieu de ressembler aux Sertulaires doivent avoir une structure analogue à celle des Flustres; du reste, ces animaux n’ont pas encore été décrits. Lamouroux a fait connaître une seconde espèce de Gemicel- laire très voisine de la précédente, mais qui s’en distingue par absence du bourlet, qui, chez celle-ci, entoure l'ouverture des cellules; c’estle Loricaria americana, Lamouroux(Expos.méthod. des Polyp. p. 7. pl. 65. fig. 8 et 9). Le Polypier figuré par M. Savigny, sous le nom générique de Gemellaire Egypte. Polyp. pl. 13. fig. 4), et désigné par M. Au- douin sous le nom de Zoricaria Esyptiaca (Aud. explic. des pl. : de M. Savigny), paraît être aussi une espèce distincte des pré- cédentes. Le Gemicellaire boursette de M. de Blainville (op. cit. p. 461} est une véritable Sertulaire de la division de Dynamènes. (Voy. P: 190, n° 19.) E. CELLAIRE. 181 que les Polypiers figurés par M. Savigny sous le nom de Catenaires, que M. de Blainville a changé en celui de Catenicelle. (1) (x) Les caractères que M. de Blainville assigne au genre Ca- TENICELLE sont les suivans : « Cellules cornées, ovales, à orifice non terminal, marginé, naissant l’une de l’autre et bout à bout ou transversalement, et forment une sorte de réseau ou de chaîne appliquée ou adhérente à la surface des corps marins; » mais cette définition, qui est exactement la même que celle du genre Hippothoé de Lamouroux, ne convient pas à toutes les espèces que le premier de ces naturalistes y range; car l’une d’elles, la Catenicelle de Savigny, Blainv., loin d’être appliquée ou adhé- rente à la surface des corps marins, s'élève en forme de petit arbrisseau touffu, tandis que la Catenicelle divergente, Blaïnv., qui est le type du genre Hippothoé, est un Polypier encroûtant. Nous pensons donc qu'il conviendrait de modifier les caractères assignés au genre Catenicelle de manière à les distinguer des Hippothoés, et à y faire entrer seulement les Polypiers fixés par leurs bases, et dont Les cellules, de forme plus ou moins ovalaire et & ouverture étroite et latérale, naissent les unes des autres et for- ment des séries linéaires isolées et dressées, qui se divisent en bran- ches et simulent ainsi un arbuscule plus ou moins rameux.Ce genre, ainsi circonscript , comprendra : 1° le Cellaria catenulata de La- marck (n° 7); 2° le Cellaria vesiculosa du même (n° 20); 3° le Catenicelle de Savigny (Catenaria Savigny, Egypte Polyp. pl. 13. fig. 1; Eucratea contei, Audouin, Expl. des pl. de l'Egypte; Ca- tenicella Savigny, Blainv. Man. d’actin. p. 462. pl. 58. fig. 1); et 4° la Menipea hyalea, Lamouroux (Polyp. flex. p. 146. pl. 3. fig. 15 Blainv. op. cit. p. 463. pl. 70. fig. 1). On pourrait peut-être y rapporter aussi l’£ucratea cordierti, Audouin, figuré par M. Sa- vigny dans l'ouvrage de l'Egypte (Polyp. pl. 13. fig. 3). Mais cependant ce Polype présente un caractère très particulier dans sa tige, formée d'articles sans ouverture qui semblent être des cellules avortées. Les Catenicelles sont très voisins des Eucratées et des"Gemi- cellaires. Les Hivrormores de Lamouroux diffèrent des Catenicelles en ce qu'elles sont rampantes et adhérentes aux corps sous-ma- 182. HISTOIRE DES POLYPES. 8. Cellaire en scie. Cellaria serratu. C. ramosissima, subcrispa; ramis dichotomis, apice digitato-palma- tis, ramulis serratis; articulis compressis , acutangulis, kinc con- cavis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. Cette espèce se rapproche tellement de la précédente par ses rapports, qu’à son aspect je la prenais d’abord pour une de ses variétés. Ce- peifdant ses articulations, teut-à-fait aplaties, minces, concaves d’un côté, convexes de l’autre, et ses ramuseules éminemment en scie des deux côtés, l’en distinguent fortement. Elle forme des touffes très garnies , un peu crépues, grisâtres ou blondes, hautes de 5 à 6-centimètres, Les cellules paraissent adnées dans le côté concave des ramuscules. 9. Cellaire dentelée. Cellaria denticulata. C. tenella, ramosa, dichotoma, albo-nitida ; surculis ramisque filifor- mibus, ad latera denticulatis; cellulis Lifariam imbricatis, apice prominulis. Habite l'Océan d'Europe, sur les côtes de France. Ma collection, Elle parait avoir des rapports avec la ceilaire céréoïde; mais elle est très frele, et éminemment dentelée sur les côtés par les pointes saillantes des cellules, Hauteur, deux à trois centi- mètres. É * Cette espèce a beaucoup de rapports avec les Cerisies de M. de Blainville. Les cellules tubulaires sont dirigées à droite et à gauche des branches du rins par la face postérieure des cellules, qui sont fusiformes. L'espèce type de ce genre est l’'HipPoTHOë DIVERGENTE ( Hp- pothoa divergens, Lamouroux, Expos. Méthod. des Polyp. p. 82. pl. 80. fig. 15 et 16 ; et Encyclop. p. 455), dont les cellules, en forme de fuseau ou de navette, présentent sur leur face supé- rieure, près de leur sommet, une ouverture ronde, très petite. M. Fleming donne le nom d’Æippothoa catenularia ( Brit. anim. p. b34),à une espèce des côtes d'Angleterre qu'il croit être le Tubipora catenularia de M. Jameson (Wern. Mém. t. 1. p. 61), et qui diffère de l’Æ. divergens de Lamouroux par la forme des cellules qui sont plus grosses et plus larges à leur extrémité antérieure; leur ouverture est ovale et un peu épaissie et élevée sur les bords. E. CELLAIRE. 183 Polypier, et anticipent beaucoup les unes sur les autres, de façon à donner à ces branches une largeur assez considérable. 10. Ceéllaire pectinifère. Cellaria pectinufera. C. minima, ramosa; ramis ramulisque pinnatis; pirnis uno latere pectinatis brevissimis. F Habite... Ma collection, communiquée par M. Zamouroux. Son aspect singulier et étranger me fait présumer qu'elle provient du voyage de MM. Péron et Lesueur. xx. Ceéllaire pictenée. Cellaria pectinata. C, surculis ramosis, pinnato-pectinatis ; pinnis alternis, linearibus, distantibus, patentissimis , bifariam dentatis ; vesiculis ovato-truru calis, plicatis, costatis. * Jdia pristis. Lamour. Polyp. flex. p. 199. pl. 5. fig. 5. et Expos- méth. des Polyp. p. 11. pl. 66, fig. 10, 13. * Sert. pristis. Schweigger. op. cil. p. 426. * Zdia pristis, Blainv. op. cit. p. 483, pl. 84. fig. r. Mus. n°, Habite l'Océan asiatique, anstral. Péron et Lesueur, Cette cellaire a un aspect toul-à-fait particulier qui peut aisément la faire recon- paitre. Ses jets, tantôt simpies et élégamment pectinés, tantôt soutenant quantité de rameaux alternes, pareillement pectinés, sont remarquables par leurs ramilles ou pinnules linéaires, très ouvertes, écartées entre elles, et dentées des deux côtés comme los terminal du prestis ou poisson-scie, Les dents de ces, pinnules paraissent être l’extrémilé saillante et pointue des cellules tubu- leuses et décurrentes de ce polypier, Les vessies gemmifères sont ovales-tronquées, plissées et striées sur les côtés. Longueur, 5 à 8 centimètres. Ma collection. (r) (x) Dans une note fixée à un échantillon de Ja Cellaria pecti- nata dans la collection de Lamarck, ce savant l'indique comme synouymie de l’Zdia pritis, et l'examen que j'en ai fait confirme cette opinion en tant qu’on peut juger du Polypier de Lamouroux par la mauvaise figure que cetauteur en a donnée. M. de Blain- ville avait déja reconnu que la description et la figure de l’Zdia pristis étaient l’une et l’autre incomplèteset fautives,etilregardait ce Polypier comme une véritable Sertulaire à cellules plusserrées, plus saillantes sur les côtés, et alternes ainsi que les rameaux. Ne connaissant pas la structure des Polypes nous ne pouvons 184 HISTOIRE DES POLYPES. 12, Cellaire operculée. Cellaria operculata. C. ramosissima, striata ; ramis pinnato-pectinatis ; pinnis alternis li- nearibus distantibus patentissimis , bifariam denticulatis ; vesiculis lævibus ; ovatis truncatis operculatis. Mus. n°. Habite... Je la crois du voyage de MM. Péron et Lesueur. Cette Cellaire n’est peut-être qu’une variété de la précédente : cepen- dant ses vessies gemmifères sont si différentes; et, d’ailleurs, moins élégante et plus diffuse, les dents latérales de ses pinnules étant très petites, il paraît convenable de la distinguer. 13. Cellaire ivoire. Cellaria eburnea. C. ramis articulatis patulis ; cellulis alternis, tubulosis, decurrentibus, supernè obliquis , prominulis, truncatis. Sertularia. eburnea. Lin. Esper. suppl. 2. t. 18. Ellis Corall. t, 21. n° 6. fig. a.A. * Cellulaire ivoire. Brug. Encycl. méth. vers. p, 452. * Cellaria eburnea. Pallas. op. cit. p. 75. * Sert, d'ivoria. Gavol. Polyp. mar. p. 240. pl. 9. fig. 5. 6. 7. * Crisia eburnea, Lamour. Polyp. flex. p. 138. et Encycl, p. 224.(1}) sense EEE nous prononcer sur la place que ces animaux doivent occuper dans la méthode naturelle, mais nous croyons qu’on devra les rapprocher des Biseriaires ; la Cellaria pectinata de la collec- tion de Lamarck a en effet la plus grande analogie avec la Ser- tularia lichenatrum figurée par Esper.(Voy.p-186.n.15). E. (1) Le genre Crisi, tel qu'il a été fondé par Lamouroux, comprenait tous les Cellariées dont les cellules sont à peine saillantes et ont l'ouverture sur la même face du Polypier phytoïde et dichotome ou rameux qu’elles forment par leur réunion ; mais les limitesen ont été beaucoup resserrées par MM. Fleming et de Blainville. Ces naturalistes n’y laissent que les espèces dont les cellules terminées par une ouverture tubulaire et saillante, sont disposées sur deux rangs alternes ; aïnst circonscrit ce genre a beaucoup d’affinité avec les Tubalipares de Lamarck; il est à ce genre ce que les Cellaires proprement dites sont aux Escarhes. On range dans le petit groupe des Chrisies la Cellaria eburnea (n. 13), et une espèce nouvelle qu a été décrite par M. Fleming souslenom de Crisia luxafa (British CELLAIRE. 185 * Blainv. op. cit, p. 460. pl. 78. fig. 3. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est très délicate, et n’a que 2 à 3 centimètres de longueur. 14. Cellaire thuia. Cellaria thuia. C. stirpe rigidä, flexuosä, supernè paniculat&; ramulis alternis di- chotomis; denticulis distichis adpressis alternis. Sert. thuia, Soland. et El. p. 4r. Esper. suppl. 2. t. 23. Ellis corall. t. 5. n° 9. fig. à. B. * Othon Fabricius, Fauna Groen. p. 444. * Sert. thuia. Pallas. Elen. Zooph. p. 140. * Boddært. Syst. der Plant-dieren, pl. 5. fig. 3. * Lamour, Polyp. flex. p. 193. * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 682. * Thuiaria thuia. Fleming. Brit. anim, p. 545. * Biseriaria thuia. Blainv. Man. d'actinol. p. 482. (1) Habite les mers d'Europe. Ma collection. Sa tige est dure, opaque ; flexueuse, Ses rameaux sont transparens, moins pinnés que dans la Cellaire lonchite. animals, p. 4o), et qui ne diffère guère de la précédente que par un peu.plus de largeur et d'épaisseur des branches, par ses cellules plus courtes, plus rapprochées et à ouvertures moins élevées, par la couleur noire des articulations et par les anneaux de même couleur qui se remarquent sur les racines tubiformes. Le Cellaria denticulata de Lamarck, devrait aussi prendre place dans ce genre. Enfin le Polype figuré par M. Lister sous le nom de Tébiane (Philos. Trans. 1834. pl. 12. fig. 5) me paraît devoir se rapprocher des Crisies. E. {r) Le genre Tuuraria de M. Fleming ou Bisertame de M. de Blainville a pour caractères : des cellules sessiles, non saillantes, appliquées et placées à sa file, sur deux rangs, lelorg des rameaux et ramuscules d’un Polypier phytoïde corné, fixé par des filamens radiciformes. On ne connaît pas le mode de conformation des Polypes, par conséquent il serait difficile d'indiquer avec précision leurs affinités naturelles, mais il est probable qu’ils se rapprochent des Sertulaires plutôt que des Cellariées. Les naturalistes que nous venons de citer rangent aussi dans ce genre la Çellaire lonchite {n, 15). E. 186 HISTOIRE DES. POLYPES. Gellaire lonchite. Cellaria donchitis.… C. pinnata , articulata; tenticulis alternis, distichis re. VCSiæ culis ovalis operculatis. Sert. lonchitis. Soland. et EM, p. 42. dr * Ellis corall. pl. 6. nm, 10. Sert. lichenastrum. Lin. Esper. suppl. 2. t, 35. * Pallas. Elen. Zooph. p. 138. * Lamour. Polyp. flex. p. 194. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 683. * Thuiaria articulata. Klem. Brit. anim. p. 545. * Biseriaria articulata. Blainv. op. cit. p. 482. Habite la mer des Indes, etc, Je n’ai point vu cette espèce, Voyez Sert. articulata, Esper. suppl. 2. tab, 8. On a probablement confondu ici deux espèces ; celle figurée par - Ellis, sous le nom de Zonchitis, paraît être le .S. articulata, de Pallas et d’Esper, le S. lichenastrum de Lamouroux, et habite les côtes de l'Angleterre, Le S. chenastrum, de Pallas et d’Esper, en diffère notablement. Du reste, on ne conuaît les Polypes ni de VPune ni de l’autre. = ex * 16, Cellaire ciliée. Ce/laria ciliata. C. ramosissima, dichotoma , subserrata ; cellulis alternis ‘in £ta ad- nalis, supernè obliquis et prominulis , ore patulo ciliato. Cellaria ciliata. Soland. et Ell. P. 24. Sert. ciliata. Lin. Esper. suppl. 2. t. 14. * Othon Fabricius, Fauna Groen. p. 446, Ellis corall.t. 20.n0 5, 9. d. D. * Pallas, Elen. Zooph. p. 74. * Crisia ciliata. Lamour. Polyp. flex. p. 139. et Encycl. Zooph, p. 225. *- Cellularia replans. Flem. op. cit. p. 540. * Bicellaria ciliata. Biainv. op. cit. p. 459. (1) (1) Le genre Cecruranta de M. Fleming ou Brorzramta de Blainville se compose des Cellarites dont les cellules, peu ou point saillantes,sont disposées sur deux rangs alternes, s'ouvrent du même côté et constituent par leur réunivn un Polypier crétacé phytoïde, dichotome, fixé par des filamens radiciformes, Ce qui le distingue principalement des Crisies est le mode de terminaison des cellules, qui, au lieu de se prolonger enforme de tube, ne sont libres que par une petite portion du bord de leuxs CELLAIRE. 187 Habite les mers d'Europe. Ma collection. lle est très rameuse, ver- dâtre presque comme un Æyprum, à ramifications grèles, en scie spinuleuse. Longueur, 3 à 4 centimètres, 17.Cellaire cornue. Cellaria cornuta. C. ramosa, articulata; cellulis tubulosis curvatis, altera suprà alte- ram; setà ad osculum longissima. Sert. cornuta. Lin. Esper. suppl. 2. t, 19. Ellis corall, t. 21.n0 10. fig. c, C. * Esper. pl. 19.f. 1. “ Cellularia falcata. Pallas. op. cit. p. 76. ouvertures, qui est très oblique d’arrière en avant. On range dans ce genre la Cellaria Ciliata (n. 16), la C. plumosa (n. 21), la C. scruposa (n. 25), la C. reptans (n. 24), et plusieurs Polypiers figurés par M. Savigny, dans le grand ouvrage sur l'Egypte, mais encore non décrites (Voy. Polyp. pl. 11). Cependant il est à noter que ces divers Polypiers diffèrent beaucoup entre eux etpourraient être reportés en deux divisions génériques distinctes. Nous pensons qu'il conviendrait de réserver le nom de Bicel- laires aux espèces dont les cellules sont très évasées comme dans la C. Ciliata. Les Polypes des Bicellaires ont la même structure interne que celie des Cellaires proprement dites, de Flustres, etc. Celles dont les cellules ont la forme d’un carré long se rappro- des Acamarchis. C’est probablement dans le voisinage des Bicellaires que doit être rangé un petit genre établi par M. Fleming aux dépens du genre Crisia de Lamouroux, et nomme TricerLairx Tricel= laria; il se compose de Cellariées dont les cellules, à ouverture ovale et terminale, sont disposées sur trois rangs pour former les articulations d’un Polypier phytoïde dichotome fixé par des fibules radiculaires ; on y range : 1° Cellaria ternata, Ellis et Sol. p. 30. ( Crisia ternata. Lamouroux. Polyp. flex. p. 242. Tricellaria ternata, Fleming. Brit. anim. p. 450. Blainville. op. cit. p. 458.) 2° La Tricellaria tricythra, Blainville. op. cit. p. 458. Crisia tricythra, Lamouroux, Polyp. flex. p. 142. pl. 3. fig. 3. E. 188 HISTOIRE DES POLYPES. * Eucratea cornuta, Lamour. Polyp. flex. p. 149. Expos. méthod. des Polyp. p. 8. et Encycl. p. 378. (1) oo + (1) M. Lamouroux a désigné sous le nom d’ÆEucratea, une division générique comprenant les Polypiers phytoïdes articulés, dont chaque articulation est formée d’une seule cellule simple, arquée, à ouverture oblique et dont chacune de ces cellules, en forme de cornet, donne naissance près de son extrémité supérieure à une autre cellule à base très étroite. Ce genre, très remarquable, a beaucoup d’analogie avec les Bicellaires, dont il se distingue du reste très facilement par la disposition des cellules en séries simples. Mais ils avaient surtout le genre Cate- nicelle dont il ne diffère que par la disposition de l'ouverture des cellules. Le genre Eucratie comprend, outre l'espèce indiquée ci-dessus (n. 17). Le Cellaria chelata (n. 18). Le Cellaria appen- diculata (n. 18 a), etune espèce nouvelle figurée par M. Savigny dans l’ouvrage de l'Egypte ( Polypes pl. 13. fig. 2), et désigné par M. Audouin, sous le nom d’Eucratea Lafontir. M. de Blainville réunit dans son genre UNicezLaiREe les Eucratées de Lamouroux et le genre Larora du même auteur mais les caractères qu’il y assigne ne nous paraissent pas être applicables à ce dernier, car on voit dans la figure du Zafæa cornuta {Lamouroux , Expos. méthod. des Polyp. pl. 65. fig. 12 etr4),que les cellules sont éparses tout autour d’une tige commune cylindrique. Lamouroux caractérise son genre Zafæa de la manière suivante : Polypier phytoïde rameux ; tige fistuleuse, cylinärique , cellules éparses, allongées, en forme de cornet à bouquin. Il n’en décrit qu'une espèce, la L. cornuta (op. cit. p. 8. pl. 65. fig. 12-14; Encyclop. p. 480. Unicellaria lafoyi, Blain- ville, manuel d’Actin. p. 462. pl. 78. fig. 7), qui a été trouvée sur le banc de Terre-Neuve. Le genre Arecro de Lamouroux est également très voisin des Eucratées, mais les cellules, au lieu d’être très atténuées inférieu- rement, sont d’un diamètre presque égal dans toute leur longueur et séparées entre elles par une cloison. Il a été établi d’après un Polypier fossile adhérent et rampant qui se trouve dans le calcaire Jurassique supérieur de Caen, et qui a été nommé Alecto dichotome (Lamouroux, Expos. méthod. des Polyp.p. 84. CELLAIRE. 189 * Flem, op. cit. p. 54r. * Unicellaria cornuta. Blainv. op. cit. p. 461 61] Habite les mers d'Europe. TE 18. Cellaire multicorne, Cellaria chelata. + 18 C. ramosa ; cellulis corniformibus, uno latere ramulorum adnatis ; ore marginato. Sert. loricata. Lin. Esper. suppl. 2. t. 29. Ellis corall. t. 22. fig. 9. 2. B. * Cellaria chelata, Pallas Elen. Zooph. p. 77. * Eucratea chelata. Lamour. Polyp. flex. p. 149. pl. 3. fig. 5. Expos. méthod, des Polyp. p. 8. pl. 65. fig. 10. et Encycl. p. 378. * Eucratea loricata Flem. op. cit. p. 541. * Unicellaria chelata. Blainv. op. cit. p. 46r. pl. 77. fig. 2. Habite les côtes d'Angleterre, sur les fucus. bis. Cellaire appendiculée. Cellaria appendiculata. C. ramosa, articulata; cellulis tubulosis curvatis, altera supra alte- ram; setà juxta cellulam adhærente et longiore. Eucratea appendiculata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 8 pl. 65. fig. 11. et Encyci. Zooph. p. 378. Unicellaria appendiculata. Blainv. op. cit. p. 462. Trouvée sur le banc de Terre-Neuve. Cette espèce, très voisine des deux precédentes, mais surtout de la C. cornue, se distingue par ses cellules en forme de cornet à bouquin, et par l’appendice fili- forme qui part de la base de la cellule, y adhère dans toute sa longueur et la dépasse de beaucoup. 19. Cellaire bursifère. Cellaria bursaria. C. ramosa, articulata ; cellulis.oppositis pellucidis carinatis, tubulo adnato subclaveto anctis. Soland. et Ell. p. 25. Sert. bursaria. Lin. Ellis corall. t. 22. n° 8. fig. a. À. * Dynamena bursaria. Lamour. Polyp. flex, p. 179. Encycl. p. 289. * Gemicellaria bursaria. Blain. op. cit. p. 461. et Dynamena bur- saria. ejusdem. loc. cit. p. 483. (Double emploi.) Habite les côtes d'Angleterre. (* Cette espèce paraît être une Ser- tulaire de la division des Dynamènes.) . pl. 81. fig. 12, 13 et 14; et Encyclop. p. 41. Fleming, Brit. anim. p- 534. — Blainville, Manuel d’actin. p. 464. pl. 65. fig. 2.) M. de Blainville a donné le nom d’Æ/ecto ramea (Man. d’actin. p- 464. pl. 58. fig. 6), à une seconde espèce qui se trouve à l’état fossile dans la craie de Meudon. E. 190 HISTOIRE DES POLYPES. 20. Cellaire vésiculeuse Cellaria vesiculosa. €. tenella, ramosa, articulata; artieulis subzlobosis , vesiculosis, sub. bicarinatis, pellucidis, purpureo-punctatis. Vorticella polypina? Esper. suppl. 2. t. 1. Mus, n°. Habite... Elle paraît avoir beaucoup de rapport avec l’espèce pré- cédente; cependant ses articulations, qui semblent formées de deux cellules réunies, sont enflées, vésiculeuses, et non aplaties comme dans la cellaire bursifère. Ses ramifications ressemblent à des portions de chapelet. Longueur , quatre centimètres ou en- viron. La figure, citée d’Esper, ne présente point la Vorticeila polypina de Linné, mais un polypier presque semblable à notre Cellaire vési- culeuse. (* Cette espèce appartient à la division des Catenicelles. Voy. p.191). 21. Cellaire plumeuse. Ce/Zaria plumosa. 22» C. cellulis unilateralibus alternis extrorstm acutis; ramis dichotomis erectis fastigiatis. Soland. et Ell. n° 1. Ellis corall. t. 18, Sert. fastigiata. Lin. * Cellularia plumosa. Païlas. op. cit. p. 66. * Sert. fastigiata? Cavol. op. cit. p. 237. pl. Q. fig. 3. 4. * Crisia plumosa, Lamour. Polyp. flex. p. 143, et Encycl. p. 226. * Cellularia fastigiata. Flem. op. cit, p. 539. * Bicellaria fastigiata. Blainv. op. cit. p. 4509. Habite les mers d'Angleterre. * Ceite espèce se rapproche des 4camarchis de Lamouroux. Cellaire néritine, Cellaria neritina. C. ramosa, dichotoma , ferruginea ; ramis uno latere cellulosis ; cel- lulis extrorsiäm mucronatis ; vesiculis heliciformibus cellulis in- terjectis. Ellis corali, &. 19. Sert. neritine. Lin. * Cellaria neritina. Pallas, Elen. Zooph. p. 67. L * Cellularia reritina. Brug. Encyel. vers. p. 440. *sEsper. tab: 13.fig. 1, 2. 3. * Acamarchis neritina. Lamour. Polyp. flex. p. 135. pl. 3. figs 2. Expos. méthod. des Polyp. p. 6. et Encyclop. Zvoph. p. 2. (x) _— (1) Le genre Acamarcmis de Lamouroux eomprend les Cellariées dont les cellules ayant toutes leurs ouvertures dirigées ‘ CELLAIRE. 191 * Cellularia neritina, Flem. Brit, anim. p. 539. *_ Acamarchis neritina. Blainv. op. cit. p. 459. pl. 99. fig. 8. B. eadem, minor, ramosissima, flabellata , plumbea. * Acamarchis dentata. Lamour. Polyp. flex. p. 135. pl. 3. fig. 3. Expes. méth. p. 6. pl. 65. fig. 1. 3. et Encycl. p. 2. * Blainv. op. cit. p, 459. Habite sur les côtes d'Amérique. La variété B. vient des mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. 23. Cellaire aviculaire. Cellaria avicularia. C. ramosa, articulata, nitida; cellulis alternis bisetis ; ore avium ca- pitum instar galeato. Ellis corall. t. 20, fig. a. 4. Sert. aviculariæ. Lin. * Cellularia avicularia. PaMas. Elen. Zooph. p. 68. * Boddaert. Syst. der Plant'dieren p. 84. pl. 3. fig. 5. * Crisia avicularia, Lamour. Polyp. flex. p. r4r. et Encycl. Zooph. p- 225. * Flustra avicularis. Fleming Brit. anim. p. 536. * Blainville, Man. d’acün. p. 455%. Habite dans les mers d'Europe, où elle est commune. * Cette espèce, très voisine de la précédente, est remarquable par les organes singuliers qui sont fixés à la partie latérale de la plupart des cellules, et qui ressemblent un peu à une tête d'oiseau ; pendant la vie, ces organes exéculent continuellement des mouvemens de flexion et d'extension; on rencontre des appendices semblables sur plusieurs autres Cellariées. 24. Cellaire rampante. Cellaria reptans. C. repens, dichotoma articulata ; cellulis alternis unilateralibus ; os- culis bisetis. Soland. et El]. n° 4. du même côté, sont unies entre elles, disposées sur deux rangs alternes , terminées par une ou deux pointes latérales, et surmontées d’une vésicule gemmifère en forme de coque ou de coquille. Ces Polypes, comme onle voit , ne diffèrent que fort peu des Bicellaires ( p. 186, note). Ils sont aussi très voisins du genre Canda (Lamouroux), dont il a déjà été question page 177, note; leur structure intérieure est la même que celle des Flustres. M. Savigny a figuré plusieurs espèces qui n’ont pas encore été décrites (voyez le grand ouvrage sur l'Egypte, Polypes pl. 12). 192 HISTOIRE DES POLYPES. Ellis corall. t, 20. n° 3, ir. b. B. Sert, reptans, Lin, * Cellularia reptans. Pallas, op. cit. p. 73. * Flem, Brit. anim. p. 540. * Crisia reptans. Lamour. Polyp. flex, p. 140. * Bicellaria reptans. Blainv. op. cit. p. 459. Habite les mers d'Europe. 25. Cellaire raboteuse, Cellaria scruposa. 26. C. repens, ramosa, uno latere cellulosa; cellulis alternis extrorsum angulatis. Ellis corall, t. 20. n° 4. fig. c. C. Sert. scruposa, Lin. * Cellularia scruposa. Pallas. op. cit. p. 52. * Esper. Zooph. p. 13. fig. 1. 2. 3. ‘ * Bosc. vers. t. 3. p. 110. pl. 29. fig. 7. * Crisia scruposa. Lamour. Polyp. flex. p. 139. et Encycl. p. 225. * Bicellaria scruposa. Blaïinv. op. cit. p. 459. Habite dans les mers d'Europe, Cellaire nattée. cellaria texta. C. surculis semi-teretibus, erectis, dichotomis, rariter pilosis , uno latere bifariam textis ; altero celluloso. Ma collection. Habite dans l'Océan asiatique, austral. Péron et Lesueur. * Cette espèce se rapproche beaucoup des Acamarchis, mais elle présentent plusieurs rangées de cellules sur la même branche. 27. Cellaire cirreuse, Cellaria cirrata. C. articulata, ramosa, dichotoma, incurvata; articulis subciliatiis ovato-truncatis , uno latere planis, celluliferis. * Cellularia crispa. Pallas op. cit. p. 71. * Sert. crispa et S. cirrata. Gmel. Syst. nat. p. 3860. n° 68. et 3862. no 74. Tubularia crispa. Esper. pl. 7. fig. 1. 3. * Menipea cirrata, Lamour. Polyp. flex. p. 145. et Expos. méthod. des Polyp. p. 7. pl. 4. fig. d. D. (1) * (1) Le genre Menirée Menipea, Lamouroux, est un démem- brement des Cellaires, remarquable par la disposition des cellules polypifères, qui onttoutes leurs ouvertures dirigées du même côté, et sont (à ce que l’on assure) réunies plusieurs ensemble en CELLAIRE. 103 * Delonch, Encyel. Zooph. p. 514. * Blainv. op. cit. p. 460. Habite dans les mers de l'Inde. Eile varie; à articulations non ciliées. Ma collection. 28. Cellaire éventail. Cellaria flabellum. €. ramosa, dichotoma, articulata; articulis subcuneiformibus , une latere cellulosis. Soland. et Ell. p. 28. n° 16. tab. 4. fig. c. C. * Sert. flabellum. Gmel. Lin. Syst. nat. p. 3862. n° 75. * Menipea flabellum. Lamour. Polyp. flex. p. 146. et Expos. méth. des Polyp. p. 7. pl. 4. fig. c. C. * Delonch. Encycl. op. cit. p. 515. * Blainv. op. cit. p. 463. Habite dans l'Océan. [Le genre Vincuzaire Vincularia de M. Defrance, qui correspond au genre Glauconome de M. Goldfuss, a ja plus grande analogie avec les Cellaires proprement dites, ou Salicornaires (Cuv.). La composition de ces polypiers fossiles est essentiellement la même, mais comme on n’en masses concatenées qui à leur tour forment un Polypier rameux, articulé. Outre les deux espèces mentignnées ci-dessus (n° 27 et 28.) LL 2 6e rapporte à ce genre : ® La MENIPÉE PELCOTONNÉE (M. floccosu , Lamouroux, Polyp. de P- 146; et Encyclop. p. 516; Cellularia floccosa, Pallas Elen. p. 70), dont les articulatious Ed de CE sont légère- ment deutelées sur les bords, et les cellules ovales et placées sur deux rangs. Elle habite l'Océan Indien. 2° La MENIPÉE HYALE (Menipea hyalæa, Lamouroux, Polyp. flex. p. 146. pl. 3. fig. 1; Blainville, op. cit. p. 463. pl. 79. fig. 4), quine nous paraît pas ete caractères assignés par Lamou- roux à son genre Ménipée, car chaque articulation ne semble être formée que d’une seule cellule, comme chez les Catenicelles, dispositions qui du reste a été indiquée par M. de Blainville comme étant propre à tous ces Polypes. E. Tone Il. ; 13 194 HISTOIRE DES POLYPES. trouve que des fragmens très petits on ne sait pas si les cylindres résultant de la soudure d'un certain nombre de rangées longitudinales de cellules sont articulés ou non = dans ce deinier cas, on devra conserver cette division générique; mais nous pensons que, dans le cas contraire, il n'y aurait aucune raison suffisante pour la distinguer des Cellaires proprement dites. On connaît quatre espèces de Vinculaires, savoir : - 10 La ViINGULAIRE FRAGILE ( Vüncularia fragilis De- france. Dict. des Sc. Nat. t. 58, p. 214, pl. 45, fig. 3; Blainville , Manuel, p. 454; Glauconome tetragona Mun- ster, Goldfuss, Petref. p. 100, pl. 36, fig. 7) quia quatre faces formées chacune par une rangée de cellules hexago- nales , et qui a été trouvée dans le calcaire grossier dela Westphalie avec les espèces suivantes. 20 La ViNGULAIRE HEXAGONE ( Glauconome hexagona. Munster, Goldfuss ap. cit. p. 101, pl. 56, fig.8; Fincularia hexagona, Blunv. loc. cit.) qui présente six faces éga- lement formées chacune d’une rangée de cellules ovalaires et alternées. 30 La ViNGULAIRE RHOMBIFÈRE ( V’éncul. rhombifera , Glauconome rhombifera. Munster, Goldfuss Petref. p. 100, pl. 36, fig. 6; Vincularia rhombifera, Blainv. loc. cit.) qui est subeylindrique et présente un nombre considérable de rangées alternées de cellules elliptiques. 4° La ViNCULAIRE MARGINÉE Glauconome marginata. Munster, Goldfuss, Petref. pag. 100, pl. 36, fig. 5. Vincularia marginata. Blainv. loc. cit.) qui diffère de $ la précédente par des cellules hexagonales et quelquefois aussilar ges que longues. Le polypier fossile dont M. Defrance a formé le genre Ixvr caIRE, /ntricaria , paraît également se rapprocher des Cellaires proprement dites , surtout de la C. Salicorne. D ANGUINAIRE, 109 Mais il a aussi des rapports avec certains Rétépores. Il se compose de cellules hexagonales à bords relevés qui cou- vrent toute la surface d’un polypier assez solide , fistuleux intérieurement, et composé d’un nombre considérable de rameaux cylindriques , non articulés et anastomosés irré- gulièrement. On n'en a décrit qu'une seule espèce : l'rn- TRICAIRE DE BAYEUX, {ntricaria Bajacencis (Defr. Dict. des Sc. Nat. t. 23, p. 546 et pl. 46, fig.r, sous le nom d'Intri- caire d'Ellis ; Lamouroux, Encyclop. p. 463; Blainville, Man. d’Actin. p. 456) qui a été découvert par M. de Gerville dans le département de la Manche. E. ANGUINAIRE, (Anguinaria.) Polypier phytoide , rampant, grèle, fistuleux. Cellules droites, filiformes, tubuleuses; distantes, un peu en mas- sue, à ouvertures placées latéralement au-dessous de leur sommet. Polyparium phythoideum , repens | gracile, fistulosum, Cellulæ erectæ, distantes, filiformes, subclavatæ, tubulosæ, lateraliter infra apicem apertæ. [Polypes dont l'ouverture buccale est terminée par une couronne de longs tentacules régulièrement ciliés sur les bords, dont la structure intérieure paraît être analogue à celle des Cellaires et dont la portion terminale se retire dans une gaine tubiforme, subclaviforme, fendue au som- met et fixée par sa base sur une souche rampante. E.] OBSERVATIONS. — Il n’est pas possible de ranger convenable- ment l’Anguinaire , ni parmi les Sertulaires, ni parmi leg Cellaires, tant elle en diffère par le caractère de ses cellules. En conséquence, après l’avoir examinée moi-même, j'ai pensé qu'il était nécessaire d’en former un genre particulier, quoiqu'il n’ait encore qu’une espèce, si le Polype de Cavolini [ Cav. pol. 3. p. 221. tab. 8. f. x1.] n’en est pas une seconde. 13. 196 HISTOIRE DES POLYPES. L'Anguinaire présente des jets très grèles , filiformes, un peu dilatés par espaces , fistuleux, sublapidescens, ram- pans ou grimpans, et attachés le long des rameaux de ce rtains Fucus. | Il s'élève de ces jets des cellules distantes, éparses , filiformes, un peu en massue et spatulées au sommet , au-dessous duquel est une ouverture elliptique et latérale. Ces cellules font paraître les jets comme pinnés irrégulièrement , et ont l’aspect de rameaux simples ou un peu courts. - [Jusqu'en ces derniers temps on ne connaissait que la gaîne tégumentaire de ces Polypes, mais un observateur habile dont nous avons déjà eu l’occasion de citer les travaux, M. Lister, vient d’en publier une bonne figure dessinée d’après le vivant, et de constater l’analoyie de structure qui existe entre ces animaux et les Cellaires, les Flute, etc. Guidé par la forme extérieure des Anguinaires, et ignorant encore leur véritable nature, M. Meyen à cru pouvoir rapprocher ces Polypes de son genre Acrocordium (x) et les placer avec ce groupe dans une classe qu’il propose d'établir sous le nom de Po/ypozoa agastrica ; maïs les observalions récentes de M. Lister prouvent que la structure des Anguinaires n'est pas du tout telle que M. Meyen la supposait. E.] ESPECE. Anguinaire spatulée. Aguinaria spatulata. Ellis. Corall. t. 22. n° 11. fig. c. C. D. Sertularia anguina. Lin. (x) M. Meyen a donné le nom d’Acrocorpiux à des animaux polypiformes qui consistent en un tube rampant, d'apparence cornée, ramifés latéralement, terminés par un corps en massue dont la surface est couverte de courts tentacules renflés et arrondis au bout; ces corps ne présentent , suivant lui , aucune trace de bouche ni de cavité digestive, proprement dite; mais dans leur intérieur on distingue un liquide en mouvement. On n’en connaît qu’une espèce trouvée par M. Meyen sur de tiges de fucus natans et appelée par ce voyageur Acrocordium album (Nov. act. Acad. Cæsareæ Léopod. Carol. naturæ curiosorum, vol. xvi. supplém. tab. xxvur. fig. 8). E. DICHOTOMAIRE. 197 Cellaria anguina. Soland. et Ell. no 12. Esper. suppl. t. 16. * Cellularia anguinea. Pallas. Elen. Zooph, p. 78. * Ætea anguina. Lamour. Polyp. flex. p. 153. pl. 3. f. 6, Expos. méth. des Polyp. p. 9. pl. 65. f. 15. et Encycl. p. 12: * Anguinaria spalutata. Schweigger Handbuch. p. 425. * Anguinaria anguina. Fleming. Brit, anim. p. 542. * Cuvier. Règne anim. 2€ éd. 1, 3. p. 30. * Blainville. Man. d'actinol. p. 467. * Lister Trans. of. th, Philos. Soc. 1834. pl. 12. f. 4. Habite dans les mers d'Europe. Ma collection. DICHOTOMAIRIE. (Dichotomaria.) Polypier phytoïde, à tiges tubuleuses, subartic ulées, dichotomes, enduites d’un encroûtement calcaire. Cellules des Polypes non apparentes. Polyparium phytoideum; caulibus tubulosis subarticulatis dichotomis, crustä calcareä indutis. Cellulæ polyporum nulle. OBSERVATIONS. —Les Dichotomaires ont beaucoup embarrassé les zoologistes qui ont essayé de les rapporter à des genres connus; aussi les uns en ont fait des Tubulaires, et d’autres les ont rangées parmi les Corallines. Quoique les Polypes de ces Polypiers ne soient nullement connus, leur encroütement calcaire les distingue éminemment des Tubulaires, et leurs tiges fistuleuses lesféloignent évidemment des Corallines ; il est donc nécessaire de les considérer comme constituant un genre particulier que nous croyons convenablement placé dans cette division. Les Dichotomaires de la première section sont éminemment tubuleuses, et articulées ou subarticulées. On remarque qu’il n’y a point d'ouverture à l'extrémité des rameaux, sauf les fractures ; que, conséquemment, les Polypes ne sortent point par ces extrémités. Cette particularité les distingue de tous les autres vaginicoles. Quant aux Dichotomaires de la deuxième section, et dont M. Lamouroux forme ses liagores, je crois qu’on peut, en effet, 4 198 HISTOIRE DES POLYPES. les distinguer , n'étant point articulées, et paraissant souvent non tubuleuses. Je présume néanmoins qu’elles sont fistuleuses , et que la compression a pu rendre ainsi leurs tiges et leurs rameaux comme aplatis. Ces Dichotomaires inarticulées ont été regardées comme des Fucus lichénoïdes. Je pense, malgré cela, que ce sont des Polypiers, et comme elles paraissent avoir beaucoup de rapports avec celles de la première section, je ne les en séparerai pas provisoirement. [Il existe encore une grande incertitude sur la nature des Dichotomaires , des Corallines , etc.; on ne découvre chez ces êtres aucune trace de Polypes, el tout porte à croire qu'ils n'appartiennent même pas au règne animal, mais devront prendre place parmi les végétaux; car lorsque, par l’action de l'acide hydrochlorique on les dépouille du dépôt calcaire dont ils sont encroûtés, on voit que leur tissu se compose de vésicules analognes aux cellules du parenchyme des plantes et ne res- semblant à rien de ce qui se rencontre chez les animaux. Cavolini, Spallanzani, Olivi et plusieurs autres naturalistes avaient déjà émis l’opinion que ces corps étaient réellement des végétaux plutôt que de véritables Polypiers ; Schweigger, dans un travail plus récent, a apporté de nouveaux argumens à l'appui de cette manière de voir, et dernièrement encore, un botaniste habile de Berlin, M. Link , a publié de nouvelles observations tendant toutes à prouver que les Dichotomaires, de même que les Corallines, etc., sont des Algues. : Les Dichotomaires de la première ceci , celles dont Lamouroux a formé son genre Galaxaura, sont très ramifiées et dans l’état frais, elles ont, d’après M. Link, les articulations rondes, tandis que par:la dessiccation ces parties se présentent aplaties, creuses et traversées par des membranes irrégulières ; leurs deux faces, l’externe et l’interne, sont recouvertes d’une couche calcaire qui n’existe pas dans les premiers temps de la vie; vues sous la loupe, on y remarque des trous disséminées irrégulièrement, souvent très rapprochés les uns des autres, qui, selon le naturaliste que nous citons ici, servent peut-être à la sortie de la semence, comme, dans les Fucus. DICHOTOMAIRE. 199 Lorsque le dépôt calcaire est enlevé au moyen de l'acide hydro- chlorique, on voit distinctement , avec un fort grossissement , que tout le corps du végétal est composé de lamelles entrelacées sur lesquellesse trouvent de grandes cellules vésiculeuses; enfin ces la- melles elles-mêmes paraissent se terminer par des cellules vési- culeuses, et lorsqu’on n’enlève pas complètement la matière cal- caireon voit que les cellules en sont presque entièrement remplies. Le genre Liagore, de Lamouroux, établi aux dépens des Dichotomaires de la seconde section, se distingue des précédens par l'absence d’articulations. Le tronc de ces êtres est ramifié et recouvert de chaux ; le Z. complanata, la seule espèce observée par M. Link, est comprimé et à branches vertes d’un côté, calcaires de l’autre; lorsqu'on met ces branches dans l'acide hydrochlorique pendant plusieurs jours on parvient à diviser toute la subtance en grandes cellules vésiculeuses qui, sous le microscope, paraissent être lâchement réunies entre elles par une membrane. Si on n’enlève qu’une partie du dépôt calcaire et qu'on examine aussitôt la branche , on trouve une membrane dont le bord est recouvert de vésicules et dont la surface est parsemée de petits amas de carbonate de chaux.{Voy. Schweig- ger Beobachtungen auf naturhistorischen Reisen, $ 19, et Link, Mémoires de l’Acad. de Berlin 1831, et Annales des Sciences naturelles, 2° série, Botanique, t. 11. p. 321.) E. ESPECES. $. Dichotomaires tubuleuses, subarticulees. (1) 1. Dichotomaire fragile. Dichotomartia fragilis. D. ramosissima, dichotoma , subfastigiata ; articulis cylindricis : ulti- mis apice subcompressis. _ (x) Cette division, comme nous l'avons déjà dit, correspond au genre Galaxaura de Lamouroux, rangé par cet auteur dans l’ordre des Corallinées, division des Polypiers flexibles (ou non entièrement pierreux, à substance calcaire mêlée avec la substance animale ou la recouvrant et toujours apparente), et caractérisé de la manière suivante: «Polypier phytoïde, dichotome, articulé, quelquefois biarticulé; cellules toujours invisibles. » E 200 HISTOIRE DES POLYPE&. Tubularia fragilis ? Gmel. p. 3832. Corallina tubulosa ? Pall. Zooph. p.430. Tubularia umbellata? Esper. suppl. 2, t. 17. Mus. n° Habite les mers d'Amérique, Ma collection. Eile présente des touffes | extrêmement garnies, très rameuses, dichotomes, en cime corym- biforme, blanches ou d’un vert blanchâtre. Longueur, six à neuf décimètres. (* Suivant Lamouroux, cette espèce ne devrait pas être distinguée de la Dic. ridée, n° 3.) a. Dichotomaire obtuse. Dichotomaria obtusata. D. corymboso-ramosa, dichotoma, articulata; articulis oblongo-ovatis, subvesiculosis, exsiccatione compr'essis. Corallina obtusata. Soland. et Ell. p. 113.t, 22. f. 2. Tubularia obtusata. Esper. suppl. 2. tab. 5. * Galaxaura obtusata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p.21. pl. 22. f. 2. Et Encycl. Zooph. p. 428. * Cuvier. Règne anim. 2° éd. t. 3. p. 307. * Blainville. Man. d’Actnologie. p. 154. Habite sur les côtes des îles Bahama. Ma collection. Elle est blanchà- tre, très rameuse , dichotome , et en cime corymbiforme, comme la précédente; mais ses ramifications sont plus grosses, à articula- tions renflées, comme vésiculeuses. 3. Dichotomaire ridée. Dichotomaria rugosa. D. ramosa, dichotomo-cymosa ; articulis cylindricis annulato-rugulo- sis, subcontinuis, apicibus compressis. Corallina rugosa. Soland. et Ell, 1. 115.t. 22. f. 3. Tubularia fragilis. Esper. suppl. 2. t. 3. Tubularia dichotoma. Esper. suppl. 2. t. 6. (r) * Galaxaura rugosa, Lamour, Expos. méth. des Polyp. p. 21. pl. 22. f. 3. Et Encycl. p. 429. * Blainv. op. cit. p. 554. Habite les mers d'Amérique , les côtes de la Jamaïque. Ma collection. L'on a pris ses synonymes pour ceux de la dich. fragile, dont il paraît qu’on n’a pas encore donné de bonnes figures.” » pr (1) Lamouroux fait remarquer que le Tubularia dichotoma d’Esper, est une variété de la D. rugosa dont il a fait, à tort, une espèce distincte sous le nom de Galaxaura annulata. Voy. Encyclop.Zooph. p. 429. E. DICHOTOMAIRE. 201 4. Dichotomaire lapidescente. Dichotomaria lapidescens. D. ramosa, dichotomo-fastigiata, subarticulata, fusco-virens; articulis cylindricis , induratis | tomentoso-hispidis. Corallina lapidescens. Soland, et Ell. p.112. t, 21. fig. g. ettab. 22. f. 9. Mus. no i * Galataura lapidescens. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 21. pl. 2. f. get 22. Encycl. p. 429. * Blainv. op. cit. p. 555. Habite les côtes de Ténériffe. Le Dru. Ma collection. Celle-ci forme des touffes d’un brun verdâtre , avec des places blanchâtres, et semble lapidescente par la raideur de ses ramifications. Un duvet tomenteux, presque hispide, recouvre ses parties et les colore, Là où le duvet manque, les parties sont blanches, Longueur, six centimètres. + {a. Dichotomaire oblongue. Dichotomaria oblongata.. D. dichotoma, articulis oblongis , teretibus, dessiccatione compressis ; cortice rubido. Corallina oblongata. Sol, et Ellis. p. 114. pl 22. fig. 1. Galaxaura oblongata. Lamouroux. Polyp. flex. p. 262; Expos. méthod. des Polyp. p. 20. pl. 22, fig. 1; et Encyclop. Zooph. P- 428. Blainville. op. cit. p. 554. Habite les Antilles. + 40. Dichotomaire ombellée. Dichotomaria umbellata. . D. dichotoma, ramis corymbosis ; articulis longissimis. Tubularia umbellata. Esper. Zooph. Tubul. tab. 17. Galaxaura umbellata. Lamouroux. Polyp. flex. p. 262; et Encyclop. P- 426. Blainville. op. cit, p. 554. Habite les Antilles. + 4c. Dichotomaire cylindrique. Dichotomaria cylindrica. D. dichotoma, articulis cylindricis, subæqualibus, lævibus. Corallina cylindrica. Sol. et Ellis. p. 114. tab. 22. fig. 4. Galaxaura cylindrica. Lamouroux. Expos. méthod. des Polyp. p. 227 pl. 22. fig. 4; et Encyclop. p. 429. Habite les mers des Antilles. \ 4d. Dichotomaire endurcie. Dichotomaria indurata. D. dichotoma, ramis subcontinuis, teretibus, lævibus, divaricatis, apice bifurcatis. 202 HISTOIRE DES POLYPES. Corallina indurata. Sol. et Ellis. p. 116. tab. 22. fig. 7. Galaxraura indurata. Lamouroux. Expos. méthod. des Polÿp. p. 22. pl. 22. fig, 7; Encyclop. p. 430. Blainville. op. cit. p. 555. Habite les côtes des iles de Bahama. + 4e. Dichotomaire janioide, Dichotomaria janioides. D. dichotoma caulibus cespitosis, ramis filiformibus, paululum articulatis. Galaxaura janioides. Lamouroux, Polyp. flex. p. 265; Encyclop. p- 430. y Blainville. op. cit, p. 555. Habite les mers de l’Australasie. + 4 f. Dichotomairedichenoïde. Dichotomaria lichenoides. D. dic'otoma, intricata, ramis continuis, rugosiusculis, teretibus , dessiccatione supernè complanatis. Corallina lichenoides. Sol. et Ellis, p. 116, tab. 22. fig. 8. Lin. Gmelin. p. 354z. Galaxaura lichenoides, Lamouroux. Expos. méthod. des Polyp. p.22. pl. 22. fig. 8. Blainville. op. cit. p. 555. Habite les côtes des iles de Bahama. $$. Dichotomaires lichenoïdes , non articulées. 5. Dichotomaire alterne. Dichotomaria alterna. D ramosa, canescens; ramis ramulisque cylindricis : ramulis alternis sensim brevioribus. Liagora canescens. Lamouroux. mss. * Liagora albicans. Lamouroux, Polyp. flex, p. 240. pl. 7. fig. 7 Schweisger. Handbuch. p. 438, * Delonchamps. Encyclop. p. 490. * Blainville, Manuel d’Actinol. p. 560. Habite les mers des climats chauds (* des Indes). Ma collection. D'après un morceau communiqué par M. Lamouroux. 1 6. Dichotomaire bordée. Dichotomaria marginate. D. dichotoma-ramosa , corymbosa, albida; ramis, complanatis, margine involutis : ultimis brevissimis obtusis, Corallina marginata. Soland. et Ell. p. 115. 14b. 22. f. 6. * Galaxaura marginata. Lamouroux. Expos, méthod: des Polyp. p. 21, pl, 22. fig. 6; et Encyclop. p. 429. DICHOTOMAIRE, 203 * Blainville. op. cit. p. 555, Habite sur les côtes de Bahama. Ma collection. Ses ramifications sont aplaties, et leurs bords sont relevées, presque roulés en dedans, ce qui les fait paraître canaliculés. 7. Dichotomaire fruticuleuse, Dichotomaria fruticulosa. D. ramosa, dichotomo-corymbosa ; ramis teretibus rigidulis : ulrimis brevissimis subacutis. . Corallina fruticulosa. Soland. et EU, p. 116. tab. 22. f, 5. * Galaxaura fruticulosa , Lamouroux. Expos. méthod. des Polyp. p- 22. pl. 22. fig. 5; et Encyclp. p. 430. * Dichotomaria fruticulosa. Blainville. op. cit. p. 558. B. var. ramis gracilioribus; ramulis ultimis subulatis. Habite, sur les côtes des iles Bahama, l'Océan atlantique. Ses ramifications sont grèles, cylindriques, rigidules, blanches, rembrunies aux extrémités. Longueur, six ou sept centimètres. Ma collection. 8. Dichotomaire usnéale. Dichotomaria usnealis. D. ramosissima, dichotoma, diffusa, incana; ramis filiformibus peran- gustis complanatis; apicibus attenuatis, Ma collection. * Blainville. op. cit. p. 559. Habite... .. elle offre des touffes très fines, très rameuses, diffuses, à ramifications aplaties, fort étroites et blanchätres. Longueur, six à huit centimètres. 9. Dichotomaire féniculacée. Dichotomaria Jœniculacea. D, ramosissima, diffuse, viridula ; ramis plano-concavis ; ramulis brevibus subalternis, apice acutis. * Liagora fæniculacea. Blainville. Manuel d’Actin. p. 55g. Ma collection. Habite... .. elle est petite, verdâtre ou grisätre, et semble avoir des rapports avec la Corallina lichenoides de Soland et Ell, p-116.t, 22. f, 8 (* Voy. p. 202. n° 4 f.). Longueur, quatre ou cinq centimètres, 10, Dichotomaire divariquée. Dichotomaria divaricata. D, ramosissima, dichotomo - corymbosa | incano-viridula; ramis d varicatis, continuis, partim teretibus, partim compressis et canali- culatis ; apicibus acutis. * Blainville, Manuel d’Actin. p. 558, Mus. n° ’ 204 HISTOIRE DES POLYPES. Habite... .. la Méditerranée ? Ma collection. Elle est d'un blane verdàtre, lichénoïde ou féniculacée, à ramifications divergentes, en partie cylindracées , et en partie aplaties et en canal. Le Muséum en possède une variété qui provient de l’herbier de Vaillant, dont presque toutes les ramifications sont comprimées. Dichotomaire corniculée. Dichotomaria corniculata. D. ramosissima, diffusa, implexa, incano -viridula ; ramis tenuibus, teretibus, subcontinuis; apicibus furcatis, corniculatis, Corallina mollior albida, cortice gypseo, corniculata ; Lippiüi. n° 83. ex herb. Vaillanti. Mus. n° Liagora versicolor, Lamouroux. mss. (*Polyp. nur p. 237; et Exp. méthod., des Polyp. p. 18. ) Lamouroux distingue deux variétés de cette espèce, savoir : Var. À. Ramis sparsis. * Fucus lichenoides. Desfontaines. Flora. atlant. t. 2. p. 425. * Turner. Hist. Fuc. n° 118, * Fucus viscidus. Forskael. Flor. Egypt. Arab. p. 193. * Var. B Ramis compressis dichotomis, flexibilibus. * Fucus lichenoides. Esper. Icones. Fucor. p. 102. tab, 50. * Gmelin, Hist, Fucor. p. 120. tab. 8. f, 1 et 2. * Liagora complanata. Agard. * Link. Annales des sc, nat, 2, série botanique. t.2.p. 324. * Liagora versicolor. Blainville. Manuel d’Actin. ol. p. 559. Habite la Méditerranée; les côtes du levant, de l'Egypte. Ma collec- tion, Elle se rapproche, par la forme de ses parties, de la dichot. fruticuleuse; mais elle est plus molle, à ramifications plus fines, très rameuses, mêlées , diffuses , et forme des touffes très garnies , vertes et blanchâtres. Dichotomaire de Madagascar. Dichotomaria ramo- spongia. D. alba, ramoso-dichotoma ; ramis subcarnosis, compressis, apice obtusis. * Blainville, op. cit. p. 559. Mus. n° Habite les côtes de Madagascar. Elle était dans l’herbier de Vaillanf, sous le nom de Ramo -spongia de Madagascar. Longueur, cinq centimètres. + 13. Dichotomaire céranoïde. Dichotomaria ceranoides. D. caule dichotomo ; dichotomiis numerosis approximatis ; extremi- tatibus bifurcatis. * x DICHOTOMAIRE. 205 Liagora cerenoides. Lamouroux.Polyp. flex, p. 239. Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 490. Dichotomaria ceramoides. Blainville. Manuel d’Actin. p. 559. Habite sur les côtes de l’île St-Thomas. Rameuse de la grosseur d’un poil de sanglier, Grandeur, deux pouces. + 14. Dichotomaire orangée. Dichotomaria aurantiaca. D. ramosa, ramis numerosis, sparsis, leviter spinosis; color aurantio. Liagora aurentiaca. Lamouroux. Polyp. flex. p. 239. Delonchamps. op. cit. p. 490. Blainville. Manuel d’Actin. p. 560. Habite la Méditerranée. + 15. Dichotomaire Physcioïde.Dichotomaire Physcioides. D. ramosa, lœvis; ramis sparsis, parüm numerosis; coloré bruneo. Liagora physcioides. Lamouroux. Polyp. flex. p. 239. Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 490. Blainville. Manuel d’Actinol. p. 559. Habite la Méditerranée, 16. Dichotomaire farineuse, Dichotomaria farinosa. D. caule ramoso, subspinoso; colore olivaceo pulverulento. Liagora farinosa. Lamouroux. Polyÿp. flex. p. 240. Delonchamps. op. cit. p. 490. Blainville. Manuel d’Actinol. p. 560. Habite la mer Rouge. + 17. Dichotomaire étalée, Dichotomaria distenta. D. caule teretiusculo , filiformi, æquali, gelatinoso , ramosissimo ; ramis ramulisque distentis, apicibus furcatis. Liagora distenta. Lamouroux. Polyp. flex. p. 240; et Expos. méthod. des Polyp. p. 18. Delonchamps. Encyclop. p. 490. Blainville. Manuel d’Actinol. p. 560. Habite la baie de Cadix, + 18. Dichotomaire articulée, Dichotomaria arhculata. D. caule ramisque teretibus, sparsis ; cortice crasso, dessicatione diversè articulato. Liagora articulata. Lamouroux. Expos. méthod. des Polyp. p. 19. tab. 68. fig. 9. Delonchamps. Encyclop, p. 4ço. Habite l'ile de Bourbon. 06 HISTOIRE DES POLYPES. TIBIANE. (Tibiana.) Polypier fixé, tubuleux, membraneux ou corné, légère- ment encroûté à l'extérieur, perforé sur les côtés, à ouver- tures alternes, amples, un peu saillantes. ° Polyparium fixum, tubulosum , membranaceum aut corneum, extus crustula calcarea vel furfuracea indutum , ad latera perforatum ; osculis alternis amplis , subpromi- nulis. OBSERVATIONS. — Ce nouveau genre , auquel j'avais d’abord donné le nom de Sacculine, ne connaïssant alors que l’espèce singulière à tube rameux , paraît avoir des rapports avec les Tubulaires. Mais ces tubes sont perforés latéralement comme certaines flûtes. Leurs ouvertures sont alternes, terminent tantôt des angles, tantôt des saillies turbinées, sacciformes, et ressem- blent à des celluies sans fond. Ainsi, quoique nous ne connaissions pas encore les Polypes de la Tibiane, nous savons qu’ils communiquent ensemble dans le tube membraneux ou un peu corné qui les contient. [On ignore encore la structure des Polypes qui paraissent devoir habiter Fintérieur de ces tubes; M. de Blainviile pense que chaque coude est formé par unc ceilule, mais il n’a pas eu l’occasion de s’assurer s'il existe effectivement des cloisons intérieures qui diviseraient la cavité de ces tubes en autant de loges particulières. L’extrémité inférieure du Polypier est fixée par des radicules. E.] ESPÈCES. 1. Tibiane rameuse. Z#biana ramosa. T. tubo membranaceo subflexuoso , supernè ramoso albo; cellulis prominulis sacciformibus. * Lamouroux. Polyp flex. p» 219. * Schweigger. Beobachtungen auf naturhistorischen Reisen. pl. 6. fig. 56; Handbuch. p. 425. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 7438. * Blainville. Manuel d'Actinologie, p. 469. ACÉTABULE. 207 Mus. no Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 2. Tibiare fasciculée. Tibiana fasciculata. T. tubis plurimis, infernè coalitis, supernè distinctis, flezuoso-angu- latis; osculis ad basim angulorum. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 219. pl. 7. fig. 5; et Expos. méthod, v des Polyp. p. 16. pl. 68. fig. r. * Schweigger. Beobachtungen. pl. 6. fig. 55; et Handbuch, p. 425. * Delonchamps. Encyclop. p. 743. * Blainville, Manuel d’Actinologie. p. 469. pl. 8r. fig. 2. Mus. no Habite... .. de la Collect. stathoudérienne. Elle est plus petite que la précédente. ACÉTABULE. (Acetabulum.) Polypier fungoïde, enduit d’un encroûtement calcaire; à tige simple, filiforme, fistuleuse, terminée par un plateau orbiculaire, enfoncé au centre. Plateau ayant des stries rayonnantes en dessus et en dessous, perforé dans le bord (1), et composé de tubes réunis orbiculairement. Polyparium fungoides , crustä calcare& indutum ; stipite simplici, filiformi, fistuloso; peltä terminali orbiculatä, cen- troque supernè excavato. Tubuli numerosi, orbiculatim coaliti, peltam utrinque radiatim striatam, et margine perforatam constituunt. Les Acétabules appartiennent évidemment à la division des Polypiers vaginiformes , et constituent un genre particulier, singulièremeut distinct. + Ces Polypiers ressemblent à de petits champignons blanchätres, dont le pédicule, filiforme, très grèle, long et tubuleux, soutient un petit plateau orbiculaire , presque cyathiforme. Ce plateau (x) Ainsi que l’observe Cuvier, il n'existe pas d'ouverture à l'extrémité de ces tubes. E. 208 HISTOIRE DES POLYPES. est formé par uuc rangée de tubes réunis, dont les ouvertures se trouvent dans le bord. Ces tubes sont-ils les loges de différens individus qui commu- niqueraient entre eux dans le tube du pédicule; ou, selon ce que l’on peut présumer des observations de Donati, n’y a-t-il qu’un seul animal dans le Polypier, dont es tentacules, nombreux et d’une extrême finesse, ont des issues dans l’excavation centrale du plateau ? [On n’est pas encore fixé sur la nature des Acétabules ; M. Scwheigger pense que ces êtres singuliers appartiennent au règne végétal , et M. Link les range parmi les Algues; cette opinion paraît en effet très probable, mais pour l’établir complètement il fauarait faire de nouvelles observations sur la structure et le mode de reproduction des Acétabules. Quoi qu'il en soit, il est bien certain que ces êtres ne ressemblent en rien aux Sertulariées ou aux Cellaires avec lesquels ils sont associés ici. E.] ESPÈCES. 1, Acétabule méditerranéen. Acetabulum mediterraneum. A. peltarum margine regulari recto; culmis erectis. Acetabulum marinum. Tournef. Inst. R. herb. t. 318. Callopilophorum. Donat. Adr. p.-28. 1. 3. Tubularia acetabulum. Gel. * Corallina androsace. Pallas Elen. Zooph. p. 430. * Corallina acetabulo. Cavolini. Polyp. mar. p.254. * Olivia androsacea. Bertholoni. Variorum Italiæ plantarum Dec. 3. P.TE7 Acetabularia mediterranea. Lamouroux. Polyp. flex. p. 249. Acetabularia integra. ejusdem. Expos. méthod. des Polyp. p. 19; et Encyclop. Zooph. p. 6. * Acetabulum mediterraneum. Schweigger. Handbuch. p. 438. Delle Chiaje. Anim. senza vertebre di Napoli. t. 1. p. 64. fig. 16 et 18. * Cuvier, Règne animal. 2° édit. t. 3. p. 308, Blainville. Manuel d'Actinol. p. 556. pl. 66. fig. 3. Link. Annales des Sciences naturelles. 2° série. Botanique. t. 3. p- 325. Habite dans la Méditerranée, sur les pierres, etc. Li * »*# * * POLYPHYSE. 209 2. Acétabule des Antilles. Acetabulum caribæum. A. peltarum margine subcrispo, replicato; culmis prælongis. Brown. Jam. 74. t. 40. fig. À. Tubularia acetabulum. Esper. Tubul. pl. r. * Acetabulum crenulata. Lamouroux. Polyÿp. flex. p. 2409. pl. 8.figt; Expos. méthod, des Polvp. flex. p. 20. pl. 69. fig. 1; et Éncyclop. p. 6. * Acetabulum caribæum. Blainville. op. cit. p. 556. Habite dans l'Océan des Antilles, Ma collection. Elle est un peu plus grande que celle qui précède; le bord de lombrelle est presque crénelé, + 3. Acétabule à petit godet. Acetabulum Caliculus. A. pumila, peltà caliculiforme, margine crenato. Lamouroux. Encyclop. Zooph. p. 7. Quoy et Gayÿmard. Voyage de l’Uranie. Zool. pl. go. fig. 6 et :. Blainville. op. cit. p. 556. Trouvée dans la baie des Chiens-Marins par MM. Quoy et Gaymard. PFOLYP?HYSE. (Polyphysa.) Polypier fungoïde, enduit d'un encroûtement calcaire; à tige simple, filiforme, fistuleuse, terminée par un amas de cellules bulloïdes. ‘ Cellules vésiculeuses, inégales, ramassées en tête. Polyparium fungoides, crustä calcareä indutum ; stipite simplici, filiformi, fistuloso, cellulis bullæformibus termi- nato. Cellule vesiculares, inæguales, in capitulum congesiæ. OBSERVATIONS. — La Polyphyse dont il s’agit ressemble telle- meut aux Acétabules par son port, que j'ai été tenté dela réunir à leur genre. Mais au lieu d’un plateau orbiculaire, rayonné en dessus et en dessous, l’on voit au sommet de chaque tige de la Polyphyse un amas de petites vessies subglebuleuses, bien séparées en tête terminale. Cette forme et cette disposition des cellules de la Polyphyse me paraissent si particulières, que je crois devoir distinguer ce Polypier comme formant un genre séparé mails voisin des Acctabules. Tome IL. 14 210 HISTOIRE DES POLYPES. [Les Polyphyses devront probablement suivre les Acétabules et être rangées avec les Corallines dans le règne végétal. E.] ESPÈCES. 1. Polyphyse australe. Polyphysa australis. P. culmis numerosis erectis fasciculatis ; capitulis inæqualibus termi- nalibus. * Fucus peniculus. Dawson-Turner. Fuci icones Descrip. etc. t. 4. p- 77: pl. 228. fig as c. * Polyphyse aspergilosa. Lamouroux. Polyp. flex. p. 252. pl, 8. fig. 2; et Expos. méthod. des Polÿp. p. 20. pl. 69. fig. 2. 6. * Cuvier, Règne animal. 2€ édit. t. 3. p. 309. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 649. * Polyphysa australis. Schweïigser. Handbuch. p. 438. Blainville. Manuel d’Actin. p. 557. Mus. n°. Habite [es mers de la Nouvelle-Hollande, sur une 7’Ænus. Peron et Lesueur. Elle est blanche comme les Acétabules. Ses tiges, fili- formes et fistuleuses, n’ont que quatre centimètres de longueur. Les vessies paraissent turbinées, rétrécies vers leur base, arrondies * à leur sommet. Polyrhyse rougeûtre. Polyphysa rubescens. P. vesiculis globosis rubescentibus, solitariis, pedunculatis. Physidrum rubescens. Raffinesque Schamaltz. Car. di alcune nov. gen. e sp. di Anim. $ic. p. 97. pl. 20. fig. 11. Polyphysa rubescens. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Nap. t. . p.7e ? d Blainville. Manuel d’Actin. p. 557. Habite les côtes de Sicile : fixée sur des coquilles. Troisième Section. POLYPIERS À RÉSEAU. Polypiers lapidescens , subpierreux, à expansions crus- lacees ou frondescentes, sans compacite interieure. Cellules petites, courtes ou peu profondes, tantôt sériales, POLYPES A RÉSEAU. 2II tantôt confuses , et, en general, disposees en reseau à la surface des expansions, ou sur les corps marins. oBservarions. — Les Polypiers à réseau appartiennent à une famillé de Polypes très voisine de celle qui précède, par ses rapports, et qui se lie naturellement avec la suivante sous les mêmes considérations. Elle est, malgré cela, bien distinguée de l’une et de l’autre par la forme et par la consistance des Polypiers qui s’y rapportent, et sans FEuRe par les Polypes eux- mêmes. Ici, le Polypier ne forme plus de tige fistuleuse, conme ceux de la section précédente. Ce Polypier, lapidescent ou sub- pierreux, tantôt offre des expansions crustacées, c’est-à-dire qui s'étendent en forme de croûte mince sur les corps marins; tantôt constitue des expansions aplaties, frondescentes, sim- ples, ou se divisant en lobes ou en lanières; et tantôt ses expansions aplaties sont portées sur une tige pleine, comme articulée. Dans tous les cas les ceïlules sont petites, sessiles, rare- ment diffuses, le plus souvent sériales ou disposées en réseau à la surface des expansions, soit sur une seule de leurs faces, soit sur les deux faces opposées. Ces cellules sont courtes, subtu- buleuses, droites ou obliques, tantôt contiguës et disposées par rangées régulières ou d’une manière diffuse, et tantôt sont iso- lées ou écartces les unes des autres. Leur ouverture terminale est un orificice tantôt orbiculaire, régulier, simple, et tantôt ellipsoide, subtrigone et irrégulier, à bord souvent denté ou cilié. Quelquefois cet orifice est en partie fermé par un tympan ou diaphragme operculaire. Malgré tant de particularités diverses, on reconnait que la section des Polypiers à réseau embrasse une famille très natu- relle, qui conduit aux Polypiers foraminés. C'est surtout parmi les différens genres de cette section que: l’on voit en quelque sorte s’accroître progressivement la con- sistance du Polypier, lequel devient de plus en plus solide et presque tout-à-fait pierreux à mesure que l'on avance dans la section. Aussi, les premiers genres de cette famille n’offrent-ils que des Polypiers minces, délicats, lapidescens et flexibles; tandis que les derniers en présentent de plus solides et de plus 14. 212 HISTOIRE DES POLYPES. picrreux, quoique sans compacité intérieure. En examinant la substance de ces différens Polypiers, on voit que la matière crétacée l'emporte progressivement en abondance sur la matière membraneuse ou animale; et, quoique encore flexibles, surtout au moment où on les sort de l’eau, ils deviennent ensuite de plus en plus raides, cassans, et même plusieurs sont déjà en grande partie pierreux. Assez souvent il arrive que les expansions de ces Polypiers sont divisées en ramifications ou en lanières qui s’anastomosent entre elles avec des répétitions fréquentes. Il en résulte que le Polypier offre lui-même une véritable réticulation, ou qu'il est percé à jour par une multitude d'ouvertures semblables et en forme de fenêtres. A . . Il paraît que les Polypes de ces Polypiers ne communiquent point les uns avec les autres, n’ont point de corps commun, distinct de celui des individus, et ne constituent point des ani- maux composés. Ils ont le corps court ou peu ailongé, puisque leurs cellules sont peu profondes, et que les expansions de leur Polypier ont, en général, peu d'épaisseur. [Les Polypiers à réseau se lient de la manière la plus étroite avec les Cellaires de Lamarck, et c’est avec raison que M. de Blainville les réunit dans une même famille. La structure des Polypes est tout-à-fait la même que chez les Cellaires propre- ment dites, les Acamarchis, etc., comme nous le verrons en parlant des Flustres. E.] Voici les genres que je rapporte à cette section, parmi lesquels les derniers font évidemment une transition aux Polypiers fo- raminés. [Lamarck divise ses Polypiers à réseau en dix genres, savoir: Les Flustres. Les Tubulipores. Les Discopores. Les Cellepores. Les Eschares. Les Adeones. Les Rétépores. Les Alvéolités. FLUSTRE. 213 Les Ocellaires. Les Dactylopores.] FEUSTRE. (Flustra.) Polypier submembraneux, flexible, lapidescert, fron- descent ou en croûte mince; constitué par des cellules contiguës , adhérens, disposées par rangées nombreuses, soit sur un seul plan, soit sur deux plans opposés. Cellules sessiles , courtes, obliques; à ouverture terminale , irrégulière, souvent dentée ou ciliée sur le bord. (1) | Polyparium submembranaceum , flexile , lapidescens , frondescens aut in crustam tenuem expansum , cellularum seriebus numerosis uno vel utroque latere dispositis quasi contextum. Cellulæ sessiles contiguæ, adhærentes, breves, obli- quatæ; ore terminali subringente , in non nullis dentato vel ciliato. OBSERVATIONS. — Les Ælustres, auxquelles on donnait autre- fois le nom d'Eschares, viennent tantôt en croûte mince, à la surface de différens corps marins, sur lesqueis ellés forment un réseau délicat et alvéolaire, et tantôt leurs cellules, s’ap- puyant les unes contre les autres, soit sur deux plans opposés, soit sur un seul plan, forment des expansions aplaties, foliacées, constituées, iantôt par le support membraneux et septifère des cloisons, et tantôt par la cohérence seule des cellules. Ainsi, les cellules des Ælustres ne s’amoncèlent point confu- sément les unes sur les autres; maïs, disposées par séries régu- lières et subquinconciales, elles forment des croûtes minces et (x) Notre auteur paraît avoir confondu ici l'espèce de cadre entourant une portion plus ou moins considérable de Ia paroi antérieure de la cellule, avec l’ouverture par laqneiie saillent les tentacules du Polype; celle-ci est d’une forme très régu- lière, semi-circulaire, et ne présente jamais de dentelures, tandis que le cadre dont nous venons de parler en offre souvent, 214 HISTOIRE DES POLYPES. transparentes, quelquefois des verticilles, et plus souvent des es- pèces de feuilles plus ou moins lobées ou découpées. Elles sont rarement perpendiculaires au plan de position. | Chaque cellule contient un Polype hydriforme, mais qui a nécessairement le corps court. On a observé sur les cellules des Ælustres, de petites bulles qui paraissent être les vésicules gemmifères de ces Polypes. Ces bulles, après s'être détachées, tombent sans doute sur le plan de position à côté des autres cellules; car, dans ce genre, les cel- lules ne s’amoncèlent point les unes sur les autres. Il est même probable que chaque Polype ne produit qu’une seule fois sa buile gemmifère, et qu'il périt ensuite. De la, on peut penser qu'il n’y a que les Polypes voisins des bords d’une expansion qui soient vivans. Les Flustres n'étant point des Polypiers fistuleux, sont, en cela, très distinguées des Polypiers vaginiformes. Elles commen- cent la forme particulière des Polypiers à réseau, qui devien- nent graduellement plus pierreux. [ Les Polypes dont il est ici question n'étaient que très impar- faitement connus lorsque Lamarek publia cet ouvrage, et on ignorait combien est grande la similitude qui se remarque entre ces animaux et les Cellaires. En 1828, M. Audouin et nous, avons constaté l'existence d’une ouverture anale située près de l'extrémité orale-du corps des Flustres, et nous avons signalé l'analogie qui existe entre leur structure et celle des Ascidies composées ; vers la même époque M. Grant a décrit aussi la disposition géncrale de leur cavité intestinale, mais sans parler du point qui nous semble être le plus important, savoir : la double ouverture de ce canal; enfin, l’année dernière, M. Lister a pleinement confirmé nos premières observations, et nous avons nous-même constaté quelques faits nouveaux touchant le mode d'organisation de ces animaux. La cellule que l’on considère généralement comme une sorte de coque extérieure et inorga- nique, n’est autre chose qu’une portion des tégumens de l’ani- mal,, qui, dans la majeure partie de son étendue, est encroùté de carbonate de chaux, mais qui se continue sans interruption avec la membrane externe de la portion molie et rétractle des Polypes. On peut comparer cette tunique externe, ou man- FLUSTRE. 215 teau, à un doigt de gant dont la base tronquée serait entourée par des tentacules et pourrait rentrer dans la portion terminale, qui serait devenue inflexible par le dépôt de quelque substance dure dans les mailles de son tissu; le point de jonction de la portion rétractile et de la portion inflexible constitue, lorsque l'animal est contracté, une ouverture appelée d'ordinaire la bouche de la cellule, et présente une sorte de lèvre mobile, ou plutôt un petit repli valvulaire, de consistance cornée que l’on nomme opercule; deux faisceaux musculaires se fixent à la face interne de cette valvule, et l’abaissent lorsque l’auimal rentre en entier dans la portion inférieure de son sac tégumen- taire, à laquelle les muscles en question s’insèrent par leur extrémité inférieure. Le canal digestif est suspendu dans la ca- vité formée par ce sac; son ouverture orale est très évasée et entourée d’un certain nombre de longs tentacules garnies laté- ralement d’unerangée de cils vibratiles. Au-dessous de cette cou- ronne tentaculaire, le canal alimentaire a la forme d’une espèce de poche cylindrique à parois ordinairement froncées, et compa- rable au sac branchial des Ascidies; du fond de cette cavité, que l’on peut appeler pharyngienne, descend un intestin étroit, qui bientôt se renfle pour former un estomac souvent globu- leux, puis forme une anse à laquelle est comme suspendu un appendice cœcal gros et court, puis se dirige vers l'extrémité orale de l'animal, et se termine par une ouverture étroile sur le côté de la gaine tentaculaire derrière le sac pharyngien. Ce mode ri organisation se retrouve, du reste, chez les Cel- laires, les Hsdhhres, les Rétépores, etc., et ce n’est guère-que d’après la conformation des cellules et leur mode d’agrégation que l’on peut établir des distinctions entre ces divers genres. Notre auteur, comme on l’a vu, prend pour base principale de sa division entre les Flustres et les Escarhes la consistance mem- braneuse, ou la texture pierreuse du Polypier; mais, comme on passe par des degrés intermédiaires de l’uh de ces états à l’autre, la limite , ne peut être qu’arbitraire, et ce caractère, du reste, nous semble d’une médiocre importance; il nous pa- raîtrait préférable d’avoir plutôt égard à la structure des cel- lules, marche qui a été suivie par M. de Blainville. Ce natura- liste a été conduit ainsi à modifier les limites des genres Flustre 216 HISTOIRE DES POLYPES. et Eschare, et à établir sous le nom de Membranipore une troi- sième division générique; mais les caractères qu’il y assigne ne nous paraissent pas avoir toute la précision desirable ; voici com- ment il s'exprime à cet égard: Genre Flustre « loges complètes, _ distinctes, très plates, formées par un rebord plus épais, plus résistant, sertissant une partie membraneuse dans laquelle est percée l'ouverture subterminale et transverse, se disposant ré- gulièrement et en quinconce , de manière à former un Polypier membraneux, flexible, étalé en croûte , non limité ou relevé en expansions frondescentes, fixées par des fbules radiculaires. » Genre Membranipore « cellules distinctes dans leur bord, non saillantes, fermées à leur face supérieure par une membrane fort mince, très fugace dans laquelle est percée l'ouverture, formant par leur réunion une sorte de Polypiers membraneux non circonscrit, s’étalant en lame à la surface des corps ma- rins. » Genre Eschare. « Cellules non saillantes, non distinctes à l'extérieur, à ouverture circulaire enfoncée, poriforme, oper- culée, formant par leur réunion régulière en quinconce un Polypier calcaire, chartacé, friable, porreux , diversiforme. » D'après ces définitions on voit que le caractère principal des Eschares consisterait dans la forme arrondie de l'ouverture des cellules et dans l’absence de traces extérieures indicatives des li inites respectives des cellules ; or, comme je me propose de le montrer plus an loug dans une autre occasion, cette disposi- tion n’arrive que dans l'extrême vieillesse de ces animaux, et ne se voit pas dans Les jeunes rameaux du Polypier. Quant à la distinction des Flustres et des Membranipores , il suffit de com- parer les deux définitions rapportées ci-dessus pour voir com- bien elle reposesur des différences difficiles à bien saisir. Il nous paraît donc nécessaire de chercher d’autres caractères pour nous servir de guide dansla distribution méthodique de ces êtres. Dans un travail que nous préparons sur la classification des Polypes basée sut l'anatomie, nous avons pris pour type du genre Flustre proprement dite la Flustre foliacée qui est une des espèces les plus anciennement connues et la première dont on a observé les animaux : les cellules de cette espèce sont jux- taposées et ne se recouvrent pas; leur périphérie est occupée par une espèce de cadre ou de reberd souvent saillant, qui FLUSTRE. 217 s’unit intimement à celui des cellules voisines; leur paroi an- térieure est formée par une lame mince, de consistance semi- cornée dans laquelle est percée l'ouverture destinée à livrer passage aux tentacuies de l'animal; cette ouverture est semi- lunaire, un peu épaissie vers les bords; enfin sa lèvre infé- rieure qui s’avance en demi-cercle, et qui est mise en mouve- ment par des muscles particuliers se continue avec la portion de la paroi de la cellule située au-dessous, sans qu’on observe dans ce point aucun changement de texture. Un assez grand nombre d’autres espèces présentent aussi tous ces caractères et devront se grouper autour de la Flustre foliacée pour former le genre Flustre proprement dite. D’autres espèces auxquels on pourra conserver le nom géné- rique de Membranipore déjà employé par M. de Blainville, dif- fèrent des Flustres proprement dites par l’ossification complète de la portion marginale des cellules, tandis qu'une partie plus ou moins considérable de leur surface antérieure, est tout-à- fait membraneuse ; chez nos Flustres au contraire la portion marginale et saillante des cellules ne diffère guère de la partie centrale que par son épaisseur, mais non par sa texture. Du reste la disposition de l'ouverture est la même et le bord adhé- rent de sa lèvre inférieure ne se distingue pas des parties voi- sines de la paroi antérieure de la cellule. Ce mode d’organisa- tion nous a été offert par une espèce bien connue sur nos côtes rangée jusqu'ici parmi les Flustres par tous les naturalistes sous le nom de Flustre dentée. Elle se retrouve aussi dans la Fiustre pileuse, la Flustre à dents épaisses, le Discopore peuts-rets, etc. Uné troisième modification nous est présentée par les espèces dont les parois des cellules deviennent calcaires jusqu’au pour- tour de l'ouverture servant au passage des tentacules. Ici on ne voit pas d’élévation marginale autour de ces loges ; leur surface antérieure est bombée; et la différence de texture qui se re- marque entre la lèvre inférieure et semi-circulaire de l’ouver- ture et les parties situées immédiatement au-dessous, donnent: à cette lèvre l'apparence d'un opercule qui serait enchâssé dans un trou plus ou moins rond et masque, pour ainsi dire, la dis+ position véritable de cette ouverture; celle-ci conserve bien dans la réalité sa forme semi-lunaire et ne consiste que dans la 218 HISTOIRE DES POLYPES. fente comprise entre les deux lèvres, mais elle semble occuper tout l’espace rempli par la lèvre inférieure et encadrer cette valvule mobile. Du reste cette ouverture est toujours beaucou plus étroite que la cellule et les cellules, couchées parallèle- ment à la surface du Polypier, sont simplement juxtaposées où ne se recouvrent qu'à peine, et ne sont libres dans aucun point de leur contour, L’Æschara vulgaris de Moll peut être prise pour type de cette division générique que nous désigne- rons sous le nom d’Æscharine. Le passage entre nos Escharines et les Cellépores de Lamarck, est établi par d’autres espèces de la même famille, qui consti- tuent le genre Cellepore tel que Laniouroux l’admettait, et qui pourront être désignées sous le nom d’Æscharoïdes. Ces Poly- piers ne diffèrent guère des Escharines par leur conformation individuelle, si ce n'est que leur ouverture est plus terminale et en général beaucoup plus grande ; maïs ce qui les en distin- gue c’est leur position et leur mode d’agrégation ; en effet les cellules disposées avec peu de régularité, sout très obliques, par rapport à la surface du Polypier, se recouvrent en partie les unes les autres, et sont libres sur les bords vers leur extré- mité antérieure. Cependant elles ne forment qu’une seule cou- che et ne croissent pas les unes au-dessus des autres comme cela a lieu chez les Cellépores de Lamarck. Les Discopores se rapprochent aussi beaucoup des Escharines; mais les parois des cellules s’épaisissent au point d'effacer les races extérieures de leur union et de transformer le Polypier en une lame continue dont la surface est à peine sillonnee. Eufin les Eschares, avec cette même tendance à l’épaissis- sement dans les parois des cellules, présentent toujours deux plans ile loges adossées les unes aux autres, et se correspondant exactement, tandis que lorsque chez les Flustres où les Mem- branipores, il se forme une double couche semblable, les cel- lules, ainsi adossées, n’ont entre elles aucun rapport constant et déterminé, Il y aurait encore quelques autres divisions génériques à éta- blir parmi les Polypes rangés jusqu'ici sous les noms de Flustre, d’Eschare ou de Discopore; dans quelques espèces les cellules présentent dans leur intérieur une cloïson transversale incom- FLUSTRE. | 219 LA plète qui n’existe pas d'ordinaire, et qui correspond probable- . quelque modification dans la structure des parties mol- les; mais ne connaissant pas encore les animaux de ces Es- chariens, ce serait peut être prématuré que d’én former un genre nouveau. Du reste nous nous contenterons d'indiquer ici les réformes dont il vient d’être question, sans chercher à y plier la mé- thode de Lamarek; nous ne pourrions le faire sans bouleverser toute cette partie de l’ouvrage que nous devons nous borner à annoter. E. ESPÈCES. $. Expansions foliacées, relevées, non encroütantes. 1, Flustre foliacée. Flustra foliacea. F1, foliacea, ramosa, inciso-lobata, utrinquè cellulosa ; api cuncis Jormibus, apice rotundatis, il * Porus Cervinus. De Jussieu. eue de l'Acad, des Sciences. 1542. pl. x. fig. 3. FI. foliacea. Lin. Esper. suppl. 2.t. r. Ellis corall. t. 29. f9. a. 4. B. C.E. ÆEschara foliacea. Pall, Zooph. p. 52. È * Othon Fabricius. Fauna Groenlandica. p. 436. De Moll.. t, 2. f. 7. * F1, foliacea. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 3. pl. 2..fig, 8, * Schweiïgger. Handbuch. p. 430. * Grant. Edinburgh philos. Journal. v. 3. p. 107. * Fleming British. Anim. p. 535. * Cuvier, Règne anim. 2° éd. t. 3. p. 304. * Blainv. Man, d’Actnologie. p. 450. pl. 75. fig. r. Mus. n° Habite les mers d'Europe. Espèce grande, commune et bien connue, Le bord des cellules est muni de quatre ou cinq épines courtes. Ma collection. * Voyez ce qui a été dit ci-dessus relativement à la structure de cette espèce , qui est le type du genre des Flusires proprement dites (p. 126). Flustre tronquée. Flustra truncata. 220 HISTOIRE DES POLYPES. F1. foliacea, dichotoma; laciniis linearibus truncatis ; basi tubulis ra- diciformibus. F1. truncata. Lin. Esper. suppl. t. à. f, 3. (* Cette figure, qui est très mauvaise, pourrait bien ne passe rappor- ter à l'espèce représentée par Ellis, car les cellules, au lieu d’être en quinconce, sont disposées par rangées 28 alternes.) Ellis corall, t. 28. fig. a. A. B. Eschara securifrons. Pall. Zooph. p. 56. * Lamour. Polÿp. flex. p. 103; et Encycl. p. 409. * Risso, Hist. nat, de l’Eur. mérid. t. 5. p- 334. * Grant, loc, cit. à * Fleming. Brit. anim. p. 535. \ * Cuvier. Loc. cit, * Blainv. Op. cit. p. 450. Ma collection. Habite îes mers d'Europe. Elle est plus petite et à découpures plus étroites que celle qui précède. Les deux côtés sont cellulifères. Cette espèce, qui a évidemment beaucoup d’analogie avec la sui- vante, se rapporte aussi à la division des Flustres proprement dites ; mais devra être rangée dans une section différente de celle comprenant la Flustre foliacée , à raison de la forme des cellules. * 3. Flustre bombycine. Flustra bombycina. F1. frondescens; frondibus obtusis, dichotomis et trichotomis , con- Jertis, radicantibus, uno tantüm strato cellulosis. Soland. et Ell. p. 14. tab, 4. /flg. b. B. B. 1. A Ellis. Corall. tab. 38. f. 8. bona. Eschara papyracea. Pall. Zooph. p. 56. Flustra papyracea. Esper. Suppl. 2. t. 2. (Suivant Lamouroux, cette figure se rapporterait plutôt à la F. frondiculeuse.) Ma collection. Habite les mers d'Europe et celles d'Amérique. Elle vienten touffe diffuse, et n’est guère plus grande que celle qui précède. Les cel- lules sont mutiques , à ouvertures étroites en croissant. * Lamouroux remarque avec raison que notre auteur confond ici deux espèces bien distinctes; savoir : 10 Le Flustra bombycina, ayant les caractères indiqués ci-dessus, (Ellis et Soland. pl. 4. fig. à. B. Br. — Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3828. n° 9. Lamouroux. Expos. méth. des Polyp. p. 3. pl. 4. fig. ?. B. B1, et Fncyclop. p. 410.) 2° Le Flustra papyracea, dont les cellules ont la forme d’un carré long et sont disroses sur eux rangs. (F/. papyracea, Sol, et FLUSTRE. 221 Ell, p. 13.—Ellis. Corall, pl. 38. fig. 8 P.O.—F1. chartacea. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3828, n° 7.— Lamouroux Polyp. flex. p. 104. et Fneycel. p. 410. Risso.— Hist. nat de l'Eur. mérid. 1. p. 533. F1. papyracca. Fleming. &rit. anim. p. 535. — Blainville. Manuel d’ac. p.451. — Lister Phil. Trans. 1834. pl. 12. fig. 3.) Du reste ces deux espèces appartiennent au genre Flustre propre- ment dite, tel'que nous avons proposé de restreindre ce groupe, + 3a. Flustre frondiculeuse. Flustra frondiculosa. FI. frondescens ; frondibus obtusis trichotomis confertis uno tantum strato cellulosis. Seba. Thes. t. 3. p. 06. fig. 6. Eschara frondiculosa. Pallas. Elen, zooph. p. 55. n, 17. Flustra frondiculosa. Lamour. Polÿp. flex. 105. n, 200. et Encyclop. p. 411. ne 26. Habite la mer des Indes. Les cellules sont oblongues, presque rhom- boïdales. * Lamouroux pense que cette espèce pourrait bien appartenir à son genre Pheruse, et il fait remarquer que la F. Papyracea d’Esper (Flustra, tab. 2) y ressemble beaucoup, tandis qu’elle diffère con- sidérablement de celle figurée par Ellis. Cette espèce n’est que très imparfaitement connue, mais paraît devoir appartenir à la division des Flustres proprement dites. + 30. Flustre pyriforme. Flustra pyriformis. F. foliacea, dichotoma, apicibus truncatis, cellulis pyriformibus , in- fernè acutis. Lamour. Polÿp. flex. p. 103. pl. 1. fig. 4. et Encycl. p. 409. Blainv. Man. d’actin. p. 45r. Habite les mers de l’Australasie ; les cellules forment deux lames appliquées l’ure contre l’autre, et ont, suivant Lamouroux , une ouverture ronde à leur sommet, 1 4. Flustre voile. Flustra carbassca. FI. foliacea , dichotoma , cespitosa ; laciniis lineari-cuneatis, obtusis ; cellulis uno sirato dispositis. Flustra carbassea.Solan]. et El. p. 14.t. 3. 6-7, * Lamouroux. Polÿp. flex. p. 104. Expos. méth. des Polyp. pl. 4. p- 3. fig. 6. et 7. et Fncyclopf p. 410. * Fleming. Brit anim. p. 595. B. var, laciniis lon;is linearibus raris truncatis. Ma collection. 222 HISTOIRE DES POLYPES, Habite sur les côtes de l’Ecosse. Cette espèce vient aussi en touffe et offre des expansions foliacées, allongées dichotomes, étroites, quelquefois en forme de cornes de daim, comme dans la variété B. Les cellules sont oblongues-ovales, à ouvertures petites, non en croissant. (* Lamarck se trompe lorsqu'il dit que l’euverture des cellules n’est pas en croissant, elle a cette forme et ne pré- sente rien de remarquable ; à la base de chaque cellule on voit un gros tubercule saillant et pyramidal. Du reste cette espèce se rapproche de la l + 4a. Flustre comprimée. Flustra tmpressa. F1. lapidescens, membranacea ; lamellis simplicibus cumulatis ; cellulis seriatis subrhombæis, longiusculis , oblique impressis. Moll. Eschara. p. 51. n° 7. pl. 2. fig. o. Lamour. Polyp. flex. p. 107. n° 205. et Encycl. p. 412 n° 30. Habite..... Les cellules, disposées sur un seul plan, sont ecuvertes de granulations à la surface supérieure, et entourées d’une bor- .« dure élevée et filiforme, formant un réseau général simple; la bou- che est semi-cireulaire; et, au-dessus, on remarque de chaque côté un trou arrondi. Nous ne connaissons celte espèce que par la fig. que Moll en a donnée; mais nous n'hésitons pas à la ranger dans la division des Flustres proprement dites. 5. Fiustre lobes-étroits. Flustra angustilobe. FL. foliacea; frondibus dichotomis perangustis linearibus, uno latere cellulosis ; cellulis graniferis. Ellis. corali. tab. 38. fig. * Crisea flustroides. Lamour, Polyp. flex. p. 14. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est petite, délicate, dichotome, à découpures très étreites et linéaires. Les cellules, sur uu seul côté de ses expansions, sont éminemment granifères. [* La plupart des auteurs regardent cette espèce comme élant une sim- ple variété de la Cellaria avicularia, maïs c'est avec raison que Lamarek l’en distingue ; elle en est très voisine, et présente, comme cette dernière, des appendices latéraux en forme de tête d’oiseau, mais en diffère par la forme des cellules. Du reste, on doit néces- sairement les ranger dans la même division générique et par la structure des cellules, elles se distinguent des Flustres proprement dites. 6, Flustre sponeiforme. Flustra spongiformis. F1. ramosa, spongiosa; lobis cuneiformibus obtusis; cellulis oblongis, crustä porosd obtectis, apice pertusis. FLUSTRE. 223 Flustra frondosa ? Esper. suppl. 2. t. 8. Habite. Ma collection. Cette espèce s'éloigne de toutes les autres par son tissu; et cependant elle appartient évidemmént au genre des Flustres. Elle se ramifie et offre des lobes aplatis, cunéiformes, obtus, spongieux , et moins minces que dans les espèces qui précè- dent. Hauteur, 4 ou 5 centimètres. + 6a. Flustre céranoïde. Flustra ceranoides. F1. floridescens, dichotoma, apicibus bifidis ; extremitatibus obtusis ; cellulis elongatis, ore sublineari, maroinibus contortis. Lamour. Polyÿp. flex. p. r03. et Encycl. p. 410. Habite les mers de l’Australasie. + Gb. Flustre pierreuse. Flustra petræa. F1. foliacea, flabelliformis, prolifera; apicibus rotundis; cellulis al- ternis papilliferis. Lamour. Polyp, flex. p. 105. et Encyci. p. 410. Habite sur les hydrophytes de la Nourvelle-Hollande. Cette espèce, dit Lamouroux, est très voisine des Eschares de Lamarck, SS. Ezxpansions encroülantes ou enveloppantes , rarement libres. 7. Flustre toile de mer. Flustra telacea. F1. incrustans, telam araneosam æmulans ; cellulis filis decussantibus conditis, oblongo-quadrangulis; ore subnudo. An Flustra membranacea? Lin. Mus. n°, Habite l’Océan d'Europe, sur des ulva, des fucus à larges feuilles Elle s'étend, comme une toile mince, sur les feuilles des plantes . marines, et n'offre, dans ses restes, qu’un réseau fin, à mailles oblongues , quadrangulaires, Cette espèce appartient au groupe des Flustres proprement dites. / T7a. Flustre déprimée. Flustra depressa. F. crustacea, lapidescens, unilamellata ; cellulis ovalibus, alternis, horizontalibus, subtilissimè punctatis, flavis, transverse, æquali- ter divisis; osculo semilunari, valvula fuscescente clauso. Eschara depressa. Moll, Eschara, p. 69. no 18. pl. 4. fig. ar. Flustra depressa. Lamour. Polyp. flex. p. 115. n,228; Encycl. p. 415. n° 48. Habite la mer Adriatique, Chaque cellule est entourée d’une bordure 224 R HISTOIRE DES POLYPES, mince et distincte de celle des cellules voisines, Celte espèce pa- rait devoir appartenir à la division des flustres proprement dites. 70. Flustre mamillaire. Flustra mamillaris. F1, incrustans ; cellulis subplanis ; ore bimammeato ; mamillis obtusis, lateralibus ; colore bruneo. Lamour. Polyp. flex. p. 110. pl. 3. fig. 6. Encycl. p. 412. Trouvée sur des zostères de l’Australasie. Cellule carrée, formée par une membrane très mince, et à ouverture arrondie (?). Appartient au genre Flustre proprement dite. 8. Flustre dentée. Flustra dentata. FL incrustans, interdüm subfrondescens, lapidescens nitida; cellulis ore elliptico multidentato , raro pilifero. Flustra dentata. Soland. et El. p. 15. Ellis. corall. t. 29. fg. D. D. r. Act. angl. 48. tab. 22. f, 4. D. An Flustra lineata ? Esper. suppl. 2. t. 6. * Muller Zool. Dan. t. 3. p. 24. pl.05. fig. ret2. B. * Lamour. Polÿp. flex. p. 109. et Encycl. zooph. p. 406. Mus. n,. Habite les mers d'Europe, sur des fucus, ou euveloppant leurs tiges. Elle n’est pas rare. Ma collection. (*M. Fleming pense que le F. den- tata n'est autre chose que le :F. pilosa, dont le long poil médian manque. Ces deux espèces se ressemblent en effet beaucoup, mais elles nous paraissent cependant être distinctes.) L'une et l’autre appartiennent à la division des Membranipores. 9. Flustre dents épaisses. Flustra crassidentata. F1, crustacea, lapidescens, glabra ; cellulis ovalibus : margine brevi crasso paucidentato. Mon cabinet. Habite la mer de la Guyanne, sur un fucus, Cette espèce est très dis- tincte de la précédente. Les cellules ont le bord épais, muni de deux ou quatre dents courtes, épaisses et obtuses (* Elle appar- tient au genre Membranipore.) 10. Flustre pileuse. Flustra pilosa. FL incrustans aut subfrondescens , varie divisa ; cellularum ore den- tato pilifero. Flustra pilosa. Lin. Soland. et Ell. p. 13. Ellis corail. t. 3r. Esper. suppl, a. t. 4. FLUSTRE. 225 Eschara pilosa. (* Var, Læflingiana et Ellisiana.) de Moll, Monogr. p.37: t. 1.1. 5. * Flustra pilosa. Lamour. Polyp. flex. p. 105. et Encycl. p. 4rr. * Fleming. Brit. anim. p. 537. * Blainv. Manuel d’actinol. p. 450. * Lister. Phil. trans. 1834. pl. 12. fig. 2. Mus. n°. Habite les mers d'Europe, sur les fucus, etc. Celle espèce est quelque- fois très velue, presque tomenteuse. Parmi les cellules, on en aper- coit dont l'ouverture est en partfe fermée par un diaphragme mince. Les bords de cette ouverture ont de très petites dents, dont une ou deux se terminent en poil fort long (Voy. le n° 8.) +ioa. Flustre membraneuse. Flustra membranacea. FI. plano foliacea, indivisa, adnata ; cellulis quadrangulis oblonpis, membranä hyalind tectis, margine calcareo cinctis. Muller. Zool. Dan. Prod. n° 3054. et Zoologia Danic. t. 3. p. 63. pl. 117. fig. r et 2. Othon Fabricius Fauna Groenlandica. p. 437. Lamour. Polyp. flex. p. 107. et Encycl. p. 412. Flustra unicornis. Fleming. Brit. anim. p. 536. Membranipora unicornis. Blainv. Man. d’actinol. p. 449. et Flustra membranacea ejusdem. Op. cit. p. 450. (Double emploi.) Habite sur les hydrophytes de la mer Baltique. On remarque, au milieu du bord inférieur de l'espèce de cadre crétacé qui sépare les cellules, une petite dent dirigée en avant, Cette espèce paraît devoir rentrer dans la division des Membranipores. + 10 2. Flustre ériophore. Flustra eriophora. F. incrustan$, cellulis minutis , imbricatis , alternis, piliferis ; pilis densis inæqualibus, cum longioribus raris. Lamour. Polÿp. flex. p. 110. pl. r. fig. 5. et Encycl, p. 407. Trouvée sur les côles de la Nouvelle-Hollande. Les cellules de cette espèce de Flustre sont petites et presque semi-cylindriques; La- mouroux dit qu’elles sont terminées par une grande ouverture ronde, bordée de poils ; mais d’après l'iuspection de la figure qu'il en a donnée, nous sommes porlé à croire que l’espace vide en question est plutôt la portiou occupée par la membrane dans la- quelle l'ouverture, livrant passage aux tentacules du Polype, se trouve percée, Dans ce cas elle prendra place dans le genre Mem- branipore. Tome VII. 15 226 HISTOIRE DES POLYPES. + roc. Flusire à seize dents. Ælustra sedecimdentata. FI. crustacea, sublapidescens (potius spongiosa ?) urilamellata; eellu- lis subturbinatis, sive obversè conicis, subaliernis, parum elevatis ; osculo marginato patulo, longitudinaliter ovali obliquo, sedecies dentato, membranulä clauso. Eschara sedecimdertata. Mol]. Esc. p. 62. n° 13. pl. 3. fig. 16. Cellepora sedecimdentata. Lamour. Polyp. flex. p. 93. no 185. et Encycl, p. 183. n° 17. Habite la Méditerranée; c@ que Moll appelle l'ouverture des cellules est l'espèce de cadre formée par la portion calcaire de la paroi antérieure, qui s’avance plus que chez la plupart des Membrani- pores dont on ne doit cependant pas éloigner cette espèce; les cellules sort granuleuses. + 10 d. Flustre kispide. Flustra hispida. F. frondescens , spongiosa ; frondibus ramosis , hine muricatis, ligu- lis hispidissimis, Esclara hispida. Pallas. Elen. zooph. p. 49. n° 14. Flustra kispida. Tin. Gmel. p. 38 29. no 15. Lamour. Polÿp. flex. p. 105. n° 201. et Encycl. p. 411. n° 27. Habite la Méditerranée. Cette espèce n’est celluleuse que d’un côté. Elle ne parail pas devoir être confondue avec le Flustra hispida de MM. Jameson et Fleming (Jameson Wern. mem. t..r. . 563. Fleming. Brit, anim. p. 537). Cette dernière espèce qui appartient au genre Flustre proprement dite, est incrustante et de consis- tance charnue; les cellules sont terminées par une espèce de bordure ænguleuse, sertissant une portion centrale saillante et ovoide; leur ouverture est resserrée et semi-lunaire; leur sommet est armé de deux appendices spiniformes; enfin les Polypes ont de 20 à 30 tentacules. + 10e. Flustre triacantha. Flustre triacantha. F. incrustans, cellulis ovato roturdatis , 2-spinis superne lateralibus , 1-inferne. Lamour, Polÿp. flex. p. 109. et Encycl. p. 407. Trouvée sur les Hydrophytes de la Nouvelle-Hollande. Nous ne pouvons juger d’après cette courte description si la F. triacanthe appartient au genre Flustre proprement dite ou à quelque autre division de la même famille. Ÿ 10 /. Flustre épineuse. Flustra acanthina. F. cellulis planis, concavis, lined prominente ciliatä, limitalis; ct- liis seu aculeis radiantibus rigidis gracilibus fragilissimis. , FLUSTRE. 227 Quoy et Gaymard. Voy. de l'Uranie. pl. 89. f. x et 2. Lamouroux. Encyel. Zooph. p. 414. Trouvée aux îles Malouines, sur des coquilles. Cette espèce nous paraît appartenir au genre Membranipore. 11. Flustre verticillée, Flustra verticillata. FI. adnata, sæpè frondescens; frondibus linearibus subcompressis ; cellulis turbinatis dentato-ciliatis, annulatim digestis. Flustra verticillata Soland. et Ell: p. 15. t. 4. fig. a. 4. Sertularia verticillata. Esper. suppl. 2. t. 26. De Moll. Monogr. tab. 2. f. 6.(* Eschara pilosa, varietas Reaumu- riana.) * Electra verticillata. Lamour. Polyp. flex. p. rar. pl. 2. fig. 2. Expos. méth. des Polyp. p. 4. pl. 4. fig. a. 4. et Encycl. zooph. p- 316. (1) * Schweigger Handbuch. p. 427. * Cuvier. Règne animal. 2° édit. t. 3. p. 303. * Risso. Hist. nat. de l'Eur. mérid. t. 5. p. 316. * Blainv. Manuel d’actinol. p. 449. et Flustra verticillata ejusdem op. cit: p. 450. Mus. n°. Habite les mers d'Europe. Gelle-ci, quoique voisine de la précédente (n° 10) par ses rapports, en est très distincte, surtout par la dis- position et la forme de ses cellules, Elle n’est point rare. La Flustra tomentosa , Muller, (Zool. Dan. t. 3. p. 24. pl. 95 fig. x et 2 ; Lamour. Polyp. flex, p. 106. et Encycl. p. 411.) es t trop imparfaitement connue pour que l’on puisse avoir une opi= (1) Le genre Errcrrs de Lamouroux se distingne des véri- tabies Flustres et des autres groupes génériques dont il a été question ci-dessus. (Voy. 217) par la disposition des cellules, qui sont placées par rangées transversales sur deux plans op- posés, de facon à composer un Polypier phythoïde subrameux verticillé. Ces cellules sont composées de deux substances d’une portion périphérique qui a la forme d’un large cornet tronqué etgarni de longs cils sur le bord, et d’une portion membraneuse qui occupe l’espace vide laissée par la portion cornée et décrite ordinairement comme étant l’ouverture de la cellule. C’est dans cette portion membraneuse que se trouve l'ouverture semi-cir- culaire par laquelle passent les tentacules du Polype; la lèvre inférieure de cette ouverture constitue une espèce d’opercule, E. 15. 228 HISTOIRE DES POLYPES. nion arrêtée sur ses véritables caractères ; suivant Muller, ses cel- « lules sont à peine visibles et sa consistance est molle. Lamouroux demande si ce ne serait pas une variété de la F. pilosa; cela ne nous parait guère probable, E spèces fossiles dont le genre parait douteux. — Flustre mosaïque. Fustra tessellata. Fi, incrustans, septis anticè rotundatis ; cellulis supernè depressis ; ore subrotundo exiguo. F1. mosaïque. Denearee et Lesueur, Bull. des se, 1814. p. 53. pl. 2. f.,2: * Lamour. Polyp. flex. p. 133. Encycl. p. 412. * Blainv. Man. d’act. p. 457. Habite... . .sur les corps fossiles, tels que les Oursins, les Bélemnites, des environs de Paris. (*Trouvé aussi dans la craie de Boulogne.) — Flustre en réseau. Flustra reticulata. FI. frondescens crassiuscula ; frondibus utrinque celluliferis ; cellulis ovato-elongalis ; septis prominulis ; ore subtransverso. Fi. en réseau. Desmarets èt Lesueur, Bull. des sc. 1814. p. 53. pl.2. f. 4. * Lamour. Polyp. flex. p. 113. et Encycl.p.413. . * Blainv. op. cit. p.452. Habite... les sables des environs de Valognes, avec les Baculites, les Bélemnites, etc. — Flustre carrée. Flustra quadrata. F1. incrustans, radiata ; cellulis quadratis vel paralielogrammibus. FI. à cellules carrées. Desmarets et Lesueur, Bull. des sc. 1814. p. 53. pl. 2. f. 10. * Lamour. Polyp. flex. p. r09. et Encycl. zooph. p. 408. * Blainv. op. cit. p 451. Habite... sur un moule int. de coquille bivalve (* Lamouroux a fait connaître une variété récente qui, suivant ce naturaliste, ne paraît différer en rien de celle qu’on trouve à l’état fossile. ) — Flustre épaisse. Flustra crassa. F1. incrustans, crassa; septis prominulis supernè depressis ; cellulis brevibus ; ore amplo lunato. F1. épaisse. Desmarets et Lesucur. Bull, des se. 1814. p. 53. pl. 2. fa * Lamour. Polyp. flex. p. 112. el Encycl. p. 412. e * Blainv, op. cit. p. 452. Habite... .. sur une Huitre fossile de Grignon, etc. FLUSTRE. 229 — Flustre cretacée. Flustra cretacea. F1. incrustans ; crassa; cellulis ovato-oblongis. F1. crétacte, Desmarets et Lesueur. Bull. des sc. 18:4. p. 53. n° 6, pl. 2. f. 3. 1 * Lamour. Polyp. flex. p. 113. et Encyel. p. 408. Habite... sur un murex fossile des environs de Plaisance. — Flustre utriculaire, Flustra utricularis. Fl. incrustans; cellulis obovatis depressiusculis, posticè latioribus ; ore parvulo anteriori. Fl. utriculaire, Desmarets et Lesueur. Bull. des sc. 1814. p. 54. pl. 2.f. 8. * Lamour. Polyp. flex p. 114. et Encycl. p. 413. * Blainv. op. cit. p. 452. Habite... sur les Oursins fossiles de la craie. (* Env. de Paris.) + Flustre bifurquée. Flustra bifurcata. F. foliacea ; fronde dichotomé, apicibus bifurcatis truncatis ; cellulis hexagonalibus, ore rotundato. Desmarest et Lesueur. Bull, de la soc. Philom. 18 14, t. 4. p. 53. pl. 2. fig. 6. Lamour. Polyp. flex. p. 114; et Encycl. p. 409. Trouvé dans le calcaire à Cérithes de Grignon. F Flustre mince. Flustra gracilis. F. incrustans, cellulis planis hexagonalibus latere marginatis quincun- cialibus; ostiolis semicircularibus. Cellepora gracilis, Goldfuss petrefacta. p. 102. n° 13. pl. 36. f, 15. Trouvé daus les amas de fragmens de coquilles et de Polypiers dans Ja craie et le calcaire grossier près de Nantes. ! + Flustre tissée. Flustra contexta. F. incrustans, cellulis ore ovali inermi. Goldfuss petref. p. 32, pl. 2, fig. 10. Fossile du Brabant. + Flustre lancéolée. Fustra lunceolata. F. Crustaceo-frondescens , fronde lineari-lanceolata obtusa ; cellus larum vealium seriebus divergentibus vel rebtis. Goldfuss petref. p. 104. pl. 37. fig. 2. Fossile du calcaire compacte (de transition ?); trouvé dans le Gro- ninge. 230 HISTOIRE DES POLYPES. + Flustre mince. Flustra gracilis. F. incrustans ; cellulis planis hexagonalibus latere marginalis, quincuncialibus ; ostiolis semicircularibus. Cellepora gracilis, Goldfuss petref. p. 102. pl. 36. fig. 13. Fossile de la formation erélacée et du calcaire grossier des environs . de Nantes. — [Les Polypiers à à réseau dont nous avons proposé Ci- dessus de former le genre EscHARINE (voy. p. 217), éta- blissent en quelque sorte le passage entre les Flustres de Lamarck et ses Discopores, tandis que d’un autre côté ils se lient aux Escharoïdes et par l'intermédiaire de ceux-ci aux Cellipores. Ce groupe peut être caractérisé de la ma- nière suivante : T GENRE EscnariNEe. Æscharina. Polypier lamelleux, plus ou moins lapidescent, ordi- nairement adhérent, composé de cellules couchées ho- rizontalement sur un même plan , ne se recouvrant que peu ou point et disposées régulièrement. Cellules bom- bées, distinctes entre elles, sans rebord marginal, ayant les parois crustacées sertissant immédiatement la lèvre inférieure de l'ouverture de manière à donner à cette lèvre l'aspect d'un opercule. Les espèces quenous rassemblons dans cette division ont été jusqu'ici dispersées, à-peu-près arbitrairement, dans les genres Flustres et Cellepore, mais elles ont entre elles une ressemblance très grande et forment un groupe très natu- rel. La conformation des cellules ne permet pas de les con- fondre avec les Flustres proprement dites, les Membrani- pores, et les Electres chez lesquels la lèvre inférieure se continuant par sa base avec la portion membraneuse de la paroi autour de la cellule, ne s’en distingue pas, et ne constitue pas un véritable opercule comme cela a lieu chez les Escharines , les Eschares ; les Discopores , etc. La dis- position de ces loges dont les limites respectives restent ESCHARINE. 231 toujours reconnaissables à l'extérieur, distingue aussi les Escharines des Discopores et même des Eschares. Ce genre est moins nettement séparé du groupe que nous désignons sous le nom d' Escharoïde, mais nous paraît néanmoins en être distingué à raison de la direction des cellules, de leur forme et de leurs rapports qui ne sont pas les mêmes dans ces deux divisions; dans les Escharines ces loges sont couchées parallèlement à la surface géné- rale du Polypier , et ne sont que peu ou point imbriquées; leur ouverture est ctroite et latérale plutôt que terminale etelles forment des séries linéaires rayonnantes très régu- lières , tandis que chez les Escharoïdes les cellules sont placées très obliquement, empilées les unes sur les au- tres et disposées d'une manière très irrégulière; enfin leur ouverture est plutôt terminale et dirigée dans la direction de leur axe que latérale comme chez les Flustres propre- ment dites , les Eschares, les Escharines, etc. ESPÈCES. 1. Escharine vulgaire. Escharina vuloaris. E, cruslacea, lapidescens, urilamellata ; cellulis ovalibus convexis, sublævibus, alternis; osculo semi-orbiculari, labio inferiori fisso ; foraminibus duobus secondariis. Eschara vulgaris. Moil. Esc. p. 55. no 8. pl. 3. fig. 10. Cellepora vulgaris. Lamour. Polyp. flex. p. 94. n° 187. et Encycl. p- 184. n° 19. Flustre...….. Savigny. Egypte. Polypes. pl. 0. fig. 2. Flustra Dutertrei. Audouin. Explication des planches de M. Savigny. Habite la Méditerranée; souvent les deux trous latéraux livrent pas- sage à un appendice piliforme, et quelquefois il existe quatre ou six dents sur le bord supérieur de l'ouverture. Cette espèce que Lamouroux range parmi les Cellépores se rapproche des Flustres de Lamarck plus que de ses Celtépores et peut élre prise pour type de la nouvelle division générique que nous proposons d’é a- blir sous le nom d’Escarine. 2, Escharine pallasienne. Escharina pallasiana. E. crustacea, lapidescens , unilamellate ; cellulis ovalibus parum con= 232 HISTOIRE DES POLYPES. vexis, punctatis; osculo supra orbiculari et infra transverse oblongo ad utrumque latus coarctalo. Eschara pallasiana. Moll. Esc. p. 57. n° ro. pl. 3. fig. 13. Cellepora pallasiana. Lamour. Polÿp. flex. p. 94. no 189. Encyclop. p. 184. n°21, Se trouve dans la Méditerranée, On remarque au-dessous de la lèvre inférieure une ouverture médiane et plus bas, sur le côté, un appendice piliforme dirigé obliquement en bas. 3. Escharine à bouche arrondie. Escharina cyclostoma. E, crustacea , lapidescens , unilamellata , cellulis ovalibus, convexis, alternis mirutim punctatis ; osculo orbiculari, integro et (moz- uno, mox duobus) foraminibus secundariis.. Flustra cyclostoma. Moll. Esc. p. 54. n° 9. pl. 3. fig. 12. Cellepora cyclostoma. Lamour. Polyp. flex. p. 94. n° 108. et Encycl, p. 184. Habite sur les productions marines, dans la Méditerranée. 4. Escharine percée. Escharina pertusa. E. incrustans ; cellulis slobosis, ore minuto roturdeto. Esper. op. cit. Cellep. pl. 10. Lamour. Polyp. flex. p. 89. n° 173. et Encycl. p. 182. n° 6. Recouvre de ses plaques rondes et éparses les Hydrophytes des mers d'Europe. Parait être très voisine de la £. cyclostoma. 5, Escharine radiée. Escharina radiata. E. crustacea, lapidescens, unilamellata ; cellulis subovalibus, sub- radiatis, granulatis, subconvezxis ; osculo semi-orbiculari sæpè & vel 6 dentata. Eschara radiata. Moll. Escb. p.63. pl. 4. fig. 15. Cellepora radiata. Lamour. Polyp. flex. p. 92. n. 183. et Encyclop. p. 153. Se trouve en plaques arrondies, dans la Méditerranée. La Flustre figurée par M. Savigny dans la neuvième pl. des Polypes de l'E- gypte, sous le n° 12, et nommé Flustra Pouilletii par M. Audouin, me paraît se rapporter à cette espèce. ES 6, Escharine bornienne. ÆEscharina borniana. Æ. crustacea, lapidescens, lamellis simplicibus, hinc indè accu- mulatis, crispato undulatis ; cellulis ovalibus, convexis, alternis ; majusculis, transperentibus, rotundis emimentiis , osculo sub- quadrato, ovali, utrinque coarctato, membranul& subtiliter punc- taté clauso. ESCHARINE. 233 Moll, op. cit. p. 58. n° xr. pl. 3. fig. 14. Lamour. Polyp. flex. p. 95. n, 190. et Encycl. p. 184. no 22. Habite la Méditerranée. 9. Escharine otto - mullérienne. Escharina otto -mulle- Tian a. E. crustacea, lapidescens , unilamellata plana ; cellulis ovalibus alter- nis, parum convexis, eminentiis majusculis convexis, confertis, non transparentibus ; osculo longiusculo, supra laxiore, membra- nul lævi clauso. Eschara otto-mulleriana. Moll. Ese. p. 60. n, 12. pl. 3. fig. 15. Cellepora otto-mulleriana. Lamour. Encycl, p. 184. n° 23. Habite la Méditerranée. Lamouroux pense que cette espèce et la pré- cédente devront former un genre distinct. 8. Escharine à diadème. Æscharina diademata. E, incrustans, cellulis ovalibus ; ore superne rotundato, longe cilia- to; 7 ad 8 radiantibus fragilissimis, nigrescentibus, rare in tegris. Quoy et Gaym. Voy. de l'Ur. pl. 89, f. 3. 6. Lamour. Encycl. p- 407. Trouvée aux iles Malouines. Les cellules sont courtes, renflées et cou. vertes de très petites granulations. Souvent l’on voit sur un de leurs côtés, un trou ou un petit tube dirigé en avant; mais, sui- vant Lamouroux, cette disposition n’existerait que là où il n’y a point de vésicules gemmifères. 9. Escharine margaritifère. Escharina margaritifera. E. cellulis approximatis, tuberculosis ; tuberculo prominente, obtuso, vitreo seu margaritaceo, infernè radiato. Quoy et Gaymard. Voy. de l’Uranie, pl. 92. fig. 7 et 8. Trouvée aux îles Malouines. Cellules très saillantes, portant à leur partie inférieure un tubercule trés saïllant du pourtour duquel partent des siries rayonnantes; ouverture ovalaire ou trans- verse. 10. Escharine granuleuse. Escharina granulosa. E. incrustans, cellulis ovato-elongatis, ore minuto; ovariis ovato- rotundatis sublobosis, acutè granulosis. Lamour, Encycl. p. 407. Trouvée en plaques arrondies sur des plantes marines aux îles Malouines et au cap de Bonne-Espérance par MM. Quoy et Gaymard, sd 234 HISTOIRE DES PFOLYPES, 11. Escharine globifère. Escharina globifera. 12, Æ, incrustans, cellulis minutis, ovato-elongatis, lævibus ; ovariis sphæricis, prominentibus . Quoy et Gaym. Voy. de l’Uranie. pl, 80. fig. 9 et 10. Lamour. Encycl. p. 408. Trouvée aux iles Malouines, Escharine gentille, £scharina pulchella. Æ. incrustans, cellulis minutis, regularibus, subsparsis ,ovato-elongatis, subteretibus; ore rotundo, margine crasso. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pl. 92. fig. 5 et 6. Lamour. Encycl. p. 414. Trouvée sur des coquilles aux iles Malouines. Cette espèce paraît être très voisine du £. globifera, seulement les vésicules gemmifères (ou ovaires) sont beaucoup moins dévelop- pées, moins larges et moins saillantes. La surface des cellules est lisse et entièrement crétacée. 13. Escharine à petits sillons. Æscharina sulcata. E, incrustans ,:cellulis ovato-elongatis, transversè sulculatis; ovariis globulosis, inæqualbus, lucidis. Quoy et Gaym. Voy. de l’Uranie. pl. 92. fig. 3 et 4. Lamour. Encycl. p. 408. Trouvé aux iles Malouines. Les cellules, sans ovaires, dit Lamouroux, semblent différer de celles qui en sont pourvues; les premières placées à la circonférence sont aplaties ou peu saillante, leur forme est un ovale allongé un peu pointu inférieurement; leur ouverture est ronde et moyenne et leur surface marquée de légers sillons transverses et réguliers. Les cellules à ovaires presque entièrement cachées par des vésicules , sont globuleuses, très saillantes et in- égales; leur ouvertuve est plus grande, et leur surface unie et luisante, 14. Escharine à collier. Escharina torquata. £, orbicularis, radians, cellulis subdistantibus, longè ovalibus; super- Jicie granulosa; ore rotundato, margine lœvi. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pl. 89. fig. 7 et 8. Lamour. Encyel. p. 407. Trouvé aux iles Malouines. 15. Escharine perlée. Escharina perlacea. Æ. incrustans, cellulis subeylindraceis, ore orbiculato marginato, tuberculato-perlaceis, ESCHARINE. 235 Cellepora perlacea. Delle Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 37. pl. 34. fig. 4 et 6. Blainville, Man. d’actinol, p. 444% Habite la Méditerranée. 16. Escharine de Macry. Æscharina Macry. E. incrustans, lamellata, cellulis subcompressis, tuberculatis, aperturd semilunari, operculo corneo communitis. \ Cellepora Macry. Delle Ghiaje. Anim. senza vert. di Nap. t. 3. p- 38. pl. 34. fig. 9 et 10. Habite la Miditerrabé, 17. Escharine imbriqué. Æscharina imbricata. £. incrustans lapidea, 3 lamellata, cellulis romboideo-squamosis im< bricatis, apertur-denticu a'o-cyathiformi. Cellepora imbricata. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Nap.t. 3. p. 37. pl. 34. fig. rret 12. Blainv. Man. d’ actinal, P. 444. Habite la Méditerranée. 18. Escharine de Ronchi. Æscharina Ronchi. £. incrustans, 2 lamellata; cellulis ovatis subcompressis apice incur- vatis, imbricatisve; apertur& denticulato-cyathiformi. Cellepora Ronchi. Delle Chiaje, Anim. senza vert, di Nap.t. 5. p. 38. pl. 34. fig. 19 et 20. Habite la Méditerranée, C’est avec beaucoup de doute que nous rapportons cette espèce à notre genre Escharine. 19. Escharine ondulée. Æscharina ondulata. £. incrustans, cellulis elongatis, supernè undulatis; ore minimo rotun- dato: ovaris globulosis, lævibus, ore arcuato. Lamour. Encycl, p. 413. Trouvée sur des plantes marines aux iles Malouines par MM. Quoy et Gaymard. Escharine perlifére. Escharina baccata. Æ. incrustans, cellulis elongatis gibbosis; ore parvulo. Lamour. Polyp. flex. p. 108. Trouvée sur des Hydrophytes à la Nouvelle - Hollande et aux Antilles, 21, Escharine à oibecière. Escharina marsupiata. Æ. incrustans, cellulis disiantibus quineuncialibus, eminentibus ; 236 HISTOIRE DES POLYPES. labiatis vel marsupiiformibus; superficie porosé lucidé inter cellulas ; poris irregularibus, marginatis. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie, pl. 95. fig. 1 et 2. Lamour, Encycl. p. 414. Trouvée près des iles Malouines. N'ayant pas eu l’occasion d'observer celte espèce nous-même, nous avons dû rapporter textuellement les caractères que Lamouroux y a assignés ; mais d’après l'inspection des figures citées ci-dessus nous sommes persuadé que les parties décrites par ce naturaliste comme étant les cellules polypifères sont les vésicules gemmifères, et la partie poreuse qu’il croit placée entre ces cellules est formée par la paroi de ces cellules elles- mêmes. 22, Escharine à petit nid, Escharina nidulata. E. incrustans, cellulis sportæformibus vel nidulatis, distantibus , superficie, lævi. Quoy. et Gaym. Voy. de l’Uranie. pl. 95. fig. 4 et 5. Lamour. Encyÿcl, p. 414. Trouvée près des iles Malouines. Ici encore nous croyons que La- mouroux a pris les vésicules pour les cellules polypifères, et que l’espace granulé qu’il décrit comme les séparant, est formé par les parois antérieures des véritables cellules. 23. Escharine à petit vase. Escharina vasculata. E, cellulis paululim distantibus , simplicibus, vasculiformibus ; super- ficie tuberculosä ; ore rotundato magno. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pl. g1.f. 6.et®. Lamour. Encyel. p. 414. Trouvée près des îles Malouines. Lamouroux dit que l'intervalle entre les cellules est lisse et uni, et qu’il y a au-dessous de chaque cellule un petit trou allongé dont on ignore la destination ; mais il se pourrait que les parties saillantes considérées par ce natu- raliste comme des cellules, ne fussent que les vésicules développées au point de couvrir presque en entier la cellule “voisine, et que le trou dont il vient d’être question fût placé à la paroi externe de la cellule véritable, comme on en voit dans plusieurs espèces. 24. Escharine à masque. Escharina personata. E. cellulis palato depresso, perimetro pertuso ; aperturé ringente. Flustra personata, Delle Chiaje. Anim. seuza vert. di Nap. t. 3. p. 39.n° 17. pl. 34. fig. 18 et 19. Habite la Méditerranée. ESCHARINE. 237 25. Escharine concentrique. Escharina concentrica. E. incrustans, cellulis in lineas flexuosas concentricas ; ore minuto irregulariter rotundato. Lamour. Polyp. flex. p. 108. et Encycl. p. 406. Trouvée sur les fucus de l’Australasie. 26. Escharine (?) tubuleuse. Escharina tubulosa. E. incrustans, celllis simplicibus, ovalibus, eminentibus; ore marginalo subpentagono. Flustra tubulosa. Bosc. vers 3. p. 118. pl. 3. fig. 2. Lamouroux. Po!yÿp. Flex. p. 108. et Encycl. p. 406. Trouvée sur le fucus natans entre les deux tropiques. 27. Escharine à plusieurs dents. Escharina multidentata. E. incrustans, cellulis latis cu MEL ore mullidentato; den- tibus longis inæqualibus. Lamour. Polyp. flex. p. rro. et Encycl. p. 407. Trouvée sur des Hydrophgtes de la Nouvelle-Hollande. 28. Escharine à une dent. Æscharina unidentata. E. incrustans , cellulis imbricatis, teretibus, seriatis; ore magno, uni- dentato. Lamour. Polyp. flex. p. 111; et Encycl. p. 407. Trouvée sur des Hydrophytes de la Nouvelle-Hollande. Les cellules sont cylindriques, longues et larges, avec une ouverture (ou es- pace membraneux) qui en occupe toute la largeur. Parmi les Polypiers figurés par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Egypte, mais dont la description n'a pas été Dabhce. il s'en trouve un assez grand nombre qui appartiennent à notre genre Escharine. Ces espèces ont été désignées sous les noms suivans dans l'explication sommaire que M. Audouin a donné des planches de M. Savigny. Cellepora Jacotini. Aud. Sax. Egypt. Polyp. pl. 7. fig. 8. Cellepora Persevalii. Aud. Sav. Op..cit. pl. 7. fig. 9. Cellepora Raigii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 7. fig. 10. Flustra Cecilii, Aud. Sav. Op. cît, pl. 8. fig. 3 Flustra Duboisii, Aud. Sav. Op. cit, pl, 8. fig. 4. Cellepora Malusi. Aud, Sav. Op. cit. pl. 8. fig. 8 238 HISTOIRE DES POLYPES. Flustra Legentili. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9. fig. 1. Flustra Leperei. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9. fig. 3. Flustra Marcelii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9. fig. 4. Flustra Genisii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 0. fig. 5. Flustra Coronata. Bory. Sav. Op. cit. pl. o. fig. 6. Flustra Ombracula. Bory. Sav. Op cit, pl. 0. fig. 7. Flustra Balzaci. Aud, Sav. Op. cit. pl. 9. fig. 8. Flustra Jaubertü. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9. fig. 9 Flustra Nouetii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9. fig. 10. Flustra Bouchardi. Aud. Sav. Op. cit. pl. o. fig. rr. Flustra Pouilletii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9. fig. 12. Flustra Becquereli. Aud. Sau. Op. cit. pl. 9. fig. 13. Flustra Montferandii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9, fig. 14. Flustra Gayü. Aud. Sav. Op. cit. pl, 10. fig. 2. Flustra Poissonii. Aud, Sav. Op. cit. pl, 10. fig. 5. Flustra.…… Sav. Op. cit. pl. 10. fig. 7. [Lamouroux a proposé d'établir sous le nom de Monte une nouvelle division générique comprenant deux Poly- pes très remarquables, décrits par Moll. comme des Eschares, et qui nous paraissent établir le passage entre les Flustres et les Eucratées, les cellules dont ils sont formés étant presque libres ou pédoncellées, etréunies les unes aux autres par un seul point de leur bord. La première de ces espèces est le Flustre patellaire (Eschara patellaria. Moll. Esch. p. 68. pl. 4. fig. 20); elle est encroûtante, pierreuse et composée de paires ovales, horizontales, planes et légèrement granulées su- périeurement, convexes inférieurement, entourées d'une petite bordure unie qui, dans cinq ou six points de sa circonférence se soude directement ou par l'intermédiaire d’un prolongement avec la cellule voisine, et dont l’ou- verture est semi-circulaire et fermée par une membrane. La seconde espèce est la Flustre aplatie (Æschkara planula. Moll. op. cit. p. 67. pl. 4. fig. 9) qui est égale- ment encroûtante et celluleuse, mais aplatie, à bords contournés et fermés par une membrane. Ces cellules ELZÉRINE. 