AE LS Do Aria | NES HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES TOME II MÊME LIBRAIRIE HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX PAR FLORENT PREVOST Aide-naturaliste de zoologie au Muséum d'histoire naturelle Chevalier de la Légion d'honneur ET C.-L. LEMAIRE Docteur en médecine OISEAUX D'EUROPE | OISEAUX EXOTIQUES ENÈE avec 80 PLANCHES REPRÉSENTANT #00 SUJETS | 80 FLANCHES REPRESENTANT 400 SUJETS \ COLORIÉES D'APRÈS NATURE COLORIÉES D'APRÈS NATURE GRAVÉES SUR ACIER PAR PAUQUET | GRAVÉES SUR ACIER PAR PAUQUET 4 volume”grand in-8 | 4 volume grand in-8 Cart. en toile anglaise, non rogné. . . Sfr. | Cart. en toile anglaise, non rogné. . 28 fr. Demi-rel.chag., doréen tête, non rog. &@fr. | Demi-rel.chag., doréentête, non rog. &8@ tr. De tous les êtres si nombreux et si divers qui composent le régime animal, les oiseaux sont peut-être ceux qui excitent au plus haut degré l'intérêt, l'admiration, et dans lesquels en effet la nature déploie, avec le plus de magnificence, l’éclat de ses richesses et leur inépuisable variété. L'histoire des mœurs et les habitudes de ces oiseaux ne méritent pas moins d'attention que la beauté de leur plumage. Leurs émigrations, périodiques à travers de vastes continents, et souvent au delà de l’im- mensité des mers, pour aller chercher une nourriture plus abondante ou} fuir un changement de saison, la merveilleuse industrie qu’ils déploient dans la construction de leurs nids, l'instinct qui porte plusieurs d’entre! eux à se réunir en troupes nombreuses et à former une sorte de société, tandis que d’autres vivent par couples ou même entièrement solitaires une foule de particularités enfin, propres à chaque genre, rendent cette !| histoire aussi attrayante qu’instructive. | Comme pour les Lépidoptères, nous avons consacré un volume aux | Oiseaux d'Europe et un second avec Oiseaux exotiques. EEE PARIS. — IMP. SIMON RAÇON ET COMP., RUE D'ERFURTH, 1 AL: be® HISTOIRE NATURELLE LE DES INSECTES LEURS MŒURS, LEURS METAMORPHOSES ET LEUR CLASSIFICATION OÙ TRAITÉE ELEMENTAIRE D'ENTOMOLOGIE PAR E. BLANCHARD Membre de l'Institut Professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle AVEC 20 PLANCHES REPRÉSENTANT 248 FIGURES TOME SECOND PARIS LIBRAIRIE F. SAVY 2k, RUE HAUTEFEUILLE : HISTOIRE DES INSECTES. DIXIÈME TRIBU, LES PIMÉLIENS. Les Coléoptères qui composent cette tribu reçurent au- trefois le nom de Mélasomes, pour indiquer qu'ils sont presque toujours de couleur noire. Il n’y a en effet qu'un petit nombre d’exceptions. Ces Piméliens offrent quelques ressemblances avec les insectes de la tribu précédente ; mais ils présentent aussi detrès-grandes différences : néanmoins ilest à peu près évident que les Carabiens n’offrent pas d’af- finités plus manifestes qu’avecles Piméliens, si ce n’est avec les Dyticiens, auxquels ils se lient étroitement. Les Pi- méliens offrent un ensemble parfaitement homogène, mais ils ne fournissent que des caractères bien peu tran- chés pour les distinguer de quelques-unes des tribus sui- vantes, principalement des Diapériens et des Hélopiens ; et cependant il serait difficile de réunir dans la même tribu des insectes qui s’éloignent beaucoup les uns des autres par plusieurs caractères assez importants. Il est à regret- ter que nous ne connaissions encore que très-peu les mé- tamorphoses des espèces de ces diverses tribus; car il n'est pas douteux qu’on en recueillerait des renseigne- ments propres à fixer les entomologistes sur la valeur des caractères des Piméliens, Diapériens et Hélopiens. Les premiers, pour la plupart, se distinguent des suivants par leurs mâchoires munies d’un onglet. C’est une différence prononcée qui n'existe pas dans plusieurs cas. L’onglet 2: 1 2 HISTOIRE paraît remplacé par des épines roides. II n’est pas rare, au reste, de voir disparaitre les caractères qui paraissent les mieux tranchés : les Carabides et les Cicindélides nous en ont déjà fourni un exemple. Les Piméliens peuvent être encore reconnus à leur tête, qui n'est jamais rétrécie en arrière en forme de cou, à leurs antennes moniliformes ou un peu épaissies à l’extré- mité et insérées sous les prolongements latéraux de la tête, à leurs mandibules courtes à pointe bifide; enfin à leurs yeux oblongs et peu saillants, ainsi qu’à leurs tarses, dont l’avant-dernier article est entier. Les Piméliens recherchent les endroits obscurs et évi- tent la lumière; ce qu'indique déjà leur couleur noire : on les trouve à terre, sous les pierres, dans les cavités des murailles ou du terrain. Leurs mouvements sont lents; ils paraissent marcher avec quelque difficulté. Ts vivent de détritus ou de matières en décomposition ; plusieurs d'entreeux fréquentent les bouses. Ces insectes sont surtout abondants sur les bords de la mer, dans les terrains im- prégnés de sel; les bords de la Méditerranée en fournis- sent la plus grande partie : on en retrouve encore sur di- vers autres points du globe, mais principalement au Chili, au Pérou, au Tucuman, dans ces régions désertes et sa- blonneuses. LEONA 4 © | # Ÿ L f ‘ è : Lane DES INSECTES. 8 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PIMÉLIENS. Fam. {. PIMELUDES, Groupe 1. PIMÉLIITES. Genre {. PIMÉLIA. Fabr. Palpes à dernier article plus ou moins épais, mais non sécuriforme. Corps privé d’ailes sous les élytres. Écusson très-distinct, Lèvre supé- rieure sans échancrure sensible. An- tennes ayant leur dernier article très- petit. Jambes antérieures plus ou moins (Pachyscelis, ete. Solier.)élargies et inermes, quelquefois ci- Gre. 2. TRACHYDERMA. Lalr (Prionotheca, etc. Sol.) Gre. 3. DIÉSIA. Fisch. Gre. 4. PLATYOPE. Fisch. (Trigonoscelis. Sol.) Gre. 5. STERNODES. Fisch. (Capnisia. Dej). liées. Antennes courtes à articles très- grenus, le dernier presque impercep- tible. .Jambes longues, grêles, sans dilata- tion, mais très-hérissées. Antennes longues avec le dernier article pointu. Jambes antérieures très-peu élargies , longues et denticulées. Antennes gré- les, avec les trois derniers articles élargis et le dernier pointu. Jambes antérieures élargies et dente- lées extérieurement. Tarses petits. Antennes ayant leurs derniers articles un peu globuleux. Jambes antérieures simples, ciliées. Antennes grèles ; les deux derniers ar- ticles très-petits. Prosternum prolongé en forme de spatule sur le mésoster- num. Gre. 6. CRYPTOCHILE. Latr. Jambes un peu élargies. Antennes ayant leurs neuvième et dixième articles très-gros , le dernier presque imper- ceptible. À HISTOIRE Groupe 2°. ADESMITTES. Genre 1. ÉPIPHYSA. * De). Gre. 2. PHYSOSTERNA. SOL. Gre. 3. MÉGAGÉNIE. SOL. Gre. 4. ADESMIA. Fisck. Gre 5. PHYSOGASTER. GUer. Groupe 3. PRAOCITES. Genre 1. PxAOGIS. EÆsChs. Écusson cäché. Pattes postérieures ordinairement très-longues. Tarses courts à articles élargis. Pattes postérieures à peine plus longues que les autres. Corselet très-court. Élytres orbiculaires. Tarses étroits. Pattes postérieures très-longues. Les cuisses très-épaisses. Corselet très-court et très-large. Pattes postérieures très-longues. Les cuisses peu épaisses. Corselet presque aussi long que large. Labre caché. Bord antérieur de la tête trilobé. Pattes postérieures très-longues; les cuisses peu épaisses. Corselet médio- crement large. Labre très-apparent. Bord antérieur de la tête droit. An- tennes ayant leurs derniers articles courts et larges. Pattes postérieures assez longues et assez grêles. Corselet médiocrement large. Labre très-apparent. Antennes ayant leurs derniers articles assez al- longés et presque aussi grêles que les précédents. Écusson distinct. Lèvre supérieure très-échancrée. Antennes ayant leur dernier article aussi grand que le pre- mier. Jambes antérieures élargies et eréne- (Anthrasomus, etc. Sol.) lées extérieurement. Prosternum non Gre. 2. CALYMMAPHORE, SOL. Gre. 3. EURYGONE. Cast. saillant. Corps bombé. Corselet à an- gles plus ou moins arrondis. Jambes antérieures élargies et eréne- lées extérieurement. Prosternum for- mant une mentonnière au-devant de la bouche. Corselet capuchonné. Jambes antérieures épineuses. Corps + DES (Aulacus. Gray). Gre. 4. ARCTYLE. Sol. Gre. 5. COELUS. Eschs. Groupe 4. ÉRODIITES. Genre 1. ÉRODIE. Fabr. (Diodontus, etc. Sol). Gre. 2. LEPTONYCHE. CAev. Gre. 3. CALOGNATHE. GUer. Gre. 4. zornosis. L@tr. Groupe 5. MOLURITES. Genre 1. MOLCRIS. Latr. Gre. 2. TRACHYNOTE, Lalr. INSECTES. S hémisphérique. Élytres prolongées en une petite queue. Jambes peu élargies, fortement den- telées extérieurement. Corselet à an- gles très-aigus. Jambes grêles , les antérieures munies à l'extrémité de trois épines lamel- leuses; les autres de deux. Corps bombé. Écusson non distinct. Pattes posté- rieures courtes. Mâchoires très-ciliées, sans onglet apparent. Jambes antérieures fortement biden- tées. Antennes épaisses et courtes, ayant leur dernier article presque im- perceptible. Mandibules bidentées. Jambes antérieures fortement biden- tées. Antennes ayant leurs deux der- niers articles soudés, formant une pe- tite massue oblongue. Mandibules bi- dentées. Jambes antérieures grêles, faiblement multidentées. Antennes ayant leur dixième article globuleux , le dernier très-petit. Mandibules plus longues que la tête, crochues à l'extrémité. Jambes grêles, ciliées. Antennes assez longues , à dernier article ovalaire. Écusson caché. Pattes postérieures aussi courtes que les autres. Lèvre supérieure entière. Antennes assez longues , peu renflées à l'extrémité. Antennes grêles, au moins aussi Hn- gues que la tête et le corselet réunis. Écusson entièrement caché. Corps plus où moins convexe. Antennes grêles aussi longues que la L, HISTOIRE Gre.3. LEPTODES. SOL. Gre. 4. SÉPIDIE. Fabr. Gre. 5. CYRTODERES. Sol. Groupe 6. AKISITES. Genre {. EURYCHORA. Fabr. (Pogonobasis. Sol.) Gre. 2. ARIS. Fabr. (Morica. Sol.) Gre. 3. ÉLÉNOPHORE. Lalr. tête et le corselet réunis. Écusson un peu distinct. Corps allongé, peu con- vexe. Antennes longues, grêles dans toute leur longueur. Palpes à dernier article cylindrique. Corselet globuleux. Cuis- ses renflées vers l’extrémité. Antennes épaisses et ciliées dans toute leur longueur avec le dernier ar- ticle petit. Corselet prolongé en capu- chon au-dessus de la tête et unilobé de chaque côté. Palpes à dernier ar- ticle court et renflé. Antennes grêles, avec leur dernier article globuleux. Corselet étroit, à peine avancé au-dessus de la tête. Écusson distinct. Labre entier. An- tennes ayant leur dernier article plus petit ou aussi petit que le précédent. Mâchoires munies d’un onglet corné bien distinct. Antennes épaisses dans toute leur lon- gueur, paraissant n'avoir que dix ar- ticles , le dernier imperceptible. Men- ton large, très-échancré et relevé sur les côtés. Antennes aussi longues que la tête et le corselet réunis, ayant leurs trois derniers articles très-petits. Menton très-grand, un peu échancré. Corselet échancré en avant et relevé sur les côtés. Antennes plus longues que la tête et le corselet réunis, celui-ci étroit, ar- rondi. Menton grand, un peu échan- cré, offrant une double gibbosité dans son milieu. Pattes très-longues. DES Gre. 4. CACICUS. Sol. Gre. 5. MELAPHORE. GUer. Gre.6. EVANYOSOME. Guer. Gre.7.TAGENIA, Lalr. Gre. 8. ADELOSTOMA. Dup. Gre. 9. AMMOPHORE. Guer. Gre 10. PSAMMÉTICHUS, Latr. Gre. 11. nycrororis. EsCchs. Gre. 12. PLATYHOLME. * SOL. INSECTES, 7 Antennes aussi longues que la tête et le corselet réunis. Menton très-large creusé au milieu et relevé en crête, Corselet arrondi très-convexe. Antennes longues, presque cylindri- ques, à dernier article arrondi. Menton assez large, un peu échancré. Corselet assez étroit, convexe. Antennes longues, presque cylindri- ques, à dernier article pointu. Menton assez large, bidenté. Corselet étroit, gibheux. Antennes épaisses, grenues, plus cour- tes que la tête et le corselet réunis, à dernier article court et tronqué. Menton étroit, échancré. Corps long et étroit. Antennes n’ayant que dix articles dis- tincts, le dixième très-grand, tron- qué, et le onzième caché dans le pré- cédent. Menton large. Corselet pres- que carré. Antennes assez courtes, grenues , el épaisses dans toute leur longueur, ayant leurs derniers articles un peu plusélargis. Menton très-pelit, laissant les mâchoires à découvert. Corselet presque carré. Antennes épaisses, ayant leur dernier article très-court, aussi étroit que les précédents. Menton large. Corse- let un peu cordiforme. Antennes un peu épaissies ‘de la base à l'extrémité, avec les derniers arti- cles égaux, un peu globuleux. Men- ton peu large, presque carré. Corse- let un peu rétréci postérieurement. Antennes fortement élargies de la base Gre. 13. SCOTOBIE. Germ. HISTOIRE à l’extrémité, avec le dernier artiele, le plus gros de tous. Menton laissant la base des mâchoires à découvert. Corselet un peu atténué antérieure- ment. Antennes courtes et grenues, à peine élargies vers l'extrémité. Menton très- Gre. 14. EMALODERA. * Blanch. Groupe 7. SCAURITES. Genre 1. SCAURE. Fabr. Gre, 2. HERPISCIE. SOL. Gre. 3. CÉPHALOSTÈNE. S0/. Groupe 8. TENTYRIITES. Genre {. MESOSTENA. Eschs. petit, sans échancrure, laissant les mâchoires à découvert. Corselet large rebordé latéralement. Antennes médiocrement larges, et un peu aplaties, très-sensiblement élar- gies vers l'extrémité. Menton très- petit. Corselet plat, un peu échancré en avant, à peine rebordé latéralement. Écusson distinct. Labre entier. Anten- nes ayant leur dernier article pluslong que le précédent. Mächoires très-ci- liées, sans onglet bien distinct. Menton très-petit, laissant la lèvre et les mâ- choires à découvert. Antennes à dernier article cylindrique, plus long que les deux précédents réunis. Tête assez courte. Antennes ayant leur dernier article plus long que les deux précédents réunis. Tête assez longue. Dernier ar- ticle des palpes élargi vers le bout. Antennes à° dernier article ovale, pointu , moins long que les deux pré- cédents réunis. Tête plus longue que le corselet. Dernier article des palpes à peine élargi. Écusson distinct. Labre caché. Mà- choires munies d’un onglet très-sail- lant. Corselet globuleux, très-sensiblement rétréci postérieurement. DES Gre. 2. TENTYRIA Zatr. Gre. 3. HEGETER, Lalr. Groupe 9. NYCTÉLIITES. Genre 1. CALLYNTRA. Sol. (Psectrascelis, etc. Sol.) Gre,. 2. NYCTELIA. Latr. Gre. 3. GYRIOSOMA. GET, Fam. 2. BLAPSIDES, Groupe 1. COSSYPHITES, Gre. {. cossyrue. Fabr. Gre. 2. HELÆUS. Kirby. Gre. 3. CILIBE, Latr. Groupe 2. ASIDITES. Genre {. AsiDA, Lalr. INSECTES, 9 Corselet plus ou moins élargi, arrondi en arrière, formant toujours un étran- glement à la jonction des élytres. Corselet assez large, presque plan et carré avec les angles postérieurs saillants , se joignant intimement avec les élytres. Écusson peu ou point apparent. La- bre échancré très-distinct, Mâchoires munies d’un onglet très-saillant. Men- ton large, recouvrant les mâchoires. Jambes antérieures mutiques exté- rieurement. Labre étroit, plus long que large. Corps oblong. Jambes antérieures munies extérieu- rement d’une forte dent. Jambes antérieures mutiques extérieu- rement. Labre beaucoup plus large que long. Corps très-large. Palpes maxillaires à dernier article sé- curiforme. Corps privé d’ailes sous les élytres. Menton assez étroit, laissant à décou- vert la base des mâchoires. Bord an- térieur de la tête droit. Corselet très- large formant un large rebord cou- vrant souvent la tête. Corselet arrondi antérieurement, re- couvrant totalement la tête. Corselet ayant ses angles antérieurs prolongés, de manière à entourer complétement la tête. Corselet échancré en avant, laissant la tête entièrement dégagée. Menton très-large, cachant la base des mâchoires. Pattes de moyenne longueur, avec les 10 HISTOIRE Gre. 2. PÉLÉCYPHORE. Sol. Gre. 3. SCOTINE. Airby. Gre. 4. MACHLA. Herbst. Gre. 5. DICÉRODÈRES. Solier. (Prosomences* Dej.) Gre. 6. ZOPHÈRE. Gray. Gre 7. NOSODERMA, Solier. Gre. 8. HETEROSCELIS. ZLatr. Groupe 3. BLAPSITES. jambes un peu aplaties. Antennes de la longueur du corselet avec les der- niers articles aplatis, l’avant-dernier très-large. é Pattes moyennes, avec le dernier ar- ticle des tarses plus long que les pré- cédents réunis, Antennes un peu élar- gies à l’extrémité. Palpes à dernier ar- ticle très-large. Pattes longues et grêles. Antennes à derniers articles globuleux. Lèvre infé- rieure étroite à la base, très-évasée au sommet. Pattes courtes et épaisses avec les jambes arrondies. Antennes plus cour- tes que le corselet , à articles globu- leux, les trois derniers formant une petite massue. Corselet rebordé. Pattes moyennes assez grêles. Anten- nes plus longues que la tête et le cor- selet réunis, grêles, avec les trois der- niers articles formant une massue globuleuse. Pattes très-épaisses avec les tarses très-cylindriques. Antennes très-épais- ses, plus courtes que la tête, avec les trois derniers articles larges et tron- qués. Corps long et convexe. Pattes moyennes avec les tarses ci- liés. Antennes une fois plus longues que la tête, avec les deux derniers ar- ticles presque confondus ensemble et formant une petite massue. Corps long, parallèle, plan. Paites fortes, les jambes bidentées ex- térieurement, finement crénelées en dedans. Menton étroit, laissant à découvert la DES Genre 1. GONOPE, ZLalr. Greé.2. PÉTROBIE, Brul, (Gnaptlor. Dej.) Gre. 3. BLAPS. Fabr. Gre. 4. NYCTÉROPE. Xlug. Gre. 5. ÉLÉODES. Eschs. Gre. 6. NYCTERINUS. ÆscAs. Gre. 7. MISOLAMPE. Lalr. Gre. 8. HÉLIOFUGE. Guer. Gre. 9. HÉGÉMONA. Cast. (Eucamptus. Dej). Gre. 10. SPHOEROTE. ZLa/r. INSECTES. {1 base des mâchoires. Bord antérieur de la tête droit. Cuisses antérieures dentées. Jambes épineuses. Corps large. Jambes prolongées au delà de linser- tion des tarses. Corps très-massif. Cuisses canaliculées en dessus. Jam- bes simples. Antennes assez courtes, à dernier article globuleux. Corps acu- miné postérieurement. Pattes simples. Antennes ayant leurs derniers articles fortement élargis. Corselet très-étroit, acuminé posté- rieurement. Corselet cylindrique, très- long. Pattes simples ordinairement. Anten- nes à derniers articles globuleux. Corps étroit, allongé, un peu acuminé. Pattes simples. Antennes à derniers articles très-longs. Corps oblong, ar- rondi à l'extrémité, Pattes simples, longues et grêles. An- tennes assez longues, un peu élargies vers l'extrémité; le dernier article oblong. Corps épais. Corselet presque sphérique. Pattes simples, grêles. Antennes assez fortement aplaties à partir du sixième article. Corselet convexe, un peu dé- primé sur les côtés et beaucoup plus étroit que les élytres. Pattes simples. Antennes presque fili- formes, plus longues que la moitié du corps. Corselet presque carré. Élytres très-convexes. Pattes longues et grèles avec les jam- bes antérieures un peu arquées. An- an i2 Gre. 11. CHALCÉODÈME. * Blanch. HISTOIRE tennes longues, peu élargies vers le | bout. Corselet très-convexe, beaucoup plus étroit que les élytres. Pattes simples, assez longues. Tarses à avant-dernier article très-prolongé en dedans. Antennes un peu épaissies vers le bout, à dernier article ovoide, Corselet très-large, peu convexe, à an- gles saillants. Gre. 12. zopmius. De Brème.Pattes simples. Antennes un peu élar- gies vers l'extrémité, à articles Coni- ques, le dernier arrondi. Corselet ar- rondi. Gre. 13. ACANTHOMÉRA. Latr.Cuisses antérieures munies d’une Gre. 14. ACANTHOPE. Latr. Gre, 15. oxuRA. Kirby. Groupe 3. PÉDINITES. Gre. 1.ISOCÈRE. Latr. Gre. 2. EURYNOTE. Kir0Y. Gre. 3. PLATYKOTE. F'abr. pointe aiguë. Jambes simples. Anten- nes longues, légèrement épaissies vers extrémité. Corselet court, un peu convexe. Cuisses antérieures munies d’une pointe aigue. Jambes simples. Anten- nes médiocrement longues, un peu épaissies vers le bout. Corselet une fois plus large que long. Pattes simples. Antennes gréles à ar- ticles longs, cylindriques, les trois derniers seuls très-renflés. Élytres ter- minées en pointe aigué. Menton petit, laissant la base des mà- choires à découvert. Bord antérieur de la tête échancré. Antennes presque filiformes. Jambes antérieures élargies et comprimées. Corps convexe. Antennes ayant leurs trois derniers articles un peu plus longs et plus ar- rondis que les précédents. Pattes sim- ples. Corselet très-large. Antennes un peu épaissies vers le DES INSECTES. 13 (Pseudoblaps, Guér.) Gre. 4. PLATYSCÉLIS. Lalr. Gre. 5. oNCOTE. * Dej. Gre. 6. BLACODFS. * Dej. Gre. 7. COEDIUS. * Dej. Gre. 8. PÉDINE. Latr. . Gre. 9. HÉLIOPHILE. Lalr. Gre. 10. DENDARE. Lalr. Gre. 11. PHILAX. Dej. Gre. 12. EULABIS. Eschs. bout, à derniers articles très-courts. Pattes simples. Corps épais. Corselet très-large, rebordé. Antennes grèles, à derniers articles globuleux. Jambes antérieures pro- longées en dent obtuse extérieurement. Corps ovale convexe. Antennes très-grèles, épaissies vers l'extrémité avec les derniers articles globuleux. Jambes antérieures élar- gies, prolongées en dent extérieure- ment, Antennes courtes avec les cinq der- niers articles larges, et comprimées. Jambes très-élargies et crénelées. Corps court et massif, Antennes ayant les cinq derniers arti- cles larges et comprimés. Jambes peu élargies , non crénelées. Corps ovale. Antennes grêles, presque filiformes. Jambes peu élargies. Cuisses renflées. Corselet plan, plus large que les ély- tres. Antennes très-moniliformes. Jambes antérieures très-élargies à l'extrémité. Corselet large. Antennes très-moniliformes , * nulle- ment épaissies vers le bout. Jambes antérieures à peine élargies, un peu courbées. Corps oblong. Antennes à derniers articles globu- leux. Jambes un peu élargies. Corps plan, parallèle. Antennes très-grenues avec le dernier article le plus gros de tous. Jambes grêles. Corselet échancré en avant, à bords un peu relevés. 2 # 14 HISTOIRE Gre. 13. BLAPSTINE. Latr. Antennes épaissies graduellement vers | le bout, avec les derniers articles glo- buleux. Corselet presque carré. Tar- ses antérieurs des mâles dilatés. Gre. 14. PACHYPTÈRE. * So/.Antennes très-moniliformes, à peine Famille 3. TÉNÉBRIONIDES. Groupe 1. OPATRITES. Gre. 1. OPATRINUS. LaAtr. Genre. 2. CRYPTICUS. Latr. Gre 3. EPILASIUM. * Dej. Gre. 4. OPATRE. Fabr. (Sclerum , * Dej). Gre. 5. LEICHENUM. * De). Gre, 6. MICROZOUM. * De). épaissies vers le bout: Jambes anté- rieures grêles, munies d’une dent extérieurement avant leur extrémité. Corps long épais. Palpes à dernier article sécuriforme. Corps pourvu d’ailes sous les élytres. Antennes à peine élargies vers l’extré- mité. Antennes un peu épaissies graduel- lement vers l'extrémité. Jambes sim- ples. Corps plan. Corselet large, un peu rebordé. Antennes grêles, à articles un peu co- niques. Corps un peu convexe. Antennes un peu épaissies graduelle- ment vers l'extrémité. Corps large ovalaire. Jambes antérieures élargies … à l’extrémité. Antennes courtes, à articles très-gre- nus. Corps plan. Jambes antérieures grêles. Antennes terminées en massue, les trois derniers articles étant larges et épais. Jambes antérieures fortement dentées. Antennes fortement épaissies à partir du sixième article. Jambes antérieu- res extrêmement larges, ayant une grande dent au côté externe. Groupe 2. HÉTÉROTARSITES.Antennes moniliformes. Tarses anté rieurs et intermédiaires n’ayant que quatre articles bien distincts, et les postérieurs trois. DES LE Genre 1. HÉTÉROTARSE. Lalr. INSECTES. 15 Groupe 3. CHIROSCÉLITES. Antennes à articles globuleux, les deux derniers formant une petite massue globuleuse, Gre. t. cmirosceus. ZLamk.Jambes antérieures élargieset dentées. Groupe 4. TÉNÉBRIONITES.Antennes épaissies vers l'extrémité. Genre 1. zopnoBas. * De). Gre. 2. NYCTOBATES. GUCT. (Iphtinus, Lei.) Gre. 3. uris. Fabr. Gre. 4. TÉNÉBRION. Lin. Gre. 5. CALCAR. ZLatr. Gre. 6. BoRoS. Herbst. Antennes graduellement épaissies vers l'extrémité, le dernier article plus gros que les autres. Corselet arrondi. Ély- tres oblongues. Antennes épaissies à partir du sixième article, tous les suivants lenticulaires. Corps presque carré. Élytres ovales. Antennes assez brusquement élargies à partir du septième article. Corselet plus long que large. Antennes à derniers articles globuleux. Corselet plus large que long. Corps parallèle, plan. Antennes ayant ‘leurs quatre derniers articles très-globuleux. Corps cylin- drique. Corselet en carré long. Antennes petites, ayant leursneuvième et dixième articles beaucoup plus élargis que les autres. Corselet ovale. Tête rétrécie en arrière. Gre.7 ARTHRODACTYLA. Klug.Antennes peu épaissies vers l’extré- Gre. 8. DOLICHODÈRE. Xlug. Groupe 5. PYTHITES. Genre 1. PYru0. Fabr. mité, le dernier article oblong. Corselet en carré allongé. Élytres planes. Antennes ayant leurs quatre derniers articles fortement élargis. Corselet large convexe, Élytres rétrécies posté- rieurement. Menton petit, ne cachant pas la lan- guette. Corps très-aplati. Antennes filiformes ou dentées à l'extrémité. Tôte arrondie. Antennes presque fili- 16 HISTOIRE Gre. 2. CATAPIESTUS. Perty. (Plateia, Cast.) Groupe 6. ÉPITRAGITES. Genre 1. IMATISME. * De). Gre. 2. ÉPITRAGUE. Latr. Gre. 3. GÉOBORE. * Dej. Groupe 7. MONOMMITES. Genre 1. MoNoMmA. Klug. Groupe 8. ULOMITES. Gre. 1. HYPOPHLÉE, Fabr. Gre. 2. ULOMA. Cast. Gre. 3, Toxicum. Latr. formes, à dernier article ovalaire. Cuis- _ ses mutiques. Jambes droites. Tête presque carrée. Antennes com- primées, un peu en dents de scie et élargies vers l’extrémité, Cuisses an- térieures uni-épineuses, Jambes ar- quées. Menton grand, recouvrant en entier la languette. Corselet sans sillons. An- tennes dentées à l’extrémité. Corps oblong. Antennes à articles:cy- lindriques jusqu’à l’extrémité. Corps naviculaire. Antennes avec les quatre ou cinq derniers articles élar- gis. Corps assez large, ovoide. Antennes avec leurs derniers articles élargis et en dents de scie, le dernier ovoïde. Menton petit. Corps court, un peu naviculaire. Corselet présentant en dessous de profonds sillons semi-cir- culaires, dans lesquels se logent les antennes. Antennes ayant leurs trois dernier articles élargis. Antennes un peu perfoliées. Corps étroit, linéaire. Antennes per- foliées dans toute leur longueur. Corpslarge, plan. Têtesouvent cornue dansles mâles. Antennes dilatées seu- lement à partir du 6° article. Corps cylindrique. Tête bicornue dans les mâles. Antennes grèêles avec leurs quatre derniers articles fortement élargis. Groupe 9. PHRÉNAPATITES.Antennes moniliformes. Menton ne couvrant pas les mâchoires, presque PER DES INSECTES, 17 carré, trilobé en avant. Galette des mâchoires très-longue, lancéolée. Mandibules dentées, aussi longues que la tête. Genre 1. parÉNaPaTEs. Airby.Antennes ayant leurs trois derniers articles plus gros que les précédents. ‘Tête cornue. La première famille des Piméliens est celle des Pimé- liides ; elle est composée en général d'insectes d’assez forte taille, dont la couleur est presque toujours noire. Les Pimé- liides habitent les régions chaudes, sablonneuses , arides ; ils sont abondants sur les bords de la Méditerranée, princi- palement en Orient ; les parties méridionales de l'Afrique ont aussi des représentants de cette famille, ainsi que les contrées arides de l'Amérique méridionale, comme le Tu- cuman, le Chili, le Pérou. Cette famille peut être subdivisée en plusieurs groupes. _Un entomologiste en a même proposé un assez grand nombre (1); mais nous ne les adoptons pas tous, quelques- uns d’entre eux nous ayant paru ne pas offrir de carac- tères suffisants. Pour nous les Piméliides sont divisés en neuf groupes. Le premier, celui des PrmÉLIITES, est l’un des plus nombreux ; car le genre Pimelia renferme une quantité d’espèces très- considérable. Tous les Coléoptères de ce genre ont une forme courte, arrondie ; ils sont épais et pourvus de pat- tes assez longues. L'espèce que nous considérons comme typique, parce qu'elle est commune dans le midi de la France, est la Pi- mélie à deux points (Pimelia bipunctata) (PI. 9, fig. 7). (1) Voyez Solier, Essai sur les Collaptérides. Annales de la sociélé en- tomol. de France. » 18 HISTOIRE Le genre Trachyderme se compose de quelques espèces africaines (7. hispida. Fab. du Sénégal, ete.) Les Diésies, Platyopes , Sternodes habitent la Russie méridionale, la Sibérie ; ils sont peu nombreux en espèces. Les Cryptochiles sont de petits Piméliites, souvent d’une couleur grisätre, avec des côtes sur les élytres : ils parais- sent propres au cap de Bonne-Espérance. Les ADESMIITES s’éloignent très-peu des précédents. La longueur des pattes postérieures de la plupart d’entre eux leur donne toutefois un aspect un peu différent, Le genre Épiphysa, remarquable par son corselet très- court, avec ses élytres comme bossues, ne renferme encore qu’une seule espèce du cap de Bonne-Espérance (Æ. fla- vicollis, Fab.) Les Physosternes habitent le même pays. La seule espèce encore décrite du genre Mégasénie (Megagenius Frioli, Sol.) se trouve en Barbarie. Les Adesmies proprement dites sont presque toutes Afri- caines; quelques-unes se trouvent aussi en Orient, Les Physogasters sont d’assez petite taille et propres au Chili et au Tucuman ; leurs élytres sont très-gibheuses. Les PRAOCITES sont tous habitants du Chili et du Tucu- man : leur taille est médiocre ; leur forme est plus ou moins orbiculaire, ou oblongue, plus ou moins convexe, en gé- néral d’une couleur bronzée: nous ne connaissons pas leurs. habitudes, et il n'y a rien de particulier à mentionner sur la structure particulière des divers genres de ce groupe. Les ÉRODIITES, qui formentun quatrième groupe parmi les Piméliides, sont abondants en espèces dans l’Europe méridionale , FOrient et Afrique. Les Érodies ( Erodius) sont très-gibbeux ; leurs élytres offrent presque toujours des côtes dont l'épaisseur varie | DES INSECTES, 19 non-seulement suivant les espèces , mais aussi suivant les individus ; ce qui a jeté de grandes perturbations dans les distinctions spécifiques. L'Érodie bossu (Æ£.gibbus, Fab.), qui est d’un noir assez brillant avec de faibles côtes sur les élytres, peut être considéré comme le type du genre : il est commun dans le midi de l’Europe et en Barbarie. Ona décrit deux espèces de Leptonyche (Leptonychus), l'une et l’autre du Sénégal, Le genre Calognathus a été établi sur une seule espèce (C.Chevrolalii, Guér.) du cap de Bonne-Espérance, espèce fort remarquable par ses mandibules saillantes comme chez les Lucanes, et ses tarses ciliés et munis de crochets extré- mement longs. Les Zophosis constituent un genre nombreux en espèces, d'assez petite tailleen général et de forme elliptique, peu convexe. Les Zophosis habitent l’Europe méridionale et surtout l'Afrique. Les MOLURITES renferment des insectes d’aspect assez varié, quoique très-semblables sous le rapport des caractè- res zoologiques. Ees Moluris sont tous propres au cap de Bonne-Espé- rance; la plupart sont extrêmement convexes, (type #. striata, Fabr.); mais il y a aussi plusieurs espèces qui sont d’une forme oblongue, offrant cependant tout à fait les mêmes caractères. Les Trachynotes habitent le même pays; ils se font remarquer par des rugosités sur le corselet et les élytres. Nous ne connaissons qu’un seul Leptode de la Géorgie. (L. Boisduvalii, Sol.) . Les Sépidies (Sepidium) se trouvent dans le midi de l'Europe et en Orient; leur corselet présente une éminence qui s'avance un peu sur Ja tête en forme de capuchon; 20 HISTOIRE c'est un caractère qui les fait reconnaître au premier abord. Les Cyriodères, dont les antennes sont fort grêles, habitent l'Afrique. Le sixième groupe des Piméliites est celui des Akisr- TES ; C’est un des plus étendus de la famille et l’un de ceux chez lesquels on observe des formes très-différentes. Les Eurychores, tous d'Afrique et d'Orient, paraissent très-singuliers à raison de la forme évasée de leur corse- let. Les Akis constituent un genre assez étendu , composé de Coléoptères d’un noir brillant : le type, l’Akis ponctué (Akis punctata, Thunb.), long de quinze à dix-huit mil- limètres, ayant quelques rides sur les élytres et une ran- gée latérale de points élevés, est commun dans le midi de la France. Le seul Élénophore connu (E. collaris, Fab.) se trouve dans les mêmes localités. Le genre Cacicus est représenté aussi par une seule espèce du Tucuman. ( C.) Les Mélaphores et les Évanyosomes sont d’élégants pe- tits Coléoptères du Chili (1). Les Tagénies, répandues particulièrement dans le midi de l'Europe, ont un corps grêle et une taille assez minime. (T. filiformis, Fab.) Les Adélostomes leur ressemblent; mais leur forme est plus carrée; et ils se font remarquer par des sillons (A4. sulcatum, Dup.) Les Ammophores etles Psammétiques sont particuliers au Chili. Les Nyctoporis ont été trouvés seulement en Californie (1) Voy. Guérin, Magasin de Zoologie, 1824. e° DES INSECTES. 21 et les Plathyolmus dans l'Amérique méridionale centrale, Les Scotobies se trouvent en diverses parties de lAmé- _ rique méridionale ; leurs élytres sont rugueuses ou sillon- nées. Enfin les Émalodères ont été trouvés dans la Colombie et au Pérou (1). Les scAURITES forment un groupe très-limité. Les Scaures (Scaurus ) sont communs dans le midi de l'Europe et en Barbarie. Le Scaure triste(S. {ristis, Fabr. ) est le type du genre. Le genre Herpiscie est établi sur une seule espèce du cap de Bonne-Espérance, et celui de Céphalostène sur deux espèces de la Grèce et de l'Asie Mineure (2). Les TENTYRIITES sont des Coléoptères presque toujours d’un noir brillant, de moyenne taille et étroits. M. So- lier a formé dans ce groupe une longue série de gen- res, que nous regardons comme de simples divisions du genre Tentyria, tant ils reposent sur des caractères peu _tranchés. Les Tentyries sont abondants dans le midi de l’Europe et en Orient ; leurs espèces très-multipliées sont fort diffi- ciles à distinguer. Les Mésostènes, très-voisins des précédents, habitent aussi l'Orient. Les Hégéters se trouvent aux îles Canaries (Æ. striu- tus, Latr. etc.) Les NYCTÉLIITES peuvent compter parmi les plus jolis Piméliides ; ils ont des côtes et quelquefois certain duvet qui leur donne un aspect agréable. Ce sont des habitants du Chili, du Tucuman et de la Patagonie. (1) Voy. Blanchard, Voy. d’Orbigny. Insectes. (2) Voy. Solier, Annales de la Société Entomologique de France, ! 838. 0 29 HISTOIRE si si Les Gyriosomes ont une forme beaucoup plus large que les Nyctélies etles Callyntras. Notreseconde famille des Piméliens, celle des BLAPSIDES, est moins étendue que la précédente: nous la divisons seu- lement en quatre groupes : les COSSYPHITES, ASIDITES, BLAPSITES €t PÉDINITES. Les premiers sont des insectes très-singuliers qui offrent des rapports très-marqués avec les insectes sui- vants, mais qui néanmoins ne se placent pas d’une manière heureuse entre les Nyctéliites et les Asidites. Le genre Cossyphe renferme une assez longue série d’es- pèces propres au midi de l’Europe et à l'Afrique. Leur cor- selet très-développé et leurs élytres formant un large re- bord latéral leur donnent un aspect très-particulier. Le type est le C. Hoffmanseggii, Latr., du Portugal. Les Helæus et Cilibe paraissent propres à la Nouvelle Hollande (1). Les AsipiTes, le plus souvent, courent à terre dans les chemins, dans les endroits poudreux ; leur couleur est en général analogue à celle de la poussière. Les Asides forment un genre nombreux en espèces, qui habitent surtout l'Europe méridionale et la Barbarie. On trouve aux environs de Paris l’Aside grise ( Asida grisea, Fabr.), longue de huit à neuf millimètres, grisâtre, avec quatre lignes élevées et sinueuses sur les élytres. Les Machlas, remarquables par les rebords épais de leur corselet, sont du cap de Bonne-Espérance, de même que les Hétéroscélis. Les Pélécyphores, très-voisins des vraies Asides, sont tous mexicains. ie Voy. pour ce groupe, de Brème, Monographie des Cossyphides, Pa- ris, 1842. ».. Les Scotines habitent le Brésil. Mais les Dicérodères, Zophères et Nosodermes sont du Mexique; les premiers se reconnaissent à leur corselet pourvu de deux cornes dirigées en avant; les seconds sont d'assez grandetaille etconvexes; les derniers, au contraire, sont très-plats et très-rugueux. Le groupe des BLAPSITES à pour genre principal celui des Blaps proprement dits ; ils sont nombreux en espèces et assez communs en Europe et en Afrique. Ils sont de couleur noire, d'assez grande dimension , exhalant tou- jours une odeur fétide ; ils fréquentent les endroits sombres et humides, comme les caves; ils marchent la nuit et se cachent presque constamment pendant le jour; ils sont regardés par le vulgaire comme un présage de mauvais augure. On a nommé l'espèce la plus commune dans n0- tre pays, le Blaps porte-malheur , présage-mort, sor- cière de la mort, etc. ( Blaps mortisaga, Lin.) C’est un Coléoptère long de vingt millimètres, à élytres très-finement ponctuées, presque lisses et terminées en pointe. On rapporte que quelques individus ont vomi parfois des larves de Blaps ; mais ee sont là des faits très-peu avérés. Au rapport de Fabricius, les femmesen Égypte, afin d’en- graisser, mangent le Blaps sillonné (B. sulcata), qui y est très-commun, cuit avec du beurre. On l’emploie également contre les douleurs d'oreilles, la morsure du scorpion, ete. Le genre Gonope renferme une seule espèce du cap de Bonne-Espérance ; . Celui de Pétrobie une seule d'Orient { Pefrobius spini- manus , Pal.) Le genre Nyctérope est propre à l’île de Madagascar. DES INSECTES, 23 08 24 HISTOIRE Les Nyctérines et les Éléodes sont des Blapsites allon- gés ; les premiers du Chili, les autres du Mexique et de la Californie. Les Misolampes ont une forme un peu ramassée. On lestrouve en Espagne, en Portugal, en Barbarie ( Misolam- pus Hoffmansegqii, Latr.; Goudotii, Guér. ete.) (1) Les Héliophuges habitent l'Amérique méridionale. Les Sphœærotes, qui par leur couleur métallique ressem- blent aux Hélops, sont également mexicains. M. de Brême en a décrit huit espèces. Les Hégémones habitent le même pays. Le genre Chalcéodème est fondé sur une petite espèce de Madagascar ; Celui de Zophius sur une du cap de Bonne-Espérance. Les Acanthomères sont du même pays. Le seul Acan- thope connu { Acanthopus caraboides, Germ.) se trouve en Italie et dans les parties méridionales de l’Autriche. On connaît une seule espèce d’'Oxura (0. setosa, Kirby), provenant du Cap. Les PÉDINITES sont en général d'assez petite taille, et vivent pour la plupart dans les terrains secs et arides. Le genre Isocère ne renferme encore qu’une seule espèce de la Péninsule hispanique et de Barbarie. Les Eurynotes se rencontrent seulement dans l'Afrique australe, comme les Oncotus, Blacodes, Cœdius. Les Platynotes en général se trouvent aux Indes orien- tales , tandis queles Pédines sont européens. Le P. fémoral ( Pedinus femoralis, Fabr.) se trouve aux environs de Paris. Les Héliophiles habitent surtout l'Europe méridionale, ainsi que les Dendares et les Philax. (1) Voy. de Brême, Monographie. Hétéromères Blapsides. Paris, 1842. + Les Blapstines sont au contraire presque tous améri- cains. _ Les Eulabis ont été trouves en Californie. La troisième famille des Piméliens, celle des TÉNÉBR1O- NIDES, est composée d'insectes pourvus d'ailes sous leurs élytres. Leur nom indique assez qu'ils recherchent les endroits sombres. Plusieurs groupes constituent cette famille. Les OPATRITES ressemblent aux Pédinites à beaucoup d'égards. Les Opatrinus et les Epilasiums sont américains. Le genre Opatre renferme une longue série de petites espèces propres à l'Europe méridionale et à l'Afrique. Le type du genre, l’'Opatre des sables (Opatrum sabulosum, Lin.) , est très-commun aux environs de Paris et dans toute la France. Les Crypticus se trouvent à peu près dans les mêmes localités. (Crypticus glaber, Fabr. etc.) Les Leichenum (Z. pictum , Fabr.) et les Microzoum (M. tibiale , Fabr.) habitent les mêmes localités que les Opatres. Le groupe des HÉTÉROTARSITES ne reñferme qu’un seul genre, qui diffère de tous les autres Ténébrionides par ses tarses : on n’en connaît que quelques espèces exoti- ques ( Heterolarsus tenebrioides, Guér. ). Les CHIROSCÉLITES se font remarquer par la structure de leurs antennes. Le seul genre Chiroscelis (C. digitatus, Fab., de la côte de Guinée) s’y rattache, Les TÉNÉBRIONITES renferment plusieurs genres ; les Zo- phobas sont allongés et amincis aux deux extrémites. Tous habitent l'Amérique. DES INSECTES. 25 26 HISTOIRE Les Nyctobates ont des dimensions assez considérables et des élytres sillonnés. On les rencontre seulement dans les régions les plus chaudes du globe. Les Ténébrions proprement dits sont un peu aplatis, avec le corps long et parallèle. Le Ténébrion meunier (Tenebrio molitor, Lin.) en est letype. C’est un Coléoptère (pl. 9, fig. 8) long de quinze millimètres , d'un brun noi- râtre, avec les élytres fortement striées. Il est très-com- mun dt notre pays; et sa larve, qui vit de farine, de bis- cuit de mer, etc. cause souvent des pertes considérables. Elle a reçu le nom de Ver de farine : elle est (pl. 9, fig. 9) longue, cylindrique, d’un fauve clair luisant, avec le dernier anneau du corps muni de deux petites pointes. Les amateurs d'oiseaux insectivores s’en servent pour nour- rir les habitants de leurs volières. Le genre Upis renferme plusieurs espèces exotiques : une seule est européenne; elle habite la Suède ( Upis ceramboides, Fabr. ). Le genre Calcar se trouve dans l’Europe méridionale et les Boros dans le Nord. Les Dolichodères et Acthrodactyles sont des habitants de l’île de Madagascar, qui se font remarquer par leur corps allongé et leurs antennes aplaties à l'extrémité. Les PYTHITES constituent un groupe très-restreint. Le genre Pytho se compose d’une seule espèce ( P. de- pressus, Lin.) quise trouve en Suède, en Allemagne, etc. Le genre Catapiestus est établi sur une seule espèce de Java (C. piceus, Perty). Les ÉPrTRAGITES sont plus nombreux en espèces. Les Imatismes (/matismus) se rencontrent en Afrique et aux Indes orientales. Les Épitr agues sont des Ténébrionides de moyennetaille, DES INSECTES, 27 de couleurs brunâtres ou bronzées, qui sont abondants dans presque toute l'Amérique méridionale. Il en est de même des Géobores (1). | Les moxommires renferment le seul genre Monomma, dont toutes les espèces connues habitent l’île de Madagas- car. Leur aspect général et la plupart de leurs caractères les lient étroitement aux Épitragites ; mais les fossettes du corselet pour recevoir les antennes sont un caractère uni- que parmi tous les Coléoptères hétéromères, et qui sem- ble leur donner quelque affinité avec certains Élatérides ou Eucnémides. Les uzomiTes vivent dans une foule de détritus végé- taux ; beaucoup se trouvent dans des bois pourris, sous des écorces et aussi dans des champignons. C’est ainsi qu’on rencontre les Hypophlées, dont le corps est générale- ment étroit et cylindrique, et les Ulomes, chez lesquels il est assez aplati (U. culinaris, Fabr.). Ces derniers offrent d’assez grandes différences de for - mes, sur lesquelles on s’est appuyé pour baser des genres ; mais nous ne connaissons pas encore assez la valeur de ces différences pour les adopter. Ces insectes ont une assez grande ressemblance avec les Colydiites. ; Les PHRÉNAPATITES constituent un groupe singulier, qui s'éloigne beaucoup de tous les autres types de la famille des Ténébrionides. Les parties de la bouche ont des caractères tout particuliers. Nous connaissons ac- tuellement deux espèces américaines du genre Phréna- pates (type P. Bennetii, Kirby). (1) Voy. Blanchard, Voyage d’Orbigny, Insectes. 285 HISTOIRE ONZIÈME TRIBU. LES DIAPÉRIENS. Cette tribu se lie étroitement avec la précédente ; mais; elle offre des affinités plus grandes encore avec la suivante: par la conformation de la bouche. Il y a plus, les Diapériens : ont une ressemblance manifeste avec certains Érotyliens. | C’est l'impossibilité de prendre en considération à la fois tant d’affinités qui nous a fait conserver cette tribu et les | suivantes dans l'ordre admis généralement. Ces Coléoptè- res se reconnaissent surtout à leurs antennes assez courtes, insérées sur les parties latérales de la tête, plusou moins perfoliées ou très-grenues. Les Diapériens ont un genre de vie assez différent des | Piméliens en général. On les trouve souvent tant à l’état | de larve qu’à l’état d’insecte parfait dans les champignons, | dans les bois pourris ou sous des écorces. Cette tribu telle | que nous l’admettons a très-peu d’étendue ; nous la divi- | sons en quatre familles. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES DIAPÉRIENS. Fam. 1. TRACHYSCÉLIDES. Antennes plus courtes que la tête, ayant leurs derniers articles renflés. Pattes élargies, dentées. Tarses très- petits, surtout les antérieurs. Gre. 1. ANEMIA. Cast, (Chei-Tèête presque aussi large que le corselet, rodes, Dej.) un peu échancrée. Antennes renflées à | partir de leur sixième article. Gre. 2. rrAcHysCELIs. Lalr. Tête très-petite. Antennes ayant une forte massue ovoïde de six articles, Fam. 2. BOLITOPHAGIDES. Antennes ayant leurs derniers articles DES INSECTES, 29 en massue. Palpes filiformes. Pattes simples. Groupe ORTHOCÉRITES. Corselet plus étroit que les élytres. Genre 1. ORTHOCERUS. Latr. Antennes très-larges, ciliées, à articles (Sarrotrium , Ilig.) transversaux, formant une massue fu- siforme. Gre. 2. sarRoTRIUM. Germ.Antennes épaisses, à articles très-ser- (Corticus, Deij.) rés; le dernier grand, formant une pe- tite massue. Gre. 3. COXELUS. Z'iegl. Antennes assez grêles, avec les trois derniers articles formant une massue ovale. Gre. 4. DIODESMA. Latr. Antennes assezgrêles, avec les deux derniers articles seulement, formant une massue. Gpe. 2. BOLITHOPHAGITES.Corselet presque aussi large que les élytres. Genre {. BOLITOPHAGE. Fabr. Corselet crénelé latéralement. Gre. 2. LITHOPHILE. ZLatr.Corselet nullement crénelé. 4 4 . . Fam. 3. PHALÉRIIDES. Antennes à articles peu dilatés. Mà- choires munies d’un onglet. Genre 1. PHALERIA. Lafr. Corps ovale. Jambes antérieures élar- gies à l’extrémité. Fam. 4. DIAPÉRIDES. Antennes un peu perfoliées. Mâchoi- res sans onglet. Gre. 1. piaperis. Fabr. Antennes à premier article épais, les deux suivants courts, très-larges et égaux. Corps presque hémisphérique. Gre.2.O0PLOCEPHALA. Zap et Antennes ayant le premier article Br. épais, les trois suivants très-petits. Corps allongé. Tête bicornue dans les mâles. Gre.3. PLATYDEMA. Zap.et Br.Antennes ayant leurs premiers arti- cles allongés, les suivants un peu élar- gis graduellement, le dernier ovoide, | Corps ovalaire, un peu plat. | 3, 30 HISTOIRE Gre. 4. coSMoNoTA*. Dej. Antennes ayant leurs premiers arti- | cles cylindriques, tous les suivants, à | partir du quatrième ou cinquième, très-globuleux. Corps oblong, plan. Corselet aussi large que les élytres. Gre. 5. memieerA Lap. et Br.Antennes ayant leurs premiers arti- cles longs et grêles, les suivants élar- ois brusquement. Gre. 6. ÉPiLaMPE. Dal. Antennes ayant leurs trois premiers articles courts, les suivants très-élar- gis et aplatis. Gre. 7. CNODALON. Lufr. Antennes fortement élargies à partir du sixième article ; le dernier le plus grand de tous Corps convexe. Corse- let dentelé latéralement. La famille des TRACHYSCÉLIDES est composée d'insec- tes à antennes très-courtes et à pattes élargies , propres à fouir le sable. | Les Trachyscélides sont bien remarquables par leur aspect général, quiles ferait prendre au premier abord pour des Aphodies. Iis vivent sur les bords de la mer, et ils creusent dans le sable. On connaît seulement deux espèces de Trachyscélis, qui, l’une et l’autre, se rencontrent sur nos côtes (7°. aphodioï- des, Lat., et rufus, Latr.) Les Anémies sont africaines (4. granulala, Cast., du Sé- négal). Les PHALÉRIIDES se composent du seul genre Phaleria, dont les espèces , peu nombreuses , Se rencontrent sur les bords de la mer. La Ph. des cadavres (P. cadaverina, Fabr.) est très-abondante sur les côtes de la Méditerranée, de la Manche et de l'Océan , où on la trouve par troupes sous les fucus rejetés par la marée. DES INSECTES. 31 Les BOLITOPHAGIDES, comme l'indique leur nom, vivent en général dans des bolets. Les OrrHocERiTESs sont d’une taille très-exiguë et très- peu nombreux en espèces. Les orthocères ont des antennes ciliées, considérable- ment épaisses dans toute leur longueur (Or{hocerus muti- cus, Fabr.). Les Sarrotrium en ont de très-renflées vers l’extrémité ; mais elles sont plus grêles chez les Coxèles et les Diodes- mes. Les BOLITOPHAGITES ont pour représentant principal le genre Bolitophage. Le B. agaricole ( B. agaricola, Latr.), la seule espèce qu'on trouve en France, est longue de trois millimètres, brunâtre, avec le corselet crénelé la- téralement, les élytres ponctuées, les antennesetles pattes l'un brun rouge. Sa larve, observée par M. Bouché, est allongée, un peu courbée et amincie en arrière ; elle vit dans les bolets. Le genre Lithophile renferme peu d'espèces, toutes d’as- sez petite taille (L. connatus, Fab., d'Europe). Les DIAPÉRIDES constituent une petite famille de Co- léoptères ornés de couleurs vives et variées, souvent mé- talliques. Le genre Diaperis a pour type le Diapère du bolet (D. boleti, Lin.), long de six millimètres , très-convexe, d'un noir brillant, avec deux grandes taches jaunes sur chaque élytre. Sa larve est blanchâtre, assez épaisse et de consis- tance charnue. | Les Cosmonotes sont américaines (1). Les Platydèmes sont tous exotiques (P. fasciata, Fabr.; etc.). (1) Voyez Blanchard, Voyage d’Orbigny., Ins., PI. 14. 32 __ HISTOIRE Les Oplocéphales se font remarquer par la présence de deux petites cornes sur la tête des mâles (0. violacea, Fabr., ete Les Hémicères et Épilampes (Epilampus) sont exoti- ques, de couleurs brillantes. La plupart proviennent des Indes orientales, de Java, etc. Les Cnodalonsappartiennent à l'Amérique méridionale, DOUZIÈME TRIBU. LES HÉLOPIENS. Les Hélopiens ont des antennes presque filiformes, peu ou point élargies vers l'extrémité; ce qui permet de les dis- tinguer des Diapériens ; comme chez ces derniers, leur tête est enfoncée dans le thorax jusqu'aux yeux. Leurs formes sont assez dissemblables, bien que les caractères zoolo- giques diffèrent peu. Ces Coléoptères vivent pour la plu- part dans des champignons ou dans des bois décomposés. On rencontre plusieurs d’entre eux sous des écorces ainsi que leurs larves. Les Hélopiens ont en général des cou- leurs vives, mais souvent des couleurs métalliques très- éclatantes. A l’état d'insectes parfaits, ils fréquentent les fleurs et volent aussi pendant l’ardeur du soleil. La plu- part des espèces sont exotiques ; nous n’avons qu’un très- petit nombre de représentants dans notre pays. On peut diviser cette tribu en deux familles. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES HÉLOPIENS. Fan. {. HÉLOPIIDES. Crochets des tarses simples. Genre {. cAmaARIA. Lep. et Antennes aussi longues que la tête et Serv. le corselet, ayant leurs six derniers articles courts et élargis, le dernier très-court. Corps naviculaire. DES INSECTES. 33 Gre. 2. cAmpsia. Lep. et Serv.Antennes assez longues, ayant leurs six derniers artickes en dents de scie, le dernier oblong. Corps naviculaire. Élytres un peu pointues. Gre. 3. BLAPIDA. Per{y. Antennes assez courtes, élargies gra- duellement vers l'extrémité ; le dernier article le plus grand et arrondi. Corps elliptique allongé. Élytres terminées en pointe. Gre. 4. CYMATHOTES, * Dej. Antennes un peu épaissies de Ja base à l'extrémité, à articles presque carrés, le dernier ovale. Élytres oblongues. Corselet convexe. Tête très-inclinée. Gre. 5. SPHENISCE. Kirby. Antennes assez longues, fortement élargies vers l'extrémité, le dernier article arrondi. Corps ovale. Élytres convexes, quelquefois gibbeuses. Gre. 6. PŒCILESTHÈTE. * Dej.Antennes longues, assez grèles, un peu épaissies vers l'extrémité, leurs articles presque cylindriques, le der- nier ovoide. Corps ovale. Gre.7.STENOCHIA. Kirby. Antennes grêles, ayant tous leurs ar- (Særangodes, Dei.) ticles coniques à partir du quatrième ; le dernier oblong. Corps allongé. Gre. 8. ACRONOTE. Perly. Antennes grêles, à peine plus lon- gues que la tête et le corselet réunis, avec leurs quatre derniers articles élar- gis. Corselet presque carré. Élytres très-étroites, longues, terminées en pointe aiguë. Gre. 9. CYPHONOTE. Guér. Antennes assez courtes, presque fili- formes, avec leurs quatre derniers ar- ticles un peu plus larges que les pré- cédents, Corps long. Élytres un pen dilatées latéralement. Gre. 10. STÉNOTRACHÈLE Zatr Antennes plus longues que la moitié du corps, très-grêles, le 3° article le Gre. 11. NEPHODES. * Dej. Gre. 12. LÆNA. Lalr. Gre. 13. HÉéLoPs. Lin. HISTOIRE plus long de tous ; les autres allant en |} diminuant de longueur. | Antennes assez longues, grêles, avec ! les huitième, neuvième et dixième ar- : ticles plus longs et coniques, le der- nier le plus grand de tous. Corps oblong. Corselet plus étroit que les élytres. Antennes plus longues que la tête et le corselet réunis , à articles oblongs, les neuviëme et dixième plus élargis, : le dernier le plus grand de tous. Corse- let presque carré, formant un étran- slement à sa jonction avec les élytres. Antennes à peine renflées vers l’extré- mité, à articles un peu coniques, le dernier oblong. Corps oblong, un peu convexe. Corselet presque carré, aussi large que les élytres. Gre. 14. PSEUDHELOPS. Guér.Antennes ayant leurs six derniers ar- Gre. 15. PREUGENA. Cast. (Adelphus, Dej.) ticles plus épais que les précédents, courts et grenus. Corps ovale, avec le corselel presque aussi large que les ély- tres. Antennes ayant la longueur des deux tiers du corps, grêles , à articles pres- que cylindriques , le dernier plus long et plus grêle que les précédents. Tête petite. Corselet étroit antérieurement. Gre. 16. smARYGME. Dalin. Antennes grossissant graduellement Gre. 17. EUPEZUS*, De). vers l’extrémité, le dernier article ar- rondi, plus long que le précédent. Corselet deux fois plus large que long. Élytres arrondies. Antennes atteignant la longueur des deux tiers du corps, très-grêles, pres- que filiformes, avec les derniers arti- cles à peine élargis ; le dernier pointu. DES INSECTES. 35 Gre. 18. ADELIUM, Air by. Gre. 19. TROPIDOPTÈRE, * Blanc. Corps gibbeux. Corselet une fois plus court que large. Antennes un peu plus longues que la tète et le corselet réunis, presque fili- formes, à articles cylindriques, avec le dernier oblong. Corselet cordiforme, échancré en avant. Élytres ovalaires. Antennes à peine épaissies vers l’ex- trémité, à articles un peu coniques, le dernier ovale. Corselet pourvu d'an- gles très-saillants. Élytres droites, en- veloppant complétement les parties latérales du corps. Gre. 20. contADERA. Perty.Antennes à articles cylindriques, avec Gre. 21. ANOEDUS. * Dej. Gre. 22. PYRROCIS. Cast. (Anorops, Lei ) Gre. 23. NiL1O. Fabr. Fam. 2. CISTÉLIDES. le dernier en ovale pointu. Corselet uni-denté latéralement. Corps allongé, plan. Antennes filiformes, très-peu épais- sies vers l'extrémité. Mâchoires ayant leur lobeinterne très-développé. Corps plan. Corselet très-large et court. Antennes ayant leur troisième article très-long , les cinquième et septième beaucoup plus larges que les autres dans les mâles, les suivants petits, le dernier pointu. Palpes à dernier ar- ticle long, peu sécuriforme. Corps plat. Antennes presque moniliformes, à ar- ticles un peu globuleux, le dernier ovoïde. Tête très-enfoncée dans le cor- selet, celui ci court, très-large, Élytres convexes, très-larges, enveloppant le corps. Crochets des tarses dentelés. Genre 1. LISTRONYCHE. Lalr.Antennes filiformes , grossissant vers l'extrémité, souvent très élargies. 36 HISTOIRE Gre. 2. ALLECULA. Fabr. Antennes longues, grêles et filiformes. !}. Tarses garnis en dessous de palettes : membraneuses. Gre. 3. mycerocmares. Latr.Antennes filiformes à articles coni-: ques. Palpes à dernier article sécuri- forme. Tarses sans palettes. Gre. 4. ciSTELA. Fabr. Antennes grêles un peu amincies à l’ex- trémité. Tarses sans palettes. Mandi- bules bifides. Genre. 5. omoprLus. So/. Antennes un peu épaissies vers l’ex- trémité. Palpes à dernier article très- sécuriforme. Tarses sans palettes. Gre. 6. CTÉNIOPE. SO. Antennes filiformes, très-grêles. Tar- ses sans palettes. Mandibules simples. Gre. 7. MEGISCHIA. Sol. Antennes un peu épaissies vers l’ex- | trémité. Palpes à dernier article à peine élargi. Tarses sans palettes. La famille des HÉLoPr1DES est la plus nombreuse. Les Carmarias, Campsies, Blapidas, sont de beaux insec- tes de l'Amérique méridionale , dont la forme est plus ou moins naviculaire. Les Cymathotes ont un corselet bombé et une tête très- inclinée, qui leur donnent un aspect particulier. Les Sphé- nisces rappellent la forme des Érotyles ; aussi bien que : les Pæcilesthètes, Sténochies , Strongilies, Acronotes, ils habitent l'Amérique méridionale. On a découvert un seul Cyphonote au Chili (C. dromedarius, Guér.). Le type du genre Stenotrachelus {S.æneus, Payk.) ha- bite la Suède et la Laponie. On connaît un seul Néphodes habitant le midi de l'Eu- rope (NW. villiger, Hoffm.). Le type du genre Lœna (L. pimelia) habite une grande partie de l’Europe. } DES INSECTES. 37 Les Hélops constituent un genre nombreux, dont les espèces, en général européennes, sont de taille médiocre et de couleur bronzée.ou bleuâtre. L'espèce la plus commune est l'Hélops caraboide (Helops caraboides, Lin.) Nous avons fait connaître la larve d’une espèce très-voisine (Æelops lanipes, Fabr.), qui n’est pas rare sous les mous- ses des arbres de même que sousles écorces : elleest jaunä- tre, cylindrique, comme celle du Ténébrion dela farine, mais son dernier anneau supporte deux petits crochets recourbés. Celle de l'Hélops bleu {Æ. cœruleus), observée par M. Waterhouse, ressemble beaucoup à cette dernière. Un seul Pseudhélops' a été découvert à la Nouvelle-Zé- lande. Les Prœugènes sont répandus dans les régions les plus chaudes de l'Afrique (2. limbata, Fabr. ete.). Le type du genre Eupèze (£. longipes, Fabr.) habite la côte de Guinée. Les Amarygmes sont surtout répandus aux Indes orien- tales et les Adélies à la Nouvelle-Hollande (1), ainsi que les Tropidoptères, dont nous ne connaissons qu'une seule es- pèce (7, carinatus, Boisd.). Le genre Anœdus (2) est américain comme les Pyrro- cis (P. obliquatus, Fabr.), comme les Goniadères (3). Les Nilions constituent un genre singulier comprenant plusieurs espèces américaines, qui ont l'aspect des Cocci- nelles (W. villosus, Fabr.), etc. Les CISTÉLIDES, quoique très-voisines des Hélopiides, s’en distinguent par un caractère très-facile à saisir. (1) Voy. Westwood, 4rcana Entomolog., pour plusieurs genres très- voisins des Adeliums. (2) Nous avons représenté une espèce (Voyage d’Orbigny, Insectes, PI. L4). (3) Voy. Perty, Delect. Anim. T. 11 > 38 HISTOIRE Les Listronychus sont tous américains et remarquables par leurs formes élégantes et leurs antennes souvent élar- gies et comprimées. | Les Allécules sont exotiques pour la plupart ( À. morio, Fab., se trouve en Allemagne). Les Mycétochares sont en! général européennes. (H. barbata, Latr.) | Il en est de même des Omophlus (0. lepturoïdes , | Fabr., etc.) et des Cistèles, dont le type du genre, la Cis-- tèle soufrée (C. sulfurea, Lin.), entièrement d'une belle: couleur jaune soufrée, est fort commune dans notre pays. | On trouve leurs larves aux racines des arbres. = TREIZIÈME TRIBU. LES CANTHARIDIENS. Cette tribu a une étendue plus considérable que les deux précédentes et présente aussi un plus grand nom- bre de types, qui offrent entre eux des différences assez prononcées. Leur genre de vie est aussi assez varié, Les Cantharidiens ont une tête qui ne s’enfonce pas dans le thorax, comme on l’observe dans les Piméliens, Diapériens et Hélopiens ; elle enesttoujours plus ou moins détachée et forme ordinairement par son rétrécissement en arrière une sorte de cou. Les Cantharidiens ont généra- lementune consistance molle, principalement leurs éfytres, qui sont très-flexibles. Ces Coléoptères fréquentent les fleurs, quelques-uns aussi se tiennent presque constam- ment sur les arbres ; ils sont pour la plupart très-vifs et très agiles. On les répartit dans plusieurs familles, dont le tableau suivant présente les diverses divisions : DES INSECTES. 39 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CANTHARIDIENS. Fam. 1. LAGRIIDES. Groupe 1. STATYRITES. Gre,. 1. STATYRA. Laltr. Gre. 2. ISOTOMA. * De). Gre. 3. EUTRAPELA*. De). Groupe 2. LAGRIITES. Gre. 1. LAGRIA. Fabr. Antennes moniliformes ou légèrement dentelées. Corps droit. Corps long, grêle, à corselet très-cylin- drique. Antennes à dernier article plus long que les précédents. Tête enfon- cée dans le corselet. Antennes longues et très-grèles, pres- - que filiformes, amincies vers l’ex- trémité. Antennes guère plus longues que la tête et le corselet réunis, à articles un peu élargis, surtout vers l’extré- mité. Palpes à dernier article sécuri- forme. Antennes guère plus longues que la têteet le corselet réunis, à articles un peu élargis vers l'extrémité. Palpes à dernier article cylindrique. Corps assez épais Antennes fortes. Antennes un peu épaisses, à dernier article cylindrique terminé en pointe et plus ou moins épais. Gre. 2. PHYMATHODES.* Dej.Antennes un peu épaissies graduelle- Gre. 3. PHOBELIUS *. De). lement vers l'extrémité, à dernier ar- ticle épais. Corselet large, denté la- téralement. Antennes à articles élargis à partir du septième; le dernier gros, ovoiïde. - Corselet plus large que long, à an- gles aigus. Gre. 4. oponrope. Si/berm. Antennes larges, comprimées, à der- nier article plus grand que les pré- cédents réunis et recourbé légèrement 40 HISTOIRE Groupe 3. ANTHICITES. Genre 1. ANTHICUS. Fabr. Gre. 2. CERATODODERA. * au bout. Corselet assez large, arrondi latéralement. Tête entièrement dégagée du thorax, portée sur un étranglement en forme de cou. Corselet mutique. Corselet muni d’une corne dirigée en Blanch.(Monocerus Dej.)avant. Fam. 2. PYROCHROIDES. Genre 1. PYROCHROA. Geoff. Gre. 2. DENDROÏDES. Lalr. Fam. 3. MORDELLIDES. Groupe 1. RHIPIPHORITES. Antennes flabellées, au moins dans les mâles. Corps droit. Antennes ayant chaque article, à par- “tir du troisième, prolongé en rameau. Antennes prolongées en filets très- longs. Antennes simples ou flabellées. Corps très-gibbeux, avec la tête fortement inclinée. Élytres ne couvrant pas l’ex- trémité de labdomen. Antennes ep éventail dans les mâles. Genre. {. RHIPIPHORE. Fabr. Antennes pectinées à partir du deuxiè- (Metæcus, Dej.) Gre. 2. EMENADIA. Cast. Gre. 3. MYODITES. Latr. Gre. 4. PELECOTOMA. Fisch. Gre. 5. PELECOTOIDES. Cast. Groupe 2. MORDELLITES. Genre {. MORDELLA. Lin. me article. Élytres en pointe, pres- que aussi longues que l'abdomen. Antennes pectinées à partir du troi- sième article. Élytres plus longues que l'abdomen. Antennes pectinées à partir du qua- trième article. Élytres très-rudimen- taires, en forme d’écailles. Antennes pectinées à partir du troi- sième article. Étytres longues, pres- que parallèles. Antennes pectinées à partir du cin- quième article. Élytres longues, pa- rallèles, convexes. - Antennes simples dans les deux sexes. Antennes pectinées. Avant-dernier ar- ticle des tarses entier. DES Gre. 2. ANASPIS, Geoff. Fam. 4. MÉLANDRYIDES. Genre 1. MELANDRYA. Fabr. Gre. 2. SCOTODES. EsCA. Gre. 3. CONOPALPE. Gyll. Gre. 4. SERROPALPE. PAyk. Gre. 5. HYPULE. Payk. Gre.6. DIRCOEA. Fabr. Gre. 7. HALLOMÈNE. Pay. Gre. 8. ORCHESIA. Lalr. INSECTES. at Antennes simples. Avant-dernier arti- cle des tarses bilobé. Crochets des tarses simples. Palpes maxillaires très-grands , à dernier ar- ticle très-sécuriforme. Antennes deonzearticles, presque fili- formes, à dernier article ovalaire. Palpes à premiers articles coniques ; le deuxième très-grand. Antennes de onze articles, épaissis- sant graduellement vers l'extrémité. Palpes à premiers articles grêles. Antennes longues, de dix articles, un peu en scie, les trois derniers cylindri- ques. Palpes très-longs, prolongés in- térieurement en forme de dent. Corps allongé. Antennes longues, filiformes, très-gré- les. Palpes très-grands ; les deuxième et troisième articles prolongés en de- dans, le dernier très-large. Corps long. Pattes très-grêles. Antennes moniliformes, de onze ar- ticles. Palpes ayant leurs trois derniers articles en massue ovale. Antennes de onze articles, coniques, grossissant peu vers l'extrémité. Pal- pes à premiers articles cylindriques. Pattes grêles. Tarses à avant-dernier article bilobé. Antennes presque filiformes, de douze articles. Palpes médiocres, à dernier article élargi, peu sécuriforme. Antennes de onze articles, terminées en massue. Palpes à dernier article très-sécuriforme. Pattes postérieures propres au saut. 42 HISTOIRE Gre. 9. EUSTROPHE. //lig. _Gre. 10. SERAPTIA. Lalr. Fam. 5. OEDÉMÉRIDES. Gre. 1. CALOPE. Fabr. Gre. 2. SPARÈDRE *. De). Gre. 3. NOTHUS. Zieg. Gre. 4. DITYLE. Fisch. Gre. 5. NACERDES. S£ev. (AS- clera et Anogcodes, Dej.). Gre. 6. OEDEMERA. OÙiv. Fam. 6. HORIIDES. Genre {. HORIA. Fabr. Gre. 2. CISSITES. Lafr. Antennes un peu élargies vers lex- | trémité , de onze articles, le dernier : un peu pointu. Palpes assez courts, , médiocrement élargis à l'extrémité. Corselet large. Antennes filiformes , de onze articles, le dernier conique, un peu pointu. Pal- : pes longs, à dernier articlesécuriforme. Antennes longues, filiformes. Corps | long, étroit. Crochets des tarses sim- ples. Antennes en dents de scie, comprimées et presque aussi longues que le corps. Antennes simples, à articles cylindri- ques. Palpes à dernier article renflé. | Antennes filiformes très-conrtes , ex- : trémement grêles. Corselet beaucoup | pluslarge que long, à bords relevés. Antennes filiformes à dernier article plus long que le précédent. Cuisses comprimées. Antennes longues et très-grêles, à der- nier article plus petit que le précé- dent. Cuisses postérieures grêles dans les deux sexes. Palpes à dernier arti- cle un peu sécuriforme. Antennes longues, très-grêles. Cuisses postérieures très renflées dans les mâ- les. Palpes à dernier article cylindri- que. Élytres très-rétrécies vers l’ex- trémité. Antennes longues, filiformes. Corps long et assez large. Crochets des tar- ses dentelés. Tête aussi large que le corselet. Tête beaucoup plus étroite que le cor- selet. DES Fam. 7 CANTHARIDIDES. Groupe 1. MÉLŒITES. Genre {. MÉLOË. Fabr. Groupe 2. MYLABRITES. Genre 1. CÉROCOME. Geo/f. Gre. 2. MYLABRIS. Fabr. Gre. 3. LYDE. Latr. Croupe 3. CANTHARIDITES. Genre 1. ÆNas. Latr. Gre. 2. CANTHARIS. Geoff. Cre,. 3. LYTTA. Fabr. Gre. 4. zoNITIS. Fabr. Gre. 5. TETRAONYX. ZLalr. Gre. 6. APALUS. Fabr. INSECTES, 43 Crochets de tarses bifides. Palpes fi- liformes. Antennes moniliformes. Corps dé- pourvu d’ailes sous les élytres. Antennes renflées vers l’extrémité. Corps pourvu d'ailes. Antennes de neuf articles ; le deuxiè- me offrant dans les mâles une grande expansion foliacée. Antennes renflées en bouton à l’extré- mité, de onze articles, les deux, trois ou quatre derniers quelquefois soudés ensemble. Antennes longues de onze articles, grossissant un peu vers l’extrémité. Antennes un peu grenues, sans renfle- ment sensible vers l'extrémité. Mà- choires sans appendices. Antennes très-courtes, en forme de fuseau. Antennes longues, un peu épaissies vers l'extrémité. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, amincies vers l’ex- trémité. Palpes maxillaires à dernier article plus gros que les précédents. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, grèles, filiformes. Palpes à dernier article cylindrique. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, filiformes. Tarses à pénultième article bilobé. Antennes aussi longues que le corps, à articles allongés et aplatis. Élytres un peu atténuées de la base à l’extre- mité. 44 HISTOIRE Gre. 7. sirais. Latr. Antennes filiformes. Élytres très-ré- trécies vers l'extrémité. Groupe 4. NÉMOGNATITES. Mâchoires prolongées en deux longs appendices filiformes. Genre 1. NEMOGNATA. Latr. Antennes filiformes. Gre. 2. GNATHIUM. Kirby. Antennes renflées vers l'extrémité. La première famille des Cantharidiens est celle des LAGRIIDES. Ces insectes se rapprochent très-notablement des Hélo- piens, et se reconnaissent facilement à leur tête et à leur corselet, plus étroits que leurs élytres et plus ou moins cylindriques. Nous admettons trois groupes dans cette petite famille. Les STATYRITES constituent le premier; ce sont des Co léoptères de l'Amérique méridionale, parés de couleurs brillantes etsouvent métalliques, dont l'aspect général rap- pelle beaucoup celui de quelques Dryptites, dans la tribu des Carabiens. Les Statyres ressemblent aux Agras, tant par leur forme allongée que par leurs couleurs (1), et les Isotomes plutôt aux Cténodactiles. Tous les Eutrapèles ont été trouvés au cap de Bonne- Espérance (Æ. vittala, Fab... Le second groupe, celui des LAGRIITES, renferme le genre Lagria, dont les espèces sont dispersées par tout le globe. L'une d’elies est fort commune dans notre pays; c’est la Lagrie velue ( Lagria hirta, Fabr.) Sa larve, observée par M. Westwood dans des haies d’aubépine, est d’une forme cylindrique, assez épaisse , et: couverte de poils bruns. Toutes les Lagries fréquentent les fleurs ou se tiennent sur les plantes ; elles sontextrêémement agiles. (1) Nous en avons représenté une espèce (Voyage d’Orbigny, Insec- tes, P]. 15.) : DES INSECTES. 45 Les Phymatodes (P. scabra, Fabr.) et les Phobelius (1) sont américains. Le type du genre Odontopus provient du Sénégal (O. eupreus, Fabr.) Les ANTHICITES sont de très-petits insectes, dont les mouvements sont très-vifs ; ils ont un corselet assez con- vexe, un peu rétréei en arrière. Le genre Anthicus com- prend une assez longue série d'espèces dont le type est l'A. floral ( A. floralis, Fabr.) On en a séparé génériquement les espèces dont le corse- let porte une corneen avant (Ceratodera monoceros, ete. ). Une seconde famille parmi les Cantharidiens, celle des PYROCHROIDES , est très-restreinte. Le genre Pyrochroa est facile à distinguer à des anten- nes très-pectinées dans les mâles, à un corps plan, des ély- tres très-larges et arrondies, ete. On en connaît peu d’espè- ces; elles sont généralement d’un rouge vif: telle est l'espèce de notre pays, le Pyrochroa rouge (P.rubens, Fabr.) ; ses premiers états ont été observés par MM. Ahrens, West- wood etsurtout par M. Léon Dufour. La larve est allongée, déprimée, d’une couleur brune fauve, brillante, presque glabre, avec la tête orbiculaire, munie de fortes mandibu- les et de petites antennes quadriarticulées. Le dernier anneau du corps est profondément divisé et forme deux fortes pointes. La nymphe est oblongue, d’un blanc jaunâtre, avec de petites épines disposées régulièrement ; on les trouve sous “les écorces d'arbres, principalement des chènes et des peu- pliers. Les Dendroïdes sont de l'Amérique du Nord. Les MORDELLIDES constituent une famille particulière. | La forme voûütée de leur corps leur donne un aspect très- | _ singulier. En outre, leurs élytres étroites , acuminées et (1) Voy. Blanchard (Voy. D'Orbigny, Insectes). 46 HISTOIRE | de consistance assez solide, contribuent encore à les dis-. tinguer des familles voisines. | Nous séparons les Mordellides en deux groupes. Les: RHIPIPHORITES, dont les antennes sont très-pectinées, for-- ment le premier. Le genre Rhipiphore a pour type une espèce euro-- péenne (À. paradoxus, Fab.). Le genre Éménadie est répandu dans toutes les parties! du monde; le type (R. flabellatus, Fabr.) se trouve dans: la France méridionale. D'après plusieurs observations, il paraît que les femelles déposent leurs œufs dans les nids de Guêpes, où se déve- | loppent aussi leurs larves. M. Farines a observé la larve | d’uneautreespèce (R.bimaculatus), qui vivrait dansles ra- cines de l'Eryngium campestre. M. Westwood regarde : comme probable que cette larve fût parasite sur quelque autre larve vivant dans ces tiges de plantes. | On trouve une espèce de Myodites dans le midi de la France (M. subdipterus, Fabr.) ; Les Pélécotomes n’ont encore été observés qu’en Russie. Les Pélécotoides sont tous Américains (1). Les MORDELLITES forment le second groupe de la fa- mille. | Le genre Mordelle renferme une quantité d'espèces | très-considérable; elles sont dispersées dans le monde entier et en général d’assez petite taille. Elles volent sur les fleurs et sautent facilement. \ La Mordelle petite ( M. pusilla) est assez commune dans notre pays. Sa larve, observée par plusieurs naturalis- | tes (2), est allongée, presque cylindrique, avec les pattes | {1} Voy. Lap. de Castelnau, Hist. des Ins., t. 2. | (2) Schilling, Beytrage zur Entomolog. Vallot, Acad. des Scienc. et | belles Lettr. de Dijon. dm DES INSECTES. 47 très-courtes, le dernier anneau du corps plus petit que les autres et pointu. Elle vit dans les tiges de diverses plantes. On cite j’Armoise commune , le Marrube vulgaire, etc. Les Anaspis sont très-voisins des Mordelles : on en trouve plusieurs espèces assez communément en Europe ( A. frontalis, Fabr. etc. ). Les MÉLANDRYIDES constituent une petite famille dont les espèces ne sont pas très-nombreuses. Le genre Melandrya se trouve en Europe et dans l’A- mérique du Nord. L'espèce la plus commune dans notre pays est la H. serrata, Fabr. Salarve, observée par M. Léon Dufour, vit sous les écorces d’arbres. Le genre Scotodes habite la Russie méridionale. Les Conopalpes et les Serropalpes, insectes en général fort rares, se trouvent aussi sous des écorces ; M. West- wood a découvert ainsi la larve d’un Serropalpe, qui est allongée, blanchâtre et un peu renflée dans le milieu. Les Hypulus se trouvent en Allemagne. Les Dircées sont plus nombreuses en espèces et répandues dans di- verses régions. On en trouve plusieurs en Europe (D. variegata , Fabr. ; discolor, Fabr.). Les Hallomènes en sont très-voisins. Les Orchesies se distinguent de tous les autres genres de cette famille par la conformation de leurs pattes posté - rieures. La larve du type ( Orchesia micans, Fabr.) a été trouvée dans les bolets; elle est blanchâtre et de consis- tance charnue (1 ). Une seule espèce d’Eustrophus est européenne (Æ. dermestoides, Fabr.) (1) Foy. Waterhouse, Entoimol. Magaz., T,. 2, p. 376. 48 HISTOIRE | | | Le genre Scraptia a pour type la S. brune (S. fusca, | Latr.), petit insecte brunâtre que l’on trouve quelquefois ; dans nos environs. | La cinquième famille des Cantharidiens est celle des: OŒDÉMÉRIDES. Ce sont des Coléoptères de forme étroite, à élytres flexibles ne couvrant pas toujours l'abdomen en entier. Les OEdémérides ondes antennes longues et gré- les; ce qui ne contribue pas peu à leur donner quelque ressemblance avec les Lepturides ; mais l’examen de leurs ; caractères ainsi que les larves prouvent qu’ils en sont très- éloignés. si On ne connaît qu’une seule espèce de Ealope (Calopus: serraticornis ), qui habite le nord de l’Europe. Il en est de même du genre Sparèdre. Les Nothus ne: se rencontrent guère que vers la Hongrie. | Les Nacerdès sont répandues dans presque toutes les | régions du monde (NW. notata, cærulescens, Fabr. ete.). | Les OEdémères sont très-singuliers par leurs cuisses pos- térieures, qui sont extrêmement renflées chez les mâles, ce qui toutefois ne leur permet pas de sauter , leur corps: étant trop long, trop linéaire (OE. podagrariæ, cœrulea, | Fabr.). Plusieurs espèces sont communes dans notre pays. Leurs larves vivent dans les bois pourris ; elles sont! assez molles, de consistance charnue, avec la tête cornée» et leur corps aminci vers l’extrémité postérieure. La famille des norripes s'éloigne de toutes les au- tres de la même tribu par les crochets des tarses, qui sont! dentelés comme chez les Cistélides. | Deux genres seulement se rattachent à cette famille ; ilsh se trouvent en Amérique et aux Indes orientales; ils sontl d’une assez grande taille. DES INSECTES, 49 Les CANTHARIDIDES, par les crochets bifides de leurs tarses, se distinguent facilement des familles précédentes. | Tous ces Coléoptères ont des propriétés vésicantes plus ou moins énergiques ; on peut les employer presque tous avec succès pour en faire des vésicatoires. On sait que lorsqu'ils sont avales ils ont des effets très-excitants sur les organes de la génération. ‘ Plusieurs travaux ont été faits sur les propriétés épis- pastiques ou vésicantes de ces insectes. Leurs méta- morphoses ne sont pas connues. On a obtenu d’œufs pondus par quelques femelles de petites larves un peu pédiculiformes, qui n’ont pas tardé à mourir faute de nourriture et faute aussi de se trouver dans une localité convenable à leur développement. Cer- tains entomologistes pensent qu'elles vivent dans la terre au pied des arbres, ce qui n’est pas le moins probable; d’autres pensent qu’elles vivent toutes parasites dans des nidsd’'Hyménoptères, parce que quelques espèces des der- niers genres de la famille ont été observées dans des nids d'Apiens. Nous séparons les Cantharides en quatre groupes. Celui des MELŒrITEs comprend le seul genre Méloé, bien singulier par la structure des antennes, par l'absence d'ailes, aussi bien que par la petite dimension des élytres et le volume de l’abdomen. Les Méloés marchent lente- ment et comme avec peine, sur les plantes basses. Le Méloé proscarahée ( Meloe proscarabœus, Lin.) , long de près d’un pouce, entièrement d’un brun foncé et ponctué, est très-commun dans notre pays au printemps. Ses œufs sont jaunes. Sa larve au sortir de l'œuf est blan- châtre, avec deux petits filets caudaux. 50 HISTOIRE | Latreille regarde les Méloés comme étant probablement! les Buprestes des anciens, regardés comme si nuisibles aux | bestiaux. Les MYLABRITES renferment trois genres essentiels. Celui de Cérocome esttrès-remarquable par des antennes; noueuses chez les mâles. Leurs espèces , peu nombreuses, , sont européennes et généralement de couleur bleuâtre. Les Mylabris forment un genre très-nombreux en espè- ces, qui toutessontnoires, avec des taches jaunes ou rougeä- | tres ou jaunes avec des taches noires. Les Mylabres sont répandus dans les parties chaudes de tout l’ancien conti- nent. On ne les trouve point dans le nord de l’Europe, mais le midi en fournit plusieurs. Le Mylabre de la Chi- corée (M. cichorii, Lin.), long de douze millimètres, noir,avec trois bandes transversales jaunes sur les élytres, est commun dans le midi de la France. On l’emploie avec succès en médecine. Nous réunissons aux Mylabris, comme divisions, des genres basés sur des espèces dont les derniers articles des antennes sont soudés ensemble. Le genre Lydus renferme quelques espèces qui sont employées pour les vécicatoires dans certaines parties de l'Europe {L. algiricus, trimaculatus, Fab., etc.). Le groupe des CANTHARIDITES renferme plusieurs genres. Les Ænas en forment un très-!limité: on les trouve dans le midi de l’Europe et en Barbarie (Æ. afer, Fabr.). Le genre Cantharis a pour type la Cantharide des bou- tiques ( Cantharis vesicatoria, Lin.) (pl. 9, fig. 11), in- secte long de quinze à dix-huit millimètres etentièrement d’un beau vert. Il vit sur les frênes et quelquefois sur les DES INSECTES. 51 lilas : il exhale une odeur très-pénétrante. Dans la plus grande partie de l’Europe on en fait une très-grande consommation. Les Lyttes sont très-nombreuses et toutes exotiques ; elles diffèrent très-peu de nos vraies cantharides. Les Tétraonix sont tous Américains. Les Zonites se rencontrent en général dans le midi de l'Europe, de mêmeque les Apalus (A. bimaculatus, Fabr.). Les Sitaris, dont les élytres sont courtes et terminées en pointe, ressemblent à quelques égards aux OEdémeres. On assure qu'ils n’ont pas de propriétés vésicantes. Leurs larves paraissent vivre dans les nids de certains Apiens du genre Antophore; les petites larves s’accrochent à ces Hyménoptères lorsqu'ils viennent sur les fleurs, et sont ainsi transportées dans leurs nids. La Sitaris humérale (S. kumeralis, Fabr.) n’est pas très-rare en France. Les NÉMOGNATHITES sont très-singuliers, par les filets que supportent leurs mâchoires. Ils sont presque tous exotiques ; un seul Némognatha (W. chrysomelina) habite le midi de la France. QUATORZIÈME TRIBU. LES LAMPYRIENS. Les insectes de cette tribu se lient bien évidemment avec ceux de la tribu précédente ; et, sans le nombre d'articles des tarses, qui n’est pas le même, il y aurait vraiment bien peu de caractères pour les en distinguer. | Les Lampyriens sont également de consistance molle , principalement leurs élytres ; ce qui leur a fait donner le mom de Malacodermes par Latreille. Leurs antennes sont | filiformes ou en dents de scie, ou même en panaches. Leur | prosternum n'offre aucun prolongement soit en avant, soit 52 HISTOIRE en arrière , comme cela a lieu chez les Élatériens. Ces Co- léoptères n’atteignent pas en général une taille considéra- | ble; ils sont dispersés dans le monde entier ; à l’état d’in- | sectes parfaits, ils fréquentent les fleurs et sont d’une agilité extrême. Leurs larves pour la plupart sont carnivores, et ! attaquent des vers ou d’autres insectes qu’elles trouvent : dans la terre ou dans le bois. Nous admettons deux familles dans cette tribu : le ta- # bleau suivant en présente les diverses divisions. Famille {. LAMPYRIDES. Palpes renflés vers l’extrémité. Man-.… dibules très-petites. Corps plan, de : consistance peu solide. Groupe 1. MALACHITES. Antennes filiformes ou en dents de « scie. Corselet large, peu avancésur la tête. Corps pourvu de vésicules sur les parties latérales. Genre 1. MALACHIE. Fabr. Antennes à deuxième article très-pe- tit, le troisième beaucoup plus long. Gre. 2. LAIUS. Gucr. Antennes à deuxième article beaucoup plus grand que le suivant. Gpe. 2. TÉLÉPHORITES. Antennesfiliformes ouendents de scie. Corselet large, plus ou moins avancé sur la tête. Corps dépourvu de vésicu- les. Palpes maxillaires très-courts. Genre 1. TÉLÉPHORE. Geoff. Antennes filiformes, de la longueur de (Cantharis, Lin.) la moitié du corps. Tête large. Palpes à dernier article sécuriforme. Gre 2. CAULIOGNATHE. Hentz. Antennes filiformes, presque aussi lon- (Callianthia *, Dei.) gues que le corps. Tête un peu avancée, en forme de museau. Palpes à dernier article étroit, très-peu sécuriforme. Gre. 3. TyLocèRe. Dalm. Antennes aussi longues que le corps, (Xanthesta, Dej.) à premier article ovoide , très-gros ; les trois derniers plus longs et plus gros que les précédents. 4 Gre. 4. siz1s. Latr. Gre. 5. MALTHINE. Latr. Gre. 6. ENTOCERA * Blanch. Gre.7.CALOCHROME. Guér. Gre. 8. ipc1a. Lap. de Cast. Gre. 9. PRIONOCÈRE. Perty. Gre. 10. CHALCHAS. * De). Gpe 3. DRILITES. Genre {. DRILE. Oliv. DES INSECTES. 53 Antennes filiformes , aussi longues que le corps. Tête large. Corselet échancré latéralement, près des angles posté- rieurs. Antennes très-grêles, à premier article un peu renflé vers le bout.” Palpes à dernier article ovoïde. Élytres plus courtes que le corps. Antennes moins longues que le corps, à articles aplatis à partir du troisième; les deux derniers plus grèles que les précédents. Antennes plus longues que le corps, à articles aplatis, avec les quatre der- niers grêles. Antennes beaucoup plus longues que la tête et le corselet réunis, presque filiformes, à articles un peu élargis vers le bout; le dernier long, faiblement échancré. Tête un peu en forme de museau. Antennes guère plus longues que la tête et le corselet réunis, à articles larges et courts après le troisième eten dents de scie; le dernier fortement échau- cré. Tête amincie antérieurement. Antennes plus courtes que la tête et le corselet réunis, épaisses , en dents de scie courtes. Jambes comprimées. Ély- tres très-larges, surtout dansles mâles. Crochets des tarses bifides. Antennes en dents de scie. Corselet large, ne s’avançant pas sur la tête. Corps dépourvu de vésicules. Femel- les aptères. Antennes à dentelures longues, comme panachées. 54 HISTOIRE Gre. 2. MALACOGASTER. Bassi. Antennes à dentelures courtes. (Ctenidion, Dej.) Gpe. 4. LAMPYRITES. Genre 1. LuCIOLA. Cast. (Colophotia, Dej.) Antennes filiformes ou en dents de scie. Corselet en forme de bouclier, cachant presque toujours la tête. Corps dépourvu de vésicules. Palpes maxil- laires beaucoup plus longs que les labiaux. Antennes filiformes. Corselet court, laissant à découvert la partie anté- rieure de la tête. Gre. 2. Lampyris. Fabr.(As- Antennes filiformes , un peu atténuées pisomaet Photinus, Cast. vers l'extrémité , avec leurs premiers Ellychnia *, Dei.) Gre. 3. PHOSPHÆNE. Cast. ( Geopyris *, Dei.) Gre. 4. LUCIDOTA. Cast. (Lychnuris *, Dei.) Gre. 5. CALEDON. Cast. Gre. 6. pERAsPIs. Blanch. (Hyas, Cast.) articles un peu aplatis. Corselet rebor- dé, s’avançant beaucoup au-dessus de la tête. Antennes courtes, à articles serrés. Corselet avancé sur la tête. Élytres beaucoup plus courtes que labdo- men. Antennes presque aussi longues que le corps, ayant chaque article, à partir du troisième, prolongé en lamelle ou en dent plus ou moins longue. Antennes fusiformes de douze articles, dentées à partir du troisième. Antennes environ de la longueur de la moitié du corps, ayant chaque ar- ticle, à partir du troisième, prolongé en dent courte et large. Gre. 7. CLADOPHORE. Gray. Antennes ayant chaque article, à par- (Ethra, Cast.) Gre. 8. VESTA. Cast. tir du troisième, muni d’un long rameau très-grêle et contourné. Antennes assez longues, ayant des ra- meaux droits assez allongés , à partir du troisième article. Gre. 9. MÉGALOPHTHALME. Antennes munies, à partir du troisième ts nan D ot A nt un) DES Gray. Gre. 10. LAMPROCERA. Cast. Gre. 11. PHENGODES. Hoffm. Gre. 12. AMYDETES. Hoffm. INSECTES. 55 article, de rameaux comprimés, aussi longs que la tige ets’appliquant tous les uns contre les autres. Antennes offrant à chaque article, à partir du troisième, un double rameau dans les mâles, un seul dans les femel- les. Antennes ayant, à partir du troisième article, un double rameau très-grêle, cilié et contourné. Antennes composées d’un grand nom- -bre d’articles (une vingtaine) munis Groupe 5. LYCITES. Gre. 1. OMALISE. Geoff. Gre. 2. DICTYOPTERA. Lablr. Gre. 3. CALOPTERON. Cast. (Charactus , * Dej.) Gre. 4. Lycus. Latr. Fam. 2. CÉBRIONIDES. Groupe 1. SCIRTITES. Genre {. sciRTES. /llig. d’un long rameau barbu. Antennes filiformes ou comprimées et en dents de scie, très-rapprochées à leur base. Tête toujours découverte. Antennes filiformes. Corselet presque carré. Tête courte. Antennes comprimées , avec le pre- mier article renflé. Tête prolongée en forme de museau. Antennes larges, comprimées, en dents de scie. Tête courte. Antennes en dents de scie. Tête pro- longée , en forme de museau. Palpes non renflés vers le bout. Man- dibules terminées en pointe simple. Corps plus ou moins convexe, de con- sistance assez solide. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes filiformes ou à peine dentées. Corps hémisphéri- que. Palpes labiaux à deuxième article très-grand et le dernier conique, beau- coup moins large. Cuisses postérieu- res très-renflées. Antennes filiformes. 56 HISTOIRE Gre. 2. EUBRIA. Ziegl. Palpes labiaux à deuxième article très-grand et le dernier plus petit. Cuisses postérieures simples. Antennes à articles aplatis et en dents de scie. s Gre. 3. ELODES. Latr. Palpes labiaux à deuxième article (Cyphon , Payk.) trois fois plus long que le précédent, et terminé en pointe; le dernier pe- tit, oblong, un peu élargi au bout. Cuisses simples. Antennes filiformes, peu ou point dentées. Gre. 4. NYCTEUS. Latr. Palpes labiaux à deuxième article un peu élargi vers l'extrémité ; le dernier plus épais, ovoide. Hanches posté- rieures prolongées en lamelles. Groupe 2. ATOPITES. Lèvre inférieure terminée par plu- sieurs prolongements lamelliformes, Antennes filiformes ou en dents de scie. Genre 1. OCTOGLOssA. Guer. Lèvre inférieure terminée par huit lobes allongés. Gre. 2. ATOPA. Fabr. Lèvre inférieure terminée par quatre (Dascillus, Lat. Petalon, lobes. Tarses ayant les quatre pre- Perty.) miers articles garnis en dessous de lamelles. Gre. 3. CLADOTOMA. Westw. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses ayant le troisième arti- cie seul garni en dessous de deux la- melles. Gre. 4. ODONroNYx. Guér. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses simples, à crochets den- telés. Gre. 5. BRADYTOMA. Guér. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses à deuxième et troisième articles garnis de lamelles en des- sous. Gre. 6. ANCHYTARSE. Guér. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses simples, à crochets non dentelés. DES INSECTES, 57 Gre. 7. CNEOGLOSSA. Guer. Groupe 3. RHIPICÉRITES. Lèvre inférieure terminée par deux lobes. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes flabellées. Genre 1. PrILODACTYLA. /{lig.Antennes munies à l'extrémité de Gre. 2. SELASIA. Cast. Gre. 3. CALLIRHIPIS. Latr. Gre. 4. SANDALUS. KnocA. Gre. 5. CHAMÆRHIPIS, Latr. Gre. 6, PTYOCÈRE. 7 hunb. chaque article, à partir du troisième , d’un petit rameau grêle. Tarses à ar- ticles garnis en dessous d’une palette membraneuse. Antennes à troisième article prolongé en dent, et les huit suivants en ra- meaux. Tarses sans lamelles en des- sous. Antennes ayant dans les mâles chaque article, à partir du troisième, pro- longé en une lamelle grêle, aplatie et aussi longue que la tige; seulement en peigne dans les femelles. Tarses grêles sans palettes. Antennes munies à partir du troisiè- me article, dans les mâles, de rameaux aplatis et larges, plus longs que toute l’antenne ; seulement en peigne dans les femelles. Tarses ayant leurs . quatre premiers articles munis en dessous de lamelles ovalaires. Antennes munies, à partir du troisième article, de rameaux longs, comprimés, élargis graduellement vers le bout et tous appliqués les uns contre les autres. Tarses ayant leurs 2°, 3° et 4° articles munis en dessous de deux très-petites palettes. Antennes munies de rameaux courts et très-épais à partir du troisième ar- ticle. Tarses ayant les quatre premiers articles munis en dessous chacun de deux lamelles ovalaires. 58 HISTOIRE Gre. 7. RHIPICERA. Latr. Antennes en éventail dans les mâles, très-pectinées dans les femelles, ayant «| toujours beaucoup plus de onze arti- « cles. Tarses ayant leurs quatre pre- miers articles munis en dessous de la- * melles ovalaires. Groupe 4. CÉBRIONITES. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes simples ou légèrement dentées. Corps oblong. Genre {. PHYSODACTYLE. Fisch. Antennes courtes, un peu dentées en scie à partir du quatrième article. Cuisses postérieures renflées. Gre. 2. CEBRIO. Oliv. Antennes filiformes, presque aussi lon- gues que le corps dans les mâles; courtes, moniliformes et terminées en massue dans les femelles. Gre. 3. BASODONTA. Westiw. Antennes épaisses, comprimées, avec le premier article muni en dedans d’une dent recourbée, le deuxième petit, recourbé et élargi vers l’ex- trémité. La première famille de la tribu est celle des LamPy- RIDES, que nous divisons en MALACHIITES, TÉLÉPHORITES, LAMPYRITES €t LYCITES. Le groupe des MALACHIITES renferme des insectes qui en général sont d’assez petite taille ; ils composent le genre Malachie, dont les espèces sont très-nombreuses. Ces Ma- lachies ont des pattes et des antennes longues et grêles, des couleurs vives , le plus souvent verdâtres, avec des taches rouges ou jaunes. Plusieurs sont très-communs sur les fleurs pendant toute la belle saison (M. bipustulatus, Fab. ; œneus, Fab., etc.) ; ils sont extrêmement vifs et ils volent avec la plus grande facilité. Personne n’a en- core fait connaître leurs larves. Les Malachies se font encore remarquer par des expan- Mn ice … DES INSECTES. 59 sions membraneuses, rétractiles, qu’on observe sur les cô- tés du thorax et de l'abdomen. Dans l’état ordinaire, elles ne sont pas visibles ; mais lorsqu'on vient à inquiéter l’in- secte, ou lorsqu'il se croit menacé de quelque danger, il faitsortir aussitôt ces appendices, qui sont de couleur rouge ; ils ont reçu le nom de cocardes. Le genre Laïus est établi sur une seule espèce de la Nouvelle-Guinée (L. cyaneus , Guér.). Les TÉLÉPHORITES comprennent un petit nombre de gen- res, dont le principalest celuide Téléphore(Telephorus), qui comprendune nombreuse série d'espèces, tant européennes qu’exotiques. Le type du genre est le Téléphore brun (T. fuscus, Lin.) (pl. 9, fig. 12), long de dix à douze mil- limètres, d’un noir grisâtre, avec le corselet roussâtre, ayant dans son milieu une grande tache noire. En outre, le devant de la tête est roussâtre ainsi que la base des anten- nes, des pattes et l'extrémité de l’abdomen.Cet insecte est des plus communs dans notre pays ; sa larve a été observée par Degéer, par nous et quelques autres naturalistes : elle est entièrement d’un noir de velours, avec six pattes écail leuses bien développées ; elle vit dans la terre humide, sou- vent sous les pierres, cherchant des insectes et des vers pour sa nourriture. Nous avons fait connaître aussi la larve du Téléphore livide (7, lividus), qui vitde la même manière ; sa couleur seulement est olivacée. = M. Waterhousea fait connaître les métamorphoses d'une troisième espèce (7. rufus). « Les larves de Téléphore ont été parfois trouvées en quan- _tité sur la neige pendant l'hiver. Diverses conjectures ont _ été faites pour expliquer leur présence dans de semblables conditions. _ des espèces américaines. » 60 HISTOIRE , Les genres Chauliognathe et Tylocère sont établis sur | Le genre Silis a pour type le S. à cou épineux (S. spi- nicollis), que l’on rencontre quelquefois aux environs de Paris. Les Malthins, qui sont aussi très-voisins des Téléphores, sont de plus petite taille et assez nombreux en Europe (Mal- thinus fasciatus, Oliv. S. qutlatus, etc.). Le genre Entocera est établi sur des espèces exotiques inédites. Le type du genre Calochrome est de la Nouvelle- Guinée (C. glaucopterus, Guér.). Les Idgies et Prionocères habitent l’Afrique et les Indes! | Le orientales. Les Chalcas sont de Colombie. +... M Le groupe des DRILITES est moins étendu que le pré- cédent. à Les espèces du genre Drile sont fort singulières dans leurs habitudes. Le type est le Drile jaune ( Drilus fla- « vescens, Fab.); le mâle, long de sept à huit millimètres, noir, velu, avec les élytres d’un jaune sale, et la femelle, longue d’au moins quinze millimètres , entièrement privée d’ailes et d’élytres, d’un brun jaunâtre , avec la base de chaque segment de couleur noire. Pendant longtemps le mâle seul fut connu, jusqu’à ce qu’un naturaliste de Ge- nève, M. Mielzinski, ait observé la larve de cette espèce qui dévore les Colimaçons (Helix nemoralis). M. Miel- zinski n’en obtint que des femelles ; et comme la différence qui existe entre le mâle et la femelle du Drile ést énorme, il ne put songer à la rapporter à sa véritable espèce, et se crut même fondé à en former un genre particulier, qu’il désigna sous le nom de Cochleoctonus. Plus tard M. Desmarest ayant recueilli une quantité considérable de ces larves qui dévoraient l’animal des x DE as Lot 2 DT 70 RS me "AV. PONT PES PMR EURO re RL RAR dns di dt os | | DES INSECTES, GI Hélix, il obtint en même temps des mâles et des femelles. Il n’y eut-bientôt plus de doute ; car on ne tarda pas à ob- server leur accouplement. M. Lucas a observé récemment en Algérie une nouvelle espèce, qu'il nomme maurilani- eus, dont les sexes ne sont pas moins différents, et qui _ vit à l’état de larve aux dépens de l'animal des coquilles _ du genre Cyclostome. Le genre Malacogaster a pour type une espèce de Sicile, de Barbarie, ete. (M. Passerinii, Bassi). . Lampvrires forment le groupe le plus étendu de | cette famille. Des différences très-grandes existent encore entre les sexes de plusieurs autres Lampyrides ; les femelles sont | complétement aptères, tandis que les mâles sont pourvus d'ailes et d'élytres bien développées. Les Lampyres sont | connus de tout le monde, à cause de leur propriété lumi— neuse, et sont appelés dans notre pays Vers luisants, et dans les autres contrées d’un nom équivalent. Cette lu- | mière phosphorescente est émise entre les anneaux de l'abdomen, principalement sur les côtés et à l’extrémité. On avait supposé que les femelles avaient cette propriété pour attirer les mâles ; mais on a observé que les mâles en étaient pourvus aussi bien que les larves et les nymphes. L'animal peut faire briller sa lumière ou la faire dispa- raître à volonté. Les Lampyres sont allongés et linéaires. | Les larves ressemblent presque complétement aux femel- les. Celles-ci déposent leurs œufs dans la terre, ou dans de la mousse, ou sur quelque plante. Les larves comme les insectes parfaits vivent aux dé- pens d’autres insectes et de certains petits mollusques : ils se tiennent souvent au bord des chemins, sur les haies jou sur les plantes basses. 62 HISTOIRE Le type du genre est le Lampyre luisant ({ Lampyris noctiluca, Lin.); le mâle est d’un jaune brunâtre, avec une | tache noire sur le corselet; les élytres grisâtres , finement ponctuées , ayant trois côtes longitudinales. La femelleest brunâtre , avec chaque anneau bordé de jaune. Cette espèce est très-commune dans nos environs. On en connaît quelques autres espèces, qui sont aussi communes dans le midi de l’Europe. On a décrit un seul Phosphæne ( Phosphænus hemipte- rus , Fabr.}, assez rare en France. On a formé plusieurs genres avec les Lampyrites exo tiques ; la plupart sont propres à l'Amérique méridionale. Les femelles sont ailées comme les mâles, et les deux sexes: ont également des propriétés phosphorescentes. Nous ne” connaissons rien, au reste, de particulier sur leurs habitu-- des (1). Les Phengodes et Amydètes sont très-remarquables,, par leurs antennes plumeuses. Les LYCITES ne sont jamais phosphorescents ; ils ont en général une tête plus ou moins prolongée en museau , |, et souvent leurs élytres sont élargies postérieurement ; ilss ont des couleurs vives en général, et ils recherchent par ticulièrementles végétaux et les bois en décomposition. Lei genre Lycus proprement dit ne renferme que des espèces! exotiques, propres à l’ancien continent. | Les Caloptérons appartiennent tous au contraire au nouveau monde. Parmi les Dictyoptères il en est quelques espèces euro péennes, dont la couleur genérale est d’un rouge vif (D. aurora, Fab. ; minuta, Fab.) j (1) Voy. Laporte de Castelnau, Annales de la Société Entomologiques! LA (Te 41 DES INSECTES. 63 Le genre Omalise a pour type une espèce assez répan- due dans notre pays {swluralis, Fabr.). Les CÉBRIONIDES constituent la seconde famille des _ Lampyriens; nous la divisons aussi en quatre groupes, _ les scIRTITES, les RHIPICÉRITES, les ATOPITES et les CÉBRIONITES. Les premiers se composent de quelques genres peu . nombreux en espèces, toutes de taille assez exiguë , et de | forme souvent déprimée et arrondie. Leurs habitudes et surtout leurs métamorphoses ne sont pas connues. On trouve les insectes parfaits sur diverses plantes. Les ATOPITES se font remarquer par les déchirures de leurs mâchoires et de leur lèvre inférieure. Leurs habitu- des sont encore ignorées. Nous avons donné les tableaux des divers genres de ce groupe d’après un travail récent _ de M. Guérin (Revue Zool.). Le genre A{opa a pour type une espèce que nous trou- vons en France; c’est l’A. cervina, qui est entièrement d’un gris cendré, tirant plus ou moins sur le jaunâtre. Tous les autres Atopites sont exotiques. Les RHIPICÉRITES ont des antennes pectinées ou fla- bellées , qui sont très-élégantes chez plusieurs d’entre eux. Les panaches sont surtout très développés chez les mâles. Ces Coléoptères sont tous exotiques , très-rares en général dans les collections et encore inconnus dans leurs habitu- des. Les Ptilodactyles se trouvent seulement en Amérique , les Sandalus au Brésil et dans l'Amérique du Nord, les Ptyoceres en Afrique. Les Callirhipis habitent l'Amérique et les Indes orientales. Les Rhipicères se trouvent aussi au Brésil et de plus aux Indes orientales et à la Nouvelle-Hollande. G4 HISTOIRE Le groupe des CÉBRIONITES établit un lien direct en- tre tous les autres Lampyriens et les Élatériens : comme chez ces derniers, on observe un petit prolongement de leur prosternum, mais ici très peu sensible. Le genre Cebrio est composé d'un petit nombre d’es- pèces ; les mâles et les femelles présentent de grandes dif- férences : les premiers ont de longues antennes et des élytres qui couvrent tout l’abdomen ; les secondes ont des antennes courtes et un abdomen très-volumineux, qui n’est pas entièrement caché par les élytres. Les femelles sont beaucoup plus rares que les mâles dans les collections , sans doute à cause de la difficulté de les obtenir : elles sortent rarement de la terre, dans laquelle elles se forment des trous. Au moment de l’accouplement, elles sortent en dehors de leur retraite l'extrémité de leur abdomen, et les mâles, qui sont à la recherche des femel- les, viennent bientôt s'accoupler. Ces insectes se trouvent dans le midi de la France et en Italie. (Cebrio gigas, Fabr.; æanthomerus, Fab.) Le genre Physodactyle est établi sur une espèce de l’A- mérique du Nord. La seule espèce décrite du genre Basodonta (B. nigri- cornis) provient de Colombie. QUINZIÈME TRIBU. LES ÉLATÉRIENS. Cette tribu se compose d'insectes d’unetexture non-seu- lement solide, maissouventtrès-dure: ils sontsouventd’as- sez grande taille, rarement très-petits. Ils se rattachent à trois types principaux, dont on forme autant de familles par- ticulières. Les Élatériens ont ordinairement leur proster- PER oo DES INSECTES. 