‘4 \ autt EC) CCE IE OT PCR HUE Hh: tarte) 12 CAO 1 N'a) Ai tint ait LRPRIACIE DA RCIUR NEU MRC 4 4 ! "Y) AE AA YA TA (HN TH EE CUPCITEONE TE |'of:4 at Q (DOI FORTE RME tf 4 TA ‘F4 MU Daruile THEN run à À TÆQU HE ( QLLURI y DEFTU vor dite anne CIE i RENE EMPZ PETITE x HPLC VEUVE DE CIE aMisRiie let ai nv un TOME) init sl Alec PRCCEDTE RIURI PLE2! fait it one LC RP TEEN b etat: Le AOUATIIEE #i-0 CCE HAE attire COLIETARN PEN At Rein COUNTFIEMEES CAE NTI te DOME ENT ututss DNA (AR RUN) ROM CARE 4440 js) AL PEOOUTT IE DRE AN ECNTRE CRETE MALI “ps y TENTE Fr CACHET NT HNEE (1 ARTE) 414 : nd “ 1 CNP TT PCI PETEN TE) HECTOR DRCET RCE POP ETIES A PLON RP IPT CNET à BEL ELA ILES AOC EC RON DPONTÉC TES (7h! 1] CIE RENTE Œi} #1 fn ti LUI f D RCOIC DE OCT ETAT ARRET VA MAO OOEUTU Man ROCHE 4 del ad PONT AN RAM COUCHE CACHET 4 TUE si] 144 Fil rit 8: POEOT ATP P'ARPLPET EN CON EN EN PE EE CUT ECS ao à Harteur à da DOME AL TOUTES it PRRETI EN EE DPI COMPTES TES DRE M ERÉNETYUE DE LL DEPEPICET np mai RCOTPOENENES TIR RCD EEE CERTES KÉPROREUN t | AUS | Return this book on or before the | Latest Date stamped below. A _ charge is made on all overdue books. University of Illinois Library NPURLES, L161—H41 > HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX ARTICULEÉS. ANNELIDES, CRUSTACÉS, ARACHNIDES, MYRIAPODES ET INSECTES. à * ROUTE 13 L HEJECLINEEZL. DU 7 VERS Fe FRRNEN E 5 De | ta etage et PEER RÉ, nn à Le ss "T7 HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES ORTHOPTÈRES, NÉVROPTÈRES, HÉMIPTÈRES, HYMÉNOPTÈRES, LÉPIDOPTÈRES ET DIPTÈRES, PAR M. ÉMILE BLANCHARD, ATTACHÉ AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, FUN DES COLLABORATEURS DU DICTIONNAIRE UNIVERSEL D'HISTOIRE NATURELLE, AUTEUR DE DIVERS MÉMOIRES D'ENTOMOLOGIE, ETC., ETC. AVEC UNE INTRODUCTION RENFERMANT L’ANATOMIE ET LA PHYSIOLOGIE DES ANIMAUX ARTICULÉS , PAR M. BRULLÉ, chevalier de la Légion-d’Honneur et de l’ordre grec du Sauveur, professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Dijon, ex-secrétaire de la Société Entomologique de France, et membre de la Commission scientifique de Morée. OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE 159 PLANCHES GRAVÉES SUR ACIER REPRÉSENTANT PLUS DE 800 SUJETS. tome troisième. PARIS, P. DUMÉNIL, ÉDITEUR, RUE DES BEAUX - ARTS, 4€; M DCCC XL, » \ PET a L INSECTES. 3 DEUXIÈME ORDRE. ORTHOPTÈRES, LATREJLLE. Après les Coléoptères se place immédia- tement, dans la méthode la plus générale- ment répandue, l’ordre des Orthoptéres, composé d'insectes qui s’éloignent cepen- dant beaucoup des précédents par leur mode d’accroïssement. Linnée les confondait avec l’ordre suivant, c’est-à-dire celui des Hémiptères. dont ils difièrent essentielle ment par les organes de la manducation. Quant au nom d’Ortoptères, il leur a été donné par Olivier, en considération de leurs ailes, qui se replient ordinairement dans le sens de leur longueur ou plutôt en éventail; Fabricius leur avait appli- qué la dénomination de Ulonata, et déjà depuis plusieurs années Degéer celle de Dermaptères, ayant voulu désigner par ce mot la consistance de leurs élytres ou ailes supériéures. Degéer avait l’antériorité sur Olivier, et cependant le nom de ce dernier auteur a été généralement adopté. La première famille qui s’offre à nous est celle des Forficuliens ; ce sont des insectes agiles qui ne se montrent ordinairement que la nuit ou au coucher du soleil, qui sont voraces et se nourrissent d’un grand nombre de substances très-hétérogènes en- tre elles. Quoique le nombre de leurs es- pèces ne soit pas très-considérable. elles se trouvent à peu près également répandues sur la surface entière du globe. Vient ensuite la nombreuse famille des Blattiens , insectes voraces et destructeurs, Presque tous de couleur sombre et lugubre, -répandant une odeur infecte et dont la for- me du corps est aplatie ; plusieurs espèces qui se trouvent sur les bâtimens de com- merce nuisent considérablement aux mar- chandises, parce qu’ils occasionent de nombreux dégâts; d’autres vivent dans les maisons et les cuisines, attaquent les pro- JInsecres. 1V. Cr: M He y rencontrent ; ils habitent toules lescontrée du monde, et sont souvent transporté - de l’une à Fautre par les vaisseaux qui en sont infestés. Les Mantiens peuvent nous dédommager un peu des dégâts des Blattiens; ils sont es- sentiellement carnassiers et détruisent ainsi une grande quantité d’insectes phytopha- ges ; la forme de leur corps est gracieuse et leurs couleurs sont souvent fort élégantes ; ces insectes habitent les contrées méridio- nales, telles que l'Afrique, l’Asie-Méridio- pale et les parties chaudes de l’ Amérique et de l'Europe. Les Phasmiens sont les plus grands in- sectes connus ; leur longueur, dans les plus grandes espèces, atteint près d’un pied, et l’envergure de leurs ailes dix pouces à un pied ; ils sont phytophages et n’habitent que les contrées les plus méridionales; leurs formes sont quelquefois trés-bizarres et leurs couleurs assez variées et assez écla- tantes. Les Locustiens, si reconnaissables par la longueur de leurs antennes et la tarière des femelles, ne sont pas non plus dépourvus de beauté ; les mâles font entendre, à l’aide de leurs élytres, un chant assez aigu. Mal- heureusement ils causent quelques dom- mages, parce qu’ils dévorent les fourrages et un grand nombre de végétaux. Les Grylliens, qui se placent auprès des Locustes, n’ont pour la plupart que des cou- leurs sombres et souvent très -foncées; parmi eux les uns sont carnivores et les au- tres herbivores; mais les premiers n’en sont pas moins nuisibles, parce qu’ils cou- pent les racines des végétaux pour se frayer des chemins et aller à la recherche des insectes, Une espèce de Grylliens se rencontre dans les boulangeries, où elle visions de bouche et les substances qu'ils Ya Æ£st gonnpe sous le om vulgaire de €ri sn. 1 2 ORTHOPTERES. Cri, à cause de son chant qu’il fait souvent entendre le soir et qui semble exprimer ce monosyllabe. Les Acridiens terminent l’ordre des Or- thoptères ; ils sont trèsnombreux en espé- ces et encore plus en individus ; aussi les désastres qu’ils occasionen! à certaines époques dans plusieurs contrées, sont-ils presque inappréciables ; ils détruisent sou- veut, par leur appétit vorace et leur prodi- gieuse multiplication, toutes lescéréales et tous les fourrages, et réduisent alors des po- pulations à la plus affreuse disette ; ces in- sectes, répandus en plus ou moins grande quantité dans tous les pays, ont quelque- fois des couleurs assez éclatantes, Tel est l’aperçu succinct des différentes familles qui composent l’ordre es Ortho- ptérés. On donnoit autrefois comme carac- tères essentiels à chaque famille le nombre des articles aux tarses ; mais aujourd’hui, comme dans les Coléoptères, ce caractère à trés-peu de valeur ; car nous voyons un genre de la famille des Mantiens, nommé Heteronytarsus, qui n’a plus cinq articles à tous les tarses comme les ont les espèces des genres voisins; les deux premières pai- res de pattes ont encore ce nombre d’arti- cles, mais la dernière n’en a plus que quatre. Dans la famille des Grylliens, qui était caractérisée par trois articles aux tar- ses, il existe encore un bien plus grand nombre d'anomalies : le Gryllus monstro- sus a quatre articles à tous ses tarses comme les Locutiens; les Æcanthus en ont trois aux antérieurs et quatre aux postérieurs, et enfin un nouveau genre de cette famille, qui a recu le nom de Rhippipteryx, n’a les tarses constitués que par deux articles. De même que dans les Coléoptéres il devient donc difficile de baser le principal caractère différentiel des familles sur le plus ou moins grand nombre des articles aux tarses, et cette méthode, si on la sui- vait exclusivement, forcerait à éloigner et à rapprocher d’une manière fort peu natu- relle des genres ou des espèces. Les Orthoptères nous sent plus nuisibles qu’utiles, à exception de quelques espèces carnassières qui rendent quelques services en détruisant beaucoup d’insectes phytopha- ges. Tous les autres font plus ou moins de tort aux récoltes, aux comestibles et à une foule d’autres substances. Dans certaines contrées de l'Orient et de l'Afrique, les sauterelles servent à la nour- riture de plusieurs peuples qui ont recu pour celte raison le nom d’Acridiphages; mais cet aliment, outre qu'il n’est pas très- succulent au rapport d’un grand nombre de voyageurs, paraît être encore assez mal- sain, surtout lorsqu'on s’en nourrit exclu- sivement, Pour ce qui est de la distribution géné- rale des Orthoptères sur la surface de Ja terre, il est encore plus diflicile que pour les Goléoptéres d’avoir des données certai- nes ; nous remarquons cependant que dans cet ordre les carnassiers different des cara- biques dans les Coléoptéres, parce que les premiers n’habitent que les contrées méridionales, et qu’au contraire ces der- niers sont beaucoup plus répandus dans les contrées septentrionales. Ainsi les Martiens sont très-nombreux dans l'Amérique Mé- rionale et en Afrique, ils le sont peut-être moins en Asie; et enfin l’on n’en rencontre plus que quelques espèces dans la partie méridionale de l’Europe et de l'Amérique Boréale ; le centre et le nord de ces deux continens ne voient jamais aucun insecte de cette famille. Les Phasmiens habitent encore générale- ment plus loin de nous; la patrie des plus grandes espèces et du plus grand nombre est la Nouvelle-Hollande ; l'Afrique, l’Asie et l'Amérique Méridionales sont aussi pour- vues de ces insectes, mais les espèces qu’elles reuferment sont la plupart plus petites et moins abondantes. L'Europe mé- ridionale ne nourrit, à notre connaissance, que trois ou quatre espèces de ces Phas- miens, et encore sont-elles aptères, et au- cune ne se rencontre, pas plus que les Man- tiens, dans les parties septentrionales soit de l’Europe, de l’Asie, ou de l'Amérique. Quant aux Forfculiens, Blattiens, Gryl- lens, Locustiens et Acridiens, tous insectes phytophages ou polyphages, ils paraissent habiter assez uniformément la surface en- tière du globe ; cependant les parties méri- dionales en nourrissent probablement une plus grande quantité. Pour ce qui regarde le nombre de leurs espèces, il est tout-à fait impossible de l’éva- luer, et peut-être même de s’en faire une idée exacte; jusqu’à présent cet ordre a été excessivement négligé, peu de personnes s’en occupent, peu de voyageurs en recueil- lent, parce qu’ils sont de conservation diffi- cile ; parmi la petite quantité qui arrive de temps àautre, on en remarque toujours une bonne partie qui est encore inconnue. Le Muséum de Parisen compte plusieursmille, et ce nombre pourra augmenter prodigieu- sement d'ici à quelques années. Une chose DL sd à F FORFICULA. 3 certaine, c’est que l’ordre des Orthoptéres pe sera jamais comparable par le nombre à l’ordre précédent, parce qu’il ne renferme que des espèces d’un volume assez considé- rable , et que les Coléoptères abondent en petites espéces. On remarquera facilement PREMIÈRE FAMILLE. — LES Caractères. Antennes moniliformes. — Tarses de trois articles. — Abdomen ter- miné par une pince. — Elytres courtes, ne se recouvrant pas l’une l’autre, mais se rap- prochant exactement comme dans les Sta- phylins. — Aïles primitivement pliées en éventail dans le sens de leur longueur, et ensuite pliées en deux dans le sens inverse, afin de pouvoir être logées sous les élytres. Les insectes de celte premiére famille ont recu le nom de Perce-oreilles à cause de la paire de pinces dont leur abdomen est ärme, mais non pas parce qu’ils s’intro- duisent dans les oreilles comme on le pense généralement. Ils sontomnivores, mangent quelquefois des substances animales , mais plus souvent dessubstances végétales, etnui- sent ainsi à différentes plantes. À leur état de larve, ils ne différent de leur état parfait que par l’absence d’ailes et le moins grand développement de leurs pinces. Cette famille avait été placée par Linné et ensuite par Geoffroy parmi les Coléo- ptères auprès des Staphylins, à cause de la disposition et du développement des ailes, qui ont assez d’analogie avec celles de ces derniers. Degéer s’apercut le premier que leur bouche étaittrès-différente de celle des Coléoptéres, et en fit avec les familles sui- vantes un ordre distinct sous le nom de Dermaptères, qu’Olivier changea ensuite en celui d’Orthoptéres, qui a obtenu, on ne sait pour quelle cause, la préférence. Plus tard, M. Kirby fit de cette famille un ordre different, qu’il placa entre les Coléo- ptéres et les Orthoptéres, et il reprit pour eux le nom de Dermaptéres. Plusieurs En- tomologistes adoptérent cette division. M. Léon Dufour l’adopta également com- me un ordre distinct et il lui donna le nom de Labidoures, qui avait été créé par M. Duméril comme nom de famille. Quant à nous, nous suivrons la méthode de Latreiïlle, qui les a toujours réunis aux autres Orthoyptères. Cette famille a été divisée en un assez grand pombre de genres, en prenant en que les gros animaux sont beaucoup moins nombreux en espèces, et probabiement en individus, que les petits, qui se multiplient et se développent le plus ordinairement en prodigieuse abondance, FORFICULIENS , Larr. k considération le plus ou moins grand nom- bre d’articles aux antennes et Ja présence d’une pelote entre les crochets des tarses. Mais ces caractères n’ayant pas assez de va- leur, nous adopterons la manière de voir de M. Gené, auteur d’une monographie de cette famille, et de M. Brullé, dans son excel- lent ouvrageintitulé Histoire des Insectes, qui n’adopte qu’un seul genre et deux divi- sions ; la première est celle des forficésiles, qui ont un grand nombre d’articles aux an- tennes, et les forficules proprement dites, qui n’en ont jamais plus de quatorze. Les Forfculiens ne renferment qu’un seul groupe, de même que les autres fa- milles du même ordre. Genre : Forficula. FORFICULA, Lanx., FABR., LATR. PREMIÈRE DIVISION. ( Les Forficésiles.) 1. FORFICULA GIGANTEA. ( PI. 4, fig. 4.) Far., Ent. Syst., 1. 11, p, 1. — Faun. Frang., Orthop., pl. 4. fig. 1. Long. 12 à 45 lig. — Corps d’un jaune-brunâtre; tête plus rousse sur le sommet que sur les cô- tés ; antennes pâles, presque aussi longues que le corps sans compter les pinces; cor- selet marqué de deux larges bandes brunes; élytres ayant également deux bandes bru- nes se rétrécissant postérieurement comme celles du corselet; pattes d’un jaune pâle; abdomen brun au milieu en dessus et en dessous, le dernier segment muni d’un tu bercule à la base de chaque pince, etentre celles-ci de deux petites épines dans le mèle seulement; pinces du mâle jaunes et d’un brun-noirâtre à l'extrémité, un peu arquées et munies, du côté interne, d’une saillie as- sez prononcée, située un peu au-delà du milieu ; pinces de la femelle presque droi- tes et finement dentelées à leur côté in- terne. — France Méridionale. FORFICULA MARITIMA. GÉXÉ, Mon, For. — Long. 6 à 8 lig, — 4. 2: Espèce aptère ; tête d’un brun-noirâtre ; autennes de la longueur de la moitié du corps ; corselet de la même couleur que la tête, avec la marge du premier segment d’un jaune pâle ; pattes brunes, avec les ge- noux et les tarses d’un jaune-roussàtre ; ab- domen d’un brun noirâtre en dessus et rougeâtre en dessous; pinces robustes, courtes, sans dentelures, et fortement ar- quées à leur extrémité et de la même teinte que l'abdomen. — Sardaigne. DEUXIÈME DIVISION. (Les For ficules proprement dites.) 3. FORFICULA APTERA. Charr.. Horæ Entom., p. 69; Faun. Franç., Orthopt., pl. 1, fig, 3.— Long. 40 a 12 lig. — Espèce aptère; corps s’élargis- sant de la tête à l’origine des pinces; tête rousse ; antennes rousses à Ja base, noirà- tres à l’extrémilé et composées de treize articles ; corselet d’un brun presque noir, avec le bord du premier segment de cou- leur jaunâtre ; pattes d’un jaune-roussätre ; abdomen trés-large et uniformément d’un brun-noirâtre ; pinces du mâle très-écar- tées, courtes, grosses, arquées et coudées dans leur milicu,sans crénelures à leur bord iuterne et plus colorées à leur extrémité qu'a leur naissance ; pinces de la femelle semblables, mais plus droites. -- Pyrénées. A. FORFICULA AURICULARIA. Linn., Faun. Suec., n. 280. — Farr., Ent. Syst., t. Il, p. 4. — Decéen, 1ns., t. 111, p. 353, pl. 25, fig. 16. Faun. Franc. Orthopt., pl. 4, fig. 4. — Long. 8 à 401. — Tête roussâtre ; antennes de la même cou- leur, composées de quatorze articles ; cor- selet noirätre bordé de jaune; les élytres brunes, avec les côtés jaunâtres; pattes d’un jaune pâle ; abdomen d’uu brun fon- cé, muni sur les côlés d’un tubercule en DEUXIÈME FAMILLE. — Caracteres. Antennes très-longues. — Tête cachée entiérement ou presque en- uérement sous le prothorax. — Prothorax en forme de bouclier. — Elytres plates sur l'abdomen. — Pattes propres à la course. — Tarses de cinq articles, le premier sou- vent aussi long que tous les autres réunis. — Abdomen arrondi, déprimé et terminé par des filets caudaux. Les Blaltiens ont été connus et observés BLATTIENS. pointe à la base des pinces et de deux au- tres plus petits à l’extrémilé; pinces du mäle rousses et brunes à l'extrémité, très- arquées et armées à leur base de deux for- tes dents; pinces de la femelle sans dents, mais finement crénelées et presque droites, — France, environs de Paris. 5. FORFICULA BIPUNCTATA. FAB., Ent. Syst., t. I], p. 2, n°48; Faune française, pl. 1, fig. . Syn. Bino- tata, Fag.,id., p. 2, n° 4. — Long. 7 lig. environ: — Tête rousse; antennes brunes, de douze articles; corselet noir, avec la côte marginale d’un jaune-roussâtre ; ély- tres d’un brun-noirâtre, avec un gros point jaune sur chacune d’elles ; partie coriace des ailes jaune et bordée de brun; pattes rous- ses, avec les genoux bruns ; abdomen d’un brun-noiràtre, ayant de chaque côté une épine d’un rouge obscur à la base des pin- ces; pinces du mâle rougeûtres à leur naïis- sance, noires à leur extrémité, fortement arquées, creusées vers le milieu de leur bordexterne, etprolongées en pointe à leur côté interne; pinces de la femelle presque droites. — Allemagne. 6. FORFICULA MINOR. Linn., Faun. Suec., n° 861. — Farr., Ent. Syst., t. Il, p. 3. — Decéer, Jns., t. III, p. 358, pl. 25, fig. 26 et 27. — Long. 2 lig. + à 3 lig. — Tête brune; anten- nes d’un brun-jaunâtre, de dix articles seu- lement; corselet de la même couleur que Ja tête; élytres plus claires; partie coriace des ailes aussi longue que la moitié des ély- tres; pattes d’un jaune trés-pâle ; abdomen jaune à la base, brunâtre au milieu, et plus roux à l'extrémité; pinces rousses, celles du mâle un peu arquées et finement dente- lées ; celles de la femelle droites et sans dentelures. — France. Rare aux environs de Paris. BLATTIENS, Larr. depuis les temps les plus reculés de l’anti- quité, probablement à cause des dégâts qu’ils occasionent. Ces insectes, du moins un grand nombre parmi eux, habitent dans les maisons, et y dévorent toules les provi- sions et toutes les substances animales et vé- gétales, sans même avoir égard à l’état où se trouvent ces substances. Ils sont répan- dus en prodigieuse quantité sur les navires qui transportent des marchandises d’une BLATTA. contrée dans une autre, et ils y causent quel- quefois, par leur appétit vorace, des domma. ges inappréciables. Les Blattiens sont en général des insectes nocturnes, qui fuyent la lumière et restent cachés tout le jour; leur forme comprimée leur permet de s’in- troduire dans les interstices et les fissures des cloisons ou des murailles, et favorisent de cette manière leursdéprédations; excepté cependant quelques espèces et particulière- ment celles du genre Phoraspis, qui se rencontrent sur les céréales, et ont une forme convexe, qui ne leur permettrait point de pénétrer dans des caisses ou des armoires exactement jointes. Pour la plu- part des espèces de cette famille on ne peut pas leur assigner de véritable patrie, parce qu’elles ont été transportées d’un continent dans un autre par les vaisseaux marchands : aussi celles qui portent des noms de pays ne sont pas toujours en rapport avec ceux desquels elles proviennent; c’est ainsi que la Blatte orientale, la Blatie américaine, jappone, et une foule d’autres sont répan- dues sur la surface entière du globe. Genres : Blatta. Polyphaga, Pseudo- mops, Corydia, Phoraspis. BLATTA, Lin.; Blaberus, Panesthia, Kakerla, Serv. Corps allongé, oblong ou linéaire, plus ou moins déprimé en dessus. — Antennes glabres. — Disque des élytres ayant à sa base une slrie arquée très-prononcée. — Elytres se recouvrant obliquement à leur suture. — Palpes ayant leur dernier article tronqué dans sa longueur, PREMIÈRE DIVISION. (Blaberus.) Tarses postérieurs ayant le premier et le dernier article plus longs que les trois intermédiaires, qui sont égaux entre eux. —Corseletlarge, dépassant la tête, en forme de bouclier. A. BLATTA GIGANTEA. Lin.—Fas., Ent. Syst., n° 4. — Orrv., Encycl. Méth., n° 4, — Long. 2 pouc. :. Enverg. de 6 pouc. à6 pouc. L.—Tête d’un brun-noirâtre, avec la lèvre supérieure jau- nâtre ; antennes brunes; corselet large, ar- rondi, formant un ovale lorsqu’on le consi- dère dans le sens de la largeur, de couleur jaune-fauve, avec une large tache noire à . 5 sa partie postérieure, qui représente un carré parfait; élytres dépassant de prés de moitié la longueur de l’abdomen, jaunàâ- tres, mélangées d’une couleur plus obscure; la strie du milieu noire à la base et pâle à l'extrémité; ailes un peu plus courtes que jes élytres, également d’un jaune-roussâtre, et diaphanes dans toule leur étendue ; pat- tes brunes ; abdomen d’un brun clair en des- sus et comprimé, et jaune en dessous, avec un cercle brunâtre, — Brésil. Cayenne. L 4 DEUXIÈME DIVISION. (Blatta proprement dites.) Tarses ayant leurs trois premiers articles allant en diminuant de longueur ; le qua- trième très-petit.— Corselet court et large, laissant à découvert le front. 2. BLATTA MADERE. Fas., Ent, Syst. , n° 2, p. 6. — Syn. Blalta Major, Parzis. De BeaAuv., {nsectes d’Afriq.et d’Amér., pl. 46, fig. 4, p. 182. — Long. 48 lig. Enverg. 3 pouc. à 3 pouc. {. — Tête rousse ; antennes brunes; corselet eptagone, de couleur grisätre, avec quel- ques impressions noires répandues au mi- lieu; élytres beaucoup plus longues que l'abdomen, d’un gris clair ; la base lisse, et l’extrémité réticulée par une grande quan- tité de lignes brunes; leur strie arquée et leur strie supérieure noire; ailes grises, moinsréticulées que les élytres : pattes rous- ses; abdomen plat, large, presque rond, d’un brun foncé, avec-les denteiures de son bord jaunes. — Afrique. Amérique. Indes Orientales. 3. BLATTA LAPPONICA. Fas., Ent. Syst., n° 21. — Orxv., Eneycl. Méth., n° 28. — Panz., Faun. Germ. , fasc. fig. 13. — Faune Francaise , Orthop., pl. 2, fig. 5. — Long., les ailes fermées, 5 à 6 lig. —‘l'ête noire; antennes noires, presque aussi longues que tout le corps ; corselet d’un gris-jaunâtre, avec une large tache noire dans son milieu; élytres dela même couleur que le corselet, avec la strie arquée, noire, et quelques petits points places dans le sens de la longueur; ailes pâles, sans taches ; pattes brunes, avec les trochanters et le premier article des tar- ses d’un jaune clair; abdomen noir, avec son bord jaune. — Environs de Paris. K. BLUABTA. GERMANICA. Fas., Ent. Syst., n° 22,— Ouxv., Encycl 6 * BLATTA. ne 30; Faune Française, Orthop., pl. 2, fig. 8.—Long., les ailes fermées, 5 à 6 lig. — Tête d’un jaune pâle,avec une tache brune sur le vertex ; antennes longues, brunâtres; corselet jaune, avec deux petites lignes noires, longitudinales; élytres lisses, gla- bres, jaunes, sans aucune tache ; ailes grisà- tres, ne dépassant pas ou peu J’abdomen; pattes déliées d’un jaune clair; abdomen de la même couleur, étroit et allongé, — Environs de Paris. e 5. BLATTA LIVIDA. Fas., Ent. Syst., n° 23. — Syn. Blatta Pallida, Ouv., Encycl. Méth., n° 29. — Faune Française, Orthopt., pl. 2, fig. 9. -— Long. & lig. — Corps court, large, de forme ovale; têle jaune doré; antennes d’un jaune pâle; corselet large, les côtés très-pâles et diaphanes; le centre roussà- tre; élytres d’un gris-jaunâtre, avec quel- ques points noirs dans le sens de leur lon- gueur comme dans la B. Lapponica; ailes transparentes, trés-claires ; pattes d’un jaune pâle ; abdomen de la même couleur, large et arrondi, ayant en dessus son milieu noir et en dessous trois lignes roussâtres, nne de chaque côté et l’autre au milieu. — En- virons de Paris. 6. BLATTA PACIFICA. CoqueserT, Illust., p. 91, pl. 21, fig. 4. —Long., les ailes fermées, 4 lig. :.—Tète noire, lisse ; antennes noires, peu longues ; corselet velu, d’un brun-noirâtre, avec une tache d’un jaune-orangé sur chaque côté ; élytres un peu plus longues que l’abdomen, ne se croisant pas l’une sur l’autre, de la nême couleur que le corselet, avec une tache jaune, de forme ronde, sur le milieu de chacune d'elles; ailes longues, d’un brun clair, diaphanes, dépassant les élytres d'environ un tiers ; pattes brunes ; abdomen arrondi, noirâtre,— Ile Bourbon et Ile-de- France. TROISIÈME DIVISION. (Kakerlac.) Tarses ayant leur premier article plus long que les trois suivans réunis, — Corse- let lisse, laissant une partie du front à dé- couvert, — Antennes souvent plus longues que le corps. 7. BLATTA INSIGNIS. (P]. 4, fig. 2.) Senv. — Long. 2 pouc. 9 lig. — Enverg. 5 pouc. — Tête noire, lisse, dépassant un peu le corselet ; yeux d’un jaune sale ; an- tennes noires, assez épaisses, atteignant la longueur des trois quarts de l’insecte ; cor- selet d’un noir-brunâtre , ne couvrant pas entièrement la tête et étant releyé au-des- sus d’elle, ayant aussi quelques impressions dans son milieu, qui, par leur ensemble, forment un carré assez régulier; élytres dé- passant peu l’abdomen, d’un brun foncé, légérement lavé de violet, sans aucune ta- che; la base et la partie supérieure plus fon- cées que l’extrémité et la partie inférieure; ailes un peu moins longues que les élytres, la partie supérieure de la même couleur que dans ces derniers, et la partie inférieure diaphane et presque incolore; pattes bru- nes, avec leurs épines.et les tarses de cou- leur noirâtre ; abdomen très-large, s’amin- cissant à l’extrémité, de couleur brune comme les pattes, avec les parties latérales et postérieures presque aussi noires que le corselet.—Cayenne. Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 8. BLATTA AMERICANA. (PI. 2, fig. 4.) Fas., Ent. Syst., n° 6.—Orxv., Encycl., n° 7; faune Française, Orthop., pl. 2, fig. 4.—Long., les ailes fermées, 4 pouc. + à 2 pouc. — Tête rousse, avec le vertex noir; antennes brunâtres, beaucoup plus longues que le corps; yeux noirs; corselet jaune, mêlé de roux et bordé de noir à sa partie postérieure ; élytres longues, étroi- tes, dépassant l'abdomen, d’un roux foncé plus ou moins obscur; ailes rousses, ‘dia- phanes, au moins aussi longues que les ély- tres ; pattes fauves, grandes ; abdomen d’un roux vif, avec le bord et les côtés des an- neaux noirâtres. — Ünivers. 9. BLATTA ORIENTALIS. (PI. 2, fig. 2.) Fas., Ent. Syst., n° 17.—Panz., Faun. Germ., fase. 90, fig. 12.—Paurs. DE BEAUV., Insectes d'Afriq. et d'Amér., Orthop., p. 228, pl. 2, fig. 3; Faune Française, Ors thop., pl. 2, fig. 2. — Long. du mâle, 4 pouc. La femelle, un peu plus petite. — G Tête brune ; antennes brunes, très-lon- gues; corselet étroit, d’un brun-roux ; ély- tres de la même couleur, n’atteignant guère que les deux tiers de l’abdomen; ailes plus claires, transparentes, presque aussi lon- gues ; pattes et abdomen d’un brun-rougeû- tre comme le corselet et les élytres. © un peu plus petite et dépourvue ailes, — Univers. QUATRIÈME DIVISION. ÿ (Panesthia.) Tarses ayant leur premier article et leur CORYDIA. g. dernier article plus longs que les intermé- diaires. — Corselet très-inégal, couvrant entiérement la tête. — Antennes courtes. 40. BLATTA JAVANICA. Serv., Revue méthodique de l’ordre des Orthoptères, p. 11 et 42. —Long., les ély- ltres fermées, 21 à 24 lig. — Tête brune; lèvre ferrugineuse ; antennes courtes, épais- ses, brunes ; corselet ayant son disque iné- gal, et creusé antérieurement ; bord anté- rieur ayant le milieu de son échancrure .saillant, dentiforme, quelquefois les trois : dents sont très-prononcées; élytres très-lis- ses, glabres, luisantes, un peu plus rougeä- tres que le corselet, atteignant juste l’extré- mité de l’abdomen: ailes de la même lon- gueur, de la même couleur, seulement plus transparentes ; pattes courtes, robustes, bru- nes, avec les anches et les trochanters fer- rugineux ; abdomen brun, irès-ponctué en dessus et en dessous. — Ile de Java. POLYPHAGA, BauLLé; Blatia des auteurs. Corps allongé, ovoide, déprimé en des- sus. — Antennes longues. — Corselet se terminant en pointe à sa partie antérieure, — Disque des élytres ayant à sa base une strie arquée, très-prononcée.— Palpesayant leur dernier article tronqué seulement à l'extrémité. — Jambes antérieures très- courtes et armées de quelques épines ; jam- bes postérieures trés-longues, avec des épi- nes moins nombreuses. A. POLYPHAGA ÆGYPTIACA. (PI. 2, fig. 3.) Lin... Mus. Ludovic Reg., p. 117. — Far., Ent. Syst.,t. 11, p. 6. — BRuLLÉ. Hist. des Insect., t. 1X, p. 57, pl. 8, fig. 3. — Long. 12 à 45 lig. — Corps d’un brun- noirâtre ; tête lisse ; antennes brunes, pres- que moniliformes, plus longues que la moi- tié du corps; corselet rugueux, bordé de jaunâtre à sa partie antérieure ; élytres bru- nes, ayant des rides à leur base, formant une espèce de réseau, et dans le reste de leur longueur des stries transversales for- mées par les nervures; ailes brunes, bor- dées à leur côté interne d’une ligne blan- châtre ; pattes ferrugineuses à la base ; ab- domen d’un brun foncé, avec le milieu un peu plus clair.—Europe Méridionale, Bar- barie, Egypte, Indes Orientales. PSEUDOMOPS, Serv. Corps allongé, déprimé en dessus, li- néaire.— Antennes longues, velues de la base jusqu’au milieu, ce qui les fait paroître épaisses dans cette partie, glabres, ensuite diminuant insensiblement de grosseur et finissant en pointe, — Disque des élytres ayant une strie arquée. 4. PSEUDOMOPS CBLONGATUS. Lann., Syst. nat., 689, 10.— DEGÉER, Mém.. t. 11, p. 541, pl. 44, fig. 44 et 42. — Fagr., Ent. Syst., ne 28.— Orrv., En- cycl., n° 35.— SErv., Rev. des Orthopt., pag. 45.— Long. les ailes fermées 6 à 7 lig. — Tête noire; antennes de la lon- gueur du corps, velues de la base au milieu, noires dans cette partie, avec plusieurs an- peaux qui suivent, de couleur jaunâtre et l’extrémité noire; corselet luisant, noir, rétréci antérieurement; élytres dépassant J’abdomen de plus de la moitié, d’un brun très-foncé, avec une petite tache placée sur chaque épaule ; ailes brunes, de la lon- gueur des élytres: pattes noires, avec les hanches bordées de jaunes ; abdomen noir. — Brésil, Cayenne. CORYDIA, SERy. Corps court, convexe, presque hémi- sphérique.— Antennes courtes, épaisses au milieu, les articles de la base tous très-ser- rés, et ceux de l’extrémité allongés et coni- ques.— Elytres sans strie arqnée.— Ailes presque rudimentaires.— Abdomen court , élargi vers le milieu.—Tarses ayant leur premier article très-grand. CORYDIA PETIVERIANA. Cassidia Petiveriana, Linn., Syst. nat., f. 1, pag. 578.—Blatta Petiveriana, FABr., Ent. Syst., f. 44, p. 9.—Bruzré, Hist. des Ins., t. IX, pag. 59, pl. 4, fig. 4.— Long. 9 lig. — Tête et antennes noires: corselet parsemé de points enfoncés, d’où sortent des poils assez longs; élytres d’un noir velouté, avec sept taches jaunes plus ou moins dorées entièrement transparentes, trois de ces taches sur le bord extérieur de chaque élytre, et le septième sur le bord in- terne de l’élytre gauche; bord interne de l’élytre droite, d’un roux vif ; ailes courtes et de la même couleur; abdomen noir, avec les côtés des anneaux de couleur jau- pâtre ; cuisses hérissées de poils et jambes armées d’épines robustes, — Indes Orienta- les, 6 MANTIENS. PHORASPIS, Senv. Corps ovale , très -bombé.— Antennes sétacées, un quart environ moins longues que le corps.— Corselet convexe. — Ely- tres sans stries arquées, trés-convexes, plus longues que l’abdomen, se rétrécissant à leur extrémité, s’aplatissant vers leur bord et ayant en dessous un bourrelet que borde le thorax et une partie de l'abdomen. — Jam- bes armées de deux rangées d’épines. — Adomen plus large que le thorax et se ter- minant carrément. PREMIÈRE DIVISION. Bord postérieur du corselet coupé droit. A. PHORASPIS PALLENS. Serv.,Rev.Méth. de l'ordre des Orthopt., pag. 47. —BLaxcx., Ana. de la Soc., t.VI, p- 286, pl. 40, fig. 4. — Long. 9 lig. — Corps d’une couleur jaune päle, uniforme ; tête tachetée d’une foule de petits points très-rapprochés les uns des autres ; corselet très-bombé, un peu plus brun au milieu que sur les côtés et couvert d’une grande quantité de points enfoncés, plus colorés que la surface, ce qui imite visiblement le chagrin; élytres de même couleur. mais plus pâles, plus luisantes et moins chagri- nées; pattes jaunes, avec quelques points noirs en dessous ; abdomen d’un brun foncé en dessus et en dessous, d’un jaune sale, avec un anneau noir peu marqué.— Indes-Orientales. DEUXIÈME DIVISION. Bord postérieur du corselet arrondi. 2. PHORASPIS CONSPERSA. Bruzé, Hist. des Ins., 1. IX, p. 60 à 61, pl. 3, fig. 4.—BLancu., Ann. de la Soc. Ent. de France, t. VI, pag. 288, pl. 40, fig. 3. — Long, 9 lig. — Tête noire, avec le som- met d’un jaune doré, et le second article jaune ; corselet d’un jaune clair, diaphane, avec une ligne longitudinale noire sur son disque ; élytres d’un jaune-grisâtre, parse- mées d’un grand nombre de points, petites taches noires manquant à la base etsur les côtés, avec deux épaulettes d’un blanc-jau- pâtre, imitant l’ivoire, se prolongeant de- puis la base jusque vers le milieu des ély- tres; ailes d’un brun-noirâtre plus clair à la partie inférieure qu’à la partie supé- rieure; pattes entièrement noires, ainsi que leurs épines; abdomen entiérement de la même couleur.— Brésil. Observation. Dans quelques individus les ouvertures stigmatiques sont jaunes et le dernier anneau marqué à sa base d’une large tache jaune un peu rougeûtre. 3. PHORASPIS PICTA. Drury, Inst. exot.,t. II, pag. 76, pl. 50, fig. 93.—Fazr., Syst. nat., pag. 10, no 49. — Ouiv., Encycl., no 26, pl. 125, fig. 7.— BLancx., Ann. de la Soc. Ent. de France, 4 VI, p. 296, pl. 41. fig. 6.—Long. Sà9 lig. —Tête noire, avec le front brunâtre ; anten- nes noires, avec le second article jaune ; cor- selet noir dans presque toute son étendue, seulementbordé à sa partieantérieure,d’une couleur jaunâtre, interrompue au milieu par la partie noire qui se prolonge en pointe ; élgtres d’un noir brillant, avec des épaulettes du plus beau rouge, qui s’éten- dent environ jusqu'aux deux tiers de chaque élytre ; ailes brunes, en partie diaphanes, ayant en dessous, à leur base. une tache jaune, de forme oblongue ; pattes et abdo- men d’un noir brillant , sans aucune tache. — Brésil. Commnne. TROISIÈME FAMILLE. — MANTIENS, LarTreiLzz. Caractères. Prothorax beaucoup plus long que les autres segmens.— Paltes anté- rieures ravisseuses, c’est-à-dire en crochet armé de fortes épines.—Tarses de cinq ar- ticles ordinairement. — Abdomen sans pince, mais ayant des filets caudaux compo- sés de plusieurs articles. © Les insectes de cette famille ont reçu ce nom, qui signifie devin, en grec, à cause de l'habitude qu'ont ces mantes de se tenir im- mobiles, la tête et le corselet redressés et les pattes antérieures repliées, comme s'ils priaient, lorsqu'ils attendent une victime pour la saisir, d’où leur vient aussi le nom de Pregadiou, qu’on leur donne dans le midi de la France, d’où aussi plusieurs peuples superstitieux ont pensé qu’ils indi- quoient le chemin aux voyageurs. Les Mantiens sont des insectes très-car- nassiers, que l’on rencontre fréquemment dans les contrées chaudes du globe. Au rapport de Roëésel, qui a étudié les mœurs deces animaux, il paroît qu’ils man- gent peu, car 4 à 5 mouches, par jour, leur EREMIAPHILA. 9 suffisent ordinairement. Lorsqu'on met plusieurs Mantes dans une même boîte, ei- les se livrent des combats terribles jusqu’à ce qu’il y en ait une qui succombe ; le mâle, qui est plus petit que sa femelle est souvent dévoré par elle, et il arrive fréquemment que le mâle paie de la vie le seul instant de plaisir que lui a procuré lapproche de la femelle ; car, cette dernière, étant beaucoup plus grosse , se jette ordinairement sur lui aussitôt après l’accouplement , le tue à la manière d’un grand nombre d’araignées. Plusieurs genres avoient élé créés , dans cette famille, par M. Serville, aux dépens du genre Maniis de Linné. M. Brullé, dans son Histoire sur Les Insectes, ne trouvant pas de caractères suflisans pour les conser- ver, revint au genre Mantis des anciens au- teurs, sans même adopter le genre Empasa, établi depuis long-temps, par Illiger. Quant à nous, nous reprendrons seulement ce genre, que nous distinguerons des Mantis proprement dites, par la présence d’une élévation sur la tête, par la forme des anten- nes à peu prés trois fois longues comme la tête, pectinées dans les mâles à la manière des Bombyx, dans les Lépidoptéres, et moniliformes dans les femelles, Tandis que dans les Mantes vraies le front est lisse; les antennes simples dans les deux sexes et toujours au moins aussi longues que le cor- selet. Quant à la présence des membranes aux cuisses, ce caractère ne paroît avoir au- cune valeur, car les Haupax ont tous les caractères des Mantes, et ils ont une mem- brane, tandis qu’une espèce d’Empusa dite Chlorophæa, a la tête, les antennes et le fa- ciés qui caractérisent ce genre, et n’a pas de membranes aux cuisses. Pour ce qui est des autres genres, nous les avons laissé sub- sister seulement comme divisions ou sec- tions , en en donnant les caractères afin de faciliter la détermination. Genres : Heteronytarsus , Eremiaphila, Empusa, Toxodera, Mantis. HETERONYTARSUS, LErEBvRE. Tête mutique , grosse, enfoncée dans le prothorax, et très-penchée en dessous.— Corps court et trapu.—Tarses antérieurs de quatre articles, intermédiaires etpostérieurs detroisarticlesseulement.—Crochets égaux aux tarses antérieurs, inégaux aux autres.— Cuisses simples sans membranes. HETERONYTARSUS ÆGYPTIACUS. Leregyre, Ann, de la Soc. Ent. de France, t. IV, p. 503; Expéd. d'Egypt., Orthopt., p. 42, fig. 5, pl. 143.— Long. 8 lig.— Corps d’une couleur d’ocre-jaunä- tre ; tête étroite, plus large que le corselet, très-bombée sur son vertex ; antennes rap- prochées ; prothorax étroit, plus large pos- térieurement qu’antérieurement ; élytres, ainsi que les ailes, d’un blanc-jaunâtre, sans aucune tache; cuisses trés-courbées et dé- primées sur les côtés; tarses antérieurs ayant leur premier article beaucoup plus long que tous les autres réunis ; tarses pos- térieurs de trois articles seulement, ayant le premier et le troisième article presque égaux , et le second moitié moins long que ceux-ci; abdomen étroit. — Désert Lybi- que, route de Fayoum, près du Nil. EREMIAPHILA , LEFEBVRE. Gorps court et trapu.—Tête enfoncée dans le prothorax et très-penchée en des- sous. — Palpes obtus. — Abdomen élargi vers son milieu. — Corselet sans dilatation, mais seulement un peu relevé sur les côtés, — Yeux gros, saillans, arrondis, — Antennes filiformes dans les deux sexes.— Elytres patelliformes, déprimées sur les côtés, n’at« teignant guère ordinairement que la moitié de la longueur de l’abdomen.— Ailes ar- rondies, presque aussi grandes que les ély- tres et ailes impropres au vol. EREMIAPHILA ZETTERSTEDTI. (PI. 2, fig. 4.) LereBvre, Ann. de lu Soc. Ent. de France, t. IV, pag. 489, pl. 42, fig. 3; Exp. d'Egypte, Orthopt., pl. 2, fig. 6. — Long. environ 4 pouc.— Corps d’un jaune- d’ocre clair; tête grosse, avec des protubé- rances trés-saillanties et des sillons longitu- dinaux; prothorax presque carré, aussi large en avant qu’en arrière , et échancré à ses angles antérieurs; élytres atteignant les hanches postérieures, arrondies, courbées sur les flancs, qu’elles enveloppent entière- ment, ayant en dessus une large tache transversale, d’un bel indigo métallique, placés à la partie externe, et n’atteignant pas l’extrémité; ailes obscures, ayant en dessous une petite lache bleue métallique, faisant suite à celle des élytres; pattes d’un jaune-brunâtre, annelées de brun foncé; abdomen large, un peu orangé sur ses bords. Observations. Voir pour les autres espé- ces du même genre, la Monographie, par M. Lefebvre, Ann. de la Soc. Ent. de Fraxce, t, IV, pag. 449, pl. 11, 12, 45, et 10 EMPUSA. la pl. 2, des Ortnoptires, dans l'ouvrage de l'Expédition d'Egypte. EMPUSA, Ieuic., Larr., Senv. Caractères. Corps élancé. — Tête tout- à-fait dégagée du thorax, portant sur son sommet une espèce de corne assez longue et s’amincissant vers son extrémité. — Pal- pes aigus.— Antennes courtes, n’ayant que quelques lignes de longueur fortement pec- tinées dans les mâles et presque monilifor- mes dans les femelles. —Tarses de cinq arti- cles. PREMIÈRE DIVISION. (Hymenopus.) Cuisses intermédiaires et postérieures munies d’une membrane occupant toute la ongueur de la cuisse.— Corselet court. A. EMPUSA BICORNIS. Srouz. , Spec. et Mant., pl. 41, fig. 44. — Mantis Coronata, Oziv., Encycel., no 69. — Larr., Gén.,t. III, pag. 91.— Long. 2 pouc. et 3 à 4 lig.— Corps estiérement d’uu jaune terne ; tête ayant une corne bi- fide, et le vertex profondément creusé; yeux élevés, terminés en pointe aiguë ; cor- selet assez large, un peu déprimé sur les côtés, jaune, avec le bord postérieur brunä- tre ; élytres dépassant l’abdomen d’environ un tiers, de la couleur générale, avec leur base brunâtre et un point de même couleur sur chacun d’eux, placé à peu prés au tiers de leur longueur; ailes d’un jaune plus soufré, de la même longueur que les ély- tres ; pattes de la couleur générale sans au- cune tache, les intermédiaires et les posté- rieures ayant une large membrane foliacée occupant supérieurement et inférieurement la longueur entière de la cuisse. — Iles Mo- luques. DEUXIÈME DIVISION. (Blepharis.) Corselet ayant une membrane foliacée, vccupant environ les trois quarts de sa lon- gueur. — Cuisses intermédiaires et posté- rieures ayant une membrane seulement à leur extrémité. 2. EMPUSA MEFNDICA. Mantis Mendica, Vas., Ent. Syst., n°19, — Orv., Encycl., n° 9. — Srozz., Spect. et Mant., pl. 12, fig. 47.—Gongylus Men- dicus, Tauus., Mém. de l’ Acad. des Se. de St-Pétersbourg, t. V, p. 295. — Empusa Mendica, Larr., Gener., t. III, p. 90. — Long., les ailes fermées, 2 pouc. et 4 ou 5 lig. Enaverg. 3 pouc. et 41 lignes. — Tête d’un blanc-verdûtre ; antennes de la même couleur ; corselet ayant des taches vertes, transversales, avec des épines de chaque côté ; élytres diaphanes, avec des séries de tachestransversales de couleur vertpomme ; celles de la nervure costale tirant un peu sur le roux ; ailes transparentes, avec quel- ques taches seulement à l'extrémité ; pattes blanchâtres, annelées de vert; abdomen verdâtre, passant au jaune ou au brun par la dessication. — Nubie, Egypte. TROISIÈME DIVISION. (Empusa. ) Corselet trés-allongé, linéaire, au moins aussi long que l’abdomen. — Cuisses inter- médiaires et postérieures ayant une mem- brane foliacée à leur extrémité. 3. EMPUSA GONGYLODES. Mantis Gongylodes, Laxx., Mus. Lud. Feg., p. 112. — Far., Ent. Syst., vu I, p. 17.—SroLz., pl. 16, fig, 5 et 59.—Gon- gylus Gongylodes, Tauws.,Mém de L Acad. Imp. des Sc. de St-Pétersbourg, t. V, p. 294.—Empusa Gongylodes, LAT., Gen., t. LI, p. 90. — Bruzré, Hist. des Insect., 1. 1X, p. 78, pl. 6, fig. 2.—Long. 2 pouc. ‘ les ailes fermées. Enverg. 3 pouc. 3lig. — Corps d’un jaune obscur, peut-être vert dans l’insecte vivant ; tête pelile, front sur- monté d’un feuillet bifide; corselet grêle, cylindrique, formant environ la moitié de Ja longueur de l’insecte dans le mâle et en- core davantage dans la femelle, un peu élargi à sa partie antérieure, où ses côtés présentent une membrane en losange dont les angles latéraux se terminent en pointe; . les élytres du mäle sont plus longues que Pabdomen, d’un jaune-brunätre à la partie antérieure et presque diaphanes à la partie inférieure ; élytres de la femelle plus cour- tes que l’abdomen, et présentant à leur base sur Ja partie latérale un lobe plus grand que dans le mäle; ailes presque aussi longues que lesélytres, colorées seulement à l’extré- mité; pattes antérieures ayant leurs cuisses élargies, etleurs hanches finissant en pointe, les postérieures ayant une membrane en trois lobes, dont les deux internes épineux et l’externe plus grand que les autres et ar- rondi ; membranes beaucoup plus dévelop. MANTIS. al pées dans la femelle que dans le mâle. — Indes Orientales. 4. EMPUSA PAUPERATA. (Pl. 5, fig. 2.) Mantis Pauperata, Ent. Syst., n° 18.— Rossr, Faun. Etrusc., Gongylus Paupera- tus, Taums., Mem. Acad. Pétersbourg , t. V, p. 295. — Srozc., ple 10, fig. 40. — BruzLé, Hist. des Ins., t. IX, p. 79, pl. 5, fig. 4. — Long. 2 pouc. 8 à 9 lig. Enverg. 2 pouc. 9 à 40 lig. — Corps d’un vert pà- le, jaunissant souvent après la mort de l'in- secle; tête semblable à celle de l’espèce précédente ; corselet long, grêle, finement dentelé sur les côtés, et peu élargi à la par- tie antérieure, mais sans dilatation latérale; élytres vert d’eau, dépassant l'abdomen ; ailes encore plus pâles que les élytres, avec. leurs nervures brunâtres; pattes jaunâtres, avec des bandes obliques, brunes ou verdà- tres; les postérieures ayant à la base des cuisses une membrane très-petite. — France Méridionale. Bords de la Méditerranée, Corselet allongé, linéaire, au moins aussi Jong que l’abdomen. — Cuisses intermé- diaires et postérieures sans membranes. 5. EMPUSA CHLOROPRHÆA. (PI. 3, fig. 4.) Mantis Chlorophæa , Braxce., Mag. de Zool., ann. 1836, classe IX, pl. 185.— Long. 2 pouc. 6 lig. Envergure 3 pouc.— Tête brune , avec une bande noire sur le vertex, et une légère saillie au-dessus de chaque æil, surmontée de deux cornes apla- ties; prothorax très-long, légérement den- telé sur ses bords et aplati en dessous, de même couleur que la tête, arrondi à son insertion avec elle et à celle du mésotho- rax ; élytres dépassant un peu l’abdomen, échancrées vers les deux tiers de leur éten- due, d’un vert pomme, avec deux taches d’un brun foncé et quelques petits points moinsapparens en dessus qu’en dessous, effa- cés à la partie inférieure de ces élytres; ai- les brunâtres, ayant la base et la raie costale jaunes, pâles et plus transparentes à l’extré- mité et réticulées par de petites veines blanchâtres ; abdomen noir, avec de larges bandes transversales d’un brun-orangé ; pattes d’un brun-jaunâtre, avec des taches plus foncées de distance en distance; les antérieures ayant à la base des cuisses une tache noire. — New-York. Coll. du Mu- séum de Paris. TOXODERA, Serv. Corps avancé, cylindrique.—Téte large, riangulaire, — Yeux s’allongeant latérale menten cône, terminés par une forte épine. — Antennes sélacées, moins longues que le prothorax. — Palpes filiformes, protho- rax ayant à peu près la longueur de la moitié de l’äbdomen, fortement comprimé en {oit aigu aprés la base des patles anté- rieures et courbé en arc , concave en des- sous.—Cuisses intermédiaires et postérieu- res ayant des lobes foliacés, extrémité des cuisses portant quatre longues épines. — Abdomen ayant en dessus, à l’extrémité des ,quatrième et cinquième segmens, un appendice foliacé. — Tarses de cinq ar- ‘ticles. TOXODERA DENTICULATA. .SERY., Ann. de la Soc. Ent. de France, t. VI,p. 25, pl. 2.— Long. 4 pouc. 6 lig. environ. — Corps d’un jaune-brunâtre ; tête large, brune ; prothorax varié de jaune et de brun, sa partie antérieure munie de fines dentelures ; .élytres transparentes, ayant leur bord antérieur opaque, brun, tacheté de jaune päle, avec quelques autres taches de même couleur clairsemées dans l'étendue des élytres ; ailes très-diaphanes, avec plusieurs taches seulement à l’extré- mité ; pattes mélangées de brun et de jau- nâtre ; hanches et cuisses antérieures mu- nies de courtes épines à leur extrémité: cuisses postérieures offrant sur chacun de leurs trois angles des lobes foliacés échan- crés dans leur milieu, ayant des lignes al- ternativement jaunes et brunes, l’extré: mité des cuisses armée de quatre épines légérement recourbées l’une vers l’autre ; les épines des jambes d’inégale grandeur; abdomen muni de folioles lancéolées de couleur jaunâtre. — Ile de Java. Collect. du Muséum de Paris. MANTIS , Lin. Corps allongé, élancé. — Tête sans élé- vation ni protubérance. — Antennes lon- gues, filiformes ou sétacées, simples dans les deux sexes. PREMIÈRE DIVISION. ( Harpax. ) Yeux proéminens. — Corselet court, un pex dilaté latéralement. — Pattes intermé- diaires et postérieures munies d’une trés- petite membrane. À. MANTIS LOBATA. Fagr., Ent. Syst., n° 45. — Or. , 22 MANTIS,. Enc., n° 24.— Srou., Spect. et Mant., pl. 12, fig. 48. — Long. 1 pouc. 6 lig. En- verg. 2 pouc. Glig. — Tête jaune, profon- dément creusée ; yeux élevés, trés-saillans et coniques; prothorax d’un jaune-verdä- tre, envirou deux fois plus long que la tête, un peu élargi dans son milieu; ély- tres d’un vert pomme, avec un point jaune à leur base et une autre tache ovoïde de même couleur placée dans leur milieu, et peinte dans presque toute son étendue d’un filet noir ; ailes rases à la base dans leur partie supérieure, noirâtres et réticulées par des veines transversales dans leur par- tie inférieure, et enfin transparentes et in- colores à leur extrémité ; pattes d’un jaune- verdâtre, avec quelques taches un peu plus colorées, et les cuisses munies d’une petite membrane; abdomen de la couleur des pattes, mais sans taches. — Cap de Bonne- Espérance. DEUXIÈME DIVISION. (Acanthops, Serx.) Yeux élevés, coniques, terminés par une petite épine.—Cuisses sans membrane. 2. MANTIS FUSCIFOLIA. Sroz., Spect. et Mant.. pl. 4, fig. 14. —Oriv., Enc., n° 55.—Larr., Gen.,t. III, p. 91.— Long. 2 pouc. Enverg. 3 pouc.— Corps entiérement d’un brun foncé; tête creusée ; yeux proéminens, çconiques, comme dans l'espèce précédente, mais ter- minés en outre par une petite épine ; Cor- selet moitié moins long que l'abdomen, peu élargi à sa parlie antérieure; élytres de la teinte générale, mais profondément échaucrées dans leur milieu et à l’extré- mité ; ailes de la même couleur, seulement un peu plus courtes; paltes assez grêles, les antérieures hérissées d’un grand nom- bre d’épines ; abdomen plus jaunâtre , an- nelé de brun.—Cayenne, Amérique Méri- dionale. TROISIÈME DIVISION. (Chæradodis, Serv.) Yeux arrondis.— Corselet dilaté en une large membrane sans dentelures occupant toute sa longueur. — Cuisses sans mem- brane, 3. MANTIS LATICOLELIS. Chæradodis Laïicollis, Serv., Revue méth. de l'ordre des Orthopt,, p. 24. — Long. 2 pouc. :. Enverg. 8 pouc. 8 lig.— Corps d’un jaune-verdâtre; tête large, lisse , un peu cachée sous le prothorax ; membrane aussi grande que les deax ély- tres réunies; corselet trés-grand, sutout dans son milieu, coupé droit antérieure- ment et postérieurement; élytres de la teinte générale, pointues à leur extrémité; ailes colorées, seulement à Ja partie supé- rieure et à l'extrémité ; cuisses antérieures armées en dessus d’une rangée d’épines trés-fortes, à peu près égales; jambes ayant au milieu de leur côté interne une grande tache noire ovale ; pattes posté- rieures grêles ; abdomen à peu près de la même longueur que le corselet,—Cayenne. Collet. du Muséum du Paris. QUATRIÈME DIVISION. (Mantis.) Yeux arrondis. —Corselet sans dilatation latérale, — Cuisses sans membrane. 4. MANTIS STRIATA. Srour., Spec. et Mant., fig. 41. — Man- tis Variegata, OLiv., Enc., n° .—Paux. DE Beauv., Ins. d'Afr. et d'Amér.,p. , pl ,fig. .— Long. 2 pouc. 9 à 40 lig. Enverg. 3 pouc. 9 à 40 lig, — Tête et an- tennes brunes; prothorax un peu moins long que l’abdomen, dentelé latéralement à sa partie antérieure; élytres transparen- tes, élégamment tachetées de brun foncé ; ailes variées aussi de brun et même d’un peu de rouge à la partie supérieure ; pattes antérieures grisätres, leur côté interne marqué d’une tache d’un noir brillant, les épines de la même couleur ; pattes posté- rieures brunes, sans taches; abdomen étroit, luisant.—Egypte. 5. MANTIS RELIGIOSA. (PI, 4, fig. 2 G.) Linx.. Syst. nat.,t. 1, p. 690.— Rose, Ins., pl. 4, tig. 2, et pl. 2, fig. 5, et 4part., pl. 42.—% Mantis Orataria, Fasr., Ent. Syst., t. 11, p. 20, © var.; ejusd. , p. 20. —Religiosa. Paxz., Faun. Germ., fasc. 50, fig. 2. — Larr., Gener., t. III. p. 91. — Long. G' 22 lig. 9 26 lig. Enverg. 9 3 pouc. 2 à 3 lig. — Corps entièrement vert; tête lisse; corselet moins long que l'abdomen, dentelé à sa parlie antérieure ct bordé de rosé latéralement ; élytres ver- tes, beaucoup plus tranparentes dans le mäle que dans la femelle, unicolores dans cette derniére, mais bordées dans le mäle par une teinte d'un rose-jaunâtre ; PHASMIENS. 43 ailes vertes, avec l'extrémité d’un jaune- rosé dans le mâle seulement ; pattes anlé- rieures munies à la base des cuisses d’une grande tache noire.—France Méridionale, quelquefois Fontainebleau et une grande partie de l’ancien continent. 6. MANTIS ORATORIA. Fasr., Ent. Syst., t. 11, n° 31.—Ourv., Enc., n° 41. — Larr., Gener., p. 92. — Long. 16 lig. Enverg. 18 à 49 lig. — Tête et antennes vertes; corselet de la même couleur, sans dentelures; élytres vertes dans leur partie supérieure et incolores dans leur partie inférieure ; ailes diaphanes, avec l'extrémité verte, ayant une tache d’un brun-violet très-brillante placée pres- que à leur base, et plusieurs autresréticula- tions de même couleur et aussi luisantes, éparses dans Jeur étendue; pattes verdà- tres, sans taches; abdomen de la même couleur et plus long que le corselet, — France Méridionale. CINQUIÈME DIVISION. (Thespis.) Corps très-long, étroit, filiforme. — Ab- domen filiforme.—Yeux arrondis. — Cuis- ses sans membrane. — Corselet aussi long que l’abdomen. 7. MANTIS VERSICOLOR. Mantis Versicolor, Srozz., Spect. et Mant., pl. 8, fig. 28.— 9 id. Brachyptera, ejusd., pl. 49, fig. 71. — Purpurascens, Oziv., Enc.. n° 7 9. — LaTR., Gener. , t. LIL, p. 78. — Thespis Purpurascens, SERY., Rev. méth. des Orthopt., p. 28. — Long. 4 pouc. à 4 pouc. +. — Tête brune; yeux gros, corselet brun, triangulaire, peu élargi antérieurement, dentelé latérale- ment dans toute sa longueur, mais plus fortement près de la tête qu’à sa partie postérieure ; élytres très-courtes, testacées ; ailes très-courtes, leur fond d’un bleu- proupré trés-brillant, à reflet violet entre- coupé par un grand nombre de petits traits transversaux jaunâtres, ayant aussi à l’an- gle externe une tache oblongue d’un violet pourpré etbrillant, et auprès une autre ta- che de même couleur un peu plus étroite et moins allongée ; pattes grêles, grisâtres; abdomen long, hérissé, également grisätre. — Cayenne. Collect. du Muséum d’Hist, nat. de Paris. SIXIÈME DIVISION: (Schizocephala, Serv.) Corps filiforme.— Yeux élevés, presque coniques, terminés en pointe aiguë. — Vertex profondément creusé. — Cuisses sans membrane.—Jambesantéricures point dilatées, peu épineuses et peu ravisseuses, leurs tarses grêles. 8. MANTIS OCULATA. Mantis Siricta, Ovrv., Encycl., n° 43 des espèces moinsconnues.—LaTr., Gen.s 1. III, p. 93. — Mantis Oculata , Sroxx. , Spect. et Mant., pl. 10, fig. 58. — Long. A pouc. +. — Corps entièrement d’un vert pomme; tête creusée dans son milieu ; an- tennes longues; yeux finissant en pointe aiguë ; corselet ayant environ 20 lignes de longueur, triangulaire , sans dentelures sur les côtês; élytres d’un vert tendre, sans taches, moitié moins longues que l’abdo- men ; ailes de la même couleur , dépassant un peu les élytres; pattes longues, très grêles, les antérieurs ayant les jambes et les tarses excessivement courts ; abdomen filiforme, trés-long, verdâtre comme tout l’insecte. — Indes-Orientales, Collect. du Muséum de Paris. QUATRIÈME FAMILLE. — PHASMIENS, Larreize Caractères. Corps grand , élancé, sou- vent filiforme ou linéaire. — Prothorax plus court que les autres segmens. — Tar- ses de cinq articles. — Toutes les pattes propres à la course. Les insectes de cette famille sont pour la plupart d’une grande taille et ont recu, à cause de leurs formesparfoistrés-bizarres, des dénominations aussi singulières , telles sont celles de cheval du diable, grand sol- dat de Cayenxe, bâton ambulant , feuille ambulante ; ces Phasmiens, autrefois con- fondus avec les Mantes, n’en différent pas seulement par la conformation de leurs pattes antérieures, mais encore par leurs manière de vivre; car, quoique leurs mœurs soient peu connues, nous savons qu’ils se nourrissent de végétaux , tandis que les Mantiens sont très-carnassiers ; la manière dont ils pondent leurs œufs est éga- lement différente , car les Mantes les pon- dent en masse dans une enveloppe coms s4 CYPHOCRANA, mune, au lieu que les Phasmiens les dépo- sent simplement sur la terre. On rapporte que ces insectes se traînent lentement et comme avec peine sur les végétaux, dans les arbrisseaux et les taillis où ils se nourrissent des jeunes pousses des arbres . résineux, et on les rencontre presque toujours isolés. Les Phasmiens différent généralement trés-peu par leurs organes de la manducation, ce qui fit que, ne pou- vant pas s'appuyer sur cet organe pour créer des genres, on prit en considération toutes les parties du corps et on éleva très- haut le nombre des genres dans cette fa- mille; de manière que l'on fit quelquefois un genre du mâle et un de Ja femelle, à cause de la différence qui existe entre les deux sexes, dans le nombre des segmens de l’abdomen, dans la forme des antennes, filiformes chez les mâles, sétacées dans les femelles, parfois très-courtes chez ces der- nières et très-longues chez les premiers; dans Ja taille des mâles, qui est aussi beau- coup moins considérable que celle des fe- melles; leurs élytres sont moins dévelop- pées , leurs ailes le sont davantage, ce qui donne un tout autre faciès à l’insecte, et ce qui n’est pas moins étonnant c’est un troisième genre sous l’état de larve. Latreille plaça constamment dans tous ses ouvrages les Phasmes à la suite des Man- tes, mais il ne fit aucun genre dans cette famille et adopta seulement celui des Phyl- lies, qui avait été déjà établi par Iiliger. Mais MM. Lepeletier de Saint-Fargeau et Serville créérent dans l’Encylopédie Méthodique plusieurs genres en s’appuyant principalement sur la présence ou l’ab- sence des ocelles; ceux qui présentaient des ocelles furent les Phasmes proprement dits, et les autres furent divisés d’après les organes du vol et les proportions du pro- thorax , et rentrérent dans cette division les genres Phyllium, Prisopus, Cladoxe- rus, Cyphocrana; mais les Cyphocrana ont souvent des ocelles, et ils se trouvaient mal placés dans cette division. Les espèces ap- tères composérent le genre Bacteria et Ba- cillus; les premiers ayant les antennes longues et les autres excessivement cour- tes, et M. Serville, dans sa Revue méthodi- que de l’ordre des Orthoptéres, ne créa qu’un seul et nouveau genre sous le nom de Xerosoma et voisin des Prisopus. Ce petit nombre de genres pouvait être admis malgré que quelques caractères leur aient été mal assignés ; mais, plusieurs espèces étant arrivées de l’Australie et ne se rap- portant pas toutes aux genres déjà établis, M. Gray publia le premier fascicule d’in- sectes de ce pays, où il créa plusieurs nou- veaux genres: el enfin, dans une monogra- phie qui parut peut de temps aprés l’ou- vrage déjà cité , il fitun grand nombre de genres, qu’il serait trop long de mention- ner, dont les caractères n’ont souvent que très-peu de valeur, sans même compren- dre leur forme sur la même espèce de dif- férens sexes. M. Brullé, en dernier lieu, fit une réduction des genres de la monogra- phie de M. Gray, nombre qui ne s’élevoit pas à moins de trente-deux dans celte fa- mille, qui n’est pas très-nombreuse en es- péces; il réunit tous ceux qui n’avoient pas de caractères suffisans pour former des genres distincts, et le nombre en fut réduit à treize: ce sont les seuls genres que nous ayons cru devoir adopter. Genres: Cyphocrana , Aplopus, Bacte- ria, Cladoæerus, Bacillus. Pachymorpha, Eurycantha, Tropidoderus, Prisopus , Phyllium, Xerosoma, Phasma, Perlamo- phus. CYPHOCRANA, SERv.; Mantis, Lix., Fas., Ouiv.; Phasma, SToLz.; Acrophylla, Gray.; Diura, Grayx.; Platycrana, Acanthoderus, et Diaphéro- des, Gray. Antennes longues, celles des mâles fili- formes, velues et plus longues que le tho- rax, celles des femelles aussi longues que la tête et le thorax réunis.—Elytres n'ayant que le quart de la longueur des ailes dans les mâles et au moins la moitié dans les fe- melles. — Ailes atteignant à peu près les trois quarts de la longueur de l’abdomen dans les mâles, et guére que les deux tiers dans les femelles. — Mésothorax parsemé de tubercules plus saillans chez les mâles que chez les femelles. —Oviducte ne dépas- sant pas l’abdomen. — Premier article des tarses beaucoup moins long que les sui- vans. A. CYPHOCRANA GOLIATH. Acrophylla Guliath, Gray, Syn. of Phasmidæ, p. 39. — Cyphocrana Goliath, Bruzz., Hist. des Ins., t. 1X, p. 105, pl. 7 &.—Long. 4 6 pouc., 9 8 à Ppouc. — Corps verdâtre ; tête ayant quatre ban- . des longitudinales d’un blanc-jaunâtre ; an BACTERIA. 45 tennes jaunâtres, variées de vert; le milieu du prothorax et les côtés du mésothorax ayant dans toute leur longueur une bande de la même couleur que celles de la tête; thorax avant en dessous des bourreletssaillans co- lorés en vert foncé; mésothorax un peu , épineux ou tuberculeux : élytres vertes en dessus, avec deux taches blanchâtresa leur base , dont l’extérieure s’étend sur ja ner- _vure longitudinale du milieu; ces taches sont plus allongées dans le mâle et forment deux bandes longitudinales : ailes d’un vert clair dans leur partie supérieure et d’un rouge de sang dans leur partie infé- rieure, et en outre bordées de celte couleur supérieuremenl ; paltes jaunes, variées de vert, garnies d’épines nombreuses; abdo- men vert, bordé d’une bande jaune. qui en dessous se prolonge en une ligne noire, — Nouvelle-Hollande. Collect. du Mu- séum d’Hist. nat. de Paris. Obs. Le dessous des élytres et de la par- tie curiace des élytres est d’un beau rouge de sang, 1 TR. 2. GYPHOCRANA GIGAS. Mantis Gigas, Linx., Syst. nat.,t. I, p. 689. — Phasma Gigas, Sreuz., pl. 1, fig. 4, et pl. 2, fig. 5.— Far., Ent. Syst., supp. n° 6. — Mantis Gigas, Ourv., Enc., n° 2.—Cyphocrana Gigas, GRAY, Synopsis of Phasmidæ, p. 35.—Eong. © 6 pouc. 1 à 7 pouc. Enverg. 7 pouc. — Corps d’un jaune-brunâtre, sans doute vert dans l’in- secte vivant; tête lisse ; antennes jaunâtres; prothorax court, lisse; mésothorax tuber- culeux; élytres d’un jaune-verdâtre sans ta- ches; ailes ayant leur partie supérieure, c’est- à-dire la partie coriace, de la même couleur que les élytres; la partie inférieure dia- phane, avec de larges taches brunes se réu- nissant presque toutes les unes aux autres ; paltes épineuses, sans taches; abdomen glabre , d’un jaune-verdâtre . comme tout le reste de l’insecte. — Amboine. Collect. ‘ du Muséum. 3. CYPHOCRANA TITAN, (P1. 4, fig. 4 .) Acrophylla Titan, Gray, Syn. of Phas- midæ, p. 39.—Diura Titan, ejusd., Ent. of Australia, fasc. 4, pl. 4. — Long. 5 pouc. 6 lig. Enverg. 6 pouc. Long. © 40 pouc. Enverg.9 pouc. —Corps allongé, grêle, de couleur brunâtre ; tête un peu allongée, brune, avec quelques lignes lon- gitudinales très-peu apparentes; prothorax de la longueur de la tête, entiérement lisse ; mésothorax nd veNt hérissé de fortes épines, beaucoup plus saillantes chez le mäle que chez la femelle; élytres jaunätres, avec une tache d’un blanc sale à la partie supérieure , cette tache se prolongeant jusqu’à l’extrémité dans le mâle seulement, ces élytres variées en outre d’un grand nombre de taches d’un brun-bleuâtre disposées irrégulièrement ; ailes ayant leur partie coriace semblable aux élytres, avec leur base d’un joli rose tendre, la partie transparente diaphane, avec de grandes taches brunes se tenant toutes les unes aux autres, ces taches beau- coup moins foncées dans le mäle que dans la femelle ; pattes grisâtres, armées d’épi- nes; abdomen filiforme dans le mâle et plus coloré dans ce dernier que dans la fe- melle, — Nouvelle-Hollande. Collect. du Muséum d’Hist. nat. de Paris. APLOPUS, Gray; Cyphocrana, SErv.; Phasma, Srozz. Corps linfaire, long.—Ailes courtes, n’ayant que le quart de la longueur de l’ab- domen. — Elytres encore moitié moins longues. — Pattes peu épineuses. Ce genre diffère surtout des Cyphocra- nes par les articles de leurs palpes, qui sont plus élargis que dans ces derniers ; par l’o- viducte, qui dépasse de beaucoup l’abdo- men, et par les paites, qui sont trés-courtes. APLOPUS ANGULATA. Phasma Angulata, Srorr., Spec., pl. 21, fig. 77. — Cyphocrana Microptera, Sery., Ann. des Sc. nat., t. XXII, p. 61. — Aplopus Micropterus, Gray, Syn. of Phasm., p. 34. —Long. 5 pouc. Enverg. 4 pouc, — Corps jaunâtre ; tête ayant une corne à la base de chaque antenne ; méso- thorax iuberculeux ou épineux ; élytres noirâtres, avec leur bord supérieur plus noir ; ailes, leur partie coriace noirâtre, avec une tache blanche à la base, la partie transparente réticulée par des petites lignes noires; paltes grisâtres, dentelées; abdo- men jaunâtre; oviducte plus coloré, — Amboine. BACTERIA, Lare.; Cladomorphus et Prisomera, Gray. Corps long. étroit et filiforme, dépourvu d’élytres et d’ailes. — Antennes plus lon gucs que le thorax, et d’une extrême tés A6 nuité.—Tarses ayant le premier et le der- nier article plus longs que les intermédiai- , res. — Oviducte des femelles dépassant or- dinairement un peu l’abdomen. — Méta- thorax très-long. r BACTERIA ARUMATIA. Î Phasma Arumatia, Stoux., Spec., pl. 13, fig. 51. —Bacteria Bacillus, Ouv., Enc., pl. 432, fig. 2. — Mantis Ferula, FaBr., Ent. Syst., t. IE, p. 12. — Bacteria Aru- matia, Gray, Syn. of Phasm., p. 16. — Long. 7 pouc. — Corps bruvâtre, peut- être vert dans l’insecte vivant; tête lisse, avec quelques lignes longitudinales peu apparentes; antennes brunes, trés-fines , trés-longues; prothorax de la longueur de la tête, avec quelques impressions; méso- thorax ayant un assez grand nombre d’épi- pes très-aiguës ; métathorax n’ayant que de trés-petits tubercules; pattes longues, sans épines, un peu annelées de brun ; ab- domen brunätre, entièrement glabre el sans taches. — Indes Orientales. CLADOXERUS, Serv. Corps très-étroit, cylindrique. — An- tennes extrêmement fines et atteignant la longueur du corps.— Elytres très-courtes. — Ailes petites, ne couvrant guère que la moitié de l’abdomen. — Pattes extrême- ment longues et grêles. — Tarses ayant teur premier article plus long que tous les autres réunis. CLADOXERUS GRACILIS. Cladoxerus Gracilis, Lep. DE Sr-Far- GEAU, et Serv., Enc. méth., t. X, p. 445. — Rev. méth. de l’ordre des Orthop., Gray, Syn. of Phasm., p. 42. — Long. 3 pouc. — Corps brunâtre ; tête petite, se rétrécissant vers le corselet, avec quelques petites lignes d’un jaune sale ; thorax gla- bre ; élytres ayant leur bord extérieur d’un blanc-verdâtre; ailes transparentes, avec Jeur partie coriace d’un vert clair; pattes longues et minces, de couleur grisâtre ; les antérieures de la longueur du corps; abdo- men linéaire , lisse, sans taches. — Brésil. BACILLUS, LaTR.; Phasma, Fas., Lar. Corps aptère, — Antennes trés-courtes, grenues, composées d’un nombre d’articles qui n’excède pas douze : le premier de ces articles large, le second court et étroit, les PACHYMORPHA. «ti suivans presque égaux entre eux, le det- nier seulement presque aussi long que les trois ou quatre précédens.—Abdomen mu- ni de deux appendices terminaux trés- courts. — Pattes de longueur inégale; les antérieures très-longues, et les intermé- diaires plus courtes que lespostérieures. — Tarses ayant leur premier article au moins aussi long que tous les autres réunis. BACILLUS ROSSIA. fr "4 #. Phasma Rossia, Farr., Ent. Syst., . suppl, 487. — Larr., Gen. Crust. et Ins., 3, 88. — Lep. et Serv., Enc. méth., 10, : p. 104.—Phasma Rcssium, Guare., Hor@ Ent., p. 93. — Gray, Syn. of Phasm., p. 20.—Long. 3 pouc.—Corps d’un jaune- verdûtre; tête oblongue ; prothorax lisse, de la longueur de la tête; mésothorax et prothorax aussi long l’un que autre, un peu granuleux et carénés dans leur milieu; pattes grêèles ; les cuisses intermédiaires et postérieures striées et armées de quelques épines ; abdomen de la longueur du thorax, un peu renflé dans le ek de couleur verdâtre, sans aucune tach «4 Italie, France Méridionale. PACHYMORPHA, Gray. Corps cylindrique, caréné dans le mi- lieu. — Antennes courtes, de douze arti- cles: les dix derniers articles tous de la même longueur, avec leurs côtés angu- leux.— Pattes presque égales en longueur; les intermédiaires seulement un pex plus courtes, — Tarses ayant le premier et le dernier article assez longs, et les trois in- termédiaires plus courts. — Abdomen dé- pourvu de folioles ; celui des femelles ayant leur dernier arceau supérieur se pro- longeant dans l’oviducte. Obs. On pourrait peut-être réunir ce genre au précédent, PACHYMORPHA SQUALIDA. Pachymorpha Squalida, Gray, Syn. of Phasm., p. 21 ; id., Ent. of Aust., fasc. 4, pl, 3. — Long. 2 pouc. 4 lig. — Corps assez épais, d’un brun-noirâtre, mélangé de blanc; tête ayant deux petites cornes; entennes ayant environ quatre lignes de longueur ; prothorax court ; mésothorax et métathorax rugueux ; le dernier plus court que le premier; pattes courtes, assez ro- bustes , munies de quelques épines ; abdo- men aussi long que le reste du corps et ru- gueux, — Aute y » PRISOPUS. EURYCANTIIA, Borsr. Corps aptère, épais, épineux. — Anten- nes épaisses , de la longueur du thorax. —Thorax carré, déprimé supérieurement, — Métathorax plus court que le mésotho- rax. — Les quatre pattes postérieures courtes et épaisses. — Les cuisses antérieu- res sans échancrures; les postérieures ex- trêémement épaisses, lrés-épineuses, avec les jambes grêles. — Abdomen de la lon- gueur du thorax, plus étroit que ce der- nier, et diminuant de longueur de la base à l’extrémité. EURYCANTHA HORRIDA, Eurycantha Horrida, Borsr., Voy. de L’Astrolabe, Ent., pl. 10, fig, 2.— Gray, Syn. of Phasm., p. 14. — BrüLLÉ, Hist. des Ins., t. 1X, p. 413, pl. 10, G.—Long. 4 pouc. 6 lig. à 5 pouc. — Corps d’un brun-noirâtre, aplati, caréné sur les côtés; ces derniers armés de fortes épines; tête carrée, avec quatre épines sur son verlex ; antennes noïrâtres , ayant leur second arti- cle très-gros, et les autres diminuant de grosseur jusqu’à l’extrémité ; thorax large, déprimé, un peu rugueux en dessus et ar- mé latéralement d’une rangée de fortes épines ; abdomen ayant deux petites épines sur chacun de ses segmens, el trois. très- fortes de chaque côté ; pattes ayant plusieurs carènes supportant des épines courtes ; pat- tes postérieures plus fortement armées que les précédentes, ayant en dessous, dans la femelle, une série d’épines assez courtes, et dans les mäles, trois seulement étant trés-grosses et en forme d’ergot ; les épines des jambes peu nombreuses, mais fortes et acérées.—Iles de l’Océanie. Collection du Muséum d’Histoire naturelle de Paris, TROPIDODERUS, Gray; Podacanthus et Ectatosoma. Corps long, ailé. — Antennes beaucoup plus longues que le thorax, surtout dans Îes mâles, composées dans ces derniers d’ar- ticles longs, cylindriques et velus, et dans les femelles d’articles plus courts etglabres. — Mésothorax presque aussi court que le prothorax.— Ailes presque aussi longues que l'abdomen. — Elytres atteignant la moitié de la longueur des aïles dans les femelles; mais beaucoup plus courtes et pointues dans les mâles.— Pattes peu longues, ayant leurstarses à articles inégaux, diminuant de Insectes. LV, 47 grosseur depuis le premier jusqu’au der- nier. 4. TROPIDODERUS TIPHON. Podacanthus T'yphoi, Gray, Ent. of Aust., fasc. 14, pl. 2, fig. 4; Syn. of Phasm., p. 32. — Long. G 4 pouc. En- verg. 5 pouc. 6 lig. Ç Long. 5 pouc. En- verg. 8 pouc. 5 à 6 lig.— Corps d’un jaune rosé; tête lisse; antennes velues dans le mâle , et atteignant enviror la longueur des deux tiers du corps, glabres et un peu plus longues que le thorax dans la femelle ; mé- sothorax court, avec plusieurs rangées d’é- pines acérées, disposées assez régulière- ment; élytres verdâtres, un peu roses à leur base, surtout chez les mâles: ailes grandes, leur partie coriace rose dans le mâle, presque verte dans la femelle ; leur partie transparente entièrement diaphane , avec les nervures roses; pattes couleur de chair un peu colorée; les cuisses des inter- médiaires et des postérieures armées de deux rangées de petites épines trés-aiguës ; abdomen étroit, de couleur jaunâtre, avec les folioles irès-longues, arrondies à leur extrémité. — Nouvelle-Hollande. Collec- tion du Muséum d’Histoire naturelle de Paris. 2. TROPIDODERUS HOPÆI. Ectatosoma Hopæi, Gray, Ent. of Aust., fase. 4, pl. 8. fig. 4; Syn. of Phasm., p. 29. — Long. du 3 pouc. 8 lig. Enverg. 5 pouc. 6 lig. — Corps d’un vert-brunâtre; tête petite, pyramidale et épineuse ; anten- nes longues et velues; mésothorax n’ayant que deux longues épines dans son milieu ; élytres brunâtres , courtes, n’atteignant guère dans le mâle que la cinquième ou sixième partie de la longueur des ailes ; ai- les transparentes, leur partie coriace de la même couleur que les élytres; leur partie inférieure réticulée par un grand nombre de taches, s’entremélant toutes les unes dans les autres; pattes brunâtres , ayant les cuisses et les jambes dilatées latéralement en une membrane très-mince ; cette ment- brane ayant deux échancrures aux cuisses ex- térieures et une rangée d’épines de chaque côté aux cuisses intermédiaires et postérieu- res ; abdomen jaunâtre, ayant trois de ses segmens postérieurs dilatés en une mem- brane. — Nouvelle-Hollande. Collection du Muséum de Paris. PRISOPUS, Serv. Corps large et déprimé supérieurement. — Antennes larges ct filiformes. — ‘1 ho- 18 PHASMA. ; rax large et plat en dessous. — Articles des palpesarrondis au lieu d’être anguleux. — Ailes longues, pouvant couvrir l’abdo- men en entier, — Elytres atteignant envi- ron la longueur des deux tiers des ailes. — Abdomen large et muni d’une membrane. — Pattes courtes, dilatées en une mem- brane hérissée d’épines latéralement. PRISOPUS FLABELLIFORMIS. Phasma Flabelliformis, Srour., Spec., pl. 48, fig. 65. — Mantis Sacrata, Oxv., Enc. méth., t. VII, p. 639. — Prisopus Sacratus, Serv., Enc. méth.,t. X,p. 444; Ann. des Sc. nat., t. XXII, p. 63.— Pri- sopus Flabelliformis, Gray, Syn.ofPhasm., p. 27 à 28. — Long. 3 pouc. 2 lig. Enverg. 4 pouc. 2 à 3 lig. — Corps grisälre ; tête carrée, large, épineuse, antennes sélacées; prothorax rugueux, ayant deux épines dans son milieu ; mésothorax sans épines; élytres verdätres, avec une petite tache rose dans son milieu; ailes grandes; leur partie coriace rose à la base et à l’extré- mité, avec une tache noirâtre au milieu ; Jeur partie inférieure transparente, rélicu- lée par un grand nombre de petites lignes brunes; pattes brunâtres, ridées, le bord de leurs membranes épineux et velu; abdo- men large, brunâtre, plus long que le tho- rax. — Amboine? Collection du Muséum de Paris. PHYLLIUM, Izic.; Phasma, STozi,; Mantis, Fas., Oziv.; Pteropus , Taux. Corps ailé ou ayant au moins des élytres. — Antennes des femelles courtes, monili- formes, composées seulement de neuf arti- cles; celles des mâles longues et filiformes. — Mésothorax aussi court que le protho- rax.—EÆElytres grandes, presque aussi lon- gues que l'abdomen dans les femelles, très-courtes dans les mâles, n’ayant que le tiers de la longueur de l’abdomen.— Ailes nulles ou rudimentaires dans les femelles, de la longueur de Fabdomen dans les mâles, — Pattes ayant leurs cuisses dilatées en une membrane. — Abdomen ayant latéra- lement une très-large membrane, occu- pant toute sa longueur, et de très-peu d’é- paisseur. PHYLLIUM SICCIFOLIUM. (P]. 59.) Phasma Siccifolium, Sroz., Spec., pl. 7, fig. 26. — Mantis Siccifolia, Fapr., Ent. Syst., n° 24. — Mantis Siccifolia, Ourv., Enc. méth., n° 6, pl. 433, fig. 2. — Pte ropus Siccifulius, Tauws., Mém. de l'Acad. Imp. des Sc. de St-Pétersbourg, t. V, p. 286. —Long. 3 pouc. environ. —Corps déprimé, verdâtre ; tête aplatie ; antennes longues dans le mâle, courtes et monili- formes dans la femelle; prothorax carré ; mésothorax plus étroit que le segment pré- cédent, avec trois rangées de petits tuber- cules; élytres vertes, sans taches, très- grandes dans les femelles, et moitié moins longues que les ailes dans les mâles; ailes imperceptibles dans les femelles, grandes dans les mâles; leur partie coriace de Ja même couleur que les élytres, et leur par- tie inférieure diaphane et incolore; pattes ayant leurs cuisses élargies en une mem- brane un peu dentelée intérieurement ; ab- domen trés-large et dilaté latéralement.— Indes-Orientales. XEROSOMA, Sen. Corps ailé, tuberculeux. — Antennes longues, sétacèes. — Mésothorax une fois plus long que le prothorax.—Thorax large. — Elytres trés-courtes, ovales, couvrant seulement les deux premiers anneaux de l’abdomen.— Ailes n’atteignant guère que les trois quarts de la longueur de l’abdo- men. — Ce dernier large et aplati. XEROSOMA CANALICULATUM. Xerosoma Canaliculatum, Serv., Rev, méth. de l’ordre des Orth., p: 34 et 35.— Gray, Syn. of Phasm., p. 27. — Long 2 pouc. 3 lig. — Corps d’un brun-noirâtre; tête plus claire, raboteuse, profondément canaliculée au milieu, tuberculée sur les côtés et postérieurement ; thorax inégal, tu- berculé; prothorax ayant deux paquets d’é- pines recourbées, placées au bord posté- rieur ; élytres vertes, rugueuses ; ailes bru- nes, variées par un grand nombre de taches blanches transparentes, de forme carrée et de grandeur inégale ; leur partie coriace de la même couleur que celle des élytres ; pat- tes brunâtres; cuisses un peu dentelées en dessous, surtout les antérieures, PHASMA, Larn. Corps trés-étroit, ailé. — Tête petite. carrée, — Antennes sétacées, plus longues que Je corps. — Mésothorax à peine plus long que le prothorax. — Ailes trés-déve- loppées, aussi lon que l’abdomen. — LOCUSTIENS. Elytres très-courles dans les deux sexes, cachant à peine la base des ailes. — Pattes simples, trés-grêles. — Abdomen linéaire, arrondi. PHASMA BIOCULATUM. Phasma Bioculata, Srozz., Spec., pl. 20, fig. 76. Phasma Phtisica, Decéer, Mém., t. Il, p. 403, pl. 36, fig. 4. Ouiv., Enc., n° 14, Phasma Bioculatum, Gray, Syn.of Phasm., p. 24. — Long. 3 pouc. Enverg, 4 pouc. 9 lig. — Corps d’un brun sombre; tête légérement ridée; thorax granuleux ; élytres trés-courtes, carénées dans leur milieu ; la partie supérieure noire, et l’in- - férieure brune; ailes brunes dans toute leur étendue; la partie coriace plus colorée; pattes brunes, grêles, sans épines; abdo- men arrondi, beaucoup plus long que le thorax. — Brésil. Voir pour les autres espèces du même genre, la Monographie de M, Gray. PERLAMORPHA, Gray. Corps ailé, assez robuste. — Tête large. — Antennes aussi longues que dans les Phasmes. — Prothorax sinueux. — Méso- CINQUIÈME FAMILLE. — Caractères. Corps ordinairement assez épais. — Antennes excessivement longues et très-fines, surtout à l’extrémité. — Cuisses postérieures fort longues, renflées, et propres au saut. — Abdomen muni dans les deux sexes de chaque côté d’un appen- dice conique, court, composé de deux ou trois articles au plus, et dans les femelles muni d’une longue tarière. — Tarses de quatre articles. Les insectes de cette famille sont essen- tiellement sauteurs. et ont recu pour cette raison le nom de Sauterelles. La dispro- portion de leurs pattes postérieures leur permet difficilement de marcher; aussi ces insectes n’avancent-ils que par des sauts réitérés, en s’aidant de leurs ailes, qui sont le plus souvent très développées ; les cuisses des pattes postérieures sont très-renflées à la base, et contiennent des muscles qui, communiquant leur action aux jambes qui sont fort longues et qui s’appuyent seule- ment sur leurs épines par la contraction des muscles des cuisses, donne aux pattes un mouvement élastique qui porte le corps en l’air, Les mâles de la plupart des in- 19 thorax de la longueur du segment précé- dent et de forme carrée. — Ailes grandes, couvrant entièrement l’abdomen. — Ely- tres tout-à-fait nulles. — Cuisses antérieu- res sans échancrures. Ce genre, tout-à-fait remarquable par l’absence des élytres, ne renferme que deux espèces connues, provenant des In- des Orientales ; l’une d’elles est le PERLAMORPHUS HIEROGLYPHICUS. Perlamorphus Hieroglyphicus, Gray Syn. of Phasm., p. 920. — Long. 2 pouc. 2 lig. Enverg. 3 pouc. — Corps verdâtre: tête carrée, marquée de quelques lignes peu apparentes ; prothorax sinueux, creusé transversalement dans son milieu, avec deux tubercules à sa partie antérieure et quelques lignes longitudinales peu visibles comme celles de la tête ; mésothorax légé- rement ridé; ailes, ayant leur partie coriace d’un joli vert tendre, avecun grandnombre de petites taches d’un noir brillant; leur par- tie inférieure grise, sans aucune tache; toutes les paltes rondes, de couleur vert sombre, annelées de brun; abdomen d’un jaune-verdâtre. — lle de Java. Collection du Muséum de Paris. LOGUSTIENS , Larr. sectes de cette famille sont pourvus d’un organe de chant, qui leur sert à se faire entendre de leurs femelles et à les inviter à venir à leur rencontre. Ce chant, que l’on entend souvent dans les prairies, les buissons et les clairières, à la fin de l’été et au commencement de l’automne, est pro- duit par des sauterelles mâles avec la base de leurs élytres, qui ont à cet endroit une membrane transparente , à laquelie on a donné le nom de miroir. Ce miroir est traversé et environné par quelques rides trés-saillantes et très-dures, de manière que lorsque l’insecte vient à frotter ces élytres l’une contre l’autre, il fait entendre ce son aigu qui est propre aux insectes de celte famille, qui recoivent à tort, aux environs de Paris, la dénomination de Ci- gales , qui s’applique, comme nous le ver- rons par la suite, à un genre de l’ordre des Iémiptères, qui exécute aussi une stridu- lation, mais avec des organes complétement différents. Tous les Locustiens se nour- rissent de végétaux, et peuvent faire des dégâts assez considérables; mais comme ils ne sont pas trés-répandus, le mal qu’ils 9 “e 20 occasionent reste inaperçu. Les femelles sont toujours dépourvues d’organes de stri- dulation, ce qui les ferait facilement dis- tinguer des mâles ; mais un aulre caractère encore plus remarquable est la présence de l'organe appelé tarière ou oviducte qui termine l'abdomen. Cette tarière, qui sert à Ja ponte des œufs, a une forme qui varie selon les espèces : quelquefois elle est * courte et brusquement recourbée en l'air ; souvent elle est longue , droite, et a alors (la forme d’un sabre ou d’un coutelas; elle est composée de deux lames qui se rap- prochent pour percer le sol , et qui s'écar- tent pour laisser échapper un œuf dans la fente pratiquée auparavant dans la terre pour le recevoir. Cette famille est très- nombreuse en espèces, et par conséquent aussi en genres, en comparaison des familles précédentes. Genres : Prochilus, Pterochroza, Pseu- dophyllus, Acanthodis, Platyphyllum, Po- lyancistrus, Mecopoda, Phyllophora , Hy- peromala, Aspidonotus, Phaneroptera, Scaphura, Gymnocera, Xiphidion, Locus- ta, Decticus, Meconema, Acripeza, Bra- dyporus, Barbitistes, Megalodon, Saga, Listroscelis, Cr'yllacris. PROCHILUS, Brut. Corps mince, grèle, assez allongé, ayant quelque analogie avec les Phasmes propre- ment dits. — Lèvre supérieure très-avancée et ovale. — Antennes sétacées et velues, ayant leur premier article gros et un peu plus long que les suivans.—Elytres étroites et allongées, un peu plus longues que les ailes. — Pattes grêles. — Les cuisses anté- rieures un peu plus épaisses à l’extrémité qu’à la base, et un peu arquées, comme dans les Phasmiens; les intermédiaires plus courtes que les précédentes ; enfin les pos- térieures assez longues et trés-peu renflées. — Abdomen long et étroit, terminé par deux filets coniques assez courts. On ne connaît de ce genre qu’une seule espéce : 4. PROCHILUS AUSTRALIS. Prochilus Australis, BRULLÉ, Hist. nat, des Ins., t. IX, p. 435, pl. 41, fig. 4. Long. 44 lig. Enverg. 2 pouc. 4 lig. — Corps d’un jaune roussätre ; Lête d’un brun foncé, variée par de petites taches rousses; antennes rousses, annelées de brun; corse- let ayant une large bande dans son milieu variée de roux et de brun; élytres rousses, PTEROCHROZA. variées de brun et de blanc sale ; aïles trans- parentes, avec des bandes brunes transver- sales; pattes rousses, tachetées de brun; abdomen brunâtre. — Ile des Kanguroos (Nouvelle-Hollande). Collection du Mu- séum d'Histoire naturelle de Paris. PTEROCHROZA, Serv.; Teltigonia, STOLL ; Locusta, Decéer, Far. Tête étroite, verticale. — Antennes plus longues que le corps, fort épaisses. — Cor- selet très-court, rétréci antérieurement. — Sternum armé de plusieurs dents. — Ely- tres larges, pointues à leur extrémité, la nervure principale placée à peu prés dans le milieu, et les autres nervures partant de ce centre, ayant tout-àa-fait l’aspect d’une feuille. — Ailes très-grandes. — Tarière allongée, recourbée en dessus à son extré- mité. Genre renfermant de grands insectes à ailes larges, ornées de couleurs brillantes el variées. 4. PTEROCHPROZA OCELLATA. Tettigonia Ocellata, Srozz, pl. 4 et fig. ,etpl. 2, fig. 2, et var., fig. 3. — Locusta Ocellata. Fagr., Ent. Syst., t. II, n° 49.—Locusta Siccifolia, DEGÉER, Mém., t. LIL, p. 438, pl. 37, fig. 51. — Long. les ailes fermées 3 pouc. Enverg. 5 pouc. 2 à 3 lig. — Corps brunâtre ; antennes brunes, longues et épaisses ; corselet d’un fauve assez clair, sans taches ; élytres d’un ronge brunâtre, imitant un peu une feuille sèche, variées de plus clair et de plus foncé, assez irrégulièrement et quelquefois même de noir ; les nervures constamment plus pâles que le fond de l’élytre; ailes réticulées dans leur plus grande étendue par une foule de petites lignes brunes transversales trés-rapprochées les unes des autres, lex: trémité seule rougeâtre et ornée d’un œil noirâtre, ayant au côté externe deux petils croissants blancs placés l’un au-dessus de l’autre ; pattes brunes, peu épineuses ; ab- domen fauve, annelé de brun. — Cayenne. Collection du Muséum de Paris. 2. PTEROCHROZA BRULLÆI. (P1,6 ©.) Long. 2 pouc. 8 à 410 lig. Enverg. 4 pouc. 40 lig. à 5 pouc. — Corps d’un vert clair ; tête de cette couleur ; antennes éga- lement vertes et très-épaisses ; corselet de la même couleur, sans taches ; élytres poin- tues, de la couleur générale de l’insecte, ACANTHODIS. 21 imitant parfaitement une feuille; les ner- vures seulement un peu plus colorées ; ailes transparentes , leur base sans taches, l'extrémité un peu réticulée, à la manière de l’espèce précédente, et ornée, comme dans l’Ocellata, d’un œil qui n’est pas noir, mais brunâtre, et ayant également deux croissants blancs au bord interne ; pattes vertes, sans taches, peu épineuses ; abdo- men de la même couleur. — Cayenne. Collection du Muséum de Paris. PSEUDOPHYLLUS, Serv. ; Tettigonia, STozL. Tête ayant sa partie postérieure plus large que la partie antérieure du corselet. — Antennes plus longues que le corps, minces et nues, — Palpes maxillaires ayant leur dernier article tronqué à l’extrémité el au côté intérieur. — Sternum fort large ; le prosternum armé de deux épines. — Corselet court, arqué, et prolongé en pointe postérieurement.— Elytres longues, un peu convexes. — Ailes grandes, dépas- sant un peu les élytres dans le repos. — Cuisses postérieures armées d’épines très- robustes. — Tarière de la femelle courte, large, peu recourbée, ayant la forme d’un coutelas. 4. PSEUDOPHYLLUS NERIIFOLIUS. Tettigonia Nertüfolia, Srozz., pl. 4, a, fig. 41. — Pseudophyllus Nerüfolius , Serv., Rev. méth. des Orth., p. 46, à 47.— BruLré, Hist. des Ins., t. IX, p. 187, pl. 42. — Long. 3 pouc. 40 lig. Enverg. 7 pouc. environ.— Corps verdûtre ; anten- nes un peu ferrugineuses, surtout à l’ex- trémité, corselet court, ayant deux stries transversales rapprochées l’une de l’autre ; élytres longues, vertes, ressemblant à une feuille ; mais cependant moins que dans les Pterochroza, avec leurs nervures jaunâtres; ailes diaphanes, un peu lavées de vert seu- lement à leur extrémité ; pattes antérieures sans épines; les intermédiaires en ayant quelques-unes trés-courtes, et les posté- rieures hérissées d’un grand nombre d’é- pines trés-robustes et acérées, de couleur jaune à la base et noire à l’extrémité ; ab- domen verdâtre ; tariére de la femelle de couleur ferrugineuse , avec l’extrémité d’un beau noir très-brillant.—Ile de Java. Col- lection du Muséum d'Histoire naturelle de . Paris. # L AN | ACANTHODIS, Srev.. Locusta Auctorum. Tête tuberculée entre les antennes. — Antennes minces, très-longues , ayant quelquefois le double de la longueur du corps, les ailes comprises. — Dernier arti- cle des palpes maxillaires le double de ce- lui des labiaux. — Corselet court, ordinai- rement sillonné. — Prosternum bidenté. — Elytres fort étroites, ayant un miroir très-grand et très-transparent dans les mäâ- les. — Ailes trés-larges. — Pattes ayant leurs cuisses et leurs jambes herissées d’é- pines fortement acérées. — Tarière de là femelle aussi longue que l'abdomen. 4. ACANTHOBIS AQUILINA. Locusta Aquilina, DecÉéer, Mém., t. III, p. 454, pl. 39, fig. 2. — Long. les ailes fermées 2 pouc. 40 lig. Enverg. 5 pouc. 8 lig.— Tête grise, mélangée de plus clair et de plus foncé ; antennes brunes; corse- let court, tuberculé à sa partie postérieure et sur les côtés, avec deux lignes longitu- dinales brunes ou noires, allant de la par- tie antérieure au milieu; élytres fauves, avec quelques taches d’un brun foncé, de forme irrégulière ; ailes transparentes, avec de larges taches brunes se tenant toutes les unes aux autres; pattes grises, variées de brunâtre , avec l’extrémité de leurs épines de couleur noire ; abdomen d’un jaune bru- pâtre ; tarière de la femelle d’un ferrugi- neux Juisant à la base, ct brune à l’extré- mité. —Amérique Méridionale. Collection du Muséum. 2. ACANTHODIS CORONATA. Locusta Coronata, DEGÉER, Mém., t. III, p. 448, pl. 58, fig. 5.—Fasr., Ent. Syst., t. II, n° 25. — Long. 2 pouc. 3 lig. En- verg. 4 pouc. — Tête brune ; antennes an- nelées de jaune et de noir, avec leur pre- mier article muni d’une épine ; corselet de la même couleur que Ja tête, muni d’ung forte dent au bord antérieur, deux autres un peu enarrière, et une couronne s’éten- dant du milieu à la partie postérieure , avec les parties latérales également dentelées; mais les dents étant beaucoup plus petites ; élytres mêlées de jaune et de brun, avec des taches noires enfoncées, placées de distance en distance; ailes noïrätres, sans taches; pattes et épines d’un gris-jaunâtre ; abdomen brun; tarière de Ja femelle un peu recourbée à l'extrémité, ferrugineuse 99 MECOPODA. et noire à sa partie postérieure. — De la Mana, Collection du Muséum de Paris. PLATYPHYLLUM, Sen. Locusta, Faër.; Meroncidius, SERY.; Tête forte, munie d’un tubercule. — Antennes longues comme dans les deux genres précédens. — Corselet semblable. — Elytres longues, assez larges. — Ailes très-grandes, un peu moins longues que les élytres. — Sternum étroit, avec deux épi- nes rapprochées à son premier segment, au lieu d’être large, avec les épines écartées comme dans le genre précédent.—Tarière des femelles un peu arquée, moitié moins longue que l’abdomen. ; 4. PLATYPHYLLUM CORIACEUM. Locusta Coriacea, Fagr., Ent. Syst., t. II, p. 40,n°27.—Long. 3 pouc. les ailes fermées. Enverg. 4 pouc. 4 lig. — Corps d’un vert sombre ; antennes brunâtres; cor- selet court, un peu chagriné, avec deux stries transversales assez écartées, élytres vertes, sombres, sans taches, se rétrécis- sant un peu à l'extrémité ; ailes d’un brun- grisâtre, avec leurs nervures plus jaunes; abdomen d’un brun-jaunâtre, probable- ment vert dans l’insecte vivant ; pattes d’un vert-gris; leurs épines jaunes à la base et noires à l'extrémité. — Martinique. Col- lection du Muséum de Paris. 2. PLATYPHYLELUM OBSCURUM. Meroncidius Obscurus , SEerv., Rev. méth. des Orth., p. 53. — Long. 3 pouc. lesailes comprises. Enverg. 4 pouc. 6 lig.— Corps d’un brun foncé; lèvre supérieure ferrugineuse ; antennes noirâtres, munies à l’extrémité de leurpremier article d’une pe- tte épive ; corselet sombre, très-rugueux, avec deux stries transversales; épines et angles du sternum de couleur blanchâtre ; élytres brunes, ayant à leur base au bord extérieur des nervures très-apparentes, de couleur ferrugineuse ; ailes d’un brun-gri- sàtre sans taches ; pattes d’un brun-rougeä- tre, avec leurs épines noires; abdomen d’un jaune-brunâtre ; tarière de la femelle aiguë, de la même couleur, avec l’extré- mité d’un brun luisant, finement dentelée supérieurement. — Cayenne. Collection du Muséum. POLYANCYSTRUS, Senv. Tête munie d'un tubercule entre les an- tennes. — Antennes beaucoup plus longues que le corps, armées d’une épine à la base de leur premier article, — Corselet caréné Jatéralement, très-platsupérieurement; son extrémité prolongée sur les élytres, et ter- minée en pointe au milieu. — Elytres peu larges. — Ailes grandes comme dans les Platyphyllum. — Mésosternum et méta- sternum ayant leurs angles postérieurs pro- longés en une épine un peu crochue; pat- tes fortement hérissées d’épines.— Tarière de la femelle étroite, allongée, un peu re- courbée en arc. POLYANCISTRUS SERRULATUS, Locusta Serrulata, PALL. DE BEAUv. Orth., p. 218, pl. 7, fig. 2.—Long. 2pouc. 5 lig. Enverg. 3 pouc. 6 lig. — Corps d’un jaune-brunâtre ; antennes jaunes, leur épi ne grande, un peu arquée; corselet ayant ses carènes armées d’épines ; les antérieures trés-fortes ; les postérieures diminuant de taille; élytres jaunâtres, peut-être vertes dans l’insecte, avec les nervures plus colo- rées; ailes grandes, diaphanes, ayant leurs nervures brunâtres; pattes fauves, leurs nombreuses épines de la même couleur, avec la dernière extrémité noire ; abdomen brun; tarière de la femelle ferrugineuse, plus colorée à l'extrémité qu’à la base, — St-Domingue, Collection du Muséum. MECOPODA, Serv.; Tettigonia, Stou. Tête grosse. — Antennes très-grêles, no- tablement écartées l’une au dessus de l’au- tre à leur insertion; leur premier article gros, le second court. —- Prosternum muni de deux épines rapprochées l’une de l’au- tre. — Elytres étroites, une fois plus lon- gues que le corps. — Ailes étroites, dépas- sant un peu l’abdomen. — Tarière des fe- melles trés-longue, et presque droite. — “Pattes postérieures fort longues, peu épi- neuses. Les espèces connues de ce genre appar- tiennent toutes aux Indes-Orientales. A. MECOPODA FERRUGINEA. Tettigonia Ferruginea, SroLr, Saute- relles, pl. 5, a, fig. 15. — Mecopoda Ma- culata, Serv., Revue Methodique des Or- thoptères, p. 58.—Long. 2 pouc :.—Corps d’un gris-roussâtre ; antennes brunes ; côtés. du corselet brunâtres luisants ; élytres rous- sâtres, ayant chacune vers leur milieu qua- tre taches alignées, d’un noir luisant, plus Ÿ ART r MR 3 ; LA ASPIDONOTUS. ou moins échancrees dans leur milieu, et quelques autres taches de même couleur, mais irrégulières et beaucoup plus petites, placées près du bord extérieur des élytres, près de leur base ; le bord extérieur des ély- tres, du milieu à l’extrémité, offrant une série de trés-petits points noirâtres; ailes transparentes, jaunâtres à l’extrémité ; pat- tes et abdomen d’un gris-roussâtre. — Ile de Java. 2. MECOPODA VIRENS. Brurté, Hist. des Ins., t. IX, p. 140, pl. 49, fig. 4. — Long. 2 pouc. +. Enverg. 4 pouc. environ. — Corps vert, avec les paltes et l’abdomen jaunätres, sans doute également verts dans l’insecte vivant; cor- selet ayant sur chaque partie latérale une tache brunätre; élytres vertes, ayant la base de l’élytre gauche, qui couvre le mi- roir de l’élytre opposée, d’un roux-brunä- tre ; ailes diaphanes, avec leur extrémité et tout leur bord extérieur d’un vert tendre; tarière de la femelle brune à l'extrémité, — Côtes du Malabar. PHYLLOPHOR A, Taums. Antennes longues. — Prosternum sans dents ; les deux autres segments de Ja poi- trine relevés et formant entre eux un an- gle aigu. — Prothorax couvrant une partie de l'abdomen, et l’engainant ainsi que les deux autres segmens du thorax ; les carènes du prothorax ou corselet fortement dente- lées. — Elytres sans miroir dans les mâles, grandes, trés-larges, surtout à l’extrémité. — Ailes dépassant un peu les élytres dans le repos.