239 sont surmontées d'une vésicule gemmifère, globuleuse et lisse; enfin, elles laissent entre elles de grands espaces: vides. Le Polypier figuré par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Égypte (Pop. pl. 10. fig. 6) est désigné par M. Audouin sous le nom de Æustra Rrnchee “ti offre aussi le caractère distinctif des Mollies, car les cellules ovoides et horizontales ne se touchent pas et ne sont unies entre elles que par une espèce de réseau; du reste cette espèce diffère des précédentes aussi par la forme des cellules, dont la face supérieure est lisse et bombée et par la disposition de leur ouverture dont la lèvre inférieure se prolonge en une sorte de corne médiane. Enfin or devra probablement y rapporter aussi le Cellepora, Folineæ de M. Delle Chiaje (Anim. senza vert. di Nap. t. 5. p. 39. fig. 29 et 30) dont les cellules urcéolées et terminées par une ouverture elliptique, armée d'une dent médiane et de six épines, présentent de chaque côté un long prolongement triangulaire et sont très éloignées entre él. C'est aussi à la suite du genre Flustre que paraissent $ que P devoir prendre place les genres Elzérine et Phéruse de Lamouroux dont les Polypes sont, du reste, encore in- connus et dont même les cellules n’ont été décrites et figurées que d’une manière très incomplète. Genre Erzerinx. Elzerina. Cellules grandes, éparses, presque point saillantes, à ouverture ovale, formant par leur réunion un Polypier frondescent, dichotome, cylindrique, non articulé. OBSERVATIONS. — M. de Blainville a constaté que les cellules des Elzérines sont très molles, ovales allongées, subhexago- nales, rebordées, avec un tympan membraneux dans lequel 240 HISTOIRE DES POLYPES. est percée l'ouverture, qui est sigmoïde; elles se réunissent cir- culairement en quinconce, et ne différent que très peu des Flustres. ESPÈCES. Élzérine de Blainville. E/zerina Blainvilli. E. frondescens, dichotoma, teres; cellulis subexsertis, sparsis. Lamour. Polyp. flex. p. 123. n° 233. pl. 2. fig. 3; Expos. mélh. des Polyp. p. 3. pl. 64. f. 15 et 16; Encycl. Zooph. p. 317. Schweigger Handbuch. p. 430. Blainv, Man. d’Act. p. 453. pl. 80. f. 2. Habite l’Australasie. M. Risso a décrit sous les noms de E/zerina venusta (Hist. nat. de l'Europe mérid. t, 5. p. 319. n° 35) et de E/zerina mutabilis (Op. cit. t. 5. p. 320. n° 36), deux polypiers qu’il croit nouveaux et - qu'il regarde comme appartenant à ce genre. Mais à moins d’avoir eu l’occasion de les chserver, il serait difficile de les distinguer ou de se former une opinion arrêtée sur leur place naturelle. Il en est du reste le même pour la plupart des Zoophytes mentionnés par ce naturaliste, ce qui nous a empêché d’en parier ici. + Genre Puéruse. Pherusa. Polypes inconnus, contenus dans des cellules ovales, terminées par une ouverture irrégulière, saillante et tubuleuse , réunies par séries obliques sur un seul plan, et formant ainsi un Polypier frondescent, membraneux et très flexible. . OBSERVATIONS. — Cette petite division générique établie par Lamouroux, paraît établir le passage entre les Flustres et les Tubipores. Les cellules sont er effet tubuleuses et saillantes dans leur partie supérieure comme chez ces derniers, tandis que dans leur partie inférieure elles sont comprimées, larges et soudées entre elles, comme chez les Flustres. La face dorsale du Poly- pier est plane, luisante et marquée de rervures correspondantes aux cloisons intercellulaires. TUBULIPORE. 241 ESPÈCES. Phéruse tubuleuse. Pherusa tubulosa. P. adnaté, membranaced ; cellulis simplicibus, ovato oblongis; oscu: lis tubulosis erectis, Flustra tubulosa. EN. et Soland. p. 17. Bo 11. Esper. op. cit. Flustre. pl. 9. . Pherusa tubulosa. Lamour. Polyp. flex. p. 119. n° 23. pl, 2. fig. x et Expos. méth. des Polyp. p. 3. pl. 64. f. 12. 14. Delonch. Encycel. Zooph. p. 616. Blainv. Man. d’Actin. p. 453. pl. 80. fig. Trouvé dans les mers de l'Amérique, de la Chine, etc. M, Risso men- tionne cette espèce comme se trouvant sur les côtes de Nice (Hist. de l’Europe mérid. t. 5. p. 316); mais ce qu'il en dit est insuffi- sant pour le faire reconnaître, et comme il indique en synonymie la fig. 10. pl. 9, de Cavolini, qui se rapporte à la Flustra papy- racea, je pense qu’il s’est mépris dans sa détermination. E. TUBULIPORE. (Tubulipora.) Polypier parasite.ou encroûtant; à cellules submem- braneuses, ramassées, fasciculées ou sériales, et en grande artie libres. Cellules allongées, tubuleuses ; à ouverture orbiculée , régulière, rarement dentée. Polyparium parasiticum, vel incrustans; cellulis submem- branaceis, confertis, fasciculatis vel serialibus | ad latera disjunctis. Cellulæ oblongæ, tubulosæ; ore orbiculato, regulari, rard dentato. OBSERVATIONS. — Les Tubulipores sont de très petits Poly- piers qui semblent se rapprocher des Cellépores, mais qui sont beaucoup plus frèles, et qu’il en faut distinguer, parce que leurs cellules sont allongées, tubuleuses, libres, c'est-à-dire sont dés- unies et n’ont entre elles aucune adhérence sur les côtés, et qué leur ouverture est ronde, régulière. Les cellules des Tubulipores, quoique en grande partie libres, Toue VII. 16 - apr HISTOIRE DES POLYPES. sont ramassés fasciculées, verticillées, et quelquefois dispo- sées par rangées lâches. Elles forment sur les fucus, les coral- lines, etc., des amas divers et fort petits ; elles sont soutenues par - une base en croûte très mince et qui a peu d’étendue. Leur ou- verture est rarement resserrée. On ne peut ranger ces petits Polypiers parmi les Flustres, qui ont toujours leurs cellules adhérentes, avec un orifice à bords inégaux, plus ou moins ringent, et qui, par leur dis- position, présentent ordinairement un réseau régulier. Ce ne sont point uan plus des Cellépores, puisque ces Polypiers sont à peine lapidescens, et que leurs cellules sont libres, allongées, peu ou presque point ventrues. Enfin, ce sont encore moins des Hillépores, ceux-ci étant des Polypiers tout-à- -fait pierreux. + [On ne connaît pas encore la structure des Polypes qui ap- partiennent à ce genre, mais d’après la disposition du Polypier, il est probable qu'elle doit se rapprocher de celle des Cellaires, des Sérialaires, et surtout de la Cellaria eburnea, dont on a fait le genre Crisie.] E. ESPÈCES. = 1, Tubulpore transverse. Tubulipora transversa. T. cellulis tubulosis, serialiter coalitis ; seriebus transversis; erustà r'epentee Millepora tulubosa. Soland. et Ell, p. 136: Ellis corall, t. 27. /ig. e. E. Planch. Conch. chap. 25. tab. 18. fig. n. N. Mus. no : * Millepora liliacea. Pallas, Elen. Zooph: p. 248. * Tubulipora serpens, Lin. Syst. nat. n° 34p. 3754... * Lamouroux. Expos. méth. des Po!ÿp. p. 1. pl. 64. fig. & * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 759. * Tubulipora serpens. Fleming. Brit. anim. p. 529. * Tubulipora transversa. Blainville, Dict. des,se. nat, t. 56, p.33. Man. d’actinol. p. 424. | Hébite !a Méditerranée, sur des fucus, etc. Ma collection. Ce Polypier. très petit, rampe et se ramilie un peu sur les corps marins, eta sa face supérieure tubulifère. Ses tubes sont droits, courts, disposés par rangées transverses, et réunis entre eux dans leur pertic:inférieure. TUBULIPORE. 243 Tubulipore frangé, Tubulipora fimbria. T. cellulis tubulosis , longis, distinctis, longitudinaliter seriatis ; .rus= tà repente, subramosä. Cellepora ramulosa. Gmel. p. 379. Esper. vol. 1. (* Cellepora) t. 5. * Delonch. Encycel. p. 759. * Blainv. Dict. des Sc. nat. t, 56, p.33. Mus. n°. Habite la Méditerranée , l'Océan d'Europe et de l’Iade, sur des fu - eus, etc. Ma collection. Il tient beaucoup à l’espèce précédente ' par ses rapports; mais ses tubes sont plus longs, plus libres, et forment plutôt des franges longitudinales que des rangées transverses. 3. Tubulipore orbiculé.Tubulipora orbiculus. T. subincrustans; cellulis tubulosis in orbiculum hemisphæricum aggregatis ; osculo subdentato. Orbiculus Seba. mus. 3.1. 100. f. 7 Madrep. verrucatia. Esper. vol, 1.t. 17. fig. B. C. * Tubulipora orbiculus. Delonch. Encycl. p. 759. * Blainv. Dict. des Sc. nat. t. 56. p. 33; et Man. d’Act. p. FM Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe, sur des fucus. Ma collec- tion. Cette espèce offre des amas orbiculaires et convexes de tubes droits, libres et distincts dans leur moitié supérieure, et dont l’o- rifice est tantôt muni d’une à trois dents, et tantôt n’en présente aucune.” (A en juger par la figure d'Esper, cette espèce se rappor- terait à notre genre Escharoïde.) 4. Tubulipore foraminulé. Tubulipora foraminulata. T. incrustans ; tubulis creberrimis coalitis, radiatim inclinatis, ad latera foraminulosis ; ore mutico. * Delonch. Op. cit. p: 559. é *“ Blainv. Dict. des Sc. nat. t. 56. p. 33. pl. 40.f, 3. Man. d’Act. p. 425. pl. 62. fig: 3. Mus. no. Habite la Méditerranée, ete., sur le Retepora cellulora. Espèce voi- sine de la précédente, par sa disposition en plaques suborbiculaires, et encroûtantés; mais très singulière en ce que ses tubes, cohérens les uns aux autres, inclinés et divergens de tous côtés comme des rayons, sont foraminulés latéralement, et offrent quelquefois des côtes transverses et latérales, ou des cils lorsaue les tubes sont usés latéralement, 16. 244 HISTOIRE DES POLYPES. 5. Tubulipore patène. Tubulipora patina. T, crustä tenui, suborbiculatä ; concavé, indivisa, supernè striatà x disco tubulis aggregatis ct inferne coalitis obtecto. Millepora verrucaria. Soland. et Ell. p. 137. Madrep. verrucaria. Esper. vol. 1. t, 17. fig. A. Lin. Pall, zooph. p. 280. * Tubulipora patina, Delonch. op. cit. p. 759. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 56. p. 33; et Man. d'Actin. p. 425. Habite la Méditerranée, etc., sur des fucus, Ma collection. Il pré- sente une expansion cruslacée, mince, presque orbiculaire, con- cave en dessus comme une soucoupe, et dont le disque est occupé par une masse de tubes réunis inférieurement. Cette patène est de la largeur de l’ongle du petit doigt, Ses bords sont ondés, sou- vent irréguliers, à limbe intérieur, strié. * Ce polypier ne présente pas la disposition qui semble devoir être liée d’une manière nécessaire à la structure des Polypes de la fa- mille qui nous occupe ici. Dans les très jeunes individus, il a la forme d’une petite capsule évasée dont le fond est occupé par une sorte de réseau calcaire dont les mailles constituent des cellules peu ‘régulières , el dont la surface présente des élévations rayonnantes. Dans les individus plus développés, cette masse centrale s'élève davantage, et les interstices, dont nous venons de parler, devien- nent des tubes qui descendent jusqu’au fond du polypier, mais sont toujours dépassés de beaucoup par la bordure de la capsule; celle-ci est striée longitudinalement, et nous ne comprenons pas comment elle pourrait exister, si le polypier n’était constitué que par des Polypes semblables à ceux des Flustres, etc. (1) (1) Le petit Polypier figuré par M. Savigny dans l’ouvrage sur l'Egypte (Polypes. pl. 6. fig. 3) et désigné par M. Andouin, sous le nom de Melobesia radiata (Explic. des pl. de M. Savi- gny), à la plus grande analogie avec l'espèce dont il vient d’être question. Quant aux Melobésies de Lamouroux leur nature nous paraît problématique ctil est à présumer que cet auteur a ras- semblé sous le même nom générique de corps n’ayant de com- mun que l'aspect général. L'Obelie rayonnante de MM. Quoy et Gaymard (Voyage de l'Uranie. pl. 89. fig. 12) est aussi trés voisine des deux espèces. dont il vient d’être question. TUBULIPORE. 245 6. Tubulipore patellé. Tubulipora patellata. T. turbinato-explanata, orbiculata; margine laciniis fimbriato ; disco tubulis confertis, contortis, clausis difformibus. “ Delonch. op. cit. p. 759. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 56. p. 34; et Man. d’Act. p. 425. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Ce polypier n’est pas plus large que celui qui précède, et semble s’en rapprocher à plusieurs égards. Il est cependant si singulier, que l’on peut encore douter de son véritable genre. Les tubes de son disque ressemblent aux serpens d’une tête de Méduse Il est lapidescent. * Les tubes, dont Lamarck parle ici, ne méritent pas ce nom, car ils ne sont pas ouverts à leur extrémité; ce sont de simples prolon- gemens irrégulièrement rayonnans ; et nous sommes persuadé quet lorsque l’animal de ce polypier sera connu, on trouvera que ce n’est pas ici la place qu’il doit occuper dans une méthode na- turelle. 7. Tubulipore annulaire. Tubulipora annularis. L | T. incrustans; cellulis subclavato-cylindricis, annulatim digestis; osculo biverrucoso. Eschara annularis. Pall. zooph. p. 48. n° 13. De Moll. Monog. de Eschara. p. 36. tab. 1.f. 4. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 56. p. 34. Habite la mer de l'Inde et du cap de Bonne-Éspérance, sur des fu- cus. Je ne le connais que par les ouvrages cités. + C'est au genre Tubulipure de Lamarck que nous paraissent devoir se rapporter les polypiers dont M. Savigny a donné de très belles figures dans le grand ouvrage de l'Egypte (Polypes, pl. 6.fig. 4. 5. et 6.) , et dont M. Audouin a proposé de former un genre nouveau sous le nom de Proboscina. (Explication des planches de l'Egypte.) ——_———ne [Le genre Osez1e de Lamouroux ne diffère que fort peu des Tubulipores ; il ne paraît s’en distinguer que par la disposition pyriforme du polypier résultant de l'aggluti- nation des cellules. Voici, du reste, les caractères qui y assigne. Ÿ Gexre OBÉLiEe. Obelia: Polypier encroûtant, subpiriforme, presque demi cylin 246 HISTOIRE DES POLYPES. drique; surface couverte de petits points et de tubes redressés, presque: épars au sommet, ensuite rapprochés en lignes transversales, régulières ou irrégulières; un sillon longitudinal semble les partager en deux parties égales. Il est à noter que le nom d’Obelie a été employé aussi par Percnet Lesueur, pour désigner l'un des genres établi par ces deux naturalistes dans la famille des Médusaires et adoptés par Lamarck. ESPÈCES. * Obélie tubulifère. Obelia tubulifera. O. incrustans , tubulifera ; tubulis erectis ad extremitatem subsparsis, deinde in lineas transversales approximatis. Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 8r. pl. So. fig. et 8. De- lonch. Encycl. p. 573. 4 Blainville. Man. d’actin. p. 424. Habite la Méditerranée. 4 eee Le genre RuBuze, établi par M. Defrance pour rece- voir un petit fossile trouvé dans le calcaire de Heuteville, paraît devoir se rapprocher des Tubulipores, dont il ne faudrait peut-être pas le séparer. Ce naturaliste a donné, à la seule espèce connue, le nom de Rubula Soldanii (Def. Dict. des sc. nat. t. 46. p. 396. pl. 44. fig. 2. Blainv. Man. d'Act. p. 426. pl. 66. fig. 2.) E. - BISCOPORE. (Discopora,) Polypier subcrustacé, aplati, étendu en lame discoïde; ondée, lapidescente; à surface supérieure cellulifère. Cellules nombreuses, petites, courtes, contiguës, favéo- laires, régulièrement disposées par rangées subquincon- ciale: ; à ouverture non resserrée. Polyparium subcrustaceum, complanateum , än laminam DISCOPORE. 247 _discoideam ; undatam:et lapidescentem extensum ; supern& superficie celluliféré. Cellule numerosæ , parvæ, breves, favosæ , contigue , seriebus regularibus vi in quincunces dispositæ ; ore non constricto. OBSERVATIONS. — Les Discopores, moins flexibles, plus lapi- descens et plus fragiles que les Flustres, à cellules plus immer- gées et moins libres que dans les Tubulipores, sont des Polypiers qui avoisinent les Cellépores, et avec lesquels néanmoins on ne doit pas les confondre. Plus disciformes que les Celléporés, et n'offrant presque ja- mais comme eux des expansions lobées, convolutes et diverse-, ment rameuses, les Discopores S'en distinguent én ce que leurs cellules ne sont jamais confuses, mais sont rangées régulière- ment en quinconces ou par séries, imitant, en quelque sorte, celles d’un gâteau d’abeilies. [Notre auteur a rangé dans son genre Discopore des Polypiers qui diffèrent beaucoup entre eux, et qui ne paraissent se res- sembler que lorsqu'on les examine très superficiellement. Les uns ne peuvent évidemment être séparés de ses Flustres, et d’au- tres se rapprochent du genre Eschare; mais il en est d’autres encore qui se distinguent assez de tous les types voisins pour pouvoir constituer une division générique. Ces espèces, aux- quelles on devra conserver le nom de Discopore, n’ont pas les cellules distinctes extérieurement comme chez les Flustres, mais tellement encroûtées de matière calcaire, que la surface libre du Polypier ne présente que de faibles ondulations dans les li- nes correspondantes à leur soudure, et que la position de ces loges n’est guère indiquée que par leur ouverture. Ces o uver- ‘tures, qui sont percées directement dans l'espèce de disque pier- reux formé par les cellules ainsi confondues, sont du reste dis- posées régulièrement en quinconce, et occupent toutes la même Surface du Polypier; du reste, elles sont garnies d’un opercule semi-corné, semblable à celui des Eschares, et leur forme varie avec l’âge. Il est également essentiel de noter que les cellules ne sont rangées que sur un seul plan, disposition qui les distingue des Cellépores de Lamarck. On ne connaît pas 248 HISTOIRE DES POLYPES. les Polypes des Discopores , mais il est probable que leur struc- ture est analogue à celle des Flustres, etc.] E. ESPÈCES. 1: Discopore verruqueux. Discopora verrucosa. os D. crustacea, lamelliformis, suborbiculata, undata ; cellulis obliquis subquincuncialibus ; fauce hine subdentato. Cellepora verrucosa. Lin. Esper, vol, 1. t. 2. * Discopora verrucosa, Lamour, Expos. méth. des Polyp. p. 42. et Encycl. zooph. p. 254. * Schweigger Handbuch. p. 431. * Blainv. Mau. d’actinol, p. 446. B. var. cellulis fauce edentulo. (* Ce Polype que Lamarck regarde comme une simple variété nous parait constituer une espèce distincte, facile à reconnaître par la forme de l'ouverture des cellules et par les pores dont leur sur- face supérieure est criblée. Mus. n°. Habite la Méditerranée, l'Océan européen et indien. Mon cabinet. Il forme des lames suborbiculaires, crustacées, ondées, assez minces, cassantes, et en partie fixées sur des corps marins. Les cellules s'ouvrent uniquement à la surface supérieure de ces lames; elles sont quinconciales, inclinées obliquement, à ouverture peu resserrée, et leur bord en devant offre une dent conique, quel- quefois accompagnée de deux autres plus petites. Larg., 3 à 4 cen- timètres ; couleur fauve ou blanchôtre. Le Polypier que Lamarck décrit ici, et que l’on voit dans la collec- tion du Muséum , ne me paraît pas être l'espèce figurée par Esper (t r. Cellul. tab. 2) sous le nom de Cellepora verrucosa. L'ouver- ture des cellules présente en dessous une grosse dent, ou plutôt une espèce de lèvre inférieure très saillante, qui en occupe toute la largeur, et qui se termine par deux tubercules inégaux; dans les cellules nouvellement formées, cette grosse dent n’existe pas encore , et l'ouverture, au lieu d’être très enfoncée, est à fleur de la surface du Polype ; on y remarque alors sur le bord antérieur de petites granulations qui disparaissent par la suite, et en arrière une série de petites dentelures qui, pour Ja plupart, se perdent dans les progrès de l'âge, ou, du moins, sont cachées par le pro- longement labial dont il a déjà été question. Dans cet état, les cel- lules ressemblent davantage à celles figurées par Esper, mais elles * DISCOPORE. , 249 sont bien moins distinctes, et ne présentent pas inférieurement les stries rayonnantes qu’on remarque dans la planche de cet auteur. 2. Discopore réticulaire. Déscopora reticularts. D, crustacea, lamelliformis, tenuis, undata, subconvoluta ; cellulis superficialibus , faveolatis , contiguis ,in retem dispositis ; ore mu- tico, subovali. * Lamour. Encycl. p. 254. Mus. n°. Habite... ... Cette espèce constitue, comme la précédente, une ex- pansion en lame mince, suborbiculaire, ondée, quelquefois con- tournée. Cette lame, très fragilé, présente à sa surface supérieure un réseau régulier , formé par des cellules en fossettes arrondies et superficielles. Elle est en grande partie lfbre, et n’est fixée que par une portion de sa surface inférieure. (* Cette espèce ne paraît pas devoir rester dans le genre Discopore; elle se rapproche davantage des Membranipores, mais s’en distin- gue par l'existence d’une cloison transversale qui divise intérieu- rement chaque cellule en deux parties.) 3. Discopore fornicin. Déscopora fornicina. D, crustacea lamelliformis, adnata; cellulis seriatis, contiguis sub= orbiculatis ; labio superiori fornicato, prominulo. * Lamour. Encycl. p. 254. * Blainv. Man. d'actin. p. 446, Mus. n°. ..... conf. cum Escharä forniculosä. Pallas, zooph. F. 47. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Celui-ci présente encore une lame crustacée, suborbiculaire, en partie fixée sur des corps marins, et cellulifères à sa face supérieure. Mais il est très distinct par ses cellules dont le bord supérieur ést le seul apparent, et s’avance en voûte ou en arcade saillante. L'ensemble de toutes ces arcades a un aspect singulier. * Ge joli Polypier ne présente presque aucun des caractères les plus essentiels du genre Discopore tel que nous les avons indiqués. Les cellules sont formées : 1° par une sorte de cadre calcaire, qui en haut, au-dessus de la bouche, est saillant et arrondi, tandis qu’en bas il devient à peine distinct ; 2° par une membrane mince et po- reuse qui remplit cette espèce de cadre, et qui présente en avant une ouverture semi-lunaire pour laisser passer les tentacules de l'animal. Le Polypier figuré par M. Savigny dans l'ouvrage d’E- gypte (Polÿp. pl. ro: fig. 8), et désigné par M. Audouin sous le nom de Flustra Latreillii se rapproche beaucoup de celte espèce. 250 HISTOIRE DES POLYPES. 4. Discopore crible. Discopora cribrum. D. crustacea lamelliformis, alba; supern& superficie foraminibus dis- tantibus pertusd. * Lamour. Encych p. 454. * Blainv. Man. d’act, p. 446. Mus. n°. ..... an Flustra arenosa ? Soland. et Ell. p. 19. Habite... . Cette espèce fait, en quelque sorte, douter de son genre lorsqu'on la regarde en dessus; mais, en dessous , l’on distingue facilement, par la transparence de la lame, les cellules contiguës et sériales de ce Discopore , dont il n’y a qu’une partie qui s'ouvre à sa superficie. Les ouvertures de ces cellules ne sont que des tron- catures qui les coupent obliquement , et ne laissent aucun bord en saillie. IL En résulte que la face supérieure de la lame est perforée comme un crible. Largeur de la lame, 4 à 5 cent. *Le Flustr arenaria que Lamarck croit pouvoir rapporter à cette espèce n'est pas un Polypier, mais un amas d'œufs de Mollusques qui, suivant M. Hogg, appartiennent à la Meretina glaucina (Voy. les Mén. de la soc. Linn. de Londres. t. 14. pl. 9. fig. x. 2.) 5, Discopore râpe. Discopora scobinata. D. lamelliformis, undata, convoluto-tubulosa, extüs cellulifera ; cel- lulis prominulis quincuncialibus distantibus. * Lamour. Encyel. p. 255. * Blainv. Man. d’act. p- 446. Mus. n,. Habite... .., Je crois qu'il provient, ainsi que le précédent, du voyage de Baudin. La surface extérieure de celui-ci ressemble à celle d’une petite râpe par la petite saillie des cellules, qui sont tubuleuses, distantes les unes des autres et quinconciales. La lame que forme cette espèce est contournée ou roulée en cornet, et, d’ailleurs, elle est mince et fragile comme dans les espèces pré- cédentes. * Ce Polypier, qui est un véritable Discopore, est très remarquable par l’appendice en forme de corne située à peu de distance de l'ouverture de chaque cellule, et laissant dans son point d’inser- tion, lorsqu'il s’est détaché, une ouverture triangulaire. 6, Discopore petits-rets. Déscopora reticulum. D. incrustans, alba; filis calcariis cancellatim anastomosantibus, Millepora reticulum. Gmel. p. 3788. Esper. vol. #, p. 205. tab. 11. DISCOPORE. 251 * Discopora reticulum, Lamour. Encyel. p. 255, * Membranipora reticulum. Blainv. Man. d’act. p. 447. Mus. no. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique, sur des fucus, des co- quilles. Cette espèce forme rarement une lame libre ou’en partie libre, comme celles qui précèdent; mais elle*s’étend et s'applique comme une croûte à la surface des corps marins. Elle est fort pe- tite, blanche, tout-à-fait rétiforme, et les mailles de son réseau sont de véritab'es cellules dont le fond, très mince et membra- neux, ne parait point dans’ le Polypier jeune, maïs ensuite devient très apparent. Les côtes de ces mailles ou cellules prennent aussi une certaine épaisseur dans le Polypier complètement formé, Eten- due , 3 à 6 millim. Mon cabinet. (* Ce Polypier, qui ne peut évidemment rester dans le genre Disco- pore, a la plus grande analogie avec le Flustra crassidentata de Lamarck; ilnes’en distingue guère que par le peu d’épaisseur du cadre des cellules et des tubercules dont leur pourtour est hérissé.) 7. Discopore coriace. Discopora coriacea. D. lamelliformis, rotundato-lobata , tenuissima, pellucide ; cellulis seriatis prostratis apice perlusis. Flustra coriacea. Esper. supp. 2. tab. 7. * Discopora coriacea. Lamour. Encyel. p. 255. * Blainv. Man. d’act. p. 446. | Habite... ,. Il est mince et transparent comme une pelure d’ognon, et n’est fixé qu’en partie sur les corps marins, Ce qui le rend très remarquable, c’est que la lame qu’il constitue est composée de _cellules tubuleuses, sériales, couchées, et qui s'ouvrent à leur sommet par un pore, (* M. de Blainville pense que cette espèce appartient au genre Flustre.) 8 Discopore arénulé. Discopora arenulata. D. lamelliformis, undata, subpellucida ; cellulis parvulis seriatis obli- quis apice semi-clausis ; ore semi-roturdo. * Discopora arenulata, Lamour. Encyci. p. 255. * Blainv, Man. d’act. p, 446. Mon cabinet. Habite... .. Il présente une lame libre , arrondie, ondte, assez trans- parenie, dont la surface supérieure est ornée de cellules quincon- ciales, mutiques. Ces cellules sont inclinées, comme enfoncées obli- quement , et se terminent par une ouverture demi-ronde. { * Suivant M. de Blainville, celte espèce serait aussiun Flustre.) 252 HISTOIRE DES POLYPES. 9. Discopore rude. Discopora scabra. D. lameiliformis, undata, cellulosa, tuberculis apice foratis asperata > cellulis ovalibus, quincuncialibus. * Lamour, Encycl. p. 255. * Blainv. Man. d’act. p. 446. Mon cabinet. Habite... .. Cette espèce est distincte du Discopore verruqueux par ses cellules plus petites, ovales, dont les bords ou les interstices portent de petits tubercules élevés, écartés et percés au sommet comme des tubes. 10. Discopore muriqué. Discopora muricata. D. cellularum superficie continuatä, echinato-spinulosé ; aperturé semi-lunari. Cellepora ruricata. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Nap. t. 3. p. 38. pl. 35. fig. ro. Se trouve sur des fucus dans la Méditerranée. tur. Discopore à rostre. Discopora rostrata. D. cellulis continuis complanatis, ore dentibus quatuor quarum supe= rior, longe rostratus. Cellepora rostrata. Delle Chiaje, Anim. senza vert. di Nap. t.3 p- 39. pl. 34. fig. 21 et 22. Habite la Méditerranée. Æspèces fossiles. + 12. Discopore crustulent. Discopora crustulenta. D.incrustans, explanata; cellulis immersis; ostiolis subquincuncialibus ovalibus diformibus minimis. Cellepora crustulenta. Goldfuss. op. cit. t. 1. p. 27. pl. 9. fig. 6. ÆEschara crustulenta. Blainy. Man. d’actinol. p. 429. Même localité. + 13. Discopore hippocrepse. Discopora hippocrepsis. D. incrustans; cellulis superficie planis, margine semicirculari cinclis ; ostiolis terminalibus transversis semilunaribus. Cellepora hippocrepsis. Goldfuss. op. cit, t. 1. p. 26. pl. 9. fig. 3. Montagne Saint-Pierre. DISCOPORE. 253 — + 14. Discopore orné. Discopora ornata. D. explanata, simplex, crassa; cellulis oblique subdivergentibus quin= cuncialibus ; ostiolis semi-circularibus, labio superiori annulo, inferiori asterisco dimidiato prominulis cinctis. Cellepora ornata. Goldfuss. Petrefacta. t. 1. p. 26. pl. 9. fig. r. Montagne Saint-Pierre. + 25. Discopore annelé. Discopora annulata. D..incrustans; cellulis quincuncialibus immersis; ostiolis subovalibus prominulis. Cellepora annulata. Goldfuss. Petref. p. rot. pl. 36. fig. 1x. Trouvé dans les couches marneuses de la formation du calcaire grossier dans la Westphalie. Se rapproche de la Berenicea diluviana de Lamouroux. 7 16. Discopore voile. Discopora velamen. D. incrustans, explanata ; cellulis contiguis, ostiolis apertis subova- libus margine tumidulo annulari cinctis. Cellepora velamer. Goldfuss. op. cit. t. r. p. 26. pl. 9. fig. 4. Montagne Saint-Pierre. Il est probable que cette espèce se rappro- chait par sa structure du Discopore petits-rets ; aussi le rappor- tons-nous à ce genre plutôt qu’à aucune autre division établie par Lamarck, mais nous pensons que ce n'est pas ici sa place natu- relle, et qu’elle devra rentrer dans le genre Membranipore. + 17. Discopore denté. Discopora dentata. 2 . . . . . - - D. explanata, incrustans; cellulis verticalibus-contiguis apertis hexa- gonis ; osliolis non constrictis, quadridentatis. Cellepora dentata. Goldfuss. op. cit. t. 1. p. 27. pl. o. fig. 5. Membranipora dentata. Blainv. Man. d’actinol. p. 449. Même localité, + 18. Discopore bipunctué. Discopora bipunctata. D. explanata, incrustans ; cellulis ovatis contiguis verticalibus apertis basi apiceque transversim bipunctatis ; ostiolis ovalibus marginatis, Cellepora bipunctata. Goldfuss. op. cit. t,1. p. 29. pl. 0. fig. 7. Membranipore bipunctata, Blainv. Man. d’actinol. p. 447. Même localité. + 19. Discopore antique. Déscopora antiqua. D. incrustans, explanata; cellulis ovatis contiguis verticalibus apertis longitudinaliter impresso-Lipunctatis ; ostiolis ovalibus, 254 HISTOIRE DES POLYPES. Cellepora antiqua, Goldfuss. op. cit. fr. p. 27. pl. o.fig. 8. Membranipora antique. Blainv. op. cit. ps 447e _Caleaire de transition de l’Eifel. + 20. Discopore hexagonale. Discopora hexagonalis. D. incrustans; cellulis superficie planis margine hexagono elevato cinctis, ostiolis orbicularibus centralis. Cellepora hexagonalis. Goldfuss. op. cit. p. 102. pl. 36. fig. 16. Trouvé dans le sablé ferrugineux de la formation du calcaire grossier des montagnes de la Bavière orientale. Ce fossile, à en juger par la figure et la description que M. Goldfuss en a donné, diffère beaucoup des Discopores ordinaires , des Cellépores, des Escha- rés ou des Flustres, et nous paraît devoir en être séparé. sn el CELLÉPORE, (Cellepora.) Polypier presque pierreux, poreux intérieurement, étendu en croûte ou relevé et frondescent ; à expansions aplaties, lobées ou rameuses, subconvolutes, non flexibles ; à surface externe, cellulifère. Cellules urcéolées, submembraneuses, ventrues, un pet saillantes, contigués, confuses; à ouverture resserrée. Polyparium sublapideum ; intüs porosum ; in crustam expansum, aut surreclum el frondescens; frondibus compla- natis, lobatis vel ramosis, subconvolutis ; externä. superficie ex cellulis uno strato coalitis context&. Cellulæ urceolatæ, ventricos®æ ; submembranaceæ , exse- rentes, confusæ; ore constricio. onsenvarions, — Les Cellépores ont été confondus par quel- ques naturalistes avec les Millépores, et par d’autres avec Îles Flustres. Us sont cependant réellement distincts des uns et des autres. Ces Polypiers sont moins pierreux et surtout moins COM- pactes intérieurement que les Millépores, et leurs cellules sont toujours saillantes, quoique plus ou moins. Ils ne sont point flexibles comme les Flustres, mais raides et cassans; et leurs cellules, en général, confuses, urcéolées, à orifice resserre ; les en distinguent. | CELLÉPORE. 255 C’est des Discopores que les CeZlépores se rapprochent le plus; et c’est ensuite avec les Eschares et les Rétépcres qu'ils ont des rapports les plus prochains. On sent qu’ils tiennent déjà de très près aux Polypiers tout-à-fait pierreux. En effet, les expansions des Cellépores sont pierreuses, mais avec un mélange de matière animale qui les rend assez molles et flexibles dans les eaux. Néanmoins elles deviennent raides et très fragiles lorsqu'elles sont exposées à l'air, et elles sont très poreuses dans leur épaisseur. Les Cellépores encroûtent ou enveloppent différens corps ma- rins sur lesquels ils sont fixes. Quelques-uns néanmoins forment des, expansions relevées, aplaties, froudescentes, contournées ouconvolutes, sinueuses, plus ou moins rameuses, [Les Polypiers que Laniarck rassemble ici sous le nom. de Cel- lépores, sont très remarquables par le mode d’agrégation de leurs cellules ; ces ceilules, plus ou moins ellipsoïdes et presque verticales, sont à peine distinctes extérieurement , et s’amoncè- lent les unes sur les autres sans suivre aucun ordre régulier. 11 en résulte que la surface du Polypier est très inégale, et que ce corps, au lieu d’être formé d’une seule couche de cellules comme dans les Discopores, ou de deux couches adossées comme les Eschares, en présente plusieurs qui, toutes dirigées dans le même sens , se recouvrent el peuvent acquérir ainsi une épais- seur considérable. ii La plupart des auteurs qui ont écrit sur ce sujet, depuis La. marck, ne paraissent pas avoir bien connu les Polypiers dont il parle ici, et ont rangé dans le genre Cellépore un grand nom- bre d’espèces qui en diffèrent notablement et qui semblent éta- blir le passage entre ces Polypiers, les Discopores et les Flus- tres. Ces Polypiers ont en effet les cellules ordinairement ovoï- des et à ouverture plus ou moins resserrée, mais elles sont parfaitement distinctes à l'extérieur simplement imbriquées et disposées sur un seul plan comme chez la plupart des, Flustres, seulement avec moins de régularité. On devra en former par la suite un groupe distinct que nous proposerons de désigner sous le nom d’Escharoïdes (1); mais afin de ne pas multiplier” Re (x) Voy. p. 2r7. 256 CELLÉPORE. sans nécessité absolue les innovations, nous nous bornerons ici à les ranger dans une division particulière du genre Cellépore. Quant à la structure intérieure de tous ces Polypes, elle sem- ble ne différer en rien d’essentiel de ce que nous avons déjà vu chez les Flustres. E.] ESPÈCES. *Ç, Espèces dont les cellules sont très confuses et amonce- P lées sur plusieurs couches superposées. (1) 1, Cellépore ponce. Cellepora pumicosa. C. incrustans, aut explanatione convoluta, tubulosa , ramosa > extern& superficie cellulis confusis, ventricosis et mucronatis scabra. Millepora pumicosa. Soland et Ell. p. 135. Ellis corall. tab. 27. fig. f. F. (tab. 30. fig. D.) Borlas. Cornwall, t. 24. f, 9. 8. * Pallas Elenc. Zooph. p. 254. no 157. * Cellepora pumicosa. Lamour. Polyp. flex. p. gr. n° 180, et Encycl. p- 183. * Blainv, Man. d’actinologie. p. 443. Mus. no, Habite l'Océan européen, la Méditerranée. Mon cabinet. Espèce: commune , polymorphe, rarement épaisse, très fragile, à surface hérissée par les cellules, On la rencoutre dans différentes mers, 2, Cellépore épais. Cellepora incrassata. vha!s C. ramosa lobata, intus cellulosa ; ramis crassis teretibus fractis x cellulis confusis, ovatis, muticis. Marsil. hist. t. 32. f. 150. 151. An Cellepora leprosa. Esper. vol, 1. t. 4. * Blainv. Man. d’actinol. p. 443. Mus. n° Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il forme des expansions épaisses, pleines, comme pierreuses, mais celluleuses intérieurement, cylin- (2) Cette division correspond au genre Cellépure tel que La- marck l’a établi. CELLÉPORE. 257 dracées, lobées ou rameuses. Les cellules de la superficie sont les seules polypifères; elles sont confuses, très inégales, mais mutiques à leur orifice. MM. Péron et Lesueur en ont rapporté de Timor une variélé qui s'étale en plaque irrégulière, bosselée et ondée en dessus, 3, Cellépore olive. Cellepora oliva. C. simplex, cylindraceo - turbinata ; extremitate crassiore truncatd à fovei terminatä; cellulis confusis muticis. * Blaiuv. Man. d’actinol, p. 443, Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Celui-ci est remarquable par sa forme presque régulière; car il ressemble à une olive.ou à un gland hors de sa cupule. Il est un peu cerclé transversalement , et son gros bout offre une fossette orbiculaire. Longueur, 3 centimètres. 4. Cellépore oculé, Cellepora oculata. “+ C. incrustans, ramosissima , subcespitosa ; ramis sparsim oculatis ; cellulis confusis eclunatis. * Blainv. Man. d’actinol. p. 443. Mus. n°. Habite l'Océan austral, Péron et Lesueur. Ce polypier enveloppe des tiges de gorgone, de fucus, etc., et de sa croûte s'élèvent des rami- fications cylindriques, subdichotomes, qui forment de petites touffes arrondies et assez élégantes. Toutes ces ramifications sont percées cà et là de trous ronds, comme dans certaines éponges. Etendue, quatre à cinq centimètres. 5. Cellépore endive. Cellepora endivia. C. complanata, lobato-foliacea, subplicata , variè contorta ; cellulis res subglobosis; ore : mulico. Mus. n°. Habite lOcéan austral. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Celui-ci forme des expansions un peu épaisses, comme pierreuses, aplaties, lobées, foliacées, plissées, et diversement contournées. Les cellules sont confuses, mutiques,çcomme cntremé!ées de duvet pulvériforme Etendue, quatre à sept centimètres, 6. Cellépore à crêtes. Celle, ora cristata. C. incrustans , multiloba; lbis verticalibis rotundatis, COMPrESSES y carinatis, subspiralibus, utroque latcre echinatis. * Blainv. Man. d’actinol. p. 443. Tome VII. | 17 258 . HISTOIRE DES POLYPES. Mus. ne. Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur.Cette espèce semble perfoliée par les tiges des plantes marines qu'elle enveloppe; et, comme ses lobes sont verticaux, arrondis, comprimés, carénés et en crêtes, il ressemblent presque aux pas d’une vis de pressoir. Ses crêtes sont hérissées des deux côtés, et n’ont que quelques millimètres de hauteurs 7 Cellépore spongite. Cellepora spongites. C. basi incrustans ; explanationibus è crusta surgentibus tubuloso- turbinatis, ramosis , variè coalescentibus; cellulis seriatis; osculo suborbiculari. Millepora spongites. Soland. et Ell. p. 132. Porus anguinus, etc. Gualt. Ind. post. tab. 50. Eschara Spongites. Pal. zooph. p. 45. De Moll. t. r.f, 3. Cellepora spongites. Lin. Esper. vol. 1. 1. 3. B. eadem ? humilior, tenuior, subcrispa. j Seba. mus. 3. tab. 100.f. 12. Soland. et Ell. tab. 4r. f. 3. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 2. pl. 4r. fig. 3. * Schweigger Handbuch. p. 431. ® Æschara spongites. Blainv. Man. d’actinol. p. 429. * .Cellepora spongites. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Nap. t. 3. p. 37. pl. 35. fig. Mus. n°. Habite la Méditerranée, et sa varièté, la mer des Indes, Ma collection. Sa base est une plaque qui recouvre les pierres , etc. Il s’en élève des expansions tubuleuses, turbinées, irrégulières, diversement divisées et coalescentes, Les cellules sont sériales, toujours un peu ventrues, et ont leur ouverture le plus souvent orbiculaire , quel- quefois semi-orbiculaire. Cette espèce devient assez grande. Elle est mollasse ou un peu flexible sous l’eau, pendant la vie des Polypes. j 7 8. Cellépore rameuse. Cellepora ramulosa. C. dichotoma, fasciculata; ramulis teretibus, obtusis; tubis confertissimis cylindricis. Muller. Prod. n° 3049. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3791. n° 1. Lamour. Polyp. flex. p. 88. n° 169. Blainv, Dict, des Sc. nat.t. 5. p. 554. CELLÉPORE. 259 Se trouve dans les mers du Nord ; cette espèce n’est connue que par le peu de mots que Muller en a dit, et pourrait bien ne pas de- ” voir prendre place ici. $$.* Espèces dont les cellules sont rangées sur un seul plan etsont libres ou du moins bien distinctes dans une grande partie de leur longueur. (Genre Escharoïde E. Voyez p- 216.) Ÿ 9. Cellépore ovoïde. Cellepora ovoïdea. C. incrustans; cellulis ovatis, ore pumilb.rotundo. Lamour, Polyp. flex. p. 89. n° 172. pl. r: fig. 1. Expos. méth, des - Polyp.p.2. pl.64. fig. 4. 5. et Encyc!. p. 182. Blain, Man. d’actin. p. 444. Delle Chiaie. Anim. senza vert. di Nap. t. 3. p.38. pl. 34. fig.33 (?). Originaire dela Nouveille-Hollande. Surface des cellules lisses. 10. Cellépore tuberculée. Cellepora tuberculata. C. cellulis ventricosis, pone apicem tuberculo 4 quetro ; aperlur& cya- thyformi. Delle Chiaje. Anim. senza vert, di Napoli. t. 3. p. 38. pl. 34. fig. 23. 24. Habite la Méditerranée. + 11. Cellépore rouge. Cellepora coccinea. C. incrustata, coccinea ; cellulis urceolatis punctatis, ore dente unico brevi supero. Abilgard-Muller. Zoologia Danica. t. 4. p. 30. pl. 146. fig. x et 24 Lamour. Polyp. flex. p. g2. n° 18r.et Encycl. p. 183. Berenicea coccinea. Johnston. Edinb. Phil. journ. t. 13. p. 222. Fleming. Brit. anim. p. 533. Blainv. Man. d’actin. p. 445. Habite les mers du Nord. + 12. Cellépore brillante. Ce//epora nitida. C. cellulis subcylindricis, pellucidis annulatis; ore simplici termi- nali. ! Othon Fabricius. Fauna Groenlendica. p. 435. n° 443. ‘Lin. Gmel. Syst. nat, p. 3792. n° 3. Lamour. Polyp. flex. p. 88.n° 170. Encycl. p. 18r. Blainville. Dict. des sc. nat. t. 7. p. 355. Berenicea nitida. Flem. Brit. anim. p. 533. Blainville. Man. d’actin, p. 445. 19. .260 HISTOIRE DES POLYPES. Habite les mers du Nord. + 14. Cellépore labiée. Cellepora labiata. C. subverticillata ; cellulis ovoideis, radiatis seu verticillatis, imbri- catis ; ore labiato, Lamour. Polyp. flex. p. 89. n, 174. pl. 1. fig. 2; Expos. méth. des Polyp. p. 2. pl. 64. fig. 6. 9; Encycl. p. 182. n° 7. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Napoli. t. 3. p. 39. pl. 34. fig. 13. 14. (Nous doutons beaucoup de cette espèce, qui habite la Méditerranée, soit la même que celle de l’Australasie décrite par Lamouroux.) ‘ Trouvée sur des Sertulariées de l’Australasie, Les cellules sont dispo. sées de manière à rayonner ou à s’imbriquer, suivant le corps auquel elles adhèrent, et forment des pelites roses ou des verti- cilles ; leur ouverture est grande, latérale et a deux lèvres dont la supérieure est en voûte, l'inférieure courte et redressée, 7 19. Cellépore de Mangneville. Cellepora mangnevillana. C. incrustans, subverticillata ; cellulis ovatis, surperficie verrucosé ; ore magno. Lamour. Polyp. flex. p.89. n° 195. pl. r. fig. 3; Expos. méth. des Polyp. p. 2. pl. 64. f. 2. 3; et Encycl. p. 182. Delle Chiaje. Anim. senza vert.di Napoli. t. 3. p. 38. pl. 24. f. 34 et 35. Cuvier. Règne anim. 2e édit, t. 3. p. 304. Blainv. Man. d’Actin. p. 444. Habite la Méditerranée. . 7 16. Cellépore caliciforme, Cellepora caliciformis. C. cellulis ovoideis ; superficie paululüm rugosä; ore magno supero dentato. Lamour. Polyÿp. flex. p. 92. n° 182; et Encycl. p. 183. n° 14. Habite la baie de Cadix; par son facies, dit Lamouroux, cette espèce ressemble au Cellépore de Mangneville. + 197. Cellépore sillonnée. Cellepora sulcata. C. cellulis recurvatis, eminentibus , sulcatis; ore rotundo. Lamour. Polyp. flex. p. 88. n° 171; Encycl. Zvoph. p. 182. Trouvée à la Nouvelle-Hollande. 18. Cellépore bipointue. Cellepora bimucronata. C. crustacea lapidescens | unilamellata ; cellulis oblongo subovalibus, CELLÉPORE. 26: punctalis transverse ruditer seriatis; osculo in apice suborbiculari, opposite bimucronato. Eschara bimucronata. Moll. p. 65. no 15. pl. 3. f. 18. Cellepora bimucronata. Lamour. Polyp. flex. p. 93. n 186; et Encycl. p- 184. Blainv. Dict. des Sc. nat. t. 7. p. 356. Habite la Méditerranée. Remarquable par la forme utriculaire des cellules; + 19. Cellépore ailée. Cellepora alata. C. verticellata; cellulis verticillatis , ventricosis, lateraliter alatis; ore rotundo tuberculoso. Lamour. ÉxRon méth. des Polyp. p. 2: pl. 64. fig. ro. 11; Puejel p- 183. n° 72. Habite l’Australasie. Cellules gibbeuses ; ouverture ronde avec un tubercule très gros et moniliforme de chaque côté. Ÿ Ajoutez un assez grand nombre d'espèces qui ont été représentées d'une manière admirable dans les planches de l’ouvrage de l’E- gypte par M. Savigny, mais qui n’ont pas encore été décrites, Voy. Polÿp. pl. 7. fig. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 etrr.pl. 8. fig. 1, 5,7 et9; et pl. ro. fig. 3 et 4. Espèces que je n'ai point vues. — Cellépore transparente. Cellepora hyalina. C. reptans, subincrustans, cellulis seriatis ovato-oblongis diaphanis; ore obliquo simplici. Cavol. Pol, p. 242. t, 9.f. 8. 9. Esper. vol, 1. tab. 1. (*Ce polypier diffère beaucoup de celui figuré par Cavolini, et ne paraît pas devoir appartenir à la même espèce.) * Lamour, Polyÿp. flex. p. 8 7 et Encycl. p. 181. * Cuvier, Règne anim. 2€ édit. t. 3. p. 304. Habite l'Océan... sur des fucus. 11 faudra peut-être le ranger par- mi les Tubulipores, (* Nous n'avons pas eu l'occasion d’observer celte espèce ; mais d’après ce que les auteurs en disent , elle nous parait appartenir au genre Escharine plutôt que de se rapporter au genre Cellépore.) Espèces fossiles. —— Cellépore mégastome. Cellepora megastoma. C. incrustans, cellulis irregulariter acervatis, obovatis, distinctissi= mis ; ore amplo, 262 HISTOIRE DES POLYPES. Cellép. Mégastome, Desmarets et Lesueur. Bull. des Se. n, 54. pl. a; "0. * Lamour, Polyp. flex. p. 90. n° 177; et Encycl. p. 182. n° 9. * Cuvier. Règne anim. 2° édit. t. 3. p. 304. Habite... sur les corps fossiles de la craie des environs de Paris. — Cellépore globuleuse. Cellepora globulosa.. C. incrustans; cellulis globulosis distinctis ; ore transverso. Cellép. globuleux. Desmarests et Lesueur. Bull. des Sc, p. 54. pl. 2. fo * Lamour. Polÿp. flex. p. 90. n° 178; et Encycl. p. r82. n°10. . Cuvier. loc, cit. Habite... sur les fossiles de la’‘craie. T Cellépore orbiculaire. Cellepora orbiculata. C. incrustans; orbicularis; cellulis e centro radiantibus; ostiolis, obl- quis, prominulis ovalibus, Goldfuss. Petrefacta: 1. r. p. 28. pl. 12.f.2. Calcaire jurassique, à Streitherg. + Cellépore escharoïde. Cellepora escharoïides. €, incrustans seu lamellosa; cellulis irregularibus crebris immersis ; ostiolis annularibus , prominulis. Goldf. op. cit.t. r. p.28. pl. ra. f, 3. De la Marne argileuse de la Westphalie. + Céllépore urcéolée. Cellepora urceolaris. C. incrustans ; cellulis seriatis imbricatis, contiguis ovato-oblongis ; ore infra-apicali orbiculari muhco. Celleporæ hyalinæ similis, differt autem magnitudise duplo maiori et. cellularum ore mu- tico. Cellepora urceolata, Goldf. op. cit. p. 26. pl. 9. f.2. Méme gisement que l'espèce précédente. + Cellépore tristome. Cellepora iristoma. C. incrustans ; cellulis ovalibus , radiantibus imbricatis ; ostiolo termi- nali orbiculari; binis (vel singulo) minoribus lateralibus. Goldf. op. cit. p. 102. pl. 36.f. 12. Se trouve avec la précédente. + Cellépore pustuleuse. Cellepora pustulosa. C. incrustans ; cellulis ovato=oblongis, quincuncialibus imbricatis hinc inde vesicula clausa vel ostiola notatis; ore orbieulari. BÉRÉNICE. 263 Goldf. op. cit. p. 102. pl. 36. £ 15. Se trouve avec les précédentes. Cette espèce nous paraît devair appar< tenir à la division des Escharines. + Cellépore hérissee. Cellepora echinata. C. repens, ramosa; cellulis tubulosis, ostiolis orbicularibus erectis, Goldf. op. cit. p. ro2. n° 14. pl. 36. f. 14. Trouvé dans le sable marneux, à Astrupp. Te — — [Lamouroux a donné le nom de BÉRÉNICE a des Poly- piers qui ressemblent beaucoup à ses Cellépores, mais qui s'en distinguent par des cellules distantes les unes des au- tres, pistiularité qui les rapproche de ses Moilies (Voy. p. 238). M. Fleming a modifie les caractères de ce genre, de manière a devoir en exclure les espèces pour lesquelles on l’avait primitivement établi, et à rendre les limites qui les séparent des Discopores très vagues; enfin, M. de Blainville, tout en adoptant à-peu-près les caractères assi- gnés par Lamouroux, y range les espèces que M. Fleming ÿ avait rapportées, et qui cependant ne présentent pas les particularités d'organisation en question. Voici du reste ce que Lamouroux en dit : + BÉRENICE. (Berenicea.) Polypier encroûtant, très mifice, formant des taches arrondies, composé d'une NN crétacée couverte de très petits points et de cellules saillantes , ovoïdes 0 pyriformes , séparées et distantes les unes des autres, ‘éparses où presque rayonnantes; ouverture pelite, ronde, située près de l'extrémité de la cellule. ESPÈCES. 1. Bérénice saillante. Berenicea proeminens. B. cellulis in parte supra proeminentibus. Lamour. Expos. méth. des Polyp. Suppi. p. 80, pl. 80. f. 1 et2; Encycl, Zooph. p, 140, n° 2. TS 264 HISTOIRE DES POLYPES. Blainv. Man. d'Actin. p. 445. pl. 71. f. 6. Habite la Méditerranée ; forme des taches blanches presques rondes sur des Hydrophytes. 2. Bérénice annelée. Berenicea annulata. B. cellulis ovalibus annulatis. Lamour, Expos. mêth, des Polyp. Suppl. p. 8r. pl. 80. f, 5 et 6; Encycl. p. 140. n° 3. Blainv. Man. d’Act. p. 445. Habite la Méditerranée, sur les mèmes Hydrophytes que la précé- dente ; plus épaisse. 3. Bérénice urcéolée. Berenicea urceolata. B. cellulis ovato-ventricosis punctatis distinctis ; aperturé lineari. Cellepora urceolata. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Napoli. t. 3. p. 30. pl. 33.f, 8 et 9. Habite la Méditerranée, Espèce fossile. 4. Bérénice du déluge. Berenicea diluviana.. B. fossilis; cellulis piriformibus ; ore polyposo, grandiusculo. Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 8. pl. 80. f. 3 et 4 ; Encycl. p. 140. n° z. » Blainv. Man. d’Act. p. 445. pl. 65. f, 4. Trouvée sur les Tubercules et autres productions marines du calcaire- polypier des environs de Caen, ———— Le genre SriroPmoR& Spirophora de M. de Blainville paraît être aussi très voisin des Cellépores; il comprend gnelques Polypiers fossiles diversiformes et adhérens, composés de couches superposées de cellules, et hérissés en dessus de tubercules épineux entre lesquels se trou- vent les cellules poriformes. M. Blainville y rapporte le Ceriopora mitra Goldf. (petref. p. 39. pl. 30. fig. 13; Blainville Manuel p. 416. pl. 70. fig. 3) et deux espèces encore inédites, ESCHARE. 265 ESCHARE. (Eschara.) Polypier presque pierreux, non flexible, à expansions aplaties, lamelliformes, minces, fragiles, très poreuses inté- rieurement, entières ou divisées. Cellules des Polypes disposées en quinconces sur les deux faces du polypier. Polyparium sublapideum ; explanationibus rigidulis, lamelliformibus , tenuibus , fragilibus , intus porosissimis , integris aut divisis, , Polyporum cellulæ quincunciales | in utrâque superficie polypari. OBSERVATIONS. — Les Eschares sont distingués des Cellépores et des Rétépores, parce que les deux surfaces de leurs expan- sions sont également garnies de cellules; tandis que dans les Cellépores et les Rétépores, les cellules ne se trouvent que sur une de leurs surfaces. Ces Polypiers présentent des expansions aplaties, minces, la- melliformes, non flexibles, mais fragiles, très poreuses intérieu- rement, c'est-à-dire dans leur épaisseur, tantôt entières, diver- sement contournées ou anastomosées, et tantôt divisées en la- nières rameuses. Les cellules dont les deux surfaces de ces expansions sont garnies, sont petites, presque superficielles et régulièrement dis- posées en quinconces. Les Eschares, bien moins pierreux que les Millépores, puis- que leur substance est partout très poreuse intérieurement, ont dû en être séparés, ainsi que les Cellépores, les Rétépores, etc., pour former autant de genres particuliers. Pallas et M. le baron de Moll les ont mal-à-propos, confondus avec les Flustres, qui sont des Polypiers flexibles, dont les cellules ont une forme très différente. [L'organisation de ces Polypes est essentiellement la même que celle des Flustres, des Escharines, etc., et ils ne sont carac- térisés que par leur disposition sur deux plans régulièrement adossées et le mode de croissance des parois de leurs cellules, qui, d’abord distinctes des cellules voisines etbombées, ne tar- 266 HISTOIRE DES POLYPES. dent pas à devenir plates et à se confondre entièrement avec les parties voisines; les bords de l'ouverture de ces loges s épaissis- sent en même temps et par les progrès de l’âge, celle-e change de forme , et au lieu d’être saillante, devient tout-à-fait en foncée au-dessous de la surface générale du Polypier. E, ESPÈCES. 1. Eschare bouffant. Eschara foliacea. E. lamellosa, conglomerata ; laminis plurimis variè flexuosis et coalescentibus; poris quincuncialibus interstitio separatis, Millepora foliacea. Soland. et Ell. p. 133. n° 6. Ellis corall. t. 30. fg: a. A4. B, C. Eschara fascialis. Pall, Zooph. p. 42. De Moll. t. r.f, 2. Cellepora lamellosa. Esper. vol. +. t. 6. * Eschara foliacea. Lamouroux. Expos. méth. des. Polyp. p. 40, Encÿclop. Zooph. p. 374. * Schweigger. Haudbuch de naturgeschichte. p. 431. * Cuvier. Règn. anim. 2° édit. t. 3, p. 316. * Blainv. Mau. d’Actin. p. 428. pl. 75. fig. 3. * Eschara retiformis. Fleming. Brit. anim. p. 531, Mus. n°. 4 Habite l'Océan européen. Mon cabinet. Ce polypier forme de grosses masses comme enflées, caverneuses , légères et fragiles. Ses pores sont fort petits, arrondis, séparés. a. Eschare cartacé. Eschara chartacea. Æ. complanata, subsimplex; laminis perpaucis, magnis, undato= flexuosis, coalescentibus; poris contiguis, quadratis. * Lamouroux. Encyclop. p. 374. no 2. * Blainv. Man. d’Actin. p. 429. Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Ses ex- pansions présentent un petit nombre de lames, grandes, ondéés, coalescentes , légères , fragiles, et qui ressemblent à des pièces de carton réunies angulairement. Pores très grands. * Cette espèce me parait se rapprocher des Flustres plutôt que des Eschares; les cellules sont à peine calcaires et les: deux plans dont le Polÿpier est formé, sont simplement juxtaposés,. sans . ESCHARE, 567 être soudés entre eux, et sans qu’il y ait aucun. rapport constant entre les cellules adossées. 3, Eschare croisé. Eschara decussata. E. complanata , lamellosa ; laminis tenuibus , integris, undatis , vas riè decussantibus ; poris minutis subprominulis, * Lamouroux. Encyclop. p. 374. * Blainv. Man. d’Actin. p. 429. Mus: n°. Habite l'Océan austral, Péron et Lesueur. Ses cellules sont un pew saillantes, presque comme celles des Cellépores. Sa taille et sa forme sont à-peu-près les mêmes que celles du Milepora‘agari= ciformis. * Cette espèce se rapproche de l’Eschare foliacé par son aspect gé= néral , mais s’en distingue par la forme des cellules, 4. Eschare à bandelettes.. Æschara fascialis. £. plano-compressa, ramosissima; ramis tænialibus, angustis, flexuo« sis, variè coalitis, subclathratis ; poris impressis. Millepora fascialis, Lin. Eschara fascialis. de Moll. t. 1. f, 1. Millepora tœnialis, Soland. et Ell. p. 133. Ellis. corall. t, 30. fig. b. Bonan-mus. Bes!. t. 286. f, 13. Marsil. hist, t. 33. f. 160. no r-3. * Eschara fascialis. Pallas. Elen. Zooph.-p. 42. n° 9. var. A. * Lamouroux. Encyciop. p. 375. n° 4, * Blainv. Man. d’Actin. p. 428. * Fleming. Brit, anim, p. 531. Mus. n°. Habite la Méditerranée. Il forme des touffes larges, élégantes, très divisées et subcancellées par l’anastomose des bandelettes et de leurs divisions. Pores non saillans. Mon cabinet. 5. Eschare cervicorne. Eschara cervicornis. E. ramosissima, subcompressa; ramis perangustis; poris prominu« lis, subtubulosis. Millepora cervicornis. Soland. et El. p. 134. no 8. Marsil. hist. t. 32. f. 152, An Millepora aspera? Lin. * Eschara cervicornis. Lamouroux. Encyclop. p. 374. * Blainv, Mau. d’Actin. p. 438. * Cellepora cervicornis. Fleming. Brit. anim. p. 532. 268 HISTOIRE DES POLYPES. Mon cabinet. Habite la Méditerranée. Il forme des touffes assez fines, très divisées, fort jolies, Le Millepora aspera, Esper. suppl. 1. t. 18, n’appar- tient point à cette espèce. * Lamouroux a trouvé dans le calcaire à polypiers des environs de Caen, un Eschare fossile qui a la plus grande analogie avec celui- ci, et doit être considéré, d’après ce naturaliste, comme apparte- nant à la même espèce. 6. Eschare grèle. Eschara gracilis. £. ramosa, subdichotoma, gracilis, cylindracea ; ramis obsoletè coma pressis ; poris vix prominulis. Millepora tenella, Esper. suppl. 1. t. 20. * Eschara gracilis. Lamouroux. Encyclop. P- 375. * Blainv. Man. d’Actin. p. 428. Mon cabinet. Habite... Quoique très voisin du précédent par ses rapports, il constitue une espèce distincte. Sa tige et ses rameaux sont cylin- dracés , obscurément comprimés, et offrent des pores tantôt super- ficiels, tantôt un peu saillans, plus rapprochés entre eux vers le sommet que ceux de la base de ce polyÿpier. (* Lamouroux est d'opinion que cette espèce devrait appartenir au genre Millepore; mais elle ne diffère que très peu de la précé- dente, tant par son port que par la structure de ses cellules.) 7. Eschare lichénoïde. Eschara lichenoïides. £. cespitosa, ramosissima ; ramulis complanatis lobatis obtusis ; poris superficialibus asperulatis. Seba. mus. 3. t. 100. f, 10. * Lamouroux. Encyclop. p. 375. * Cuvier, Règne anim, 2€ ad. t. 3. p. 316. * Blainv. Man. d’Actin. p. 428. Mus. n°, Habite l'Océan.indien Péron et Lesueur. I constitue de très petites touffes lichéniformes, élégamment découpées et lobées; ses rami- fications sont tortueuses. Il s’en trouve à ramifications coalescentes. C'est une espèce différente de celle qui suit. Couleur, blanchâtre, 8. Eschare lobulé. Eschura lobulata. E, nana, subramosa, compressa, palmato-lobata; lobis aspice dila= tatis, obtusis ; superficiebus utrisque granulato-asperalis, * Lamouroux, Encyclop. p. 375. ESCHARE, 269 * Blainv. Man. d’Actin. p. 428. Mus. n°. | Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Sa bas enveloppe et encroûte les tiges des plantes marines, etc., et il s’en élève des expansions aplaties, subrameuses, lobées, palmées, élar- gies et obtuses à leur sommet. Ces expansions n’ont qu’un à quatre centimètres de hauteur. Leur couleur est d’un cendré violâtre ou bleuätre. 9. Eschare petite râpe. Eschara scobinula. E. lamelliformis, ovato-rotundata, undata, sublobata ; cellulis cre- berrimis , obliquè prominulis. * Lamouroux. Encyclop. p. 375. n° 0. * Mesenteripora scobinula. Blainv. Man. d’Actin. p. 432. Mus. n°. Habite... D'une base encroûtante et médiocre s’élève un lobe lamel— liforme, ovoïde, arrondi, ondé, et dont les deux surfaces sont hé- rissées par la saillie des cellu'es. Ces cellules sont très petites, serrées, quinconciales. Elles ressemblent un peu à celles des cel- lépores. 10, Eschare porite. Eschara porites. E. lamellosa, undato-lobata; lobis rotundatis ; cellulis superficialibus in reticulum dispositis ; margine denticulato, * Lamouroux. Eucyclop. p. 376. n° 10. Mus. n°. Habite... Il est petit, et offre des lames assez minces, ondées, con- tournées diversement, arrondies en crête, Les deux surfaces de ces lames sont garnies de cellules en réseau comme dans le cellepor a reticularis , et l’on voit de petites dents sur le bord des cellules. 11. Eschare encroûtant. Æschara incrustans. Æ. incrustans, deformis, raro lobata; poris impressis, distincts; quincuncialibus. * Lamouroux. Encyclop. p. 376. n° 11. Mus. no. Habite... Cette espèce provient du voyage de Baudin, Elle encroûte les tiges et branches des plantes marines, et leur donne l'aspect d’incruslations calcaires. 12, Eschare lobe. Æschara lobata. E. lobata, incrustans ; lamellis simplicibus, merginibus undatis vei 270 HISTOIRE DES POLYPES, lobatis ; cellulis subradiatis, subpyriformibus, paululim prominer- tibus ; ore infernè emarginato. * Lamouroux. Expos, méth. des Polÿp. p. 40. pl. 72. fig. g-r2. * Guvier, Règne anim, 2€ édit. t. 3.p. 316. Trouvé sur le Fucus nodosus à Terre-Neuve. Les cellules sont sépa- rées par des lignes profondes et ponctuées, + Ajoutez : Le Cellepora palmata de M. Fleming (Brit. anim. p. 582), dont les cellules sont armées d'une dent et le polype arrondi, mais s’élar- gissant et devenant comprimé presque immédiatement. Le Cellepora ramulosa, du même (op. cit. p. 432), dont les bran- ches sont dichotomes, rondes et confluentes, et les cellules sail- lantes et armées d’une dent. Le Cellepora levis, du même (op. cit. p. 532), dont les branches sont dichotomes et cylindriques, et l'ouverture des cellules lisse et dé- primé. * $. Especes fossiles. + 13. Eschare cyclostome. Æschara cyclostoma. E. explanata; simplex; laminis tenuibus integris; ostiolis quincun- cialibus orbiculatis; interstitiis angustis longitudinalibus elevaticri- ribus costæformibus. Goldfuss. Petrefacta Germaniæ. t. 1. p.23. pl. 8. fig. 9. Bancs crétacéo-sablonneux de la montagne Saint-Pierre. + 14. Eschare pyriforme. Eschara piriformis. E, explanata; simplez; cellulis piriformibus quincuncialibus ; semi- clausis; ostiolis semicircularibus ; interstitiis angustis, decussanti- bus carinatis. Faujas. Mont. Saint-Pierre. p. 202. pl. 30. fig. 6. ? Goldiuss. Petrefacta. t. 1. p.24. pl. 9. fig. ro. Montagne Saint-Pierre. + 15. Eschare stigmatophore. Eschara stigmatophora. E. explanata, simplex , cellulis quincuncialibus in superficie ovato- truncatis, semiclausis, sulcocinctis, osculis semicircularibus, Goldfuss. Petrefacta, t. 1. p. 24. pl, 0. fig. 11. Même localité. + 16. Eschare sexangulaire. Eschara sexangularis. £, lamellosa, explanata, simplex; cellulis suborbiculatis, margine tenui Lexagono cinctis semiclausis ; ostiolis semicircularibus. ESCHARE. 271 Faujas. Montagne Saint-Pierre: p.: 207. pl. 30. fig. 4. Goldfuss. Petrefracta. p. 24. pl. 0. fig. 12. Même localité. + 19. Eschare à grillage. Eschara cancellata. E. flabelliformis, simplex, crassiuseula, cellulis obovetis imbricatis seriatis lineis elevatis cancellalim cinctis | osculis excentricis orbi- culatis minutis. Goldfuss. Petrefacta. p. 24. pl. 8. fig. 13. Même localité. + 18. Eschare arachnoïde. £schara arachnoïdea. £. flabelliformis, simplex ; cellulis ovatis longitudinaliter seriatis rete lineolarum elevatarum inductis , osculis lateralibusorbiculatis mar- ginatis alternatim retis lineolis impositis. Faujas. Op. cit. p. 203. pl. 39. fig. 8. Goldfuss. Petrefacta. p. 24. pl. 8. fig. 14. Même localité. + 19. Eschare dichotome. Eschara dichotoma. Æ£. ramosa , dichotoma, compressa , ramis angustis ; cellulis quincun- cialibus suborbiculatis ir ambitu subhexagonis sulco cinctis semi- clausis , ostiolis semicircularibus. Goldfuss. Gp. cit. p. 25. pl. 8. fig. 15. Même localité, +20. Eschare strié. Eschara striata. E. ramosa, furcata compressa subtilissime striata : remis angustis ; cellulis quincuncialibus ambitu superficiali obsolelo, ostiolis punc- tiformibus. Goldfuss. Op. cit. p. 25. pl. 8. fig. 16. Même localité. + 21, Eschare filograne, Eschara filograna.. E. ramosa, dichotoma, compressa; ramis angustis; cellulis distiche diversentibus orbiculatis, purctorum minimorum coron& rhombot- dali cinctis, ostiolis punctiformibus. Goldfuss, Op. cit. p. 25. pl. 8. fig. 17. Mème localité. + 22. Eschare distique. Æschara disticha. E. ramosa, dichotoma compressa; cellulis verrucoso=prominuilis dis= tiche divergentibus , orificiis punctiformibus subduplicatis. 272 HISTOIRE DES POLYPES. Goldfuss. Op. cit, p. 25, pl. 30. fig. 8. Craie de Meudon. 4 + 23. Eschare substrié. Eschara substriata. Æ, ramosa, furcata, compressa ; cellulis quincuncialibus » Orificis orbicularibus armulo appendiculato cinctis. Goldfuss. Op. cit. p. ror. pl. 36. fig. 9. Couches marneuses de Ja formation du calcaire grossier de la West phalie, f + 24. Eschare celléporacé. Celleporacea. £, ramosa , furcata , compressa ; cellulis ovatis sine ordine dispositis; orificiis orbicularisus,. Goldfuss, Op. cit. p. ror. pl. 36. fig. 10. Se trouve avec la précédente. ADEONE. (Adeona.) Polypier presque pierreux, caulescent , frondescent ou flabelliforme. ; Tige subarticulée, à articulations comme encroûtées , obscurément granuleuses; à expansions foliacées ou flabel- lées, couvertes de cellules sur les deux faces. Cellules tres petites, serrées, sériales ou en quinconces; à oscule rond. Polyparium sublapideum, caulescens, frondescens aut flabelliforme. Caulis subarticulatus; articulis crustä superfciali indutis, obsoletè granulosis; explanationibus foliiformibus vel flabel- latis, in uträque superficie celluliferis. Cellulæ minimæ, contiguæ, seriales, quincunciales, oseulo rotundo pertuscæ. OBSERVATIONS, — Les Adéones sont des Polypiers tellement voisins des Eschares par leurs rapports, qu'on serait autorisé à les réunir dans le même genre, si la tige très singulière des Adéones ne les distinguait pas considérablement des Eschares : ADÉONE. 273 Les Adéones tiennent aussi beaucoup des Rétépores, et même l'Adéone crible est fenestrée comme le Rétépore manchette de mer (Retepora cellulosa); mais les expausions des Adéones of- frent des cellules sur les deux faces, ce qui n’a pas lieu dans les Rétépores. J'ai adopté le nom générique Adeona, donné par M. Lamou- roux à l’une des espèces de ce genre; mais je ne puis partager son opinion en plaçant l’Adeona dans la famille des Isis, qui sont de véritables corticifères. Il s’en est, sans doute, laissé im- poser par la tige singulière des Adéones, ne considérant pas que leurs expansions et leurs cellules sont parfaitement analogues à celles des Eschares. Ces cellules ne sont point immergées dans un encroûtement partout distinct de l’axe qu'il enveloppe comme dans les Isis. C’est seulement sur la tige de l’4déone que des cellules anciennes et presque effacées, forment, par leur contiguité, l'espèce de croûte annulaire et granuleuse, qui fait paraître la tige articulée. Cette tige semble se perdre dans l'expansion aplatie qui la termine, ou dans celles qui en émanent latéralement. Elle y forme quelques nervures peu sail- lantes. ESPÈCES. 1. Adéone foliifère. Adeona foliüfera. A. caule subramoso, frondifero ; frondibus laciniato-palmatis ; lobis oblongis, subacutis, inæqualibus. . Frondiculina. Ext. du C. de zool. p. 25. * Adeona foliana. Lamour. Polyp. flex. p. 482. n, 624 ; Expos. méth. des Polyp. p. 40; Encycl. p. z1. * Adeona follicolina. Cuv. Règ. anim. 2° éd. t. 3. p. 37. * Adeona foliüfera. Schweig. Beobachtungen auf naturhistorischen Reisen. pl. 2. f. 5.— Handbuch. p. 433. * Blainv. Man, d’Act. p..431. pl. 76. f.:2. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péror et Lesueur. Ce beau polypier ressemble entièrement à un arbuste, portant des feuilles alternes, découpées à-peu-près comme celles du .Cratægus aze- rola. Ses expansions foliiformes conservent en partie l’apparente d’une nervure qui n’est que l'extrémité couverte d’une ramifica- tion de la tige. Elles ont d’ailleurs Ja structure de celles des Es- chares. Toue IL, 18 n À 474 HISTOIRE DES POLYPES. 2. Adéone crible. Adeona cribriformis. A. caule subsimplici, supernè in laminam flabellatam , proliferam et fenestratam explanato. Adeona. Lamour. Nouv. bull. des Sc. n° 63. p. 188. no 40. * Adeona grisea. Lamour. Polyp. flex. p. 487. n° 622. pl. 19. f. 2, Expos. méth. des Polÿp. p. 40. pl. 70.f. 5; Encyel. p. zr. * Cuv. Règ. anim. 22 éd, t. 3. p. 317. * Adeona cribriformis. Schweiïgger Beobachtungen. pl. 2. fig. 5. * Blainv. Man. d Act.p. 431; Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, côte du sud-est. Péron et Lesueur. Au premier aspect, ce polypier parait devoir être distingué du précédent, comme constituant un genre particulier, tant il en diffère par la forme de ses expansions. Effectivement sa tige soutient une lame flabelliforme, ob- ronde, assez grande , bordée de crénelures tronquées , et percée à jour dans son disque, à la manière d'ua crible, par quantité de trous ronds, assez lar+ ges. Cette lame est prolifère , en ce que, souvent, il s’en élève d’autres sem blables de son disque même. Malgré cette forme singulière des expansions de cette Adéone, et dont on e un exemple dans le Reepora cellulosa, les cellules de ce polypier sont tout: à-fait du même ordre que celles de la première espèce. Au reste, cette forme de crible ou de réseau à jour, n’est que le résultat de bandelettes régulièrement anastomosées. +3, Adéone allongée, Adeona elongata. À. caule tortuoso, longissimo, aliquoties ramoso ; fronde ovato-elon- gato ; osculis ovoideis. Lamour. Polyp. flex. p. 481. n° 633. Blainv. Man. d’Act. p. 431. Habite la Nouvelle-Hollande, RMÉTÉPORE, (Retepora.) Polypier pierreux, poreux intérieurement, à expan- sions aplaties, minces, fragiles, composées de rameaux quelquefois libres, le plus souvent anastomosés en réseau ou en filet. Cellules des polypes disposées d’un seul côté, à la surface supérieure ou interne du polypier. RÉTÉPORE. 275 Polyparium lapideum , intus porosum ; explanationibus tenuiusculis , fragilibus, vel in ramos liberos , vel in retic:- dum præstantibus. Cellulæ polyporum unilaterales, ad supernam vel inter- nam superficiem poly pari pertusæ. OBSERVATIONS. — Quoique pierreux, les Rétépores ont leur substance bien moins solide que celle des Millépores; car elle est celluleuse ou poreuse intérieurement, et d’une structure analo- gue à celle des Eschares, des Adéones, des Cellépores, etc. Ces polypiers présentent des expansions en général aplaties , minces, fragiles, tantôt frondiculées, tantôt réticulées ou per- cées en crible, enfin, ‘diversement contournées et unies entre elles. Celles qui sont réticulées paraissent composées de rameaux anastomosés sous cette forme. En général, ces Polypiers sont délicats, fragiles, assez élé- gans et ne présentent que des masses peu considérables. On a observé à leur égard, comme à celui des Eschares et des Cellépores, que tant qu'ils sont dans l’eau avec leurs Poly- pes vivans, leur partie supérieure est mallasse et flexible; mais en les sortant de l’eau , tout le Polypier s’affermit, se solidifie et devient cassant. Les Rétépores se distinguent des Adéones et des Eschares, en ce qu’ils n’ont leurs cellules polypifères que sur une seule des faces de leurs expansions. Ils ne sont point encroütans comme les Cellépores. [Lamarck a réuni ici des Polypiers àcellulessemblables à celles des Eschares et d’autres composés de tubes. Les premiers, qui forment le genre Rétépore proprement dit, ont la plus grande analogie avec les Eschares tant par la structure des parties molles que par celle de leurs cellules, dont l’ouverture est éga- lement garnie d’un opercule. E.] ESPÈCES. 1. Rétépore réticulé. Retepora reticulata. R. explanationibus clathratis undato=convolutis; interné superficie verrucosä porosissimd, Millepora reticulata. Lin. Soland, et Ell, p. 138. 18. 276 HISTOIRE DES POLYPES. Esp. vol r. Millep. tab. 2. . Marsil. hist. t. 34, f. 165. 166. * Cuvier. Règn. anim. 2e éd. t, 3. p. 316. * Krusensternia verrucosa. Lamour. Expos. méth. des Polvp, p. 4r. pl. 26. f. 5. et pl. 74. f. 10. 13; Encycl. p. 478. * Frondipora verrucosa. Blainv. Man. d’Act. p. 406. (r) Mus. n°. Habite la Méditerranée. Mon cabinet, Ce Rétépore présente des'ex- pausions grossièrement treillissées, irrégulièrement contournées en cornet ou en coupe, et qui ont une de leurs surfaces lisse, tan- dis que l’autre est très poreuse et verruqueuse. * M. de Blainville pense que l'espèce figurée par Lamouroux et pro- venant des mers du Kamtchatka , est distincte de celle de la Mé- diterranée. sh Rétépore dentelle de mer. Retepora cellulosa. R. explanationibus submembranaceis, tenuibus, reticulatim fenestra- tis, turbinatis, undato-crispis , basi subtubulosis ; internä super= Jicie porosä. N Millepora cellulosa. Lin. Esp. vol. 1, t.r. Retepora. Ellis. Corall. t. 25. f. d. D. F. Rumph. Amb. 6.t. 87. f, 5. Soland. et Ell. t. 26. f. 2. Knorr. Delic. tab. A.IUL. f. 3. Manchette de Neptune. Daubent. ic. t. 23. * Millepora cellulosa. Cavolini. Polypi marini. p. 64. pl. 3. f. 1a elrS. * Millepora retepora. Pallas. Elen, Zooph. p. 243. * Retepora cellulosas Lamouroux. Expos. méth. des Polyp. p. 4r. pl. 26. f, 2. * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 669. * Cuvier. Règn. anim. 2° éd, t. 3. p. 316. * Schweigger. Handb. p. 43r. * Blainville. Man. d’Actin. p. 433. pl. 76. f. 1. REY F * ENT TOME ES (x) Le genre FronnrrorE Frondipora, Blainv. a été établi par ” Lamouroux sous le nom de ÆÂrusensternia, en l'honneur du voyageur Krusenstérn; son principal caractère consistant à avoir les cellules contiguës, alvéoliformes, groupées à Ja face interne, ou vers l'extrémité des rameaux anastomosés , flabel- liformes et striés enctravers à la face non cellulifère. . RÉTÉPORE. : 277. * Johnston, London’s. Mag. of. nat. hist. vol. 7. p. 659, fig. 69. Mus. no. Habite la Méditerrante et l'Océan indien. Mon cabinet. Ce Rétépore est élégant, délicat, presque membraneux , et remarquable par les trous elliptiques dont, ses expansions sont régulièrement percées. MM. Péron et Lesueur en ont rapporté des mers de l'Inde, des va- riétés fort jelies. 11 y en a de couleur pourpre; parmi celles qui sont d’un blanc fauve, les unes sont en entounoir simple; d’autres sont turbinées et proliféres intérieurement ; d’autres plus petites, sont tubuleuses, et même à tubes rameux et dichotomes. (* Ces Rétépores doivent constituer des espèces distinctes. La fig. de Rumph, citée par Lamarck, parait devoir se rapporter à l’une d’elles.) 3.. Rétépore frondiculé, Retepora frondiculata. R. ramosissima; ramis polychotomis, subflabellatis ; intern& superf- cie poris prominulis scabr&; extern& levi, Jissuris lineata. Millepora lichenoides. Yin. Soland. et Ell. t. 26. f. 1. * Pallas. Elen. Zooph. p. 145. Millepora tubipora. Soland. et EU. p. 139. Esper. vol. 1. tab. 3. Millep. Ell. Corall. t. 35. fig. b. LB. Seba. Mus. 3. 1. 100. f. 4. 5. 6. * Hornera frondiculata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 4r. pl. 74. f. 7. 9. et pl. 26. f. r; Encycl. Zooph. p. 460. Atl. pl. 480. £. 4. (x) * Blainville. Man. d’Actin. p. 419. Mus. n°. (x) Lamouroux a établi, sous le nom de Hornère, Hornera, une nouvelle division générique pour ce Polypier qui, en effet, diffère considérablement des Rétépores, et se rapproche même davantage des Tubulipores, car il se compose d’une multitude de cellules tubiformes à ouverture terminale et arrondie; mais ces tubes, au lieu d’être agglutinés par leur base seulement, et de n’affecter entre eux aucun ordre régulier, sont intimement soudés énsemble dans toute leur longueur, et sont tous dirigés du même côté de facon à former un polypier très rameux dont une seule surface est garnie de cellules. Sur les bords des bran- 278 HISTOIRE DES POLYPES. Habite la Méditerranée, Mon cabinet, Ce Rétépore est dendroïde, finement ramifié, très délicat et fort joli. Ses ramifications sont flabelliformes, irrégulièrement contournées, scabres, et sub-épi- neuses en leur face interne; lisses en leur face extérieure avec des linéoles qui ressemblent à des fissures. Hauteur, cinq à sept centi- mètres. ches, l'extrémité de ces cellules tubiformes est beañcoup plus saillante que sur le plein, et il en résulte que le Polypier paraît denticulé latéralement. On connaît aussi des Polypiers fossiles qui présentent la disposition caractéristique des Hornères, et qui ont été trouvés sur des coquilles dans des couches du calcaire coquillier gros- sier. Tels sont : La HonnèRe miproLyTE. Hornera hippolyta , Defr. (Dict. des Sc. nat. t. 21. p. 432. pl. 46. fig. 3. Blainv. Man. d’Act: p. 419. pl. 68. fig. 3 ) dont la tige, poreuse et arrondie, n’a que la gros- seur d’un fil moyen, et se subdivise en 15 ou 16 rameaux; l’une des surfaces du Polypier est garnie de cellules rondes et proé- minentes; l’autre est sillonnée longitudimalement. Trouvée à Grignon (dép. de Seine-et-Oise) et à Hauteville (Manche). La H. crépur. Hornera crispa, Defr. (loc. cit) qui ne paraît différer de la précédente que par la saillie des cellules tubifor- mes, et qui a été trouvée à Orglandes (Manche). La H, ÉLEGANTE. Hornera elégars, Defr. (loc. cit.), dont l’une des surfaces de la tige arrondie est couverte de cellules grandes, serrées et disposées par rangées obliques, l'autre lisse et garnie de quelques légères carènes obliques. Trouvée à Hauteville. La H. opunrra. Hornera opuntia, Defr. (loc. cit.), dont la tige est aplatie, la face postérieure lisse, et l’antérieure garnie de cellules rondes, proéminentes et disposées en lignes parallèles. (Même localité.) La H. rayonwanre. Hornera radians, Defr. (loc. cit.), dont la tige s'étale en une étoile divisée en 15 où 16 rameaux inégaux, et dont la surface externe présente des cellules arrondies de deux grandeurs, et dont la surface opposée est légèrement striée en long. Trouvée dans la falunière de Laugnan, près de Bordeaux. RETÉPORE. 279 4. Rétépore versipalme. Retepora versipalma. Æ. nana, ramosissima; ramis ramuloso-palmatis ; palmis brevibus variè versis; intern& superficie poris prominulis scabra ; extern@ sublævigatä. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 669. * Hornera versipalma. Blainv. Man. d’Act. p. 419. Mus. n°. : Habite les mers Australes. Péron et Lesueur, Cette espèce, beaucoup plus petite que la précédente, est néanmoins plus grande que celle qui suit, et semble tenir à l’une et à l’autre par ses rapports, sans cesser d’en être distincte réciproquement. Le dos de ses rami- fications n'offre point de linéoles en forme de fissures comme dans le Rétépore frondiculé. Etendue, 3 à 4 centim. * Nous sommes porté à croire que ce Polype ne doit pas être rangé dans le genre Hornère , ainsi que le veut M. de Blainville ; il nous paraît se rapprocher davantage des vrais Rétépores, 5. Rétépare rayonnant. Retepora radians. À. pumila ; ramis à basi radiatim divaricatis patentissimis, dichoto- mo-ramulosis ; latere suneriore spinis serialibus muricato, * Hornera radiata, Blainv. Man, d’Act. p. 419. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Cette espèce, très petite et fort jolie, tient à la précédente par ses rap- ports; mais au lieu de s'élever en ramifications droites, elle s'étale élégamment en une étoile rameuse, épineuse et celluleuse en sa surface supérieure, Diamètre, 2 à 4 centimètres; couleur rougeâ- tre ou bleuûtre. Ce joli petit polypier se rapproche des Hornères FA Lamouroux ; ses branches prismatiques paraissent formées de longs tubes sou- dés entre eux, et portent, sur leur bord antérieur, une série de cellules tubiformes très saillantes et dirigées alternativement à droite et à gauche. 6. Rétépore frustulé. Retepora frusiulata. £. frustulis explanatis, fenestratis , uno latere poriferis. * Defrance. Dict, des Se. nat. t. 45. p. 282, * Delonch. Encycl. Zooph. p. 669. * Blainv. Man. d’Act. p. 434. Habite... Fossile des environs d'Angers, communiqué par M. Hc- nard. Mon cabinet, On ne le trouve qu’en petits morceaux. 280 HISTOIRE DES POLYPES. 7. Rétépore ambigu. Retepora ambigua. R. membranacea, concava, irregularis, reticulatim fénestratä; in- ternä superficie poris magnis quincuncialibus ; externè gibbosula, tenuissimè porosä. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 669. Mus. n°. Habite... Provient du voyage de MM. Péron et Lesueur. Ce Rété- pore est percé-en crible comme l'espèce précédente, et comme la deuxième espèce d’Adéone, et il paraît qu'il n’a point de tige. Ses ouvertures en crible sont beaucoup plus grandes et plus arrondies que celles du Rétépore dentelle de mer. Ce qui le rend très remar- quable, c’est que le côté extérieur de ses expansions est bosselé, et très finement poreux. Des grains oviformes se trouvent en grand nombre sur sa surface intérieure, en certains temps, et contiennent probablement les gemmes reproducteurs des Polypes. + 8. Rétépore fendillé. Reteposa vibicata. R. subcyathiformis , reticulata , maculis rhombeis; ramificationibus " susterne poris sparsis impressis , infernè vibicibus transversis Goldfuss. Petref. p. 103. pl. 36. fig. 18. Fossile des couches marneuses de la formation des calcaires gros- siers de la Westphalie. Gette espèce se rapproche beaucoup de la Retepora cellulosa. ®, + 9. Rétépore à fenêtre. Refepora fenestrata. R. membranacea, infundibuliformis , reticulatim fenestrata, externa superficie glabrä, internä undique porosä. Goldf. Petref, p. 30. pl. 30. f. 9. Fossile des couches crétacées supérieures , à Cléom, près Nantes. Cette espèce appartient bien certainement à Ja division des Rété- pores proprement dits. + 10. Rétépore cyathiforme. Retepora cyatiformis. R. cyathiformis, crassiuscula, reticulato-fenestrata , maeculis irregu- laribus ovalibus. Goldf, Petref, p. 28. pl. 9. f. 11. Blainville, Man. d’Act. p. 434. Fossile trouvé près d’Arles. + 11. Rétépore antique. Retepora antiqua. vê R. explanata, tenuis, reticulatim fenestrata, maculis ovalibus oblique quincuncialibus. | RÉTÉPORE. 281 Goldf. Petref. p. 28. pl. 9. f. 10. Blainv. Man. d’Act, p. 434. Fossile du calcaire de transition d’Eifel. + 12. Rétépore distique. Retepora disticha. R. ramosa (2), ramulis subdichotomis ; poris alternis lateris oblique vel transversim seriatis distichis tubulosis. Goldf, Petref. p. 29. pl. 9. f. 15. Idmonea disticha. Blainv. Man. d'Actin. p. 420. (r) (1) Le genre Inmoxée, Zdmonea, de Lamouroux, a beaucoup d’analogie avec les Hornères, dont il ne paraît même différer que par la disposition des cellules tubiformes , lesquelles, au lien d’être disposées par stries longitudinales, alternes (ou en quin- conce), sont placées par rangées transversales; elles n’occupent aussi qu’une seule face du Polypier dont la face opposée est lé- gèrement cannelée. M. de Blainville mentionne une espèce de ce genre, VI. vE- rescens, De Haan, qui est vivante et a été rapportée du Japon par M. Siebold, mais on n’en a publié jusqu'ici, ni la descrip- tion ni la figure. Toutes na autres Idmonées sont fossiles. L'espèce qui a servi de type pour l'établissement de ce genre, est : L'Io. rRiQuÈèTRE 1d. triquetra, Lamour. (Expos. méth. des Po- lyp. p. 80. pl. 79. fig. 13, 15. — Defr. Dict. des Sc. nat. t. 22. p- 564. pl. 46. fig. 2.—Blainv. Man. d’Act. p. 420.); c’est un Po- lypier divisé en rameaux contournés et courbés, et a trois faces, dont deux de ces côtés sont couverts de cellules saiïllantes, co- niques et disposées en lignes transversales, parallèles, et dont l'autre face est légèrement canaliculée. Elle a été trouvée dans le calcaire à Polypier des environs de Caën. L’In. À ECHELONS /d. sradata, Defr. (Dict. des Sc. nat. t. 22. p- 65. pl. 46. fig. b.), est très voisine de l’espèce précédente dont elle ne paraît guère différer que par moins de longueur dans ses branches ( ce qui ne semble pas devoir être considéré comme un caractère spécifique), et la position un peu oblique des rangées transversales de cellules qui forment un peu le V. Elle a été trouvée à Hauteville (Manche). L'In. conne pe cerr, Id. coronopus, Defr. (op. cit. t. 22. 282 HISTOIRE DES POLYPES. Fossile de la craie de la montagne Saint-Pierre. Cette espèce paraît appartenir au genre Idmonea ; mais parmi les fragmens figurés par M. Goldfuss, il s’en trouve qui ont un caractère différent ; ceux désignés par les lettres a et à se rapprochent beaucoup de la Re- tepora radians de Lamarck (n° 5.) | + 13. Rétépore grillé. Retepora cancellata. R. clathrata ; ramificationibus transversis terethibus , longitudinibus subtus compresso-subcarinatis, pororum seriebus transversis ad latera interiora dispositis. Goldsfuss. Petref. p. 103. pl. 36. fig. 17. Fossile dela craie de Maëstricht, Cette espèce paraît appartenir au genre Idmonea de Lamouroux. Ÿ 14. Rétépore ancien. Reteposa prisca. R. explanata, latere superiore reticulatim fenestrata maculis subquin- cuncialibus, inferiore longitudinaliter costata. Goldfuss. Petref, p. 103. pl. 36. fig, 19. Fossile du calcaire de transition d’Eifel. Cette espèce est très remar- quable et paraît se rapprocher des Hornères plus que des Rété- pores proprement dits, mais pourra bien n’appartenir ni à l’un ni à l’autre de ces genres. Les espaces situées entre les mailles dans le sens du grand diamètre de celles-ci, sont très larges, mais n'offrent pas de cellules apparentes, tandis que les cotes flexueu- ses longitudinales en présentent une double série. \ 7 15. Rétépore treillissé. Retepora clathrata. À, clathrata, cyathyformis, ramificationibus interne carinatis poris- que cerebris minutis ad carinæ latera impressis, maculis rhom- beis. S Goldf, Petref, p. 29. pl. 9.f. 12. Fossile de la montagne Saint-Pierre, près Maëstricht, Nous doutons beaucoup que cette espèce soit un Rétépore. pe p. 565) a les cellules rhomboïdales et disposées en rangées op- posées sur une des surfaces du Polypier , où la réunion de ces rangées forme une sorte de crête. » Du calcaire tertiaire des en- virons de Paris. | Le genre Cricorore, de M. de Blainville, doit prendre place à côté des Idmonées; mais comme c’est un démembrement du genre Sériatopore de Lamarck, nous n’en parlerons qu’en trai- tant de ce dernier groupe. RÉTÉPORE. 283 [Le Retepora lichenoides Goldfuss (Petref. p. 29. pl. 9. fig. 13) ne nous paraît pas appartenir à ce gente, mais devra peut-être prendre place dans une nouvelle division générique ; car les ouvertures très petites, circulaires , sans rebords saillans, et disposées par séries transver- sales que l’on y remarque, n’occupent que les parties latérales de l'une des faces des rameaux gros et trapus du Polypier. Le Retepora truncata du même auteur (op. cit. p. 29. pl. 9. fig. r4), que M. de Blainville range dans le genre Idmonée, nous semble tout-à-fait différent des Polypiers dontl'histoire vient de nous occuper. Le fragment de bran- che, d’après lequel la description et la figure citées ont été faites, présente, il est vrai, de chaque côté une série de prolongemens cylindriques ; mais ces prolongemens, au lieu de se composer d’une série transversale de petites cellules tubiformes, paraissent seulement criblés de pores irréguliers. Ces deux espèces se trouvent à l’état fossile dans les carrières de la montagne St.-Pierre, près de Maëstricht. M. Defrance rapporte aussi au genre Rétépore, mais avec un point de doute, plusieurs autres Polypiers fos- siles; savoir: le Retepora Ellisium (op. cit. p. 283), trouvé à Orglandes dans le département de la Manche, dans un terrain analogue à celui de la montagne Saint- Pierre. Il présente, dit cet auteur, une expansion plate, percée de trous arrondis , anastomosés en réseau, et qui diffèrent de ceux du R. frustulata; les pores sont très peu apparens sur la surface qui en est couverte, et celle de dessous en est dépourvue. Le Retepora ameliana Defr. { loc. cit.), qui a des rap- ports avec celui représenté par Faujas de Saint-Fond. (Hist. nat. de la montagne de Saint-Pierre, pl. 39. fig. 3.) Le Retepora P Antiquissima Defr. (loc. cit.), qui, trou- vé dans le marbre ancien de Valognes, est très remar- 284 HISTOIRE DES POLYPES. quable, dit M. Defrance, en ce que l'une des surfaces est anastomosée en réseau à petites mailles, tandis que l’au- tre, qui est celle qui paraît dépourvue de pores, est divi- sée en rameaux bifurqués. Le Retopora ? Ramosa. Defr. (op. cit. p. 283. ess de St.-Fond. mont. St.-Pierre , pl. 35. fig. 5 et 6), dont les tiges sont garnies latéralement d’une dentelure com- posée de rameaux courts. (D'après la figure citée, ce fos- sile ne paraît avoir aucune analogie avec les Rétépores.) Le Retepora ? Solanderi Defr. (op. cit. p. 284). Poly- pier rameux et un peu aplati, dont la surface non cellu- leuse est couverte de petites lignes longitudinales. M. Risso a également donné les noms de #etepora so- landeri et R. Ellisia à deux espèces vivantes, qu'il a obser- vées dans la Méditerranée , et qu’il croit nouvelles ( Voy: Hist. nat. de l'Europe Mérid. t. 5. p. 344). Cet auteur a décrit plusieurs autres espèces de Rétépores ; mais d'une manière trop succincte et trop vague pour suppléer au défaut de bonnes figures. M. de Blainville s'est assure que les Licménorores de M. Defrance sont des Polypes très voisins des Rétépores, et il pense même que ce ne sont peut-être que des jeunes individus du Retepora reticulata. 1 a observé une espèce qui vit dans la Méditerranée, mais ne l’a pas encore dé- crite. Voici les caractères quil assione à ce genre. + Genre Licnénorors. Lichenopora. Animaux inconnus, contenus dans des cellules pori- formes assez grandes, quelquefois subglobuleuses, subpo- lygones ; serrées et irrégulièrement éparses à la surface interne seulement d’un Poly pier calcaire fixé, or biculaire, cupuliforme, et tout-à-fait lisse en dehors. LICHÉNOPORE. 285 M. Defrance a décrit trois espèces de Lichénopores fos- siles, savoir : | 1° Le LicHÉNOPORE TURBINÉ, Lichenopora turbinata (Defr. Dict. des sc. nat. t. 26. p. 259. pl. 4. fig. 46), qui a la forme d’un verre à patte , est lisse extérieure- ment et sur les bords, et présente des pores larges et rapprochés. 2° Le LicHÉénororEe cRÉPÉ. Lichenopora crispa(FEjusdem. loc. cit.), qui s'attache par toute sa surface inférieure, et a sa surface supérieure couverte de petites aspérités for- mées par le prolongement des pores. Ces deux espèces ont été trouvées dans les falunières de Hauteville et d'Orglandes (Manche). . 3° Le Lrcménorore pes cRAIzs. Le Cretacea Defr. (loc. cit.), qui forme de jolies rosaces sur les corps qu'on ren- contre dans la craie , et qui ne présente pas de pores sur les petites crêtes dont il est garni. Craie de Meudon et de Maëstricht. E. ALVÉOLITE. (Alvéolites.) Polypier pierreux, soit encroûtant, soit en masse libre, formé de couches nombreuses, concentriques, qui se re- couvrent les unes les autres. Couches composées chacune d’une réunion de cellules tubuleuses , alvéolaires, prismatiques, un peu courtes, contiguës et parallèles, et offrant un réseau à l'extérieur. Polyparium lapideum, vel incrustans , vel in massam li- beram , & tabulis plurimis concentricis invicèm sese invol- ventibus compositum. Tabulæ ex cellulis tubulosis, alveolatis, prismaticis, bre- ‘viusculis ; contiguis et parallelis formatæ, extüs reticulatim concatenaiæ, 286 HISTOIRE DES POLYPES. OBSERVATIONS, — Les Polypes, qui forment les 4/véolites, pa- raissent avoir le corps moins allongé que ceux qui produisent les Tubipores, et même que ceux des Favosites, puisqu'ils don- nent lieu à des loges un peu courtes, dont la réunion forme des couches enveloppantes qui, souvent, se recouvrent les unes les autres. Ces loges constituent des tubes prismatiques, courts, paral- lèles, contigus les uns aux autres; et les couches qu’elles for- ment par leur réunion sont enveloppantes ou recouvrantes, et constituent des masses, soit allongées, soit subglobuleuses ou hémisphériques, plus ou moins considérables. Les Alpéolites ont beaucoup de rapports avec les Favosites; ce sont, de part et d’autre, des Polypiers pierreux ; néanmoins les Alvéolites, ayant leur substance bien moins compacte, ou plus poreuse intérieurement que celle des Favosites, doivent encore faire partie des Polypiers à réseau. La plupart des Alvéolites ne sont encore connues que dans l'état fossile. ESPÈCES. 1. Alvéolite escharoïde. 4/veolites escharoides. A. subglobosa; superficie cellulis rhombeïs reticulaté; cellularum mar- gine biporoso. : * Lamour. Encycl. Zcoph. p. 42. * «Blainv. Man. d’Act. p. 404. Habite... Fossile dés environs de Dusseldorf. Mon cabinet. Masse subglobuleuse , irrégulière , de la grosseur d’une pomme moyenne, composée de couches assez minces, nombreuses, qui s’enveloppent les unes les autres. 2. Alvéolite suborbiculaire, Alveolites suborbicularis. A, hemispherica; superficie cellulis obliquis subimbricatis perfo- rala, * Lamour, Encycl. p. 42. * Escharites spongites. Schlot. p. 345. * Calamopora spongites. Var .tuberosa Godf. Petref. p. 80. pl. 28.f. r. * Alveolites suborbicularis. Blainv: Man. d’Act. p. 404. Habite... Fossile desenvirons de Dusseldorf. Mon cabinet: Les masses de celle-ci sont assez grandes, convexes et presque turbi. nées d’un côté, aplaties et même un peu concaves de l'autre , he. ALVÉOLITE. 287 misphériques, irrégulières et composées de différentes couches assez épaisses, dont les intérieures sont les moins grandes. Les tubes qui, par leur réunion, forment ces couches, sont très in- clinés. 3. Alvéolite madréporacée. Alveolites madreporacea. A. tereti-oblonga, subramosa, superficie reticulatim alveolata. Guett. Mém. 3. pl. 56. f, 2. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 46. pl. 71. f. €. 8. * Madreporites cornigerus. Schlotheim. Petrefactenkunde. p. 365. * Calamopora polymorpha. Var. Tuberosa-ramosa. Goldf, op. cit, p.79. pl. 27. Ê 3. * Alveolites madreporacea. Blainv. Man. d'Act. p. 405. pl. 65. fig. 2. à Habite... Fossile des environs de Dax. Mon cabinet. certe alvéolite a d'aspibes d'un Madrépore allongé, roulé, fossile, à cellules non saillantes comme dans le Madrep. porites; mais l'examen de son intérieur présente de grandes différences, et montre que sa masse n’est qu’un composé de cellules tubuleuses, pentagones et hexa- gones, par couches super posées. * M. Goldfuss regarde ce polypier comme une simple variété de son Calamopore polymorpha, espèce à laquelle il rapporte quatre autres variétés , savoir : — Var. Tuberosa, tubis majoribus et elong tis. Goldf, loc. eit. pl. 27. f. 2; —Var. Ramoso-divaricata, tubis obconicis. Goldf. loc. cit. pl. 27. f. 4 ( Fongite infundibuliforme. Guet. t. 2. pl. 9.f. 12; Milleporites celleporatus. Schlot. loc. cit- p. 365 ; Escharit. et Cellularit. Tilesius Naturhist abhand. Cassel. tab. 6. f. r et 2).— Var. gracilis, ramis gracilibus elongats. Goldf. Joc. cit. pl. 27 f. 5. (Madreporites. Schrôter. Einleitung. 3. p.472. pl. 8.f. 6; Milleporites polyforatus. Schrôt. p. 365.) M. de Blainville pense, au contraire, que ces prétendues variétés doivent constituer autant d'espèces distinctes. 4. Alvéolite encroûtante. Ælveolites inscrustans. A. corpora marina incrustans ; superficie reticulatim alpeolata ; cel. lulis verticalibus inæqualibus, prismaticis confertis. * Lamour. Encycl. p. 42. Mus. n°. Habite... Elle enveloppe et encroûte des corps marins, tels que des Madrépores, des Gorgones, etc. ; et son encroûtement se compose d’une seule couche de tubes serrés, A l'extérieur, sa surface pré sente un réseau assez fin de mailles petites , inégales, pentagones ou hexagones. 288 à HISTOIRE DES POLYPES. + 5. Alvéolite tubiporacée. 4/eolites tubiporacea. A. tuberoso-subcylindracea , ostiolis majusculis orbiculato-subhexa. gonis æqualibus inordinatis approximatis, ‘ Ceriopora tubiporacea. Goldf. Petref. p. 35. pl. 10. f. 13. . Alveolites tubiporacea. Blainv. Man. d’Act: p. Fossile de la montagne Saint-Pierre, près Maëstricht. + 6. Alvéolite infundibuliforme. Æ4lveolites infundibuli- formis. A. tuberosa , tubis extus prismaticis intus cylindraceis, dissepimentis infundibuliformibus, e siphone proliferis poris communicantibus .sertatis alternis. Calamopora infundibulifera. Goldf, Petref. p. 98: pl. 27. f, 1. Alveolites infundibuliformis. Plainv. Man, d’Act. p. 404. Calcaire de transition de l’Eiffel et du voisinage de Bensberg. + 7. Alvéolite milleporacée. Alveolites milleporacea. [12 A. cylindrica, ramoso-furcata, truncata, ostiolis quincuncialibus ma- Jusculis orbiculatis approximatis. Ccriopora milleporacea. Goldf. Petref. p. 34. pl. 10. f. 10. Alveolites milleporacea. Blainv. Man d'Act. p. 405. Fossile de la montagne Saint-Pierre, + 8. Alvéolite en massue. Æ/veolites clavata. A. clavata, poris inordinatis subangulatis subæqualibus parvis con- Jertis. Ceriopora clavata. Goldf. Petref. p. 36. pl. r0.f, 15. Alveolites clavata. Blainv. Man. d’Act. p. 404. Fossile des montagnes calcaires des environs de Thurn. + M. de Blainville rapporte aussi à ce genre le Ceriopora gracilis de M. Goldfuss (Petref. p. 35. pl. ro. f. 11.), et le Ceriopora ma- dreporacea, du même, (loc. cit. pl. ro. f. 12.); mais ces deux espè- ces nous paraissent différer beaucoup des véritables Alvéolites, et M. de Blainville lui-même mentionne une seconde fois l’une d’ellescomme devant rentrer dans son genre Pustulopore(V.p.418). M. Goldfuss rapproche aussi des Alvéolites de Lamarck, dans son genre Cériopora, plusieurs autres fossiles dont Ja strncture est tout-à-fait différente. Enfin, M. Risso a mentionné, sous le nom d’A/véolite cellulaire, un polypier qui vit dans la Méditerranée et qui, d’après cet auteur, serait une nouvelle espèce vivante d’Alvéolite. (Hist. uat. de Eur, mérid, t, 5.) ALVÉOLITE, 289 [Le genrePéLAGtE, établi par Lamouroux, paraît, d'après les observations de M. de Blainville, avoir beaucoup d'a- nalogie avec les Alvéolites dont il diffère, en ce que le Polypier est libre, et a les cellules placées sur les bords de lames disposées radiairement à sa face supérieure. Ce naturaliste s’est assuré que les caractères assignés à ce genre, par son fondateur, sont inexacts, et il le défi- nit de la manière suivante. + Genre PéraGrr. Pelagia. « Animaux inconnus , contenus dans des cellules sub- polygonales, serrées, irrégulières , occupant le bord con- vexe de lames ou crêtes verticales, nonibreuses, disposées radiairement, et constituant un Polypier calcaire , libre, fongiforme, excavé, et lamellifère en dessus, convexe, pédicellé et radié circulairement en dessous. » On ne connait qu'une espèce de ce genre : c'est la Péracie soucrier. P. Clypeata Lamouroux. (Expos. Méthod. des Polyp. p. 78. pl. 99. fig. 5.7; Defrance. Dict. des sc. nat, t. 33. p. 279. pl. 4r. fig. 3; Delonchampsi Encyclop. p. 606 ; Blainville. Man. d'Actin. p.410. pl. 63. fig. 3 et 69. fig. 3.) Comme l'observe avec raison M. de Blainville, le genre APsENDESIE, Apsendesia de Lamouroux, a été fort mal caraciérisé et figuré par cet auteur; et au lieu de se rap- procher des Maude il est seit ement fort voisin des Alvéolites. M. de Blainville définit ainsi ce groupe : « Cel- lules subpolysonales, petites, fusiformes, irrégulièrement disposées , et occupant le bord supérieur et externe de crêtes’ondulées , sinueuses, lisses d’un côté, plissées de Y'autre, constituant un Polypie € calcaire , CHSB EU ou Hértisphéique. divergent de la base à la circonférence, (Man. d'Actinol, p. 408.) Tome VII. 19 290 HISTOIRE DES POLYPES. Outre lApsendesia crustata Lamouroux (Expos. Méth. des Polyp. p. 82, pl. 80. fig. 12- 14), qui est le type du genre, M. de Blainville mentionne deux espèces , savoir : V’Apsendesia dianthus Blainv. (op. cit. p. 409. pl. 59. fig. 2) et l'Apsendesia cerebriformis Ejusdem (loc cit.). Un échan- tillon de cette dernière espèce est conservé dans la Collec- tion du Muséum, et se compose d’une multitude de petits tubes parallèles naïssant les unes des autres, et soudés entre eux , de facon à former d’é épaisses lames ou cloisons verticales, contournées sinueusement, et unies de ma- nière à simuler grossièrement les circonvolutions des hémiphères du cerveau. L’Apsendesia cristata et VA. dianthus sont des fossiles du calcaire à Polypiers des environs de Caen; l’À. cere- briformis provient du calcaire tertiaire de l'Anjou. E. OCELLAIRE, (Oceilaria.) Polypier pierreux, aplati en membrane, diversement contourné, subinfundibuliforme , à superficie arénacée , muni de pores sur les deux faces. Pores disposés en quinconces, ayant le centre élevé en un axe solide. Polyparium lapideum , explanato-membranaceum , varié convolutum , subinfundibuliforme; superficie arenaced , utroque latere porosä. Pori quincunciales, cylindrici ; centro in axem solidum elevato. OBSERVATIONS, — On ne connaît de ce genre de Polypier que deux espèces, l’une et l’autre dans l’état fossile, Elles offrent l’aspect d’un Eschare ou d’un Rétépore; maïs ces Pelypiers s’en distinguent particulièrement en ce qu'il s’é- lève de chacun de leurs pores, un axe central, solide, qui atteint jusqu’à l’orifice du pore, et qui y forme une espèce de papille, DACTYLOPORE. 297 [M. Delonchamps, qui a eu l’occasion d’étudier plusieurs es- pèces de ce genre conservées dans le Musée de Caen, s’est assuré que l’axe solide, qui remplit assez ordinairement les trous et qui a été pris pour une partie du Polypier lui-même, n’est que la gangue qui s’est moulée dans ces trous et qui s’est cassée au niveau de la surface du Polypier, lorsque celui-ci a été détaché de la masse qui le renfermait, E.] ESPECES, 1, Ocellaire nue. Ocellaria nuda. O. infundibuliformis , variè expansa et ramosa, Ramond. Voyage au mont Perdu. p. 128. pl. 2. f. 1. et p. 345: Bullet. des se. p. 177. no 47. * Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 45. pl. 52. f. 4 et 5. * Schweiger Beobacktungen. pl. 6. f. 59; et Handbuch. p. 431, * Delonch. Encycel, Zooph. p. 573. * Blainv. Man. d’Act. p. 430. pl. 76. f. 4. Habite... Se trouve dans la pierre calcaire du mont Perdu , aux Py- rénées. 2, Ocellaire enveloppée. Ocellaria inclusa. ©. conica, siliceobvallata, Guett, Mém. 3. pl. 4r. Ramond. Voyage au mont Perdu. pl. 2. f. 2, Bullet. des sc. p. 177. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 45. pl. 72. f, 1.5, * Delonch. op. cit. p. 574. * Blainv, loc, cit. #* Habite... Trouvée en Artois, renfermée dans un étui siliceux, moulé sur sa superficie. DACTYLOPORE. (Dactylopore. Polypier pierreux, libre , cylindracé, un peu en massue , > CY ) P et obtus à une extrémité, plus étroit et percé à l’autre. Surface extérieure réticulée, à mailles rhomboïdales, à réseau poreux en dehors. Pores très petits, 19. 292 HISTOIRE DES POLYPES. Polyparium lapideum , liberum, cylindraceo-clavatum , extremitate angustiore perforatum. Externa superficies reticulato -scrobiculata ; scrobiculis rhombcæïs ; rete extrorsumn poroso. Pori minimi. ossenvarions. — Le Dactylopore, par son réseau porifère, et par ses mailles distinctes des cellules, semble se rapprocher beaucoup des Rétépores. Ce n’est, malgré cela, qu’une appa- rence ou qu’un rapport assez éloigné ; car le Dactylopore est un Polypier libre, simple, sans lobe, sans ramificatious, sans fron- descence, et qui a une -conformation très particulière; tandis que les Rétépores sont des Polypiers fixés, frondescens, lobés ou rameux, et qui n’ont pas, comme le Dactylopore, une ouver- ture unique et essentielle au Polypier. Le réseau, dont se compose le Dactylopore, est double, l’un intérieur et l’autre extérieur, et c’est près de l'ouverture de ce Polypier que ces deux réseaux s’unissent. Il était donc nécessaire qu’une entrée particulière donnât issue à l’eau qui va porter la nourriture aux Polypes du réseau intérieur. [La structure de ce singulier fossile n’est pas exactement celle que notre auteur indique ici. Les Dactylopores n'ont pas deux réseaux, mais les parois du cylindre, constituant le Polypier, sont traversées perpendiculairement à son axe, par un grand nombre de trous infundibuliformes, lesquels forment en dehors une sorte de réseau à mailles hexagonales, et, à l’intérieur, sont disposées par rangées transversales ; les branches qui séparent ces trous, présentent, à leur surface extérieure, quelques pores arrondis et très petits, que M. de Blainville considère comme pouvant être les cellules polypiféres. Si cette opinion est exacte, les Dactylopores auraient beaucoup d’analogie avec les Rétépo- res, mais si ces petits trous sont de simples pores ne servant pas à loger les Polypes, on ne saurait pas trop à quel Polypier vivant comparer ces fossiles: E.] DACTYLOPORE. 293 ESPÈCES. 1. Dactylopore cylindracé. Dactylopora cyündracea. D. Rétéporite. Bosc. Journ. de phys. juin 1806. * Reteporites digitata. Lamour. Expos. méth..des Polyp. p. 44- pl. 72. f. 6. 8. * Delonch. Encyel. Zooph. p. 670. Dactylopora cylindracea. Schweigg. Beobachtungen, pl. 6. Ê. 57 ; et Handbuch, p. 428. Def. Dict. des se. nat.t.12.p. 443. pl. of. Cuv. Règn. anim. 2° éd. t, 3. p. 320. x Goldf. Petref. p. 40. pl. 12. f. 4. Blainv. Man. d’Act. p. 439. pl. 72. f. 4. “Habite... Fossile dans le calcaire tertiaire de Grignon. LA [Le genre Porvrrire établi par M. Defrance, d’après un petit fossile des terrains tertiaires, paraît devoir prendre place à côté des Dactylopores ; il peut être caractérise de la manière suivante : + Genre Poryrrirse. Polytripa. Polypier crétacé, subcylindrique, creux, ouvert aux deux extrémités, et criblé de pores arrondis, disposés par rangées transversales, peu régulières à la. surface externe, mais très régulières à la face interne. OBSERVATIONS. —= Lorsqu'on examine à la loupe une coupe longitudinale de ce polypier, on voit que chaque pore de la sur- face intérieure du cylindre, correspond à deux sillons diver- gens qui se dirigent vers la face extérieure, et semblent circon- scrire des cellules coniques dont le pore correspondant à la surface extérieure, serait l'ouverture, et dont l'intérieure aurait été remplie par un dépôt calcaire. On ne connait qu’une espèce de ce genre, c’est le POLYTRIPE AL- LONGÉ. P. elonzata. Defrance. (Dict. des se. nat. t. 42. p. 455. pl. 48. f. 1; Blainv. Man. d’Act. p. 440. pl. 73. f. 7.) qui se trouve dans le calcaire tertiaire de Valognes, 294 HISTOIRE DES POLYPES. Le même naturaliste a donné le nom de VaciNorore à un autre genre de Polypiers fossiles, qui se rapproche des précédens, mais qui présente de grandes singularités. M. de Blainville, qui l'a également observé, le caractérise de la manière suivante : + Genre Vacrnorore. 77 aginopora. « Animaux inconnus, contenus dans des cellules assez régulières, hexagonales, alvéoliformes, à ouverture très petite , arrondie, subcentrale, réunies en quinconces, de manière à former un encroûtement cylindrique autour d'un axe également cylindrique, tubuleux, et formé lui- même de cellules oblongues, disposées en anneaux ar- ticulés. » OBSERVATIONS. — Le tube intérieur de ce singulier polypier est libre et flottant dans l’intérieur du tube extérieur ; ses cellu- les sont aussi toutes différentes, par leur forme et leur dimen- sion, de celles de la portion superficielle; chacune des premières est assez longue pour correspondre à l'ouverture interne de 2 ou 3 cellules extérieures. On ne connaît aussi qu’une espèce de ce genre, c’est le VAGINOPORE FRAGILE. P. fragilis. Defrance. (Dict. des sc. nat. t. 56. pl. 47, fig. 3; Blainv. Man. d’Act. pl. 72. f. 3.), dont on a trouvé des fragmens dans le calcaire grossier de Paris. C'est encore dans le voisinage des Dactylopores que paraît devoir prendre place le fossile dont M. de Munster a formé le genre Conuzia , nom auquel M. de Blainville a substitué celui de Conipore. Ce dernier naturaliste, qui a examiné le fossile en question dans la Collection de Bonn, caractérise ce genre de la manière suivante : + Genre Cowrpore. Conipora. « Animaux inconnus, formant un corps crétacé, obco- nique pyriforme, creux, composé d'une croûte mince, percée de trous poriformes disposés en quinconces. » POLYPIERS FORAMINÉS. 295 onsenvarions. — Ce fossile , dit M. de Blainville, ressemble à une figue un peu allongée et cotelée sans qu'il ÿ ait d'ouverture terminale; il est probable qu'il était fixé par son extrémité al- ternée. Les parois sont entièrement composées de cellules qua- drangulaires assez distinctes, assez régulièrement disposées par séries alternes, transpercées, avec une onverture extérieure, en général transverse. On n’a découvert jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre; c'est le CoxiroRe srrié. Conipora striata. (Conodictyum striatum. Goldf, Petref. p. 104. pl. 37. f. 1; Blainv. op. cit. p. 438. pl. 71. fig. 4.) M. de Blainville rapproche aussi des Dactylopores, sous le nom générique de VerTicizLorore, un autre fossile de nature problématique, décrit par M. Defrance, sous le nom de V’erti- cellite d’Ellis (Dict. des Sc. nat. t. b8. p. 5. pl. 44.lig. 1. Verti- cillipora cretacea. Blainv. Man. d’At. p. 436), qui paraît être composée de lames infundibuliformes réticulées à leur sur- face supérieure, empilées les unes dans les autres et laissant au . centre un axe creux rempli par le moule du Polypier. Ces natu- ralistes rapportent également à ce genre le Porite grand cha- peau de Guettard (Mem. t. 3. pl. 11. fig. 1 et 2.) RE Quatrième Section. POLYPIERS FORAMINES. Polypiers pierreux, solides, compactes intérieurement. Cel- lules perforees ou tubuleuses , non garnies de lames. En arrivant à cette quatrième section, nous trouvons les Polypiers tout-à-fait pierreux, solides, et dont la substance entre les cellules est, en général, pleine ou compacte, Quelle énorme différence entre ces Polypiers et ceux des premières sections dans lesquels la matière membra- neuse ou cornée était la seule dominante, et même d’abord la seule existante! En effet, on a vu dans les Polypiers fluviatiles une substance uniquement membraneuse, et 295 HISTOIRE DES POLYPES. dans les Polypiers vaginiformes des tubes simplement membraneux ou cornés. Ensuite, les Polypiers à reseau ont offert une substance encore cornée, mais mélangée de particules pierreuses ; en sorte que ces derniers Poly- piers, quoique encore flexibles, étaient lapidescens , et offraient, de genre en genre, plus de consistance, et une substance de plus en plus pierreuse. Ici, les Polypiers sont des masses solides , non flexibles, tout-à-fait pierreuses , dans lesquelles la matière membra- neuse où cornée, loin d’être dominante, est tellement réduite, qu’elle ne paraît même plus. Ta compacité de la substance de la plupart des Po/y- Pers foraminés ne permet pas de croire que tous les po- lypes vivans qu'ils contiennent, puissent communiquer ensemble. Ainsi, il paraît certain que tous les Polypes à Polÿpier ne sont pas généralement des animaux com- posés. Dans la section suivante, tous les Polypiers sont encore tout-à-fait pierreux; mais, outre que leur substance est lacuneuse et poreuse entre les cellules, ils sont bien dis- tincts de ceux-ci par les lames rayonnantes dont leurs cellules sont garnies. Assurément les Polypes qui transsudent une matière capable de former autour d'eux une enveloppe aussi so- lide, sont plus avancés en animalisation que ceux des trois sections précédentes. Dans les Polypiers foramines , les cellules sont, en gé- néral, fort petites, et ne paraissent que des pores à lenr -ouverture. Elles ne sont point garnies de lames à l’inté- rieur, et semblent simplement perforées, n'offrant que des trous subcylindriques, à parois lisses ou quelquefois striées. Par ce caractère des cellules, les Polypiers dont il s'agit se rapprochent des Polypiers à réseau; et si, par leur substance tout-à-fait picrreuse , ils tiennent aux Polypiers POLYPIERS FORAMINES. 297 lamellifères, ils en sont bien distingués par leurs cellules non lamelleuses. Il n’est pas possible d’assigner aucune forme générale aux Polypiers foraminés, parce que ces Polypiers, vérita- blement multiformes, se présentent presque sous autant de formes particulières qu'on en connaît d’espèces. Tan- tôt ils recouvrent ou encroûtent simplement des corps marins, tantôt ils constituent des masses irrégulièrement lobées, plus ou moins finement divisées, et tantôt ils pré- * sentent des expansions rameuses ou frondescentes comme des plantes pierreuses. Puisque les cellules des Polypiers foramines ne sont point garnies de lames, on en peut conclure que les Po- lypes qui ont habité ces cellules n’ont point leur corps muni d'appendices extérieurs , comme doit l'être celui des Polypes qui forment les Polypiers lamellifères ; car il est évident que la forme des cellules résulte de celle des Po- lypes qu’elles contenaient. On ne connaît que huit genres qui appartiennent à cette section; ce sont les suivans : Ovulite. Lunulite. Orbulite. : Distichopore. % Millépore. Favosite. Caténipore. Tubipore. [ Cette décision est tout-à-fait artificielle ; par leur or- ganisation les Millépores se rapprochent extrêmement des Eschares, tandis que les Tubipores et probablement aussi les Favosites et les Caténipores appartiennent à la faunille des Zoanthaires, ° E.] 298 HISTOIRE DES POLYPES, OVULITE, (Ovulites.) Polypier pierreux, libre, ovuliforme ou cylindracé, creux intérieurement, souvent percé aux deux bouts. Pores très petits, régulièrement disposés à la surface. Polyparium lapideum, liberum, ovuliforme aut cy- lindraceum , intus cavum, extremitatibus sæpiüs perfo- ralurmn. Port minutissimi, ad superficiem examussim dispasiti. OBSERVATIONS. — Les Ovulites sont de petits corps ovoïdes, plus où moins allongés, quelquefois cylindracés, bien régu- liers, creux intérieurement, et le plus souvent ouverts ou per- cés aux deux extrémités. Ces petits corps n’ont que deux à six millimètres de longueur. On les prendrait d’abord pour des coquilles; mais en les examinant attentivement, on s'aperçoit que leur surface est chargée d’une multitude de pores extrémement petits, réguliè- rement disposés les uns à côté des autres : ainsi ce sont des po- lypiers. Les Ovulites ne sont connues que dans l'état fossile; elles sont blanches, fragiles, et se trouvent à Grignon. Tous les individus ne sont pas percés, et l’on a lieu de croire que ceux qui le sont ne le doivent qu’à des cassures. . ' [M. Schweigger pense que ces petits fossiles pourraient bien être des articulations de Cellaires, mais cette opinion n’est pas étayée de preuves suffisantes, et on est incertain sur leur nature. E.] ESPÈCES. 1. Ovulita perle. Ovulites margaritula. O. ovals ; poris minutissimis. * Encycel. p. 479. fig. 7. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 43. pl. 71. fig. g et 10. * Schweigg. Peobachtungen. pl. 6. fig. 58. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 593. *“ Defrance. Dict. des sc. nat. t. 37. p. 135. pl. 48. fig. 2. * Goldf. Petref. p. 40. pl. 12. fig. 5. * Blainv, Man. d'Act. P- 439. pl. 73. fig. 3. LUNULITE. 299 Mus. n°. Velin. n° 48.f. 8. Habite... Fossile de Grignon. 2. Ovulite allongée. Ovulites elongata. ©. cylindracea ; altert extremitate truncata. Velin. n° 48, fig. ro. Mus. n°. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 43. pl. 71. fig. 11 et 12. * Défrance. Dict, desse. nat. t. 37, p. 134. pl. 48. fig. 3. * Delonch. Encycl. p. 593. * Blainv. Man. d’Act. p. 439. pl. 73. fig. 3. Habite... Fossile de Grignon. + Aôutde l’Ovulites globosa Defrance (loc. cit.) petit fossile de la grosseur d’un grain de moutarde dont les deux trous sont à peine visibles ; trouvé à Grignon et dans quelques autres localités. LUNULITE. (Lunulites.) Polypier pierreux, libre, orbiculaire, aplati, convexe d’un côté, concave de l’autre. Surface convexe, ornée de stries rayonnantes et de pores entre les stries; des rides ou des sillons divergens à la sur- face concave. Polyparium lapideum, liberum, orbiculare, uno latere convexum , altero concavum. Convexa superficies radiatim striata ; poris interstitiali- bus ; concava rugis aut sulcis divergentibus radiata. OBSERVATIONS. — Les Lunulites sont de véritables Polypiers, et paraissent avoir des rapports assez considérables avec les Orbulites. Elles sont, en effet, libres, orbiculaires, et d’un petit volume comme les Orbulites; mais on lesen distingue:1° par les tries rayonnantes et les sillons divergens de leurs surfaces; 2° parce que leurs pores ou cellules polypifères ne paraissent que sur leur face convexe. On ne connaït ces Polypiers que dans l’état fossile. [Les Lunulites paraissent avoir beaucoup de rapport avec les Discopores et les autres Polypiers à réseau; aussi M. de Blain- ville les range-t-il à côté des Flustres. M. Gray en a décrite une espèce récente. E.] 300 HISTOIRE DES POLYPES. ESPÈCES. 1, Lunulite rayonnée. Lunulites radiata. L. latere concavo, striis radiata, superne porosa. Velin. n° 49. f. 10. * Lamour Expos. méth. des Polyp. p. 44. pl. 73. fig. 5. 8. * Defrance. Dict, des sc. nat, t. 27, p. 360. Atlas. pl. 50. fig. 5. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 5or. ' * Goldf. Petref, p. 4r. pl. 12. fig. 6. * Blainv. Man. d’Act. p. 449. pl. 95. fig. 5. Habite... Fossile de Grignon et des environs de Magnitt. Mon cabinet. 2. Lunulite urcéolée. Lunulites urceolata. 4 3, Lunulite d'Owen. Lunulites Osvenir, L. cupulæformis; latere convexo clathrato porosissimo. * Cuvier et Prongniart, Descript. géolos. des environs de Paris. pl. 8. fig. 9. * Defrance. Dict. des sc. nat. t. 27. p. 360. * Lamour. op. cit. pl. 93. fig. 9. 12. * Delonch. Encycl. p. 561. *"Goldf op: cit. p. #7. pl. r2. fi5. 7. * Dlainv. Man. d’Act. p. 449. Habite... Fossile de Parnes et de Liancour, communiqué par M. Beudant. I ressemble à une cupule de gland ou à un dé à coudre. ? L. suborbiculata, margine denticulata; supra convexa, clathrato , porosissima infra concava, radiatim substriata, cenitro rugoso. Gray. Spicil. Zool. p. 18. pl. 6. fig. 2. Habite les côtes d'Afrique, + 4. Lunulite perforée. Lunulites perforatus. Vue L. cupulæformis, utrinque sulcis perosis interistitialibus radiatus ; cellulis orbicularibus , inferne omnino apertis , superne orifici cer - tralibus pertusis, Goldfuss. Petref. p. 106. pl. 37. fig. 8. Fossile des sables ferrugineux de la formation du calcaire grossier des environs de Cassel. Lunulite rhomboïdale. Zunulites rhomboidalis. L. suborbicularis, explanatus , inferne sulcis ramosis radiantibus ORBULITE. 301 exaratus ; cellulis subrhomboidalibus contiguis margiatis ; ori- ficüs ovalibus terminalibus. Goldfuss. Petref, p. 105. pl. 37. fig. 7. Fossile de la Meuse locatile.'Cette espèce diffère beaucoup des précé- dentes par la disposition des cellules, qui ressemblent extrême- ment à celles des Flustres et des Membranipores ; elle a aussi beaucoup d’analogie avec la Lunulite en parasol de M. Defrance. (Dict, de sc. nat. t. 27. p. 364. pl. 47. fig. 1.) + Ajoutez les espèces suivantes décrites par M. Defrance, mais non figurées. Lunulites cretacea. Defrance. loc. cit. Fossile trouvé au Péhore (Départ. de la Manche et dans la montagne Saint-Pierre). Lunulites pinea: Defrance (loc. cit.). Fossile du Piémont, Lunulites Cuvieri Defrance ( loc. cit.) Fossile trouvé à Thoringer (Départ. de Maine-et-Loire). Lunulites conica. Defr. (op. cit.) Fossile dont le gisement est in- connu. ORBUZITE. (Orbulites.) Polypier pierreux, libre, orbiculaire, plane ou un peu concave, poreux des deux côtés ou dans le bord, res- semblant à une Nummulite. Pores très PUR ; régulièrement disposés, tres rappro- chés , quelquefois à peine apparens. Polyparium lapideum, liberum , orbiculare, planum s. concavum , uirinquè vel margine porosum, nummulitern referens. Pori minimi, adamussim dispos it conferti, interdum VIX CORSPICUT OBSERVATIONS. — Les O/bulites sont de petits Polypiers pier- reux ; non adhérens, orbiculaires, aplatis comme des pièces de monnaie, quelquefois concaves d’un côté et convexes de lau- tre, et poreux, soit à la superficie des deux côtés, soit scuie- ment dans leur bord. Leurs pores sont très petits, régulière- ment disposés, et chacun d'eux semble occuper la maille d'un treillis très fin. Ils sont souvent encroûtés de particules calcaires qui les rendent à peine perceptibles: 302 HISTOIRE DES POLYPES, On distingue ces Polypiers des Nummulites par leurs pores ouverts à l'extérieur, et parce que ces petites cavités ou cellules ne forment point une rangée spirale. Sauf une seule espèce, découverte par M. Sionest, de Lyon, les autres Orbulites ne sont connues que dans l’état fossile. [M. de Blamville pense que les petits corps crétacées que l’on trouve dans la Méditerranée, et que l’onrapporteà ce genre, pour- raient bien ne pas être de véritables Polypiers, mais seulemem quelque pièce intérieure qui s'accroît par la circonférence ; sui- vant ce naturaliste, il n’y aurait pas de cellules proprement di- tes, à moins de regarder, comme telles, les deux plans de locules qui occupent le bord et qui n’offrent rien de régulier; tout le reste est couvert d'une légère couche crétacée qui ferme les an- ciens pores. Le nom d’Orbulite étant déjà consacré à un genre de Mol- lusques, on y a substitué celui d'OrBiTozite où d'ORBITULITE que Lamarck avait d’abord employé. E.] ESPÈCE. 1. Orbulite marginale. Orbulites marginalis. O. utrinque plana; margine poroso. * Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 44. * Delonch. Encycl. Zcoph. p. 584, * Blainv. Man. d’Act: p. 411. Habite les mers d'Europe, sur les corallines, fueus, etc. Sionesr. Cette espèce est la seule connue vivante; elle n’a que 2 millimè- tres de largeur. Mon cabinet. 2. Orbulite plane. Orbulites complanata. O. tenuis, fragilis , utrinquè plana et porosa. Guett, Mém. 3. p. 434.t. 13. f. 30. 32. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 45. pl. 73. fig. 13. 16. * Delonch. Encycl. p. 584. * Schweigger. Beob. pl. 6. fig. 60. * Orbitulites complanata. Defrance. Dict. des sc. nat. t. 36. p. 294. pl. 47. fig. 2. * Blainv. Man. d’Aet. p. 411. pl. 72. fig. 2. Habite... Fossile de Grignon où elle est très commune, Mon ca- binet, ORBULITE. 303 : 3. Orbulite lenticulée, Orbulites lenticulata. O. lentiformis, supernè convexa , subtüs planiüscula. * Lamour. loc. cit. pl. 72, fig. 13. 16. * Delonch. Encycl. p. 584. * Def. op. cit. p. 295. * Blainv. Man. d’Act. p. 411. Habite... Se trouve fossile à la perte du Rhône, près du fort de l'Ecluse, à huit lieues de Genève. Elle y forme des masses consi- dérables. M. Zrard, Mon cabinet. 