65 num prolongé en avant, de manière à avancer sur la bou- che, ou prolongé en pointe postérieurement : leurs antennes sont en scie; c’est pourquoi ils faisaient partie dans la classification de Latreille de sa grande tribu des Serricor- nes. Les métamorphoses de plusieurs Élatériens nous sont connues ; mais comme leurs premiers états sont assez dif- férents, nous devons les exposer séparément à chaque fa- mille. Le tableau suivant offre les diverses coupes de cetie tribu : DE LA TRIBU Fam. {. ÉLATÉRIDES. Groupe {. TÉTRALOBITES. üenre {. TÉTRALOBE. Serv. Gre, 2. EUCAMPTE. CAevr. | Gre. 3. sEmIOTE. Æschs. (Pericalus, Serv.) TABLEAU DES DIVISIONS DES ÉLATÉRIENS. Prosternum prolongé en une pointe, s’engageant dans une cavité du mé- sosternum. Tarses garnis en dessous de Jamel- les membraneuses. Antennes de onze articles, avec le second très- petit, tous les suivants prolongés en rameau. Tarses ayant leurs quatre premiers articles garnis en dessous de lamelles. Mésosternnm sans prolongement. Antennes en scie de onze articles, le deuxième très-petit. Tarses ayant leurs trois premiers articles garnis de lamelles. Mésosternum avancé en fourchette. - Antennes en dents de peigne dans les mäles, en scie dans les femelles, de douze articles, le deuxième très-petit, le dernier presque soudé avec le pré- cédent. Tarses ayant leurs trois pre- G. 66 HISTOIRE miers articles garnis de lamelles. Mé- sosternum avancé en fourchette. Gre. 4. Hémicrévinie. Germ.Antennes en scie, de douze articles . le deuxième très-petit. Tarses ayant, leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Gre. 5 nicrérimiE. Æschs. Antennes en scie de onze articles, le (Dipropus, Germ.) deuxième très-petit. Tarses ayant leurs deuxième et troisième articles gernis de lamelles. Gre. 6. uétTÉROPE. Germ. Antennesde onzearticles, les deuxième et troisième très-petits. Tarses anté- rieurs ayant leurs deuxième et troi- ‘ sième articles et les postérieurs seule- ment leur troisième garnis de lamelles. Gre. 7. ArRacrones. Germ. Antennes deonze articles, les deuxième et troisième petits. Tarses ayant leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Gre. 8. ayPODESIS. Lalr. Antermes en scie, de onze articles, les: deuxième et troisième très-petits. Tar- ses ayant leurs quatre premiers arti- cles garnis de lamelles. Gre. 9. MoxoCRÉPIDIE. Eschks.Antennes de douze articles, les çConoderus , Eschs.). deuxième et troisième petits. Tarses ayant leur quatrième article garni de lamelles. Gre. 10. POMACHILIE. Eschs. Antennes de onze articles. Tarses ayant leur troisième article seul garn de lamelles. Gre. 11. nima. Ziegl. Antennes de onze articles, un peue scie. Tarses ayant leur quatrième ar ticle garni de lamelles. | Gre. 12. syNAPTE. Eschs. Antennes de onze articles , un peu en scie. Tarses ayant leur troisième arti cle garni de lamelles. Crochets den: tés. : Groupe 2 ÉLATÉRITES. Tarses sans lamelles en dessous. DES INSECTES. 67 Genre {.cRATONYCHUS Germ.Antennes en dents de scie, de onze ( Melanotus, Eschs.) articles, avec les deuxième el troisième très-petits. Crochets des tarses den- tés. Gre. 2. AGRYPNE. Eschs.(Ade-Antennes en dents de scie, de douze locera, Amaurus , Cast.)articles,'le deuxième seul très-petit ; le dernier souvent difficile à distin- 2 guer. Crochets des tarses simples. Pros- ternum ayant deux profondes rainures. Gre. 3. LACON. Cast. Antennes en dents de scie, seulement de onze articles distincts ; les deuxième et troisième très petits. Crochets sim- ples. Prosternum ayant deux profon- des rainures. Gre. 4. 1pHIS. Cast. Antennes en dents de peigne ou en panache, de douze articles, le denxième très-petit, le troisième prolongé en dent. Gre. 5. CTENICERA. Lalr. Antennes en dents de peigne, de onze articles, le deuxième très-petit, le troisième prolongé en dent. Gre. 6. HÉMIRHIPE. Latr. Antennes en panache assez long dans les mâles, de douze articles, avec le dernier très-long; les deuxième et troisième globuleux, le troisième ayant un court rameau. Gre. 7. ALAUS. Æschs. Antennes en dents de scie, de douze (Calais, Cast.) articles, le deuxième très-petit, le troisième aussi long que le suivant, le dernier très-court. Gre.8.CHALCOLÉPIDIE. Eschs.Antennes en dents de scie, de douze articles, le deuxième très-petit, le dernier très-court. Écusson presque en triangle renversé. Mésosternum avancé en fourchette, au-devant du prosternum. Gre. 9. CAMPSOSTERNE. Latr.Antennes en dents de scie, de onze articles, le deuxième seul très-petit. 63 HISTOIRE Gre. 10. PYROPHORE. //liq. Genre 11. Lupius. Latr. ( Steatoderus, Eschs.) Gre. 12. BÉLIOPHORE. GeTM. Gre. 13. PACHYDERES. Guér. Gre. 14. TOMICÉPHALE. Latr. (Megacnemius, Eschs.) Gre. 15. HEMIOPS. Eschs. Écusson cordiforme. Mésosternum avancé en fourchette au-devant du prosternum. Antennes courtes, grêles, un peu en dents de scie, le deuxième très-court, le dernier très-petit. Corselet offrant de chaque côté des angles postérieurs, une plaque luminifère. É Antennes fortement en dents de scie, de douze articles, les deuxième et troi- sième très-petits, le dernier pointu. Antennes en dents de scie dans leur milieu, avec leur deuxième article très-petit, cupuliforme. Antennes fortement en dents de scie, presqu’en peigne; le deuxième arti- cle très-petit, le dernier oblong, ayant un rétrécissement vers l'extré- mité, comme un douzième article. Corselet voûté, une fois plus large que lesélytres, avecles angles postérieurs prolongés en longues pointes. Antennes en dents de scie, de onze articles , le deuxième petit, le troi- sième plus long que le suivant, le dernier oblong. Éiytres rétrécies de la base à l'extrémité. Antennes en dents de scie, de douze articles, le deuxième très-petit, le troisième plus long que le suivant. Corselet court, gibbeux. Élytres bom- bées. Gre.16,cREPIDOMÈRE, Zrichs.Antennes presque filiformes , à peine dentelées, de onze articles, le denxiè- me petit, le troisième plus long que le suivant. Tarses ayant leurs quatre premiers articles élargis et cordifor- mes. DES INSECTES, 69 Gre. 17. corympires. Latr. Antennes de onze articles, en dents de scie très-prolongées ; le deuxième très-petit, le troisième de la dimen- sion du suivant. Gre. 18. pracanTus. Latr. Antennes très-pen dentées ; le deuxiè- ({ Pristilophus, Latr.) me article très-petit et le troisième presque aussi long que le quatrième ; le onzième paraissant présenter un douzième article soudé. Labre arrondi. Gre. 19. CARDIORWINE. Eschs.Antennes très-peu dentées, de onze ar- ticles ; le deuxième très-petit, le troi- sième aussi long que le quatrième. Labre échancré. Gre. 20. AMPEDUS,. * De). Antennes à articles larges et en dents de scie à partir du quatrième, le deuxième très-petit, le troisième pres- que aussi long que le quatrième et très- grêle. Gre. 21, MÉLANOXANTHE *. Antennes courtes, à articles larges et Eschs. en dents de scie, à partir du qua- trième; les deuxième et troisième très-petits. Gre. 22. ELATER. AUCÉ. Antennes faiblement dentées, de onze (Athous , Limonius, articles distincts, le deuxième très- Esch.) petit, le troisième presque aussi long que le quatrième, le dernier oblong, paraissant offrir une aivision, comme un douzième article. Tarses simples. Gre. 23. CALODÈRE. S{eph. Antennes filiformes, le troisième ar- (Cardiophore, Esch.) ticle aussi long que le quatrième ; le deuxième guère plus court. Corselet gibbeux. Écusson cordiforme. Gre, 24. ANELASTES. Kirby. Antennes filiformes, à articles un (Silenus, Latr.) peu globuleux ; le dernier très-pointu. Corps voûté. Gre. 25. AGRIOTES. Æschs. Antennes grèles, filiformes ; leurs arti- (Drasterius, Esch.) cles à peine élargis au bout, le dernier ovoide. 70 HISTOIRE Gre. 26. cAmPYLE. Fisch. Antennes presque de la longueur de la moitié du corps, très-grêles, à ar- ticles à peine prolongés en dents; le deuxième très-petit, le troisième plus long que le quatrième. Fam. 2. EUCNÉMIDES. Prosternum peu engagé dans le mé- -__ sosternum. Groupe 1. LISSOMITES. Tarses garnis en dessous de larges lamelles membraneuses. Prothorax plan, large, offrant en dessous des rai- nures latérales pour recevoir les an- tennes. Ces dernières en dents de scie. Tête petite. | Genre 1. LissoMe. Dalm. Antennes fortement en dents de scie à partir du quatrième article. Corse- * let élargi postérieurement. Gre. 2. DRAPETES. ESschs. Antennes en dents de scie à partir” du quatrième article, le troisième très- « petit. Corselet presque carré, bombé. ! Gpe. 2. THROSCITES. Tarses simples. Prothorax pourvu de rainures. Antennes ayant leurs trois derniers articles épais, formant une” massue. Genre 1. THROSQUE. Latr. | Gpe 3. CHELONARIITES. Tarses garnis de lamelles. Corselets semi-circulaire, recouvrant entière- ment la tête; celle-ci complétement: engagée dans le prothorax. Antennes" contiguës, insérées au-dessous des yeux et logées dans un sillon entre l’inser-* tion des pattes antérieures. | Genre 1 CHELONAIRE. (Che- lonarium, Fabr.) P Gpe. 4. CÉROPHYTITES. Tarses simples. Prothorax sans r'ai=n nures. Tête assez dégagée du corseletw, Antennes flabellées. | “ À Genre 1. CEROPHYTE. Latr. Antennes ayant chaque article pros Abus à Robin He au NE he, DES Gre. 2. PHYLLOCÈRE. Lalr. "Gpe. 5. GALBITES. Gre. {. GALBA. Æschs. Gre. 2. PTÉROTARSE. ÆsChs. pe. 6. EUCNÉMITES. Genre 1. GALBODEMA. Cast. Gre. 2. EUCNEMIS. SCA. Gre. 3. EUCALOSOME. Cast. Gre. 4. FORNAX. Cast. Gpe. 7. MÉLASITES. INSECTES. 71 longé en rameau à partir du troisième article; le dernier simple. Antennes ayant chaque article pro- longé en rameau à partir du quatrième, et un peu en dents du côté opposé ; le dernier double. Tarses garnis de lamelles. Prothorax pourvu de rainures. Tête très-grosse, emboilée dans le corselet. Antennes dentées. Tarses ayant trois lamelles. Tarses ayant quatre lamelles. Tarses simples. Prothorax pourvu de rainures. Antennes simples ou dentées. Antennes flabellées, Antennes fortement en dents de scie, à partir du quatrième article. Antennes filiformes, avec chaque arti- cle formant une petite dent à l’extré- mite ; le dernier allongé. Antennes filiformes, avec le dernier ar- ticle ovoïde, légèrement recourbé. Farses simples. Prothorax sans rai- nures. Tête très-grosse, très-enfoncée dans le corselet. Genre 1.MICRORHAGUS. Eschs.Prosternum offrant une fossette de Gre. 2. EMATHION. Cast. Gre. 3. CALYPTOCÈRE. Guér. Gre. 4 HYLOCHARES. Latr. chaque côté. Prosternum sans fossettes. Antennes simples, avec le troisième article le plus long de tous; le dernier tronqué obliquement. Prosternum sans fossettes. Antennes simples, à articles parfaitement cylin- driques. Tarses élargis à avant-dernier article bilobé. Prosternum sans fossettes. Antennes grêles, faiblement en dents de scie. 72 HISTOIRE Gre. 5. XYLOBIE. Latr. Gre. 6. NEMATODES. Latr. Gre. 7. THAROPS. Cast. Gre. 8. MELAsISs. Oliv. Fam. 3. BUPRESTIDES. Groupe 1. AGRILITES. Genre 1. AGRILE. ÆEschs. Prosternum sans fossettes. Antennes épaisses, à articles presque carrés, le dernier ovale. Prosternum sans fossettes. Antennes presque filiformes ; le premier article très-long, les derniers un peu élargis au bout , le onzième pointu. Prosternum sans fossettes. Antenne; ayant chaque article prolongé en ra- meau à partir du troisième; le pre- mier grand. Jambes grêles. Prosternum sans fossettes. Antennes ayant chaque article prolongé en ra- meau à partir du troisième. Jambes larges, comprimées. Prosternum nullement engagé dans le mésosternum. Crochets des tarses dentés. Écusson vi- sible. Corps linéaire. Antennes un peu en dents de scie, à (Pseudagrilus, G. et P.)partir du quatrième article. Tarses Gre. 2. AMORPHOSOMA. Cast. (Eumerus, Choræbus, G. et P.) Gre. 3. STENOGASTER. Cast. et Gory. Gre. 4. PÆCILONOTA. EsChs. Gre. 5. ZEMINA. Gory. simples, à articles cordiformes, l’a- vant-dernier très-élargi. Antennes fortement en dents de scie, à partir du quatrième article. Tarses garnis de lamelles en dessous. Antennes très-courtes, à dents de scie, à partir du quatrième article. Tarses grêles, cylindriques, avec l’avant-der- nier article muni d’une longue palette. Antennes guère plus longues que la tête, avec les quatre premiers articles cylindriques , et les suivants en pei- gne. Tarses à articles cordiformes. Antennes ayant leurs six derniers articles prolongés en dents. Tarses à articles larges et cordiformes. DES INSECTES. 73 |. Gpe. 2. TRACHYSITES. Crochets sans dents. Antennes ayant leur deuxième article très-grand, Tête échancrée. Genre 1. APHANISTICUS. Latr, Antennes ayant leurs quatre der- niers articles en massue allongée. Corps linéaire. Gre. 2. TRACHYS. Fabr. Antennes libres, ayant les cinq der- (Ethon, etc. G. et P.) niers articles un peu prolongés en dents. Corps très-large. Gre. 3. BRACHYS, Sol. Antennes en dents à partir du troi- sième article et reçues dans des rai- nures du prosternum. | Gpê. 3. ANTHAXITES. Crochets des tarses bidentés. Écusson | visible. Genre 1. SPHENOPTERA. Sol. Antennes ayant leurs articles faible- ment en dents de scie, à partir du quatrième article. Corps épais, bombé. Gre. 2. ANTHAXxIA. Eschs. Antennes à articles élargis, à peine dentéesà partir du troisième article. Corps plan. Cuisses simples. Gre. 3. CRATOMÈRE. Sol. Antennes très-comprimées et dentées à partir du troisième article. Cuisses postéricures très-renflées dans les mâles. Gpe. 4. CHRYSOBOTHRI-Crochets simples. Écusson visible. TES. Antennes ayant leur troisième article beaucoup plus long que le quatrième. Genre {. BELIONOTA. Æschs. Tarses à avant-dernier article prolon- gé en deux lobes aigus. Bord posté- rieur du corselet droit. à! Gre 2. carysoBOTaRIS. £schs. Tarses à avant-dernier article pro- longé en deux lobes. Bord postérieur du corselet arrondi. Gre. 3. COLOBOGASTER. Sol, Tarsesà avant-dernier article arrondi. Gpe. >. BUPRESTITES. Crochets simples. Écusson visible. An- tennes à troisième article de la lon- gueur du suivant. 74 HISTOIRE Genre {. SriGmopERA. Esch. Prosternum plan. Menton presque * aussi long que large. Tarses à articles À un peu cordiformes. Gre. 2. coxocnaTya. Eschs. Prosternum muni d’un long tubercu- - les. Menton grand. Tarses élargis. | Gre. 3. BUPRESTIS. Lin. Prosternum plan. Menton court, tiès- # (Chrysodema, Gory, etc.) large. Tarses élargis. | Gre 4. capnonis. Eschs. Prosternam plan. Menton court. Tar- / ses très-longs, avec les quatre premiers M articles prolongés de chaque côté, le dernier très-large et aplati. | Gpe.6. CHR YSOCHROITES. Crochets simples. Écusson caché. | Genre 1. cHRyYsOCHROA. Sol. Corps long, un peu déprimé. Anter- nes fortement en dents de scie, à par- tir du troisième article. | Gre 2. ACMÆODERA. Æschs. Corps convexe. Mésosternum non prolongé. Tarses grêles. Antennes un peu en dents de scie à partir du cin- quième article. Gre. 3. suLonis Eschs. Corps très-convexe. Mésosternum non prolongé. Tarses dilatés. | Gre. 4. STERNOCERA. ÆsCchs. Corpstrès-convexe. Mésosternum pro- longé en pointe. La famille des ÉLATERIDES a un caractère bien parii- culier, qui est d’avoir le prosternum prolongé en arrière M en une pointe comprimée, pouvant pénétrer dans une fos- sette située à la base du mésosternum, entre la base des pattes intermédiaires. (PI. 9, fig. 14.) L'animal fait en— trer à volonté cette pointe dans cette cavité du mésoster-« num, et la fait ressortir au moyen d’un effort brusque qui détermine la projection du corps en l'air. C’est cette par- ticularité qui a valu aux Élatérides les noms de Taupins, | Maréchals, etc. Ces Coléoptères ont des pattes assez. courtes et un corps généralement allongé, conformation « DES INSECTES. 75 qui permet difficilement à l’insecte de se redresser lors- qu'il tombe sur le dos. C’est donc au moyen de sauts qu’il parvient à se remettre sur ses paltes ; et quelquefois il est obligé d’en exécuter plusieurs avant d'y réussir. Les Élatérides sont répandus dans le monde entier ; mais c’est surtout l'Amérique méridionale qui fournit les plus grandes et les plus belles espèces. Ils se tiennent sur les plantes , les fleurs , les herbes ; à l'approche du danger, ils contrefont le mort et se laissent choir. __ Leurs larves sont allongées, cylindriques et ressem- blent beaucoup à celles des Ténébrionides et des Hélopii- des ; elles vivent de matières végétales, et se tiennent, soit sous les écorces des plantes, soit aux racines. __ Nous admettons deux groupes dans cette famille : ce sont les TÉTRALOBITES et les ÉLATÉRITES. | Les premiers sont les moins nombreux, et exotiques pour la plupart. Les Tétralobes sont les plus grands Élatérides connus ; ils atteignent une longueur de six à sept centimètres : on les rencontre aux Indes orientales et en Afrique. _ Les Sémiotes (Semiotus) sont tous américains, et of- frent des couleurs noires et jaunes très-vives. Les Monocrépidies, Dicrépidies, Hypodesis, etc., sont en général propres au même pays. _ Le genre Dima a pour type une espèce de Hongrie (D. elateroides, Ziegl.). Les Synaptes se trouvent en Europe. Le Synapte fili- forme (Synaptus filiformis, Fabr.) n’est pas très-rare dans nos environs. Les ÉLATÉRITES sont divisés en un plus grand nombre de genres. I#y a peu d'années ils étaient encore désignés tous sous la simple dénomination générique d'Élatcr; mais ( | | 76 HISTOIRE | depuis, plusieurs entomologistes ont établi des genres sans | prendre en considération ceux qui étaient formés par d’au- | tres à la même époque ou peu après ; en sorte que c’est un groupe qui jusqu'ici a été très-embrouillé sous le rapport de ses divisions. C’est ce qui est d’autant moins: surprenant, que tous les Élatérides, conformés sur un plan très-analogue, offrent très-peu de caractères tranchés pour donner matière à nombre de coupes assez considérables. Les Cratonyches sont de moyenne dimension, dispersés" dans le monde entier. Le C. obseur { Cratonychus obs- curus, Fabr.), qu’on peut considérer comme le type du. genre, se trouve en France, en Angleterre; etc. | Les Agrypnus et Lacons sont propres à l’ancien conti- nent. R . Les Pyrophores sont de grands Élatérites d'Amérique qui répandent une lueur phosphorescente. Ils offrent à la base de leur corselet deux petites taches“ lisses et brillantes , d’où brille la lumière pendant la nuit ;4 on l’obser ve encore entre les élytres, à l'extrémité du méso-« thorax. Selon M. Lacordaire, qui a vu les Pyrophores à law Guyane et au Brésil, ils ne se montrent que vers le soir,” et leur vol est rapide. Leur lumière est en effet assez vive, dit-il, pour permettre de lire dans l'obscurité la plus pro-« fonde ; mais pour cela il faut promener l’insecte de lignes en ligne; les indigènes les nomment Cucuyos ou Coyou- you.Onrapporte qu’un individu amené vivant à Paris, pro-* bablement dans quelque morceau de bois, causa une grande" frayeur aux habitants du faubourg Saint-Antoine, lors-M qu’ils le virent voler le soir. La plus grande espèce est le“ P. flamme de nuit { Pyrophorus noctilucus, Lin.), qui est très-commun à la Guyane. : | Les Alaus ont une forme parallèle et présentent or- DES INSECTES, 74 dinairement deux taches ocellées sur leur corselet ; ils sont exotiques, de même que les Hémirhipus: on en trouve une très-belle dans la Russie méridionale (A. Pareyssii, Stev.). Les Iphis et Ctenicères sont de Madagascar ; les Camp - sosternes:, d’éclatants Élatérites des Indes orientales. Les Chalcolepidies sont de grands insectes américains (C. striatus, Fabr.). Les Corymbites ont des antennes flabellées, très-élégan- tes : plusieurs espèces sont européennes. Le C. ensanglanté ( C.kæmatodes , Fabr.), long de dix millimètres, noir, avec le corselet pubescent et les élytres d’un beau rouge, ayant deux petites côtes longitudinales et une fine ponctuation, se trouve quelquefois dans nos envi- rons. Les Diacanthes (Diacanthus) renferment un grand nombre d'espèces européennes (D, latus, Fabr.). (PI. 9, fig. 13.) Les Ludies (L. ferrugineus) Ampedus , etc., sont euro- péens ; les autres genres du groupe sont exotiques. Les Taupins ou Élaters proprement dits sont égale- ment communs dans notre pays. Les Agriotes ne le sont pas moins, et leurs larves occasionnent des dégâts très- considérables; elles dévorent les racines des céréales et des légumes. Nous avons trouvé bien fréquemment l'Agriote des moissons ( Agriotes segelis, Gyll.) dont la larve cylindrique , d’une couleur jaune, lisse et brillante, avec six pattes écailleuses, est très commune aux racines des végétaux. Les EucNÉMIDES constituent une petite famille exac- tement intermédiaire entre les Élatérides et les Bupres- tides ; elle est beaucoup plus limitée ; en outre, ces insectes sont généralement assez rares. Cependant les Eucnémides 7. 78 HISTOIRE offrent des formes plus variées que les Elatérides; nous les séparons en plusieurs groupes. Les LissomiTEes ressemblent encore beaucoup aux in- sectes de la famille précédente. Onne connaît pas leurs ha- bitudes ; on les trouve sur les feuilles. Les Lissomes sont tous américains. Le genre Drapètes renferme une seule espèce, qui est européenne (D. equestris, Fabr.): elle estnoire, avec une bande rouge à la base des élytres. Les THROSCITES constituent un petit groupe très-ano- mal ; il renferme le seul genre T’hroscus, dont nous trou- vons une espèce en France; ses caractères peu nets l’ont fait placer tantôt parmi les Dermestiens, tantôt parmi les Élatériens ; ilnous paraît mieux placé ici. On assure encore qu'il vit dans le chêne pendant ses premiers états. Le singulier groupe des CHELONARIITES est fondé sur le genre Chelonaire, dont les espèces sont américaines. Les CÉROPHYTITES renferment essentiellement le genre Cérophyte, dont la seule espèce connue (Cerophytum cla- Leroides) est répandue dans une grande partie de l'Europe Le genre Phyllocère n’a encore été trouvé qu’en Sicile et en Dalmatie (Phyllocerus flavipennis, Latr.). . Celui de Cryptostoma, qui est assez rare, est particulier à l'Amérique (C. spinicornis, Fabr.). Le groupe des GALBITES se compose de quelques espè- ces en général américaines. Le groupe des EUCNÉMITES renferme peu de genres. Le type du genre Eucnemis ( E. capucinus, Fabr.) se trouve sous les écorces, il est très-rare en France. Les Galbodèmes, Eucalosomes, Fornax, sont exoti- ques. “ RS Se SR A de a pue dé SR SEE DES INSECTES. 79 Les MELASITES forment le groupe le plus étendu de cette famille. Le genre Melasis renferme une seule espèce indigène (M. flabellicornis). Ses premiers états viennent d’être décrits par M. Guérin (1}, Sa larveest très-allongée , blan- châtre et un peu aplatie, avec le premier anneau marqué en dessus et en dessous de dix taches brunes transversa- les et deux lignes longitudinales rejoignant les taches. Cette larve, dit M. Guérin, sembleétablir le passageentrecellesdes Élatérides et des Buprestides. C’est là une observation in- | téressante, parce qu’elle confirme un rapprochement entre des familles qui, selon nous, ne peuvent être séparées. La larve du Helasis vitdansle bois de bouleau, où elle se creuse des galeries. La nymphe est courte et massive. Le genre Tharops a pour type une espèce européenne qui esttrès-rare dans notre pays (7.melasoides, Lap.de Cast.). | Les Nématodes se trouvent en Suède et en Allemagne. Le type du genre Xylobie ( Xylobius alni, Fabr.) est rare en France. Les Hypocèles ont ététrouvés en Italie, en Autriche, etc. Les Émathions sont américains, ainsi que les Microrha- | gus et Calyptocères (2). La famille des BuPREsTIDES renferme les plus splen- dides insectes connus : on les a nommés les Richards, pour donner une idée de l'éclat de leur enveloppe. On trouve chez eux les couleurs métalliques les plus étincelantes. Ces insectes ont pour la plupart un prothorax court et des élytres longues ; ce qui fait que chez la plupart d’en- _treeux les ailes ne ut pasrepliées sous les élytres, comme (1) Annal. de la Soc. Entomolog. de France. (2) Voy. Guér. loc. cit, 80 HISTOIRE on l’observe dans tous les autres Coléoptères. Les Bupres-w tides ont une démarche lourde; ils ont des tarses sou vent élargis et garnis en dessous de brosses : ils volent néan- moins avec la plus grande facilité pendant l’ardeur du so-« leil, et se jettent alors très-souvent sur les troncs d’ar- bres exposés au soleil, principalement dans notre pays sur ceux du bouleau, dont la couleur blanche les attire “ davantage. Les Buprestides sont nombreux en espèces : MM. La- porte de Castelnau et Gory en ont décrit et figuré douze à treize cents (1); mais c’est seulement dans les régions les plus chaudes du globe qu'ils sont abondants et où exis- tent les espèces de grande dimension, aux couleurs écla- tantes. En Europe, et surtout dans le Nord, on n’y rencon- ire que des espèces en général d'assez petite taille, et encore sont-elles assez rares. Les larves de ces Coléoptères vivent dans les troncs * d'arbres : elles sont allongées, apodes, blanchâtres, de consistance charnue, avecle premier anneau du corps très- élargi: elles ressemblent beaucoup à celles des Longicornes. On divise les Buprestides en plusieurs groupes. Les AGRILITES ont pour genre principal les Agriles pro- M prement dits ( Agrilus) ; ils sont tous d'une taille assez 4 minime, et passent leurs premiers états be divers arbres selon ls espèces. L’Agrile vert (A. viridis) est le type du genre ; c’est le plus commun en France. M. Aubé a fait connaîtresa larve, qui vit dans les branches du bouleau: elle est allongée, at- ténuée vers l'extrémité et terminée par deux petites pointes. Une espèce voisine { Agrilus pyri, Blanch.) (pl. 9, fig. (D Histoire naturelle et Iconographique des Insectes Coléoptères. Bu- prestides. DES INSECTES, 81 15,) passe ses premiers états dans les branches du poirier. Sa larve (pl. 9, fig. 16) ressemble complétement à celle VA. vert, ainsi que la nymphe (pl. 9, fig. 17 ). M. Ratzeburg a fait connaître encore les métamorpho- ses de quelques autres espèces. Les Amorphosomes sont très-répandus , et présentent souvent des bouquets de poils. Les Pæcilonotes habitent l'Amérique, comme les Zemina. Les TRACHYSITES renferment le genre Aphanistique, qui est composé de très-petites espèces, bien remarquables par leur tête profondément échancrée : leurs habitudes sont inconnues; on les trouve sur diverses plantes. Le type est l'A. échancré ( Aphanisticus emarginatus, Lin. ). Les genres Brachys et Trachys sont dispersés à la sur- face du globe. (Type, 7. minula, Fab.) Les ANTHAXIITES forment un troisième groupe parmi les Buprestides. Le genre principal, celui d’Anthaxia, se compose d’une nombreuse suite d'espèces européennes, de petite taille, de forme courte, un peu élargie, toutes pa- rées des plus belles couleurs. L’A. manchote (A. manca, Lin.) est la plus grande parmiles indigènes; elleest d’un rougecuivreux, avec deux lignes brunes sur le corselet. Les antennes et les pattes sont de cette dernière nuance; on la trouve fréquemment sur les troncs d'orme; ses premiers états sont inconnus. Le genre Cratomère renferme une seule espèce du midi de la France. { À. crassicornis, Fab.) Les Sphénoptères sont surtout communs en Afrique. Les CHRYSOBOTHRITES se reconnaissent facilement à la forme de leur corselet. Les Chrysobothris sont presque tous exotiques; quelques espèces seulement se trouvent en Europe (CX. chrysostig- ma, Fabr.) ” 82 HISTOIRE Les Bélionotes se trouvent, en Afrique et aux Indes orientales, et les Colobogasters en Amérique. Les BuPRESTITES Coustituent le groupe le plus étendu de la famille. Les Stigmodères sont particuliers à la Nouvelle-Hol- lande, et les Conognathes, qui en sont très-voisins, habitent l'Amérique méridionale. Le genre Bupresterenferme une grande quantité d’espè- ces qu’on peut répartir dans plusieurs divisions regardées comme autant de genres par certains entomologistes. On en trouve en France plusieurs espèces appartenant à la division des Dicerca. Tel est, entre autres, le Dicerca bronzé (D. ænea, Fabr.), qui se trouve dans les grandes forêts ; sa larve, observée par M. Audouin, vit dans les troncs du hêtre ; elle est allongée, mince, avec le premier anneau du corps très-large. Le Bupreste géant { Buprestis gigas, Lin.) appartient à la division des Euchroma; il est des plus communs au Brésil et à la Guyane. Les Buprestes de la division des Chrysodèmes ont les couleurs les plus splendides ; ils habitent les Indes orien- tales et la Nouvelle-Hollande. Le groupe des cHrysocnroiïiresrenfermeles plus beaux Buprestides connus. Les Chrysochroas sont propres aux Indes orientales et à la Nouvelle-Hollande; ils ont une dimension assez considérable. Ceux de la division des Stéraspis sont d’Afrique et gé- néralement très-chagrinés. Les autres ont un corps très-épais. Les Sternocères et les Julodis se trouvent dans les régions chaudes et arides de l’ancien continent ; ils se tiennent en masses sur des buissons. Les Acmæodères se trouvent dans le midi de l’Eu- rope. 1 1 | | 1 La £. bis DES INSECTES. 83 SEIZIÈME TRIBU. LES CLÉRIENS. Les Clériens ont des téguments plus solides que les | Lampyriens, mais qui ne le sont pas autant à beaucoup près que ceux des Élatériens. Généralement leur corselet est plus étroit que les élytres et assez long. La plupart des espèces ont des couleurs viveset variées; elles fréquentent les fleurs , où elles se trouvent pendant l'été; plusieurs espèces y sont communes. Mais cette tribu | est d’une très-médiocre étendue. Les Clériens ont des man- dibules fortes, et plusieurs d’entre eux sont évidemment carnassiers ; on les a remarqués souvent tenant entre leurs . mandibules des insectes dont ils venaient de s’emparer. Il en est parmi eux dont les habitudes sont carnassières, | mais d’autres sont phytophages. Au reste les mœurs de | ces insectes sont extrêmement variées. Nous les divisons en plusieurs familles, dont voici les | divisions. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CLÉRIENS. | Fam. 1. MÉLYRIDES. Palpes courts, peu saillants. Mandi- bules échancrées. Crochets des tarses unidentés. Groupe 1. MÉLYRITES. Antennes épaisses, plus courtes que la tête et le corselet réunis. Genre 1. MELYRIS. Fabr. Antennes à articles élargis insensible- ment à partir du quatrième. Gre. 2. zYGIA. Lafr. Antennes à articles élargis brusque- ment et en dents de scie à partir du quatrième. S4 ; HISTOIRE Groupe 2. DASYTITES. Gre. 1. DASYTES Fabr. Gre. 2. PÉLÉCOPGAORE. Lalr. Fam. 2. CLÉRIDES. Groupe 1. TILLITES. Antennes grêles, plus longues que la « | tête et le corselet réunis. Antennes longues, grêles, presque fi- 4 liformes. L Antennes grêles, un pen renflées vers M l'extrémité. Palpes maxillaires à der- | nier article très-sécuriforme, Palpes grands; les labiaux ordinai- remené à dernier article très-sécuri- forme. Mandibules dentées. Crochets des tarses simples. Tarses de cinq articles. Genre 1. cyLibrE. Latr. (De- Antennes en dents de scie à partir du » nops, Spin.) Gre. 2. PRIOCERA. Kirby. Gre. 3. TILLUS. Oliv. Gre. 4. EURYCRANE. Blanch. cinquième article. Mandibules lon- gues, croisées. Palpes labiaux cylin- driques. Antennes presque filiformes, légère- ment épaissies vers l’extrémité. Antennes en dents de scie à partir du quatrième article. Mandibules cour- tes. Antennes grêles, avec les trois derniers (Eurymetopum, BI. olim.) articles formant une massue ovoide. Gre. 5. CLAIRON. (Clerus, Fabr.) Tête très-large. Yeux proéminents. Antennes filiformes, avec leurs trois derniers articles très-élargis. Gre. 6. PTYCHOPTÈRE. Æ{ug.Antennes extrêmement épaisses et en Gre. 7. AXINA. Kirby. Gpe. 2. TRICHODITES. Gre. {. ÉRYMANTUE. Aug. dents de scie à partir du troisième ar- ticle, le dernier arrondi. Antennes en dents de scie. Palpes ma- xillaires à dernier article sécuriforme. Tarses seulement de quatre articles distincts. Antennes ayant leurs trois derniers articles élargis formant une massue, Cuisses renflées. DES Gre. 2. oPiLo. Lalr. Gre. 3. TRICHODES. labr. Gre. 4. ÉNoruium. Latr. Gre.5. NECROBIA. Lalr. Fam. 3. LYMEXYLONIDES. Gpe. 1. ATRACTOCÉRITES. Genre {. ATRACTOCÈRE. Pall. Gpe. 2. LYMEXYLONITES. Genre 1. LYMEXYLON. Fabr. Gre. 2. HYLECOETE. Lalr. Gpe. 3. CUPITES. Genre 1. cuPEs. Fabr. Fam. 4. PTINIDES. Genre 1. ANoBIUM. Fabr. INSECTES, 85 Antennes en dents de scie. Palpes ma- xillaires à dernier article sécuriforme. Antennes grèles, avec les trois derniers arlicles larges formant une massue. Antennes ayant leurs huit premiers articles très-petits, les trois derniers plus grands que tous les précédents réunis. Antennes ayant leurs derniers articles élargis et écartés, formant une mas- sue. Palpes labiaux cylindriques. Palpes courts , terminés par un article assezgrand. Tête entièrement dégagée du thorax. Élytres rudimentaires en forme d’é- cailles.. Antennes fusiformes. Élytres couvrant l'abdomen. Palpes maxillaires ayant dans les mâles leur dernier article terminé en plusieurs lobes élargis. Antennes filiformes. Antennes un peu en dents de scie. Élytres couvrant l'abdomen. Palpes courts et simples dans les deux sexes. Corselet presqu’en carré large. An- tennes cylindriques. Palpes courts, grêles. Tête enfoncée dans le thorax. Antennes presque filiformes avec leurs trois derniers articles grêles, presque aussi longs que les précédents réunis. Gre. 2. porcaroMa. Herbst.Antennes ayant leurs trois derniers Gre. 3. PTILIN. Geoff. articles larges et dilates, beaucoup plus longs que le reste de l'antenne. Antennes ayant leur troisième article 8 86 HISTOIRE denté et tous les suivants prolongés en un long rameau. ; Gre. 4. XYLÉTINE. Lalr. Antennes à articles presque égaux, en __ dents de scie à partir du troisième, avec le deuxième très-court. Gre. 5. ocHiNA. Zicgl. Antennes faiblement en dents de scie à partir du troisième article, le” deuxième et le troisième égaux. Gre. 6. PTINE. Lin. Antennes filiformes, presque aussi longues que le corselet. Corselet étroit. Ge. 7. GIBBIUM. SCOp. Antennes filiformes aussi longues que le corps. Corselet court et large, uni avec les élytres. Celles-ci gibbeuses. ” La famille des MéLcyriDes est très-limitée; nous la di-" visons en deux deux groupes, les MÉLYRITES et les DA- SYTITES. Les premiers sont presque tous exotiques , et leurs ha- bitudes nous sont inconnues. Les Mélyris sont d'Afrique et d'Orient. La seule espèce connue du genre Zygia (Z. oblonga,* Fabr.) se trouve dans la France méridionale. Les DAsyTITES composent essentiellement le genre! Dasyte, qui est très-nombreux en espèces répandues dans presque toutes les régions du monde. M. Waterhouse a# fait connaître la larve du Dasyte serricorne ( D. serricor-M} nis ): elle est un peu allongée, pubescente, et un peu élargie vers l'extrémité, qui est munie de deux petites pointes ai- guës : elle est blanchâtre, avec des taches obscures; elle M vit dans le poirier. | Latreille regarde les larves de Dasytes comme carnas-* sières. Les Pélécophores ont été découverts à l'Ile de France. DES INSECTES. 87 La famille des cLéripes peut être divisée en deux groupes : les TILLITES et les TRICHODITES. Tous ceux-ci paraissent être carnassiers , surtout dans leur premier état. Peu de genres se rattachent au groupe des TILLITES. Le genre Tille ( Ti/lus) renferme plusieurs espèces indi- gènes et un plus grand nombre d’exotiques : le type du genre , le T. à une bande ( 7°. unifasciatus), noir, avec la | base des élytres rousse et une bande blanchâtre vers leur milieu, se trouve dans nos environs. Les Cylidres sont d'Afrique, à l’exception d’une seule espèce ( C. albofasciatus, Charp.) ra trouve dans le midi de l’Europe. Les Priocères sont américains, de même que les Axines. Le genre Clairon (C/erus) est nombreux en espèces exotiques et indigènes. Plusieurs genres, formés à ses dé- pens par divers auteurs, sont regardés par M. Klug, et avec raison selon nous, comme de simples divisions (1). Le genre Clairon a pour type une espèce commune dans la plus grande partie de l’Europe, c’est le Clairon fourmi (Clerus formicarius , Fab.) ; roux, avec la tête, la partie antérieure du corselet, les pattes et les élytres , sauf leur base, de couleur noire. La larve observée par M. Ratzeburg est d’une couleur brune foncée; elle vit aux dépens des larves de Curculioniens. Le genre Ptychoptère est fondé sur une seule espèce du cap de Bonne-Espérance. Les Eurycranes ( Eurycranium) sont du Chili (2). Le groupe des TricHobitEs n’est pas plus étendu. Le genre Erymanthe est établi sur une espèce du cap de Bonne-Espérance. (1) Abhandlungen der Akademie des Wissenshaften, zu Berlin 1840, | (2) Voy. Blanchard. Voyage d’Orbigny. Genre Eurymetopum. 88 HISTOIRE Les Opilos sont dispersés dans des régions du globe très-w éloignées. Le type du genre (O. mollis)se trouve en France,» mais il n’y est pas commun. Ces insectes passent les pre-« miers états de leur vie dans le bois; et il paraît probable qu'ils se nourrissent de larves lignivores. Les Trichodes sont répandus en Europe eten Orient. « Le Trichode des abeilles (Trichodes apiarius, Lin.) (pl. 9,4 fig. 18.), qui est blanchâtre, avec les élytres rouges, ayant deux bandes transversales et leur extrémité d’un noir” bleuâtre, est le plus commun en France. Ce Clairien se | trouve sur les fleurs; il dépose ses œufs dans les nids ; d’Apiens et peut-être aussi de Vespiens ; les larves qui en naissent dévorent les vers contenus dans les cellules , et passent ainsi de l’un à l’autre jusqu’à ce qu'elles aient at- teint leur entier développement. Au moment de se méta- morphoser elles se filent un petit cocon dans lequel elles subissent ieur transformation. Ces larves sont d’un rouge assez vif et munies de six petites pattes écailleuses. Les Énoplies sont presque tous exotiques ; une seule es- # pèce (E. serraticorne) est européenne. | Les Nécrobies, dont les espèces de petite taille sont très-« cosmopolites, vivent de matières animales, comme de peaux desséchées, d'os, ete. : on les rencontre sur les baies, ou courant dans les chemins, les maisons, etc. : L leurs larves ressemblent assez à celles des Clairons # et des Trichodes. Une espèce qui a acquis une grande cé- lébrité, à raison d’un incident fort curieux, est la Nécrobie M à cou rouge (Vecrobia ruficollis, Fabr.); petit insecte M d’un noir violacé, avec le corselet et la base des élytres de M couleur roussâtre. Cette Nécrobie fut littéralement, à une certaine époque, le sauveur de Latreille, le plus célèbre entomologiste de DES INSECTES, 89 _ notresiècle. Pendant l'époque révolutionnaire, se trouvant _en prison et condamné à la déportation , il ne dut de res- ter en France qu'à son petit insecte qu’il envoya à M. Bory de Saint-Vincent, et qui, avec M. Dargelas, put parvenir à lui faire rendre sa liberté. Voici ce que dit La- treille lui-même dans son Histoire naturelle des Insec- tes. « À l’époque de ces jours affreux que firent éclore en France et l'ambition de quelques hommes et le fa- natisme révolutionnaire, l’insecte que je viens de dé- crire se trouvait à Bordeaux sur les murs de la prison où j'étais détenu. Renfermé dans un bouchon de liége cacheté, et envoyé à M. Bory de Saint-Vincent, cet in- secte devint l’occasion de ma délivrance. » _ La larve de cette Nécrobie, représentée par M. West- wood, est plus allongée et plus atténuée antérieurement que les autres larves de Clérides. La famille des LyMExYLONIDES est bien restreinte, mais elle renferme des insectes très-curieux, qui diffe- rent considérablement de tous les autres Coléopteres, quoiqu'ils aient des affinités bien évidentes avec les | Clérides : leur tête est portée sur une sorte de cou; leur corps est long et linéaire et de consistance mé- diocrement solide. Les mâles ont des palpes qui sup- portent des appendices très-développés dont l'usage est | inconnu. Nous séparons cette famille en trois groupes, | les ATRACTOCÉRITES , LYMEXYLONITES , et CUPITES. & Le premier ne renferme que le genre Atractocère, | dont nous ne connaissons que quelques espèces exotiques, | bien remarquables par leurs antennes courtes et épaisses et leurs élytres très-rudimentaires. On rattache deux genres aux LYMEXYLONITES : Ce SON | les Lymex ylons etles Hylécætes. Les premiers ont pour type 8. 90 HISTOIRE une espèce ( L. navale, Lin.) très-commune dans les fo- rêts de chênes du nord de l'Europe, mais fort rare en France. Elle est très-nuisible aux arbres, mais elle l’est da- vantage encore pour nos constructions navales; car des bois employés dans de telles constructions, et qui recelent dans leur intérieur des Lymexylons, sont bientôt complé- tement détériorés. La larve de cet insecte, décrite et figu- rée par M. Ratzeburg , est longue et grêle, avec le premier anneau du corps fortement dilaté, et le dernier prolongé en un lobe obtus. Le genre Hylécæte, très-voisin du précédent , vit dans ses premiers états dans les trones des chênes ; la larve de l’'H. Dermestoide (Hylecætus dermestoides, Lin.), décrite et figurée par plusieurs auteurs, ressemble beaucoup à celle du Lymexylon navale, seulement le dernier anneau de son corps supporte une longue corne. Le groupe des cuPITEs se compose du seul genre Cu- 4 pès, dont nous ne connaissons que quelques espèces À de l'Amérique du Nord et de Madagascar ; ce genre diffère beaucoup des autres Lymexylonides. La famille des prINIDES est composée d'insectes de très-petite dimension, mais très-nuisibles aux bois em- | ployés dans les constructions ; ils sont la plupart d’une couleur grisâtre ou brunâtre, et leurs larves, qui ressem- blent à de petits vers, vivent dans les bois morts. Ces Pti- nides ont en général d’assez longues antennes filiformes et une tête très-enfoncée dans le thorax; ils contrefont le mort dès qu’on les inquiète, et se laissent choir en contrac- tant toutes leurs pattes : on les trouve très-fréquemment dans les maisons. Il n’est pas rare de voir des chambran- les de fenêtres, de portes, ou de vieilles chaises, ou de M vieux meubles, présentant une foule de petits trous cireu- DES INSECTES. 91 laires qui annoncent que des Ptinides y ont vécu et en sont sortis : car ces trous sont formés par l’insecte parfait, lorsqu'il quitte la retraite de sa larve et ensuite de sa nymphe. Quelques-uns attaquent aussi des collections de | plantes et sont très-nuisibles dans les herbiers; ils atta- quent également des livres, des biscuits de mer, etc. Les genres qui se rattachent à la famille des Ptinides re sont pas fort nombreux. Il faut mentionner en pre- mière ligne les Anobies ( Anobium), dont les espèces sont assez nombreuses ; le type ( À. pertinax), brunâtre, avec une pubescence plus grise, les antennes et les tarses plus pâles, et le corselet gibbeux, est très-commun dans nos maisons ; sa larve, qui vit dans nos boiseries, finit par les détériorer complétement ; elles deviennent, selon l’ex- pression générale, vermoulues. Une autre espèce du même genre ( À. paniceum) attaque plus particulièrement les collections de plantes, les biscuits de mer, etc., | Plusieurs Anobies, en frappant avecleurs mandibules sur les boiseries, font entendreun petit bruit répété, ayant pour but de s’avertir entre les sexes de leur présence mutuelle, ce qui a été regardé par le vulgaire comme un signe de mauvais augure; et de là le nom d’Æorloges de la mort qui leur a été appliqué. ‘Les Dorcatomes vivent de la même manière, ainsi que les Ptilins (Ptilinus pectinicornis, Lin.). Le type du genre Ochina (0. hederæ, Germ.) vit dans le lierre, au rapport de plusieurs observateurs. Les Ptines ont des habitudes entièrement analogues à celles des Anobies ; leurs larves sont aussi très-semblables. Il existe souvent une différence très-grande entre les mâles et les femelles ; les premiers sont beaucoup plus 32 HISTOIRE élancés que les dernières. Le type du genre a reçu le nom de Ptine voleur (Ptinus fur, Lin.). Les Gibbiums sont de très-singuliers insectes; ils ressem- blent à une petite graine arrondie et luisante plus ou * moins brunâtre ou rougeâtre, On rencontre ces insectes as- sez rarement, mais le plus ordinairement parmi de vieux papiers ou de vieux livres. M. Audouin avait obtenu , il y a quelques années, un vase antique découvert à Thèbes contenant une matière résineuse sémifluide, et une quantité innombrable de Gib- biums (Gibbium scotias). On a supposé qu’ils avaient été attirés par la substance résineuse. Un voyageur anglais, M. Wiükinsen, a fait, au rapport de M. Westwood, une découverte semblable en Égypte. DIX-SEPTIÈME TRIBU. LES BOSTRICHIENS. Cette tribu, qui est d'une étendue très-restreinte, offre des caractères particuliers qui ne permettraient pas de la regarder comme dépendant d'une tribu plus importante. C’est avec les Ptinides que les Bostrichiens présentent les plus grandes affinités. Dans la forme des parties de la bouche, dans l’ensemble général du corps, aussi bien que dans les métamorphoses et le genre de vie, il existe de grandes ressemblances. Néanmoins, par la forme particu- lière des antennes et le nombre des articles des tarses, les Bostrichiens se distinguent très-nettement des Clériens en général, et des Ptinides en particulier. Les Bostrichiens se trouvent dans l’ancien et le nou- veau Continent : nous Les séparons en deux petites familles. DES INSECTES. 93 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES BOSTRICHIENS. Fam. 1. BOSTRICHIDES. Antennes de dix articles. Tête enfon- cée dans le corselet. Groupe 1. CISITES. Jambes mutiques. Genre 1. cis. Antennes ayant leur premier article grand , les suivants très-grèles, et les trois derniers fort grands. Groupe 2. BOSTRICHITES. Jambes épineuses. Genre 1. Bosrricue. Geoff. Corps cylindrique. Antennes ayant (Apate, Fabr.) leurs derniers articles très-grands, aussi longs que le reste de l’antenne et en dents. Gre. 2. psoa. Herbst. (He: Corps étroit. Antennes ayant leur terarthon, Guér.) trois derniers articles fort grands, ovoïdes , le dernier pointu. Fam. 2. LYCTITES. Antennes de onze articles. Genre 1. LYCTE. La Famille des Bosrricaipes est subdivisée en deux groupes : les CISITES et les BOSTRICHITES. Le premier renferme le seul genre Cis, dont les espèces, toutes de petite taille, assez semblables aux Anobies, quant à la forme, sont répandues dans toute l'Europe. Le Cis du Bolet (Cis Boleli, Fabr.) est le type du genre; il est brunâtre, avec les antennes et les pattes plus claires, et les élytres légèrement rugueuses. Sa larve, trouvée par M. Westwood dans les champignons qui croissent sur les arbres , est molle, blanchâtre, avec la tête écailleuse, comme les mandibules et les pattes, et deux petits cro- chets à l’extrémité du corps. Le groupe des BOSTRICHITES renferme les genres Bos- triche (Bostrichus), Psoa et Hétérartron. Le premier renferme une nombreuse suite d'espèces, 94 HISTOIRE qui toutes présentent des rugosités plus ou moins fortes sur le corselet et les élytres ; elles sont dispersées dans toutes les régions. Le type, le Bostriche capucin (B. ca- pucinus, Lin.), noir, avec les élytres rouges, est commun dans notre pays : sa larve, qui vit dans le bois, est de consistance charnue, un peu recourbée comme les larves des Scarabéiens, et munie de très-petites pattes écail- leuses. Le genre Psoa renferme deux espèces du midi de l’Eu- rope (P. viennensis, Fab., et dubia, Rossi). Legenre Hétérartron, que nous considérons comme une simple division des Psoas, est composé de quelques espè- ces du Chili. La Famille des LycrrpEs comprend le seul genre Lycte, dont le type, le L. canaliculé (Lyctus canaliculatus,Fabr.), est quelquefois très-commun; il est d’un gris brunâtre, avec un sillon profond sur le corselet : sa larve, qui est blan- châtre, de consistance charnue et un peu recourbée, vit dans le bois : elle a détérioré considérablement des bois employés pour la construction de la galerie de minéralo- gie au Jardin des Plantes. DIX-HUITIÈME TRIBU. LES CURCULIONIENS. Les Curculioniens se reconnaissent aisément entre tous les Coléoptères à leur tête prolongée en museau ou en trompe, à leur bouche toute rudimentaire, à leurs an- tennes souvent coudées après le premier article. Ces insec- tes constituent une des familles les plus naturelles de tout l’ordre des Coléoptères , une de celles dont les limites ne sont sujettes à presque aucune atteinte. Les Curcu- lioniens ont reçu le nom vulgaire de Charancçons, et ce- DES INSECTES, 95 lui de Rhyncophores ou de Porte-becs, à raison de la con- formation particulière de leur tête. Ces Coléoptères vivent exclusivement de matières végé- tales ; leurs larves, qui sont privées de pattes, de consis- tance charnue et plus épaisses antérieurement que vers l'extrémité, avec une tête très-petite, vivent dans l'inté- rieur des végétaux , soit des tiges, soit des troncs, soit des graines : elles sont quelquefois très-redoutables. Les Cureulioniens, dont on connaît de cinq à six mille espèces, sont répandus dans toutes les régions du globe. Néanmoins tous ces insectes n’offrent entre eux, sous le rapport de l’organisation, que des différences assez légères, qui ne sont pas comparables à ce qu’on observe chez les Scarabéiens et même les Carabiens. Ceci n’a pas empêché de former dans cette tribu des genres aussi multipliés que possible. M. Schœnherr, l’auteur d’une monographie de cette tribu, en a établi plusieurs centaines ({). Le tableau suivant présente les diverses coupes quenous avons cru devoir admettre parmi ces Curculioniens. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CURCULIONIENS. Famille 1'°. BRUCHIDES. Antennes à premier article court, non coudées après ce premier article. Rostre court, large. Antennes de onze articles. Groupe 1. BRUCHITES. Tarses à troisième article large, pro- fondément bilobé. Genre 1. BRUCHUS. Lin. Cuisses postérieures peu renflées, uni- dentées. Jambes droites, mutiques. Gre.2. PACHYMÈRE. Latr. Cuisses postérieures très-renflées, mul: (1) Voy. Schœænherr, Species Curculionidum, 96 HISTOIRE tidentées. Jambes arquées. Antennes longues, un peu en scie. Gre. 3. SPERMOPHAGE. Cuisses sans renflement. Jambes pos- Schænh. térieures terminées par deux épines mobiles. Gpe. 2. ANTHRIBITES. Tarses à troisième article très-petit, souvent peu distinct. Genre 1. uroDON. Schænh. Antennes courtes, ayant leurs trois derniers articles grands, un peu per- foliés. Gre. 2. ANTHRIBE. Geoff. Antennes assez longues, plus ou moins (Platyrhinus, Tropideres, épaisses, avec leurs trois derniers ar- Litocerus, etc., Sch.) ticles formant une massue. Gre. 3. XYLINADES Laé. Antennes épaisses dans toute leur lon- gueur, un peu moniliformes. Corps presque cylindrique, Famille 2. ATTELABIDES. Antennes à premier article peu al- longé , non coudées après ce premier article. Rostre long, presque cylin- drique. Groupe 1. ATTELABITES. Antennes de onze ou douze articles. Tarses de quatre articles. Rostre long. Genre {. APODÈRE. Oliv. Antennes de douze articles, les quatre derniers formant une massue. Gre. 2. ATTELABE. Fabr. Antennes de onze articles, les trois (Euscelus, Sch.) derniers perfoliés, formant la massue. Rosire court, élargi à l'extrémité. Gre. 3. RHYNCHITES. Herbst.Antennes de onze articles, les trois derniers formant la massue. Rostre long, filiforme. Gre. 4. PTÉROCOLE. Schænh. Antennes de onze articles, larges, à massue de trois articles, grande et comprimée. Gre. 5. DIODYRHYNCHE. Geïm.Antennes longues, de douze articles, le neuvième et les deux suivants lar- ges et-écartés, le dernier petit et pointu. | | ( DES INSECTES. 97 Gre. 6. AULÈTES, SCA. Gre. 7. EURHINE. Kirby. Gre. 8. APION. Herbst. (Cybelus, Sch.) Gre. 9. RAMPHUS. Clairv. Gre. 10. TACHYGONE. SCA. | Gre. 11. ITHYCER. Dalm. | Gre. 12. BÉLUS. SCA. | Gre. 13. RHINOTIA. Kirby. (Homalocerus, Sch.) Gre. 14. RHINOMACER. Fabr. Groupe 2. MYCTÉRITES-: | Genre 1. MYCTÈRE. Clairv. Gre. 2. SALPINGUS. Gyll. Gre. 3. RHINOSIME. Latr. Antennes de onze articles, les der- niers formant une massue allongée, linéaire. Antennes presque moniliformes, avec les quatre derniers articles très-allon- gés , surtout le dernier. Antennes de onze articles, les trois derniers formant une massue ovale et pointue. Rostre droit, recourbé. Antennes courtes et grêles. Rostre li- néaire. Pattes postérieures propres au saut. Les cuisses très-renflées. Antennes très-courtes, les trois der- niers formant une massue ovalaire. Cuisses cylindriques, très-épineuses. Jambes comprimées, munies d’une dent. Tarses laineux. Antennes courtes, à articles coniques diminuant graduellement de longueur. Antennes gréles, peu renflées vers l'extrémité, à dernier article pointu. Élytres prolongées en forme de queue. Antennes très-peu épaissies vers l’ex- trémité, le dernier article oblong, plus long ‘que les deux précédents réunis. Postre cylindrique. Corps étroit li- néaire. Antennes longues ; les trois derniers articles épais, formant la massue. Rostre dilaté et arrondi à l'extrémité. Antennes courtes. Tarses hétéromères. Antennes filiformes. Antennes terminées par une massue de trois articles. Antennes terminées par une massue de cinq articles. 9 98 HISTOIRE Groupe 3. RHYSODITES. Genre 1. RHYSODES. Zatr. . Groupe 4. BRENTHITES. Gre. 1. ARRHENODES. S/er. Gre. 2. BRENTHE. Fabr. (Eutrachelus, etc., Sch.) dilatée. Rostre souvent très-long. Gre. 3. TAPHRODÈRES. SCA. Gre. 4. CALODROME. Guér. Gre. 5. ULOCÈRE. Schœnh. Gpe. 5. CYLITES. Gre. 1. cyLas. Latr. Gpe. 6. BRACHYCERITES. Gre: {. OXYRHYNCHE, SCh. Tarses de cinq articles. Antennes cour tes, moniliformes. | Antennes de onze articles. Rostre assez” long. Corps ordinairement linéaire. Larses de quatre articles, 1 Antennes fortes à articles presque co: niques. Tête ordinairement courte € dilatée. Mandibales saillantes. Antennes longues et grêles. Tête point Antennes très-courtes, grossissant un. peu vers l’extrémité. Pattes courtes M, les cuisses renflées, les jambes com- primées. Antennes assez courtes, les trois der niers articles formant un massue apla= tie. Rostre très-court. Cuisses courtes, renflées à l’extrémité. Jambes posté= rieures aussilongues que tout le COrps, unidentées extérieurement. Antennes courtes et épaisses, très-dila= tées à partir du troisième article , les derniers formant une petite massue. Antennes de dix articles, à massue épaisse. Tarses de quatre articles. # Antennes moniliformes, les neuf pres miers articles très-courts, le dernier très-grand, formant une massue allons gée. Antennes de neuf articles. Rostre“ court et épais. Corps court, très-épais,* dépourvu d’ailes sous les élytres. Tar-« ses de quatre articles. Antennes assez courtes, ayant le pre- 4 mier article grand, cupuliforme, les suivants coniques, les huitième ets Gre. 2. Erisus. Billb. Gre. 3. BRACHYCÈRE. Fabr. Gre. 4. MICROCÈRE. SCA. Fam. 3. CURCULIONIDES. Gpe. 1. CURCULIONITES. Gre. 1. rRmoGus. Dalm. (Cyadinerus , Sch.) DES INSECTES. 99 neuvième formant la massue , le der- nier très-petit. Antennes courtes, presque cylindri ques, les deux derniers articles for- mant une massue petite. Tête allongée. Antennes arquées, les deux derniers articles formant une massue solide, obtuse à l'extrémité. Antennes à articles turbinés après le premier article. Les quatre derniers formant une massue pointue, Rostre court, peu arqué. Antennes in- sérées vers l'extrémité du rostre à premier article long , coudées après ce premier article. Rostre courbe, guère plus long que la tête, épais, renflé à l’extrémité. Pattes longues. Les jambes antérieu- res souvent arquées, munies à l'extré- mité d’une forte dent. Gre. 2. curcuL10. Lin., Latr.Pattes fortes, assez longues, avec les (Entimus, Germ.) Gre. 3. GONIPTÈRE. SCA. Gre. 4. IMPPORHINE. Billb. (Prypnus, Sch.) Gre. 5. EPIRHYNCHE. S€A. Gpe. 2. PACHYRHYNCHI- FES. cuisses renflées au milieu et les jambes droites inermes , seulement un peu di- latées à l'extrémité. Antennes à pre- mier article peu long. Pattes fortes, avec les jambes épais- ses, crénelées en dedans, terminées intérieurement par une petite dent. Pattes longues, à jambes antérieures un peu arquées, terminées intérieure- ment par une petite dent. Antennes assez courtes, le premier article for- mant le tiers de leur longueur. Pattes fortes, inermes. Antennes cour- tes, épaisses, à premiers articles un peu perfoliés. Rostre très-court à peine renflé à l'extrémité. 1090 HISTOIRE Gre. 1. CHERRUS. Dalm. Gre. 2. PRORHINUS. Blanch. (Carterus, Sch.) (Prostomus , Sch.) Gre. 3. OPHRYASTES. SCA. Gre. 4. PACHYRHYNCHE. Germ. Gre. 5. APOCYRTE. Erichs. Gre. 6. PSALIDIE. Z/lig. Gre. 7. PÉRIMACHÈTE. SCA. Gre. 8. LITHINE. Xlug. Gre. 9. RYSSOCARPE. SCh. Gre. 10. syzycors. Sc. Pattes antérieures plus grandes que les M autres. Antennes longues, grêles, à : premier article formant presque la moitié de leur longueur. Pattes longues. Les jambes antérieures M comprimées, arquées et dentelées en dedans. Antennes longues, à premier article en massue. Pattes assez longues , surtout les an- « térieures. Tarses longs. Antennes courtes, assez épaisses, à massue « oblongue. “ Pattes fortes, à cuisses renflées et à jambes courbes. Élytres voûtées , ar- rondies. Antennes courtes, à massue ovalaire. Pattes fortes, à cuisses renflées et à " jambes un peu courbées, grêles, à mas- sue oblongue. Élytres voûtées: atté- nuées postérieurement. Pattes fortes , à cuisses renflées et à jambes dilatées à l'extrémité. Mandi- bules saillantes , arquées. Cuisses un peu renflées. Jambes ar- quées , dentelées en dedans. Mandi- bules saillantes , obtuses. Pattes épaisses. Antennes à articles décroissant de longueur vers l’extré- mité, les cinq derniers formant la massue. Cuisses antérieures très-renflées. Jam - bes dentelées en dedans. Antennes à premier article très-long. Cuisses renflées. Antennes grêles, à premier article en massue, les derniers formant une massue brusque. Yeux situés sur le sommet de la tête. DES Gpe. 3. BRACHYDÉRITES. _ Gre, {. THYLACITE. Germ, (Cneorhinus, Sch.) (Sciaphilus, etc.) Gre. 2. HERPISTIQUE. GC7M. Gre. 3. BRACHYDERES. SCA. (Eusomus , Germ.) Gre. 4. NAUPACTE. SCA. Gre. 5. LAGOSTOME. SCA. Gre. 6. CYPHE. Germ. (Hadropus, Oxyderces, Tropirhinus , Sch.) Gre. 7. ÆTHERINUS. SC. Gre. 8. EUSTALES. Germ. Gre. 9. POLYCOME. SCA. Gre. 10. DIAPREPES. Sc. (Exophthalmus. Prepo- des, Sch.) Gre. 11. PTILOPE. SCA. INSECTES. 101 Rostre plus où moins long, presque horizontal, de la longueur de la tête. Pattes grèles inermes.Antennes à arti- cles lenticulaires , la massue ovale. Pattes longues, surtoutles antérieures. Antennes à articles turbinés avec la massue oblongue. Pattes très-longues, à cuisses un peu renflées. Antennes grêles, longues, à massue grêle. Pattes antérieures longues. Les jam- bes courbées. Antennes longues, gré- les, à massue allongée. Pattes fortes, à jambes munies d’un crochet et à tarses élargis. Antennes courtes, fortes. Pattes fortes, avec les jambes anté- rieures arquées. Antennes à premier article un peu renflé. Pattes fortes, avec les jambes arquées. Rostre dilaté à l'extrémité et profon- dément échancré. Mandibules faisant saillie sur les côtés du rostre. Pattes assez fortes, à jambes anté- rieures arquées et dentelées à Pex- trémité età tarses élargis. Pattes assez fortes, avec les jambes droites , presque cylindriques. Anten- nes grêles à premier article en mas- sue. Pattes fortes, à cuisses renflées, à jambes inermés, arquées vers l’extré- mité. Pattes longues, les jambes arquées, ciliées, les postérieures ordinairement unidentées près de la base dans les mâles, Antennes grèles. 102 HISTOIRE Gre. 12. EURILIA. Cast. Pattes moyennes, avec les cuisses an- (Apotomus, Sch.) térieures un peu renflées et armées en dedans d’une forte épine. Gre. 13. crarore. Dalm. Pattes fortes, avec les cuisses anté- rieures très-renflées et dentées. An- tennes longues et grêles. Gre. 14. CHLOROPHANE. Pattes longues , à jambes antérieures Dalm. courbes, terminées par un crochet. Gre, 15. nypomÈces. Sch. Pattes fortes, à cuisses renflées. Jam- bes cylindriques, presque droites, les antérieures dentelées vers l’extrémité. Gre. 16. ANEMÈRE. SCA. Pattes assez longues, à cuisses un peu renflées au milieu, et à jambes cy- lindriques, munies d’une épine à l’ex- trémité. Gre. 17. TANYMÈQUE. Germ. Pattes très-longues, à cuisses très-ren- flées. Jambes cylindriques, mutiques. Gre. 18. sirona Germ. (Arti-Pattes simples, mutiques. Antennes pus, Sch.) grêles à premier article en massue. Rostre court, épais. Gre. 19. HADROMÈRE. Sch. Pattes antérieures beaucoup. plus (Siderodactylus, Pandele-grandes que les autres , à cuisses très- ticus, Sch.) renflées et à jambes arquées et sou- vent crénelées. Gre. 20. POLYDROSE. Sch. Jambes presque droites, un peu com- primées, les postérieures un peu dilatées vers l'extrémité. Antennes gréles à premier article renflé. Gre. 21. EUGNATE. SCh. Pattes à jambes droites , un peu con- primées. Mandibules saillantes. An- tennes à premier article aussi long que le reste de l'antenne. Gre. 22. METALLITES. Sck. Pattes à cuisses peu renflées. Jambes arquées et un peu dilatées à l’extré- mité. Antennes courtes et épaisses , à massue ovoide. Gre. 23. ENTYUS. SCA. Pattes médiocres, à cuisses renflées. DES (Eudius, Sch.) Gre. 24. PROICTES. SCA. Gre. 25. PLATYTARSUS. SCA. Gre. 26. PROMÉCOPS. SCA. Gpe. 4. CLÉONITES. Gre. 1. CLÉONIS. SCA. ( Pachycère, Sch., etc. ) Gre. 2. CHRYSOLOPE. Germ. Gre. 3. ATERPE. SCA. Gre. 4. croNoprs. ScA. Gie. 5. HYPSONOTE. Germ. Gre. 6. LORDOPS. Sc. (Eurylobus, Sch.) INSECTES. 103 Antennes longues et grêles, à massue ovale. Pattes fortes, à cuisses renflées. Jam- bes antérieures arquées et dilatées à l'extrémité. Antennes courtes, à mas- sue épaisse. Pattes assez grêles, avec les jambes droites. Antennes grêles, à premier ar- ticle long, la massue allongée. Pattes fortes, à cuisses non renflées , à jambes antérieures munies d'une pointe à l'extrémité. Antennes cour- tes , épaisses, à massue forte. Rostre longet épais. Sillons antennai- res placés sous les yeux, Pattes courtes, à cuisses antérieures un peu renflées et mutiques, à tarses élar- gis. Antennes courtes, à massue Ova- laire. Pattes longues, à cuisses renflées et munies d’une dent en dessous, et à jambes un peu dilatées à l'extrémité. Cuisses peu renflées. Jambes droites et cylindriques , un peu élargies et en pointe à l’extrémité. Antennes à mas- sue ovoide. Jambes droites. Cuisses -un peu ren- flées. Antennes courtes, épaisses, à pre- mier article renflé à l'extrémité , à massue épaisse, presque globuleuse. Cuisses renflées. Jambes cylindriques crénelées en dedans.Antennes longues, grèles, avec la massue très petite. Cuisses mutiques, peu renflées. Jam- bes presque droites, très-finement crénelées, Antennes grêles, à massue ovoïde. 104 HISTOIRE Gre 7. LISTRODÈRES SCA. Cre. 8. ALOPHE. SCA. Gre. 9. GÉONÈME. SCA. (Eupholus, Guér.) Gre. 10. LIOPHLÉE. GeTm, Gre. 11. BARYNOTE. SCA. Gre. 12. LOPHOTE. SCA. Gre. 13. minxors. SCA. Gre. 14. STÉNOCORYNE. SCA. Gpe. 5. HYLOBIITES. Gre. 1. LÉPYRE. Germ. Gre. 2. TANYSPHYRE. GCrm. Gre. 3. HYLOBIE. Germ. Pattes longues, à jambes cylindriques, un peu crénelées. Antennes grêles, à À articles turbinés. nn | Pattes assez fortes, à jambes cyrindri- ques, un peu épaissies à l'extrémité, les antérieures sinueuses. Cuisses mutiques très-peu renflées. Jambes très-finement crénelées. An- tennes longues, plus ou moins grêles, ayant leur massue oblongue, à articles peu distincts. Pattes longues, à cuisses renflées et à jambes dilatées et tronquées à lextré- mité. Antennes grêles. Pattes fortes, à jambes munies à l’ex- trémité d’un petit crochet. Antennes grêles à massue ovale. Pattes longues, à tarses élargis. An- tennes courtes, à massue un peu pointue. Pattes fortes, simples. Antennes cour- tes, épaisses. Écusson nul. 1 Pattes fortes, à cuisses un peu renfiées... Jambes cylindriques, un peu denti- culées à l'extrémité. Antennes cour- tes. Rostre long, courbé, presque cylin- drique. Pattes médiocres, mutiques. Antennes courtes à massue oblongue. Écusson triangulaire. Pattes longues, à jambes cylindriques, munies d'une forte épine en dedans. Antennes assez grêles. Pattes longues. Tarses à pénultième article bilobé. Antennes courtes, épaisses. DES Gre. 4. CÉPURE. SCA. Gre. 5. MOLYTES. SCA. (Trysibius, ete., Sch.) Gre. 6. PHYTONOME. SCA. (Plinthus, Germ.) Gre. 7. CONIATE. Germ. Groupe 6. BYRSOPSITES. Genre 1. Byrsors. SCA. Gre, 2. EUPAGES. SCA. Gre. 3. RHYTIRHINE. SCA. Groupe 7. PHYLLOBJIITES. Genre. 1. CYANIPPÉE. Cast. (Spartecerus, Sch.) Gre. 2. MYLLOCÈRE. SCh. Gre. 3. MACROCORYNE. SCA. Gre. 4. PHYLLOBIE. SCA. Groupe 8. CYCLOMITES. INSECTFS. 105 Pattes à cuisses un peu renflées, Jam- bes un peu arquées. Antennes cour- tes, épaisses, à massue peu sensible. Corselet large. Pattes longues, à jambes un peu comprimées, Antennes courtes , épais- ses. Pattes grêles mutiques. Antennes assez grêles , avec le premier article en mas- sue. Pattes assez fortes, mutiques. Anten- nes moyennes, le premier article al- longé, atteignant les yeux. Rostre court, reçu dans une cavité pec- torale. Antennes courtes et grèles, à premier article n’atteignant pas les yeux. Antennes épaisses, à premier article dilaté et aplati. Antennes assez grêles, à premier arti- cle en massue, atteignant les yeux. Rostre court, presque horizontal. An- tennes à premier article arqué, plus long que la tête. Cuisses non renflées. Jambes droites, un peu crénelées. Cuisses en massue et dentées. Anten- nes longues, grêles, à premier article plus long que la tête. Cuisses renflées et dentelées. Antennes fortes, à premier article assez court. Cuisses renflées, offrant souvent une dent à l’extrémité. Antennes grêles. Rostre court, assez épais. Antennes à premier article droit, moins long que la tête. 106 HISTOIRE Gre. AMYCTÈRE. Dalm. Gre. 2. ÉPISOME. SCA. Gre. 3. HADRORHINE. SCA. Antennes à premier article renflé. Pattes courtes, à tarses étroits, cana- liculés en dessous. Antennes à premier article renflé. Cuisses renflées. Tarses à avant-der- nier article élargi. Antennes à premier article long , droit. (Plochus et Piezonotus, Sch.)Éeusson nul. Gre. 4. TRACHYPHLÉE. Germ.Antennes courtes, épaisses, à premier Gre. 5. omrAs. ScA. Gre. 6. PÉRITÈLE. Germ. Gre.7 COSMORHINE. SCA. Gre. 8. PHOLICODES. SCA. Gre. 9. ANOME. Cast. (Aomus, Sciobius, Sch.) Genre 10. GYCLOME. Sch. Gpe. 9. OTIORHYNCHITES. Gre 1. OTIORHYNQUE. Se. (Tyloderes, Sch.) Gre. 2. HYPHANTE. Germ. Gre. 3. ÉLYTRODON. SCA. Gre. 4. PHYTOSCAPHE. SCA. Gre. 5. ELYTRURUS. Boisd. article très-gros. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article long, renflé à l’extrémité. Antennes longues, à premier article cylindrique. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article filiforme. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article long, arqué et renflé au bout. Antennes à premier article long, en massue. Antennes longues etgrêles, à premier article conique. Tarses longs, étroits. Rostre court, épais, presque horizon- tal, renflé à l'extrémité. Cuisses renflées. Jambes un peu com- primées, les antérieures crénelées et. munies à l'extrémité d’une épine. Cuisses renflées et denticulées. Jam- bes antérieures denticulées, courbées et terminées par une forte pointe. Cuisses renflées et dentelées. Jambes comprimées , mutiques. Jambes antérieures prolongées en de- dans et vers le milieu en une pointe crochuc. Cuisses peu renflées. Jambes crénelées, DES INSECTES. 107 Fam 4. RHYNCHOENIDES, Groupe 1. ÉRHIRHINITES. « Genre {. Lixus, Fabr. Gre. 2. LARINE. SCA. (Ileomus , Rhinocyllus , Sch.) Gre. 4. NERTHOPS. SCA. Gre. 5. HEILIPE. SCA. (Ceratopus , Sch, etc. Gre. 6. STÉREMNIE. SCh. Gre. 7. ORTHORINE. SCA. Gre.8. rPHiPus. SCA. Gre. 9. PARAMÉCOPS. SCA. Gre. 10. PISSODES. Germ. (Thamnophilus, Sch.) sans pointe. Élytres terminées en spa- tule. Antennes insérées vers le milicu du rostre, à premier article long, coudées après ce premier article. Rostre cylin- drique. Pattes antérieures rapprochées à leur naissance. Antennes courtes, grêles, avec les deux premiers articles coniques. Pattes grèles. Antennes courtes, avec les deux pre- miers articles longs et coniques. Cuisses renflées. Antennes épaisses, très-courtes. Cuis- ses renflées, les antérieures dentées. Jambes arquées et munies d’une forte pointe. Antennes médiocres, avec les deux premiers arlicles coniques. Cuisses dentelées. Jambes munies d’une forte pointe à l'extrémité. Cuisses renflées et dentelées. Jambes arquées à la base, élargies au milieu, et terminées par une forte pointe. Antennes grèles, à premier arlicle long et linéaire. Pattes antérieures longues, avec les jambes comprimées. Antennes courtes. Jambes élargies à l'extrémité et munies d’une dent. Antennes courtes, un peu perfoliées après le premier article. Jambes mu- nies d’une petite épine à l'extrémité. Cuisses renflées, dentées. Antennes à articles élargis vers l’ex- trémité. Jambes munies à l'extrémité d’une forte dent. 108 BISTOIKE Gre. 10. CNÉMIDOPHORE Sch.Antennes à articles lenticulaires. Jam- Gre. 11. PHYTOPHILE. SCA. Gre. 12. ÉRHIRHINE. SCA. Gre. 13 PÉNESTES. SCA. Gre. 14. HYDRONOME. SCA. Gré. 15 ANTHORIE. SCA. (Ellescus, Sch.) Gre. 16. MINYRE. SCA. Gre. 17. ADELOIDES, Blanch. (Adelus Sch.), Gre. 18. BRACHONYX. SCA. Gre. 20. BRADYBATE. Ge. Gre. 21. ANTHONOME. Germ. (Prionomenus, etc., Sch.) Gre. 22. RACHIODES. Say. bes antérieures dilatées, compri- mées, dentelées en dedans, et termi- nées par une forte dent. Antennes à articles presque turbinés. Cuisses postérieures plus longues que les autres. Antenne grêles, longues. Jambes mu- nies d’une petite épine à l'extrémité. Antennes assez grêles. Jambes anté- rieures courbées à l'extrémité. Antennes assez grêles , à premier ar- ticle épais. Jambes antérieures ar- quées, munies d’une forte dent à l’ex- trémité. Antennes à articles un peu perfoliés. Jambes simples. Antennes ayant leurs deux premiers articles longs, les suivants courts. Cuisses dentées. Antennes à premier article arqué et en massue. Cuisses renflées, Tête pro- longée en arrière. Antennes courtes etgrêles, à premier article renflé. Pattes courtes, à jambes mutiques. Antennes à premier article grand, carré. Pattes courtes, à jambes on- guiculées à l’extrémité. Antennes longues et grêles. Pattes longues, surtout les antérieures. Cuisses renflées et dentelées. Antennes longues, ayant leurs deux premiers articles coniques, les autres turbinés. Corselet prolongé en avant, sinueux latéralement. DES INSECTES. 109 Gre. 23. ÉRODISCUS. SCA. Antennes longues et grêles, à massue (Ludovix, Cast.) ovalaire. Cuisses grêles à la base, ren- flées à l’extrémité et dentées. Gre.24. orinocéPHALE. Chev. Antennes allongées, moniliformes. Cuisses renflées au milieu, échan- crées à l'extrémité et épineuses. Jam- bes arquées. Gre. 25. ANTLIARHINE. SC. Antennes à massue allongée de trois articles. Rostre très-long. Cuisses comprimées et dilatées au milieu. Gre. 26. BALANINE. Germ. Antennes grêles, à massue de cinq ar- ticles. Cuisses renflées. Rostre très- long , filiforme. Jambes dentées. Gre. 27. LONCOPHORE. Chev. Antennes grêles, très-longues. Pattes très-longues, surtout les antérieures. Cuisses renflées et dentées. Gre. 28. AMALE. SCA. Autennes longues et grêles, à massue de six articles. Pattes simples. Gre. 29. TycHIE. SCh. Antennes courtes, avec le premier ar- (Sybines , Sch., etc.) ticle très-épais. Jambes comprimées. Rostre arqué, assez épais à la base. Gre. 30. CoRYSSOMÈRE. Sch. Antennes grèles, à massue de quatre articles. Corselet échancré en avant, prolongé en arrière. Gre. 32. ACALYPTE. SCA. Antennes grêles, avec le premier article long et assez épais. Rostre linéaire. Gre. 33. sEDOMENIA Cast. Antennes ayant leurs deux premiers (Conorhinus, Sch.) articles longs, et la massue de quatre articles. Jambes faiblement dentées. Gre. 45. ANCHYLORHYNQUE. Antennes longues, à massue de cinq Sch. articles. Pattes robustes, avecles cuis- ses très-renflées et munies d’une dent. Gre. 35. ACALLOPISTE Sch. Antennes courtes, à massue de quatre articles. Cuisses dentelées et munies ) d’une épiue plus forte que les autres. Gre, 36. PHYTOBIE. SCA. Antennes courtes, grêles, à massue de cinq articles. Cuisses mutiques. A dE 10 110 HISTOIRE Gre. 37. ENDÉE. Sch., Gre. 38. STERNECHUS. SCA. Gre. 39. FYLOME. SCA. Gre. 40. RHINARIA. Kirby. Gre. 41. oxxops. Dalm. Gre. 42. ORCHESTES. Jllig. Gre. 43. ANCHONE. SCA. Gre. 48. TRACHODES. SChUDP. Gre. 44. MYORHINE. SCA. Gre. 45. ARTHROSTHÈNE. SCA. Gre. 46. LyPRUS. SCA. Gre. 47. BAGOUS. Germ. Antennes grêles, avec le premier arti- cle conique, épais, la massue ovale. Jambes comprimées. Antennes courtes, à massue acuminée, de quatre articles. Jambes un peu comprimées. Antennes grêles, avec les premiers articles longs et coniques. Jambes li- néaires et canaliculées. Antennes grêles, à premier article très-court, en massue. Cuisses ren- flées. Tarses dilatés. Jambes mutiques. Antennes longues, à premier article renflé. Jambes un peu comprimées, et crénelées. Sternum avancé. Antennes courtes, grêles, avec le premier article épais. Cuisses posté- rieures renflées et propres au saut. Antennes courtes, à premier article très-court, les suivantsun peu perfo- liés ; la massue de trois articles. Pattes simples. Antennes courtes, avec les deux pre- miers articles coniques. Cuisses très- renflées. Jambes comprimées. Antennes grêles, à premier article long, la massue ovale, de quatre articles. Cuissesrenflées et dentelées. Antennes longues , à massue de qua- tre articles. Cuisses grêles. Jambes crénelées et dentées. Antennes courtes, avec les deux pre- miers articles longs , coniques. Cuisses renflées. Jambes bisinuées. Antennes courtes, grêles, avec les deux premiers articles longs, coniques. Jambes arquées et terminées par une pointe: DES Gre. 48. EUDÈRES. SC. Gre. 49. uÉcopus. Dalm. Groupe 2. CHOLITES. Genre 1. RHINASTE. SCA. Gre. 2. CHOLUS. Gerr. (Lilomerus, Sch.) Gre. 3. AMÉRMNE. Sch. (Solenopus , Sch.) Gre. 4. NETTARHINE. SCA. Gre. 5*ALCIDES. Germ. Gre. 6. LOEMOSACCUS. Germ. Gre. 7. BARIDIE. SCA. Gre 8. DIORYMÈRE. SCA. (Centrinus, etc., Sch.) Gre.9.CAMPTORHYNCRE, Latr. (Eurhinus, Sch.) Groupe 3. CHYPTORHYN- CHITES. INSECTES. 111 Antennes courtes. Cuisses renflées au milieu et dentées à l'extrémité, Jambes presque droites dentées au bout, Antennes très-grêles à massue de cinq articles. Rostre très-long. Pattes grêles, très-longues , à tarses plumeux dans les mâles. Pattes antérieures écartées à leur base. Antennes de onze articles. Pattes longues et grêles. Cuisses dentées. Jambes postérieures munies d’une dent. Pattes robustes, surtout ies antérieu- res. Cuisses renflées et dentées. Jam- bes un peu courbées. Cuisses renflées et dentées. Jambes un peu arquées, dentées au hout. Cuisses renflées. Jambes courtes, épaisses, ayant un crochet au delà du milieu. Cuisses en massue et dentelées. Jam bes comprimées, munies d’une pointe à l'extrémité. Cuisses renflées. Jambes comprimées et munies extérieurement d’une pointe arquée. ' Cuisses un peu renflées. Jambes si- nueuses, munies d’une forte épine à l'extrémité. Cuisses canaliculées en dessous. Jam - bes comprimées et munies d’une deut à l'extrémité et de quelques épipes. Cuisses presque cylindriques. Jambes comprimées et munies d’une dent in- térieurement. Pattes écartées à la base. Postre reçu dans un sillon du thorax. Antennes de onze articles. : 112 HISTOIRE f;enre {. CRYPTORHYNCHE. Antennes courtes et grêles. Pattes « Hlig. (Cratosomus, ete., robustes avec les cuisses renflées M Sch.) les jambes terminées par une petite pointe. Gre. 2. MACROMÈRE. SC. Antennes courtes et grêles, avec les premiers articles longs et coniques. Gre. 3. sCLÉROFTÈRE. Sch. Antennes assez grêles, Écusson nul, 3 Pattes longues à cuisses en massue | et à jambes courbées. Gre. 4. TYLODES. SCA. Antennes assez grêles. Écusson nul. (Acalles, etc., Sch.) Pattes épaisses à cuisses peu renflées. Gre.b.CEUTORHYNOHE. SChüp. Antennes courtes et grêles. Cuisses renflées. Jambes mutiques. Gre. 6. MONONYCHE. Schiüp. Jambes épineuses vers l'extrémité , avec un seul crochet aux larses. Gre. 7.zxcors. SCh. Antennes longues et grêles. Cuisses (Copturus, etc., Sch.) postérieures plus longues que les au: tres. Gre. 8. PINARE. SCA. Antennes courtes avec le premier article court et conique. Jambes den- tées. Gre. 9. oromnis. Germ. Antennes grêles Pattes longues. Cuis- ses canaliculées en dessous. Jambes mutiques. Groupe 4. CIONITES. Antennes de neuf articles. Genre, 1. cronus. Clairv. Jambes mutiques. Cuisses unidentées Gre. 2. GYMNÆTRON. SCA. Jambes antérieures seules munies d’une petite épine à l'extrémité. Gre. 3. MÉCYNE. Germ. Jambes munies d’une pointe à l’ex- trémité. Gre 4. NANOPHYES. SCh. Jambes et cuisses mutiques. Fam. 5. GALANDRIDES. Antennes de sept à dix articles, coudées, après le premier; la massue uni ou bi- articulée , spongieuse à l'extrémité. Groupe 1. CALANDRITES. Antennes n'ayant pas plus de six arti- ticles avant la massue,. DES INSECTES, 113 Gre. 1. RHINA. Lalr. Abdomen entièrement couvert par les élytres. Cuisses cylindriques, allon- gées. Gre. 2. SIPALE. SCA. Abdomen entièrement couvert par les élytres. Cuisses un peu renflées. Gre.3. cALANDRA. Clairv. Abdomen ayant son extrémité à dé- (Sphænophorus ,-Silo- couvert. Antennes à massue compri- philus, Sch.) mée plus ou moins élargie. Groupe 2. COSSONITES. Antennes ayant sept articles avant la massue. Gre. 1 ATHROTOME. Alug. Antennes à massue de trois articles. Cuisses antérieures renflées, dentées. Gre. 2. cossoxE. Clairv. Rostre très-dilaté à l'extrémité. An- tennes à massue de quatre articles. Gre. 3. RHYNCOLUS. Creulz. Rostre linéaire. Antennes à massue de quatre articles. Gpe. 3. DRYOPHTHORITES. Antennes ayant seulement quatre arti- cles avant la massue. Gre. {. DRYOPHTORE. SCA. Notre première famille des Curculioniens, celle des BRUCHIDES , est divisée naturellement en deux groupes, les BRucHITES etles ANrHRIBITES. Les premiers sont en gé- péral des insectes d'assez petite taille. Les Bruchus sont assez nombreux en espèces ; ils occasionnent, à leur état de larve, des dégâts considérables dans diverses graines. Les petites larves pénètrent dans le grain et en dévorent l'intérieur ; quand le moment de leur métamorphose est venu, elles se rapprochent de l'enveloppe extérieure et ne laissent qu'une pellicule mince que l'insecte parfait rompt facilement. Le type du genre, le Bruchus du pois (Bruchus pisi) (pl. 10, fig. 3), attaque les pois et les perfore ainsi (pl. 10, fig. 4) : d'autres espèces attaquent également les len- tilles, les fèves de marais, etc. Certains Bruchites exotiques, dont les cuisses posterieu- J0, 114 HISTOIRE res très-renflées les ont fait placer dans un genre particulier, sous le nom de Pachymères, vivent comme nos Bruchus dans différentes graines de légumineuses, de noix de co- co, etc. Une espèce nouvelle, que nous avons trouvée à ses trois états de larve, de nymphe et d’insecte parfait, vit dans des graines de pandanus. Nous en avons recueilli un cer-. tain nombre d'individus dans de ces graines qui furent en- voyées de Madagascar au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Le Pachymère du pandanus (Pachymerus pandani, Blanch.) (pl. 10, fig. 5) est long de cinq à six millimètres et entièrement grisâtre (pl. 10, fig. 6); sa larve est blan- châtre et n’offre rien de particulier, non plus que lanymphe (pl. 10, fig. 7). Plusieurs individus habitent souvent la même graine. (PI. 10, fig. 8.) Les ANTHRIBITES sont en général d’une taille supérieure à celle des Bruchides, et ils ne sont pas à beaucoup près aussi nuisibles que ces derniers, car ils ne vivent guère que de vieux bois ou de champignons. Quelques espèces sont européennes , mais la plupart sont exotiques. Les ATTÉLABIDES renferment un plus grand nombre de types. On peut diviser cette famille en plusieurs groupes : le premier, celui des ATTÉLABITES, est surtout répandu en Europe. Le genre Apodère a pour type une espèce assez commune, c'est l’Apodère du coudrier (A. coryli, Lin.), insecte d'un beau rouge vif, avec la tête, l’écusson, la par- tie antérieure du corselet, les pattes et les antennes noires. Comme un grand nombre d’Attélabites, il a une habitude très-singulière pour opérer le dépôt de ses œufs. Ses lar- ves ne peuvent vivre qu'aux dépens des feuilles flétries, mais non totalement desséchées. La femelle fait une en- taille aux pétioles des feuilles sans les couper entièrement ; DES INSECTES. 115 elle dépose en même temps un œuf sur ce pétiole; et la feuille, qui vient à jaunir, se contourne sur elle-même. L'Apodère du coudrier agit ainsi sur divers arbres, mais particulièrement sur le coudrier ou noisetier : sa larve, figurée par M. Ratzeburg, est gibbeuse à partir du qua- trième anneau ; la nymphe est garnie de petites pointes sur le thorax et de crochets à l’extrémité de l'abdomen. Le genre Attelabe proprement dit est dispersé dans des régions très-éloignées. Ces insectes ont des habicudes analogues aux Apodères (4. curculionoides, Fabr.). Il en est de même encore des Rhynchites. Le R. Bac- chus occasionne de grands dégâts dans les vignobles, en coupant les feuilles de vignes (1). C’est un joli insecte rou- geâtre , très-soyeux. Le Rhynchite du bouleau (R. betuleli), dont la couleur est verte ou bleue, est également très-nuisible à la vigne : il l’est aussi aux pommiers, poiriers , etc. Il est au reste très-facile de détruire ces insectes ; car les brindilles (c’est ainsi que les cultivateurs appellent les feuilles coupées et desséchées) peuvent être enlevées sans peine , et en les brülant on anéantit ainsi la postérité de nos Attélabites. Les Rhynchites sont connus des cultiva- teurs sous les noms vulgaires de Bèche, de Lisette, ete. Le genre Ptérocole est établi sur un insecte de l’'Amé- rique du Nord ; celui de Diodyrhynche, sur quelques espè- ces, dont une seule européenne (D. austriacus , Oliv.). Les Aulètes sont de très-petits Attélabites, dont les mœurs sont inconnues (4. {ubicen, Sch.) Les Eurhinus, Belus et Rhinoties sont des insectes de la Nouvelle-Hollande. Ces derniers ont une forme (1) Voy. Audouin, Histoire des Insectes nuisibles à la Figne; 1842. 116 HISTOIRE | étroite et très-allongée ; quelques-uns se trouvent aussi } au Brésil. | « Les Apions constituent un genre extrêmement nom— | | breux en espèces. On en connaît plus de deux cents, la” plupart européennes, et toutes d'une taille très-exiguë, | qui ne dépasse guère deux à trois millimètres : ils atta- quent diverses plantes , auxquelles ils sont quelquefois assez nuisibles. M. Westwood en cite deux espèces qui attaquent le trèfle (A. flavifemoratum et flavipes, Fabr.). Les Rhamphus sont européens (À. flavicornis, Clairv.); et les Tachygones et Ithycerus, de l'Amérique du Nord. Le genre Rhinomacer a pour type une espèce assez rare en Europe (AR. attelaboides, Fabr.). Les MYCTÉRITES forment un petit groupe qui ne nous paraît pas pouvoir être éloigné des Curculioniens, auxquels ils ressemblent extrêmement par la configuration de leur tête et de leur bouche. Néanmoins le nombre des articles “ de leurs tarses les a fait placer par presque tous les autres entomologistes parmi les Cantharidiens. Ils forment trois genres. Les Myctères ressemblent beaucoup aux Rhinomacers. Les Saipingues et les Rhino- simes sont brillants et vivent souvent sous les écorces; ils fréquentent aussi les fleurs. Le groupe des RHYSODITES est basé sur le seul genre Rhysodes, dont le type se trouve en Europe (R. euwro- pœus , Latr.). Les BRENTHITES Constituent un groupe d'insectes des plus singuliers ; ils ont un corps extrêmement étroit et linéaire, avec une trompe ordinairement d’une longueur démesurée. Tous ces Coléopteres habitent les parties les plus chaudes de l’Amérique, de l'Afrique et de l'Asie; ils vivent sous les écorces et creusent dans les arbres DES INSECTES. 117 morts. Leur démarche est lente, et paraît pénible. Il n'existe qu’un seul représentant européen de ce groupe, c’est l’Arhénode couronné (4. coronatus, Germ.), long de huit millimètres, entièrement d’un brun marron : on le trouve en Italie. Le genre Calodrome est des plus remarquables , par la conformation et surtout le développement des pattes postérieures ; il s'éloigne aussi des autres Brenthites par la conformation de sa tête (C. Mellyi, Guér.) (1). Les Ulocérus sont en général américains. Le groupe de cyLires renferme le seul genre Cylas, propre à l'Amérique et aux Indes orientales. Les BRACHYCÉRITES sont de gros Cureulioniens, dont la forme épaisse leur donne quelque ressemblance avec certains Piméliens du genre Moluris; ils sont propres à l’ancien continent : on les trouve dans le midi de l'Eu- rope et en Afrique. Beaucoup d’espèces ont un corselet et des élytres sillonnés et rugueux. Les Brachycères et genres voisins marchent souvent à terre dans les endroits poudreux et arides. On ne connaît pas leurs métamor- phoses (B. armatus, algirus, Fab, etc.). Les Épises se trouvent en Afrique, et les Oxyrhynchus, aux Indes Orientales. Les curcuziontpes forment une troisième famille dans cettetribu. Ceux-ci, comme tous les suivants , ont des an- tennes très-distinctement coudées après le premier article. On sépare cette famille en plusieurs groupes. Les CURCULIONITES forment le premier : on y range un petit nombre d'insectes qui, pour la plupart, sont exo- tiques, dont les métamorphoses sont ignorées, dont les habitudes sont en général très-peu connues. (1) Foy. Guérin, Magazin de Zoologie ; Boheman, Utdrag. ur. Kon. vet. Akad. Hadlingar. 118 HISTOIRE Les Charançons proprement dits peuvent compter parmi : les plus beaux Carculioniens ; leurs couleurs, dues à la : présence de petites écailles superposées, sont métalliques etéclatantes ; le Charançon impérial (Cuwreulio imperialis) est extrêmement commun dans l'Amérique méridionale. - Les Rhigus habitent le même pays. Tandis que les Goniptères , Hipporhines . Epirhynchus sont des insectes sombres, en général rugueux, qui se trouvent à la Nouvelle-Hollande et dans l’Afrique aus- trale. Les PACHYRHYNCHITES habitent en général les régions intertropicales de l’ancien continent. Les Pachyrhynehes et Apocyrtes sont de jolis insectes, ornés de taches de couleurs vives ou métalliques ; ils ha- bitent principalement les îles Philippinnes et quelques autres îles de l’Archipel indien (1). On trouve les Lithines et Syzygops dans l’île de Mada- gascar et les îles Mascareignes ; les Cherrus et Prorhinus, à la Nouvelle-Hollande. Le groupe des BRACHYDÉRITFS est plus étendu que les précédents. Les Thylacites sont en général européens et d'assez petite taille. Le Thylacite du coudrier (Th. coryli, Fabr.) est entièrement d’un gris brunâtre, avec les élytres striées ; il est très-nuisible à divers arbres, dont il ronge les feuilles et les pousses. Le genre Brachydère a pour type une espèce (B. inca- nus, Fabr.) quelquefois très-nuisible aux pins dans notre pays et surtout dans le Nord. Les Naupactes, très-nombreux en espèces, sont tous américains (NW. longimanus, decorus, Fabr. etc.). (1) Voy. Chevrolat, Revue Zool.; Waterhouse, 7ransact. of the Ento- sol, Society. fl cie, Ce ain, DES INSECTES. 119 Presque tous les autres genres de Cureulionites sont xotiques, et le plus grand nombre appartient à l’Amé- ique. Il faut cependant en excepter quelques-uns qui habitent l'Europe; ce sont les plus petits. Plusieurs espèces de Sitona se trouvent dans notre pays. M. Ratzeburg cite la Sitona linéolée (Sitona lineatus, Fabr.) comme nuisible au pins sauvages. Les Polydrosus sont également à redouter pour divers arbres (P. undatus, Fab. ; sericeus, Gyll., ete.). Le groupe des CLÉONITES est moins étendu que le pré- cédent. Le genre Cléonis, qui en est le type, renferme beaucoup d’espèces, toutes de l’ancien continent : on en trouve plusieurs espèces dans nos environs ; le Cléonis sulcirostre (C. sulcirostris, Fab.) n’y est pas rare : ces Coléoptères marchent souvent à terre, dans les endroits chauds et arides. Les Chrysolopes, qui leur ressemblent beaucoup, sont de beaux Coléoptères de la Nouvelle-Hollande. Les Ater- _pes proviennent de la même région, tandis que les Hypso- notes, Lordops, Lophotes sont tous américains. Les Barynotes se trouvent surtout dans le nord de l’Eu- rope (Barynotus obscurus, Fabr.). Le groupe des HYLOBIITES est composé en grande partie d’européens. Le genre Hylobie renferme plusieurs espèces indigènes; l'une d'elles, l'Hylobie des Pins (A. pini, Lin.; abietis, Fabr.) occasionne, dans le nord de l’Europe, les plus grands dégâts dans les forêts de pins, et fait même périr les jeunes arbres; sa larve, représentée par M. Ratzeburg, vit dans le bois même des pins. 1290 HISTOIRE Les Molytes sont également assez répandus. Le type du genre (H. coronatus, Latr.) se trouve dans nos envi- rons. Les Phytonomes sont nombreux en espèces; presque s rsnlhin: miser is toutes sont européennes et d’assez petite taille. Plusieurs" d’entre elles sont assez communes (P. polygoni, Fabr.). Les Cepurus habitent l'Afrique, et les Coniatus, l'Europe méridionale et l'Afrique (C. éamarisci, Fabr.). . Les BYRSOPSITES forment un petit groupe d'insectes exotiques très-limité, Les Byrsops, Cyannippeus et Eupages se trouvent seu- lement en Afrique, Quelques Rhytirhines se rencontrent dans l’Europe mé- ridionale (R. nodifrons , impressicollis, Sch.). Les PHYLLOBHTES Sont au contraire plus abondants en Europe. Le genre Phyllobie proprement dit (Phytlobius) ren- ferme quelques espèces extrêmement communes dans“ notre pays. Le Phyllobie argenté (PA. argentatus, Fabr..), qui est long de cinq à six millimètres , d’une couleur verte argentine, se trouve par myriades sur les fleurs et les herbes pendant tout l'été. Ces insectes sont souvent très- nuisibles aux végétaux. Les Myllocères se trouvent aux Indes Orientales et au Sénégal (M. isabellinus, Sch., ete.). Les Macrocorynes sont également exotiques. À 1 Les cycLomttes n’offrent rien non plus de particulier M dans leurs habitudes. Les Amyctères sont tous de la Nou- velle-Hollande. Les Episomes sont en général des Indes orientales. Les Trachyphlées sont européens (7. scabriculus, Fabr.), ainsi que les Omias, dont on trouve quelques espèces DES INSECTES. 121 dans nos environs (0. seminulum, Fab.) , ainsi que les Pé- vitelus ( P. griseus. Oliv., etc. ). Les orionayncuires sont des Cureulioniens, le plus souvent de couleurs grisâtres ou obscures, ayant un ab- domen très-volumineux. | Le genre Otiorhynehe proprement dit est très-nombreux en espèces : on en a décrit plus de cent cinquante euro- | péennes. Il en est une qu’on peut regarder comme le type du genre et qui est extrêmement commune dans nos en- | virons, c’est l'O. de la Livêche (Otiorhynchus ligustici, | Lin.), insecte long de dix à douze millimètres, entierement | grisätre, avec les élytres un peu marbrées. On rencontre : ce Charançon sur tous les chemins, dès le commencement du printemps. Les Élytrodon ont été trouvés en Hongrie; les Élytrurus, dans les îles des archipels du grand Océan Pacifique; les Hyphantes, au Brésil; les Phytoscaphus, aux Indes Orien- tales. La Famille &es RHYNCHÉNIDES, qui diffère peu de la précédente sous le rapport des caractères zoologiques, est subdivisée aussi en plusieurs groupes : celui des ÉRI- RHIRNITES est très-étendu. Le genre Lixus renferme une centaine d’espèces dis- persées dans le monde entier; ce sont des Coléoptères de forme allongée et un peu cylindrique. Le type est le Lixus paraplectique (Lixus paraplecticus, Lin.), qui est entièrement d’un gris jaunâtre. La larve de cet insecte . est longue et mince, presque cylindrique, seulement un peu atténuée aux deux extrémités : elle vit dans les tiges de la massette (phellandrium), et y subit ses transforma- tions; on peut même obtenir linsecte parfait avant sa sortie, en coupant de ces massettes. On assure que lors- 1 122 HISTOIRE que les chevaux avalent ces Charançons, ils sont bientôt atteints d’une maladie désignée sous le nom de para- plégie. Les Larines sont surtout abondamment répandus dans“ le midi de l'Europe (Larinus cynaræ, Fabr.; jaceæ ,* Fabr., etc.). Ceux de la division des Rhinocvlles sont également européens (À. latircstris, Latr.). Les Heilipes , très-nombreux , sont tous américains. Le genre Pissode à pour type une espèce qui est très- « nuisible aux pins dans le nord de l’Europe : c’est le" P. du Pin (P. pini, Fabr.), brunâtre, avec des tâches plus claires ; il attaque les trones , ainsi qu’une autre espèce du même genre (P. piceæ, IL.) observée par M. Héer. Les Erhirhines sont européens pour la plupart (E. scérp, É Fab. ; vorax, Fab. etc.). Le genre Anthonome renferme de petits Curculionites, qui passent leurs premiers états dans l’intérieur de di- vers arbres; quelques-uns sont très-nuisibles. L’Anthonome des pommes (4. pomorum, Fab.) attaque les fleurs et quelquefois les fruits des pommiers et des poiriers. L’Anthonome de l'Orme, observé par Degéer, vit aux dépens de l’orme (4. mi, Gyllenh.). Ceux de la division des Prionomères sont américains , ainsi que les Otidocépales, qui sont remarquables par leur trompe allongée et leur corps d’un noir lisse et brillant (1). Les Balanines ont une trompe longue et très-grêle. Le type du genre, le Balanine des noix (Balaninus nucum), insecte d’un fauve grisâtre avec quelques marbrures, est parfois des plus communs dans notre pays. (4) Voy. Chevrolat, Annales de la Soc. Entomologique. * LAIT sad BE MR Een A a DES INSECTES. 123 MM. Bouché et Westwood signalent des espèces de ce genre (B. salicivorus, etc.) dont les larves vivent dans des galles formées sur des saules par des Tenthrédi- niens. Le type du genre Tychius, le T. à cinq points (T, quin- | quepunctatus, Fab.) se trouve quelquefois dans nos envi- |rons; il est grisâtre, avec cinq petites taches métalliques sur les élytres. Les Sybines, très-semblables aux vrais Tychius, sont de petits Curculioniens assez allongés , la plupart propres à l'Europe (S. viscariæ , Fab.). Les Coryssomères, Phytobies, ete., ne présentent rien de très-particulier ; on les rencontre sur les plantes. Les Orchestes sont remarquables par leurs pattes pos- térieures très-renflées, qui leur permettent de sauter avec Ja plus grande facilité, d'autant plus que ces Curculioniens ont une taille très-minime. L'Orcheste du hêtre (Orches- Les fagi) a été observé par M. Ratzeburg dans ses divers états ; il paraît très-nuisible aux ormes. Les Sternechus, Anchones, Anchylorhynques, etc., sont des Curculioniens de l'Amérique méridionale dont les ha- bitudes ne nous sont pas connues. On trouve quelques Bagous en Europe (B. binoduius, laticollis , Sch. , etc.). Les Mécopes proviennent des Indes orientales. Le groupe des CHOLITES est composé d'espèces pour la plupart de l'Amérique méridionale. Les Cholus sont re- marquables par le grand développement de leurs pattes antérieures (CA. rana, Fabr.). Les Amérhines sont ornés de belles couleurs (4. Du- fresnii, Kirby). Les Baridius se reconnaissent aisément à leur corps lisse UE HISTOIRE et brillant ; ils sont de petite taille, et présentent des cou-! leurs rouges, blanches, etc., très-vives. Le Diorymerus, habitants de l’Amérique, ont aussi pour la plupart des couleurs éclatantes. Les CRYPTORHYNCHITES n’ont que très-peu de représén- 4 tants en Europe; à peu d’exceptions près, ce sont des Co-* léoptères de l'Amérique méridionale. On trouve cepen- dant en France et dans une grande partie de l'Europe le Cryptorhynche Lapathe (C. Lapathi, Lin.), qui occasionne « de grands dégâts sur les saules, où on le trouve tant à l’é- tat de larve qu'à l’état d’insecte parfait. La larve creuse dans les troncs des trous profonds. Les Ceutorhynques sont aussi presque tous européens, et se trouvent sur diverses plantes selon leurs espèces (€. echii, Fabr.; suturalis, Fabr.; erysimi , Fabr..). Les Zygops, tous américains , ont un aspect très-parti- # culier, à cause de leurs longues pattes postérieures. | Les CIONITES constituent un groupe très-limité. Les espèces du genre Cionus vivent sur plusieurs plan- « tes, mais principalement sur les bouillons-blances (verbas- cum). La larve du Cionus verbasei, observée par M. Bou- ché, vit dans les fleurs et les graines du bouillon-blanc. Uneautre espèce (C. scrophulariæ, Fabr.) vit de même aux dépens de la scrophulaire. Les Cionus, comme les Gymnætrons, ont une forme globuleuse. Ces derniers passent aussi leurs premiers états dans les graines de certaines plantes. M. Bouché a représenté la larve et la nymphe d’un insecte de ce genre (G. villosulus) qui se trouve dans des galles formées sur une véronique. Les Mecines et les Nanophyes sont encore propres à l'Europe. DES INSECTES. 195 La famille des CALANDRIDES se reconnaît à une trompe | toujours cylindrique et assez longue, aussi bien qu'aux | antennes. Elle peut être divisée en trois groupes : les ca- | LANDRITES, [es COSSONITES et les DRYOPHTHORITES. Les | premiers sont les plus nombreux. Le genre Calandra proprement dit renferme un grand nombre d'espèces ; parmi les plus grosses, nous devons citer la Calandre du palmier (C. palmarum, Lin.) (pl. 10, fig. 9), grand insecte d’un noir velouté, avec les élytres sil- lonnées. Sa larve (pl. 10, fig. 10) est très-grosse, d’un blanc sale, etest mangée, dit-on, à la Guyane, où elle est très-com- mune par les habitants, qui la font cuire : elle vit dans les troncs de palmiers qu'elle détériore considérablement. Au moment de subir sa transformation en nymphe, elle se forme une coque ovale, avec des filaments de bois qu'elle détache à cet effet (pl. 10, fig. 11). Une petite espèce du même genre, la Calandre du blé (Calandra granaria, Lin.) est des plus redoutables. C'est un insecte long de quatre millimètres, d'un brun noirâtre, qui vit aux dépens du blé amassé dans nos greniers. Cha- que femelle dépose un œuf sur un grain, et la petite larve, venant à éclore, pénètre bientôt dans l’intérieur et en “dévore toutes les parties amilacées ; un grain suffit à son existence. Quand elle a acquis tout son développement, elle subit sa transformation en nymphe; et un petit trou circulaire annonce peu de temps après que l'insecte par- fait en est sorti. Cette Calandre fourmille quelquefois dans des tas de blé qui n’ont pas été remués pendant longtemps; car c’est un moyen d’éloigner ce Charançcon que d’agiter souvent les grains. On a proposé une foule de moyens pour sa destruction, que nous ne pouvons guère énumérer ici, et qui sont d’ailleurs pour la plupart très-insignifiants. ” 125 HISTOIRE La Calandre du riz (Calandra orizæ, Lin.) attaque le riz de la même maniere. Les Rhinus et Sipalus ont une trompe extrêmement al- longée ; ils sont tous exotiques. Les COssoniTESs renferment le genre Cossonus, qui est surtout répandu en Amérique. On trouve quelques Rhyncoles en Europe (R. cylin- drirostris, Oliv., etc.). Le genre Athrotomus est établi sur une espèce de Ma- dagascar. Le groupe des DRYOPHTHORITES n’a pour représentant que le genre Dryophthore (D. {ymexylon, Fabr.). DIX-NEUVIÈME TRIBU. LES SCOLYTIENS. Ces insectes ressemblent à beaucoup d’égards aux Cureulioniens ; leur bouche a tout à fait la même structure : ce sont encore ces parties rudimentaires; mais néan- moins ces ressembiances, la forme des antennes et la forme de la tête, qui n’est qu’à peine prolongée, nous forcent à sépa- rer les Scolytiens ; et cela d'autant plus qu’alors la tribu des Curculioniens perdrait ses limites si bien tranchées. Les Scolytiens sont des Coléoptères de très-petite taille et qui cependant sont peut-être les plus nuisibles de tout l’ordre auquel ils appartiennent. Les plus grands arbres sont dé- truits par ces insectes en peu d'années. On a discuté long- temps pour savoir siles Scolytiens n’attaquaient que les ar- bres déjà malades ou ceux pleins de vie. Il paraît en effet que les larves, petits vers blanchâtres et apodes comme ceux des Cureulioniens, ne sauraient vivre dans les arbres dont la séve a toute sa vigueur. Mais il parait certain DES INSECTES. 