— Filets de l’abdomen très-longs. — Pattes n'ayant qu’un très-pelit nombre d’épines. La seule espèce connue est le PHYLLOPHORA SPECIOSA, THUMB. Phyllophora Speciosa, Tau N8ERG. Mém. de l’ Acad. des Sc. de St-Pétersbourg, t. V, p. 286, pl. 3.—BruLié, Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 442, pl. 45, fig. 2. — Long., les ailes fermées, 3pouc. 6 lig. Enverg. 6 pouc. 6 lig. (la plupart des individus ont une moins grande taille). — Corps d’un vert tendre, passant souvent au jaune après la mort de l’insecte ; tête rugueuse ; corselet également raboteux, ayant une légère élé- vation transversale, allant d’un angle à l’au- tre de son prolongement; la carène latérale tormée par ce prolongement, hérissée d’é- pines ou dents dans toute son étendue ; é]y- 235 tres verdâtres, sans taches ; ailes diaphanes, un peu vertes, seulement dans leur partie supérieure ; abdomen et pattes verdätres, sans taches. — Ile des Papous, Nouelle- Hollande. Collection du Muséum de Paris. HYPEROMALA , Senv. Corps très-court. — Palpes maxillaires au moins deux fois plus longs que les la- biaux, leur dernier article allongé, tronqué au bout.—Prothorax ou corselet trés-grand comme dans les Phyllophora , embrassant les autres segmens du thorax et l’abdomen en entier et recouvrant complètement les organes du vol. — Elytres membraneuses, ainsi que les ailes ; les-unes et les autres de longueur égale, entièrement cachées par le prothorax. — Sternum sans dents, étroit, profondément creusé. — Appendices de l'anus longs. — Pattes peu épineuses. HYPEROMALA VIRESCENS, Revue Method. de l’ordre des Orthopt., p. 66. — Borsr., Voyage de l’Astrolabe, pl. 40, fig. 4. — Long. 40 lig.— Corps en- tièrement verdâtre ; yeux bruns, ainsi que la partie supérieure de la lèvre; prothorax ayant des stries transversales, profondé- ment creusées, placées au-dessus de la jonc- tion des segmens du thorax ; organes du vol incolores, n’élant visibles qu’en soulevant le prothorax ; les carènes de ce dernier for- tement dentelées dans toute leur étendue ; pattes et abdomen jaunâtres.—Havre Car- tret (Nouvelle-Zélande). Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. ASPIDONOTUS, BrauLté,. Corps court. — Antennes trés-rappro- chées à leur base.— Prosternum ayant deux épines très-rapprochées, ressemblant d’a- bord à un seul tubercule conique. — Mé- sosternum ayant de chaque côté une forte épine ou un tubercule pointu, et surmonté d’une Jamelle divisée en deux feuillets étroits, — Corselet ou prothorax recou- vrant complètement l'abdomen. Obs. Dans le seul individu que nous con- paissions, nous n’avons pas pu soulever suf- fisamment le prothorax, pour voir s’il exis- tait des organes de vol. ASPIDONOTUS SPINOSUS, BRrULLÉ. Bruzué,Hist. nat. des Ins.,t. IX, p.143, pl. 44, fig. 4.— Long. 4 pouc. environ. — Corps court, d’un jaunc-roussâtre où gri- LA SCAPHURA. sâtre ; corselet orné en avant sur les côtés d’une tache blanchâtre assez régulière ; la carène du thorax ou grand bouclier, dente- lée dans toute son élendue; ces dents plus aiguës à la partie antérieure ; les premières plus longues, plus aiguës, et entièrement noires; partie postérieure du corselet un peu convexe, et l’antérieure un peu con- ave; pattes et abdomen d’un gris-jaunà- tre, sans aucune tache. — Ile de Madagas- car. Collection du Muséum de Paris. PIHANEROPTERA , Senv.; Syn. Steirodon, Phylloptera, Senv.; Tettigonia, STOLL; Locusta, Fan. Corps assez long. — Antennes fort lon- gues et fort déliées.— Palpes tronqués seu- lement à l’extrémité; dernier article des palpes maxillaires le double en longueur du dernier article des palpes labiaux. — Prosternum sans dents. — Sternum pro- fondément creusé dans son milieu. — Ai- les trés-grandes, dépassant notablement les élytres dans. le. repos. — Cette extrémité des ailes colorée de la même manière que les élytres.—Appendices de l'anus grands, sétacés. —Tarière des femelles fort courte, trés-arquée.—Pattes postérieures très-lon- gues, n'ayant qu’un petit nombre d’épines peu saillantes. A. PHANEROPTERA CITRIFOLIA. (PI. 7.) Tettigonia Cilrifolia, Sroz, pl. 4, Sig. 12, — Decéer, Mem., t. 111, p. 437, pl. 37. fig. 3. — Locusta Citrifulia, Fas., Ent. Syst.,t. 1IL, n° 4. — Phyllophora Citrifolia, Tavwus., Mém. de l’Acad. des Sc. de. St-Pétersbourg, t. V, p. 286. — Long, 3 pouc. 6 lig. Enverg. 6 pouc. — Tête petite, verte ; antennes trés-grêles, de la même couleur ; corselet plan, caréné la- téralement, les carënes ayant leur bord exté- rieur fortement crénelé ; élytres larges, ver- tes, sans taches, avec leurs nervures plus colorées, ailes tout-à-fait transparentes, sans couleur, à l'exception de l’extrémité ; celte derniére verdâtre ; abdomen brunä- tre; tariére de la femelle très-courte et recourbée supérieurement; pattes vertes, leurs épines assez rares et peu acérées, — Cayenne. 2. PHANEROPTERA LILIFOLIA. Locusta Lilifolia, Fas., Ent. Syst., «IL, p. 36, n° 9. — Long. 44 à 45 lig. —- Antennes jaunûtres, le double de la lon- gueur du corps; têle verte, sans aucune ta che ; corselet vert, avec deux lignes jaunes longitudinales , placées sur les côtés, forte- ment caréné ; les carènes sans dents ni cré- nelures ; élytres d’un beau vert, beaucoup plus longues que le corps ; ailes diaphanes, dépassant notablement les élytres; cette partie verdâtre ; tarière de la femelle très- courte, recourbée, de couleur brune, et trés-finement denticulée; pattes vertes, avec des épines trés-fines. — ltalie, Es- pagne. 3. PHANEROPTERA FALCATA. Locusta Falcata, Caare., Horæ Ent.— Phaneroptera Lilifolia, Brurré, Hist. des Ins. 1. 1X, p. 444, pl. 43, fig. 3. — Long. 45 à 16 lig. —Cette espèce ressemble beau- coup à la précédente, elle est d’un beau vert comme elle; mais son corselet n’oflre point de lignes jaunes, et tout son corps est piqueté de trés-petits points blancs; la ta- rière de la femelle est courte, arquée et finement dentelée tout autour.—Se trouve en France, assez communément aux envi- rons de Paris. SCAPHURA, Kirgy. Corps grêle, étroit, déprimé.—Antennes composées à leur base d’articlesgros et très- velus, et tout-à-fait capillaires dans le reste de leur étendue. —Prosternum bidenté. — élytres étroites, leur bord sutural droit. —Ai- les dépassant les élytresdansle repos comme dans les Phaneroptera.—Patles n'ayant que de trés-petites épines en fort petit nombre. — Tarière des femelles courte , large, en forme de nacelle, recourbée en l'air, et gar- nie d’aspérilés. A. SCAPHURA VIGORSII. Scaphura Vigorsi, Kirex, Zool. Journ., n° 5, 4895, vol. 2, pl. 4, fig.1-6; Enc., t. X, p. 345. — Scaphura Nitida, Perry, Delect. Anim. articul., p. 194, pl. 23, fig. 12, — Long. 42 à 13 lig. — Tête d’un noir-bleuâtre très-luisant; antennes noires et velues depuis la base jusqu’à leur mi- lieu, jaunes et glabres ensuite , avec la pe- tite extrémité noire ; élytres d’un noir mat, sans taches ; ailes noirâtres, luisantes et as- sez transparentes à leur extrémité; pattes noires; abdomen d’un bleu foncé tout-à- fait métallique, — Brésil. 2. SCAPHURA FERRUGINEA. Periy, Delect, Anim. Articul., p. 420, tab. 23, fig. 2, — Long. 9 lig. Enverg, LOCUSTA. 25 20 lig. — Corps ferrugineux ; tête de cette couleur, avec le vertex noirûtre ; corselet déprimé antérieurement, avec son bord latéral ayant une tache brunätre; élytres d’un brun-ferrugineux, avec les nervures plus pâles ; ailes diaphanes, avec leur ex- trémité et leur bord extérieur noirâtres; Slernum ayant quelques taches jaunes ; ab- domen d’un bleu-noirâtre en dessus et fer- rugineux en dessous, ayant quelquefois une tache jaune de chaque côté ; antennes ferrugineuses à la base, avec la partie ren- flée noire, et ensuite une bande jaune et leur extrémité brunâtre ; pattes ferrugineu- ses, avec l’extrémité des cuisses, une tache à la base des jambes et les premiers articles des tarses bleuâtres ; tarière courte , roussà- tre. — Du Brésil. GYMNOCERA , BRULLÉ, Corps étroit, déprimé comme dans les S caphures.—Antennées dépourvues de poils à leur base, leurs articles seulement un peu plus gros que les autres. — Proster- num bidenté. — Elytres étroites. — Ailes dépassant les élytres comme dans le genre précédent. Obs. Ce genre ne diffère notablement du précédent que parses antennes, qui sont sétacées et glabres au lieu d’être épaisses et velues. GYMNOCERA LEFEBVRÆI. Bruzré, Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 147.—Long. 1 pouc. les ailes comprises. —Corps grisätre; élytres étroites, rugueuses à cause du grand nombre des nervures se croisant en tout sens; abdomen roussâtre; tariére de la femelle courte, large, cou- verte de fortes aspérités formant sur le bord supérieur des dentelures très-mar- quées; pattes noires, avec les jambes et l'extrémité des cuisses de couleur ferrugi- neuse. — Brésil ? XIPHIDION, Serv.; Locusta, Fagr., Panz. Dernier article des palpes maxillaires aussi court que le dernier des labiaux ; l’ex- trémité de ses palpes droite. — ÆElytres al- longées, étroites, ayant un miroir dans les mâles. — Ailes dépassant un peu les élytres dans le repos. — Prosternum sans dents. — Antennes plus longues que le corps, ca- pillaire. — Tarière de la femelle allongée, droite, étroite el pointue. XIPHIDION FUSCUM. Locusta Fusca, Fagr., Ent. Syst.,t. III, p. 43, n° 38.—LaTr., Gen., t. III, p. 404. — PAnz., Faun. Germ., fasc. 33, fig. 2.— Cuare., Horæ Ent., p. 3. — Long. 40 lig. — Antennes le double de la longueur du corps, brunes; tête verle, avec une ligne noirâtre qui se prolonge sur le front; tho- rax ayant ses côtés fortement rabattus, avec leur partie supérieure de couleur brune ; élytres sombres, d’un vert clair, ti- rant sur le brunâtre ; ailes transparentes, dépassant tant soit peu les élytres; pattes d’un gris-verdâtre ; abdomen vert; tarière de la femelle brunâtre, de la longueur de l'abdomen, — Environs de Paris. LOCUST À, GEOrr.; Gryllus, Linx.; Agræcia, Exocephalus , Copiphora, Exo- centrus, SERY.; Conocephalus, Tnuwe, * Tête ayant un tubercule entre les anten- nes, se prolongeant quelquefois en forme de corne. — Dernier article des palpes maxil- laires égal à celui des labiaux. — Antennes capillaires plus longues que le corps. — Prosternum bidenté. — Elytres fort étroi- tes, ayant un miroir dans les mâles. —Ta- rière de la femelle longue, étroite et droite. — Ailes ne dépassant pas les élytres. À. LOCUSTA VIRIDISSIMA. Gryllus Viridissimus , Lixn., Faun. Suec., n° 869. — Locusta Viridissimus, Decéer, Mém., t. IIL p. 482. — FaBr., Ent. Syst., t. LIT, n° 32, p. 41. — Panz., Faun. Germ., fasc. 37, fig. 18 et 19. — Conocephalus Viridissimus, Taums., Mem. de l’ Acad. des Sc. de St-Pétersbourg. t. V, p. 278. — Long. 2 pouc. 4 lig. Enverg. 4 pouc. — Corps entièrement vert; anten- nes jaunâtres; têle munie d’un tubercule obtus entre les antennes; corselet caréné dans son milieu, vert, avec une ligne bru- ne longitudinale; élytres vertes, sans taches; ailes incolores, transparentes; pattes ver- tes, finement dentelées; abdomen vert, avec-une ligne brunätre longitudinale dans son milieu; tarière de la femeile longue, droite, verte, brune seulement à l’extré- milé, — Environs de Paris. (Commune.) 2. LOCUSTA MAXILLOSA. Locusta Maxillosa, Fagr., Ent. Syst., t. IL, p. 57, n° 43. — Long. 2 pouc. les 26 DECTICUS. ailes fermées. Enverg, 3 pouc. 6 lig. — Corps entiérement d’un joli vert tendre; tête prolongée entre les antennes en un tubercule plus saillant et plus acuminé que dans l'espèce précédente; ce tubercule ayant un point jaune en dessous; antennes jaunes ou ferrugineuses, avec leurs deux premiers articles verts; mandibules d’un jaune-brunâtre , avec l’extrémité noire; corselet un peu rugueux, bistrié transver- salement à sa partie antérieure ; élytres ver- tes, sans taches, dépassant l'abdomen du double de sa longueur; ailes diaphanes, avec leurs nervures d’un vert clair; pattes vertes, les postérieures ayant leurs cuisses armées de petites épines noires; ces derniè- res ayant Jeur insertion également noire ; abdomen vert; tariére de la femelle étroite, plus longue que l’ahdomen et de couleur jaunätre. — Brésil. 3. LOCUSTA CORNUTA. Decéer, Mém.,t. III, p.441, pl. 37, fig. 7. — Long. 2 pouc +. Enverg 4 pouc. 2 ou 3 lig. — Corps jaunâtre, probablement vert dans l’insecte vivaut; têle prolongée entre les antennes en une longue corne couverte d’aspérités; antennes jaunâtres ; mandibules d’un noir luisant; corselet un peu rugueux, arrondi latéralement, avec deux stries transversales à sa partie anté- rieure; élytres jaunâtres sans taches; ailes diaphanes, avec leurs nervures de cette der- nière couleur; pattes jaunes, ainsi que leurs épines ; tarière de la femelle presque une fois aussi longue que l’abdomen, étroite, droite et de couleur jaune ferru- gincuse. — Amérique Méridionalc. DECTICUS, Serv. Tête large , entièrement mutique.—An- tennes trés-écartées. — Prosternum sans dents: — Corselet caréné latéralement. — Elytres étroites, ayant un miroir dans les mâles. — Ailes ne dépassant pas les élytres dans le repos.—Tarière de la femelle moins longue que dans les Locusta, et recourbée en haut. — Palpes maxillaires conformés de la même maniére que dans ces derniers. DECTICUS VERRUCIVORUS. (PI. 8, fig. 4.) Gryllus Verrucivorus, Lainn,, Faun. Suec., n° 870. — Locusta Verrucivora, Decéer, Mém.,t. 111, p. 436, pl. 21, fig. 4 et 2. — Panz., Faun. Germ., fasc. 87, fig. 20 et 21.—Cuarr., Horæ Ent., p. 124. - Decticus F'errucivorus, BrRuLLÉ, Hist. nat. des Ins., t. 1X, p. 449, pl. 15, fig. 4. — Tête rose, avec son vertex verdâtre ; an- tennes ayant leur premier article rose , une quinzaine des suivans de rouleur verte, et tous les suivans jusqu’à l'extrémité, de cou- leur brunâtre, corselet surmonté de trois carènes longitudinales, vert supérieure- ment et rose sur les côtés; élytresne dé- passant pas l’abdomen, roussâtres à leur bord supérieur ou interne et ornées de deux ou trois séries longitudinales de ta- ches brunes; ailes diaphanes, un peu sul- fureuses à leur base; pattes d’un rose clair, ainsi que leurs épines; abdomen grisâtre , avec des tachesbrunes de forme irrégulière; tarière de la femelle beaucoup plus courte que l'abdomen, recourbée en forme de sa- bre , 105e à la base et brunissant vers l’ex- trémité. — Environs de Paris. (Assez com- mun.) Obs. Souvent les belles couleurs roses et vertes de cet insecte se changent après sa mort en une couleur plus ou moins grise ou jaunâtre, 2. DECTICUS GRISEUS. Locusta Grisea, Fasr., Ent. Syst.,t.IIT, p. A,n°51.—Cnarr., Horæ. Ent., p. 120. — Long. 4 pouc. à 44 lig. Enverg. 28 lig. — Tête grisätre; anternes longues, de la même couleur ; corselet gris surmonté de trois carènes, celle du milieu apparente seulement à la partie postérieure; élytres grises, avec une série de taches plus colorées dans le milieu , mais ces dernières peu ap- parentes; ailes diaphanes lavées d’une lé- gère teinte de bleu ou de vert à leur base; pattes grisätres ou verdâtres; les cuisses postérieures ornées de pétits traits ou points bruns ou noirâtres ; abdomen d’un gris-vert en dessous : tarière de la femelle courte, re- courbée en haut, jaune à la base et d’un brun luisant dans tout le reste de son éten- due. — Environs de Paris. Assez com- mune, 3. DECTICUS TESSELLATUS. Locusta Tessellata, Cuarr., Horæ Ent., p. 42, pl. 8, fig. 4. — Long. 8 à 10 lig. — Corps d’un gris-brunâtre ; tête grisätre sur son vertex, avec une ligne longitudinale plus foncée et les côtés également plus co- lorés; antennes brunes, très-longues; tho- rax très-comprimé latéralement, les cotés plus foncés que Ja partie supérieure, ayant une ligne longitudinale faisant suite à celle de latête ; élytres grises avec des petites li- gnes blanches transversales; ailes diapha- ” BRADYPORUS. nes. un peu colorées en gris clair seulement à l’extrémité; pattes d’un gris-brunätre, sans autres taches que quelques petits traits bruns placés à la base des cuisses; abdomen de la même couleur.— Environs de Paris. Assez rare. MECONEMA, Serv.: Locusta, FaBr., Panz., CuarP.; Conocephalus, Tuuws. Corps court. — Tête de la largeur du corselet, une petite épine entre les anten- nes. — Prosternum sans dents. — Corselet ayant une carène latérale peu prononcée. — Sternum creusé dans son milieu, — Elytres étroites, sans miroir dansles mâles. — Ailes ne dépassant pas les élytres dans le repos. — Jambes antérieures et inter- médiaires renflées, transparentes et com- me vésiculeuses dans une partie de leur longueur. — Filets de l’abdomen fort longs et recourbés dans lesmäles. — Tarière des femelles longues, presque droite. On ne connaît de ce genre qu’une seule espèce , c’est le MECONEMA VARIA. Locusta Varia, Fasr., Ent. Syst.,t. ITI, p. 42, n° 35.— Panz., Faun. Germ., fasc. 33, fig. 4. — Cuarr., Horæ Ent., p. 410. — Lare., Gen., t. III, p. 401. — Locusta Thalassina, Decéer, Mém., t. III, p. 423. — Conocephalus Varius. Tauns., Mém. de l'Acad. Imp. des Sc. de St.-Pétersb., t. V, p.274. — Long. 8 à 10 lig. — Corps vert; front muni d’une pointe entre les an- tennes ; antennes longues, vertes; tête verte, ayant trois lignes longitudinales presque blanches; corselet vert, avec trois petites lignes blanchâtres tout-à-fail à la partie pos- térieure, ces lignes sont séparées par deux autres fauves et un petit point noir de cha- que côté ; élytres vertes, avecleursnervures plus colorées ; ailes diaphanes; pattes ver- tes, peu épineuses; tarière de la femelle recourbéeen forme de sabre, dela longueur de l’abdomen et dépourvue de dentelures. — Environs de Paris. ACRIPEZA, Guée. Mâle. Corps élancé. — Tête mutique.— Antenneslongues.—Prosternumsansdents. — Elytres assez larges, dépassant l’abdo- . men de plus du double, ayant un miroir. _ — Ailes ne dépassant pas les élytres dans Je repos, — Jambes antérieures sans ren- 27 flement comme dans les Meconema. — Fe- melle. Corps ramassé, — Abdomen volu mineux,— Elytres larges, courtes, bombées et recourbées de manièreà envelopper l’ab- domen, d’une consistance plus solide que dans tous les autres Locustiens. — Ailes entièrement nulles. — Sternum fort large. — Tarière de la femelle tellement petite qu’on l’apercçoit difficilement, Obs, Les deux sexes, dansce genre, dif- fèrent à un tel point qu’il serait presque impossible de les reconnaître au premier abord, tant l’anomalie est grande ; le mâle a l’aspect d’une véritable sauterelle et en a la forme élancée, et la femelle est courte et presque ronde, avec les organes du vol ru- dimentaire, ce quisemble lesrapprocher des genres suivans. La seule espèce qui constitue ce genre est le 1. ACRIPEZA RETICULATA, Guér., Voyage autour du monde, par le capitaine Duperrey, Zool., t. II, part. 2, Are édit., p. 453 ; Atlas Ins., pl. 10, fig. 2, 2 a, la femelle. — BruLLÉ, Hist. des Ins., t. IX, p. 153, pl. 44, fig. 2 et 3. — Long. & 2pouces. Enverg. 3 pouces 5 lig. Long. Q 4 pouce. — Tête d’un gris-jaunà- ire, avec quatre bandes longitudinales brunes, s'étendant depuis les yeux et se prolongeant jusqu’à la partie postérieure du corselet; lèvre supérieure noire à la base et à l’extrémité ; élytres d’un gris ob- scur parsemées de taches brunes, ayant en outre deux grandes taches d’un bronzé brillant sur chaque élytre ; pattes longues, jaunâtres , annelées de noir; abdomen presque tout noir, avec le bord postérieur des segmens coloré en vert ou en roux avec des taches noires ; mâle ayant les antennes plus annelées de jaune: les élytres sans taches bronzées ; des ailes avec leurs ner- vures et leur extrémité de couleur brunä- tre. — Nouvelle-Hollande. BRADYPORUS, Cuarp.; Ephippiger, Leres.; Callimenus, Fiscu. Tête forte, large. — Antennes très-écar- tées. — Corselet un peu relevé. — Elytres entiérement nulles. — Ailes réduites à la forme de simples écailles, entièrement ca- chéessous le prolongement du prothorax.— Pattes épaisses, assez courtes. —Tarses fort étroits. — Abdomen gros, volumineux, ramassé. — Tarrière de la femelle presque aussi longues que l’abdomen, droit. 28 MEGALODON. 4. BRADYPORUS DASYPUS. Cuanr., Horæ Ent., p. 96. — BrRuLLÉ, Exp. Scient. de Morée. — Ephippiger Ma- crogaster, Leresvre. — Magaz. de Zool., cl.9,p. —Sroir, Sauterelle Tettigonia (Nympha). — Long. 2 pouces. — Corps très-épais, ramassé ; tête fort large, le som- met noir jusqu’au dessous des antennes, le reste et la base du labre d’une couleur jaune clair ; lèvre supérieure et mandibules mêlées de noir et de jaune ; antennes jau- nes à leur base, annelées de noir, et en- tiérement noires à leur extrémité ; corselet fortement caréné, la partie supérieure fer- rugineuse, sans taches, les côtés d’un jauue- roussâtre, avec une grande tache noire à leur partie antérieure ; pattes jaunâtres,avec la base des cuisses et une grande quantité de points de couleur noir brillant; les épi- nes noires; abdomen noirâtre en dessus, avec la partie postérieure de chaque seg- ment ayant quelques points roux; le des- sous de l’abdomen jaunâtre; tarière de la femelle brune , un peu relevée. — Grèce, Hongrie. 2. BRADYPORUS PUPA. Locusta Pupa, DecéEer, Mém. 1. 111, p. 453; pl. 39, fig. 5.—FaBr., Ent. Syst. p. 43, n° 39. — Larr., Gen-,t, I11, p.101, Tettigonia (Nympha), Srouz, pl. 12, fig. 45, cl. 40. — Long. 20 lig. — Corps trapu, grisàtre ; tête d’un gris jaunâtre, ayant un tubercule entre les antennes; an- tennes de la même couleur; lèvre supé- rieur brune ; prothorax d’un gris-roussâtre, ayant antérieurement une couronne d’é- pines, dont quatre se trouvent placées au milieu , le bord postérieur également hé- rissé d’épines formant un demi-cercle; abdomen gros, rugueux, armé d’une ran- gée d’épines à la partie postérieure de cha- que segment ; tarière de Ja femelle presque aussi longue que l’abdomen, ventriculée à l'extrémité ; pattes Sans taches, armées d’é- pines très-fortes. — Cap de Bonne-Espé- rance. BARBITISTES, Cranp. : Ephippiger, Latn.; Hetrodes, Fiscu. Corps court, épais. — Lèvre supérieure presque ronde. — Dernier article des pal- pes maxillaires tronqué au bout. — Pro- thorax ayant sa partie postérieure excessi- vement relevée.—Elytres nulles. — Ailes en forme d’écailles dépassant peu le protho- rax, n'étant presque qu’un miroir semblable à celui placé à la base des élytres des autre: Locustiens. — Filets de l’anus trés-courts. L'espèce la plus répandue est le BARBITISTES EPHIPPIGER. Cuarp., Horæ Ent., p. 98. — Locusta Ephippiger, Fasn., Ent. Syst., p. 45,, n° 42. — Panz., Faun. Germ., fasc. 33,1 fig. 3, ©. — Rossr, Faun. Etrusca, t. 1, tab. 8, fig, 3 et 4. — Ephippigera Vitium, Serv., Rev. Méthod. des Orthopt., p. 68. — Long. 45 lig. — Corps verdâtre; tête verte, ayant quatre lignes longitudinales trés-fines, de couleur brune; corselet ca- réné dans son milieu, très-rugueux ; ailes d’un vert-jaunâtre ; abdomen vert sans au- cune tache ; tarière de la femelle longue, étroite, de la couleur générale du corps ; pattes également vertes, n’ayant que des épines presque imperceptibles; antennes longues, verdâtres. — Environs de Paris, Commun dans les vignes, vers l’automne. MEGALODON, BruLzé, Corps épais, robuste. — Antennes si- tuées à la partie supérieure de la tête sur la même ligne que les yeux. — Tête sans saillie frontale. — Lèvre supérieure trés- courte ne cachant pas les mandibules. — Mandibules énormes, ressemblant chacune à un bec de perroquet. — Prosternum et mésosternum armés chacun de deux épines longues et grêles. — Elytres en forme de carré long, avec les angles arrondis. — Ai- les ne dépassant pas les élytres. — Tarière de la femelle trés-longue. MEGALODON ENSIFER. BruLLÉ, Hist. Nat. des Ins., t. 9, p.157, pl. 45, fig. 4. — Long. 2 pouces et demi. — Corps d’un roux assez clair; tête fine- ment chagrinée, ayant entre les antennes une forte épine droite et conique et le cha- peron surmonté d’un tubercule ridé, de couleur brune ; Ja face ayant dans son mi- lieu deux impressions lisses et noires; man- dibules et lèvre supérieure d’un noir Jui- sant; corselet prolongé sur les élytres et surmonté de chaque côté de deux saillies épineuses, avec le prolongement postérieur également hérissé d’épines aiguës ; élytres nuancées par des taches plus pâles et plus foncées ; cuisses armées d’épines plus nom- breuses que les jambes ; chaque cuisse ter- minée par deux épines courtes et aiguës; tariére de la femelle plus longue que le corps, élargie dans toute sa longueur, ex- GRYLLACRIS. 29 cepté à l'extrémité, élégamment marbrée de roux.— Ile de Java. Collection du Mu- séum de Paris. SAGA, CHarp.; Locusta, FaBr., OLiv.; Tetiigopsis, Fiscu. Corps très-long, presque linéaire. — Bouche située très en arrière. — Mandi- bules presque entièrement cachées par la lévre supérieure. — Front presque pyra- midal.—Elytres étroites, quelquefois aussi longues que le corps, quelquefois réduites dans les mâles à la forme d’écailles, et alors nulles dans les femelles. — Ailes ne dépas- sant pas les élytres. — Pattes fori longues, peu renflées. — Tarière de la femelle fort longue, très-peu recourbée. A. SAGA ELEGANS. BLanc. — Long. 2 pouces 3 lig. sans la tarière, avec celte dernière, 3 pouce 8 1. Enverg. 1 pouce 3 lig. — Corps jaunûtre, probablement vert dans l’insecte vivant ; tête ayant plusieurs lignes longitudinales très-fines de couleur brune, et deux autres sur les côtés beaucoup pluslarges et de cou- leur jaune ; antennes longues, jaunâtres ; corselet ayant trois stries transversales ; ély- tres d’un jaune-verdâtre, un peu chagrinées et finissant en pointe; ailes assez larges, ayant la partie supérieure de la même cou- leur que les élytres et la partie inférieure brune, avec quelques petites lignes trans- versales un peu plus colorées ; pattes ar- mées d’épines très-fortes , celles des cuis- ses moins longues et moins acérées que celles des jambes; abdomen d’un jaune brunâtre, avec les côtés ayant plusieurs li- gnes blanches interrompues à chaque seg- ment ; tarière de la femelle rousse, noire et denticulée à l'extrémité. — Cap de Bonne-Espérance. Collection du Muséum de Paris, 2. SAGA SERRATA. Fagr., Tettigonia Onos. — STOLL, Sau- terell., pl. 41 a, fig. 42 et 43. — Locusta Serrata, Far. — Saga Serrata, CHarp., , Horæ Entom., p. 95, LaTr., Gén.,t. ITI, p. 401. — Gryllus Giganteus, WaiL., Ent. Lin., t. 1, p. 451, tab. 8, fig. 7. — Tettigopsis Vitiata, Fiscu., Notice sur le genre Tettigopsis. — Long. 2 pouces 8 lig, sans la tarière, et avec cette dernière 3 pouces 6 lig. — Corps verdâtre, jaunissant souvent après la mort de l’insecte ; front blanchätre, côtés de la tête ayant une li- gne longitudinale de même couleur, s’é- tendant depuis les yeux jusqu’à l’angle an- térieur du icorselet et se prolongeant le long de la partie latérale de ce dernier ; sternum blanchâätre; pattes antérieures ayant de très-forles épines ; abdomen d’un brun-roussâtre, avec une ligne pâle fort étroite qui occupe toute sa longueur, une autre plus large entre cette derniére et le bord des arceaux supérieurs, et une troi- sième placée sur le côté, à la base des ar- ceaux inférieurs ; tarière verdâtre, moins longue que l'abdomen, denticulée à son extrémité. — France Méridionale, Hon- grie. Grèce. LISTROCELIS, Serv. ; Cerberodon, PERTY. Tête assez longue, tuberculée entre les antennes. — Antennes longues et grêles, le premier article allongé, le second globu- leux ; dernier article des palpes maxillai- res trois fois aussi long que celui deslabiaux. — Prosternum sans dents. — Elytres al- longées, trés-étroites. —Pattes longues, les épines des jambes antérieures et intermé- diaires trés-fortes, arquées et aiguës, res- semblant à un double râteau. — Tarière de la femelle longue, droite, étroite et pointue à l’extrémité. LISTROSCELIS PECTINATA. Guér., Voyage autour du Monde, par le capitaine Duperrey, p. pl fig — Long. 43 à 44 lig. — Corps élancé, d’un vert-jaunâtre trés-clair.—T'ête verte, ayant entre les yeux une petite pointe aiguë; yeux bruns ; corselet étroit et court; ély- tres trés-claires, étroites, dépassant l’abdo- men de plus de la moitié de leur longueur ; ailes aussi de la même longueur et de la même couleur, et plus transparentes ; pat- tes antérieures ayant leurs épines trés- longues et trés-minces ; les intermédiaires les ayant plus courtes, et les postérieures n'ayant plus à leurs jambes que des épines très-serrées et presque imperceptibles. — Iles Moluques. Collection du Muséum de Paris, GRYLLACRIS, Serv. Corps assez court.— Tête forte, bombée. — Antennes ayant environ trois fois la Jon- gueur du corps, les ailes comprises, assez épaisses, leurs deux premiers articles gros, GRYLLIENS, surtout le premier. — Mandibules très- grandes. — Palpes maxillaires beaucoup plus longs que dans les Listroscelis. — Prosternum sans dents. — Corselet pres- que aussi large que long. — Elytres lon- gues, recourbées souvent à l'extrémité, de manière à emboîter l’abdomen. — Tarière de la femelle longue, un peu recourbée en haut. 4. GRYLLACRIS RUFICEPS, Serv., Revue Méth. de l’ordre des Or. thopt., pag. 42.— Long. 20 lig. environ. — Tête rousse, trés-brillante, ayant un demi- cercle noir entourant les yeux extérieure- ment ; antennes rousses ; corselet d’un roux brillant, tuberculé sur les côtés, ayant, en outre , sur la partie antérieure du disque, des points élevés, éloignés les uns des au- tres, au milieu du sillon transversal; le bord antérieur très-finement crénelé ; ély- tres d’un vert-jaunâtre, trés-luisantes, sans taches ; ailes entièrement diaphanes ; pattes d’un vert-jaunâtre ; abdomen de la même couleur.— Ile de Java, 2. GRYLLACRIS SIGNIFERA. Sroz, Tetligonia Signifera, Sauterel., pl. 12, fig. 50.— Gryllacris Maculicollis, SErv., Rev. Method. des-Orthopt., pag. 42. — Long. 16 à 18 lig.— Corps d’un jaune sale; tête marquée de cinq petits points noirâtres; antennes jaunâtres ; corselet avec plusieurs taches irrégulières, et quatre ou cinq lignes de couleur noirâtre ; élytres jaunâtres, sans taches ; ailes ayant de larges lignes transversales noires, diminuant de largeur à la partie inférieure des ailes; pat- tes jaunes, les antérieures ayant leurs épi- nes assez aiguës; abdomen de la même cou- leur; tariére de la femelle aussi longue que l’abdomen, étroite, de couleur ferrugi- neuse, luisante. — Ile de Java. SIXIÈME FAMILLE. — GRYLLIENS, LaTReiLee. Caractères. Corps souvent ramassé , as- sez épais.— Antennes excessivement lon- gues et grêles.— Cuisses postérieures ren- flées, propres au saut.— Abdomen des fe- melles muni d’une tarière ordinairement droite, souvent aussi longue que le corps, beaucoup plus grêle , et plus frèle que dans les Sauterelles.— Filets abdominaux cons- titués par une seule pièce, plus gros à leur base qu’à leur extrémité. Les insectes qui composent cette famille différent beaucoup par leurs habitudes des Locustiens. Les Grylliens sautent mal,quoi- qu'ils aient leurs cuisses renflées, ce qui tient, sans doute, à ce que leurs corps n’est pas assez élancé, mais trop lourd el #op ra- massé. 11 faut en excepter les Tridactyles, qui s’élévent à une trés-grande hauteur, comparativement à leur petite taille. Les Gryllons se creusent des terriers et vivent ainsi retirés, et, par là, peuvent plus facile- ment échapper à leurs ennemis. Les mâles sont pourvus d’un organe de stridulation comme les Sauterelles, et pour ce chant les élytres des mâles ont leurs nervures très-saillantes, et des plaques transparentes en tambour, ressemblant plus ou moins à des miroirs. Les Taupes Gryllons ne sont pas pour- vus de ces organes de stridulation; leurs cuisses postérieures sont renflées ; mais comme leurs jambes sont trés-courtes, elles ne pourroient soulever le corps, qui est fort lourd; les organes du vol ne paroïssent non plus assez puissans pour que l’insecte en puisse faire un grand usage, maïs leurs paites antérieures sont conformées en forme de mains unguiculées, qui servent à l’animal à creuser la terre et à se dé- rober facilement aux poursuites de ses en- nemis. On ignore encore quels sont les ali- mens qui servent à la nourriture des Gryl- lons. La plupart des auteurs ont pensé qu’ils se nourrissoient de substances végétales, et Latreille les regarde comme carnassiers; cependant nous avons une espèce de Gryl- lon, le Gryllon domestique, qui habite les maisons , et particuliérement les boulange- ries et souvent dans la farine, el qui semble se nourrir indifléremment de la plupart des substances. C’est ce Gryllon, que l’on con- noît vulgairement sous la dénomination de Cri-Cri, qui fait entendre ordinairement, le soir ou la nuit, un cri aigu, par le frotte- ment des élytres chez les mäles ; c’est ce bruit qui fut regardé autrefois par des gens superstitieux comme un présage de mauvais augure; tandis qu’en Afrique, au rapport de Mouffet, on les élève dans de petites ca- ges et on les vend aux habitans, qui se plai- sent à entendre leur chant amoureux. Genres : Schizodactylus, Æcanthus, Phalangopsis, Platydactylus , Gryllus, PITALANGOPSIS. _Sphærium, Gryllotalpa, Tridactylus, Rip- pipteryx , Cylindrodes. SCHIZODACTY LUS, BRULLÉ; Gryllus, Drury; Acheta, Far. Corpsrobuste.— Palpes maxillaires beau- coup plus longs que les labiaux.— Elytres et ailes très-grandes, formant un angle droit s'appliquant sur les côtés du ventre, et leur extrémité, enroulée en forme de spirale et appliquée sur les appendices de l’anus.— Tarses de quatre articles; les deux inter- médiaires se prolongeant de chaque côté et formant deux lobes arqués et ovales plus élargis vers le bout.-— Crochets des tarses longs, grêles, arqués et rapprochés l’un de l’autre , au lieu d’être écartés comme dans la plupart des autres genres. — Jambes an- térieures grosses et renflées comme dans les Meconema; jambes postérieures garnies d’épines, seulement sur leur partie supé- rieure, et terminées par cinq épines irès- fortes, aplaties et mobiles. SCHIZODACTYLUS MONSTROSUS. (PI. 8, - fig. 2.) Gryllus Monstrosus, Drury., Illust. of Nat. Hist., t. 11, pag. 81, pl. 43, fig. 91.— Acheta Monstrosa, Far., Ent. Syst., t. Il, p. 29.— Schizodactylus Monstrosus, BruzLé, Hist. Nat. des Insect., t. IX, pag. 162 et 163, pl. 47, fig. 14.— Long., les ailes fermées, 3 pouc. Envergure, les ailes déroulées, 6 pouc.— Corps épais, court et robuste, de couleur jaunâtre foncée ; tête ayant sur son vertex quatre sillons longitu- dinaux ; mandibules grandes, noires à leur côté interne et à leur extrémité ; corselet fort courl, ayant antérieurement un sillon transversal très-profond, et ses angles laté- raux très-aigus ; élytres d’une couleur jau- nâtre uniforme ; ailes transparentes, légére- ment lavées de cette dernière couleur ; pattes et abdomen sans taches. — Indes Orientales. ÆCANTHUS, Serv.; Gryllus, Scopozr; Acheta, Fasr., Paz. Corps grêle, allongé.— Palpes grêles et eylindriques , ayant leur dernier article tronqué à leur côté interne, — Gorselet plus étroit à sa partie antérieure qu’à sa partie postérieure, — Elytres assez larges dans les Ut 31 mâles, garnies dans toute leur étendue de rides devant produire la stridulation chez ces insectes; ces élytres embrassant et en- veloppant latéralement le corps chez les fe- melles. — Pattes grêles et longues; les anté- rieures et les intermédiaires n’ayant que trois articles à leurs tarses et les postérieu- res en ayant quatre.— Filets de l’anus très- grands. ÆCANTHUS PULLUCENS. (PI. 8, fig. 3.) Gryllus Pellucens, Scorozr, Ent. Car- niol, no 324.— AchetaItalica, Fasr., Ent. Syst., t. Il, p. 32, n° 46.— Panzer, Faun. Germ., fasc., 22, no 47.— BRruLLÉ, Hist. Nat. des Ins., t. IX, pag. 174, pl. 48, fig. 4. — Long. 6 lig.— Corps jaunûtre, probablement d’un vert tendre, dans l’in- secte vivant; antennes Jongues, assez épais- ses ; tête luisante, revêtue d’un duvet bril- lant, avec une ligne longitudinale brune : corselet un peu rugueux, couvert du même duvet que celui de la tête, avec une ligne brune faisant suite à cette dernière; élytres transparentes, tirant un tant soit peu sur le gris-jaunâtre ; ailes diaphanes, exactement de la même largeur que les élytres; abdomen brunâtre.— France Mé- ridionale. PHALANGOPSIS. Corps court, assez ramassé. — Palpes maxillaires d’une longueur extrême, un peu élargis et tronqués à l'extrémité; antennes trois ou quatre fois aussilongues que le corps, ayant leur premier article gros.— Elytres trés-courtes dans les deux sexes, en forme d’écailles arrondies et voûtées. — Pattes longues et grêles ; les antérieures et les in- termédiaires dépourvues d’épines. —Tous les tarses n’ayant que trois articles comme les vrais Gryllus, de forme grêle et cylin- drique, à peu près comme dans les Æcan- thus.— Appendices de l’anus presque aussi longs que l’abdomen, et velus, 4. PHALANGOPSIS LONGIPES. SEerv., Rev.Méth.de l’ordre des Orthopt., pag. 76, — Long. 40 lig. — Corps d’un roux-brunâtre; tête petite; antennes bru- nâtres ; élytres courtes, brunes , atteignant à peine le milieu de l'abdomen ; ailes trans- parentes, plus courtes que les élytres; pat tes extrêmement longues ; les cuisses posté= rieures renflées de la base au milieu seule- ment ; tarses d’un blanc-grisâtre ; abdomen brun, ayant le bord postérieur de ses deu 22 GRYLLUS. premiers segmens d'une couleur beaucoup plus claire ; appendices de l'abdomen trés- velus; tarière de la femelle moins longue que l’abdomen.— Amérique Méridionale. Muséum d’Hist. nat. de Paris. 2. PHALANGOPSIS ANNULIPES. Serv., Revue Méth. de l’ordre des Or- thopt., pag. 70. — Long. 1 pouc. — Corps d’un jaune sale, varié de brun-verdätre, assez obscur ; palpes d’un jaune sale , avec l'extrémité de chaque article plus foncée; élytres brunâtres, trés-courtes ; pattes moins longues et moins grêles que dans l’es- pèce précédente ; cuisses postérieures ren- flées de la base jusqu’au près de l’extré- mité ; jambes d’un brun-verdâtre ; les anté- rieures et les intermédiaires ayant deux larges anneaux jaunälres et les postérieures n’en ayant qu’un seul; tarses d’un jaune sale à leur base, et d’un brun-verdâtre dans le reste de leur étendue ; tariére de la fe- melle plus longue que l'abdomen; appendi- ces de l’abdomen également plus long que J'ahdomen.— Port-au-Prince. Muséum de Paris, PLATYDACTYLUS, Bruzté, Gryllus, Decéer, FABr. Corps assez robuste. — Antennes aussi longues que le corps.— Palpes courts, épais et tronqués obliquement à leur extrémité comme dans les Gryllons proprement dits. — Elytres plus longues que l’abdomen.— Ailes dépassant beaucoup les élytres. — Pattes assez gréles.— Jambes postérieures aussi longues que les cuisses.— Tarses de trois articles, ces derniers gros et courts, déprimés de haut en bas, avec le deuxième notablement élargi.— Filets de l’abdomen velus, beaucoup moins longs que ce der- nier. — Tarière de la femelle beaucoup plus longue que ce dernier. PLATIDACTYLUS SURINAMENSIS. Gryllus Surinamensis, Decéer , Ins. Mém.,t. III, pag.519, pl.48, fig.1.—Long., les ailes fermées, 15 lig. Envergure 2 pouc. 4 lig. — Corps d’un brun-grisätre ; tête large, avec la face d’un brun luisant ; corse- let court, large, ayant ses côtés noirâtres ; élytres grisâtres, ayant à leur partie supé- rieure une tache d’un noir brillant, qui s’é- tend depuis le milieu jusqu’à l’extrémité de l’élytre ; ailes diaphanes, brunâtres, le bord costal seulement, avec quelques petits raits transversaux, de couleur blanchâtre ; les ailes répliées en filets, dans le repos, et dépassant alors les élytres d'environ un tiers de leur longueur ; pattes et abdomen bru- nât es; tarière de la femelle fauve, bordée de blanc à sa partie supérieure et recour- bée en haut.— Amérique Méridionale. GRYLLUS, Georre.; Acheta, War., Paz. Corps court, épais, trapu.— Tête fort large. — Antennes très-écartées. — Lèvre supérieure plus large que longue.— Palpes maxillaires le double de longueur des la- biaux.— Elytres dépassant peu l’abdomen, et quelquefois ne le couvrant pas entiére- ment; élytres des femelles parcourues par un grand nombre de nervures s’entrecroi- sant, et formant alors une foule de petits losanges, ce qui n’existe pas dans les genres précédens : élytres des mâles plissées inéga- lement pour opérer la stridulation.— Pat- tes assez robustes. — Cuisses postérieures plus épineuses que dans les autres gen- res de cette famille. — Tarses de trois arti- cles, le premier de ces articles beaucoup plus gros que les autres et surmonté comme les cuisses de deux rangées d’épines. A. GRYLLUS MACROCEPHALUS, Leregvre.— Long., les ailes fermées, 20 lig. Envergure 2 pouc. 6 lig.— Corps jaunätre, tres-cpais ; tête énormement large, d’une couleur jaune tirant sur le ferrugi- neux,avec l’espace qui existe entre les yeux tacheté de noir; corselet très-court, allant en diminuant de largeur de la partie anté- rieare à la partie postérieure , de couleur jaune pâle sur les côtés, d’une couleur un peu plus foncéesur le milieu, avecplusieurs lignes transversales d’un brun-noirâtre; élytres jaunâtres sans taches; ailes diapha- nes d’environ un quart plus longues que les élytres; pattes et abdomen jaunâtres. — Sicile. | 2. GRYLLUS CAMPESTRIS. Lin., Syst. Nat., 695, 43. — Fan. Ent. Syst., t. Il, p. 31, n° 11. — Panz., fasc. 88, n° 9, — BruLLé, Hist. des Ins., t.1X, p. 178. pl. 48, fig. 2.—Long. 44 lig. Larg, — Tête grosse, un peu bombée, d’un noir brillant; extrémité de la lèvre supérieure rougeàtre; yeux jaunes clairs; corselet noir, se rétrécissant un peu à la partie postérieure ; élytres brunes, avec une petite tache jaune à leur base assez mal dessinée ; ces élytresne dépassant pasl’ubdo- “ ‘ GRYLLOTALPA, 33 men ; ailes transparentes, plus courtes que les élytres ; pattes noires, les postérieures ayant la, partie inférieure des cuisses de couleur rouge et les jambes presque de la même couleur: abdomen noir. — Envi- rons de Paris. Commun. 3. GRYLLUS CAPENSIS. Fagr., Ent. Syst., 1, 11, p. 34, n° 9.— Long. 18 lig. — Faciés du Campestris ; corps un peu plus étroit ; tête moins large ; corselet aussi large à sa partie postérieure qu’à sa partie antérieure ; élytres brunes, de la longueur de l’abdomen, avec la tache jaune mieux arrêtée que dans le Campes- tris ; ailes dépassant les élytres d’environ le tiers de leur longueur; pattes ayant moins de rouge. — Afrique. Europe Mé- ridionale. f. GRYLLUS DOMESTICUS. Linn., Faun. Suec., n° 867. — PAnz., Faun., Germ., fase. 88, n° 7. — Long. 9 à 10 lig. — Corps jaunâtre; tête ayant deux lignes brunes transversales ; corselet jaune, avec une grande tache carrée de couleur brune dans son milieu ; élytres d’en jaune-brunâtre, avec une ligne plus colo- rée le long de leur nervure principale ; ailes ayant également une ou deux bandes plus obscures dans le sens de leur longueur ; pattes et abdomen d’un jaune sale, sans taches; tarière de la femelle trés-frêle, beaucoup plus longue que l’abdomen, d’un ferrugineux brillant, — Paris, Commun dans les maisons. 5. GRYLLUS SYLVESTRIS. Acheta Sylvestris, FaBr., Ent. Syst., t. II, p. 33, n° 48. — Long. 4 à 5 lig. — Tête noire, ayant entre les yeux plu- sieurs lignes jaunes formant un lozange ; corselet jaunâtre bordé de noir; élytres très-courtes, n’atteignant guère que les deux tiers de l’abdomen dans le mäle, et tout au plus la moitié dans les femelles, de couleur jaune pâle, avec le bord externe et plusieurs lignes ou nervures d’un brun-noi- râtre ; pattes jaunes ; les cuisses postérieu- res ornées de lignes brunes, obliques ; ab- domen noir; tarière de la femelle recour- bée. — France, environs de Paris; se trouve fréquemment dans les bois. 6. GRYLLUS UMBRACULATUS. Linn., Syst. Nat., 2, 695, 1h.—Acheta Umbraculata, Fasr., Ent. Syst., 1. II, p- 31, n° 42. — Long. 44 lig. — Corps presque plat, étroit, un peu linéaire ; tête Insecres. IV, roussâtre, fortement aplatie sur'sa face et surmontée d’une ombrelle ou ‘grand feuil- * let, le double de la tête en longueur, plus foncé que cette dernière; corselet noir, un peu rétréci postérieurement; élytres très- courtes, ne couvrant guère que le tiers de l'abdomen, noires, avec leur extrémité blanche; pattes noires; abdomen de la même couleur, étroit et large ; filets de l'abdomen fort épais et velus. — Barbarie. Obs. Ge singulier insecte, par la forme presque linéaire de son corps et la struc- ture bizarre de sa tête, nous paraît pouvoir consiituer un genre, à SPHÆRIUM, Caarr.; Myrmecophila, Late; Blatta, Panz, Corps petit, ayant la forme d’une petite boule. — Dernier article des palpes maxil- laires beaucoup plus gros que les précédens. — Antennes fort courtes. — Elytres et ai les nulles. — Cuisses postérieures trés-ren- flées, énormes comparativement à la petite taille de l’insecte. — Tarses de trois arti- cles. — Filets de l'abdomen larges, plats et coniques. — Tarière de la femelle à peine plus longue que les filets. SPHÆRIUM ACERVORUM. (PI. 9, fig. 4.) Blatta Acervorum, Pas, Faun. Germ., fasc. 68, n° 24. — Long. 1 lig, — Corps excessivement petit, ayant la forme d’un pelit pois entièrement d’un brun assez fon- cé, avec une ligne transversale plus jaune sur l’abdomen. — Cuisses postérieures ex- cessivement renflées, de couleur jaunâtre assez claire. — France, environs de Paris. Trés-rare. Obs. Get insecte vit dans les fourmil- lières, où il paraît très-rare,et que ce genre de vie, rendant plus diflicile à trouver, rend encore plus rare dans les collections. GRYLLOTALPA, LaATR.; Acheta, Fasr. Corps assez long, trés-pesant. — Palpes maxillaires très-longs. — Tête petite, em- boîtée dans le corselet. — Corselet assez long, ses côtés arrondis. — Elytres beau- coup plus courtes que l’abdomen, — Ailes repliées en filets, dépassant les élytres, au moins aussi longues que l’abdomen et sou- vent davantage. — Pattes antérieures élar- gies et dentées, ressemblant à une main ou ÿ 34 TRIDACTYLUS. aux pattes antérieures des taupes; les in- termédiaires et les postérieures épaisses, mais fort courtes.—T'arses de trois articles. — Filets de l’abdomen épais, assez courts, — Tarière de la femelle non apparente. 4. GRYLLOTALPA VULGARIS. Larn., Gen., t. 111, p. — Gryllus Gryllotalpa, Linn., Syst. Nat., p. 693, ne 40; id. Faun. Suec.. p. 806. — Acheta Gryllotalpa, Fagr., Ent. Syst., t. II, p. 28, n°4. — Long. 20 lig. — Corps d’un roux brunâtre; tête brune; mandi- bules roussâtres ; corselet d’un brun gris, velouté, bordé de roux à sa partie anté- rieure , et ses côtés de cette derniére cou- leur; élytres grises, avec leurs nervures très- saillantes et de couleur noirâtre ; ailes re- pliées, dépassant l’abdomen d’environ un quart de leur longueur ; pattes antérieures rousses ; tarses terminés par cinq dents noirâtres à leur extrémité, la seconde de ces dents formant une large plaque à sa base; pattes postérieures grises supérieu- rement et roussätres en dessous, —France, et la plus grande partie de l’Europe. Envi- rons de Paris. Commun dans les jardins potagers. 2. GRYLLOTALPA TETRADACTYLA. (PI. 9, fig. 2.) PerrTys, Delect. An. Articulat., p. 118, pl. 23, fig. 8. — Long. 46 lig. — Corps d’un jaune-grisâtre ; tête très-petite, pres- que cachée sous le corselet, avec quelques petites taches brunes sur’ son vertex ; cor- selet gris, velouté; élytres de la même couleur, sans taches; pattes antérieures- également grises ; tarses terminés par qua- tre dents d’un noir brillant, les deux inter- médiaires croisant l’une sur l’autre. — Brésil. 3. GRYLLOTALPA HEXADACTYLA. Perry, Delect. Anim. Articul., p. 119, pl. 23, fig. 9. — Long. 4 pouc. — Corps d’un gris-jaunâtre comme l’espèce précé- dente; tête petite, sans taches ; corselet d’un gris velouté ; élytres trés-courtes, arron- dies, ne couvrant pas la moitié des ailes ; ailes diaphanes, réticulées par des petites nervures jaunâtres , dépassant très-peu l’ab- domen dans le repos; pattes antérieures d’un gris-roussâtre ; tarses terminés par six dents d’un noir luisant; la seconde et la troisième de ces dents très-rapprochées l’une de l’autre ; abdomen grisâtre ; filets de l’abdomen trés-épais, — Brésil, CYLIXDRODES, Gnar. Corps long, linéaire , ayant la forme d’un tube. — Lèvre inférieure n’ayant pas de divisions acérées comme dans les Gryl- lotalpa. — Elytres et ailes entièrement nulles. — Tarses de trois articles, ces arti- cles filiformes, mais non pas élargis comme dans le genre précédent. CYLINDRODES CAMPBELLI. Gray, Régn. anim. anglais, t. XV, pl. 41. — Long. 2 pouces 3 lig. Larg. 3 lig. dans toute sa longueur. — Corps brun; mandibules petites; tête petite, beaucoup plus étroite que le corselet; ce dernier long, ayant la forme d’un carré long ; pattes fort courtes, les antérieures tachetées et terminées par plusieures dents obtuses ; abdomen ayant ses segmens trés- grands, le dernier surtout un peu plus large et arrondi postérieurement , cet ab- domen ayant quelques taches et quelques points plus colorés que le reste de l’insecte. — Nouvelle-Hollande. Obs. Non vidi; décrit d’après la ‘figure de M. Gray. Cet insecte se tient, au rap- port de M. Laporte, dans les tiges des vé- gétaux. TRYDACTYLUS, Lara. Corps excessivement petit, — Tête assez large.— Antennes filiformes, à peine aussi longues que la tête, composées seulement de dix articles. — CGorselet gibbeux. — Elytres beaucoup plus courtes que l’abdo- men. — Ailes dépassant ordinairement ce dernier. — Cuisses postérieures énormé- ment larges et renflées, trés-propres au saut, couvrant dans le repos presque toute la partie latérale de l’insecte, — Tarses de trois articles. — Abdomen terminé par quatre filets, dont les deux supérieurs sont biarticulés. Le type de ce genre est le TRIDACTYLUS VARIEGATUS. Lame, Genera Crust. et Insect., t. II, p. 97. — Bruzré, Hist. des Ins., t. IX, p. 497, pl. 48, fig. 6. — Long. 2 lig. 6 points. — Corps d’un noir bronzé trés- brillant, avec le tour des yeux et Ja partie latérale du corselet de couleur blanchâtre; élytrestrès-petites,tathetées de blanc ; ailes dépassant très-peu les élytres, sans doute impropres au vol; pattes noirestachetées de blanc ; les jambes postérieures presque en- ACRIDIENS. 35 tiérement blanches ; abdomen noir en des- sus, jaune en dessous, avec la base des segmens de couleur noirâtre. — De la France Méridionale. Obs. Ge petit insecte, dit-on, ne fait pas usage de ses ailes; mais il exécute. seule- ment à l’aide de ses pattes postérieures, des sauts très-considérables comparativement à sa petite taille ; il s'enfonce aussi souvent dans le sable en grattant avec ses pattes pour se dérober à la vue de ses ennemis. RIPIPTERYEX, New. Aspectées Tridactylus.— Antennes cour- les comme chez ces derniers. — Ailes dépas- sant de beaucoup l'abdomen. — Cuisses postérieures renflées comme dans le genre précédent, mais moins larges comparative- ment à Ja taille. — Tarses de deux articles seulement. — Abdomen sans filets. RIPIPTERYX MARGINATUS. New., Ent. Mag., n° 7, p. 204, pl. 7.— Long. 6 lig. les ailes fermées. — Corps en- tiérement d’un noir obscur; antennes un peu plus longues que la fête ; yeux roussä- tres; tête noire sans taches; corselet bordé tout autour d’un filet blanchätre ; élytres ayant leur extrémité et une ligne dans leur milieu, de couleur blanche ; ailes noires; pattes de la même teinte; cuisses postérieu- res trés-longues, ayant la forme d’un carré allongé ; jambes postérieures terminées par deux appendices mobiles; abdomen noir en dessus et jaune sale en dessous.—Bré- sil. Collection du Muséum d'Histoire na- turelle de Paris. SEPTIÈME FAMILLE. — ACRIDIENS, LaTreiLre. Caractères. Corps assez long. — Anten- nes courtes, filiformes ou prismatiques, leur longueur n’excedant pas ordinairement celle du corselet. — Elytres et ailes cou- viant ordinairement l'abdomen. — Cuisses postérieures renflées, très-propres à sauter, — Tarses n’ayant constamment que trois articles. — Abdomen dépourvu de tarière chez les femelles. Les insectes de cette famille terminent l’ordre des Orthoptèéres ; ils sont essentiel- lement sauteurs, et sont confondus vulgai- rement pour celle raison, sous le nom de Sauterelles, avec les insectes de la cin- quième famille ; les premiers recoivent plus généralement le nom de Criquet ; ce sont des insectes qui ont été à différentes époques le plus cruel fléau que les hom- mes pussent redouler, en détruisant toute végétation dans les endroits où ils abon- doient , et réduisant alors les habitans à la plus affreuse disette; et il est arrivé fré- quemment que ce fléau ne soit pas le plus grand qu’ils puissent occasioner, car ces insectes étant poussés dans la mer, puis re- jetés sur le rivage par la violence des vents, venaient se corrompre en si grande abon- dance, que l’odeur infecte qu’ils répan- doient a pu occasioner des pestes capables de détruire des populations entières. Les Acridiens émigrent fréquemment; pour cette raison, une de leurs espèces a recu le nom d’Acridium Migratorium, Criguet Voyageur ; lorsqu'ils ont entiérement dé- truil la végétation dans une localité, ils se portent tous ensemble, comme si un signal leur avait été donné, dans deslieux quin’ont pas encore été visités par ces essaims des- tructeurs, I est question dans la Bible d’une grande abondance de Criquets, qui couvrit tout le pays d'Egypte; ce qui fut regardé comme un miracle, et fut compté pour une des dix plaies d'Egypte. Au moyen-âge, et plus récemment, des populations furent détruites ou réduites à la plus cruelle disette , par suite de la pré- sence de ces Acridiens; l’Afrique, l’O- rient ont été souvent fort maltraités; Ja Turquie, la Russie, la Pologne, la Suède, la Moldavie et la Valachie ont été égale- ment, à différentes époques, en proie à la voracité de ces êtres destructeurs. Le midi de la France est souvent ravagé par les Acridiens, et les villes d’Arles et de Marseille alloueni des fonds pour faire faire la chasse à ces funestes insectes, que l’on récolte ainsi que leurs œufs en prodigieuse abondance. Dans plusieurs villes de l’orient et de l'Afrique Septentrionale, on les vend, et les habitans les mangent aprés les avoir fait cuire et leur avoir enlevé les pattes et les ailes ; ce met, qui paraît être malsain lors- qu’on en fait abus, est encore assez mauvais àu goût, au rapport d’un grand nombre de voyageurs. | Les Acridiens, exécutent comme les deux familles précédentes, une stridulation; maistandisque les Sauterelicsetles Gryllons 3. 3 TRYXALIS. fatsotent entendre keur chant à l’aide de leursélytres,qu'ils frottent l’unecontre l’au- tre, les Criquets ayant leurs élytres dé- pourvues de miroir ou de tambour, opé- rent cette stridulation à l’aide de leurs pat- tes postérieures, qu’ils frottent contre la partie latérale de leursélytres; ces dernières ayant leurs nervures trés-saillantes, et les cuisses servant d’archet, munies également de plusieurs rides qui, par leur frottement contre celles des élytres, produisent ce son aigu que l’on entend si fréquemment dans nos prairies; un genre de cette famille, connu sous le nom de Pneumora, n'ayant pas les élytres assez consistantes pour pou- voir être frottées par les pattes, a son ab- domen vésiculeux dans les mâles, avec quelques saillies très-rapprochées à l’en- droit ou frotte la cuisse, qui est également hérissée d’aspérités semblables à celles de l'abdomen, et la cuisse frottant fortement contre cet abdomen renflé en vessie, pro- duit un chant destiné à avertir la femelle de la présence du mâle. Genres : Proscopia, Tryxalis, Pampa- gus, Trybliophorus, Dictyophorus , Pneu- morr, Monachidium, Acridium, Ommexe- cha, Tetrix. PROSCOPIA, Kzuc. Corps long, élancé, ayant l'aspect des Bacteria dans la famille des Phasmiens. — Tête pyramidale, insérée obliquement sur le thorax. — Antennes courtes et grê- les, de huit articles environ, naissant.entre les yeux, et protégés dans le repos par une saillie on prolongement de la tête, s’avan- çant au-delà des yeux. — Prothorax exces- sivement long. — Mésothorax et métatho- rax trés-courts. — Pattes longues, grêles, — Cuisses postérieures renflées. — Elytres et ailes entièrement nulles, — Abdomen fort long. Toutes les espèces de ce genre appar- tiennent à J’Amérique Méridionale. 4. PROSCOPIA SCABRA. (P]. 9, fig. 3,) Kiuc, Monog. dans les Horæ Physicæ Berolinenses Ent., p.48, n°2, pl. 3, fig. 2. — Long. 5 pouc. —Corps d’un brun sale, plus ou moins foncé ; tête ayant quatre li- gnes longitudinales d’un brun- noirâtre, deux sur le sommet, et une sur chacun des côtés, le prolongement de la tête de for- me carrée, avec les angles saillans, un peu arrondi à l’extrémité, où il s’amincit légé- rement; prothorax fort long, d’un brun- 4 roussitre, un peu marbré et couvert d’as- pérités, assez couniventes en dessus.comme en dessous; segmens postérieurs du thorax ayant des aspérilés moins prononcées que celles du prothorax; patteset abdomen d’un brun-roussâtre, avec de légères nuances noirâtres, — Brésil, 2. PROSCOPIA RADULA, Kiuc, Monog. dans les Horæ Physicæ Berolinenses, p.19, n° 4, tab. 8, fig. 4. — Long. 4 pouc. 6 lig. — Corps d’un brun- verdâtre ; tête verdâtre, avec trois lignes plus claires, une sur le milieu et une sur ‘chacun des côtés; prolongement de la tête carrée, s’élargissant beaucoup à lextré- mité par la dilatation des feuillets; protho- rax de la même couleur que la tête, sans ta- ches, couvert d’aspérités moins prononcées que dans l’espèce précédente ; pattes bru- nâtres; cuisses postérieures ayant à leur base , tant intérieurement qu’extérieure- ment, plusieurs taches noires de forme irré- gulière; abdomen brun, ayant sur les cô- tés quelques petits points noirätres peu ma- aifestes. — Brésil TRYXALIS, Farr. Gryllus, Lan. Corps élancé. — Tête pyramidale, se prolongeant au-delà des yeux comme dans les Proscopia. — Palpes cylindri- ques , les deux derniers articles des maxillaires de même longueur.— Antennes composées de seize articles au moins, de forme prismatique , très-comprimés. — Elytres et ailes égalant ou dépassant la lon- gueur de l’abdomen, étroites et se termi- nant ordinairement en pointe. — Pattes postérieures fort longues. — Cuisses ren- flées, propres au saut. Les espèces de ce genre sont générale- ment pourvues de couleurs variées et élé- gantes, A. TRYXALIS NASUTUS. (PI. 40, fig. 4. Gryllus Nasutus, Lin., Mus. Ludov. M p. 448, Roësez, tab. 4. — Long. 2 pouc. +. Enverg. 8 pouc. 6 lig. à 4 pouc. — Corps verdûire ; tête verte, avec deux lignes rosessur les côtés , et plusieurs lignes vertes plus colorées que le reste de la tête; antennes larges, jaunâtres ou verdâtres; corselet ayant plusieurs carènes, et de cha- que côté une ligne rose faisant suite à celle de la tête ; élytres vertes, avec une ligne rose longitudinale s'étendant de la base à PAMPHACUS. 27: Fextrémité, et surmontées d'une Rgne noire interrompue aux deux tiers de l’élytre ; ailes jaunâtres; pattes vertes, avec lear partie supérieure rougetre; abdomenrouge . en dessus, — Cap de Bonne-Espérance. Var. À. Entièrement vert, sans lignes roses. — Europe Méridionale. Obs. Cette espèce avoit été confondue avec un grand nombre d’autres très-diffé- rentes, qui en ont été distinguées, en Jais- sant le nom de Nasutus à l'espèce décrite par Linné. : 2. TRYXALIS PHARAONIS. Fruc, Symbolæ Physicæ, p. pl. 4, fig. Let2.—Long. 3 pouc. Enverg, 4 pouc. 6 lig. — Tête d’un gris-verdätre ; corselet verdâtre, muni de plusieurs carènes, et avec quelques lignes orangées ; élytres ver- dâtres, un peu roses dans leur milieu ; ailes d’un violet tendre, dans la moitié de leur étendue à partir de la base , avec une foule de petites lignes transversales de couleur noire ; l’extrémité des ailes diaphane sans taches; pattes et abdomen brunâtres, plus zolorés en dessus qu’en dessous. — Egypte. PAMPHAGUS, Tuuws.; Gryllus, Lin., Srozz.; Acridium, DEGÉER, Gorps assez épais, robuste, — Tête n’é- tant point pyramidale. — Antennes élargies, . déprimées, prismatiques, — Palpes cylin- driques; dernier article des palpes maxil- laires beaucoup plus long que le précédent. — Elytres et ailes grandes. — Abdomen épais. — Pattes postérieures larges, com- srimées latéralement. PREMIÈRE DIVISION. (Xiphicera, SERv.) Antemmes s’amincissant graduellement de la base à l'extrémité. 4. PAMPHAGUS EMARGINATUS,. Xiphicera Emarginata,SEnv.,Rev, méth. de l’ordre des Orth., p.80.—Long.2 pouc. 8 lig. Enverg. 4 pouc, 3 lig.—Gorps d’un brun-noirâtre ; tête sans taches, ayant son prolongement un peu crénelé jatéralement; antennes brunes, bordées de jaune ; corse- let brun, ayant plusieurs stries transversa- les et une carène assez élevée dans son mi- ieu, de couleur jaunäâtre ; élytres brunes, avec plusieurs taches plus obscures; l’ex- trémité notablemant échancrés et Je bord sutural verdätre ; aîies d’uv0 fauno-verdûtre, de la base au milieu brunes, avec de pe- tites nervures transversales de couleur jaune-verdâtre dans le reste de leur éten- due; pattes d’un brun-verdâtre; jambes postérieures ayant à leur base une gibbosiré trés-distincte. — Brésil, DEUXIÈME DIVISION. (Akicera, Sery.) Antennes ayant leurs derniers articles brusquement plus étroits que les autres. — Femelles aptères. 2. PAMPHAGUS CARINATUS. Gryllus Carinatus, Linn., Syst. nat. —Fagr., Ent. Syst., p. 47, n° 5.—Long. g' ailes fermées 3 pouc. Enverg. 5! pouc, 3 lig. — Corps d’un jaune-roussâtre plus épais dans la femelle que dans le mâle ; an- tennes grises; tête grise sur le sommet ct blanchâtre sur les côtés; corselet ayant une carène assez élevée dans son milieu, gris en dessus, avec plusieurs bandes grises ou blanches sur les côtés ; élytres entiérement ferrugineuses; aïles de la même couleur, mais plus transparentes ; abdomen brun.— Cap de Bonne-Espépance. TROISIÈME DIVISION. (Porthetis, Serv.) Corselet fortement élevé au milieu. — Antennes comme les Xiphicera, mais plus étroites. — Femelles aptéres. 8. PAMPHAGUS ELEPHAS. Gryllus Elephas,Szxozz., Sauter., pl. 56, fig. 9 ©, fig. 40-Z. — Acrydium Denta- : tum, Decéer, Mém., t. I1I, p. 496, pl. 42, fig. 3 &.— Gryllus Elephas, Fagr., Ent. Syst., t. II, n° 4. — Acrydium Elephas, Oxiv., Enc., p. 125, fig. 9, n°4 &. — Serripes, d', de tous ces auteurs.— Long. g 2 pouc. 8 lig. Enverg. 4 pouc. 6 lig. ong. 3 pouc. — Corps d’un gris-bru- nâtre, excessivement épais dans la femelle; antennes grises ; tête ayant plusieurs lignes grises et blanches; corselet ayant une ca- rène extrêmement élevée, et plusieurs lignes grises et blanches; élytres brunes, avec plusieurs taches obscures assez irrégus lières; le bord sutural plus clair ; ailes d’un brun très-foncé, surtout à leur partie anté: rieure; pattes grises, très-rugueuses ; ab- domen brun en dessus, gris en dessous, --+ Cap de Bonne-Espérance. 38 DICTYOPHORUS. QUATRIÈME DIVISION. (Tropinotus, SErY.) Corselet élevé, se prolongeant sur la base des élytres. — Femelles ailées. L. PAMPHAGUS CYMBIFORMIS. Gryllus Cymbiformis, Srour., Sauter., pl. 4, b, fig. 14 et 45. — Acridium Ser- rato-Fasciatum , Decéer, Mém., t. III, p. 405, pl. 48, fig. 2. — Acridium Serra- tum, ibid., p. 493, pl. 41, fig. 6.—Gryllus Serratus, Fagn., Ent. Syst., 1. 11, n° 10. — Ouxv., Enc., n° 10.—Long. Gt 3 pouc. les ailes fermées, © 2 pouc. 8 lig. Enverg. g 3 pouc. Q 2pouc. 3 lig. — Corps ver- âtre ; Lête ayant deux lignes rousses sur son sommet et deux autres jaunâtres sur lapartie latérale de la face; antennes aplaties, peu larges ; corselet tricaréné ; la carène du mi- lieu très-élevée, crénelée ; les deux latéra- les également crénelées et bordées d’une ligne d’un jaune-roussâtre ; élytres vertes# leur bord sutural jaunâtre ; ailes trans- parentes, d’un vert un peu jaune, trés-clair, avec les nervures plus colorées ; pattes d’un jaune-verdâtre, couvertes d’aspérités; abdomen de la même couleur.— Cayenne. 5. PAMPHAGUS DISCOIDEUS, Tropinotus Discoideus, Senv, , Rev. méth. de l’ordre des Orth., p. 82.—Long. Q 2 pouc. Enverg. 3 pouc. 4 lig. —Corps d’un bran-roussâtre ; tête ayant deux lignes longitudinales brunes très-étroites ; corse- let rugueux, les trois carènes crénelées assez fortement; élytres roussâtres, avec une petite tache brune presque à leur base; .ailes ayant leur disque d’un beau rouge bordé de noir tout autour; le milieu ayant entre le rouge et le noir un espace tout-à- fait transparent et sans couleur; l’extré- mité des ailes d’un gris-brunâtre assez som- bre; pattes d’un vert-roussâtre, assez ru- gueuses ; abdomen d’un vert-jaunâtre, pro- bablement entiérement vert dans l’insecte vivant. — Brésil. TRYBLIOPHORUS, Serv. Antennes prismatiques, ayant au moins vingt articles tous déprimés, à l’exception des deux premiers, ces antennes très-lon- gues, insérées chacune dans une profonde cavité. —Palpes maxillaires ayant leurs deux derniers articles trés-élargis, et le dernier de forme arrondie et spatuliforme, — Cor- selet sans carène, bord postérieur coupé triangulairement, sa pointe s’avançant sur les élytres.— Elytreset ailes de la longueur de l’abdomen, —Cuisses postérieures très- fortes el très-renflées. —Tarses postérieurs ayant leur dernier article plus fong que les deux autres réunis. TRYBLIOPHORUS OCTOMACULATUS. Serv., liev. méth. de l’ordre des Ortk., p. 84. — Long. 42 à 44 lig. — Corps d’un vert foncé ; tête ayant sur le milieu de son sommet une ligne blanche; orbite inférieur des yeux blanc; antennes d’un ferrugineux tirant sur le violacé. avec leurs deux pre- miers articles verts; sternum ayant de cha- que côté une tache carrée blanche, et an- térieurement une bande transversale un peu arquée, de cette mème couleur; cor- selet ayant sur son disque deux lignes blan- ches partant du bord antérieur, allant en divergeant, et prolongéesle long desélytres, où elles s’oblitérent avant d’avoir atteint l'extrémité de ces dernières ;de chaque côté du corselet et de la poitrine, on voit quatre taches presque rondes, blanches, placées en ligne longitudinale ; les deux dernières plus petites; ailes brunes; paltes de la cou- leur du corps: jambes et tarses pubescens ; cuisses postérieures d’un ferrugineux pâle ; leur extrémité d’un vert sombre, ®. — Cayenne, collection de M. Viard. (Non vidi.) DICTYOPHORUS,. Tauwe.; Gryllus, Lin.; Acridium, Lar.; Phymateus, Taums.; Declicas, Kzuc. Corps assez épais, robuste. — Tête se prolongeant peu entre les antennes. — Ces dernières non comprimées comme dans les genres précédens , mais sétacées , assez épaisses à leur base, et finissant graduelle- ment en pointe. — Mésosternum plat, ex- cessivement large. Pattes peu épineuses.— Cuisses postérieures trés-renflées, propres à sauter. PREMIÈRE DIVISION. (Pæcilocerus, SEny.) Corselet lisse. — Antennes ordinairement de deux couleurs différentes. 4. DICTYOPHORUS HIEROGLY PHICUS. Decticus Hieroglyphicus, Kiuc. Symb, Phys., p. pl. fig — Long. 2 pouc. 6 lig. Enverg. 4 pouc. — Corps jaunâtre ; DICTYOPHORUS. tête d’un jaune orangé, avec deux lignes noires sur son vertex, se joignant à leur sommet, et trois autres lignes partant de châque æil, le prolongement de la tête bordé de noir, et la face ayant plusieurs points de la même couleur; corselet de la même couleur que la tête, avec quatre stries transversales à sa partie antérieure, et plusieurs lignes ou taches noires inter- rompues dans la moitié de son étendue; élytres de la longueur de l'abdomen, de couleur orangée, avec une foule de petits carrés ou de petites lignes d’un brun-noirà- tre; ailes un peu moins longues que iles élytres, d’une belle couleur minium, s’at- ténuant vers l’extrémité de laile ; pattes et abdomen de la couleur générale, avec un grand nombre de taches noires, de forme irrégulière. — Egypte; collection du Mu- séum de Paris. 2, DICTYOPHORUS SONNERATII, Pæcilocerus Sonneralii, SErv., Rev. méth. de l'ordre des Orth., p. 85.—Long. 2 pouc. 3 lig. Enverg. 3 pouc. — Antennes verdâtres, entrecoupées de jaune paille ; tête et corselet d’un vert-bleuâtre, avec des taches et des bandes longitudinales, d’un beau jaune doré; élytres d’un vert plus jaune, avec leur extrémité rougeûtre, en- trecoupées par une foule de petites nervu- res jaunes, ailes entièrement d’un rose- rougeûtre ; pattes antérieures et intermé- diaires de couleur jaune plus ou moins tachetées de vert-blenâtre; cuisses posté- rieures vertes, avec des lignes jaunes en dessus et en dessous ; abdomen vert, ayant ses segmens bordés de jaune postérieure- ment. — Indes Orientales. 3. DICTYOPHORUS BUFONIUS. Decticus Bufonius, Kiuc., Symb. Phy- sicæ.— Long. 20 à 24 lig. Enverg. 2 pouc. + à 3 pouc. — Corps d’un gris violacé; an- tennes grisâtres, sans taches ; tête ayant qua- tre lignes longitudinales jaunes; placées au-dessus et au dessous de chaque æil: cor- selet ayant plusieurs sillons transversaux et un assez grand nombre de taches jaunes, et sur les bords latéraux une ligne marginale faisant suite à celle de la tête ; élytres d’un gris violacé, sans taches; ailes transparen- tes, d’une couleur orangée, avec leur extré- mité grisâtre; sternum tacheté de jaune ainsi que les pattes ; abdomen sans taches, ayant seulement le bord postérieur de ses segmens plus clair. — Egypte. 39 DEUXIÈME DIVISION. (Phymateus.) Corselet fortement tuberculé, ayant an- térieurement deux tubercules beaucoup plus saïllans que les autres. 4. DICTYOPHORUS LEPROSUS. Gryllus Leprosus,Srtozr., Sauter., pl. 3, fig. 5. — Id., Fazr., Ent. Syst., t. 11, n° 18. — Phymateus Leprosus, Taume., Mém. de l’ Acad. Imp. des Sc. de St-Péters- bourg. p. 258. — Acridium Leprosum, Larr., t. III, p. 405. — Long. 2 pouc. :. Enver. 4 pouc. :. — Antennes noires. avec leurs deux premiers articles jaunâtres ; tête d’un gris-jaunâtre , avec deux ligneslongi- tudinales assez étroites, plus obscures ; cor- selet d’un vert-jaunâtre luisant, avec des gibbosités et des tubercules trés-saillans ; élytres vertes, avec la base et l'extrémité poires, et réticulées sur leur surface par un grand nombre de taches jaunes; ailes transparentes, tirant un peu sur le roussä- tre et ondées de larges taches noires, plus rapprochées à la base de l’aile que dans le reste de son étendue ; pattes d’un vert-gri- sàtre, avec l’extrémité des cuisses, des. jambes et les tarses noirs; abdomen verdä- tre, avec les segmens bordés de noir. — Cap de Bonne-Espérance. TROISIÈME DIVISION. (Petasia, SERv.) Elytres plus courtes que l’abdomen. — Corselet tuberculeux. 5. DICTYOPHORUS CRUENTATUS. Petasia Cruentata, Serv., Revue méth. des Orth., p. 88. Srozs., pl. 6, b, fig. 20. — Long. 2 pouc. — Corps épais, robuste ; antennes noires, avec leurs deux premiers articles rougeûtres ; tête d’un rouge-brunä- ire, avec ses côtés et ses palpes d’un beau rouge; corselet d’un rouge de corail, of- frant beaucoup de gibbositéset de callosités; élytres rougeätres, avec leurs nervures brunes ; ces élytres ne couvrant guëre plus que la moitié de l’abdomen; ailes moitié moins longues que les élytres, rosées et brunes à leur extrémité : pattes d’un rouge de corail , avec l’extrémité des cuisses, la base et l’extrémiié des jambes et du der- nier article des tarses de couleur brune ou noire; abdomen noirâtre, avec le bord postérieur des segmens d’un beau rouge- vif, — Cap dc Eonnc-Espérance. A0 TERATODES. QUATRIÈME DIVISION. (Romalea, Serv.) Corselet sans gibbosité. se prolongeant -un peu sur les élytres.— Antennes longues, un peu aplaties. 6. DICTYOPHORUS GUTTATUS. Gryllus Guttatus, Stoz., pl. 40, b, fig. 94. — Acridium Micropterum, PAL. ve Beauv., Ins. d’Afr. et d'Am., p. 146; Ortkh., pl. 4, 6g. 4. — Long. 20 lig.—An- tennes jaunûâtres, plus brunes à leur extré- mité ; tête brune, avec une ligne longitudi- pale sur son sommet et ses côtés de cou- leur jaunâtre; corselet brun, ayant à sa partie antérieure quatre sillons transver- saux et une carène longitudipale dans son milieu jaunes, faisant suite à la ligne de la tête ; élytres jaunâtres, verdâtres vers leur bord sutural et rosées dans leur milieu, avec un grand nombre de petites taches brunes ou noirâtres; ces élytres ne cou- vrant guère que les deux tiers de l’abdo- men; ailes d’un beau rouge bordées de noir à leur extrémité; pattes jaunâtres, avec quelques taches et quelques lignes brunes ; abdomen brun, ayant ses segmens bordés de jaune à leur partie postérieure. — Amérique Méridionale. PNEUMORA, Tous. ; Gryllus, Lix., Far, Antennes moniliformes , d’épaissseur égale dans toute leur étendue, leurs der- piers articles surtout très-visibles et comme en grains de colliers. — Elytres et ailes longues dans les mâles, couvrant entiére- ment l'abdomen, trés-courtes et souvent rudimentaires dans les femelles. — Pattes postérieures à peine renflées, impropres au saut. — Abdomen trés-gonflé dans les mâles, ressemblant à une vessie remplie d’air, de forme ordinaire et solide dans les femelles. — Corselet se prolongeant sur les élytres. Les espèces connues de Pneumora, pro- viennent toutes de l’Afrique Méridionale ; elles ont ordinairement des couleurs va- riées, et des taches brillantes, quelquefois métalliques. 4. PNEUMORA SCUTELLARIS. LaTn., Reg. Anim., 2° édit., pl. 4, fig. 4. — Long. © 2 pouc. 4 lig. — Antennes verdâtres ; tête de la même couleur, sa face rosée, avec un grand nombre de petits tu- bercules d’un blanc-jaunâtre métallique ; corselet verdàtre, tricaréné ; ses carènes roses, crénelées et épineuses; ce corselet ayant plusieurs épines roses sur ses côtés et sur son sommet, et plusieurs taches et bordu- res d’un beau blanc brillant bordées de rose; élytres couvrant environ la moitié de lab- domen, avec une tache noire à leur base, et plusieurs taches d’un blanc métallique, bordées de rose dans toute leur étendue; ailes diaphanes, un peu jaunâtres; pattes d’un gris rosé; abdomen vert, avec un grand nombre de taches jaunâtres, bordées de rose. —Cap de Bonne-Espérance ? Col- lection du Muséum d'Histoire naturelle*de Paris. —Femelle. Obs. Un Pneumora mâle d’un gris-ver- dâtre, avec trois taches blanches bordées de rose sur les élytres, et plusieurs taches semblables sur l’abdomen, nous paroît être le mâle de cette espèce ; mais son mauvais état de conservation nous rend le fait dou- teux. 2, PNEUMORA VARIOLOSA. (PI. 40, fig. 2.) Gryllus Variolosus, Linx., Mus. Lud. Reg., p. 120. — Far., Ent: Syst., t. IL, p. 50, n° 44. — Pneumora Maculata, Tuuwe., Mém. de l’Acad. de St-Péters- bourg,t. V, p. 256, — Pneumora Vario- losa, BruLzé, Hist. des Ins., t. IX, p. 22, pl. 21, fig. 4.—Long. jet Q 48 à 20 lig. — ‘Tête verte, avec plusieurs taches d’un blanc d’argent, et sa face finement tuber- culée; corselet caréné dans son milieu ; cette carène relevée en avant et formant un tubercule assez aigu; le corselet vert, avec des taches d’un blanc métallique ; ély- tres vertes, parsemées de petites taches blanches, les petites nervures très-saillantes et bleuâtres; ailes vert d’eau , avec quel- ques nervures plus vertes; abdomen vert, avec un grand nombre de taches blanches, dont quelques-unes sont bordées de rouge. TERATODES, BnruLxé. Corps court, épais, robuste. — Anten- nes courtes et épaisses, ayant tous leurs ar- ticles d’une longueur à peu près uniforme. —Corselet prodigieusement élevé, en for- me de capuchon, et se prolongeant posté- rieurement sur les élytres. —Elytres et ai- les de la longueur de l’abdomen. — Pattes épaisses. — Cuisses postérieures très-ren- flées, propres à sauter, et armées ainsi que les jambes de fortce épines TETATODES MONTICOELIS. Gryllus Monticollis, Gray, in Griffith's Anim. Kingdom., vol.15, p. 245, pl. 64.— Long. 2 pouc. 3 lig.— Corps entièrement d’un jaune plus ou moins brunâtre ; anten- nes jaunâtres; tète finement ridée et tuber: culée sur sa face; corselet fauve, couvert d’aspérités se prolongeant jusque vers la moitié de l'abdomen, carène médiane de ce corselet d’un jaune clair et finement cré- nelée vers sa partie postérieure ; élytres et ailes d’un jaune obscur sans taches; pattes plus brunes; les antérieures et les intermé- diaires presque mutiques; les postérieures ayant leurs cuisses et leurs jambes armées de deux rangées d’épines fort acérées ; ab- domen brunâtre. — Amérique Méridio- nale. MONACHIDIUM, Serv. Gorps assez élancé.— Antennes longues, minces , leurs articles cylindriques. — Cor- selet élevé en capuchon comme dans le enre précédent, mais s’avancant très-peu ke les élytres. — Ces dernières et les ailes beaucoup plus longues que l’abdomen. — Pattes postérieures dépourvues de longues épines. — Cuisses élargies, renflées, pro- pres à sauter, mais mutiques. MONACHIDIUM FLAVIPES. SErv., Rev. méth. de l’ordre des Crth., p. 90. — Bruzzé, Hist. nat, des Ins., t IX, p. 223, pl. 29, fig. 2. — Long.2 pouc. 4 lig. — Enverg. 4 pouc. :.—Corps d’un vert-noirâtre tres-foncé ; antennes jaunes, leurs deux premiers articles et les huit ou dix derniers noirâtres; corselet jaune ; sa carène bordée de noir à sa partie postérieure ; élytres d’un vert-noirâtre trés foncé , avec leurs nervures jaunes, et plu- sieurs bandes transversales denticulées, et quelques autres taches irrégulières de cette dernière couleur; ailes d’un beau violet à reflets métalliques; cuisses de la couleur du corps ; leur extrémité, les jambes et les tarses d’un jaune-rougeätre. — Cayenne. ACRIDIUM, Georr., LAT.; Gryllus, GRayx.; Gryllus, Linn., Stozz., Far. Corps épais, assez allongé. — Anten- nes assez longues, mais moins que dans le genre précédent, leurs articles de forme anguleuse, comprimés et carénés latérale- ment. —Elytres longues et étroites, dépas- ACRIDIUM. LL sant de beaucoup l'abdomen. — Ailes pran- des, larges, un tant soit peu plus courtes que les élytres.—Cuisses postérieures rez- flées, propres à sauter. — Jambes armées d’épines inférieurement.— Abdomen assez long. Ce genre renferme beaucoup d’espèces ; ce sont particulièrement quelques-unes de celles-ci qui ont ravagé le plus souvent dif- férentes parties du globe. PREMIÈRE DIVISION. (Acridium proprement dits.) Corselet ayant à sa partie antérieure uné carène dorsale. — Prosternum muni d’une pointe. 4. ACRIDIUM DUX. Gryllus Dux, Fazr., Ent. Syst., t. I], p. 47, n° 4. — Drury, Ins.,t. 1, pl. 44.— Ozrv., Enc., n° 4.—BRruLLÉ, Hist. des Ins., t. IX, p. 225, pl. 20. — Long. 4 pouc. En- verg. 7 pouc.—Corps d’un vert assez som- bre; antennes noires; tête verte, sa face un peu granuleuse; corselet granuleux et tuberculeux, ayant antérieurement quaire sillons transversaux très-profonds; élytres d’un vert plus obscur, avec leurs nervures jaunes ; ailes d’un rouge vif, avec les ner- vures couleur de sang, et leur extrémité verdâtre, avec une bordure qui s’étend dans toute la longueur du bord postérieur; ces ailes ont plusieurs séries de tachesnoirà- tres assez larges; pattes verdâtres, ayant extérieurement quelques taches plus clai- res; abdomen verdätre. — Brésil. 2. ACRIDIUM CRISTATUM. Gryllus Cristatus , Stozz, Sauterelles, pl. 9, 6, fig. 3. — Fasr., Ent. Syst., t. II, n° 3. — Long. 4 pouc. Enverg. 7 pouc.— Tête grisâtre , avec deux lignes rougeûtres sur son sommet, sa face de cetie dernière couieur ; corselet rougeâtre jusqu’à la par- tie postérieure de la crête ; cette dernière, traversée par quatre sillons très-profonds, et ayant son sommet verdâtre; partie pos- térieure du corselet verte, et très-rugueuse; élytres transparentes, jaunâtres, ondées de taches vertes, traversées par des nervu- res jaunes; ailes d’un bleu-verdâtre, bor- dées de brun, avec un grand nombre de taches dans toute leur étendue, plus ou moins xertes, bleues ou brunes lorsqu'elles sont placées près du bord; pattes rougeä- tres, avec la base des cuisses noire ; abdo- men d'un beau rouge sanguin, avec ses scg- 42 ACRIDIUM. mens bordés postérieurement de vert-noi- râtre.— Brésil. 3. ACRIDIUM SPECIOSUM. Taums., Mem. de l'Acad. des Sc. de Saint-Péterbourg. — Long. 45 à 48 lig. Enverg. 2 pouc. 1. — Corps brunätre ; an- tennes noires; tête verte, ayant deux lignes jaunes sur son sommet, deux autres sur Ja face, et une de chaque côté, près du bord latéral ; corselet vert, ayant à sa partie an- térieure quatre sillons transversaux, et à sa partie postérieure une carène longitudinale, et sur toute sa surface plusieurs petites ta- ches jaunes ; élytres d’un vert-grisâtre, avec des petites taches brunes à l’extrémité ; ai- les d’un orangé vermillon, avec leur bord extérieur et une partie de leur bord anté- térieur d’un noir violacé ; pattes vertes, tes- tacées de jaune ; abdomen brunûtre. Var. A. Ailes d’un jaune clair comme les taches de la tête et du corselet, — Du Brésil. DEUXIÈME DIVISION. (Calliptamus, Sen.) Prosternum muni d’un tubercule court. — Corselet ayant trois carènes. G. ACRIDIUM ITALICUM. (PI. 44, fig. 4.) Gryllus Italicus, Lixx., Mus. Lud. Leg., p.147. — Srozz. Sauter., pl. 13, fig. 43. — FaBr., Ent. Syst., t. IL, p. 57, n° 41. — Oriv., Enc., n° 40. — BRULLÉ, Hist. des Ins., t. 1X, p. 226. — Long. 4 pouc. Enverg. G' 20 lig. © 2 pouc. :.— Tête d’un gris-blanchâtre; corselet brun, ayant sur ses côlés plusieurstaches noires et jaunes ; élytres pâles, parsemées de taches brunes assez grandes; ailes d’un rose vif dans les deux tiers de leur étendue, et in- colores à leur extrémité; pattes d’un gris- jaunûtre, aunelées de brun ; cuisses posté- rieures ayant en dedans une ligne rose, et plusieurs taches noirâtres tout autour ; jam- bes d’un rose carminé ; abdomen brun. — Eavirons de Paris. Obs. Le Grylius Germanicus de Fabri- cius n’est pas la femelle de cette espèce, comme le dit M. Serville dans sa Revue méthodique des Orthoptères. TROISIÈME DIVISION. Corselet caréné seulement dans son mi- lieu. — Prosteroum dépourvu de pointe. BG. ACRIDIUM MIGRATORIUM. (P1. 41, fig. 2.) Gryllus Migratorius, Lixx., Mus. Lud, UL. Reg., p. 440. — Drcéer, Ins., t. III, p. 466, pl. 33, fig. 4.—Fapr., Ent. Syst., t. II, p. 53, n° 27.—Brurré, Hist. des Ins., t. IX, p.228. — Long. 2 pouc. 8 lig. En- verg. 4 pouc. 4 lig. — Corps verdâtre ; tête verte, avec sa face jaunâtre ; corselet d’un jaune-verdätre sans rugosités; élytres trans- parentes, d’un gris sale, avec une grande quantité de petites taches brunes répan- dues dans toute leur étendue ; ailes diapha- nes, légérement lavées de jaune à leur base, et tachetées de brun à leur extrémité; cuisses légérement tachetées de brun; jam- bes roses.— Europe Méridionale ; trés-rare aux environs de Paris. 5. ACRIDIUM FLAVUM. Gryllus Flavus, Srozz, pl. 12, b. fig.44. — Acridium Nigrofasciatum, Decéer, Mém., t. AI, p. pl fig —Long. & 1 pouc. Enverg. 2 pouc. © un peu plus grande. — Antennes brunes; tête verdâtre; corselet d’un brun-verdätre; sa carène jau- pâtre , ses côtés noirâtres, avec quatre pe- tites lignes obliques, de couleur jaune-ver- dâtre, ayant par leur réunion la forme d’une X ; élytres transparentes, avec quelques ta- ches brunes, assez larges à leur base, et quelques autres plus petites et plus pâles à leur extrémité; ailes jaunes de la base au milieu, ayant ensuite une bande noire, puis le reste de l’aile transparent, avec l’ex- trémité un peu brune ; pattes postérieures jaunes, avec plusieurs taches noires; jam- besroses.— France Méridionale ; environs de Paris. Rare. 6. ACRIDIUM THALASSINUM, Gryllus Thalassinus, Fasr., Ent. Syst., t. 11, p. 57, n° 43.—Cuanrr., Horæ Ent., p. 438, pl. 4, fig. 3 &, pl. 2, fig. 6 9. — Long. 4 pouc. — Corps verdätre : antennes brunètres ; corselet ayant une carène trés- peu sensible, vert en dessus et brun sur les côtés ; élytres d’un brun-verdâtre trés-clair, avec plusieurs grandes taches brunes ; ailes d’un bleu-verdâtre trés-clair, avec leur ex- trémilé noire; pattes postérieures vertes ; les cuisses ayant en dedans une ligne rose et trois taches noires ; jambes roses, noires à leur base. — France ; assez rare. 7. ACRIDIUM STRIDULUM. Gryllus Stridulus, Lixx., Faun. Suec., 872; Rossez, 1. II, tab. 21, fig. A.—Farr., Ent. Syst., 1. 11, p. 56, n° 37. — Long: 4 pouc. — Corps entiérement brunâtres tête un peu rugueuse; corselet fortement caréné, couvert d’aspérités; élytres d'un OMMEXECHA. 45 brun foncé, avec un grand nombre de pe- tites taches noirâtres ; ailes d’un beau rouge sanguin, avec leur extrémité noire; pattes d’un jaune-brunâtre, avec plusieurs taches noires ; abdomen d’un brun foncé. — En- virons de Paris. Très-commun. 8. ACRIDIUM COERULESCENS. (PI. 41, fig. 3.) Gryllus Cœrulescens, Lanx., Lud. UL., p. 445; RoœseL, 414, tab. 21, fig. 4.—Farn., Ent. Syst., t. Il, p. 59, n°50. — Long. A pouc. environ. — Antennes d’un brun clair; tête plus foncée ; corselet fortement caréné, rugueux, d’un brun foncé en des- sus, et plus jaune sur les côtés; élytres d’un jaune-brunâtre, avec trois larges ta- ches transversales, beaucoup plus colorées, extrémité des élytres diaphanes ; ailes d’un bleu-verdâtre , depuis la base jusqu’au delà de leur milieu noires ensuite, avec leur der- nière extrémité diaphane ; pattes jaunâtres, avec plusieurs taches d’un brun-noirâtre; jambes postérieures roussâtres. — Environs de Paris. Trés-commun. 9. ACRIDIUM PEDESTRE. Gryllus Pedestris, Lann., Faur. Suec., 878.—Fasr., Ent. Syst.,t. 11, p. 62, n° 64. — Acridium Apterum, Decéer, Mem., t. III, p. 474, pl. 23, fig. 8 et 9. — Panz., Faun. Germ., fasc. 11, fig. 8. — Long. 49 lig, — Tête roussâtre, avec deux lignes brunes sur son sommet; lèvre supérieure d’un jaune soufre; extrémité des mandibules noire; corselet brun, ayant des stries trans- versales et quatre lignes obliques de cou- leur jaune, formant une croix par leur réunion; élyires d’un brun-jaunâtre, ne couvrant guère que le tiers de l’abdomen ; ailes rudimentaires; pattes jaunàtres; les postérieures ayant leurs jambes et le des- sous des cuisses d’un rouge vermilion. — Suisse. QUATRIÈME DIVISION. (Les Gomphocerus, LATR.) Antennes ayant leur extrémité renflée en massue dans les mâles, 40. ACRIDIUM SIBIRICUM. Gryllus Sibiricus, Linn., Syst. nat., 2, 704 ; Srozu, pl, 40, b, fig. 35.—FaBr., Ent. Syst., t Il p. 58, n° 49. — Panz., Faun. Germ., fasc. 23, lig. 20. — Long. 9 lig. — Antennes brunes, renflées à l’ex- trémité en un gros bouton dans le mâle, fi- liformes dans la femelle; corselet brun, gibbeux, ayant sur son sommet deux lignes plus päles que le fond, très-peu marquées; élytres etailes de la longueur de l’abdomen, grisâtres, presque diaphanes; pattes d’un gris-brunâtre ; les antérieures ayant l’ex- trémité de leurs jambes renflée en une grosse vésicule. — Sibérie, Suisse, OMMEXECHA, SErv. Corps épais, trapu.— Antennes courtes, le dernier article beaucoup plus long que les autres. — ‘Tête triangulaire, mince à l'extrémité, large à la base. — Palpes maxillaires courts, les premiers articles beaucoup moins longs que les suivans. — Thorax très-large, ses bords dilatés et den- telés. — Poitrine très-large. — Pattes courtes, épaisses. — Cuisses postérieures aplaties, très-larges, propres au saut, — Abdomen peu long , épais, sans être renflé. 1. OMMEXECHA AUDOUINII. (PI. 41, fig. 4.) BLancaarp, Mon., Ann. de la Soc. Ent. de France, , t. 5, p. 644, pl. 24, fig. 5 &, fig. 6 ?.— Long. 4 9 lig. 9 40 lig.— Corps très-épais , robuste , entièrement vert ; tête courte, trés-large à la base, for- mant une petite fossette à cet endroit ; cor- selet portant une crête très-élevée , s’éten- dant depuis l'extrémité antérieure jusqu’au milieu; ses bords postérieurs et latéraux festonnés ; le feston ou dent placée au mi- lieu du bord postérieur, de forme carrée; les autres dents aiguës; le corselet hérissé en outre de quelques pointes; élytres dé- passant tant soit peu l’abdomen, ayant en- tre leurs nervures quelques petites dépres- sions ; ailes trés-courtes, leur longueur n’al- teignant guëre que la moitié de celle des élytres ; pattes postérieures ayant leurs cuis- ses trés-aplaties, avec leur bord supérieur creusé inégalement de distance en distance. — Province de Maldonado (Brésil). Col- lection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 2. OMMEXECHA LUGUBRE. BLrancuarD, Mon., Ann.de la Soc. Ent. de France, t, V, p. 616, pl. 22, fig. 5 ©. — Long. G' 6 lig. © 40 lig. — Corps en- tiérement d’un brun foncé; tête un peu inégale en dessus; antennes courtes, ron- des et brunes; corselet raboteux en dessus, surlout antérieurement: son bord postérieur ayant cinq dents bien distinctes; élytres d’un brun foncé, leurs nervures saillantes, chargées de plusieurs rangées de tubercu- les ; ailes presque rudimentaires, transpa- rentes et sans couleur; abdomen brun en L'” TETRIX. dessus, jaanâtre en dessous, asec des Points noirs au nombre de quatre sur cha- que segment; cuisses postérieures brunâtres en dessus, avec une tache noire au milieu, et une autre à l’extrémité.—Caire, Haute- Egypte. Collection du Muséum. TETRIX, Lan. Corps trapu comme dans le genre pré- cédent. — Palpes anguleux, — Antennes courtes. — Gorselet trés-grand, se prolon- gant jusqu’à l'extrémité de l’abdomen. — lytres extrêmement courtes, en forme d’écailles ovales, rejetées sur les côtés, — Ailes aussi longues que le corselet, entié- rement cachées par ce dernier, — Pattes reoflées, propres à sauter. | Ce genre, renfermant des insectes de pe- üte taille, termine la série de l’ordre des Orthoptéres. La plupart des espèces qui le composent sont indigènes. 1. TETRIX SUBULATUS, Acridium Subulatum, Decésr, Mém., t. IL, p. 484, pl. 28, fig. 47; Bne. méth., t X, p. 599, n° 4. — Long. 7 lig.—Corpe brunâtre , élancé ; antennes jaunâtres ; tête brune ; corselet dépassant l'abdomen d’en- viron un tiers, très-pointu à son extrémité; ce corselet ayant une carène assez pronon- cée dans son milieu, de couleur brun-jau- pâtre, avec quelques petites taches plus colorées, fort peu apparentes; pattes jau- nâtres, tachetées de brun, — Environs de Paris. 2. TETRIX BIPUNCTATA. Gryllus Bipunctatus, Linx., Syst. nat. 2, 693. —Fanr., Ent. Syst., t. I, p. 26, n° ; Eno.,t. X, n° 6. — Long. 6 lig. — Corps d’un brun-grisâtre, plus large que l'espèce précédente ; tête grisâtre ; corselet de la même couleur, dépassant l'abdomen d'environ un quart; sa Carène assez pro- noncée ; ce corselet marqué de deux points blanchâtres, placés à peu près au tiers de son étendue ; pattes grisâtres, tachetces de brun. — Euvirons de Paris. TROISIÈME OBDRBE. NÉEVROPTÈRES. Les Névroprères , ainsi nommés par Linné, à cause de leurs ailes qui sont nues, transparentes et couvertes d’un très-grand nombre de nervures, avoient été placés par Latreille aprés les Hémiptéres ; mais M. Laporte, prenant en considération leurs organes de manducation, qui sont compo- sés de piéces libres comme dans les Orthop- tères, les a placés immédiatement après ces derniers, dans l’introduction de cet ouvra- ge, en meltant après eux Îes ordres ren- fermant des insectes pourvus d’une bouche composée de pièces soudées entre elles. Les NévroprTëres, appelés vulgairement Demoiselles, sont en général très-carnas- siers, tant à l’état de larve qu’à l’état par- fait ; les uns ont des demi-métamorphoses ou seulement des mues successives, et les autres ont des métamorphoses complètes ; beaucoup de leurs larves sont aquatiques, mais toutes sont pourvues de six pattes à crochet, dont elles se servent pour cher- cher leur nourriture. Fabricius avoit séparé les NÉVROPTÈRES en deux ordres ; l’un sous le nom d’Odo- nala, comprenant les genres Libellula, Æshna et Agrion, et l’autre sous le nom de Synistata, renfermant tous Îles autres Névroptéres; et en plus les genres Lepis- ma el Podura, qui font partie de l’ordre des TaYsANOURES. . Latreiïlle divise les Névroptères en trois grandes familles; la première, à laquelle il donne le nom de Suguricornes, renferme l’ordre des OponaTAa de Fabricius, et en plus, le genre Ephémère; la seconde fa- mille, appelée Planipennes, comprend la plus grande partie de l’ordre des SynisTATA de Fabricius, et enfin la troisième famille, sous le nom de Plicipennes, renferme le genre Phryganea et ceux créés à ses dé- pens. M. Brullé, dans son grand ouvrage sur la Morée , envisageant les Névroptères d’une autre manière, y avait apporté quelques améliorations, en les divisant en quatre sections auxquelles ils donnent le nom d’or- dres; ce sont les Dicryoprères correspon- dant à la famille des Subulicornes de La- treille, ei en outre le genre Perla: les Isoprères, renfermant les Termites: les TricuoprÈres, analogues à la famille des Plicipennes de Latreille, et les Névroprk- RES, comprenant tous les autres genres de l’ancien ordre de ce nom, et il réunit aux Orthoptéresles Mantispes, Raphidies et Pso- ques. Quant à ces derniers genres, M. Brullé a reconnu lui-même qu’ils ne pouvaient être éloignés des Névroptéres, et pour la division en quatre ordres, leurs caractères différentiels ne paroissent pas assez grands pour qu’on puisse leur donner ce nom. M. Pictet, auteur de plusieurs travaux importans sur les Névroptéres, dans un Mémoire inséré dans les Ann. des Sc. nat., a aussi introduit quelques changemens à la classification de cet ordre, qui paroissent propres à la rendre plus naturelle. I] par- tage l’ordre des Névroptères en six gran- des familles, en commencant par les Ter- mes et les Perles, qui lui semblent avec rai- son avoir plus d’analogie avec les Orthop- têres que les autres familles : en adoptant cette dernièré manière de voir, vient donc en première ligne les TERMIENS ; ce sont desinsectes nommés aussi fourmis blanches, poux des bois, etc., qui vivent la plupart en société , et qui se construisent des demeu- res quelquefois irès-considérables, en fai- sant souvent d’horribles dégâts dans les lieux ou ils se rencontrent; ils ont en général trois sortes d'individus, comme les fourmis et les abeilles, et leurs neu- tres sont connus aussi sous le nom de soldats. Ils ne se trouvent que dans les con- trées les plus méridionales, et ils n’ont que des demi-métamorphoses. Les Perliens forment la seconde famille ; beaucoup d’es- pèces se rencontrent dans nos environs ; ils n’ont que des demi - métamorphoses, et leurs larves sont aquatiques. Les LIBELLULIENS ou SUBULICORNES de Laireille constituent la troisième famille ; ce sont ceux qui sont plus généralement connus sous le nom de Demoiselles; ils sont assez également répandus dans toutes EG TERMES. les contrées, fréquentent toujours le bord des eaux ; leurs couleurs sont presque tou- jours très-riches et trés-éclatantes; leurs larves et leurs nymphes sont aquatiques, et ces dernièresne sortent de l’eau que pour subir leur dernière mue. Viennent ensuite les MYRMELEONIENS Où PLantPeNnes de Latreille, composés d’insec- tes ayant des métamorphoses complètes, c’est-à-dire dont les nymphes sont immobi- les; ils renferment plusieurs genres, parmi lesquels on en rencontre qui ont des larves terrestres, et d’autres qui en ont d’aqua- tiques. Les Panonprexs forment la cinquième famille ; ils appartiennent à l’ancien conti- vent, et leurs métamorphoses paroissent être complètes, mais elles sont peu con- nues. Les PHRYGANIENS ou PLicrpENNES de La- treille constituent la sixième et dernière famille ; il ont assez durs de plusieurs Phalènes, et sont dépourvus de mandibu- les; leurs métamorphoses sont complètes, et leurs larves, qui vivent au fond deseaux, se construisent des fourreaux formés par des petites pierres ou des fragmensde bois, qu’elles traînent après elles à la manière des teignes, L'el est l’ensemble général de l’ordre des Névroptères, qui renferment peu de gen- res, eux-mêmes peu nombreux en espèces, si l’on en excepte les Libelluliens, qui en ont un plus grand nombre que les autres. PREMIÈRE FAMILLE. — TERMIENS , Prcrer. Caractères. Ailes à nervures transversa- les rares. — Bouche conformée comme celle des Orthoptères. — Tarses composés de quatre articles au plus. Cette famille renferme deux groupes: les Termites et les Psocites. TERMITES. Caractères. Corps déprimé. — Anten- nes courtes et moniliformes. Genres : Termes, Embia. TERMES, Lu., Decéer, FaBr., LATR.; Hemerobius, Linx. Corps déprimé, — Tête grosse et arron- die, portant trois yeux lisses sur le front.— Mandibules fortes, cornées, trigones et déprimées, ayant leur extrémité terminée en pointe aiguë, et leur côté interne armé de deux ou trois dents aiguës. — Palpes fi- liformes; les maxillaires assez longs, de cinq articles presque cylindriques, les deux premiers très-courts, et le dernier le plus long de tous; les labiaux plus courts que les autres et de trois articles seulement. — Labre allongé, quadrifide. — Antennes fi- liformes, de la longueur du corselet , insé- rées devant les yeux, d'environ dix-buit articles, le premier grand, et les second, quatrième et cinquième plus courts que les suivans. — Corselet presque carré ou en forme de demi-cercle. — Ailes à peu prés égales, couchées horizontalement sur le corps, trés-longues et presque diaphanes, n'ayant que très-peu de nervures, ne for mant pas un réseau distinct.