4. Orbulite soucoupe. Orbulites concava. O. uno latere convexa, subantiquata ; altero concava. à * Delonch. Encycl. p. 585. * Orbitolites concava. Defrance. Loc. cit, Habite... Fossile de la commune de Ballon, département de la Sar- the, à quatre lieues N. E, du Mans. Communiquée par MM. We- nard et Desportes. Sa surface convexe offre souvent des cercles concentriques d’accroissement, 5. Orbulite macropore. Orbulites macropora. O. complanata, centro depressa; poris utroque latere majusculis, * Delonch. Encycl. p. 585. * Orbitolites magropora. Defrance. Dict. des se. nat. t. 36. p. 295. * Goldf. Petref. p. 4r. pl. 12. fig. 8. * Blainv. Man. d’Act. p.41r. Habite... Fossile de la montagne Saint-Pierre, d’après M. Defrance et de Grignon, suivant M. Goldfuss. Mon cabinet. 6. Orbulite calotte. Orbulites pileolus. O. uno latere convexa, altero concava ; margine sulco exarato. * Delonch. Encycl. p. 585. * Orbitolites pileolus Def, loc. cit, * Blainv. loc. cit. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Ses pores ne sont point ap- parens. M. Goldfuss a donné le nom de SromartororEe, Stoma- topora, a un genre nouveau comprenant un corps fossile sur la nature duquel il s’est élevé beaucoup de doutes. D'après cet auteur, ce serait un Polypier calcaire, hémi- sphérique ou subglobuleux, composée de couches concen- 504 HISTOIRE DES POLYPES. triques d’une substance compacte, et d'un amas fongi- forme de petits pores agglomérés; mais suivant M. de Blainville , ce pourrait bien ne pas êtreun véritable Poly- pier. M. Goldfuss n'en décrit qu'une espèce, le Sromaro- PORE CONCENTRIQUE. S, concentrica Goldf. (op. cit. p. 24, pl. 8. fig. 5; Bourguet. Petref. pl. 6. fig. 32. 33 etpl. 8. fig. 38.39 ? Knor. Petref. 1. pl. F. 2. fig. 4.5. et F. rv. fig. 5 ? Blainv. Op. cit. p. 413). Si ce fossile est réellement un Polypier, il devrait se placer parmi les Foraminés de Lamarck. E.] DISTICHOPORE. (Distichopora.) Polypier pierreux, solide, fixé, rameux , un peu com- prime. Pores inégaux, marginaux, disposés sur deux bords opposés , en séries longitudinales et en forme de sutures. Des verrues stelliformes, ramassées par places, à la surface des rameaux. Polyparium lapideum, solidulum, ramosum, fixum , compressiusculum. Pori inæquales, marginales, longitudinaliter seriati, suturam disticham mentientes. Verrucæ stellalæ ; ad superficiem ramorun passim acervaiæ. OBSERVATIONS. — Je ne puis résister à la nécessité de séparer des Millépores, le Millepora violacea de Pallas, et d'en former un genre particulier, Ce Polypier offre des caractères si singu- liers dans la forme et la disposition de ses pores polvpiferes, que, quoiqu'il soit encore la seule espèce connue dans ce cas, il est probable qu’on en découvrira d’autres qui appartiendront au même genre. Par ses caractères, il s'éloigne autant des vrais Millépores que les Rétépores et les Eschares; mais sa substance est plus solide, on ne peut convenabl ement le rapporter à aucun des genres connus parmi les Polypiers pierreux. MILLÉPORE. 30) [On ne sait encore rien de positif sur la nature de cette singu- lière production. | E.] ESPÈCE. 1, Distichopore violet. Distichopora violacea. D, ramosa ; ramulis ascendentibus flexuosis, tereticompressis, Millepora violacea. Pall. Zooph. p. 258, Soland. et Ell. p. 140. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 46. pl. 26. fig. 3 et 4; et En- cycl. zooph. p. 256. * Schweigg. Beobachtungen. pl. 6. fig. 61; Handbuch. p. aa * Cuv. Règn. anim. 2° éd. t. 3. p. 316. * Blainv. Mao. d’Act. p.416. pl. 55, fig. 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes et austral. Mon cabinet. M. Michelin a découvert récemment ‘une seconde espèce de Disti- chopore qui se trouve à l’état fossile, dans le calcaire grossier in férieur des environs de Chaumont {dép. de l'Oise). MILLÉPORE. (Millepora.) Polypier pierreux, solide intérieurement, polymorphe, rameux ou frondescent, muni de pores simples, non lamelleux. Pores cylindriques, en général très petits, quelquefois non apparens, perpendiculaires à l'axe ou aux expansions du Polypier. Polyparium lapideum, intus solidum, pobmorphum , ramosum aut frondescens , poris sémplicibus non lamellosis terebratum. Pori cylindrici, ut plurimum minimi, interdim non perspicui, axi vel explanationibus polyparü perpendi- ulares. OsseRvaTIONS. — Avant Linné, presque tous les Polypiers pierreux portaient le nom de Madrépores; mais cet habile natu- raliste, commencant, ici comme ailleurs, à introduire un ordre convenable dans les distinctions, sépara, sous le nom de Millé- pores, les Polypiers pierreux, non tubuleux, qui n’offrent, pour cellules des Polypes, que des pores simples non émiclleuse Tome II. 20 306 HISTOIRE DES POLYPES. Néanmoins, cette coupe, déjà utile, n’était pas suffisante, sur- tout depuis que les découvertes des voyageurs naturalistes se sont plus étendues , et que nos collections se sont plus enrichies. Aussi, de même que j'ai cru convenable de diviser en plusieurs genres les Madrépores de Linné, il m'a paru pareillement né- cessaire de partager ses Millépores en plusieurs genres particu- liers. Maintenant, les Millépores réduits et distingués des Rétépores, des Eschares, etc., sont des Polypiers pierreux assez solides, dont les rameaux ou les expansions frondescentes sont garnis de pores perpendiculaires à l’axe des rameaux ou au plan des expansions; et ces pores sont, en général, épars vers les som- mités du polypier. Ces mêmes pores sont cylindriques ou turbi- nés, très petits, quelquefois même peu remarquables et à peine apparens. Ils constituent des cellules qui indiquent que le corps des Polypes qu’elles contenaient est allongé, cylindrique et ex- trêmement grèle. Les Millépores nous présentent des masses pierreuses très variées dans leur forme selon les espèces. Ce sont tantôt des ex- ansions assez simples, presque cruslacées ; tantôt des expansions aplaties, frondescentes et comme foliacées: tantôt enfin, et plus souvent, ce sont des ramifications phytoïdes ou dendroïdes; en sorte que le caractère de ce genre de Polypier n’emprunte rien de la forme des masses. [La réforme que Lamarck a sibien commencée dans le genre Millépore a été poussée plus loin par ses successeurs : aujour- d’hui tous les naturalistes en rejettent les espèces, que notre au- teur range dans sa seconde division sous le nom de Mullipores, et M. de Blainville a été même jusqu’à former deux genres aux dépens des Millépores de la première section. On ne connait pas encore le mode d'organisation de ces divers polypes, mais d'après la disposition de leur dépouille solide on doit croire en effet que leur structure esttrès différente;les uns, auxquels M. de Blainville donne le uom de Myriapores, ont la plus grande ressemblance avec les Eschares, etc.; ce sont des animaux pourvus de tenta- cules longs et ciliés, logés dans des cellules dont l'ouverture est garnie d’un opercule ; et ce sont ces cellules qui constituent es- sentiellement le Polypier; les autres, dont ce savant a formé le MILLÉPORE. 307 genre Pazmipore, semblent devoir se rapprôcher au contraire des Madrépores; les cellules polypifères, très petites et éloignées les unes des autres, sont complètement immergées dans la sub- stance pierreuse commune du Polypier; leur ouverture montre des traces de la disposition rayonnée , et la majeure partie du Polypier est composée d’un tissu lacuneux qui semble avoir de l'analogie avec celle de la tige de certains Madrépores; aussi est-ce à côté de ces derniers que M. de Blainville range cette nouvelle division générique, qui correspond à-peu-près au genre Millépore, tel que M. Ehrenberg le définit. E.] ESPÈCES. $ Pores polypiferes toujours apparens. 1. Millépore squarreux. Millepora squarrosa. M. compressa, subfoliacea ; frondibus erectis, basi verrucosis, utra- que superficie lamellosis; lamellis longitudinalibus, verticalibus distantibus. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 545. * Palmipora squarrosa, Blainv. Man, d'Act. p. 30r. Mus. n°, Habite... Je le crois des mers de l'Amérique, Ce Millépore se rap- preche du suivant par ses rapports,.et en est : extrêmement dis- tinct. Ses expansions aplaties et subfoliacées sont contournées et ont sur les deux faces des lames longitudinales élevées et un peu distantes. 2, Millépore aplati. Millepora complanata. Ê M. compressa, latissima , lœvis ; lobis erectis, planis, apice divisis, subplicalis, rotundato-truncatis; poris sparsisy obsoletis. An Moris. hist. 3. sect. 15.t. 10.f. 26. non bene. Sloan. jam. hist. 1, t. x74 f, r, Frustulum. Knorr, delie. t, A. XI. f. 4. Millep. alcicornis, var. V. Pall, zooph. p. 26r. B. eadem lobis angustis,.elongatis. Esper, vol. 1.t. 8. * Delonch. Encycl. p- 544. * Palmipora complanala. Blainv. Man, d’Act. p. 397. * Millepora complanata, Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 124. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. C'est le plus graud des Millépores connus. Il ést élevé, très large, 20, 308 HISTOIRE DES POLYPES. aplati, composé de lobes foliacés, droits, plissés et légèrement divisés à leur sommet qui est comme tronqué. Quoique ayant des rapports avec le suivant, il en est fortement distinct, Je n’en con- pais aucune bonne figure. * Cette espèce diffère très peu de la suivante; en général cependant, les pores sont plus nombreux et plns rapprochés. 5, Millépore corne d’élan. Millepora alcicornis. 2 M, lœvis, multifrons ; frondibus laciniato-palmatis | subramosis ; laci- niis acutis; poris Sparsis minimis. Millep. alcicornis. Lin. Pall. zooph. p. 260. Esper. vol, 1. t. 5. 7. et Suppl. 1. t. 26. B. eadem frondibus tenuiter divisis, rariosissimis. * Millep. dichotoma? Forskal. Descrip. anim. p. 138. * Delonch. Encycl. p. 545. * Schweigg. Handb. p. 413. * Cuv. Règ. anim. a° éd. t. 3. p. 316. * Palmipora alicornis. Blainv. Man. d'Act. p. 39r. pl. 58. fig. 2. * Millep. alcicornis. Ehrenb. Mém. sur les Polyves de la Mer Rouge. pl. 126. Mus. n°. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Ce Millépere forme des touffes très élégantes, lâches, à foliations palmées, multifides, écartées, quelquefois divergentes, un peu piquantes aux extré- mités. La figure d'Esper, vol. 1. t. 9, paraît appartenir à quelque race par- ticulière, qui ne m'est pas encore connue. 4. Millépore rude. Millepora aspera. M. ramosissima, subcompressa; ramulis brevibus , tuberculosis et mu- ricatis ; poris hänc fissis prominulis. . Esper. Suppl. 1. 1. 18. Gualt. ind. t. 55. in verso, * Delonch. Encycl. p. 546. * Cuv. Règ. anim. 2° éd. t. 3. p. 316. = Madrepora aspera. Ehrenb. op. cit. p. 126. Mus. n°. Habite la Mer Méditerranée. Il est blanc, à ramifcations un peu fla- bellées, mais sur plusieurs plans. Sa hauteur est d'environ un dé- cimètre. >, Millépore tronqué. Millepora truncata. M. remosa, dichotoma ; ramis teretibus truncatis; poris quicunciali- bus operculatis, Soland. et Ell.t, 23. f. 1. 8. MILLÉPORE. 309 Millep. truncata. Lin. Esper. vol. 1.t. 4. Marsil. hist. p. 145.1. 32, f. 154. 156. Cavol. Pol. 1. t. 3. f. 9. 11021. ett, 9. f. 7. * Pall. Elen. Zooph. p. 249. * Boddaert. Syst. der Plant dier. en. pl. 5. fig. 4. (très mauvaise.) | * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 47. La 23. fig. t. * Delonch. Encycl. p. 546. * Cuv. Règ. auim. 2€ éd. t, 3, p. 316.7 * Jyriozoon truncatum. Ehrenb. op. cit, p. 154. * Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Napoli. t.3. p. 40. pl. 33. fig. 16 et 17. * Myriapora truncata, Blainv, Man. d’Actin. p. 427. pl. 471.8, 2. Mus. no. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il est commun et vient en petits buissons läches, de trois à cinq pouces de hauteur. Dans l'eau , et pendant la vie des Polypes, il parait rouge; alors les po- res sont operculés. 6. Millépore tubulifère. Millepora tubuts ifera. M. ramosa, Solida; poris tubulosis sparsis ; ramis confluentibus ex tremo attenuatis , scabris. Pall. Zooph. p. 259. Marsill. hist. t.31.f. 147. 148. * Delonch. Encycl. p. 546. Habite la Méditerranée. Il est blanc, solide, haut de 4 à 5 pouces. Ses rameaux sont coniques , courbés, scabres,. 7. Millépore pinné. Mllepora pinnata. M. dichotoma erecta; poris tubulosis , pinnulatim digestis. Pal!, Zooph. p. 247. * Delonch. Encycl, p. 546, Marsill, Hist. t. 34. f. 167. n° x. 3. 5. et f: 168. n° r. 3. Habite la Méditerranée. IL est fort petit, et ne s'élève qu'à environ un pouce de hauteur. 8. Millépore rouge. Willepora rubra. M. minima, sublobata; poris crebris minutis punctata. Soland, 38 Ell, p. 137. * Pall. Elin. Zooph. p. 25r. Millep. miniacea, Gmel. Esper, vol. r. t. 17. * Delonch. Encycl. p. 546. * Polytrema corallina; Risso. Hist. nat. de l'Europe mérid. t, 5. p- 340. * Polytrema miniacea. Blaïny. Man, d'Act, p. 4 ro, pl. 69. fig. 16. PL 310 HISTOIRE DES POLYPES. Habite l'Océan américain, indien, etc, sur les coraux. Ma col- lection. ù * Les Polypes de cette espèce ne sont pas connus, mais on peut néanmoins être certain qu’elle ne pourra rester dans le genre Mil- lépore, Elle est très connue dans la Méditerranée. T Ajoutez le Millepora platyphylla; le M. porulosa;*le M, cavaria et le M. cancellata de M. Ebrenberg, espèces dont ou n’a pas en- core de figures et qui paraissent devoir se rapporter au genre Pal- mipore de M, dé Blainville. * Le Millepora ovata de M. Delle Chiaje (Anim, Senza wert. di Nap. t.3. p.44. pl. 33. fig. 18 et 19 ) me parait appartenir au genre Escharine. * Especes fossiles. 8 a. Millépore comprimée. Millepora compressa. M. ramosa, dichotoma subcompressa, ramis truncatis, ostiolis inæ- qualibus sparsis. Goldf, Petref. p. 21. pl. 8. fig. 3 Fossile trouvé à Maëstricht. + 8 d. Millépore madréporacée. Willepora madreporacea. M. ramosa, compressa ; ramis truncatis , ostiolis in superficie minu- tis sparsis in summitate truncata majoribus biseriatis contiguis. Goldf. Petref, p. 21. pl. 8. fig. 4. Même localité, + 8 c. Millépore à grosse tige. Millepora macrocaule. M. fossilis, dendroidea, ramosa; ramis crassissimisi, teretibus, sca- bris; poris inæqualibus, sparsis, sæpe glomeratis. Lamour. Expos. méth. des Polyp. suppl. p. 86. pl. 83, fig. 4. Defr. Dict. des se. nat. t. 81. p. 83. Calcaire à Polypier des environs de Caen. + 8 d. Millépore en corymbe. Méllepore corymbosa. M. fossilis, dendroidea, caulescens, ramosa; ramis rumerosissümis lævibus, teretibus, sparsis, corymbosis ; poris oculo armato visi- bilibus, angulosis, subæqualibus tubulosis ; tubulis radiantibus. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 87. pl. 83. fig. S. 9. Defr. Dict. des sc. nat. t. 31. p. 83. Même localité. : + Ajoutez plusieurs autres espèces 5 décrites par M. Defrance, sous les noms de A. dispar, M. Spissa, M. elegans et 1. antiqua, mais dont on n’a pas encore donné de figures. (Voy. Dict. des sc. nat. MILLÉPORE. 11 t. 31. p. 84). Le Millepora gibbertii Mantell, (Geol. of Sussex, p. 106) et plusieurs espèces décrites, mais non figurées par Wah- lenberg. (Petrificata telluris suecanæ. Nova acta Upsaliensis. t. 4. p- 95.) $$ Pores polypifères peu ou point apparens. Nullipores. (1) 9. Millépore informe. Millepora informis. M. irregularis, glomerata, solida; ramulis grossis, brevibus , obtu= sis, subnodosis. Ellis, Coral. t.27. fig. C. Millep. polymorpha, var. Lin. * Nullipora informis. Delouch. Encyel. p. 571. * Pocillopora polymorpha. Ehrenb. op. cit. p. 129. Habite différentes mers. Mon cabinet. Sous le nom de Hüllep. poly morpha, on a confondu différentes races que je crois devoir dis= tinguer. Celui-ci présente un polypier informé, à rameaux grossiers, courts, comme nvueux, irrréguliérement ramassés. 10. Millépore grappe. Millepora racemus. 11. cespitosa, racemum compositimn el densissimum simulans; ramu- lis inæqualibus apice globiferis. Nullip, racemus, Delonch. Encyel. p. 57r. Mon cabinet. Habite. les mers de la Guiane? Il vient de la collection de M. Turgot, Il forme une grappe dense, très composée, à rameaux terminés - par des tubercules globuleux. LE: Millépore fasciculé. Millepora fasciculata. M. glomerata, densè cymosa ; ramis erectis, fasciculatis, confertis s apice incrassatis, obtusis. A. fasciculus densissimus ; ramis obsoletè divisis. Mus. n°. B. fasciculus, eymosus, laxiuseulus ; ramis polychotomis. f * Nullipora fasciculata. Delonch. op. cit. p. 572. L Mus. n°. Habite différentes mers. Ce Millépore est très distinct de l'espèce (1) Suivant M. Ehrenberg certains Nuilipores seraient pour- vus de polypes sans tentacules et se rapprocheraient beaucoup des Pocillopores de Lamarck ; mais il est probable qu’on a sou- vent confondu avec ces polypiers des Alves encroûtés de carbo- nate de chaux. ( Voyez Ehrenberg. Beitrage zur Kenn:niss der corallenthiere des rothen Meeres, p. 129.) dé À 312 HISTOIRE DES POLYPES. précédente. Toutes ses ramifications, serrées en faisceau plus ou moins dense, sont régulièrement nivelées au sommet, en cime ou en masse convexe. 12. Millépore byssoide. Millepora byssoides. M. glomerata, cespitoso-pulvinata, tenuissimè divisa ; ramulis bre- vissimis compressis , apice lobatis , subverrucosis. A. fasciculus globosus , ramulis minüs compressis. Esper vol. 1.t. 13. Yillepora. Seba. thes. 3. t. 116. f, 5. B, fasciculus pubrinatus ovatus vel oblongus Me ne ramulis mi= nimis compressis, * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 497. pl. 23. fig. 10, 12. * Deloneh. loc, cit. * Fleming. Brit. anim. p. 528. An millepora lichenoïdes ? Soland. et Ell. no 4, tab. 23. f. 10. 12. Habite, la variété A dans la Méditerranée, la variété B sur les côtes de la Manche. Mon cabinet. Cette espèce est extrêmement dis- tincte des précédentes. Elle est finement divisée à sa surface, sur- tout la variété B qui est très délicate. 13. Millépore cervicorne. Millepora calcarea. 11. laxè ramosa, polychotoma , solida ; ramulis gracilibus , infernè coalescentibus , apice obtusis. Millep. calcarea, Soland. et Ell no 1.t. 23. f. 13. An Seba. mus. 3. t. 106. f. 5 * MNullipora calcarea, Delonch. Encyel. p. 572. Mus. no. Habite l'Océan européen , la Méditerranée. Mon cabinet. 14. Millépore agariciforme, Millepora agariciformis. 21. leamellata ; laminis sessilibus semicireularibus, variè congestis. Millep. agriciformis. Pall. Zooph. p. 263. Milep. decussata, Soland. et Ell.t. 23, f. 9. * Millep. agariciformis. Delonch. Encycl, p. 572. * Millep. foliacca? Risso. op. cit t. 5. p. * Pocillopora agariciformis. Ehrenb. op. cit. p. 129. Mus. n°. Habite l'Océan atlantique, etc. Mon cabinet. + 15. Millépore palmé. Millepora palmata. N. complanata, ramosa , ramis palmatis, superficie nodulosa lævi.. Nullipora palmata. Goïdf. Petref, p. 20. pl. 8. fig. z. Fossile du midi de la France, L à CÉRIOPORE. 313 + 16. Millépore à grappes. Millepora racemosa. N. cespitosa, ramulis inæqualibus apice incrassalo nodulosis super- ficie lævi. Nullipora racemosa. Goldf. Petref, p. 2r. pl. 8. fig. 3. Fossile de Maëstrich. + Ajoutez le Millepora ramosa Fleming (Brit. anim. p. 529), fossile du calcaire de montagne, dont Parkinson a donné une figure (Organic remains, vol. 2. pl. 8. fig. 3 et r1). Le genre CérioPore de M. Goldfuss, tel qu'il a été cir- conscrit par M. de Blainville, se compose de Polypiers voisins des Millépores dont les cellules rondes forment des couches concentriques et enveloppantes. Ce dernier naturaliste y assigne les caractères suivans : + Genre CEriopore. Certopora. « Cellules poriformes, rondes, serrées, irrégulièrement éparses, et formant par leur réunion et leur aggloméra- tion en couches concentriques un Poïlypier calcaire poly- morphe, mais le plus souvent globuleux ou lamelleux.» Cette définition exclut du genre Cériopore plusieurs po- lypiers que M. Goldfuss y avait rangés, et qui se rappor- tent aux genres Alvéolite, Chrysaore, etc. Toutes les es- pèces connues sont fossiles. ESPÈCES. I. Cériopore micropore. Ceriopora micropora. C. tuberosa, poris minimis æqualibus conspicuis. Gold. Petref, p. 33. pl. 10. fig. 4. +: Blainv. Man. d’Act. p. 415. pl. 70, fig. 2. Craie de Maëstricht, etc. 2, Cériopore verruqueux. Ceriopora verrucosa. C. subglobosa, verrucosa, vertice impresso, paris minimis æqualibus subinconspicuis. Goldf, Petref, p. 33. pl. 10. fig. 6. Blainv. Man. d’Act. p. 413. Calcaire de transition de Banberg. Il nous paraît bien douteux que ce fossileappartienne au geure dans lequel les zoulogistes le placent. 314 HISTOIRE DES POLYPES. ‘« 3. Cériopore polymorphe. Ceriopora polymorpha. C. polrmorpha. verrucoso-ramulosa : ; poris minimis subinconspicuis, verrucis apice perforatis, Goldf. Petref. p. 34. pl. ro. fig. 7. et pl. gg fig, 2. Blainv. Man. d’Act. p. 413. Fossile des couches marneuses des montagnes Anthracifère de la Westphalie. [ Les Polypiers fossiles décrits par M. Goldfuss sous le nom générique de CérioPorA , et remis par M. de Biain- ville dans son genre Pusrurorore, ont de l'analogie avec les Millépores proprement dits, et établissent à certains égards le passage entre ceux-ci et les Cériopores et les Alvéolites. Ce petit groupe ne nous paraît pas bien natu- rel, et rous doutons beaucoup que le Pustulopora Madre- poracea par exemple ait une structure semblable au Pus- tulopora radiciformis : voici du reste les caractères’ qui ont été assignés. + Genre Pusrurorore , Pustulopora. Cellules peu saillantes, pustuleuses ou mamelonuées, à ouverture ronde, distantes, régulièrement disposées par couches enveloppantes, et constituant par leur réunion intime un Polypier calcaire, cylindrique digitiforme peu rameux et fixe ». 1. Pustulopore radiciformes. Pustulopora radiciformis. T. subcylindrica (radiciformis), simplex vel ramosa , transversim ru- Sosa, poris lateralibus sparsis, terminaübus in discum confertis. Ceriopora radiciformis, Goldf. Petref, p. 34. pl. 10. fig.S. Pustulopora radiciformis. Blainv. Man. d’actin. p. 415$. Fossile du calcaire jurassique de 2, Pustulopore pustuleux. Pustulopora pustulosa. Ceriopora pustulosa. Goldf. Petref. p. 37. pl. 11. fig. 3. Pustulopora pustulosa. Blainv. Man. d’actin. p. 418, Fossile de la montagne Saint-Pierre près de Maëstricht. 3. Pustuiopore madreporacé. Pustulopora madreporacea. CHR YSAORE. 315 P. cylindrica, gracilis, dichotoma ; ostiolis quincuncialibus, verru= cosa-prominulis, remotis orbiculatis. Cereopora madraporacea. Goldf. Petref. p. 35. pl. 10. fig. 12. Pustulopora madreporacea. Blainv. Man. d’Actin. p. 418. pf. 70.f.5. Fossile de la montagne Saint-Pierre. 4. Pustulopore verticillé. Pustulopora verticellata. P, elongata subclavata; verticillis pororum elevatis approximalis Gris nulata. Cerioporo verticellata. Goldf. Petref. p. 36. pl. 1r. fig. 2. Pustulopora verticellata. Blainiv. Man. d’Actin. p. 418. Fossile de la montagne Saint-Pierre, Cette espèce parait se rappro“ cher extrêmement des Cériopores, Le Ceriopora spiralis (Gcldf. Petref. p. 36. pl. xt. fig. 2) parait avoir une structure analogue aux deux premières espèces men tionnées ci-dessus, seulement les bords des ouvertures ne sont pas saillans. [C'est aussi à côté des Millépores que se placent les genres Chrysaore, Hétéropore, Théonée, Térébellaire, etc. + Genre Carysaore. Chrysaora. Polypier rameux, couvert de côtes ou lignes saillantes très fines, se croisant dans tous les sens; instal pori- formes très petites, rondes, éparses, et situées dans les intervalles des lignes saillantes, jamais sur leur surface. Oss. Ce genre, établi par Lamouroux et confondu par M. Goldfuss dans son genre Ceriopore, est très voisin des My- riopores, dont il se distingue par les côtes saillañtes et non cel- lulifères , dont la surface du polypier est garnie. Toutes les es- pèces connues ont été trouvées à l’état fossile dans le calcaire jurassique. } 1. Chrysaore épineuse. Chrysaora spinosa. C. simplex, subteres ; spinis conicis acutis, rumerosis, brevi ‘us ali- quoties subramosis; costis flexuosis diverse directis irregulariter reticulatis ; poris subinconspicuis. Lamour. Expos. méêth. des Polyp. p. 83. pl. 8r. f.6 et 7; et Encÿ- clop. p. 193. Def. Dict. des sc. nat, t. 42. p. 392. Ceriopora crispa. Goldf. Petref, p. 38. pl. 11. f. 0. Chrysaora spinosa ? Blainv. Mao. d'Actin. p. 414. pl. 8r.f. 6 et 7. Trouvé aux environs de Caen. 316 HISTOIRE DES POLYPES. 2. Chrysaore corne de daim. Chrysaora damicornis. C, ramis numerosis, compressis, subpalmatis, inferne coalescenti. bus ; costis generaliter longitudinalibus paululum flexuosis. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 83. pl. 8r, f. 8. 9. Defr. Dict. des se. nat.t. 42.p: 392.pl. f. Ceriopora angulosa ? Goldf. op. cit. p. 38. pl. 11. fig. 7. Chrysaora damicornis, Blainv. Man. d’Act. p. 414. pl. 64. f, a. Environs de Caen, etc, 3, Chrysaore trigone. Chrysaora trigona. C. ramosa, ramis trigonis, angulis carinatis lævibus , lateribus po- rosis; poris inæqualibus parvis. Ceriopora trigona. Goldf. op. cit. p. 37. pl. rt, fig. 6. Chrysaora trigona. Blainv. Man. d’Act. p. 414. Des couches de sable marneux du terrain authraxifère de la West- phalie, 4. Chrysaore striée. Chrysaora striata. C. simplex vel ramosa; costis plurimis, longitudinalibus sulcisque punctatis. Ceriopora striata. Goldf. op. cit. p. 37. pl. 11. fig. 5. Chrysaora striata. Blainv. loc. cit, Du calcaire jurassique des montagnes de Bayreuth. 5. Chrysaore faveuse. Chrysaora favosa. C. obovato-clavata, intus excavata, extùs profunde alyeolata ; alveo- lis irregularibus ; poris subinconspicuis. Ceriopora favosa. Goldf. op. cit, p. 38. pl. rx. fig. 10. Chrysaora favosa, Blainv. op. cit. Même gisement. D'après la description très incomplète que Lamouroux a donnée de son genre Ticésre, Ti/esia, cette petite divi- sion ‘générique paraît être voisine des Millépores et des Chrysaores; il le caractérise de la manière suivante : Po- lypier pierreux , cylindrique, rameux, verruqueux ; pores ou cellules petites, réunies en paquets ou en groupes polymorphes, saillans et couvrant en grande partie le Polypier; intervalle entre ces groupes lisse et sans pores. La seule espèce connue est la Zïlesia distorta, Lamour. (Exp. méth, des Polyp. p. 42. pl. 74. fig. 5 et 6); elle a HÉTÉROPORE. 317 les ouvertures des cellules parfaitement rondes, et a été trouvée dans le calcaire à Polypiers des environs de Caen. [l + Genre HéTépore. Heteropora. Polypier calcaire, lobé ou branchu, présentant des cellules rondes, poriformes , complètement emargées, assez régulièrement éparses, et de deux sortes : les unes étaient bien plus grandes que les autres. Oss. Ce genre a été fondé récemment par M. de Blainville aux dépens des Cercopores de M. Goldfuss ; son principal ca- ractère consiste dans la grandeur inégale des ouvertures, dont la surface du polypier est parsemée; mais il serait bien possible que cette disposition n’ait pas autant d'importance qu’on serait au premier abord porté à le croire, car les petits trous ne sont peut-être pas les ouvertures d'autant de cellules, mais seule- ment des pores pratiqués dans les parois des cellules, dont les grands trous seraient les ouvertures ovales, structure dont on voit beaucoup d'exemples parmi les Eschares, les Flustres, etc. ESPÈCES. Lo cage 2500) cryptopore. Heteropora cryptopora. EH. polÿmorpha, tuberoso-ramosa ; poris minimis subinconspicuis inæ- qualibus. Ceriopora cryptopora. Goldf. Petref, p. 33. pl. 10. fig. 3 Heteropora cryptopora. Blainv. Man. d’Act. p. 417. pl. 70. fig. 4. Fossile de la craie de Maëstricht, Hétéropore anomalopore. Heteropora anomalopora. H. polymorpha; poris majoribus subseriatis , minoribus subinconspi- cuis interspersis, Ceriopora anomalopora. Goldf. Petref. p. 33. pl. 10. fig. 5. Heteropora anomalopora. Blainv. loc. cit. Même gisement. 3; Hétéropore dichotome. Heteropora dichotoma. A, ramoso dichotoma; ramis gracilibus truncatis ; poris æqualibus quineuncialibus remotiusculis punctisque minimis interspersis. Ceriopora dichotoma. Goldf, Petref. p. 34. pl. ro. fig. 9. Heteropora dichotoma. Blain. loc, cit. Même gisement. + 4. Hétéropore en buisson, Heteropora dumetosa. 318 HISTOIRE DES POLYPES. H. fossilis, acaulis ; ramis dumetosis subæqualibus numerosis , tereli- bus; extremitatibus subcompressis rotundatis bifidis, vel sublobatis vel emarginatis ; poris oculo nude invisibilibus, inæqualibus. Millep. dumetosa. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 87. pl. 82. fig. 7.8. Delonch. Encyel. p. 547. Calcaire à polypier de Caen. + Hétéropore conifère. Heteropora conifera. F. fossilis dendroïdea, ramosa ; ramis parûm numerosis, subsimplici- bus, crassis, terelibus, bifurcatis; extremitatibus conoïdeis inæ- qualibus, obtusatis, divergentibus ; poris oculo bene armato visi- bilibus, rotundatis inæqualibusque. Millep, conifera. Lamour. op. cit. p. 87. pl. 83. fig. 6. 7. Delonch. Op. cit. p. 47. Même gisement, [ Lamouroux a fondé sous le nom de Taéonée (Theone) ane nouvelle division générique, pour un fossile quipa- raît être très voisin @es Millépores, mais dont les cellules à ouverture presque anguleuse sont rassemblées par grou- pes irréguliers sur les parties saillantes d'un Polypier, ondulé ou lobé, mais jamais dans les enfoncemens qui sont simplement lacuneux.On n’en connaît qu'une espèce: la THÉONÉE cHALATRÉE, Lamouroux (Exp. méth. des Polyp. p. 82. pl. 80. fig. 17 et 18; Delonch. Encycl. p. 742; Blainv. Man. p. 408), trouvée dans le calcaire à Polypiers des environs de Caen. Le même naturaliste place aussi à la suite des Millépo- res son genre TÉRÉBELLAIRE, Terebellaria, dont les cel- lules tubiformes et disposées en quinconce, forment par leur réunion un Polypier calcaire dendroïde à rameaux cylinûriques et contournés en spirale. Lamouroux en a décrit deux espèces qui se trouvent à l'état fossile dans le calcaire à Polypiers de Caen, savoir : la Terebellaria ra- mosissima, Lamouroux (Expos. méth. des Polyp. p. 84. pl. 82. fig. r; Delonch. Encycl. p. 738; Blainv. Man. d'act. p. 409. pl. 67. fig. 95), et le Terebellaria antilore, Lamour. (Loc. cit. pl. 82. fig. 2 et 3; Delonch. loc. cit.; FAVOSITEs 319 Blainv. loc. cit.) ; mais M. Delonchamps, qui a eu l’occa- sion d'étudier les mêmes échantillons, pense qu ‘elles pourraient bien être désimples variétés d’une même espèce. E. FAVOSITE. (Favosites.) Polypier pierreux, simple, de forme variable, et com- posé de tubes parallèles, prismatiques, disposés en fais- ceau. Tubes contigus, pentagones ou hexagones, plus ou moins réculiers, rarement articulés. Polyparium lapideum ; simplex , forma varium , è tubu= lis parallelis, prismaticis et fasciculatis compositum. Tubuli contigui, 5. s. 6. gont, regulares aut irregulares ; raro articulatr. Ossenvarions. — Malgré les rapports qui paraissent exister entre les Favosites dont il s’agit ici et les Tubipores , les pre- mières néanmoins en sont tellement distinguées, qu’on est forcé d'en constituer un genre particulier. Dans les Favosites , les tubes qui constituent les cellules des Polypes, sont contigus les uns aux autres, et non réunis par des diaphragmes transverses , comme dans les Tubipores. Ces tubes sont prismatiques, réguliers selon les espèces, plus ou moins longs, et composent, par leur réunion, une masse simple, pier- reuse, alvéolée comme les gâteaux de cire que forment les abeilles. Les lavosites connues sont dans l’état fossile ; on les distingue des alvéolites, parce que leur masse n’est point composée de couches concentriques, qui s’enveloppent mutuellement, et que leur substance est tout-à-fait compacte. [Les tubes des favosites ont des parois communes qui, d’après l'observation de M. Goldfuss, sont percées de pores. E.] ESPECES,. 1. Favosite alvéolée. Favosites alveolata. F. turbinata, irregularis, extùs transversè sulcata; tubulis majuscu- lis subhexagonis; pariete intern@ striatd, L_ | 320 HISTOIRE DES POLYPES. mat epora truncata, Esper. suppl. 2. t. 4. * Lamour, Expos. méth. des Polyp. p. 66. et Énoyel. Zooph, p. 558. * Cyathophyllum quadrigeminum. ? Goldf. Petref. p. 59. pl. 19. fig. x Mor cabinet. Habite. Fossile de... Ce polypier présente une masse turbinée et comme tr onquée au sommet. Sa surface, tronquée ou supérieure, offre un plan de cellules pentagones et hexagones, inégales, pres- que contiguës, et qui la font paraïtre réticulée, * Cette espèce n'est que très imparfaitement connue, et si l’on en juge par la figure d’Esper, elle ne devrait pas être placée ici. M. Schweig- ger la rapporte à son genre Acerpularia. (Handbuch. p. 418. et 421.) ‘ 2, Favosite de Gothland. Favosites Gothlandica. F. prismis solidis, hexaedris, parallelis, contiguis. Corallium gothlandicum. Lin. Amæn. Acad. 1. p- 106. tab. 4. fig. 27. * Astroite hémisphérique. Guettard. t. 2. pl. 16. fig. 2. et pl. 45. fig. :. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 66; et Encycl. Zooph. p. 558. * Schweigg, Handb. p. 421. * Goldf. Petref. p. 78. pl. 26.f. 3. * Blainv. Man. d'Act. p. 402. Mon cabinet, et celui de M. Defrance, Habite... Se trouve fossile dans l’île de Gothland. Les prismes petits, parallèles et réunis comme des prismes de basalte, paraissent, dans des parties cassées de leur masse, offrir des cubes anguleux, rem—. plis de malière pierreuse, et divisés par des cloisons transverses. Est-ce un polypier ? 3. Favosite alvéolaire. Favosites alveolaris. F. tuberosa, tubis utrinque prismaticis subæqualibus rectis, dissepi= mentis planis confertis ad marginem punctis impressis ; poris com- municantibus in angulis dispositis. Calamopora alveolaris. Goldf, p. 77. pl. 26. fig. r. Favosites alveolaris. Blainv. Man. d’Act. p. 402. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel. 4. Favosite basaltique. Favosites basaltica. F. tuberosa, tubis utrinque prismaticis divergentilus , œqualibus vel CATÉNIPORE, 32x- minoribus interpositis, dissepimentis planis confertis ; poris com- municantibus uniserialibus ad latera dispositis. Calamopora basaltica. Goldf. Petref. p. 78. pl. 26. fig. 4. Favosites basaltica. Blainv. Man. d’Act. p. 402. Fussile trouvé dans le calcaire de transition du Gothland, de l’'Eifel et de l'Amérique septentrionale. + 5. Favositecommune. Favosiles communis. F. prismis irregularibus,, rariter regularibus, hexagonis vel perte gonis. Eamour. Expos. méth. des Polyÿp. p. 66. pl. 55. fig. x et2; et En- cycl. p. 388. Fischer. Oryctog. de Moscou. pl. 35. fig. 3 et 4. Via Fossile dans les derniers terrains de transition et les premiers ter-- rains secondaires; le diamètre des tubes varie de 1 millimètre à x millim. 5//. Ÿ Ajoutez le Favosites placenta. Fischer. (op. cit. pl. 35, fig. 1. 2.) et le F. excentrica. Fischer, (op. cit. pl. 55. fig. 5. 6.) * M. Defrance a décrit d’une manière succincte trois autres espèces de Favosites, sous le nom de F. Alcyon. Def. (Dict. des Sc. nat. t. 16. p. 298. pl. 42. fig. 5), F. sériata. Def. (loc. cit.) et de F. Pa, loniensis. Def. (loc. cit.). M. Fleming en mentionne deux autres le F. septosus et le F. depressus. Flem. (Brit. anim. p. 529). En- fin M. de Blainville rapporte aussi à ce genre l’£uromia radiat de Lamouroux, (Expos. méth. des Polyp. p. 83. pl. 81. fig.ro.11r. Def. Dict. des Sc. nat. pl. 42. fig. 4; Blainv. Man. d’Act. p. 403.) CATÉNIPORE. (Catenipora.) Polypier pierreux, composé de tubes parallèles, insé- rés dans l'épaisseur de lames verticales anastomosées en réseau. Polyparium lapideum, è tubulis parallelis, in laminas verticales insertis, compositum; laminis in reticulum anas- tomosantibus. Ossenvarions. — Les Polypiers dont il s’agit sont trop par- ticuliers par leurs caractères, pour que je ne les sépare point des Tubipores avec lesquels on les a réunis. On ne les connaît que dans l'état fossile, et même, des deux espèces que je rap- porte à ce genre, je n’ai çu que la première, qui m’a suffi pour m'assurer de la distinction de cette coupe. Les tubes, insérés dans l'épaisseur des lames, sont les cellules de ces Polypiers. Tone II. 21 322 HISTOIRE DES POLYPES. [Notre auteur réunit ici deux Polypiers qui diffèrent beau- coup entre eux, et dont un seulement peut rester dans le genre Caténipore. Les Caténipores ont beaucoup d’analogie avec les Tubipores et appartenaient probablement à des animaux de la même fa- mille, c’est-à-dire des Alcyoniens; leur principal caractère con- siste en ce que les tubes dont ils sont formés, au lieu d’être réunis en masses comme chez les Favosites, sont disposés en séries isolées constituant des espèces de cloisons verticales. E.] ESPECES. 1. Caténipore escharoïde. Catenipora escharoïdes. C, tubulis longis , parallelis, seriatis , subdepressis, in laminas anas- tomosantes connexis ; osculis ovalibus. Millep. Lin. Amæ. acad. 1. p. 103. tab. 4. f. 20. Knorr. Petr. 2. tab. F. IX. fig. 4. (V. fig. £. 3.) Tubipora catenulata. Gmel. p. 3753. * Schroter. Einl. 3. pl. 7. fig. 7. 8. et pl. 9. fig. 8. * Millep. catenulata. Esper. Zooph. foss. pl. 5. fig. 1. *_ Chain corall. Parkinson. Organic remains. t. 2. p. 20. pl. 5.f, 4.6. * Tubiporites catenularis, Schloih. Petref. p. 366, * Catenip. escharoides. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 65; et Encycl. p. 177. * Goldf. Petref. p. 75. pl. 2b. fig. 4. * Blainy. Man. d’Act. p. 352. pl. 62. f. 7. * Tubiporites catenularia. Wahlenberg. nov, ac. Upsal.t. 8. p. 99. *_ Halysites jacowickü ? Fischer. Oryetog. de Moscou. pl. 38. fig. 3. Habite... Fossile des rivages de la mer Baltique. Du cabinet. du cé- lébre artiste M. 7'alenciennes. + x a. Caténipore labyrinthique. Catenipora labyrinthica. C. laminis tubiferis contortis plicato-anostomosantibus, maculis laby- rinthiformibus, tuborum ostiolis ovalibus. Knorr. Petref. 11. pl. XI”. fig. 4. Esp. Zcoph. foss. pl. 5. fig. 2. Goldfuss. op. cit. p. 75. pl. 25. fig. 5. Blainv. Man. d’Actin, pl. 352. Halysites dichotoma. Fischer, op. cit. pl. 38. fig. r. Fossile du calcaire de transition de l'Amérique septentrionale. 2. Caténipore axillaire. Catenipora axillaris. C. tubulis cylindricis, erectis, brevissimis, distantibus, subaxillaribus. AULOPORE. 323 Millepora, Lin. Amæn. Acad. r. p. 105. tab. 4. f. 26. Knorr. Petr. 2. tab. F. IX. fig. 1.2. 3? (pl. VI‘. fig. 1). * Millep. lihacea. Pall. Elen. Zooph. p. 248. * Schrot. Einl. 3. p. 18. fig. 8. *_ Tubiporites serpens. Schloth. Petref. p. 367. Catenip. axillaris. Lamour. Encycl, p. 177. “ Aulopora serpers. Goldf. Petref, p. 82. pl. 29. fig. 1. * Blainv. Man. d’Act. p. 468. pl. 81. fig. r. * Alecto serpens. Brongniart. tabl, des ter. p. 430. Habite... Fossile des rives de la mer Baltique. Il semble que, d’as près son état fossile, il n’y ait que le bord supérieur des lames qui soit en saillie, sous la forme d’une réticulation rampante sur la ‘ masse pierreuse du polypier. * Le Halysites atienuata et le À. macrostoma de Fischer. (op. cit. pl. 38. fig. 3 et 4) ne paraissent différer que fort peu de cette espèce. Le genre Aurorore de M. Goldfuss auquel appartient l'espèce précédente, est très voisin du genre Alecto de La- mouroux, et semble tenir des Tubulipores plus que des Caténipores. Il est caractérisé de la manière suivante : Genre Aurorore. Aulopora. Tubes caicaires, à ouverture arrondie, et plus ou moins saillante ou relevée, naissant latéralement les unes des autres, et formant par leur réunion un Polypier rampant et réticulé, ou relevé en masse tubuleuse. OzsErvarions. — Les tubes qui naissent les uns des autres communiquent librement de manière à constituer une espèce de canal ramifié; mais lorsqu'ils se réunissent en quelque sorte accidentellement, comme cela arrive souvent dans les portions réticulaires de ces Polypes, ils sont simplement soudés entre eux. Onne peut donc confondre les Aulopores avec les Polypiers composés de cellules tubiformes naissant les unes des autres, mais non anastomosées, lesquels se rapprochent des Eucratées, et il est par conséquent probable queces fossiles diffèrent des Alecto et appartenaient à des Alcyoniens plutôt qu’à des Bryozoaires. Outre l’espèce dont ilvientd’être question (le Caténipore axil- laire, Lamarck), M. Goldfuss rapporte à ce genre les fossiles suivans : 21. 324 HISTOIRE DES POLYPES. 4 Aulopore tubiforme. Aulopora tubæformis. A. incrustans, tubulis incurvis alternantibus, e latere medio proli fe ris; ostiolis obliquis ampliatis, Goldf. Petrei. p. 83. pl. 209. fig. 2. Blainv. Man. d'Actin. p. 468. Fossile trouvé dans le calcaire de transition de l’Eifel. 2, Aulopore en épi. Aulopora spicata. A. tubulis striatis, strictis e basi proliferis in spicam ramosam conna- tis; ostiolis conformibus obliquis. Goldf. Petref. p. 83, pi. 29. fig. 3 Blainv. loc. cit. Méme localité, 3. Aulopore conglomérée. Aulopora conglomerata. A. tubulis, elongatis, flexuosis, subcylindricis, varie proliferis ür glomerulum cespitosum connatis ; ostiolis erectis conformibus. Goldf. Petref, p. 85. pl. 29. fig! 4. Blainv. loc. cit. Trouvé dans le calcaire polypier de Bamberg. 4. Aulopore comprimée, Aulopora compressa. A. crustacea, repens; ‘tubulis contiguis, elongatis rectiusculis, di chotomo-proliferis ; ostiolis conformibus ascendentibus. Goldf, Petref. p. 84. pl. 38. fig. 17. Blainv. loc. cit. Calcaire aolityque de Bahreuth. —— — TUBIPORE. (Tubipora.) Polypier pierreux, composé de tubes cylindriques " droits , parallèles, séparés entre eux, mais réunis les uns. aux autres par jeu cloisons externes et transverses. Tubes articulés, communiquant entre eux par les cloi- sons rayonnantes et poreuses qui les réunissent. Polyparium lapideun, è tubulis cylindricis erectis, pa- rallelis et separatis compositum ; dissepimentis externis et transversis tubulos connectentibus. Tubuli articulati, ad genicula dissepimentis radiatis et porosis invicem communicantes. TUBIPORE. 325 . [Polypes pourvus de huit tentacules régulièrement pin- nés sur les bords, et entourant un disque au milieu duquel se trouve la bouche, n’ayant point d'ouverture anale, et logés dans des tubes calcaires parallèles, etc. ] Osservarions. — Le Z'ubipore constitue un genre de Polypier si remarquable par son caractère particulier, que l'espèce même qui a servi à l’établir, me parait encore la seule connue qu’on puisse y rapporter. | Il forme une masse arrandie, quelquefois fort grosse , et ayant plus d’un pied de diamètre. Cette masse est composée d’une multitude énorme de tubes cylindriques, parallèles, perpendi- culaires au centre de la masse, séparés les uns des autres, mais réunis entre eux par des diaphragmes ou cloisons transverses, poreuses, de même nature que les tubes et qui leur sont exté- rieures. Ces cloisons résultent d’une expansion horizontale et rayonnante , qui se forme au sommet.des tubes et autour de leur bord, qui les unit les uns aux autres, et qui se change en cloi- son lorsque ces tubes se sont allongés au-dessus. Les différens allongemens de ces mêmes tubes constituent leurs articulations, et à chaque station, ils forment tous une expansion nouvelle , rayonnante et horizontale autour du bord de leur ouverture. Toute la masse du Polypier, c’est-à-dire, de ses tubes et des diaphragmes qui les réunissent, est d’un rouge vif et éclatant. [Quelques auteurs avaient pensé que ces amas de tubes calcaires n’appartenaient pas à des Polypes, etservaient d'habitation à des Annélides; mais Lamarck ne partagea pas cette opinion erronée. Aujourd’hui, non-seulement on sait que ce sont bien véritablement des Polypiers, mais aussi on connaît le mode d’organisatian des Polypes, et on a pu déterminer avec précision leurs rapports naturels. Lamouroux , dans un mémoire inséré dans la partie zoologique du voyage de !’Uranie, a décrit ces Polypes, d’après quelques échantillons conservés dans l'alcool , et rapportés par MM. Quoy et Gaymard. Enfin, ces derniers naturalistes les ont étudiés de nouveau pendant leur voyage à bord de l’Astrolabe L'organisation de ces animaux a la plus grande analogie avec celle des Cornulaires et des Lobulaires, E.] 356 HISTOIRE DES POLYPES. Voici la citation de la seule espèce qui so t connue, et qui puisse être rapportée à ce genre. ESPÈCES. 4 Tubipore pourpre. Tubipora musica. L. T. tubis cylindricis distinctis ; dissepimentis distantibus. Soland. et El. t. 27. Pall. zooph. p. 337. Tubularia. Tournef. inst, 1. 342. Seba. mus. 3.t. 110. f. 8. 9. D’Argenv. t. 4. fig. À. Mus. n°, Habite l’Océan des Indes orientales, la mer Rouge, ete. On le nomme vulgairement l'Orgue de mer. Mon cabinet. Péron, qui a observé les Polypesde ce beau Polypier, nous a dit, sans détails, qu'ils ont des tentacules frangés et d’un beau vert. Ces Po- lypes, a-t-il ajouté, forment, au-dessus des flots, de grandes masses semi-globuleuses, d’un très beau vert, et qui semblent autant de pelouses de verdure, reposant sur une roche de corail. Il paraîtrait qu’on a confondu , sous le nom de Tubipora musica plusieurs espèces distinctes qui différent, soit par l’arrangement des tubes, soit par la conformation des Polypés. M. Ehrenbérg vient d'en décrire trois espèces, et MM Quoy et Gaymard une qua- trième. Voici les caractères que ces naturalistes y assigaent. » Tubipore musique. Tubipora musica. T, tripollicaris, lacte purpurea, tubis 112 teniam non explentibus dentissime confertis, dissepimentis creberrimis (animali ignoto.), Ehrenb, Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. p. 56. Habite. …. T Tubipore de Chamisso. Tubipora Chamissonis. T. semipedalis, laete rubra, tubis 394 ‘‘‘latis, densiusconfertis, disse- pimentis crebrioribus; animalis tentaculis dupliciter pinnatis. Tubipora musica. Chawnisso et Eysenhardt. Mém, de l’Acad. des Cu- rieux de la Nat. de Bonn, t. X. pl. 33.fig. 5. Quoy et Gaÿm. Voy. de l’Ur. Zool. pl. 88. Tubipora chamessonis. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Roue. Habite l'Océan indien. Tubipore de Hemprich. Tubipora Hemprichit. T. subpedalis, semiglobosa, laete purpurea, tubis 45 1 crassis laxioribus, dissepimentis late (3-4 !!!) distantibus ; animalis ter taculis simpliciter pinnatis , cæruleis aut viridibus. SYRINGOPORE. 927 Ehrenb, op. cit, p.55, Mir Habite la mer Rouge. + Tubipore rouge. T'ubipora rubeola. T. tubis cylindricis, longis, laxis, rubies, sepimentis scparatis. Po- lypis subrubris, tentaculis radiatis, pectinatis (dupliciter pin- natis.) Quoy et Gaÿm. Voyage de l'Astr, t, 4. p. 257. Zoophytes. pl. 21. fig. 1. 8. Habite la Nouvelle-Hollande. + Genre Syricorore. Syrirgopora. Polypiers composés de tubes verticaux longs, à ouver- ture ronde et terminale, éloignés entre eux, mais réunis et communiquant par des prolongemens tubulaires transversales. Les fossiles dont ce groupe se compose, ont beaucoup d'analogie avec les Tubipores, et ont été désignés, par la plupart des auteurs, sous le nom de Done Ils nous paraissent devoir être rapportés à la famille des Alcyo- niens plutôt qu'à celle .des Zoanthaires, dans laquelle M. de Blainville les range. 1. Syringopore verticillé. Syringopora verticillata. S. tubis rectis remotis ; tubulis connectentibus suoverticillatis. Goldf. Petref. p. 96. pl. 25. fig. 6 Blainv. Man. d’Act. p. 353. pl. 53. fig. 9 Fossile de l'Amérique septentrionale. 2. Syringapore ramuleux. Syringapora ramulosa. S. tubis subdichotomis, tubulis connectentibus sparsis. Tubipora. Knorr. op. cit. 3, p. 193. tab. suppl. VI. fig. 1. Tubiporites. Parkinson. Organic remains. t. 2.p. 18. pl. 3. fig..1, Syringopora ramulosa. Goldf. loc. cit, pl. 25. fig. 7. Blainv. Man, d'Act. p. 553. Fossile du calcaire de transition de la Belgique. Le Harmodites distans de Fischer, (Oryctog. de Moscou. pl. 37. fig. x et 2) ne parait pas différer de cette espèce. Due . HISTOIRE DES POLYPES. 3. Syringapore réticulé. Syringapora reticulata. S, tubis subflexuosis, parallelis, vel divergentibus; tubulis connec= tentibus subalterantibus. Tubipora strues. Park. op. cit. p. 16. pl. 2. fig. 1. Harmodites parallelc. Fischer. Oryctog. pl. 33. fig. 6. Syringapora reticulata. Goldf. loc. cit, pl. 25, fig. 8. Blainv. loc, cit. Mème gisement, 4. Syringapore en buisson. Syringapora cæspitcsa. S, cæspitosa, tubis approximatis, subflexuosis ; tubulis connectenti- bus , minimis sparsis. Calanicte globulaire. Guet. op. cit. t. 3. p. 532. t. 2. pl. 66. fig. 4. Syringapora-cespitosa. Goldf. loc. cit. pl. 25. fig. 9. Blainv. loc. cit. Calcaire de transition de la Prusse rhénane. ‘5. Syringapore filiforme. Syringapora filiformis. S. tuois rulis remotis , filiformibus ; tubulis connectentibus raris sparsis. Goldf. Petref. p. 113. pl. 58. fig. 16. Calcaire de Grignon. Le genre Microsorëène, Microsolena, de Lamouroux paraît se rapprocher des Syringopores. Ce naturaliste le définit de la sorte : « Polypier fossile, pierreux, en masse informe, composée de tubes capillaires , cylindriques, ra- rement comprimés, parallèles et rapprochés, communi- quant entre eux par des ouvertures latérales, situées à des distances égales les unes des autres, et presque du même diamètre que les tubes ». On n'en connaît qu'une espèce, le Microsolena porosa, Lamouroux. ( Expos. méth. des Polyp. p. 65. pl. 74. fig. 24-26), Le Polypier figuré sous ce nom par M. Defrance dans l'Atlas du Dictionnaire des Sciences naturelles (Zoph.pl. 49. fig. 5 ), n'appartient pas à cette espèce, et paraît être, d'après M. de Blainville, une véritable Astrée. (Man. d'actin. p. 423.) E. LA POLYPIERS LAMELLIFÈRES, 329 Cinquième Section. à] POLYPIERS LAMELLIFÈRES. Polypiers pierreux , offrant des étoiles lamelleuses, ou des sillons ondes, garnis de lames. Osservarions. — Les Polypiers lamelliféres sont encore des Polypiers tout-à-fait pierreux; ce sont même ceux de cette na- ture qui forment les masses les plus considérables, qui ont le plus d'influence sur l’état de la surface de notre globe; enfin ce sont ceux qui sont les plus nombreux et les plus diversifiés en espèces. Ces Polypiers solides sont très remarquables en ce que les cellules qui contenaient les Polypes, présentent tantôt des étoiles lamelleuses, et tantôt des sillons ondés, irréguliers, pro- longés comme des ambuiacres , et garnis de lames latérales. Dans ceux qui ont leurs cellules en étoiles, les lames de ces cellules sont disposées comme des rayons autour du corps du Polype et en dehors (1); d’où ilrésulte que les Polypes qui forment les étoiles ont leur corps isolé, petit et paraissant fort court. Dans ceux, au contraire, qui offrent des sillons ondés, les lames de ces sillons sont parallèles entre elles, situées sur deux côtés opposés, et semblent pinnées. Or, les Polypes qui ont produit ces sillons allongés et ondés, sont, sans doute, soit très élargis latéralement, soit cohérens les uns aux autres par rangées oblongues et tortueuses. Dans les uns comme dans les autres, le corps des Polypes est garni en dehors de lames charnues, entre lesquelles se forment dl lames pierreuses qui Sc Da: les intervalles que laissent les premières. (x)Ces rayonsne paraissent pas étreextérieurs à l’animal comme le pense notre auteur; mais sont situés dans des replis intérieurs analogues aux replis longitudinaux qu’on voit dans la cavité abdominale des Polypes de la famille des Alcyoniens. E. 330 HISTOIRE DES POLYPES. Ainsi, il est évident que les Polypes qui ont formé ces Poly- piers pierreux et lamellifères, ont le corps à l'extérieur garni d’appendiceslatéraux etlamelliformes (r):probablementle corps de chaque Polype occupe le centre ou le milieu de l'étoile; et comme les sillons ondés que séparent les collines, ne sont eux- mémes que des étoiles allongées ou des rangées d'étoiles cohé- rentes et confluentes, les Polypes de ces polypiers occupent le milieu de ces sillons. On peut donc assurer que les Polypes des Polypiers lamelli- féres ont à l'extérieur, des parties que ne possèdent point ceux des Polypiers foraminés, et qu'ils sont en quelque chose plus avancés en animalisation. Or, si non-seulement le corps de chaque Polype, mais en outre ses appendices latéraux, ses franges lacuneuses, en un mot, ses lames en étoile, transsudent la matière du Polypier, on sent que les interstices des corps et des appendices des Po- lypes devront se remplir de matière qui, après sa sécrétion, se concrétera et deviendra pierreuse. On sent aussi que toute la porosité du Polypier, que tous les vides conservés dans son in- térieur, ainsi que ceux qui se trouvent entre les lames des étoiï- les et des sillons, enfin que les enfoncemens qui se montrent au centre des cellules ou dans le milieu dessillons, ne sont que les résultats de la place qu’occupaient les Polypes et leurs appen- dices latéraux. | Ainsi, du vivant de ces animaux, il ne se trouve aucun vide entre les parties du Polypier; lui-même n’est nulle part à nu ou à découvert, et cependant aucune portion quelconque du Polypier ne se trouve nullement dans l’intérieur des Polypes; ce que je vais prouver. Les Polypes dont il s’agit sont des êtres véritablement distincts et séparés les uns des autres dans une portion de leur longueur, en un mot, dans celle qui leur est antérieure, quoiqu’ils puis- sent communiquer ensemble postérieurement et adhérer les uns aux autres par leurs appendices latéraux et supérieurs. Or, le Polypier remplissant par ses parties les interstices des corps PR RER Re EEE à à à (1) Le corps de ces Polypes ne présente jamais d’appendices semblables. POLYPIERS LAMELLIFÈRES. 33: des Polypes, et tous les vides que laissent entre eux les appen- dices de ces corps se trouvant même recouverts à l'extérieur par la chair mince que fournit l'extrémité antérieure de chaque Po- lype ; ce Polypier, dis-je, n’est intérieur qu’à la masse commune que forment les Polypes, sans cesser d’être positivement exté- rieur à chacun d'eux; ce qui est de la plus grande évidence. J'ajoute qu'il est facile de concevoir, d'après cet exposé, que la masse commune des Polypes, considérée abstraction faite du Polypier, est une mase remplie de vides ou d’insterstices diffé- rens qui communiquent entre eux; que de même la masse com- mune que forme un de ces Polypiers, considérée sans les Po- lypes, est aussi une masse remplie de vides ou d’interstices diffé- rens qui communiquent pareillement entre eux. Ainsi, la con- naissance d’un de ces Polypiers peut donner une idée des Polypes qui l'ont formé, et si lon pouvait se procurer celle d’une masse de-ces Polypes, on pourrait se faire une idée du Polypier qu’ils peuvent produire. Enfin, l'examen du Polypier et de chacune de ses parties, constate qu’il est lui-même un corps parfaitement inorganique, étranger aux animaux qui l'ont fait exister, et qu'il résulte de matière successivement déposée, qui s’est ensuite concrétée et solidifiée. Si l’on examine, en effet, une lame séparée d’une étoile au d’un ambulacre, à la transparence, on est bientôt convainou que cette lame, d’une substance continue comme un morceau de verre, est tout-à-fait inorganique. Il est donc aisé de reconnaître que, quoique les nombreux Polypes d’un Madrépore, d’une Méandrine, d’une Astrée, etc., adhèrent ensemble et enveloppent leur Polypier, s'ils laissent entre eux des vides, et si leurs appendices latéraux ont des la- cunes, ils rempliront de matière pierreuse tous les vides qui existent entre eux, formeront ainsi toutes les parties de leur Po- lypier, n’en laisseront aucune à nu, en recouvriront même la surface supérieure, et néanmoins ce Polypier leur sera vérita- blement extérieur, ne sera nullement organisé, et aura été réellement formé par juxta-position : voilà ce qu’il s'agissait de démontrer. Ainsi, ce Polypier ne peut être comparé en rien aux végétaux qui se développent et s’accroissent par une organisa- tion intérieure, et par résultats de fonctions vitales, 332 “HISTOIRE DES POLYPES. | Les Polypiers pierreux dont il s’agit nous offrent des masses très diversifiées dans leur forme, et contenant, outre leur po- rosité, une multitude de cellilés divéésément amoncelées et disposées selon les genres et les espèces. Ces Polypiers semblent croître , et augmentent, en effet , con- tinuellement en volume, tant qu’ils sont au-dessous du niveau de la mer, par les générations des Polypes qui se succèdent ra- pidement et perpétuellement, Chaque Polype ne fait par lui-même qu’une très petite addi- tion au Polÿpier commun; mais l'énorme multiplication des Polypes dans les mers des climats favorables, et conséquemment les nouvelles générations qui succèdent promptement aux pré- cédentes, font que ces Polypiers augmentent sans cesse leur volume, forment des bancs sous-marins d’une étendue illimitée, et ne rencontrent de borne à leur accroïssement que lorsqu’'en dessus ils atteignent la surface des eaux, et latéralement qu’ils arrivent à des climats défavorables aux animaux qui les pro- duisent. Que de considérations importantes ne pourrais-je pas pré- senter, si je voulais m’arrêter à montrer toute la puissance de cette cause pour modifier et changer perpétuellement les iles, les continens, en un mot, la surface du globe que nous habitons. Je reviens aux Polypiers , puisque c’est leur considération qui nous aide à déterminer l’ordre des rapports parmi les Polypes qui en produisent. ; Jusqu'à présent tous les Polypiers que nous avons examinés se sont trouvés composés chacun d’une seule sorte de matière; mais nous avons vu ces corps se solidifier progressivement, passer de l’état membraneux à l’état corné, devenir ensuite la- pidescens, et enfin se terminer par être solides et tout-à-fait pierreux, C’est en effet dans ce dernier état que nous avons trouvé les Polypiers foraminés et surtout les Polypiers lamelli- Jfères dont il est ici question. Ceux-ci offrent réellement le maximum de la solidité que des Polypiers puissent obtenir. Très diversifiés néanmoins dans leur épaisseur et leur forme, plus poreux même queles Polypiers foraminés, les uns présen- POLYPIERS LAMELLIFÈRES. 333 tent des masses tantôt peu divisées, qui recouvrent ou enve- loppent les corps marins, tantôt plus isolées, formant des expan- sions aplaties, lobées ou comme foliacées, et tantôt très divisées, ramifiées comme des plantes ou des arbustes. Soit que les Polypes des Polypiers pierreux composent eux- ménfes la matière calcaire ou la perfectionnent par les actes de leur organisation ; soit seulement qu'ils la recueillent dans les eaux marines, il est évident que ces Polypes ont une faculté que ne possèdent pas ceux des deux premières sections de cet ordre, puisqu'ils produisent des Polypiers tout-à-fait pierreux. (1) Mais, en avançant de plus en plus l’animalisation, la nature doit abandonner le Polypier ; et comme elle ne passe jamais brusquement d’un orûre de choses à un autre, nous verrons effectivement cette enveloppe des Polypes changer de nature et d'état dans les deux sections suivantes, perdre par degrés sa solidité, finir par devenir charnue et par se confondre avec le corps commun des animaux qui l'ont produite, en un mot , se (x )ile doute fort que la matière calcaire que l’on trouve en analysant les eaux marines ou les sels qu’elles tiennent en disso- lution, y soit dans un état propre à former directement des dépôts pierreux. Aucune observation ne me paraît constater un pareil fait ; tandis que la matiére calcaire provenue des animaux, donne lieu, d’une manière bien connue, à des terrains calcaires, ainsi qu’à des masses énormes de pierres calcaires qui s’obser- vent presque partout à la surface de notre globe; et l'on sait que la portion de ces masses qui provient des Polypes, n’est pas la moins considérable. La véritable origine de ces masses calcaires est reconnais- sable lorsqu'elle est encore assez récente pour que les corps qui, par leur amoncèlement ou leur entassement, les ont for- mées, y soient conservés entièrement ou en partie. Mais cette origine cesse d’être reconnaissable, lorsque ces mêmes corps ont été détruits, et que leurs moltcules séparées et déplacées par les eaux, ont été déposées et aggrég'es en masses compac- tes. Alors on leur a donné inconsidtrablement le nom de calcaire primitif: celui de calcaire ancien eût été, sans contredit, pré- férable. ( Note de Limarck.) 384 HISTOIRE DES POLYPES, terminer avec l’ordre des Polypes qui en sont munis. Les Poly-. piers mous et flexibles doivent donc se trouver les uns au com- mencement de l’ordre, et les autres à la fin. Les Polypes des Polypiers pierreux , et surtout ceux des Polypiers lamellif£res sont les moins connus des animaux de cette classe, et ceux quiontété lemoins observés. On n’aen@ore presque rien écrit, d’après l'observation , sur ces singuliers ani- maux , si l’on en excepte ceux du }Zllepora truncata, et ceux du Madrepora arborca dont je fais une Caryophyllie. Mais, par des observations générales que m'ont communiquées des voyageurs naturalistes, je sais que les Polypes des Polypiers lamellifères sont analogues aux autres Polypes dans tout ce qu’il y a d’es- sentiel à leur organisation, et que la plupart offrent cela de particulier, qu'ils adhèrent latéralement les uns aux autres, enveloppant totalement le Polypier de ieur chair, comme s’il leur était intérieur. J'ai déjà fait voir que les Polypes des Polypiers dont il est ici question, adhèrent les uns aux autres, dans leur partie anté- rieure , par des appendices latéraux de leur corps, RU. 0 qui sont lamelliformes; que la transsudation de ces appendices : remplit leurs interstices de matière qui, en se concrétant, y forme les lames et autres parties pierreuses du Polypier ; qu'enfin l’appendice le plus antérieur du corps de chaque Polype se réunissant horizontalement à ceux des Polypes voisins, il en résulte une couche ou membrane gélatineuse qui recouvre en- tièrement le Polypier au-dehors. Or, les observations qui m'ont été communiquées confirment ce fait. On a effectivement observé que, dans la mer, les Polypiers glomérulés dont il s’agit, étaient recouverts d’une chair géla- tineuse peu épaisse, sur laquelle, dans les temps de calme, on apercevait des rosettes de tentacules parsemées à sa surface. Quelquefois ces rosettes, toujours à huit rayons, paraissaient sessiles sur Ja chair commune ; et d’autres fois, la partie anté- rieure et exsertile de ces Polypes, s’élançant sous la forme d’un'globule pédiculé, s’épanouissait ensuite en une étoile à huit rayons. Le pédicule, strié longitudinalement, offrait les indices des lames latérales de ces Polypes. Imperato, auteur italien, est, à ce qu'il paraît, le premier POLYPIERS LAMELLIFÈRES. 335 qui ait dit que les Madrépores, que tout le monde regardait alors comme des végétaux marins, étaient au moins une pro- duction moyenne entre les plantes et les animaux. En effet, il observa que leurs cellules, dont la nature est vé- ritablement pierreuse, étaient chargées on couvertes d’une substance membraneuse, animale et vivante. Par la suite, Donati et Ellis confirmèrent son opinion, mais donnèrent très peu de détails sur les animaux mêmes qui pro- duisent et habitent les Madrépores. Ce qui résulte de leurs observations, c’est que le corps des Polypes des Madrépores , qu'ils ont vu dans l'état frais ou vivant, est beaucoup plus court que celui des autres Polypes. Un naturaliste qui a eu occasion d’observer les animaux vi- vans de plusieurs Madrépores, dans ses voyages aux Antilles et à Cayenne, m'a assuré que dans les Madrépores glomérulés, les Astroiïtes, les Méandrites, etc., toute la masse du Madrépore lui a paru couverte d’une matière animale et gélatineuse sans discontinuité, comme si c'était un seul animal, et que la super- ficie de cette masse de matière était parsemée de rosettes de tentacules correspondantes aux cavités en étoiles du Madrépore, Il a ajouté que la substance animale dont il vient d’être ques- tion ne s'élevait dans son entier épanouissement que d’une ligne, ou un peu plus, au-dessus de la superficie du Madrépore, et qu'au moindre bruit, mouvement où attouchement, cette substance animale vivante s’affaissait subitement en s’enfon- çcant dans les porosités de ce Polypier; que néanmoins, dans son état d’affaissement, toute la surface du Madrépore n’en était pas moins couverte d’une substance membraneuse, quoi- queayant peu d'épaisseur. Il est clair, d’après cette observation, que tous les Polypes d'un Madrépore, sont véritablement cohérens entre eux, et que leur corps, pénétrant jusqu’à une certaine profondeur du Po- lypier, remplit, par ses appendices divers, les interstices et la porosité qu'on y observe. Cette cohérence, néanmoins, n’em- pêche pas que chaque étoile n'indique le centre d'habitation d'un Polype particulier; en sorte que les nombreux Polypes d'un Madrépore , d'un Astrote , etc. , ne doivent pas étre con- sidérés comme un seul et même animal, mais comme de nom 336 HISTOIRE DES POLYPES. breux individus d’une même espèce, vivans et adhérens ensem - ble dans le même Polypier. Les nouveaux gemmes qu’ils multi- .plient ne se séparent jamais, mais produisent de nouveaux Polypes qui restent adhérens aux autres. Si, malgré ce que j'ai exposé à cet égard, l’on voulait consi- dérer les Polypes réunis d’un Madrépore, d’une Astrée , etc. comme un seul animal à plusieurs bouches, cet animal aurait des qualités qui répugnent à la nature de tout corps vivant ; car il posséderait la faculté de ne jamais mourir, et celle de n'avoir point de bornes à ses développemens. Une masse d’Astrées ou de Méandrines, quoique mourant peu-à-peu dans. sa base, continue de vivre en dessus et sans terme; tant que l’eau ne lui manque pas. Cette observation, très fondée relati- vement à la partie commune et vivante des Polypiers dont il s’agit, décide la question d’une manière qui me paraît sans réplique. [Les animaux dont se compose cette grande division de la classe des Polypes ont la plus grande analogie avec les Actinies et les Zoanthes. Ceux dont on connaît la conformation générale ont tous un corps plus ou moins cylindrique ou aplati, ouvert à l’une des extrémités de son axe par une bouche contractile, creusée d’une grande cavité digestive, terminée en cul-de-sac ; ct garnie latéralement de nombreux replis longitudinaux qui paraissent être le siège principal du travail reproducteur. En général, sinon toujours, l'espèce de disque qui entoure la bouche est garni d’appendices tentaculiformes, et la portion inférieure du corps sécrète une matière calcaire qui, en se déposant à sa surface ou dans le tissu de replis formés par les tuniques de la ca- vité abdominale, constituent des loges dans lesquelles la portion terminale du Polypese retire, ou bien une espèce de noyau solide qui lui sert de support. C’est dans les écrits de Cavolini et de MM. Lesueur, de Blainville, Quoy et Gaymard, Ehrenberg, quelques autres zoologistes de nos jours qu’on trouve le plus de faits nouveaux concernant la forme de ces êtres singuliers qui, du reste, présentent entre eux des différences très grandes comme nous le verrons par la suite : tantôt ils sont isolé , d’autres fois aggrégés en grand nombre de manière à former une véritable communauté, E] \ POLYPIERS LAMELLIFÈRES, 337 Passons maintenant à la distribution des Polypiers lamellife- res, et aux divisions qu’il est nécessaire d'établir parmi eux. DIVISION DES POLYPIERS LAMELLIFÈRES. $ Ætoiles terminales. (1) Cellules cylindriques et parallèles. Styline. Sarcinule. (2) Cellules soit cylindriques, soit turbinées, soit épatées, non parallèles. Caryophyllie. ‘Turbinolie. Cyclolite. Fongie. $$S Etoiles latérales ou répandues à la surface. . (x) Cellules non circonscrites, comme ébauchées, imparfaites ou confluentes. Pavone. ; - Agarice. | Méandrine. Monticulaire, (2):Cellules circonscrites. (a) Expansion seulement stellifère à la surface supérieure. Echmopore. Explanaire. Astrée. (&) Expansions partout stellifères, c’est-à-dire sur toute s rface libre, Porite. Pocillipore. Tome Il. 22 338 HISTOIRE DES POLWPES. Madrépore. Sériatopore. Oculine. STYZLINE, (Stylina.) {Fascicularia, Extrait du Cours, etc.) Polypier pierreux , formant des masses simples, héris- sées en-dessus,. Tubes nombreux, cylindriques, fasciculés, réunis, con- tenant des lames rayonnantes et un axe solide : les axes styliformes, saillans hors des tubes. Polyparium lapideum , massas simplices , crassas, su- erne echinatas sistens. 7 . HE . . . 1 . Tubuli plurimi cylindricr , fasciculatim aggregati, la- mellis radiantibus et axe solido farcti : axibus styliformi- bus extra tubos prominentibus. Osservarions. — Rien assurément n’est plus singulier que la structure de ce Polypier; en sorte que l’on ne saurait se dis- penser de le considérer comme le type d’un genre particulier parmi les Polypiers lamellifères. Les Stylines constituent des masses pierreuses, épaisses ,com- posées de tubes verticaux, cylindriques et réunis. Chacun de ces tubes est sans doute la cellule d’un Polype; et néanmoins leur intérieur est rempli de lames rayonnantes autour d'un axe central, plein, solide et cylindrique, qui laisse aux lames très peu d'espace entre lui et la paroi interne du tube, Cet axe, strié longitudinalement à l'extérieur, fait une assez grande saillie hors du tube; ce qui est cause que la surface supérieure du Po- lypier paraît hérissée d’une multitude de cylindres séparés, tronqués et styliformes. Je ne connais encore qu’une seule espèce de ce genre. [Les Stylines et les Sarcinules de Lamarck nous paraissent différer très peu; en comparant la Stylina echinulata, la S. mi- crophthalma et la Sarcinula organum de la collection de M. Mi- STYLINE. 339 chelin, nous avons même cru reconnaitre dans tous ces Polypiers une structure semblable et pouvoir attribuer à des différences d'âge les variations que les auteurs sigualent dans leur confor- mation. En effet les colonnes dont le polypier se compose sem- blent croître par pousses et changent de caractère au commen- cement et à la fin de chacune de ces espèces d’étages. Elles sont d’abord tubiformes et lamelleuses comme des Astrées, mais bien- tôt elles se remplissent, s'étalent , et forment ainsi une cloison transversale surmontée d’un mamelon central, et dont la forme ressemble un peu à celle d’un chapeau de cardinal; de cette cloison horizontale s'élève un nouveau tube qui, à son tour éprouve des modifications analogues et ainsi de suite, de facon que le même Polypier présente tantôt les caractères d’un Sty- line tantôt ceux d’une Sarcinule. E.] ESPÈCE. 1. Styline échinulée. Stylina echinulata. S..crassa , fasciculata, sessilis, supernè stylis truncatis echinata. * Schweigger Beobachtungen, pl. 7. fig. 63. — Handbuch » P-420. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 708. * Blainville, Dict. des se. nat. t. 51. p. 182. pl. 40. fig. 5. — Man. d'Act. p. 351. pl. 62. fig. 5. Mus. n°. Habite l'Océan austral. Pérun et Lesueur. Elle forme une masse épaisse, dense, composée de tubes verticaux et parallèles, comme dans le Tubipore, la Favosite et la Sarcinule. + 2. Styline conoide, Séylina conoidea. S. tubis obconicis subdivergentibus rectis costatis ; ostiolis prominu - lis, limbo interstitiali radiato; lamellis connectentibus planis. Sarcinula conoidea. Goldfuss Petref. p. 74. pl. 25. fig. 3 Fossile calcaire dont le gisement est inconnu. M. de Blainville réunit cette espèce à la précédente. (Voy. Man. d'Act, p. 35r.) Si la 8. échinulée habite l'Océan austral, comme le dit Lamarck , il nous semble cependant peu probable qu’elle ne soit pas distincte de l’espèce fossile, + 5. Styline à petits yeux. StyZira microphthalmu. S. tubis rectis divergentibus remotis costatis radiis verticalibus senis bisdichotomis et centro tubis radiantibus ; lamellis cornectentibus remotiusculis, 224 340 HISTOIRE DES POLYPES. Sarcinula microphthalma. Goldfuss. Petrefacta p. 34. pl 25. fig, r. Stylina microphthalma. Blainville. Man. d’Actin, p. 35r, Fossile calcaire de l’'Eifel. ' SARCINULE, (Sarcinula.) Polypier pierreux, libre, formant une masse simple et épaisse, composée de tubes réunis. Tubes nombreux, cylindriques, parallèles, verticaux , réunis en faisceau par des cloisons intermédiaires et trans- verses. Des lames rayonnantes dans l'intérieur des tubes. Polyparium lapideum, liberum; massam simplicem , crassam , e tubis coadunatis constitutam , sistens. Tubuli plurimi cylindrici paralleli verticales , fascicula- tim aggregati; seplisque intermediis et transversis coacti. Lamelle stellatim radiantes intrà tubos. Osservarioxs. — La Sarcinule serait un Tubipore si l’inté- rieur des tubes n’était garni de lames rayonnantes en étoile ; elle se distingue de la Styline, en ce que les lames rayonnantes de l’intérieur des tubes ne sont point traversées par un axe central et solide. Ce singulier Polypier présente une masse pierreuse qui imite un gâteau d’abeilles, paraît n’avoir pas été fixé, et se compose d’une multitude de tubes droits, parallèles, séparés les uns des autres, mais réunis ensemble, soit par des cloisons intermé- diaires, transverses et nombreuses, soit par une masse non interrompue et celluleuse. Ces tubes sont, en quelque sorte, disposés comme des tuyaux d'orgue. Ce genre avoisine les Caryophyllies; mais le Poiypier libre, et le parallélisme de ses tubes, l'en distinguent suffisamment. Je n’en connais encore que deux espèces. ESPÈCE. 1. Sarcinule perforée. Sarcinula perforata. S.tubis in massam planulatam aggregatis , erectis, utrinque perfo- ratis; internd pariete lamelloso-striata. SARCINULE. 34X * Delonch. Encycl. Zooph. p. 673. * Blainv. Dict. des Se. nat, t. 47. p. 351. pl. 40. fig. 6; Man. d’Act. p.348. pl. 62.fig.6. Mus. ne. Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. Cette espèce ne parait pas fossile. Elle forme d'assez grandes masses pierreuses , aplaties, un peu épaisses, et qui ressemblent à des gâteaux d’abeilles. Ces mas ses résultent de l’aggrégation de quantité de tubes droits, paral- lèles, presque contigus ou à interstices pleins, sans interruption. Ces tubes sont percés à jour, par suite ouverts aux deux bouts et semblent vides; mais leur paroi interne est striée par des lames longitudinales, rayonnantes et étroites. On en voit néanmoins qui forment l’étoile, et qui sont sur le point de se réunir, Mon cabinet, 2, Sarcinule orgue. Sarcinula organum. S$. tubis cylindricis erectis, separatis in massam crassam aggregzalis ; septis externis transversisque tubos connectentibus. Madrep. organum. Lin. Amæn. acad. 1. 1.44. f. 6. * Schweiïg. Beobacht. pl. 9. fig. 66. Handb. p. 4r9. Delonch. Encycel. p. 673. Cuv. Règne anim. 2e édit. t. 3. p. 515. Blainv. Man. d’Actin. p. 348. Gold. Petref, p. 73. pl. 24. fig. 10. Mus. n°. Habite dans la Mer Rouge. Mon cabinet. On la trouve fossile sur les côtes de la mer Baltique. Ses tubes, verticaux et rangés comme des tuyaux d’orgue, sont séparés, mais réunis en masses larges et épaisses, par une matière celluleuse, disposée en cloisons trans- verses, Ces mêmes tubes ne sont point perforés, c'est-à-dire en partie vides, comme dans la première espèce, mais des lames longitudinales, rayonnantes, remplissent leur cavité, et présen- tent, aux deux extrémités de ces tubes, des étoiles lamelleuses, complètes. * M. de Blainvilie distingue avec raïson les Sarcinules vivantes ét fossiles , réunies ici sous le nom de $. organum. H donne à l'espèce vivante le nom de Sarcinula pauci radiata. + * * Li + 3, Sarcinule côtelée. Sarcinula costata. S. tubis rectis, divergentibus, longitudinaliter granulato-costatis; la- mellis connectentibus convexo plunis. Goldf. Petref. p. 73. pl. 24. fig. 11. Blainv. Man, d’Actin. p. 349. 342 HISTOIRE DES POLYPES. Fossile dont l’origine est inconnue. T M. de Blainville rapporte aussi à ce genre le Madrepora divergens et le AZ. chalcidicum de Forskal (Fauna. arab. p.136), ainsi que les Caryophytllies astréenne et musicale de Lamarck et deux espèces nouvelles, mentionnées sous les noms de $. Bougainvillii et S. dubia (Blainv. Man. d’Actin.p. 349). Quant à la Sarcinula aulec- ton et 8, astroides de M. Goldfuss (Petref, pl. 27. fig. r9. et pl. 23. fig. 2), elles paraissent appartenir plutôt à la division des Astrées. qu'à celle-ci. [En suivant le mode de classification adopté-par La- marck , c'est dans le voisinage des Sarcinules que parais- sent devoir être rangés les fossiles désignés par Lhwyd et Parkinson , sous le nom de share et compris dans le genre PRE de Goldfuss ; jen structure est la- melleuse à l'intérieur, mais, du peites leur. conformation générale les rapproche davantage des Favosites; ils ont aussi des rapports de structure avec les Asirées. Cette di- vision générique est caractérisée de la manière suivante : + Genre Corumnaire, Columnaria. Polypier pierreux, composé de tubes prismatiques ag- grégés, contigus, plus ou moins parallèles, sans commu- nications latérales, lamelleux à l'intérieur , et terminés par une loge stelliforme peu profonde et multüradiée. Ossenvarions.— Ces Polypiers n’ont encore été trouvés qu’à l’état fossile, et sont très remarquables par la ressemblance qu'ils présentent avec des masses de colonnes basaltiques. Ils paraissent être propres aux calcaires anciens. Le genre Zichos- trotion de M. Fleming est le même que celui établi précé- demment par M. Goldfuss sous le nom généralement adopté aujourd’hui. M. de Blainville divise les Columnaires- en deux : groupes, suivant qu’elles présentent un axe central ou en sont dépour vues. ESPÈCES. Columnaire alvéolée. Columnaria alveolata. C. hemispherica, tubis e basi radiantibus inæqualibus longitudinali- COLUMNAIRE. 343 ter striatis; lamellis stellarumremotis e centro radiantibus et mare ginalibus alternis. É Goldfuss. Petref. p. 72. pl. 24. fig. 7. Blainville. Mau, d'Actin. p. 351. Fossile du calcaire de transition de l'Amérique septentrionale. 2. Columnaire sillonnée. Col/umnaria sulcata. C. tubis parallelis rectis vel curvis longitudinaliter sulcatis transver= sim substriatis; lamellis stellarum e centro radiantibus et margina- libus alternis. , Tubularia tubis hexagonis. Schroter. Einl. 111. p. 494. tab. 9. fig. 5. Columnaria sulcata, Goldfuss. Petref. p. 72. pl. 24. fig. 9. Blainville. loc. cit. Fossile des environs de Bamberg. Dans l’4ddenda du premier vo- lume de son ouvrage sur les fossiles, M. Goldiuss rapporte cette espèce à son Cyathophyllum quadrigeminium , maïs il nous pa- raît confondre sous ce dernier nom des espèces très distinctes. 3. Columnaire lisse. Columnaria lævis. €. tubis inæqualibus lævibus parallelis , lamellis stellarum e centro .… radiantibus et marginalibus alternis. Goldfus. Petref. p. 72. pl. 24. fig. 8. Blainville. loc. cit. Fossile..…. Des environs de Naples ? Le fossile figuré par Parkinson (Org. remains. vol. 2. pl.6. 12 et 13) et désigné par Fleming sous le nom de Lithostrotion oblorgum (Brit, anim. p. 508) parait avoir beaucoup d’analogie avec l’es- pèce précédente, mais n’est qu'imparfaitement connu. 4. Columnaire strieée. Columnaria striata. C. tubis rectis, longitudinaliter striatis, transversim substriatis ; la- mellis stellarum axe centrali solido radiantibus. Lithostrotion, Lhwyd. Lithophylaeii Britaunici iconographia. Epist, V. tab. 25. Parkinson, Org. remains. vol. 2. p. 42. pl. 5. fig. 3 et 6. Lithostrotion striatum, Fleming. Brit, Apim. p. bo8: Columnaria striata, Blainville, Man. d’Actin. p. 350. pl. 52. fig. 3, Fossile du calcaire houiller d'Angleterre. La Columnaria flaviformis, Blaimv.(Martin. Derb. pl. 43. lg. #4; Lithostrotion floriforme, Klem. loc. cit.), paraît être très voisine de l'espèce précédente, dont elle diffère , dit M. Fleming, par sa grandeur, la grosseur plusconsidé- 344 HISTOIRE DES POLYPES. rable de l'axe solide des cellules, et la manière dont celui- ci est froncé. Elle se trouve également dans le calcaire houiller de l'Angleterre. Ajoutez le Lithostrotion marginatum , Flem. (Brit. an. p. 508), fossile du même terrain que les précédens, et qui n'est connu que par quelques mots que cet auteur en a dits dans son Synopsis des animaux de l'Angleterre. E. 5 CARYOPHYELLIE, (Caryophyllia.) Polypier pierreux, fixé, simple ou rameux; à tige et rameaux subturbinés, striés longitudinalement, et termi- nés chacun par une cellule lamellée en étoile. Polyparium lapideum, fixum, simplex vel ramosum ; caule ramisque subturbinatis ; longitudinaliter striatis, cellul4 unica, lamelloso-stellat&, terminatis. : Orsservarions. — Les Caryophyllies forment un genre bien circonscrit dans ses caractères, et qui m'a paru tellement distingué des Madrépores, que je n’ai nullement balancé à, l'établir. Ainsi que les Madrépores , ces Polypiers pierreux ne forment jamais de masses uniquement crustacées ou glomérulées en boule, mais ils s'élèvent en tige , soit simple, soit rameuse, ou forment des touffes, Ce qui les distingue essentiellement des Madrépores, c’est que leurs cellules polypifères sont véritable- meut terminales, en sorte que l’estrémité de la tige et celle de chaque rameau se trouvent terminées par une seule étoile la- melleuse. Dans quelques espèces, la tige est simple, isolée, et n'offre conséquemment qu'une seule étoile terminale. Dans d’autres, elle est fasciculée, c’est-à-dire, qu’il naît un grand nombre de ces tiges ensemble , rapprochées et comme agglomcrées en fais- ceau, et chacune d’elles est encore terminée par une seule étoile lamelleuse. Enfin, dans beaucoup d’autres, la tige se divise en rameaux, et chaque rameau offre toujours une étoile ter- minale. CARYOPHYLLIE. 345 Les Oculines se distinguent des Caryophyllies, parce qu’elles ne sont point striées longitudinalement , et parce que beaucoup de leurs étoiles sont sessiles et latérales. La tige et les rameaux des Caryophyllies sont cylindracés , quelquefois turbinés , toujours striés lougitudinalement en de- hors, et leur étoile terminale les fait paraître généralement tronqués à leur extrémité, ce qui les a fait comparer à des œillets. La base de ces Polypiers est toujours fixée et adhérente à des corps marins, même dans les espèces à tige simple, ce qui dis- tingue ces dernières des Turbinolies. Les Polypes qui forment les Caryophyllies ont le corps al- longé, muni d’un fourreau appendiculé antérieurement, et sont terminés chacun par huit tentacules plumeux, disposés en rayons. Donati, qui a observé et décrit le Polype de la Caryophyllie en arbre, n° 11, nous à fait connaître dans ce Polype des par- ticularités bien remarquables, et qui montrent que les Caryo- phyllies constituent un genre non-seulement très distinct par le Polypier, maïs encore très singulier par ses Polypes. Ils ont la bouche polygonale , entourée d’appendices qui se terminent en pince de Crabe, et à l’orifice, un corps à huit rayons oscillatoi- res que Donati nomme leur tête.. La bouche polygonale paraît n’étre que l'ouverture terminale d’un fourreau membraneux, bordée d’appendices rayonnans et en pince. Quant au corps à huit rayons oscillatoires, aperçu à l’orifice de cette ouverture, c’est, selon moi, celui même du Polype; les rayons sont ses tentacules. [Les animaux réunis par Lamarck, dans son genre Caryo- phyllie, présentent dans leur mode de conformation des diffé- rences assez grandes ; aussi les auteurs plus récens ont-ils senti la nécessité de le subdiviser. M. de Blainville a commencé cette réforme, en prenant pour base de sa classification ce que l’on savait de l’organisation de ces êtres et les caractères four- ris par la considération de la structure des loges du Polypier, plutôt que par la disposition de la masse résultant dela réunion des individus aggrégés. Cette marche 2 conduit à de très bons résultats; mais les faits ont scuvent manqué à ce savant pour donner à ses définitions l'exactitude desirable. Ainsi, il nous 346 HISTOIRE DES POLYPES. apprend lui-même que les caractères qu’il assigne à son genre Caryophyllie sont tirés de la description que Cavolini a donnée de la Madrepora calycularis (Man. d’Actin. p. 347), espèce qui cependant, pour M. de Blainville, n’est pas une Caryo- phyllie, et appartient au genre Astrée (Op. cit. p. 367); et ce qu'il dit de l’animal deses Dendrophyllies, l’un des démembre- mens du genre Caryophyllie de Lamarck, est tiré de la descrip- tion donnée par Donati qui s’est évidemment laissé induire en ‘erreur par quelque circonstance fortuite. Mais néanmoins les in- novations introduites par ce zooiogiste nous paraissent devoir être adoptées en grande partie, ét nous pensons qu'il convien- drait de restreindre, comme il le fait, la division générique des CaryoPHyLLIES aux animaux actiniformes et subcylindriques , pourvus d’une couronne sünple ou double de tentacules entourant l& bouche , et saillans à la surface d’étoiles ou de loges peu pro- fondes garnies en dedans de lames rayonnantes , striées en dehors, et formant un Polypier solide, conique , fixé par sa base et sim- ple, où à peine aggrégé. Le genre Caryophyllie; ainsi circonscrit, a pour type“la C. Crathus, et quelques espèces nouvelles décrites et figurées par MM. Quoy et Gaymard, dans le voyage de l’Astrolabe. Les espèces mentionnées ci-dessous qui ne présentent pas ces carac- tères constituent les genres Dendrophyllie, etc. Quant aux limites qui séparent les Caryophyllies des Astrées, elles sont encore vagues et arbitraires, mais pour réformer cette partie de la classification naturelle, il serait nécessaire de connaître la struc- ture des Polypes eux-mêmes, connaissance dont on manque presque entièrement. FE; ESPÈCES. $ Tiges simples, soit solitaires, soit fasciculées. 1. Caryophyllie gobelet. Car) ophyllia cyathus. C. stirpe solitaria, clavato-turbinata; stell& concarä; centro pa- pilloso. Madrep. ceyathus. Soland. et EIl. t. 28. f. 7. Dadrep. añthophyllum. Esper. 1. 1. 24. Plane. t, 18. fig. M. Marsil. hist.t. 29. f. 128. n° sr. CARYOPHYLLIE. 347 *_ Anthophyllum cyathus. Schweig. Handbuch. p. 417. (r) * Caryoph. cyathus, Lamour. Exp. méth. des polyp. p. 48. pl. 28. fig. 7; Encycl. p. 167. Cuvier. Règne anim. 2, éd. t, 3. p. 313. Fleming. Brit. anim. p. 508. # (1) Le genre Anraorxyxrium de Schweïgger a été adopté par Ja plupart des auteurs qui l'ont suivi, mais en y assignant des limites et des caractères très différens. M. de Blainville ie définit de la manière suivante : « Polypier conique ou pyriforme, fixe à sa partie inférieure, élargi, aplati, excavé, et multila- melleux à la supérieure ». 11 ÿ range seulement les espèces fos- ni dont les noms suivent: ° Anthophyllum truncatum, Goldfuss .. p- 46. pl. 13. âg. 9; Blainv. Op. cit. p. 340. pl. ba. fig, 2), qui est en forme de toupie, avec l'étoile orbiculaire plane et réticulée au centre, et les lamelles latérales rudes, et qui se trouve dans le calcaire grossier du Valmondois. 20 L’Anthophyllum denticulatum ; Goldfuss (op. cit. p. 46, pl. 13. fig. 11; Blainv. loc. cit.}, qui est subcylindrique, droit, avec les lamelles latérales libres, dentelées dans toute leur lon- gueur, et alternativement grosses et minces, et qui se trouve dans le calcaire de transition de l'Amérique septentrionale. 3° L’Anthophyllum bicostatum , Goldfuss (loc. cit. pl. 13. fig. 12; Blainv. loc. cit), qui est, subeylindrique, subannelé transversalement, et garni de laimes perpendiculaires gemmi- nées, du calcaire de transition de l’Eifel. kw L'Anthophyllum Guettardi , Defrance (Guettard. Mém. pL. 26. fig. 4 et 5; Defr. Dict. des sc. nat.) EL” 5 MR TA proliferum, Goldfuss (Petref. p. 46. pl. 13. fig. 13; Blainv. Loc. cit.), ne ressemble en rien aux autres espè- ces de ce genre ct ne peut y rester. Comme l’observe avec raison M. de Blainville, il ne paraît y avoir aucune raison pour séparer des Turbinohes, les fossiles décrits par M. Goldfuss sous les noms d’4nrthophyllum obconicum, Munster (Goildf. Petref. p. 107. pl. 37. fig. 45), et d’Antho- phyllum sessile, Murster (Goldfuss, Petref. p. 107. pl. 37. fig. 15 348 HISTOIRE DES POLYPES. * Blainv. Man. d’Actinol. p. 344. pl. 55. fig. 6. * Cyathina cyathus. Ehrenb. Mém. sur les Polÿpes de la Mer- Rouge, p. 76. Mus. n°, Habite la Méditerranée. Mon cabinet. 2. Caryophylie caliculaire. Caryophyllia calycularis. C. cylindris à crustä fixé surrectis, brevibus, fuscis ; stellis excava- tis, centro prominulo. Madrep. calycularis. Lin. Esper. 1. t. 16. * Pallas Elenc. Zooph. p. 314, Cavolin. Pol. mar. 1.t. 3.f. 1-5. * Anthophyllum calycularis. Schw. Hanbd. P- 417. * Caryophyllia calycularis. Lamour. Encycl. p. 169. * Cladocora calycularis. Ehrenb. Op. cit. p. 86. - Madrepora calycularis. Delle Chiaje. Anim. senza. vert. di Nap. t. 2. pl x7. fig. 9. ù * Asteroide jaune. Quoÿ et Gaymard. Ann. des sc. nat, t. 10. pl. 9.B. * Astrea calyeularis. Blainv. Man. d’Actin. p. 367. * Quoy et Gaymard. Voy. de l’Astrol. t. 4. p. 200. pl. 15. fig. 16. 29, Mus. n°. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. * Lamarck paraît avoir con- fondu ici deux espèces qui, du reste, n’appartiennent ni l’une ni l'autre au genre Caryophyllie, Le Madrepora calycularis de Pallas dont le Muséum du jardin du roi possède un échantillon, provenant du cabinet de Vienne, est une véritable Astrée, commune dans la Méditerranée et présentant au centre de chaque cellule une colonne très saillante; ces loges ont aussi chacune une bordure mince qui est d’abord circulaire et qui, par les progrès de l’âge devient hexagonale, à cause de la pression qu'elles exercent les unes contre les autres. Dans ce Polypier, décrit par Lamarck et conservé également dans la collection du Muséum, la colonne spongieuse qui occupe l'axe est à peine saillante au fond de la loge et on ne distingue pas la bordure mince dont il vient d'être question; les cellules restent toujours isolées et saillantes. Cette dernière espèce pourrait bien être la même que celle décrite ré. cemment par M. Lesson, sous le nom de Tubastrée écarlate. (1) (1) Tubastræa coccinea. Lesson. Voy. aux Indes orientales, par M. Bélanger, Zooph. pl. 1. Les Polypes de cette espèce dif- CARYOPHYLLIE. 349 Les Polypes de la Caryophyllie calyculaire de la Méditerranée sont de couieur jaune oraugé ; leur corps est cylindrique et leur bou- che est transversale et entourée d’une double couronne de tenta- cules courts et nombreux, disposés à-peu-près comme ceux des Actinies. : 3. Caryophyllie tronculaire. Caryophyllia truncularis. C. aggregata; cylindris crassis, extüs reticulatis, crustä lamellosä connexis ; stellis margine radiatim striato. * Lamour. Encycl. p. 169. * Blainv. Man. d'Actin, p. 345. Mus, n°, Habite... Mon cabinet. Ses cylindres sont des billots courts, épais, fasciculés , munis en dehors de stries longitudinales lamelleuses, dont les interstices sont occupés par des stries transverses plus petites. 4. Caryophyllie fasciculée. Caryophy -Uia bat. C. cyrlindris clavato-turbinatis, longiusculis, à crust& surrectis, diver- gentibus; stellarum lamellis exsertis. Rumph. amb. 6.t. 87. f. 3. Esper. 1. t. 28. * Madrep. caryophyllites. Pallas Elenc. Zooph. p. 315. Madrep. fascicularis. Lin. Soland. et Ell. t. 30. * Caryoph. fasciculata. Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 48. pl. 30. fig. 1; Encycl. p. 169. * Blainv. Man. d'Actin. p. 345. * Anthophyllum fasciculatum, Schweïig. Handb. p. 417. * Caryophyllia fasciculata. Quoy et Gaymard. Voy. de l'Astrol. t. 4. p- 190. pl. 135. fig. 3. 6. * _Anthophyllum fasciculare. Ehrenb. Op. cit. p. 9. Mus. n°. Vulg, l'œillet. Habite l'Océan des grandes Indes, Mon cabinet. On la trouve fos- sile en Europe. Ses cylindres vont en s’élargissant vers leur sommet, fèrent beaucoup de ceux des Astrées ordinaires, par le nombre et la grandeur des tentacules, dont on ne compte que huit comme chez ies Alcyoniens, mais ici ces appendices sont très allongés et ne présentent aucune trace de franges marginales. E. 350 HISTOIRE DES POLYPES. * Les Polypes de cette espèce de Caryophyllie, observés par MM. Quoy et Gaymard, ont le corps rougeätre avec des stries longitudinales , la bouche verte et les tentacules lengs, flexibles, cylindriques, obtus, verts à ia pointe et rougeâtres dans le reste de leur étendue. Trouvée à Vanikoro. 5. Caryophyllie astréenne. Caryophyllia astreata. C. incrustans, convexa, glomerato-globosa; cylindris brevissimis , truncalis , à crustà surrectis; lamellis stellarum margine eminenr- tioribus. An madrep. musicalis ? Esper. vol. r.t. 30.f. x. * Lamour. Encycel. p. 170. * Sarcinula astreata. Blainv. Man. d’Actin, p. 348. * Anthophyllum astreatum. Ehrenb. Op. cit. p.59. Mus. n°. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Quoique voisine de la sui- vante par ses rapports, cette Caryophyllie en est très distincte. Ses cylindres, extrêmement courts au-dessus de la eroûte com- mune, ne sont point turbinés comme dans l'espèce no 4, et ne sont point unis ensemble par des cloisons lamelleuses transverses, comme dans l'espèce qui suit, mais par un empâtement utricu- laire, partout égal. 6. Caryophyllie musicale. Caryophyllia musicalis. C. cylindris truncatis, distinctis, suprà crustam prominulis, et infrà per membranas transversas et crustaceas contextis. Madrep. musicalis, Lin. Madrep: organum. Pall. Zooph. p. 315. Madrep. musicalis. Esper. 7. t. 30. f. 2. Guett. Mém. 3.tab. 33. Shaw. Miscell. vol. xr. tab. 414. * Caryoph. musicalis. Lamour. Encycl. p. 170. . * Sarcinula musicalis. Blainv. Man. d’actin. p. 348. * Anthophyllum musicalis. Ehrenb. Op. cit. p. 89. Habite l'Océan indien, On la trouve fossile sur les côtes de l'Irlande, Mon cabinet. | + 6 a. Caryophyllie solitaire. Cary'ophyllia solitaria. C. solitaria, teres , brevis truncata ; stellà orbiculatä, 15-16 lamellis majoribus denticulatis. Lesueur. Mém. de l’Acad. de Philadelphie. t. 1. p.179. pl. - fs. 10, et Mém. du Mus. t. 6. p.273. pl. 15. fig. «. Lamour, Encycl, p. 168. CARYOPHYLLIE. 357 Blainv. Man. d’Actin. p. 344. Habite les côtes de la Guadeloupe. L'animal est diaphane et pourvu de vingt-deux tentacules courts. épais, et parsemés de taches blanches ; douze de ces appendices sont annelés de rouge à leur extrémité ; l'ouverture buccale est linéaire, et marquée de chaque côté de trois bandes noires. + 6 b. Caryophyllie géante. Caryophyllia gigantea. C. fossilis, arcuatim conica, longitudinaliter striata, transversim sulcata. Lesueur. Mém. du Mus.t. 6. p. 296. \ Lamour. Encyel. p. 167. Blainv, Man. d’Actin. p. 343. Fossile trouvée à Waren aux Etats-Unis d'Amérique. + 6 c. Caryophyllie cornicule. Caryophyllia cornicula. C. fossilis simplex , corniculata, striata, transversim unduleta, ad apicem dilatata ; stellä concavd; lamellis dentatis. Lesueur. Mém. du Mus. t. 6. p. 297. Lamour. Encycl. p. 167. U à Blainv. Mao. d'Actin. p. 345. Trouvée sur les bords du lac Erié. + 6 d. Caryophyllie tronquée, Caryophyllia truncata. C, fossilis, simplez , teres, supernè plana, fere truncata, longitudi- naliter forte striata ; Præcipuèin parte supera. Lamour. Exp. méth. de Polyp. p. 85. pl, 78. fig. 5; Encycl. p. 169. Blainv. Man. d’Actin, p. 346. Calcaire à Polypiers de Caen. + 6e. Caryophyllie allongée. Caryopkyllia elongata. C. fossilis, simplexz; teres subfusiformis, truncata, transversa, striato-annulosa , lamellis 32 mamelluliferis. Guett. t. 3. p. 467. pl. 26. fig. 6. Defr. Dict. des sc. nat.t. 7. p. 193. Lamour. Encycl. p. 168. Blainv. Man. d’Actin. p. 346. . Calcaire jurassique de la Lorraine. T0 Caryophylie striée. Caryophyllia striata. C. fossilis, simplex, elongato conica, tenuiter striata; substantià spongiosd. Defr, Dict. des sc. nat, t, 7. p£ 192, 352 HISTOIRE DES POLYPES. Lamour, Encycl. p. 168. Blainv. Man. d’Actin. p.346. Calcaire grossier du Plaisantin. + 6g. Caryophyllie de Hauteville. Caryophyllia Altavit. lensis. C. fossilis, conica; arcuata, lævis; stella amplissima , 6o ferè lamellis. Defr. Dict. des sc. nat. t.7. p. 192. Lamour. Encycl. p. 169. Blainv. Man. d’Actin. p.346: Des falunières de Hauteville, département de la Manche. + 6 À. Caryophyllie de Chaumont. Cariophytllia calvi- montir. C. fossilis, simplex, elongato-conica, stricta ; stella læviter umbi- licatä , 2 pollicem latä, 60 ferè lamellis alternatim majoribus. Guet. Mém. i. 3. p. 463. pl. 25. fig. 1.5, Caryophyllia troncata. Def. Dict. des sc. nat. t. 7 p. 193. Câryophyllia calvimontii. Lam. Encycl. p. 168. Fossile des carrières de Chaumont, près de Verdun. LJ $$S Tiges divisées ou rameuses. 7. Caryophyllie en touffe. Caryophyllia flexuosa. C. cylindris ramosis , flexuosis, subcoalescentibus , in fasciculum ro- tundatum aggregatis. Madrep. flexuosa. Lin. Amæn. acad.1. p. 96.t. 4. f. 13. Soland. et Ellis. t. 32.f. 1. optima, sed absque descript. Gualt, ind.t. 106. fig. G. Esper. Suppl. 2. petrief. t. 6. * Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 49. pl. 32. fig. 1; Encyel. P- 170. : * Blainv. Man. d’Actin. p. 345. * Cladocora flexuosa. Ehrenb. Op. cit, p. 86. Mon cabinet. Habite... l'Océan indien ? Elle est très distincte de la suivante. 8. Caryophyllie en gerbe. Caryophylia cespitosa. C. cylindris rectis, furcatis , distinctis, in fasciculum erectum agoregatis. CARYOPHYLLIE. 353 Madrep. cespitosa. Lin. Gualt. ind. t. 6x. in verso. Madrep. flezuosa. Soland. et Ell.t. 31. f. 5. 6. Madrep. fascicularis. Esper. 1. t. 20. * Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 49. pl. 3r. fig. 5. 6; Encycl. p. 171. * Blainv. Man. d’actin. p. 345. * Anthophyllum cespitosum. Schw. Handb. p. 417. * Cladocora cespitosa. Ehrénb. Op. cit. p. 86. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. * M. Goldfuss rapporte à cette espèce la Caryophyllie fossile figurée par’Guettard , sous le nom de Coralloïde branchue (op. cit. t, 2. pl. 58. fig. 39 et t. 3. pl. 60. fig. 4). C’est le Lithodendron ces- pitosum de Goldfuss (Petref. p. 44. pl. 13. fig. 4). Caryoph. ces- pitosa. (Blainv. Mau. p. 346.) 9. Caryophyllie anthophylle. Caryophyllia anthophyllum. C. fasciculata; ramis elongatis, infundibuliformibus , infernè atte- nuatis, erectis ; stellarum lamellis inclusis. Madrep. anthophyllites. Soland. et Ell. t. 29. Esper. Suppl. 1. t. 72, Anthophyllum Saxum. Ruphmw. Amb. 6.t.87. f. 4P * Lamour, Exp. méth. des Polyp. p. 49. pl. 29; Encycl.p.172. , À * Blainv.Man. d’Actin. p. 344. * Cladocora? Anthophyllum. Ehrenb. Op. cit. p. 85. Habite... l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. + 9. a. Caryophyllie dichotome. Caryophyllia dichotoma. C. cespitosa erecta, subflexuosa, ramis cylindricis, dense striatis dichotomis, stellis orbiculatis excavatis. Calomite très branchu. Guett. Mém. t. 3. p. 490. pl. 39. fig. 1. Lithodendron dichotomum. Goïdf. Petref. p. 44. pl. 13. fig. 3. Caryophyllia dichotoma. Blainv. Man. d'Actin, p. 446. Calcaire jurassique des Alpes suisses. 10. Caryophyllie cornigère. Caryophyllia cornigera. C. laxè ramosa ; ramulis lateralibus elongatis, arcuatis, infundibu- liformibus, ascendentibus. Madrep. ramea. var. Esper, 1. tab. 10. * Lamour. Encycl, p. 172. * Dendrophyllia cornigera, Blainv. Op. cit. p. 354. Mus. n°. Habite... l'Océan indien? Cette espèce bien distincte ne doit pas Tome II. 23 334 HISTOIRE: DES POLYPES. être confonr ue avec la suivante. Elle:tient beaucoup dela C. an thophylle per ses rameaux. (* M. Ehrenberg l’a réunie à l'espèce précédente.). II. Car, ophyllie en arbre. Caryophytllia ramea. —+ ba 4 C. dendroides ,ramosa ; ramulis lateralibus, brevibus, inæqualibus , cylindricis. Madrep. ramea. Lin. Soland..et EIE t. 38. | Tournef, Inst. t. 340. Esper. 1.t.9.ett. 10 À. * Caryophyllia arborea. Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 50. pl. 38 ; Encyel. p. 171. * Lithodendron rameum. Schweig. Handb,. p, 416. * Dendrophjllia ramea. B'ainv. Man. d’Actin. p. 354. pl. 53. fig. 2. * Oculina-rames. Ehrenb. Op. cit. p. 80: Mus. n,. Habite la Méditerranée, le golfe de Venise. Commune dans les collections. Voy. Donati, hist. nat. de la mer Adr. p. 50. pl. 9. * Cet animal que j’ai eu l’occasion d'observer sur la côte d'Afrique ne présente rien de semblable aux appendices en forme de cro- chets figurées par Donati, a. Caryophyllie orangée.. Caryophyllia aurantiaca. C. ramis brevibus oratis, aut compressis, extrinsecus-striatis, aureis ; stellis.excoriatis; polypis aurantiacis brevitentaculatis. Loboplyllia aurea. Quoy et Gaym. Voy. de Z'Uranie: t. 4. p. 195. pl. 15. fig. c-rr. Lobophyllia aurantiaca. Blainv: Man. d'Act. p: 355. Habite... la Nouvelle-Hollande. Cette Caryephyllie, que MM. de Blainville, Quoy et Gaymard rangent dans le genre Lobophyllie du premier, ne présente pas, les caractères assignés à cette division , et se rapproche évidemment des Deudrophyllies du mème. b. Caryophyllie arbuste. Caryophytlia arbuscula. €: ramosa ; ramis teretibus fleruosis, striatis, stellis margine dénti= culatis, 30-32. lamellis alterratim majoribus. Lesueur. Mém, du Muséum. t.6,p.275.pl. 15; fig. 2: Lamour. Escycl. méth, zoopb. p. 175. Habite les côtes de l'ile Saiat-Thomas. Bolype-discoïle ; aetiniforme, à bords garnis de 30 à 32.tentacules coniques , aussi lengs que le diamètre de l’étoile du Polypier, roux et verts, aveegune tache blanche à l'extrémité et tubercuieux. CARYOPHYLLIE. 355 + 12. Caryophyllie en cyme. Caryop/y [lia fastigiata.. C..erecta, dichotoma, fastigiata ; ramis crassis, striato-angulatis ; stellis margine plicatis. Madrep. fastigiata. Lin. pail. zooph. p. 3or. Soland. et Ell. t. 33. * Liüthodendron fastigiatum. Schweig. Handb, p. 416. *: Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 50. pl, 335 Encycl. p. 172, * Lobophyllia fastigiata. Blaiuy, Man, d’Act, p. 356. Mus. n,. 2. Madrep. capitata. Esper. Suppl. 2.t. 81. Seba. Mus. 3. t..109.f. 1. Esper. Suppl. 1.t. 8. a. * Ebrenb. Mém, sur les Polyp; de la mer Rouge. p.92. Habite les mers de l'Amérique méridionale. 23. Caryophyllie anguleuse. Caryophyllia angulosa. C. cespitosa ; ramis brevibus, erectis, creberrimis; stellis orbiculatas sinualis, érregularibus. Seba. Mus. 3. t. 109. f. 6. Esper. Vol. 1.t. 8. Mus. ne. 2. Var, stellis margine patulis, echinatis. Seba. Mus. 3. t. 109. f. 2-3. Esper. 5: t,.7 ? 3. Var. limbo stellarum explanato, sinuato. Esper, 1.1. 25. Seba. Mus. 3.t. 109. f. 4. Kuorr. delic. tab. A.IIL. f, 1. * Caryoph. angulosa. Lamour. Eneycl. p. 173. * Quoy et Gaym. Voy. de /’Uranie. pl. 66. fig: 9. * Zithodendron angulosum. Sehweig. Hawd. p. 416. * Lobophyllic angulosa. Blainv, Man. d'Actin. p. 355 (r). (x) M. de Blainville sépare des Caryophylilies, sous le nom de LosorPnyLLies, les espèces dont les celluies polÿpifères sont partagées en un grand, »ombre de sillons par des lamelles tran chantes, laciniées, et dont les animaux sont pourvus de beau- coup de longs tentacules cylindriques. Ce naturaliste range aussi dans cette division quelques Poly- piers fossiles; savoir : la Aeandrina Leucasiana, Defrance (Dict, des sc. nat. t. 29, p. 357); la Lobophyllia lobata, Blainv., espèce 25. 356 HISTOIRE DES TOLYPES. * Quoy et Gaym. Voy. de l'Astrolabe. t. 4. p. 193. pl. 15. fig. 1.2. * Caryophyllia angulosa. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. p. 91. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique. * Il est probable que plusieurs espèces ont été confondues ici sous le même nom. Celle qu’on connait le mieux, et qui a été décrite par MM. Quoy et Gaymard, a été tronvée sur les côtes de la Nou— velle-Hollande. L'animal est d’un brun-verdâtre avec lextrémité des tentacules d’un vert’ vif; ces appendices sont si longs chez les grands individus, disent les naturalistes que nous ve- nons de citer, qu'on peut les saisir à pleines mains sans crainte de les voir se contracter et disparaître; ils adhèrent à la peau comme ceux des Actinies. + 13 a. Caryophyllieglabrescente, Caryophyllia glabres- - cens. C. Lipollicaris, ramis crassitie semipollicaribus, dichotomis, aut trichotomis, extus glabriusculis, stellæ angulosæ pollicaris centro profundissimo, amellis margine integerrimis vel obsolete dentatis. Chamisso et Eysenh. Nov. act. nat. curios. t, x. Lobophyilia glabrescens. Blainv. Man. d’Actin. p. 355. pl. 53. fig. 3. Caryophytllia glabrescens. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. p. 92. Trouvée à l'ile de Raddak. L'animal est jaune avec de longs tenta- cules claviformes. + 13 b. Caryophyllie en corgmbe. Caryophylla corrmbosa. C. pedalis erecta, dichotome, fastigiata , stellis terminalibus, inæ- qualibus , 1-2 1|2 pollices latis, subturbinatis, sæpe compressis et angulosis, lamellis validè dentatis, Madrepora corymbosa. Forsk. Descript. anim. Egypt. p. 137. Lobophyllia corymbosa. Wlainv. Man. d’Actin. p. 356. Caryophyllia corymbosa. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer kRouge. p. 91. , Habite... la mer Rouge, L'animal est brunâtre avec le disque jaune et entouré de papilles. 0 nédite de la collection de M. Michelin, et Lobophyllia jouve censis , Blaiuv ., figurée par Guettard. (Mém. t. 3. pl. 26. fig. 1. CARYOPHYLLIE. 357 14. Caryophyllie sinueuse, Carrophyllia sinuosa. ‘ €. cespitosa ; ramis brevibus, supernè dilatato-compressis sinuosis ; stellis elongatis , compressis, flexuosis ; echinatissimis. Madrep. ile Soland. et Ell. t, 34. * Madrep. cristata. Esper. 1. t. 26. * Caryophyllia sinuosa. Lamour. Exp. des Polyp. p. 50. pl. 34 « Encycl. p. 173. * Lobophyllia sinuosa. Blainv. Op. cit. p. 356. * Caryophyllia cristata. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. p. 9r. Mus. n°. # Habite les mers d'Amérique. Quoique voisine de la précédente, cette espèce en paraît constamment distincte, 15. Caryophyllie piquante. Caryophyllia carduus. C. cymosa; ramis crassissimis; sulcalo-muricatis ; stellis MAX MIS orbiculatis ; lameilis serrato-dentatis. Madrep. cardnus. Soland. et EI. 1. 35. Esper. 1.t. 25.f. a. (et fortèt. 7.) Seba, Mus. 3. t. 108. f. 4. t. r09.f.5.t. 110. f, 4. et f. 6. litt, A. -,* Caryophyllia carduus. Lamour. Exp. méth. p. 50. pl, 35; a p. 173. * Madrep. Savigny. Egypt. pl. 4. fig. à. * Lobophyllia carduus. Blainv. op. cit. p. 356. * Caryophyllia lacera. Ehrenb, Op. cit. p. 92. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. + 16. Caryophyllie grèle. Caryophyllia gracilis. C. fossilis cespitosa, erecta; fastigiata; ramis cylindricis gracilibus dichotomis œqualibus confertim striatis. Lithodendron gracile. Goldf. Petref. p. 44. pl. 13. fig. 2. Caryophyllia gracilis. Blainv. Man. d’Actin. p. 346. Fossile calcaire de la Glauconie sablonneuse (Quadersandsteine) des environs de Quedlinbourg. + 17. Caryophyllie dichotome. Caryophytllia dichotoma. C. fossilis, cespitosa, erecta, subflexuosa ; ramis cylindricis densè striatis dichotomiss stellis orbiculatis excavatis. Calamite très branchue. Guet. Mém. t. 3. p. 490. pl. 39. fig. 1. Lithodendron dichotomum. Goldf. Petref. p. 44. pl. 13. fg. 3. Caryophyllia dichotoma. Blainv. Man. d’Actin. p. 346. Fossile du calcaire jurassique de la Souabe. 358 HISTOIRE DES POLYPES. * 18. Caryophyllie plissée. Caryophyllia plicata. C. ramosa, cespitosa ; ramis erectis compressis densè striatis Jasti= giatis bi vel trifidis ; stellis irregularibus plicatis. Knorr. Fetref, tab. G. n. 26. fig. 1.4. . Lithodendron plicatum. Goldf. Petref. p. 45. pl. 13. fig. 3. : Caryophyllia plicata. Blainv. Man. d’Actin: p. 346. Fossile des montagnes de Wurtemberg. + 19. Caryophyllie trichotome. Caryophyllia trichotoma. C. fossilis, trichotoma, crassa, dense sulcata; ramis fastigiatis ; stel- larum lamellis subtilissime denticulatis. | Lithodendron dichotomum. Goldf. Petref, p. 45. pl. 13. fig. 6. Caryophyllia trichotoma. Blainv. Man. d’Actin. p. 346. Fossile de la même localité que le précédent. 20. Caryophyllée cariée. Caryophyllia cariosa. C. crassa, humile deliquescens, striato-cariosa; ramis truncatis ; stel= larum lamellis irregularibus. Lithodendron cariosum. Goldf. Petref. p.45. pl. 28. fige 7, Caryoplytlia carivsa. Blainv. Man. d’Actin. p. 346. Fossile des couches inférieures du calcaire grossier. des environs de Paris. + 21. Caryophyilie œillet. “Obfop) -llia dianthas. C. fasciculata; ramis abbreviatis obconicis fastigiatis transversim re- gulosis ; stellis orbiculatis excavatis nonnullis contiguis. Lühodendron dianthus. Goldf, Petref. p. 45. pl. 13. fig. 8. Caryophyllia dianthus. Blainv. Man. d’Actin. p. 346. Fossile des montagnes de Wurtemberg. + Ajoutez le Caryophyllia fasciculata. Flem. (Parkinson. org. rem. t. 3. pl. 6. fig. 8); le C. duplicata (Martin. Petr, Derb. t. 30); le C. affinis (Mar- tin. op. cit. pl. 31), fossile du calcaire houiller d'Angleterre; le C; centralis (Park. t. 3. pl. 4. fig. 15.16.; Mantell, Geolog. of Sussex. pl. 16. fig. 2. 4. et Fleming. Brit. an. p. 509); fossile de la craie d'Angleterre; le C. pulmonea, Lesueur (Mém. du Muséum. t. 6. p. 97). M. Risso a décrit aussi plusieurs Caryophyllées, qu'il considère comme étant des espèces nouvelles (Voyez Hist, nat. de l'Europe méridion. t. 5. p. 352). TURBINOLIE. 359 TURBINOLIE, (Turbinolia.) Polypier pierreux, libre (1), simple, turbiné ou cunéi- forme, pointu à sa base, strié longitudinalement en de- hors, et terminé par une cellule lamellée en étoile, quel- quefois oblongue. | Polyparium lapideum , liberum ; simplex, turbinatum vel cuneiforme , extus longitudinaliter striatum ; bas acutum. Cellula unica, terminadis, lamelloso-stellata , interdum oblonga. Osservarions. — Par leurs rapports, les Turbinolies tien- nent, d’une part, aux Caryophyllies simples , et de l’autre, aux Fongies. Elles ne sont point fixées comme les Caryophyllies, et leur base se rétrécissant en pointe, les distingue suffisamment des Fongies. Ce sont des Polypiers simples, libres, peu volumineux , tur- binés ‘ou cunéiformes, striés longitudinalement en dehors, et qui n’ont chacun qu'une seule étoile terminale, dont les lames sont rayonnantes. Comme ces Polypiers n’ont qu’une seule étoile, qui est termi- nale et à lames en rayons, on ne saurait douter que-chacun . d'eux n'ait été formé par un seul animal. Je ne connais encore que huit espèces de ce genre, et toutes se trouvent dans l’état fossile. [Les Turbinolies ont la plus grande aualogie avec les Caryo- phyllies; mais elles sont solitaires , et 1eur Polypier, enveloppé de toutes parts dans le corps du Polype, est libre ou dn moins le devient par les progrès de l’âge. MAL. Quoy et Gaymard, qui ont observé une espèce vivante, ont constaté que l'animal est actiniforme, et présente autour de la bouche des tentacules assez nombreux. E.] (1) Is ne paraissent pas toujours étre libres. E. 360 HISTOIRE DES POLYPES. ESPÈCES. + sa. Turhinolie rouge. Turbinolia rubra. T. triangularis, compressa; cuneiformis ; steila oblongé, sublutea et rubra ; lamellis regularibus inæqualibus. Animale rubro ; tentaculis longis albis, verrucosis. Caryoph. compressa. Blainv. Man. d’Actin. p. 344. Turbin. rubra. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 4. p. 188. pl. 14. fig. 5-9. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. 1. Turbinolie patellée. Turbinolia patellata. T. brevis, turbinato-truncata; stellä orbiculari plano-concava ; la- mellis radiantibus tenuissimis. * Delonch. Encycl. zooph. p. 760. * Defr.. Dict. des sc. nat, t. 56. p. ot. * Blainv. Man. d’Actin. p. 342. Mon cabinet, Habite... fossile des environs du Mans. Ménard. 2, Turbinolie turbinée. T'urbinolia turbinata. T. turbinato-concava, extùs substriata; stelle margine recto; centro discoideo. Madrepora turbinata. Lin. Amæn. acad. 1.t. 4.f. a. 3. 7. * Turbin. turbinata. Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 51. * Schw. Handb. p. 417. * Delonch. Encycl. p. 760. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. 91. * Cuvier. Règ. anim. 2° édit, t. 3. p. 313. * Cyanthophyllum turbinatum. Goldf. Petref. p. 56. pl. 16. fig. 8. Mon cabinet. Habite... fossile de... (*du calcaire de transition de l’Eifel.) 3. Turbinolie cyathoïde. T'urbinolia cyathoides. T. brevis ; stellä maximd ; margine expanso; centro discoideo. Madrep. turbinata. Lin, Amæn. acad. 1. t, 4. f. 1. Esper, Suppl. 2. Petref. t. 2. Habite. 4. Turbinolie comprimée. Turbinolia compressa. T. brevis, turbinata, compressa ; stellé oblongä ; lamellis inæqua- libus denticulatis. TURBINOLIE. 361 Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 51. pl. 74. fig. 22 et 23. * Delonch. Encycl. p. 760. * Cuvier. Règ. anim. 2e édit. t. 3. p, 313. * Blainv. Man. d’Actin. p. 342., * Turbin. delphina. Defr. Dict. des sc. nat. t. 56. p. 92. Mon cabinet. Habite... fossile de... + 4 a. Turbinolie aplatie. Turbinolia complanata. T. cyathiformi-complanata , submarginata, lamellis lateralibus con- fertis crenulatis, stellæ linéaris flexuosis. Goldf. Petref. p. 53. pl. 15. fig. 10. Fossile.... du Midi de la France. M. de Blainville réunit cette espèce à la précédente. (Man. p. 342.) D, tolé crêpue. Turbinolia crispa. T. cuneata, extüs sulcis longitudinalibus crispis exarata; stell& oblongä ; lamellis latere asperis. Mon cabinet. * Lamour. Exp. méth. des Polÿp. p. 51. pl. 74. fig. 14-17. * Delonch. Encycl. p. 767. * Cuvier. Règ. anim. 2e édit, t. 3. p. 313. * Cuv. et Bronguiart. Ossem. foss, éd, in-8°, t. 4. p. 67. pl. P. fig. 4. * Goldf. Petref. p. 53. pl. 15. fig. 7. * Defr. Dict. des sc. nat. t, 56. p. 92. * Blainv. Man. d’Actin. p. 341. Habite... fossile de Grignon. ? 5 a. Turbinolie intermédiaire. Turbinolia intermedia. T. cuneato-compressa, lamellis Lateralibus, raris crassis, lævibus, in steilä oblongä singulis alternatim dimidiatis. Munster. Ap. Goldf. Goldf. Petref. p. 108. pl. 37. fig. 19. Fossile des couches arénacées de la formation du calcaire grossier des environs de Cassel. Cette espèce est intermédiaire entre la précédente et la suivante. 6. Turbinolie sillonnée. Turbinolia sulcata. T. cylindraceo-turbinato ; sulcis longitudinalibus elevatis ad in- terstitia transversè striatis. * Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 51. pl. 74. fig. 18. ar. * Cuv. et Brongn. Ossem, foss, éd. in-8°. t, 4. p. 67e. pl. P. fig. 3. * Delonch. Encycl. p. 761. 362 * HISTOIRE DES POLYPES. * Goldf.Petref.p. 51. pl.15. 6g. 3. ÿ * Schw. Handb. p. 417. * Flem. Brit, anim, p. 510. * Defr, Dict. des sc. nat. t. b6.:p. 93. * Blainv. Man. d’Actin. p. 341. : Mon cabinet. Habite... fossile de Grignon. 7. Turbinolie clou. Turbinolia clavus. T. turbinato-clavata, recta, basi acuta ; striis unginilisaliie gra nulatis, subdentatis. * Delonch. Encycl, p. 761. * Defr. Dict. des sc. nat, t. 56. p. 92. Mon cabinet. Habite... fossile des environs d’Agen. Se trouve aussi près d'Aix= la-Chapelle. NT 8, Turbinolie girofle. Turbinolria carjophyllus. T. tereti-turbinata; striis externis , simplicibus. * Delonch. Encycl. p. 76. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. 92. * Turbinolie giraffe. Blainv. Man. d’Actin. p. 342. Mon cabinet. | Habite... fossile d'Angleterre. Il est cylindrique-turbiné, dela lon: gueur d’un clou de girofle ou‘un peu plus. Ÿ 10. Turbinolie celtique. Turbinolia celtica. T. fossilis, subeylindrica, longitudinaliter undulata; lamellis octo- decim disjunctis , mar, th partim disjunctis. Lamour. Exp. méth. des Polÿp. p. 85. pl. 78. fig. 7 et 8. Delonch. Encycl. p. 761. Fossile trouvé dans un schiste argileux detransition du Finistère. + 11. Turbinolie courbée. Turbinolia cernua. T. compresso-infundibuliformis, cernua; lamellis lateralibus remotis stellæque oblongæ undulatis. Goldf. Petref. p. 53. pl. 15. fig. 8 Blainv. Man. d’Actin. p. 342. Fossile du Midi de la France. + 12. Turbinolie en coin. Turbinolia cuneata. T.-obconico-compressa , lamellis lateralibus obsoletis , stellæ oblongæ remotis inæqualibus, septo medio longitudinali cancellato con= junctis. “pURBINOLIE. 363 Goldf. Petref. p. 53. pl. 15: fig. 9. Blainv. Man. d’Actin. p. 342. Fossile des Pyrénées. A. var anceps, sedecimcostata. Goldf, p. 108. pl. 37.68. 19. Fossile du Vicentin. 13. Turbinolie granulée. Turbinolia granulata. T. obconica , basi incurva, lamellis lateralibus granulatis in stellä orbiculari, singulis aliernatim brevissimis. Munster. Goldf. Petref, p. 108. pl. 37. fig. 20. Fossile des couches arénacées de la formation du calcaire grossier des environs de Cassel. 14. Turbinolie didyme. Turbinolia didyma. T. cuneata, sulco medio didyma, lateralibus rugosis , lamellis tenui= bus indistinctis, stellæ oblongæ in angulum flexæ inæqualibus rectiusculis. . Goldf. Petref. p. 54. pl. 15. fig. 11. Blainv. Man. d’Actin. p. 342. Fossile de la Provence. + 25. Turbinolie mitre. Turbénolia mitrata. T. subcompressa, obconica, basi incurvate ; lamellis crassiusculis superficie subconnatis papillosis stelle ovatæ inæqualibus den- ticulatis. Goldf. Petref. p. 52. pl. 15. fig. 5. Blainv. Man. d’Actin. p. 342. Fossile des environs d’Aix-la-Chapelle. % 16. Turbinolie à douze côtes. Turbinolia duodecim cos- tata, T.cuneata, duodecimcostata; lamellis stellæ ellipticæ duodecim ma: joribus septenis minoribus interposilis. Goldf. Petref, p. 2. pl. 15. fig. 6. T. à dix côtes. Blainv. Man. d’Actin. p. 342. Fossile du calcaire subappennin du Plaisantin. + 17. Turbinolie à lignes. Turbinolia lineata. T. obconica , basi incurva, subcompressa superficie striata granulata, stellé ellipticé, lamellis majoribus prominulis singulis alternatim minoribus, 364 HISTOIRE DES POLYPES. Goldf. Petref, p. 108. pl. 37. fig. 18. Fossile du calcaire grossier du Salzberg. + 18. Turbinolie de Konig. Turbinolia Konigir. T. cylindraceo-turbinata ; sulcis longitudinalibus 25 vel 30 elevatis; stellä orbiculari, margine crenulata. Mantell. Geol. sussep. p. 85. pl. 19. fig. 22. 28. Fleming. Brit. anim. p. 510. Blainv. Man. d’Act. p. 342. Fossile de la marne calcaire bleue de l'Angleterre. + 19. Turbinolie elliptique. Turbinolia elliptica. T. obconica, subcompressa ; lamellis lateralibus densis granulatis, stellæ inæqualibus. Cuvier et Brongniart. Ossem. foss. édit. in-8. t. 4. p.67. pl. P.fig.2. Goldfuss. Petref. p. 52. pl. 5. fig. 4. Defrance. Dict. des sc. nat: t. 56. p. 92. Blainville. Man. d’Actinol. P- 34. Fossile du calcaire grossier inférieur des environs de Paris. T Plusieurs autres espèces de Turbinolies ont été décrites d’une ma- nière succincte par M. Defrance, mais n’ont pas été figurées, et ne sont connues que d’une manière imparfaite. Telles sont la Turbi- nolia dispar, Defrance (loc. cit.), qui a des rapports avec le Tur- b'nolia sulcata ; la Turbinolia Milesiana, Def, (loc. cit.), qui a été trouvée aux environs d'Angers, et qui est comprimée, cunéiforme, et marquée de 24 stries longitudinales lisses; la Turbinolia granu- losa, Def. (loc. cit.), qui a été trouvée dans le calcaire grossier du département de Ja Manche, et qui présente tantôt des traces de stries longitudinales granuleuses, tantôt une surface toute granu- leuse ; la Turbinolia Basochesii, Def. (loc. cit.), fossile des environs de Fréjus, qui paraît avoir beaucoup d’analogie avec la Turbino- lia complanata de Goldfuss (Voyez n° 4 a. p.361). Ajoutez aussi la Turbinolia dubia, Defr. (Dict. des sc. nat. t. 56. p.92; Parkinson. Organic remains. pl. 4.fig. 11). La Turbinolia Jungitis. (Flem. Brit. anim. p. 510; Fungitis Ure Ruth. pl. 20. fig. 6); la T. conica et quelques autres espèces fossiles figurées par Fischer (Oryctog, de Moscou. pl. 3. fig. 4. 5 et 6). Enfin on trouve aussi dans l’histoire naturelle de l'Europe méridio- nale, par M. Risso la description de huit Polypiers que cet auteur rapporte au genre Turbinolie et considère comme étant nonvelles. M. Goldfuss a établi sous le nom de prrLOCTENIUM une TURBINOLIE. 