197 aussi, d'après les observations de M. Audouin et de quel- ques autres naturalistes, que les arbres sont rendus mala- (es avant de recevoir des larves, par les Scolytiens eux- mêmes, qui, pendant une année ou davantage, viennent y puiser leur nourriture. Au moment de la ponte, les fe- melles pénètrent entre l’écorce et l’aubier, et forment une petite galerie tout le long de laquelle elles déposent leurs œufs. Les petites larves venant à éclore commencent à man- ger, et forment dechaque côté de nouvelles galeries, partant à angle droit de celle qui a été creusée par la femelle. Ces sillons formés par les larves s’élargissent, plus ils arrivent près de leur extrémité; ce qui s'explique par le développe- ment que la larve acquiert successivement. Au bout de sa galerie chaque larve creuse davantage et se construit une petite loge pour s’y métamorphoser. Quand l'insecte par- fait éclôt, il perce l'écorce d’un petit trou circulaire et prend aussitôt son essor. Les Scolytiens sont quelquefois si nombreux dans les forêts, que les arbres en sont tatoués littéralement dans toute leur étendue. Un tel fléau a attiré l’attention de plu- sieurs observateurs. M. Ratzeburg , entre autres , a repré- “senté admirablement bien les métamorphoses et les dé- gâts de ces insectes : car ce qui est très-remarquable, c'est de voir chaque espèce ayant son mode particulier de gale- ries si bien arrêté, qu’il est facile de reconnaître les espèces à la simple inspection des galeries. Nous séparons cette tribu en deux familles, dont suit l'exposé. 128 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SCOLYTIENS. Famille 1. SCOLYTIDES. Tête arrondie, emboîtée dans le corse- let. Antennes pius ou moins longues à massue articulée. Groupe 1. SCOLYTITES. Tarses à avant-dernier article bilobé. Genre 1. HYLASTES. Zrichs. Antennes de onze articles, le huitiè- me plus large que les précédents, les trois derniers formant une grosse || massue ovale. | Gre. 2. HYLURGUS. La(r. Antennes de onze articles, le huitiè- { Dendroctonus, Erichs.) me le plus grand de tous, formant avec les trois suivants une massue globu- leuse. Gre. 3. PHLÆOTRUPES. Antennes de onze articles, ayant Îe Erichs. huitième le pius grand de tous, formant avec les trois suivants une massue conoïde. Jambes aplaties, dentelées ; les postérieures concaves en dedans. Gre. 4. HYLESINUS. Fabr. Antennes de onze articles distincts, | ayant une massue ovoide pointue « formée par les quatre derniers. | Gre. 5. PRLOEOTRIBE. Lalr. Antennes ayant leurs trois derniers | articles en lamelles allongées, plus 4 longues que le reste de l'antenne ét « | conniventes à leur extrémité. L Gre. 6.DiAMÈRE. Ærichs. Antennes à massue longue, ovalaire, comprimée, à articulations peu dis- tinctes. Jambes crénelées; les posté- rieures canaliculées. Gre. 7.cAmprocÈre. Latr. Antennes ciliées, ayant leur premier article long, aplati, les six suivants courts, globuleux; la massue ova- laire, aplatie. Jambes non crénelées, terminées par un crochet. DES INSECTES. 129 n Gre. 8. SCOLYTE. Geoff. Antennes de onze articles distincts, à le troisième et les cinq suivants for- mant un cône allongé; la massue ovoide, arrondie, de trois articles À bords courbés. Jambes terminées par un onglet. Gpe. 2. TOMICITES. Tarses à avant-dernier article entier. Gre. 1. HYPOTENÈME. Wes/w.Antennes n'ayant que quatre articles distincts avant la massue. Gre. 2. romcus. Latr. Antennes n'ayant que six articles (Bostrichus, Fabr.) bien distincts avant la massue , celle- ei triarticulée , arrondie. Fam. 2. PLATYPIDES. Tête aussi large que le corselet, cou- pée carrément. Antennes très-courtes, à massue sans articulations. Genre {. PLATYPE, Herbst. Antennes ayant leur premier article très-gros, les quatre suivants très-pe- tits ; lamassue sans articulations dis- tinctes, très-grande, ovoide, compri- | mée. Tarses de quatre articles. Gre. 2, TESSÉROCÈRE. Saund.Antennes ayant leur premier article gros, coudé, formant vers le milieu un prolongement considérable. Les quatre suivants petits. La massue grande, patelliforme. Tarses de cinq articles. LA La Famille des SCOLYTIDES se divise naturellement en deux groupes, les Scolytites et les Tomicites (1). Les scoLYTiTEs sont les plus nombreux. Les Hylastes sont ceux qui se rapprochent le plus des Calandrites, par la longueur de leur tête (Æ.ater, Payk.). Parmi les Hylurgus, l'H. piniperde (Æ. piniperda, Lin.) (4) M. Érichson a donné une monographie de cette famille (Ærchiv von Wiegmann, 1886,)et a établi plusieurs genres fondés principalemeni sur des différences de nombre d'articles aux antennes, souvent inexactes. 130 HISTOIRE est un insecte des plus redoutables dans les forêts du nord de l’Europe; il attaque les pins et entraîne le dépérisse- : ment d’un grand nombre de ces arbres. Le genre Hylésine renferme plusieurs espèces toutes très-nuisibles. L'H. du frêne (4. fraxini, Fab. (pl. 11, fig. 1), d’un gris cendré, varié de nuances plus fon- “ cées, taraude principalement les frênes ; et, comme le bois de ces arbres est très-dur, ces galeries ont beaucoup de netteté et de régularité (pl. 11, fig. 2. ). | Le genre Phlæotribe est établi sur une espèce très-nui- sible aux oliviers (P. oleæ). Celui de Diamère, sur une seule espèce de Madagascar ; . celui de Camptocère , sur quelques espèces américaines. Parmi les espèces du genre Scolyte il en est deux qui paraissent plus abondamment répandues que les autres. L'une, le Destructeur ( Scol/ytus destructor, Oliv.), long de cinq millimètres, d’un noir brillant, avec les élytres et les pattes d’un roux vif, est un des plus nuisibles ; il attaque les arbres de nos grandes routes, de nos jar- dins, ete., aussi bien en Allemagne et en Angleterre qu’en France. La seconde espèce, le Pygmée (S. pygmaœæus, Fab.), très-semblable au précédent, mais plus petit et à élytres « plus striées, détruit surtout les chênes ; il suffit de dire pour M donner ici une idée du fléau, qu’en 1837 on fut obligé d’abattre dans le boïs de Vincennes vingt mille pieds de chênes, âgés de trente à quarante ans, entièrement perdus par cet insecte. Le groupe des TOMICITES a pour genre principal celui des Tomiques ( Tomicus ). Le Type du genre, le T. typographe { 7°. fypographus, Lin.) (pl. 9, fig. 19 ), est velu, d’une couleur fauve, avec les élytres striées et den- DES INSECTES. 131 tées à leur extrémité, et est un fléau des plus redouta- bles dans le nord de l’Europe, dans les grandes forêts de pins. Souvent des prêtres ont imploré dans les égli- ses la clémence divine pour mettre un terme à un si grand mal. On rapporte qu’en 1783, dans la forêt d’Hartz, on perdit un million et demi d’arbres. Le genre Hypoténème est basé sur une espèce trouvée en Angleterre (A. eruditus, West.). La Famille des PLATYPIDES se fait remarquer par un corps allongé, une tête large, des antennes dont la mas- | sue, aplatie et très-développée, montre déjà d’une ma- | nière évidente que ces insectes établissent un passage entre la tribu suivante et celle des Scolytiens. Le Platype * cylindrique ( Platypus cylindrus, Fabr.) attaque les chênes : sa larve, représentée par M. Ratzeburg, est blan- châtre, peu courbée, avec une tête large. Le genre Tessérocère appartient à l'Amérique méridio- pale (Tesserocerus insignis, Saund. (1) ). VINGTIÈME TRIBU, LES P AUSSIENS. Cette tribu ne comprend que des insectes exotiques, de très-médiocre dimension, totalement inconnus dans leurs . habitudes et dans leurs métamorphoses, ayant des an- tennes difformes; dans le plus grand nombre de cas, n’offrant que deux articles distincts, dont le dernier très- développé et un peu aplati. Ces Coléoptères, au point de vue zoologique, sont bien connus, par suite des travaux de M. Westwood, qui les a laborieusement étudiés. Leur aspect anomal , la forme insolite de leurs anten— nes les éloignent de tous les autres Coléoptères. Nous avons déjà dit toutefois que les antennes des Platypes montraient (1) Entomol. Soc. of London. 132 HISTOIRE une tendance vers cette forme, qui a peu de représentants. dans tout l’ordre des Coléoptères. En outre, leurs mâchoi-" res simples, à palpes courtset pointus, leur lèvre inférieure petite , conformée presque exactement de la même ma- nière, montrent jusqu’à la dernière évidence que les Paus- siens ne peuvent être éloignés des Scolytiens. Nous in-"# sistons Îà-dessus, parce qu’un entomologiste distingué , M. Burmeister, a pensé devoir les rapprocher des Cara- biens, dont les mâchoires et toutes les parties de la bouche M sont si bien développées ; de ces insectes, dont les Paus- 4 siens s’éloignent autant que possible d’après toute leur conformation. Les Paussiens habitent les régions les plus chaudes de l’ancien continent ; ils ne composent que quel, 4 ques genres, qui peuvent être répartis en deux groupes, les PAUSSITES et les CERAPTÉRITES. TABLEAU DES DIVISIONS __ DE LA TRIBU DES PAUSSIENS. Groupe 1. PAUSSITES. Pattes sans renflement. Genre 1. PENTAPLATARTHRUS. Antennes grossissant vers le bout, de Westw. six articles distincts. À Gre. 2. PAUSSUS. Linn. . Anfennes seulement de deux articles (Platyrhopalus, Westw.) distincts, le premier petit, échancré ; le. dernier grand, comprimé, avec l'angle. interne quelquefois en dent. Tête sans « ocelles. Gre. 3. HYLOTORE. Dalm. Antennes seulement de deux articles « distincts ; le premier large, échancré, le dernier, comprimé, lancéolé. Fête offrant deux ocelles. Groupe 3, CÉRAPTÉRITES. Paltes très-renflées. Antennes de dix M articles. Genre {. CÉRAPTÈRE. Swed. Antennes très-épaisses, à premier arli- cle petit, les suivants larges, égaux. DES INSECTES. 133 VINGT ET UNIÈME TRIBU. LES CUCUJIENS. Cette tribu, qui est encore l’une des plus restreintes, ne renferme qu'un petit nombre d'insectes, dont les rapports avec ceux de la tribu suivante ne sont pas douteux; ais qui toutefois paraît se lier notablement avec la fa- mille des Ipsides, parmi les Érotyliens. Nous connaissons encore malheureusement trop peu les étamorphoses des Cucujiens pour savoir exactement quelle importance nous devons attacher à la ressemblance qu’ils paraissent offrir avec les Ipsides : ear, si les Gueu- jides s’en rapprochent aussi par la forme des larves, il serait très-possible, sinon probable, que les Parandrides soient très-semblables aux Cérambyciens pendant leurs premiers états. |: Quand les faits seront mieux connus, on en viendra peut- être à limiter la tribu qui nous occupe actuellement aux IParandrides , et à placer les Cucujides parmi les Éroty- liens. Quoi qu’il en soit, ces deux familles ont entre elles les plus grandes affinités. Leurs longues antennes filifor- mes sont un trait qui leur est commun, et qui paraît déjà les rapprocher beaucoup de la tribu suivante. Ces Coléoptères ontun corps aplati et allongé, indiquant au premier abord qu’ils se tiennent ordinairement sous les écorces. TABLEAU DES DIVISIONS | DE LA TRIBU DES CUCUJIENS. Fam. 1. CUCUJIDES. Labre très-distinct, court, transver- sal. Groupe 1. CUCUJITES. Antennes moniliformes, moitié moins longues que le corps. 12 1314 HISTOIRE Gre. 1. cucusE. Fabr. Gre. 2. LOEMOPHLÉE. Cast. Groupe 2. BRONTITES. Gre. 1. BRONTES. Fabr. Gre. 2. DENDROPHAGE. Gyll. ® Fam. 2. PARANDRIDES. Groupe 1. PASSANDRITES. Gre. 1. PASSANDRA. Dalm. Groupe 2. PARANDRITES. Gre. 1. PARANDRA. ZGtr. Gre. 2. TORNEUTES. Reich. La famille des cucuyines peut être subdivisée en deux | groupes, les CUCUSITES et les BRONTITES. | Le genre Cucuje proprement dit a pour type une espèce | qu’on trouve en Allemagne, le Cucuje déprimé (C. de- pressus , Fabr.) (pl. 11, fig. 3), noir, avec le thorax et les elytres rouges. Les Lœmophlées en diffèrent peu; ils sont beaucoup plus petits : on les trouve fréquemment sous les écorces {L. monilis, Fabr.). Les BRONTITES vivent également sous les écorces : on | Antennes moniliformes, avec le pre- mier article long, cylindrique, le se- cond beaucoup plus court. | Antennes presque filiformes, avec le: premier article renflé à l'extrémité, , le deuxième presque aussi long. | Antennes aussi longues ou plus longues : que le corps. Palpes labiaux filiformes. Antennes à r troisième article aussi long que le» suivant. Palpes labiaux terminés en massue. | Antennes à troisième article plus: court que les suivants. Labre nul. Antennes épaisses, à articles globu- Lèvre inférieure presque en forme: de V. Antennes courtes, à articles aplatis ou | linéaires. Lèvre inférieure très-courte, | extrêmement large. Antennes à articles un peu élargis, aplatis. Antennes filiformes. DES INSECTES. 135 L ies divise en deux genres, les Brontes et les Dendropha- ges ; les derniers se trouvent seulement dans le nord de l'Europe. » Les PARANDRIDES sont aussi subdivisées en deux groupes , les PASSANDRITES et les PARANDRITES. Le premier renfermant le seul genre Passandra ne com- prend que des exotiques ; il en est de même du second, dont la plupart des espèces sont américaines. Les Torneutes ont été découverts dans le centre de l'Amérique méridionale (1). VINGT-DEUXIÈME TRIBU, LES HYPOCÉPHALIENS. Cette tribu ne renferme qu'un seul genre; ce genre ne renferme actuellement qu’une seule espèce, dont les habi- tudes, dont les métamorphoses nous sont totalement incon- nues. Le genre Hypocéphale ne ressemble à aucun au- tre Coléoptère : il serait impossible de le placer dans une tribu plutôt que dans une autre. Des antennes assez allon- gées et un peu comprimées paraissent le rapprocher un peu des Spondylides ; mais les parties de la bouche en sont très-différentes. Les mandibules sont recourbées in- férieurement et paraissent ne pas être susceptibles de se mouvoir transversalement comme celle des autres Coléop- tères. Le prothorax est très-développé, d'une longueur con- Sidérable ; la tête est très-inclinée ; les élytres sont courtes, soudées, embrassant un peu les côtés du corps. Il n'existe pas d’ailes sous les élytres, qui ne peuvent s’écarter ; les pattes postérieures sont très-renflées. Enfin le seul insecte composant cette tribu ‘est l'Hypocéphale armé ( Hypoce- (1) Foy. Reich, Transact. of the Entom. Soc. of London, et Blanchard, Voy de d’Orbigny. LA 136 HISTOIRE phalus armatus, Desm. ), insecte trouvé dans la provi des Minas Geraes au Brésil, et encore très-rare dans les collections. En 1840, le premier individu qui vint à Paris fut payé par le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, aux | enchères publiques, la somme de trois cent cinq francs. Depuis, deux individus, privés en grande partie de leurs pattes et de leurs antennes, ont été vendus à raison dem quatre-vingts francs chaque. <-3 > VINGT-TROISIÈME TRIBU. LES CÉRAMBYCIENS. Nous voici arrivés à une tribu d’une grande étendue, comprenant les plus beaux Coléoptères , tant sous le rap-" port de la grande dimension de la plupart d’entre eux, que sous celui de leurs formes élégantes et variées et de leurs couleurs, parfois très-belles. Les Cérambyeiens ont des antennes d’une longueur extrème, qui les fait reconnaître au premier abord. Ce caractère facile à saisir leur avait fait donner par Latreille le nom de Longicornes. Ces an- tennes sont toujours un peu plus courtes dans les femelles que dans les mâles ; mais leur longueur est encore très- considérable, Les Cérambyciens, dans leurs habitudes et dans leurs. métamorphoses, se ressemblent au plus haut degré ; à l'és« tat d’insecte parfait, ils frequentent les fleurs, les arbres” pourris, ete. Dans leurs premiers états, tous, sans excep= tion, vivent dans le tronc ou dans les branches des ar- bres. Les larves se ressemblent aussi considérablement ; Ç ce sont toujours de gros vers allongés, blanchâtres ou jau= nâtres, ayant une tête un peu cornée, des mandibules très- robustes, le premier anneau du corps plus grand que DES INSECTES, 137 des autres : ceux-ci offrent ordinairement dans le milieu des espaces garnis de petites rugosités. Les Cérambyciens ayant une grande taille, on conçoit | sans peine que leurs larves doivent souvent entrainer la _ perte des arbres dans lesquelles elles creusent des galeries | énormes (pl. 11, fig. 7). Ces Coléoptères sont répandus dans | toutes les régions du globe, mais beaucoup plus abon- . damment dans lAmérique méridionale. Nous divisons cette tribu en six familles. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CÉRAMBYCIENS. Fam. 1". SPONDYLIDES, Tous les tarses de cinq articles dis- tincts, cylindriques. Genre 1.sPoNbyLis. Fabr. Jambes sans dents. Corselet muti- que. Antennes à articles courts, apla- tis. Mandibules courtes, larges, à peine courbées. Gre. 2. CANTHAROCNÉMIS. Serv.Jambes tridentées au côté externe. Corselet uni-épineux latéralement. Gre. 3. syPILUS. Guér. Jambes sans dents. Corselet mutique. Antennes en dent de scie. Gre. 4. ANOPLODERMA. Guér. Jambes sans dents. Corselet mutique, large. Antennes presque filiformes, à peine dentées. Mandibules longues, étroites, très-courbées. Fam. 2. TRICTÉNOTOMIDES, Tarses antérieurs et intermédiaires de cinq articles, et les postérieurs de quatre, tous cylindriques. Genre 1.TRICTENOTOMA. Gray.Antennes ayant leurs trois derniers articles comprimés eten dents de scie. Corselet unidenté latéralement. Fam. 3. PRIONIDES. Tarses seulement de quatre articles distincts, l’avant-dernier fortement di- laté. Labre très-petit et peu distinct. 12, | 4 6 * j 138 HISTOIRE Groupe 1. NOTOPHYSITES. Tête courte. Mandibules droites. Jam. bes canaliculées-. Genre 1. Noropuysis. Serv. Antennes presque filiformes. Mandisil bules aussi longues que la tête, ar- quées et denticulées intérieurement. Corselet uni-tuberculé latéralement. Groupe 2. CYRTOGNATHI- Tète fort longue, beaucoup plus TES. étroite que le corselet. Antennes à ar- ticles dilatés et en dents de scie. Man-" dibules longues, courbées en dessous. Genre {.CYRTOGNATHE. Fald.Prosternum mutique. Gre. 2. DORYSTHÈNES. Vigors. Prosternum muni d’une forte dent, obtuse , dirigée en avant. Groupe 3. PSALIDOGNA- Tête courte. Palpes maxillaires une THITES. fois plus longs que la tête. Jambes an- térieures des mâles dilatées , creusées M en cuillère et garnies de poils inté- M rieurement. j Gre. 1. PSALIDOGNATHE. Gray.Mandibules croisant lune sur l’autre, courbées en dessous et dentelées en dedans, Corselet muni latéralement de quatre épines. Groupe 4. PRIONITES. Tête courte. Palpes maxillaires à peine M aussi longs que la tête. Jambes sim- ples. Genre {.MACRODONTIA. Serv. Mandibules fort longues, dentées inté- rieurement, un peu courbées à lex- trémité. Antennes presque filiformes, avec le premier article épais. Corse- let épineux latéralement. Jambes mutiques. Gre. 2. TITAN. Serv. Mandibules épaisses , plus courtes que la tête, dentées en dedans Antennes presque filiformes. Corselet tridenté … latéralement. Jambes ayant deux ran- gées d’épines. SR VO Gre. 3. CTENOSCELIS. Serv. Mandibules plus courtes que la tête, DES Gre. 4. ERCATES. Serv. Gre. 5. AMALLOPODES. Ze- quien. Gre. 6. MALLODÈRES. Dupont Gre. 7. ANCISTROTE. SC7Ÿ. Gre. 8. ÉNOPLOCÈRE. Serv. Gre. 9. HOPLIBÈRES. Serv. Gre. 10. ACANTOPHORE. STD. INSECTES. 139 dentées. Antennes presque filiformes. Corselet crénelé latéralement. Jam- bes ayant deux rangées d’épines. Mandibules très courtes , dentées. An- tennes presque filiformes. Corselet crénelé latéralement. Jambes iner- mes. Mandibules plus courtes que la tête, dentées. Antennes courtes, assez épaisses. Corselet dilaté aux angles antérieurs et épineux. Jambes an- térieures n'ayant que quelques épines ; les autres une double rangée. .Mandibules au moins aussi longues que la tête, arquées et pointues. Cor- selet offrant latéralement une forte pointe recourbée. Jambes mutiques. Mandibules plus courtes que la tête, dentées et terminées en pointe. Les angles antérieurs du corselet dilatés et bi-épineux. Jambes ayant deux rangées d’épines. Antennes très-lon- gues. Mandibules courtes, dentées. An- tennes très-longues, couvertes d’as- pérités dans les mâles. Corselet qua- dri-épineux latéralement. Jambes mu- tiques ; les antérieures rugueuses. Mandibules courtes, très-recourbées. Corselet échancré en arrière et pourvu de cinq épines latérales. Jambes mu- tiques. Mandibules très-longues, dentées. An- tennes ayant chaque article dilaté en une petite épine à partir du troi- sième. Corselet tri épineux latérale- ment. 141 HISTOIRE Gre. 1{. PRIONE. Lin. Mandibules courtes, mutiques. An- tennes ayant chaque article plus ou moins dilaté, quelquefois comme … flabellées. Corselet tri-épineux laté- | ‘ ralement. | Gre. 12. POLYOZA. Serv. Mandibules très-courtes etaiguës. An- | tennes aussi longues que le corps dans les mâles, avec chaque article dilaté en un long rameau. Corselet ayant deux petites épines latérales * rapprochées. Gre. 13. POLYARTHRON. Serv.Mandibules presque aussi longues que la tête, unidentées à leur base. Anten-. nes mulli-articulées, chaque arti- cle supportant deux lamelles divergen- : tes dans les mâles. Gre. 14. PRIONAPTÈRE. Guér.Mandibules plus courtes que la tête. Antennes faiblement dentées en scie et diminuant de grosseur vers l’ex- trémité. Corselet un peu dilaté la- téralement. Élytres courtes. Ailes nulles. Gre. 15. ANAGOLE. Latr. Mandibules denticulées. Antennes for- tement dentées en scie. Corselet large, uni-épineux latéralement. Ély- tres courtes, laissant l'extrémité des ailes à découvert. Gre. 16. CHARIEA. Serv. Mandibules très-petites. Antennes courtes , pectinées. Corselet dilaté et gni-épineux latéralement. Elytres élar- gies vers l’extrémité. Gre. 17. TRAGOSOME. Serv. Mandibules courtes, mutiques. An- (Megopis, Serv.) tenues filiformes, assez grêles. Corselet Idilaté et uni-épineux latéralement, Cuisses un peu renflées à la base. Gre. 18. MONODESME. Serv. Mandibules courtes. Antennes de la iongueur du corps, en dents de scie. Corselet uni-épineux. DES INSECTFS. 141 Gre. 19. ÆcOsoMA. Serv. Mandibules courtes, coudées. Anten- nes filiformes, épineuses dans les mâles, Corselet mutique, élargi posté- rieurement. Gre. 20. ERIODÈRES*, Dej. Mandibules très-courtes. Corselet presque globuleux, crénelé et terminé par une épine aux ang'es postérieurs. Pattes garnies de rangées d’épines. Gre. 21. TRICHODÈRES. Chev. Mandibules courtes. Corselet bi-épi- neux latéralement. Antennes grèles, filiformes. Pattes inermes. Gre. 22, RAPHIPODE. Serv. Mandibules courtes, dentées. An- tennes filiformes. Corselet multi- épineux latéralement. Cuisses com- primées, épineuses en dessous. Jam- bes munies d’épines placées irrégu- ièrement. Gre. 23. macroTOMA. Serv. Mandibules courtes, dentées. Anten- (Remphan , Waterh.) nes filiformes, ayant leur troisième ar- ticle allongé. Corselet multi-épineux latéralement. Jambes ayant deux ran- gées d’épines. Gre. 24. NAYOSOME*. Blanch.Mandibules courtes, dentées. Anten- nes presque filiformes. Corselet très- large, mutique, arrondi latéralement. Pattes inermes. Gre. 25. AULACOPE. Serv. Mandibules courtes. Antennes filifor- mes. Corselet multi-épineux. Jambes mutiques. Gre.26.0RTH0SOME. Serv. Mandibules dentées. Antennes fili- formes, moins longues que le corps. Corselet tri ou quadri-épineux. Jam- bes mutiques. Corps long. Gre. 27. pERoBRACHUS. Serv.Mandibules courtes, dentées. An- tennes courtes, filiformes. Corselet court, tri-épineux latéralement. Jam- bes mutiques. 142 HISTOIRE Gre 28,ANACANTHE. Serv. Gre. 29. STÉNODONTES. Sr. Gre. 30. MALLODON. Serv. Gre. 3{. PLATYGNATHE. SerU. Gre. 32. HOPLOSCÉLIS. Ser0. Gre. 33. COLPODÈRE. Ser®. Gre. 34. CALLIPOGON. Serv. Gre. 35. PYRODÈS. Ser®. (Mallaspis, Serv.) Gre. 36. SOLENOPTERA. SerU. Mandibules courtes. Antennes fili- formes. Corselet mutique, déprimé, presque orbiculaire. Jambes muti- ques , aplaties. Mandibules plus longues que la tête. Antennes filiformes. Corselet crénelé latéralement. Mandibules à peine aussi longues que la tête , très-épaisses et laineuses inté- rieurement. Corselet crénelé latérale- ment. Mandibules comprimées latéralement dans les mâles, creusées longitudi- palement en dessus. Corselet carré, mutique. Mandibules épaisses, mutiques. An- tennes courtes, un peu en dents de scie. Corselet uni-épineux latérale- ment. Jambes élargies à l’extrémité, ayant quelques longues épines. Mandibules aussi longues que la tête dans les mâles, arquées et échancrées à l'extrémité. Corselet sinué latérale- ment. Jamÿes mutiques, un peu di- latées à l'extrémité. Mandibules plus longues que la tête dans les mâles, dentées et recouver- tes d’un duvet très-épais. Corselet en carré large, finement crénelé. Mandibules courtes. Antennes filifor- mes. Corselet en carré très-large , cré- nelé et muni d’une forte dent. Jambes mutiques. Éçusson grand, triangu- laire. Mandibules courtes. Antennes com- primées. Corselet crénelé et échancré postérieurement. Écusson petit. Corps assez large. T 4 = ES " sn. PNEU lui es. DES Gre. 37. DÉRANCISTRE. Ser'v. _ Gre. 38. MÉROSCÉLISE, Serv. Gre. 39. CHELODÈRE. Gray. Gre. 40 ALLOCÈRE. Serv. Gre. 41. MÉTOPOCOELE. Serv. INSECTES. 143 Mandibules crochues. Antennes cour- tes, comprimées. Corselet excavé au milieu et muni latéralement de deux fortes pointes crochues. Mandibules courtes, larges. Anten- nes filiformes. Corselet plan, tridenté latéralement. Élytres laissant l’extré- mité de l'abdomen à découvert. Mandibules très-pelites, mutiques. Antennes filiformes, assez courtes. Corselet ayant ses angles épineux, et une large dilatation latérale relevée. Jambes ayant deux petites épines à l'extrémité. Corps long, epais. Mandibules petites. Antennes de douze articlés un peu en dents de scie. Corselet large, sinueux, mutique ainsi que les jambes. Mandibules courtes, épaisses. An- tennes courtes, un peu en dents de scie, le onzième article ayant une dent latérale ressemblant à un dou- zième article. Corselet presque carré, uni-tuberculé latéralement. Gre. 42. TRAGOCÈRE. Boisgd.Mandibules courtes, mutiques. An- Gre. 43. THYRSIA. Dalm. Gre. 44.POECILOSOMA. Serv. (Sternacanthus, Serv. Pœcilopeplus, Dei.) Gre. 45.CÉROCTÈNE. Serv. tennes filiformes, plus courtes que le corps. Corselet étroit, mutique. Jam- bes mutiques. Corps long , aplati. Mandibules courtes, bidentées. An- tennes renflées au milieu et velues. Corselet mutique, très-large. Mandibules courtes. Antennes filifor- mes plus longues que le corps. Corse- let ordinairement épineux ou tuber- culé latéralement. Jambes mutiques. Mandibules courtes, bidentées. An- tennes pectinées, moins longues que le corps, épaisses. Corselet large, uni- 144 HISTOIRE épineux latéralement. Jambes manti-. ques, comprimées ainsi que les cuisses. Gre. 46. noRCASOME. Serv. Mandibules courtes, mutiques. An- tennes beaucoup plus courtes que le corps et en dents de scie. Corselet” cylindrique, uni-épineux latéralement. Gre. 47. cALocOME. Serv. Mandibules courtes, pointues, uni-* dentées. Antennes en longues dents de 4 scie. Corselet large, crénelé, et uni- denté latéralement. ; Fam. 4. CÉRAMBYCIDES. Labre très-distinct, occupant toute la largeur de la tête. Palpes à dernier « article plus ou moins élargi. Tête presque horizontale. | Groupe 1. DISTICHOCÉRI- Antennes ayant dans les mâles chaque. TES. article, à partir du quatrième, pro- longé en deux rameaux, l’un supé- rieur, l’autre inférieur; seulement . dentées dans les femelles. | Gre. 1. DISTICHGCERA. Kirby. Gpe. 2. TKACHYDÉRITES. Antennes simples ou seulement den- tées. Palpes à dernier article très-épais, 4 un peuatténué à l'extrémité. Mâchoi- res à lobes courts. Gre.1.sripaLus. Buquet. Antennes à premiers articles coniques; les 6°, 7°, 8°, 9°, 10° très-larges, pres- « que carrés ; le dernier petit, échancré “ aux angles. Corps long. | Gre. 2. RACHIDION. Serv. Antennes à articles très-élargis et en dents de scie à partir du cinquième; le » quatrième un peu prolongé. Méso- sternum muni d’une pointe. Gre. 3. LISSONOTE. Dalm. Antennes à articles très-élargis et en dents de scie à partir du troisième, le premier gros, le deuxième très- court. Mésosternum mutique. Gre. 4. GALEISSUS. Dup. Antennes filiformes. Corselet muli- DES INSECTES. 145 que. Prosternum tuberculiforme. Mé- sosternum un peu déprimé. Gre. 5. MÉGADÈRE. Serb. Antennes filiformes, avec les 8°,9°, 10° articles un peu en dents. Le dernier échancré. Thorax mutique, très-large. Gre. 6. TRACHYDÈRES. Zinn. Antennes une fois plus longues que le (Dendrobias, Oxyme- corps, dans les mâles, à articles rus, etc., Serv.) aplatis, un peu élargis vers le bout. Corselet très-tuberculé. Prosternum muni d’un tubercule. Gre. 7. STENASPIS. Serv. Antennes guère plus longues que le (Ozodera, Dup.) corps, souvent plus courtes, à arti- cles plats, à peine élargis au bout. Corselet plat, tuberculé. Gre. 8. nESMODÈRE. Dup. Antennes plus longues que le corps, ayant chaque article, à partir du troi- sième, muni d’une épine aigué. Corselet convexe, très-tuberculé. Tête courte, glabre. Gre. 9. DORCAGÈRE. Serv. Antennes plus longues que le corps, ayant chaque article, à partir du troi- sième , muni d’une épine. Corselet lar- ge, bidenté latéralement, tuberenlé en dessus. Tête longue, velue. Gre. 10. LoPHonocÈRE. Lafr.Antennes filiformes, très-longues, iner- ({ Ceragenia, Serv.) mes, plus ou moins garnies de poils. Corselet tuberculé. Corps déprimé. _Gre. 11. spnoexotnæCcus. Antennes filiformes très-longues. Cor- Dup. selet cylindrique, mutique. Élytres at- ténuées vers le bout, légèrement tron- quées. Groupe 3. ÉBURHTES. Antennes simples, sans dents, Palpes à dernier article point élargi. Mâchoi- res à lobes courts. Lèvre inférieure médiocrement échancrée. Mandibules généralement peu saillantes. Genre 1. AMPHIDESME, Serv. Antennes presque filiformes. Corselet TIR 13 116 HISTOIRE tuberculé latéralement. Élytres ar- rondies. Cuisses mutiques. Gre. 2. pRODONTIA. Serv. Antennes longues dans les mâles, à ar- ticles noueux à l’extrémité ; plus cour- tes et aplaties dans les femelles, etun peu en dents de scie. Corselet presque cylindrique. Mandibules très-sail- lantes. Gre. 3. PrEROPLATUS. Buquet.Antennes garnies de bouquets de poils, avec leurs cinq derniers arti- cles glabres. Corselet petit. Cuisses en massue. Élytres élargies postérieu- rement. Gre. 4. EBuRIA. Serv. (Chlo-Antennes filiformes. Corselet denté rida et Cerasphorus, Serv.) latéralement. (Cuisses simples, les postérieures terminées par deux épi- nes. Élytres bi-épineuses à l'extrémité. Gre. 5. EURYMÈRE. Serv. Antennes très-longues. Corselet mu- tique, assez long, aplati. Pattes lon- gues, à cuisses élargies et très-com- primées. Élytres bi-épineuses à l’ex- trémité. Gre. 5. nÉTEROPS. Blanch. Antennes longues, filiformes. Corse- let muni d’une petite dent latérale. Cuisses postérieures terminées par deux épines. Élytres tronquées, mu- tiques. Groupe 4. PHORACANTHI-Antennes ayant plusieurs de leurs ar- TES. ticles munis d’une épine (ordinaire- ment du troisième au septième). Palpes assez longs, à dernier article sécuri- forme. Gre. 1. ORION. * Dej. Élytres larges, bi-épineuses à l’extré- mité. Corselet arrondi, ayant une très-petite pointe latérale. Cuisses cy- lindriques., assez longues. Genre 2. TricHopnore. Serv. Élytres tronquées , à angles épineux, (Elaphidion, Serv.) lépine externe la plus longue. Corse- DES INSECTES. 117 let déprimé, mutique. Cuisses ren- flées peu fortement. Gre. 3. sPHÆERION. Serv. Llytres tronquées, ayant une seule épine médiocre. Corselet déprimé, mutique, Cuisses en massue globu- leuse. Gre. 4. MALLOsOMA. Serv. Élytres oblongues, mutiques, légè- rement tronquées. Corselet arrondi, mutique. Cuisses inermes, un peu renflées. Gre. 5. MALLOCERA. Serv. Élytres longues, uni-épineuses à l’ex- trémilé. Cuisses longues , grêles, les postérieures terminées par une épine. Corselet étroit, mulique. Gre. 6. PHoRACANTHA, Newm.Élytres épineuses. Corselet uni-tuber- culé latéralement. Cuisses inermes, peu ou point renflées. Groupe 5. XYSTROCÉRITES. Antennes rugueuses, Mâchoires ayant un seul lobe, très-grêle. Palpes à der- nier article peu élargi. Genre 1. XYSTROCERA. Serv. Cuisses en massue. Jambes compri- mées et arquées. Groupe6, MALACOPTÉRITES.Antennes très-épaisses, mutiques. Mächoires à lobes courts. Palpes assez longs , très-sécuriformes. Pattes très- comprimées. Genre 1. MALACOPTÈRE. Serv. Corselet arrondi, mutique. Groupe 7. CÉRAMBYCITES. Antennes filiformes, quelquefois épi- neuses. Mâchoires à lobes courts. Palpes à dernier article peu élargi. Lèvre inférieure très-divisée en deux lobes assez longs. Mandibules assez saillantes. Genre 1. PHOENICOCÈRE. Lafr.Antennes des mâles ayant chaque ar- ticle, à partir du troisième, prolongé en un long rameau. Celles des femel- 24 les simples, ayant seulement leurs ar- ticles un peu en dents. J48 Gre. HISTOIRE TJ. CERAMBYX. Lin. (Hammalticherus, Xes- Lid, Serv., etc.) Gre. Gre. Gre. Gre. x» rÉe: Gre. Gre. 3. TRACHELIA. SCr®. 4. CRIODION, Se70. 5. EURYCÉPHALE. Cast. , 6. PURPURICÈNE. SCT0. . ROSALIA. SCTU. | 8. FOLYSCHISIS. SCT UV. 9. ORTHOSTOMA. STD. (0. COMPSOCÈRE. Serv. Antennes très-longues, à articles som vent renfiés à l'extrémité ou prolon« gés en pointe, Corselet très-rugueux\ ou plissé transversalement. Antennes longues, un peu aplaties.» | Corselet lisse, bituberculé en rement, mutiquesur les côtés. Cuisses* en massue. | Antennes longues, filiformes, velues Corselet mutique. Cuisses larges , ur À peu aplaties. Antennes simples, peu longues, sur- tout dans les femelles. Tête très-large dans les mâles. Cuisses en massue.M Mésosternum unituberculé. Antennes grêles, assez longues. Cuis- ses un peu dilatées à l'extrémité. Mé- sosternum mutique. Antennes très-longues, à articles mu- nis d’ane houppe à partir du cinquiè- me. Cuisses en massue allongée. Jam- bes comprimées. Mandibules uniden- tées extérieurement. Antennes de seize articles, en dents de scie, à partir du quatrième. Cuis- ses antérieures renflées , les postérieu- res aplaties avec les iambes et les tar- ses poilns. , Antennes longues, garnies d’une frange de poils en dessous. Cuisses peu renflées, les jambes aplaties. Man- dibules unidentées extérieurement. Antennes longnes, munies de touffes de poils. Cuisses assez grèles. Mandi- bules un peu avancées , mutiques. Groupe 8. CALLICHROMITES.Antennes filiformes, oy simplement dentées. Mâchoires ayant leur lobe DES INSECTES. 149 externe très-grèle, long, terminé par . une houppe de poils assez large. Man- dibules souvent allongées. Gre. 1 curysoprasis. Serv. Antennes pubescentes, à articles un (Deltaspis, Serv.) peu aplatis. Pattes postérieures beau- coup plus longues que les autres; leurs tarses longs et grêles. Gre. 2. STENOGASTER. * Dej. Antennes plus longues que le corps, presque filiformes. Cuisses renflées. Élytres arrondies à l’extrémité. Gre. 3. EURYARTHRUM. * Blanch.Antennes plus courtes que le corps, à articles très-élargis , et en dents de scie à partir du sixième, Cuisses peu renflées. Élytres larges, déprimées, terminées chacune par deux épines. Gre. 4. PACHYTERIA. Serv. Antennes à peine aussi longues que le corps, à articles légèrement en dents à partir du cinquième. Corselet uni- tuberculé. Cuisses un peu renflées. Élytres arrondies. Gre. 5. CORDYLOMERA. Serv. Antennes plus longues que le corps, ayant leurs troisième, quatrième, cin- quième et sixième articles munis chacun d’une épine aiguë. Cuisses en massue. Élytres terminées par une épine. Gre. 6. CALLICHROME. Latr. Antennes longues, filiformes. Cuisses (Jonthodes, Aromia, Serv.) peu renflées. Jambes postérieures comprimées et élargies à l’extrémité. Élytres mutiques. Corselet unituber- culé latéralement. Gre. 7. LITOPE, Serv. Antennes plus longues que le corps dans les mâles, plus courtes dans les femelles, ayant leur premier article terminé par une petite épine. Cuisses en massue. Élytres arrondies. Corse- let large, mutique. 13. 150 HISTOIRE Gre. 8. PROMECES. SCrv. Antennes filiformes dans les mâles, (Polyzonus, Cast.) épaissies vers le bout dans les femelles ® Cuisses peu renflées. Élytres étroites , arrondies à l’extrémité. Gre. 9. EUPORE. Ser. Antennes plus courtes que le corps, à troisième article très-long, les sui- vants plus larges, surtout dans les femelles. Cuisses en massue globu- leuse. Corselet convexe. Elytres ré- trécies vers l’extrémité. Gre. 10. COLOBE. Serv. Antennes un peu en dents de scie à partir du troisième article. Corselet tuberculé latéralement. Elytres très- courtes, triangulaires, ne couvrant que le tiers antérieur des ailes. Gre. 11. HEPHÆSTION. Newm. Antennes grêles, filiformes. Corselet étroit, tuberculé. Élytres rétrécies au- dessous des angles huméraux en une lanière presque aussi longue que lab- domen. Pattes grêles. Gre. 12. CALLISPHYRIS. Newm.Antennes filiformes. Élytres moitié plus courtes que le corps, rétrécies en lanière au-dessous des angles hu- méraux. Pattes postérieures très- grandes , les cuisses épaisses, garnies de poils ainsi que les jambes. Gre. 13. ANTEROS. * Blanch.Antennes filiformes. Élytres moitié plus courtes que le corps, rétrécies en lanière au-dessous des angles hu méraux. Pattes postérieures très-pe tites, glabres. Tarses à premier arti cle très-court. ñ 1 Gre. 14. TOMOPTÈRE. Serv. Antennes assez courtes, élargies gra duellement vers l'extrémité à partir du troisième article. Élytres extrême ment courles, tronquées carrément Pattes postérieures simples. Gre. 15. MOLORCHUS. Fabr. Antennes plus ou moins longues. = DES (Heliomanes, Esthesis, Newm.) Gre. 15. NECYDALIS, Lin. (Stenoplerus, Hg.) Gre. 17. ODONTOCERA. Serv. (Acyphoderes, Serv.) Gre. 18. RHINOTRAGUS. Serb. ( Oregosloma, Serv.) Gre 19. Troris. Vewm. (Ægorhinus, Dej.) Gre. 29. priLus. Serv. Gre. 21. COREMIA. Serv. INSECTES. 151 Élytres extrèmement courtes , en for- me d'écailles. Tarses postérieurs à premier article aussi long que les sui- vants réunis. Cuisses quelquefois en massue. Antennes courtes, filiformes. Élytres presque aussi longues que l'abdomen, rétrécies graduellement. Cuisses ren- flées, les postérieures longues. Antennes courtes, assez épaisses, en dents de scie, à partir du cinquième article. Élytres guère moins longues que l’abdomen, linéaires dans leur moitié postérieure. Cuisses en massue. Tête avancée. Autennes courtes , en dents de scie à partir du cinquième article. Élytres déprimées, peu rétrécies postérieure- mentet tronquées à l’extrémité. Cuis- ses en massue. Tête en museau. e Antennes filiformes, aussi longues que le corps. Elytres parallèles, arron- dies à l’extrémité. Cuisses simples. Tête un peu avancée. Antennes courtes, presque filiformes, avec les neuvième et dixième articles en dents descie. Élytres linéaires, mu- nies d’une petite épine à l'extrémité. Cuisses en massue. Antennes un peu renflées vers lextré- milé. Tête un peu avancée. Pattes postérieures d'une longueur démesu- ée, d’une ténuité extrême, avec les cuisses en massue à l'extrémité, et les jambes garnies de poils vers l’extré- milé. 152 Gpe. 9. RHOPALOPHORI- Antennes simples. Mâchoires à lobe | TES. Gre. 1. RHOPALOPHORA. Serv.Antennes simples, filiformes, glabres. ( Listroptera, Serv.) Gre. 2. ANCYLOCERA. Serv. Gre. 3. CYCNODÈRE. Serv. Gre. 4. COSMISOMA. Serv. (Disaulazx , Serv.) Gre. 5. OZODES. Serv. Gpe. 10. CALLIDIITES. Gre. 1. STENYGRA. Sert. Gre. 2. IBIDION. Sex». Gre. 3. CARTALLUM. Serv. Gre. 4. OBRIUM. Serv. HISTOIRE très-courts, Palpes à dernier article ovoïde. Cuisses en massue. Corselet assez court, un peu rétréci antérieurement. Cuisses longues. Antennes à articles longs, surtout dans! les mâles, et un peu en dents à lex trémité. Corselet long, parfaitement cylindrique, moins large que la tête." Antennes longues, grêles , filiformes, avec les premiers articles velus en des- sous. Corselet très-long, très-étroit, cylindrique, un peu attenué en avant. Antennes filiformes, plus ou moins garnies de bouquets de poils. Corselet… assez long , un peu étranglé en avant. Antennes filiformes, ciliées en dessous Corselet tuberculé, rétréci en avants et en arrière. Cuisses courtes, renfléess au milieu. ; Antennes simples, grêles. Mâchoires. à lobes très-courts. Palpes également courts, à dernier article très-sécuri« forme. : | Antennes à articles un peu aplatis Cuisses renflées. Corselet gibbeux ,« presqu’aussi large que les élytres. Antennes grêles, à articles très-cylin=« driques. Cuisses renflées. Corselet étroit. mier article trèsépais. Cuisses en massue. Corselet court, unituberculé" latéralement. Antennes grêles, pubescentes, assez DES INSECTES. 153 Gre. 5. GRACILIA, Serv. Gre. 6. cLyTus. Fabr. Gre. 7. ERIPHE. Serv. Gre. 8. ACHRYSON. Serv. Gre. 9. STROMATIUM. SC. “ Gre. 10. ARHOPALE. Sert. Gre. 11. ASEMUM. EscAsch. Gre. 12. SAPHANE. Serv. Gre. 13. CALLIDIE, Fabr. Cuisses renflées brusquement en mas- sue. Corselet étroit , umituberculé la- téralement. Antennes filiformes, glabres. Cuisses très-épaisses, renflées presque dès leur base. Corps déprimé. Corselet cylin- drique. Antennes filiformes, assez épaisses, de moitié plus courtes que le corps. Cuisses oblongues, peu renflées. Pat- tes postérieures beaucoup plus lon- gues que les autres. Corselet rond, convexe, mutique. Antennes courtes, assez épaisses, à articles un peu aplatis, Cuisses à peine renflées. Corselet globuleux, muni d’un petit tubercule latéral. Antennes plus longues que le corps, filiformes. Cuisses un peu aplaties. Corselet cylindrique, mutique. Ély- tres uni-épineuses à l'extrémité. Antennes filiformes, plus longues que le corps. Cuisses comprimées. Corse- let arrondi, mutique. Élytres arron- dies au bout. Antennes filiformes, guère plus courtes que le corps dans les mâles. Cuisses sans renflement sensible. Corselet arrondi, mutique. Antennes courtes, assez épaisses. Cuisses très-peu renflées. Corselet mutique , plus large que long, un peu déprimé. Antennes assez longues, à articles faiblement en dents à lextrémité. Corselet arrondi, mani d’une pointe latérale. Palpes très-grands. Antennes filiformes, assez courtes. 154 HISTOIRE (Hylotrupes, Serv. Cuisses en massue très-forte. Corse Isarthron, Dej ) let mutique, large et déprimé. | Fam. 5. LAMNDES. Labre large, bien développé. Tête ver: ticale , aplatie en avant. Palpes à der" nier article ovoide, pointu. Gpe. 1. ACANTHOCINITES. Lèvre inférieure presque carrée , pro: | fondément échancrée en avant. Mà- choires à lobe interne très-petit, beau- coup plus court que l’externe. Gre. 1. ACROCINE. Jllig. Pattes antérieures considérablement (Macropus, Thunb.) plus longues que les autres, surtout: dans les mâles. Corselet muni d’un tubercule latéral, porté sur un ma- melon mobile. Gre. 2. OREODERA. Serv. Pattes antérieures guère plus longues que les autres. Corselet tuberculé,. ayant un tubercule latéral peu sail-" lant. Gre. 3. ANISOPE. Sert. Pattes postérieures considérablement, plus longues que les autres , à cuisses renflées à l'extrémité. Corselet ayant une petite épine près des angles pos-. térieurs. | Gre. 4. roLyruarmns. Serv. Pattes égales, à jambes un peu élargies « à l'extrémité. Corselet tuberculé, muni « d’une longue pointe latérale. Élytres presque parallèles. | Gre. 5. MEGABASIS. Serv. Pattes égales, simples. Corselet muni « d’une longue pointe latérale relevée. * Élytres épineuses à la base, attenuées M vers l'extrémité. “ Gre. 6. DRYOCTENES. Serv. Pattes égales, à cuisses en massue, et à tarses antérieurs seuls très-larges et ciliés. Corselet unidenté latérale- ment. Mandibules grandes, aplaties. Gre. 7. STEIRASTOMA. Serv. Pattes égales, à cuisses un peu renflées et à tarses élargis et ciliés. Corselet - LA HR ie ne DES INSECTES. 155 bituberculé latéralement. Mandibules longues , étroites. Gre. 8. AcANTHoGINUS. Latr.Pattes égales, à cuisses renflées, à (Acanthoderus, Serv.; Lagocheirus, etc., Dej.) Gre. 9. ASTYNOME. Casé. (Ædilis, Serv. Eutrypanus, etc., Dej.) . Gre. 10. LEIOPE. Serv. Gre. 11. COSMOTOMA. * De). Gre. 12. EXOCENTRE, Cast. jambes un peu élargies à l'extrémité et à tarses souvent un peu ciliés. Cor- selet unituberculé latéralement. Man- dibules petites , aplaties. Pattes égales, à cuisses peu renflées. Corselet unituberculé latéralement. Mandibules courtes, épaisses. Ta- rière des femelles saillante. Antennes très-longues. Pattes égales, à cuisses peu renflées. Corselet muni d’une petite épine laté- rale. Mandibules petites, aiguës. Ély- tres ovalaires , inermes. Pattes égales, à cuisses un peu ren- flées. Antennes longues, velues, à premier article muni d’une touffe de poils. Pattes égales , à cuisses peu renflées. Corselet muni d’une petite pointe près des angles postérieurs. Élytres paral- lèles, arrondies à l'extrémité. Anten- nes pubescentes. Gre. 13. POGONOCÈERE, Serv. Pattes égales, à cuisses peu renflées. Gre. 14. CLONIOCÈRE. Cast. Gre. 15. DESMIPHORA. Serv, Corselet unituberculé latéralement. Élytres tronquées à l'extrémité et épi- neuses. Antennes pubescentes. Pattes égales, pubescentes, à cuisses non renflées. Corselet unituberculé latéralement. Élytres longues, paral- lèles, arrondies à l’extrémité, fasci- culées. Antennes ayant chaque article, à partir du quatrième , muni d’un ra- meau. Pattes égales, pubescentes , à cuisses D 2? ? 156 HISTOIRE Gre. 16. PHAGELOCERA. Cast. Pattes égales, à cuisses en massue. Gre. 17. ANISOCÈRE. Serv. Gre. 18. ONYCHOCÈRE. Serv. Groupe 2. MÉSOSITES. Gre. {. PLATYSTERNUS. * De). Gre. 2. COPTOPS. Serv. Gre. 3. CROSSOTE. Serv. Gre. 4. sSTHENiAS. L. de Cast. Gre. 3. LASIODACTYLE. * De). non renflées. Corselet unitubercuié - latéralement. Élytres longues , paral- lèles, arrondies à l'extrémité, fasci-. culées. Antennes filiformes, assez courtes. Corselet unidenté latéralement. Ély- tres parallèles, déprimées. x Pattes égales, à cuisses en massue. Corselet court, large, unidenté laté- ralement. Élytres arrondies, convexes, courtes. Pattes égales, à cuisses en massue, et à jambes offrant des expansions ou des dents irrégulières. Corselet large, tuberculé, unituberculé latéra- lement. Élytres courtes, larges, con- vexes , tuberculées. Lèvre inférieure en forme de lozange, pointue en avant, à peine ou nulle- ment échancrée. Pattes égales , à cuisses renflées. Cor- selet large, ayant les côtés prolongés en une longue pointe. Antennes sim- ples, grêles, plus longues que la tête. Pattes égales, à cuisses peu renflées. Corselet unituberculé latéralement. Antennes peu longues, pubescentes. Pattes égales, à cuisses sans renile- ment. Corselet unidenté latéralement près des angles postérieurs. Antennes garnies en dessous d’une frange de poils: Pattes courtes, égales, épaisses. Cor- selet cylindrique, mutique. Antennes écartées, épaisses, pubescentes. Ély- tres paralièles. Pattes longues, égales, à cuisses ren- US OR et PROS DES Gre. 6. ANCYLONOTE. Z. de Cast. Gre. 7. MESOSA. Serv. Gre. 8. TRACHYSOME. Serv. (Hypsioma, Serv.) Gre. 9. RHYTIPHORA. Serv. Gre. 10.PENTHEA. L. de Cast. Gre. 11. CÉRATITES. Serv. Gre. 12. CEROPLESIS. Serv. (Diastocera, Deéij.) Gre.13. PHYMASTERNA. ZL. de Cast. INSECTES. 157 flées, à tarses antérieurs larges et ciliés. Corselet ayant un fort tubercule latéral. Antennes très-longues, à premier article très-gros. Pattes antérieures beaucoup plus lon- gues que les autres, ayant leurs jambes courbées, crénelées et munies d’une épine, et leurs tarses larges et ciliés. Antennes très-longues. Corselet tu- berculé. Pattes égales. Corselet cylindrique, mutique. Antennes longues, grèles après leur premier article. Élytres ovalaires, arrondies. Pattes massives, les antérieures un peu plus longues que les autres. Antennes très-rapprochées à la base, à troisième article cambré. Corselet cylindrique. Pattes égales, simples. Corselet muti- que, cylindrique, plissé.' Antennes as- sez écartées, droites, pubescentes en dessous. Pattes égales, courtes, massives. Cor- selet court, large, faiblement bituber- culé latéralement. Antennes écartées , épaisses, plus courtes que le corps. Pattes assez longues, les antérieures surtout ; les tarses larges et très-ciliés dans les mâles. Corselet unituberculé latéralement. Antennes écartées à la base , assez longues. Pattes assez longues, surtout les an- térieures ; leurs tarses larges. Corselet unituberculé latéralement. Antennes longues , très-rapprochées à la base. Pattes égales, à cuisses un peu renflées. Corselet unituberculé latéralement. 14 158 HISTOIRE Antennes écartées , grêles et longues. Élytres atténuées postérieurement. Gpe.3. STELLOGNATHITES. Lèvre inférieure trilobée ; le lobe mé- dian très-long. Mâchoires à lobes très- grèles et très-longs. Labre profondé- : ment échancré. Gre. 1. STELLOGNATHA ZL. de Palpes très-longs. Mandibules dilatées Cast. extérieurement dans les mâles. Pattes longues, surtout les antérieures. An- tennes très-longues. Groupe 4. LAMIITES. Lèvre inférieure évasée vers le haut et plus ou moins échancrée. Mâchoi- res à lobe interne large et presque aussi long que l’externe. Genre 1. ZOGRAPHE. Casf, Corselet très-court, large, unidenté. Antennes très-longues. Corps épais, atténué postérieurement. Sternum simple. Gre. 2. STERNOTOMIS. Perch. Corselet large, unidenté. Antennes (Sternodonta, Dej., Cast.) très-longues. Corps atténué postérieu- rement. Sternum avancé, en forme de palette. Gre. 3. TRAGOCEPHALA. Cast.Corselet large, unituberculé. Anten- nes plus courtes que le corps. Celui- ci long, parallèle. Sternum saillant. Lèvre inférieure tronquée. Gre. 4. CALLIMATION. *Dej. Corselet unituberculé. Antennes assez longues. Corps parallèle. Mésoster- num très-saillant. Lèvre inférieure arrondie. Gre. 5. CELOSTERNA. * Dej. Corselet muni d’une forte pointe la- (Oplophora., Hope.) térale. Corps oblong. Mésosternum tuberculiforme. Gre. 6. PLECTRODERA. * Dej.Corselet muni d’une forte pointe la- térale. Corps oblong. Mésosternum plan. Lèvre très-évasée et ciliée. Gre. 7. BATOCERA. Serv. Corselet muni d’une forte pointe la- DES Gre. 8. MONOCHAME. Serv. Gre. 9. TÆNIOTES. Serv. Gre. 10. PTYCHODES. Ser7D. Gre. 11. cNomA. Fabr. Gre. 12. PTÉROPLIE. Serv. Gre. 13. MORIME. Serv. Gre. 14. AGELASTA. Newm. Gre. 15. LAMIA. Fabr. INSECTES, 159 térale. Mésosternum plan. Lèvre in- férieure unidentée de chaque côté, étroite, non ciliée. Corselet unidenté latéralement. An- tennes très-longues. Mésosternum plan. Lèvre à lobes arrondis. Corps long. Corselet unidenté latéralement. An- tennes très-longues. Lèvre anguleuse de chaque côté. Mésosternum tuber- culiforme. Corselet mutique, cylindrique. Méso- sternum tuberculiforme. Pattes anté- rieures très-longues. Corselet mutique, très-grêle, très- long. Mésosternum à peine saillant. Pattes antérieures très-longues. Corselet court , tuberculeux. Méso- sternum plan. Élytres acuminées. Corselet unidenté latéralement. An- tennes longues. Corps privé d’ailes sous les élytres. Cuisses longues, simples. Corselet large, unituberculé. Antennes assez longues. Mésosternum tubercu- liforme. Corps court, large. | Corselet large, unidenté. Antennes (Pachystola, Phryneta, Dej.)courtes, à troisième article long. Mé- Gre. 16. DORCADION, Dalm. sosternum plan. Corps épais. Corselet unituberculé latéralement. Antennes très-courtes, à troisième ar- ticle court. Mésosternum plan. Corps ovale. . Gre. 17, cALLOPTERYX. ÆYewm. Corselet unituberculé. Antennes (Dorcacephalum , Dei.) Gre 18. PHRYSsSOMA. Cast. courtes. Corps ovale, privé d'ailes. Cuisses en massue. Corselet unidenté latéralement. An- 160 HISTOIRE tennes de la longueur du corps. Corps privé d’ailes. Cuisses simples. Gre. 19. compsosoma. Serv. Corselet très-large, unidenté. Anten-. (Eusphæœrium, Newm.) nes très-écartées, pubescentes. Mé- sosternum plan. Corps court et large. Gre. 20. PARMENA. Serv. Corselet presque cylindrique, faible- ment unituberculé latéralement. Mé- sosternum non saillant. Élytres con- » vexes, ovales, soudées. Pattes cour- tes, simples. Gre. 21. CALLIA. Serv. Corselet court, unituberculé latéra- lement. Mésosternum non saillant. Élytres oblongues, recouvrant des ai « les. Pattes courtes, simples. Anten- nes médiocres, ciliées. Gre. 22. soPHRONICA. * Dej. Corps court, non tuberculé. Mésos- ternum non saillant, Pattes courtes, égales. Antennes écartées, épaisses, plus courtes que le corps. Élytres oblongues, recouvrant des ailes. Gre. 23. ONCIDERES. Serv. Corselet court, très-large, unidenté latéralement. Sternum large, plan. Antennes plus longues que le corps, très-écartées à la base. Cuisses peu renflées. Gre. 24. PROSOPOCERA. * Dej.Corselet plissé, unidenté latéralement. Mésosternum tuberculiforme. An- tennes larges, à premier article épais. Tête cornue dans les mâles. Groupe 5. PÉTROGNATHI- Lèvre inférieure terminée carrément TES. et rebordée. Palpes trèsgrands, à articles renflés. Mâchoires à lobe ex- terne très-épais. Gre 1. PETROGNATHA. Leach. Tète plus large que le corselet. Ce- (Omacantha, Serv.) lui-ci muni d’une longue épine laté- rale. Jambes sinueuses. Groupe 6. TÉTRAOPHTHAL- Lèvre inférieure petite, presque car- MITES, rée, non échancrée. Yeux divisés en DES INSECTES. 161 deux parties, formant ainsi quatre yeux. Genre 1. EuSraTHEs. Netwm, Antennes plus courtes que le corps, épaisses , ciliées. Corselet unituber- culé latéralement. Corps long, paral- lèle. Mésosternum un peu saillant. Gre. 2, TÉTRAOPHTHALME. * Dej.Antennes au moins aussi longues que le corps. Corselet mamelonné latérale- ment. Corps court, ovalaire. Méso- sternum saillant. Gre. 3. TÉrTRAOPES. Dali. Antennes de la longueur du corps, épaisses. Corselet faiblement unitu- berculé. Corps oblong. Mésosternum nullement saillant. Gre. 4. TAPEINA. Lep. et Serv.Antennes longues, ciliées. Corselet (Eurycephalus, Gray.) une fois plus large que long, arrondi latéralement. Corps déprimé. Ster- num plan. Cuisses renflées. Tête des mâles dilatée transversalement. Gpe. 7. SAPERDITES. _ Lèvreinférieure courte, plus ou moins arrondie en avant. Corselet cylindri- que , mutique latéralement. Gre. f. HÉMILOPHE. Serv. Pattes grêles, courtes , égales. Anteu- (Dadoychus, Chev. ; nes grêles, plus longues que le corps. Amphyonycha, Dei.) Élytres parallèles. Gre. 2.cLæa. Newm. Pattes égales, assez épaisses. Anten- (Sphenura, Serv. ; nes épaisses, plus courtes que le corps. Stibara, Hope.) Élytres amincies postérieurement et tronquées à l'extrémité. Gre. 3. COLOBOTHEA, Lep. et Pattes longues, surtout les antérieures, Serv. à cuisses en massue, à tarses anté- rieurs larges, ciliés. Antennes très- longues, à premier article très-grand. Élytres tronquées. Gre, 4. PTÉRYCOPTE. Serv. Pattes courtes, épaisses, égales. An- tennes plus courtes que le corps. Élytres un peu atténuées postérieure- 14. 162 H Gre. 5. APOMÉCYNE, SCT. { Milothris. Cast.) Gre. 6. GERANIA. Serv. Gre.7. OLÉNÉCAMPTE. Chevr. (Schæniocera, Dei.) Gre. 8. PACHYPEZA. SCTU. Gre. 9. HiPPOPSIS. Sert. (Amphion, Reiche.) Gre. 10. AGAPANTHIA, Serv. Gre. 11. XYLORHIZA. Cast. Gre. 12. SAPERDA. Fabr. (Oberea, Anœætia, Phyleæ- ISTOIRE ment. Corselet ayant une pelite pointe latérale. Pattes courtes , épaisses, égales. An- tennes peu longues. Corselet inerme. Élytres oblongues, faiblement tron- quées à l'extrémité. Pattes grèles, très-longues dans les femelles, d’une longueur démesurée dans les mâles, surtout les antérieu- res, et ensuite les postérieures. An- tennes très-longues. Pattes assez longues, surtout les an- térieures , avec les cuisses courbées à la base, et les jambes antérieures contournées vers l'extrémité. Corse- let long, cylindrique, plissé transver- salement. Antennes très-longues. Pattes courtes, égales , à cuisses peu renflées. Corselet assez long, cylindri- que. Antennes longues, frangées en dessous. Élytres longues, arrondies au bout. Pattes égales , grêles , à jambes un peur sinueuses. Antennes grêles, très-lon- gues. Corselet étroit, cylindrique. Élytres atténuées vers l'extrémité et tronquées obliquement, Pattes simples, égales. Antennes lon- gues , à premier article épais. Élytres arrondies au bout. Pattes courtes, épaisses, égales. An- tennes assez fortes, un peu plus courtes que le corps. Élytres longues parallè- les, arrondies à l’extrémité. Corselet cylindrique, à bords un peusinueux. Pattes de médiocre longueur , à cuis- ses oblongues, à jambes un peu dila- cia, Serv., Muls.) Groupe 1. DESMOCÉRITES. Genre {. DESMOCÈRE. Cast. Gpe. 2. COMÉTITES. Serv. Gre. 2. PHELOCALOCERA.* Blanch. Gre. 3. COMETES. Lep. et Serv. Gpe. 3. STÉNODÉRITES. Genre 1. STÉNODÈRE. Lalr. Gpe. 4. VESPÉRITES. Genre 1. VESPERUS. SCr D. Gpe. 5. LEPTURITES. DES INSECTES. 163 tées à l'extrémité. Antennes dépassant rarement la longueur du corps. Cor- selet arrondi latéralement. Labre grand. Tête rétrécie postérieu- rement à sa jonction avec le corselet. Antennes inserées en avant des yeux. Lèvre inférieure petite, entière, sans échancrure sensible. Palpes maxillai- res guère plus longs que les labiaux. Antennes à articles élargis vers le bout. Lèvre inférieure petite, entière, sans échancrure.-Palpes maxillaires trois fois plus grands que les labiaux. Cor- selet unidenté latéralement. Genre 1. nisreNta. Lep. et Antennes très-grèles et longues, à pre- mier article épais. Palpes à dernier article triangulaire. Antennes três-grèles, très-longnes, à premier article épais. Palpes à der- nier article ovoide. Antennes un peu plus longues que le corps, très épaisses, à premier arti- cle très-renflé. Lèvre inférieure divisée en deux lobes. Palpes maxillaires courts et grêles. Corselet renflé et mamelonné latéra- lement. Antennes à articles un peu épaissis vers l'extrémité. Corps étroit, linéaire. Lèvre inférieure entièrement divisée en deux lobes. Palpes très-longs, les maxillaires beaucoup plus grands que les labiaux. Élytres de consistance molle; plus courtes que le corps dans les femelles. Corselet mutique. Lèvre inférieure entièrement divisée 164 HISTOIRE en deux lobes. Palpes maxillaires mé- diocres, plus grands que les labiaux. Antennes assez courtes. Genre 1. RHAGIUM. Fabr. Corseletunidentélatéralement. Anten: (Rhamnusium, Serv.) nes épaisses, moitié plus courtes que le corps. Gre. 2. TOXOTE. Serv. Corselet unituberculé latéralement. Palpes à dernier article triangulaire. Antennes assez grêles, aussi longues que le corps. Gre.3.MAsTODODERA*. Blanc.Corselet mamelonné. Palpes à der- nier article oblong. Gre. 4. PACHYTA. Serv. Corselet unituberculé latéralement. Tête avancée en museau. Gre. 5. LEPTURA. Fabr. Corselet conique, mutique. Tête (Strangalia, Sltenura, avancée en museau. Grammoptera,etc.,Serv., Muls.) La famille des SPONDYLIDES ne comprend que quelques genres; celui de Spondylis est le seul européen. Le type du genre (S. buprestoïdes, Fabr.) se trouve dans le nord de l’Europe et dans les montagnes des parties mé- ridionales ; sa larve attaque les pins. Le genre Cantharocnemis a été trouvé au Sénégal; les Sypilus et Anoploderma dans la Bolivie. La famille des TRICTÉNOTOMIDES est établie sur le seul cenre Trictenotoma, bien remarquable par ses tarses. On en connaît une seule espèce de l’île de Java ( 7. Chil- drenii, Gray ). Les PRIONIDES constituent une famille très-étendue : on peut la diviser en plusieurs groupes. Les NOTOPHYSITES comprennent le seul genre Noto- physis, trouvé dans l’île des Kanguroos. Le groupe des CYRTOGNATHITES renferme deux genres DES INSECTES. 165 : » principaux ; l'un, Gyrtognathus , recueilli en Perse ; l’autre Dorysthenes , aux Indes orientales (1). Les PSALIDOGNATHITES sont composés du seul genre » Psalidognathe, dont trois espèces connues et de la plus grande beauté habitent la Colombie. _ Les PRIONITES constituent le groupe principal et le plus étendu de la famille. Le genre Macrodontie, dont le type (M. cervicornis, Lin. } se trouve à la Guyane au pied des arbres, est re- marquable par le grand développement des mandibules. Les genres Titan et Cténoscelis sont également améri- cains et de couleur brune (Ti{anus giganteus, Lin.). Le genre Ergates a pour type une espèce (£. faber, Fab.) qui habite l'Allemagne et l'Europe méridionale. Les Ancistrotes sont américains. (À. kamaticollis, Serv.) Les Énoplocères, dontla taille est considérable (Æ. armil- latus, Lin.) , se trouvent aux Indes orientales comme les Acanthophores, qu’on rencontre aussi en Afrique. Les Amallopodes et Mallodères sont particuliers au Chili; les Hoplidères, à lile de Madagascar. Le genre Prione proprement dit a pour type une espèce denotre pays; c’est le P. chagriné (Prionus coriarius, Lin.), entièrement brun, avec les élytres fortement cha- grinées; sa larve, figurée par Rœæsel, est blanchâtre et amincie graduellement vers l'extrémité. Avant de se mé- tamorphoser en nympbhe, elle se forme une coque dans le bois même où elle a vécu. Les Polyoza sont du Brésil, de même que les Anaco- . lus, remarquables pas leurs élytres courtes et de consis- (1) Voyez Dissosternus, Hope (Linn. Trans.); Baladeva, Walerhouse (Trans. of the Ent. Soc., t. 2); Guérin (/conographie du Règne anumal, texte). 166 HISTOIRE tance assez molle, Le type du genre Chariea est de Cayenne” (. cyanea, Serv.). | Les Polyarthrons ont été trouvés au Sénégal, et les Prio-. noptères à Cordova. Le genre Tragosoma est établi sur une seule espèce. { T. depsarium , Lin. ) habitant l'Allemagne, la Suède. Le genre Monodesmus n’a été rencontré que dans l’île de Cuba (M. callidioides, Chev.). Le type du genre Ægosome (4. scabricorne, Lin.) est | commun en Bourgogne : sa larve détruit les tilleuls des promenades dans les environs de Dijon. Le genre Raphipode a été recueilli dans l’île de Borneo. Les Macrotomes et Aulacopes habitent les Indes orien- tales et la côte occidentale d'Afrique. Les Orthosomes, Anacanthes et Navosomes , sont amé- ricains , ainsi que les Maliodons, Sténodontes. Le genre Platygnathe est particulier à l'Ile-de-France. Les Hoploscelis et Colpodères sont d'Afrique. Les Callipogons sont remarquables par leur grande taille et les mandibules épaisses et laineuses des mâles. On en connaît deux espèces, l’une du Mexique, l’autre de Colombie (C. barbatum , Fabr.; Lemoïinei, Reiche). Les Pyrodes et Solénoptères, de même que les Méroscé- lises, sont tous américains et ont souventdes couleurs vives et éclatantes (Pyrodes speciosus, Oliv.). . La seule espèce connue du genre Chélodère, dont l'éclat des couleurs d’or, de feu, surpasse celui de pierreries, a été découvert au Chili (Ch. Childrenii, Gray). Les Allocères, Métopocæles, Pœcilosomes, etc., sont américains. Au contraire, les Tragocères sont particuliers à la Nou- velle-Hollande. (Type, 7. bidentatus, Donov.) DES INSECTES, 167 _ Le genre Calocome a des représentants au Paraguay et à la Colombie (1). La famille des cÉRAMBYCIDES est plus nombreuse en- core que celle des Prionides ; nous la subdivisons en dix groupes. Les DisTicHOCÉRITES constituent le premier; il est composé du seul genre Distichocera, trouvé à la Nouvelle- Hollande ( D. maculicollis, Kirby). Les TRACHYDÉRITES Composent un second groupe. Ce sont des Coléoptères de couleurs vives et très-variées, propres exclusivement à l'Amérique méridionale. On les trouve, au rapport de MM. Lacordaire et d'Orbigny , sur les troncs d'arbres , où ils se tiennent fixés, les antennes ramenées sur le dos, ou bien encore autour des plaies d'arbres; lorsqu'on veut les saisir, ils s’envolent aussitôt ou se laissent choir. Letype du genre Trachydère ( 7. suc- cinctus, Lin.) est très-commun ; ilest brun, avec une bande transversale jaune sur les élytres ; ses nombreuses variétés ont été regardées comme autant d'espèces distinctes par quelques entomologistes (2). Tous les autres Trachydérites sont également propres à l'Amérique et répandus surtout au Brésil, à la Guyane, quelques-uns aussi en Colombie. Les Lissonotes, Galisses, se font remarquer par leur corselet parfaitement lisse et leurs élytres également bien polies (Lissonotus flabel- licornis, corallinus, Dup., ete.). On connaît un seul Dorcacère, assez commun au Brésil, sur les feuilles etles troncs d'arbres ( D. barbatus , Oliv. ). Les Lophonocères ont des antennes plus ou moins gar- nies de poils ( L. barbicornis, Lin. ). (1) Foy. Guérin, Iconographie du Règne animal., ete.; Buquet., Maga- zin de Zoologie, 1842. (2) l’oy. Dupont, Magazin de Zoologie. 168 HISTOIRE Les Sphænothæcus ont été recueillis au Mexique (1). Notre troisième groupe, celui des EBURIITES, estcomposés d'un petit nombre de genres. | Les Amphidesmes habitent l’Afrique de quadridens, Serv.). | Fous les autres Eburiites appartiennent à l'Amérique“ méridionale. Les Pteroplatus ont presque complétement la forme de” certains Zycus (tribu des Lampyriens) (2). | Les Eburies se font en général remarquer par des ta ches saillantes sur leurs élytres; ces taches sont d’un blane* jaunâtre imitant l'ivoire (Æ.4-maculata., Lin. ; 6-macu- late el ab.;ete.) * Il en est de même des Eurymères (Æ. eburioides, Serv.). Les espèces que l’on en a distinguées sous le nom de Chlorida en sont privées; elles sont généralement verdä- tres, avec les élytres sillonnées (CA. festiva, Lin.). Le groupe des PHORACANTHITES est très-voisia du pré- cédent ; toutefois, les caractères fournis pour les antennes et les palpes l'en distinguent nettement. Le genre Phoracantha est particulier à la Nouveile- Hollande ( P. biguttata, Donov. ). | Les autres Phoracanthites sont américains ; on connait un nombre d'espèces peu considérable des genres Tricho-! phora, Elaphidion, Sphærion, etc. Les XYSTROCÉRITES Ont pour représentant principal le genre Xystrocera, qui appartient aux régions intertropi- (1) Le genre Leptocera, Latr., parait devoir se placer ici. Ses palpes terminés par un article long et très-grèle le distinguent de tous les autres Cérambycides. I1 faudra probablement en former un groupe particulier. . (2) Voy. Buquet, Ann. de la Soc. Entom. de France, \841, DES INSECTFS. 169 cales de l’ancien continent (X.vi{{ata, Fabr.; Senegalensis, Cast., du Sénégal) (1). Le groupe des MALACOPTERITES est fondé spécialement sur le genre Malacoptère, dont le type (M. pavidus, Germ.) | se trouve dans l'Amérique du Sud. Le groupe des CÉRAMBYCITES est assez considérable. Legenre Capricorne proprement dit { Cerambyx)renferme | plusieurs espèces de notre pays. Le Capricorne héros (Cerambyæx heros, Lin.) en est le type; c’est un insecte | long de deux pouces environ, d’un brun foncé, avec les élytres plus rougeâtres , fortement chagrinées , surtout à _ leur base, et terminées à l’anglesutural par une épine. Ce beau Coléoptère se trouve dans la plus grande partie de _ l’Europe; sa larve vit dans les vieux chênes, dans lesquels elle perfore de longues galeries, d’une largeur en rapport avec son propre volume. Elle cause ainsi des dégâts con- sidérables dans certaines forêts. (Fig. 7, pl. 11.) Cettelarve, parfaitement représentée par M. Ratzeburg, est longue de trois à quatre pouces, d’un blanc jaunâtre, avec des plaques de rugosités sur chaque anneau, comme où l’observe chez la plupart deslarves de Cérambyciens. Les Phœnicocères, bien singuliers par la conformation deleurs antennes; les Trachélies, les Criodions n’habitent que l'Amérique. Les Purpuricènes se trouvent en Europe, en Orient , en Afrique. Leur nom indique la couleur rouge des élytres de la plupart de ces insectes (P. Xeæleri, Lin.; Servillæi, Cast. ). Les Eurycéphales se font remarquer pour le grand dé- veloppement de la tête chez les mâles ; le type se trouve [1) Le genre Œme, Newm. (Sclerocerus, Dej.), appartient très-proba- blement à ce groupe, ainsi que celui de Temnopis, Serv. 15 170 HISTOIRE aux Philippines (E. maæxillosus , Oliv.). Le genre Rosalie | n'a pour représentant qu’une seule espèce (À. alpina, | Serv.), communesur la plupart des hautes montagnes de Europe ; elle n’est pas rare en Suisse. Les Polyschisis, Orthosthomes, Compsocères sant amé- ricains. Le groupe des cALLICHROMITES est le plus étendu de la famille des Cérambycides. Les Chrysoprasis sont des insectes élégants, et deu petite taille, parés de couleurs métalliques vertes, dorées, violettes. [ls paraissent propres au nouveau monde. Onles rencontre sur les feuilles , les trones des arbres, ete. Le genre Sericogaster est établi sur un insecte du Cap de Bonne-Espérance. Nous avons formé le genre Euryarthrum sur un insecte nouveau de l’Ile de Singhapoore { Æ. albocinctum , BI.), entierement noir, avec une étroite ligne transversale blan- che sur les élytres. Le type du genre Pachyteria ( P. fasciata, Fabr.) pro- vient des Indes orientales. Les Callichromes constituent un genre considérable de beaux et grands Coléoptères, dispersés dans des régions du globe très-éloignées. Nous trouvons en France le Ç. musqué (Callichroma moschata, Lin.), qui exhale une odeur de rose très-prononcée ; sa larvé vit dans les saules. Les Cordylomères (C. spinicornis, Fabr.), Litopes, Eu- pores, Promèces, sont en général particuliers à l'Afrique. La seule espèce connue du genre Colobe habite l’île de Java (C. hemipterus,Fabr.). Les Hephæstions et Cal- lisphyris ont été découverts au Chili. Le genre Anteros est fondé sur une espèce inédite de la Nouvelle-Hollande. Fu DES INSECTES. 171 Le genre Molorque ({Molorchus) a pour type un assez grand insecte de notre pays ( M. major, Lin. ), qui a beau- coupl’apparence d'un Hyménoptère de la tribu des Ichneu- | moniens. MN Les Nécydalis ont pour type une espèce très-abondante dans nos environs pendant la belle saison; c’est la Nécyda- lis rousse {N. rufa, Lin.). Les Tomoptères, Ondontocères, Rhinotragues , sont propres à l'Amérique. Le genre Deilus a pour type un petit insecte de la France méridionale (D. fugax, Fabr.). Les Corémies ont été recueillies dans le nouveau monde (C. hirlipes, Oliv). Le groupe des RHOPALOPHORITES est très-restreint; il est composé de Coléoptères de médiocre taille, ayant des formes élégantes, des couleurs souvent vives, variées. Ils se font remarquer tous en général par leurs cuisses lon- gues et plus ou moins renflées en massue. Ces insectes, tous habitants de l'Amérique , se trouvent, au rapport de MM. Lacordaire et d'Orbigny, sur les feuilles et les troncs d'arbres. Le genre Rhopalophora renferme un certain nombre d'espèces de formes très-gracieuses (À. sanguinicollis, Serv.; axillaris, Klug). Les Ozodes ont leur corselet tuberculeux (0. nodicol- lis, Serv.). Le type du genre Cycnodère (C. tenuatus, Serv.) habite le Brésil. Les Ancy:ecères ont des représentants dans les deux Amériques ( À, cardinalis, Dalm. ). Le genre Curius, Newm. (Plectromerus, Dei.) appar- tient probablement à ce groupe. Il se distingue des autres genres par ses cuisses dilatées et munies d’une épine, 172 HISTOIRE Les cALLIDIITES ont des représentants dans les diversess régions du monde. Les Stenygras et les Ibidions sont d’élégants insectes « propres à l'Amérique. | La seule espèce connue du genre Cartallum (C. rufi-4 colle, Fab.) habite l’Europe méridionale et la Barbarie. Les Obries sont peu nombreux en espèces; nous env connaissons deux européennes (©. cantharinum, Lin.;« brunneum , Fabr.). Les Clytus constituent un genre très- nombreux en espèces, répandues dans les cinq parties du » monde, mais surtout en grande quantité en Europe. On » | les trouve sur les fleurs, les feuilles ou les troncs d’arbres, “ dans l’intérieur desquels ont vécu leurs larves. Les plus communs dans notre pays sont les €. arietis, Lin.; arcuatus, Lin. : Les Eriphus, très-voisins des précédents , sont particu- liers au nouveau monde. | Les Achrysons sont également américains. Les Stroma- M ties (S. sérepens, Fabr.), les Arhopales {A.mixtus, Fab.) M sont propres à l’ancien continent; de même que les Asè- mes (4. striatum, Lin.) et Saphanes (S. spinosus, Fabr.). Les Callidies forment un genre assez considérable; la plupart sont européens. Quelques-uns de ces insectes sont très-nuisibles aux arbres; leurs larves, vivant dans l'in- térieur des troncs, déterminent fréquemment la perte de ces arbres (1). Les Callidium variabile, Lin., et sangui- neuin, Lin., sont les plus abondants en France. Ce dernier en dessus est entièrement d’un rouge vermillon velouté , et en dessous d’un brun noirâtre, comme les pattes et les antennes (2). (1) Foy. Ratzeburg, Die Forst-Insecten. (2) Le genre T'mesisternus, Latreille (Ichthyosomus, Boisd.), a des rap- DES INSECTES, 173 La famille des LamMIIDES est aussi étendue que la précé- dente, et o!fre des formes au moins aussi variées. Nous la séparons en plusieurs groupes. Le premier, celui des ACANTHOCINITES, est compose d'insectes en général de couleurs grisâtres ou brunâtres, abondants surtout dans l'Amérique méridionale. Les Acro- cines sont des plus remarquables, par la grande dimen - sion de leurs pattes antérieures chez les mâles; le type du genre (A. /ongimanus, Lin.), nommé Arlequin de Cayenne, à cause de ses belles couleurs noires et rouges sur un fond gris, est d'une taille qui atteint au moins trois | pouces. Ce Cérambycien , assez abondant à Cayenne, se | tient ordinairement sur le tronc des arbres ; sa démarche et son vol sont lourds. : Les Oréodères, Megabasis, Polyrhaphis, Dryoctènes, Steirastomes, Anisopes, Desmiphores, Onychocères, ete., habitent tous l'Amérique. Les Acanthocines, en général propres aux mêmes con- trées, ont pour type une espèce commune dans certaines parties de l’Europe (A4. varius, Fab. ). Le type du genre Astynome (A. ædilis, Lin.) (pl. 12, fig. 1) est extrêmement commun dans le nord de l'Europe ; sa larve (pl. 12, fig. 2), représentée, ainsi que la nymphe (pl. 12, fig. 3), par M. Ratzeburg, vit dans l'intérieur des pins. Le type du genre Leiope se trouve dans nos environs {Leiopus nebulosus, Lin.). Les genres inédits A/cidion et Amniscus, Dej., se dis- tinguent peu des Leiopes. Ils sont américains. Le genre Cosmotoma est fondé sur un insecte de Cayenne. ports avec les Callidiites ; mais ses palpes ont leur dernier article ovoide comme dans les Lamiides. Il faudra probablement en former un groupe particulier, 15. 1;4 HISTOIRE Les Exocentres et Pogonochères sont également eurc- péens. Î Le type du genre Cloniocère (C. kistryx, Fabr.) se { trouve au Cap de Bonne-Espérance. | Le groupe des MÉSOSITES est encore composé d’une À assez longue série de genres. : Celui des Platysternes est établi sur une espèce de la M Guyane ( P. hebræus, Fabr.). Les Crossotes et les Coptops sont propres à l’ancien continent, et surtout à l’Afrique australe ( Coptops œdi- ficator, Fabr.). | Les Sthenias sont répandus aux Indes orientales (S. grisator, Fabr.). Les Lasiodactyles et les Ancylonotes (4. {ribulus, Fab.) n’ont été trouvés qu’au Sénégal. à Les Mésoses appartiennent à l'Europe; on les trouve # sur les arbres dans les grandes forêts (AL. curculionoides, | nebulosa, Fab.). | | Les Trachysomes sont américains, et se font remarquer par la gibbosité de leurs angles huméraux. Les Rhytiphores, Penthées, sont particuliers à la Nou- velle-Hollande, etletype des Cératites(C.7aspidea, Serv.), au Sénégal. Les Ceroplesis sont de grands et beaux insectes d’Afri. que, en généralornés de couleurs vives (C. æstuans, O.; æthiops, Fab. ete. ). La seule espèce connue du genre Phymasterma (P. lacteoquitata) provient de Madagascar. Le groupe des STELLOGNATHITES est composé du seul genre Stellognatha, ne renfermant lui-même qu'une seule | espèce de Madagascar (S. maculata. Oliv.). Le groupe des LamtrrEs est le plus considérable de la famille des Lamiides. rar bite de DES INSECTES. 175 Les Zographes, Sternotomis , Tragocéphales , Callima: | tions, sont de beaux Cérambyciens des régions les plus chaudes de l'Afrique. Les Cérosternes appartiennent aux Indes orientales, et les Plectrodères à l'Amérique (P. scalator, Fab). Les Batocères sont de la plus grande taille parmi les La- miides ; le Batocère ronce (Batocera rubus , Fab.) (pl. 11, fig. 4), letype du genre, est très-commun aux Indes orien- tales ; sa larve (pl. 11, fig. 5) n'offre pas de particularités caractéristiques ; sa nymphe (pl. 11, fig. 6) retrace déjà _ les formes de l’insecte parfait. Les Monochames sont européens et de l’ancien conti- nent (M. sutor) ; tandis que les Tœniotes, qui en sont très- voisins, se trouvent seulement en Amérique. Les Ptychodes habitent seulement cette partie du monde , de même que les Ptéroplies. Les Gnomes, remarquables par leur long corselet, sont propres aux Indes orientales et à l’Australasie. Les Morimes sont des insectes européens (#. lugubris, Fab.). Le type du genre Lamia n’est pas très-rare non plus dans notre pays (L. textor, Lin.). Les Agélastes sont indiens , et les Compsosomes habi- tent seulement le nouveau monde. Les Dorcadions sont de petits Cérambyciens abondants en Europe et en Orient ; ils se tiennent à terre ; leurs cou- leurs sont généralement grisâtres ou noirâtres. Le Dorca- dion fuliginator est très-commun dans nos environs. Comme presque tous les Cérambyciens il produit un bruit aigu avec son corselet (1). (1) Le genre Cerægidion, Boisd. (C. horrens, Boisd., de la Nouvelle- Hollande), parait devoir se placer ici. 176 HISTOIRE Les. Dorcacéphales au Mexique sont les représentants des précédents. 1 Les Parmènes, très-voisines des Dorcadions, sont d’une « taille inférieure, et beaucoup moins nombreuses en espèces ; « il en est une du midi de la France (P. pilosa, Serv.), ob-« servée par M. Solier, qui vit à l’état de larve dans les tiges 4 d’une euphorbe {(£uphorbia characias). Les Callies sont de petits insectes américains, et les « Sophronices se trouvent en Afrique. Le genre Oncidère est composé d'espèces du nouveau monde. Les larves de ces Coléoptères vivent dans les bran- ches de divers mimoses ; elles creusent l’intérieur pour se nourrir et se loger, et, après avoir atteint leur entier déve- loppement , elles se forment un cocon avec des fragments de bois détachés par copeaux minces, et là se transforment en nymphe. L’'insecte parfait, dans le but d'arrêter le cours de la séve, entaille à sa base la branche circulaire- ment, de maniere qu'elle se brise facilement quand le vent souffle avec un peu de force. Ces faits ont été observés par M. Guilding et revus plus récemment au Brésil par feu Guillemin. D. amputator, Fabr.; vomicosa, Germ.) Les Prosopocères sont africains ( P. fronticornis OL Le groupe des PÉTROGNATHITES renferme le seul genre Petrognatha(type, P.gigas, Fab., du Sénégal), qui diffère beaucoup des autres Lamiides par l’ensemble de ses ca- ractères. Les TÉTRAOPHTHALMITES sont peu nombreux, mais bien remarquables, à raison de la séparation de leurs yeux. Les Eusthates et Tétraophthalmes habitent les Indes orientales et l’Australasie; au contraire, les Tetraopes et les Tapeines sont américains. Les SAPERDITES forment un groupe assez étendu. DES INSECTES. 177 La plupart des genres qui composent cette tribu sont exotiques ; les Hémilophes, Colobothées, Pachypèzes, |etc., sont propres au nouveau monde. Les Géranies, | Gleas , etc., sont indiens. Les genres Saperdes et Agapanthies seuls renferment une assez longue série d’européens. | La Saperde chagrinée (S. carcharias , Lin.) , d’un jaune | clair pointillé de noir, est commune sur les peupliers; sa | larve vit dans l’intérieur de ces arbres. Plusieurs autres Saperdes sont communes dans notre | pays (S. scalaris, Lin.; populnea, Lin.; oculata, Lin. ; vi- | rescens, Fab., etc.). La famille des LEPTURIDES est moins considérable que les précédentes , mais elle offre néanmoins des types assez tranchés. | Un premier groupe, celui des Desmocérites, ne comprend que le genre Desmocère (D. cyaneus, Fab.), de l'Amérique | du Nord. Les comÉTiTes sont d’élégants Coléoptères , faciles à | reconnaître au grand développement de leurs palpes | maxillaires. Les Comètes et les Disténies sont américains. | Les Phélocalocères habitent seulement l'Ile de Madagas- hear (1). | Les STÉNODÉRITES sont particuliers à la Nouvelle-Hol- lande. - Les vESPÉRITES, comprenant le seul genre Vesperus, n'ont été rencontrés que dans le midi de F Europe et le nord de l’Afrique. Ce sont des insectes très-singuliers, par la mollesse de leurs téguments et la brièveté des élytres chez les femelles (V. Solieri, Cast.; strepens, Fabr.). (1) Le genre Heteropalpus, Buquet {Mag. de Zool.), bien remarquable | par ses palpes énormes et bifurqués, appartient probablement à ce SRG 178 HISTOIRE Enfin , les LEPTURITES constituent le groupele plus etendu de la famille ; la plupart sont européennes. Les Rhagies se rencontrent sur les feuilles et les trones d’arbres (R. mor-« dax, Fabr. ; salicis, Fab., etc.). Les Toxotes se trouvent en général dans les grandes fo- rêts (7. meridianus, Fab..). | Les Mastododères sont propres à l’Ile de Madagascar. Les Pachytes sont surtout abondantes dans le midi de l'Europe. La P. à collier (P. collaris, Lin.) est la seule du genre qu’on rencontre quelquefois aux environs de Paris. Les Leptures forment un genre très-nombreux en es pèces, parmi lesquelles on observe de légères différences de formes {(L. calcarata, Fab.; virens, Lin.; hastata, Fab. tomentosa , Fab.; prœusla, Fab., ete. (1). VINGT-QUATRIÈME TRIBU. LES CHRYSOMÉLIENS. Les Chrysoméliens forment encore une nombreuse tribu d'insectes phytophages. Ce sont des Coléoptères de taille “ moyenne, quelquefois même assez petite, parés des plus“ vives couleurs, ayant des formes en général assez ramas-" sées. Les Chrysoméliens à l’état d'insectes parfaits fré- quentent les fleurs. Certaines espèces sont pendant l'ét groupe; mais comme M. Buquet n’a pas décrit la lèvre inférieure de cet insecte , il est impossible d’avoir quelque certitude à cet égard. | (1) Voyez surtout pour la description des espèces de la tribu des Cé- rambyciens, Serville, Annales de la Société Entomologique de France, t. 1et2;, Castelnau, Histoire des Insectes, t.2; Mulsant, Coléoptères de France, pour les éspèces indigènes : Blanchard, ’oyage dans l’ Amérique méridionale @e d'Orbigny, pour les espèces américaines; Newman, Entomological Magazine et The Entomologist, où se trouve une série " de genres que nous ne'connaissions pas assez pour les inscrire dans notre tableau; Westwood, Arcana Entomologica, etc. DES INSECTES. 179 extrèmement communes sur toutes les plantes. Leurs larves sont pourvues de trois paires de pattes écailleuses qui leur permettent de marcher ou au moins de se crampon- sur les feuilles ; ear leur corps est parfois très-renflé et -lourd. Les Chrysoméliens, pendant le premier état de le, rongent les feuilles des arbres et leur nuisent parfois s haut degré. Les larves se transforment en nymphes - plantes mêmes où elles ont vécu ou dans les en- roits voisins, en se fixant par l'extrémité du corps. Les | Chrysoméliens sont répandus dans toutes les régions du globe, et ils ont en Europe un très-grand nombre de re- présentants. Cette tribu offre de nombreuses subdivisions. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CHRYSOMÉLIENS. Fam. {. CRIOCÉRIDES. Mächoires à lobe externe large, guère plus long que l’interne. Groupe 1. DONACIITES. Lèvre inférieure courte, presque car- rée. Antennes grêles, filiformes. Cuis- ses simples. Genre {. poxacra. Fabr. Tarses courts et larges. Jambes pres- que droites. Élytres mutiques. Gre, 2. 11ÆxONIA. Lalr. Tarses très-grèles, à dernier article plus long que fes précédents. Jambes si- nueuses. Élytres uniépineuses à l’ex- | trémilé. Gpe. 2. SAGRITES. Lèvre inférieure presque carrée. An- tennes épaisses, un peu moniliformes à la base. Cuisses postérieures très- grandes , très-renflées. Genre 1. sAGRA. Fab. Antennes très-épaisses, à premiers arti- cles globuleux. Mandibules larges, ai- guës, ayant une dent avant l'extrémité. 180 * HISTOIRE Gre. 2. MECYNODERA. Afope. Antennes peu épaisses, à premiers artis. » Gpe. 3. MÉGALOPITES. Genre 1. HEGALOPE. Fübr. Gre. 2. MEGASCEEIS. Laër. Gre. 3. oRSODACNA. Latr. Gpe. 4. CRIOCÉRITES. Genre 1. AUCHENIA. Thunb. Gre. 2. CRIOCERIS. Gcoff. Gre. 3. PETAURISTES. ZLa(tr. Gpe. 5 RHŒBITES. Genre {. RHEÆEBUS. Fisch. cles un peu coniques. Mandibules ob. tuses , sans dent distincte. Lèvre inférieure profondément bilo- bée. | ss Antennes à articles larges, he un peu en dents de scie à partir du qua-* trième. Cuisses postérieures renflées ;. leurs jambes arquées. Antennes filiformes, longues, extrême- ment grêles. Cuisses postérieures très- renflées. Antennes à articles coniques. Cuisses postérieures simples. Jambes droites. Lèvreinférieure petite, courte, carrée. Antennes assez épaisses, monilifor- nes, un peu épaissies vers le bout. Antennes courtes, à articles un peu en dents de scie à partir du cinquième. Yeux arrondis. Corselet pourvu d’un tubercule latéral. Antennes assez longues, à articles presque cylindriques. Yeux arrondis. Corselet rétréci aux deux extrémités. Antennes fortement élargies à partir du cinquième article. Yeux profondé- ment échancrés. Lèvre inférieure assez large, un peu échancrée en avant. Antennes presque filiformes. Pattes postérieures très-longues; les cuisses peu renflées, les jambes droites. Gre. 2. CAnPoPHAGE. Mac. L.Pattes presque égales, à cuisses ren- Fam. 2. HISPIDES, flées ; les postérieures munies d’une pointe en dessous. Jambes arquées. Mâchoires à lobe externe, long et DES Genre 1. ALURNE. Fabr. Gre. 2. BoTRYONOPA. * Chev. (Anisodera , Chev.) Gre. 3. CHALÈPE, 7unb. (Scelænopla, Chev.) Gre. 4. oboNTOTA. Chev. (Metazycera, Uroplata, Chex.) Gre. 5. uispa, Linné. Gre. 6. COŒLÆNOMENODERA. * Blanc. > Gre. 7. CHELOBASIS. * CLev. T- LH. INSECTES, 181 grêle. Corps oblong. Mandibules ter- minées en pointe. Antennes à premiers articles coni- ques, les suivants cylindriques, le dernier pointu. Cuisses renflées. Man- dibules larges, échancrées. Corselet large. Élytres ovales. Antennes entièrement cylindriques. Corselet presque carré, un peu atté- nué en avant. Élytres allongées, presque parallèles. Mandibules peu élargies. Cuisses non renflées. Antennes cylindriques, à dernier arti- cle pointu. Corselet court et large, à angles antérieurs saillants. Cuisses cylindriques. Jambes antérieures mu- nies d’une épine. Antennes épaisses, moniliformes, grossissant un peu vers le bout, à premier article court. Corselet très- court, élargi postérieurement. Pattes simples. muliques. Élytres dépri- mées , sillonnées. Antennes épaisses , cylindriques, à ar- ticles un peu coniques; le premier grand, le deuxième très-pelit. Corse- let et élytres hérissés de pointes. Pat- tes simples, mutiques. Antennes renflées en massue allongée, à premier article plus court que le deuxième. Corselet étroit, excavé, avancé sur la tête. Élytres parallèles , cannelées. Antennes un peu épaissies vers le bout, à premier article grand, prolongé en pointe sur le deuxième. Tête avan- cée en une corne frontale. Élytres oblongues. 16 182 HISTOIRE Gre 8. CEPHALOLEIA. * Chev. Antennes épaisses, presque cylindri- Fam. 3. CASSIDIDES. Groupe 1. IMATIDIITES. Genre {. CALOPEPLA. Æ0pe. (Craspedonta, Che.) Gre. 2. PRIOPTERA. A0pe. (Basiprionota,* Chev.) Gre. 3. HOPLIONOTA. Hope. (Notosacantha, * Chev.) Gre. 4. IMATIDIUM. Fabr. Gre. 5. roRPHYRASPIS. Hope.Antennes assez courtes, renflées gra-m Hemisphærota, * Chev.) Gre. 6. TAUROMA. H0pe. (Omocera, Chev.) ques, à premier article grand. Corse- let presque carré, très-lisse, un peu rebordé latéralement. Élytres lisses presque parallèles. 4 Mâchoires à lobe externe long et grêle. : Corps orbiculaire. Mandibules cou rites’ en palettes dentées. Corselet échancré, laissant la tête en-* tièrement découverte. | Antennes épaisses, renflées vers le. bout, à premiers articles lenticulaires. | Corselet large, rebordé. Élytres ova-" les. | Antennes assez épaisses, Cylindri- ques, peu renflées vers le bout. Cor- selet large, très-échancré, à bords plans. Élytres larges, arrondies, ayant une bordure plane. Antennes gréles, avec leurs cinq der- niers articles formant une massue oblongue. Corselet très-élargi. Élytres larges, presque carrées, épineuses. Antennes longues, grêles, entière-« ment filiformes. Corselet large. Ély- tres arrondies, à bords plans. 2 » et duellement, du milieu à l'extrémité, « en une massue oblongue. Corselet moins large que les élytres. Ces der- nières très-convexes , arrondies. Antennes longues, ayant les six pre-« miers. articles assez courts et min- ces, les cinq derniers beaucoup plus épais et plus longs. Corselet large. Élytres munies aux angles huméraux d’une sorte de pointe obtuse carenée. La DES INSECTES, 183 Gpe 2. CASSIDITES. Corselet recouvrant entièrement la tête. ” Genre 1. OXYNODERA. Hope. Antennes très-cylindriques, ayant (Discomorpha, Chev.) leurs six premiers articles courts, les suivants beaucoup plus longs et plus cylindriques. Élytres presque orbicu- laires. Gre. 2. EUGENYSA. * Chev. Antennes épaisses, très-cylindriques, (Calaspis , Hope.) ayant leurs troisième etquatrième ar- ticles plus longs que tous les suivants. Élytres presque orbiculaires. Gre. 3. MESOMPHALIA. Hope. Antennes épaissies graduellement vers (Cyrtonota, Chev.) le bout, le premier article cylindri- que, les six derniers un peu aplatis. Corselet large antérieurement. Ély- | tres presque orbiculaires ou un peu | atténuées vers le bout. Gre. 4. omOrLATA. Hope. Antennes ayant les troisième et qua- (Selenis, Hope; £choma, trième articles longs et grêles ; les sui- Omaspides, Chev.) vants aplatis et plus ou moins élargis. Corselet presque conique. Élytres à angles huméraux ordinairement pro- . longés. _ Gre. 5. BOTANOTA. Hope. Antennes assez courtes , épaissies gra- (Dorynota, Chev.) duellement , presque fusiformes. Ély- tres à angles huméraux larges, triangu- laires, emboitant les côtés du corselet, et portant sur la ligne suturale une double pointe. Gre. 6. CYPHOPTERA. Hope. Antennes presque cylindriques , assez (Elytrogona, Chey.) courtes, légèrement épaissies vers le bout. Corselet court, très-large. Ély- tres très-gibbeuses, presque pilluli- formes , ayant une étroite bordure. Gre. 7. CHELYMORPHA. * Chev. Antennes ayant leurs troisième , qua- trième et cinquième articles longs et grèles, les suivants plus courts et plns 181 HISTOIRE Gre. 8. iscHIROSONYx. * Cher. Antennes à troisième et quatrième ar- Gre. 9. AsPIDIMORPHA. Hope. Antennes courtes, ayant leurs six” (Deloyala, Coptocycla, Ch.)premiers articles très-grêles, les sui-… Gre. tQ. ASTERIZA. * Cher. Gre.1t. OMOTEINA. * Chev. Gre. 12. cassipa. Lin. Fam. 4. CHRYSOMÉLIDES. ® Groupe t. CLYTHRITES. larges. Corselet fortement échancré en avant. Élytres arrondies, très-voûtées. ticles grêles; les suivants élargis et un peu perfoliés. Corselet non échan- cré. Élytres allongées, presque pa-* rallèles. vants un peu plus épais. Corselet et élytres parfaitement orbiculaires. Antennes un peu renflées graduelle- ment vers le bout. Corselet non échancré. Élytres arrondies, très- convexes. Antennes courtes, à articles très-« cylindriques, les derniers un peu plus épais que les premiers. Élytres. à angles huméraux avancés, emboi- tant le corselet. Antennes grêss, avec leurs cinq der- niers articles un peu épaissis. Corse-« let très-arrondi. Élytres ovales. Mächoires à lobe externe, très-grèle, « palpiforme. Antennes très-écartées” à leur point d’insertion. Palpes à avant-« dernier articke mince. Mandibules pointues, | Tête enfoncée dans le corselet jus- qu'aux yeux. Menton très-large. Lè- vre petite, engagée dans le menton. Antennes pectinées. Écusson triangu- laire. Genre 1. POLYCLADA. * Chev. Antennes à premier article épais, les deuxième et troisième petits, globu- eux; les suivants prolongés chacun en une longue dent. Tarses courts et larges. Mandibules petites, DES INSECTES. 185 Gre. 2. CLYTHRA Laich. Gre. 3. LACNÆA. * Chev. Antennes en dents de scie, courtes, à par- tir du quatrième article; le deuxième globuleux , le troisième une fois plus long. Pattes courtes , simples, les tar- ses à avant-dernier article peu prolon- gé. Mandibules courtes. Antennes à deuxième et troisième ar- (Macrolenes, Cyaniris, ticles petits, égaux; les suivants en Chev.) Gre. 4. ANOMÆA. * Chev. dents de scie, courts, triangulaires. Jambes droites, plus longues que la cuisse. Tarses à avant-dernier article prolongé de chaque côté du dernier. Mandibules courtes. Antennes à deuxième et troisième ar- ticles petits, égaux ; les suivants en dents de scie assez fortes, surtout les premiers. Jambes antérieures longues, très-courbées dans les mâles. Mandi- bules fortes. Tête étroite. Gre.5.copTOCEPHALA.* Chev. Antennes à deuxième article plus (Smaragdina, Chev.) gros que le troisième ; les suivants en dents de scie triangulaires. Jambes antérieures longues, peu courbées. Fête très-large, surtout dans les mâles. Leurs mandibules grandes , croisées. Gre. 6. LABIDOSTOMIS. * Chev. Antennes à deuxième et troisième ar- ticles petits, globuleux, le quatrième triangulaire ; les suivants en dents de scie larges et aplaties, surtout dans les mâles. Pattes antérieures des mâles très-développées ; les cuisses renflées, les jambes courbes. Mandibules très- grandes, bifides. Gre. 7. MEGALOSTOMIS. * Chev. Antennes à deuxième et troisième ar- ticles égaux. Les suivants en dents de scie larges; le dernier échancré. Pat- tes simples. Tarses à avant-dernier article court. Tête très-grosse. Man- dibules très-grandes , dentées. 16. 186 HISTOIRE Gre. 8. BABIA. Chev. Antennes courtes à deuxième et troi- sième articles égaux; le quatrième et les suivants en dents de scie cour- tes et larges. Pattes simples, assez courtes. Tête petite. Mandibules cour- tes, croisées. Gpe. 2. CRYPTOCÉPHALI- Tête enfoncée dans le corselet jus- TES. qu'aux yeux. Antennes filiformes. Écusson triangulaire. Genre 1. crYPTOCÉPHALE. Antennes grêles, filiformes, à articles Geoff. un peu élargis à partir du sixième. Gpe. 3. CHLAMYTES. Tête enfoncée dans le corselet jusqu'aux yeux. Antennes courtes, en dents de scie. Écusson élargi postérieurement. Genre {. CHLAMYs. Knoch. Pattes courtes, épaisses. Antennes à premier article très-long. Gpe. 4. EUMOLPITES. Tête peu dégagée du corselet. Men- ton très-court. Lèvre inférieure assez longue , arrondie en avant. Antennes ayant leursderniers articles plus grands que les autres. Genre {. LAMPROSOMA. Kirby. Antennes très-grêles, à troisième arti- cle plus long que le quatrième, ayant leurs cinq derniers articles un peu élargis. Corps globuleux. Gre. 2. HETERASPIS. * Chev. Antennes grêles, ayant leurs cinq der- niers articles plus larges que les pré- cédents. Élytres plus larges que le corselet, à épaules saillantes. Écusson presque carré, un peu pointu à l’extré- mité. Cuisses échancrées. Gre. 3. EURYOPE. Dalm. Antennes à premier article épais et en dents de scie larges et courtes à partir dusixième. Élytres larges. Man- dibules longues, bifides à extrémité. Gre. 4. CORYNODES. Hope. Antennes à cinquième article triangu- (Platycorynus, Chev.) laire, les suivants très-larges et apla- RATE ie SRE ER Fig AUS 2e DES INSECTES. 187 Gre. 5. EUMOLPE. Kugel. (Adoxus , Kirby, etc.) Gre. 6. COLASPOSOME. L. de Cast. (Acis, Chev.; Typo- phorus , Chev., etc.) Gre. 7. COLASPIDEMA. ZL. de Cast. (Colaphus, Dej.) Gre. 8. PLEURAULACA. * Chev. Gre. 9. coLasris. Fabr. (Chalcophana , Chev.) Gpe. 5. CHRYSOMÉLITES. Genre 1. HELODES. Fabr. Gre. 2. PHOEDON ZLalr. tis. Élytres convexes, oblongues. Écusson arrondi au bout. Mandibules courtes. Antennes presque filiformes , très-peu épaissies vers le bout. Élytres plus larges que le corselet, Écusson arrondi au bout. Antennes grêles, ayant leurs cinq der- niers articles plus grands et plus lar- ges que les précédents , presque cylin- driques. Corselet court. Élytres très- convexes, un peu plus larges. Cuisses un peu renflées. Antennes à premier article épais; les suivants grêles ; le troisième le plus long de tous; les cinq derniers plus grands que les précédents, en grains de chapelet. Corselet court et large. Élytres peu convexes. Antennes longues extrêmement grêles, ayant leurs articles un peu élargis vers le bout à partir du sixième, le dernier oblong. Corselet très-court. EÉlytres globuleuses. Antennes longues, très-grêles , ayant leurs derniers articles à peine plus épais que les premiers ; le dernier long, pointu. Élytres ovales. Tète dégagée du corselet. Corps orbi- culaire. Lèvre inférieure assez longue, Antennes ayant leurs derniers articles presqu’aussi courts que les autres. Antennes ayant leurs premiers arti- cles cylindriques; les cinq derniers courts et très-élargis. Corps oblong. Palpes terminés en pointe. Antennes peu épaissies vers le bout. 188 HISTOIRE Corps ovoide. Palpes terminés en pointe. Gre. 3. LINA. * Dej. Antennes ayant leurs cinq derniers ar- ‘(Malacosoma, Dillw.) ticles élargis. Élytres peu convexes, | élargies postérieurement. Palpes ter- minés par un article large. Gre. 4. CHRYSOMELA. Linné. Antennes très-peu épaissies vers l’ex- (Chrysocloa , Hope Orei- trémité, à articles um peu coniques. na, Calligrapha, etc.,) Corps très-convexe arrondi. Palpes Che.) terminés par un article large. Gre. 5. ENTOMOSCELIS. * Chev. Antennes ayant leurs premiers arti- (Spartophila, Chev.; cles coniques ; les cinq derniers globu- Gastroeides, Hope, etc.) leux. Corps très-convexe, ovale. Pal- pes terminés par un article large. Gre. 6. PROSEICELA, * Chev. Antennes longues, très-filiformes ; les derniers articles plus longs que les premiers. Palpes terminés par un ar- ticle large. Gre. 7. ELYTROSPHOERA. * Chev.Antennes filiformes, assez épaisses, ayant leurs articles presque égaux. Élytres convexes, ovoides, plus larges que le corselet. Palpes terrainés par un article large. Gre. 8. TiMARCHA. Latr. Antennes moniliformes. Corps très- convexe, privé d’ailes sous les élytres. Tarses très-larges. Palpes à dernier article large. Gre. 9. poryPHORA. J{lig. Antennes à articles un peu coniques, épaissies vers le bout. Mésosternum prolongé en une longue pointe. Corps: très-convexe. Palpes à avant-dernier article plus grand que le dernier. Tar- ses à deuxième article petit. Gre. 10. PAROPSIs. Chen. Antennes filiformes très-grêles. Corps orbiculaire, pourvu d’ailes. Palpes à dernier article sécuriforme. Gre. 11. PHYLLOCHARIS. Dalm. Antennes épaisses, à articles cylindri- DES INSECTES, 189 Gre. 12, PoDONTIA, Dalm. Fam. 5. GALÉRUCIDES. Groupe 1. GALÉRUCITES. Genre 1. ADoRIUM, Fabr. Gre. 2. CÆLOMERA * Chev. Gre. 3.RAPHIDOPALPA. * Chev. Gre. 4. ADIMONIA, Laich. Gre. 5. AGELASTICA. * Chev. ques, avec les quatre premiers giobu- leux. Mésosternum mutique, Palpes à avant-dernier article plus grand que le corps. Corps ovale. Antennes très-grêles, filiformes. Mé- sosternum prolongé en une pointe courte, reçue dans une échancrure du prosternum. Tarses à premier et troi- sième articles très-grands ; le deuxiè- me très-petit. Mâchoires à lobe externe très-grêle, palpiforme. Antennes assez longues, très-rapprochées à leur point d’inser- tion. Palpes à avant-dernier article très- grand. Cuisses postérieures sans renflement , impropres au saut, Antennes à articles légèrement coni- ques, les troisième et quatrième égaux. Mandibules fortes, multiden- tées. Corps ovoïde. Antennes à° troisième article très- long ; le quatrième moitié plus court ; les suivants très-courts, aplatis, assez larges ; le dernier assez large. Corselet une fois plus large que long. Antennes longues, cylindriques, lé- gèrement épaissies vers le bout, à troisième article plus court que le quatrième. Corselet large, à angles aigus. Antennes à articles globuleux, avec le troisième article un peu plus long que le quatrième. Corselet court, très- large, sinueux latéralement. Élytres élargies postérieurement. Antennes grêles, à articles coniques, un peu en dents de scie; le troisième 199 HISTOIRE Gre. 6. GALÉRUQUE. (Gale- ruca, Geoff.) Gre. 7. SCHEMATIZA. * Cher. Gre. 8. CEROPHYTA. * Chev. Gre. 9. MALACOSOMA. * Chev. (Malacoptera, Hope.) 4 Gre. 10. CEROTOMA. * Chev. plus court que le quatrième. Corse- let court, très-large, arrondi latéra- \ lement. Élytres ovales. | Antennes presque filiformes, à arti- cles très-peu épaissis vers le bout; les troisième et quatrième égaux. Cor- M selet large. Élytres oblongues. 