—Pattes cour- tes, — Les jambes cylindriques, allongées etgrêles, ayant deux ou trois épines à leur extrémité, — Abdomen en carré long, ter- miné par deux petites pointes coniques, composées de deux articles. Les neutres diffèrent des mâles et des femelles par l'absence d’ailes, par leur corps plus épais et plus robuste, et surtout par leur tête beaucoup plus longue, munie de longues mandibules croisant l’une sur l’autre. è Les larves ressemblent assez aux neutres, mais leurs yeux et leurs ocelles sont pres- que nuls, et leur corps est plus mou. Les nymphes se distinguent des précé- dens par leurs rudimens d’ailes. Les larves de ces Termes, auxquels on a donné aussi les noms d'ouvriers et de tra- vailleurs, sont ordinairement réunies en prodigieuse abondance, et construisent des nids à couvert, dans l’intérieur de la terre, des arbres, et souvent même sous les boi- series des habitations ; et elles y creusent des galeries qui aboutissent toutes à un cen- tre commun, de manière que les objets ainsi perforés tombent bientôt en poussière. Plusieurs espèces ont des nids extérieurs, mais toujours sans issue apparente; quel- quefois ces habitations sonttrès-élevées au- dessus de la terre, et ont la forme de pyra- mides ou de tourelles recouvertes d’une toiture trés-solide, souvent réunies en grand nombre. et ayant tout-à-fait l'aspect de huttes de sauvages; d'autres espèces EMBIA. , : construisent leurs nids sur les branches d'arbres, et ils ont alors une forme globu- leuse. k Les neutres, nommés aussi soldats, défen- dent l'habitation, et sont toujours postés prés de la surface extérieure, de manière à paroître les premiers dès que l’on fait une brèche à leur domicile, et à pincer les agresseurs avec leurs fortes mandibules. Quand les Termes ont atteint leur état parfait, ils s’envolent le soir ou ja nuit en grande quantité, et c’est à ce moment qu’a lieu l’accouplement ; et aprés, les mâles et les femelles tombent à terre, et les couples, au rapport de certains voyageurs, sont le plus souvent recueillis par les larves qui les enferment alors dans une loge séparée; mais Latreille pense, avec assez de raison, que les femelles sont seules l’objet de ces soins; ces dernières ont ordinairement un abdo- men qui devient extraordinairement volu- mineux , à cause de la grande quantité d’œufs qu'il renferme. Les Termes sont propres aux contrées les plus méridionales du globe, et on rap- porte que les nègres en sont très-friands. A. TERMES OBSCURUM. (PI. 5, fig. 5.) Termes Flavicolle, Perry, Delect. Anim. Articul., p. 428, tab. 25, fig. 41.— Long. 7 lig. Enverg. des ailes 28 lig.— Corps d’un brun-roussâtre ; tête et corselet d’un ferru- gineux un peu plus clair , mais sans taches; antennes d’un ferrugineux-jaunâtre ; ailes le double de la longueur du corps, d’un gris-brunâtre , comme enfumées, avec leur côte marginale d’un brun foncé; pattes d’un jaune-roussâtre ; abdomen brun. — Du Brésil; environs de Rio-Janeiro, où celte espèce est très-abondante. = M. Perty rapporte à tort cette espèce à la Flaviculle de Fabr.;qui se trouve en Bar- barie et dans l'Europe méridionale. 2. TERMES MORIO. Fagr., Ent. Syst., t. 111, p. 90, n° 58. — Long. 6 lig. y compris les ailes. Enverg. A1 à 42 lig. — Corps noirâtre ; tête plane, noire , avec la bouche roussâtre ; mandibu- les testacées, avec leur extrémité noire; corselet noir, sans taches: ailes trois fois plus longues que l’abdomen, entièrement noires; abdomen trés-noir en dessus , avec le dessous plus pâle; pattes et antennes également noirätres comme le reste du corps. — Guyanne Française. 3. TERMES FLAVICOLLE. Fapn., Ent. Syst., t, 111, p. 91, n°6. 47 — Long. 6 à7 lig. Enverg. 94 à 22 lig, — Corps d’un brun obseur ; tête brune, avec la bouche jaunâtre ; antennes de cette der- nière couleur; corselet jaune également, presque sans taches; ailes le double de la longueur du corps, ayant leur côte margi- nale d’un brun obscur; pattes jaunâtres. — Côte de Barbarie et Europe Méridionale. On rapporte qu’il nuit beaucoup aux oli- viers, surtoul en Espagne, L. TERMES LUCIFUGUM. Rossr, Faun. Etruse. Mant., 1, p. 107; Mant.,2, tab. 5, fig. K.—Larr.. Nouv. Dict. d’Hist. nat., t. XXII, p. 62, ett. XXIII, p. 492, tab. R, 10, fig. 3, 4, 5, 6; ejusd., Gen. Crust. et Ins., t. 111} p. 206, n° 4, et Règ. anim., 5° édit., p. 256. — Corps d’un noir brillant, légérement pubescent; antennes noires, ayant l'extrémité de leurs derniers articles d’un roux pâle; corselet noir, en Carré élargi, avec une impression de chaque côté, et une carène dans son milieu ; ailes brunâtres, un peu transparen- tes, avec leur côte marginale noirâtre; cuisses noires; jambes roussâtres, avec leur base noire; tarses entiérement d’un roux clair. — Eurone Méridionale. Latreille, dans son Rég. anim., nous dit que cet insecte s’est tellement multiplié à Rochefort dans les ateliers et les magasins de la marine, qu’on ne peut réussir à le détruire, et qu'il y fait de grands ravages. EMBIA, Larr. Corps plus grêle que dans les Termes, — Tête grosse, plus large que le corselet, sans ocelles. — Mandibules fortes, arquées et bidentées à leur extrémité. —Mäâchoires terminées par deux longs crochets.—Leurs palpes de cinq articles ; les quatre premiers coniques , et le dernier ovalaire ; les palpes Jabiaux de trois articles seulement. — An- tennes composées d’environ quinze articles moniliformes : le premier grand, les autres moins épais, à peu prés d’égale dimension entre eux. — Corselet beaucoup ples étroit que la tête. — Le prothorax s’élargissant un peu de la partie antérieure à la partie postérieure. — Ailes une fois aussi longues que l’abdomen, à nervures plus saillantes que dans les Termes. — Abdomen étroit, linéaire, terminé par deux petits appendi- ces composés de dix articles. — Pattes as- sez longues. — Leurs cuisses et leurs jam- bes trés-élargies et comme creusées exté- rieurement, surtout Ics antérieures, — 48 Tarses de trois articles; les antérieurs ayant leur premier article extrêmement dilaté en forme de cuiller, et les deux autres grêles ; les intermédiaires et les postérieurs ayant leurs trois articles grêles et linéaires. Les espèces de ce singulier genre, qui ont degrandes dissemblances avec les autres de cet ordre, ont assez l'apparence de pe- tits Termes; mais leur tête beaucoup plus large que le corselet, Leurs pattes dilatées - et Jeurs filets abdominaux leur donnent un facies un peu différent. * Une seule espèce avoit été figurée dans l’ouvrge de l’'Expéd. d'Egypte, sans rece- voir de dénomination. Latrcille, dans ses familles naturelles, lui appliqua le nom générique d’Embia, mais sans donner de description et de nom d’espèces. Plusieurs Embia appartenant à l’ancien continent se trouvent dans les collections, sans dénomination; l’une d’elles, celle qui est figurée dans le grand ouvrage d'Egypte, sera le EMBIA ÆGYPTIACA. Sav., Expéd., d'Egypte, Névroptéres, pl. 2 fig. 9 et 10. — Long. 5 à 6 lig. avec les aïles fermées. Enverg. 8 lig. — Corps d’un roux-ferrugineux ; tête de cetle der- nière couleur, et très-déprimée ; antennes velues, plus foncées à leur extrémité; cor- selet ayant sur les côtés d’assez longs poils grisâtres ; ailes d’un gris-brunâtre sombre, un peu transparentes, ayant le bord de leurs nervures plus coloré que la partie centrale, de manière à former des nervu- res alternativement plus colorées et plus pâles ; pattes roussâtres, velues, ayant les bords des cuisses antérieures d’un brun- noirâtre.— Egypte. Collection du Muséum de Paris. PSOCITES. Caractères. Gorps court de peu de consis- tance et assez renflé, — Antennes sétacées. Genre : Psocus. PSOCUS, Fagr., LATR., COQUES.; Termes et Hemerobius, Lanx. ; Pediculus, Psylla, Phryanca, Gzorr. Corps court, mou, renflé et comme bossu. — Tête fort grande, presque tri- gone, ayamt trois ocelles rassemblés en e] ] LA L 7 un NIUE PSOCUS ‘1% : : triangke sur le milieu du front. — Mandi- bules fortes, échancrées intérieurement, avec leur extrémité terminée en pointe aiguë,— Palpes maxillaires de quatre arti- cles ; le premier fort petit; le second et le troisiéme presque cohiques, le dernier cy- lindrique, le plus grand de tous.— Ailes en toit très-peu réticulées ou simplement veinées. — Antennes sétacées, d'environ dix articles : les deux premiers courts et épais, et les suivans he grêles et plus al- longés. — Abdomen court, ovalaire. — Pattes assez longues, grêles, avec les jam- bes grêles et muliques, et les tarses courts composés ordinairemeut de deux articles seulement, ” Ce genre ne renferme que de très-petits insectes fort agiles, vivant sous les écorces, davs les vieux bois et dans les habitations, PSOCUS BIPUNCTATUS. LarTr., Gen. Crust. et Ins., t. III, p. 208, n° 1; ejusd., Bull. de La Soc. Phi- lom., an 3, n° 41, p. 3. — Fasr., Ent. Syst. Suppl, p. 204. — Coo., Illus. Icon. Ins., dec. 4, tab. 9, fig. 3. — Hemerobius Bipunctatus, Lin, Faun. Suec., éd. 1, n° 1514. —La Psylle des pierres, Grorr., Hist. des Ins., t. 1, p. 488.— Long. 2 lig. — Corps varié de jaune et de noir; tête noirâtre en dessus; ailes supérieures noires, avec une petite tache vers leur bord margi- nal, et une autre vers le bord opposé, ayant des nébulosités noirâtres dans leur milieu , avec un point noir au milieu d’un point blanc. — France, environs de Paris; se trouve sur les arbres. 2. PSOCUS PULSATORIUS, Termes Pulsatorium, Linx., Faun. Suec. — Scnoœr., Elem.tEnt. (126, 4, 2.) — Long. 1 lig. — Corps ordinairement ap- tère, d’un gris-jaunâtre, tacheté de roux ou de brunâtre ; yeux roussâtres ; abdomen plus tacheté que les autres parties du corps. — France, Europe, Paris. Ce petit insecte, vulgairement appelé pou de bois, se trouve très abondamment dans les collections, dans les bibliothèques, etc. On avoit cru qu’il produisoit un petit bruit à peu prés analogue au battement d’une montre ; comme les espèces du genre Vrillette (Anobium), de l’ordre des Coléop-: téres; ce qui lui a fait donner le nom de pulsateur, PERLA. 49 e DEUXIÈME FAMILLE. — PERLIENS, Picrer. Caractères. Bouche se rapprochant de celle des Orthoptéres, ayant comme chez ces derniers un appendice à la mâchoire.— Mandibules petites. — Ailes horizontales, avec les inférieures plissées et doublées sur elles-mêmes. —ÆŒarses de trois articles. Cette famille ne peut se diviser en plu- sieurs groupes. Genres : Perl:, Nemoura. PERLA, Georr., DeGÉéer, Oziv., Lam., "Lare. ; Phryganea, Lins,; Semblis, Far. Corps allongé, étroit et déprimé.—Tête forte, trés-aplatie, horizontale et avancée antérieurement en forme de bouclier. — Mandibules presque membraneuses, forte- ment déprimées, à demi transparentes, ayant leur extrémité échancrée et formant trois ou quatre dents aiguës.—Palpes pres- que sétacés, ayant leur dernier article plus grêle que le précédent. —Mächoires ayant deux dilatations fortement comprimées ; l’externe longue, étroite et lancéolée ; l’in- terne trigone , beaucoup plus large et plus courte. — Prothorax presque carré.— An- tennes sétacées, moins longues que le corps, composées d’un très-grand nombre d'articles. — Ailes couchées et croisées ho- rizontalement sur le corps. — Abdomen terminé par deux longs filets sétacés. —Pat- tes assez longues et grêles. — Les tarses ayant leurs deux premiers articles beau- coup plus courts que le dernier. On avoit cru jusque dans ces derniers temps, que les Perles subissoient des mé- tamorphoses complètes, et que leurs larves vivoient dans l’intérieur de fourreaux à la manière des Phryganes, et cette opinion. depuis si long-temps accréditée, avoit été répétée par tous les auteurs, jusqu’à ce qu’enfin M. Pictet de Genève, ayant ob- servé les mœurs de ces insectes, publia un mémoire sur leurs métamorphoses inséré dans les Ann. des Sc. nat., où il nous ap- prend que les Perles n’ont que des méta- phoses incomplètes comme les ZLibellu- Les, les Nemoures, etc., et d’après ses observations, leurs larves se trouvent dans les rivières, le plus ordinairement dans les endroits où le courant est rapide, et où Insectes, LV. l’eau se brise contre les pierres. Elles mar- chent beaucoup plus lentement que les Ephémères, en trainant leur ventre sur le sol; elles sont carnassières, mais peuvent res- ter pendant plusieurs jours sans prendre de nourrilure, et souvent on les voit se fixer sur une pierre, à l’aide de leurs pattes, et y demeurer long-temps en se balançant, sans que l’on puisse connaître le but de ce mouvement; elles passent tout l'hiver à l’é- tat de larve et ne se mélamorphosent qu’au printemps ou en été; pour se transformer, elles vont ordinairement sur le rivage, se fixer sur une pierre ou sur une plante; c’est alors que leur peau se dessèche et se fend en @essus , et qu’elles en sortent après quélques efforts. Ces larves ont une tête large ; desmandi- bules courtes et épaisses, terminées par plusieurs dents; des mâchoires acérées, re- couvertes en dessus par un appendice long et triarticulé ; des antennes sétacées, insé- rées devant les yeux ; un thorax large, ayant ses trois segmens trés-distincts; les deux derniers ayant des rudimens d’ailes dans Ja nymphe ; un abdomen se rétrécissant de la partie antérieure à la partie postérieure, et portant à son extrémité deux longues soies, et des pattes dont les cuisses sont apla- ties et larges; les jambes minces, et les tar- ses composés de deux articles peu distincts et terminés par deux crochets. Plusieurs larves de Perles ont des orga- nes respiratoires externes, et d’autres en sont dépourvus. Chez les espèces où ces or- ganes existent, ils sont au nombre de six et disposés par paires entre chaque segment du thorax; la premiére paire entre le protho- rax et le mésothorax,; la seconde entre ce dernier et le métathorax et la troisième en arriére de celui-ci. A. PERLA MARGINATA. (PI. 5, fig. 6. Fig. 7, La larve.) Panz., Faun. Germ., fasc. 71, fig. 3. — Semblis Marginata, Fagr., Ent. Syst., t. (1, p. 73, n° 7. — Phryganea Maxima, Scop., Ent. Carn., p. 269, n° 707.—Perla Marginata, Picrer, Mém. sur les métam. des Perles, p. 10 (Ent. des Ann. des Sc. nat., an 14833), pl. 5, fig. 4 et 2. — Long. avec les ailes fermées 10 à 44 lig., — Corps d’un gris fauve ; tête d’un fauve rougeûtre, bordée de brun; antennes entiérement noi- 4 50 NEMOURA. res: corselet brun, légérement tachelé de fauve, ayant dans son milieu un sillon lon- gitudinal ; ailes transparentes, d’un jaune- brunâtre, avec leurs nervures noires; ab- domen fauve, plus grisätre sur les côtés ; les filets roussâtres, avec leur extrémité poire ; pattes entiérement brunes. — Euro- pe, France. La larve de cette espèce vit dans les ri- viéres, sous les pierres; elle est entière- ment d’un jaune citron, et tachetée de noir; ses antennes sont d’un jaune fauve; les yeux sont noirs; le corselet est bordé de noir, et a trois lignes longitudinales de cette dernière couleur; les filets abdomi- naux sont d’un fauve rougeätre. 2. PERLA BIPUNCTATA. Prcter, Mém. sur les métam. des Per- les, p. 12, pl. 5, fig. 42 à 44 (Ext. des Ann. des Sc. nat., ann. 4833). — Long. 4 pouc. environ. — Cette espèce ressem- ble beaucoup à la précédente; mais elle s’en distingue par sa tête, qui offre deux petites taches noires, et non pas une seule tache triangulaire; son métathorax a une large bordure jaune; ses ailes sont moins transparentes que dans la P. Marginata ; ses antennes ont leur premier article fauve, etses pattes sont de celte dernière cou- leur , avec leurs articulations noires, La larve de cette espèce a été trouvée dans le Rhône, par M. Pictet; d’après lui, la seule différence qui existe entre elle et la larve de la P. Marginata, est d’avoir 1es segmens du thorax un peu plus larges, et sur le corselet une ligne médiane et deux points noirs au lieu de trois lignes longitu- dinales. 3. PERLA BICAUDATA PhryganeaBicaudata, Lixx., Syst.nat., t. 11, p. 908, n° 4. — Perla Bicaudata, Fasr., Ent. Syst., t. Il, p. 73, n° 8. — Ler. pe St-Farc. et Senv., Enc. meth., t. X,p. 69, n° 4. — Picrer, Mém. sur Les métam. des Perles, p. 44, pl.6, fig. 6 et7 (Ent. des Ann. des Sc. nat., ann. 1833). — La Perle brune, Gzorr., Hist. des Ins., t. IL, p. 234, n° 4. — Long. 8 à 9 lig. — Corps d’un noir-grisâtre; tête ayant sur son sommet une raie fauve un peu trian- gulaire ; antennes de la couleur du corps; corselet ayant dans son milieu une ligne fauve faisant suite à celle de la tête, avec une tache de la mème couleur sur les bords; ailes transparentes , d’une couleur plus sombre vers leur bord antérieur; filets ab- dominaux brunâtres; pattes de la même couleur, légérement fauves en dessous. — France. La larve de cette espèce est encore in- connue. 4. PERLA VIRESCENS. Picrer, Mém. sur les métam. des Perles, p. 46, pl. 6, fig. 8 à 10; Ext. des Ann. des Sc. nat., ann. 1833.) — Long. 6 à 7 lig. Enverg. 40 lig. — Corps jaunâtre; tête d’un jaune citron, avec les yeux et les ocel- les noirs; antennes fauves; corselet de ja même couleur, bordé de noir antérieure- ment et postérieurement, avec ses côtés grisâtres; ailes verdâtres, très-transparen- tes; pattes fauves; abdomen de la même couleur, avec le milieu de la partie supé- rieure noire; ses filels entiérement fauves. Les larves de cette espèce ont été trou- vées trés-abondamment dans l’Arve en Suisse, par M. Pictet ; elles sont d’un jaune citron ; leur tête est fauve antérieurement, avec une ligne transversale noire; leur corselet est bordé de noir, et offre dans son milieu deux points peu apparens; leur thorax est dépourvu d’organes respiratoires externes ; et les segmens de leur abdomen sont bordés de noir, et ont à leur partie supérieure un point dela même couleur. 5. PERLA NIGRA. Prcrer, Mém. sur les métam. des Perles, p. 48, pl. 6, fig. 44, 42 et 13 (Ext. des Ann. des Sc. nat., ann. 4833). Long. 5 à 6 lig. — Corps grêle, entièrement noir; pattes et antennes trés-longues, de la même couleur que le corps; ailes grisätres , trans- parentes à l’extrémité, mais plus obscures à leur base et vers leur bord antérieur. Cette espèce vole peu, et court trés-vite sur les pierres quise trouvent aux bords des rivières. Sa larve est petite etgrêle, ordinairement elle estentiérement fauve, avec le méso- thorax et le métathorax ayant chacun une tache brunâtre en forme de V ; mais lors- que les rudimens d’ailes commencent à pa- roître, sa couleur devient plus foncée, et quand elle esta la fin de sa vie de nymphe, le corselet est noir, avec les taches brunä- tres, et les rudimens d’ailes sont également noirs. — France, Suisse, etc. NEMOURA, Lar.; Phryganea, Lax.; Perla, Georr., DEGÉER; Semblis, FaB. Ce genre a beaucoup d’analogie avec le NEMOURA. 51 précédent.— La tête est assez grosse. — Le labre trés-apparent.— Les mandibules sont corpées el Lerminées par quatre à cinq dents aiguës. — Les palpes sont filiformes.avecleur dernier article ovalaire.— Les antennes sont sétlacées et un peu plus longues que le corps. — L’abdomen est constamment dé- pourvu de filets, ce qui distingue facile- ment ce genre de celui des Perla, — Les tarses ont tous leurs articles longs et grêles, Les Nemoures se rencontrent sur le bord des eaux , sur les piantes, les buissons, les pierres, etc. M. Pictet a fait connaître les larves de ces insectes dans un Mémoire in- séré dans les Ann. des Sc. nat., en 4832, qui jusqu'alors étaient tout-à-fait incon- nues, et que l’on supposait à tort avoir des métamorphoses complétes. Ces larves n’ont que des métamorphoses incomplètes ou plutôt des mues successi- ves; elles se rencontrent dans les eaux courantes, et quelques espèces seulement dans les eaux stagnantes; elles ont, comme les larves de Perles, leur abdomen ter- miné par deux longs filets, ce qui les rap- proche encore de ces dernieres, qui s’en dis- tinguent principalement à l’état parfait par ce caractère ; elles ressemblent beaucoup aux larves d’Ephémères, mais elles n’ont pas, à beaucoup près, l’agilité de ces der- nières, car elles ne font que marcher très- lentement à l’aide de leurs pattes. Leurs antennes, longues, les différencient aussi trés-bien des larves d’Ephémèéres, qui n’en ont que de trés-courtes; et leurs organes respiratoires exlernes sont nuls ou cachés sous le thorax; leurs tarses sont toujours de deux articles seulement. 1. NEMOUPRA NEBULOSA. Phryganea Nebulosa, Lin., Faun. Suec., 748, et Non Nebulosa Fabricii, Olivieri, etc. —Nemoura Trifasciata, Picrer, Mém. sur Les larves des Nemoures, p.11, pl. 45, fig. 4 à 40. — Long. 6 à 7 lig.— Corps noirûtre ; tête et antennes entiérement de cette cou- leur ; corselet rugueux ; ailes assez longues, emboîtant les côtés du corps; d’un gris cen- dré, avec les nervures noires; les ailes su- périeures ayant trois bandes transversales d’un blanc-jaunätre ; la première placée un peu avant leur milieu ; la seconde un peu au-delà, et la troisiéme prés de leur extré- milé; pattes assez longues, d’un gris-rous- sâtre, avec les articülalions noires. Le mâle de cette espèce, qui a été ob- servé par M. Pictet, a les ailes supérieures réduites à de simples rudimens ; sa tête est plus arrondie, et son prothorax plus allongé que chez la femelle. La larve est jaunâtre ; sa tête est tache- tée de noir à la partie postérieure, et elle a sur Je front une tache de la même cou- leur en forme d’X ; son corselet est jaune, tirant sur le brun, prés des bords; l’abdo- men est gris, avec chacun de ses segmens bordé de jaune postérieurement, et les pat- Les sont fauves. Lorsque la nymphe avance en âge, le cor- selet devient presque noir, ainsi que les ru- dimens de ses ailes. La Nemoura Nebulosa se trouve dans une grande partie de l’Eu- rope, la France, l'Allemagne, elle court ordinairement sur les cailloux , et se cache dessous, dans Jes endroits les plus humi- des; sa larve vit dans les rivières et éclot vers le milieu d’avril. £ 2. NEMOURA CINEREA. Oziv., Encycl. Method., t. VII, p.486, n° 2. — Prcrer, Mem. sur les larves des Nemoures, p. 4, pl. 44, fig. 4à 13 (Ent. des Ann. des Sc. nat., ann. 4832). — La fausse Frigane, Decéer, Mem. Ins.. t. II, pars 2, p. 730, tab. 95, fig. 46 et 17. — Long. 5 lig. Enverg. 10 lig.—Le corps est d’an noir brillant; sa tête est un peu plus large que le corselet, noire ainsi que les an- tennes; corselet un peu plus large que long, ayant dans son milieu quatre points saillans ; ailes d’un gris obscur, avec leurs nervures noires, ayant leur base légérement jaunâtre ; pattes d’un brun-verdàtre, avec leurs articulations et les tarses noirs. — Cette espèce se trouve en Europe, en France, dans les lieux aquatiques. Sa larve se trouve dans les rivières, dans les endroits où le courant est trés-rapide ; elle marche-en se traînant, et se cache sou- vent sous les grosses pierres. La couleur gé. nérale de son corps est d’un brun uniforme foncé ; sa tête est aplatie ; ses antennes sont sétacées et plus courtes que le corps; son prothorax porte en dessous des organes res- piratoires externes, consistant en six petits sacs allongés, dont quatre naissent sur le bordantérieuretinférieur, et les deux autres sur le col qui sépare la tête du corselet. Les rudimens des ailes sont d’abord blanchà- tres; mais ils brunissent quand la larve avance en âge; les pattes sont d’un brun- verdâtre, avec les articulations noires ; l’ab- domen porte à son extrémité deux longs filets bruns, 3. NEMOURA VARIEGATA. Ouiv., Encycl, Méthod, à. VIII, p.186, 4. paie EPIHEMERITES. n° 3. — l'icret, Mém. sur les larves des Nemoures, p. 9 (Extrait des Ann. des Sc. nat, ann. 1832 .— Long. 4 à 5 lig.—Corps d'un noir obscur; antennes noires, avec Jeur base jaunâtre; tête et corselet bruns, variés de jaune; ce dernier ayant, Comme daus l’espece précédente, quatre points sail- lans daus son milieu, mais plus petits et plus rapprochés: ailes transparentes, d’un gris pâle, avec leurs nervures noirâtres, un peu plus colorées vers leur extrémité; paltes assez longues, d’un jaune testacé, ayant les articulations noirâtres. — Cette espèce se trouve en France, aux environs de Pa- ris, etc.; sa larve ne se rencontre que dans les eaux stagnantes, souvent dans les fossés remplis d'herbes; elle ressemble beaucoup à celle de l’espèce précédente ; mais une li- gue longitudinale blanche sur sa lêle et son corselet l’en distingue facilement, ainsi que ses paites plus grêles et glabres, et ses soies abdominales ayant à l'extrémité de chaque article un peut bouquet de poils; son pro- thorax est aussi dépourvu de petits sacs ou tubes respiratoires. 4. NEMOURA NIGRA. Ouiv., Eucycl. Méthod., t. VIII, p. 486, n° 5. — Picrer, Mém, sur Les larves des Nemoures, p. 16 (Extr. des Ann. des Sc. nat., aun. 4832). — Long. 8 lig. — Corps | noir ; antennes de la même couleur, à peu près aussi longues que le corps; corselet étroit, ayant plusieurs rangées de petits points saillans ; ailes d’un gris foncé, avec un refletirisé, et leurs nervures noirâtres ; pattes d’un brun-roussâtre, — France. On rencontre cette espèce dans les environs de Paris; sa larve vit dans les rivières et les eaux courantes ; elle est longue et mince, d’un gris fauve, avec une ligne longitudi- nale blanche, qui part de la tête et traverse tout le corselet; le prothorax est bordé de brunâtre , et il est tout-à-fait dépourvu de tubes respiratoires ; les rudimens des ailes sont noirâtres, et les pattes fauves. — La Nemoura Nigra arrive à l’état parfait vers la fin d'avril. TROISIÈME FAMILLE. — LIBELLULIENS. SUBULICORNES, Lar. Caractères. Antennes en forme de stylet, guère plus longues que la tête ; n’ayant ja- mais plus de sept articles, dont le dernier en forme de soie. — Mandibules et mâchoi- res enticremient couvertes par la lévre ou par la partie antérieure de la tête. — Yeux gros el très-saillans. —Vertex portant deux ou trois ocelles. — Ailes toujours réticu- lées, tantôt horizontales et tantôt élevées perpendiculairement. Les Libelluliens ont une forme svelte, des couleurs souvent éclatantes, des ailes transparentes, à reflets irisés. Ils sont très- agiles et volent toujours dans les endroits bumides, près le bord des eaux, recher- chiant des insectes vivans sur lesquels ils se jetient avec beaucoup de promptitude pour les dévorer aussitôt. A l’état de larve et de nymphe, ils vivent dans l’eau , et ils n’en sortent que pour su- bir leur dernière mue, et paraître à l’état d’insecte parfait. La nymphe, en sortant de l'eau, s’accroch”, à l’aide de ses pates, soit à une pierre, soit à une plante quelconque, el y reste fixée, jusqu’à ce que le soleil sé- chant la peau, elle se fende longitudinale- ment sur le dos, et permette à l’insecte par- fait d’en sortir; celui-ci d’abord est mou; ses ailes sont tombantes et n’ont encore au- cune consistance ; mais au bout de quelque temps, elles se rallermissent ainsi que tout le corps, et l’insecte peut déjà prendre son essor. Ces larves et ces nymphes ressem- blent assez à l’insecte parfait, sauf les ailes qui leur manquent, ou dont elles n’ont que des rudimens ; elles respirent au moyen de cerlains organes situés sur les côtés ou à l’extrémité de l’abdomen; elles sont {rès- carnassiéres, et détruisent beaucoup d’ani- maux aquatiques, pendant la durée de leur vie, qui est assez longue. Cette famille, qui renferme un assez grand nombre d'espèces répandues à peu prés également dans toutes les parties du Monde, peut se diviser en deux groupes, les Ephémérites et les Libelluliles. EPHEMERITES. Caractères. Bouche membraneuse et très- molle. — Ailes inférieures plus petites que les. supérieures et quelquefois nulles.— Ab- domen terminé par deux ou trois filets Un seul genre constitue ce groupe, Genre : Ephemera. EPHEMERA. 53 EPHEMERA, Linx., Georr., Fasr., Oziv., Lar. Corps allongé, assez mou. — Tête de la largeur du corselet, ayant sur son sominet trois ocelles disposées en triangle. — Bou- the composée de parties molles, fort peu distinctes. — Les palpes couts, de plu- sieurs articles. — Antennes insérées au bord antérieur de la tête, près du bord interne des yeux, composées de trois articles; les deux premiers très-courts et assez épais, et le dernier allongé en forme de filet coni- que. — CGorselet presque cylindrique. — Le prothorax fort court, et le mésothorax beaucoup plus long, — Ailes élevées per- pendiculairement et légérement inclinées en arrière; les inférieures beaucoup plus petites que les supérieures et quelquefois nulles. — Abdomen long, portant à son extrémité deux ou trois grands filets séta- cés ; composé d’un trés-grand nombre d’ar- ticles.— Pattes très-grêles, avec les jambes courtes.—— Tarses de cinq articles ;.peu dis- tincts de la jambe, avec laquelle leur pre- mier arlicle se confond souvent.—Les pat- tes antérieures beaucoup plus longues que les autres, insérées tout-à-fait à la partie an- térieure du prothorax, presque sous la tête, Le nom d’'Ephémère, qui a été donné à ces insectes, indique assez la courte durée de leur vie ; en effet, l’on voit ordinairement à cerlaines époques de l’année, après une belle journée d’été ou d’automne, un peu avant le coucher dusoleil, paraître une très- grande quantité de ces Ephémères, qui ont eu le temps de s’accoupler et de pondre leurs œufs, lorsque le soleil paraît de nou- veau le lendemain matin ; et qui dès ce mo- ment ont cessé de vivre, et ont alors cou- vert de leur. corps les bords des rivières, des étangs ou des-lacs où ils étaient éclos. Ces insectes s’envolent dans les airs, s’y rassem- blent, et les sexes se réunissent. Les mâles ont l’abdomen muni de deux crochets qui leur servent à saisir les femelles, et à les entrainer sur les arbres ou les plantes.où ils peuvent consommer l’accouplement, quine dure qu’un instant. La femelle aussitôt après répand à la fois tous ses œufs rassem- blés en paquet, Les Ephémères, arrivés à l’état d’insecte parfait, n’ont d’autre fonc- tion à remplir que la propagation de leur espèce; car ils ne prennent aucune nourri- ture, et leur bouche n’offre que des parties molles, tout-à-fait impropres à la mastica- tion. Mais, à leur état de larve, la durée de leur vie est de deux ou trois ans; ils vivent alors dans l’eau, souvent cachés sous les pierres, et dans des trous qu’ils se sont pra- tiqués; ces larves sont très-agiles, nagent vite et avec beaucoup de facilité; elles res- semblent assez à l’insecte parfail ; mais ce- pendant toutes leurs parties ne sont pas ana: logues : le sommet de la tête est dépourvu d’ocelles; les antennes, quoique courtes, sont plus longues que celles de l’insecte parfait; la bouche présente deux saillies cornées, qui paraissent être les mandibu- les; leur abdomen est garni latéralement de tubes respiratoires analogues à ceux que. l’on remarque sous le thorax de certaines larves de Perles et de Nemoures, qui leur servent non-seulement pour respirer, mais encore pour nager ; ils sont placés sur une même ligue de chaque côté de l’abdomen, et réunis par paire ; l’extrémité postérieure du corps est munie de longs filets sétacés, au nombre de deux ou trois, comme dans l'insecte parfait ; les tarses sont terminés par un seul crochet. Les nymphes ne différent des larves que par la présence des rudimens d'ailes; lorsqu'elles doivent éclore, elles sortent de l’eau, et s’attachent après les plantes ou les pierres; les insectes parfaits en sortent alors, mais tout leur corps est encore envelowpé par une peau mince, dont ils ne se dépouillent que quelque temps après pour êlre propres à la reproduction. Le nombre des Ephémères connus n’est pas très-considérable et la plupart sont in- digènes. Nous les séparons en deux divi- sions, selon le nombre de filets dont leur abdomen est muni. \ PREMIÈRE DIVISION. Abdomen terminé par trois filets. 4. EPHEMERA VULGATA. Linn., Syst. Nat.,1. 11, p. 906, n°1; Faun. Suec., n° 4472. — Decéer, Mém. Ins., t 11, p. 621, n° 4, tab. 416, fig. 4. — ScHRANK., Enum. Ins. Aust., n° 602. — Fag., Ent. Syst., t. I, p. 68, n° .— Oziv., Encycl. Method., t. VI, p. 4157; n° 4. — L’Ephémère « trois filets et ailes lachetées, Georr., Ins., t. LE, p. 238, n°14, — Long. 8 à 10 lig. Enverg. 18 lig.— Corps brunâtre, tacheté de jaune ; antennes bru- pes; les quatre ailes transparentes et réti- culées de brun; les ailes ayant, en outre, quelques taches de cette dernière couleur pattes d’un gris jaunâtre, avec des tache plus obscures ; abdomen d’un jaune foncé ayant des taches triangulaires noires; ses 54 © EPHEMERA. trois filets d’un brun obscur, — Europe, France, environs de Paris ; se trouve très- abondamment prés dés rivières et des étangs. Sa larve est entiérement d’un jaune-brunâtre; le thorax est tacheté de noir, ainsi que les derniers segments de l'abdomen; les filets abdominaux sont as- sez élargis, et ont chacun en dessus une pe- tite ligne noire ; la nymphe a des rudimens d’ailes brunätres; elle éclot ordinairement dans le milien de l’eté, 2. EPHEMERA LUTEA. Lin., Syst. Nat., p. 906, n°2. — Fas., Ent. Syst., p. 68, n° 2. — Orix., Encycl. Méthod., VI, p. 417, n° 2.— Ephemera Reticulata, Fourc., Faun.Ent. Paris, 1. 1, p. 351, n° 2.— Long. 5 lig.—Corpsjaunâtre; yeux noirs; antennes d’un gris-jaunâtre ; les quatre ailes diaphanes, incolores, avec leurs nervures brunâtres, ce qui les fait pa- raître réticulées ; abdomen ayant chacun de ses segmens bordé de brun clair; ces trois filets un peu plus longs que le corps et an- nelés de jaune et de brun; pattes de la cou- leur générale du corps. — Europe. Cette espèce se rencontre fréquemment aux en- virons de Paris, près du bord des petites riviéres. 3. EPHEMERA MARGINATA. Lan., Syst. Nat, t. 11, p. 906, n° 2. — Far., Ent. Syst., t. IL, p. 69, n° 4, — Ouiv., Encycl. Méthod., t. VI, p. 417, n° 3,— Ephemera Viridescens, Fourcroy, Ent. Paris, t. 11, p. 351, n° 3. — L’Ephe- mére à trois filets et ailes brunes, Gzorr., Ins., t. IT, p. 239, n° 3. — Long. 6 lig. Enverg. 42 à 44 lig. — Corps d’un brun- noirâlre ; antennes brunes; ailes transpa- rentes, avec leurs nervures brunes, ainsi que leur bord extérieur ; pattes et abdomen bruns, sans taches; les filets abdominaux longs et de la couleur du corps. Cette espèce se trouve dans les mêmes localités que la précédente; sa larve est d’un jaune sale, avec une série de taches brunâtres de chaque côté du corps; les yeux sont noirs. et les pattes brunes; la nymphe a les rudimens d’ailes grisâtres. 4. EPHEMERA BREVICAUDA. Fas., Ent. Syst., 1. 11, p. 69, n° 7. — Long. 2 à 3 lig. — Corps brunâtre ; tête et thorax noirs, sans taches; ailes grisätres, point brillantes, avec leur bord extérieur noir ; abdomen d’un gris jaunâtre, avec la base bruvâtre ; pattes de la couleur de l’ab- dome ; les filets abdominaux une fois plus courts que le corps, et de la même couleur que ce dernier, — France, environs de Paris. DEUXIÈME DIVISION. Abdomen v’ayant que deux filets à son extrémité. 5. EPHEMERA SWAMMERDIANA. Latr., Genera Crust. et Ins., t. III, p.184; ejusd., Rég. Anim., t. V, p. 244. — Ephemera Longicauda, Ourv., Encycl. Méthod., t VI, p. 418, n° 6. — Long. 4 pouce environ. — Corps d’un jaune rous- sâtre ; yeux noirs ainsi que la tête; corselet jaunâtre; ailes grisätres, obscures; pattes jaunes, avec les jambes et les tarses plus foncés ; abdomen noir en dessus, et jaune en dessous; ses deux filets de cette der- niére couleur, et deux ou trois fois plus Jongs que le corps. Cette espèce, la plus grande du genre parmi celles connues, se trouve en Belgi- que, en Hollande et en Allemagne, princi- palement dans les grandes rivières. À notre connaissante elle n’a jamais été rencontrée dans les environs de Paris. 6. EPHEMERA BICCULATA, Lax., Syst. Nat., 1. 11, p. 906, n° 4; Faun. Suec.,ne 4473.—Fa8., Ent. Syst., t. 11, p. 70 n°9.—Oriv.,Encycl. Méthod., p. 419, n° 40.— L'Ephémèére jaune a deux filets et ailes réticulées, Georr., Ins., 1. I], p. 239, n° 5, tab. 43, fig 4. — Long. 3 à 4 lig. — Corps jaunâtre; tête munie de deux tubercules de la même couleur ; ailes transparentes, réticulées et sans taches; pattes blanchâtres; les deux antérieures plus longues que les autres; abdomen pres- que diaphane, avec les deux soies qui le ter- minent d’un jaune-blanchâtre, pointillées de brun, — Cette espèce se trouve en France , et dans la plus grande partie de l'Europe. 7. EPHEMERA NIGRA, EiN.: Syst. Nat. t. 11, p. 907, n° 7; Faun. Suer., n° 1748. — Fas., Ent. Syst., t. 11, p. 70, n° 40. — Orav., Encycl. Méthod., 1. VI, p. 419, n° 42. — Long. 3 à 4 lig. — Corps entiérement noir ; ailes noi- râtres, avec leur bord interne frangé; les inférieures excessivement petites; pattes d’un brun foncé; abdomen noir, ainsi que les deux filets qu’il porte. — France. 8. EPHÉMERA ALBIPEXNIS. (PI, 3, fig. 4.) Fas., Ent, Syst.,t. Il, p.70, n°42, — LIBELLULITES. 55 L’Ephémère a ailes blanches, Georr., Ins., t. 11, p. 239, n° 6. — Long. 3 à 4 lig. — Corps noir, recouvert d’un duvet blanchä- tre ; ailes d’un blanc mat, entièrement sans taches et nullement transparentes; abdo- men blanchâtre à sa base, et brun vers Pextrémilé, avec ses deux filets d’un gris- planchâtre ; pattes d’un gris pâle. avec les articulations noirâtres. — France, Paris. Cette espèce est trés-abondante sur les bords de la Seine, pendant quelques jours, vers le commencement de l’automne, et à cette époque l’on en voit souvent le soir une très-grande quantité dans les rues de Paris, qui avoisinent la rivière, où elles se fixent contre les vitres des boutiques, afin de pouvoir s’accoupler ; et lorsqu'il est ar- rivé qu’une forte pluie les ait entraînées et noyées, le lendemain, les quais et les ponts étaient couverts de leur corps, et ressem- blaïent assez à de la neige ; la larve de cette espèce , à notre connaissance, n’a pas en- core été observée. 9: EPHEMERA CULICIFORMIS. Eain:, Syst. Nat.,.t. 11, p. 907, n° 8; Faun. Suec., n° 4476.—Kar., Ent. Syst., t, IE, pe 74,ne 44. — Scoroz., Ent. Car- niol., n° 686.—Oriv., Encycl. Méth.,1.VI, p. 420, n° 44.— L’Ephémére a deux filets et ailesblanches, Georr., Ins., t. 11, p. 420. — Long. 2 à 5 lig.— Gorps d’un brun-noi- râtre; Lête ayant au-dessus des yeux deux grands tubercules jaunes; ailes transparen- tes, un peu blanchâtres, et sans taches; ab- domen un peu moins coloré que le thorax, ayant ses deux filets blanchätres et un peu plus longs que le corps. —France, environs de Paris. 40. EPHEMEPA STRIATA. Linn., Syst. nat.,t. 11, p. 907, n° 40; ejusd., Ephemera Mutica, Faun. Suec., n° 1479.—Ephemera Striata, Far., Ent. Syst., t. 11, p.74, n° 45.—Oxiv., Encycl. Méth., t. VI, p.420, n° 45.—L’Ephémère a deux filets et ailes brunes, Gxorr., Ins., t. 11, p. 240, n°, 7. — Long. 3 lig.—Corps brun; corselet de cette dernière couleur ; ailes transparentes, tirant sur le brunâtre, couvertes de veines longitudinales, qui les font paraître striécs; abdomen blanchätre ; presque diaphane, ayant ses deux filets bru- nâtres, et à peu près de la longueur du corps; pattes également brunâtres. — France, environs de Paris. 11. EPHEMERA DIPTERA. Lin., Syst. Nat., & Il, p. 907, n° 41. Faun. Suec., n° 1477. — Decéer, Mem, Ins., t. II, p. 656, ne 5, tab. 18, fig. 5. —. Ozrv., Encycl. Méth., 1. VE, p. 420, n° 46. — Fagr., Ent. Syst., t. 11, p. 71, n° 46. — Long. 3 à 4 lig. — Corps d’un gris ob- scur ; ailes transparentes, avec leur bord extérieur brunâtre , tacheté de gris; abdo- men grisâtre, ayant quelques petites lignes d’un rouge foncé sur chacun de ses segmens, et ses deux filets un peu plus longs que le corps, de couleur blanchâtre, avec de petits points noirs; pattes d’un gris pâle, tirant un peu sur le verdätre. — France, environs de Paris. Chez cette espèce les ailes inférieures sont excessivement petites, et presque im- perceptibles, ce qui lui a fait donner le nom de Diptére. - On la rencontre fréquemment vers les bords des petites rivières. LIBELELULITES, Caractères. Tête grosse. — Antennes in- sérées sur le front, derrière une élévation vésiculeuse; ayant leur dernier article aminci en forme de stylet.— Bouche com- posée de parties solides; ses mandibules écailleuses, trés-fortes et trés-dentelées. — Les mâchoires terminées par une pièce -dentée, épineuse et ciliée au côté interne, avec un palpe d’un seul article appliqué sur le dos, et les deux lèvres les recouvrant.— Ailes à peu près d’égale longueur. — Tar- ses de trois articles. — Abdomen long et linéaire, portant à son extrémité, dans les mâles, deux appendices lamellaires. Chez ces insectes les organes générateurs sont situés dans les mâles au second seg- ment de l’abdomen, et au dernier dans les femelles; ce qui occasionne pour eux un accouplement différent de celui des autres insectes. Le mâle, volüigeant autour de la femelle, la saisit par le col à l’aide des pin- ces qui terminent son abdomen et la traîne ainsi captive jusqu’à ce qu’elle se prête à ses désirs en recourbant son abdomen pour venir en appliquer l’extrémité contre les parties génitales du mâle. La bouche des Libellulites, tant à l’état parfait qu’à l’état de larve, a été observée avec beaucoup de soin par M. Brullé dans un Mémoire inséré dans {es Ann. de la Soc. Ent. de France. Ce groupe renferme un assez grand nom- bre d’espèces qui se divisent en plusieurs genres. Genres : Libellula, Æshna, Agrion. 26 LIBELLULA, LIBELLULA , Linx., GEorr., DecéEr, Fasr., OLiv., LATR. Tête presque globuleuse, fortement vé- siculeuse. avec une petite vésicule très-dis- tincte, placée sur le front ou à la partie , postérieure, portant un ocelle de chaque | côté, et un autre vers son bord antérieur. «— Yeux trés-grands, se (ouchant le plus or- idinairement., — Mächoires ayant au côté interne cinq fortes épines. — Labre ayant Ja lamelle intermédiaire petite , presque se- smi-circulaire ; les lamelles latérales repré- ‘sentant lespalpes, entourant cette dernière, avec leur côté interne échancré à la base, et l’angle apical divisé en deux dents assez courtes. —. Ailes étendues horizontalement sur le corps. — Abdomen ordinairement lancéolé, déprimé ou légérement en mas- sue. Les larves et les nymphes ont le corps court et ramassé; les palpes biarticulés et dentelés sur les bords; la languette assez grande et longitudinale, devenant beau- coup plus petite, et transversale chez l’in- secte parfait; le menton très-étroit, ne se retrouvant pas dans l’insecte parfait; l’ex- trémité du corps esl terminée par cinq ap- pendices dont la réunion présente l'aspect d’une petite queue pointue ; ces larves vi- vent ordinairement dans les eaux stagnantes; elles sont très-carnassiéres et se jettent sur leur proie avec beaucoup de voracité. Les Libellules renferment un assez grand nombre d'espèces, tant exotiques qu'indi- gènes; ces dernières surtout ont été l’ob- jel de travaux importans de Ja part de MM. Charpentier et Vanderlinden. A. LIBELLULA DEPRESSA. (PI. 4, fig. 4.) Linx., Faun. Suec., édit. 2, n. 4413; ejusd., Syst. nat.,t. II, p. 902, n. 5. — Fagr., Ent. Syst., t. 11, p. 373, n. 2. — Larr., Hist. nat,,t. XIII, p. 2; ejusd., Gener., t. II, p. 481. — Rossr, Fuun. Etrusc., n. 942. — Scor., Ent. Carn., n. 678. — Roesez, t. II, tab. 6, fig. 4 © , tab. 7, fig. 3 G. — Ouiv., Enc. méth., { VIT, p. 560, ,n: 40 , pl. 94, fig. 9. — Paxz., Faun. Germ., fasc. 99, tab. 22 X. —Touss, pe CuarP., Horæ Entom., p. 40. —Vanr. , Mon. Libell. europ., p. 7, n. 1. — L’'Eléonore, Georr., t. 11, p. 225, n.”7, tab. 43, fig. 4 ; la Philinte, ejusd. , n. 8.— — Long. G 20 lig., © 17 à 48 lig. Enverg. & et $ 32 à 34 lig.—Corps du mâle d’un brun-roussâtre; tête brune, ayant en des- sus deux petites lignes longitudinales blen- châtres; ailes blanches, diaphanes, avec une tache marginale noire, les supérieures ayant à leur base une tache brune allongée; les inférieures en ayant une triangulaire de la même couleur ; toutes les deux arrosées de petits points jaunes ; abdomen bleuâtre en dessus, à l’exception du premier et du dernier segment qui sont bruns ; les qua- trième, cinquième etsixième ayant des ta- ches latérales jaunâtres ; appendices abdo- minaux noirs, légérement recourbés ; pat- tes noires , avec les cuisses roussâtres. La femelle différe un peu du mâle par les cou- leurs; les stries sont jaunätires et l’abdo- men olivâtre , avec les segmens bordés de jaune latéralement, à l'exception du pre- mier et du dernier, les trois derniers ayant une ligne longitudinale noire dans leur milieu. , Cette espèce est commune aux environs de Paris, et dans la plus grande partie de l'Europe. 2. LIRELLULA QUADRIMACULATA. Einx., Syst. nat.,t. 11, p. 904. n.4 ; cjusd., Faun, Suec., 2° édit., n. 4459. — Fanr., Ent. Syst.,t, IT, p.373, n. 1.— LaTr., Hist. nat., t. XIII. p. 2; Génér. Crust. et Ins. , t IIT, p. 481. — Scor., Ent. Carn..n. 679.—Ouiv., Enc. Méth., t. VII, p. 559, n. 4, pl. 94, fig. 7.—Panz., Faun. Germ., fase. 98, tab. 49 ©. — Touss. ne Care. , Horæ Ent., p. 41. — Van. Linr., Monog. Libell. Europ., p. 9, n. 5.—La Françoise, Georr., Ins., t, IV, p. 224, n. 4. — Long. 18 lig. Enverg. 30 à 32 lig. — Corps d’un brun-jaunâtre; tête jaune, ayant une bande transversale noire devant les yeux; yeux bruns, verdätres en arrière ; corselet d’un roux obscur en des- sus, avec les côtés jaunes et deux stries noires de chaque côté: ailes blanches, dia- phanes, jaunätres à la base, les supérieures ayant une tache dans le milieu du bord an- térieur, de couleur noire, ainsi que le pa- rastigmate; les inférieures ayant en outre à leur base une tache brune réticulée de jaune, presque triangulaire ; abdomen ac- cuminé, d’un roux obscur, avec le premier segment, l’extrémité du cinquième et les suivans entièrement noirs; les quatrième, cinquième , sixième , septième et huitième ayant de chaque côté une tache jaune; appendices abdominaux noirs: pattes de cette dernière couleur. Dans cette espèce les deux sexes sont semblables, l’abdomen de la femelle est seulement un peu plus LIBELLULA. large ; elle se trouve en France, où elle u’est pas très-rare. 3. LIBELLULA CONSPURCATA. Fasr., Ent. Syst. , supp., p. 283, n. 4 et2.—Vann., Monog. Libell. Europ.. p. 8, n. 2.—Touss. pe CHare., Horæ Entom. , p. 42.—Long. 18 lig. Enverg. 32 à 34 lig. —Corps äu mâle brunâtre ; tête et corselet bruns ; ailes blanches, diaphanes, légére- ment jaunâtres de la base jusqu’au milieu, avec leur extrémité brunâtre et une tache marginale noire; les supérieures avec une ligne à la base et les inférieures avec une ligne et une tache noires réticulées de jaune ; pattes noires ; abdomen bleuâtre en dessus, avec la base et l'extrémité tirant sur le brun ; appendices abdominaux supé- rieurs plus longs que le dernier segment de l’abdomen ; Finférieur plus court. La femelle différe du mâle par son corps en- fièrement roux, par son abdomen ayant une strie dorsale noire s’étendant depuis le quatrième jusqu’au neuvième segment, ct par les cuisses rousses, avecles jambes ct les tarses noires. — Celte espèce se rencon- tre dans presque toute l’Europe. L. LIBELLULA CANCELLATA. Linw., Faun. Suec., ed. 2, p. 374, n° 4465 ; ejusd., Sys!. nat.,t. 11, p. 902, n° 7.—Fasr., Ent. Syst., t. II, p. 578, n° 48. — Oriv.. Enc., t. VII, p. 582, n°46.—LaTr.. Hist. nat. des Ins., 13, 13, 5 G': Q Libellula Depressa, Larr., Hist, nat. des Ins., 13, 14, 3. — La Sylvie, Geore., Ins..t. LE, p. 226. n° 9. — Long. 49 à 21 lig. Enverg. 32 à 35 lig.. chez le mâle. — Corps grisätre ; lête cendrée , avec la bouche brune; yeux veräätres; corselet verdätre en dessus, ayant deux lignes noi- res de chaque côté; les parties latérales ayant une bande oblique, obscure , bordée par deux lignes noires; ailes blanches, dia- phanes, ayant une tache brune près du bord extérieur, et la membrane accessoire éga- lement brune ; abdomen déprimé, légére- ment renflé à la base, d’un gris-bleuâtre, avec l’extrémilé du sixième segment et les suivans entiérement noirs; le troisième marqué par une ligne transversale noire ; celui-ci et les suivans ayant dans leur mi- lieu une ligne longitudinale noire ; appen- dices abdominaux noirs, avec l'extrémité grisàtre ; pattes noires. La femelle diffère du mâle par sa cou- teur entièrement olivacé, son corselet ayant deux lignes humérales et une de chaque 57 côté de couleur noire et ses cuisses rous- ses, avec une ligne noire. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe. 5. LIBELLULA CÆRULESCENS. Fagr., Ent. Syst., supp., p. 285, n. 18-19. — ScHœr., 1con.. tab. 206, fig. 2 G', tab. 174, fig. À ©. — Touss. pe Caarp., Horæ Ent., p. 46. — Vanpert., Mon. Libeil. Europ.. p. 12, n. 5.— Boyer DE Foxscor., Ann. de la Soc. Entom. de France , année 1837, p. 137. — Long. 46 à 18 lig. Enverg. 26 à 30 lig. — Corps en- tièrement bleuâtre. avec la tête verdätre, ayant une saillie entre les antennes ; yeux verts ; ailes blanches, diaphanes, avec une tache brune prés du bord extérieur ; abdo- men ayant en dessus une ligne longitudi- nale dans son milieu ; tous ses segmens bor- dés de noir latéralement, les deuxième et troisième ayant une ligne transversale de cette dernière couleur ; tous, à l’exception des premier, second, neuvième et dixième, ayant un point de chaque côté près de leur bord postérieur; pattes noires, avec la base des cuisses olivacée, La femelle ne différe du mâle que par sa couleur roussâtre, avec l’abdomen plus obscur.— Cette espèce se trouve en France et en Italie. 6. LIBELLULA FLAVEOLA. Linn., Faun. Suec., n. 1460 ; ejusd., Syst. nat. ,t. L, p. 901, n. 2. — Fazr., Ent. Syst., t. Il, p. 375, n. 6. — Touss. pe Cüarp., Horcæ Ent., p. 49.—V ANDERL.., Mon. Libell. Europ., p. 45, n. 9.—Boyer DE Fonscoz., Ann. de la Soc. Entom. de France, année 1837, p. 144, n. 8.—Long. 45 à 16 lig. Enverg. 24 à 95 lig. — Tête d’un jaune-rougeätre , tachetée de noir à sa partie postérieure; yeux roussâtres ; ai- les d’un blanc-jaunâtre, les inférieures ayant leur base brunâtre ; abdomen beau- coup plus court que kes ailes, d’un beau rouge écarlate en dessus, avec une tache noire sur le premier et le dernier segment, d’un rouge pâle en dessous, avec une ligne roire longitudinale dans le milieu ; pattes noires, ayant en dessus une ligne jaunûâtre, La femelle a le corps entièrement d’um vert grisätre plus foncé sur le milieu de Pabdomen, dont les côtés sont plus jaunà- tres; le premier segment noir, le second avec une ligne transversale de la même couleur , les trois premiers et lestrois der- niers ayant une ligne longitudinale dans 58 LIBELLU LA, leur milieu ; les ailes semblables à celles du mâle, et les pattes d’un jaune-verdätre en dessus et noires en dessous, — Cette es- pèce se rencontre fréquemment dans la plus grande partie de l'Europe, prés des ruisseaux et des marais. 7. LIBELLULA VULGATA. Lixn., Faun. Suec., 2° édit., n4 4461; ejusd., Syst. nat., t. 11, p. 901, n. 3. — Fasr., Ent. Syst., t. 11, p. 377, n. 16.— Ouiv., Encycl., & VII, p.560, n. 7. — Scnœærr., lcon., tab. 92, fig. 4 G, tab. 125, fig. 4, tab. 137, fig. À Ç.—Scor., Ent. Carn., n. 680. — Touss. De Caarr., Horæ Ent., p. 49.—Vanp., Mon. Libell. Europ., p. 44, n. 8. — Boyer DE Fonscor.. Ann. de la Soc. Entom. de France, année 1837, n. 447. — Long. 49 à 20 lig. Enverg. 23 à 94 lig. — Tête jaune ou rougeâlre, avec le bord postérieur ayant des taches noires; veux d’un rouge obscur en dessus et plus jaunâtres en dessous; corselet rougeälre ou olivacé, avec les côtés jaunâtres et des li- gnes longitudinales d’un noir-bleuâtre ; ailes blanches, avec la base jaunâtre, ayant une lache marginale roussâtre; abdomen ca- réné , presque triangulaire, d’un rouge terne ou jaunâtre, avec des taches rouges; les premier et deuxième segments noirs à Ja base ; les huitième et neuviéme avec une tache noire; appendices abdominaux d’un rouge pâle ; pattes jaunes en dessus et noi- res en dessous. La femelle diffère du mâle par sa cou- leur olivacée ou roussâtre, rarement tache- tée de rouge; son abdomen grisätre, avec une ligne noire de chaque côtésur plusieurs segmens, et les appendices abdominaux plus courts. — Cette espèce, qui se rencon- tre fréquemment dans la plus grande par- iie de l’Europe , se dis'ingue de l’espèce précédente, dont elle est très-voisine, par ses ailes, qui sont blanches au lieu d’être jaunes; son abdomen aussi long que les ailes, tandis qu’il est beaucoup plus court dans la L. Flaveola et d’un rouge plus éclatant. 8. LIBELLULA PÆDEMONTANA. Fasr., Ent. Syst., t. Il, p. 378, n. 49. — Ouiv., Encyel. Méth.,t VII, p. 562, p. 17.—Vanperr., Monog. Libell. Europ., p. 44, n.7. — Touss. ne Cnarp., Horæ Ent., p. 50,-— Long. 44 à 45 lig. Enverg. 20 à 22 lig. — Corps entiérement rouge, ayec la tête et la bouche plus päles; ailes blanches, légérement lavées de jaune à leur base, avec une tache rouge près du bord extérieur, et une bande transversale brune près de l’extrémité ; abdomen grêle et presque.cylindrique ; les appendices un peu plus longs que le dernier segment, pattes noires, avec la base des cuisses rouge. La femelle ne diffère du mâle que par la couleur de son abdomen, qui est plus jauvâtre. — Cette espèce se trouve dans la partie septentrionale de l’Italie. 9. LIBELLULA BIFASCIATA. Fagr., Ent. Syst., t. 11, p. 374,.n° 4. — Libellula Pulchella, Drurx, 1ns. exot., t. L. p. 416, pl. 48, fig. 5. — Long. 22 à 24 lig. Enverg. 3 pouc. 3 lig.—Tèête brune, avec la partie antérieure verdätre, et la partie postérieure ornée de deux taches jaunes, dont l’une ronde et l’autre oblon- gue; corselet brun, velu, avec deux lignes jaunes ; ailes diaphanes, avec trois taches brunes, J’une oblongue à la base, la se- conde placée vers le milieu de, l'aile, pres- que transversale, touchant au bord antc- rieur, mais n’alteignant pas le bord posté- rieur, et la dernière touta-fait à l’extré- mité ; abdomen fortement déprimé, bleuà- tre dans le mâle, et d’un jaune brunäâtre dans la femelle, ayant le bord marginal de ses segmens d’un jaune clair; pattes noires. — De l'Amérique Septentrionale. 40. LIBELLULA INDICA. Fagr., Ent. Syst., t. 11, p. 376, n° 40. — Libellula Arria, Drury, Ins. Exol., t. 11, p. 84, pl. 46, fig. 4, — Long. 20 à 21 lig. Enverg. 3 pouc. — Corps brur, tête noire à la partie antérieure ; ailes an- térieures jaunes, de Ja base au milieu, blan ches et diaphanes dans le reste de leur étendue, ayant une tache rende près de leur base, une ligne près de leur bord an- térieur et une bande transversale, dentelées vers leur milieu, toutes d’un brun foncé ; ailes inférieures presque entièrement jeunes, n’ayant que leur dernière extré- mité incolore, avec des taches brunes; l’une occupant le bord antérieur depuis la base jusqu’au milieu de l'aile, une autre trés-flexueuse , placée au-dessous de celle- là, avec laquelle elle se réunit à l'extrémité, et enfin une troisième située près de l’ex- trémité, ayant un pelit espace jaune dans son milieu; abdomen d’un brun foncé, sans taches; pattes noires. — (Gelte es- pèce provient de la Chine et des Indes: Orientales, ÆSHNA. . 59 44. LIBELLULA MIURCIA. Drury, Ins. Exot.. t. Il, p. 83, pl. 45, fig. 3.—FaBr., Ent. Syst., t. Il, p. 376, n. 41.—Long. 18 à 20 lig. Enverg. 39 lig. — Corps d’un bleu bronzé très-brillant; tête brunâtre , ailes d’un blanc-jaunûtre, tachetées de brun, les supérieures ayant une petite tache ronde vers le tiers anté- rieur ; une autre, environ au milieu, tou- chant le bord extérieur, et l’extrémité bru- nes; les inférieures ayant leur base d’un beau jaune vif et plusieurs taches, l’une à leur base oblongue, d’un bleu fonce ; une seconde plus grande, placée au-dessous, de couleur brune, et vers leur milieu trois points ou petites taches brunes, avec l’ex- trémité de cette derniére couleur ; abdo- men d’un bleu foncé très-brillant , sans ta- ches ; pattes noires. —Des Indes-Orientales, 42. HIBELLULA LUCIA. Drury, {ns. Exot., t. 11, p. 83, pl. 45, Gg. 4; Libellula Variegata, Ent. Syst., t. IE, p. 342,/n. 40. — Long. 12 lig. En- verg. 22 lig. — Corps d’un brun-verdâtre; tête d’un jaune-olivacé obscur; corselet d’un brun foncé, avec deux lignes jaunes; écusson d’un jaune clair: ailes jaunes de- puis leur base jusqu’au milieu, au moins, et transparentes et unicolores dans le reste de leur étendue, ayant chacune deux taches brunes, l’une prés de la base, l’autre vers le milieu et presque transversale: abdo- men d’un brun-jaunâtre , avec trois lignes aoires longitudinales, l’une au milieu, un peu alténuée à la base, et les deux autres &e chaque côté ; pattes noires, avec la base des cuisses jaunâtre. — Du Sénégal. ÆSHNA , Fapr., LATR. ; Libellula, Linn., Grorr., DecÉER, OLiv., Lam.; Petalura, Leacu. Tête globuleuse , comme dans les Libel- Lula, mais avec des ocelles situés sur une simple élévation transversale en forme de carène.— Labre ayant le lobe intermédiaire beaucoup plus grand que dans les Libel- lules, et les deux autres trés-écartés, munis d’une dent très-forte et d’un appendice en forme d’épine. — Ailes étendues horizon- talement sur le corps pendant le repos. — Abdomen toujours étroit et allongé en for- me de baguette presque cylindrique. Le genre Petalura de Leach, que nous réunissons à Celui d’Æshna, ne s’en distin- gue que par une dilatation plus ou moins considérable sur les côtés de l’abdomen. Le corps des larves et des nymphes äu genre Æshna est plus court que chez les Libellula ; les palpes sont beaucoup moins grands et la langueite l’est beaucoup pius. — L’abdomen est terminé par cinq appen- dices, dont l’un est tronqué à l’extrémité, Les larves vivent également dans les marais et se nourrissent de la même manière que celles des Zibellula. 1, ÆSHNA VERNALIS. VANDERLIND,, Æshna Bonon, n° 2, fig, 2; ejusd., Mon. Libell. Europ., p. 21. — Boyer pe FonscoLomBe, Ann. de la Soc. Ent.,ann.1838, p.81. — Long. 27 à 28 lig. Enverg. 36 à 37 lig. — Corps brun; tête jaunâtre, avec la bouche brunâtre; yeux bleuâtres ; corselet brun, avec deux lignes longitudinales, et trois autres latérales de chaque côté, de couleur jaunâtre ; écusson tacheté de jaune; ailes blanches, un peu jaunâtres à la base ; abdomen brun, avec des taches nombreuses. bleues dans le mâle et jaunes dans la femelle; le premier seg- ment avec un point dans le milieu, et les suivans avec deux petites lignes transver- sales et deux taches postérieures ; les pre- miers segmens ayant en outre trois taches de chaque côté, et les derniers n’en ayant que deux; appendices abdominaux noirs, assez allongés; pattes noires, — Cette es- péce se trouve dans les prés en France, en Belgique, en Italie. Ses couleurs, ainsi que celles de la plu- part des autres espèces, disparaissent ou s’obscurcissent le plus ordinairement après la mort de l’insecte. 2. ÆSHNA MACULATISSIMA. Larr., ist. Nat. des Crust. et des Ins., t. Xill,p. 7, n° 3. — Zibellula Grandis, Ouiv., Enc. méth.,t. VII, p. 566, n° 38. — Æshna Maculatissima, V ANDERLIND., Mon. Libell. Europ., p.22, n° 3. —Touss. DE Cnarp., Horæ Ent., p. 34. — Boyer DE Fonscor., Ann. de la Soc. Ent. de France, ann. 1838, p. 84. — Long. 30 à 32 lig. Enverg. 45 à 48 lig. — Corps brun; têle jaunâtre, ayant sur le sommet une ta- che noire en forme de T ; yeux bleus, avec le bord postérieur jaunâtre ; corselet brun, ayant deux stries longitudinales, et trois bandes obliques de chaque côté, d’un jaune verdâtre ; abdomen allongé el renflé à sa base ; le premier segment ayant postérieu- rement une double tache, et une autre de 60 ÆSENA. chaque côté d’un jaune verdätre ; le second avec une tache triangulaire à sa partie an- térieure, une ligne transversale interrompue et une autre tache postérieure d’un jaune verdâtre , outre une tache bleue de chaque côté près de la base; les troisième, qua- trième, cinquième, sixième et seplième segmens ayant une tache triangulaire, et une ligne transversale avec deux petites ta- ches au milieu et deux autres postérieure- ment plus grandes ; toutes d’un vert jaunà- tre ; le huitiéme avec deux points au milieu et deux taches postérieures, les neuvième et dixième avec une grande tache seulement d’un beau bleu ; ailes jaunâtres, avec une tache marginale brune ; pattes noires, avec les cuisses antérieures jaunâtres ; appendices abdominaux päles en dessus et noirs en dessous. La femelle diffère du mâle par l’abdo- men, dont le second segment ne présente qu’une seule grande tache latérale, et le neuvième ayant une tache dorsale et une autre de chaque côté. — Cette espèce se trouve en France. 3. ÆSHNA MIXTA. Larr., Hist. Nat. des Ins.,t. XIII ,p.7, n° 4. — VANDERLIND., Æshna Bonon, n°4, fig. 4, ejusd., Mon. Libell. Europ., p. 23, no 4.— Touss. DE Caare., Horæ Ent., p. 35. — Boyer DE Fonscor., Ann. de la Soc. Ent. de France, ann. 1838, p. 87, n° 4. — Long. 25 à 28 lig. Enverg. 36 à 40 lig. — Dans le mâle , tête verdâtre, jaune en des- sus, avec une tache noire sur le vertex; yeux bleus; corselet brun, avec deux ta- ches et deux bandes obliques latérales de chaque côté, de couleur jaunâtre ; ailes blanches diaphanes, avec une tache mar- ginale ferrugineuse ; abdomen brun ; le pre- mier segment avec une tache jaune de cha- que côté ; le second avec une petite tache triangulaire à la base, et une ligne trans- versale de chaque côté, de couleur jaune ; ses côtés bleus postérieurement, avec une tache jaune de chaque côté et le bord pos- térieur noir : les autres segmens, excepté les deux derniers, avec une ligne transversale de chaque côté ; tous ayant deux taches pos- térieurement, et deux ou trois autres la- térales de couleur bleue ; pattes noires,avec la base des cuisses roussâtre. La femelle diffère du mâle par les taches de son abdomen qui sont verdâtres, et ses appendices abdominaux pluslongs. — Cette espèce se rencontre fréquemment pendant J'été en France, en ltalie, etc. h. ÆSHNA AFFINIS. Vanv., Æshna Bonon, n. 5, fig. 5, G'; ejusd., Mon. Libell. Europ., p. 25, n. 5. — Boyer DE FonscoL., Ann. de la Soc. Ent., de France, ann. 1838, p. 94, n.5.— Long. 26 à 28 lig. Enverg. 38 à 40 lig. Mâle. — Tête bleuâtre, avec une tache noire en for- me de X sur le vertex; yeux bleus; cor- selet brun en dessus, avec deux taches jau- nes, et les côtés jaunes avec trois lignes noires ; ailes blanches , diaphanes, avec une tache marginale ferrugineuse ; abdomen ayant le premier segment noir, avec les côtés jaunes, ayant une tache marginale bleue ; le second bleu avec une tache noire de chaque côté, de forme triangulaire; les autres, excepté les deux derniers, bleus à leur partie antérieure, avec une tache noire dorsale de forme quadriangulaire ; noirs à leur partie postérieure, avec quatre taches bleues de chaque côté se réunissant presque dans les premiers segmens; les deux der- niers entiérement noirs, avec des taches bleues ; le pénultième en ayant quatre, et le dernier deux seulement ; appendices abdo- minaux bruns ; pattes noires, avec la base des cuisses antérieures de couleur jaunûtre, Dans la femelle : les yeux sont verts; la tête et le corselet sont semblables à celui du mâle, mais l’abdomen est différent; il est d’une couleur olivacée; son premier segment à une tache jaune à sa partie pos- térieure ; le second offre une tache dans le milieu ; une ligne transversale de chaque côté et deux taches postérieures, toutes de couleur jaunâtre ; les autres segmens ont une ligne longitudinale et une autre trans- versale de couleur noire, avec deux taches jaunes près de leur bord postérieur ; les trois derniers sont noirs, avec des taches jaunes; l’antépénultième en a quatre , l’avant-der- nier deux, et le dernier seulement une. — Cette espèce est voisine de la précédente ; mais elle s’en distingue facilement par les couleurs, et la disposition des taches qui se trouvent placées sur le corselet et l’ab- domen. Elle est rare,et se rencontre en France et dans l’Europe Méridionale, 5. ÆSHNA GRANDIS. Fagr., Ent. Syst.,t. IL, p. 386, n. 2. — Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 7, n, 2. — Libellula Grandis, Lann., Syst. nat.,t. L, p. 903, n. 9; Faun. Suec., n. 1467. — Libellula Flavipennis, Decéer , Mém., 1. 11, p. 678; Tab. 20, fig, 5 a 46. — Æshna Grandis, Van», ÆSIINA. 61 Æshna Bonon, p. 5, n. 8,fig. 3 ?. — La Julie, Georr., Hist. des Ins.,t. 11, p. 227. 0. 42. — Long. 31 lig. Enverg. 46 a 48 lig. — Tête d’un jaune ferrugineux , ax ec une lache brune sur son sommet ; yeux d’us brun tirant sur le bleu ; corselet rous- sätre , avec deux bandes obliques jaunes de chaque côté ; ailes diaphanes légèrement jaunâtres, avec la tache marginale roussà- tre ; abdomen d’un brun-roux ; le premier segment sans taches ; le second avec une tache latérale à la base de chaque côté ; et deux petites lignes transversales jaunes dans son milieu, ayant en outre près de son bord postérieur deux autres taches bleues; les roisième, quatrième, cinquième, sixième, septième et huitième segmens ayant deux petites lignes transversales jaunes dans son milieu, et deux taches bleues de chaque côté ; les neuviéme et dixième sans taches ; sppeudices abdominaux roussâtres , ainsi que les pattes. La femelle diffère du mâle par les taches de sou abdomen, qui sont toutes jaunes, ainsi que le bord postérieur de ses segmens ; le huitième esl sans taches comme les der- piers. Cette espèce est la plus commune du genre. On la rencontre dans la plus grande partie de l'Europe, el communément aux environs de Paris, dans les plaines maré- cageuses. Sa larve , quisse trouve en grande abon- dance dans les mares et les étangs, est en- tiérement d’un vert-brunâtre, avec quelques petites taches plus foncées, disposées irré- gulièrement et en plus ou moins grande quantité. La nymphe éclot ordinairement vers les mois de juin et de juillet. 6. ÆSHNA ANNULATA. Latr., Hist. nai. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 6, n. 4. — Wann., Mon. des Libell. d'Europ., p. 27, n. 8. — Æshna Lunulata, Touss. De Cuarp., Horæ Ent., p. 29. — Æshna Annulata, Boyer DE Foxscoz., Ann. de la Soc. Ent. de France, ann, 4838,p. 98, n. 8. — Long. 32 à 33 lig. Enverg. 40 à 44 lig. — Corps noirâtre; tête jaune , avec une tache noire sur le ver- lex; yeux moins grands et moins rappro- chés que dans les autres espèces; corselet ooir, ayant deux lignes jaunâtres, deux au milieu et trois de chaque côté, dont l’inter- médiaire beaucoup plus grêle que les au- ‘res ; écusson tacheté de jaune ; ailes blan- ches , diaphanes, avec la tache marginale aoire, fort petite el allongée ; abdomen noir, avec les cètés du premier segment, la base et le bord postérieur du second de couleur jaune ; les troisième, quatrième cinquième, sixième et sepliéme, ayant un: bande transversale dans leur milieu et deu: petites lignes postérieures jaunes; les der- niers segmens sans taches; appendices ab- dominaux petits, seulement de la longueur du dernier segment dé l’abdomen. La femelle est tout-à-fait semblable au mâle , quant aux couleurs; mais ses appen- dices abdominaux sont plus courts, et le huitième segment de son abdomen porte en dessus un long appendice bivalve qui se pro- longe au-delà de l’extrémité anale. — Cette espèce se trouve en France ; elle est com- mune aux environs de Paris, prés des ruis- seaux. + 7. ÆSHNA FORCIPATA. Libellula Forcipata, Lanx., Syst. nat., 11, p. 903, n, 11; ejusd., Faun. Suec., D. 4469.— Ociv., Enc., t. 7, p. 566, n. 7. — Panz., Faun. Germ., fasc. 88 ,n. 21, — Æshna Forcipata, FAgr., Ent. Syst., t. 2, p. 383, 4. — LarTr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 8, n. 5. — Vaxo., Æshna Bonon, n. 6; ejusd., Mon. Libell. Europ., p. 28 , n. 9. — Touss. pr Cuarp., Horæ Ent., p. 24. — Boxer De Fonscor., Ann. de la Soc. Ent. de France, ann. 14838, p. 101.— La Carcline, GEOFF., Ins., 1. Il, p. 228, n. 13. — Long. 20 à 22 lig. Enverg. 28 à 32 lig. — Téte d’un jaune sale, avec deux stries transversalés noires sur le front, noire entre les yeux, avec son bord postérieur jaune ; yeux gri- stres ; corselet d’un jaune branâtre , ayant six lignes noires; une ligne courte sur les côtés, et plusieurs taches noires irrégulières sur la poitrine ; abdomen noir, voûté en dessus à l’extrémité; tous ses segmens ta- chetés de jaune sur les côtés; le premier ayant en outre une tache triangulaire, le second une tache trilobée ; les suivans avec une ligne jaune ; les trois derniers segmens ordinairement sans taches; ailes blanches, diaphanes, avec la tache marginale d’un brun - roussâtre ; appendices abdominaux noirs; pattes noires, avec les cuisses anté- rieures tachetées de jaune. La femelle est semblable au mâle; mais ses appendices abdominaux sont plus courts, et le second segment de l’abdomen est dé- pourvu des tubercules dont celui des mâles est muni.— L’Æshna Forcipata se trouve en France, en Italie ; elle n’est pas rare aux environs de Paris. 62 AGRION. 6. ÆSHNA UNGUICULATA. (PI. 4, fig. 2.) Libelluta Grandis, LiNn., Syst. nat., t.1,p. 903, n..14. — Æshna Unguicu- tata, Vann., Æshna Bonon, n. 7, fig. 6 4. — Boyer pk Foxscou., Ann. de la Soc. Ent. de France, ann. 1858 , p. 404, n. 40. — Long. 20 à 22 lig. Enverg. 30 à 34 lig. * — Cette espèce est trés-voisine de la pré- cédente ; sa tête présente une tache jaune de plus dans son milieu ; les lignes du cor- selet sont cintrées au lieu d’être droites, les côtés sont jaunes, avec une ligne et deux taches noires ; lesailes sontsemblables à celles de l'espèce précédente ; l'abdomen est noir, son premier segment est jaune à sa partie postérieure ; le second présente une tache dorsale trilobée ; les suivans ont une tache presque carrée à leur base ; les deux derniers ont deux taches postérieures jaunes ainsi que les autres ; les côtés de tous les segmens sont aussi tachetés de jaune ; les appendices abdominaux sont roussâires ; les pättes sont noires, avec Ja base des cuis- ses jaunâtre. La femelle diffère du mâle par les taches de son abdomen, qui sont plus grandes. — L’'Æshna Unguiculata est assez répandue en France et même aux environs de Faris. Ces deux dernières espèces ont les yeux beaucoup plus écartés que chez les espèces précédentes. AGRION, Fazr., LATR.; Ld Libellula , Lixn., Georr., DEes., OLriv., Law. ; Puella, PBruLz. Corps élancé, très-grêle. — Téte n'ayant point de vésicule ; mais ses trois ocelles dis- posés en triangles sur le vertex. — Anten- aes composées seulement de quatre articles. — Lèvre semblable à celle des Æshna; mais ayant le lobe intermédiaire divisé en deux jusqu’à sa base. — Mächoires ayant leur côté interne muni de trois petites épi- nes trés-aiguës. — Ailes élevées perpendi- culairement pendant le repos.— Abdomen fort mince, filiforme, quelquefois d’une excessive longueur, ayant à son extrémité dus lames en forme de scie, dans les fe- melles. Les larves et les nymphes des Agrions ont aussi le corps trés-grêle et très allongé, — Leur masque est plat et leur languette est bifide. — Leur abdomen porte à son extrémité trois feuillets minces resscinblant à des pageoires, Les larves vivent de la même manière que celles des genres précédens. On avoit essayé de diviser les Agrions en plusieurs genres: Calepteryx, Puelia, Ma- crosoma, mais ces coupes n'offraient pas des caractères bien tranchés, Les Puella, BRULLÉ, ne se distinguaient des Agrions proprement dits que par la réticulation des élytres, qui est moins ser- rée; les Macrosoma, dont les caractères n’ont point été décrits, sont remarquables seulement par le grand développement de leurabdomen. Le docteur Leach divisait les Agrions en deux genres : Agrion, ayant pour type Li- bellula Puella, Lann.; et Calepteryx, dont le type est Libeilula Virgo, Lanw. # 1. AGRION viRGO. (PI. 2, fig. 2, 4 ; | fig. 3 Ç.) Libellula Virgo, Lanx., Syst. nat.,t. I, p. 904. n. 20; Faun. Suec., n. 4470. — Ourv., Enc. mét.,t. VII, p. 567, n. 43. — Agrion Virgo, Fagr., Ent. Syst.,t 1, p.386, n.1.— Larn., Hist. nat. des Crust. el des Ins., t. XIITL, p. 45, n. 4.— Vanp., Agrion Bcnon,n. 1.;ejusd., Mon. Libell. Europ., p. 33, n.1.— La Louise ,Georr., Ins:, 1214 pt 221; n#Pemds var ter L'Ulrique, p. 222, n. 2. — Long. 20 à 22 lig. Enverg. 28 à 30 lig. Mâle. — Corps entièrement d’un bleu-verdätre métallique, trés-brillant , tirant sur le noirâtre en des- sous ; ailes ordinairement blanchâtres, dia- phanes, avec une très-large bande transver- sale d’un bleu-verdâtre ; abdomen ayant son extrémilé jaunâtre ; appendices abdo- minaux noirs; les deux supérieurs de la longueur du derniersegment de l'abdomen; les deux inférieurs plus courts et plus droits. Var, À. Ailes transparentes, d’un noir- ‘ni : avec l'extrémité brune. Far. B. Ailes entièrement brunâtres, sans taches. Femelle. Corps d’un vert-bronzé, pres- que noir en dessous; ailes d’un vert mé- tallique, avec une tache marginale de couleur blanchâtre; appendices abdomi- naux aigus, plus courts que le dernier seg- ment de l’abdomen; pattes noires. Var. A. Ailes entiérement vertes, sans taches, Var. B. Aïles d’un roux-brunâtre, avec une tache marginale blanche, «T'ar. B. Ailes d’un vert-brunâtre. sans taches. Chez cette espèce les deux sexes sont » AGRION. 63 asséz différens, et ils ont tous les deux de nombreuses variétés. L’Agrion Virgo se trouve très-commu- nément dans la plus grande partie de l’Eu- rope ; aux environs de Paris elle est exces- sivement abondante; elle vole pendant toute la belle saison près des étangs et des riviè- res. Sa larve est trés-allongée , presque trans- parente, d’un vert sale , avec quelques nuances plus claires et plus foncées. 2. AGRION TITIA. Libellula Titia, Daury, Ins. Exot.,t. 11, p. 83, n. 5, pl. 54. fig. 5. — Long. 20 à 22 Jig. Enverg. 30 lig. — Corps noir ; tête et corselet entièrement noirs ; ailes supé- rieures ayant leur base d’un beau rouge écarlate, entouré près du bord antérieur par une ligne brune, et à l’extrémilé par une large bande transversale de cette der- niere couleur; les ailes dans le reste de leur étendue sont diaphanes et presque blan- ches, à l'exception d’une petite tache brune qui se trouve placée à leur extrémité ; ailes inférieures brunes et opaques dans toute leur surface, avec une tache blanche et dia- phane située un peu avant leur extrémité ; pattes noires ; abdomen de la même cou- leur sans taches.— De l'Amérique Septen- trionale. 3. AGRION BARPBARA. (PI. 4, fig. 3.) . Agrion Barbara , Far., Ent. Syst. Suppl, p. 286, n. 2, 3. — Agrion Viri- dis, Vaxp., Agrion Bonon, n. 2.— Agrion Burbara, Vaxp., Mon. Libell. Europ., P. 35, n. 3. — Agrion Barbara, Touss. De Caarp., Horæ Ent., p. 9.— Long. 16 à 48 lig. Enverg. 48 à 24 lig. Mäle.— Corps d’un vert bronzé métallique ; tête d’unvert bronzé , jaune en dessous et à sa partie pos- térieure; yeux bruns, avec la partie nt rieure jaunâtre ; corselet de la couleur de la tête, ayant trois lignes longitudinales jaunes ; ailes blanches, diaphanes, avec la tache marginale brune ; abdomen d’un vert bronzé, avec l’extrémité grisâtre et le des- sous jaunâtre ; appendices abdominaux bruns; pattes d’un jaune päle , avec les tar- ses et la partie inférieure des jambes noirs, Femelle. Elle est semblable au mâle par les couleurs, mais les lignes du corselet sont plus marquées; le dernier segment de l'abdomen est entiérement jaune, et les eppendices abdominaux sont plus courts. — France, Allemagne, Italie. On trouve cette espèce assez fréquem- ment aux environs de Paris; elle voltige sur les plantes aquatiques, auprés des étangs et des ruisseaux. L. AGRION PUELLA. Roœsez, Ins., 11, Aquar., A1, 222, 3. — Vaxp., Agrion Bonon, n. 5; ejusd., Mon. Libell. Europ., p. 39, n. 5.— Long. 43 à 44 lig. Enverg. 20 à 22 lig. Mâle. — Gorps bleuâtre ; tête noire en dessus, avec une tache bleue en arrière de chaque œil; corselet noir en dessus et bleu en dessous, ayant en dessus une ligne bleue de chaque côlé ; ailes blanches, trés-diaphanes, avec la tache marginale brune ; abdomen bleu, avec le dessousbrunâtre ; le second segment ayant une tache noire à sa partie postérieu- re ; les troisième, quatrième et cinquième noirs à la partie postérieure ; le septième est entièrement noir, le huitième entiérement bleu , le neuvième bleu , avec l’extrémité noire , le dixième entièrement noir ; paites noires; les cuisses ayant leur partie interne et les jambes leur partie externe d’un beau bleu. Femelle. Toutes les parties qui sont bleues dans le mâle sont vertes dans la fe- melle ; et son abdomen est brun en dessus, avec la base de chaque segment, excepté les trois derniers, de couleur verte.—[” 4grion Puella se trouve en France, en Allemagne, en Italie. Elle est très-commune aux environs de Paris pendant toute la belle saison, dans les endroits marécageux. 5. AGRION SANGUINEA. Libellula Puella, var, B., Linx., Syst. nat., t. 1, p. 905, n. 24.— Var. B. Orrv., Enc. Mét.,t. VIT, p. 468, n. 44.— Agrion Sanguinea, Vann., Mon. Libell. Encycl., p.41, n. 41.— Long. 44 à 46 lig. Enverg. 20 à 22 lig. Mâle. — Corps rougeâtre ; tête d’un brun bronzé en dessus, verdätre en dessous, avec sa partie antérieure rouge et deux lignes noires ; yeux roussâtres , avec sa partie inférieure tirant sur le verdâtre : corselet de la couleur de la tête, avec deux lignes rouges ou jaunâtres ; ses côtés jaunes, avec deux lignes noires; ailes blanches, diaphanes. ayant leur tache marginale noire etun point de la même couleur ; abdo- men ayant le premier segment noir, les deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième rouges, avec leur bord posté- rieur noir; le septième d’un brun bronzé, avec la base et l’extrémité rouges; les huit tième et neuvième d’un brun verdätre, bordés de rouge à leur partie postérieure ; cà + le dixiéme rouge , avec deux taches bru- nâtres ; appendices abdominaux noirs ; pat- tes noires, avec Ja base des cuisses jaunâtre. Femelle. Elle ne diffëre du mâle que par l'abdomen, quia une ligne longitudinale d’un noir bronzé, partant de la base du se- cond segment et atteignant l'extrémité du sixième ; les septième , huitième et neuvié- me d’un brun bronzé ; le neuvième ayant son bord postérieur rouge ; le dixième rouge, avec deux taches brunâtres à sa base. — Cette espèce se trouve en France et dans l’Europe Méridionale. 6. AGRION LINEARIS. (P]. 2, Gg. 4.) Agrion Linearis, Fagr., Ent. Syst., t 11, p. 368, n. 5. — Libellula Linearis, Drury, Ins. Ent.,t. 11,p.87,n.1, pl. 58, fig. 4.— Long. 5 pouc. et + à 6 pouc. En- verg. environ 5 pouc, — Corps excessive- ment long, d’un bleu bronzé métallique; têie QUATRIÈME FAMILLE. — Caractères. Antennes composées d’un très grand nombre d’articles, beaucoup plus longues que la tête, n'ayant jamais la forme d’un stylet, comme chez la famille précé- dente. — Mandibules fortes. — Ailes en toit. très-réticulées, a nervures saillantes, et nervures transversales nombreuses; les inférieures presque égales aux supérieures, n’étant jamais plissees. — Palpes maxillai- res ordinairement filiformes, ou grossissant peu vers l'extrémité, composés de quatre ou cinq articles. Les insectes de cette famille ont des mé- tamorphoses complètes. Iis peuvent se partager en quatre groupes, Myrmeleonites, Hemerobites, Sialites , Raplidiles. MYRMELFONITES. Caractères. Antennes grossissant vers l’extrémilé, ou se Lerminant en bouton. — Tête transversale, jamais prolongée en forme de bec; constamment dépourvue d’ocelles. — Palpes au nombre de six; les labiaux ordinairement plus longs que les autres, et renflés à l’extrémité. — Protho- rax fort court. — Ailes allongées, à peu près d’égale longueur. — Abdomen long et cylindrique, terminé dans les mâles par üeux appendices saillants. — Pattes cour- MYRMELEON. brunâtre , sans taches; corselet de la même couleur, ayant trois lignes longitudinales d’un jaune clair, celle du milieu droite, et les latérales un peu arquées; ailes blanches, trés-diaphanes ; les supérieures ayant leur extrémité jaunâtre ; et les inférieures ayant une tache fuligineuse qui entoure le para- stigmate ; abdomen entièrement d’un bleu bronzé, sans taches; les deuxième, troisié- me , quatrième , cinquième et sixième seg= mens trés-allongés ; les autres, au contraire, assez Courts; pattes noires, La femelle ne diffère guère du mäle que par les lignes de son corselet plus ap- parentes., — Du Brésil, Plusieurs espèces d’Agrions de la division de cette derniere, a abdomen trés-grêle et très-long, se trouvent dans les collections ; quelques-unes ont été confondues sous le nom d’Agion Linearis. MYRMELEONIENS. tes, avec les tarses composées de cinq ar- ticles. Insectes propres aux contrées méridio- nales; ornés de jolies couleurs, volant avec beaucoup d’agilité, el se tenant sou- vent accrochés aux plantes, ayant des lar- ves terrestres, et des nymphes immobiles dans l’intérieur de cocons. Genres : Myrmeleon, Ascalaphus. MYRMELEON, Lix., Decéer, F8. Outv. Formicaleo, GEorr. Yeux gros, n’élant point séparés. — An- tennes grossissant graduellement, ayant presque la forme d’un fuseau, avec leur extrémité crochue; à peu prés de la lon- gueur de la tète et du corselet réunis. — Palpes labiaux beaucoup plus longs que les maxillaires et que les externes, et un peu plus renflès extérieurement, — Ailes fort grandes, dépassant ordinairement la Jon- gueur de l'abdomen; ce dernier lui-même trés-long, grêle, et de forme cylindrique, — Pattes courtes. — Tarses de cinq ar- ticles. Toutes les espèces de Myrmeleons, ont un faciès assez analogue; leurs ailes sont toujours transparentes, avec des taches bru- nes plus ou moins nombreuses. — Elles se trouvent ordinairement dans les endroits les plus exposès au soleil, MYRMELEON. 65 - Leurs larves vivent dans le sable ; leur tête est petite, aplatie et armée de deux fortes mandibulesen formes de pinces, poin- tues à l’extrémilé, et dentelées au côté in- terne ; leur abdomen est très-volumineux, par rapport aux autres parties du corps; eurs pattes sont courtes. — Ces larves sont peu agiles; elles marchent toujours à recu- lons, s’enfoncent dans le sable, où elles for- ment des espèces d’entonnoirs pour s’em- parer d’insectes dont elles font leur nourri- ture ; elles sont carnassières, mais cepen- dant elles vivent long-temps sans prendre de nourriture ; la durée de leur existence paraît être de plusieurs années. Lorsqu’el- les doivent se métamorphoser en nymphes, elles construisent un cocon formé de soie et de sable, et c’est dans son intérieur qu’el- les subissent leur transformation. Ce genre renferme un assez grand nom- bre d’espèces, la plupart propres à l’ancien continent, quelques-unes cependant se ren- rontrent dans le Nouveau-Monde ; maïs leur nombre paraît être moins considérable. 4. MYRMELEON LIBELULOIDES. Lix., Museum Ludov. Ulric Reg., p.01. —Fas., Ent. Syst., t. Il, p. 92.—Drury, Illust. of Insect. Exot., 1. 1, tab. 46. — Lar., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 29; cjusd., Genera Crust. et Ins., t. LL, p. 471, n° 4. — Oriv., Enc. Meéth., 1. VILLE, p. 421, n. 4. — Fourmi- lion tacheté, Decéer, Mem. sur Les Ins., t. II, p. 565, pl. 27, fig. 9. — Long. 20 a 22 lig. Euverg. 4 pouc. 5 à 6 lig.—Corps jaune, avec des lignes noires ; antennes noi- res, prenant naissarce sur un tubercule jaune, couvert d’une touffe de poils noirs; tête noire à sa parlie antérieure, jaune sur son sommet, avec une ligne noire longitu- dinale ; corselet velu, jaunâtre, ayant dans son milieu une ligne noire, faisant suite à celle de la tête; ailes d’un blanc-grisâtre, avec leurs nervures jaunes, et des points et des taches de couleur brune, plus abon- dants sur les supérieures que sur les infé- rieures ; ces dernières ayant en outre deux bandes transversales, dont l’une, située sur l'extrémité, est légérement arquée; pattes brunes; abdomen noir, avec quatre bandes longitudinales jaunes, dont les deux latérales n’atteignent pas l’extrémité. Gette espèce se rencontre dans l'Orient et dans l’Europe Méridionale, le midi de la France, etc. 2. MYRMELEON PISANUM. Lar., Genera Crust. et Ins.,t. YII, Ins. II, p. 192. — Panzer, Faun. Germ., fasc. 59, fig. 4. — Myrmeleon Occitaricum, Oiv., Encycl. Méth., t. VIII, p. 422, n° 5, — Long. 18 à 20 lig. Enverg. 4 pouc. envi- ron. — Corps en partie noirâtre : antennes noires ; tête jaune à sa partie antérieure, et couverte d’un léger duvet grisâtre ; corselet d’un rouge jaunâtre , tacheté de noir, re- : vêtu d’un duvet semblable à celui de la : tête ; ailes transparentes , avec les nervures noires, et des taches blanchâtres ; les supé- rieures ayant vers leur extrémité, près du bord antérieur, un point noir; abdomen noir, avec le bord de chaque segment d’an jaune pâle ; pattes velues, de couleur jau- nâtre. — France Méridionale, Italie, côte de Barbarie. 3. MYRMELEON RARE EEE (PI. 3, g. A.) Hemerobius Formicaleo, Linx., Faun. Suec., ed. 44, n° 4509. — Myrmeleon Formicarius, FaB., Ent. Syst., t. II, p. 93, n° 5. — Lar., Hist. nat, des Crust. et des Ins.,t. XIII, p. 30, pl. 98, fig. 3; ejusd., Genera Crust. et Ins., t. III, p. 494, n° 2. — Panz., Faun. Germ., fasc. 95, fig. 44. — Orrv., Encycl. Méth., t. VIII, p. 422, n° 44. — Le Fourmilion, Gxsorr., Hist. nat. des Ins., t. 11, p. 258, pl. 44, fig. 4. — Long. 45 à 18 lig. Env. 2 pouc. 5 à 6 lig. — Corps noirâtre; an- tennes noires, un peu plus courtes que le corselet ; tête ayant le front lisse, avec un sillon dans son milieu, avec des taches an- nulaires jaunâtres; corselet noir, velu, ayant dans son milieu une ligne longitudi- nale, et ses bords latéraux d’un jaune-rous- sâtre ; ailes transparentes, aiguës vers leur extrémité, tachetées de brun; avec le pa- rastigmate, une tache costale et quelques petits atômes blanchâtres; abdomen noirs ayant le bord postérieur de chacun de ses segments, d’un jaune-roussâtre assez pâle; pattes d’un brun-noirûtre. Cette espèce est la seule du genre que l’on rencontre aux environs de Paris; elle a reçu la dénomination de Fourmilion, parce que sa larve se nourrit surtout de four- mis, qu’elle détruit en grande quantité, — Cette larve (pl. 3, fig. 5) est entiérement d’un gris sale, sans taches ; elle se tient con- stamment dans les endroits sablonneux les plus exposés à l’ardeur du soleil ; là, elie se construit une espèce d’entonnoir dans le sa- ble mouvant, en marchant à reculons, et décrivant des tours de spire, dont le dia- mètre diminue graduellement ; à l’aide de ÿ 66 MYRMELEON. ses pattes, elle charge sa tète de sable, qu’elle lance au loin, et parvient ainsi par ce travail réitéré à former une espèce de cône renversé, quelquefois dans l’espace d’une demi-heure ; elle se place alors dans le fond du trou, enfonçant son abdomen dans le sable, et ne laissant sortir que sa tête ; elle attend ainsi patiemment, souvent pendant un temps assez considérable, qu’un insecte se laisse choir ; mais aussitôt qu’il en vient un à passer près de sa demeure, le sable mouvant s’éboule sous lui, et tend à le porter dans le fond du précipice; alors la larve lui jette aussitôt du sable avec sa tête, afin de l’étourdir et de l’empêcher de re- monter. Dès qu’elle s’en est emparé, elle le suce promptement et rejette ensuite sa dépouille au loin. On avait cru jusque dans ces derniers temps que cette larve n’avait point d’ou- verture anale, et que tout ce qu’elle man- geait ne se convertissait point en excré- ments, mais tournait d'autant plus au profit de l’animal. Mais M. Léon Dufour a re- connu la présence d’une ouverture anale, qui est petite et diflicile à voir, ainsi que ses excréments, qui seconfondent avec le sable, et ne peuvent plus alors s’en distinguer, — Cette larve pour se métamorphoser en nym- phe, se file un cocon (pl. 3, fig. 6) parfaite- ment rond, et tissu d’une soie grossière, en- tremélée de grains de sable; l’insecte par- fait en sort au bout de quinze à vingt jours, et laisse sa dépouille de nymphe à l’ouver- ture qu’il a pratiquée dans le cocon. Les mœurs des larves des autres Myrme- leons, sont sans doute complétement analo- gues à celles du Myrmeleon Formicarium : mais elles n’out pas été observées avec le même soin. 4. MYRMELEON RAPAX. Ouxv., Encycl. Méth., t. VIII, p. 123, n. 42. — Myrmeleon Tetragrammicum, Larr., Gén. Crust. et Ins., t. III, p. 192, n. 2.—Long. 45 à 18 lig. Enverg. 2 pouc, a 2 pouc. +. — Faciès du Myrmeleon For- micarium. Antennes noires. avec l’extré- mité de chaque article jaunâtre ; tête jaune à sa partie antérieure, avec des raies trans- versales noires; corselet noir, tacheté de jaune à sa partie antérieure; ailes ayant leurs nervures noires variées de blanc, et près du bord antérieur un point blanc à côté d’un autre point noir; les supérieu- res ayant quelques points noirâtres et une tache de la même couleur située vers le nilieu du bord antérieur ; les inférieures ayant aussi une tache noirâtre prés de l'ex- trémité ; abdomen noirâtre, chacun de ses segmens ayant deux taches jaunâtres qui sontordinairement réunies sur les premiers;. pattes d’un jaune-brunâtre, avec des poils noirs trés-roides. — Cette espèce habite les contrées méridionales de l'Europe, le midi de la France, l'Italie, la Grèce, etc. 5. MYRMELEON LINEATUM. Fagr., Ent. Syst. , suppl. , p. 205. — Ouv., Encycl. Méth.,t. VIII, p. 1%, n. 45.—Long. 45 à 20 lig. Enverg. 4 pouc, et demi environ. — Corps noirâtre ; tête noire , tachetée de jaune sur son sommet, avec les parties de la bouche jaunâtres ; an- tennes noires ; corselet de cette dernière couleur, avec une ligne jaune de chaque côté ; ailes diaphanes, ayant un point blanc vers l’extrémité , près du bord antérieur, leurs nervures antérieures ponctuées de noir et de blanc, et les autres jaunâtres; abdomen entièrement noir, sans aucune apparence de taches ; pattes jaunâtres, avec l'extrémité des cuisses noire. — Cette es- Se se rencontre dans la Russie méridio- pale. 6. MYRMELEON FORMICALYNX. Hemerobius Formicalynx, Lanx. , Syst. nat., 40° édit., p. 550, n. 5.— Myrmeleon Immaculatum, Decéer, Mém. sur Les Ins., t. III, p. 564, n. 4, tab. 27, fig. 8. — Myrmeleon Formicalynx, Farr., Ent. Syst., t. 11, p. 94, n. 8. — Orxv., Encycl. Méth.,t. VIII, p. 124, n. 146. — Long. 16 à 18 lig. Enverg. 2 pouc. :, — Corps d’un brun-noirâtre ; tête noire, avec les yeux entourés de jaune ; antennes noires, ayant plusieurs de leurs derniers articles de couleur jaune; corselet entièrement noir ; ailes très-diaphanes, ayant une pe- tite tache blanche de forme oblongue située près de leur extrémité, leurs nervures marquées de taches noires et de taches blanches, ayant en outre des petits poils couchés. ordinairement peu visibles ; abdomen entiérement noir; ‘pattes d’un jaune sale, avec les tarses noirs. — Cette espèce habite la partie septentrionale de l'Afrique, la côte de Barbarie et l’Europe méridionale, la Grèce , l'Italie et le midi de la France. 7. MYRMELEON APPENDICULATUM. Larr., Gén. Crust. @ Ins. ,t. IL, p.193, n. 5.—Ouiv., Enc. Méth.,t. VIII, p. 124, n. 19.—Lonçg. 45 à 48 lig. Enverg. ASCALAPIIUS. 67 2 pouc. à 2 pouc. +. — Corps noirâtre ; an- tennes brunes, avec leurs premiers articles jaunâtres ; tête jaune, avec une ligne brune sur le vertex, et une tache de la même couleur située sur la face ; corselet jaune , ayant trois lignes longitudinales brunes as- sez courtes; ailes diaphanes, brillantes, sans taches, légérement lavées de jaunâtre, avec toutes leurs nervures jaunes; abdo- men ayant des lignes jaunes et des lignes brunes ; pattes entiérement jaunes. — Grèce, Italie, Perse, Anatolie. 8. MYRMELEON LUGDUNENSE. Vrzers, Ent. , t. III, p. 63, n. 40. — Ouiv., Enc. Méth., t. VIII, p. 425, n. 22. — Myrmeleon Linealum , LaTr., Gén. Crust. et Ins. ,t. 111, p. 493. —Long. 16 à 18 lig. Enverg. 2 pouc. 6 lig. — Corps noirâtre ; antennes de cette dernière cou- leur, avec leur base jaune ; têle ayant sa partie antérieure et ses côtés tachetés de brun ; ailes blanches, trés-diaphanes, sans taches, avec leurs nervures extrêmement pâles ; abdomen entièrement noir; pattes d’un jaune päle. — Gette espèce habite la France méridionale, 9. MYRMELEON FLAVICORNE. Rossr, Faun. Etrusc., t. Il, p. 16, n. 693, tab. 9, fig. 2.— Orrv., Enc. Méth., t. VILLE, p. 427, n. 31.—Long. 42 à A4 lig. Enverg. 22 à 24 lig.— Corps noirâtre ; tête jaune, achetée de brun sur son sommet; antennes noires, avec l’extrémité de cha- que article jaunûtre, et les derniers entié- rement jaunes; corselet varié de noir et de jaune ; ailes transparentes, avec leurs ner- vures d’un brun obscur, légérement iache- tées de jaune; les aïles supérieures ayant un point blanc vers leur extrémité et une tache noirâtre atteignant leur bord interne; abdomen noir, chacun de ses segmens ayant une grande tache jaune; pattes de cette dernière couleur, avec les tarses noi- râtres.— France méridionnale, Italie. ASCALAPHUS, F48., OLrv., Lam., LAT.; Myrmeleon, Lin.; Libelloides, Scnoerr.; Papilio, Scopozr. Corps très-velu, surtout la tête, — Tous les palpes courts; les labiaux à peine plus longs que les maxillaires, filiformes, avec leur dernier article cylindrique. — Anten- nes presque aussi longues que le corps, ter- minées brusquement en massue, ayant leurs articles cylindriques, beaucoup plus longs que larges. —Ailes plus courtes et plus lar- ges que chez les Myrmeleons.— Abdomen ovalaire, guère plus long que le thorax. — Tarses de cinq articles. Latreille rapporte que Bonnet a observé aux environs de Genève, une larve sembla- ble à celle des Myrmeleons; mais qui ne marche point à reculons, et ne fait point d’entonnoir, et dont l’abdomen offre à son extrémité une plaque bifide et tronquée au bout. Il suppose que cette larve appartient à PAscalaphus ltalicus, propre à l’Europe Méridionale. Les Ascalaphes sont de jolis insectes, dont les ailes sont ordinairement variées de noir et de jaune ; leur taille est à peu près la même pour toutes les espèces. A. ASCALAPHUS BARBARUS. Fas., Ent. Syst., t. II, p. 95, n° 4. — LarT., Genera Crust.et Ins.,t. III, p.494, n° 4. — Long. 42 à 44 lig. — Enverg. 18 à 20 lig. — Corps noir, tacheté de jaune; ailes ayant des nervures d’un jaune doré; les supérieures noirâtres, depuis la base du bord postérieur jusqu’au bord antérieur, avec la marge plus claire; les inférieures noirâtres à leur base, presque transparen- tes au milieu, et noires à l’extrémité ; pat- tes et antennes entièrement noires. — De la côte de Barbarie. 2. ASCALAPHUS C NIGRUM. (PI. 3, fig. 7.) Myrmeleon Longicorne, Lin., Museum Ludov. Ulric. Règn., p. 1002. — Ascala- phe Longicorne, Lar., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII , p. 28. — Ascalaphus Italicus, Ozrv., Encycl. Méth., t. IV, p. 245. — Ascalaphus Nigrum, Viar., Ge- nera Crust. et Ins., t. 111, p. 194, n° 2. — Long. 42 à 13 lig. Enverg. 48 à 22 lig — Corps noir, tacheté de jaune sur le cor- selet ; ailes d’un jaune doré ; les supérieu- res ayant leur base, la côte marginale et l’extrémité noirâtres ; les inférieures ayant leur base, excepté le bord supérieur, et une tache , arquée en forme de CG, située vers l'extrémité, de la même couleur; pattes et abdomen noirâtres. — France Méridio- nale. 3. ASCALAPHUS ITALICUS. Fas., Ent. Syst., t. II, p. 95, n° 2. — Lar., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 27, pl. 97 bis, fig. 3; ejusd., Genera Crus. et Ins., t, 111, p. 494, n° 3. — Long. 42 à 44 lig. Enverg. 20 à 24 lig. 5. 68 EMEROBIUS. — Corps noir, tacheté de jaune ; antennes noires ; ailes ayant leurs nervures d’un brun obscur ; les supérieures ayant leur bord in- férieur à la base, et une tache vers le bord interne , d’un jaune paille, avec l'intervalle noirâtre ; les inférieures noires à leur base, d’un jaune clair dans leur milieu, avec leur bord postérieur et l’extrémité noirâtres ; pattes et abdomen noirs. Cette espèce se trouve dans la France Méridionale, et même quelquefois dans la forêt de Fontainebleau, près de Paris. 4. ASCALAPHUS CAPENSIS. Fas., Entom. Syst., t. II, p. 96, n° 3. —- Long. 10 à 43 lig. Enverg. 20 à 22 lig. — Corps noir ; tête très-velue; an- tennes brunes, avec leur extrémité plus noire ; ailes transparentes, blanchätres, avec leur bord supérieur tacheté de noir ; leurs nervures de la même couleur ; pattes etab- domen noirs, sans taches. Cette espèce provient du cap de Bonne Espérance. HEMEROBITES. Caractères. Corps ayant la même forme que chez les espèces du groupe précédent. — Antennes filiformes, mais non pas en bouton. — Palpes seulement au nombre de quatre. Genres : Hemerobius, Osmyrlus, Nym- phes. HEMEROBIUS, Lin., Decéer, Fas., Larr. Corps de consistance molle.— Yeux glo- buleux. — Ocelles entièrement nuls. — Mandibules cornées, arquées, fortement échancrées à Jeur côté interne. — Palpes assez longs, surtout les maxillaires; leurs articles au nombre de cinq; ceux des Ja- biaux de trois seulement, — Mächoires membrancuses, ayant deux dentelures à leur extrémité. — Lèvre arrondie sur les côtés, ni échancrée à son extrémité, ni tronquée carrément, — Antennes insérées entre les yeux, allongées, ayant leurs arti- cles courts, mais trés-nombreux, — Pro- thorax presque carré, de la largeur de la tête, ou à peive plus étroit. — Ailes gran- des, presque égales, trés-réticulées. — Ab- domen long, presque cylindrique. — Pat- tes grêles, les tarses courts, avec les articles entiers, le dernier muni de deux petits ongles. Les Hémérobes, auxquels on à donné aussi le nom de Demoiselles Terrestres, sont des insectes de petite taille, qui ont le plus souvent des couleurs assez vives, des yeux ornés de couleurs métalliques très- brillantes, etun vol lourd.Plusieursespèces, lorsqu'on les touche, exhalent une odeur excrémentitielle des plus désagréables. Les femelles pondent à la partie infé- rieure des feuilles ou des tiges, des œufs au nombre de dix à douze, de forme oblon- gue, et de couleur blanche , qui sont fixés par un pédicule fort long et très-mince, ce qui a fait prendre ces œufs, par quelques au- teurs, pour une espèce de Cryptogame. Les larves ont beaucoup d’analogie avec celles des Fourmilions, maïs leur corps est plus élancé, et leurs habitudes sont plus vaga- bondes; elles vivent au miliea des puce- rons, dont elles font leur nourriture, ce qui leur a fait donner par Réaumur la dé- nomination de Lions des Pucerons; elles saisissent ces insectes avec leurs longues mandibules, qui ont tout-à-fait l'apparence de cornes, et elles les sucent en quelques instans ; au moment de se métamorphoser ennympbe, ces larves, qui sont pourvues de filières situées à l’extrémité de l’abdonren, se filent un cocon très-petit pour la gros- seur de linsecte; la nymphe y demeure pendant une quinzaine de jours, et se trans- forme alors en insecte parfait, Les Hémérobes sont assez nombreux en espèces; la plupart de celles connues ap- partiennent à l’Europe; quelques-unes aussi sont propres à l’Asie. 4. HEMEROBIUS PERLA. Linn., Syst. nat.,t. 11, p. 914, n° 2, — Faun. Suec., n° 4504.