365 division générique qui est la même que celle nommée plus récemment Flabellum par M. Lesson, et qui se rapproché extrêmement des Turbinolies, auxquelles M. de Blain- ville la réunit. Ces Polypiers ont en effet une structure semblable eile caractère distinctif des Diploctinies, ne con- siste guère que dans leur compression extrême qui leur donne une forme d’éventail et dans leur pédoncüle étroit. La Flabelline pavonine (Flabellum pavoninum , Lesson. Ilust. de zool. 5e liv. pl. 14.) est une espèce récente qui habite les mers de l'Océanie. Le Diploctenium cordatum (Faujas. pl. 35. fig. 3 et 4; Goldfuss. Petref. p. 5r et 107. pl. 15. fig. 1. et pl. 37. fig. 16 ); et le Diploctenium pluma (Goldf. Petref. p. 51. pl. 15. fig. 25), sont les fossiles de la craie de Mastreicht. [On range à la suite des Turbinolies une petite divi- sion générique établie par Lamouroux, sous le nom de Turginororse, Turbinoïopsis. M. de Blainville pense qu'on pourrait même Ja réunir aux Turbinolies ouaux An- thophylles ; mais si la figure que Lamouroux en a donnée est exacte, ces Polypiers auraient un caractère très remar- quable ; leur forme générale est la même que celle des Turbinolies ; mais les lames rayonnantes qui les forment sont criblées de trous, etréunies, de distance en distance, par de petites traverses, de facon à former un grand nom- bre de tubes verticaux qui communiquent tous entre eux par des ouvertures latérales, Voici, du reste, les caractères assignés à ce genre par Lamouroux. « Polypier fossile, en forme de cône renversé, et sans point d'attache distinct, surface supérieure plane, mar- quée de lames rayonnantes réunies ensemble à des inter- valles courts et égaux; ces lames produisent latéralement des stries longitudinales très flexueuses, dont les angles saillans, en opposition entre eux et très souvent réunis, 366 HISTOIRE DES POLYPES. \ forment des trous, rayonnans, irréguliers, et situés en quinconces. Ces trous ou lacunes communiquent ensemble par une grande quantité de pores de-grandeur inégale, » On ne .. qu'une espèce de ce genre: la T'urbino= lopsis ochracea. (Lamouroux. Exp. méth. des polyp. p.85, pl- 82. fig. 4.0; Delonch. Encycl. p. 761; Cuv. Règ, anim. 2® éd. t. p.513; Hu Don d'Actin. p.344. pl 63. fs, 6.) E, CYCLOLITE. (Cyclolites.) Polypier pierreux , libre, orbiculaire ou elliptique, con- vexe et lamelleux en dessus, sublacuneux au centre, aplati en dessous avec des lignes cireulaires concentri- ques. Uue seule étoile lamel!leuse , occupant la surface supé- rieure. Les lames très fines , entières, non hérissées. Polyparium lapideum , liberum, orbiculatum vel ellipti- cum, superne convexzum et lamellosum, centro sublacu- noso; infern& superficie planä , lineis cireularibus concer- tricis exaratd. Stella unica lamellosa, supernam superficie occupans : lamellis tenwissimis , integris, glabris. Ossernvarions. — Les Cyclolites , que l’on ne connaît encore que dans l’état fossile, ont les plus grands rapports avec les Fongies; mais elles s’en distinguent éminemnient par les lignes ‘circulaires concentriques de leur surface inférieure, et par les lames glabres de leur étoile. L'enfoncement du centre de leur étoile est plus ou moins cblong, et manque dans une espèce. Tout ce que l’on peut présumer relativement aux Polypes dont elles proviennent, c’est que les Cyclolites sont chacune le Polypier d’un seul animal, comme.dans les Fongies, puisqu'elles ne présentent qu’une seule étoile lamelleuse. [M. Goldfuss réunit les Cyelolites aux Fongies avec lesquelles elles ont en effet beaucoup d’analogie. E.] ce CYGLOLITE:. 367 ESPÈCES. 4? . LI 1, Cyclolite numismale, Cyclolites rumismalis. C. orbiculata; supernè stellä lamellos@ ; convexd ; lacund centralé rotundatd, Madrep. porpita. Lin, Esper. suppl. Petref. t. 1. f. 1. 3. Guet,: mém. 3. pl. 23. f, 4. 5. * Fungia numismalis. Goldf. Petref. p. 48. pl. 14. fig. 3. * Cyclolites numismalis. Schweig. Hand. p. 414: * Blains, Man. d'Act, p. 335. pi. 51. fig. 1. Habite l'Océan indien. Fossile..…. (* du Wurtemberg), Mon cabinets Orbiculaire comme une pièce de monnaie, les lignes concentriques de sa face inférieure sont traversées par d’autres lignes rayonnantes. & Cyclolite hémisphérique.. Crelolites hemisphærica. C. orbiculata, supernè convexa; lacun& centrali oblongä; stellé 1e= nuissimé lamellosd. Scheuchz. herb. diluv. & 13, fr. *' Fungia polymorpha. Goldf. Petref, p. 48. pl. 14. fig. 6. * Cyelolites hemisphærica. Blainx. op. cit. p. 335. Habite... Fossile du Dauphiné. Mon cabinet. Elle est presqu’une fois plus grande que celle qui précède, et p'us fortement convexe en dessus. 3. Cyclolite à crètes. Cyclolites cristata. C. orbiculata , superzè convexa, lamellosa; carinis varüs , cristatis; subdecussaniibus x: lacurnd nullé: * Blaiuv. op. cit. 335. Habite... Fossile.… de, Mon-cabinet. Espèce extrêmement dis- tincte par les crêtes diverses de sa surface supérieure. 4. Cyclolite elliptique. Cyclolites elliptica. C. elliptica, supernè convexa, lamellis obsoletis stellata ; lacunä cer trali elongata. Guett. mém. vol. 3. tab: arf. 27. 18. * Cuv. Pèg, anim. 2° éd. t. 3, p.313. * Flem. Brit. anîm.. p. 510. * Blainv. loc. cit. Mus. n°. Vulg. la Cunolite. Habite... Fossile des environs de Perpignan. Mon cabinet. C'est la plus grande des espèces connues de ce genre, Sa forme ovale ou elliptique lui est particulière, 368 HISTOIRE DES POLYPES. * M. Goldfuss réunit cette espèce à la G. hémisphérique sous le nom de Fungia polymorpha. + 5. Cyclolite discoïde. Cyclolites discoidea. C. utrinque convexa, lacun& centrali orbiculari, lamellis. eribrosis æqualibus crassiusculis denticulatis trabeculis transversalibus cons- picuis, basi concentrice rugoso-sulcatä. Fungia discoidea. Goldfus. Petref. p. 50. pl. 14. fig. 9. Cyclolites discoidea. Blainv. Man. d’Act. p. 338. Fossile du pays de Saltzhourg. + 6. Cyclolite cancellée. Cyclolites cancellata. C. hemisphærica, lacun& transversali, lamellis æqualibus subremo- tiusculis trabeculis conspicuis transversalibus connezxis ; basi con- cavé concentrice striatà. Faujas de Saint-Fond. Hist. nat. de la mont. Saint-Pierre. pl. 38. fig. 8. 9. Fungia cancellata, Goldf. op. cit. p. 48. pl. 14. fig. 5. Cyclolites cancellata. Blainv. loc. cit. Fossile des couches arénocrétactes de la montagne Saint-Pierre. Te Cyclolite semi-radiée. Cyclolites semi-radiata. C. conico-hemisphærica , lacura centrali oblongä; lamellis granula- tis, majoribus geminis vel ternis minoribus interstinctis ; basi con- centrice sulcata. Fungia radiata. Goldf. Petref. p. 49. pl. 14. fig. 8. (Par une erreur typographique , M. Goldfuss donne ce nom à deux espèces.) Crelolites semiradiata. Blainv. Man. d’Act. p. 335. Fossile de l’oolite inférieure de l'Angleterre. ‘+ 8. Cyclolite ondulée. Cycllites undulata. C. conico-hemisphærica, lacuna centrali oblonga; lamellis crassius- culis, undulatis subæqualibus granulatis ; basi plana radiato- striatä et concentrice sulcatä. Fungia undulata. Goldf. Petref, p. 49. pl. 14. fig. 7. Cryclolites undulata. Blainv. man. d’Act, p. 335. Fossile du pays de Saltrbourg. + 9. Cyclolite radiée. Cyclolites radiata. C. hemisphærica, undique radiatim striata, laeund centrali orbiculatà ; lamellis majoribus geminatim in stellam conniventibus minoribus tenuissimis interstinctis ; basi plan radiatim et concentric estriatä Fungia radiata. Goldf, Petref, p. 47. pl. 14. fig, 1. FONGIE. 369 Le Cyclolites radiata. Blainv, Man. d’Act. p. 335. Fossile des couches aréno-crétacées d’Aix-la-Chapelle, [Suivant M. de Blainville, il faudrait rapprocher des Cyclolites le Polypier fossile dont Lamouroux a formé son genre Monrrivarrie, Montlivaltia. Les caractères de cette petite n.. 4 générique sont un polypier pyriforme, ridé transversalement -en dessous, élargi, excavé et la- mello-radié en dessus. Le Moxrzivazrie CaryopnyLLie M. Caryophyllata (La- mouroux. Exp. méth. p. 78. pl. 79. fig. 8-10 ; Blainv. Man. d'Actin. p. 336. pl. 63. fig. 4; Anthophyllum pyriforme Goldf, Petref. p. 46. pl. 13. fig. 10) se trouve dans le calcaire de Caën. M. Defrance en distingue l'espèce figurée par Guettard (Mém. t. 3. pl. 26. fg. 4, 5), et M. de Blain- ville donne à cette dernière le nom de Montlivaltie de Guettard. (Blainv. Man. d'Actin. p. 336.), mais c'est un double emploi, car un peu plus loin il cite la même figure comme appartenant au genre Anthophyllum (Antho. Guettardii, Blainv. op. cit. p. 340.) Le Zoophyte auquel M. Lesson vient de donner le nom de Lxrmacrimnie pe LA Nouverre-Horranpe Zithactinia noÿcæ Hiberniæ, Less, Illust. de Zool, pl. 6), paraît tenir à-la-fois des Cyclolites et des Fongies. Le Polype, dit ce voyageur, se compose d'une membrane enveloppant un disque calcaire, ayant à son milieu une grande ouverture orale et portant un grand nombre de gros appendices tentaculiformes perforés au sominet et correspondant par leur base à de petites lames crénelées dont toutela surface du Polypier est hérissée. E.] FONGIE. (Fongia.) Polypier pierreux, libre, simple, orbiculaire ou oblong, Tous II. 24 370 HISTOIRE DES POLYPES. convexe et lamelleux en dessus, avec un enfoncement oblong au centre , concave et raboteux en dessous. Une seule Aile lamelleuse, subprolifère, occupant la surface supérieure ; à lames dentées ou hérissées laté- ralement. | Polyparium lapideum, liberum , simplex , ge vel oblongum, supernè convexum et lamellosüm, cum La- cunä centrali oblongä, inferne concavum et scabrum. Siella unica lamellosa, subprolifera, supernam superft- ciem occupans : lamellis dentatis aut latero asperis. OsservarTions, — Presque toutes les espèces de Fongies sont connues dans l’état frais ou marin; etcomme chacune d'elles ne présente réellement qu'une seule étoile complète, laquelle oc- cupe toute la surface supérieure du Polypier, il y a lieu de croire que chacun de ces Polypiers a été formé par un seul ani- mal, comme les Turbinolies et les Cyclolites, [Les prévisions de Lamarck ont été pleinement confitih és par les observations récentes de MM. Quoy et Gaymard. Ces infa- tigables voyageurs ont eu l'occasion d'étudier l'animal qui forme les Fongies, et ils ont constaté que chacun de ces Polypiers lamelleux appartient à un seul Polype, dont la strue- ture a beaucoup d’analogie avec celle des Actinies. Il paraît que dans certaines espèces la surface du corps de ces êtres singuliers ne présente pas de tentacules bien apparens ; mais chez d’autres, elle est toute hérissée de longs et gros tentacules disposés sans ordre, et ne formant pas une couronne comme chez la plupart des Zoanthaires. Au milieu de l’espèce de disque orcupé par ces appendices, se trouve l'ouverture buccale qui est grande et transversale. Le Polypier est enveloppé par l'animal au-dessous comme en dessus, et au moindre attouchement les tentacules se retirent entre ses lamelles. M. Stutchbury a constaté que dans le jeune âge les Fongies sont fixées aux rochers ou à d’autres corps sous-marins par un pédoncule assez long, dont le diamètre est d’abord presque égal à celui de l'étoile lamelleuse terminale; dans cet état le Po- lypier ressemble assez à une Caryophyllie. E.] PONGIE. ï 37 ESPÈCES. 1. Fongie croissant. F'ungia semilunata. F, lateribus compressa , extüs striata; limbo arcuato, sulco longitu« nali exarato; pediculo brevi. * Def. Dict. des se. nat. t, 19. p. 247. * Lamour. Encycl. Zooph, p. 418. * Blainv, Man, d'Act. p. 337. Mus. n°. Habite... Fossile de... Cette Fongie singulière ressemble à un crois- sant dont lé bord arqué au arroudi serait en haut, et qui aurait un pédicule court, inséré dans l’échancrure de sa base. L'étoile oc— cupe toute la longueur du limbe, et se trouve partagée par un sillon. 2e Fongie comprimee. Fungia COMpPresse. F. cuneata, compressa, lævis, infernè papillosa ; stella elongatäy ar- gust@, sulco divisä ; lamellis inæqualibus. * Lamour. Encycl. p. 418. * Blainv. Diet. des sc. nat, t, #5. p. 216; Man. d’Acts p. 335. pl. 67. f. 4. Mon cabinet, Habite l'Océan ivdien. Celle-ci est, comme la précédente, compri- mée sur les côtés, cunéiforme, presque flabelliforme, à bord su périeur arrondi, offrant une étoile allcngée, lamelleuse, partagée par un sillon, Ses lames sont inégales, dentelées, échinulées sur leurs faces. Cette Fongie est fort jolie, non fossile, et a sa surface externe légèrement striée en rayons, Elle confirme, par ses rap- ports, le rang de la première espèce. Hauteur, vingt-neuf milli= mètres. 3. Fongie cyclolire. Fungia cyclolites. F. orbicularis, subelliptica, subtès concava, tenuissim radiata ; stellà converd; lamellis inæqualibus, crenulatis, ad latera asperis. * Lamour. Encycl. p. 418, * Blainv. Dict. des se. nat. & 17. p. 216; et Man. d'Act. p. 337: pl. 5r. fig. 2. Mus. no. \ Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Nouvelle espèce fort jolie, l’une des plus petites du seure, et qui serait une Gyclolite si sa face inférieure offrait des cercles concentriques. Elle ressem- ble, en petit, par son aspect , à la Fougie agariciforme, dont elle 24. 372 HISTOIRE DES POLYPES. est néanmoins très distincte. Elle est orbiculaire ou un peu ellip- tique, légèrement concave en dessous avec des stries fines, rayon- nantes. En dessus , elle offre une étoile élevée, très convexe, la- melleuse,, ayant au sommet un sious oblong. 4. Fongie patellaire. Fungta patellaris. FE. orbicularis, subtüs mutica, radiatim striata; stella planulatä ; la- mellis inæqualibus , latere muricatis. Madrepora patella. Soland. et Ell. p. 48. t. 28. £. 1. 4. Esper. Suppl. 1. tab. 62. f. 1.6. RUnEE Amb. 6. tab. 88. f, 1. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 52. pl. 28. fig. 1.6; Encycl. P- 419. Blainv. Dict. des se. nat. t. 17. p.216; et Man. d’Act. p. 337. pl. 51. fig. 2. Monomyces patella. Ehrenb. op. cit. p. 77. Mus. n°. * Habite les mers de l'Inde et de la Méditerranée. Mon cabinet. Elle a quelquefois un pédicule court eu dessous. [2 * 5. Fongie agariciforme. Fungia agariciformis. F. orbicularis, subtus scabra; stellé convexaä; lamellis inæqualibus, denticulatis ; majoribus radiorum longitudine. Madrep. fungites. Lin. Forsk. Ic. {. 42. Soland. et Ell. p. 149. t: 28. f. 5.6. Seba. Mus, 3.t. 111. f. 1. Madrep. Esper. 1. t. 1. f. 1. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 52. pl. 28. fig. 5. 6; Encycl. P. 419. * Schweig. Handb. p. 414. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 17. p. 216, et Mav. d’Act. p. 337. * Stutchbury Trans. of the Linnean Society. v. 10. pl, 52. fig, 1. 5. 2. Var. lamellis elatioribus, acutè serralis. Mus. no. Habite la Mer-Rouge et celle de l'Inde. Mon cabinet. Cette espèce n’est point rare, 6. Fongie bouclier. Fungia scutaria. F, oblongo-elliptica, utrinque planulata ; lamellis inæqualibus, un- dulatis, subintegris; majoribus radiorum longitudine. Rumph. Amb. 6. t. 88.f, 4. Seba. Mus. 3.1. 112.f. 28. 20. 30. * Lamour. Encycl. p. 419. * Blainville, Man, d'Actin, p. 333. FONGIE. 373 Mus. no. Habite les mers de l'Inde; Mon cabinet; Cette espèce fait une sorte de transition à la suivante par ses lames presque entières, inégales et ondées. 7. Fongie limace. Fungia limacina. F. oblonga, convexa, subtùs concava et echinata; stellé elongatä; la- mellis inæqualibus. Madrep. pileus. Lin. Soland, et El. p. 159. t. 45. Seba. Mus. 3. t. 111. f. 3. 5. Esper. Suppl. x. 1. 65. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 52. pl. 45. * Blainville. Man. d’Act. p. 339. pl. 51. fig. 3. a. Var. lobata, subfurcata. Esper. Suppl. 1.t. 13. Mus. n°. Habite l'Océan des Indes orientales, Mon cabinet. Cette espèce qu'on nomme vulgairement la Limace de mer, devient très grande. Elie n’est point rare, 8. Fongie taupe. Fungia talpa. F. oblonga, subtùs concava et echinata , lamellis dorsalibus, subseria- libus, brevissimis, scabris. Seba. Mus. 3.t. rrr.f. 6;ett.r12.f. 3r. *_Polyphyllia talpa. Blainv. op. cit. p. 339.(r) * Lamour. Encyclop. p. 419. * Agaricia talpa. Schweig. Handb, p. 415. Mus. n°. ; Habite l'Océan des Indes orientales. Mon cabinet, On la nomme Taupe de mer."Elle est bien distincte de la précédente, et toujours beaucoup plus petite. (x) Le genre Porxrnyzria de MM. Quoy et Gaymard est très remarquable, et s'éloigne beaucoup des Fongies par la confor- mation des animaux. Les Polypes réunis en grand nombre, et complètement confluens par leur circonférence, n'ont’pas de tentacules autour de la bouche; mais présentent sur la masse commune un prolongement tentaculiforme, court et conique, qui correspond à l'extrémité des replis élevés, sous lesquels se trouvent les crêtes du Polypier. Ces appendices ont tous la même direction, et ne rayonnent pas autour de plusieurs centres ; les bouches ne sont pas disposées en série: régulière, mais souvent 374 HISTOIRE DES POLYPES. 9. Fongie bonnet. Fungia pileus. F. hemisphærico-conica, subtüs concava ; lamellis dorsalibus prolife- ris ; rmä subnulla. Mitra polonica. Rumph. Amb. 6. t. 88. £, 3. * Tamour. Éncyclop. p. 420. Mus. n°. 2. Var. oblonga. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Cette Fongie se nomme vulgairement le Ponnet de Neptune; elle n’est nullement dans le cas de se confondre avec la F. limacine, même sa variété oblangue. Ses lames amoncelées par places, forment des étoiles imparfaites et éparses. Par ses étoiles nombreuses, quoiqu’à peine ébauchées, cette dernière espèce commence la transition aux Pavones. + 10. Fongie actiniforme. Fungia actiniformis. F. lutescens, viridi radiata; tentaculis longis confluentibus , cylindri- cis, fuscis, apice subluteis. Testa orbiéularis, convexa, in medio clevata | subtus planiuseula ; regulariter striata ; lamellis subæqua- libus lobatis. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 4. p. 180. Zooph. A 14, fig. x. 2. Habite la Nouvelle- Hollande, 7 11. Fongie à gros tentacules. Fungia crassitentaculata. F. lutestens , radiata; tentaculis numerosis, conicis, erassis, apice çà et là au fond des dentelures; enfin, le Polypier recouvert par cette aggrégation d'animaux, est hbre, allongé en plaque, un peu convexe en dessus, où il est garni de petites crêtes la- melleuses , minces, denticulées, saillantes, transverses et sans disposition stelliforme, un peu concave et hérissé de tubercules en dessous. L'espèce dont MM. Quoy et Gaymard ont observé les animaux, a été décrit par ces naturalistes sous le nom de PozyPexLr BASSIN, Polyphyllia pelvis (Voy. de ?’Astrolabe. t. 4. p. 285: pl. 20. fig. 8-10); ils le rapportent avec doute à la Z'ungia talpa de Lamarck ; mais M. de Blainville, qui a comparé ces Poly- piers, pense que ce sont deux espèces disuinctes. MM. Quoy ct Gaymard citent aussi en synonymie la Lithactinie de la Nou- velle-Hollande de M. Lesson(Voy. p. 369); mais la conformation des Polypes parait être très différente, E. FONGIE. 395 luteo=virescentibus. Teste orbicularis, planulata, subtus tenuiter striata; lamellis profundis inæqualibus , valdè lobatis. Quoy et Gaymard, Voy, de l’Astrol, t. &. p. 182. Zooph. pl. 14. fig. 3-4. Habite l’ile Vanikoro. / + 12. Fongie coronule. Fungia coronula. F. Orbiculata, supra corvexo plana, lacuné centraliinfurdibuliformi; lamellis remotis majoribus minoribusque alternis tubereulis trans- versalibus connexis ir basi pland confertis bis dichotomis. Goldfuss, Petref, p. 50. pl. 14. fig. 16. Blainv. Man. d’Actin. p. 338. Fossile du calcaire houiller de la Westphalie. + 213. Fongie lisse. Fungia lævis. F. placentiformis, undique subtilissime striata, utrinque umbilicata; la- mellis æqualibus tenuissimis confertis. Schroter. Einl. 3. p. 506. pl. 0. fig. 7. Goldfuss. Petref. p. 49. pl. 14. fig. 2. d * Cryclolites lævis. Blainv. Man. d’Actin. p. 335. Fessile du calcaire jurassique de la Suisse. Ÿ 14. Fongie aplatie. Fungia complanata. F. hemisphærica, lamellis tenuissimis; stellé oblongä; basi concavt. Knorr. Mém. t, 3. tab. E. 3. fig. 6-7. Defrance. Dic. des Se. nat. t. 17. p. 217. Blainv, Man. d’Actin. p. 338. Gisement ? Ÿ Ajoutez la Fungia tiliculata; Def. (loc. cit.) qui, suivant M. De- france, ne diffère de la précédente que parce que les lames, au lieu de se terminer au bord, se continuent jusqu’au centre infé- rieur qui n'est pas conCave. La Fungia paumotensis, Stutchbury (Trans. of the. Lin. soc. v. 16. pl. 32. fig. 6.), etc. Suivant M. de Blainville, il faudrait aussi rapporter à ce genre la Cyathophylla mactra, Goldf. (Petref. p. 56. pl. r6. fig. 6). Enfin M. Risso décrit sous les noms de Fungia lenticularis (Ris. Hist pat, de l'Eur, mérid. t. 3.p. 558. pl. 9. £. 53) et de Fungia agari., coides (Risso, loc. cit. pl. 9. fig. 52), deux Polypiers fossiles qu'il regarde comme étant des espèces nouvelles de Fongies. mme 376 HISTOIRE DES POLYPES. PAVOMNE. (Pavonia.) Polypier pierreux, fixé, frondescent ; à lobes aplatis, subfoliacés , droits ou ascendans; ayant les deux surfaces garnies de sillons ou de rides stellifères. Étoiles lamelleuses, sériales, sessiles, plus où moins _imparfaites. Polyparium lapideum , fixum , frondescens; lobis com- planatis, subfoliaceis , erectis vel ascendentibus ; utroque latere sulcis aut rugis stelliferis. Stellæ lamellosæ , seriales , sessiles, subimperfecteæ. Onsenvarions. — Les Pavones etles Agarices ont entre elles de très grands rapports : ce sont des Polypiers munis de rides ou de sillons stellifères, qui commencent à donner l’idée des mean- drines. Mais ces Polypiers sont frondescens, et leurs étoiles, quoique irrégulières ou imparfaites, sont encore distinctes. Malgré les rapports qui se trouvent entre les Pavones et les Agarices, ces deux genres néanmoins sont bien distingués. En effet, dans les Pavones, les deux surfaces des expansions folia- cées sont constamment munies de rides ou sillons stellifères; tandis que, dans les Agarices, il n’y a qu’une seule surface qui ait de semblables sillons. Les étoiles des Pavones , quoique lamelleuses, ne sont point circonscrites et sont souvent tellement imparfaites qu’elles ne présentent que des trous ou des enfoncemens lamelleux ; et un peu irréguliers. Elles sont toutes sessiles et placées dans les sillons. ESPÈCES. 1. Pavone agaricite. Pavonia agariciles. P. frondibus brevibus, crassis, semi=rotundis , diffusis ; rugis stelli- Jeris, acutis, transversis, flexuosis. Madrep. agaricites. Lin. Pall. Zooph. p. 287. Soland. et Ell. 1. 63. Xsper. vol. 1.1, 20, * Lamour. Expos. méth, des Polyp, p. 55. pl. 63. PAVONE, 377 * Delonchamps, Encycl. p. 604. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 58, p. 167. Mus. n°, Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses expansions foliacées . sont diffuses et ne s’allongent jamais comme dans l’espèce qui suit. 2. Pavone à crètes. Pavonia cristata. P. frondibus oblongis, erectis lobatis; lobis rolundatis, cristatiss r'u- gis transversis, sinuosis, obtusis, stelliferis. * Delonchamps. Encyel. p. 604. * Ebrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge, p. 104. Mus. n°. An Knorr. Delic. p. 25. tab. A. X. f. 1. Habite les mers d'Amérique, Mon cabinet. Cette espèce, qui parait jusqu’à présent non décrite, devient grande et forme de belles touffes foliacées , à crêtes nombreuses. 3. Pavonelaitue. Pavontia lactuca. P. frondibus tenuissimis, subplicatis, laciniosis, lamelloso-striatis ; stellis maynis irregularibus. Madrep. lactuca. Pall. Zooph. p. 289. Soland, et Hil. tab. 44. Esper. Suppl. :.t. 33, A. B. Seba. Mus. 3. t. 89. f. 10. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 604. Delonchamps. Encycl. p. 604. * Schweig. Hand, p. 414, * Tridacophyllia lattuca. Blainville. Man. d'Actin. p. 362. pl. 56. fig. 1. (x) * Quoy et Gaymard, Voy. de l’Astrol. t. 4. p.221. pl. 18. fig. 1. * (1) M. de Blainville a séparé avec raison des Pavones de Lamarck l’espèce décrite ci-dessus : c’est le type de son genre TripacoPnyLLiiE, Tridacophyllia ; ces animaux, d’une taille con- sidérable, ressemblent beaucoup à des Actinies, mais leur bou- che est légèrement tuberculée et ne présente, pas de trace de tentacules; ils sont confluens, très déprimes, élargis et épa- nouis sur les bords, finement déchiquetés à la circonférence et * logés chacun dans une espèce de cellule profonde, irrégulière, foliacée sur les bords et seulement réunie aux cellules voisines sans se confondre avec elles. E. 378 HISTOIRE DES POLYPES. * Manicium lactuca. Ehrenberg. op: cit, p. 103, Habite l'Océan américain ? (* l'Océanie} Mon cabinet. Espèce très belle, très curieuse et bien connue. 4+ Pavone bolétiforme. Pavoniæ boletiformis. P. frondibus erectis, planulatis, undatis, cristatis; stellis serialibus imperfectis, centre impressis, Madrep. cristata. Soland et Ell. p. 158. t:3r. f, 3. 4. Madrep. boletiformis. Esper. Suppl. 1.t. 56. Mus. no. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 53. pl. 5r. fig. 3 et 4. * Delonchamps. Encycl. p. 604. * Blainv. Dict. des sc. nat. t, 38. p. 168; et Man. d'Actin. p. 355. * Ebrenberg. op. cit. p. 105. 2. eadem ? fronde unicä, indivisä, flabellata. Mus. no. Habite l'Océan indien et austral. Mon cabinet. Ses lames longitudi- nales sont élevées et bien apparentes. f 4 a. Pavone cactus. Payonia cactus. P. quadripollicaris et semipedalis erecta, lobata, lobis foliaceis, cris: patis, marginè rotundatis, crenulatis, sæpe excisis, collibus non omnino obsoletis, stellularum semilinearium seriebus suleo levi con- Junctis, subconcentricis, lamellis subtilioribus, quam in priori, are. noso asperis, obsoletè denticulatis. Madrepora cactus. Forskal. Descrip. anim. p. 134. Pavonia cactus. Ebrenberg. Mém, sur les Polypes de la Mer-Rouge . p- 105. Habite la Mer-Rouge. L'animal est de couleur verdätre et dépourvu de tentacules. 9. Pavone divergente. Pavonia divaricata. P. frondibus erectis, lobatis, fleæuoso-divaricatis, angularibus; la= mellis laxis ; stellis difformibus. * Delonchamps. Encycl. p. 605. * Blainville. Man. d’Actin. p. 365. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Quoique voisine de Ja précé- dente par ses rapports, cette Pavone en est fortement et constam- ment distincte. Elle forme des touffes arrondies, à foliations con- fuses, multangulaires, divergentes ayant le bord aigu. 6. Pavone plissée. Pavonia plicata. \ PAVONE, 379 P. frondibus erectis, lobatis, flevuoso-plicatis ; halls minimis, are= nulosis, confertis; stellis minutis. Madrep. contigua. Esper. Suppl. r. t, 66. * Delonchamps. Encycl. p. 605. * Blainville, op. cit. p. 365. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Elle est très différente des deux espèces qui précèdent, par ses lames presque imperceptibles, ser- rées, arénacées. Ses étoiles sont petites, presque analogues à celles des Porites, et semblent par rangées lâches et longitudinales. Elle vient aussi en toufle. 7. Pavone obtusangle. Pavonia obtusangula. P. frondibus erectis, flexuoso-plicatis, multilobatis, obtusis; lamellis perparvis extremitatibus coalescentibus; stellis superficialibus. * Delonch. Encycl. p. 605. * Blainv. op. cit. p. 365. * PEhrenb. op. cit. p. 108. Mus. n°. Habite... probablement l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. C’est une espèce tranchée, un peu plus petite que les trois précé- dentes, et qui forme des touffes arrondies et denses. Ses foliations plissées, multilobées et très obtuses, sont très remarquables. Leurs lames sont petites, réunies à leurs extrémités. 8. Pavone frondifère. Pavonia frondifera. Ÿ 9. P.erecta, divisa, ramoso-lobata ; lobis explanatis, foliiformibus, ova- tis, undato-plicatis, acutè striatis. * Delonch. Encycl. p. 605. * Blainv. Man. d'Actin. p.365. Mus. no. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. Celle Pavone semble avoir des rapports avec l’Agarice flabelline ; mais elle est divisée en expansions foliacées, multicarinées et stellifères sar les deux faces. Ses frondicules sont droits, diversement contournés, à stries carisiformes longitudinales, échinés, très rude:. Hauteur, quinze centimètres. Pavone tubéreuse. Pavonia tuberosa. P. frondibus in massam tuberosam coalitis, rugis stelliféris longitudi- nalibus ramificantibus , lamellis crassiusculis. Goldfuss. Petref. p. 42. pl. 12: fig. 9, 380 HISTOIRE DES POLYPES. Blainv. Man. d'Actin. p. 366. Fossile de l’Eifel. AGARICE, (Agaricia.) Polypier pierreux, fixé; à expansions aplaties, subfo- hacées, ayant une seule surface garnie de sillons ou de rides stellifères. Étoiles lamelleuses, sériales, sessiles, souvent impar- faites et peu distinctes. Polyparium lapideum, fixum ; massam explanatam , sub- foliaceam constituens ; supern& superficie tantummodo sul- cis stelliferis exaratä. Stellæ lamellosæ , seriales , sessiles, sæpius imper/ectæ , vix distinctæ. OBSERVATIONS. — On ne peut disconvenir que les Agarices n'aient les plus grands rapports avec les Pavones ; car quelque- fois leurs expansions se plient de manière que les surfaces infé- rieures des deux duplicatures se trouvent appliquées l’une contre l’autre, et alors il en résulte des productions foliacées ascendantes, qui ont les deux surfaces garnies de sillons stelli- fères. Néanmoins ou retrouve toujours dans ces Polypiers quelques portions qui ne sont point doublées ou pliées en deux, et qui ont alors un côté nu, non stellifère, Ainsi, les Agarices sont des Polypiers à expansions dilatées, aplaties, lobées, subfoliacées, qui ressemblent à celles des Pavones, mais qui s’en distinguent en ce qu’elles n’ont de sillons stellifères que sur leur surface supérieure. ESPÈCES. 1. Agarice contournée. Agaricia cucullata. A, explanata; frondibus basi coalitis, cristatis, subconvolutis ; rugis transversis, flexuosis, carinalis ; stellis profundis irregula- ribus. Madrepora cucullata. Soland. et Ell. p. 157. tab. 42. Esper. Suppl. r, tab. 65. AGARICE. 38 * Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 54. et Encycl. p. 12. * Blainv. Man. d’Actin. p. 860. pl. 56. fig. 5. Mus. n,. Habite... Ses expansions sont nues et finement striées en dessous. Elle devient assez grande; ce n’est qu’alors que ses expansions s’enroulent. 2. Agarice ondée. Agaricia undata. À. frondibus latissimis ; rugarum carinis crassis, rotundatis, trans- versis ; interstitiis stellarum elevatis. Madrepora undata. Soland. et El. p. 155. tab. 40. Esper. Suppl. 1. t. 78. * Agaricia undata. Lamour. Exp. méth. des Polypes. p. 5. pl. 40. et Encycl. p. 13. * Agaricia urdata et Pavonia undata, Blainy. Man. d’Actin: p. 361 et 365. (Double emploi.) Habite... 3. Agarice ridée. Agaricia rugnsa. A, frondibus brevibus, undato-contortis,rugosissimis; rugis conferlis, elevatis, irregularibus, lamelloso-striatis. * Lamour. Encycl, p. 13. * Blainv. op. cit. p. 361. Mus. n°. Habite les mers australes, Péron et Lesueur. Elle est singulièrement ridée en dessus, et ses rides sont élevées, serrées les unes contre les autres, inégales, contournées, et transversalement striées par de petites lames. Le dessous de ses expansions est nu, avec des stries fines vers les bords ; mais ces expansions se contournent et souvent se replient de manière que leur surface supérieure est la -_ seule apparente, Les étoiles ne paraissent point. 4. Agarice flabelline, Agaricia ampliata. A, frondibus subflabellatis, longitudinaliter rugosis ; rugarum carinis, lamelloso-serratis, asperrimis; stellis rariusculis, imperfectis. Madrepora ampliata. Soland. et Ell, p. 157.t. 41. f, 1-2. Mon cabinet. * Agaricia ampliata. Lamour. Encÿcl. p. 13. * Schweïg. Handb. p. 485. *“ Agaricia ampliata et Pavonia ampliata. Blainv. op. cit. p. 36x et 365 (double emploi). Merulina ampliata, Ehren. op. cit. p. 104. 2 var? Madrep. elephantopus. Pall. Zooph. p. 290. x 382 HISTOIRE DES POLYPES. * Agaricia elephantopus. Ebren. op. cit.p. 105. Espér, 1. tab. 18. Habite les mers des Indes. D’après le morceau que je possède et que j'y rapporte , cette espèce est tout-à-fait distincte de la Pavone frondifère. 5. Agarice papilleuse. Agaricia papillosa. À frondibus subflabellatis, supernè papillosis ; papillis obtusis, aspe< riusculis, longitudinaliter seriatis. * Lamour. Encycl. p. 13. * Montipora papillosa. Blainv. Man. d'Actin. p. 380. pl. 61. f. a.(x) Mus. n°. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. Les papilles sont par rangées serrées et souvent se réunissent plusieurs ensemble. Les étoiles sont de petits trous RAP EUIeS , cachés entre les rides ou les rangées de papilles. 6. Agarice lime. Agaricia lima. À. frondibus flabellatis, subcucullalis ; supern& superficie rugis lon- gitudinalibus, angustis, papillosis asperatd; papillis exilibus. * Lamour. Encycel. p. 14. * Montipora lima. Blainv. op. eit. p. 289. Mus, n°. Habite les mers australes. Péror et Lesueur. Dans cette espèce, les papilles sont très fines, forment des rangées étroites, serrées et rudes au toucher. Les étoiles sont à peine apparentes. La surface inférieure, quoique nue, offre quelques bosselettes éparses, rares. x © ——————————— —— (x) Le genre Monnirors établi par MM. Quoy et Gaymard, et adopté par M. de Blainville, se compose de plusieurs espèces de Porites de Lamarck et de quelques Agaricies du même au- teur. Ces naturalistes y assignent les caractères suivans: ani- maux actiniformes courts à 12 tentacules, contenus dans des loges arrondies, enfoncées, régulières, paucicannelées , éparses à la surface d’un Polypier encroûtant ou glomérulé, et garni de mamelons ou monticules rugueux. L'espèce qui a servi de type à cette division générique est le Montipora verrucosa. (Quoy et Gaymard. Voy. de l'4str. t. 4. p. 247. pl. 20. fig. 11; Blainv. Man. d’Actin. p. 388. pl. 6r. fig. 1.) 2 AGARICE, 383 7. Agarice explanulée. Agaricia explanulata. tas. 4. explanata, partim incrustans; stellis conferlis, inter se implexis; lamellis medio latioribus et crassioribus. Madrep. pileus. Esper. vol, 1:t, 6, synonyrmis exclusis * Lamour. Encycl. p. 14. * Schweig. Handb. p. 415. * Blainv. op. cit, p. 36t. Mon cabinet. Habite... probablement l'Océan indien. Ge polypier n’a aucun rap- port avec le Madrep, pileus de Linné, qui est une Fongie. Il tient un peu des Explanaires; mais ses étoiles non circonscrites lui donnent plus de rapport avec les Agarices. Sa surface inférieure est nue, légèrement striée. Agarice pourpre. Agaricia purpurea. A. foliacea , incrustans ; frondibus undulatis, marginibus acutis ; stellis profundis ; rugis lamellosis ; lamellis integris, denticulatis , alternatim magnis et minutis. Lesueur. Mem, du Muséum. t. 6. p. 276. pl. 15. fig. 2. Lamour. Encyclop. méth. Zooph. p. 14. Biainv. Man. d’Actin. p. 36r. Habite les côtes del'ile Saint-Thomas. Animal àexpansions'gélatineuses, sans tentacules apparens; ouverture centrale allongée, plissée inté- rieurement, bordée d'un cercle jaune et un peu plusloin par 8 points jaunes desquels naissent des lignes également d’un jaune pâle, se prolongeant jusqu’au rebord. Il y en a d’autres, plus légères inter- médiaires, qui se divisent en 2 ou 3. A chacun deleurs points de divisions est une tâche jaune. La couleur générale est d’un beau pourpre au centre, qui passe à une teinte foncée de terre de Sienne vers les bords de l'animal. ‘ Agarice lobée. Agaricia lobata. A. lobato complicata , inferne striis concentricis sulcata stellis regula- ribus contiguis impressis lamelloso papillosis. Goldfuss. Petref. p. 42. pl. x2. fig. tr. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel. F 10. Agarice bolétiforme. Agaricia boletiformis. À. tuberoso-subcontorta, inferne gyrosoplicata, stellis irregularibus confluentibus. Grand agaric. Bourg. Petref. pl. 8, fig. 30: 3r. Knorr. Petref. 11. tab, F, V. M. n° 55. fig, 1. 384 HISTOIRÉ DES POLYPES. Agaricia boletiformis. Goldf. Petref, p. 43. pl. 12. fig. 12. Fossile des environs de Soissons. + 11. Agarice de Swinderen. Agaricia Swinderniana. À. frondium striatis, cucullatis, pluribus sibi incumbentibus , stellu- lis angulosis scabris minutis confertis contiguis centro excavatis. Goldluss. Petref. p. 109. pl. 38. fig, 3. Fossile de Groningue. + 12. Agarice granulée. Agaricia granulata. A. explanata , infernè concentrice, undato-rugosa, stellis sparsis su- perficialibus ; lamellis sranulosis reticulatis concurrentibus. Goldf. Petref, p. rog. pl. 38. fig. 4. Fossile du calcaire jurassique de Wurtembourg. 1 L'Agaracia crassa de M. Goldfuss. (Bourguet 1, e. pl. 7. £. 34-37; Goldf, p. 43 pl. 12. fig. 13) paraît appartenir au genre Astrée. Il en est probablement de mème de l’Agaricia rotata du-mème ( Goldf, p. 42. pl, 12. fig. 10 ) ; l’un et l’autre de ces fossiles pro- viennent du calcaire jurassique de la Suisse. MÉANDRINE. (Meandrina.) Polypier pierreux, fixé, formant une masse simple, convexe , hémisphérique ou ramassée en boule. Surface convexe, partout occupée par des ambulacres plus ou moins creux, sinueux, garnis de chaque côté de lames transverses, parallèles, qui adhèrent à des crêtes collinaires. Polyparium lapideum , fixum , in massam simplicem he- misphæricam vel sphæroideam glomeratum. Convexa superficies ambulacris subexcavatis , repandis , sinuosis, utroque latere lamellosis obtecta. Lamellæ trans- versæ et parallelæ, cristis. collinaribus adnatæ. OBSERVATIONS. — Les Méandrines forment évidemment un genre particulier, bien remarquable et facile à distinguer au premier aspect. En effet, au lieu d'étoiles isolées ou circon- scrites, on ne voit à la surface de ces Polypiers, que de longs MÉANDRINE. 385 sillons sinueux, plus ou moins creux, irréguliers, et qui ont leurs côtés garnis de lames transverses et parallèles, qui abou- tissent à des crêtes collinaires. Ces ambulacres peuvent étre comparés à des vallons tortueux, séparés par des collines pa- reillement tortueuses. Les sillons ou vallons de ces Polypiers ne sont que des étoi- les allongées, confluentes latéralement; et c’est dans ces vallons que se trouvent les Polypes qui adhèrent les uns aux autres. Les collines lamelleuses, au contraire, occupent les interstices de ces rangées tortueuses de Polypes , et les séparent. Ici , les vallons ainsi que les collines re sont point véritable- ment circonscrits, quoiqu'ils offrent des interruptions diverses. Mais, dans les Monticulaires, les cônes saillans et les monti- cules sont généralement circonscrits. Les lames qui, de chaque côté, garnissent les collines, sont perpendiculaires à la direction de ces collines et de leurs val- lons. Ces lames, le plus souvent, sont inégales entre elles, quoi- que parallèles et dentées en LE bord. Ces Polypiers forment des masses simples, convexes, hémi- sphériques, souvent glomérulées en tête ou en boule, dut. le volume est quelquefois considérable. Lorsqu ils commencent à se former, ils ne constituent qu’un corps turbiné, calyciforme, fixé inférieurement par un pédicule: central très court. Alors on voit que leur surface supérieure offre seule des sillons sinueux et lamelleux, tandis que leur surface inférieure est nue, à-peu-près lisse. Les Méandrines vivent dans les mers des climats chauds des Deux-Indes. [Suivant Lesueur, les Polypes des Méandrines (du moins de la M. labyrinthiforme) seraient des animaux actiniformes, ayant chacun une grande ouverture buccale, à bords froncés, et une vingtaine detentacules disposées, comme chez la plupart des Po- lypes, en couronne autour du disque orale. Mais d’après les obser- vations plus récentes de MM. Quoy et Gaymard, il paraîtrait que dans d’autres espèces la disposition des tentacules est différenté, ce qui pourrait faire douter de l'exactitude de la description don- née par leur prédécesseur. Ces naturalistes ont trouvé queles ani- maux des Méandrines sont réunis par rangées sinueuses au fond Tome Il, 25 386 HISTOIRE DES, POLYPES. des vallons du Polypier, et ne présentent de tentacules quesur les côtés de l'espèce de bande charnue résultant de leur aggréga- tion ; les bouches saillantes et lisses sont placées au milieu de ces bandes. Dans l’espace qui sépare ces ouvertures, il n'ya point d’appendices tentaculaires ; enfin, l’union des animaux qui vivent dans le même vallon du Polypier est si intime qu’on ne voit aucune trace de leur soudure. Enfin M. Ehrenberg n'a pas vu de tentacules du tout à l’espèce qu’il a observée dans la Mer- Rouge, et qu’il rapporte également à la M. labyrinthiforme. Du reste il est probable que lon a souvent confondu sous le même nom des espèces très différentes quant à la structure des animaux, mais ayant de la ressemblance sous le rapport du Polypier.] E. ESPÈCES. x. Meandrina labyrinthiforme. Meandrina labyrinthica. M. hemisphærica ; anfractibus longis, tortuosis, basi dilatatis;,colli- bus simplicibus, subacutis. Madrep. labyrinthica. Lin. Soland. et Ell. t. 46. £. 3.4. Esper. vol. 1. tab. 3. * Madrepora meandrites. Pallas. Elen. p. 292. * Meandrina labyrinthica. Lamour. Expos. méthod. des ?olyp. p. 54. pl. 46. fig. 3 et 4. * Lesueur. Mém. de l’acad. de Philadelphie, t. 4. p. 280. pl, 8. fig. 1. * Delonch. Encycl. p. 507. * Blainv. Dict, des sc. nat. t. 29. p. 376; et Man, d'Actin, p. 357. pl. 56. fig. 4. * Madrepore. Savig. Descr. de l'Egypte. Polyp. pl. 5. fig. 4. * Meandrina platygera labyrinthica. Ehr “be Mém. sur les dre < de la Mer-Rouge, p. 99. Mus. n°. 2. par. à Masses sublobées. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Les lames des sillons. sont, étroites. * Suivant M. Ehrenberg, les Polypes seraient dépourvus: de tentacules. 2, Méandrine cérébriforme. Meandrina cerebriformis. M. subsphærica; anfi actibus tortuosis, prælongis; lamellis bas dila- tatis, denticulatis; collibus truncatis, subbicarinatis, Ras a formibus. are nb 183M b æut MÉANDRINE. 387 * Delonch. Encycl. p. 508. * Quoy et Gaym. Voy. de l'Ur. pl 96. fig. 8. * Blainv. Man, d’Actin, p. 57. Seba, mus. 3. tab. 112, fig. 1-5-6. Gualt. ind, t. 10 et t. 29. à verso. Solan. jam. hist, r. t.18,f.5, Shaw. misce]l. 4. t 118, Meandrina platygera cerebriformis, Ehren. op. cit, p. 100. Meandrina cerebriformis. Quoy et Gaym. Voy. de PAstrol. t. 4. P- 224. Zooph. pl, 18. fig. 2 et 3. Mus. no, Habite les mers d'Amérique, Ce polypier acquiert un très grand vo- lume. Mon cabinet.(* La bouche des Polypes et la portion de leur Corps qui l’entoure immédiatement est bleu-ardoisé, tandis que la portion charnue qui remonte sur les flancs des collines, du Po- lypier est brun-chocolat, C’est sur la ligne de séparation de ces deux couleurs que se trouvent les tentacules, dont la forme est co- nique et la teinte rougeâtre, L'individu observé par MM. Quoy et Gaÿmard a été trouvé à l'ile Tonga.et pourrait bien ne pas appartenir à la même espèce que le.Polypier de la mer des An- tilles, désigné par les auteurs sous le même nom ,) 3. Méandrine dédale. Meandrina dedalea. DL. hemisphærica; anfractibus profundis, brevibus; lamellis dentatis, basi laceris; collibus perpendicularibus. Madrep. dœdalea. Soland et Ell. tab. 46. £. r. Esper. suppl. 1.t. 57. f. 1.3. , * Lameur. Expos. méth. des Polyp. p. 55. pl. 46. fig. ret.2. * Lesueur loc. cit. pl. 16. fig. 10. * Delonch. Encycl. p. 508. * Blainv. Man. d’Actin. p. 357. Mus. n°. Habite les mers des Indes orientales. Mon cabinet. 4. Méandrine pectinée, Meandrina pectinata. M subhemisphærita ; anfractibus profundis, angustis: collibus pec- tinatis; lamellis latis remotis subintegris. Madrep. meandrites. Lin. Soland, et ELU 48.4fSE Gualt. Ind. t.,5r. in verso. Seba. 3. t. 111. f. 8. Knorr. delic. tab. A. XL f, 1.2. * Pallas. Elen. Zooph. p. 297. * Jeandrina pectinata. Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 55, P-48.fig. 1. et pl. 5r. fig. r. * Delonch. Encyel. p. 508. pl. 485, fig. 1. \ 25. 388 HISTOIRE DES POLYPES, * Blainv. Man. d'Actin. p. 357. L* Manicina pectinata. Ehren. op. cit. p. 102, * Schweig. Hand, p. 420. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique, Mon cabinet. 5. Méandrine aréolée. Meandrina areolata. M. turbinato-hemisphærica ; anfractibus latis, ad extrema dilatatis ; lamellis angustis, denticulatis; collibus passim duplicatis. Madrep. areolata. Lin. Soland. et Ell. t. 47. f. 4.5. Specimina juniora. Pall. zooph. n° 172, à Esper. vol. r. Madr.t. 5. Rumph. Amb. 6.t. 85. f.r. Seba. 3.t. 111. f. 5. * Lamour. Expos. méth. p. 55. p. 47. f. 4 et 5. * Lesueur. op. cit. pl. 16. fig. 11. * Delonch. Encycl. p. 508. * Blainv. Man. d’Actin. p. 357. * Manicina areolata. Ehren. up. cit. p. 103. Habite l'Océan des Deux-Indes. Mon cabinet. Ce Polypier est caly- ciforme dans ses premiers développemens, 6. Méandrine erêpue. Meandrina crispa. M. turbinato-hemispiæri ica; anfractibus latis, ad extrema flat lamelloso-crispis, lamellis serr SR # Seba. mus. 3. tab. 108. f. 3 et 5. * Delonch. Encycl. p. 508. * Blainv. Man. d'Actin. p. 355. Mus n°. Habite l'Océan indien ? 1! ne faut pas la confondre avec la M. aréolée; les dents des lames étant fort différentes. Mon cabinet. 7. Méandrine ondoyante. Meandrina gyrosa. M. hemisphærica, anfractibus longis, latiusculis; lamellis foliaceis , basi latioribus, muticis; collibus truncatis, Madrep. gyrosa. Soland. et Ell. t. 51. f. 2. Esper. suppl. 1. Madr. 1. 80. f. 1. Seba. mus. 3. 1. 109. f. g. ro. * Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 55. pl. 55. f. 2. * Delonch. Encycel. p. bos. * Blainv. Man. d'Actin. p. 357. * Manicina gyrosa. Lhren. Op. cit. p. 102. Habite... Ce Polypier devient grand et fort large. Mon cabinet. MÉANDRINE. 389 8. Méandrine ondes-étroites. Meandrüsa phry gia. 31. subhemisphærica ; anfractibus perangustis, longis, nune rectis, runc torluosis ; lame!lis parvis, remotiusculis ; collibus perpendi- cularibus. Madrep. phrygia. Soland et Ell. t. 48. f. 2. Madrep. filograna, Esper. 1. t. 22. Seba. mus. 3. t. 112. f. 4. * Lamour. Expos. méth, p. 56. pl. 48. fig. 2. * Delonch. Encycl. p. 509. pl. 485. fig. 2. * Blainv. Man. d’Actin. p. 357. * Meandrina platygera phrygia. Ehrenb. op. cit. p. 00. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes et Ja Mer-Pacifique. Elle n'est point rare dans les collections. Mon cabinet. Elle a quelques rapports avec la M. labyrinthiforme. 9. Méandrine filograne. Meandrina filosrana. M. globosa, suboibbosa ; anfractibus superficialibus ; angustissimis , tortuosis; lamellis parvis, remotis ; collibus filiformibus. x Madrep. filograra. Gmel. n°. 114. Gualt. ind. t. 97. ër verso. * Delonch. Encycl. p. 509. * Plainv. Man. d'Action. p. 358. Mus. n°. Habite les mers de l’Inde. Espèce très distincte, et qui varie, à masses gibbeuses, sublobées. Mon cabinet. + 10. Méandrine sinueuse. Meandrina sinuosa. M. subhemisphærica aut planiuseula, cressa ; anfractibus latis, si nuosis; lamellis inæqualibus, spaciosis, spinosis. Polypis margine Juscius, intus virescentibus ; ore ovali plicato, albido; tentaculis brevissimis. Ellis. et Soland. Zooph. p. 60. | ? Lesueur. Mém. du Mus. t. 6. p. 281. 4 var. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 4. p. 227. Zooph. pl. 18. fig. 4 et 5. Habite la Nouvelle-Hollande. 7 11. Méandrine lamelline, Meardrina lamellina. M. quadripollicaris, subglobosa, lamellis dentieulatis, dilatatis, cris« tis obtusis, 2-4 411 distantibus, 3/41 altis. Ehren, Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. p. 99. 390 HISTOIRE DES POLYPES,. Habite la Mer-Rouge; les Polypes sont semblables à ceux de la M. labyrinth. 12. Méandrine mince. Meandrina tenella. M. subolobosa, anfractibus perangustis longis, nunc rectis, nunc tortuosis, costis anguslis, lamellis remotiusculis geminis, Goldfuss. Petref. p. 63. pl. 27. fig. 4. Biainv. Man. d’Actin. p. 358. Fossile du calcaire jurassique de Souabe. T 13. Méandrine de Sœmmering. Meandrina Soemmerneu. M. explanata, anfractibus superficialibus latis longis, nunc rectis nunc flexuosis et ramosis , collibus simplicibus acutis ; lamellis con- Jertis e stellarum serie radiantibus. : Goldfuss. Petref. p. 10. pl. 38. fig. 1. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg, 7 14. Méandrine agaricite, Meandrina agartcites. DL. explanata, anfractibus angustis rectis reticulatim conniventibus ; collibus simplicibus acutis, lamellis parvis confertis. Goldfuss. Petref. p. 109. pl. 38. fig. 2. Fossile du calcaire grossier du Salzbourg. + Ajoutez la Meandrina viridis, la M. rubra et quelques autres es- pèces décrites par Lesueur. ( Mém. du mus.t. 6 pl. 16), et la 22 orbicularis, la M. antique, la M. Lucasiana, et la M. as- teroïdes, espèces fossiles décrites, mais non figurées par M. De- france (Dict. des sc..nat. t. 29. p. 377). Le M. Deluci, Defr. (loc. cit.), paraît être la même que l'espèce figurée par Bourguet. (p!. 9. fig. 4) [ M. de Blainville a donné le nom générique de Drcruo- PHYLLIE, Dictuophyllia , à quelques Polypiers fossiles con- fondus jusqu'alors avec les Méandrines et présentant les caractères suivans : « Loges assez grandes, polygonales, un peu irrégulières, séparées par des cloisons denticu- lées des deux côtés et formant par leur réunion un polypier calcaire encroûtant, fixé et profondément ré- iiculé à sa surface. » Ce savant y range : 1. La Dicruornycure RéricuLée cDtuophyllia reticulata, BI. ( Faujas, mont St.-Pierre, p. 190. pl: 35. fig. 7. MONTICULAIRE, 301 Meandrina reticulata (Goldfuss, p. 63. pl. 21. fig. 5; Dictuophyllia reticulata, Blainv. op.cit.p.360. pl. 53 fig. 4), fossile de la craie de Mastricht. 2. La DICTUOPHYLLIE HÉMISPHÉRIQUE, D. hemisphærica Blainv.( Manuel, p. 360), fossile du calcaire jurassique de la Bourgogne, qui n'est pas encore décrite et se voit dans la collectior de M. Michelin. à E. ] MONTICULAIRE. (Monticularia.) Polypier fixé, pierreux, encroûtant les corps marins, ou se réunissant, soit en masse subglobuleuse, gibbeuse ou lobée, soit en expansions subfoliacées ; à surface supé- rieure hérissée d'étoiles élevées, pyramidales ou célli- naires. Etoiles élevées en cône ou en colline; ayant un axe cen- tral solide, soit simple, soit dilaté, autour duquel adhèrent des lames rayonnantes. Polypariun lapideum , fixurn, strata incrustans, vel in massam subglobosam ; gibbosam aut lobatam conglomera- tum , vel in lobos subfoliaceos explanatum ; supernd super- ficie stellis elepatis, pyramidatis aut collinaribus echinatä. Stellæ prominulæ , conicæ aut colliniformes ; axe solido centrali, simplici vel, dilatato, lamellis radiantibus hinc adnatis circumvallato. OssErvATIONSs. — Dans les HMonticulaires, comme dans les *Méandrines, les cônes élevés et les monticuies sont des parties qui occupent les interstices que les Polypes laissent entre eux, en sorte que c’est dans les vallons mêmes que se trouvent les Polypes, où ils paraissent adhérer les uns aux autres par une espèce de confluence. Cette considération, que confirme l'examen des Polypiers, a fait sentir les grands rapports qui existent entre les Monticu- laires et les Méandrines; mais, dans les monticulaires, les cônes, ainsi que les monticules , sont isolés, circonscrits ; tandis que, dans les Méandrines, les collines ne le sont pas. 392 HISTOIRE DES POLYPESs. Ainsi, les Monticulaires constituent un genre particulier très distinct des Méandrines, et qui l'est davantage encore des autres genres qui appartiennent aux Polypiers pierreux la- mellifères. : Depuis que j'ai établi ce genre dans mes Cours, M. Fischer, demeurant à Moscow , l’a reconnu de son côté, et l’a institué sous le nom d’Aydnophora. I ÿ à rapporté plusieurs espèces qui ne me sont pas connues. [Ainsi que l’observe M. Defrance, il est probable qu’on a PUS très souvent pour des Monticulaires fossiles des moules: d’Astrées. E.] ESPÈCES. 1. Monticulaire feuille. Monticularia Jolium. M. explanato foliacea, orbiculato-lobata, subconcava; conulis ine- qualibus, in disco minoribus; ad periphæriam dilato-compressis ;. infernä superficie radiatd. An hydnophora Demidovii > Fisch. rech. no 1. * Oryctographie de Moscou, pl. 32. * Delonch. Encyel. zooph. p. 556, * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 32. P- 498. et Man. d’Actin. p. 363! PET TT Mus. n°. Habite... probablement l'Océan des Grandes-Indes. Très belle es- pèce non fossile, formant une expansion foliacée, ondée, large , subtrilobée, un peu concave en dessus, à surface inférieure libre, lisse, avec des stries rayonnantes et légères. 2. Monticulaire lobée. Monticuluria lobata. M. conglomerata, supernè gibboso-lobata; conulis confertis, dilatato, compressis ; lamellis laxis. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 56. * Delonch. Encyel. p. 556. * Blainv. Dict. des sc. nat. t, 32, P- 498.et Man. d’Act. p. 363. Mon cabinet. Habite... probablement l'Océan des Grandes-Indes. Cette Monticu- laire, non fossile, ne le cède nullement à Ja précédente en beauté et en conservation, Elle forme une assez grande masse glomérulée, gibbeuse, fortement lobée, fixée par sa base, et qui ne laisse aper- cevoir nulle part la face inférieure de ses ex pansions. Ses cônes sont MONTICULAIRE. 393 des monticules élargis, comprimés, serrés, inégaux, à lames läches, subserrulées. 3. Monticulaire polygonée. Monticularia polygonata. M. glomerato-lobata, subramosa; conulis confertis, compressis, inæ- qualibus ; lamellis serrullatis. * Delonch. Encycel. p. 556. * Blainv. Dict, des sc. nat.t. 32. p, 498. et Man. d'Act. p. 363. Mon cabinet. Habite... Celte Monticulaire, que m'a communiquée M. Desvaux , est singulièrement différente de l'espèce ci-dessus par sa forme gé- nérale, et me parait mériter d'en être distinguée. 4. Monticulaire petits cônes. Monticularia microconos. [M M. incrustans; conulis parvis; confertis, obsoletè, compressis; lamellis serrulatis. . Madrep. exesa. Pall, zooph. p. 290. Soland et Ell. t. 49. fig. 3. Esper. vol. 2.t, 31. f. 3. * La variété figurée sous ce nom par Esper, a été appelée Æydrophora Esperi par Fischer. (Oryet. de Moscou. pl, 34. fig. 4.) Hydnophora Paliasii. Fisch. rech, n° 2. An Guett. mém. 3. pl. 15.f, 6. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 56. pl. 49. f. 3. * Delonch. Encycel. p. 556. * Blainv. Man. d’Actin. p. 363. * Ehrenb, op. cit. p. 107. * Monticularia exesa, Schweig. Hand. p. 420. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Péron et Lesueur. Cette espèce couvre et encroûle des corps marins : elle offre à sa surface des cônes petits, serrés, peu élergis, presque égaux. * M. Goldfuss rapporte le Monticularia microconos Lam. au genre Astrée, mais en excluant les synonymes donnés par notre auteur (Voy. Petref. p. 63). Ge Polypier est cependant très distinct de toutes les Astrées et se rapproche davantage par sa structure des Stylines que de tout autre genre; il n’en diffère guère que parce que les colonnes centrales sont moins compactes, et queles espèces de traverses horizontales qui s’en détachent d’espace en espace et qui vont se réunir aux parties voisines sont beaucoup plus rappro- chées. Quant au fossile décrit sous ce nom, par M. Goldiuss (pl. 21. fig. 6), c’est bien probablement un moule d’Astrée. 394 HISTOIRE DES POLYPES, 5. Monticulaire méandrine. Monticularia meandrina. DL, incrustans ; colliculis compressis, elongatis, Jlexuosis, inœqualibus; lamellis snbserratis. Madrep. exesa. Esper. vol. 1. t, 31.f. 1. 2. An hydnophora Esperi? Fisch. rech. n° 3. * Delonch. Encyel. p. 557. * Blainv. Man. d’Actin. p. 363. Habite... Je ne connais cette espèce que d’après la figure citée d’Es- per. Elle paraît plus que les autres se rapprocher des Méandrines. 6. Monticulaire de Cuvier. Monticularia Cuviert. M. stellis altissimis; lamellis numerosis, tenuibus, subserratis, pa- rüm incurvis. Hydnophora Cuvieri. Fisch. rech. n° 4.t, 1.f, 2. .* Oryctographie de Moscou, pl. 34. fig. 2. An. Guett. mém. 3, t. 40. £. 1. * Defr. Dict. des sc. nat. t. 32. p. 500. Astrea Faujasü. Blainv. Man. d’Actin. p. 370. Habite... fossile de Russie. * Ce polypier fossile ne paraît être qu’un moule d'Astrée, M. Goid- fuss le rapporte à son Astrea geometrica (Petref, p. 67. pl. 22. fig. 11). Mais dans un autre passage de son ouvrage, il cite l’Æyd- nophora Cuvieri de Fischer, comme étant probablement synonyme de son Astrea escharoides (Op. cit, p. 245. pl. 23. fig. 2). Espèce qui parait bien distincte de la précédente. 7. Monticulaire de Moll., Morxticularia Molli. D, stellis, parum elevatis; lamellis grossis, superius obtusis. Hydnophora Mollii. Fisch. rech. n° 5, t. 1. f. t. * Oryctographie de Moscou, pl. 34. fig. 1. * Defr. Dict, des sc. nat. t. 32. p- 5or. * Blainv. Man. d’Actin. p. 363. Habite... fossile de Russie. Elle se trouve en masse arrondie eu globuleuse. * A en juger d’après la figure de Fischer, ce fossile paraitrait être aussi un moule dAstrée. 8. Monticulaire de Knorr. Îonticularia K norit, L' k + 11. stellis approximatis; lamellis incurvatis, brevibus. Hydnophora Knorrii, Fisch. rech. n° 6. Guett. mém. 3. pl. 27. f, 2, 4. Knorr. vers, t, 111. p, r9r. pl. suppl, VI, d, 4. Habite... Fossile de... ÉCHINOPORE: 395 * Ce fossile paraît être un moule d’Astrée. M. de Blainville le rap- porte à l’Astrea flexuosa de Goldfuss. (Petref, p. 67. pl. 22. f. 10.) * Blainv. Man. d’Actin. p. 364. 9: Monticulaire de Guettard. Monticularia Guettardi. M. stellis elevatis, magnis, elongatis; lamellis incurvatis formem 5, œmulantibus. Hydnophora Guettardi, Fisch. rech. n° Guett.mém. 3. pl. 64. f. 1.4. 5. Habite. Fossile des environs de l’abbaye de Molème. 10. Monticulaire de Bourguet. Monticularia Bourguetit. AI. stellis elevatis, conicis; lamellis basi bifurcatis. Hydnophora Bourgueti. Fisch. rech. n° 8. Guett. mém. 2. pl. 44. f. 5. 7. 8. * Blainv. Man. d’Actiu. p. 364. Habite.... Fossile du même endroit que le précédent. * Ce fossile nous paraît être un moule supérieur d’Astrée plutôt qu’une Monticulaire. Nota. Appartiennent à ce genre, les fossiles figurés dans Bourguet. PI. IIL. fig. 19, 21, 22 et 23. PI. VIIL. f. 40. BILEX ST AS PL X. f 46. * M. Defrance fait observer que les trois premières figures citées ci- dessus, paraissant appartenir à des moules extérieurs d’Astrées ; celles n° 40 et 4r à des Méandrines et celle n° 46 à une Astrée ou une Caryophyllie. > * Fischer a donné à des fossiles dont la nature parait douteuse les noms de Xy dnophora Henningu. (Op. cit. pl. 54. f. 3.) de 4. Stern- bergii. (Orytographie de Moscou, pl. 34. fig. 3 et 5). M. Goldfuss rapporte à cette dernière espèce son Astea velamentosa, (pl. 23. fig. 4). ÉCHINOPORE, (Echinoporz.) Polypier pierreux , fixé, aplati et étendu en membrane libre, arrondie, foliiforme, finement striée des deux cô- tés. La surface supérieure chargée de petites papilles, et, en outre, d'orbicules rosacés, convexes, très hérissés de 396 HISTOIRE DES POLYPES. papilles, percés d'un ou deux trous, recouvrant chacun une étoile lamelleuse. Etoiles éparses, orbiculaires, couvertes ; à lames inéga- les, presque confuses, saillantes des parois et du fond , et obstruant en partie la cavité. Polyparium lapideum , fixum, complanatum , in mem- branam rotundatam , liberam et foliformam expansum, utroque latere tenuissime striatum. Superna superficies pa- pillis parvulis echinulata , præterea orbiculis rosaceis , con- vexis, echinatissimis, poro uno alterove pertusis , stellas obtegentibus prædita. Stellæ sparsæ, orbiculares, obtecte : lamellis imæquali- bus, subconfusis, & fundo parietibusque prominentibus, ca- vitatem partim obturantibus. OrservarTions. — Les Echinopores sont des Polypiers si sin- guliers, que j'ai eu beaucoup de peine à reconnaître qu’ils ap- partiennent aux Polypiers lamellifères. Leurs cellules cepen- dant sont véritablement lamellifères et en étoile; mais ces cel- Jules, remplies delames inégales, en partie coalescentes, presque confuses, constituent des étoiles singulières, tout-à-fait cou- vertes, et par là méconnaissables. La lame superficielle qui les recouvre, forme sur chaque étoile une bosselette orbiculaire, convexe, très hérissée, percée d’un ou deux petits trous inégaux, J’eusse rapporté ce Polypier au genre des Explanaires, sans l'extrême singularité de ses étoiles : je n’en connais encore qu'une espèce. [D’après les observations faites par M. de Blainville sur le Polypier qui a servi à l'établissement de ce genre, il paraît que Lamarck s’est laissé imposer par des circonstances accidentelles, et que la lame superficielle que cet auteur décrit comme cou- vrant les cellules, n’était autre chose qu’une couche de matière animale desséchée; en nettoyant convenablement l'échantillon quiavait servi pour l'établissement de ce genre, M. de Blainville s’estconvaincu qu’on devaitle ranger;parmi les Explanaires. E.] EXPLANAIRE. 397 ESPÈCE. 1. Échinopore à rosettes. Echinopora rosularia. £. explanato - foliacea, suborbiculata; supernd superficie striis asperis et orbiculis echinatis obtectà ; inferna mutica, striata. * Schw. Beobacht. p. 7. fig. 64, et Handb. p. 415, * Echinastrea rostularia. Blainv. Dict. des sc. nat, zooph. pl. 36: fig. 2 et Man. d’Actin. pe 379. pl. 56: fig. 2. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, fixé sur les corps marins. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Ses expansions sont ondées , lar- ges d'environ un pied. Elles ne paraissent attachées que vers le: centre de leur disque inférieur. EXPLANAIRE. (Explanaria.) Polypier pierreux, fixé, développé en membrane libre, foliacée, contournée ou onduleuse, sublobée; à une seule face stellifère. Etoiles éparses, sessiles, plus ou moins séparées. Polyparium lapideum, fixum, in membranam liberam , foliaceam , undatam aut convolutam et sublobatam expan- sum : un& superficie stelliferä. Stellæ sparsæ , sessiles, subdistinctæ, OsservaTions. —La constance de ces Polypiers à offrir, dans tous les âges, des expansions foliacées, qui laissent une grande partie de leur surface inférieure libre et à découvert, me pa- raît indiquer en eux une coupe particulière qu'il faut distinguer des Astrées. Effectivement, toutes les Astrées, formant des masses encroû- tantes, ou se réunissant en masse, Soit hémisphérique, soit glo- buleuse, et ne laissant voir leür surface inférieure que dans le Polypier très jeune, sont très distinctes des Explanaires ; celles: ci ne se glomérulant jamais en boule ou en masse hémisphéri- que, et montrant tou'ours leur face inférieure. , Ainsi, les Expldnaires présentent, à tout âge, des expan- 398 HISTOIRE DES POLYPES. sions comme foliacées, développées en membrane pierreuse, et fixées inférieurement par une base courte, en général peu élargie. Ces expansions sont entières ou sublobées, ordinaire ment contournées ou onduleuses , et ne sont stellifères qu’en leur face supérieure. On ne confondra point ces Polypiers avec les Agarices , puis- que leurs étoiles sont circonscrites , et ne sont pas immergées dans des rides ou des sillons. _[M. de Blainville, ayant pris pour base de la classification des Polypes la structure des cellules des Polypes, plutôt que la forme générale des Polypiers, a dû modifier les limites et la dé- finition de ce genre; il y assigne les caractères suivans : « ani- maux inconnus contenus dans des loges mamelonnées, en forme d’étoiles fortement lamelleuses,. assez peu régulières, échinulées v et n’occupant que la face supérieure d’un Polypier calcaire li- bre ou fixé, en forme de grande plaque lobée ou relevée sur les bords, fortement échinulée en dedans etstriée, mais non poreuse en dehors. » Ce naturaliste a substitué au nom d’Explanaire celui d'Echinastrée. : E] ESPÈCES. 1. Explanaire entonnoir. Explanaria infundibulum. E. turbinata, infundibuliformis, interits prolifera. Madrepora crater. Pall. zooph. p. 332. Esper. suppl. 2. t. 86. f. r. et suppl. 1. t. 74. * Ezxplanaria crater. Schw. et Handb. p. 419. * Lamour, Encycl. zooph. p. 385. * Blainv. Dict. des se, nat. t. 16. p. 8r. * Gemmipora crater (1). Blainv. Man. d’Actin. p. 387. pl. 36. ‘ fig. 6 (sous le nom d'Explanaire entonnoir). (1) Legenre Gemmirore, Gemmipora (Blainville) , se rappro- che beaucoup des Madrépores du même auteur, eta pour carac- tères : « loges profondes, cylindriques, cannelées et presque la- melleuses à l’intérieur, saillantes en forme de bouton, et éparses assez régulièrement à la surface d'un Polypier calcaire, fixé, poreux, arborescent ou développé en grande lame plus ou moins ondée et pédiculée. M. de Blainville y range les Expla- naresn 1et > de Lamarck, l'Astrea palilera du même(p * 2; et quelques autres espèces. sb EXPLANAIRE. | 399 Mus. n°. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Ce Polypier n’est point strié em dehors , mais finement poreux. 2. Explanaire mésentérine. £xplanaria mesenterina. E. wvariè convoluta , contorta et $sinuosa ; stellarum interstitiis poroe sis, arenoso-scabris. Madrepora cinerascens. Soland, et Ell. n° 26. t. 43. Esper. Suppl. 1.t. 68. Gualt. ind. t, 50. * Explanaria cinerascens. Schweig. Haudb. p. 419. * Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 57. pl. 43 ; et Encycl. p. 385. * Gemmipora mesenterina. Blainv. Man. d’actin. p. 387. * Explanaria cinerascens. Ehrenb. Op. cit. p. 82. Mus. n°. , Habite l'Océan indien. J'en possède un exemplaire orbiculaire, ondé et contourné dans ses replis nombreux, mésentériforme , ayant plus d’un demi-meétre de largeur (près de deux pieds) et très bien conservé. Ses étoiles sont creuses, à lames très étroites et nombreuses, 3. Explanaire boutonnée. Explanaria gemmacea. E. variè expansa, gibhosula , asperrima ; stellis obliquè prominulis acervalis, extüs et ad interstitias lamellosis ; lamellis dentato= laceris. An madrep. scabrosa ? Soland. et Ell. p. 156. Madrep. lamellosa ? Esper. Suppl. 7. t. 58. * Lamour. Encycl. p. 385. Mus. n°. 2. Var. stellis comosis. Mus. n°. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet, Cette espèce a ses expan- sions singulièrement tourmentées, ondées, comme bossues: leur surface supérieure est couverte, decellules saillantes, la plupart obliquement inclinées et renflées comme des boutons, surtout dans la variété 2 où elles sont fortement hérissées en dehors. Les interstices sont striés par des lames très dentées. * Le Polypier conservé sous ce nom dans la collection du Muséum, et étiqueté de la main de Lamarck , est indubitablement une Astrée. 7 Explanaire piquante. £xplanaria aspera. 400, HISTOIRE DES POLYPES. E. irregulariter explanata, asperrima ; stellis magnis, extüs et ad interstitias lamelloso-dentatis ; infernd superficie striatà. Madrepora aspera. Soland. et Ell. t. 39. * Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 57. pl. 39; et Encycl. p. 385.. * Tridacophyllia aspera. Blainv. Man. d’actin. p. 362. Mus. n°. : Habite... l'Océan des Indes orientales. Mon cabinet. Cette espèce avoisine évidemment la précédente par ses rapports ; mais elle en est très distincte; ses étoiles sont plus grandes, moins saillantes , plus séparées. Elle est très rude et même piquante au toucher, 5. Explanaire grimaçante. Explanaria ringens. E. subturbinata, lobata; cellulis irregularibus, subconfluentibus , sinuosis , conliguis ; margine crasso convexo. * Lamour. Encycl. p. 386. * Echinastrea ringens. Blainv. Man. d'actin. p. 378. Mus. n°. Habite... Je la crois des mers d'Amérique. Elle est bien remar- quable par l’irrégularité de ses cellules, par les lames nombreuses, serrées et dentelées qui en tapissent les parois, et par le bord épais , couvexe et lamelleux de ces mêmes cellules. Sa surface in— férieure est striée. 6. Explanaire à crêtes. Explanaria cristata. T7. E. partim incrustans , plicato-cristata; stellis minimis, sparsis, non prominulis. An Madrep. acerosa ? Soland: et Ell. ne 30. * Lamour. Encycl. p. 386. Mus. no. Habite... l'Océan austral, Péron et Lesueur, Cette explanaire forme des expansions en partie appliquées sur les rochers, et en partie relevées et repliées en crètes saillantes. Leur surface inférieure est finement arénacée, mais sans stries, Explanaire de Hemprich. £xplanaria Hemprichü. * Æ, octopollicaris , membranacea, explanata, semi-orbicularis, Üibra, centro affiza, nec stipitata, margine sublobata, stellis 3” latis , tumidis margine involuto, apertura lineam, rarius sesquilineam lata, cum interstiis medius denticulato-asperis et lamelloso-sulcatis, sulcis lamellisque 12-24. Animal tentaculs destitutum, disco late viridi, iglabre, pelio Jusco. ASTRÉE. 4ot Ehrenb, Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge, p. 82. Habite la Mer-Rouge. + 8 Explanaire alvéolée. Explanaria alveolata. E. dimidiato-infundibuliformis, incrustata, cellulis obliquis subdi- midiatis remotiusculis margine acuto prominulis , lamellis raris. Goldf, Petref. p. 110. pl. 38 fig. 6. Echinastrea alveolata, Blainv. Man. d’Actin. p. 370. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg, À D Va 9. Explanaire lobée. Explanaria lobata. E. irreoulariter explanata et lobata; cellulis excavatis orbicularibus remotis prominulis, ambitu pre striatis lamellis decem, sin- gulis allernatis dimidiatis. Goldf. Petref, p. 110: pl. 38. fig. 5. Astrea lobata. Blainv. Man. d’Actin. p. 368. à Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. M. de Blainville fait remarquer que cette espèce est une Astrée plutôt qu’une Expla- naire. ÿ + M. Fleming rapporteaussi à ce genre un Polypier fossile de l’oolite inférieure de l'Angleterre décrit par Parkinson (Crgan. rem. 3, pl. 7. fig. 11; £rplanaria flexuosa. Flem, Br. an. p. 510). ASTRÉE, (Astrea.) Pelypier pierreux, fixé, encroûtant les corps marins, ou se réunissant en masse hémisphérique ou globuleuse, rarement lobée. Surface supérieure chargée d'étoiles orbiculaires ousub- anguleuses, lamelleuses, sessiles, Polyparium lapideum, fixum , conglomeratum , strata incrustans, vel in massam subglobosam rard lobatam ag- gregatumn. Superna superficies stellis orbiculatis aut subargulatis, lamellosis, sessilibus obtecta. Orservarions. — Les Astrées, comme les Explanaires, n’ont qu’une seule surface stellifère , et, de part et d’autre, les étoiles sont circonscrites. Mais les Astrées sont en général des Poly- piers appliqués, encroütant les corps marins, ou conformés en Tome II. 26 402 HISTOIRE DES POLYPES. masse subglobuleuse qui ne laisse voir que sa surface supé- rieure. Ainsi, les Polypiers dont il s’agit maintenant ne forment point des expansions relevées et développées en feuilles libres, comme les Explanaires, et ne présentent point des tiges rameuses , phv- toïdes ou dendroïdes, comme les Madrépores, etc. Ils consti- tuent donc un genre particulier bien distinct, assez nombreux en espèces, et facile à reconnaître au premier aspect. On les connait en général sous le nom d’Astroites; mais l’u- sage ayant consacré cette terminaison pour les objets dans l'état fossile, nous avons changé cette dénomination en celle d’Astrées. La surface supérieure des Astrées est parsemée assez régu- lièrement d'étoiles circonscrites, orbiculaires on subanguleuses, lamelleuses et sessiles , quoique an certaines espèces, ces s étoi- les soient un peu saillantes. Tantôt ces étoiles sont stparées les unes des autres, laissant entre elles des interstices; ettantôt elles sont contiguës les unes aux autres, ce qui fournit un moyen de diviser le genre. MM. Quoy et Gaymard, qui ont eu l'occasion d’observer plu- sieurs espèces d’Astrées à l’état vivant, ont remarqué dans la conformation des parties moiïles de ces Polypes des différences assez grandes; les uns ont. un corps cylindrique et tubu- Jaire qui fait saillie au dehors de la loge pierreuse corresporn- dante ou y rentre à volonté, et qui se termine par un disque percé au centre par la bouche et bordé tout autour de tenta- cules bien distincts; les autres ont le corps plane et point pro- tractile et ne présentent d'ordinaire que des tentacules rudi- mentaires. Il existe aussi dans la conformation du Polypier de ces animaux des différences très grandes, et nous ne doutons pas que lorsqu'on les aura mieux étudiés , on ne sente la nécessité de les répartir dans plusieurs divisions génériques distinctes. Mais comme on ne connaît pas encore la valeur des caractères. tirés de ces dernières différences, qu’on n’a pas constaté de re- lations entre elles et les différences déjà signalées dans le mode d'organisation des parties molles, on ne peut, dans l’état actuel de Ja science, réfarmer cette partie de la classification des Po- Jypes. Pour saisir les rapports naturels qui existent entre les ASTRÉE. | 403 Astrées, il faudrait aussi avoir étudié la structure de leur Poly- pier à ses différens âges, car les loges dont il se compose sont loin d'offrir toujours la même disposition; mais ces observations restent encore à faire. Le manque de données suffisantes pour l'établissement d’une classification réellement naturelle de ces zoophytes dont le nom- bre est très considérable, a été très bien senti par M. de Blain- ville ; aussi. ce naturaliste s’est-il borné à répartir d’une manière provisoire les espèces du genre Astrée en plusieurs petites sec- tions basées uniquement sur la conformation des Polypiers. Voici comment 1l les divise. A. Asirées à étoiles rondes et souvent disjointes ou non contiguës (4ste- roides). B. Astrées à étoiles distinctes, inégales, oblongues et plus ou moins dif- fluentes, formant des masses encroûtantes ou se glomérulant (Astrées meandé- niformes). C. Astrées à étoiles cireulaires, fort distinctes, saillantes en mamelons et formant des masses encroûtantes (Gemmastrées). D. Astrées à loges tubuleuses, verticales plus ou moins distinctes, à ou- verture arrondie, à bords peu ou point saillans et radiées par un nombre médiocre de lamelles complètes (Tubastrées). Æ. Astrées encroïtantes ou se glomérulant, à loges rondes quoique assez serrées, quelquefois un peu déformées, assez peu profondes, à lamelles bien distinctes, tranchantes, complètes, se prolongeant sur les bords qui sont ar- rondies en bourrelet. ” Æ. Astrées à loges superficielles ou peu profondes, non marginées , à la- melles nombreuses, très fines, peu saillantes, partant d’un centre excavé et se portant jusqu’à celle d’une autre étoile avec laquelle elles se continuent (Sidérastrées). G. Astrées plus ou moins globuleuces, formées de loges profondes, infun- dibuliformes, subpolygonales, à parois communes, à bords élevés, multisil- lennés et échinulés { Dipsastrées). IT, Astrées en masses éparses, composées de cellules tubuleuses, assez ser« rées pour être polygonales, à bords non saillans, à cavité assez profonde , ‘garnie de lamelles nombreuses, remontant de long d'un axe solide plus ou moins saillant (Hontastrées). I. Astrée en masse turbinoïde ou hémisphérique, composée de loges grandes, polygones, évasées, plus où moins faviformes, multistriées, avec un enfoncement au milieu et plus ou moins évasées à la circonférence (Favas= trées), 26. 404 HISTOÎRE DES POLYPES. Æ. Astrées en masses corticiformes, composées de loges infundibulifermes polygonales, radio-lamelleuses, prolifères, ou se succédant l’un à l’autre ver- ticalement (Strombastrées). L. Astrées en masses globuliformes ou étalées, composées de loges plus où moins coniques et divergentes, serrées, poiygonales , irrégulières , à ouver- ture anguleuse, tranchaute sur les bords, plus ou moins saillans, échinulés et pourvus à l'intérieur assez profonéément de lamelles stelliformes peu nom- breuses (Cellastrées). Plusieurs de ces groupes paraissent être naturels et devront probablement, lorsqu'on connaîtra la structure des Polypes qui ÿ appartiennent, constituer des genres distincts ; ainsi les Sidé- rastrées ne peuvent être confondues avec la plupart des autres espèces de ce grand genre : mais il en est d’autres qui nous pa- raissent basés sut des caractères moins heureusement choisis; les Astrées méandriniformes, par exemple, nous semblent être dans la réalité extrémement voisines des Sidérastrées; nous ne voyons pas aussi qu’il y ait des raisons suffisantes pour séparer les Gemmastrées, des Tubastrées, etc. E. | ESPÈCES. $ Etoiles séparées , même des leur base. 1. Astrée rayonnante, Astrea radiata. A, stellis orbicelatis, concavis, marginè elevatis; lamellis peran- gustis ; interstitiis sulcalo-radiatis. Madrepora radiata. Soland. et El. tab. 47.f, 8. * Madrepore astroites var. Pallas. Elen. Zooph. p. 320. * Astrea radiata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 57. pl. 47. fig. 8; et Encycl.p. 132. : * Astrea (Tubastrea) radiata. Blainv. Man. d’Aclin. p. 368, * Explanaria radiata. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer- Rouge. p. 83. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses étoiles sont grandes, très concaves, à lames étroites, et. à bords élevés. Elles sont rayonnantes à l'extérieur. 2. Astrée argus. Astrea arous. A. stellis magnis, orbiculatis, multirediatis ; margine elevato obtuso, exts lamellis denticulatis radiato. ASTRÉE, 405 Madrepora cavernosa. Esper. Supp'. 1. t. 37. An madrepora astroites ? Pall. Zooph. p. 320. *. Astrea argus. Lamour, Encycl. p. 132. * Astrea (Tabastrea) cavernosa. Blainv. Man. d'Aciin, p. 368. Mus. n°. Habite... les mers d'Amérique. Mon cabinet, Ses étoiles ne sont pas creuses et presque vides, comme celles de la précédente. Elles sont fort grandès, largement rayonnées à l'extérieur, en sorte que leurs interstices sont remplis par ces rayons externes. On la nomme vulgairement le grand Astroite. 3. Astrée annulaire. Astrea annularis. A. stellis orbiculatis, remotiuseulis, margine elevatis extüs subra- diantibus ; interstitiis plano-concavis, radiatis. Madrepora annularis. Soland. et Ell. p. 169. t. 53.f. 1-2. An Seba. mus. 3. tab. 112. f. 19. * Astrea annularis, Lamour. Expos. méth. p. 58. pl. 53. fig. 1-2; et Encycl. p. 131. * Astrea (Tubastrea) annularis. Blainv. Man. d'Actin. p. 368. * Quoy et Gaym. Voy.de l’Astr.t. 4. p. 209. pl. 17. fig. 17-18. * Explanaria annularis, Ehrenb. op. cit. p. 84. 2. Var. stellarum fundo tuberculis annulato. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique, Mon cabinet. Ses étoiles sont une fois plus petites que celles de l’A. argus, cannelées en dehors et moins écartées entre elles, La variété 2 vient de la Nouvelle-Hollande. Les animaux n'offrent dans leur forme rien de particulier ; leur couleur est jaune-verdètre parsemée de petits points d’un vert métallique. 4. Astrée rotuleuse. 4strea rotulosa. A. stellis orbiculatis, prominulis, pauci-radiatis ; lamellis cireà mar- ginem erectis acutis ; radiis basi spinula erecta auctis. Madrepora PR Soland. et Ell. p. 166.1. 56. Îg° 1-3. Sloan. jam. hist. r.t, 2r.f. 4. An madr ep. acropora ? Esper. Suppl. 1. t. 38, * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 58. pl. 55. fig. 1-3; et Encycl. p. 138. * Favia rotulosa. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p.95. Mus. no Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Tolié espèce, parfaite- _ment rendue dans les figures citées de l'ouvrage de Solander et 406 HISTOIRE DES POLYPES. Ellis. Elle forme des masses subglobuleuses , à étoiles assez pe- tites, peu écartées entre elles, et un peu saillantes. 5. Astrée ananas. Astrea ananas. A. stellis subungulatis, inæqualibus, multiradiatis ; marginibus convexis , lamellosis ; lamellis denticulatis , interstitiis concavis. Madrepora ananas. Lin. Soland. et El. t. 47. f. 6. * Pallas. Elen. Zooph. p. 325. * Madrep. ananas. Esper. +. tab, rQ. . * Astrea ananas, Lamour, Expos. méth. des Polÿp. p. 59. pl. 47. fig. 6. * Lesueur, Mém. du mus. t, 6. p. 285, pl, :6. fig. 12. * Schweig. Handb. p. 419. * Blainv. Man. d'Actin. p. 360, ï * Favia uva. Ehrenb. Op. cit. p. 94. * Quoy et Gaÿm. Voy. de l’Astr, t. 4. p.207. Zooph, pl. 16. fig. 6-7. 2. Madrepora uva. Esper. Suppl. 1. t, 43. Var ? stellis amplioribus. Mus. n°, Habite les mers d'Amérique. Les étoiles sont lamellées en dehors et en dedars, et ont leurs lames dentelées. * Suivant Lesueur , l’animal de cette espèce d’Astrée est dépourvu de tentacules ; sa bouche , ronde et petite. est portée sur un disque charnu élevé en cône, et son corps s'étend sous la forme d'une membrane gélatineuse dans les intervalles que les lamelles du Po— Iypier laissent entre elles. Sa couleur est d’un bleu-rouge, nuancé de violet. MM. Quoy et Gaymard décrivent, sous lé même nom, une espèce qui diffère de celle observée. par Lesueur, et qui paraît être l'As/rea ananas de Lamarck; l'animal, disent ces voyageurs, est jaune-verdâtre vers la circonférence, et brunâtre au milieu; sa bouche est ovalaire et ses tentacules ne sont que de petits tubercules arrondis. 6. Astrée usée. Astrea detrila. A. stellis oblongis, inæqualibus , irregularibus, immersis ; intersti- lis lævibus subdetritis. Madrepora detrita. Esper. Suppl. 1. p. 26, t, 414 * * Astrea delrita. Lamour. Encyÿcl. p. 132. *_Astrea (meandrina) detrita, Blainv. Man. d’Actin. p. 367. Mus.n° . Mon cabinet, Habite... 7e Astrée crevassée. Astrea porcata. ASTRÉE. 407 À. subglobosa ; stellis inæqualibus, irregularibus, oblongis, margine elevatis, interstitiis granulatis. | Madrepora porcata. Esper. Suppl. +. t. 71. * Astrea porcata. Lamour, Encycl. p. 132. * Astrea (Meandriniforma) porcata. Blainv. Man. d’Actin. p. 367. * Favia porcata. Ehrenb. Op: cit, p. 94. Mus.n°. Mon cabinet. Habite... 8. Astrée punctifère. Astrea punctifera. A. globosa ; stellis suborbiculatis, inæqualibus, cavis, exiguis ; interstiliis lævibus , poroso-punctatis, * Lamour. Encycl. p. 132. * Astreopora punctifera. Blainv. Man. d’Actin, p. 383. (1) Mon cabinet. Habite la mer de l'Inde. Cette espèce est tout-à-fait globuleuse, ou sphérique comme un petit boulet de canon, et ne montre aucum point de sa surface qui eût été adhérent. Ses étoiles sont petites, inégales, non saillantes au-dessus des interstices. 9. Astrée mille-yeux. Astrea myriophthalma. A. incrustans ; stellis orbiculatis, prominulis, cavis, extüs echinatis ; lamellis internis vix conspicuis ; interstilis porosissimis. An madrep. muricata. var? Esper. Suppl. 1. p. 59. tab. 54. B. DUO * Asteropora myriophthalma, Blainv. Man. d’Actin. p. 383. Mon cabinet, Habite... Espèce rare, très remarquable , et qui n’a rien de commun (1) Suivant M. de Blainville, les Polypiers dont il a formé son genre ASTRÉOPORE, se rapprochent des Madrépores plus que des Astrées ; il définit ce groupe de la manière suivante : « Ani- maux inconnus, mais très probablement pourvus d’une seule couronne de äouze tentacules contenues dans des loges sail- lantes, mamelonnées, conneltes ou subradiées intérieurement et irrégulièrement éparses à la surface d’un Polypier calcaire, extrêmement poreux et échinulé, élargi en membrane, fixée ou glomérulée ». Ce naturaliste ajoute qu’on pourrait sars incon- vénient réunir les Astréopores à son genre Gemmipora. Il y range l’Astrea punctifera (n° 8); V4. myriophthalma {no 9); VA. stellulata (n° 12); et V4. pulvinaria n° 15) de Lamarck. 408 HISTOIRE DES POLYPES. avec celles que Linné a réunies sous son madrepora muricata, Êlle forme de larges plaques encroûtantes, très rudes , inégales et gib- beuses à leur surface. Les cellules sont creuses, sans étoiles, mais à paroisstriées. 10. Astrée petits-yeux. #strea microphthalma. A. stellis exiguis, orbiculatis, prominulis, margine dentatis, extüs striatis; interstitiis granulatis. * Lamour, Encycl. p. 130. * Blainv. Man. d’Actin. p. 370. * Favia microphthalma ? Ehrenb. Mém. sur les Polypes dela Mer- Rouge. p. 93. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérur et Lesuewr. Joli petit Polypier glomérulé , qui semble tenir de l’Astrée annulaire, mais à étoiles plus petites et à interstices différens. 11. Astrée pleiades. Astrea pletades, A, ‘stellis orbiculatis; marginibus elevatis, subacutis; interstitiis concavis , læviuseulis ; hinc cavernosis. Madrepora pleiades. Solaud. et Ell. p. 1609. t. 53. f. 7-8. * Asteria pleiades. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 58. pl. 57. . fig. 7et 8; et Encvcl. zooph, p. 13r. * Astrea (Tubastrea) pleiades. Blainv. Man. d’Actin. p. 368. Habite les mers de l'Inde. Elle est glomérulée, à étoiles petites, élégantes. 12, Astrée vermoulue. Astrea stellulata. A, ‘steilis orbiculatis, margine elevatis, intus cavis, ad parietes striaïis, distantibus; interstitiis plantusculis | arenoso-scabris. Madrepora interstircta? Esper. Suppl. 1. p. ro. tab. 34. An madrep. stellulata ? Soland. et El, p. 165. t. 53. £. 3-4. * Astrea stellulata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 58. pl. 53. fig. 3 et 4; Encycl. p, 131. * Asteropora stellulata. Blainv. Man. d'Actin. p. 383. pl. 6o, fig. 4. Mon cabinet. ‘ Habite... les mers d'Amérique? Ses cellules sont distantes , et pres- que analogues à celles de notre Pocillipore bleu. Elles sont pro- foades, à peine étoilées, et leurs parois ont des lames étroites qui les font paraitre striées, Mais les interstices des étoiles sont ici fort différens de ceux du Pocillipore bleu. ( Madrepora interstincta, Lin.) 13. Astrée oblique. A4strea oblique. ASTRÉE, : 409 A. explanata, subincrustans: stellis tubulosis, obliquis | extus sca- bris, striatis ; interstitiis inæqualiter porosis , subexesis. * Lamour. Encycl. p. 130. Mon cabinet. Si Habite les mers de la Guiane, Elle forme deswasses aplaties, comme encroûtantes , à surface presque arénacée, parsemée de cellules un peu saillantes, subtubuleuses , inclinées obliquement. Ces cellules n’ont que cinq ou six lames en étoiles. 14. Astrée palifère. 4strea palifera. A. glomerata, subglobosa , mamillata ; stellis eylindricis, promi - nulis, crassis , arenulosis ; osculo parvo, intùs dentibus per paucis radiato. * Gemmipora palifera. Blainv. Op. cit. p. 387. * Lamour. Encycl. p. 180. Mon cabinet. Habite les mers Australes. Ses masses sont subglobuleuses, gibbeuses, à surface mamelonnée ou tuberculée par la saillie d’une multi- tude de‘petits cylindres, courts et épais, serrés, mais séparés , et perforés au sammet,. 15. Astrée pulvinaire. 4strea pulvinaria. A. incrustans,. undosa, pulvinata ; stellis prominulis, conoideis, extüs echinatis , cavis | intüs striatis ; interstitiis subnullis. * Lamour, Encycl. p. 135. * Astreopora pulvinaria. Blainv. Man. d’Actin.p. 383. Mus. 2°. Habite les mers Australes, Péron et Lesueur. Cette Astrée semble presque une variété de l'A. Mille-yeux: mais ses cellules en dehors sont arrondies , conoïdes, bien séparées à leurs bords, et presque sans interstices à leur base. Elles sont d’ailleurs pareille- ment hérissées et perforées. 15 a. Astrée tubuleuse. 4strea tubulosa. A. semiglobosa, slellis orbiculatis, margine tubuloso-prominulis exca- vatis, ambitu radiato-striatis, centro columnari lamellis raris, sin- gulis alternatim minoribus. Gold. Petref. p. x12. pl. 38. fig, 15. Astrea (gemmastræa) tubulosa. Blainv. Man. d’Actin, p. 365. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg, + 1 4. Astrée striée, Astrea striata. A. bulbosa, stellis remotis orbicularibus superficialibus circa inter- 410 HISTOIRE DES POLYPES, stitia radiato-striatis, centro tuberculato, lamellis singulis alterna- tim dimidiatis. É Gold. Petref. p. 111. pl. 38. fig. rt. Astrea (gemmastræa) striata. Blainv. Man. d’Actin. p. 368. Fossile du calcaire grossier de Hallstadt. +15 c. Astrée bordée. Astrea limbata. A. tuberosa vel ramosa, stellis orbicularis margine tubuloso promi- nulis, ambitu radiato striatis lamellis sedecim, singulis alterna- tim brevissimis. Madrepora limbata. Goldf. Petref. p. 22. pl. 18. fig. 7. Astrea limbata, ejusdem p. 110. pl. 38. fig. 7. Astrea ( tubastrea) limbata. Blainv. Man. d’Actin. p.360. et Branch- astrea limbata, ejusdem op. cit. p. 53r. Fossile de Ja craie jurassique du Wurtembhersg. + 15 d, Astrée caryophylloïde. 4strea caryophylloides. A. subhemisphærica, stellis inæqualibus ovalibus vel oblongis con- cavis, margine acuto prominulis segregatis, centro papilloso ; la- mellis denticulatis, per interstitia concurrentibus. Gold. Petref. p. 66. pl. 22. fig. 7. Fossile du calcaire jurassique de lu Souabe. 15 e. Astrée à six rayons. Astrea sexradiata. A. disciformis ; stellis seriatis remotis, campanulato-excavatis, la- mellis majoribus sex, centro glabro subprominulo columnari. Goldf. Petref. p. 71. pl. 24. fig, 5. Fossile du calcaire jurassique de la Souabe, +15 . Astrée géminée. Astrea geminata. A. stellis æqualibus segregatis orbiculatis, lamellis raris majoribus minoribusque alternis ( ectypigemenis ) certro columnari, interstitiis radiatis et punctatis. Guettard. Mem. t, 2. pl. 40 fig. 2.et t 3.p. 491. Faujas de St. Fond. Hist. nat. de Ja. mont. St.Pierre, pl. 30. fig. x. et 2. Knoor. Petref, tab, 6. c. n° 197. fig. 5. 6. Astroites mamillaris. Schzot. Einl, 211. p. 419. pl. 6. fig. 3. Astrea geminata, Goldfuss. Petref. p. 69. pl. 23 fig. 8. Fossile de la montagne St. Pierre, près Maestricht. +15». Astrée favéolée. Astrea faveolata. À. aggregata ; stellis subangulatis, multiradiatis ; parietibus hinc in- dè subduplicatis . Qt ASTRÉE. A1 Madrep. faveolata. Lamouroux. Expos. méthode. des polyp. p. 58. pl. 55. fig. 5. et6. Encyclop. p. 129. Fossile. 5 À. Astrée astroïte. Astrea astroites. A. tubis divergentibus vetis vel curvatis approximalis, costato-stria— tis, ostiolis prominulis radiis sex majoribus stellatis, limbo inters- titiali striato ; lamellis connectentibus planis. Sarcinula astroites. Goldf, Petref. p. 73. pl. 24. fig. tr. Astrea (Tubastrea) astroites. Blainv. Man. d'Actin. p. 369. Fossile de la France. i. Astrée auletique. As{rea auleticon. À. tubis subdivergentibus approximatis ; ostiolis prominulis ampliatis; ambitu interstitiali lævi ; radis stellarum raris e centro fistuloso radiantibus ; lamellis connectentibus confertis fornicatis. Sarcinula auleticon. Goldf. Petref. p.74. pl. 25. fig. 2. Astrea (tubastrea) auleticon. Blainv. Man. d’Actin, p. 369. Fossile calcaire de la province de Juliers. £. Astrée élégante. Astrea.elegans. A. stellis inæqualibus ovul'bus segregatis, lamellis majoribus e centra columnari radiantibus minoribus marginalibus alternis, interstitiis porosis. Goldf. p. 69. pl. 23. fig. 6. Heliopora elegans. Blains. Man, d’Actin. p. 393. Fossile de la montagne Saint-Pierre de Maëstricht. Cette espèce a de grands rapports avec plusieurs des Pocillipores de.Lamarck. $$ Etoiles contiguës. 16. Astrée cardère. Astrea dipsacea. A. conglomerata; stellis magnis, inæqualibus, engulatis; mar- gine lato echinato ; parietibus mullilamellosis ; lamellis serrato- dentalis. Madrep. favosa, Soland. et Ell; p. 167. t. 50. f. tr. Seba. thes. 3. t. 112. f. 8. * Asteria dipsacea. Lamour, Expos, méthod. des Polypes. p. 5g: pl. 50. fig. t. * Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr, t. 4, p. 210. pl. 17. fig. 1-2. * Ehrenb. Op. cit. * Astrea (Dipsastrea) dipsacea. Blainv. Man. p. 373. 412 __ HISTOIRE DES LOLYPES. Mus. no. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Cette Astrée, plus rare que la suivante, s’en rapproche beaucoup, et néanmoins en est très distincte. Sa masse convexe ou hémisphérique, offre de grandes étoiles irrégulières , anguleuses, à bord large, hérissé de dents aiguës, et à parois garnies de beaucoup de lames dentelées en scie. Les Polypes de cette Astrée sont d'une couleur brun-jaunâtre ou grisâtre, avec le disque oral vert; le bord du disque est garni de petits tentacules, et la surface du manteau tuberculeuse. # + 16. a. Astrée pectinée. Astrea pectinata. A tripollicaris , subglobosa , stellis 3-6 lisearibus ; oblongis flexuo- sis, contiguis, profundis lamellis recta descendentibus , basi dentatis , suprà interstitio subtilissimo disjunctis | apice truncatis , asperis. Ehrenb. Op. cit. p. 96. Habite la Mer-Rouge. L'animal est brunâtre et semblable à celui &e l'espèce précédente. ; Ÿ 16. d. Astrée de Hemprich. 4strea Hemprichit. A. quadripollicaris , stellulis minus profundis, 5 linearibus inæqua- libus, pentagonis aut hexagonis , interstitiis acutè cristatis, la- mellis validis denticulatis. Ebrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge, p. 96. Habite la Mer-Rouge. Les animaux sont d’une couleur brun foncé, et semblable à une des espèces précédentes. ‘ 16.c. Astrée halicore. 4strea halicora. A subpedalis, globosa, stellulis minus profundis, 3 172 lin. latis, sæpe pentagonis, lamellis stellarum contiguarum continuis , in- terdum alternis , interstitio rullo. Madrepora monile. Forsk. Descrip. anim. p. 133. Astrea halicora. Ekhrenb.Mém.sur les Polypesde la Mer-Rouge.p. 97. Habite la Mer-Rouge. Les animaux sont d’une couleur brun noirâtre, et semblables à ceux de l’Astrée cardère. + 16. d. Astrée pentagone. Astrea pentagona. A. semi-globosa, 4 172 pollicaris stellis pentagonis et kexagonis , majoribus & 172” latis, contiguis, inæqualibus, ore dividuo, lamellis basi appendiculatis, appendice columnari , interstitiis cngustis reticulatis. Madrepora pentagona. Esper. pl. 30. _ASTRÉE, 413 Astrea pentagona. Ehrenb. Mém. sur les Polÿp. de ja Mer-Rouge, P+ 96. . Habite? T 16.e. Astrée planulée. Astrea planulata. A. octopollicaris, 2” crassa, clavata aut subramosa , lobata et sul globosa, stellulis suborbicularibus, contiguis, planis nec prominulis sesquilinearibus et bilinearibus, lamellis alternis, in crista obtu- siore discrelis. Savig. Descript. de l'Egypte, Polÿp. pl. 5.fig. 2 ? Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 95. Habite la Mer-Rouge. L'animal est de couleur brune avec le disque . oral violacé, et des tentacules filiformes et verdätres disposées sur deux rangs. 17. Astrée alvéolaire. Astrea favosa. A. subglobosa; stellis majusculis, inœqualibus, angulatis; margine subacuto; parietibus multilamellosis; lamellis dentatis. An Madrep. favites, Pal. Zooph. p. 321. Madrep. favosa. Esper. suppl. 1. t. 45. € 1. Gualt, Ind. t. 19. ër verso. * Schweig. Hand. p. 419. * Astrea (dipsastrea) favosa, Blainv. Man, d'Act. p. 355. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Elle forme de grosses masses hémisphériques ou subglobuleuses à étoiles grandes, quoi- que un peu moins que dans l’espèce ci-dessus. Ces étoiles sunt inégales , très anguleuses, multilamellées, fort excavées, et don- nent à la masse l’aspect d’un gâteau alvéolaire. Leur bord est un peu aigu, et n’est point hérissé. Elles sont, en général, penta- gones. On la trouve fossile en France, près de Givet. . 18. Astrée denticulee. Astrea denticulatu. A. stellis inæqualibus; lamellis margine elevatis; majoribus basi pro- cessu auctis; marginorum interstitiis sulco tenui exaralis. Madrepora denticulata. Soland. et Ell. p. 166. tab. 49. f. 1. 2. eadem ? stellis minoribus. * Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 39. pl. 40. fig. 1; Encyclop. p- 130. * Astrea (dipsastrea) denticulata. Blainv. Man. d’Act. p. 373. * Favia denticulata. Ehren. Mem. sur les Polypes de la Mer-Rouge. P- ge Mus, n°. È 414 HISTOIRE DES POLYPES, Habite l'Océan indien. Dans cette Astrée, les cellules sont véritable ment contiguës, sans D AU à Jeur base; mais leur bord offre un léger sillon qui les sépare. Les lames rayonnantes sont plus élevées que le bord des cellules; elles sont alternativement grandes et petites. 19. Astrée versipore. As{rea versipora. | A. incrustans, convexa; stellis inœqualibus, profundis; marginibus € sülco separalis; lamellis supra marginem elevatis, * Madrepora cavernosa ? Forskal. Anim. Egyp. p. 132. * Favia versipora, Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. P- 95. * Lamour, Eucycl.p. 130. * Astrea (dipsastrea) versipora. Blainv. Man. p. 373. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Ce n’est presque qu’une variété de la précédente, et cependant son aspect et la forme de ses étoiles sont fort différens. Ses étoiles sont petites, diversiformes, pro- fondes, à lames étroites et dentelées. Astrée difforme. Astrea deformis. A. stellis majusculis inæqualibus, irregularibus, mullilamellosis : la-” mellis suprä marginem elevatis; sulco interstitiali nullo. Astrea deformis. Lamour, Encycl, p. 129. Madrepore. Sav. Desc. de l'Égypte, polyp. pl. 5. fig. 3 ? Astrea disacea ? Aud. Exp. des pl. de l'Égypte. Astrea (dipsastr ea) deformis. Blainv. Man. p. 373. Astrea deformis. EDR op. cit. p. 96. Mus. n°. Habite. ... probablement l'Océan indien. Celle-ci tient à l'Astrée denticulée par ses lames; mais les bords des cellules ne sont pas plus séparés que dans l'A. alvéolaire. Elle a des cellules, les unes arrondies, les autres subanguleuses, les autres encore oblon- gues, difformes. = EX Y * 21. -Astrée réticulaire. Astrea reticularis. A. subglobosa; stellis angulatis, inœqualibus, difformibus, profundis, centro radiatis; parietibus subnudis; margine lœvi. Madrep. favosa, Lin. Amœæn. acad, 1.t. 4. f. 16. * Lamour. Encÿcl. p. 128. Mon cabinet. 2. var. parietibus striato-lamellosis. Habite. .,, Quoique cette espèce ait des rapports avec l'Astrée alvéo- ASTRÉE. 419 laire, elle en est bien distincte, par ses étoiles moins grandes , très irrégulières, et dont le bord est lisse et nullement lamelleux Les parois mêmes de ces étoiles ne sont lamellées que dans leur partie inférieure, Ce Polypier se trouve souvent fossile. 22, Astrée anomale. 4strea abdita. A. conglomerata, lobata; stellis angulatis, patulis ; margine acutis , multilamellosis; lamellis crenulato-dentatis. Maldrep. abdita. Soland et Ell. t. 5o. f, 2. Madrepora favosa. var. 2. Esper. Suppl. 1. t.45. À. f. 2. * Astrea abdita, Lam. Expos. méth. des Polyp. p. 59. pl. 50. fig. 2. * Blainv. Man. d'Actin. p. 373. * Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. t. 4. p. 205. Zooph. pl. 16.f. 4. 5. * Ehren. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 97. Mon cabinet. Habite... probablement les mers des Grandes-Indes. Espèce très singulière et bien distincte de PAstrée alvéolaire par sa forme irré- gulière et lobée, ainsi que le bord aigu et tranchant de ses étoiles. Elle forme d’assez grosses masses. * D'après MM. Quoy et Gaymard les animaux de cette espèce d’As- trée sont confluens et pourvus de longs tentacules aplatis, lancéo- lés et un peu bosselés ; leur couleur est jaune. 23, Astrée réseau. Astrea retiformis. A. plano-convexa: stellis angulatis, reticuli instar coalils, concavis ; parietibus striato-lamellosis; lamellis perangustis. * Lamour. Encycl. p. 128. Mon cabinet. Habite... Cette Astrée présente à sa surface un réseau tout-à-fait semblable à celui du Madrepora retepora , Soland. et Ell. t. 54. f. 3:5; mais le Polypier de Solander est une véritable espèce de Porite. - 23. a. Astrée verte. Astrea viridis. A. globulosa vel ovali; stellis parvis; compressis, polygonis, conicis; lamellis æqualibus margine rugosis. Polypis tubulosis, prominen- tibus, striatis, griseis ; tentaculis rumerosissimis, viridibus. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 4. p.204. pl. 16. fig. 1-3. Habite l'ile de Vanicoro. Cette espèce paraît avoir du rapport avec . la précédente, mais ses étoiles sont moins régulières. 24, Astrée héliopore. Astrea heliopora. A, planulata; stellis orbiculatis, majuscuës, multiradiatis, margine separalis lamellis exiùs supernèque incrassatis ; centro papilloso. 416 HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Encycl. p. 128. * Blainv. Man. d'Actin. p. 369. Mus. n°. Habite les mers Australes. Très belle espèce, à étoiles peu excavées , élégamment rayonnées, et dont les interstices des bords sont creu- sés en sillons. Ses lames sont épaissies et comme calleuses en des- sus, surtout vers le bord de la cellule. 25. Astrée crépue. Astrea crispata. A, incrustans; stellis suborbiculatis, infundibuliformibus , margine separatis, multilamellosis ; lamellis denticulatis, * Lamour. Encycel. p. 128. * Blainv, Man. d’Actin. p. 370. Mus. no. Habite l'Gcéan indien. Du voyage de Péron et Lesueur. Elle a des rapports avec la précédente; mais ses étoiles sont plus petites, plus profondes, élégantes, un peu inégales, et comme crépues. Elle ressemble un peu au Hadrep. astroites. Esper. Suppl. 12 tab. 35. 26. Astrée diffluente. Astrea diffluens. A. incrustans, plano-undata ; stellis contiguis, inæqualibus; diffluen- tibus, majusculis; lemellis integris. * Lamour. Encyel. p. 128. * Agaricia diffliens. Blainv. op. cit. p. 36. * Astrea meandrina. Ehrenb. op. cit. p. 98. * Astrea diffluens, Quoy et Gaym. Voy. de l'Astrol. t. 4. p.212. pl. 19. fig. 15 et 16. Mus. n°. Habite, ... Du voyage de Péron et Lesueur. Par leur diffluence, ses étoiles, la plupart, se confondent, sont difformes, serrées néanmoins et donnent l'idée de la formation des Méandrines. 27. Astrée calyculaire. Astrea calycularis. A. glomerata, superficie reticulata ; cellulis subpentagonis , conti guis, calyciformibus, ad parietes striatis : fundo papillis senis sub- stellatis. . * Lamour. Encyel. p. 128. * Astrea (dipsastrea) calycularis. Blainv. Man. d'Actin.p. 373. (Cet auteur donne le mème nom à la Caryophyllie calyculaire. Man. p. 367.) . À * Goniopora peduncalata, Quoy et Gaym.Voy. de l'Astrol, t#4: p- 218. pl. 16. fig. 9. 1t.(r) (1) Le genre Gomorors de MM. Quoy et Gaymard établit me: ASTRÉE. 417 Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Les stries des parois de chaque cellule sont un peu saillantes au-dessus du bord, et rendent les bords des cellules dentelés. Cinq ou six pa- pilles s'élevent du fond de chaque cellule sans atteindre son orifice. 28. Astrée clôturée. Astrea intersepta. A. incrustans, superficie reticulatd; stellis subangulatis; contiguis margine mutico, lineolis notato; axe centrali, An madrep. intersepta ? Esper. suppl. 1. t, 79. * Schweig. Hand. p. 419. * Lamour, Encyci. p. 127. Mon cabinet. 2. var. axe nullo. Mus. n°. Habite les mers Australes, Cette espèce forme de larges plaques un peu convexes, et offre à sa surface un réseau assez fin, constitué par les bords réunis des cellules. On voit un petit axe au centre de chaque étoile , 11 manque dans la variété 2, dont les cellules sont un peu plus grandes. 29. Astrée maigrine. Astrea emarciata. À. glomerata, superficie reticulatä ; stellis subpentagonis, cavis, con- tiguis ; lamellis perpaucis ab axe separatis. * Defr. Dict. des sc. nat.t, 42. p. 586. * Lamour. Encycl. zooph. p. 103. * Fisch. Oryctog, de Moscou. pl, 8r. fig. 2. * Astrea (Cellastrea) emarciata. Blainv. Man, d’Act, p. 377. Mus. n°, Habite... fossile de Grignon, près de Versailles. (* M. de Blain- ville rapporte à cette espèce l’Astrea stylophora. Goldfuss. Petref, p- 71. pl. 24. fig. 4; et sans doute l’Astrea Lystrix de M. De- france, Dict, des sc, nat, t. 42, p. 385. 30. Astrée ctoilée. Astrea siderea. à certains égards le passage entre les Astrées et les Porites; le Polypier a l’aspect général des premiers ; mais leurs loges nulle- ment lamelleuses ou cloîtrées , sont très poreuses et échinulées, et les Polypes cylindriques et allongés sont pourvus d’une cou- ronne simple de plus de douze tentacules assez longs. (Voy. le voy. de l’Astrolabe. Loc. cit. Blainv. Man. d’Actin. p. 395.) E Tone II, 27 418 HISTOIRE DES POLYPES. A. subolobosa; stellis confertis, subangulatis , multilamellosis ; parie- tibus patutis ; centris impressis. Madrep. siderea. Soland. et EI. p. 168. tab. 49. f. 2. * Astrea siderea. Lamouroux. Expos. méthod. des Polÿp. p. 60. pl. 49. fig. 2. et Encyel. * Lesueur. Mém. du Muséum, t. 6. p. 286. pl. 16. fig. 14. * Astrea (Siderastrea) siderata. Blainv, Man. d’Actinol. p. 350. Mon cabinet. Habite .... Les étoiles ont leurs parois très ouvertes, multirayon- nées, à lames étroites, inégales , dentelées. Leur centre est petit et enfoncé, (Suivant Lesueur, celte espèce est commune aux Antilles, et l'animal, de couleur violette pointillée de blanc au sommet, a la bouche ovale et entourée de deux rangs de courts tentacules.) 31. Astrée galaxée. Astrea galaxea. 192 A, incrustans , subglobosa ; stellis confertis, excavatis, multilamel- losis ; lamellis serrulatis : majoribus perpaucis ad centrum impres- Sun CXLENSLS. Madrep. galaxea. Soland. et Ell. p. 168. tab. 47. f. 9. * Lesueur. Mém, du Muséum. t. 6. p. 255. pl. 16. fig. 13. * Lamouroux. Encyclop. p. 127. Astrea (Siderastrea) galaxea. Blainville, Man. d’Actin. p. 370. Mon cabinet. Habite l'Océan indien, sur le Voluta turbinellus de Linné. Elle avoisine la précédente par ses rapports; mais ses étoiles sont plus petites, plus enfoncées. * MM. Quoy et Gaymard rapportent à cette espèce un Polypier dont ils ont observé les animaux sur les côtes de la Nouvelle-Hollande. Ces Polypes, disent-ils, sont confluens et d'un beau vert-pré; ils pa’ aissent pourvues de tentacules blarchätres. ( Voyez : Voyage de P'Astrolabe. t. 4. p. 216. Zooph. pl. 17. fig. 10-14.) Astrée escharoïde. Astrea escharoides. A, stellis contiguis multilamellosis ; lamellis tenuibus, continuis, hire rectis parallelis inde flexzuosis; tuberculis lateralibus cancellatim connexis e cen!ro tubuloso radiantibus. Goldf. Petref. p. 68. pi. 23. fig, 2. * Hydnophora Cuvieri:? Fisch. Oryctog. de Moscou. p. 134. fig. 2. {voy. ci-dessus le Monticulaire de Cutier. p. 394.) Astrea (Siderastrea) escharoides. Blainv. Man. d’Actin. p. 37r. Fossile dela moutagne Saint-Pierre de Maëstricht. + 33. Astrée m'crocone, Astrea rnicroconos. ASTRÉE, 419 A. incruslans, stellis seriatis abconicis, lamellis continuis subparal- els, centro reticulato. Goldf. Petref, p. 63, pl, 2r. fig. 6. d Fossile du calcaire jurassique de Baireuth, 34. Astrée grillée. 4strea clathrata. A. stellis magnis patellæformi -excavatis, contiouis, multilamellosis ; lamellis crassiusculis, e centro plano reticulato radiantibus ex parte continuis tuberculis lateralibus clathratim connexis. Gold. Petref. p. 69. pl. 23. fig. 1. Astrea (Siderastrea) clathrata. Blainv. Man. d’Actin. P- 371. Fossile de la craie de Maëstricht. 39. Astrée tissu. Astrea textilrs. A. hemisphærica, stellis contiguis concentricè subseriatis ; lamellis raris flexuosis continuis in disco oblongo, tuberculis lateralibus re- ticulatim contexlis. Gold. Petref. p. 65. pl. 23. fig. 3. Astrea (Siderastrea) textilis. Blaïnv, Man. d’Actin. p. 371. Fossile de la craie de Maëstricht. + 36. Astrée voile. Astrea velamentosa. A. stellis contiguis, confertis, subseriatis; lamellis tenuissimis conti- nuis hinc rectis inde geniculatis in centro irregulari reticulatim conneris. Gold. Petref. p. 68. pl. 23. fig. 4. Hydnophora Sternbergii ? Fisch. Oryctog. de Moscou. pl. 34. f. 5. Astrea (Siderastrea) velamentosa. Blainv. Man. d’Actin. p. 37r. Fossile de la craie de Maëstricht, ‘ 37. Astrée agaricite. Astrea agaricites. A. tuberosa, stellis irregularibus majoribus, minoribusque contiguis infundibuliformi-excavatis subangularibus margine obtusis ; la- mellis crenulatis, tubereulis lateralibus inter se junctis e centro ra- diantibus aliis rectis, alis in angulum flexis conniventibus. Gold. Petref, p. 66. pl. 22. fig. 9. Astrea (Siderastrea) agaricites. Blainv. Man. d’Actin. p. 370. Fossile trouvé dans le Saltzhbourg. 38. Astrée à crête. Astrea cristata. A. incrustans, stellis subæqualibus contiguis, lamellis margine erosis ad latera granulatis e centro radiantibus aliis rectis, aliis in angu- lum flexis conniventibus. 27. 420 HISTOIRE DES POLYPES. Gold. Petref. p. 66. pl. 22. fig. 8. Astrea (Siderastrea) cristata. Blainv. Man. d’Actin, p. 397. lossile du calcaire jurassique de la Souabe, + 39. Astrée étalée, 4strea explanata. A. explanata, incrustans , stellis contiguis subtetragonis ; superficia- libus; centro ercavato lævi, lamellis porosis partim continuis sin- gulis vel pluribus alternatim abbreviatis. Gol. Petref, p. 112. pl. 36. fig. 14 et 22. fig. 4. 6. Astrea (Siderastrea) explanata. Blainv, Man. d’Actin. p. 270. Fossile du caleaise jurassique du Wurtemberg. + 40. Astrée grèle. Astrea gracilis. A. stellis contiguis subscrialibus, lamelles centro annulari radiantibus aliis subrectis et continuis, aliis dichotomis et infractis. Gold. Petref, p. 112. pl. 38. fig. 13. Astrea (Siderastrea) gracilis., Blainv. Man. d’'Actin. p. 37r. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. 41. Astrée oculée. 4strea oculata. A. steliis orbieulaiis excavalo-campartlatis contiguis , lamellis majo- ribus in centro mamillari conniventibus minoribus alternis. Goldiuss. Petref. p. 65. pl. 22. fig. 2 Astrea (Siderastrea ) oculata. Blainville, Man. d’Actin. p. 371. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. + 40, Astrée rosace. Astrea rosacea. A. stellis contiguis, lamells raris binis apice et basi conjunctis. Goldf, Petref. p. 66. pl, 22. fig. 6. Fossile... de la Suisse. + 43. Astrée arachnoïde, 4strea arachnoides. A. stellis orbiculatis segregates, marsine prominulis, lamellis in cen. tro reticulatis , interstitis subtilissime radiatis , radiis hinc rectis parallelis illinc flexuosis. Astroites arachnoides. Schrot, Einl. 3. p. 459. pl. 10. fig. 3. Faujas. Hist. nat. de la. mont, St-Pierre, p.210. pl, 41. fig. r. Goldfuss. p. 70. pl. 23. fig. 9. Fossile de la craie de Maëstricht, L'espèce décrite sous le nom de Madrepora arachnoides , par Parkinson (Organic remains. t. 2: pl. 6. fig. 4. ; Astrea arachnoïides, Defrance. Dict. des sc. nat. !. 42. p. 382; Fleming. Brit. anim. p. 5ro), se trouve dans les ASTRÉE. 421 terrains anciens ( oolite) et parait différer de celle dont il est ici question. + 44. Astrée macrophthalme. 4strea macrophthalma. A. stellis orbiculatis remotis serialibus, margine subprominulis, lu- mellis crassiusculis majoribus et minoribus alternantibus, ambitu interstitiali radiato, radis crenulatis in angulum conjunctis. Goldfuss. Petref. p. 50. pl. 24 fig. 2. Astrea ( Siderastrea ) macrophthalma, Blainville, p. 37r. Fossile de la craie de Maëstricht, + 45. Astrée caverneuse. Astrea cavernosa. A. tuberosa, stellis contiguis, disco excavato plano, lævi, lamellis crassiusculis sex vel octo majoribus in discum porrectis. Heliolithe ? Gueltard. Mém. 2. p. 5or. pl. 46. fig. 2. Madreporites caverhosus. Schlotheim. Petref. actenkunde, p. 358. Astrea alveolata. Goldfuss. Petref. p. 65. pl. 22. fig. 3, Astrea (Siderastrea) cavernosa, Waïnville, Man. d'Actinol. p. 371. Fossile des montagnes du Wurtemberg. + 46. Astrée réticuluire. Astrea reticularis. A. bulbosa, stellis angulosis infundibuliformi — excavatis contiguis, margine acuto, centro columnari perforato, lamellis singulis alter- natim brevioribus. Gold. Petref. p. 11r. pl. 38. fig. ro. Fossile du calcaire grossier de Saltzbourg. + 47. Astrée crénelée. Astrea crenulata. A. hemisphærica ; stellis regularibus contiguis patellæformi-exca- vatis sulco marginali impresso subangulato; lamellis crenulatis tuberculis lateralibus inter se junctis, aliis rectis in angulum flexis continus, Goldf. Petref. p. 71. pl. 24. fig. 6. Astrea (Siderastrea) crenulata. Blainv, Man, d’Act, p. 37r. Fossile du calcaire tertiaire du Plaisantin. 4 + 48. Astrée mignonne. 4strea concinna. A.incrustans , stellis contiguis orbicularibus subexcavatis margine convexo; centro tuberculato, lamellis æqualibus partim continuis. Goldfuss. Petref. p.64. pl. 22, fig. 5. et p. 111 pl. 38. fig. 8. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. Ÿ 49. Astrée belle. Astrea formosa. 422 HISTOIRE DES POLYPES. A. bulbosa, stellis suborbicularibus subexcavatis contiguis, centro reticulato ; lamellis cuneatis latere muricatis subæqualibus. Goldf. Petref. p. 111. pl.'22. fig. 1 et 1 c. et pl. 38. fig.fo. Fossile du calcaire grossier de Salzbourg. + 5o. Astrée muriquée. Astrea muricata. A. incrustans, stellis contiguis angulatis infundibuliformi excavatis lamellis æqualibus muricatis, centro papilloso. Gold. Petref, p. 71. pl. 24. fig. 3. Astrea (Dipsastræa) muricata. Blainv. Man. d'Actin. p. 373. Fossile de la craie de Meudon. + br. Astrée petite roue. 4strea rotula. A. stellis remotiusculis, seriatis, orbiculatis, margine prominulo sub- pentagono , centro reticulato , interstitiis radiato - lamellosis , ra- dis in angulum flexis. Faujas. Hist. nat. de la mont. St-Pierre. pl. 4r. fig.f3. a b. Astrea rotula. Goldfuss. Petref. p. 70. pl. 24 fig. 1. Fossile de la craie de Maëstricht. + 52. Astrée anguleuse. Astrea angulosa. A. stellis angulosis segregatis subseriatis inæqualibus; lamellis’majori- bus minoribusque alternantibus; ceñtro columnari, interstitiis glabris. Goldfuss. Petref. p. 69. pl. 25. fig. 7. Fossile de la montagne St.-Pierre près Maëstricht. Ÿ 53. Astrée pentagonale. Astrea pentagonalis, A, bulbosa, vel incrustans, stellis confertis subpentagonis superficia- libus contiguis, margine crenato, centro prominulo lamellis] sin- gulis alternatim brevissimis. Goldfuss. Petref, p.112. pl. 38. fig. 12. Fossile du calcaire jurassique des montagnes du Wurtemberg, 54. Astrée héliantoiïde. Astrea helianthoïdes. A, stellis contigils subpentagonis, infundibuliformi-excavatis margine acutis, lamellis rectis, e centro radiantibus crenulatis. Gold. Petref. p. 65. pl. 22. fig. 4. Asteria (Siderastrea) heliantina. Blainv. Man. d’Actin. p. 371. Fossile du calcaire jurassique de la Suisse. + 55. Astrée confluente. 4strea confluens. A4. subhemisphærica, stellis inæqualibus infundibuliformi-excaveis ASTRÉE. 423 majoribus minoribusque .contiguis et confluentibus margine erecto acuto flezuosis , lamellis crebris tenuibus. Goldfuss. Petref. p. 65. pl. 22. fig. 5. Astrea ( Dipsastræa ) confluens. Blainville, Man. d’Actinol. p. 373. Fossile du calcaire jurassique de la Souabe. +56. Astrée arrondie. Astrea gyrosa, A. stellis contiguis integris vel gyroso-confluentibus, lamellis mini- mis, Centro poroso, Goldfuss. Petref. p. 68. pl. 23. fig. 5. Fossile de la craie de Maëstricht. MM. Quoy et Gaymard décrivent sous les noms d’Astrea amboinen- sis et d’Astrea fusco viridis deux autres espèces à tentacules rudi- mentaires; mais ayant perdu les Polypiers qui y appartenaient, ils n’ont pu s'assurer si elles ne se rapportaient pas à des espèces déjà décrites. (Voyez Voy. de l’Astrolabe, t. 4. p. 215. et 215. Zooph, pl 7. fig. 3: 7.et 8: 9.) M. Bisso a donné les noms d’Astrea mediterranea et d’A. porulosa à deux Polypiers qu’il croit nouveaux (Hist. nat. de l'Europ. mérid, t. 5. p. 359 et 560). On trouve aussi dans l’Oryctographie de Moscou par M. Fischer, une courte description et des figures de quelques Astrées fossiles (4. expansa. pl. 31. fig. 1 ; À. labiata. pl. 31. fig. 4; 4. excavate. pl. 31. fig. 5); enfin il faut également ajouter à celle liste d'espèces imparfaitement connues un assez grand nombre d'Astrées fossiles dout on trouve des figures dans les ouvrages de Guettard, de Bourguet, etc., et dont M. Defrance a donné des descriptions plus ou moins détaillées dans le 42° vol. du Dict, des sc. nat. ‘+ Les espèces suivantes ont les étoiles séparées. Astrea rarislella, Defr. op. cit. p. 279 (Knerr. pl. gr. fig. r et3, et pl. 183. fig. 3 et 6; Bourguet pl. 4. fig. 4.) des calcaires ter- tiaires de Dax ? Astrea Guettardi. Def, loc. cit. p. 379. (Heliolite Guettard. xrr. pl. 48. fig. 2. 4; Astrea (Montastrea) Guettardi. Blainv, Man. d'Aciin. p. 374). Champagne. Astrea cribrum, Def, loc. cit. p. 379 (Guet. zur. pl. 19. f, 2)? Astrea cylindrica, Def. loc. cit. p. 379 (Guet. zr. pl. 31.fig. 41.42). Astrea Bourgueti, Def, loc. cit. p. 380. (Guet. z11, pl. 43. fig. 4 ? Bourg. pl. 4. fig. 36). Environs de Dijon. Astrea semisphærica. Def. loc. cit. p. 380 (Astroïte demi sphérique. Guet. 111. pl. 43, fig. 4). Touraine. 424 HISTOIRE DES POLYPES. Astrea Lucasiana. Def. lcc. cit. p. 380, (Guet. xr. pl. 43. fig. à ; 45e trea {Gemmastrea) Lucasiana. Blainv. Man. d'Actin. p. 367.) Astrea stellata. Defr. p. 380 (Guet. p. 36. fig. 2? Bourg. pl. fig. 26). Vicentin. Astrea irregularis. Defr. loc. cit. p. 381 (Guet. pl. 48. fig. 1; 4s- trea (Cellastrea) irregularis. Blainv. Man. d'Actin. p.377). Du cal- caire tertiaire de Dax. Astrea pustulosa. Defr. p. 381 (Knorr. p. 186. fig. 2). Astrea Ellisiana. Defr. loc. cit. p. 382. Dax? Astrea sphærica. Defr. loc. cit. (Bourg. pl. 7. fig. 36). Astrea pulchella, Defr. loc. cit. Orglandes, département de ja Manche. Astrea italica. Defr. loc. cit. Plaisantin. Astrea aranea, Defr. op. cit. p. 383 (Astrea (Favastrea) aranea. Blainv. Man. d’Actin. p. 385). Astrea florida. Defr. loc. cit. Dax ? Astrea lobata. Defr. op. cit. p. 384 (Guet. pl. 47. fig. 9)? Astrea tubulata. Defr. loc. cit. (Guet. xx. pl. 53. fig. r. 3). Environs de Mortagne et de Lisieux. Astrea ameliana, Defr. loc. cit. Calcaire tertiaire de Grignon, etc. Dans les espèces suivantes les étoiles sont contiguës : Astrea digitata. Defr. op. cit. p. 386. Environs de Caen. Astrea Delucii, Defr. loc. cit. Mont Saluce près Genève. Astrea concentrica. Defr. loc. cit. (Guet. pl. 20. fig. 2? pl. 25. f. 5. et 62. fig. 3; Astrea (Siderastrea) concentrica, Blainv. Man. d’Act. p. 371). Du calcaire jurassique de Rhétel en Suisse et de Gray en Franche-Comté. Astrea conica. Defr. op. cit. p. 387 (Guet. pl. 63. fig. 2). De Saint- Paul-trois-chäteaux. Astrea rustica. Defr. loc. cit. Astrea genevensis. Defr. loc. cit. (Astrea (Siderastrea) genevensis. Blainv. Man. d’Actin. p. 371). Calcaire jurassique du mont Sa- luce. “Astrea cristila. Defr. op. cit. p. 388. Astrea numisma. Defr. loc. cit. p. 390. [M. Lesauvage a établi, sous le nom de THAMNASTERIE, une petite division générique qui est très voisine des As- trées proprement dites, et qui n’a pas été adoptée par la plupart des naturalistes ; elle doit renfermer, suivant ce naturaliste, les Polypiers pierreux, dendroiïdes, fascicu- ASTRÉE. 425 lés, stellifères sur toutes leur surface et ayant toutes les tiges marquées de renflemens et de rétrécissemens alter- natifs. Tous ces Polypiers sont fossiles. On en a décrit quatre espèces , savoir : 1° La Thamnasterie géante (Thamnasteria gigantea), Te- sauv. Ann. des Sc. nat. t. 26. p. 329. — Thamnasteria La- mourouxt, ejusdem. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris. t. 1.p. 241. pl. 14.— Astrea dendroidea. Lamour. Encycl. méth. p. 126.— Astrea( Thamnasteria) dendroidea. Blainv. Man. d’Act. p. 372). « Polypier gigantesque, à rameaux simples, pressés, de la grosseur du doigt au plus, couvert d'étoiles superficielles, confuses, à lames arrondies. » Elle se trouve dans le calcaire à polypier des environs de Caen. 2° La Thamnasterie à petites étoiles (Th. stellata. Le- sauvage. Ann. des Sc. nat. t. 26. p. 330. pl. 12. fig. 2. Astrea (Thamnasteria) microstella. Blainv. loc. cit.). Sembla- ble à la précédente par la forme et la grosseur des tiges, à surface très rugueuse, à étoiles isolées, petites et proé- minentes. On Ja croit de la falaise de Langrune, près Caen. 3° La Thamnasterie de Magneville (74. Magnevilleana. Lesauv. Ann.'des Sc. nat. t. 26. p. 330. pi. 12. fig. à. Astrea Magnevilleana. Blainv. loc. cit.), dont les rameaux sont de la grosseur du petit doigt, les étoiles petites, non contiguës, faiblement excavées, à bord marginé. D’un terrain calcaire d'origine douteuse. 4 La Thamnasterie digitée (Th. digitata. Lesauvage. Ann. des Sc. nat. t. 26. p. 330. pl. 12. fig. 3. Astrea digi- tata. Def. Dict. des Sc. nat. t. 42. p. 386), dont les tiges, de la grosseur d'un tuyau de plume, sont recouvertes d'é- toiles excavées, contiguës, polygonales, garnies de 24 à 26 rayons; trouvée dans la falaise de Langrune. M. Goldfuss a décrit sous le nom générique de Cxarmo- 426 HISTOIRE DES POLYPES. PHYLLUM, un grand nombre de Polypiers fossiles qui tiennent en même temps des Turbinolies et des Astrées, et qui ont été pour la plupart réunis à ces dernières par M. de Blainville. Voici les caractères que le premier de ces naturalistes assigne à ce groupe. + Genre. CyarnorPnyzre, Cyathophyllum. Polypier pierreux, libre ou fixe, formé par une réu- nivn de cylindres composés de cellules évasées et lamel- leuses qui naissent les unes au-dessus des autres, tantôt du centre, tantôt du bord supérieur de la cellule pré- cédente. Cylindres turbinés, solitaires ou agrégés, striés lon- gitudinalement et marqués d'annelures rugueuses sur leur face externe. Cellules terminales, évasées, peu pro- fondes et formées par des lamelles rayonnantes. OBsERvATIONS. — La plupart des Cyathophylles présentent un caractère remarquable dans la manière dont les loges éva- sées des Polypes se superposent comme des cornets emboîtés les uns dans les autres. Dans les autres Polypiers , la colonne pierreuse s'élève d'ordinaire par Paddition de nouvelle matière calcaire à son sommet, et dans les interstices des parties déjà formées, ce qui fait supposer que chacune d'elles est le produit d'un même animal, et qu’elles ont été sécrétées d’une manière continue. Ici, au contraire, la séparation entre les divers éta- ges d’une même colonne est si nette qu'on est en droit de pré- sumer que chacun de ces étages est sécrété par un Polgpe nouveau qui aura pris naissance et se sera développé sur le dis- que de celui qui à son tour avait formé la loge située au-des- sous. Il nous paraît probable du reste, que lorsqu'on aura mieux étudié plusieurs Polypiers rangés actuellement parmi les Astrées , les Caryophyllies et les Turbinolies, etc., il faudra les rapprocher de ce genre, Les espèces suivantes sont plus ou moins coniques et se ter- minent par une grande loge multiradiée régulièrement coni- que et à bords minces. CYATHOPHYLLE. 