1 Antennes ayant leurs articles de trois « à sept, larges, aplatis, les quatre der- « niers moins larges ; le troisième plus M long que le quatrième. Élytres un peu élargies postérieurement. ‘À Antennes ayant leurs premiers arti- cle épais ; les quatre suivants très-pe- M tits, globuleux,'les sixième et septième très-grands, très-larges ; les derniers allongés, un peu en dents de scie. Corselet carré. Antennes longues, un peu en dents de scie, à articles coniques ; le troisième un peu plus court que les suivants; le dernier pointu, long. Corselet pres- que carré. Antennes grêles, filiformes, à troi- sième article un peu plus long que le quatrième. Corselet un peu plus large que long. Élytres ovoides. Gre. 11. DIABROTICA. * Chev.Antennes grêles, presque filiformes, à Gre. 12. LUPÈRE. Geoff. (Phyllobrotica, Chey.) troisième article presqu’aussi court que le deuxième; le quatrième: plus long que le cinquième. Corselet carré. Élytres ovoides. Antennes grêles, filiformes, guère moins longues que le corps; à troi- sième article un peu plus court que le quatrième. Corselet carré. Élytres peu larges, oblongues. DES INSECTES. 191 pe. 2. ALTICITES. Cuisses postérieures” très-renflées, js propres au saut. nre {. oEDioNyCrus. Latr. Antennes un peu amincies à l’extré- Ÿ _(Ptena, Omophoita , mité, à articles un peu coniques ; les n_ … Cacoscelis, etc., Chev.) troisième et quatrième égaux. Cuisses “ul postérieures très-larges. Leurs tarses courts, à dernier article renflé. Gre. 2. misonycna. * Chev Antennes très-légèrement en dents de | scie, à troisième article à peine aussi long que le quatrième. Cuisses posté- rieures très-épaisses, ovoides ; leurs tarses courts, à dernier article simple. Gre. 3. ALTICA. Linné. Antennes grêles, longues, à articles (Graptodera, un peu coniques ; le troisième un peu Crepidodera, Che.) moins long que le quatrième. Cuisses postérieures oblongues, leurs tarses courts, à dernier article simple. Gre, 4. PHYLLOTRETA. * Chev. Antennes grêles, aussi longues que le corps ; le troisième article aussi petit que le deuxième. Cuisses postérieu- res peu renflées ; leurs tarses à pre- mier article très-long. Gre. 5. LONGITARSE. Latr. Antennes grêles, longues, à deuxième et troisième articles médiocrement courts, égaux; le quatrième beau- coup plus long. Cuisses postérieures très-renflées ; leurs tarses grêles , aussi longs que la jambe, à premier article très grand. Gre. 6. PSYLLIODES. Latr. Antennes grêles, à deuxième et troi- sième articles presque aussi longs que les suivants. Cuisses postérieures très- renflées; leurs tarses insérés sous un prolongement de la jambe, à pre- mier article long. La première famille est celle des CRIOCÉRIDÉS , que nous subdivisons en trois groupes. 192 HISTOIRE Le premier, celui des DONACIITES, est composé princi- palement du genre Donacia, dont toutes les espèces vivent au bord des eaux, sur les plantes aquatiques : elles ressem- blent beaucoup aux Lepturides par leur forme allongée et leurs antennes ; leurs larves vivent dans les tiges des plantes aquatiques, mais elles ne sont pas encore très-bien con- nues et n’ont jamais été représentées. On regarde comme le type du genre Donacia, la D. du nénuphar ( D. nym- pheæ, Lin.) (pl. 12, fig. #4). Nous rattachons encore au groupe des Donaciites le genre Hemonia, dont on connaît seulement deux espèces. Les SAGRITES sont tous étrangers à l’Europe et incon- nus dans leurs habitudes. Les Sagras proprement dits ont en général des couleurs d’un éclat éblouissant; on les trouve aux Indes orientales et sur la côte occidentale d'Afrique. Les Mégalopes habitent l’Amérique (1); de même que les Megascelis, bien remarquables par leurs longues an- tennes. Les Orsodacnes ont pour type une espèce assez com- mune dans notre pays (O. Cerasi, Fabr. ). Le groupe des CRIOCÉRITES renferme des insectes dont les larves offrent une particularité très-curieuse; elles sont molles, pourvues de six petites pattes écailleuses : leur ou- verture anale est très-relevée, en sorte que l’animal peut rejeter ses excréments sur son dos ; il s’en recouvre ainsi. complétement : ce qui paraît avoir pour but de le protéger des rayons trop ardents du soleil : car il vit à découvert sur les plantes. Si l’on vient à faire tomber ces matières, la larve commence à manger avec une voracité inaccou- tumée pour se couvrir de nouveau de cet abri protec- 2 (1) Foy. Klug, Monograpk ; et Jarburcher, für die Entomologie. DES INSECTES.- 193 teur. Le type du genre, le Crioceris du lys ( Crioceris merdigera, Lin.), se trouve très-communément sur les lys, Le Criocère de l’asperge ( Crioceris asparagi) cause souvent des dégâts très-considérables à cette plante. Le type du genre Auchenia (A. subspinosa, Fabr.) se trouve dans une grande partie de l’Europe. Les Pétauris- tes sont exotiques. Le groupe des RHŒBITES renferme le genre Rhœbus, . dont nous connaissons une seule espèce de Sibérie (À. Ge- - bleris, Fisch.), et le genre Carpophagus, fondé sur une espèce de la Nouvelle-Hollande(C. Banksiæ, Mac Leay ). Les HISPIDES forment une seconde famille. Ce sont des insectes assez allongés. Le principal genre, Hispa, est com- posé d’espèces de petite taille, cribléesd'épines et de pointes crochues. L’Hispe noir ( Hispa atra, Lin.) ( pl.12,fig.5) est commun dans notre pays, sur les végétaux, pendant tout l’été ; sa larve vit sur diverses plantes, et son corps est garni de petits fascicules d’épines ou de poils roides. Un naturaliste anglais, M. Harris, a fait connaître les métamorphoses de quelques espèces voisines. Les Alurnes sont d'une grande taille, ornés de belles cou- leurs et propres à l'Amérique méridionale. Les Chaleèpes, Odontotes, Chelobasis, Cephaloleia habitent tous les mêmes régions. Les Botryonopes sont indiens. Les Célénome- nodères proviennent de Madagascar. Les cAssib1pESs constituent une troisième famille parmi les Chrysoméliens. Chez ces Coléoptères la forme circulaire du corps domine manifestement; ce qui leur a valu au- trefois le nom de Gycliques. Le groupe des IMATIDIITES est le moins nombreux. Les Imatidions sont exotiques ; ils se reconnaissent facilement à leur tête découverte. 17 194 HISTOIRE Le groupe des cassipirtEs est beaucoup plus considé-! rable. Le genre Cassida renferme plusieurs espèces com | munes dans notre pays. Les Cassides équestre (pl. 12, fig. 6) et verte ( Cassida equestris, et viridis), très-voisines: l’une de l’autre, ne sont pas rares : leurs larves, très-sembla- bles, sont larges, grisâtres, avec tout le tour du corps garni) de longues pointes très-ciliées ; et l'extrémité supporte un long appendice fourchu venant s’appliquer au-dessus du: corps. L'ouverture anale étant située à la base de cet ap- pendice, les excréments viennent se placer sur cette sorte de fourche et former ainsi un parasol à cette larve : par un mouvement brusque l’animal s’en débarrasse à volonté. Nous avons trouvé fréquemment ces larves sur des char- dons. On connaît encore celles de plusieurs autres espèces, dont les habitudes sont entièrement analogues, et dont la forme du corps est très-semblable (pl. 12, fig. 7). Tous les autres genres de cette famille sont exoti- ques. Les Oxynodères (0. variegata, Fabr.); Eugenysa (E. grossa, Fabr.) ; Mesomphalies (M. gibbosa, inæqualis, Fabr.) ; Omoplates (O. suturalis, spinifex, Fabr.) ; Bota- notes (B. bidens , Fab.); Cyphoptères(C. ampulla, Oliv.\ ; Chélymorphes (C. gibba, brunnea, Fabr.); Astérizes (4. flavicornis, Oliv.) ; Omotéines (O0. humeralis, Oliv.) sont tous américains. Les Aspidimorphes seuls se trouvent à la fois en Amérique, aux Indes orientales, en Afrique, à la Nouvelle-Hollande, etc. Notre quatrième famille de la tribu des Chrysoméliens est celle des CHRYSOMÉLIDES , quia une étendue considé- rable. Les Chrysomélides sont en général des insectes de taille médiocre , souvent de forme orbiculaire , ou ovoide, très-ordinairement ornés de couleurs vives et variées. Ce DES INSECTES. 195 sont des coléoptères qui marchent lentement et comme avec peine, et qui le plus souvent se tiennent sur les plan- tes. Leurs larves, comme les insectes parfaits, vivent de végétaux; elles ont six pattes bien développées, et à l’ex- trémité du corps un prolongement anal qui leur sert de support et fait ainsi l’office d’une septième patte. On peut séparer cette famille en plusieurs groupes; nous commencerons , à l'exemple de Latreille, par les CHLYTRI- res. Ce sont des Chrysoméliens de forme un peu parallèle, souvent de couleur jaune , au moins les espèces de notre pays. Leurs larves, observées par divers naturalistes, se forment avec leurs excréments de petits tubes très-solides dont elles ne sortent que la tête , pour prendre leur nour- riture , et seretirent ensuite complétement dans l’intérieur de ce tube. Les larves de Chlythrites voulant se déplacer traînent avec elles leur habitation, comme le font certaines chenilles, Ces larves sont molles, blanchâtres et pourvues de six pattes ; elles subissent leur métamorphose en nym- phe dans l’intérieur de cette retraite (1). Le genre Polyclada est formé sur une seule espèce des Indes orientales ( P. pectinicornis, Fabr.). Le genre Clythre renferme une assez longue série d’es- pèces européennes et africaines; la plupart ayant les élytres jaunes, ornées de points noirs (C. quadripunc- tata , Fabr.). Les Lachnées (ZL. lentisci, Fab.), Anomées, Copto- céphales en sont très-voisins. Les Labidostomis sont remarquables par le grand dé- veloppement des mandibules des mâles (L. faxicornis , Fab.). (1) Foy. Olivier, Insectes ; Dufour, Annaljgén. des Sciences, de Bruxel- les, t. vi, pag. 307; GËné, Annal. des Sciences naturelles, L. xx, etc. 196 HISTOIRE Il en est de même des Megalostomis, dont toutes les es- pèces sont américaines ainsi que les Babias. à Le groupe des CRYPTOCÉPHALITES est très-yoisin du précédent ; les larves des insectes de ce groupe vivent de la même manière, trainant des fourreaux protecteurs. Le genre principal, celui des Cryptocéphales, renferme une longue série d’espèces européennes et exotiques. Elles sont, pour le plus grand nombre, de couleurs vives et bril- lantes et d’assez petite taille ; on les rencontre sur les fleurs. Le Cryptocéphale soyeux ( Cryptocephalus sericeus, Fab.), petit insecte long de six à sept millimètres, d’un vert soyeux en dessus et d’un beau bleu en dessous, est très- commun dans notre pays. Le groupe des CHLAMYTES est fondé sur le seul genre Chlamys, dont les espèces, assez nombreuses, sont toutes exotiques et remarquables par leurs nodosités et leurs plis- sures. D’après des observations recueillies par M. Burmeis- ter (1), il paraît que leurs larves ont des habitudes entie- rement analogues à ceiles des Chlytrites et des Cryptocé- phalites. Les Chlamys monstrosa et bacca, Kirby, sont les plus grandes espèces du genre. Les EUMOLPITES constituent un groupe assez considé- rable ; ilest composé d’espèces dispersées dans des régions du globe très-éloignées. Le genre Lamprosome est composé d'insectes pillulifor- mes de couleurs éclatantes, vertes, rouges, etc. Tous ha- bitent l'Amérique méridionale. Les Heteraspis, Euryopes, Corynodes (C. senegalen- sis, Oliv.) habitent l’Afrique et les Indes orientales. Le genre Eumolpe renferme des espèces américaines de grande taille et de couleurs brillantes (Æ. surinamen- (1) Archivs von Wiegmanp, t. 2- % ppt DES INSECTES, 197 sis, Fab.), et des espèces plus petites, dont le type, l'Eu- molpe de la vigne (Æ. vilis, Fab.), est quelquefois très- commun dans nos vignobles, C’est un petit insecte noirâ- tre, à élytres ferrugineuses ; il se montre au printemps, et ronge les feuilles, sur lesquelles il découpe de petites la- nières plus ou moins irrégulières et figurant une sorte de dessin , ce qui a valu à ce petit Coléoptère le nom d’Écri- vain que lui appliquent les vignerons (1). Les genres Colasposome, Pleuraulaca, Colaspis sont composés-d’espèces exotiques (2). Le genre Colaspidème renferme au contraire quelques espèces européennes ; le type est le C. barbare (C. bar- bara , Fab.), petit insecte entièrement noir, très-commun dans la France méridionale et en Espagne, où il dévaste les champs de luzerne , aussi bien dans son premier état qu’à celui d’insecte parfait. Sa larve, décrite par M. L. Dufour (Ann. de la Soc. Ent.), est noirâtre et entie- rement lisse. Sur quelques points on détruit ces insectes en les récoltant au moyen d’un platen fer blanc dans lequel on les fait tomber ; un sac communiquant à cette espèce de plat en entonnoir. Le groupe des CHRYSOMÉLITES à un nombre considéra- ble de représentants en Europe. Le type du genre Hélode ( Æ. phellandrii, Fabr.) se trouve assez fréquemment aux environs de Paris. Les Phœædons se trouvent sur diverses plantes, comme les autres Chrysomélites (PA. cochleariæ, Fab.). Les Linas, qui ont été détachées des Chrysomèles, ont pour tvpe une espèce extrêmement commune dans la plus grande partie de l’Europe ; c’est la Line du peuplier (1) Foy. Audouin, Hist. des Insectes nuisibles à lu Vigne ; Paris, 1842. (2) Foy. Laporte de Castelnau, Revue Entomologique de Silbermann. s LEE 198 HISTOIRE (L. populi, Lin. ) (pl. 12, fig. 11), insecte long de huit à dix millimètres , d’une couleur bronzée, avec les élytres rougeâtres. Cette espèce vit sur le peuplier ; sa larve, qu’on y trouve quelquefois en famille, est d’une couleur gris- verdâtre sale, tachetée de noir et munie d’un tubercule latéral sur le méso et le métathorax, et sur les anneaux abdominaux de cercles de plus petits tubercules, d’où s’é- chappent aussi bien que des articulations un liquide jau- nâtre fétide. Les feuilles sont souvent entièrement dévo- rées par cet insecte (pl. 12, fig. 12). La nymphe est ovalaire, et porte la dépouille de la larve rejetée à l'extrémité de son corps. Les œufs sont déposés par les femelles en plaques sur les feuilles. Le genre Chrysomèle renferme une longue série d’es- pèces, parmi lesquelles nous en comptons plusieurs comme fort communes dans nos environs. La Chrysomèle du gramen (CA. graminis, Lin.) est entièrement d'un vert métallique brillant, et se trouve abondamment dans les clairières des bois. La Chrysomèle ensanglantée (CA. sanguinolenta) est très-commune sur les crucifères ; elle est noire, très-ponc- tuée, avec une bordure rouge. Le genre Entomoscelis, que l’on a détaché des vraies Chrysomèles, en est très-voisin (£. Adonidis, Fab, etc.). Une espèce du sous-genre Gastroeides nuit souvent aux plantes potagères ; c’est la G. du navet {G. raphani, Fabr.) (pl. 12, fig. 8.) ; sa larve (pl. 12, fig. 9) est noirâtre et garnie d’un bouquet de poils; sa nymphe (pl. 12, fig. 10) est blanchâtre. Les Proséicèles et Elytrosphères sont propres à l’Amé- rique. DÉS INSECTES. 199 Les Timarches habitent l'Europe et le nord de l’Afri- que ; la Timarche ténébreuse (7°. {enebricosa, Lin.), longue d'environ quinze millimètres, entièrement noire et lisse, est fort commune dans notre pays. C’est un insecte lourd, qui marche souvent à terre avec beaucoup de lenteur. Sa larve, observée par M. Westwood et quelques autres, est épaisse, d’une couleur vert-noirâtre, avec l'extrémité et _ le dessous du corps d’un brun foncé, quelquefois rou- geâtre. Lorsqu'on inquiète ces larves, elles se roulent en boule; on les rencontre sur les herbes basses, et elles se transfor- ment en nymphes dans la terre. Les Doryphores forment un genre trèsnombreux en ‘espèces propres à l'Amérique méridionale ; elles sont ornées de couleurs vives et variées , et quelques-unes d’entreelles ont une taille assez grande. Les Paropsis sont particuliers à la Nouvelle-Hollande. Les Phyllocharis habitent l'Inde et les Iles des archi- pels de l’Océan pacifique { P. sinuata, OI. etc.). Les Podonties se trouvent aussi aux Indes orientales (P. quatuordecimpunctata). Notre dernière famille de la tribu des Chrysoméliens est celle des GALÉRUCIDES ; elle est composée en général d'espèces d'assez petite taille, souvent très-nuisibles aux végétaux. On sépare cette famille en deux groupes : les GALÉRU- CITES et les ALTICITES. Les premiers n’ont pas la faculté de sauter. Le genre Adoriun est propre aux Indes orientales (4. bipunctalum , Fab.). Les Calomères sont particulières à l'Amérique. Le genre Adimonia renferme plusieurs espèces tres- 200 HISTOIRE communes en Europe ; nous en considérons comme le type VA. rustique (4. rustica, Fab.), insecte brun, à élytres sil-* Jonnées. Sa larve, observée par De Géer, est noirâtre, at-! ténuée aux deux extrémités et munie de quelques tuber- | cules soyeux. Le type du genre Agelastica ( A. alni, Fabr.), entière- ment d’un beau bleu violacé, est commun sur l’aulne; sa larve est très-allongée et un peu renflée au milieu. Le genre Galéruque a pour type une espèce très-nuisi-" bleaux ormes ; c’est la Galéruque de l’Orme (Galeruca cal- mariensis, Lin.), noirâtre, avec les élytres jaunes, ornées de deux bandes grisâtres. Cette espèce, tant à l’état de larve qu’à l’état d’insecte parfait, se trouve en si grande quan- tité sur les ormes pendant certaines années, que les feuil-m les de ces arbres, entamées de toutes parts par les mandi- bules des Galéruques , ne tardent pas à tomber. Les Schématizes et Diabrotiques (Diabrotica) sont amé- ricaines. Les Cérophytes se trouvent aux Indes orientales, et les Cérotomes sont dispersés dans la même région aussi bien qu’en Amérique. Les Malacosomes ont pour type une espèce de la France méridionale (M. lusitanica, Fab.). On trouve plusieurs Lupères en Europe {L. rufipes, ruficornis, Fabr., etc.) ; par la forme de leur corps ils ressemblent un peu aux Crio- ceris. | Les ALTICITES ont des cuisses postérieures très-renflées, qui leur permettent d'exécuter des sauts très-considéra- bles. Le genre Altise proprement dit (A/fica) a pour type une espèce fort commune dans notre pays; c’est l’Altise du chou (47. oleracea, Lin.), petit insecte entièrement | | DES INSECTES. 201 d'un vert foncé, lisse et brillant, qui est très-nuisible aux plantes potagères aussi bien qu’à la vigne (1). Les OŒEdionychiset les Disonycha sont les plus grandes Alticites ; presque toutes sont américaines. Les Phyllotretra {P. nemorum , Fabr.), les Longitarsus (L. sysimbrii, Fabr.), les Psylliodes (P. chrysocephala, Lin.) ont de nombreux représentants en Europe; toutes les espèces sont d’une taille très-exiguë. VINGT-CINQUIÈME TRIBU. LES COCCINELLIENS. Les Coccinelliens ont certainement des affinités réel- les avec les Chrysoméliens, mais ils ont en même temps des rapports manifestes avec les Érotyliens ; leurs pattes , leurs tarses, leurs antennes, leurs palpes à dernier arti- clesécuriforme, leur donnent de nombreux traits de ressem- blance avec les Érotylides. Aussi nous avons hésité longtemps si nous ne les placerions pas plutôt près de cette tribu; mais ses analogies avec les Chrysoméliens nous ont retenu, et surtout parce que ces analogies ont été prises en considération par presque tous les entomo- logistes : leurs larves aussi confirment davantage ce der- nier rapprochement. Les Coccinelliens sont cependant pour la plupart des insectes carnassiers ; ils se nourrissent en général , dans tous leurs états, de Pucerons, de Cochenilles et de Ker- mes ; et en cela ils rendent de grands services, en débar- rassant les arbres de ces hôtes malfaisants : la quantité qu'ils en dévorent est innombrable. Il est du reste certain que tous les Coccinelliens ne sont pas carnassiers ; il en est (1) Foy. Audouin, Histoire des Insectes nuisibles à la Vigne. 202 HISTOIRE beaucoup parmi eux qui sont phytophages à la manière des Chrysoméliens. Cette tribu ne renferme que quelques genres, dont sui- vent les caractères. | | TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES COCCINELLIENS. Genre {. COCCINELLA. Lin. Antennes courtes, grossissant vers le bout. Palpes à dernier article sécuri- forme. Gre. 2 scymnus. Herbst. Antennes courtes, renflées brusque- * ment en massue, Gre. 3. CACIDULA. Curé. Antennes longues, filiformes. Palpes à dernier article ovalaire. Gre. 4. NOTIOPHYGUS. Gorg. Antennes grêles, à dernier article gros, en massue. Le genre principal de la tribu des Coccinelliens, le genre Coccinella, est bien connu de tout le monde. Le type de ce genre , la Coccinelle à sept points ( Coccinella septem- punctata, Lin.)(pl. 12, fig. 1%), est désignée vulgairement sous le nom de Bête à bon Dieu, quelquefois aussi de Vache à Dieu. C’est un petit insecteorbiculaire, d’un rouge orangé, avec trois points noirs sur chaque élytre et un au- tre commun sur la suture; sa larve (pl. 12, fig. 15) est très-commune pendant l'été ; elle est noire, avec de petits bouquets de poils, trois petites taches rouges de chaque côté, et le devant de la tête jaune ; elle se métamorphose en nymphe sur les plantes où elle a vécu. On connaît une grande quantité de Coceinelles de divers pays, offrant entre elles peu de modifications propres à former des genres. Les Seymanus sont de très-petite taille, presque orbicu- DES INSECTES. 203 laires et pubescents (S. ater, Illig. ; frontalis, Fabr., ete.). On a décrit seulement deux espèces du genre Cacidula (C. scutellata, pectoralis, Fabr.). Les Notiophygus sont particuliers à l'Afrique méridio- nale et très-différents, par leur aspect, des autres Cocci- melliens (1). (1) Foy. Gory, Annal. de la Société Entomologique. 204 HISTOIRE sers dl he Fée TROISIÈME ORDRE. LES ORTHOPTÈRES. \ $ Cet ordre est l’un des moins étendus de la classe des” insectes ; mais c’est un de ceux qui renfermeñt les plus grandes espèces , et particulièrement les espèces aux for- | mes singulières, aux formes anomales. Les Orthoptères constituent un ordre parfaitement circonscrit ; cependant, comme plusieurs tribus ont des caractères ee Ê assez tranchés, et en outre comme leuraspect général est facilement saisissable, quelques auteurs ont cru voir des 6 modifications assez grandes pour considérer les deux pre- mières tribus de cet ordre comme constituant deux autres ordres particuliers. Cette manière de voir n’a pas été généralement adoptée; et nous eroyons aussi devoir la repousser : d’abord, parce que les caractères de chacun de ces ordres n’ont pas une valeur qui permette de leur donner ce nom, et qu’en- suite il y a danger à augmenter, sans absolue nécessité, le nombre de divisions primaires dans la classe desinsectes. Quelques travaux récents ont déjà montré où conduisait la multiplication excessive des divisions secondaires. D’ailleursles Orthoptères, tels que nous lesconsidérons, tels que les considérait Latreille, tels que les considèrent encore la plupart des entomologistes, forment un ensem- ble si bien délimité, que l’on conçoit à peine que de nou- veaux ordres puissent être formés à leurs dépens. Cepen- dant, il est vrai que la tribu des Forficuliens nous présente des caractères tirés de la conformation des ailes, ayant une valeur réellement supérieure à ceux qui servent à dis- tinguer entre elles les autres tribus. C'est ce qui nous a en-. : DES INSECTES, 205 | gagé à la considérer comme une section propre dans l’or- dre des Orthoptères. | Les Orthoptères ne diffèrent pas tant des Coléoptères | qu’on pourrait le croire d’après leur faciès, qui est très- | différent. En effet, les parties de la bouche sont exactement | semblables quant à leur disposition et même quant à leur | développement proportionnel. Les mandibules, les mâ- | choires, les deux lèvres, toujours bien développées, an- | noncent des insectes éminemment broyeurs, et retracent | complétement ce que l’on observe chez les Coléoptères, * dont les parties de la bouche sont bien développées. Les ailes offrent un de leurs principaux caractères distinctifs : les antérieures, pour lesquelles on conserve encore le nom d’élytres, comme chez les Coléoptères , sont d’une texture beaucoup moins solide et seulement semi-coriace ; en ou- tre elles croisent ordinairement lune sur l’autre, dans l’état de repos; tandis que chez les Coléopteres on sait qu’elles se rapprochent exactement par leurs bords sur la ligne médiane du corps, mais sans jamais chevaucher l’une sur l’autre : de plus, les secondes ailes des Orthoptères pendant le repos sont pliées dans le sens longitudinal, ab- solument à la manière d’un éventail ; caractères qu'on ne retrouve pas dans les autres ordres. Les antennes , souvent composées d’un grand nombre d'articles , affectent aussi des formes qu’on ne retrouve pas ailleurs dans la classe des insectes. de Les Orthoptères sont bien différents encore des Hymé- noptères et des Coléoptères dans leur mode de dévelop- pement. Tandis que ces derniers subissent des métamor- phoses complètes , c’est-à-dire , ont divers états dont les limites sont parfaitement tranchées, et demeurent com- plétement immobiles pendant toute la durée de l'état de 15 x 206 HISTOIRE nymphe, les Orthoptères ne subissent que des change-« ments très-médiocres, depuis le moment de la sortie de l'œuf jusqu’à celui d’insecte parfait. En outre, chez eux l’état de nymphe n’est pointun mo-w ment de repos ; il est marqué par une faible transition. L'Orthoptère qui vient de naître ressemble complétement à ceux qui lui ont donné le jour; sa taille seule et l'absence“ d'ailes établissent la différence. Ce n’est pas une sorte de ver comme le Coléoptère ou l'Hyménoptère qui sort de l'œuf. 4 Après quatre à cinq mues successives ou changements de peau, l'Orthoptère a presque la taille qu'il ne doit pas dépasser. Ordinairement après la cinquième mue, les ai- les commencent à paraître ; mais ce ne sont encore que de faibles rudiments qu’on reconnaît pour être enveloppés par une sorte de membrane. C’est ce que l’on nomme, chez les Orthoptères, l’état de nymphe ; tandis qu’on ap- pelle larves tous ceux dont les ailes n'existent pas encore. : Après une dernière mue , les ailes se trouvent débarrassées de leur membrane ; elles s'étendent aussitôt , et POrthop- tère est ainsi devenu insecte parfait. Les Orthoptères sont infiniment plus répandus dans les pays chauds que dans les régions froides et tempérées du globe. Ce sont des insectes la plupart herbivores, quel- ques-uns omnivores, occasionnant des ravages souvent immenses, qu’il est parfois très-difficile d'arrêter. Certaines espèces d'Orthoptères se trouvent quelquefois dans divers pays en abondance si prodigieuse, que toute la végétation se trouve disparaître bientôt. Les espèces ne sont pas très-nombreuses dans cet, ordre. Depuis quelques années des travaux importasi sur cette matière, publiéstant en France qu’en Allemagne, DES INSECTES. 207 nous ont fait connaître presque tous les Orthoptères ren- fermés dans les collections (1); et en somme le nombre des èces décrites ne s'élève guère qu’à huit cents. Sans doute fragilité de ces insectes , la difficulté qu’éprouvent es voyageurs pour rapporter des Orthoptères, et le peu ’entomologistes formant des collections de ces insec- tes, sont des causes qui font que des espèces très-communes dans certaines régions demeurent inconnues en Europe. Mais il est bien certain que les Orthoptères si abondants en individus ne sont pas très-abondants en espèces. Il | en est peu de petite taille; la plupart même sont de grande | dimension ; et l’on sait que dans chaque classe du règne | animal, les grands animaux sont infiniment moins multi- | pliés que les petits. _ Peut-être à cause de son peu d’étendue, cet ordre est _ aujourd’hui l'un des mieux connus ; et, si les genres dans _ quelques tribus ne reposent pas sur de véritables caractè- res, il sera sans doute plus aisé qu'ailleurs de les mieux circonscrire. Tout l’ordre des Orthoptères est réparti par tous les entomologistes en sept tribus ; nous les groupons dans deux sections comme l'indique le tableau suivant. TABLEAU DE LA DIVISION DES ORTHOPTÈRES EN SEPT TRIBUS. 1ère SECTION. EUPLEXOPTÈRES. Élytres ne se recouvrant pas l’une l’autre, mais se rapprochant exactement sur la ligne moyenne. Ailes pliées primitivement, en () Foy. Burmeister, Handbuch der Entomologie, t. 2; Serville, Hist. des insectes Orthoptères, Suites à Buffon ; Blanchard, Hist. des Insectes, LS, ec. 208 HISTOIRE éventail dans le sens de la longueur, et ensuite phiées en deux dan" ie sens inverse, de manière à se loger sous les élytres. FORFICULIENS. » Antennes moniliformes. Tarses de trois articles. Abdomen terminé par deux appendices crochus formant une pince. 2° SECTION. DERMAPTÈRES. Êlytres croisant un peu l’une sur l’autre à leur jonction. Ailes pliée" seulement dans le sens longitudinal. 4 BLATTIENS, Tête plus ou moins cachée sous le prothorax. Antennes longues * sétacées. Toutes les pattes propres à la course, sans renflement. Tar-" ses de cinq articles. Abdomen terminé par des filets articulés. Corps généralement plat et large. | MANTIENS. Tête libre. Prothorax beaucoup plus long que les deux autres par-« ï ties du thorax (méso et métathorax). Pattes antérieures ravisseuses > À 4 c’est-à-dire en crochet et armées de fortes épines , les autres seule-* | ment propres à la marche. Tarses de cinq articles. Abdomen terminé À par des filets articulés. 4 PHASMIENS. =. thorax. Toutes les pattes uniquement propres à la course ; tarses: de , cinq articles. Corps long et étroit, le plus souvent linéaire. * LOCUSTIENS. | Antennes sélacées, extrêmement longues et déliées. Cuisses posté- : rieures longues, renflées, propres au saut. Tarses de quatre articles. « Abdomen terminé dans les deux sexes par une paire de petits ap- 1 pendices articulés, et muni dans les femelles d’une longue et robuste M tarière. GRYLLIENS. Antennes sétacées, extrêmement longues et déliées. Cuisses posté- rieures renflées, et propres au saut. Tarses ordinairement de trois " articles, rarement de quatre. Abdomen terminé par deux paires d’ap- pendices unij-articulés, et muni dans les femelles d’une longue et frêle tarière. ACRIDIENS. Antennes courtes , filiformes ou prismatiques, n’excédant pas or- dinairement la longueur du corselet. Cuisses postérieures très-ren- DES INSECTES. 209 flées, propres au saut. Tarses de trois articles. Abdomen n’offrant point de tarière saillante chez les femelles. PREMIÈRE SECTION. LES EUPLEXOPTÈRES. Cette section ne renferme qu’une seule tribu, c’est celle des Forficuliens. PREMIÈRE TRIBU. LES FORFICULIENS. Les insectes que nous désisnons ainsi sont parfaitement conpus de tout le monde; partout en Europe on applique | vulgairement à ces Orthoptères le nom de Perce-oreilles, ou un nom équivalent dans diverses langues. Les Forficuliens sont assez communs, au moins en indi- vidus sinon en espèces, pour qu’ils n’aient échappé à per- sonne. Leur corps parallèle, leurs élytres courtes, laissant l'abdomen à découvert, donnent à ces insectes un aspect assez analogue à celui des Staphyliniens; d'autant plus que, comme ces derniers, ils redressent leur abdomen d’une manière menaçante quand on les inquiète. Mais les For- ficuliens ont l'extrémité de leur corps armée de deux ap- pendices cornés , très-durs , formant le erochet, et pré- sentant souvent des dents. Ces deux appendices constituent ainsi une pince, qui est une arme offensive ou défensive. C’est peut-être encore ce qui n’a pas peu contribué à faire croire que ces Orthoptères, s’introduisant dans les oreil- les, pouvaient ainsi faire beaucoup de mal; de là eur nom de Perce-oreille, qui n’est pas réellement justifié, car ilest bien positif que les Forficuliens ne s’introduisent pas dans les oreilles, et ne sont nullement à redouter. Si par hasard des Forficuliens ont pénétré dans les oreilles de 15, 210 HISTOIRE personnes endormies, c'est seulement parce qu'ils recher-M chent toujours des cavités pour s’y réfugier. D'ailleurs, ils M ne sauraient exister dans de semblables circonstances : ce *! sont des insectes ne vivant en général que de substances végétales, souvent décomposées ; ils mangent quelquefois d’autres insectes, mais le cas paraît plus rare. On as- sure, d'autre part, que le nom de Perce-oreille ne leur vient pas de la ferme croyance qu’ils pénètrent dans les oreilles ; mais parce que la pince dont est muni.leur ab- domen ressemble à celle dont se servaient autrefois les bijoutiers pour percer les oreilles auxquelles on voulait attacher des pendants. Au reste, Comme ceci n’a qu’un très-médiocre intérêt, nous ne nous y arrêterons pas davantage. Les Forficuliens sont remarquables par leur structure, et leurs ailes mêmes suffiraient pour les distinguer de tous les autres insectes. Quand ces ailes sont étendues, on s’é- tonne que des membranes aussi grandes puissent se loger sous des élvtres aussi petites. Mais leur texture est très-délicate : elles se plient d’abord exactement dans le sens longitudinal comme un éventail; puis elles se re- plient sur elles-mêmes au point où les nervures sont épais- sies ; et enfin un second repli leur permet de se placer sous les élytres. On aperçoit leur extrémité, qui les dépasse un peu et dont la consistance est aussi assez coriace. L’ab- domen , comme chez tous les insectes chez lesquels il n’est pas recouvert, n’est pas moins solide en dessus qu’en des- sous. Floffreseptanneaux distincts dans les femelles; mais dans les mâles on en compte neuf : en outre, chez ceux-ci on remarque à l'extrémité du dernier un appendice dans les mâles, qui n’existe pas chez les femelles. Les pinces terminales sont toujours un peu plus fortes . GRYLLACRITES. Genre {. LISTROSCELIS. Serv. Gre. 2. GRYLLACRIS. Serv. Gre. 3. ANOSTOSTOMA. Gray. Nous admettons cinq sous les yeux. Prothorax en forme de selle. Élytres nulles. Ailes rudimentaires, ayant la forme d’écailles. Prothorax très-épineux. Élytres et ailes nulles dans les deux sexes. Corps épais. Prothorax large, plan. Élytres rudi- mentaires dansles mâles, nulles dans les femelles. Pattes épaissies ; cuisses postérieures à peine renflées. Thorax large. Prosternum et méso- sternum munis l’un et l’autre de deux longues épines. Mandibules énormes, Élytres aussi longues que l'abdomen. Corps élancé. Prosternum bidente. Élytres étroites, souvent rudimentai- res. Pattes longues ; les cuisses très peu renflées. Antennes insérées au sommet du front. Palpes maxillaires très-grands. Sternum mutique. Pattes grêles ; les épines des jambes antérieures et inter- médiaires très-longues, arquées et aï- guës ressemblant à un double rateau. Sternum mutique. Pattes robustes. Antennes trois fois plus longues que le COrps. Sternum bidenté. Mandibules très- grandes, arquées et dentées au bout. groupes dans la tribu des Lo- custiens. Le premier renferme le seul genre Prochile (Prockilus), Orthoptère découvert dans l’île des Kangou- DES INSECTES. 239 roos, et fort remarquable par son corpsextrèmement grêle ; ses ailes très-étroites, sa tête un peu avancée en museau ; son aspect général même rappelle beaucoup celui de di- | vers Phasmiens. Les PrÉRoCcHROZITES constituent un groupe auquel on rattache quelques genres entièrement propres aux parties les plus chaudes du globe. Les espèces, du reste peu nombreuses, du genre Ptero- chroza habitent l'Amérique équatoriale ; ce sont de grands et beaux insectes, ayant des élytres fort larges et des ailes _ ornées de couleurs vives et variées, portant souvent une tache oculaire à leur extrémité. Tous les Pseudophylles connus proviennent des Indes orientales. Les Platyphylles sont, au contraire, améri- cains. Il en est de même de la plupart des Acanthodis : nous en connaissons cependant aussi quelques-uns des Indes orientales. Le troisième groupe, les LocusTiTEs, est beaucoup plus étendu que le précédent. Le genre Mécopoda a pour type (A. elongata, Fabr.), ane espèce assez commune à l’île de Java. La seule espèce connue du genre Phyllophore se trouve dans les Moluques et dans diverses autres îles de l’Océa- nie, C'est un Orthoptère très-remarquable, par son pro- thorax, qui se prolonge jusqu’à l'extrémité de l'abdomen en se terminant en pointe (P. speciosa, Thunb.). Le genre Aspidonote, découvert dans l’île de Mada- gascar, se compose également d’une seule espèce, dont le prothorax présente la même conformation que chez les Phyllophores; seulement, il est hérissé de pointes et d’épi- nes. En outre, nous ne connaissons pas d’Aspidonotes pourvus d'ailes. 240 HISTOIRE Les Phanéroptères constituent un genre assez nom- breux en espèces, dont il est possible de former quel- ques petites divisions , mais non pas des genres distincts, comme l'ont pensé certains entomologistes ; on les recon- naît, au premier abord, à leurs ailes, qui dépassent sen- siblement les élytres et qui offrent presque la même so- lidité que ces derniers dans la partie où elles ne sont pas recouvertes, tandis qu’elles sont très-membraneuses et très-diaphanes dans le reste de leur étendue. Les Phanéroptères sont tous étrangers à l'Europe; la plupart habitent l'Amérique méridionale; quelques autres se trouvent aux Indes orientales. La couleur la plus ordinaire de ces Locustiens est d’un vert tendre. Les Scaphures offrent une disposition analogue dans la longueur de leurs ailes, mais les premiers articles de leurs antennes sont très-gros, et dans quelques es- pèces ils sont garnis de poils courts, mais très-serrés. Ces Orthoptères paraissent propres à l'Amérique méri- dionale. Le genre Xiphidion a pour type une petite espèce qui n’est pas très-rare dans notre pays; c’est le Xiphidion brun (X. fuscum, Fabr.), qu’on rencontre à la fin de l'été dans les prairies humides, principalement au milieu des grandes herbes. C’est un Orthoptère à peu près long de deux centimètres, d’un vert tendre,avec une ligne noirâtre sur la tête, les élytres d’un vert brunâtre , des antennes brunes, une fois plus longues que le corps. Les Copiophores et les Conocéphales sont des Locustiens exotiques, que l’on reconnaît facilement à leur tête avan- cée entre les antennes. La tarière des femelles est longue et droite. Le senre Sauterelle proprement dit (Locusta) renferme « DES INSECTES, 241 ‘seulement quelques espèces. On rencontre le type tres- communément dans une grande partie de l'Europe; c'est la grande Sauterelle verte { Locusta viridissima, Lin.), dont le corps et les élytres sont entièrement verts; l’ab- domen offre une ligne longitudinale brunâtre; la tarière de la femelle est longue, droite, de couleur verte, avec son extrémité brunâtre (pl. 14, fig. 1). Cet insecte est fort commun aux environs de Paris; on le trouve vers l’automne, pendant le jour : il se tient fréquemment sur les arbres; le soir, au contraire , il est plus ordinaire de le rencontrer dans les champs ; c’est alors que le mâle fait entendre son chant aigu et sonore. Les Dectiques (Decticus) sont presque tous européens ; ils offrent, en général, des couleurs grises, mélangées, et une tête fort large ; tel est, entre autres, le Dectique ver- rucivore (Decticus verrucivorus , Lin.), le type du genre et l’espèce la plus commune dans notre pays ; insecte dont les élytres, roussâtres, offrent trois séries longitudi- nales de taches brunes, la tête rosée, avec son sommet verdâtre et les pattes également d’un rose tendre pen- dant la vie; car après la mort ces couleurs perdent toute leur vivacité. On trouve ce Dectique, comme tous ses congénères, à la fin de l’été et pendant l'automne, au milieu des prairies un peu humides. Le genre Mécomène est également européen; nous n'en connaissons qu'une seule espèce, peu commune dans nos environs: c’est la Mécomène variée (HZ. varia, Fabr.). Le genre Acripeza est l’un des plus singuliers de toute la tribu des Locustiens, par la grande dissemblance qui existe entre les deux sexes. Chez cet Orthoptère, qui ne paraît pas rare à la Tasmanie , aux environs de Ho- bart-Town, on trouve des ailes grandes, parfaitement 21 LE 242 HISTOIRE S développées, et un corps élancé chez le mâle absolument comme dans nos vraies Sauterelles ; au contraire, la fe- melle est toute ramassée, et ses élytres sont courtes, lar- ges, bombées et recourbées latéralement de manière à envelopper l'abdomen; et de plus, il n'existe point d’ailes sous les élytres. Ainsi, dans les Acripeza le mâle seul peut voler; la fe- melle ne peut point évidemment se servir de ses élytres pour cet usage. Les Barbitistes sont de petits Locustiens, que l’on trouve surtout dans le midi de l'Europe, dont les élvtres et les ai- les demeurent toujours à l’état rudimentaire. Le groupe des BRADYPORITES à peu d’étendue; les gen- res qui s'y rattachent sont peu nombreux, et ils ne ren- ferment que fort peu d’espèces. Le genre Ephippigera est surtout répandu dans le midi de l'Europe. On trouve assez fréquemment dans les en- virons de Paris le type du genre, l’Éphippiger des vi- gnes (Ephippigera vitium, Serv.), qui est verdâtre, avec quatre lignes longitudinales, brunâtres, sur la tête; le corselet très-rugueux. On trouve cet Orthoptère le plus souvent dans les vignes. (PI. 14, fig. 2.) Les Ephippigera sont très-singuliers, vu la conforma- tion des organes du vol, qui chez eux sont très-rudimen-— taires; les élytres même sont totalement nulles, et les ailes sont réduites à de simples écailles voütées qui, frottant l’une contre l’autre, produisent une assez forte stridulation. Les femelles présentent la même disposition que les mâles; elles sont également aptes à produire des sons. Les Hétrodes habitent l’ancien continent , mais ils sont étrangers à l'Europe; leur corps est tres-massif. DES INSECTES. 2e 243 * . H en est de même des Bradypores , dont le nom in- ique qu'ils ne marchent que lentement. Le Bradypore à pattes velues (Bradiporus dasypus, g.) est commun dans tout l'Orient, en Grèce et jusqu’en ongrie. Les Saga, quoique offrant de grands rapports avec les enres précédents, ont un peu l'aspect des vraies Saute- relles ; mais chez eux les élytres sont toujours plus courtes ue e le corps et souvent très-rudimentaires. On en trouve ne espèce dans la France méridionale (Saga serrala, Fabr..). Notre cinquième et dernier groupe de la tribu des Lo- custiens, Îles GRYLLACRITES, ne renferment que trois genres. Les Gryllacris, chez lesquels on retrouve déjà un rapport avec certains Gryllons dans l’aspect général, nous offrent aussi des antennes bises fois aussi longues que le corps. Ce sont des Orthoptères qui proviennent la plupart de l’île de Java. Les Listroscelis ont été trouvés aux Moluques et dans l'Amérique méridionale ; les grandes épines de leurs jam- bes leur donnent un aspect particulier. … Le genre Anastostome est formé sur quelques espèces d'Afrique et de la Nouvelle-Hollande ; elles ont une tête moyenne, des mâchoires et des mandibules d'une très- grande dimension. La plupart des Anostostomes connus sont privés d'ailes; peut-être n’en connaissons-nous pas les insectes parfaits, 244 00 HISTOIRE i SIXIÈME TRIBU. | LES GRYLLIENS. ; Les Grylliens ont de grands rapports avec les Locus- | tiens. L'on ne tarde pas à reconnaître que les ressemblan-4 ces qui existent entre ces deux tribus sont beaucoup plus grandes que celles que l’on remarque entre toutes les au- # tres tribus; mais aussi les différences sont telles, qu’il « nous paraîtrait difficile de fondre les deux en une seule. # Les Grylliens ont, comme les Locustiens, des antennes d’une longueur très-grande, et souvent d’une ténuité ex- trème ; seulement leur corps est toujours plus court, plus ramassé et plus élargi. La tarière est longue, mais tou- jours beaucoup plus grêle que chez les Locustiens. Les deux filets qui terminent l'abdomen sont longs, épais à leur base et coniques ; ils sont d’une seule pièce. Les mâ- choires et la lèvre inférieure chez les Grylliens sont ter- minées par des dents aiguës. Les Grylliens constituent une des tribus les moins éten- dues de l’ordre des Orthoptères ; et cependant ils offrent, dans leur structure et dans leurs habitudes, plus de diver- sités que l’on n’en remarque dans les autres tribus. C’est ce qui nous engage à rejeter la plupart des faits concernant les mœurs des insectes à chacune des familles que nous admettons dans cette tribu. Les Grylliens sont répandus dans toutes les parties du monde. Les individus sont quelquefois très-abondants, mais les espèces ne paraissent être très-nombreuses en aucune region, quoique les parties chaudes du globe soient un peu plus riches que les pays froids ou même tempérés. Le tableau suivant présente les diverses coupes admises parmi les Grylliens. DES INSECTES. 245 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES GRYLLIENS. Famille {. GRYLLIDES. Pattes antérieures simples. Groupe {. SCHIZODACTY- Tous les tarses de quatre articles. D LITES. Élytres et aîles très-grandes, ayant Le leur extrémité enroulée en forme de # spirale. | Genre 1. SCHIZODACTYLE. | Brullé. Gpe. 2. PHALANGOPSI- Tous les tarses de trois articles. Pattes TES. postérieures très-longues. Genre {.PHALANGOPsIs, Serv. Tarses ayant leur deuxième article très-petit ; le premier plus long que les autres réunis. Tarière très-longue et recourbée. Gre. 2. PLATYDACTYLE. Brullé. Tarses ayant leur deuxième article très-petit; les premier et troisième À des tarses intermédiaires et posté- rieurs égaux entre eux. Tarière très- longue et recourbée. Gre. 3. PODOSCIRTE. Serv. Tarses ayant leur deuxième article assez grand. Tarière des femelles courte et droite. Gpe. 3. ŒCANTHITES. Tarses antérieurs et intermédiaires de trois articles ; les postérieurs de quatre articles très-distincls. Genre 1. OECANTHE. Serv. : Gpe. 4. GRYLLITES. Tous les tarses de trois articles. Pat- tes postérieures assez courtes et ro- bustes. Genre 1.PLATYBLEMMA. Serv. Face antérieure de la tête aplatie. An- tennes à premier article grand et aplali. Gre. 2. GRILLON (Gryllus). Tête très-bombée. Antennes à pre- mier article court et épais. 2f. 245 HISTOIRE Gpe. 5. SPHŒRIITES. Corps presque orbiculaire. Tête ca- chée sous le prothorax. Élytres etl ailes nulles dans les deux sexes. : | Gre. SPHOERIUM. CAT. Famille 2. GRYLLOTALPI- Jambes antérieures élargies, plus ou. DES. moins digitées. | Groupe 1. GRYLLOTALPI- Pattes postérienres pourvues d’un TES. tarse. Jambes antérieures terminées par une palette dentée en forme de” main. Genre 1. GRYLLOTALPA. Latr.Tarses de trois articles, sans crochets. Gre. 2. CYLINDRODES. Gray. Tarses de deux articles, sans cro- chets. Gpe 2. TRIDACTYLITES. Paites postérieures dépourvues de | tarses. Les jambes terminées par des appendices mobiles et digités. Genre 1. TRIDACTYLE. Lalr. Tarses de trois articles. Gre. 2. RHIPIPTERYX, Newm. Tarses de deux articles. La première famille des Grylliens est celle des GRYLLI- 4 DES, qui est de beaucoup la plus nombreuse: ce sont ces insectes que le vulgaire désigne généralement sous le nom de Cri-Cri, à raison du bruit qu'ils font entendre. C’est unestridulation que l’on remarque souvent dans les champs pendant l'été, et quelquefois aussi dans les maisons, prin- cipalement dans les boulangeries et dans les cuisines de campagne. Le vulgaire attache à ce bruit monotone un présage de mauvais augure pour la maison dans laquelle on entend ces Cris-Cris; et autrefois ce singulier préjugé était beaucoup plus enraciné qu’il ne l’est maintenant. Les Gryllides mâles sont seuls aptes à produire cette Stridulation ; et, comme chez les Locustiens, c’est par le frottement de leurs élytres l’une contre l’autre; cependant il existe une différence assez grande : chez les premiers un espace très-Timité est affecté pour cet objet ; au con- DES INSECTES, 247 | traire, chez les Gryllides c'est presque la totalité des ély- tres qui offre des nervures épaisses et dirigées en sens di- | vers. Les Gryllides ne sautent pas tous avec la même faci- lité. On s’en rend compte facilement par le plus ou moins grand renflement de leurs cuisses postérieures et la brie- | veté de leurs jambes, qui leur permet difficilement de lan- | cer le corps en l'air. Lesinsectes de cette famille et même de la tribu tout en- tière ont un genre de vie très-différent de celui des autres : Orthoptères; on ne les rencontre pas, comme ces derniers, au milieu des herbes ou sur des arbustes, sautant d'espace en espace : les Gryllides vivent solitaires. Chaque indi- vidu se creuse un trou profond, dans lequel il demeure or- dinairement pendant tout le jour; ce n’est guère que la nuit qu'ils quittent cette retraite, et que les mâles et les fe- melles prennent leurs ébats; parfois on les aperçoit au bord de leurs terriers, et là les mâles font entendre leur chant dans le but d'appeler leurs femelles. Tout le monde connaît parfaitement ces trous de Grylliens ; les enfants de la campagne saventtrès-bien les prendre, en mettant un brin de paille dans le terrier : car alors le Gryllon le sai- sit fortement avec ses mandibules, et on le ramène tou- jours avec le fétu de paille, qu'on retire aussitôt. Nous ne savons pas encore parfaitement quelle est la nourriture habituelle des Gryllides; on assure qu'ils sont carnassiers, et nous avons aussi quelques raisons pour les croire tels, parce qu'ils se jettent sur tout ce qu’on leur pré- sente. Plusieurs auteurs les regardent plutôt comme phy- tophages ; et il n’est pas douteux en effet que certaines es- pèces au moins ne se nourrissent souvent de matières vé- gétales. Le Gryllon domestiqueest dans ee cas ; il mange de 248 HISTOIRE la farine, mais il est possible aussi qu’il recherche les in- sectes vivant dans la farine. Lorsqu'on place plusieurs Gryllides dans la même boîte, ils s'entre-dévorent bientôt ; mais ceci n’indique pas leur nourriture: ilest des espèces phythophages qui, étant ren- fermées, s’entre-détruisent aussi bien que les espèces cçar- nassières. Les Gryllides paraissent rechercher surtout beaucoup la chaleur ; ils établissent leurs terriers dans des exposi- tions méridionales. On assure qu’ils redoutent le froid ; et Degéer nous dit que des individus qu’il exposa au dehors pendant le mois de novembre ne tardèrent pas à périr. Ces Orthoptères sont d’une extrême timidité ; au moin- dre bruit ils cessent de produire leur vibrante stridulation, et quand ils sont au bord de leur terrier, ils y rentrent spontanément dès qu’on approche. Les femelles des Grylilides sont très-fécondes : chacune pond environ trois cents œufs vers le milieu de l'été. Les petites larves qui en naissent bientôt se creusent de petits trous dans la terre ; elles y passent l'hiver. Au printemps suivant elles recherchent une exposition convenable ; et alors dans un court espace de temps, on les voit devenir nympbhes, et ensuite insectes parfaits. Au rapport de Mouffet, les Gryllides dans certaines par- ties de l'Afrique constituent un objet de commerce ; on les élève dans de petites cages, eton les vendaux habitants, qui se plaisent à entendre leur chant amoureux. Les caractères assez variables dans la famille des Gryl- lides, et surtout le nombre des articles des tarses, nous permettent d’en former plusieurs groupes. Ce sont les SCHIZODACTYLITES , PHALANGOPSITES , OŒCANTHITES ;, GRYLLITES €t SPHOERIITES. DER ES RE 2 Ga DES INSECTES. 249 Legroupe des D renferme le seul genre Schizoda yle (Schizodactylus), dont nous ne connais- sons nonplus qu’une seule espèce; @'est le S. monstrueux | (S.monstrosus, Drury). Cet Orthoptère se trouve aux. | Indes néteritiiets :ilest de plus remarquable par ses ély- | tres et ses ailes, dont l’extrémité est enroulée en forme de | spirale et appliquée sur les appendices terminaux de l’ab- | domen. Les tarses de cet insecte ayant tous quatre arti- | cles, comme ceux des Locustiens, semblent le rapprocher | de ces derniers; mais l’ensemble deses caractères le place ! néanmoins parmi les Grylliens. Les PHALANGOPSITES SOnt tous étrangers à l’Europe ; on les reconnaît à leur corps, plus allongé que celui des Gryllites, et surtout à leurs pattes, très-longues. Les Phalangopsites et les Platydactyles renferment quelques espèces de l'Amérique méridionale et des Indes | orientales. . Une seule espèce de Madagascar constitue actuellement “le genre Podoscirte. . Le groupe des OEcanthites a pour unique représentant le genre OEcanthe (Ecanthus) ; on en connaît peu d’es- pèces , qui habitent des régions fort diverses : on en a dé- crit jusqu’à présent trois espèces , une de l'Amérique sep- tentrionale , une des Indes orientales et une autre du midi ne l’Europe : c’est le type du genre, OEcanthe transparent » (ŒEcanthus pellucens, Scop.) (pl. 14, fig. 3). Les OEcan- “ thes sont des Grylliens d’une délicatesse extrême ; leur corselet est long , presque conique et un peu rétréci anté- - rieurement. Les élytres sont extrémement minces et plus - larges dans les mâles que dans les femelles; les ailes les dépassent toujours un peu. Chez ces OEcanthes on ne dis- » tingue point d’ocelles. 250 HISTOIRE La couleur de ces petits Orthoptères | est d'un B nâtre uniforme. On les trouve sur les plantes ; ils même sur les fleurs. Un observateuritalien, M. Salvi, e. a transmis les détails suivants sur cet insecte. La femelle, | ‘au moyen de sa tarière, perce les fibres les plus tendres ou les sarments encore verts de certains végétaux, et y À pratique une ouverture jusqu’à la moelle, où elle dé- pose ses œufs. Le premier dépôt, qui n’est ordinairement que d’un œuf, une fois fait, elle recommence un peu plus loin, Ces œufs n’éclosent que dans le solstice d’été. Après l’éclosion, les jeunes larves se retirent parmi les plantes dans des lieux très-fourrés. mn. Les cRYLLITES constituent le groupe le plus nombreux de toute la tribu. Le genre Gryllon (Gryllus , Oliv.) ren- M ferme une quantité considérable d’espèces dispersées dans toutes les parties du monde. Quelques-unes sont propres à M l'Europe, et y sont fort communes. De ce nombre sont le « Gryllon des champs (Gryllus campestris, Lin.), long de près de trois centimètres, ayant une tête grosse, bom- bée, d’un noir brillant, avec l'extrémité de la lèvre supé- à rieure rougeâtre, le corselet noir, les élytres brunes ; ayant “ à la base une petite tache jaune, mal circonserite, les ailes plus courtes que les élytres, les pattes noires, avec le côté interne des cuisses postérieures rougeâtre. Ce Gryllon est très-commun dans notre pays; on ren- contre ses terriers dans tous les endroits un peu sablon- neux , et généralement exposés au midi. à Une seconde espèce, qui n’est guère plus rare que la 4 précédente, mais qui vit seulement dans les maisons, où » elle se tient derrière les plaques de cheminée, dans les” crevasses et les interstices des vieilles murailles, est le Gryl- ion domestique {Gryllus domesticus, Lin.), un peu plus DES INSECTES. 251 petit que le précédent et de couleur jaunâtre, avec deux signes sur la tête et une tache carrée sur le corselet de couleur brunâtre ; les élytres d’un jaune brunâtre, etc. _ Les espèces de Platyblemmes se font remarquer par la forme singulière de leur tête; le type du genre, le Platy- blemme ombragé (£/atyblemmus umbraculatus, Lin.), ‘est surtout commun en Barbarie; il vit sous les pierres, sous les feuilles sèches, ete. + Les spHÆRIITES, ont pour seul représentant le genre Sphærium , auquel se rattache une seule espèce (S. acervo- \rum , Panz.), de très-petile taille, et fort rare partout; on l’a trouvée quelquefois en es en Allemagne; elle vit dans des fourmilières. La seconde famille des Grylliens, les GRYLLOTALPIDES, renferme des Orthoptères dont la forme générale est très- particulière et dont les pattes sont disposées de manière | à leur permettre de fouir; leurs antennes sont assez courtes, leur corps est allongé. Cette famille peut être divisée en | deux groupes, les GRYLLOTALPITES et les TRIDACTYLITES. | Au premier de ces groupes se rattache essentiellement le | genre Gryllotalpa, plus connu vulgairement sous celui de _ de Courtilière ; dénomination qui provient du vieux mot | courtille, indiquant que ces Orthoptères fréquentaient | surtout les courtilles : c’est ainsi qu’on désignait autrefois certains jardins ( Gr. vulgaris) (pl. 13, fig. 6). Quoi qu'il en soit à cet égard , les Courtilières, nommées aussi Gryllons-Taupes, Avant-Taupes, etc. , à raison de la forme de leurs pattes antérieures, qui représentent assez bien celles des taupes, ont été observées fort ancienne- | ment. Les ravages qu’elles occasionnent dans les lieux eulti- vés ont dû en effet attirer l’attentior des observateurs. 252 HISTOIRE Les Taupes-Gryllons ou Courtilières , par la structure de leurs pattes antérieures , ne ressemblent à aucun autre in secte ; les jambes sont très-élargies et dentées de manière: à représenter une sorte de main. Cette conformation sin-! gulière était indispensable aux habitudes de ces Orthoptè=. res, qui secreusent des galeries souterraines, et élèvent à la surface du sol de petits monticules avec la terre, qu’ils en ont retirée. Le corps est gros chez les Courtilières ; leur corselet out prothorax ressemble assez à une carapace d’écrevisse, et | enveloppe presque entièrement le sternum. Ce grand dé- veloppement semble avoir pour but de donner aux pattes antérieures une insertion plus solide, et qui puisse leur permettre de faire des efforts considérables pour creuser la terre. Les pattes postérieures sont courtes et peu renflées,,. ce qui explique pourquoi les Taupes-Gryllons n’ont pas la! faculté de sauter, et cela d'autant plus que leur abdomen: est assez volumineux. Les élytres des mâles ont à leur base les nervures plus écartées que chez les femelles et. aussi plus fortes, ce qui leur permet de produire une sorte de stridulation , mais qui est bien loin d’être aussi péné- trante que celle des Gryllons. Les ailes sont larges chez: ces insectes, et se replient en forme de lanière ; leur lon-. gueur dépasse beaucoup celle des élytres. | On à regardé pendant longtemps les Courtilières: comme des insectes phytophages; on supposait qu’elles ne creusaient [a terre que pour dévorer les jeunes racines: des plantes, et certains auteurs qui ont écrit l’histoire de la Courtilière n’ont pas hésité à lui attribuer une pré- voyance et des instincts merveilleux. Un observateur, M. Féburier, le premier qui ait tracé. rigoureusement l'histoire de cet Orthoptère, et, depuis, DES INSECTES. 253 quelques nouvelles observations , qui ont confirmé celles de ce naturaliste, ont fait connaître aux entomologistes “les mœurs des Taupes-Gryllons. M Onles rencontre surtout dans les champs cultivés, dans les jardins potagers ; elles demeurent dans un trou prati- | |qué sous terre , à une * CPp plus ou moins considéra- le est pendant |’ hiver, Une Sléri ie, ordinairement Veritele. communique du sol à l'habitation de la Courtilière. En outre, notre insecte se creuse de nouvelles galeries dans } toutes les directions, qui aboutissent de différents côtés au trou vertical. Un tel travail exécuté par des insectes d’une fécondité prodigieuse, explique les ravages que le cultiva- | teur redoute tant des Taupes-Gryllons ; car, bien que l’on ait démontré que cet Orthoptère ne se nourrisse pas de vé- gétaux, tous ceux qui se trouvent sur son passage sont bien- tôt détruits. Enfin M. Féburier s’attache à démontrer que toutes ces galeries sont construites seulement pour pou- voir rechercher les insectes qui doivent servir à la nourri- ture de la Courtilière ; il ajoute qu’elle passe indistincte- ment à côté des plantes ou à travers de leurs racines, et ne les détruit que lorsqu'elles sont tendres et plus faciles à entamer que la terre qui les environne. Plusieurs fois on a vu des Courtilières se dévorer lors- que plusieurs se trouvaient ensemble, et de là on en a conclu encore qu'elles étaient carnassières ; mais, comme nous l’avons déjà dit, ce fait prouve très-médiocrement, parce que des insectes réellement phytophages s’entre dé- vorent lorsqu'ils sont réunis dans un espace resserré. Au reste, malgré les observations consciencieuses de M. Féburier, il ne faut peut-être pas regarder les Taupes- Gryllons comme vivantexelusivementd’insectes. Quelques faits recueillis isolément tendraient à prouver que leur j NES | À FE 254 HISTOIRE nourriture consiste plutôt en végétaux. M. Turpin en vit plusieurs individus qui mangeaient avidement des feuille de romaine. On a remarqué, d’autre part, des racines qui avaient été rongées dans une grande partie de leur lar-* geur, et certainement ce n’était pas dans le but de former un passage. Les localités ravagées par les Courtilières n’offrent qu’une végétation jaunie et flétrie; ensuite çà et là on peut apercevoir, avec un peu d'attention, de petits mon- | ticules de la terre qu’elles ont retirée en creusant leur trou et leurs galeries. Plusieurs moyens ont été proposés pour détruire ces dangereux insectes ; mais ils sont d’une exécution bien difficile, sinon impossible, dans des éten- dues considérables. Ils consistent à rechercher leur trou, qu’on emplit d’eau ou d'huile, ce qui ne tarde pas en effet à leur faire éva- cuer leur retraite; ou à placer en terre des vases remplis d’eau dans lesquels il viennent souvent se noyer. C'est vers le milieu de l'été que l’accouplement a lieu chez les Taupes-Gryllons ; les mâles, pendant la nuit ou le soir, font entendre leur chant pour appeler leurs femelles. Celles-ci établissent leurs nids ordinairement dans des terres assez fermes; elles creusent d’abord une galerie circulaire, et ensuite une autre retraite un peu éloignée de celle-ci. C’est dans la galerie circulaire, placée à une profondeur variable, suivant les circonstances, que sont déposés les œufs, au nombre de deux ou trois cents. D’a- près M. Féburier, les Courtilières n’arriveraient à leur état parfait qu’au bout de trois ans. Tous les observa- teurs assurent que les femelles prennent le plus grand soin de leurs petits, et vont leur chercher leur nourriture. Le second genre du groupe des Gryllotalpites, celui de 2 ml LE D ar DES INSECTES. 255 ylindrodes, a été formé sur une seule espèce , de la Nou- elle-Hollande, très-longue, cylindrique comme un tube, t privée d'ailes. Ce singulier Orthoptère vit dans des ti- s de végétaux. Le deuxième groupe de la famille des Gryllotalpides, es TRIDACTYLITES , est surtout représenté par le genre ridactyle (Tridactylus) proprement dit, dont nous trou- ons une espèce assez communément dans le midi de la rance, en Italie, .etc.; c’est le Tridactyle varié (7°. varie- atus, Latr.), long de cinq millim., d'un noir bronzé, avec e tour des yeux, les bords latéraux du corselet, et des cuisses postérieures blanchâtres, ainsi que quelques taches sur les pattes de devant. Les Tridactyles sont les plus petits Orthoptères connus ; ont des habitudes assez analogues à celles des Taupes- ryllons, mais ils sautent avec une agilité remarquable et à une hauteur très-considérable relativement à leur petite taille : aussi leurs cuisses postérieures sont très-ren- flées. Leurs jambes sont grêles, et portent des appendices mobiles allongés et Rtéent: aplatis, la plupart situés l'extrémité. Cette disposition permet à ces petits Orthop- tères d'exécuter des sauts sur un sol très-peu solide, comme le sable, et de s’élancer de la surface de l’eau avec autant defacilité que sur le sable lui:même. : Les Tridactyles ont des habitudes très-semblables à celles des Taupes-Gryllons ; comme ces derniers ils creu- sent des galeries dans toutes les directions. Ils forment abord un trou vertical , et ensuite des galeries horizon- tales en nombre considérable. Les mandibules de ces insectes , assez fortement den- ées et creusées en dessus, paraissent bien conformées NT entamer le sable; les jambes antérieures, élargies l l 256 HISTOIRE ; | et munies en dessous de fortes épines, permettent à l’ani- | mal de rejeter en arrière les grains de sable détachés par les mandibules. | C’est toujours dans les sables près des rivières , des lac ou des mares, qu’on trouve les Tridactyles; ils y vivent ea très-grande quantité ; ils sont extrêmement abondants | sur les bords du Rhône, et en général près de toutes less rivières dans le midi de la France aussi bien qu’en Italie.d C’est à M. Foudras, entomologiste de Lyon, que nous de-" vons les observations les plus intéressantes sur. les habi-* tudes de cet Orthoptère. D'après lui, leur nourriture ne“ consisterait qu’en grains de sable; il lesa vus en manger avec avidité et les rendre dans leurs excréments. Il a re—* marqué qu’ils choisissaient leurs grains de sable, et reje-4} taient ceux qui ne leur convenaient pas. Le travail qu’ilssf exécutent semble n’avoir d'autre but que de chercher leu nourriture. FA Il est plus probable, comme on l’a déjà avancé, qu ils rencontrentdanslesable, soitde petits animaux, soit de pe- tits détritus végétaux, et qu’un peu desable se trouve ingérés en même temps; car il est certain qu’une telle matière} ne peut pas servir à la nourriture d’un animal articulés C’est dès le commencement du printemps qu’on aperçoit} les Tridactyles, dans les lieux bien exposés au soleil ; ilss y sont à des états de développement très-différents, quelques-uns, à l'état parfait, ont passé l'hiver dans leum trou , les autres sont à l’état de larve, et sont éclos très probablement à la fin de l’année précédente. | Les œufs des Tridactyles sont arrondis, transparents et, jaunâtres ; les femelles les déposent au fond de leur trou, au nombre d’une quarañtaine environ. L’éclosion des! larves a lieu à des époques différentes, ce qui explique sis‘ L DES INSECTES. 257 pourquoi on rencontre en même temps des individus à us les degrés de développement. Ces petits Orthoptères entrent toujours dans leur trou a tête la première, et n’en sortent jamais qu’à reculons ; aussi est-ce également la tête en bas qu’on les découvre lottis dans leur retraite. | Le genre Ripipteryx est très-voisin du précédent. Nous m'en connaissons que deux ou trois espèces américaines ; elles ne sont pas beaucoup plus grosses que les vrais Tri- dactyles. Le nombre des articles des tarses établit la prin- cipale différence entre ces insectes ; en outre , les ailes des Ripipteryx sont plus grandes et les filets terminaux de l'abdomen leur manquent. | SEPTIÈME TRIBU. LES ACRIDIENS. Les Acridiens constituent la dernière tribu de l’ordre des Orthoptères. et en même temps la tribu la plus nom- breuse en espèces. Les Acridiens sont de tous les Orthop- Itères ceux qui sont le mieux conformés pour sauter. Leur corps est plus robuste que celui des Locustiens, leurs cuisses postérieures sont en général plus fortes. Les insectes de cette tribu diffèrent des précédents par des caractères faciles à saisir : leurs antennes ne sont jamais longues, grêles et sétacées, comme chez les Sauterelles ‘et les Gryllons; elles sont toujours assez courtes, soit aplaties et ensiformes, soit filiformesetassez épaisses, soit enfin dans quelques cas renflées en massue à leur extré- mité. Les parties de leur bouche n’offrent rien de bien particulier, seulement leurs palpes sont assez courts et cylindriques. On distingue presque constamment sur Île +) 258 Re” HISTOIRE sommet de la tête des Acridiens trois re disposéss en triangle. Chez ces Orthoptères, les femelles manquent totalement de cette longue tarière que nous avons observée dans lesill rieures et deux inférieures, qui remplacent cette tarière Dans les mâles on retrouve à Ja partie inférieure, au liew des deux appendices cornés des femelles, une seule plaque; on remarque en outre deux filets coniques très-courts. M Les Acridiens exécutent une stridulation perçante, qu | est produite par le frottement des cuisses postérieures con2 tre les nervures des élytres. Les cuisses sont garnies in térieurement de stries élevées très-rudes, en sorte que ces cuisses, passant rapidement et avec force sur les ner= vures des élytres, produisent le son à la manière d’un ar chet frottant sur les cordes d’un violon. De chaque côté} du corps, à la base de l’abdomen, on remarque chez less ; Acridiens une profonde cavité, recouverte par une peaull très-mince; plusieurs entomologistes ont pensé que ce appareit devait avoir quelque influence sur la stridulation | aussi bien que sur le vol. Un observateur quia beaucoup étudié la production des sons chez les insectes, M. Gou-# reau, croit au contraire, et c’est aussi notre avis, que le | frottement des cuisses contre les élytres est la seule cause” de la stridulation (1). | Le chant des Acridiens se fait surtout entendre vers la fin de l'été et pendant les beaux jours d'automne. Ons l’observe dans les plaines et dans les champs, car ces in=" sectes sont si communs, que leur chant domine celui des tous les autres (1) Voy. Annal. de la Sociélé Ent DES INSECTES. 259 * Les Acridiens sont malheureusement très-abondants aus toutes les régions du monde ; au Nord, ils devien— nent moins nombreux, et l'on n’a plus à redouter de leur part des ravages importants. Mais dans le Midi il n'en est pas de même; ces Orthop- tères sont un véritable fléau , ils détruisent toute la vé- gétation, et trop souvent ils réduisent à la disette les pays les plus fertiles. Une foule d’auteurs, tant anciens que modernes, nous Lentretiennent des ravages causés par les Criquets : c’est ainsi qu'on nornme vulgairement les Acridiens, ou au moins les genres les plus nombreux de cette tribu. Ces insectes sont parfois si nombreux, dans certaines lo- calités, qu'ils dévastent très-promptement toute la végéta- tion : c’est alors que, ne trouvant plus de quoi satisfaire leur appétit vorace , ils émigrent tous ensemble comme à un signal donné, et vont s’abattre sur des points encore épar- gnés. Pendant ces émigrations les Criquets volent tous si rapprochés les uns des autres, qu’ils produisent de loin l'effet d’un grosnuageet interceptent réellement les rayons du soleil. La mort de ces insectes, loin d’être un bienfait, devient souvent la cause d’un mal plus grand : leurs corps amon- celés et échauffés par le soleil ne tardent pas à entrer en putréfaction ; c’est alors que leurs exhalaisons occasion- nent des pestes qui sévissent rudement contre les popula- tions. On comprend bien que d'aussi grands malheurs ne sont pas à déplorer chaque année; c’est seulement à des intervalles éloignés qu'ont lieu des ravages aussi épou- vantables. Le plus ordinairement l’année qui suit celle où les Criquets se sont montrés en quantité prodigieuse, leurs dégâts sont peu à redouter; ear il arrive fréquemment .. 260 HISTOIRE qu'après avoir tout ravagé, ils viennent encore à périr k faim avant le moment de la ponte des œufs. Dans le nord de l'Europe , même dans l’Europe tempé: rée , ces Orthoptères ne sont jamais un fléau redoutable, bien que les champs de luzerne aient parfois à souffrir de leurs ravages. Dans ces contrées leur multiplication pa- raît être moins grande, leur taille est aussi beaucoup moindre. C’est l’Europe, c’est l'Afrique, c’est l’Asie , prin- 4 cipalement l'Orient, où, d'intervalle en intervalle, l’on a : à déplorer les malheurs causés par ces apparitions d’Acri- » diens. Nous ne rapporterons point tout ce qui est consi-4 gné à cet égard par les écrivains de tous les temps et de tous les pays ; nous nous contenterons de signaler les faits M les plus importants. Ù Le plus ancien qui nous soit connu est écrit dans la Bible, au chapitre 10 de l’'Exode. IL y est dit que par la huitième plaie d'Égypte, l'Éternel, par l'entremise de Moïse, fit venir les sauterelles ( Acridiens) sur tout le pays d’ Écypte, qu'elles couvrirent entièrement par leur nom- bre ce même pays où elles avaient été amenées par un vent d'orient et d’où elles furent enlevées par un vent d’occident lorsque lé Pharaon qui régnait alors eut promis de laisser partir le peupleisraélite. Ce fait fut regardé comme un miracle, attribué à la puissance divine par les saintes Écritures. Le nom d’Arbeth était celui sous lequel les Hé- hreux désignaient cesinsectes; chez les Latins, c'était sous ja dénomination de Locusta, qui leur était commune avec les insectes qui composent notre tribu des Locustiens, et avec celle d’Acris ( Axpic) des Grecs, qui avaient la même étendue. Au rapport de Pline, ilexistait dans plusieurs parties de la Grèce une loi qui obligeait es habitants à détruire ces >» . J s DES INSECTES, 261 secte ots leurs trois états d'œufs, de larves et d’insec- tes’ parfaits. Dans l’île de Lemnos , chaque citoyen devait fournir tous les ans une certaine quantité de Criquets. : Mouffet, naturaliste du dix-septième siècle, énumère longuement les désastres occasionnés par ces insectes. Se- Jon cet auteur, l’an 170 avant l'ère chrétienne, d'innom- brables légions de ces Orthoptères auraient dévasté tous les champs des environs de Capoue. Tout le nord de l'Italie et le midi de la Gaule l’auraient été également l’an des guerres continuelles. Au rapport de saint Augus- | tin, quelques siècles plus tard, l'Afrique fut le théâtre de emblables ravages : après avoir détruit toute la végéta- tion, ces insectes, ayant été poussés dans la mer, puis reje- dirent au loin, et occasionnèrent une peste qui fit pé- rir dans le royaume de Numidie une partie de la popula- tion évaluée à buit cent mille âmes. à # "Pendant les années 1747 et 1748 ,la Moldavie. la Va- lachie , la Transylvanie furent ae par les Acridiens. En 1749 ils causèrent les plus grands dégâts dans cer- bn taines parties de l'Europe. On rapporte que Charles XIT, étant en Bessarabie, pensa être assailli par un ouragan accompagné de grêle, lorsqu'une foule de ces Orthoptères s'abattit sur ses hommes et leurs chevaux. | g En 1780 ils se montrèrent dans l'empire de Maroc, et y causèrent la famine la plus affreuse. Les pauvres er- raient de tous côtés, déterrant les racines des végétaux, se jetant sur les fientes des chameaux, pour y chercher les grains d’orge qui n'étaient pas en décomposition et dont ils se nourrissaient avidement. “Levaillant (Voyage en Afrique de 1789 à 1791) dit | 181 de notre ère, aprèsavoir été déjà épuisés par. tés sur le rivage, les exhalaisons de leurs corps se répan-, 262 : HISTOIRE que des nués innombrables de sauterelles ent _ dessus de sa tête et venaient tomber dans des endi _ qui avaient encore été épargnés ou que le soleil n'avait pas complétement brülés. Il ajoute qu’à une certaine dis- tance on croyait voir un nuage épais, et que c’est seule-" ment lorsqu'ils approchaient que se faisait entendre le. bruit de leurs ailes s’entrechoquant les unes contre less autres, ce qui amenait la chute de plusieurs individus ,* _ bientôt ramassés par les Hottentots, qui les mangeaient avec plaisir. D'après M. Jakson, en 1799, les Criquets couvrirenttoute | | la surface de la terre de Mogaäor à à Tanger. Toute la région qui confine au Sahara fut ravagée; tandis que de l’autr côté de la rivière e/ Kos on ne vit aucun de ces insectes. Un côté offrant le spectacle de la nature la plus riante, l’autre celui dé la misère. Quand le vent vint à souffler, | ils furent poussés dans la mer, puis rejetés sur la côte, et M occasionnèrent par leur infection une peste qui désola la Barbarie. Dans ces temps de malheur, nous dit le 0 voyageur, les Arabes du désert, qui portent une haine im- placable à tout le reste du genre humain, se réjouissent quand ils voient certaines contrées entièrement ruinées k par ces insectes ; ils appellent ces essaims destructeurs : la bénédiction. Is viennent alors fixer leurs tentes dans les lieux qui ont le plus souffert de la peste et de la famine. Dans la France méridionale, où quelques espèces se montrent quelquefois en nombre immense , et y occasion- nent d’horribles dégâts , des fonds sont alloués pour la chasse de ces insectes dévastateurs, et principalement de leurs œufs. M. Solier (1) nous a donné des détails curieux sur ce sujet. l (1) Annales de la Société Entomologique de France, t. 1. #4 # DES INSECTES. 263 s apparitions de Criquets furent mn les pendant nées 1613, 1815, 1822 et 1824. Chaque kilogramme ufs était payé cinquante centimes, 4 celui d'insectes lement la moitié de ce prix. À la première des époques e nous venons de signaler, la ville de Marseille fit une pense de vingt mille francs, et la petite ville d'Arles une de vingt-cinq mille pour effectuer cette chasse. Les années uivantes furent moins malheureuses : on ne dépensa que mille deux cent vingt-sept franes en 1822; cinq mille huit cent quarante deux en 1824, et six mille deux cent en 1825. Maïs plus récemment les pertes ne peuvent être leomparées à celles des années précédentes ; dans les en- ‘virons d'Arles seulement , ils épuisèrent pour leur nourri- ture quinze cents acres de ble. | Les ravages occasionnés par les Acridiens sont des plus | redoutables, car la multiplication de ces insectes est très- grande : chaque femelle pond environ quatre-vingt-dix œufs. Les petits qui en naissent, se nourrissant de tous les végétaux quand le besoin l'exige, périssent rarement faute de subsistance. Les œufs sont enfouis dans la terre, et se trouvent ainsi à l’abri des atteintes de beaucoup d'ani- maux qui en feraient leur nourriture. Les femelles enveloppent leurs œufs par une sécrétion de matière agglutinante, en font une masse eu forme de cocon, et déposent cette masse dans des trous creusés en terre et refermés par une matière agglutinante. Quelques peuplades, semblant vouloir se venger des torts que leur causent ces insectes, ont cherché à se les rendre utiles en en faisant un aliment. On en vend sur des marchés en Orient et en Afrique. Divers procédés sont employées par leur préparation; on leur arrache ordinai- rement les ailes et les pattes, et on les fait bouillir, soit + 264 HISTOIRE dans du beurre, soit dans de l'huile. Au Sénégal, de que parmi les Arabes, on les fait sécher et on les ré en poudre comme de la farine. Le nom d’Acridophages été appliqué à ces peuplades qui mangent des Acridiens. k Il ne faudrait pas croire que toutes les espèces de cette tribu soient jamais assez nombreuses pour causer des dé= gâts. On sait parfaitement que la plupart des Acridiens. qui sont si nuisibles appartiennent surtout au genre Cri .quet proprement dit (Acridium) et au genre OEdipoda. Mais, comme parmi les autres genres il en est qui souvent | ont contribué à exercer ces ravages, il nous à paru mieux | de donner cette histoire aux généralités de la tribu. | Nous répartissons tous les Acridiens dans trois familles particulières ; toutes les divisions en sont énoncées dans le tableau suivant. ÆTABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ACRIDIENS. Famille 1. PROSCOPHIDES. Antennes très-courtes, de six à sept articles. Corps aptère dans les deux sexes. Face inclinée. | Genre {. PRoscOPiA. Xlug. Fam. 2. FTRUXALIDES. Antennes plus ou moins acuminées, plus larges que la tête et le prothorax réunis. Front plus ou moins avanté. Face inclinée. Genre {. TRUXALIS. Tête «levée en pyramide horizontale, Antennes à articles triangulaires. Prosternumsans pointe, Élytres étroi- | tes. | Gre. 2. OPSOMALA. Serv- Tête très-médiocrement pyramidale. Antennes à articles plans. Prosternum muni d’une pointe. Corselet ayant une ligne médiane élevée. Élytres étroites. 0%: nn ri Éd € F pot SE a - 2, | DES Gre. 3. SYSTELLA Weslw. Gre. 4. XIPHICERA. Serv. Gre. 5. PAMPHAGE. 7 hunb. Gre. 6. RHOMALEA. Serv. INSECTES. 265 Tête très-pyramidale. Antennes à ar- ticles très-élargis et aplatis après le deuxième ; les derniers plus grèles. Corselet plan en dessus. Élytres larges, foliiformes. Antennes très-comprimées, ensifor- mes. Corselet relevé en crête au milieu, avec les bords aigus. Corps ailé dans les deux sexes. Antennes moniliformes à l'extrémité. Corselet relevé en crête, avec ses bords arrondis. Corps ailé dans les mâles, presque aptère dans les fe- melles. Antennes longues, un peu aplaties. Corselet plan, avec une ligne médiane élevée. Gre.7. DYCTIOPHORE. Thunb.Antennes grêles, à articles gobuleux. Fam. 3. ACRIDIDES. Groupe 1. PNEUMORITES. Genre {. PNEUMORA. Thunb. Gpe. 2. ACRIDITES. Genre {. TERATODES. Brullé. Gre. 2. MONACHIDIE. SCrŸ. Gre, 3. criqueT. (Acridium.) Tète peu inclinée. Antennes filiformes ou renflées en massue, Prothorax nullement prolon: gé sur l’abdomen. Pattes presque impropres au saut. Cuisses postérieures à peine renflées. Abdomen vésiculeux dans les mâles. Pattes postérieures très-renflées. Ab- domen nullement vésiculeux. Prosternum muni d’un tubercule. Mandibules dentées. Prothorax relevé en crête très-élevée. Cuisses posté- rieures robustes, dentées. Prosternaum muni d’un tubercule. Mandibules dentées. Prothorax relevé en crête élevée. Cuisses postérieures minces , inermes. Prosternum muni d’un tubercule. 23 266 HISTOIRE Mandibules dentées. Prothorax ayant « une simple ligne élevée au milieu. 5 Cuisses inermes. Gre. 4. oEpiropA. Latr. Prosternum mutique. Mandibules sans (Gomphocerus, Lat., etc.) dents. Prothorax ayant une simple li- gne élevée, au milieu. Gre. 5. omuEexcua. Serv. Prosternum mutique ou muni d’une très-petite dent, et avancé de manière à entourer la bouche. Tarses pourvus d’une pelote entre leurs crochets. Prothorax large. Gre. 6. MASTAX. Perty Prosternum mutique.Prothorax court, plan. Antennes courtes, renflées vers l'extrémité. Tarses ayant une pelote entre leurs crochets. Tête très-grosse, élevée. Gre. 7. TETRIX. Latr. Prosternum mutique, avancé de ma- nière à entourer la bouche. Tarses sans pelote. Prothorax prolongé jus- qu’à l'extrémité du corps et recouvrant les organes de vol. La première famille des Acridiens est celle des Pros- COPIDES, Composée du seul genre Proscopia. Ce sont des insectes aptères fort singuliers, à raison de la conformation de leurs antennes et dela forme longue, grêle et allongée du corps. Leur aspect est extrêmement analogue à celui des Phasmiens, dépourvus d'ailes ; mais leurs tarses, le renflement de leurs cuisses postérieures montrent aussitôt que leur place n'est point parmi ces derniers. Les Proscopies ont une tête pyramidale, insérée oblique- ment sur le thorax, avec la bouche tout à fait à sa base. Les insectes de ce genre ne sont pas très-nombreux ; ils habitent l'Amérique méridionale. n lee, DES INSECTES. 267 La famille des rRUXALIDES renferme plusieurs genres ” assez nettement caractérisés; celuïrde Truxale, par la forme … de la tête, serapproche beaucoup des Proscopies; mais leurs antennes ensiformes , leurs ailes bien développées quoique | Jongues et étroites, les en éloignent en même temps d’une manière très-notable. Les Truxales ont généralement des couleurs vives et variées ; elles habitent toutes les régions chaudes de l’an- cien continent ; letype, la Truxale à grand nez (Truxalis nasutus, Lin.), qui habite le cap de Bonne-Espérance, pa- raît se retrouver dans l’Europe méridionale, | Les Opsomales diffèrent peu du genre précédent; ils sont très-peu nombreux : on les trouve dans l'Amérique méridionale. M. Westwood (Arcana Entomol.)a fait connaître deux espèces singulières du genre Systella, propres à l’Asie aus- trale. : dale que les Truxales ; on en connaît seulement quatre ou cinq espèces propres à l'Amérique méridionale. Les Pamphages ont un corps épais et des ailes très-rudi- … mentaires chez les femelles ; ils habitent l’ancien conti- # nent, principalement l'Afrique. Les Romalea s’éloignent peu des précédents ; leur patrie est l'Amérique. Les Dyctiophores composent un joli genre, dont toutes les espèces ont des couleurs vives et variées ; on les trouve eulement en Afrique et aux Indes ot - Les Acriprnes constituent la dernière et la plus nom- breuse famille de la tribu. à | On peut la diviser en plusieurs groupes. Le premier, celui des PNEuMORITES , formé seulement PR 6 Les Xiphicères ont une tête beaucoup moins pyrami- 53 268 HISTOIRE du genre Pneumora, renferme des insectes d’une confor- « mation très-singulière. Les mâles ont un abdomen très- \ gonflé, ressemblant à une vessie remplie d’air; chez les femelles il est de forme ordinaire et un peu conique. Ceiles-ci ont des élytres et des ailes très-courtes ou même tout à fait rudimentaires. Dans les mâles, elles sont au contraire fort bien développées, mais elles sont d’une très-faible consistance, et ne pourraient pas servir à la stridulation comme chez tous les autres Acridiens. Cependant les Pneumores ont aussi la faculté de faire entendre un chant très-sonore ; un autre appareil existe donc à cet effet. On remarque de chaque côté de l'abdomen une rangée de petits tubercules très-serrés : les cuisses pos- térieures venant à frotter contre ces crénelures produisent des sons d'autant plus pénétrants, qu’ils résonnent sur un abdomen vésiculeux, comme sur la peau d’un tam- bour. Les espèces de Pneumora proviennent toutes de l’Afri- que méridionale; elles ont ordinairement des couleurs variées et des taches brillantes, quelquefois métalli- ques. Le groupe des AcRIDITES renferme plusieurs genres ; nous ne connaissons qu’une espèce de Teratodes, prove- nant des Indes orientales. Les Monachidium sont propres « à l'Amérique méridionale; on n’en a encore décrit que quelques espèces. Le genre Criquet ( Acridium) est l’un des plus nom-* breux de toute la tribu. Les espèces sont dispersées dans presque toutes les ré- gions du monde. Plusieurs d’entre elles atteignent une taille très-considé- rable. | LT MEET, TR RE Be QU CN DES INSECTES, 269 Les OEdipodes, très-voisins des précédents, renferment une foule d'espèces, dont plusieurs sont très-communes dans toute l'Europe (0£. germanica, Lin.) (pl. 15 fig. 4). Les Ommexecha sontremarquables parleur corps large, \Q amincissant vers l'extrémité; on les range dans Héux Mäivisions particulières : dans l’une les espèces américaines, | dans l’autre les espèces d'Afrique , d'Asie, de la Moclle- Hollande. * Les Mastax , dont les élytres sont transparentes et … l'abdomen grêle, renflé au bout, se trouvent en Amérique P et aux Indes orientales (1). Enfin le dernier genre, celui de Tetrix, est bien remar- quable par le prothorax, qui se prolonge en pointe et re- “+ tout le corps. Ce sont des Orthoptères de petite “taille, dispersés sur toute la surface du globe. Le type est dl Tetrix subulé (7. subulatus, Fabr.) (pl. 14,.fig. 5). D … (1) Voy. Perty, Delect. Anim. Artic.; Serville, Ins. Orthoptères, - Suites à Buffon ; Westwood, Arcan. Entomol., t. 1, p. 99 pl. 26. ———""1» © C © u—— 270 HISTOIRE “; QUATRIÈME ORDRE. LES THYSANOPTÈRES. Pendant longtemps les insectes qui composent cet ordre furent compris parmi les Hémiptères; leur petitesse ex- trême n'avait pas permis de les étudier complétement, et leur aspect général, la forme aplatie de leur corps sem- blaient devoir les faire placer avec les Hémipteres. Cepen- dant la structure de leur bouche, qui diffère tellement de celle de ces derniers, n’avait pas échappé complétement aux anciens auteurs. DeGeer observa les palpes maxillaires des Thysanoptères; M. Strauss reconnut la présence des mandibules. Malgré cela, Latreille, tout en reconnaissant quecesinsectes pourraientappartenir à l’ordre des Orthop- tères, n’osa opérer ce rapprochement, parce que len- semble de leur organisation lui paraissait plus en rapport avec celle des Hemiptères homoptères. Dans un ouvrage publié il y a quelques années, nous TN LE es À | À | | À 4 n'avons pas cru nous-même devoir ies en éloigner; mais depuis nous les avons plus complétement étudiées, et les caractères que nous avons observés, parfaitement en rap- port avec ceux déjà signalés par M. Westwood et par d’autres ensuite, nous ont fixé définitivement sur leurs véritables affinités zoologiques. Les Thysanoptères ont certainement des traits de res- semblance avec les Orthoptères ; mais les différences sont telles, que l’ordre établien Angleterre par M. Haliday pour recevoir ces insectes, ne peut être rejeté. Les Thysanoptères ont des mandibules longues, presque sétiformes, et seulementun peu renflées à leur base. Leurs mächoires sont aplaties, dépourvues de galette et munies DES INSECTES. 271 | d'un palpe articulé. La lèvre inférieure supporte aussi deux petits palpes articulés. Les ailes , au nombrede quatre, sont Jongues et étroites, entièrement membraneuses, n’offrant ni réticulation ni plis; elles sont garnies sur tous leurs Bbords de cils longs , très-serrés, et pendant le repos elles sont étendues horizontalement sur le dos. Les tarses sont | vésiculeux à l'extrémité, etne présentent que deux articles. | Chez les Thysanoptères la tête est oblongue, assez apla- ktie ; les antennes sont filiformes , toujours plus longues que la tête, et composées de cinq à neuf articles distincts, les derniers étant plus ou moins intimement soudés ensemble. Les yeux sont grands, et occupent les parties latérales de Ja tête; sur son sommet on distingue ordinairement trois _ocelles. …. Ces incectes vivent sur les végétaux, auxquels ils sont n parfois très-nuisibles. La plupart se tiennent sur les feuil- - les, qu’ils rongent dans toute leur étendue sans jamais les entamer. On voit alors à leur surface des taches plus ou - moins grandes, qui ne sont autre chose que les parties ron- gées. Les plantes des serres chaudes sont souvent infestées “par des Thysanoptères. Dans le midi de la France, ainsi “qu’en Italie, les oliviers en souffrent beaucoup chaque an- née ; et les céréales, principalement le froment. sont sujet- “tes aussi à leurs attaques. Ces insectes, comme les Orthoptères, ont des métamor- phoses incomplètes ; on rencontre les jeunes larvessouvent au milieu des insectes parfaits : elles n’en diffèrent guère quant à la forme, mais elles sont toujours d’un jaune pâle. Après quelques mues ou changements de peau suc- cessifs, elles prennent des rudiments d'ailes, et alors leur couleur devient noire ou noirâtre. Après une nouvelle mue, les ailes paraissent avec tout le développement qu'elles 2 2 HISTOIRE doivent obtenir; les Thysanoptères sont alors à l’étatl d’insecte parfait. j à Tousles Thysanoptères sont de la taille la plus exigué; courant vite, et volant avec la plus grande facilité. | Leurs ailes ont une conformation particulière qui le rend très-différents de tous les autres insectes. Leur bou-# che, quoique bien évidemment conformée pour la mastica=« tion, offre néanmoins quelques traits de ressemblanced| avec celle des, insectes suceurs, surtout par les mandi-4 bules, dont la forme est presque celle d’une soie. Les Thysanoptères doivent être très-nombreux dans law nature ; mais c’est seulement en Europe , en France et env Angleterre, qu'ils ont été un peu sérieusement étudiés.M Nous devons à un entomologiste anglais, M. Haliday, la première monographie de ce petit ordre; il ne comprend qu’une seule tribu, celle des Thripsiens. Lan, mt TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES THRIPSIENS. Famille 1. PHLOEOTHRIP- Palpes maxillaires de deux articles. M SIDES. Ailes nues, complétement sans nervu- # res. Dernier anneau de l'abdomen allongé, tubuleux. Genre 1.PHLOEOTHRIPS. Halid. Fam. 2. THRIPSIDES. Palpes maxillaires de trois articles. Ailes poilues, les supérieures ayant deux nervures parallèles. Femeiles munies dune tarière en forme de valve. Genre 1. rarips. Lalr. Élytres sans nervures transversales. Gre. 2. ÆLotuRiPs. Halid. Élytres pourvues de nervures trans- versales. DES INSECTES. de 273 | La première famille, les PHLÆOTRIPSIDES, Comprend le eul genre Phlæothrips, auquel se rattache un nombre iBl'espèces peu considérable. Le type du genre est le Phlæo- hrips de l’orme (PAlæothrips ulmi, Fabr.), long de eux millimètres , noir, avec les antennes à articles gon- és , leur second article d’un jaune pâle ainsi que la base ‘@de tous les suivants ; les pattes noires, avec les genoux; les tarses et les nes antérieures, ferrugineux ; les cuis- Les antérieures renflées et Lbentécs! … On trouve très-communément cet insecte sous les écor- Dces des ormes. ° La famille des THRIPSIDES renferme d’abord le genre Hhrips, donton a décrit déjà une assez longue série d’espè- ces, que M. Haliday a réparties dans divers nouveaux gen- res, mais qui nous paraissent propres tout au plus à être regardés comme des divisions du genre Thrips. … Ilest une espèce nommée Thrips des céréales (Trips ce- “realium , Halid.), qui cause de grands dommages aux cé- vréales ; le blé en souffre beaucoup dans certaines localités. M. Kirby a observé ce Thysanoptère entre la valvule in- terne et la graine ; il se place dans les sillons de la graine; | fixant son rostre dans le fond, il appauvrit le grain par son absorption. Ce Thrips est d’un brun ferrugineux , avec les antennes annelées de blanc, à l'exception des premier et sixième ar- ticles; les pattes et l'abdomen également annelés de blane. La femelle est dépourvue d’ailes. * Les OŒlothrips, moins nombreux que les Trips propre- ment dits, se rencontrent sur diverses plantes. 274 . HISTOIRE CINQUIÈME ORDRE. LES NÉVROPTÈRES, Lin. Les Névroptères se rapprochent, à beaucoup d'égards,, des Orthoptères ; mais leurs quatre ailes, ordinairemen assez larges, membraneuses et parcourues par de nom breuses petites nervures transversales , leur donnent un: aspect très-particulier. 1 Quoique cet ordre soit d’une mins grande étendue qu e la plupart des autres de la classe des Insectes, il offre des modifications de formes très-grandes quand on compare entre elles les diverses tribus qui le composent. On re-. marque en même temps une grande äiversité dans les ha" bitudes et dans le mode de développement des Névroptères. S | D’après ces caractères, certains entomologistes n’ont, pas hésité à former de nouveaux ordres: mais il est aisés de se convaincre que ces coupes n’ont pas la valeur des ordres : elles sont au-dessus des tribus par l'importance de | leurs caractères; mais c’est un point intermédiaire que | nous avons apprécié également dans d’autres circonstan- | ces. Ce seront pour nous des sections comprises dans l’or- dre des Névroptères; car, nous le répétons , les modifica- | tions de structure sont infiniment trop légères pour étever ces sections au rang d'ordre. | Les Névroptères sont généralement très-carnassiers, tant à l’état de larves qu’à l’état d'insectes parfaits. La plupart d’entre eux vivent dans l’eau pendant la durée de leurs premiers états. Tous ces insectes n’ont pas des métamorphoses complé- « tement analogues; et c’est principalement sur cette diffé- DES INSECTES, ù 275 nee que quelques auteurs se sont appuyés pour former des ordres particuliers. … Les Névroptères en général ont des métamorphoses in- complètes, tandis que les autres ont des métamorphoses complètes. Les nymphes des premiers marchent et vivent absolument comme les larves; seulement, au moment de la transformation en insecte parfait , la peau de la "nymphe, très-semblable à la larve, se fend et le Né- Vroptère, parvenu à la dernière période de sa vie, ne tarde oléoptères. La grande ressemblance qui existe entre tous “ces insectes, malgré un mode de développement si diffé- , ainsi que l’ont fait nombre de zoologistes (1 ). TABLEAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES NÉVROPTÈRES EN HUIT TRIBUS PREMIÈRE SECTION. HYALOPTÈRES, * » Ailes larges, membraneuses, parcourues par des nervures trans- wersales. TERMIENS. . Ailesayant leurs nervures transversales, rudimentaires. Tête grosse, T print sur son sommet trois ocelles. Tarses de quatre articles. EMBIENS. - Aïles ayant leurs nervures transversales cornées, très-distinctes. ab dia RC (1) Pour la partie descriptive de l’ordre des Névroptères. Joy. Blan- chard, Histoire des Insectes, t. 3; Burmeister, Handbuch der Entomo- ie, t. 2; Rambur, Insectes Névroptères, Suiles à Buffon; Stephens, rstish Entomologie, pour les espèces de la Grande-Bretagne, etc. PHONE 276 à HISTOIRE | | | Tête grosse, dépourvue d’ocelles. Lèvre inférieure profondément bi fide. Tarses de trois articies. | PSOCIENS. F Ailes inégales , ayant un petit nombre de nervures. Tête fort grandi offrant trois ocelles. Antennes sétacées. Corps assez renflé, de con sistance peu solide. PERLIENS. Ailes inégales , les postérieures larges et plissées à leur base. Pan ties de la bouche bien développées et de consistance solide, Ta de trois articles. Antennes sétacées. ÉPHÉMÉRIENS. | Ailes inésgales, les postérieures très-petites ou totalement rudimen taires. Parties de la bouche complétement oblitérées. Tarses de qua tre ou cinq articles. Abdomen terminé par deux ou trois filets. An tennes très-courtes, styliformes. LIBELLULIENS. Ailes presque égales , très-réticulées. Parties de la bouche grandes Palpes rudimentaires. Tarses de trois articles. Tête très-grosse. AN tennes fort courtes, styliformes. PANORPIENS. Ailes presque égales, planes. Parties de la bouche solides. Tarse de cinq articles. Antennes filiformes, multi-articulées. RAPHIDIENS. Ailes presque égales, ayant des nervures transversales peu nom breuses. Bouche un peu avancée, en forme de bec. Prothorax très long. Antennes sétacées. Tarses ordinairement de einq articles. DEUXIÈME SECTION. TRICHOPTÈRES. Ailes membraneuses ; les antérieures poilues, offrant des nervure! branchues, sans réticulations transversales. Bouche impropre à 1! mastication. Mandibules très -rudimentaires. | PHRYGANIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES TERMIENS. Ces insectes forment par leur genre de vie une anomali# parmi l’ordre des Névroptères, dans lequel ils sont placés DES INSECTES. | 277 Les Termiens, par leurs mœurs, par leurs habitudes, rappellent beaucoup l'histoire des Fourmis. Comme chez ces dernières, ils vivent en réunions très-nombreuses, et construisent des demeures fort étendues. On a observé cinq modifications de l'espèce chez les Termiens : d’abord Mes mâles et les femelles, qui sont pourvus d'ailes; en- Suite des individus nommés neutres par Latreille et quel. “ques autres, soldatsetnymphes par certains entomologistes Ceux-ci sont privés d'ailes, ont un corps plus épais et plus Wrobuste que les mâles et les femelles, une tête plus lon- gue, munie de grandes mandibules croisant l’une sur l'au- “tre. Ces neutres ou soldats paraissent avoir pour emploi “spécial de garder la demeure; ils veillent en sentinelles, ils repoussent lés agressions des animaux étrangers , ils excitent Les ouvrières au travail. On a nommé ainsi une quatrième sorte d'individus que Latreille, Kirby et d’au- “tres encore, regardent comme des larves. Par leur confor- “mation générale, ceux-ci ressemblent plus aux mâles et fe- “melles que les soldats, malgré l’absence d'ailes; ils sont “aussi beaucoup plus petits ; leur corps est plus mou ; leur tête est assez large et arrondie, les yeux et les ocelles pa- “raissent manquer. Ces ouvrières constituent la partie la plus nombreuse de l’habitation, et sont les architectes du nid. Elles vont à la recherche de la nourriture, prennent soin “des œufs et des jeunes, en un mot elles remplissent toutes les fonctions des neutres ou ouvrières chez les Fourmis. ? Latreille a signalé les nymphes que nous avons obser- vées nous-même, comme ressemblant extrêmement aux “larves, dont elles diffèrent surtout par la présence de quatre rudiments d'ailes tuberculiformes. Nous ne savons pas si ces nymphes partagent les travaux avec les ou- vrières, Peu de temps après qu’on les a observées dans 24 218 ME HISTOIRE les nids, on voit paraître les mâles en grande abondance: Ils s’envolent le soir ou pendant la nuit; c’est alors qu à. s'effectue l’accouplement. Les mâles et les femelles tom= bent ensuite à terre, et, au rapport de plusieurs voya* geurs, les couples sont recueillis par les larves, qui less enferment dans une loge séparée. Du reste, Latreille pense“ avec assez de raison que les femelles sont seules l’objet je | ce soin. Après l’accouplement, ces dernières perdent leurs ailes, soit qu’elles tombent naturellement, soit plutôt que à les ouvrières les leur arrachent. Leur abdomen prend alers un développement énorme, et l’on évalue que leur masse au moment de la ponte des œufs" i est vingt mille fois celle d’une ouvrière. Ces œufs, dont les Û nombre s’élèverait, assure-t-on, à quatre vingt mille, son) pondus dans l’espace de vingt-quatre heures. , Dans ces dernières années, il s’est élevé des doutes sum la nature de ces diverses sortes d'individus qui composent les sociétés de Termiens : on a regardé comme fort peu probable que des larves soient appelées à travailler et à prendre soin d'individus plus anciens, car c’est en oppo sition avec tout ce qui existe chez les Hyménoptères ; on: a supposé qu’il pourrait exister deux modifications parmi les individus neutres. Ceux que l’on désigne sous ce nor dans la plupart des ouvrages, ou sous celui de soldats, s raient, dans cette hypothèse, de mâles impropres à br re production, et ce que l’on regarde:comme des larves ses raient des individus femelles également impropres à la reproduction, comme les neutres ou ouvrières chez lesk Fourmis, les Abeilles , etc. | Mais ceci n’est qu’une simple conjecture, qui n'est fon=, dée nisur l'observation directe, ni sur l'anatomie, et qui, est évidemment contraire à la vérité; car à l'automne, on ; - DES INSECTES. 