—Farr., Ent. Syst., t. 11, p. 82, n° 2. — Scor., Ent. Carn., n° 709. — Rossr, Faun. Etrusc., t. 11, p. 44, n° 683. — Founcroy, Ent. Paris., t. 11, p. 358, n° 4. — OLrs., Enc. méth.,t. VII, p. 59, n° 5. — Le Lion des Pucerons, Grorr., Ins., t. II, p. 253, n° 4, pl. 43, fig. 6, — Long. 6lig. Enverg. 44 lig. — Corps entièrement d’un vert-jau- hâtre; antennes peu colorées, à peu prés de cette dernière nuance ; yeux d’une cou- leur d’or brillant ; ailes complétement dia- phanes , blanches, avec leurs nervures d’un vert tendre; pattes d’un jaune-verdâtre, sans taches; les tarses ordinairement plus brunâtres, Cette espèce se trouve abondamment dans la plus grande partie de l'Europe; elle n’est pas rare aux environs de Paris, OSMYLUS. On la rencontre dans les bois humides et dans les lieux couverts d’ombrages, La belle couleur d’or de ses yeux dis- paraît après la dessication de linsecte ; mais si on le plonge dans l’alcool , elle sub- sisie pendant trés-long-temps. 2. HEMEROBIUS ALBUS. Lrnn., Syst. nat., p. 9114, n° 3; ejusd., Faun. Suec., n° 1506.—FaBr., Ent. Syst., t. LE, p. 82, n° 4. — Vice., Ent., t. 111, p. 47, n° 2, — Rossr, Faun. Etrusc., t. 11, p. 42, n° 685. -- Ozrv., Enc. méth., t. VII, p. 60, n° 7. — Long. 7 lig. En- verg. 45 à 46 big. — Corps jaunâtre, sans taches ; antennes de la même couleur que le corps, maïs un peu plus pâle; yeux d’une couleur d’or rougeäâtre ; ailes entiè- rement blanches, très - diaphanes, avec leurs nervures également blanches; pattes d’yn jaune pâle. 11 se trouve en France, en Allemagne, comme l'espèce précédente, dans les en- droits retirés et humides. 3. HEMEROBIUS CHRYSOPS. Lin. Syst. nat., p. 912, n° 4. —Faun. Suec., n° 4505. — FaBr., Ent. Syst., 4. 11, p. 83, n° 6. — Decéer, Mém. sur Les Ins., t. 11, par. 2, p. 708, n° 4, tab. 22, fig. 4 et 2. — Scor., Ent. Carn., n° 708. —Vis., Ent., t LI, p. 47, n° 8.— Rossi, Faun. Etrusc., t. 1E, p. 43, ne 687. — Ouiv., Enc.,t. VIE, p. 60, n° 8. — Long. 6 lig. Enverg. 44 lig. — Corps varié de vert et de noir; antennes d’un jaune-bru- nâtre ; ailes blanches, très-diaphanes , avec leurs nervures d’un vert pomme, réticulées par de petites lignes noires; yeux dorés trés-brillans ; pattes verdâires , tachetées de noir. Cette espèce, la plus commune que l’on rencontre aux environs de Paris, se trouve dans les jardins. Sa larve est d’un rose va- rié de jaune; elle vil souvent sur les rosiers, dont elle mange les pucerons. 4. HEMEROBIUS PHALENOIDES. Linn., Syst. nat., p. 912, n° 5.—Faun. Suec., n° 4508. — Decéer, Mém. sur les Ins., t, 11, p. 7144, n° 4, pl. 42, fig. 12 et 43. — Fasr., Ent. Syst., t. 11, p. 85, n° 8. — ScHœrr., Icon. Ins., tab. 3, fig. 44 et 42. — Vis, Ent., t. 111, p. 48, n° 4, tab. 7, fig. 6. — Scor., ann. 5, Hist. nat., 5, p. 120, n° 441. — Ouiv., Enc. méth., t. VII, p. 61, n° 41.— Corps d’un brun-roussâtre ; antennes brunes , plus coyrtes que le corps; ailes roussâtres, les 69 supérieures un peu élargies à leur base ex- térieure, tronquées obliquement, et den- telées à leur bord postérieur, ayant un point noir dans leur milieu, et deux ban- | des transversales brunâtres; pattes et ab- domen d’un jaune testacé, I1 se trouve en France, aux environs de Paris, dans les endroits humides. À la première vue, il ressemble assez à une Phalène, 5, HEMEROBIUS HIRTYS. Linx., Syst. nat., t. Il, p. 912, n° 6; ejusd. Faun. Suec., n. 4508. — Decéer, Mém. sur les Ins., t. 11, part. 2, p. 74, n. 2, pl. 22, fig. 4 et 5. — Fasr., Ent. Syst., E Il, P- 84, n. 40. ri Vizz., Ent., tu III, p. 48, n. 5. — Rossr, Faun. Etrusc.t. Il, p. 12, n. 68.— Oziv., Enc. méth., 1. VII, p.61, n. 143. — Long. 5 lig. Enverg. 40 à 42 lig. — Corps grisâtre , ta- cheté de brun; antennes plus courtes que le corps, guëre que de la longueur de l’ab- domen ; ailes blanchâtres, trés-transparen- tes ; les supérieures ayant des petits points bruns ou noirâtres, donnant naissance à des poils de couleur brune, et deux bandes arquées, assez obscures; paties d’un jaune testacé pâle. — Cette espèce se trouve en France , sur le houblon et le coudrier. Degéer a observé son exclosion et sa sortie du cocon. OSMYLUS, LaTr.; Hemerobius, Farr., VILL., RŒMERr. Ce genre est trés-voisin du précédent ; mais il s’en distingue par plusieurs carac- tères qui le feront reconnaitre facilement, d’abord par la présence des ocelles au nom- bre de trois, disposés en triangle sur le sommet de la têle, et qui manquent tou- jours chez les Hemerobius. — Leurs anten- nes qui sontmoniliformes.—Le labre ayant son extrémité transversale et bordée, avec le bord linéaire et presque droit. — Le prothorax est aussi beaucoup plus petit et plus étroit que dans le genre déjà men- tionné. — Leurs ailes et leurs pattes sont assez semblables. Ge genre ne renferme que quelques es- pèces; la plus connue est le OSMYLUS MACULATUS. Rose, Ins.,t. 111, Suppl., tab. fig. 3. — Hemerobius Maculatus, Fasr, Ent. Syst., 1. 11, p. 83. — Hemerobius Chrysops, Rœx., Gen.Ins., tab. 25, fig. 1, A1, 70 CHAULIODES. e — Hemerobius Fulvicephalus, Viir., Ent. Linn., t. 111, tab; 7. fig. 7. — Osmylus Maculatus, Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 89; ejusd., Gen. Crust.et Ins., t. WI, p. 197.— Long. 7 lig. Enverg. 45 à 48 lig. — Corps d’un brun- noirâtre ; tête et antennes d’un jaune-bru- nâtre ; ailes bordées par un léger duvet, entièrement diaphanes, d’un blanc irisé ; les supérieures ayant des taches éparses de couleur noire; les inférieures n’ayant que leur côte marginale tachetée; pattes d’un jaune testacé comme les antennes. Cette espèce se trouve en France et en Allemagne. On la rencontre aux environs de Paris, où elle est trés-rare, dans les lieux couverts, auprès des ruisseaux qui serpentent dans les forêts. NYMPHES , Leacu, Larr. Corps élancé.—T ête présentant des ocel- les au nombre de trois, et disposés entrian- gle comme dans les Osmylus. — Antennes plus courtes et tout-à-fait filiformes.— Pro- thorax assez court. — Ailes longues, ayant moins de largeur que dans les Hemerobes. — Abdomen long et fort étroit. Le type de ce genre est le NYMPHES MYRMELEONIDES. Leacn, Zool. Misc., t. 1, p. 70, tab. 30. — Long. 18 lig. Enverg. 3 pouc. environ. — Corps entiérement d’un brun noirâtre assez brillant ; tête et prothorax roussâtres ; antennes grisâtres ; ailestrès-transparentes, irisées, tout-à-fait blanches, avec quelques taches brunes et leur bord postérieur rous- sâtre ; leurs nervures également fort peu colorées; pattes ayant leurs hanches et leurs cuisses antérieures roussâtres.—Cette espèce provient de la Nouvelle - Hollande. SIALITES. Caractéres, Palpes filiformes , ayant leur dernier article conique ou presque cylin- drique. — Prothorax fort grand. — Ailes couchées horizontalement sur le corps. Les larves connues sont aquatiques. Genres : Corydalis, Chauliodes, Sialis. CORYDALIS, Lartr., PALL. DE BAuv.; Hemerobius, Linx., Decéer, Oziv., Far. Corps grand , très-robuste. — Tête fort grosse, beaucoup plus large que le corse- let. — Mandibules trés-grandes, beaucoup plus longues que la tête et le corselet réunis, légérement arquées, étroites, sans dents à Jeur côté interne, ayant tout-à-fait l’aspect de deux longues cornes. — Mâchoires ter- minées en pointe aiguë. — Palpes assez courts, ayant leurs articles un peu globu- leux. — Antennes sétacées , composées- d’un très-grand nombre d’articles fort courts et cylindriques. — Ailes grandes, dépassant l’abdomen; les inférieures pres- que aussi longues que lessupérieures ; leurs nervures extrêmemeut saillantes ; leur réti- culation peu serrée ; .e parastigmate invisi- ble. — Abdomen long, terminé dans les mäles par de longs appendices cornés. — Pattes assez courtes, ayant des tarses com- posés de cinq articles. Le type de ce genre est le CORYDALIS CORNUTUS. (PI, 4.) Hemerobius Cornutus , Linn., Syst. nat., éd, 10, p. 551. —DEcéEn, Mém. sur les Ins., t. III, p. 559, pl. 27, fig. 4. — Fagr., Ent. Syst., t. II, p. 81, n° 4. — Ouiv., Enc. meth.,t. VII, p. 59, n° 4. — Corydalis Cornuta, Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 44; ejusd., Gen. Crust. et Ins., t. LI, p. 499. — Co- rydalus Cornutus, Paris. DE BEauv., Ins. d'Afr. et d'Am., Are liv., Névropteres, pl. 4, fig. 4. — Long. sans les mandibules 2 pouc, 9 lig, ; avec les mandibules 3 pouc. 8 lig. Enverg. 5 pouc. 3 à 6 lig. — Corps entiérement d’un gris-brunâtre ; antennes ayant en longueur à peu près la moitié de . celle du corps ; mandibules d’un brun foncé; tête assez inégale, ayant sur son sommet une petite élévation en forme de crête; ailes d’un gris cendré, avec leurs nervures d’un brun obscur ; les supérieures parsemées de points blancs, en assez grande quantité et disposés peu régulièrement; les inférieures tout-à-fait immaculées ; pat- tes et abdomen d’un brun grisâtre,—Gette espèce provient de l’Amérique Septentrio- pale (Pensylvanie, Caroline). Ses habitudes ne sont pas connues. CHAULIODES, Larr., Pacs. DE BEAUV.; Hemerobius, Linn., Decéer, Ouiv.; Semblis, Far, Corpsayant moins de consistance que dans le genre précédent. —Tête seulement de la largeur du prothorax. — Antennes courtes, fortement pectinées.—Mandibules courtes, dentées au côlé interne. — Palpes maxil- laires un peu plus longs que les labiaux, SIALIS. 71 composés de six articles; les quatre pre- miers cylindriques , le second et le troi- sième plus longs que les autres ; les palpes labiaux de trois articles seulement, les deux premiers d’égale longueur et de for- me cylindrique. — Ailes ayant moins d’é- paisseur que celles des Corydalis, mais grandes et larges, avec leurs nervures sail- lantes , et leur réticulation peu serrée. CHAULIODES PECTINICORNIS. Hemerobius Pectinicornis, Linn., 4mæ- nit. Acad., t. VI, p. 412.—Decéer, Mém. sur Les Ins., t. 111, p. 562, pl. 27, fig. 8. — Ourv., Enc. méth., t. VII, p. 59, n. 2. — Semblis Pectinicoonis, Fasr., Ent. Syst.,t. 11,p.72,n.1. — Chauliodes Pecti- nicornis, LATR., st. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 43; ejusd., Gen. Crust. et Ins., t. III, p. 498. — Paris. DE BEAUV., Ins. d'Afrique.et d’ Amérique, Névropt., pl. 4, fig. 2. — Long. 20 à 24 lig. Enverg. 28 lig.—Gorps entièrement d’un brun ob- scur, avec quelques taches d’un jaune vio- lacé; antennes noires, un peu plus lon- gues que. la tête; ailes d’un gris cendré as- sez clair; les supérieures ayant leurs ner- vures tachetées de noir et. de blanc; pattes d’un jaune livide, avec les tarses bruns. — De la Peusylvanie, Georgie, etc. (Améri- que Septenlrionale.) SIALIS, Larr.; Hemerobius, Lann., Decéer, Oziv.; Semblis, FABr. Corps un peu arqué. — Tête déprimée, de la largeur du prothorax. — Antennes sélacées, composées d’un grand nombre d’articles de forme cylindrique. — Mandi- bules petites, cornées, dépourvues de dents au côté interne, ayant leur extrémité trés- acérée. — Palpes maxillaires plus longs que les labiaux, de quatre articles ; les la- biaux de trois seulement. — Ailes peu ré- ticulées, ayant leurs nervures très-sail- lantes. On ne connoissoit de ce genre qu’une seule espèce, mais M. Pictet en a décrit récemment une nouvelle trés- voisine de l’autre, et il a étudié les larves des deux espèces, Les larves de Sialis sont aquatiques; leur tête est écailleuse, pourvue d’yeux et d'antennes courtes, composées de quatre articles, dont le dernier en forme de soie ; leurs mandibules sont arquées, ayant une ou deux petites dents au côté interne ; leurs tarses n’ont pas deux articles terminés par deux crochets; leur abdomen est pourvu d’organes respiratoires externes, consistant en filets articulés , disposés latéralement au nombre de deux sur chaque anneau. Ces filets, qui sont l’analogue de ceux des Ephéméres, sont remarquables par leurs articulations. Mais ce qui rend les habitudes des Sialis plus singulières que celles des larves desau- tres Névroptères, c’est qu’au moment de se métamorphoser en nymphe elles sortent de l’eau, s’en éloignent quelquefois beaucoup, et vont ordinairement subir leur transfor- mation au pied des arbres, où elles se creu- sent dans la terre une cavité ovalaire pour se loger tant qu’elles demeureront sous la forme de nymphe. Chez cette dernière les antennes, les pat- tes el les rudimens d’ailes sont très-visibles ; les segmens de l’abdomen sont munis d’un cercle de poils roides, qui est situé aux deux tiers postérieurs dans les premiers anneaux et à l’extrémité dans les derniers. Lorsque l’insecte parfait sort de la nym- phe il laisse sa dépouille tout-à-fait intacte. Il vit pendant quelques jours, pond ensuite ses œufs, en plaque sur les feuilles, les ro- seaux ou les pierres; leur forme est ovoide et leur extrémité est terminée par une pe- tite pointe aiguë. Les deux espèces connues sont indigènes. À, SIALIS LUTARIUS. (PI. 5, fig. 4, 4, 2, ©.) Hemerobius lutarius, Linn., Syst. nat., p. 913; ejusd., Faun, Suec., n. 1513. — Ouiv., Enc. mét.t. VII, p. 62, n. 16. — Semblis Lutaria, Fasr., Ent. Syst.,t. II, p.74, n. 10. — Sialis Niger, Latr., Hist. nat, des Crust. et des Ins.,t. XIII, p. 44; ejud., Gen. Crust. et Inst., p. 200. — L’Hemerobe Aquatique noir, Georr., Hist. nat. des Ins., 1. II, p. 255. — Sialis Lu- tarius, Pioter, Mm. sur le genre Sialis, p. 10, n. 14, fig. 404. (Ann. des Sc. nat., ann. 4836). — Long. 7 à 9 lig. — Corps noir ; antennes noires ; tête tachetée de jau- ne, ayant un sillon dans son milieu, et de che- que côté de ce sillon une tache jaune aussi large postérieurément qu’antérieurement ; corselet mélangé de jaune vif; ailes fort peu transparentes, d’un bleu clair, avec leurs nervures noires ; pattes de cette der- nière couleur; la larve (pl. 5, fig. 3) est d’an brun vif, avec des taches plus foncées bien marquées. — France , environs de Paris. 79 MANTISPA. 2. SIALIS FULIGINOSUS. Picter, Mém. sur Le genre Sialis, p. 2, n. 2, fig. 5 et 6. (Ann. des Sc. nat., ann. 4836.) — Long. 7 à 9 lig. — Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. M. Pictet, cependant, la regarde comme en étant bien distincte. — Son corps est noir ; sa tête et son corselet sont tachetés de fauve obscur ; mais ce qui la distingue sur- tout du S, Lutarius, ce sont les taches pla- cées sur la tête de chaque côté du sillon, qui se rétrécissent et se réunissent même postérieurement, de manière à former une espèce de cœur ; ses ailes sont aussi d’un brun beaucoup plus foncé et presque noires, avec leurs nervures trés-noires. La larve est d’un brun très-clair, avec des taches fort peu marquées. Cette espèce a été trouvée par M. Pictet aux environs de Genève. RAPHIDITES: Caractères. Antennes de moyenne lon- gueur, ordinairement composées de plus de dix articles. — Prothorax grand, allongé, mais peu large. — Tarses composés de trois à cinq articles, — Ailes presque égales et trés-réticulées. Genres : Raphidea, Mantispa, Hoplo- phora. RAPHIDIA, Ernx., Fasr., Ouiv., LATR. Corpslong.— Tête allongée, rétrécie en arrière, Antennes écartées, inséréesentre les yeux, à peu près de la longueur du tho- rax, composées de trente-sept ou trente-huit articles très-courts et de forme cylindrique. — Mandibules petites, robustes, étroites, terminées en pointe aiguë ayant leur côté in- terne muni de deux dents, — Palpes courts et filiformes ; les maxillaires plus longs que les Jabiaux, ayant cinq articles, les labiaux n’en ayant que trois. — Prothorax étroit et presque cylindrique, un peu plus étroit an- térieurement.— Abdomen allongé et com- primé, terminé dans les femelles par un long oviducte extérieur formé par deux lames.— Pattes grèles, avec les jambes cy- lindriques et les tarses de quatre articles. Les larves sont presque linéai:es, un peu rétrécie postérieurement; chaque anneau ayant une petite lamelle dorsale , coriace; leur tête est grande et déprimée ; leurs an- tennes sont courtes, composées de trois ar- ticles; leurs pattes sont courtes, avec le dernier article des tarses terminé par deux petits crochets. Ces larves sont carnassières, elles vivent sous les écorces d’arbres ; leur nymphe est active. Le type de ce genre est la RAPHIDIA APHIOPSIS. Linx., Syst. nat., p. 916, n. 4; ejusd., Faun. Suec., n. 4517. — Decéer, Ins., t. Il. pars 2, p. 93, tab. 25. fig. 4. — Fagr., Ent. Syst.,t. 11, p. 99,n. 4. — Panz., Faun. Suec., fasc. 50, fig. 41. — Roësez, Ins., t. 111, tab. 21, fig. 6, 7.— Larr., Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 203, — Long. 6lig. — Corps noir ; ailes blan- ches, entièrement diaphanes, ayant une ta- che noire vers leur extrémité ; abdomen noir.ayant plusieurs lignes longitudinales de couleur jaunâtre; pattes entièrement noires. — France, Allemagne, environs de Paris, dans les bois. La larve de cette espèce est brune, avec quelques petites lignes plus claires; elle est très-agile , et se cache dans les fissures et sous les écorces des arbres, où elle se nour- rit de petits insectes. La nymphe est active et n’en diffère que par la présence des ru- dimens d’ailes. MANTISPA, Iczic., LaTR.; Raphidia, Linn., Scop.; Mantis, Fasr., Ori. Corps assez grêle.— Antennes composées d’articles moniliformes, un tant soit peu plus longues que la tête. — Cette dernière un peu plus large que le prothorax. — Cor- selet fort long, trés-étroit, légèrement ren- flé à sa partie antérieure. — Mandibules très-pelites. — Ailes en Loit, réticulées; les supérieures ayant un parastigmate très- distinct.— Patte grêles ; les antérieures ra- visseuses ; conformées de la même manière que chez les Mawrss { de l’ordre des Or- thoptères); leurs jambes comprimées et élargies, avec leur partie inférieure garnie d’épines acérées; leurs tarses n’ayant pas leurs articles distincts, mais garnis d’épines en dessous; les tarses des autres paires de pattes grêles et composées de cinq articles trés-distincts. Ce singulier genre a été placé par cer- tains auteurs parmi les ORTHOPTÈRES, el par les autres avec les NÉVROPTÈRES. q Il semble en effet participer de l’un et de l’autre de ces deux ordres; la forme de ses pattes antérieures le fait ranger naturel- NEMOPTERA. lement auprès des Mantes; mais tous les autres caractères le rapprochent des Né- vRoPTÈRES, dont il paraît difficile de le sé- parer. Le type du genre est la MANTISPA PAGANA, (PI. 5, fig. 4.) Izuic., Coleop. Bov., t. 1, p. 499. — Raphidia Mantispa, Scop., Ent., Carn., D. 412. — Mantis Pagana, FaBr., Ent. Syst.,t.1I,p.24.— Larr., Hist. des Crust. et des Ins., t. XII, p. 410.— PANz., Faun. Germ., fasc., 50, fig. 9. — Mantispa Pa- gana, LaTr., Gen. Crust. et Ins., t. HIT, p. 93. -- Long. 7 à 8 lig. Enver. 43 à 44 lig. — Corps entièrement d’un jaune brunâtre ; corselet offrant quelques rugo- sités; ailes blanches, excessivement diapha- nes; lessupérieuresayant leur côté marginal jaunâtre, et le parastigmate brunâtre; pattes de la couleur du corps. — Se trouve en France, en Allemagne, etc. HOPLOPHORA , PerTy. Ce genre, décritrécemment par M. Perty dans son Delectus animalium articulato- rum, a beaucoup d’analogie avec les Man- tispa; mais il s’en distingue par quelques caractères assez importans. — Les antennes sont filiformes et aussi longues que le corps. — La tête est courte et large. — Le corps QUATRIÈME FAMILLE, Caractères. Extrémité antérieure de la tête se prolongeant en forme de bec ou de trompe. — Aïles horizontales ; les infé- rieures ordinairement égales aux supérieu- res, non plissées, ayanl les nervures trans- versales peu nombreuses. — Tous les tarses composés de cinq articles. Les larves des insectes de cette famille n’ont pas encore été observées. Cette famille ne peut pas se diviser en plusieurs groupes. Genres : Nemoptera, Bittacus, Pa- norpa, .Boreus, NEMOPTERA, Larr., OLrv.; Panorpa, Linn., FaBr.; Nomopteryx, LEacu. Corps grêle. — Tête ayant un prolonge- ment rostriforme peu allongé. — Mandi- bules longues, n’ayant aucune dentelure, “1 re] est beaucoup plus robuste que chez le Mantispa. — Les palpes sont filiformes., — Les maxillaires de cinq articles et les la- biaux de trois. — Le prothorax est beau- coup plus large et moins long que dans le genre déjà mentionné. — Les aïles sont presque horizontales, ayant leur réticula- tion moins serrée que dans les Mantispas — L’abdomen est déprimé, et terminé par deux petits appendices filiformes, com- posés d’un trés-grand nombre d'articles. — Les pattes antérieures sont ravisseuses comme dans les Mantispa, c’est-à-dire dont les jambes se replient sur les cuisses. — Les tarses de toutes les pattes ont cinq articles. M. Perty a fait connaître deux espèces de ce singulier genre provenant du Brésil; l’une d’elles est le HOPLOPHORA VAL.IDA. Perty, Delectus animalium articulalo- rum, p. 226, tab. 25, fig. 6. — Long. 7 lig. Enverg, 414 lig. — Ailes d’un brun testacé sans taches ; tête brunâtre ; antennes de cette dernière couleur; prothorax ayant un sillon transversal situé vers sa partie an- térieure ; ailes d’un gris-jaunûtre, avec leurs nervures d’un brun obscur ; paltes d’un jaune testacé, les antérieures ayant leurs épines de couleur noire. — Du Brésil Mé- ridional. — PANORPIENS. — Palpes au nombre de six, filiformes, ayant leurs articles courts: les maxillaireg moins longs que les labiaux. — Antennes presque filiformes, ayant leurs article trés-courts. — Ocelles nuls. — Aïles dis semblables; les supérieures larges, pres que ovales, assez fortement réticulces ; le inférieures très-longues et linéaires, un peu moins étroites à l’extrémité. — Abdomen cylindrique. — Pattes courtes. — Les tar- ses ayant leurs angles édentés, étroits et allongés. Ce genre, qui renferme un petit nombre d'espèces, remarquables par leurs formes gracieuses el leurs couleurs ordinairement assez éclatantes, est propre aux parties méridionales de l’Europe, à l’Afrique et aux contrées de l’Asie qui avoisinent l’Eu- rope. 4. NEMOPTERA COA. (PI. 5, fig. 2.) Panorpa Coa, Linn., Syst. nat., p. 915, 74 PANORPA. n° 4. — Favr., Bnt. Syst., suppl., p. 208, — Coques., Jllust. Ins., dec. 1, p. 45, tab. 3, fig. 3, — Nemoptera Coa, LaTR., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 20, pl. 97 bis, fig. 2; ejusd., Genera Crust. et Ins., t. III, p. 1486. — Ouiv., Enc. Méth., t. VII, p. 178, n° 4. — Long. du corps seul, 8 à 9 lig. Long. du corps avec les ailes, 22 à 24 lig. Enverg. 22 lig. — Corps noir ; antennes noires, plus courtes que le corps ; tête et corselet de la même couleur, tachetés de jaune; ailes d'un jaune pâle, parsemées d’un grand nombre de points et de quelques taches noires peu foncées. Les inférieures linéai- res, d’un brun obscur depuis leur base jus- qu’au delà du milieu, ayant ensuite trois taches blanches et deux noires alternes, la première et la dernière de couleur blan- che ; pattes d’un jaune päle, ayant des poils roides de couleur noire ; abdomen noir, ta- cheté de jaune. — Gette espèce se trouve abondamment dans l’Europe Méridionale, la Grèce, la Morée, les iles de l’Archi- pel, etc. 2. NEMOPTERA HALTERATA. Panorpa Halterata, Forsk., Descript. Anim. , p. 97, tab, 25, fig. E. — Nemop- tera Halterata, Ouiv., Encycl. Méth., t. VIII, p. 478, n. 3. — Long. du corps 8 à 9 lig. Enverg. et long. des ailes infé- rieures semblables à l’espèce précédente. — Antennes brunâtres, un peu plus courtes que le corps; tête et corselet d’un brun testacé varié de jaune; ailes supérieures blanches, diaphanes, avec le bord marginal brunâtre, et une ligne jaune près du bord, n’atteignant pas l’extrémité ; ailes inférieu- res brunes depuis la base jusqu’au delà du milieu, blanches dans le reste de leur éten- due, avec une ligne brunâtre; pattes en- tièrement d’un jauve-brunâtre ; abdomen bruo, ayant dans son milieu une ligne lon- gitudinale de couleur jaune. — De l’E- gypte Inférieure. BITTACUS, Lars. ; Panorpa, Linx., Fagr., ViLL. Corps grêle. — Tête pourvue d’yeux Jisses. — Antennes filiformes, trés-grêles, composées d'articles minces et allongés. — Mandibules fort longues, trés-étroites, ai- guës à leur extrémité, et dépourvues de dents au côté interne. — Palpes maxil- laires beaucoup plus longs que les labiaux ; leurs second et troisième articles épais et trés-allongés ; palpes labiaux de deux ar- ticles longs et cylindriques. — Ailes supé- rieures et inférieures égales, couchées ho- rizontalement sur le corps. — Abdomen cylindrique, à peu près semblable dans les deux sexes, n’ayant pas son extrémité ter- minée dans les mâles par des filets articulés. — Pattes très-longues et trés-grêles, ayant leurs tarses terminés par un seul crochet. La seule espèce connue, qui appartient à ce genre, est le BITTACUS TIPULARIUS. Panorpa Tipularia, Fasr., Ent. Syst., t, 11, p. 98, n. 6. — Vicz., Ent. Linn., t. III, tab. 7, fig. 414. — Roem., Gen. Ins., tab. 25, fig. 78. — Bittacus Tipularius, Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 20; ejusd., Gen. Crust. et Ins., t. III, p. 489. — Long. 7 à 8 lig. Enverg. 48 à 20 lig. — Corps entièrement d’un roux-brunâtre ; tête ayant sa partie antérieure très-avancée ; ailes diaphanes, blanches, sans taches, avec leur bord exté- rieur cilié, et le parastigmate de couleur brunâtre ; abdomen cintré; pattes jaunà- tres, avec l’extrémité des jambes brunes. — Cette espèce se rencontre dans la France Méridionale. Elle a tout-à-fait l’aspect d’une T'ipule (genre de l’ordre des Diptères). PANORPA, Linn., Fagr., Ouiv., LATR. Tête ayant son prolongement antérieur bordé sur les côtés.— Antennes beaucoup plus épaisses que dans les Bittacus, ayant leurs articles courts et cylindriques. — Mandibules échancrées en dedans vers l'extrémité, avec celte extrémité formant deux dents très-distinctes. — Palpes pres- que égaux, filiformes; leurs articles peu longs; le dernier à peu prés cylindrique. — Ocelles disposés en triangle sur le s0om- met de la tête. — Ailes étendues horizon- talement sur le corps. — Abdomen côni- que, ayant chez les mâles ses trois derniers segmens formant par leur réunion une queue articulée, avec une pince à l’extré- mité ; celui des femelles terminé en pointe seulement.— Pattes de moyenne longueur. —Tarses terminés par deux crochets, ayant upe pelote entre eux. Genre peu nombreux en espèces. 4. PANORPA COMMUNIS. Lixx., Syst. Nat., p. 915; ejusd., Faun. Suec., n° 4516. — Decéer, Mém. sur les PLICIPENNES. 75 Ins., t. 11, p. 733, pl. 24, fig. 34. — FaBr., Ent. Syst., t. IL, p. 97. — Panz., Faun. Germ., fase. 50, fig. 40, (X.— LaTr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p- 19, pl. 98, fig. 2, f: ejusd., Gen. Crust. et Ins.,t. III , p. 1488. — Orxv., Encycl. Méthod., t. VIII, p. 744, n° 4. — La Mouche Scorpion, Georrr., Hist. des Ins.. t. II, p. 260, pl. 44, fig. 2. — Long. 6 à 7 lig. Enverg. 44 à 45 lig. — Corps noir; tête noire, tachetée de fauve autour des yeux, et ayant sa partie avancée de couleur brunûâtre ; antennesnoires,avec leur premier article fauve ; corseletnoir, avec deux points saïillans de couleur roussâtre ; ailes trans- parentes, blanches, parsemées de taches noires irrégulières, dont plusieurs réunies forment une bande transversale , ayant en outre leurs nervures et leur réticulation noires, formant un réseau lâche ; abdomen noir , avec les trois dernicrs articles bruns, un peu plus renflé dans le mâle que dans la femelle ; pattes entiérement d’un fauve assez clair. Var. A. Panorpa Germanica, Lanx., Fagr., Ozrv. — Ailes ayant leurs taches plus petites, ne formant aucune . bande transversale. Cette espèce est commune dans tonte l’Europe; on la rencontre abondamment aux environs de Paris dans les lieux hu- mides et ombragés. 2, PANORPA FASCIATA. (PI. 3, fig. 3.) Fagr., Ent. Syst., t. II, p. 98, n° 4. — Ouiv., Encycl. Méth.,t. VIII, p. 717, n° 3. — Long. 6 à 7 lig. Enverg. 14 à 15 lig. — Gette espèce ressemble beaucoup à la P. Communis. Ses antennes sont noires, avec les trois premiers articles fauves ; la tête et le corselet sont d’un brun-roussäâtire ; les ailes sont transparentes, ayant une lé- gére teinte roussâtre ; les supérieures et les inférieures ont trois bandes transversales noires assez irrégulières, la première quel- quefois interrompue , la seconde très- étroite, et la derniére, située à l’extrémité de l’aile, offre quelques points transpa- rens sans couleur ; outre ces bandes, l’on remarque encore quelques petits points de Ja même nuance ; pattes et abdomen hru- nâtre. — De la Caroline (Amérique Sep- tentrionale). Collect. du Mus. d'Hist. nat. de Paris. BOREUS, Larr.; Panorpa, Linx., FABR., OLIV. ; Gryllus, Panz. Tête ayant son prolongement antérieur fort long. — Antennes filiformes, au moins aussi longues que le corps. — Prothorax fort grand , en forme de corselet. — Ailes sabulées, recourbées à l'extrémité, plus courtes que l’abdomen ; les mâles seuls en sont pourvus; les femelles n’en ont que des rudimens imperceptibles. — Abdomen sans appendices dans les mâles, et terminé dans les femelles par une tarière recour- bée. analogue à celle des Sauterelles. — Pattes assez longues, avec les tarses com- posés de cinq articles. On ne connoît de ce genre qu’une seule espèce, d’une taille très-exiguë ; c’est le BOREUS HYEMALIS. Panorpa Hyemalis, Linn., Syst. Nat., p. 945, n° 3. — Farr., Ent. Syst., t. 14 p. 98, n° 5. — Gryllus Proboscideus , Panwz., Faun. Germ., fasc. 22, fig. 18. — Panorpa Hyemalis, Ouiv., Enc. Méthod., t. VILLE, p. 715. n° 7. — Boreus Hyema- lis, Larr., Règne animal de Cuvier, t. V, p. 247. — Long. 2 lig. — Corps d’un noir bronzé ; antennes noires, avec leurs pre- miers articles fauves; tête noirâtre, avec son prolongement rostriforme de couleur jaune; corselet de la couleur de la tête, sans taches ; ailes grisâtres; pattes d’un jaune pâle ; abdomen noirâtre. — Cette petile espèce se trouve pendant l’hiver sous les mousses qui croissent sur les sapins, dans le nord de l’Europe , l’Allemagne, la Suède et les Alpes. SiXIÈME FAMILLE. PHRYGANIENS. PLICIPENNES, Lame. Caractères. Faciès de plusieurs pba- lènes ( ordre des Lépidoptéres). — Tête plus large que longue. — Yeux grands, tès-articulés. — Ocelles seulement au < nombre de deux, placés sur le front. — Mandibules complétement nulles. —. Pal- pes au nombre de quatre; les maxil- laires ayant cinq articles au moins dans les 76 emelles, et les labiaux seulement trois. — Thorax plus long que large. — Ailes en toit, serrées contre le corps; les anté- rieures un peu coriaces, colorées, ayant souvent des poils roides:; les inférieures plus larges, peu ou point colorées, et presque constamment plissées dans le sens de leur longueur. —- Abdomen un peu comprimé latéralement. — Pattes longues, armées d’épines. — Tarses longs, de cinq articles, dont le dernier muni de deux crochets. On trouve un grand nombre de Phry- ganes dans presque toute l’Europe; elles volent souvent le soir en très-grande quan- tité. Les larves sont aquatiques ; leur tête est écailleuse ; les trois premiers segmens de leur corps sont également coriacés ; le der- nier est constamment muni de deux cro- chets. Les parties latérales de leur abdo- men sont garnies de sacs respiratoires dont la forme et la disposition varient à l'infini. Ces larves, qui ont la plus grande partie de leur corps de consistance molle, et qui seraient facilement dévorées ou blessées par les aulres animaux carnassiers, se cOon- struisent des étuis ou fourreaux en soie; recouverts de différentes matières qu’elles trainent avec elles, et qui consistent en fragmens de bois, en petits coquillages, en pierres ou en grains de sable, et chaque espèce emploie presque toujours les mêmes matériaux, à moins qu’elle n’en soit privée et ne se trouve alors forcée d’en employer d’autres; quelques-unes de ces larves ne se construisent que des abris immobiles. Les nymphes sont immobiles ; ellessubis- sent leur métamorphose dans le fourreau de Ja larve ; ellesont beaucoup d’analogie avec l’insecte parfait, et leur tête porte deux cro- chets placés à leur partie antérieure. Au moment d’éclore, elles abandonnent lPétui pour aller chercher un endroit sec ; alors leur peau se fend longitudinalement, et permet à l’insecte parfait d’en sortir. Les œufs des Phryganes sont toujours enveloppés dans des boules d’une espèce de gelée transparente qui s’accrochent aux pierres et aux plantes aquatiques, jusqu’à ce que les petites larves en sortent. La forme des étuis des larves varie beaucoup, selon les divers matériaux dont elles se servent ; car lorsqu'ils sont dé- pouillés de corps étrangers, ils sont tou- jours réguliers et cylindriques chez toutes les espèces ; mais les brins d'herbes, les morceaux de bois, les pierres et les co- PHRYGANEA. quillages, disposés et entrelacés de diffé- rentes manières, donnent à ces fourreaux les formes les plus irrégulières et les plus variées. Les Phryganes sont abondantes dans les endroits humides, près des mares et des ruisseaux. On trouve de leurs larves dans presque toutes les eaux. Genres : Phryganea, Mystacide, Sericos- toma, Ryacophila, Psychomia, Hydroptila. Cette famille a été l’objet d’un travail spécial par M. Pictet, où il a étudié les insectes qu’elle renferme avec beaucoup de soin, tant sous le rapport spécifique, qu’anatomique et physiologique. PHRYGANEA, Linn., FaBr., OLiv., Larr. Antennes sétacées, à peu près de la lon- gueur du corps. — Palpes maxillaires peu velus; ceux des mâles n'ayant que trois articles, et ceux des femelles toujours cinq; le dernier ovoïde, moins long que les deux précédens réunis. — Ailes assez grandes; les supérieures ayant des nervures trans- versales près la bifurcation des principales nervures ; ailes inférieures larges et très- plissées. — Pattes longues. Ce genre renferme les plus grandes es- pèces de la famille. Leurs larves se construisent toutes des étuis mobiles de différentes formes et de. différentes matières. Elles ont leurs organes respiratoires isolés et ordinairement cou- chés transversalement sur le dos et le ventre. 1. PHRYGANEA STRIATA. Fasr., Ent, Syst.,t. LL, p.75, n° 2. — ScHÆr., VOn tab. 168, fig. 2 et 3. — Besc, Faun. Etrusca, n° 679. — Oriv., Encycl. Méthod., 1. IX, p. 538, n° 3. — Larn., Hist. nat., t. XIIT, p. 87, n° 3. — Picrer, Recher. sur les Phrygan., p.132, n° 4. — Long. du corps 7 à 8 lig.; avec les ailes fermées 41 à 12 lig. Enverg. 18 lig, —— Corps fauve ; tête ayant quelques poils de Ja même couleur; yeux noirs; antennes fauves, à peu près dé la longueur des ailes; corselet brunâtre, ayec deux taches laté- rales plus obscures que le milieu; ailes su- périeures larges, d’un fauve clair, avec quel- ques petites taches plus foncées; ailes infé- rieures moins colorées que les supérieures, plus transparentes et irisées ; abdomen fauve , d’une nuance un peu plus obscure vers son extrémité; patles fauves, ayant Jeurs épines noires. PHRYGANEA. La larve est brune, avec une bande lon- gitudinale noire dans le milieu de son cor- selet. Elle forme d’abord son étui avec des feuilles; mais quand elle grossit, elle l’augmente avec des pierres, de façon que lorsqu’elle a atteint toute sa croissance, son étui n’est plus composé que de pierres. Pour se métamorphoser en nymphe, elles s’enfoncent dans la vase, et pour cette opé- ration, la larve se retourne dans l’étui, creuse un trou, et reprend ensuite sa posi- tion ordinaire. L’insecte parfait éclôt vers la fin de juin. — France. 2. PHRYGANEA PILOSA, Fagr., Ent. Syst.,t. II, p. 76, n° 6. — Ouiv., Enc. Méth,,t. IX, p. 540, n° 7. — Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIIT, p. 85, n. 5. — Picret, Recherc. sur les Phrygan., p. 134, n. 2, pl. 6, fig. 2. — Long. 7 à 8 lig, ; avec les ailes fermées 41 à 42 lig. Enverg. 48 à 49 lig. — Corps d’un brun clair ; tête fauve, hérissée de poils de la même couleur ; antennes de la même couleur que la tête ; corselet fauve ; le mésothorax ayant deux taches latérales plus obscures; ailes de la même teinte, lé- gérement marbrées, ayant dans leur mi- lieu une petite tache arrondie ; abdomen et pattes fauves; ces derniêres ayant quel- ques épines noires. La larve de cette espèce est variée de jaune et de noir; son thorax est jaune, pointillé de noir; son abdomen est jau- pâlre, Cette larve se construit un étui légére- ment cônique, composé de pierres; elle se tient fréquemment sous les pierres. Vers la fin de juin , elle bouche l’ouverture an- térieure de son élui avec des petits cail- loux de différentes formes. Elle ne s’en- fonce point dans la terre comme l’espèce précédente ; mais se fixe seulement à quel- ques pierres. Cette espèce éclot vers le mois de juillet. — Flle est commune en France, en Suisse, etc. 2. PHRYGANEA PANTHERINA. Prcrer, Recherches sur les Phryganides, p. 437, n. 7, pl. 7, fig. 4. — Long. 7 lig.; avec les ailes fermées 41 à 12 lig. Enverg. 48 à 49 lig. — Tête fauve, plus colorée en dessous ; antennes brunes ; corselet fauve, plus obscur en dessus ; ailes supérieures grandes, brunes. avec leurs nervures clai- res, velues, ayant vers leur base des taches allongées d’un blanc jaunûtre, et plusieurs 77 autres de la même couleur, mais moins visibles, dans leur milieu et vers leur ex- trémité ; ailes inférieures transparentes et sans taches ; abdomen fauve ; pattes de la même couleur, avec leurs épines noires. La larve est épaisse, de couleur bruue, avec quelques taches noires placées sur le thorax. L’étui qu’elle forme est composé de pierres trés-minces fixées par leurtranche. Cette larve se trouve dans les eaux cou- rantes ; elle se place sous les pierres et s’y attache. Pour se métamorphoser , elle ferme l'ouverture de son étui. L’insecte parfait éclot au mois de septembre, — Trouvé aux environ de Genève par M. Pictet. 4. PHRYGANEA PELLUCIDA, Decéer, Mém. sur les Insect., t, 11, p. 526, n. 14, pl. 42, fig. 49, — Orrv., Enc. Méth., t. IX, p. 541, n. 42. — Picrer, Rech. sur les Phryganides, p.146, D. 7, pl. 8, fig. 4. — Long. 5 lig.; avec les ailes fermées 7 lig. Enverg. 44 lig. — Tête grise, hérissée de poils de la même couleur ; parties de la bouche de couleur fauve ; antennes grises ; thorax gris en des- sus et fauve en dessous, couvert de poils courts ; ailes supérieures dans le mâle com- plétement diaphanes, ayant un grand nom- bre de petits points bruns, dont une cer- taine quantité se réunissent pour former trois taches. l’une à la base de l’aile, la se- conde au milieu, et la troisième à l’extré- mité, avec cette teinte brunâtre couvrant le bord antérieur: ailes inférieures trés- transparentes, irisées, ayant une tache brune vers leur extrémité ; ailes supérieu- res dans la femelle fort peu transparentes, entièrement d’une couleur uniforme bru- nâtre, ayant vers leur milieu une tache blanchätre, et le bord postérieur ayant éga- lement une série de points noirs et de points blancs; ailes inférieures n’offrant point de tache visible ; abdomen d’un gris- bleuâtre dans les deux sexes. La larve de cette espèce est d’un brun uniforme sur la tête et le thorax, avec des traits noirs; son métathorax est plus clair, et présente à sa partie antérieure deux ta- ches noires et à sa partie postérieure trois triangles formés par de petites taches bru- nes; son abdomen est verdätre ; ses paltes sont brunes. Cette larve, assez commune dans les eaux, se-forme un étui avec des feuilles de différentes plantes; souvent elle emploie 78 PHRYGANEA. des feuilles entières, arrondies, qu’elle groupe sans ordre, de manière à faire prendre son étui pour un ames de feuilles ; quelquefois elle construit son fourreau avec des feuilles plus petites et des fragmens de bois. Quand elle va se métamorphoser, elle ferme l’ouverture de son étui avec des fils de soie ayant lout-à-fait l'apparence d’un grillage très-fin, et place souvent en dessus pour le protéger des débris de feuilles ou de bois. L’insecte parfait éclot vers le mois de mai. — On trouve celte espèce en France, en Allemagne, en Suisse, etc. 5. PHRYGANEA GRISEA. Linn., Syst. Nat., édit. 42, p. 909, n. 6; ejusd., Faun. Suec., n. 1484. — FaBr., Ent. Syst., p. 78, n. 14. — Bosc, Mant. Ins., p. 104, n. 229. — Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIIL, p. 88, n. 40.-— Prerer, Rech. sur les Phrygan., p. 448, pl. 44, fig. 7. — Long. 4 à 5 lig. ; avec les ailes fermées 6 à 7 lig. — Corps noirâtre ; tête noire, avec les parties de la bouche de couleur fauve ; antennes brunes, ponctuées de blanc ; thorax de la même couleur que la tête, hérissé de poils; ailes brunâtres, avec un grand nombre de pe- tites taches fauves ; leurs nervures ponc- tuées de noir et de jaunâtre, ayant vers leur milieu une tache blanchâtre, avec leur bord antérieur noir, terminé par un gros point de la même couleur ; abdomen d’un brun-noirâtre ; pattes d’un brun plus clair, avec leurs épines noires. Cette espèce est assez commune en France , aux environs de Paris. Sa larve est encore inconnue, 6. PHRYGANEA RHOMBICA. Lanx., Syst. Nat., t. II, p. 909, n. 8; ejusd., Faun. Suec., n. 1486. — Scuxr., Icon. Ins., tab. 90, fig. 5 et 6. — Fapr., Ent. Syst.,t. II, p. 77, n. 43. — Oriv., Encycl. Méth., t IX, p. 541, n. 44. — Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 88, n. 9. — Picter, Recherch. sur Les Phrygan., p.148,n.19, pl. 9, fig. 4, — Phrygane Ponctuée, GEorFrr., Hist. des Ins., t. 11, p. 246, n. 2. — Long. 6 lig.; avec les ailes fermées 8 à 9 lig. — Corps fauve ; tête et corselet de cette couleur , sans taches ; ailes supérieures d’un fauve vif uniforme, avec les nervures de la même couleur, ayant vers leur milieu une tache blanchätre bordée de brun-rougeätre , et leur partie mterne plus foncée que le reste ; ailes inférieures transparentes, sans taches; abdomen grisâtre ; pattes d’un brun clair. La larve de cette espèce est fauve; sa tête présente trois taches noires ; son pro- thorax et son mésothorax sont entourés de noir ; son mélathorax ne présente que quelques points noirâtres ; abdomen fauve ; pattes de la même couleur, avec des taches noires, Cette larve se rencontre ordinairement dans les eaux tranquilles et un peu bour- beuses ; elle se construit un fourreau avec des débris de plantes aquatiques , disposés transversalement. Vers le mois de juin, elle ferme son étui, après s’être fixée à quelques plantes aquatiques; elle reste ainsi enfermée pendant une quinzaine de jours; elle sort ensuite pour aller éclore. — Cette espèce se rencontre en France, en Allemagne, en Suisse, etc. 7. PHRYGANEA FUSCA. Linx., Syst. Nat.,t. 11, p. 910, n. 20; ejusd., Faun. Suec., n. 4500. — VizL., Ent., t. IL, p. 34, n. 24. — FaBr., Ent. Syst., t. II, p. 75, n. 4. — Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 90, n. 46, — Picrer, Rech. sur les Phrygan., p- 153, n. 29, pl. 40, fig. 4. — Long. 5 lig.; avec les ailes fermées 7 lig. Enverg. 42 à 44 lig. — Corps brunâtre en dessus et plus clair en dessous ; antennes noirâtres ; tête de la couleur générale du corps; ailes su- périeures fauves, ayant leurs nervures plus obscures, et leur bord postérieur brunûtre, avec des petits poils noirs très-courts, ayant en outre vers leur milieu une tache blanche peu apparente; ailes inférieures diaphanes, avec leur bord d’un brun clair ; abdomen et pattes de couleur brune, avec les tarses plus obscurs. La larve de cette espèce vit dans les eaux claires et courantes ; son corps est en partie fauve, avec des taches noires for- mant des dessins irréguliers ; son corselet est bordé de noir, et présente en outre une tache dans son milieu ; sur son méta- thorax on distingue aussi une tache fauve en forme de croix ; son abdomen est d’un jaune rosé ; ses pattes sont d’un brun clair, tachelées de fauve. Cette larve s’attache ordinairement aux plantes aquatiques au moyen de quelques fils. Son fourreau est composé de petites pierres, avec des fragmens de bois ou d'herbes placés sur les bords. — Cette es- pèce n’esi pas rare ; on la trouve en France, en Allemagne, MYSTACIDE, 78 8. PHRYGANEA FLAVA. Linx., Syst. Nat., t. II, p. 910, n. 21; ejusd., Faun. Suec., n. 4502. — Orv., Encycl. Méthod., t. 1X, p. 548, n. 39. — Larr., ist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 92, n. 28. — Picrer, Recher. sur les Phrygan., p. 156, n.25, pl. 40, fig. 2. — Long. 4 lig. ; avec les ailes fer- mées 6 lis. Enverg. 40 lig. — Tête d’un brun jaunâtre ; antennes de la même cou- leur ; corselet d’un brun clair ; ailes supé- rieures fauves, ayant des petits points et des taches de couleur brune, deux plus visibles que les autres , dont l’une s’étend de la base au milieu de l'aile, l’autre suit le bord interne, puis remonte vers le bord postérieur, et rejoint quelquefois la pre- miére; ailes inférieures transparentes et sans taches ; pattes fauves, ayant des épines noires. La larve de cette espèce est brune, avec . l'abdomen plus clair que le thorax ; son prothorax offre deux bandes plus foncées à sa partie antérieure et postérieure; son mésothorax est orné de deux points sur les côtés, Cette larve se fait un étui recouvert de grains de sable ; elle vit dans les fossés et les mares à fond sablonneux, demeure dans les eaux tranquilles, fixées sur les plantes aquatiques. Au moment de se mé- tamorphoser, elle ferme l’orifice de son fourreau avec des petites pierres. L’insecte parfait éclot vers le mois de juin. — On rencontre cette espèce en France, aux en- virons de Paris, etc. MYSTACIDE, LaTr., PICTET ; Phryganea, Lanx., FaBr., OLiv., etc. Corps très-grêle ct très-allongé.—Palpes maxillaires velus, ayant cinq articles dans les deux sexes. — Antennes sétacées, fort minces , beaucoup plus longues que le corps. — Ailes supérieures allongées et étroites, ayant quelques nervures trans- versales; ailes inférieures trés-plissées dans le sens de leur longueur. Les autres parties du corps sont analo- gues à celles des Phryganea. Les Mystacides se rencontrent fréquem- ment vers le bord des eaux tranquilles, volant le soir à leur surface. Leurs larves se construisent des étuis mobiles, minces et allongés. Les filets respiratoires sont or- dinairement très-courts, et naissent par bouquets en dessus et en dessous des lignes latérales de l’abdomen. 4. MYSTACIDE ALBICORNIS. Phryganea Albicornis, Scor., Ent.Carn., n. 689. —Vizr., Ent., t. III, p. 36, n. 29, —Oriv., Enc. Meth . t. IX, p. 555, n. 2. — Mysiacide Albicornis, Prcrer, Rech. sur les Phrygan., p. 462, n. 1.— Long. 5 lig.; avec les ailes fermées .8 à 9 lig. Enverg. 48 à 19 lig. — Tête grisâtre, hérissée de poils blanchâtres ; antennes d’un fauve clair ; palpes maxillaires bruns; corselet noir , avec quelques taches jaunâtres à la base des pattes ; ailes supérieures longues, fauves, ciliées de poils bruns, ayant leurs nervures brunes et quelques taches grisà- tres ; ailes inférieures ciliées d’un gris- brunâtre; abdomeu d’un noir-brunûtre : pattes d’un fauve obscur, avec ses épines de la même couleur. La larve a la tête et le corselet fauves, finement ponctués de noir; sa tête pré- sente une tache et deux séries de points s’étendant depuis les yeux jusqu’à son sommet ; son abdomen est blanchâtre . et ses pattes d’un jaune-brunâtre. Son étui est formé de petites pierres et de grains de sable ; il est arqué et trés-so- lide. Quand cette larve doit se métamor- phoser, elle ferme son étui avec une seule pierre plate. Elle se rencontre ordinaire- ment dans les eaux claires et courantes, — De la France. 2. MYSTACIDE FILOSA. Phryganea Filosa, Linn.. Syst. Nat., t. II, p. 910, n. 16; ejusd., Faun. Suec. , n. 1493.— Fasr., Ent. Syst., t. IL, p. 80, n. 30. — Orxiv., Encycl. Méth., t. IX, p. 547, n. 34. — Lartr., Hisi. nat. Crust. et des Ins., t. XIII, p. 92, n. 24.— Mys- tacide Filosa, Prcrer, Recherches sur Les Phrygan., p.166, n. 5, pl. 13, fig. 3. — Long. 3 lig. ; avec les ailes fermées 4 lig. — Tête noire, ayant sa partie inférieure fauve ; palpes bruns ; antennes de la même couleur , annelées de blanc depuis leur base jusqu’à leur milieu; corselet noir ; ailes supérieures diaphanes , d’un brun clair, avec leurs bords tirant davantage sur le fauve ; ailes inférieures diaphanes et lé- gérement irisées ; pattes blanchâtres, an- nelées de brun. — Gette espèce se trouve en France, en Allemagne, en Suisse. Sa larve n’est pas encore connue. 3. MYSTACIDE BILINEATA. Phryganea Bilineata, Linx., Syst. Nat,, t. II, p. 910, n. 46; ejusd,, Faun. Suec., n, 41493, -- l'Aipr., Ent. Syst. t. II, p.79, 80 SERICOSTOMA. n. 24. —- Ouiv., Enc. Méth., p. 546, n. 27, — Larr., Hist, nat. des Crust. et des Ins., 1, XIII, p. 91, n. 20. — Mystacide Bilineata, Picrer, Rech. sur les Phrygan., p. 167, n. 7, pl. 43, fig. 4. — Long. 3 lig. ; avec les ailes fermées 4 lig. — Corps noir ; tête de la même couleur; palpes bruns, peu velus; antennes brunes, ayant des an- peaux plus clairs, tranchant peu avec les autres ; ailes supérieures brunes, ayant chacune trois taches blanches, l’une située près du bord interne, formant une petite bande qui se prolonge sur la seconde ; les deux autres placées prés du bord anté- rieur; ailes inférieures diaphanes; abdo- men noir ; pattes fauves, annelées de brun. — Cette espèce se trouve en France, et dans Ja plus grande partie du Nord de l'Europe. 4. MYSTACIDE ALBIFRONS. Phryganea Albifrons, Lanx., Syst. Nat., t. 11, p. 910, n. 48 ; ejud., Faun. Suec., D. 4495.—ViLe., Ent., t. III, p. 33,n. 22. — Ouiv., Encycl. Méth., t. 1X, p. 547, n. 36. — Mystacide Albifrons, Picrer, Recher. sur les Phrygan., p. 168, n. 8.— Long. avec les ailes fermées 3 lig. :. — Corps noir ; yeux bruns ; antennes une fois plus longues que le corps, annelées de noir et de blanc ; corselet noir, sans taches ; ailes supérieures brunes, ayant trois ban- des interrompues , l’une située près de la base , moins visible que les autres ; la se- conde vers le tiers postérieur de l’aile, et la troisième tout prés de l’extrémité ; ailes inférieures diaphanes, légérement irisées ; abdomen noir ; pattes grises. — Cette es- pèce se trouve en France et dans tout le Nord de l’Europe. 5. MYSTACIDE NIGRA. Phryanea Nigra, Lanx., Syst. Nat., +. 11, p. 909, n. 44. — Decéer, Mém. sur Les Ins., t. 11, p. 580, n. 49, tab. 45, fig. 21. — Phryganea Fuliginosa, Scoroz., Ent. Carn., n. 696. — Phryganea Nigra, Fasr., Ent. Syst., t. IL, p. 79, n. 20, — Ouiv., Enc. Meth.,t. 1X , p. 545, n. 21, — Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., + XIII, p. 90, n. 45.—Mystacide Nigra, Hier, liecherc. sur les Phrygan., p. 189, in. 40. pl. 12, fig. 5. — Long. 4 lig. avec les ailes fermées, — Corps trés-noir ; yeux d’un rouge vif pendant la vie de l’insecte ; antennes annelées de blanc et de noir ; ailes supérieures entièrement d’un noir- bleuâtre trés-brillant, ayant vers leur bord interne une tache d’un noir plus obscur, La larve de cette espèce est jaunâtre, couverte d’un grand nombre de taches noires. Elle se construit un étui avec du sable et des fragmens de bois quelquefois trés- gros, On la rencontre dans les eaux limpides et courantes. — Cette espèce se trouve en France et dans la plus grande partie de l'Europe. 6. MYSTACIDE UNIGUTTATA. Picrer, Rech. sur les Phrygan., p.170, n. 11, pl. 43, fig. 6. — Long. y compris les ailes 4 lig. :. — Tête grise en dessus, plus jaunâtre vers sa partie inférieure ; antennes une fois plus longues que le corps , d’un blanc-grisâtre , annelées de brun ; corselet fauve, gris dans son mi- lieu ; ailes supéricures fauves, légérement - irisées, ayant prés de leur bord une petite tache blanche, dont la réunion forme un point quand elles sont fermées; ailes infé- rieures diaphanes ; pattes fauves, — Cette espèce a élé trouvée en Suisse par M. Pic- tet. Il n’a pas fait connaître sa larve. SERICGOSTOMA, Larr., Picrer; Phryganea, Linx., Fasr., OLrv. ; Trichostoma , Picrer. Corps grêle. — Palpes maxillaires du mâle de trois articles, ayant la forme de cuillerons. — Antennes courtes et grosses, ayant leur premier article épais et allongé. — Ailes supérieures courtes, dépourvues de nervures transversales ; ailes inférieures petites, et peu plissées dans le sens de leur longueur. Les espèces de ce genre sont lourdes et volent peu, et avec une certaine difliculté, Leurs larves n’ont ordinairement que la tête et le prothorax d’écailleux; le mésotho- rax et le métathorax ontalors la même consistance que l’abdomen; leurs filets res- piratoires sont petits et peu nombreux, et leurs pattes postérieures courtes, ne per- mettent pas de les confondre avec les lar- ves de Mystacides. Elles vivent dans les eaux courantes, et se construisent des fourreaux mobiles. M. Pictet avoit formé un nouveau genre, sous le nom de Trichostoma, qui ne ren- ferme que quelques espèces nouvelles , dont les caractères nous paroïssent si iden- tiques, surtout chez les femelles, avec ceux SERICOSTOMA. 84 des Sericostoma proprement dits, que nous croyons devoir l’y réunir. A. SERICOSTOMA CAPILLATUM. Trichostoma Capillatum , Picrer, Re- cherches sur les Phryganides, p. 173, n.1, pl. 43, fig. 8. — Long. y compris les ailes 5 lig. Enverg. 9 à 40 big. — Corps d’un gris-brunâtre , hérissé de poils fauves ; tête d’un fauve clair ; antennes de la même couleur, avec leur premier article couvert de poils jaunes; ailes supérieures et infé- rieures entièrement d’un fauve clair sans taches, ayant sur leur surface des petits poils dorés fort courts et leur bord cilié de poils bruns ; pattes jaunes, La larve de cette espèce a la tête grisà- tre; le corselet de la même couleur, varié de noir, ayant une tache blanchâtre dans son milieu , et des points noirs sur le méta- thorax ; le mésothorax ayant ses angles très- prolongés en pointe ; les pattes et l’abdo- men brunûtres. Cette larve se construit un étui plat, composé de petites pierres très-serrées les unes contre les autres. — France , Suisse, 2. SERICOSTOMA COLLARE, Phryganea Collaris, Viz., Ent., t. TI, p. 42, n. 54. — Ouiv., Enc. méth., t, IX, p. 556, n. 7. — Sericostoma Collare, Prorer, Recherches sur les Phryganides, p. 476, n. 4, pl. 44, fig. 1.— Long. y com- pris les aïles 6 à 7 lig. Enverg. 11 à 42 lig. — Corps noir; tête et corselet ayant cha- cun un faisceau de poils d’un jaune vif, plus abondans dans le mâle que dans la fe- melle; antennes noires; ailes supérieures brunes, un peu irisées, ayant quelques poils dorés sur leur surface, et leur bord cilié de poils brunâtres, aïles inférieures grisâtres et ciliées ; pattes d’un fauve doré, ayant leur base brunâtre. La larve est d’un jaune citron, avec la tête et le prothorax bruns, ayant dans leur milieu une ligne longitudinale plus claire, et les pattes fauves. Cette larve se fait un étui légérement re- courbé, composé d’un tissu soyeux très- solide, recouvert par des grains de sable et des petites pierres. L’insecte parfait éclot dans le courant du mois de juillet. — France. 2. SERICOSTOMA ATRATUM. Phryganea Atrata, Fagr., Ent. Syst., 1. 11,p. 78, n. 47, — CoquererT, lllust. Icon., déc. 4, tab. 4, fig. 6. —LaTr., Hist, nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 89, Insectes. IV. n. 42. — Long. y compris les ailes 5 lig. Enverg. 40 à 41 lig. — Corps noir, hé- rissé de longs poils de la même couleur, antennes noires ; ailes supérieures grisâtres, couvertes de petits poils noirs formant quel- ques taches peu apparentes sur sa surface, ayant leur bord cilié de poils de la même couleur ; ailes inférieures également grisä- tres; pattes, les postérieures seules ayant leurs jambes fauves. Gette espèce éclot au mois de mai; on la rencontre en France, aux environs de Paris, A. SERICOSTOMA HIRTUM. Phryganea Hirta, Fasr., Ent. Syst., t. VII, p. 80, n. 26.— Vizr., Ent. Linn., t. TII, p. 40, n. 47. — Oxiv., Enc. méth., t. 1X, p. 547, n. 81. — Sericostoma Hir- tum, Picrer, Recherches sur les Phrygani- des, p. 177, n. 4, pl. 14, fig. 3. — Long. y compris les ailes 5 lig. — Corps noirâtre ; tête de cette dernière couleur, hérissée de longs poils grisâätres ; antennes annelées de brun et de fauve, ciliées de poils gris à leur base, ei de poils blanchâtres dans le reste de leur étendue; corselet couvert de poils comme la tête; ailes supérieures et inférieures d’un gris-brunâtre , velues, mais sans taches; pattes d’un jaune-bru- nâtre. La larve a la tête et le corselet bruns, et l'abdomen jaunâtre ; le mésothorax est fauve, bordé de brun, avec une tache al- longée dans son milieu ; le métathorax pré- sente quatre points bruns; son étui est court et recourbé, formé de petits caïlloux et de grains de sable. L’insecte parfait éclot au mois d’août. Cette espèce se trouve aux environs de Paris, en France, en Allemagne. 5. SERICOSTOMA MACULATUM. Phryganea Maculata, Ouxv., Enc. méth., t. XI, p. 543, n. 17. — Fourcroy, Entom. Par., t. 11, p. 855,-n. 6. — LarTr., Hist. nat. des Crust. et des Ins.,t. XIII, p. 89, n. 143. — Sericostoma Maculatum, PicTer, Recherches sur les Phryganides, p. 489, n. 5, pl. 44, fig. 4. — Long. y compris les ailes 3 lig. Enverg. 6 à 7 lig. — Corps noir; antennes de cette dernière couleur; tête et corselet hérissés de poils fau- ves ; ailes supérieures grises, ayant des ta- ches jaunes, assez apparentes; ailes infé- rieures grises et sans taches; pattes d’un jaune-brupätre. La larve de cette espéce a la tête et le 6 82 RYACOPHILA. prothorax bruns, avec des taches d’un jaune-rougeâtre; les pattes de la même cou- leur, et l'abdomen d’un vert clair. Elle se fait un étui avec des petites pier- res, elle est très-abondante dans les eaux vives. Jette espèce est très-commune aux envi- rons de Paris; on la rencontre aussi dans la plus grande partie du nord de l’Europe. RYACOPHILA, Prerer; Phryganea, Lann., FABR., OLiv.; Hydropsyche, Picrer. Corps petit et grêle. — Palpes maxillai- res de cinq articles dans les deux sexes : le second guère plus long que le premier , et le dernier beaucoup plus long que les pré- cédens. — Antennes grêles, quelquefois assez longues. — Ailes supérieures dépour- vues de nervures transversales ; ailes infé- rieures étroites, plus ou moins plissées dans le sens de leur longueur.— Abdomen por- tant souvent à son extrémité des appendices cornés. Les larves vivent dans leseaux courantes, elles ne se construisent jamais d’étuis mo- biles; quelques-unes ont des organes res- piratoires externes , et d’autres en sont privés. M. Pictet a créé à côté des Ryacophila un autre genre sous le nom d’Hydropsiche, qui a trop d’analogie dans le faciès et dans les caractères avec celui de Ryacophila, pour en être séparé. Dans ce dernier genre, l’auteur décrit dans le même ouvrage inti- tulé Recherches pour servir à l'histoire et a l'anatomie des Phryganides, un grand nombre d'espèces qui ont la plupart une si grande analogie entre elles, qu’il est pres- que impossible de les distinguer ; comme presque toutes les collections n’en renfer- ment qu’une petite quantité , il nous paraît diflicile maintenant de limiter exactement le nombre de ces espèces en leur assignant des caractères propres à les faire reconnoi- tre, A. RYACOPHIZA VULGARIS, Picrer, Jiech. sur les Phryg., p. 182, p. 4, pl. 45, fig. 4. — Long. 6 lig. Enverg. 41 à 12 lig. — Corps fauve ; antennes de Ja même couleur, courtes et minces ; corselet sans taches; ailes supérieures diaphanes, d’un fauve clair, ayant leurs nervures de la même couleur, et une grande quantité de points bruns, plus abondans près du bord interne et postéricur que dans le reste ‘ de leur étendue, le bord interne ayant en outre une grande tache triangulaire d’un jaune pâle , bordé de brun, qui furme avec celle de l’autre aile une tache rhomboïdale, lorsque ces ailes sont fermées; ailes infé- rieures diaphanes, sans taches; pattes et abdomen fauves. La larve de cette espèce se tient ordi- nairement sous les pierres, dans les ruis- seaux, et là, se construit un abri solide au moment de se métamorphoser en nymphe , sa tête est jaune, avec trois taches noires ; son corselet de la même couleur ; son mé- sothorax et métathorax, et son abdomen sont variés de vert et de rouge pourpre; les filets respiratoires sont de cette dernière couleur; le dernier segment de son abdo- men est Lerminé par quatre crochets dente- lés en dessous. L’insecte parfait se trouve dans le milieu de l'été. — Cette espèce se trouve en France, en Suisse, etc. 2. RYIACOPHILA TORRENTIUM. Picrer, Rech. sur les Phryg., p. 184, n. 2, pl. 16, fig. 4. — Long. 8 lig. y com- pris les ailes. — Corps d’un brun obscur ; tête brune en dessus, fauve en dessous et à sa partie postérieure ; antennes annelées de brun et de jaune fauve ; corselet brun , plus noir dans son milieu ; aites supérieures gri- sâtres, ayant leurs nervures brunes, des petites taches blanchâtres et des points bruns, et en outre vers leur bord interne une grande tache formée par la réunion d’un certain nombre de points blancs, et bordée de brun foncé; pattes d’un brun clair, — Cette espèce a été trouvée en Suisse, par M. Pictet. 3. RYACOPHILA AZUREA, Phryganca Azurea, Linx., Syst. nat., t. 11, p. 909, n. 42; ejusd., Faun. Suec., n.1491. — Fanr., Ent. Syst., t. 11, p.79, n. 24. — Vi, Ent., t. 111, p. 32, n. 46. — Oriv., Enc. méth., t. IX, p. 545, n. 24. — Larr., Hist. nat. des Crust.et des Ins., t. XIII, p. 90, n. 16. — Zyacophila Azu- rea, PicreT, liech. sur les Phryg., p. 193, n. 49, pl. 16, fig. 46. — Long. 2 lig. :, — Corps d’un noir un peu métallique. tête et corselet entiérement de cette dernière couleur, sans taches; antennes courtes et grosses, d’un brun foncé; ailes supérieures noires, brillantes, ciliées de longs poils de la même couleur, ayant surtout à leur par- tie postérieure des reflets d’un bleu violacé:; ailes inférieures un peu plus tranparentes PSYCHOMIA. 83 que les supérieures ; pattes d’un jaune fauve, Cette espèce n’est pas rare, on la rencon- tre aux environs de Paris, en France , en Suisse, en Allemagne et dans la plus grande partie du nord de l’Europe. h. RYACOPHILA CILIATA. Phryganea Ciliata, Oriv., Enc. méth., t. IX, p. 560, n. 30.—Ryacophila Ciliai a, Prcrer, Rech. sur les Phryg., p. 493, n. 20. — Long. 3 lig. y compris les ailes. — Corps noir ; antennes de la même couleur, courtes et fort épaisses; tête et corselet très- velus ; ailes supérieures larges, cotonneu- ses, grisätres, couvertes de poils fauves, et ciliées de longs poils gris; pattes brunes. La larve est brunâtre, ayant dans le mi- lieu de son corselet une ligne longitudinale plus claire; son mésothorax offre deux points noirs. Elle vit dans les ruisseaux. Cette espèce est assez commune ; elle se trouve en France, aux environs de Paris, 5. RYACOPHILA ATOMAPIA, Phryganea Atomaria, Oxiv., Encycl. méth., 1. IX, p. 559, n. 27. — Hydropsi- che Atomaria, PicTeT, Rech. sur les Phryg., p.201, n. 4, pl. 47, fig. 4. — Long. 5 lig. —. Corps brunâtre ; tête noirâtre ; antennes trés-grêles, d’un fauve clair , annelées de brun; corselet brun en dessus, fauve en dessous et sur les côtés, et hérissé de poils gris; ailes supérieures grisâtres, ayant de petites taches noïres, avec leur bord ex- terne tacheté alternativement de points fau- ves et gris, et le bord interne ayant des ta- ches fauves pâles et peu distinctes ; les pat- tes et l'abdomen brunâtres. La larve a sa tête brune, tachetée de Jaune; son mésothorax est brun, bordé de noir; son abdomen est d’un vert-grisâtre assez foncé, avec quelques impressions ir- régulières. Gette larve vit dans les eaux courantes; elle se place sous quelques pierres qui pré- sentent une cavité, et là jette quelques fils qu’elle entoure de petites pierres, surtout au moment de se métamorphoser en nym- he. x L’insecte parfait éclot dans le courant du mois d'août. Gette espèce est assez commune en France, aux environs de Paris, eten Alle- magne. 6. RYACOPHILA LEPIDA. Hydropsiche Lepida, Picrer, Rech. sur les Phryg., p. 207, n. 9, pl. 48, fig. 4, — Long. 3 lig. y compris les ailes. — Corps grêle et petit, entièrement d’un fauve clair ; yeux noirs; antennes fauves, annelées de brun, ayant leur extrémité plus obscure ; ailes supérieures d’un gris trés-clair, ciliées, ayant quelques taches irréguliéres, formées par un fin duvet doré, avec leur bord an- térieur tacheté de noir ; pattes et abdomen fauves. La larve vit de la même manière que l'espèce précédente ; sa tête est fauve, avec le labre orangé; son corselet est fauve, bordé de noir; son abdomen est verdâtre, avec les filets respiratoires blanchâtres. L’insecte parfait se montre vers la fin de l'été, — Suisse. 7. RYACOPHILA VARIEGATA. Pryganea Variegata, Scop., Ent. Carn., n. 673. — Faër., Ent. Syst.,t. 11, p. 79, D. 25. — Ouiv., Enc. méth., t. IX, p. 546, n. 26. —Larr., Hist. nat., t. XIII, p. 90, n. 19. — Hydropische Variegata, Picrer, Rech. sur les Phryg., p. 208, n. 44. — Long. 6 lig. avec les ailes fermées.—Corps noir; tête de la même couleur ; palpes et antennes fauves; ailes supérieures d’un brun presque noir, avec des taches arron- dies fauves, nombreuses et serrées, plus grandes et plus abondantes près des bords que dans le reste de leur étendue; pattes fauves. Gette espèce, qui paraît à l’état d’insecte parfait vers la fin du mois de juillet, se rencontre en France et dans la plus grande partie du nord de l’Europe. PSYCHOMIA , Larr., PrcT.; Phryganea, Fagr., OLrv, Antennes peu longues, sétacées. — Pal- pes maxillaires de cinq articles dans les deux sexes, le dernier fort long, en forme de filet. — Ailes supérieures fort étroites, terminées en pointe, tout-à-fait dépourvues de nervures transversales. — Ailes infé- rieures semblables aux supérieures, et ja- mais plissées dans le sens de leur longueur. Ce genre ne renferme qu’un petit nom- bre d’espèces qui voltigent le soir, souvent assez loin des eaux; leurs larves ne sont pas encore connues. 4. PSYCHOMIA ANNULICORNIS. Picrer, Rech. sur les Phryganides , p. 222, n. 4. — Long. 2 lig. ! y compris les ailes, — Corps brunätre ; tête de cette dernière couleur, avec les yeux noirs ; an- tennes assez épaisses, annelées de brun et de fauve-jaunâtre ; corselet brun en dessus 84 HYDROPTILA. et fauve sur les côtés ; ailes supérieures bru- nes, un peu irisées , légérement velues, avec leur bord antérieur fauve ; ailes infé- rieures grises, très-velues; pattes fauves. Cette espèce se trouve en France, en Suisse , pendant l'été. HYDROPTILA, Darm., Picrer. Corps très-petit, fort grêle. — Palpes maxillaires de cinq articles dans les deux sexes, avec le dernier ovoïde. — Antennes courtes et filiformes. — Ailes supérieures étroites, terminées en pointe, très-velues, ayant leurs nervures peu distinctes.— Ailes inférieures semblables aux supérieures, non plissées dans le sens de leur longueur. Ce genre renferme de petites espèces qui ont beaucoup d’analogie entre elles par leur taille, leurs couleurs et leurs habitu- des ; elles volent souvent le soir. Leurs larves se font des étuis aplatis, ouverts aux deux extrémités par une sim- ple fente, de manière que la larve, étant dans l’intérieur, l’étui se trouve fermé. Ces larves ontunabdomen trés-développé com- parativement à leur tête et à leur thorax; elles sont dépourvues d'organes respiratoi- res externes, et leurs pattes sont pelites. A. HYDROPTILA PULCHRICORNIS. Picrer, Rech. sur les Phryganides,p. 224, n. 4, pl. 20, fig. 40. — Long. 4 lig. 2 y compris les ailes, — Corps noir; tête de cette couleur, ayant une tache blanche sur son sommet, située entre les autennes. Ces dernières de couleur fauve, avec leur milieu et leur extrémité d’un brun-noirä- tre; ailes supérieures grisätres, avec une certaine quantité de points blancs formant par leur réunion quatre taches blanches peu apparentes; pattes fauves. La larve de cette espèce a sa tête et son corselet bruns; son abdomen vert, tréès- renflé , surtout les cinquième, sixième et septième segmens; le dernier terminé par deux petits crochets; ses pattes petites, de la couleur du corselet. — Cette espèce se rencontre en France, aux environs de Paris et souvent dans les habitations. 2. HYDROPTILA FLAVICORNIS, Picrer, Rech. sur les Phryganides, p. 225, n. 2, pl. 20, fig. 44. — Long. 4 lig. + y compris les ailes. — Corps de la même couleur que dans l’espèce précé- dente ; tête n'ayant point de tache blanche entre les antennes ; ces dernières d’un fau- ve uniforme ; ailes supérieures gristres comme dans l’espèce déja mentionnée, avec des points blancs, qui ne forment que deux bandes, et la base de l’aile de couleur blan- châtre ; chez la larve, la tête et le corselet sont plus larges que dans l’espèce précé- dente, et d’un fauve clair, ainsi que les pattes. — Cette espèce se trouve dans les mêmes localités que l'A. Pulichricornis. M. Curtis, dans un Mémoire sur les Ephéméres et les Phryganiens, intitulé : Descriptions of some non descript. British species of May-flies of Anglers. By Joux- Curtis, extrait from the London and Edinburg Philosophical Magazine, divise la famille des Phryganiens en douze gen- res, dont il ne donne que des caractères pour la plupart de peu de valeur et dont un assez grand nombre sont fondés sur des es- pèces nouvelles, HÉMIPTÈRES. Les Héwiprères commencent la série des insectes dont les pièces de la bouche ne sont plus libres; mais toujours soudées entre elles, ayant entièrement l’apparence d’un suçoir, qui sert réellement à l’animal pour absorber les divers fluides comme chez les papillons et les mouches : le suçoir est composé de soies très-grêles qui représen- tent les mandibules et les mâchoires, et qui, par leur réunion, forment une espèce de tube dans lequel pénètre les liquides dont l’insecte fait sa nourriture ; d’une lèvre in- férieure ayant également la forme d’un tu- be qui sert de gaîne aux mandibules et aux mâchoires, et d’une lèvre supérieure, qui, s'appliquant sur ces organes, sert à les pro- téger. Tous les HéwrpTères ont des métaphor- ses incomplètes , seulement des change- ments de peau successifs ; leur mode d’ac- croissement est le même pour tous les gen- res et pour toutes les espèces, et nous ne reverrons pas chez eux ces divers dévelop- pements si singuliers chez les Névroptères. Dans cet ordre, les uns sont carnassiers et sucent le sang de l’homme et des ani- maux, et les autres vivent paisiblement sur les fleurs, sur les feuilles et sur les tiges, dont ils absorbent les fluides. Linné, le premier, leur applique le nom d’'Hémipteres , en y réunissant l’ordre des Orthoptères, qui offrent cependant avec eux des dissemblances frappantes, princi- palement par leurs organes de manduca- tion ; il avait pris surtout en considération le caractère de leurs ailes supérieures, dont la partie antérieure est coriace comme chez les Sauterelles, avec leur partie postérieure transparente et veinée. Fabricius a créé un assez grand nombre de genres dans cet ordre auquel il applique le nom de RHYNcoTA, provenant d’un mot grec qui signifie bec, et qui donne une idée de la bouche de ces insectes. Latreille divise les Hémiptères en deux sections qui avaient déjà reçu le nom d’Or- dres, dans les travaux de MM. Kirby et Léach : la première est celle des HérÉRoP- rêRes, qui comprend tous ceux dont les ailes sont à demi coriaces, et qu'il divise encore en deux grandes familles; l’une, les Géoco- rises, renfermetous les Hémiptères de cette section vivant sur la terre ; l’autre, les Hy- drocorises,ceux qui vivent particulièrement dans l’eau ou à sa surface : la seconde sec- tion est celle des Homoptères qui comprend tous ceux dont les ailes supérieures sont transparentes dans toute leur étendue. M. Laporte, dans un essai sur la classifi- cation des Hémiptères Hétéroptères, aug- menta prodigieusement le nombre des gen- res, et divisa l’ordre en deux tribus fort peu naturelles; la première est celle des HzxwaTeLess, qui renferme les Béduves, in- sectes carnassiers et une partie de Hémip- tères aquatiques ; la seconde tribu à laquelle il applique la dénomination d’Anthotelges (qui sucent les fleurs), comprend tout le reste de l’ordre où se trouve une partie de ces insectes vivant dans l’eau, et d’autres qui se nourrissent de proie et qui sucent le sang , telle est la punaise des lits et beau- coup d’autres; et la première tribu est par- tagée en cinq familles, et la seconde en neuf, ce qui forme quatorze familles pour toute la section des Hémiptères Orthoptères. La classification des Hémiptères a eu en- core à subir des modifications, M. Burmeis- ter ayant eu à traiter cet ordre dans le se- cond volume de son ouvrageintitulé : Hand- buch der Entomologie, aaugmenté encorele nombre des genres, et il commence la série parles Hémiptères Homoptères,dontla der- niére famille est celle des Gigales, et les Hé- téroptères commencent par les aquatiques, qui lui ont paru avoir plus d’analogie avec les Hétéroptères : cette méthode semble assez rationnelle; mais comme les Homoptères ont dans l’aspect quelques traits de ressem- blance avec les Hyménoptères, il nous pa- raît convenable de suivre l’exemple de La- treille. M. Brullé, dans le tome IX de son His- toire des insectes, a apporté quelques chan- gements à la classification des Hémipté- res Hétéroptéres ; il a restreint le nombre 86 HÊTÉROPTÈRES, des genres dont plusieurs se trouvaient dépourvus de caractères, et a divisé, comme M. Burmeister, la section en onze fa- milles qui paraissent trés-naturelles et que J’on ne saurait augmenter ou restrein- dre avec avantage. Mais, plus récemment encore, M. Spinola, ne connoissant pas les travaux importants des deux auteurs que pous venons de citer, créa pour la premié- re section de cet ordre une nouvelle classi- fication ouil divise les Hémiptères Hétérop- téres en cinq tribus, souvent elles-mêmes partagées en plusieurs familles qui renfer- ment un certain nombre de genres nou- veaux. Lesgenres créés par M. Spinola ren- treront pour la plupart dans ceux adoptés par M, Brullé ; mais avec ceux de l’ouvrage de M. Burmeister,qui sontbeaucoup plus mul- üpliés, nous ne les verrons pas toujours cor- respondre exactement : ce qui semble at- tester que des genres multipliés à l'infini et basés sur des caractères d’une faible im- portance et d’une valeur secondaire ne peu- vent nullement servir au progrès de la science , mais plutôt à l’embrouiller. Tels sont les principaux ouvrages qui ont le plus contribué à la connaissance des gen- res et des espèces de l’ordre des Hémip- tères, beaucoup plus avancée aujourd’hui que pour les Coléoptères, qui ont cepen- dant attiré l’attention d’un plus grand nom- bre d’observateurs. Notre classification s’éloignera peu de celle adoptée par M, Brullé. PREMIÈRE SECTION. HÉTÉROPTÈRES. Caractères. Bec naissant du front. — Prothorax beaucoup plus grand que les deux autres segmens du thorax. — Elytres coriaces dans leur moitié antérieure, et transparentes dans le reste de leur étendue. Les familles de la section des Hétérop- tères sont : Ja première celle des Noroxec- TIENS, qui renferme des insectes aquatiques peu nombreux en genres et en espèces; la plupart indigènes. La seconde famille est celle des Neprens; ce sont également des insectes aquatiques, dont quelques-uns, propresaux payschauds, sont d’une grande taille et surpassent en volume tous les autres Hémiptères. Viennent ensuiteles GaLeuLiens, quisont peu nombreux, en général d’une petite taille, et qui s’enfoncent ordinairement dans le sable, surtout pendant le temps qu’ils passent à l’état de Jarve. Les Lepropopiens forment la quatrième famille , ils se composent de petits insectes vivant aux bords des eaux et qui poursui- vent leur proie avec beaucoup d’agilité. Les VELIENS, qui se placent immédiate- ment à Ja suite, sont des insectes qui pas- sent leur vie à Ja surface des eaux, et qui ne s’y enfoncent jamais, si ce n’est pour reparoître aussitôt ; ils courent sur les eaux avec beaucoup de vivacité et aussi facile- ment que s’ils marchoient sur la terre. La sixième famille est celle des Répu- VIENS , insectes nombreux en genres et en espèces, essentiellement terrestres, très- carnassiers, ne vivant que de rapine, ré- pandus assez également sur toute la sur- face du globe; mais dont les grosses es- pèces sont en général propres aux con- trées méridionales, soit de l’Amérique, soit de l’Afrique. Les Araprexs forment la septième fa- mille, ils sont peu nombreux; en général ils se nourrissent du suc des végétaux; mais quelques autres sucent le sang. Telle est la punaise des lits. Les Coréens constituent la huitiéme fa- mille ; ce sont des insectes qui vivent sur les végétaux, dont ils absorbent les fluides; ils sont nombreux en genres et en espèces et propres à toutes les parties du monde, Se placent ensuite les LxGÉENS, qui pré- sentent souvent des couleurs assez vives, variées de noir et de rouge, et qui passent leur vie sur les plantes. Les Mrriexs, qui ont de grandes ressem- blances avec ces derniers, sont très-nom- breux en espèces, presque toutes d’une très. petite taille, et dont le plus grand nombre est propre à l’Europe. Les ScuteLLerIens constituent la onzième et dernière famille de la première section des Hémiptères ; ils sont remarquables par la dimension de leur écusson, qui recouvre souvent l’abdomen en entier, et offre dans beaucoup d’espèces des couleurs si bril- lantes et si riches, qu’elles ne cèdent pas CORIXA. 87 en éclat à celles des plus beaux Coléoptères. Les Scutelleriens sont nombreux en es- péces, les plus grandes et les plus belles me propres à l’Asie et à l'Afrique méridio- nales. Tel est l'énoncé succinct des familles de la premiére section des Hémiptéres, qui renferment une grande quantité d’espèces, dont une partie est encore inédite. PREMIÈRE FAMILLE. — NOTONECTIENS. Caractères. Corps ordinairement assez convexe.— Yeux trés-gros, également dé- veloppés en dessus et en dessous. — Pattes antérieures courtes, ne présentant jamais de pinces propres à retenir leur proie. — Pattes intermédiaires plus longues que les anté- rieures. — Les postérieures beaucoup plus grandes que les autres, garnies de longs poils, ayant l’apparence de deux grandes rames. Les Noctone tiens sont essentiellement pageurs; on les rencontre souvent en très- grande abondance dansles eaux tranquilles : ils s’enfoncent souvent dans l’eau ; mais ils sont obligés de venir respirer à la surface ; leurs habitudes sont très-carnassières, et ils ne font leur nourriture que d’animaux vivants. Genres : Corixa, Notonecta, Ploa. CORIXA, Georr.; Notonecta, Latn.; Sigara, Fan. Corps ovalaire, — Tête se prolongeant au-delà de l’origine des pattes antérieures. —Mandibules et mâchoires comprises dans le prolongement de la tête, mais non en- gaînées par la lèvre inférieure.— Les deux lèvres formant par leur réunion une gaine triangulaire , qui donne passage aux mandi- bules et aux mâchoires. — Antennes ayant leur base cachée sous le bord inférieur de la tête ; leurs articles au nombre de quatre, dont les deux derniers plus longs que les autres, et à peu près égaux entre eux; le dernier cônique , très-allongé.— Pattes an- térieures fort courtes, ne dépassant pas la partie latérale du corps , ayant leur jambe beaucoup plus courte que la cuisse, avec un tarse garni de longs poils qui sert à rete- nir devant {a bouche ,la proie dont se nour- rit l’insecte ; pattes intermédiaires avec des tarses munis comme les antérieures, d’un seul crochet très-grêle et aussi long que le tarse; les postérieures ayant deux articles à chaque tarse, dont l’un beaucoup plus grand que l’autre. Les Corises se trouvent dans l’eau, grim- pant après les plantes aquatiques, ou mar- chant dans la vase ; mais elles sont obligées de venir fréquemment présenter leur ab- domen à la surface pour prendre de l’air ; elles nagent par secousses en ramenant vio- lemment leurs pattes postérieures près de la tête, et s’en servant comme de deux grandes rames , élant beaucoup plus déve- loppées que les autres pattes. Lorsque ces insectes sont placés sur le sol, ils avancent difficilement et presque par sauts: mais leurs ailes leur permettent de s’élever dans l'air et de se transvorter ainsi d’une mare dans une autre. Ce genre est peu nombreux en espèces. PREMIÈRE DIVISION. (Corixa). Corselet légérement avancé en arriére, cachant l’écusson en grande partie. 4. CORIXA PUNCTATA. (PI. 4, fig. 4., Sigara Striata, PAnz., Faun. Germ., fasc. 507, tab. 23. — Corixa Punctata, Burs., Handb.der Ent., t. 11, p. 486, n.1. — BruLz., Hist. des Ins., t. IX p. 254, pl. 22, fig. 4. — Long. 5 lig. 2. — Corps d’un blanc-jaunâtre, lisse et très-brillant ; corselet rayé de brun transversalement; sternum de couleur noire ; élytres ayant un grand nombre de taches brunes, ou plutôt de lignes transversales trés-sinueuses, avec Jeur bord extérieur d’un jaune pâle dans la plus grande partie de son étendue. Cette espèce se rencontre dans toute l’Europe; elle se trouve abondamment dans les eaux stagnantes, aux environs de Paris. 2. CORIXA STRIATA. Notonecta Siriata, Linn., Syst. nat., t. 11, p. 742; ejusd., Faun. Suec., n. 904, — Sigara Striata, FaBr., Syst. Rhyngot., p. 404. — Corixa Striata, LATR., Gen, Crust. et Ins., 1. ILI, p. 153. — Grorr., Ins., t. 1, p. 478, pl. 9, Gig. 7. — Léon 88 NOTONECTA. Dur., Hemipt., 82, 20, pl. 7, fig. 83, 84 et 88. — Lap., Hémipt., p. 20, n. 8. — Burs., Handb. der Ent., t. IL, p. 187, n, 2. — Long. 4 lig. —Corps jaunâtre, soyeux, terminé en pointe; sternum noir ; corselet de cette dernière couleur, avec des lignes transversales jaunes non interrompues ; ély- tres noires, ayant des lignes transversales jaunes, étroites et sinueuses, mais bien marquées. Cette espèce, qui est beaucoup plus petite que la précédente, est également commune aux environs de Paris et dans la plus grande partie de l’Europe, 3. CORIXA HIEROGLYPHICA. Léon Dur., Hém., p. 86, n. 2.—Corixa Fossarum, Faic., Hém. Suec., n. 183. — Corixa Hieroglyphica , Burx., Handb. der Ent.,t. Il, p. 188, n, 3. — SpPINOLA, Essai sur les genres d’Ins. de l’ordre des Hém., p. 56, n. 4. — Long. 2 lig. 1, — Corps entièrement jaunâtre ou d’un blanc sale, légérement soyeux et terminé en pointe ; corselet noir, avec des lignes trans- versales jaunes non interrompues ; sternum brunûtre ; élytres jaunes, arrosées de noir; pattes postérieures ayant leurs tarses bruns à l'extrémité, — France Méridionale, Ita- lie, etc. DEUXIÈME DIVISION. (Sigara, Leacx.) Corselet coupé presque droit à sa partie postérieure. — Ecusson visible. 4. CORIXA MINUTA. Sigara Minuta, Fasn., Syst. Rhyng., p. 105, n. 6. — Coques., Illust. Icon., tab. 14, fig. 3. — Notonecta Minutissima, Linw., Sys. nat., t. II, p. 748, n. 5; ejusd., Faun. Suec., n, 905. — Lar., Ess. Hem., p. 20, n. 2. — Srepnexs, Cat., t. Il, p. 254, n. 9734. — Sigara Minuta, Buru., Handb. der Ent.,t. II, p. 188, n. 2. — Long. + lig. — Corps d’un gris-verdâtre en dessus, et plus jaune en dessous; tête jaunâtre ; élytres d’un gris-verdâtre sans ta- ches, avec leur base jaune ; pattes grisâtres. On rencontre cette espèce dans la plus grande partie de l’Europe; elle est abon- dante aux environs de Paris, dans les mares et les étangs un peu fangeux. NOTONECT A, Linn., FABn., LATR., etc.; Anisops et Enithares, SpiNoLa,. Corps allongé, très-convexe, — Tôte globuleuse, — Bec libre, reçu par la lèvre inférieure, qui lui sert de fourreau. —An- tennes plus courtes que la tête, composées de quatre articles, dont le dernier beaucoup plus grêle que les autres, et excessivement petit, — Corselet beaucoup plus large que long, un peu plus étroit antérieurement que postérieurement. — Ecusson triangu- laire fort grand. — Tarses antérieurs de deux articles.—Pattes intermédiaires aussi courtes que les antérieures; les postérieu- res extrêmement grandes, garnies de longs poils à leur côté interne.—Leurs tarses dé- pourvus de crochets. La dénomination de NoronecrA, qui a été appiiquée à ces insectes, est un nom formé de deux mots grecs, qui indiquent l’habitude qu’ont ces insectes de nager sur le dos, et qui ont été nommés aussi punai- ses à avions, à cause de la grande dispro- portion de {eurs pattes antérieures. Les Notonectes se rencontrent dans les mares, don! ils sortent assez souvent pour se transporter de l’une dans l’autre, à l’aide de leurs organes de vol. Ils se servent de leurs pattes antérieures pour s’emparer des insectes souvent d’une taille supérieure à la leur. - Les femelles pondent une fort grande quantité d'œufs, qu’elles fixent sur les plantes aquatiques. Ils éclosent au prin- temps, et les larves qui en sortent subis- sent plusieurs changemens de peau avant d’aveir atteint leur dernier état. Deux genres qui rentrent parfaitement dans celui de NoTonecrTa, ont été créés par M. Spinola; le caractère de l’un d’eux, (Anisops) est d’avoir le front un peu plus avancé dans le mâle que dans la femelle, Le caractère de l’autre genre (Enithares) est d’avoir les côtés du prothorax plus en- cavés que dans le type du genre Notonecta. A. NOTONECTA GLAUCA. (P], 4, fig. 2.) Laiwn., Syst. nat., t. Il, p. 742, n. 4; ejusd., Faun. Suec., n. 903. — DEGéER, Mem. Ins.,t. 111, p, 382, n. 5, tab. 48, fig. 46 et 17. — Srozz., Cimic., 2, tab. 42, fig. 7 et 10. — Fapr., Ent. Syst., t. IV, p. 57, n. 1; ejusd., Syst. Rhyn., p. 102, n. 4.— Larr., Gen. Crust. et Ins., t. III, p.150,n.4.—Panz., Faun. Germ., fasc. 3, n. 20. — Lap., Ess. Hém., p. 20, n. 4. — Léon Dur., Hem., p. 88. — Bruzz., Hist. des Ins., t. IX, p. 255. — Long. 7 lig. — Corps d’un vert glauque , offrant ordinaire- ment des couleurs irisées, pendant la vie de l’insecte, qui devient souvent brun après NEPIENS. 69 sa mort; tête jaunâtre, avec sa partie posté- rieure conservant le plus souvent sa couleur verte ; corselet de la même nuance que la tête ; élytres tachetées de noir sur les bords et vers l’extrémité de leur partie coriace ; écusson d’un beau noir velouté, offrant des reflets plus ou moins vifs; pattes verdâtres, variées de gris, avec les crochets des tarses noirâtres. Var. À. N. FURCATA. FaBr., Ent. Syst. t. IV, p. 58, n. 2; ejusd., Syst. Rhyn., p. 1402, n. 2. — Coouss., Ill, t. I, p. 38, tab. 40, fig. 2. — Elytres offrant à leur base deux taches obliques d’un jaune tes- tacé. Var. B. N. MARMOREA. Farr., Syst. Rhyn., p. 403, n. 3. — Burs., Handb. der Ent., t, 1, p.4190,var. b.— Elytres entière- ment arrosées de points et de pelites taches de couleur brune. Var.C. N. MACULATA. Fagr., Ent. Syst., t. IV, p. 58, n. 3; ejusd., Syst. Rhyn., p. 403, n. 4. — Cooues., J{L., 1. I, p. 38, tab. 40, fig. 4. — Elytres brunes, avec leur extrémité ferrugineuse. Le Notonecta Glauca, qui offre une as- sez grand nombre de variétés que Fabricius a prises pour autant d’espèces , se trouve dans toute l’Europe, et est excessivement commune aux environs de Paris dès le com- mencement du printemps. 2. NOTONECTA NIVEA. Fagr., Ent. Syst., t. IV, p.58, n. 5; ejusd., Syst. Rhyn., p. 183, n. 8.—Burx., Handb. der Ent., 1. 11, p. 194, n. 2. — Anisops Nivea, Spin., Ess. Hém., p. 58.— Long. 3 à 4 lig. — Corps d’un jaune assez clair, court et assez bombé ; tête et corse- let d’un blanc sale sans taches; ailes blan- ches, très-diaphanes , entièrement dépour- vues de taches; pattes d’un jaune-grisâtre, ainsi que l’abdomen. Cette espéce se trouve à l’Ile-de-France et dans une partie des Indes Orientales, PLOA, Srepx. , BurM., BRULL. ; Plea, Leacu, Lap., SPIN.; Notonecta, Far. Corps très-convexe. — Bec non enfermé comme celui des Corises ; mais s’allongeant au-delà du labre et de la lèvre inférieure. — Labre arrondi. — Antennes ayant leur dernier article trés-petit. — Elytres forte- ment bombées et recourbées brusquement en arrière. — Pattes dépourvues de poils, paroissant seulement propres à la marche. — Tarses postérieurs munis de deux cro- chets. Ce genre ne renferme qu’une seule es- pèce ; il se distingue facilement des Noto- necta par le moins grand développement de ses pattes postérieures, et par leurs tar- ses, qui sont munis d’un double crochet, PLOA MINUTISSIMA. : Notonecta Minutissima , FABR,, Syst. Rhyn., p. 104, n. 10.—Ploa Minutissima, STEPHENS , Cat., t. II, p. 354, n. 9783. — Pawz., Faun. Germ., fasc. 2, n. 2.— Lar., Hèm., p. 21, n. 4. — Burm., Handb. der Eñnt.,p. 189, n. 4.—BruLz., Hist. des Ins., t. IX, p. 256. — Long. 4 lig. — Corps d’un jaune-grisâtre , très-clair , avec le ster- pum noir; élytres ayant des nébulosités bru- nâtres, quelquefois étant entièrement jau- nâtres; abdomen noir; pattes d’un gris- jaunûtre. Ce petit insecte se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; il est commun aux environs de Paris, vers la fin de mars, et pendant tout le mois d’avril ; il habite surtout les étangs remplis d'herbes, _ DEUXIÈME FAMILLE, — NEPIENS. Caractères. Gorps aplati, ordinairement allongé. — Pattes antérieures ravisseuses, c’est-a-dire conformées en pinces, au moyen de la jambe et du tarse, qui se replient sur la cuisse. — Pattes intermédiaires et pos- térieures grêles et très-allongées. Cette famille, de même que la précé- dente, se compose d'insectes essentielle- ment aquatiques qui sont également munis d’organes de vol, mais dont en général les pattes sont peu propres à la natation, de manière que ces insectes marchent au fond des mares et s’accrochent après les plantes aquatiques pour venir respirer à la surface de l’eau. Ils respirent à l’aide d’un organe parti- culier consistant en une espèce desyphon, placé à l’extrémité de leur abdomen, ayant 20 NEPA. l'apparence d’un tube grêle, formé par deux pinces minces et longues comme des soics. Les Neprens se composent d’un petit nom- bre de genres, dont quelques-uns renfer- ment des insectes d’une grande taille. Les ‘plus grandes espèces habitent les contrées méridionales du globe. Lesgenres de cette famille n’offrent point de caractères qui puissent permettre de les séparer par groupes. Genres : Ranatra, Nepa, Belostoma, Diplonychus, Naucoris. RANATRA, Fasr., LATR.; Nepa, Lin., Dec., Oxiv.; Hepa, GEorr. Corps allongé trés-grêle et tout-à-fait li- néaire. — Bec court, terminé en pointe aiguë, composé de trois articles, atteignant la base de la première paire de pattes. — Antennes situées sous la tête et urdinaire- ment courbées par elle, formées par trois articles, dont le premier court, le second plus long, le dernier inséré à l'angle inter- ne du précédent, se repliant sur lui pour former une espèce de pince. — Yeux glo- buleux. — Corselet très-allongé et presque cylindrique. — Patles excessivement lon- gues et grêles ; les antérieures ayant leurs hanches fort grandes. — Les cuisses lon- gues et cintrées, armées d’un fort crochet situé vers leur côté interne ; les jambes courtes repliées sur la cuisse, munies à leur extrémité d’un long crochet, avec le tarse composé d’un seul article. — Elytres et ailes longues et étroites, mais ne couvrant pas entièrement l’abdomen. Ce genre renferme un petit nombre d’es- pèces qui sont répandues sur toute la sur- face du globe ; elles volent d’une mare dans une autre, le plus souvent vers le soir. RANATRA LINEARIS. (PI. 4, fig. 3.) Nepa Linearis, Linn., Syst. nat.,t. II, p. 714, n. 7. — Faun. Suec., n. 908. — Ranatra Linearis, Ent. Syst.,t. IV, p.64, n. 2; ejusd., Syst. Rhyng., p. 409, n. 2. —Srozc., Cimic., tab. 12, fig. 7.— LATR., Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 448. — Léon Dur., p.79, n. 254. — Lar., flémipt., p. 17,0. 4.— Bruzz., Hist. des Ins.,t. IX, p. 263, pl. 22, fig. 4. — Le Scorpion aqua- tique a corps allongé, Grorr., Hist. des Ins., t. 1, p. 480, pl. 40, fig. 4. — Long. 27 à 28 lig. — Corps entièrement dun jaune sale ; tête et corselet sans taches ; le prothorax ayant en dessous une large ligne longitudinale d’un rouge carminé; ailes jaunâtres, transparentes, avec des reflets irisés ; abdomen d’un beau rouge vermil- lon en dessus , avec les bords jaunâtres ; le tube respiratoire un peu plus court que le corps, — Cette espèce se rencontre dans la plus grande partie de l'Europe; elle est commune aux environs de Paris vers le commencement du printemps. NEPA, Linn., Faër., OLrv.; Hepa, Georr. Corps excessivement déprimé , assez lar- ge, presque ovalaire ; rostre infléchi et presque perpendiculaire comme chez les Ranatres. — Antennes à peu près sembla- bles à celles de ce dernier genre. — Cor- selet court et presque carré, un peu plus étroit à sa partie antérieure qu’à sa partie postérieure et profondément échancré. — Ecusson grand et triangulaire ; élytres lar- ges , déprimées et ovalaires.— Pattes gré- les ; les hanches antérieures beaucoup plus courtes et plus renflées que chez les Rana- tres ; les cuisses s’amincissant de la base à l'extrémité ; les jambes grêles, légérement arquées, se repliant dans une rainure si- tuée à la partie inférieure de la cuisse. — Les tarses courts, n’ayant qu’un seul ar- ticle , suivi d’un crochet inarticulé. — Pat- tes postérieures dépourvues de poils, et guère plus longues que les antérieures. — Abdomen terminé par un long syphon res- piratoire , de même que chez les Ranatres. Les Nepes sont des insectes très-carnas- siers qui s’entredélruisent même souvent ; ils saisissent leur proie en repliant leur jam- be et leurs tarses antérieurs contre les cuis- ses, de la même manière que chez la plupart des autres genres de cette famille ; ils ont des mouvemens trés-lents, et ils se trai- nent ordinairement au fond des mares sur la vase et grimpent avec difficulté contre les plantes aquatiques. Les Nepes sont peu nombreuses en es- pèces, mais cependant l’on en rencontre sur presque Loute la surface du globe. La seule espèce que l’on rencontre en Europe est la A. NEPA CINEREA. Linn., Syst. nat., t. 11, p. 744, n. 5; ejusd., Faun. Suec., n. 906.— Dec., Mém. Ins.,t. III, p. 361, pl. 48, fig. 4.— FABR., Syst. Rhyng., p. 107, n. 8.— LaTr., Gen. Crust. et Ins., t. III, p. 448. — Lar., Ent, Hemipt., p. 48, n. 4. — Léon Dur, DIPLONYCHUS. gi Hémipt., p, 8.— Burm., Handb. der Ent., t. 11, p. 496, n. 2. — Bruzr., Hist, des Ins., t. IX, p. 265. — Le Scorpion aqua- tique a corps ovale, Grorr., Hist. des Ins., t. I, p. 481.— Long. 40 lig.— Corps d’un gris sale, plus ou moins brunâtre : ailes d’un gris brunâtre , tirant sur le rougeätre vers leur base, ayant aussi leurs principales ner- vures de cette dernière couleur ; abdomen d’un rouge vermillon en dessus, avec la base et l'extrémité brunâtres; de la même couleur en dessous, avec des taches brunes, répandues dans son milieu etversle bord de chaque segment; le syphon terminal de près de moitié plus court que le corps. — Cette espèce est assez commune aux environs de Paris et dans la plus grande partie de l’Eu- rope ; elle se trouve dans la vase au fond des mares. 2. NEPA RUBRA. Linx., Syst. nat., t. II, p. 748, n. 2; ejusd., Mus. Lud. Ulric. Reg., 465. — STOLL., Cimic., 2, tab. 7, fig. 5.— FaABr., Ent. Syst., t, IV, p. 62,n.6; ejusd., Syst. Rhyng., p. 107, 0. 6. — Burm., Handb. der Entom., t. II, p. 196, n. 1. — Long. 28 lig.— Corps brun; ailes d’un gris clair, transparentes, avec les nervures jaunâtres ; abdomen d’un rouge vermillon en dessus, avec une large bande longitudinale brune dans son milieu, et entièrement brun en dessous; pattes d’un gris brunätre comme le reste du corps. — Cette espèce provient de la Chine, où elle n’est pas très-rare. BELOSTOMA, Larr.; Nepa, Linn., FaBr.; Belostomum , Burn. Corps ovalaire, aplati; mais moins com- primé que chez les Nepes. — Tête trian- gulaire, — Rostre presque cônique, atiei- gnant la base des pattes antérieures. — Antennes insérées sous les yeux et cachées dans une cavité; plus courtes que la tête, composées de quatre articles, les trois der- niers dilatés antérieurement en un long ra- meau linéaire, se recourbant vers leur ex- trémité chez les plus grandes espèces. — Corselet trapéziforme, s’élargissant de la partie antérieure à la partie postérieure.— Ecusson grand et triangulaire, — Pattes postérieures comprimées formant de gran- des rames, fortement ciliées ; tous les tarses de deux articles ce qui distingue encore ce genre des deux précédens, qui n’ont leurs tarses que d’un seul article ; les tarses an- térieurs n’ayant qu’un seul crochet, — Syphon respiratoire ne dépassant pas l’ex- trémité de l’abdomen. Les Berosromes sont les plus grands Hé- miptères. Leur forme elliptique semble DE leur permettre de nager avec faci- ité. Ils habitent les contrées les plus méri- dionales du globe. 