427 ESPÈCES. 1. Cyathophylle flexueux. Cyathophyllum flexuosum. C. obconico-cylindraceum , elongatum, flexuosum, cellulä termina, infundibuliformi, excavatä, multilamellosä ; lamellis tenuièus œqualibus. Goldf. Petref. p. 57. pl. 17. fig. 3. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 2. Cyathophylle vermiculaire. Cyathophyllum vermicu- lare. C. subcylindricum, flezuosum, singulis geniculatis rugosis; cellulä ter- minali campanulato-excavatd ; lamellis raris, remotis, æqualibus. Goldf, Petref. p. 58. pl. £7. fig. 4. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel. 3. Cyathophylle ocellé. Cyathophyllum dianthus. C. affixzum, cæspitosum, subcylindricum; cellul& terminali vel cam- panulato-excavatä, vel truncato e disco et margine proliferä ; la- mellis œqualibus crenulatis. Madrepora truncata. Fougt. Amæn. acad. t. 1.p. 95. tab. 4. fig. ro. Fungitæ. Bromel. Lith. tab. 39. Cyathophyllum dianthus. Goldf. Petref. p. 54. pl. 15. fig. 13; et pl. 16. fig. 1. . Fossile du caleaire de transition de l’Eifel. 4. Cyathophylle à racines. Cyrathophyllum radicans. C. elongatum gracilè, cæspitosum ; oblique proliferum; rugis radi= ciformivus concrescens ; cellulà terminali plicatä (?) Goldf. Petref, p. 55. pl. 16. fig. 2. Fossile du calcaire de transition de l'£ifel. 5, Cyathophylle bordé. Cyathophyllum marginatum. C. turbinatum , incurvum , radicans ; cellulà terminali campanulato- excavalé marginatà stellæ lamellis crenulatis in externe margine numero duplicatis. Goldf. Petref. p. 55. pl. 16. fig. 3. Fossile du ealcaire de transition de l’Eifel, 6, Cyathophylle excentrique. Cyathophyllum excentricum. Ce turbinato-obconicum , radicans, cellulis proliferis excentricis; cel- lulà terminali patellæformi ; lamellis æqualibus. 428 HISTOIRE DES POLYPES. Goldf. Petref. p. 55. pl. 16. fi. 4. Fossile du calcaire de tra'sition trouvé près de Dusseldorf. 7. Cyathophylle céralite. Cyathophyllum ceralitis. C. liberum conoideum basi incurvum, singulum ; cellulà terminali cu- pulæformis, margine erecto, lamellis crebris (40-60) subdenticu- latis subæqualibus. Hippurites ceralites, Schrot. Einl. 111. p. 498. tab. 7. f. 5 et 6. Hipporiten Knorr. Petref. 11, p.65. tab. F. X. n° 128. Caryophyllide simple. Guet. 11. p. 454. tab. 22. f. 7, 11, 12. Crathophyllum ceralites. Goldf. Petref, p. 57. pl. 17. fig. 2. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel. M. Goldfuss rapporte à cette espèce le Madrepora turbinata de Linnée (Amæn. acad. 1. tab. 5. fig. 7) que Lamarck ne distingue pas de la Turbinolia tur- binata (voy. p. 560) ; du reste cette dernière espèce est très voi- sine de la précédente et doit prendre place dans la même division générique. 8. Cyathophylle en gerbe. Cyathophyllum cæspitosum. C. cæspitosum, conis divergentibus segregatis quaternis vel senis e singulo proliferis ; cellula terminali campanulatä; lamellis majo- ribus minoribusque alternis. Calamite striée et C. lisse. Guet. 11. tab. 3et6et3et6. Cyathophyllum cæspitosum. Goldf. Petref. p. 60. pl. 19. fig. 2. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel. Cette espèce élablit à plu- sieurs égards le passage entre les précédentes et les Lithodendrons de M. Goldf. (voy. ci-dessus p. 357 et 358.) Le fossile figuré par M. Goldfuss sous le nom de Cyathophyllum qua- drigeminum dans sa planche 19 (fig. 6), me j«rait devoir être distingué de celui connu sous le même nom dans la planche 20 (fig. 1), et rapportée sans doute par cet auteur à la Favosite alvéo- lée (voy. p. 320); le premier établit le passage vers les Astrées proprement dites. Plusieurs espèces d’Astériens fossiles rangées par M. Goldfuss dans ce genre se rapprochent beaucoup des Astrées, et paraissent devoir former un groupe particulier; chacun des cônes dont ces Polypiers se composent se terminent par une large surface stel- liforme, à-peu-près plane dont le centre seulement est déprimé d'une manière abrupte et constitue ainsi une petite loge cir- culaire. CYATHOPHYLLE. 429 9. Cyathophylle hypocratériforme. Cyathophyllum hypo- pocrateriforme. C. turbinato-subcylindricum , singulum vel cæspitosum ; cellula ter- minali centro tubuloso, limbc plano, radiis œqualibus in fundo per paria confluentibus. Goldf. Petref, p. 57. pl. 17. fig. 7. Astrea (Favastsæa) hypocrateriformis. Blainv. Man. d’Act. p. 355. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel. 10. Cyathophylle hélianthoïde. Cyathophyllum hélian- thoides. C. solitarium vel cæspitosum, cellulé terminali margine subreflexo (êr cæspitosis pentagono) expanso, centro late umbilicato, radiis (60-80) geminatis in disco confluentibus. Cyathophyllum helianthoides. Goldf. Petref. p. 6r. pl. 20. fig. 2. et pl. 21. fig. 1. Astrea (Favastræa) helianthoides. Blainv. Man. d’Act. p. 375. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel. 11. Cyathophylle hexagonal. Cyathophyllum hexago- num. C. cæspitosum, conis e'singulo pluribus proliferis radiantibus coalitis, subflexuosis rugoso annulatis , cellulis terminalibus campanulata- excavalis contiguis, limbo reflexo hexagono vel pentagono sutur& marginalo, lamellis æqualibus remotiuseulis. Caryophytlloïde simple. Guet. 11. pl. 22. fig 1; et Astroites à étoiles pentagones où hexagones. pl. 52. fig. 2. Madrepora truncata. Park. Org. remains. vol. 2, pl. 5, f. 2. Cyathophyllum hexagonum. Goldf, Petref. p. 61. pl. 19. fig. 5 et 20. fig. —. Astrea arachnoides. Defr. Diet. des se. nat. 1. 42. p. 383. Astrea (Favastræa) hexagona. Blainv. Mau. d’Actin. p. 375. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel. tho phylle aplatie. Cyathophyllum explanatum. C, turbinatum , incurvum ; cellulà terminali disco concavé , margine explanatä, lamellis majoribus minoribusque allernis. Goldf. Petref. p. 56. pl. 16. fig. 6. Fossile du calcaire de transition des environs de Bensberg. 13, Cyathophylle ananas. Cyathophyllum ananas. C. cæspitosum , subhemisphæricum , conis pluribus e singulo radian- % 430 HISTOIRE DES POLYPES. tibus coalitis inferioribus subflexuosis rugoso-annulatis; cellulis terminalibus contiguis hexagonis ; disco tubuloso, limbo subplano , suturä marginato, lamellis remotiusculis æqualibus. Madrepora ananas. Lin. Amæn. acad, 1. tab, 4. fig. 8. Park. Org. remains. vol. 2. pl. 5. fig. 1. Accroularia baltica. Schweig. Handb. p. 418. Cyathophyllum ananas. Goldf. Petref. p. 60. Pl. 19. f.4. Astrea (Favastræa) ballica. Blainv. Man. d’Actin. p. 375. Fossile du calcaire de transition de la Suède, de la Belgique, etc. 14. Cyathophylle pentagonal. Cyathophyllum pentagonum. C. glomeratum, conis coalitis, pluribus e singulo radiantibus; cellulis terminalibus pentagonis contiguis planis disco mamellari, lamellis raris œqualibus. : Goldf. Petref. p. 60. pl. 17. fig. 3. * Astrea (Favastræa) pentagona. Man. d’Actin. p. 375. Fossile du calcaire de transition de Namur. M. Goldfuss a rangé aussi dans son genre Cyathophylle plu- sieurs autres fossiles qui, par leur forme générale, se rappro- chent des espèces que nous avons réunies dans le premier groupe décrit ci-dessus, mais qui paraissent différer essentiellement des Polypiers lamelleux ordinaires par leur structure; car au lieu de se composer d’un assemblage tubulenx de lames verticales et rayonnantes , ils offrent dans leur intérieur une sorte de ré- seau formé par un grand nombre de petites cellules dont la dis- position générale n’est qu'imparfaitement rayonnée. Ces Poly- piers pourraient bien constituer une division générique particu- lière, ce sont les espèces suivantes : 15. Cyathophylle vésiculaire. Cyathophyllum vesicula- rur2. C. sociale, obconico-turbinatum ; cellul& terminali infundibuliformi- excavatà, lamellis dentreulatis in vesiculos confluentibus. Goldf, Petref. p. 58. pl. 17. fig. 5. et pl. 17. fig. 1. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 16. Cyathophylle second. Cyathophyllum secuntum. C. obconicum , cellulis proliferis obliquis hine marginibus liberis inde confluentibus , stellà terminali campanulato-excavatà, lamellis in vesiculos confluentibus, Goldf, Petref. p. 58. pl. 18: fig. 2. Du calcaire de transition de l’Eifel. L_- CYATHOPHYLLE. 431x 17. Cyathophylle lamelleux. Cyathophyllum lamellosum. C. subcuneatum , compressum , obliquatum , cellulis proliferis discoi- deis, terminali patelliformi vesiculosa. Goldf, Petref. p. 58. pl. 18. fig. 3. Du calcaire de transition de l’'Eifel, ° 18. Cyathophylle placentiforme. Cyathophyllum placen- tiforme. C. discoideum, subtus planiusculum, obliquè conccntricè strictum , cellul& terminali concavo-excavatä vesiculoso-læviuscula. Goldf. Petref. p. 29. pl. 18. fig. 4. Du calcaire de transition de l’Eifel. 19. Cyathophylle plissé. Cyathophyllum plicatum. C. trochiforme, cellulis infundibuliformibus proliferis, radiatim-pli- catis margine liberis, termirali infundibuli formi. Goidf. Petref. p. 59. pl. 18. fig. 5. Fossile de la Suède. Le fossile figuré par M. Risso sous le nom de Pocillopora patellie forme. Hist, nat. de l'Eur. mérid. t. 5. pl. 5. p. 160, parait ap- partenir à ce groupe et se rapprocher du Cyathophylle penta- gone de M. Goldfuss (voy. ci-dessus, n° 14). Le genre Srromsones de M. Goldfuss est très voisin de ses Cyathophylles ; la forme générale du Polypier est la même que dans la seconde division de ce genre, mais il présente dans sa structure un caractère particulier très remarquable, car il s’ac- croit par la superposition de lames infundibuliformes qui nais- sent de l’axe des cônes et qui après s'être élevés à une certaine hauteur au-dessus de la lame précédente, s’évasent de manière à devenir horizontales et à s’unir aux lames des cônes voisins. On ne connaît qu’une espèce de ce genre c’est le Strombodes pentagonus (Goldf. Petref. p. 62. pl. 21. fig. 3), fossile du cal- caire de transition de Drummond-Island, dans l'Amérique du nord ; M. de Blainville le range dans son genre Astrée, subdivi- sion des Strombastrées (voy. p. 404). Le genre BRANCHASTRÉE Branchastrea de M. de Blainville se rapproche aussi des Cyathophylles; il ne renferme qu’une seule espèce fossile, rameuse, cylindrique, à cellules profondes , cy- 432 HISTOIRE DES POLYPES. lindriques, saillantes et entourées d’une large bordure radiée, c’est le Madrepora limbata. Goldf. (Petref. p. 22. pl. 8. fig. 7), Branchastrea limbata. Blainv. (Man. d’Actin. p. 381), prove- nant du calcaire jurassique de la Souabe. PORITE. (Porites.) Polypier pierreux, fixé , rameux ou lobé et obtus; à sur- face libre, partout stellifere. Etoiles régulières, subcontiguës, superficielles ou exca- vées; à bords imparfaits ou nuls ; à lames filamenteuses, acéreuses ou cuspidées. Polyparium lapideum, fixum, ramosum vel lobatum , obtusum ; externä superficie undique stellifera . Stellæ regulares , subcontiguæ , superficiales aut excava- tæ; margine nullo aut imperfecto; lamellis filamentosis , acerosis vel cuspidatis. OservaTIONs. — Par leur port, les Porites semblent appar- tenir au genre des Madrépores, et cependant ils tiennent de très près aux Astrées; ils paraissent même n'être que des Astrées rameuses; mais les étoiles des Porites sont bien différentes de celles des Madrépores, des Astrées, et même des Explanaires. Elles sont très singulières, non circonserites, ou imparfaitement circonscrites. Leurs lames ne sont que des filamens, que des pointes en épingle, soit tuberculeuses, soit cuspidées, et le bord de chaque étoile est denté, échiné, confondu le plus sou- vent avec les interstices pareillement échinés de ces Polypiers. Les petites pointes qui forment les lames rayonnantes des étoiles partent des parois de chaque étoile sans se réunir au milieu, et d’autres s'élèvent du fond même de l'étoile. Ces mêmes étoiles sont le plus souvent contiguës, superficielles, plus ou moins excavées, à bords rarement circonserits, et jamais simples. Il suffit d’avoir vu attentivement une étoile de Porite pour ne point la confondre avec celle d’une Astrée, d’un Madrépore, etc. Les Porites varient beaucoup dans leur forme générale ; néan- moins, leurs rameaux s'élèvent peu, sont en général dichotomes;, PORITE. 433 à lobes obtus, quelquefois un peu comprimés sur les côtés. [Il y en a même qui sont aplatis en lames, et d’autres qui s'étalent en croûte. Ces Polypiers sont nombreux en espèces, et semblent se rapprocher des Madrépores à étoiles sessiles; mais le carac- tère de leurs étoiles les distingue toujours. Leur genre me pa- raît naturel. | [Lesueur a constaté que les animaux des Porites sont actini- formes, et portent autour de leur disque oral douze tubercu- les tentaculiformes, fait qui a été confirmé par MM. Quoy ct Gaymard, et par M. de Blainville. Afin de rendre ce groupe plus naturel, M. de Blainville a cru devoir en séparer plusieurs espèces que Lamarck y avait placées. Il en a formé les genres Montipore dont il a déjà été question (p. 382),et Sideropora (p. 436) dont nous indiquons plus loin les caractères. Sa définition du genre Porite diffère cependant fort peade celle donnée par notre auteur. E.] ESPÈCE. 1. Porite réticulé. Porites reticulata. P. glomerato-globosa ; stellis angulatis, reticulatim coalitis ; parie- tibus dentatis, fenestralis ; margine erecto denticulis scabro. Madrepora retepora. Soland. et Ell, p. 166. tab. 54. f, 3.5. Mus. n°. * Lamour, Expos. méth. des Polyp. p. 60. pl. 54. fig. 3, 5, * Delonch. Encyel. p.65r. * Porite de Péron. Blaiuv. Dict. des sc. nat, t.43. pl. 30. fig. 3 ; et 4/- veopora relepora ejusdem. Man. d’Actin. p. 394. pl. 50. fig. 3. (1) Le (x) MM. Quoy et Gaymard ont établi le genre ALVÉOPORE , Akeopora, pour des Polypes dont le Polypier ressemble assez à celui des Porites proprement dits, mais dont les parties molles ont une conformation un peu differente. Ces animaux actini- . formes, comme les précédens, sont pourvus de douze tenta- cules simples assez lengs, et sont contenus dans des loges pro- fondes alvéoliformes ou polygonales, irrégulières, nilamelleuses, mi cannelées, mais-seulement tuberculées à l'intérieur, et limi- tres par des cloisous perforées ou réticulées, et échinulées à leu: bord terminal, Tous IL 28 434 © HISTOIRE DES POLYPES. Habite. ... Mon cabinet. Quoique ce Polypier forme une masse sim— ple, convexe, subglobuleuse, et ait l'aspect d’une Astrée, ses étoiles sont parfaitement celles des Porites. + 1. a. Porite dédale. Porites dædalea. P. tripollicaris glomerato-lobata, spongiosa, mollis, tot@ spinulis contexta , valde fragilis, stellulis, lin, Latis, raro paullo latioribus aut hexagonis, septis simplicibus sursum spinulosis (hine tota his- pida). Madrepora dædalea. Forskal. Icon. tab. 37. f. B. Madrépore. . .? Sav. Egyp. Zooph. p}..3. fig. 4. Alveopora dædalea. Blainv. Man. d’Actin. p. 394. Madrepora porites dædalea. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la Mer- Rouge. p. 1:17. Habite la Mer-Rouge, Les Polypes sont pourvus de 12 tentacules dis - posés en ue seule série, et portés à l'extrémité d'une espèce de col cylindrique. Lorsqu'ils sont épanouis, ils sont de couleur rouge- brun ou grisätre; mais lorsqu'ils sont contractés , ils paraissent verdâtres. 2. hs congloméré. Porites conglomerata. . glomerata, globoso-pibhosa, sublobata; stelis parvis, angulatis , ps aceroso-scabris. Madrep. conglomerata. “Esper, suppl. 1.1. 59. À. Mus. n. 2. var. NAN ; ie brevissimis, lobatis, subcapitatis. Soland. et Ell. t. 41. fig. 4. Absque descriptione. 3. var. ramose, subdichotoma. à . «Esper. suppl. 1. t. 59. * Madrepora solida. Forskal, op. cit. p. 13r. * Madrepora porites conglomerata. Ehrenb.op. cit. p. 115. / Ces naturalistes ont fait connaître deux espèces nouvelles d’Alvéopores qui habitent les côtes de la Nouvelle-Irlande ; savoir : l'Alvcopora viridis (Quoy. et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 4. p- 240. pl. 20. fig. 1. 4. Blainv. Man. p. 394) et l’A/veopora rubra (Quoy et Gaym. op. cit. t. 4. p. 242. pl. 39. fig. 11. 14). M.de Blainville rapporte aussi à ce genre le Madrepora dedalæa de Forskal (voyez ci-dessus n° 1 a.); le Porites reticulata de Lamarck (n°r); le Pocéllopora brevicornis Au même(n° 4,p. 443), et quelques espèces encore inédites. PORITE. 435 Lamour. Expos. méth. p. 60. pl. 41. fig. 4. Delonch. Encycel. p. 651, Blainv. Man, d’Actin, p. 396. * Quoy ct Gaym. Voy. de l'Ast. t. 4, p. 249. pl. 18. fig. G. 8. Habite... probablement l'Océan américain. Mon cabinet. La forme de ce Porite parait très variable; mais le caractère de ses étoiles ne laisse aucun doute sur son genre, Ces étoiles sont plus petites que daus l’espèce n° 1: elles r à contigués et en ré- * * seau. * Porite astreoide. Porites astreoides. P, incrustans, undato-gibbosula ; stellis parvis, profundis, contiguis; parietibus lamelloso-striatis, denticulatis; margine scabro. * Lesueur. Mém. du Mus. t, 6. * Delonch. Encyel. p. 65r. * Blainv, Man. d’Actin, p. 395. pl. 67. fig. 5. Mus. n°. Habite l'Océan américain, Mon cabinet. Ce Porite forme de larges plaques encroûtantes, ondées et gibbeuses à leur surface, * D’après Lesueur, les animaux de ce Polypier sont d’un beau jaune- soufre, avec les lentacules roux. Porite arénacé, Porites arenacea. P. incrustans, simplicissima; stellis superficialibus Perparvis, conti guis, subconcavis. An Madrepora arenosa ? Lin. Gmel. p. 3566. Esper. suppl, 1. p. 80. tab. 65. * Delonch. Encycl. p. 65r. * Blainv. Man. d’Actin. p. 395. * Madrepora Porites arenacea. Ehrenb, op. cit, p. 1r9. Mon cabinet, Habite la Mer-Rouge, l'Océan indien, surle Mytilus marsaritiferus, l’Avicule à perles. \ Poriie clavaire. Porites clavaria. P. dichotomo-ramulosa; remulis crassis, subelavalis, obsoletè com- pressis; stellis latis, planulatis, contiguis; superficialibus. Médrepora Porites. Lin. Soland. et EI. t. jh LE rou Esper, ol. r.t.'21r, Seba. t1hes. 3.t. 109. f. 11. Porus 8, corailium astroites. .., Moris. Hist. 3. sect. 15. t, 10: fig. F7. * Lamour. Expos. méth. p. 6r. pl. 47. fig. 1 et a. 28. 436 HISTOIRE DES POLYPES. * Lesueur. t. 6. Mém. du Muséum. t. * Schweig. p. 413. * Delonch. Encycl. p. 652. * Madrépore... Savig. Egyp. Polyp. pl. 4. fig. 6. * Porites clavaria. Blainv. Man. d’Actin, p. 395. * Mudrepora Pvrites clavaria. Ehrenb, op. cit. p. 117. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique et de l’Inde. Mon cabinet. 6. Porite scabre. PYtæ scabra. P. dichotomo-ramulosa; ramulis subclavatis, obsoletè compressis ; stellis distinctis, prominulis, sexdentalis; margine superiore for- nicato. Madrep. digitata. Pall, Zooph. p. 326. Soland et Ell. no 74. * Porites scabra. Delonch. Encycl. p. 652. * Madrépore.., Sav. Egyp. Polyp. pl. 4 fig. 3. * Porillopora Andreossyii. Audouin. Expl. des planches de M. Sa- vigny. * Porites scabra. Blainv. Man. d’Actin. p. 396; et Sideropora sca- bra ejusdem. op. cit. p. 396. (Double emploi) (r). * Madrepora Porites digitata. Ebrenb. op. cit. p. 116. Mus. n°. - Habite l'Océan indien. Cette espèce ressemble presque entièrement à la précédente par son port; mais elle en diffère considérablement par ses étoiles. Elles sont séparées, saillantes, profondes, à bord supérieur en voûte. (1) M. de Blainville distingue sous le nom générique de Sr- HÈRoporE les Porites de Lamarck, dont les cellules, immergées ou à peine mamelonnées, de forme circulaire, subhexagonale ont six entailles profondes, une à chaque angle et un axe pis- tilliformes au centre, et sont irrégulièrement éparses à la surface d’un Polypier arborescent , palmé et très finement granulé, mais non poreux. On ne connaît pas les animaux de ces Polypiers, mais le naturaliste que nous venons de citer pense, d'après la struc- ture des cellules, qu’ils ne doivent avoir que six tentacules. Il y rapporte le Porites scabra(ne 6), le P. elongata (n° 5), le P. sub- digitata (n° 10), et deux espèces nouvelles qu'il ne décrit pas, mais qu’il désigne sous les noms de $. digitata et de S. palmata. (Man. p. 384.) PORITE. 437 7. Porite allongé. Porites elongata. P, ramulosa; ramulis elongatis, cylindricis, ereclis; stellis distinctis, sexdentatis; margine superiore subprominente. * Delonch. Encycl. p. 655. * Sideropora elongata. Blainv. Man. d'Actin. p. 354. Mus. n°. Habite... probablement l'Océan indien. J'aurais regardé cette es— pèce comme une variété de la précédente, si son port et ses étoiles à peine saillantes, ne la distinguaient pas suffisamment. ’ 8. Porite fourchu. Porites furcata. P. cespitosa, multicaulis, dichotomo- ramulosa; ramis ‘breribus Jur- catis, stellis contiguis, perpar pis, excavalis. An porüs albus pumilus ramosior ?.... Moris. Hist, 3. sect, ne tab. 10. f. 12. 2. var. lobis ultimis compressis. Mon cab. * Delonch. Encycl. p. 653. * Heliopora furcata. Blaïnv. Man. d’Actin. p. 392. (1) RD on AN à tn a 2 on het ARE L’Astrea sexradiata de Goldfuss (v. au-dessus p. 410. n° 15°) paraît avoir beaucoup d’analogie avec les Polypiers que nous venons d’énumérer , et se rapproche à son tour de l'Astrea stylo- pora du même auteur (op. cit. p. 71. pl. 24. fig. 4); laquelle établit le passage entre la première et les Astrées rai aires. M. de Blainville pense qu’on pourrait aussi rapprocher de ses Sidéropores le Madrepora pistillata d'Esper (Madrép. pl. 60) que Schweigger a rangé dans son genre SryLopora (Beobach. pl. 6. fig. 62, et Handb. p. 414 tn Man. P- 385); provisoirement il conserve cependant ce genre, et y assigne les caractères sui- vans: « Animaux inconnus contenus dans des loges paucilobées à la circonférence, striées intérieurement avec un axe pistlli- forme au centre, disposées assez irrégulièrement , et serrées de manière à former un Polypier arborescent, lobé ou subpalmé, fixé, poreux et échinulé dans les intervalles. » M. Ehrenberg ne distingue pas cette espèce du Portes fur- cata de Lamarck. (n° 8.) | (1) Les Hériopores sont des Polypes courts et cylindriques pourvus d'une couronne simple de quinze à seize teutacules larges, triangulaires, peu longs, et contenus dans des loges cy- 438 HISTOIRE DES POLYPES | * Madrepora Porites pistillata. Ehrenb, op. cit. p. 115. Mus. n°. Habite. . .. Cette espèce forme des touffes larges, à tiges nonibreuses, peu élevées, et à rameaux courts, lobés, obtus, colorés en brun ou en noir par les animaux qui y ont péri. Ses étoiles sont fort pe- üutes. g. Porite anguleux. Porites angulata. P: ramis contortis, lobatis, compressis, angulatis; stellis in fossulis immersis: margine denticulis seabro. * Delonch. Encycl. p. 653. * Heliopora angulosa, Blainv. Man. d’Actin. p. 392. Mus. n°. | Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. Cette espèce est singulière par son port, :0. Porite subdioité. Porites subdigitata. P. cespitosa, lobato-ramulosa; ramis brevibus subdigitatis; stellis sexdentatis ; interstitiis prominulis echinulatis.. * Delonch. Encycl. p. 653. * Sideropora subdizitata. Blainv. Man. d’Actin. p. 384. Habite l'Océan des Grandes-Indes ou Austral. 11 diffère du précédent par son port, mais il s'en rapproche par ses étoiles. 11. Porite cervine. Porites cervina. P. pumila, gracilis, dichotomo-ramulosa ; stellis distinctis; margine prominulo ciliato. * Detonch. Encyel. p. 653. * Seriatopora cervina. Blainv. Man, d’Actin. p. 397. ep lindriques, immergées, cannelées intérieurement plutôt que lamelleuses , et constituant par leur réunion un Polypier diver- siforme, poreux dans les intervalles des cellules. C’est d’après le Pocillopora cœrulæa de Lamarck (p. 444 no 7), que M. de Blain- ville a fondé ce genre nouveau. Il y range aussi plusieurs fos- siles tels que l’Astrea porosa Goldf. (Petref. p. 64. pl. 21. fig. 9, le Millepora subrotunda Lin. (Amæn. acad. 1. pl. 4. fig. 245 Schr. Einl. 11. p. 513, cte.; Heliopora pyriformis Blainy. Man. p. 392); l'Astrea elcguns Goldfuss (v. au-dessus p. 4x1. n° 15°), et quelques espèces figurées par Guettard. (Mém. t, 3. pl 47. fig. 5 et 6. pl. 47. fig. 3.et 4, et pl. 47. fig. 7 eb8: Voy: le Man. d’Actin. p. 393.) PORITE. 439 Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Il ne s'élève qu'à un pouce où un peu plus de hauteur, et forme un petit buisson à ra- mifications grèles, en corne de cerf, un peu en pointe au sommet. 12. Porite verruqueux. Porites verrucosa. P. explanata, undato-gibbosa, verrucifera; stellis immersis, profun- dis, separatis ; interstiliis porosis, convexis, variis, verrucæ for- mibus. An madrepora spongiosa ? Soland et Ellis. n° 49. * P, verrucosa. Delonch. Encycl. p. 655. Mon cabinet. , Habite, ... Très belle espèce à expansion large, aplatie, onduleuse, bosselée, Les étoiles sont enfonctes, séparées, pocilliformes, à lames rayonnantes et très pelites au fond, Leurs interstices sont poreux, comme écumeux, convexes, le plus souvent élevés en ver rues inégales, quelquefois mème assez grandes. Ce Porite est très différent de celui qui suit. 13. Porite tuberculeux. Porites tuberculosa. P. incrustans, rudis, indivisa ; stellis exiguis, adinterslitia tuberculis, echinatis, prominentibus, columniformibus. * Montipora tuberculosa. Blainv. Man. d’Aciin, p. 388. Mus. n. Habite.... Du voyage de Péron et Lesueur. Il est aisément recon- naissable par les tubercules graniformes ou columniformes, dont sa surface est parsemée, Ces tubercules sont souvent réunis plu- sieurs ensemble, et forment des crêtes ou des collines en différentes places. Etoiles très petites. 14. Porite aplati. Porites complanata. P. in laminam partim liberam explanata ; supern& superficie subun- datà, stelliferd; stellis exiguis, immarginatis. * Blainv. Man. d’Actin. p. 396. Mus. n°, Habite. ... Du voyage de Péron et Lesueur, Comme le Muséum ne possède qu’un fragment presque de la largeur de la main, j'ignore si ce fragment appartient à un Polypier à expansions foliacées et relevées, ou s’il dépend d’une seule lame adhérente aux rochers par le centre de sa surface inférieure, Mais ce même fragment nous suffit pour constater l’existence d’une espèce bien distinete. 15. Porite rosacé. Porites rosacea. P. convoluta, subinfundivuliformis, rosæ instar lobis foliaceis compo sita; stellis exiguis, ad marginem interstitiaque verrucosis. * Â40 HISTOIRE DES POLYPES. Choana satea crispata, ete. Gualt. Ind. tab. 42, ir verso. Corallium infundibutiforme, etc. Seba. Mus. 3. t, 110. f. =. Esper. tab. 58. A. * Lamour! Expos. méth, p. 6r, pl. 52. * Delonch. Encyl. p. 654. : 2, an varietas ? Madrepora foliosa, Soland et Ell, tab. 52. Esper. t. 58. B. * Madrepora monasteriata ? Forskal. * XMontipora rosacea, Blain. Man. d’Actin. p. 389. (x) e Mere Porites foliosa. Ehrenb. op. cit. p. 117 Mus.n. Habite l'Océan aan Mon cabinet. Cette espèce n'est point rare, mais elle est remarquable par la forme de son Polypier. Dans la figure citée de Solander et Ellis, le bord des étoiles présente un anneau verruqueux; mais les interstices ne paraissent point hé- rissés de tubercules : c’est peut-être une espèce. Elie ne parait pas la même que le Madrep. foliosa de Pallas (Zooph. p. 333). 16. Porite écumeux. Porites spumosa. P. lobato-ramosa ; ramis brevibus, inæqualibus, crassis, obtusis, sub- composilis, tuberculato-gibbosis ; stellis parvis interstitiisque echi- nulatis. K norr. delic. tab. A. 1. f. 4. * De'onch. Encycl, p. 654. * Madrépore. ,.. Sav. Dese. de l'Egyÿp. Polyp. pl. 4. fig. 4? * Madrepora abrotanoïdes. Audouin. Explication des planches de M. Savigny ? Montipora spumosa. Blainv. Man. d’Actin. p. 389. * Madrepora Porites spongiosa. Ehrenb. op. cit. p. 115, Mus. ue. Habite... C’est encore un véritable Porite par le caractère de ses ee et de leurs interstices, mais bien distinct de tous ceux €i- dessus exposés, + 17. Porite droit. Porites recta. P. ramosa; ramis rectis subcompressis, apice rotundato , oblique divisis, stellis parvis, cavis radiis denticulatis. Lesueur Mém. du Muséum, t. 6. pl. 17. fig. 16. Delonch. Encycl. Zooph. p. 657. Habite les mers des Antilles. Les Polypes sont d’une teinté rousseäfre, 8 ES Voy. page 352. 1 : POCILLOPORE. *AAL avec des lignes blanches qui naissent de leur base et remontent entre les tentacules. + 18. Porite étendu. Porites divaricata. P. ramosa; ramis gracilibus, distantibus, subcompressis , divaricatis ad latera incumbentibus, apice bilobatis. Les. Mém. du Muséum. t. 6. Delonch. Encycl. p. 652. Habite les côtes de la Guadeloupe. Espèce très voisine de la préce- dente. + 19. Porite flabelliforme. Porites Jlabelliformis. P. ramosa; ramis apice flabelliformibus, divergentibus, oppositis ane, ramoso, horizontaliter emergentibus; stellis parvis, contiguis, echi- nalis, penlagonis. Les. Mérw. du Muséum. f. 6. Delonch. Encycl.zooph. p. 652. Habite les côtes de la Guadeloupe. * Ajoutez plusieurs espèces nouvelles mentionnées par M. Ehren- berg, mais non figurées (v. Mém. sur les Poiypes de la Mer-Rou5e. p- 115.) M. Fleming rapporte aussi à ce genre sous le nom de Porites cellu- losa, la fossile figuré par Parkinsen (op. cit. IL: pl. 5. fig. 9). POCILLOFORE. (Pociilopora.) Polypier pierreux, fixé, phyloïde, rameux ou lobe; à surface garnie de tous côtés de cellules enfoncées, ayant les interstices poreux. Cellules éparses, distinctes, creusées en fossettes , à bord rarément en saillie, et à étoiles peu apparentes, leurs lames étant étroites et presque nulles. Polyparium. lapideum, fixvum , phytoideum, ramosum aut lobatum ; superficie cellulis immersis undique insculptä; interstitiis porosis. Cellulæ sparsæ, distinctæ, excavato-saccatæ , margine rard prominentes, obsoletè stellatæ; lamellis angustis, subnulis. 442 HISTOIRE DES POLYPES. Ossenvarions. Les Pocillopores tiennent de si près aux Ma- drépores, que, d’abord, je ne les en avais pas distingués. Ce- pendant, considérant que leurs cellules sont enfoncées , pocille- formes, à bord rarement en saillie, et qu'ils ont par là un aspect particulier, qui ne permet pas de les confondre avec les Madrépores dont les cellules sont cylindriques, tubuleuses, très saillantes, j'ai cru devoir les en séparer. Les cellules de ces Polypiers présentent des fossettes plus creuses, plus vides, et fort différentes de celles des Porites; aussi ces deux genres ne sauraient être confondus. : [M. de Blainville a séparé de ce groupe plusieurs des espèces que notre auteur y range et assigne au genre Pocillopore ainsi circonscrit les caractères suivans : Loges pètites, peu enfoncées, subpolygonales, alvéoliformes, échinulées finement sur les bords . et quelquefois même un peu lamelleuses dans leur circonférence, contiguës au sommet, séparées par des interstices granuleux à la base et formant par leur réunion intime un Pélypier cal- caire fixé, arborescent, d’un tissu assez compacte et non poreux mais échinulé ou granulé. E.] ESPÈCES. ZE. Pocillopore aigu. Pocillopora acutu. P. ramosissima ; ramis divisis, attenuatis; ramulis acutis ; stellis cre- bris, cavis, obsoletè lamellosis. Madrepora damicornis. Soland et Ell. p. r70. n° 75. Pall. Zooph. p. 334. var. V. * Delonch. Encyel, Zooph. p. 630. * Blainv. Man. d’Actin. p. 598. * Ehrenb, Mem. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 127. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Il est constamment distinct du suivant, et semble tenir au Millepora aperta. 2. Pocilopore corne de daim. Pocillopora damicornis. P, ramosissima; ramis subtortuosis, crassiusculis, variè divisis; ramü- lis brevibus, obtusis, subdilatatis. Madrepora damicornis ? Pall. Zooph, p. 334. var. a. B. Esper. suppl. r.t. 46. et t. 46. A. Gualt. ind. tab. 104 én verso. | POCILLOPORE. ; 443 Moris. Hist, 3. sect. 15. t. 10. n° 9. * Schweig. Handb. p. 443. * Delonch, Encycl. p. 630. ‘* Blainv. Man d’Actin. p. 598. * Quoy et Gaym, Vory. de l'Astrol: t. 4. p. 244. pl. 20. fig. 5. 7. * Ehrenb. op: cit. p. r27. 2. var, ramis crassioribus, apice turgescentibus, lobatis. Vulg. le chou: fleur. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Il est commun dans les collections. 3. Pocillopore amaranthe. Pocillopora verrucosa. P. ramosissima; mamis supernè compressis, dilatatis, obtusis; ramu- lis brevibus, simplicibus, verrucæformibus. Madrepora verrucosa., Soland et Ell. p. 172. n° 58. An Moris. hist. 3. sect. 15. n°* 11 et 12. * Delonch. Encycl. p. 637. * Blainv, Man. d’Actin. p. 395. * Jhrenb. op. cit. p. 128. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Espèce très dis- tincte des précédentes par les ramuscules en forme de verrues , dont ses rameaux épais et courts sont chargés ; mais elle leur res- semble par ses cellules, 4. Pocillopore brévicorne. Pocillopora brevicornis. P. multicaulis, cespitosa; caulibus brevibus, dichotomo-ramulosis subcompressis; stellis cavis, margine denticulatis. * Delonch. Encyel, p. 635. * Blainv. Man, d’Actin. p. 398. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Péron et Lesueur. Sa base forme un encroûtement duquel s'élève une multitude de petites tiges divisées, lobées, à peine plus hautes qu'un pouce. Les cellules sont creuses, presque nues, à bords et à interstices chargés de points graniformes. ©? . Pocillopore fenestré. Pocillopora fenestrata. P. dichotomo-ramose ; ramis crassis, subzibbosis, obtusissimis; stel- lis cavis, profundis, subangulatis; intus filiferis ; perietibus fenes- tralis. * Delonch, Encycl, Zooph, p. 63r, Mus. no, Cage +; * AÂ4 HISTOIRE DES POLYPES. Habite l'Océan austral. Péror et Lesüeur, Espèce extrémement re- marquable par son port et le caractère de ses cellules. Elles sont creuses; assez profondes, contiguës, subanguleuses, et à parois cri- blées de petits trous. De ces parois naissent des filets pierreux qui tiennent lieu de lames, et dont les inférieurs seulement se réu— nissent dans le fond dela cellule. Ce beau Polypier est d’une assez grande taille. M. de Blainville pense que cette espèce et la suivante doivent être retirées de la division des Pocillopores et constituer un geure particulier. 6. Pocillopore stiomataire. Pocillopora stigmataria. P. ramosa; ramis cylindricis, apicibus plerisque coadunatis; stellis Li obliquis, sparsis, interstitiis rudibus, porosis. Knorr. delic. tab. AX. f. 3. frustulum. An madrep. muricata ? Esper. suppl. 1.t. 54. A.f. 1. * Delonch. Encycl. p. 63r. Mus. n°. Habite.... Espèce très distincte par son port, ses cellules obliques, peu ou point saillantes, et par les interstices raboteux qui les sé- parent. 7. Pocillopore bleu. Pocillopora cærulea. s P. compressa, frondescens, in lobos erectos et complanatos divisa, intüs cærulea ; poris cylindricis, parietibus lamelloso-striatis : in- terstilits scabris, Madrepora interstincta. Soland. et Ell. tab. 56. Esper. suppl. 1.1. 32. Millepora cœrulea. Soland. et EI. p. 142.t, 12.f. 4. Pall. Zooph. p. 256. Gmel. p. 3783. * Pocillopora cærulea. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 62. pl. 12. fig. 4 5 et pl. 56%fig. 1. 3. * Delonch. Encyel. p. 63r. * Heliopora cærulea. Blainv. Man. d’Actin. p. 392. pl. 61. £. 3. (1) * Quoÿ et Gaym. Voy. de l’Ast, t. 4. p. 252. pl. 20. fig. r2. 14. * Millepora cærulea. Ekrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer- Rouge. p, 124. ATUS- ET, Habite les mers de l'Inde, Mon cabinet. Ce singulier Polypier, dont la substance n'offre point de compacité intérieure, ne saurait être rangé convenablement parmi les Millépores. Sa surface est parse- oo (1) Voy. page 437. MADRÉPORE. 445 mee de cellules non saillantes, cylindriques, à parois strites par des lames étroites qui eussent formé une étoile si elles eussent été plus larges. Les interstices des cellules sont poreux, et remplis de papilles arénacées. Ce Polypier forme d’assez grandes masses, gri- sätres au dehors, mais d’uue couleur bleue à l’intérieur. * MM. Quoy et Gaÿmard ont constaté que les animaux de cette es- pèce présentent, entre les denticules des cellules 15 à 16 tenta- cules, courts, aplatis, pointus comme des folioles, et formant un disque autour d’une bouche centrale, ronde; leur couleur est d’un blanc-jaunâtre. Dans leur voyage à bord de l’Astrolabe, ces natu- ralistes se sont assurés que les animaux qu'ils avaient d’abord pris pour les Polypes de ce zvophyte et représentés dans le voyage de l’Uranie, pl. 96, étaient des animaux parasites qui s'étaient logés dans les intervalles des cellules. + 8. Pocillopore glabre. Pocillopora glabra. P. fossilis compressa, sublobata, cellulis scytiformibus immersis in fundo obsolete stellatis ; interstitiis glabris. Madrepora glabra. Goldfuss. Petref. p. 23. pl. 30. fig. 7. Trouvé à Dax. + M. Defrance a rapporté à ce genre sous le nom de Pocillopora So- landeri (Dict. des Sc. nat. t. 42. p. 38), un fossile trouvé à Val- mondois, mais M. de Blainville doute de l'exactitude de cette détermination. ; Le Pocillopora subalpinus de M. Risso (Hist. nat. de l'Europe. Mercd. t. 5. pl. 10. fig. 59) parait être une Astrée. MADRÉPORE, (Madiepora.) Polypier Pierreux, fixé, subdendroïde, rameux: à surface garnie de tous côtés de cellules saillantes ; à in- terstices poreux. Cellules éparses, distinctes, cylindracées, tubuleuses, saillantes ; à étoiles presque nulles; à lames très étroites. Polyparium lapideum , fixum , subdendroideum , ramo- sum; superficie cellulis prominentibus undiquè muricaté ; tnterstitiis porosis. Cellulæ sparsæ ; distinctæ cylindraceæ , tubulose, pro- rninentes ; stellis subnulis ; parietis internæ lamellis peran- gustis, f 446 | HISTOIRE DES POLYPES. Ossenvariows. Linné et Pallas donnaient le nom de Madre- pores à tous les Polypiers pierreux qui composent notre section des Polypiers lamellifères, et conséquemment à quantité de Po- lypiers fort différens les uns des autres. Cette détermination fut Je produit d’un premier aperçu, et non celui d’une étude parti- culière de ces nombreux corps marins. On a agi à ect égard, comme l'on faisait autrefois en donnant le nom de Scarabé à la plupart des Coléoptères; mais les entomologistes ont senti la nécessité de réduire considérablement ce genre, comme nous avons reconnu ceile de réduire le genre des Madrépores, aux Polypiers lamellifères dendroïdes, dont la surface est hérissée pur des cellules saillantes. Les Madrépores, en général, ne forment point de sinples encroütemens, et nous n'en connaissons point qui soient non divisés, glomérulés en boule; mais ils constituent des expan- sions relevées ou ascendantes, soit lobées ou comme folia- cées, soit caulescentes et ramifiées comme des plantes ou des arbustes. Leurs lobes ou leurs ramifications offrent partout à leur surface libre, des cellules éparses, fréquentes, saillantes, obliques, subeylindriques, tubuleuses, et à peine stellifères; les lames rayonnantes de leurs parois internes étant en général fort étroites. Il résulte de la saillie des cellules que les Madré- pores ont leur surface toujours plus où moins muriquée , ce qui les rend très reconnaissables. Partout, les interstices qui séparent les cellules présentent nne surface finement poreuse ou échinulée, et les cellules elles- mêmes sont pereillement échinulées à l'extérieur. Les Polypes des Madrépores vivent en abondance dans les mers des climats chauds, et principalement dans celles de la zone torride. | Les animaux des Madrépores, observés par MM. Quoy et Gaymard, sont actiniformes, assez courts et pourvus de 12 ten- tacules simples. E.] ESPECES. 1. Madrépore palmé. Madrepora palmata. 1. latissima, complanata, basi convoluta muricata; ramis lacinicto-palmatis. , jrofundè divise, utrinque MADRÉPORE: 447 Corallium porosum, latissimum; etc. Sloan. jam. hist. 1. t. 15. fig. 3; Madrepora muricata, var. Esper. suppl. r. tab. 5r. Seba. Mus. 3. tab. 113. Esper. suppl. 1. t. 85. * Delench. Encyel. zoopb. p. 503. * Blainv. Man. d’Actin. p. 389. * Heteropora palmata. Ehrewberg. Mém,ssur les Polypes de la Mer- Rouge. p. 108. ’ Mius. n°. Habite les mers d'Amérique. Grande et belle espèce , appelée vnl- gairement le Char de Neptune. Ses expansions sent aplaties, mw- riquées des deux côtés, convolutes à lcur base, profondément di- visées, lacinices, presque palmées, 2. Maarépore éventail. Madrepora flabellum. M. erplanato-flabellata, erecta; margine superiore diviso ramwloso ; cellulis subprominulis, inæqualibus. * Delonch. Encyel. p. 503. * Blainv. Man. d'Actin. p. 3go. * Heteropora flabellum. Ehrenb, op. cit. p. 168. Mus. n° Habite... probablement l'Océan américain. Espèce rare, distincte de la précédente, moins graude, droite, tout-à fait flabelliforme , non euronlée à sa base, 3. Madrépore en corymbe. Madrepora corymbosa. 11. ramosissima orbiculata; ramis ascendentibus; ramulosis , ramulis creberrimis, in corymbum latissimum obliquum disestis. Rumph. Amb. 6. tab. 86. f. 2. *_Millepora muricata flavescens. Forskal. op. cit, p. 137. * Madrepora corymbosa. Delonch. p. 50%. * Blainv. Man. d’Actin. p. 3go. “ Heteropora corymbosa. Ehrenb, op. cit. p. 112. Mus. n°, Habite l'Océan indien, les mers de l'Ile-de-France. Péron et Lesueur, Grande et belle espèce, touiours très distincte, fortement muri— quée et commune dans les collections. Ses cellules tubuleuses sont inégales, serrées et striées en dehors. Mon cabinet, 4. Madrépore plantain. Madrepora plantaginea. M, cespitosa ; ramis numerosis, erectis, spicæformibus, subprolifcris; cellulis tubuloso-turbinatis, marsine ircrassatis, rotundatis. HISTOIRE DES POLYPES. Madrep, muricata, var. Esper. suppl. 1. tab. 54, non bene. Planta marina lapidea. Besl. Mus, t. 28. * Mad. plantaginea. Deionch. p. 504. * Blainv. loc. cit. * Quoy et Gaym. Voy. de l’Ast. 1. 4. p. 234. Zooph. pl. r9. fig. 3. * Heteropora squarrosa ? Ehrenb. op, cit. p. 112. Mus. n°. >. eadem, ramis gracilioribus. vulg. l'épi de blé, Habite les mers de l'Inde. Espèce très distincte, à rameaux droits, nombreux, courts, spiciformes, en gerbe ou en touffe. Cellules tur- binées, obtuses, en saillie inégale. Ces cellules sont tubuleuses. 5. Madrépore pocillifère. Madrepora pocillifera. 21. ramosa; ramis teretibus, ascendentibus, proliferis, apice perforatis; cellulis confertis, prominulis, cochleariformibus. “ Schweig. Handb. p. 443. * Delouch. Encycl. p. 504. * Blainv. Man. d'Aclin. p. 390. Quoy et Gaymard. Voy, de l’Astrol. t, 4. p. 236. pl. r9. fig. 5, et fig. 6-10. Heteropora pocillifera ? Ebrenb. op. cit. p. 110. Mus. n°. ! Habite l'Océan des Grandes-Indes ou Austral. Peror et Lesueur. Es- pèce très remarquable par la forme des cellules, et par ses ra- meaux percés à l'extrémité, comme offrant une cellule terminaie, grande, profonde et orbiculée. Les sommités de ce Polypier sont teintes de violet ou de lilas dans une variété. Comme les cellules inférieures sont peu saïllantes, ce Polypier semble se rapprocher des Poallopores. Hauteur, dix à quinze centimètres, 6. Madrépore lâche: Madrepora laza. M. laxè ramosa ; ramis teretious, undiquè expansis, apice proliferis; cellulis tubulosis, inæqualibus, extüs echinulatist *“ Delonch. Encycl. p. 504. * Blainv. Mau. d’Actin, p. 390. Mus. n°. Habite les mers Australes, Péron et Lesueur. Ce Madrépore s'étale plus qu’il ne s'élève, et offre beancoup de rameaux en toufie lâche. Ces rameaux sont cylindriques, prohfères vers leur sommet, et hérisses de cellules saillantes. Hauteur, environ deux décimètres. -. Madrépore abrotanoïde. Madrepora abrotanoides. 21. ramosa, erecta ; ramis composilis, pyramidato- attenuatis; ramu> lis lateralibus brevibus, sparsis, crebriuseulis. So MADRÉPORE, 449 Madrepora muricata. Soland, et EN, t. 57. Gualt. Ind. tab. ante p. 0. Porus albus, erectior, ramosus, ete. Moris. Hist, 3. sect. 15, t, ro fig. 3. Madrepora abrotanoides. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ur. pl. 16; et Voy. de l’Astrol. t. 4. p. 232. pl. 19, fig. 1. 2. * Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 63. pl. 57. " * Delonch. Encyel. p. 504. pl. 487. * Blainv. Man. d’Actin. p. 390. * Heteropora abrotanoïdes, Ehrenb. op. cit. p. 113. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Grande et belle espèce, peu commune dans les collections. Elle se divise en branches assez épaisses, la plupart droites, rameuses, et qui se terminent, ainsi que leurs divisions, en pyramides. Ces branches et leurs divisions sont presque partout chargées de ramuscules latéraux extrême- ment courts, épars, hérissés de papilles tubuleuses. Hauteur, en- virou quatre décimètres, Entre les papilles tubuleuses, on aperçoit des étoiles sessiles ou superficielles assez nombreuses. * 8. Madrépore corne de-cerf. Madrepora cervicornis. M. ramosa ; ramis subsimplicibus, teretibus, acutis, crassis, variè curvis; papillis stelliferis, brevibus. Corallium album, porosum, maximum, muricatum, Sloan. Jam. Hist, 1: tab. 18. f. 3. Seba. Mus. 3. tab. 114. f. 5. 2. eadem rarmis divisis. Esper. suppl. 1. tab. 49. * Delonch. Encyel. p. 504. * Blainv. Man. d'Actin, p. 390. * Heteropora cervicornis. Khrenb, op. cit. p. 110. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique.-Mon cabinet. Ce Madrépore et le sui- vant n’ont pas leurs branches couvertes de ramuscules courts et nombreux comme le précéceat. Celui-ci a des branches simples ou peu divisées, c;lindriques, épaisses, pointues, scabres, à papilles courtes, sans étoiles superficieles dans les interstices. 9. Madrépore prolifère, Madrepora prolifera. M. ramosa; ramis longis, gracilibus, teretibus, ad apèces y roliferis ; papillis tubulosis, longius-ulis. Corallium alèum, minus muricatum ? Slcan, Jam, Hist. rit, 7. f, 2, Tone II, 29 450 Ÿ 10 TE HISTOIRE DES POLYPES. Madrepora muricata. Esper. suppl."1. t. 50. Knorr. Delic. tab. A. 11. f. 1. * Delonch. Encycel. p. 504. * Blainv. Man. d'Aclin. p. 390. * Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. p. 235. pl. 19. fig. 4. * Heteropora prolifera. Ebrenb. op. cit. p. 212. f Mus. n°. Habite les mers d'Amérique et des Grandes-Indes, Mon cabinet. Cette espèce est fort différente de celle qui précède et des autres citées. Elle forme des touffes lâches, à branches longues, grèles, prolifères au sommet, et chargées de papilles tubuleuses ascen- dantes, striées en dehors. Espèces fossiles dont le genre parait douteux. Madrépore carié. Madrepora cariosa. M. compressiuscula, cellulis immersis inœqualibus, sparsis, interstitüs poroso-cariosis, Goldf. Petref. p. 22. pl. 8. fig. 8» Blainv. Man. d’Actin. p. 3go. Fossile... calcaire... France. Madrépore palmé. Madrepora palmata. M. compressa, palmata, cellulis remotis immersis, lamellis raris ir centro cancellatim conjunctis, interstitiis glabris. Goldf. Petref. p. 23. pl. 30. fig. 6. Blainv. Mao. d’Actin. p. 390. Fossile... Amérique septentrionale, + 12 Madrépore coalescent. Madrepora coalescens. +40 M. ramosa, ramis teretiusculis coalescentibus, cellularum osculis æqua- libus subprominulis dentatis. Goldf. Petref, p. 22. pl. 8. fig, 6. Blainv. Man. d’Actin. p. 390. Fossile du calcaire ancien de Gothland. Madrépore bordé. Madrepora limbata. M. ramosa, ramis subcylindricis, cellularum osculis in ambitu ra- diato-striatis. Goldf. Petref. p. 22. pl. S. fig. 9. Fossile des montagnes calcaires de la Souabe: + Ajoutez le Madrepora ornata, Defrance {(Dict, des sc. nat. t, 28, SÉRIATOPORE. Az p. 8), fossile du calcaire tertiaire de Grignon; le 37. Solanderi. Defr. (loc. cit.), du calcaire tertiaire des environs de Meaux ; et le M. Gervilli. Defr. (loc. cit.), trouvé dans la falanière de Hau- teville, département de la Manche. SÉRIATOPORE. (Seriatppora.) Polypier pierreux, fixé, rameux; à rameaux grèles, subcylindriques. ; Cellules perforées, lamelleuses et comme ciliées sur les bords, et disposées latéralement par séries, soit trans- verses, soit longitudinales. Polyparium lapideum , fixum ; ramosum ; ramis gracili- bus, subteretibus. Cellulæ perforatæ , sublamellosæ vel margine ciliatæ, sertis transversis aut longitudinalibus ordinateæ. OssEenvarions. Les Sériatopores semblent presque appartenir. à la section des Polypiers foraminés. Leurs cellules n'offrent point à l’intérieur de lames disposées en étoile, au moins d’une manière apparente; mais le bord des cellules est comme cilié par de très petites lames ou par des pointes presque piliformes. Ces lames, bien apparentes dans la première espèce, motivent la place que je donne à ce genre. [Cette division se compose d’élémens très hétérogènes, et, comme l’observe M. de Blainville, ne doit comprendre que la première des trois espèces décrites par Lamarck. Celle-ci est un véritable Madréporien, tandis que les deux autres se rap- prochent des Millépores et des Eschares ; du reste, les carac- tères.assignes à ce genre par Lamarck y conviennent encore après la réforme que nous venons d'indiquer. E.] ESPÈCES. 1. Sériatopore piquant. Seriatopora subulata. . S. ramosissima, diffusa; ramis attenuato-subulatis ; stellis longitu- dinaliter seriatis ; margine prominulo, ciliato. Madrep, seriata, Pall, Zooph. p. 336. 29. 4)2 HISTOIRE DES POLYPES. Soland. et Ell. t. 31. f. 1.2. Millepora lineata, Esper. suppl. 1.t. 19. * Forskal. * Seriatopora subulata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 61. pl. 3r. fig. 1.2. * Seriatopora lineata, Schweig. Handb. P. 443. * Seriatopora subulata. Delonch. Encycl. zooph. p. 678. * Blainv. Man. d'Actin. p. 397. * Seriatopora subulata, Ehrenb. Mém. sur les Poiyp. de la Mer- Rouge. p. 122. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Vulgairement le Buisson épineux. 2, Sériatopore annele. Seriatopora annulatu. S.gracilis, laxè ramosa; ramis teretibus, scabris, annulatis; stellulis prominulis, transversim serialis. * Delonch. Encycl. p. 659. * Cricopore annulata. Elaïinv. Man. d’Actin. p. 421. (1) Mus. no. Habite l'Océan austral. Voyage de Péron et Lesueur, Petit Polypier grèle, rameux de deux à trois pouces de hauteur. , * Cette espèce et la suivante ont une structure tres différente de celle du Sériatopore piquant, et c’est avec raison que M. de Blain- ville les place dans une autre division générique. Elle se rapproche un peu des Fschares rameuses par la disposition des cellules, mais présente un caractère très remarquable dans l'existence d’un tube vide occupant l'axe des branches. (1) Le genre Cricororr, Cricopora de M. de Blainville, corres- pond à-peu-près au genre Spéropora de Lamouroux , et se rap- proche beaucoup par sa structure des Eschares et des Hornères {v. p. 282). M. de Blainville assigne à ce groupe les caracteres suiwans : cellules tubuleuses, un peu saillantes, à ouverture cir- culaire, se disposant en cercles simples, transverses ou obli- ques à la surface d'un Polypier calcaire, peu résistant, ra- meux, à rameaux cylindriques peu nombreux, arrondis et alyéolés à l'extrémité et intérieurement. Les deux espèces citées ci-dessus sont les seules que l’on con- uaisse à l’état récent, mais on en possède plusieurs à l’état fos- sile trouvées pour la plupart dans le calcaire des environs de SÉRIATOPORE. 453 S. gracilis, larè ramosa ; ramis teretibus. nudis, apice obtusis ; poris cellulis impressis, pun ctiformibus, transversim serialis. * Delonch. Encycl. p. 679. * Cricopora nuda. Blainv. loc, cit. Mus. n°. Habite l'Océan austral, Péron et Lesueur. Mon cabinet. Mème port que le précédent; mais les cellules non saillantes. + Ajoutez quatre espèces fossiles décrites d’une manière très suc cincte par M. Defrance, mais dont on n’a pas encore publié de figures, savoir : ° Le Seriatopora antiqua, Def. (Dict. des sc. nat. t. 48. p. 496.) De la craie de Maëstricht, 2° Le Seriatopora cretacea. Def. (loc. cit.). De la craie de Meudon. 3° Le Seriatopora grignonensis. Def. (loc. cit.). Du calcaire grossier de Grignon. 4° Le Seriatopora cribraria. Def. (loc. cit.). De Grignon. = Caen. Le Cricopore élégant (Spéropora ‘elegans, Lamouroux. Expos. méth. p. 47. pl. 73. fig. 19-22; — Cricopora elegans. Blainv. Man. d’Act. p. 421. pl. 67. fig. 1) est de ce AA Lamouroux le décrit comme ayant E cellules disposées en spire autour des rameaux; mais ainsi que l’a observé M. De- france, ces loges forment de véritables anneaux plus ou moins obliques. Le Cricopora cespitosa. Blainv. (Spiropora cespitosa. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 86. pl. 82. fig. 11, 12), dontles tiges rameuses, grèles, cylindriques et de grosseur à-peu-près égale dans toute leur longueur, présentent des pores très petits dispo- sés en lignes très obliques. Le Cricopora tetragona. Blainv. {Spiropora tetragona. Lamour. op. cit. p. 85. pl. 82. fig. 9. 10), dont les rameaux sont irréguliè- rement tétragones, et les cellules saillantes et disposées en lignes transversales. Le Cricopora capellaris. Blainv. dont Lamouroux n a fait que mentionner l’existence (op. cit. p: 47). Enfin M. de Blainville rapporte aussi à ce sous-genre le fos- sile de la craie de Maëstricht figuré par Faujas a Lo. fig. 6.) 3. Sériatopore nu Seriatopora nuda. 454 HISTOIRE DES POLYPES. OCULINE. (Oculina.) Polypier pierreux, le plus souvent fixé, rameux; dendroïde ; à rameaux lisses, épars, la plupart très courts. Étoiles : les unes PRE les autres latérales et su- perficielles. Polyparium lapideum, sæpius fixum , ramosum, den- droideum; ramulis lœævibus , sparsis , plerisque brevissimis. . Stellæ alice terminales , aliæ laterales non prominulee. _ Osservarions. Les Oculines semblent tenir de très près aux Cariophyllies à cause de leurs étoiles terminales. Néanmoins leurs tiges et leurs rameaux ne sont point striés longitudinale- ment comme dans les Caryophyllies, et la plupart des espèces offrent des étoiles, latérales superficielles où non saillantes (1), indépendamment de celles qui terminent les rameaux. Quoique rameuses et dendroïdes comme les Madrépores, les Oculines s'en distinguent facilement en ce que leur substance est solide, presque point poreuse , et que leurs étoiles sont ra- res; tandis que dans les Madrépotes, les étoiles sont serrées et éparses de tous côtés sur les tiges et les rameaux. D'ailleurs, l'analogie qui existe entre les espèces déjà con- nues, indique évidemment qu’elles forment une coupe particu- lière, bien distincte. En terminant les Polypiers lamellifères par cette coupe, on passe assez bien aux Polypiers corticifères qui sont pierreux comme le corail, et même quelques Oculines ont recu vulgai- rement le nom de corail blanc, quoique ce nom soit fort in- convenable. M. Ehrenberg réunit à ce genre les Caryophyllies dont M. de Blainville a formé le genre des Dendrophyllies. Nous ne pen- sons pas que cette innovation soit adoptée, mais toujours est-il que les limites entre les Oculines et les Dendrophyllies sont un peu incertaines. (1) [Les étoiles latérales sont presque toujours plus ou moins $aillantes et mamelonnées. E.] OCULINE. 455 ESPÈCES. 1, Oculine vierge. Oculina virginea. O. ramosissima, subdichotoma, lactea ; ramis tortuosis , "coalescenti- bus; stellis sparsis , aliüs immersis, aliis prominulis ; lamellis in- clusis. Madrep. virginea. Lin. Pall, Zooph. p. 310. . Soland. et Ell. t. 36. Esper. vol. 1. t. 13. Seba. Mus. 8. t. 116. f. 2. * Oculina virginea. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 63. pl. 36. * Delonch. Encycl. p. 574. * Oculina virginea. Blainv. Man. d’Actin. p. 380 et 382. pl. 60. fig. 1. * Oculina virginea. Ehrenberg Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 78. 2. Madrep. oculata. Lin. Esper. vol. 1.t. 12. Seba. Mus. 3.1. 116.f. 1. Gualt, Ind. p. 24. n° 3. ante tab. 1. Besl. Mus. t. 25. Jig. mediaha. Mus. n°. Habite l'Océan des Deux-Indes, la Méditerranée, Mon cabinet, On donne vulgairement le nom de Corail blanc à ce Polypier. * M. de Blainville distingue des Oculines proprement dites celles dont les cellules au lieu d’être multilameliées ne sont pourvues que de dix lames saillantes et dont les branches anastomosées entre eux ne sont pas striées radiairement par la continuation des lames des cellules ; il leur donne le nom générique de Dentipore et rap- porte à celte division l’Oculina virginea figurée par Ellis. t. 36, tandis qu’il conserve le nom d’Oculine à la variété arborescente. M. Goldfuss rapporte à l'espèce récente un fossile du calcaire gros- sier des environs de Paris (Zithodendron virgineum. Scheiw. Pet. p- 44. p. 15. fig. 3). 2. Oculine hirtelle, Oculina hirtella. O. ramosissima; dichotoma, diffusa; basi caulescente; stellis omnibus prominulis, echinulatis; lamellis exsertis. Madrep. hirtella, Pall. Zooph. p. 313. Soland. et El, t, 37. Petiv. Gaz. t. 76. fig. 8. Esper. vol. 1.t, 14. 456 HISTOIRE DES POLYPES. Ebrenb. op. cit. p. 79. * Oculina hirtella. Lam. Expos. méth. p. 63. pl. 37. * Delonch. Encycl, p. 574. Elainv. Man. d’Actin. p. 380. Mus. n°. Habite l'Océan des Indes orientales, Les lames de ses étoiles sont en- tières, et la bosselette de chaque étoile est finement striée en dehors. * M. khrenberg rapporte cette figure a une espèce nouvelle qu'il nomme Oculina pallens. Ehrenb. op. cit. p. 79. 3. Oculine diffuse. Oculina diffusa. O. ramosissima, dichotoma , diffusa; caule rullo; stellis prominulis, echinulatis ; lamellis exsertis, serrulatis; centro papilloso. * Delonch. Encycl. p. 575. * Blainv. Man. d’Actin. p, 380. * Oculina varicosa? Les. Mém. du Mus. t. 6. p. 291. pl, 17. f. 19. Mus. n° \ Habite l'Océan américain, et se trouve sur le sable presque sans ad- hérence à aucun corps solide, Elle forme des toulfes libres, dif- fuses, d'environ trois pouces de hauteur. Je l'ai d’abord regardée comme une variélé de la précédente, Cette espèce a été rapportée par Mauger. Mon cabinet. 4. Oculine axillaire. Oculina axillaris. O. dichotoma ; ramis brevibus, divaricatis; stellis terminalibus et axil- laribus. Madrep. azillaris. Soland. et Ell, t. 13. f. 5. An Rumph. Amb. G.t. 87. f. 3. * Oculina axillaris, Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 64. pl. 13. fix. 2. * Delonch.Ency 1.575 . * Blainv. Mau. d'Actin. p. 380. Habite l'Océan des Indes orientales. Les étoiles sont turbinées, 5. Oculine prolifère. Oculina prolifera. O. ramosa, subdichotoma ; stellis turbinatis; margine proliferis, Madrep. proliféra. Lin. Pall. Zooph. p. 3077 Soland et Ell. t. 32. fig. 2. Seba. Mus. 3: t. 116. f. 3. Esper. vol. r.t. XI. * Oculina prolifera. Lamour. Expos. mêth. p.64. pl. 32. fig. 2. * Delonch. Encycl. p. 575. * Blainv. Man. d’Actin. p. 380. # OCULINE. 497 * Ehrenb. op. cit. p. 80. Mus. n°. Habite la mer de Norwège, selon Pallas. 6. Oculine hérissonnée. Oculina echidnæa. O. ramosa; ramulis laterelibus creberrimis, cylindricis, spiniformibus; stellis parvis, aliis terminalibus, aliis immersis, rariusculis. Madrep_ rosea. Ksper. vol. 1,1. 15. * Oculina echidnæa. Delonch. Encycl. p. 575. * Heteropora echidnæa. Ehrenb. op. cit. p. 111. Mus. n°, Habite l'Océan des Indes orientales? Espèce rare, très remarquable par les petits rameaux nombreux dont elle est hérissée latérale- ment. Ce Polypier est blanc, et n’a point sa surface lisse, mais fine- ment hispidule, Mon cabinet. 7. Oculine infundibulifère. Oculina infundibulifera. O. ramosissima, subflabellata ; ramulis ultimis m'nimis, flezuosis; stellis infundibuliformibus, internè striatis ; margine crenulato. * Delonch. Encycl. p. 575. * Blainv. Man. d’Actin, p. 380. Habite. ... probablement l'Océan des Grandes-Indes. Cette belle Oculine a des rapports avec l'espèce suivante, et s’en rapproche par sa forme presque en éventail ainsi que par les très petits ra- meaux en zigzag qui terminent et accompagnent latéralement les plus gros; mais ses étoiles sont plus grandes et fort remarquables. Ce sont de petits entonnoirs crénelés en leur bord, et élégamment striés en leurs paroïs internes. Les gros rameaux et même les petits sont coalescens. 8. Oculine flabelliforme. Oculina flabelliformis. O. ramosissima, flabellata ; ramulis ultimis minimis, brevissimis, cre- bris, stelliferis; stellis minutis, vix perspicuis. Seba, Mus. 3. tab. 110. f. ro. * Delonch. Encycl, v. 575. * Blainv. Man. d’Actin. p. 380. * Oculina gemmascens. Ehrenb. op. cit. p.79. Mus. n°. Habite l'Océan des Indes orientales. Espèce grande, très belle et extrêmement rare. On la prend, au premier aspect, pour un Mil- lépore. Le Madrepora gemmascens, Esper; suppl. 1. p. 60. t. 55, semble 458 HISTOIRE DES POLYPES. avoir quelque rapport avec notre espèce ; mais l’exemplaire figuré est fruste et très incomplet, 9. Oculine rose. Oculina rosea. O. pumila, ramosissima, rosea ; ramis attenuatis, verruciferis; stellis inæqualiter sparsis ; aliis lateralibus sessilibus ; aliis terminalibus. Madrep rosea. Pall. Zooph. p. 312. Soland. et Ell. p. 155. Esper. suppl. 1. t. 36. * Oculina rosea. Delonch. Encycl. p. 576. * Elainv. Man. d’Actin. p. 38r. Mus. n°. Habite l'Océan américain, près de l'ile de Saint-Domingue. Mon ca- binet, Ce petit Polypier est fort élégant, un peu flabelliforme, et n’a guère plus de deux pouces de grandeur. * Ce petit Polypier présente, quant à la position des cellules, quel- que analogie avec les Distichopores. + Ajoutez l’Oculina Solanderi. Defr. (Dict. des se. nat. t. 35. p. 355); l'O. Ellisi. Defr. (loc. cit. p. 356); et l'O. raristella. Defr. (loc. cit.). fossiles décrits mais non figurés par M. Defrance, la première de ces espèces provenant du calcaire grossier des envi- rons de Paris. Le Lithodendron elegans de M. Goïdf. (Petref. p. 106. pl. 37. f. 10), fossile du calcaire jurassique de Wurtemberg, et le Lithodendron granulosum. Goldf. (op. cit. p. 107. pl. 37. fig. 12), paraissent appartenir aussi à ce genre. M. de Blainville pense qu'il faudrait ranger encore dans cette famille le genre CoscinoporEe établi par M. Goldfuss et consi- déré par ce dernier auteur comme étant voisin des Eschares et des Rétépores. Les Polypiers fossiles réunis sous ce nom géné- rique sont imparfaitement connus et paraissent très dissembla- bles entre eux par leur structure. La plupart de ces espèces se composant d’un grand nombre de petits tubes parallèles soudés entre eux, terminés par de petites loges infundibuliformes or- dinairement quadrilatères , et forment par leur agrégation une masse adhérente, épaisse , et ordinairement cyathoïde; d’après ce mode d’organisation on voit que ce ne peuvent guère être des Eschariens et qu’ils se rapprochent davantage des Favo- sites ; leurs rapports naturels nous paraissent cependant encore très obscurs. Voici du reste la liste des espèces qui présentent les caractères dont il vient d’être question. OCULINE. 459 1. Coscinopore infundibuliforme. Coscinopora infundt- buliformis. C. infundibuliformis, fundo perforata, ostiolis quadratis conformi- bus. Goldf, Petref, p. 30. pl. 0. fig. 16, et pl. 30. fig. ro. Blainv. Man. d’Actin, p. 387. pl. 6o. fig. 3. Fossile de la Westphalie. 2. Coscinopore placenta. Coscinopora placenta. €. discoidea, poris orbiculatis æqualibus, interstitiis levibus. Goldf, Petref. p. 31. pl. 0. fig. 18. Blains. Man. d’Actin. p. 386. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel ? 3. Coscinopore sillonné. Coscinopora sulcata. C. ventricosa, porarum aperturis in terioribus rhomboideis exterioribus orbicularibus sulcis iongitudinalibus immersis. Goldf, Petref. p. 3r. pl. 9. fig. 19. Blainv. Man. d’Actin. p. 386. Du calcaire jurassique de la Suisse ? Ee Coscinopora madrepora de M. Goldfuss (p. 31. pl. 9. f.17) paraît avoir une structure très diflérente et constituer une cou- che encroûtante dont la surface est hérissée de gros tubercules verruqueux, perforés au sommet, et de granulations occupant l'espace que les tubercules laissent entre eux. Le genre Cracries de M. Fischer paraît être très voisin des Coscinopores; il se compose de quelques corps fossiles composés d’une multitude de tubes très fins, filiformes, parallèles et ter- minés par une ouverture ronde. Ce naturaliste en décrit quatre espèces sous Les noms de : C. cylindrica. Fisch. Oryct. de Moscou. pl. 36. fig. r. C. dilatata. Fisch. op. cit. pl. 36. fig. 2. C. radians. op. cit. pl. 36. fig. 3. C. jubata. Fisch. op. cit. pl. 36. fig. 4. 460 HISTOIRE DES POLYPES. Y Ce Sixième Section. POLYPIERS CORTICIFÈRES, Polypiers phrtoïdes ou dendroides, composés de deux sortes de parties distinctes, savoir: d'un axe central, solide, et d'un encroütement charnu qui le recouvre et contient les Polypes. Axe plein, inorganique, soit corne , soit en partie ou tout-a-fait pierreux. Encroütement polypifere, constituant , lorsqu'il subsiste après la sortie de l’eau, une enveloppe. corticiforme , poreuse, plus ou moins friable, cellulifere. Osservarios. En arrivant aux Polypiers corticiféres , on ob- serve un nouvel ordre de choses à l'égard du Polypier, et pro- bablement un nouvel ordre de choses existe pareillement dans l'organisation des Polypes qui ont donné lieu à cette enveloppe de leur corps. , Ici, en effet, on trouve un changement singulier dans la structure du Polypier, et l’on ne saurait douter qu'il ne s’en soit opéré un aussi dans l’organisation même des Polypes. A la vérité, ce changement n’est point brusque, et la nature n’en fait jamais de cette sorte dans ses opérations; mais, quoique s’exécutant peu-à-peu et comme par nuances, ce changement devient bientôt très remarquable, parce qu’il est effectivement fort grand, et qu'il s’en est sans doute opéré un aussi très grand dans l’organisation des Polypes qui ont formé ce Polypier. kEn effet, tous les Polypiers jusqu'ici mentionnés , quoique très variés et progressivement solidifiés jusqu’à parvenir à être entièrement pierreux, ne nous ont offert, dans leur composi- tion, qu’une seule sorte de substance plus ou moins mélangée de particules hétérogènes ; et, dans ces Polypiers, aucun corps intérieur ne s’est trouvé ét ranger à l'enveloppe des Polypes. Il n’en est pas de même des Polypiers de cette sixième sec- tion, ainsi que de ceux de la suivante; car ils vont nous mon- trer, dans leur structure, deux sortes de parties et de substan- ces bien séparées, très distinctes , et dont une est constamment POLYPIERS CORTICIFÈRES. 46: étrangère à l’enveloppe des Polypes. De ces deux sortes de par- ties, l’une intérieure, constitue l'axe du Polspier, tandis que l’autre, nécessairement externe, forme lencroütement cor- ticiforme qui enveloppe cet axe. Or, l’une et l’autre de ces parties sont constamment distinctes, et de nature toujours différente. Quant à l’axe dont je viens de parler, il constitue cette partie étrangère à l'enveloppe des Polypes ; car jamais le corps des Polypes ne pénètre dans son intérieur. Puisque les Polypiers corticiféres ont une artre structure, et sont plus composés dans leurs parties que cenx des cinq pre- mières sections, on est fondé à penser que leurs Polypes sont aussi moins simples dans leur organisation que ceux qui for- ment ces premiers Polypiers. Ainsi, le rang que nous assignons aux Polypiers corticifères est conforme à nos principes, et ces Polypiers attestent effectivement les progrès de la nature dans la composition de l’organisation des animaux, et dans leurs produits. Nous verrons que c’est en établissaut ce nouvel ordre de choses à l'égard du Polypier, que la nature amène graduelle- ment l’anéantissement de cette enveloppe des Polypes. Si les premiers Polypiers se sont progressivement solidifiés jusqu’à devenir tout-à-fait picerreux, ceux dont nous allons faire mention perdent graduellement leur solidité, deviennent a mesure plus flexibles, plus frèles, et enfin disparaissent et s'anéantissent réellement avant la fin de la classe. Anciennement, je pensais, comme tous les zoclogistes, que les Polypiers flexibles, non pierreux, et que l’on connaît en général sous le nom de cératophytes , devaient être rapprochés les uns des autres. En conséquence, plaçant d’abord les Poly- piers membraneux ou cornés aes deux premières sections, je les faisais suivre immédiatement par les Polypiers, la plupart encore flexibles, qui constituent les Corticiféres et les Empätés , et je terminais par les Polypiers solides, tout-à-fact pierreux. C'est ainsi qu'on voit ces Polypiers distribués dans ma PAtlo- sophie zoologique , vol. 1, p. 288. Ayant depuis considéré plus attentivement la nature des Po- lypiers corticiféres, je me suis convaincu qu'ils s'éloignaient beaucoup des Polypiers vaginiformes et des Polypiers à réseau ; que même les Polypiers tout-à-fait pierreux se rapprochaient Sa 462 HISTOIRE DES POLYPES. davantage de ces derniers, malgré leur solidité et la nature de Jeur substance. Bientôt, ensuite, me rappelant lobservation qui nous ap- prend que la nature ne fait jamais une transition brusque d’un objet à un autre qui en est très différent, j'ai senti que, ne devant pas toujours conserver le Polypier, elle avait du le for- mer graduellement, l’amener à son #4uximum de masse et de so- lidité, et ensuite l’affaiblir progressivement jusqu'au point de le faire disparaître. Ainsi, la nature, parvenue à la formation des Polypiers la- wellifères, qui sont les plus solides et tout-à-fait pierreux, à commencé, dans les Polypiers corticiféres qui les suivent et s'y lient parfaitement, le nouvel ordre de choses qui devait ame- ner l’anéantissement du Polypier. On remarque ici, en effet, qu’elle commence à préparer l'a- néantissement de cette enveloppe des Polypes, en lamollissant graduellement, diminuant pour cela de plus en plus la matière crétacée qui est si abondante dans les Polypiers pierreux, et faisant au contraire dominer progressivement la matière pure- ment animale; en sorte qu’à la fin de la section suivante [des Polypiers empâtés], le Polypier tout-à‘fait gélatineux finit par se confondre avec la chair même du corps commun des Polypes. Si les Polypiers des cinq premières sections n’offrent réelle- ment qu'une seule sorte de substance par l'effet du mélange intime des particules plus on moins diverses qui entrent dans leur composition, tandis que les Polypiers des sixième et sep- tième sections [les Polypiers corticifères et les Polypiers empà- tés] présentent évidemment deuxsortes de parties bien séparées et très distinctes, il devient évident que, daws les Polypiers cor- ticiféres, la nature a commencé un nouvel ordre de choses qui amène peu-à-peu lanéantissement complet du Polypier. Suivons en effet ce qui se passe, et nous obtiendrons bientôt les preuves du fondement de ce que je viens d'exposer. La nature devant abandonner le Polypier, puisqu'elle dut changer même l’organisation des Polypes, afin d'amener l’exis- tence de celle des Radiaires , etétant parvenue, dars les Poly- piers des quatrième et cinquième sections, à former les plus solides et les plus pierreuses de ces enveloppes, ne pouvait POLYPIERS CORTICIFÈRES. . 463 alors les anéantir brusquement sans contrevenir à ses propres lois. Il lui a donc fallu commencer ici les changemens propres à s’en défaire. Aussi, allons-nous voir ces Polypiers à deux sub- stances, d’abord très solides dans leur axe, perdre progressive- ment de leur solidité, s’amollir de plus en plus, surabonder graduellement en matière animale, et finir par se confondre avec la chair gélatineuse du corps commun des Polypes. Si, effectivement, nous suivons cet ordre d’affaiblissement du Polypier, qui conduit à son anéantissement complet, nous le verrons commencer et faire des progrès dans ceux de cette sixième section, sans néanmoins offrir nulle part aucun doute sur son existence, aucun embarras pour le reconnaître. Mais dans les Polypiers empâtés de la septième ct dernière section, les pro- grès vers l’anéantissement du Polypier deviennent tels que, dans les derniers genres, cette enveloppe n’est plus qu'hypo- thétique, ce qui est vraiment admirable. On sait, par exempie, que les Polypiers corticiféres présen- tent généralement un axe central et longitudinal; or, l'on voit d'abord cet axe tout-à-fait pierreux et inflexible dans le corail qui commence le nouvel ordre de choses, et lencroûtement charnu qui le recouvre n’a encore que peu d'épaisseur. Bientôt après, l'axe central du Polypier se montre, dans les Isis, en partie pierreux et en partie corné; ee qui le fait paraitre arti- culé, et commence à rendre le Polypier ilexible. Enfin, dans les Antipates et les Gorgones, ce même axe est devenu entière - ment corné, n'a plus rien de pierreux, et la flexibilité du Po- lypier s'accroît ensuite d'autant plus que l’axe, uniquement corné, diminue lui-même de plus en plus d'épaisseur à mesure que les races se diversifient. L’axe dont je viens de parier est plein, inorganique, et ne contient jamais les Polypes. Il est partout recouvert par une en- veloppe charnue, gélatineuse, plus ou moins remplie ou mé- langée de particules terreuses, et qui, dans son dessèchement , devient ferme, poreuse, friable, et constitue une croûte corti- ciforme, qui est toujours distincte de l'axe. L'espèce de chair qui enveloppe l’axe de ces Polypiers est las seule partie qui contienne les Polypes. Aucun d’eux n’a pénétré dans cet axe; et comme, en se desséchant ; cette chair forme 464 HISTOIRE DES POLYPES, autour de l’axe un encroûtement distinct, elle conserve encore les cellules qu'habitaient les Poiypes. Ainsi, voilà, pour les Polypiers corticifères , deux parties très différentes, qui ont leur usage propre, qui tiennent à une formation particulière, et dont nous avons pas trouvé d’exem- ple dans les Polypiers précédens. L'observation constate que l’axe central de ces Polypiers, quoique offrant quelquefois des couches concentriques , ne fut jamais organisé, n'a contenu ni vaisseaux quelconques, ni au- cune portion du corps des Polypes; qu’il est le résultat de ma- tières excrétées par ces Polypes , matières qui se sont épaissies, condensées, épurées par l’affinité, réunies, juxta-posées succes - sivement , et ont formé, par leur réunion, Paxe central et lon- gitudinal dont il s’agit. Aussi cet axe est-il d’une substance con- tinue, non poreuse. Il n’en est pas de même de l’encroûtement charnu qui couvre ce même axe. Dans l’état frais, cet encroùtement consiste en une matière charnue , poiypifère, dans laquelle les Polypes communiquent entre eux sans la pénétrer, se développent et se régénèrent. Souvent la partie supérieure de leur corps forme, à la surface extcrieure de l’axe, des empreintes qui la rendent striée longitudinalement. En général, les Polypiers corticifères s'élèvent en tige, se ra- mifient commes des plantes ou des arbustes, etleur base dilatée forme un empâtement fixé sur les corps marins; mais ils ne tiennent du végétal qu’une apparence dans leur forme; ce que j'ai déjà prouvé. Quoique fort nombreux en espèces, les Polypiers corticife- res connus ne nous présentent qu'un petit nombre de genres, et ce sont les suivans : Corail. Mélite. Isis. Antipate. Gorgone. Coralline. [ Cette famille, si l’on en retire les Corallines, est très natu: POLYPIERS CORTICIFERES. 465 relle et se compose de Polypes qui ont la plus grande analogie de structure avec ceux dont notre auteur a formé son quatrième ordre (les Polypes tubifères). Tous ces animaux, qni dans notre méthode, constituent l’onnre DES ALGYoNIENS (Voy. p. 10h), ont la portion supérieure du corps libre, cylindrique et termi- née par une bouche centrale qu'environnent huit tentacules, larges, aplatis, subulés et garnis sur les côtés d’une rangée de petits appendices cœcaux courts et assez gros. Cette por- tion cylindrique du corps de l’animal est d’une délicatesse ex- trême, etse compose de deux tuniques membraneuses très minces et intimementunies entre elles ; à sa partie inférieure, l'une de ces tuniques se continue sans changer d’aspect, l’autre, l’externe, prend au contraire une épaisseur considé- rable et en s’unissant avec celle des Polypes voisins, consti- tueune portion commune dans laquelle chaque animai enrentrant en lui-même comme un doigt de gant, se retire. Chez la plupart des Alcyoniens, toute cette portion commune sécrète du car- bonate de chaux qui se dépose dans les mailles de son tissu sous la forme de granules et de spicules, et y donne plus ou moins de consistance. L'intérieur du corps de chaque Polype est creux: et occupé par une grande cavité que nous avons désignée sous le nom de cavité abdominale. Cette cavité se prolonge plus ow moins loin dans la masse commune, formée par la portion basi- laire des Polypes et loge dans sa partie supérieure un tube ali- mentaire, qui naît de la bouche et occupe l’axe du corps; l’ex- trémité inférieure de ce tube se trouve d’ordinaire vers la moitié de la portion libre du Polype et présente une ouverture qui la fait communiquer avec la cavité abdominale, et qui paraît être entourée d’un sphincter. Huit cloisons membraneuses, qui: naissent du disque oral entre la base des tentacules, descendent autour du canal alimentaire et le fixent dans touté sa longueur aux parois de la cavité abdominale dans laquelle il est sus- pendu; ces cloisons adhèrent effectivement par leur bord ex- terne aux parois de cette cavité et par leur bord interne à la paroi du tube alimentaire, et elles circonscrivent ainsi huit canaux longitudinaux qui entourent ce même tube et se continuent su- périeurement avec l’intérieur des tentacules, tandis que par leur extrémité inférieure ils communiquent librement avec Ja Tome IE, 30 Del ce ‘4 466 HISTOIRE DES POLYPES. portion de la cavité abdominale , située après. Après la terminaison du tube alimentaire ces cloisons se conti- nuent, mais deviennent libres par leur bord interne, et forment sous la paroi de la cavité abdominale de simples replis longitu- dinaux plus ou moins saillans. Dans leur épaisseur on remarque autour de l'ouverture inférieure du tube alimentaire des orga- nes opaques, de couleur jaunâtre, cylindriques et contournés sur eux-mêmes comme les intestins; ces organes, que l’on acon- sidérés à tort commes des ovaires, adhèrent par leurextrémité supérieure au canal alimentaire et paraissent se perdre à peu de distance au-dessous; ils ont beaucoup d’analogie avec les vaisseaux biliaires des Insectes et servent probablement à quel- que sécrétion. Enfin il existe aussi sur les parois de la cavité abdominale un nombre plus ou moins considérable de petites ouvertures qui communiquent avec des canaux, lesquels se ré- pandent dans toute la portion commune de la société, et y forment par leurs anastomoses fréquentes un réseau très compli- qué. La tunique membraneuse qui tapisse la cavité abdominale du Polype se continue dans ces vaisseaux et en constitue les parois. Tel est le mode général d'organisation des Alcyoniens. Mais ces Poiypes diffèrent entre eux par leur mode de connexion et par la disposition de la partie commune. Tous se reproduisent par deux modes de génération , par des gemmes et par des bourgeons. Les gemmes se forment dans l’é- paisseur de la tunique interne qui tapisse la cavité abdominale, et en général leur développement n’a lieu que sur le trajet des replis longitudinaux dont nous avons déjà signalé l’existence; ces gemmes en grossissant font saillie dans cette cavité, devien- nent pédiculés et finissent par se détacher et tomber ‘dans son intérieur; ils ont alors une forme plus ou moins sphérique et sont doués de mouvement; ils nagent dans l’eau qui remplit la cavité abdominale et finissent par s'engager dans le canal ali- mentaire et s'échapper au-dehors par la bouche de leur mère de la même manière que cela a lieu pour les Actinies. Les bourgeons reproducteurs se forment en général dans la portion tégumentaire commune et paraissent naître des prolon- gemens de la tunique interne des Polypes que tapisse le réseau POLYPIERS CORTICIFÈRES. 467 vasculaire dont cette portion commune est creusée. En se déve+ loppant, ces bourgeons font saillie à la surface de cette même partie commune et constituent bientôt de nouveaux membres de ces singulières communautés. Quelquefois ces bourgeons naissent immédiatement des parois de la cavité abdominale, et alors celle-ci se continue directe- ment avec celle du jeune Polype et se ramifie en quelque sorte par la formation de nouveaux bourgeons. Mais en général les choses se passent comme nous l’avons dit plus haut, et alors les cavités abdominales des divers Polypes, ne communiquententre elles que par lintermédiaire du système vasculaire commun, lequel paraît communiquer aussi avec le dehors par des pores situés à la surface de la portion basilaire et commune des Poly- pes. Chez un grand nombre d’Alcyoniens les Polypes sont très allongés, et leur portion basilaire descend très loin dans la masse commune , parallèlement à celle des Polypes voisins ; par leur réunion ils forment alors une masse compacte dont la surface est ornée par la portion libre des Polypes et dont l’intérieur n'est occupé que par la portion basilaire de ces petits animaux; c'est le cas des Polypes charnus dont il sera question par la suite. D’autres fois la cavité abdominale des Polypes se termine en cul-de-sac à peu de distance de la surface de la portion épaissie et commune des tégumens des Polypiers.Cette portion commune s’é- tend alors en longueur etforme tantôtune soucherampante (chez les Cornulaires), tantôt une expansion membraneuse encroûtante qui adhère aux corps étrangers par sa surface inférieure, tandis que sa surface supérieure se hérisse de nouveaux Polypes (comme chez les Anthélies), tantôt une lame qui s’enroule en cylindre et sécrète par sa surface inférieure devenue interne, une matière cornée ou calcaire laquelle, en se solidifiant, con- stitue un axe dendriforme et plus ou moins dur. Quel- quefois cet axe solide ne commence à se former que lorsque le, Polypier a déjà acquis sa forme cylindrique, alors il n’adhère pas aux corps sous-marins et le Polypier est libre, mais d'or- dinaire l'expansion lamelleuse qui le sécrète s’étale d’abord sur le corps étranger ayant quede s'élever en tubes rameux, etalorsla 30. 468 HISTOIRE DES POLYPES. matière sécrétée s'attache sur ce même corps et constitue la base par laquelle le tronc de l’axe du Polypier se trouve fixé au sol. Ce dernier mode de développement est celui du Corail, des Gorgones et des autres Alcyoniens que notre auteur a réunis ici dans la section des Polypiers corticifères et caractérise essen- tiellement ce groupe, E. CORAIL. (Corallium.) Polypier fixé, dendroïde, non articulé, raide, cor- ticifère. Axe caulescent, rameux , pierreux , plein, solide, strié à la surface. Encroutement cortical constitué par une chair molle et polypifere dans l’état frais, et formant, dans son des- sèchement, une croûte peu épaise, poreuse, rougeâtre, parsemée de cellules. Huit tentacules ciliés et en rayons à la bouche des Polypes. Polyparium fixum, dendroideum, inarticulatum , rigi- dum. Axis caulescens, ramosus, lapideus, solidus, ad su- perficiem striatus. Crusta corticalis in vivo mollis, carnosa , polypifera ; in sicco indurata, porosa ; cellulis sparsis octo valvibus. Tentacula 8 ciliata et radiantia ad orem Polyporum. Osservarions. Le premier genre de cette section présente un Polypier réellement corticifére, et qui cependant est très voisin des Polypiers lamellifères et surtout du genre des Oculines par ses rapports. (1) En effet, sauf l'encroütement cortical qui enveloppe l'axe du corail, et qui contient exclusivement les Polypes, ce Polypier (1) Cette analogie est bien moins grande que notre auteur n’avaitété porté à le supposer par l'étude du Polypier dépouillé des animaux. E. CORAIL. 469 ‘est tout-à-fait solide et pierreux, comme ceux de la section précédente; mais sa chair corticiforme et polypifère l'en dis- tingue fortement. Comme la nature ne fait ici que commencer le nouvel ordre de choses à l'égard des Polypiers, qu’elle le commence par un genre qui suit immédiatement les Polypiers pierreux par ses rapports, l’axe du Corail est solide et tout-à-fait pierreux, et la chair qui le recouvre n’a encore que peu d'épaisseur. Cette chair néanmoins suffit pour les cellules qui contiennent la par- tie antérieure des Polypes; car leur partie postérieure se pro- longe à la surface de l'axe, sous son enveloppe charnue. (1) Le Corail n’est point articulé comme les Isis avec lesquelles Linné Ya confondu ; et ia nature pierreuse de son axe ne permet point de le ranger, avec Solander, parmi les Gorgones. Lorsqu'on examine attentivement le Corail, on a les preuves les plus évidentes que les Polypes de ce Polypier n’habitent ou ne sont contenues que dans la chair qui recouvre son axe pier- reux, et qu'aucune portion de leurs corps ne pénètre dans cet a ————Z—_—_—_——— (1) [C'est à tort que l’auteur suppose que le corps de chaque Polype se prolonge entre la partie corticale du Polypier et l'axe pierreux, et produirait les stries longitudinales qui se re- marquent sur la surface de celui-ci. La partie individuelle des Polypes est perpendiculaires à l’axe, et leur cavité abdominale se termine en cul-de-sac près de la surface interne de la portion commune qui constitue l'enveloppe corticale du Polypier. C’est la portion de cette cavité ainsi renfermée dans la portion tégumen- taire commune qui constitue ce que l’on nomme ordinairement la cellule ou la loge du Polype. Les stries en question n’ont au- cun rapport avec ces cavités et correspondent aux troncs prin- cipaux du système vasculaire, qui se ramifie dans la portion commune ou corticale, et qui établit une communication entre les divers individus du même Polypier. À la surface de cette portion corticale on remarque de petites ouvertures qui conduisent de ces canaux au dehors. Dans un des prochains cahiers des Annales des Sciences naturelles , je me propose de publier les recherches anatomiques que j'ai faites sur le Corail pendant mon voyage à Oran. E.] 470 HISTOIRE DES POLYPES. axe. En effet, l'examen de cet axe n'offre qu’une substance par tout continue, solide, pierreuse, et dont la cassure, même dans les individus les plus frais, est lisse, comme vitreuse, et ressemble à celle d’un bâton de cire d’Espagne, à cause de sa couleur rouge. Mais sous l’encroütement corticiforme de ce Polypier, la surface extérieure de l'axe dent il s’agit est fine- ment striée dans sa longueur par les impressions que les pro- longemens postérieurs des Polypes y ont formées. Aussi cesstries sont onduleuses comme les corps délicats qui y ont donné lieu. Le Corail se trouvé fixé par sa base et comme appliqué ou collé sur différens corps marins et immergés. On le trouve com- munément sous les avances des rochers ou autres corps solides qui lui servent de base, et toujours dans une situation renver- sée, et comme pendante. ESPÈCE. 1, Corail rouge. Corallium rubrum. Isis nobilis. Lin. * Pall. Elench. Zooph. p. Gorgonia nobilis. Soland, et Ell. t. 15. 2. var. d’un rouge clair et rose. C. var. d'un blanc légèrement teint de rose. * C, rubrum Cavolini. Memorie per servire alla storia de Polipi ma-- rini. p. 32. pl. 2. * Lamour. Polyp. flex. p. 456; Expos. méth. des Polyp. p. 37. pl. 13. fig. 3 et 4 ; et Encycl. zooph. p. 211. * Schweig. Handb. p. 434. * Cuv. Règn. anim. 2° édit. t. 3. p. 311. * Blainv, Man. d’Actin. p. bo2. pl. 86. fig: 2. * Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Nap. v. p. 22. pl. 33. fig. 3. * Corallium nobile: Ehrenb, Mém, sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p: 190. - Habite la Méditerranée, l'Océan des climats chauds. (*Ne parait pas exister ailleurs que dans la Méditerranée.) MÉLITE. (Melitæa.) Polypier fixé, dendroïde, composé d'un axe arti- MÉLITE. 47 culé, noueux, et d'un encroütement corticiforme per- sistant. Axe central, caulescent, rameux , formé d’articula- tions pierreuses, substriées, à entre-nœuds spongieux et renflés. Encroûütement cortical, contenant les Polypes dans l'état frais, mince, cellulifère, et persistant dans l’état sec. Polyparium fixzum , dendroideum , axe articulato , lapi- A re . , deo, nodoso , crustaque corticiformi persistente Compo- situm. Axis centralis caulescens, ramosus ; articulis lapideis substriatis ; internodiis spongiosis , turgidis. Crusta corticalis in vivo carnosa, polypifera ; in sicco tenuis cellulosa persistens. OzsErvarions. J’emprunte à M. Lamouroux le nom de Mélie pour un genre qui n’est pas tout-à-fait le même que le sien, puisqu'il y rapporte une espèce (AZ. verticillaris) qui appartient évidemment aux Isis, et qu'il ne cite point le principal caractère des Mélites , celui d’avoir les entre-nœuds renflés ou noueux. Néanmoins M. Lamouroux a senti la nécessité de séparer les Mélites des Isis, et en cela mon sentiment se trouve conforme au sien. Les Mélites ont un port particulier qui les fait reconnaître au premier aspect; elles ne sont qu'imparfaitement articulées ; car leur axe est composé de portions pierreuses plus étroites et plus solides, qui sont jointes les unes aux autres par des entre- nœuds encore pierreux, mais plus poreux, comme spongieux , et renflés ou nodiformes. Tout2s ces parties néanmoins sont unies entre elles presque sans discontinuité. Il n’en est pas de même de nos Zsés : les articulations pier- reuses de l’axe de ces Polypiers étant jointes entre elles par des entre-nœuds resserrés, jamais nodiforimes, et d’une substance principalement cornée. Dans toutes les espèces, la chair enveloppante qui contenait les Polypes se conserve sur l'axe dans son dessèchement , et y 472 HISTOIRE DES POLYPES. forme une croûte corticiforme, mince, poreuse et cellulifère. Cette croûte est en général vivement colorée, mais sa couleur varie tellement qu’on n’en saurait obtenir aucun caractère dis- tinctif des espèces. L'axe presque entièrement pierreux des Mélites semble indi-- quer que ces Polypiers doivent faire la transition du Corail à la Cymosuire et aux Isis, comme ces dernières la font aux Anti- pates et aux Gorgones. Ces Polypiers , ainsi que les Isis, étant fixés par leur base, ayant une forme dendroïde et des ramifications sans ordre, sont très distingués des Encrines qui constituent des corps li- bres et flottans. ESPÈCES. 1. Mélite ochracée. Melitæa ochracea. 21. subdichotoma, ramosissima, explanata , geniculis nodosis; ramis ramulisque erectis, flexuosis Liberis. Isis ochracea. Lin. Soland. et Ell. p. 105. * Pall. Elench, Zooph. p. 230. Esper. 1. tab. 4. et 4 a. Suppl. tab. XI. f. 1,3. (a) var. purpurea ; ramulis numerosissimis. (b) var. albido-lutea, ramulis subrarioribus. (c) var. lutea; osculis purpureis, ad latera seriatis. * Lamour, Polyp. flex. p. 462. * Delonch. Encycl. zooph. p. 512. Schweig. Hand. p. 434. Cuv. Règn. anim. 2° éd, t. 3. p. 312. * Blainv. Man. d'Actiu. p. 504. p. 86. * Ehrenb. Méw., sur les Polyp. de la Mer-Rouge,. p. 131. * Meyen. Nov. act. acad, C. L. C. nat. curios. v. XVI. suppl. p. 168. pl. 29. Mus. n°. Mém. du Mus, vol. 1. p.411. Habite l'Océan indien, Ce Polypier, commun dans les collections, varie dans ses couleurs et un peu dans ses divisions. * + 2, Mélite rétifère. Meliütæa retifera. M. caule crasso, ramoso ad genicula nodoso ; ramis in plano ramu- losis; ramulis divaricatis, flezuosis, subreticulatis, creberrimè VerTUCOSIS. Zsis aurantia. Esper. suppl, 2. tab. 9. ISIS, 473 2. eadempurpurea. 3. élire lutea, osculis purpureis, * Lamour. Polyp. flex. p. 463. * Delonch. Encycl. p. 512. *&Blainv. Man. d’Actin. p. 504: * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge.p. 13r. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 412. n° 2. Habite l’Océan des Grandes-Indes. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Cette espèce est fort remarquable par ses palmes rétiformes, ses nombreuses variétés et ses vives couleurs, 3. Mélite textiforme. Melitæa textiformis. M. caule brevi ; nodoso, in flabellum tenuissimum explanato; ramulis numerosis, filiformibus, reticulatim coalescentibus ; catenarum an- nulis elongatis. * Lamour. Polyp. flex. p. 465 ; et Expos. méth. des Polypes. p. 38. pl. 71. fig. 5. * Delonch. Encycl. p. 513. * Blainv. Man. d’Actin. p. 504. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 131. Mus. n°. Mém. du Mus.fp. 412. n° 3. Habite les mers australes. Peron et Lesueur. A4. Mélite écarlate. Melitæa coccinea. M. pumila, variè ramosa ; ramis gracilibus, tortuosis, divaricatis ; in ternodiüis obsoletis; verrucis subsparsis, osculiferis. Isis coccinea. Soland. et Ell. p. r07.t. 12. f. 5. Esper. vol. 1. tab, 3. A. f. 5. et suppl. 2. tab. X. 2. eadem albida. * Melitæa Rissoi. Lamour. Polyp. flex. p. 463; et Expos. méth, des Polyp. p. 38. pl. 12. fig. 5 * Delonch. Encycl. p. 512. * Melitæa coccinea, Cuv. Règn. anim. 2° éd, t. 3. p.312. * Blainv. Man. d’Actin. p. 504. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 131. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 413. n° 4. Habite l'Océan indien, les côtes'de l'Ile-de-France. ISIS. ( Isis.) Polypier fixé, dendroïde, composé d'un axe articulé 474 HISTOIRE DES POLYPES, et d’un encroûtement corticiforme non adhérent, caduc. Axe central, caulescent, rameux, formé d’articulations pierreuses, striées, à entre-nœuds cornés, resserrés. Encroûtement cortical, contenant mi Polypes dans l'état frais, caduc en totalité ou en partie dans le Poly- pier retiré de l'eau. Polyparium fixum, dendroideum , axe articulato crus- täque corticiformi non adhærente compositum. Axis centralis caulescens , ramosus; articulis lapideis, striatis ; internodiis corneis coarctatis. Crusta corticalis in vivo carnosa polypifera ; in Polypa- 710 ex aqu& emerso non adhærens, plane vel partim decidua. Osservarions. Les 7sis sont éminemment distinctes des Mé- lites, avec lesquelles Zinnré les réunissait, par la nature et la forme de leur axe, et parce que leur chair corticiforme est tellement caduque, qu’on ne voit guère dans les collections que l'axe à nu de ces Polypiers. On peut dire que l’axe des Zsis est en quelque sorte composé de deux substances distinctes; car ses articulations pierreuses et striées, sont réunies entre elles par des entre-nœuds de ma- lière cornée et noirâtre, qui se distinguent des articulations. Ces mêmes entre-nœuds sont toujours resserrés et forment des isthmes plus étroits que les articulations; tandis que, dans les Mélites, ils sont renflés et nodiformes. Par les parties cornées de leur axe, les sis annoncent le voisinage des Antipates et des Gorgones, dans lesquelles l'axe n’a plus rien de pierreux, mais est tout-à-fait corné. Dans la première espèce seule , les Polypes de l’Isis ont été observés, et l'on sait qu'ils ont huit tentacules; mais il est fort rare de voir ce Polypier muni de son écorce. Nous savons seu- lement par Ællis que cette écorce est épaisse, et que les oscules des cellules ne font point de saillies à sa surface. 1SIS, 475 ESPECES. 1, sis queue de cheval. Jsis hippuris. 1, sparsim ramosa; cortice lævi, crasso, osculifero; axe articulis lapideis, sulcatis, irregularibus : ultimis compressis ; internodiis cornes, Isis hippuris, Lin. Soland. et El. p. 105. t. 3. Î. 1. 5. Pall. Zooph. p. 233. Esper. 1. tab. 1, 2, 3, 3A. Rumph. Amb. 6. tab. 84. * Lamour. Polyp. flex. p. 476 ; Expos. méth. des Polÿp. p.30. pl. 3. fig. 1-3; et Encycl. zooph. p. 466. * Schweig. Handb. der natur. p. 434. * Cuv. Règn. anim, 2° éd. t, 3. p. 312: * Blainv. Man. d'Actin. p. 503. pl. 86. fig. r. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 132. Mus. n°. Mém.du Mus: vol. 1. p. 415. n° 1. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. 2. Isis allongée. Isis elongata. 1. laxè ramosa ; ramis teretibus, elongatis, articulatis, lapideis striatis; internodiis peranguslis; curtice ignoto. Isis elongata, Esper. 1. tab. 6. Seba. Mus. 3. tab. 106. f. 4. * Lamour. Polyp. flex. p. 477; et Encycl. p. 466. * Cuv. Règn. anim. 2° éd. t, 3. p. 312. * Blainv. Man. d’Actin, p. 305. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 415. n° 2. Habite, . . . probablement l'Océan indien, 3. Isis dichotome. {sis dichotoma. 1. ramosa, filiformis, articulata, difjusa ; articulis lapideis, sublævi- bus; internodiis perangustis. Isis dichotoma, Pall. Zooph. p. 229. Esper. 1. tab. 5. Petiv. Gaz. tab. 3. fig. 10. * Mopsea dichotoma (1). Lamour. Polyp. flex. p. 467; et Expos. méth. des Polyp. p. 38. (1) Le genre Morske de Lamouroux ne diffère guère des Isis, proprement dits, qu’en ce que la portion corticale est plus mince et persistante. M. Ehrenberg, en adoptant cette divi- 476 HISTOIRE DES POLYPES. * Jsis dichotoma. Schweig. Handb. p. 434. * Delonch. Encycl. p. 558. * Cuv. Règn. anim. 2° éd. t, 3. p, 312. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. 13r. Mus. n°, Mém. du Mus. p. 415. n, 3. Habite l'Océan indien. Espèce très petite, ne s’élevant qu’à dix ou douze centimètres. 4. Isis encrinule, sis encrinula. 1. ramosa ; ramis pinnatis et subbipinnatis ; ramulis fiformibus , pa- pilliferis ; papillis sparsis; ascendentibus. Mopsea verticillata. Lamour. Polÿp. flex. p. 467. pl. 18. fig. 2; et Expos. méth. des Polyÿp. p. 39. Delonch. Encycel, p. 557. Cuv. Règn. anim. 2° éd. t. 3. p. 312. Isis dichotoma. Schweig. Handb. p. 434. Mopsea encrinula. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. pe 157. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 415. no 4. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 5, Isis coralloïde. sis coralloides. * * + 1. ramosa, disticho-ramulosa, rubens ; ramul is remotis, breviusculis; cortice papillis, raris, ascendentibus. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 416. no 5. Habite les mers australes, Péron et Lesueur. Mota. Le genre Cymosaire (Mém. du Mus. vol. 1. p. 467) doit être supprimé. Je le fondai, par erreur, sur la vue d'une portion d'axe à nu, d’une Isis, dont la base offre un empâätement rameux et en cime ombelliforme. oracillis. + 6. Isis grèle. Jsis 9 1. basi explanata, laciniata ; articulis calcareis caulium parüum cras- sis, ramorum elongatis, translucidis, lævibus, albis. Lamour. Polyp. flex. p. 477. pl. 18. fig. 1; et Encycl. zooph. p. 466. Blainv. Man. d’Actin. p. 503. sion, l’a modifiée et l’a basée sur un caractère plus important, savoir : la structure de: l'axe du Polypier. Dans ses masses les articles de la tige (compris entre les nœuds), sont calcaires et non ramifères et les nœuds sont cornés et donnent naissance aux rameaux. Dans les Isis au contraire les articles sont cornés et les nœuds que portent encore les rameaux sont calcaires. : E, ANTIPATE. 473 Habite la mer des Antilles, + 7. Isis écarlate. Isis erythracea. 1, bipollicaris dichotoma, fruticulosa, verrucosa coccinea; artieulis cortice obductis, geniculo vix angustioribus, ramis in geniculis flexilibus, axis decorticati rubri articulis lapideis teretiusculis, lon- gitudinaliter sulcatis, geniculis parumper tumidis, cartilagine te- nui flexili distentis. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 131. Habite la Mer-Rouge. Les Polypes ont 8 tentacules ramuleux ct blancs, et présentent, autour du col, des particules calcaires écarlates, ES + 8, Isis de Malte. Zsis melitensis. I. articulis lapideis cylindricis striatis, geniculis incrassatis, junctur& conicä, axt tubuloso. Golf, Petref, p. 20. pl. 7. fig. 17. Scilla de corp. marin. tab. 21. fig. 1. Baster. Opus. subs. 1. tab. 6. fig. 9. Knorr. Petref. 111. p. 194. tab. suppl. VI. fig. 6. 7. Scheuchz. Herb. Diluv. tab. 14. fig. r. Blainv. Man. d’Actin, p. 503. Fossile du calcaire tertiaire de la Sicile. + Le fossile décrit par M. Goldfuss sous le nom d’/sis reteporacea. (op. cit. p. 99. pl. 36. fig. 4) ne me paraît pas devoir être rapporté à ce genre; s’il appartient réellement à cette famille il faudrait le rapprocher du corail, mais sa texture simple est trop poreuse pour que l’on puisse regarder cette détermination comme certaine, * ANTIPATE, (Antipathes.) Polypier fixé, subdendroïde, composé d'un axe cen- tral et d'un encroûtement corticiforme très fugace, caduc. Axe épaté et fixé à sa base, caulescent, simple ou ra- meux, corné, plein, flexible, un peu cassant, ordinaire- ment hérissé de petites épines. Encroütement corticiforme, gélatineux, polypifère, recouvrant l'axe et ses rameaux pendant la vie des Poly- pes, mais qui tombe et disparaît lorsque le Polypier est retiré de J'eau, 438 HISTOIRE DES POLYPES. Polypes inconnus. Polyparium fixum , subdendroideum , axe centrali crustäque corticiformi evanida et deciduä compositum. Axis basi explanatus et fixus, caulescens , Subramosus, corneus , solidus, flexilis , SBAEDTTES > Spinis RS à ut Plurimum obsitus. Crusta corticalis gelatinosa, polrpifera , in vivo axem ramosque vestiens, in speciminibus ex aqu& emersis evanida. ” Polypi ignoti. Osservarions. — Les Antipates sont aux Gorgones, ce queles Eponges sont aux Alcyons.Dans les Eponges, la croûte qui recou- vre ou empâte les fibres cornées de l'intérieur, n’est qu’une chair gélatineuse, fugace et qui disparaîten grande partie après l’extrac- tion de l’Eponge hors de la mer ; tandis que dans les Alcyons la croûte qui empâte les fibres cornées, est une chair persistante, qui devient ferme et même dure ou coriace en se desséchant. De même, dans les Antipates, la chair qui enveloppe laxe et ses rameaux, est gélatineuse, très fugace, et disparaît presque entièrement sur le Polypier retiré de la mer, tandis que dans les Gorgones, cette chair persiste et forme sur le Polypier des- séché, une croûte ferme, poreuse, et souvent d’une assez grande épaisseur. La cause qui a empéché de connaître les Polypes des Eponges, est donc la même que celle qui ne nous a pas permis de connaître les Polypes des Antipates. De part et d’autre, les Polypes ne peuvent être observés que dans la mer même. Ainsi, la principale différence qui distingue les Antipates des Gorgones consiste en ce que, dans les Antipates, la chair qui contient les Polypes et qui enveloppe l'axe corné du Poly- pier, est gélatineuse et tellement caduque, que les Antipates retirés de la mer sont entièrement ou presque entièrement dé- pouillés de cette chaircorticale, et n’offrent plus que l’axe corné, nu et toujours noir de ces Polypiers; au lieu que les Gorgones conservent leur chair polypifère; et dans son dessèchement cette chair forme autour de l'axe une croûte poreuse, à la surface de laquelle on aperçoit les cellules des Polypes. La substance de l'axe des Antipates est cornée comme celle ANTIPATE 479 qui forme l'axe des Gorgones; mais, en général, elle est plus com- pacte, plus dure; elle est même un peu cassante et comme vi- ‘ treuse. On voit distinctement que cette substance est le produit d’un dépôt graduellement opéré, qu’elle fut formée par juxta- position, et que l'axe qu’elle constitue ne fut jamais organisé et n'a nullement contenu les Polypes. Les petites épines qu'offre cet axe dans plusieurs espèces, ne sont que de très pelits rameaux que les Polypes ont cessé d’allonger. Il importe de ne pas confondre parmi les {ntipates, de véri- tables Gorgones dont l’axe mis à nu, tantôt par la chute acciden- telle de taie ce, et tantôtpar l’art, n'offre plus d’encroûtement: Le défaut complet des petites pointes spiniformes de l'axe des Antipates, peut servir à faire reconnaitre cette supercherie, ou cet accident. ESPÈCES. 1. Antipate spiral. 4ntipathes spiralis. À. simplicissima, scabra, subspiralis. Antipathes spiralis. Soland. et EI. p. 99. t, 19. f. 5.6. Pall. Zooph. p. 217. Esper. 2.t. 8. Rumph. Amb. 6. tab. 78. fi. C * Lamour. Polyp. flex, p.373; Expos. méth. des Polyp. p. 3r.'pl. 19. fig. 1. 6; et Encycl. p. 68. * Schweig. Handb, p. 432. * Cuv. Règn. anim, 2€ éd, t. 3. p. 310. * Corrhipates spiralis. Wlainv. Man. d’Actin. p. 512. pl. 88.f. 2. Mus. no. 2. var. longissima, undato-flexuosa. Rumph. amb. 6. tab. 78. fig. 4. B. Mus. n°, Mém. du Mus. vol, 1, p. 471.no 1. Habite l'Océan indien, les mers de l'Ile-de-France. 2, Antipate lisse. Antipathes glaberrima. A. parcè ramosa, incurvato-flexuosa; superficie lævigatd; spinis raris, validis, ramis interdüum anastomosantibus. Antipathes glaberrima. Esper, 2. p. 160. tab. 9 Knorr. Delic, tab, A r, fig. 1. Mus. n°, Mém, du Mus. p.471, n° à. 480 HISTOIRÉ DES POLYPES. Habite. .., Cet Antipate, dont on voit des portions frustes dans les collections, constitue une espèce particulière très distincte. 3. Antipate à écorce. Antipathes corticata. A. caule parcè ramoso, corticato, spinis numerosis echinato; cortice poris nullis. * Lamour. Polyp. flex. p. 374; et Encycl. p. 69. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 472. n° 3. Habite..... l'Océan indien, d’après l'espèce d’huitre dont il est chargé. 4. Antipate déchiré. Antipathes lacerata. A. caule ramoso, spinis echinato ; ramis sarmentosis, tortuosis, sen- sim attenuatis ; ramulis lateralibus, tenuibus, sublaceris. * Lamour. Polyp. flex. p. 277; et Encycl. p. 70. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 472. n° 4. Habite... probablement l'Océan indien. 5. Antipate pyramidal. Antipathes pyramidata. A. olivaceo-lutescens, nitidula ; caule rigido indiviso; ramulis late- ralibus creberrimis, quaquaversum sparsis, in pyramidam dispo- sitis, dichotomis. * Lamour, Polyp. flex. p. 375 ; et Encycl, p. 69. Mus. n°. Mém, du Mus. p. 472. n° 5. Habite... probablement l'Océan des Grandes-Indes. 6. Antipate pectiné. Antipathes pectinata. A. in plano ramosa, flabellata; ramis compressis, pinnato-pectinatis ; ramulis filiformi-subulatis, subdivisis ; spinis raris, Mus. n°. Mém. du Mus. p. 473. ne 6. Habite... C’est encore une espèce très remarquable, bien distincle, et que je crois inédite. 7. Antipate en balais. Antipathes scoparia. A. ramosa , supernè pariculato-corÿymbosa ; ramis ramulisque tere- tibus, asperis; ramulis ultimis, longis, fliformibus, hispidulis , scabris. An Antipathes virgata, Espér. suppl. 2. tab. 14. Antipathes dichotoma? Pall. Zooph. p. 216. (* Lamour. en fait une espèce distincte, v. Polyp. flex. p. 374.) * Lamour. Polyp. flex. p. 376 ; et Encycl. p. 70. * Blainv. Man. d’Actin, p. 510. Marsil, Hist, de la Mer: tab. 21. f. 107. et tab. 40. f. 179. ANTIPATE: 481 Mus. n,. Mém. du Mus. p. 473. n° 7. Habite la Méditerranée, Antipate mimoselle. Antipathes mimosella. A. ramosissima, paniculala, erpansa ; ramis patentibus; allernis de- composilo-pinnatis; pinnulis setaceis, distichis, hispidis. An Antipathes ulex ? Soland. et EN. p. 100. t. 19. Fig. 7. 8. (* Sui- vant Lamouroux celle-ci est une espèce distincte. Petit. Gaz. tab. 35. f. 12, (* Lamouroux rapporte cette figure à l'A myriophylle.) * Lamour. Encycl. p. 71. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 473. n° 8. Habite l'Océan des Grandes-Indes, la mer des Philippines, près de l'fle-de-Lucon, + 8 a. Antipate pinnatifide. Antipathes pinnatifida. A. ramosa, pinnatifida ; ramis patentibus, alternis, pinnatifidis ; ramulis ramusculisque echinatis, reclis, rigidis, anticè projectis, distichis vel subsparsis. Lamour Po'yp. flex. p. 377. pl. 14. fig. 4; et Encÿcl. p. 70. ‘Habite la mer des Indes, Cette espèce parait être très voisine de fa précédente, à laquelle Lamouroux l’avait d'abord réunie, g- Antipate myriophylle. Antipathes myriophylla. À. incurva, ramosissima , in plano peniculata, subtripinnata; pin- nulis setaceis, brevibus, creberrimis, scabris. Antipathes myriophylla. Soland. et El. t, 19.f. 11. 12. ÆEsper. suppl. 1. tab. ro. * Lamour. Polyp. flex. p. 338; Expos. méth. des Polyp. p. 32. pl. 10. fig. 11 et 12. # Blainv. Man. d’Actin.p. 510. pl. 87. fig. 2. Mus. no, Méw. du Mus. p. 473. n° 9. 2. var, minus incurva; ramulis pluribus uno latere pectinatis. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Antipate cyprès. Antipathes Cupressus, A, scabra, caudiformis; ramulis lateralibus, brevibus, sparsis, recur. vatis, Lipinnatis. Antipathes cupressus, Soland. et Ell. p. 103. Gorgonia abies. Lin. syst. nat. éd. 12. p. 1290. Antipalles cupressina. Pal. Zooph. p. 213, Esper. 2. tab. 3. fig. mala, et forte suppl. ri tab, 12: Seba. 3, t. 106.f. r. : Tous IL 31 482 HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Polyp. flex. p. 380; et Encycl. p. 72. 2. var. caule supernè diviso. Rumph. Amb, 6. t. 80. f. 2. Mus. n°, Mém. du Mus. p. 474. n° 10. Habite VOcéan iudien. Mon cabinet. 11. Antipate mélèse. Æntipathes larix. ‘ A. stirpe simplici, prælongé; ramulis lateralibus, setaceis, longissi- mis, quaquaversm sparsis, patentibus. Antipathes larix. Esper. 2. tab. 4. * Lamour. Polyp. flex. p. 376; et Encycl. zooph, p. 70. * Plainv. Man, d’Actin. p. 5rr. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 474. no rr. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Venise. Mon cabinet. 12. Antipate fenouil. Antipathes fæniculum. A. ramosissima, laxa ; ramis infernè spinosis, subcompressis, ramu- loso-paniculatis ; ramulis ultimis setaceis, lævigatis. An Antipatles fæniculacea? Pall. Zooph. p. 207. Rumph. Amb. 6. t. 88. fig. 3 ? * Lamour. Encycl. p. 71. * Blainv. Man. d’Actin. p. 511. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 475. no 12. Habite. ... probablement les mers de l’Inde. Cette espèce n’est pas fort grande, et se présentesous la forme d’un petit arbuste en buis- son lâche, très rameux et paniculé. 35. Antipate ericoïide Antipathes ericoides. A. ramosissima, diffusa, subclathrata ; ramis ramulisque filiformibus, luspidulis, intertextis, sæpius anastomosantibus. An Antipathes ericoides ? Pall, Zooph. p. 208. Esper. 2. t. 6. * Lamour. Polyp. flex. p. 381 ; et Encycl.p. 72. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 475. n° 13. Habite... probablement l'Océan indien. 14. Antipate rayonnant. Antipathes radians. A. humilis, in plano ramosissima, subspinosa ; ramis divaricato-re+ diantibus, hinc ramulosis. Antipathes fæniculacea. Esper. 2. tab. 7. * Pall. Elen. Zooph. p. 207. * Lamour, Polyp. flex. p. 380; Eucycl. p. 72. * Blainv. Man. d’Actin. p. 511. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 475. n° 14, Habite... la Méditerranée ? ANTIPATE. 483 15. Antipate treillissé. Antipathes clathrata. A.ramosissima, in latum expansa, intricata; ramulis coalescentibus, Junioribus subsetaceis, An Antipathes clathrata ? Pall, Zooph. p. 272. Esper. 2. tab. 2. * Lamour, Polyp. flex. p. 382 ; et Encycl. p.72. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 475. n° 15. Habite... l'Océan indien? 16. Antipate éventail. Æntipathes flabellum. A. explanata, ramosissima; ramis striatis, ad latera compressis ; ra- mulis lateralibus reticulatim anastomosantibus, subspinosis. An flabellum marinum planum ? Rumph. Amb. 6. p. 205. tab. 89. Antipathes flabellum. Pall. Zooph. p. 211. Esper. 2. t, 7. * Lamour. Polyp. flex. p. 382; et Encycl. p. 73. Mus. n°, Mém, du Mus. p. 476. n° 16. Habite l'Océan indien. Grande et belle espèce, tout-à-fait flabelli- forme et réticulée. 17. Antipateligulé. Æntipathes ligulata. À. flabelliformis elathrata ; ramis compressis ; ramulis ligulatis, re- ticulatim coalescentibus. Antipathes ligulata. Esper. 2. p. 140. t. 5. *“ Lamour. Polyp. flex. p. 381 ; et Encyel. p. 72. © Mow cabinet. Mém. du Mus. P. 476. n° 17. Habite.... Cet Antipate est moins grand et plus finement réticulé que celui qui précède. 18. Antipate plumeux. Antipathes pennacea. A. ramosa , subincurva ; pinnulis setaceis, creberrimis, hispidis. Pail. Elench. Zooph. p. 260. Rumph. Herb. Amb. VI. p. 200. Bosc vers. t. 3. p. 40. Lamour. Polyp. flex. p. 379 ; et Encycel. p. 77. Habite l'Océan indien. f 19. Antipate grande plume. Antipathes eupteridea. A. simplicissima, pinnata ; caule subtriquetro : pinnulis setaceis sim plicibus, eleganter incurvis. Lamour. Encycl. p. 31. Habite les côtes de la Martinique. 3r. 484 HISTOIRE DES POLYPES. 20. Antipate subpinné. Antipathes subpinnata. A. ramosa, pinnata, hispida; pinruls, setaceis, alternis ; pinnulis alis, sed raris, transversè exeuntibus. Sol. et Ellis. Zooph. p. rot. pl. r9. fig. 9 et 10. Lamour. Polyp. flex. p. 379; Expos. méth. des Polyp. p. 32. pl. 19. fig. get ro; et Encycl. p. 72. Blainv. Man. d’Actin. p. 511. Habite la Méditerranée. + 91. Antipate de Bosc. Antipathes Boscü. A. flexuosa , ramosa ; ramis divaricatis; apicibus setaceis. Lamour. Polyp. flex. p. 375. pl. 14. fig. 5; et Encycl. p. 69. Habite les côtes de la Caroline. +22, Antipate alopécuroide. Antipathes alopecuroides. A. ramosa; ramis arctè paniculaiis, hispidis, setaccis. Soland, et Ell. Zooph. p. 102. Lamour. Polyp. flex. p. 355 ; et Encycl. p. 69. Habite les côtes de la Caroline du sud. GCRGCONE. (Gorgonia.) Polypier fixé et dendroïde, composé d’un axe central et d’un encroûtement corticiforme, Axe épaté et fixé à sa base, caulescent, rameux, substrié en dehors, plein, corné, flexible. Encroutement recouvrant l'axe et ses rameaux; mou, charnu, et contenant Îles Polypes dans l’état frais; spon- cieux, poreux, friable dans son dessèchement, et par- semé de cellules superficielles ou saillantes, Huit tentacules en rayous à la bouche des Polypes. Polyparium fixum, dendroideum, axe centrali crustä- que corticiformi compositum. Axis, basi explanatä fixäque, caulescens, ramosus , substriatus, solidus, corneus, flexilis. Crusta corticalis axem ramosque vestiens; in vivo mollis, carxosa , polypifera; in sicco spongiosa, porosa, friabilis, A GORGONE. 485 oscula cellularum ad superficie insculpta , vel promi- nula. + Tentacula 8 ad os Polyporum. Osservarions. — Si l’on se représente un axe entièrement corné , flexible, épaté et fixé à sa base, s’élevant comme ure tige, se ramifiant ensuite comme un arbuste, s'amincissant gra- duellement vers son sommet, et recouvert, sur le tronc et sur les branches, d’une chair corticiforme assez épaisse, molle et polypifère dans l’état frais; spongicuse, poreuse, friable , mais persistante dans son état de dessèchement; offrant alors à sa superficie des cellules éparses ou sériales, on aura une juste idée d'une Gorgone. Les Polypiers dont il s’agit sont donc essentiellement compo- sés de deux sortes @e substances bien distinctes, savoir : 1° D'un axe qui occupe le centre de la tige et de ses ra- meaux ; 2° D'une chair enveloppante ou encroûtante qui recouvre l'axe dans toute sa longueur. L’axe central des Gorgones est un corps homogène, d’une nature cornée, parfaitement plein, non organisé, et qui n’a ja- mais contenu les Polypes ni aucune portion de leurs corps. Il est le resultat d’une sécrétion de leur corps, d’un dépôt qui s'est épuré par le rapprochement vers le centre de partis d’une nature tout-à- fait cornée, et qui s’est opéré par Jurta- position , postérieurement aux animaux qui y ont donné lieu. La cassure de cet axe est lisse , comme vitreuse ; et si elle offie quelquefois différentes couches superposées à l'extérieur, c'est parce qu’il s'est accru en épaisseur par de nouveaux dépôts ex- térieurs provenus des nouvelles générations de Polypes qui se sont succédées pendant la formation du Polypier. Souvent la surface extérieure de cet axe conserve les impressions du corps des Polypes qui se prolonge Le long de cette surface, et alors l'axe est strié en dehors, La chair qui enveloppe l’axe des Gorgones cst d’une nature et dans une circonstance bieu différentes de celles de l'axe; car cette chair est la seule partie du Polypier qui contienne les Po- lypes, et sa nature est évidemment hétérogène. En effet, cette 486 HISTOIRE DES. POLYPES. même chair est composée d’un mélange de particules terreuses et de matière animale gélatineuse secrétées ou exsudées, for- mant un tout très distinct du corps même des Polvpes. S'il est probable que les Polypes, immergés dans cette chair, adhèrent les uns aux autres par leur partie postérieure, il l’est aussi qu'ils n’adhèrent nullement à cette chair; car on n’en voit au- cune trace, et eile ne peut être autre chose que le résultat d’une exsudation de ces animaux. En se desséchant, cette chair forme sur l’axe qu’elle enve- loppe, une croûte corticiforme, plus où moins épaisse selon les espèces, poreuse, comme terreuse, et plus ou moins friable. Sa surface présente les ouvertures des cellules qui contenaient les Polypes : elles sont tantôt éparses et tantôt disposées par rangées plus ou moins régulières. La face interne de cette croûte corticiforme montre aussi, comme la surface de l’axe, des stries longitudinales plus au moins marquées, qui ne sont que les impressions du corps des Polypes qui se prolongent entre l'axe et la chair enveloppante; et il est facile de s'assurer par l'observation, que le corps d’au- cuu Polype n’a pénétré dans l’intérieur de l'axe. Ainsi, l'observation constate qu’il n’y a absolument rien de végétal dans les Gorgones, que non-seulement la croûte po- reuse de ces Polypiers, mais encore l’axe plein et corné qui la supporte, sont des matières étrangères aux corps des animaux de ce genre, et que ces matières bien séparées de ces corps, en sont des productions immédiates. [ Les Gorgones, dont on a étudié l’organisation, ont une structure tout-à-fait semblable à celle des Polypes du Corail. La consistance et l'épaisseur de la portion corticale des Polypes et la disposition des espèces de cellules creusées dans son épais- seur varient, et en se fondant sur ces considérations, Lamouroux a séparé du genre Gorgone un assez grand nombre d’espèces dont il a formé les genres Plexaure, Eunicée, Primnoa et Muri- cée. Ce naturaliste réserve le nom de GorGoNE aux espèces dont l’axe est cylindrique et la portion corticale crétacée par la dessiccation mince et unie ou tuberculeuse ; ses PLEXAURES Ont l'axe comprimé et la portion corticale subéreuse, à surface unie; GORGONE. 487 ses Euxrcées (1) ont l’axe comprimé et la portion corticale su- béreuse comme les Plexaures; mais la surface de celle-ci, au lieu d’être unie, est garnie de mamelons polypeux, saïllans et épars; ses Muricées ont l'axe cylindrique ou comprimé à l’aisselle des rameaux, la portion corticale d’épaisseur moyenne et les cellules en forme de mamelons très saillans, épais, squammeux et percés d’une ouverture étoilée à huit rayons; enfin ses Primnoas ont les mamelons allongés, pyriformes, pen- dans et squammeux. Ces divisions génériques ont été adoptées par M. de Blainville dans son Manuel d’Actinologie et par M. Ehrenberg dans son travail sur les Polypes de la Mer-Rouge, mais ce dernier auteur en modifie les caractères: dans sa mé- thode le genre Primnoa comprend les Gorgoniens dont les Po- lypes sont squammeux extérieurement, et le genre Muricea, ceux dont les Polypes sont hérissés de spicules à leur surface externe; les Eunicées n’ont ni écailles ni spicules saillantes à leur surface, et leurs Poiypes verruqueux pendant la contraction, sont épars et point disposés par séries latérales. Les Plexaures ont égale- ment les Polypes épars, mais complètement rétractiles et point en forme de verrues pendant la coniraction. Enfin les Gorgones proprement dites ont pour caractère d'avoir les Polypes dispo- sés non en séries, mais par bandes latérales séparées par une ligne ou sillon médian. M. Ebrenberg distingue encore parmi les Gorgones de Lamarck un sixième genre qu'il nomme Pterogor- gia, et qui se distingue par la disposition sériale régulière des Polypes. E.] Les espèces de Gorgones déjà observées sont très nombreu- ses; mais ieurs caractères distincüfs sont encore si imparfaite- ment déterminés, qu’il est souvent difficile de les reconnaître, surtout les bonnes figures n'étant encore qu’en petit nombre. (2) En conséquence, je vais me borner à la citation de celles que —— (1) Il est à noter que le nom d’Eunice avait déjà été employé par M. Cuvier, pour désigner un genre d’Annelides. (2) Il est même bien probable qu'il existe dans cette longue liste d'espèces un grand nombre de doubles emplois, et ce genre de Polypes est un de ceux dont la révision approfondie serait la plus nécessaire. E. 483 HISTOIRE DES FOLYPES. j'ai pu voir, et sur lesquelles je ne donnerai que quelques notes essentielles, ESPÈCE. $ Cellules, soit superficielles , soit en saillies granuleuses ou tuberculeuses. Te Gorgone éventail. Gorgonia flabellum. G. ramosissima, flabellatim complanata, reticulata; ramulis creber- rimis, subcompressis, coalescentibus ; osculis minimis sparsis. Gorgonia flabellum. Lin. Sotand. et Eil. p. 92. n° 18. \ Flabellum Veneris. Ellis. corall. t. 26. fig. A. Esper. 