279 présentent des rudiments d'ailes. Les Termiens, habitant seulement les régions chaudes du globe, et particulièrement entre les tropiques, ont été t Res peu observés, et la difficulté que l’on a pour se assez grande quantité, n’a pas permis encore de faire pe So DRAARIques concluantes. yeux sont situés sur les parties latét ales desla tête assez globuleux ; leurs antennes sont courtes et un peu monili- formes. | … Ces Névroptères sont connus dans une grande partie Fa monde sous le nom de Fouwrmis blanches. Leur cou- leur en général, et leurs réunions considérables, qui rap- pelient celles des Fourmis, leur ont valu cette double déno- mination. Ils constituent des sociétés immenses; ils forment des nids d’une dimension colossale, comparativement à leur a mais la forme, l'architecture, varient beaucoup selon Jes espèces. L'intérieur de ces nids est divisé en une foule edoges , séparées entre elles par des cloisons et commu diquant par des galeries. Toutes ces loges ne sont pas de la même grandeur, car il y en à de particulières pour que sorte d'individus, Ce qu'il y a de remarquable, c’est que jamais les Termiens ne travaillent à découvert; les uns établissent leurs demeures dans la terre, dans les arbres, souvent sous les boiseries des habitations ; les autres ont des nids exté- rieurs mais toujours sans issue apparente. Ces habita- tions sont parfois très-élevées au-dessus de la terre, et ont | laforme, soitde pyramides, soit de tourellesrecouvertes par 280 HISTOIKE une toiture solide. Ces monticules, ordinairement réunis en grand nombre, ont l’aspect de huttes de sauvage. Quel= - ques espèces aussi construisent leurs nids sur les branche d'arbres, et ils ont alors une forme globuleuse. Toutes les fois que les ouvrières ont besoin d'atteindre} un endroit plus ou moins éloigné de leur nid, elles cons truisent aussitôt une galerie communiquant. dun pointk à l’autre; par ce moyen, elles ne se montrent jamais aus dehors. Nous avons eu récemment l’occasion de vérifiell ce fait à la Rochelle. Des tubes formés par l’aggrégation\ de divers matériaux agglutinés étaient suspendus: aux. voûtes des caves de la Préfecture, et destinés à établir des: communications avec le sol. ? Les neutres ou soldats sont ordinairement postés contre les parois internes de la surface extérieure, de manière à! paraître les premiers dès qu’on fait une brèche à leur do- micile et à pincer les agresseurs avec leurs fortes mandi- bules. Il paraît que leur fonction spéciale est de veiller à la défense de l’habitation. On a estimé que dans chaque nid iis étaient dans le rapport avec les ouvrières de un sur cent. | On assure que les nègres sont très-friands de ces ipipe, tes. | La tribu des Termiens se compose actuellement du seul genre Termite (Termes). On connaît environ de vingt-cinq à trente espèces de ce genre; mais il n’est pas douteux que le ombre des es- pèces existantes ne soit infiniment plus considérable. Nous devons à quelques voyageurs la description, plus: ou moins complète, de l’aspectextérieur dequelques-unsde | leurs nids. Le nid d’une espèce désignée sous le nom de Bellicosus par Smeathman , et regardée comme le vérita- | “ DES INSECTES. " 281 ble Fatale, Lin., par divers auteurs, n'a pas moins quelque- PMfois de dix à douze pieds de hauteur; il est de forme co- nique, ayant sur les côtés de nombreuses tourelles, éga- “lement coniques. Cette habitation est construite avec une sorte d'argile, et se trouve bientôt recouverte d'herbes. La dureté de ces nids est telle, que des taureaux sauva- ges peuvent monter dessus sans les ébranler, et Smeathman ous rapporte qu’il put monter une fois à l'extrémité de l'un d'eux avec quatre de ses compagnons pour voir si - quelque navire ne pourrait être aperçu (1). D'après les observations du même veyageur, les nids des Termes atrox et mordax consistent en piliers eylin- driques. Le Termite lucifuge (Termes lucifugum, Rossi), petit insecte d’un noir brillant, au moins le mâle, avec les deux derniers articles Fe antennes d’un roux pâle, les ailes brunâtres, un peu transparentes, avec leur côte arcinale noirâtre, les cuisses noires, les jambes roussä- … tres et les tarses d’un roux clair. » Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Eu- rope méridionale, et depuis elle est assez communément répandue dans les landes de Gascogne. IT y a déjà plusieurs années, comme nous l’apprend Latreille, qu’elle s’est telle- ment multipliée à Rochefort dans les ateliers et les maga- ‘ sins de la marine, qu'on ne peut réussir à la détruire, et : | - qu’elle y fait de grands ravages. Elle n’est pas moins abondante aujourd’hui à la Rochelle, et M. Audouin, qui a observé le Termite lucifuge sur ces deux points, fit dans une des leçons de son cours au Museum le tableau le plus sombre de l’état dans lequel se trouvaient actuelle- (1) Smeathman, Philosophical Transactions, t. XXI, 1731 : SOme AC- count of the Termites. 282 HISTOIRE ment Rochefort et la Rochelle, et des craintes que l’on de vait avoir pour l'avenir. 1 Des maisons, des bâtiments entiers, nous disait-il, sont! minés jusque dans leurs fondations ; il n’est pas rare que des planchers s’écroulent, que des rez-de-chaussée s’enfon-} cent dans les caves, lorsque les Termites ont ruiné toute” Ja charpente. Et ce qu'il y a de terrible dans les ravages de ces insectes, c’est que jamais onnes’en aperçoit à l'exté-. rieur : ils ménagent toujours la superficie, et c’est seule- | ment quand tout l’intérieur est rongéetsillonnéde galeries | en tous sens, que le bois se rompt. M. Audouin a rap-. porté au Museum de grandes colonnes qui étaient dans | une salle à manger à Tonay-Charente; elles sont tarau- dées de toutes parts ; mais la superficie était épargnée, ainsi que la couche de peinture qui les recouvrait; seulement l'extrême fragilité de cette mince enveloppe n’a pas permis qu’elle ne fût brisée en plusieurs endroits. Du linge entassé dans des armoires a souvent été mâchuré par les Termites. A la Rochelle l’hôtel de la préfecture. est envahi par ces redoutables insectes; une partie des archives a été tota- | lement détruite; et aujourd'hui l’on est forcé de les con- | server dans des boîtes de zinc. On trouve encore dans | le midi de la France, et dans presque toute l’Europe mé- | ridionale et l’Aloérie, le Termite à cou jaune (Termes fla- | vicollis, Fab.), qui vit dans l'intérieur des arbres. Cette espèce, longue de douze à quinze millimètres, est d’un brun foncé, avec la bouche et les antennes jaunâtres, ainsi que le corselet et les pattes. Nous ne savons rien de précis sur les habitudes de cet | insecte ; on assure qu’il nuit beaucoup aux oliviers, sur- | tout en Espagne. | LA DES INSECTES. 283 j DEUXIÈME TRIBU. LES EMBIENS. Cette tribu est la plus limitée de tout l’ordre des Né- bvroptères ; et cependant elle se compose d'insectes très-sin- kguliers, dont nous ne connaissons ni les habitudes ni les métamorphoses. Les Embiens, quoique offrant des rap- - ports manifestes avec les Termiens, en diffèrent par des “Caractères importants : leur corps est plus grêle, leur tête . plus grande proportionnellement; ils s’en éloignent encore par leur lèvre bilobée, par leurs pattes, plus ou moins dilatées, et leurs ailes nullement caduques. Les larves ressemblent beaucoup aux insectes parfaits, “malgré l'absence des ailes. . Les Embiens ne forment pas d'associations, ils vivent isolés ; il n’y a par conséquent parmi eux que des mâles et des femelles. C’est seulement dans ces derniers temps qu'on en a fait connaître quelques espèces , car jusqu’aiors aucun auteur ne les avait mentionnées. Une seule espèce, représentée dans le grand ouvrage d'Égypte, et qui est devenu typique, demeura longtemps sans description. Cette petite tribu se compose actuellement du seul genre Embia, dont le type est l'Embia de Savigny (Embia Sa- vignyi, Westw.; ægypliaca, Blanch.), qui a été recueillie -en Égypte. On a découvert récemment, aux environs de Marseille, une espèce de ce genre; elle vient d'être décrite par M. Rambur sous le nom d’Embia de Solier (Embia Solieri). On en a encore rencontré en Barbarie, aux Indes orientales, aux îles Mascareignes, à Madagascar et au Brésil. Deux genres que nous croyons devoir être regardés tout au plus comme des divisions du genre Embia, sont les | Olyntha, Gray, qui auraient trente articles aux antennes, et les Oligotoma, Westw., seulement onze; tandis queles veritables Embies en auraient dix-sept. Quoique ces in- : sectes soient très-rares dans les collections, nous avons. déjà quelques faits tendant à montrer que le nombre des . articles aux antennes est très-variable chez les Embiens. 284 HISTOIRE TROISIÈME TRIBU. LES PSOCIENS. Cette tribu comprend les plus petits Névroptères que nous connaissions. [ls se font remarquer principalement par leur tête, fort grande comparativement à la petite dimension de leur corps. Leurs pattes sont d’une ténuité extrême ; leurs antennes fort longues et sétacées, composées d'environ dix à treize articles ; leurs ailes sont en toit pen- dant le repos, très-peu réticulées ou seulement veinées, souvent courtes ou même tout à fait rudimentaires. Leurs pattes sont longues et grèles , avec les tarses.très-petits, de deux à trois articles. Les Psociens vivent sur les troncs d'arbres, les vieux murs et les pierres couvertes de mousse et de lichens ; ils sont extrêmement agiles, et courent avec la plus grande vivacité. Ces insectes paraissent en général fuir le jour et rechercher les endroits sombres. Pour la plupart d’entre eux, nous ne savons pas exactement ce quisert à leur nour- riture; ils vivent probablement de petits fragments de végétaux plus ou moins en décomposition; mais il serait possible aussi qu'ils recherchassent de petites animal- cules. Les larves et les nymphes ne diffèrent des insectes par- faits, les premières que par l’absence d'ailes, les secon- des que par la présence de simples rudiments. On les DES INSECTES, 285 ve, du este, daws les mêmes conditions d'existence, il n’est pas rare de rencontrer en même temps une es- pèce aux trois états de larve, de se et d’insecte par- fait, surtout vers la fin de l'été et le commencement de M'automne. 7 | Cette tribu est d’une très-petite |. et les espèces connues de chaque genre ne sont nombreuses. Le ta- bleau Suivant offre la division des Psociens en deux fa- milles. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU' DES PSOCIENS.. Se L 4 . Famille 1°. CONIOPTÉRYGL- Tarses de cinq articles. Palpes labiau x DES. sécuriformes , de trois articles. _ Genre 1. coNIOPTERYx. Halid. Fam. 2°. PSOCIDES. Tarses de deux à trois articles. Palpes labiaux avortés. Genre 1. ATROrOS,. each. Tarses de trois articles. Ailes nulles. : à (Froctes , Burm.) © …_ Gre.2.PsoQuE. Fabric. Tarses seulement de deux articles , - le premier une fois plus long que le suivant. Antennes longues, très-gré- de: les. Gre. 3. THYRSOPHORE. Burm. Tarses de deux articles, le premier deux fois plus long que le suivant. Antennes renflées et poilues dans leur milieu. . La famille des CONIOPTÉRYGIDES ne renferme que le seul genre Coniopteryæ, très-remarquable par l’aspect gé- réral du corps, qui ressemble un peu à celui des Phryga- _ niens. Ces insectes, qui à beaucoup d’égards ont des affi- nités évidentes avecles Psocides, ont été placés tantôt avec es Phryganiens , tantôt avec les Hémérobiides ; mais dans À 2 286 E HISTOIRE ces derniers temps ils ont été rapprochés bé ides par MM. Burmeister et Rambur, On n’a encore décrit que trois espèces de _ Coniopteryx ; le type du genre, le Co- niopteryx lineiformis, est long d'environ troismillimètres, avec des ailes presque de la même longueur, couvertes “R d’une poussière blanchâtre ainsi que la plus grande partie 4 du corps. | e | On a rencontré cet insecte en France, en Allemagne, en Angleterre, ete., où iln’est pas très-rare pendant l'été. I vole pendant la plus grande chaleur du soleil, et se pose souvent sur les troncs d'arbres. Sa larve est d'un rose rou- geâtre,avecunetache noirestr ledos. M. Haliday présume qu'elle mange les feuilles , ce:que M. Burmeister regarde # comme douteux, à cause de la petitesse de ses mâchoires. On la trouve sur les troncs d’arbres. Les psOcipEs ont été observés depuis longtemps. Le genre Afropos a pour type l’A. frappeur (À. pulsato- rius, Lin.), petit insecte long de deux millimètres , d’un gris jaunâtre tacheté de roux ou de brunâtre, principale-" ment sur l'abdomen. Ce Psocide, connu vulgairement sous le nom de Pou, se trouve en abondance dans les collections d'histoire naturelle, dans les Bibliothèques , les vieux pa- piers, etc. ; il ronge surtout le papier, qu’ildétériore beau- coup. On a cru qu'il produisait un petit bruit à peu près analogue au battement d’une montre, comme les espèces du genre Vrillette (Anobiwm), de l’ordre des Coléoptères ; ce qui lui a fait partager le nom d'Horloge de la mort, et | donner scientifiquement le nom de Pu/satorius. bu Le genre Psoque ( Psocus) renferme une assez longue sé- rie d'espèces, toutes indigènes, car hors de l’Europe on n’a recueilli aucun insecte de ce genre. Du reste, dans notre pays même, il est pas douteux Add 2 de DES INSECTES. 287 que beaucoup de Psoques n'aient pas encore été remarqués ; es Névroptères échappent facilement, à cause de leur petite taille, et d’ailleurs ils sont toujours difficiles à saisir. … On les trouve sous les écorces, sur-les troncs d'arbres, sur les vieilles murailles, ete. La différence qui existe en- e les nervures des ailes permet de grouper les espèces dans plusieurs divisions, mais non pas d'en former des genres, comme l’a pensé M. Curtis en établissant le genre Cœcilius. Le type est le Psoque biponctué ( Psocus bipunctatus, Lin.), long dequatre à cinq millimetres, varié de noir et de jaune, avec les ailes transparentes, pourvues d'une petite tache vers le bord marginal et d’une autre vers le bord op- posé ; l’une et l’autre noirâtres ainsi que le stigma. On re- marque en outre dans leur étendue quelques nébulosités noirâtres. Ce Psoque est assez commun dans presque toute l'Europe. Le genre Thyrsophore ( Thyrsophorus) se compose ac- tuellement d'espèces de l'Amérique méridionale. MM. Bur- meister et Rambur en ont fait connaître trois. QUATRIÈME TRIBU. LES PERLIENS. Les insectes de cette tribu sont remarquables par la conformation de leur bouche, qui rappelle à un haut degré celle des Orthoptères, les mâchoires présentant, comme chez ces derniers, un lobe externe qui n’existe pas chez les autres Névroptères. Leurs palpes sont longs, grèles et composés de cinq articles, les palpes labiaux n’en présen- tent que trois. Le corps est aplati chez les Perliens et d’é- gale largeur dans toute son étendue. La tête est plane, 288 HISTOIRE souvent plus large que le thorax, et munie de trois ocelles | disposés en triangle entreles yeux. Les ailes sont fort larges, surtout les postérieures, qui se replient sur elles-mêmes: pendant le repos. L’abdomen est terminé chez plusieurs par deux longs filets articulés. | Les Perliens se rencontrent au bord des eaux, où ils se: tiennent sur les pierres, sur les bois , les ane etc. Les: femelles portent leurs œufs, qui sont brillants et de cou= leur noire, suspendus à l’extrémité de leur abdomen, dans: une sorte de petit sac. Pendant les premiers temps de leur vie, cesinsectes de- meurent constamment dans l'eau. Les larves des Perliens\ paraissent préférer les eaux courantes aux eaux stagnan-: tes : on les rencontre le plus ordinairement dans les ri- vières , surtout dans les endroits où ie courant est rapide et où l’eau se brise contre les pierres. Elles marchent très- lentement, en laissant traîner leur ventre sur le sol. Sou-. vent on les voit se fixer sur une pierre à l’aide de leurs: pattes, et y demeurer longtemps en se balançant, sans que! l’on connaisse le but de ce mouvement. Elles sont carnas-| sières; mais si on les prive de nourriture, elles peuvent! vivre encore pendant plusieurs jours. Les Perliens passent! l'hiver à l’état de larve ; c’est seulement au printemps ou en été qu’elles deviennent nymphes après un changement! de peau, et que bientôt après elles subissent leur dernière! transformation. Alors elles quittent leur retraite aquati-: que, et vont sur lerivage se fixer, soit sur une pierre, soit! une plante. Leur peau se dessèche bientôt, et se fend en} dessus. Après quelques efforts, l’insecte parfait en sort, etl abandonne cette dépouille. | Les larves des Perliens ont des mâchoires et des mandi-| bules acérées. des antennes sétacées , des tarses de deux! a —— DES INSECTES. 289 articles, peu distincts, terminés par deux crocnets, et un } d'autres, au contraire, en sont dépourvues. C'est à M. Pictet que nous devons les premières no- tions exactes sur les larves des Perliens (1). On avait cru, et tous les auteurs avaient répété jusque là, d’après une erreur de Réaumur, que ces Névroptères subissaient des métamorphoses complètes, et que leurs larves vivaient dans l'intérieur de fourreaux, comme les Phryganiens. Cette tribu est peu nombreuse ; on en connaît encore fort peu d'espèces exotiques. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PERLIENS. Genre {. PERLA. Geoffroy. Mandibules et mâchoires membraneu- ses. Abdomen terminé par deux longs filets. Labre peu apparent. Gre. 2. EUSTHENIA. Westw. Mandibules cornéeset dentées. Abdo- men terminé par deux longs filets. Gre. 3. NEMOURA. ZLatr. Mandibules et mâchoires cornées. Abdomen depourvu de filets. Labre très-apparent. Le genre Perla est le principal de la tribu. On en con- naît actuellement une quarantaine d'espèces, presque tou- tes européennes. Parmi les petites differences qui existent entre elles dans la forme de quelques parties, on n’a pas manqué de trouver des caractères propres à faire de nou- veaux genres; mais leur importance, très-secondaire, ne (1) Pictet, Annales des Sciences naturelles, deuxième série, et His- toire natur. des insectes Névroptères. 25 T. 14. 290 HISTOIRE très-considérable ; les mâles de plusieurs sont beaucoup plus grêles que leurs femelles, et leurs ailes sont très-cour” tes. L'une des Perles les plus répandues dans notre pays" est la Perle bordée ( Perla marginata, Panz.), longue des vingt-cinq millimètres, d’un gris fauve, avec la tête d’un. fauve rougeâtre, bordée de brun, les ailes transparentes d'un jaune brunâtre , avec les nervures noires. ‘4 La larve de cette espèce vit sous les pierres, dans les ri« vières ; elle est d’un jaune citron tacheté de noir, le Cor-. selet offrant trois lignes longitudinales et une bordure den cette dernière couleur. Le genre Eusthenia a été établi. sur une seule espèce dela Nouvelle-Hollande, fort élégam-. ment colorée ( Æ, spectabilis, Westw.). 4 Les Némoures ressemblent beaucoup aux Perles, mais” l'absence de filets abdominaux les en fait dShone au premier abord. Ce qu’il y a de singulier, c'est que leurs larves sont pourvues de ces filets aussi bien que les larves de Perles. Leurs organes respiratoires externes sont nuls ou cachés sous le thorax. Les Némoures, dans leurs pre-" miers états, offrent une grande ressemblance avec les Éphémères ; cependant leurs longues antennes leur donnent un aspect particulier. À l’état parfait, ces Névroptères” voltigent au bord des eaux, et se posent sur les plantes, les buissons . les pierres. On en connaît peu d'espèces ; le type, la Némoure nébuleuse (W. nebulosa, Lin.) , qui est d’un brun noirâtre, avec les ailes antérieures d’un gris cen- dré , traversées par des bandes blanchâtres, est commune daws la plus grande partie de l'Europe. Les ailes du mâle (4) Isogenus, Chloroperla, Pteronarys, Newman. DES INSECTES. 291 sont fort courtes, tandis que celles de la femelle sont une fois plus longues que le corps. | CINQUIÈME TRIBU, LES EPHÉMÉRIENS. Les Ephémériens ont des caractères particuliers qui les rendent très-distincts de tous les autres Névroptères. Leurs antennes sont d’une brièveté extrème ; les parties de leur bouche sont membraneuses et tout à fait impropres à la mastication; les ailes antérieures sont grandes; tan- dis que les postérieures sont très-petites ou avortent même complétement. Le corps est long, grêle, avec l'abdomen terminé par deux ou trois longs filets. Le nom d’Éphémères donné à ces insectes indique assez la courte durée de leur existence : en effet, à certaines époques de l’année, on voit paraître de ces éphémères en très-grande quan- tité. Leur éclosion a lieu au coucher du soleil, et ils ont eu le temps de s’accoupler et de pondre leurs œufs quand le soleil reparaît le lendemain matin. Ils ont alors cessé de vivre, et les bords des rivières, des étangs, des acs où on les avait vus naître, se trouvent jonchés de ieurs corps. Leur nombre est quelquefois si considérable que la terre semble, en certains endroits, couverte de neige, et qu'on les recueille, assure-t-on, pour fumer la terre. Les Ephémériens n'arrivent à l'état parfait que pour se reproduire ; la conformation de leur bouche ne leur per- «met de prendre aucune nourriture. A peine éclos, ils s’en- volent dans les airs, s’y rassemblent, et les sexes se réu- nissent. Les mâles ont l'abdomen pourvu, à l'extrémité, de deux crochets, qui leur servent à saisir les femelles et ‘à les entraîner sur les arbres ou sur les plantes, ou | “+ Suis “bee LE 292 HISTOIRE s'effectue l’accouplement. Les Énériens volent par” myriades dans les lieux aquatiques; lors de ces appari-* tions , leur vol élégant les a fait remarquer souvent dans” les campagnes : ils s'élèvent et s’abaissent continuelle- ment ; eu agitant leurs ailes ils s'élèvent, mais lorsqu'ils les laissent planer, ainsi que les filets de leur abdomen, | ils retombent. Les femelles pondent leurs œufs en une seule masse: voltigeant au-dessus de l’eau, elles laissent tomber leur paquet d'œufs d'un seul coup, Nous avons dit que ces Névroptères ne vivaient pas au | delà de quelques heures ; ceci est vrai pour la généralité des individus, mais ceux qui n’ont pas trouvé à s’accou- pler peuvent vivre plusieurs jours : c’est ainsi que diver- ses personnes ont pu en conserver de vivants pendant dix ou quinze jours, ou même davantage. Au reste, si la durée de la vie de ces insectes est très-courte à leur état parfait, elle est fort longue à l’état de larve : car, comme Swammer- dam l'a observé dans son intéressant mémoire intitulé : Vita Ephemeri, ele n’est pas moins de trois ans. Ces larves demeurent constamment dans l’eau, souvent ca- chées sous les pierres ou dans des trous qu’elles se sonts pratiqués. Leur agilité est très-grande, et elles nagent avec ! beaucoup de facilité. Toutes leurs formes retracent celles de l’insecte parfait; et l'on remarque néanmoins des dif- férences assez importantes dans plusieurs de leurs parties. On ne retrouve point chez les larves les ocelles qui exis- tent chez les insectes parfaits. Les antennes, quoique en- coreassez Courtes, sont plus longues, Ilexistechezles larves, en avant de la bouche, deux saillies cornées qui paraissent être les mandibules. Les côtés de l'abdomen sont garnis de tubes respiratoires très-frangés, qui leur servent non- l DES INSECTES. à 293 seulement pour respirer l'air dissous dans l'eau, mais en- core pour nager. Ces organes sont placés en série longi- tudinale de chaque côté de l'abdomen, qui, à l’extrémité, supporte deux ou trois longs filets, comme dans les insec- tes parfaits. Les tarses sont terminés par un seul cro- | chet. | On ne sait pas exactement ce qui sert à la nourriture des larves d'Ephémériens ; plusieurs auteurs ont avance qu’elle consistait dans la vase qui les entoure. Swammer- dam a en effet trouvé de la vase dans le canal intesti- _ nalde ces larves; mais il est probable qu’elle avait été ab- … sorbée par l’animal avec des détritus propres à le nourrir. _ Les larves d'Éphémériens sont souvent dévorées par d’autres insectes aquatiques et par des Salamandres; et comme M. Westwood le fait très-bien observer, on s'étonne qu'il en échappe une si grande quantité, car les eaux sont - peuplées de larves carnassières. Les nymphes ne diffèrent des larves que par la présence des rudiments d'ailes. Au moment de leur transformation û en insecte parfait, elles sortent de l’eau, et s’attachent après - les plantes et les pierres. La peau se fend après s'être desséchée, et les insectes parfaits en sortent, El leur reste cependant encore à subir une dernière mue, €ar tout leur corps, et leur ailes sont enveloppées d’une peau mince « dont ils ne se dépouillent que quelque temps après, pour être aptes à la reproduction. Avant cette mue les ailes des Ephémériens paraissent opaques; on les désigne dans cet état sous la dénomination de Pseudimago. Leurs ailes deviennent transparentes seulement lorsqu'elles sont dé- barrassées de cette peau. Les Éphémériens se conservent fort mal dans les collec- tions ; la mollesse de leur corps est telle, que par la dessic- 1 294 HISTOIRE cation ils perdent leurs formes, et la fragilité de leurs mem- | bres est si grande qu'ils se brisent au moindre choc. 4 Jusqu’a présent les espèces indigènes sont presque les“ seules qui aient été recueillies ; on observe entre elles des" différences quelquefois assez grandes, mais très-peu constantes, sur lesquelles néanmoins se sont appuyés plu-" sieurs entomologistes pour en former des genres. La posi-. tion des ocelles, qui paraît très-variable, a surtout été prise en considération. La tribu des Éphémériens se compose en réalité du seul genre Ephemera (1); la plus grande espèce connue est l'Éphémère à longue queue {Eph. longicauda, Swan. ; E.swammerdamiana, Latr.;Gre.: Palingenia, Burm.), longue d’un pouce, d’un blanc jaunâtre, avec la partie dorsale et les ailes un peu enfumées; les filets abdomi- naux seulement au nombre de deux. Cette espèce se trouve tres-abondamment en Belgique, en Hollande et en Allemagne, principalement dans les grandes rivières, comme la Meuse, le Rliin, le Leck, l'Y-. sel; sa larve a la tête prolongée en forme de corne, le pre- mier anneau de l’abdomen dépourvu d'appendices pro- pres à la respiration, et les jambes courtes et épaisses, avec lesquelles elle creuse dans la vase. Les mâles à l’état de nymphe se distinguent facilement | des femelles, par leur tête plus grande et leurs yeux plus, développés. | (1) Dans les genres Crycypha, Burm. (Brachycercus, Curt.), et Cloe, | Leach, les ailes offrent peu de nervures transversales. En outre, les pre- miers ont les yeux semblables dans les deux sexes, tandis que dans les seconds ils sont bilobés dans les mâles. Chez les Bælis, Leach, Palinge- | nia, Burm.,et Ephemera proprement dits, les ailes sont plus distinctement réticulées. Les premiers ont les acelles rapprochés sur un tubercule frontal ; dans les seconds ils sont écartés et rapprochés des yeux, et le troi- sième est situé au milieu du front. Enfin chez les derniers cet ocelle mé- | dian est oblitéré. | DES INSECTES. 295 On regarde l'Éphémère vulgaire (£. vulyata, Lin.) (pl. 15, fig. 1) comme le type du genre; elle est brunâtre, tachetée de jaune, avec les quatre ailes transparentes , vréticulées par des nervures brunes et ornées en outre de quelques taches de cette même couleur ; l'abdomen est ter- | miné par trois filets d’un brun foncé. Cet insecte est com - mun dans une grande partie de l’Europe; sa larve est d’un _ jaune brunâtre, avec le thorax et l'extrémité de l'abdomen tachetés de noir. SIXIÈME TRIBU. LES LIBELLULIENS. Les Libelluliens se rapprochent des Ephémériens par la petitesse de leurs antennes, qui sont inséréessur le front derrière une élévation vésiculeuse, avec leur dernier arti- cle styliforme; mais c’est la ressemblance la plus grande qui existe entre ces insectes, qu’on a toutefois réunis pen- dant longtemps dans la même famille. Les Libeiluliens ont-un corps très-long et de consistance assez solide ; des . yeux énormes, occupant la plus grande partie de la tête, et offrant un réseau distinct à l’œil nu, ou avec un très- faible grossissement ; une bouche composée de pièces très- solides , une lèvre supérieure très-large, des mandibules fortes et dentelées, des mâchoires offrant un seul lobe denté, épineux et cilié au côté interne, avec un palpe très-court, d’un seul article, et une lèvre inférieure très- grande, servant à clore complétement la bouche. Les ailes de ces Névroptères sont grandes, les postérieures presque égales aux antérieures, et les unes et les autres réticulées par de petites nervures transversales extrêmement nom- breuses. | Les Libelluliens sont les plus beaux insectes de tout 296 HISTOIRE l’ordre des Névroptères ; ils sont toujours d'assez grande taille, et plusieurs d’entre eux offrent des couleurs vives* et métalliquesquinele cèdent pas en beauté à celle des Lé= pidoptères. Leursailes, d’une délicatesse extrême, toujourss lisseset luisantes, présentent souvent des couleurs variées à | quelquefois elles sont totalement transparentes et agréa-" blement irisées. Souvent les mâles et les femelles offrent. un mode de coloration fort différent. Pendant la plus | grande ardeur du soleil les Libelluliens volent avec une agilité et une rapidité extrême au bord des eaux, et par, intervalles rasent le liquide, échappant toujours faci- lement quand on veut les saisir. Rien de plus joli à la vue, que ces Névroptères volant en quantité considérable le 4 long des étangs et des rivières par un beau jour d'été, alors que le soleil vient donner divers nuances à leurs ailes. Le nom de Demoiselles, appliqué vulgairement à ces insectes, paraît devoir indiquer l'élégance de leurs formes. C’est dans l’univers entier que sont répandus ces insec- tes, dont les espèces sont extrêmement nombreuses. On a remarqué que la durée de leur existence était assez longue à l’état parfait; ce qui est très-probable, car depuis le commencement de l'été jusqu’à l'automne on ne cesse de voir les mêmes espèces. IL est toutefois à noter que tous les individus n'éclosent pas en même temps, mais à des intervalles plus ou moins éloignés. Chez les Libelluliens mâles, lorifice des organes de la génération est situé au second anneau de l’abdomen, ce qui occasionne pour eux un mode d’accouplement un peu différent de ce que l'on observe ailleurs. Le mâle, voltigeant autour de la femelle, la saisit avec les pinces qui terminent son abdomen entre la tête et le corselet. Il fa traîne ainsi cap- tive jusqu’à ce qu’eile se prête à ses désirs en recourbant DES INSECTES. 297 * x son abdomen pour venir en appliquer l’extrémité contre a base du sien. Quelques zoologistes ont regardé cela comme un prélude, et pensent que l’accouplement s’effec- tue ensuite comme chez les autres insectes. La femelle pond ses œufs dans l’eau, soit en les | faisant tomber au fond, soit en les déposant sur des plan- tes immergées. Les larves vivent pendant près d’une année sans quitter l’eau. Elles rappellent un peu la forme de l'insecte; mais leur corps est beaucoup plus ramassé, leur tête est plus aplatie, leurs yeux moins grands _et-plus écartés. Ce qu'il y a surtout de remarquable chez les larves des Libelluliens, c’est le développement énorme _de la lèvre inférieure, qui peut permettre à l'animal de saisir une proie à une assez grande distance. Cette lèvre, articulée sur le menton, qui lui-même, est très-long, forme un coude, et se rabat sous le prothorax, de manière que cette lèvre concave, et terminée par une paire de palpes trian- gulaires, dentés en scie et articulés aux angles, vient clore complétement la bouche. A la volonté de l'insecte, sa lèvre peut s’étendre, et sa longueur est presque égale alors à celle du corps. Entre ses palpes, la proie se trouve retenue ; en repliant sa lèvre il la porte naturellement à sa bouche. Les nymphes sont - plus allongées que les larves , etelles présentent des traces “d'ailes. Chez les unes et les autres, les antennes sont fort - petites, et l'extrémité de l'abdomen offre ordinairement des épines. La respiration s'effectue d’une singulière ma- nière chez ces Névroptères pendant leurs premiers états : l'abdomen est terminé par cinq appendices, dont trois plus grands que les autres ; l'animal ayant la faculté de rappro- cher et d'écarter ces appendices, il les ouvre par inter- D et laisse pénétrer une certaine quantité d’eau; H : 298 HISTOIRE peu de temps après l’eau est rejetée au dehors, mais l'air qu’elle contenait s'est trouvé absorbé au moyen d'organes communiquant avec les trachées. | | | Les larves et les nymphes des Libelluliens marchent“ lentement et comme avec peine; elles sont d’une couleur grise plus ou moins brunâtre ou verdâtre; la vase dans | laquelle elles se tiennent les faisant paraître souvent fort" sales, leur aspect est peu agréable. La nymphe quitte l’eau pour subir sa métamorphose ; elle se fixe sur quelque plante. Le soleil dessèche bientôt sa peau, qui se fend longitudinalement sur le dos. L'in-« secte parfait ne tarde pas à en sortir, mais il est encore mou, et quelques heures lui sont nécessaires par solidifier ses téguments. Tant à l’état parfait qu’à l’état de larve ou de nym- phe, les Libelluliens sont extrêmement carnassiers. Leur vol rapide leur permet de saisir avec facilité les insec-? tes plus faibles qu'eux. Dans les premiers temps de leur vie, ilsdévorent dans les eaux où ils se trouvent une foule d’autres insectes, et même de petits poissons. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES LIBELLULIENS. Groupe {. LIBELLULITES. Palpes labiaux de deux articles. Corps assez épais. Genre {. LIBELLULA: Lin. Gpe. 2. ÆSCHNITES. Palpes labiaux de trois articles. Corps grêle. Yeux très-gros, peu écartés ou contigus. Genre 1. compaus. Leach. Yeux écartés. Appendices de l:bdo- men très-petits, sétacés. | Gre. 2. PETALURA. Leach. Yeux écartés. Appendices de l'aïdo- || 4 DES INSECTES, 299 k v men très-grands, et foliacés chez les mâles. Gre. 3. ÆSCHNA Fabr. Yeux contigus. | Gpe. 3. AGRIONITES. Palpes labiaux de trois articles. Yeux petits , très-écartés et comme pédicel- lés. Corps très-grêle. | | Genre 1. cALOPTERYX. Leach. Aïles larges à la base, pourvues de ner- vures basilaires divergentes et de cellules très-petites. Gre. 2. AGRION. Fabr. Ailes pétiolées à la base, pourvues de nervures basilaires parallèles et de cellules assez grandes. Les LIBELLULITES forment le premier groupe de la tribu des Libelluliens. Pour nous, il se compose du seul genre Libellule, que l'on n’a pas craint de subdiviser en beau- coup d’autres (1). I! a en effet une étendue très-grande, qui motive la formation de coupes secondaires, mais pas au delà, car leurs caractères sont très-peu saillants. Les Li-. bellules sont répandues dans le monde entier. Nous en regardons comme le type la Libellule déprimée (Libellula depressa, Lin.), très-commune dans toute l'Europe : le mâle, d’un brun roussâtre, avec l’abdomen bleuâtre en dessus, à l’exception du premier et du deruier segment, brunâtres ; la femelle d’un jaune olivâtre, avec les anneaux bordes de jaune latéralement, sauf le premier et le dernier; cet abdomen large et déprimé dans les deux sexes. Les ÆscHNITEs forment un groupe analogue au précé- dent, reposant principalement sur le genre Æschne, qui est très-nombreux en espèces, aussi dispersées que les Li- bellules. Leurs larves sont plus courtes que celles de ces dernières , leurs palpes sont moins grands et leur languette l'est davantage. On trouve plusieurs Æschnes tres-com- (1) Foyez Rambur, Insectes Névropteres, Suites à Buffon ; Paris, 1812, 300 HISTOIRE munément dans toute l’Europe; on les distingue facile! ment des Libellules par leur abdomen cylindrique et en baguette. L’Æschne grande (Æschna grandis, Lin.), la plus grande espèce de notre pays, peut être considérée comme typique; elle a environ sept à huit centimètres de | longeur ; elle est jaunâtre, avec des bandes de chaque côté | sur le thorax ; ses ailes, diaphanes , ont leur base costale » bleuâtre , ainsi que des points latéraux sur les anneaux de l'abdomen, qui manquent sur le premier et les deux der- niers. Le genre Pétalure est établi sur des espèces de la Nou- velle-Hollande ; il est très-voisin du précédent. Les Gom- phus, qui ressemblent encore beaucoup aux Æschnes, sont en grande partie exotiques; nous avons toutefois quelques espèces européennes. Le ty pe du genre est le Gom- phus à pinces (Gomphus forcipatus, Lin.), commun dans les bois pendant le printemps. Les AGRIONITES ont une forme plus élégante, plus svelte que les autres Libelluliens ; les couleurs de quel- ques-uns d’entre eux les surpassent aussi en éclat. Leurs larves sont très-allongées et minces. Le genre Calopleryx renferme les principaux Agrionites, et c'est à tort qu'on ne lui a pas laissé plutôt qu'à ceux qui en ont été déta- chés son nom primitif d’Agrion. Le type du genre est bien commun dans toute l'Europe; c’est le Calopteryx vierge (Calopteryx virgo, Lin.), long de six à sept centimèe- tres : le mâle, d’un bleu verdâtre métallique très-brillant, avec les ailes diaphanes, ayant une large bande transver- sale d’un bleu verdâtre ; la femelle, d’un vert bronzé, avec les ailes d’un vert métallique ayant une tache marginale d’un jaune blanchâtre. La plupart des Calopteryx ont les ailes colorées. Les DES INSECTES, 8301 grions proprement dits de quelques auteurs ont des ailes ransparentes et une taille en général moins considérable. On en trouve plusieurs espèces très-communément dans tous les endroits marécageux ( Agrion barbara, Fabr.; puella, Rossi. ete.). | SEPTIÈME TRIBU. LES MYRMÉLÉONIENS. … Les Myrméléoniens constituent une tribu beaucoup plus étendue que la précédente, et renferment un nombre de types principaux assez considérable. Ces Névroptères sous plusieurs points de vue, et principalement sous celui de Jeur struciure générale, se rapprochent très-manifeste- ment des Libelluliens, malgré des différences importantes. Ils sont surtout très-différents dans leurs premiers états ; leurs métamorphoses ne se ressemblent guère. Les Myr- méléoniens, au moins pour ceux dont les transformations ont été bien observées, sont terrestres à l’état de larve, et carnassiers. Leurs larves sont courtes, élargies, avec une large tête supportant de longues mandibules. Elles vivent d'insectes, dont elles s'emparent de diverses ma- nières. Au moment de subir leur transformation en nymphe, elles se forment un petit cocon soyeux, auquel sont ajou- téessouvent des matières étrangères. La taille de ces larves paraît très-minime, comparativement à celle des insectes parfaits; et en voyant le cocon pilluliforme d’un Fourmilion ou d’un Hémérobe, on s’étonne d’en voir sortir un si grand insecte. Les Myrméléoniens ont des représentants dans pres- que toutes les régions du monde, mais en plus grand nom- bre dans les parties les plus chaudes. Nous admettons la division de cette tribu en quatre 20 312 - familles, dont le tableau suivant présente les diverses coupes. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES MYRMÉLÉONIENS. Famille 1. MYRMÉLÉONIDES. Antennes renflées à l'extrémité. Groupe 1. MYRMÉLÉONITES.Antennes guère plus longues que la“ tête et Le corselet réunis, renflées gra-" Genre 1. MYRMELEON. Lin. Gne. 2. ASCALAPHITES. Genre 1. ASCALAPHE. Fabr. Gre. 2. HAPLOGÉNIE. Burm. Fam. 2. NÉMOPTÉRIDES. Genre {. NEMOPTERA. ZLatr. Fam. 3. HÉMÉROBIIDES. Groupe 1. NYMPHITES. Genre 1. NYMPHES. Leach. Gpe. 2. HÉMÉROBIITES. Genre 1. osMyLE. Latr. Gre.2.HÉMÉROBE. Lin. (Megalomus , Ramb.) HISTOIRE duellement vers l'extrémité Antennes presque aussi longues que « le corps, renflées subitement en une « " di * petite massue. Yeux divisés par un sillon. Yeux entiers. Antennes sétacées. Tête un peu pro- longée en bec. Ailes postérieures pres- que linéaires , souvent dilatées en for- me de spatule vers l'extrémité. Antennes sétacées. Tête non prolon- gée. Ailes postérieures arrondies, de forme ordinaire. Tarses ayant entre leurs crochets une pelote allongée et divisée. Abdo- men très-long. Tarses ayant entre leurs crochets une petite pelote, courte, non divisée. Abdomen guère plus long que la tête et le thorax réunis. Tête pourvue de trois ocelles sur le vertex. Tête sans ocelles. Aïles antérieures sans dilatation. 4 ŸJYES INSECTES. 303 Gre. 2 DREPANWOPTERYX. Tôte sans ocelles. Ailes antérieures | Leach. dilatées à la base, au bord externe. Fam. 4. PANORPIDES. Antennes sélacées. Tête fortement A prolongée en forme de bec. Ailes pos- térieures arrondies, étroites. Groupe 1. PANORPITES. Ailes bien développées. Tête pourvue d’ocelles sur le vertex. Genre 1. BITTACUS. LA. Tarses ayant un seul crochet. Gre. 2. pANOnPA. Fabr. Tarses ayant deux crochets pectinés. Groupe 2. BORÉITES. Ailes totalement rudimentaires. Tête sans ocelles. Gre. 1. BORÆUS. ZLatr. La première famille de cette tribu , les Myrméléonides, est composée d'insectes bien reconnaissables à leurs an- tennes, plus ou moins longues, mais toujours renflées vers l'extrémité. Nous la séparons en deux groupes : les myr- MÉLÉONITES et leS ASCALAPHITES. | Les premiers ont un corps long et grêle, des antennes plus courtes que la tête et le thorax réunis; des palpes grêles, de cinq articles ; des mandibules fortes, mais cour- tes, unidentées intérieurement ; des yeux très-saillants, placés sur les parties latérales de la tête, et des ailes lar- ges et longues, très-réticulées. Le genre Fourmilion { Myrmeleon) est presque le seul genre du groupe. M. Rambur en a formé d'autres à ses dépens, mais nous croyons devoir les considérer comme de simples divisions. Les larves ont une tête etun corselet étroits, avec un ab- domen large, tres-volumineux. Les mandibules sont plus longues que la tête, grêles et un peu recourbées, formant une longue paire de pinces propres à saisir fortement une proie. Le type du genre Fourmilion (pl. 15, fig. 2) (Wyrme- leo formicarium, Lin.) est long d'environ quatre centime- 304 HISTOIRE tres , noirâtre, avec quelques taches jaunâtres , et les ailes” diaphanes, offrant quelques points ou taches noirâtres. Cetinsecte est commur dans notre pays ; nous trouvons sa larve (pl. 15, fig. 3) en abondance dans les Re sablonneux les Me exposés à l'ardeur du soleil. Elle est4 d’un gris rosé un peu sale, avec de petits bouquets de poilss | noirâtres sur les parties latérales du corps ; ses pattes sont" assez longues et grêles, les antérieures dirigées en avant, aussi bien que les intermédiaires, tandis que les postérieu-" res, plus robustes que les autres, sont très-serrées contrey le corps, et ne peuvent servir à l'animal qu’à se diriger en arrière. Ceci est à la vérité le seul mouvement qu’exé- cutent les larves de Fourmilions ; les crochets des tarses, sont plus forts que ceux des pattes antérieures, et les tar- | ses, comme M. Westwood l’a bien observé, sont soudés avec les jambes , tandis qu’ils demeurent libres aux autres paires de pattes. | Ces larves se tiennent constamment dans Les endroits sablonneux les plus exposés à l’ardeur du soleil; là elles, se construisent chacune une sorte d’entonnoir dans le sa-\ ble mouvant, en marchant à reculons et décrivant des) tours de spire dont le diamètre diminue graduellement. | à l’aide de leurs pattes. Elles chargent de sable leur tête” aplatie, pour le lancer au loin. Ordinairement, dans l’es-x pace d’une demi-heure tout le travail est achevé. Elles se, placent alors au fond du trou, l'abdomen enfoncé dans le” sable (pl. 15, fig. 6), la tête seule en dehors. Elles attendent! ainsi patiemment, et souvent pendant un temps assez Con-" sidérable , qu’un insecte en passant vienne à se laisser\ glisser le long des parois de leur entonnoir. Dès qu’elles: s'aperçoivent de sa présence, elles lui jettent aussitôt dul sable avec leur tête pour l'étourdir et le faire tomber au | as DES INSECTES. 305 fond du précipice, ce qui ne manque pas de lui arriver au bout de quelques instants. Dès que la larve du Fourmi- lion s’est emparée de sa victime, elle la suce pour absorber toutes les parties liquides qu’elle contient ; elle rejette ensuite sa depouille au loin. Les Fourmis étant très-nombreuses, et ayant plus l'habi- tude de courir à terre que les autres insectes, sont sur- tout exposées à servir de pâture aux Fourmilions, c’est ce qui a valu à ces derniers le nom sous lequel ils sont ge- néralement connus. Quand les larves de Fourmilions ont acquis tout leur développement, vers les mois de juillet ou d'août, elles se forment un petit cocon soyeux mêlé de grains de sable (pl. 15, fig. 5) et parfaitement rond comme une petite boule, dans lequel elles se métamorphosent en nymphes. Celles-ci (pl. 15, fig. 4), dont la forme rap- pelle déjà beaucoup celle des insectes parfaits, viennent à éclore à la fin d’août et dans le commencement de sep- tembre; il paraît toutefois que certains individus n’éclo- sent qu'au printemps suivant. On assure que diverses espèces de Fourmilions ne forment pas d’entonnoirs, et peuvent se diriger en avant, entre autres le Fourmilion libelluloïde (Myrmeleon li- belulloides, Lin.). Les ASCALAPHITES renferment essentiellement le genre Ascalaphe, aux dépens duquel on en a formé plusieurs au- tres. Les Ascalaphes se fontremarquer par leurs longues an- tennes , analogues à celles des Papillons. Hs habitent l'Eu- rope méridionale (Ascalaphus ilalicus, Fabr., et maca- ronius , Scop.) et en général les régions chaudes du globe. Leurs premiers états sont encore très-mal connus. D’après une figure donnée par M. Westwood, les larves ressem- blent à celles des Fourmilions, seulement elles sont mu- nies d’appendices latéraux. 26: 306 HISTOIRE Les Haplogénies diffèrent à peine des vrais Ascalaphes, La famille des NÉMOPTÉRIDES renferme le seul genre Némoptère , dont nous ne connaissons qu’un petit nombre d'espèces , plus ou moins répandues dans l’Europe méri- dionale, en Afrique et en Asie. Elles sont très-remarqua- bles, par la forme longue et étroite de leurs ailes postérieu- res; plusieurs ont des couleurs et des taches très-variées (pl. 15, fig. 7). Leurs premiers états ne sont pas connus ; M. Westwood a figuré une larve, qu’il regarde comme appartenant peut-être à ce genre, mais cela sans certi- tude. La famille des HÉMÉROB1IDES peut être divisée en deux groupes, les NYMPKHITES et les HÉMÉROBITES. Le premier est établi sur le seul genre Nymphès (N. myrme- « l{eonides , Leach), qui est particulier à la Nouvelle-Hol- lande. Les HÉMÉROBLITES sont assez abondamment répandus en Europe. Le genre Hémérobe renferme plusieurs espè- ces très-communes dans notre pays; nous citerons entre autres l’'Hémérobe perle (Hemerobius perla, Lin.), d’un vert jaunâtre, avec des ailes diaphanes , ayant leurs ner- vures légèrement verdâtres, et leurs yeux d’un vert doré éclatant pendant la vie. Cette espèce, comme celles du même genre, exhale une odeur des plus désagréables. Les Hémérobes, auxquels on a donné aussi le nom vulgaire de Demoiselles terrestres, sont d'une assez pe- tite taille. Les femelles pondent, à la partie inférieure des feuilles ou des tiges, des œufs de forme oblongue, fixés par un pédicule très-lorg et très-gréle, formé par une sécré- tion particulière; c’est cette apparence vésétale qui les à fait regarder autrefois comme une plante cryptogame. Les larves des Hémérobesressemblent à celles des Fourmilions ; DES INSECTES. 307 seulement leur forme est plus élancée, avec la tète moins aplatie ; elles vivent au milieu des Pucerons, qu'elles dé- vorent en quantité considérable, ce qui leur a fait donner | par Réaumur le nom de Lions des Pucerons. Elles les sai- _sissent avec leurs longues mandibules et les sucent en peu | d’instants. Ces larves attaquent aussi des chenilles. Pour se métamorphoser en nymphes elles se filent un cocon soyeux parfaitement arrondi; la nymphe n’y reste guère qu'une quinzaine de jours ; l’insecte parfait vient à éclore après ce court espace de temps. g Le genre Osmyle a pour type une espèce assez répan- due en Europe (Osmylus maculatus, Fabr.), dont la larve se trouve dans la terre humide, et monte après les tiges des plantes pour se métamorphoser en nymphe. Le genre Drepanopteryx a pour type une espèce dont les ailes sont anguleuses ( D. phalænoides, Lin.). - Les PANORPIDES constituent une petite famille assez singulière , à raison de la forme de la tête des espèces qui Ja composent, cette tête étant prolongée en une sorte de bec long et grêle. Les panorpires forment un premier groupe dans cette famille. Deux genres seulement s’y rattachent, le premier, celui de Panorpa, a pour type une espèce très- commune dans toute l'Europe (P. communis, Lin.). On trouve les Panorpes sur des plantes, sur les haies, sur les buissons ; elles sont très-agiles, et recherchent particulière- ment les endroits humides ; on ne connaît rien encore de bien précis sur leurs premiers états. Le genre Bittacus, quoique très-voisin des Panorpes, renferme des espèces dispersées dans des régions très- éloignées du globe ; elles ressemblent beaucoup par l’aspect général aux Tipules parmi les Diptères. 308 HISTOIRE Les BORÉITES , second groupe des Panorpides, sont re- présentés par le seul genre Borée (Borœus). Le type du genre {Borœus hyemalis) habite le nord de l’Europe, on en trouve quelquefois des quantités considérables d’indivi- dus sur la neige. Les Borées sont d’une taille très-exiguë.! | HUVLIÈME TRIBU. LES RAPHIDIENS. Cette tribu renferme encore, comme la précédente, des: types assez différents entre eux; seulement ils ont un nombre de représentants bien moins considérable. Quoi w’il en soit, on trouve les Raphidiens dans toutes les par- ties du monde, mais toujours en assez médiocre quantités Leurs larves sont infiniment plus allongées que celles desn Myrméléoniens; et leur genre de vie n’est pas du tout leu même : elles vivent, soit sous les mousses humides, soit} dans l’eau, selon les familles auxquelles elles appartien= nent. | Nous admettons trois familles parmi les Raphidiens,s dont le tableau suivant présente les diverses coupes. TABLEAU DES DIVISIONS / DE LA TRIBU DES RAPHIDIENS. Famille 1. MANTFISPIDES. Pattes antérieures ravisseuses; jes jambes très-renfiées etarmées d’épines; | les tarses pouvant se replier sur la jambe et former une pince préhensile. | | Genre 1. manTISpA. Z{1ig. | Fam. 2. RAPHIDIIDES. Pattes antérieures simples. Tête très- | srande,aplatie.Prothorax cylindrique, | aussi long que l'abdomen. Ce dernier || à k DES Genre {. RAPHIDIA. Lin. Fam. 3. SEMBLIDES. Groupe 1. CORYDALITES. Genre {. corynauiS. Lalr. & Gpe. 2. CHAULIODITES. Genre 1. CHAULIODES. Latr. Gre. 2. piLAR. Ramb. Gpe. 3. SEMBLITES. Genre 1. seMBuis. Fabr (Sialis, Latr.) INSECTES, 309 Li muni d’une tarière saillante chez les temelles. ex, L Pattes antérieures simples. Tête courte, convexe. Prothorax très- court. Abdomen sans tarière saillante. Mandibules ordinairement plus lou- gues que la tête et le corselet réunis , étroites, légèrement arquées, plus courtes dans les femelles. Antennes longues, sétacées. Abdomen terminé chez les mâles par des appendices cornés. Mandibules peu saillantes Antennes assez courtes, pectinées, au moins dans les mâles. Antennes à dents de peigne très-serrées. Antennes à dents de peigne écartées. Antennes sétacées, simples : Mandi- bules très-courtes, non saillantes. La première famille de la tribu des Raphidiens, celle des MANTISPIDES, ne Comprend que le genre Mantispa, dont les espèces, dispersées dans des régions du globe très- éloignées entre elles, sont toutefois peu nombreuses. Les « Mantispes ont une tête large, avec des antennes courtes, un peu moniliformes ; un prothorax allongé et plus étroit | que la tête, des ailes diaphanes à réseau assez lâche; des _ pattes antérieures ravisseuses, comme celles des Mantiens parmi les Orthoptères : ce qui nous montre ces Névroptè- res comme éminemment carnassiers. Leurs premiers états ne sont pas connus ; c’est par analogie qu’on à regardé 4 une larve assez semblable à celle des Raphidies, mais plus 310 HISTOIRE large , comme appartenant à une Mantispa. La M. paienne (M. pagana, Fabr.), le type du genre, se trouve en France, principalement dans le midi (pl. 15, fig. 8). La famille des RAPHIDIIDES n’est pas plus étendue que la précédente. Les Raphidies ressemblent aux Mantis- pes par les ailes, par la longueur du prothorax, mais leur tête est plus grande , plus aplatie ; leurs pattes antérieures « sont simples, et seulement propres à la marche, comme | les autres ; en outre, l'abdomen des femelles supporte une sorte de longue tarière, un peu recourbée. Les métamor- phoses des Raphidies ont été observées par plusieurs ento- mologistes, Latreille, MM. Percheron, Waterhouse, etc. Les larves vivent, sous les écorces d’arbres , de petits in- sectes. Elles sont allongées, avecla tête très-large, aplatie, munie de petites antennes, de trois articles. Leur premier anneau thoracique est ecailleux et plus long que les sui- vants, les anneaux de leur abdomen sont très-pubescents. Elles agitent leur corps en tous sens, comme des serpents. Leurs nymphes ne sont pas enfermées dans des cocons comme celles des Myrméléoniens ; elles ressemblent déjà beaucoup aux insectes parfaits, mais leurs ailes sont ap- pliquées contre les parties latérales du corps. Ces nymphes sont susceptibles de mouvements tres-prononcés ; cepen- dant elles sont inactives, d’après les observations qui méri- tent le plus de confiance. Le type du genreest la Raphidia ophiopsis, Lin., qu’on trouve en France, aux environs de Paris, mais assez rarement. Les sEMBLIDES forment une troisième famille parmi les Raphidiens; on les reconnaît facilement à leur thorax, large et plan. Leurs mâchoires offrent deux lobes d’une petitesse extrême ; leurs antennes sont longues, filiformes et composées d’un grand nombre d'articles. DES INSECTES, 311 Onrencontre les Semblides dans les endroits maréca- geux, au bord des eaux. Nous les divisons en trois groupes, les CORYDALITES, les caauLiopiTEs et lessemBLires. Le premier se compose | du seul genre Corydalis, Le type du genre, dont l’enver- _ geure des ailes est d'environ douze centimètres , habite la Pensylvanie, la Caroline; les mandibules dans le mâle sont beaucoup plus longues que la tête et le corselet réu- nis. On ne connaît pas les métamorphoses de cet insecte. Nous ne sommes pas plus avancés à cet égard pour les CHAULIODITES. Le genre Chauliodes (C4. pectinicornis) se _ trouve dans le même pays que les Corydalis (1). Le genre Dilar a été découvert en Andalousie par M. Rambur. ( Voy. Faune de l’ Andalousie.) Le groupe des SEMBLITES ne renferme que le genre Semblis, dont on a seulement décrit deux espèces euro- péennes ; le type, le Semblis de la boue (S. lutaria, Lin.) (pl. 15, fig. 9), est très-commun dans notre pays. Les métamorphoses de ces Névropteres ont été bien ob- servées par M. Pictet. Leurs larves sont aquatiques ; elles ont une tête écail- leuse, pourvue d'yeux et d'antennes courtes, de quatre ar- ticles, dont le dernier sétiforme ; des mandibules arquées, munies d’une ou deux dents au côté interne. Leur abdo- men est pourvu d'organes respiratoires externes, consis- tant en filets articulés , disposés des deux côtés, au nom- bre de deux sur chaque anneau. Ces filets, qui représen- tent ceux que l’on observe chez les Ephémères, sont re- marquables par leurs articulations. Au moment de se métamorphoser en nymphes, ces lar- (1) Nous ne savons pas si les Nevromus de M. Rambur sont suftisam- ment distincts des Chauliodes ; leurs antennes sont à peine pectinées. 4 Ps 212 HISTOIRE ves sortent de l’eau, s'en éloignent quelquefois beaucoup, et vont ordinairement subir leur transformation au pied des arbres, où elles se creusent dans la terre une cavité ovalaire pour s’y loger tant qu’elles demeurent sous la forme de nymphe. Chez cette dernière, toutes les parties du corps sont très-distinctes, et Les anneaux del’abdomenoffrent chacun un cercle de poils roides. Lorsque l'insecte parfait sort de la nymphe, il laisse sa dépouille tout à fait intacte. [1 vit pendant quelques jours; les femelles pondent leurs œufs en plaques sur les plantes aquatiques, les ro- seaux , ou les pierres. DEUXIÈME SECTION. LES TRICHOPTÈRES. Nous avons exposé précédemment les motifs qui nous font regarder les Trichoptères comme une section dans l’ordre des Névroptères, et non pas comme un ordre dis- tinct, ainsi qu'ils ont été considérés par quelques natu- ralistes. Les Trichoptères forment un lien entre Îes autres Névroptères et les Lépidoptères ; ils serapprochent de ces derniers par les parties rudimentaires de leur bouche, et par leurs ailes sans réticeulations et portant des poils im- plantés comme les petites écailles des ailes de Lépidopte- res. Une seule tribu se rattache à cette section. NEUVIÈME TRIBU. LES PHRYGANIENS. Ces Névroptères ont presque complétement l'aspect de certains Lépidoptères de la tribu des Phaléniens ; ils onë 1 Ê ” DES INSECTES. 313 en général des couleurs grisâtres, assez sombres ; des an- tennes longues, filiformes, souvent beaucoup plus longues que le corps. Les tarses présentent toujours cinq articles, : dont le dernier muni de deux crochets. Les parties de la bouche sont impropres à la mastication, aussi bien qu'à Ja succion. Les Phryganiens, comme certains Lépidopte- res, ne prennent aucune nourriture à leur état d'insecte parfait. Les mandibules sont totalement rudimentaires ; les mâchoires sont également très-petites, et supportent des palpes ordinairement de quatre articles dansles mâles, et de cinq dans les femelles. Les Phryganiens paraissent répandus dans presque toutes les régions du globe; mais c’est principalement en Europe qu'ils ont été recueillis en grande quantité. Ces insectes se trouvent dans les endroits marécageux, au bord des eaux. Ils volent le soir en grande quantité pendant les beaux jours d'été. Leurslarves sontaquatiques ; elles ont une tête écailleuse, les trois premiers anneaux de leur corps également coria- ces. les autresextrémement mous, le dernier constamment muni de deux crochets. Les parties latérales des anneaux de l'abdomen sont garnies de sacs respiratoires, dont la forme et la disposition varient suivant les genres et les espèces. Ces larves, ayant la plus grande partie de leur corps d'une consistance très-molle, seraient facilement dévorées par les insectes carnassiers si elles ne savaient se proté- ger. Maisellesse construisent des étuis ou fourreaux soyeux, recouverts de corps étrangers, tels que des fragments de bois, de petites pierres, de petits coquillages, etc., ou même de grains de sable. Chaque espèce emploie pres- que toujours les mêmes matériaux , à moins qu’elle ne s’en _ 17 311 HISTOIRE trouve privée et ne soit obligée d’avoir recours à d’autres. | Ces larves en général traînent leur fourreau en mar- | chant ; mais il en est quelques-unes qui se construisent | seulement des abris immobiles. | Les nymphes sont immobiles ; elles subissent leur trans- « formation dans le fourreau formé par les larves; leur tête supporte deux crochets à sa partie antérieure ; elles. sont munies d’appendices respiratoires comme les larves, et sur les anneaux de l’abdomen, excepté le premier et le dernier, elles présentent deux petits espaces garnis de: - pointes recourbées. Au moment de l’éclosion, leur peau se fend longitudinalement sur le dos, et l’insecte parfait, après s’être un peu raffermi, prend son essor. Les œufs des Phryganiens sonttoujours envéloppés dans des boules d’une espèce de gelée transparente, qui s’accro- chent aux pierres, aux plantes aquatiques jusqu’à ce que les petites larves en sortent. La forme des fourreaux de larves varie beaucoup selon les divers matériaux dont ils sont construits. Lorsqu'ils sont dépouillés de corps étrangers, ils sont toujours ré- guliers et cylindriques chez toutes les espèces ; les brins d'herbes, les morceaux de bois, les pierres et les co- quillages seuls, disposés et entrelacés de différentes ma- uières, donnent à ces étuis les formes les plus irrégulières et les plus variées. Les Phryganiens, quoique très-nombreux en espèces, se ressemblent cependant beaucoup; ce qui n’a pas empêché, dans ces derniers temps, les entomologistes d'en forme une quantité de genres très-considérable. Nous avons re- laté tous ceux qui nous paraissent avoir des caractères assez faciles à saisir, quoique peu importants en général ; nous leurrattachons les autres comme de simples divisions. DES DE LA TRIBU Groupe 1. PHRYGANÉITES. i ( Genre {. PHRYGANE. Lin. (Oligotricha, Ramb.) Gre. 2. LIMNÉPHILE. Leach. (Monocentra, Ramb.) Gpe. 2. SÉRICOSTOMI- TES. Genre 1. TRICHOSTOMA. Pick. Gre. 2. SERICOSTOMA. Latr. Gpe. 3. HYDROPSYCHITES. Genre 1. RHYACOPHILA. PiCt. Gre. 2. TINODES. Leach. (Anticyra, etc., Curt.) Gre. 3. RHILOPOTAME. LeaCh. INSECTES 315 e tableau suivant présente les diverses coupes de cette TABLEAU DES DIVISIONS DES PHRYGANIENS. Palpes presque glabres, beaucoup plus longs queles labiaux, et de quatre articles dans les mâles. Ailes pour- vues de nervures transversales. Jambes intermédiaires et postérieures pourvues de deux paires d'éperons. Jambes intermédiaires pourvues d’un seul éperon, vers le milieu. Palpes maxillaires dilatés dans les mâles,de deux à trois articles. Ailes sans nervures transversales ; les postérieu- res pliées. Antennes sétacées. Jambes intermédiaires et postérieu- res ayant deux paires d’éperons. An- tennes à premier article très-grand, cylindrique. Jambes intermédiaires et postérieures ayant deux paires d’éperons. Anten- nes à premier article court, globu- leux. Palpes maxillaires simples dans les deux sexes, Ailes sans nervures trans- versales. Antennes sétacées. Jambes antérieures ayant trois épe- rons. Dernier artile des palpes ovoide. Jambes antérieures ayant deux épe- rons. Dernier article des palpes ovoide. Jambes antérieures ayant deux épe- rons. Dernier article des palpes fili- forme, très-long. 316 HISTOIRE re. 4. HYDROPSYCHE. Pict. Jambes antérieures ayant trois pe rons. Dernier article des palpes il forme, long. Gpe. 4. MYSTACIDITES. Palpes maxillaires très longs et por Leack. lus,de cinq articles dans les deux sexes Ailes pourvues de nervures transver« rales. Antennes sétacées. * Genre {. mysracipa. Latr. Jambes postérieures ayant deux épe-" (Setodes, Ramb.) . rons. Gre. 2. ononrocère. Leach. Jambes postérieures ayant quatre épe rons. Gpe. 5. CHIMARRITES. Palpes maxillaires glabres , de cinq ar | | ticles. Ailes postérieures non pliées Antennes sélacées. Gre. 1. cHimARRA. Leach. Jambes antérieures sans éperons. Gpe. 6. HYDROPTILITES. Palpes maxillaires hérissés, de cing articles. Antennes filiformes ou pec tinées. Ailes postérieures non pliées. Genre {. NARYCIA. S{eph. Antennes pectinées. Gre. 2. AGRAYLEA. Curé. Antennes simples. Jambes intermé" diaires ayant un seul éperon. Gre. 3. yproprILa. Dalm. Antennes simples. Jambes intermé diaires ayant deux éperons. Les entomologistes anglais (1) ont formé plusieurs grow pes dans cette tribw; nous en avons admis six. | Le premier, celui des PHRYGANÉITES, renferme les plus grandes espèces de la tribu. | Le type du genre Phrygane est la P. grande (Phrys" ganea grandis), qui se trouve assez communément dans | nos environs. Les séricosromiTes ont en général un vol lourd. Leurs, larves n’ont ordinairement de corné que la tête et le pro-… {1) MM. Stephens, Westwood, Curtis. } | DES INSECTES. 317 s _ thorax; les deux autres anneaux sont mous comme ceux de l'abdomen. Les principaux genres de ce groupe sont ceux de Se- risostoma et de Trichostoma (1). Le groupe des HyproPsycuiTes est nombreux en es- pèces. Le genre Rhyacophile en renferme une très-grande quantité, et toutes se ressemblent, au point qu'il est trèes- _ difficile de les distinguer entre elles. - Les Hydropsychées s’en éloignent peu (7. atomaria, _Pictet). - Les mysracipiTes renferment essentiellement le genre Mystacide, dont les espèces sont communes, pour la plu- part, au bord des eaux. Leurs larves se construisent des fourreaux minces et allongés ; leurs filets respiratoires sont courts et disposés par bouquets. Les caimarriTes forment le groupe le plus restreint de cette tribu. Il est basé sur le genre Chïmarra. Les HYDROPTILITES sont de petits Phryganiens à corps grêle et à ailes étroites. Les larves se forment des étuis aplatis, et ont un ab- domen volumineux par rapport à leur tête et à leur tho- rax ; elles ne présentent pas d'organes respiratoires ex- ternes (2). (1) Rambur a établi le genre Poyonostoma, Dasystoma sur des espèces . qui différeraient des autres Séricostomites par le nombre d’éperons. 12} Foy., pour celte tribu, Pictet, Recherches pour servir à l'Hist. et a l’Anat. des Phryganides ; 1834, Genève. Curtis, London and Edinb. Phil. Mag., 1831; Burmeister, Handbuch der Entomologie, t. 2; Rambur, Znsectes Névroptères, Suites à Buffon, 1842. 27e 318 HISTOIRE e SIXIÈME ORDRE. LES LÉPIDOPTÈRES. Cet ordre renferme les plus beaux insectes ; on les con-\ naît généralement sous le nom de Papillons. Leurs quatre | ailes, recouvertes tant en dessus qu’en dessous de petites écailles colorées très-serrées et très-petites , semblables à. une fine poussière qui s’enlève au moindre contact, ont des nuances variées souvent très-vives, très-brillantes, quelquefois métalliques. La bouche des Lépidoptères consiste en une trompe en- “ roulée pendant le repos, et formée principalement par la « lèvre inférieure, qui est très-développée. Les mâchoires se retrouvent de chaque côté sous la forme de filets très-dé- liés, supportant un palpe extrêmement petit. Les palpes labiaux sont ordinairement assez développés, plus ou moins cylindriques et relevés. Les mandibules existent aussi, mais à l'état tout-à-fait rudimentaire et rejetées sur les côtés. La lèvre supérieure est également presque imper- ceptible. Les antennes sont composées toujours d'un assez grand nombre d’articles, etontordinairement une longueur assez considérable. Le thorax est ovalaire et les paraptè- res qui existent à la base des ailes antérieures et qu’on nomme aussi plérygodes où épaulettes, sont très-grands. Le prothorax supporte aussi deux petits appendices ana- logues. Les écailles qui recouvrent les ailes des Lépidoptères sont de formes très-variables ; les unes sont allongées et les autres, au contraire, courtes et larges, terminées par des dentelures en nombre plus ou moins considérable. C’est seulement au microscope qu'on peut nettement distinguer leur forme. DES INSECTES. 319 | Les Lépidoptères ont tous des métamorphoses comple- tes. Leurs larves sont connues sous le nom de chenilles; elles vivent presque toutes de matières végétales ; beau- coup d’entre elles affectionnent plus particulièrement une espèce de plante, ou seulement les plantes d'un même genre où d’un même groupe. Quelques-unes cependant , qu'on nomme polyphages, vivent sur des plantes très-va- riées. Les chenilles sont toutes pourvues, aux trois premiers anneaux de leur corps, de six petites pattes écailleuses , qu’on retrouve dans beaucoup de larves, et qui représen- tent les pattés des insectes parfaits; mais elles sont mu- nies en outre de quatre à dix pattes situées aux anneaux postérieurs, que l’on désigne, à raison de leur forme ou de Jeur consistance, par les mots de pattes membraneuses ou de pattes en couronne. Les nymphes des Lépidoptères, plus connues sous la dé- nomination de chrysalides, sont nues, suspendues par l'extrémité du corps ou entourées par un fil au milieu même du corps ; ou bien elles sont enfermées dans un co- con soyeux, où même enfoncées dans la terre. Les Lépidoptères ne vivent que du suc qu'ils pompent dans le nectaire des fleurs. Chez beaucoup d’entreeux cependant la trompe est très- rudimentaire et n’est d'aucun usage : ceux-ci ne prennent aucune nourriture; ils arrivent à l'état d’insecte parfait seulement pour se reproduire. Parmi les Lépidoptères, il en est qui ne volent que pen- dant la plus grande ardeur du soleil, d’autres au contraire qui se tiennent cachés jusqu'à la nuit, et ne se montrent qu’au crépuscule du soir et du matin, quelquefois pendant le jour dans les temps couverts. 320 HISTOIRE Les femelles déposent leurs œufs sur les plantes quim doivent servir de nourriture à leurs chenilles; les œufs sont aglutinés et déposés par plaques. Chez certaine espèces ils sont recouverts d’une matière Jaineuse. 1 A peine sont-elles écloses , toutes les petites chenilles se séparent, et vont chacune sur des tiges ou des feuilles dif- férentes ; quelques espèces seulement vivent réunies, ets marchent en corps, toutes ensemble, ce qui les a fait noms mer chenilles processionnaires. 1 Les Lépidoptères sont répandus dans toutes les régions { du globe ; mais c’est surtout dans les pays chauds et hu} | mides qu’on en trouve davantage; c'est aussi dans ces” régions qu'habitent les plus belles espèces de Papillons de jour. L'Amérique méridionale fournit les plus belles espèces, avec les îles de la Sonde, les Moluques, etc. L'Europe, jusqu’à présent, surtout l’Europe tempérée, a fourni la plus grande partie des espèces connues parmi les Lépidoptères nocturnes, ceux de notre section des Chalinoptères. À leur état de larves, plusieurs de ces insectes sont fort nuisibles : certains arbres sont quelquefois entièrement dé- pouillés de leurs feuilles en très-peu de temps; la récolte se trouve ainsi perdue pour des arbres fruitiers. On sait qu’il existe une loi qui oblige les cultivateurs à faire l’échenillage dans leur propriété ; mais cette loi est mal exécutée, et d’âilleurs il serait nécessaire qu’elle fixât les époques d'une manière conforme à la nécessité ,u et indiquât les circonstances les plus convenabies pour exécuter ce genre de travail. M. Ratzeburg a publié des observations intéressantes sur les espèces les plus nuisibles aux arbres forestiers. Un grand nombre de naturalistes se sont occupés de DES INSECTES, 321 l’ordre des Lépidoptères ; et comme ces insectes sont des plus remarquables par leur beauté, ils ont donné matière à une foule d'ouvrages iconographiques. Les Chenilles aussi ont été l'objet de divers travaux{1) ; car les larves des Lépidoptères sont mieux connues que celles des autres ordres ; et cela parce que, leur nourriture | étant toute végétale, il ss plus facile de les élever en cap- ivité, ensuite parce qu'elles sunt très-recherchées par de | nombreux Lépidoptérophiles, qui les élèvent pour en ob- tenir des papillons , qui, n'ayant pas volé, ont toute leur fraicheur. La difficulte de trouver des caractères tranchés pour les _ genres de Lépidoptères a engagé certains entomologistes | . à classer les insectes de cet ordre d'après leurs larves , au | lieu de se servir seulement des métamorphoses et des eca- ractères des chenilles comme moyen propre à marquer la valeur des différences et des ressemblances qui existent entre les insectes parfaits. F Les Lépidoptères furent d’abord partagés en trois gran- . des coupes, désignées par les noms de Diurnes , de Crépus- culaires et de Nocturnes. Ces dénominations, fausses à quelques égards, sont maintenant rejetées par la plupart des naturalistes. Dans ces derniers temps, M, Boisduval proposa de diviser tout l’ordre seulement en deux sections, sous les noms de Ropalocères et d'Hétérocères. Ges deux dénominations n'exprimant pas une différence réelle, et n'étant pas en rapport avec les noms de sections des autres ordres , nous les avons désignés sous les noms d’Achali- -noptères et de Chalinoptères. L'ordre des Lépidoptères est à divisé ainsi qu'il suit. ; (1) Voyez l'ouvrage des Chenilles d'Hubner; celui de MM. Boisduval, "Rambur et Graslin ; celui de M. Duponchel; etc. 322 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIONS DE L’ORDRE DES LÉPIDOPTÈRES EN TRIBUS. Ière SECTION. ACHALINOPTÈRES. Ailes dépourvues de frein pour les maintenir. Antennes toujours * renflées en massue vers l’extrémité. PAPILIONIENS. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes courts, ne dépas- sant pas les yeux , entièrement garnis d’écailles. Antennes terminées « par une massue allongée. Jambes mutiques. NYMPHALIENS. Pattes antérieures rudimentaires , impropres à la marche. Palpes longs, entièrement garnis d'écailles. Antennes terminées par une massue allongée. Jambes mutiques. ÉRYCINIENS. Pattes antérieures souvent rudimentaires, quelquefois propres à la marche. Palpes ayant leur dernier article nu, presque dénué d’écail- les. Antennes terminées par une massue ovale. Jambes mutiques. HESPÉRIENS. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes courts, à dernier article très-petit. Antennes ordinairement terminées après la massue par un crochet en forme de hameçon. Jambes postérieures munies de deux paires d’épines, une dans leur milieu et Pautre à l'extrémité. CYDIMONIENS. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes à dernier article étroit et nu. Antennes d’abord filiformes, s’épaississant ensuite et amincies en forme de soie à l’extrémité. Jambes mutiques. 2° SECTION. CHALINOPTÈRES. Ailes presque toujours munies d’un frein pour les retenir dans une position horizontale. Antennes renflées en massue fusiforme, plus souvent sétacées, quelquefois pectinées dans les mâles. CASTNIENS. Antennes simples, plus ou moins épaissies vers le milieu ou Pextré- mité. Trompe très-distincte. Palpes très-saillants, à articles très-dis- tincts. DES INSECTES, 323 SÉSIENS. | Antennes en fuseau allongé , et terminées par un petit faisceau de soies ou d'écailles. Jambes postérieures munies de fortes pointes à leur extrémité. | ZYGÉNIENS | Antennes épaisses, renflées vers l'extrémité, souvent très-fortement, Sans faisceau d’écailles. Jambes postérieures n'offrant que de très- petites pointes à l'extrémité. | SPHINGIENS. | Antennes prismatiques, terminées par une très-petite pointe, dentelées en dessous dans les mâles , en manière de râpe. Palpes larges et obtus. Corps extrêmement épais. Abdomen conique. BOMBYCIENS. Antennes sétacées , et le plus ordinairement très-fortement pecti- Mées dans les mâles. Palpes fort courts, dépassant peu ou point le bord du chaperon. Trompe rudimentaire. Corps robuste, NOCTUÉLIENS. Antennes sétacées, simples ou légèrement pectinées. Palpes dépas- sant un peu le bord du chaperon. Trompe moyenne , très-distincte Corps robuste. URANIENS. Antennes sétacées, recourbées en dehors, nullement pectinées. Palpes épais, contigus, assez courts , avec le second article presque nu. Corps médiocre. Ailes très-grandes. PHALÉNIENS. Antennes sétacées, simples ou pectinées. Palpes très-pelits , pres- que cylindriques. Trompe très-rudimentaire, souvent membraneuse. Corps grêle. PYRALIENS. Antennes sétacées, simples, quelquefois crénelées dans les mâles. Palpes saillants. Trompe assez longue. Corps grêle. Abbomen cylin- dro-conique. PREMIERE SECTION. LES ACHALINOPTÈRES. La dénomination que nous avons appliquée à ce que les anciens auteurs appellent les Lépidoptères Diurnes ou 324 HISTOIRE les Papillons de Jour indique un caractère négatif, il est vrai, mais qui est en opposition avec un caractère qui existe constamment, à très-peu d’exceptions près, dans les Lépidoptères composant la seconde section. | Le mot d’Achalinoptères indique qu’ils sont privés d’un crin ou soie roide à la partie inférieure des secondes ai- les, passant dans un anneau des premières ailes, pour les maintenir dans la même position. Les Achalinoptères ont | toujours une trompe assez développée , des antennes plus“ ou moins renflées en massue vers le bout, des ailes très" crandes par rapport à la dimension du corps. | Leurs chenilles en général ne se forment pas de D soyeuse pour se métamorphoser en nymphe; les unes se” À passent un fil au travers du corps pour s'attacher contre des murailles, des feuilles ou des tiges; d'autres se sus-" pendent par l’extrémité postérieure. Les chrysalides des Lépidoptères de cette section ont souvent des couleurs vi- ves, quelquefois métalliques ; elles présentent aussi des” éminences ou des parties anguleuses plus ou moins nom- breuses. | PREMIÈRE TRIBU. LES PAPILIONIENS. Cette tribu renferme de grandes et belles espèces, dont” les couleurs, très-variées, sont parfois très-vives. Les Papi- lioniens ont leurs pattes antérieures propres à la marche, aussi bien que les intermédiaires et les postérieures, Leurs chenilles sont allongées, cylindriques, et leurs chrysalides sont attachées en travers du corps par un ou plusieurs fils qui les fixent soit contre des murailles, soit contre des feuilles ou des tiges, Comme chez la plupart des Lépidop- tères de la section des Achalinopteres, l’insecte ; arfait DES clot peu de temps après n nymphe. 4 pes. DE LA TRIBU Famille {. PAPILIONIDES. Genre {. GRNITHOPTERA. Boisd. Gre. 2. PAPILLON. (Papilio, Lin.) Gre. 3. LEPTOCIRCUS. SWains Gre. 4. THAIS. Fabr. Gre. 5. DORITIS. Fabr. Gre. 6. EURYCUS. Boisd. Gre. 7, PARNASSIEN. Lalr. INSECTES. 325 la métamorphose de la chenille On sépare généralement cette tribu en deux familles, ui ne devraient peut-être être élevées qu'au rang de TABLEAU DES DIVISIONS DES PAPILIONIENS. Ailes postérieures ayant leur bord ab- dominal replié, ne formant pas de gouttière pour recevoir l'abdomen. Antennes fort longnes, à massue al- longée. Ailes très-grandes, les posté- rieures dentelées. Abdomen long, presque cylindrique, ayant deux val- ves ovales dans les mâles. Antennes assez longues, à massue ar: quée. Aïles postérieures non plissées, dentelées ou prolongées en forme de queue. Palpes courts. Antennes assez longues , à massue ar- quée. Ailes postérieures plissées lon- gitudinalement et terminées insensi- blement en une queue très-longue. Antennes assez courtes, à massue ar- quée. Ailes dentelées. Palpes droits, très-laineux, dépassant la tête. Antennes assez courtes, à massue arquée et allongée. Aïles arrondies. Palpes ne dépassant pas la tête. Antennes longues, à massue droite, ovoide. Ailes postérieures un peu den- telées. Palpes courts, Antennes courtes, à massue droite, ovoide. Ailes arrondies. Palpes dépas- 28 326 HISTOIRE Fam. 2. PIÉRIDES. Genre 1. EUTERPE. Boisd. Gre. 9. LEPTALIS. Boisd. Gre. 3. riEris. Schrank. Gre. 4. ipMaIS. Boisd. Gre. 5. LEUCOPHASIA. S{eph. Gre. 6. PONTIA. Fabr. Gre. 7. NATHALIS. Boisd. Gre. 8. TERIAS. SWains., Gre. 9. THESTIAS. Boisd. Gre. 10. RHODOCERA. Boisd. sant la tête, et couverts de longs poils. Ailes postérieures ayant leur bord abdominal aplati, et formant une gout tière pour recevoir l’abdomen. Antennes assez longues, à massué oblongue, comprimée. Palpes hérissés, à dernier article très-grêle. Ailes larges. Antennes longues, à massue grêle, allongée. Palpes très-courts, pointus. Ailes étroites, lancéolées. Antennes assez longues, à massue comprimée, un peu conique. Palpes: assez longs, un peu écartés, très-héris-" sés, à dernier article fort grêle. Ailes, arrondies. à Antennes à massue comprimée. Pal-“ pes presque contigus et£ourts. 4 Antennes à massue Comprimée. Pal- à pes assez longs. Ailes étroites, oblon-m gues. Abdomen très-long, et très- grêle. | Antennes en massue fusiforme. Palpes ‘| assez longs. Aïles arrondies. Abdomen médiocrement allongé. 3 Antennes courtes, à massue ovalaire, * aplatie. Palpes longs et écartés. 4 Antennes grêles, à massue COniCo-0va= laire, un peu comprimée. Palpes courts, garnis de poils écailleux; le dernier article très-court, presque nu. À Antennes terminées par une massüew | presque conique et comprimée. Pal- pes un peu relevés et contigus. Antennes assez courtes, arquées et en massue allongée. Ailes antérieures formant à leur extrémité un angle plus ou moins aigu. | | | | | | DES INSECTES. 327 Gre. 11. coLias. Fabr. Antennes assez Courtes, grossissant de- puis leur milieu, formant une massue allongée. Ailes arrondies. Gre. 12. rpRIAS. Boisd. Antennes très-longues, renflées in- sensiblement en massue et tronquées à l'extrémité. | La famille des PAPILIONIDES est assez étendue ; elle comprend le genre Papillon proprement dit ( Papilio), dont les espèces connues s'élèvent déjà à plus de deux cent cinquante. Tous les insectes de ce genre ont une grande | taille ; le prolongement qui existe ordinairement à leurs | ailes postérieures les a fait nommer les Porte-queues. Linné les appelle les Chevaliers. Leurs chenilles sup- portent sur le premier anneau du corps deux tentacules rétractiles. La nourriture de ces chenilles varie beaucoup, suivant les espèces. On trouve assez communément dans notre pays deux espèces bien connues, le Papillon Machaon, jaune avec des . taches noires et sur ses ailes postérieures une rangée de ta- ches ocellées bleuâtres ; sa chenille, verte avec des taches jaunes, mange surtout les feuilles de la carotte : et le Pa- pilio podalirius, appelé vulgairement /e Flambé, d'un jaune très-pâle, avec les ailes traversées par des bandes uoires, les postérieures ayant des queues très-longues- Les Ornithoptères ont une taille supérieure à celle des Papillons ; leurs ailes postérieures ne sont pas prolongées en forme de queue : ils habitent seulement les îles des archipels indiens et australasiens (O, priamus. Lin.). Les deux espèces connues du genre Leplocircus pro- viennent de Java (L. curius, Swains). Les Eurycus se trouvent à la Nouvelle-Hollande. Les 328 HISTOIRE Thais, remarquables par leurs ailes délicates, ont des ai" les agréablement colorées de rouge et de noir sur un fond d’un blanc jaunâtre; on les trouve dans le midi de l'Eu-s | rope( 7. Hypsipyle, Fab.; Medesicaste, God.). L Le genre Doritis (D. Apollina , Ochs. ), qui en est très-\ voisin, se trouve en Orient. à Les Parnassiens sont propres aux montagnes ; on trouve communément dans les Alpes, l’Apollon ( Parnassius Apollo, Lin.); sa chenille est épaisse, d’un noir velouté, avec des points oranges et des mamelons bleuâtres. À La famille des PIÉRIDES se lie étroitement avec la. précédente par les Parnassiens. Les Euterpes et les Lep-« talis sont des Piérides américaines dont Les ailes allongées et les couleurs les font ressembler étonnamment aux Héli= conies. Les Piérides constituent un genre nombreux; plusieurs espèces sont très-communes dans notre pays. La grande Piéride du chou {Pieris brassicæ, Lin.), dont les ailes sont blanches avec une bordure noire, et en outre trois ta- | ches dans les femelles, cause de grands dégâts à l'état de chenille. Celle-ci, tres-poilue, jaunâtre, avec trois bandes noires, se trouve par masses sur les choux. Les Ichneu- moniens et Chalcidiens en détruisent heureusement une très-grande quantité. Tout le monde connaît l’Aurore ( Pieris cardamines, Lin.) (pl. 16, fig. 1), dont les ailes antérieures offrent chez le mâle une grande tache aurore, et dont les ailes postérieures dans les deux sexes sont par- semées de taches vertes. Quelques autres espèces ne sont pas moins communes. Les Idmais sont de petits Lépidoptères jaunâtres habitants de l'Arabie. Les Leucophasies, également d’assez petite taille, ont des , DES INSECTES. 329 ailes blanches d’une délicatesse extrême ; on trouve com- munément dans les bois la L. de la moutarde (Leucopha- _ sia sinapis, Lin.). Les Ponties, qui en sont très-voisines, se trouvent en | Afrique et aux Indes orientales. Les Therias, les Nathalis, les Thestias sont tous exoti- ques et decouleur jaunâtre. Les Rhodocères se font remarquer entre tous par la forme de leurs ailes. Le Citron (Rhodocera rhamni, Lin.), le mâle d’un jaune citron, la femelle d’un blanc | jaune verdâtre, est commun dans une grande partie de l’Europe; sa chenille, qui vit sur le nerprun, est verdâtre et atténuée aux deux extrémités. Le genre Colias est nombreux en espèces ; on en trouve plusieurs dans notre pays : le Soufre {Colias hyale, Lin.) , le Souci ( Colias edusa , Lin. ). Les Coliasde la divi- sion des Callidryas sont tous exotiques. Les Iphias ont été trouvés en Chine et aux Indes orientales. DEUXIÈME TRIBU. LES NYMPHALIENS. Cette tribu est beaucoup plus étendue que la précé- dente, et offre en même temps un nombre de types plus considérable. Les espèces exotiques sont extrêmement . nombreuses, tandis que les indigènes le sont peu. Les Nymphaliens ont leurs pattes antérieures rudi- mentaires , complétement impropres à la marche. Leurs chenilles, en se transformant en chrysalide, ne s’attachent pas au moyen d'un lien transversal, comme les Papilio- niens ; elles se fixent seulement par l'extrémité postérieure, et la chrysalide demeure ainsi suspendue, la tête en bas. 28. 330 HISTOIRE | Les chrysalides où nymphes des Nymphaliens ont sou-. vent des taches métalliques qui ressemblent complétement à de petites plaques d'argent ou d’or. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NYMPHALIENS. Famille 1. DANAIDES. , Ailes à cellule discoïdale ouverte. “ Tarses à crochets bifides. ‘ Groupe 1. PÉRIDROMITES. Crochets de tarses bifides. Palpes re- ! dressés. Genre 1. PERIDROMIA. Boisd. 4 Gpe. 2. DANAITES. Crochets des tarses simples. Palpes peu « redressés. Ailes larges. Genre 1. EUPLÆA. Fabr. Antennes plus longues que la moitié “ du corps, à massue effilée. Bord interne des ailes antérieures empiétant plus ou moins sur les postérieures. Gre. 2. DANAIDE. Lin. Antennes de moitié moins longues que le corps, à massue ovalaire. Bord interne des ailes antérieures droit. Crochets des tarses longs , à peine re- courbés. Gre. 3. DEA. Fabr. Antennes guère moins longues que le corps, à massue très-effilée. Crochets des tarses courts et recourbés. Gpe. 3. HÉLICONIITES. Crochets des tarses simples ou bifi- des. Palpes redressés. Ailes oblongues. Abdomen long et grêle. Genre 1. HÉLICONIE. Latr. Antennes presque aussi longues que le corps, à massue grêle. Palpes dé- passant la tête, redressés, à dernier article conique. : Gre. 2. NERIAS. Boisd. Antennes un peu moins longues que le corps, ayant une massue un peu at- ténuée à l'extrémité. Palpes courts, presque droits, à dernier article assez long. 4 w | 1 DES Gre. 3. HAMADRYAS. Boisd. Gre. 4. ACRÆA. Fabr. | Fam. 2. NYMPHALIDES. Groupe 1. ARGYNNITES. Genre 1. MÉLITEA. Fabr. Gre, 2. ARCYNNE. Fabr. Gre. 3. AGRAULIS. Boisd. Gre. 4. CETHOSIA. Fabr. Gre. 5. CLOTHILDA. Blanch. Gre. 6. VANESSA. Fabr. Gre. 7. CALLITHEA. * Boisd. INSECTES. 331 Antennes presque aussi longues que le corps, à massue effilée. Palpes peu redressés, à dernier article long, Antennes plus courtes que le corps, ayant une massue forte. Palpes assez renflés, ayant leur deuxième article très grand, comme vésiculeux, le dernier très-petit. Ailes à cellule discoïidale ouverte. Tarses à crochets ordinairement sim- ples. Palpes assez écartés et redressés. Ailes postérieures ayant leur cellule discoi- dale ouverte. Antennes grêles, presqu’aussi longues que le corps, brusquement renflées en une massue courte. Palpes peu épais. Antennes grêles, à massue courte, élargie, très-aplatie. Palpes un peu renflés. Aïles larges. Antennes grêles, à massue courte, élargie. Palpes assez renflés. Ailes longues, étroites, coupées oblique- ment à l'extrémité. Antennes à massue longue, grêle, non comprimée. Palpes très-écartés et amincis vers le bout. Antennes à massue arrondie et com- primée. Palpes très-redressés , à der- uier article long et grêle. Antennes à massue assez allongée, aplatie et tronquée obliquement. Pal- pes contigus, à dernier article pointu. Ailes dentelées. Antennes grêles, à massue très-large et comprimée. Aïles larges, les anté:- 332 HISTOIRE rieures coupées carrément au bout; les postérieures arrondies. | Gpe. 2. BIBLITES. Palpes longs, assez écartés, avec le der-. nier article infléchi. Ailes ayant leur cellule discoïdale fermée par une très- petite nervure ; les antérieures ayant” une nervure costale dilatée et vési- + culeuse. | Genre {, MELANITIS. Fabr. Palpes à deuxième article aplati, re- levé; le dernier long, pointu, droit , formant un coude avec le précédent. Ailes dentelées. Gre. 2. EURYTÈLE. Boisd. Palpes très-longs et pointus. Anten-f nes assez fortes, peu arquées. Ailes postérieures très-dentelées. Gre. 3. HyYPANIS. Boisd. Palpes grêles. Antennes grêles et ar-M quées. Ailes arrondies. \ Gre. 4. BIBLIS. Fabr. Palpes ayant leur deuxième article droit et fort long, le dernier très-petit, « ineliné. Antennes à massue très-pe- tite, courbée en dedans. Ailes oblon- gues, légèrement dentelées, Gpe. 3. LYBITHÉITES. Palpes très-longs, contigus dans toute » leur longueur, et en forme de bec. Ailes anguleuses, les postérieures à cellule discoïdale ouverte, Genre 1. LYBITHEA. Latr. Palpes quatre fois aussi longs que la tête. Antennes fusiformes. Gpe. 4, NYMPHALITES. Palpes contigus, plus ou moins re- dressés. Ailes postérieures à cellule” discoïdale presque toujours ouverte, leur bord abdominal formant une gout- tière très-prononcée. Genre {. cyrEsTis. Boisd. Antennes presque aussi longues que le corps, à massue allongée, fusifor- me. Palpes grêles, dépassant la tête DES Gre. 2. MEGALURA. Blanc. Gre. 3. VICTORINA. Blanch. Gre. 4. PHYLLOPHASIS. Blanch. Gre. 5. PArHIA.* Boisd. Gre. GODARTIA. LUCas. \ Gre. 8. ATERICA. Boisd. Gre. 9. CATAGRAMMA. Boisd. Gre. 10. NEPTIS. Fabr. INSECTES, 333 de plus de la moitié de leur longueur, fortement coudés. Antennes assez longues, à massue al- Jongée. Palpes contigus, dépassant peu la tête, assez épais et faiblement coudés. Antennes à massue forte, peu allongée. Palpes un peu écartés, très-faiblement coudés. Ailes dentelées, dont l’une un peu prolongée. Antennes épaisses, avec leur massue forte. Palpes dépassant la téte de la moitié de leur longueur ; le deuxième article très-long, le dernier très-petit , pointu. Ailes larges, sans dentelures. _ Antennes longues, à massue oblongue. Palpes grands, élargis, contigus, à dernier article conique. Aïles posté- rieurs prolongées. Gre. 6. ROMALEOSOMA. Blanch.Antennes presque aussi longues que le corps, renflées insensiblement en une longue massue. Palpes courts et épais, dépassant à peine la tête. Corps très-gros. Antennes à massue allongée. Palpes assez longs, redressés, écartés, à der- nier article obtus. Aïles très-larges, sans dentelures. Antennes longues, à massue allongée. Palpes contigus, épais, ne dépassant pas le bord du chaperon. Antennes presqu’aussi longues que le corps, à massue large et comprimée. Palpes écartés, dépassant la tête. Ailes arrondies. Antennes à massue grêle. Ailes oblon- gues. Palpes très-écartés, redressés. 334 HISTOI RE Gre. {{.imeniris. Fabr. Antennes longues, à massue longue, fusiforme. Palpes très-écartés, re- dressés, dépassant un peu la tête. Gre. 12. piADEMA. Boisd. Antennes renflées en massue un peu brusquement. Palpes longs, peu re- dressés. Gre. 13. NYMPHALE. Latr. Antennes renflées graduellement en « (Prepona, Heterochroa, massue fusiforme. Palpes peu écartés, etc., Boisd.; Apatura.) redressés, rapprochés à lextrémité; à deuxième article linéaire et com-« primé. Ailes arrondies. Gre. 14. cHaRAxEs. Boisd. Antennes épaisses, en massue allongée. « Palpes assez rapprochés , épais, Cin-" trés. Ailes antérieures dentelées, avec M des dentelures en forme de queue. Gre. 15. AGANISTHOS. Boisd. Antennes presqu’aussi longues que le » corps, renflées en massue oblongue Palpes très-grands, formant comme « une sorte de bec. Thorax très-gros. \ Abdomen petit proportionnellement. Gpe. 5. BRASSOLITES, Palpes contigus, redressés, très-com- 4 primés. Ailes grandes, larges et épais- ses, les postérieures à cellule discoi- M dale fermée, et à gouttière au bord abdominal. Corps très-épais. Genre 1. BRASSOLIS Fabr. Gpe. 6. MORPHITES. Palpes contigus , redressés. Antennes grêles. Ailes très-grandes, à cellule discoidale ouverte. Corps grêle. A Genre {. PAVONIA. ZLatr. Antennes légèrement renflées vers l'extrémité. Palpes dépassant très- notablement la tête. Gre. 2. morruo. Fabr. Antennes très-grêles, à peine renflées \ vers le bout. Palpes courts, dépassant peu la tête. i Gre. 3. AuATHUSIA. F'abr. Antennes très-longnes, peu renflées et terminées en pointe. Palpes à peine redressés, grêles et comprimés. DES INSECTES. 835 _ Gre. 4. uyxADES. Boisd. Gre. 5 THAUMANTIS. Boisd. Gpe. 7. SATYRITES. Genre 1. HÆTERA. Fabr. Gre. 2. ARGE. Esp. Gre. 3. EREBIA. Dalm. Gre. 4. CHIONOBAS. Boisd. Gre. 5. SATYRE. Zatr. Antennes à massue fusiforme. Palpes très-redressés, à dernier article court et obtus. Ailes arrondies. Antennes à massue fusiforme. Palpes grands, comprimés, terminés en pointe aiguë, Ailes à bord terminal droit. Palpes contigus, redressés. Antennes grêles. Ailes grandes, les antérieure . ayant souvent des nervures dilatées et comme vésiculeuses. Antennes presque filiformes, à peine renflées vers le bout. Palpes redressés et pointus. Antennes longues, à massue presque fusiforme. Aiïles antérieures à première nervure seule vésiculeuse. Antennes à massue ovale. Palpes longs, très-hérissés. Aïles à première nervure seule vésiculeuse. Antennes assez courles, à massue al- longée. Palpes grêles, presque droits. Antennes grêles, à massue mince, comprimée. Palpes très-redressés, dé- passant la tête de la moitié de leur longueur. Aïles antérieures ayant deux ou trois nervures vésiculeuses. Les panaïpes forment une des plus belles familles de tout l'ordre des Lépidoptères; mais elles sont toutes exoti- tiques, il n’en existe aucun représentant dans notre pays. Leurs chenilles sont allongées, cylindriques, ayant des pointes ou des éminences charnues. Nous séparons les Danaïdes en trois groupes, les PÉRIDROMITES, les DA- NAÏTES , et leS HÉLICONITES. Au premier de ces groupes on ne rattache que le genre Peridromia, dont les cinq ou six espèces connues habitent 836 HISTOIRE l'Amérique méridionale. Le groupe des DANAÏTES renferme le genre Danaïde , dont une espèce habite l’Orient et même, assure-t-on, le royaume de Naples (Danais chrysippus, Lin., et var., A/cippus); sa chenille est jaunâtre, avec” quatre tubercules charnus en avant, deux en arrière; sa” chrysalide est d’un jaune pâle, avec quelques points dorés. « Les Euplæas ont ordinairement des couleurs obscures; on les trouve surtout aux Indes orientales et dans quelques parties de l'Afrique. Les /deas ont une taille très-considérable; leurs ailes, très-grandes , délicates et blanchâtres, sont tachetées de noir ; on les trouve aux Indes orientales et dans l'Afrique australe. Les HÉLICONIITES sontaméricains, pour la plupart; leurs chenilles sont très-épineuses , quelques-unes sont très-ve- lues. Le genre Héliconie (Heliconius) renferme une quantité considérable de belles espèces, aux couleurs vives et va- riées, qui se trouvent dans l'Amérique méridionale. Les Nerias, qui semblent se rapprocher de nos Mélitées, sont également américains. Le genre Hamadryas (Æ. Zoilus, Fab.) n’a été trouvé « qu’à la Nouvelie-Hollande. Les Acrées (Acrœæa), ayant souvent des ailes transpa- rentes et comme gaufrées, avec des taches ou des parties colorées, se trouvent surtout en Afrique, et quelques-unes aux Indes orientales. La chenille d’une espèce de ces dernières régions (Acræa violæ) est couverte d’épines ciliées (1. La famille des NÿMPHALIDES est l’une des plus belles 7 RARE LS (1) Foy. Boisduval, Faune de l'Ile de Madagascar, Nouvelles Annal. du Muséum. DES INSECTES, 337 de tout l’ordre des Lépidoptères ; elle est.en même temps l’une des plus nombreuses et des plus difficiles à classer génériquement. Nous répartissons toutes les espèces com- posant cette famille en sept groupes. Le premier est celui des ARGYNNITES, dans lequel vien- nent se ranger les Argynnites proprement dites, appelées vulgairement les Nacrés : en effet ces papillons offrent presque tous à la surface inférieure de leurs ailes des taches imitant complétement l'argent. Nous trouvons en France plusieurs Argynnes connues aussi pour la plupart sous des noms vulgaires : telles sont le Collier argenté (Argynnis Euphrosyne, Lin.); le petit Collier argenté (A. Silene, Fab.); le petit Nacré (A. Lathonia, Lin.) (pl. 16, fig. et 5); legrand Nacré (A. Aglaïa, Lin. ); le Zabac d'Espagne (A. Paphia, Lin., etc.). Les Agraulis, toutes américaines, diffèrent très-peu des vraies Argynnes (À. Vanillæ, Lin.). Les Mélitées, qui en sont encore très-voisines, ont égale- ment en dessus leurs ailes jaunes, ornées de dessins noirs , mais en dessous elles sont privées de taches d'argent. Le type est le Damier ( Melilea athalia, Esp.), très- commun dans notre pays. Les chenilles de tous ces Lépidoptères sont toutes gar- nies d’épines rameuses dans toute leur longueur. Les Vanesses constituent un genre très-nombreux; leurs chenilles sont épineuses, et vivent en société sur certains - arbres ; plusieurs espèces vivent exclusivement sur les or- ties. Tout le monde connaît le Paon de Jour ( Vanessa Lo, Lin.) ( pl. 16, fig. 6 ), dont les ailes, ornées d’une belle tache oculaire. en font un des plus beaux papillons con- = pus : sa chenille (pl. 16, fig. 7) est noire et pointillée de 29 338 HISTOIRE blanc, sa chrysalide (pl. 16, fig. 8) est dorée; le Vuleain (V. Atalanta, Lin.), dont les ailes noires sont traversées par une bande d’un rouge éclatant: sa chenille, brunâtre, avec une raie latérale et des épines jaunes, est fort com mune sur les orties vers la fin de l'été. La Belle Dame ( V. cardui, Lin.), le Morio (V. Antiopa,« Lin.), la grande Tortue {V. polychloros, Lin.}, la petite Tortue (V. wrticæ, Lin.), la Carte géographique (V. pror-« sa, Lin.), appartiennent aussi à ce genre. Les genres Cethosia (€. Penthesilea, Cram.), Clothildas (C. briarea, God.), Callithea (C. Saphyra, God.), sont exotiques. 1 Les BIBLITES forment un groupe très-limité et com-" posé entièrement d'espèces exotiques. 1 Le groupe des LIBYTHÉITES est composé du seul genre Libythea, dont le type se trouve dans la France mé- ridionale, la Libythée du micocoulier (Z. celtis, Fabr.), dont les ailes antérieures, anguleuses, sont brunes, avec cinq taches fauves ; sa chenille, d’un vert jaunâtre, poin- tillée de blanc, vit sur le micocoulier. Les NYMPHALITES Constituent le groupe le plus étendu. de la famille ; mais il a néanmoins bien peu de représen- tants en Europe. Les chenilles de ces Lépidoptères sont en général cylindriques , épineuses sur la tête, ou couver- tes d’éminences charnues ; quelquefois elles sont épineu- ses dans toute leur longueur. Les Cyrestis sont propres à l'Asie, à l'Afrique; les Mé- calures et les Victorines ({ V. sfeneles, Lin.) habitent au contraire l'Amérique; les Phyllophasis, Paphias, Roma- Jéosomes , Atericas sont propres aux contrées équatoriales du globe. Le genre Godartia est fondé sur une espèce de l’île de DES INSECTES. 339 Madagascar (G. madagascariensis, Lucas, Ann. de la Soc. Entomol.). Les Catagrammes sont de jolis petits Lépidoptères amé- ricains , dont les secondes ailes offrent en dessous deux ta- ches imitant plus ou moins le chiffre 80 ou 88. Les Neptis ont des ailes noirâtres, tachetées de blanc ou de jaune. Le Neptis lucilla habite l'Europe méridio- nale. Les Limenitis en sont très-voisins. On trouve commu- nément en Europe le petit Sylvain (Limenitis Sibylla, | Lin.), dont la chenille, d'un vert tendre et garnie d’'épines ‘eharnues et rameuses, vit sur le chèvrefeuille des bois I({Lonicera periclymenum). | Le grand Sylvain (L. populi, Lin.) se trouve dans les grandes forêts. Les Diadèmes, très-voisins des précédents, sont tous exo- tiques ( D. bolina, Lin.). | Legenre Nymphalis compte deux espèces européennes, le Mars et ses variétés, le petit Mars changeant et le petit Mars orangé (M. Ilia, Fabr.), dont les ailes brunes, tachetées de blanc ou de jaune, ont un reflet violet tres- vif dans le mâle; et le grand Mars ou le Mars chan- geant (M. Iris, Lin.), qui est plus rare que le précédent. Le type du genre Charaxes habite l'Europe méridio— pale. Le Charaxes Jasius est un des plus beaux Lépidop- tères d'Europe; sa chenille, lisse et verte comme celles des Nymphalis, avec sa tête pourvue de quatre cornes à extrémité rougeûtre, vit sur l’arbousier (arbutus unedo). Les Aganisthos sont de l'Amérique méridionale. (4. Orion, Fabr.) Les BrAssoLITES sont représentés par le genre Brasso- _ 340 HISTOIRE lis, composé lui-même seulement de quelques espèces exotiques (B. sophoræ, Lin. ). Le groupe des morPHiTEs renferme les plus grands et; les plus éclatants papillons de jour. Le genre Morpho compte plusieurs espèces américai- nes de la plus grande beauté. | Le Morpho menelaus, dont les ailes sont entièrement: d’un beau blanc d'azur métallique, est commun à lan Guyane. : Le Morphos Laertes, du Brésil, ases ailes d’un blanc mé-* | tallique légèrement bleuâtre. | | Les Pavonies, également américaines, ont des couleurs variées ( P. cassiæ, Lin. ). Les autres genres de ce groupe habitent les Indess orientales, les îles de la Sonde, les Moluques. Les SATYRITES sont très-nombreux en espèces et dis-" persés dans toutes les régions du monde. Leurs chenilies sont atténuées à l’extrémité, comme pisciformes, avec leur tête arrondie, souvent échancrée; elles vivent sur des plantes basses ; beaucoup d’entre elles vivent sur des gra= minées. Les chrysalides sont cylindriques, peu anguleu-" ses. ; Les espèces du genre Hetera sont toutes exotiques. Les Argés, remarquables par leurs ailes blanches or- nées de dessins noirs, habitent l'Europe; nous trouvons communément le Demi-deuil { Arge Galathea, Lin. ). Les Erebias, nommés aussi les Safyres nègres, à cause de leur sombre couleur brune ou noirâtre, relevée seule- ment par quelques taches noires ou rougeâtres , habitent, les montagnes. Plusieurs espèces sont communes dans les Alpes et les Pyrénées. Les Chionobas, dont les ailes fauves sont chargées de DES INSECTES. 