4. BELOSTOMA GRANDE. (PI. 4, fig. 4.) Nepa Grandis, Lanx., Syst. nat., t, II, p.713, n. 4. — Srozr., Cimic., 2, tab. "7, fig. 4. — Farr., Syst. Rhyng., p. 106, n. 14. — LaTr., Gen. Crust. et Ins.,t. III, p. 144. — Lap., Hémipt., p. 17, n. 2. — Belostomum Grande , Burm., Handb. der Ent.,t. II, p. 195. — Long. 3 pouces environ. — Corps d’un brun noir, tirant un peu sur le verdâtre, tacheté de jaune ; élytres brunâtres, ayant des côtes très-sail- lantes, le tube respiratoire hérissé de poils roides; pattes brunes, tachetées de jaunà- tre; abdomen entièrement brun. — Du Brésil. Plusieurs espèces trés-voisines du Belos- toma Grandis, qui proviennent de l’Afri- que et de l'Asie Méridionale , se trouvent dans les collections ; les caractères qui les distinguent les unes des autres sont trés- difficiles à saisir. 2. BELOSTOMA TESTACEO-PALLIDUM. Larr., Gen. Crust. et Ins,, t. III, P. 145, n. 1.— Long. 42 à 45 lig.— Corps entièrement d’un jaune testacé , trés-pâle, sans aucune tache; yeux grisâtres ; élytres de la couleur du corps, maïs trés-brillan- tes; pattes également jaunâtres. — De VAmérique Méridionale. DIPLONYCHUS, Lar.: Nepa , FaBr.; Belostoma, Lare, ; Sphæœrodema, Lap. Ce genre diffère du précédent par la for- me du corps, plus large et plus acuminé antérieurement ; par les antennes, qui sont simples, et dont les deux articles intermé- diaires n’ont en dehors qu’une petite saillie en formé de dent, et par les tarses, qui ont deux crochets à leur extrémité. Î. DIPLONYCHUS ANNULATUS. Nepa Annulata, Fasr., Syst. Rhyng., p. 406, n. 2, — Sphærodema Rotundata, Lar., Hémipt., p. 18, tab, 52, fig. 4, @, d, 22 — Diplonychus Annutatus, Buax., Handb. der Ent.,t. 11, p. 194, n. 4. — Long. 10 à 42 lig.— Corps arrondi postérieurement, entièrement d’un jaune testacé brillant ; élytres ayant leur bord antérieur fortement dilaté ; pattes d’un jaune pâle, annelées de brun, à l'exceptionde l’extrémité des cuisses et des jambes. — Des Indes-Orientales, 2. DIPLONYCHUS RUSTICUS. Nepa Rustica, Farr., Syst. Rhyng., p. 106. n. 3. — Diplonychus Rusticus, Lap., Hémipt., p. 18 et p. 83. — Burw., Handb. der Ent., t. 11, p. 194, n. 2. — Long. 8 lig. Cette espèce est très-voisine de la précé- dente , mais elle est beaucoup plus petite ; sa forme est plus ovalaire et sa couleur en général plus foncée ; corselet ayant ses bords extérieurs très-clairs ; élytres d’un jaune testacé très-luisant, avec le bord ex- térieur dilaté et transparent; pattes d’un jaune pâle, n’ayant que les cuisses anne- lées de brun. — Cette espèce provient des Indes-Orientales, NAUCORIS, Gsorr., FaBn., LATR.; Nepa, Linx. Corps ovalaire nullement acuminé anté- rieurement comme dans les genres précé- dens.— Tête fort large, arrondie à sa par- tie antérieure.— Lévre supérieure large et triangulaire, recouvrant la base de l’organe formée par la lévre inférieure.— Antennes simples, ayant leur troisième article beau- coup plus long et plus gros que le dernier, ce qui distingue facilement ce genre de tous les précédens, qui ont toujours le der- nier article plus long que les autres. — Corselet plus large que long, un peu plus étroit à sa partie antérieure qu’à sa partie postérieure.— Pattes antérieures fort cour- tes et très-épaisses , ayant leurs cuisses ren- flées, avec les jambes grêles, se repliant TROISIÈME FAMILLE. Caractères. Corps large et aplati.—An- tennes ayant leur dernier article plus gros que les autres. — Tête ayant son bord an- térieur un peu relevé. —Yeux proéminens, — Pattes fort gréles; les postérieures un peu plus longues que les antérieures et les intermédiaires, Les Galguliens sont de petits insectes GALGULIENS. sur la cuisse, el les tarses d'un sul &r- ticle, terminé en pointe et dépourvu de crochets, — Pattes postérieures compri- mées, avec les jambes et les tarses hérissés d’épines nombreuses et de longs poils. Ce genre renferme deux espèces indi- gènes ; ce sont : 4. NAUCORIS CIMICOIDES. Nepa Cimicoides, Lann., Syst. nat., p. 710; ejusd., Faun. Suec., n. 907. — Dec., Mém. Ins.,t. 111, p. 375, pl. 49, fig. 8 et 9. — Naucoris Cimicoides , FaBn., Syst. Rhyng., p. 110. — Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XI1, p. 285, pl. 97, fig. 3; ejusd., Gen. Crust. et Ins., t. LIT, p. 446, — Brurré, Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 271. — Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un vert pâle; tête et corselet par- semés de points noirs formant des taches par leur réunion; écusson grisâtre, tacheté de brun; élytres d’un gris-brunâtre assez obscur; ailes d’un blanc mat comme lai- teux; abdomen jaune , ayant le bord de ses segmens de couleur noire ; pattes verdä- tres, tachetées de brun. — Cette espèce est commune aux environs de Paris et dans la plus grande partie du nord de l’Europe. 2. NAUCORIS MACULATA. (PI. 4, fig. 4.) Fasr., Ent. Syst. Suppl., p.525 ; ejusd., Syst. Rhyngot., p. 410. — BruzLé, JHist. nat. des Ins.,t. IX, p. 272, n. 2. — Nau- coris Aptera, Dur., Heémipt., p. 717. — — Long. 4 lig. — Cette espèce diffère de la précédente par sa taille, qui est toujours beaucoup plus petite, par son corselet of- frant quatre bandes longitudinales formées par des petits points noirs, par son écusson d’une couleur moins foncée ; ses élytres plus vertes et tachetées plus irréguliére- ment, avec leur partie membraneuse très- courte ; et par l’absence totale des ailes. Le Naucoris Maculata se rencontre aussi aux environs de Paris, dans toute la France, l'Allemagne , etc. — GALGULIENS. qui habitent le plus ordinairement le bord des eaux saumâtres, et qui s’enfoncent et se creusent des chemins dans le sable ; ce- pendant quelques-uns n’ont cette habitude qu’aux deux premiers états de leur vie; et à leur élat parfait, ils volent au bord des eaux, en chassant d’autres insectes pour en faire leur nourriture, PELOGONUS. 53 Cette famille renferme un fort petit nom- bre de genres, qui eux-mêmes sont {rès- peu nombreux en espèces. Genres : Mononyx, Galgulus,Pelogonus. MONONYX, Lar., Burx, ; + Naucoris, FaBr, Corps élargi et déprimé. — Antennes courtes, insérées sous les yeux, composées de trois articles, dont les deux premiers d’égale longueur, le dernier beaucoup plus grand et de forme ovoïde.—Y eux peu pro- éminens. — Rostre plus court que la tête. — Cuisses antérieures triangulaires, fort épaisses , ayant à leur côté interne une forte saillie finement dentelée. — Les jambes également dentelées, s'appliquant contre la saillie des cuisses, de manière à former une pince redoutable pour les animaux dont ils font leur proie. — Tous les tarses n’ayant qu’un seul crochet. Ge genre se distingue facilement de ce- lui de Galgulus, avec lequel ila une grande analogie, principalement par ses tarses, n'ayant qu’un seul crochet; par ses cuisses plus épaisses, et par ses yeux beaucoup moins saillans. Le type de ce genre est le : MONONYX RAPTORIUS. Naucoris Raptorius, Fazr., Syst. Rhyn., p. 3, n. 6. — Mononyx Raptorius, Lar., Ess, Hém., p. 16, n. 2. — Buru., Handb. der Ent., t. 11, p. 204. — Long. 4lig. — Corps entièrement d’un gris-brunätre, as- sez obscur ; tête et corselet sans taches ; ély- tres ayant un point noir; pattes jaunâlres, avec les cuisses et les jambes annelées de brun. — Cette espèce se trouve au Brésil. GALGULUS, LarTr.; Naucoris, FABr. Corps large et déprimé. — Tête ayant son bord antérieur relevé en forme de cha- peron.— Antennes ayant, comme chez les Mononyx, leurs deux premiers articles égaux, et le troisième ovoïde et beaucoup plus grand,—Rostre plus court que la tête. — Pattes assez longues, avec les cuisses antérieures larges et dilatées, et les jambes se repliant sur la cuisse.—Tarses antérieurs ainsi que les postérieurs et les intermédiai- res, armés de deux crochets. — Yeux très- proéminens. — Corselet plus étroit à sa partie antérieure qu’à sa partie postérieure. Les Galgules sont des insectes carnassiers qui vivent au bord des eaux, et s’enfoncent dans le sable et dans la vase. GALGULUS OCULATUS. Naucoris Oculata, Fazr., Ent, Syst., supp., p. 525, n. 3; ejusd., Syst. Rhyn., p. 411, n. 5.—Galgulus Oculatus, LarR., Gen. Crust et Ins.,t. III, p. 144.—Burm., Handb. der Ent., t. II, p. 202. — Lap., Ess. Hém., p.16, n. 4. — Long. 4 lig. — Corps d’un brun-grisâtre ; tête et corselet finement chagrinés ; élytres d’un gris sale, ainsi que les pattes ; abdomen noir.—Cette espèce se trouve au Mexique et au Brésil. , PELOGONUS, LarTr.; Ochterus, Latr., OLtm. Corps ovalaire, déprimé. — Tête plus étroite que le corselet. — Yeux grands, proéminens, échancrés postérieurement.— Ocelles distincts, au nombre de deux. — Rostre beaucoup plus grand que dans les deux genres précédens, renflé à sa base et terminé en pointe aiguë, — Antennes fili- formes, compcsées de quatre articles, dont les deux premiers très-courts ; le troi- sième plus long et plus grêle, et le dernier ovalaire et un peu plus court que le précé- dent. — Corselet presque semi-circulaire, — Ecusson grand el triangulaire. —Pattes ayant leurs cuisses assez longues. — Les jambes grêles, cylindriques et épineuses. — Les tarses courts. — Les pattes posté- rieures plus longues que les autres. Les Pelogones, d’après M. Léon Dufour, qui a observé la seule espèce que l’on ren- contre en France, sont des insectes que l’on rencontre, toujours au bord des eaux, qui courent vite, s’échappent en sautant lors- qu’on veut les saisir. Les larves sont un peu plus petites que l’insecte parfait ; elles se cachent au milieu des racines , sur le sable humide, et pour les faire paraître au-dessus du sol, il faut presser la terre sous ses pieds, comme on le fait habituellement pour plusieurs espè- ces de Coléoptères, habitant le voisinage des eaux. Les larves ne sautent point comme les insectes parfaits, et les bords du chaperon sont un peu relevés et garnis de poilsroides, PELOGONUS MARGINATUS. Acanthia Marginata, LaTR., Hist. des Ins., t. XII, p. 242. — Ochterus Margi- natus, LATR., Gen. Crust. et Ins.,t. Il, p. 443. — Léon Dur., Anat, des Hém., % SALDA. pl. 5, fig. 58. — Pelogonus Marginatus, Bura., Handb, der Ent., t. II, p. 202. — BruzL., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 277, pl. 23, fig. 4. — Long. 1 lig. + à 2 lig. — Corps d’un brun-noirâtre , ayant des reflets verdâtres et veloutés ; tête ayant le bord du chaperon et la partie antérieure du labre d’un jaune orangé ; bec presque entière- ment ferrugineux ; corselet ayant ses bords relevés et une tache située à sa partie pos- térieure, d’une couleur orangée; élytres ayant quelques points blancs plus abondans à leur extrémité que dans le reste de leur étendue ; abdomen ayant son extrémité jau- pâtre ; pattes de cette dernière couleur. Cette espèce se rencontre dans le midi de la France et en Espagne. M. Léon Du- four, qui a décrit l’histoire de ses habi- tades et de son anatomie, l’a trouvée fré- quemment sur les bords de l’Adour et des ruisseaux près de Saint-Sever. QUATRIÈME FAMILLE. LEPTOPODIENS , Ba. RIPARII, Burus Caractères, Corps déprimé et assez élancé.—T ête n’offrant pas d’étranglement en arrière des yeux. — Ces derniers gros et très-proéminens.—Pattes longues et fort grèles. Cette famille ne renferme que deux gen- res, qui eux-mêmes ne sont pas nombreux en espèces. Ce sont de petits insectes Ja plupart in- digènes, qui sont très-agiles, et qui saisis- sent leur proie à la course ou en sautant. Ils habitent le bord des eaux, dont ils ne s’éloignent jamais. Ils semblent par leurs caractères Lenir le milieu entre les Hémiptères aquatiques et la famille des Réduviens. Genres : Salda, Leptopus. SALDA, Fagr., Burm.; Acanthia, Latr., LaP., BRüLL. Corps aplati, ovalaire, un peu rétréci antérieurement.—Bec long, presque droit, dépassant la base des pattes antérieures. — Lèvre supérieure courte, large, ne s’enga- geant pas avec les mächoires dans la gaîne de la lèvre inférieure. — Antennes insérées sur les côtés de la tête. composées de qua- tre articles grêles, — Ecusson grand et de forme triangulaire. — Elytres ayant une consistance analogue dans toute leur éten- due. — Abdomen large. — Pattes longues et grêles ; les antérieures dépourvues d’é- pines; les postérieures propres au saut, of- frant quelques petites épines extrêmement minces. Les Saldes vivent sur le hord des eaux douces ou saumâtres, ils courent trés-vite, sautent avec beaucoup d’agilité , et de cette manière se dérobent très-facilement aux poursuites de leurs ennemis. 41. SALDA ZOSTERÆ, Salda Zosteræ, Far. , Syst. Rhyn., p. 443, n. 4. — Salda Littoralis, Faux. , Hem. Suec., p.71, n. 1.—Salda Zosteræ, Burw., Handb. der Ent., t. 11, p. 216, n. 4. — Long. 2 lig. à 2 lig. 1. — Corps d’un noir bronzé assez obscur; antennes velues; élytres de la couleur du corps, avec leur partie membraneuse ayant trois ou quatre petites lignes blanches et diaphanes; pattes d’un jaune pâle, avec les jambes épineuses. Cette espèce se trouve en France, en Allemagne, etc. On la rencontre fréquem- ment au bord des eaux, 2. SALDA PILOSA. Faic., Hém. Suec., p.74. n. 5.—Burx., Handb. der Eut., t. IL, p.216, n. 2.—Long. 2 lig. — Corps noirâtre, couvert de poils bruns; élytres entièrement d’un jaune plus ou moins grisâtre, avec leur bord externe ponctuê de noir ; ailes tout-a-fait blanches et hyalines ; pattes jaunâtres, avec les cuis- ses ponctuées, et les jambes épineuses et velues, — France, Allemagne, Suède. 3. SALDA SALTATORIA. Cimex Saltatorius, Lixx., Faun. Suec., n. 954. — Lygœus Saltatorius, Wozr., Cinn., 2, p. 77, n. 74, tab. 8, fig. 74. — Fasr., Syst. Rhyn., p. 239, n. 184; ejusd., Salda Littoralis, Syst. Rhyn., p. 415, n. 43. — Salda Saltatoric, FALrr., Hém., Suec., p. 73,0. 3, — Acanthia Saltatoria. BruLz., Hist. nat des Ins., t. IX, p. 281; — Long. 1 lig. 1. — Corps noir, couvert d’un duvet très-court, d’un gris-jaunâtre, tête ayant son bord antérieur et sa lèvre d’un jaune fauve; élytres ayant un grand nombre de petites taches irrégulières tant sur leur partie coriace que sur leur partie VELIENS. 85 membraneuse, d’un jaune blanchôtre ; la premiére plus grande que les autres, occu- pant toute la largeur des élytres; pattes d’un jaune pâle, avec les cuisses ordinairement brunes. Cette espèce, la plus commune du genre. se trouve en France, sautant et courant au bord des eaux. LEPTOPUS, Lare., Dur., Bur., BruLL. Corps déprimé , plus élancé que dans les Salda. — Bec fort court, composé de trois articles hérissés de petits poils roides sur les côtés. — Yeux fort gros, très-proéminens, — Ocelles au nombre de deux, portés sur un pédiculecommun presque aussi élevé que les yeux proprement dits. —Antennes grè- les, composées de quatre articles : leur pre- mier seul , beaucoup plus gros que les au- tres , et le troisième le plus long de tous. — Gorselet fortem-nt étranglé à sa partie antérieure. — Ecusson triangulaire. —Ely- tres épaisses dans la plus grande partie de leur étendue , avec leur bord latéral mem- braneux comme leur extrémité. — Pattes longues, excessivement grêles; les anté- rieures plus épaisses que les autres, avec leurs cuisses armées de deux rangées d’épi- nes aiguës, et les jambes d’une seule. Ce genre se distingue facilement du pré- cédent, surtout par son bec trés-court et épineux, et très-long chez les Salda: par la présence des ocelles, qui sont nuls dans le genre déjà mentionné, et enfin par les cuisses antérieures, qui sont hérissées d’é- pines. Les Leptopus, d’après les observations de M. Léon Dufour, vivent dans les en- droits secs, et les espèces qui habitent le voisinage des eaux ne se rencontrent ja- mais que dans les endroits couverts de cail- loux , et exposés à l’ardeur du soleil. 4. LEPTOPUS LAKOSUS. L. Dur., Ann.de la Soc. Ent. de France, t. LITE, p. 344, pl. 5, fig. 4. — Bruzr., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 284, pl. 28, fig. 3. — Long. 2 lig. à 2 lig. 1. — Corps entièrement d’un gris ardoisé , et recouvert d’un duvet cotonneux; bec jaune à la base et brun dans le reste de son étendue; ély- tres de la couleur du corps, avec quatre ou cinq taches, et leur extrémité d’un blanc- jaunûtre ; pattes de cette dernière couleur, avec les tarses bruns; abdomen glabre, d’un brun luisant, avec le bord des seg- mens d’un jaune pâle, Getie espèce habite la France Méridio- pale, où elle a été découverte par M. Léon Dufour, aux environs de Saint-Sever. 2. LEPTOPUS LITTORALIS. L. Dur., Ann. dela Soc. Ent. de France, t. II, p. 209, n. 4, pl. 6, fig. B, 2; ejusd., t. ILE, p.354.—Burx., Handb. der Entom., t. 11, p. 247, n. 4. — Long. 2 lig.— Corps d’un gris cendré, hérissé de poils roides; bec avec ses deux premiers articles munis d’une épine de chaque côté; yeux glabres; écusson noir et entièrement glabre ; élytres noirâtres, tachetées; pattes d’un jaune pàle; abdomen brun, bordé de jaune comme dans l’espèce précédente. Le Lepitopus Littoralis habite les mêmes localités que le L. Lanosus. 3. LEPTOPUS ECHINOPS. L. Dur., Ann. dela Soc. Ent. de France, t. 11, p.143, n. 2.—_Burx., Handb.der Ent., t. 11, p. 247, n.2.— Long. 1 lig. ! à 2 lig. — Cette espèce, de la même couleur que la précédente, se distingue facilement de toutes les autres par les poils qui revêtent. ses yeux, ses ocelles et son écusson; son bec a aussi le premier article dépourvu d’épines; son corselet est plus large à sa partie antérieure que chez ses congénères , et ses élytres sont variées de noir et de blanc. — De la France Méridionale. CINQUIÈME FAMILLE. — VELIENS. Caractères. Corps allongé, étroit, tou- jours couvert d’un duvet très-court. —An- tennes cylindriques, assez longues, compo- sées de quatre articles d’épaisseur égale dans toute leur étendue. — Pattes antérieu- res plus courtes que les autres, et dépour- vues d’épines propres à retenir leur proie. — Tarses ayant leurs crochets situés en de- hors, et insérés dans une échancrure du dernier article un peu avant son extrémité, La famille des Vezrexs renferme des in- sectes peu nombreux en espèces, qui, quoique aquatiques, ne s’enfoncent jamais dans l’eau , à moins que ce ne soit acciden- 16 MICROVELIA. tellement: mais qui marchent et qui cou- rent à la surface des eaux, aussi facilement et avec beaucoup plus de vivacité que s'ils étaient sur terre ; tout leur corps et le des- sous de leurs tarses sont couverts de poils très-courts et très-serrés, qui leur permet- tent de glisser sur l’eau sans se mouiller. Les Veliens sont carnassiers, et cepen- dant leurs pattes ne sont pas, comme chez les familles précédentes, armées d’épines capables de retenir leur proie. Quelques espèces sont aptères, mais Ja plupart sont pourvues d’élytres et d’ailes, qui sont longues et étroites. Genres : Velia, Microvelia, Hebrus, Ger- ris, Halobates, Hydrometra. à VELIA, LaTr., Lap., BRULL,; Hydrometra, Fap.; Cimex. Corps assez trapu.— Tête ovalaire, légé- rement penchée. — Antennes de quatre ar- ticles cylindriques, dont le premier un peu plus long que les autres. — Thorax s’avan- çant au-dessus de l’écusson , et recouvrant la base des ailes. — Ailes et élytres à peu prés d’égale consistance; ces dernières ayant seulement leurs nervures plus sail- Jantes. — Pattes courtes, surtout les anté- rieures, assez écartées à leur insertion, avec les tarses de trois articles. —Les cuis- ses postérieures, chez les mâles, renflées et armées d’épines en dessous, ainsi que les jambes. — Abdomen relevé de chaque côté, et formant une lamelle saillante, avec son extrémité terminée par deux peti- tes pointes. Ce genre ne renferme qu’un fort petit nombre d’espèces ; deux seules ont élé dé- crites, et elles appartiennent au midi de la France; ce sont : 4. VELIA RIVULORUM. Gerris Rivulorum, Fagr., Ent. Syst., t IV, p. 489. — Hydrometra Rivulorum; ejusd., Syst. Rhyn., p. 259. — Velia Rivu- lorum, Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XII, p. 270; ejusd., Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 432.—Lar., Ess, Hém., p.25,n. 2.—Burx., Handb. der Ent., t. 11, p. 212.—BruLz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 293, pl. 23, fig. 4. — Long. 4lig. — Gorps noir ou d’un brun trés-foncé; corse- let ayant son disque d’un roux plus ou moins obscur ; thorax ayant ses côtés jaunä- tres ; élytres et ailes noirâtres;les premiéres offrant quatre points où petites taches blan- châtres, dont deux situées près de l’écusson et deux autres sur le milieu et vers l’extré- mité de l’élytre ; abdomen d’un jaune-rous- sâtre, ayant ordinairement les parties laté- rale et inférieure de Couleur noire, ainsi qu’une tache située à l'extrémité de chaque segment. Cette espècese trouve dans les ruisseaux, les fontaines de la France Méridionale, l’1- talie, la Suisse, etc. 2. VELIA CURRENS, Gerris Currens, Ent. Syst.,.t. LV, P- 193, n. 22. — Hydrometra Currens, ejusd., Syst. Rhyn., p. 259, n. 8. — Coo.; Illust. Ins., dec. 2, tab. 17, fig. 11.—Velia Currens, Latr., Gen. Crust. et Ins.,t. LL P. 133, n. 2. — Buru., Handb. der Ent, t. 11, p. 242, n. 4. — BruLz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 294. — Long. 3 lig. — Cette espèce se distingue de la précédente par l'absence complète des élytres et des ailes; par son corselet plus court; par son abdomen qui est plus brun en dessus, avec une série de taches fauves dans son milieu, et une bande noire de chaque côté. | Cette espèce se rencontre également dans les ruisseaux et les fossés du midi de la France et de l'Italie. Plusieurs auteurs ont pensé que la Pelia Currens n’étoit que la larve ou la nymphe de la V, Rivulorum, etils s'étoient surtout fondés sur ce que plusieurs F. Currens avoient été prises dans l'acte d’accouple- ment; mais comme il n’est pas encore au- thentiquement prouvé que plusieurs insec- tes ne s’accouplent pas avant d’avoir atteint leur entier développement, la question reste encore incertaine. MICROVELIA, Westw., BRauLL.; Velia, L. Dur.; Hydroessa, Burx. Ce genre a la plus grande analogie avec le précédent, et les caractères qui l'en distinguent ne sont pas nombreux ; ce sont particulièrement la forme du corps plus ramassée, avec le thorax ne dépassant pas, comme chez les f’elia, la largeur de l’abdo- men, et surtout par leurs antennes, qui ont leur premier article plus court que les sui- vans, avec le dernier beaucoup plus long que les autres, et les tarses antérieurs de deux articles seulement. On ne connoît de ce genre qu’une seule espèce. GERRIS. MICROVELIA PYGMEA, Velia Pygmea, L. Dur., Ann. dela Soc. Ent. de France, t. 11, p. 445, pl. 5, fig. 6. —Microvelia Pulchella, WesTw., Ann. la Soc. Ent. de France, t. IL, pl. 5, fig. 5, a, b. — Hydrocssa Reticulata, Bur., Handb. der Ent., t. IX, p. 243. — Long. + lig. — Corps d’un brun foncé ; tête et corselet de la même couleur, sans taches; élytres brunes, avec quelques petites lignes blanches et transparentes; antennes d’un jaune päle à leur base et brunes dans le reste de leur étendue; pattes d’un jaune päle. Cette espèce, d’une taille excessivement exiguë, a élé trouvée en France et en An- gletere. ! M. Brullé, dans son Hist. nat. des Ins., t. 1X, p. 295, semble douter que la Micro- _velia Pulchella, Westw., et la Velia Pyg- mea, soient la même espèce, quoique ce- pendant la comparaison des caractères et des figures paraisse devoir laisser peu de doute, = BEBRUS, Wesrw., Burx. Ce genre renferme de petits insectes, analogues à ceux du genre précédent, pour l’aspect et pour la taille ; mais qui s’en dis- tingue par leurs antennes, qui sont compo- sées de cinq articles à peu près d’égale longueur; par leur corselet tronqué à sa partie postérieure, et ne couvrant pas l’écusson et la base des élytres comme chez les Velia et les Microvelia; et enfin par les tarses, qui ont leurs crochets insérés tout-à- fait a l'extrémité du dernier article, mais non pas avant l’extrémité, comme chez les deux genres déjà mentionnés. Le type de ce genre est : HEBRUS PUSILLUS, Ann. de la Soc. Ent. de France, t. III, pl. 6, fig. 6, a, g.—Burw., Handb. der Ent., t. II, p.214,n, 4. — Long. ilig. —Corps d’un brun obscur ; antennes de cette der- nière couleur, avec leur base fauve ; élytres de la même couleur que le corps, ayant à leur base une tache allongée et oblique, et sur leur partie membraneuse, trois points blancs; pattes entiérement fauves. Gette petite espèce se rencontre dans Les eaux de la France, de l'Angleterre, etc. GERRIS, Fasr., LATR. ; Hydrometra, Burw.; Aquarius, SCHELL.; Cimex, Linn., Decéen. Gorps allongé. étroît, un peu déprimé. — Ântennes aussi longues que la moitié du corps, composées de quatre articles, dont le premier plus long que tous les autres, et le dernier cylindrique. — Rostre arqué à sa base, et composé de quatre articles. — Tête un peu prolongée à sa partie anté- rieure: — Corselet long, s’élargissant in- sensiblement de la partie antérieure à la partie postérieure. — Ecusson triangulaire, assez pelit.—Pattesantérieures fort courtes, dépourvues d’épines. — Les jambes et les cuisses très-grêles. — Les tarses de deux articles seulement, terminés par deux cro- chets trés-minces. — Pattes intermédiaires et postérieures deux ou trois fois aussi lon- gues que les antérieures. Les Gerris sont des insectes que l’on ren- contre pendant la belle saison, courant à la surface de l’eau des bassins, des mares et des étangs, qui se meuvent avec beaucoup d’egilité, et glissent sur l’eau avec beau- coup de vélocité lorsqu'on veut les saisir. Dänsles premiers beaux jours du printemps, on les trouve en grande abondance, ce qui a fait supposer que pendant l'hiver ils demeuroient sous l’eau. Leurs jambes antérieures se replient sur les cuisses, de maniére à retenir leur proie et la porter à la bouche, quoiqu’elles ne soient pas munies, comme chez les espèces des familles précédentes, d’épines qui indi- querit cette manière de vivre. « Les espèces de Gerris sont peu nombreu- ses, et cependant l’on en rencontre dans toutes les parties du globe, plusieurs se trouvent aux environs de Paris. A. GERRIS PALUDUM. Gerris Paludum, Ent. Syst., t. IV, p. 488, n. 2. — Hydrometra Paludum, ejusd., Syst. Rhyn., p. 258, n. 3. — Ger- ris Paludum, Larr., Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 433, n. 4.—Scaux., Mon., p. 29, n. 4. —Lar., Hém., p. 23, n. 3.—Burx., Handb.derEnt.,t. IL,p.210,n.4.—Bruzz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 302, n. 2. — Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un brun-verdä- tre; antennes noirôtres; corselct ayant deux tubercuies uv peu au-delà du milieu, et une légère saillie située sur le bord pos- tericur du métasternum; poitrine ayant 7 n > 98 HYDROMETRA. dans son milieu une bande noire ; élytres d’un brun obscur ; abdomen ayant en des- sous une large bande noire, avec la carène médiane fort saillante ; pattes de la couleur du corps. Cette espèce se rencontre dans la plus graude partie de l’Europe; elle est abon- dante aux environs de Paris. 2. GERRIS LACUSTRIS. Cimex Lacustris, Linn., Syst, nat., 1.11, p, 732, n. 447; ejusd., Faun. Suec., p. 257, n. 970.—Fasr., Ent. Syst, t. IV, p. 487, n. 4, — Gerris Lacustris, ejusd,, Syst. Rhyn., p. 256, n. 4.—ScHux., p.45, n.7.—Burx.,Handb. der Ent.,t. 11, p. 210, n, 2 — Long. 3 à 4 lig. =. — Corps bru- nâtre , assez étroit ; corselet caréné a sa par- tie antérieure; élytres brunâtres sans taches; abdomen roussätre, avec une ligne médiane et une autre de chaque côté, d’un noir brillant ; pattes brunes, Cette espèce, la plus commune du genre, se trouve pendant toute la belle saison, à la surface des eaux tranquilles, daus les bassins des jardins publics. 3. GERRIS APTERA. Scaum., Mon. des Plotéres, p. 24. — Gerris Canalium, Dur., Anat. des Hém., p. 69, pl. 5, fig. 59. — Gerris Aptera, Bruzr., Hist. nat. des Ins., t. 1X, p. 304, n. À, pl. 23, fig. 5. — Long. 6 à 7 lig. — Corps entiérement d'un brun olivacé, re- couvert de petits poils argentés très-courts; antennes noires; rostre jaunâtre à sa base ; corselet ayant une ligne longitudinale éle- vée dans toute sa longueur; poitrine jau- nâtre en dessous; élytres et ailes entière- ment nulles; abdomen ayant chacun de ses segmens jaunâtres à l'extrémité; pattes de la couleur du corps. Le Gerris Aplera, la seule espèce euro- péenne qui soit constamment dépourvue des organes du vol, est commune aux en- virons de Paris. HALOBATES, Escascnozrz, Lar. Ce genre a la plus grande analogie avec celui des Gerris, il n’en diffère réellement que par la forme ramassée du corps, et sur- tout de l’abdomen, dont les segmens sont trés-courts et relevés; les antennes aussi sont beaucoup plus courtes, leurs pattes n’attei- gnent pas un aussi grand développement et les organes du vol manquent totalement. Les Halobates courent sur les eaux de Ja mer près des côtes ; on n’en à jamais ren- contré pourvues d’élytres et d’ailes : ce qui, joint à la forme rabougrie de leur corps, a fait présumer que ces insectes n’avoient pas atteint leur entier développement et qu’ils pourroient bien être de véritables Gerris à l’état de larve. Eschscholtz en a fait connaître plusieurs espèces dans son Entomographie. " 4. HALOBATES MICANS. Escu., Ent., p. 163, n. 78, tab. 2, fig. 3. — Burt, Handb. der Ent., t Il, p. 208, n. 1. — Long. 2 lig. — Corps cô- nique, grisâtre en dessous, chatoyant Île bronzé, entiérement d’un blanc argenté en dessous; yeux noirs; pattes grisâtres, COu- vertes de duvet argenté comme les autres parties du corps. Cette espèce vit dans l’Océan-Atlantique. 2. HALOBATES SERICEUS. Escu., ÆEnt., p. 1464, n. 79, tab, 2, fig. 4. — Lar., Hémipt., p. 24, n. 4. — Burx., Handb. der Ent., 1. 11, p. 209, n. 2. — Long. 4 lig. : — Gette espèce se dis- tingue de la précédente par son corps plus ovalaire et d’une moindre taille, par ses yeux d'un jaune päle et le duvet qui re- couvre le corps d’un gris-blanchätre. — Cette espèce se trouve dans les mers équa- toriales. HYDROMETRA, Farr.; Cimex, Linn., GEOFF.; Limnobates, Burns. Corps allongé, filiforme, d’une ténuité extrême. — Tête cylindrique, allongée.— Yeux situés au milieu de la tête et les an- tennes tout-à-fait à l’extrémité ; ces der- nières composées de quatre articles, dont le premier beaucoup plus gros que les sui- vans, et les deux derniers fort gréles et beaucoup plus allongés que les autres, — Elytres successivement étroites, ne cou- vrant pas l’extrémité de l’abdomen. — Pat- tes d’une ténuité excessive ; les postérieures beaucoup plus longues que les antérieures. — Tarses formés de deux articles, dont le dernier muni de deux crochets. Ce genre ne renferme qu’une seule es- pèce connue. HYDROMETRA STAGNORUM, Cimex Stagnorum, Linx., Syst. nat., t. II, p. 632, n. 418.-— Hydrometra Sta- gnorum , Fapr., Syst. Rhyng., p.258, n.6. — Larn., Gen. Crust. et Ins.,t, III, p.134, EMESA. 99 n. 1,— Srors., Cimic. Suec.,, p. 116 , 0. 4. — Lar., Hémipt., p. 22, n. 4.— Bruzxé, Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 304, pl. 23, fig. 6 — Limnobaies Siagnorum, Burm., Handb. der Ent., t. IT, p. 211.— Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un brun obscur; bec ferrugineux ; antennes de cette dernière couleur ; corselet brun, avec quelques nuances plus roussätres ; élytres d’un gris sale, avec leurs nervures noires ; abdomen brun, avec les côtés roussâtres ; pattes en- tiérement brunes. Gette espèce se rencontre dans la plus grande partie de l’Europe; on la trouve aux environs de Paris, courant sur les eaux staguantes. SIXIÈME FAMILLE, — RÉDUVIENS. Caractères. Corps ordinairement allon- gé. — Tête fortement rétrécie vers sa par- tie postérieure àson insertion avec le thorax. — Bec court, épais et fortement recourbé. — Antennes grêles et longues, composées de quatre articles, dont les deux premiers ordinairement plus gros et plus longs que les autres ; les deux derniers beaucoup plus grêles , ayant l'apparence de soies. — Cor- selet épineux ou dentelé.— Pattes longues et minces, avec les cuisses quelquefois ren- flées et armées d’épines. Les Réduviens sont fort nombreux en espèces, leurs couleurs sont trés-variées et quelquefois trés-vives ; ce sont des insectes entièrement carnassiers, doués de beaucoup d’agilité, qui vivent sur les fleurs, les ar- bres, et même quelques espèces habitent les maisons. Ils ont des formes très-diverses, souvent des épines arment leur corselet, ce qui les a fait diviser par plusieurs auteurs en un grand nombre de genres dont quel- ques-uns sont dépourvus de caractères pro- pres à les distinguer facilement entre eux, 11 n’est guère possible de les diviser en plusieurs groupes d’une manière naturelle. Genres : Emesa , Ploiaria, Zelus, Apio- merus, Macrophthalmus , Hammatocerus, Prostemma, Ecthrichodia, Pirates, Na- bis, Stenopoda. Petalochirus. Conorhi- nus, Cimbus, Holotrichius, Lophocela, Ho- doplilus. EMESA , Fagr., LATR.; Ploiaria, LATR. Corps excessivement grêle et allongé, tout-à-fait filiforme, ressemblant à une Maxre (ordre des Orthaptéres), très-allon- gé. — Antennes trés-grêles, fort longues, aidant l’insecte pour la marche, ayant leur premier article plus gros que les autres et le troisième formant un coude avec le se- cond. — Prothorax excessivement allongé et étroit. — ÆElytres et ailes longues et étroites, mais quelquefois complètement nulles. — Pattes antérieures courtes, ra- visseuses comme chez les ManTEs, ayant les hanches plus longues que dans les autres genres de cette famille; les cuisses armées d’épines à leur partie inférieure, et les jam- bes se repliant sur les cuisses forment une sorte de pince capable de saisir des animaux vivants et de les empêcher de s'échapper. — Tarses n’ayant qu’un seul crochet. — Pattes intermédiaires et postérieures lon- gues et grêles. Ce genre se compose d’un petit nombre d'espèces qui, pour l'aspect, ont la plus grande ressemblance avec quelques Or- THOPTÈRES, et que l’on confondrait facile- ment avec plusieurs espèces de MANTES sans l'inspection de la bouche, Les Emeses marchent lentement, et comme par saccades et se traînant sur leurs longues pattes comme sur des échasses. — Ils habitent particulièrement les contrées méridionales, l’Afrique, l’Asie et l’Amé- rique Méridionale. EMESA FILUM. Gerris Filum, Fasr., Ent. Syst.,t. IV, p. 49, n. 45. — Emesa Filum ; ejusd., Syst. Rhyng.. p. 263, n.1. — Gray., Anim. Kingd., t. XV, pl. 97, fig. 30. — BruLLÉ, Hist. nat, des Ins., t. IX, p. 312.— Long. 48 lig. — Corps d’un brun, tirant sur le noirâtre, souvent aptère ; antennes fauves ; tête ayant sa partie antérieure de la même couleur ; pattes et abdomen d’un brun noi- râtre. — Des Indes-Orientales de l’Ile-de- France. Plusieurs espèces de ce genre ont été dé- crites ; mais comme elles sont fort rares, il est difficile de les bien limiter. Degéer ep a décrit et figuré une espèce qui a la plus grande analogie avec celle que nous venons de décrire, mais qui est peut-être différente. Et même l’Emesa Filum de Fabricius n’est 109 pas bien certainement la même espèce que la nôtre, qui est exactement celle que M. Brullé a décrite et figurée pl. 24, n. 4, du 1. 1X de son Histoire naturelle des in- sectes. PLOIARIA, Scop., LATR., BRULL.; Gerris, Fagr.; Cimex, Linx., DEGÉER; Cerascopus , HeINcK. ; Emesodema , Spin. Dans ce genre comme dans le précédent, le corps est trés-grêle, mais ordinairement “beaucoup moins long, — Les antennes sont semblables à celles des Emesa; mais elles ne sont pas aussi Jongues. — Leurs ély- tres et leurs ailes couvrent ordinairement la totalité de l’abdomen, — Les pattes an- térieures sont également ravisseuses, mais leurs tarses sont pourvus de deux crochets, ce qui distingue surtout ce genre de celui d'Emesa, chez qui les tarses antérieurs n’ont jamais qu’un seul article. Les Ploières vivent dans les habitations, se cachent dans les coins et les endroits sales, et se couvrent de poussière de ma- nière à n'être point aperçues de leurs en- nemis, ni des insectes dont elles veulent faire leur proie, Leurs espèces sont peu nombreuses. Une espèce que l’on rencontre dans la plus grande partie de l’Europe et surtout en France, est type du genre, c’est : PLOIARIA VAGABUNDA. Cimex Vagabundus, Linn., Syst. nat., t. 11, p. 732, n. 119 ; ejusd., Faun. Suec., n. 772, — Gerris Vagabundus, FaBr., Ent. Syst, t 1V,'pt 192, n. 9; ejusd., Syst. Khyn., p. 262, n. 9. — DEcéen, , Mém. Ins., t. LUI, p. 332, n. 41, tab. 17, fig. 4 et 2. — Georr., Ins. Paris., t. I, p. 462, n. 58. — Wovrr., Icon. Cinic., p. 203, tab. 20, fig. 497. — Ploiaria Va- gabunda, Lavr., Gen. Crust.et Ins.,t.1IT, p. 430, n. 374. — Lap., Ess. Hém., p. 43, D.44.— Gerris Vagubundus, Burx., Handb. der Ent., t. Al, p. 224, n. 4. — Ploiaria Vagabunda, Bruu., Hist. nat des Ins., 1. IX, p. 312, pl. 24, fig, 2.— Long. 3lig. a Sig. ? — Corps d’un blanc-jaunûtre ; antennes annelées de brun; ailes ayant leur bord antérieur orné de taches de cette der- nière couleur; tête et corselcet brunâtres dans leur milieu; le dessous du corps de Ja même couleur; pattes blanchäâtres, an- ueiées de brun. ZELUS. Cette petite espèce, qui ressemble petu- coup à plusieurs espèces de Tipules ou de cousins, vole trés-facilement. On la ren- contre en France aux environs de Paris et dans la plus grande partie de l'Europe; elle est assez rare. ZELUS, Farr.; Cimex. Linn., STOLL.; Reduvius, Fazr., WOLFF.; Prionotus, Lar. Corps long et étroit, aminci à sa partie antérieure. — Bec long, trés-aigu, avec le deuxième article beaucoup plus long que les autres. — Antennes longues et grêles, ayant leur premier article court ; le second plus gros que les autres, et toujours le plus long de tous; les deux derniers beaucoup plus minces que les précédens. — Corselet étroit, surtout antérieurement, surmonté de tubercules ou d’épines. — Elytres lon- gues et peu consistantes. — Abdomen plus large que le thorax. — Pattes grêles, sur- tout les postérieures. — Tarses ayant leurs crochets munis d’une petite dent située à leur base. Ce genre se compose d’un grand nombre d'espèces, répandues dans toutes les parties du monde. Plusieurs auteurs l'ont divisé en plusieurs autres genres, dont les caractères pour la plupart sont fort peu tranchés, et offrent des passages qui ne permettent pas toujours de les distinguer facilement ; mais dernière- ment, M. Brullé, qu’on ne sauroit trop louer d’avoir restreint les genres en leur assignant des caractères d’une valeur réelle, a réuni sous la dénomination de Zelus plusieurs genres créés aux dépens de ce dernier, par MM. Laporte, de Haen et Bur- meister. Nous signalerons seulement ces coupes comme de simples divisions, en n’o- mettant pas toutefois de présenter les ca- racières qui, toul faibles qu’ils sout, peu- vent servir à les séparer les unes des autres. PREMIÈRE DIVISION. (Zelus proprement dits.) Tête portant une épine derrière chaque antenne. — Abdomen ne dépassant pas la largeur des élytres. 4. ZEBUS MACILENTUS. STOuL., Cimic., tab. 27, fig. 492. — Vuxat., Handb. der Ent., 1. 11, p. 225, n. 2. ZELUS. — Long 42 à 45 lig. — Corps d’un brun- jaunâtre obscur , sans tache ; corselet ayant de chaque côté une épine assez longue , et plusieurs autres en dessus; élytres et ailes de la couleur du corps, avec leurs nervu- res un peu plus pâles; pattes d’un brun- jaunâtre, avec les cuisses et les jambes postérieures tirant sur le verdâtre. — Du Brésil. k 2. ZELUS QUADRISPINOSUS. Cimex Quadrispinosus, Linx., Syst. nat., t. II, p. 720, n. 37.— Decéer, Mém., vol. 3, p. 347, pl. 35, fig. 7. — Alydus Quadrispinosus, Fagr., Syst. Rhyn., p. 251, n. 43. —Zelus Coronatus, Far., Syst. Rhyn., p. 289, n. 31. — STOLL., Cimic., tab. 22, fig. 455. —Long. 8 à 9 lig. — Corps d’un brun-rouge carminé ; anten- nes entièrement noires; corselet armé de quatre épines; élytres d’un rouge plus ob- scur et un peu moins colcré que le reste du corps, ayant leur bord antérieur d’un noir brillant; paties brunes, avec l’extré- mité des cuisses et la base des jambes, de couleur rouge comme le reste du corps. Cette espèce se rencontre dans une grande partie de l'Amérique Méridionale. DEUXIÈME DIVISION. (Myocoris, Burm.) (Hiranetis, Spixoi.) Cette division se distingue de toutes les autres, par les élytres qui sont transparen- 4es dans toute leur étendue. 3. ZELUS CURSITANS. Fagr., Syst. Rhyn., p. 284, n. 10, — Srozz.. Cimic., tab. 21, fig. 147. — Myo- coris Nigriceps, Burm., Handb. der Ent., t. il, p. 226, n. 4. — Long. 9 lig. —Corps d’un roux de brique ; antennes entièrement noires ; iête de la même couleur , trés-bril- lante; corselet ayant sa partie antérieure également noire; élytres transparentes, d’un jaune brillant, avec leur base, une bande dans leur milieu, et leur extrémité d’un violet obscur; pattes d'un jaune rous- sâtre ; les postérieures, avec l’extrémité de: leurs cuisses et leurs jambes de couleur noire ; abdomen roussâtre , avec l'extrémité noire.— Du Brésil. Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 4. ZELUS ICHNEUMONEUS. Fasr., Syst. Rhyn., p. 286, n. 49. — Myscoris Braconiformis, Burw., Handb. 401 der Ent.,t. 11, p. 256, n. 2.— Long. 6 lig. — Cette espèce ressemble à la précédente, mais elle est beaucoup moins grande; elle est d’un rouge plus obscur; les antennes et la tête sont noires; le métathorax est de cette dernière couleur; les élytres sont d’un jaune-grisâtre pâle, avec une bande dans leur milieu, et leur extrémité de couleur brune ; abdomen de la couleur du Corps, avec l'extrémité noire; pattes d’un jaune testacé, annelées de noir. — Du Brésil, Collection du Muséum de Paris. TROISIÈME DIVISION. (Evagoras, Bury.) Tête n’ayant point d’épines derrière les antennes, — Abdcemen ne dépassant pas la largeur des élytres. 5. ZELUS LONGIPES. Cimex Longipes, Lin, Syst.nat.,t.Il, p. 624. n. 65.—Reduvius Longipes, Faz., Ent. Syst, 1. IV, p. 176, n. 9. — Zelus Longipes, ejusd.. Syst. Rhyn., p.… 283, n. 6. — Long. 7 à 8 lig. — Corps d’un rouge-brunûâtre ; tête et corselet de cette dernière couleur ; élytres noires, avec leur base et une large bande transversale d'un beau rouge; pattes de cette dernière nuance. Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l'Amérique Méridionale, 6. ZELUS ERYTROCEPHALUS. Fagr., Syst. Rhyn., p. 283, n. 5. — Evagoras Erytrocephalus, Burw., Handt. der Ent.,t.11,p. 227,n. 2.—Long 6. à8 lig. — Corps d’un noir violacé ; antennes noi- res; tête rouge, ayant quelquefois une li- gne noire sur son sommet; corselet et ély- tres d’un noir-violet sans taches; ailes bleues; pattes de la couleur du corps.— Du Brésil, QUATRIÈME DIVISION. (Notocyrtus, Burx.) Jambes renflées dans leur-milieu.— Ab- domen dépassant un peu la largeur des ély- ires. 7. ZELUS CLAVIPES. Reduvius Clavipes, Fazr., Syst. Rhyn. p. 276, n. 45. — Notocyrtus Clavipes. Burm., Handb. der Ent., t. 11, p. 227, n, 4, — Long. 5 lig. — Corps d’un gris- brunâtre ferrugineux; tête jaurâtre , avec 102 deux épines noires ; antennes de celte der- nière couleur ; corselet avec des sillons no- duleux, avec sa partie antérieure noire , et sa partie postérieure jaunâtre , et ses côtés garnis d’épines; élytres d’un jaune-brunà- tre ; pattes de la couleur du corps, avec les jambes postérieures noirâtres et hérissées. — De la Guyane. l CINQUIÈME DIVISION. (Arilus, Hanx.; Prionotus, Lar.; Sacroderes, Spinoz.) Jambes sans renflement,— Tête avec un long cou.— Abdomen dépassant les élytres sur les côtés. 8. ZELUS SERRATUS. Cimex Serratus, Laxnx., Syst. nat., t. II, p. 723, n. 62. Suzz., Ins., tab. 40, fig. 42. — SroL., Cim., 42, tab. 4, fig. 6. —Dauryx, Exot. Ins., t. 11, tab. 36, fig. 6. — Reduvius Serratus, Fagn., Ent. Syst., & 1V, p. 205, n. 42; ejusd. , Syst. Rhyn., p. 266, n. 2.—Larn., Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 429. — Prionotus Serratus, Lar., Ess. Hém., n. 8. — Arilus Serratus, Haun., Wanz., 1, 34, tab. 6, fig. 22, — Bynx., Handb. der Ent., t. II, p. 288, n. 2. — Long. 16 lig. — Corps pubescent, d’un gris-brunâtre trés-obscur; rostre et anten- nes d’un jaune-roussâtre; corselet ayant dans son milieu une crête trés-élevée gar- nie de petites épines de couleur noire ; ély- tres d’un gris tirant sur le ferrugineux ; pat- tes de Ja couleur du corps, avec les tro- chanters et les jambes d’un jaune-roussä- tre. — Cette espèce se rencontre dans toute l'Amérique Méridionale. 9. ZELUS ELEVATUS. Faur., Syst. KRhyn., p. 289, n. 29. — Arilus Elevatus, Buru., Handb. der Ent., t. IL, p. 229, n. 4. — Long. 8 à 42 lig. — Corps d’un brun olivacé; tête de cette cou- leur ; corselet ayant deux épines élevées et aiguës, situées sur son lobe antérieur, et quatre autres sur son lobe postérieur; écus- son gibbeux dans son milieu; élytres d’un brun obscur; abdomen noir; pattes d’un PS 18 olivacé. — De l'Amérique Méridio- nele. SIXIÈME DIVISION. (Harpactor , Lap.) Jambes sans renflement, — Tête ne se retrécissant pas postérieurement en forme APIOMERUS. de cou.— Abdomen ne dépassant pas la lar- geur des élytres. 10. ZELUS CRUENTUS. Reduvius Cruentus, t. IV, p. 498, n. 48; ejusd., Syst. Rhyn., p. 272, n. 28.—Suzz., Hist. des Ins., À, tab. 40, fig. 43.—W oLr., Icon. Cim., 38, tab. 4. fig. 38. — Larn., Gen. Crust. et Ins., t. III, p. 429.—Har- pactor Cruentus, Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 230, n. 4. — Long. 8 à 9 lig. — Corps d’un rouge foncé ; tête et antennes noires; bec ayant son extrémité de cette dernière couleur, ainsi que la poitrine; élytres rouges ; abdomen ayant trois séries de taches noires, et quelques autres de forme carrée sur ses bords latéraux; pattes rouges, avec l’extrémité des cuisses, la base des jambes et les tarses de couleur noire. — Cette espèce se trouve dans la France Méridionale, l'Italie, l'Espagne. Al. ZELUS AXNULATUS. Cimex Annulatus, Lixn., Syst. nat., t LE, p. 725, n. 74 ; ejusd., Faun. Suec., D. 943. — Reduvius Annulatus, FaBn., Ent. Syst.,t. IV, p. 197, n. 16; ejusd., Syst. lihyn., p. 271, n. 24. — Wozrr., Icon. Cim., 2, p. 81, tab. 8, fig. 78. — Larr., Gen. Crust. et Ins., t. Il], p. 499. — Harpactor Annulatus, Burm., Handb. der Ent., t. 11, p. 230, n. 2.—Long. 6 lig. —Corps d’un noir brillant ; tête et antennes noires ; élytres de la même couleur ; abdo- men ayant ses bords latéraux tachetès de rouge ; cuisses annelées de noir et de rouge; jambes entièrement rouges ; tarses noirs. Cette espèce se trouve aux environs de Paris et dans la plus grande partie de l’Eu- rope. Elle est assez rare aux environs de Paris. A2. ZELUS ÆGYPTIUS. Reduvius Ægyptius, Far. Ent. Syst., t. IV, p. 205, n. 44; ejusd., Syst. Rhyn., p. 279, n. 62. — Wozrr., Icon. Cim., 2, 83, tab. 8, fig. 80. — Long. 5 lig. — Corps velu, d’un gris cendré : élytres légé- rement marbrées ; abdomen ayant ses bords latéraux tachetés de noir. Cette espèce se trouve dans le midi de la France, la Barbarie, l'Egypte. On la rencontre quelquefois aux environs de Pa- ris; mais elle y est très-rare. APIOMERUS, Hanx., Lap., Heniartes , SPINOL. ; Reduvius, Fapn. Burx. ; Ce genre se distingue surtout de ses con- REDU VIUS. Bénères par les jambes des deux paires de pattes antérieures, qui sont très-renflées, excessivement velues, avec une cavité trés- profonde. — Les tarses trés-grêles , ainsi que leurs crochets, qui sont dépourvus de saillie à leur base. —Le corps est aussi fort épais, couvert de poils, avec la tête petite, comparativement au volume du corps. Ce genre renferme plusieurs espèces très-voisines les unes des autres, et qui toutes appartiennent à l’Amérique Méri- dionale, 4. APIOMERUS MORBILLOSUS. Reduvius Morbillosus , Fagn., Syst, Rhyng., p. 275, n. 44.—Apiomerus Morbil- losus, Burx., Hand. der Ent. ,t. 11, p. 231. — Long. 8 lig. — Corps d’un noir sombre ; antennes de la même couleur ; élytres noi- res, avec une tache d’un rouge vif, située à leur extrémité; pattes noires, avec les hanches et les trochanters rouges; abdo- men entièrement de cette dernière cou- leur. Du Brésil et de la plus grande partie de l'Amérique Méridionale. - 2. APIOMERUS MHIRTIPES. Reduvius Hirtipes, Fagr., Ent. Syst., & IV, p. 201, n. 27; ejusd., Syst. Rhyn., p. 274, n. 38. — Srozc., Cimic., tab. 18, fig. 90. — Apiomerus Hirtipes, Bur., Handb. der Ent., t. Il, p. 231, n. 3, — Long. 8 lig. à 4 pouc. — Corps antérieu- rement d’un noir sombre, hérissé sur toute sa surface de longs poils; élytres sans ta- ches ; abdomen et pattes également noires; les antérieures seules, ayant leurs hanches jaunûtres, Cette espèce se trouve communément dans la plus grande partie de l'Amérique Méridionale. 3. APIOMERUS PILIPES. Reduvius Pilipes, Fasr., Syst. Rhyn., p. 268, n. 42.— 4piomerus Pilipes, Burx., Hand. der Ent. — Long. 41 à 12 lig. — Gorps noir ; tête et antennes de la même couleur ; corselet ayant sa partie postérieure d’un jaune-brunâtre ; élytres ayant leur moitié antérieure de cette dernière couleur; pattes noires, avec les cuisses antérieures d’un jaune-brunâtre. — Du Brésil. MACROPS, Burx.; Macrophthalmus, Lar. Gorps peu allongé, presque parallèle. — Rostre très-court, arqué, n’atteignant pas 403 la base des pattes antérieures. — Antennes de trois articles, dont les deux derniersfort longs et fort grêles. — Yeux excessivement proéminens, s’avancant beaucoup au-des- sus de la tête. — Ocelles très-rapprochés. — Gorselet épineux, s’élargissant un peu à sa partie postérieure. — ÆEcusson armé d’une forte épine relevée.—Paties longues, avec les tarses ayant leur premier article court, et les suivans beaucoup plus longs. Ce genre commence la série de ceux dont les jambes des quatre pattes antérieu- res sont élargies à leur extrémité, et mu- nies d’une pelote ; ses yeux et la formedes articles de ses antennes sont les caractères les plus essentiels. : On n’en connoît qu’une seule espèce. MACROPS PALLENS. Burs., Hand. der Ent., t, II, p. 233, D. 4. — Macrophthalmus Pallens, Lar., Hém., p. 11, genre 9. — Long. 6 lig. — Corps entièrement d’un jaune-grisâtre trés- sombre ; antennes annelées de brun, élytres noires à leur extrémité ; abdomen plus ob- scur que les autres parties du corps; pattes annelées de brun. — Du Brésil. Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. REDU VIUS, Fazr., LATR.; Platymeris, Lar.; Spiniger, Buru. Corps assez long et déprimé. — Tête ovalaire. — Yeux assez saillans.— Ocelles rapprochés sur le sommet de la tête.— An- tennes de quatre articles, le premier fort épais, le second beaucoup plus allongé, et les deux derniers fort grêles. — Rostre court et arqué.—Corselet ayant son étran- glement ou ligne transversale placée vers la partie antérieure.—Ecusson triangulaire. — Elyires grandes , couvrant entiérement Jabdomen. — Paties épaisses; les cuisses légérement renflées, au moins les anté- rieures. Le genre Reduvius des anciens auteurs a été divisé en un très-grand nombre d’autres par les auteurs modernes qui, depuis quel- ques années, ont apporté de grands change- mens dans la classification et les divisions de l’ordre des Hémiptères, etle genre Reduvius tel qu’il avoit été restreint, ne renfermoit plus que quelques espèces dont le type est le Reduvius Personatus. M. Brullé tout récemment a réuni à ce genre tous ceux dont les caractères ne lui ont pas paru assez tranchés pour recevoir 104 une. dénomination générique. Mais parmi ceux là, nous ne laisseronsavec les Reduves proprement dils que deux genres adoptés par M. Burmeister ; les autres nous ayant paru pouvoir être signalés comme genres, quoique leurs caractères distinctifsne soient pas trés-saillans, mais parce qu’ils‘sont as- sez sensibles pour être distingués sans difi- culté. Les trois genres Plaltymeris, Lap., Spi- niger, Bunm., et Reduvius, adoptés par le docteur Burmeister, forment notre genre Repuvrus. Les P{atymeris avoïent pour ca- ractère principal la forme de la partie soyeuse du dessous des tarses, qui est ova- laire, tandis qu’elle est longue et grêle dans les genres Spiniger et Reduvius, qui ne se distinguent l’un de l’autre que par la présence d’une grosse épine, située à la par- tie postérieure du corselet chez les Spini- ger, tandis qu’elle est nulle ou plutôt ru- dimentaire chez les Reduvius proprement dits. Il est donc facile de voir que ces genres n’offrent entre eux que des différences si peu sensibles qu’on ne peut même les si- gnaler comme caractères de divisions. 4. REDUVIUS BIGUTTATUS. (PI. 2, fig. 4.) Cimex Bigutlatus, Linn., Syst. nat., te 11, p. 725; n970. —"Sroir., Cim., 2, tab. 9, fig. 64. — Reduvius Biguttatus, Fasr., Ent. Syst, t. IV, p. 205, n. 41; ejusd.. Syst. Rhyn., p.266, n.1.— Wozr., Icon. Cim., 2, 82, tab. 8, fig. 79. — Platy- meris Biguttata, Burm., Hand. der Ent., t. Il, p. 233, n. 4. — Long. 45 lig. — Gorps assez large, d’un beau noir velouté: corselct ayant ses angles antérieurs et pos- térieurs terminés par une épine; écusson d’un jaun-rougeâtre;élytres d’un noirfoncé, plus brunes à leur extrémité, ayant vers leur tiers antérieur une tache ronde assez grande , d’un blanc-jaunâtre ; pattes noires, avec une Jarge tache transversale d’un gris- brunâtre sur le milieu des cuisses, — Cette espèce se trouve au Sénégal. 2. REDUVIUS TERGEMINUS. STOLL., Cim., tab. 41, fig, 298, — Pla- tymeris Tergemina, Burm., Hand. der Ent., t. II, p. 233, n. 2.—Long. 9 à 40 lig. — Corps noir; corselet ayant à sa partie postérieure deux taches rougeâtres; écus- son d’un brun-noirâtre; élytres de cette dernière couleur ; ayant chacune à leur ex- trémité une tache jaunâtre , de forme ova- laire, et deux autres blanches, l’une pla- REDUVIUS. cée à leur base, l’autre cordiforme , sitnée vers leur milieu ; pattes annelées de noir et de rouge. 3. REDUVIUS ATER. Lep. et Serv., Enc. Méth., t. X, p. 274. — Spiniger Ater. Burm., Hand. des Ent., t. 11, p. 234, n. 4.— Long. 44 à 45 li. — Corps allongé, entièrement d’un beau noir- bleu, velouté dans toute son étendue; an- tennes noires) avec leur second article roussâtre ; corselet très-épineux à sa partie antérieure, ayant à chaque angle postérieur uve longue épine; élytres d’un beau noir de velours sans taches; pattes de la même - couleur, Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l'Amérique Méridionale. L. REDUVIUS LIMBATUS. Lee, et Senv., Enc. méth.,t. X,p. 275. — Spiniger Limbatus, Burm., Hand. der Ent., t. Il, p. 234, n. 2. — Long. 42 à 43 lig. — Cette espèce a la.même forme que la précédente, et les épines de son corselet sont disposées de la même manière; son corps est roux, avec les antennes noi- res: Je corselet noir, avec son bord margi- nal d’un jaune pâle ; les élytres sont rous- sâtres, avec Jeur bord extérieur et une bande transversale jauntres, et les pattes sont entièrement noires, — Du Brésik, 5. REDUVIUS PERSONATUS. Cimex Personatus, Lanx., Syst.,t. LI, p. 724. n. 64; ejusd., Faun. Suec., n. 942. —kReduvius Personatus, Ent. Syst., Lt IV, p. 294, n. 2; ejusd., Syst. Rhyn.,.p. 267, n. 7. —Decéer, Mém. Ins., t, 111, p. 284, n. 5, tab, 45, fig. 7.— Wozr.. Îcon. Cim., tab. 8, fig. 76. — Srozr.. Cim., tab. 5, fig. 38. — Lartr., Gen. Crust. et Ins., 1. Il, p. 499. — Bunw., Hand. der Ent., te If, p. 235, n. 4. — Brurzé, Hist. nat. des Ins., t. 1X, p. 319, pl. 24, fig, 4. — La Reduve masquée, Gzorr., Ins., t. 11, p. 436, n. 4, tab. 9, fig. 3. — Long. 8 à 9 li. — Corps entièrement d’un brun-noirâtre ob- scur, couvert de poils fins peu serrés ; an- tennes ayant la base et l’extrémité de cha- que article plus päle ; corselet ayant ses an- gles postérieurs pointus, mais non prolon- gés en épines; élytres de la couleur du corps, sans taches ; pattes d’un brun-roussä- tre, avec la base des jambes blanchätre. Cette espèce se rencontre dans la plus grande partie de l’Europe. Elle habite l'in- térieur des habitations ; sa larve 6e nourrat ECTRICHODIA,. presque exciusirement de la punaise des lits, et pour se dérober à la vue des insectes qu’elle veut saisir, et à ceux dont elle pour- rait être la victime, elle se couvre tout le corps de poussière, et se tient blottie dans les coins de murailles, attendant qu’un in- secte à sa convenance vienne à passer; alors cette larve qui jusque là étoit restée immobile , recouverte de poussière et d’or- dures, s’élance sur sa proie, qu’elle dévore aussitôt. HAMMATOCERUS, Burx.; Hammacerus, Lap.; Tapinus, Lar. Ce genre se reconnoît à l’aplatissement de son corselet, qui est dépourvu d’épines; sar ses antenpes, dont les deux derniers articles sont longs et grêles ; par l’étrangle- ment du corselet placé au milieu, et par l'abdomen mince et aplati. PREMIÈRE DIVISION. (Hammatocerus, Bur.) Antennes ayant leurs articles divisés en plusieurs articulations. A. HAMMATOCERUS FURCIS. Cimex Furcis, Druuy, ILuic., Enot. Ins.,t. 11I, pl. 45, fig. 4. — Brown, ILL., tab. 70, fig. 2. — Hammatocerus Nychthe- merus, Burm., Hand. der Ent., t. 1}, . 236, n. 1. — Long. 42 à 44 lig.—Corps un noir obscur; lête et corselet finement chagrinés ; écusson terminé par deux petites pointes; élytresayant leur moitié antérieure d’un blanc-jaunätre sale, avee leur base noire, aiusi que leur moitié postérieure ; abdomen noir, avec quelques taches rouges de chaque côté; pattes antérieures et in- termédiaires noires, avec les jambes rou- . ges; paites postérieures noires, ayant seu- lement la partie antérieure des cuisses de couleur rouge. — Celite espèce provient de la Guyane. 2. HAMMATOCERES CONSPICILLAPIS. Cimex Conspicillaris, Drury, Ill, Exot. Ins., t. LIL, tab. 45, fig. 8.— Hammacerus Conspicillaris, Lap., Ess. Hém., p. 79. — Hammatocerus Conspicillaris , Burx., Hand. der Ent.,t. 11, p. 236, n. 2. — Cette espèce est trés-voisine de la précé- dente ; elle s’en distingue facilement par la présence d’une tache noire, de forme irré- 405 gulière, située sur la partie blanchätre des élytres, et par toutes les pattes entièrement noires, ayant seulement un petit point rougeâtre vers le milieu de chaque cuisse. Cette espèce se trouve dans les mêmes localités que la précédente, à Cayenne, au Brésil, etc. DEUXIÈME DIVISION. (Tapinus, Lar.) Antennes n’ayant pas leur troisième ar- ticle divisé en plusieurs articulations. 3. HAMMATOCERUS PICTUS. Tapinus Pictus, Lap., Hém., p. 82, n.4. —Buru., Hand. der Ent., t. I], p. 237,n. 1. — Long. 7 lig. — Corps d’un brun obscur en dessus, et ferrugineux en dessous; an- tennes jaunes ; élytres ayant leur partie co- riace de couleur jaunâtre, avec une tache brune vers l’extrémité , et leur partie mem- braneuse grisâtre , tachetée de brun, abdo- men roussâtre, avec l’extrémité des cuisses de couleur brunâtre. — Cette espèce a été trouvée à Batavia, ECTRICHODIA, Lap.; Ectrichotes, Burx.; Loricerus, Ha1».; Reduvius, Fasr.; Tiarodes, BURX.; Cimbus , Lap.; Cymbidus, SPINOLA. Ce genre se distingue des autres par son corselet mamelonneux, excessivement con- vexe, ayant comme dans le genre précédent son étranglement situé vers le milieu. — Ses élytres et ses ailes ne couvrant pas en« tiérement l’abdomen., — Les antennes, dont les deux derniers articles se subdivi- sent en plusieurs articulations, selon les espèces, et par l’abdomen très-épais, très- voüté en dessus, fort large , et dépassant de beaucoup latéralement la largeur des ély- tres. 4. EGTRICHODIA CRUX. Cimex Crux, Tæume. — Srozc., Cim., tab. 9, fig. 45. — Loricerus Crux, Haim.. Wanz., p. 30, tab. 5, fig, 20. — Ectricho- tes Crux, Bur., Hand. der Ent., t. 1], p. 233, n. 2. — Long. 4 pouc. environ. — Corps noir; antennes noires, très-velues ; tête de la même couleur; corselet d’un rouge minium tirés-brillant, ayant dans son milieu une croix noire ; élytres noires, avec leur base d’un jaune-rougeûtre ; sbdomen 106 ayant ses bords latéraux de la couleur du cerselet; pattes noires, avec les tarses et les jambes antérieures d’un gris-brunâtre. Le docteur Burmeister confond à tort avec cette espèce le Reduvius Cruciatus de l’Enc. méth. 2. ECTRICHODIA VERSICOLOR. Cimbus Versicolor, Lar., Ess. Hém., p. 80.—T'iarodes Versicolor, Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 247, n. 4. — Long. 7 à 8 Jig. — Corps d’un beau rouge de sang, avec la tête assez allongée, d’un noir vio- lacé ; élytres entièrement de cette dernière nuance; abdomen d’un noir violacé, avec une tache jaune sur le bord extérieur ; pat- tes rouges, avec les jambes noires. — Des îles de la Sonde. PIRATES, Senv., Lap., Burx.; Sirthenea, SPrNoL.; Reduvius , Far. Ce genre se distingue du précédent, avec lequel il a la plus grande analogie, par la longueur trés-considérable da second arti- cle de ses antennes; par le corselet beau- coup plus allongé, ayant son étranglement placé beaucoup au-delà du milieu et près du bord postérieur. — Les élytres aussi couvrent toujours toute la longueur de l’ab- domen, et ce dernier n’est pas voülé sen- siblement en carène. Le type de ce genre est le PIRATES STRIDULUS. Reduvius Stridulus, Fasr., Ent. Syst., t. IV, p.195; ejusd., Syst. Rhyn., p. 286, p. 46. — Rossi, Faun. Etrusc., éd. Hel- wig, t. IL, p. 403, n. 4363. — Enc. méth., t. X, p. 375, fig. 37, n. 4. — L. Dur., Anat. des Hém., p. 59, n. 4, pl. 4, fig. 48 à 54. — Pirates Stridulus, Burx., Hand. der Ent., 1. 11, p. 240, n. 3. — Reduvius Stridulus, BRuLLÉ, Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 321, pl. 24, fig. 5. — Long. 8 à 9 lig.—Corps d’un noir légérement bronzé; élytres rouges, ayant de chaque côté deux petites taches noires, et leur partie mem- braneuse d’un gris-brunâtre obscur ; abdo- men rouge , avec son extrémité noire ; pat- tes entièrement de cette dernière couleur. Cette espèce se rencontre dens la plus grande partie de l’Europe. On la rencontre aux environs de Paris, mais peu communé- ment; elle vit sur les fleurs et les plantes, où elle attend que quelque insecte vienne à passer, pour en faire sa nourriture ; elle fait PROSTEMMA. entendre un petit bruit aigu occasionné par le frottement du prothorax contre le méso- thorax, ce qui lui a valu le nom sous lequel elle a été désignée par tous les auteurs. Les Reduvius Sanctus et Mutellarius, Fasr., et Ululans, Rossi, appartiennent aussi à ce genre. PROSTEMMA, Lap.; Reduvius, Fazr.; Nabis, LATR.; Pachyhomus, Lar. Ce genre se distingue de tous les autres par le grand aplatissement de son corps; par son corselet n’offrant pas d’étrangle- ment prononcé; par ses palles antérieures courtes. avee les cuisses renflées en une grosse massue ; il diffère encore du genre précédent par les antennes, dont le deuxiè- me article est fort long, tandis qu’il est trés-court comparativement aux autres dans celui-ci. PREMIÈRE DIVISION. (Pachynomus, Kiuc.) Pattes antérieures épineuses. A. PROSTEMMA PICIPES. Kiuo, Symb. Phys. Ins., dec. 2, tab. 9, fig. 9. — Burm., Hand. der Ent.,t, 1, p. 244, n. 2. — Long. 5 lig. — Corps d’un brun très-luisant ; corselet fortement aplati: élytres sans taches, un peu plus larges que l'abdomen ; pattes roussâtres. Cette jolie espèce a été trouvée en Egypte. DEUXIÈME DIVISION. (Prostemma proprement dits.) Pattes antérieures dépourvues d’épines. On ne connoît de cette division qu’une seule espèce. 2. PROSTEMMA GUTTULA. Reduvius Guttula, Fagr., Ent. Syst. t. IX, p. 208 ; ejusd., Syst. Rhyn., p. 281, n, 70.—Nabis Guttula, Larr , Gen. Crust. et Ins.,t. III, p. 428, n. 2. — Nabis Gut- tula, Hauw., Wanz., pl. 41, fig. 430. — Long. 5 lig. — Corps d’un noir brillant; élytres d’un rouge vermillon, ayant leur partie membraneuse de couleur noire, avec un point blanc situé vers leur bord ex- térieur ; pattes d’un rouge vermillon comme les élytres, STENOPODA. Cette espèce $e trouve en France, elle n'est pas rare aux environs de Paris; sou- vent on la rencontre avant son entier déve- Joppement; alors les élytres sont dépour- vues de partie membraneuse, ce qui donne à cet insecte l’aspect d’un Staphylin (ordre des Coléoptères). NABIS, Larr.; Reduvius et Miris, Far. Un caractère qui ne permet pas de con- fondre ce genre avec tous ses congénères, est la longueur du bec, dont l’extrémité at- teint la base des pattes postérieures, tan- dis qu’il ne dépasse pas l’origine des pattes antérieures dans les autres genres. — Ses antennes sont cylindriques, avec leurs ar- ticles à peu près tous d’égale longueur. — Les pattes sont grêles, et les cuisses anté- rieures ne sont nullement renflées. On ne connoît de ce genre que des es- pèces européennes. 4. NABIS SUBAPTERA. Reduvius Subapterus, Mém: sur les Ins., t. III, p. 287, pl. 45, fig. 10. — Rcduvius Apterus, Fagr., Syst. Rhyn., p. 781, n. 25. — Aptus Apterus, HALm., W'anz., p. 4, tab. 6, fig. 24. — Reduvius Subapte- rus, BRULLÉ, Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 322, pl. 95, fig. 4. — Nabis Subaptera, Bur., Hand. der Ent.,t. II, p. 242, n. 2. — Long. 5 lig. — Corps entièrement d’un gris-brunâtre sans taches ; élytres et ailes fort courtes, ne couvrant guère que la moi- tié antérieure de l’abdomen; ce dernier beaucoup plus large que les élytres; pattes de la couleur du corps, avec quelques ta- ches plus obscures, Cette espèce esttrès-commune en France, aux environs de Paris ; on la rencontre cou- rant sur tous les chemins. 2. NABIS VAGANS. Miris Vagans, Fasr., Syst. Rhyn., p. 255, n. 42. — Nabis Vagans, Burx., Hand. der Ent., t. II, p. 242, n° 1. — Long. 5 lig. — Corps beaucoup plus grêle et plus étroit que chez l’espèce précédente, d’un gris-jaunûâtre clair , avec la lête ayant des petites lignes brunes ; élytres striées de brun sur les côtés. Cette espèce est aussi très-commune ; on la rencontre fréquemment aux environs de Paris, plus particulièrement sur les fleurs. 107 STENOPODA, Lar,; Oncocephaius, Bur.; Pygolampis, Germ.; Ochetopus, Haëw,; Gerris, Farr. Corps fort long, très-étroit. — Tête al- longée. — Yeux globuleux.— Elytres lon- gues, couvrant entièrement l’abdomen. — Antennes ayant leurs derniers articles ex- cessivement grêles. — Pattes longues et grêles. —Les jambes dépourves de pelote. Outre les autres caractères, ce genre se distingue facilement des genres précédens par l'absence de pelote à l’extrémité des jambes. PREMIÈRE DIVISION. (Oncocephalus, Burx.) Premier article des antennes plus court que la tête. — Cuisses antérieures légére- ment reuflées et épineuses. A. STENOPODA SQUALIDA. Reduvius Squalidus, Rosst, Faun. Etrusc., éd. Hellw.,t. 11. — Oncocepha- lus Squalidus, Bunu., Hand. der Ent., t. 11, p. 242. — Long. 6 lig. — Corps d’un gris-jaunâtre dans toute son étendue ; corselet ayant quelques petites marbrures brunâtres; élytres sans taches, très-fine- ment chagrinées; pattes annelées: abdo- men ayant ses bords ornés de taches noires alternativement plus grandes et plus peti- tes. — Cette espèce se trouve en Toscane, en Portugal, etc. DEUXIÈME DIVISION. (Stenopoda, Lab.) Premier article des antennes aussi long que la tête. — Guisses antérieures nulle- ment renflées et épineuses. — Corselet épineux. 2. STENOPODA CINEREA. Lar., Ess. Hém., p. 26.—Burm., Hand, der Ent.,t. 11, p. 244. — Long. 1 pouc. — Corps d’un gris-brunâtre; corselet avec des lignes brunes ; élytres ayant leur partie membraneuse, avec deux lignes noires; an- tennes jaunâtres; pattes de la même cou- leur. — De Cuba. TROISIÈME (Pygolampis, Gen.) DIVISION. Corselet dépourvu d’épines. — Premiex 108 article des antennes plus long que dans les divisious précédentes. 3. STENOPODA PALLIPES. Gerris Pallipes, Fazr., Syst. Rhyn., p. 262, n. 6.—Grorr., Ins. de Paris, t 1, P- 438, n. 6.—Scuoœr., Icon, t. X, 45-47. —Gerris Denticollis, Faiz., Cim., p. 115, 3. — Long. 8 lig. — Corps fort allongé, très-étroit, d’un jaune-grisâtre, plus brun en dessus ; élytres de la couleur du corps, sans taches ; pattes jaunes à leur base, et plus grises dans le reste de leur étendue ; abdomen ayant ses bords ornés de points blancs. — Cette espèce se trouve en Alle- magne. PETALOCHIRUS, Paus. pe Brauv., Bunw. Le principal caractère de ce genre, et ce- lui qui ne permet pas de le confondre avec ses congénères, est Ja dilatation excessive des jambes antérieures, qui sont élargies de chaque côté, de manière à présenter l’as- pect d’un petit bouclier. — Le corps est assez allongé. — Les antennes ont leurs derniers articles trés-grêles , et le troisième fort long. — Les élytres couvrent entiére- ment l’abdomen. — Les jambes sont dé- pourvues de pelote à leur extrémité , ainsi que dans les autres genres, qui terminent la famille des Réduviens. On ne connoît de ce genre que deux es- pèces. A. PETALOCHIRUS VARIEGATUS. Paus. DE Beauv., Ins. d'Afr. et d'Am., p. 13. — Hém., pl. 4, fig. 4. — Burx., Hand. des Ent., t. 11, p. 247, n. 41. — Long. 42 à 44 lig. — Corps brunätre ; an- tennes , tête et corseletayant quelques mar- brures blanchâtres; ce dernier muni d’une épine de chaque côté ; élytres et pattes éga- lement variées de blanchâtre.— Amérique Méridionale. Collection du Muséum d’His- toire naturelle de Paris. 2. PETALOCHIRUS RUBIGINOSUS. Paz. De Beauv., Ins. d’Afr. et d’Am., p. 44; Hèm., pl. 4, fig. 2.—Bur., Hand. der Ent., t. I], p. 247, n. 2. — Long. 42 à 44 lig. — Corps noirûtre ; tête noire, avec les antennes roussâtres ; corselet de la cou- leur de la tête, entouré par une ligne jaune, et muni d’une épine de chaque côté ; ély- tres d’une couleur de rouille, sans taches; abdomen noirâtre; pattes d’un roux pâle. CIMBUS. — Cette espèce provient de la même Joca- lité que la précédente. CONORHINUS, Lar., Burw,; Reduvius, Fasr, Corps large et fortement aplati. — Tête longue et étroite, — Antennes ayant leur premier article, dont la longueur n’excède pas celle de la moitié de la tête, et les deux derniers, excessivement minces. — Elytres grandes,—Pattes couries et assez épaisses. Ce genre renferme un petit nombre d’espèces propres à l'Amérique Méridio- nale. 4. CONORHINUS MEGISTUS. Burx., Hand. der Ent.,t. 11, p. 246, n. 2. — Long. 46 à 48 lig. — Corps d’un brun-noirätre uniforme ; corselet ayant à sa partie antérieure six épines obtuses, et à sa partie postérieure quatre lignes rou- geâtres ; élytres brunes; abdomen ayant le bord de chaque segment d’un rouge bril- lant. — Du Brésil. Collection du Muséum, 2. CONORHINUS GIGAS. Reduvius Gigas, Fasr., Ent. Syst., t. IV, p. 293, n. 4 ; ejusd., Syst. Rhyn., p. 267, n.3. —Conorhinus Gigas, Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 246, n. 4. — Long, 9 à 40 lig. — Corps d’un brun ob- scur ; corselet ayant ses bords rougeûtres; élytres avec une strie et une bande trans- versale peu apparente, de couleur rougeä- tre , ainsi que plusieurs taches situées de chaque côté de l’abdomen; pattes entière- ment brunes, — Du Brésil. CIMBUS, Hauw. Ce genre se distingue surlout des autres, par les articles de ses antennes : le premier est beaucoup plus court, et les derniers, à partir du troisième, sont divisésen plusieurs articulations très-distinctes. — La tête est allongée, et les pattes sont assez courtes. Le type du genre est le CIMBUS PRODUCTUS. Haëw., Wanz., 1, 34, tab. 6, fig. 23.— Burx., Hand, der Ent., t. 11, p. 245, n. 4. — Corps d’un beau rouge de sang; anten- nes, tête et corselet de cette couleur; élytres brunes, sans taches ; abdomen rou- ge, avec une grande tache noire de cha- que côté; pattes de la couleur du corps. -- De Java. CIMEX. HOLOTRICHIUS, Bury. Corps aplati. — Tête fort courte, ova- laire. — Antennes ayant leur premier arti- cle plus long que la tête, et les derniers divisés, comme chez les Cimbus, en plu- sieurs articulations. Ce genre, par la forme de sa tête et de ses antennes, ne peut se confondre avec le précédent. HOLOTRICHIUS TENEBROSUS. Burs., Hand. der Ent., t. II, p. 268, n. 4. — Long 7 lig.— Corps entièrement d’un noir obscur ; tête et corselet sans ta- :ches; élytres ayant leurs angles huméraux ‘jaunâtres ; pattes de la couleur du corps; abdomen ayant de chaque côté des taches jaunes. — De Corfou. LOPHOCEPHALA, Lapr., Burx. Ce genre ressemble à celui de Cimbus, par la forme du corps, et sa têle est allon- gée et cylindrique comme dans ces der- niers. — Les antennes ont leur premier ar- ticle aussi leng que la tête, comme dans le genre Halotrichus ; mais les derniers arti- cles sont aussi épais que les premiers, tan- dis que dans tous les genres précédens, ils sont excessivement grêles en comparaison des premiers. On n’a décrit de ce genre qu’une seule espèce. LOPHOCEPHALA GUERINI. Lap., Ess. Hém., p. 12.— Burx., Hand. SEPTIÈME FAMILLE Caractères. Gorps fortement déprimé et ordinairement arrondi. — Bec inséré dans une cavité dont les bords sont toujours saillans. — Tête pointue, s’avançant entre les antennes. — Elytres et ailes reçues dans une dépression située au-dessus de l’abdo- men. Les Aradiens se composent d’insectes gé- néralement de petite taille, répandus dans toutes les parties du monde, n’ayant pas tous des habitudes aualogues; les uns qui sucent le sang, telle que la punaise des lits ; d’autres qui attaquent des insecles vivans, et enfin d’autres qui vivent sur les végétaux dont ils sucent la séve. Cette famille ne renferme awun petit 109 der Ent., 1. 11, p. 244. — Long. 8 lig. — Corps d’un ferrugineux-rougeâtre, couvert dans toule son étendue d’un léger duvet soyeux ; antennes noires; tête et corselet rougeâtres; écusson noir; élytres rouges, avec leur partie membraneuse de couleur noire; abdomen noir dans le milieu ; pattes de la même couleur que le corps. — Du Bengale. HOLOPTILUS, Lepr. et SEerv., Lap., Burx. Les Holoptiles ont le corps court et velu. — Les antennes sont d’égale épaisseur dans toute leur longueur, avec leur troisième article fort grand ; mais ces antennes, dans toute leur étendue, sont couvertes de longs poils très-fins, ce qui leur donne l’aspect de petits panaches. — Les jambes sont égale- ment très-velues, surtout les postérieures. Ce joli genre renferme un fortpetit nom- bre d’espèces. HOLOPTILUS URSUS. Lap, et SERv., Enc. méth.,t. X, p. 280, D. 4. — Lap., Ess. Hém., p. 7 et 50. — Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 248. — Long. 2 à 3 lig. — Corps d’un brun-grisà- tre, couvert de poils blanchätres, et de longues soies de couleur grisâtre ; élytres blanches, ponctuées de noir, revêtues de duvet soyeux d’un gris cendré; pattes de la même couleur que le corps. — Cette es- pêce se trouve au cap de Bonne-Espé- rance, Collection du Muséum. ARADIENS , Be. nombre de genres, et chacun d’eux n’offre pas une grande quantité d’espèces. Genres : Cimex, Brachyrhynchus, Dy- sodius, Aradus, Tingis, Eurycera, Piesma, Phlæa, Phymata, Macrocephalus. CIMEX, Linn.;, Punaise, Gzor. Corps excessivement déprimé, à peine plus long que large, ayant une forme tout- à-fait arrondie. — Antennes sétacées, fort grêles, terminées en une longue soie trés- déliée, — Corselet fort court, extrême- ment échancré. — Ecusson triangulaire, large à sa base. — Elytres tout-à-fait rudi- 410 mentaires, réduites à de simples moignons. — Ailes entièrement nulles. — Pattes peu longues et fort minces. 9 On ne connoît de ce genre qu’une seule espèce. CIMEX LECTULARIA. Linx., Syst. nat.,t. 11, p. 741, n. 4 ; ejusd., Faun. Suec., n. 909. — Decéer, Mém., t, 111, pl. 47, fig. 9. —- SToLL., Cim., 2, tab. 49, fig. 431. — GRez., Beit., t. LI, p. 180, n. 1. — Acanthia Lectularia, Fasr., Ent. Syst., t. IV, p. 67, n.1; ejusd. Syst. Rhyn.. p.112, n.1.—Wozr., Icon. Cim., p. 127, tab. 43, fig. 121. — Fazc., Hém. Suec., p. 140. n. 181. — Bury. Hand. der Ent., t. 11, p. 253, n. 4. — La Punaise des lits, GEOFr., Ins. de Paris, t. 1, p. 434, n. 1. — Long. 2 lig. Là 3 lig. — Corps d’un ferrugineux- rougeâtre; corselet finement granuleux, avec quelques poils bruvâtres ; pattes et an- tennes de la couleur du corps, — Europe ; dans toutes les maisons. Le Cimezx Lectularia est connu vulgaire- ment sous le nom de Punaise des lits; cette espèce se nourrit essentiellement du sang de l’homme ; elle se blottit pendant le jour dans les interstices des boiseries, sous les papiers de tenture, el échappe ainsi à toutes les in- vestigations ; on a souvent profité de la con- naissance de cette habitude pour les détruire en leur mettant des claies d’osier où elles vont se loger, et dont on les fait sortir fa- cilement en les secouant brusquement : ‘beaucoup de personnes cherchent à se pré- server des punaises en éloignant leur lit des murailles, mais elles ne réussissent guère à les éviter, parce qu’un instinct sem- ble diriger ces punaises vers l’endroit où l’on repose ; alors elles grimpent le long de la muraille et du plafond, et lorsqu’elles sont arrivées au-dessus du litelles se laissent choir, et dés que le jour paraît elles re- gagnent leur retraite, de façon que le matin elles ont presque toujours disparu. Tout le monde connoît l’odeur fétide qu’exhale en général toutes les HÉMIPTÈRES et surtout la punaise des lits, Elle pond des œufs de couleurblanchâtre, de forme oblongue, un peu courbés à l’une de leurs extrémités, où l’on aperçoit un petit couvercle entouré par une sorte de bourrelet. La punaise les loge ordinaire- ment dans les angles et les fissures des mu - railles pour les dérober à la vue de leurs ennemis. Lorsque les petites punaises sortent de BRACHYRIIYNCIHUS. l'œuf, leur couleur est d’un blanc sale ; mais après plusieurs changemens de peau elles deviennent d’un brun-rougeâtre plus ou moiss foncé , suivant la nourriture plus ou moins abondante qu’elles ont prise. Les punaisesse multiplienten prodigieuse abondance, surtout dans les maisons mal- propres, et on a employé beaucoup de moyens pour les détruire ; mais plusieurs ne réussissent qu'imparfaitement et d’au- tres sont d’un emploi dangereux. Ceux dont on a usé avec le plus de succès sont l’essence de térébenthine que l’on étend sur toutes les murailles en ayant soin de la faire pénétrer dans les fentes , dans les ca- vités et dans tous les endroits inaccessibles à la lumiëre. Le sublimé corrosif dissout dans l’esprit-de-vin, les fait périr également, mais il faut éviter d'approcher cette liqueur des yeux, de la bouche et des parties dé- nudées d’épiderme. Mais le moyen le plus infaillible est de placer au milieu de Ja chambre un réchaud, sur lequel on place un vase contenant du soufre, après avoir hermétiquement bouché tous les endroits accessibles à l’air, et ce n’est que le len- demain, lorsque la vapeur de soufre s'est exhalée et a dégagé tout l’acide sulfureux, que toutes les punaises ont succombé. Quelques auteurs ont attesté que les pu- naïses avoient été amenées d'Amérique, d’où elles avoient été introduites sur le con- tinenteuropéen par l’Angleterre,où elles ne furent connues qu’au seizième siècle ; mais il devient impossible d’admettre ce fait, car quelques auteurs anciens les ont signa- lées; mais il est possible qu’elles n’aient été connues que beaucoup plus tard en Angle- terre, et Mouflet rapporte qu’en 1503, deux dames nobles furent effrayées à la vue des pustules produites par les punaises, et se crurent attaquées de quelque épidémie. On prétend que les punaises vivent aussi du sang de quelques animaux et qu’elles appartiennent à des espèces différentes; mais jusqu’à présent, cette assertion n’a pas été prouvée d’une manière authentique. BRACHYRHYNCHUS, Lar. ; Aneurus , GurrTis. Corps fortement déprimé et linéaire. — Bec trés-court logé dans un sillon qui ne dépasse pas la tête. — Antennes ayant leur premier article ordinairement globuleux, les deux suivans plus grêles et à peu prés d’égale longueur, et le dernier ovalaire plus ou moins allongé.— Corselet presque carré. ARADUS. — Elytres ne couvrant pas entièrement le corps, engagées dans une dépression de l’abdomen. — Pattes assez courtes. PREMIÈRE DIVISION. (Aneurus, Gueris.) Elytres sans nervures, presque entière- ment transparentes. 4. BRACHYRHYNCHUS LÆVIS. Aradus Lœvis, FaBr., Syst. Rhyng., p. 419, n. 2. — GaLr., Hémipt. Suec., p. 440. n. 10. — Aneurus Lœvis, Curt. Brit. Ent, pl. 86, Léon Dur., Hémipi., pl. 4, fig. 36. — Brachyrhynchus Levis, Bruzz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 335, pl. 25, fig. 3. — Long. 1 lig. :. — Corps d’un brun plus ou moins foncé; élytres transparentes, ayant seulement leur bord antérieur de consistance solide ; leur base de couleur jaunètre , et de couleur brunàä- tre dans le reste de leur étendue; pattes ferrugineuses. — Cette espèce se trouve en France, en Allemagne et en Angleterre. DEUXIÈME DIVISION. (Brachyrhynchus, Lar.) Elytres ayant leur partie antérieure opa- que et leurs nervures apparentes. 2. BRACHYRHYNCHUS ORIENTALIS. Lap., Essai Hémipt.,p. 54. — Burm., Handb. dér Ent., t. 11, p. 254, n. 2. — Long. 4 lig. — Corps d’un brun noirûtre, très-obscur, avec les côtés tout-à-fait pa- rallèles ; corselet légèrement granuleux ; élytres obscures, de la même couleur que le corps; pattes ayant leurs cuisses légé- rement renflées. — Des Indes Orientales, collection du Muséum. DYSODIUS, Lap., SEnv.; Aradus, Far. Ce genre est très-voisin du précédent ; il en diffère par la forme du corps, beaucoup plus arrondie; les antennes, dont le pre- mier article est long et épais, ei surtout par le corselet semi-lunaire, ayant ses angles antérieurs avancés en forme de lobe arron- di; et l’abdomen dont les bords sont den- telés. Le type de ce genre est le DYSODIUS LUNATUS. (PI. 3, fig. 2.) Acanthia Lunata, Fasr., Ent, Syst., 414 t. IV, p. 72, n. 20. — Aradus Lunatus; ejusd., Syst. Rhyng., p. 417, n. 2. — Dy- sodius Lunatus, Burx., Handb. der Ent., t. IT, p. 255, n. 4. — Long. 7 lig. — Corps d’un brun-noirâtre foncé, corselet granuleux , avec sa partie antérieure for- mant un demi-cercle ; élytres sombres sans tachés ; abdomen ayant ses côtés élargis, dépassant la largeur des élytres ; pattes et antennes de la couleur du corps. — Du Brésil. ARADUS, Farr.: Cimex, Linn.; Piestosoma, Lap. Corps fortement aplati. — Antennes cy- lindriques , avec leur dernier article ordi- nairement de la même épaisseur que les précédens.— Bec plus long que la tête, et s’avançant entre les pattes, ce qui ne permet pas de confondre ce genre avec les deux précédens, — Elytres recouvrant l’abdomen dans toute son étendue. — Pattes courtes, assez déliées. Les Arades vivent sous les écorces des arbres, et se nourrissent d’autres insectes. 4. ARADUS BETULÆ. Cimex Betulæ, Linn., Syst. nat., t. Il, p. 718, n. 18 ; ejusd., Faun, Suec., n. 918. — Dec., Ins. Mém.,t. III, p. 305, pl. 45, fig. 16-19, 16-17. — Acanthia Betulæ, FaBr., Ent. Syst.,t. IV, p. 73, n. 26. — Aradus Betulæ; ejusd., Syst. Rhyng., p. 119, n. 11. — Acanthia Corticalis, Wozr, Icon. Cim., pl. 9, fig. 81.— Aradus Betulæ, Bruzr., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 335, pl. 254 fig. 4. — Long. 4 lig. — Corps d’un ferrugineux testacé en dessus et noir en dessous ; antennes ayant leur troi- sième article blanc, et l’extrémité du se- cond et du quatrième de couleur noirâtre ; corselet arrosé de noir, ayant ses bords den- telés et sa partie supérieure portant quatre lignes longitudinales élevées; écusson pré- sentant un tubercule au milieu et une ligne élevée sur les côtés; élytres ferrugineuses, avecleursnervurestrès-saillantes; abdomen noir, avec ses côtés roussâtres ; pattes fer- rugineuses, ayant leurs articulations jaunes. Cette espèce se trouve en France et dans la plus grande partie de l’Europe; elle est commune sous les écorces de bouleau (Be- tula alba). 2. ARADUS DEPRESSUS. Acanthia Depressa,Fasr., Ent, Syst, 412 t IV, p.72, n. 22.— Aradus Depressus ; ejusd., Syst. Eleut., t. 11, p. 419, n. 40. — Larn., Gen. Crust. et Ins.,t. 11, p. 441. —Wozr., Icon. Cim., p. 429, tab. 45, fig. 423. — Piestosoma Depressas, Lar., Essai. Hémipt., p. 84. — Coreus Spiniger, Scerezcems., Cim., tab. 5, fig. 2. — Long. 2 Jig. — Corps brun; antennes de cette couleur, ayant l'extrémité de leur quatriè- me article blenchâtre ; corselet finement chagriné, avec ses angles antérieurs jaunä- tres ; élytres jaunes à leur base et brunes dans le reste de leur étendue; abdomen rougeâtre ; pattes jaunes, annelées de brun. — Cette espèce est commune en France et en Allemagne ; on la trouve dans les bois, sous les écorces d’arbres. TINGIS , FaBr.; Dictyonota, GurT.; Monanthia, Lap., SERY. ; Piesma, Lar., Burm.; Acanthia, PANz.; Galeatus, Curt.; Derephysia et Serenthia, SrinoL.; Agramma, WEsTWOOD, # Corps fortement aplati, — Antennes ayant leur dernier article terminé en bou- ton. — Corselet ayant son bord antérieur formant une espèce de capuchon au-dessus de la tête, et son bord antérieur couvrant entiérement l’écusson ; ses côtés offrant or- dinairement des dilatations transparentes, parcourues par des nervures formant un ré- seau régulier. — Elytres plus grandes que l'abdomen, couvrant tout le corps, réti- culées, comme les expansions du corselet, par un grand nombre de petites nervures. Les Tiers vivent sur les arbres et les fleurs : ils piquent les végétaux. dont ils absorbent la sève et occasionnent souvent des excroissances considérables. Ce sont de très-petits insectes, pour la plupart qui of- frent des couleurs peu variées; mais qui sont surtout remarquables par la réticula- tion régulière des nervures des élytres et des expansions du corselet. M. Spinola a établi récemment plusieurs genres aux dépens des Tingis; ils sont fon- dés sur la longueur ou l’épaisseur de cer- tains articles &es antennes, ce qui varie pres- que avec toutes les espèces; et sur l’avan- cement plus ou moins grand de la partie antérieure de la tête, TINGIS. PREMIÈRE DIVISION, (Tingis proprement dits.) Corselet ayant latéralement des expan- sions membraneuses. 1. TINGIS LÆTA. GaLz., Hémipt. Suec., p. 1514, n. 45.— Piesma Tricolor. Lar., Ent. Hémipt., p. 48. — Piesma Lelum, Burw., Handb. der Ent., t Il, p. 257, n. 4. — Long. 4 lig, — Corps noir ; corselet d’un blanc jaunâtre, fortement ponctué , ayant une petite ligne longitudinale élevée et ses ex- pansions en forme de réseau ; élytres d’un blanc jaunâtre également réticulées ; pattes roussâtres. — Cette espèce se trouve en France et aux environs de Paris. 2. TINGIS MARGINATA. Acanthia Marginata, Worr. Icon.Cim., p.132, tab. 13, fig. 126.— Tingis Crassi- cornis, GaLL., Heémipt. Suec., p. 447, n. 40.— Dyctionata Crassicornis, Curr., Brit. Ent., t. IV, pl. 454. — Piesma Mar- ginatum , Buem., Handb. des Ent., t. II, p. 259, n. 3. — Long. 1 lig. +. — Corps noir ; antennes ayant leur second article velu ; corselet d’un jaune livide, réticulé ; élytres de la couleur du corselet, réticulées par des nervures noires; pattes noirâtres. —— Gette espèce se trouve en France. 3. TINGIS PYRI. (PI. 2, fig. 7.) Acanthia Pyri,FaBr., Ent. Syst.,t. IV, p.78, n. 44. — Tingis Pyri; ejusd., Syst. Eleut., p.126, n. 9.— Bur., Handb. der Ent., t. I1,p. 259, n. 4. — Long. 1 lig. — Corps noir ; corselet blanchätre ; élytres de cette dernière couleur, réticulées de brun, ayan! une tache brune en forme de croix ; abdomen noir; pattes blanchâtres. — Gette espèce est commune en France, aux environs de Paris; on la trouve sur les poiriers, fixée à la partie inférieure des feuilles. 4. TINGIS CRISTATA. Pawz., Faun. Germ., fase. 79, fig. 49. — Bur., Handb. der Ent., t. 11, p. 259, n. 3. — Bruiz., Hist, nat. des Ins., t. 1X, p. 338, pl. 25, fig. 5. — Long. 1 lig. —, Corps d’un brun ferrugineux ; tête et an- tennes plus obscures, ces dernières cou- vertes de poils noirâtres; corselet blanc, ayant dans son milieu trois petites carènes élevées qui forment une espèce de capu- PHLÆA. chon ; élytres blanchâtres, réliculées par des nervures d’un brun ferrugineux; pattes roussâtres. — Cette espèce se trouve en France et en Allemagne ; elle n’est pas rare aux environs de Paris. DEUXIÈME DIVISION. Corselet dépourvu d’expansions membra- reuses sur les côtés. 5. TINGIS HUMULI. Fase., Syst. Rhyng., p. 425, n. 7. — Acanthia Echii, Wozr., Icon, Cim., p. 30, tab. 43, fig. 426.—T'ingis Humuli, Bruzz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 261, n. 2.— Long. 1 lig. +. — Corps noir ; corselet noir, ayant trois crêtes très-élevées, surtout l’in- termédiaire, et les côtés blanchâtres et transparens ; élytres d’un gris jaunâtre , ponctuées de brun, et réticulées par des nervures de cette dernière nuance; pattes d’un gris-jaunâtre. — Cette espèce se ren- contre dans la plus grande partie de l’Eu- rope. EURYCERA, Lar. Ce genre a tout-à-fait l’aspect des Tin- gis : l’écusson est également caché ; mais il s’en distingue par la structure singulière des antennes, dont le troisième article est en forme de cône renversé , et le quatrième excessivement renflé dans toute sa lon- gueur. On ne connoît de ce genre qu’une seule espèce. EURYCERA CLAVICORNIS. Cimex Clavicornis, Fasr., Suec.,n.911. —Acanthia Clavicornis, Fagr., Ent. Syst., t. IV, p. 70.— Panz., Faun. Germ.; fase. 23, n. 23.— Eurycera Nigricornis, Lar., Ent. Hemipt., p. 49.—- Burm., Handb. der Ent.,t. 11.p. 258, n, 4.— Eurycera Cla- vicornis, BruLL., Hist, nat. des Ins., t. 1X, p. 341, pl. 26, fig. 2. — Long. 14 lig. !.— Corps d’un jaune ferrugineux; anlennes noires; corselct noir en dessus, fortement ponctué , ayant cinq côtes élevées, dont les deux extérieures beaucoup plus courtes que les autres; élytres ayant leur bord ex- térieur tacheté alternativement de noir et de blanc; pattes et abdomen d’un jaune- roussâtre. — Cette espèce se trouve dans le midi de la France et aux environs de Paris, Insectes. LW- 1143 PIESMA, Lap., SERV.; Zosmenus, Lar.;s Zosmerus, Burx.; Acanthia, Wozr.; Salda, Paz. Ce genre ressemble beaucoup par la for- me aux T'ingis : les antennes sont cylindri-" ques comme chez ces derniers, sans ren- flement excessif comme chez les Eurycera ; le corselet est dépourvu de membrane sur les côtés, et il est tronqué à sa partie postés rieure de manière que l’écusson se trouve entièrement à découvert. Le type du genre est le PIESMA CAPITATA, AÆAcanthia Capitata, Worr., Icon. Cim., p.134, pl. 425.—Tingis Capitatus, Lar., Gen. Crust. et Ins.,t. III, p. 440, n. 2 — Fac, Hemipt. Suec., p. 150, n. 44. — Panz., Faun. Germ., fasc. 400, tab. 19. — Zomerus Capitatus, Burm., Handb. der Ent., t. 11, p.262, n. 2.— Piesma Capi- tata, Brurz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 342, pl. 26, fig. 3. — Long. 1 lig. — Corps d’un gris-jaunâtre, plus obscur en dessous qu’en dessus ; antennes roussâtres ; tête tachetée de noir, ayant à sa partie an« térieure deux saillies en forme de corne; corselet d’un jaune vif à sa partie antérieu- re , parsemé de points nombreux dans toute son étendue ; élytres ponctuées, avec leurg nervures très-saillantes, mais sans réseau, comme dans les espèces du genre T'ingis ; pattes de la couleur du corps.— On trouve cette espèce dans la plus grande partie de PEurope; elle n’est pas rare aux environs de Paris. PHLÆA , Lap., SERv.; Paracoris, Haux.; Phlæocoris, Bury. Corps excessivement déprimé, de forme ovalaire, entouré comme chez les T'ingis par un rebord large et mince. — Antennes de trois articles seulement. — Bec presque aussi long que le corps, engaîné dans un sillon qui s’étend jusqu’au dernier segment de l’abdomen. — Corselet et élytres ayant une large expansion latérale. — Ecusson découvert, — Pattes courtes et assez grêles, Ce singulier genre est propre aux con- trées méridionales du Nouveau-Monde ; la forme aplatie de tout son corps semble at- tester que cet insecte vil sous les écorces, car jusqu’à présent les voyageurs n’ont rap- vorté aucune observation sur la manière de 8 414 vivre des espèces qu’il renferme et qui ne sont pas nombreuses. Le type du genre est le PHLÆA CORTICALIS. (P]. 3. fig. 3.) Cimex Corticalis, Drurx, Exot. Ins., t.11, pl. 40. — Phlæa Cassidiodes, Lar. et Senv., Encyc. Mét., t. X, p. 411. — — Phlæa Corticalis, Buzz, , Hist, nat, des Ins., t. IX, p. 844, pl. 26, fig. 4. — Long. 8 à 40 lig, — Corps d’un vert-jau- hâlre en dessus, d’un brun foncé en des- sous, à l'exception de l'expansion latérale, qui est jaunâtre; corselet couvert de petits tubercules, ayant une ligne brune de chaque côté; écusson ayant également une ligne brune sur les côtés; élytres couvertes de petites aspérités; pattes ayant leurs cuisses brunes, et les jambes et tarses jaunätres, annelées de brun, — Cette espèce est ori- ginaire du Brésil, PHYMATA , Larn.; Syrtis, FABr.; Acanthia, PANz. Corps fort épais. — Bec court, ne dé- passant pas l’origine des pattes antérieures, ayant sa base logée dans une cavité profonde située à la partie inférieure de la tête. — Antennes insérées un peu au-dessous du bord de la tête; grêles et presque aussi longues que la tête et le corselet réunis, ayant leur dernier article beaucoup plus grand que les précédens et en forme de bouton allongé.— Gorselet dentelé sur ses bords. — Ecusson petit el de forme trian- gulaire. — Abdomen très-dilaté latérale- ment. — Pattes courtes; les antérieures ayant des cuisses fort grosses et très-ren- flées, avec leur partie supérieure amincie, e1 des jambes épaisses et arquées, s’appli- quant sur les cuisses par leur côté tranchant, de manière à former une pince redoutable ; les tarses courts et grêles. Ce genre renferme un petit nombre d’es- pèces que l’on rencontre sur les fleurs, où elles poursuivent les autres insectes pour en faire leur nourriture. L- PHYMATA CRASSIPES., Acañthia Crassissipes, Fazr., Ent. Syst., 1. IX, p. 74. — Panz., Faun. Germ., fase. 33, n. 24.— Wozrr., Icon. Cim., t. II], p. 88, tab, 9, fig. 82. — Coo., J{L. Ins., tab. 21, fig. 6.— Syrlis Crassipes, FaBr., Syst. Rhyng., p. 121, n. 1. — Phymata Crassipes, Latr., Germ. Crusl. et Ins., t III, p. 438, n. 4, Encyc. Mét.,t. X MACROCEPHALUS. p.149, 9, 4.— Bauz., Hist. nat. desIns., 1 IX, p. 347, pl. 96, fig. 5. — Long. 4 lig. — Corps d’un brun obscur en des- sus et d’un jaune-roussâtre en dessous ; tête bifide à sa partie antérieure ; corselet ayant ses côtés foliacés, et sur son sommet des lignes longitudivales élevées et des sillons entre chacune : élytres brunâtres sans ta- ches ; abdomen ayant ses trois premiers segmens bordés de blanc jaunâtre, avec quelques points noirs; pattes de la couleur générale du corps.— France et Allemagne. 2. PHYMATA MONSTROSA. Acanthia Monstrosa, Fasr., Ent, Syst., t IV, p. 74.— Syrtis Monstrosa; ejusd., Syst. Rhyng., p. 122, n. 4. — Burm., Handb. der Ent. , t. Il , p. 251, n. 2. — Phymata Monstrosa, Bruzz., Hist. nat. des Ins., LU IX, p. 347. — Long. 3 lig. — Corps ferrugineux ou brunâtre; corselet ayant ses bords latéraux dilatés et dentelés; élytres de la couleur du corps; abdomen ayant ses côtés, son extrémité et quelques points de couleur jaune-blanchätre ; pattes de cette dernière nuance. — Gette espèce se rencontre dans toute l’Europe méridio- nale et le nord de l'Afrique. « On connoît encore, de ce genre, une vingtaine d’espèces, la plupart inédites, qui sont propres à l'Amérique. MACROCEPHALUS , Sweper ; LATR,; Syrtis, FABr. Ce genre diffère du précédent par la tête plus allongée; les antennes très-courtes, fort épaisses, ayant leurs articles globu- leux, à l'exception du dernier, qui est oya- laire.— L’écusson trés-grand , couvrant la plus grande partie du corps et surtout les organes du vol. — L’abdomen beaucoup moins dilaté sur les côtés que dans les PAy- malas Le type du genre est le MACROCEPHALUS CIMICOIDES, Swen., de l’Acad. des Sc. de Stockholm, ann. 4837, p. 481, pl. 8. — Syrtis Mani- cata, Faër., Syst. Rhyng., p. 123, — Ma- crocephalus Cimicoides, LATR., Gen, Crust, et Ins., t. 111, p. 437, n. 4. — Macroce- phalus Manicatus , Burm., Handb. der Ent., 4 I, p. 252. — Macrocephalus Ci- micoides, BRu1z., Hist. nat. des Ins.,t, 1X, p. 548, pl. 26, fig. 6. — Long. 4 lig. — Corps entièrement d’un brun-roussâtre, NEIDES. plus obscur en dessus qu’en dessous; l’é- cusson ayant à sa base une tache allongée d’un jaune d'ivoire brillant; pattes rous- SEPTIÈME FAMILLE. Caractères. Tarses munis de deux ap- pendices situés entre les crochets des tarses. — Tête aplatie. — Antennes insérées à la partie antérieure de la tête, sur la même ligne que les yeux. Cette famille renferme une assez grande quantité de genres, dont quelques-uns sont très-nombreux en espèces; plusieurs at- teignent une taille assez grande, et offrent parfois des formes bizarres, surtout dans la dilatation et le renflement des pattes pos- térieures. La plupart vivent sur les plantes dont ellessucent les fluides ;ellesse tiennent aussi sur les tiges des arbres, et dans les endroits abrités des vents et de la pluie. Quelques espèces vivent en famille , et de- meurent immobiles quelquefois pendant un temps considérable. Les Coréens, en général, offrent des cou- leurs variées et souvent brillantes ; leurs espèces sont répandues dans toutes les par- ües du monde. On peut diviser cette famille en deux groupes : Coréites, Anisoscélites. CORÉITES. Caractères. Antennes ayant leur dernier article plus court et plus gros que les pré- cédens. Genres : Neides, Myrmus, Lygæomor- phus, Corizus, Merocoris Pseudophlæus , Coreus, Coreocoris Spartocerus. NEIDES , Larr.; Berytus , Fagr.; Cimex, Linn. Corps d’une extrême ténuité et assez allongé. — Tête s’avancant considérable- ment en pointe entre les antennes; ces der- nières, excessivement grêles et longues, for- mant un coude irés-prononcé, après leur second article, qui est renflé à son extré- mité; et leur dernier article très-court en comparaison des précédens, et formant une sorte de massue assez épaisse. — Corselet s’élargissant un peu de la partie antérieure à la partie postérieure, — Elytres et ailes linéaires couvrant entièrement l’abdomen. 