2. tab. 2, 3. et 3 A. * Gorgonia flabellum. Lamour. Polyp. flex. p. 403; et Encyclop.- P- 44r. * Flem. British, anim. p. 5rr. * Blainv, Man. d’Actin. p. 505. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. p.79. n° r. Habite l'Océan indien, américain, et la Méditerranée. * Les rameaux de cette Gorgone sont fortement comprimés Jatéra- lement et tuberculeux ; les oicules ne font aucune saillie à la sur- face de la couche corticale ; elles sont creusées perpendiculaire: ment à cette surface, et sont éparses sans laisser d'espace médian lisse, et sans affecter aucune disposition régulière. 2. Gorgone réseau. Gorgonia reticulum. G. ramosissima, flabellatim complanata, reticulata, indivisa ; ra- mulis teretiusculis, decussatim, coalitis, obsoletè granulosis ; cor- ‘ice rubro. G. reticulum, Pall, Zooph. p. 167; et G. clathrus: p. 168. (*Lamour: distingue cette dernière espèce de la précédente.) An. G. ventalina ? Esper. 2. tab. r. * Lamour. Polyp. flex, p. 405 ; et Encycl. p. 442. Habite POcéan indien. Mon cabinet. Mém. du Mus. vol. 2. p. 59. nv 2. * Oscules petits, épars partout, mais montrant cependant une ten— dance à former des rangées longitudinales; point d’espace médian lisse, si ce n’est sur quelques grosses branches dont les Polypes ont commencé à disparaître; sur la tige point d’oscules et des sillons; un ou deux sillons médians sur quelques-unes des premières bran- ches ; mais il n’y a à cet égard rien de régulier. GORGONE. 489 3. Gorgone à filets. Gorgonia verriculata. G. ramosa, flabellata, amplissima; ramulis divaricatis, reticulatim coalescentibus; cortice albido; poris verrucæ Jormibus, sparsis. Gorgonia reticulata. Soland. et Ell. t. 17. Gorgonia verriculata. Esper. 2. tab. 35, * Lamour, Polyp. flex. p. 404; Expos. méth, des Polyp. p. 33. pl. 17; et Encycl. p. 442. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. p. 80. no 5. Habite les mers de l'Ile-de-France, l'Océan indien. C’est une des plus grandes espèces de ce genre. 4. Gorgone umbracule. Gorgonia urmbraculum. G. ramosissima, flabeliiformis, subreticulata ; ramis teretibus, granu- latis, rubris, creberrimis. Gorgonia umbraculum. Soland et Ell. p. 8e. tab 10. Seba, Mus. 3. t. 107. n° 6. An Gorgonia granulata ? Espér. 2. tab. 4. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2, p. 80. n° 4. Habite l'Océan des Grandes-Indes, les mers de la Chine. Cossigny fils. * Les rameaux de cette espèce sont un peu aplatis et légèrement verruqueux : les oscules sont peu distinctes et éparses ; enfin, sur les grosses branches on remarque quelques sillons obliques qui semblent diviser la couche corticale en bandes assez larges, mais sur les ramuscules on ne distingue ni sillons ni espace médian nu, 5. Gorgone raquette. Gorgonia retellum. G. in plano ramosissima, subreticulate; ramulis latcralibus, brevibus, subtransversis; cortice albido, granuloso. An Gorgonia furfuracea ? Esper. 1.t. 41. * Gorgonia retellum. Lamour. Polyp. flex. p. 406; et Encyel. p. 442. * Muricea furfuracea. Ehrenb. op. cit. p. 135, Mus. u°.mém,. du Mus. 2, p. 80. n° 5. Habite... l'Océan indien? 6. Gorgone serrée. Gorgonia stricta. G. ramosissima, flabellata, subreticulata, rubra ; ram's erebris, stric- tis ; ramulis lateralibus, brevibu s,paentioribus; $ ranulis, minimis, creberrimis. An Gorgonia sasappo ? Esper. 2. p. 46. tab, 9. SxoRy mis exclusis, Mus. n°. Mém. du Mus, p.81. n0 6, * Lamour. Polyp. flex. p 408 ; et Enc;c!. p. 433. 490 HISTOIRE DES POLYPES,. “ Blainv. 4 Habite... Elle a des rapports avec la précédente. 7. Gorgone lâche. Gorgonia laxa. G. laxè ramosa, flabellatim explanata ; ramis subdepressis, lævibus ; ramulis crebris, curvulis; poris seriatis, submarginalibus, * Lamour. Polyp. flex. p. 98; et Encycl. p. 440. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 81. n° 7. Habite... Celle-ci semble tenir quelque chose de la Gorgonia pa- tula. Soland, et Ell. p. 88. tab. 15. f. 3. * Les rameaux sont un peu aplatis et ne présentent d’oscules que sut les parties latérales; ces ouvertures n’y forment pas de saillie et constituent de chaque côté de l’axe plusieurs séries irrégulières , séparées par un espace médian, non perforé, qui ne présente du reste aucun sillon médian ; il n’existe aussi point de sillons lon gitudinaux dans la portion corticale de la tige principale du Poly- pier. 8. Gorgone flexueuse. Gorsonia flexuosa. G, ramosissima, flabellata ; ramis ramulisque dichotomo-divaricatis, flexuosis, reticulatim expansis; nodulosis ; carne aurantiä, cras- siusculà. An Gorgonia reticulum? Pall. Zocph. p. 167. Esper. suppl. r. p. 161. tab. 44. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 8r. n° 8. * Lamour. Polyp. flex. p. 398 ; et Encycl. p. 440. Habite... l'Océan indien ? * Couche corticale très friable; oscules peu distincts, situés au som- met de tubercules verruqueux épars. 9. Gorgone écarlate. Gorgonia flammea. G. ramosa, complanata-flabellata , pinnata , coecinea ; caule ramis- que compressis ; osculis parvis, sparsis, super/ficialibus. Gorgonia flammea. Soland. et Eli. p. 80. tab. 11. Gorgonia palma. Esper. 2. tab. 5. Pall. Zoopb. p. 189. * Lamour. Polyp. flex. p: 399; Expos. méth, des Polyp. p. 33. Î. 11; et Encycl. p. 440. / * Gorgonia palma. Ehrenb. op. cit. p. 143. 2. eadem ramulis obsoletè sranulatis. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 8r. n° 9. Habite les mers du cap de Bonne-Espérance, l'Océan indien. * Les oscules sont éparses et ne décèlent aucune tendance à une dis- GORGONE. 49% position bilatérale; ils ne font pas saillie à la surface de l’enve- loppe corticale, et sont souvent un peu rebordés; il n’y a point de sillon sur la surface de Ja couche corticale, enfin l'axe corné est un peu comprimé. 10. Gorgone piquetée. Gorgonia petechizans. G. ramosa, flabellata ; ramis compressis, pinnatis ; cortice flavo ; os culis purpureis, seriatis, submarginalibus. Gorgonia petechizans. Pall. Zooph. p. 196. Gel. p. 3808. Esper. 2. tab. 55. p. 13. Gorgonia abietina. Soland. et El. p. 95. t. 16. * Gorgonia ceratophyta. Forsk. Desc. anim. p. . j ë Gorgonia petechizans. Lamour. Polyp. flex. p. 398 ; Expos. méth. des Polyp. p. 33. pl. 16; et Encÿc!. p. 440. * Blainv. Man. d’Actin. p. 505. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 144. Mus. n,. Mém. du Mus. p. 82. no 10. Habite l'Océan atlantique et les côtes d'Afrique. Mon cabinet. LE, Gorgone tuberculée. Gorgonia tubercu/ata. G. arborescens, ramosa, flabellata, subreticulata; ramulis tortuosis, sæpe coalescentibus ; tuberculis sparsis; inæqualibus. Gorgonia tuberculata. Esper, 2. tab. 37. f. 2. et forte fig. 1. * Lamour. Polyp. flex. p. 409; et Encycl. p. 4435. * Blainv. Man. d’Actin. p. bo). Mus. no. Mém. du Mus. p.82.n 11. Habite la Méditerranée, sur les côtes de l'ile de Corse. * On voit dans la collection du Muséum un échantillon gigantesque de cette espèce de Gorgone, dont le tronc égale la grosseur du bras. Les cellules polypifères ont la forme de verrues grandes, déprimées, en général un peu creusées en fossette au milieu, de grosseur très inégale et éparses. 12. Gorgone veérruqueuse. Gorgonia VETTUCOSA. G. laxè ramosa, flabellata ; ramis teretibus, flexuosis, proliferis, ver rucosis ; carne albida. Gorgonia verrucosa. Lin. Soland. et Ell. p. 89. Seba, Mus. 3.t. 106. n° 3. Esper. 5.t. 16. fs. mala. “ Cavolini, Polypi marini. p. 7. pl. r. * Schweïg. Handb. P- 433. * Flem, Brit. amm, p. 512. 492 HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Polyp. flex. p. 411; et Encycl. p. 441. * Flem. Brit. anim. p. 512. * Delle Chiaje. An. senza vert. di Nap.t. 35. p. 27. pl. 33. £. 4.7. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 82. n° 12. Habite la Méditerranée, l'Océan américain. Mon cabinet. (* M. Fleming a constaté que la Gorgone figurée par Sowerby sous le nom de G. viminalis (Brit, Mis. pl. 40) appartient à cette es— pèce.) 13. Gorgone granifere. Gorgonia granifere. G. in plano ramosissima, flalellata( ramis ramulisque tenuibus, flexuosis, proliferis, subcoalescentibus ; graniferis ; cortice albido. * Lamour. Polyp. flex. p. 405 ; et Encycl. p. 442. Habite l'Océan indien. Envoi de Commerson et de M. Mathieu. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 53. n° 13. * La Gorgone granifère de Lamarck me paraît être la même que la Gorgone couronnée de Pallas, figurée par Esper. (G. placomus. pl. 33). Les tubercules prolifères sont saillans et ont la forme de grains arrondis terminés supérieurement par un cercle dont l'in- térieur est occupé par 8 languettes triangulaires, réunies par la pointe. La couche cortisale est très mince, grauuleuse et sans sil- lous distincts. Les branches sont très rameuses et se soudent fré- quemment entre elles. 14. Gorgone couronnée. Gorgonia placomus. G. ramosa, flabella'im explanata, rigidula ; ramis teretibus, granu- loso-verrucosis; verrucis creberrimis, sparsis, subcoronatis. Gorgenia placomus. Pall, Zooph. p. 201. Soland. et El. p. 86. Ellis. Corall. tab. 25. fs. a. 4. A. 1,2, 3. Esper.'2. sab. 33,3%. 34. A. Gmel. p. 3399. * Lamour. Polyp. flex. p. 409; et Enc;cl. p. 443. AUBIN. De 013: * Blainv. Man. d'Actin. p. 505. 2. var. ramis subcompressis, * Muricea placomus. Ehrenb. Mém. sur les Po!'ypes de la Mer-Rouge. p. 134. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 83. n, 14. Habite la Méditerrante. * La Gorgone couronnée de Lamarck ne parait pas différer spécif- quement de la verruqueuse. GORGONE. | 493 15. Gorgone amaranthoiïde. Gorgonia amaranthoides. G. ramosa, laxa, flabellata ; ramis raris, crassis, teretibus, obtusis ; verrucis creberrimis subimbricatis. Mus. n°. Mém. du Mus. n° 15. * Lamour. Polyp. flex. p. 410; et Encyel. p. 4444 Habite... Celle-ci n’est peut-être qu’une variété de la précédente ; mais elle en diffère singulièrement par son aspect. 106. Gorgone fourchue. Gorgonia furcata. G. laxè ramosa, dichotoma, humilis; ramisteretibus, raris, variè cur- vis ; cortice albo, obsoletè verrucoso. An Knorr. Delic. tab. À. 5.f. r. * Lamour. Polyp. flex. p. 410; et Encycl. p. 444. * Blainv. Man. d’Actin. p. 505. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 83. no 16. Habite la Méditerranée? sur un Hillepora polymorpha. 17. Gorgone pinnée. Gorgonia pinnata. G. ramosa, pinnata; pinnulis linearibus, distichis, creberrimis ; osculis in marginibus seriatim dispositis ; axibus piunularun setosis. {a) Cortice purpurascente. Gorgonia selosa. Lin. Esper. 2. tab. 15. Gorgonia acerosa. Pall. Zooph. p. 172. (b) Cortice albido-flavescente. Gorgonia pinuata. Soland. et Ell. p. 87. tab. 14. f. 3. * Pall. Elenck. p. 174. Gorgonia acerosa. Esper. 2. tab. 3r. * Pall. Elench. p. 172. Gorgonia americana. Gmel. p. 3799. (c) Sanguinolenta; pinnulis longissimis > Polypis clongatis atro purpureis. * Gorgonia sanguinolenta? Pall. Elench. p. 175. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 84. n° 17. * Gorgonia pinnata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 32. pl. 12. fig. 3; et Encycl. p. 440. * Blainv, Mao. d'Actin. p. 505, Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. “ Ce Polypier se compose d'une tige principale , des deux côtés de laquelle naissent un grand nombre de branches. L'axe est arrondi et la couche corticale se compose d’un certain nembre de colonnes Jongitudinales, droites, paralièles et intimement unies entre elles: 494 HISTOIRE DES POLYPES, à la partie inférieure de la tige principale ces côtes sont au nom- bre de 15 à 16 et ne présentent pas d’oscules; mais sur les bran- ches et les ramuscules, on n’en compte ordinairement que 2, qui offrent chacune une série longitudinale d’oscules, Il en résulte que là où il existe des oscules ces ouvertures n'uccupent que les côtes parties ou latérales de l’axe et forment de chaque côté une seule rangée séparee de son congénère par un sillon médian bien distinct. 18. Gorgone gladiée. Gorgonia anceps. G. ramosa, subdichotoma ; ramis cortice complanato gladiatis; mar- ginibus osculiferis. Gorgonia anceps. Lin. Soland. et Ell. p. 89. n° 15. Pall. Zooph. p. 183. Esper. 2. tab. 7. * Lamour. Polyp. flex. p. 395; et Encyel. p. 433. * Flem. p. 512. * Blainv. Man. d’Actin. p. 505. * Pterogorgia anceps. Ehrenb. op. cit. p. 145. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 84. n° 18. Habite les mers d'Amérique, l'Océan atlantique près des côtes d’An- gleterre. * Cette espèce, très remarquable, diffère beaucoup de toutes les autres. L’axe corné est très grèle, mais la partie corticale forte, épaisse , très comprimée ; elle ne présente pas de sillon médian, n’est pourvu d’oscules que sur les bords latéraux, qui sont tran- chans. Ces ouvertures y forment une série simple, et leur contour n’est pas du tout saillant. 19. Gorgone citrine. Gorgonia cilrina. G. humilis, ramosissima; ramulis cylindraceis, obsoletè depressis, gra- nulatis ; cortice albido-flavescente ; osculis prominulis. Gorgonia citrina. Esper. 2.t. 38. Mus. n°, Mém. du Mus. p. 84. n° 19. * Lamour. Polyp. flex. p. 412; et Encycl. p. 444. Habite... l'Océan américain ? * Couche corticale d’épaisseur moyenne, hérissée de tubercules po- lypifères arrondis, assez saïllans et percée d’un oscule dirigé très obliquement en haut. Cette espèce établit à quelques égards le passage entre la G. verruqueuse et la G. faux-antipate, 20, Gorgone rose. Gorgonia rosea. G. dichotomo-ramosa , in plano expansa ; ramis subpinnatis ; ramulis GORGONE. 499 teretibus , inæqualibus , ascendent'bus ; carre rosed ; poris subse= riatis, oblongis. {77 An Gorgonia ceratophyta. Lin. Pall. Zooph. p. 185. Gorgonia miniacea. Esper. 2. t. 36. * Lamour. Polyp. flex. p. 4o1 ; et Encyel. p. 441. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. p. 157. n° 20. Habite la Méditerranée , l'Océan atlantique. * Cette espèce se rapproche beaucoup par sa structure de la Gor- gone pinnée; mais la portion corticale est plus épaisse et plus spon- gieuse et n’est guère distinctement cannelée que sur les plus grosses branches. Les oscules sont latéraux mais disposés en séries moins régulières, et l’espace médian qui les sépare ne présente sur les rameaux aucun sillon médian distinct. 21. Gorgone à verges. Gorgonia virgulata. G. ramosa, laxissima ; ramis teretibus, gracilibus, subsimplicibus virgatis ; osculis subseriatis, Seba. Mus. 3. t. ro7. n° 3? An Gorgonia ceratophyta ? Esper. 2. t. 19. * Lamour. Polyp. flex. p. 412 ; et Encycl. p. 444. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. p. 157. n° 2r. Habite l'Océan Atlantique américain. Mon cabinet. * Les oscules prennent par la dessiccation la forme de petites fentes longitudinales non saillantes; ils sont disposés par séries longitu- dinales assez régulières, mais non pas sur les côtes des branches seulement, comme dans l'espèce précédente; chaque branche en porte plusieurs rangées non symétriques, il n’existe par consé— quent pas de sillon médian. 22, Gorgone sanguine. Gorgonia sanguinea. G. ramosa ; ramis erectis gracilibus, tereti-selaceis ; carne purpured ; osculis oblongis, subseriatis. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. no 22. * Lamour. Polyp. flex. p. 400; et Encycl. p. 441. * Ebrenb. op. cit. p. 143. Habite... * La structure de cette espèce est très analogue à cellé de la G. rosée (no 21). La disposition des oscules est encore latérale mais moins réguliérement sériale; l’espace non perforé qui occupe le milieu des branches et sépare les oscules, ne présente de sillon médian bien distinct que dans les rameaux de moyenne grosseur, 496 HISTOIRE DES POLYPES, 23. Gorgone graminée. Gorgonia graminea. G. ramis erectis, subfasciculatis, gracilibus, teretibus, junceis; carne albidü; poris, oblongis sparsis. * Gorgonia viminalis. Pall. Elench. p. 184. * Lamour. Polÿp. flex, p. 414; Expos. méth. des Polÿp. p. 34. pl. 12. fig. 1; et Encÿcl, p. 445. * Plexaura viminalis. Ehrenb. op. cit. p.141. Mu. n°. 2. var. subtuberculosa. Gorgonia viminalis. var. Fsper. 2. tab. XL'A. * Gorgonia Bertholoni. Lamour. Polÿp. flex. p. 414; et Encyclop. p.445. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2, no 23. Habite la Méditerranée. 24. Gorgone moniliforme. Gorsonia moniliformis. G, simplex, filiformis, erecte ; cellulis prominulis, turbinatis, apice umbilicatis, subsparsis ; carne albidä, membrenaceä. Mus. no. Mém. du Mus. 2. no 24. * Lamour. Polÿp. flex. p. 420 : et Encyel. p. 447. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. * Couche corticale fort mince mais hérissée de tubercules polypifères, épars, très gros et très saillans , ayant à leur sommet un oscule. 25. Gorgone rodulifere. Gorgonia nodulifera. G. ramoso-paniculata, planulata ; ramis ramulisque alternis, nodu- lifèr.s : carne aurantiä, squammulosä ; nodulis alternis, albis, sub- spongiosis. Mus. no. Mém. du Mus. 2, n, 25. * Lamour. Polÿp. flex. p. 416 ; et Encycl. p.446. Habite... les mers de la Nouvelle-Hollande? Péron et Lesueur. 26, Gorgone blonde. Gorgonia flavida. G. ramosa, subpinnata, conferto-cespitosa ; ramulis teretibus , nume- rosis ; carne flavida ; poris crebris sparsis. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n° 26. Seba. Mus. 3. t. 105. f. 8. * Lamour. Polyp. flex. p. 402 ; et Encycl. p. 441. Habite l'Océan des Antilles. Hauger. * Couche corticale très épaisse; oscules un peu ovalaires, très Léans, à bords perreu:liculaires, poiut saillans et épars sur la sur face des branches. GORGONE. 497 27. Gorgone violette. Gorgonia vViolacea. G. in plano ramosa, pinnata, depressiuscule ; ramulis crebris, cylir- draceis, susgranulatis; carne violace. » Gorgonia violacea. Pail. Zooph. p. 176. Esper. 2. tab. 12. Mus. no. Mém. du Mus. 2. no 27. * Pterogordia violacea. Ehrenb. op. cit. p. 146. * Lamour. Polyp. flex. p. 408 ; et Encycl, p. 443. Habite les mers d'Amérique. 28. Gorgone penchée. Gorgonia homomalla. G. ramosissima; ramis teretibus, dichotomis, ascendentibus et sub- cernuis; cortice crasso; osculis sparsis. Gorgonia homomalla. Esper. 4. t. 29. (a) Cortice fusco-nigrescente. (b) Cortice cinereo-rubente. (c) Cortice cinereo. Mus. n°.Mém. du Mus. 2. n° 2. * Plexaura homomalla. Xamour, Polyp. flex. p. 430, * Delonch. Encycl. p. 629. * Blainv. Man. d’Actin. p. 609. Habite les mers d'Amérique, Ÿ 29. Gorgone vermoulue. Gorgonia vermiculata. G. ramosa, dichotoma ; ramiserectis, longis, teretibus ; cortice crasso; osculis superficialibus, rotondatis, creberrimis, sparsis. An Gorgonia suberosa? Soland. et El. p. 93. Mon cabinet. 2. eadem humilior et debilior, Gorgonia porosa. Esper. 2. tab. 10. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n° 29. * Plexaura friabilis? Lamour. Polyp. flex. p. 430 ; et Expos. méth. des Polyp. p. 35. pl. 18. fig. 3. * Delonch, Encycl. p. 628. * Blainv. Man. d'Actin. p. 509. Habite... l'Océan indien? * Les oscules sont irrégulièrement épars sur toutes les parties du Polypier, et ne font aucune saillie, Cette espèce a la plus grande analogie avec la G. multicaude, les oscules sont cependant plus rapprochés et plus ronds et la couche corticale parait être d'une texture plus subéreuse, 30, Gorgone porte-sillon. Gorgonia sulcifera. G. in plano ramosa, laxa, allissima; ramulis sæpius secundis, ascen - n Tome II, 92 498 HISTOIRE DES POLYPES. dentibus; cortice tenui luteo-rubente, obsoletè verrucoso : ad caulem ramosque decurrente. An Gorgonia suberosa. Esper. Suppl. r. t. 49. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n°. 30: * Lamour. Polyp. flex. p. 412. et Encÿcl, p. 444. Habite l’Océan indien. 31. Gorgone pectinée, Gorgonia pectinata. sulce G. ramis obliquè erectis, pectinatis ; ramulis crebris secundis, ascen- dentibus, subgranulosis ; carne rubrä, Seba. Mus. 3.t. 105. f. 1. a. Gorgonia pectinata. Gmel. p. 3808. Pall. Elench. Zooph. p. 179. Soland. et EL. p. 85. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n° 35. * Lamour. Polyp. flex. p. 416, et Encycl. p. 446. Habite l'Océan des Moluques. * Oscules occupant le sommet des mamelons ou verrues, médiocre= ment saillans, disposés tout autour des branches et ne montrant qu'une faible tendance à un arrangement sérial. * Cette espèce se rapproche par sa structure de la Gorgone rosée. La substance corticale est finement cannelée et semble composée d’un certain nombre de colonnes longitudinales comme dans la G.pinnée, mais dont chacune présente ici, même sur le bas de la tige principale, une série linéaire d’oscules; les sillons qui sépa- rent ces diverses rangées de cellules sont plus distincts que dans aucune autre espèce dont nous ayons eu l’occasion d'examiner la structure. À la naissance de chaque branche latérale les colonnes corticales, sur le trajet desquelles celle-ci est placée, se recour- bent en dehors et remontent le long de la face externe, tandis que d'autres colonnes semblables, qui naissent dans l'aisselle de ce même rameau, remontent le long de la tige comme le faisaient pri- mitivement ceux dont nons venons de parler ou bien suivent la face supérieure de la nouvelle branche. Sur les rameaux terminaux il y a seulement 2 rangées de cellules, une de chaque côté, mais on ne distingue pas de sillon médian. 32, Gorgone sarmenteuse. Gorsonia sarmentosa. G. ramosa; paniculata ; ramis tenuibus, teretibus, sulcatis ; carne te- nui rubescente : osculis subseriatis. Mus. no. Mém. du Mus. n° 32. 2. eadem cortice lutescente. Gorgonia sarmentosa, Esper. 2. tab. 21. et Suppl. £.t. 45. GORGONE. 499 * Lamour. Polyp. #2x. p. 415; et Encycl, p. 445: * Blainv, Man. d’Actin. p. 506. Habite la Méditerranée? Cette espèce se rapproche de la G. porte- sillon par ses rapports. 33. Gorgone blanche. Gorgonia alba. G. ramosa, subcompressa ; ramis subpinnatis, ereeli: ; ramulis tere- tibus; carne candidä ; osculis sparsis. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n° 33. * Lamour, Encycl. p. 445. Habite... Cette Gorgone est petite, et ne parait s'élever qu’à deux décimètres de hauteur. 34. Gorgone jonc. Gorgonia juncea. G. simplicissima, longissima, teres; carne ochraceä, subminiatd ; os- culis crebris, sparsis, subgranulatis. An Gorgona juncea. Soland. et Ell. p. 8x. Esper. Suppl. 2. tab. 52. Mus. no. Mém. du Mus. 2. n° 54. * Lamour Polyp. flex. p. 419; et Encycl. p. 447. Habite l'Océan américain, ; * Oscules ovales, perpendiculaires à l'axe du Polypier, serrés et épars, à la partie supérieure de la tige; ils sont situés à l’extrémité de petites élévations verruqueuses, saillantes, mais vers le bas, ils ne dépassent guère la surface de la couche corticale, les verrues quiles portent devenant comme immergées dans celles-ci. L’axe est cylindrique, très dur et Composé de couches concentriques bieu distinctes, 35. Gorgone allongée. Gorgonia elongata. G. longissima, dichotoma ; ramis junceis; cortice rubescente ; cellulis papillaribus, erectis laxissimè. imbricatis. Gorgonia elongata. Pall. Zooph. p. 179. Soland. et EIL. p. 96. Esper. Suppl. 2. t. 55. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. no 35. * Lamour. Polyp. flex. p. 419; et Encycl. p. 446. Habite l'Océan Atlantique, Elle est aussi longue que la précédente , et à-peu-près de la même couleur, a. Gorgone étalée. Gorgonia patula. G, compressa, lortuosè ramosa subpinnata, ruberrima ; osculis dis- 32, + ©Q9 [#14 HISTOIRE DES POLYPES, tichis, subrotundis, halone subalbido inclusis ; osse subfusca corneo, Sol. et EI, p. 88. pl. 15. fig. 3 et 4. Lamour. Polÿp. flex. p. 399; Expos. méth, des Polyp. p. 33. pl. 15. fig. 3 et 4; et Encycl. p. 440. Habite la Méditerranée, b. Gorgone d'Olivier, Gorgonia Olivieri. G. parum ramosa, teres ; ramis paululum flexuosis ; cellulis minutis linearibus. Gorgonia juncea. Bosc. Vers. t. 3. p. 30. pl, 27. fig. 1. 3. Corgonia Olivieri. Lamour. Polyp. flex. p. 400; et Encyel. p. 441. Habite les mers de l’Amérique septentrionale. c. Gorgone rhizomorphe. Gorgonia rlizomorpha. G. ramosa, ramis sparsis, elongatis, rhisomorphis ; cortice bruneo x osse subcornco. Lamour. Polsp. flex. p. 4or; et Encycl. p. 44r. Blainv. Man. d’Actin. p. 505. Habite les côtes de Biaritz, près Bayonne. d. Gorgone Sasappo. Gorgonia sasappo. G. dichotoma, teres; ramis divaricatis virgatis ; cortice rubro; cellulis- undique piloso-muricatis. Pall. Elench. Zooph. p. 188. Esper, t. 2. p. 49. pl. 9. Lamour. Polyp. flex. p. 402; et Encyel. p. 44r. Habite l'Océan indien. - 35 /. Gorgone ventilabre. Gorgonia ventilabrum. G. reticulata ; ramis compressis ; cortice ruberrimo, verrucoso. Pall. Elen, Zooph. p. 165. Gorgonia ventalina. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3808. Lamour. Polyp. flex. p. 404, Gorgonia ventilabrum cjusdem. Encycel. p. 442. Habite l'Octan indien. 35 g. Gorgone parasol. Gorgonia umbraculum. G. flcbelliformis, subreticulata ; ramis ereberrimis, teretibus, divers gentibus, earne rubrä verrucosd abductis. Soland. et EI. p. 80. pl. 10. Lamour. Polyp. flex. p. 405; Expos. méth. des Po'yp. p. 34. pl. 36; et Encycl. p. 442. G. granulata ? Esper. 2. p. 3e, pl. 4. Habite l'Océar indien, GORGONE. Bar + 35 2. Gorgone clathre. Gorgonia clathrus. G. reliculata, lignosa ; ramulis teretibus ; cortice lœvi; poris sémplis cibus. Pall. Elen. p. 168. Lamour. Polyp. flex. p. 405 ; et Encycl. p. 442. Patrie inconnue. ja 35 &. Gorgone de Richard. Gorsonia Richardi. G. ramosissima, ramis sparsis vel sublateralibus, paululim flabellatis; Polypis exsertis octo tentaculatis conoïdeis. Lamour. Polÿp. flex. p. 407; et Encÿcl. p. 443. Habite la mer des Antilles. + 357. Gorgone saillante. Gorgonia exserta. G.teres, sparsè ramosa; ramulis alternis ; oscutis octovalvulis allernis; Polypis octotentaculatis exsertis; carne sqemmulis albis vestitä ; osse subfusco corneo. Soland. et EN, p. 87. pl. 15. fig. 1 et 2. Lamour. Polyp. flex. p. 408; Expos, mét. des Polyp. p. 54. pl. 15. fig. z et2; et Encycl. p. 443. Habite les mers d'Amérique. “+ 35%. Gorgone cérathophyte. Gorgonia ceratophyta G. dichotoma; axillis divaricatis ; ramis virpatis ascendentibus, bisulcatis ; carne purpureä ; Polypis nireis octotentaculatis, disti- chè sparsis, osse atro corneo suffulta. $ Soland. et Ell. p. 8r.pl. 12. fig. 2. 3. Pall. Elen., Zooph. p. 185. - Lamour. Polyp. flex. p. 413; Expos. méth. des Polÿp. pl. 34.p. 12. fig. 2 et 3; Eccycl. p. 445. Blainv. Man. d'Actin. p. 305. Habite la Méditerranée et la mer des Antilles. 35 Z. Gorgone pustuleuse. Gorgonia pustulosa. G. ramis sparsis ; cellulis pustulosis in duas series sublaterales dispo- silis ; corlice miniaceo. Lamour. Polvp. flex. p. 415. pl. 15; et Encycl. p. 445. Patrie inconnue. ñ . ” ns 35 m2, Gorgone pourpre. Gorgonia pPuT'urca. G. suëdichotoma ; ramis divaricatis, virgatis; corlice violaceo sub- per ruicoso. Pall. Élen. p. 187. 5o2 HISTOIRE DES POLYPES. Lamour. Polyp. flex. p. 416; et Encycl. p. 446. Habite les mers d'Amérique. 35 n. Gorgone sétacée. Gorgonia setacea. G: simplex, rigida ; cortice calcareo albo, subverrucoso, Pall. Elen. p. 182. Lamour. Polyp. flex. p. 42x ; et Encycl.p. 447. Habite les mers d'Amérique. o. Gorgone briarée. Gorgonia briareus. G. subramosa, teres, crassa, basi supra rupes latè explanata ; carne internè subalbidä, externè cinered ; Polypis majoribus octotenta- culatis, seriatis; osse ex aciculis vitreis purpureis inordinatè sed longitudinaliter compactis composito. Soland. et Ell. p. 93. pl. 14. fig. 1.2. Lamour. Polyp. flex. p. 421; Expos. méth. des Polyp. p. 35. pl. 14. fig. r et2 ; et Encycl. p. 447. Habite les mers d'Amérique. p. Gorgone écarlate. Gorgonia coccinea. G. ramosa ; ramis brevibus sparsis, cladoniæformibus; cortice coc-— CINEOe Lamour. Polyp. flex. p. 423 ; et Encycl. p. 447. Habite les mers d'Australasie. g. Gorgone coralloïde. Gorgonia caralloides. G. lignea, erecta, subdichotoma, difformis ; cortice roseo tuberoso ; poris verruciformibus stellatis. Pall. Elen. Zooph. p. 193. Esper. t. 2. pl. 32. Lamour. Polyp. flex. p. 423 ; et Encycl. p. 448. Habite la Méditerranée. 36. Gorgone antipate. Gorgonia antipathes. G, paniculato ramosa, axe nigro, striato, ramorum ultimorum se- taceo subcapillaceo, cortice lævi; poris magnis sparsis. Accabaar, S. corallium nigrum. Rumph. Amb. 6. tab, 77. Seba. mus. 3.t. 104. f. 2, Gorgonia antipathes, Esper, 2 tab. 23. 24. Gorgonia antipathes. Pall. z oph. p. 193. Tus. no Mém. du Mus. 2. n° 36. * Eunicea antipathes. Lamouroux. Polyp. flex. p. 434. et Encyclop, p- 380. * Ehrenberg. op. cit. p. 135. Habite..…, l'Océan indien, Mon cabinet. GORGONE. (303) 37. Gorgone dichotome. Gorgonia dichotoma. G. ramis ascendentibus, dichotomis ; axillis lunatis ; cortice crasso, lævi; poris sparsis. Gorgonia dichotoma. Esper. 2 tab. 14. Mus. n° Mém. du Mus. 2, n° 57. Habite... l'Océan américain. Mon cabinet, * Je n’ai eu l’occasion d'examiner qu’un individu en mauvais état de cette Gorgone, qui m'a paru avoir beaucoup d’aualogie avec l’es- pèce suivante; les oseules prennent , par la contraction , la forme de fentes lamellées , nullement saillantes, L’axe corné est sillonné et comme tordu, sans être flexueux, disposition que je n'ai pas remarquée chez l'hétéropore, 38. Gorgone multicaude. Gorgonia multicauda. G. ramosa, dichotoma, crassa; ramis teretibus, apice obtusis; cor- tice crasso; osculis prominulis, margine crenaïs, æquidistan- tibus. An Gorgonia crassa. Soland, et El. p. gr. * Plexaura crassa ? Lamouroux. Polyp. flex. p. 429. Delonchamp. Encyel. p. 628. Mus. n° Mém. du Mus. 2. n. 38. Habite l'Océan américain. 39. Gorgone hétéropore. Gorgonia heteropora. G. ramosa, dichotoma, crassa ; ramis cylindricis, raris ; cortice crasso poris oblongis, variè sitis pertuso. Mon cabinet. Mus. n° 2. var, poris angustatis, subobturatis. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. no 39. * Plexaura heteropora. Lamour. Pelyp. flex. p. 429. * Delonchamps. Encyclop. p. 628. * Blainv, Man. d’Actinol, p. 5o9. Habite... Eile a quelques rapports avec la Goergone vermoulue, n° 29. *Les différences signalées par Lamarck entre cette espèce et la précé- deute me paraissent êlre accidentelles et dépendre en majeure partie de la dessiccation; car dans un échantillon conservé dans l'alcool j'ai pu étudier les oscules dans leurs divers degrés de con- Wiction, et voir alors sur la même brancheïdes parties semblables en tout à la Gorgone multicaude, et d’autres où ces oscules n’é- taient pas du tout saillans et ne ressemblaient à des fentes fusi- 504 HISTOIRE DES POLYPES, / formes, comme dans l'échantillon desséché de la Gorgone hété- ropore, ‘ 39 a. Gorgone liège. Gorgonia suberosa. + 99 G, ramosa, subdichotoma; ramis longioribus, crassis, teretibus, as- cendentibus carre miniaceä, spongiosa, osculis substillatis, üu quincuncis ferè dispositis ; osse pallidè rubro suberoso. Seland. et Ell. p. 93. Pallas. Elench. p. r9r. Esper. t. 2. pl. 30. Plexaura suberosa. Lamouroux. Polyp. flex. p. 430, et Encyclop. pag. 628. # Blainv. Man. d'Actin. pag. 5og. pl. 87. fig. 5. Habite les mers des h de; et d'Afrique. b, Gorgone olivâtre. Gorgonia olvacea. G. ramosissima; ramis sparsis vel subpinnatis, cortice olivaceo; cellulis sparsis, distantibus. Plexaura olivacea. Lamour. Polyp. flex. p. 431. et Encyclop. p. 629. Blainv. Man. d'Actin, p. 509. Habite les mers d'Amérique, c. Gorgone flexueuse. Gorgonia flexuosa.. G. ramis sparsis, brevioribus, flexuosis ; cellulis sparsis, distantibus; cortice transverse sulcato. Plexaura flexuosa. Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 35. pl. 70. fps. 1" 4 Lai T 0 Blainv. Man. d’Actin. p. 509. Habite les côtes de Cube, **° Cellules cylindriques ou turbinées, très saillantes. ( Les papillaires. } 40. Gorgone faux antipate. Gorgonia pseudo-antipathes. G. ramosa, dichotoma; ramis ascendent:bus; axe ad axillas com- presso ; cortice crasso ; papillis echinato, An Gorgonia muricata ? var. Esper, 2 tab. 39. * Lamouroux rapporte cette figure à sa Muricea spicifera ( mais nous pensons que c'est à tort ). * Æunicea pseudo-antipathes, Lamour. Polyp. flex. p. 437; et En- cyclop. p. 38r. » Mus, n° Mém. du Murs, n° 40. Habite... les mers d'Amérique, GORCGONE. 5o #*Lestubercules polspifèressonteylindriques et médiocrement saillans; les oscules sont dirigés très obliquement en haut et en dehors, et dépassés par la lèvre externe, qui est très saillante, et se recourbe en dedans; la texture de la couche corticale se rappro- che un peu de celle de la G. hétéropore. 41. Gorgone épi de plantain. Gorgonia plantaginea. G. ramosa, crassa, erecta; ramis teretibus, echinulatis; corlive spongioso, fusco; cellulis conicis, erectis, creberrimis. An Gorgonia succinea ? Esper. suppl, r, t, 46. An Soland. et EI. tab, 18.f, 2. Mon cabinet. Mém. du Mus, no 4 PA LS Habite... l'Océan américain ? Cette espèce est très distincte de l& Gorgone muriquée. ( * Elle en a l'aspect, la structure, mais son axe corné est plat.) 42. Gorgone lime. Gorgonia lima. G. ramosa, dichotoma, albida; papillis exiguis densissimè confér'is, axe ad axillas compresso. * Tournefort, Mém. de l’Acad. des sciences. 1700. p. 34. pl. «. Gorgonia muricata. Esper, 2. tab. 8. * Eunicea limiformis, Lamour. Polyp. flex. p. 436; Expos. méthod. des Polyp. p. 36. pl. 18. fig. x ,et Encyclop. p. 380: Mus. n° Meém. du Mus. n° 42, Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. * Cette espèce a aussi le port de la précédente; mais elle s’en distin- gue facilement par la disposition des oscules. * Lamouroux observe que la Gorgonia mollis d'Olivi (Zool. adriat; p.233; Bertoloni. Rar. plant. ital, Dec. 3. p. 963; £unicea mol- lis. Lamour. pol, flex. p. 436, et Eucyclop. p. 381) la Gorgonia succinea d'Esper (Zooph. pl. 46. Eunicea succinea Lamour. Po- lyp. flex. p. 437. et Encyclop. p. 382. Blainv. Man. p. 507); et læ G. limiformis paraissent ètre très rapprochées et ne sont peut- être que des simples variétés de la mème espèce. + 42 a. Gorgone clavaire, Gorgonia clavaria. G. ramosa, crassissima; ramis terelibus parum numerosis, clavato- elongatis ; mamellis inæqualibus, ore magno. Soland. et El, Zooph. pl. 18. fig. 2 (Absq. desc.). Eunicea clavaria. Lamour. Polyp. flex. p. 437; Expos. méth. des Polyp. p. 36. pl. 18. fig. 2; et Encycl. p. 381. Blainv. Man. d’Actin. p. 507. - 506 HISTOIRE DES POLYPES. à Habite la mer des Antilles, + 42 b. Gorgone à gros mamelons. Gorgonia mammosa. G. ramosa, subdichotoma ; mamillis idée g. FU lonpis ; ore sublobato. pa, 4 J "7 Ve / Eunicea mammosa. Lamour. A4 flex. p. 638 AAC méth. des Polyp. p. 36. pl. 70. fig. 3; et Encycl. p. 38r. Blainv. Man, d’Actin. p. 507. pl. 87. fig. 4. Habite la mer des Antilles. + 42 ce. Gorgone calycifère. Gorgonia calyculata. G. dichotoma ; ramulis crassis, arrectis ; papillis truncatis ; carne cinerascente, intus purpured ; osculis majoribus, calyciformibus ; confertis, sursüm expectantibus ; Polypis octotentaculatis, cirratis ; osse subfusco , corneo. r Soland. et Ell. Zooph. p. 95.. AE ST A © ÆEunicea calyculata. Lamouroux. Polyp. flex, p- 438 ; et Encyclop. p. 381. Blainv. Man. d’Actin, p. 507. Patrie inconnue. 43. Gorgone muriquée. Gorgonia muricata. G. ramosa, subdigitata, humilis, ramis spicæformibus ; cortice pa- pillis cylindricis, confertis et arrectis muricato. Gorgonia muricata ? Pall. zooph. p. 198. Thon yes americanum minus album, tuberculis sursum spectanti- bus obsitum. Tournef. inst, p. 574. An Gorgonia muricata ? Esper. suppl. 1. tab. 39. A. Mon cabinet, Mém, du Mus. n° 43. * Schwegger. Hand. p. 433. * Muricea spicifera? Lamour. Expos. méthod. des Polyp. p. 36. pl 71. fig. 1 et 2 ; et Eucyclop. p. 558. * Blainv. Man. d’actin. p. 509. pl. 88. fig. . * Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 134, Habite l'Océan des Antilles, * Les cellules constituent des mamelons cylindriques saillans dont la longueur dépasse de beaucoup l'épaisseur de l'écorce qui la porte; ils sont serrés les uns contre les autres, et par la contraction leur ouverture devient oblique et presque bilabiale; enfin :leurs parois sont formées de spicules. . * . . . “ D'LA L.] G. ramis sparsis, elon ;atis seu virgatis, paululüm flexibilibus ;; cel- lulis ovoto-elongalis, arrectis, ad basim contractis. . GORGONE. boy Muricea elongata. Lamour. Expos. méthod. des Polyp, p. 37 pl.77. fig. 3, 4. Et Encyclop. p. 559. è F Blainv. Man. d’Actin. p. 509. Habite les côtes de Cuba. Le nom de Gorgonia elongata étant déjà employé pour une autre espèce, j'ai eru devoir le changer ici, 44. Gorgone épis lâches. Gorgonia laxispica. G. ramosa ; ramis spicæformibus, longiusculis, laxè muricatis; pa pillis eylindricis, arrectis. Mém. du Mus. 2. n° 44. * Lamour. Encyclop. p. 446. Mus. no Habite... l'Océan américain ? * Cette espèce, extrémement voisine, de la G. muriquée, s’en distin- gue par ses mamelons beaucoup plus allougés, à parois plus minces _et moins abondamment pourvue de spicules; leur ouverture de- vient, par sa contraction, encore plus distinctement bilabiée. 45. Gorgone lépadifère. Gorgonia lepadifera. G. ramosa, dichotoma; papillis confertis, reflexis, campanulatis, squamosis, subimbricatis. Gorgonia lepadifera. Lin. Soland. et Ell. p. 84. tab. 13. f, 1. 2. * Baster. op. sub, p. 130. pl. 15. fig. 1. Gorgonia reseda. Pall. Zoo ph. p. 204. * Primnoa lepadifera, Lamour. Polyp. flex. p. 442. Expos. méthod. des Polyp. * Dp. 37. pl.13. fig. t 2° * Delonchamps. Encyclop. p. 656. * Fleming. Brit. p. 513. * Blainv. Man. d’actin. p. 4 10. pl. 87. fig. 6, Mus. n° Mém. du Mus. no 45. | Habite la mer du Nord, sur les côtes de la Norwège. Ses papillessont toutes réfléchies, et comme imbriquées d’écailles. * C’est avec raison que Lamouroux a séparé cette espèce des Gor- gones ordinaires, pour en former un genre distinct. 46. Gorgone verticillaire, Gorgonia verticillaris. G. ramosa ; ramis pinnatis, flabellatis ; osculis papillaribus, ascen- dentibus, incurvatis, verticillatis. Gorgonia verticillaris. Lin. Pall. Zooph. p. 157. Soland. et Ell. p. 83. Ellis. Coral. t. 26, fig. s. £. v. Marsil. His, de la Mer. t, 20. f, 94. 9€. Lo8 HISTOIRE DES POLYPES, Mus. n, Esper. suppl. 1.1. 42. * M. Ebrenberg rapporte cette figure à son Primnoa flabellum. op. cit, p. 134. Mém. du Mus. no 46. * Lamour. Polÿp. flex. p. 417; et Encyclop. p. 446. * Primnoa verticillaris. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer- Rouge. p. 133. Habite la Méditerranée, Mon cabinet. * Sur la tise les papilles polypifères n’ont pas une disposition régu- lière, mais sur les branches elles forment quatre rangées langique dinales, et sont disposées par verticilles. 47. Gorgone plume. Gorgonia penna. G. canescens, laxè ramosa, complanata ; ramis furcatis, pennaceis; pinnulis, distichis, confertis, filiformibus ; cellulis papillaribus, as- cendentibus, bifariis. Mém. du Mus, 2.n 47. * Lamour. Polyp. flex. p. 418; et Encyclop. p. 446 Mus. no Habite les mers de 1a Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Très belle et singulière espèce, dont l'aspect est celui d’une grande Ser- tulaire en plume blanchätre. Rameaux et pinnules sur un senl plan. Cellules papillaires et ascendantes, comnre dans la Gorgone verlicillaire, mais alternes et distiques. Hauteur, vingt à vingt- cinq centimètres. 48. Gorgone queue de souris. Gorgonia myura. G. simplex, filiformis, caudate, albida; papillis oblongis ascenden- tibus, incurvatis, subbifarüs. Mén. du Mus.2.n 48. * Lamour. Polyp. flex. p. 420. et Encyclop. p. 447. Mus. n° Habite... Ses papilles viennent sur deux côtés opposés, par rangées doubles, et dans une disposition alterne. * Couche vorticale très mince, un peu froncée; tubercules polypi- féres, éparses, presque pyriformes, avec l’oscule situé à leur som - met et dirigé en haut. * La Gorgonia florida des auteurs (Müller. Zool. dan. t. 4. p. 20. pl.137 ; Lamouroux. Polyp. flex. p. 422, et Ercyclop. p. 447; Blainville. Man. d’Actin. p. 506) n’appartient cerlainement pas à ce genre; c’est un Polÿpier charnu qui se rapproche des Lobu- laires. CORALLINEs 569 * Espèces fossiles. Âg. Gorgone incertaine, Gorgonia dubia. Gorgonia ramis dichotomis pinnatis, pinnulis subopposilis, ramis pinnulisque scabris. Goldf. Petref, p. 18. 2, Gorgonia ripisterta. G. ramosissima, flabellatim explanata, reticulata, ramulis subcom- pressis coalescentibus subtilissime striatis, cortice granuloso. Goldf. Petref. p. 19: 3. Gorgonia bacillaris. G. umbcllæformis, radiis simplicibus profundè trisulcatis, costs di- ; /é ? ; dymis, trabeculis lateralibus raris inter se junctis, ostiolis crebris seriatis punctiformibus, cortice folioso contiguo granuloso radios connectente. Goldf. Petref. p. 19. 4. Gorgeneinfundibuliforme. Gorgonia infundibuliformis. G.undulato-infurdibuliformis, subtilissime reticulata, ramulis striatis, maculis ovalibus quincunciali bus. Goldf. Petref. p. 20. Escharites retiformis, Schlot. Petref. p. 342. Retepora. Schrot. Vollst. etc, rtr. p. 480. tab. 9. fig. 2. Gorgonia infundibuliformis. Blainv. Man. d’Aclin. p. 506. Fosiile de la dolomie des monts Ourals. CORALLINE, (Corallina.} ‘” Polypier fixé, phytoïde, très rameux, composé d'un axe central, et d'un encroûtement interrompu d'espace en espace. Axe filiforme, inarticulé, plein, cartilagineux ou corné un peu cassant dans l'état sec. A . RU Encroûtement calcaire, dense, uni, à sa surface, sans cellules bien apparentes, interrompu et comme articulé dans sa longu e Polypes non connus. 510 HISTOIRE DES POLYPES. Polyparium fixum, phytoideum | ramosissimum , axe . A 0 0 24 . centrali crustaque passun tnterrupl& compositum. Axis filiformis, inarticulatus, solidus , cartilagineus aut corneus, exsiccatione subfragilis. Crusta corticalis calcarea, densa, superficie lævigatà , articulatim interrupta ; cellulis subinconspicuis. Polypi ignoti. Ossenvarions. Les Corallines forment un genre bien singulier, qui a dü toujours embarrasser les naturalistes dans la détermi- nation de leur rang parmi les autres Polypiers. Comme la plupart constituent des Polypiers frèles, délicats, et assez finement ramifiés, en forme de très petites plantes , on les a crues voisines des Polypiers vaginiformes, et on les a pla- cées près des Sertulaires. _ Leurs tiges et leurs branches ne sont cependant point fistu- leuses , quoique Ellis leur attribue ce caractère; du moins celles que j'ai examinées m'ont toujours offert un axe corné sans ca- vité distincte. Ainsi ce sont des Polypiers corticiféres , qui ont, comme les Gorgones, un axe plein, recouvert d’un encroûte-- ment polypifère; mais cet encroûtement est interrompu ef articulations. J'aurais donc découvert le véritable rang des Corallines, parmi les Polypiers, en les plaçant à la fin des Corticifères , SE Solander, les éloignant des Tubulaires , Sertulaires , etc., n'avait déjà eu le sentiment de leurs rapports; car il les groupe, dans son ouvrage, avec les Corticifères, dans l’ordre suivant: Gor- gone , Antipate, Isis, Coralline , et en forme une transition aux Millépores et Madrépores. Quoique Solander ait convenablement rapproché les Coral- lines des autres Corticifères, je ne connais point ses motifs pour ce rapprochement , et son ordre est différent du mien. J'ai mo tivé le rang que j'assigne aux Corallines, en montrant, d'une part, que la transition naturelle aux Millépores se fait par les Polypiers à réseau; et, de l’autre part, que ies Corallines, comme véritables Ccrticifères, terminent cette section, et for- ment une transition évidente aux Polypiers empätés, par les Pinceaux et les Flabellaires. Ainsi la détermination du véritable CORALLINE. 5rr rang des Corallines m’appartient, et serait probablement con- statée si l’on pouvait connaître l'organisation des Polypes qui forment ces Polypiers. La nature ne procédant que par des degrés presque insensi- bles dans ses opérations, n’a commencé à effectuer les fibres multiples des Polypiers empâtés que dans les Pizceaux et les Flabellaires. Pour y parvenir, il lui a donc fallu atténuer les derniers Polypiers corticifères, et réduire à une grande ténuité l'axe qu’elle a rendu si éminent dans les Isi., les Antipates et les Gorgones; c’est ce qu’elle a exécuté dans les Corallines. Dès-lors, en multipliant ou divisant cet axe, c'est-à-dire, ent le transformant en fibres multiples, d’abord simplement pa- rallèles ou fasciculées, ensuite mélées, croisées et même feu-- trées, elle a amené les Polypiers empätés qui eux-mêmes en- trainent l’anéantissement du Polypier. Ainsi, l’axe des Corallines, quoique filiforme et très fin, est encore entier, plein et continu, comme celui des Gorgones, et ne présente point des fibres nombreuses et distinctes, comme dans les Polypiers empâtés; mais il est sur le point de se divi- ser ou de se composer, ce qui a lieu dans les Pinceaux et les Flabellaires. L’encroûtement de l’axe délicat des Corallines est interrompu et comme articulé. Il est assez dense dans l’état sec, parait lisse à sa surface, et n'y offre point à l’œil nu, les cellules des Po- lypes , comme celui des Gorgones. Elles y existent néanmoins; mais leur petitesse extrême les fait échapper à la vue. En effet, on prétend que, dans certaines espèces de ce genre, leur en- croütement moins serré , laisse voir des pores épars sur toute la surface des articulations; on dit même que l’on apercoit ces pores sur toutes les Corallines vues dans l’état frais. Cela est d'autant plus vraisemblable, que les Polypes ne peuvent réel- lement se trouver que dans l’encroûtement corticiforme de ces Polypiers. Les Corallines étant des Polypiers corticiféres considéra- blement réduits, l’on conçoit qne leurs Folypes doivent être d’une petitesse extrême ; et quoiqu'il soit probable que ces Po- lypes aient , dans leur organisation , de l’analogie avec ceux des autres Polypiers corticifères, on ne pourra sans doute le con- 512 HISTOIRE DES POLYPES, ste tef positivement. M. Lamouroux dit avoir vu dans la mer des fibrilles saillantes hors de l’encroûtement , et y rentrer subite- ment à la moindre agitation de l’eau. Ellis Îes a vues pareille- ment , et même les a représentées (Corall. tab. Elles paraissent analogues à celles que Donatia vues dans l’Acé- tabule. Ces fibrilles sont capillacées et d’une ténuité extraordi- maire. On peut supposer que ce sont des tentacules très atté- nués, et ici proportionnellement plus allongés qu'ailleurs; que leur emploi estseulement de faire arriver l’eau à la bouche du petit Polype qui les soutient. Les Corallines forment en général de jolies touffes ou de pe- üts buissons assez finement ramifiés, souvent corymbiformes, et qui ressemblent beaucoup à des plantes. On vient de voir néanmoins que ce sont réellement des Polypiers; que leurs ti- ges ct leurs ramifications ont un axe filiforme, plein, subcar- tilagincux ou corné; que cet axe est enveloppé d'un encroüte- ment calcaire, divisé ou interrompu de distance en distance, ce qui le rend éminemment articulé, et augmente la flexibilité des tiges et des ramifications. Quelques espèces même en pa- raissent toutes noueuses, ce qui fut cause qu’'IZmperati leur donna le nom de Nodulaires (Nodularicæ.) [Lesauteurs ontété pendant long-tempspartagés d'opinions sur la nature des Corallines ; Lamouroux, ainsi que Lamarck, les consi- déraicut comme de véritables Polypiers ; aujourd’hui non-seu- lement on a reconnu que ces êtres singuliers n'avaient point de Polypes ; mais en observant leur structure interne on a démontré que c’est au règne végétal qu’on doit les rapporter, et qu'ils ont la plus grande ressemblance avec des Algues dont le tissu s’en- croûterait de carbonate de chaux (Voy. à ce sujet les recher- ches de Schweigger Beobachtungen auf naturhistorischen Reiser, les observations de M. de Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 2, p. et Man. d'Actinol., p. 545 et les expériences plus récentes de M. Link, Aun. des Sc. nat. 183b, t. 2. Bot. E.] Les Corallines sont très nombreuses en espèces, nos mers et celles des climats chauds paraissent en contenir abondamment. Eeurs touffes, quoique petites en général, sont élégantes, très iversiliées, varites en coloration, et font Fornement de nos CORALLINE, 513 collections de Polypiers. Je ne citerai que les espèces que j'ai pu voir. Je divise les Corallines en trois sections, dont M. Zamouroux forme trois genres. [ Il existe dans la collection de Lamarck, que possède maintenant le Muséum, des fragmens d'un Polypier très remarquable par la structure de son axe. Lamarck l'a rapporté , avec un point de doute, à la Gorgonia verti- cillaris, dont il a un peu l’aspect ; mais les pupilles poly- pifères sont alternes et beaucoup plus petites, et sa cou- leur est jaune. L’axe corné de ce petit zoophyte est cylindrique, cannelé et articulé à-peu-près comme celui des Isis; sur la tige chaque article porte une paire de branches et est séparé des articles voisins par une espèce de rondelle plus ou moins épaisse ; mais sur les branches l'articulation se fait directement. On ne voit rien de sem- blable dans l'axe de la Gorgone verticille ou des autres Gorgones, et cette particularité de structure me parait de- voir motiver l'établissement d’une nouvelle division géné- rique. 178 ] ESPÈCES. * Polypier dichotome, à articulations courtes , dilatées et souvent comprimées supérieurement. 1. Coralline officinale. Corallina officinalis. C.-trichotoma, subviridis;ramis pinnatis; pinnulis distichis, cylin= drico clavatis; ultimis subcapitatis; articulis, stirpium et ramos rum cuneiformibus compressiusculis, Corallina officinalis. Lin. Soland. et Ell, p. 118.1. 23. f. 14, 15. EIL. Corall. t. 24, n° 2. fig. a. À. À 1. À 2, B.B 1.B 2. Esper. Suppl, 2. t. 3. fig. mala. Mus. n°. Mém. du Mus.vol. 2, 2. var, minor et tent'or, subfastisiata, Tous IL, 33 Dr4, HISTOIRE DES POLYPES. “Lamour, Polyp. flex. p. 283; et Encycl, p. 211. * Schweig. Handb. p. 437. * Blainv. Man. d’Actin. p. 47. pl. 96. fig. 3. * Link, Ann. des se. nat. 2° série. bot. p. 326. Habite l'Océan européen, la Méditerranée. 2, Coralline lâche. Corallina laxa. C. trichotomo-ramosa, laxa, elongata, subrufa; ramis supernè pin- natis; pinnulis brevibus, remotiusculis, cylindricis ; articulis stin- ium et ramorum oblongis, tereti-compressis. * Corallina loricata. Blainv. Man. d’Actin. p. 547. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan européen, dans la Manche, sur les côtes de France, Elle est d’un rouge livide. (* Suivant Lamouroux celte espèce ne serait qu’une variété de la pré- cedente.) 3. Coralline longue-tige. Corallina longicaulis. €. subtrichotoma ; surculis prælongis, apice ramisque pinnatis : arti- culis creberrimis, stirpium et ramorum tereti-compressis; ramulo- rum cylindricis. Confer cum corallin loricatä et cum corallina elongaté. * Corallina elongata. Blainv. Man. d’Actin. p, 547. Ma collection. Mém, du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Europe, la Méditerranée, 4. Coralline écailleuse. Corallina squamata. C, subtrichotoma ; ramis pinnatis, apice dilatatis ; ramulis angustis , depressiusculis ; articulis stirpium et ramorum cuneiformibus, com- pressis ; ultimis complanatis, margine acutis. Corallina squamata. Soland. et EIl. p. 117. Ell. Corall. tab. 24. n° 4. fig. C. C. * Lamour. Polyp. flex. p. 287 ;et Encycl. p. 214. * Blainv. Man. d’Actin. p. 548. * Schweig. Handb. p. 437. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. à Habite l'Océan européen, les côtes d'Angleterre. 5. Corailine sapinette. Corallina abietina. C. rubra, bipinnata ; pinnis pinnulisque confertis, penniformibus ; articulis stivpium et pinnarum majusculis, turbinatis, subcom= pressis. An corallina squamata, Esper, Suppl. 2. tab. 4. CORAÉLINE. 515 . Mus. n°. Mém. du Mas. vol. 2. Habite... Couleur d’un rouge sombré ou pourpre. * Suivant Lamouroux ce n’est qu'uné variété individuelle de l’espèce « précédente. 6. Coralline pectinée. Corallina pectinata. C, surculis fasciculatis, erectis, supernè, pectinatis, basi nudis; pir- nulis tereti-subulatis ; articulis cylindricis. * Blainv. Man. d’Actin. p. 548. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite... les mers d'Amérique ? Hauteur, quatre céntimètres. 7. Coralline mille-graine. Corallina millegrana. C. surculis gracilibus, supernè ramosis, subfastigiatis ; ramis erectis, pinnatis ; pinnulis tereti-subulatis; fertilibus. graniferis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan-Atlantique, sur les côtes de Tencrifte. Le Dru, 8. Coralline granifère. Corallina granifera. € trichotomo-ramosa, tenuissima ; ramis subbipinnatis, lanceolatis ; pinnulis subsetaceis ; fertilibus apice vel in ultim& divisurä gra- niferis. Corallina granifera? Soland. et El, p. 129. t. 21. fig. C. C. * Lamour. Polyp. flex. p. 287; Expos. méth. des Polyp. p. 24. pl. 21. fig. C; et Encycl. p. 214. * Blainv. Man. d'Actin. p. 548. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan-Atlantique, la Méditerranée. Elle forme dés touffes étalées en rosettes verdâtres et pourprées. 9. Coralline en cyprès. Corallina cupressina. C. humilis, trichotoma, subbipinnata ; ramulis pennaceïs, supernè di- latatis, compressis ; pinnis pinnulisque confertis, distichis. Corallina cupressina. Esper. Suppl. 2. tab. 7. 2. cadem albida, surculis ramisque basi denudatis. * Lamour. Polyp. flex. p. 286; et Encyel. p. 214. * Blainv. Man. d’Actin. p. 548. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan-Atlantique, près de Ténériffe. Le Dru. Coralline chapelet. Corallina rosarium. C. elongata, dichotomo-ramosa; sureulis ramisque moniliformibus , artieulis inferioribus cylindricis, superioribus subcompressis, Corallina rosarium, Soland, et El, p. 111.t, 21, fig. he 33, 516 MISTOIRE DES POLYPES. Corallina... Sloan. Jam. Hist, 1. tab. 20, f. 3. Cymopolium rosarium. Lamour. Expos. méth, des Polyp.p. 25, pl. 21. fig. 11; et Encycl. p. 237. * Corallium rosarium. Schweig, Handb. p, 437. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan des Antilles. Elle est très blanche. 11. Coralline filicule. Corallina filicula. C. humilis, subtrichotoma, compressa, cristata ; ramis ramulisque su pernè dilatatis, complanatis; articulis compressis; cuneiformibus, angulato-lobatis, ultimis subpalmatis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan américain. Mon cabinet. 12. Coralline en corymbe. Corallina corymbosa. C. dichotomo-ramosa , corymbosa; articulis inferioribus, brevibus, cylindraceis ; superioribus cuneiformibus , compressiusculis ; ulti- mis, subdigitatis. x An Corallina palmata. Soland. et Ell. p. 118.t. 21. fig. a. À. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2, Habite les mers d'Amérique. Elle est un peu plus élevée et moins aplatie que la précédente. | 13. Coralline livide. Corallina livida. C. dichotomo-ramosa, supernè pinnato-paniculata ; articulis ramo- rum, cuneatis, compressis, convexiusculis, ad angulos lobiferis. Ma collection, Mém. du Mus. vol. 2. Habite. .... les mers d'Amérique? Couleur, vert olivacé ou rou- geûtre. 14. Coralline plumeuse. Corallina plumosa. C. surculis subramosis, bipinnatis, pennaceis; arliculis vix compressis ; pinnulis brevibus, tenuissimis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol, 2. Habite ies mers australes. Péron et Lesueur 15. Coralline rose. Corallina rosea. C. ramosissima, purpureo-rosea ; ramis subbipinratis ; pinnis penna- ceis ; pinnulis ciliformibus ; articulis ramorum brevibus, creber- r'imis. Mus. no. Mém, du Mus, vol. 2. 2. var, Crispa, r'amis distortis. Habite les mers australes, Péron el Lesueur, Espèce des plus jolies de çe genre, CORALLINE. 517 16. Coralline mucronée. Corallina mucronata. C. ramosa, subdichotoma ; surculis ramisque pinnatis ; infernè sub- nudis; pinnulis brevibus, exilibus acutis ; articulis stirpium eu- nealis. Ma collection. Mém. du Mus, vol. 2, Habite l'Océan d'Europe. 17, Coralline corniculée. Corallina corniculata. C. subcapillaris, dichotoma; ramis pinnatis ; articulis stirpium bi. cornibus ; ramulorum teretibus. Corallina corniculata. Soland, et Ell. p. 121. * Jania corniculata. Lamouroux. Polÿp. flex. p. 273 ; et Encyclop. p- 468. Ell. Corall. tab. 24, n, 6. fig. d. D. Ma coilection. Mém. du Mus, vol. 2. Habite les mers d'Europe, LS Polypier capillacé , subdichotome ; à articulations cylindriques. 18. Coralline porte-graine. Corallina spermophoros. C. dichotoma, capillaris, muscosa, albida; ramulis filiformibus ; ar- ticulis cylindricis ; divisuris ultimis ad axillas graniferis. Corallina spermophoros. Lin. Soland. et Ell. p. 122. Ellis. Corall. tab. 24. n° 8. fis. g. G. Esper. Suppl. 2. tab. 10. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan européen. Ma collection. * Lamouroux réunit celte espèce à la C. rougeûtre (n° 20). 19. Coralline flocconneuse. Corallina floccosa. GC: pumila, tenuissima, dichotomo-ramosissima, nivea; ramis ramu- lisque cylindricis, subpulvereis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol, 2. Habite..... Ses ramifications sont chargées d’aspérités extrêmement petites. 20. Coralline rougeàtre. Corallina rubens. C. dichotoma capillaris, muscosa; rumosa filiformibus ; articulis ey- lindricis ; ultimis subclavatis, interdüm bilobis. Corallina rubens. Lin. Soland. et Ell. D'123. Ellis. Corall, tab. 24. n° 5. fig, e. E. 218 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. 2. eadem corymboso-fastigiata. * Jania rubens. Lamour. Polyp. flex. p. 291. pl. 9. f. 6. 7; Expos. méth. des Polyp. p. 24. pl. 69. fig. 11. 12; et Encycl. p. 468. Habite l'Océan européen, la Méditerranée, etc, Ma collection. Elle est très fine, jolie, et variée dans sa couleur, 21, Coralline à crêtes. Corallina cristata. C. dichotoma, ramosissima, capillaris; ramulis Jasciculatis, fasti- giato-cymosis, cristatis ; articulis minimis, teretibus. Corallina cristata. Lin. Solard. et Ell. p. 121. Ellis. Corall. tab. 24. n° 9. fig. f. F. Mus. n°. Ménw. du Mus. vol. 2. Habite la Méditerranée, l'Océan d’Europe. Ma collection. * Lamou- roux réunit celte Coralline à l’espèce précédente. 22, Coralliie pourprée. Corallina purpurata. C. cespitosa, subpurpurea, capillaris, subfastigiata ; ramis pinnatis ; arliculis teretibus; ramulis ullimis, clavatis, subbilobis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol, 2. * Jania purpurata. Blainv. Man, d’Actin. p. 550. Habite l’'Océan-Atlantique, près de Ténériffe. Le Dru. ** Polypier rameux , dichotome ou verticille ; à articula- tions allongees , séparées , laissant à découvert l'axe corne qui les soutient. 23. Coralline gladiée. Corallina anceps. C. dichotoma, ramosissima ; articulis inferioribus teretibus : superio- ribus elongatis, ancipitibus, supernè dilatatis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. “ Amphiroa gaillori. Lamour. Polyp.'flex. p. 298; et Encyclop. P- 49: Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 24. Coralline éphédrée. Corallina ephedræa. C, dichotomo-ramosissima, laxa; articulis longis, gracilibus, subte- retibus : ultimis ancipitibus. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2, Habite.... les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande? Péron et Lesueur. CORALLINE. 519 * Lamouroux réunit cette Coralline à l’espèce précédente. 25. Coralline cylindrique. Corallina cylindrica. C. dichotoma, ramosissima, debilis, alba; articulis cylindricis, subæ- qualibus ; ramulis apice furcatis. Corallina cylindrica. Soland. et Ell. p.114. t. 22 f. 4. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Amérique. 26. Coralline cuspidée. Corallina cuspidata. C. subtetrachotoma, alba ; articulis eylindricis; geniculis tendinaceis; ramulis ultimis, acutis. Corallina cuspidata. Soland. et Ell. p. 124. t. 21. fig. f. * Amphiroa cuspidata. Lamour: Polyp. flex. p. 300; Expos. méth. des Polyp. p. 26. pl. 21. fig. f. et Encycl. p. 51. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Amérique. 27. Coralline chaussetrappe. Corallina tribulus. C: subpentachotoma; ramosissima, diffusa, indurata, muricata; ra- mulis ad genicula stellatis, divaricatis ; articulis inferioribus an- cipitibus : superioribus cylindricis. Corailina tribulus. Soland. et Ell. p. 124.t.ar. fig. C. *_Amphiroa tribulus. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 26. pl.2r. fig. e; et Encycel. p. 52. Ma collection. Meém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Amérique. 28. Coralline interrompue. Corallina interrupta. C. tenuis, ramosissima, diffusa ; ramulis ad genicula; binis vel ternis ; articulis interdüm remotis, cylindricis, in. pluribus gibbo- sulis. * Amphiroa interrupta. Lamour. Polyp. flex. p. 300; et Encyclop. p-Ô1. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan-Atlantique. Ma collection. 29. Coralline stellifère. Corallina stellifera. C. subpentachotoma , ramosissima ; ramis elongats, laxis, jubatis ; ramulis aciculatis, ad genicula stellatis. 2. var. internodiis subcrinilis. * Amphiroa jubata? Lamouroux. Polvp. flex. p. 301; et Encyclop. p- 52. F 520 HISTOIRE DES POLYPES. 1 Mus. n°. Mém, du Mus. vol, 2. Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. 30. Coralline charagne. Corallina chara. C. polychotoma ; ramis ramulisque ad genicula verticillatis, ascen- dentibus ; articulis cylindricis, uno latere verrucosis, ? 2. eadem, ramulis gracilioribus, ad genicula fractis, parcius ver. rucosis. 3. eadem, ramis filiformibus, fractis, ariiculis prœlongis. * Ampliroa charaoïides, Lamour. Polÿp. flex. p. 307 ; et Encyclop. p-. 52. Habite.... les mers de la Nouvelle-Hollande, Peron et Lesueur. Ma collection. Les deux suivantes n’en sont peut-être encore que des variétés. 31. Corailine rayonnée. Corallina radiata. C. polychotoma , albo-purpurascens , lævigata, verticillaris ; ramulis ad genicula radiatis, erectis, sublævibus. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. 32. Coralline gallioïde. Corallina gallioides. C. subpentachotoma, ramosa, candida, fragilissima; articulis cylin- dricis; ramulis inæqualibus, verrucosis, ad genicula verticillatis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. Ÿ Ajoutez un assez grand nombre d’espèces décrites par Lamou- roux, Septième Section. POLYPIERS FORAMINÉS, Polypiers diversiformes, composées de deux sortes de par- ties distinctes : ! 10 De fibres nombreuses, cornées, soit fasciculées ou rayonnantes, soit enlacées, croisées ou feutrees ; POLYPIERS FORAMINÉS. bot 2° D'une pulpe charnue ou gélatineuse, qui recouvre, en- veloppe ou empate les fibres, contient les Polypes, et prend, en se dessechant, une consistance plus ou moins ferme, co- riace ou terreuse. Osservarioxs. — Voici la dernière section de l’ordre des Po- lypes à polypier ; celle dans laquelle on voit le Polypier s’anéan- ür définitivement, se confondant à la fin avec le corps commun des Polypes; celle enfin qui fournit une transition évidente des Polypes à Polypier aux Polypes tubiferes, et de ceux-ci aux Polypes flottans. Les Polypiers empâtés sont en général épais, très mous dans l'état frais, et la plupart, en se desséchant, prennent une con- sistance assez ferme , souvent même coriace, Ces Polypiers sont fermés de deux sortes de parties distinctes, savoir : d’une pulpe charnue ou gélitineuse, qui contient, elle seule, les Polypes; et de fibres cornées ou cartilagineuses, di- versement disposées, recouvertes, enveloppées ou empâtées par la pulpe polypifère. Sous le rapport des deux sortes de parties qui les composent, ces Polypiers se rapprochent essentiellement de ceux que j'ai nommés corticifères ; mais au lieu d’avoir, comme ces derniers, un axe central, entier et plein , ils ont des fibres multiples, très gréles, souvent même d’une finesse extrême, d’une substance cornée, et qui ne sont jamais fistuleuses. Ces fibres remplacent l'axe du Polypier, et en sont une véritable dégénérescence par la voie de la division. Elles sont d’abord'en faisceau central et axiforme; bientôt après elles se dispersent, s’enlacent, se croi- sent en réseau, etsont cohérentes dans les points de leur croise- ment. Ces mêmes fibres ont quelquefois beaucoup'de raideur , comme dans certaines Éponges ; néanmoins, dans les derniers genres de cette section, elles ont une ténuité si grande qu'à peine sont-elles perceptibles. La pulpe charnue ou gélatineuse qui enveloppe, empâte, ou recouvre les fibres cornées, est plus ou moins épaisse, selon l'espèce de Polypier dont elle fait partie; et dans ceux de ces Polypiers où elle subsiste après leur sortie de la mer, elle forme, en se desséchant, un encroûtement assez ferme, coriace, po- 22 HISTOIRE DES POLYPES. reux , et le plus souvent cellulifère, qui rend évidente sa nature de Polypier. Ainsi, les Polypiers empâtés présentent des masses diversi- formes, charnues, pulpeuses ou gélatineuses, et remplies de fi- bres cornées, plus ou moins fines, dont la disposition varie selon * les espèces. C’est dans la substance charnue ou pulpeuse de ces Polypiers, que sont immergés les Polypes, et qu’ils communiquent pro- bablement les uns avec les autres. (1} Dans certains de ces Polypiers , comme dans les 4/cyons, la pulpe enveloppante est si molle, et recouvre des fibres si me- nues, que, dans l’état frais, elle se confond avec le corps com- mun des Polypes. Aussi, c’est avec les 4lcyons que le Polypier se termine, et il le fait si insensiblement , qu'il est difficile d’as- signer le point où il cesse d'exister; ce qui fut cause qu’on a rangé parmi les Alcyons beaucoup de Polypes qui n’y apparte- naient point. Dans ceux néanmoins où la pulpe enveloppante subsiste en entier après s'être desséchée, il est facile de recon- naître que cette pulpe est un corps tout-à-fait étranger aux ani- maux qu’il a contenus ; aussi les cellules des Pclypes s’observent- elles presque toujours alors, et se distinguent même très bien. (2) | On sent que la nature n’a pu produire les Polypiers empätés qu'après les Polypiers corticifères ; et que c’est en divisant la matière qui formait l’axe central de ces derniers, en diminuant ensuite de plus en plus la quantité de cette matière transfor- mée en fibres; enfin, en augmentant au contraire la pulpe en- veloppante, qu’elle a produit successivement les différens Po- lypiers empâtés. Or, en augmentant la pulpe enveloppante, la rendant de plus en plus gélatineuse, presque fluide , et diminuant la matière des fibres, elle a terminé d’une manière insensible le Polypier, et a produit, par une sorte de transition, des corps vivans, (1) [I n'existe point de Polypes proprement dits, chez les Spongiaires dont toute cette section se compose. E.] (2) [Ces prétendues ceilules ne sont que les ouvertures des canaux aquifères, dont la masse des Spongiaires est creusée. E.] POLYPIERS FORAMINÉS. 523 communs à beaucoup de Polypes; corps qui n’ont plus de Po- lypiers, mais qui ont encore l'aspect des derniers Polypiers. Les Polypes des Polypiers empätés ont l’organisation au moins aussi avancée que celle des Polypes à Polypiers cortici- fères, si elle ne l’est même davantage encore; car ils parti- cipent évidemment au nouvel ordre de choses qui a commencé dans ces corticifères. Peut-être offrent-ils, comme les Polypes tubifères que M. Savigny vient de nous faire connaître, un corps muni d’une ca- vité abdominale sous-gastrique, divisée longitudinalement par huit demi-cloisons, et contenant huit intestins, ainsi que six ovaires ou six grappes de gemmules. Peut-être, au moins, ce nouveau mode d'organisation, qui a dû commencer avec les Polypiers corticifères, n’y est-il encore qu’ébauché, et ne se trouve achevé que dans les Polypes tubifères et dans les Po- lypes flottans. S'il en est ainsi, comme cela paraît vraisemblable, les Po- lypes des quatre premières sections des Polypiers, seraient tous, comme les Hydres , à intestin unique et simple, et à cavité intérieure sans division; ceux de la cinquième section com- menceraient à offrir une tunique double; enfin ceux de la sixième et de la septième section seraient à intestins multiples, et auraient une cavité abdominale sous-gastrique, divisée dans sa longueur par huit demi-cloisons espèces de mésentères. Comme je n'ai connu que tard, et pendant l'impression de cet ouvrage, les intéressantes observations de M. Savigny, jen’ai pu les annoncer au commencement de la classe des Polypes; mais je vois avec salisfaction qu’elles confirment les rangs que J'avais assignés aux différens animaux de cette classe. Les Polypiers empätés conservent toujours, en se desséchant, leur forme, et la plupart leur empâtement. On ne les a encore divisés qu’en un petit nombre de genres, parce qu’en général leurs Polypes sont peu connus: voici ces genres, ÿ Polypiers subphytoïdes. Pinceau. Flabellaire. 024 HISTOIRE DES POLYPES. ** Polypiers polymorplhes. Éponge. Téthie. à Gsodie, Alcyon. PINCEAU. (Penicillus.) Polypier à tige simple, encroûtée à l'extérieur, remplie intérieurement de fibres nombreuses, cornées, fasciculées, se divisant à son sommet en un faisceau de rameaux fili- formes, dichotomes, articulés. Polyparium stirpe simplici, externe incrustato, intus fibris corneïs numerosis fasciculatis longitudinaliter farcto. Raïni terminales, filiformes, articulati, dichotomi, fasti- giati, fasciculatim digesti. Osservarions. Quoique les Polypiers connus sous le nom de Pinceau, aient de grands rapports avec les Corallines, non-seule- ment leur port et leur aspect les en distinguent facilement, mais la composition de leur tige et si différente, qu’on doit les considérer comme appartenant à un genre très particulier, et mème à une autre section. Ces Polypiers, surtout la première espèce, présentent assez bien la forme d’un Pinceau, et sont composés d’une tige simple, cylindrique, que termine un faisceau de rameaux nombreux. Tout le Polypier est recouvert d’un encroûtement calcaire, blanchâtre et comme farineux. Dans l’intérieur de la tige, on trouve une multitude de fibres cornées, libres, disposées en faisceau longitudinal. 1i semble que la nature, par cette dispo- sition, ait ici commencé la division de l’axe simple et central des Corallines, des Gorgones, etc., le transformant en un faisceau de fibres longitudinales. Les rameaux qui terminent la tige sont grèles, filiformes, dichotomes, articulés, très nombreux et disposés en un faisceau quelquefois corymbiforme. PINCEAU bai ESPÈCES. 1, Pinceau capité. Penicillus capitatus. P. stirpe incrustato lævi; ramis fasciculatis, fastigiato-capitatis , di- chotomis, articulatis, filiformibus. Corallina penicillus. Lin. Soland. et Ell. t. 25. f. 4.6. C. penicillus. Pall. Zooph. p. 428. Seba. Thes. 1. tab, 1, f. 10, Mus. n°, Ann. du Mus, vol. 20, p. 299.n° 1 * Nesea pencillus. Lamour. Polyp. flex. p. 257; et Expos. méth, des Polyp. p. 23. pl. 25. fig. 4. * Delonch. Encycl. p, 568. * Pencillus capitatus. Blainv. Man. d’Actin. p. 553. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. 2, Pinceau annelée. Penicillus annulatus: P. stirpe simplici, membranaceo, anrulatim rugoso ; ramis fascicula- tis, fastigiatis, dichotomis, articulatis. Corallina peniculums Soland. et Ell. p. 127. tab. 7. f. 5. 8. et tab. 25. fig. 1. Ann, du Mus. 20. p. 299. n° 2, * MNesea annulata. Lamour. Polyp. flex. p. 256 ; et Expos, méth, des Polyp:/p: 23. pl 7.f. 5.8. et pl. 25. fis.'s, * Delonch. Encycl. p. 569. * Pencillus annulatus, Blainv. Man. d’Actin. p. 553. Habite les mers d'Amérique, sÿ 3. Pinceauflabellé. Penicillus phœnix. P, stirpe simplici, incrustalo; fronde oblongd ; ramis undique fasci- culatis, erumpentibus, complanato-connatis, Corallina phœnix. Soland. et Ell, tab. 25, f, 2. 3. Aun, du Mus. 20. p. 299. n° 3. * Nesea phœnix. Lamour. Polyp. flex, p, 256; et Expos, ss des : Polyp. p. 22. pl. 25, fig. 2 et 3, * Delonch. Encycl. p. 568. * Pencillus phœnix. Blainv, Man, d’Actin. p. 553. + Ajvutez le Wesea eriophora. Lamour. Polyp. flex. p. 259, et le Nesea nodulosa ejusdem. Voy. de l'Ur. pl. or, fig 8 et 9. 526 HISTOIRE DES POLYPES. FLABELLAIRE. (Flabellaria.) Polypier caulescent, flabelliforme, encroûté, souvent divisé; à expansions aplaties, subarticulées, prolifères. Tige courte, cylindrique; tissu composé de fibres en- trelacées; articulations subréniformes | plus larges que longues, à bord supérieur arrondi, ondé, sublobé. Polyparium caulescens , flabellatum, incrustatum , sæpius divisum : ramis complanatis, subarticulatis, proliferis. Stirps brevis, teres ; textura è fibris impleæis composita; articuli subreniformes;, transversi : margine superiore rotun- dato, undulato, sublobato. à OeservATIONS. Quoique avoisinant les Corallines, les #abel- laires, ainsi que les Pinceaux , appartiennent évidemment à l# section des Polypiers empâtés; puisque leur tissu, plus ou moins encroûté, est composé d’une multitude de fibres très pe- tites, entrelacées, presque feutrées. Leur tige, qui varie en lon- gueur selon les espèces, tantôt soutient des expansions simples, aplaties, flabelliformes, dent les articulations sont réunies; et tantôt se divise en rameaux munis d’articulations distinctes, comprimées, réniformes, plus larges que longues. Ici, l’on voit le faisceau fibreux et central de la tige des Pin- ceaux transformé en un tissu de fibres intérieures enlacées et feutrées presque comme dans les Éponges. Dans queiques Flabellaires, et principalement dans celles dont les articulations sont réunies, ces articulations aplaties sont minces, presque membraneuses, et si légèrement encroûtées, qu'on est tenté de prendre ces Polypiers pour des végétaux. Il y en a même qui ont entièrement l'aspect de la Fremella où de l'Ulva pavonia des botanistes. ESPÈCES. $,. Articulations réunies. 1. Flabellaire simple. Fabellaria conglutinata. F. stirpe simplici, subincrustato: ramis omnibus conglutinatis; fronde flabelliformi nuda, FLABELLAIREe 527 Corallina conglutinata. Soland. et Ell. p. 125. tab. 25. fa 7 Ann. du Mus. vol. 20. p. 3or.n° t. * Udatea conglutinatà. Lamour, Polyp. flex. p. 512; et Exp. méth, des Polyp. p. 28. pl. 23. fig. 7. * Delonch. Encyel. p. 762. è Habite les côtes des îles Bahama. <2. Flabellaire pavone. Fabellaria pavonia. F. stirpe simplici, incrustato; ramis conglutinatis; fronde flabelli- formi incrustatä, undatä, sublobata. Corallina flabellum. Soland. et Ell. p. 124. tab. 24. fg. À. B. Esper. Suppl: 2. t. 9. fig. À. B. Mus, n°. 2. var. lobata. Soland. et Ell. tab. 24. fig. C Esper, Suppl. 2. t. 9. fig. C. 3. var, pr ofurdè incisa. Fucus maritimus, etc. Moris. Hist. 3. sect. 15, t. 8. f. 1 Esper. Suppl. 2. t, 8. Ann. du Mus. 20. p. 301. n° 2. * Udatea flabellata. Lamour. Polÿp. flex. p. 3:x. pl. #2. fig. 1; Ex. méth. des Polyp. p. 27. pl. 24. fig. A.-D. * Delonch. sncycl. p. 762. Habite les mers d'Amérique. \ $$S. Articulations distinctes. 3. Flabellaire grosse-tige. Fab aria crassicaulis. F. siirpe tereti, crasso, incrustato ; ramis distinctis, articulalis; arti- culis planis, incrustatis, reniformibus. An Soland. et Ell. tab. 24. fig. D Mon cabinet. Ann. du Mus. $0. p. 3or. n° 3. Habite.... Cette Flabellaire, par son t'ssu fibreux, laineux, feutré et tout-à-fait semblable à celui des Eponges, montre évidemment qu’elle appartient aux Polypiers empâtés. 4. Flabellaire épaissie. Flabellaria incrassata. F. stirpe brevi; ramis articulatis trichotomis, articulis compressis , in- crustatis : inferioribus cuneatis; superioribus reniformibus. Corallina incrassata. Soland. et Ell, p. 111. tab, 20.f9.d, d x:3, D 1.6. Mus, n°, Ann, du Mus, 20, p, 302. n° 4. 528 HISTOIRE DES POLYPES. * Halimeda incrassata. Lamour, Polyp. flex. p. 307 ;'Expos. méth, des Polyp. p. 26. pl. 20, fig. d 1-3.et D 1-6; Encycel. p. 450. * Hlabellaria incrassata. Blainv. Man. d’Actin. p. 550. Habite l'Océan des Antilles. 5. Flabellaire raquette. Flabellaria tuna. F. stirpe brevi; ramis articulatis, subtrichotomis ; articulis, compressis, planis, subrotundis, viridulis, Corallina tuna. Soland. et Ell. t. 20. fs. £. Marsil. Hist. de la mer, 1. 7. fig. 3r. Corallina discoidea. Esper, Suppl. 2. t. 11. Ann. du Mus. n° 5. Halimeda tuna. Lamour. Polyp. flex. p. 309. pl. z1. fig. 8 ; Expos: méth. des Polyp. p. 27. pl. 20. #9.e; Eucycl. p. 458. * Flabellaria tuna. Blainv. Man. d'Actin. p. 55r. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. 6. Flabellaire multicaule. Flabellaria multicaulis. F. stirpibus pluribus, incrustatis, articulatis, ramosis ; articulis inferioribus, subteretibus : superioribus reniformibus, planis, in- eiso-lobatrs. Mus. n°. Ann, du Mus. n° 6. * Halimeda multicaulis, Lamour, Polyp. flex. p. 30%; et Encyclop. p: 422. Habite. .... Cette Flabellaire ressemble presque entièrement à la suivante par ses sommités. VE Flabellaire festonnée. Flabellaria opuntia. F. stirpe subnullo ; ramis trichotomis, diffusis, articulalis ; artieulis planis, reniformibus, urdatis, incrustatis, Corallina opuntia. Tin. Soland. et Ell. t. 20. fig. b. Sloan. Jam. hist. 1.t, 20, f. 2. Corallina. Esper. Suppl. 2. t. 1. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 7. * Halimeda opuntia, Lamour. Polyp. flex. p. 508; Expos. méth. des Polyp. p. 27. pl. 20. fig. 6; et Encycl. p. 453. * Flabellaria opuntia. Blainv. Man. d'Actin, p. 551. pl 65.f,4, Mus. n°. Ann. du Mus. n° 7. Habite les mers d'Amérique. Celle-ci est toute blariche, très rameuse, diffuse, presque sans tige. Son tissu intérieur, très distinctement laineux et fibreux, est recouvert d'un encroûtement calcaire assez épis. Pr ÉPONGE. 529 ÉPONGE. (Spongia.) Polypier polymorphe, fixé ; mou, gélatineux, et comme irritable pendant la vie des Polypes; tenace, flexible, très poreux et absorbant l'eau dans l’état sec. (Axe.) Fibres nombreuses, cornées, flexibles, enlacées ou en réseau, adhérentes dansles points de leur croisement. (Croûte empâtante.) Pulpe gélatineuse, comme vivante, enveloppant les fibres, contenant les Polypes, mais très fugace , etne se conservant que partiellement dans le Poly- pier retiré de la mer. Polypes inconnus. * (Nuls.) Polyparium polymorphum, fixum, molle, gelatinosum et subirritabile in vivo ; exsiccatione tenux, flexile, porosissi- mur, aQUAM respirans. (Axis.) Fibræ innumeræ, corneæ, flexiles, reticulatim contextæ et connexæ. (Crusta.) Gelatina subviva, fibras vestiens, fugacissima, in Polypario è mari emerso partim elapsa, evanida. Polypi ignoti. Ossenvarions. L’Éponge est une production naturelle que tout le monde connaît par l'usage assez habituel qu’on en fait chez soi; et, cependant, c’est un corps dont la nature est en- core bien peu connue, et sur lequel les naturalistes, même les modernes, n’ont pu parvenir à se former une idée juste et claire. Après l'avoir considérée comme intermédiaire entre les vé- gétaux et les animaux, on s'accorde assez maintenant à ranger cette production dans le règne animal, mais on pense qu’elle appartient aux plus imparfaits et aux plus simples de tous les animaux; en un mot, que les Éponges offrent effectivement le terme de la nature animale, c’est-à-dire, que, dans l’ordre na- turel, elles constituent le premier anneau de la chaine que forment les animaux. D’après cela, comment pouvoir considérer les Éponges comme des productions de Polypes, en un mot, comme de vé- Tome Il, 34 530 HISTOIRE DES POLYPES. ritables Polypiers? Quelques naturalistes néanmoins l'ont soup- conné ; mais, jusqu'à ce jour, personne n’en ayant pu aperce- voir les Polypes, les idées, à l’égard de ces productions sin - gulières, sont restées vacillantes, fort obscures, et l'hypothèse inconsidérée qui attribue ces corps aux plus imparfaits des ani- maux à prévalu, malgré limpossibilité évidente que des ani- maux qui seraient plus simples encore que les #onades, puis- sent donner lieu à des corps aussi composés et aussi tenaces que le sont les Éponges. Si l'observation des animaux qui ont formé les Éponges ne nous fournit rien qui puisse fixer nos idées sur la nature de ces animaux, examinons les corps eux-mêmes qu’ils ont produits; et voyons si parmi d’autres productions d'animaux que nous connaissons mieux , il ne s’en trouve point qui soient réellement rapprochés des Éponges par leurs rapports. Ceux qui possèdent, ou qui ont consulté de riches collections d’Alcyons et d’Éponges, savent où ont dû remarquer, qu'entre ces deux sortes de corps, les rapports naturels sont si grands, qu'on est souvent embarrassé pour déterminer lequel de ces deux genres doit comprendre certaines espèces que les collec- tions nous présentent. De part et d'autre, ce sont des corps marins fixés, légers, di- versiformes, et tous composés de deux sortes de substances savoir: 1° de fibres nombreuses, cornées, flexibles, plus où moins fines, quelquefois à peine perceptibles, et diversement situées, entrelacées, croisées, réticulées; 2° d’une chair qui em- pâte ou recouvre ces fibres, qui s’affermit et devient comme co- riace et terreuse dans son dessèchement, et qui, dans les es- pèces, varie du plus au moins en épaisseur, en quantité, en té- nacité, en porosité, etc., etc. Ceux de ces corps dont la pulpe charnue, plus empreinte de parties terreuses, se trouve persistante après leur extraction de la mer, se dessèchent, en prenant une consistance ferme, su- béreuse ou coriace, et ont reçu le nom d’Ælcyons. Ceux au con- traire dont la chair très gélatineuse, et peu empreinte de par- ties terreuses, s’affaisse, s’'évanouit et même s'échappe en partie lorsqu'on les retire de la mer, et qui ont des fibres cornées fort ÉPONGE. 532. grandes , bien entrelactes, croisées, réticulées et adhérentes entre elles, ont été nommés Æponges. Il n’y a done de part et d'autre que du plus ou du moins dans la consistance de la pulpe qui empâte les fibres, c’est-à-dire, dans l'intensité du caractère essentiel de ces corps; et ce plus ou ce moins se remarque même entre les espèces de chacun des deux genres dont il s’agit. S'il en est ainsi, et j'en appelle à l'examen des objets, parce qu'ils en offrent les preuves les plus évidentes; enfin, si l’ob- servation nous apprend que les Æ/cyors nous présentent de vé- ritables Polypiers , les Polypes de plusieurs Alcyons ayant été observés et figurés, il ne peut donc rester aucun doute que les Éponges ne soient pareillement des productions de Polypes, et même de Polypes qui avoisinent ceux des Alcyons par leurs rapports; elles ne sont donc pas le produit des plus simples et des plus imparfaits des animaux. Sans doute, en citant les Alcyons, je n’entends pas parler de ces animaux composés, à corps commun, gélatineux et sans Po- lypier, que l’on a confondus avec les Alcyons, d’après une ap- parence extérieure; mais je parle des vrais Aleyons, c’est-à-dire de ceux qui ont un Polypier , lequel, dans sa structure, offre des fibres cornées, empâtées d’une pulpe qui se conserve et s'affermit dans son dessèchement. Or, ce sont ces corps qui ont avec les Æponges des rapports que l’on ne saurait con- tester. Qu'on se rappelle maintenant que les Polypes à Polypier con- stituent la plupart des animaux composés, dont les individus adhèrent les uns aux autres, communiquent ensemble, parti- cipent à une vie commune, et ont un corps commun qui coti- tinue de subsister vivant, quoique ces individus, après s'être régénérés, périssent et se succèdent rapidement; alors on sen- tira que le corps gélatineux et commun des 4lcyons et des Épor- ges, et que les Polypes qui le terminent dans tous les points, peuvent remplir toute la porosité de leur Polypier, comme cela arrive au corps commun des Polypes qui forment les 4strées, les Madrépores, etc. On sentira aussi que ce corps commun et que celui des Polypes qui y adhèrent, étant très irritables, doivent se contracter subitement au moindre contact des corps étran- 34. 532: HISTOIRE DES POLYPES, gers qui les affecte, ce qui a été effectivement observé (1); qu’enfin, si dans les Éponges la chair gélatineuse de ces corps est très transparente, hyaline, en un mot, sans couleur, les Po- lypes très petits de sa surface doivent alors échapper à la vue, ce qui est cause que, jusqu’à présent, on ne les a point aperçus. D’après ce que je viens d'exposer, toutes les observations, tous les faits connus qui concernent les Éponges, s'expliquent facilement, et fixent incontestablement nos idées sur l’origine et la nature de ces corps. On sait que l’Éponge est un corps mou, léger, très poreux, jaunâtre, grisâtre ou blanchitre, et qui a la faculté de s’imbiber de beaucoup d’eau que l’on en fait sortir en le comprimant. Les anciens, même avant Aristote, avaient pensé que ces corps étaient susceptibles de sentiment, parce qu’ils leur avaient re- marqué une sorte de frémissement et une contraction particu- lière lorsqu'on les touche. Ce fait, dont on ne saurait douter, et dont je viens de déve- lopper plus haut la cause, a donné lieu à une erreur, et celle- ci à une autre. En effet, les anciens et beaucoup de modernes, n'ayant pas fait attention que la nature a formé, dans le règne animal, beau- coup d'animaux composés, comme elle a fait parmi les végé- taux beaucoup de plantes pareillement composées, c'est-à-dire, qui adhèrent et communiquent ensemble, et participent à une vie commune, ont considéré l'Éponge comme un seul animal. Cette erreur les a conduits à regarder cet animal comme le plus imparfait des animaux, et comme formant la chaîne qui lie le règne animal au règne végétal par les Algues, etc. (animal am- biguum, crescens, torpidissimum, ete. Pallas.) J'ai assez fait connaître le peu de fondement de ces idées, sur lesquelles je ne reviendrai plus. Il y a des Éponges qui ont beaucoup de raideur dans leur tissu, parce qu'il est composé de fibres cornées fort raides, for- tement agglutinées ensemble dans les points de leur croisement, 2 (1) Depuis quelques années, M. Grant et d’autres naturalistes se sont assurés que les Æponges ne présentent aucun indice de sensibilité. E;] ÉPONGE. 533 et que plusieurs des espèces qui sont dans ce cas manquent presque entièrement de cette pulpe fugace qui empâtait leurs fibres. Les autres espèces, quoique plus ou moins encroütées, n’offrent point cet encroütement épais, ferme et terreux qui em- pâte le tissu fibreux des Alcyons. Les trous assez grands qu’on voit épars sur diverses Éponges, ne sont point des cellules de Polypes; mais ce sont des trous de communication, qui fournissent une voie commune pour les is- sues de plusieurs Polypes, et par lesquels l’eau leur arrive. Quel- quefois certaines excavations qu’on leur observe sont le résultat de corps étrangers autour desquels les Polypes se sont dévelop- pés, ou des cavernosités utiles à la vie des Polypes qui y ont des issues. De tout ce que je viens d'exposer, d’après un examen appro- fondi des Polypiers dont il est question, il résulte : 1° Que les Alcyons constituent des Polypiers empâtés, dont l’'encroûtement persiste entièrement après la sortie de l’eau et sa dessiccation, se durcit alors et souvent même conserve encore les cellules des Polypes; 2° Que les Éponges sont aussi des Polypiers empâtés, mais dont la pulpe enveloppante, plus molle et presque fluide, est si fugace que, s’échappant en partie lorsqu'on retire le Polypier de la mer, elle conserve rarement les cellules des Polypes et que, dans son dessèchement, elle n'offre toujours qu'une masse flexi- ble, très poreuse, et qui est propre à s’imbiber de beaucoup d’eau. Comme les Polypes des Éponges] doivent être extrêmement petits, ainsi que ie sont sans doute ceux des Flabellaires qui viennent avant, et qu'ils habitent dans une pulpe molle, très fugace, on ne doit donc pas s'étonner de ce qu’ils ne sont pas encore connus. Leur petitesse et leur transparence en sont les causes, et ce ne pourrait être que dans l’eau même qu’on réus- sirait à les apercevoir, si on les y observait avec les précautions nécessaires. La forme générale de chacun de ces Polypiers est si peu im- portante, et varie tellement dans le genre, que sa considération peut à peine être employée à caractériser des espèces. Cepen- dant on est forcé de s’en servir; mais ce ne doit être qu'après 534 HISTOIRE DES POLYPES. s'être assuré des différences qu'offre le tissu; différences qui constituent des caractères solides, mais difliciles à exprimer. Cette diversité dans la forme est si considérable, qu’on peut dire avec fondement que toutes les formes observées dans les Polypiers pierreux se retrouvent presque généralement les mé- mes dans les Éponges. . Eneffet, les unes présentent des masses simples, sessiles, plus ou moins épaisses, enveloppantes ou recouvrantes; d’autres sont pédiculées, droites, soit en massue ou en colonne, soit aplaties en éventail; d’autres sont creuses, soit tubuleuses ou fistu- Jeuses, soit infundibuliformes ou en cratère ; d’autres sont divi- sées en lobes aplatis et foliacés; d’autres, enfin, sont rameuses diversement dendroïdes ou en buisson. Les espèces offrent aussi toutes les nuances possibles, depuis celles dont toutes les fibres de la surface sont complètement encroûtées, jusqu’à cel- les qui ont toutes leurs fibres à nu, tant au dehors qu’en de- dans. Le genre Éponge étant très nombreux en espèces, je vais présenter la distinction de celles que j'ai vues, comparées, €Ë dont je puis certifier la détermination; mais, avant tout, je dois exposer les divisions qu'il me paraît convenable d'établir pour faciliter l'étude et la connaissance de ces espèces, DIVISIONS DES EPONGES. 1° Masses sessiles, simples ou lobées, soit recouvrantes, soit enveloppantes ; 2° Masses subpédiculées ou rétrécies à leur base, simples ou lobées; 3° Masses pédiculées, aplaties ou flabelliformes , simples ou lobées; | 4° Masses concaves, évasées, cratériformes ou infundibuli- formes; 5° Masses tubuleuses ou fistuleuses, non évasées ; 6° Masses foliacées ou divisées en lobes aplatis, foluformes; 7° Masses rameuses, phytoïdes ou dendroïdes. [ La famille des Spongiaires, qui se compose des Eponges, ÉPONGE. 535 des Théties, des Géodées et des Alcyons de Lamarck, ditfère extrêmement de tous les êtres rangés par notre auteur dans la même classe; et c’est avec raison que M. de Blainville les sépare des Zoophytes pour les placer dans une division particulière du règne animal désigné par ce naturaliste sous le nom d’4mor- plozoaires.' L'organisation et la physiologie des Eponges a été dans ces dernières années l'objet de recherches très importantes dues en majeure partie à M. Grant, et aujourd’hui on sait , à ne pas en douter, que ces êtres singuliers ne présentent pas de Polypes ni rien qui puisse être comparé aux animaux que nous connais- sons. Des observations multipliées et des expériences faites avec un soin extrême, montrent que ces masses amorphes ne présentent non plus aucun trait de sensibilité etne sont pas con- tractiles comme on le supposait. Les oscules qu’on remarque à leur surface ne sont donc pas des cellules polypifères, mais les ouvertures de canaux aquifères, creusés dans la substance de ces côtps et continuellement traver- sés par des courans. M. Granta constaté que les mêmes ouvertures ne servent pas à l'entrée et à la sortie de l’eau qui circule ainsi dans l’intérieur des Eponges. C’est par les petits pores répan- dus en grand nombre à la surface de ces corps et déjà remar- qués par Cavolini, que Île liquide pénètre dans leur tissu, et c'est par d’autres ouvertures, en général beaucoup plus grandes, que le courant en sens contraire se dirige. La disposition de ces ouvertures varie. Dans la Spongia compressa et dans plusieurs Eponges tubulaires, les courans traversent les parois en ligne droite; l’eau entre par les pores extérieurs et passe dans la cavité commune et interne qui est toujours complètement ou- verte à son extrémité libre. Dans les espèces qui adhèrent aux rochers dans toute leur étendue , comme les Spongia papillaris, S. cristata, S. panicea, etc., les choses ne peuvent se passer de même ; une seule surface étant libre, doit présenter les ouver- Lures afférentes et efférentes et souvent ces dernières affectent alors la forme d'oscules plus ou moins larges. Les Eponges ra- meuses, telles que la $. oculata et la S. dichotoma sont placées à cet égard à-peu-près dans les mêmes circonstances, car ‘elles n’ont qu’une seule surface où sont réunis les pores afférens , 536 HISTOIRE DES POLYPES, et les orifices excréteurs qui sont peu nombreux et rangés le long du bord extérieur des branches. Du reste le diamètre et la disposition de ces dernières ouvertures, nommées par M. Grant orifices fécaux, varie suivant les espèces. On ignore entièrement la cause déterminante de ces courans dont la force est souvent considérable; les expériences de M. Grant prouvent qu’ils ne dépendent d’aucune disposition particulière ni d'aucune action des ouvertures dont il vient d’être question, ni des parois des canaux traversés par le liquide. Il est à présu- mer que ce phénomène tient à quelque effet analogue à l’en- dosmose. Quoi qu’il en soit, les courans qui sortent ainsi des Eponges entraînent avec eux des matières excrémentitielles so- lides qui paraissent provenir de la substance de l’Eponge. À l’état frais, les Eponges présentent entre les fibres solides dont leur substance est abondamment pourvue, une matière transparente, molle et même glutineuse dont la proportion va- rie beaucoup suivant les espèces; examinée à l'œil nu elle pa- raît homogène comme de l’albumine, mais vue sous le micros- cope elle paraît composée de granules transparens et sphériques, entourés d’un peu de mucus. Cette matière animale, que M. Grant désigne sous le nom de substance parenchymateuse de l'éponge , se trouve dans toutes les parties de la masse, mais plus spécialement dans les espaces que laissent entre eux les canaux intérieurs qu’elle tapisse également. La charpente so- lide des Eponges se compose d’une espèce de réseau qui sert à soutenir et à protéger ce parenchyme délicat ; sa conformation varie du reste extrêmement et doit servir de base pour la clas- sification des Spongiaires. Dans quelques espèces telles que les $. communis, usitatis- sima, lacinulosa, fulvx, fistulosa, etc, cette charpente se com- pose seulement de fibres cylindriques, tubulaires, de matière cornée qui s’anastomosent fréquemment entre elles. Dans d’autres Eponges telles que les. S. compressa, botryoides, coronata, pulverulenta, etc., cette sorte de squelette consiste en spicules calcaires réunis en gros faisceaux et disposés à l’en- tour des canaux intérieurs, où ils sont retenus par une espèce de matière ligamenteuse ou cartilagineuse, qui persiste après la destruction du parenchyme et la dessiccation, et qui paraît man- ÉPONGE. 537 quer dans les Eponges cornées. Dans toutes les Eponges cal- aires examinées jusqu'ici, on a trouvé des spicules ayant la forme d’épinestri-radiées formant autour des pores des faisceaux et réunies par la matière enveloppante. Souvent il existe aussi d’autres spicules plus simples et moins complètement immer- gés, dont une seule extrémité est enfoncée dans la matière molle, tandis que l’autre s'élève au-dessus de la surface comme pour défendre l’entrée des pores et des orifices fécaux. D’autres espèces encore présentent à-peu-près la même structure que les Eponges calcaires; mais leurs spicules, au lieu d’être composées de carbonate de chaux sont formées de silice ; les Sp. cristata, papillaris, tomentosa, panicea, coalita, oculata , dichotoma, stuposa, alcicornis, compacta, fruticosa, parasitica , hispida, infundibuliformis, vgntilabrum , hispida, suberica, no- dosa, etc., sont dans ce cas. La forme de ces spicules varie, mais il est rare d’en rencontrer de deux sortes différentes sur le même individu, et on ne connaît pas d’espèces qui en présen- tent conjointement avec des épines calcaires et des fibres cor- nées. Ê Enfin il existe aussi des Spongiaires dont l’intérieur est hérissé de spicules et dont la surface est garnie d’une couche plus ou moins épaisse de granules siliceux ; et d’autres qui au pre- mier abord ne paraissent pas mériter le nom d’Eponges, tant leur tissu étendu en lames minces est peu poreux. Les spicules siliceux et calcaires des Eponges sont groupés en gros faisceaux à l’entour des canaux intérieurs de ces corps, de manière à garantir ces passages et à empêcher l'entrée des matières étrangères; entre ces canaux ils laissent de petits in- terstices où se développent les ovules. À l’entrée des pores on aperçoit aussi un réseau très fin de fils gélatineux, transparens, incolores et homogènes ; dans l’intérieur des canaux on trouve aussi d’autres réseaux plus simples également disposés comme des diaphragmes. Enfin à la base des Eponges fossiles il existe une matière gélatineuse qui les lie aux roches sur lesquelles elles croissent et qui est semblable à la substance molle dont les ca- naux sont tapissés. : M. Grant à fait aussi des observations très intéressantes sur le développement des Eponges. En étudiant pendant l'automne 538 HISTOIRE DES POLYPES. la Spongia panicea, il a vu que les parties qui, pendant l'été, étaient transparentes et incolores, présentaient sur presque tous les points des taches d’un jaune opaque visibles à l'œil nu , de forme et de grandeur variables, composées de très petits granules gélatineux, entourés de la substance parenchy- mateuse de l’Eponge et logées dans les interstices existant entre les canaux intérieurs. Ces granules jaunes qui sont les rudimens des ovules n’ont ni cellules ni capsules; ils sont formés par des globules analogues à ceux qui composent la matière parenchy- mateuse et paraissent s’agrandir par la simple juxtaposition des globules qui les environnent. En grossissant ils deviennent ovales, et à l’époque de leur maturité ils se détachent et sont entraînés au- dehors par les courans qui traversent la masse de lEponge et sortent par les ouvertures fécales. Ces ovules de forme ovoïde jouissent alors de mouvemens spontanés, et por- tent sur la partie antérieure de leur corps des cils vibratiles de l'action desquels dépend leur faculté locomotive; mais après deux ou trois jours d’une vie errante, ils se fixent sur quelque corps solide par leur partie postérieure , se hérissent d’épines, cessent bientôt d’agiter leurs cils, et s'étendant de plus en plus constituent de jeunes Eponges qui, lorsqu'elles viennent à se rencontrer, se soudent entreelles de manière à ne laisser aucune trace de leur union. Il est évident que c’est sur la structure intérieure des Spon- giaires et la conformation de leur partie solide plutôt quesur leur forme générale et leur consistance plus ou moins grande que l’on doit baser la classification de ces êtres singuliers. M. Savigny avait senti la nécessité d'étudier sous ce point de vue les Spongiaires, et il a représenté dans les planches du grand ouvrage sur l’Euypie, la disposition du réseau corné et des spi- cules qui constituent en quelque sorte la charpente de ces corps ; d’après les légendes placées au bas de ces planches on voit qu'il divisait les Spongiaires en Eponges à réseau, Eponges charnues et Eponges à piquans; mais la maladie cruelle qui depuis près de 15 ans a interrompu les travaux de ce savant, ne lui a pas permis de publier les résultats de ses recherches; et ce ne fut que bien plus tard que, prenant pour base de la clas- sification des Spongiaires les observations de M. Grant, on a ÉPONGE. 539 tenté d'introduire dans cette branche de la zoologie une réforme nécessaire, Les faits nons manquent encore pour qu'il soit pos- sible d'étendre cette réforme à toute la famille des Spongiaires; et 1l est évident que plusieurs de ces corps ne peuvent se rap- porter à aucun des groupes naturels déjà établis; mais malheu- reusement les échantillons de Spongiaires conservés dans les collections sont en général tellement altérés par la dessiccation qu’on ne peut se former que des idées très incomplètes sur leur véritable structure. En prenant pour guide les recherches dont il vient d’être question, M. Fleming a divisé les Eponges et Alcyons de Lamarck en trois genres ; savoir: 1° Le genre Spon- gia,comprenant les Spongiaires d’un tissu poreux et pourvus d’un squelette cartilagineux simple ou sans spicules terreux ; 2° le genre Halicondria, comprenant les espèces également po- reuses et dont la charpente cartilagineuse est renforcée par des spicules de silice; 3° le genre Grantia, comprenant les espèces également poreuses, mais pourvues de spicules calcaires. M, de Blainville a adopte ces divisions en changeant seulement la dé- nomination des deux derniers groupes qu'il désigne sous les noms plus significatifs de Haleponge et de Calceponge. Ces divisions nous paraissent aussi devoir êtremainte nues, car elles correspondent à des types d'organisation bien distinets ; mais nous pensons que, lorsqu'on aura étudié avec plus de soin la structure de ces êtres , on sentira la nécessité de modifier les caractères assignés à ces groupes et de prendre en considération la disposition de la charpente solide aussi bien que sa nature intime. Le genre Eponge de Lamarek comprend la plupart des Eponges proprement dites et des Calceponges, ainsi que plusieurs es- pèces d’une structure très différente de celle d'aucun des trois types mentionnés ci-dessus; ses limites devront par conséquentétre considérablement resserrées, et il ne faudra conserver le nom d’£- ponges proprement dites qu'aux Spongiaires dont le tissu épais et celluleux présente à sa surface des pores ou osculeset se compose d’une matière animale molle, soutenue par une multitude de fi- lamens cornés plus ou moins fins, flexibles, anastomosés entre eux, de manière à former dans tous les sens une sorte de réseau b4o HISTOIRE DES POLYPES. irrégulier et n’offrant ni spicules ni granulet'ons calcaires ou siiceuses (exemple l’'Eponge commune). Un second groupe naturel, très voisin du précédent, nous pa- raît devoir être formé par les Spongiaires dont le tissu égale- ment lacuneux et poreux est soutenu par une charpente rigide et d'apparence réticulée, composée de filamens cornés, simples, raides qui paraissent contenir dans leur intérieur un peu de car- Lonate de chaux, et qui, en s’anastomosant entre eux ne se réu- nissent pas en faisceaux où en mèches, et circonscrivent de pe- tites lacunes irrégulières on des canaux également irréguliers. Tantôt ces Spongiaires constituent des masses tubiformes (ex. S, lacunosa et S. vaginalis); tantôt des rameaux sans cavité in- térieure autre que des canaux irréguliers (ex. S. aspergillosa et S. serpentina); d’autres fois des masses pédiculées traversées par des canaux assez gros (ex. S. penicéllosa et S. rimosa); d'autres fois encore de: masses infundibuliformes (ex. $. costifera). Une troisième modification de structure qui se remarque parmi les Spongiaires réunis par Lamarck dans son genre Eponge est celle que présentent la $. bombycinra, la S. calyx, etc. La charpente solide de ces espèces est composée de fils rigides ou plutôt de petits cylindres greles et droits, d'apparence cornée, calcaires, simples, isolés, très espacés et placés, les uns parallèlement entre eux et perpendiculairement à la sur- face de la masse, les autres parallèlement à cette surface et per- pendiculairement aux premiers, de chacun desquels ils partent en rayonnant pour se joindre à d’autres baguettes de même na- ture, de manière à réunir tous ceux-ci entre eux par de petites traverses et à circonscrire ainsi par une sorte de treillage de grandes lacunes ou mailles assez régulières dont la réunion constitue des espèces de canaux perpendiculaires à la surface de la masse. Il faudra aussi séparer des Eponges proprement dites les es- pèces dont le tissu n’est pas spongiaire et constitue des lames minces peu ou point poreuses. La S. striata qui présente cette disposition nous paraît devoir constituer le type d’une division générique particulière ; elle est formée par une matière paren- chymateuse d'apparence semi-cornée, qui s'étend en lames assez minces sur un grillage simple composé de gros filamens cornés ÉPONGE. 541 anastomosés entre eux de façon à constituer dés bandes longitu- dinales, simples, réunies par des traverses qui, circonscrivent une suite de mailles à-peu-près carrées; la matière parenchy- mateuse remplit ces mailles et il en résulte une grande lame mince divisée, dont les deux surfaces sont occupées par des dé- pressions quadrangulaires disposées par séries régulières. Le mode destructure propre à la $. labellulaire (n° 56) se rap- proche un peu de celui dont il vient d’être question, mais en diffère encore par des points trop importans pour ne pas né- cessiter l’établissement d’une division particulière dans la grande division des Spongiaires. La S. strombolina ne peut non plus se rapporter à aucun des types génériques dontilvient d’être question. En passant en revue les Alcyons de Lamarck, nous verrons que ce groupe renferme aussi plusieurs espèces de Spongiaires trop dissemblables par leur organisation pour demeurer dans la même division géné- rique. La distribution méthodique de ces êtres devra donc subir de grands changemens ; mais les espèces dont la structure inté- rieure est déjà suffisamment connue sont en trop petit nombre pour que l’on puisse dès ce moment tenter avec quelque chance de succès la réforme de cette branche de la classification na- turelle, et dans la crainte d'augmenter la confusion qu’entraine des synonymies compliquées, nous croyons qu’en attendant qu’on ait fait sur l’organisation de ces zoophytes un travail gé- néral approfondi et comparatif, il est plus sage de s'abstenir de toute tentative de ce genre. Nous nous bornerons donc ici à in- diquer les observations faites sur les divers Spongiaires de- puis la publication des travaux de Lamarck et à mentionner les principaux genres nouveaux établis dans cette famille sans chercher à coordonner ces recherches dans un ordre naturel, ni à modifier ces divisions génériques, car, nous le répétons, ce travail serait dans l’état actuel de la science tout-à-fait préma- turé et ne pourrait conduire qu’à des résultats incertains. ESPÈCES. | $. Masses fossiles, simples ou lobees, soit recouvrantes soit enveloppantes. Eponge commune. Spongia communis. Sp. sessilis, sublurbineta, rotundata, supernè planoconvesa, mollis, 543 HISTOIRE DES POLYPES. Stenax, grossè porosa ; superficie lacinulis rarinseulis, foraminibus magnis. An Spongia officinalis ? Lin. 1. Sp. communis fusca. L'Eponge brune commune, 2. Sp. communis lutea. L’Eponge blonde commune, 3. Sp. communis aurantia. L'Eponge orangée commune, Ann, du Mus. vol. 20. p. 370. n° 1. * Grant. Edinb. Jaun. et Ann. des sc, nat. t, 11. p. 194. * Achilleum offcinale. Schweig. Handb. p. 421 * Spongia communis, Lamouroux. Polyp. flex. p. 20 : et Encyclop, p. 332. * Blainv. Man. d’Actin. p. 529. pl. 93. fig. 3. Habite la Mer-Rouge, l'Océan indien. Mon cabinet. * La charpente de cette Eponge qui doit être prise pour type du genre des Eponges proprement dites, se compose d'un réseau de filamens cornés très fins disposés sans ordre , ayant tous à-peu- près le mème diamètre et formant des mèches subrameuses fré- quemment anastomosées entre elles, et circonscrivant une mullu- tude de cavités dont les plus grandes constituent des canaux ver- ticaux ou obliques aboutissant à la surface de la masse. 2, Eponge pluchée. Spongia lacinulosa. Sp. sessilis, subturbinata, planulata, obsoletè lobata, mollis, tomen- tosa, porosissima ; superficie lacinulis creberrimis. Spongia officinalis, Esper. vol, 2, tab. 15. 17. Ann. du Mus. 20. p. 370. n° 2. * Lamour. Polyp. flex. p. 21; et Encycl. p. 332. * Grant, Loc. cit. * Blainv. Man. d'Action. p. 529. Habite la Mer-Rouge, l'Océan indien, Mon cabinet. ds Eponge sinueuse. Spongia SIAUOSA Sp. sessilis, ovata; rigida, sinubus variis, lacunisque inæqualibus uns - dique cavernosa. Spongia sinuosa. Pall. Zooph. p. 394. Esper. vol. 2.t. 3r. Aon. du Mus. 20. p. 371, no 3. * Lamour. Polyp. flex. p. 21; et Encyel. p. 3335. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. 4. Eponge caverneuse. Spongia cavernosa. Sp. sessidis, ovalo-conica, cavernosa, incrustata ; superficie lobis cres bris, erectis, attenuato-acutis, confertis, ÉPONGE. 543 Spongia cavernosa. Pall. Zooph. p. 394. Ann. du Mus. 20, p.371.n 4. * Lamour. Polyp. flex. p. 21; et Encycl. p. 333. Habite les mers d'Amérique, Mon cabinet. 5. Eponge cariee. Spongia CATIOSA. Sp. informis, sublobata, rimoso-lacunosa, cavernosa, fulvo-ferruginea; Jforaminibus varüs ; fibris inæqualiter reticulatis. Seba. Thes. 3. tab. 96. f. 5. * Lamour. Polyp. flex. p. 22 ; et Encycl. p. 333. . Ann, du Mus. n° 6. Habite l'Océan indien, Mon cabinet, 6, Eponge lichéniforme. Spongia licheniformis. Sp. glomerato-cespitosa, sessilis, asperata ; fibris laxissimis, cancel- cellatim connexis, tenacibus, subramescentibus. 1. Sp. licheniformis fuscata. Mus. n°. 2. var, laxior, subpurpurea. Mus, n°. 3. var, pallidè fulva, fibris tenuioribus. Mus. n°, Ann. du Mus. n° 6. * Lamour. Polyp. flex. p. 22 ; et Encycl, p. 333. Habite dans différentes mers, et offre beaucoup de variétés. 7. Eponge barbe. Spongia barba. Sp. sessilis, in massam suberectam et laxissimè reticulatam elongata; fibris ramescentibus partim crusté conglutinatis; apicibus la- ceris, Ann, du Mus. 20. p. 392. n° 7. * Lamour. Polyp. flex. p. 23 ; et Encycl. p. 333. Habite..... la Méditerranée? sur le Spondylus gæderopus. Mon cabinet. * Composée de filamens cornés très longs, disposés longitudinalement d’une manière irrégulière et ne constituant pas un réseau propre ment dit, mais des faisceaux grèles qui s’anastomosent entre eux d’une maniere trés irrégulière et circonscrivent fort incomplète- ment de grandes lacunes. 8. Eponge fasciculée. Spongia fasciculata. Sp. sessilis, ovato-globosa, fibrosa, rigidula; fasciculis fibrosis , ra- mosis, fastigiatim confertis ; penicillis creberrimis-ad superficie, Spongia fasciculata. Pall, Zooph. p. 387, 544 HISTOIRE DES POLYPES. Esper. vol, 2. t. 32. Planc. Conch, t. 15. /ig. £. Mus. n°, Ann. du Mus. n° 8. * Lamour. Polyp. flex. p. 23; et Encycl. p. 333. Habite la Méditerranée. 9. Eponge déchirée. Spongia lacera. Sp. sessilis, ovata, pulvinata, intüs clathrato-lacunosa ; lobulis termi- nalibus, ramescentibus, laceris. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 0. * Lamour, Polyp. flex. p. 23; et Encycl. p. 334. Habite... Elle forme une masse sessile, ovale, convexe, fibreuse remplie de petites lacunes intérieurement, * Réseau corné, composé de filamens disposés longitudinalement , s’anastomosant fréquemment et formant des mèches longitudinales parallèles, plus ou moins élargies, qui se réunissent à leur tour pour circonscrire des lacunes irrégulières. 10. Eponge filamenteuse. Spongtia filamentosa. Sp. sessilis, ovata, pubinata, fibroso.fasciculata, aurea; fasciculis ereclis, creberrimis, distinctis, lateribus filamentosis. Ann. du Mus.n 1e. * Lamour. Polyp. flex. p. 24 ; et Encycl. p. 334. Mus. n°. >. var, albida; fasciculis brevissimis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l’ile King, Péron et Lesueur, 11. Eponge alvéolée. Spongia favosa. Sp. sessilis, ovata, pulvinata, citrina; superficie favis subangulatis, conferlis, inæqualibus ; parietibus submembranaceis. * Lamour, Polyp. flex. p. 24 ;et Encycl. p. 335, Mus. n°, Ann. du Mus. p. 373.n° r1. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près l'ile King. Péron et Lesueur. * Réseau corné ayant beaucoup d’analogie avec celui de l’Eponge commune, mais composé de filamens cornés beaucoup plus gros- siers et formant des cloisons très minces et irrégulières qui, en se réunissant diversemen!, circonscrivent de grandes lacunes en com- munication les unes avec les autres. 12. Eponge celluleuse. Spongia cellulosa. Sp. sessilis, ovata, sublobata, fulva, superficie favosä, favis, subangu- latis inæquelibus; interstitis parietibusque crassiusçulis, porosis, ÉPONGE. 545 El. et Soland. tab. 54. f. 1. Spongia cellulosa. Esper. Suppl. 1. tab. 60. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 12. * Lamour, Polyp. flex. p. 24; Expos. méth. des Polyp. p. 29. pl. 54. fig. 1.2; et Encycl. p. 335. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près l'ile King. Péron et Lesueur. * Réseau corné composé de filamens simples assez fins, de grosseur variée et très élastiques, qui s’anastomosent irrégulièrement de manière à former des expansions lamelleuses, subrameuses qui s'unissent pour circonscrire des lacunes assez grandes. Point de spicules. 13. Eponge cloisonnée. Spongia septosa. Sp. sessilis, multilamellosa ; lamellis suberectis , decussantibus, in fa= vos irregulares connatis; parietibus porosis, subasperis. Mus. n°. Ann. du Mus. no 13. * Lamour. Polyp. flex. p. 25 ; et Encycl. p. 335. Habite les mers Australes. Peron et Lesueur. 14. Eponge percée. Spongia fenestrata. Sp. incrustans, rigida, tonsa, rimis inæqualibus et sinuosis fenestrata; Jibris reticulatis. Ann. du Mus. p. 374. no 14. * Lamour. Polyp. flex. p. 25, et Encycl. p. 335. Habite l’'Océanindien. Mon cabinet, sur un Trochus. 15. Eponge à gros lobes. Spongia crassiloba. Sp. incrustans, profundè lobata; lobis erectis, crassis, compressis, cO= noïdeis ; poris crebris, submarginalibus. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 15. * Lamour. Polyp. flex. p. 25 ;et Encycl. p. 335. Habite. ... d’une base peu étendue qui encroûte les rochers, s’élè- vent plusieurs gros lobes droits, épais, comprimés, presque ovales ou conoïdes, obtus. É 16. Eponge planche. Spongia tabula. Sp. plana, oblonga, subindivisa, porosissima ; utroque latere rugis inæqualibus, transversis, supernè osculiferis. Mus.n°. Ann. du Mus. n° 16. | * Jamour. Polyp. flex. p. 26 ; et Encycl. p. 336, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, le long des côtes de Leu wins, Péron et Lesueur, ToeE II, 35 546 HISTOIRE DES POLYPES. 17. Eponge gâteau. Spongia placenta. Sp. obliquè orbiculata, plano-convexa, rigida, porosissima; limbo radiatim sulcato; foraminibus raris. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 17. * Lamour, Polyp. flex. p. 26 ; et Encycl. p. 336. Habite les mers de la Nouvelle Pole. à l'ile King. Péron et Lesueur, 18, Eponge byssoide. Spongia byssoides. Sp. sessilis, simplex, prostrata, tumida, pellucida; fibris nudis, laxis- simè cancellatis. Mus. n° 2. var. massis planulatis. Ann, du Mus. p. 375. n° 18. * Lamour. Polyp. flex. p. 26; et Encycl. p. 336. Habite les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur:. 19. Eponge pulvinée. Spongia puloinata. Sp. sessilis, ovata, pulvinata, rard lobata, fulvo-aurea ; fibris nudis, laxè implexis. Mus, n°. An. du Mus. n° 19. * Lamour. Polyp. flex. p. 27; et Encycl, p. 336. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Peron e! Lesueur. 20, Eponge charboneuse, Spongia carbonaria. Sp. informis, subsolida, nigra, superficie incrustatä; poris foramini- busque variis, irregularibus. Ann. du Mus. n° 20. * Lamour. Polyp. lex. p. 29 ; et Encycl. p. 336. Habite les mers d'Amérique, enveloppant de grandes portions du Millepora alcicornis. Mon cabinet, * Surface presque lisse avec des pores très petits et quelques oscules petits et irréguliers; masse celluleuse paraissant formée de cou ches superposées parallèles, plus ou moins distantes et composées chacune d'une cloison horizontale très incomplète, analogue à celle qui occupe la surface de la masse et donnant naissance à une foule de filamens verticaux qui se rendent à la clison suivante et s’anastomosent entre eux par d’autres fibres horizontales, Ce réseau corné est hérissé de petits spicules siliceux et circonserits , ÉPONGE, 547 outre les cellules déjà mentionnées, de grands canaux qui débou- chent directement au dehors. 21. Eponge encroûtante. Spongia incrustans. Sp. crustacea, tenuis, fucos obtegens, fibrosa, laxè reticulata; fora- minibus sparsis. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 21. * Lamour. Polyp. flex. p. 273 et Encycl. p. 336. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur, 22. Eponge fuligineuse. Spongia fuliginosa. Sp. incrustans, fuscata, fuliginosa, fucos obtegens ; foraminulis sub- seriatis. Mus. n°. Ann. du Mus.p. 376. n° 22. Habite... Elle ressemble à un byssus très court, brun ou noirâtre, fuligineux, qui encroûte les feuilles d’un fucus. S$. Masses subpédiculées ou rétrécies a leur base, simples ou lobees. 23, Eponge anguleuse. Spongia angulosa, Sp. erecta 'subturbinata, porosissima; angulis lateralibus inæqualibus, varis ; foraminibus ad angulorum margines creberrimis, subdis- tinctis, Mus. n° 2. var. informis, sublobata. Ann. du Mus. 20. p. 376. n° 23. * Lamour. Polyp. flex. p. 31 ; et Encycl. p. 330. Habite les mers de la Nouvelle-Hoïilande, près l’île King. Péron et Lesueur. 24. Eponge plurilobée. Spongia pluriloba. Sp. erecta, fisso-lobata | rigidula, tenuissimè porosa; lobis com- presso-planis , variis, obtusis, subtruncalis ; osculis sparsis ; dis- tantibus. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 376. n° 24. * Lamour. Polÿp. flex, p. 31 ; et Encycl. p. 339. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande ? Péron et Lesueur. 25. Eponce crevassée. Sponsia rimosa. 5 Pons Sp. erecta, elongata, fibrosa, sublanuginosa, rigidula; superficie ri mis longitudinalibus excavatä; foraminibus sparsis, 39: 548 HISTOIRE DES POLYPES. 1. Sp. rimosa columnaris. Mus. n°. 2. Sp. rimosa subclavata. * Lamour. Polyp. flex. p. 31; et Encycl. p. 339. Ann. du Mus. n° »5. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande ? Péron et Lesueur. 26. Eponge à pinceaux. Spongia penicillosa. Sp. substipitata, erecta, obovato-clavata, fibrosa; fibris nudis, laxè contextis; superficie penicillis, prominulis creberrimis. 1. Sp. penicillosa clavata. Mus. n°. 2. var. brevior subglobosa. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 377. n° 26. * Lamour. Polyp. flex. p. 32 , et Encycl. p. 340. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. * Eponge à réseau corné, dont les filamens sont de grosseur mé- diocre et renferment dans leur substance un peu de carbonate de chaux, ce qui les rend rigides. 27. Eponge enflée. Spongia tursida. Sp. substipitata, ovalo-turgida, erecta aut obliqua, fibrosa; fibris nudis, laxè implexis; foramine terminal. 1. Massa erecta, turgido-gibbosa; foraminibus tribus. Mus. n°. * Lamour. Polyp. flex. p. 32; et Encycl. p. 340. 2. Massa oviformis, obliqua : foramine unico. Mus. no. Ann. du Mus. n° 27. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du roi Georges. Péron et Lesueur. ‘ 28. Eponge bombycine. Spongia bombycina. Sp. substipitata, erecta, ovato-ventricosa , supernè multiloba ; fibris nudis, laxissimis, ad superficiem hispido-crispis; foraminibus raris, subterminalibus. Mus. no. * Lamour. Polÿp. flex. p. 33 ; et Encyel. p. 340. 