341 nébulosités, se trouvent surtout dans le nord de l'Europe, Le type du genre (C. Aello, Esp.) n’est pas rare dans les hautes montagnes de la Savoie et du Tyrol. Les Satyres proprement dits sont nombreux dans notre pays ; plusieurs sont extrêmement communs. En général, ces Lépidoptères, dont le vol est saccadé et assez lent, se tiennent à la lisière des bois ou dans les clairières. Tels sont entre autres l’Agreste (Satyrus Semele), le Myrtil(S.Janira, Lin.), l'Amaryllis(S. Tithonus, Lin.), le Némusier ou l’Ariane (S. Mæra, Lin.), le Satyre I(S. Megæra, Lin.), le Tircis (S. Ægeria, Lin.), la Baccanthe (S. Dejanira, Lin.) (pl. 16, fig. 9), le Tristan (S. Hyperanthus, Lin.), le Procris(S. Pamphilus, Lin.), le Céphale (S. Arcanius, Lin.), etc. TROISIÈME TRIBU. LES ÉRYCINIENS. Ces Lépidoptères sont d’une assez petite taille; il en est un petit nombre parmi eux atteignant même une moyenne dimension, On trouve dans cette tribu les plus petits papillons de jour ; néanmoins ils ne sont pas moins bien partagés que les grandes espèces sous le rapport de l'élégance des formes et de la variété des couleurs. Chez la plupart des Éryciniens l'extrémité des ailes postérieu- res est prolongée en une sorte de queue plus ou moins longue, comme nous l'avons déjà remarqué dans les espè- ces du genre Papilio. Les chenilles des Lépidoptères de cette tribu sont len- tes, et se déplacent peu sur les végétaux qui les nourris- sent. En général, elles sont élargies et munies de pattes extrêmement courtes, La plupart des espèces ressemblent 29, 3 12 HISTOIRE beaucoup par l’aplatissement de leur corps et surtout pat leur forme générale à nos Cloportes (Oniscus), d’où leur» vient la dénomination de chenilles onisciformes, qu’on leur applique dans les ouvrages d'Entomologie. Elles se transforment en chrysalides sous les tiges ou sous les feuilles, en s’attachant par l’extrémité du corps et par un lien transversal. Le Tableau suivant présente les diverses divisions de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ÉRYCINIENS: Groupe 1 LYCÉNITES. Palpes dépassant plus ou moins la tête. Ailes à cellule discoïdale fermée par une’petite nervure; le bord abdo- minal grand , embrassant l’abdomen Genre {. LYCOENA. Fabr. Antennes en massue ovalaire. Palpes avancés , à dernier article long, très- grêle. Ailes arrondies. Gre. 2. THECLA. FabT. , Antennes en massue forte et oblon- gue. Palpes à dernier article médio- crement épais. Ailes postérieures or- dinairement prolongées en une petite queue. Gre. 3. ARHOPALA. Boisd. Antennes renflées légèrement depuis « leur milieu jusqu’à l'extrémité. Pal- pes à deuxième article court. Gre. 4. ANoPS. Boisd. Antennes épaisses dans toute leur longueur, à peine plus renflées vers l'extrémité. Palpes assez longs, com- primés, à dernier article obtus, Gre. 5. LOXURA. Boisd. Antennes renflées graduellement et vers l’extrémité. Palpes trois fois plus longs que la tête, à dernier arti- cle très-grand et pointu. DES INSECTES. 343 Gre. 6. MYRINA. Fabr. Gre 7.zERYTuISs. Boisd. Gre. 8. POLYOMMATE. Lalr. Gpe. 2. ERYCINITES. Genre 1. LyuNas. Boisd. Gre. 2. HAMEARIS. Hubn. (Nemocobius, Steph.) Gre, 3. NIMULA. Boisd. Gre. 4. NYMPHIDIE. Boisd. Gre. 5. DESMOZONA. Boisd. Antennes très-grèles, en petite massue à l'extrémité. Palpes une fois plus longs que la tête ; avec le dernier article moins grand que le précédent. Ailes postérieures ayant deux prolonge- ments caudiformes. Antennes en massue fusiforme. Pal- pes courts. Dépassant peu la tête. Ailes un peu dentelées. Antennes grêles, en massue ovalaire à l'extrémité. Palpes une fois aussi longs que la tête, à dernier article très-grèle et pointu. Ailes arrondies. Palpes généralement très-petits. An- tennes longues. Ailes à cellule discoï- dale tantôt fermée, tantôt ouverte. Pattes antérieures rudimentaires dans les mâles, propres à la marche dans les femelles. Antennes de la longueur du corps, à massue allongée. Palpes plus courts que la tête. Ailes antérieures longues, les postérieures baucoup plus courtes. Antennes brusquement renflées en massue. Palpes très-courts, très-ci- liés, à dernier article fort petit. Ailes arrondies. . Antennes très-longues, très-grêles, renflées vers l’extrémité en une petite massue fusiforme. Palpes très-courts, à dernier article petit et pointu. Antennes longues, grêles, en petite massue fusiforme. Palpes dépassant le bord du chaperon, à dernier article très-grèle, long et pointu. Ailes ar- rondies. Antennes très-grèles, très-peu ren- 344 HISTOIRE fées vers l’extrémité. Palpes dépas- sant la tête. Ailes oblongues. Gre. 6. EMESIS. Boisd. Antennes assez courtes, en petite (Diophthalma, Bd.) massue à l’extrémité. Palpes très- petits, beaucoup moins longs que la tête. Gre. 7. HELICOPIS. Fabr. Antennes à articles dilatés à l’extré- mité; ceux de la massue plus larges et plus aplatis. Palpes très-courts. Gre. 8. EUMENIA. Blanch. Antennes épaisses, en massue fusifor- me. Palpes assez longs. Ailes arrondies. Gre. 9. ERY@NE. Latr. Antennes en massue amincie à l’ex- trémité. Palpes une fois plus longs que la tête, presque glabres, à dernier ar- ticle court et obtus. Ailes postérieures prolongées en une longue queue. Corps épais. La tribu des Eryciniens est divisée en deux groupes; les LYCÉNITES et les ERYCINITES. Les premiers seuls ont un grand nombre de représentants européens. Le genre Lycœna renferme une longue série d’espèces ; elles ont ordinairement, en dessus, les ailes d’un bleu clair plus ou moins vif; quelques femelles les ont d’une couleur brune, assez foncée ; mais dans les deux sexes, il existe toujours à la face inférieure des ailes de nom- breuses taches ocellées. Nous regardons comme type de ce genre l'espèce la plus commune dans notre pays, le Lycæœna Alexis, Fabr. (l’Argus bleu, Geoff.), petit papillon avec les ailes d’un beau bleu dans le mâle et d’un brun foncé dans la femelle avec leur partie inférieure grisâtre, orné de nombreuses taches noires et d’une bande marginale de taches fauves , et la frange entièrement blanche. Pendant toute la belle saison ce Lycœna vole dans les champs de luzerne , sa TE age Îl bres. Nous citerons, entre autres, le Thecla du chêne (7. * quercus, Lin.), le Th. du bouleau (7. betulæ, Lin.) la DES INSECTES. 345 chenille vivant de cette plante et de quelques autres légu- mineuses. Le genre Thecla renferme également un grand nombre d'espèces, parmi lesquelles on en compte une dizaine d’'Européennes. L Ces Lépidoptères sont ordinairement brunâtres en des- sus, avec les ailes postérieures terminées par une petite | queue. Leurs chenilles vivent particulièrement sur les ar- plus grandeespèce européenne ; le Th. de la ronce{T, rubo, _ Lin.), dont les ailes sont entièrement vertes en dessous. Le T. W. blanc (7. W. album) dont la chenille vit sur les ormes. M. Horsfield a observé une espèce indienne (T. isocrates, Fabr.) dont les chenilles vivent en petites sociétés dans l’intérieur d’un fruit. Les genres Arhopalus (A. apidanus, Fabr.), Anops(A.phædrus, Fabr.), Myrina (AT. jafra, God.) sont indiens. Les Loxures et Zerythis appartiennent au contraire à l'Afrique. Les Polyommates, dont nous connaissons une douzaine d'espèces européennes, ont en général le fond des ailes d’une couleur d’or rougeâtre. L’Argus bronzé de Geoffr. (P. phlœas, Lin.) et le Polyommate de la verge d’or (P. virgauree , Lin.), etc. Le groupe des ÉRYCINITES n’a qu’un seul représentant en Europe, c’estle genre Haméaris, dont la seulcespèce con- nue est l'H. Lucine {/Z. Jucina, Lin.), dont lesailesfauves, entrecoupées de taches jaunes, disposées en séries trans- versales , lui donnent l’aspect des Mélitées. On trouve ce Lépidoptère dans les forêts de notre pays. Toutes les autres Erycinites habitent l'Amérique méri- 346 HISTOIRE dionale, y compris le Mexique. Leurs chenilles sont pu- bescentes et souvent plus allongées que celles des Lycé- « nites. Les Hélicopis ont les ailes postérieures munies de lon-… gues queues et ornées en dessous de taches argentées. Le typedu genre, l’'H. Cupidon { #. Cupido, God.), habite | la Guyanne; sa chrysalide est abritée dans une feuille roulée. Les Erycines proprement dites ont des ailes ornées de bandes transversales ( Æ. licarsis, Fabr. ). QUATRIÈME TRIBU. LES HESPÉRIENS. Les Hespériens s’éloignent beaucoup des tribus précé- dentes, et se rapprochent déjà très-manifestement de; Lépidoptères de notre secondesection. Ces insectes ont un corps épais, assez lourd, avec des ailes médiocrement dé- veloppées; ce qui rend leur vol lent, saccadé, comme par sauts. Les Hespériens ont leurs six pattes robustes, bien développées dans les deux sexes, et les jambes mu- nies de deux paires d’épines. Les chenilles de ces Lepi- doptères sont cylindriques, amincies aux deux extrémités, avec la tête tres-crosse. Elles sont toujours dépourvues d’épines. Quant le moment de leur transformation en nympbhe est arrivé, elles plient quelque feuille, et se for- ment une coque soyeuse très-mince, dans laquelle s’ef- fectue leur métamorphose. Les chrysalides sont allongées et un peu cylindroïdes. Cette tribu est assez nombreuse en espèces ; et cepen- dant elle offre peu de types, car les divers genres établis dans ces dernières années aux dépens du genre Hesperia sont peu caractérisés. DES INSECTES. 347 Le tableau suivant présente leurs caractères. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES HESPÉRIENS. | Genre 1. EUDAMUS. Boisd. Antennes en massne ovalaire, allon- gée, formant un coude avec la tige de l’antenne. Palpes épais, hérissés, à dernier article très-petit, pointu. Gre. 2. pAMPHILA. Fabr. Antennes à massue ovalaire, sans ero- Stleropes, Boisd.) chet. Palpes à dernier article assez long et grêle. Gre,. 3. HESPÉRIE. Lin. Antennes à massue ovalaire, ayant ordinairement un petit crocket à l'extrémité. Palpes très-hérissés de poils roides ; à dernier article très- petit, pointu. Gre. 4. sYRICTHUS. Boisd. Antennes en massue forte, oblon- gue , obtuse, un peu arquée. Palpes à dernier article plus long que dans le genre Hespérie. Gre. 5. THYMELE. Fabr. Antennes assez grêles, à massue al- (Thanaos, Boisd.) longée et arquée en dehors. _ Les faibles modifications existant entre les divers gen- res de cette tribu ne permettent pas de les rattacher à | plusieurs groupes. Les Eudamus sont les Hespériens de la plus grande taille; on en connaît un nombre considérable d'espèces toutes exotiques et surtout très-répandues dans le nou- Veau monde. Lesautres renferment tous plusieurs espèces indigènes. Le type du genre, Pamphila ( P. aracinthus, Lin.), désigné vulgairement sous le nom de Hiroir, habite les grandes forêts de notre pays. 4 HISTOIRE Les Hespéries proprement dites ont pour la plupart les“ ailes jaunâtres. L’Hespérie Sylvain (7. Sylvanus, Fabr. }. a les ailes d’un jaune fauve, avec plusieurs taches jaunes pâles, une isolée et les autres en séries transversales. Cet insecte est commun dans toute l’Europe. Le type du genre Syrichte{S. malvæ, Hubn.) est commun dans toute l'Eusi | rope, vit sur lesmauves dans son premier état; pour sem transformer en chrysalide, cette chenille réunit des E feuilles en une sorte de paquet ovalaire, au milieu duquel elle subit sa transformatien. Les Tanaos sont très-voisins des précédents ; le typeest" le Tanaos tages, Lin., très-commun dans toute l'Europe CINQUIÈME TRIBU. LES CYDIMONIENS. Les insectes de cette tribu, par la forme de leurs ailes et par leur grand développement, ressemblent aux Papilio- nides ; mais leurs antennes grêles, plus grêles que chez les Hespériens, les rapprochent de ces derniers, et établissent | entre eux et les tribus suivantes un lien direct. Les che= nilles des Cydimoniens sont épaisses et atténuées aux deux" extrémités ; elles ressemblent considérablement à celles y des Hespériens, et, comme celles-ci, elles se filent entreles feuilles une coque à réseau lâche. Ces Lépidoptères ont un petit nombre de représentants, propres à l'Amérique méridionale et aux archipels du grand} Océan pacifique. Pendant longtemps on lesconfondit, sous la dénomination d'Uranies, avec des insectes tres-semblas" bles sous le rapport de l'aspect général, mais très-différentsh sous celui des caractères ; c’est seulement depuis quelques années que la distinction a été bien établie. DES INSECTES. 349 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CYDIMONIENS. Genre 1. cypImon. Dalm. Palpes dépassant un peu la tête, assez grêles, comprimés, avec le dernier article cylindrique, de la largeur dun précédent. Ailes postérieures très-den- telées et prolongées en une longue queue. Gre. 2. NYCTALÉMON. Dalm. Palpes longs, dépassant beaucoup la tête, à dernier article très-long, grêle et comprimé, Aïles postérieures n'ayant qu’un prolongement très- court. Cette tribu n’est actuellement composée que de deux genres: l'un (Cydimon), propre à l'Amérique méridionale, ayant pour type le Cydimon leilus (Papilio leilus, Lin.), de | Ja Guyane ; et l'autre, dont nous connaissons une seule es- _pèce habitant les Moluques , les îles de la Sonde, etc. (M. orontes, Lin. ). DEUXIÈME SECTION. LES CHALINOPTÈRES. SIXIÈME TRIBU. LES CASTNIENS. La tribu des Castniens forme un passage direct entre les tribus précédentes et les suivantes. La forme des antennes, la coupe générale des ailes, participent à la fois, en effet, etdes Hespériens et Cydimoniens d'une part, et des Sésiens et Sphingiens d'autre part; seulement les habitudes et les métamorphoses de ces Lépidoptères, tous exotiques, étant presque, complétement ignorées, il est impossible d'apprécier toutes leurs affinités. BL 390 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CASTNIENS. Groupe 1. AGARISTITES. Antennes renflées au delà de leur par. tie moyenne et terminées en pointe. Genre 1. cocvria. Boisd. Corps très-épais. Antennes terminées" en pointe recourbée en dehors. Palpes* grands , à deuxième article relevé con tre la tête , le dernier long, cylindrique Gre. 2. AGARISTA. Leach. Corps peu épais. Antennes légèrement renflées et recourbées à l’extrémité Palpes longs, aplatis, avec le dernier 4 article grêle. Ailes arrondies. \ Gre. 3. corRoNIS. ZLatr. Corps peu épais. Antennes droites. Ai-" les postérieures pourvues d’un petits prolongement caudiforme. # . CASTNITES. Antennes fortement renflées vers Gpe. 2 : l'extrémité et terminées par un petit crochet. ñ Genre {. cAsrnia. Fabr. Antennes renflées en une grosse Mas sue, et terminées par un petit Cro« chet soyeux. Palpes ne dépassant pas 4 le bord du chaperon. Gre. 2. HECATESIA. Boisd. Antennes hérissées, en massue fusi- És forme très-épaisse. Palpes très-velus À ne dépassant pas le bord du chaperon, Ailes antérieures un peu bombées , et 1 comme voñtées près de leur bord an" térieur. ; Gre. 3. æcocera. Latr. Antennes fusiformes. Palpes ayant leur second article garni d’un faisceau de poils, avancé en forme de bec. # Les AGARISTITES ont pour genre principal les Agaris- tes, dont le nombre d’espèces connues est assez considé-. rable. Ce sont des Lépidoptères de taille moyenne, géné-" é DES INSECTES. 391 alementnoirâtres, avecdes taches rouges, jaunes, etc., sur eurs ailes. Ils habitent principalement les Indes or fentes es et POcéanie; on en trouve aussi quelques-uns dans le ud de l'Afrique. La chenille d’une Agariste de la Nou- elle-Hollande (4. Glycinæ), observée par Lewis, est très- elue ; son cocon est allongé et attaché aux tiges comme eux de nos Zygènes. Le genre Cocytia (C. Durvillei, Bd.) est établi sur une elle espèce découverte à la côte de Guinée. Le type du enre Coronis habite le Brésil (C. Leachii, God.). Les CASTNITES ne sont guère plus nombreux que les précédents. | Les Castnies sont de grands et beaux Lépidoptères qu'on rencontre seulement dans les régions intertropicales du globe. Le type du genre Hecatesia ( H. fenestrata, Boisd.) se trouve à la Nouvelle-Hollande. Le type du genre Ægocère (Æ. Venulia, Cram.) n’est pas rare dans l’île de Madagascar. SEPTIÈME TRIBU. LES SÉSIENS. Les Sésiens sont de singuliers Lépidoptères, à abdomen allongé, souvent terminé par une brosse de poils, au moins dans les mâles; à ailes étroites, plus ou moins transpa- rentes et dépourvues d'écailles. Leur ressemblance avec certains Hyménoptères est tres-grande; ce qui a valu à un grand nombre d'espèces des noms qui rappellent cette ressemblance, comme ceux de Vespiformis, Crabronifor- mis, Apiformis, elc. Les Sésiens ont des antennes épaisses et souvent cre- 592 HISTOIRE leil, autour des troncs d'arbres, se posant rarement sur les fleurs. Leurs chenilles vivent dans l’intérieur des arbress elles ont la forme de vers mous, cylindriques et décolo-« rés, comme toutes les larves vivant dans l’obscurité. Di. vers arbres sont attaqués par ces Lépidoptères, selon leurs: 3 espèces, et souvent ils sont très-endommagés. Les larves des Sésiens se construisent une coque dans l’intérieur des tiges mêmes, formée de parcelles et de détritus de boiss elles subissent alors dans ce cocon leur transformation en. nymphe. Cette dernière est munie sur chaque anneau de l'abdomen d’une rangée de petites épines recourbées, qui l’aident à sortir de son cocon, et même en partie de la tige, au moment de l’éclosion du Papillon. ; Cette tribu est très-peu considérable, et les espèces européennes sont encore presque les seules connues. Par leurs métamor phoses et leurs habitudes, les Sésiens ont des rapports avec les Hépialides ; mais l’ensemble. de leurs caractères ne permet pas de les rapprocher de cette famille. FABLEAU DES DIVISIONS ’ DE LA TRIBU DES SÉSIENS. Famille. 1. CHIMÉRIDES. Antennes courtes, un peu pectinées dans les mâles. Ailes courtes, non transparentes. Tête sans ocelles dis- tincts. Genre 1, CHIMÈRE. OChs. Fam. 2. SÉSIIDES. Antennes fusiformes. Aïles plus ou moins transparentes. Tête pourvue de deux ocelles distincts. Jambes posté- rieures munies de très-fortes épines. DES INSECTES. 353 Genre 1. Tyris, Z{lig. Ailes courtes, dentelées. Abdomen co- nique, Gre. 2. sésie. Lasp.(Ægeria. Ailes longues, étroites. Abdomen Fabr.; Trochilium, Scop.) cylindro-conique. La famille des CHIMÉRIDES est composée du seul genre Chimère, dont le type habite l’Europe méridionale; c’est Ja Ch. appendiculée (Chimæra appendiculata, Esp... La famille des sésnipes renferme le genre Sésie, dont | nous connaissons une nombreuse série d’espèces euro- | péennes. Le type et la plus grande espèce est la Sésie api- forme (Sesia apiformis, Lin.), qui pendant ses premiers états vit dans les tiges des peupliers. M. Ratzeburg a bien représenté cet insecte dans ses divers états (1). Le genre Thyris ne renferme actuellement que deux espèces, dont la plus commune dans l’Europe méridionale estla Thyris fenestrina, Fabr. Leurs mœurs sont ana- logues à celles des Sésies. ( HUITIÈME TRIBU. LES ZYGÉNIENS. Ceux-ci forment encore une tribu très-limitée sous le rapport de la quantité de types qu'ils renferment, mais assez nombreuse cependant en espèces. Les Zygéniens, répandus dans la plupart des régions du globe, ressem- blent à plusieurs égards aux Sésiens, dont toutefois ils sont fort différents par l’ensemble de leurs caractères aussi bien que par leur genre de vie. A, l'état d’insecte parfait, les Zygéniens, dont le corps est assez lourd et les ailes un peu étroites , en général ornées de couleurs brillantes, ont un vol pesant et peu prolongé. Le plus ordinairement (1) Die Forst-Insecten, t. 2. 30. 354 on trouve ces Lépidoptères posés sur les plantes basses, ! pendant la plus grande chaleur du jour. | Leurs larves sont épaisses, comme boursoufiées , très- | généralement de couleur jaunâtre, avec destaches noires. | Elles sont plus ou moins pubescentes, très-lentes dans leurs mouvements. Elles vivent surtout sur des plantes basses, telles que certaines légumineuses. Pour se méta- morphoser en nymphe, elles se forment un cocon allongé, fixé à la tige même de la plante où elles ont vécu. Ce cocon, HISTOIRE aminci aux deux extrémités, est lisse, comme vernissé et jaunâtre ou blanchôtre. La Chrysalide est oblongue. Nous séparons en deux groupes cette petite tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ZYGÉNIENS. Groupe 1. PROCRITES. Genre 1. GLAUCOPIS. Fabr. Gr. 2. PROCRIDE. Fabr. Gre. Gpe. Gre. Gre, 3. HÉTÉROGYNE. RAM. 2. ZYGÉNITES. Î. PSYCHOTOE. Boisd. 2. SYNTOMIS. Illig. Antennes bipectinées dans les mâles, simplement pectinées ou ciliées dans les femelles. Antennes à double rang de dents al- longées. Aïles étroites, allongées. Antennes renflées en massue, pectinées dans les mâles, simplement dentées dans les femelles. Ailes assez larges. Antennes terminées en pointe. Ailes larges. Corps grêle. Antennes renflées en massue à l’extré- mité et courbées. Ailes étroites ; les postérieures courtes. Antennes moniliformes, un peu épais- sies au milieu. Corps large, un peu dé- primé. Antennes grêles, presque fusiformes. Corps cylindrique. DES INSECTES. 359 Gre. 3. 2YGÈNE. Fabr. Antennes fortes , renflées en une mas- sue très-épaisse etarquée. Corps cylin- drique. Le groupe des PRoCRITES compte peu d'indigènes. Le genre Glaucopis est composé d'un grand nombre d’espèces “qui habitent les régions équatoriales. Le genre Procris renferme seulement quelques espèces européennes , dont le type, le Procris de la statice (Pro- cris statices, Lin.), d'un beau vert brillant, avec les ailes postérieures d'un griscendré, est commun dans notre pays. Le Procride de la vigne ( P. vitis.), entièrement noirâtre, est parfois très-nuisible dans les vignobles, à son état de chenille (1). Le genre Heterogynis est fondé sur des espèces décou- vertes récemment dans le midi de l'Espagne, dont les fe- -melles demeurent privées d'ailes, et très-semblables à leurs chenilles (2). - Le groupe des ZYGÉNITES a pour genre principal celui de Zygena, dont on connaît une longue série d’espèces ; la plus commune dans notre pays, le type du genre, la /y gène de la filipendule (Z, filipendulæ , Lin.) (pl. 17, Mig. 1), est très-abondante pendant tout l'été. Ses ailes anté- rieures, d’un bleu d’acier, sont ornées de six taches d’un beau rouge carminé ; ses ailes postérieures sont de cette dernière nuance, avec une bordure d'un bleu noirâtre. La chenille est d’un jaune verdâtre, et marquée de quatre rangées de taches noires ; elle vit sur des légumi- neuses. Les Syntomis, particulièrement répandus en Afrique, ont un seul représentant européen (S. phegea, Lin.); il ‘ Voyez Audouin, Histoire des Insectes de la Vigne. ? Voyez Rambur, Faune de l’ Andalousie. 356 HISTOIRE “n’est pas rare dans la France méridionale. Le genre Psy- chotoe est établi sur une espèce du Bengale (2. Duvauce- li, Boisd.). | NEUVIÈME TRIBU. LES SPHINGIENS. Les Sphingiens sont les Lépidoptères les plus robustes ;. leur corps est d’une épaisseur considérable; leurs ailes, assez étroites, sont parcourues par de fortes nervures, et leur partie membraneuse est plus épaisse que chez les au- tres insectes de cet ordre. Aussi ont-ils un vol puissant, et rapide; souvent ils planent au-dessus des fleurs ; leur! trompe, extrêmement longue chez beaucoup d’entre eux, leur permet de puiser dans le nectaire des fleurs sans se. poser. Les antennes de ces Lépidoptères sont des plusre- marquables, par leur forme prismatique ou fusiforme, et, par leur épaisseur ; elles sont en général terminées par un petit filet, quelquefois garni de soies. Les chediltes des Sphingiens sont très-massives, ayant! ordinairement une tête plus ou moins conique, et l’a-b vant-dernier anneau de leur corps muni d’une corne cau-#: dale. Lorsqu'on les touche elles redressent la partie an- rieure de leur corps d’une manière menaçante; cette: attitude, rappelant un peu celle du sphinx de la fable , leur! a valu cette dénomination. Elles se métamorphosent dans! la terre. Les chrysalides sont oblongues; dans quelques! espèces où la trompe est fort longue, elle est déjà très- distincte et en partie détachée du corps. Quelques-unes cependant se forment avec des feuilles un cocon à la! surface de la terre, au pied des arbres. Les Sphingiens évnetaont une tribu des plus naturel- DES INSECTES. 357 les ; elle est parfaitement limitée, et les divers genres qui la composent n’offrententre eux quede faibles modifications. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SPHINGIENS. Gre. {. MACROGLOSSE. Scop. Antennes très-renflées, en massue. Ab- domen large, ayant une brosse de poils terminale, Trompe longue. Gre. 2. PTEROGON. Boisd. Antennes en massues prismatiques. Trompe presque aussi longue que le corps. Ailes dentelées. Gre. 3. ruyreus. Swains. Antennes longues, très-peu renflées au milieu , et terminées en pointe re- courbée. Aïles dentelées. Gre. 4. DEILEPHILA. Ochs. Antennes prismatiques. Trompe de la longueur de la moitié du corps. Abdomen conique. Gre. 5. sPHINx. Lin. Antennes prismatiques , finement den- telées en dessous, Trompe plus lon- gue que le corps. Abdomen cylindro- conique. Gre. 6. ACHERONTIA. Ochs. Antennes presque d’égale épaisseur | dans toute leur longueur, etterminées par une petit crochet. Trompe épaisse, fort courte. Abdomen large, un peu déprimé. : Gre.7.BRACHYGLOSsA. Boisd. Antennes grêles, longues. Trompe très- di courte. Abdomen grand, cylindrique. Ailes larges, sinueuses. Gre. 8. SMÉRINTHE. Ochs. Antennesflexueuses, amincies au bout, crénelées en dessous dans les mâles. Trompe complétement rudimentaire. Ailes dentelées. Les Macroglosses ont une trompe plus longue que 398 HISTOIRE leur corps, qu’ils déroulent à volonté. On les voit voler au printemps et l’été pendant la plus grande chaleur du jour. Le type du genre, le M. du eaille-lait ({ M. stellatarum ,« Lin.), est très-commun dans tout l’Europe. Quelques au- tres espèces ont des ailes transparentes, comme les Sé-" siens et un corps velu comme des bourdons : de là les | noms de #1. bombyciformis, Fabr.; fuciformis, Fabr.; ete. Le genre Pterogon a pour type une jolie espèce à ailes\ antérieures vertes (2. ænotheræ, Fabr.), très-rare aux environs de Paris, mais plus commune dans le midi de la, France. Sa chenille vit sur des épilobes. | La seule espèce connue du genre Thyreus (T. Abbotii, Swains) habite la Pensylvanie, la Géorgie d’Améri- que, etc. Les Deiléphiles sont les plus beaux Sphingiens. Le Sphinx du laurier-rose (D. nerii, Lin.), dont lachenille vit sur le laurier-rose, est une magnifique espèce, dont les, ailes antérieures, agréablement nuancées de vert et de rose, | avec un point noir à la base et des raies d’un blanc rose, ont de neuf à dix centimètres d'envergure. Les ailes pos- térieures, noirâtres dans leur partie basilaire, sont vertes | à l'extrémité, avee une ligne blanche de séparation très- sinueuse. | Le Sphinx de la vigne (D. elpenor, Lin.), en grande par-, tie rose, avec les ailes antérieures d’un vert jaunâtre, trail versées par trois bandes roses, appartient également au, genre Deilephila; la chenille vit sur des épilobes aussi bien que sur la vigne. | Le Sphinx du tithymale (D. euphorbiæ, Lin.) est le | plus commun dans notre pays. Sa chenille, de couleur, noire, ornée d'une multitude de petites taches jaunes, DES INSECTES: 359 lanches , rouges, vit sur des euphorbes et des tithymales. Le genre Sphinx proprement dit renferme un petit nombre d'espèces. | Nous trouvons communément dans notre pays le Sphinx du troène (S. ligustri, Lin.), dont la chenille, d’un vert | tendre, ornée de bandes latérales d’un violacé tendre, est réellement magnifique; elle est assez commune sur les troènes et les lilas, vers le milieu de l'été. Le Sphinx à cornes de bœuf ($S. convolvuli, Lin.) vit à l’état de chenille sur des liserons. Le type du genre Achérontie est le célèbre Sphinx à tête de mort (A. Atropos, Lin.), dont le corselet présente deux gros points noirs sur une même ligne, et au-dessous deux petites raies transversales ayant dans leur ensemble ‘quelque ressemblance avec une tête de mort. Les ailes antérieures de ce Lépidoptère, d’un brun noirâtre nuancé de ferrugineux , avec deux bandes grisâtres , ont environ dix centimètres d’envergeure. Ce papillon a seul entre tous les Lépidoptères la faculté de produire un son aigu dont les zoologistes n’ont pu découvrir encore le siége. Dans les campagnes, où par fois ce Sphinx à tête de mort s’est montré en assez grande quantité, à cause de son cri, _ qui a paru sinistre, et l’espèce de tête de mort figurée sur son dos, il a été l’objet d'une vive frayeur. Dans certaines localités, des gens superstitieux l’ont regardé comme un présage de mort. Le genre Brachyglossa est fondé sur un Lépidoptère de la Nouvelle-Hollande (B. frianqularis, Donov.). On connaît quatre espèces européennes du genre Smé- rinthe, dont trois assez communes dans notre pays; leurs chenilles, dont la peau est chagrinée et la tête compléte- ment trfangulaire, vivent sur les arbres. 360 HISTOIRE Le Smérinthe du tilleul (S. #iliæ, Lin.), dont les ailes. sont jaunâtres, marquées de vert, est très-commun; sa chenille se trouve principalement sur les ormes. | Le Smérinthe ocellé (S. ocellata, Lin.), connu sous le nom vulgaire de Sphinx demi-Paon, vit dans son pre= mier état sur des saules. 5 La chenille du Smérinthe du peuplier {S. populi, Lin.) se trouve surtout sur les peupliers. DIXIÈME TRIBU. LES BOMBYCIENS, Cette tribu renferme les plus grands Lépidoptères. Les parties rudimentaires de la bouche de ces insectes consti- tuent un de leurs principaux caractères. Ils ne prennent aucune nourriture à leur état d’insecte parfait. Les quel- ques jours qu’ils ont à vivre sont consacrés à l’accouple- ment et à la ponte des œufs. Les Bombyciens volent ra- rement pendant le jour; c’est plutôt le matin et le soir qu’on les aperçoit, et encore sont-ce en général les mâles, car les femelles se déplacent peu, et restent ordinairement sur les arbres ou cachées dans les buissons. Chez les Bombyciens les mâles ont généralement les antennes en panache, tandis qu’elles sont faiblement pectinées chez Iës femelles. Ces Lépidoptères offrent un singulier exem- ple du grand développement du sens olfactif : les mâles de plusieurs espèces sont attirés vers leurs femelles à des distances très -considérables ; ainsi, de ces dernières , ren- fermées dans des boîtes placées sur une fenêtre dans l’in- térieur de Paris, ne manquent pas d'attirer en quelques heures une foule de mâles. L’organe de la vue les dirige si peu, qu’ils vont se précipiter de tous côtés dans le voisi- DES INSECTES. 361 age de la femelle. Le sens olfactif paraît seul les guider. est là un fait inexplicable pour nous; car il est positif que ces mâles viennent de distances énormes. Les Bombyciens sont dispersés dans presque toutes les égions du monde ; l'Amérique, etsurtout lesud et le centre de l'Asie, fournissent les espèces les plus remarquables de cette tribu. Les chenilles sont souvent très-belles, et la plupart d'entre elles forment des cocons de soie que l’on utilise dans divers pays, et d’autres qui certainement se- raient susceptibles d'être employés avec avantage. La tribu qui nous occupe en ce moment est l’une des plus considérables de tout l'ordre des Lépidopteres; elle peut être divisée en plusieurs familles, dont le tableau sui- vant offre les caractères ainsi que ceux des groupes et des genres qui s’y rattachent. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES BOMBYCIENS. Famille {. BOMBYCIDES. Tromperudimentaire,souventimper- ceptible. Palpes très-courts. Groupe 1. ENDROMITES. Antennes dentées ou pectinées dans les mâles. Ailes étendues, marquées d’une tache discoïdale. Genre 1. sÉRICAIRE. (Seri- Antennes fortement pectinées dans caria, Latr.) les mâles. Aïles antérieures un peu fal- quées. Gre. 2. ENDROMIS. Ochs. Antennes terminées en pointe obtuse, pectinées ; les dentelures très-petites. Ailes larges, arrondies. Gre. 3. AGLIA. Ochs. Antennes courtes , très-fortement pec- tinées. Ailes arrondies, offrant une tache ocellée. Gpe. 2. ATTACITES. Antennes des mâles fortement pecli- nées. Ailes étendues, très grandes. T. I, 4 362 HISTOIRE Genre 1. ATTACUS. Lin. (Saturnia, Schr.) Gpe. 3. BOMBYCITES. Antennes très-pectinées dans les mä- les, très-peu dans les femelles. Ailes médiocres. Abdomen très-épais dans les femelles. Genre 1. MÉGALOSOME. Antennes fortement pectinées à la (Megasoma , Boisd.) base, ensuite à rameaux courts. Pal: pes peu avancés. Ailes sinneuses. Gre. 2. BOROGERA. Boisd. Antennes pectinées également dans toute leur longueur, à rameaux très- petits. Palpes courts. Ailes coupées obliquement a l’extrémité. Gre. 3. LASIOCAMPA. Schr. Antennes également pectinées dans (Gastropacha, Ochs.; toute leur longueur. Palpes avancés, Odonestis, Germ ;eËc.) comme en forme de bec. Gre. 4. nouByx. Lin. Anfennes très-fortement peclinées dans les mâles. Palpes courts. Aïles larges, non dentelées. Corps épais, court. Gpe. 4. LIPARITES. Antennes fortement pectinées dans les mâles. Ailes un peu infléchies. Abdo- men grêle dans les mâles, épais dans les femelles. Genre {. oRGyIA. Ochs. Antennes très-fortement pectinées dans les mâles , les rameaux ayant presque la moitié de la longueur. Gre. 2. rapais. Ochs. (Psi-Antennes assez longues, pectinées, à lura, Porthesia, ete., Steph.) rameaux assez courts. Gpe. 5. ARCTITES. Antennes pectinées dans les mâles, très- faiblement ou seulement ciliées dans les femelles. Ailes défléchies. Corps épais. Genre 1. 4acrtaA. Schrank. Antennes pectinées dans les mâles, sé- (Chelonia, Latr.; Eyprepia, tacées, ciliées dans les femelles. Palpes | Ochs.; etc. saillants. Trompe très-rudimentaire. Gre. 2. TRICHOsOME. Ramb. Antennes pectinées. Trompe très-dis- DES INSECTES, 803 tincte. Ailes rudimentaires chez les femelles. Gre.3.caLoprErA *. Blanch.Antennes pectinées dans les mâles, ciliées dans les femelles. Palpes grands, très-larges, à dernier article court, tronqué. Ailes larges. Gre. 4. nazis. Boisd. Antennes longues, pectinées, à ra- meaux très-courts. Palpes saillants, assez longs, grêles. Gre. 5. LEPTOSOME. Boisd. Antennes longues, grèles, pectinées, à rameaux très-courts. Ailes grandes. Corps assez grêle. Gre. 6. CALLIMORPHE. Latr. Antennes longues, grêles , à peine ci- liées dans les deux sexes. Ailes gran- des. Corps assez grêle et allongé. Gpe. 6. LITHOSIITES. Ailes enveloppant le corps pendant le repos ; les postérieures plissées. Corps grêle et allongé. Genre 1. EUCHELIA. Boisd. Antennes simples, sétacées dans les (Dejopeia, Steph.) deux sexes. Ailes larges. Gre. 2. EMYDiA. Boisd. Antennes fortement pectinées dans les mâles, ciliées daus les femelles. Ailes étroites. Gre. 3. LITHOSIE. Latr. Antennes sétacées, très-gréles. Ailes (Gnophria, etc., Steph.) longues et étroites, surtout les anté- j rieures. d Gre. 4. NACLIA. Boisd, Antennes sétacées, longues. Ailes an- térieures étroites, lancéolées. Les pas- térieures très-courtles. Gre. 5. NUDARIA. Séeph. Antennes longues, légèrement ciliées dans les mâles. Ailes larges, arron- dies. Corps très-grêle. Gre. 6. BARBICORNIS. Latr. Antennes sétacées et plumeuses. Ailes antérieures assez longues, les posté- rieures terminées par une queue en forme de spatule. Fam. 2. PSYCHIDES. Antennes pectinées ou plumeuses. 364 HISTOIRE Trompetrès-rudimentaire. Ailes déflé- chies, ayant peu d’écailles. Corps. grêle, très-velu. Palpes aciculés. Genre t. rsycHé. Schrank. Antennes courtes, pectinées ou plu-… Gre. 2. OECÉTIQUE. Guild. Fam. 3 PLATYPTÉRYCI- Antennes faiblement pectinées danse DES. Groupe t. PLATYPTÉRYCI- Corps très-grêle. Aïles larges, souvent TES. Genre f.PLATYPTERYx. Lasp. Ailes antérieures ayant leur sommet Gre. 2. crzix. Leach. Gpe. 2. LIMACODITES. Genre 1. LmmAGODES. Latr. Antennes longues et épaisses dans les Fam. 4. HÉPIALIDES. Genre 1. HÉPIALE. Fab. Gre. 2. SFYGIA. Drap. Gre. 3. ZEUZÈRE. Latr. Gre. 4. cossus. Latr. meuses dans les mâles. Corps court. Ailes assez larges. Antennes pectinées , à rameaux longs : dans leur moitié antérieure, beaucoup plus courts ensuite, jusqu’à lextré=. mité. Corps long. Ailes assez étroites. les mâles. Palpes très-petits. Trompet très-rudimentaire. Ailes infléchies. falquées. prolongé un peu en forme de faux. Ailes antérieures arrondies. Corps médiocrement épais. Ailes ar- rondies, peu larges. mâles, filiformes et ciliées dans les fe-: melles. Antennes courtes, faiblement pecti- nées. Trompe très-rudimentäire, Abdo- men long , avec l’oviducte souvent saïl- lant chez les femelles. Antennes très-courtes, moniliformes, ou faiblement dentelées. Abdomer: long, cylindrique. | Antennes pectinées, à double rang dans les deux sexes. | Antennes pectinées à la base, et séti M formes dans le reste de leur longueur" Antennes faiblement pectinées dans toute leur longueur chez les mâles: dentées chez les femelles. | DES INSECTES, 365 Fam. 5. NOTODONTIDES. Antennes fortement pectinées dans les mâles. Trompe courte, mais plus développée que dans les familles pré- cédentes. Aïles en toit aplati. Groupe 1. NOTODONTITES. Ailes longues, étroites. Corps robuste. Gre. 1. DICRANURA. ZLatr. (Cerura, Schr.) Gre. 2. HARPYIA. OCAS. Gre. 3. UROPE. Boisd, Gre, 4. ASTÉROCOPE. Boisd. Gre. 5. PTILODONTIS. S/eph. Cre. 6. NOTODONTE. OCAs. Gre. 7. GLUPHISIA. Boisd. Gpe. 2. PYGÆRITES. Gre. {. DILOBA. Boisd. Gre, 2. PYGÆRA. OCRS. Gre. 3. CLosTERA Sep. Antennes un peu contournées, pecti- nées dans les deux sexes. Ailes sans prolongement au bord interne. Antennes pectinées dans les mâles, avec leur extrémité simple et sétacée. Antennes pectinées, avec leur extré- mité entièrement nue. Antennes longues, pectinées dans les mâles, crénelées dans les femelles. Ailes allongées. Antennes un peu pectinées. Palpes droits, horizontaux, très-écailleux, et fort longs. Antennes un peu pectinées dans les mâles et dentées dans les femelles. Palpes courts. Ailes antérieures pour- vues à leur bord intérieur d’un petit prolongement en forme de lobe. Antennes fortement pectinées dans les mâles. Ailes larges, assez courtes, sans prolongement. Ailes médioerement allongées, assez larges. Corps peu épais. Antennes longues, grèles, pectinées dans les mâles et dentées dans les fe- melles. Ailes assez larges, arrondies. Antennes assez fortement pectinées. Ailes assez longues. Abdomen cylin- drique. Antennes assez fortement pectinées. Ailes courtes. Abdomen grêle , terminé dans les mâles par une brosse de poils. 31. at ME En 306 HISTOIRE La famille des BomBYcIDES peut être séparée en plu- sieurs groupes. Celui des ENDROMITES formera le premier. C’est ici que vient se vanger le Papillon du Ver à soie ; on en a formé le genre Séricaire (Sericaria), dont le nom rappelle la nature du produit. | Le type, bien connu de tout le monde, est ie Papillon du Ver à soie (Sericaria mori, Lin.) pl. 17, fig. 2), dont les. ailes, ayant à peu près trente millimètres d'envergeure, sont d’un blanc sale, tirant tant soit peu sur le jaunâtre , ornées d’un croissant et de deux bandes transversales brunâtres. | La chenille (pl. 17, fig. 3) de cette espèce, ou le Ver à. soie proprement dit, rappelle considérablement, par sa forme, les chenilles des Sphingiens : comme ces dernieres, elle est épaisse, avec la tête petite, le premier anneau du | corps très-renflé , et l’avant-dernier muni d'un tubereule analogue à la corne anale des larves de Sphingiens. La nourriture du Ver à soie, personne ne l'ignore, | est le mürier; les diverses espèces de mürier paraissent! lui convenir également. Depuis des siècles, cet insectea été | importé dans le midi de l’Europe, où on l'élève en capti-. vité. La Chine est la patrie de ce précieux insecte, et il! ne paraît pas probable qu’on le trouve dans aucune autre; partie de Asie. La femelle du Séricaire du mürier pond ses œufs vers le milieu de l'été. Ceux-ci sont d’abord blancs, où jaunä-: tres, mais bientôt ils passent au gris ou au brun, mème! au noirâtre; et ils restent ainsi sans aucun changement | manifeste à l'extérieur jusqu’au printemps de l’année sui- | vante. C’est à cette époque seulement que les jeunes vien- nent à éclore. D'abord, ils sontentièrement noirs et hérisses: de poils. Trois ou quatre jours après leur naissance, ils | DES INSECTES. 367 subissent un premier changement de peau, et leur couleur commence à s'éclaircir ; quelques jours plus tard une se- conde mue a lieu, l'animal est alors presque entièrement blanchâtre ; cependant il se dépouille encore trois fois de } Son ancienne peau, avant d’avoir acquis tout son dévelop- pement. Après la dernière mue, le Ver à soie mange consi- dérablement, pendant quelques jours; mais bientôt on le voit devenir plus lent; son volume diminue un peu, et alors il commence à filer son cocon. Des soies sont alors jetées cà et là dans l'endroit que le ver vient de choisir pour s’y fixer; ces premiers fils lui servent de supports, car il ne tarde pas à s’envelopper en décrivant des tours qui donnent au cocon une forme ovale (pl. 47, fig. 4), D'a- bord les fils étant peu serrés, on aperçoit encore la che- .nille travaillant, jusqu'à ce que la quantité de soie super- posée devienne assez compacte pour la cacher. Le Ver à soie, ayant entièrement confectionné sa retraite ; comme toutes les autres chenilles, se raccourcit, se renfle davantage par le milieu du corps, etseulement apres quel- ques jours se transforme en chrysalide. Une quinzaine de jours plus tard l'insecte parfait éclot; il peree son co- con d’un trou circulaire , et se traîne au dehors en agitant ses ailes. De même que dans le plus grand nombre des insectes , l’éclosion des mâles précède un peu celle des fe- melles. Celles-ci s’accouplent presqu’en naissant ; l'accou- plement en général ne dure pas moins d’une journée. Les œufs sont tout aussitôt déposés par plaques, et les Papil- lons périssent bientôt après. La duréede l'existence des Vers à soie à l’état de chenille varie très-notablement, selon le degré de la temperature. Lorsqu'on les élève à l'air libre dans nos climats du Nord et du centre de la France, elle est environ de six semai- 308 HISTOIRE nes, quelquefois un peu moins, quelquefois un peu plus, j selon le degré de la température. Les éducateurs trouvent un grand avantage à faire des éducations dans le moins de temps possible, et à obtenir + que les changements de peau aient lieu tous en même temps. Il est facile de se rendre compte de cet avantage: à plus l’éducation est rapide, moinsil y a de nourriture per-« due; et en ayant une grande régularité dans les mues, 1 comme les Vers restent inactifs et souffrants à cette épo- que, on se dispense de leur donner des feuilles le jour où« s’effectue cette opération. L'impossibilité qui existe dans notre pays d’avoir une chaleur assez grande et assez sou-\ tenue pendant plus d’un mois, surtout au printemps, gagé depuis longtemps les éducateurs à élever les Vers dans des pièces chauffées toujours également ; ce qui per- 4 met d’obtenir cette grande régularité dont nous venons de signaler les principaux avantages. Les endroits où se font ces éducations sont désignés sous le nom de Magnaneries, du nom de Magnas, appliqué aux Vers dans le midi de la France. On a fait une foule d’essais pour améliorer l'espèce, et en même temps améliorer la qualité de la soie et la quan- tité de la soie s’il était possible. On a nourri les uns avec du mürier blanc, d’autres avec du mürier noir, d’autres avec du mürier multicaule. Diverses personnes ont préconisé tantôt l’un, tantôt l’autre; mais les différences observées dans le produit des Vers nourris avee une espèce de mürier plutôt qu'avec une au- tre, n’ont paru ni bien manifestes ni bien importantes. Dans quelques expériences que nous avons faites récem- ment, comme nos observations nous avaient prouvé que les chenilles buvaient, aspiraient les goutelettes d’eau, DES INSECTES. 369 sur les feuilles , nous avons tenté d’asperger les feuilles de mürier destinées à nourrir des Vers à soie. Ce procédé, bien connu des entomologistes élevant des chenilles, nous a réussi également pour les Vers à soie; ils sont devenus notablement plus gros que ceux provenant de la même ponte et élevés dans une magnanerie selon les procédés ordinaires. Leurs cocons ont été sensiblement plus gros, sans que la soie ait rien perdu de sa qualité. Nous engageons donc les personnes qui se livrent à l’é- ducation du Vers à soie, de tenter l’arrosement des feuil- les ; ce moyen, éprouvé par M. Robinet, bien connu par ses importants travaux sur l’industrie séricole, nous a- t-il dit, lui a également réussi. Nous ne pouvons pas entrer ici dans les détails relatifs au dévidage, et en général au travail de la soie; on sait que le cocon est formé d’un fil continu, et qu’il est néces- - saire pour filer la soie d’avoir le cocon intact. Ainsi toutes les chrysalides sont tuées pour que les Papillons, en venant à éclore, ne percent point leur cocon. On les met dans une bassine chauffée à une forte température ; cette opération est désignée sous le nom d’étouffage. Les éducateurs ne conservent qu’un petit nombre de cocons, pour en obtenir des Papillons, etensuite des œufs, que l’on connaît dans le commerce sous la dénomination de graine. Chacun sait qu’il existe des différences très-notables dans la couleur et la qualité de la soie ; il y a une série de variétés constantes produisant toujours chacune une soie particulière. Comme les papillons de ces diverses variétés produisent entre eux indifféremment, les éducateurs ont multiplié les modifications ; modifications qui ne sont réellement appréciables que dans le produit, car en général 370 HISTOIRE | on n’observe aucune différence sensible nientre les chenil=4 les, ni entre les Papillons. Néanmoins nous sommes porté à croire, vu la constance des variétés, qu’il existe originai- | rement deux ou trois espèces très-voisines pouvant don: ner entre elles des produits féconds. L'usage de la soie est connu en Europe depuis une as- - sez haute antiquité, mais tout ce qui se rattache à l’insecte donnant ce produit est enveloppé de la plus grande obs- curité dans les anciens auteurs, et presque tout tend à prouver que la soie de divers autres Bombycides a été en ‘usage à ces époques reculées. Pline nous parle de l'ile de” Cos comme étant la patrie de la soie. Commeil ne décrit pas suffisamment la chenille produisant cette soie, on ne saurait la rapporter avec certitude à aucune de nos espèces actuellement connues ; seulement, il est probable qu’elle re provenait pas de notre Séricaire du mürier. D'ailleurs, cette Île de Cos, sans doute l’une des îles de l'archipel grec, ne nourrit pas d'espèce de ce genre, et Pline nous dépeint son insecte comme vivant dans cette Île à l’état sauvage. Quant au fameux pays des Sères dont on a tiré la soie, comme le nom paraît l'indiquer, toute incertitude règne également à cet égard. L'époque exacte de l'importation de notre Ver à soie en Europe et la manière dont il y fut importé sont remplies d'incertitude. Il est très-probable aussi que les anciens, qui avaient pénétré dans l’Inde, en ont rapporté cette soie encore em- ployée aujourd’hui dans eette partie de l’Asie, et qui est produite par des espèces du genre Attacus. L'usage de la soie ne se répandit en Europe que très- lentement. Elle conserva pendant plusieurs siècles une valeur immense. On rapporte que l’empereur Vespasien refusa à l’impératrice sa femme une robe de cette étoffe, DES INSECTES. 371 isant : Donnerais-je tant d’or pour un peu de soie ? Ce pro- duit gagna d'abord le midi de l'Europe, où le mürier s’ac- climata aisément ; l'Italie depuis Jongtemps est en posses- sion de ce précieux insecte. Et vers le douzième siècle cette industrie a pris une extension considérable. Peu à peu elle a gagné le midi de la France par l'est; elle est venue se xer à Lyon, où depuis une longue série d'années elle fait vivre une population tout entière. La soie, à cause de son prix élevé, fut pendant plusieurs siècles le partage des hau- tes classes de la société ; son extension considérable la popularisa de plus en plus. Aujourd'hui l’on a réussi à faire des éducations aux en- virons de Paris et dans le nord de la France; et nul doute que d'ici à peu d'années nous ne voyions cette industrie prendre un grand développement dans cette partie de la France où le mürier résiste encore assez bien à la froide température de nos hivers. Le Ver à soie est quelquefois atteint d’une maladie ré- sultant du développement d’un cryptogame appartenant au genre bothrytis. Cette maladie a été l’objet d’obser- vations intéressantes (1). - Le genre Endromis est représenté par une seule espèce ; c'est l’Eudromis versicolore (£Endromis versicolora, Lin.) , assez rare dans notre pays ; sa chenille, dont l'aspect se rap- proche de celui du Ver à soie, se trouve sur plusieurs ar- bres de haute futaie. Le type du genre Aglia (A. tau, Lin.) est rare en France ; on le trouve dans les bois de hètres et de char- mes. Le groupe des ATrACITES comprend le seul genre Atta- (1) Foy. Audouin, Annal. des Sciences Naturelles, 1837. 372 HISTOIRE eus, dans lequel viennent se ranger une nombreuse série d'espèces. Letype de ce genre, le grand Paon de nuit (Attac Pavonia major, Lin.),est commun dansune grande partiem de l’Europe. Ce beau Papillon, dont les ailes antérieures, ayant environ douze centimètres d’envergeure, sont d’un É gris nébuleux, avec l'extrémité noire Rs | dure d’un gris blanchâtreet leur centre ornéd'un cerele noir, renferme une tache oculaire dont la prunelle, presque : transparente, est en forme de croissant et l'iris d’un fauve obseur cerclé de blanc. k La chenille de ce Lépidoptère, d’un beau vert et garnie de tubercules piligères d’un bleu tendre, se trouve en abondance sur les ormes de nos routes vers le mois d’août. Elle file un cocon formé d’une soie dure et couverte d’une matière visqueuse. Ce cocon est oblong, aminei en avant, avec l'ouverture garnie de soies, croisées , pour empêcher les ennemis de pénétrer dans cette re- traite : car le cocon du grand Paon n’est pas fermé de toutes parts, comme celui du Séricaire du mürier. On a essayé d'enlever la matière agglutinante qui fait adhérer entre eux les fils du cocon; on y a réussi, ct même l’on a réussi à filer cette soie. Seulement, comme elle est beaucoup plus grossière et peut-être plus difficile à obtenir que la soie ordinaire, l’industrie ne s’est pas occupée de ce pro- duit. On trouve encore dans notre pays le petit Paon de nuit (A. Pavonia minor, Lin.). | A la Nouvelle-Orléans, ilexisteune espèce du même genre et de la taille de notre grand Paon (4. cecropia , Lin.), dont la chenille forme un cocon brunâtre dont la soie est assez belle. Dans uneéducation faite au Muséum d'Histoire DES INSECTES. 373 Naturelle de Paris , il y a quelques années, on a parfaite- ment réussi à élever cette espèce. La chenille, d’un vert bleuâtre tendre, ornée de tubercules d’abordrouges, ensuite jaunes, se nourrit volontiers des feuilles du chène, du pru- nier, du saule, ete. ; son cocon a pu être filé sans difficulté. Ce Lépidoptère, étant extrêmement commun à la Nouvelle- Orléans, peut devenir très-utile à ce pays, Car nous ne sa- vons pas exactement quel parti l’on en tire actuellement. La qualité de la soie étant inférieure à la nôtre , il n’y au- rait probabiement aucun avantage à introduire cette espèce en France. Au Bengale , on rencontre une espèce d’Attacus en très-grande abondance ( À. Mylitta, Cram.), dont la soie, d’une couleur gris-jaunâtre , est employée dans cette par- tie du monde. La chenille de cette espèce vit sur le jujubier ; elle forme un cocon ovalaire d’un tissu très-serré, qu’elle suspend aux branches par un pédieuledont l'extrémité antérieure forme un anneau qui entoure une branche (1). Le groupe des BOMBYCITES renferme peu de genres; celui de Bombyx est le principal ; on y rattache beaucoup d'espèces indigènes et exotiques. Le type du genre connu sous le nom vulgaire de Minime à bandes { B. quercus, Lin.), est commun dans la plus grande partie de l'Europe. Sa chenille, couverte de longs poils gris , vit sur le chêne. On rapporte à ce genre le Papillon de la chenille proces- sionnaire ( B, processionea, Lin.), dont les ailes sont d’un gris cendré et traversées par trois bandes plus obscures (pl. 18, fig. 1). Les chenilles de cette espèce (pl. 18, fig. 2) vivent en so- ciétés nombreuses ; elles se forment degrandes toiles sur des troncs de chêne , et se tiennent toutes rapprochées les unes {D Foy. Blanchard, Voyage de Jacquemont, Insectes, pag. 24 et 25, pl. 8. 2 ONCE HISTOIRE des autres. Quand l’une d’elles se déplace, et se met en mar: che , toutes les autres la suivent successivement ; c’est ce qui leur a valu cenom de Processionnaires qu’on leur ap- plique si généralement. Ces chenilles, souvent en quantité considérable sur certains arbres, leur sont fort nuisibles; mais beaucoup d’entre elles sont dévorées par des insectes carnassiers , en- treautres par les larves de Calosomes, qui en font parfois un grand carnage. Les chenilles Processionnaires sont hérissées de poils tombant avec la plus grande facilité lorsqu’on les touche; ces poils pénètrent dans la peau, et occasionnent pendant longtemps une vive démangeaison. Avant de se métamor- phoser en chrysalide, chaque chenille perd ses poils et les répand au milieu des fils de soie dont elle forme son cocon. Les larves du Bombvx Processionnaire filent d’abord en commun une enveloppe générale qui ies abrite toutes; en- suite, chaque individu se forme un cocon particulier. Nous possédons dans nos Musées des nids d'espèces exotiques voi- siues de celle de notre pays, dont le nid en général et le tissu en particulier ont une plus grande perfection. On trouve très-abondamment en Europe le Bombyx Livrée (Bombyx Neustria, Lin.), dont le nom vulgaire fait allu- sion aux couleurs de la chenille, sur laquelle on remarque des lignes longitudinales bleues et rougeâtres. Les œufs de | cette espèce, réunis au moyen d’une matière aggiutinante, sont déposés par la femelle autour des tiges, en manière d’anneaux. Les chenilles, venant à éclore, vivent rappro- chées les unes des autres, et sans construire de nid analo- eue à celui des Processionnaires, se tenant en quelque sorte par troupeaux. Elles se filent un cocon mince d'une couleur jaune-soufre, pour subir leur transformation. er Pr _— sie EL LS DES INSECTES. 375 Les Lasiocampes sont connus sous la dénomination de Feuilles mortes, à cause des ailes de plusieurs d’entre eux, et principalement de celles du type du genre , le La- siocampe Feuille morte (Lasiocampa quercifolia, Lin.), dont les ailes dentelées, d’un brun ferrugineux , semblent mériter ce nom. La chenille, grise, velue, avec un double collier bleu, se trouve fréquemment sur les arbres fruitiers. Les Borocères sont exotiques , et le genre Mégalosome, est fondé sur un insecte d’Espagne (M. repandum, Feisth. ). Le groupe des LIPARITES est composé des genres Or- gyia et Liparis. Le premier renferme plusieurs espèces, dont les femelles n'ont que des rudiments d’ailes ne leur permettant pas de changer de place; tel est, entre autres, le type que Geof- froy appelle /'Étoilée (Orqgyia antiqua, Lin. ). Les chenilles des Orgyies présentent des faseicules de poils; les uns , plus courts, formant des brosses dorsales ; les autres, plus longs, ressemblant à des antennes et à une queue (pl. 17, fig. 5). Les Liparis, au moins quelques-unes de leurs espèces , sont des plus communes; l’une (L. chrysorrhea, Lin. ); dont les ailes, d’un blanc de neige, avec l’extrémite de l'abdomen brune et garnie de poils d’un fauve ferrugi- neux , a reçu le nom vulgaire de Bombyx Cul-Brun , est très-nuisible. Sa chenille, noirâtre, velue, tachetée de rou- ge, vit par masses sur des arbres fruitiers , les ormes, etc., et détruit promptement les feuilles et les bourgeons de ces arbres. Les œufs sont pondus à la fin de l'été; les pe- tites chenilles, qui éclosent presque aussitôt, se filent une toile commune. Elles passent ainsi l’hiver en sociétés, et 3:6 HISTOIRE se séparent seulement au printemps, quand les feuilles. commencent à pousser. C'est principalement pour cetten espèce que la loi sur l'échenillage a été établie ; il est: facile , au reste, de détruire ses nids pendant l’hiver. | Plusieurs autres espèces du même genre, telles que l’Ap- parent de Geoffroy (L. salicis, Lin.), le Zigzag du mêmes auteur (Z. dispar, Lin.), sont malheureusement fort ré- pandues. Le Zigzag à ventre rouge (L. monacha, Lin. l'est aussi beaucoup dans certaines localités (1). Le groupe des ARCTIITES est en général composé d’es- 1 pèces parées de belles couleurs vives et variées. Les Arc- | tiites volent en plein jour, par l’ardeur du soleil. ; Les Arcties proprement dites sont très-connues sous le nom d’Écailles. Leurs chenilles sont hérissées de poils, et" se contournent en boule comme des hérissons, lorsqu’on« les inquiète. L’Écaille marte ( Arc. caja, Lin.) est la plus communes du genre. Nous avons représenté (pl. 17, fig. 6 ) une espèce” nouvelle de Port-Natal { Caloptera formosa, Blanch.). Les Trichosomes se font remarquer par les ailes des fe- melles, courtes et comme avortées (7. parasitum, Esp.; corsicum ; bœticum , Ramb.) Les Callimorphes, plus élégantes que les Arcties, sont or-" nées de couleurs non moins vives. La Callimorpha Hera, très-commune dans notre pays, a ses ailes antérieures d’un vert foncé, avec des lignes d’un! blanc jaunâtre, et ses ailes postérieures d’un beau rouge, avec trois taches noires. Les Leptosomes et Hazis sont tous exotiques. Les LITHOSIITES sont, en général, d’une taille assez pe- tite, avec des ailes d’une texture fort délicate. (1) Voy. Ratzeburg, Die Forst-Insecten, t. 2, 1840. DES INSECTES, 317 Le type du genre Euchelia (Æ. jacobeæ , Lin.), appelé le Carmin, est fort commun. Sa chenille vit sur le sene- con (senecio jacobea). Les imydies, les Lithosies , les Na- elies et Nudaries ont beaucoup de représentants en Europe. | Les PsYcHITESs constituent un groupe très-limité. Ces Lépidoptères sont remarquables par les habitudes de leurs | Jarves : ces chenilles, au sortir de l'œuf, se construisent un fourreau avec de petits morceaux de feuilles ou des frag- ments de bois. Elles le traînent constamment avec elles ; elles subissent leur métamorphose dans son intérieur, après en avoir fermé l'entrée. Les femelles sont privées d’ailes et presque vermifor- mes ; elles vivent et s’accouplent sans quitter leur fourreau Les Psychées proprement dites sont de très-petite taille. La Psychée du gramen (Psyche graminella, Hubn.) est la plus grande espèce de notre pays et aussi la plus commune (pl. 17, fig. 7). Les OEcétiques sont de l'Amérique méridionale. Le groupe des PLATYPTÉRICITES est encore plus restreint que le précédent. Ceux-ci ont un corps grêle, avec des ailes assez grandes, qui semblent les rapprocher des Pha- léniens, tandis que sous certains rapports ils ressemblent aux Bombyciens. Leurs chenilles forment leur cocon dans une feuille roulée. Le groupe des LrMACODITES est représenté par le seul genre Limacodes. Les chenilles de ces Lépidoptères vivent aux racines des plantes ; elles n’ont pas de pattes distinc- tes, et ressemblent à des limaces. Les HÉPrALITES terminent la famille des Bombycides. Les chenilles de ceux-ci demeurent cachées, soit dans les racines, soit dans les troncs d'arbres. Les Hépiales ont des chenilles allongées, vivant dans 32, 3:95 HISTOIRE les racines. On connaît un certain nombre d’espèces de ce genre, dont le type est l’Hépiale du houblon (Hepia- lus humuli, Lin.). Le genre Stygia ne renferme qu'une seule espèce, de la France méridionale (S. australis, Latr.). LegenreZeuzera, dont les espèces sont dispersées dans des régions du monde très-éloignées les unes des autres, a pour type une espèce appelée vulgairement /a Coquette (Zeuzera æsculi, Lin.), dont lesailes, blanches, sont ornées d’une multitude de gros points , d’un bleu noirâtre. Le type du genre Cossus (C. ligniperda, Lin.), dont lesailes, grisâtres, sont plus ou moins nébuleuses, est assez commun sur divers points de l’Europe; sa chenille (pl. 17, fig. 8), d'un rouge sanguin en dessus, et jaunâtre en des- | sous, vit dans l’intérieur des troncs d’ormes, de chênes, de saules et de peupliers. Les longues galeries qu’elle creuse entraînent souvent la perte de ces arbres. La seconde famille de la tribu des Bombyciens, celle des NoTODONTIDES, est très-peu considérable ; on la divise en deux groupes : les NOTODONTITES et les PYGÉRITES. Les premiers sont les plus nombreux. Les Dicranures ont des chenilles glabres , pourvues sur leur dernier segment de deux tentacules rétractiles, qui ont valu au type du genre (D. vinuia, Lin.) la dénomina- tion vulgaire de Queue fourchue. Les Notodontes ont leurs ailes antérieures ordinairement pourvues à leur bord pos- térieur d’un petit prolongement. Leurs chenilles sont gla- bres, souvent munies de quelques nodosités. Les autres genres de ce groupe sont représentés par un très-petit nombre d’espèces. Les PYGÉRITES ne renferment que trois genres prinei- paux. DES INSECTES. 31) Le genre Diloba a pour type une espèce (2. cœæruleo- eephala, Lin.) commune sur l’aubépine. Les Pygères et Clostères ont des chenilles velues, vivant sur différents ONZIÈME TRIBU. LES NOCTUÉLIENS. Ceux-ci forment bien certainement la tribu la plus con- sidérable de tout l'ordre des Lépidoptères ; et ce qu'il y a . de plus fâcheux ici pour les classificateurs et les descrip- teurs, c’est de trouver des différences si légères pour li- miter les genres, qu’on ne les trouve pas toujours com- posés des mêmes espèces, dans les divers ouvrages qui se sont succédés sur cette matiere depuis peu d'années, Les caractères propres à répartir tous ces Lépidoptères ont réellement si peu de valeur, que leurs limites sont souvent peu tranchées. Les chenilles des Noctuéliens sont généralement glabres ou peu velues, plus ou moins cylindriques et allongées, ordinairement munies de dix pattes membraneuses. Elles vivent pour la plupart sur des plantes basses. Les unes pour se transformer en chrysalides se filent une coque soyeuse sur les tiges de la plante qui leur a servi de nour- riture, ou dans quelque endroit voisin; d’autres, et c’est le plus grand nombre, s’enfoncent en terre, pour s’y mé- tamorphoser. Les papillons , en général de taille médiocre, de couleurs sombres, volant peu ou rarement pendant le jour, n'ont été recherchés avec soin qu’en Europe, ou de nombreux amateurs élèvent journellement des chenil- les pour en obtenir ces Lépidoptères. Mais dans les autres parties du monde l'on en a si peu récolté , que nous man- 380 HISTOIRE quons presque totalement de données sur des types re-. présentés dans des collections par quelques individus sou- * vent mutilés. Le tableau suivant offre l’exposé des coupes les mieux | établies de cette tribu. ‘ TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NOCTUÉLIENS. Famille 1. NOCTUIDES. Palpes courts, dépassant peu le chape- ron. Groupe 1. CYMATOPHORI- Antennes des mâles épaisses. Trompe TES. courte. Abdomen sans crête. Genre 1. GYMATOPHORE, 77. Antennes crénelées en dessous. Palpes (Tethea, Ochs.; Bombycia, à dernier article long, cylindrique. Steph.) Gpe. 2. Ab entre Antennes sétacées dans les deux sexes. Trompe assez longue. Thorax sans crête. Genre f{. ACRONYCTA. Ochs. Antennes gréles dans les deux sexes. (Apatela, Hubn.) Abdomen lisse. Gre. 2. DIPHTHERA. OCAS. Antennes épaisses et crénelées dans les mâles. Abdomen muni de poilsre- | levés en crête. Gre. 3. BRYOPHILA. Treitsch. Antennes grêles dans les deux sexes. Abdomen muni de poils relevés en } crête. Gpe. 3. AMPHIPYRITES. Antennes sétacées dansles deuxsexes. | Trompe assez longue. Thorax plan. | Palpes écartés, redressés. Genre 1. sPHINTEROPS. Boisd. Antennes longues. Palpes dépassant | le front. Thorax plan. Ailes très-larges, ayant les taches ordinaires bien mar- quées. | Gre. 2. AMPHiPyRA. Ochs. Antennes longues. Palpes dépassant | DES INSECTES. 381 (Pyrophila, Steph.) Gre. 3. scoroPuiLEe. Hubn. Gre. 4. ormo. Ochs. (Mania, Tr.) Gre. 5. RUSINA. Sleph. Gpe. 4. NOCTUITES. Genre 1. SEGETIA. Sleph. Gre. 2. CERIGO. Sleph. Gre. 3. TRIPHÆNA. Treit. Gre. 4. OPIGENA. Boisd. le front. Thorax relevé en crête sur les côtés. Ailes ayant les taches ordi- paires peu marquées. Antennes longues. Palpes ne dépassant pas le front. Thorax lisse. Ailes sans les taches ordinaires. Antennes longues. Palpes dépassant à peine le front. Thorax lisse. Ailes antérieures sans les taches ordinaires. Antennes pectinées dans les mâles et ciliées dans les femelles. Palpes dé- passant le front. Antennes sétacées. Paipes peu redres- sés. Thorax plan. Ailes antérieures étroites. Antennes dentelées dans les mâles, ci- liées dansles femelles. Palpes écartés, n’atteignant pas le front. Antennes dentelées dans les mâles, simples dans les femelles. Palpes dé- passant le front, à dernier article court, cylindrique. Antennes simples. Palpes dépassant à peine le front. Antennes à peine ciliées dans les mâ- les. Palpes à dernier article garni de longs poils. Thorax ayant deux petites crêtes. Gre. 5. NOCTUELLE, (Noctua, Antennes ciliées ou pectinées dans les Lin.; Agrotis, Ochs.; Cher- mâles. Palpes dépassant bien peu le sotis, Spelotis , etc., Boisd.) front et hérissés de longs poils. Gre. 6. HÉLIOPHOBE. Boisd. Antennes fortement pectinées dans les Gpe. 5. HADÉNITES. mâles. Palpes dépassant peu le cha- peron. Antennes sétacées. Thorax ordinaire- ment pourvu d’une crête, ainsi que l'abdomen. RE HISTOIRE Genre 1. LUPÉRINE. Boisd. Gre 2. APAMEA. Treitsch. Gre. 3. BRITHYA. Hubn. Gre. 4. HADENA. Treilsch. Gre. 5. PHLOGOPHORA. 77. Gre. 6. EURHIPIA. Boisd. Gre. 7. MISELIA. 77. (Valeria, Steph.) Gre. 8. AGRIOPIS. Boisd. Gre. 9. POLIA. 77. Gre. 10. sASPiDIA. Boisd. Gre. 11. PLACODES. Boisd. Gre. 12. ERIOPE. T7. Gre. 13. THYATYRA. OChs. Gpe. 6. ORTHOSITES. Genre 1. MYTHIMNA. 77. Antennes rarement ciliées. Palpes dé- passant le front. Thorax lisse. Antennes simples. P alpes courts. Tho- rax pourvu d’une crête. Antennes courtes, simples. Palpes courts et grêles. Thorax très-velu. Antennes peu pectinées. Palpes attei- gnant le front. Antennes longues, un peu dentelées dans les mâles. Palpes à dernier arti- cle très-petit. Antennes longues. Palpes dépassant le front , à dernier article long et grêle. Antennes épaisses dans les mâles. Pal- pes à dernier article assez long. Thorax pourvu d’une double erête. Antennes légèrement crénelées. Palpes à dernier article long. Antennes légèrement crénelées. Palpes dépassant le chaperon, à dernier ar- ticle nu, très-court. Antennes un peu crénelées. Palpes fort épais, à dernier article tuberculi- forme. Thorax laineux. Antennes simples. Palpes très-courts , à dernier article grêle, un'‘peu inflé- chi. Antennes simples. Palpes dépassant le front, à dernier article obtus, as- sez long. Antennes crénelées dans les mâles. Palpes très-velus, à dernier article presque nu, assez long. Antennes sétacées. Thorax lisse. Pal- pes à dernier article très-court. Pattes postérieures pourvues dans les mâles de poils longs et serrés. DES Gre. 2. LEUCANIA. Ochs. Gre. 3. NONAGRIE. OCAs. Gre. 4. SiIMyYRA. Tr. Gre. 5. CARADRINA. OChs. Gre. 6. ÉPISEMA. OChs. Gre. 7. ORTHOSIA. OCAs. Gre. 8. TRACHEA. OCAS. Gre. 9. cosmiA. OcAs. Gre. 10. MESOGONA. Boisd. Gre. 11.GORTYNA. OCAS. Gre. 12. XANTHIE. OCAS. Gre. 13. HOPORHINA. Boisd. Gre. 14. CERASTIS. OChs. Gpe. 7. XYLINITES. INSECTES. 333 Palpes velus, à dernier article très-pe: tit. Pattes glabres. Antennes simples. Palpes dépassant le front. Antennes épaisses, crénelées dans les mâles. Abdomen long. Palpes grêles, dépassant le front. Antennes courtes, dentelées dans les males. Ailes lancéolées. Palpes larges, à dernier article pres- que imperceptible. Antennes simples ou à peine ciliées. Abdomen court. Palpes dépassant peu le front. Anten- nes fortement pectinées dans les mâ- les. Thorax laineux. Palpes dépassant un peu le front. An- teunes pectinées dans les mâles. Tho- rax seulement velu. Palpes velus, très-courts. Antennes longues et grêles. Ailes allongées. Palpes dépassant beaucoup le front. Antennes légèrement crénelées. Aïles larges. Palpes courts et écartés. Antennes longues , simples. Aïles larges. Palpes grêles. Antennes courtes , sim- ples. Thorax très-légèrement en crête, en avant. Palpes épaissis, dépassant peu le front. Antennes longues, peu pecti- nées. Thorax lisse. Palpes larges, aplatis, contigus, for- mant une sorte de museau. Antennes longues. Palpes courts, hérissés de poils fort longs. Antennes peu crénelées. Antennes sétacées. Aïles aliongées. Thorax pourvu d'une crête. Palpes à dernier article très petit. 3841 HISTOIRE Genre 1. XYLINA. 77. Thorax carésé , pourvu d'un crête. Gre. 2. CRARICLEA. Kirby. Thorax carénéantérieurement, pourvu d’un bouquet de poiis postérieure- ment. Gre. 3. cucuLLIA. Ochs. Thorax ayant en avant une sorte de capuchon cachant une partie de la tête. Gre. 8. CALPITES. Antennes sétacées , crénelées dans les à mâles. Thorax capuchonné. Palpes épais , avancés en forme de bec. Genre 1. CALPE. Tr. Ailes larges; les antérieures sinüées extérieurement et pourvues d’un pelit appendice au bord interne. Gpe. 9. PLUSIITES. Antennes sétacées. Thorax relevé en crête. Genre 1. ABROSTOLA. Ochs. Palpes dépassant beaucoup le front, à dernier article long et grêle. Antennes simples. Gre. 2. CHRYSOPTERA. Latr. Palpes très-longs, à dernier article ar- qué et cilié. Antennes épaisses dans les mâles. Gre. 3. PLUSIA. Ochs. Palpes dépassant à peine le chaperon, à dernier article grêle, très-petit. An- tennes grêles. Gre. 4. ANARTA. OChs. Palpes très-courts, hérissés de poils, à dernier article fort court. Antennes grêles. Gre. 5. HÉLIOTIS. OChs. Palpes très-hérissés , à dernier articie à peine distinct. Antennes simples. Gpe.. 10. ACONTITES. Antennes simples, sétacées. Thorax écailleux. Genre 1. ACONTIA. Ochs. Palpes courts, écailleux. Gpe. 11. EUCLIDITES. Antennes grêles, sétacées. Palpes as- | : sez petits. Ailes un peu en toit. Genre 1. EUCLIDIA. Ochs. Palpes courts, à dernier article nu, | très-grêle. Antennes assez longues, simples, très-grêles. | DES Gre. 2. BREpuos. OCAS. | | | Gre. 4. AGROPHILA. Boisd. Gre. 3. ANTHOPHILA. OCAS. {| | Gre. 5. ERASTRIA. OChs. Gpe. 12. CATOCALITES. Genre 1. CATEPHIA. OChs. Gre. 2. LICHENÉE, (Catocala, Ochs.) Gre. 3. opiusA. Ochs. Fam. 2. ERÉBIDES. Groupe 1. OPHIDÉRITES. Genre {. OPHIDÈRES. Boisd. Gre. 2. PHYLLODES. Boisd. Gpe. 2. AGANAITES. Genre 1. AGANAIS. Boisd. Gpe. 3. ERÉBITES. Genre {. ERÈBE. Latr. Gre. 2. CYLIGRAMMA. Poisd. INSECTES. 385 Palpes très-courts, extrêmement ve- lus. Antennes un peu pectinées dans les mâles. Ailes ayant des écailles relevées. Palpes comprimés, dépassant le front, peu hérissés. Antennes assez longues. Palpes courts, très-hérissés. Anten- nes courtes. Palpes très-grêles, dépassant le front, à deuxième article long, le dernier court. Abdomen relevé en crête. Antennes sétacées. Ailes grandes, en toit. Palpes très-redressés, à dernier arti- cle long, presque glabre.'fhorax ayant une crête dorsale. Palpes redressés, à dernier article court et obtus. Thorax sans crête. Palpes contigus, longs et grêles, à dernier article allongé. Thorax sans crête. Palpes dépassant beaucoup le chape- ron , à dernier article très-long, com- primé, un peu dilaté au bout. Antennes épaisses. Aïles larges. Palpes à deuxième article épais, droit. Palpes à deuxième article très-large, aplati, sécuriforme. Antennes grêles. Ailes oblongues. Antennes grêles. Ailes larges. Palpes à dernier article très-long et comprimé. Ailes légèrement feston- nées. Palpes à dernier article en pointe aci- Culaire. Ailes presque sans dentelures. Gre. 3. ANTHEMOISIA. Blanch. Palpes à dernier article cylindrique, (Polydesma , Boisd.) très-grèle. Ailes dentelées. 33 386 HISTOIRE Nous adoptons dans cette tribu deux familles : la pre- mière, celle des Noctuides, comprend une assez grande" quantité de groupes. Le premier, celui des CYMATOPHORITES, est basé sur le“ genre Cymatophora, comprenant un certain nombre d’es-* pèces indigènes et quelques autres de l'Amérique du Nord. Le type de ce genre est fort commun dans nos bois, au commencement du printemps ( C. flavicornis, Lin. ).: Les ACRONYCTITES sont représentés par quelques gen-… res. Le genre Acronycta est assez nombreux. Le type { A. psi, Lin. ), dont les ailes sont grisâtres, avec plu- sieurs petites lignes noires dont deux forment deux Ÿ, est très-commun dans une grande partie de l’Europe. Sa che- nille se trouve en grande abondance sur les ormes ; elle offre un tubercule, et est ornée de deux bandes jaunes et de taches latérales rouges. Le type du genre Diphtera ( D. Orion, Esp. ) est assez rare dans notre pays; sa chenille vit sur les chênes. Les Bryophiles sont de petits Lépidoptères , remarqua- bles par le genre de vie de leurs chenilles : elles se nour- rissent, les unes des lichens des arbres , les autres des li-— chens des pierres. Ces chenilles sont la plupart assez for- tementtuberculées(B. perla, Fabr.; glandifera, Hubn.\. Les AMPHYRITES peuvent compter, au moins quelques- uns, parmi les Noctuéliens de la plus grande taille. Les genres composant ce groupe n’offrent rien de particulier dans leurs habitudes; leurs chenilles s’enfoncent en terre pour s’y métamorphoser. Les nocruiTes constituent un groupe plus étendu que les précédents. Les Triphènes se font remarquer par l’aspeet particu- lier qui est commun aux espèces de ce genre. Leurs ailes DES INSECTES. 387 antérieures sont d'une teinte grise, ou brunâtre uniforme, et leur ailes postérieures jaunes, avec des bandes noires. Deux espèces (T°. orbona, Fabr.; pronuba, Lin.) sont très- communes dans nos environs ; leurs chenilles vivent sur des crucifères. Les Noctuelles proprement dites ( Voctua ) constituent un genre nombreux en espèces, mais très-subdivisé par plusieurs auteurs; nous en considérons comme le type la N. Point d'exclamation ( N. exclamationis, Lin. }, très- commune dans une grande partie de l’Europe. Les HADÉNITES ont un grand nombre de représentants dans notre pays. Les Lupérines, à leur état de chenilles, vivent à la racine des plantes, souvent assez profondément enfoncées dans la terre, où elles subissent leur métamorphose. { Type., L. polyodon, Lin. ) Le genre Hadena renferme une longue série d'espèces ; le type, l’H. du chou ( Æ. brassicæ, Lin. ), appelé vulgairement l'Omicron nébuleux, et la Brassi- caire, est fort commun. Sa chenille vit sur !es choux, aux- quels elle nuit parfois considérablement; elle est d'un vert foncé, ou brunâtre, avec des lignes ou des marbrures noires. Les Polies offrent pour la plupart sur leurs ailes anté- rieures des dessins très-marqués. La Polie à bordure jaune ( P. flavicincta, Fab.) est commune dans notre pays. Les autres genres de ce groupe renferment peu d’es- pèces. Les orrHosites n'offrent guère plus de particularités que les groupes précédents. Les Leucanies se reconnaissent aisément à leurs ailes veinées longitudinalement. La Leucanie pâle { L. pallens, 388 HISTOIRE Lin. ) vit à l’état de chenille sur des oseilles ( rumeæ acetosa. ) Les Nonagries , très-voisines des précédentes, vivent dans leurs premiers états dans les tiges des graminées et des cypéracées qui croissent dans les endroits marécageux ; on nomme le type du genre la N. de la massette (N. {yphæ, Hubn. }, parce que sa cheville vit dans dans les tiges dem cette plante ( éypha latifolia ). | Les Orthosies sont assez nombreuses ; leurs chenilles, « glabres et allongées, viventsur diverses plantes, etse métas morphosent dans la terre. Les Gortynes, Xanthies, Hoporhines sont remarquables par le fond de leurs ailes antérieures, qui est d’un jaune plus { ou moins vif chez presque toutes les espèces. | Les xyLinites sont de jolies Noctuélides. Les Xylines ses reconnaissent dès leur premier abord à leurs ailes veinées… imitant certains bois; leurs chenilles, de forme allongée ets souvent parées de taches de couleurs vives, se nourrissent" de diverses plantes. | Le type du genre Chariclée ( C. delphinii, Lin. ), dont, les ailes antérieures sont d’un rose violacé, vit à l’état des chenille sur le pied d’alouette des jardins ( Delphinium Ajacis ). Les Cucullies ont des ailes lancéolées et veinées longitu-. dinalement. Leurs chenilles sont glabres, quelquefois poliesu et ornées de couleurs vives et variées ; eiles dévorent les) feuilles des bouillons blancs, des scrophulaires, ete. Le groupe des cazprtes est basé sur le genre Calpe, dont on connaît une seule espèce européenne, de la France) méridionale ; il en existe quelques-unes de l'Amérique du | Nord. Les PLUSIITES sont en général distingués des autres! DES INSECTES. 359 Noctuéliens par des ailes sablées d’or ou garnies de ta- ches dorées ou argentées. Le type du genre Abrostola |A. {riplasia , Fabr.) vit à l’état de chenille sur la grande ortie. Les Chrysopte- res et les Plusies sont de la plus grande beauté, au moins quelques espèces; une Plusie très-commune dans notre pays est grisâtre, avec une tache argentée au milieu des ailes antérieures figurant un y (Plusia gamma, Lin.). Les HÉLIOTHITES ressemblent beaucoup aux précédents, seulement ils sont de plus petite taille et privés de taches | métalliques. LES ACONTITES renferment essentiellement le genre _ Acontia , dont les ailes en général sont variées de noir et de blanc ( À. luctuosa, Hubn.; solaris, Hubn.). Ces pe- tits Lépidoptères volent quelquefois en grande abondance dans les champs de luzerne. Les EUCL1DITES sont de petits Lépidoptères ayant comme les Phalènes, des ailes frèles. Ils établissent un pas- sageentre ces dernières et les Noctuéliens ; leurs chenilles n’ont que six pattes membraneuses, et marchent en dé- crivant des courbes comme les serpents. Les Euclidies vivent, dans leur premier état, sur des légumineuses (£. mi, Lin., ete.). Les Anthophiles et Erastries sont de très-petite taille. L’Erastrie soufrée (£rastria sulphurea, Lin.) vole fré- quemment dans les champs de luzerne. Les cATocALITES sont la plupart d’une grande taille; ils volent fréquemment pendant le jour. Le genre Catocala , désigné vulgairement sous le nom de Lichenée, renferme plusieurs espèces fort belles; leurs ailes postérieures sont bleues, rouges ou jaunes, avec des bandes noires ; leurs ailes antérieures sont toujours gri- 33. 396 HISTOIRE ses, nébuleuses et plus ou moins variées. La Lichenée bleue se trouve quelquefois aux environs de Paris { Ca- tocala fraxini, Lin.). La Lichenée du saule {C. nupta, Lin.) est la plus commune; ses ailes postérieures sont rouges. Sa chenille vit sur le saule et le peuplier; comme la plupart des chenilles de ce genre, elle est grise, et se trouve appliquée sur les troncs. Les Ophiuses sontsouventgrisâtres (O.lunaris, Fb.ete.). La famille des ÉREBIDES est très-restreinte. Le groupe des OPHIDÉRITES ne Comprend que deux genres. Les Ophidères et Phyllodères sont de beaux Lépidop- tères exotiques ( O. imperator, Boisd. ). Les AGANAÏTES sont représentés par le genre Aganaïs, dont toutes les espèces sont exotiques. Le type ( À. borbo- nica, Boisd.) est commun dans l’île de Madagascar et dans les îles Mascareignes. Les ÉREBITES sont tous exotiques, quelques-uns ont une taille considérable. Le type du genre Erèbe (Æ. strix, Lin.), dont les ailes, grises, traversées de lignes noires, ontde vingt-quatre à vingt-cinq centimètres d'envergure, habite la Guyane. DOUZIÈME TRIBU. LES URANIENS. Nous avons peu de ehoses à dire sur cette tribu; elte est composée actuellement d’un seul genre, le genre Ura- nie, dont nous ne connaissons assez parfaitement que le type du genre : c’est un Lépidoptère propre à l’île de Ma- dagascar, quisurpasse en éclat tous les inseetes du même ordre. L’Uranie riphée (Urania riphœus, Cram.) a les ailes noires ; les antérieures offrent une multitude de pe- DES INSECTES. 591 tites lignes d'un vert doré, et près de la côte une large bande bifide, se prolongeant, ainsi qu’une bande termi- nale verte, sur les secondes ailes ; celles-ci présentant plu- sieurs dentelures, dont une plus grande en forme de queue, toutes bordées de cils blancs. Les bandes vertes se per- dent dans un espace d'un pourpre doré, relevé encore par quatre ou cinq taches noires. Les Uranies ressemblent beaucoup à certains Papilio- niens, et d'une maniere beaucoup plus frappante encore avec les Cydimoniens, dont elles ont complétement l’as- pect général. Leur bouche et leurs antennes ont surtout une autre configuration. Dans leurs premiers états, ces insectes diffèrent aussi de ces derniers , et leurs métamorphoses les en éloignent en- core. Les Uranies, sous ce point de vue, se rapprochent beaucoup des Phaléniens, avec lesquels elles ont encore d’autres traits de ressemblance. La chenille de l’Uranie riphée est épineuse et munie de deux tentacules rétractiles sur le premier anneau; elle vit sur le manguier (Mangifera indica); elle se trans forme en chrysalide en s’attachant par l'extrémité posté- rieure. TREIZIEME TRIBU. LES PHALENIENS. Ceux-ci se distinguent, dès le premier abord, des Noc- tuéliens, avec lesquels ils ont de grands rapports par leur corps grêle avec des ailes larges et d'une consistance or- dinairement tres-délicate. Leurs ailes sont horizontales pendant le repos, très-rarement redressées. Leur trompe est membraneuse et rudimentaire. Les antennes, chez les nr 392 HISTOIRE 24 D #0 Poe ee CR Ce mâles au moins, sont généralement pectinées ou crénelées.s Les chenilles de ces Lépidoptères ont une démarches singulière ; leur corps est long, mince, cylindriques pourvu seulement de quatre ou six pattes membraneuses Quand elles veulent avancer, fixant d’abord les pattess écailleuses , elles rapprochent ensuite les pattes posté rieures, en formant de leur corps une sorte de boucle ;« elles détachent alors les pattes antérieures pour Îes porter” en avant, et rapprochent de nouveau les postérieures." Cette singulière manœuvre a valu à ces chenilles les nomsy de Géomètres et d’Arpenteuses ; et en effet elles paraissent” en quelques sorte arpenter le sol sur lequel elles marchent. Pendant le repos, ces chenilles demeurent ordinaire- ment fixées par leurs pattes postérieures : leur corps, entier se trouve ainsi suspendu, dirigé en ligne droite, et complétement immobile. Pendant des heures entières on, les voit ainsi, comme des morceaux de bois, dont leur cou-. leur et les inégalités de leur peau leur donnent tout à fait l'aspect. Les muscles, chez ces larves, pour les mainte- pir dans une telle position durant si longtemps ont une puissance qu’on ne retrouve pas chez d’autres animaux. Les Phaléniens sont nombreux en espèces : on en a décrit une quantité d’européens fort considérable; mais jus- qu'ici les espèces exotiques n’ont pas été récoltées ou l'ont eté si peu, que nous n'avons encore aucune idée arrêtée” sur les représentants de cette tribu, tant en Amérique qu'en Afrique et en Asie. | Les faibles caractères existant entre tous les genres de Phaléniens ne nous permettent pas de les répartir en plu- sieurs groupes. | ad DES INSECTES, 393 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PHALÉNIENS. Genre 1. URAPTERYX. Kirby. Antennes pectinées. Palpes très-courts, Gre. 2. MÉTROCAMPE. Lalr. Gre. 3. ENNOMOS. TT. Gre. 4. HIMERA. Dup. Gre. 5. crocALIS. Treilsch. Gre. 6. scoDONIA. Boisd. Gre. 7. AVENTIA. Du. Gie. 8. MACARIA. Curé. (Philobia, Dup.) Gre. 9. PHILOBIA. DUp. (Godonella , Boisd.) à dernier article pointu. Ailes angu- leuses, les secondes prolongées en une petite queue. Antennes pectinées. Palpes grêèles, très-courts. Ailes dentelées. Corps mince. Antennes pectinées ; simples dans les femelles. Palpes dépassant le bord de la tête. Ailes dentelées. Corps assez épais. Antennes plumeuses dans les mâles. Palpes plus courts que la tête. Trompe assez longue. Ailes légèrement dente- lées. ‘+ Antennes pectinées. Palpes dépassant la tête, à dernier article très-grêle. Trompe presque nulle. Ailes légère- ment dentelées. Antennes longues, peu pectinées. Pal- pes très-courts. Ailes minces, sans échancrures. Thorax velu. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes dépassant la tête. Trompe as- sez longue. Aïles antérieures fortement échancrées. Antennes pectinées. Palpes ne dépas- sant pas la tête. Trompe assez longue. Ailes antérieures anguleuses; les postérieures échancrées. Antennes simples dans les mâles. Palpes courts. Ailes antérieures sans échanerure, 591 HISTOIRE Gre. 10. 11AEIA. Dup. Gre. 11. RUMIA. Dup. Gre. 12. GÉOMÈTRE. Lin. ( Hipparchus , Leach.) Gre. 13. CLÉOGÈKE. Dup. Gre. 13. ASPILATES. 77. (Pellonia, Dup.) Gre. 14. COMPSOPTERA. Blanch. (£Eigia, Dup.) Gre. 15. NUMERIA. Dup. (Ploseria, Boisd.) Gre. f6. FIDONIA. 27. Gre. 17. HIBERNIA. Laër. Gre. 18. Nyss1A. Dup. Gre. 19. PHALÈNE. Lin. (Amphidasis, Tr.) Gre. 20. BOARMIA. 77. Antennes pectinées. Palpes plus courts | que la tête. Trompe saillante. Ailes arrondies. | Antennes simples. Palpes courts, dé= | passant à peine la tête. Ailes postés rieures formant «n angle obtus dans le milieu de leur bord. { Antennes pectinées dans les mâles. Palpes dépassant la tête, à dernier 1 article long, grêle et nu. Aïles gran-« des, légèrement dentelées. Antennes pectinées. Palpes courts, très-velus. Trompe assez longue. Ailes arrondies. Antennes pectinées. Païpes aigus, dépassant la tête. Aïles arrondies. Antennes ptumeuses dans les mâles. Palpes courts. Tête capuchonnée. Aï- les arrondies , les antérieures étroites. Antennes simples. Palpes très-courts, Ailes larges, arrondies. Antennes pectinées, presque plumeu- ses dans les mâles. Palpes grêles, très-courts. Trompe courte. Ailes larges, arrondies. Antennes peu pectinées. Palpes ex trémement petits. Trompe très-rudi- mentaire. Ailes larges , arrondies. Antennes pectinées. Tête peu enfon- cée dans le thorax. Palpes courts, très- velus. Aïles étroites, presque nulles" chez les femelles. Antennes pectinées. Tête très-enfon- cée dans le thorax. Ailes étroites. Corps très-épais. Antennes pectinées. Palpes dépassant à peine la tête. Ailes très-larges, lé- DES INSECTES. 394 Gre. 21. ELOPHOS. Boisd. Gre. 22. cNoruos. 7r. Gre. 23. BOLÉTOBIE. Boisd. Gre. 24. EUBOLIA. Dup. (Phasiane, Dup.) Gre. 25. ANAITIS. Dup. Gre. 26. LARENTIA. 77. (Eupithecia , Curt.) Gre. 27. LOBOPHORA. Curé. (Amathia, Dup.) Gre. 28. CHESIAS. Tr. (Sthanelia, Boisd.) + Gre. 29. cibaRIA. Tr. Gre. 30. MÉLANIPPE Dup. (Venilia, Dup.) Gre. 31. MELANTHIA. 27. Gre. 32 ZERÈNE, 77. gèrement festonnées. Corps assez grêle. Antennes pectinées. Palpes fort courts Ailes larges, sans dentelures. Corps grèle. Antennes simples dans les deux sexes. Palpes obtus, très-courts. Ailes lar- ges, légèrement dentelées. Corps grêle. Antennes pectinées. Palpes longs et grêles. Trompe assez longue. Ailes ar- rondies. Antennes pectinées. PalpéS longs, peu velus, en pointe. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes assez lar- ges. Chaperon très-avancé. Aïles assez larges. Antennes simples. Palpes très-longs , grèles. Chaperon nullement avancé. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes courts. Aï- les postérieures ayant à leur base deux petits appendices, comme des ailerons. Antennes simples. Palpes assez longs. Ailes antérieures lancéolées ; les pos- térieures en ovale allongé. Antennes simples. Palpes peu longs, en pointe aciculaire. Ailes larges, ar- rondies. Antennes simples. Palpes courts, at- teignant à peine le bord du chaperon. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes assez longs, à deuxième article très-hérissé. Ailes arrondies. Antennes simples, très-légèrement æ 336 Gre. 33. CABERA. 77. Gre, 34. EPHYRA. Dup. Gre. 35. ACIDALIA. Tr. (Dosithea, Dup.; Strenia.) Gre. 36. SIONA. Dup. Gre. 37. MINOA. 77. Gre. 38. ODEZIA. Boisd. (Tanagra , Dup.) Gre. 39. PsOoDos. Tr. Gre. 40. PYGUGENA. Boisd. (Psodos , Tr.) Nous avons peu de particularités à mentionner sur les: divers genres composant la tribu des Phaléniens. Les Urapteryx se font remarquer par la forme de leurs: ailes ; la plupart sont exotiques, le type seul est européen! (U. sambucaria, Lin.). Sa chenille, ridée et tuberculée, vit sur le sureau; elle se transforme dans une coque revêtue! HISTOIRE 2 mtéasles ciliées. Palpes très-courts, à dernier | article presque glabre, pointu. Ailes" grandes, arrondies. Antennes pectinées dans les mâles.“ Palpes courts. Ailes arrondies, très minces. Thorax gréle, écailleux. Antennes pectinées dans les mâles.« Palpes courts, inclinés. Ailes un peu anguleuses. Antennes ciliées. Palpes courts. Ailes“ arrondies. Thorax très-mince. Antennes simples, assez fortes. Palpess dépassant le bord de la tête, à dernier” article très-aigu. Ailes très-grandes. Antennes simples. Palpes dépassant \ à peine le chaperon. Ailes larges. Corps très-petit. Antennes courtes, simples. Palpes : courts, peu hérissés. Ailes antérieu- . res ayant leur sommet arrondi. Antennes courtes, simples. Paipes dé-. passant le chaperon, hérissés de poils : fort longs et serrés. Trompe longue. Ailes arrondies. | Antennes pectinées dans les mâles, Palpes dépassant peu le chaperon, , hérissés de poils fort longs. Ailes ar-. rondies. DES INSECTES. 397 de feuilles , qu’elle suspend aux branches par de longs fils. Les Métrocampes ont leurs ailes de couleur verdâtre {M. margaritaria, Lin.). Les Ennomos, qui ont des ailes dentelées , ont leurs che- nilles couvertes de nodosités; elles se métamorphosent dans un léger tissu de soie, entre les feuilles ou à la sur- face de la terre. On connaît un grand nombre d'espèces indigènes (Æ. alniaria, prunaria , Lin.). Les Himères, Crocallis, Scodiones, ete., ont peu de re- présentants. Le genre Géomètre renferme plusieurs espèces, dont les ailes sont d'un vert-pomme tendre. Le Géomètre papillon (G. papilionaria, Lin.) est un des plus grands Phale- miens ; sa chenille, verte et gibbeuse, vit sur plusieurs ar- bres de haute futaie. Les Aspilates sont fort nombreuses ; la plupart offrent sur leurs ailes des bandes rougeâtres ou brunâtres ( À. pur- puraria, Lin., ete.). _ Le type du genre Compsoptera (€. jourdanaria, Tr.), dont les ailes antérieures, grises, sont ornées de taches noires ou argentées , habite la France méridionale. Les Fidonies ont des antennes d'une extrême élégance, au moins les mâles; leurs espèces sont nombreuses (Æ. plumistaria, Esp.; atomaria, Lin., etc.). Les espèces pour lesquelles nous avons retenu la déno- mination générique de Phalènes ont un corps assez épais ; leurs ailes sontordinairement grisâtres et nébuleuses. Les Chenilles de ces Phalènes sont cylindriques, tubereuleu- ses, avec la tête échancrée; elles se métamorphosent en terre. Le type est la Phalène du bouleau (PAalæna betu- laria, Lin.). T. If. 54 398 HISTOIRE ans nos environs le type du genre Anaitis (À. plagiarias Lin.), appelé par Geoffroy la Rayure à trois lignes. Les Larentiessont fort nombreuses de us A ment quatre à cinq espèces de ce toile (L. heœapteraà Tia, Hubn.). cre sur les ailes. ( G. sagittaria, badiaria, nn | Les Mélanippes ont pour la plupart des couleurs vives” On trouve communément dans notre pays la Mélanippet tachetée (M. macularia, Lin.), appelée la Panthère par Geoffroy ; ses ailes sont d’un beau jaune, avec une grande, quantité de taches noires. | Le type du genre Xérène { X. glossularia , Lin. ), très-. commun dans notre pays, est une des plus jolies espèces" de Phaléniens: ses ailes sont blanches, tachetées de noir; les antérieures, légèrement teintées de fauve, ont deux, bandes de cette couleur. La chenille de cette Xérène vit! | sur les groseilliers. Les Acidalies sont abondantes en Europe; nous leur rat- tachons le genre Strenia, dont le type (PA. chlathrata, Lin.), nommé par Geoffroy , les Barreaux, vole en abon- dance dans les champs de fuzerne, durant tout l'été; c’est un petit papillon dont les ailes , d’un jaune pâle, sont par- semées d’atomes bruns et ornées de quatre raies de la même couleur sur les antérieures et de trois sur les pos- térieures. Ces raies sontentrecoupées par les nervures, éga- lement brunes, de manière à former une sorte de grillage. LES INSECTES. 399 QUATORZIÈME TRIBU, LES PYRALIENS. C’est dans cette tribu que nous trouvons les plus pe- tits Lépidoptères , ces petits papillons qui si fréquemment voltigent le soir autour des lumières. On en connait déja n nombre immense d’espèces, récoltées sur plusieurs points de l’Europe par de zélés Lépidoptérophiles ; et quand on pense, d’après ce que renferment nos collections, à la quantité d'espèces devant exister dans le mondeentier, l’en- tomologiste est effrayé devant cette abondance de petits Lépidoptères, si difficiles à elasser génériquement et diffi- ciles aussi à distinguer spécifiquement (1 ). Les chenilles des Pyraliens, comme celles de la plupart des Noctuéliens, sont pourvues de dix pattes membraneu- ses. En général, elles sont très-vives; et quand on les in- quiète, elles marchent aussi bien en arrière qu’en avant. Des types assez tranchés existant dans cette tribu et orrespondant à autant de familles, nous ne pouvons en raiter à l’histoire générale de la tribu ; c’est dans l’histoire “> chaque coupe particulière qu’on trouvera mentionnées les diverses particularités de mœurs et d'organisation. Le tableau suivant offre l'exposé des diverses coupes appar- tenant à la tribu des Phaléniens. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PYRALIENS. Famille 1. BOTYDES. Autennes simples ou crénelées dans les mâles. Trompe assez longue. Pal- (1) Foy. Treitschke, Schmetlerlinge von Europa ; Stephens, British Entomology ; Duponchel, Lépidoptères d'Europe; Fischer von Rœs- lerslam, elc. 400 HISTOIRE Groupe 1. HERCYNITFES. Genre 1. HERCYNA. Tr. Gre. 2. NoLA. Leach. Gre. 3. EUDOREA, Curt. Gpe. 2. CLÉODOBIITES. Genre 1. CLÉODOBIE. S/eph. Gpe. 3. AGLOSSIFES. Genre {. AGLOSSA. Latr. Gpe. 4. HERMINITES. Genre 1. mapoPpa. Séeph. Gre. 2. HYPÆNA. SChT. Gre. 3. HERMINIE. Latr. Gpe. 4. BOTYTES. Genre 1. CYNEDA. Hubn. (Odontia, Dup.) Gre. 2. sCOPULA. Schr. pes dépassant toujours le bord du chaperon. Aïles presque horizontales: Palpes assez longs, très-velus, nen laissant pas voir la division des arti cles. Corps épais. Palpes ne dépassant pas la tête. An“ tennes crénelées dans les mâles. | peu sécuriformes. Antennes assez lon gues, simples. Aïles très-étroites. Palpes presque aussi longs que le th rax. Antennes pectinées dans les mà* les. Palpes dépassant peu la tête, médio crement velus. Antennes ciliées aa les mâles. Trompe rudimentaire. Palpes ordinairement plus longs ques, le thorax. Antennes légèrement ciliéesh dans les mâles. Trompe longue. Ailes larges. Palpes courbes, à deuxième articlen sécuriforme, le dernier cylindrique. N Palpes droits, à dernier article formant, un coude avec le précédent. Palpes très-grands, recourbés au-w dessus de la tête, à deuxième articlew fort grand. | Palpes courts. Antennes simples. Corps | grêle. I Palpes dépassant un peu le chaperon ‘Frompe rudimentaire. Ailes larges. Palpes très-courts. Trompe longue. Ailes médiocrement larges. DES INSECTES, Gre. 3. norys. Lalr. Gre. 4. NYMPHULA. SCAr. Gre, 5. HYDROCAMPA. SCAr. Gre. 6. AsSOPIA. 77. Gre. 7. PYRAUSTA. SCT. Gre. 8. ENNYCHIA. 77. Fam. 2. PYRALIDES. Genre 1. HALIAS. 7reits. Gre. 2. SARROTHRIPA. Dup. Gre. 3. PENTHINA. 77. Gre. 4. PERONEA. S{eph. Gre. 5. SERICORIS. 77. Gre. 6. coccyx. 27. 401 Palpes dépassant peu le bord du cha- peron, à dernier article pointu. Ailes lancéolées. Trompe longue. Palpes dépassant beaucoup la tête, très-velus. Ailes lancéolées. Palpes courts, à dernier article nu. Trompe longue. Ailes lancéolées. Palpes courts, grêles, à dernier article aigu. Trompe épaisse. Ailes peu lan- céolées. Palpes courts, cylindriques, à articles peu distincts. Ailes assez larges. Corps court. Palpestrès-courts, ne dépassant pas la tête. Ailes assez larges. Corps court, épais. Antennes simples dans les deux sexes. Palpes à dernier article obtus. Trompe membraneuse, très-rudimentaire. Ai- les en toit pendant le repos. Palpes dépassant peu la tête, à dernier article pointu. Aïles terminées obli- quement. Palpes assez larges, velus, très-com- primés , à dernier article sécuriforme, aussi long que le précédent. Palpes à deuxième article très-large ; le dernier fort petit. Ailes antérieures larges. Palpes un peu sécuriformes, hérissés de poils, dépassant la tête de plus de la moitié de leur longueur. Palpes dépassant beaucoup la tête, à deuxième article large et velu; le dernier long, fusiforme. Ailes termi- nées carrément. Palpes courts, à deuxième article large; 34. 402 Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre, HISTOIRE 7. CARPOCAPSA. 77. S. GRAPHOLITHA. 77. 9. EPIPHORA. DUp. 10. PHOXOPTERYX. 77. 11. POEDISCA. 77. . 12, SCIAPHILA. 77. 13. GLYPHIPTERA. DUD. 14. TORTRIX. Hubn. 15. PYRALIS. Bosc. 16. XANTHOSETIA. S/eph. 17. cocay1is. Treils. 18. ARGYROLEPIA Sleph. Palpes à deuxième article élargi, et | le dernier très-petit. Aïles assez étroi tes. Palpes à deuxième article courbe long, peu velu; le dernier court cylindrique. | Palpes sécuriformes, hérissés de poils cachant la séparation des articles Ailes étroites. | Palpes hérissés de poils, à deuxième article large. Aïles terminées carré ment. Palpes hérissés de poils, à deuxième article large. Ailes ayant leur sommets terminé en un crochet plus ou moins aigu. Palpes à deuxième article large et. triangulaire ; le dernier court et cylin=« drique. Ailes terminées carrément. " Palpes courbés en forme d'S, à der uier article court, cylindrique. Ai étroites. Palpes dépassant peu la tête, épais, obtus. Ailes ayant des bouquets d’é-" cailles relevées. Palpes épais , dépassant peu le chape” ron, à deuxième article très-écailleux. Ailes terminées carrément. Palpes très-longs et arqués, à den | article cylindrique. Palpes à deuxième article long, come primé, très-velu, le dernier grêle, en partie caché par les poils du précé=" dent. Palpes hérissés de poils touffus, ca-. chant la séparation des articles. Aïlesu larges, étroites. Corps très-mince. DES INSECTES. Gre. 19. ARGYROPTERA, Dup. Gre. 20. NANTHILDA. Blanch. Gre. 21. xyLOPoDA, Lalr. Gre, 22. PHIBALOCÈRE. Sep. Gre. 23. HYPERCALLIA. S{eph. Fam. 3. CRAMBIDES. Genre {. SCIRPOPHAGE. Tr. Gre. 2 cuilo. Zinck. (Schænobius, Dup.) Gre. 3. CRAMBUS. Fabr. Gre. 4. Diosia. Dup. Gre. 5.ILYTHIA. Latr. Gre. 6. Puycis. Fabr. Gre. 7. GALLERIA. Fabr. 403 garnies de poils. Ailes étroites. Corps grêle, assez long. Palpes courbés en forme d’'S, écail- leux. Ailes étroites, à frange longue. Palpes redressés, dépassant la tête de la moitié de leur longueur, à deuxième article comprimé, très-large. Palpes droits et cylindriques. Trompe épaisse. Ailes larges et courtes. Corps court. Palpes très-grêles, redressés. Ailes antérieures arquées à leur base. An- tennes très-longues. Palpes aussi longs que la tête et le Tho- rax réunis, peu velus, très-compri- més. Antennes presque moniliformes. Antennes sétacées. Palpes souvent fort longs. Trompe courte, distincte. Ailes enveloppant le corps pendant le repos. Palpes assez longs, fortement incli- nés. Antennes ciliées dans les mâles. Trompe rudimentaire. Palpes aussi longs que la tête et le thorax réunis. Trompe rudimentaire. Antennes simples. Palpes connivents, avancés en forme de bec. Trompe assez longue. Anten- nes simples, grêles. Palpes dépassant la tête, à dernier ar- ticle aigu. Trompe assez longue. An- tennes épaisses. Palpes aigus, redressés au-dessus de la tête. Palpes grêles, assez longs, terminés en pointe. Trompe grêle , longue. Palpes courts dans les mâles, plus 404 HISTOIRE longs dansles femelles. Trompe courte Front proéminent. Fam. 4. IPONOMEUTIDES. Antennes sétacées. Palpes écartés, re- dressés au-dessus du front. Trompe! corrée, très-apparente. Ailes envelop-« pant le corps pendant le repos. Genre 1. MYLLOPHILA. Tr. Palpes épais, peu arqués, à dernier” article court. Gre. 2. Æbia. Dup. Palpes grêles, très-arqués, à dernier | article presque filiforme. * Gre. 3. YPONOMEUTE. Latr. Palpes grêles, peu arqués, à dernier M article aussi long que les précédents. Gre. 4. CHALYBE. Dup. Palpes comprimés, avec le dernier ar- ticle très grêle. Fam. 5. TINÉIDES. Antennes sétacées. Palpes redressés. M Trompe très-rudimentaire. Ailes étroi- tes en toit pendant ke repos. Groupe 1. TINÉITES. Ailes entières. k Gre. f. DIURNEA. Haworh. Palpes droits, écartés, dépassant peu la tête. Antennes simples. Gre. 2. LEMMATOPHILA. 