415 sätres comme le corps. — Cette espèce se trouve dans l'Amérique du nord , en Co- lombie et au Brésil. CORÉENS , Br — Pattes fort longues et trés-grêles, ayant leurs cuisses un peu renflées en massue vers l'extrémité. Ce genre se compose de petits insectes ayant de trés-longues pattes, ce qui les fait paroître comme montés sur des échâsses. Ils ont quelque analogie dans l’aspect avec les Ploières ; mais leurs antennes. renflées à l'extrémité, et leurs jambes droites, grêles et mutiques, ne permettent pas de les con- fondre avec ces insectes, Les Néides se trouvent sur les herbes élevées, dans les lieux ombragés et humides. On n’en connoît qu’un petit nombre d’es- pèces propres à l’Europe et à l'Amérique. À. NEIDES TIPULARIA. Cimex Tipularius, Linn., Syst. nat., t. L, p. 2, 733, n. 420; ejusd., Faun. Suec., n. 973.— Neides Tipularia, LaTR., Gen. Crust.et Ins:,t. III, p. 420.—Lar., Hémipt., p. 42. — BruLr., Hist. nat. des Ins.,t. IX, p. 355, pl. 27, fig. 4. — Be- rylus Tipularius, Fasr., Syst. Rhyng., p. 264, n. 4. — Scarzunc., Beitrage, t. I, p. 56, tab. 7, fig. 3. — Haun., FVanz., 4, 453, tab. 21, fig. 68. — Fair, Hemipt. Suec., p. 465, n. 4. — Burx., Zandb. der Ent., 1. 11, p. 343, n. 4.— Long. 5 a 6 lig. — Corps entièrement d’un gris-jaunâtre, fort pâle ; antennes ayant leur dernier ar- ticle brun; élytres très-peu colorées, ayant depuis leur milieu jusqu’à leur extrémité, quelques petits points noirs; pattes de Ja couleur générale du corps, un peu plus fon- cées à l’extrémité des cuisses et des jambes. Cette espècese trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; on la rencontre aux en- virons de Paris, où elle n’est pas trés-com- mune, dans les lieux couverts et humides, grimpant et se traînant avec lenteur sur les hautes herbes. 2. NFIDES CLAVIPES. Berytus Clavipes, Far., Syst. Rhyng., p. 265, n. 2. — Sci, Beitrage, t. I, P. 56. — FaL., Hemipt. Suec,, p. 165, n. 2. — Ilaun., anz., 1, 435, tab. 24, Gg. 69. — Bunu., Handb. der Ent., t. I], p. 313, n. 2, — Long. 3 lig. à 8 lig, = — 446 Chez cette espèce, les antennes ne sont pas à proportion aussi longues que dans la pré- cédente, le corps est à peu près de la même couleur: les antennes ont leur dernier ar- ticle et l'extrémité du premier de couleur noirâtre; le corselet est caréné latéralement et dans son milieu; les élytres n’ont point de taches, mais elles offrent plusieurs lignes longitudinales élevées assez saillantes; les paltes sont de la couleur générale du corps, avec l’extrémité des cuisses noirâtre. — Cette espèce se trouve en France; elle est plus rare que la précédente. MYRMUS , Hasx, Burn». ; Rhopalus, Scuuz.; Coreus, FaLL.; Miris, Wozr. Ce genre a quelque analogie avec le pré- cédent; mais il s’en distingue facilement par la forme du corps, qui est beaucoup plus large et plus déprimé; par les antennes, velues, plus courtes, n’ofirant pas de coude sensible , mais ayant également leur der- uier article renflé en massue.—La tête plus large , peu prolongée entre les yeux, ayant plusieurs sillons à sa partie antérieure. — Les yeux proéminens.— Le corselet large, et les cuisses d’égale épaisseur dans toute leur étendue , et n’ayant pas de renflement sensible. On connoît fort peu d’espèces de ce gen- re ; celle qui peut servir de type est le MYRMUS MIRIFORMIS. Myrmus Miriformis , Fazz., Hémipt. Suec., p. 44, n. 4. — Rhopalus Mirifor- mis, ScuiLi., Beitrage, t. 1 ,p: 54, n. G. — Myrmus Miriformis, Haux, Waruz., t. 1, p. 82, tab. 43, fig. 46. — Buru., Handb. der Ent.,t, I1, p. 312, n.1. — Miris Abbreviatus, Wozr., Icon. Cim., p. 116, tab. 44 , 400 ? — Long. 4 lig. — Corps d’un vert-grisätre ; antennes brunes, hérissées de poils roides , ayant leur der- nier article noirâtre ; tête et corselet ver- dûtres, un peu rugueux ; élytres de la même couleur, avec leurs nervures trés-saillantes, ayant quelques taches ou lignes rouges ou brunûtres ; abdomen d’un vert clair, avec quelques taches noirâtres; pattes brunes, couvertes de poils. Cette espèce se trouve en France, où elle est fort rare ; on rencontre quelquefois des individus qui ont leurs élytres tres-courtes, peut-être sont-ce des femelles; mais aussi sont-ils des individus qui n’ont pas encore subi leur derniére mue. CORIZUS. LYGEOMORPHUS, Brancn. ; Leptocoris, Haux, Burx. ; Lygœus, FABr.; Corizus, BRuLL. 0 Corps assez aplatis — Antennes entié- rement grêles, ayant leur premier article fort court, et le dernier terminé en poiñte et plus long que le précédent, — Yeux proëéminens. — Corselet sans dilatations et sans épines , un peu plus large à sa partie postérieure qu’à sa partie antérieure. — Pattes fort grèles ; avec les cuisses minces, sans aucune apparence de reuflement. Ce genre a dans l’aspect la plus grande analogie avec plusieurs espèces de LyGÉENS ; mais l'insertion des antennes, situées au bord antérieur de la tête, ne permet pas de les confondre. A. LYGÆOMORPHUS ABDOMINALIS. Lygœus Abdominalis, Fasr., Syst. Rhyng., p. 226, n. 3. — Leptocoris Abdo- minalis , Buxm., Handb. der Eut.,t. 1, p. 305, n. 4. — Long. 8 lig. — Corps d’un beau rouge de sang ; antennes noires ; ély- tres rouges, avec leur partie membraneuse de couleur noire; poitrine etabdomen noirs dans leur milieu ; pattes de cette der- nière couleur. — Amérique méridionale, 2. LYGEOMORPHUS AUGUR. Lygœus Augur, Fasr., Syst. Rhyng., p. 226, n. 442. — Leplocoris Augur, Burw., Handb. der Ent., 1. IL, p. 305, n. 2.— Long. 7 lig. — Cette espèce est, comme la précédente, d’un beau rouge; mais sa poitrine et son abdomen n’oflrent point de taches noires, et sont entièrement” rouges; avec les antennes, les pattes et la” partie membraneuse des élytres de couleur noire, — Du Sénégal, Ile-de-France, Cap de Bonne-Espérance. CORIZUS, Fazz.; Coreuset Lygœus, Fage.; Rhopalus , Scnœnx. ; Kleidocerus, Westrw.; Cimex, Lin. Ce genre se distingue du précédent par la forme du corps, qui est plus court et moins rétréci postérieurement: par la ee légèrement prolongée antérieurement, surtout par les antennes plus courtes, avec leur der article toujours renflé en mas- sue, tandis qu’il est constamment aussi mince que les précédens dans les Leptocoris. — L'écusson est aussi plus grand, — Les 0 © PSEUDOPHLÆUS. élytres sont d’égale largeur dans toute leur étendue, et les pattes sont fort grêles. On trouve plusieurs espèces de ce genre en Europe. 4. CORIZUS HYOsCIAMI. (PI. 3, fig. 4.) ‘Cimex Hyosciami, Linn., Syst. nat, t. IT, p. 726, n. 26; ejusd., Faun. Suec., n. 945.—Lygœus Hyosciami, Fazr., Syst. KRhyng., p. 218, n. 63. — Panz., Faun. Germ., fasc. 79, tab, 21.—Fazr., Hemipt. Suec., p. 44, n. 6. — Alydus Hyosciami, Hiäuw., Wanzenart, 4, 48, tab. 2, fig. 40, — Corizus Hyosciami, Burm., Handb. der Eniom. , t. 11, p. 306, n. 4. — BruLr., Hist. des Ins., t. 1X, p. 358, pl. 27, fig. 2. — Long. 5 lig. — Corps d’un beau rouge de sang , tacheté de noir ; antennes de cette derniére couleur ; tête rouge, avec les cô- tés noirs; corselet ayant à sa partie anté- rieure une ligne transversale noire, et à sa partie postérieure deux taches bifides de la même couleur; écusson noir antérieure- ment, et rouge à l'extrémité; élytres de cette dernière couleur, avec les bords de l’écusson; deux petits points situés prés de ce dernier, et une tache dans le milieu des élytres de couleur noire ; leur partie mem: braneuse d’un blanc-grisätre ; pattes noires; abdomen rouge, avec une rangée de points noirs de chaque côté, Cette espèce se rencontre dans presque toute l’Europe. Elle est fort rare aux envi- rons de Paris; elle vit ordinairement sur la jusquiame. 2. CORIZUS CRASSICORNIS. … Cimex Crassicornis, Linn., Syst. nat., II, p. 729, n. 92; ejusd., Faun. Succ., D, 952. — WoLzr, Icon. Cim., p. 446, tab. 44, fig. 440. — Coreus Crassicornis, Far., Syst. Rhyng., p. 201, n. 46. — FaLr,, Hemipt. Suec., p. 41, n. 4. — Co- ryzus Crassicornis, Burm., Handb. der Ent.,t. 11, p. 306, n. 4. — Long. 8 lig. —Gorps d’un gris-jaunâtre ; antennes ayant leur premier article noirâtre, et les autres de la couleur du corps; tête et corselet for- tement ponctués, avec quelques poils pre- nant naissance dans les points ; écusson ter- miné en pointe aiguë ; élytres pâles, ayant quelques points brunâtres; paties ponctuées de noir, Cette espèce se trouve dans toute l’Eu- rope; elle est fort commune aux environs de Paris, d 447 MEROGORIS, Penryx, BrULL,; Harmostes, Burw. Corps épais, — Antennes ayant leur pre- mier article court; les deux suivans iné- gaux, etle dernier en forme de fuseau al- Jongé. — Corselet très-infléchi à sa partie antérieure, s’élargissant beaucoup vers sa partie postérieure, — Pattes antérieures et intermédiaires courtes et grêles ; les posté rieures ayant leurs cuisses fort longues, ren- flées depuis leur milieu jusqu’à leur extré- mité, en une massue très-volumineuse par rapport à Ja taille de l’insecte. Ce genre, trés-remarquable par le grand développement de ses cuisses postérieures, renferme trois espèces connues, propres à l'Amérique. MEROCORIS ACRIDIOIDES. Coreus Acridioides, Fasr., Syst, Rhyn., P. 200. — Long. 4 à 5 lig, — Corps d’un gris-brunâtre très-obscur; antennes plus jaunâtres, avec leur dernier article et les articulations des précédens d’un brun-noi- râtre; tête et corselet légérement chagri- nés; élytres d’un jaune sale, avec une ta- che noire dans leur milieu, et leur partie membraneuse entièrement d’un gris-noirâ- tre ; pattes et abdomen de la couleur géné- rale du corps. Gette espèce provient de l’Amérique Méridionale. Collection du Muséum. PSEUDOPHLÆUS, Buru.; Coreus, FaArr., PANZ.; af Arenocoris, Han. RE Ce genre se distingue des précédens par la structure singulière des antennes : leur premier article est très-court et épineux, le second encore plus court, le troisième fort long, un peu plus épais à son extrémité que dans le reste de son étendue, et le der- nier court et renflé en massue. — La tête porte de chaque côté une petite corne. — Le corselet est épineux sur les bords. — L’abdomen dépasse la largeur des élytres, et les pattes sont toutes fort grêles, sans renflement dans aucune de leurs parties, Le type du genre est le PSEUDOPHLÆUS FALLENIT. Coreus Fallenii, Semi, Breit., t, I, p. 46, n. 9, tab. 4, fig. 2, — Pseudophlæus Fallenii, Burm., Handb. der Ent., t. WI, D. 308, n, 4,—BeauLz., Hist. nat. des Jns., 148 t. IX, p. 859, pl. 27, fig. 3. — Long 3 à 8 lig. . — Corps entiérement d’un gris- brunâtre, ponctué de brun; corselet ayant deux gibbosités et plusieurs granulosités en forme de petites perles; élytres sans taches; pattes granuleuses, mais sans épines. — Cette espèce se trouve en France. COREUS, Fazr., LATR.; Cimex, Lin. Corps déprimé, — Antennes ayant leur premier article au moins aussi long que la tête, et souvent plus long, et le dernier en forme de bouton ovalaire. — Corselet s’é- largissant beaucoup ce la partie antérieure à la partie postérie re. — Elytres et ailes aussi longues que l’abdomen. — Pattes de moyenne longueur, souvent assez grêles. Ce genre a été divisé en un assez grand nombre d’autres par MM. Laporte et Bur- meister ; ils n’offrent pas en général de ca- ractères bien tranchés : aussi M. Brullé les a réunis Ja plupart au genre Coreus. Nous les signalerons comme de -imples divisions. LesCoréessont des Hemiptéres qui sucent la sève de différens végétaux ; on en trouve plusieurs espèces en très-grande abondance, souvent réunics en familles ; elles se tien- nent dans les endroits humides et couverts. Leurs espèces, quisontassez nombreuses, sont répandues dans toutes les parties du monde. PREMIÈRE DIVISION. Merocoris, Haux. Corps assez étroit.— Antennes ayant leurs articles d’égale longueur. — Cuisses posté- rieures légèrement renflées vers l’extré- mité. 1, COREUS HIRTICORNIS. Farr., Syst. Rhyng., p. 198, n. 31.— 200., IL. Icon., 4, 39, tab. 40, fig. 8. — Burs., Handb. der Ent., t. II, p. 309, n. 4.—Long. 5 lig. — Corps entièrement d’un jaune-brunâtre, hérissé de poils roi- des; corselet ayant ses bords armés de fortes épines; élytres légérement rugueuses ; pat- tes de la couleur générale du corps. Cette espèce se trouve dans presque toute l'Europe Méridionale. 2. COREUS PILICORNIS. Coreus Hirticornis, Panz., Faun. Germ., fasc. 92, tab. 17. — Coreus Denticulatus, Wozrr /con. Cim., 71, tab. 7, fig. 68. — COREUS. Scuir., Breit., 1, 44, 8.—Haun., Wanz., 41, 106, tab. 62, fig. 488. — Coreus Pili- cornis, Buem., Handb. der Ent., t. II, p- 309, n. 2. — Long. 4 lig. — Cette es- péce est un peu plus petite que la précé- dente, sa couleur est plus foncée; les bords de son corselel sont aigus et armés d’é- pines, et quelques-unes plus petites sont si- tuées sur l’écusson ; lesélytres n’offrent que des inégalités à peine sensibles, et les pat- tes sont de la même couleur que le corps. On la trouve en France, en Allemagne, en Italie, etc. DEUXIÈME DIVISION. Phyllomorphus. Antennes fort grêles.—Corselet et abdo- men offrant des dilatations latérales, mem- braneuses et comme foliacées. 3. COREUS LACINIATUS. Cimex Laciniatus, ve Vizz., Ent., t. 1, p. 493, n. 49. — Coreus Paradoxus, Wozrr, Icon. Cim., tab. 19, fig. 484. — Coreus Laciniatus, Bruzz., Hist, nat. des Ins.,t. 1X, p. 363, pl. 27, fig. 5. — Phyl- lomorphus Laciniatus, Burm., Handb. der Ent., 1. 11, p. 310, n. 4. — Long. 4 lig. — Corps d’un jaune pâle ; corselet profon- dément échancré au milieu de son bord postérieur; ses dilatations ainsi que celles de l’abdomen brunâtres, traversées par une bande rose ; élytres blanches, extrêmement diaphanes; pattes d’un jaune päle, hérissées d’épines trés-grêles. Cette espèce se trouve en France et dans le nord de l’Afrique. L4. COREUS PARADOXUS. Fasr., Syst. Rhyng., p. 194, n. 44, — Sroz., Wanz., pl. 44. fig. 104. — Phyl- lomorphus Paradoxæus, Burm., Handb. der Ent., t. I, p. 310, n. 2.—Long. 4 à 5 lig. — Corps d’un jaune-brunâtre; corselet n'ayant pas d’échancrure à sa partie posté- rieure ; ses dilatations, ainsi que celles de l'abdomen qui sont grandes, tout-à-fait de la même couleur que les’autres parties du corps; pattes légèrement épineuses, — Du cap de Bonne-Espérance. Le TROISIÈME DIVISION. Syromastes; Verlusia, Spin. Abdomen sans dilatation, mais beaucoup plus large que les élytres, et plus ou moins en forme de losange. COREUS. 5. COREUS QUADRATUS. (PI. 3, fig, 6.) Fan., Syst. Rhyng., p. 499, n. 36. — Wozre, Icon. Cim., 70, tab. 7, fig. 67. — SToiz, Wanz., pl. 5, fig. 36. — FaLr., Hem. Suec., p. 36, n. 2.— Scuis., Bzeitr., t. LL. p. 40, n. 3. — Haun.. Wauz., 11, tab, 61, Big. 489. — Bruzr., Hist. nat. des Ins., t. 1X, p. 363, n. 4. — Syromastes Quadratus, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p: 344, n. 4. — Long. 5 lig. —Corps d’un brun-rougeâtre en dessus, et d’un jaune livide en dessous; antennes ayant leur der- nier article noir; élylres jaunâtres, sans taches; abdomen prolongé en pointe de chaque côté, en forme de losange; pattes d’un jaune pâle, sans épines. Cette espèce se rencontre dans la plus grande: partie de l’Europe; elle est fort commune aux environs de Paris, sur toutes les plantes basses et les arbrisseaux, 6. COREUS MARGINATUS. (PI. 3, fig. 5.) Cimex Marginatus, Lann., Syst. nat., t: LE, p: 749, n. 28; ejusd., Faun. Suec., n. 923. — Coreus Marginatus, Fagr., Syst. Rhyng., p. 192, n. 6.—WoLrr, Icon. Cim.., 20, tab. 3, fig. 20. — Srozr, Cim., tab. 5,.fig37. — Decéer., Ins.,t. III, p. 272, n. 17. — FazL., Hem. Suec., p. 36, n. 4.— Scuir., Bzeitr., t. 1, p. 38, n. 1.— Burx., Handb. der Ent., t. 11, p. 345, D. 4. — BruLz., Hist. nat. des Ins., t. IX p- 362, pl. 27, fig. 4. — Long. 7 lig. — Corps d’un brun obscur en dessus, et d’une couleur livide en dessous; antennes ayant leurs deux premiers articles rougetres, et le dernier noir; corselet ayant ses bords relevés ; élytres brunes, sans taches ; abdo- men roussâtre en dessus, plus brun sur les côtés, et arrondi dans cette partie; pattes brunes. Cette.espèce est excessivement commune aux environs de Paris, et dans toute la France, 7. COREUS SCAPHA. Fase., Syst. Rhyng., p. 193, n. 9. — Seurr., Beit., t. 1, p. 39, n. 2. — Burx., Handb. der Ent., t. Il, p. 315, n. 3. — Long. 7 lig.— Gette espèce est très-voisine de la précédente; elle en différe par sa couleur beaucoup plus brune en dessus, et plus grise en dessous; par ses antennes, dont le dernier article et l'extrémité de l’a- vant-dernier sont noirs, et surtout par la bordure blanche qui borde la partie latérale du corps dans toute sa longueur, et l’ab- domen offrant en outre un point blanc sur chaque segment, 119 Cette espèce se trouve en France, mais elle est beaucoup plus rare que le C. Mar- ginatus. QUATRIÈME DIVISION. Gonocerus. Corps assez allongé. — Antennes grêles. Abdomen n’offrant pas d’élargissement la- téral. 8. COREUS VENATOR. Fagr., Syst. Rhyng., p. 194, n. 12 — Wozrr, Icon. Cim., tab. 3, fig. 21. — Sci, Beit., 1, 40, 4. — Brurz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 564. — Gonocerus Venator, Burm., Hand. der Ent., t. 1, p. 311, n. 4, — Long. 7 lig. — Corps d’un brun-rougeâtre en dessus, et entièrement d’un jaune pâle en dessous; antennes rou- geûtres dans toute leur étendue; corselet formant une saillie anguleuse: sa surface converte de points noirs trés-petits ; élytres également couvertes de petits points noirs ; pattes d’un jaune-rougeâtre trés-pâle. Cette espèce se trouve surtout dans le midi de la France. 9. COREUS RUGATOR. Fazr., Syst. Rhyng., p. 492, n. 4. — Oriterus Destructor, Haun., Wanz,, 4,8, tab. 1, fig. 2. — Eygœus Irroratus, GRav., Verz.— Gonocerus Rugator, Burs., Hand. der Ent.,t. 11, p. 311, n. 4. — Long. 8 lig. — Corps d’un jaune sale, couvert de petites granulosités noirâtres; antennes noi- res; têle ayant sur son sommet une ligne pâle ; corselet ayant également ses bords trés-clairs ; pattes noires. —De l’Amérique Méridionale. CINQUIÈME DIVISION. Chondrocera. Gorps ailongé. — Antennes ayant leurs deuxième et troisième article plus élargis que les autres. 10. COREUS LATICORNIS. Chondrocera Laticornis, Lap. , Ess. class. Hém., p. 45, pl. 53, fig. 8, — Long. 5 lig. — Corps d’un ferrugineux obscur ; tête plus pâle ainsi que la partie antérieure du corselet ; la tête ayant plusieurs lignes longitudinales et le corselet, une ligne courte près son bord antérieur de couleur noire; pattes d’un jaune ferrugineux, —De l’île de Cuba, 120 SIXIÈME DIVISION. Chariesterus. Antennes n’ayant que leur troisième ar- ücle plus élargi que les autres. 41. COREUS ANTENNATOR,. Faen., Syst. Rhyng., Chariesterus Gra- cilis, Lar., Ess. Hém., p. 44, pl. 53. — Long. 6 lig. — Corps d’un brun obscur en dessus et roussâtre en dessous; antennes ayant leurs premiers articles bruns, et les deux derniers noirâtres; corselet denticulé sur ses bords; élytres brunes, avec leur partie membraneuse noirâtre ; pattes d’un brun-grisätre. —Amérique Septentrionale. COREOCORIS, Haun., BRuLL. Discogaster, Burs. Corps déprimé , assez élargi. — Antennes grêles, ayant leur dernier article en fuseau allongé, aussi mince que le précédent, et à peu près de la mêrne longueur. — Gorselet arrondi sur ses bords. — Elytres linéaires, à peu près de la même longueur que l’ab- domen; ce dernier ovalaire, dépassant de beaucoup la largeur des élytres. — Pattes grèles et mutiques, Ce genre est peu nombreux en espèces; elles sont toutes propres à l'Amérique Mé- ridionale. L'espèce qui peut servir de type est le COREOCORIS RHOMBOIDEUS. Discogaster Rhomboideus, Burm., Hand. der Ent., 1, 11, p. 315, n. 14. — Long. 40 lig. — Corps entiérement d’un jaune terreux; corselet ayant ses bords latéraux denticulés ; élytres de la couleur du corps, sans aucune tache ; abdomen ayant sur ses bords des taches verdätres; pattes et an- tennes de la couleur générale.—Du Brésil. SPARTOCERUS, Burm,; Spartocera et Monenotus, Lap.; Dasynus, Buru. , Coreocoris, BRULL. Ce genre se distingue du précédent par ses antennes plus épaisses, et surtout par la forme du corselet, qui présente deux lo- bes latéraux se prolongeant en avant. SPARTOCERUS LUNATUS. (PI. 3, fig. 7.) Spartocera Lunata, Lar., Ess, Hém., p. 42, n. 2. — Coreus Cornutus, PErTY, Delect. Anim. Articul,, p. 469, tab. 33, MICTIS. fig. 15, — Spartocerus Lunatus, BURM., Handb. der Ent.,t. 11,p, 312, n. 3. — Coreocoris Lunatus, Bruzr., Hist. nat, des Ins.,1. IX, p. 365, pl. 27, fig. 6. —Long. 44 à 45 lig. — Corps d’un brun-noirâtre ; antennes noires, avec leur dernier article brun; corselet en forme de demi-lune, denticulé sur ses bords et couvert de pe- ütes granulosités dans toute son étendue, élytres d’un jaune-brunäâtre, avec leur par- tie membraneuse comme enfumée ; abdo- men noir, bordé de rouge; pattes entière- ment noires. Cètte espèce se trouve dans toute l'A : rique Méridionale. ANISOSCELITES. Caractères. Antennes ayant leur dernier article plus long que les autres. — Pattes postérieures ordinairement inégales, Genres : Mictis, Pachylis, Anisoscelis, Paryphes, Nematocerus, Leptocorisa, Aly- dus, Copius, Hypselonotus, Actorus, Ste- nocephalxs, Meropachis. MICTIS, Lracu; Lygœus, Fasr.; Crinocerus, Burx.; Acanthocerus, PAL. DE BEAUV. Corps allongé.— Antennes un peu moins longues que le corps, ayant leur premier article fort long, les deux autres plus courts et d’égale longueur entre eux, et le der- nier légérement renflé et presque aussi court que le précédent. — Corselet ayant ses bords très-anguleux. — Elytres cou- vrant entiérement l’abdomen.—Ce dernier ne dépassant pas sensiblement la largeur des élytres, — Paltes antérieures et inter- médiaires assez grêles ; les postérieures ayant les cuisses extrêmement renflées, au moins dans les mâles. PREMIÈRE DIVISION Cerbus, Bury. 4. MICTIS VALGUS. (PI. 4, fig. 5.) Cimex Valgus, Linx., Syst. nat., 1. I, p. 720, n. 26. — Lygœus Valqus, Fazr., Syst, Rhyn., p. 203, n. 4. — Cerbus Val- gus, Haun., W'anz., 4, 14, tab. 2, fig. 7. — Burx., Hand. der Ent,,t. II, p. 340, p. 4. — Long. 12lig.— Corps entièrement d’un bron-noïrâtre très-obscur; antennes ayant leurs deuxième et troisième articles roussâtres , à la base et à l'extrémité, et le PACHYLIS, dernier entièrement roussâtre ; corselet ayant ses bords latéraux extrêmement re- levés et crénelés; le thorax ayant de chaque côté une ligne roussâtre ; élytres de la cou- leur du corps; pattes presque noires; les jambes postérieures dilatées et munies d’une épine située au côté interne prés de l'extrémité. Cette espèce est commune au cap de Bonne-Espérance. 2. MICTIS TENEBROSUS. Cerbus Tenebrosus, Bur»., Handb. der ‘Ent., 1. 11, p.340, n. 5.— G'Lygœus Tene- brosus, Faër., Syst. Rhyn., p. 204, n. 5. — © Lygœus Fulvicornis, Fasr., Syst, Rhyn., p. 204, n. 6. — SToLz., Cim., tab. 27, fig. 488. — Cerbus Fulvicornis, Hasw., Wanz:, 1,17, tab. 2, fig. 4.—Long. 42 lig. — Corps entiérement d’un brun- roussâtre, avec les antennes et les pattes un peu plus claires, et quelques points jau- nâtressur le bord des segmens abdominaux. Dans le mâle, l'abdomen est muni à sa base d’une énorme nodosité , et d’une autre plus etite de chaque côté, terminée en pointe; es cuisses postérieures sont excessivement renflées et épineuses en dessous, et les jambes sont armées d’une forte épine. Dans la femelle, l’abdomen n'offre au- cune apparence de tubercules ou de nodo- sités ; les cuisses postérieures sont renflées, mais cependant beaucoup moins épaisses que dans le mâle, et les jambes sont tout- à-fait inermes. — Cette espèce provient des Indes-Orientales. Collection du Mu- séum, ” DEUXIÈME CIVISION. Physomerus, Buru. 9. MICTIS GROSSIPES. Lygæus Grossipes, FAtr., Syst. Rhyn., p. 203, n. 3. — Physomerus Grossipes, Burx., Hand, der Ent., t, 11, p. 341, n. 4, — Long. 41 à 42 lig. — Corps brunâtre en dessus et d’un jaune testacé en dessous, avec une multitude de petites granulosités noires; antennes entiérement d’un brun- noirâtre ; corselet ayant trois lignes longi- tudinales de couleur jaunâtre ; élytres bru- nes, ayec des lignes plus claires sur leur partie coriace; abdomen rouge en dessus et jaune en dessous; pattes antérieures et intermédiaires d’un jaune-brunâtre, fine- ment granuleusés; pattes postérieures de la même couleur, avec trois bandes sur les cuisses, et une multitude de petits tuber- 42 cules noirs, et deux larges bandes sur les jambes de la même teinte. — Des Indes- Orientales. Collection du Muséum. TROISIÈME DIVISION. Crinocerus, Burm. &. MICTIS SANCTUS. Lygœus Sancius, Fasr,, Syst. Rhyn., p. 212, n. 34. — LaTr., in Voy. Humb. recueil d'Obs. Zool., 220, pl, 45, fig. 40. — Crinocerus Sanctus, Burxm., Hand. der Ent., TI, p. 319, n. 3.— Long. 6 à 7 lig. — Corps d’un fauve ferrugineux ; antennes de la couleur du corps, avec leur dernier article plus foncé; corselet roussâtre ; ély- tres de la même couleur, avec une ligne noire longeant l’écusson et se prolongeant vers le bord extérieur, de manière à for- mer une sorte d’X; leur bord extérieur ayant une petite tache noire située vers le milieu ; la partie membraneuse entière- ment noire ; abdomen fauve, avec l’extré- mité noirâtre ; pattes de la couleur de l’ab- domen, avec les cuisses postérieures ren- Îlées, épineuses et couvertes de gros points noirs É Cette espèce se trouve au Brésil et à la Guyane. PACHYLIS, Ler, ET SERV. ; Lygœus, FABR. Corps épais, assez large. — Antennes assez longues, ayant leurs deux premiers articles d’égale longueur, le troisième plus, court et dilaté en une sorte de feuillet, soit en partie, soit en totalité, et le dernier grêle et beaucoup plus long que le précé- dent.—Corselet ayant ses bords postérieurs avancés en pointe peu saillante. — Abdo- men dépassant un peu la largeur des ély- tres.— Pattes antérieures et intermédiaires peu longues; les postérieures ayant leurs cuisses renflées et épineuses, surtout dans les mâles, et les jambes comprimées. Les Pachylis sont de beaux insectes, les plus grands de la famille des Coréens, pro- venant pour la plupart de l’Amérique Mé- ridionale. A. PACHYLIS CIGAS. Burm.… Hand. der Ent.,t. Il, p. 3838, n. 3. — Bruzz,, Hist. nat. des Ins.;, t. IX, p- 368, pl. 28, fig-2.— Long. 18 à 20 lig. — Corps d’un noir obscur; antennes de cette couleur, avec Ja base de leur troi- 422 sième article d’un beau rouge; tête et cor- selet sans taches ; élytres ayant sur leur par- tie coriace , leurs nervures et quelques au- tres veines d’un jaune-rougeûtre ; la partie membraneuse bronzée ; pattes ayant deux bandes rouges sur les cuisses, et autant sur les jambes; sternum et abdomen tachetés de rouge sur les arties latérales. — Cette espèce provient du Mexique. Collection du Muséum d’Histoire naturelle de Paris. 2. PACHYELIS PHARAONIS. (PI. 3, fig. 8. Larve, P1, 4, fig, 41.) Lygœus Pharaonis, Fagr., Syst. Rhyn., p. 280, n. 20. — Sror., Cim., tab. 8, fig. 42. — Menian, Ins. Surinam, tab. 51, — Pachylis Pharaonis, Burx., Hand. der ÆEnt., t Il, p. 338, n. 2. — Long. 15 à 48 lig. — Corps d’un noir-brunâtre ; an- tennes entiérement noires; corselet avec ses bords et une ligne longitudinale de chaque côté d’un beau rouge; élytres avec des vei- pes d’un jaune-rougeätre; sternum et ab- domen ayant une seule ligne latérale de ta- ches rouges; pattes entièrement d’un brun- noirâtre sans taches. —De la Guyane et du Brésil. 3. PACHYLIS LATICORNIS. Lygœus Laticornis, Faën., Syst. Rhyn., p- 208, n. 21.—Long. 45 à 48 lig.—Corps beaucoup moins large que dans les espèces précédentes, d’un brun foncé assez brillant: antennes ayant la base de Jéurs troisième et quatrième articles d’un jaune orangé; cor- selet sans taches, finement chagriné; ély- tres brunes, avec leurs nervures un peu plus claires; pattes entièrement brunes; thorax ayantsur ses côtés trois peliles taches jaunes; abdomen ayant à la partie posté- rieure de chaque segment tout-à-fait au bord extérieur un très-petit point jaune.— Du Brésil. ANISOSCELIS, Larn.; Leptoscelis, Larr.; Diactor, PErTY; Hypselonotus, Haux.; Lygœus, Fapr.; Acanthocephalus , Lar.; Aslacops, Borsp. Corps élancé. — Antennes fort longues, très-grèles, filiformes dans toute leur éten- due, n’ayant aucun article plus élargi que les autres, le dernier terminé en pointe et plus long que les précédens, — Corselet avec ses angles postérieurs pointus.— Pattes longues et grêles; les cuisses postérieures ordinairement aplaties et épineuses, gros- sisiant un peu de la base à l’extrémité. — ANISOSCELIS. Les jambes offrant souvent des expansions considérables, occupant la totalité ou seu- lement une partie de la jambe. Les ANISOSCÈLES sont en général de beaux insectes, quelques-uns sont parés des plus vives couleurs et des formes les plus gra- cieuses ; la plupart appartiennent à l’Amé- rique Méridionale. PREMIÈRE DIVISION. Diactor, Burx. Jambes postérieures ayant des expansions membraneuses, occupant toute leur Jon- gueur. 4. ANISOSCELIS COMPRESSIPES, Lygœus Compressipes , Fazr., Syst. Rhyn., p. 209, n. 24. — SToLL., Cim., tab. 2, fig. 43. — Drury, Exol. lus., 5, tab, 45, fig. 3.— Diactor Cumpressipes , Burum., Hand. der Ent., t. Al, p. 334, n. 4. — Anisoscelis Compressipes, BRULL., Hist. nat. des Ins.,t. IX, p. 368, pl. 28, fig. 2. — Long. 12 lig. — Corps d’un brun foncé dans toute son étendue; antennes entièrement de la couleur du corps; Corse- let pubescent, couvert de petites granulo. sités; élytres ayant leurs nervures rougeâ- tres; cuisses postérieures armées d’épines trés-fortes ; les jambes foliacées; les tarses d’un jaune pâle. — De l'Amérique Méri- dionale. 2. ANISOSCELIS SURATUS. Diactor Suratus, Burm., Hand. der Eñt., t. 11, p. 334, n. 2. — Long. 42 lis. — Cette espèce diffère de Ja précédente pau sa couleur plus pâle; ses antennes d’un fauve clair ; ses élytres n’offrant pas de ner- vures rouges; ses pales antérieures et in- termédiaires de la couleur des antennes; les postérieures d’un brun foncé ; les cuisses trés-épaisses et granuleuses, et les jambes munies d’une expansion beaucoup moins considérable que chez l’espèce précédente. Cette espèce a été trouvée au Brésil, Collection du Muséum. DEUXIÈME DIVISION. Anisoscelis. Jambes n’offrant d’expansions membra- neuses que dans une partie de leur étendue, 3. ANISOSCELIS MEMBRANACEA. Lygæus Membranaceus,, Faur., Syst. Fhyn., p.209, n. 23.— Wour., Icon, Cim., PARYPHES. 4, 22, tab. 3, fig. 22. — Sror., Cim., tab, 40, fig. 73. — Anisoscelis Membrana- cea, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 332, n. 3. — Long. 8 à 9 lig. — Corps noir, parsemé de taches orangées en dessus, an- tennes noires, avec le milieu de leurs deuxième et troisième artickes, et la pres- que totalité du dernier d’un jaune orangé, tête avec une ligne jaune dans son milieu, et une autre de chaque côté ; corselet ayant à sa partie antérieure une ligne transversale cintrée de la même couleur; élytres d’un brun foncé, avec un très-petit point jaune dans leur milieu; pattes de la couleur du corps, avec une pêtite tache jaune sur les jambes postérieures. Cette espèce se trouve aux Indes-Orien- tales, aux îles Maurice, Bourbon, Mada- gascar et au Sénégal. H. ANISGSCELIS GONAGRA. Lygœus Gonagra, Fapn., Syst. Khyn., p. 218, n. 27. — Anisoscelis Gonagra, Burs., Handb. der Ent., t. 11, p. 332, n. 4. — Long. 8 lig. — Corps brun, ta- cheté de jaune en dessous ; cette espèce est extrêmement voisine de la précédente, elle en différe seulement par son corselet plus large, avec les angles postérieurs beau- coup moins relevés, et par les taches qui sont situées à la partie inférieure du corps, elles sont beaucoup plus pâles, et celles de l'abdomen surtout sont allongées, de ma- nière à former par leur réunion plusieurs lignes longitudinales. — Cette espèce est propre à l'Amérique Méridionale. D. ANISOSCELIS PHYLLOPUS. Cimex Phyllopus, Eann., Syst. nat., 4, 2, p.731, n. 43. — Lygœus Phyllopus, Fazr., Syst. Rhyn., p, 210, n. 25, — SToLz., Cim., tab. 8, fig. 54. — Wozz., Icon. Cim., p. 196, tab. A9, fig. 490. — Arisoscelis, Burm., Hand. der Ent, t. II, p. 332, n. 5, — Long. 8 à 9 lig. — Corps brun, glabre en dessus et pubescent en des- sous; antennes ayant leur premier article brun, les suivansplusjaunes, avecleurextré- mité brune ; corselet de cette dernière cou- Jeur, sans taches; élytres ayant dans leur milieu une ligne transversale trés-étroite, fortement dentelée, d’un jaune pâle; le dessous du corpssans taches; pattes brunes, avec une tache jaunâtre sur les jambes pos- térieures, — Du Brésil. 6. ANISOSCELIS BILINEATA. (PJ. 4, fig. 2.) Lygœus Bilineatus, Fazr., Syst. Rhyn., n. 213, nr. 40. — Anisoscelis Latifolia, 423 Serv., in Mag. d’Ent., pl. 48. — Diactor Elegans, Perry, Delect, anim. Articul., p. 178, tab. 34, fig. 4. — Anisoscelis Bilineata, Bur»., Hand. der Ent., t. 11, p. 333, n. 6.— Bruzr., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 3, 369. — Long. 9 à 40 lig. — Corps d’un vert bronzé; antennes entié- ‘ rement d’un bleu-noirâtre ; tête, corselet et écusson ayant deux lignes longitudinales de couleur orangée ; élytres d’un violet foncé, tout le dessous du corps vert, avec des bandes transversales d’un orangé ferrugi- peux; paties d’un jaune brunäâtre , avec la plus grande partie des cuisses d’un vert- bleuâtre; les jambes postérieures offrant une expansion ovalaire très-considérable, d’un violet foncé, avec cinq taches oran- gées, dont deux situées à la base prés l’une de l’autre, deux autres sur la même ligne placées vers le milieu, dont une tout prés du bord extérieur , et enfin la dernière oc- cupant l’extrémilé de lamembrane; le reste de la jambe et le tarse d’un jaune orangé. Cette espèce, si remarquable par sa for- me élégante et svelte, et par l’éclat de ses couleurs, se trouve au Brésil. Collection du Muséum d’Histoire naturelle de Paris. TROISIÈME DIVISION. Jambes postérieures dépourvues d’ex- pansions. 7. ANISOSCELIS HÆMOPRRHOIDALIS, Cimex Hæmorrhous, Linn., Syst. nat., 4, 2, p. 749, n. 26,—Lygœus Hæmorrhoi- dalis, Fazr., Syst. Rhyn., p. 212, n. 374 — Srozz., Icon. Cim., tab. 11, fig. 83. — Wozr., Icon. Cim., p.143, tab. 144, fig. 137. — Anisoscelis Hæmorrhoidalis, Burm. , Hand. der Ent.. t. 11, p. 331, n. 14. — Long. 8 lig. — Corps brun; antennes noi- râtres, annelées de blanc; tête et corselet sans taches ; élytres d’un fauve clair, ayant chacune cinq petites taches noires, leur partie membraneuse entiérement noire; abdomen d’un jaune vermillon; pattes en- tiérement d’un brun-noirâtre. — De l’A- mérique Méridionale, PARYPHES, Burw.; Lygœus, Fasr.; Anisoscelis, BRULL. Ce genre a la plus grande analogie avec le précédent, et ne devroit peut-être pas en être séparé; le seul caractère propre à l’en distinguer est la forme de la tête, qui est toujours un peu allongée, et qui se pro- 134 longe entre les antennes dans le genre Ani- soscelis, tandis que chez les Paryphes, la tête est excessivement courte, arrondie, et plus large que longue. — Le corps, en gé- néral, est aussi plus linéaire que chez les Anisoscelis , et sa partie antérieure beau- coup moins rétrécie. Genre propre à l'Amérique Méridionale,. A. PARYPHES LÆTUS. Lygœus Latus, Faër., Syst. Rhyn., p. 212, n. 35. — SrToL., Cim., tab. 2, fig. 13. — Paryphes Latus, Bur., Hand. der Ent., t. 11, p. 336, n. 4. — Long. 8 à 9 Jig. — Tête jaunâtre; antennes entière- ment d’un noir-bleuâtre ; corselet et écus- son de cette dernière couleur; thorax jau- nâtre, avec ses côtés d’un bleu-verdätre très-brillant; élytres d’un bleu-noirâtre, avec une large bande transversale, d’un jaune testacé, située vers leur partie anté- rieure ; abdomen ayant sa moitié antérieure jaune, et sa moitié postérieure d’un vert-" bleuâtre; pattes jaunes, avec les jambes et les tarses bleus.—Cette espèce se trouve au Brésil. 2. PARYPHES MEGÆRA. Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 836, n. 3. — SToz., Cim., tab. 49, fig. 130.— Long. 8 lig. — Corps d’un noir foncé ; an- tennes de cette couleur, avec la base de leur dernier article d’un blanc-jaunâtre ; corselel noir, avec les bords latéraux et une ligne longitudinale dans le milieu d’un rouge carmin; écusson ayant son extrémité de cette dernière nuance; élytres noires, avec leurs bords extérieurs à la base, d’un rouge carmin; abdomen avec trois lignes de taches rouges, l’une placée dans son mi- lieu, et les deux autres de chaque côté; pattes entièrement noires. — Du Brésil. Collection du Muséum. NEMATOPUS, Larr., Lar., Bunu.; Lygœus, Far ; Anisoscelis, BRuLL. Ce genre se distingue des Anisosrelis par la forme du corps beaucoup plus allon- gée et plus linéaire; par la tête courte et arrondie , à peu près comme dans le genre précédent ; mais ce qui empêche surtout de le confondre avec les autres genres, ce sont les pattes postérieures très-longues, avec les cuisses atteignant et dépassant même quelquefois l’extrémité abdominale, ren- flées dans toute leur longueur et armées NEMATOPUS. d’épines robustes, et les jambes très gran: des, légérement arquées et épineuses. Ce genre ne renferme pas un très-grand nombre d’espèces; elles sont dispersées dans le monde entier, 4. NEMATOPUS MELEAGRIS. Lygœus Meleagris, Faur., Syst. Rhyn., p. 215, n. 48. — Srozz., Cim., tab. 30, fig. 243, et tab. 38, fig. 278. — Worr., Icon. Cim., 25, tab. 3, fig. 23. — Nema- topus Meleagris, Burm., Hand. der Ent., t. LI, p. 337, n. 4. — Long. 42 à 44 lig.— Corps d’un brun-verdâtre bronzé ; anten- pes de cette couleur, avec leur dernier ar- ticle jaunâtre ; corselet et élytres d’un vert bronzé sans taches, pattes de la couleur du corps ; les antérieures et les intermédiaires ayant leur base et l’extrémité des cuisses; les jambes et les tarsesd’un jaune-brunätre; les postérieures n’ayant que leurs tarses de celte couleur. — Des Indes Orientales. 2. NEMATOPUS GALLUS. Lygaus Gallus, Fagr., Syst. Rhyn., p. 215, n. 49. — Srouu, Cim., tab. 40, fig. 72. — Worr., Icon. Cim., p. 106, tab. 40, fig. 400, — Nematopus Gallus, Buru., Hand. der Ent., 1, 11, p. 337, p. 2. — Nematopus Nervosus, Lar., Ess. Hém., p. 39, n. 9. — Long. 8 à 9 lig, — Corps d’un noir-verdâtre ; antennes de Ja couleur du corps, avec la base de chaque article d’un jaune pâle ; corselet verdâtre ; élytres de la même nuance, avec leurs ner- vures d’un jaune-blanchâtre ; pattes d’un noir brillant, avec les jambes et les tarses jaunâtres; abdomen d’un rouge vermillon, avec l’extrémitlé noire. Cette espèce se trouve dans la plusgrande partie de l'Amérique Méridionale. 3. NEMATOPUS RUFICRUS. (PI. 4, fig. 4.) Anisoscelis Ruficrus, Perry, Delect. anim. Art., tab. 34, fig. 4. — Nematopus Ruficrus, Burm., Hand. der Ent., t. I, p. 337, n. 3. — Long. 8 à 9 lig. — Corps d'un bronzé rougeätre ; antennes entière- ment brunes; corselet rougeâtre à sa partie antérieure, et vert à sa parlie postérieure; élytres ayant leurs nervures jaunätres, mais plus étroites et moins apparentes que dans l’espèce précédente; pattes brunes; les postérieures ayant leurs cuisses rougcâ- tres, avec leur extrémité et les jambes noirâtres; l’extrémité de ces derniéres et Jes tarses d’un jaune pâle ; abdomen entiè- rement bronzé, — Cette espèce se rencon- tre au Brésil. COPIUS. LEPTOCORISA, Larn., Lap.; Myadochus, Burm.; Myadocha, Lar.; Gerris, FaBr. ; Anisoscelis, BRULL. ; Colobathristes, Burx. Ce genre, se distingue des précédens par la forme du corps très-étroite et linéaire ; par la tête allongée et terminée en pointe bifide ; le corselet long , s’élargissant insen- siblement de la partie antérieure à la par- tie postérieure. — Les antennes aussi sont longues et trés-grêles. — Les élylires sont fort étroites, et couvrent l’abdomen dans toute son étendue. — Les pattes sont ex- trèmement déliées das toute leur lon- gueur. Leiype de ce genre est le LEPTOCOFISA VARICORNIS. Gerris Varicornis, Fagr., Syst. Rhyn., p- 260, n. 2. — Wozr., /con. Cim., 20, tab. 20, fig. 496. — Myodochus Varicor- nis, Buru., Hand. der Ent.,t. II, p. 325, D. 4. — Long. 7 lig. — Corps d’un jaune- verdâtre ; antennes ayant leur premier ar- ticle jaunätre ; les suivans d’un brun foncé, avec leur base plus pàle ; corselet ayant ses angles postérieurs noirâtres ; élytres entié- rement d’un jaune-verdätre; paltes de la couleur du corps.—Celte espèce se touve dans les Indes-Orientales. ALYDUS, Farr.; . Anisoscelis, BRULL.; Cimex, Linx.; Hypselopus, Burx. Ce genre ressemble au précédent, il en diffère par la forme du corps moins élan- cée.— La tête moins longue et élargie pos- térieurement.—Le corselet beaucoup plus court, avec ses angles postérieurs relevés en pointe aiguë , et par les pattes postérieu- res, dont les cuisses sont renflées en mas- sue et garnies d’épines. 4. ALYDUS CALCARATUS, Cimex Calcaratus, Linn., Syst. nat., 1.11. p. 732, n. 4114; ejusd., Faun. Suec., n. 968.— Alydus Calcaratus, FaBn., Syst. Rhyn., p. 251, n. 45. — DEecéer, Ins., t. 111, pl. 44, fig. 23-24, — Scaœær., Icon. Ins., tab. 493, fig. 2, 3. — Haux., Wanz., 4,478, tab. 32, fig. 40. — Buru., Handb. der Ent.,t. 11, p. 323, n. 4. — Bruzr., Hist. nat. des dns., t. 1X, p. 370, pl. 28, fg, 5. — Long. 5 à 6 lig.—Corps entière- « 425 ment brun; antennes ayant leur premier article brun ; les deux suivans jaunes, avec leur extrémité noire , et le dernier entière- ment brun ; pattes de la couleur du corps, avec les jambes jaunâtres et leur extrémité beaucoup plus foncée. Cette espèce se trouve en France et dans la plus grande partie de l’Europe, 2. ALYDUS GERANII. (PI. 4, fig. 3.) Léon Dur., Anat. des Hém., p. 39,pl. 2, fig. 16. — Burm., Hand. der Ent., t. II, p. 324, n. 3. — Long. 5 lig. — Cette es- pèce se distingue surtout de la précédente par ses jambes postérieures rougeätres, par les cuisses beaucoup plus grosses et les jambes arquées. Cette espèce se rencontre dans la France Méridionale. COPIUS, Taums.; Alydus, Fazr.; Holymenia, LATR. Ce genre se distingue des précédens par ses antennes, dont les deuxième et troisié- me articles offre des expansions membra- neuses, et surtout par les élytres, qui sont complétement membraneuses el diaphanes dans toute leur étendue. — Les pates sont muliques, et les jambes postérieures pré- sentent une dilatation étroite dans toute leur longueur. Ce genre renferme un petit nombre d’es- pèces qui sont propres au nouveau monde. Le type est le COPIUS HISTRIO. Alydus Histrio, Fazr., Syst. Rhyn., p. 248, n. 2. — SrozL., Cim., tab. 47, fig. 294. — Copius Histrio, Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 330, n.1. — Long. 8 à 9ig. — Corps noir, tacheté de blanc; an- tennes ayant leurs trois premiers articles de cette couleur, et le dernier d’un blanc- jaunâtre très-pàle ; tête ayant dans son mi- lieu une ligne de cette dernière nuance ; corselet ayant plusieurs taches à sa partie antérieure et sur les côtés, et une seule près du bord postérieur, d’un jaune-blanchà- tre; thorax tacheté de jaune à sa partie in- férieure ; écusson presque entiérement de cette couleur ; élytres incolores, avec leurs nervures noires; patles jaunes, avec une partie des cuisses roussâtres , ainsi que l’ab- domen. Cette espèce se trouve au Brésil, Elle est assez rare. 426 HYPSELONOTUS, Hanx.; Lygaæus, Faun. Ce genre se fait remarquer surtout par la forme des antennes qui ont Jeurs trois premiers articles grêles, avec le dernier guëre plus long que le précédent, et beau- coup plus épais que tous les autres. — Le corselet est fortement incliné à sa partie antérieure.—Les élytres sont épaisses dans leur partie coriace. — Les pattes sont courtes, grêles et mutiques. — Les jambes n’ont aucune expansion, et les cuisses sont minces dans toute leur étendue. On ne connaît de ce genre que peu d’es- pèces, qui ont beaucoup d’analogie entre elles; la plupart proviennent du nouveau continent. 4. HYPSELONOTUS STRIATULUS. (PL, 4, fig. 6.) Lygœus Siriatulus, Faër., Syst. Rhyn., p- 220, n. 118.—Lygœus Venosus, ejusd., in codem loco. — Hypselonotus Dimi- diatus, Haun, Hanz., 4, 289, tab. 80, fig. 97.—Hypselonotus Striatulus, Bua»., Hand. der Ent., t. 11, p. 330, n. 1. — Hypselonotus Venosus, Bruir., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 371, pl. 29, fig. 4. — Long. 5 lig. — Corps d’un jaune-grisätre ; antennes noires, avec la base de chaque ar- ticle d’un blanc-grisâtre; tête avec deux petites lignes noires; corselet tacheté de noir à sa partie postérieure ; élytres brunes, avec leurs nervures et une tache située avant l'extrémité de leur partie coriace, d’un jaune assez vif; pattes jaunes, ponc- tuées de noir. Cette espèce n’est pas rare au Brésil. 2. HYPSELONOTUS INTERRUPTUS, Hanux., Wanz., 4, 487, tab, 30, fig. 90. — Burm., Hand. der Ent., t« II, p. 320, p. 2, — Long, 5 à 5 Jig. +. — Corps d’un brun assez foncé en dessus, et d’un jaune pâle en dessous; antennes noirâtres , avec Ja base de chaque article blanchätre; cor. selet brun, avec deux lignes longitudinales d’un jaune pâle; élytres ayant avant l’ex- trémité de leur partie coriace , une bande transversale jaune; leur partie membra- néuse tout-à-fait noirâtre ; pattes roussâtres sans taches. Gette espèce se trouve au Brésil, Elle of- fre de nombreuses variétés, quelquefois les lignes du corselet sont à peine apparen- tes; ses bords sont ferrugineux, aussi bien que les pattes, ou bien les élytres sont jau- STENOCEPHALUS. nes à leur base, et jaunes dans toute leur étendue, ACTORUS, Burx.; Alydus, L. Dur.; Hydrometra, Fan. Ce genre se fait remarquer par la for- mé linéaire du corps; par les antennnes, dont le premier article est plus court que Ja tête, — Cette dernière obtuse en avant. — Le corselet est tout-a-fait cylindriqre. — Les élytres sont étroites. — Les pattes ont toutes leurs cuisses assez épaisses et lé- gérement renflées, et toutes leurs jambes excessivement grêles, La seule espèce connue, appartenant à ce genre est ie ACTORUS FOSSULARUM. Hydrometra Fossularum, Fasr., Syst. Rhyn., p. 259, n. 9.— Rossr, Faun. Etr., éd. Helv., 41, 395, n. 1354. — Alydus Apterus, LÉoN Dur., Hém. Anat., p. 41, pl. 2, fig. 48. — Actorus Fossularum, Burx., /land. der Ent., t, 1], p. 327. — Stenocephalus Fossularum, BruzL., Hist. nal. des Ins., t. IX, p. 370, pl. 29, fig. 3. — Long. 5 lig. —Corps d’un noir bronzé ; antennes annelées de blanc ; thorax et ab- domen ayant une ligne blanche de chaque côté; pattes brunes, avec les jambes d’un jaune blanchâtre.—Cette espèce se trouve dans le midi de la France; mais elle n’est pas commune. STENOCEPHALUS, Lars.; Dicranomerus, Haun.; Corcus, Farn. Ce genre ressemble beaucoup au précé- dent, mais il s’en distingue par la forme du corps élargie ; par la tête prolongée en pointe. — Le corselet s’élargissant de ja partie antérieure à la partie postérieure ; par les cuisses qui ne sont pas renflées, et par les jambes beaucoup moins grêles. Le type de ce genre est le STENOCEPHALUS NUUAX. Coreus Nugax, Far, Syst. Rhyn., p. 200, n. 42. — Srous., Cim., tab. 41, fig, 79. — Wozr., Icon. Ins., 30, tab. 3, fig. 30. — Dicranomerus Nugax, Hauw, Wanz., 1, 22, tab. 3, fig. 43. — Stenoce phalus Nugax, Burx., Hand. der Ent. t. 11, p. 328, n. 4. — Bruiz., Hist. nat, des Ins., t. 1X, p. 37, pl. 29, fig. 2. — Long. 5 lig. — Corps d’un bruu obscur ; antennes noires, annelées de blanc; écus- LARGUS. son ayant un petit point blanc à son extré- mité ; palles noires, avec la partie anté- rieure des cuisses et des jambes d’un jaune blanchâtre. Cette espèce est répandue dans le plus grande partie de IEurope; elle est très- commune , aux environs de Paris; on la trouve ordinairement sur les plantes éle- vées et les arbrisseaux. MEROPACHYS, Lar., BRULL.; Pachymeria, Lap.; Archimerus, Burx. Corps assez allongé. — Tête courte et arrondie. — Anteunes filiformes, un peu comprimées. — Gorselet élargi postérieu- rement. — Abdomen remarquablement plus étroit. — Hanches des pattes posté- rieures formant une saillie trés-considéra- ble.—Paites antérieures et intermédiaires courtes et grêles ; les postérieures grandes, avec les cuisses extrêmement renflées, et les jambes arquées. Geure peu nombreux en espèces ; toutes propres au nouveau monde. PREMIÈRE DIVISION. Pachymeria , Lar. ; Archimerus, Buan. Æcusson triangulaire. 127 A. MEROPACHYS LUNATUS. Archimerus Lunatus , Burx., Handb. der Ent., t. 11, p. 322, n. 2. — Long. 40 lig, — Corps d’un brun-ferrugineux ; antennes noires, ayant leur dernier article roussätre, abdomen jaune, avec ses bords extérieurs noirs tachetés'de jaune; pattes de la couleur du corps. — Du Mexique. DEUXIÈME DIVISION, Meropachys, Lap. Ecusson allongé en forme de spatule. 2. MEROPACHYS GRACILIS. Burw., Hand. der Ent., 1. 11, p. 322, D. 2.—BruLL., Hist. nat, des Ins., t. 1X, p. 372, pl. 29, fig. 4. — Long. 7 à 8 lig.— Corps entiérement fauve ; antennes de celte nuance; corselet granuleux et cana- liculé dans son milieu ; écusson plus pâle et plus finement chagriné ; élytres brunes; pattes de la couleur du corps, avec la base des jambes postérieures d’un brun-noirä- tre. — Cette espèce provient du Brésil. NEUVIÈME FAMILLE. — LIGÉENS. Zaractéres. Antennes insérées au des- sous des yeux, ayant leur dernier article ordinairement plus gros que les autres et en forme de fuseau allongé. — Tarses n’ayant point d’appendices entre leurs cro- chets. Les Lygéens ne sont pas aussi nombreux en genres que les Coréens, mais plusieurs genres renferment un très-grand nombre d'espèces, il y en a beaucoup de répandues dans les parties méridionales de l’Europe et de l'Amérique. La plupart sont ornées de vives couleurs; elles se tiennent ordinairement en troupes nombreuses sur les plantes, sous les pierres, etc. Tous les individus se tiennent serrés les uns contre les autres, ayant la tête di- rigée vers un point central. Les Lygéens se nourrissent en général du suc des végétaux, mais il paroît que plusieurs ont des habitudes carnassières, et que quelques autres ne vivent pas d’insec- tes vivants, mais de ceux qui sont en par- lie en décomposition, Genres : Largus, Astenma, Lygœus, Cymus. Aphanus, Heterogaster, Anthoco- ris Ophthalmicus. LARGUS, Hair. ; Euryophthalmus, Lar.: Astemma, Enc. métkh. Corps ovalaire, assez large. — Antennes ayant leur derhier article beaucoup plus long que les précédens. —Ocelles complé- tement nuls. — Corselet en forme de cône tronqué , n’ayant pas de rebord aigu ni re- levé, — Ecuson triangulaire, — Pattes de moyenne longueur, peu épaisses dans toute leur étendue, Ce genre ne renferme que des espèces américaines. 1. LARGUS LUNULATUS. Lygœus Lunulatus, Fazr., Syst. Rhyn., p. 232, n. 440, — Largus Lunulatus, Burm., Handb. der Ent., t. 11, p. 282, n. 4. — Long. 5 lig. — Corps noir ; anten- nes pâles ; corselet ayant près de son bord 128 antérieur une tache médiane d’un jaune soufre ; élytres ayant quatre taches de cette dernière nuance; abdomen tacheté de jaune; pattes d’un jaune clair. — Du Brésil. 2. LARGUS HUMILIS. (PI. 4, fig. 7.) Cimex Humilis, Daury, Enult. Ins., t. III, p.46, n. 3.—Sro1z., Cim., tab. 37, fig. 265. — Largus Humilis, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 282, n. 3. — Euryvo- phthalmus Puniticollis, Lar., Ess. Hém., p. 38, n. 4. — Long. 6 lig. — Corps d’un noir ferrugineux ; antennes avec la base de leurs deux premiers articles jaunâtres; cor- selet jaune à sa partie postérieure, avec de très-petits points bruns; élytres brunes, plus ou moins variées de jaune, ayant leur membrane blanchâtre, avec leurs nervures brunes ; thorax avec une bande jaune de chaque côté ; abdomen noirûtre; pattes noi- res, avec la partie intérieure des jambes d’un jaune foncé.— Celte espèce est assez commune au Brésil. 3. LARGUS RUFIPENNIS. Euryophthalmus Rufipennis, Lap., Ess. Hém., p. 39.—Larqus Rufipennis, Burm.,. Hand. der Ent.,t. 11, p. 383, n. 4. — Long. 6 lig. — Corps trés-noir; corselet d’un noir intense, finement ponctué sur toute sa surface, ayant ses bords latéraux d’un rouge de sang; élytres de cette der- nière couleur, ponctuées de noir ; écusson, pattes et abdomen entièrement noirs.—Du Brésil, BL. LARGUS PULCHELLUS. BLancu. — Long. 4 à 5 lig. — Tête et antennes noires; Corselet noir à sa partie antérieure, d’un jaune orangé à sa partie postérieure, avec de très-pelits points poirs; écusson de cetle derniére couleur ; élytres d’un jaune orangé tréès-vif, ayant à leur base une tache dans le milieu de chacune, et leur partie membraneuse de couleur noire ; abdomen orangé , ayant une ligne noire au bord de chacun de ses seg- mens ; paltes entiérement noires, — Cette espèce a élé trouvée au Brésil. (Capitai- nerie de Saint-Paul.) Collection du Mu- séum de Paris. ACINOCORIS, Ha. Ce genre est très-voisin du précédent, il n’en diffère que par la forme plus linéaire de son corps, et par la forme de ses yeux, qui sont comme pédiculés, ASTEMMA. C’est par érreur que M. de Hahn assigne à ce genre comme caractère la présence de deux ocelles qui seroient situés sur le som- met de la tête. Le type du genre est ACINOCORIS CALIDUS, Haun, Wanz., pl. 64, fig. 464.—Long. 4 lig. — Corps noir, antennes brunes, avec la base des trois premiers articles, et la totalité du dernier d’un jaune-brunâtre ; corselet noir, avec ses bords latéraux et son bord postérieur d’un jaune brillant, formant au bord postérieur trois petites dents aiguës ; élytres noires, ayant chacune une tache jaune en forme de demi-cercle, située dans le sens de la longueur; abdo- men noir, avec quatre petites taches jau- nes; pattes jaunes, entrecoupées de brun. — Cette espèce provient du Brésil, ASTEMMA, Ler et Serv.; Lygœus, Farr.; Platynotus, Scuir., HauN ; Meganotus, Lar. ; Odontopus, Lap.; Pyrrhocoris, Burx. Ce genre se distingue des deux précé- dens par la forme du corps plus acuminée , par la tête plus avancée antérieurement, et surtout par le corselet, dont les bords laté- raux sont relevés et aigus. Ce genre renferme un très-grand nom- bre d’espèces, répandues dans toutes les parties du monde. 1. ASTEMMA KOENINGII. (P1. 4, fig. 8.) Lygœus Kæœningü, Fasr., Syst. Rhyn., p. 222, n. 84.—SToLL., Cim., tab. 4, fig. 5. —Wozr., Icon. Cim., 1, 28, tab. 3, fig. 28, — Pyrrhocoris Kæningü, Burw., Hand. der Ent.,t. 11, p. 284, n. 6.—Long. 7 lig. — Corps d’un rouge vermillon, plus jaune en dessus qu’en dessous; antennes noirà- tres, avec la base du premier article rouge ; corselet ayant à sa partie antérieure une bande transversale blanchâtre ; élytres avec un point noir dans leur milieu ; leur mein- brane entiérement noire; le dessous du corps ayant des bandes et des taches blan- châtres; cuisses rouges; jambes et tarses noirs. — Getle espèce est commune aux Indes-Orientales. 2. ASTEMMA COQUEBERTI. Lygœus Coqueberti. Fasr., Syst. Rhyn., p. 222, n. 86, — Pyrrhocoris Coqueberti, Bunx., Hand, der Ent., t, Il, p. 284, n. 2. LYGÆUS. — Long. 7 lig. — Cette espèce ressemble beaucoup pour la couleur à la précédente , elle en différe surtout par l'absence de li- gne blanche sur le corselet, et de points noirs sur les élytres. — Des Indes Orien- tales. 3. ASTEMMA RUFICEPS. Lygæus Ruficeps, Perry, Delect. anim, Art., pl. 34, fig. 7. —Long. 7 lig.—Corps noir; tête rouge ; antennes entièrement noires; corselet d’un blanc-jaunâtre, avec une large bande noire transversale , située vers sa partie antérieure; élytres entière- ment d’un noir vioiacé; thorax jaunâtre , avec trois taches noires de chaque côté; pattes d’un brun’ violacé; abdomen de celte dernière nuance, avec l’extrémité jaune. — Cette espèce a été trouvée au Brésil. 4. ASTEMMA RUFICOLLIS. Lygœus Ruficollis, Fagr., Syst. Rhyn., p. 224, n. 80. — Pyrrhocoris Ruficollis, Burm., Handb. der Ent.,t. 11, p. 285, n. 7,—Long. 6 à 7 lig.—Corps d’un jaune livide ; tête ferrugineuse ; corselet ayant à sa partie antérieure une ligne blanchâtre, et plusieurs autres taches de la même cou- leur, situées sur les côtés du thorax; an- tennes noires, avec la base du dernier ar- ticle d’un blanc-jaunätre : élytres entière- ment d’un jaune-grisâtre ; pattes ferrugi- neuses. — Du Brésil. 5. ASTEMMA ANNULUS. Lygœus Annulus, Fasr., Syst. Rhyn., p. 227, n. 414. — Corps d’un jaune pâle ; antennes noires, avec la base du premier article blanchâtre ; tête noire ; corselet d’un jaune-grisâtre, ayant une ligne rouge à sa partie antérieure; écusson noir; élytres ayant leur moitié antérieure d’un jaune gri- sâtre, avec le reste de leur étendue d’un noir plus ou moins intense ; sternum rou- geâtre, tacheté de blanc; paites rouges, avec les jambes et les tarses noirs. — Du Brésil, 6. ASTEMMA CARNIFEX. Lygœus Carnifex, Fazr., Syst. Rhyn., p. 226, n. 409, — Cimex Capensis Ru- ver, Decéer, Mém. pour servir a l’Hist. nat. des Ins., t. VII, p. 349, pl. 46, fig, 7-8.— Pyrrhocoris Scutellaris, HaëN., tab. 66, fig. 199. —Pyrrhocoris Carnifex, Buem., Handb. der Ent., t. 11, p. 286, n. 44. — Long. 4 lig.— Corps d’un rouge de sang ; antennes noires } tête rouge, avec Insectes, LV, 429 une ligne noire entre les antennes; corse- let rouge, avec une ligne transversale étroite ; écusson noir ; élylres rouges, avec leur membrane noire; pattes noires, avec la base des cuisses rouge; abdomen rouge, avec une ligne noire de chaque côté. — Cette espèce se trouve à l’Ile-de-France. 7. ASTEMMA APTERA. | P1. 5, fig. 4.) Cimex Apterus, Lixn., Syst. nat.,t. 1], P. 2, p. 727, n. 78. — Lygœus Aplerus, Fasr., Syst. Rhyn., y. 227, n. 416. — Deeéer, Mém., 3, p. 276, n. 20.—Srorr., Cim., tab. 45, fig 403. — Wozr., Jcon° Cim., 3, p. 108, tab. 41, fig. 402. — Pla- tynotus Apterus, Scur., Beit. Zool. Ent., p. 57. — Pyrrhocoris Apterus, Burm. , Handb. des Ent., t. II, p. 266, n. 42. — Pyrrhocoris Calmariensis, Fazc., Hemipt. Suec., p. 45 n. 94. Haxn., 'anz., 1, 49, tab. 3, fig. 4. — Long. 4 à 5 lig. — Corps rouge; tête et antennes entièrement noires; corselet rouge , ayant dans son milieu une large tache carrée noire ; écusson noir ; ély- tres rouges, ayant chacune un gros point noir vers leur milieu, et un autre beaucoup plus petit près leur base; pattes entière- ment noires; sternum rouge, tacheté de noir ; abdomen noir, bordé de rouge. Cette espèce estexcessivement commune dans toute l’Europe et le nord de l’Afrique. On rencontre pendant la belle saison, . des masses d’individus réunis en famille sous les pierres, les écorces des arbres, au pied des plantes; c’est cette espèce que l’on nomme vulgairement punaise des bois. Le plus ordinairement ses élytres sont dépour- vues de membrane, ce qui lui a valu le nom de Lygée aptéère. Gependant quelques individus ont des élytres entières, mais ils sont fort rares. LYGÆUS, Farr.; Corizus, STEPH. ; Arocatus, SPIx. Ce genre est facile à reconnaître à Ia forme allongée du corps; aux antennes, dont les articles sont fort courts, surtout le premier, et à la présence des ocelles. Tou- tes les pattes aussi sont d’égale grosseur. Les Luygœus sont fort nombreux en es- pèces ; elles sont répandues dans toutes les parties du monde, et toutes présentent des couleurs vives, noires, rouges ou jau nes. 4. LYGÆUS MILITARIS. (PJ, 5, fig. 2.) Fasr., Syst. Rhyn., p. 217, n. 56, — 9 13) Rossr, Faun. Etruse., 41, p. 381, n. 1320. Lygœus Civilis, Wovr., Icon. Cim., 5, tab. 41, fig. 405. — ZLygœus Pandurus, De Vice, Eut., 1. 526, n. 465, tab. 3, lig. 23. — Long. 7 lig.— Corps d’an beau rouge , tacheté de noir; antennes noires; tête avec une bande noire de chaque côté ; corselet avec deux bandes étroites de cou- leur noire; écusson de cette dernière nuance; élytres rouges, avec une tache noire dans leur milieu, et deux autres plus petites, siluées prés de leur base; leur membrane noire, avec un point blanc au milieu ; pattes noires, abdomen rouge, ta- cheté de noir. — Gelte espèce se trouve communément dans l’Europe Méridionale, la Barbarie, l'Egypte, les Indes Orienta- les, etc. 2. LYGÆUS EQUESTRIS, Cimex Equestris, Linxn., Syst. nat., 4, >, p. 726, n. 77; ejusd., Faun. Suec., n. 996. —Lygœus Equestris, Faën., Syst. Lhyn., p. 217, n. 57.—Wor., Icon. Cim., 2h, tab. 3, fig. 24.—Panz., Faun. Germ., fasc. 79, tab. 49. — Facc., Hém. Suec., 48, 1. — Scunz., Beit., À, 58, 1, Lab. 5, fig. 4. — Haux., FWanz., À, 24, tab. 3, fig. 12. — Long. 6 à 7 lig.—Corps rouge, tachcté de noir; tête rouge, bordée de noir; corselet rouge, avec sa partie anté- rieure et sa partie postérieure de couleur rouge ; écusson noir ; élytres rouges, avec une bande transversale et deux points noirs, leur membrane de cette derniére couleur, avec quatre taches blanches; sternum en- tiérement noir, ainsi que les pattes; abdo- men rouge, tacheté de noir. — Cette es- pèce est commune dans l’Europe Méridio- pale; elle est assez rare aux environs de Paris. 3. LYGÆUS AULICUS. Fazr., Syst. Rhyn., p. 220, n. 71. — Long. 6 lig. —Corps rouge ; antennes noi- res ; tête rouge, bordée de noir; corselet noir, avec ses bords latéraux d’un rouge de sang; écusson noir, avec l’extrémité rouge ; élytres rouges , ayant dans leur mi- lieu une large bande transversale noire, et leur partie membraneuse entièrement noire; sternum noir, avec les hanches rouges; abdomen rouge, avec une ta- che et le dernier segment de couleur noire ; pattes entiérement noires. — Cette espèce est très-abondante dans la partie méridionale de J’Amérique du nord. LYGÆUS. 4. LYGEUS SAXATILIS. Fanr., Syst. lihyn., p. 218, n. 62. — Wozr., {con. Cim.. 26, tab. 5, fig. 26. — Burs., Hand. der Ent.,t. 11, p. 298, n. 4. — Long. 6 lig. — Corps rouge; antennes poires ; Lête rouge, avec ses côlés noirs; corselet rouge, ayant deux larges lignes longitudinales de couleur noire; écusson de cette derniére teinte; élytres rouges, ayant chacune leur bord extérieur et trois taches noires; sternum noir, avectrois gros points rouges de chaque côté; abdomen rouge, avec chaque segment bordé de noir; pattes entiérement de cette dernière cou- leur. Cette espèce est commune dans presque toute l’Europe Méridionale ; elle est éga- lement commune aux environs de Paris; ct à la fin de l’été on en rencontre ordinaire- ment des groupes trés nombreux, réunis sur les feuilles et les tiges de l’asclépiade dompte-venin, Asclepias vincetoxicum. 5. LYGÆUS FAMILIARIS. Fazr.,Syst.Rhyn.,p.219,n.64.—Long. 5 à 6 lig. — Corps rouge; tête et antennes entiérement noires; corselet noir, avec ses bords latéraux et une ligne longitudinale dans son milieu, d’un rouge vif; écusson noir; élytres rouges, ayant chacune dans leur milieu une tache noire; leur membrane de celte dernière couleur, avec leur bor- dure blanche, ainsi qu’un petit point situé à leur base ; pattes noires ; abdomen rouge, avec le dernier segment et une série de ta- ches noirs de chaque côté. — Cetle es- pèce se trouve en France ; elle est plus rare que la précédente. 6. LYGÆUS FORMOSUS. BLaxcu. — Long. 5 lig. — Corps noir, couvert d’une légère poussière d’un gris de perle ; antennes noires; tête grise ; corselet gris à sa partie antérieure , d’un jaune-rou- geätre à sa partie postérieure, avec quatre taches noires; écusson noir velouté; ély- tres d’un rouge de brique, ayant une bor- dure jaune près de l’écusson, une ligne étroite et une tache triangulaire située dans leur milieu, d’un noir-bleu; leur mem- brane eutièrement blanche ; tout le dessous du corps et les pattes couverts d’un duvet cendré ; le thorax ayant deux petits points noirs de chaque côté. — Cette jolie espèce a élé trouvée à la Vera-Crux. Collection du Muséum. 7. LYGÆUS PUNCTUM, Faur., Syst. Rhyn., p. 224, n. 94. — HETEROGASTER. Wozr., Icon. Cim. , 73, tab. 8, fig. 70. — Coo., Illust. Icon., 4, 41, tab. 40, fig. 44. — Long. 4 lig. — Corps d’un rouge car- miné assez clair; tête et antennes noires; corselet rouge , avec une ligne noire dans son milieu ; sternum d’un noir-grisâtre ve- louté ; écusson noir ; élytres rouges, avec un petit point noir dans le milieu; leur membrane noire , avec quelques points blancs; pattes noires ; abdomen rouge, avec le dernier segment noir. — France, ‘environs de Paris. 8. LYGÆUS PUNCTATO-GUTTATUS. Fagr., Syst. Rhyn., p. 224, n. 97. — Cimex' Punctato-Guttatus, Rossr, Faun. ‘Etrusc., 11, p. 384, n. 4824. — Burm., Hand. der Ent., t. Il, p. 299, n. 6. — Long. 2 lig. — Corps rouge; tête noire; antennes brunes; corselet rouge, ayant ‘deux taches noires prés de son bord posté- rieur ; écusson noir ; élytres rouges, ayant chacune un très-petit point noir dans leur milieu ; la membrane noire, avec un point blanc dans son milieu, et un autre à l’ex- trémité; patles noires; abdomen entière- ment rouge, à l’exception du dernier seg- ment, qui est noir, — Cette jolie petite es- pèce est assez rare; on la trouve en Italie, en Portugal, en Grèce, etc. 6. LYGÆUS MELANOCEPHALUS. Fagr., Syst. Rhyn., pe 224, n. 35. — Coo., Illust. Icon., 4,37, tab. 9, fig. 41.— ScuiL., Beit., 1, p. 61, n. 5. — Arocatus Melanocephalus, Srix., Ess. Hém., p. 257. — Long. 3 lig.—Corps d’un rouge de bri- que; têle el antennes noires; corselet rouge, avec une bande transversale noire ; élytres d’un rouge-brunâtre, avec leur extrémité plus obscure ; leur membrane entièrement grise, sans taches; pattes rouges, avec l’ex- trémilé des cuisses noires ; abdomen rouge, avec une série de points noirs de chaque côté. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l'Europe; elleest assez commune aux environs de Paris sous les écorces des arbres. On connoît encore de ce genre une fort grande quantité d’espèces de toutes les par- ties du monde, qui sont la plupart inédites; elles ont toutes la plus grande analogie avec les’espèces européennes, et ne se dis- tinguent jamais que par la disposition des couleurs, qui sont le plus souvent noires ou rouges, 134 CYMUS, Haux.; Lygœus, Faiz.; Heterogaster, Scuir.; Kleidocerus, WEsTw. Ce genre renferme un petit nombre d’es- pèces, qui sont toutes de petite taille, et qui ne se distinguent des Lygœus que par les antennes, dont le dernier article est renflé en forme de bouton ovalaire, et par la consistance des élytres, qui sont presque transparentes. 4, CYMUS RESEDEÆ. Lygœus Resedæ, Panz., Faun. Germ., fasc. 40, tab. 20.—Scuir., Beit. Zur Ent., 4, 89, tab. 8, fig. 8. — Long. 4 lig. 1 à 2 lig. — Corps d’un jaune-brunâtre; an- tennes brunes à leur base et à leur extré- mité ; élytres jaunâtres, ponciuées de noir dans leur milieu, et prés du bord posté- rieur; leur partie membraneuse entière- ment diaphane; pattes d’un jaune-brunä- tre. — France, environs de Paris. 2. CYMUS GLANDICOLOR. Hasx., Wanz., tab. 12, fig. 45. — Bruzr., Hist. nat. des Ins., t. 1X, p. 386. — Long. 1 lig. + -— Corps entièrement d’un jaune testacé fort clair ; corselet ponc- tué ; élytres trés-claires, ponctuées ; anten- nes jaunes, avec Jleur dernier article plus obscur; pattes de la couleur du corps. — Franée, environs de Paris. 3. CYMUS CLAVICULUS. Lygæus Claviculus, Farz., Mon. Cim. Suec., p. 64, n. 4. — Lygæus Caricis, ejusd., in eodem loco, p.51,n.5.—Haun., Wanz. , tab. 13, fig. 44. — Burs., Hand. der Ent., 1. II, p. 29, 2, n. 8. — Long. 4 lig. — Gette espèce ressemble beaucoup à la précédente, elle en diffère par sa taille une fois plus petite, par sa tête et son cor- selet plus larges, et surtout par les élytres beaucoup plus petites et plus transparentes. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; on la rencontre quelquefois aux environs de Paris. HETEROGASTER, Scuizr.: Lygeus, Fasr., FaL.; Kleidocerus, Westw.; Cymus. Ce genre diffère des Pachymeres par la forme du corps, beaucoup plus carrée, et surtout par la tête, qui est aussi large que la partie antérieure du corselet ; chez ce der- 132 nier, les angles sont arrondis; l’écusson est moins triangulaire que dans les Pachy- mères, etlesantennes sont moins allongécs. Le type du genre est le , HETEROGASTER URTICÆ. Lygœus Urtice, Fasr., Syst. Rhyn., p. 231, n. 436. — FaLr., Hem. Suec., 49, n. 2.—Scuiz., Beit., 4, p. 84, tab. 7, fig, 8. — Iaun., Fanz., 4, 73, lab. A1, fig. 43. — Buns., Hand. der Ent., t. 11, p. 293, n. 4. — Long. 3 lig. — Corps d’un brun-noirâtre ; antennes brunes, avec la base de chaque article plus pâle ; corselet voir à sa partie antérieure, jaune à sa par- tie postérieure, avec des points noirs ; ély- tres d’un gris-jaunâtre , avec des taches et des points noirs; pattes jaunes, annelées de noir; le dessous du corps bronzé, et couvert d’un léger duvet grisàtre ; l’abdo- men ayant dans son milieu une tache jaune et une série de points de la même couleur de chaque côté. — France, environs de Paris. Cette espèce se trouve ordinairement sur les orties, (urtica dioïca), APHANUS, Lar., BeuLe.; Pachymerus, SAINT-FARGEAU, SCHIL., Srepn., BURM.: Lygœus, FaBr., Panz. Corps ovalaire. — Tète plus étroite que la partie antérieure du corselet. — Anten- nes ayant leur premier article fort court, et les trois suivans à peu près d’égale Jon- gueur. — Corselet presque carré , avec ses angles postérieurs saillans. —Ecusson trian- gulaire. — Pattes de moyenne longueur ; les jambes épineuses, et les cuisses anté- rieures fortement renflées en massue. Ce genre renferme une trés-grande quantité d'espèces , qui sont toutes de pe- tite taille , la plupart de celles connues sont européennes. A. APHANUS ECHII. Lygœus Echü, Facr., Syst. Rhyn., p. 255, n. 460. — Panz., Faun. Germ., fase. 72, tab. 22. — Lygæus Alerrinus, Faur., Syst. Rhyri., p. 229, n. 1926. — Coo., Illust, Icon., 4, 37, tab. 9, fig. 40.— Cimex Carbonarius, Rosst, Faun. Elrusce., 41. p. 244, n. 4330, tab. 7, fig. 7.— Pachy- merus Echii. Haux., }l'anz., 4, p. 137, tab. 22, fig. 70. — Long. 4 lig. — Corps entiérement d’un noir opaque , sans aucune apparence de taches; corselet et élytres APHAXNUS. finement ponclués. — France, environs de Paris. : Cette espèce se tient souvent sur les tiges de Ja vipérine, Echium vulgare. 2. APHANUS PINI. (PI. 5, fig. 5.) Cimex Pini, Linn., Syst. nat.,t. 1, pars 2, p. 729, n. 96; ejusd., Æauu. Suec.,n.956.—Fazr., Syst. lihyn., p.229, n. 425. — Wozr., lcon. Cim., 74, tab. 8, fig. 71. — Iaux., Wanz., tab. 7, fig. 25. —Faz., Hém. Suec., p. 54, n. 6.—Long. 8 lig. à 3 lig. :. — Corps noir; antennes de cette dernière couleur , avec l'extrémité du second article jaunâtre ; tête d’un noir brillant ; corselet ayant sa partie antérieure noire, et sa partie postérieure d’un jaune- brunâtre, ayec de petits points noirs ; écus- son noir, ponctué ; élytres d’un jaune-bru- nâtre, ayant chacune une tache ronde de couleur noire, et leur membrane entiére- ment de cette dernière teinte; pattesnoires, avec les jambes antérieures et intermé- diaires jaunätres.—Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe; elle est commune aux environs de Paris, vers l’automne ; elle se tient souvent sous les écorces des arbres de haute futaie. 3. APHANUS LUSCUS. Lygœus Luscus, Fazr., Syst. Rhyn., p. 231, n. 433. — Lygœus Quadratus, Panz., Faun. Germ., fasc. 92, tab. 41. — Pachymerus Luscus, Haux., Wanz., 1,48, tab. 48, fig. 30. — Long. 3 lig. — Corps noir, couvert d’un duvet grisätre ; anten- nes jaunes, avec leur dernier article brun; corselet ayant sa moitié antérieure noire, et le reste d’un jaune grisâtre ; élytres de cette dernière couleur, avec leur extrémité noire , ayant au milieu une tache blanchä- tre; pattes jaunes, avec l’extrémité des cuisses et des jambes d’un brun-noirâtre.— France, commune aux environs de Paris, tous les écorces d’arbres, vers l’automne. 4. APHANUS MARGINE PUNCTATUS. Lygæus Margine Punctatus, Wozr., Icon. Cim., tab. 41, fig. 97. — Pachyme- rus Margine Punctatus, Scuir., Beit., p. 7,n. 41. — Hann., W'anz., 2, p. 52, tab. 8, fig. 82. — Long. 3 lig. — Corps ovale, d’un gris-jaunätre trèés-pâle ; anten- nes trés-velues, ayant leur dernier article plus coloré que les autres, tête, corselet, écusson et élytres couverts de points et de petiles taches d’un brun-noirâtre ; sternum ayant trois larges lignes noires de chaque côté; abdomen cuivreux, ayant une série ANTHOCORIS. de petiles taches noires de chaque côté ; pattes de la couleur générale du corps. — France, environs de Paris. D. APHANES ROLANDRI. Cimex Rolandri, Lax., Syst. nat.,t.1,p.2, p. 729, n° 98; ejusd., F'aun. Suec., n:957. — Lygœus Rolandi, Farr.. Syst. Rhyn., p. 230, n. 127. — Long. 3 lig. à 3 lig. +.— Corps noir, couvert en dessous d’un duvet soyeux d’un gris argenté ; tête, corselet et écusson entièrement d’un noir mat; élytres de lamêmenuance,ayantseulement à la base de leur partie membraneuse une tache d’un jaune orangé; le dessous du corps et les pattes entiérement noirs. — Cette espèce est commune aux environs de Paris, et dans la plus grande partie de l’Europe; elle se tient ordinairement sur les ormes et souvent sous les écorces. 6. APHANUS SYLVESTRIS. Lygœus Sylvestris, PAnz., Faun. Germ., fasc. 92, tab. 44.— Haun., anz., 4,54, ab. 9, fig. 33. — Lygœus Plebejus, FaLz., {lém. Suec., p. 59, n. 48. — Long. 3 lig. — Corps noir ; antennes de la mème cou- leur ; corselet ayant à sa partie postérieure une bande d’un jaune-brunâtre, parsemée de points noirs; écusson noir ; élytres d’un brun-rougeâtre, ayant chacune un point noir; leur partie membraneuse enfumée, ayant de chaque côté un petit point blanc ; pattes noires, légérement pubescentes. — Cette espèce se trouve en France, et sur- tout dans le midi. 4 APHANUS PEDESTRIS. Lygœus Pedestris, Panz., Faun. Germ., fasc. 92. tab. 44. — Scui., Beit., 4, 70, tab. 6, fig. 7. — Hann., Wanz., 1, 63, tab. 40, fig. 38. — Farc., Hem. Suec., p. 64, n. 26. — Long. 2 lig. +, — Corps noir; antennes brunes, avec leur premier article jaunâtre ; corselet ayant postérieu- rement une bande transversale jaunûâtre ; écusson noir; élytres rousses, ayant leur extrémité noirâtre, avec une tache blan- che ; le dessous du corps noir ; pattes d’un jaune-roussâtre, avec l’extrémité des cuis- ses, des jambes et des tarses d’un noir bril- Jant. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe; elle n’est pas rare dans les environs de Paris, sous les écorces et dans les vieux bois. 8. APHANUS CHIRAGRA. Lygœus Chiragra, Faznr., Syst. Rhyn., p. 253, n, 144.—VaAL1L., Ilem. Suec., p. 58, 133 n. 16. — Scuiz., Beit., 4, p. 75, tab. 6, fig. 9.—Hanx., F'anz., L 1, p. 56, tab. 9, fig. 34. — Long. 2 lig. =. — Corps d’un brun-noirâtre , légérement pubescent dans toute son étendue ; antennes noires. avec leur second article roussâtre ; corselet en- tiérement noir, rétréci vers sa parlie posté- rieure , et fortement ponctué; élytres bru- nes, ayant plusieurs séries de points assez profonds, et une tache roussätre vers icur exitrémilé; pailes avec les cuisses noires ; les antérieures trés-renflées; les jambes jaunâtres, et les tarses de Ja même couleur, avec leur dernier article noir. — Cette es- pèce est répandue dans toute l'Europe; commune aux environs de Paris, sous les écorces des vieux ormes. ANTHOCORIS, Fazr.: Lygœus, Fagr.; Rhynarius, Hanx.; Pedeticus, Lar.; Hylophila, Kirzy, Srerx.; Xylocoris, L. Dur.; Nœgeus, Lap.; Blissus ? Buru. Ce genre se rapproche beauconp des Aphanus; il en diffère surtout par la forme de la tête, qui est bien plus étroite, et qui se prolonge beaucoup en avant, et par le corselet, dont la forme est tout-à-fait co- nique. Ce genre ne renferme pas une grande quantité d’espèces ; elles sont toutes fort petites , Ja plupart européennes, et remar- quables par leur forme, rétrécie antérieure- ment. d 4. ANTHOCORIS LAVATEPRÆ. Lygœus Lavateræ, Fasr., Syst. Rhyn., p. 240, n.186. Long. 2lig.—Corpsnoir; an- tennes de cette couleur; tête et corselet très-fortement ponctués; élytres roussà- tres, avec leur extrémité noire, et leur bordure blanche ; leur membrane en- tièrement diaphane ; pattes noires, avec la base des cuisses roussâtres; abdomen d’un rouge vif, avec son extrémité et ses bords latéraux d’un noir brillant. — Cette espèce se trouve en Franee, où elle est assez rare. 2. ANTHOCORIS NEMORUM. Cimex Nemorum, Linn., Syst. nat., 4, p. 2, p. 729, n. 91 ; ejusd., Faun. Suec., n. 953. — Lygœus Autriacus, Fazr., Syst. Rhyn., p.239, n. 184. — Lyqgœus Fascia- tus, ejusd., in eodem loco, p. 240, n. 187. — Rhynarius Auslriacus, Han. anz., 1, @b. 17, fig. 56, — Burn, Hand. der 234 Ent.,t, 11, p. 289, n. 4. — Long. 1 lig. :. — Corps d’un noir brillant ; antennes d’un jaune pâle; élytres transparentes, ayant une bande transversale un peu au-delà de leur milieu, et l'extrémité de leur membrane d’un brun assez vif ; pattes d’un jaune pâle. Var. À. Salda Sylvestris. Fapr., Syst. Fhyn., p. 166, n. 47. — Rhynarius Syl- vestris, 4, tab 47, fig. 56. — Elytres plus obscures; antennes et cuisses avec leur ex- trémité noire. Var. B. Salda Pratensis, Fapr., Syst. Rhyn., p.126, n. 26. — Khynarius Pra- tensis, Haux., W'anz., 4, tab. 47, fig. 57. — Elytres entièrement brunes, Cette jolie petite espèce varie beaucoup pour la disposition des couleurs, et quel- ques auteurs ont fait des espèces de plusieurs de ces variétés, qui passent toutes de l’une à l’autre. L’Anthocoris Nemorum estrépandu dans presque toute l’Europe ; on le trouve très- fréquemmentauxenvironsde Paris, dans les lieux ombragés et humides. Il se tient or- dinairement sur les fleurs et les plantes des bords des ruisseaux, et s'échappe avec beau- coup de vélocité lorsqu’on veut le saisir. 3. ANTHOCORIS CURSITANS. Fazr., Hem. Suec., p. 69, n. 6.—Burx., Hand. der Ent.,t. 11, p. 289,n. 3.—Khy- narius Minutus, Haun., Wanz., 4, tab. 47, fig. 60. — Long. 4 lig. — Corps d’un brun noirâtre; antennes d’un jaune-roussätre ; élytres päles, avec leur extrémité noire, et leur membrane tout-à-fait diaphane ; pattes d’un jaune roussätre. — France, environs de Paris, dans les mêmes endroits que l’espèce précédente, 4. ANTHOCORIS OBSCURUS. Rhynarius Obscurus, Haux., Wanz., 4, tab. 17, fig. 59.— Anthocoris Obscurus, Burx., Hand. der Ent., t, IL, p. 289, n. 4. — Long. À lig. — Corps entièrement d’un brun - noirâtre, très-foncé; antennes de celte couleur; élytres un peu plus pâles vers leur milieu, mais aussi colorées à leur extrémité; pattes noires, avec l’extrémité des cuisses et la base des jambes d’un jaune pâle. — Cette espèce se trouve aux envi- rons de. Paris; elle est assez rare, et son extrême pelitesse la fait sans doute échap- per aux investigations. 5. ANTHOCORIS ATER. Xylocoris Ater, L. Dur., dans les Ann. de La Soc. Ent. de France, t. 11, p. 406, n. 2. pl. 6, a, fig. 3, ae. — Burs., Hand, OPHTHALMICUS. der Ent., t. 11, p. 290, n. 2.—Long. À lig. — Corps d’un noir très-brillant; antennes ayant leurs deux premiers articles roussà- tres, et les autres noirs ; élytres d’un brun- noirâtre, très-glabres, avec leur membrane diaphane ; pattes ayant les cuisses noires, les jambes et les tarses velus et de couleur roussâtre. — Cette espèce se trouve dans Ja France Méridionale, et est fort rare aux environs de Paris; elle se tient ordinaire- ment sous les écorces des vieux arbres. MYODOCHUS, Larr. Ce genre se fait remarquer particuliére- ment par la tête étranglée en arriére, et supportée sur un col long et étroit. — Le corselet est étroit, et est fortement rentré dans son milieu.— L’écusson est en forme de triangle allongé. — Les pattes sont grê- les, avec les cuisses antérieures renflées en massue oblongue. Les insectes de ce genre ont entiérement l'aspect des Reduves, et on les confon- drait avec ces derniers, si l'insertion de leurs antennes ne les placait dans la famille des Lygæœus, auprès des Aphanus, avec les- quels ils ont de grands rapports dans la for- me des pattes, des élytreset du corselet. Le type du genre est le MYODOCHUS SERRIPES. (PI. 5, fig. 4.) Oriv., Enc. méth., t. VIII, p. 406. — Bruzz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 388, pl. 80, fig. 5. — Long. 4 à 5 lig. — Corps noir; antennes jaunes, avec leur base et leur extrémité brunâtres; tête d’un noir brillant; corselet et écusson plus obscurs; élytres d’un fauve-brunâtre , avec quelques lignes et leur bordure d’un jaune-blanchä- tre; pattes jaunes, avec l’extrémité des cuisses et le dernier article des tarses d’un brun-noirâtre. — On ignore la patrie de cette jolie espèce. Collection du Muséum, OPHTHALMICUS, Hanx., Burm.; Salda, Fagr., Latr.; Geocoris, FALL. Ce genre se distingue de tous les autres de cette famille par la forme du corps pres- que ronde, par la tête extrêmement large, avec les yeux proéminens, et par les an- tennes gréles, avec leur dernier article renflé. On ne connoît de ce genre qu’une dixaïne d’espèces, qui ont beaucoup d’analogie en- tre elles par la forme et la disposition des couleurs, MIRIS. 4, OPHTHALMICUS GRYLLOIDES. (PI. 5, . … fig. 3.) . Cimexz Grylloides, Linx., Syst. nat., t. E, p. 2, p. 717, n. 43; ejusd., Faun. Suec., n. 910. — Salda Grylloides, FaBr., Syst. Rhyn., p. 115, n.7,— Geocoris Gryl- luides, Fazz., Hem. Suec., p. 71,n. 1. — Ophthalmicus Grylloides, Haun., W'anz., 4,86, tab. 44, fig. 48. — Long. 4 lig. = — Corps d’un noir brillant ; antennes brunes; corselet fortement ponctué, ayant à sa par- tie poslérieure une ligne transversale d’un blanc jaunâtre; élytres grises, avec leurs bords latéraux plus clairs; pattes d’un jaune pâle. — France, dans les bois humides sur les plantes. 2. OPHTHALMICUS ERYTHROCEPHALUS. Salda Erythrocephala, Lep. et SERv., Enc, méth., t,.X, p. 321. — Bruzz., Hist. ; 439 nat. des Îns., t. IX, p. 887, pl, 30. fig. 8. — Lông. 4 lig. À — Corps d’un noir bril- lant trés-ponctué ; tête d’un rouge carminé très-vif ; antennes brunes, avec leur der- nier article d’un jaune pâle; élytres noires, avec quelques rangées de petits points en- foncés ; la membrane entiérement blanche: pattes entièrement rouges, mais moins for- cées que la tête, — Cette espèce se trouve en France ; elle est assez rare. 3. OPHTHALMICUS ALBIPENNIS. Salda Albipennis, Farr., Syst. Rhyn., p. 414, n. 5. — Fazr., Hem. Suec., p. 70, n. 2. — Ophihalmicus Albipennis, Buew., Hand. der Ent.,t. II, p. 291, n. 3. — Long. 4 lig. — Corps noir; corselet sans taches; élytres d’un gris pâle dans toute leur étendue ; paltes grisâtres. — France. SEPTIÈME FAMILLE. MIRIENS , Br. CAPSINI, Burx. Caractères. Antennes terminées par un article très-grêle. — Abdomen des femelles présentant une tarière quelquefois très- saillante. Cette famille renferme un petit nombre de genres, mais la plupart offrent une très-srande quantité d'espèces, qui pres- que toutes sont d’un taille trés-petile, et présentent les couleurs les plus vives et les plus variées. Les Miriens sont répandus sur toute la surface du globe ; mais cependant le plus grand nombre des espèces connues appartient à l’Europe. On les trouve tou- jours dans les endroits humides , au bord des ruisseaux, où ils se tiennent sur les plantes, dont ils sucent la sève. Lorsqu’on veut les saisir, ils fuient avec une grande agilité. La forme de leur corps en général est élancée, un peu aplatie, et leurs pattes sont longues et trés-grêles. L’époque de la ponte et des métamor- phoses des Miriens est encore inconnue ; mais ce n’est qu’à la fin de l’été‘et pendant le courant de l’automne qu’on les rencon- tre ayant atteint leur entier développe- nent, Genres : Miris, Phytocoris, Heteroto- ma, Strongylocoris, Eurycephala. MIRIS, Faër., LaTr, Corps très-allongé. — Tête prolongée en pointe entre les antennes, — Ces der- nières fort longues, ayant leur premier ar- ticle plus épais que les autres. et le dernier extrêmement grêle. — Corselet long, for- tement rétréci antérieurement. —Ecusson en forme de triangle allongé. — Elytres étroites et de consistance peu solide. — Pattes grêles, sans aucune espèce de ren- flement. Ce genre renferme un petit nombre d’es- pèces, la plupart sont européennes. A. MIRIS VIRENS, Cimex Virens, Linn., Syst. nat., 4, 9, p. 730, n. 102.—Miris Virens, ©, Fazr., Syst, Rhyn., p. 254, n.'7. — Miris Calca- ralus, Farr., Hem. Suec., p. 431, n. 5.— Miris Dentata, Haux., Wanz., 4, tab. 2, fig. 8. — Long. 4 lig. — Corps d’un vert clair, passant quelquefois au jaunâtre ; tête ordinairement d’un jaune-verdätre; anten- pes de la même couleur, avec leur pre- mier article velu; élytres d’un vert tendre, sans aucune tache, avec leur membrane en- tiérement blanche ; paltes de la couleur du corps, couvertes d’un duvet blanchätre. Cette espèce est répandue dans toute l’Europe ; elle est extrêmement commune aux environs de Paris; on la trouve sur toutes les herbes et toutes les plantes, dans les endroits un peu frais. 2. MIRIS ERRATICUS. Cimex Erraticus, Lann., Fuun. Suec.. n. 96.— Faic., em, Suëc., n. 132, 0. 6, 436 — Miris Hortorum, Wor., Icon. Cim., 4, 260, tab. 46, fig. 454. — Long. 4 lig. — Corps entièrement vert ou jaunâtre ; tête ayant son sommet noirâtre; antennes de la couleur du corps, quelquefois plus brunes; corselet verdâtre, avec quatre li- gnes longitudinales brunes ou noirâtres; écusson noir ; élytres ayant leur bord sutu- ral de cette dernière couleur, et le reste de leur étendue d’un vert tendre; pattes jaunes ou verdâtres, — Cette espèce se trouve en France; mais elle est beaucoup moins commune que la précédente. 3. MIRIS DALABRATUS. Cimex Dolabratus, Linn., Faun. Suec., n. 959. — Miris Dolabratus, Fazz., Hem. Suec., p. 128, n. 4. — Miris Lateralis, Wozrr., Wanz., 3, p. 115, tab. A1, fig. 209. — Fasr., Syst. Rhyn., p. 254.— Miris Dalabratus, Haux., Wanz., t. II, p. 75, tab. 53, fig. 460. — Long. 4 lig. — Corps d’un jaune-roussâtre ; antennes noi- res; tête de cette dernière couleur, avec deux taches jaunes sur le sommet ; corselet roussâtre, avec trois lignes longitudinales noires; écusson ayant une tache noire de chaque côté ; élytres jaunes ou roussâtres, avec leurs bords latéraux beaucoup plus clairs ; pattes jaunes ou brunâtres, avec les tarses noirs; abdomen jaune, avec une li- gne noire dans son milieu, et une autre de chaque côté. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; elle est rare aux environs de Paris. PHYTOCORIS, Fazz., Burx.; Miris et Lygœus, Fasr.; Globiceps, Enc., Pæcilosoma, STern.; Lygus, Lopus, Phylus, Polymerus, et Cap- sus, Han, Burs. Ce genre diffère du précédent par la for- me du corps beaucoup plus élargie et ova- laire, et surtout par la tête arrondie, n’é- tant point prolongée en pointe, et par le corselet beaucoup plus court et s’élargis- sant de la partie antérieure à la partie pos- térieure. Ce genre renferme une fort grande quan- tité d’espéces; le plus grand nombre de celles connues appartient à l’Europe. PREMIÈRE DIVISION. (Phytocoris.) Antennes simples dans toute leur lon- gueur. PHYTOCORIS. 4. PHYTOCORIS NEMOPALIS, Lygœus Nemoralis, Farn., Syst. Rhyn., p. 284, n. 451 ; var. Lygœus Sex Puncta- tus, in eodem loco, p. 224, n: 100. — Mi. ris Carcelii, L. Dur., Anat. des Hém., p. 50. — Ler. et Serv., Eno. méth., 1. X, P- — Long. 4 à 5 lig. — Tête noire ; antennes de la même couleur, avec la base de leur dernier article blanchâtre ; cerselet rouge, ayant deux petites lignes noires; écusson rouge, bordé de noir à sa partie antérieure ; élytres rouges, ayant chacune deux taches oblongues d’un noir brillant , et leur membrane enfumée; sternum noir; pattes de cette derniére couleur, avec le milieu des jambes jaunâtres ; abdomen rouge, ayant dans son milieu une large bande et une autre plus étroite de chaque côté d’un noir velouté. Var. A. Corselet et élytres sans taches noires ; pattes rouges, avec la base et l’ex- trémité des cuisses noires. Var. B. Corselet noir, bordé de rouge ; élytres noires, n’ayant de rouge que leur base et leur extrémité; pattes rouges; ab- domen entiéremeut noir. Var. C. Tête noire, avec deux petites li- gnes jaunes, corseletavec trois lignes jaunes; écusson noir, avec l’extrémité jaune; ély- tres noires, ayant chacune une ligne jaune près du bord extérieur, et une autre près du bord sutural, et leur extrémité rougeûtre ; pattes rouges, avec la base des cuisses et l'extrémité des jambes noirâtres. Var. D. Tête sans taches; corselet en- tièrement rouge ; écusson, élytres et abdo- men noirs, sans taches; pattes noires, avec le milieu des jambes jaunûtres. Cette espèce se trouve dans toute l’Eu- rope Méridionale et dans le nord de l’Afri- que. On ne la rencontre pas ordinairement aux environs de Paris. 2. PHYTOCORIS GOTHICUS. Cimex Gothicus, Linx.. Syst. nat.,t. 1, p. 2, p. 726, n. 73. — Capsus Gothicus, Fagr., Syst. Rhyn., p. 224, n. 20. — Facz., Hem. Suec., p. 417, n. 4. — Lopus Gothicus, Hasx., Wanz., t. I, p. 42, tab. 2, fig. 5. — Long. 2 lig. 1. — Corps noir; antennes entiérement de cette cou- leur ; tête avec quatre taches jaunes; cor- selet ayant ses bords latéraux et une ligne dans son milieu d’un jaune orangé ; écus- son de cette dernière nuance, avec sa base noire ; élytres noires, ayant leur bord exté- rieur blanchâtre, et leur extrémité oran- PHYTOCORIS, gée ; abdomen avec une ligne jaune de cha- que côté ; pattes entièrement noires. Le Phytocoris Gothicus se trouve dans les départements méridionaux de la France, sur les orties (urtica dioica). 3. PHYTOCORIS STRIATUS. (PI. 5, fig. 6.) Cimex Striatus, Lanx., Syst nat.,t. 11, p. 730, n. 105 ; ejusd., Faun. Suec., n. 96. — Miris Striatus, Fazr., Syst. Rhyn., p. 215, n. 45.— La Punaise rayée de jaune et de noir, GEOrr., Ins., t. 1, 454, n. 38. 1— Phytocoris Scriptus, Hanx., Wanz., t. II, p. 420, tab. 66, fig. 202. — Long. 3 lig. 2, — Corps noir ; antennes ayant leur premier article roussâtre et la base du der- pier blanchâtre; corselet noir, avec son bord antérieur et troistaches longitudinales jaunes ; écusson entièrement noir ; élytres jaunes, ayant chacune trois lignes noirâtres, plus ou moins marquées, et leur extrémité orangée; pattes d’un brun-rougeâtre ; ab- domen entiérement noir. — Ce Phytocoris se trouve en France; il est assez rare aux environs de Paris. &. PHYTOCORIS STRIATELLUS. Lygæeus Striatellus. Farr., Ent. Syst., t. LV, p. 473, n. 33; ejusd., Syst. Rhyn., p. 234, n. 464.—Miris Striatellus, Wozr, Icon., Ins., p. 453, n. 450, tab. 45, fig. 450, a. b. — Phytocoris Striatellus, Haun., Wanz. , t. Il, p. 133, tab. 71, fig. 216. — Long. 3 lig. +. — Corps d’un jaune-verdâtre ; antennes de la couleur du corps ; tête ayant dans son milieu une li- gne brune; corselet avec quatre petits points à sa partie antérieure et son bord postérieur d’un brun-noirâtre ; écusson jaune, avec sa partie antérieure brune ; élytres d’un jaune plus ou moins rougeâtre, avec quelques lignes et leur extrémité d’un brun foncé; pattes d’un jaune-verdûtre , avec les cuisses tachetées de rouge.—Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; elle est rare aux environs de Paris. 5. PHYTOCORIS BINOTATUS. (P1. 5, fig. 7.) Lygœus Binotatus, FaBr., Ent. Syst. , t. IV, p. 172, n. 30 ; ejusd., Syst. Rhyn., p. 255, n. 459. — Phytocoris Binotatus, Hasn., Wanz. — Phytocoris Bipunctatus, Burx., Hand. der Ent. ,t. II, p. 270, n. 14. — Lorg. 4 à 5lig. — Corps d’un vert ten- dre; antennes d’un jaune ferrugineux ; corselet ayant vérsson bord postérieur deux points noirs assez gros; écusson vert, ayant quelquefois une petite ligne brune ; élytres 437 d’un jaune plus ou moins verdätre ou fer- rugineux, ayant une Jarge ligne oblique plus ou moins brune ou noirâtre ; pattes vertes, ponctuées de noir ; abdomem vert, avec son extrémité roussätre. Var. À. Lygœus Fraxini, Farr,, Syst. Rhyn., p. 256, n. 458. — Tête brune ; antennes noires à leur extrémité ; corselet noir , n’ayant de vert que ses bords anté- rieur et postérieur; élytres ayant leur bande oblique tout-à-fait noir, avec leur extrémité plus jaune; pattes ferrugineuses; abdomen noir, tacheté de jaune latérale- ment. Cette espèce est très-commune dansioute l'Europe : on la rencontre aux environs de Paris, dans tous les endroits couverts. Elle a été confondue avec plusieurs espèces qui ont avec elle beaucoup d’analogie pour l’as- pect et la couleur. 6. PHYTOCORIS PABULINUS. Cimex Pabulinus, Lixx., Syst. nat. , t.X,p. 737, n.83, — Miris Pabulinus, Fazr., Syst. Rhyng., p. 257, n. 5; var. : Lygœus Bipunctatus, ejusd., in eodem loco, p. 255, n. 458. — Lygœus Pabulinus, Haëx., Wanz.,t. 1, p.148, t. 33, fig. 174. — Phytocoris Pabulinus, Burm., Hand. der Ent. ; t. 11, p. 270, n. 47. — Long. 4 lig. — Corps entiérement d’un vert jau- vâtre ; tête ordinairement plus jaune ; cor- selet quelquefois antérieurement vert, et d’autres fois ayant deux très-petits points noirs dans son milieu ; élytres entiérement d’un vert pâle, ayant quelquefois leur ex- trémité plus roussâtre, avec un point jaune; pattes vertes, avec les tarses bruns. Cette espèce, la plus commune du genre, se trouve dans toute l’Europe. Sa synonymie est encore plus embrouil- leé que celle de l’espèce précédente, parce que les auteurs les ont prises l’une pour l’au- tre, et ont fait autant d’espèces avec les in- dividus dont les points ou les taches étoient apparens ou ne l’étoient pas. 7. PHYTOCORIS FERRUGATUS, Lygœus Ferrugatus, FaBr., Syst. Rhyn., p. 236, n. 163. — Cimex Roseo- Maculatus, Decéer, Mém. sur Les Ins., t. III, p. 493, n. 32. — Cimex Cruenta- tus, De Vizr., Ent., Faun. Suec., t. I, p. 533, n. 488. — Phytocoris Ferrugatus, Haën., Wanz., t. 1, p. 204, tab. 33, fig. 104. — Long. 4 lig. — Corps d’un vert pâle; antennes plus roussâtres ; tête et cor- selet sans taches; élytrcs ayant chacune 138 ceux bandes obliques rosées; pattes d’un jaune ferrugineux, —Cette espèce se trouve en France; elle est assez rare. 8. PHYTOCORIS PRATENSIS. Cimex Pratensis, Laxn., Syst. nat. t.], part. 2, p. 728, n. 86; ejusd., faun. Suec.,n. 949.—Lygæus Pratensis, FABR., Syst. Rhyn.. p. 234, n. 155.— Phytocoris Pratensis, Hanx., W'anz., 1. 1, p. 217, tab. 35, fig. 442, — Long. 3 lig. — Corps d’un vert plus ou moins roussâtre : tête et corselet sans taches ; écusson avec une pe- tite ligne noire dans son milieu; élytres verdâtres, avec quelques taches rougeàtres et leur extrémité brune ; pattes jaunes, an- nelées de roussätre. — Cette espèce est commune dans toute l’Europe, dans les prairies. 9. PHYTOCORIS CAMPESTRIS. Cimex Campestris, Linn., Faun. Succ., n. 950.—Lygœus Campestris, Fazr., Syst. Rhyn.,p.234, n.154.—Phytocoris Campes- tris, Hasn., Wanz., t. 1, p. 218, tab. 55, fig. 143. — La Punaise verte porte-cœur, Georr.,Hist. desins., p.452,n. 34.—Long. 2 lig. .—Cette espèce est très-voisine de Ja précédente, elle en diffère par sa forme plus arrondie, et par conséquent moins allongée, par sa couleur plus grise ; le corselet ayant quelques taches, et les élytres ayant des li- gues d’un gris-brunâtre trés-serrées; pattes jaunâtres, annelées de brun. — Cette es- pèce est aussi commune que la précédente. 40. PHYTOCORIS SETICORNIS. Capsus Seticornis. Fazr., Syst. Rhyn., p. 244, n. 18. — Phytocoris Apicalis et Lateralis, Haun. , W'anz.,t. 1, p. 220, tab. 35, fig. 444. — Phytocoris Seticorais, Burm., Handb. der Ent. 1: 2. p. 269, n. 42. — Long. 3 à 4 lig. — Corps noir; antennes ayant leur dernier article brunä- tre ; corselet quelquefois entiérement noir, le plus ordinairement ayant son bord pos- térieur jaune, ainsi qu’une ligne dans le milieu ; écusson entièrement noir; élytres de cette dernière couleur, avec leur base jaune et leur extrémité rouge; pattes d’un brun-noïrâtre , avec les jambes d’un jaune obscur.—Cette espèce se trouve en France, elle est rare aux environs de Paris. A1. PHYTOCORIS POPULI. Cimex Populi, Linx., Syst. nat., t. I, p. 2, p. 731, n. 409. — Lygœus opuli, Fasr., Syst. Rhyn., p. 237, n. 171.—Phy- tocoris Populi, Farz., Hém. Suec., p. 84, PHYTOCORIS, n. 16. — Long. 3 lig. — Corps d’un jaune- verdâtre ; antennes fort longues, d’un jaune pâle, avec leur premier article varié de brun et le dernier noirâtre; corselet étroit à sa partie antérieure, d’un jaune rougeâtre dans toute son élendue ; élytres variées de brun, ayant leur extrémité rougeâtre ; pat- tes d’un jaune pâle , tachetées de brun. — Cetteespèce est répandue dans laplusgrande partie de l’Europe, elle est fort commune aux environs de Paris, vers l'automne, 42. PHYTOCORIS HISTRIONICUS. Cimex Histrionicus, Lanx., Syst. nat., t. 1, p.2, p. 728, n. 89. — La Punaise Porte-Cœur à taches jaunes au bout des étuis, GEorr., Hist, des Ins., t. 1, p. 453, D, 85. — Lygœus Agilis, Wozr., Icon. anim. , t. IV, p. 453, tab. 45, fig. 447. — Capsus Agilis, Fagr., Syst. Rhyn., p. 247, n. 31. — Phytocoris Histrionicus , BuRM., Handb. der Ent., t. 11, p. 267, 2. — Long. 3 à 4 lig. — Corps fort allongé et très- étroit, d’un noir brillant; antennes avec leur premier article ferrugineux ; tête en- üèrement noire; corselet ayant deux ban- des jaunes, l’une située contre le bord an- térieur, l’autre près du bord postérieur, plus large que la première et présentant au milieu une dentelure qui se prolonge dans le milieu du corselet ; écusson noir, avec l’extrémité jaune ; élytres ferrugineu- ses, avec leur base jaune, leur extrémité de cette dernière couleur, avec un point noir ; pattes d’un jaune pâle , avec les cuis- ses postérieures ferrugineuses. — Cette es- pèce se trouve aux environs de Paris et dans la plus grande partie de l’Europe ; elle est assez rare. 43. PHYTOCORIS FLAVOMACURATUS. Capsus Flavomaculatus, Fasr., Syst. Rhyn., p. 247, n. 30.—Wozr., Jcon. Ins., t. GXIV, tab. 41, fig, 8. — Phylocoris Flavomaculatus, Burx., Handb. der Ent., t. Il, p. 267, n. 3. — Long. 3 lig.