2. var, minus ventricosa, subcompressa. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 378. n° 28. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Peron et Fo 29. Eponge flammule. Spongia flammula. Sp. obsoleti stipitata, erecta, ovata vel ovato-lanceoleta, laxissim ÉPONGE. 549 fbrosa ; fibris nudis : longitudinalibus divaricatis , ad apices cris- patis. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 378. u° 29. * Lamour. Polyp. flex. p. 33 ;et Encycl. p. 340. 2. var. turgida, obovata. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. 30. Eponge mirobolan. Spongia myrobolanus. Sp. stipilata, obliquè ovalis, fusco-fulva ; fibris tenuissimis, densè con= textis, subincrustatis ; foraminibus lateralibus. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 378. * Lamour. Polyp. flex. p. 34; et Encycl. p. 340. Habite. .... Cette espèce est petite, portée sur un pédicule un peu grèle, et présente une masse ovale, légèrement comprimée. 31. Eponge pied de lion. Spongia pes leonis. Sp. substipitata, ovato-rotundata; compressa, mollis, porosissima; mare gine superiore foraminoso, Mus. n°. Ann. du Mus. p. 379. n, 31. * Lamour. Polyp. flex. p. 34 ; et Encycl. p. 34r. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur, 32. Eponge patte d'oie. Spongia anatipes. Sp. stipitata, complanata, laxissimè fibrosa : explanatione subqua- dratä, lobatä; fibris longitudinalibus, eminentioribus. Mus. n°. Ann, du Mus. n° 532 * Lamour. Polyp ep. 34; et Encycl. p. 34r. Habite les mers Australes, Péron et Lesueur. $$$. Masses pédiculees, aplaties, flabelliformes, simples ou lobees. 33. Eponge palette. Spongia plancella. Sp. subpediculata, plana, ovato-truncata, tenuissimè porosa; forami- nibus hinc creberrimis, versus basim subserialibus. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 379. n° 33. * Lamour. Polyp. flex. p. 36 ; et Encycl. p. 342. Habite... Cette éponge a la forme d’une palette, 34. Eponge pelle. Spongia pala. Sp. pedata, spatulata, maxima, intüs fibris, densius confertis longi- 550 HISTOIRE DES POLYPES. tudinaliter lineata ; margine superiore foraminoso; fibris nudis, laxissimè contextis. 2. var, superficie proliferé, lobatä : lobis cylindraceis, subtubulosis ; longitudinaliter adnatis. 3. var. spatulä crassiore. &. var. superficie lacunos@, prolifera. Mus. n°. Ann. du Mus. 20. p. 380. * Lamour. Polyp. flex. p. 36; et Eucycl. p. 342. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près de l'ile aux Kangu- roos. Péron et Lesueur. 35. Eponge flabelliforme. Spongia flabelliformis. Sp. erecta, pediculata , plana , suborbiculata ; fibris rigidis, subin- crustatis, elegantissimè reticulatis : strigis superficialibus, undatis; decussatis in disco. Sp. flabelliformis. Lin. Pall. Zooph. p. 380. Rumph. Amb. 6. t. 80. f. r. Seba. Thes. 3. t. 95.f. 2. 4. Esper. vol. 2. t. 13. Mus. n°. * Lamour. Polyp. flex. p.375et Encycl. P. 342. 2. var. flabello elliptico ; strigis tenuioribus, laxioribus. Mus. n°. 3. var. flabello parvo, fibroso, pellucido , utrinque convexo. Mus. neo, Ann. du Mus. p. 380. n° 35. Habite l'Océan indien, les mers de la Nouvelle-Hollande. 36. Eponge plume, Spongia plumas à Sp. pediculata, flabellatim dilatata, albida, tenuissimè Jibrosa; fibris nudis, laxissimis. Mus. no. Ann. du Mus. p. 381. no 56. * Lamour. Polyp. flex. p. 37; et Encycl. p. 342. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. 37. Eponge chardon. Spongia carduus. Sp. pediculata, dilatato-flabellata, incrustata, albida ; flabello ro- tundato, hinc productiore; utroque latere rugis lamellosis, spino- so-echinatis. Mus. n°. Ano. du Mus, n° 37. * Lamour. Polyp. flex. p. 38; et Encycl. p. 343. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. ÉPONGE. 55x 38. Eponge drapée. Spongia pannea. Sp. pediculata, erecta, flabelliformis, crassa, porosissima ; fibris re- ticulatis ; margine superiore foraminoso. Mus. n°. An Spongia compressa | ? Esper. Suppl. r. p. 200. t. 55, 2. var, crassissima, compressa? rotunda, (Lamouroux regarde cette variété comme élan! une espèce particulière.) Aon. du Mus. p,38r. n° 38. * Lamour, Polyp. flex, p. 38 ; et Encycl. p. 343. Habite... &ette espèce est très épaisse, aplatie et pédiculée. 39. Eponge fendillée. Spongia fissurata. Sp. pediculata, plana, flabelliformis, corium expansum simulans, sub- lobata ; superficie fissuris creberrimis notatä. Mus. no. Ann. p. 382. n, 30. 2. var. incisa, sublaciniata; fissuris majoribus et rarioribus, * Lamour. Polyp. flex. p. 38; et Encycl. p. 343. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. 40. Eponge caucellaire. Spongia cancellaria. Sp. humilis, subpediculata, compresso-flabellata, rotundata ; ramulis incrustatis, rigidis, coadunato-cancellatis; margine muricato. Mus. no. Ann. p. 382. no 40. * Lamour, Polyp. flex. p. 39; et Encycl. p. 343. Habite... Petite Eponge à pédicule court, comprimée, formant un éventail arrondi. 41. Eponge en lyre. Spongia lyrata. Sp. stipitata erecta, compresso-flabellata, ex tubulis condunatis com. posita; margine superiore rotundato, foraminoso. Spongia lyrata. Esper. Suppl. 2. p.41.t. 67. f. 1. 2. Ann. du Mus.p. 382. Habite. ... l'Océan indien ? Mon cabinet, provenant de la collection de M. Turgot. Eponge deltoïde. Spongia deltoidea. Sp. erecta, flabellata, supernè truncata, incrustata; uträque super= Jicie vermiculis nodosis crustaceis irreoularibus. Mus. n°, Ann. p. 382. n° 42. ü * Lamour. Polyp. flex. p. 40 ; et Eucycl, p. 543. Habite... 43. Eponge poèle. Spongia sartaginula. Sp. pediculata, orbicularis, planulata, uno latere concava, altero 1 552 HISTOIRE DES POLYPES. convexa; graduum scale seriebus pluribus obsoletis et osculis subse- riatis in convexitate. Mus. n°. Ann. du Mus.p. 383. * Lamour. Polyp. flex. p. 40; et Encycl. p. 344. Habite..... Espèce très singulière , ayant un peu la forme d’une poèle à frire. 44. Eponge appendiculée. Spongia appendiculata. Sp. subpediculata, oblongo-spatulata , rigidula; appendicibus digi- tiformibus, erectis, obtusis ; superficie porosissimä ; oseulis subse- cundis. Mus. n°. 2. var. textur@ tenuiore, vix incrustata. Ann. du Mus. p. 383. * Lamour. Polyp. flex. p. 40 ; et Encycl. p. 344. Habite... $$$. Masses concaves, evasées cratériformes ou infundi- buliformes. 45. Eponge usuelle. Spongia usitatissima. . Sp. turbinata,tenax, mollis, tomentosa, porosissima, lacinulis scabriuse cula, supernè concava ; foraminibus in cavitate subseriatis. 2. var. major, crateriformis ; foraminibus in sulcos radiatos eonfluen- tibus. 3. eadem extus appendicibus inæqualibus lobata. Mus. no. Ann. du Mus. 20. p. 383. n° 45. * Lamour. Polyp. flex. p. 41 ; et Encycl. p. 345. * Grant. Loc. cit. * Blainv. Man, d’Actin. p. 529. Habite les mers d'Amérique. Cette espèce, très distincte de l'Eponge commune, n° r, fait aussi un objet de commerce , et est employée aux usages domestiques. 46. Eponge tubulifère. Spongia tubulifera. Sp. sessilis, mollis, porosissima ; stellatim lobata ; lobis tubuliferis. Mus. n°. Ann. p. 384. n° 46, * Lamour. Polyp. flex. p. 42 ; et Encycl. p. 346. * Blainv. Man. d’Actin. p. 530. . Habite... probablement les mers d'Amérique ? ÉPONGE. 553 « * Réseau corné à filamens très fins et très élastiques, disposs de même que chez 47. Eponge stellifère. Spongia stellifera. Sp. turbinata, crateriformis, mollis, tomentosa, porosissima; forami- nibus in parte cavä sparsis, crebris, stellatis. Mus. n°. 2. eadem amplissima, subauriformis. Esper. vol. 2.p. 14. * Lamouroux pense que cette espèce ne diffère point de la Spongia agaricina de Pallas (v. Polyp. flex. p. 27; et Eacycl. p. 337.) Mus. n°. Ann. p. 384, n° 47. * Lamour. Polyp. flex. p. 42; et Encycl. p. 346. * Blainv. Man. d’Actin. p. 530. Habite... les mers de l'Amérique? Elle est grande, turbinée, pro- fondément creusée en cratère. 48. Eponge striée. Spongia striata. Sp, turbinata, infundibuliformis, tenuis , incrustata, nigra ; parietibus longitudinaliter striatis ; striis asperis. Mus. n°. Ann. nr 48. * Lamour. Polyp. flex. p. 42; et Encycl. p. 346. Habite... les mers d'Amérique ? * Réseau corné, à filamens très gros, formant une grande expansion lamelleuse, simple et à grandes maiiles carrées remplies par une substance cornée compacte n'ayant que peu ou point de spicules. Se rapproche un peu par sa structure intime de la S. strombolina. 49. Eponge cloche. Spongia campana. Sp. turbinata, campanulata, amplissima, rigidissima ; parietibus la- melloso-reticulatis, mucronibus asperis, foraminulatis. Mus. n°. Ann. p. 385. no 49. * Lamour. Polyp. flex. p. 42 ; et Encyel. p. 346. Habite... probablement les mers d'Amérique. Mon cabinet, venant de la collegtion de M. Turgot, 5o. Eponge trombe. Spongia turbinata. Sp. angusto-turbinata, prælonga , infundibuliformis, rigida, incrus- tato-fibrosa, porosissima; cavitate monticulis sparsis echinulatä. Mus. n°. Ann. n° 50. * Lamour. Polyp. flex. p. 43 ; et Encycl. p. 346. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. s1. Eponge creuset. Spongia vasculum. 554 HISTOIRE DES POLYPES. Sp. turbinata, infundibuliformis, subrigida, incrustato-fibrosa, poro- sissima; margine lanuginoso; internd superficie lævi. Mus. no Ann. p. 385, no 57. * Lamour, Polyp. flex. p. 43; et Encycel. p. 347. Habite... Obs. Il ya tant d'Eponges qui sont infundibuliformes, que je ne vois pas comment deviner quelle est celle que Linné a désignée par son Spongia infundibuliformis. 52. Eponge brassicaire. Spongia brassicata. Sp. incrustata, cyatho expanso conformis, subfoliacea lobis; planis ; amplis, in rosam excavatam disposilis; centro cyathi rimuloso; ocellis sparsis prominulis. Mus. n°. Ann. n° 52. * Lamour. Polyp. flex. p. 43 ; et Encycl.p.347. ; Habite l'Océan des Grandes-Indes, »3, Eponge cyathine. Spongia eyathina. Sp. incrustata , turbinata | cyathiformis; crustà ubiquè rimulis, te- nuissimè divisa ; interstitiis interruptis; ocellis parvis, sparsis. Mus. n°. Ann. p. 386. no 53. * Lamour. Polyp. flex. p. 44, et Encycl. p. 347. Habite les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur, 54. Eponge d'Othaiti. Spongia Othaitica. Sp. partim incrustata, cyathiformis, subintegra; crusté grossè rimu- los& ; rimulis longitudinalibus ; interstitiis elevatis, asperatis ; ocellis immersis obsoletis. Soland. et El, tab. 59. f. 1. 2. Esper. Suppl. 1.t. 7. fig. 7.8. Mus. no. 2. eadem inciso-lobata. Soland. et Ell. t. 59.f. 3. Mon cabinet. Ann. p. 386. n, 54. > * Lamouroux. Exgiigméth. des Polyp. p. 29, pl. 59. fig. 1.3 ;et Encycl. p. 348. Habite les mers d'Othaïti et celles de la Nouvelle-Hollande. Peron et Lesueur. * Réseau corné composéde filamens anastomosés, assez gros etraides, mais qui ve paraissent pas renfermer dans leur intérieur de car- bonate de chaux ; les côtes sont formées par ce même réseau plus condensé que dans le reste de la masse, ÉPONGE. 555 55. Eponges porte-côtes. Spongia costifera, Sp. turbinata, cyathiformis, fibrosa, rigida; costis longitudinalibus, acutis, sublamellosis, crebris. Mus. n°. Ann. du Mus, 20. p, 432. * Lamour. Polyp. flex. p. 44; et Encyel. p. 548. Habite l’Océan austral. Péron et Lesueur. 56, Eponge en cuvette, Spongia labellum. Sp. turbinato-ovata, labelliformis, chartacea , nervis, longitudina- libus striata ; interstitiis cancellatis ; margire undato sublobato, Turg. Mém. inst, pl. 24. fig. C. 2. var, amplior, parietibus undulato-plicatis. Aon. du Mus. p. 432. n° 56. * Lamour, Polyp. flex. p. 45 ; et Encycl. p. 348. Habite... Mon cabinet, provenant de la collection de M. Turgot. * Le squelette de cette Eponge se compose de tiges arrondies et lon- gitudinales qui s’anastomosent entre elles et présentent un tissu compacte, formé principalement de spicules siliceux réunis en faisceaux longitudinaux.. Le parenchyme qui recouvre ce réseau et en occupe les mailles est également d’un tissu compacte, ren- fermant un grand nombre de spicules siliceux grèles et allongés. La surface inférieureest comme grélée et ne présente pas de pores visibles à l'œil nu; la surface supérieure ne présente pas de mailles carrées comme l’inférieure et ne parait pas plus poreuse. 57. Eponge caliciforme. Spongia calyciformis. Sp. substipitata, calyciformis, rigida, tenuissimè porosa et rimosa, Sp. calyciformis, Esper. Suppl. 1. p. 202, t, 57. 2. var, calyce hinc fisso, subfenestrato. Ann. n° 57. * Spongia pocillum. Mull. Zool. Danica. prod. n° 3091. * Lamour, Polyp. flex. p. 45 ; et Encycl. p. 348. Habite les mers du Nord, Mon cabinet, provenant de la collection de M. Turgot. 58. Eponge veineuse, Spongia venosu, Sp. turbinata, cyathiformis, patula, tenuissima ; explanatione incru- statä, venoso-reticulatä, foraminosa. Turg. Mém. instr. pl. 24, fig. G. Mon cabinet, Ann. p. 433. no 58. * Lamour. Polyp. flex. p. 46; et Encyel. p. 438. Habite. ,. l'Océan indien? 556 HISTOIRE DES POLYPES, 59. Eponge corbeille. Spongia sportella. Sp. subturbinata, sportam vimineam et cyathiformem simulans ; nervis albis, nudis, subliZnosis, reticulatim coalescentibus, Planta marina lignosa... Seba. Thes. 3. t. 95, f. 6. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 59. * Lamour. Polyp. flex. p. 46; et Encycl. p. 349. Habite l'Océan près l’ile de Madagascar, * Cette Spongiairene me paraît pas être une espèce particulière, mais bien le squelette de la Sp. labellum (n° 56) dépouillée du paren- chyme qui en occupait les lacunes et la surface. 60. Eponge bursaire. Spongia bursaria. Sp. bursis cuneatis, subcompressis, flabellatim aggregatis ; externa superficie tuberculis acuminatis muricata. Mus. n°. Ann, p. 433. n° 60. * Lamour. Polyp. flex. p. 46; et Encycl. p. 439. Habite... Mon cabinet. 61. Eponge bilamellée. Spongia bilamellata. Sp. pedata, compressa, flabellata, basi) infundibuliformis ; lamellis duabus terminalibus, amplissimis, rectis, parallelis, extus serobi- culatis. Mus. n°. Ann. n°61. 2. var. lamellis extus sublævigatis. * Lamour. Polyp. flex. p. 47 ; et Encycl. p. 459. Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. 62. Eponge calice. Spongia calyx. Sp. stipitata, turbinata, calyciformis, laxè fibrosa; pellucida ; parie- tiebus crassis : internd subgibbosa. Mus. n°. Ann. p. 434. n° 62. * Lamour, Polyp. flex. p. 473 et Encycl. p. 349. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. * Réseau corné d'une grande régularité, composé de filamens per- pendiculaires à la surface, et donnant naissance chacun de dis- tance en distance à 3 filamens latéraux qui les uuissent entre eux; il résulte de cette disposition que le réseau constitue en quelque sorte des cloisons circonscrivant des lacunes alvéloaires perpen— diculaires à la surface. Les filamens cornés paraissent être tubus laires et contiennent dans leur intérieur du carbonate de chaux. ÉPONGE. 557 Ç$$$S. Masses tubuleuses ou fistuleuses. 63. Eponge lacuneuse. Spongia lacunosa. Sp. tubulosa, simplex, cylindrica, fibrosa, rigida, crassissima; externd superficie lacunis sinuosis et irregularibus excavatä. Mus. n°. Ann. 20, p. 434. n° 63. Habite... Cette éponge est lacuneuse en dehors. * Réseau corné composé de gros filamens anastomosés ayant chacun une ligne centrale obscure. 64. Eponge en trompe. Spongia tubæformis. Sp. subaggregata , tubulosa , incrustato-fibrosa, longissima ; tubis simplicissimis, extus tuberculosis, basi subplicata. Spongia fistularis. Pall. Zooph. p. 385. Esper. vol. 2, tab, 20. 21. Mus. no. Ann. p. 485. n° 64. * Sloan. Hist. t. 1. p. 62. pl. 24. fig. 1. * Lamour. Polyp. flex. p. 38; et Encycl. p. 351. Habite les mers d'Amérique, 65. Eponge fistulaire. Spongia fistularis. Sp. aggregata, tubulosa, prælonga, fibrosa; tubis simplicibus, sensim ampliatis; fibris denudatis, reticulatis, laxè contextis. Spongia Jfistularis, Esper. vol. 2. tab, ar. A, Seba. Thes. 3. t. 95.f, 1? 2. var. tubo breviore, subinfundibuliformi. Mus. n°. Ann, n° 65. * Lamour. Polyp. flex. p. 49; et Encycl. p. 351. * Seyphia fistularis. Schweig. Handb, p. 422. * Blainv. Man. d’Actin. p. 537. Habite les mers d'Amérique, Mon cabinet. 66. Eponge plicifère. Spongia plicifera. Sp. tubulosa, subinfundibuliformis, flexilis, luteo fulva; extüs plicis tortuoso-sinuosis inæqualiter anastomosantibus ; pariete internd subfavosa. An Seba. Mus. 3. t, 05. f. 7. Mus. n°. Ann. p. 485. no 66. * Lamour. Polyp. flex. p. 40; et Encyci. p. 351. Habite, .. probablement les mers d'Amérique. Mon cabinet, venant de la collection de M. Turgot. 558 HISTOIRE DES POLYPES. 67. Eponge à fossettes. Spongia scrobiculata. Sp. turbinato= oblonga, infundibuliformis , flexils, utrâque superficie scrobiculis inæqualibus, roturdatis, favosis, Turgot. Mém. instr. pl. 24. fig. F. Ann. 20. p. 436. n° 67. * Lamour. Polyp. flex. p. 50; et Encycl. p. 35r. Habite... Mon cabinet. 68. Eponge vaginale. Spongia vaginalis. Sp. aggregata, tubulosa, subcompressa, ferruginea, dura; externé superficie tuberculis compressis asperd ; foraminibus sparsis . An Sloan. Jam.hist.r.t, 24. f, 1. Turgot. Mém. instr. pl. 24. fig. B Ann. n° 68. * Lamour. Polyp. flex. p. 5a; et Encycl. p. 3517. Habite... les mers d'Amérique? Mon cabinet. 69. Eponge digitale. Spongia digitalis. Sp. subaggregata, tubulosa, rigida, albida ; superficie lacinulis rigidis muricatä ; foraminibus sparsis, An Sloan. Jam. hist. 1.t. 23.f.4, Spongia villosa. Pall. p. 392. Mon cabinet. 2. var. tubulis elongatis. Rumph. Amb. 6. t. go. f, 2. Ann. p. 436. n° 69. * Lamour. Polyp. flex. p. 50; et Encycl. p. 352. Habite l'Océan des Deux-Indes. 70. Eponge bullée. Spongia bullata. Sp. ramoso-fastigiata, tubulosa ; tubulis bullatis, inflato-nodosis; fo- ramine terminali constricto, marginalo. Mus. n°. 2. var. tubulis diffusis, obsoletè nodosis, fibroso-reticulatis. Spongia tubulosa. Lin. Esper. Suppl, 1. tab. 54. Mus. n°. Ann. p. 437. n° so. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près l'ile aux Kanguroos. Péron et Lesueur, 71. Eponge siphonoïde. Spongia scyphonoides. Sp. tubulosa, mollis, semi-pellucida ; tuvulis rectis, 2 S. 3-fidis, ver ss basim sensim attenuatis; fibris retieulatis læviterincrustalis, ÉPONGE. 559 Mus, n°. 2. var. fibris subnudis. Ann. p. 437. n° 71. * Lamour. Polyp. flex. p. 52; et Encycl. p. 352. * Blainv. Man. d'Actin. p. 350. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, aux iles Saint-Pierre et Saint-François, Peron et Lesueur. 72. Éponge quenouille. Spongia colus. Sp. stipitata , erecta, clavæformis ; tubulosa; externd superficie lacu- nosà. 2. var. dilatato-spatulata ; fibris laxioribus. Mus. n°. Ann. p. 437. n° 92. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , à l'ile aux Kanguroos. Pé- ron et Lesueur. 73. Éponge tubuleuse. Spongia tubulosa. Sp. tubulosa, ramosa, fibrosa, tenax; tubulis variè versis, oculatis ; Jfibris subnudis, reticulatim contextis. Mon cabinet. Ann. p: 438. 2, var. tubulis subsecundis, arrectis, Spongia tubulosa. Soland. et Ell, p. 188. t.58.f, 7. * 8. fastigiata. Pail. Elen. Zooph. p. 392. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 29. pl. 58. fig. 7. * Scyphia tubulosa. Blainv. p. 537. Habite l’Océan des Grandes-Indes. * Réseau corné à filamens grèles, 74. Eponge muricine. Spongia muricina. Sp. tubulosa , sudramosa, elongata , tuberculis acutis , undique muri- cata; osculis nullis. Mus. n°. 2. var. aculeis minoribus et crebrioribus, Ann. 20, p. 438. n° 74. * Lamour. Polyp. flex. p. 53 ; et Encycl. p. 353. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 75. Eponge confédérée. Spongia confæderata. Sp. erecta, crassa, subcompressa ; tubulis pluribus connexis fibris par. tim incrustatis, laxè reticulatis. Mus, n°. Ann, n° 95. Seba, Thes, 3, tab, 97. f; 2. * Lamour, Polyp, flex, p. 53; et Encycl, p. 353, 56o HISTOIRE DES POLYPES. Habite... les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 76. Eponge intestinale. Spongia intestinalis. Sp. pluriloba, fibrosa, rigidula, intüs cava; lobis inæqualibus variis, cylindraceis, fistulosis, rimoso-fenestratis, An Spongia cavernosa ? Esper. 2. p. 189. tab. 5. Mus. n°. Seba. Mus. 3. t. 96. f. 2. * Lamour. Polyp. flex. p. 54 ; et Encycl. p. 353. Ann. 20. p. 439. n° 76. Habite la Méditerranée. 77. Eponge couronnée. Spongia coronata. Sp. simplex, tubulosa, minima, apice spinulis radiatis coronatd. Soland. et Ell. p. 190. t. 58. f. 8. 9. Esper. Suppl. 1. tab. 61. f, 5. 6. Ann. n° 77. * Spongia ciliata? Othon. Fabricius. Fauna groen. p. 448. *“ Sp. coronata, Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 3. pl. 6x. fig. 5, 6; et Encycl. p. 353. Montagu. Mém. de la Soc, Linn. de Londres. t. 2. p. 88. Grant. loc. cit. Grantia ciliata, Flem. Brit. anim. p. 525. * Calcepongia ciliata. Blainv. Man, d’Actin, p. 53r. Habite les côtes de l’Angleterre. Espèce très petite. * M. Grant cite cette espèce parmi celles qui ont des spicules cal- caires ; elle doit par conséquent se rapporter au genre Calcéponge de M. de Blainville. * * + * Masses foliacées , ou divisées en lobes aplatis, filiformes. 78. Éponge perfoliée. Spongia perfoliata. Sp. caule simplici, erecto, fistuloso, folifero; lobis foliaceis, rotun- datis basi fenestratis, spiraliter confertis. Mus. n°. Ann, 20. p. 439. n°. 78. * Lamour, Polyp. flex. p. 35 ; et Encycl. p. 354, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur, C’est de toutes les Eponges la plus singulière et la plus remarquable. 79. Eponge pennatule. Spongia pennatula. Sp. slipitata, supernè foliaceo-pinnata ; lobis foliaceis erectis rotun- dato-cuneatis cristatis ; superficie porosissima, 80. SI. » 82. 83. ÉPONGE. 56r Müs. n°, Ann. p. 440. n° 79. * Lamour. Polyp. flex. p. 56: et Encyel. p. 354. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. * Réseau corné, composé de filamens longitudinaux assez gros, réu= nis par des filamens anastomotiques très irréguliers et plus minces; ces filamens sont solidifiés par du carbonate de chaux. Paren— chyme hérissé de petits spicules siliceux. Eponge cactiforme. Spongia cactiformis. Sp. frondosa, pediculata, flabellatim ramulosa ; frondibus planulatis, rotundato=cuneatis, incrustatis, crassiusculis; uno latere lacunis sparsis notato. Mus. n°. Ann. p. 440. n° 80. * Lamour. Polyp, flex. p. 56; et Encycl. p. 354. Habite les mers Australes. Péron el Lesueur. * Structure analogue à celle de l’espèce précédente, Eponge bouillonnée. Spongia crispata. Sp. explanationibus foliaceis, contortis, bullato-crispis, coalescen- tibus ; texturd tenuissimè fibrosd, foraminulaté , subpellucida. Mus. u° Ann. p.440. n°81. * Lamour. Polyp. flex. p. 56; et Encycl. p. 354. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Eponge panache noir. Spongia basta. Sp. substipitata, frondoso-cristata, fibrosa, nigra; explanationibus convoluto-crispis, confertis ; fibris nudis, laxè contextis. Spongia basta. Pall, Zooph. p. 379. Esper. vol. 2. p. 244. t, 25. 9. bona. Mon cabinet. Mus. n°, Ann, p. 441. * Lamour, Polyp. flex. p. 57; et Encyel. p. 355, Habite l'Océan indien, Éponge lamellaire, Spongia lamellaris. Sp. frondosa, sessilis ; lamellis pluribus, mollibus , erectis, subparal- lelis, supernè latioribus ; rimis porisque obsoletis ; fibris tenuissimè contexlis. Mus. n°, 2. var, laminis incisis, subcrenatis, diffusiusculis. Mon cabinet. Ann. p. 441. * Lamour. Polyp. flex, p. 57 ; et Encycl. p. 355. Habite les mers Australes ou des Grande:-'ndes, Péron et Lesueur. * 1’Eponge lamellifère figurée par MM. Quoy et Giymard (Voys Tome IT, 36 562 HISTOIRE DES POLYPES, de l'Ur.).et décrite par Lamouroux (Encyel. p. 355), ades plus grands rapports.avec la S: /amellaire. 84. Éponge endive. Spongia endivia. Sp. frondosa, mollis ; frondiculis Rumerosis, supernè dilatatis, in ro sam dispositis, limbo rotundato crispo ; foraminibus rariusculis. An Spongia lamellosa, Esper. vol. 2. p. 44. Ann. p. 441. n° 84. * Lamour. Polyÿp. flex. p. 58 ; et Encyel. p. 355. Habite... Mon cabinet. 85. Eponge polyphylle. Spongia polrphyila. Sp. frondibus pediculatis, erectis, rotundato-cuneatis, lobatis, conva- luto-plicatis ; nervis longitudinalibus, uno latere eminentioribus. Mus. n°. Ann. p. 44r. * Lamour. Polyp. flex, p. 59; et Encyel. p. 355. 2. var. frondium margine superiore lacinioso. Spongia frondosa. Pall. Zaoph. p. 395. (* Ainsi que l'observe La- mouroux celle citation est un double emploi, voy. n° 91.) Esper. Suppl. t.t. 51. Habite l'Océan indien. 86. Eponge queue de paon. Spongia pasonia. Sp. stipitata, frondosa ; frondiculis rotundatis, subproliferis, incru- stalis , tenuibus ; uno latere faraminulato. Mus. n°. 2. var. hinc crustd radiatim rugosd. Mus. n°. Ann. p. 442. n° SG. * Lamour. Polyp. flex. p. 59 ;et Eucycl. p. 356. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péeron et Lesueur, 87. Eponge scarole. Spongia scarinla. Sp. mollis, frondosa, multilamellosa ; lamellis erectis, incisolobatis, basi lacunosis, rubcostatis, crispis ; fibris tenuissimè contextis. Mus. n°. Ann. p. 442. n° 87: ) * Lamour, Polyp. flex. p. 60 ; et Encyel. p. 356. Habite les mers Australes. Pcron et Lesueur. 88. Eponge hétérogène. Spongia heterogona. Sp. sessilis, albida, subfrondosa ; explanationibus erectis, urdato-pli- catis, tubos hinc fissos simulantibus ; uno latere nervis striato : al- tero apiculis majusculis muricalo, Mus. n°, Ann, p. 442, n° 88 ÉPONGE. 563 An Sp. aculeata? Esper. vol. 2. tab. 7. A. * Lamour. Polyp. flex. p. 60 ; et Encycl. p. 356. Habite... espèce singulière, qui semble former par ses expansions une réunion de tubes tous incomplets. * Lamouroux pense que cette espèce doit être placée dans la section des Eponges en entonnoir. 89. Éponge thiaroïde. Spongia thiaroides. Sp. erecta, frondosa, molliuseula, hispida ; lamellis porosis, super nè lobatis ; tobis crebris, angustis , erectis \ coronam muricatam æmu- lantibus. Mus. n°. Ann. p. 443. * Lamour. Polvp. flex. p. 357; et Encycl, p. 356. Habite...... Serait-ce une des variétés du: Spongia fibrillosa de Pallas ? 90. Eponge feuille-morte. Spongia xerampelina. Sp. ramosa, frondosa, incrustato-stuposa; frondibus ‘ovatis, inciso+ lobatis, nervis longitudinalibus , prominulis, reticulatis, poris fa- vagineis, An Spongia ventilabrum ? Lin. Esper. vol. 2. tab. 12. Seba. Thes. 3. t. 95. f. 8. Dona. et forte f. 6. specimem junius. * Ellis. Phil. trans. vol. 55. p. 2809. pl. rr. f, rx. An Spongia strigosa. Pall. Zooph. p. 397. Mus. n°. 2. var, laxior frondibus profundè laciniatis. Ann. p. 443. n° 90. * Lamour. Polÿp. flex. p. 6r set Encycl. p. 357. Habite. , . l'Océan américain ? 91: Eponge junipérine. Spongia juniperina. Sp.ramosa, in frondes nervosas, laciniosas fenestratasque explanata; superficie scabrosä, foraminulata. An Spongia frondosa? Pall, Zvoph. p. 395. Esper, Suppl. 1.t. 51, Mus. n°. 2. var, thuyæformis: frondibus cancellato-fenestratis, porosissimir. Mus. n°, Aun. p. 444. Do OT. * Lamour. Polyp. flex, p.62; et Encycl. p. 357. Habite l'Océan indien. Mon cabinet, * Tissu très caverneux. composé d’un réseau corné dont les filamens _s'élargissent beaucoup dans leurs points de soudure et sont enou- 36. 564 92: 93. 94: 99. 66. HISTOIRE DES POLYPES, rés d'une multitude de petits spicules de silice et de quelques gra- nulations calcaires. Eponge raifort. Spongia raphanus. Sp.frondosa, tomentosa, foraminulata ; frondibus ovatis, inciso-lo batis, rotundatis, rugis longitudinalibus utrinque sulcatis. Mus. u°. Ann.p. 444%. n° 92. * Lamour. Polÿp. flex. p. 63; et Encyel, p. 357. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Eponge mésentérine. Spongia mesenterina. Sp. erecta, lamelloso-frondosa ; lamellis latis, crassiusculis, undate- plicatis, gyratis, apice truncatis ; fibris reticulatis. Mus. n°. Ann. p. 444. n° 93. * Lamour. Polyp. flex. p. 63 ; et Encycl. p. 357. Habite les mers Australes, Peron et Lesueur. Eponge léporine. Spongia leporina. Sp. incrustata, profundè laciniata, frondosa ; lacinits planis, tenuibus, oblongis, versus apicem dilatatis, sublobatis, obtusis. Mus. n°, Ann. p. 444. n° 94. * Lamour. Polyp. flex. p. 63; et Encycl. p. 358. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Éponge découpée. Spongia laciniata. Sp. frondosa, subsessilis, mollis, candida ; laminis pluribus erectis, confertis, inciso-lyratis ; superficie subrimosä ; poris sparsis. Seba. Thes. 3. t. 96. f. 6. Mus. n°. Ann. p. 445. n° 95. * Lamour. Polyp. flex. p. 63 ; et Encycl. p. 358. Habite l'Océan indien, Jolie Eponge foliacée. * Lamouroux observe que cette espèce se rapproche beaucoup de la Sp. Othaïtica, et ne doit pas en ètre éloignée dans une classifi- cation naturelle. Eponge frondifère. Spongia frondifera. Sp. subramescens, frondosa , multiloba; lobis proliferis , rotundatis, incrustatis ; limbo fibris crispis fimbriato ; osculis sparsis, sub- stellatis. Turgot; Mém. ins. pl. 24. fig. E. 2. var. magis deformis, crustä compactiore. Ann. p. 445. n° 96. * Lamour, Polyp. flex. p. 64; et Encycl. p. 358. Habite,., Mon cabinet, venant de la collection de M. Twrgo‘, + ÉPONGE. 565 97: Éponge frangée. Spongia fimbriata. Sp. stipitata, subramescens, frondosa ; frondibus ovalo-subrotundis , incrustatis, poroso punctalis ; limbo fibris crispis fimbriato. Ann, p.445. no 19. * Lamour. Polyp. flex. p. 64 ;et Eneyel. p. 358. Habite... Mon cabinet, venant de la collection de M. Turgot. Masses rameuses, phytoïdes ou dendroïdes. (Ramifications distinctes.) 98. Eponge arborescente, Spongia arborescens. Sp. ramosa, rigida, tenuissimè porosa ; ramis subcompressis, apice paimato-digitatis ; foraminibus sparsis, subseriatis, Spongia rubens. Pall. Zocph. p. 389. Spongia. Seba. Thes. 3. t. 96. f. 2. * Spongia nodosa. Lin. Gmel. p. 3821. Spongia digitata. Esper. Suppl. 1. t. 50. Specimen Junius. Mus. n°. Mon cabinet. Ann. p. 4,6. * Lamour. Polyp. flex. p. 65 : el Encycl. p. 359. 2. var. lobis longioribus, erectis. Spongia lobata. Esper. vol. 2. tab. 46. 3. var. lobis longis, compressis, erectis : margine foraminoso. Mus. no. Habite les mers de l'Amérique. 09. Éponge à verges. Spongia virgullosa. Sp. stipite duro, erecto, ramoso ; ramis subterelibus, virgatis erec- tis, acutiusculis ; superficie panned. Mon cabine. Ann. p. 446. n° 99. 2. var. ramis flexuosis, divariatis. Esper. Suppl. 2. tab. 66. * Lamour. Polyÿp. flex, p. 66; et Encycl. p..350. Habite... les mers du nord de l’Europe ? 100. Eponge longues-pointes. Spongia longicuspis. Sp. ramosa ; basi ramis clathrato-coadunatis ; supernè ramulis sub- cylindricis, erectis, longis, cuspidiformibus ; superficie lacinulis, squamosis, resiculatis, hispidulis, minimis. Mu:. n,. Ann. p. 447. Do 100. * Lamour. Polyp. flex. p. 66 ; et Encycl. p. 360. Habite le; mer; Australes. Péron et Lesueur. 566 IXOI. HISTOIRE DES POLYPES. Eponge asperge. Spongia asparagus. Sp. erecta, multicaulis, ramosa; ramis raris, teretibus » Virgulæfor- mibus , prælongis, incrustalis ; osculis subserialibus. Mus. n°. Ann. p. 447. Do ro1. * Tamour. Polyp. flex. p. 67 ; et Encycl. p. 360. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 102. Eponge dichotome. Spongia dichotoma. Sp. ramosa, caulescens , subdisticha, tenax; ramis diehotomis, erectis, tereti-subulatis, tomentosis. Spongia dichotoma. Lin. Soland. et Ell. p. 187. Spongia cervicornis, Pall, Zooph. p. 388. Planc. Conch. t. 12. Mus. n°. Ann. p. 447. n° 102. * Lamour. Polÿp. flex. p. 67; et Encyel. p. 360. 2. var, ramis curvato-tortuosis, sæpe anastomosantibus, Esper. vol. 2. tab. 4. Habite la Méditerranée, la mer de Norwège. 103. Eponge muriquee. Spongia muricata. Sp. suberosa, ramosa ; ramis erectis, rigidis, divisis, tereti-angulatis, acutis; fasciculis, villosis, undique murieatis. Sp. muricata. Lin. Soland. et Ell. p. 185. Pali. Zooph. p. 389. Spongia stuposa, (* Montagu) Mém. societ. Wern. 2. 1. p. 79. pl. 3 et 4. Spongia fruticosa. Esper. vol. 2. t. 10. Mon cabinet. Ann. p. 448. no 103. * Lamour. Encycl. ». 360. Habite l'Océan d'Afrique , les côtes de la Guinée. 104. Eponge hérissonnée. Spongia echidnæa. Sp. laxè ramosa, tenax ; ramis cyündricis, eaudiformibus, papilloso- muricatis ; papillis lineari spatulatis, brevibus, corfertissimis. Spongia... Seba. Thes. 3. 1. 99. £. 7. Act. Augl, vol. 55. tab. XI. fig. F. An Spongia muricata ? Esper. vol, 2, t. 3. Mon cabinet. Ann. p. 448. n° 104. * Lamour. Encycl. p. 360. Habite... les côtes d’Afrique ? * Le tissu de cette Spongiaire se compose d’une multitude de spi- cules siliceux qui s’entrecroisent dans tous les sens et qui sont liés entre eux par une substance grenue. Ces spieules sont droits et cour's. 10). 106. 107. 108. 109. 110. ÉPONGE. 567 Éponge vulpine. Sporgia vulpina. Sp. erecta, ramosa@ , rigida, incrustata, ramis caudiformibus, papil- Loso-echinatis ; papillis eonfertissimis , compressis , ramoso-loba- tis, subclathratis. Mus. no. Ann. p. 449. no 105. * Lamour. Polyp. flex. p. 69; et Encyel. p. 36r. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Eponge porte-épis. Spongia spiculifera. Sp. multipartila, ramulosa, porosa, foraminulata; ramulis erectis; tu- berculato-muricatis , spicæformibus ; tuberculis parvis subcylin- dricis. Mus. n°. Ann.p. 449. no 106. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près l'ile King. Péron et Lesueur. Eponge carlinoïde. Spongia carlinoides. Sp. ramosissima, flabellato-cymosa; incrustata; Tamis angulatis, membranaceo-alatis ; laciniis subspinosis; parositate nulla. Ann.p. 449. n° 107. * Lamour. Polyp. flex. p. 69; et Encyel. p. 365. Habite... Mon cabinet, venant de la collection de M. Turgot. Eponge amaranthine. Spongia amaranthina. Sp. erecta, ramosa, porosissima ; ramis supernè dilatatis, compressis, diviso-lobatis, longitudinaliter striatis ; osculis crebris. Ann. p. 449. n° 105. * Lamour. Polyp. flex. p, 70; et Encycl. p. 367. Habite... Mon cabinet, provenant de M. Turgot. Eponge en étrille. Spongia strigilata. Sp. stipitata, ramosa, flabellata ; ramis planulatis, papilloso-echina- tis : papillis creberrimis, compressis, subserialibus. Annal. 20, p. 450. n. 109. *Lamouroux. Polyp. flex. p. 70. et Encyclop. p. 36r. Habite... probablement l'Océan indien. Mon cabinet, Eponge nerveuse, Spongia nervosa. Sp. flabellatim ramosa, tenax ; ramis nervosis, subreticulatis, VErsUs apices planulatis, laciniosis ; altero latere lævioribus. Turgot. Mém. inst. pl, 24. fig. À. Ann. p. 450. n° 110. * Lamour. Polyp. flex, p. 71; ét Encycl. p. 361. Habite... probablement l'Océan indien. Mon cabinet. IIT, I12. 119. HISTOIRE DES POLYPES. Epouge épine de ronce. Spongia rubispina. Sp. flabellatim ramosa, tenax, crustä coriaceä obducta ; ramis di- visis, subcoalescentibus, undiquè echinatis ; tuberculis crebris, aculis. Ann. p. 450.n° 11r. * Lamour. Polyp. flex. p. 51; et Encyÿcl. p. 362. Habite... Mon cabinet. Eponge sapinette. Spongia abietina. Sp. stipitata, ramosa, patula; ramis planulatis, incrustatis, papilloso - echinatis; papillis acutis, filo terminatis. Mus. n°. Ann. p. 450. no 112. * Lamour. Polyp. flex, p. 71;et Encycl. p. 362. Habite... Eponge allongée. Spongia elongata. Sp. mollis, fibroso-porosa, longissima, cylindracea, subramosa; ramis raris; fibris nudis, reticulatis. Mus. n°. Ann. p. 45r. n° 113. * Lamour, Poiyp. flex. p. 72; et Encycl. p. 362. Habite les mers Australes. Peron et Lesueur. 114. Eponge sélagine. Spongia selaginea. Sp. ramosissima, diffusa, rigida ; ramis compressis, difformibus, sub- coalescentibus, carinato-asperis ; carinis creberrimis, spinulosis. Mus. n°. Ann. p.451. n° 114. * Lamour, Polyp. flex. p. 72; et Encycl. p. 362. Habite... Cette Eponge rappelle l'aspect d’un Zycopodium. * Réseau corné irrégulier, dont les filamens sont larges. Parenchy- mes composés de filamens très longs et d’une ténuité extrême, comme feutrés. 115, Eponge cornes-rudes. Spongia aspericornis. Sp. laxè ramosa, tenax, asperrima ; ramis subteretibs elongatis , un- diquè aculeatis. Mus. n°. 2. var, ramis subcompressis, latioribus. Mus. n,. Ann, 20.p. 451. no 115. * Lamour. Polyp. flex. p. 72 ; et Encycl. p. 362. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. * Tissu extrémement compacte , sans réseau corné et ne contenant que peu ou point de spicules. La nature de ce corps nous paraît problématique. 116. T17. 118. I10O. 120. ÉPONGE. 569 Eponge hispide, Spongia hispida. Sp. ramosa, deformis, mollis, foraminulata, lacinulis subulatis his- pida ; ramis subcyindricis, proliferis, coalescentibus, Mus, n°, Ann. p. 452. * Lamour. Polyp. flex. p. 73; et Encycl. p. 362. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Eponge serpentine. Spongia serpentina. Sp. ramosissima, mollis, irregularis, diffusa ; ramis ramulosis, tereti-- bus, difformibus, variè contortis, osculis sparsis. Mus. no. Ann. p. 452. 2. var. ramis rectis, subcompressis, obsoletè incrustatis. * Lamour. Polyp. flex. p. 73 ; et Encycl. p. 363. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'ile King. | Eponge oculée. Spongia oculata. Sp. ramosissima, mollis; ramis ascendentibus , tereti-compressis 2 S. 3-fidis; osculis parvis, subbifariis, Sp. oculata, Lin. Soland. et Ell. p. 184. Act. angl. \ol. 55.t. 10. fig. B. Seba. Thes. 3. t. 07. f. 5 et 7. Sp. polychotoma. Esper. vol. 2. t. 36. Ann. p. 452. * Lamour. Polyp. flex. p. 73; et Encycl. p. 363. * Manon oculatum. Schweig. Handb. p. 422. Habite l'Océan européen, les côtes de la Manche, Mon cabinet. (* Spicules siliceuses.) Eponge botellifère. Spongia botellifera. Sp. ramosa, tenuissimè porosa, incrustata; ramis erectis ; tuberculatis, bullato-lacunosis, difformibus ; foraminibus sparsis. Mu. n°. Ann. p. 453. * Lamour. Polyp. flex, p. 74 ; et Encycl. p. 363. Habite les mers Australes. Peror et Lesueur. Eponge palmée. Spongia palmata. Sp. erecta, compressa, porosissima, ramoso-palmata ; ramulis digitie Jormibus, apice furcatis, subacutis ; osculis inordinatis. Sp. palmata. Soland. et Ell. p. 189.t. 58. f. 6. An. Sp. oculata. Esper. vol, 2. tab, 1. 2. var..ramis longioribus, versus apicem dilatatis, furcato-acutis. Mus. n°, Ann. p. 433. 21. 123. 3124. 3125. HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Polyp. flex. p. 75 ; Expos. méthod. des Polyp. p. 304 pl. 58. fig. 6 ; et Encycel. p. 363. Habite les mers d'Europe et de l'Inde, Mon cabinet. Eponge laineuse. Spongia lanuginosa. Sp. ramosa, dichotoma, ad divisuras subcompressa ; ramis teretibus erectis; terturà à fibris nudis, tenuissimis, lanuginosis. Sp. lanugincsa. Esper. vol. 2. p. 243.1. 24. Ann. p. 453. n° 121. * Lamour, Polyp. flex. p. 75; et Encycl. p. 364. Habite... Mon cabinet. Eponge tiffine. Spongia typhina. Sp. ramosa, mollis, fusco fulva ; ramis teretibus , erectis lanuginosis, Jibris ascendentibus substriatis, An Spongia tupha. Esper. vol. 2, tab. 38. 39. Mus. n°. Ann. p. 454. n° 122. * Lamour. Polyp. flex. p.95; et Encycl. p. 364. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à lite King. Eponge amentifère. Spongia tupha. Sp. ramosa, mocllis, fibroso-reticulata, porosissima ; ramis cylindra- ceis, obtusiusculis amentiformibus. Spongia tupha. Pall. Zooph. p. 398. Typha marina. Marsill. Hist. tU24.Do 7ite An:Spongia stuposa ? Esper. vol. 2.t 40. Ann. p. 454. n° 123. * Lamour. Polyp. flex. p. 76; et Encyel. p. 364. Habite la Méditerranée. Mon cabinet, Eponge porte-voûite. Spongia fornicifera. Sp. planulata, mollis, fbroso-reticulata, ramulosa ; ramulis coalescen- tibus, clathratim fornicatis, villosulis. An Spongia hircina?,..... Planc. Gonch. app. p. 116. tab. 14. fig. D. Anu. p. 454. no 124. * Lamour. Polÿp. flex. p. 75; et Encycl. p. 364. Habite la Méditerranée. Mon cabinet, * Réseau corné grossier avec des spicules très petits. Eponge semi-tubuleuse. Spongia semitubulosa. Sp. mollis, ramosissima; ramulis cylindraceis, tortuoso-divaricatis , subcoalescentibus, interdüm forato-tubulosis. 126. 127. 1286. 129. 130. CORALLINE. byr Sp. velaria, ramosa; ramis impleæis. PI. Conch. app. p.116. tab. 14. fig. C. Ann. p. 455. n° 125. * Lamour. Polyÿp. flex. p. 76 ; et Encycl. p. 365. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Eponge cornes d’élan. Spongia alcicornis. Sp. cespitosa, multicaulis, ramosa ; ramis compressis, subdichotomis ; apicibus attenuatis ; fibris tenuissimis , partim incrustatis. Sp. alcicornis. Esper. vol. 2. p. 248. n° 28. Mon cabinet. Ann, p. 455. n° 126. * Lamour. Polyp. flex. p. 77; et Encycl. p. 365. Habite... Espèce bien distincte, et bien représentée dans la figure citée d’Esper. Eponge cornes de daim. Spongia damicornis. Sp. cespitosa, multicaulis, ramosa ; ramis compressis, porosis, une latere rimosis : apicibus palmatis. Spongia damicornis. Esper. vol. 2. p. 249. t. 29. Mon cabinet. Ann. p. 455. n° 127. * Lamour. Polyp. flex. p. 97; et Encycl. p. 365. * Grant. Loc, cit. Habite... Cette Eponge a beaucoup de rapports avec la précédente (Spicules siliceux.) Eponge caudigère. Spongia caudigera. Sp. erecta, planulata, palmato-ramosa ; lobis furcatis : ultimis longis- simis, caudiformibus ; fibris laxissimè reticulatis. Mus. n°. Ann. 20, p.455. n° 128. * Lamour. Polyp. flex. p. 78 ; et Encyel. p. 365. Habite l'Océan indien ? Péron et Lesueur. Eponge loricaire. Spongia loricaris. Sp. laxrè ramosa, porosa, fulva, alcyonio scrpente onusta; r'amis sub- compressis, raris, elongatis. Mus. n°. Ann. p. 456. * Lamour. Polyp. flex. p. 78 ; et Encyel. p. 365. * Habite... Du voyage de Péron et Lesueur, Eponge treillissée. Spongia cancellata. Sp. ramosa, flabellata, incrustata ; ramis teretibus, fleæuosis, cancel- latim coalescentibus ; superficie tenuissimè reticulata. Mus. n°, Anu, p. 456. n° 130. 572 HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Polyp. flex. p. 78 ; et Encycl. p. 366. Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. 131. Eponge bourée. Spongia stuposa. Sp.ramosa, teres, stuposa atque villosa ; ramis brevibus, obtusis. Spongia stuposa. Soland. et Ell, p. 186. no 5. Act. ang. VOl. 55. tab. ro. fig. C. Mus. u°. Ann. p. 456. no 131. u * Lamour. Polyp. flex. p. 59 ; et Encyel. p- 366. * Montagu. Ou Pritish. Sponges. Wern. Mém. vol. 2, p. 59. pl. à et 4. * Sporgia ramosa. Flem. Brit. Anim. . Habite les mers d'Europe, les côtes d'Angleterre. 132. Eponge lintéiforme. Spongia linteiformis. (a Sp. cespitosa, ramosissima ; ramis fasciculatis, coalitis compressis ; fibris subcancellatis. Spongia linteiformis ? Esper. Suppl. 1. p. 205.t. 58. * Lamour, Polyp. flex. p. 79 ; et Encycl. p. 366. Mon cabinet. 2. var, rumis submembranaceis, cancellatim coalitis. Mus. n°. Ann. 28.p. 456. n° 13», Habite, .. l'Océan indien? 133. Eponge cancellée. Spongia clathrus. Sp. glomerata, mollis, ramosissima ; ramis cancellatim, coalescentibus, foraminulatis, fibrosis ; apicibus turgidulis, obtusis. Spongia clathrus. Esper. vol. 2. tab. 9. A. Mus. no. Ann. p. 457. no 133. * Lamour. Polyp. flex. p. 79 ; et Encycl. p. 366. Habite... Cette espèce forme une touffe glomérulée qui imite une tête de chou-fleur. 134. Eponge enveloppante. Spongia coalita. Sp. basi dilatata, corpora aliena obvolvens, ramosissima, ramis te- reti-compressis, ramulosis ; superficie fibris appressis. Spongia ccalita. Mull, Zool. dau. vol. p. 71. t. 120. Spongia lycopodium. Esper. vol. 2, p. 269. t. 43. * Sp. coalita. Lamour. Polÿp. flex. p. 80; et Encycl. p. 367. * Montagu. Wern. Mém. vol. 2. p. 80. # Flem. Brit. anim. p. 522. i Aon. 20. p.457. n, 134. : Habite l'Océan boréal, les mers de la Norwège. Mon cabinet. \ ÉPONGE. 573 135. Eponge fovéolaire Spongia foveolaria. Sp. ramosa, elongata, nigricans; ramis coalescentibus, subeylin- dricis, apice conicis; superficie foveolis inæqualibus, margine asperis. Spongia. Plane. Conch. app. c. 3r. tab. 13. Ann. 20. p. 457. n° 135. * Lamour, Polyp. flex. p. 80 ; et Encycl. p. 367, Habite dans Ja Méditerranée, Mon cabinet. 136. Eponge à longs doigts. Spongia macrodactyla. Sp. ramosa, elongata, molliuseula, fulva; ramis longis, tereli com- pressis, attenualis, inæqualibus ; poris creberrimis. Mus. n°. Ann. p. 458. * Lamour, Polyÿp. flex. p. 8r ; et Encycl. p. 367. Habite... probablement l'Océan indien. 197. Eponge botryoïde, Spongia botryoides. Sp. terner' rima, ramosa quasi l'AacemOsa : : lobulis oHongo:ovaiis : cavis apicibus apertis. Spongia botiryoides. Soland, et ns p. 190. t. 58. fig. 1. 4. ‘ Esper. Suppl. 1.t, 6r./fig. 1. 4. Ann. 20. p. 458. * Grant. Loc. cit. * Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 30. pl. 58. fig. 1.2; et Encycel. p. 367. * Spongia compücata. Mont. Wern. Mém. vol. 2. p. 97- pl. fig. 2. 3. * Grantia batryoides. Flem, Brit. anim. p. 525. Habite les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. (* Spicules calcaires.) 138. Eponge radiciforme. Spongia radiciformis. Sp. ramosa, informis, rigida, nigricans ; ramis tortuosis, dichotomis apice compressis. Mus. n°. Aun. p. 458. * Lamour, Polyp. flex. p. 8r ; et Encycl. p. 367. Habite. ., Cette Eponge semble encore particulière Appendice des E ponges. Eponge strobiline, Spongia strobilina. Sp.membranacea, sessilis, in massam conicam, sublobatcm et eckins- tam contezta, cavernis inæqualibus ints concameratæ, 574: HISTOIRE DES POLYPES. Mus. no. Habite... la Méditerranée ? sur le Chäma grrphoides. Espèce très singulière par sa forme et surtout par sa texture qui est plus mem- braueuse quefibreuse. Néanmoins , son tissu membraneux est for- mé de fibres empâtées réunies. Cette Eponge présente une masse sessile, presque simple, conique , imitant assez la forme d’un cône de pin ou de sapin. Sasurface est hérissée de pointes courtés à base élargie; et son intérieur est divisé en cavernosités irrégulières par des cloisons inégales, membraneuses, diversement disposées, A l'extérieur, de petits trous arrondis, tantôt rares, tantôt rappro= chés dans certaines places, fournissent à l’eau des passages pour pénétrer dans l’intérieur. Hauteur, onze à douze centimètres. * Les lames dont se compose cette Spongiaire sont formées.de fila- mens cornés trés fins et comme feutrés ; dans quelques points ces lames sont soutenues par des ramifications cornées résultant de l'agglutination de filamens analogues, mais plus gros. Eponge céranoïde. Spongia ceranoides. Sp. ramosa, rigida, fusca ; ramis cylindraceis, supernë subdigitatis ; textur& è fibris arctè implicatis reticulata. Conf. cum Spongiä stuposd. Esper. vol. 2. p. 265. t. 40. * Lamour, Encycl. p. 369. Mus. ne. * Lamour. Polyp. flex. p.269. Habite..... Cette espèce, qu’il faut rapprocher de notre Eponge amentifère, n° 123, est plus raide, plus rembrunie, et réelle- ment particulière. Elle a un peu le port du Wadrepora porites de Linné. Hauteur, un décimètre. Nota. Voyez dans les mémoires de la Société Wernérienre (xol. 2. partie 1. p. 78), l'indication et les figures de quelques Eponges qui ne sont pas ici mentionnées, ou qui peuvent rectifier les carac= tères, la synonymie, et les lieux d'habitation de plusieurs de celles: que j'ai citées, + Eponge helvelloïde. Spongia helvelloides. Sp. fossilis pedicellata, polymorpha, modè infundibuliformis vel cra- teriformis marginibus undulatis, modd plana flabellataque. Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 87. pl. 84. fig. 1.3. Fossile du calcaire à Polypier de Caen, + Eponge lagenaire. Spongia lagenaria. Sp..fossilis, simplex, teres, lagenæformis, ad basim subpedicellata, foramine terminali ; pedicelli superficie lœvi, EPONGE. 575 Bamour. Expos. méth, des Polyp, p. 88. pl. 84. fig. Ge Fossile du calcaire à Polypiers de Caen. + Eponge pistilliforme. Spongia pistélliformis. Sp. fossilis, ramosa ; ramis simplicibus , teretibus brevibus capitatis, ad extremitaten. perforatis : foramine HER umbilicato, margi= ribus sublacinialis. Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p.88, pl. 84 Me. 5:6. Mème gisement, Cette espèce , ainsi que les 3 ARS parait avoir beaucoup d’analogie avec les Seyphies de M. Goldfuss , que nous avons rassemblées dans une première division et notamment avec la Sp. mamillaris , voyez p. 579. Eponge en cyme. Spongia cymosa. Sp. fossilis, ramosa, pedicellata, eymæformis ; ramis numerosis dis= Junctis vel junctis ; ramulis simplicibus ovoideis lateraliter adnatis, parum numerosis ; foramine terminali. Lamour. Expos. méth. des Polyo.p, 88. pl. 84. fig. 7. Même terrain. Eponge en forme de clavaire. Spongia clavarioides. Sp. fossilis, teres, ramosa; ramis simplicibus capitatis, lœviter flexuosis, undulatis vel contractis ; foramine terminali; marginibus laciniatis. Lamour, Expos. méth. des Polyp. p. 88. p. 84. fig. 8. ro. Même localité. + Eponge mamillifère. Spongia mamillifera. Sp. fossilis, subsessilis, in massam informem et mamnulliferam expla— nata ; mamillis vel subexsertis, vel pedicellatis, simplicibus vel ra- mosis, perforatis ; foramine terminali stellato, unico vel cum fo- raminulo proximato. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 88. pl. 84. fig. 1r. Même gisement. + Eponge étoilée. Spongia stellata. Sp. fossilis, pedicellata, simplex rare prolifera, irregulariter subeo- noïdea, supernè convexiuscula, osculata; osculis irregularibus, radiatim sulcatis. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 89. pl. 84. fig, 12. 15. Calcaire de Caen. + Ajoutez la Sp. ramosa de M. Mantell (Geol, of Sussex p. 162. + pl. 15. fig. 11) , fossile de la craie d'Angleterre; la Sp. Townsendi du même Litébt (op. cit. p. 164. pl 15. fig. 9), la Sp. laby- 576 HISTOIRE DES POLYPES. rinthicus (op. cit. p. 165. pl. 15. fig. 9. Sp. hemispherica, Flem. Prit, ar#m. p. 526.), et plusieurs espèces de Spongiaires fossiles, figurées par M. Phillips pour son ouvrage sur la géologie dt Yorkshire, mais non décrites. — [Ainsi que nous l'avons déjà dit, les zoologistes ont établi depuis quelques années dans la famille des Spon- giaires un assez grand nombre de divisions génériques, caractérisées d’après la forme générale de ces corps et sans avoir égard à leur structure. Cette marche ne nous paraît pas devoir être adoptée, et jusqu'à ce que l'on ait étudié d'une manière comparative le mode d'organisation de ces êtres, il aurait été mieux de réunir dans le grand genre des Eponges toutes les espèces, soit récentes, soit fossiles, qui ne présentent aucune particularité de structure bien remarquable. Plusieurs de ces genres nouveaux sont des. démembremens du genre Eponge de Lamarck, d’autres se rapprochent davantage de ses Alcyons. Les faits nous manquent pour introduire dans cette partie de la science une réforme dont le besoin se fait vivement sentir, et afin de ne pas augmenter la confusion qui règne déjà dans l'histoire des Spongiaires , nous nous bornerons à placer ici et à la suite des Alcyons l'indication des groupes qui ont recu la sanction des auteurs les plus estimés, et la liste des principales espèces nouvelles décrites sous les noms assignés à ces divers genres. M. Schweigger a donné le nom d'AcmiLLEum aux Spongiaires dont le tissu lacuneux est composé de fibres rétieulées et dont la surface est recouverte d'ure couche gélatineuse continue ou ne présente que des pores très petits ; l'Eponge commune est le type de ce genre qui du reste n'a guère été adopté que par M. Goldfuss. Ce der- nier auteur y a rapporté plusieurs Spongiaires fossiles qui ne présentent ni tube ni excavation centrale, et qui pa= raissent être des éponges proprement dites.En voici la liste. ÉPONCE. 597 1, Achillée glomérulée. Achilleum glomeratum. A. sessile, glomeratum, fibris crassiusculis, apicibus subclavatis cancellatim coalitis. Goldf, Petref. p. 1. pl. 1. fig, 1. Montagne Saint-Pierre, près de Maëstricht. 2, Achillée fongiforme. Achilleum fungiforme. À. stipitatum , turbinatum, infra tuberculosum , supra rimis cariosis et poris majoribus sparsis; fibris densè contextis, hispidis. Goldf. Petref. p. 1. pl. s. fig. 3. Fossile de la craie arénacée des environs de Maëstricht. 3. Achillée morille. 4chilleum morchella. A. conoïideum, cellulosum, cellulis ovalibus confluentibus, fibris dense implexis. Goldf. Petref. p. 2. pl. 29. fig. 6. 4. Achillée tronquée. Achilleum truncatum. A. truncato-ramosum, incrustans, fibris crassiusculis reticulatis. Goldf. Petref. p. 93. pl. 34. fig. 3. Des environs d’Arnesberg. 5. Achillée tubéreuse. Achilleum tuberosum. A. lobato-tuberosum, foraminibus et rimis undique cariosum (fil ris dense contextis ?) Goldf. Petref. p. 93. pl. 34. fig. 4. Du calcaire jurassique de Wurtemberg. 6. Achillée à côtes. Achilleum costatum. A. subhemisphæricum, infra rugosum supra costatum, costis e centro radiantibus, fibris crispis laxè contextis. Goldf. Petref. p. 94. pl. 34. fig. 7. Du calcaire jurassique de Baireuth. 7. Achille chéirotone. Achilleum cheirotonum. A. compressum, palmato-digitatum, porosum, fibris clathratis. Goldf. Petref. p. 1. pl. 29. fig. 5, Gette espèce parait se rapprocher par sa structure des Eponges que nous avons réunies dans la troisième subdivision mentionnée page 540. Il en est du reste de même pour les espèces suivantes et pour un grand nombre d’autres dispersées dans les genres Ma- non, Scyphia, etc. 8. Achillée muriquée. Achilleum muricatum. A. subramosum, compressum ; papillis perforatis muricatum ; fibris reticulis crassiusculis. Tome II. 37 L 578 HISTOIRE DES POLYPES. Goldf. Petref. p. 85. pl. 31. fig. 3 Du calcaire jurassique de Baireuth. 9. Achiilée cancellée. Achilleum cancellatum, A.turbinatum, sericbus foramintm dongitudinalibus et transversalibus cancellatum. Goldf. Petref. p. 93.pl. 34. fig. 5. Du calcaire jurassique de Wurtemberg. Achillée cariée. Achillum carioswm. A. tuberosum, carioso-porosum, fibris irregularite;r cancellatis. Goldf, Petref, p. 94. pl. 34. fig. 6 Du Groningue. Le genre Scypura, établi par Ocken et adopté par MM. Schweigcer, Goldfuss et de Blainville appartient à la division des Eponges de Lamarck, et a pour type le S. js- zularis, dont il a été question ci-dessus; on y range les Spongiaires, dont le tissu est entièrement réticulé, et dont la forme générale est celle d'un gros tube cylindrique ou évasé, et terminé par une grande ouverture; ces caractères nenous paraissent pas Shéfsos pour motiver une distine- tion générique, et leur emploi conduirait à des rappro- chemens qui ne sont pas naturels. En effet, il paraît exis- ter de grandes différences dans la structure des fossiles réunis dans ce groupe par les auteurs, et ici, de mème que dans les autres parties de cette famille, une réforme est devenue très nécessaire. Voici du reste les espèces qui paraissent avoir une or- ganisation semblable à celle de la Sp. fistularis, ou du moins qui sen rapprochent le plus. 3. Scyphie cylindrique. Scyphia cylindrica. S$. subcylindriea, vel-obconica, fibris crispis dense contextis, super- Jicie subincrustata, tubo angusto conformi, Goldf. Petref. ” 5. pl. 2. fig. 3.et pl. 3. fig. x2; var, rugosa. p. 85, pl. 3r. fig. 5 Blainv. loc. cit Du calcaire jurassique de Paireuth, ÉPONGE. 579 2. Scyphie intermédiaire. Scyphia intermedia. S. subcylindrica; cæspitoso-ramosa ; fibris crispis laxè contextis; tube mediocri conformi. Goldf, Petref. p. 97. pl. 34. fig. 2. Du calcaire jarassique de Baireuth et de Wurtemberg. 3. Scyphie de Bronn. Scyphia Bronnii. Sp. obconica, solitaria vel calcareum ; fibris erispis in superficie cea- lescentibus porosis ; tubo mediocri conformi. Goldf. Petref. p. 91. pl. 33. fig. 9. Du calcaire jurassique de Baireuth et de Wurtemberg, 4. Scyphie infundibuliforme. Seyphia infundibuliformis. S. infundibuliformis, fibroso-porosa, fibris crassiusculis irregulariter anastomosantibus, tubo amplissimo conformi. Goldf. Petref. p. 12. pl. 5. fig, 2. 5. Scyphie mamiliaire. Scyphia mamillaris. S. sessilis, mamillata, fibris arctè implieatis, poris cariosis, tubo an- gusto cylindrico, Goldf. Petref. p. 4. pl. 2. fig. 1. è e La . * 6. Scyphie tétragone. Seyphia tetragona. S. crassiuscula, tetragona, Jibris arctè implicatis, poris cariosis sub- stellatis, tubu angusto cylindrico. Goldf. Petref. p. 4. pl. 2. fig. 2. 7. Scyphie fourchue, Scyphia furcata. S. cylindrica, bifida, fibris crassiusculis densè contextis, superficie cariosé tenuissimè poroso-rimosé, tubo argusto conformi. Goïdf, Petref. p. 5, pl. 2. fig. 6. 8. Scyphie conoïde, Scyphia conoidea. S. condidea, eressinscula, superficie levi, fibris tenuissimus la ve con textis, tubo mediocri conformi. Goldf. Petref. p. 5. pl. 2. fig: 4. Scyphie élégante. Sc; phia elegans. Sc. elongata, obconica, fibris laxis élegantissime andstamosantibus ramosis , tubo angusto conformi. Goldf, Petref. p. 5. pl. 2. fig. 5. ' 10. Scyphie turbinée, Scyphia turbinata. S, turbinata , radiato-scrobiculata , fibris ramoso-contextis | tudo an- gusto subcylindrico, © 37. 580 HISTOIRE DES POLYPES. Goldf. Petref. p. 7. pl. 2. fig. 13. Calcaire jurassique à Streilberg et calcaire de transition à Éifel. 11. Scyphie rugueuse. Scyphia rugosa. $. obconica, infundibuliformis vel patellæformis ; rugis annularibus, Jibri, striatis varie decussantibus reticulata; tubo conformi mediocri vel etiam amplissimo. Goldf. Petref. p. 9. pl. 3. fig. 6 ; etp. 87. pl. 32. fig. 2, Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. 12. Scyphie foraminée, Scyphia foraminosa. $. sessilis, conico-cylindrica, fibroso-porosa ; fibris irregularibus anas- tomosantibus ; tubo mediocri infundibuliformi. Gold. Petref. p. 85. pl. 3r. fig. 4. * Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Marne crélacée de la Westphalie et du calcaire jurassique de Bai- reuth. D'autres Spongiaires fossiles rangées également dans le genre Scyphia des auteurs, se rapprochent des précédens par leur tissu finement et irrégulièrement réticulé, mais en diffèrent par un caractère qui semble devoir être assez important ; ce tissu réticulé, au lieu d'être partout continu, laisse d'espace en espace de grandes lacunes qui corres- pondaient probablement à des oscules fécaux et qui, peu éloignées entre elles, sont disposées avec assez de régula- rité, de manière à donner à la masse l'aspect d’un crible, d’un tamis ou d'un panier à claire-voie. Les premières es- pèces énumérées ci-après ressemblent beaucoup aux pré- cédentes ; les autres s’en éloignent davantage. 13. Scyphie cariée. Scyphia cariosa. S. obconica, tenuissime porosa, foraminibus oblongis ovalibusque fe- nestra, tubo mediocri confohmi. Goldf. Petref. p. 7. pl. 2. fig. 14. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Montagnes de la Bavière. 14. Scyphie calopore. Scyphia calopora. S$, obconoida, fibris tenuissimis irregulariter cancellatis, seriebus po= à KI ÉPONGE. 58r rorum majorum stelliformium et minorum rotundatorum alternis, tubo mediocri conformi. Goldf. Petref, p. 5. pl. 2. fig. 7. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. 15. Scyphie seconde. Scyphia secunda. S. subrepnoso-ramosa, ramulis subcapitatis secundis; fibris tenuissimis irregulariter-cancellatis ; foraminibus subrotundis; tubo mediocri. Goldf. Petref. p. 91. pl. 33. fig. 9. Du calcaire jurassique de Baireuth. 16. Scyphie décorée. Scyphia decorata. S. obconico-cylindrica ; fibris subtilissimis reticulatim, densè contextis; P foraminibus incrustatis , binis , ternis vel quaternis conjunctis; tu- bo amplo conformi. Goldf. Petref. p. go. pl. 35, fig. 2. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. 17. Scyphie psillopore. Scyphia psillopora. Sp. obconica, minutè porosa, foraminibus ovalibus glabris intrinsecus incrustatis quincuncialibus, tubo. Goldf. Petref, p. 9. pl, 3. fig. 4. 18. Scyphie réticulée. Scyphia reticulata. S. infundibuliformis vel piriformis, fibris aculè flexuosis anastomo- santibus reticulata, foraminibus oblongo-rhomboïdeis regularibus majusculis, tubo amplissimo conformi, Goldf. Petref. p. 11. pl. 4. fig. 1. 19. Scyphie dictyote. Scyphia dictyota. S, piriformis vel infundibuliformis, fibris densè anastomosantibus in reticulum laxum contextis foraminibus irregulariter rotundatis majusculis, tubo conformi amplo. Ë / Goldf. Petref. p. 11. pl. 4. fig. 2. 20. Scyphie de Buch. Scyphia Buchii. S. infundibuliformis ; foraminibus majusculis subrhombeis fenestrata, fibris erispis densè contextis, tubo amplissimo conformi. Goldf, Petref. p. 88. pl. 32. fig. 5. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Fossile du calcaire jurassique de la Bavière. 21. Scyphie de Nees. Scyphia Neesii. S#, obconica vel infundibuliformis , foraminibus ovalibus quincuncie- 582 HISTOIRE DES POLYPES. libus pertusa fibris strictis laxè contextis subdecussantibus ; crust@ externä muricata, sublissime porosd. Goldf. Petref. p. 93. pl. 34. fig. 2. Du calcaire jurassique de Baireuth, Enfin on a rangé aussi dans le genre Scyphie d'autres Spongiaires fossiles très remarquables par là régularité de leur tissu, dont la structure se rapproche un peu de celle de la Spongia striata (voy. p. 553). Au lieu d'être for- mé de filamens irréguliers, contournés sur eux-mêmes et réunis dans tous les sens pour circonscrire des lames irrégulières et de grandeur très variée, leur tissu se com- pose de filamens ou de lames, droits, simples, parallèles entre eux, et réunis par des traverses qui les coupent à angle droit, de manière à constituer des mailles carrées très régulières et placées par séries. Tantôt la masse ainsi for- mée est continue et ne présente à sa surface que des dé- pressions qui la font paraître composée de colonnes ac- colées entre elles ; d’autres fois elle offre un grand nombre de lacunes osculiformes, assez grandes et peu distantes, qui sont disposées par séries régulières, 22. Scyphie empleure. Scyphia empleura. S. campanulata vel obconica; costis latis longitudinalibus ; fibris tee nuissimis hinc cancellatis inde irregulariter reticulatis; tubo am- plo conformi. Goldf, Petref, p. 87. pl. 32. fig. tr. Blainv. Man. d'Action. p. 558. Du calcaire jurassique de Baireuth. 23. Scyphie pyriforme. Scyphia pyriformis. S, pyriformis, rugis tribus obsoletis annularibus cineta, fibris semiair- cularibus oblique decussantibus, poris subquadratis, tubo mediocri subcylindrico. Goldf. Petref. p. ro. pl. 3. fig. 9. 24. Scyphie de Schlotheim. S:yphia Schlotheïmit. S. patellæformis vel infundibuliformis , fibris longitudinalibus paral- lelis, transversalibus. alternis conjunctis ; tmbo amplissimo côn- fomni, ÉPONGE:. 583 Goldf. Petref. p. go. pl. 32. fige 5. Blainv. op. cit. p. 339. Du calcaire jurassique de Baireuth, 25. Scyphie ponctuée. Seyphia punctata. S. parva, clavata, poris minimis confertis, subseriatis, tubo cylin= drico amplo. Goldf. Petref. p. 10. pl. 3. fig. 10. 26. Seyphie de Sternberg. Scyphia Sterbergnit. S. infundibuliformis vel prriformis ; fibris subtilissimis parallelis can cellatis ; tubo amplo conformt. PAT Goldf. Petref. p. 90. pl. 33. fig. 4. Blainv. op. cit. p. 539. Du calcaire jurassique de Baireutk. 27. Scyphie de Schweigger. Scyrphia Schweigerik. S. infundibuliformis vel patellæformis (?) ; fibris tenuissimis relrac+ tatis, poris orbicularibus seriatis, tubo amplissimo. Goldf. Petref., p. 91. pl. 35. fig. 6. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth, 28. Scyphie de Munster. Scyphia Munsterit. S. obconica vel infundibuliformis, foraminibus minutis suborbiculae ribus quincuncialibus elegantissime seriatis pertusa, fibris crispis tenuissimis densè contextis, tubo amplo conformz. Goldf. Petref. p. 89. pl. 32. fig. 7. Fossile du calcaire jurassique de la Bavière. 29. Scyphie de Humboldt. Seyphia Humboldtii. S. infundibuliformis vel patellæformis (?) fibris rectis parallelis de= cussantibus, superficie indutà velamine poroso vel rimoso e fibris subtilioribus densè contexte. Goldf. Petref. p. go. pl. 33. fig. 3. Blainv, loc. cit, Calcaire jurassique de Baireuth. 30. Scyphie cancellée. Scyphia cancellata. S. subcylindrica vel patellæformis ; seriebus pororum oblongum reciis parallelis decussantibus ; fibris tenuissimis subcancellatis. Goldf. Petref. p. 89. pl. 35. fig. 1. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. 584 HISTOIRE DES POLYPES. Scyphie verruqueuse. Scyphia verrucosa. S, polymorpho-subramosa ; ramis vel sparsis truncatis vel numerosis verrucæformibus ; fibris rectis decussantibus. Goldf. Petref. p. 7. pl. 2. fig. 11, etp. gr. pl. 33. fig. 8. Du calcaire jurassique de Baireuth. 32. Scyphie voisine. Scyphia propinqua. S. pyriformis, solitaria vel cæspitosa ; fibris tenuissimis rectis decus- santibus ; foraminibus suborbicularibus subseriatis ; tubo angusto, vel amplo. Goldf. Petref. p. 89. pl. 32. fig. 8 Blainv Man. d’Actin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. 33. Scyphie tissue. Scyphia texata. S, infundibuliformis, sulcis lacunisque irregularique magnis pertusa, Jibris arctè decussantibus tubo amplo conformi obconico. Goldf. Petref, p. 7. pl. 2. fig. 12. Blainv. Man. d’Actin, p. 538. Du calcaire jurassique de la Suisse. 34. Scyphie fenestrée. Scyphia fenestrata. S. subhypocrateriformis, foraminibus oblongis oblique seriatis fenes- trata, tubo angusto subcylindrico. Geldf. Petref. p. 7. pl. 2. fig. 15. Blainr, loc. cit. 35. Scyphie polyomathe. Scyphia polyommata. #24 . S. infundibuliformis, fibris erectis cancellatis, foraminibus ‘ovalibus intrinsecus incrustatis undique fenestrata, tubo infundibuliformi amplo. Goldf. Petref. p. 8. pl. 2. fig. 16. Blainv. Man. d’Actin. p. 536. Du calcaire jurassique de la Suisse et de Baireuth. 36. Scyphie à côtes. Scyplia costata. S. obconica, costis longitudinalibus, trabeculis transversalibus connezis, poris inæqualibus punctiformibus confertis, tubo mediocri conforme. Goldf, Petref. p. 6. pl. 2. fig. 10. Fossile de L'Alcyonite figurée par Parkinson (Organ. remains. t. 3.pl. xr. fig. 1) paraît êlre très voisine de cette Far ape paradoxale. Scyphia parädoxa. S. obconica vel infundibuliformis ; fibris cancellatis, superficie ex- ÉPONGE; 585 ternä costis longitudinalibus trabeculis transversis connexis ; in- ternä foraminum ovalium seriebus rectis, parallelis, decussantibus ; tubo conformi. Goldf. Petref. p. 86. pl. 31. fig. 6. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. 38. Scyphie striée. Scyphia striata. $. obconica, infundibuliformis vel patellæformis; costis angustis longitudinalibus ; fibris tenuissimis cancellatis; tubo amplissime conformi. Goldf. Petref. p. 88. pl. 32. fig. 3. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. à 39. Scyphie à petites stries. Scyphia tenuistriata. S, (infundibuliformis ?) costis angustis approximalis parallelis, fibris reclis tenuissimis decussantibus. Scyphia tenuistriata. Goldf. Petref. p. 9. pl. 3. fig. 7. Calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 40. Scyphie inclinée. Scyphia procumbens. S, procumbens, ramosa , umbellata , ramis ascendentibus cylindricis umbellatis, foraminum seriebus et fibris subtilissimis parallelis de- cussantibus, tubis amplis conformibus. Goldf, Petref. p. 11. Du calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 41. Scyphie parallèle. Scyphia parallela. S. obconico-cylindrica, serobiculorum seriebus rectis parallelis de- cussantibus, velamine reticuloso incrustata. Goldf. Petref. p. 8. pl. 3. fig. 3. Du ca'caire jurassique des montagnes de Baireuth. 42, Scyphie treillissée. Scyphia clathrata. $, obconica, fibris rectis laxis decussantibus , foraminibus majusculis subdecussantibus, tubo amplo conformi. Goldf. Petref. p. 8. pl. 3. fig. 1. Du calcaire jurassique de Baireuth et du calcaire de transition de l'Eifel. 43. Scyphie oblique. Scyphia obliqua. S, piriformis, subincurva, costis rugosis interruplis longitudinalibus, foraminibus ovalis, sulcis immersis, fibris tenuissimis rectis decus- santibus, tubo conformi mediocri, Goldf. Petref, p. 9. pl. 3. fig. 5. 586 HISTOIRE DES POLYPES. 44. Scyphie pertuse. Scyphia pertusa. S. obconica vel elongato-pyriformis, fibris rectis tenuissimis decussan- tibus, poris majusculis penetrantibus oblique subserratis, tubo me- diocri conformi. Goldf. Petref. p. 6. pl. 2. fig. 8. Blainv. loc. cit. 45. Scyphie texturée. Scyphia texturata. #, obconica vel patellæformis , Jibris tenuissimis reetis decussantibus; poris orbicularibus quincuncialibus ; tubo mediocri vel amplis- simo. Goldf. op. cit. var. obconica. p. 6. pl. 2. fig. 9; ver. patellæformis. p- 88. pl. 32. fig. 6. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. 46. Scyphie de Sack. Scyphia Sackii. S. infundibuliformis, foraminum seriebus rectis parallelis decussan- tibus pertusa, fibris cancellatis, tubo amplo conformi. Golf. Petref. p. 87. pl. 31. fig. 5. Fossile de la marne crétacée de la Westphalie. Les fossiles décrits par M. Goldfuss sous les noms de Scyphia articulata (Goldf. p. 9. pl. 3 fig. 8); de Scy- phia cellilosa (Goldf. pl. 33. fig. r2); et de Scyphia mille- poracea (pl. 33. fig. 10) ne paraissent pas appartenir à la famille des Spongiaires ; à en juger d'après les figures que cet auteur en a données ils sembleraient se rapprocher da- vantage des Cellépores. M. Mantell a donné le nom générique de VenrricuziTe, Ventriculites, à des corps organisés fossiles qui paraissent appartenir à la famille des Spongiaires et qui ont beau- coup d’analogie avec certaines Scyphies de M. Goldfuss, notamment avec la Scyphia relicilata dont il a été ques- tion ci-dessus. Il définit ce genre de ia manière suivante : « Corps en forme de coupe renversée, concave, ayant été doué de la faculté de se contracter et de s'étendre ; dont le tissu primitif était spongieux? ou gélatineux? dont la surface externe est rélicuiée, et linterne couverte d’ou- ÉPONGE. 587 vertures ou papilles perforées; et dont la base, non per- forée, se prolonge en forme de souche et est attachée à d'autres corps. » Ces caracières , comme on le voit, repo- sent principalement sur la forme générale de ces fossiles et sur leur disposition réticulée, mode d'organisation qui se retrouve dans plusieurs types différens. Aussi, pour faire adopter le genre Ventriculite, serait-il peut-être né- cessaire d'examiner d’une manière plus approfondie et plus comparative la structure de ces singuliers fossiles. Quoi qu'il en soit, M. Mantell rapporte à ce genre quatre es- pèces qu'il désigne de la manière suivante : 1° Ventriculites radiatus. Mantell. (Illust. of the Geo- logy of Sussex. p. 168. pl. ro à 14. Alcyonium choroïdes ejusdem. Trans. ofthe Lin. Soc. vol. xr. p. 4or.) Fossile de la craie du comté de Sussex en Angleterre. 2° VW. alcyonoides. Manteil (op. cit. p. 176). 3° V. quadrangularis. Mantell (op. &t. p. 197. pl. 15. fig. 6). 4 V. Benettiæ. Mantell (op. cit. p. 197. pl. 15. fig. 3). Le genre Maxox de Schweigger, qui a pour type le Spon- gia oculata figuré par Esper et rapporté par Lamarck à la Sp. palmata d'Ellis (p. 569. n° 120) nous parait égale- ment reposer sur des caractères insuffisans ; son fondateur y range les Sponoiaires non tubuleux dont la masse, lacuneuse et réticulée à la surface, est pourvue de grands oscules bien circonscrits. MM. Goldfuss et Blainville ont adopté cette division, et le premier de ces auteurs y arangé plusieurs fossiles nouveaux qui, par leur structure, paraissent différer beaucoup entre eux. Les espèces sui- vantes ont le tissu irrégulièrement réticulé, comme les Scyphies de la première subdivision ; seulement leur sur- face est d'ordinaire occupée par une couche plus dense; analogue à celle qu'on voit dans beaucoup d'Eponges siliceuses. 588 HISTOIRE DES POLYPES. 1. Manon à tête. Manon capitatumn. M. stipitatum, erectum, capitatum capitulo hemisphærico, ostiolis par- vis raris, massä cariosä, e fibris in stipitis crassi superfie incrustatis in summitate nudis. Goldf. Petref. p. 2. pl. 1. fig. 4. De la craie de Maëstricht. 2, Manon tubulifère. Manon tubuliferum. M. cylindrico-clavatum; fibris crassiusculis intricatis tubulos raros longitudinales includentibus, tubulorum osculis orbicularibus in summitate marginatis. Goldf. Petref. p. 2. pl. 1. fig. 5. Blainv. Man. d’Actin. p. 543. pl. 05. fig. 5. De la craie de Maëstricht. 5. Manon pulvinaire. Manon pulvinarium. M. subsessile, cylindraceum seu hemisphericum, lateribus incrustatis, summitate convexä, poris majoribus stellatim dispositis. Goldf. Petref. p. 2. pl. 1. fig. 6 , et pl. 29. fig. 7, Blainv. loc. cit. De la craie de Maëstricht. 4. Manon Pézize. Manon Peziza. M. cyathoideum vel dimidiatum, subsessile, intus fibris crispis laxè intricatis porosum, ettus fbris reticulatis et osculis subquincuncia- Ubus incrustatis. Goldf. Petref, p. 3. pl, 1. fig. 7 et 8; pl. 5. fig. 1. et pl. 29.f. 8. Blainv. loc. cit, . Manon crible, Manon cribrosum. M. incrustars, fibris impliciter decussantibus, osculis magnis rotun- datis seriatis incrustatis lævibus. Goldf. Petref. p. 3. pl. 1. fig. ro. Du calcaire de transition de l’Eifel. D’autres fossiles rapportés par M. Goldfuss au genre Manon paraissent se rapprocher par leur structure de la Sp. bombycina (voyez page 540), et de la Sp. membranacea d'Esper, etc., ainsi que des Scyphies que nous avons ré- unies dans la dernière subdivision de ce groupe. Leur charpente solide est formée par des filamens anastomosés entre eux de facon à constituer des mailles carrées, et à présenter à l'angle de chacune de ces mailles une éléva- tion qui soulève l'espèce de membrane dont la surface QT ALCIONCELLE. 589 est recouverte, et dans laquelle sont percés de grands oscules ronds. Manon marginé. Manon marginatum. M. polymorphum, in superficie incrustatum, osculis singularibus vel pluribus rotundatis marginatis ; fibris cancellatis internis laeiori- bus externè arctè implexis. Goldf. Petref. p. 94. pl. 34. fig. 9. Du calcaire jurassique de Baireuth. Manon ciselé. Manon impressum. M. auriforme, in superficie incrustatum ; osculis ovatis immarginatis subserialibus ; fibris trregulariter decussantibus. Goldf. Petref, p. 95. pl. 34. fig. 10. Du calcaire jurassique de Baireuth. Le Manon stellatum de Golfuss (Petref. p. 3. pl. 1 fig.9) paraît se rapprocher du genre Lobulaire plutôt que des Spongiaires. Cet auteur a décrit aussi, comme apparte- nant au genre Manon, sous le nom de Manon favosum (Petref. p. 4 pl. 1 fig. 11), un fossile qu'il a reconnu plus tard appartenir au genre Caryophillie. MM. Quoy et Gaymard ont donné le nom d’Alcyoncelle à un corps qui paraît appartenir à la famille des Spon- giaires, et qui présente une structure trés remarquable; on peut assigner au genre dont ce Zoophyte est le type, les caractères suivans : + Genre Arcyoncezze. Alcyoncellum. Spongiaire, lamelleux, dont la charpente est formée de filets très déliés, accolés les uns aux autres, et entre: croisés de manière à former des mailles nombreuses, ar- rondies, assez régulières, et semblables à celles d'une dentelle. On ne connaît qu'une espèce d’Alcyoncelle qui est très remarquable par sa beauté, et qui a été rapportée des Molluques par MM. Quoy et Gaymard; elle a la forme d'un panier profond et étroit dont les parois seraient # 5 go HISTOIRE DES POLYPES. composées d'un tissu délicat d’un travail analogue à celui des sièves en rotang , dont les modèles nous vien- nent de l'Inde. Ces naturalistes lui ont donné le nom de ALCYONGELLE SPÉCIEUX, Alcyoncellum speciosum (Quoy et Gaymard. Voyage de l'Astrolabe, tom. 4. pag. 302 Zooph. pl. 26, fig. 3). E.| TÉTEZS. (Tethia.) Polypier tubéreux, subélobuleux , très fibreux inté- rieurement ; à fibres subfasciculées, divergentes ou rayon- nantes de l'intérieur à la circonference , et agglutinées entre elles par un peu de pulpe; à cellules dans un en- croûtement cortical, quelquefois caduc. Les oscules rarement perceptibles. Polypariun tuberosum , subglobosuin , intus fibrosissi- mum; fibris sub/asciculatis, ab interiore ad periphæriam divaricatis aut radiantibus, pulp& parcissima conglutinatis: cellulis in crustä corticali et interdum deciduä immersis. Oscula raro perspicua. Osservarion. La structure intérieure des Téthies | surtout celle de la première espèce, est si différente de celle des Alcyons en général, que j'ai eru devoir distinguer ces Polypiers comme constituant un genre à part. Ils présentent, en effet, une masse subglobuleuse, très fibreuse intérieurement, et dont les fibres sont longues, fascieulées, divergentes où rayonnantes de l’inté- rieur vers la surface externe. Parmi ces fibres divergentes ou rayonnantes, on en voit souvent d’autres entremélées ou croi- sées; mais, près de la surface externe, il n’y en a plus que de parallèles. Enfin, à cette surface, un encroûtement médiocre, plus ou moins caduc, contient les cellules des Polypes. Ainsi le caractère des Téthies est d’avoir à l’intérieur des fibres divergentes on rayonnantes, que le tissu des Alcyons n'offre point, et à la surface un encroûtement cellulifère, comme cortical, 4 Comme l'encroûtement cellulifère des Téthies tombe facile- ment dans ces Polypiers desséchés, et quelquefois disparait en- TÉTHIE. 5gr tièrement, on aperçoit rarement les oscules des cellules. [Voyez les Mém. du Mus. d’Hist. nat. vol. 1.p. 69.] [C’est encore à tort que notre auteur suppose les Téthies pour- vues de Polypes; de même que les Eponges ordinaires elles en sont complètement privées et ne se composent que d'une masse parenchymateuse, soutenue par des spicules diversement dispo- sés et creusée de canaux que tapisse une membrane gélatineuse;. du reste l’organisation de ces Zoophytes paraît offrir des diffé- rences très grandes. Dans la Téthie orange on observe des mou- vemens généraux de contraction extrémement lenis_ qui ne se voient pas chez les autres Spongiaires. (Voy. Résum. des rech. faites aux îles ESS par MM. Audouin et Edwards. Aun. des sc-"nat. t" 15. p.17) E.] ESPÈCES. Téthie asbestelle. Tethia asbestella. T. ingens, turbinato-capitata, fibris longissimis et fasciculetis dense compacta £ cortice nullo, Mus. n°. Mém. du Mus. 1. p. 70. n° 1... * Blainv. Man. d’Actin. p. 545. Habite l'Océan du Brésil, et fut trouvée sur les bords de la rivière de la Plata, vers son embouchure, Téthie caverneuse. Tethya cavernosa. T. globosa, fossis angularibus et inæqualibus extüs excavata; fibris è centro radiantibus; ad periphæriam fasciculatis, * Blainv. loc. cit. Mus. n°. Mém. du Mus. 1. p. 70. n° 2. Habite... Cette espèce est globulense et de la grosseur du poing. * La structure de ce Spongiaire s'éloigne beaucoup de célle des autres Téthies. C’est une masse caverneuse formée presque entièrement d’ex pansions lamelleuses qui se soudent entre elles, de manière à for- mer les paroïs de cavités irrégulières et qui sont en général très minces, mais offrent dans quelques points une épaisseur considé- rable et une texture spongieuse. Au centre de la masse on voit une portion spongieuse où les spicules rayonnent irrésulièrement de manière à circonscrire de petites cellules; mais ailleurs ces spi- cules sont à-peu-près parallèles et forment des mèches Jongitudi- nales recouvertes par une membrane parenchymateuse assez com- pacte. 592 HISTOIRE DES POLYPES. 3. Téthie pulvinée. Terkia pulvinata. T. subhemisphærica, depressiuscula ; fibris exilibus, aliis radiantibus s aliis implexis, ad periphæriam fasciculatis et parallelis ; superna superficie tomentosä, Mus. n°. Mém. du Mus. r. p. 71. n° 3. Habite... les mers d'Europe ? 4. Téthie lacuneuse. Tethya lacunata. T. globosa, corticata ; fibris centro implexis, versüs periphæriam ra- diatis et fasciculatis ; lacunä unicé osculiferd, Mon cabinet. Mém. du Mus. 1.p. 7r. n° 4. * Schweig. Becbach, pl, 2. fig. 16, æ7. * Blainv. loc. cit. Habite... les mers d'Europe ? 5. Téthie orange. Tethya lyncurium. T'. globosa, subcorticata ; fibris à centro radiantibus ; superficie vers rucosd@. 1. Fibris radiantibus rectis. Marsill. Hist. marin. t, 14. fig. 72.73. Esper. Suppl. 2. t. 19. /ég. 3. 2. Fibris radiantibus arcuatis, composilis. Donat. Adr. p. 62. tab. 10. Esper. Suppl. 2. t. 19. fig. 4, 5. Mém. du Mus. r. p. 71. n, 5. * Alcyonium lynucrium. Lamour. Polyp. flex. p. 343 ; et Encyclop. P- 27. * Spongia verrucosa. Montagu. Wern. Mem.v. 11.p. 117. pl 13. fig. 4.6. * Téthie. Aud. et M. Edw. Ann. des sc. nat. t. 15. p. 17. * Tethia sphærica. Flem. Brit. anim. p. 520. * Tethia lyncurium. Blainv. Man. d’Actir. p. 544. pl. gr. f. 5. Habite la Méditerranée, la côte d'Afrique. 6. Téthie crane. Tethya cranium. T. tuberiformis, alba, setosa. Ale. cranium. Mull. Zoll. dan. t. 85. fig. 1. Mém. du Mus. 1. p. 71. * Spongia pilosa. Mont. Wern. Mém. v. 11.p. 119.pl. 13.f. 5, a * Tethia crenium. Blainv. loc. cit. Habite les mers de la Norwège. GÉODIE. 593 GÉODIE. (Geodia.) , Polypier libre, churnu, tubériforme, creux et vide in- térieurement, ferme et dur dans l'état sec ; à surface exté- rieure partout poreuse. Des trous plus grands que les pores, rassemblés en une facette latérale, isolée et orbiculaire, Polyparium liberum, carnosum, tuberiforme intus cavum et vacuum, in sicco durum; extern& superficie undique porosä. Foramina poris majora in arc& uricä orbiculari et late- rali obscrvata. Osservarions. Le Polypier singulier, dont nous formons ici un genre à part, appartient sans doute à la famille des Alcyons, mais il est si particulier, qu’en le réunissant aux Alcyons, l’on augmenterait encore la disparate qui existe déjà entre plusieurs des espèces que l’on rapporte à ce genre. Les Géodies, que l’on peut en effet comparer à des Géodes marines, sont des corps subglobuleux, creux et vides intérieu- rement comme de petits ballons. 1!s sont composés d’une chair qui empäte des fibres extrémement fines, et qui, par le dessèche- ment, devient ferme, dure même, et ne conserve que peu d’é- paisseur, La surface externe de ces corps est parsemée de pores en- foncés, séparés et épars; et, en outre, l’on voit en une facette particulière, orbiculaire et latérale, un amas de trous plus grands que les pores, qui donnent à cette facette l'aspect d’an crible isolé, et paraissent être les ouvertures des cellules, mais qui ne sont que des issues pour l’entrée de l’eau dans l'intérieur du Polypier. Ainsi, la forme d’une Géode close , et la facctte orbiculaire et en crible que l’on observe sur les Géodies, constituent leur caractère génerique. Je n'en connais encore qu’une espèce que je crois inédite. [Il nous paraît probable que les Géodies de Lamarck ne sont autre chose que des Spongiaires à croûte siliceuse très solide dont la masse intérieure aurait été détruite par quelque cause Tome II. 38 D94 HISTOIRE DES POLYPES. accidentelle; nous avons en effet trouvé sur les côtes de la Manche des corps ayant tous les caractères de ce genre, moins l'existence de la grande cavité centrale et dont l’intérieur pré- sentait une disposition analogue à celle dela plupart des Spon- glaires compactes. E] ESPÈCE. 1. Géodie bosselée. Geodia gibberasa. G. tuberosa, rotundata, tumoribus tuberculisque inæqualibus passim obsita. Mon cabinet. Mém. du Mus. 1. p. 334. * Schweig. Beobach, pl. 3. fig. 18 et r9. * Lamour. Encycl. p. 435. * Blainv. Man. d’Acun, p. 535, pl. 91. fig. 4. Habite... Je la crois des mers de la Guyane, l'ayant eue à la vente du cabinet de M. Turgot qui fui gouverneur de ce pays. ALCYON. (Alcyon.) Polypier polymorphe, molasse ou charnu dans l’état frais, plus ou moins ferme, dur ou coriace dans son des- sèchement : composé de fibres cornées, très petites, entrelacées et empâtées par une'pulpe persistante. Des oscules le plus souvent apparers, et diversement disposés à la surface. Pclypes à 8 tentacules dans la plu- part. Polyparium polymorphum ,; moîle seu carnosum in vivo; exsiccatione durum vel coriaceum; fibris corneis, mintmis, tmplexis, et pulpé persistente obductis. Oscula ut plurimum perspicua, ad superficiem varie désposita. Poly pi tentaculis octo in plurimis. Sous le nom d’Alcyor, il ne s’agit ici que de Polypes munis d'un Polypier empâté, constituant une enveloppe étrangère au corps, soit particulier, soit commun, des Polypes, et non des ALCYON. 595 animaux que l’on a pu confondre parmi les Alcyons, et qui n’ont pas de véritable Polypier. ; Cela posé, les vrais A4/cyens nous présentent des Polypiers polymorphes, et en général fixés. Dans l’état frais, ils sont mol- lasses et constitués par une pulpe charnue, souvent un peu trans- parente, qui recouvre où empâte des fibres cornées, très fines, diversement enlacées et feutrées. Ces corps s'affermissent promptement lorsqu'ils sont exposés à l'air; et comme leur chair est persistante, elle devient ferme, dure, coriace, et a un aspect terreux dans son dessèchement. On apercoït à la surface de beaucoup d’Alcyons, des oscules divers en grandeur et en disposition, et qui sont les ouvertures des celluies des Polypes. Souvent aussi l’on voit des trous ronds, par lesquels l’eau pénètre pour porter la nourriture aux Po- lypes plus intérieurs. Il ne faut pas confondre ces trous de com- munication avec les ouvertures des cellules. Ainsi, les Polypiers des vrais Ælcyons sont essertiellement constitués de deux sortes äe parties; savoir : 1° D'une chair mollasse, presque gélatineuse et persistante; 2° De fibres cornces très fines, mélangées, enlacces et empä- tées par la chair qui les enveloppe. La partie fibreuse qui fait le fond de ces Polypiers, et qui est empâtée où encroûtce par la chair poreuse qui l'enveloppe, se retrouve exactement la même que dans les ÆEponges, et pronve que les Polypiers de ces deux genres sont réeilement d’une na- ture analogue. Mais dans ies 4/cyons, les fibres cornées sont en général d’une finesse extrême, et la chair qui les empâte est ici entièrement persistante, c’est-à-dire, se conserve en se dessé- chant, s’affermit à l'air sur le Polvpier retiré de l’eau , et ne fléchit plus sous la pression du doigt. Ce caractere, joint à celui des cellules apparentes dans la plupart des espèces, distingue les Alcyons des Eponges; celles-ci perdant, à leur sortie de l'eau, au moins une partie de la chair presque fluide qui empätait et recouvrait leurs fibres, et dans toutes leurs espèces le Polypier sec se trouvant flexible. Dans les uns comme dans les autres, les fibres cornées sont évidemment le résultat de l'axe central des Polypiers cortici- 38. 596 IISTOIRE DES POLYPES. fères, quia été divisé et transformé en fibres nombreuses, diver- sement enlacées. En effet, rapprochez et réunissez au centre, par la pensée, toutes ces fibres cornées qui, dans les 4/cyons et les Eponges, sont dispersées ct mélangées dans la pulpe ; formez-en un axe allongé et central que vous recouvrirez d’une chair polypifère, sans mélange de fibres; et alors vous aurez le Polypier qui con- suiue les Gorgones , les Antipates, etc. On sait que les anciens donnaient le nom d’A4/cyon à des pro- ductions maritimes de diverses sortes, telles que des nids d’oi- seau, des tubérosités roulées de racines de zostère, des ovaires de buccin, ete., etc.; mais maintenant on appelle 4/cyons de vé- ritables Polypiers. Ce sont des corps marins de diverses formes, mollasses, gélatineux où charnus dans l’état frais; fermes, co- riaces, assez durs même dans l'état de dessèchement; mais alors. légers, poreux, et subéreux, présentant souvent diverses ca- vités dans leur intérieur. Enfin, on s’est assuré que ce sont des Polypiers, puisque dans plusieurs espèces les Folypes ont été observés, et qu'en sait qu’ils ont autour de !a bouche des tenta- cules en rayons, en général au nombre de huit. Les Polypes des Aleyons étant des animaux composés, qui adhèrent les uns aux autres, et par:icipent à une vie commune, leur Polypier s'accroît en masse par les nouvelles générations de Poivpes qui se succèdent continuellement. Aussi l’on ne doit pas être surpris de voir que, dans cet accroissement, le Polypier serve souvent de nid ou de moule à différens ani- maux, les recouvrant ou les enveloppant pea-à-peu de diffé- rentes man'ères. Très variés dans leur forme, selon les espèces, les Alcyons présentent des masses tantôt recouvrantes ou encroûtantes, tan- tôt tubéreuses; arrondies ou conoïdes, simples ou lebées, et tantôt ramifiées et dendroïdes. Ainsi leur genre n’emprunte au- cun caractère de leur forme. Ils avoisinent tellement les Eponges par leurs rapports, que la limite que nous posons, à laide de caractères choisis, pour gistinguer ces deux genres, laisse, pour certaines espèces, nn arbitraire inévitable dans nos déterminations à leur égard. La méme chose a licu partout ailleurs, et se fait d’autant plus sen- ALCYON. 597 ür, que nous sommes plus riches en objets observés, que nous connaissons mieux leurs rapports naturels, et que nos rappro- chemens, sous ce point de vue, sont plus perfectionnes. Le genre des Alcyons paraît être fort nombreux en espèces , et même depuis long-temps nos collections en renferment quan- tité qui sont restées inédites; mais nos observations et nos études à leur égard, n’ont pas fait beaucoup de progrès. J'ai déjà dit que c’est avec les Poiypicrs empâtés que se ter- minait l’existence du Polypier; que conséquemment, après cette dernière section des Polypes à Polypier, les Polypes, quoique formant encore des animaux composés, n'avaient plus de Po- lypier, mais offraient un corps commun vivant, presque sem- blable, par son aspect, au Polypier des Alcyons, et qui pouvait les faire confondre avec eux. C’est ce qui est arrivé à l'égard de beaucoup d'animaux com- posés, que l’on a rangés parmi les Alcyons, et qui n’appartien- uent, ni à ce genre, ni même à l’ordre qui le comprend. Depuis long-temps je me dontais que, parmi les nombreuses espèces que les auteurs plaçaient dans les Alcyons, beaucoup d'entre elles pouvaient appartenir à d'autres genres, peut-être à d’autres ordres ou même à d’autres classes; mais ne me trou- vant pas à portée d'observer surle vivant un seul de ces corps, je w'ai pu entreprendre presque aucun redressement à cet égard. Nous devons à M. Savigny, zoologiste très distingué, d’avoir opéré les principales rectifications à faire parmi ies animaux que l’on rapportait aux Alcyons et à des genres voisins, en nous faisant connaître, par des observations exactes ct très délicates, la véritable organisation des animaux dont il s’agit. En effet, il est résulté des précieuses observations de ce savant, que cer- tains de ces animaux que l’ou nommait, les uns 4/cyons et les autres Borrylles, n'étaient pas même des Poijpes, mais appar- tenaient à la division des Ascidiens , dont l’organisation est bien plus avancée ; que d’autres ensuite, que l’on prenait encore pour des Alcyons, n’avaient plus de Polypier, et devaient constituer, dans la classe des Polypes, un ordre particulier auquel j'ai donné le nom de Polypes tubifires, ordre qui avoisine celui des Po- lypes flottans; les animaux de l’un et de l’autre paraissent avoir une organisation analogue. 598 HISTOIRE DES POLYPES, Ainsi, le genre des 4/cyons, maintenant réduit par la sépara- üon de beaucoup de races qui n’y appartenaient pas, se trouve épuré, sinon totalement, du moins en grande partie par les ob- servations importantes de M. Savigny. Ce genre néanmoins doit subsister dans la reunion des races en qui un véritable Polypier empâté se trouvera constaté, et j'en connais encore un assez grand nombre d'espèces dans lesquelles cette enveloppe inor- gauique est évidente, On a lieu de penser que l’organisation des Polypes des Al- cyons est au moins aussi avancée dans sa composition, que celle des Polypes des Eponges et des Polypiers corticifères; qu’elle offre de l’analogie avec la leur; et que cette organisation appro- che beaucoup de celle des Polypes tubifères, qui viennent après ies Polypiers empâtés, [La division des Spongiaires à tissu compacte désignée par Lamarck sous le nom d’Alcyon, comprend des espèces de struc- ture assez variée, mais qui pour la plupart présentent les ca- ractères déjà indiqués comme propres au genre Halicondria de M. Fleming; savoir l'existence d'une charpente semi-cartila- gineuse et d'un parenchyme farci de spicules siliceux (Voyez p. 539, etc). Iei encore il n'y a pas de Polypes proprement dits. ! E.] ESPECES. * Oscules des cellules apparens sur le Polypier sec. 1. Alcyon guèpier de mer. Æ4lcyoniun vesparium. A. fixum, erectum, maximurn, ovalo-oblongum, apice obtusum , intus cavernosum ; osculis superficiei localiter acervatis. An nidis vesparum marinus ? Rumph. Amb. 6. p. 256. Mém. du Mus, vol. 1. p. 78. n° 10. * Lamour. Polyp. flex, p. 339 ; et Encycl. p.24. Mus. n°. Habite, .. les côtes australes de l’Afrique ou des mers de Pfnde ? Mon cabinet. Il forme de grandes et grosses masses droiles, OVa— les-vblongues, pyramidales, obtuses ou tronquées au sommet. Hauteur, cinq à huit décimnètres. 2. Alcyon turban. A/cyonium cidaris. ad . . Li A. fixum globosum, durum, sirubus tortuosis excavalum; foss4 am— plû terminali ; osculis creberrinis, minimis, substellatis. ALCYON. 599 Alcyonium. Dorati Adr, p. 56. L. 9. Alc. durum, magnum, tortuosis sinubus excavatum. Planch. Conch. éd. 5. p. 44. Mém. du Mus. £.p. 77. n° 9. * Lamour, Polyp. flex. p. 358; et Encyel. p. 24. Mus. n°. Habite la Méditerranée. Il est fort différent de l’'4/:yonium cyde- nium. Son volume est plus gros qu'un boulet de vingt-quatre. * Masse fistuleuse, composée de parenchyme et d’un nombre im- mense de grands spicules qui s’entrecroisent dans tous les sens, Près de la surface se trouve une couche de spicules plus longs, pa- ralièles entre eux , perpendiculaires à cette surface et réunis par faisceaux qui vieunentse terminer à la face extérieure d’une croûte mince el compacte, criblée de pores très petits et d’une structure granuleuse, On remarque à la surface quelques grauds trous qui ne sout pas des orifices fécaux, mais des espaces laissés par la soudure des expausions cérébriformes de l'Alcyon. 3. Alcyon ficiforme. #/cyontum ficiforme. A. turbinalum, supernè planulatum; fove& terminali, intus fa- posa, Marsill. Hist. p. 87. t. 16. fig. 79. Soland. et Eil, t. 59. fig. 4. Esper. Suppl. 2.t. 20./09. 4. 2. var! foveis 2.5. 3. terminalibus. Mus. no. Mém. du Mus. vol. 1. p. 95. no 1. Spongia ficiformis. Lamour, Polyp. flex. p. 47; et Expos. méth des Polyp. p. 29. pl. 59. fig. 4. et Alcyonium ficus. ejusd. Polyp” flex. p. 348. | * Choanites ficus. Mant. Géol. of Sussex. p. 159. (1) (1) M. Mantell a pris ce Spongiaire pour le type de son genre CnoaniTrs qui n'est guère caractérisé que par la forme générale de la masse et qui ne nous parait pas devoir étre adopté; voici du reste, les Spongiaires fossiles que ce savant géologue à fait connaître SOUS ce nom générique. 1° Choanites subrotundus, Mant. Geol. of Sussex. p. 150. pl. 15. fig. 2. Fossile de la craie de Sussex. 2° Choanites flexuosus, Maat. op. cit. pl. 15. fig'r. Fossile de la craie de Sussex, 3° Choanites Konioiï. Mant. ou, eit. pl. 16 fig. 19. 21. (Park. op. cit. pl. 9. fig. 1). Fussile de la cruie de Sussex. 6oo HISTOIRE DES POLYPES, Il rapporte aussi à ce genre les fossiles figurés par Parkinson. pl. 9. fig. 1,3, 4, 6, 8. et pl. x1 fig. 8. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. * Tissu compacte, creusé de canaux cylindriques et composé en ma- jeure partie de petits spicules de silice un peu courbes. 4. Alcyon domuncule. Alcyonium domuncula. A, tuberiforme, liberum; osculis oblongis, subacervatis. Alcyonium domuncula. Bullet. desse n°. 46, p. 169. Alcyonium bulbosum? Esper. Suppl. 2. t. r2. Mus, n°. Mém. du Mus. 1. p. 56. n° 2. * Oliv. Zool. Adriat, * Spongia domuncula. Lamouroux. Polyp. flex. p. 28 ; et Encycl. p: 337- Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Ses oscules sont petits, oblongs, semés comme par groupes. 5. Alcyon bolétiforme. Æ/cyonium bolctiforme. À, sessile, simplex, rotundatum, uno latere planum, altero convezum; cellulis sparsis, prominulis, tuberculiformibus. Mém. du Mus. vol, r. p. 332. no 46. * Lamour. Polyÿp- flex. p. 358; et Encycl. p. 26. Mus. no. Habite... I! a la forme d’un de ces bolets sessiles que l'on trouve sur les troncs d'arbre. 6. Alcyon alvéolé. Ælcyunium favosum. A. incrustans, tenue; superficie alseolaté ; cellulis latis, contiguis, sub- pentagonis, brevibus. Mus. n°. * Lamour. Encycl, p. 26. Habite les mers Australes ? Peron et Lesueur. Il forme une croûte peu épaisse qui recouvre des corps marins, Sa surface présente un ré- seau alvéolaire, composé de cellules contiguës, grandes, larges, sans rebord saitlant. Dans chaque cellule on voit encore le Polype desséché qui la remplit, offrant au milieu une ouverture resserrée, à bord comme plissé, et sans tentacules apparens. 7. Alcyon crible. Æ/cyonium cribarium. A. latè incrustans, coriaceum, subalbidum; osculis crebris, distinctis, subdifformibus. Mém. du Mus. vol, rt. p. 78. n° 13. ALCYON. 6or * Lamour. Poly], flex. p. 341; Expos. méth. des Polyp. p. 68 ; et Encycl. p. 27. Mus, n° Habite... (‘la Manche). Il forme de larges plaques encroütantes, blanchâtres, criblées d’oscules qui n’ont point de bourrelets el ter- minent des cellules tubuleuses. 8. Alcyon ocellé, Ælcyonium ocellatum. A. coriaceum, ferrugineum ; ocellis marginalis , prominuis, subr'a- diatis, cellulas cylindricas terminantibus. Alcyonium ocellatum. Soland. et Ell. p. 180. t. 1. f. 6. Sloan. Jam. Hist. 1,1. 21.f. 1. 2. var. ocellis retusis. Esper. Suppl. 2. t. 23. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. £. p. 79. ne 14. * Polythoa ocellata. Ehreub. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p- 48. Habite l'Océan des Antilles, les côtes de Saint-Domingue, fixé sur les rochers. 9. Alcyon mamelonné. Alcyonium mammillosum. A. coriaceum, subalbidum; mamillis convexis, centre cavo, substellato coadunalis. Alc. mamillosum. Soland. et Ell. p, 159. t. t. f. 4. 5. Sloan, Jam, hist. 1. t ar.f. 2.5. Mus. n. Mém,. du Mus. vol, 1. p. 59. n° 13. Habite les mers d'Amérique. 10. Alcyon sinueux. Æ{cyonium sinuosum. A. lamiellatum ; lamellis erectis, crassis, tortuoso-sinuosis, eerebri art- fractus, referentibus; osculis crebris, marginalibus. Mém. du Mus. vol. 1. p. 80. n° 17. Mus. n°. Habite... La partie supérieure de sa masse offre des lames droites, courtes, épaisses, torlueuses et sinueuses, piquetées d’oscules en leur bord terminal, 11. Alcyon plissé. Ælcronium plicatum. A. latum, orbiculatum, lamelliferum; lamellis crassis, sinuoso-plieatis, subcristatis; osculis minimis, sparsis, Mém. du Mus. vol. 1. p. 80. n, 18. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-ollande, Péron et L’sueur. J'eæ ne 6o2 HISTOIRE DES POLYPES. possède une variété difforme, à lames irrégulièrement relevées, plissées, mésentériformes. Mon cabinet, 12. Alcyon difforme. Æ4/cyonium distortum. A. deforme distortum , lobato-angulatum ; protuberantiis gularibus ; oscülis orbiculatis, raris, sparsis. Mém. du Mus. vol. 1.p. 80. n° 19. Seba. Mus. 3. tab. 97. f. 4. 2. idem ? lobis digitiformibus. Alcyonium manus diaboli. Lin. Seba. Mus. 3. 1. 97. f. 3. Esper. Suppl. 2.t. 21 et 22. Mon cabinet. Habite...., l'Océan indien? Il est grand, difforme, à substance ferme , coriace : il varie à lobes allongés, digitiformes. Le Spongia clavata, Esper. vol. 2. tab. 19; parait enêtre une aulre variété. * Par sa structure, cette deruière ressemble exactement à la Sp. oculata, p. 569. Voy. Schweig. Beob. p. 29. 13. Alcyon trizgone. Alcyorium tr'gonum. A. carnosum, cellulosum , subtrigonum, osculis undiquè notatum. Mém. du Mus. vol. 1. p.78. n° 11. Mus. n°. Habite... 14. Alcyon cylindrique. Ælcyonium cylindricum. A. teres, albidum , carnoso-spongiosum ; foraminibus majusculis , se= cundis, remotis. Mém. du Mus, vol. r.p. 77. n° 7. Mus. n°. Habite... Il ressemble à un bâton de la grosseur du doigt ou un peu plus, et offre des trons sur une rangee latérale. 15, Alcyon coing de mer. 4lcyonium cydonium. A. ovatum, convexum , supernè lacunis , irregularibus, raris, exca- vatum ; osculis evanidis, vix perspicuis. Mém. du Mus. vol. 1, 77. n° 8. Boran. Mus. Kirch. p. 287. fig. mediana. Besl. Mus. t. 23. Alcyonii altera species. Seba. Thes. 3, tab. 99. f. 4. 2. var, dorso non lacunoso. * Lamouroux, Polyp, flex. p. 337 et Encyclop. p. 24. Mus. n°. ALCYON. 6o3 Habite l'Océan d'Afrique et celni de l'Inde. La variété 2 est plus petite, et a été rapportée par MM. Péron et Lesueur. 16. Alcyon enveloppant. Alcyonium incrustans. A, subturbinatum , lobatum . intus spongioso-fibrosum ; poris parvis confertis, substellatis. Alcyonium incrustans. Esper. supp. 2. p. 47. t 15. Mém. du Mus. vol. 1. p. 96. n° 6. * Lamouroux, Polyp. flex. p. 470 et Encyelop. p. 25. Mon cabiuet, Habite les mers d'Europe. Ses masses sont très blanches. 17. Alcyon masse. Alcyonium massa. A subconicum, fulvum, SpORGIOSUM ; stellis quinque radiatis. Alc. massa. Muil. Zool. dan. tab. 8r.f, r. 2. Mém. du Mus. vol. r.p. 76. n° 4. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 338. et Encyclop. p. 24. * Massariuim massa. Blainville, Man. d’Actin. p. 525. * Sympodium massa. Ehreuberg. Mém. sur les Polypes de la Mer- Rouge. Habite la mer de Norvèse, Je cite cette e:pèce, sous l'autorité de Muller, Son Alcyonium rubrum (Zool. dan. 3. 1. 82. f. x. 4) parait être une espèce d'Azthelia de Pordre des Tubifères. * Cette espèce n’est pas une Spongiaire, mais appartient à l'ordre des Polypes tubifères de Lamarck. :8. Alcyon diffus. Æ/cyonium diffusum. A, ramosissimum, diffusum, deforme ; ramis tereti-compressis, irre- gularibus, coalescentibus; oculis erebris, sparsis; foraminibus maj o- ribus, raris. Mém, du Mus. vol. 1, p. 152.n° 22. Mus. n°, * Lamour. Polyp. flex. p. 345. Habite. ... Il tient un peu de l’Alcyon diiforme, mais il en est très distinct, Hauteur, vingt-huit à trente centimetres, 19. Alcyon sceptre. 4/cyonium sceptrum. A, elongatum, cylndricum, obsolietè clavatum ; superficie tenuissimè porosä; passim foraminosä ; foraminibus subacervatis. Mus. n°. Mém. du Mus, 1. p. 165, n° 23. * Lamour. Polyp. flex. p. 345. Habite, ,,, 1l parait avoir des rapports avec le Spongia clavata “604 HISTOIRE DES POLYPES. Esper, vol. 2. p. 226. t. 19; mais l’exemplaire du Muséum n'est point rameux, 20. Alcyon épiphyte. 4lcyonium epiphytum. A. cinereum, arenoso-carrosum , plantulas obvolvens ; osculis pre- xinulis, verrucæformibus. An Alcyonium gorgonoides ? Soland.et Ell, p. 181.t g. f. 1--2. Mus. n°. Mém. du Mus. 1. p. 163. n° 24. Habite... probablement les mers d'Amérique. AI. Aleyon rampant. Alcyonium serpens. A. carnosum, tænia‘um, repens, undato-tortuosum, osculis prominw- lis, verrucæformibus, subradiatis. Mus. n°. Méim. du Mus. r. p. 163. n. 25. * Lamouroux. Polyp. flex p. 340. Habite.... probablement les mers d'Amérique. Il rampe sur des Éponges sans les envelopper. A2. Alcyon ensifère. Æ/cyonium ensiferum. A. erectum, ramosum, punctato-porosum ; r'amis longis , angustis, subcompressis areuatis, proliferis; osculis subseriatis. Mus. n°. Mém. du Mus. 1. p.163 n° 26. * Lamour. Polyp. flex. p 345. Habite les mers de la Nouvelle Hollande? Du voyage de Peron et Lesueur. | 23. Alcyon papilleux. Æ{cyontum papillosum. A. sessile, incrustans , variè lobatum, papillosum ; superficie incrus- tatä; foraminibus aliis superficialibus , aliis papillas terminanti- bus: interstitiis tuberculato-spinosis, echinulatis. Mus. n° Mém. du Mus. 1. p. 164. n° 27. 2. var. papllis obsoletis; superficie magis scabra. -Spong a urens. Soland. et Ell, p.187. -Spongia tomentos 1. Lin, Sponsia. Ellis, corall, t, 16. fig. d. act. Angl. vol. 55. t, 10.fig. A. * Spongra tomentosa Montagu. Weru. Mém. 1, 1. p. 99. * Grant. loc. cit. * Halichondria papillaris. Fleming. Brit. anim. p. 520. Habite l'Océan indien. Péron et Lesueur. La variété à se trouve dans les mers d'Europe. * Lamarck réunit ici deux espèces très distinctes. Le Sp. tomentosæ, des mers d'Europe est une Spongiaire à spicules siliceux, tandis ALCYON. 60 que l'Alcyon papilleux de l'Océan indien, décrit ici, est une Spon- giaire à réseau corné et à spicules calcaires. a4. Alcyon opuntioïde. Alcroniun opuntioides. A. substipitatum, ramosum, flabellatum ; ramis compressis, inœqua- liter dilatatis, obtusis | lobatis, coalescentibus; osculis sparsis, sep- tosis. An spongia palmata ? Soland et Ell. t. 58. £. 6. ("Cette figure a déjà été citée par Lamarck en synonyme de la Spongia palmata, n°120 p. 269, à laquelle elle ressemble en effet beaucoup.) Mus. n° 2. var. elatior, slipitibus pluribus congestis ramosis. Mon cabinet. Mém. du Mus. p. 164. n° 28. Habite les mers d'Europe. Cette espèce tient beancoup de l'Éponge; ris elle est fort encroûtée, ferme, dure et cassante dans l’état sec, et ses fibres, extrèmement petites, sent empatées, même les in- térieures. 25. Alcyvon joncoïide. Ælcyonitum junceum. J J A. surculis ramosis , gracilibus , prælongis , tereli-compressis ol50+ letè incrustatis; osculis sparsis, seplosis, Mus. n°. Mém. du Mus. p. 165. n° 29. * Lamour. Pol;p. flex. p. 346. Habite les mers de Madagascar, près de Foule-Pointe, Poivre. 26. Alcyon fenilles de chêne. Ælcyonium quercinum. À, slipitalum, carnosum, planulatum, frondosum ; explanationibus, sè nuato-lobatis, sablaciniatis ; osculis parvis, sparsis, suverficialibus. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 165. n° 30. * Lamour. Polyp. flex. p. 346. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. 27. Alcyon rosé. Ælcyonium asbestinum. A. carnosum , rigidum , rubrum , digitato-ramosum ; ramis teretius- culis , erectis ; osculis creberrimis, sparsis. Ale. asbestinum, Pall. Zooph. p. 341. Esper. Suppl. 2. tab. 5. Mus. n°. Mém. du Mus.p. 165. n° 51. Lamour, Polyp. flex. p. 343. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Cette espèce, très dis- tincte, est ferme et raide dans l’état sec, et rougeätre à l'intérieur comme en dehors. Ses rameaux sont quelquefois comprimés. 606 HISTOIRE DES POLYPES. * Suivant M. Ehrenberg cette espèce appartiendrait au genre Lobu- laire. (Woyez Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge, p. 59.) 28. Alcyon arbre. Ælcyonium arboreum. À. carroso-suberosum; stirpe arborescente , laxè ramosä; ramis no- dosis, obtusis; poris papillaribus. Ale. arhoreum. Lin. Pali. Zooph. p. 347. * Lamour. Polÿp flex. p. 335; et Encycl. p. 23. Esper. Suppl. 2. tab. r. A. et tab. 1. B. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 166. n° {2. * Lobularia arborea. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer- Rouge. p. 59. Habite la Mer de Norvège, la fer Blanche et celle de l’Inde. Il s'élève presque à la hauteur d’un homme. * L'organisation de ce Zoophyte est la même que celle des Lobu- laires etc., et par conséquent on ne peut le laissér ici. "* Oscules des cellules non apparens sur le Polypier sec. 29. Alcyon compacte. Alcyonium compactum. A. tuberiforme, globoso-pulvinatum; superficie læviuseula. An Alc. bulbosum ? Esper. Suppl. 2. t. 12. >. var, infernä parte subacutä. Alc. tuberosum. Esper. Suppl. 2.t. 13. f. 1. 2. 3. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 176. n° 33. Habite l'Océan atlantique. Mon cabinet, * Tissu compacte, ne présentant que peu de canaux, doux au toucher, et composé d’un amas de spicules siliceux très fins et assez longs, dis- posés irrégulièrement dans tous les sens sans être réunis en fais- ceaux et entourés d’un parenchyme contenant du carbonate de chaux. 30. Alcyon moelle de mer. Alcyonium medullare. A. incrustans, irregulare, polymorphum , album , subtilissimè reticw= latum. Spongia panicea. Pall. Zooph. p. 388. Ellis. Corall. t. 16. fig. d. D. r. (Suivant Lamouroux } 2. var. complanata, Habite l'Océan d'Europe, les côtes de la Manche. Mon cabinet. Il * enveloppe les bases des plantes marines. HMém, du Mus. n° 38. * Spicules de silice. M. Fleming pense que le Sp. flava de Montagu (Wern. Mém. v. 2.p. 115) doit se rapporter à cette espèce. ALCYON. 607 31. Alcyon pain de mer. Alcyonium paniceum. A. ellipticum, complaraturn, ea ssubtilissimè scrobiculatum, sero= biculis inæqualibus. Mus. n°. Mém. du Mus. n° 30. * Esper. Zooph. pl. 18. *_Spongia panicea. Lamour. Poiyp. flex. p. 29. et Encyclop. p. 335. Grant. Edin. phil. Journ, v.s. pl. 2.f.4 et Annales des Sc. naf. Halicondria paricea. Fleming, Brit. anim. p. 520. Halispongia panicea. Blainville. Man. d’Actin. p. 532. pl. 93. fig. 5- Habite l'Océan d'Europe, les côtes de la Manche. Mon cabinet. (Spi- cules siliceux.) % * 32. Alcyon tortue. 4lcyoniuin testudinarium. A. ellipticum , planulato-convexum , strata obtegens , tenuissimè re- ticulatum; carinis pluribus, dorsalibus, subinterruptis, cristatis. Mus.n°. Mém. du Mus. n° 36. An Spongia cristata? Soland. et El. p. 166. act. Angl. vol. 55.t.XE fig. G. * Spongia cristata ? Lamour. Lolyp. flex. p. 28, et Encyclop. p- 337 Habite... je crois, les mers d'Europe. * M. Grant a constaté que le Sp. cristata présente des spicules cal- caires. 33. Alcyon orbiculé. Alcyonium orbiculatum. A. compr'essum , orbiculatum , crassum; superficie subasperä , poro- sissimd, poris inæqualibus. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 167. n° 37. Habite. ... Cette espèce présente une masse as$0z épaisse , orbicu- laire, comprimée, très poreuse , tant à l'intérieur qu’à l'extérieur el d’une consistance ferme, mème dure. * La masse orbiculaire conservée sous ce nom dans les collections du Muséum, n'est pas un Spongiaire, mais le corps d’une vertèbre de cétacé usée par le frottement. 34. Alcyon rayonné. Alcyonium radiatum. A. orbiculatum, supré concavum, læve, plicis ad marsinem radiatum; disco tuberculis, conoïdeis, subsenis, prominulo ; inferrà superficie converä, ruderatä, costis fibrosis, radiata. Alc. radiatum. Esper. Suppl. 3. p. 39: tab. 10. Mém. du Mus. n° 38. 608 HISTOIRE DES POLYPES. Habite la Méditerranée, 35. Alcyon porte-poirtes. Alcyonium cuspidiferum. A. sessile, erectum, cavum, ir plures lobos supernè fissum; lobis rec- us, prælonsis, cuspidiformibus; superficie tenuissimè porosa. Mus. n°. Mém. du Mus. u° 39. Habite... ,Cet Alcyon ressemble à un faisceau de stalactites renversé. 36. Alcyon granuleux. 4/cyonium granulosum. A. hemisphæricum, gelatinosum , semi-pellucidum , subtüs sulcato-la- cunosum; superficie lanuginosé et granulosa. Mus. n°. Mém. du Mus. n° 40. Habite l'Océan européen, Je doute de son genre. 37. Alcyon puant. Æ/cyonium putridosum. A. ventricoso-globosum, utrinque attenuatum, subpyriforme; appendi- eulis raris. fibroso reticulatis, tubulosis ad superficiem. Mus.n°. Mém. du Mus. n° 4r. Habite les mers de la Nouxelle-Hoïlande, au port du roi Georges Péron et Lesucur. * L'intérieur de ce Spongiaire est occupé par une masse spongieuse d'une texture très fine, traversée par des canaux cylindriques assez gros et par de longs filamens grossiers qui, pour la plupart, sont disposés longitudinalement et qui existent presque seuls à chaque extrémité de la masse pyriforme. La surface est occupée pur plu- sieurs couches d’un réseau irrégulier composé de gros filamens aualogues, et est tantôt encroûtée de grains de sable, tantôt d’une espèce d’enduit spongieux. 38. Alcyon bourse. 4lcyonium bursa. A. niride, subglobosum, cavum , supernè apertum, papillis creberri- mis extis obsessum ; apertur& orbiculari. Alcyonium bursa. Lin, Pallas. Zooph. 352. Marsill Hist. de Ja mer. tab, 13. u° 69. Esper. Suppl. 2. t 8. Mus. u°. Mém.du Mus. r. p. 33r. n° 42. ; Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe. On prétend que ce corps marin appartient au règne végétal. (* Aujourd'hui cette opinicn est pariagée par tous les naturalistes.) } = = 2 ke 39: Alcyon pourpre. 4lcyonium purpureum. A. inteusè purpureum, complanatum, carnoso-spongiosum ; sup*'!ficie lœvi. ALCYON. 609 Mus. n°. Mém. du Mus. 1. p. 332. n° 44. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. Il parait propre à la teinture. 40. Alcyou morille. 4/cyonium boletus. A. substipitatum, clavatum; intus fibris ramosis, dila tato-lamelosis, clathratis; superficie incrustatäà, porosä, tuberculis ruderata. Mus.n°. Méin. du Mus. 1, p. 332. n° 45. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. [Schweigcer a établi aux dépens de la division des A!. cyons de Lamarck, un nouveau genre nommé Tracos, et ayant pour type l'Alcyonium incrustans, Lamarck (p. 603), et l’A4lcyontum tuberculosum ; les caractères qu'il y assigne sont tirés principalement de la texture dense et fibreuse de ces Spongiaires, et des oscules bien distincts dont leur surface est garnie. C'est encore une division qui ne nous parait pas établie sur des bases suffisantes; toutefois, MM. Golifuss et de Blainville l'ont adoptée, et y rappor- tent les espèces fossiles suivantes : 1. Tragos difforme. 1 ragos deforme. T. deforme, distortum, lobis protractis nodosis , protuberantiis mam- millaribus, singulis osculo orbiculari pertusis. Goldfuss. Petref. p. 12, pl. 5. fig. 3. Blainville. Man. d’Actin. p. 542. pl. 95. fig. 3. Fossile de la marne arénacte de la Westphaiie. 2. Tragos rugueux. Tragos rugosum. T. tuberosum, nodosum rugis obliquis, annulcribus incrustatum, in vertice porosum. Goldfuss. Petref. p. 12. pl. 5. fig. 4. Blainville. Man. d’Actin. p. 542. Fossile du æmème terrain que le précédent. 3. Tragos pisiforme. Tragos pisiforme. T. subglobosum, sessile, fibris densis implexis, ostioli crebris minutis. Goldfuss. Petref. p. 12, pl. 5, fig. 5. et pl. 30. fig, r. Blainville. loc. cit. Même gisement. Tome Ii, 39 6ro L HISTOIRE DES POLYPES. 4. Tragos en tête. Tragos capitatum. T. capitatum, brevissime pediccllatum, intus per strata fibrarum con centrice striatum , superficie subtilissime grenulosé, ostiolis paucis. majoribus. Goldfuss. Petref. p. 13. pl. 5. fig. 6. Blainville. Man. d’Aetin, p. 542. Fossile du calcaire de transition de la Prusse, 5. Tragos châtaione. Tragos hippocastanum. T. subglobosum, sessile, in superficie tuberculis muricatum. Goldfuss. Petref, p. 13. pl. 5. fig. 7. Blainville. Man. d'Actin. p. 54. Fossile de la montagne St.-Pierre près de Maéstricht. 6. Tragos pézizoïde. Tragos pezisoides. T. turbinatum infundibuliforme , superficie scabiuseulà , diseo der presso. Goldfuss. Petref. p. 13. pl. 5. fig. 8. Blainville. loe. cit. Fossile du calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 7. Tragos acétabule. Tragos acetabulum. T. cyathiforme, m'nutim porosum, foraminibus majuseulis rotuns datis undique sparsis, infernè æquate. Golfdfuss. Petref, p. 13. pl. 5.fig. 9. et pl. 35. fig. 2. Blainville, loc. cit. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel, 8. Tragos patelle. Tragos patella. T. patelliforme, obsoletè porosum , disco concavo scabriuscule, sub tus concentricè rugosum, foraminibus minutis undique sparsis. Goldfuss. Petref. p. 14.pl. 5. fig. 10. et p. 96. pl. 5r. fig. 2. Blainville. loc. cit. Fossile du calcaire jurassique de la Suisse et du Wurtemberg. 9- Tragos sphéroïde. Tragos sphærioides. T. hemisphæricum, substipitatum , superne lacunosum , lacunis stella- um rugosis, subtus marginatum. Goldfuss. Petref. p. 14. pl. 5. fig. cs. Blaiuville; loe. cit. Fossile de calcaire jurassique du Wurtemberg. Ce corps pourrait bien ne pas appartenir à la famille des Spongiaires, CHENENDOPORA. Gri 10. Tragos étoilé. Tragos stellatum. T. sessile, tuberosum, infra rugis obliquis annularibus incrustature, supra-fibroso porosum , prottbérélis mammillaribas sulcis stel- latis exaratis. Goldfuss. Petref, p. 14. pl. 30, fig. à Blainville, loc. cit. Fossile de la marne arénacée de la Westphalie, TFragos radié. Tragos radiatum. T. patelleforme , porosum, infernè rugis inæqualibus radiantibus , supernè Joraminibus minutis sparsis. Goldfuss. Petref, p.96. pl 35. fig. 3. Fossile du calcaire jurassique de Baireuth. Fragos rugueux. Tragos rugosum. T. patellæforme, superne explanatum, fibrosum, foraminibus majus- culis remotis sparsis ; infernè incrustatum rugis annularibus, Goldfuss, p. 96. pl. 35. fig. 4. Fossile du même terrain, Tragos réticulé. Tragos reticulatum. T. infundibuliforme, e fibris subtilissimè reticulatis contexztum ; eæties porosum, its cicatriculis rotundatis remotiusculis notatum. Goldfuss. loc. cit. pl. 35. fig. 5 Fossile du mème terrain. Tragos verruqueux. Tragos verrucosum. T. cyathiforme, extus lœve, intus foraminibus prominulis verrucosum. Goldfuss. loc. cit. pl. 35. fig. 6. Fossile du même terrain. Le genre Cnévexporora de Lamouroux ne diffère pas de quelques-unes des espèces du genre Tragos de Schwig- ger, décrites par M. Goldfuss. Le naturaliste de Caen pensait que le fossile d'après lequel il l’a établi devait être habité par des Poïypes semblables à des Actinies; mais ce corps est évidemment une Spongiaire. Les caractères de cette division, qui a été adoptée par M. de Blainville et réunie par M. Goldfuss au genre Tragos, sont tirés de Ja disposition infundibuliforme de la masse, des oscules répandus à sa surface supérieure ; et des rides ou plis 39. 612 HISTOIRE DES POLYPES. rayonnans qui se remarquent à sa surface inférieure ; par- ticularités quise voient aussi dans le Tragos radiatum, le T. rugosum, etc. Lamouroux n’a décrit qu'une seule espèce, savoir le : CHENENDOrORE FUNGIFORME. Chenendopora fungiforme. Ch. fossilis, siliceosus , infurdibuliformis ; poris numerosis in parte interné sparsis; nervis parallelis, tranversibus plus minusve exten- sis ad externä superficie, membranam irritabilem contractamque simulans. Lamouroux. Expos. méthod. des Polÿp, p. 77. pl. 75 fig. get 10. Blainville. Man. d’Actin, p. 542. pl. 64. fig. r. Fossile du calcaire jurassique supérieur de Caen ; dans Paddenda du premier volume de son ouvrage sur les fossiles, M. Goldfuss rap— porte cette espèce à la variété de son Tragos acetabulum figuré dans la 35° planche, fig. r. (Voy. ci-dessus.) Lämouroux à établi sous le nom de LymvnorEa un genre nouveau d'après un fossile qui paraît avoir beaucoup d’a- nalogie avec le Tragos difforme de M. Goldfuss, et qui a été rapporté par ce dernier naturaliste d'abord à son genre Cenidium, puis au genre Tragos. Cette Spongiaire constitue de petites masses plus ou. moins slobuleuses, dont la partie inférieure, en forme de capsule, est fortement ridée, et dont la partie supérieure, en forme de mamelons et lacuneuse, présente presque toujours à son sommet un os- cule. Lamouroux la désigne sous le nom de Lymnorea mamillosa (Expos. méth. des Polyp. p.77, pl. 72, fig. 2 4; — Delonchamps, Encyelop. p. 503; Defrance , Dict. des Sciences nat. tom. 42, p. 349, pl. 49. fig. 4; — Blainville, Man. d'Actin. p. 541, pl. 74, fig. 4; Cenidium tuberosum Goldfus. Petref, p. 16, pl. 30, fig. 4). Mamillopora proto- gæa. Bronn. System der niweltlichen pflanzenthiere. p. 15. pl. 4 fig. 9. D Le genre Mvyrmecium de M. Goldfuss ne paraît différer SIPHONIE. 615 dans la réalité que fort peu de plusieurs Spongiaires ran- gées par le même auteur dans le genre Siphonia. Il y assi- gne les caractères suivans : Polypier sessile, subolobuleux, composé de fibres serrés, et traversé par de canaux ra- meux , irradiés de la base à la circonférence, et pourvu d'un grand trou central à son sommet. On nena décrit qu'une espèce, savoir : la 1. Myrmécie hémisphérique. Myrmecium hemisphæricum. M. hemisphæricum, sessile, acutè marginatum, infra marginem læve, supernè porosum, foramine verticali porisque lacero-stellatis. Goldfuss. Petref. p. 18. pl. 6. fig. 12. Blainville. Man. d’Actin. p. 535. Fossile du calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. a need M. de Blainville rapproche des Myrmécies de M. Gold- fuss le genre Eupée, établi par Eamouroux, et rangé à tort par ce naturaliste à côté des Alvéolites et des Millé- pores. Cette division ne contient qu'une seule espèce fos- sile l'£udea clavata ( Lamouroux. Expos, méth. des Po- lyp. p. 16 pl. 94 fig. 1-4. Blainv. Man. p. 539 pl. 64 fig. 3) qui est une Spongiaire réticulée intérieurement, comme glacée en dehors par une couche finement poreuse; sa forme est clavifsrme, et son sommet est percé d'un grand oscule, Il appartient au calcaire jurassique supérieur de Caen. Parkinson a donné le nom générique de Siexowra à des fossiles qui paraissent appartenir à la famille des Spon- giaires et qui se rapprochent des Alcyons de Lamare* par leur tissu dense, mais qui sont caractérisés par de grands canaux longitudinaux, terminés par des oscules à leur base aussi bien qu'à leur sommet, et réunis par d’au- tres canaux transversaux plus petitsf qui rayonnent du centre vers la circonférence, et se terminent par des ou- 614 HISTOIRE DES POLYPES, vertures irrégulières et éparses. La masse ainsi formée, présente à sa partie supérieure une surface plane ou une excavation sur laquelle les ostioles sont déposées en lignes rayonnantes plus ou moins régulières. Plusieurs de ces corps ressemblent beaucoup à des Alcyons de Lamarck, mais d'autres pourraient bien appartenir à la famille des Polyjiers tubiféres, et se rapprocher des Lobulaires. Pour déterminer avec quelque précision leurs rapports naturels, il serait nécessaire d'étudier avee plus de soin qu’on ne l'a fait jusqu'ici leur structure intime. Voici du reste les espèces les mieux connues. 