77. Palpes faiqués, à dernier article très- grêle. Antennes pectinées dans les mâ- les. Gre.3.CHEIMONOPHILA. Dup. Palpes hérissés de poils. Antennes simples. Gre. 4. ÉPIGRAPHIA. C'urt. Palpes courts, inclinés, à premier et deuxième articles épais, arqués, le dernier aigu. Gre. 5. EUPLOCAME. Latr. Palpes à premier et deuxième arti- cles hérissés de tongs poils; le dernier très-grêle, nu, redressé. Antennes plu- meuses dans les mâles. Gre. 6. TEIGNE. (T'inea, Lin.)Palpes courts, cylindriques, presque droits. Antennes simples. Gre. 7. HÆMIL!S. 77. Palpes longs, redressés au-dessus de la tête, à dernier article nu, subulé; les deux premiers poilus. DES INSECTES. 405 Gre. 8. CAULOBIUS. Dup. Gre. 9. HYPSOLOPHA. 77. Gre. 10. RHINOSIA. 77. Palpes longs, redressés, presque nus. Antennes simples. Palpes assez longs, couverts de longs poils, avec le dernier article subulé. Antennes simples. Ailesantérieures un peu falquées. Palpes divergents , à dernier article, nu, long, grêle et filiforme. Gre. 11. cHaAuLIOMoRPHA. B[. Palpes courts, peu velus, légèrement (Chauliodus, Tr.) Gre. 12. ALUCITE. Fabr. Gre. 13. PALPULA, 77. Gre. 14. MACROCHILA. Dup. Gre. 15. HARPIPTERYX. 27. Gre. 16. LAMPROS. 77. Gre:17. 11TA. 77. (Anacampsis, Curt.) Gre. 18. ACOMPSIA. Dup. Gre. 19. BUTALIS. 77. renflés au milieu. Ailes antérieures falquées. Palpes longs, ayant les deux premiers articles garnis de longs poils; le dernier nu, très-grèle. Antennes simples. Ai- les étroites , peu falquées. Palpes fort longs, épais, divergents, à dernier article redressé, grêle. Ailes lancéolées. Palpes trois fois aussi longs que la tête, à dernier article relevé en pointe ai- guë. Ailes lancéolées. Palpes très-longs, à dernier article pointu. Ailes antérieures longues, terminées en faucille ; les postérieures cultriformes. é Palpes redressés , falqués, à premier article velu, comprimé, le dernier subulé. Ailes oblongues , à angle api- cal aigu. Palpes très-redressés, à dernier article nu , subulé. Ailes étroites , prolongées en pointe. Palpes grêles, à dernier article plus long que les deux autres réunis. Ailes antérieures larges. Palpes grêles, redressés, à dernier article subulé. Aïles antérieures étroi- 406 HISTOIRE ies, en pointe; les postérieures très- étroi.es. Gre. 20. PHYGAS T7. Palpes redressés. Antennes des ms. les garnies d’écailles de la base au milieu, et nues dans le reste de leur longueur. Ailes très-étroites. Gre.21.cneLariA. Haworth.Palpes très-grands; les premier et deuxième articles garnis d’un faisceau de poils; le dernier très-long, garni d’écailles au milieu. Gre. 22. ADELA. Latr. Palpes gréles, cylindriques, ne dé-” passant pas la tête. Antennes d’une longueur énorme, terminées par un« fil imperceptible chez la plupart des mâles. Gre. 23. GNAPHALODOCERA. Palpes redressés, à dernier article très- Blanch. (Dasycera, Steph.) long. Antennes garnies d’écailles. Gre. 24. ENICOSTOMA. S{eph. Palpes redressés, très-longs , à dernier article droit, filiforme. Antennes ci: liées dans les mâles. Gre. 25. INCURVARIA. S{eph.Palpes presque droits, assez couris. Antennes pectinées dans les mâles. Gre. 26. uERMIONA. Blanch. Palpes très-redressés au-dessus de la (Stenoptera, Dup.) tête. Antennes simples, épaissies à la base, Ailes étroites, allongées. Gre. 27. ÆCHMIA. 77. Palpes courts, falqués, velus dans toute leur longueur. Antennes grê- les , simples. Ailes antérieures termi- nées en lobe arrondi. Gre. 28. æcopsorA. Latr. Palpes inclinés, courts, peu garnis d’écailles , à dernier article arqué. An- tennes simples. Ailes allongées. Gre. 29. ELACHISTA. Tr. Palpes très-courts, à peine distincts. Antennes épaissies à la base. Ailes li- néaires. Gre. 30. oRNIx, Tr. Palpes courts. Antennes à premier ar- ticle très-dilaté, garni d’un bouquet de longs poils. DÉS INSECTES. 407 Gre. 31. GRAGILLARIA. Jaw. Palpes grands, redressés au-dessns de la tête. Antennes simples. Gpe. 2. PTÉROPHORITES. Ailes divisées longitudinalement , en manière de branches frangées, imitant des plumes. Genre 1. PrTÉROPHORE. Fabr.Ailes antérieures divisées en deux bran- ches , pattes très-longues. Gre. 2. ORNÉODES. Latr. Ailes antérieures divisées en trois branches. Pattes médiocres. Notre tribu des Pyraliens est séparée en cinq fa- | milles. La première, celle des BoTYDES, est l’une des moins | nombreuses. Nous la divisons cependant en plusieurs groupes. Les HERCYNITES n'offrent rien de très-particulier. Les chenilles des Nolas se forment une coque papvra- cée, de forme naviculaire, pour se transformer en chry- salide (NW. palliolalis, Hubn.). Les CLÉODOBNTES sont composés du seul genre Cleo- dobie, dont les métamorphoses sont peu connues ( €. an- gustalis, Hubn.). Les AGLOSSITES sont représentés par le genre Aglosse, qui a pour type l'Aglosse de la graisse ( À. pinguinalis, Fabr.). Leurs chenilles, pourvues de seize pattes, sont luisantes et d'apparence cornée ; elles vivent de matières animales, principalement de la graisse; elles se méta- morphosent dans un léger tissu de soie mêlée de corps étrangers. Les HERMINITES sont remarquables par leurs larges ailes. Leurs chenilles sont tuberculées et pourvues de huit ou dix pattes membraneuses; elles vivent sur les arbres. Les BOTYTESs constituent le groupe le plus étendu de cette famille. 408 HISTOIRE Le genre Botys, très-nombreux en espèces indigènes a | exotiques, a pour type le Botys de l’ortie ( Botys urticæ lis, Lin.), dont les ailes sont d’un blanc nacré, avec deu rangées de taches noires. Sa chenille vit sur les orties; elle roule les feuilles , et les retient au moyen d’un tiss soyeux. Elle marche en avant et en arrière avec une’ grande vivacité. | Les Hydrocampes, très-voisines des précédents, sont re- marquables par leur genre de vie durant leurs premiers états. Leurs chenilles vivent et se métamorphosent dans l’eau, se nourrissant du parenchyme des plantes aquati-w ques ( Aydrocampe potamogalis, Lin.). (PI. 18, fig. 5.) Le type du genre Asopie ( 4. farinalis, Lin.) est | très-commun ; on suppose que sa chenille vit de farine. Les chenilles de Pyraustes et d'Ennychies se métamor- phosent dans la mousse. | La famiile des PyrALIDES renferme une longue série de genres que nous n'avons pu répartir en plusieurs groupes, faute de caractères précis. Ces Lépidoptères ont reçu souvent le nom de Tordeuses, à cause de l’habitude de la plupart de leurs chenilles, qui roulent les feuilles en cornet par s'abriter ; quelques-unes cependant les réunissent en paquet. Les Halias se font remarquer par leurs ailes vertes. Le genre Sericoris a pour type une espèce ( S. gem- manna) dont les ailes, d’un fauve ferrugineux, sont tra- versées par des lignes d’un blanc argenté. Sa chenille est très nuisible dans les plantations et dans les forêts de pins, dont elle dévore les jeunes pousses (1). Le type du genre Carpocapsa (C. pomonana, Lin.) (1) Voy. Ratzeburg, die Forst-[nseclen, t. 2, N DES INSECTES. 409 est très-nuisible aux fruits, sa chenille vivant dans l’in- térieur des poires et des pommes. Les Tortrix, Zordeuses proprement dites, sont fort nombreuses en espèces ; leurs chenilles roulent les feuilles en cornet, ets’y métamorphosent sans former de coque. Nous avons conservé le nom de Pyrale pour la Pyrale de la vigne ( Pyralis vilana, Bosce.), dont les ailes anté- rieures sont d’un jaune doré, avec des bandes brunes, Cette espèce, souvent très-abondante dans les vignobles, est très-redoutable à son état de chenille : au moyen de fils, elle réunit en paquets les feuilles et les grappes, et anéantit bientôt des récoltes entières. Les œufs, pondus par plaques à la surface des feuilles pendantle mois d’août, sont faciles à découvrir et à détruire. On peut ainsi pré- server les vignes pour toute une année, en faisant ce travail avec soin (1). Les Argyroptères et les Argvrolépies ont des ailes ornées de taches argentées. Legenre Nanthilde estétabli suruneespèce dela Géorgie américaine, la N. d’Ernestine {N. Ernestinana, Blanch.). La Famille des GRAMBIDES diffère peu de la précé- dente ; on les reconnaît au premier abord, à leurs ailes plus étroites. Les Scirpophages et les Chilos vivent dans les tiges des joncces, dans les lieux aquatiques, durant leurs premiers états. Les Crambus sont très-nombreux en espèces ; leurs che- nilles, verruqueuses , viventet se métamorphosent sous la mousse. Les chenilles des Galleries vivent et se métamorpho- sent dans l'intérieur des ruches d'Abeilles et des nids de (1) Foy. Audouin, Hist. des Insectes nuisibles à la Vigne, particu- tièérement de la Pyrale ; 1842. 9 410 HISTOIRE Bourdons; elles enlacent les gâteaux de leurs fils , et font” bientôt périr les larves qui y sont contenues. La famille des IPONOMEUTIDES est très-restreinte. Les Iponomeutes sont très-reconnaissables, à leurs ailes # blanches, ponctuées de noir. L’Yponomeute du fusain ( Yponomeute evonymella, Lin.) (pl. 18, fig. 6) est tres- commune; ses chenilles vivent sur les fusains, en sociétés, : en enlacent les feuilles et les tiges de leur tissu soyeux (pl. 18 , fig. 7). £ Yponomeute padella dévaste de la même manière les « poiriers et les pommiers. Les riNéipes constituent une famille très-considérable , « composée des plus petits Lépidoptères connus. Nous la séparons en deux groupes : le premier, celui des TINÉITES , comprend la plupart des genres. Les chenilles d'Euplocames vivent dans les champi- gnons et les bois pourris. Plusieurs espèces de Teignes proprement dites (Tinea ) sont très-nuisibles aux pelleteries et aux étoffes de laine. La Teigne du drap (7. tapezella, Lin.) a ses ailes antérieures brunes vers la base et blanchâtres vers le bout; sa chenille ronge toutes les étoffes de laine qui ne sont pas fréquemment remuées : elle se forme un fourreau de parcelles de laine, et présente souvent des vêtements de. diverses couleurs. La Teigne des pelleteries (7. pellionella, Lin.) se com- porte de la même manière à l'égard des pelleteries. Les chenilles d’Adèles se revêtent de fragments de feuilles disposés par étages, ce qui les a fait nommer par Réaumur Teignes à falbalas. Les PTÉROPHORITES sont bien remarquables, par leurs ailes divisées par branches barbues comme des plumes. DES INSECTES. 411 SEPTIÈME ORDRE. LES HÉMIPTÈRES. Chez les insectes composant cet ordre, on trouve une bouche formée de pièces soudées entre elles et consti- uant un sucoir ; il y a quelque analogie avec ce que l’on observe chez les Lépidoptères , mais aussi il y a des diffé- rences très-considérables. Les mandibules , au lieu d’être rejetées sur les côtés, ont ici la forme de soies grêles, et viennent avec les mâchoi- res, également en forme de filet, constituer un suçoir, sorte de tube dans lequel pénètrent les sucs propres à nourrir ces Hémiptères. La lèvre inférieure sert de gaîne à ce sucçoir, et la lèvre supérieure le recouvre en dessus. | Les ailes antérieures des Hémiptères, souvent désignées encore sous le nom d’élytres, sont toujours d’une certaine consistance, oumembraneuses dans toute leur étendue, ou coriaces dans leur moitié antérieure et membraneuses dans le reste de leur étendue. Les ailes sont toujours plus ou moins membraneuses et d’une texture assez solide. Les Hémiptères, parmi lesquels on compte tous les in- sectes connus sous le nom vulgaire de Punaises, ont des métamorphoses incomplètes ; au sortir de l’œuf, ils ressem- blent complétement aux adultes, seulement ils sont pri- vés d'ailes. Ils n’en acquièrent des rudiments qu'après plusieurs mues ; ils sont considérés alors comme nym- phes ; elles sont développées après un dernier changement de peau. C’est exactement le même mode de développe- ment que chez les Orthoptères. Les Hémipteres vivent en général du sue des végétaux ; cependant ilen est un assez grand nombre parmi eux qui sucent d’autres insectes, et même le sang de 412 HISTOIRE l’homme et des animaux. Ces insectes sont assez bie connus au point de vue spécifique ; ils ont été l’objet de travaux très-considérables. Il est à regretter que dans ces derniers temps on ait formé un nombre de genres énorme basé sur des modifications tout au plus propres à distinguer les espèces ; genres qui certainement seront re- jetés par tous les zoologistes sérieux (1). FABLEAU DES DIVISIONS DE L’ORDRE DES HÉMIPTÈRES EN DEUX SECTIONS. ET HUIT TRIBUS. 1" SECTION. HOMOPTÈRES. Bec naissant de la partie inférieure de la tête. Prothorax plus court que les deux autres segments du thorax. Élytres ordinairement transparentes dans toute leur étendue. COCCINIENS. Tarses d’un seul article. Antennes filiformes. APHIDIENS. Tarses de deux articles, Antennes filiformes, composées de cinq ar treles FULGORIENS. Tarses de trois articles. Antennes très-petites, de trois articles. Ab- M -domen privé d’appareil pour le chant. CICADIENS. ' Tarses de trois articles. Antennes très-petites, de trois articles, M terminées par une soie grêle. Abdomen des mâles offrant en dessous deux plaques recouvrant des organes de chant; ces plaques rudimen- taires chez les femelles. 2€ SECTION. HÉTÉROPTÈRES. Bec naissant du front. Prothorax plus grand que les deux autres (1) Voy., pour la partie descriptive de cet ordre, Burmeister, Hand- buch der Entomologie, t. 2; Blanchard, Histoire des Insectes, t. 3, 1840; Hahn, W'anzenartigen Insecten; Amyot et Serville, Insectes Hémiptè- res; Suites à Buffon, 1843. elc. L DES INSECTES, 413 segments du thorax. Elytres coriaces dans leur moitié antérieure et transparentes dans le reste de leur étendue. NÉPIENS. Écusson petit. Antennes très-courtes , cachées dans les cavités au- dessous des yeux. RÉDUVIENS. Écusson petit. Antennes longues, grêles, toujours libres. Tête rétré- cie à son insertion. LYGÉENS. Écusson petit, Antennes longues, assez épaisses, toujours libres. Têle non rétrécie. SCUTELLÉRIENS. Écusson très-grand, recouvrant les élytres en partie ou en totalité. Antennes longues, toujours libres. PREMIÈRE SECTION. LES HOMOPTÈRES,. PREMIÈRE TRIBU. LES COCCINIENS. Cette tribu est composée d'insectes fort anomaux , Jus- qu'ici fort mal connus. Les femelles au moins sont tou- jours privées d'ailes, globuleuses , et fixées sur certaines plantes, leur bec enfoncé dans le tissu végétal d’ov elles tirent les sucs propres à les nourrir. Ces femelles pondent leurs œufs sans se déplacer ; après la ponte, elles périssent promptement, et leur corps, desséché, sert à protéger leurs œufs et ensuite leurs jeunes larves pen- dant quelque temps. Ces insectes ont la faculté de sé- créter, en plus ou moins grande abondance , une matière laineuse ou cotonneuse, blanche, qui les recouvre plus ou 95, A1{ HISTOIRE moins. Les mâles dans cette tribu sont encore très-peur connus; on à regardé comme tels des individus un peu plus petits et moins gonflés que les femelles, mais du reste très-semblables. Cependant , presque tous les auteurs depuis Linné ont regardé comme des mâles de Cocciniens de très-petits insectes privés de bec et n'ayant que deux ailes : quelques genres établis dans cette tribu ont été caractérisés d’a-w près ces prétendus mâles ; mais, dans ces dernières an-" nées, des observations faites par M. Costa tendent à établir que ce sont de petits Diptères parasites sur les Co- chenilles, et dont les larves vivent dans le corps de ces dernières, et finissent par les faire périr. | En présence de faits encore si peu constatés, nous nous * abstiendrons d'adopter ces quelques genres établis dans « cette tribu ; nous nous bornerons au genre Cochenille pro- prement dit (Coccus). Tout le monde connaît la Cochenille; on sait qu’on en obtient une belle couleur rouge cramoisi, employée pour la peinture et pour les teintures. Cn connaît plusieurs espèces de ce genre. La Cochenille fine (Coccus cacti, Lin.) est désignée aussi sous le nom de Cochenille d'Honduras. Elle est originaire ! au Mexique, dont elle fait une des principales richesses, C’est un insecte globuleux comme un pois, terminé en ar- rière par deux petits filets, très-courts. Pour nourrir cet insecte on cultive des champs immense de nopals { Opun- lia coccinillifera), et les nègres en font la récolte à des époques fixées. Cet insecte sécrète une matière cotonneuse, mais peu abondante; il paraît seulement comme poudre. Pendant longtemps la Cochenille fine fut élevée seule- ment au Mexlque ; peu à peu on étendit sa culture dans DES INSECTES. 415 d’autres parties de l'Amérique, ensuite dans le midi de l’Europe, puis aux îles Canaries et en Algérie. La Cochenille sylvestre ( Coccus sylvestris, Blanch. }, très-voisine de la précédente, se recouvre d’une matière cotonneuse très-abondante. La couleur qu’elle fournit est | moins belle que celle de la Cochenille fine. | La Cochenille de Pologne | Coccus polonicus, Lin.), ré- | pandue dans une grande partie du nord de l’Europe, consti- | tuait pour la Pologne une industrie considérable avant l’in- | troduction de la Cochenille fine en Europe. On en a fait le type d’un nouveau genre, nommé Porphyrophora ; | elle vit sur les racines du scleranthus perennis. On a établi avec la Cochenille du chéne vert ( Coccus ilicis) et quelques autres le genre Lecanium. Cet insecte, d’une couleur violacée, servait autrefois pour les teintures en cramoisi (1). DEUXIÈME TRIBU. LES APHIDIENS. Ces Hémiptères constituent un petite tribu dont les genres sont peu nombreux. Les Aphidiens sont de très- . petits insectes, souvent fort nuisibles aux végétaux. Les différences d’habitudes existant entre les familles de cette tribu nous obligent de renvoyer l'histoire de ces diver- ses familles à chacune d’elles séparément. | TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES APHIDIENS. Famille 1. ALEYRODIDES. Élytres et ailes de consistance opa- que ; les premières offrant une seule nervure. (1) Foy, pour l’histoire des Cochenilles, notre article Cochenille, Dictionnaire universel d'Histoire Naturelle, t. 4. 416 HISTOIRE Genre 1. ALEYRODES. Zat. Fam. 2. APHIDIIDES. Élytres et ailes diaphanes , parcourues - par plusieurs nervures. Pattes sim-" ples. Antennes de cinq à sept articles Genre 1. PUCERON. (Aphis, Lin.) Antennes de sept articles. Abdomen « ayant à l’extrémité deux petits tubes sécréteurs. Gre. 2. RHIZOBIUS. Burm. Antennes de six articles. Abdomen « dépourvu de tubes. Gre. 3. CHERMES. Lin. Antennes de cinq articles. Abdomen dépourvu de tubes. 1 Fam. 3. PSYLLIDES. Élytres et ailes diaphanes, parcou- rues par plusieurs nervures. Pattes | propres au saut. Antennes de dix arti- | cles. Ÿ Genre 1. PSYLLA. Geoff. Antennes filiformes, plus longues que le corps, avec les deux premiers arti- cles plus courts et plus épais que les autres. Gre. 2. LIVIA. Latr. Antennes beaucoup plus courtes que le corps, à premier article très-gros, le second fort grand, les suivants lar- ges et courts. La famille des «LEYRODIDES est composée du seul genre Aleyrodes , dont on connaît une seule espèce. C’est un in- " secte fort singulier par ses métamorphoses, et qui peut-être mênie n’appartient pas à l’ordre des Hémiptères. Les deux sexes sont pourvus d'ailes. Les larves, très-différentes des insectes parfaits, vivent sur diverses plantes , principale- ment sur la grande éclaire (chelidonium majus). Les nymphes sont immobiles et abritées par la dépouille des larves. L’Aleyrode de la grande éclaire ( À. chelidonti) est jaunâtre ou rosé et couvert d’une matière cotonneuse. Réaumur, auquel nous devons des observations intéres- DES INSECTES. 417 ntes sur cet insecte, a calculé qu’une seule femelle, don- ant douze générations dans le cours d’une année, était la ouche de 200,000 individus. __ La famille des apniDEs a pour représentant princi- pal le genre Puceron ( Aphis). Tout le monde connaît ces pucerons qui vivent en sociétés nombreuses sur la plupart des végétaux : ils se tiennent à la partie inférieure des tiges, pour être protégés de la pluie; suçant la séve des plantes, ils finissent par amener fréquemment des excrois- sances considérables très-nuisibles à ces végétaux. Les Pucerons ont de nombreux ennemis, tels que les Coccinelles, les larves d'Hémérobes, de Syrphes, qui en font leur nourriture, Nous avons dit aussi comment ils étaient recherchés par les fourmis. L’immense fécondité de ces Hémiptères balance très-suffisamment cette destruc- tion perpétuelle. Les Pucerons offrent une particularité très-remarquable dans leur mode de génération : ces insectes, ovipares à une ‘certaine époque, sont vivipares pendant une grande partie de l’année. D’après les observations de Bonnet, confir- mées par d’autres naturalistes, ces insectes ont chaque année onze générations : la première naît au printemps, d'œufs pondus par la dernière génération de l’année pré- cédente, et provenant de femelles fécondées par les mâles. Cette première génération ne donne que des femelles, produisant alors sans accouplement préalable des petits vivants, tous femelles, durant dix générations succes- sives ; à la onzième et dernière seulement paraissent des mâles pour féconder les femelles, qui cette fois pondent des œufs dont l'éclosion n’a lieu qu’au printemps suivant. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses ; beaucoup d’entre elles sont encore inédites. 418 HISTOIRE Le Puceron du rosier (A. rosæ, Lin. ) est très-com- mun sur cet arbrisseau. Le Puceron lanigère cause des dégâts immenses aux pommiers; et cet insecte est d’autant plus difficile à dé truire qu'il est recouvert d’une matière cotonneuse le pro- tégeant de la pluie. Les Rhizobius et les Chermes diffèrent peu des Puce Yons. Les PSYLLIDES, souvent désignés sous la CPORDRRtES de faux Pos. ont la faculté de sauter. à Ils sont en général couverts d’une matière cotonneuse ;* ils sucent la séve des arbres et de diverses plantes. Le genre Psylle renferme un certain nombre d’es-# pèces : Le Psylle du buis (Psylla buxi, Lin.), observé par Réaumur ; Le Psylle de l’aune ( Psylla alni, Lin. ); Le Psylle de l'ortie { P. urticæ, Lin. ); etc. - On a décrit une seule espèce du genre Livia, la Livie des jones (L. juncorum , Latr.), vivant et déposant ses œufs dans les fleurs des jones, où elles occasionnent sou- vent des excroissances par l’absorbtion de la séve. TROISIÈME TRIBU. LES FULGORIENS. Ces Hémiptères nous offrent peu de particularités re- marquables. Ils vivent sur les végétaux, dont ils sucent la séve ; mais ils n’y demeurent pas fixés comme les Cocci- niens, ou même comme les Aphidiens. On les rencontre voltigeant ou marchant sur les plantes. Les Fulgoriens sont répandus dans toutes les parties du monde, et ils sont DES globe. Plusieurs d’entre eu petits. riées. l'exposé. TABLEAU DE LA TRIBU | Famille 1. CERCOPIDES. Genre {. TYPHLOCYBA. GCrm. Gre. 2. EURYMELA. H0ffm. Gre. 3. ÆTHALION. Lalr. (Schizia, Lap.) Gre. 4. sassus. Fabr. (Bythoscopus, Germ. ; Macropsis, Lin.; Pediopsis, Burm.) Gre. 5. SÉLÉNOCÉPHALE. Germ. Gre. 6. COELIDIA. Germ INSECTES. 419 abondants surtout dans les régions les plus chaudes du x sont d'une grande taille; beau- coup sont de moyenne dimension; il en existe peu de fort Ces insectes ont en général des couleurs vives et va- Nous séparons cette tribu en trois familles, dont suit DES DIVISIONS DES FULGORIENS. Antennes de trois articles, inserées en avant des yeux. Ocelles au nombre de deux. Éeusson toujours à décou- vert. Tête inclinée, arrondie en avant. Ocel- les nuls ou non distincts. Jambes pos- térieures longues , épineuses. Tête très-large, inclinée, tronquée. Ocelles petits, situés sur les côtés de la tête. Jambes postérieures munies d’une ou deux épines. Tête large, inclinée, tronquée. Ocelles situés sur les côtés de la tête. Jambes mutiques. Tête large, courte, arrondie en avant. Ocelles peu distincts placés dans une fossette en avant des yeux. Jambes épaisses, garnies d’épines aiguës. Tête large, courte, en forme de crois- sant, vue en dessus. Ocelles situés en avant des yeux. Tête courte, étroite, uni carénée. Ocel- les placés äans des fossettes en avant des yeux. 20.8 ‘ HISTOIRE * ” Gre. 7. ACOCÉPHALE. Germ. Gre. 8. EUPELIX. Germ. Gre. 9. PAROPIA. GeTM. Gre. 10. GYPONA. Germ. Gre. 11. scans. Lep. el Serv. Gre. 12. LEDRA. Fab. Gre. 13. PENTHIMIA. Germ. Gre. 14. EVACANTRE. Lep. et Tête arrondie antérieurement. Ocellesk Serv. Gre. 15. TETTIGONIA. Geoff. (Ciccus, Am. et Serv.; Rhaphirhinus, Lap.; Aulacizes, ete., Am. et Serv.) liées et épineuses. Corps allongé. Gre. 16. APHropnora. Germ. Tête presque aussi large que le cor-« (Lepyronia, Am. et Serv.) Tête aplatie, allongée, un peu triäms gulaire, tricarénée. Ocelles placés dans une fossette, en avant des yeux. Tête large, ayant une avance clypéi: forme. Ocelles situés au bord anté: rieur de la tête. Jambes postérieures munies d’une double rangée d’épines: Tête ayant ses bords tranchants; le front ayant un enfoncement. Ocelles écartés, placés en avant des yeux. Tête large, aplatie, un peu avancées Ocelles rapprochés sur le vertexs Jambes postérieures munies d’une double rangée d’épines. Tête courte, ne formant en dessus qu'un bourrelet circulaire en avant du thorax. Ocelles écartés. Jambes# postérieures ayant deux rangées d’épisl nes. | Téte large, avancée et arrondie. Ocel les rapprochés sur le vertex. Jambes postérieures ciliées. 4 | Tête large, arrondie antérieurement | Ocelles très-petits, écartés, placés entre les yeux. Jambes postérieures arquées, très-longues, ciliées et épi neuses. situés dans une cavité en avant des yeux. Pattes épineuses. Tête arrondie antérieurement, lus ou moins triangulaire. Ocelies écar-m tés, situés entre les yeux. Jambes Ci=M selet. Jambes postérieures offrant deux fortes épines et une couronne dem : MS des. s - æÆ. eh ARTS F* 7.» t s DES INSECTES. ” A2! « plus petites à l'extrémité, ainsi qu'au bout des deux premiers articles des tarses. Gre. 17. cERCOnIS. Fabr. Tête triangulaire, plus étroite que le (Tomaspis, Rhinaulax ,corselet. Ocelles placés dans une ca- riecphora, Am.et Serv., etc.)vité entre les yeux. Jambes postérieu- res ayant une ou deux épines au mi- lieu et une couronne de très-petites à l'extrémité. Gre. 18. uLopa. Fall. Tête plus large que le corselet, échan- (Ortoraphia, Westw.) crée. Ocelles placés au bord posté- rieur de la tête. Élytres larges, ova- laires, voûtées. Ailes nulles. Fam. 2. MEMBRACIDES. Antennes très-petites, insérées en avant des yeux. Ocelles au nombre de deux. Corselet dilaté de manière à couvrir le corps, soit en partie, soit en totalité. Genre {. ceNTROTE. Fabr. Prothorax cornu, prolongé postérieu- rement en une pointe très-étroite. Écusson visible. Élytres dégagées du corselet. | Gre. 2. HÉTÉRONOTE. Lap. Prothorax ayant la forme d’une bulle | vésiculeuse terminée par trois épines. Élytres offrant des nervures four- chues, parallèles. Gre. 3. comBornorA. Germ. Prothorax ayant la forme d’une bulle (Cyphonia, Lap.) vésiculeuse, terminée par des épines. Élytres à réticulation transversale. Gre. 4. smIL1A. Burm. Prothorax dilaté en un renflement vé- (Œda, Am. et Serv.) siculeux , réticulé, couvrant tout le Corps. Gre. 5. BOCYDIE. Lalr. Prothorax sans prolongement posté- rieur, ayant au bord antérieur un pe- tit tube portant plusieurs vésicules arrondies, et en arrière une longue épine. Gre. 6, LAMPROPTERA, Germ. Prothorax prolongéen arrière et épi- 36 499 HISTOIRE Gre. 7. parNis. Fabr. (Tragopa, Burm.) Gre. 8. HEMIPTYCHA. Germ. (Umbonia, Burm. ; Smilia, Germ.) Gre. 9. POLYGLYPTA. Burm. Gre. 10. ENTILIA. Germ. Gre. 11. HOPLOPHORA. Germ. Gre. 12. OXYRACHIS. Germ. Gre. 13. MEMBRACIS. Fabr. (Stegaspis , Germ. ; Enchopliyllum , etc., Am. et Serv.) Fam. 3. FULGORIDES. Groupe 1. TETTIGOMÉTRI- TES. Genre 1. TETTIGOMETRA. Latr. Gpe. 2. ISSITES. neux vers la partie moyenne. Tétel élevée, munie d’une épine. Ÿ Prothorax lisse, sans épines, envelop: pant presque complétement le corp et cachant les élytres, terminé en pointe. Jambes garnies d’épines. Prothorax muni de pointes en avan et prolongé postérieurement en pointes de manière à recouvrir tout le corps® en dessus. | Prothorax avancé en pointe de ma-* nière à couvrir la tête et prolongé en | arrière. Prothorax lisse, un peu voüté, pros | longé en arrière de manière à couvrir le corps. Jambes prismatiques, ciliées." Prothorax muni de pointes latérales, et prolongé en pointe sur les élytres. Jambes grêles, les postérieures ar- quées. Prothorax bombé, prolongé en pointe sur les élytres. Jambes un peu dila- tées, surtout les antérieures. Prothorax prolongé en arrière, fort élevé et comprimé latéralement en une sorte de feuillet. Jambes aplaties. Antennes insérées au-dessous des yeux. Ocelles au nombre de deux. Corselet nullement prolongé. | Front confondu avec les parties latéra- | les. Jambes inermes ; les postérieures seu- les ayant une pointe à l'extrémité. Front séparé par un rebord. Protho- rax et mésothorax plus larges que | longs. Antennes très-courtes. enre {.1sSUs. f'abr. (Mycterodes, Spin.; Genre 1. DERBE. Fabr. | Gre. 2. ANOTIA. Kirby. Gre. 3. OTIOCÈRE. Xirby. Gpe. 4. DELPHACITES. Genre 1, DELPHAX. Fabr. E Gre. 2. uciops. Guér. Gre. 3. ASIRACA. Latr. Gpe. 5. CIXIITES. disteroplerum, Am. et Serv.) Gre. 2 EURYBRACHIS. Guér. Jambes antérieures et intermédiaires DES INSECTES. 423 Jambes simples. Face sans épines au- dessous des yeux. foliacées ainsi que les cuisses. Face ayant une épine au-dessous des yeux. Front séparé par un rebord. Protho- rax et mésothorax plus longs que lar- ges. Antennes dépassant les joues. Jambes postérieures mutiques. Antennes épaisses, insérées aux angles de la face; le premier article petit, le deuxième beaucoup plus grand. Antennes insérées en arrière des yeux ; le premier article très-court; le deuxième six fois plus long, compri- mé, élargi au bout. Antennes insérées en arrière des yeux, à premier article épais, offrant deux appendices. Front séparé par un rebord. Pro- thorax et mésothorax plus longs que larges. Antennes dépassant les joues. Jambes postérieures munies d’une forte épine à l’extrémité. Antennes à deuxième article plus long que le premier. Pattes antérieu- res non foliacées. Antennes à premier et deuxième arti- cles égaux. Pattes non foliacées. Antennes à premier article beaucoup plus long que le deuxième. Pattes an- térieures aplaties , foliacées ; les jarn- bes postérieures ayant une épine ex- terne. Front séparé par un rebord. Protho- rax plus court que le mésothorax. 424 HISTOIRE Antennes ne dépassant pas les joue Jambes postérieures mutiques. Genre {.caLoscELIS. Lap. Tête grosse, aussi large que le thorax: Jambes antérieures ayant une expan= sion membraneuse. Gre. 2. crxie. Latr. Tête étroite, très-petite. Antennes in- sérées au-dessous des yeux, èdeuxièns article très-gros. Gre. 3. PTERODICTYA. Burm. Tête petite, à front aplati, Antennes” à deuxième article très-gros. Gre. 4. CLADODIPTERA. Spin. Tête aussi large que le thorax, arron= (Cladypha, Am. et Serv.) die en avant. Antennes à deuxième article épais, rétréci à la base. Gre. 5.PSEUDOPHANA. Burm. Tête prolongée en une sorte de tubes (Dictyoptera, Germ.; Di- conique. Antennes à deuxième arti- choptera,Spin.; Lappida, cle globuleux. Élytres à nervures! Am. et Serv.) écartées, ayant une réticulation trans- versale, seulement dans leur moitié 1 postérieure. Gpe. 6. FULGORITES. Front séparé par un rebord. Protho-W rax aussi long que le mésothorax. Antennes ne dépassant pas les joues. M Genre {. RICANIA. Germ. Front très-étroit. Élytres à réticula- (Nephera.Pochazia, Am. tion assez lâche. et Serv.) Gre. 2. FLATA. Fabr. Front étroit, à bords latéraux relevés. \ (Pæciloptera, Latr., etc.) Élytres et ailes très-larges, opaques. Gre. 3 PÆOCERA. Lap. Front large. Élytres grandes, réticu- lées. Jambes garnies d’épines robustés. \ Gre. 4. LYSTRA. Fabr. Front presque carré, creusé dans son milieu. Élytres réticulées. | Gre. 5. PHÉNAX. Germ. Front arrondi, ayant une dilatation aiguë, Face carénée. Élytres réticu- lées. 6. PeNTHiconEs Blanch. Front arrondi, à bord relevé. Élytres (4phcæna Guer.) réticulées,. DES INSECTES. 495 Gre. 7. PYROPS. Spinol. Front prolongé en une sorte de tube ( Hotinus, Am. et Serv.; allongé. Elytres réticulées. Omalocephala, Spin., etc.) Gre. 8. FULGORA. Lin. Front prolongé en une sorte de ves- sie aussi large que la tête. Elvtres ré- ticulées. La famille des cERCOPIDES est très-étendue. Les Typhlocybes sont de petits insectes, vivant spécia- lement sur diverses plantes : le T. de l’orme { 7. wlmi, in.), le T. de l’ortie (7. wrticæ, Fabr. ), etc. Le type du genre Eurymela est de la Nouvelle-Hollande (C. fenestrata, Lep. et Serv. ). Les Æthalions sont américains { Æ.reliculatum, Lin. ). Les genres Sélénocéphale, Acocéphale, Paropia, Eupe Hix, sont surtout répandus en Europe. Les Célidies, Gypones, Scaris, habitent l'Amérique. Le type du genre Ledra ( L. aurita, Lin.) (pl 19, fig. 5) habite notre pays; il vit sur le chène, le coudrier, ete. Le type du genre Penthimia (P. afra, Fabr.), petit in- secte noir, plus ou moins varie de rouge, est nuisible à la vigne. . Les Tettigonies forment un genre considérable. Ces hé- _mipteres sont allongés, de forme élégante et de couleurs très-variées; ils sont surtout abondants en Amérique ; ce- pendant le type du genre , la Tettigonie verte ( T. viridis), se trouve dans notre pays (pl 19, fig. 6). Les Aphrophores ont des nuances grisâtres plus ou moins variées ; l'A. écumante (4. spumaria, Lin.) vit sur les saules ; elle sécrète une sorte d’écume blanche, surtout durant son état de larve. Les Cercopis proprement dits sont abondants en espè- ees ; le Cercope ensanglanté (C.sanguinolenta, Lin.), noir, 86, 4925 HISTOIRE avec trois taches rouges sur chaque élytre, n’est pas rareñ en Europe. | Les MEMBRACIDES se font remarquer par la forme de 1 leur prothorax , par ses épines et ses dilatations. La plu-\ part habitent le nouveau monde. Beaucoup d’entre eux ont" la faculté de sauter. | Le genre Centrote a pour type une espèce commune en Europe ( C. cornutus, Lin.), petit insecte d’un gris bru- nâtre, commun sur les plantes dans les endroits humides. Les Combophores et Hétéronotes, tous de l'Amérique: méridionale, ont un corselet renflé en vessie. | Chez les Smilies il est plus grand et vésiculeux dans toute son étendue (S. inflata, Fabr.). Les Bocydies (pl. 19, fig. 3) sont bien reconnaissables: à leur corselet (B AE LE Stoll. ). À Les Membracides se font remarquer par leur corselets comprimé , très-élevé, foliacé. Ces Hémiptères, tous amé- ricains , sont généralement noirs, tachetés de jaune et des rouge (pl. 49, fig. 4) (M. foliata, Fabr.). Les FULGORIDES peuvent être divisés en plusieurs grou- pes. Celui des TETTIGOMÉTRITES renferme le seul genres Tettigometra, dont on connaît seulement quelques es- pèces européennes. | Les ISSITES sont peu nombreux. Ils se font remarquer” par des élytres larges , comme voütées. | Le type du genre Issus (Z. coleoptratus, Fabr.) n’est pas rare dans notre pays. Les Eurybrachis sontexotiques(Æ£. {omentosa, Fabr. ). Les DERBITES, en général fort rares, sont de petite taille” et toutes étrangères à l'Europe. Les DELPHACITES, également de petite dimension, ont” DES INSECTES. 497 es représentauts en Europe. Ils vivent dans les endroits aumides, principalement sur des joncées. Les cix1ITES ne sont pas non plus très-abondants. Les espèces, assez petites, du genre Cixie ont été re- ueillies surtout en Europe C. nervosa, Lin. , etc. Le type du genre Pseudophana, P. europæa, Lin., en- tièrement d’un vert tendre, habite la France méridionale. Les FULGORITES sont tous exotiques et les plus grands de la famille. Les Ricanies, et surtout les Flates ( #. phalænodes, Fabr.}, ont des ailes larges, qui les font ressembler à des Papillons. Les Phœnax et les Lystra sécrètent, par la partie posté- _rieure de leur corps, une matière blanche cireuse, qu’on emploie aux Indes orientales et en Chine, mêlée avec de l'huile, au lieu et place de la véritable cire. Les Fulgores proprement dits ont la tête prolongée en un renflement vésiculeux très-considérable. Le Fulgore porte- lanterne ( #. laternaria, Lin.), letype du genre, n’est pas rare à la Guyane. Quelques voyageurs assurent que ce prolongement vésiculeux de la tête est le siége d’une lu- mière phosphorescente très-vive; mais d’autres nient le fait. QUATRIÈME TRIBU. LES CICADIENS. L'histoire de cette tribu est l’histoire d’un seul genre, car nous regardons seulement comme des coupes division - paires, une série de genres établis récemment aux dépens du grand genre Cigale ( Cicada) (1). (1). Foy. Amyot et Serville, Insectes ,Hémiptères. I faut peut-être en excepter le genre Hemidyctia, et quelques autres, que nous ne connaissons pas suffisamment. 428 HISTOIRE Ces Hémiptères, très-semblables aux Fulgoriens d’après! l’ensemble de leurs caractères, en diffèrent bien notable ment par la présence d’un appareil de stridulation très- compliqué. Cet appareil, situé à la base de l'abdomen, existe seulement chezles mâles ; il consisteen deux cavités, recouvertes chacune par une plaque cartilagineuse en. forme de volet. A l’intérieur, ces deux loges, séparées par une cloison écailleuse de forme triangulaire, offrent en” avant une membrane plissée, et au-dessous une membrane mince et transparente connue sous le nom de miroir. On distingue encore de chaque côté une membrane plissée, qu’on appelle la {ymbale. Les muscles, se contractant et « se dilatant avec force et rapidité, frappent sur les tymba- les et produisent des sons pénétrants. | Le chant des Cigales, regardé comme mélodieux par les poëtes grecs, n’est en réalité qu’une stridulation rau- que , monotone , insupportable. Elles se tiennent sur des arbrisseaux exposés à la plus grande ardeur du soleil ; on les rencontre seulement dans les parties chaudes du globe; on les trouve dans le midi de l’Europe, mais ja- mais au nord. Les femelles ont une tarière composée de trois pièces écailleuses, qui leur sert à entamer les tiges de bois mort pour y déposer leurs œufs. Les jeunes larves qui en naïis- sent quittent bientôt cette première demeure, et vont se réfugier au pied des arbres, où elles croissent et se méta- morphosent en nymphes (pl. 19, fig. 2). L’insecte parfait abandonne la dépouille de la nymphe, qui est assez solide pour conserver sa forme après que l’insecte s’est, échappé. Les Cigales, très-nombreuses en espèces, ont souvent de belles couleurs ; beaucoup d’entre elles cependant ont les ailes diaphanes ; tél est entre autres le type du genre, la DES INSECTES. 429 igale plébéienne ( Cicada plebeia, Seop. ) (pl. 19, fig. r), mmune dans le midi de la France. DEUXIÈME SECTION LES HÉTEROPTÈRES. CINQUIÈME TRIBU,. LES NÉPIENS. Cette tribu est composée d'insectes aquatiques, habi- tant les mares, les étangs; tous carnassiers, ayant en général des pattes antérieures conformées de manière à saisir une proie. Les Népiens s'emparent d’autres insectes, dont ils sucent toutes les parties liquides. Ces Hémiptères sont obligés de venir fréquemment à la surface de l’eau pour prendre de nouvelles provisions d'air. Quelques-uns ont l’extrémité du corps munie de deux longs appendices servant à conduire l'air à des stig- mates placés à l’extrémité de l'abdomen. | TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NÉPIENS, Famille 1. NOTONECTIDES, Tête très-grosse. Pattes antérieures courtes, simples; les postérieures grandes, aplaties en forme de rames, Groupe 1. NOTONECTITES. Tarses antérieurs de deux articles dis- tincts. Genre 1. NoronEcra. Lin. Élytres ayant leur partie postérieure (Anisops, Spin.) membraneuse. Paites postérieures très longues, leurs tarses sans crochets. Gre. 2. pLoa. Sleph. Elytres entièrement coriaces. Pattes postérieures médiocrement longues ; leurs tarses munis de deux crochets, 430 HISTOIRE Gpe. 2. CORIXITES. Genre 1. CoRIxA. Geoff. Fam. 2. NÉPIDES. Groupe {. NÉPITES. Genre 1. RANATRA. Fabr. (Cercotmetus, Am. et Serv.) Gre. 2. NÈPE. Linné. Gpe. 2. NAUCORITES. Genre 1. BELOSTOMA. Laëtr. (Zaitha, Am.et Serv.) Gre. 2. DIPLONYCHE. Latr. (Sphærodema, Lap. de Cast.) Gre. 2. NAUCORIS. Geoffr. f Fam. 3. GALGULIDES. Genre 1. moNonyx. Zap. de Cast. Gre. 2. GALGULE. £Latr. Tarses antérieurs d’un seul article. Tête médiocre. Pattes antérieures ra- « visseuses, conformées en pince, au moyen de la jambe et du tarse, se repliant sur la cuisse. Pattes posté- rieures très-grêles. Antennes de trois articles. Tarses antérieurs sans crochet. Han- « ches longues et grêles. Corps linéaire. Tarses antérieurs munis d’un crochet. « Hanches courtes, épaisses. Corps as- sez large, aplati. Antennes de quatre articles. Tarses antérieurs n’ayant qu’un seul crochet. Corps large, obtus, en avant. di mt tr ne -C e crte bn Tarses antérieurs munis de deux pe- tits crochets. Corps acuminéen avant. Tarses antérieurs d’un seul article, sans crochets. Cuisses très-épaisses ; jambes courbes. Corps ovalaire. Tarses antérieurs munis de deux pe- tits crochets. Corps acuminé en avant. Tête médiocre, présentant deux ocel- les. Pattes antérieures ravisseuses ; les postérieures assez courtes. Tarses pourvus d’un seul crochet. Yeux médiocrement saillants. Cuis- ses très épaisses. Tarses pourvus de deux crochets. Yeux très-saillants. Cuisses peu épais- ses. fr La famille des NOTONECTIDES est très-restreinte ; ce- pendant, on peut la diviser en deux groupes : DES INSECTES, 431 Celui des NoronEcTiTESs est représenté surtout par le genre Notonecte. Ces insectes ont un corps épais, avec la tête très-inelinée. Leur nom leur vient d'une habitude qui leur est particulière, de nager sur le dos. On les a nommés aussi Punaises à avirons, à cause de leurs lon- gues pattes postérieures, conformées en rames (of. glauca, Lin. ). Le type du genre Ploa n’est pas rare au printemps ( P. minutissima, Lin. ). Le groupe de corix1TeEs est établi sur le genre Corixe, dont les espèces, peu nombreuses, marchent dans la vase ou grimpent après les plantes aquatiques, à l’aide de leurs pattes postérieures ; elles nagent rapidement et par se- cousses. La famille des NÉPIDES est divisée en deux groupes, les NÉPITES et les NAUCORITES. = Le premier renferme les plus grands Hémiptères; ce sont les Bélostomes, insectes aplatis, de forme naviculaire, tous exotiques. Les Nèpes et les Ranatres, dont les pattes sont grêles, ne peuvent guère nager ; aussi elles marchent le plus sou- vent dans la vase, au fond des mares, et s’accrochent après les plantes aquatiques, pour venir respirer à la sur- face. La Ranatrelinéaire (R. linearis, Lin.) et la Nèpe cendrée (AN. cinerea, Lin. ) sont communes en Europe. Les Naucoris ont un corps large et aplati, qui leur per- met de nager (NV. cimicoides, Lin.). La famille des GALGULIDES comprend deux genres dont les espèces sont américaines. 432 HISTOIRE SIXIÈME TRIBU, LES RÉDUVIENS. ! Cette tribu est fort nombreuse, et nous y rattachons ;" comme familles, plusieurs ns assez tranchés. Les“ Réduviens sont carnassiers, à peu d’exceptions près ; ils vivent en général de rapines ; cependant quelques-uns" d’entre eux sont phytophages. Ces insectes ont un bec acéré, souvent très-long ; leurs antennes aussi sont assez longues." On rencontre les Réduviens dans toutes les parties du monde, mais plus particulièrement dans les pays chauds. Le tableau suivant présente les diverses coupes de | cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS | | | | | | | 1 DE LA TRIBU DES RÉDUVIENS. Famille 1. SALDIDES. Tête n’offrant pas d’étranglement en forme de cou. Yeux gros, très-proé-w! minents. Genre 1. sALDA. Fabr. Bec long, presque droit. Ocelles”| (Sciodopterus, Am. et Serv.) nuls, Pattes anterteures grêles, iner- mes ; les postérieures ayant quelques | épines. Gre. 2. LEPTOPE. Lalr. Bec très-court, épineux. Ocelles au nombre de deux, portés sur une élé- vation. Pattes antérieures munies” d’épines. Farm.2.HIDROMETRIDES. Tête rétrécie postérieurement, un peu en forme de cou. Yeux peu proémi- | nents. Tarses de deux articles. | Groupe 1. VÉLIITES. Pattes intermédiaires et postérieures écartées à leur insertion. Cuisses cour- «| tes, épaisses. Tarses ayant leurs cro-w, chets insérés dans une échancrure, avant l'extrémité du dernier article. Genre 1, vELIA. Lalr. Tarses de trois articles. DES re. 2 MICROVELIA. Ves/w. Gpe. 2. GERRITES. Genre 1. cErR1S. Fabr. |Gre. 2. HALOBATES. Eschs. | | Fam. 3. RÉDUVIIDES. | | l Groupe 1. ÉMÉSITES. Genre 1. EMESA. Fabr. Gre. 2. PLOIARIA. SCOD. Gpe. 2. ZÉLITES. Genre 1. ZELUS. Fabr,. Gre. 2. NOTOCYRTE. Burm. (Saccoderes , Spinol. ) Gre. 3. APIOMÈRE. Han. Gpe. 3. RÉDUVIITES. | Gpe. 3. HYDROMÉTRITES. | | Genre { HYDROMETRA. Fabr. INSFETES,. 433 Tarses de deux articles. Pattes intermédiaires et postérieures très-rapprochées à leur insertion. Cuis- ses longues, grêles. Tarses ayant leurs crochets insérés dans une échancrure avant l'extrémité du dernier article. Corps allongé. Abdomen à segments longs, non relevés. Corps assez ramassé. Abdomen à seg- ments très-courts et relevés. Toutes les pattes grêles, à peu près d'égale longueur. Tarses munis de crochets insérés à l'extrémité du der- nier article. Tête fortement rétrécie postérieure- ment, en formede cou. Tarses de trois articles. Pattes antérieures ravisseuses. Tarses n’ayant qu’un seul crochet Tarses pourvus de deux crochets. Pattes antérieures simples. Tête avan. cée en pointe triangulaire. Jambes an- térieures sans fossette PPÉREUEE à leur extrémité. Jambes grèles. Ocelles très-rappro- chés. Jambes renflées dans leur milieu. Ocel- les très-rapprochés. Thorax vésicu- leux. Jambes épaisses, très-velues, ayant une profonde cavité. Ocelles très-écar- tés. Pattes antérieures simples. Tête avan- cée en pointe triangulaire. Jambes an- térieures offrant en dessous une pa- lette spongicuse. 37 434, HISTOIRE Genre {. MACROPS. Burm. Gre. 2. RÉDUVE. (Reduvius, Fabr.) Gre. 3. HAMMATOCÈRE. Burm. Gre. 4. oPine. Lap. de Cast. Tête allongée. Antennes à premier ar! (Tapinus, Lap., Burm.) Gre. 5. ECTRICHOBIA. Lap. Gre. 6. PIRATES. Serv. (Catamiarus, Rasachus, Am. ei Serv.) Gre. 7. PROSTEMMA. Zap. (Metastemma, Am. et Serv.) Gre. 8. NaBis. Latr. Gre. 9. HOLOTRICHIE. Burm. Gre. 10. PÉTALOCHIRE. Pal. Beau. Gpe. 4. CONORHINITES. Tête courte et large. Yeux globuleux,, très-saillants, portés sur un pédicule. ! Antennes ayant leurs deux derniers articles très-grêles. Tête ovalaire. Yeux saillants. Anten- nes à premier article épais; les deux derniers grêles. | Tête allongée. Antennes à premier arti- | cle court, le deuxième cylindrique, ! offrant un grand nombre de petites di-. visions annulaires ; les deux derniers longs, très-grêles. ticle court; le deuxième sans divi-: sions; les deux derniers longs, très-| grêles. Corselet plat. | Tête allongée. Antennes ayant leurs deux derniers articles souvent subdi-, visés en plusieurs articulations. Cor- selet mamelonné. Antennes à deuxième article très-long. Corselet plan, ayantson étranglement près du bord postérieur. Antennes à deuxième article court. Corselet plan, sans étranglement pro- noncé. Cuisses renflées. Antennes grêles à articles presque égaux. Corselet conique. Cuisses grê- les. Bec très-long. Antennes à premier article plus long que la tête. Crochets des tarses longs, grêles. Jambes simples. Antennes à premier article très-long. Crochets des tarses grêles. Jambes antérieures foliacées. Pattes antérieures simples. Tête pro- longée en cylindre , au delà des yeux. PTE 7 NN CINE TN RP, 7 DES Genre {. STENOPODA. Zap. (Oncocephalus, Burm. ; Pygolampis, Germ, etc.) Gre. 2. CONORHINE. Zap. Gre. 3. cimgus. Hahn. Gre. 4. LOPHOCEPHALA. Zap. * Gpe. 5. HOLOPTILITES « Genre {. HOLOPTILE. Lep. et Serv. (Pilocnemus, Serv. ; Maotys, Am. et Serv.) Fam. 4. ARADIDES. Groupe 1. CIMICITES. Genre 1. PUNAISE. INSECTES, 435 Antennes à premier article long; les deux derniers très-grêles. Corps long, étroit. Antennes à premier article court ; les deux derniers excessivement grèles. Corps large, aplati. Antennes à premier article court; les deux derniers grêles, divisés en plu- sieurs articulations. Antennes à premier article long; les deux derniers aussi épais que les pré- cédents. Tête courte. Antennes poilues, ayant chaque article inséré avant l'extrémité de l'autre. Tête pointue, avancée. Tarses de trois articles. Bec libre. Antennes à premier article court ; les deux derniers grêles. Tète sans rétré- cissement postérieur. Corps aplati, ovalaire. ( Cimex, Lin. ; Acanthia, Fab.) Gpe. 2. ARADITES. Gre. 1. BRACHYRHYNCHUS. LP. Gre. 2. ARADE. Fabr. Antennes épaisses, à dernier articie ovalaire. Élytres sans réticulations. Tète rétrécie postérieurement. Bec plus court que la tête. Antennes à premier article globuleux. Corselet déprimé. Bec grêle, plus long que la tête. An- tennes cylindriques. Gre. 3. pysonius. Lep. el Serv.Bec plus court que la tête. Antennes à premier article long. Corselet semi- lunaire , à angles antérieurs prolongés en lobes arrondis. 436 HISTOIRE Gpe. 3. TINGIDITES Antennes à dernier article épaissil Élytres réticulées. Corps aplati. Genre 1. rixeis. Fabr. Écusson recouvert par le bord post + rieur du corselet. Antennes à premier articles grêle, le dernier en bouton. * Gre. 2. EURYCERA. Zap. Écusson recouvert par le bord posté- rieur du corselet. Antennes ayan leurs deux premiers articles très-gross Gre. 3. PIESMA. Zap. Écusson découvert. Antennes courtes,“ ayant leurs deux premiers articles épaissis. Gpe. 4. PHLÆITES. Antennes seulembnt de trois articles. Corps aplati. Pattes grêles. Corselet a et élytres dilatés. Bec très-long. Genre 1. PaLÆA. Lep. et Serv. | fl | , Gpe. 5. PHYMATITES. Antennes à dernier article en massue. Pattes à hanches allongées et à cuisses renflées. : Genre 1. rHymaTAa. Latr. Antennes plus longues que la tête, grêles, à premier article très-long, Ler- miné en bouton. Écusson petit. Gre. 2. MACROCÉPHALE. Swed. Antennes courtes, à articles globuleux; le dernier seul ovalaire. Écusson très- grand. La famille des sazprpes est très-limitée; elle est com- posée de petits insectes, habitants des rivages. Ils se rap- prochent des Réduviides sous beaucoup de rapports, mais en même temps ils offrent des traits d’analogie avec la tribu précédente. Comme les Galgulides, ils ont des yeux gros , très-saillants ; les pattes longues et fort grêles : aussi courent-ils avec rapidité. Les Saldes vivent au bord des eaux douces ou salées (S. sallatoria, Lin. ). Les Leptopes n’habitent que les rivages exposés à l’ar- deur du soleil, principalement sur ceux qui sont couverts de cailloux (Z. lilftoralis, lanosus, L. Duf, ). DES INSECTES, 437 La famille des HY DROMÉTRIDES est composée d'insec - tes qui, tous aquatiques, ne s’enfoncent presque jamais dans l’eau. Ils marchent et courent à la surface de l’eau avec une extrême vivacité. Tout leur corps et leurs tar- ses sont garnis de poils très-serrés, qui leur permettent de glisser sur l’eau sans se mouiller. Les vÉLrITES sont fort peu nombreux. Le genre Velia renferme deux espèces européennes | ( V. rivulorum , Fab.; currens, Fab.). Le genre Microvelia a pour type une petite espèce eu- | ropéenne ( M. pygmæa, Duf. ). Les GERRITES sont plus abondants. On rencontre très- communément pendant toute la belle saison les Gerris courant à la surface de l’eau des mares, des étangs, des bassins. A leur état de larve, leur corps, outre l'absence des ailes, est plus court que chez les insectes parfaits (G. paludum, Fab.; lacustris, Lin). Les Halobates , très-voisins des précédents, mais con- nus seulement à l'état aptère, ont été trouvés dans les mers équatoriales. Le groupe des HYDROMÉTRITES renferme le seul genre Hydromètre, dont la seule espèce connue, Æ. stagnorum , Lin., nest pas rare dans notre pays. C’est un insecte extrêmement mince, ayant des pattes d’une excessive té- nuitée; il court sur les eaux, et souvent s'accroche aux plantes aquatiques. La famille des REDUvIIDES est composée d'insectes es- sentiellement terrestres. Les ÉMÉSITES ont le corps extrêmement grêle. Les Emeses , avec leurs pattes allongées, se traînent avec peine, comme sur des échâsses. 47, 438 HISTOIRE Les Ploières vivent dans les habitations, cachées dans la poussière { P. vagabunda, Lin., ete.). | Les zériTes, dont toutes les pattes sont conformées pour la course, sont fort agiles. Ces Hémiptères sont sur-# tuut abondants dans les pavs chauds; toutefois, nous trouvons en Europe plusieurs Zélus (Z. cruentus, annu- latus, ægyptius, Fab., ete.). Les RÉDUVIITES Constituent une groupe plus étendu. Le genre Réduve a pour type une espèce commune en France, le Réduve masqué (R. personatus, Lin.).Cet hémi- pière, long de 18 à 20 millimètres, est entièrement d’un" brun noirâtre ; il vit dans les habitations, et s'attaque prin- cipalement à la punaise des lits. Quand ilest à l’état de“ larve; il se couvre de poussière pour mieux sans doute se cacher à ses ennemis et tromper ses victimes. La piqüre de cet insecte est fort douloureuse. Le type du genre Pirates, P,. séridulus, Fabr., commun en Europe, se tient ordinairement sur les plantes, pour y chercher sa proie. Il en est de même des Prostemma (P. quttula, Fabr.), des Nabis {N. subaptera etvagans, Fab. ). Les autres genres de ce groupe sont exotiques. Le CONORHINITES sont en général exotiques ; on trouve cependant quelques Sténopodes dans le midi de l'Eu- rope. Les HOLOPTILITES n’ont été rencontrés qu’à la: Nou- velle Hollande et au cap de Bonne Espérance. La famille des ARADIDES est composée d'insectes car- nassiers et d'insectes phytophages. Le premier groupe, celui des cimicires, renferme le genre Punaise, ayant pour type la Punaise des lits (Cimex lectularia, Lin.). On sait que cet insecte suce le sang de ire c 2 male tie ic nt DES INSECTES. 43) lhumme pendant la nuit; car le jour il se cache dans les boiseries ou sous les tentures. La femelle pond ses œufs dans les angles et les fissures des murailles ; ceux-ci sont blanchâtres , oblongs, un peu courbés à l’une de leurs extrémités et terminés par un petit couvercle ceint d'un petit bourrelet. Les petites larves sont d’abord d’un blanc sale; mais bientôt elles se colorent en rougeâtre, quand elles ont pris de la nourriture. Il paraît que c'est au commencement du seizième siè- cle que ces Hémiptères devinrent abondants en Europe. Quelques auteurs ont prétendu qu'ils avaient été impor- tés d'Amérique; mais les anciens paraissent les avoir bien connus. Le groupe des ARADITES est composé d'insectes de forme aplatie, vivant sous les écorces, où ils recherchent d’au- tres insectes. | Le TINGIDITES, au contraire, vivent sur les végétaux ; les espèces du genre Tingis ont en général les expansions du corselet réticulées comme les élytres. Les PHYMATITES vivent d'insectes, qu'ils poursuivent sur les végétaux. Quelques Phymates habitent l’Europe (P. crassipes, monstrosa, Fab. ). | Les Macrocéphales sont américains (M. cimicoides, Swed. ). SEPTIÈME TRIBU. LES LYGÉENS Les Lygéens constituent une nombreuse tribu , com- posée d'insectes tous essentiellement phytophages. Ces insectes ont un bec plus court que les Réduviens ; toutes leurs pattes sont simples et propres à la course. Les Ly- 440 géens sont abondants en Europe; c'est même la tribu & l'ordre des Hémiptères qui a le plus de réprésentants dans cette HISTOIRE partie du monde. Nous la divisons en trois familles, dont suit l'exposé. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES LYGÉENS. Famille t. CORÉIDES. Groupe 1. ANISOSCÉLITES. Genre {. MEROPACHYS. Lap. Gre. 2. STÉNOCÉPUALE. Lalr. Gre Gre Gre. Gre. Gre . 3. ACTORE. BUTM. . 4. HYPSÉLONOTE. {fa hn. 5. COPIUS. TAunD. 6. 6. ALYDE. FabT. 7. LEPTOCORISE. La. . 8. NÉMATOPE. Lair. Antennes insérées à la partie anté-" rieure de la tête, sur la même ligne que les yeux. Tarses ayant deux ap- pendices entre leurs crochets. Antennes à dernier article. plus long que les autres. Fête courte, arrondie, Pattes posté- rieures grandes, les cuisses très-ren- flées ; les jambes arquées. Tête prolongée en pointe. Pattes sim- ples. Les jambes droites. Tête obtuse. Cuisses un peu renflées; jambes grèles. Corps linéaire. Tête courte. Pattes simples, grêles. Antennes à dernier article épais. Tête courte. Pattes grêles. Les jambes postérieures ayant une expansion. Elytres entièrement membraneuses. Tête élargie postérieurement. Cuisse: postérieures renflées et épineuses. Corps étroit. Tête aHongée, terminée en pointe bifide. Pattes très-grêles. Corps étroit, linéaire. Tête courte, arrondie. Pattes posté- rieures très-longues ; les cuisses ren- flées, garnies d’épines ainsi que les jambes. DES Gre. 9. PARYPUES. Bur'm. Gre 10. ANISOSCELIS. Lalr, Gre. 11.PAcuyuis. Lep.el Serv. Gre. 12. mfcris. Leach. Gpe. 2. COREITES. Genre 1. SPARTOCÈRE. Burm. Gre. 2. cornEocoRIS. Hahn. Gre. 3. CORÉE. Fabr. Gre. 4. PSEUDOPHLÉE. BUTm. Gre. 5. MEROCORIS. Per (y. Gre. G. CORIZE. Fall. Gre. 7. LycÉoMoRruE. Zlanch. Gre. 8. myruus. Hahn. Gre. 9. NÉIDES. Latr. INSECTES, ai! Tête très-courte. Pattes grèles, simples. Tête un peu avancée. Pattes longues ; les cuisses postérieures ordinaire- ment aplaties et épineuses, et les jam- bes foliacées. Tète courte. Pattes postérieures à cuisses renflées et épineuses, et à jam- bes comprimées. Antennes à troisième article dilaté en feuillet. Tête courte. Pattes postérieures à cuis- ses renflées et épineuses. Antennes simples, à dernier article renflé. Antennes à dernier article plus court et plus gros que le précédent. Tête courte. Antennes assez épaisses, à dernier article fusiforme. Corselet ayant ses angles prolongés en lobes. Tète courte. Antennes grèles, à der- nier article fusiforme. Tète courte. Antennes à premier ar- ticle long ; le dernier ovalaire. Tête ayant une pointe latérale. An- tennes à premier article épineux ; le dernier court, en massue. Tète courte. Antennes à dernier arti- cle en forme de fuseau allongé. Tête un peu avancée. Antennes cour- tes, à dernier article en massue. Tête courte. Antennes grêles, à der- nier article pointu. Tête large, peu avancée. Antennes courtes, velues, sans coude, à dernier article en massue. Tête avancée entre les antennes, Cel- les-ci grêles, allongées, formant un coude après le deuxième article, qui est renflé au bout. 442 Fam. 2. LYGÉIDES. Groupe 1. ASTEMMITES. Genre 1.LAarGus. Hahn. Gre. 2. ASTEMMA. Lep. eË Serv. Gpe. 2. LYGÉITES. “Genre 1. L1YGÉE. Fabr. Gre. 2. cymus, Han. Gre. 3. HETEROGASTER, Schill.Antennes courtes. Tête aussi large que * Gre. 4. APHANE. Zap. Gre. 5. ANTHOCORIS. Fall. HISTOIRE Antennes insérées au-dessous des yeux, à dernier article fusiforme, Tarses “ sans appendices entre les crochets. Ocelles nuls. Tête courte. Corselet plan” Tête avancée. Corselet rebordé latéra- . lement. Ocelles très-distincts. Antennes à articles courts. Pattes éga- w les. Antennes à dernier article renflé en bouton. Élytres presque transparentes. le corselet. Antennes à premier article court; les suivants égaux. Tête étroite. Corselet carré. Antennes à premier article court. Tête avancée. Corselet conique. Gre.6.oPpnTHALMicus. Hahn. Antennes grêles, à dernier article ren- Gpe. 3. MYODOCHITES. Genre {. myopocuus. Latr. Fam. 3. MIRIDES, Genre 1. minis. Fabr. Gre. 2. PHYTOCORIS. Fall. Gre. 3. HETEROTOMA. Latr. Gre. 4. STRONGYLOCORIS. Blanch. Gre. 5. EURYCÉPHALE. Lap. flé. Tête très-large. Yeux gros. Tête étranglée en arrière. Antennes insérées au-dessous des yeux, à dernier article très: grêle. Tête prolongée en pointe. Antennes longues. Tête courte, arrondie. Antennes grê- les. Tête courte. Antennes à premier et surtout à deuxième article très-larges, comprimés Tête large. Antennes grêles. Cuisses postérieures renflées. Tête large. Antennes très-grêles. Cuis- ses postérieures renfiées. Élytres saus partie membraneuse. PE ES DES INSECTES, 443 Les cor£1pEs constituent une famille très étendue. Les ANISOSCÉLITES renferment de beaux insectes. Les Sténocéphales ont pour type un insecte très-com- mun dans nos bois, sur les plantes, les arbrisseaux, St. nugax, Fabr. Les Meropachys, Hypsélonotes , Copius sont améri- cains, de même que les Paryphes et les Anisoscelis, sou- vent parés de belles couleurs. Quelques Alydes habitent l'Europe méridionale ( À. Ge- rantii, Fab. ). Les autres Anisoscélites sont exotiques. Le groupe des corËITES a plus de représentants dans notre pays. Le genre Corée renferme une grande quantité d'espèces européennes. Le Corée bordé { €. marginatus , Lin. )est très-commun sur les plantes ; ses œufs sont d’une couleur dorée. Les Corées de la division des Phyllomorphes sont re- marquables par des dilations membraneuses, foliacées de leur corselet et de leur abdomen (1). On trouve fréquemment sur la jusquiame le type du genre Corize, C. hioscyami, Lin. La famille des LYGEIDES est encore très-nombreuse en espèces. Le groupe des ASTEMMITES est peu étendu; presque tous ces Hémiptères sont exotiques. Le type du genre As- temma, À. aptera, Lin., est des plus communs dans toute l'Europe; il court fréquemment à terre. Le groupe des LYGÉITES est plus considérable; on con- naît un grand nombre de Lygées, répandus dans toutes les parties du monde. La couleur rouge, relevée par des (1) Voyez Guérin, Revue Zool.; Westwood, Arcana Entomol. 444 HISTOIRE taches noires, domine chez la plupart des especes. Les Ly- oées vivent par réunions sur des plantes ; ils sont parfois. en si grande quantité, qu'ils forment une masse rouge M, (L. mililaris, Fab, equestris, Lin. , ete.). Les Cymes, Anthocores, sont de petits insectes fréquen- tant les fleurs ; on les trouve souvent aussi sous les écor- ces; de même que les Aphanes, dont les couleurs sont obseures. "Les petits Opthalamicus ont des couleurs brillantes. Les miripEs se rencontrent dans les lieux humides, sur les plantes qui les nourrissent. Ils sont très-agiles, tous de petite taille ; sont ornés de couleurs vives et va- M riées. [ls sont très-nombreux en espèces; nous ne con- | naissons presque que les européennes. HULTIÈME TRIBU. LES SCUTELLÉRIENS. Ceux-ci ont des mœurs analogues aux précédents ; comme eux, ils vivent sur les végétaux, souvent en réu- nions nombreuses d'individus. Les Scutellériens ont un corps large, des pattes courtes, un écusson énorme cou-— vrant toujours une grande partie du corps etsouvent même la totalité. Ces Hémiptères peuvent compter parmi les plus beaux insectes de l’ordre auquel ils appartiennent : plu- sieurs d’entre eux sont ornés de magnifiques couleurs. Les femelles déposent leurs œufs sur les feuilles, souvent par plaques. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SCUTELLÉRIENS. Groupe 1. PENTATOMITES. Écusson triangulaire, ne couvrant pas tout le corps. Pattes inermes. br 3 D DES INSECTES, 415 Genre 1. MÉGYMÈNE. Gucr. Tête presque carrée, échancrée. An- tennes de quatre articles; les trois derniers ayant une expansion li- néaire. Gre. 2. oNCOoMERIS. Lap. Tôète petite. Antennes simples, épais- ses, surtout le troisième article. Ab- domen ayant une pointe à sa base. Gre. 3. TESSÉRATOME. Zap. Tête petite. Antennes épaisses. Abdo- men mutique. Sternum avancé em pointe. Gre. 4. ASPONGOPE. Lap. Tête petite. Antennes à premier arti- cle long. Thorax etabdomen mutiques. Gre. 5. AGAPOPHYTE.Guér. Tête avancée. Antennes de quatre articles ; le premier long. Sternum et abdomen mutiques. Gre. 6. EDESSA. Fabr. Tète petite, triangulaire. Antennes de cinq articles. Abdomen ayant des épines latérales. Gre.7.PHYLLOCEPHALE. Zap. Tête grosse , bifide. Antennes courtes, épaisses. Gre. 8. HALIS. Fabr. Tete avancée en forme de museau. Antennes longues, de cinq articles. Abdomen mutique. Gre. 9. DINIDOR. Zap. Tête en museau court. Antennes de quatre articles. "Gre. 10. ARvELIUS. Spin. Tête un peu avancée. Antennes de cinq articles , le premier assez court. Tarses de trois articles. Gre. 11. AcANTHOsSOME. Latr. Tète un peu avancée. Antennes de à, cinq articles ; le premier long. Tarses de deux articles. Abdomen muni d’une pointe. Gre. 12.PENTATOME. Latr. Tête un peu avancée. Antennes de cinq articles. Abdomen mulique. Gre. 13. pryrTocépuaLe. Lap. Tête bifide, dilatée latéralement. An- tennes de cinq articles; le premier très-court, 38 446 Gre. 14. sciocoris. Fall. Gre. 15. STIRÈTRE. Zap. Gre. 16. ÆLiA. Fabr. n Gpe. 2. CYDNITES. Genre 1. CYDNUS. Fabr. Gre. 2. CÉPHALOCTÉE. L. Du. Jambes très-épaisses ; les tarses d’une Gre. 3. scAProcoRIs. Perty. Gpe. 3. SCUTELLÉRITES. Genre 1. PACHYCORIS. Burm. Gre. 2. TETYRA. Fabr. Gre. 3. SPHÆROCORIS. BUTM. Gre. 4. SCUTELLÈRE. Latr. Gre. 5. AUGOCORIS. Burm. Gre. 6. PELTOPHORA. Burm. Gre. 7. CYPTOCORIS. Burm. Gre. 8. PoDoPs, Latlr. (Oxynotus, Lap.) HISTOIRE Tête très-large. Antennes de cinq af ticles; le premier très-court. Tête presque carrée. Antennes de cit articles ; le premier court ; les autre | très-grêies. Rostre très-épais. Tête avancée en museau, arquée. tennes de cinq articles, grosses vers le bout. Écusson triangulaire, ne couvrant pa E tout le corps. Pattes garnies d’épines Jambes grêles. Tarses assez forts. fénuité extrême. Yeux nuls. Co bombé. ticles pResne égaux. Corps ovalaiti Antennes à deuxième article beaus oblong. Antennes courtes, à deuxième artiell plus court que le troisième. Tête large: Antennes longues, de quatre articles; le! deuxième très-petit, le troisième long. Tête étroite. | Antennes longues, seulement de trois articles. Antennes de cinq articles, le deuxiè: me très-grand. | Antennes grêles, à deuxième art plus court que le troisième. Tête courte, inclinée, | Antennes courtes, à deuxième et troi=| sième article égaux; le dernier renflé.\ yeux pédieulss. DES INSECTES. 417 | Gre. 9. ODONTOSCENIS. Zap. Antennes courtes, insérées à la partie inférieure de la tête; le troisième ar- ticle beaucoup plus court que le deuxième. Corps presque orbiculaire, Jambes épineuses. | Gre. 10. CANOPE. Fabr. Antennes fort courtes, de quatre arti- cles. Jambes inermes. Tarses de deux articles. Corps globuleux. bre. 11.ænyréocoms. Skranck. Antennes fort courtes , de cinq arti- | cles, Jambes inermes. Tarses de deux | articles. Corps globuleux. | Gre. 12. CHLÆNORORIS. Burm.Antennes courtes. Tarses de trois ar. ticles. Jambes inermes. Le groupe des PENTATOMITES est très-considérable. Les Mégymènes, Oncomeris, Tessératomes , Aspongo- pes, Agapophytes, habitent surtout les Indes orientales et l’Australasie. | Les Édesses sont toutes américaines (Æ.cruenta, Fabr.). Les Phyllocéphales, Halys, appartiennent à l’ancien continent. Le genre Acanthosome renferme plusieurs espèces eu- ropéennes (4. Aæmorrhoidalis, Fabr., etc. ). _ Celui de Pentatome en renferme un plus grand nombre. Ce sont surtout ces Hémiptères qui sont connus sous le nom de Punaises des bois. On trouve communément sur les choux et diverses cru- cifères le Pentatome orné (P. ornatum , Lin.). Les cypnires fréquentent également les végétaux ; ils sont en général de couleur noire. Le genre Cydnus renferme une longue série d'espèces européennes (C. {ristis, bicolor; etc. ). Le genre Céphaloctée a été découvert en Espagne et en Barbarie { C. scarabæoïdes , Fabr.), 448 HISTOIRE Le genre Scaptocoris habite le Brésil (S. castaneus, Perty). Les scUTELLÉRITES vivent comme les Pentato® mites. Plusieurs Pachycoris se trouvent dans l'Europe méridionale ( P. grammicus, Lin. , ete.). | Quelques Tétyres sont communes dans notre pay (T, maura, Lin.; hottentota, Fabr. etc.). Les Sphærocoris, Scutellères, Augocoris sont exotiques# et parés des plus belles couleurs. Les Odontoscelis, remar quables par leurs jambes épineuses et leur corps orbicu* laire, lisse et brillant, fréquentent les fleurs (O. scara=i bœæoïdes, Lin.). Les Canopus , Chlœænocoris, qui y ressem= blent par la forme générale du corps, sont généralement exotiques. É Le type du genre Canopus est commun dans toute l’Eu-M rope ( C.globus, Fabr.). Le type du genre Chlœnocoris habite la Guyane ( C. impressus, Fabr.). L DES INSECTES. 449 HUITIÈME ORDRE. LES APHANIPTÈRES. L'histoire de cet ordre est l’histoire d'un genre. Les Aphaniptères ne sont autres que ces insectes si connus sous le nom de Puces. Ces singuliers insectes, toujours de très-petite taille , n’ont pas d'yeux composés, mais seule- ment deux petits yeux lisses. Leur bouche est composée d'un sucçoir de trois pièces , renfermé entre les deux lames articulées, de manière à constituer une trompe cylindrique. Les Aphaniptères subissent des métamorphoses comple- tes. Les femelles pondent leurs œufs dans des coins remplis | de poussière. Ilen sort de petites larves, de formeallongée, cylindrique privées de pattes, semblables à de petits vers. Ces larves, incapables de se déplacer, sont nourries par les mères, qui leur apportent leur nourriture, consistant en parcelles de sang caillé. Quand elles ont acquis tout leur développement , elles se transforment en nymphes, et les insectes parfaits éclosent au bout de peu de jours. Toutes les Aphaniptères vivent sur les animaux et sur l'homme. Ils composent le genre Puce (Pulex), dont les espèces connues sont peu nombreuses. La Pace de l’homme (P. irritans, Lin.) vit du sang hu- main ; elle n’a d’épines ni au chaperon ni au thorax. La Puce du chien ( P. canis, Dug.) est munie d’épinesan chaperon et au thorax ; elle vitsur les chiens et les chats, et n’attaque l'homme qu’accidentellement. La Puce pénétrante ( P. penetrans, Pohl. et Koll. ) est une petite puce de l'Amérique méridionale, où elle est fort abondante. Cette Puce, d’abord fort petite, s’introduit sous l’épiderme ; mais bientôt son abdomen prend un accroisse- ment énorme, et devientaussi gros qu'un petit pois. Sa pré- sence détermine souvent des ulcères difficiles à guérir, 38. 450 HISTOIRE NEUVIÈME ORDRE. LES STREPSIPTÈRES. Cet ordre est très-limité; on en connaît actuellement: unedizaine d'espèces. Ces petits insectes sont très-anomaux et très-difficiles à placer dans la série d’une manière réel- lement satisfaisante ; cependant ils ont une grande analo-« gie avec les Diptères, tant par leurs caractères que par leurs métamorphoses. Aussi ne croyons-nous pas qu’il soit rationnel de les en éloigner. Les Strepsiptères ont des mandibules ayant la forme de petites lames linéaires , croisées l’une sur l’autre ; des palpes maxillaires de deux articles ; des yeux gros, globu- leux et grenus ; des ailes antérieures rudimentaires, ayant « la forme de petits balanciers, étroits, courbés au bout et renflés en massue. Leurs ailes postérieures, au contraire, sont grandes, membraneuses et pourvues de nervures lon- gitudinales ; commeles ailes des Orthoptères, elles ont la faculté dese replier en éventail. Leurs pattes sont presque membraneuses, comprimées , avec les tarses dépourvus de crochets. Les larves de ces insectes ont un corps en ovale al- longé , privé de pattes , comme celles des Diptères ; tous leurs téguments sont mous et blanchâtres. Ces petites larves vivent sous les anneaux de certains Hyménoptères, tels que des Guépes, des Polistes, des An- drènes. On reconnaît leur présence facilement aux gibbosi- tés que présente alors l’abdomen de ces Hyménoptères. Les Strepsiptères ont des antennes d’une forme singu- lière et variée , qui motive leur séparation en quatre gen- res, dont suit l'exposé (1). (1) Foy., pour les espèces de cet ordre, Jurine, Mém. de l’ Acad. de Berlin, tom. 23; Curtis, British Entomology ; Westwood, Transact. of the Entomological Society, tom. I; etc. ; etc. DES INSECTES. 451 TABLEAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES STREPSIPTÈRES. Genre 1. XENOS. Rossi. Antennes plus courtes que le thorax, ayautun premier article très-court, un deuxième fort long, comprimé, et un troisième aussi long, inséré à la base de celui-ci. Tarses de quatre articles, Gre. 2. ELENCHUS. Curl. Antennes grêles, pubescentes, à pre- mier article court, offrant ensuite deux lamelles grêles représentant un deuxième et un troisième article, Tarses de deux articles. Gre. 3. sryLors. Kirby. Antennes membraneuses, de six ar- ticles; le premier assez grand; le deuxième très-court, le troisième prolongé au côté interne en un lobe allongé ; le quatrième épais, le troi- sième plus grêle ; le dernier ovalaire, comprimé, Tarses de quatre articles, Gre. 4. HALICTOPHAGE. Curl. Antennes très-courtes, ayant leurs ) premier et deuxième articles presque carrés ; les suivants munis d’un ra- meau allongé. Tarses detrois articles. On a décrit un seul Xenos, trouvé principalement dans le midi de l'Europe, sur des Guëêpes et des Polistes ( Xenos vesparum , Rossi). Les Elenchus ont été pris sur des Andrénites ( Æ.Wal- keri, Curt.; Templeloni, Westw.), de même que la plu- part des Stylops (S. Kirbyi, Leach, etc. ). Le type du genre Halictophage a été découvert sur une espèce d'Halicte (Æalictophaqus Curtisii, Curt.) 5 2 HISFOIRE DIXIÈME ORDRE. LES DIPTÈRES. Les Diptères constituent un des ordres les plus nombreux de la classe des Insectes. Ils paraissent être plus nom-* breux encore dans le Nord qu’au Midi; sur les terres les! plus rapprochées des pôles, où l'on ne découvre plus d’in-M sectes des autres ordres , on y rencontre encore des Dip-* | tères, cet ordre qui a pour types principaux les Cousins etles Mouches. Tous ces insectes sont fort reconnaissables, # à la présence de deux ailes seulement, leurs ailes postérieu- « res sont réduites à deux petits appendices vibratiles qui ont reçu le nom de balanciers. Quelques naturalistes « ont voulu voir dans ces balanciers des appendices d’un ordre particulier; mais aujourd’hui il est bien constaté | que ce ne sont autre chose que la seconde paire d’ailes. Les Diptères ont une bouche, consistant en un suçoircom- posé de mandibules et de mâchoires ayant la forme de lan- cettes écailleuses ; les lèvres viennent former un canal à ce sucoir. Leurstarses sont toujours de einq articles. Les yeux sont gros, souventtres-crands chez les mâles. Ilexiste pres- que toujours des ocelles, au nombre de deux, et plus ordi- nairement de trois. Le thorax de ces insectes est générale- ment robuste ; et les ailes, diaphanes et membraneuses, ont une médiocre étendue proportionnellement. Comme l’indi- que la forme de leur bouche, les Diptères sont des insectes éminemment suceurs. Ils ont des métamorphoses com- plètes ; cependant chez certains d’entre eux les nymphes sont actives. La plupart des larves de Diptères sont privées de pattes, blanchâtres, tout à fait comme des vers; quelques-unes d'entre elles sont nommées vulgairement asticots (1 ). EN (1) Foy, pour la partie descriptive de cetordre, Meigen, £urospaischen Ziveiflugel; Wiedemann', Diptera exotica ; Macquart, Insectes Diptè- res, Suiles à Buffon; Blanchard, Histoire des Inscetes; ele. ; etc. r + < DES INSECTES, 453 TABLEAU DES DIVISIONS * DE L’ORDRE DES DIPTÈRES EN SECTIONS ET TRIBUS. 1"€ SECTION. — NÉMOCÈRES, Antennes filiformes, plus longues que la tête et le thorax réunis, composées de plus de six articles. Corps grêle, élancé. Trompe grèle , saillante. Palpes de quatre à cinq articles. Ailes longues. TIPULIENS, 2® SECTION. — BRACHOCÈRES, Antennes courtes , composées de trois articles au plus, dont le der- nier ordinairement muni d’un style sétiforme. Corps le plus souvent assez large. Palpes d’un ou deux articles. Ailes assez larges. . ASILIENS. Trompe longue et grêle, terminée par deux très-petites lèvres. An- tennes à dernier article simple. Corps élancé. TABANIENS. Trompe saillante , terminée par deux lèvres allongées. Antennes à dernier article offrant plusieurs divisions. Corps généralement large. # SYRPHIENS. _-Trompe courte , terminée par deux lèvres épaisses. Trompe à der- | nier article aplati, plus ou moins large. Corps allongé, aplati. DOLICHOPODIENS. Trompe courte, membraneuse. Antennes à dernier article simple, allongé. Corps étroit. Abdomen ordinairement conique. MUSCIENS. Trompe renfermant complétement le suçoir. Antennes à dernier article lenticulaire. | ORNITHOMYIENS. Trompe labiale nulle. Suçoir composé de deux soies, insérées sur un | même pédicule. Antennes d’un seul article distinct, Ailes rudimen- | taires ou nulles. | PREMIÈRE SECTION. LES NÉMOCÈRES. PREMIÈRE TRIBU. LES TIPULIENS. Les Tipuliens abondent en espèces et en individus dans l (l 451 HISTOIRE les endroits marécageux , dans les forêts épaisses et cou— vertes. Vers le soir il n’est pas rare de voir, pendant les belles journées d’été, des espèces qui se réunissent dans les airs par troupes immenses, se balancent pendant des heures entières , et là se livrent à l’accouplement. Les femelles déposent leurs œufs dans l’eau ou.dans la terrehumide, selonles espèces ; leslarves des premières sont pourvues d’organesrespiratoires particuliers etd’organes de locomotion qu’on ne retrouve pas chez les autres espèces. Les différences existant entre les mœurs de chacune « des deux familles constituant cette tribu, nous obligent à « y renvoyer pour des détails plus précis sur les habitudes de ces divers Diptères. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES TIPULIENS. à Famille 1. CULICIDES. Frompe grêle, saillante. Palpes fili. formes’, de quatre ou cinq articles. M Genre 1. COUSIN. Palpes beaucoup plus longs que la ( Culex , Lin.) trompe, dans les mâles. Gre. 2. ANOPHELES. Meig. Palpes de la longueur de la trompe ,« dans les deux sexes. Gre. 3. ÆDes. Hoffm. Palpes beaucoup plus courts que la trompe , dans les deux sexes. + Fam. 2. TIPULIDES. Trompe courte, épaisse, terminée par M deux grandes lèvres. Palpes recourbés- " Groupe {. CHIRONOMITES. Antennes plumeuses, grêles, ordinai-m Ë rement de quatorze articles. Genre 1.CORETHRA. Meig. Antennesde quatorze articles, garnies dans les mâles de longs poils verti- cillés. Gre. 2 CHIRONOME. Meig. Antennes de treize articles dans les mâles et de six dans les femelles; le M dernier très-long , les autres poilus. {xre. 3. TANYPE. Weig. Antennes de quatorze articles dans les DES INSECTES. 455 deux sexes ; le dernier très-long dans les mâles, les autres globuleux. Gre. 4. CERATOPOGON. Meig. Antennes de treize articles ; les huit (Sphæromyas , Prio- premiers globuleux, les autres séta- nomyia, etc., Steph.) cés. Tête prolongée. Gre. 5. MACROPEZA. Meig. Antennes de quatorze articles, le deuxième trèslong, les suivants courts ; les cinq derniers grèles, longs. Gpe. 2. TIPULITES. Antennes filiformes, de treize à seize articles, pectinées ou garnies de poils verticillés. Genre {. PTYCHOPTÈRE. Meig. Antennes sétacées, de seize articles, Gre, 2. CTÉNOPHORE. Meig. Antennes de treize articles, coniques dans les femelles, garnis de rameaux dans les mâles. Gre. 3. TIPULE. Linn. Antennes sétacées, de treize articles ; (Pachyrhina, Macq.) le deuxième très-petit. Gre. 4. NEPHROTOMA. Meig. Antennes de dix-neuf articles dans les mâles , dont les premiers cylindriques et les autres réniformes ; de quinze seulement dans les femelles. Gre. 5. PEDICIA. Latr. Antennes courtes, filiformes, de seize articles; les sept derniers cylindri- ques, les quatre précédents globu- leux.. Gre. 6. ozopicERA. Macq. Antennes de treize articles; le qua- trième et les cinq suivants munis cha- cun d’une longue dent. Gre.7. RIPHIDIA. Meig. Antennes de quatorze articles, pecti- nées dans les mâles. Palpes à dernier article aussi court que le précédent. Gre. 8. RHAMPHIDIA. Meig. Antennessimples, deseize articles. Tête prolongée en museau. Gre. 9. Limxopuis. Meig. Antennes généralement de seize ar- { Limnephila, Macq.) ticles ; ces articles globuleux à partir du troisième , les derniers oblongs. Gre. 10.cyLiNprotoma. Hacq.Antennes de treize articles , tous cylin- driques. 456 HISTOIRE Gre. 11. SYMPLECTA. A/eig. Antennes filiformes, de seize articles: Palpes à premier article court et plu grêle quele suivant ; le dernier oblong. Gre. 12. ERIOPTERA. Meig. Antennes de seize articles , obiongs à: partir du troisième. Ailes velues, fran: gées, à nervures poilues. Gre. 13. MOLOPHILE. Curé. Antênnes courtes, moniliformes, de dix-sept articles. Ailes velues. Abdo- men des mâles terminé par deux lar- ges lobes. Gre. 14. POLYMERA. Wied. Antennes de vingt-huit articles ; le. deuxième allongé, les autres courts ,! garnis de poils verticillés. Gre. 15 MæÆciSToGERA. Wied. Antennes très-longues, de dix articles, « cylindriques. Gre. 16. TRICHOCERA. HMeig. Antennes gréles, pubescentes, ayant. leur premier article long, le deuxième cyathiforme, les nn oblongs, el les derniers confondus. Gre. 17. DoLICHGPEZA. Meig. Antennes sétacées, velues, de douze articles. Gre. 18. nixA. Meig. Antennes très-grêles, ayant leur pre- « mier article court, les derniers con- fondus. | l 3 Gre. 19. ANISOMERA. Latr. Antennes de six articles, très-longues 1 dans les mâles. 4 Gre. 20. CHIONEA. Dalm. Antennes de dix articles, les deux premiers longs et cylindriques, letroi- « sième court, les autres grêles, allongés. Gpe. 3. MYCÉTOPHILITES. Antennes filiformes, ordinairement de seize articles. Tête pourvue de trois « ocelles. & Genre Î. BOLETOPHILA. Hoffm. Antennes moins longues que le corps. Ocelles en ligne droite. ; Gre. 2. MACROCERA. Meig. Antennes plus longues que le corps. M Ocelles en triangle. DES Gre. 3. MYCETOPHILA. Meig. Gre. 4. LEIA. Meig. Gre. 5. sctopuiLa. Hoffm. - Gre. 6. cNorisTa. Hoffm. Gre. 7. ASINDULUM. Latr. Gre. 8. CÉROPLATE. Bosc. Gre 9. PLATYURA. Meig. Gre. 10. PACHYPALPE. Hacq. Gre. 11. SYNAPHA, Meig. Gre. 12. MYCETOBIA. Meig. Gre. 13. MACRONEVRA. Macg. Gre. 14.scrara. Fabr. Gre. 15. CAMPYLOMYZA. Wied. Gpe. 4. CÉCIDOMYITES. Genre 1. LESTREMIA. Macq. INSECTES. 457 L Antennes courtes. Ocelles seulement au nombre de deux. Pattes garnies de deux rangées d'épines. Antennes courtes. Ocelle médian beaucoup plus petit que les autres, Antennes courtes, velues, un peu comprimées. Ocelles écartés, le mé- dian plus petit que les autres. Antennes courtes. Tête prolongée en une sorte de rostre une fois plus long qu’elle-même. Antennes un peu comprimées, à ar- ticles peu distincts. Tête un peu avan- cée. Antennes comprimées, en forme de fuseau. Ocelles presque en ligne droite. Antennes comprimées. Corps grêle, déprimé, étranglé à la base. Autennes grêles. Paipes de trois ar- ticles; le premier très-épais, les deux derniers très-grêles. Antennes assez courtes, filiformes. Ocelles presque en ligne droite. Antennes courtes, filiformes, Yeux échancrés. Jambes renflées. Antennes courtes, filiformes. Yeux échancrés. Jambes minces, terminées par de longues épines. Antennes filiformes. Yeux réniformes, très-rapprochés. Antennes seulement de quatorze arti- cles. Aïles velues. Antennes garnies de poils verticillés. Tête sphérique. Trompe peu saillante. Antennes de quinze articles, globu- leux et verticillés dans les mâles, cylindriques dans les femelles. 39 458 HISTOIRE Gre. 2. ANARETE. HGl. Antennes courtes, de neuf articles. Yeux échancrés. Gre.3.zYcoNEvRA. Meig. Antennes verticillées, de quatorze articles. Ailes à cellule marginale di- « visée par une nervure transversale. Gre. 4. cecinomyia. Latr. Antennes longues, de vingt-quatre ar- M ticles dans les mâles, et de quatorze ! dansles femelles. Ailes frangées, ayant # trois nervures longitudinales. Gre. 5. LASIOPTERA. Lafr. Antennes longues. Ailes ayant deux # (Lasiopteryx, Steph. ; Dio- nervures longitudinales. Paipes épais. myza, Meig.) Gre. 6. PsycHopA, Latr. Antennes verlicillées, de quatorze à (Saccopteryx, Sycorax, quinze articles. Aïles larges, frangées, etc., Halid.) ayant de nombreuses nervures longi- tudinales. Gpe. 5. BIBIONITES. Antennes plus courtes que la tête et le thorax réunis. Yeux contigus dans les mâles. Genre {. RHYPHUS. £Latr, Antennes de quatorze articles, globu- (Anisops, Meig.) leux , à partir du troisième. Gre. 2. GLOCHINA. Meig. Antennes de quatre articles. Palpes de cinq articles, dont le troisième di- laté. Gre. 3. SIMULIE. Latr. Antennes cylindriques, de onze arti- cles, Palpes de quatre articles, le der- nier grêle. L Gre. 4. PENTHETRIA. Zfeig. Antennes perfoliées, de onze articles. Palpes de quatre articles. Gre. 5. PLECIA. Hoffm. Antennes perfoliées, de onze articles Tête très-petite. Palpes decinqarticles. Gre. 6. piLoPnE. Meig. Antennes cylindriques, de onze arti- cies. Palpes de cinq articles, dont le troisième dilaté. Jambes antérieures terminées par une couronne de huit pointes. Gre. 7. BIBl0. Geoff. Antennes perfoliées, de neuf articles. DES INSECTES. 459 Palpes de cinq articles, Yeux occu- pant presque toute la tête dans les mâles. Gre. 8. AsPitEs. Hoffm. Antennes de huit articles, dont le der- nier en massue ovoide. Gre. 9. scarTuopse. Geoff. Antennes cylindriques, de onze arti- cles, Palpes très-petits, paraissant n'a- voir qu'un seul article. La famille des cuLICIDES a pour type le genre Cousin ( Culex, Lin.). Ces insectes sont bien connus de tout le monde. [ls sont extrêmement avides du sang de l'homme, et le poursuivent jusque dans ses habitations ; ils percent la peau de leur sucoir, qui est extrêmement délié et garni à l'extrémité de dentelures ; en même temps, ils laissent échapper un liquide qui fait gonfler la partie atteinte et détermine ces vives douleurs si tourmentantes pendant l'été. Les espèces de Cousins ne sont pas fort nombreuses : le type du genre, celui qui, dans notre pays, s'attache à l’homme avec tant de tenacité, est le Cousin piquant (Culex pipiens, Lin.). (pl. 20. fig. 1.) On trouve en Amérique plusieurs espèces du même genre, appartenant en général à la division des Mégarhi- nes ; on les désigne sous les noms de Moustiques et de .Maragouins. Tous les voyageurs parlent des souffrances que font endurer ces Diptères, surtout dans les premiers temps qu’on habite le pays. Pendant son sommeil on s’en préserve au moyen de gazes connues sous le nom de mous- tiquaires. Le Cousin de notre pays a été bien observé dans ses ha- bitudes , depuis fort longtemps. Les femelles déposent leurs œufs à la surface de l’eau, tous auprès les uns des autres, 460 HISTOIRE de manière à en former une petite masse flottante. Les petites larves éclosent promptement ; aussi celles-ci four= millent-elles dans les eaux stagnantes durant toute la belle saison. On les voit souvent venir à la surface pour respi- rer; leur thorax est à cet effet muni de sortes d’aigrettes. Leur tête est arrondie et pourvue de petites antennes. Ces’ larves ont une grande agilité : dès qu’on agite l'eau, elles fuient de tous côtés, en faisant de nombreux soubre-w sauts. Chez les nymphes, on distingue des rudiments d'ail les appliqués sur les parties latérales du corps. Celles-cim sont actives comme les larves; quand le moment de l’é- closion de l’insecte parfait approche, elles se tiennent à la surface de l’eau ; leur peau ne tarde pas à se dessécher et à se rompre longitudinalement. C’est alors un moment | critique pour le Cousin : car cette dépouille va lui servir de M nacelle jusqu’à ce que ses ailes aient pris assez de rs tance pour lui permettre de prendre son essor; si un Coup * de vent vient à le faire chavirer, ses ailes se alt il | s’en retire rarement. (Voy.Réaumur, Hist. des Insectes.) * Les Anopheles et les Ædes, très-voisins des vrais Cou- 3 sins, sont peu nombreux en espèces. | La famille des riPuLipes est beaucoup plus considé- rable que la précédente ; aussi pouvons-nous la diviser s plusieurs groupes. Tous ces insectes sucent seulement des fluides végétaux , ils n’attaquent jamais ni l’homme ni les animaux. Les CHIRONOMITES ressemblent considérablement aux Culicides, par l'aspect général; on les reconnaît aisément " à leurs antennes toutes plumeuses. | Les Corèthres sont assez abondants (€. culiciformis, Deoéer). Les Chironomes ont pour type le Ch. plumeux ( CA. plu- DES INSECTES. 461 mosus, Lin.), dont les larves, observées par Réaumur, sont d’un rouge de sang, Les Tanvpes se rapprochent des précédents ; les femel- les, d’après l'observation de Fries, déposent leurs œufs sur les plantes aquatiques. Les Cératopogons sont fort différents dans leurs pre- miers états; leurs larves, observées par MM. Guérin , Bou- ché, ete., sont épaissies antérieurement, avec la tête rétrac- tile. Les TIPULITES sont fort nombreuses. Leur corps est très- | mince, et leurs pattes d'une longueur et d’une ténuité ex- trêmes. Elles vivent dans les endroits marécageux , dépo- sant leurs œufs dans la terre, au moyen de leur tarière acérée. Les larves vivent sur les racines de certaines plan- tes, et souvent sont ainsi fort nuisibles. Le type du genre Tipule, la T. du chou (7. oleracea, Lin.) (pl. 20, fig. 2.) est des plus communs. Les Cténophores, bien remarquables par leurs antennes pectinées, ont souvent des couleurs très-variées. La plupart des Limnobies vivent, dans leurs premiers états, dans des champignons. La seule espèce connue du genre Chionea (C. ara- Bois. Dalm.,) trouvée fréquemment en Suède, sur la neige pendant l'hiver, est remarquable par l'absence d’ailes. Les MYCÉTOPHILITES vivent en général dans les cham- pignons, durant leurs premiers états; quelques-unes y vi- vent en société, et se forment un léger tissu soyeux pour se métamorphoser en nymphes. Les cécypomyiTEs sont des Tipulides en général de fort petite taille, vivant, à leur état de larve, comme les Cynipsiens, dans des excroissanees qu’elles déterminentsur 59, 462 HISTOIRE certaines plantes ; les unes pondent leurs œufs sur des tiges, d’autres dans des fleurs ou sur des feuilles. | Le genre Psychoda est composé de très-petites espèces, garnies de poils fins, et ressemblant à de très-petites Pha ienes ; elles se trouvent fréquemment dans les maisons.” Leurs larves paraissent vivre en général dans les bouses.” Les 81B10N1TES, pendant leur état de larves, vivent dans! la terre, où elles se creusent des galeries. (pl. 20. fig. 3.) DEUXIÈME SECTION. LES BRACHOCÈRES. Cette section est beaucoup plus nombreuse que la pré-" eédente, et renferme plusieurs types tranchés. | DEUXIÈME TRIBU. | LES ASILIENS. Cette tribu renferme des insectes d'assez grande taille, fort agiles dans leurs mouvements, produisant pendant le vol un fort bourdonnement. On les rencontre souvent dans les endroits exposés à la plus grande ardeur du soleil. Ils sont en général très-rapaces , et se jettent sur d’autres in- 4 sectes pour s’en nourrir avec une voracité extrême. Leurs: larves, pour la plupart, au moins, vivent dans la terre, aux « racines des plantes ; elles sont apodes, allongées et dépri- mées , avec une tête écailleuse. Elles se transforment en | nymphes sans s’envelopper; elles sont ordinairement oarnies d'épines. FABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ASILIENS. Famille 1. MYDASIDES. Corps robuste, allongé. Frompe avee DES enre 1. CÉPHALOCÈRE., Lalr. Gre. 2. mypas. Fabr. Fam. 2. ASILIDES. Groupe 1. ASILITES. Genre 1. CERATURGUS. Wied. | Gre. 2. DIOCTRIE. Fabr. Gre 3 RHOPALOGASTER. MGC4. Gre. 4. LAPHRIA. Fabr. À Gre. 5. ENCHOCERA. Blanc. (Xiphocera, Macq.) Gre. 6. DASYPOGON. Fabr. (Nicrostalum, Macq.; Leplarthrus, Steph.) Gre.7. DOLICHODES. Macq. Gre. 8. MALLOPHORA. Wacq INSECTES. 463 les lèvres terminales triangulaires. Ailes ayant toutes leurs cellules fer- mées. Trompe longue et avancée en forme de siphon. Trompe courte, terminée par deux grandes lèvres comprimées. Corps élancé. Trompe courte, diri- gée en avant. Ailes ayant une cellule marginale fermée. Trompe courte. Ailes pourvues de cinq cellules postérieures. Antennes plus longues que la tête, avec les deux premiers articles cylin- driques ; le troisième en massue , sur- monté d'un style épais, bi-annelé, Antennes insérées sur un pédoneule commun; leur style terminal court, de deux articles. Antennes de la longueur du thorax. Jambes postérieures terminées par une forte pointe. Abdomen gréle, ter- miné en massue. Antennes à troisième article fusifor- me, sans etyle distinct. Jambes cour- bes, inermes, Antennes longues, à troisième article très-long, en lame étroite et compri- mée , sans style distinct. Antennes ayant leurs deux premiers articles courts et le troisième long, muni d’un style de deux articles. Antennes ayant leur troisième article long, garni de petites soies roides en dessus. Corps linéaire, très-long. Antennes ayant leurs deux premiers articles courts et le dernier long, tu- 464 HISTOIRE bulé, muni d’un style d’un seul arfi- cle. Corps très-gros. Gre. 9. ASILE. Linné. Antennes à premier article assez tong, (Trupanea, Erax, etc., ainsi que le troisième ; celui-ci tubulé,” Mac.) terminé par un style de deux articles. Gre. 10. ommaTius. Wiedem. Antennes ayant leur troisième article ovalaire, terminé par un style, garni. en dessous de longues barbes: Gre. 11. cONYPE. Latr. Antennes à troisième article ovale, (Leptogaster, Meig.) terminé par un style court, pubescent. Corps long, très-grêle. Gpe. 2. HYBOTITES. Trompe courte, horizontale. Aïles ayant une seule cellule marginale, et” trois ou quatre postérieures. Thorax M élevé. Tête petite, sphérique. Genre {. nvB0S. Meig. Antennes à dernier article court, ter- miné par une longue soie. Cuisses w postérieures renflées et épineuses. Gre. 2. ocyprouvyiA. Hoffm. Antennes à dernier article court, avec le style inséré avant lextrémité. ” Cuisses simples. Gre. 3. LEPTOPEZA. Meig. Antennes à troisième article court, terminé par le style. Cuisses simples. Gre. 4. OEDALEA. Meig. Antennes à troisième article grand, fusiforme , terminé par un style court, bi-articulé. Cuisses un peu renflées. Gre. 5. opETIA. Meig Antennes à troisième article long, un peu fusiforme , terminé par une lon- gue soie. Cuisses simples. Gpe. 3. EMPITES. frompe perpendiculaire. Thorax - élevé. Tête arrondie, presque globu- leuse. Genre £. Euris. Linné. Antennes à troisième article conique, comprimé, terminé par un style court, bi-articulé. Pattes postérieures longues , grêles. Ailes ayant deux cel- lules marginales. DES » Gre. 2. PACHYMERINA. Macq. h Grè. 3. RAMPHOMYIA. Hoffm. (Enicopteryx , Steph.) Gre. 4. HILARA. Meig. Gre. 5. BRACHYSTOMA. Meig. | Gre. 6. uLoMA. Meig. Gre. 7. MICROPHORE. Macq. Gre.S.nEMERODROMY1A, Hoffm. Gre. 9.TACHYDROMYIA. Meig. “0 10. PLATYPALPE. MaCq. Gre. 11. XIPHIDIOCERA. Hacq. e Gre. 12. DRAPETIS. Meig. Gre. 13. ARDOPTERA. Wacq. INSECTES, 465 Antennes terminées par un style bi-ar. ticulé. Pattes postérieures courtes, avec les cuisses renflées. Ailes ayant deux cellules marginales. Antennes terminées par un style bi-articulé. Ailes ayant une seule cel- lule marginale. Antennes à troisième article subulé, terminé par un style grêle à premier article long. Antennes à troisième article gréle, terminé par une longue soie arquée. Antennes à deuxième et troisième ar- ticlesformant ensemble une massue sphérique, terminée par un long style. Antennes à troisième article loug, conique, comprimé, terminé par un style court. Antennes n'ayant que deux articles distincts, dont le dernier ovalaire, ter- miné par un style. Cuisses renflées, épineuses. Antennes n’ayant que deux articles distincts. Cuisses très renflées, muti- ques. Antennes n’ayant que deux articles distincts. Cuisses intermédiaires plus renflées que les autres et denticulées. Antennes à troisième article très-long, cylindrique, terminé par un style très- court. Cuisses postérieures renflées. Antennes à troisième article lenticu- laire, terminé par un long style. Cuis- ses à peine renflées. Antennes n'ayant que deux articles distincts, avec un style long. Pattes grèles. Corps grêle. Aïles ayant qua- tre cellules postérieures. 466 HISTOIRE Gre. {4. ELAPHROPEZA. MHaCq. Gre. i5. CYRTOMA. Meig. Fam. 3. CYRTIDES, Genre 1. PANors. Lamk. Gre.2. MESOPIHYSA. Hacq. Gre. 3. cvrTE. Wiedem. Gre. 4. ritLoPOTA. Wiedem. Gre. 5. ASTOMELLA. L. Du. Gre. 6. HENoPs. Zllig. (Ogcodes, Latr.; Gncodes, Blanch.) re. 7. ACROCERA. Meig. Fam. 4. ANTHRACIDES Groupe !. BOMBYLITES. Genre {. BOMPYLIE. Linné. Antennes n'ayant que deux artie distinets. Ailes ayant trois cell postérieures. Corps grêle. | Antennes n’ayart que ceux articles: distincts. Ailes sans cellule discoïdales ayant une seule marginale. 4 Tete fort pelite. Antennes à premier article extrémement court. Yeux ocà cupant presque toute la tête. Abdo: men fort épais, vésicuieux. Antennes insérées près de la bouche, dernier article long, comprimé , sans style. Trompe très-large. | Antennes insérées sur le sommet du} front, à troisième article long, sanst style. Trompe très-longue. Antennes insérées sur le sommet du front, à dernier article ovale, terminé! par un style. Thorax très-gibbeux. Antennes bulbiformes, munies d’un style. Abdomen conique, assez long. !l Antennes insérées près de la bouche, à troisième article long, aplati, sans style. Abdomen oblong. Antennes très-petites, insérées au bas. | du front, le style très-long. r. Antennes très-petites, avec un long | style, insérées sur le sommet du front. | Trompe grêle, plus ou moins longue. Corps court et large. Ailes écartées, rabattues sur les côtés du corps. Trompe longue. Antennes assez lon- gues, rapprochées à leur base. Thorax gibbeux , plus élevé que Îa tête. Antennes à troisième article très-long, subulé, terininé en pointe. DES INSECTES, 467 Gre. 2. usia. Lalr. Antennes à troisième article tronqué au bout et terminé par un style court. Palpes rudimentaires. Gre. 3. PLOAS, Latr. Antennes à premier article très-épais, le deuxième cyathiforme ; le troisième grèle, allongé. Gre. 4. xesrouvza. Wiedem. Antennes à premier article fusiforme ; le deuxième très-court, le troisième grêle, très long. Gre. 5. roxopnorA. Wiedem. Antennes à premier article plus long que les deux suivants réunis. Trompe arquée. | Gre. 6. CYLLENIA. Latr. Antennes courtes, à troisième article | conique, terminé par un style peu distinct. Cuisses renflées. Bre.7.racipsomyza. Wiedem. Antennes ayant leurs deux premiers articles longs ; le troisième comprimé, à style peu distinct. Abdomen étroit. Gre. 8. AparTOmyz4. Wiedem. Antennes à premier article long; le | deuxième court, le troisième com- | primé. Gre. 9. amicrus. Wiedem. Antennes à premier article fort long ; le troisième subulé, un peu moins long. . Gre. 10. systroP#E. Wied. Antennes à premier article long; le deuxième court, le troisième déprimé * et lancéolé. Corps long. Pattes posté- rieures très-longues , comme contour- nées. Gre. 11. GERON. Hoffm. Antennes à premier article long; le troisième cylindrique, un peu arqué, à style peu distinct. Pattes simples. - Gre. 12. PHTIRIA. HMeig. Antennes à troisième article peu long, comprimé. Palpes en massue. Gre. 13. MÉGALOPALrE. Macq. Antennes à troisième article. Palpes longs, filiformes et velus. Gpe. 2. ANTHRACITES. Trompe courte, dirigée en avant. 458 S HISTOIRE _ Thorax non gibbeux. Antennes Fa tées à la base. Genre 1. MULIO. Lafr. Antennes à troisième article conique, allongé, à style très-court. Tromp plus longue que la tête. Gre. 2. corsomyza. Wied. Antennes à troisième article long, comprimé, élargi au bout , sans style distinct. | Gre. 3. ENICA. Macgq. Antennes à troisième article très- Jong, terminé en pointe, Trompe de la longueur de la moitié du corps. Gre. 4. ANTHRAX. SCOP. Antennes à troisième article court, à base sphérique. Trompe plus courte que la tête. Gre. 5. Tomomyza. Wied. Antennes à troisième article subulé. Tête prolongée en pointe. 