—Corps noir; antennes ayant leur premier article roussâtre et le dernier d’un gris cendré ; corselet et écusson entiérement noirs; élytres de la même couleur, ayant cha- cune deux taches jaunes, l’une placée vers la base et l’autre un peu avant l’extrémité; abdomen noir; pattes d’un jaune-roussà- tre. — Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris ; elle est plus com- mune que les précédentes, 44. PHYTOCORIS BICOLOR. (PJ. 5, fig. 8.) Miris Bicolor, Ler, er Senv., Encyct. PHYTOCORIS. méth.,& X,p. ,n .— Phytocoris Pyrrhula, Burm., Handb. der Ent., t. 11, p- 274, n. A9. — Long. 7 à 8 lig. — Corps noir tête et antennes entierement de cette couleur ; corselet et ecusson d’un beau rouge-vermillon très-vif, sans aucune ta- che ; tout le thorax de la même couleur ; élytres noires, avec leur base rouge, comme le corselet, jusqu’à l’extrémité de l’écus- son ; pattes et abdomen noirs.—Du Brésil. A5. PHYTOCORIS TRIPUSTULATUS. 1 Lygœus Tripustulatus. Fase., Syst. Fhyn., p. 239, u. 482. — Phytocoris Tri- pustulatus, Fair., Hem. Suec., p. 76, n. 38.—Hann., Fanz., 1. tab, 3/4, fig, 3. —Burx., Handb. der Ent., t. 11, p. 273, p. 25. — Long. 1 lig. = — Corps arrondi, d’un jaune verdâtre; antennes ayant l’ex- trémité de chaque article d’un brun-noirà- tre; corselet ayant à sa partie postérieure plusieurs taches brunes; écusson jaune, avec la base noire ; élytres noirâtres, avec deux taches et leur extrémité jaunâtre ; pattes jaunes, avec les cuisses annelées de brun ; abdomen noir, avec l’extrémité d’un jaune-brunûtre. Var. À. Phytocoris Pastinacæ, Fax. , Hém. Suec., p. 34, n.35.—Haun., Wanz., t. I, tab. 34, fig. 110. — Corselet entière- ment noir, à l’exception d’une ligne jaune dans son milieu ; élytres noires, ayant un point à leur base, une bande transversale au milieu, et leur extrémité d’un jaune- verdâtre. Cette espèce , qui varie beaucoup pour la disposition des taches et des couleurs, se trouve dans presque tonte l’Europe; elle est commune dans tous les endroits un peu humides. 16. PHYTOCORIS FLAVOVARIUS. Capsus Flavovarius , Farr. , Syst. Rhyn., p. 243, n. 10.—F4a1z., Hem. Suec., p. 93, n. 34.—Haëx., Wanz., t. 1, p. 211, tab. 34, fig. 409.—Long. 1 lig. 1. — Corps d’un vert-jaunâtre très-clair ; antennes bru- nes; corselet ayant deux bandes transver- sales noires, l’une à sa partie antérieure, l’autre à sa partie postérieure ; écusson jaune, avec sa base noire ; élytres avec une ligne contre l’écusson, une transversale un peu au-delà de leur milieu, et un point à leur extrémité de couleur noire; pattes d’un jaune tendre, avec les cuisses posté- rieures annelées de noir, — France, 5 439 DEUXIÈME DIVISION, Capsus. Antennes ayant leur troisième article plus dilaté que les autres. 47. PHYTOCORIS CAPILLARIS. Capsus Capillaris, Fagr., Syst. Rhyn., p.224, n. 19.—Burm., Handb. der Ent. , t. II, p. 274, n. 2. — Long. 3 lig.— Corps ovalaire, de couleur rouge; antennes avec les deuxième et troisième articles rouges et les autres noirs; élytres sans taches ; cuis- ses noires à leur base. Var. À. Capsus Danicus, FaBr., Syst. ERhyn., p. 246, n. 25.—Wozr., Icon. Ins., 4, 34, tab. 4, fig. 34.—Farr., Hém. Suec., p. 409, n. 64. — Haux., Wanz., t. I, tab. 2, fig. 49.-—Corselet noir postérieure- ment ; élytres ayant une tache de cette der- nière couleur un peu avant leur extrémité, Var. B. (pl. 6, fig. 4.) Capsus Tricolor, Fass.,Syst.Rhyng.,p.246,n.27.—Wozr., Icon. Cim.,t. XX X V ,tab. 4, fig. 35.— Corps noir ; corselet entiérement de cette cou- leur; élytres, ayant chacune deux taches rouges, l’une à leur base et l’autre à l’ex- trémité. — Cette espèce est extrêmement commune dans toute l’Europe; elle se tient souvent dans les jardins, sur les rosiers. Elle offre une très-grande quantité de va- riétés, qui passent insensiblement des unes aux autres pour la disposition des couleurs. 48. PHYTOCORIS ATER. Cimex Ater, Lann., Syst. nat.,t.], p. 2.p. 725, n. 27; ejusd., Faun. Suec., n. 944. — Capsus Ater, Far., Syst. Rhyng., p. 241, n. 2. — Capsus Ater, Faic., Hemipt. Suec., p. 116, n. 2. — Long. 2 lig. +. — Corps entièrement noir sans taches; pattes roussâtres, annelées de brun. Var. À. Capsus Tyrannus, Farr., Syst. Rhyng., p. 242, n. 4. — Corps noir; pattes entièrement roussâtres, avec les tar- ses bruns. Var. B. Cimex Semiflavus, Linn., Syst. nat.,t. 1, p.2, p. 725, n. 68. — Capsus Flavicollis, Fasr., Syst. Rhyng., p. 245, n. 43. — Corps noir; tête, corselet et pattes entièrement roux.— Cette espèce se trouve en France dans les buissons. Comme l’espèce précédente, elle offre de nom- breuses variétés, dont certains auteurs ont fait des espèces. 440 HETEROTOMA, Larn.; Capsus, FaBr. Ce genre a dans la forme beaucoup d’a- nalogie avec le précédent ; mais la forme du corps est plus naviculaire ; et ce qui ne permet pas surtout de confondre les Hete- rotoma avec les Phytocoris, ce sont les deux premiers articles des antennes, qui sont beaucoup plus larges que les autres, le second principalement est très-grand et excessivement large et aplati dans toute sa Jongueur. Les deux derniers sont fort grèles. Ce petit genre renferme trois ou quatre espèces de petite taille. 4. HETEROTOMA SPISSICORNIS. Capsus Spissicornis, FaBr., Syst. Rhyn., p. 246, n. 28. — Panwz., Faun. Germ., fasc. 2, n. 143. — Larr., Gen. Crust. et Ins., 1. LIL, p. 124.— Cimex Meriopterus, Scor., Ent. Carn., n. 382. — Rossr, Faun. Etr., 11, p. 393, n. 4344.—Long. 2 lig.— Corps étroit, assez élancé , d’un vert-rous- sâtre bronzé ; tête et antennes hérissées de petits poils roussätres; élytres d’un vert bronzé , sans taches ; pattes d’an jaune très- pàle. — Cette petite espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; on la rencontre aux environs de Paris sur les arbrisseaux et dans les buissons. 2. HETEROTOMA PULVERULENTA. Burs., Hand. der Ent. ,t. 11, p. 276, n. 3. — Long. 4 lig. + — Corps noir; antennes de la même couleur; élytres d’un noir-verdâtre, couvertes de petits poils blanchâtres ; paties noires, avec les jambes brunes. — France, trés-rare. STRONGYLOCORIS, BLancs.; Lygœus, Fasr.; Attus, Haëx. Corps arrondi. — Tête aussi large que le corselet. — Antennes longues et grêles dans toute leur étendue. — Pattes posté- rieures longues, les cuisses trés-renflées. Ce genre se reconnaît facilement à la forme sphérique du corps, et surtout aux pattes postérieures organisées pour le saut, Obs. La dénomination d’Attus, appli- quée à ce genre ne pouvait être conservée, parce qu’elle a été déjà donnée à un genre de l’ordre des Hyménoptères, et précé- demment à un autre dans la classe des Arachnides. EURYCEPHAEA. 1. STRONGYLOCORIS LEUCOCEPHALUS, Cimex Leucocephatus, Laxn., Syst. nat., t. L, p. 2 et 726, n. 60; ejusd., Faun, Suec., n. 940. — Lygœus Leucocephalus , Faër., Syst. Rhyng., p. 237, n. 473, — Wor., Icon. Cim., 2,76, tab, 8, fig. 73. — Panz., Faun. Germ., fasc. 92, n. 42. — Long. 1 lig. +, — Corps noir; tête d’un jaune-roussâtre ; antennes noires, avec leur premier article jaune ; corselet et élytres entièrement noirs ; pattes rousses, avec les tarses bruns. — Cette espèce se trouve en France; elle n’est pas commune aux en- virons de Paris. EURYCEPHALA , Lap.; + Halticus, Haux., Burm.; Salda, Fanr.; Lygœus Capsus et Phytocoris, FALL.; Orthonotus, Westw.; Bryocoris, Fauz.; Astemma, SERv. Ce petit genre a beaucoup d’analogie avec le précédent. 11 en différe par les an- tennes encore plus grêles et plus longues, et surtout par les élytres dépourvues de membrane, et par l’absence totale des ailes. — Les pattes postérieures sont fort lon- gues, les cuisses très-renflées et tout-à-fait organisées pour le saut. On ne connoît qu’une demi-douzaine d'espèces du genre Eurycephala, qui sont d’une taille très-exiguë et propres à l’Eu- rope. A. EURYCEPHALA APTERA. Cicada Aptera , Lin., Syst. nat., 1. 1, p.2et710,n. 38; ejusd., Faun. Suec., n. 894. — Salda Pallicornis, Fasr., Syst. Rhyng., p. 115, n. 6. — Phytocornis Pal- licornis, Farz., Hemipt. Suec., p. 413, n. 70. — Haxn., Wanz.,t, 1, p. 414, tab. 18, fig. 61. — Eurycephala Aptera, Brucz,, Hist. nat. des Ins., t. 1X, p. 410, pl. 33, fig. 6. — Long. 4 lig. — Corps d’un noir verdâtre très-brillant; antennes d’un jaune pâle, un peu plus rembrunies vers leur extrémité ; élytres bronzées, assez for- tement ponctuées ; pattes de la même cou- leur que les antennes, avec la base des cuisses d’un brun-noirâtre. — Cette petite espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; on la rencontre aux environs de Paris : elle se tient ordinairement dans les endroits humides, sur les plantes, et par- ticuliérement sur les ombelliféres, où elle saute de feuille en feuille, MEGYMENUM. 2. EURYCEPHALA SALTIANS. Phytocoris Saltiaus , FALL., Hem. Suec., p- 114, n. 72.— Halticus Saltians , Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 278, n. 5. — Long. < de lig. — Corps noir ; antennes de 441 la même couleur; élytres d’un gris pâle, ayant dans leur milieu une bande transver- sale noirâtre plus ou moins marquée ; pattes de la couleur générale du corps.— France, fort rare. CINQUIÈME FAMILLE. — SCUTELLERIENS. Caractères. Corps ovalaire. — Antennes n’excédant pas la longueur du corps. — Ecusson extrêmement développé. couvrant en grande partie les élytres et l'abdomen, et quelquefois la totalité. Les Scutelleriens, si remarquables par la structure de leur écusson. qui recouvre dass certains genres la totalité de leur ab- domen, ne le sont pas moins par leurs formes variées, par l’éclat des couleurs d’un grand nombre d’eux, qui ne cèdent pas sous ce rapport aux plus beaux Buprestes. Les Scutelleriens ont été divisés en un grand nombre de genres; plusieurs ren- ferment une fort grande quantité d'espèces, qui toutes exhalent une odeur des plus pé- uétrantes, et plus forte que chez la plupart des autres Hémiptères. Ces insectes se tiennent sur les plantes. et quelques-uns vivent en famille. On prétend que les fe- melles veillent continuellement à la con- servation de leurs petits, et les défendent contre les autres insectes qui chercheraient à s’en emparer. Les Scutelleriens ont en général le corps assez convexe et les pattes fort courtes, aussi, pendant l’accouplement, le mâle ne peut-il pas monter sur le dos de sa femelle comme les autres Hémiptères; mais les deux sexes sont fixés bout à bout de ma- nière que, lorsque l’un des deux avance, l’autre ne peut le suivre qu’à reculons. Les femelles pondent des œufs, le plus souvent de forme ovalaire, qu’elles laissent échapper un à un, en les fixant sur les feuilles. Quelques espèces de Scutelleriens, fort communes, nuisent quelquefois beaucoup aux plantes potagères. PENTATOMITES. Ecusson triangulaire, ne couvrant pas la {otalité des élytres et de l’abdomen. Genres: Megymenum,Oncomeris, Tesse- ratoma, Aspongopus, Agapophyta, £dessa, Halys, Acanthosoma, Pentatoma, Disco- cephala, Sciocoris, Cydnus, Scaptocoris, Cephalacteus, Stiretrus. MEGYMENUM, Guérin; Amaurus, Bur. Corps un peu aplati. — Tête presque carrée, fortement aplatie, et divisée en deux parties dans son milieu. — Antennes de quatre articles, le premier fort court et ar- rondi, les trois autres offrant de chaque côté une expansion linéaire peu élargie.— Sternum sans carëne. — Corselet très-an- guleux à sa partie antérieure. — Ecusson en forme de spatule. — Abdomen sans épine à la base, — Pattes courtes, assez épaisses. Ce genre ne renferme qu’un petit nom- bre d’espèces, provenant de la Nouvelle- Hollande, des Indes-Orientales et de PA- frique méridionale. 4. MEGYMENUM DENTATUM. Guer., Voy. de Duperrey, Ins., pl. 42, fig. 1.— Lap., Ess. Hém., p. 52.— Amau- rus Dentatus, Burm., Hand. der Ent., t. Il, p. 349, n. 4. — Long. 8 à9 lig, — Corps d’un noir-brunâtre ; antennes héris- sées de poils roides ; tête ayant une petite épine en arrière de chaque @il; corselet inégal, ayant de chaque côté une expansion qui se dirige en avant et une petite épine aux angles antérieurs; élytres de Ja cou- leur du corps, avec leur membrane jaunà- tre, réticulée de noir; pattes et abdomen de la couleur générale. — Cette espèce provient de Dorey. Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 2. MEGYMENUM SPINOSUM. Amaurus Spinosus, Burm., Hand. der , Ent., t. 11, p. 350, n. 2. — Long. 5 à 6 lig. — Cette espèce est beaucoup plus petite que la précédente : les antennes sont presque glabres; le corselet n’offre pas à beaucoup près des expansions aussi COnsi- i42 dérables, mais seulement une légère dilata- tion terminée en pointe. Il présente encore à son bord antérieur une forte épine ; les élytres sont d’un noir sale, leur membrane est d’un gris-jaunâtre, avec quelques taches noires ; l'abdomen est légèrement dentelé sur ses bords. — On trouve cette espèce dans la plus grande partie des Indes-Orien- tales. ONCOMERIS , Lar., Bur. ; Edessa, Far. ; T'esseratoma, GuÉR. ; Merocoris, Burx. Corps large, assez aplati. — Tête petite. — Aniennes épaisses, surtout le troisième article. — Rostre court et robuste. — Cor- selet fort large. —Ecusson en triangle, trés- allongé.—Elytres ayant une membrane oc- cupant la plus grande partie de leur éten- due. — Abdomen arrondi postérieurement et dentelé sur ses bords, ayant à sa base une pointe qui s’avance entre les hanches, — Pattes postérieures fort longues, avec les cuisses très-renflées et les jambes ar- quées. On ne connaît de ce genre que trois es- pèces, qui sont d’une grande taille, et qui proviennent des Indes-Orientales et de la Nouvelle-Hollande. A. ONCOMERIS MERIANÆ. Edessa Merianæ , Faër., Syst. Rhyn., p.149, n. 45. — Srozz., Jns., iab. 21, fig, 441. — Oncomeris Merianæ, Burx., Handb. der Ent. , t. II, p. 353, n. 1. — Long. 16 à 48 lig. — Corps d’un brun-noi- râtre bronzé; antennes ayant une ligne étroite de couleur jaune près de ses bords antérieurs et latéraux: élytres de la couleur générale du corps, avec leurs nervures très- saillantes et d’un jaune testacé ; pattes en- tiérement brunes ; abdomen tacheté de jaune latéralement. — Des Indes-Orien- tales. Coll. du Museum. 2. ONCOMERIS FLAVICORNIS. Tessaratoma, Guér., Voy. de Dup.,Ins., pl. 12, fig. 2. — Oncomeris Flavicornis , Lar., Hem. Suec., p. 60.—Burm., Handb, der Ent., t. 2, p. 353, n. 2.—Tesseratoma Melaspis, Borsn. , Voy. de l’ast., p. : — Long. 46 à 48 lig. — Corps d’un noir bronzé; antennes jaunes, avec leur pre- mier article noir ; corselet arrondi antérieu- rement ei trés-rugueux sur toute sa sur- face ; élytres d’un jaune orangé , avec une bande noire et leur membrane d’un bronzé cuivreux ; sternum tacheté de jaune ; pat- ASPONGOPUS. tes et abdomen entièrement noirs. — Nou- velle-Hollande. Coll. du Muséum. 3. ONCOMERIS ROBUSTUS. Tesseratoma Robustus, Lep. ET SERY., Encycl. méth.,t. X, p. 890. — Corps en- üérement noir ; antennes de la même cou- leur; élytres plus brunes et sans taches, ainsi que toutes les autres parties du corps. — Indes-Orientales. Coll. du Mus. Chez celte espèce, la pointe abdominale est peu saillante ; mais tous les autres ca- ractères empêchent de l’éloigner des deux espèces précédentes. TESSERATOMA, Lar., Burx., BRULL. ; Edessa, Fasr., FALL. Ce genre ne differe essentiellement du précédent que par l’absence d’une pointe à la base de l’abdomen, et par la présence d’une grande plaque sternale qui se pro- longe en pointe entre les hanches, et par les cuisses postérieures sans renflement. Genre ne renfermant que quelques espé- ces descontrées méridionales de l’Asieet de l'Afrique, A. TESSERATOMA PAPILLOSA, (PI, 6, fig. 2.) Edessa Papillosa, Fasr., Syst. Rhyn., p.150, n. 19.—Cimex Papillosus, Drury, Exot. Ins., t. I, tab. 453, fig. 2.—STozz., Jus... 1, L. fig. 2, — Tesseratoma Javana, Burx., Hand. der Ent.;t. 11, p. 350, n. 1.—Long. 43 à 44 lig. — Corps jaune, trés-lisse ; antennes noires; corselet forte- ment dilaté à sa parlie antérieure; élytres sans taches; pattes noires, avec les cuisses munies de deux petites épines situées avant leur extrémité. — Des Indes Orientales. 2. TESSERATOMA SONNERATI. Encycl. meth., t. X, p. 570, n, 2. — Guér., Icon. du Règ. anim., Ins., pl. 55, fig. 4. — Tesseratoma ossa Cruenta Hop., Grirr., Anim. Kingd., vol. XV, pl. 75, fig. 1 (larve). —Long. 40 à 42 lig.— Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, elle est toujours plus petite, son corselet est moins dilaté antérieurement; ses an- tennes et ses pattes sont entiérement jau- nes comme le reste du corps. Cette espèce est commune en Chine. ASPONGOPUS, Lap. ; Eusthenes, Lar.; Edessa, FABr. ; Dinidor, PERTY, SP. Ce genre se distingue des précédens par la tête plus petite ; les antennes ayant leur EDESSA. premier article qui dépasse l'extrémité de la tête, et surtout par l’abdomen et le ster- num entièrement dépourvus de plaques ou de points. Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses et toutes propres aux parlies méri- dionales du globe. 4. ASPONGOPUS AMETHYSTINUS. Edessa Amethystina, Farr, Syst. Rhyn., p.150, n. 28. — Srocr., Jns., tab. 4, fig. 25.— Tessaratoma Alternata, Encycl. méth., 1. X, p. 591, n. 5.—Æ4spon- gopus Amesthytinus, Burm., Handb. der Ent., t. IL, p. 3514, n. 2. — Long. 40 lig. — Gorps d’un jaune testacé en dessus et d’un brun-rougeûtre en dessous; antennes noires ; écusson ayant une tache jaune à son extrémilé; élytres sans taches ; abdo- men ayant ses bords latéraux entrecoupés de noir et de jaune; pales noires. — Des Iudes-Orientales. 2. ASPONGOPUS MACTANS. Edessa Mactans, Fazr., Syst. Rhyn., p. 153, n. 33. — Srozz., Ins., tab. 28, fig. 194. — Dinidor Matabilis, Perry, De- dect. anim. Artic., tab. 38, fig. 12.—Lorg. 6 lig. — Corps noir; antennes ayant leur dérnier article jaune ; corselet avec ses bords latéraux rouges, et une ligne longi- tudinale de la même couleur située dans son milieu; écusson noir, avec une tache à sa base et son extrémité d’un rouge de sang; élytres bronzées, bordées de rouge ; pattes entiérement noires; abdomen ayant cinq points jaunes de chaque côté. — Du Brésil, AGAPOPHYTA, Guér., Burm.; Tessaratoma , BRULL. Dans ce genre, le rostre est encore trés- épais et fort court. — Les antennes sont composées de quatre articles seulement, comme dans les genres précédens ; mais ce qui peut l’en faire distinguer, ce sont: la tête plus avancée antérieurement; le corselet rétréci en avant; le sternum élargi à sa partie postérieure , et fortement aplati, l’écusson triangulaire, terminé en pointe bifide , et les pattes fort grêles. La seule espèce connue appartenant à ce genre est le AGAPOPHYTA BIPUNCTATA. Guér., Voy. de Dup., Ins., pl. 44, fig. 45,—Lar., Hém., p. 63. pl. 54, fig. 9, 443 — Burx., Hand. der Ent., t. Il, p. 353, D. 4, — Long. 7 lig.— Corps entièrement d’un jaune pâle; antennes un peu plus fer- rugineuses; corselet sans taches; élytres ayant chacune dans leur milieu un petit point noir; leur membrane tout-à-fait inco- lore; pattes de la même nuance que le reste du corps. — Cetie espèce encore rare se trouve aux Indes Orientales et à la Nou- velle-Hollande. Collection du Muséum. EDESSA, Fazr., Lap., BURM.; Pentaioma, LaTR., PERTY, BRULL.; Cimex, Far. ; Centoproctus, Haux. Ce genre se reconnoît surtout aux an- tennes, qui sont longues et extrêmement grêles et filiformes, ordinairement compo- sées de cinq articles, et au métasternum, qui s’avance entre les autres en pointe bi- fide.— La forme du corps est généralement ovalaire. — La têle est petile et triangu- laire. — L’écusson est en forme de spatule allongée. — Les pattes sont assez longues et grêles. —L’abdomen est terminé latéra- lement par des épines plus ou moins acé- rées. Ce genre renferme une trés- -grande quantité d’espèces, toutes sont propres à l'Amérique Méridionale. À. EDESSA DOLICHOCERA, BurM., Hand. der Ent., t. 11, p. 355, n. 4. — Srozz., Cim., tab. 29, fig. 208. — Corps d’un vert brillant en dessus et d’un jaune olivacé en dessous; antennes d’un jaune testacé ; corselet vert, avec son bord antérieur jaunâtre, et ses côtés se prolon- geant en une pointe extrêmement longue, de manière que sa plus grande longueur atteint presque la longueur totale de l’in- secte ; écusson el élytres sans taches : ab- domen fortement dentelé sur ses bords, et surtout à l’extrémité ; pattes jaunâtres. — De Amérique Méridionale. Collection du Muséum. 2. EDESSA CERVUS. Fazr., Syst. lihyn., p. 446, n. 2. — Burm., Hand. der Ent., 1. 11,p. 354, n. 3. — Long. 9 lig. — Corps vert, plus pâle en dessous qu’en dessus; antennes d’un jaune ferrugineux; corselet présentant la- téralement une longue pointe échancrée à son extrémité, et de couleur noire; écusson verl; élytres d’un brun-verdâtre obscur, avec leur bord extérieur jaune ; pattes jau- pâtres; abdomen d’un vert pâle, termine 444 de chaque côté par une pointe aiguë.— Du Brésil. 3. EDESSA INSIGNIS. BLancu. — Long. 40 lig. — Corps rou- geâtre; tête et antenues noires, corselet d'un brun-verdâtre, bronzé, couvert de gros points enfoncés, ayant ses bords anté- rieurs et latéraux de couleur jaune, et au milieu de chaque côté un prolongement tu- berculiforme beaucoup moins considérable que chez les espèces précédentes, et de couleur noire ; écusson de la même nuance que le corselet, et entouré par une large ligne jaune ; élytres bronzées et très-fine- ment ponctuées; tout le dessous du corps est d’un rouge orangé, tacheté de noir sur les côtés; pattes noires, avec la partie an- térieure des cuisses rougeûtre. — Cette belle espèce a été trouvée au Mexique. Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 4 4. EDESSA NERVOSA. Burm., Hand. der Ent., t. Il, p. 355. —SroLz., Cim., tab. 25, fig. 174.— Long. 41 lig. — Corps d’un beau vert; antennes d'un jaune testacé; corselet fortement ponctué, ayant ses côtés peu dilatés; ély- tres brunûâtres, avec les bords et les nervu- res plus pâles; pattes d’un jaune testacé assez pâle ; abdomen terminé de chaque côté par deux fortes épines qui offrent plu- sieurs divisions, — Du Brésil. 5. EDESSA CRUENTA. (PI. 7, fig. 4.) Fazn., Syst. Rhyn., p. 153 n. 31. — Burs., Hand. der Ent., 1. 11, p. 355, n. 9. — Long. 7 à 8 lig.—Corps d’un beau vert en dessus, et d’un jaune-rougeätre en des- sous; antennes ferrugineuses ; corselet sans dilatations, fortement ponctué, ayant ses bords latéraux de couleur jaune; écusson trés-ponctué ; élytres vertes, avec leur bord extérieur prés de la base d’un jaune- rougeätre ; pattes et abdomen ferrugineux. — Cette espèce est extrêmement com- mune dans la plus grande partie de l’Amé- rique Méridionale. PHYLLOCEPHALA, Lap.; Megarhynchus, Lar., Srix.; Ælia, Fagr., Bur.; Edessa, Fage.; Pentatoma, Larte., BRULL.; Tessaratoma, Larr., Encycl. Ce genre se reconnoît facilement à la forme de la tête, qui est grosse, plus ou PHYLLOCEPHALA. moins avancée, et toujourshifide.—Les an- tennes sont assez épaisses et peu longues, et leur premier article est plus court que la tête.— Le rostre, comme dans les genres précédens de cette famille, est court et épais, et atteint à peine la base des pattes antérieures. — L’écusson est en forme de spatule. — Les élytres laissent à découvert les bords latéraux de l’abdomen. — Ce dernier ne présente point d’épines à son ex- trémité comme chez les Édessa, et le mé- tasternum ne présente pas non plus, comme chez ces derniers, de prolongement entre les hanches. Le genre Phyllocephala ne renferme que quelques espèces exotiques. 4. PHYLLOCEPHALA SENEGALENSIS. Lap., Ess. Hém., p. 57, n. 4, pl. 54, fig. 6.-- Ælia Senegalensis, Burxm., Hand. der Ent., t. 11, p. 357, n. 4. — Long. 6 lig. — Corps rugueux en dessus, d’un jaune-ferrugineux assez sombre ; tête car- rée, divisée en deux feuillets trés-minces; antennes d’un jaune plus pale que le corps; corselet rugueux, ayant dans son milieu une bande transversale plus claire, et à sa partie postérieure des points noirs lrès-ser- rés; écusson couvert de points enfoncés bruns et noirâtres ; élytres ponctuées et ta- chetées de noir près leur extrémité ; leur membrane grise, avec leurs nervures très- noires; abdomen trés-gros, d’un ferrugi- neux testacé ; pattes de la couleur générale du corps. — Du Sénégal. Peu rare. 2. PHYLLOCEPHALA ÆGYPTIACA. Pentatoma Ægyptiaca, Leresv., Mag. de Zool., pl. 20. — Phyllocephala Ægyp- tiaca, Lar., Héèm., p. 58. — Ælia Ægyp- tiaca, Bur., Hand. der Ent., t. 11, p. 358, n. 5. — Long. 7 lig. — Corps d’un brun- noirâtre; antennes de la même couleur; tête et corselet chagrinés ; écusson entouré par une ligne jaune; élytres ayant leur bords latéraux de cette dernière couleur; Ja membrane grisätre, avec les nervures noires; les pattes et tout le dessous du corps d’un brun noirâtre. — Cette espèce se trouve en Egypte; elle est assez commune. 3. PHYLLOCEPHALA HISTEROIDES. ‘ Ælia Histeroides, Fazr., Syst. Rhyn., p. 489, n. 5. — Sroz., Cim., tab. 28, fig. 497. — Long. 7 lig. — Corps d’un brun grisätre ; tête ayant ses deux divisions plus écartées que dans les autres espèces; an- tennes noires; corselet ridé transversale- ment, ayant ses angles extérieurs dirigés en HALYS. avant et dilatés en une grande pointe; écusson avec une ligne jaune de chaque côté ; élytres de la couleur du corps; sans taches, ainsi que les pattes et l'abdomen. — Des Indes Orientales. 4. PHYLLOCEPHALA ROSTRATA. Ælia Rostrata, Fagre., Syst. Rhyn., p. 188, n. 4. — Buru., Hand, der Ent., p. 357, n. 3. — Megarhynchus Elongatus, Lar., Ess. [Hèm., p. 65, n. 47. — Long. 9 à 40 lig. — Cette espèce est beaucoup plus allongée ei plus étroite que les précédentes, sa couleur est entièrement d’un jaune tes- iacé; la tête.est plus allongée que dans les autres espèces, et ses deux divisions sont rapprochées dans presque toute leur lon- gueur; antennes de la couleur du corps; corselet. écusson et élytres bordés de jau- ne clair; thorax ponctué de noir à sa par- tie inférieure ; pattes et abdomen de la cou- leur générale. — De la plus grande partie des Indes Orientales. C’est sur cette espèce que M. Laporte a établi son genre Megarhynchus, à cause de la forme allongée de la tête; mais ce ca- ractère a trop peu de valeur pour qu’on puisse séparer cette espèce des précédentes, dont elle a tous les caractères. HALYS, Farr.; Heteroscelis, Lar., Spin.; Atelocerus,Lab.; Pentatoma, PERTY, BRULL.; Dinidor, Lap.; Apodiphus, Spix.; Dinocoris, Burx.; Erthesina, Srin.; Phyllochcirus, Srix. Corps ordinairement assez aplati.—Tète avancée , plus ou moins en forme de mu- seau. —Rostre grêle, fort long, dépassant la base des paltes postérieures. — Antennes longues, souvent autant que le corps , gré- les, et.composées d’un nombre d'articles variable.— Gorselet s’élargissant beaucoup de la partie antérieure à la partie, posté- rieure. — Ecusson grand, allongé et ter- miné en pointe arrondie. — Abdomen dé- pourvu d’épine à la base, et ayant dans le milieu un sillon longitudinal. Nous réunissons dans ce genre toutes les espèces dont la tête est avancée, les anten- nes longues; le rostre dépassant la lon- gueur du thorax ; le corselet rétréci anté- rieurement, et l'abdomen mutique, ainsi que le sternum. M. Laporte a établi deux genres, adop- tés par M. Burmeister, qui ne peuvent s’é- loigner du genre Talys proprement dit. Jnsecres. IV, 145 Nous ne les regarderons que comme de simples divisions. M. Spinola, dans son Ess. sur les Hëm.; en propose un plus grand nombre, dont les caractères appartiennent plutôt aux es- pèces qu'aux genres. Ce sont les Halys pro- prement dits, dont les jambes n’offrent au- cune dilatation; les Erthesina, qui ne dif- fèrent des premiers que pat une légère di- latation que l’on remarque aux jambes antérieures et postérieures ; les Phyllochei- rus où Heteroscelis de LAaTR., qui ont les jambes antérieures seules pourvues de dilatations; enfin les Æpodiphus, qui n’of- frent pas de dilatation aux jambes, et qui se distingueroient des autres genres parl’inser- tion du rostre située en ayant du trouanten- naire,caractère que nous avons observé chez touslesautresgenres,etsurtoutquand latêle est plus avancée. On voit, par l’examen de ces caractères, que les autres genres établis par M. Spinola ne sauroïent être conservés. PREMIÈRE DIVISION. (Halys proprement dit.) Antennes ordinairement de cinq articles, le premier assez épais, les autres fort gré- les. — Tête en forme de museau trés-al- longé, 4. HALYS DENTATA. Fagr, Syst. Rhyn., p. 480, n. 1. — Srozr., Cim., tab. 6, fig. 47. — Long. 40 lig. —Corps d’un gris-brunätre ; anten- nes de cette couleur, ayant l’extrémité des deuxième et troisième articles, et la base du dernier, d’un jaune vif ;tête chagrinée; corselet denticulé sur ses bords, couvert de points noirs enfoncés; écusson semblable au corselet ; élytres de la même couleur, ayant des points et quelques pelites taches noirâtres; pattes de la couleur générale du corps; abdomen ayant de chaque côté, près du bord, une série de cercles noirâtres. — Des Indes Orientales. 2. HALYS MUCOREA. (PI. 7, fig. 2.) Fasr., Syst. Rhyn., p. 1853, n. 11. — Wozr., Icon. Cim., p. 185, tab. 18. fig. 179, Buru.. Hand. der Ent., 1. IL, p. 363, n. 4. Long. 40 lig. — Corps jaune; antennes noires, avec leur dernier article jaune à la base; tête noire, ayant ses bords laté- raux, et une ligne dans le milieu, de cou- leur jaune; corselet, écusson et élytres d’un gris-noirâtre, couverts de points jau- nâtres très-serrés ; la membrane des élytres 40 146 entièrement noire , tout le dessous du corps jaunâtre, entrecoupé de lignes noires et de laches sur les parties latérales ; cuisses noi- res en dessus et jaunes en dessous; jambes noires , avecune tache jaune dans leur mi- lieu, et vers leur extrémité une légère dilatation. — Cette espèce provient de la Chine ; elle y est assez commune. DEUXIÈME DIVISION. (Atelocera, Lar.) Antennes ordinairement de quatre arti- cles, dont les deux derniers plus grêles que les autres, — Tête un peu moins acuminée que dans les Æalys proprement dits. 3. HALYS ARMATA. Atelocerus Armatus, Lap., Ess. Hém., p. 65, pl. 55, fig. 2. — Burw., Hand. der Ent., t. 11, p. 362, n. 4. — Long. 6 lig. —Corps grisâtre, fortement arrosé de brun; tête ayant de chaque côté, à la partie anté- rieure, une dent bifide ; corselet denticulé sur ses bords, ayant dans son milieu une ligne longitudinale, et à sa partie posté- rieure, trois points d’un jaune pâle ; pattes de la couleur du corps; abdomen avec des taches jaunes pâles de chaque côté. — Sé- négal. TROISIÈME DIVISION. (Dinocoris, BurM.; Dinidor, Lap.; Cataulax, Spin.) Antennes de quatre articles de la même grosseur , et plus épais que dans les Halys proprement dits. — Tête en forme de mu- seau, mais moins prolongé. —Gorps moins aplati. K. HALYS MACULATUS. Lap., Hém., p. 64. — Srour., Cim., tab. 25, fig. 173.—BunM., Hand. der Ent., t II, p. 363, n. 4. — Long. 8 lig.—Corps jaunâtre ; antennes noires, avec leur pre- mier article et la base desautresde couleur jaune; corselet'‘rugueux, couvert d’une in- finité de points noirs enfoncés, très-serrés les uns contre les autres; écusson' ayant des points noirs trés-nombreux, de manière à former des taches à sa base et à son extré- mité, et quelques autres assez rares dans le reste de son étendue ; élytresponctuéés, . ayant une tache noire dans leur milieu; leur membrane grisâtre; pattes annelées ACANTHOSOMA. de jaune et de noir, les bords latéraux de l'abdomen entrecoupés de noir, — Du Brésil. ACANTHOSOMA, Gurr.s Cimex et Edessa, Fa8Br.; Clinocoris, Haux.; Pentatoma, LaTR., BRULL.; Arvelius, Spin, Ge genre a, dans l’aspect, quelque analo- gie avec le précédent et le suivant, ‘mais plusieurs caractères assez importans empé- | cheroit de les confondre. Chez les Aoan- | thosoma les antennes sont longues, grêles et composées de cinq articles, — Le rostre est aussi long que le thorax. — La tête est un peu avancée. — Le corselet est en gé- néral dilaté latéralement. — Le sternum est caréné , et l’abdomen est caréné etmami à sa base d’une forte pointe, qui s'étend en- tre les pattes. — Les pattes sont grêles et ne présentent jamais de dilatation. Ce genre n’est pas très-nombreux en es- pèces, plusieurs sont indigènes. PREMIÈRE DIVISION. (Arvelius, Spin.) Tarses de trois articles. — Premier arti- cle des antennes n’atteignant pas la lon- gueur de la tête. A. ACANTHOSOMA GLADIATOR. Cimex Gladiator, Fase., Syst. Rhyn., p. 462, n. 36. — Srozr., Cim., tab. 2, fig. 42. — Decéer, Ins., t. III, tab. 34, fig. 6, — Long. 8 lig.— Corps d’un jaune- verdâtre ; antennes jaunâtres , avec l’extré- mité de chaque article plus obscure; tête ponctuée de noir, terminée par deux pe- tites dents aiguës ; corselet légèrement ver- dâtre, avec une ligne jaune à sa partie an- térieure, ayant sa surface couverte de points noirs enfoncés, et ses côtés dilatés en une longue pointe aiguë ; écusson ponc- tué de la même manière que le corselet ; élytres couvertes de petites taches jaunes ; les pattes et le dessous du corps entière- ment de la couleur générale de l’insecte. — Du Brésil. DEUXIÈME DIVISION. (canthosoma Auctorum.) Tamses de deux articles. Premier arti- cle dépassant la longueur de la’tête. PENTATOMA. 2. ACANEHOSCMA HÆMORPIIOID ALIS. 1Cimex Hæemorrhoidalis, Fazr., Syst. Rhyn., p. 460, n. 27.—W'oLr..lcon.Cim., tab! 4. 6g. 40. a, b.—Sroz., Cim.. tab. 6, fig. 44: — Long. 7 lig. — Corps d’un vert olivacé en dessus, et d’un jaune-rougeâtre en-dessous; antennes brunes, avec leur premier article long et plus rougeâtre que les autres; corselet ponctué, verdâtre, avec les côtés dilatés et rougeâtres; écus- son olivacé et fortement ponctué ; élytres de la même couleur , avec leur membrane brunâtre; pattes et abdomen d’un jaune- rougeâtre. —. France, environs de Paris; espèce assez rare. 3. ACANTHOSOMA BISPINA. Cimex Bispinus, Panz., Faun. Germ., fase. 26, tab. 23. — Cimex Ferrugator, Fagr., Syst. Rhyn,, p. 162, n. 37.— Corps d’un olivacé verdâtre ; antennes jaunâtres, avec leur premier et leur dernier article brunâtres; tête rugueuse , noire en dessus, el jaune sur les côtés; corselet olivacé, fortement ponctué, ayantses bords latéraux dilatés en une forte pointe de couleur noire; écusson et élytres ponctués , et de la même couleur que le corselet; la membrane blan- che , tachetée de brun; pattes jaunâtres; abdomen tacheté de noir de chaque côté. — Cetie espèce se trouve en France ; elle est assez rare. 4. ACANTHOSOMA GRISEA. Cimex Griseus, 4, Linn., Faun. Suec., p. 248, n. 926. — Wozr., Icon. Cim., tab. 6, fig. 55, a, b. — Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 360, n. 6. — Cimex Inter- mittus, LiNn., Faun. Suec., n. 927. — Fagr., Syst. Rhyn., p.171, n. 88. —Long. 3 à À lig. —Gorps verdâtre ; antennes ayant leur dernier article brun ; corselet ayant ses angles latéraux noirs dans le mâle, et une bande transversale brune, dans la fe- melle seulement ; élytres d’un vert tendre dans le mâle , et d’un brun varié dans la fe- melle ; leur membrane blanche, ayant une bande dans le mâle, et plusieurs taches rapprochées, de couleur brune dans la fe- melle ; abdomen d’un jaune - verdätre, ponctué de noir sur les côtés, dans la fe- melle ; pattes jaunâtres, — France , rare aux environs de Paris. 147 PENTATOMA, Late. ; Cimex, Fasr., Bues. ; Kaphigaster, Lap., Sr, ; Tropicoris Strachia et Eysarcoris, Empicoris, Jalla, Arma, Eurydema, Hax.: Proxis, Spin. ; Pulsirea.et Catacanthus, Spin. Corps ordinairement ovalaire. — Anten- nes toujours composées de cinq articles. — Tête petite, peu amincie à sa partie anté- rieure. — Corselet s’élargissant de Ja par- antérieure à la partie postérieure. — Ecus- son grand, presque en triangle. — Abdo- men sans sillon longitudinal, mais plus ou moins caréné. Ce genre renferme un nombre d’espèces extrêmement considérable, qui sont répan- dues dans toutes les parties du monde. On a essayé de les séparer en plusieurs genres, mais ils n’offrent pas de caractères assez appréciables ; le seul que l’on puisse mentionner, et que nous ne pouvons adop- ter, parce qu’il aurait inconvénient d’éloi- gner desespècestrop semblables, est legen- re Laphigaster de M. Laporte, qui différe des autres Pentatoma, par la présence d’une pointe située à la base de l’abdomen. Mais, comme les autres caractères sont tout-à- fait identiques, et que cette pointe est chez un Certain nombre d'espèces, réduite à un simple tubercule trés-petit qui, dans d’au- tres, disparaît entièrement, ce Caractère ne peut plus avoir aucune valeur générique. On reconnaîtra toujours le genre Penta- toma, telque nous l’adoptons, aux antennes toujours composées de cinq articles, con- stamment plus épaisses et moins longues que dans le genre précédent, et à la tête fort petite et n’étant jamais prolongée en forme de museau, et encore à l'abdomen caréné et dépourvu de sillon longitudinal, 1. PENTATOMA AURANTIACUM.(P1. 6, fig. 4.) Edessa Aurantiaca, Fazr., Syst. Rhyn., p. 449, n. 44. — Srouz., Cim., tab. 6, fig. 89. — Burm., Hand. der Ent., t. IH, p. 365. —Long. 44 lig.— Corps d’ur jaune orangé ; antennes noires; tête d’un bleu- noirâtre ; corselet jaune, avec son bord an- térieur de la couleur de la tête, écusson entiérement jaune; élytres de la même nuance, ayant chacune dans leur milieu une tache d’un bleu-noirâtre, etla partie membraneuse de la même couleur ; pattes noires; abdomen jaune, avec une rangée 148 de taches d’un bleu-noirâtre de chaque côté, tant en dessus qu’en dessous. Var. A. Edessa Nigripes, Fazr., Syst. Rhyn., p.149, n. 17. — STOLL., Cim. , tab, 2, fig. 40. — Ecusson ayant à sa base deux taches violacées ou verdâtres. Var. B. Edessa Punctum, FaBr., Syst. Rhyn., p. 449, n. 46. — STOLL. , Cim. , tab. 6, fig. 40. — Ecusson d’un brun-rou- geâtre, avec sa base entièrement verte ou violacée ; élytres d’un jaune-blanchâtre , avec un point verdâtre dans le milieu de chacune ; abdomen sans taches en dessus, et n’ayant en dessous que trois points ver- dâtres de chaque côté, assez éloignés du bord. Cette espèce se trouve dans les Indes orientales ; elle offre plusieurs variétés re- marquables, que quelques auteurs ont considérées comme des espèces différentes. 2. PENTATOMA GRISEUM, Cimex Griseus, Fagr., Syst. Rhyn., p. 471, n. 87. — Panz., Faun. Germ., fasc. 33, tab, 49. — Worr., Icon. Cim. , tab. 6, fig. 56. — Cimex Punctipennis, Burs., Hand. der Ent., t. II, p. 365, n. 2.—Long. 6 à 7 lig.—Corps d’un jaune- grisâtre ponctué de noir; antennes brunes, avec la base de leurs trois derniers articles de couleur jaunâtre; corselet d’un brun- grisâtre, avec une bande plus foncée à sa partie postérieure ; écusson d’un jaune- grisätre fortement ponctué de noir ; élytres finement chagrinées, leur membrane blan- che ponctuée de brun ; abdomen et pattes ponctués de noir. — Cette espèce est ex- trèmement commune dans toute l’Europe: on la rencontre en famille sur les troncs des gros arbres, et particuliérement des or- mes qui bordent les grandes routes. 3. PENTATOMA CONCENTRICUM. Cimex concentricus, Burm., Hand. der Ent. ,t. Il, p. 365, n. 5.— Srort., Cim., tab. 21, fig. 442 et tab. 5, fig. 30 var. — Long. 8 lig. — Corps d’un rouge vif; an- tennes noires; têle entiérement rouge ; corselet d’un bleu-verdäâtre, fortement ponctué, avec la partie postérieure du bord latéral d’un rouge brillant; écusson de Ja couleur du corselet, avec une bande arquée à sa base et son extrémité rouges; élytres d’un vert - bleuâtre trés-foncé, avec une bande transversale rouge ; Abdomen rouge, avec quatre ou cinq taches d’un bleu-ver- dätre de chaque côté ; pattes noires, —Du Brésil. Collect, du Muséum. PENTATOMA. 4. PENTATOMA ACROLEUCUM. Perry, Delect. anim. Art., 1. 88, fig. 441. — Cimex Acroleucus, Burx., Hand. der Ent., 1. 11, 366, n.6. — Long. 6 à 7 lig. — Corps d’un jaune pâle ; tête et antennes noirâtres ; corselet jaune , avec deux gran- des taches verdâtres situées à sa partie pos- térieure, et ne laissant entre elles, dans cer- tains individus. qu’une ligne jaune fort étroite ; écusson de la couleur du corselet, avec une large ligne d’un vert bronzé de chaque côté ; élytres de cette dernière nuance, avec tout leur bord d’un jaune clair ; abdomen pâle ; pattes noires. — Du Brésil. 5. PENTATOMA SPLENDENS. BLancnarn.—Long. 6 lig. — Corps d’un rouge foncé, marbré de verdätre, et d’un beau vert métallique en dessus; antennes noires; tête verte, chagrinée, avec son bord antérieur plus ou moins rouge; corselet métallique, avec ses bords latéraux d’un rouge vif; écusson entiérement d’un vert brillant ; élytres de la même nuance , avec le bord extérieur à leur base rouge ; pattes d’un vert bronzé ; abdomen rouge, marbré de vert ou de violet. — Cette belle espéce provient de la Colombie. Coll. du Muséum de Paris. 6. PENTATOMA LIMBATUM, Cimex Limbatus, Fasr., Syst. Rhyn., p. 476, n. 40. — Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 367, n. 40. — Long. 5 à 6 lig. — Antennes noires ; {êle d’un jaune-rougeûtre, avec une ligne noire dans son milieu; cor- selet ponctué d’un vert foncé, avec ses bords, une ligne longitudinale et une autre transversale très-étroite d’un jaune-rou- geâtre ; écusson de la couleur du corselet, avec une ligne longitudinale dans son mi- lieu et une autre de chaque côté, d’un jaune rougeâtre ; élytres ayant leurs nervures et une ligne plus large formant, un angle près de leur extrémité de cette dernière teinte, leur membrane violacée; pattes noires ; les cuisses ayant une ligne jaune en des- sous : le dessous du corps d’un jaune-rou- geâtre tacheté de noir.—Des Indes-Orien- tales. 7. PENTATOMA ORNATUM. Cimex Ornatus, Laxx., Syst. nat.,t1, p. 2, p. 723, n. 56 ; ejusd., Faun. Suec., p. 937. — Fagr., Syst. Rhyn., p. 172, D. 93. — Panz., Faun. Germ., fasc. 33, tab. 24. —Worr., Icon. Cim., 45, tab. 2, fig. 46. — Long. 4 lig, — Corps d’un beau PENTATOMA. rouge de sang; tête et antennes noires ; corselet rouge, ayant à sa parlie antérieure deux taches arquées, et en arrière quatre autres presque carrées de couleur noire verdâtre ; écusson rouge, ayant trois taches noires, la première, fort grande, placée à sa base, les deux autres, très-pelites, situées de chaque côté , près de l’extrémité; élytres rouges, avec leur bord intérieur et trois taches noirâtres; paites noires ; abdomen rouge, tacheté de noir. Var. À. Cimex Festivus, Linn., Syst. nat., 1. 1, p. 2, p. 723,n. 57. — FaBr., Syst. Rhyn., p.173, n. 95.—Panz., Faun, Germ. , fasc. 6, tab, 49. — Worr., Icon. Cim., 614, tab. 6, fig. 58.— Long. 3 lig. :, — Couleur générale plus blanche que dans le type de l’espèce ; corselet avec six points noirs ; pattes ayant la base des cuisses jau- nâtre, et quelquefois la plus grande partie des jambes. Cette espèce est excessivement com- mune dans toute l'Europe et le nord de l'Afrique ; elle se tient ordinairement sur les Cruciféres, et particulièrement sur les Brassicaires ; quelquefois on la trouve en si grande abondance dans les jardins pota- gers qu’elle détruit tous les choux qui s’y trouvent. Les auteurs ont regardé comme deux espèces différentes les principales variétés que l’on rencontre, suivant que la taille est plus ou moins considérable , que la teinte générale du corps est rouge ou blanche, et que les pattes sont entièrement noires, ou en partie jaunes. 8. PENTATOMA OLERACEUM. (P1. 6, fig. 5.) Cimex Oleraceus, Lann., Syst. nat., t.1,p. 2, p. 722, n. 53; ejusd., Faun. Suec., n. 934. — Fazr., Syst. Rhyn., p. 447, n. 442. — Panwz. , l'aun. Germ., fasc. 32, tab. 42. — Srozr., Cim., tab. 5. fig. 52. — Haun., Wanz.,t. 1, p. 182, tab, 29, fig. 494. — Long. 8 lig. — Corps d’un vert bronzé en dessus, et entièrement noir en dessous ; antennes noires ; têle ver- dâtre ; corselet de la même couleur, avec une ligne longitudinale dans le milieu, et les bords extérieurs, tantôt blanchätres ,- tantôt d’un rouge vif ; écusson vert, avec son extrémité blanche ou rouge; élytres de la même couleur, avec leur bord exté- rieur et un point vers leur extrémité blancs ou rouges; pattes noires, avec une lache jaune au milieu des jambes; les cuisses quelquefois en partie jaunätre, — Celle espèce est la plus commune du genre ; on 4149 la rencontre dans toute l’Europe, sur tou- tes les plantes. 9. PENTATOMA RUTILUM. Cimex Rutilus, FaBr., Syst. Rhyn., p.173. n. 96. — Long. 5 à 6 lig. — Corps rouge ; Lête noire, avec une ligne longitu- dinale et quelques taches rouges ; antennes entièrement noires ; corselet rouge, forte- ment ponctué, avec quatre taches noires; écusson de la couleur du corselet, avec une tache triangulaire à sa base, et une pe- tite de chaque côté, un peu avant son ex- trémité, toutes de couleur noire; élytres de cette dernière couleur, avec Jeur bord extérieur rouge ; pattes entièrement noires; abdomen rouge, tacheté de noir. — De la Nouvelle-Hollande. Coll. du Muséum. A0. PENTATOMA PURPURIPENNE. Haux., Wanz., t. 11, p. 62, tab. 49, fig. 1514.—Cimex Lituratus, Burs.. Hand. der Eni., 1. 11, p.365, n. 3.—Long. 6 lig. — Gorps d’un vert-jaunâtre ; antennes jau- nes ; Lêle entièrement verte; corselet vert, avec une ligne rose transversale à sa partie postérieure ; écusson vert ; élytres rosées, avec leur bord extérieur d’un vert tendre et leur membrane diaphane ; pattes jaunà- tes ; abdomen ayant une épine à sa base.— Ceite espèce se trouve en France; elle n’est pas commune aux environs de Paris. Al. PENTATOMA JUNIPERUM. Cimex Juniperus, Linn., Syst. nat., t. II, p. 722, n. 48 ; ejusd., Faun. Suec., n. 930. — Fagr., Syst. Rhyn., p. 167, n. 60. — Worr., Icon. Cim., A1,p. 51, np. 51, tab. 6, fig. 51.—FaLr., /lém. Suec., p.28, n. 44. — Panz., Faun. Germ., fasc. 33, tab. 46. — Haën., Wanz. ,t. 11, p. 61, tab. 41, fig. 450.—La Punaise verte, Georr., Ins., p.464, n.1.—Long. 5 à 6 lig. — Corps vert en dessus, et jaunàtre en des- sous ; tête et antennes entiérement vertes; Corselet fortement ponctué, de la même couleur, avecses bords latéraux d’un blanc- jaunâtre ; écusson vert, avec son extrémité jaunûtre ; élytres fortement ponctuées, ver- tes ou brunâtres, avec leurs bords latéraux d’un blanc- jaunâtre ; pattes entiérement vertes. — Cette espèce est répandue dans toute l’Europe : on la trouve assez rare- ment aux environs de Paris. 12. PENTATOMA DISSIMILE. (P1.6,6g. 6.) Cimex Dissimilis, Fass., Syst. Rhyn.. p. 167, n. 59. — Bura., Hand. der Eul., 1.11, p. 370,0. 47. — Cimex Prasinuss 450 Fasr., Syst. RAyn., p. 166, n. 58. — Linn., Faun. Suec., n. 731. — PANz., Faun. Germ., fasc. 33, tb. 45.— WOLr., Icon. Cim., 52, tab. 6, fig. 49 et 50. — SroiL., Cim., tab. 49, fig. 427. — Hanx., Wanz., 1. 1, p. 60, tab. 49, fig. 449. — Long. 5 lig.—Corps entièrement d’un vert- pomme foncé , avec le dessous plus jaunà- tre ou rosé; antennes vertes, avec leur dernier article brun; corselet, écusson et élytres sans taches et très-finement ponc- tués ; pattes de la couleur générale de l’in- secle. Cette espèce est répandue dans toute l'Europe et le nord de l'Afrique. 13. PENTATOMA BACCARUM. Cimex Baccarum, Linn., Syst. nat., t. 1, p. 2, p. 721, n. 45; ejusd., Faun. Suec., p: 928. — FaApr., Syst. Rhyn., p. 472, n. 92. — Panz., Faun. Germ., fasc. 33, tab. 20, — Wozr,. leon. Cim., 60, tab. 6, fig. 57.—Haux., Wanz., tu 1, p: 63, tab. 50. fig. 452. — Long. 4 lig. — Corps d’un jaune testacé en dessous, fine- ment ponctué de noir, et d’un roux verdà- tre en dessus ; antennes noires, avec Ja base de chaque article blanchätre ; tête légére- ment bifide à son extrémité, ayant au mi- lieu une ligne jaune peu marquée ; corse- let fauve, avec une ligne plus rouge à sa partie postérieure ; écusson blanchâtre à son extrémité ; élytres ferrugineuses, avec leur membrane diaphane; pattes jaunes, avec les tarses annelées de noir et de jaune. — Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe; elle est com- mune aux environs de Paris. 44. PENTATOMA NIGRICORNE. Cimex Nigricornis, Fasr., Syst. Rhyn., p.457, n. 8. — FaL., Hem, Succ., p. 27, n, 9.—Hanx., Wanz.. tu I, p. 58; tab. 68, fig. 447. — Long. 6 lig, —Corps d’un tes- tacé rougeitre en dessus, et d’un jaune pâle en dessous; antennes entiérement noires ; tête jaune , bordée de noir ;, ayant quelque- fois deux lignes de cette couleur dans son milieu; corselet ayant quelques taches noi- res prés de son bord antérieur , et ses bords latéraux dilatés en pointe et de couleur noire: écusson quelquefois sans taches, d’autres fois ayant quatre points noirs à sa base; élytres d’un jaune rougeätre; pattes d’un jaune pâle. Cette espèce est des plus commune dans toute l’Europe et le nord de l'Afrique. On la trouve sur la lisière des bois, sur toutes les plantes. DRYPTOGEPHALUS. 15. PENTATOMA RUFIPES. (PI. 6, fig. 7.) Cimexæ Rufipes, Lann., Syst: nat., t. }, p. 2, p. 749, n. 24; ejusd,, Faun: Suec:, n. 922. — Wour., Icon. Cim., 9;1tab: 4, fig. 9. — Tropicoris Rufipes , Haun:, Wanz., 1. 11, p. 54, tab. 47, fig. 445, — Long. 6 lig. — Corps brun en dessus, et ferrugineux en dessous; antennes de cette derniére couleur, avec leur dernier article et la plus grande partie de lavant:-dernier noirâtres ; corselet bronzé; avec ses côtés dilatés et formant une pointe dirigée enr- rière; écusson de la mémernuance que le corselet, avec son extrémité roussätre 4 élytres sans taches ; pattes etabdomen.d‘un roux ferrugineux trés-vif. | Cette espèce n’est pas moins, commune que la précédente, dans toute l'Europe. On Ja trouve souvent réunie en.famille, sur les ormes qui bordent les grandes routes. DRYPTOCEPHALUS, Lar., Bénx.# Storthia, Perry; Sciocoris, BRULL. Corps élargi eu aplati. — Tête petite, bifide à l'extrémité, et ayant ses yeux por- tés sur une dilatation latérale, avec une épine au-dessus de chaque œil, — Anten- nes de cinq articles d’égale grosseur, ayant la base du premier cachée par un, rebord de la tête. —Corselel très-élargi. — Ecus- son grand, en forme de spatule. — Paites courtes et grêles. — Abdomen arrondi, dépourvu d’épine. Ce genre se distingue facilement de tous les aütres par la forme de Ja’ tête ; l'inser- tion des antennes et le rostre fort gréle, et n’atteignant pas tout-à-fail J’exlhrémité du thorax. L'espèce type estle DRYPTOCEPHALUS BRULLEL. A Lar., Ess. Hém., p. 56, pl. 54, fig: 4. = Bur., Hand. der Ent., 4. WI, p: 871, n. 4. — Storthia Livida, Perry, Delect. andn. Articul., tab. 33, fig. 43. — Long. 5lig. — Corps d’un gris-jaunâtre ; anten- nes annelées de jaune et de noir ; tête pro- fondément divisée en deux parties, et cou- vérte de points noirs; corselet avec 565 bords latéraux très-dilatés dans toute leur longueur, et crénelés ; sa surface chagrinée et ponctuée de noir ; écusson el élytres de la même couleur que le corselet, pattes jaunes, ponctuées de noir, — Cette espèce se rencontre au PDrésil, CYDNUS. SCIOCORIS, Fair, Burm.; Cydnus et Halys, Fair. ; Dioscocephala, Lar. Ce genre a beaucoup d’analogie avec le précédent. —Les antennes sont également .achées par un rebord de la tête ; mais cette dernière n’est nullement divisée, elle est au contraire excessivement grande et occupe toute la largeur du corselet. — Ce dernier est court et fort large. — L?écusson atteint presque l'extrémité de l’abdomen , et les pattes sont courtes et fort grêles. Les. Sciocoris se distinguent surtout par l'insertion de leurs antenneset la forme sin- gulière de leur tête. 4. SCIOCORIS MARMOREUS. Lap., Hém., p. 57, pl. 54, fig. 5. — Iand. der Ent, t. II, p. 373, n. 1.— Long. 5 lig. — Corps entièrement d’un jaune sale, couvert de nébulosilés brunä- tres; tête fort large ; antennes brunâtres, avec la base de chaque article blanchâtre ; élytres marbrées; paites de la couleur gé- nérale du corps. — Cette espèce provient du Brésil. ___ 2. SCIOCORIS UMBRACULATUS. Cydnus Umbraculatus, Farr., Syst. Rhyn.; p.186, n. 40. —Sciocoris Umbra- culatus, Burm., Hand. der Ent., t. TI, p. 373, n. 3. — Long. 2 lig. I. — Corps entièrement brun; antennes de la même couleur; tête, corselet et élytres finement ponctués, mais sans taches ; poitrine et ab- domen ayant une tache longitudinale de couleur noire dans leur milieu ; pattes bru- nâtres. — Du Brésil. 3..SCIOCORIS MARGINATUS. Edessa Margmata, Fasr., Syst. Rhyn., p« 154, n.,.43, — Cimex Umbraculatus, Wozr., Icon. Cim., p. 102, tab. 10, fig. 96. — Acanthia Umbraculata, Panz., Faun. Germ., fase. 33, tab. 14. — BurM., Hand. der Ent.,t. 11, p: 373, n. 4. — Long. 3 lg. — Corps brunâtre ; antennes jaunâ- tres, avec l'extrémité de leurs deux der- niers articles noirâtres ; corselet brunâtre, ayec une:tache plus pâle de chaque côté de son bord'antérieur ;, écusson ayant une ta- che blanche à son extrémité; élytres sans taches; pattes jaunes, ponctuées de noir ; abdomen ayant en dessous une tache noire à sa base , el. une autre vers l'extrémité, et ses bords entrecoupés de noir et dé jaune. — Gette espèce se trouve dans l'Europe 454 Méridionale et le nord de l'Afrique; elle est fort rare aux environs de Paris. LH. SCIOGORIS UMBRINUS. Cimex Umbrinus, Paxz., Faun. Germ., fasc. 93, tab. 45. — Wozr., Icon. Cim., 142, tab. 14, fig. 136. — FaLr., Hém. Suec., p. 21, n. 1.—KLuc., Symb. Phys., dec. 5, tab. 44, fig. 4. — Haun., Wanz., t. I, p. 195, tab. 31, fig. 100. — Burm., Hand. der Ent., t. II, p. 373, n, 5. — Long. 2 lig. +. — Corps d’un gris-jaunâtre fort pâle; antennes entièrement jaunes; tête et corselet fortement ponctués de noir; écusson ayant à sa base quatre petites 1a- ches noires ; élytres finement ponctuées de noir; abdomen avec ses bords entrecoupés de noir et de jaune, et ayant en dessu: une ligne circulaire noire; pattes de la couleur générale de l’insecte. — Cette es- pèce se trouve dans les parties méridiona- les de l’Europe et une partie de l’Afrique. CYDNUS, Fazr., Fazz., Burm., Be. ; Cimex, Linn., FABR. Corps ovalaire. —Tète petite, ayant or- dinairemert un bord saïllant garni de poils roides. — Antennes peu longues, assez gré- les, composées de cinq articles. — Ecusson grand, presque triangulaire. — Jambes garnies de fortes épines dans toute leur longueur. Ce dernier caractère distingue surtout ce genre de tousses congénères dont les jambes sont mutiques ; il renferme un grand nom- bre d’espèces, dont plusieurs indigènes. A. CYDNUS BICOLOR. (PI. 7, fig. 4.) Cimex Bicolor, Linn. , Syst. nat., t. I, p. 2,p: 722, n. 55; ejusd., Faun. Suec. , p. 986. — Fagr., Syst. Rhyn.:, p. 176, n. 409. — Paz. , Faun. Germ. , fasc. 39, tab. 41. —Wocr., leon. Ins.,p. 63, tab. "7, fig. 60. — Sroxr. , Ins., tab. 32, fig. 224. — Cydnus Bicolor, Farvr., Hem. Suec. ; p- 49, n. 2.— Haun., Wanz., t. I,p.4192, tab. 31, fig. 99, — Long. 3 lig. +. — Corps noir ; antennes entiérement de cetie cou- leur ; corselet d’un noir-bleuâtre , avec ses bords blanchâtres ; écusson sans taches; élytres ayant chacune deux taches dente- lées blanchätres; pattes noires, avec une tache blanche sur chaque jambe ; abdomen ayant ses bords entrecoupés de blanc et de noir. — Cette espèce est répandue dans toute l’Europe et le nord de l’Afrique ; elle est des plus communes aux environs de Paris, sur toutes les plantes. 152 2. CYDNUS ALBOMARGINATUS. Cimex Albomarginatus, Fabn., Syst. Rhyn., p.479, n. 421.—Wozr.. Icon. Ins., 65, tab. 7, fig. 62.— Panz., Faun. Germ., fase. 33, tab, 22. — Cydnus Albomargina- tus, Haux., }Panz.,t. 1, p. 167, tab. 26, fig. 86.— Long. 2 lig.—Corps entiérement d’un noir-brunâtre ; antennes noires ; cor- selet et élytres bordés de blancs ces der- niéres ayant leur membrane entiérement diaphane ; pattes et abdomen noirs. —Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe; elle n’est pas commune aux environs de Paris. 3. CYDNUS BIGUTTATUS. Cimex Biguttatus, Fasr., Syst. Rhyn., p. 178, n. 416. — Faiz., Hem. Suec., p.49, n. 3.—Haux, H'unz,, t. 1, p.169, t. 26, fig. 88.— Long. 2 lig. — Corps d’un bronze noirâtre ; antennes entièrement noi- res; corselet et élytres bordés de blanc, ces dernières ayant en outre un point blanc dans leur milieu ; pattes et abdomen noirs. — Cette espèce est aussi répandue que la précédente, 4. CYDNUS ALBOMARGINELLUS. Cimex Albomarginellus, Fasr., Syst. Rhyn., p.178, n. 120. — Cimex Dubuis, Wozr., Icon. Ins., p. 64, tab. 7, fig. 61. — Haëw., Wanz.,t. 1, p. 491, tab. 31, fig. 98. — Long. 8 lig. :. — Corps d’un bleu brillant en dessus et noir en dessous; antennes noires ; corselet et élytres bordés de blanc; pattes noires. — Europe, France, environs de Paris. 5. CYDNUS TRISTIS. (PI. 7, fig. 3.) Fazr., Syst. Rhyn., p, 185 , n. 7: — Paxz., Faun. Germ., fasc., 32, tab. 46.— Haux.; Wanz., t. 1, p.164, tab. 25, fig. 83.— Cimex Spinipes, ScuRANK., Ins. Aust., n. 527. — Long. Glig. — Corps en- tiérement d’un noir obscur; corselet fort large, ayant une cavité à sa partie anté- rieure et un sillon transversal plus en ar- rière ; élytres noires, avec leur membrane blanche et diaphane; pattes noires, trés- épineuses.— Celle espèce est répandue dans toute l’Europe et une partie de l'Afrique. 6. CYDNUS MORIO. Cimex Morio, Linn., Syst. nat,,t. 1, p..2, p.722,n. 54; ejusd. , Faun. Suec., n. 932. — Panz., Faun. Germ., fase. 52, tab. 45. — WoLr., Icon. Ins., 1ab. 7, fig. 64. — Srouz., Ins., tab. 52, fig. 223, — Cydnus Morio, Fasn., Syst. Rhyn., CEPHALOCTEUS. p. 184, 0. 8.--Haux., #Panz, ,t. 1, p. 168, tab. 25, fig. S4. — Long. 5 lig, — Corps noir ; antennes ferrugineusés à leur base et brunes dans le reste de leur étendue : corselet convexe, arrondi Jaléralement ; élytres tronquées obliquement à leur ex- trémité, entièrement noires, avec leur membrane blanche ; pattes noires.—Cette espèce n’est pas moins répandueque la précédente, ; SCAPTOCORIS, Perr., Burn: d ' Ce genre est trés-voisin des Cydius, dont il a tout-à-fait l'aspect; mais il s’en distingue facilement par la conformation singulière des pattes ; les jambes sont très- épaisses , les antérieures sont crochues et les tarses manquent à toutes les pattes. On ne connoît de ce singulier genre qu’une seule espèce ; c'est le SCAPTOCORIS CASTANEUS. Perry, Delect. anim. art., tab. 33, fig. 5. — Burx., Hand. der Ent, VW, p. 376. — Long. 3 lig. à 3 big. & — Corps eotiérement d’un brun clair; tête rugueuse, garnie d’épines à son extrémité ; corselet et écusson striés transversalement ; élytres päles, avec leur membrane incolore; jam- bes antérieures noires à leur extrémité, les autres brunes, ainsi que le dessous du corps. — Cette espèce a été trouvée au Brésil, Coll. du Muséum d'Hist, Nat, de Paris. C’est par erreur que M. Perty a figuré des tarses à cet insecte. CEPHALOCTEUS , L. Dur. ; Cydnus, Fasr. Ce genre est l’un des plus remarquables de l’ordre des Hémiptères : la forme du corps est globuleuse; les yeux manquent to- talement et la tête est petite et presque car- rée. — Les antennes ont peu de longueur ; elles sont composées de cinq articles; le pre- mier est long et assez épais, le second est plus petit, les deux suivants sont renflés à leur extrémité et le dernier est conique. — L’écusson est assez grand et presque triangulaire. — Les élytres sont un peu moins longues que l’abdomen.—Les pattes sont couvertes d’épines.-—Les cuisses et les jambes sont très-épaisses, et les tarses sont d’une ténuite extrême. Ce genre, dont on ne connaît qu’une seule espèce, a été l’objet d’un examen at- tentif de la part du savant M. L. Dufour, STIRETRUS. CEPHALOCTÆUS SCAPRABÆOIDES. Cydnüs Scrbæoîdes, Fass., Syst. Rhyn., p.186, n. 41. — Cephaloctæus Histeroi- des, L. Durour, Ann. de la Soc. Ent. de France, t. III, p. 341.— Long. 4. lign. :. — Corps rond comme une petite boule, entièrement d’un brun ferrugineux; anten- pes brunes, avec l’extrémité de chaque ar- ticle plus jaunâtre ; tête d’un brun noirâtre; corselet brillant plus rougeâtre; élytres brunes, avec leur membrane plus pâle, ayant quelques points enfoncés, dont cha- cun donne naissance à un poil long et très- fin ; pattes brunes et hérissées de poils et d’épines. — Cette espèce se trouve à Tan- ger, dans l’empire du Maroc; elle a été rap- portée dernièrement de l’Andalousie par le docteur Rambur. STIRETRUS, Lar., BRUL. ; Pentatoma et Discocera, Lar. ; Asopus, Buorx. ; alla Arma et Eysarcoris, Han. ; # Asopus Stiretrosoma, Spin. Ce genre s'éloigne de tous les précé- denis par la forme du rostre ; il est plus épais que dans tous les derniersgenres que nous avons passés en revue, et le dernier ar- ticle de la gaîne n’est pas comme chez ces derniers engagé dans une goutière située sous le menton. — La tête est ordinaire- ment presque carrée. Les antennes sont composées de cinq articles; le premier est court , les autres sont longs et fort grêles. —L’écussonestgrand et couvre une grande partie des organes du vol, de façon que ce genre fait bien le passage de la tribu des Pentatomites à celle des Scutellerites. — Les pattes sont assez grèles. A. STIRETRUS PUNCTATUS. Cimex Punctatus, Lann., Syst. nat., t. 1, p. 2, p.720, n. 34; ejusd., Faun Suec., n. 924. — Fasr., Syst. Rhyng., p. 157. n.12. Wozr, Icon. Ins., p. 175, tab. 18, fig. 473.—Farr., Hem. Suec., p. 25, n. 6. — Eysarcoris , Hanu, Wanz. , t. Il, p. 69, tab. 54, fig. 57.— Asopus Punctatus, — Burm. , Hand. der Ent., 1. Il, p. 378, n. 2. — Long, 4 lignes. — Corps d’un vert bronzé, antennes noires ; avec la base de leurs troisième et quatrième articles blan- châtre ; tête, corselet, écusson et élytres couverts de très-petits points noirs ; paltes annelées de noir et de jaune pâle, — Cetie espèce se trouve en France. 153 2. STIRETRUS BIDENS. Cimex Bidens, Linn., Syst. nal.,t.T, p. 2, p. 718. n. 23; ejusd., Faun. Suec., n. 921. — Fagr.. Syst. Rhyn., p. 155, n. 2. — Panz., Faun. Germ., fasc. 26, tab. 32.—Wozr., Icon, Cim., p. 7. tab. 1, fig. 7. — Far. Hem. Suec.. p. 22,0. 1. — Arma Bidens, Harzm., Wanz., t I, p.92, tab. 45, fig. 51. — Asopus Bidens, Borm., Hand. der Ent.,t. 1. p. 379, n. 6. —Long. 4 ig. — Coips d’un brun rou- geâtre, plus verdâtre en dessus ; antennes fauves, avec leur dernier article noir; cor- selet ponctué, ayantses bords latéraux pro- longés en une forte épine ; écusson blan- châtre à son extrémité ; élytres ponctuées; pattes roussätres. — On trouve cette es- pèce dans Ja plus grande partie de l’Eu- rope. 3. STIRETRUS DUMOSUS. Cimex Dumosus, Linx., Syst. nat., 1.1, p. 2, p. 7241, n. 4G:; ejusd. Faun. Suec., p. 929. — Fazr., Syst. Rhyn., p. 168, n. 7. — Panz., Faun. Germ. , fasc. 33, tab. 18.—Fazr., Hem. Suec., p. 28, n. 42. — Jdlla Dumosa, Haux., Wanz., t. I, p. 401, tab. 16, fig. 54 et 55. — Asopus Dumosus , Burm., Hand. der Ent. , t. IT, p. 378, n. 3. — Long. 4 à 5 lig. —- Gorps bronzé en dessus et jaunâtre en dessous; antennes noirâtres; tête avec une ligne lon- gitudinale , jaune ou rouge dans son mi- lieu; corselet avec ses côtés, une ligne dans son milieu et sa partie postérieure jaune ou rouge ; écusson avec une ligne et deux points de l’une ou de l’autre de ces dernières couleurs; élytres entièrement bronzées, sans taches ; le dessous du corps couvert de petites taches d’un bronzé obs- cur; pattes noires, avec une tache jaune ou rouge dans le milieu de chaque jambe. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l'Europe ; elle est rare aux envi- rons de Paris. G: STIRETRUS CUSTOS. Cimex: Custos, FaBr. , Syst. Rhyn., p. 457., n. 7. —Arma Custos. — HauN. , Wanz. ;t. 1, p. 95: tab. 15. fig. 52 — Asopus Custos, Burm., Hand. der Ent., t Il, p.379, n. 5. — Long. 5 lig. — Corps d’un jaune testacé, plus foncé en dessus qu'en dessous ; antennes ferrugi- neuses. avec l’extrémité des deuxième et troisiéme articles noirâtres ; corselet ayant ses bordslatéraux saillants; écusson et ély- tres trés finement ponctués de noir; paltes 454 d'un jaune ferrugineux. -— Celle espèce est répandue dans la plus grande partie de l'Europe. On la rencontre fréquemment aux environs de Paris, D. STIRETRUS COŒRULEUS. Cimex Cœruleus Lanx., Syst. nat.,t.E, p. 2, p. 722, n. 50 ; ejusd., Faun Suec., n. 953, — Fasr., Syst. Khyn. ,p. 478, n, 419.— Panz., Faun. Germ., fasc. 82, tab. 44.—SToL., Îns., tab. 31, fig. 223. — Wocr., Icon. Cim., tab. 2, fig. 48.— Pen- taloma Cærulea, Haux., Wanz., t. A, p.65, tab. 50, fig. 154.—Asopus Ceruleus, Burx., Hand, der Ent.,t. 11, p. 378, n. 4. — Long. 4 lig. — Corps entièrement d’un beau bleu métallique tirant plus ou moins sur le violacé ou le verdâtre ;. antennes noires; corselet, écusson et élytres sans taches et trés-finement ponctués, ces der- nières ayant leur membrane brunâtre ; pat- tes d’un bleu noirâtre, quelquefois tache- tées de jaune. — Cette jolie petite espèce se trouve dans toute l’Europe, elle est assez commune dans les endroits humides et om. bragés. 6. STIRETRUS FLORIDANUS. Cimex Floridanus Syst. nat.,t. Ï, p. 2, p: 749, n. 26. — Fapr., Syst. Rhyn., p. 158, n. 47.— Asopus Floridanus, Burx., Hand. der Ent.,t. 11, p. 380, n.8.—Long. 7 Jig.— Corps d’un beau bleu métallique ; antennes noires; tête et corselet bleus fine- ment poncCtués, sans taches ; écusson de la même couleur, avec une grande tache à sa base et une autre plus petite à son extré- mité, d’un orangé rougeûtre ; élytres bleues, avec leur membrane d’un vert noirâtre ; pates bleues, avec la base des cuisses oran- gées ; sternum bleu, avec le milieu d’un jaune orangé ; l'abdomen de cette dernière couleur, avec une grande tache bleue. — Du Brésil, Collection du | 7. STIRETRUS CAYENNENSIS. Discocera Cayenn:nsis, Lap., Ess. sur les Iém., p. — Asopus Gibbus, Bur., Hand. der Ent., t. 11, p. 381 , n. 43. — Long. 4 lig. +. — Corps'entiérement d’un beau bleu métallique plus ou moins vert ou wiojacé; antennes noires, avec leuravant- dernier article comprimé; tête, corselet et écusson sans taches; ce dernier. fort grand et assez convexe; élytres bleues avec leur membrane noire ; tout le dessous du corps et les pattes d’un bleu violacé, — De Cayenne, Collection du Muséum de Paris. ÆLIA. ÆLIA , Fas., Lar., HAL; Cimex, Lin. Ce genre, tel que Er Me Mn ne renferme qu’un fort petit nombre d’espé- ces, dont Pécusson ne couvre pas entié- rement les élytres, mais dont tous les au- tres caractères les rapprochent beauc des Scutellerites, — La tête est épaisse prolongée en avant en forme de museau, légèrement arquée. — Le rostre est peu épais, et son extrémité atteint Ja base de la dernière paire de pattes. — Les antennes sont composées de cinq articles qui vont un E en grossissant vers le bout.— L’écusson st assez grand et arrondi à extrémité, — Les élytres ont leur partie coriace peu lon- gu?. — L’abdomen est caréné. Ce singulier genre . détaché des autres Pentatomes par MM. Laporte, Hahn, etc., fut réuni aux Cimeæ, au Pentatoma de La- treille, par M. Burmeister, quoique Ja forme de la tête soit bien différente des autres Pentatoma. M. Brullé s’apereut que les caractères des espèces de ce petit genre les rapprochaient des Scutellera : mais la di- mension de l’écusson et même la formé de la tête, les éloignaient de ces derniers; ce- pendant, ilest bien certain qneles Ælia cu de grands rapports avec les Pentatomites ét les Scutellerites, de manière à lier ces deux groupes beaucoup plus intimement encore que les Asopus, quoique ce dernier genre réunisse une parlie des caractères propres aux deux groupes. Le type du genre Ælia est le ÆLIA ACUMINATA. (P]. 7, fig. 5.) Cimex Acuminatus, Lan, Syst, Nat., t. 1, p. 2, 723, n. 59; ejusd., Faun, Suece, n. 739. — Ælia Acuminata, Vas., Syst. Rhyng., p. 489, n. 6. — Drcéer, Mém. pour servir à l'Hist. Nat. des Ins., t 1H, p. 274, n. 16, pl. 44, fig. 42 et143. — Pawz., Faun. Germ., fase. 32, tab. 47. — Wor., Icon. Cim., p. 91, tab.2, fig. 49, — Lar., Essai Hémipt., p.66, n. 48. — Haux., Manz., t 1, p: 420, tab. 49, fig: 63: — Cimex Acuminalus, Burm., Handb. der Entom., t. I, p. 366. n. 8.— Long. 4 lig. à 4 lig. + — Corps entière- ment d’un jaune grisâtre ; antennes jaunes, avec leur extrémité brune ou ferrugi- neuse; têle avec deux lignes noires peu marquées sur le sommet; corselet ayant deux ligoes noires faisant suite à celles de la tête, et trois lignes d’un jaune‘elair entre TETYRA. tes noires; éCcusson avec une ligne jaune pâle dans son milieu, et une tache noire de chaque côté; élytres entièrement d’un gris jaunâtre, avec leur membrane diaphane ; pattes d’un jaune clair. Cette espèce est peut-être la plus com- mune de tout l’ordre des Hémiptères ; elle se trouve sur toutes les planteset les her- bes, dans les endroits secs ou humides, cul- tivés ou incultes; elle ‘est extrêmement abondante, non-seulement dans toute l’Eu- rope, mais encore dans le nord de PAfri- que et une grande partie de l’Asie. SCUTELLERITES, Caractères. Ecusson fort grand, cou- vrant les élytres jusqu'au bord extérieur. C’est surtout dans te groupe, fort remar- quable par le grand développement de l’é- cusson, qui recouvre la totalité des,organes du vol, que l’on trouve les plus beaux Hé- miptères ; presque tous Sont exotiques. Le Nouveau-Monde abonde surtout en belles espèces de ces genres; quelques-unes se rencontrent en Europe, mais leurs cou- leurs ne sont pas à beaucoup près aussi bril- tantes que chez les espèces des parties équa- toriales du globe, et quelquefois même el- les sont très-obscures. Genres ; Pachycoris, Tetyra, Sphæro- coris, Scutellera, Augocoris, Peliophora, Cyptocoris, Podops, Odontoscelis, Cano- pus, Clænocoris. PACHYCORIS, Burx.; Tetyra: P48.; Scutellera, Late., Lap.; Bellocoris, HAHN.; Odontotarsus, Spix.; Corps ovalaire, assez convexe. — An- tennes filiformes, ayant leur dernier article fort long ; le troisieme guère plus long que le précédent. — Tête arrondie sur ses bords, prolongée en pointe. — Corselet as- sez large. — Ecusson couyrant entièrement l'abdomen. — Elytres atteignant l’extré- mité du corps; leur membrane ayant peu de nervures. — Abdomen convexe. — Pat- tes peu épaisses. Ce genre ne renferwne pas un grand nombre d’espèces ; leur principal caractère est tiré de la proportion des articles des an- tennes et de la forme de la tête. 4. PACHYCORIS GRAMMICUS. Cimex Grammicus, Lin, Syst. Nat.. 455 t. 1, p. 2, page 746, n. 7. — Teiyra Gram- mica, Fas., Syst. Rhyng., pag. 137, n. 43. — Cimex Purpureolineatus, Rossr, Faun. Etruse.,t. 11, p. 228, n.429, tab. 7, fig. 2, — Bellocoris. Purpureolinatus, Han. , Wanz., t. 11, p. 43. tab. 44, fig. 438. — Pachycoris Grammicus, Burw., Handb. der Ent., t. 11, p. 392, n. 5. — Long. 4 lig. ‘. — Corps jaune, ponctué; tête avec deux lignes brunâtres ; corselet et écusson ayant des lignes longitudinales inégales, de cou- leur bruneetrougeâlre ; pattes entièrement jaunes. : Cette espèce se trouve dans le midi de l’Europe et le nord de l'Afrique, la Barba- rie et l'Egypte ; ele n’est pas rare dansiles départemens méridionaux de la France: ; 2. PACHYCORIS CAUDATUS.. ,,+ . Burm., Handb, der Ent., L 11,.p. 399, n. 6.— Long. 4 lig, 1. — Cette espèceres, semble beaucoup à la précédente ; elle s’en distingue facilement par la forme.du corps, plus Jongue, et surtout par, l’écusson qui. dépasse l’abdomen ét se termine, en une pointe en forme de queue ; les bandes Jon- gitudinales du corselei et de l’écusson sont moins rouges, mais beaucoup plus brunes. On trouve cette espèce en Portugal, en Jtalie, en Espagne, en Barbarie et en Egypte. | 3. PACHYCORIS FABRICII, F Cimex Fabricü, Lin., Mant, — Tetyra Fabricü, Far, Syst. Rhyng.. p, 132, n. 19, — Pachycoris Fabricü., Buru., Handb. der Entom,., t. 11, p: 892, 0. 4.— Long.7 lig. — Corps d’un noir velouté en dessus , et d’une couleur violacée brillante en dessous ; corselet et écusson ayant vingt-une taches arrondies, jaunes ou rougeätres; pattes noires. Geite espèce se trouye dans une grande partie de l'Amérique Méridionale. TETYRA, Fa. ; Scutellera, Larr:, BRuz., HAHN.; Eurygaster, Trygonosoma; Agonosoma, et Graphosoma, La. ; Bellecoris, Haëx.; Trigonosoma, Burx.; Ventocoris, Han. Ce genre se rapproche beaucoup du pré- cédent. — La forme du corps est moins bombée. — La tête est moins pointue, et les antennes ont leur deuxième article très- 456 long, tandis que le troisième est deux fois plus court, Les Tetyrd , tels qu’ils sont restreints, ne renferment que peu d'espèces, qui sont européennes pour la plupart. PREMIÈRE DIVISION. Partie membraneuse des élytres ayant un grand nombre de nervures. 4. TETYRA MAURA. (PI. 7, fig. 6.) Cimez Maura, Lix., Syst Nat., t. I, p. 2, pag. 716, n. 5; ejusd., Faun. Suec., n. 913. — FaLz.. Heémipt. Suec., p. 42, n. 2.—Tetyra Picta, Fas., Syst. Rhyng., p. 436, n. 38.— Bellocoris Pictus, Wanz., t. 11, p. 45, tab. 45, fig. 140. — Tetyra Maura, Burs., Hand. der Ent., t. II, p. 390, n. 3.—Long. 4 lig. +.— Corps jaune ou brunâtre, quelquefois presque noir ; tête un peu convexe; le front n’atteignant pas son extrémité ; corselet quelquefois sans ta- ches, d’autres foisayant plusieurs lignes lon- gitudinales brunâtres ; écusson avec deux points blancs à sa base, el daus quelques individus trois lignes brunes; pattes de Ja couleur générale de l’insecte. Cette espèce est très-commune dans toute l'Europe, 2. TETYRA HOTTENTOTA. Tetyra Hottentota, Fagr., Syst, Rhyn., p. 136, n. 37. — Punaise noire ferrugi- neuse. — GEOrr., Ins. Pars.,t. 1, p.767, n. 66. — Tetyra Nigra, Fasr., Syst. Rhyng., p. 136, n. 39. — Bellocoris Mau- rus, Haun., Wanz., t.11, p. 44, tab. 45, fig. 439. — Long. 6 lig. — Cette espèce ressemble beaucoup à laprécédente; comme elle,elle varie du jaune au noirâtre ; sa taille est toujours plus grande ; sa tête est plane, et le front n’atteint pas son extrémité ; son extrémité présente deux points blancs à la base, et une ligne longitudinale de la même couleur au milieu. Cette espèce est aussi répandue que la précédente; on la trouve très-communé- ment aux environs de Paris, vers la fin de l'été. 3. TETYRA PEDEMONTANA. Tetyra Pedemontana, Fas. Syst. Rhyn., p. 137, n. 42. — Rossr, Faun. Etrusc., p. 228, n. 4292. — Ventocuris Pedemon- tana, Hagn., Wanz., t, 11, p. 37, tab. 45, fig. 434. — Telyra Pedemontana, Burm., Handb. der Ent., t. 11, p. 390, n. 4. — Long, 4 lig. . — Corps plus convexe que TETYRA. chez les espèces précedentes, d'un brun brillant; corselet et écusson couverts de petites taches très-rapprochées les unes des autres, d’un blanc jaunâtre ; abdomen dé- passant peu la largeur de l’écusson. On trouve le Tetyra Pedemontana dans les départementsméridionaux de la France, l'Italie et la Hongrie. DEUXIÈME DIVISION. Partie membraneuse des élytres n'ayant que cinq nervures. 4. TETYRA ALBOLINEATA. Fasu., Syst. Rhyn., p. 140, n. 58. — Pawz., Faun. Germ , fasc. 66 , tab. 20. — Wozr., Icon. Cim., p. 95, tab, 9, fig. 89. —SroLz., Cim., tab. 23, fig. 156.—Hamn., Wanz., 2, p. 37, tab. 44, fig. 445. — Tri- gonosoma Albolnienta, Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 489. n. 5. — Long. 3 lig. — Corpsentiérement jaunätre ; têle lrès-avan- cée, ayant une ligne jaune très-élevée dans son milieu; corselet dilaté de chaque côté en une pointe , ayant trois lignes d’un jaune pâle, l’une dans son milieu, les deux autres de chaque côté ; écusson ayant ses bords latéraux relevés et cinq bandes lon- gitudinales jaunes pales ; les pattes de la couleur générale de l’insecte. — Cette es- pèce se trouve dans le sud de l’Europe; elle est très rare aux environs de Paris, 5. TETYRA NIGELLÆ. Fasr., Syst. Rhyn., p.140, n. 55. — Panz., Faun. Germ., fase. 66, tab. 19.— Haën., Wanz., t Il. p. 56, tab. 44, fig. 433. — Long. 4 lig. — Corps d’un brun assez brillant ; antennes d’un jaune pâle ; corselet brun avec une large bande trans- versale jaune ; écusson entièrement brun ; abdomen brun, avec les côtés jaunes : pattes jaunes. — Cette espèce se trouve dans les parties méridionales de l’Europe , la Turquie d’Asie, et les côtes de Barba- rie. 6. TETYRA NIGROLINEATA. Cimex Nigrolineata, Linn., Sys!. nat., t. 1, p. 2, p. 716, n. 6. — Tetyra Nigro- lineata, Fasr., Syst. Rhyn., p. 135, n. 32. Wozr, Jcon. Cim., tab. 1, fig. 4. — Panz., Faun. Germ., fase. 4, tab. 2. — Haun , Wanz.,t. 1, p: 174, tab. 27. fig. 90. — Long 4 à 5 lig. — Corps d’un rouge de sang, antennes , noires avec leur second article et la base du troisième de couleur rouge ; tête avec deux lignes noires.qui se SCUTELLERA. réunissent à l’extrémité ; corselet avec six lignes longitudinales noires ; écusson avec quatre lignes noires longitudinales ; le des- sous du corps couvert de points noirs; l’abdomen ayant ses bords latéraux en des- sous entrecoupés de noir et de rouge ; pat- tes noires, quelquefois rougeätres. — Cette espèce se trouve aussi répandue qué la pré- cédente, elle est rare aux environs de Paris. 7. TETYRA SEMI-PUNCTATA. (P1. 8, fig. 1.) Fagr. Syst. Rhyn., p. 135, n. 33. — Wozr., Icon. Cim. , Fasr., 1, fig. 2. — Srtozz., Cim., tab. 2, fig. 8. — Haux., Wanz., 1. 1, p. 175, tab. 27, fig. 91. — Trigonosoma Semipunctata, Burm., Hand., der. Ent., t. 2. p. 388. n. 1.—Long. 9 lig. — Cette espèce est de la même couleur que la précédente, à laquelle elle ressemble beaucoup, mais ses antennes sont rouges ; le corselet n’a qu’une seule ligne de cha- que côté, et au milieu des points noirs ran- gés sur trois lignes; les deux premières de quatre, la troisieme de deux seulement ; l’écusson ayant également quatre lignes noires , le dessous du corps moins ponctué de noir ; ses pattes rouges. — Europe mé- ridionale: moins commune que l'espèce pré- cédente. SPHÆROCORIS, Burns. Tetyra, Fasr. Corps très-convexe.— Tête large, courte et penchée en avant. — Antennes plus courtes que dans les genres précédens, ayant leur second article plus court que le suivant. — Corselet bombé, fort large. — Ecusson très-convexe, moins large que le corselet, surtout postérieurement.— Pat- tes courtes. Ge genre se distingue facilement des autres , à la forme du corps trés-convexe, aux antennes courtes, dont le premier arti- cle est beaucoup plus court que le troi- sième, et par latête large, inclinée et courte. Les Sphærocoris appartiennent à l’Afri- que et à l’Asie. A. SPHÆROCORIS OCELLATUS. Kiuc., Symb. Phys., dec. V, tab. 43, fig. 4 à 3.—Burm., Hand. der Ent., t. II, pe 891, n. 4.—Long. 5 lig. — Corps d’un jaune verdätre ; antennes noires ; tête avec ses bords et deux lignes étroites de couleur noire; corselet jaune antérieurement, ver- dâtre postérieurement, avec une ligne noire transversale, et une autre rouge très- 157 sinueuse, entourée de noir; écusson ayant onze taches ocellées, noires, entourées de rouge ; abdomen d’un jaune pâle, pattes de cette dernière couleur, avec les tarses noirs.—Cette espèce, la plus belle et la plus grosse du genre, provient du Sénégal. 2. SPHÆROCORIS ARGUS. (PI. 7, fig. 7.) Tetyra Argus, Fasr., Syst, Rhyn., p. 433, n. 24.—SToLr., Uin., tab. 6, fig, 50. — Sphœrocoris Argus. — Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 491, n. 2. — Long. 4. lig.— Corps brunâtre ; antennes ayant leurs premiers articles rougeâtres et les derniers bruns ou noirâtres; tête ayant deux lignes noires qui se réunissent vers l'extrémité ; corselet ayant onze taches jaunes ou rou- ges, entourées de noir; écusson avec treize taches de la couleur de celles du corselet ; pattes rougeâtres.— Cette espèce se trouve au Cap-de-Bonne-Espérance. SCUTELLERA , LaATR. ; Tetyra, FaBr.; Callidea, Burx.; Calidea, Lap.; Chrysocoris, Haux.; Saælenosthedium, Spin. Corps ovalaire plus ou moins allongé. Tête longue , assez étroite, fort peu incli- née. — Antennes souvent presque aussi longues que le corps, ayant leur second article extrêmement petit, le troisième long , ainsi que les suivans. — Corselet un peu conique. — Ecusson assez convexe. — Elytres ayant des nervures nombreuses, — Pattes plus longues et plus épaisses que dans le genre précédent. Les Scutellera, proprement dits, sont les plus beaux Hémiptères; leurs couleurs sont des plus vives et des plus métalliques; tous sont exotiques, ils sont assez nom- breux. PREMIÈRE DIVISION. (Callidea, Lar., Burx.) Abdomen sans sillon longitudinal. À. SCUTELLERA EQUES. Tetyraeques, Faër., Syst.Rhyn.,p.141, n. 44. — Callidea Eques, Burm., Hand. der Ent., t. IL, p. 494, n. 4. — Long. 5 lignes. — Corps d’un beau vert plus ou moins bleuâtre ; antennes d’un noir ve- louté ; corselet avec ses bords latéraux di- latés, et ayant six taches noires et l’écusson en ayant huit de la même couleur ; pattes 458 etabdomen de la couleur du corps.—Cette espèce se trouve assez communément aux Indes-Orientales. 9. SCUTELLERA STOCKERUS. Cimex Stockerus, Lans, Syst. nat. 1. I, p. 2, p.715, n. 2. — Tetyra Stockerus, Faen., Syst. Rhyn., p. 451, m. 42. — Srouz., Cim., 2, tab. 4, fig. 45. — Wor., In. Cim., p. 47, tab. 5, fig. 44. — Seutel- léra Stockerus, Latr., Gém. Crust. et Ins.,t VUL, p. 444 ,n. 2. — Callidea Stockerus, Burm., Hand. der Ent., t. H, p. 494, n. 4.—Long. 6 lig.—Corps d’une belle couleur, verte métallique,comme l’es- pece précédente ; le corselet ayant égale- nent six taches noires, et l’écusson huit ; mais l'abdomen est d’un rouge orangé dans son milieu, avec les côtésverts ponctués de noir, et les pattes sont bleues, avec la base des cuisses orangée. — Cette espèce n’est par rare aux Indes-Orientales. 2. SCUTELLERA GERMARI. Scutellera Germari, Enason., Entom., p.456, p. 73, tab. 2, fig. 2 — Callidea Germari, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 394, n. 2. — Long. 5 lignes. — Cette espèce est trés-voisine de la 5. eques ; elle est entièrement werte ; sans rouge dans le milieu , elle n’en dillère que par le moins grand nombre de points noirs qui ornent le corselet et l’écusson; le premier n’en a que quatre, etle second six; les antennes sont noires et les pattes entièrement d’un bleu verdâtre. — Des Indes-Orientales. h. SCUTELLERA SENATOR. Tetyra Senator , Fasr., Syst. Rhyn., p. 431,0. 44. — Long. 5 lig. — Corps d’un vert métallique ; antennes noires ; Cor- selet ayant sa partie antérieure verte, et l’autre d’un bleu noirâtre; écusson vert avec deux bandes transversales d’un bleu noi- râtre; pattes avec les cuisses rouges, les jambes et les tarses noirs, abdomen de cette dernière couleur, avec les bords laté- raux d’un rouge vermillon et l’extrémité verte. —Cette espèce provient d'Amboine. Collect. du Muséum de Paris, 6. SCUTEHHIERA DESPAR. (P1.8, fig. 2.) Tetyra Dispar, Syst., Rhin., p: 129, - n. 5. Srozz., Cim., lab. 837, fig. 260, — Callidea Dispar.'Burx., Hand., der Ent., t. IL, p. 394. n. 5. — Long. 8 lign. — Corps d'une couleur orangée veloutée ; antennes violacées ; tête orangée, avec une ligne violacée dans son milieu; corselct SCUTELLERA, orangé avec ses côlés dilatés et munis d’une longue épine noirâtre ; sa surface ayant huit taches noires entourées de jaune päle. Dans quelques variétés les taches noi- res disparaissent en partie ou en totalité, etalors il ne reste plus que le jaune. Ecus- son ayant huit taches semblables ; ster- num d’un bleu violacé ; pattes de la même nuance; abdomen jaune, avec une rangée.de taches bleues violacées de chaque côté. — Cette espèce est commune en Chine et dans la plus grande partie des Indes-Orientales. 5. SCUTELLERA SIGNATA. (PI. 8, fig. 4.) Tetyra Signata, tab. Syst. Rhyn., p.429, n. 7.-- WoLr., con. Cim., p. 91, fig. 85. — Long. 7 à 8 lignes. — Corps d’un beau vert métallique, bleuâtre peu foncé. — Antennes noires ; corselet avec ses bords latéraux orangés ; trois petites taches à sa partie postérieure, el trois autres allongées postérieurement , de couleur noire ; écus- son avec une ligne noire dans son milieu, et de chaque côté de cette ligne, trois gran- des taches noires; pattes avec les cuisses rouges ; l'extrémité de ces derniéres, les jambes et les Larses noirs; abdomen rouge, ayant de chaque côlé une rangée de taches verles métalliques. Cette espèce est très-commune au Séné- gal et aux Indes-Orientales. DEUXIÈME DIVISION. (Scutellera proprement dit.) Abdomen ayant un sillon longitudinal. 7. SOUTELLERA NOBILIS. (PI. 8, fig. 3.) Cimex Nobilis, Lann., Syst. nat.,t.1, pl. 2,p. 716, n. 3.—Tetyra Nobilis, FaBr., Syst. Rhyn., p. 429, n. 6. — SroLz. , Cim., tab. 1, fig. 1, et tab. 4, fig. 22. — Scutellera Nobilis, Burm., Hand. der Ent., t. Il, p. 895, n. 4. — Long. 7 à 8 lig.— Corps d’un beau vert, plusou moins bleuà- tre en dessus et rougeàtre en dessous ; an- tennes noires; corselet avec ses bords la- ‘téraux rouges, et dans son milieu une ligne noire, avec un point de la méme couleur de chaque côté, écusson avec quelques points noirs peu marqués, quelquefois fort oblitérés; patles avec les cuisses rouges, leur extrémité, les jambes et les tarses noirs; sternum et abdomen rougeâtre,-ta- chetés de vert métallique. — Cette espèce est commune aux Indes-Orientales. 8. SCUTELLERA FURCIFERA. Tetyra Furcifera, Far, Syst. Rhyn., AUGOCORIS. p. 130, n. 41. — Srocr., Cim., tab. 9, fig. 59. — Scutellera Furcifera, Burm., Hand der Ent., t. LE, p. 395, n. 2. — Sœlenos- thedium, Furciferum.—Spix., Ess. Hém., p. 360. — Long. 7 à 8 lig. — Corps d'un jaune livide ; antennes brunes; corselet et écusson trés-finement ponctués de vert; ce dernier ayant de chaque côté un gros point noir et vers l’extrémité une tache triangulaire et deux points jaunes très- gros ; le dessous du corps et des pattes jau- nâtre. Var. À. Ecusson ayant vers son extré- mité une bande jaune trés-sinueuse formée par laréunion de la tache triangulaire et des deux points que l’on trouve séparés dans le type de l'espèce. : Var. B. Tetyra Schestedtii, Fagr., Syst. Rhyng.,.p. 140, n. 9 — Tout le corps ver- dâtre et violacé ; l’écusson ayant vers son extrémité une large bande transversale d’un jaune vif, formant en arrière trois dentelures aiguës. Cette belle espèce se trouve au Cap-de- Bonne-Espérance et au Sénégal ; elle offre plusieurs variétés très remarquables, sur- tout celle que Fabricius avait regardée comme une espèce distincte et que nous dé- signons comme variété B, Coll. du Muséum. 9. SCUTELLERA CYANIPES, Tetyra Cyanipes, Fasn., Syst. Rhyn., p. 433. n. 23. — Srozr., Cim., tab. 9, fig. 58. — Tectocoris Cyanipes, HaB, Wanz., 1. IT, p: 34, tab. 43, fig. 132. — Scutellera Cyanipes, Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 396, n. 3. —Long. 8 lig.— ‘Corps d’un jaune testacé ; antennes noïres; tête, corselet et écusson sans taches ; pattes avec les cuisses de Ja couleur générale du corps; leur extrémité, les jambes et les iar- ses d’un beau bleu métallique. Var. À.Tête avec deux lignes bleuâtres; corselet ayant prés de chaque bord laiéral une ligne de la même nuance. Var. B. Corps plus rougeûtre ; corselét Ætécusson-ayant plusieurs taches bleuâtres peu marquées ettrès-mal limitées. Var. C.. Scutellera Schœnherri, Escx., Ent., p. 155, n.72, tàb. 2, fig. 1.—Burx., Hand. der Ent, 4. 11, p.396, n. 4. — Corps rouge; corselet bordé de bleu-noi- râtre ; écusson ayant à sa base deux petites taches de cette dernière couleur, et deux autres vers l’extrémité,; pattes entièrement d’un bleu-noirâtre. - _ 159 Var. D, Scutellera Cyanipoda, Bous»., Voy.de l’Ast. — Corps jaune; corselet avec ses bords latéraux et deux taches pos- térieures d’un beau bleu métallique ; le bord des élvtres, trois bandes interrom- pues sur l’écusson et les pattes du même bleu. Var. E. Corps rougeâtre; corselet avec ses bords latéraux et deux taches bleues; écusson ayant six taches de la même cou- leur; sternum et abdomen tachetés de bleu-noirâtre; pattes de cette dernière nuance. Var. F. Corps presque entièrement d’un bleu-noirâtre ; tête de cette couleur; corse- let n’ayant qu’une tache rouge dans son milieu; écusson de la couleur du corselet, avec deux taches à sa base et deux bandes transversales très-sinueuses, d’un rouge foncé; abdomen varié de violacé et de rougeûtre. Cette espèce, qui offre les variétés les plus extraordinaires, est trés-commune à la Nouvelle-Hollande. Nous avons signalé les principales varié- tés, mais entre elles il en existe d’autres qui établissent encore des passages plus inti- mes; quelques-unes ont été regardées par plusieurs auteurs comme des espèces dis- es , d’autres n’ont pas encore été signa- ées. AUGOCORIS, Burm., BRULL. Ce genre ressemble beaucoup au 'précé- dent, et les espèces qu’il renferme sont tellement analogues pour l'aspect à celles du genre précédent, qu’on les confondroit facilement. Tous les caractères, en effet, sont identiques, à l'exception d’un seul d’une trés-grande importance, tiré de la conformation des antennes, qui n’ont que trois articles. Ce caractère d’une grande valeur, puisqu'il n’existe dans aucun autre genre de cette famille, le distingue com- plètement d’eux tous. Ses antennes sont assez longues, le premier article est fort court, le second et le troisième sont très- Tongs, à peu près égaux. — L’abdomen présente un sillon longitudinal. On ne connoît encore de ce singulier genre que trois espèces américaines, 4. AUGOCORIS :GOMESIT. (PI. 8, fig. 5.) Burs., Hand. der Ent., t. 11, ip. 396, n. 4. — Long. 7 à.8 lig. — Corps d’un jaune testacé rougeûtre très-brillant ; an- tennes noires; tête ayant vers l'extrémité 160 ua point d'un bleu-noirâtre ; corselet ayant deux, quatre ou six taches de la même couleur; Pécusson en ayant cinq, sept ou neuf ; pattes d’un bleu-noirâtre ; le dessous du corps tacheté de bleu. — Cette espèce vient du Brésil, où elle n’est pas trés-rare; elle ne varie que par le nombre des points ou taches parsemés sur le corselet et l’é- cusson. 2. AUGOCORIS BESKII. Burs., Hand. der Ent., t. II, p. 396, n. 2.—Long. 5 lig. à 5 lig. .—Corps blan- châtre trés-brillant; antennes d’un brun- noirâtre ; tête brunätre; corselet blanc, avec quatre ou six taches brunes; écusson ayant cinq, sept ou neuf taches de la même couleur ; le dessous du corps sans taches ; pattes brunäâtres, avec l’extrémité des cuis- ses, la partie supérieure des jambes et les tarses violacés, — Cette espèce provient de Rio-Janeiro, au Brésil; elle est beau- coup plus rare que la précédente. Collec- tion du Muséum de Paris. PELTOPHORA, Burs., BRULL. ; Scutiphora , Guér., Lar. Ce genre se rapproche beaucoup des Augocoris et des Scutellera ; il s’en distin- gue par les antennes composées de cinq ar- ticles, dont le deuxième article est très- grand et arqué daus les mâles, et le suivant fort court. Le type du genre est le PELTOPHORA RUBRO-MACULATA. Seutiphora Rubro-maculuta, Guér., Voy. de Duperrey, Ins., pl, 41, fig. 7. — Lar., Hém., p. 76, pl. 55, fig. 3. —Pelto- Fhora Rubro-maculata, Burm.; Hand, der Ent..t. 11, p. 393, n. 4.— Long. 4 à 5 lig. — Corps d’un beau bleu varié de rouge; antennes d’un bleu-noirâtre ; tête sans ta- ches, corselet bleu, avec ses bords anté- rieurs et latéraux de couleur rouge; écus- son de la même nuance que le corselet, ayant à sa base deux taches rouges, et plus en arriére quatre taches noirâtres ; sternum rouge , avec trois taches bleues de chaque côté ; abdomen de la même couleur, avec une rangée de taches de chaque côté et une isolée sur le dernier segment, d’un beau bleu violacé ; pattes bleues, avec la base des cuisses rouge. —Cette espèce se trouve à la Nouvelle-Hollande. PODOPS. CYPTOCORIS, Bunx.; Tetyra, FaBr. Corps parfaitement ovale. — Antennes grêles, fihformes , ayant leur troisième ar- ticle un peu plus long que le précédent. — Tête fort courte, rabattue en dessous. — Rostre n’atteignant pas tout-àa-fait la base de Ja troisième paire de pattes. —Corselet en forme de rectangle. — Elytres plus courtes que l’abdomen, avec leur mem- brane à quatre nervures. —Abdomen très- épais. — Pattes grêles. | Ce genre est le seul de la famille qui ait les organes du vol plus courts que l’abdos+ men. CYPTOCORIS LUNDII. Tetyra Lundi, Fazr., Syst. Rhyn., p. 433, n. 25.—Cyptocoris Lundii, Bur., Hand. der Ent., t. II, p. 388. — Long. 5 lig. — Corps noir, plus bronzé en des- sous ; antennes d’un jaune-brunâtre ; corse- let fortement ponctué à sa partie posté- rieure, avec ses bords latéraux d’un jaune foncé ; écusson très-ponctué et même cha- griné, entouré de jaune ; le dessous dù corps bronzé et très-ponctué ; l'abdomen ayant ses côtés jaunes; pattes avec les cuis- ses noires, les jambes jaunes, leur extré- mité et les tarses noirs, — Cette espèce provient du Sénégal; elle est assez rare, Collection du Muséum. PODOPS, Lare., Lap.; Tetyra, Fasr. ; Oxynotus, Lap. Ce genre est remarquable par ses yeux, qui sont pédiculés, — La tête est légére- ment avancée.— Les antennes sont courtes et grêles ; leurs deuxième et troisième ar- ticles sont égaux, et le dernier est plus ren- flé que les autres. — Les élytres sont aussi longues que l’abdomen. — Les pattes sont courtes et grêles. Ce genre ne renferme qu’un petit nom- bre d’espèces, qui ont des couleurs obscures et que l’on reconnoît aisément à leurs yeux portés sur un petit pédicule. PREMIÈRE DIVISION. Oxynotus, Lar. Corselet ayant dans son milieu une forte épine. 1. PODOPS GIBBUS. Tetyra Gibbus, Fasa., Syst. Rhyn., ODONTOSCELIS. p. 441 , n. 63. — SrouL., Cim., tab. 39, fig. 284. — Podops Gibbus, Buru., Hand. der Ent. ;t. 11, p. 386, n. 4.— Long. 3lig, — Corps d’un gris sale; tête large à son extrémité ; antennes brunes, avec la base des premiers articles plus jaunâtre ; corse- let large, ayant ses bords latéraux munis d’une petite épine, près de l’angle antérieur et une expansion assez large plus en ar- riére ; écusson porté sur son sommet , une longue épine noire à l’extrémité, dirigée en arrière ; abdomen très-large, ayant ses cô- tés dilatés en trois lobes bifides ; paites d’un gris cendré, couvertes de poilsroides, —Cette espèce se trouve au Brésil. DEUXIÈME DIVISION. Podops, Latr., Lar. Ecusson dépourvu d’épine. 2. PODOPS INUNCTUS. Cimex Inunctus, PAnz., Faun. Germ., fase. 36, tab. 24. — Wozr., Icon. Cim., p. 5, tab. 1, fig. 5. — Teiyra Inuncta, Fasr., Syst. Rhyn., p. 139, n. 53. — Po- dops Inunctus, Bur., Hand. der Ent., t. 11,p. 387, n. 2. — Long. 2 lig. :. — Corps d’un gris-brunâtre; tête carénée dans son milieu et ponctuée de noir et de gris ; antennes brunes, avec leurs deux der- niers articles nojirâtres et hérissés de poils roides ; corselet et écusson couverts de points.enfoncés brunâtres; tout le dessous du corps d’un gris-noirâtre; pattes d’un jaune pâle varié de brun. —Cette espèce se trouve en France ; elle est fort rare aux environs de Paris. ODONTOSCELIS, Lap. ; Tetyra, Far. ; Ursocoris et Thyreocoris, HABN. ET Spin. Corps convexe, presque rond. — An- tennes courtes, insérées à la partie infé- rieure de la tête, ayant leur troisième arti- cle beaucoup plus court que le second. — Tête courte.et large. — Ecusson convexe. — Pattes courtes; les jambes garnies d’e- . pines aiguës. : Ce genre, que l’on reconnaît surtout aux épines dont sont armées les jambes, renferme un certain nombre d’espèces qui, pour la plupart, proviennent du Nouveau- Monde. 4. ODONTOSCELIS SCARABÆOIDES. (PI. 8, fig. 6.) : Cimezx Scarabæoïdes, Linn., Syst. nat,, Insecres. LV, 161 t. 1,p. 2, p. 716, n. 4; ejusd,, Faun. Suec., n.912.—Tetyra Scarabævides, Far. , Syst. Rhyn., p.143, n.70.—Wozr.. Icon. Cim., p.4,tab.A, fig. 4.—Farr.,Hém.Suec., p.16, n. 6.— Thyreocoris Scarabæoïdes, Haux., Wanz. ,t. 1, p. 47, tab. 45, fig. 441, — Odontoscelis Scarabæoïde:, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 385, n.41.—Long. 1 lig. :. — Corps avec ses côtés paralléles, entière- ment d’un bronzé brillant, et couvert sur toute sa surface de petits points enfoncés ; antennes brunes ; membrane des élytres blanche, dépassant un peu la longueur de l’écusson ; pattes bronzées, avec les tarses bruns. — Cette jolie petite espèce est ré- pandue dans la plus grande partie de l’Eu- 1ope; on la rencontre fréquemment aux catirons de Paris, sur les fleurs. 2. ODONTOSCELIS SCHMIDTII. Tetyra Schmidtiüi, Fasr., Syst. Rhyn, , p. 443, n. 75. — Long. 1 lig. +. — Corps bronzé noirâtre, plus arrondi que dans l’es- pêce précédente, ponctué d’une manière presque imperceptible ; élytres ayant à leur base, prés du bord extérieur, une tache d’un jaune-rougeàtre très-pâle; antennes brunes; pattes d’un noir bronzé. — Cette espéce est assez commune au Brésil, 3. ODONTOSCELIS LATERALIS. Tetyra Lateralis, Fasr., Syst. Rhyn., p. 142, n. 68. — Long. 1 lig. +. — Corps d’un noir bronzé, trés-brillant, très-fine- ment ponctué comme dans l’espèce précé- dente; antennes brunes ; élytres noires, contre l’écusson, avec leur bord extérieur d’un blanc jaunâtre; pattes d’un noir-bru- nâtre, avec les tarses d’un brun clair. — De la Caroline, Collection du Muséum de Paris, 4. ODONTOSCELIS FULIGINOSA. Cimex Fuliginosus, Lin. , Syst. nat., t. 1, p. 746, n. 8; ejusd., Faun. Suec., n. 914. —Tetyra Fuliginosa, FaBr., Syst. Rhyn., p. 439. n. 50.—Wor., Icon. Cim., p. 50, tab. 5, fig. 45.— Ursocoris Fuligino- sus. Haun., Wanz., t. 11, p. 49, tab. 46, fig. 142.— Odontoscelis Fuliginosa, Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 385, n. 3. — Bruzz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 403, pl. 32, fig. 5.— Long. 3 à 5 lig. — Corps d’un brun-noirâtre, velouté et con-' vert de petits points très-serrés sur toute sa surface; autennes d’un brun clair, ve- lues ; corselet ayant dans son milieu une ligne très-étroite, d’un jaune pâle, se pro- longeant jusqu’à l’extrémité de J’écusson ; 41 * 162 ce dernier ayant encore une autre ligne jaune de chaque côté, disparaissant com- plètement vers le milieu de sa longueur ; tout le dessous du corps noir; pattes de la même couleur, avec les tarses plus pàles. Var. À. Tetyra Dorsalis, Fasr., Syst. Rhyn., p. 139, n. 54. — Han. , Wanz., 1. 