1. Siphonie pyriforme. Siphonia pyriformis. S. pedicellata, pyriformis, vertice tubulosä in fundo et in latere tubi cribrosé, ostiolis superficialibus sparsis, sulcis engustis subfurcatis. Fig. pétr. Gueltard. Mém, p. 6. fig. 1 3. et pl. 4.f. 5. Aleyünium fieus. Schrot Enl. 3. p. 43r. Fig. formed aicyonite. Parkinsun. Org. rem, vol, 3. p. 96. pl. 19. fig. 7. 8 et 12, etpl. 1x, fig. 8. Siphonia pyriformis. Goldfuss. Petref. p. 16. pl. 6. fig. 7. Blainville. Man. d'Actin. p. 556. Fossile de Chaumont. 2, Siphonie excavée. Siphonia excavata. $. libera globoso-tronceta, are infurdibuli/ormi, Goldfuss. Petref. p. 19. p!. 6. fiy. 8. Blainville. loc. cit, Fossile dont le gisement est inconnu, FM: phonie mondée. S'rhonia præmorsa. S. libera, sloboso-truncata, area concava orbiculari. Goldfuss, Petref. p. 17. pl. 6. fig. 9. Blainville. loc. cit. Gisement inconnu. 4. Siphonie pistille. Siphonia prsti/lum. 8. oblongn-subclavata {sessilis ?) apice truncata, ared subplanà. Goldfuss. Petref, p. 37. pl. 6: fig. 10. Blamnwil'e. loc. cit. J'ossile eiliceux trouvé à Courlagnop, HALLIRHOÉ, G15 5. Siphonie épaisse. Siphonia incrassata. S. sphærico depressa , subpedicellata, ostiolis cariosis lateralibus. Goldfuss. Petref. p. 17. pl. 30. fig. 5. Blainville. loc. cit. Fossile de la Westphalie. s 6. Siphonie cervicorne. Siphonia cervicornts. S. cylindracea, radicans, areà tubulosé, radicibus brevibus truncatis palmatis. Golldfuss. Petref. p. 18. pl. 6. fig. re. Blainville. loc. cit. Gisement inconnu. Le fragment figuré sous ce même nom dans la planche 35, fig. 2, parait différer beaucoup de celui cité ci-dessus, Le fossile dont Lamouroux a formé son genre ÎErEA se rapproche beaucoup de la Siphonia pisrillum de Gold- fuss. Voici les caractères qu'il y assigne: Polypier fossile, simple, pyriforme, pédicellé; pédicule très gros, eylindri- que, s'évasant en masse arrondie, à surface lisse; un peu au-dessus commencent des corps de la grosseur d’une plume de moineau, longs, cylindriques, flexueux, solides, plus nombreux et plus prononcés à mesure que l'on s'é- loigne de la base, et formant la masse de la partie supé- rieure du Polypier: sommet tronqué, présentant la coupe horizontale des corps cylindriques observés à la circon- férence. Ce fossile a été trouvé dans la marne bleue des environs de Caen, et porte le nom d'{erea pyriformis. (Lamouroux, Expos. méth. des Polyp. p.59. pl. 78. fig. 3. Blainville, Man. d'Actin. p. 544.) Le fossile figuré sous ce nom par M. Defrance ( Dict. des Scien. nat. atlas zooph. pl. 49. fig. 2}, parait être une espèce différente. Les Harrirnoés de Lamouroux ne paraissent différer aussi que fort peu de la Siphonia pyriformis de M. Gold- fuss. Aussi ce dernier naturaliste les rapporte-t-il au genre Siphonie. Ce sont des Spongiaires à tissu compacte, qui affectent la forme de masses simples, pécicellées, plus ou 616 HISTOIRE DES POLYPES. moins sphéroïdes, avec une grande excavation osculiforme au sommet, et des pores épars sur toute leur surface. Lamouroux décrit deux espèces appartenant à ce genre. 1. Hallirhoë à côtes. Hallirhoa costata. A. fossilis, simplex, pedicellata, spheroidea, verticaliter compressa,, lateribus costata; costis prominentissimis, crassis, rotundatis bast parüm strictis; foramine terminali prœalto rotundoque, mar- ginibus diffissis. Alcyonium. Guettard. Mém. 3. pl. 6. f. 6. 7. Hallirhoa costata. Lamouroux. Expos. méthod, des Polyp. p. 52. pl. 78. fig. 1. Defranc. Dict. des Se. nat.t. 42.p. Atlas. Zooph. pl. 49. fig. r. Blainville, Man. d’Actin. p. 540. pl. 74. fig. r. l'ossile de la couche de marne bleue de la formation du calcaire ju- rassique supérieur de Caen. 2. Hallirhoé lycoperdoïde. Hallirhoa lycoperdoides. II, fossilis ; pediculo elongato ; terete; capite subgloboso inorato ; osculo marginibus integerrimis; poris Sparsis. Lamouroux, Expos. méthod. des Poly. p. 72. pl. 98. fig. 2. Da calcaire à Polypier de Caen. Le genre Hipparruws est voisin des Hallirhoés et des Siphonies ; il ne renferme qu’une seule espèce fossile, nommée Æippalimus fungoides ( Lamouroux , Expos. méth. des Polyp. p. 59. pl. 79. fig. r. de Blainv. Man. d'Actin. p. 54o. pl. 63. fig. 2), et caractérisé de la manière suivante: corps fongiforme, porté 55r un pé- dicelle cylindrique gros et court, et formant supérieure- ment une ombrelle ou chapeau conique dont la face in- férieure est plane, la face supérieure parsemée d'enfonce- mens irréguliers peu profonds, ainsi que des pores peu distincts et dont le sommet présente un grand oscule. Ce fossile a été découvert dans la marne bleue des fa- laises du Calvados. M. de Blainville a constaté que c’est aussi à la famille des Spongiaires que doit être rapporté le fossile dont CNÉMIDIE. Gr7 M. Goldfuss a formé le genre CÉLorryemium: c'est un corps agericiforme, composé de fibres réticulées, pourvu d'un pédoncule étroit et d’une ombrelle ou chapeau con- cave et radio-poreux en dessus ; plat et radio-plissé en des- sous. Ce corps singulier a été trouvé dans la craie de la Westphalie, et nommé Cæloptichium agaricoides ( Gold- fuss. Petref. p. 31. pl. 0. fig. 20; de Blainville, Man. d'Act. p. 535. pl. 95. fig. 7 ). Le genre Cxemiprum de M. Goldfuss renferme des fos- siles assez dissemblables entre eux, mais dont la plupart paraissent se rapprocher beaucoup des Siphonies. Ce sont des Spongiaires turbinées, sessiles, composées de fibres denses, creusées de canaux horizontaux, diversens du cen- tre vers la circouférence, et qui présentent à leur surface supérieure une excavation plus ou moiss tubuleuse, cariée à l’intérieur, et radiée vers les bords. 1. Cnémidie lamelleuse. Cremidium lamellosum. C. depresso turbinatum, disco convexiusculo profondè umbilicato , sulcis verticalibus profundis porosis interstitiis sublamelliformibus. Fungit. Knor. Tab. f. 8. pl, 58. fig. 5. Goldfuss. Petref. p. 15. Blainville, Man. d’Actin. p. 54r. pl. 95. fig. 4. Fossile du calcaire jurassique de la Suisse, 2. Cnénndie étailée. Cnemidium stellatam: C. turbinatum , vertice tubuloso sulcis confertis undulatis e verlice radiantibus. Goldfuss. Petref. p. 15. pl. 6. fig. 2. Fossile du calcaire jurassique de la Suisse ; l'échantillon figuré sous le même nom par Goldfuss, dans sa planche 30 (fig. 3), paraît avoir une structure très différente. 3. Cnémidie striato-punctuée. Cnemidium strialo-punc - tatum. T. turbinato-infundibuliforme , disco excavatum ; cimis porisque ün- mersis undique striatum. Goldfuss. Petref. p. 15. pl. 6. fig. 3. Fossile du calcaire jurassique de la Suisse, 6x8 HISTOIRE DES POLYPES. 4. Cnémidie rimuleuse. Cnemidium rimulosum. C. patelliforme, disco excavato , sulcis undique reticulato anastomo- santibus. Gofdfuss. Petref. p. 15 pl. 6. fig. 4. Fossile du calvaire jurassique de la Suisse. M. Goldfuss rapporte à celte espèce l'Alcyonite figuré par Parkinson (Organic remains, 15, pl. r. fig. 3). Mais ce rapprochement nous parait douteux. 5. Cnémidie mamilluire. Cnemidium mammillare. C. sessile, hemisphæricum, vertice tubuloso, sulcis radiantibus simpli- _ cibus; poris crebris urdique sparsis angulato-stellaiis. Goldfuss. Petref, p. 15. pl. 6. fig. 3. Blainville, Man. d’Actin. p. 54r. Fossile du Calcaire jurassique des montagnes de Bayreuth. 6. Cnémidie rotule. Cremidium rotula. C. hemisphærico-depressum , placentiforme , sessile , vertice tubuloso sulcis radiantibus subdichotomis profundis", poris superficialibus- sparsis substellatis. Goldfuss. Petref, p. 16. pl. 6. fig. 6. Blainville. Man. d’Actin. p. 541. Fossile du calcaire jurassique de Bayreuth. Cnémidie à tête. Cremidium capitatum. pP C. stipitato-capitatum ; capitulo sulcis cariosis radiato, vertice tubu- loso, stipite poroso, poris majoribus stellatis. Goldfuss. Petref. p. 7. pl. 35. fig. 9 Fossile du calcaire jurassique des montagnes de la Bavière. Le Cnemidium astrophorum de Goldfuss (Petref. p.97. pl. 35. fig. 8) s'éloigne beaucoup des espèces précédentes par ses pores LT , et pourrait bien ne P4 appartenir à la famille des S Spongiaires. Le Cnemilium granulosum du même auteur (op. cit. P. 97. pl. 35 fig. 7) para avoir aussi une structure très différente de celle des espèces précédentes; c'est une masse infundibuliforme, dont la surface est couverte par un réseau moniliforme, à larges mailles irrégulières. On l'a trouvé également daus le calcaire jurassique de la Bavière Enfin on doit aussi rapprocher des Alcyons quelques POLYPES TUBIFÈRES. 619 fossiles trouvés dans le sable vert de l'île de Wight par M. Webster, et remarquables par leur forme singulière. (Voy. Trans. of the Geological society of London. + série. Ÿ..2. p.377.) E. ORDRE QUATRIÈME, POLYPES TUBIFÈRES. (Polypi tubiferi.) Polypes réunis sur un corps commun, charnu, vivant, soit simple, soit lobé ou ramifié, et constamment fixé par sa base. Point de Polypier au-dehors; point d'axe solide à l'intérieur; surface entièrement ou en parte chargée d'une multitude de petits cylindres tubiformes, rarement rétrac- iles en entier. Bouche terminale ; 8 tentacules pectinés ; point d’anus; un estomac; 8 demi-cloisons longitudinales au-dessus de l'estomac; 8 intestins de deux sortes ; 6 paquets de gem- mes réssemblant à 6 ovaires. OsservarTions. — Pendant l'impression de ce second volume, des observations nouvelles et très intéressantes ayant été pré- sentées à l’Institut par M. Savigny, concernant les Polypes fixés et flottans qui ont-huit tentacules pectinés, m'ont fait sentir la nécessité d'établir une nouvelle coupe de Polypes, qui ne se trouve point indiquée dans la division que ‘ai donnée des ani- maux de cette classe. Cette coupe me parait devoir former un ordre particulier; et comme cet ordre doiït ètre placé entre les Polypes à Polypier et les Polypes flottans, il est nécessairement le quatrième de la classe. Les Polypes, dont il est ici question, n’ont point cette enve- loppe inorganique à laquelle j'ai donné le nom de Polypier ; is sont réunis et agslomérés sur un corps commun, charnu, orga- nisé et vivant; enfin ils se montrent à sa surface, surtout la su- périeure, sous la forme de petits tubes ou cylindres rarement FF 620 HISTOIRE DES POLYPES. rétractiles en entier, ce qui m’a engagé à leur donner le nom de Polypes tubiféres. Je ne puis faire ici qu’une simple annonce des Polypes de cet ordre, qu’exposer leurs principaux caractères, et qu’indiquer leur rang dans la classe ; la publication du mémoire de M: Sa- viony devant suppléer, lorsqu’eile aura lieu, aux détails inté- ressans que je ne puis maintenant donner. Les Polypes des Polypiers corticifères et des Polypiers em- pâtés paraissent, comme je l’ai dit, avoir une organisation plus avancée et plus composée que celle des Poiypes des cinq pre- mières sections. Cette organisation plus composée, non-seule- ment est constatée par les observations de M. Savigny dans les Polypes tubifères, mais elle y offre un progrès réel, puisque ces Polypes n’ont plus de Polypier. C’est en effet dans la section des Polypiers empâtés, que cette enveloppe inorganique des Polypes s’est anéantie, comme je l’avais indiqué. Ainsi, quoique les Polypes tubiféres aïent l’aspect des 4lcyons, la masse charnue qui résulte de leur réunion n’offrant plus de fibres cornées, recouvertes par un encroûtement polypifère, ces Polypes n’ont plus de Polypier, et ne doivent plus étre confon- dus parmi les Alcyons. Il en est de même de ceux que l’on a re- connu appartenir à la division ou famiile des Æscidiens. Tordre des Polypes tubifères devra donc être placé après les Polypes à Polypier, et venir après les Polypiers empâtés, avant les Polypes flottans. Effectivement, ces Polypes tubifères sont éminemment distingués des Polypes flottans, par le défaut d’axe solide à l'in- térieur de leur corps commun. Les Polypes tubifères se présentent sous l'aspect d’un corps charnu, subgélatineux, toujours fixé par sa base, plus ou moins convexe, simple, lobé ou un peu ramifié. La surface de ce corps, ou au moins celle de ses parties supérieures, est recouverte d’un nombre infini de petits cylindres tubiformes, mobiles, percés à leur sommet d’une bouche ronde, suboctogone, environnée de huit grands tentacules pectinés. Considéré dans son organisation, chaque Polype se compose de plusieurs viscères renfermés dans une espèce de tube ou de fourreau cylindrique, formé de deux tuniques entre lesquelles une substance celluleuse se trouve interposée. La tunique exté- 4 POLYPES YUBIFERES. G2r rieure êst mince, un peu coriace, colorée. Après ävoir revêtu l'animal particulier, elle concourt avec celle des autres Polypes de la même masse, à envelopper le corps commun sans y pé- nétrer. L'intérieure est charnue, un peu tendineuse , et parait quelquefois munie de fibres longitudinales et annulaires. Il m'y a point de Polypier proprement dit; mais le corps commun et charnu qui semble le représenter, n’est lui-même que le résultat de tous les fourreaux particuliers des Polypes, liés : entre eux par le tissu cellulaire, et que celui des productions vasculaires et autres de la partie inférieure des Polypes, le tout recouvert à l’>xtérieur par les produits de la tunique externe de chaque Polype. La tunique intérieure de chagne animal fournit huit grands plis longitudinaux et convergens, qui sont comme autant de de- mi-cloisons dars la cavité du Polype, et qui la divisent en huit cavités longitudinales incomplètes, lesquelles coppondent aux huit canaux intérieurs des tentaculess La bouche communique par un court et large œsophage avec l'estomac. Celui-ci, dont la forme est presque cylindrique, paraît comme suspendu entre les huit cloisons et les domine : son fond paraît muni d’une ouverture, Il offre un anneau charnu, recou- vert par une membrane transparente qui semble le fermer, et pouvoir s'ouvrir pour laisser le passage libre dans l’abdomen. C’est au pourtour de l’anneau que s’insèrent les intestins quisont au nombre de huit. Après être un peu remonté sur l'estomac, chaque intestin s'attache longitudinalement à la cloison qui lui correspond et qui fait à son égard l'office de mésentère. Il en suit le bord libre et flottant, et pénètre avec lui dans le corps commun. Les huit intestins d’un Polype semblent de deux sortes, car ils ne se ressemblent pas tous par la forme, ni vraisemblable- ment par les fonctions (1). Deux d’entre eux descendent distinc- tement jusqu’au fond du corps du Polype, et n'arrivent à aucun ovaire. Les six autres, plus variés dans leur forme, selon les genres, paraissent s'arrêter à six grappes de gemmules oviformes qui imitent six ovaires. (1) Cette distinction ne me paraît pas fondée. E. #8 622 HISTOIRE DES POLYPES. Ces ovaires sont toujours placés au-dessous de la partie mo- bile du Polype, et compris dans le corps commun, quoique rapprochés de sa surface. Ils n'ont ni enveloppe particulière, ni oviductus. [ls consistent en corpuscules sphériques, attachés par de petits pédicules au bas des six demi-cloisons qui portent les intestins de la deuxième sorte; mais 1ls n'occupent jamais la portion la plus inférieure de ces six demi-cloisons. Les œufs ou corpuscules détachés, peavent remonter, rentrer dans Pes- tomac par l'ouverture de l'anneau, et ensuite être évacués par la bouche. Les deux intestins de la première sorte, pénètrent dans le corps commun sans se diviser et sans communiquer ni entre eux ni avec d’autres. Ceux de la deuxième sorte, au contraire, pa- raissent produire les ramifications vasculaires que présente quel- quefois la substance du corps commun. M. Savieny pense que l’organisation intérieure des Polypes, des Vérétilles, des Pennâtules, etc., est analogue à celle des Polypes dont il s’agit ici: voiei les quatre genres qu’il a établis parmi ces Polypes. ANTHÉLIE, (Anthelia.) Corps commun étendu en plique mince, presque aplati, sur les corps marins. Les Polypes non rétractiles, saillans, droits et serrés, occupant la surface du corps commun; 8 tentacules pectinés. Corpus commune in massam tenuem subconplanatam, corporibus marinis extensum. Polypi non retractiles, prominuli, erecti, conferti, ad superficien massæ communis. Tentacula octo pectinata. OBSERVATIONS. — Les Ænthélies rampent et s'étendent en plaques minces et charnues, sur les parties planes des corps ma- rins, comme sur la base des Madrépores, des Gorgones, etc. À la surface de ces plaques s'élève une multitude de Polypes droits dont une partie, tubiforme, reste immobile, l'extrémité seule ANTHÉLIE. 623 qui soutient les tentacules pouvant se contracter, M: Savigny en reconnaît cinq espèces; mais il ue mentionne que la suivante dans son mémoi [Ainsi que nous l'avons déjà dit ailleurs, l’organisation de ces Polypes est essentiellement la même que celle des animaux du Corail, des Gorgones, des Cornulaires, etc. (Voy. p. 105 et 465, etc.); et mes recherches sur l’anatoraie des Alcyons pu- bliées dans les Annales des Sciences naturelles, 2° série. t. 4. E.] ESPÈCE. * 1, Anthélie glauque. Anthelia glauca. A. Polypis viridulis, infernè subventricosis. Anthelia glauca. Saviguy. mss. et fig. Habite * côtes de la Mer-Rouge. La bouche de ces Poly pes, ; S°m- blable à un point octogone, s'élève souvent en pyramide. - * Savigny. Egypte. Polvpes. pl. 1. fig. 5. * Lamouroux. Expos. Méth. des Polyp. p. 50 et Encyclop. p. 66. * Blainville. Man. d'Actin. p. 524. * Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge,. p. 54. Nota. Je présume que l’A/eyonium rubrum, Mall. Zool. dan. 3, p. 2. tab. 82. f. 1. 4. est une espèce de ce genre. (* M. Ebrenberg le place dans son genre Sympodium.) ++ Anthélie engorgée. Anthelia strumosa. A. glauca, Polypis sub ore inflatis, strumosis , pollicaribus. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. p. 54. Habite la Mer-Rouge. + Anthélie purpuracée. Anthelia purpurascens. A. extüs e violaceo albicans, tentaculis intüs violaceo-purpureseenti bus, pinrularum seriebus utrinque ternis, pollicaris. Ebrenberg. op. cit. p. 54. Habite la Mer-Rouge. M. Ebrenberg rapporte avec un point de doute à cette espèce la fig. 5 de la pl. r. des Polypes deM. Savigny. (Des- crip. de l'Egypte.) {MM. Quoy et Gaymard ont établi, sous le nom de Cra- YULAIRE, Clavularia, un genre nouveau qui ne nous parait pas devoir être adopté; car des deux espèces que ces an- 024 HISTOIRE DES POLYPES. teurs y rapportent, l'une nous semble appartenir au genre Anthélie, l’autreau genre Cornulaire. Cette dernière est le Clavularia violacea. Quoy et Gaymard (Voyage de l'As- trolabe. t. 4. p. 262. pl. 21. fig. 13.16). Le premier est leur Clavularia viridis. Quoy et Gaymard. (p. cit. p. 260. pl. 21. fig. 10-12.) M. Ehrenberg a donné le nom de Sympopium à des Alcyonïens qui ressemblent beaucoup aux Anthélies, mais dont les Polypes sont rétractiles et forment, en se con- tractant, des papilles peu saillantes. Il range, dans ce senre nouveau, les espèces suivantes : 1. Sympodie fuligincuse. Sympodium fuliginosum. S. effasum, abducens, bipollicare, fuliginosur:, tentaculis pallidiori- bus, brevioribus Polypis sexlinearibus, radiorum disco trilineari. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. p. 61. ? Savigny. Descrip. de l'Egypte. Polyp. pl. 1. fig. 6. Habite la Mer-Rouge. | en : 2. Sympodie bleue. Sympodium cœruleum. S. effusurm, obducens, membranä tubulisque fuliginosis, tentaculis læte cœruleis, parvis, gracilibus. Ebrenberg. loc. cit. Habite la Mer-Rouge. D. Sympodie rose. Sympodium roseurn. S. obducens, subroseum, varium, roseum, Polÿpis, papilla contracta, parumper prominulis aut obliteratis, subere 2 172 — 3!!! alto, ten- taculis albis. Ehrenberg. op. cit. Habite les Antilles. / 4. Sympodie coralloïde. Syÿmpodium coralloïes. S. corallino-purpureum, obducens, suberosum, Polynis contractis, non prominulis, tentaculis flavis. Gorgonia coralloides. Pallas. Esper. t. 32. Sympodium coralloides. Ehrenb. loc, cit. Se trouve fixée sur des Gorgones. XÉNIE. 62 5. Sympodie rouge. Sympodium rubrum. S. crustaceutt, molle, miniatum, punctis sparsis saturatioribus, Alcyonium rubrum. Muller. Zool. Danica. 3. pl, 82. fig. 1. 4, Anthelia rufa. Bainville, Man. d’Aetin. p. 524. pl. 88. fig. 7. Sympodium rubrum. Ehrenberg. op. cit. f. 62. Habite la Mer-Rouge, M. Ebreuberg rapporte aussi à ce genre l’Æ/cyonium massa de Muller dont il a déjà été question (pag. 603 n° 17), et le Sympodium ochra- ceum figuré par Esper , comme des portions de la substance corti- cale de la Gorgone dichotome (pl, 14). * Nous pensons qu’il faudrait aussi y ranger V4/cyonium tuberculosum de MM. Quoy et Gaymard (Voyage de l’Astrolabe. t, 4.p. 274. pl. 23. fig. 4. 5.) ; XÉMNIE. (Xenia.) Corps commun, produisant à la surfice d'une base rampante, des tiges un peu courtes, épaisses, nues, divi- sées à leur sommet; à rameaux courts, polypifères à leur extrémité. Polypes non rétractiles, cylindriques, fasciculés, pres- que en ombelle, et ramassés au sommet des rameaux, en têtes globuleuses, comnie fleuries; ayant 8 grands tenta- cules profondément pectinés. Corpus commune, è bas repente caules crassos bre- viusculos, nudos, apice divisos emittens ; ramis brevibus apice polypiferis. Polypi non retractiles, cylindrici, fasciculati, subumbel- lati, ad apices ramorum in capitula globosa subflorida congesti : tentaculis octo magnis profondè pectinatis. Onservarions. — La Xénie est, parmi les Polypes tubifères, l'un des genres les plus remarquables ; le corps commun de ces animaux composés ressernblant à un végétal à sommités fleuries, et les Polypes de ce corps ctant disposés aux extrémités des ra- meaux presque comme ceux de l'Ombellulaire, Les ombelles de la Yéxie, hésèrement CRGÛRS Fapproghéeg Tone 1, 4 626 HISTOITE LES POLYPES. en tête arrondie, colorée , animée et toujours en! mouvement, produisent, dit M. Savigrr, un très bel effet. Elles sont situées au sommet de quelques pédoncules gros et courts, qui ont eux- mêmes une tige commune. M. Savieny ne parle point de la base rampante et fixée, sur laquelle s’élèvent les tiges; mais il la re- présente dans la figure qu'il donne de la seule espèce qu'il connaît, J'en indiquerai une séconde que je crois appartenir au méme genre. ESPÈCES. +, Xénie bleue. Xenia umbellata. X. Polypis cœruleis, umbellato-capitatis ; tentaculis longis, profondè pectinatis. Xenia umbellata. Savigny. mss. et fic. * Savignv. Egyp. Polyp. pl. 1. fig: 3.7 * Lamouroux, Expos. Méth. des PéLp. p. 69- * Delonchamps. Encyclop.p. 788. * Blainville. Man. d’Actin. p. 523. * Ehrenberg. Mém. sur les Polÿp. de la Mer-Rouge. p. 53, Habite la Mer-Rouge. Les ombelles sont d’un bleu foncé en dessus, glauques en dessous, Les pinrules des tentacules sont grèles , pro- fondes, serrées et disposées sur deux rangs de chaque côté. Cette Xénie est sujette à des tumeurs ou galles occasionées par lapré- sence d'un entomostracé. . Xénie brunâtre. Xenia fusescens. X. Polypis fucescentibus, umbellato-capitatis, tentaculorum Per rum seriebus utr ique quater nus. Ebrenberg. Mém. sur les Polÿp. de la Mer-Rouge. p.54. Habite la Mer-Rouge. Xénie pourpre. Xenia purpurea. X Polypis purpur eis, cymosis ; fasciculis Polyporum globosis, numez rosissimis ; ramis compressis, divaricatis. Aleyonium floridum. Esper. Suppl. 2.p. 49. tab. 16. Habite. .. Xenia purpurea. Delonchamps. loc. cit. Neptea florida; Blainville, Man. d’Actin. p. 523. * Ehrenberg. op. cit. p. 60. + f@ HAJOTEINM & XÉNIE. 627 + Xénie azurée, Xenia cœrulea. X. minor letè cœrulea ,omnibus, pañlibus.gracilior, brackiis-simpli- cius pectinatis, stipile breviore, stirpe pollicari, Ebrenberg. loc. cit. Habite la Mer-Rouge. 17 [Cette espèce n'appartient certainement pas au genre Xénie, et se rapproche beaucoup des Nephiées (1) de M. Savigny. Nous sommes porté à croire aussi qu ‘elle ne diffère pas du zoophyte que M. Lesson vient de décrire comme nouveau sous le nom de Sposgodia celosia (Elust. de zoologie), et que nous avons eu l’occasion d’ xaninièr sur un bei échantillon conservé dans l'alcool, appartenant à la collection du Muséum. Ce dernier Alcyonien se com- pose d’une portion basilaire ou commune membraneuse, dont les branches terminales sont hérissées de Iôngs spi- _cules roses qui dépassent de beaucoup la surface, et for- meñit à la base de chaque Polype des faisceaux d’épines. À la base des tentacules on voit aussi sur la portion ter- minale ou libre des Polypes, dés lignes en chevrons formées par des spicules. Du reste, ces Polypes ne iparais- sent offrir rien de particulier. E.] (x) Dans la légende de la seconde planche des Polypes de l'Egypte, M. Mis my a donné le nom générique de Nephtées à des Polypes qui ne diffèrent que fort peu de ses Ammothées'et que, dans le travail dont Lamarck donne ici un extrait, il ne paraît pas en avoir distingué. Le geure Nephtée a été adopté par MM. de Blainvilie et Ehrenberg. Ce dernier naturaliste y range les Alcyoniens dont la base est charnue, et ramuleuse ou lobulée, et dont les Polypes rentrent dans des tubercules armés de spicules. Le type de ce.genre est le Zoophyte, figuré par M. Savigny dans le grand ouvrage de VEzypte, Polyp. pl. 2. fig. 5. et désigné sous les noms d'Æmmothea Chabrol, par M. Audouin (Explic. des pl. de AT. Savigay), de Nephiæa iuro- minata, par M. de Blainville (Man. d’Actin. p.523)et de Nep#- tæa Savigny, par M. Ehrenberg (Mém. sur les Polyp, de la Mer-Rouge. p. 6o). E, 40 628 HISTOIRE DES POLYPES. AMMOTHÉE (Ammothea.) Corps commun se divisant en plusieurs tiges courtes et rameuses ; à derniers rameaux ramassés, ovales-conoi- des, en forme de chatons, et partout couverts de Po- lypes. tt Polypes non rétractiles, à corps un peu court, et à 8 tentacules pectinés sur les côtés. Corpus commune, caulibus pluribus brevibus et ramosis divisum ; ramulis ultimis congestis, ovato -conoideis, amen- tiformibus, undique poly piferis. Polypi non retractiles ; corpore breviusculo ; tentaculis octo ad latera pectinatis. OnsEnvarions. — Les Ammothées viennent en tiges rameuses comme les Xénies; mais elles s’en distinguent éminemment par la disposition de leurs Polypes, qui ne sortent point par faisceaux ombelliformes ou capituliformes aux extrémités des rameaux. Leurs Polypes, au contraire, sont épars et serrés autour des der- niers rameaux , les couvrent partout, et leur donnent l'aspect de chatons fleuris. La partie saillante et non rétractile du corps de ces Polypes est courte, et couronnée de huit tentacules assez * grands, pectinés sur les côtés. Les pinnules, au nombre de huit ou neuf par rangée, sont tantôt sur un seul rang de chaque côté et tantôt sur deux ou trois rangs, M. Savigny n'a connu qu’une espèce de ce genre ; mais il est probable qu’on peut y en rapporter quelques autres, déjà ob- servées et confondues parmi les Alcyons. ESPÈCES. x. Ammothée verdätre. Ammothea virescens. A, caulibus albidis, exquisitè ramosis, Polypis fusco-virescentibus. Ammothea virescens. Savigny. mss. et {. (* Egyp. Polyp. pl. 2. fig. 6.) A (1) Nous pensons qu'il faudrait aussi rapporter à cegenre le Lobularia spinosa de M. Delle Chiaje (Anim. senza vert. di Na- poli. t.3, p. 18, pl. 32. fig. 3. 6). E. AMMOFIÉT. 629 * Lamoutoux, Expos. Müihod. des Polvp. p. 69 et Fneyelop. p. 48. * Nepthea Cordieri. Audouin. Exÿiie. des planches de M. Savigny. * Ammothea virescens, Blainville! Man. d'Aetin, p. 522, * Ehrenberg. Mém. sur !es Polyp. de la Mer-Rouge. p. 59. , * Habite les côtes de la Mer-Rouge, 2. Ammothée phalloïdes. Ammothea phalloides. A. substipitata, supernè divisa ; ramulis brevibus, conslomeratis, lo- bulatis ; lobulis subolobosis. Aleyonium spongiosum. Esper. Suppl. 2. tab. 3. * Ammothea phalloides, Lamouroux. Expos. Méth. des Polyp. p. 69 et Encyclop. p. 49. Habite les mers Orientales, Ce n’est que par conjecture que je rap- porte ici le corps polypifère dont Esper nous a donné la figure, d’après le sec. Il nous paraît reudre le port d'une Ammothée, dont les derniers rameaux polypiféres et conglomérés, seraient fort courts, et altérés dans leur forme par l'état de dessiccation. 3. Ammothée thyrsoïde. 4mmothea thyrsoïdes. A. basi carnosa, effusa, supra simpliciler carnosa, ramis cylindricts, pollicaribus, erectis, verrucosis (amentiformibus). Ehrenberg. Mém. sur les Polyÿp. de la Mer-Rouge. p. 59. Habite la Mer-Rouge. 4. Ammothée imbriquée. .dmmothea imbricata. A. ramosa rigida, albo-cærulescens ; Polÿpis fasciculatis pediculatis, subimbricatis, non retractilibus ; tentaculis minimis oblusis, apice Jusis. Alcyonum imbricatum. Quoy et Gay mard. Voy. de l’Astrolabe, t. 4. p. 281. pl. 25. fig. 12. 14. Habite le havre Carteret de la Nouvelle-Hollande. ‘>. Ammothée rameuse. Ammothea ramosa. A. magna, mollis multiramosa ; stirpe albiçanti, fulvo striato; Po lypis fuscis, in extremitate ramorum coadunatis ; tentaculis brevi. bus rotundatis. Alcyonium ramosum. Quoy et Gaymard. Voy. de l’Astrolabe. t: 4. p. 275. pl. 23. fig. 8.17. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée. T Nous sommes porté à croire qu'il faudrait aussi rangér dans cette di- vision générique l'Alcyonum amicorum de MM. Quoy et Gaymard (Voyage de l’Astrolabe, t. 4. p.276. pl. 22. fig. 13. 15),.que M, de Blainville place dans le genre Nephtée, (Manuel, p. 525.: s 630 HISTOIRE DES POLYPES. [Jai établi sous le nom d'Arcyonipz, Alcyonidia, un nouveau genre composé de Polypes qui établissent à plu- sieurs cp le passage entre les Ammothées et les Lobu- laires. lis ont à-peu-près le port des premiers, maïs leur portion commune présente un Caractère particulier ; car dans sa moitié inférieure elle n’est pas rameuse, et sa sur- face est encroûtée de spicules fusiformes qui y donnent une consistance considéræble, tandis que sa moitié supé- rieure est rameuse, membraneuse, et extrêmement molle. Cette portion terminale peut aussi rentrer en entier dans la portion basilaire. Le Polype qui forme le type de cegenrese trouve sur les côtes d'Alger et portele nom d’Arcyonrpe Eréeanrs, 47 cyonidia de gans. Milne Edwards. ( Annales des Sciences naturelles, 2° série. Zool. t. 4. p. 323. pl. 12 et 13.) Je suis. porté à croire que l'Alcyonium terminale de MM. Quoy et:Gaymard ( Voy. de l’Astrol. t. 4. p. 282. pl. 235. fig. 19-17) appartient aussi à ce genre. E.] nee enr mr LOSULAIRE. (Lobularia) Corps commun, charnu, élevé sur sa base, rarement soutenu sur une tige courte, simple où muni de lobes va- riés ; à surface garnie de Polypes épars. Polypes entièrement rétractiles, cylindriques ; ayant à cannelures au dehors, et 8 uta cle pectinés. Corpus commune, carnosum, supra basim elevatum, raro caule brevi suffullum, simplex aut vari. lobatum; super- Jicie Polypis sparsis obsità. Polypt penitus retractiles, cylindrici, extis octostriati ; tentaculis octo pectinaërs. Ossenvarioxs.— Le genre des Lobulaires ne paraît distingué des.vrais Alcyons que parce que les Polypes de ce genre vivent sur un-corps commun organisé, qui n’a point de Polypier; c'est- LOBULAIRE. 631 à-dire qui n’offre point de fibres cornées , empâtées par un en- croûtement inorganique qui contient les Polypes dans son épais- seur. Cette distinction n’est pas toujours facile à saisir sur l'inspection des masses conservées dans les collections; mais peut-être que les vrais Alcyons n’ont tous que cinq tentacules à leurs Polypes (1); ce caractère constaté établirait une démarca- tion suffisante pour n’en confondre aucun avec les petits Asci- diens et avec les Polypes tubifères. Je doute néanmoins du fon- dement de ce caractère. Il est difficile d'obtenir du port des Lobulaires une distinc- ‘ion de toutes leurs espèces, d’avec celles des trois genres précé- dens. Mais les Polypes des Lobulaires étant rétractiles en en- ter, distinguent éminemment leur genre. Lu ESPÈCES. 1. Lobulaire digitée. Lobularia digitata. L. sessilis, albido- ferruginea; gelatinoso-carnosa, lobata; lobis cras- sis, oblusis. Alcyonium digitatum. Lin. Soland. et Ell, p. 175. Ellis. Corall. t. 32, fig.«. À. A. 2. Savigny. mss, et fig. * Alcyonium exos. Spix. Ann. du Muséum. t, 13, p. 451. pl..33. * Alcyonium lobatum. Lamouroux. Polyp. flex. p. 356. pl. 12. fig. 4. pl 13etpl. 14. fig. r. * Lobularia digitata, Delonchamps. Encyclop. p. 498. " Grant. Edinb. jour. of science. v. 8. p. 104. * Fleming. Brit. Anim. p. 595. “Blainville. Man. d'Actin. p. 52r. * thremberg. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 57. Mi. n°. Hibite l'Océan européen. Ses lobes, au nombre de deux à cinq, sont sais, obtus et un peu digitiformes. L'4/cyonium pulmo , Esper. Sop. 2. t. 9. semble être une variété de cette espèce , représen- téel'après le sec. porté. (1) Les cor désignés par Lamarck sous le nom d’Aleyons, sont des Spongiires et n’ont point de Polypes. E. 6323. ILISTOIRE DIS LOURHXPES, 2, Lolsilaive concile. Lolutue conoidéc, L. sesilis, indivise, conoidie, ertis flava, its rubra, paiposa, Pos Diportene tentaeuiis veto elliæo-pestinntis. Alcyoñium eydontum. Mull. Zosi. dan, 3. p. r.tab, 8x, f 3, 5, “ Lamouroux. Poivp. flex. p. 33%. Lobularia conoides. Delonchawps, Eneyclop. Jameson Wern. Mém. vol, £. pag, 563. Cydonium Mulleri. Fleming. Brit. Anim. p. 516. Habite la mer du Nord, fixée sur les rochers et les coquillages. Ses Polypes sont cannelés en dehors avec desrides transverses, comme ceux de la précédente, que M. Savigny nous a fait connaître avec beaucoup de détail. * M. Ehrenberg resarde celte Lobulaire comme étant un jeune individu de l'espèce précédente. * * * 3. Lobulaire main-de-ladre. ATEN palmata. Z. coriacea; stipitata, supernè ramoso-palmata ; ramulis subcompre,- sis; cellulis prominulis papilliformibus. Alcyonium palmatum. Pallas. Zooph. p. 349. Alcyonium exos. Gmel. n°, 2. Esper. Suppl. 2. t. 2. Fungus, etc. Barrel. Ic. 1293. n° 1 et 1294. * Alcyonium palmatum. TLamourous. Polyp. flex. p. Lobularia palinata. Delonchamps. Encyclop. p. 498. Lobularia exos, Blainville, Man. d'Actin. p. 522, pl. gr. fig. s Lobularia palmata. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mr- Rouge. p. 58. Alcyonium palmatum. Milne Edwards. Annales des Science: na- turelles, 2° serie. Zool, t. 4. pl. 14 et 15, + à + F Mus. n°, 2. var, caule elatiore ramoso. Marsill. Hist. mar. tab. 15, f. 74. Habite la Méditerranée. M. Savigny m'ayant assuré que ce Polypes : sont rétractiles en entier, je la rapporte ici d'après son satiment. + 4. Lobulaire pauciflore. Lobularia pauciflora. L. bipollicaris, substipitata, supra lobata ; lobis compresis » obtusis quadrilinearibus, 172 pollicem fere altis , superficie subtilissime areolata, glabra, Polypis raris sparsis; fusea. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. p58. Habite la Mer-Rouge. M. Ehrenberg rapporte à cett espèce la fig. & de la première planche des Polypes de M. Savis}; que M. Au- LOBULAIRE, 633 douin a considérée à tort comme étant i/rmmothra virescens, Sax, (Explicat. des plariches de M. Saviguy. p. 45. dit. in-8°} 5, Lobulaire oransée, Lobularia aurartiaca. L. parva, mollis, ramosa, aurea ; ramis obtusis ; Polypis elongatis, clavatis, albis; tentaculis brevissimis rotundatis. Alcyonium aurantiacum. Quoy et Gaymard. Voyage de l'Astrolabe, t.4.p. 277. pl. 22, fig. 16. 18. Habite les côtes de la Nouvelie-Zélande. + Ajoutez aussi l’Alcyonium stellatum, Milne Edwards (Ann. des Sciences Naturelles. 2, série. Zool. t. 4. pl. 16), espèce de nos côtes qui tend à établir le passage entre les Lobulaires et les Neph- tées et qui est de couleur rose. t L'Alcyonium glaucum de MM, Quoy et Gaymard {Voyage de l’As- trolabe, t. 4. p. 270. pl. 22, f. 11. 12) diffère des Lobulaires par la disposilion des Polypes qui occupent tous la face supérieure de la masse charnue formée par leur réunion. Ces naturalistes ont rangé dans le genre Cornulaire deux autres espèces d’A/cyoniens qui n'ont aucune analogie générique avec les Cornulaires des auteurs , et qui ne diffèrent guère des Lobu- laires de Savigny que par leur forme générale non rameuse, par leur consistance moindre et par la forme des granules ovalaires qui paraissent remplacer les spicules des Lobulaires. Ce sont le Cor- nularia multipennata. Quoy et Gaym. (Voy. de l'Astrolabe. t. 4. p. 265. pl. 2. f. 1. 4), et le Cornularia subviridis. Quoy et Gay. (op. cit. p. 266, pl. 22.f, 5. 7), Ces auteurs pensent que cette der- nière espèce est la même que celle décrite par M. Lesson, sous le nom d’Actinantha florida Lesson. (Voy. de la Coquille. pl. 3. mor.) Ÿ I nous parait probable que les Polypes décrits par MM. Quoy et Gaymard sous le nom d’A4/cyonum flexibile. Quoy et Gaym. (Voy. de l’Astrol.t. 4. p. 279. pl. 23.f, 1.3) ; d’4lcyonum flavum. Quoy et Gaym. (op. cit. p. 280. pl. 23. f. 6. 7) ; d'4lcyonum flabellum. Quoy et Gaÿm. (op. cit. p. 273. pl. 23. f. 18. 20); et d'A/cyonum viride, Quoy et Gaym. (op. cit. p.272. pl. 23. f. 22. 23 ), devront former une division générique intermédiaire entre les Lobulaires, et les Sympodies, car leur cavité abdominale ne semble pas devoir se prolouger en forme de tube allongé et vertical comme chez les Lobulaires, et la masse formée par leur réunion est polypifère dès sa base. 634 HISTOIRE DES POLYPES. eq E ORDRE CINQUIÈME. POLYPES FLOTTANS. (Polypi natantes.) Polypes réunis sur un corps coinmun, libre allongé , charnu, vivant, enveloppant un axe inorganique, cartila- gineux, presque osseux, quelquefois pierreux. Des tentacules en rayons autour de la bouche de cha- que Polype. La plupart de ces corps communs flottent dans les eaux ; les autres restent au fond de l’eau, soit sur la vase, soit en partie enfoncés dans le sable. Osservarions. — Cet ordre termine la classe des Polypes, et embrasse les plus composés et les plus singuliers de ces ani- maux. Parmi les animaux composés, dont la classe des Polypes nous offre tant d'exemples, les Poly;pes flottans, ainsi que les Polypes tubifères, nous présentent un corps come.un,: distinet de celui des individus, qui parait jouir d’une vie particulière, et à la- quelle néanmoins celle des individus participe nécessairement. Ce corps commun, bien différent de celui des autres Polypes composés, n’est point enfermé dans un Polypier ou dans les parties d’un Polypier inorganique, quelle que soit sa forme ; mais il présente une masse nue, constituée par une Chair vivante de laquelle sortent quantité de Polypes qui participent à la vie dont jouit cette masse. Au centre de la masse vivante dont il s’agit, se trouve un corps allongé, axiforme , qui.n'est point or- ganisé et n'a point été vivant, Ce corps a été produit à l'intérieur de la masse vivante, comme le Polpyier Pa été à l'extérieur des Polypes qui en sont revêtus. L'organisation des Po/ypes flottans paraît très voisine de celle des Polypes tubifères ; et quoique probablement formée sur le même plan, nous la croyons encore-plus-avancée. Nous aurions réuni ces deux ordres en un seul, si le corps commun des Po- POLYPES FLOTTANS. 635 lypes flottans ne renfermait un axe singulier qu'on ne trouve nullement dans celui des Polypes tubifères. Ainsi, les Polypes flottans, de même que les Paie tubi- fères, nous présentent chacun un corps commun vivant, qu subsiste et conserve la vie, quoique les Polypes qui y adhèrent périssent et se renouvellent successivement ; comme le tronc et les branches d’un arbre nous offrent un corps commun vivant qui subsiste et conserve la vie, quoique les bourgeons qui s’y développent et donnent lieu aux individus annuels, passent et se renonvellent chaque année. (Voyez l'Intr. p. 69, etc.) Quant à l’axe organique que contient le corps commun des Polypes flottans , il nous paraît résulter de dépôts internes de matière sécrétée, comme le Polypier lui-même résulte de dé- pôts externes de matières excrétées ou transsudées. Ces matières déposées se solidifient ensuite plus ou moins, selon leur nature, par le rapprochement de leurs particules. Quelquefois elles s’ar- rangent avec ordre et en se concrétant; souvent même elles se divisent par masses distinctes, et alors l'axe se trouve articulé, comme dans les Æncrines. A la vérité, le corps commun des Po/ypes flottans , considéré dans son dessèchement, présente l’aspect d’un Polypier ; mais il n’en a que l'apparence, et l’on peut s'assurer par l’examen que ce corps fut organisé et a réellement possédé la vie. Dans. les Polypes dont il est question, tout ce qui est extérieur est vi- vant, et ce n’est qu’en leur intérieur que l’on trouve un corps particulier que la vie n’arime point. C’est précisément le con- traire de ce qui a lieu dans les Polypes à Polypier, Le corps car- tilagineux que l’on trouve dans les Vélelles, les Porpites, etc., n’est pas sans analogie avec le corps axiforme des Polypes flottans. Selon les observations de M. Cuvier, faites sur une Vérétille, le canal alimentaire de chacun des Polypes de cette Vérétille, est garni de plusieurs cœcum vasculiformes qui se répandent. dans toute la masse charnue, et par lesquels les Poly pes commu : niquent entre eux f1). Ces cæœcum paraissent correspondre aux (x) Il ne paraît pas que ce soit par cette voie que la commu- nication entre les divers Polypes s'établit, mais par un système 636 HISTOIRE DES POLYPES, huit intestins des Polypes tubifères que M, Saviony nous a fait connaître; ct nous pensons que les Polypes flottans doivent avoir aussi six paquets de gemmes, ressemblant à six ovaires. , Comme les corps dont il s’agit se déplacent en flottant dans le sein des eaux, on a pensé que les Polypes réunis dans cha- cun de ces corps flottans , agissaient ensemble pour effectuer une marche commune, et qu’en conséquence, il fallait qu'il n’y eût pour eux tous qu'une seule volonté, (Cuv. Anat. comp.v. 4. P: 147.) Avant de tirer une pareille conséquence, à laquelle la nature de l’organisation de ces animaux ôte toute vraisemblance et méme toute possibilité, il fallait constater le besoin, pour ces Polypes, d’elfectuer une marche commune; il fallait montrer ensuite qu'il leur était nécessaire de se diriger de tel ou tel côté, qu'ils en avaient la faculté, et qu’ils se dirigeaient elfec- tivement ainsi. À cet égard, je pense que de pareils besoins, attribués à ces Polypes, sont des suppositions sans nécessité et tout-à-fait sans fondement : en voici la raison. ” Lorsqu'une Pennatule flotte dans les eaux, les Polypes qui la composent se trouvent sans contredit partout exposés à ren- contrer, à saisir facilement, et à avaler les corpuscules qui peu- vent la nourrir ; et jamais ils ne sont dans la nécessité de se di- riger vers ces corpuscules pour les atteindre. Les Polypiers fixés n’ont pour ieurs Polypes, ni avantage ni désavantage à ce sujet sur ces corps flottans ; les uns et les autres trouvent toujours à leur portée les particules qui peuvent les nourrir. Ils sont à cet égard dans le cas de l’huitre qui, quoique fixée sur la roche, ne manque jamais de nourriture tant qu’elle peut recevoir l’eau de la mer. Quant à ce qui concerne la prétendue marche commune de ces Polypes, il est possible que les Polypes flottans aient dans les eaux des mouvemens isochrones analogues à ceux que l’on observe dans les Radiaires mollasses. Dès-lors, ils auront paru se mouvoir pour exécuter un déplacement, ce qu’on à cru aussi vasculaire commun, semblable à celui dont nous avons signale l'existence chez les Lobulaires. E. POLYPES FLOTTANS. 637 à l'égard des Méduses, et ce qui n’est cependant qu’une illusion, leur mouvement isochrone étant toujours le même, constant et dépendant comme je l’ai observé, Si les Polypes flottans avaïent besoin de se diriger vers les objets qui peuvent les nourrir, il leur faudrait, soit l'organe de la vue, soit celui de l’odorat, pour apercevoir les corps dont il s’agit , afin de se diriger vers eux; et s'ils possédaient ces orga- nes, les uns voudraient se diriger vers tel objet, tandis que d’au- tres voudraient s’avancer vérs des objets differens. Mais rien de tout cela n’a lieu : Les Polypes ne se nourrissent que de ce que l’eau leur apporte, et parmi eux, ceux qui saisissent une proie, un corpuscule quelconque, n’y réussissent que lorsqu'ils ren- contrent ce corpuscule ou cette proie avec leurs tentacules, Peut-être même que leurs tentacules ne servent le plus souvent qu'à favoriser l’entrée des corpuscules que l’eau apporte jusqu’à la bouche de ces Polypes. Ce que l’on sait déjà sur l’organisation des Polypes flottans, nous montreque ces animaux, munis d'un organe digestif moins simple que celui des autres Polypes, se rapprochent plus que les autres des Radiaires (1); mais ce sont encore des Polypes : tous ont des tentacules en rayons autour de la bouche, tous forment des animaux composés ; et on ne leur connaît ni pores ni tubes particuliers aspirant l’eau. Beaucoup d'entre eux sont phosphorescens et lumineux dans l'eau comme les Radiaires mollasses. On ne connaît encore qu’un petit nombre de genres qui ap- partiennent à l’ordre des Polypes flottans ; mais il est probable qu’il en existe beaucoup d’autres qui sont à découvrir, et que “cet ordre n’est ni moins nombreux ni moins varié que les pré- cédens. Les genres dont il s’agit sont les suivans : Vérétille. Funiculine. Pennatule. Rénilie, Virgulaire. (x) Leur structare à la plus grande analogie avec celle des Gorgones, cle, … E, 638 HISTOIRE DES YOLYPES. Encrine. (r) Ombellulaire. VÉRÉLILLE, (Veretillum. Ge libre, simple, cylindrique, charnu , polypifère dans sa partie supérieure, ayant sa base nue, plus ou moins coriace. Pelypes sessiles et épars autour du corps commun; 8 tentacules ciliés à leur bouche. Corpus liberum, sinplex , cylindricum , carnosum, su- perne polypiferum ; basi nudä, subcoriacea. Polypi sessiles, circa corpus communem sparst; ; tentacula 8 ciliata ad orem. Osservarions. — Les genres Vérétille et Funiculine doivent être distingués des vraies Pennatules, en ce que les espèces qui s’y rapportent ont une tige simple, sans aileruns ni crêtes poly- pifères, et que cette tige soutient des Polypes sessiles, épars, et qui en occupent toute la partie superieure. Les Vérétilles sont plus courtes et plus épaisses, en général, que les Funiculines; et elles s’en distinguent principalement en ce que leurs Polypes sont-épars, et nou par rangés longitu- dinales. Le corps intérieur et axiforme que l’on observe dans les Po- lypes flottans, se trouve dans le genre des Vérétilles ; ce corps est linéaire, solide, comme osseux; mais dans la Verétille cyno- moire, il est fort petit, et néanmoins il existe. La chair qui re- couvre ce corps où qui compose la tige entière, est molle, caver- neuse, comme fibreuse, et ofire à sa surface extérieure de pe- tits tubercules ou grains épars, d’où sortent les Polypes. ESPÈCES. Vérétille phalloïde. Feretillum phalloides. ——. (x) Les Encrines appartiennent à la classe des Radiaires. E. Re = FUNICULINE. 639 F.. stirpe cylindricä, subelavatä, semi-nudé, supernè Polypos minutos exerens; ossieulo subulato. Pennatula liées: Pall. Elench. Zooph: p. 373 et Misc, Zool. p- 179. t. 13..f. 5. 9. * Veretillum phalloides. Cuv: Règ. Anim. à° éd. t. 3p. 319. * Delonchamps. Encyclop. p. 769. * * Blainville. Man. d’Actin. p. 518. Habite l’Océan indien, vers l’île d’Amboine. Elle est longue de près de six pouces, cylindrique, nue et un peu amincie dans sa partie inférieure, obtuse, ponctuée et de tous côtés, polypifère dans sa moilié supérieure. Ëlle contient un osselet linéaire-subulé ét ne drangulaire. Vérétille cynomoire. Y’eretillum cynomorium. V.. stirpe cylindricä, crassd; basi nudä , subgranulosä , supernè Po lpos majusculos exerens. Pennatula 7. Pall, Elench. Zooph. p. 373. et Misc, Zool. tra re Shaw. nn 5. t. 190. Ellis. Act. angl. vol. 53, p. 434.t. ar.f. 3. 5. * Delonchamps. Encyclop. p. 769. * Cuvier. Règne animal. 2. éd. t. 3. p. 319. * Rapp. nova acla Acad. Cœs. Leope Car. Nat. Curios. t. 14. pl. 38 Mas. n°, * Blainville, Faune française. Zooph. pl. 2. fig. r et 2. Man. d’As- tinologie. p. b 18. pl. 89. fig. 2. Habite la Méditerranée, Elle est plus grosse et plus courte que la précédente , et Pallas dit qu’elle ne contient: point d’osselet dans son intérieur. À cel égard, il s’est trompé, car cet osselet sy trouve, mais il est fort petit, Je l’ai observé dans différens individus. fFUNICULINE. (Funiculina.) ‘Corps libre, filiforme, très simple, très long, charnu, garni de verrues ou papilles polypifères, disposées par’ rangées longitudinales. Un axe grèle, corné ou subpier- reux au centre. Polypes solitaires sur chaque verrue. Corpus liberum, filiforme, simplicissimum, longissimum 64o HISTOIRE DES POLYPES. verrucis aut papillis polypiferis per series longitudinales instructum. Axis gracilis, corneus vel sublapideus, cen- tralis. . Polypi solitarii ad quemque papillam. Osservarions# — Les Funiculines sont des Polypes flottans, très voisins des Vérétilles, qui offrent, comme ces dernières, un corps libre, très simple, n'ayant ni crêtes, ni pinnules polypifères; mais les Funiculines ayant le corps filiforme, grèle et fort long, et les verrues ou papilles qui portent leurs Polypes se trouvant par rangées longitudinales, ces caractères paraissent suffisans pour autoriser leur distinction d’avec les Vérétilles, On avait confondu les espèces de ces deux genres parmi les Pennatules; et cependant leur défaut de pinnules latérales poly- pifères ne devait pas le permettre; il a dû au moins porter à les en séparer, ce qne nous avons fait ESPÈCES. 1. Funiculine cylindrique. Funieulina crlindrica. Ë. teres, alba, molliuscula; papillis bifariis, alternis; turbinatis, ascen- dentibus; axe subcapillari. Pennatula mirabilis, Pal, Zooph. p. 3714 Lin. Mus. Reg.t. 1Q. f. 4. (* Reproduite dansles Transact, Philos. v. 53. pl. 20. fig. 17; Lamarck cite aussi cette figure de Linnée comme étant sa Virgularia juncea.) * Lamouroux. Encyciop. p. 423. * Scripearia mirabilis. Cuvier, Règne anim. 2. édit, t. 3. p. 319. * Scripearia mirabilis. Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la Mer- Rouge. p. 64. Mus. n°. Habite... l'Océan américain? Cette espèce, que l’on a confondue par erreur avec la Pennatula mirabilis, présente un corps commun très simple, fort allonsé, cylindrique, grèle, flexible, et ayant l'as- pect d’une petite corde blanch?. Ce corps est garni, dans presque toute sa longueur , de verrues ou papilles turbinées, courbées, aseendantes, alternes et disposées sur deux rarïgées longitudinales, Chaque papille ne soutient qu’un Polype; elle a sen sommet ob- ins, et l'on y voit de petites dents çonniventes où des plis en fioile, | FUNTCULINE. GAx * M. de Blainville a constaté que le Polypier considéré par Lamarck comme étant la Pinnatula mirabilis de Pallas et décrit ici, u’est pas un Pennatulien, mais une Gorgone (Man. d’Activ. p. 515). M. Fleming pense du reste que le P. mirabilis de Pallas ne diffère pas de la P. mirabilis de Linnée et de Muller; mais Cuvier ne partage par cette opinion, et fait de la première le type de son genre Scripéaire caractérisé de la manière suivante : « Corps très long et très grèle et Polypes isolés, rangés alternativement le long des deux côtés, » 2. Funiculine tétragone. Funiculina tetragona. - F, stirpe lineari, tetragonä, longissimd, uno latere polypiferd. Pennatula antennina. Soland. et El}, p. 63. Pennatula. Boadseh. mar. t. 9. f. 4. Pennatula quadrangularis. Pal. Zooph. p. 572. Act. angl. vol. 53. t. 20. f, 8, * Funiculina tetragona. Lamouroux. Encyclop. p. 425. * Pavonaria antennina. Cuvier. Régne anim. 2. édit.t. 3. p. 319.(1) * Pavonaria quadrangularis. Blainville. Man. d’Actin. p. 516. pl. go. frire * Ehrenberg, Mém. sur les Polÿpes dela Mer-Rouge, p. 54. Habite la Méditerranée. Gelte espèce n’est pas plus une Pennatule que la précédente ; ni l’une ni l’autre ne sont garnies de pinnules ou de crêtes polypifères.Celle-ci a plus de deux pieds de Jongweur, Quoique ses Polypes ne viennent que d'un seul côté de la tige, ils sont très nombreux, très serrés, et disposés sur trois rangées lon= gitudinales. 3. Funiculine stellifère. Funiculina stellifera. F. stirpe simplici, æquali ; versus apicem Polypis solitariis. Pennatula stellifera. Mull. Zool. dan, t. 56. f. 1. 3. * Ombellularia stellifera, Blanville. Man. d’Actin. p. 513. Habite la mer de Norwège,et vit en partie enfoncée darisle limon. C'est peut-être une Vérétille, mais ses Polypes n’ont que six ten- tacules. (1) Cuvier a donné le nom générique de PAvoNAIRES aux Pennatuliens qui ont le corps allongé et grèle et ne portent de Polypes que d’un seul côté, où ils sont serrés en quinconce, M. de Blainville, en adoptant ce genre, ajoute comme caractère essentiel que l’osselet est quadrangulaire et les Polypes non ré- tractiles, ce qui en exclut le Penratula scripea de Pall, (Elench. Zooph. p. 372) que Cuvicr y rangeait, E. Tous Il, 4T 642 HISTOIRE DES POLYPE PENNATULE. (Pennatula.) Corps libre, charnu, penniforme, ayant une tige nuein- fériéurement, ailée dans sa partie supérieure, et contenant un axe cartilagineux ou osseux. Pinnules distiques, ouvertes, aplaties, plissées, dentées et polypifères en leur bord supérieur. Polypes ayant des tentacules en rayons. Corpus liberum, carnosum, penniforme , inferne nudum, superne pinnatum, axe osseo suffultum. Pinnæ distichæ patentes, complanatæ, plicatæ, margine superiori dentatæ, poly piferæ. Polypi tentaculis radiatis. OBSERVATIONS. — Parmi les conformations singulières qu’of- frent les diverses sortes de Polypes composés connus, on peut citer principalement celle Ges Pennatules, comme étant une des plus remarquables par sa singularité. 11 semble, en effet, que la nature, en formant ce corps animal composé, ait voulu copier la Forme extérieure d’une plume d’oiseau. La tige des Pennatules est allongée, cylindracée, charnue et irritable dans l’état vivant, coriace lorsqu'elle est desséchée; elle contient intérieurement un axe allongé, non articulé, d’ane nature cartilagineuse ou presque osseuse. Cette tige est nue infé- . rieurement, et dans sa partie supérieure elle est garnie de deux rangs opposés de Pinnules ouvertes, aplaties, plissées, très rap- prochées, comme imbriquées, et, en général, dentées et poly- pifères en leur bord supérieur. Les dents, verrues ou papilles du bord des pinnules sont des espèces de calices d’où sortent les Polypes. La plupart des Pennatules répandent la nuit dans la mer, une lumière phosphorique et blanche, qui leur donne beaucoup d'éclat. D'après les observations d'Ellis, on sait que les Pennatules produisent des vésicules dans lesquelles se trouvent des bour- geons oviformes qui s’en séparent et se développent en nou- PENNATULE, 643 velles Pennatules. Ces vésicules disparaissent dès que les bour- geons qu’elles contenaient s’en sont détachés. Les rapports des Pennatules avec les Alcyons sont moins grands que ne l’a pensé Pallas. Les Alcyons, moins avancés en organisation qué les Pennatules, se forment encore, ainsi que les Eponges, un véritable Polypier qui les contient, et qui leur est conséquemment extérieur. Les Pennatules ne sont nullement dans ce cas; elles ont un axe intérieur à leur corps commun , et la composition du canal alimentaire de chaque Polype, appro- chant probablement de celle déjà reconnue des Vérétilles, in- dique que ces Polypes commencent à avoisiner les Radiaires dans leurs rapports. Linné et Pallas ont gâté et rendu vague le caractère des Pen- natules, en leur associant, dans le même genre, des Polypes composés, qui, quoique de la même famille, doivent en être dis- tingués comme formant autant de genres particuliers. J’ai com- mencé la réparation de ce tort, en circonscrivant le caractère des Pennatules aux aïlerons polypifères et plus ou moins com- pôsés de leur tige. ESPÈCES. 1. Pennatule luisante. Pennatula phosphorea. P. stirpe tereti, carnosä, longiusculd; rachi subtus papillis scabra, sulco exaratä; pinnarum margine, calyculis, dentate-setaceis, pec- linato. Pennatula phosphorea. Lin. Esper. Supp. 2. t, 3. Pennatula britannica. Soland. et Ell, p. 6r. Boadsch. t, 8, f. 5. 2. var. albida. Cuvier. Règne anim. 2. édit. t.3. p. 318. Delonchamps. Encyclop. p. 607. ‘ Delle Chiaje. anim. senza vert. t. 3. pl. 31. f, 15. Blainville, Man. d’Actin, p. 517. Fleming. Brit. anim: p. 507. * Ehrenberg. op. cit. p. 66. Mus. n° Habite les mers d'Europe. Ma collection. Cette espèce est commune, pourpre ou rougeâtre, blanchâtte dans une variété de taille mé- diocre, et luit avec beaucoup d'éclat la nuit dans la mer. Son pé- ATX. * FF * * * 644 HISTOIRE DES POLYPES, dicule est assez grèle, non bulbeux. Le rachis entre les ailerons ést scabre sur le dos, c’est-à-dire, hérissé de petites papilles éparses. * Cuvier pense que celte espèce n’est qu’une simple variété de la suivante, 2. Pennatule granuleuse. Pennatula granulosa. P, stirpe carnosd; rachi dorso dilatato, ad latera granulato, maroine innarum, calyculis, dentato-setaceis, pectinato. Pennatula rubra. Lin. Esper. Supp. 2. t. 2. Pennatula italica, Soland. et Ell, p. 6r. Boudsch, mar. t. 8. f. 1. 5. 2. var. albida. * Delonchamps. Encyclop. loc. cit. * Delle Chiaje, op. cit. pl. 31. f, 7. 14. * Blainville. loc. cit. Mus. n°. Habite la Méditerranée, Mon cabinet. Elle est moyenne entre la pré- cédente et celle qui suit. Sa couleur est rouge, blanche dans une variété rapportée au Muséum par M. Lalande. Le rachis, entre les pinnules, est large sur le dos, lisse et en canal au milieu, très granuleux de chaque côté. La couleur, dans ce genre, ne peut päs servir à la distinction des espèces. *È 3. Pennatule grise. Pennatula grisea. P. stirpe carnosä, subbulbosà ; rachi dorso lævi; pinnis limbo te- nuiort, subverrucoso ; nervis pinnarum , exsiccatione prominulis , spinæformibus. Pennatula grisea. Esper. Suppl. 2. t. 1. * Delonchamps. loc. cit. * Delle Chiaje Anim. senza vert, di Napoli.t. 3. pl. 31. f. 1. 5. Mus. n°. Habite la Méditerranée. Lalande. Cette Pennatule a tant de rap- ports avec la suivante , que peut-être n’en est-elle qu’une variété. Cependant celle-ci a les pinnules moins serrées et plus minces en leur bord polypifère avec des verrues ou des glandes séparées, Le rachis sur le dos est lisse, large et lancéolé. 4. Pennatule épineuse. Pennafula spinosa. P. stirpe carnos&, bulbosa; rachi dorso lævi; pinnis margine in crassalo, verrucoso, crispo ; nervis pinnarum, exsiccalione promi- nulis, spinæformibus. Pennatula spinosa, Soland, et Ell. p, 62; Pennatula grisea, Vin, Boadsch, mar, t, 9, f, 15 3, PENNATULE: 645 Esper. Supp. 2. t. r. A. Seba. Mus. 3. t. 16.1. 8. a, . * Delonchamps. loc. cit. * Pennatula grisea. Blainville. Faune française, pl. r. Man, d’Actin, p- 216. pl. 89.f, r. * Delle Chiaje, op. cit, pl, 3r. f, 1.3. Mus. n°. Habite la Méditerranée. Lalande. Celle-ci n’est ni plus ni moins épineuse que la précédente; et l’une et l’autre ne le sont que lors- que, retirées de l’eau, leurs pinnules en se séchant, subissent un retrait qui fait saillir les nervures cartilaginenses et sétacées des plis. Néanmoins celle dont il s’agit ici, a un aspect particulier ; ses pinnules sont nombreuses, serrées, imbriquées, à bord rolypifère épais, charnu, crépu, verruqueux., Cette Pennatule est très bril- lante dans les eaux pendant la nuit, 5. Pennatule argentée. Pennatula argentea. P. angusto-lanceolata, prælonga ; stirpe lævi tereti; pianis creberri« mis, imbricatis, dentalis. Pennatula argentea. Soland. et EI. p.66. t. 8. f. r. 3. Esper. Suppl. 2. t. 8. Shaw. Miscellan. 4.t. 124. * Delonchamps. loc. cit. * Pennatula grandis. Blainville. Man. d’Actin. p. 517. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Cette espèce est fort remarquable par sa forme allongée, et par ses pinnules courtes, très nom- breuses. Elle répand la nuit beaucoup de clarté dans la mer. 6. Pennatule-flèche. Pennatula sagitta. P. stirpe filiformi; rachi brevi, distichè pennata ; pinnis filiformibus ; apice nudo. Pennatula sagitta, Lin. Amæn. Acad, 4. tab. 3. f. 13. Soland. et Ell. p. 64. Ellis. act. angl. 53. tab 20, f. 16. 2. eadem ? rachi longiore, apice dilataté, subemarginata. Pennatula sagitta. Esper, Supp. 2. tab. 5. Habite. ... On dit qu’on l’a trouvée ayant sa base enfoncée dans la peau du ZLophius histrio, Pallas , doutant de son genre, n’a point voulu mentionner cette espèce. Je ne la cite que pour indiquer les figures publiées par £sper. * Cet animal est une Lernée. 646 HISTOIRE DES POLYPES. RÉNILLE. (Renilla.) Corps libre, aplati, réniforme, pédiculé; ayant une de ses faces polypifère, et des stries rayonnantes sur l'autre. Polypes à 6 rayons. (1) Corpus liberum , complanatum , reniforme , stipitatum ; uno latere polypifero : altero radiatim striato. Polypi tentaculis senis radiati, OgservarTioNs. — Si l'on allonge et soude ensemble toutes les pinnules d’une Pennatule, de marière que de leur réunion résulte une plaque verticale, arrondie, réniforme, et soutenue sur un pédicule, on aura alors la forme très particulière de notre Rénille. Cette forme cependant s'éloigne beaucoup de celle des Pennatules; car, dans la Rénille, l’on ne trouve plus de pinaules séparées, polypifères en leur bord supérieur ; mais une seule aile verticale, apiatie, réuiforme, ayant une de ses faces couverte de Polypes, tandis que l’autre n'offre que des stries fines, serrées et ragonnantes. La nature n’a sûrement point passé à cette forme isolée pour une seule espèce, et probablement l’on en découvrira d’autres très avoisinantes, qui conformeront la convenance de létablis- sement de ce genre. Voici la seule espèce connue qui appartienne à ce genre. ESPÈCE. :. Rénille d'Amérique. Rerulla americana. Pennatula reniformis. Soland. et El. p. 65. Pall. Zooph. p. 374. Shaw. Miscell. 4. t. r39. Ellis. Act, Angl. vol, 53. t. 19. f. 6. ro. * Delonchamps. Encyclop. p. 668. * Schweigger. Beobackhungen. pl. 2. fig. 10 et 11. * Blainville. Man. d'Actin. p. 518. Habite les mers d'Amérique. Couleur rouge. f Ajoutez le Renilla violacea,Quoy et Gaym.Voy. de l'Uranie. pl. 86. fig. 6-8. (1) Il parait bien certain que le nombre des tentacules est de 8 comme chez tous les autres Polypes de cette famille. E. VIRGULAIRE. 647 VIRGULAIRE. (Virgularia.) Corps libre, linéaire ou filiforme, très long, entouré en partie de pinnules embrassantes et polypifères, et conte- nant un axe subpierreux. Pinnules nombreuses, petites, distiques , transverses , arquées, embrassant ou entourant le rachis , à bord supé- rieur polypifère. Corpus liberum, lineare vel filiforme, longissimum, pin- nulis amplexantibus et polypiferis obvallatum ; axe subla- pideo. Pinnæ numerosæ, parvæ, distichæ, transversæ, arcualæ, rachidem amplexantes vel obvallantes ; margine superiore polypifero. OssEervarTions.— Quoique les Férgulaires tiennent de très près aux Pennatüles par leurs rapports, elles n’en ont ni la forme générale, ni l’aspect, ni les habitudes , ni le même mode d'’exis- tence. à On voit les Pennatules flotter vaguement dans les eaux ; tan- dis que les F’irgulaires se trouvent en partie enfoncées dans le limon ou dans le sable, leur partie chargée die pinnules s’élevant dans l’eau pour faciliter ia nourriture des Polypes. La Pennatule, munie dans sa partie supérieure de pinnules étendues , ouvertes et qui s’écartent de la tige, ressemble à une plume à écrire ou à une flèche; tandis que la l'érgulaire, offrant un corps grèle, fort allongé, muni de pinnules petites, nom- breuses, transverses, embrassant ou entourant la tige, ressemble plus à une verge où à une baguette qu'à une plume. ESPÈCES. Xi Virgulaire à ailes lâches. F’irgularia mirabilis. V. stirpe filiformi; rachi distichè pennata; pinnis transversis, arcua- tis, laxis, margine polypiferis. Pennatula mirabilis. Mull. Zool. Dan. p. 11. tab. XI. * Delonchamps. Encyclop. p. 780. 648 HISTOIRE DES POLYPES. * Blainville, Man, d’Actin. p. 514. pl. 90. fig, 5. Habite la mer de la Norvège, dans les anses des côtes, Cette espèce, observée sur le vivant per Muller, qui en a donné la description et une belle figure, peut être considérée comme très connue. Or, elle n'a certainement rien de commun avec la Pennatula mirabilis de Pallas que nous possédons au Muséum, et dont j'ai fait la pre- mière espèce du genre Funiculine. Quoique voisine de la Pennatula juncea, qui fut confondue avec la Pennatula mirabilis, cette Virgulaire en paraît très différente, étant moins longue, à pinnules beaucoup plus grandes, plus là- ches, et moins nombreuses. Virgulaire juncoïde. l’iroularia juncea. PV, stirpe filiformi, rectà, longissimd : basi vermiformi > crassiore x pinnis rugæformibus, obliquè transversis | minimis; creberrimis ra- chi adpressis. An pennatula mirabilis ? Lin. Soland. et Ell. p. 63. Mus. ad.fr.t. 19. f. 4, Ellis. Act. Angl. 53.t. 20. fr. 17. Pennatula juncea. Esper. Suppl, 2.t. 4. f. 1, 2.4, 5.6. * Delonchamps. loc. cit. * Guvier. Règne anim, 2, édit. t. 3. p. 318. * Blainville. Man. d’Actin. p. 514. Mus. n°. Habite l'Océan européen, etc. Rien n’est plus embrouillé et plus dif: ficile à éclaircir que la synonymie de cette espèce. En ayant sous les yeux plusieurs exemplaires en bon état, je vois qu’elle est très différente de ia Pennatula mirabilis de Pallas, qu’elle diffère ainsi de la Pennatula mirabilis de Muller, et qu’elle n’est réellement point la même que la Pennatula juncea de Pallas, qui est néan- moins celle qui s’en approche le plus. Ta l’iroulaire juncoïde a une tige grèle , filiforme , longue de trente à trente-deux centimètres, un peu contournée et épaissie inférieurement. Cette tige est garnie dans les trois quarts de sa longueur, de rides transverses, très nombreuses, en demi-anneaux, serrées contre le rachis, et qui paraissent disposées sur deux ran- gées longitudinales:Ces rides, nodulenses en leur bord, sont des pinnules polypifères, très petites et embrassantes. Elles laissent à nu un côté de la tige dans toute sa longueur. L’osselet pierreux de cette Virgulaire est atténué aux deux bouts. 9, Virgulaire australe. 77 irgularia australis. V., osse lapideo, tereti-subulato : extremitate crassiore, truncatà. ENCRINE, 649 Sagitta marina alba. Rumph.Mus, p. 43, n° r, et Amb, 6. p.256. Seba. Mus. 3. t. 114. f. 2. * Delonchamps, Encyclop, p. 78. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Je ne connais de cette Virgu< laire que son axe pierreux, dont le Muséum possède beaucoup d'exemplaires, Cet axe offre une baguette cylindrique-subulée , fort longue, blanche, droite, cassante, tronquée à son extrémité la plus épaisse, et qui présente des stries rayonnantes à sa troncature, Probablement la tige qui contenait cet axe était garnie à l’exté- rieur de pinnules transverses, semi-annulaires , serrées contre le rachis, el analogues à celles de l’espèce ci-dessus : ce sont, en effet, les franges variées de rouge, de jaune et de blanc, dont parle Rumphius. Néanmoins l'axe de cette tige étant différent de celui de la Virgulaire juncoïde autorise à distinguer provisoirement celle-ci. « On trouve, dit-on, les baguettes de notre espèce en partie en- foncées dans le sable, dans une situation verticale, et ayant la pointe en bas. Si cela est, Seba s'est trompé en les représentant fixées sur une pierre, la pointe en haut, * Cuvier assure que la Pirgularia australis de Lamarck n’est pas différente du Juncea. (Règne anim. 2. édit. t 3. p. 318.) ENCRINE. (Eucrinus.) Corps libre, allongé, ayant une tige cylindrique ou polyèdre, ramifiée en ombelle à son sommet. Axe intérieur articulé, osseux vu pierreux. Rameaux de l’ombelle chargés de Polypes disposés par rangées. Corpus liberum, elongatum ; caule tereti S. polyedro, apice in umbellam ramoso. Axis centralis, osseus vel lapideus, articulatus. Rami umbellæe Polypis seriatim dispositis onust. Osservarions. — Les Encrines sont éminemment distinguées des Pennatules et des autres genres de l’ordre des Polypes flot- tans, par l’axe articuié de leur tige et de leurs rameaux; carac- tère qui leur est exclusivement propre. 650 HISTOIRE DES POLYPKS. On ne saurait maintenant douter que ce que l'on nomme, dans les collections, Æncrinites ou Palmiers marins , ne soit les restes des animaux composés dont il s’agit, restes qu’on ne trouve communément que dans l’état fossile, dans les terrains d’ancienne formation, et dont on ne rencontre presque tou- jours que des individus frustres ou incomplets, ou que des par- ties séparées. La tige des ÆEncrines offre un axe articulé, le plus souvent pierreux, et recouvert d’une chair qui paraît peu épaisse. Ce sont les articulations pierreuses de cet axe, que l’on trouve le plus souvent séparées les unes des autres, qui constituent les Pierres étoilées , les Trochites etles Enrtroques que l’on voit sous ces noms dans les cabinets d'histoire naturelle, et dont il est fait mention d’une manière fort obscure dans différens ouvrages qui traitent des fossiles. Non seulement les Æncrines forment un genre particulier, très distinct des autres Polypes flottans, par leur tige articulée, mais il paraît que ce genre est très nombreux en espèces ; car les colonnes que forment les Æntroques que l’on voit dans les collections, sont très diversifiées entre elles. Les unes, en effet, sont cylindriques, soit lisses, soit tuberculeuses; les autres sont anguleuses, à quatre, ou cinq, ou dix pans, et présentent en outre une multitude de particularités qui distinguent les espèces et montrent qu'elles sont nombreuses. De presque toutes ces espèces, on ne connaît que des por- tions de la colonne pierreuse et articulée, qu constitue leur axe; et toutes ces portions sont dans l’état fossile. On fût resté dans l'incertitude sur l’origine des Pierres étoilées , des Entroques, etc. qu composent ces colonnes pierreuses, si l’on ne füt parvenn à à retirer de la mer une Encrine vivante et com- plète; e quoique celle-ci , que l’on conserve au Museum , soit une espèce particulière, elle nous a suffisamment éclairés sur la nature et le véritable genre des autres. On a lieu de penser que les Znerines habitent principalement les grandes profondeurs des mers, et quoique ce soient des corps libres, il paraît qu’elles flottent moins dans le sein des eaux, ou du moins qu’elles se rapprochent moins de la surface ENCRINE. 657 de la mer que les Pennatules, puisque les occasions de les saisir sont si rares. | Les Encrines se rapprochent de l'Ombellulaire par leur om- belle terminale et polypifère ; mais leur tige et leurs rameaux articulés , enfin la disposition des Polypes qui forment des ran- gées sur les rameaux de l’ombelle, les en distinguent fortement. ESPÈCES. 1, Encrine tête de Méduse. Encrinus caput Meduseæ. £. stirpe pentagond, articulaté, ramis simplicibus, verticillata ; um- bellæ radis, tripartito-dichotomis. Isis asteria. Lin. Ellis. Encr. 1764. tab. 13. f. 14. Forticella Esper. Suppl. tab. 3. 6. Guett. Act. Paris 1755 (pl. 8.9 et ro). Act. Angl. 52. t. 14. * Palma animal. Parra. Descripcion de diferentes piezas de Historia natural, lab. 70. p. 19r. * Pentacrinus caput Medusæ. Miller. Crinoïdea. p. 46 cum tab, 1. 11; *— Schloh. Nachtr. IL. p. r04. tab, xx1x. f. 2. * Encrinus caput Medusæ. Blainville. Man. d’Actin. p. 254. Habite l'Océan des Antilles. Cette belle Encrine , qui fut long-temps la seule connue qui ne soit pas fossile, a été pêchée aux environs de la Martinique, et déposée dans le cabinet de madame de Bois-Jour- dain, d’où , après avoir passé dans celui de Joubert, enfin dans le mien, elle se trouve maintenant dans la collection du Muséum. M. Dufresne en a vu une autre à Londres qui, de même, n’est pas fossile, 2. Encrine lys de mer. Æncrinus liliéformis. £. stirpe tereti, lævigatäà, articulata; umbella co-arctata ; radis bi- partitis. Lillium lapideum, KMis. Corall. t. 37. fig. K. Knorr’Petref. rt. t. xr. a. * Schlotheim. Petref. p. 334. *_ Vorticella rotularis. Esper. Zooph. Vortic. tab. 8. * Lily encrinite. Parkinson, Orig, remains. 1r. * Tilesius naturhistorische abhundlungeu und Erhautergungen beson- dersdie Petrefacten-kunde. pl, 7. fig. 1.8, * Encrinites moniliformis. Miller. Cren. p. 57. cum tab. * Pentacrinus Entrocha. Blainville. Man. d'Actiu. p.257. pl.28. f. 652 HISTOIRE DES HOLYPES. 2, (l’auteur con'on | cette espèce avec le Pantacrinus caput Me— dusæ de Miller qui en es! parfaitement distinct. * Æncrinites moniliformis. Goldfuss. Petref, p. 177. tab. rar, Î, 8 et tab. Liv, Habite... Se trouve fossile en Europe, dans les terrains d’ancienne formation. [Depuis la publication de l'ouvrage de Lamarck les En- crines ont été étudiées avec soin et on s'est assuré que Join d'être des Polypiers rameux, chargés de séries de Po- lypes, ces animaux sont des espèces d'Astéries ou plutôt de Comatules, dont le disque se prolonge inférieurement en une tige articulée. Ce n'est donc pas ici, mais dans la classe des Radiaires que ces êtres doivent prendre place. La structure d'une Encrine qui vit sur les côtes de l'Irlande a été examinée par M. Thompson; et MM. Miller, Goldfuss, et quelques autres naturalistes ont décrit un nombre fort considérable d'espèces fossiles qui présen- tent entre elles des différences assez importantes pour mo- tiver la division de ce groupe en plusieurs genres. M. Miller a proposé de désigner cette famille d'animaux radiaires sous le nom de CriNoinea, auquel M. de Blain- ville a substitué celui d’Asterencrinides fixes; quelques naturalistes préfèrent celui d'Encrinoidiens. Quoi qu'il en soit, on peut caractériser ce groupe de la manière suivante. Animaux radiaires ayant le corps régulier, plus au moins bursiforme, pourvu de cinqrayons articulés et pin- nés, d’une bouche centrale, d'une cavité viscérale et d'un anus distinct, et portés sur une tige articulée fixée par sa base. La distinction des genres repose principalement sur la disposition des diverses pièces solides qui se réunissent entre elles pour former l'enveloppe solide de ces animaux; et, pour introduire de la précision dans les phrases carac- téristiques de ces groupes, ila été nécessaire de donner à ces pièces des noms particuliers. ENCRINF, 653 La tige est la portion étroite et basilaire qui fixe l’ani- mal au sol et ressemble à un pédoncule ; elle se compose d'une série de disques, nommés quelquefois des trochites, qui s’articulent entre elles et présentent dans leur axe un canal central. Souvent cette tige est garnie d'appendices tentaculiformes et articulés qu'on nomme des rayons ac- cessoires. A l'extrémité supérieure de la tige se trouve une espèce de cupule (Caly:x) qui sert à loger le corps de l'animal, et se compose de plusieurs rangées de pièces juxtaposées. La base de ce réceptacle, formée d'une rangée d'articles dont le nombre varie, suivant les genres, est désignée par Mil- ler et Goldfuss sous le nom de Bassin (pelvis); les pièces qui forment la partie supérieure de la cupule et qui sup- portent les rayons sont appelées par les mêmnes auteurs les Pièces scapulaires (scapulæ), et on nomme Pièces costales (costalis) celles situées entre ces deux rangées extrêmes; quand il s’en trouve deux rangées on les distingue en Pièces costales primaires (ou inférieures) et Pièces costales secondaires (ou supérieures). Les rayons ou bras (brachia) sont les appendices qui couronnent les bords de la cupule; on nomme quelquefois nains les premières divisions, des rayons, doigts les divisions secondaires et tentacules les ramifications terminales de ces appendices. On peut diviser cette famille en deux tribus principales, d'après le mode de réunion des pièces constituantes de la cupule, qui tantôt sont articulées entre elles à l'aide d’a- pophyses transversales perforées, d’autres fois sont mainte- nues en contact par une membrane musculaire qui les recouvre. Les Encrinoïdiens qui présentent la première de ces dispositions et qui sont désignés par Miiler sous le nom de Æ, articulata se rencontrent à l'état vivant et se trouvent à l’état fossile dans le lias, le calcaire jurassique et quelques autres terrains secondaires. Les Æncrinoïdiens inarticules sont plus anciens etsetrouvent dans les terrains 654 HISTOIRE DES POLYPES. de transition et de sédiment inférieur depuis le grès pour- pré jusqu'au grès bigarré. te + GENRE RHYTOGRINE. Phytoc/inus. Corps régulier, circulaire, recouvert ou entouré d’une sorte de cupule solide, composé d’un bassin indivis, en- touré d’une rangée de rayons accessoires, et surmonté de deux rangées de pièces costales et d'une rangée de pièces scapulaires, séparées par 5 pièces costales accessoires. Dix rayons simples, pinnés dans toute leur longueur et placés par paires. Tige cylindrique articulée et sans rayons accessoires. OBsEeRvATIONS, — La face supérieure de l’espèce de cupule qui renferme le corps de l’animal est garnie de 5 valves sem- blables à des pétales autour desquelles s’insèrent les rayons; ces valves sont susceptibles de s’écarter ou de se rapprocher de manière à fermer le passage; au-dessous d’elles se trouvent des tentacules mous, mais d’une structure analogue à celle des rayons, et au centre de l’espace qu'ils occupent, on voit l’ou- verture buccale. Sur les côtes du corps, au-dessous de l’inser- tion des valves et à la base de l'axe des pièces du bras, il existe une autre ouverture tubulaire et contractile qui est l’anus. En- fin la tige, de même que les autres parties solides, est revêtue extérieurement d’une membrane continue délicate et contrac- tile. Dans le jeune âge les rayons n'existent pas encore, et l’a= nimal ressemble alors à une petite massue fixée par une base élargie et donnant issue par son sommet à quelques tentacules transparens. Par les progrès de l’âge les rayons se ramifient quelquefois. 1. Phytocrine d'Europe. Phytocrinus Europeus: Blainv. Pentacrinus Europeus. Thompson. Mem. on the Pent. Europ. (broc. in-4° Corke 1825) pl, 1 et 2. Phytocrinus Europeus. Blainville. Man. d’Actin, p. 255. pl, 47: f. z. 8, (d’après les pl. de Thompson.) PENTACRINITE. 655 + GENRE ENCRINE. Æncrinites. (Miller.) Cupulé composée de pièces articulées entre elles; bas- sin de 5 articles alternant avec les 5 pièces costales pri- maires, qui supportent le même nombre de pièces cos- tales secondaires, surmontées à leur tour par 5 pièces scapulaires et unies latéralement. Dix rayons portant chacun deux branches tentaculées. Tige cylindrique, subpentagonale vers le haut, et tra- versée par un canal cylindrique. Surfaces articulaires des trochites présentant des stries radiaires. Point de rayons accessoires à la tige. OBSERVATIONS. — Ces Encrinoïdiens ne se trouvent qu’à l'é- tat fossile dans le calcaire coquillier. ESPÈCE. Encrine lys de mer Æncrines liliüformis. (Voyez ci-dessus pag. 651.) + GENRE PENTACRINITE. Pentacrinites. (Miller.) Cupule formée de pièces articulées entre elles; bassin de 5 articles, alternant avec les 5 premières pièces costales ; pièces costales secondaires surmontant celles-ci ; 5 pièces scapulaires surmontant les pièces costales seconduires et libres latéralement. Dix rayons binaires, se subdivisant en deux branches portant des rameaux tentaculés. Tige pentagonale traversée par un canal cylindrique ; surface articulaire des trochites marquée d'une empreinte pentapétaloïde, entourée de stries rayonnantes, Rayons accessoires de la tige verticellés. OsserRvarions. — Ce groupe remarquable d’Encrinoïdiens n’a 656 HISTOIRE DES POLYPES. pas été détruit en entier par les dernières révolutions du globe on en trouve une espèce de grande taille dans la mer des An- tilles. A l’état fossile, on le rencontre dans le lias et le calcaire jurassique. Les caractères assignés par M. de Blainville à son genre En- crine sont applicables à ce genre , tandis que ceux que ce zoo- logiste indique comme propres au genre Pentacrine appartien- nent au genre Encrine de Miller. ESPÈCES. 1. Penta crine tète de Méduse. Caput Medusæ, (Voyez ci-dessus pag. 561). 2, Pentacrine briarée. Pentacrinites briareus. Miller, P. Columna acutangula, articulis lævibus alternis minoribus, areis glenoidalibus anguste laneolatis, striis marginalibus subtilissimis abbrevialis. Parkinson, Org. remains, Il. tab. 7. f. 15. 18. tab. 18. f. 1.3, P. Britannicus. Schloth. Petref, p.328— Nacht. IL. p, 105. tab, xxx. fig. 1. P. Briareus. Miller. Crir. p. 56. cum tab, 1.11. Blainville. Man. d’Actin. p. 257. Goldfuss. Petref, p. 168. tab. 4r. f. 3. a. m.et f. 8, Edwards Altos, Régue animal de Cuvier. Zoopb. pl. 5. fig. r, Lias d'Angleterre, etc. 3. Pentacrinite subangulaire. Pentacrinites subangu- laris. Miller. P, columra subangulata, articulis lævibus alternis minoribus , areis glenoidalibus obovatis. Parkinson. Org. rem. 11. tab. x11. f. 48. 55 et 60, Miller. Crin. p. 59. cum tab. 1. et rx, Schloth. Nachtr, IL. p. 166. tav. xxx. f, 2. Blainville. Man, d’Actin, p. 258. Goldfuss, Petref. p. 171. tav. zir. fig. 7. a. 10, Lias, de l'Angleterre, du Wurtemberg, etc. 4. Pentacrine basaltiforme, l’entacrines basaltiformus. Miller. P, columna acute qüinquangularis li vel grenulete, erticulis rquas de 0. 7e PENTACRINITE. 657 libus: afeis glenoideis obovatis, angustis ; lineis margiralibus grossis remotis, lateralibus longioribus subarcuatis, Parkinson. Org. rem. IL. tab. 13. f. 54. Miller. Crin. p. 62. cum tab. Blainville. op. cit. p. 258. Schloth. Nachtr. IL. p. 106. tab. xxx. f. 3, Goldfuss. Petref, p. 172. tav. zur. Ê. 2. a. 7. Lias. Angleterre, etc. Pentacrinite scalaire. Pentacrinites scalaris. Gvldf, P. columné obtuse quinquangulari vel carinatà lævi, vel granulaté ; articulis subæqualibus, areis glenoidalibus lanceolatis; lineis mar- ginalibus grossis, rectis. Parkifion? Org. rem. IL. tab. 13. f, 57. 64. 66 et tab. 17, f. 6.8. Goldfuss. Petref. p. 173. tab. rur. fig. 3 et tab. rx. f. 10. Se trouve avec les précédentes. Pentacrinite sanglée. Pentacrinites cingulatus. Münster. P. columna mao quinquangulari , ar ie costä transversä acula alternè elatiori cinctis ; areis glenoidalibus ovalibus, margintis li neis grossis lateralibus mediis elongatis utrinque concurrentibus, Goldfuss. Petref. p. 174. tab. ur. Î, 1. a, k. Calcaire jurassique. Baireuth. Pentacrinite pentagonale, Pentacrinites pentag vonalis. Goldf. P. columné subtereti Lævi, articulis æqualibus, areis glenoideis cu= neifor. mibus; lineis mar. ginis lateralibus brevissimis transv ersis subpa- rallelis, apicalibus SA MEAT divergentibus. Goldf. Petref. p. 175. tab, Lrcr. fig. 2. à g. Calcaire jurassique ; Baireuth, Wurtemberg et France, Pentacrinite monilifère, Pentacrinites moniliferus. Münster, P. columnä obtuse quinquangulari, articulis æqualibus annulis gra- nulatis cinctis; areis glenoidalibus cuneiformi-obovatis; lineis mar= ginis lateralibus raris grossis continuis transversis apicalibus divergentibus. Goldf. Petref. p. 175. tab. vrrr. Î. 3. Lias de Baireuth. Pentacrinite subcannelée. Pentacrinites subsulcatus. Münster. P. column obtuse quinquangulari, quinque suleata; articulis lævibus Towe Il, 42 658 HISTOIRE DES POLYPES. æqualibus; areis glenoidalibus obovatis; lineis marginis lateralibus raris, grossis, continuis, transversis, apicalibus divergentibus. Goldf. Petref, p. 175. tab. ri:r. f. 4. à. e. Même localité, 10. Pentacrinite subcylindrique. Pentacrinites subteres. Münster. P. column subiereti lævi, articulis conformibus margine subincras- satis; areis glenoidalibus cuneiformibus; marginis lineis lateralibus subtilissimis transversis concurrentibus, apicalibus grossis annulum radiatum efficientibus. Goldf. Petref, p. 176. tab. rarr. f, 5. a. 2. Calcaire jurassique, Baireuth, Wurtemberg, ï Ajoutez P. dubius. Goldf. op. cit. p. 176. tab. rer. f, 6. et P. pris= cus. Goldf, p. 176. tab. ut. f. 7. à. b, + GENRE ArrocRINITE. Apiocrinites. (Miller) Cupule formée de pièces articulées entre elies; bassin composé de 5 pièces subcunéiformes ; pièces costales in- férieures au nombre de 5 alternantes avec les précédentes ; 5 pièces costales supérieures surmontant les premières, portant 5 pièces scapulaires. Tige cylindrique ou ovalaire, grossissant vers le sommet . et traversée par un canal cylindrique. Rayons accessoires nuls ou épars. Rayons brachiaux au nombre de dix, réunis deux à deux à leur base, mais libres, tentaculés, et composés d’une seule série d'articles dans le reste de leur étendue. OssEnvariONs. — Ce geure n’a été trouvé qu'à l’état fossile et dans des terrains supérieurs au lias. La plupart des espèces appartiennent à la formation juras- sique. M. Defrance, avait antérieurement au travail de M. Mil- ler, distingué ces Encrinoidiens sous le nom générique d’4s- tropoda. ESPÈCES s. Apiocrinite rond. Apiocrinites rotundus. APIOGRINITE. 659 A. calyce cum trochiès terminalibus repente incrassatis continuo , obconico, Pear Encrinite, Park. Org. rem. 1. 2. pl. 16.f. 11. 14. Astropoda elegans. Def, Diet, des sé. nat.t, 14. Al. pl. 14, fig. 3, 3 a. Encrinus Parkinsonii. Schlot. Petref, p. 332. Nach. tab. xxrv. f. 2 a. f. Apiocrinites rotundus. Mi, Crinoidea. p. 18. pl, 1. a 7. Pear Encrinite. Cumberl. Reliquiæ conservatæ. pl. 1, 6 et 12. Blainv. Man. d'Action. p. 220. Goldf. Petref. p. 18r. tab. vx. f. R. z. Des couches argileuses moyennes et supérieures de la formation ju- rassique. Allemagne, Alsace et Angleterre, 2. Apiocrinites elongatus. A. calyce cum columné trochitis terminalibus sensim incrassatä ob- conoide& conlinuo. Mill. op. cit. p. 33. Encrinus orthoceratoides. Schlot. Petref. p. 334. Nachtr. 11. p. 91. tab 2% 0r tait Apiocrinites elongatus. Goldf, op. cit. p. 183. tab. svr. f. 2. a. h. Des couches corallifères supérieures du calcaire jurassique de la Suisse, de l'Alsace et de la Normandie. 43 Apiocrinite rosace. Apiocrinites rosaceus. A. calyce campanulato columnæ apice modice ircrassatæ imposito. Schlot. Nachtr. 11. p. 90. tab. 23. f. 4. Goldf. op. cit. p. 183. tab. vi. f. 3. a. t. Calcaire jurassique supérieur, Suisse, Wurtemberg et Alsace. 4. Apiosrinite nèfle. Apiocriniles mespiliformis. A. calyce cupulæformi , columnæ apice vix incrassatæ imposito. Encrinites mespiliformis. Schlot. Petref. p. 332, Nachtr. 2. p. 90. tab. 23. fig. 3. a. f. Apiocrinites mespiliformis. Goldf. op. cit, p. 184. tab. zvrr. fig. 1. A.S. Calcaire jurassique supérieur du Wurtemberg, 5. Apiocrinite de Miller. Apiocrinites Milleri. A. calyce discoideo , obtusè quinquangulari; columneæ apice VLE ÜN= crassalcæ imposilo. | Encrinus putus. Schlot. Petref, p. 339. Encrinus Milleri. Sehlot. Nachtr, 11. p. 89. tab. 23. f, 2. a. f. 42 660 HISTOIRE DES POLYPES. Apiocrinites Milleri. Goldf. p. 185. tab. 57. fig. 2. Calcaire jurassique supérieur du Wurtemberg. 6. Apiocrinite elliptique. Apiocrinites ellipticus. A. calyce cum column& apice sensim incrassatä cylindricé vel sub- clavatä continuo. Bottle Encrinite. Parkinson. op. cit. tab. 13. f. 75 et 56. Strait Encrinite. Park. loc. cit. fig. 34 et 35 (un jeune individu non développé.) Staghorn Encrinite. Park. loc. cit. fig. 31. 38. 39 (base de lAp, elliptique). Apiocrinites ellipticus. Mill. op. cit. p. 33. pl. Encrinites ellipticus. Schlot. Nachir. p. 93. tab. 25. pl. 4. Apiocrinites ellipticus. Goldf, op. cit, p. 18%. tab. 55, fig. 32. Blainv. Man. p. 359. Craie; Angleterre, Belgique et Westphalie. + Ajoutez À. flexuosus. Goldf. op. cit. p. 186. pl. 55. fig. 43 et 4 obconicus. Goldf. op. cit. p. 187. pl, 55. fig. 5. GENRE EUGÉNIACGRINITE, Æugeniacrinites. Cupule formée de pièces articulées entre elles; bassin formé par le premier articie de la tige élargie; pièces costales au nombre de 5, quelquefois de 4; pièces sca- pulaires et rayons inconnus. Tige cylindrique traversée par un canal central cylin- drique, et formée supérieurement par des articles cylin- driques, allongés, et élargis vers le haut. OBSERVATIONS. — Ce genre, encore imparfaitement connu, a été rangé par M. Miller dans une division particulière de ses Crinoïdes, caractérisée par la soudure des pièces basilaires de la cupule avec la tige; mais M. Goldfuss à constaté que leur structure ne diffère pas essentiellement de celle des autres En- crinoïdiens articulés. On n’a pas trouvé d'Eugéniacrites à l’état vivant; à l’état fossile on les rencontre dans le calcaire juras- sique. EUGÉNIACRINITE. GG ESPÈCES. 1. Eugéniacrinite caryophyllée. Eugeniacrinites caryophyt- latus. Goldfuss. E. calyce erecto, subturbinato, apice infundibuliformi-excavato, basi plano, columnä lævi, articulorum facie glenoideä, margine punc- latä. Caryophyllite, Knorr. pl. 26. fig. 20. Clave encrinite, Park. Org, rem. 11. p!. 13. fig. 70. Encrinites caryoplhyllites. Schlot. Petref. p. 332; Nachtr. p. 86.17. p- 19. pl. 28. fig. 5. Eugeniacrinites quinquangularis. Mill. Crin. p. 111. cum, tab. Goldf. Petref. p. 163. pl. v. fig. 3. a. r. Edw. Atlas. du Kèyn. anim, de Cuvier. Zooph. pl. 18. fig. 6, Dans le calcaire jurassique de la Suisse, du Wurtemberg. 2. ÆEugéniacrinite inclinée. Æugeniacrinites nulans.. Goldfuss. Æ, calyce nutante pentagono, subturbinato-depresso utrinque infun- dibuliformi-excavato ; column lævi, trochitarum facie glenoideà marsine radiatà. Encrinites caryophyllites. Schlot. Nachtr. 11. p, 102. pl. 28. fig. 6. b.h. Goldf. p. 164. pl. 50. fig. 4. a. s. Eüy. Atlas. du Règne anim. de Cuv. Zooph. pl. 8. fig. 5. Calcaire jurassique de la Suisse, etc. n Eugéniacrinite comprimée. £ ugentacriniles COMPTeSSUs« Goldfuss. E. calyce nutante, discoideo, utrinque infundibuliformi-excavato; co- lumnä subcompressé lævi vel asperd; facie trochitarum glenoideä radiatà costalium margine crenat, Goldf. Petref. p. 164. pl. 5. fip. 5. Calcaire jurassique du Wurtemberg et de Baireuth. 4. Eugéniacrinite pyriforme. Eugeniacrinites pyrriformis. Münster. E. calyce pyriformi apice truncato, patellæformi-excavatà, base sub- retuso, columné tenui. Goldf. Petref. p. 165. tab, v. fig. 6. a.c. Caleaire jurassique de la Suisse et des environs de Vérone, 662 HISTOIRE DES POLYPES. 5. Eugéniacrinite moniliforme. Engeniacrinites montlifor- mis. Münster. £. calyce. . . columné moniliformi, facie trochitarum glenoidet mar= gine radiata. Scheuchzer. Natur. 1v. fig. 154. Goldf. Petref. p. 165. tab. 1x. fig. 6. «. m. Galcaire jurassique de Baireuth et de la Suisse. 6. Eugéniacrinite de Hofer. Eugeniacrinites Hofert. Münster. £. calyce, columné moniliformi; facie trochitarum glenoide& lævi centrum versus nodulis quinque vel pluribus notatä. Knorr. tab, 36. fig, 5.6. Goldf. Petref. p. 166. tab. x. fig. g. a. m. Calcaire jurassique de la Suisse près de Streiiberg. 7 Genre soranocriniTe. Solanocrinites. (Goldfuss.) Cupule formée de pièces articulées entre elles; bassin de 5 articles ; pièces scapulaires et rayons inconnus. Tige très courte, pentagonale, traversée par un canal pentagônal, rugueux, et radiée à sa base, crersée sur les côtés de petites cavités articulaires pour les rayons acces- soires, et formée de trochytes soudées ensemble. Ossenvarions. — Ce genre, établi par M. Goldfuss sur quel- ques fossiles du calcaire jurassique du Wurtemberg, semble établir le passage entre les Pentacrines et les Stellerides libres. ESPECES. r. Solanocrinite à côtes. Solanocrirites costatus. Goldfuss. S. cclumné turbinatä, longitudinaitter decem vel quinquedecem COS=. tata; pelyis articulis lincaribus. Goldf, Petref. p. 167. tab. z..f. 7. a. f. et lab, zr. f. 2. a. b. Calcaire jurassique des montagnes du Wurtemberg. 2. Solanocrinite à fossettes. Solanocrinites scrobiculatus. Münster. S, celumna obconicä superrè guinquangulari infernè sublereti ; pelvis articulis dinearibus, POTÉRIOCRINITE. 663 Scheuchzer. Helv. 111. p. 328. fig. 167. Goldf, Petref. p. 167. tab. 1. f, 8.a.f. Caleaire jurassique près de Streilberg et Thurn. 3. Solanocrinite de Jæger. Solanocrinites Jægeri. Goldf, S. columnä... pelvis articulis dilatatis lateraliter conniventibus basi sulco petaloideo impressis. Goldf, Petref. p. 168, tab. v, fig. 9. a. c. Calcaire jurassique de Baireuth. + Genre PorÉRIOCRINITE. Poteriocrinites. {Miller.) Cupule semi-articulée; (?) bassin composé de5 pièces !a- melleuses et pentagonales, surmontée de 5 plaques inter- costales, hexagonales , formant une rangée au-dessus des précédentes et alternant avec elles ; enfin une troisième rangée de 5 pièces scapulaires alternant avec les précé- dentes, 5 rayons. Tige cylindrique, grèle, traversée par un canal cylindri- que et composée de petites trochisques, dont les surfaces articulaires offrent des stries rayonnantes. Rayons accessoires de la tige arrondis et épars. OrsERvVATIONS. — Dans la méthode de M. Miller, ce genre d’Encrinoïdiens fossiles forme le type d’une division intermé- diaire, à ses Crinoïdes articulés et inarticulés. Ici, en effet, les. pièces qui forment la cupule ne s’articulent entre elles que par des saillies transversales, constituant des espèces de sutures, tandis que dans les genres précédens cés mêmes pièces sont unies bien plus solidement, et que dans les genres suivans elles ne sont unies que par des liens musculaires. Ces fossiles ne se montrent aussi que dans des terrains de formation antérieure à ceux qui renferment les Encrinoïdiens articulés. D'après les observations de M. Philipps, il paraît que les pièces décrites par Miller et les autres auteurs, comme for- mant le bassin, sout des pièces costales et que le véritable bassin était probablement tripartite. Il a également constaté 664 HISTOIRE DES POLYPES. que le canal central est pentagonal et non arrondi comme le pensait Miller. (1) ESPECES. 1. Potériocrinite épais. Poteriocrinites crassus. Miller. calyce granulato, marginibus articulorum striis transversalibus magnis nolalis, : Mill. Crin. p.68. cum tab, Schlot. Nachtr, 11. p. 3. tab. xxv. fig. 2. Fleming. Brit. anim. p. 495. Blainv. Man. d’Actin. p. 260. Calcaire de montagne, Angleterre. 2. Potériocrinite grèle. Poteriocrinites tenuis. Miller. P. calyce Levi; marginibus articulorum striis minutis notatis; bra- chis dydactylis. Mill. Crin. p. 91. cum tal. Schlot. Nachtr. p. 94. tab. xxv. fig. 3. Fleming op. cit. Blainv. Man. d'Actin. p. 260. Edw. Atlas du Règn. anim, Zooph. pl. 7. fig. 4. Calcaire de montagne. + Ajoutez le Poteriocrinus impressus. Phill. op. cit. p. 205. pl. 4. fig. 1. — Le P. conicus. Phill, pl. 4. fig. 3. 7. — P. granulosus. Phill. pl. 4. fig. 2, 4, 8, 9. 10, etc. + GENRE PLATYCRINITE. Platycrinites. (Miller. Cupule formée de pièces non articulées entre elles, mais adhérentes par des sutures musculaires ; bassin formé de 3 pièces inégales, patelliformes et pentagonales, point de pièces costales ; 5 grandes pièce scapulaires, 5 rayons. — - (x) Le second volume du bel ouvrage de M. Phillips sur la géologie du Yorkshire n’étant arrivé à Paris que postérieure- ment à l'impression des feuilles précédentes, nous n'avons pu mentionner les divers Polypiers fossiles nouveaux ou imparfai- tement étudiés que ce savant fait connaître ; il les rapporte, pour la plupart aux genres Retepora, Millepora, Calamopora, Syrin- gopora, Cyathophyilum, Lithodendron et Turbinolia, E. PLATYCRINITE. 665 Tige comprimée ou pentagonale, traversée par un canal cylindrique. Rayons accessoires de la tige épars et en petit nombre. Osservarions. — L'absence des pièces costales placées ordi- nairement entre la portion basilaire de la cupule (ou bassin), et la rangée des pièces scapulaires auxquelles s’insèrent les rayous, donne à ces Encrinoïdes une forme toute particulière. Ces animaux se trouvent à l’état fossile dans les calcaires de transition. ESPÈCES. 1. Platycrinite lisse. Platycrinites lævis. Miller. P. calyce lœvi, basi rotundato, scapulis clongatis, manibus dydac- tilis, articulis column hinc inde spinosis . facie glenoidea costä me- diàä divisa. . Park. Org. rem, 11, tab. 17.f. 12. Mill. Crin. p. 54.cum tab. r etrr. Schlot, Nachtr, 11. p. 94. tab. xxv. fig. £. ÆCumb. Trans. ofthe Géol. soc. v. 5. pl. 5. fig. S. Goldf. Petref. p. 188. tab. vin. fig. 2. a. e, Fleming. Brit. anim. p. 496. Bronn. Lethæa geogn. pl. 4. fig. 3. Phill. Geol. of Yorkshire. vol, 2. p. 204. pl. 3. fig. 14, 15. Edw. Atlas. du Règn. anim, Zooph. pl, 7. fig. 3. Calcaire de transition, de la Belgique et d'Angleterre. L 2. Platycrinite rugueux. Plat) crinites rugosus. Miller. P. calyce rugis divergentibus vel nodulis notato, basi plano, manibus tridactylis, columnæ articulis lævibus obliquis, facie glenoïded costà medid divisa. Mill. Crin. p.79. cum tab. Schlot. Nachtr. 11. p. tab. 25, fig. G. tab. 26. fig. 1. Blainv. Man. d’Actin. p. 262. Goldf. p. 189. tab. Lvur. fig. 3. Phill. op. cit. p. 204. pl. 3. fig. 20. Calcaire de montagne, Angleterre. 3. Platycrinite déprimé. Platycrinites depressus. Goldf. P. calyce lævi, basi convexo, scapulis transversis, manibus.., . co- lumné.….. Goldf, p. 188. tab. zvurr, fig. 1. a. b. Calcaire de transition, Dusseldorf. 666 HISTOIRE DES POLYPES. + Ajoutez Platycrinites véntricosus. Goldf. tab; rvini. fig. 45 — P. pentangularis, Mill. Crin. p. 83.1tab.—; P. éuberculatus, Mill. p. 8r. tab. Phill, p. 204. pl. 3, — P. granulatus. Mill. p. 82, tab. Phil. pl. 3. fig. 16. — P. striatus. Mill, p. 82. tab. — P, microstilus Phill. p. 204. pl. 3. fig, 14. 15. — P. ellipticus. Phill. pl, 8. fig. 19, 21. —— P. lacinatus, Gilb. Phill. op. cit. pl. 3. fig. 18. — p. gigas. Gilb. Phill. fig. 22, 23.— P. elongatus. Gilb. Phill, pl. 3. fig. 24. 26, — P. contractus, Gilb. Phili. al 3. fig. 25. ss + GENRE CYANTHOCRINITE. Cyanthocrinites. (Miller.) Cupule non articulée ; bassin patelliforme, composé de 5 pièces; 5 pièces costales dont 4 pentagonales, et une cinquième hexagonale, intercalée entre les 5 pièces scapu- laires; 5 rayons Hianés (ou à 2 divisions FRE ) Tige cylindrique ou pentagonale, traversée par nn canal cylindrique ou quinquélobé. Rayons accessoires de la tige, nombreux et épars. OBSERVATIONS. — Ces Encrinoïdes se trouvent à l’état fossile dans les calcaires de transition et ont de l’analogie avec le genre Apiocrinite qui ne se montre que dans des terrains plus recens. ESPÈCES. Cyanthocrinite plan. Cyanthocrinites planus. Miller. C, calyce plano, columné tereti canali tereti vel pentagonali perfo- ratä; manibus multidactylis. Mill. Crix. p. 85. cum tab. Schlot. Nachtr. 11. p. 98. tab.xxvi. fig. 6 Fleming. Brit. anim. p. 495. Blainv. Man. d’Actin, p. 260. Bronn. Lethæa. geogn. pl. 4. fig, 6. Calcaire de moutagne , Augleterre. 2. Cyanthocrinite tuberculeux. Cyanthocrinites tubercu- latus. Miller. C. calyce granulato; columné tereti, canal tereti perforato; Brachiis auxiliaribus sparsis. CYANTHOCGRINITE. 667 Mill. Crin. p. 88. cum tab. Encrinus armatus. Schlot, Nachtr. rr. p. 98. tab. xxvr. f. 7. C.tuberculatus. Goldf, p. 190. tab. Lvrrr. fig. 6. Blainv. Man. d’Actin. p. 260. Edw. Atlas du Règn. anim. de Cuv. Zooph. Pr 8. fig. 2. Calcaire de transition, Angleterre. 3. Cyanthocrinite rugueux. Cyanthocrinites rugosus. Miller. C. calyce ,costato, costis interruptis irregularibus e basi et costalium centro radiantibus columnd tereti, canali quinquelobo. Knorr. Suppl. tab. vu. fig. 5 Park. Org.rem. rx. tab. 15. fig. 4. 5. Mill. Crin. p. 89. tab. ÆEncrinus verrucosus, Schlot. Nachtr. p.98. tab. xxvur. f. 1. Tortoise Encrinite. Cumb. Reliquiæ conservatæ. p. 17. pl. 8. no 34. 38. €. rugosus. Blainv. Man. d'Actin. p. 26e. Goldf, Petref. p. 192. tab, Lrx. fig. 1. Calcaire de montagne. 4. Cyanthocrinite géométrique. Cyanthocrinites geome- trieus, Miller. C. calyce costato, costis latis lanceolatis e basi et. costalium radian = tibus et conniventibus, columnä. .… Goldf. Petref, p.790. tab. zvuu. fig. 5. Edw. Atlas du Règn. anim. Zooph. pl. 18. fig. 3 Calcaire de transition, près de Blankerham, 5. Cyanthocrinite pinné. Cyanthocrinites pinnatus. Goldf. C. calyce.….. column tereti canali tereti perforatä, brachiis auxilia- ridus distichis bifidis. Plumose encrinites. Park, Org. rem. P: 224. Actiniocrinites ? moniliformis. Mill. Crin. p.116. pl. suppl. fig. 9. C. pinnatus. Goldf. p. 190, tab. Lvxxc. £. 7. Broon, Lethæa. geogn. pl. 5, fig. 7. Mountain Limestone. Angleterre. 6. Cyanthocrinite quinquangulaire, Cyanthocrinites quin- quangularts. Miller. C. calyce plano, columnä pentasonä, canali quinquelobo perforaiä , brachiis auviliaribus raris sparsis. Mill, Crin, p- 42, cum tab, 668 HISTO{RE DES POLYPES. Encrinus pentacrinoides. schlot. Nachtr. tr. P. 99. tab. xxvwrr. f. 2, * Cyathocrinus quinquangularis. Phill. Geol. of. Yorkshire, v. 2. p. 206. pl. 3. fig. 30, 3r, 32. Mountain Limestone, Angleterre. 7- Cyanthocrinite pentagone, Cyanthocrinites pentagonus. Goldfuss. C.calyce. columné pentagonä, cenali lata quinquelobo perforato, bra- chits auxilliaribus numerosis columnæ angulis imposilis. Goldi. Petref. p, 192. tab. zix. fig. 2. Terrain diluvien de Groningue. Ÿ Ajoutez plusieurs espèces nouvelles, figurées par M. Phillips dans le 2° vol, de sa Géologie du Yorkshire, + Genre Caryocrinire. Caryocrinites (Say). Capsule inarticulée , bassin composé de 4 plaques ; six pièces costales et six pièces scapuiaires. Tige cylindrique non renflée, traversée par un canal cylindrique, rayons accessoires de la tige, cylindriques et épars. Ossenvarions. Ce genre, établi par M. Say, renferme deux espèces qui diffèrent entre elles par le nombre des pièces inter- scapulaires et par la forme des pièces costales; d’après ce na- turaliste les rayons ou bras seraient ou nombre de six, mais M. de Blainville n’en a trouvé que quatre. M. Say regarde ce genre commeintermédiaire entre les Cyathocrinites et les Acti- nocrinites de Miller. 1. Caryocrinite ornée. Caryocrinites ornatus. C. calycis articulis costalibus quatuor pentagonis duobusque hexa- gonis. Say. Journ. of the acad. of Philad. vol. 14. et zool. Journ. vol. 2. p. 3cr.pl.xt. fig. 1. Blainv. Man. d’Actin. p. 263. pl. 27. fig. 5. Fossile trouvé dans l'argile, état de Newyork. 2. Caryocrinite cuirassée. Caryocrinites loricatus. C. calycis articulis costalibus quinque pentagonis unique hexagono. ACTINOGRINITE. 669 Say. loc. cit. Blainv. loc. cit. Fossile de la mème localité, + Genre acriNocniniTe. Actinocrinites. (Miller.) Cupule inarticulée; bassin composé de 3 pièces sur les- quelles reposent six pièces intercostales primaires, dont 5 hexagonales et une pentagonale; 11 pièces costales et intercostales secondaires, surmontées par les pièces sca- pulaires qui sont dix rayons bifurqués. Tige cylindrique , traversée par un canal cylindrique. Rayons accessoires de la tige, épars. Oss. Se trouve à l’état fossile dans le calcaire de transition. ESPÈCES. 1. Actinocrinite à trente doigts. Acéinocrinites tl'iaCOn—= dactylus. Miller. A. calycis articulis radiato-costatis, manibus tridactylis, trochitis vel œqualibus in ambitu planis , vel angustioribus et latioribus al- ternis convexis. Neve encrinite. Park. Org. rem. tab. 19. f. 3. Amphora. Cumberland Reliquiæ conservatæ. p. 37. pl. 3. fig. 3. 4.et pl. A. fig. 1.— Ejusdem, Trans. of the Geol. society. vol. 5. pl. 5, fig. 2. 7. Encrinus loricatus. Schlot. Petref, p. 338; Nachtr. 11. p. 99.tab. 27. fig. 3. Actinocrinites triacontadactylus. Mill. Crin. p- 95. cum tab. vi. Elanv. Man. d'Actin. p. 26t. Goldf. Petref, p. 194. tab. zx. f. 6. Phill, Geol, of Yorkshire, vol. 2. p. 206, pl. 4, fig. 16, Edw. Atlas du Règn, anim, Zooph, pl. 8, fig, r. Mountain Limestone, Angleterre. 670 HISTOIRE DES POLYPES,. Actinocrinite polydactyle. Actinocrinites polyductylus. Mil'er. A. calycis articulis radiato-costatis , manibus quadri-vel pentadac- tylis. Mill. Crin. p. 103, cum tab, 11. Encrinus polydactylus. Schlot. Nachtr, 11. p. 100. tab. 29, f, 4, Broon. Lethæa. pl. 4. fig. 4. J Phill. op. cit: p. 206, pl. 4. fig. 17, 18. Mountain Limestone. Angleterre. 3. Actinocrinite lisse. Actinocrinites lævis. Miller. À. calyce articulis lœvibus in margine subplicatis, manibus.… trochitis conformibus, in ambitu planis vel convexis aut carinatis. Mill, Crin, p. ro. Encrinus duübius, Schlot, Nachtr. 11. p. roe. tab. xxvrrr. f. 2. Amphora. Cumb. Reliquiæ conservatæ. p. 36. pl. C. fig. 5. Actinocrinites lœvis. Goldf. p. 193. tab. zrx. f. 3. 4. Actinocrinite granuleux, Actinocrinites granulatus. Goldfuss. A. calycis articulis granulatis, manibus.…. trochitis æqualibus vel ma- joribus aliernis in ambitu convexis. Goldf. Petref. p. 193. tab. zix. fig. 4. Calcaire de transition. Baireuth , Bonessicæ, + Ajoutez À, tesseracontadactylus. Goldf. (p. 194. tab. zx. fig. 5); A. cingulatus, Goldf. (p. 195. tab. aix, f. 7); 4. muricatus. Goldf. (p- 195. tab. six. fig. 8); 4. nodulus. Goldf. (p. 195. tab. zx. fig. 9). etc. A. Gilbertsoniic. Phill, op. cit. p. 206. pl. 4. fig. 19.— 4. tessellatus. Phill, pl. 4. fig. 21.— 4. globosus. Phill, pl. 4. fig. 26. 29. F GENRE mérocrinire. Melocrinites. (Goldfuss.) Cupule inarticulée ; bassin formé de 4 pièces ; 5 pièces costales primaires hexagonales, surmontées de 5 pièces costales secondaires de même forme, entre lesquelles se trouvent 5 pièces intercostales tes F plie SCA» pulaires hexagonales; 5 rayons. $ SCYPHOCRINITE. À 671 Tige cylindrique , traversée par un canal cylindrique ‘ou quinquélobé, OnservaTions. — Les fossiles qui forment ce genre ont beau- coup d’analogie avec les Actinocrinites; la partie supérieure de la cupule s'élève beaucoup au-dessus des rayons et est couverte de plaques pentagonales nombreuses ; mais l'ouverture buccale, au lieu d'occuper le sommet de cette élévation, est en général située sur le côte. ESPÈCES. 1. Mélanocrinite hiéroglyphique. Welanocrinites hierogly- phicus. Goldfuss. M. articulis calycis nodulosis. Goidf. Petref. p. 197, tab. zx. fig. +. Broon. Lethæa. pl. 4. fig. ro. Calcaire de transition de l'Eifel. 2. Mélanocrinite lisse. Melanocrinites lævis. Goldfuss. M. articulis calycis lævibus. Goldf. Petref. p. 197. tab. 1x. fig. 2. Calcaire de transition des montagnes de Baireuth. 3. Mélocrinite bossu. Melocrirites gibbosus. Goldfuss. M. articulis calycis gibbis, ore centrali, ‘ Goldf, Petref, p. 211. tab. rxrv. fig. 2. + Genre Scyrnocrinire. Scyphocrinites. Bassin formé de pièces pentagonales, 4 rangées de pièces costales et intercostales subhégonales. L Le à - æ , > x = D : : Tige cylindrique à articles subé g à Osservarions. Ce genre, établi par Zenker, a de lanalogie avec le précédent et appartient également au calcaire de tran- sition. On ne connait qu'une espèce. r. Scyphocrinite élégante. Scyphocrinites elesans. Zenker., Betrage zür naturgeschichte des Urwelt. pl, 4. fig. A, D. Broon, Lethæa, geogn. pl. 4 fig. 5. Du calcaire de transition de la Bohême. 632 HISTOIRE DES POLYPES, + Genre RHovocrinire. Rhodocrinites. (Miller.) Cupule inarticulée ; bassin formé de 3 articles ; 5 pièces costales primaires quadrangulaires, et élargies inférieure ment ; 5 pièces costales secondaires hexagonales, surmon- tant les précédentes et séparées entre eiles par 5 pièces intercostales septangulaires ; rayons bifides. Tige cylindrique ou subpentagonale, traversée par un canal cylindrique ou quinquéiobé. Rayons accessoires de la tige, épars ou verticillés, OBSERVATIONS. ESPÈCES. 1. Rhodocrinite vrai. Rhodocrinites verus. Miller. R. column tereti, canali quinquelobo, radis glenoidalibus rectis profundis, Mill. Crin. p. 106. cum tab. 1. 11. Schlot. 11. p. 1or. tab. 28. fig. 3. Goldf. Petref, p. 198. tab. rx. fig. 3. Broon. Lethæa. pl. 4. fig. 2. Édw. Atlas du Règn. anim. de Cuv. Zooph. pl, 8. fig. 4. Mountain Limestone et transition Limestone, Angleterre. 2. Rhodocrinite arrondi, RAodocrinites gyratus. Goldf. R. columné tereti, canali quinquelobo, radiis glenoidalibus oblique arcualis subtilissimis. Goïdf. Petref. p.198. tab. 1x. fig. 4. Calcaire de transition, Eifel. 3, Rhodocrinite quinquépartite. Rhodocrinites quinque- partitus. Goldfuss. R. columné subpentagond, canali central cylindrico canalibus quinis horizontalibus per singulos articulos radiantibus pervio, radis gle- noidalibus rectis subtilissimis. Goldf. Petref. p. 199. tab. zx. fig. 5. Mème localité, 4. Rhodocrinite camaliculé. Rhodocrinites canaliculatus, Goldfuss, RHODOCRINITE. 673 R. column pentagond, uno latere canaliculatä, canal alimentario didymo, radiis glenoidalibus inæqualibus, clavatis. Goldf, Petref, p. 199. tab. zx.f. 6. Calcaire de transition de l’Eïifel. 5. Rhodocrinite hérissé. Rhodocrinites echinatus. Schloth. R, columna tereti vel quinquetra tuberculis echinatä, canali in singulis articulis infundibuliformi supernè quinque radiato iufernè tereti, radiis glenoidalibus grossis. ÆEncrinus echinatus. Schlot. Petref. p: 53 Rhodocrinites echinatus. Goldf. Petref, p. 199. tab. tx. f. 7. Calcaire jurassique , Bavière, Suisse et Bourgogne. 6. Rhodocrinite crénelé. Rhodocrinites crenatus. Goldf. R. calycis articulis margine crenatis, Goldf. p. 212. tab. zxrv. fig. 3. Calcaire de transition, Eifel. + Ajoutez À, quinquangularis. Mill. Crin. p. 109. M. Phillips a établi récemment sous le nom de GiLBER- TSOCRINUS une nouvelle division générique comprenant quelques Encrinoïdes confondus jusqu'alors avec les Rho- -docrinites et auxquels il a reconnu les caractères suivans : « Cinq pièces basilaires forment un pentagone, cinq pièces surbasilaires, hexagonales formant un décagone avec cinq angles rentrans d’où sortent 5 pièces costales inférieures heptagonales et 5 pièces costales secondaires hexagonales, qui portent une pièce scapulaire pentagonale soutenant d'autres pièces perforées au centre et formant par leur réunion des bras; premières pièces intercostales penta- gonales. » IL décrit trois espèces nouvelles appartenant à ce genre, savoir : Gilbertsocrinus calcaratus. Philipps Geol. of Yorkshire. v. 2. p. 207. pl. 4. fig. 22; G. mam- millaris. P. op. cit. 'pl. 4. fig. 23 et le G. bursa, op. cit. pl. 4. fig. 24. 25. \ GENRE CUPRESSOCRINITE. Cupressocrinites. (Goldf.) Cupule semi-articulée (?); bassin formé de 5 articles Tous Il, 43 x 674 HISTOIRE DES POLYPES. pentagonaux; 5 articies costiux pentagonaux, alternant avec les précédens ; 5 pièces scapulaires linéaires. Tige subcylindrique où tétragonale, traversée par un canal quadrilobé. Rayons accessoires de la tige épars. 4 OssEnvarions. — Ce genre, qui a été trouvé à l’état fossile dansles calcaires de transition, diffère beaucoup des autres Encri- noïdiens, et ressemble à une Astérie pédonculée plutôt qu’à une Comatule portée sur une tige; les rayons, en effet, au lieu d’être rameux sont simples et triangulaires. ESPÈCES. I. Cupressocrinite épais. Cupressocrinites crassus. Goldf. C. columné subtereti, canali quadrilobo, articulis majoribus minori - busque subalternis. Goldf. Petref, p. 212. tab. rxrv. fig. 4. Broon. Lethæa. geogn. pl. 4 fig. 9. Calcaire de transition, Eifel. 2. Cupressocrinite grèle. Cupressocrinites gracilis. Goldf. C. columnä obtusè quadrangulari, canali quinato, articulis æqua- libus. Goldf. Petref. p. 213. tab. rxrv. f. 5. Même localité. 3. Cupressocrinite marqueté. Cupressocrinites tesseratus. Goldfuss. C. column tetragonä, canali quinato, articulis gracilibus æqualibus. Goldf. Petref. p. 213. Confer. p. 196. tab. 59. fig. 11. Gexre EucAzyProcriniTE. Æucalyptocrinites. (Goldf.) Cupule inarticulée ; bassin formé de 5 artieles recour- bés, supportant 5 pièces costales primaires, surmontées de 5 pièces scapulaires ; 5 pièces intercostales. Dix rayons bifides, . Tige nulle. MARSUPITE. 675 Osservarrows. — La partie inférieure de la cupule présente un grand trou circulaire qui parait avoir servi à l'insertion d'une tige qui ne s'est pas conservée et qui probablement n’était pas dure comme chez les Encrinoïdiens ordinaires. ESPÈCE. 1. Eucalyptocrinite rose. Eucalyptocrinites Fasaeens. Goldf, Goldf. Petref. p. 214. tab. zxiv. f. 7. Ce genre semble établir le passage entre les Encrinoï- des et les Marsuprres qui, pour la forme de la cupule, res- semblent beaucoup aux Carÿthocrinites, mais n'ont ni tige ni ouverture inférieure qui permettent de leur supposer un pied charnu. Le corps de ces radiaires fossiles a été com- paré avec raison à une bourse dont les bords porteraient les rayons; le test solide ou cupule est composé de grandes plaques qui se touchent par tous les points de leur circon- férence ; lun de ces articles de forme pentagonale oc- cupe le centre de la base de la cupule et s'articule avec 5 autres pièces également pentagonales qui sont surmon- tées d'un autre rangée de pièces alternant avecelles ; enfin une troisième rangée de cinq pièces scapulaires, alternant également avec les précédentes , supporte les rayons qui, à leur base, au moins, sont simples. La bouche est située au milieu des quatre pièces squamiformes. ESPÈCE. MarsuPriTE ornée. Marsupites ornata. Miller. Mill. Crin. p. 136, cum lab. Schlot. Nachtr. 11. p. 03, tab. xxrx. . r. Park. Org. rem. 11. tab. xirr. fig. 24. Defr, Diet. des Sc. nat, alas. pl. 28. fig. 5, Blainv, Man.d'Actin, p. 263, 43. 676 HISTOIRE DES POLYPES. Situtaria trianguliformis. Cumberland, Reliquiæ conservatæ, P« 21 pl. 7. fig. 30. 32. Craie, Angleterre. M. Phillips a décrit, sous le nom d'EncryocriNus con- cavus (op. cit. pl. 4. fig. 14. 15), un fossile du calcaire de montagne de Balland qui doit former le type d’un genre nouveau; voici du reste tout ce que cet auteur en dit : « ouverture pelvienne pentagonale, arrangement de pla- quescomme chez l'Encrine, cavité intérieure très grande. » M.'Phillips a aussi donné le nouveau noin générique de SynsarnocriNus a un Encrinoïde dont le bassin paraît être ankylosé. (op. cit. p. 206. pl. 4, fig. 12. 13.) M. de Blainville rapproche aussi des Encrinoïdiens le genre Pexrremire de Say, mais il paraîtrait que les fossiles dont ce groupe se compose , étaient des sortes d'Oursins pédonculés, plutôt que des Stéllerides à tige, Nous en parlerons en traitant des échinodernes, E.] OMBELLULAIRE. (Ombellularia.) Corps libre, constitué par une tige simple, très longue, polypifère au sommet, ayant un axe osseux, inarticulé, tétragone, enveloppé d'une membrane charnue. Polypes très grands, réunis en ombelle, ayant chacun huit tentacules ciliés. Corpus liberum, stirpe simplici, prælongo, apice poly pi- fero sistens ; axe osseo, inarticulato, tetragono, membranä- que carnosä vestito. Polypi maxini terminales , umbellatim congesti; tenta- culis octo ciliatts. OBsERvATIONS. — L’Ombellulaire, que je ne connais que par Ellis, appartient évidemment à un.genre particulier de la divi- sion des Polypes flottans, et que l’on doit distinguer des Penna- OMBELLULAIRE. 677 tules. Les Polypes de cet animal composé sont terminaux, et ne naissent point sur des crêtes latérales, comme ceux des Pen- natules. Il serait plus inconvenable encore d’associer l'Ombel- lulaire avec les Encrines, la disposition de ses Polypes et son axe inarticulé offrant des différences trop considérables pour per- mettre une pareille association. Quoiqu’ou ait lieu de penser que l'Ombellulaire habite les grandes profondeurs des mers comme les Encrines, il paraît qu’elle flotte et s'élève davantage dans le sein des eaux ; la mem- brane charnue qui enveloppe l’axe de sa tige, ayant paru vési- culaire et susceptible de varier ses gonflemens, doit faciliter sa natation. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre: c’est la suivante. ESPÈCES. 1. Ombellulaire du Groenland. Umbellularia groenlan- dica. O. stirpe longissimä, supernè attenuaté ; Polypis apice in umbellam congestis. El. Corall. t. 37. fig. a, b, c. Pennatula encrinus. Lin, Soland. et Ell. p. 67. * Cuv. Règn. anim. * Blainv. Man, d’Actin. p. 513. pl. 90. fig. 2. Habite l'Océan-Boréal, la mer du Groenland. Sa tige a jusqu’à six pieds de longueur, FIN DU DEUXIÈME VOLUME. 1à OR b: Hi DA TU, LAURE A (A PUTTIA Mt D f se PA EE ARRETE TA (M DATA) à) Ni DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. POLYPES. PoLyPEs CILIÉS. VIBRATILES. _— Tri que. Vaginicole. ROTIFÈRES. Folliculaire, Brachion. Furculaire. Urcéolaire. Vorticelle. Torticellide. Tubicolaire. Lacinulaire. Flosculaire. Stépanocère. PoLyrEs NUS, Hydre. Corine. Pédicellaire. Zoanthe. POLYPES A POLYPIRR, PoLyPIERS FLUVIATILES, 106 680 TABLE DES MATIÈRES, Difflugie. 107 Cristatelle, 109 Spongille, 11£ Alcyonelle. | 11 PoLYPIERS VAGINIFORMES 117 Plumatelle. 121 Tubulaire. 124 Cornulaire. 127 Campauulaire. I 29 Sertulaire. 136 Antennulaire, _ 153 Cymodocée. 156 Plumulaire. 158 Sérialaire. 168 Dédale. 172 Tu'ipaire. 173 Cellaire. 174 Vinculaire. 193 Zntricaire. 194 Anguinaire. 195 Dichotomaire. 197 Tibiane. 206 A cétabule. 7... Polyphyse. | 209 PoLYPiERS A RÉSEAU. 210 Flustre, : 213 Escharines 230 Elcérine. 239 Phéruse. 240 Tubulipore. 241 Obélie. 245 Discopore. (246 Cellépore. 254 Bérénice. 263 Eschare. [265 Adéone. 272 Rétépore, 274 Lichenopore. 284 Alvéolite. 235 Pélagie. 289 Apsendesie. 289 Ocellaire | < 290 TABLE DES MATIÈRES, Dactylopore. Polytripe. 1 aginopore. Conipore. V erticillopore. POLYPIERS FORAMINÉS, Ovulite, Lunulite. Orbulite, Distichopore. Millépore. Cériopore. Pustulopore, Chrysaore. Hétéropore. Théonée. Favosite. Catenipore. Aulopore. Tubipore. Syringopore, Macrosolène. POLYPIERS LAMELLIFÈRES, Styline. Sarcinule, Columnaire. Caryophyllie, Turbinolie, Turbinolopse. Cyclolite. Montlivaltie., : Fongie, Pavone. Agarice. Méandrine, Monticulaire. Echinopore. Explana i. Astrée, Thamnasterée, Cyathophyllie. Strombode, x PE 63 291 682 TABLE DES MATIÈRES: Branchastrée. Porite. Pocillopore. Madrépore. Sériatopore. Oculine, Coscinopore. PoLyPIERS CORTICIFÉRES, Corail. Mélite. Isis. Antipate. Gorgone. Coralline. PoLyPtERS FORAMIXNÉS, Pinceau. Flabellaire. Eponge. Tethie. Géodie. Alcyon. Tragos, Chenendopora. Myrmécie. Eudée. Syphonia. Zerea. Hailiroë. Hippalimes. Cnemidie. POLYPES TUBIFÈRES. Anthélie, Clayulaire. Sympodie. Xenie. Ammothée. Alcyonide. Lobulaire. POLYPES FLOTTANSe Vérétille. Furiculine. Peunatule, F £ LI TABLE DES MATIÈRES, Rénille. Viryulaire. e ÆEncriue. Phytocrine. Pentocrinite. Apiocrinile. Eugeniacrinite. Solanocrinite. Poteriocrinite, Plat) crinile. Cyathocrinite. Caryocrinite. Actinocrinite. Mélocrinite. Scyphocrinite. Rhodocrinite. Gilbertsocrinite. Cupressocrinite. ig ÆEncal;ptocrynite, Marsupite. Ombellulaire. L 1 FIN DR LA TABLE DES MATIÈRES, LE ERRATA. : + Page 342, ligne 97, pl. 21. fig. 12. et 23, fig. 2, lisez: pl. 24, fig. 1a.et pl. 25. fig. 2. Page 363, ajoutez le signe + au numéros 13 et 14. Page 364, ligne 14, pl. 5, lisez: pl. 15. Page 479, ajoutez ligne 15 : L C’est à tort que dans une publication récente (Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge; M. Ehrenberg place le genre Antipate dans la division des, Bryozvaires ; l’organisation des Polypes étant essentiellement la même que celle des Gorgones, ainsi que l’a constaté M. Gray, il paraïtrait seulement que le nombre des tentacules n’est que de six au heu de huit, ( Voy. Proceedings of the vol. society. 1832. p, 41.) PORTANT" 20e = métotame » PRE me nn Me it ne te "Lz.