4 Gre. 6. LOMATIA. HZeiq. Antennes à premier article dilaté et” tronqué au bout. Yeux réniformes. Gre. 7. HIRMONEVRA. Wied. Antennes à articles sphériques, pres- que égaux , terminées par un style as- sez long. Tête très-courte. Gpe. 3. NÉMESTRINITES. Trompe médiocre, dirigée sous le corps. Thorax non gibbeux, moins large que l’abdomen. style tri-articulé. Aïles ayant cinq cel Genre 1. FALLENIA. Mig. Antennes courtes, terminées par un lules postérieures. s Gre. 2. NEMESTRINA. Z@fr. Antennes courtes, terminées par un | style tri-articulé. Ailes ayant quatre cellules postérieures. LesmyDasrDpEsconstituentune petite famiile representée seulement par deux genres, les Mydas, d'Amérique, et les Céphalocères, de l’Afrique méridionale. Ce sont les plus grands Diptères connus. Les voyageurs DES INSECTES, 469 rapportent qu'ils se jettent sur d’autres insectes avec une audace extrême. La famille des ASILIDES est séparée en trois groupes : les ASILITES constituent le premier ; il est nombreux en espèces indigènes. Les vrais Asiles ont une assez grande taille. On rencontre communément en Europe l’Asile cra- broniforme ( Asilus crabroniformis, Lin.); il se jette sur des chenilles et d’autres insectes, qu’il suce promptement. Les Dasypogons, qui en sont très-voisins, sont fort répan- dus dans l'Europe méridionale. Les Laphries, Dioctries, Gonypes, ont des représentants en Europe. _ Les autres Asilites sont exotiques. Les Mallophores, d'Amérique, par leurs couleurs ressemblent aux Bourdons. Les HYBOTITES, formant un groupe très-limité, sont de fort petite dimension, la plupart européens ; tous incon- nus dans leurs premiers états. Les EMPITES sont, au contraire, fortnombreux, très-sem- blables aux Asilites, pour l’aspect général et pour la vo- racité, quoique d’une taille très-inférieure. On connaît très-peu leurs larves; M. Bouché a observé celle d’une Ramphomyia (À. spinipes), qui a la forme d’un ver apode, avec les anneaux du corps très-contractés ; la nymphe est “allongée et épineuse. . La famille des cyRTIDES, si remarquables par leur corps gros et voûté, est composée d'insectes vivant seulement du suc des fleurs. Leur abdomen est comme vésiculeux. On n’a pas observé leurs métamorphoses. Le type du genre Henops (Æ. gibbosus, Lin.) est le seul Cyrtide propre à notre pays. La famille des ANTHRACIDES renferme des Diptères vi- vant du sue des fleurs, comme les précédents. Ils ont une trompe longue et grêle, qui leur permet de pomper dans T. IH, 40 470 HISTOIRE . le nectaire des fleurs tout en volant. Le plus grand nom bre des espèces connues appartient à l’Europe. Les BOMBYLITES ont en général un corps épais, avec une tête fort petite. Beaucoup d’entre eux, entre autres les es- pècesdu genre Bombylie, ont un corps très-velu. Les ANTHRACITES et NÉMESTRINITES sont plus aplatis. . D’après quelques observations peu détaillées, ces Diptè-« res vivraient , à leur état de larve, dans les nids d'Hymé-” noptères de la tribu des Apiens. TROISIÈME TRIBU L'ART de LES TABANIENS. Ces Diptères forment une tribu dont les limites sont | très-naturelles; mais elle est composée de plusieurs ty- pes chez lesquels nous ne retrouvons pas le même genre de vie. Les larves de tous ces insectes sont privées de pat- tes et très-semblables en général à des vers, mais pour se métamorphoser en nymphes elles se dépouillent de leur peau de larve. Le tableau suivant présente les diverses coupes de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES TABANIENS. Groupe {. TABANITES. Antennes presque aussi courtes que la tête. Trompe acérée. Corps robuste. Genre 1. paANGonIA. Latr, Antennes à dernier article offrant huit divisions annulaires. Trompe très-longue. Gre. 2. piPcocus. Blanch. Antennes à dernier article offrant huit ( Dicrania, Macq. ) divisions, dont la première munie d’un prolongement fourchu. DES . 3. RHINOMYZA. Wied. il . CCR - |A IGre. 4. raow. (Tabanus, Lin.) | Gre. 5. DIABASIS. Macq, Gpe. 2. CHRYSOPSITES. . Genre {. ACANTHOCERA. Wacgq. Gre. 2. HÆEMATOPOTE. Meig. Gre. 3. HEXATOMA. Meig. - Gre, 4. SILVIE. Meig. Gre. 5. carysors. Fabr. Le Gre.6.ACANTHOMERA. Wied. é Gre. 7. RAPHIORHYNCHE. Wied. Gpe. 3. XYLOPHAGITES. INSECTES. 471 Antennes à dernier article arqué et unidenté à la base, à cinq divisions. Trompe longue, redressée. Ocelles distincts. Antennes à dernier article dilaté à la base et ensuite échancré, ayant cinq divisions. Trompe inclinée. Ocelles nuls. Autennes longues, à dernier article trois fois aussi long que le premier, ayant cinq divisions. Ocelles nuls. Antennes plus longues que la tête. Corps assez grêle. Antennes ayant leurs deux premiers articles munis d’une pointe, et le dernier ayant six divisions. Antennes à premier arlicle épais et velu; le troisième subulé, à quatre divisions. Ocelles nuls. Antennes très-longues, à troisième ar- ticle fort long , ayant quatre divisions. Antennes à premier article beaucoup plus long que le deuxième ; le troisiè- me subulé, à cinq divisions. Antennes à premier article à peine plus long quele deuxième ; le troisième subulé, à cinq divisions. Front ayant une callosité latérale. Antennes courtes, à troisième article un peu comprimé, ayant huit divi- sions. Tête très-grosse. Antennes courtes, à troisième article un peu comprimé, ayant huit divi- sions. Tête déprimée, moins large que le thorax. Antennes longues, sans style. Corps allongé. Abdomen étroit. 472 HISTOIRE Genre 1. coENomyiA. Zatr. Gre. 2. PACHYSTOME. Zatr. Gre. 3. HERMETIA. Latr. Gré. 4. XYLOPHAGE. Fabr. Gre. 5. BERIS. Lalr. (Actina, Meig.) Gpe. 4. STRATIOMYTES. Genre 1. PTILOCÈRE. Wied. Gre. 2. cypnomyiA. Wied. Gre. 3. ACANTHINIA. Wéed. Gre. 4. STRATIOMYS. Geo/f. Gre. 5. ODONTOMYIA. Latr. Gre. 6. OXYCERA. Meig. Antennes à troisième article conique } ayant huit divisions annulaires. Écus- son muni de deux pointes. x Antennes à premier article long et: épais ; le troisième plus court, à trois” divisions. Trompe épaisse. Antennes à premier article long; le» troisième long, comprimé et étranglé" au milieu. Écusson mutique. Antennes à troisième article cylindri- que, ayant huit divisions. Écusson« mulique. { Antennes ayant les deux premiers“ articles égaux ; le troisième long, su-" bulé. Écusson muni de quatre, six, ou huit pointes. | Antennes terminées par un style ou une soie. Corps aplati, assez large. Antennes à troisième article ayant huit divisions ; la première cylindrique, la deuxième longue, munie de pointes ai- guës. Écusson muni de quatre pointes. Antennes à troisièmearticle très-long, un peu comprimé, à huit divisions. Écusson muni de deux pointes. Antennes à troisième article ayant cinq divisions. Écusson muni de deux pointes. . € Antennes à troisième article très-long, en massue linéaire, à cinq divisions, sans soie distincte. Antennes grêles, à troisième article presque fusiforme , à cinq divisions, dont la dernière comprimée et re- courbée. Autennes à troisième article ovalaire, ayant sept divisions, dont les deux DES Gre. 7. CLITELLARIA. Meig. (Ephippium , Latr.) Gre. 8. CYCLOGASTER. Macq. | Gpe. 5. SARGUITES. Genre 1. NÉMOTÈLE. Geo/ff. | Gre. 2. varro. Latr. Gre. 3. sarGus. Fabr. (Chrysomyia, Macq.) Gre. 4. CHRYSOCHLORA. Latr. Gre. 5. RAPINOCÈRE. Macq. Gre. 6. HOPLISTES. Macgq. Gre. 7.DICRANOPHORE. Macq. Gre.8. PACHYGASTER. Meiq. INSECTES, 473 dernières formant un style. Écusson muni de pointes. Antennes à troisième article subulé, ayant sept divisions, dont les deux dernières sétiformes. Écusson muni de pointes. Antennes à troisième article subulé, ayant sept divisions. Écusson muti- que. Antennes terminées par une soie beaucoup plus longue que le reste de l'antenne. Corps aplati. Antennes à troisième article ovalaire , en massue, terminé par le style. Antennes à premier et deuxième arti- cle courts et larges ; le troisième ova- laire, terminé par le style. Antennes à troisième article ovoide, à quatre divisions, ayant le style inséré à la base de la quatrième. Écusson mutique. Antennes à troisième article long, comprimé , ayant six divisions. Antennes à troisième article ovoïde, à quatre divisions, ayant le style inséré à la base de la quatrième. Écusson muni de deux pointes. Antennes à troisième article lenticu- laire, à quatre divisions. Écusson muni de deux pointes. Antennes à troisième article lenticu- laire, à quatre divisions. Écusson por- tant un long appendice fourchu. Cuis- ses postérieures dentées. Antennes à troisième article large, surmonté du style, Écusson mutique. 40. 47 4 HISTOIRE : Le premier groupe de la tribu des Tabaniens, celui des“ TABANITES, est composé de grands Diptères , dont le su- çoir est très-acéré. Ces Tabanites sont extrêmement avi- des du sang des mammifères; ils percent la peau des che- vaux , des bœufs. En Afrique, ils tourmentent même les « éléphants et les chameaux ; on assure que ceux-ci ont sou- « vent des plaies résultant des piqûres de ces insectes. : L'homme lui-même n’est pas à l'abri des attaques des Ta- « banites. Ces Diptères produisent en volant un bourdonne- ment très-fort. Le principal genre du groupe est celui des Taons, dont letype, le Taon du bœuf (Tabanus bovinus, Lin.) est fort commun dans notre pays. Sa larve, observée par Degeer, vit dans la terre; elle est allongée et atténuée aux deux extrémités. La nymphe est complète, nue, allon- gée et terminée par six épines. ln EE à A nÈt L:, Les cHRysoPsiTEs ressemblent aux Tabanites, mais : leur corps est plus grêle. Les Cbrysops proprement dits se font remarquer par la couleur dorée de leurs yeux (C. cæcutiens, pl. 20, fig. 6). Le type du genre Hæmatopote est très-commun dans notre pays (4. pluvialis, Lin.). Les xYLOPHAGITES sont, pour la plupart, de petite dimen- sion ; on les trouve dans les endroits humides, se posant fréquemmentsur lestrones. Leurslarves vivent dans le bois. La larve du Xylophage varié (X, varia), observée par M. Roser, vit dans le chêne ; elle est allongée et déprimée, de couleur brunâtre. | Les SFRATIOMYTES sontd'élégants Diptères, dont l’abdo- « men est ordinairement aplati, dont le corné est paré de bel- les couleurs ; à l’état parfait, ils fréquentent les fleurs. Les Stratiomys sont assez nombreux. Leurs larves vivent DES INSECTES. 475 dans l’eau; elles sont longues, aplaties, avec leurs derniers | segments Ménuéé en forme de queue terminée par des poils roides. Quand elles se métamorphosent, la peau de la | la larve se durcit, et sert de coque à la nymphe. Le type | du genre est le Stratiomys chamæléon. Les autres Stratio- | mytes paraissent avoir des mœurs analogues (pl. 20, fig.). | Les sarGuITEs, au contraire , vivent dans laterre pen- | | dant leur état de larve, queliriés- unes dans des bois pour- ris. La nymphe denétés, comme celle des Stratiomytes, dans la peau de la larve. Les Sargus ont des couleurs métalliques, éclatantes _(S: cuprarius , formosus , ete.) (pl. 20, fig. 8. ). QUATRIÈME TRIBU. LES SYRPHIENS. Cette tribu, fort nombreuse en espèces indigènes, offre des différences très-notables dans le genre de vie propre à divers genres. Beaucoup de Syrphiens dans leur premier état sont carnivores, et vivent aux dépens des Pucerons, des chenilles, etc.; d’autres vivent dans l’eau, d’autres dans divers détritus. A l’état d’insecte parfait, ces diptères, en général ornés de couleurs vives et variées, fréquentent les fleurs. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SYRPHIENS. Groupe 1. CHRYSOTOXITES. Antennes plus longues que la tête. Genre 1. CERIA. Fabr. Antennes insérées sur un pédoncule ; les deuxième et troisième articles for- mant une massue ovalaire. Gre. 2. CALLICERA. Meig. Antennes sans pédoncule; les deuxiè- 476 HISTOIRE Gre.3. caymoPHILA. Macq. Gre. 4. APHRITIS. Latr. (Microdon, Meig.) Gre. 5. CERATOPHYA. Wed. Gre. 6. CHRYSOTOXUM. Heig. Gre. 7. PSARUS. Fabr. Gre. 8. MYXTEMYIA. Macq. Gpe. 2. VOLUCELLITES. Genre 1. VOLUCELLE. Ge0ff. Gre. 2. TEMNOCERA. Lep. et Serv. Gre. 3. SERICOMYIA. Meig. Gre, 4. ERISTALIS. ZLatr. me et troisième articles formant une massue allongée. Antennes à premier article assez long ; le deuxième plus long, renflé à l’ex- trémité; le troisième fusiforme. Écus- son muni de deux pointes. Antennes à premier article long, cy- lindrique; les deux autres formant une grosse massue. Écusson muni de deux pointes. Antennes à premier article très-long ; le deuxième très-court, le troisième linéaire. Antennes insérées sur une saillie fron- tale; les premier et deuxième arti- cles longs; le troisième plus long, en triangle étroit. Antennes insérées sur un long pédon- cule ; le troisième article oblong, avec le style inséré aux deux tiers de sa longueur. Antennes insérées sur un pédoncule- court. Cuisses munies d’une forte pointe avant l'extrémité. Jambes pos- térieures arquées. Antennes plus courtes que la tête. Corps large. Aïles à cellule sous-margi- nale pédiculée. Antennes à troisième article oblong, avec le style cilié. Antennes à troisième article très-long, échancré au milieu, renflé vers l’ex- trémité, ayant un style bipenné à la base. Écusson bordé de sis épines. Antennes à troisième article orbicu- laire, avec le style plumeux. Antennes insérées sur une saillie fron- ste Tr ob es RS « if dé dt: pt d DES Gre. 5. PLATYNOCHÈTE. WWied. Gre. 6. HÉLOPHILE. Meig. Gre. 7. MERODON. Lalr. | | | Gpe. 3. SYRPHITES. Genre 1. TroPIDIA. Meig. Gre. 2. XYLOTA. Meiq. (Eumerus , Meig.; Brachypalpus , Meig.; Micraptoma , West.; etc.) Gre. 3. RHINGIA. SCO. Gre. 4. GRAPTOMYZA. Wied. Gre. 5. BRACHYOPA. Hoffm. ) Gre. 6. PELECOCERA. Hoffm. * e INSECTES. 477 tale, à troisième article presque orbi- culaire, un peu plus large que long. Cuisses simples. Jambes droites. Antennes à deuxième article long ; le troisième ovale, avec un style terminé en massue. Antennes insérées sur une saillie fron- tale, à troisième article presque orbi- culaire. Cuisses épaisses. Jambes ar- quées. Antennes insérées sur une saillie fron- tale, à troisième article ovale, surmonté d’un style bi-articulé. Cuisses ‘paisses, terminées par une dent. Antennes plus courtes que la tête. Corps étroit. Ailes à cellule sous-mar- ginale droite. Antennes à troisième article orbicu- laire, tronqué. Face carénée. Cuisses postérieures renflées et munies d’une saillie triangulaire. Antennes à troisième article orbicu- laire, avec un très-long style. Cuisses postérieures longues, renflées, épi- neuses en dessous. Antennes à troisième article large. Tête prolongée en un long bec coni- que. Antennes à troisième article long, comprimé, avec un Style plumeux in- séré près de la base de cet article. Pattes simples. Antennes à troisième article lenticu- laire, avec un style velu à sa base. Antennes très-courtes, à troisième ar- ticle très-large, avec un style terminal court, de trois articles distincts. 478 HISTOIRE Gre. 7. MILESIA. Labr. (Criorhina, Hoff.) - Gre. 8. syrPHE. Latr. (Cheilaosia, Macq.) Gre. 9. SPHÆROPHORIA. Lep. et Serv. ” Gre. 10. CHRYSOGASTER. Meig. (Orthonevra , Maeq.) Gre. 11. PARAGUS. Latr. Gre. 12. pipizA. Meig. Gre. 13. PSILOTA. Meig. Gre. 14. AsCIA. Meig. Gre. 15. BACCHA. Fabr. Antennes à troisième article orbicu-. laire. Tête déprimée. Jambes posté- rieures arquées, comprimées. Antennes à troisième article ovalaire, « avec un style pubescent. Abdomen dé- primé. Antennes à troisième article ovalaire, avec un style pubescent. Abdomen » étroit , allongé. Antennes à troisième article orbicu- « laire. Front cannelé. Abdomen ovale, déprimé. x Antennes à troisième article long, ; | avec le style inséré vers son tiers anté- « rieur. Antennes à troisième article presque « carré, aveclestyle court. Tête conique. Antennes à troisième article oblong. Front ayant une proéminence. Antennes à troisième article orbicu- L, läire, avec un style vers le tiers de sa : longueur. Tête avancée. Cuisses ren- flées. Antennes à troisième article grand, carré. Abdomen long, grêle, rétréci à sa base. Le groupe des CHRYSOTOXITES à très-peu d’étendue; il est composé d'insectes pour la plupart indigènes, dont les transformations ont été peu observées. Les VOLUCELLITES offrent quelques particularités re- marquables dans leur genre de vie. Les Volucelles en général vivent pendant leur premier état dans les nids des Bourdons et autres Apiens, dont elles dévorent les lar- ves. Letypeest commun dans notre pays (W. éombyans, Lin.). DES INSECTES. 479 _ Les Eristalis et Hélophiles vivent à l’état de larves dans les eaux stagnantes, quelquefois croupies; leur corps est terminé par une longue queue ou tube respi- | ratoire, qu'elles peuvent allonger considérablement et te- | nir ainsi l'extrémité à la surface de l’eau. Cette particu- | larité les a fait nommer Zarves à queue de rat. | La larve du type du genre Merodon ( #. clavipes ) a | été observée dévorant les bulbes des narcisses. Les SYRPHITES sont composés d’une assez longue série de genres; celui de Syrphe en est le principal. Ce sont des diptères allongés, ornés de taches et de bandes jaunes. * Leurs larves sont très-carnassières , et dévorent les Puce- rons, les chenilles, et probablement d’autres insectes. (S. balteatus , Lin.; Pyrastri, Lin., etc.) CINQUIÈME TRIBU, LES DOLICHOPODIENS,. Les Dolichopodiens sont de petits Diptères, qu’on trouve souvent par myriades sur les végétaux. Ils déposent leurs œufs dans la terre, et en général leurs larves y vivent et y subissent leurs transformations. La plupart de ces insectes ont des couleurs brillantes, souvent métalliques. Par la forme de leur corps, ils res- semblent un peu aux Asilides; mais tous leurs caractères les en éloignent manifestement. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES DOLICHOPODIENS. Groupe 1. DOLICHOPODITES.Trompé saillante ; les palpes membra- neux recouvrant sa base. Genre 1, oRTHocæiLE. Lafr. Antennes à troisième article triangu- 480 HISTOIRE laire, avec un style long, pubescent. ” Trompe plus longue que la tête. Gre. 2. DoLICHOPE. Latr. Antennes à troisième article triangu- laire, avec un style dorsal, long, pu- : bescent. Trompe très-courte. Gre. 3. syBISTROMA. Meig. Antennes à troisième article oblong, * comprimé, avec un style très-long, presque terminal, de deux articles. Gre. 4. MÉDETÈRE. Meig. Antennes à troisième article ovalaire, avec un long style bi-articulé. Gre. 5. PSILOPE. Meig. Antennes à {roisième article arrondi, * avec le style inséré près de l’extré- mité. Gre. 6. RHAPHIUM. Meig. Antennes à troisième article sabulé, « très-iong , surmonté d’un style court , bi-articulé. } Gre.7. poRpHYROPS. Meig. Antennes à troisième article assez court, pointu, surmonté d’un long style velu au bout. Gre. 8. ARGyYRA. Macq. Antennes à troisième article assez court, avec le style inséré près de son extrémité. Gre. 9. HYDROPHORE. Fall. Antennes fort courtes, à troisième ar- ticle petit, ovalaire, terminé par un style très-long. Gre. 10. CHRYSOTE. Meig. Antennes à troisième article rond, globuleux , terminé par un long styie velu au bout. Gre. 11. DIAPHORE. Meig. Antennesinsérées à la partie inférieure de la tête, à troisième article rond, surmonté d’un long style velu. Gre. 12. macHæÆrium. Halid. Antennes à troisième article très-long, échancré en dessous, avec un style court, bi-articulé. Gpe. 2. LEPTITES. Trompe saillante, terminée par deux grandes lèvres. DES INSECTES. 481 Genre 1. Lerris. Fabr. Antennes à deuxième article conique; le troisième court, terminé par le style. Tête déprimée. Thorax tuberculé. Gre.2. psAmMoRYCTER. Blanch. Antennes à deuxième article conique ; (Vermileo, Macq.) le troisième court. Tête presque hé- misphérique. Thorax tuberculé, Gre. 3. carysoPiLE. Macq. Antennes à troisième article court. Thorax sans tubercule. Gre. 4. ATHERIX, Meig. Antennes à troisième article ovalaire, avec le style inséré à sa partie supé- rieure. | Gre. 5. CLINOCERA, Meig. Antennes à premier et à deuxième ar- ticle globuleux ; le troisième court, avec le style incliné. Gpe. 3. THÉRÉVITES. Trompe retirée dans la cavité buccale. Antennes ayant le style terminal. Gre. 1. THÉRÈVE. Latr. Antennes à premier article long, cy- lindrique; le troisième court, renflé avec un style bi-articulé. Ailes ayant cinq cellules postérieures. Gre. 2. RUPPELLIA. Wied. Antennes longues, à troisième article subulé, avec un style tri-articulé. Gre. 3. cHiROMYzZA. Wied. Antennes à troisième court, renflé, avec un Style bi articulé. Ailes ayant quatre cellules postérieures. Le groupe des pozicHoPpoptres n'offre rien de très- particulier; on a observé seulement diverses larves de Dolichopus, toujours trouvées dans la terre. Ce genre est assez nombreux en espèces. Les LEPTITES sont très-voisins des précédents. Les femelles des Leptis déposent leurs œufs dans la terre ou dans la mousse. Le type du genre Psammorycter (p. Vermileo, Fab.), à son état de larve, présente des mœurs analogues à cel- les du Fourmilion. at ed _— æ % Te se 482 HISTOIRE Cette larve, de forme allongée, atténuée antérieure- |. ment, avec la tête munie de deux crochets, creuse dans le sable des trous en entonnoir pour prendre au piége des insectes qu'elle suce aussitôt (1). Les THÉRÉVITES se rencontrent souvent par troupes innombrables. Les larves de ces petits insectes, molles et apodes , plus ou moins allongées, avec la tête souvent mu- nie de deux crochets, vivent dans la terre, dans les bois pourris, et elles ont été observées par MM. Bouché, Mei- « gen, etc. SIXIÈME TRIBU. LES MUSCIENS. Cette tribu est la plus immense de tout l’ordre des Dip- tères. On en connaît déjà une vingtaine de mille espèces eu- ropéennes ; d’après cela, on peut juger combien ces insectes, souvent très-petits et difficiles à récolter, doivent être nombreux dans l’univers entier. On les rattache à quatre familles très-tranchées, dont suit l’exposé. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES MUSCIENS. Famille 1. PLATYPÉZIDES. Trompe non saillante. Antennes peli- tes. Groupe 1. SCÉNOPINITES. Antennes sans style. Genre 1. SCÉNOPINE. Latr. Antennes à dernier article subulé. Gpe. 2. PIPUNCULITES. Antennes terminées par un style. Tête très-grosse. Genre 1. PIPUNCULE. Latr. Antennes à deuxième article court; (1) Foy. Degéer, Mémoires, t. 6. * DES INSECTES, 483 le troisième ovalaire. Ailes ayant trois cellules postérieures. Gre. 2. ATELENEVRA. Macq. Antennes à deuxième article assez (Chalarus, Walk.) long. Aïles ayant deux cellules posté- rieures. } _ Gpe. 3. LONCHOPTÉRITES. Antennes terminées par un style. Tête l médiocre. Ailes lancéolées. Genre {.LONCHOPTERA. Meig. Antennes à troisième article arrondi, comprimé, avec le style tri-articulé. Gpe. 4. PLATYPÉZITES. Antennes terminées par un styletri-ar- ticulé. Tête large. Genre 1. PLATYPEZA. Meig. Antennes à troisième article ovalaire. Tarses élargis, à articles égaux. 1 (l Gre. 2. CALLOMYIA. Meig. Antennes à troisième article pointu. Tarses élargis , à premmer article aussi long que les autres réunis. jh { Gre. 3. oPETIA, Meig. Antennes à troisième article ovalaire. Tarses simples. Fam. 2. CONOPSIDES. Trompe toujours saïllante, coudée à la base. Tête très-grosse. Groupe 1. CONOPSITES. Antennes à deuxième article plus long que le troisième ; le style terminal. Genre 1. conors. Linné. Gpe. 2. MYOPITES. Antennes à deuxième article plus court que le troisième ; le style dorsal. Genre 1. myopa. Fabr. Antennes à troisième article ovalaire, avec un style court. Gre. 2. sTyLOGASTER. Macq. Antennes à troisième article très-large, un peu sécuriforme. Tarière longue dans les femelles. Gre. 3. ZODION. Lalr. Antennes à troisième article ovalaire, avec un long style. am. 3. ŒSTRIDES. Trompe nulle ou très-rudimentaire. Antennes courtes et grèles, à dernier article globuleux, avec le style dorsal. Corps épais. 484 HISTOIRE Genre {.curTERÈBRE. Clark. Antennes à troisième article ovalaire ;: le style plumeux. Gre. 2. HypopeRME. Clark. Antennes à troisième article trans- versal, très-court ; le style plumeux. Gre. 3. o£pEmMAGENA. Clark. Antennes à troisième article globu- leux ; le style plumeux. Gre. 4. cerneNEmYIA. Latr. Antennes à troisième article com- primé. Gre. 5. cePHALEMYIA. Clark. Antennes à troisième article; le style nu, presque terminal. Gre. 6. coLAx. Macgq. Antennes ayant un long style. Ailes à quatre cellules postérieures. Gre. 7. OESTRE Linné. Antennes tuberculiformes, surmon- tées d’un long style, grêle, nu. à Fam. 4. MUSCIDES. Trompe très-distincte, membraneuse et bilobée. Antennesterminées par un article en pelote,avecunstyle dorsal. Ë Groupe 1. TACHINITES. Antennes pourvues d’un style tri-arti- culé. Abdomen garni de soies latéra- les. Genre {. ECHINOMYIA. Durn. Antennes à deuxième article plus long que le suivant, celui-cicomprimé. Gre. 2. MICROPALPE. Macqg. Antennes à deuxième article moins long quele troisième, celui-ci tronqué. Palpes très-petits. Gre. 3. cor. Meig. Antennes à troisième article extrême- ment long ; le style ceudé. Tête vési- cuieuse. Gre. 4. siPHONA. Meig Antennes à troisièm2 articie long ; le style coudé. Trompe longue, bi-cou- dée. Gre. 5. RHAMPHINA. Macq. Antennes à troisième article triple du deuxième. Trompe très-longue, diri- " gée en avant. Gre. 6. TRIXA. Meig, Antennes fort courtes, insérées sous une saillie frontale ; les deuxième et troisième articles égaux. DES re. 7. NEMORÆA. Macq. Gre. 8. MASICERA. Macq. (Eur ygaster, Meig.) Gre. 9. METOPIA. Macq. Gre. 10. rACHNA. Meiq. Gre.{1.mILToGRAMMA. Meig. Gre. 12. uvopa. Macq. Gre. 12. MÉLANOPHORE, Meig. Gpe. 2. OCYPTÉRITES. Genre 1. Lopuosta. Meig. Gre. 2. CURTOCÈRE. Macq. Gre.3. PHONIA. Meig. Gre. 4. OCYPTÈRE. Latr. F Gpe. 3. GYMNOSOMITES. | . % Genre {. GxMNOsoMA. Meig. INSECTES. 485 Antennes courtes, à troisième article plus long que le deuxième. Trompe courte, Antennes à troisième article quatre foisaussi long que le précédent, Épis- tome un peu saillant. Antennes à troisième article quatre fois aussi long que le précédent. Front très-saillant. Abdomen garni de soies. Antennes à troisième article plus long que le deuxième. Épistome non sail- lant. Abdomen cylindrique. Antennes à troisième article double du deuxième. Front très-saillant. Ab- domen nu. | Antennes à troisième article plus long que le deuxième ; le style pubescent. Épistome saillant. Antennes à troisième article plus long que le deuxième. Épistome non sail- lant. Abdomen nu au milieu. Antennes à deuxième article mani d’une soie; le style glabre. Abdomen cylindrique, garni de soies latérales. Antennes à troisième article élargi en triangle équilatéral. Antennes à troisième article comprimé laiéralement, convexe au milieu et tronqué au bout. Antennes à troisième article long, étroit et comprimé. Antennes à troisième article ovalaire. Antennes à deuxième article muni d’une soie ; le style glabre. Abdomen globuleux, dépourvu de soies, Antennes à troisième article long et prismatique ; le style tri-articulé ; son 41. v 486 HISTOIRE. Gre. 2. CISTOGASTER. ZLalr. Gre. 3. STRONGYLOGASTER. Macgq. Gpe. 4. PHASIITES. Genre 1. TRICHOPODA. Latr. Gre. 2. xysra. Meig. Gre. 3. PpHASIA. Latr. Gpe. 5. DEXIITES. Gre.1.PROSENA. Lep.etServ. Gre. 2. DEXIA. Meig. Gre. 3. SCOTIOPTERA. Macq. Gre. 4, RUTILIA. RoG. Desv. Gre. 5. GYMNOSTYLIA. Macgq. Gpe. 6. MUSCITES. Genre. 1. PHRissorona. Hacy. Gre. 2. SARCOPHAGA, Meig. dernier article épaissi au milieæ Antennes courtes, à troisième arlic ovalaire ; ledernier du style épaissi à « la base. Aïles à pétiole long. Antennes courtes, à troisième article ovalaire. Ailes à pétiole dela première cellule postérieure court. Antennes courtes, aveclestyleglabre. Abdomen déprimé, dépourvu desoies. Anten. à troisième article lenticulaire. Jambes postérieures dilatées et ciliées. Antennes à troisième article aussi court que le deuxième. Jambes posté- rieures dilatées et ciliées. Antennes fort courtes. jambes posté- rieures arquées. Abdomen large, très- aplati. Antennes courtes, avec le style ordi- nairement plumeux. Abdomen garni de soies. Antennes à style plumeux des denx côtés. Trompe très-longue. Antennes à style simplement plumeux. Trompegrèle, courte. Abdomen ovale. Antennes assez longues, à stvle pubes- cent. Abdomen grêle. Antennes courtes, à style pubescent. Abdomen large, arrondi. Antennes à style légèrement laineux. Abdomen déprimé. Antennes longues, surmontées d'un style velu. Abdomen ovalaire. Antennes à troisième article velu. Jambes très-velues, les postérieures arquées. Antennes à troisième article trois fois DES Gre. 3. cyNoMY1A. Rob. Desv. Gre. 4. sromoxys. Gcoff. Gre. 5. GLOSSINA. Wied. Gre. 6. in1a. Meig. Gre. 7. ocnRomYIA. Macq. Gre. 8. ACHIAS. Bosc. Gre. 9. LucILIA. Macq. Gre. 10. musca. Lin. (Calliphora Pollenia, Macq.; Curlonevra,etc., Meig.) Gpe. 7. ANTHOMYZITES. Genre 1. ARICIA. Macq. Gre. 2. HYDROTÆA. Macq. Gre. 3. opuyra. Maëq. INSECTES, 487 aussi long que le deuxième, à style laineux. Antennes à troisième article quatre fois aussi long que le deuxième, à style garni de longs poils. Abdomen ter- miné par deux longs crochets. Antennes à troisième article long; le style plumeux en dessus. Trompe grêle. Antennes à troisième article très-long, garni de poils en dessus. Trompe très- longue. Antennes courtes; le style plumeux en dessus. Trompe courte. Epistome saillant. Antennes courtes ; le style plumeux en dessus et en dessous. Epistome non saillant. Antennes courtes. Tête dilatée de cha- que côté en un pédoncule oculifère. Antennes à troisième article long; le style plumeux. Tête déprimée. Épis- tome non saillant. Antennes à troisième article long; le style plumeux. Tête déprimée. Épis- tome peu saillant. Antennes à troisième article long, avec un style seulement de deux arti- cles distincts. Antennes à style plumeux. Abdomen ovalaire. Antennes assez courtes, à style plu- meux. Cuisses antérieures des mâles échancrées et uni-épinenses. Antennes à style glabre. Abdomen ovalaire. 488 HISTOIRE Gre. 4. LYMNOPHORA. Macq. Gre. 5. LISPE. Latr. Gre. 6. ANTHOMYIA. Meig. Gre. 7. GÆNOSIA. Meig. Gpe. 8. TÉTANOCÉRITES. Genre 1. SEPEDON. ZLatr. Gre. 2. THECOMYIA, Perly. Gre. 3. TETANOCERA. DU. Gpe. 9. LOXOCÉRITES. Genre 1. LOXOCÈRE. Meig. Gre. 2. PLATYSTYLE. MaCq. Antennes à style cotonneux. Abdo oblong. Antennes courtes, à style garni de poils longs en dessus. Palpes dilatés. Antennes courtes, à style nu. Abdo- mer oblong. Antennes à troisième article compri- mé, àstyle pubescent. Abdomen long, comprimé, renilé au bout. Antennes longues, horizontales, à deuxième article velu, aussi long que le troisième. Abdomen long. Antennes à deuxième article grêle ; le troisième épais, tronqué ; le style plu- meux. Antennes à deuxième article long, le M troisième épaissi. Bouche prolongée en museau. Antennes à deuxième article large, comprimé ; le troisième échancré. Antennes inclinées, à troisième article plus long que le deuxième. Abdomen linéaire. Jambes intermédiaires ter- minées par deux petites pointes. Antennes à troisième article filiforme. Antennes à troisième article long, comprimé. , Gpe. 10. CORDYLURITES. Antennes à troisième article oblong Genre {.1issoDpEma. Planch. (Lissa, Meig.) Gre. 2. MERODINA. Macq. Gre. 3. TETANURA. Meig. et comprimé. Abdomen allongé. Antennes à troisième article ovale, comprimé; le style glabre. Cuisses postérieures épineuses. Antennes à troisième article allongé ; le style velu. Cuisses postérieures épaisses , épineuses. Antennes à trgsième article nu, com- primé ; le style velu. DES e. 4. cuyLyzA, Fall. Gre. 5. CORDYLURA. Fall, | Gpe. 11. SCATOPHAGITES. Genre 1. SCATOPHAGA. Mig. Gre. 2. pRYoMyYZA. Fall. Gre. 3. sAPROMYZA. Fall. Gre. 4. sciomyza. Fall. : Gre. 5. HELOMYZA. Meig. (Blephariptera, Macq.) Gpe. 12. PSILOMYITES. Genre 1. oRnYGMA. Meig. Gre. 2. TRICONOMÉTOPE. Mac. Gre. 3. PSYLOMYIA, Latr. Gre. 4, TErTANOPS. Fall. INSECTES. 489 Antennes à troisième article oblong, comprimé ; le style plumeux. Corps dépourvu de soie. Antennes à troisième article oblong, le style plumeux. Corps garni de lon- gues soies. Antennes à troisième article allongé, avec le style velu. Abdomen ovalaire. Jambes intermédiaires épineuses à l'extrémité. Antennes à troisième article long. Ailes longues. Épistome non saillant. Antennes à troisième article ovale. Ailes longues. Épistome saillant. Antennes à troisième article oblong et comprimé. Épistome non saillant. Tête arrondie. Antennes à troisième article oblong et comprimé. Épistome non saillant. Tête élargie. Antennes à troisième article oblong. Ailes ciliées au bord antérieur. Antennes assez courtes. Jambes in- termédiaires terminées par deux poin- tes. Abdomen allongé. Tête triangulaire, allongée. Antennes à troisième article ovale ; le style gla- bre. Antennes à troisième article com- primé, pointu; le style nu. Tête al-' longée. Antennes à troisième article oblong, comprimé; le style finement plumeux. Tête inclinée. Antennes à troisième article ovalaire ; le style glabre. Tête conique. Abdo- men terminé dans les femelles par une larière recourbée. 490 : HISTOIRE Gre. 5. OTITES. Lalr. Gre. 6. DoRYCERA. Meig. Gpe. 13. ORTALIDITES. Genre 1. oORTALIS. Fall. Gre. 2. CLEITAMIA. MaCq. Gre. 3. AMETHYSA. Macq. Gre. 4. PLATYSTOMA. ZLatr. Gre. 5. LOXONEVRA. Macq. Gpe. 14. TÉPHRITITES. Genre 1. pacus. Meig. Gre. 2. TEPHRITIS. Lalr. Gne. 15. SEPSITES. Genre 1. sEPsis. Fall. Antennes à deuxième article coniq} le troisième ovale; le style glabre Tête grande. ; Antennes à deuxième article long, » comprimé, le troisième échancré; le, style pubescent. Tête allongée. Antennes inclinées, à troisième arti- cle long, comprimé. Jambes intermé- | diaires terminées par deux pointes. Ailes sans pointe. Antennes à troisième article comprimé, très-long ; le style glabre. Î | | Antennes à style plumeux. Jambes non échancrées. Antennes à troisième article oblong ; le style glabre. Face plane. Palpes gré- les. | Antennes assez courtes, à troisième article oblong ; le style glabre. Palpes élargis, Antennes assez longues, à style légère- ment plumeux. Jambes échancrées près de l'extrémité. Abdomen courbé. Antennes inclinées, à troisièmearticle long. Jambes intermédiaires termi- nées par deux pointes. Ailesayant une pointe au bord extérieur. Antennes atteignant l’épistome en longueur. Antennes n’alteignant pas l’épistome. Antennes à troisième article oblong ; le style glabre. Jambes intermédiaires mutiques. Abdomen ordinairement pédiculé. Palpes rudimentaires. Cuisses anté- rieure: renflées dans les mâles, uni- dentées ; leurs jambes échancrées. DES INSECTES, 491 | Gre. 2. CHELIGASTER, Macq. Palpes cylindriques, un peu renflés. Abdomen muni d’une touffe de poils. Cuisses renflées, épineuses. Gre.3.nemoropa. Rob. Desv. Palpes cylindriques. Pattes antérieu- res simples. Gre. #. CEPHALEIA. Meig. Palpes déprimés, très-larges. Pattes simples. Tête très-grosse. Gre. 5. niopsis. Lin. Palpes cylindriques. Front dilaté de chaque côté en une longue corne, droite, grêle, supportant les yeux à à leur extrémité. Gpe. 16. MICROPÉZITES. Antennes courtes, à style nu. Corps filiforme. Pattes longues, très-grêles. Genre 1. TANYPEZA. Fall. Antennes courtes, à troisième article 4 oblong. Palpes dilatés. 1 Gre. 2. CALOBATA. Meig. Antennes à troisième article ovale. D: Pattes courtes. Tête sphérique. Gre. 3. MICROPEZA. Meig. Antennes à troisième article patelli- forme. Tête allongée, cunéiforme. Gre. 4. NERIUS. Fabr. ‘Antennes longues, insérées sur un tubereule; le deuxième article long, terminé par une pointe ; le troisième oblong. Gre. 5. LONGINA. Wied. Antennes beaucoup plus longues que la tête, à premier article très-long ; le deuxième court, comprimé, formant avec le dernier une massue fusiforme. Gpe. 17, ULIDITES. Antennes courtes , insérées sous une saillie frontale , à troisième article len- ticulaire ; le style glabre, bi-articulé. Corps long. Genre {.TayrEOPHORA. Latr. Antennes à troisième article lenticu - laire. Palpes dilatés. Tête épaisse. Gre. 2. AGTORA. Meig. Antennes avancées , à troisième article | lenticulaire. Tête assez grande. Pattes » grêles. ok 492 HISTOIRE Gre. 3. cCŒLOPA. Meig. Gre. 4. cymNoropa. Macq. Gre. 5. uLipra. Meig. Gpe. 18. LAUXANIITES. Genre 1. LAUXANIA. Latr. Gre. 2. LONCHÆA. Fall. Gre. 3. CÉLYPHE. Dalm. Gpe. 19. NOTIPHILITES. Genre 1. OCHTERA. ZLalr. Gre. 2. DICHÆTA. Meig. Gre. 3. NorTiPHiLA. Fall. Antennes à troisième article lenticu- w laire. Tête petite. Pattes épaissies. Antennes à troisième article lenticu- 4 laire. Écusson élevé au-dessus de l’abdomen. Pattes glabres. Antennes à troisième article oblong. Tête large. Pattes glabres. { Antennes à troisième article allongé, : avec le style nu. Abdomen déprimé. Antennes écartées, à style velu, à troisième article long. Antennes rapprochées, à troisième ar- ticle oblong et à style nu. Antennes écartées, à troisième article. long et à style épais et velu à la base. Écusson recouvrant tout l’abdomen. Antennes à troisième article oblong, avec le style garni de soies. Abdomen oblong. Pattes antérieures à cuisses très-épais- ses, épineuses, et à jambes arquées ter- minées par une pointe. Epistome nu. Épistome soyeux. Pattes renflées, à jambes arquées. Épistome presque glabre. Pattes sim- ples.'Ant. à 2€. art. {erm. par une soie. Gre. 4. HYDRELLIA. Rob. Des.Épistome soyeux. Antennes courtes, Gre. 5. pyscouyza. Moig. Gre. 6. COENIA. Rob. Desv. Gpe. 20. PIOPHILITES. Genre 1. EPHypRA Fall. Gre. 2. scorimysa. Macq. sans soie. Pattes simples. Antennes à deuxième article terminé par une soie. Abdomen orbiculaire. Abdomen déprimé. Front avancé. Ant. à 3° artic. oblong. Abdom. oblong. Jambes interm. term. par 2 pointes. Face avancée en ‘museau obtus. An- tennes à stvle nu. F Face large, nue. Ant à style pubese. - ® DES Gre. 3. PIOPHILA. Fall. Gre. 4. OCHTIPHYLLA. Fall. Gre. 5. CAMPICGHOETA. Macgq. Gre. 6. GITONA. Meig. Gre. 7. DROSOPHILA. Fall. Gre. 8. STEGANA. Meig. Gre. 9. DIASTATA. Meig. Gre. 10. opomyzA. Fall. Gre. 11. CAMAROTA. Meig. Gpe. 21. SPHEROCERITES. Genre {. CEROPTERA, Macq. Gie. 2. SPHOEROCERA. Latr. INSECTES. | 493 Face inclinée. Antennes à troisième article ovalaire , le style nu. Face plane, glabre. Antennes à troi- sième article oblong, le style nu. Face plane. Antennes à deuxième ar- ticle terminé par une soie; le troi- sième allongé, le style biarticulé. Face carénée. Antennes à troisième article oblong, le style nu. Face carénée. Antennes à troisième article oblong ; le style plumeux. Pal- pes grêles. Face carénée. Antennes à troisième article oblong, le style plumeux. Pal- pes élargis. Face plane. Antennes à troisième ar- ticle allongé ; le style plumeux. Face carénée, Antennes courtes, à troisième article droit ; le stylesétacé, pubescent. Face déprimée. Antennes à troisième article oblong, le style élargi, pu- bescent. Antennes à troisième article orbicu- laire, et à style long. Pattes robustes. Trompe épaisse. Ailes garnies de soies à leur base. Ailes sans soies à leur base, quel- (Heteroptera, Olina, etce., quefois ciliées au bord externe. _., Macq.) Gre. 3. APTERINA. Macq. Gpe. 22. OSCINITES. Genre {. DIASEMA. Macq. Gre. 2. AULACIGASTER, Mag. Ailes rudimentaires. Antennes à troisième article lenticu- laire, à style ordinairement nu. Pat- tes simples. Face plane, soyeuse. Abdomen oblong. Face arrondie, soyeuse. Abdomen of- 42 494 Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre, HISTOIRE 3. LEPTOMYZA. Meig. 4. LEUCOPIS. Meig. 5. MILICHA. Meig. 6. GyMNoPA. Fall. 7. SIPHONELLA. Macq. 8. HOMALURA. Meig. 9. HETERONEVRA. FQll. 10. THERINA. Meig. 11. MEROMYZA. Meig. 12. cHLOROPS. Meig. 13. oscinis. ZLatr. 14. LEIOMYZA. Macq. frant une ligne enfoncée sur chaqu segment. Face soyeuse, déprimée. Abdomen filiforme. Face nue.® Abdomen Doomé, ova- laire. Face déprimée, bordée de soies. Ab- domen large, déprimé.'" Jambes droi- tes. Face soyeuse, proéminente. Anepes à troisième article ovalaire. se ds sédenbE said : Face nue, bombée. Abdomen large , déprimé. Jambes arquées. Antennes” à troisième article ovalaire. Face nue. Antennes insérées sous une saillie du front. Jambes postérieures. un peu élargies. Face soyeuse, plane, canaliculée. An-" tennes à deuxième article presque carré ; le troisième aussi court. Face un peu soyeuse. Antennes à troisième article oblong ; le style gla- bre, très-long. (Cuisses antérieures renflées. Face soyeuse. Front proéminent. An- tennes à troisième article oblong, cuisses postérieures renflées , jambes arquées. Face nue. Antennes à style biarticulé. Abdomen ovalaire. Face glabre. Antennes à troisième ar- ticle oblong , le style pubescent. Pat- tes simples. Face glabre. Antennes à troisième ar- ticle oblong. Pattes simples. Abdo- men allongé. 4 a CE DES INSECTES. 495 Gre. 15. AGROMYZA.F'all. Face soyeuse. Antennes à troisième article oblong. Pattes simples. Gre. 16. 0DONTOCERA. Macq. Face soyeuse. Antennes à troisième article offrant en dessus une petite pointe. Gre. 17. payrromyza. Fall, Face soyeuse. Antennes à troisième article très-grand , le style velu. Ab- | domen oblong. | re 18. ELACHIPTERA. Macq. Face courte soyeuse. Antennes à style épais. Ailes courtes dans les mâles, rudimentaires dans les femelles. Gre. 19. myrmecomonpua. Face déprimée. Antennes seulement Duf. de deux articles distincts. Ailes ru- dimentaires. Gpe. 23. PHORITES. Antennes insérées près de l’épistome, à troisième article globuleux, avec un long style. Pattes épaisses , les cuis- ‘9 ses postérieures dilatées. Genre 1. PnorA. Lalr. Antennes à troisième article globu- leux. Front soyeux. Ailes ciliées. Gre. 2. Gymnopuora. Macq. Antennes à troisième article globu- leux. Front glabre. Ailes non ciliées. Gre. 3. CONICERA. Meig. Antennes à troisième article long, nt conique. La famille des PLATYPÉZIDES a peu d’étendue, Ces petits insectes établissent un passage entre les Dolichopo- diens et les autres Musciens. Leurs larves vivent dans les champignons et les bois pourris. Les conopsipes, remarquables par leur grosse tête et leur abdomen cylindrique, vivent, dans leurs premiers états, aux dépens des Bourdons et autres Apiens. Les conopsites subissent leurs métamorphoses dans l'abdomen de certains Bourdons. 1 Les myop1Tes ont des habitudes analogues. > : à ‘be + à. 496 HISTOIRE Les Myopes ( M. ferruginea) volent souvent dans les endroits sablonneux , et semblent rechercher les nids d’A-" piens. ; Tous ces Conopsides , à l’état d’insectes parfaits, fré- quentent les fleurs. Les ŒSTRIDES constituent une petite famille bien in- "téressante, sous le rapport de leur genre de vie. Ces Dip- tères, très- eco able à leur corps gros et velu, avec. de Des -petites antennes, voltigent souvent autour des animaux ruminants et des chevaux ; ils déposent leurs œufs, les uns sur le poitrail de ces animaux, qui, venant à se lécher, les avalent, et les larves, venant à éclore, se fixent aux parois de leur estomac. D’autres OEstrides dépo- sent leurs œufs sur différentes parties du corps , lorsque leurs larves doivent vivre sous la peau de ces Mammifères. " On assure encore que quelques-unes pénètrent dans le cerveau. Les Curtérèbres sont tous d'Amérique. ( C. Buccata ; Fab.) Les Hypodermes, dans leur premier état, vivent sous la peau des bœufs (H, bovis , Clark. ) s Le type du genre Ædémagène, à l’état de larve, vit sous la peau des Rennes en Laponie ( Æ. tarandi, Lin. ); de même que les Céphénémyes. La larve de la Céphalémye des brebis (C. ovis, Lin.) dépose ses œufs dans le nez des moutons. Letype du genre OEstre ( Œstrus equi, Lin.) se trouve fréquemment , à l’état de larve, dans l’estomac des che- vaux. Cette larve est ovalaire et garnie d’épines. Elle se dessèche lors de sa transformation en nymphe, et sa peau lui sert de coque. (PI. 20, fig. 12 et 13.) La famille des muscipes renferme une quantité im- DES INSECTES. 497 | mense d’espèces, très-généralement d’une taille fort mi- mime. On les a classées dans des genres nombreux, que nous répartissons actuellement dans vingt-trois groupes, qui paraissent être assez naturels. C’est dans cette famille queles naturalistes placent les mouches véritables, la mou- | che de nos maisons. Le genre de vie n’est pas le même | pour tous ces Diptères , il paraît être au contraire assez varié; mais trop peu de faits sur leurs métamorphoses sont encore connus, pour qu'on puisse les appliquer à la classification. La plupart des muscides décrites sont européennes. Le groupe des TACHINITES est composé d'assez grosses mouches , généralement hérissées de soies roides. Pendant leur état de larve, elles vivent dans le corps de certaines . chenilles et s’y transforment en nymphes. C'est ainsi qu'on a nommé les espèces les plus répandues du genre Tachina, 7. larvarum, Lin.; bombycivora, Macq. M. L. Dufour a obtenu une Tachina d’une larve vivant dans le corps d’une Cassida viridis. Les Némorées , Myobies, etc., ont des habitudes ana- locues. Les Échinomyies ( £. fera, grossa, Lin., etc.) sont les plus grosses Muscides, hérissées de poils roides. Les ocYPTERITES offrent peu de faits particuliers. Le type du genre Ocyptera | O. bicolor, Oliv.) a été ob- servé vivant dans son premier état aux dépens d’un Hé- miptère, le Pentatoma grisea. Les GYMNOSOMITES sont peu nombreux. Le type du genre Gymnosoma (G. rolundata, Lin.) (pl. 20,. fig. 1#) est une jolie espèce, commune dans toute l'Europe. Nous n’avons rien de bien particulier à mentionner sur les PHASIITES et les DEXIITES. 498 HISTOIRE Les muscites sont plus nombreux. Le genre Mouche | proprement dit (Wusca) a pour type la mouche domes- tique (M. domestica, Lin.), si désagréable dans nos | appartements pendant toute la belle saison. (PI. 20, fig. 16.) Le type du genre Sarcophage (S. carnaria, Lin.) est nommé vulgairement Mouche de la Viande. On sait | que ce Diptère a l'instinct de rechercher la viande pour y déposer ses œufs, d’où sortent des larves ayant la forme de vers mous, apodes, blanchâtres. Les Lucilies (ZL. Cæsar, Lin., pl. 20, fig. 15 ) ont les mêmes habitudes. Les ANTOMYZITES sont de petits Diptères dont les lar- ves en général vivent dans les fientes. M. Bouché a fait connaître les premiers états de beaucoup de ces insectes. L’Anthomyia pluvialis, Lin., d’un gris de perle ponctué de noir, est très-commune dans toute l’Europe. Les TÉTANOCÉRITES, LOXOCÉRITES , CORDYLURITES SONt de petits Diptères dont les habitudes ne sont pas encore parfaitement connues. Les SCATOPHAGITES à leur état de larve, et même à leur état d’insecte parfait fréquentent, les matières ex- crémentitielles. Le Scatophage du fumier (Scatophaga stercoraria, Lin.,) (pl. 20, fig. 17) est des plus communs dans toute l'Europe. Parmi les ORTALIDITES et les TÉPHRIDITES, On en compte beaucoup qui sont nuisibles aux végétaux. La larve de l'Ortalis du cerisier (Ortaëis cerasi, Lin.), observée par Réaumur, vit de la pulpe des cerises. Le Da- cus de l'olivier { D. oleæ, Fabr.) occasionne souvent des dégâts considérables aux oliviers dans le midi de l’Europe. Les Téphritis sont de jolis Diptéres dont les ailes trans- | | | | | DES INSECTES, 499 parentes sont ornées de bandes ou de taches brunes ou noirâtres. (7°, /ychnidis, Fabr.) On place près de ceux-ci un genre : Ceratilis de Mac- Leay (1). Les sePsiTEs ont un nombre de représentants peu con- sidérable. Le type du genre Sepsis, observé par M. Bouché pen- dant ses premiers états, vit par myriades dans les excré- ments humains (S. cynipsea, Lin. ). Les Diopsis sont de singuliers insectes, bien remar- _ quables par leurs yeux pédonculés; tous sont exotiques. { Voyez Westwood, Transact. of the Linnean Soc. of London.) Parmi les MICROPEZITES, ULIDITES, NOTIPHI- LITES, PIOPHILITES, etc., tous de la plus petite taille, il en est un grand nombre qui vivent dans leurs premiers _ états, soit dans des champignons en décomposition, soit dans d’autres matières plus ou moins décomposées, soit dans l’eau (2). _ Le type du genre Piophila, le P. du fromage ( P. casei, Lin.), vit dans le fromage. Les osciNITEs déposent généralement leurs œufs sur des plantes herbacées, et leurs larves sont souvent fort nuisibles à ces végétaux. Les Chlorops constituent un genre nombreux, dont les espèces en général sont jaunâtres avec des bandes ou des taches noires. Une espèce de Chlorops est très-nuisible aux céréales (CA. Cereris, Meig. ; Ch. lineata, Fabr.) (3). (1) Voy. Guér., Rev. Cuv., 1843 p. 197. (2) Voy. L. Dufour, Mém. sur plusieurs larves fongivores appartenant à des Diptères, Ann des Sc. nat., deuxième série,t. XII. (3) Voy. Guérin , Mém. de la Soc. roy. et cent. d’Agricult., 1842. : 500 HISTOIRE Une espèce très-commune du genre Cscinis (0. Free Fall.) est fort nuisible aux grains d’orge. Les PHORITES sont très-peu nombreux. SEPTIÈME TRIBU. LES ORNITHOMYIENS. Ce sont de singuliers insectes, s’éloignant beaucoup de tous les autres Diptères par l’ensemble de leur organi- sation. Leur bouche, ayant entièrement la forme d’un su- coir, paraît se rapprocher notablement de celle des Ano- plures. Leurs antennes deviennent complétement rudimen- taires. Leurs pattes sont robustes et armées de crochets dentés, qui permettent à ces insectes de se cramponner so- lidement aux animaux sur lesquels ils vivent. Car les Or- nithomyiens sont des êtres parasites sur des mammifères ou des oiseaux. Chez ces Diptères les ailes s’oblitèrent . plus ou moins, et l’on ne retrouve même plus les ba- lanciers. Mais ce qu’il y a de plus singulier, c’est le développe- ment de ces insectes. Les Ornithomyiens ne pondent pas d'œufs ; ils produisent des nymphes , d'où bientôt sortent les insectes parfaits. Ce qui leur a fait donner par Latreille le nom de pupipares. Les femelles ont une sorte de matrice, consistant en une grande poche musculo-membraneuse, et des ovaires remplis d’une pulpe blanche. Là se forment les jeunes, qui atteignent une grosseur considérable, donnant ainsi à l'abdomen de la mère une dimension énorme. Les larves éclosent , grossissent et se transforment en nym- phe dans cette espèce de matrice propre aux femelles des Ornithomyiens. Les nymphes sont expulsées sous la forme d’un œuf mou, blanchôtre ; leur peau ne tarde pas à F 7 > * | DES se durcir et à former une INSECTES. 501 coque solide , d’où sort ensuite un insecte parfait. C’est à Réaumur, à Degéer, et ensuite à M. Léon Dufour (1), qu’on doit les observations les plus intéressantes sur ces curieux Diptères. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ORNITHOMYIENS. Groupe 1. ORNITHOMYITES. Genre 1. STREBLA. Wied. Gre. 2. HIPPOBOSCA. Lin. » Gre. 3. ORNITHOBIA. Meig. Gre. 4. OLFERSIA. Wied. Gre. 5. ORNITHOMYIA. Latr. Gre. 6. OXYPTERUM. Kirby. (Anapera, Meig.) Gre. 7. STENOPTERYX. Leach. Gre. 8. LEPTOTÆNA. Nilzch. Gre. 9. MÉLOPHAGE. Latr. Gpe. 2. NYCTÉRIBIITES. Gre 1. NYCTERIBIA. Latr. Antennes tuberculiformes. Ailes ru- dimentaires ou nulles. Tarses à pre- miers articles courts. Le dernier long. Les crochets à deux ou trois pointes. Ailes obtuses, croisées sur le corps. Ailes obtuses. Antennes à style api- cal nu. Tarses à crochets bilobés. Ailes obtuses, Antennes glabres. Tar. ses à crochets bidentés. Aïles obtuses. Antennes ciliées. Tar- ses à crochets bidentés. Ailes obtuses. Antennes velues. Tar- ses à crochets tridentés. Ailes courtes, triangulaires, Antennes velues. Tarses à crochets tridentés. Ailes très-étroites, arquées et poin- tues. Tête portant des ocelles. Ailes très-rudimentaires. Ailes nulles. Antennes nullement distinctes. Ailes nulles. Tarses grêles, à premier ar- ticle long et arqué, les autres très- courts ; les crochets simples. (1) Léon Dufour, Ann. des Sc. nat., première série, t. X, p. 243; t. XI p. 1; troisième série, t. LI. 502 HISTOIRE Les ORNITHOMYITES constituent le groupe le _ plus considérable. x | Le type du genre Strebla, propre à l'Amérique méri- 4 dionale, vit sur une chauve- -souris (S. vespertilionis, * Wied. . Le type du genre Hippobosque (A. equi, Fabr.), la Mou- che araignée de Réaumur, vit sur les chevaux. Les Ornithobies, Olfersies, Ornithomyies, Oxyptères, Stenopteryx, vivent sur les oiseaux. Le Sienopteryx hirundinis, Leach, se trouve sur les hirondelles. On trouve sur les cerfs, les daims, etc., le type du genre Leptotæna (L. cervi, Lin.), et les Mélophages sur les moutons ( Y. ovinus, Lin. ). Le groupe des NYCTÉRIBIITES comprend le seul genre Nycteribia dont le type, se rencontre sur des chauves- souris ( Æ. vespertilionis, Lin.). DES INSECTES. 503 ONZIÈME ORDRE. LES ANOPLURES. Ces insectes sont bien connus; ce sont ceux que le vulgaire désigne en général sous la dénomination de Poux; ils sont tous parasites, les uns sur l’homme et les mammifères, et les autres sur les oiseaux. Ces Ano- plures pondent des œufs généralement très-gros, compa- rativement à leur petite taille. Il en naît des insectes en- tièrement semblables, à la taille près, à leur mère. On ne trouve plus de trace des ailes chez ces insectes, où il n'existe aucune transition marquée entre l’état de larve et celui d’insecte parfait. Les antennes sont très- courtes. La multiplication chez ces êtres est vraiment prodi- gieuse, ce qui explique pourquoi les individus malpro- pres en sont quelquefois si cruellement infestés. On a dé- crit et représenté beaucoup de ces animaux (1). Nous les rapportons à deux tribus. PREMIÈRE TRIBU. LES PÉDICULIENS. Ceux-ci vivent seulement sur l’homme et les mammi- feres ; leur bouche constitue un sucoir propre à sucer et à pénétrer l’épiderme. (1) Voyez, pour la partie descriptive particulièrement, Nitzsch, Germ. Mag., t. NT; Burmeister, Handb. der Entomôl.,t.1l; Denny, Ænopluror. Brilannie Monog.; Gervais, Znsect. aptères, t. III, Suites à Buffon ; etc. 504 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PÉDICULIENS. Famille 1. PHTIRIIDES. Pattes antérieures et intermédiaires propres à la marche; les postérieures conformées pour s’accrocher. Genre 1. PHTIRIUS. Leach. Fam. 2. PÉDICULIDES. Toutes les pattes conformées pour s’accrocher. Genre 1.pou(Pediculus, Lin.) Abdomen large, plat, de sept seg- ments. Gre. 2. HOEMATOPINE. Leach. Abdomen large, déprimé, de huit ou neuf segments. La famille des PHTIRITDES comprend un seul genre, dont nous connaissons une seule espèce se trouvant sous les aisselles et autour des parties génitales chez l’homme (P. inguinalis, Leach.). La seconde famille les PÉDICULIDES comprerd deux genres. Le genre Pou proprement dit (Pediculus) ; il com- prend plusieurs espèces, dont deux setrouventsur l’homme, l’un le Pou de la tête( Pediculus capitis, Lin. ), le second, le Pou du corps (P. vestimenti, Leach). Les Hæmatopines vivent sur des mammifères ; tels sont : Le Pou du chien (A. piliferus, Denny), l’H. du cochon (I, suis, Leach). DEUXIÈME TRIBU. LES PHILOPTÉRIENS. Ceux-ci se trouvent sur les oiseaux, et quelquefois aussi sur des mammifères. Leur bouche est munie de mandibules très-distinctes, DES INSECTES, 505 On en connaît un très-grand nombre, qu’on range dans deux familles. TABLEAU DES DIVISIONS | DE LA TRIBU DES PHILOPTÉRIENS. | Famille 1. PHILOPTÉRIDES. Antennes filiformes. Palpes maxil- laires non distincts. Gre. 1. PHILOPTÈRE. !Vilzsch. Antennes de cinq articles. Tarses munis de deux crochets, Gre. 2.TRICHODECTE Vitzsch. Antennes de trois articles. Tarses mu- nis d’un seul crochet. Fam. 2. LIOTHÉIDES. Antennes renflées en massue, Palpes maxillaires distincts. Genre. 1. L10THEUM. Nifzsch. Tarses munis de deux crochets. Gre. 2. GYROPE. MVilzsch. Tarses munis d’un seul crochet. La famille des PHILOPTÉRIDES comprend deux genres, qu'on divise quelquefois en plusieurs sous-genres. Ils portent en général les noms des animaux sur les- quels ils vivent. Le Philoptère de la pintade ( P. numidæ, Denny). Le Trichodecte ducheval (T. equi, Denny). Ilen est de même pour les LIOTHÉIDES. 506 HISTOIRE DOUZIÈME ORDRE. LES THYSANURES. Les Thysanures, sont comme les précédents, des insec— tes de taille trèes-minime, n'ayant pas de métamorphoses marquées par des différences extérieures. Ce sont des in- sectes vivant dans des endroits humides, au bord des eaux, sous des écorces d’arbres, dans des mousses, dans du fumier, etc. Leur abdomen est terminé par des filets ou par un or- gane bifide propre au saut. Dans ces derniers temps ces Thysanures ont été l’objet de nombreux travaux auxquels nous renvoyons, l’espace ne nous permettant pas de donner ici en détail l’histoire de ces petits insectes. Nous avons considéré comme de sim- ples divisions plusieurs genres formés parmi les Poduriens. On admet dans cet ordre deux tribus, dont suivent les caractères (1) : DIVISION DE L'ORDRE DES THYSANURES EN DEUX TRIBUS. PODURIENS. Antennes filiformes, plus courtes que le corps. Yeux composés nuls. Parties de la bouche très-rudimentaires. Palpes très-courts, sétigères. (1) Voyez, pour la classification et la partie descriptive, Templeton, Transact. of Entom. Society, t. 1, Burmeister, Handb. der Entomologie, t. Il; Nicolet, Recherches pour servir à l’hist. nat. des Podurelles ; Bour- let, Mémoire sur les Podurelles, Mém. de la Soc. roy. et cent. d’Agr. du dép. du Nord; Lucas, Observations sur les travaux qui depuis La- treille ont été publiés sur l’ordre des Thysanures, Ann. de la Soc. Ent. de Fr., 1843; Gervais, Insectes aptères, t. NI, Suites à Buffon ;etc. L: , Ve DES INSECTES. 507 LÉPISMIENS. Antennes sétacées, multi-articulées. Palpes longs, très-déyeloppés. PREMIÈRE TRIBU. LES PODURIENS. Tous ces insectes ont la faculté de sauter à l’aide de l'ap- pendice de leur abdomen. Les genres essentiels sont ca- ractérisés dans le tableau suivant: TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PODURIENS. Groupe 1. PODURITES. Antennes à articles égaux. Genre 1. LipuRA, Burm. Antennes de quatre articles. Appen- dice saltatoire nul ou très-rudimen- taire. Gre. 2. PODURE. Lin. Antennes de quatre articles. Appen- (Achorutes, Templ.) dice saltatoire très-développé. Gre. 3. ORCHESELLA, Templ. Antennes de six articles. Gpe. 2. SMYNTHURITES. Antennes à articles terminaux très- petits. Genre 1 SMYNTHURE. ZLatr. La tribu des Poduriens peut être divisée en deux grou- pes. Les PODURITES et les SMYNTHURITES, représentés l’un et l’autre par le genre principal dont ils tirent leurs noms. Le type du genre Podura (P. villosa) est très-commun dans notre pays. Letype du genre Smynthure (S. viridis) n’est pas rare non plus. 508 HISTOIRE DES INSECTES. € DEUXIÈME TRIBU. LES LÉPISMIENS. Ceux-ci, d’une taille un peu plus considérable, ont l’ab- domen terminé par des filets. Genre 1. macniuis. Latr. Abdomen terminépar cingfilets. Yeux ” grands, contigus. Gre. 2. LÉPISMA. Lin. Abdomen terminé par trois filets. Yeux petits, écartés. Le type du genre Lépisme est commun dans notrepays, dans les maisons, où on l’appelle le petit poisson d’argent (L. saccharina. Lin.). Les Machiiis vivent dans les endroits humides. (M. polypoda, Lin.; maritima, Leach, etc. ) FIN DE L'HISTOIRE DES INSECTES, . L2 TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE DEUXIÈME VOLUME. Pirième tribu. — Les Piméliens. : 2.4, 0: Tableau des divisions de la tribu des Piméliens. . . . . . . .. Onzième tribu. — Les Diapériens. . . ... ATTNTER Tableau des. divisions de la tribu des Pine - D 'Eond« Douzième tribu. — Les Hélopiens. .................. Tableau des divisions de la tribu des Mélopiens. . . . . . . .. Treizième tribu. — Les Cantharidiens. £ Tableau des divisions de la tribu des tiens. Quatorzième tribu. — Les Lampyriens. . Tableau des divisions de la tribu des PR MAL ANS Late" Quinzième tribu. — Les Élatériens, . . . . GE Tableau des divisions de la tribu des Élatériens. Seizième tribu. — Les Clériens. Tableau des divisions de la tribu des Clériens. ho AR EUR Dix-septième tribu. — Les Bostrichiens. . . . . . . ....... Tableau des divisions de la tribu des Bostrichiens. . . . Dix-huitième tribu. — Les Curculioniens. .......,.....,.. Tableau des divisions de la tribu des Curculioniens. . . . . Dix-neuvième tribu. — Les Scolytiens. . . . .« . . Tableau des divisions de la tribu des Scolytiens. . . . . . . . .. Vingtième tribu. — Les Paussiens. . Tableau des divisions de Ja tribu des ÉABL A EN Me a Rd EEE Vingt et unième tribu. — Les Cucujiens. . . Tableau des divisions de la tribu des Cucujiens. . . Vingt-deuxième tribu. — Les Hypocéphaliens. . .°.. . . ... Vingt-troisième tribu. — Les Cérambyciens. . . . . . . ..... ° Tableau des divisions de la tribu des Cérambyciens. Vingt-quatrième tribu. — Les Chrysoméliens. . . . . . + . .. Tableau des divisions de la tribu des Chrysoméliens. . . : . .. Vingt-cinquième tribu. — Les Coccinelliens. . .. .... « . . . . Tableau des divisions de la tribu des Coccinelliens. . . . . . . Troisième ordre. — Les Orthoptères. . ............... é Tableau de la division des Orthoptères en sept tribus. . . . ... Première section. — Les Euplexoptères. . ............. Première tribu. — Les Forficuliens. . . .. .. . Deuxième section. — Les Dermaplères. . Deuxième tribu. — Les Blatliens. . 43. 126 I3I 132 133 ib. 135 136 137 178 179 20H 202 207 209 16. 212 213 { er 4 510 TABLE DES MATIÈRES. . Pages. Tableau des divisions de la tribu des Blattiens. . .. 217 Troisième tribu. — Les Mantiens. . ; SUSANE L 3 221 Tableau des divisions de la tribu des nenin Ne Ce 0) Quatrième tribu. — Les Phasmiens, . . . ... ste ener crues lo 228 Tableau des divisions de la tribu des Phasmiens. . .. . . . ... 230 Cinquième tribu. — Les Locustiens. . . . . ... .. . . . ... 234 Tableau des divisions de la tribu des Locustiens. . .. . ... . 236 Sixième tribu. — Les Grylliens. . . . . . RENE Te 21e ee 244 Tableau des divisions de la tribu des Grylliens. RTS le Re IR LS Septième tribu. — Les Acridiens, . . . . ere tele M CA SCO Tableau des divisions de la tribu des Acridiens. . ....... 264 Quatrième ordre. — Les Thysanoptères. . .........,.. .. 274 Tableau des divisions de la tribu des Thripsiens. . . . . se sea TZ Cinquième ordre. — Les Névroptères. . .... ..... : * 274 Tableau des divisions de l’ordre des Névroptères en huit tribus, 1225 Première section. — Les Hyaloptères. . . . . Ne ie eme leurs Ye : ib. Première tribu. — Les Termiens. . .. ... Ps AU ec Le 0 Een e RER Deuxième tribu. — Les Embiens. . . .. nn Mel cure Pere V2 Troisième tribu. — Les Psociens. . . . . . . .. ans Lots lola es UND Tableau des divisions de la tribu des Psociens. . ......... D. Quatrième tribu. — Les Perliens. . .........«...... 287 Tableau des divisions de la tribu des Perliens. . . ..... . . . . 289 Cinquième tribu. — Les Éphémériens. . .............+ 291 Sixième tribu. — Les Libelluliens, . ...... .. ... .. . 298 Tableau des divisions de la tribu des Libelluliens. . . . . .. . . 298 Septième tribu. — Les Myrmélépniens. . . . . . . . .. eee 30 Tableau des divisions de la tribu des Myrméléoniens. . . . .. 302 Huitième tribu. — Les Raphidiens. . ........ Sue te ec OU Tableau de la tribu des Raphidiens. . . ... .. Te nee ib. Deuxième section. — Les Trichoptères. . ............... 312 Neuvième tribu. — Les Phryganiens. . ........... Dis SUR b. Tableau des divisions de la tribu des Phryganiens. . . ....... 815 Sixième ordre. — Les Lépidoptères. . .. ..... FANS Tableau des divisions de l’ordre des Éépidoptères en HUE : 322 Première section. — Achalinoptères. . : ... :......0 2.003823 Première tribu :—"Les Papihoniens 57.210410 Ps 324 Tableau des divisions de la tribu des Papilioniens. . . . . . . .. DRE Deuxième tribu. — Les Nymphaliens. ...,........... +" 529 Tableau des divisions de la tribu des Nymphaliens. . . . . . . .. 330 Troisième tribu. — Les Éryciniens. . . . .. .. JE 341 Tableau de la tribu des Éryciniens. . . . . . EN ARE 342 Quatrième tribu.— Les Hespériens. . .. . . . . . . +. . . - 346 Tableau des divisions de la tribu des Hespériens. . . 347 ) A \ ABLE DES MATIÈRES, Cinquième tribu. — Les Cydimoniens. . ‘ TC: Tableau des divisions de la tribu des Cydimoniens “SE Deuxième section. — Les Chalinoptères. . . . . . . . . . . . .. Sixième tribu. — Les Castniens. . ................. Tableau des divisions de ja tribu des Castniens. . . ...... j Septième tribu. — Les Sésiens. . . . ................. Tableau des divisions de la tribu des Sésiens. . . . . . . . . . .. Huitième tribu. — Les Zygéniens. .................. Tableau de la tribu des Zygéniens. . . ............... Neuvième tribu. — Les Sphingiens. . . . . . . . . .. re | LRO Tableau des divisions de la tribu des Sphingiens. . . . . . . .. . . Dixième tribu. — Les Bombyciens. b AOF LES Tableau des divisions de la tribu des Bombyciens. ENS VO 2 Onzième tribu. — Les Noctuéliens. . ... ............ .. . Tableau des divisions de la tribu des Noctuéliens PCR PP Douzième tribu. —;:Les Urapiens: + sn A RNA Treizième tribu. — Les Phaléniens. . . . .. Su ba tte Nan r 2 Quatorzième tribu. Les Pyraliens. : ................. Tableau des divisions de la tribu des Pyraliens. . .. Septième ordre. — Les Hémiptères. . ... ............ Tableau des divisions de l’ordre des Hémiptères en deux sec- tons el Hoib riba e R PRNe lUn HE PAS PAT ERE Première section. — Les Homoptères. . . . . . .......... Première tribu. — Les Cocciniens. . : - . . PF PACS, LPC EC PAT Deuxième tribu. — Les Aphidiens. . . . . . . .. 4 SAR AA Tableau des divisions de la tribu des Aphidiens. . . . . . .... Troisième tribu. — Les Fulgoriens. . . . . . . . . .. RTE ER à Tableau des divisions de Ja tribu des Fulgoriens. . . .. . . . .. Quatrième tribu. — Les Cicadiens. . . .:........... 7e Deuxième section. — Les Hétéroptères. . . ......... .. .. Cinquième tribu. — Les Népiens. ...,........... .... Sixième tribu. — Les Réduviens. . ......... dis UT CU Tableau des divisions de la tribu des Réduviens. . . . . . . . .. Septième tribu. — Les Zygéens. ................... Tableau des divisions de la tribu des Zygéens. . . .. . . . ... Huitième tribu. — Les Scutellériens. . . . . . . . . . . . .. Le Tableau des divisions de la tribu des Scutellériens. NET TRE Huitième ordre. — Les Aphaniptères, . . .............. Neuvième ordre. — Les Strepsiptères. . . . . .......... 1 Tableau des divisions de l’ordre des Strepsiptères. LEP Dixième ordre. — Les Diptères. .. ... ...:......... Tableau des divisions de l’ordre des Diptères en sections eten re Première secliôn. — Les Némocères, . . ......,... Us de 412 413 4b. 415 ib. 418 419 427 429 ib. 432 ib. 439 440 444 ib. 449 450 451 452 453 ib. LA 512 TABLE DES MATIÈRES. % | Pages. Première. tribu. — Les Tipuliens. . .............,.. . 453 Tableau des divisions de la tribu des Tipuliens. ......... 454 Deuxième section. — Les Brachocères. . . ...........,.. 462 Deuxième tribu. — Les Asiliens. . . ...... EUR ÉRMEUT 4b. Tableau des divisions de la tribu des Asiliens. . . . ....... id. Troisième tribu. — Les Tabaniens. . ....... SLT do, Se ANS CRT Tableau des divisions de la tribu des Tabaniens. .. ....... ëb. Quatrième tribu — Les Syrphiens ,11:/4 14400. tue 21::475 Tableau de la division de la tribu des Syrphiens, . ...... sn Led Cinquième tribu. — Les Dolichopodiens. . ,............. 479 Tableau des divisions de la tribu des Dolichopodiens.. . . . .. ib. Sixième tribu. — Les Musciens. .........,. RON AR 482 Tableau de la tribu des Musciens . . .. . .. NP PRES 2 TS id. Sixième tribu. — Les Ornithomyiens. .,.........,.... . 500 Tableau des divisions de la tribu des Ornithomyiens. . ...... 501 ” Onzième ordre. — Les Anoplures. ................ he DO ; Première tribu. — Les Pédiculiens, . , . . . . Me PT ur, tb. Tableau des divisions de la tribu des Pédiculiens. . . . . . .. ss 0504 Deuxième tribu. — Les Philoptériens. . . . ....... LCA Tableau des divisions de la tribu des Philoptériens. . . . . . .. 505 Douzième ordre. — Les Thysanures. ....,......... 506 Division de l’ordre des Thysanures en deux tribus. . . . . . . . 4 PL0: Première tribu. — Les Poduriens. ...,.... ERA EU seb Tableau des divisions de la tribu des Poduriens. . ......... ib. Deuxième tribu. — Les Lépismiens. . ...... +. 508 FIN DE LA TABLE. [à Figure 1. [da | Figure 1. à C5 19 e—— C2 . DES PLANCHES. L PLANCHE °°. (2 Abeille commune (mâle), Æ4pis mellifica, Lin.; degrandeur naturelle. Abeille commune (femelle ). Abeille commune (neutre ou ouvrière). Ruche coupée d’un côté, pour montrer la disposition des gâteaux dans son intérieur. Une portion de gâteau montrant des cellules appartenant aux larves des mâles, à celles des femelles et des ouvrières : & sont celles des mâles , à celle d’une femelle , et c celles des ouvrières. La patte postérieure grossie d’une Abeille mâle : — a la cuisse, — b la jambe, — c le premier article du tarse. La patte postérieure d’une Abeille ouvrière : «— a lacuisse, — b la jambe, — c le premier article du tarse. PLANCHE Il. Anthophore pariétine, Anthophora parie- tina , Latr.; mâle, de grandeur naturelle. Sa femelle. Chalicodome des murs , Chalicodoma mura- ria, Fabr.; de grandeur naturelle. Le nid d’une Chalicodome des murs , sur un fragment de mur, tel qu’il se présente à l'extérieur. bt4 Figure 1. 19 PR Figure 1. HISTOIRE | a . —— Le même nid, détaché d’un mur et montrant son intérieur. . — Poliste française, Polistes gallica, Fabr. ; de grandeur naturelle. — Son nid fixé à une tige de genét. . — Chartergusbrésilien, Chartergus brasiliensis, Blanch. ; de grandeur naturelle. PLANCHE, III. — GUÈPE ROUSSE , J’espa rufa, Lin; de gran- deur naturelle. . — Son nid, — GUËPE COMMUNE, Vespa vulgaris, Lin. ; de grandeur naturelle. . — Sa nymphe vue en dessus. . — La même vueen dessous. . — MASARIS VESPIFORME , Masaris vespifor- mis , Fabr.; de grandeur naturelle. . — EUMÈNE ÉTRANGLÉE, Æumenes coarclata, Fabr.; de grandeur naturelle. . — ODYNÈRE DE LA RONCE, Odynerus rubicola, Dufour; de grandeur naturelle, . — Sa larve un peu grossie. 10. 11. — Sa nymphe un peu grossie. — Tige de ronce fendue pour montrer ses loges. — Tige de sureau fendue, montrant les loges des larves de l’Odynerus cognatus, Duf. PLANCHE IV. — CRABRO À GROSSE TÊTE, Crabro cepha- lotes, Fabr. ; de grandeur naturelle. — PHILANTHE APIVORE, Philanthus triangu- lum , Fabr. Fiqure % DES INSECTES. 515 3. — BEMBEX A BEC, Bembex rostrata, Lin.; de grandeur uaturelle. 4. — PÉLOPÉE HÉMIPTÈRE, Pelopœus hemipte- rus ; de grandeur naturelle. 5. — Son nid, sur lequel on remarque les trous de sortie des insectes parfai 6. — SCOLIE DES JARDINS, $C hortorum , Fabr.; femelle de grandeur naturelle. 7. — Le cocon renfermant sa nymphe. 8. — MUTILLE EUROPÉENNE , Mutilla europæa , Fabr.; mâle de grandeur naturelle. 9. — Safemelle. PLANCHE V. Î. — FOURMI NOIR-CENDRÉ mâle, Formica fusca, Fabr. ; grossie. {*— Sa grandeur naturelle. 2, — FOURMI NOIR-CENDRÉ Ouvrière, grossie. 24 — Sa grandeur naturelle. 3. — FOURMI NOIR-CENDRÉ femelle, peu grossie. 4. — Une nymphe de cette espèce vue de profil. 4a — Sa grandeur naturelle. 5. — La coque qui la contient. 5% — Sa grandeur naturelle. 6. — OECODOME CEPHALOTE, VEcodoma cepha- lotes, Latr.; ouvrière de grandeur natu- relle. 7. — CHRYSIS DORÉE, Chrysis ignila, Lin. 7*— Sa grandeur naturelle. 8. — LEUCOSPIS GÉANT, Leucospis gigas, fe- melle ; de grandeur naturelle. 8" — Son abdomen vu de profil, pour montrer la tarière recourbée en dessus. 516 HISTOIRE 9. — CHALCIS PETITE, Chalcis minula, Fabr. 9% _—_ Sa grandeur naturalle. 10. — PIMPLA MANIFESTATEUR, Pimpla mani- festator, Lin.; femelle de grandeur na- turelle. 11. — La même faisant pénétrer sa tarière dans une tige pour déposer un œuf. 12. — ÉVANIE APPENDIGASTRE, £vania appen- digaster, Fabr. 122— Le thorax et l’abdomen vus de profil. PLANCHE VI. Figure 1. — CYNIPS DES BAIES DE CHÈNE, Cynips quer- cus baccharum , Lin. 1?— Sa grandeur naturelle. 2. — Les galles du chêne, dans lesquelles vivent ses larves. 3. — La noix de galle commune entière. 4. — La même ouverte. 5. — LOPHYRE DU PIN, Lophyrus pini, Fabr.; fe- melle de grandeur naturelle. 6. — CIMBEXJAUNE, Cimbex lutea , Fabr. 7. — NEÉMATE SEPTENTRIONAL, Vematus seplen- trionalis, Lep.-St. Farg. . — Sa larve. 10. — Sa coque. 11. — SÉLANDRIE MÉLANOSTERNE, Sel/andria me- lanosterna, St.-Farg. 12. — Sa larve: 13. — Sa nymphe. PLANCHE VII. Fiqure 1. — CÉTOINE DORÉE. Cefonia aurata, Lin. Là DES INSECTES. 517 2. — Sa larve. 3. — Sa coque ouverte, pour montrer l’insecte par- fait près d’en sortir. 4. — TRICHIE A BANDES, Zrichius fascialus, Fabr. ; de grandeur naturelle. 5. — Sa larve. 6. — Sa nymphe. 7. — Morceau de bois rongé par es larves de Cétoine. 8. — ORYCTÈS NASICORNE, Oryctes nasicornis, Lin. ; mâle de gps naturelle. 9. — Sa larve. 10, — Sa nymphe. 11. — Coque du Copris paniscus, ouverte, mon- trant l’insecte parfait prêt à en sortir. PLANCHE VIII. Fiqure 1. — FIiGULE STRIE, Figulus striatus, West. ; de !- grandeur naturelle. 2. — Sa larve. 3. — Sa nymphe. 4. — Antenne du Hanneton commun, mâle, grossie. — Mâchoire du Hanneton. 5. 6. — NÉCROPHORE FOSSOYEUR, AVecrophorus vespillo, Lin.; de grandeur naturelle. 7. — STAPHYLIN ODORANT, Séaphilinus olens, Lin. 8. — Sa larve. 9. — CTÉNISTE À GRANDS PALPES, Cfenistes palpalis, Reich. 9 — Sa grandeur naturelle. 10. — ÉROTYLE HISTRION, Zrotylus histrio, Lin. 11. — HYDROPHILE BRUN, //ydrophilus piceus, Lin. 44 518 HISTOIRE 12. — DYTIQUE BORDÉ, Dyticus ns. Lin. :4 femelle. | 13. — Tarse antérieur du mâle. 14. — TROGOSSITE MAURITANIQUE, 7rogossita mauritanica, Lin. ; de RE naturelle. 15. — Le même grossi. 16. — La larve de grandeur naturelle. PLANCHE IX. Figure 1. — CARABE BRILLANT D'OR, Carabus auroni- tens , Fabr.; de grandeur naturelle. 2, — Sa larve. 3. — Mäâchoire grossie du CARABE DORÉ, Carabus auratus , Lin. 4. —- Patte grossie de l'HARPALE BRONZÉ, /1ar- palus æneus , Lin. CICINDÈLE CHAMPÊTRE, Cicindela cam- pestris, Lin. EN | 6. — Sa larve. 62— Sa grandeur naturelle. 7. — PIMÉLIE A DEUX POINTS, Pimelia bipunc- tata , Fabr. 8. — TÉNÉBRION MEUNIER, Zenebrio molitor, Lin. 9. — Sa larve. 10. — HéLops BLEU, Helops cæruleus, Fabr. 1{. — CANTHARIDE DES BOUTIQUES, Cantharis vesicatoria, Lin. 12. — TÉLÉPHORE BRUN, Z'elephorus fuscus, Lin. 13. — DIACANTHE LARGE, Diacanthus latus, Fabr. 14. — Le même vu en dessous, pour montrer la forme du sternum. .15. — AGRILE DU POIRIER, 4grüluspyri, Blanch. ; 15% —.Sa grandeur naturelle. DES INSECTES. 519 16. — Sa larve un peu grossie. 17. — Sa nymphe un peu grossie. 18. — TRICHODE DES ABEILLES , Zrichodes apia- rius, Lin. 19. — TOMIQUE TYPOGRAPHE, Z'omicus typogra- plus, Lin. - ÿ PLANCHE X. Figure 1. — ANOBIE OPINIATRE, Anobium pertlinax, grossi. 12 — Sa grandeur naturelle. 9. -— Morceau de bois mangé par ses larves et percé par les insectes parfaits. 3, — Brucnus pu Pois, Bruchus pisi, Lin. : grossi. 3 — Sa grandeur naturelle. 4. — Pois percé par un Bruchus. 5. — PACHYMÈRE DU PANDANUS, Pachymerus pandani , Blanch.; de grandeur naturelle. 6. — Sa larve. 7. — Sa nymphe. 8 — Graine de Vacoa, ou Pandanus percé par ces Pachymères. 9. — CALANDRE DES PALMIERS, Calandra pal- marum, Lin.; de grandeur naturelle. 10. — Sa larve de grandeur naturelle. ‘1, — Sa coque renfermant la nymphe. PLANCHE XI. Figure 1. — HYLÉSINE DU FRÈNE, Aylesinus fraxini, Fabr. ; grossi. {2 — Sa grandeur naturelle. 2. __ Morceau de bois de frêne sur lequel on re- marque les sillons de ses larves. 520 Figure HISTOIRE 3. — CUCUIE DÉPRIMÉ, Cucujus depressus, Fabr.; de grandeur naturelle. 4. — BATOCÈRE RONCE , Batocera rubus, Fabr. ; de grandeur naturelle. 5, — Sa larve. 6 — Sa nymphe. EX] . — Bois dechêne percé par une larve du Ceram- byx heros, Lin. PLANCHE XII. 1. — ASTYNOME ÉDILE, 4stynomus ædilis, Lin. ; mâle de grandeur naturelle. 2. — Sa larve. 3. — Sa nymphe. 4, — DONACIE DU NÉNUPHAR, Donacia nym- pheæ, Lin. 41— Sa grandeur naturelle. . — HisPe NOIRE, Hispa atra, Lin. 52 — Sa grandeur naturelle. 6. — CASSIDE ÉQUESTRE, Cassida equestris, Lin. 62 — Sa grandeur naturelle. 6? Gb 7. — Un groupe de Cassides, à l’état de nymphes et d'insectes parfaits, fixé sur une tige. CO — Ses deux mandibules grossies. 8. — GASTROÉIDE DU NAVET, Gastroeides ra- phani, Fabr.; grossie. 9. — Sa larve un peu grossie. 10. — Sa nymphe un peu grossie. 11. — LINE DU PEUPLIER, Lina populi, Lin. 112 — Sa grandeur naturelle. f2. — Feuille de peuplier mangée par cet insecte. 13. — EUMOLPE DE LA VIGNE, Eumolpus vilis, Fabr. 132— Sa grandeur naturelle. DES INSECTES, 14. — COCCINELLE A SEPT POINTS, Coccà seplem-punctata, Lin.; de grandeur na- turelle. 5. — Sa larve un peu grossie. 15% — Sa grandeur naturelle. PLANCHE XIII. Figure 1. — FORFICULE ce on tou au- ricularia , Lin. 2. — Sa bouche vue en dessous, 3. — KAKERLAC AMÉRICAIN, Xakerlac ameri- cana, Lin. ; de grandeur naturelle. 4. — MANTE RELIGIEUSE, Mantis religiosa, * Lin.; mâle de grandeur naturelle, 5. — BACILLE DE Rossi, Bacillus Rossii, Fabr. ; de grandeur naturelle. 6. — TAUPE-GRILLON COMMUN, Gryllotalpa vul- garis, Lat.; de grandeur naturelle. PLANCHE XIV. Figure 1. — SAUTERELLE VERTE, Locusta viridissima, Lin. ; femelle de grandeur naturelle. 2. — ÉPHIPPIGER DES VIGNES, £phippigera vi- tium, Serv.; mâle de grandeur naturelle. 3. — OECANTHE TRANSPARENT, CEcanthus pel lucens, Seopoli ; mâle de grandeur naturelle- 4. — OEDIPODE GERMAIN, 0Edipoda germanica, Lin ; de grandeur naturelle. TÉTRIX SUBULÉ, Tetrix subulatus, Fabr. [Sa | PLANCHE XV. Figure 1. — ÉPHÉMÈRE VULGAIRE, Ephemera vulgata, Lin. 2. — FOURMI-LION COMMUN, #yrmecoleon formi- carium, Lin.; de grandeur naturelle. 44. 522 Figure Fiqure 3. 4. 5. 6. 7. 8. Î 2. 3. 4. S RDA ES . = © D a . Ge 8. HISTOIRE — Sa larve. — Sa nymphe. — Sa coque. — L’entonnoir de la larve. — NÉMOPTÈRE COA, Nemoptera coa, Scop. — MANTISPE PAÏENNE, Mantispa pagana, ‘Fabr. . — SEMBLIS DE LA BOUE, Semblis lutaria, Lin. PLANCHE XVI. — PIÉRIDE AURORE, Pieris cardamines, Lin. — Sa chenille. — Sa chrysalide. — ARGYNNE PETIT NACRÉ, Argynnis Latho- nia , Lin. — Le même. — VANESSE PAON DE JOUR, /’anessa lo , Lin. — Sa chenille. — Sa chrysalide. — SATYREBACCANTHE, Satyrus Dejanira, Lin. PLANCHE XVII. — ZYGÆNA DE LA FILIPENDULE, Zigæna fili- pendulæ, Lin. — SÉRICAIRE DU MURIER, Sericariamori, Lin. — Sa chenille, le vers à soie. . — Son cocon. — Chenille de POrgyia antiqua, Lin. — CALOPTÈRE ÉLÉGANTE, Caloptera formosa, Blanch. x — PSYCHÉ DU GRAMEN, Psyche graminella Hubn. — Chenille du Cossus perce-bois, Cossus ligni- perda , Lin. Figure Fiqure 1. DES INSECTES. PLANCHE XVII. — BomByx PROCESSIONNAIRE, Bombyx pro- cessionea, Lin. . — Un nid deses chenilles. — NyYSSIE HÉRISSÉE, Vyssia hispidaria, Fabr.; mâle. — $a femelle. _— HYDROCAMPE DU POTAMOGETON, Æydro- campe potamogalis, Lin. — YPONOMEUTE DU FUSAIN, }ponomeule evonymella, Lin. . — Le nid de ses chenilles et chrysalides. — Une chrysalide isolée sortie de son cocon. — PTÉROPHORE PENTADACTYLE, Plerophorus pentadactylus, Lin. PLANCHE XIX. — CIGALE PLÉBÉIENNE , Cicada plebeia , Sc. — Sa nymphe. — BocYDIE GLOBULAIRE, Bocydium globulare, Fabr. _— MEMBRACIS FOLIACÉ, Membracis foliata, Fabr. — LÈDRE A OREILLES, Ledra aurita, Lin. — TETTIGONE VERTE, Z'ettigonia viridis, Lin.; un peu grossie. — NoTonECTE VERTE, Notonecla glauca, Lin. — ÉMESSE DE MADAGASCAR, Æmesa mada- gascariensis, Blanch. — GERRIS LA USTRE, Gerris lacustris, Lin. — RÉDUVEMASQUÉ, Reduvius personatus, Lin. . — PuNAISE DES LITS, Cimex lectularia, Lin. ; grossie. . — SCUTELLÈRE MARQUÉE, Sculellera signata, Fabr. 15 HISTOIRE DES INSECTES. PLANCHE XX. 1. — COUSIN PIQUANT, Culex pipiens, Lin. 2. — TIPULE DU CHOU, T'ipula oleracea , Fabr. 3. — BIBIONJARDINIER, Bibio hortulanus, Fabr.; mâle. 4. — Sa femelle. 5. — ASILE CRABRONIFORME, 4silus crabroni- Jormis, Lin. “ à 6. — CHRYSOPS AVEUGLANT, ChTySops cæcu- liens, Lin. 7. — BLEPHARIGASTER VENTRE-ROUX, Blepha- rigaster rufigaster, Macq. 8. — SARGUE DE RÉAUMUR, Sargus Reaumurü, Fabr. 9. — STRATIOME CAMÉLÉON, Sératiomys chamæ- leo, Lin. 10. — VOLUCELLE VAINE, /’olucella inanis, Meig. 11. — MYOPE FERRUGINEUSE, #Myopa ferruginea, Fabr. 12. — OESTRE DU CHEVAL, OEstrus equi, Fabr. 13. — Sa larve. + 14, — GYMNOSOME ARRONDIE, GyMnOSOMA To- tunda, Fabr. 15. -— LuCILIE CÉSAR, Lucilia Cæsar, Lin. 16. — MOUCHE DOMESTIQUE, Musca domestica, Lin. 17. — SCATOPHAGE DU FUMIER, Scatophaga ster- coraria, Lin. FIN. Histoire des msectes Histoire des msectes LL 12. store des Insectes {1 73 »} 14 histoire des Insectes | istoire des Insectes | / l 10. les Insectes k istoire « PL, 27 | Histoire des Insectes PL 18. ire des Insectes _Tl-19. ire des Insectes ” D ; d R LI Le ? LA ? 7 NA _ r. A | D Histoire des Insectes 1 \f \ F. SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR " 24, rue Hautefeuille, à PARIS NOUVEAUX ÉLÉMENTS HISTOIRE NATURELLE A l'usage des Séminaires, des Pensionnats de demoiselles des Établissements d'instruction publique et des aspirants au Baccalauréat ès sciences PAR L'ABBÉ ED. LAMBERT Ancien professeur d'histoire naturelle Vicaire de Notre-Dame des Victoires, à Paris, Docteur en théologie Vicaire général honoraire du diocèse de Châlons DEUXIÈME ÉDITION 3 vol. in-18 formant ensemble 800 pages avec 450 figures dans le texte. Prix : 7 fr. 50 CHAQUE VOLUME SE VEND SEPAREMENT Il est toujours très-difficile, il faut bien l'avouer, d'écrire ur la jeunesse et de mettre les éléments des sciences à la por- e des commençants. Les définitions et les descriptions trop vantes rebutent et découragent par les obstacles qu’elles pré- mtent pour être comprises ; un abrégé trop concis et trop istreint ne donne pas de la science une connaissance com- lète ; trop de détails, quelque intéressants qu'ils soient, fati- ent, et 1l devient extrèmement difficile pour l'élève de rete- ir et de coordonner dans sa mémoire cette multitude de faits, - Le mérite d'un ouvrage de la nature de celui dont nous par- ns consiste dans la clarté et la méthode. Pour être mis entre ès mains des commençants, il ne doit pas être trop volumineux fin d’être retenu plus facilement ; il ne doit pas non plus se _—1— borner à une nomenclature sèche et aride des termes tecp niques, c’est alors lui retirer tout intérêt ; entre ces deux exc} vrage ; plus tard les conseils et les encouragements que no avons reçus nous ont fait un devoir de faire paraitre le résun de nos leçons. ; Ces Nouveaux Éléments d'histoire naturelle ont été rédigl dans le but : 1° d'offrir aux jeunes gens un cours clair et m thodique, pouvant leur servir de préparation immédiate at examens du baccalauréat ès sciences et aux écoles du gouvel nement ; 2 d’initier à l'étude de l'Histoire naturelle les perso: nes amies des sciences, en leur donnant des notions exactes | précises. | Quatre cent cinquante figures enrichissent ces trois volume! qui sont imprimés sur beau papier ; c'est assez dire que not n'avons rien négligé pour que l'exécution matérielle soit irri prochable. Nous avons fait précéder chacun des trois volumes de l'hil toire abrégée de la science qu'il traite. N'est-il pas naturi en effet, en étudiant une science, de chercher à connaïtil son origine, ses progrès ou le développement de l'esprit hu main ? Nous pensons que l’on nous saura gré de cette innov: tion. GÉOLOGIE DEUXIÈME ÉDITION 1 vol. inu-18 de 240 pages avec 138 gravures dans le texte, 2 fr. 50 La Géologie est partagée en deux parties. La PREMIÈRE PARTIE compren! l'étude de la configuration extérieure du globe, et se divise en trois livres — 3 — econd expose les phénomènes actuels propres à expliquer les phénomènes ens ; le troisième traite des phénomènes anciens qui ont contribué à formation de la terre et aux bsification méthodique des ter- s, leur composition minéralo- lue, leur ordre desuperposition Tles fossiles caractéristiques ils renferment ; c’est l’application des principes énoncés dans la première e qui rebute souvent les personnes qui veulent étudier la Géologie, ist la nouveauté des termes en usage, dont on ne comprend pas toujours sens ; nous en avons donné la racine étymologique, et, dans un vocabulaire | plicatif placé à la fin de l'ouvrage, nous avons répété cette même étymo- lie des termes techniques employés en Géologie. BOTANIQUE DEUXIÈME ÉDITION 1 vol. in-18 avec 202 gravures intercalées dans le texte, 2 fr. 50 Toute l'existence de la pans consiste : 13 à se nourrir et à croître ou, en fous avons suivi cet ordre naturel. + C'est pourquoi nous divisons notre œuvre en deux Jparties : la première tie comprend l'étude de la plante en général de son développement, elle se subdivise en deux res ; le premier a pour objet l'étude de chacun 46s organes qui constituent la plante, et nous sui- 10ns l'ordre de développement de ces organes, la icine, la tige, les feuilles, les fleurs et les fruits second livre expose les phénomènes physiolo- < iques, le jeu de ces organes. Nous avons traité ensuite des phénomènes géné- fux qui se présentent dans les plantes, leur odeur, eur saveur, leur coloration, etc., l’état de maladie s lequel elles peuvent se trouver, ou la Patho- Corolle Rd Ross! Doie végétale. Ébins la seconde partie se trouvent comprises À Taxonomie, ou la clas- fication méthodique des végétaux, et la Phytographie, ou la description ré vé 3 # ë | ns des familles. Après avoir exposé les systèmes de Tournefort et de Linné, no abordons avec plus de détails la méthode naturelle de Jussieu. ( Nous terminons cette seconde partie par deux chapitres : l’un sur! Géographie botanique, ou la répartition des plantes sur la terre; l’aut traite de la Botanique fossile, si intéressante et si curieuse au point de de l’apparition successive des végétaux au sein des couches qui constitue l'écorce solide de notre globe. Enfin, comme dans notre Cours de géologi nous avons donné la racine étymologique de chaque terme technique, et dai un vocabulaire placé à la fin de l’ouvrage, l'explication de tous les m@ scientifiques employés dans le volume, ZOOLOGIE DEUXIÈME ÉDITION 1 vol. in-18 avec 103 gravures intercalées dans le texte, 2 fr. 50 Nous suivons dans notre cours de Zoologie la même méthode que dan le volume quitraite de la Botanique. | Dans la première partie, nous traitons de l’Anatomie et de la Physiolog: comparée, nous donnons la description de chacun des organes du corp sf. + . == PC Lion. de l’animal et nous expliquons ensuite le jeu des organes, c’est-à-dire le différentes fonctions qu'ils remplissent. La deuxième partie comprend 1: classification méthodique des animaux, l'étude de leurs mœurs, leur utiliti et enfin leur distribution géographique sur le globe. PARIS. — IMP, SIMON RAÇON ET COMP., RUE D'ERFURTH, À. F. SAVY LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 24, rue Hautefeuille., à Paris COUPE FIGURATIVE DE LA STRUCTURE DE L'ÉCORCE TERRESTRE ET CLASSIFICATION DES TERRAINS Avec indication et figures des principaux Fossiles caractéristiques des divers élages géologiques PAR CHARLES D'ORBIGNY 1 FEUILLE JÉSUS COLORIÉE. PRIX : 6 FRANCS La même collée sur toile, vernissée et montée sur gorge et rouleau, E2 fr. Ce grand et important tableau colorié, qui a 1 mêtre 25 centimètres de longueur sur7s centimètres de hauteur, se divise en trois parties distinctes. La première partie comprend la classification des terrains qui onstiluent l'écorce terrestre, avec l'indication des six cent quarante principaux dépôts, couches ou amas, qui composent les divers étages, le out rangé suivant l’ordre des superpositions, et par conséquent sui- vant l’ordre chronologique des formations. Cette classification est celle adoptée pour la magnifique collection des terrains exposés dans la galerie de géologie du Muséum d'histoire haturelle de Paris, mais, à la suite de la dénomination de chaque terrain, étage ou sous-étage, on a eu le soin d'indiquer la synonymie ho. des autres géologues, afin que le tableau puisse CHARS à tout} les classifications. À la suite des différentes périodes géologiques et dans une colomi, distincte, ôn a indiqué (ce qui n’avait pas été fait jusqu'ici) les rochlf pyrogènes soit d'épanchement, soit volcaniques, qui se rapportent {f chaque période. puissance relative. Ainsi, l'écorce terrestre consolidée n’a Probablement pas plus ( | vingt lieues d' épaisseur (lieues de 5,000 mètres). | voir : 1° Le sol primordial; % Le sol secondaire; 9° Le sol pyrogène d’épanchement et d’éruption. de la masse terrestre imcandescente. Ce sol, en y comprenant toutes les couches inférieures inaccessibld à nos investigations, est considéré comme formant les dix-neuf ving tièmes de l'écorce terrestre, c’est-à-dire comme ayant environ dix neuf lieues d'épaisseur. Il n’est composé que de roches cristalline (gneiss, micacites, talcites, etc.), qui sont entièrement dépourvues c traces fossilifères. Au-dessous du sol primordial se trouve d’abord la région souterrair des agents volcaniques actuels ; puis la masse incandescente et fluid] contenant le principe des phénomènes magnétiques. Le soL SECONDAIRE comprend tous les terrains neptuniens ou sédimer! taires, dont la puissance totale n'excède pas une lieue ou environ 5,00! mètres. Ces terrains, contrairement au sol primordial, se sont formé, successivement de bas en haut. Is sont composés en général de mak tières de transport, telles que : galets, graviers, sables, grès, argiles marnes et calcaires, formées par l’action érosive, aux dépens du sc primitif, par suite de la désagrégation et la décomposition d’un = — )J — ie des éléments constituants. Ces terrains neptuniens se divisent en certain nombre d’étages ou grandes tranches chronologiques par- ement caractérisées par les nombreux débris de corps organisés Is renferment. 1@ SOL PYROGÈNE D'ÉPANCHEMENT ET D'ÉRUPTION s’est formé à toutes les ques géologiques soit par épanchement, ou injection de bas en haut la matière fluide sortie du foyer central, puis solidifiée par refroi- lement dans les fissures de l'écorce terrestre (granite, syénile, x phyre, etc.), soit par éruptions volcaniques (basalte, trachyte, etc.). HS terrains constituent le plus souvent des enclaves transversaux au lieu des assises stratifiées des diverses périodes. Enfin Ia troisième partie du tableau représente la figure des t quatre-vingt-douze principaux fossiles caractéristiques des divers iges. Sur environ trente mille espèces d'animaux déjà découvertes à l’état ssile, quelques centaines seulement ont leurs analogues à l'état vivant, ces espèces, identiques aux espèces actuelles, ne se trouvent que ns la partie la plus récente des terrains tertiaires, c’est-à-dire dans itage du crag, quiest le dernier dépôt formé avant l’époque dilu- enne. . Toutes les autres espèces d'animaux reconnues dans les étages infé- leurs, c’est-à-dire dans cette longue série de terrains sédimentaires acés sur le tableau entre le crag et le terrain primitif, ont été dé- ites à tout jamais. cu ni avant ni après cette époque, il en résulte que chaque formation bses fossiles spéciaux; qu'aucune espèce ne peut être trouvée dans leux terrains d'âge différent, et qu'on peut par la présence de ces borps caractériser les terrains qui les recèlent. Les débris d'animaux fossilisés sont donc des points de repère, des horizons organiques facilitant les moyens de se reconnaitre au milieu du dédale de couches qui se sont succédé. “ Des faits qui précédent on peut aussi conclure : 1° que l’anéantis- ment complet de chaque faune a été occasionné par des cataclysmes ; » qu'après chacune de ces révolutions géologiques, des êtres diffé- rents ont été créés et sont venus de nouveau couvrir et animer la surface de la terre; 3° que la création a été successive et non simul- Hanée, CES On peut ajouter que la création des êtres organisés n’a pas été ! lement successive : considérée d’une manière générale, lorganisal de ces êtres s’est en outre successivementcompliquée et perfection! Ainsi les plantes, les zoophytes, les mollusques et les poissons fui créés d’abord ; puis, à mesure que la terre devenait plus habita par suite de la purification de l’atmosphère et de la diminution d haute température, des animaux plus parfaits purent naître e développer. C’est alors qu'apparurent successivement les reptiles, || les oiseaux et les mammifères. | Plus tard, enfin, quand le globe se trouva complétement dans conditions propres au libre développement des êtres organisés les }] parfaits, quand la vie eut été pour ainsidire essayée sur une échelle plus en plus élevée, l’homme parut. | D'ORBIGNY (CH.). Tableau chronologique des divers tl rains, ou systèmes de couches connues de l’éctorce terrestre, prés tant d’une manière synoptique les principaux êtres organisés qui | vécu aux diverses époques géologiques, et indiquant l’âge relatif! différents systèmes de montagnes, établis par M. Eure DE Beau DCI VÈUS COOPER LIALAS ANS ORNTRINE EEE Le MÊME collé sur toile, vernissé et monté sur gorge et rouleau (pro! LL LCRSCLINEMENT) SE NME HE honte ile DR OC RER UE BURMEISTER (H.). Histoire de la création, traduit de l'a! mand sur la 8° édition, par B. Maupas, revue par Gieeer. Paris, 1870. grand in-8, avec gravures dans le texte. . . . . . . se CA LAMBERT (E.). Nouveau guide du Géologue, ou Géologie | nérale de la France, suivi d’un aperçu sur les principales contrées! l'Europe. Paris, 1875. 1 vol. in-18 jésus de 500 pages, avec 74 gravul dans le texte et accompagné de la carte géologique de France de MM. frénoy et Elie de Beaumont. Prix, avec la carte. . . . . . . 40! DANS HANCALLELS bre. sdetere sie ee À RE DCR EU —— Nouveaux éléments d'histoire naturelle. Géologie! Botanique — Zoologie. à l'usage des lycées, des candidats au bad lauréat ès sciences, etc. 2° édition. 3 vol. in-18 avec 440 gr. dang texte, Chaque volume se vend séparément. . . . . . . . 2tr. LAMARCK (De). Philosophie zoologique, ou exposition de cor ” dérations relatives à l’histoire naturelle des animaux, à la diversité. leur organisation et des facultés qu’ils en obtiennent, aux causes physiq qui mamtiennent en eux la vie et donnent lieu aux mouvements qu! exécutent ; enfin, à celles qui produisent les unes le sentiment, les au! l'intelligence de ceux qui en sont doués. Nouvelle édition, corrigée précédée d’une notice bibliographique, par Cuarzes Marnns, professd d'histoire noturelle à la Faculté de médecine de Montpellier, etc. Pan 1875. 2 vol. in-8 de 800 pages. ne 12 AT UE PE TE Les faits acquis à la science depuis la mort de Lamarck ont confirmé sa théorie fondam tale, désignée maintenant sous le nom de Théorie de la descendance. Lamarck dans ses trave spéciaux, avait étudié un nombre immense d'annnaux et de végétaux, condition necess® pour pouvoir s'élever à des généralisations composant l'ensemble du monde organisé. 7 | PARIS, — IMP. SIMON RACON ET COMP,, RUE D'ERFURTH, 1, F. SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR 24, rue Hautefeuille, à PARIS MANUEL ONCHYLIOLOGIE OU HISTOIRE NATURELLE MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES D° S. P. WOODWARD, A. L.S. ANCIEN AIDE-PALÉONTOLOGISTE AU BRITISH MUSEUM AUGMENTÉ D'UN APPENDICE PAR RALR HET ATES LAS ilaS1 FR 1G.-:S; TRADUIT DE L'ANGLAIS SUR LA DEUXIÈME ÉDITION ; PAR ALOÏS HUMBERT 4 vol. petit in-8° cartonné en toile anglaise, non rogné, de 670 pages AVEC 25 PLANCHES CONTENANT 579 FIGURES ET 297 GRAVURES DANS LE TEXTE Prix : 14 francs I n'existait jusqu’à présent, en France, pour guider les personnes qui se livrent à l’étude des mollusques, que des compilations sans aucune valeur scientifique. Il manquait un livre offrant les garanties que peuvent seules donner des études spéciales. . Le Manuel de conchyliologie de Woodward était considéré comme un petit chef-d'œuvre en son genre. MM. les profes- seurs Deshayes, Gervais, Gratiolet, etc., le recommandaient à tous ceux de leurs élèves qui lisaient l'anglais. : RTE Nous avons pensé bien faire en offrant au public un traduction française de cet excellent ouvrage. Le Manuel de Woodward est devenu, depuis son app rition, un livre classique. La faveur dont il jouit parmi ll conchyliologistes doit être attribuée à plusieurs cause; Nous. citerons, d'abord, la modicité de son prix, qui { rend accessible à toutes les bourses, puis le plan judiciet de sa composition, et enfin le noue dont l’auteur a fa preuve dans l’exécution de ce plan. Loin de se borner à l’énumération des genres qu’ acceptait, Woodward a condensé en une centaine de page les notions élémentaires de la Conchyliologie. Cette pre mière partie du Manuel contient donc une foule de rer seignements utiles, bien choisis et bien présentés sur lé mœurs, la structure, la physiologie et la classification dé Mollusques. Quant à la distribution géographique, elle est l’obje d'une étude très-importante dans laquelle Woodward s’es montré le digne élève de Forbes. La constitution dé finiuive des grandes provinces marines est maintenan|, acceptée par tous.les naturalistes; elle est, d’ailleurs, for dée sur des documents positifs et sur l’analvse de travau nombreux traitant de la distribution géographique de Mollusques. Woodward a également étudié la distribution des Mol lusques dans le temps. Le chapitre relatif à la récolte de coquilles est très-développé et contient d’intéressants ta bleaux de draguages, d’après les relevés de Forbes, Mac} Andrew et Barrett. Récemment, les draguages ont été exé cutés, avec succès, à une profondeur considérable par Île. naturalistes américains, anglais et scandinaves, qui von nous faire connaître les premiers éléments d’une fauni encore presque inconnue, celle des grands fonds ou faun: abyssicole. | La deuxième partie du Manuel de Woodward, ou | tableau des genres, a le grand mérite d’être présentée pal D un naturaliste d’un excellent esprit, doué, surtout, de ce sentiment de justesse et de pondération si nécessaire pour juger de la valeur d’un genre, pour l’accepter ou le rejeter. La caractéristique de chaque genre est suivie de la ré- parlition géographique et géologique des espèces, Un ap- pendice de M. Tate fait connaître un certain nombre de genres décrits depuis la mort si regrettable de l’auteur, Les figures sur bois intercalées dans le texte ont été PE naenerts MER ni) 4 s# € ANNEES \S Pecten Varius. Th, radians. gravées principalement par miss À, N. Waterhouse, d’après les dessins originaux de l’auteur ; elles ont le mérite de re- C, Aiguillon; sa gaucne. Paludina Vivipara présenter exactement ce que l’on désirait rendre, Les gravures de M. Lowry se recommandent elles-mêmes ; un grand nombre de figures ont été faites d’après des échan- tillons de sa collection, et l’on peut juger de l'intérêt qu'il a pris à cet ouvrage, d'après le soin avec lequel les caractères essentiels des coquilles ont été rendus. Le | | À LA MÊME LIBRAIRIE HISTOIRE DE LA CRÉATION, par Bureueisrer, directeur du musée de” Buenos-Ayres, etc, Traduit de l'allemand sur la 8° édition , par B.Mavpas, revue par GIEBEL, 1 vol. or. in-8, avec gravures dans le texte. . . . Ne 10 fr. L'Histoire de la création de Burmeister est placée en Allemagne au même rang que le Cosmos de Humboldt. Huit éditions n’ont pas épuisé le succès de ce livre original, qui embrasse les questions les plus importantes et les plus attrayantes du monde physique. Une exposition magistrale et des explications libres de tout préjugé sont à la hauteur de ces problèmes “difficiles qui embrassent la physique du globe, la météorologie, la géologie, paléontologie, anthropologie, zoologie, botanique. Deux célèbres savants se sont réunis pour traiter dans ce livre le “domaine entier des sciences. Les nombreuses gravures aident à l'intelligence du texte. Cet ouvrage n’est point seulement un livre traitant de questions générales, comme son titre pourrait le donner à penser, mais il renferme nombre de faits, disait un savant professeur de la Faculté des sciences, que l’on ne pourrait trouver nulle part ailleurs. COURS DE MINÉRALOGIE ET DE GÉOLOGIE, par Bayse, professeur | de minéralogie et de géologie à l’École des ponts et chaussées. ‘9 fascicules \ in-4, avec 400 sav ans lenexte. FANS. ES ni 12 "10. 0 HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES D'EUROPE, par H. Lucas, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, chevalier de law Légion d’honneur. 2 édit. 1 vol.-gr. in-8, cartonné en toile anglaise, non ro-. gné, avec 80 pl. col. représentant plus de 400 Sujet eee. 020 US Dans cette 2 édition, la classification ayant été mise au courant de la science, on a changé la lettre et les légendes de toutes les planches, qui ont élé éqga= lement retouchées. HISTOIRE DES LÉPIDOPTÈRES EXOTIQUES, par H. Lucas, aide- naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, chevalier de la Légion d'honneur. 1 beau vol. gr. in-8, cartonné en toile ‘anglaise, non rogné, avec 800 pl. coloriées, représentant plus de Æ00Sstiels... 25 LCR HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX D'EUROPE, par Prévosr (Florent), aide-naturaliste de zoologie au Muséum d'histoire naturelle. chevalier de la Légion d'honneur, etc.; et C. Lemaire, docteur en médecine, 4 beau vol. gr. in-8, cartonné en toile anglaise, non rogné, avec 80 plan- ches gravées en taille-douce et coloriées avec soin, représentant 200 ES RP art 4 ANA RNISUSS HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX EXOTIQUES, par FLORENT Prévosr et Lewatre. 1 beau vol. gr. in-8, cartonné en toile anglaise avec 80 planches gravées en taille-douce et coloriées avec soin, représentant 20 Sujets. 2. 00e NT ds NEUTRE FLORE DE FRANCE, par M. GRENIER, doyen de la Faculté des sciences dé Besançon, et M. Goprow, doyen de la Faculté des sciences de re 5 v in-8-de chacun 6007 Dates. L, 0 2 2 OR PIRE BOTANIQUE CRYPTOGAMIQUE, ou histoire ae familles des me inférieures, par J.-B. Payer, membre de l'Institut, professeur à la Facult des sciences de Paris, 2e édition, revue et augmentée de notes, pa I. BaiLLow, FRET de botanique à la Faculté de médecine de Paris. 1 vol grand in-8 avec 4,105 gravures sur bois, représentant les principaux carac Féres des genres, + Me OR UE UF detre: REX Le Cu GUESS | | PARIS. — JMP, SIMON RACON ET COMP., RUE D'ERFURTH, À, N'ES de. S be. M CT F 1] EE Ha “ur AL | WT 00722 7291