1, p. 51, tab. 46, fig. 444. — Taille ordinairement plus petite que dans le type de l’espèce, et d’un brun beaucoup plus jaune, avec les lignes du corselet et de l’é- cusson extrêmement pâles. Var. B. Tetyra Lilura, Farr., Syst. Rhyn., p. 489, n. 51. — Haux., Wanz., t. LE, p. 50, tab. 46, fig. 143.— Corps brun, avec les lignes jaunes du corselet et de l’é- cusson à peine marquées. — Celle espèce est répandue dans presque toute l’Europe et le nord de l'Afrique ; elle est fort rare aux environs de Paris. CANOPUS, Far. ; Tetyra, Far, ; Scutellera, Lan. ; Platycephala et Coptosoma , Lar. ; Globocoris, Haux. ; Brachyplatys, Borsn. Ce genre se rapproche beaucoup du pré- cédent par la forme du corps, mais elle est encore plus globuleuse. — La tête forme en avant une sorte de chaperon. — Les an- tennes, insérées à sa partie inférieure, sont fort courtes. — L’écusson est plus large que loug, et le corselet l’est dans une propor- tion encore plus considérable.—Les pattes sont trés-courtes.— Les jambes dépourvues d’épines, et les tarses composés seulement de deux articles. Ce genre, qui est le seul du groupe dont les tarses n'aient que deux articles, ren- ferme une assez grande quantité d'espèces. PREMIÈRE DIVISION. Canopus, Burx. Antennes de quatre articles. A, EANOPUS INVOLUTUS, Busm., Hund. der Ent.,t. 11, p. 382, n. 4. — Long. 4 lig. ?. — Corps entiére- ment d’un brun brillant ; antennes jaunes ; corselet distinct de l’écusson et des autres parties du corps ; pattes jaunes, — De Para, au Brésil, 2. CANOPUS OBTECTUS. Pasr., Syst. Hhyn,, p. 29, n. 1. — CANOPUS, Buru., Hand. der Ent., t. LI, p. 382, n. 2. — Long, + lig. — Corps brun; antennes d’un jaune pâle; corselet à peine distinct ; écusson enveloppant tout le corps ; pattes de la même couleur que les antennes, — Du Brésil. DEUXIÈME DIVISION. Thyreocoris, Scu., Burns. Antennes de cinq articles. 3. CANOPUS COCCIFORMIS. (PI. 8, fig. 7.) Platycephala Coccifornis, Guér., Mag. de Zool., cl. IX , pl. . — Long. 5 à 6 lig.— Corps noir en dessous et d’un brun- rougeätre en dessus; tête brune foncée, très-large et légérement rugueuse ; anten- nes brunes; corselet d’un brun-rouge, avec une large bande transversale à sa par- tie postérieure; écusson de la couleur du corselet, fortement ponctué, avec une large bande transversale dans son milieu, d’un jaune vif; pattes noires, ciliées de poils bruns. — Cette espèce se trouve à Tamatave (partie septentrionale de l’Ile de Madagascar). Coll. du Muséum. LH. CANOPUS EBENINUS. Bzaxcu. — Long. 5 à 6 lig.— Cette es- pèce ressemble tout-à-fait, pour la forme et la convexité, à Ja précédente, mais elle est entièrement d’un beau noir d’ébène des plus brillans; les antennes sont de la mé- me couleur; la tête présente une légère dépression dans son milieu ; le corselet et l’écusson sont trés-brillans, il ont quelques petits points enfoncés, à peine perceptibles; les pattes sont noires. — De la même loca- lité que la précédente. Coll. da Muséum, 5. CANOPUS SILPHOIDES. Tetyra Silphoïdes, Fasr., Syst. Rhyn., p. 441, n. 42. — Thyreocoris Silphoides, Burm., Hand, der Ent., t. LI, p. 386, n. 8. — Long. 3 lig. — Corps d’un bronzé noi- râtre ; antennes jaunes; corselet et écus- son entourés par une ligne jaune trés-étroite; abdomen bordé de jaune, avec quelques taches de la même couleur ; pattes jaunà- tres. —Des Indes-Orientales. 6. CANOPUS GLOBUS. Tetyra Globus, Fasr., Syst. Rhyn., p. 143,n.71. — Coo., Illustr. Icons, 4, p. 39, Lab. 40, fig, 6. —W'oLr., /con. Cim., p. 3, tab. 4, fig, 3.—Panz., Faun. Germ., fase, 36, tab. 23, — Globocoris Globus, HOMOPIÈRES. aux; Hanz., 411, p. 41, tab. 44, fig. 137. — Thyreocoris Globus, Burn, , Hand, der Ent. jt 11, p. 884 ,n. 4. — Long. 4 lig. + — Corps très-élargi posté- rieurement, d’un noir bronzé, trés-fine- ment ponctué sur toute sa surface ; anten- nes ayant leurs premiers articles jaunâtres et les autres bruns; abdomen ayant de chaque côté une série de petites taches orangées; paites noires, avec l’extrémité des cuisses et la base des jambes d’un jaune- brupâtre. — Cette petite espèce est répan- due dans toute l’Europe; elle est assez commune aux environs de Paris, vers la fin de l’été. CHLÆNOCORIS, Burm. Tetyra. Ce genre est très-voisin des deux précé- dents, mais on ne peut le confondre avec aucun d’eux, car les tarses onttrois articles, et les aîles sont beaucoup plus longues que l’abdomen, avec leurs membranes pourvues DEUXIÈME 163 de cinq nervures ; elles croisent l’une sur l’autre, — La tête aussi est beaucoup moins large, et avancée en pointe. On ne connaît de ce singulier genre , le seul du groupe qui offre cette disposition des élytres, que très-peu d’espèces; le type est le CHLÆNOCORIS IMPRESSUS. Telyra Impressa, FaBr., Syst. Rhin., p. 141, n. 64. — Coqueb. Illust. Icon.,2, tac. 18, fig. 15. — Chlænocoris, Impressus, Burm., Handbuch der Entomolog., 1. Y1, p.383, n, 1. —- Long. 2 lig. 1. — Corps d’un noir brillant, légérement bronzé ; tête étroite, ponctuée ; corselet ponctué, très- large, surtout à sa partie antérieure; écusson ayant de chaque côté, près de la base, une dépression très sensible, etsur sa surface des points enfoncés assez gros ; antennes d’un brun jaunâtre ; pattes de la même couleur, avec l'extrémité des cuisses plus pâles. — Cette espèce provient de Cayenne. Coll. du Muséum de Paris. SECTION. HOMOPTÈRES. Caractères. Bec naissant tout-à-fait à la partie inférieure de la tête, prés de la poi- trine.— Prothorax plus court que les deux autres segments du thorax. — Elytres transparentes dans toute leur étendue, et membraneuses, presque autant que lesailes. Les travaux sur cette seconde section des Homoptères sont beaucoup moins nom- breux que ceux qui ont été faits sur les Hémiprères Héréroprères. Latreille les divisoit seulementen trois fanilles. M. Ger- mar a fait aussi quelques travaux impor- tants sur les Hémiprères HomopTÈres : plus récemment M. Burmeister dans son Hand- buch der Entomolog., a augmenté le nom- bre de ieurs genres, et même celui des fa- milles. Ces dernières sont assez bien carac- térisées, et nous avons cru pouvoir les adopter en conservant toutefois l’ordre de Latreille. La premiére famille est celle des STRIDULIENS, insectes dont tous les mà- les produisent un son comprenant presque exclusivement le genre des Cigales, qui sont très-nombreuses en espèces et répandues dans toutes les parties du monde, La se- conde famille ; celle des FoLcortens, com- prend plusieurs genres, parmi lesquels on remarque des espèces d’une grande taille et qui la plupart produisent une phospho- rescence assez considérable. Se placent ensuite les MEMBRACIENS, fa- mille nombreuse en genres et espèces, dont un grand nombre offre des formes très-sin- gulières. La quatrième famille, que nous dési- gnons sous le nom de CIGADELLIENS, ren- ferme une foule de petites espèces dont un trés-grand nombre sont indigènes. Les PsxLLiens se placent immédiatement aprés; ilsne se Composent que de deux gen- res, qui renferment des espèces extrême- ment petites, et propres à l’Europe. La sixième famille est celle des Arur- DIENS , insectes peu nombreux en genres, mais qui le sont extrêmement en espèces, toutes fort petites et vivant aux dépens de la sève des végétaux, Enfin, la septième et dernière famille est celle des Coccinrens ou GALLINSECTES de Lat, Elle renferme des insectes dont 464 la plnpart des femellessontaptéresetrestent ixées pendant toute leur vie sur les plantes où elles sont écloses ; c’est de plusieurs de cesinsectes qu’on tire les belles couleurs que PREMIÈRE FAMILLE. Caractères. Tête portant sur son som- met trois ocelles.— Antennes excessivement courtes, terminées par une soie très grêle. Abdomen des mâles présentant en dessous deux plaques ou tambours faisant partie des organes de stridulation. Cette famille ne renferme à proprement parler que le genre des Cigales (Cicada) ; M. Burmeister en a créé un autre sur une seule espèce américaine. Les autres genres que quelques auteurs ont essayé d’établir aux dépens du grand genre Cicada n’of- frent pas de caractères propres à les distin- guer les uns des autres. CICADA , Linn., LAT., GERM.; Tettigonia Fasr.; Tibicen, GER. Corps épais, trèés-robuste, assez ramassé, — Tête aussi large que le corselet , n’offrant jamais de prolongement à sa partie anté- -vieure. — Yeux fort gros, très-proémi- nens. — Ocelles au nombre de trois, dis- posés en triangle sur le sommet du front. — Antennes extrêmement courtes, ayant leur premier article assez épais; les sui- vans au nombre de cinq, excessivement gréles et diminuant vers l’extrémité en forme de stylet.— Elytres et ailes en forme d’étuis enveloppant le corps pendant le re- pos ; les premières ayant leur nervure costale divisée en forme de fourche. — Pattes nullement propres au saut. — Les tarses de trois articles. — Abdomen présen- tant dans les mâles des organes de stridula- tion, réduits à deux simples plaques dans les femelles. (PI. 40, fig. 2 a.) Ces organes de stridulation sont placés à la base de l’abdo- men, recouverts par une plaque cartilagi- neuse en forme de volet; l’intérieur est divisé en deux loges par une cloison écailleuse, ayant une forme triangulaire ; chaque loge présente antérieurement une membrane plissée, etau dessous une membrane mince et transparente, connue sousle nom de Mi- roir. On appelle Tymbale une autre mem- brane plissée que l’on trouve de chaque côté el qui est mise en mouvement par CICADA. l'on emploie pour teindre certaines étoffes. Les HomoPTÈères, comme on le voit, sont moins nombreux en familles et par consé- quent en genres que les HéréroPrères. — STRIDULIENS. ; un muscle très-puissant : les muscles, en se contractant et se dilatant avec force et promptitude, frappent sur les tymbales et produisent des sons que l’on peut encore observer après la mort de l’insecte, quand le jeu des muscles peut encore avoir lieu. Les Cicares (Cicada) se tiennent sur les arbres, dont elles sucent la sève ; et pen- dant les beaux jours de l’été, dansles parties méridionales du globe , où elles sont trés- abondantes ; elles demeurent des jours en- tiers sur des arbrisseaux, exposées à la plus grande ardeur du soleil, et là, produisent un chant trés-aigu, qui se fait entendre au loin. Les femelles sont dépourvues d’organes de chant, ou du moins n’en ont que des rudi- ments, dont elles ne peuvent faire usage (pl. 40, fig. 2 b) ; ellessont munies d’une tarière composée de trois pièces écailleuses assez al- longées, qui leur sert à percer les branches de bois mort, pour y déposer leurs œufs. Les jeunes larves qui en sortent quittent bientôt cette première demeure pour s’enfoncer dans la terre, au pied des arbres, où elles croissent et se métamorphosent en nymphes. Les Cigales ont été non-seulement con- nues, mais même observées dès la plus haute antiquité. Les Grecs, assure-t-on, mangeoient leurs nymphes et même les in- sectes parfaits; ils les regardoient comme le symbole de la musique, et trouvoient beaucoup de mélodie dans leur chant; ilsles conservaient dans des cages, comme on le fait chez nous pour les petits oiseaux, qui égayent leurs maîtres par leur gazouille- ment ; les poètes n’ont pas dédaigné de moduler des vers pour ces insectes, qu'ils pensoient être tendrement aimés des mu- ses et même de Phœbus. Les Latins n’eu- rent pas une aussi grande vénération pour le chant des cigales, car Virgile et quel- ques autres ne les ont signalées que comme des insectes produisant un son rauque et même désagréable. Le nombre des Cigales est très-considé- rable ; eiles sont répandues dans toutes les parties du monde, mais seulement dans les contrées méridionales de chacune de ces CICADA. parties. Plusieurs offrent des couleurs très- vives et très-variées, qui ornent leurs ailes; mais le plus grand nombre des espèces n’a que des ailes transparentes et sans cou- leurs. 4. CICADA SPECI0SA. (PI. 9.) Tettigonia Speciosa, Iuuic., WIeDM., Zool. Arch., t. 11, p. 445, n. 38, tab. 2. — Fasr., Syst. Rhyn., p. 33, n. 4. — Long. y compris les ailes 3 pouc. 3 lig. Enverg. 6 pouc. :. — Corps noir ; tête et antennes de la même couleur; prothorax ayant son bord antérieur et une large bande atteignant son bord postérieur, d’un jaune légérement verdätre ; mésothorax ayant sa ie postérieure ferrugineuse; élytres d’un vert-bouteille, veloutées, ayant leurs pervures d’un rouge ferrugineux; ailes d’un noir intense , avec leur bord transpa- rent et sans couleur ; abdomen noir, ayant ses cinquième, sixième et septième seg- mens d’un jaune-verdâtre, ea dessus seule- ment ; pattes d’un noir brillant. — Cette es- pèce et la plus grande partie du genre se trouve aux Indes Orientales. Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 2. CICADA FASCIATA. eltigonia Fasciata, Fass., Syst. Rhyn., p. 34, n. 3. — SToLL., Cic., 4, tab. 4, fig. 46.—Long. y compris les ailes 2 pouc. 9 à 40 lig. Enverg. 5 pouc. 3 à 4 lig. — Tête et prothorax noirs, tachetés de roux; ce dernier ayant postérieurement une large bande transversale roussâtre ; antennes bru- nes; mésothorax roussâtre à sa partie pos- térieure ; élytres d’un brun verdûâtre, avec une bande transversale presque blanche dans leur milieu , et toutes leurs nervures roussâtres ; ailes d’un brun velouté, avec leurs nervures rousses ; pattes noires, avec l’extrémité des cuisses d’un jaune roussâtre; abdomen de cette dernière couleur, avec les deux premiers segmens; une ligne lon- gitudinale sur les trois suivans en dessus, et plusieurs bandes transversales en des- sous de couleur noire. — De l’île de Ja'a. Collection du Muséum de Paris. 3. CICADA STRIDULA, Linx., Syst. nat., t. I, pl. 2, p. 706, n. 42. — Mus. Lud. Ulric reg., p. 157, n. 4. — Cicada Capensis, Linx., Syst. nat., 1. 1, p: 2, p. 706, n. 13. — Oriv., Enc. méth., t. V. p. 751, n. 22.— STouz., Cic., Gg. 15.—Tettigonia Stridula, Fasr., Syst, Rhyn., p. 38, n, 23, — Cicada Ca- 165 tenata, Drury, Ins. Exot.,t. 11, tab. 27, fig. 2. — Cicada Nigro-Linea, DecÉEr, Ins., t. 111, p. 33, fig. 1. — GErM., lieu. Ent. de Silb., t. TI, p. 76, n. 54.—Burx., Hand. der Ent., 1. 11, p. 479, n. 1. — Long. 45 à 16 lig. — Corps velu, d’un brun-verdâtre ,. tacheté de noir sur la tête et le corselet; élytres d’une gris ob- scur, ayant un peu avant leur extrémité sept taches diaphanes de forme ovalaire : ailes jaunâtres, noires à l’extrémité, avec leur bord marginal entièrement diaphane ; abdomen noir; pattes grises et velues. — Du cap de Bonne-Espérance. 4. CICADA SUMPTUOSA. BLanc. — Long. avec les ailes 2 pouc. Enverg. 4 pouc.—Corps d’un vert olivacé; le prothorax ayant sa parlie postérieure d’un vert plus vif; élytres ayant leur moi- tié antérieure d’un orangé vif. quelquefois un peu verdâtres, le reste de leur étendue entiérement diaphane, avec les nervures brunes; ailes avec leur moitié antérieure d’un orangé rougeûtre, avec le reste de leur étendue diaphane et incolore; pattes d’an brun verdâtre. — Cette charmante espèce a élé tronvée au Brésil. Collection du Muséum de Paris. 5. CICADA MACULATA. (PI. 40, fig. 3.) Drury,Exot. Ins..t. 11, tab. 37, fig. 1.— Tettigonia Maculata, Fazr.. Syst. Rhyn., p. 37, n. 48. — Long. y compris les ailes 2 pouc. Enverg. 3 pouc. + — Corps d’un noir intense; tête avec une tache jame auprès de chaque æil; prothorax sanstaches; mésothorax ayant six taches jaunes; élvtres noires, avec cinq taches jaunes sur deux rangées transversales. et à l’extrémité plu- sieurs taches transparentes, mais comme enfumées ; ailes ayant à leur base une gran- de tache jaune et deux autres plus petites, placées au dessus; abdomen ponctué de jaune en dessous ; pattes entièrement noi- res, —Cette espèce n’est pas rare en Chine. 6. CICADA SANGUINOLENTA. Decéer, Mém. Ins.,t. 11I. p. 221, n. 18, tab. 33, fig. 17. — Srorz. Cicad., tab. 42, fig. 62.— Tettigonia Sanguinolenta, Faër., Syst. Rhyn., p. 42, n. 47. — Cicada Phi- lœmata, GERM., Rev. Ent. de Silb., t. IH, p. 79, n. 52. Buru., Hand. der Ent., 1. IE, p. 480. n. 2. — Long. 13 lig. Enverg. 26 lig. — Corps noir, velu; tête avec le front rouges ; prothorax sans taches; méso- thorax avec deux grandes taches rouges; 466 élytres d’un brun enfumé sans taches; ailes plus transparentes ; abdomen d’un beau rouge ; pattes noires. — De Ja Chine ; assez commune. 7. CICADA TESTACEA. Tettigonia Testacea, Faër., Syst. Rhyn., p. 42, n. 46. — Srozz., Cicad., tab. 8, fig. 41. — Cicada Sanguinolenta, Gec., liev. Ent. de Silb., t. IL, p.. 75, n. 50. — Long. 42 à 43 lig. Enverg. 28 à 24 lig. — Corps noir; front rouge, avec une ligne noire au milieu ; mésothorax avec une tache rouge de chaque côté; élytres d’un gris-jaunètre, avec les nervures d’un brun-noirâtre ; ailes semblables aux élytres; abdomen d’un beau rouge ; pattes noires. — De la Chine. 8. CICADA FORMOSA. Genm., Rev. Ent. de Silb., t. II, p. 74, p. 47. — Buew., Hand. der Ent., 1. 11, p. 481, n. 3. — Long. 43 lig. y compris les ailes. Enverg. 24 à 25 lig. — Corps noir, varié de rouge et de vert; front rouge, avec deux lignes noires; prothorax avec deux grandes taches vertes; mésothorax avec deux taches allongées verdâtres dans leur milieu, une tache rouge de chaque côté, et deux petits points de la même couleur tout-à-fait en arrière ; élytres d’un jaune-verdâtre brillant, avec leur côte marginale et leur extrémité noirâtres; ailes d’un bleu-verdâtre très-clair ettrès-brillant, avec leur extrémité noire ; pattes noires, avec la base , l’extrémité des cuisses et la base des jambes d’un rouge vif; abdo- men de cette dernière nuance en dessous, noir en dessus, avec l’extrémité rouge. — Cette espèce, une des plus jolies du genre, se trouve au Brésil, 9. CICADA VILLOSA. Tettigonia Villosa, Farr., Syst. Rhyn., p. 38, n. 27. — GErm., Rev. Ent.,t. 11, p. 47. — Long. 12 lig. Enverg. 22 lig. — Corps d’un vert tendre; thorax velu en dessous ; prothorax verdâtre, avec trois ou quatre taches brunâtres; mésothorax ta- cheté de brun; élytres diaphanes et un peu enfumées, avec leurs nervures jaunà- tres, et vers le bord postérieur, quelques petites taches brunâtres peu distinctes ; ab- domen d’un vert pomme; pattes de la inèême nuance, garnies de petits poils blan- châtres. — Cette espèce se trouve au cap de Bonnc-Espérance. CICADA. 10. CICADA ORNI. Lan., Syst. nat., 1. 1. p. 2, p. 707, D. 18. Scnoær., /ns., tab. 4, fig. 14.—T'et- tigonia Orni, Faër., Syst. RAyn., p. A0, n. 36. — Panz., Faun. Germ., fast. 56, n. 22, — Branpr, Med. Ratzburg' med. ‘ Zool., t, 11, p. 26, fig. 4 à 3 — Long. & lig. — Corps d’un testacé brunâtre ; pro- thorax sans taches ; mésothorax tacheté de noir; élytres et ailes diaphanes dans toute leur étendue, avec des nervures transver- sales et des points près du bord extérieur d’un brun-noirâtre, et la côte marginale jaune , et un point blanc dans leur milieu ; pattes et abdomen d’un testacé brunâtre. — Cette espèce est commune dans les par- ties méridionales de l’Europe; elle se trouve abondamment dans le midi de Ja France. 41. CICADA PLEBEzA. (P1, 10, kg. 2.) Scop., p. 417, n. 345, — Tettigonia Fraxini, Fazr., Syst. Rhyn., p. 40, n. 37. — Germ., Rev, Ent. de Silb., t. 11, p. 64, n. 23. — Long. 16 à 48 lig. — Corps noi- râtre; thorax ayant ses bords jaunâtres; élytres et ailes très-diaphanes, avec des veines jaunâtres ; pattes de cette derniére couleur; abdomen couvert d’une pubes- cence soyeuse. — Cette espèce est répan- due dans la plus grande partie de l’Europe méridionale; on la trouve quelquefois, mais assez rarement, dans la forêt de Fon- tainebleau. 42. CICADA ATRATA. T'ettigoria Atrata, Favr.. Syst. Rhyn., p- 42, n. 44. — Oxrv.. Enc. méth., t. V, p. 755, n. 40. — Srorz., tab. 22, fig. 418. — GErM., Rev. Ent. de Silb., t. IT, p. 68, n. 30.—Long. 2 pouc. :, Enverg. 4 pouc. Ba 6 lig. — Corps d’un noir brillant ; tête et prothorax sans taches; mésothorax ayant à sa partie postérieure quelques petites ta- ches ferrugineuses; élytres noires à leur base, diaphanes dans le reste de leur éten- due, avec leurs nervures ferrugineuses ; ailes semblables aux élytres; le dessous du corps et les pattes noirs, variés de ferrugi- neux. — Cette espèce est commune en Chine, 43. CICADA VARIEGATA. Tettigonia Variegata, Vase. , Syst. Rhyn., p. 37, n. 16. — Long. 2 pouc. En- verg. 3 pouce. !. — Corps d’un testacé fer- rugineux, varié de noir; prothorax avec deux peütes ligues longitudinales et deux pe FULGORA. transversales noires ; mésothorax ayant plu- sieurs taches allongées de cette même cou- leur; élytres et ailes entièrement diapha- nes, avec leurs nervures brunes; les der- mières seulement ayant vers leur extrémité deux petites taches d’un bleu-noirâtre ; ab- domen noir en dessus, et ferrugineux en dessous ; pattes testacées. — Cette espèce se trouve dans la Caroline. Â4. CICADA TYMPANUM. (PI. 40, fig. À.) Tettigonia Tympanum, Vasr., Syst. Rhyn., p. 31, n. 22. — Cicada Tympa- num, GErM., Rev. Ent. de Silb., t. II, p. 67, n. 32. — Buru., Hand. der Ent., t 11, p. 483, n. 7.— Long. 18 à 20 lig.-— Corps vert, tacheté de brun; prothorax extrémement dilaté de chaque côté, avec les angles tronqués en avant, d’une cou- leur vert tendre, variée de brun; élÿtres diaphanes, avec leurs nervures brunes, ainsi qu’une tache et quelques petites li- gnes anastomosées entre elles. Cette espèce, singulière par le dévelop- pement du prothorax, se trouve au Brésil, La Cicada Strumosa, Tettigonia Stru- mosa de Fazr., Syst, Rhyn., présente la même anomalie. A5. CICADA MANNIFERA. T'ettigonia Mannifera, Far, Syst. Rhyn., p. 36, n. 13. — Srozr., Cicad., tab. 23, fig. 126. — Cicada Mannifera, Geru,, Rev. Ent. de Silb., t. IT, p. 56, n. 1. DEUXIÈME “AMILLE. Caractères. Antennes insérées au-dessus des yeux et de la face, et composées de trois articles. — Front donnant naissance à un prolongement. — Ocelles seulement au nombre de deux, situés entre les yeux. — Elytres et ailes enveloppant les parties la- térales du corps. La famille des Furcortens est très-nom- breuse, non-seulement en genres, mais encore en espèces. Tous sont dépourvus d’organes de stridulation dans l’un et l’au- tre sexe ; ils se nourrissent de la même ma- niére que les Cigales, en sucant la sève des arbres ou des plantes herbacées ; ils sont répandus dans toutes les parties du monde, mais ce n’est que dans les contrées méri- dionales que l’on trouve ces bellesespèces, qui ont des formes si singulières, et des 167 — Burm., Hand. der Ent.; t. LE, p. 183, n. 8. — Long. 2 pouc. —Corps d’un brun olivacé, plus vert en dessus qu’en dessous; tête et prothorax vert, variés de brun; élytres et ailes très-diaphanes, ayant leurs nervures vertes à la base, et bordées de brun dans le reste de leur étendue ; abdo- men couvert d’une pubescence d’un brun doré; pattes d’un brun-verdâätre. — Cette espèce se trouve au Brésil, où elle est assez commune. HEMIDICTYA, Burm. Ce genre ressemble beaucoup à celui des Cicada, mais il s’en distingue surtout par les élytres, qui sont coriaces, et dont la moitié postérieure présente une réticula- tion à cellules hexagones; la côte margi- pale n’offre pas non plus de division four- chue. | Ce genre, décrit par M. Burmeister, nous.est entièrement connu, il l’a fondé sur une seule espèce, qui est le : HEMIDICTYA FRONDOSA. Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 178, n. 4. — Long. du corps 8 lig. Enverg. des ailes 23 lig. — Corps d’un vert tendre, mais vif; élytres avec des nervures jaunâ- tres; ailes inférieures entièrement blan- ches.—Cette espèce a été trouvée au Bré- sil, et fait partie de la collection du Mu- séum d'Histoire naturelle de Berlin. — FULGORIENS. couleurs si variées. et quelquefois même très-brillantes. Genres : Fulgora, Phenax, Penthicus, Lystra, Pæocera, Ricania. FULGORA, Linn., Fasr., LATR.; Flata, GER. Corps assez allongé. — Antennes fort courtes, ayant leur second article globu- leux, aussi large que long, avec une soie terminale insérée à l’extrémité. — Front prolongé en avant en une sorte de tube plus ou moins allongé, selon les espèces. — Ocelles aunombre de deux, placés au des- sous des yeux, — Bec composé de trois ar- ticles , atteignant au moins la base des pat- tes postérieures. -— Prothorax légérement 168 échancré au bord postérieur, et moins large que le mésothorax. — Elytres étroi- tes, ayant toutes leurs nervures transver- sales trés-serrées et parallèles. — Ailes beaucoup plus larges. — Pattes longues, propres au saut, munies d’épines au côté externe. Les espèces de Fulgores sont assez nom- breuses; plusieurs d’entre elles,qui habitent les parties méridionales du globe, sont d’une grande taille, et ornées de couleurs très- vives et trés-variées ; quelques auteurs ont prétendu que les Fulgora et surtout la plus grande espèce, répandoient une lueur phosphorescente qui résidoit dans le pro- longement de la tête, situé sur le front. Mademoiselle Merian, qui avoit voyagé Jong-temps à la Guyane, et surtout à Suri- nam, où elle a récolté un grand nombre d’insectes qu’elle a représentés dans un ou- vrage sur les insectes de Surinam, recon- nut la premiére cette propriélé que pos- sédoient les Fulgores ; elle rapporte qu’en ayant réuni un grand nombre dans une boîte, d’où ils s’échappérent pendant la nuit, et se répandirent dans sa chambre, elle fut trés-effrayée en voyant cette lumière, qui étoit assez vive pour que l’on püt lire facilement, et que sa frayeur ne se dissipa que lorsqu'elle eut reconnu qu’elle étoit produite par les Fulgores. D’autres voya- geurs, qui ontégalement observé ces insec- tes, prétendent que l’assertion de made- moiselle Merian est complétement fausse, et qu’ils n’ont pu découvrir aucune trace de lueur phosphorescente chez cesinsectes, même dans la plus grande obscurité, Ces deux versions si différentes ont jeté les naturalistes dans de grands doules sur celte propriété attribuée aux Fulgores, et quel- ques-ups ont pensé qu’ils avoient peul-ètre la faculté de répandre de la lumière dans l’obscurité, mais que ce n’étoit sans doute qu’à certaines époques de l’année ; ce qui auroit pu mettre les observateurs en con- tradiction les uns avec les autres. D’autres pensent que les voyageurs qui on préten- du qu’ils étoient phosphorescens, ne les avoient pas observés par eux-mêmes, mais avoient probablement été trompés par les habitans. Cependant , quoique encore au- jourd’hui on nue puisse rien avancer de cer- tain à cet égard, plusieurs espèces ont re- cu des noms qui indiquent cette propriété, Les espèces de Fulgores sont répandues dans toutes les parties du monde, mais les plus grandes proviennent de l'Amérique Méridionale; quelques-unes ont des formes FULGORA. très-singulières, surtout dans le prolonge- ment de la tête, quandil présente des épi- nes ou des tubercules, 4. FULGORA LATERNARIA. (PI. 41.) Merian Surinam, tab. 49.—Linn., Syst. nat.,t. I, p. 2,p. 703, n. 4.— Mus. Lud. Ulric. Reg., pl. 152.—Fasr., Syst. Rhyn., p- 4, n. 4. — SrozL., Cic.. tab. 4, fig, 4. — Ouiv., Enc. méth., t. VI, p. 566, n. 4. — Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 469, n. 5. — Guén., Mag. de Zool., cl. 9, pl. 474, fig. 4 et 2. — Long. y compris le prolongement du front et IF des A pouc. Enverg. 5 pouc. :. — Corps d’un brun verdâtre; tête présentant un renflement vésiculeux trés considérable , excessive- ment épais et plus long que la moitié du corps, orné de lignes et de taches brunes et rouges, ayant une bosse sur le sommet ; mésothorax ayant deux taches brunes, ar- rondies; elytres d’un vert brunâtre trés- clair, bordées de rouge, tachetées de noir et de blanc sur les parties latérales et à l'extrémité , avec un grand nombre de pe- tits points biancs farineux ; ailes de la cou- leur des élyires, mais un peu plus pâles, réticulées de brun, ayant vers leur extré- mité une grande tache oculaire, composée d’un grand cercle brun en renfermant un autre beaucoup plus large, de la couleur générale, au centre duquel se trouve deux taches brunes parfaitement rondes, mais dont l’une est beaucoup plus petite que l’autre; pattes de la couleur générale du corps , anvelées de brun. Cette superbe espèce provient des Guyanes; c’est cette même espèce, désignée vulgairement sous le nom de FuLcore PORTE-LANTERNE, qui a douné lieu à diver- ses assertions sur les propriétés phosphores- centes qui lui sont altribuées. 2. FULGORA CASTRESIL Guér., Mag. de Zool., cl. 9, pl. 473 et174, fig. 3 et 4. — Long. y compris le prolongement de la tête et les ailes 2 pouc. 9 lig. Euverg. 4 pouc. 3 lig. — Cette es- péce a la plus grande analogie avec la pré- cédente, et ne s’en distingue que par un petit nombre de caractères; elle est un peu moins grande que le F. Laternaria ; la tête et son prolongement sont bien plus étroits et n’offreul pas autant de Jargeur que le corselel, tandis que dans l’espèce précédente, on remarque Je contraire; les élytres sont plus vertes, et tachetées de noir dans loute leur étendue, au lieu que dans FULGORA. le F. Laternaria, les bords et l'extrémité seuls sont tachetés; les ailes n’offrent pas de différence notable, non plus que les pattes. —Cette espèce a été trouvée au Mexique, x 3. FULGORA DIADEMA. * Lann., Syst. nat.,t. 1, pl. 2, p. 703, n. 2. — Faër., Syst. Rhyng., p. 2, n. 3. — STozs., tab. 5, fig. 22. — Ourv., Enc. méth.,t. VI, p. 567, n. 3. — GERM., in Thon. Arch., 1. IL, pl. 2, p. 46, n. 3.— Buru., Hand. der Ent., t. 11. p. 169, n. 4.— Long. totale 20 à 24 lig. Enverg. 2 pouc. à 3 pouc. — Corps brun; pro- longement de la tête assez étroit, d’un jaune rougeâtre, couvert de tubercules, terminé par trois pointes plus grandes, en ayant deux autres assez élevées à la base et noirs; prothorax jaunâtre au milieu, plus rouge sur les côtés et tacheté de noir ; ély- tres d’un brun-verdâtre, avec une bande transversale d’un jaune rougeûtre, et quel- ques taches de la même couleur à la base ; ailes pourpres, avec leur extrémité noire ; pattes brunätres. — Cette espèce, si remar- quable par la forme singulière de la tête, se trouve au Brésil. 4. FULGORA SERRATA. SToLL., tab. 29, fig. 470.—FABR., Syst. Rhyn., p. 2, n. 2. — Oziv., Enc. méth., t,. VI, p.567, n. 2. — GErm., in Thon. Arch.,t. 1}, pl. 2, p. 46, n. 4. — Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 469, n. 3. — Long. totale 2 pouc. :. Enverg. 3 pouc. !. — Corps d’un gris-brunâtre ; tête prolon- gée en une corne plus longue que le corps, parfaitement droite, garnie d’une rangée d’épines de chaque côté , en dessus et en dessous, et de deux autres placées tout-à- fait sur le sommet; élytres d’un vert bru- nâtre varié de brun plus foncé; ailes d’un blanc violacé, avec une grande tache jaune à leur extrémité ; pattes brunes, — Améri- que Méridionale. 5. FULGORA TENEBROSA. STOLL. , tab, 2, fig. 7. — Fagr., Syst. Khyn., p. 3, n. 9. — Flata Tenebrosa, Germ. — Long. totale 22 à 24 lig. Enverg. 2 pouc. :. — Corps d’un brun roussäâtre as- sez obscur ; tête-prolongée en un tube tron- qué à l'extrémité ; élytres de la même couleur, fortement chagrinées et parse- mées de petits points noirs, seulement à leur extrémité ; ailes entièrement d’un noir violace ; pattes d’un brun testacé, annelées de noir ; abdomen testacé, ayant dans son 169 milieu une large bande noire, et de chaque côté quelques taches de la même couleur. — Cette espèce se trouve sur la côte de Guinée et dans l’île de Madagascar. 6. FULGORA MACULARIA. ” Srozz., tab. 26, fig. 443.— llata Macu- laria , GEerM., in Thon. Arch.,tu 1], 9, Pp. 46, n. 3. — Long. totale 2 pouc. Env. 3 pouc. 3 à 4 lig.—Tète verdâtre, prolon- gée en un long tube recourbé vers le haut: prothorax d’un jaune-verdâtre tacheté de noir ; élytres noires, ayant un grand nom- bre de taches vertes disposées irrégulière- ment ; celles de l’extrémité plus petites et plus pâles; ailes vertes, entourées de noir; pattes d’un brun noïirâtre ; abdomen de la même couleur, — Cette belle espèce pro- vient des Indes-Orientales, Coll. du Mu- séum d’Hist. nat. de Paris. 7. FULGORA PYRRHUI.A, Daxov., Ins. des Indes-Orient., p. .— Long. totale 2 pouc. 8 lig. Enverg. 3 pouc. h lg. — Corps verdätre; tête prolongée, comme dans l’espèce précédente , en un long tube recourbé vers le haut, d’un vert foncé parsemé de petits points blancs fari- neux, avec l’extrémité d’un beau rouge- vermillon ; prothorax vert, sans taches ; élytres noires, leur moitié antérieure réti- culée par les nervures longitudinales et un très-grand nombre de petites nervures transversales d’un vert vif, et parsemée de petites taches plus pâles disposées sur qua- tre lignes transversales; leur moitié posté- rieure plus brune, avec une large bande transversale ferrugineuse, ayant quelques points blancs, comme farineux , et le reste de son étendue réticulé par des nervures d’un jaune roussâtre , avec quelques petits points de la même nuance ; ailes d’un beau bleu minéral à leur base, et d’un noir violacé dans le reste de leur étendue; pattes d’un gris verdâtre, ainsi que l’abdo- men.—De l’île de Java. Coll. du Muséum d’Hist. nat. de Paris. 8. FULGORA CANDELARIA. (PI, 12, fig. 4.) Linn. , Syst. nai.,t. 1, p. 2, p. 702, n. 2, — Mus. Lud. UL. Reg., n. 153. — SroLL., Icon., tab. , fig. 46. — FaBr., Syst. Rhyn., p. 2, n. 4. — Oriv., Enc. meth., t. VI, p. 568, n. 4. — BoreL., 1ns., t. FI, Locust., tab. 30. — Danov., Ins. of Chin. — Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 168, n. 4. — lala Candelaria, GerM., in Thon. Arch, 1. 11, 2, p. 46, n. 4. — 170 Long. totale 2 pouc. Enverg. 3 pouc, — Corps d’un jaune testacé, tête prolongée en un tube très-long et recourbé à l’extré- mité ; élytres noires , couvertes de bandes et de taches jaunes, placées irrégulière- ment. avec les nervures verdätres; ailes jaunes , avec leur extrémité noire; pattes jaunes, avec l'extrémité des cuisses et les tarses noirs. — Cette belle espèce est très- commune en Chine, PSEUDOPHANA, Burx.; Dictyophora, GErx.; Fulgora, Laxx., Fagr., Guér. Ce genre ressemble beaucoup aux Ful- gores proprement dits , dont cependant quelques auteurs l’ont un peu éloigné ; comme chez ces derniers le sommet de la tête est prolongé en une sorte de tube de forme conique ; mais c’est surtout par la réticulation des élytres et des ailes que l’on reconnoît les Pseudophana. — La nervure parallèle à la côte de l’élytre est bifide, tandis qu’elle est simple dans les Fulgores, et ne forme pas, comme chez les précédens, une cellule allongée; les nervures sont beau- coup plus làches que dans le genre déjà mentionné ; les transversales ne sont pas toutes parallèles, et forment des cellules assez grandes, ressemblant à des lozanges. Les Pseudophana sont peu nombreux en espèces ; en général ils sont de petite taille ; on les prendroient pour de petits Fulgores, si l’on n’observoit la réticulation des ély- tres et des ailes, qui est très-écartée chez eux, et trés-serrée chez les Fulgores. 1. PSEUDOPHANA EUROPOEA. (P], 12, fig. 2.) Fulgorc Europæa, Lax., Syst. nat.,1.1, pl. 2, p. 724, n. 9. — FaBr., Syst. Rhyn., p. 5, n. 21.—Panz., Faun. Germ., fasc. 20, n. 46. —Flata Europæa, Genx., in Thon. Arch., t 11, 2, p. 47, n. 12. — Pseudo- phana Europæa, Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 460, n. 2. — Long. totale 4 lig. Enverg. 7 lig, — Corps entièrement d’un “vert tendre ; tête portant un prolon- lgement tubulé de forme conique. offrant ideux arêtes latérales et une médiane beau- {coup plus faible ; prothorax caréné ; ély- tres el ailes entièrement diaphanes, avec leurs nervures. d’un vert clair; pattes de la couleur générale du corps. -— Cette es- pèce se trouve dans la France méridionale elorientale, PHENAX. 2. PSEUDOPHANA HYALINATA. Falgora Hyalinata, Fasr., Syst. Rhyn.. p. 4, n.16,— Ouiv., Encycl. méth., t. VI, p. 572, n. 45. — Flata Hyalinata, GErw., in Thon. Arch., 1. IL, pl 2, p. 47, n. 48. —Pseudophana Hyalinata, Burw., Hand. der Ent.,t. 11, p. 460, n. 4. — Loug. 9 lig. Enverg, 2 pouc. — Corps d’un brun jaunâtre ; tête de cette couleur; élytres et ailes diaphanes, les premiéres avant une bande transversale dans leur milieu, et quelques taches de couleur brune, les der- nières ayant leur extrémité brunâtre ; ab- domen ayant en dessus deux bandes longi- tudinales noires ; pattes de Ja couleur géné- rale du corps. — Des Indes Orientales. PHENAX, Germ., Burx.; Eumallia, Guér.; Fulgora, Ourv. Ce genre offre des caractères dont le plus grand nombre sont identiques avec ceux du genre Fulgora; la réticulation des ély- tres et des ailes est tout-à-fait la même. — Les antennes ont également leur second ar- ticle globuleux ; maïs les Phenax se distin- guent des autres par leur tête, qui est dé- pourvue de tube et de tout appendice proé- minent, mais qui est arrondie, et dont la face présente des carènes élevées très- saillantes, et le front une dilatation aiguë au-dessous des antennes. Le type du genre est le PHENAX VARIEGATA. (PI. 42, fig. 43.) Fulgora V ariegata, Ouv., Enc. méth., & VI, p. 573, n. 30. — Sroux., Cic., tab. fig. 45. — Ger., in Silb, Rev. Ent., t. I, p. 175, n. 3. — Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 467, n. 4. — Eumallia Variegata, Guér., in Voy. de Bel. Zool., p- 451, n. 41. — Long. du corps 4 pouc.; y compris les ailes 2 pouce. Enverg. 3 pouc. — Corps jaunâtre, couvert d’une sorte de laine très-blanche ; tête et thorax tachetés de noir; élytres d’un blanc-jaunâtre ; cou- vertes de petites taches d’un brun-noirâtre, plus abondantes à l'extrémité qu’à la base, en ayant sur les parties latérales quelques- unes allongées de couleur rouge ; ailes dia- phanes, tachetées de noir seulement à leur extrémité; pattes jaunâtres, annelées de noir. — Cetle espèce n’est pas très-rare au Brésil. " PÆOCERA. PENTHICUS , BLzanc. ; Fulgora, Fagr.; Aphœna, GUuÉk, ; Aphana, Buru. Tête dépourvue d’appendice tubulé. — Antennes ayant leur deuxième article ovalaire et allongé. — Front plus long que large, mais presque carré, ayant un rebord aplati, un peu avancé.— Elytres ré- ticulées de la même manière que dans les espèces du genre Fulgora. — Mésothorax triangulaire. — Pattes longues, surtout les postérieures. C’est particuliérement par la conforma- tion de Ja tête et du front que ce genre se distingue du précédent, avec lequel il a du reste beaucoup d’analogie. Les espèces de Penthicus ne sont pas très- nombreuses ; toutes sont ornées de jolies couleurs, le plus souvent trés-variées; el- les sont propres aux parties méridionales du globe. N. B. Nous avons été obligé de chan- ger le nom d’Aphana, parce que cette dé- nomination était déjà appliquée à un autre genre de la section des Hétéroptères. 1. PENTHICUS FARINOSUS. Lystra Farinosa, Fagr., Syst. Rhyn., p. 57, n. 3. — GErM., in Thon. Arch., t. [1,p. 2, p. 52,n. 4.—4phana Farinosa, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 166, n.2. — Long. 10 lig. Env. 2 pouc. — Corps branâtre, assez obscur ; tête et thorax sans taches; élytres ayant leur extrémité jaune; ailes rouges à leur base, avec des petits points blancs transparens ; abdomen rouge ; pattes brunes. — Cette espèce habite les 1ndes-Orientales. 2. PENTHICUS ATOMARIUS. Lysira Atomaria, Far. , Syst. Rhyn., p. 57, n. 4. — GErM., in Thon. Arch., t. 11, p. 2, p. 52, n. 7. — 4phana Atoma- ria, Bus», Hand. der Ent., t. IL, p. 167, n. 3. — Long. 9 à 40 lig. Enverg. 2 pouc. Corps brun; tête ayant son sommet d’un ferrugineux rougeâtre; prothorax de cette dernière nuance ; élytres ferrugineuses, 1a- chetées de noir ; ailes d’un beau rouge car- miné, noires à leur extrémité, et ayant des taches noires plus transparentes ; abdomen rouge en dessus et brun en dessous ; pattes brunes, — Des Indes-Orientales. 3. PENTHICUS VARIEGATUS, (PI. 42, fig. 4.) Aphœna Variegata, Guér., Voy. de Be- lang. aux Indes-Orient.—Long. y compris 171 les ailes4 pouce. — Corps brunätre ; tête et corselet sans taches ; élytres plus foncées à leur extrémité, couvertes de points et de- taches noirs, plus grandes à l’extrémité qu’à la base ; ailes rouges àleur base, oran- gées dans leur milieu et noires à l'extrémité et au bord extérieur, avec quelques points noirs dans la partie rouge, trois petits points blancs dans la partie orangée et une tache bleuâtre dans la partie noire ; abdomen rouge en dessus, brun en dessous, avec l’extrémité rouge ; pattes noirätres, anne- lées de jaune.—De la Cochinchine. PÆCOCERA, Lar., Burx.; Lystra, Faër., GERM., GuÉR. Corps assez épais. — Tête aplatie en dessus. — Front beaucoup plus large que long. — Antennes insérées au-dessous des yeux ; le deuxième article ovale, allongé, moins large que le premier, — Ocelles as- sez.-petits, placés entre les yeux et les an- tennes. — Thorax large, arrondi en avant, et rétréci postérieurement en partie. — Elytres grandes, réliculées comme celles des genres précédens. — Pattes épaisses ; les postérieures longues, avec les jambes garnies d’épines robustes. Ce genre, qui ressemble beaucoup au précédent, s’en distingue essentiellement par la tête , dont la largeur égale celle du thorax, et la proportion du front qui offre des différences notables. Toutes les espèces de ce genre sont pro- pres aux contrées les plus méridionales du globe. A. PÆOCERA PERSPICILLATA. (PI. 13, fig. 4.) Lystra Perspicillata, Farr., Syst, Rhyn., p. 59, n. 43. — STou., Icon. , tab. 1, fig. 5. — GER. , in T'hon. Arch. , 41,2, p. 55, n. 27. — Pæocera Perspicil- lata, Burm., Hand. der Ent., 1. 11, p. 465, n. 4.— Long. 9 lig. — Corps d’un noir ob- scur ; tête, thorax el élytres sans taches ; ailes d'un rouge de sang à leur base, avec une tache diaphane à leur extrémité ; ab- domen d’un beau rouge; pattes noires, les postérieures ayant leurs articulations rou- ges. — Du Brésil, 2. PÆOCERA LUCZOTI. Lar., Ann, de la Soc. Ent. de France, t. 1, p. 222, pl. 6. fig. 4.—Long. 6 à 7 lig. — Corps d’un noir obscur ; prothorax ridé transversalement ; élytres parsemées de points ferrugineux , ayant une tache jaune 172 située près du bord latérel, et quelques au- tres diaphanes vers l'extrémité ; ailes trans- parentes ; abdomen d’un brun noirâtre , avec les côtés rouges; pattes noires. — Du Brésil. LYSTRA , Fasr., LATR., GERM., etc. ; Cicada, Lanx. ; Fulgora, Our. Corps allongé, assez linéaire. — Front court, presque carré, creusé dans son mi- lieu, ne présentant aucun appendice, ayant seulement son bord antérieur relevé, — Yeux très-saillans et pointus. — Antennes ayant leur second article arrondi et granu- leux. — Elytres longues, linéaires, en toit. — Pattes assez longnes. Les Lystra se reconnoissent facilement à leur front fortement enfoncé dans le mi- lieu, avec des yeux faisant saillie de cha- que côté. Ce genre ne renferme que très-peu d’es- pèces propres à l’Amérique-Méridionale ; les plus connues sont les A. LYSTRA LANATA. Cicada Lanata, Lann., Syst. nat., 1. 1, p. 2, p. 741, n. 42. — Mus. Lud. Ulric. Reg. , p. 163. — Srouz., Cic., tab. 9, fig. 49 d. — Fulgora Lanata, Ouv., Enc. mêéth., t. V1, p. 573, n. 32. — GerM., in Thon. Arch., t. 11, p. 2, p. 52, n. 2 — Lystra Lanata, Buem., Hand. der Ent. , t. 11, p. 464, n. 4.—Long. 40 lig.— Corps noir ; front ayant ses bords rouges ; thorax etélytres noirs; ailes ponctuées de blanc; pattes avec l’extrémité des cuisses et Ja base des jambes d’un rouge de sang ; abdo- men noir, avec l’extrémilé rouge, — Du Brésil. 2. LYSTRA PULVERULENTA. (P1. 13, fig. 2.) SroLz., Cic., tab. 9, fig. 50 c.—Fulgora Pulverulenta, Ouxv., Enc. méth., t VI, p. 573, n. 33. — Lystra Lanata, Fazr. , Syst. Rhyn., p. 56, n. 2. — Var. Lystra Lanata, Gesm., in Thon. Arch., 1. 1L, 2, p. 52, n. 2.—Lystra Pulverulenta, Burx., Hand. der Ent.,t. 11, p. 465, n. 2. — Long. 40 lig.—Corps noir, couvert d’une abondante laine blanche; front bordé de rouge; élytres couvertes de laine blanche à leur base et ponctuées de blanc à leux ex- trémité ; pattes noires, avec l'extrémité des cuisses et la base des jambes rouges ; abdo- men ayant son extrémité supérieure de cette dernière couleur. — Cette espèce est assez commune au Brésil, FLATA, FLATA, Fasa. ; Pæciloptera, Larr., Genm., BURN. ; Flata, Fasr.; Euryptera, Guen. ;: Cicada, Daxoy. Corps fort grêle. — Front étroit, assez allongé , sans prolongement ni enfonce- ment dans le milieu, ayant ses bords laté- raux relevés.— Antennes assez longues, in- sérées au-dessous des yeux, ayant Jeur se- cond article ovalaire. — Prothorax plus court que le mésothorax; ce dernier assez convexe. — Elylres et ailes foit grandes, embrassant le corps dans toute son étendue. — Pattes grêles et assez courtes ; les jam- bes n’ayant pas d’épines comme dans les genres précédens. 4. FLATA NIGRICORNIS. Far., Syst. Rhyn., p. 45, n.1. — SToiL., Cic., tab. 26, fig. 444 et 445. — Cicada Limbuta, Donov., in of Chine. — Burm., Hand. der Ent., t, IL, p. 468, n. 4. — Long. 11 à 42 lig.— Corps d’un gris-jau- nâtre pâle ; antennes noires; élytres ayant leur suture et leur bord postérieur noirs; ailes arrosées de blanc; pattes de la cou- leur du corps, avec les jambes antérieures etintermédiaires noires. — Cette espèce provient de la Chine. 2. FLATA LIMBATA. Fazn., Syst. Rhyn., p. 46, n. 6. — STOLL., Cic., tab. 41, fig. 54. — Long. 140 à 12 lig. — Corps jaunâtre ; élytres ver- dâtres, ayant leur bord intérieur rouge et leur base ponctuée de noir; ailes sans ta- ches; pattes de la couleur générale du corps. — De l’Afrique méridionale. 3. FLATA PHALÆNODES. (PI. 143, fig. 3.) Fasr., Syst. Rhyn., p. 46, n. 4. — Srozc., Cic., tab. 2, fig. 9. — Pæciloptera Phalænodes, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 462, n. 2. — Long. 6 à 7 lig. — Corps entièrement d’un blanc-jaunâtre ; tête et prothorax jaunes; élytres jaunes à Jleur base, ayant vers les hords internes éme nes une grande quantité de gros poi noirs ; pattes blanchätres. __ Cetteñolie es- péce est assez commune au Brésil. 4. FLATA CRUENTA. Faër., Syst. Rhyn., p. 46, n. 7. — Long. 5 à 6 lig. Enverg. 14 à 16 lig. — Corps d’un blanc jauvâtre, comme l’es- pèce précédente ; la tête et le prothorax plus jaunes; les élytres ayant leur moitié CIXIA. antérieure couverte de points d’un beau rouge-carmin; pattes de la couleur géné- rale du corps. —CGette belle espèce provient des Indes-Orientales. Coll. du Muséum. 5. FLATA UMBRACULATA. Fasr., Syst. Rhyn., p. 50, n. 52. — Pæciloptera Umbraculata, Burx. , Hand. der Ent., t. II, p. 162, n. 3. — Long. 5 à. 6 lig. — Corps d’un vert tendre; la tête plus jaunâtre ; élytres infléchies, verdâtres, avec leur bord couvert de trés-petits points noirs ; pattes jaunâtres. — Cette espèce se trouve au Brésil ; elle n’est pas commune. 6. FLATA CANDIDA. Fazr., Syst. Rhyn., p. 45,n.2.—Pœci- loptera Candida, Burm., Hand. der Ent., t. Il, p. 462, n. 4. — Long. 7 à 8 lig. — Corps jaunâtre, entièrement couvert d’une espèce de prime blanchâtre; élytres de forme triangulaire, ayant à leur base deux stries jaunâtres; pattes de la couleur géné- rale du corps. — Celte espèce appartient aux Indes-Orientales. RICANIA, GEerm., Guér., BURM. ; Flata, FaBr., GERM. Ce genre est très-voisin du précédent; on le distingue surtout à la particularité que présente le front, qui est comme séparé en deux parties distinctes. —Le mésothorax est beaucoup plus plat. — Les élytres et les ailes n’embrassent pas le corps aussi in- timement, mais elles sont posées en toit; la réticulation des élytres est assez lâche. — Les jambes postérieures sont aussi gar- nies d’épines assez fortes. Les espèces de Ricania sont assez nom- breuses: on les rencontre dans toutes les parties du monde, excepté l’Europe ; mais la plupart proviennent de l’Amérique-Mé- ridionale. 4. RICANIA RETICULATA. (PI. 43. fig. 4.) Flata Reticulata, Fagr., Syst. Rhyn., p. 47, n. 42.—Sro1s., Cic., tab. A, fig, 49. —GERM., in Thon. Arch., t. 11, 2, p. 49, n. 40.—Xicania Reliculata, Burxm., Hand. ler Ent, 11, p. 464, n. 4.— Long. 7 lig. —Corps d’ua brun jaunâtre ; corselet varié de brun et de jaunâtre ; élytres diaphanes, avec leurs nervures brunes, deux bandes ltransversales et un grand nombre de taches situées près du bord marginal de la même couleur ; ailes ayant leurs nervures brunes; pattes de cette dernière nuance. — Cette 173 espèce se trouve au Brésil ; elle n’y est pas rare. 2. RICANIA HYALINATA. Flata Hyalinata, Fase., Syst. Rhyn., p. 51, n. 24.—Ricania Hyalinata, Buru., Hand. der Ent.,t. II, p. 161, n. 2. — Long. 5 lig.— Corps entiérement d’un brun ferrugineux ; tête et thorax sans taches; élytres brunâtres, ayant une grande tache dans leur milieu, et leur bord postérieur tout-à-fait diaphane ; pattes de la même nuance que le corps. — Cette espèce pro- vient des Indes-Orientales. Coll, du Mu- séum de Paris. CIXIA, LarTr,, Burs. ; Flata, Fagr., GERrM. ; Cicada, Lin, ; Cercopis, Panz. ; Fulgora, Oui. ; Delphax, Fac. ; Achilus, Kms. Ce genre s’éloigne peu des Ricania, mais la forme de la tête ne permet pas de le confondre avec ces derniers. — Le front est étroit et fort grêle.— Les antennes sont insérées au-dessous des yeux, leur second article est gros et de forme cylindrique, et la soie qu’il porte est trés-fine et trés-lon- gue. — Les élytres sont linéaires, et ce qui les différencie beaucoup, surtout de celles des genres précédens, c’est qu’elles man- quent entièrement de nervures transversa- les. — Les pattes sont grèles, les rieures assez longues, avec les jambes munies de quelques épines, dont plusieurs réunies en faisceau à l’extrémité. Ce genre renferme un assez grand nom- bre d’espèces, toutes d’assez petite taille, dont plusieurs sont propres à l’Europe. A. CIXIA NERVOSA. Cicada Nervosa, Linn., Syst. nat., t. 1, pl. 2, p. 709, n. 25.— Scor., Ent. Carn., n. 341. — Flata Cynosbatis, Fazs., Syst. Rhyn., p. 54, n. 45. — Fulgora Nervosa , Ouiv., Enc. Méth., 1. VI, p.575, n. 40. — Flata Nervosa, GErm., Mag., t. 111, p. 491, n. 5; ejusd., in T'hon. Arch., t. 11, p. 2. p.48, n.27. — Cixius Nervosus, Lars., Gen. Crust. et Ins., i. II, p. 166. —Cixia Nervosa, Burm., Hand. der Ent., tu 11, p. 457, n. 2. — Long. 2 lig. =. — Corps jaunâtre ; corselet brun, avec quel- ques lignes plus pâles ; élytres diaphanes, ayant leurs nervures ponctuées de noir, deux lignes transversales trés-étroiles et la tache du parastigmate bruvätres ; abdomen brun ; pattes plus jaunâtres. — Cette es- 474 pèce se trouve dans la plus grande partie de l'Europe; elle’n’est pas rare aux envi- rons de Paris. #s 2, CIXIA CUNICULARIA. Cicada Cunicularia, Linx., Syst. nat., t. 1, p. 2, p. 744, 0. 44. — Flata Cunicu- Laria, Fasr., Syst, Rhyn., p.55, n. 48. — Geru., Mag., 1. 111, p. 495, n. 6. — Cer- copis Dyomia, Panz., Faun. Germ., fasc. 34, n. 21.—Delphax Nervosa, FaLL., Act. Holm., 1806, p. 124, n. 4. — Cixia Cunicularia, Burm., Hand. der Ent., t. II, p. 457, n. 3. — Long. 2 lig. =. — Corps jaunâtre ; thorax d’un brun-noirâtre; élytres diaphanes, plus blanches que dans l'espèce précédente , tachetées de brun , ayant leurs nervures ponctuées de noir et avant leur extrémité une seule ligne étroite de couleur brune ; abdomen noirâtre ; pat- tes jaunes. — Cette espèce est plus com- mune que la précédente dans toute l’Eu- rope, 3. CIXIA CONTAMINATA. Flata Contaminata, Germ., Mag. t. 111, p- 496, n. 7; id., ejusd., Doxov., Thon. Arch., t. II, p. 2, p. 49, n. 24. — Cixia Contaminata, Burx., Hand. der Ent., t. 11, p.157, n. 4. — Long. 1 lig. = — Corps noir ; tête jaune; élytres blanches, diaphanes. ayant des bandes brunes, leurs nervures ponctuées de noir, et leur côte marginale ornée de trois taches noires; ab- domen de cette dernière couleur; pattes jaunes.—France, Allemagne, etc. L. CIXIA ALBICINCTA. Flata Nervosa, Fasr., Syst. Rhyn., p. 54, n. 47. — Delphax Cynosbatis, Fa., Act. Holm., 1806 , p. 426, n. 2. — Flata Albicincta , GEerm., Mag., 1. 11I, p. 1479, n. 9; id., ejusd. , èn Thon. Arch. , t. I], P- ?, p. 47, n. 31. — Cixia Albicincta , Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 158, n. 6.— Long. 4 lig. :. — Corps noir ; tête jaune ; élytres brunes, ayant une bande latérale blanche, leurs nervures ponctuées de noir, et leur côte marginale ornée de trois taches noires ; abdomen noir ; pattes jaunes. — Cette espèce ressemble assez à la précédente, mais les couleurs des ély- tres les distinguent parfaitement. La Cixia Albicincta se trouve dans la plus grande partie de l’Europe, sur toutes les plantes qui croissent dans les endroits légérement humides... DORE CALOSCELIS , Lar., Burns. Ce genre est remarquable et distinct de tous les autres par les pattes antérieures. qui sont fort longues et munies d’une ex- pansion membraneuse, dentelée, extrême: ment considérable. — Le front est beau- coup plus court que dans le genre Cixius. — Les élytres sont arrondies à leur extré- mité et paroissent n’avoir que deux seules nervures longitudinales, — Les pattes pos- térieures ont leurs jambes munies d’une épine à leur extrémité. On ne connoit encore de ce petit genre que deux ou trois espèces : le type est: le A. CALOSCELIS HETERODOXA. Lar., Ann. de la Soc. Ent. dé France, t. II, p. 251, pl. 9, fig. 4.—Long. 1 lig. :. — Corps d’un noir brillant; thorax jaunà- tre en dessous; élytres de cette derniére couleur, avec leur bord latéral et une li- gne enfoncée dans le milieu d’un brun noi- râtre ; pattes d’un jaune roussàlre, avec la membrane des pattes antérieures noirâtre. —De la France méridionale. 2. CALOSCELIS STEMMALIS. Burx. , Hand. der Ent. , 1. 11, p. 459, n. 4.— Long. 5 lig. Env. 45 lig. — Corps d’un jaune brunâtre ; le front noir, avec une bande transversale jaune ; ailes dia- phanes, avec leurs nervures brunes; pattes de la couleur du corps.— Du Brésil, BOTHRIOCERA , Burw, Corps grêle. — Front arrondi en avant en forme de demi-cercle. — Antennes in- sérées dans une profonde cavité située un peu en avant des yeux. — Ocelles nuls. — Elytres courtes, arrondiesà leur extrémité, avec une nervure parallèle au bord latéral, ayant seulement à l’extrémite la forme d’une cellule allongée. — lattes antérieu: res sans dilatation; les postérieures san épines à leur extrémité. . Le type du genre est le BOTHRIOCERA TINEALIS. Buem., Hand, der Ent., t. 11, p. 456; n. 4. — Long. 1 lig. — Corps brun; tête ayant ses bords latéraux jaunâtres ; élytres et ailes brunes, les premières ayant cinq taches diaphanes ainsi que leur extrémité ; pattes jaunes. — Du Brésil, D’après la des- eription de M, Burmeister. ANOTIA. + COLPOPTERA, Buru. Front court, presque carré, dépourvu de prolongement à la partie supérieure, et de bosse dans le milieu. — Elytres étroites, sinueuses au bord marginal , entièrement veinées, ainsi que les ailes, et formant des cellules carrées. — Yeux gros.— Antennes ayant leur second article arrondi et uni.— Pattes courtes ; les jambes postérieures munies d’une épine. M. Burmeister a décrit de ce genre deux espèces provenant du Mexique qui me sont inconnues, A. COLPOPTERA SINUATA. Buem., Hand. der Ent. , t. 11, p. 455, n. 4.—Long. 3 lig. Env.8lig. — Corps bru- nâtre ; élytres ayant vers leur bord une tache d’un brun noirâtre. — Du Mexique. 2. COLPOPTERA MARGINALIS. Burs., Hand. der Ent., t. 11, p. 156, n.2. — Long. 3 lig. Env. 8 lig. — Corps d’un brun ferrugineux ; élytres ayant vers leur bord une tache diaphane.— Du Mexi- que. PTERODICTYA, Burx. ; Tettigonia, Far. ; Lystra, GERM. Ce genre a beaucoup d’analogie avec le précédent, pour la réticulation des élytres, et pour l’aspect, il ressemble aux Lystra ; mais le front est aplati, presque carré, et dans son milieu il présente une gibbosité elliptique. — Les antennes ont leur second article granuleux. —Les élytres et les ailes sont fort longues, étroites et linéaires, et les cellules formées par les nervures sont parfaitement carrées. — Les patles sont longues. — Les jambes postérieures avec une épine au côté externe. Le type du genre est le PTERODICTYA EPHEMERA,. Tettigonia Ephemera, Far., Syst. Rhyn., p. 43, n. 52.—Srozz., Cic., tab, 4, fig. 4. — Lystra Reticularis, GERM. , in Thon. Arch., 1. 11, p. 2. p. 52, n. 3. — Pterodictya Ephemera, Burx., Hand. der Ent. ,t 11, p. 455, n. 4. — Long. 8 lig. Enverg. 2 pouc. 3 lig. — Corps d’un brun jaunätre; élytres et ailes blanches, plus roussätres vers les bords, avec leurs ner- vures noires; pattes d’un jaune brunâtre, avec les jambes antérieures et une ligne sur les cuisses de couleur noire. — De la Guyane, 475) DERDE, Fagr,, LaTr. Corps court et assez épais. — Front aminci, sans prolongement, arrondi.—An- tennes épaisses, insérées sur le coin de la face, mais non pas en dehors ; le premier article trés-grêle, le second cylindrique.— Ocelles nuls. — Prothorax trés-étroit. — Elytres fort longues. — Pattes simples, as- sez grêles; les jambes armées à leur ex- trémité d’une couronne d’épines et d’un aiguillon allongé. Les espèces du genre Derbe sont de pe- tite taille, toutes propres aux contrées mé- ridionales du globe, fort rares dans les col- lections et peu nombreuses, DERBE NERVOSA. STOLL., Cic., tab. 27, fig. 469.—Burm., Hanü. der Ent., t. 11, p. 454, n. 4. — Long. 3 lig. Env. 12 lig. — Corps jaunà- tre; tête ayant une carène rouge; thorax ayant sa partie supérieure de cette dernière couleur ; élytres et ailes d’un brun clair dans toute leur étendue ; pattes jaunâtres. — Cette espèce provient du Brésil. HYNNIS, Burs. Ce petit genre ressemble beaucoup à ceux qui l'entourent ; son principal carac- tère est d’avoir le front non-seulement trés mince, mais encore relevé vers la par- tie supérieure, et les antennes très-courtes, insérées au-dessous des yeux. — Le corps en général est trés-grêle.— Elytres et ailes de forme irrégulière. — Pattes simples, très-grêles ; les jambes postérieures dé- pourvues d’épines à leur extrémité. M. Burmeister a fait connoître une seule espèce de ce genre: c’est le HYNNIS ROSEA. Burx., Hand. der Ent., t. II, p. 154, n. 1. — Long. 4 lig.—Corps rose; le bord de la tête blanc ; le rostre ponctué de noir; les carènes du front sont blanches; les ély- tres sont d’un rouge de sang, surtout les nervures; le dessous est blanchâtre, avec les nervures jaunes; les ailes sont blan- ches , ainsi que les pattes, — De la partie méridionale de l’ Amérique du nord. ANOTIA, Kiney, Latr., Burm. Ce genre:se distingue des précédens par l'insertion des antennes, qui est placée en arrière des veux, sur Je bord de la face, 476 mais en dehors. — Le premier article est très-court et ne forme guëre que la sixième partie du suivant ; celui-ci comprimé, plus large à l'extrémité et tronqué; la soie ter- minale insérée dans une échancrure. — Ocelles nuls. — Elytres et ailes transpa- rentes. — Pattes grêles. — Les jambes pos- térieures sans épine a leur extrémité. On ne connoiît de ce genre qu’une seule espèce : ANOTIA BONNETII. Kings, èn Transact. of the Linn. Soc., vol. XIII, p. 21, n. 4. — Burm., Hand. der Entom., t. 11, p. 453, n. 4. — Long. 4 lig,3. — Corps d’un jaune grisâtre très- pâle ; élytres transparentes, ayant des stries obliques et transversales noirâtres; ailes avec quatre points de même couleur à leur extrémité ; pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses et la base des jambes de couleur orangée. — Cette espèce vient de l’Amérique du Nord; elle ne m'est pas connue, OTIOCERUS, Kirey, Burx. ; Cobax, GER». Ce genre réunit la plupart des caractères du précédent. — Les antennes sont insé- rées de la même manière, mais le premier article est plus épais, et le second présente un appendice trés-considérable de chaque côté ; la soie terminale est courte. — Les ocelles manquent. — Les ailes sont transpa- rentes. — Les pattes grèles. — Les jambes postérieures sans épine. M. Kirby a fait connoît:e huit espèces de ce genre, qui sont toutes propres à l’A- mérique. La plus connue est le OTIOCERUS STOLLIL. KirBy, in Trans. of the Linn. Soc., vol. XIII, p. 46, n. 2. — Buru., Hand. der Ent., 1. 11, p. 453, n. 4. — Cobax TVinthemi, Germ., Magaz., & IV, p. 5, n. 1, tab. 4, fig. 7. — Long. 3 lig. — Corps entièrement roussâtre ; éiytres et ailes noi- râtres, avec leurs nervures rosées, et une tache blanche à leur extrémité ; pattes de la couleur générale du corps. — Du Brésil. UGYOPS, Guén. Ce genre se rapproche beaucoup des Asiraca, comme chez les derniers. — Les antennes sont insérées en dehors de la face, immédiatement en arrière des yeux ; elles ASIRACA. sont aussi longues-qüe le corps ; le premier _ et le second article sont d’égale longueur, le premier est cyhndrique et le second est ovalaire , avec une scie à l'extrémité. — Ocelles nuls. —Front grêle, plus long que large.— Elytres plus étroites que les ailes. — Pattes longues, épineuses. — Abdomen aplati en dessus. On ne connoît encore de ce genre qu’une seule espèce, qui est le UGYOPS PERCHERONI. Guér., Voy. de Bélang. aux Indes- Orient., p. 478; ejusd., /conogr. du Reg. anim. Ins. Hém., pl. 58. — Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 452, n. 4. — Long. 2 lig. +. — Corps d’un brun ferrugineux ; antennes de la même couleur, avec leur extrémité d’un brun foncé ; élytres et ailes blanches, diaphanes, avec leurs nervures roussâtres ; pattes de cette dernière nuance. — De la Cochinchine. ASIRACA , Larr., GEerm., BuRM. ; Delphax, Far. Antennes plus longues que la moitié du corps, insérées en dehors de la face, ayant leur premier article plus Jong que le se- cond, celui-ci plus grêle, cylindrique, avec une scie à l’extrémité. — Ocelles visibles, placés en avant des yeux. — Front assez épais. — Elytres ovalaires, peu allongées. — Pattes épaisses ; les jambes postérieures longues, avec une épine au bord externe et une pointe plus grosse à l’extrémité. Ce genre renferme un petit nombre d’es. pèces répandues dans toutes les parties du monde. A. ASIRACA CLAVICORNIS. Delphax Clavicornis , Faër., Syst. Rhyn., p. 83, n. 4. — Coo., Hlic.,t. EX, p. 35, tab. 8, fig. 7.—Larr., Gen. Crust. et Ins.,t. 111, p. 167, n. 4. — GER. , Mag., t. 1, p. 205, n.4; ejusd., in Thon. Arch. ,& Il, 2, p. 57, n. 8. — Buru., Hand. der Ent.,t. 11, p.451, n. 4. — Long. 1 lig. 1.—Coips brunätre ; antennes fauves; poitrine blanchätre; élytres et ailes transparentes. les premières ayant vers leur extrémité une ligne brune ; pattes de celle derniére couleur, avec l’extrémité des jambes antérieures blanches. — Cette petite espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe : on la rencontre aux environs de Paris, sur les plantes des en- droits boisés, mais elle est fort rare, ISSUS, 2. ASIRACA CRASSICORNIS. Delphaz Crassicornis, FABr., Syst. Rhyn., p. 83, n. 2.—Panz., Faun. Germ., fasc. 35, n. 49. — Gexm., Mag., t. 111, p:215,t. IV; ejusd. , in Thon. Arch., t. WE, 2, p. 57. n. 7.—Long. 4 lig.—Corps d’un gris jaunätre pâle; élytres et ailes transparentes , les premieres ayant une bande sinueuse et dentelée et leur bord postérieur noirs; pattes de la couleur du corps. —Cette espèce se trouve en Allema- gne et en France ; elle se tient ordinaire- ment sur une espèce de roseau. (Arundo Phragmitis, Lixx.) DELPHAX, Fagr., LaTr. Ce genre ressemble beaucoup au précé- dent;on l’eu distingué surtoutparlesarticles des antennes, dont le dernier est beaucoup plus long que l’article basilaire, tandis que c’est le contraire dans les Asiraca. — Les tarses aussi ont leur premier article très- long et bifide à l’extrémité. Ce genre ne renferme que quelques es- pèces de très-petite taille, provenant des différentes parties du globe. À. DELPHAX LIMBATA. Fazr., Syst. Rhyn., p.84, n. 5.—GeErx., Mag., 1. II, p. 211, n. 2 «. d.; ejusd., in Thon. Arch., & 11, p. 57, VIII, n. 2. — Burx., Hand. der Ent.,t. 11, p. 450, n. 4. —Long. 4 lig.— Corps d’un jaune testacé ; élytres et ailes diaphanes; les premières tachetées de brun, avec leur nervures ponctuées de noir; paltes testacées. — Gette espèce se rencontre dans les endroits humides, sur quelques joncs, en France, en Allemagne, etc. 2. DELPHAX MARGINATA. Faër., Syst. Rhyr., p. 84. n. 9,—GErw., Mag. t. IT, p. 245, n. 6; ejusd., in T'hon. Arch.,t. II, 2, p. 57, n.4.—Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 151, n. 2.— Long. 1 lig, — Corps noirâtre ; tête avec des stries jau- nâtres; thorax ayant.son bord antérieur de cette derniére couleur ; élytres d’un roux jaunâtre. avec une nervure marginale noire ; ailes diapbanes, sans taches; palies jaunâtres. — France, Allemagne. ISSUS, Fagr., LATR. : Eurybrachis, Guée. ; Lystra, Fan. ; Fulgora, Or. Corps ovalaire. — Front épais et court, — Face courte — Antennes insérées à son Insectes. IV. 177 bord interne au-dessons des yeux , avec leur second article en forme de cuillère. — Prothorax ayant Ja forme d’un rhombe , dont le diamètre transversal est plus gravd que Je diamètre longitudinal , tandis que dans tous les genres précédens, la largeur et la longueur sont égales. — Elytres plus larges à leur base qu'à leur extrémité et embrassant les parties latérales du corps.— Pattes grêles ; jambes épineuses. Ge genre renferme un certain nombre d’espèces, en général d’assez petite taille, et propres à différentes parties du globe. PREMIÈRE DIVISION. (Issus proprement dits.) Jambes simples, — Face sans épine au- dessous des yeux. 1. ISSUS COLECPTRATUS. (PI. 43, fig. 5.) Fasr., Syst. Rhyn., p. 99, n. 4. — Gers. , in Thon. Arch. ,t.1l, 2, p.50, n. 3; ejusd., Mag.,t. III, p. 204, n.1.— Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 448. — Fulgora Gibbosa, Orxv., Enc. Méth., t. VI, p.576, n. 49. — Cercopis Coleop- trata, PAxz., Faun. Germ., fase. 2, n. 41. —Georr., His. des Ins., t. 1, p. 418, n.1. — Long. 3 lig. — Corps jaunâtre; front ponctué de brun ; élytres bombées, d’un jaune grisâtre, avec un point brun dans leur milieu, et leurs nervures couvertes de très-petits points de la même couleur ; pat- tes de la couleur du corps, avec l’extré- mité des jambes noirâtre. —Cette espèce se trouve en France, en Allemagne ; elle est rare aux environs de Paris, où elle se ren- contre quelquefois dans les jardins. 2. ISSUS CORIACEUS. Fage., Syst. Rhyn., p. 400,n.4. — Long. 3 lig. — Corps brunûâtre ; tête ayant une ligne médiane élevée; élytres bombées, de couleur brune, de consistance assez co- riace, sus taches, avec leurs nervures plus obscures, — Du Brésil, 3. ISSUS MUSCARIUS, Ger., in Thon. Arch., 1,11. 2, p.52, n. 2. — Burm., Hand. der Ent: ,t:11, p. 448, n. 2. — Long. 3 lig: — Corps d’un verdâtre assez pâle ; tête ayant ses bords brunâtres; élytres vertes, réticulées par des nervures brunes; pattes de celte der- nière couleur, — Du Brésil. L. ISSUS TMMACULATUS. Cercopis Immaculata, Fass., Ent. Syat., 42 473 t. IV, p.54, n. 59. — Jssus Immaculatus, Gent:, in Thon. Arch., t. 11, p. 51, n. 42. — Burw., Hand. der Ent., t II, p. 449, n. 3.— Long. 4 lig. : à 2 lig.— Corps d’un jaune brunâtre tirant quelquefois sur le ferrugineux; élytres ayant leurs nervures proéminentes ; pattes de la couleur géné- rale de l’insecte, avec les épines des jam- bes noirâtres, 5. ISSUS APTERUS. Faër., Syst. Rhyn.,p. AO, n: 7. — Cercopis Aptera, ejusd., Ent, Syst., t. IV, p. 54, n, 3 a. — Long. 2 lig. +. — Corps entièrement d’un brun assez clair ; les ély- tres assez Coriaces , grisätres, sans taches ; les ailes nulles. — De la côte de Barbarie. 6. ISSUS GRYLLOIDES, Fagr., Syst. Rhyn., p. 101, n. 8. — Long. 3 lig. — Corps jaunâtre; élytres coriaces, variées de brun; ailes nullement apparentes ; pattes jaunâtres. — F'rance méridionale, lialie, etc. DEUXIÈME DIVISION. Eurybrachys, Guér. Jambes dilatées.— Face ayant une épine au-dessous des yeux. - 7. ISSUS TOMENTOSUS. Lystra Tomentosa, Fasr., Syst. Rhyn., p. 60, n. 44. — Eurybrachys Tomentosa, Burw., Hand. der Ent,, t 11, p. 450, n. 4. — Long. 4 lig. — Verdätre ; anten- nes d’un rouge de sang; élytres vertes, avec des bandes transversales jaunes, une tache vers l’extrémité a l’angle interne et une ligne transversale de points de couleur noire; pattes rouges, — Des Indes-Orien- tales. 8. 15SUS SPINOSUS. Lystra Spinosa , Fasr., Syst. Rhyn., p. 58,n.7.—Cicada Spinosa, Co, Ilust., L 11, p. 45, tab..9, fig. 4: — Eurybrachys Spinosa , Busm:, Hand. der: Ent.,t. NH, p.150, n. 2, — Long, 4 lig.. — Cetteres- véce ressemble. extrêmement à la précé- dente, mais les élytres sout,plus courtes ; à leur extrémité l’on.n’aperçoit aucune li- TETTIGOMETRA. gne transversale de points noirs.—Des In- des-Orientales, de l'Ile-de-France, etc. 9. ISSUS BONNELII. Fulgora Bonnelii, Larr., Gen. Crust. et Ins.,t. II, p.166, n. 1,—Long. 3 lig. — Corps d’un noir brillant; front profon- dément creusé; corselet d’un roux testacé; élytres de la même couleur, trés-courtes, avec leur bord externe noirâtre, une ligne longitudinale oblique , très-élevée, blan- châtre, et une autre adjointe trés-enfoncée, de couleur noire; abdomen noir, avec un cercle roussätre. — Du nord de l'Italie, TETTIGOMETRA, Larr., Gerx. ; Fulgora, Panz. Corps allongé. — Antennes insérées.en: tre les angles latéraux de Ja tête, ayant leur premier article beaucoup plus court que le second, celui-ci de forme elliptique ; Ja soie aussi longue que les deux autres ar: ticles. — La face ayant une excavation pro: fonde en avant des antennes, au-dessous des yeux.—Elytres de consistance coriace, — Pattes courtes; les jambes sans épines ; les postérieures seules ayant une pointe à leur extrémité. Ce genre renferme un petit nombre d’es- pèces qui appartiennent toules à l’Europe, A. TETTIGOMETRA VIRESCENS. Fulgora Virescens, Panz., Faun.Germ., fasc. 61, n. 12. — T'ettigometra Virescens) Larr., Gen. Crust. et Ins., t. ILE, p.164, n. 4. — Burm., Hand. der Ent., t 11, p. 147, n.1. — Long. 2 lig. #4 — Corps d’un vert jaunâtre très-tendre ; poitrine rougeàtre ; élytres vertes ; abdomen'ayant en dessous une tache noire de chaque côté; pattes rousses. — Cette espèce se trouve en France, en Allemagne, etc. : on la rene contre aux environs de Paris, dans Jes bois humides. | 2. TETTIGOMETRA OBLIQUA: Fulgora Obliqua, Paxz., Faun. Germ.) fase. 61, fig. 43, — Tettigométra Obliqua, Bur., Hand. der Ent., t. 11, p. 447% n. 2.— Long. 1 lig. ?.—D’un rouge foncé; élytres de la même couleur, avec une bande oblique plus claire et leurs nervures ponc- tuées de noir. — France, Allemagne, etc. MEMBRACIS. TROISIÈME FAMILLE, Caractères. Tète très-inclinée en avant et prolongée en forme de pointe obtuse.— Ocelles au nombre de deux. — Antennes très-petites, insérées en avant des yeux. — Prothorax ordinairement trés-dilaté dans le sens de la longueur et souvent de la bau- teur, et couvrant en totalilé, ou presque en totalité, la partie supérieure du corps. Les Mewgraciens sont en général d’une taille peu considérable ; le nombre des es- pèces est assez considérable ; mais la plu- part sont propres au Nouveau-Monde : beaucoup sont ornées de fort jolies cou- leurs; mais ce qui les rend surtout très- remarquables , ce sont les différentes for- mes qu'affecte leur prothorax, qui souvent présente des expansions trés-singulières. Latreille ne considéroit cette famille que comme une division de celle des Ci- CADELLES , et il n’avoit adopté qu’un petit nombre de genres ; mais M. Germar les a beaucoup multipliés, et M. Burmeister, dans son Hand. der Ent., en à encore ajouté quelques-uns, de manière que cette famille se trouve maintenant divisée en un assez grand nombre de genres, dont plu- sieurs renferment une grande quantité d’es- pèces. ? ù Ce dernier auteur a séparé cette famille en deux grandes sections, selon que l’écus- son est visible ou qu’il est entièrement ca- ché. Mais comme le plus ou moins grand développement du prothorax en est la cause, on éloignoit ainsi des genres qui ont beaucoup d’analogie avec quelques autres qui en diffèrent cependant par l’écusson. Genres : Membracis, Oxyrachis, Cen- trotus ; Combophora ; Heteronotus, Lam- proptera, Bocydium, Hemiptycha, Darnis, Polyglypta, Cyphotes, Entylia, Machcæ- rot MEMBRACIS , Faër.. LATR. : Siegaspis, GERM., Bus. ; Smilia, GEerm., Burm. Les Membracis proprement dits réunis- sent plusieurs caractères qui lesdistinguent ‘parfaitement des genres voisins; mais le plus essentiel est pris sur Ja forme dun cor- selet, qui est trés-prolongé postérieure- ment fort élevé et comprimé latéralc- 179 — MEMBRACIENS. ment en une sorte de feuillet, quivoffre sou- vent des formestrés-irrégulières.—Le front est gros et Court, — L’écusson est-entièré- ment caché. — Les élytres , assez coriaces, sont rabattues sur les côtés ; elles ne pré- sentent aucune échancrure', et leurs nér- vures atteignent leur extrémité, — Les pat- tes sont assez courtes; les jambes sont aplaties et les tarses grêles. Ce genre renferme un grand nombre d’espéces qui sont curieuses par leurs for- mes variées et leurs couleurs en général assez vives ; ioutes appartiennent à |’ Amé- rique-Méridionale. PREMIÈRE DIVISION. (Membracis proprement dits; Globosæ.) Jambes dilatées; les postérieures épi- * neuses. — Prothorax globuleux. 1. MEMPRACIS TUBERCULATA. Centrotus Tubercalatus ; Fasr., Syst. Fhyn., p. 22, n. 32. —Membracis T'uber- culata, Burm. , Hand. der Ent.,t. ll, P. 136, n: 4. — Long. + de lig. — Corps brunâtre, couvert de nébulosités noirâtres; prothorax ayant trois lignes longitudinales élevées ; élytres plus pâles que les autres parties du corps; paltes de la même cou- leur, — Du Brésil. DEUXIÈME DIVISION. (Membracis; Ensatewæ.) Prothorax comprimé en une espèce de corne. à 2. MEMBRACIS PUGIONATA. Germ., Mag., 1 IV, p.20, n. 47. — Burm., Hand. der Ent,, 1. 11, p. 435,n. 2. — Long. 3 lig. = — Corps bruuâtre, fine- ment ponctué, couvert, d’une pubescence dorée ; prothorax élevé en une espèce de corne recourbée; élytres brunes, avec leur extrémité diaphane ; pattes-brunes. — Du Brésil. 3. MEMBRACIS BINOTATA. Sayx., Journ, of the Nat. Scienc. of Phi- ladel.—Grru., in Rev. Ent. de Silb., t. IT, p. 226, n. 10.—Long, 3 lig.— Corps noir; prothorax tricaréné, ayant sa corne droite 180 et sa carène médiane ornée de deux taches oblongues de couleur jaune ; tarses d’un jaune brunâtre.— De l'Amérique du Nord. TROISIÈME DIVISION. (Membracis; Foliaceæ.) Prothorax ayant ses côtés comprimés en une sorte de feuillet, 4. MEMBRACIS FOLIATA. (PI. 43, fig. 2.) Fasr., Syst. Rhyn., p.7,n. 7.—Long. 7 lig. — Gorps d’un brun noirâtre ; protho- rax ayant son bord antérieur et une bande transversale d’un jaune assez pâle, ses cô- tés très-comprimés ; élytres noires ; pattes de la même couleur. — Du Brésil. Cette espèce est assez commune, 5. MEMBBACIS ARCUATA. Cicada Foliata, var., Lanx., Syst. Nat., t. IL p. 705, n.2. — Membracis Dorsata, Fagr., Syst. Rhyn., p. AA, n. 26. — Membhracis Areuata, GEen., in R.v. Ent. de Silb., t. IIL, p. 224, n. 1. — Long. 6à7 lig. — Corps noir ; prothorax blan- châtre, avec une grande tache et l’extré- mité noires; élylres noires; pattes de Ja même couleur.—Du Brésil. 6. MEMBRACIS LUNATA. SroL., Cic., tab. 5, fig. 24 a. —Far., Syst. Rhyn., p. 8, n. 11.—GEnx., in Rev, Ent. de Sitb.,t. IL, p. 224, n. 5.—Long. 5 lig. — Corps noirätre; prothorax trés- comprimé, avec deux bandes assez courtes en forme de demi lune, et une tache un peu avant l’extrémité d’un blanc diaphane;, pattes noires. — De Cayenne. 7. MEMBRACIS FASCIATA. Fasn. , Syst. Rhyn., p. 9, n. 46. — Ouiv., Enc. méth., 1. VIL, p. 662, n:5. — Genx., in Silb. Rev. Ent., t. III, p. 225, n. 6.—Long. 6 lig. — Corps noir; prothorax ayant à sa partie antérieure une bande dentelée jaune , et à sa partie pos- térieure une plus étroite entiérement blan- che ; élytres et pattes noires, — Cette es- pèce se trouve au Brésil. 8. MEMBRACIS ELEVATA. Srour., Cic., tab. 44, fig. 71.— Fanr., Syst. Rhyn., p. 8, n. 9.—Membracis T'es- tigera, Ounx., Enc. méth., 1 VII, p. 668, n. 8. — Membracis Fasciata, Coo., Illust. Icon., tab. 18, fig. 4.— Membracis Elevata, Genm., in lier. Ent. de Silberm ,t IT, MEMBRACIS, p. 225, n. 7. — Long. 6 à 7 lig. — Corps d’un noir brunâtre ; prothorax trés-foliacé, terminé en pointe postérieurement, ayant son bord antérieur et une tache un peu avant l’extrémité de couleur blanche ; élytres brunes; paîtes noires. — Cette es- pèce provient du Brésil, QUATRIÈME DIVISION. (Stegaspis.) Jambes postérieures dilatées latérale- ment et munies de fortes dents. 9. MEMBRACIS FRONDITIA. : Cicada Fronditia, Lann., Syst. Nat., t. 11, p. 705, n. 3. — Srou., cic., tab. 6, fig. 31, a, b, c. — Membracis Fronditia, Fas., Syst. Rhyng., p. 7, n. 6. — Stegas- pis Fronditia, Burm., Handb, der Ent., t.2, p. 156, n. 1.—Long. 2 à 3 lig.—Corps d’un brun ferrugineux sans taches ; protho- rax foliacé, profondément échancré sur son sommet et dirigé antérieurement en un lobe obtus; pattes de la couleur du corps. — Cette espèce se trouve au Brésil. CINQUIÈME DIVISION. (Smilia.) Jambe sans dilatation. — Tarses aplatis, 10. MEMBRACIS INFLATA. Fas., Syst. Rhyng., p. 6, n. 4. Smilia Inflata, Bur., Handb. der Ent., t. 11, p.437, n. 4. — Long. 6 lig. — Corps d’un jaune ferrugineux; prothorax élevé, vési- culeux, réticulé de noir, ayant en outre sept points de cette dernière couleur de chaque côté; élytres d’un jaune ferrugi- neux, ainsi que les pattes. — Cette belle espèce provient de Cayenne. Collection du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. A1. MEMBRACIS VITULUS, Centrotus Vilulus, Fas., Syst. Rhyng., p. 20, n. 21. — Smilia Vitulus, Burm., Handb. der Ent., t. 11, p. 437, n. 2. — Long. 3 lig. — Corps d’un vert jaunâtre; prothorax bifide, ayant sur son bord et de chaque côté une ligne de couleur blanche. — Cette espèce se trouve au Brésil. 42. MEMBRACIS VAGINATA. Smilia Vaginata, GErm., in Revue Ent. de Silber.,t. 111, p. 233, n. . — Long. 6 lig. — Corps brunâtre; tête ponctuée, pâle, ayant dans son milieu une ligne d’un OXYRACHIS. brun noirâtre ; prothorax comprimé, fo- liacé, terminé en pointe, et dépassant l’ab- domen, ponctué, mais sans taches ; élytres livides, avec leurs nervures plus pâles, et leur bord postérieur plus obscur ; pattes et abdomen bruns. — Du Brésil. 43. MEMBRACIS DICEROS. Say, Journ. Acad. of. Nat. Scienc. of Philad. — Smilia Diceros, Germ., Rev. Ent. de Silberm., t. LIL, p. 237, n. 12.— Long. 4 à 5 lig. — Corps d’un jaune pâle, avec des points ocellés; prothorax ayant de cha- que côté une corne horizontale cônique, et ses côtés comprimés, avec une tache de chaque côté à sa base, et une autre près de l'extrémité d’un brun foncé ; pattes jaunes. — De l’Amérique Boréale. 14. MEMBRACIS BUBALUS. Fas., Ent. Syst., t. 4, p. 14, n. 23. — Centratus Bubalus, ejusd., Syst. Rhyng., p. 20, n. 18. — Corps verdâtre ; tête rous- sâtre; prothorax vert, bifide, à peu près de la longueur de l’abdomen , et sans taches ; elytres diaphanes; pattes verdätres ; abdo- men fauve. — De l’Amérique du Nord. OXYRACHIS, Germ., Burm.; Hoplophora, Germ., BurM.; Centrotus, F48.; Pterygia, Lar. Ce genre se rapproche beaucoup des Cen- trotus, dont on le distingue par l’écusson entièrement caché; il a aussi de grands rapports avec les Membrucis, maïs le pro- thorax ne présente pas d’expansions folia- cées, mais il] recouvre entièrement l’abdo- men ; la tête est presque carrée, et son som- met s’avance un peu au-dessus du front ; les élytres sont en toit, de consistance co- riace, ayant avant leur extrémité une série de cellules, leur nervures n’atteignant pas le bord de l’élytre ; pattes peu longues, as- sez robustes, quelquefois avec une légère dilatation latérale, quelquefois entièrement simples. PREMIÈRE DIVISION. (Hoplophora, GER.) Toutes les jambes sans dilatation ; tarses grèles. 4, OXYRACHIS VENOSA. Membracis Venosa, Mag. d’Ent.,t. IV, P. 17, 0. 16,+ Hoplophora F enosa, ejusd.. 484 in Revue Ent. de Silb., t. ILE, p. 241, n.1. — Buru., Handb. der Ent., t: 11, p. 134, n. 4. — Long. 3 à 4lig. — Corps d’un gris cendré, ayant des points ocellés ; prothorax ayant un grand nombre de carènes, et à sa parlie antérieure une corne aiguë, droite, de couleur noiïre.— Gette espèce se trouve au Brésil. 2.. OXYRACHIS QUADRILINEATA. Hoplophora Quadrilineuta, GxrM., in Revue Entom. de Silb.,t. III, p. 244, n. 8. — Long. 3 à 4 lig. — Corps d’un jaune souffre ; tête rugueuse ; prothorax présen- tant en avant une corne comprimée , s’a- vançant postérieurement en une pointe de la longueur de l’abdomen, entièrement d’un jaune souffre, avec quatre lignes cour- tes, dont les intermédiaires entourent la corne, et le hord latéral d’un rouge de sang ; élytres rougeûtres, avec leur bord dia- phane ; le dessous du corps jaunâtre ; les jambes et les tarses annelés de brun.— De la Caroline. 3. OYYRACHIS VITRATA. Centratus Vitratus, Fas., Syst. Rhyng., p. 20, n.23.— Hoplophora V'itrata; Buru., Handb. der Entom., t. 11, p.134, n. 2. — Long. 4 lig. — Corps d’un gris jaunâtre, couvert de points noirs; le prothorax ayant sur son bord:antérieur une tache et trois points de chaque côté de couleur noire ; pattes d’un jaune grisätre. — Du Brésil. DEUXIÈME DIVISION. (Oxyrachis proprement dits.) Les jambes un peu dilatées latérale- ment, surtout les antérieures. — Protho- rax inutique. L. OXYRACHIS GENISTÆ. Centrotus Genistæ, Fas., Syst. Rhyn., p. 24, n. 26. — Panz. , Faun. Germ,, fasc. 50, n. 20.—Le Demi-Diable, Gx0Frr,, Hist. des Ins., t, 1, p. 424, n. 19. — Smilia Genistæ, Germ. , in Rev. Ent. de Silb.,t. IE p. 240, n. 21. — Oxyrachis Genistæ, BurM., Handb. der Ent.,t. 1, p. 1433, n. 2.— Long. 1 lig. :.— Corps d’un brun obscur, ponctué de noir, couvert d’une légère pubescence; prothorax noi- râtre, terminé en pointe et n’atteignant pas l'extrémité abdominale; élytres d’un gris jaunâtre, diaphanes, avec leurs ner- vures brunâtres; paltes brunes, avec les jambes ferrugineuses. — Cette jolie petite 182 espéce se trouve en France et en Allema- gne ; elle est fort rare aux environs de Pa- ris; elle se tient principalement sur les genèts, surtout le Genista Tinctoria. TROISIÈME DIVISION, Plerygia, Lar. Les jambes un peu dilatées latéralement, surtout les antérieures, — Prothorax muni a sa partie antérieure de deux cornes laté- rales. 5. OXYRACHIS TARANDUS. Centrotus Tarandus,Fa8,, Syst. Rhyn., p. 19, n. 17. — Oxyrachis Tarandus , GERM., in Rev. Ent. de Silb.,-t. IIE, p. 132, n. 4. — Bunx., Handb. der Ent., t. LI, p. 453, n. 4. — Long. 3 lig.—Corps d’un brun rougeûtre, trés-ponctué; pro- thorax ayant à sa partie antérieure deux cornes aplaties, recourbées en arrière, et à sa partie postérieure une seule pointe pro- longée sur l’abdomen en une épine aiguë ; élytres diaphanes, avec leurs nervures fer- rugineuses ; le dessous du corps brunätre, et les pattes roussâtres.— Cette espèce se uouve aux Indes-Orientales ;elle ne paraît pas trés-rare. 6, OXYRACHIS FUSCICORNIS. GERM. , in feu. Ent. de Silb., t. III, p. 232, n. 2.—Long. 2 lig. =.— Corps d’un brun noirâtre ; prothorax ponctué, couvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre, ayant antérieurement deux cornes côniques, et deux carènes divergentes à l’extrémité ; élytres diaphanes, avec leurs nervures fer- rugineuses ; pattes brunes. — Du Cap de Bonne-Espérance. CENTROTUS, Fazr., Lare., etc. ; Acanthicus, Lar. Tête élargie, ayant son bord antérieur re- levé.— Antennes ayant leur premier article assez gros, le second beaucoup plus petit, portant une soie fort longue. —Prothorax corné latéralement, se prolongeant posté- rieurement en une pointe trés-élroile. — Ecusson visible. — Elytres entièrement dé- gagées du prothorax.— Pattes assez robus- tes ; les jambes antérieures comprimées, les autres prismatiques. — Les tarses pos- térieurs plus longs que les autres. Les Centrotus, tels qu’ils sont restreints maintenant, se distinguent des autres gen- res, ou au moins des précédens, par leur HETERONOŒUS. écusson visible et, par leurs élytres libres ; tandis que dans les genres précédens elles sont plus ou moins engagées sous le pro- thorax, La forme des jambes élargies les distingue encore de plusieurs des genres suivans. 1. CENTROTUS CORNUTUS. (Pl: 43, fig. 8.) Linn., Syst. Nat., 1. II, p. 705, n.6.— SToLL., Cic. , tab. 40, fig. 47. — Decéer, Ins:, t IN, p.181 , n4 8, tab. 44, fig. 22, — Scao&rr., 1con., tab. 92, fig. 2,—Ourv., ÆEnc:, 1, V1, p. 665, n. 22.—Fapr., Syst. Fhyn., p.19, n. 15.—Panz., Faun. Germ., fasc. 50 , n. 49. — Germ., Mag.,t. VI, p. 32, n. 1; ejusd., in Rev. Ent. de Silb., P+ 256, n. 4. — Burw., Handb. der Ent., t. Il, p. 432. — Le Petit-Diable, Gæorr., Hist. des Ins., t. 11, p. 423, n. 48. pl. 9, fig. 2. — Long. 4 big. — Corps d’un brun noirâtre ; prothorax finement chagriné , ayant à sa partie antérieure deux cornes aiguës et trigones , et sa partie postérieure trés-rétrécie, ondulée et gibbeuse dans le milieu, l'extrémité atteignant le bout de lab. domen ; pattes d’un brun noirâtre.—CGette espèce se rencontre dans la plus grande partie de l’Europe ; elle est commune aux environs de Paris, et se tient sur différentes plantes, surtout dans les endroïtshumides; elle saute avec beaucoup d’agilité. 2. CENTROTUS TAURUS. Centrotus Taurus, Fasr., Syst. Rhyn., p. 20, n.19. — Germ., in lieu. Ent. de Silb.. t. 111, p. 257, n. 5. — Membracis Taurus, Ouiv., Enc. Méth.,t. VIH, p. 665, n. 23. — SroL., Cic., tab. 19, fig. 404.— Long. 4 lig.— Corps noir ; écusson couvert d’une pubescence blanchâtre, ainsi que les côtés de la poitrine; prothorax ayant anté- rieurement deux cornes en faux; élytres brunâtres; pattes de la même couleur. — Des Indes-Orientales. HETERONOTUS, Lar., Bur. ; Combophora, Gers., Burx. ; Ce genre se distingue de tous les autres, surlout par la forme du prothorax, qui pré- sente un très-grand développement ayant la forme d’une bulle vésiculeuse terminée par trois épines. — La tête est plane et presque triangulaire. — Elytres béantes à l’extrémité, ayant une échancrure au bord interne, leurs nervures fourchues et paral- lèles, n’atteignant pas l'extrémité des ély- tes et formant cinq cellules, — Pattes BOCYDIUM. fort: grêles; les jambes prismatiques et ciliées. 1: Ge petit genre, fort singulier, ne ren- ferme que quelques espèces. 1. HETERONOTUS BESCKII. Combophora Besckii, GErm., in Rev. Ent. de Silb., t. I, p. 232, n. 44, tab. 12; ejusd. , in eod, loc., t. III, p. 253, n. 1.— Membracis Cucullata, Pertx, Delect. Anim. Articul., p. 178, tab. 35, fig. 9. — Long. 4 lig. — Corps rosé ou blanchôtre ; tête ayant dans son milieu une ligne noire et une autre de chaque. côté; prothorax ayant antérieurement une double ligne noire qui seréunit postérieurement , et en arrière trois bandes ondées de. couleur noire, la première souvent interrompue et formant alors plusieurs taches, la dernière située tout-à-fait à la base de l’épine ter- minale ; élytres diaphanes, enfumées à ‘la base , et ayant près de leur extrémité une bande transversale brunâtre; pattes d’un brun noirâtre, quelquefois entiérement noires et quelquefois roussâtres, — Cette charmante espèce se trouve au Brésil, 2. HETERONOTUS SIGNATUS. Burm. , in Rev. Ent. de Silb.,t. I, p. 228, n. 3; ejusd., Hand. der Ent., t. Il, p. 150, n. 1. — Long. 5 lig. — Corps d’un brun ferrugineux dans toute son étendue ; le prothorax ayant son bord latéral et trois lignes longitudivales jaunâtres. dont la mé- diane se divise. postérieurement pour se joindre de chaque côté aux bords latéraux ; paltes de la couleur du corps.—Du Brésil. COMBOPHORA, Geru. , BURM. ; Cyphonia, Lar. Ce genre a la plus grande analogie avec le précédent et ne devroit peut-être pas en être séparé. — Le prothoiax présente éga- lement une espèce de vessie armée de dents robustes ; maislesélytres, au lieu d’of- frir des nervures fourchues et parallèles, présentent une réliculation transverse, très-apparente. Ce dernier caractère est le seul qui permette de distinguer facilement ce genre du précédent ; il ne renferme qu’un fort petit nombre d’espèces propres à l’Améri- que-Méridionale, et toutes de très-petite taille. : Le type est le COMBOPHORA CLAVATA. Centrotus Clavatus, Fan, Syst, Rhyn., 483: p.17, n.4.—Srouz., Cic., tab. 21, fig. 415. — Membracis Bulbifera , Germ., Mag., t. IV, p. 30, n. 40.— Combophora Clavata, Burs“., Hand. der Ent. t. LL, p.129, n. 4. — Long. 2 à 3 lig. — Corps noirâtre; tête ayant son sommet jaunâtre ; prothorax chagriné , ayant vers sa partie moyenne, de chaque côté, une grande épine recour- bée, roussâtre, et son extrémité terminée. de chaque côté par une épine extrême- ment longue et mince, et de chaque côté. par un globe roussâtre surmonté d’une épine ; élytres diaphanes, avec leurs ner- yures brunes ; pattes jaunes. — Cette jolie espèce se trouve au Brésil, LAMPROPTERA, Gerw. Tête infléchie perpendiculairement. tri- gone, ayant son vertex élevé et muni d’une épine. — Prothorax prolongé en arriére et épineux vers la partie moyenne.—Ecusson visible. — Elytres embrassant les côtés du corps, leurs nervures formant à l’extrémité quatre cellules. — Pattes fort grêles, assez longues. M. Germar a fait connoître deux espè- ces qui appartiennent à ce genre. 1. LAMPROPTERA CAPREOLUS. Cenirotus Capreolus, GErm., Mag. Ent., t. 1V, p. 35, n. 5, tab. 4, fig. 4 — Lamproptera Capreolus, ejusd., Rev. Ent. de Silb., t. III, p. 261, n. 4. — Lamprop- tera Capra, Burm., Hand. der Ent., t. 1, D. 131, n. 1.—Long, 2 lig. 2.— Corps noi- râtre ; prothorax avec une corne droite ; écusson ayant aussi une corne droite et comprimée ;. élytres blanches, trés-bril- lantes, avec trois bandes noires ; pattes noi- res.— Du Brésil. 2. LAMPROPTERA VACCA. Centrotus Vacca, Germ., Mag. d’Ent., t. IV, p.34, n. 6.—Lamproptera Vacca , ejusd., in Rev. Ent. de Silb., t. II, p.131, n.2.—Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 131, n. 2. — Long. 2 lig, — Corps noir; pro- thorax et écusson cornus, ayant leurs cor- nes convergentes à l’extrémité ; élytres blanches, trés-brillantes, avec la base et Pextrémité noires. — Du Brésil, Toutes les espèces de ce genre provien- nent de l’Amérique-Méridionale, BOCYDIUM, Larr. ; Centrotus, Fasr. ; Sphærconotus, Lar. Tête élargie. — Front grêle; le vertex plat,.ni élevé ni épineux, —Prothorax sans 184 prolongement postérieur, ayant près du bord antérieur un petit tube portant à son extrémité plusieurs vésicules arrondies, et en arrière une longue épine.— Elytres em- brassant les parties latérales du corps, les nervures atteignant tout-à-fait leur extré- mité.— Pattes longues, grêles, sans épines à l'extrémité des jambes. — Les tarses à peu près tous de la même longueur. On ne connoit encore de ce genre re- marquable que des espèces du Brésil. 4. BOCYDIUM GLOBULARE. (PI. 44, fig. 4.) SroLL., Cic., lab. 98, fig. 163. — Cicada Globulare, Parr.., Piz. Zool., fase. 9, p. 22, tab. 4, fig. 42. — Centrotus Globu- laris, Fasr., Syst. Rhyng., p. 46, n. 3.— GEu., Mag. d'Ent., t. IV, p. 32, n. 3.— Sphærconotus Globularis, Lap., Ann. de ta Soc. Ent. de France, t. 1, p. 229. — - Bocydium Giobulare, Buüurm., Hand. der ÆEnt., t1E, p. 4129, n.1.— Ger., in Rev. Ent. de Silb.. 1. ILE. p. 260, n. 4.—Long. 2 lig. £. — ‘Fête entiérement noire; pro- thorax de la mème couleur, sans taches, son prolongement supérieur ayant quatre petites boules vésiculeuses noires, les deux postérieures surmontées d’une épine et avant entre elles deux une épine tres-lon- ue et très-mince s'étendant au-dessous du corps; élytres diaphanes, brunâtres à l’ex- trémité; écusson sans taches ; abdamen roussâtre, avec l’extrémité noire ; pattes plus claires. — Cette espèce se trouve au Brésil, où elle est assez rare, 2. BOCYDIUM GL.OBIFERUM. Germ., in lieu. Ent. de Silb. ,t. 1II, p. 260, n. 2. — [ong. 2 lig. ? a 3 lig. — Cette espèce est trés-voisine de la précé- dente et s’en distingue par un petit nom- bre de caraclères ; sa taille est ordinaire- ment un peu plus grande. La tête présente deux bandes d’un blanc jaupâtre ; protho- rax en ayant quatre à sa partie antérieure; l'écusson avec deux points de cette der- micre couleur à la base; les nervures des éh tres ayant une bordure brune plus large. — Cette espèce se trouve également au Brésil, mais elle est encore plus rare que l'espèce précédente. Collect. du Muséum d’Ilist Nat. de Paris. HEMIPTYCHA, Grrx., Burx. ; Umbonia, Bunx. ; Alypa, Lar.; Membracis, Kasr. Ce genre ressemble brancoup aux Cen- énotus proprement dits; mais l’écusson HEMIPTYCHA. n'est pas visible, et le prothorax, égalément muni de pointes, recouvre toute la partie supérieure du eorps. — La tête est très- large, terminée en pointe, — Les élytres sont étroites, rejetées sur les côtés, ayant leur bord intérieur caché sous le protho- rax , ayant leurs nervures parallèles; les dernières formant à l'extrémité des cellu- les allongées. — Pattes assez épaisses; les jambes prismatiques et ciliées. PREMIÈRE DIVISION. Hemiptycha. Tarses postérieurs aussi longs que Îes antérieurs. A. HÉMIPT CHA PUNCTATA. Centrotus Punctatus.Fas. Syst.Rhing., p- 18, n. 42. — Hemiptycha Punctata, Burs., Hand. der Ent., t. IT. p. 439, n, 4.— Long. 8 lig. — Corps d’un brun foncé, couvert de pelits points jaunâtres très-nombreux, et très-serrés; prothorax portant à sa partie antérieure deux gran- des cornes divergentes, cintréesen arriére, noires à leur extrémité. Elytres presque nyalines, un peu enfumées, avec leur bord avtérieur brun; pattes noires, avec les articulations roussâtres. — Cette espèce se trouve au Brésil. 2. HEMIPTYCHA ANTICA. Membracis Antica, Germ., Mag. d'Ent., tIV,p.45,n. 6. — Hemiptycha Antica, ejusd., Rev. Ent. de Silberm.,t. LIT, p.247, n. 6. — Burm.. Hand. der Ent.,t, il, p- 440, n. 3. — Long. 2 lig. et +. — Corps d’un jaune brunâtre ; prothorax profon- dément échancré près des angles humé- raux, ayant le dos comprimé, foliacé , très- finement ponctué, avec une tache bruneà sa partie antérieure ; élytres brunes; pattes avec les cuisses de cette dernière couleur ; les jambes et les tarses de Ja nuance géné. rale de l’insecte. — Du Brésil. DEUXIÈME DIVISION. Umbonia, Burn. Farses postérieurs plus petits que les antérieurs. 8. HEMIPTYCHA SPINOSA. (PI. 48, fig: 6.) SToLL., Cic., lab. 21, fig. 4116. — Cen- trotus Spinosus, Fasr., Syst. Rhynq., p. 47, 0. 6, — Membracis Armata, Ene, DARNIS. 185 Méth.,t. VIII, p. — Umbonia Spinosa. Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 138, n. 4. — Long. 6 à 7. lig. — Corps d’un jaune testacé; prothorax fortement cha- griné , ayant dans son milieu une pointe trés-élevée et fort aiguë : etes lignes rou- ges, bordées de jaune pâle ; rayonnant vers le sommet de la pointe; élytres diaphanes, légèrement lavées de jaunâtre , avec leurs nervures brunes ; paites jaunes. — Cette jolie espèce est assez commune au Brésil. DARNIS, Fagr., LAT., GERM., Tragopa, GER. Ce genre s’éloigne peu du précédent; mais il s’en distingue facilement par le prothorax enveloppant le corps, et cachant presque entiérement les élytres ; mais complétement dépourvu d’épine.— La tête est courte et fort large, — Les élytres sont fixées sur les parties latérales du corps et cachées sous le prothorax; leurs ner- \ures h’atteignent pas entièrement leur extrémité, et elles forment des cellules plus ou moins allongées, au nombre de quatre ou cinq. — Pattes grêles, avec les jambes garnies d’épines. Ce genre renferme un petit nombre d’espèces propres à l’Amérique-Méridio- : nale. PREMIÈRE DIVISION. Darnis. Elytres ayant cinq nervures à leur extré- mité. A. DARNIS OLIVACEA. Fagr., Syst. Rhyng., p. 28, n. 8. — Srozr.. Cicad., tab. 18, fig. 97.— Burm., Iland. der Ent.,t. 11, p. 441, n. 4. — Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un jaune oli- vacé sans-taches; prothorax terminé en une pointe aiguë de couleur noire; ély- tres diaphanes, avec leur bord brunûtre ; pattes olivacées. — Du Brésil. 2. DARNIS LATERALIS. Fagr., Syst. Rhyng., p. 27, n. 6. — Membracis Lateralis, Coques. , Illust. Icon., 2, tab. 48, fig. 9.— Darnis lateralis, GERM., Rev. Ent. de Silberm., t. 111, p. 250, n. 4. — Long. 5 lig.— Corps noir, assez brillant; tête ayant un point sur son sommet , et ses côtés d’un jaune roussâtre; prothorax noir, avec une large bordure jaune ; élytres d’un brun foncé ; pattes avec les cuisses noires, et leur extrémité jaune ; les jambes de cette dernière couleur , et leur extrémité noire ; les tarses entière- ment jaunes.— Cette espècese trouve aussi au Brésil, 3. DARNIS GONVOLUTA. Membracis Convoluta, Fasr., Syst. Rhyn., p. 44. n. 24. — Ovrv., Encyct. Method.,t. VII. p. 664. n. 42. — Mem- bracis Atomaria.Grr.,Magaz. d’Ent., IV, p.12. n.:3.—Darnis Convoluta, ejusd., Rev. Ent. de- Silberm., p. 2514, n. 4. — Burm.; Jand. der Ent., 1. IL, p.141, n. 2. — Long. 5 à 7 lig.—Corps brunûtre, quelquefois olivacé , ou d’un jaune pâle, ayant des points nombreux plus clairs que la couleur générale de l’insecte ; prothorax avant son bord antérieur et ses angles hu- méraux d’un jaune pâle ; pattes de la même couleur, —Cette espèce provient du Brésil, DEUXIÈME DIVISION. Tragopa, GERM.; Elytres n’ayant que quatre nervures à leur extrémité. LH. DARNIS PICTA. FaBr., Syst. Ryng., p. 27, n. A1. — Coo., IL, 2, tab. 48, fig. 10. — Srozr. , Cicad., tab., fig. 89. — Tragopa Picta, Burm., Hand. der Ent., t. Il, p. 444,, p. 4. — Long. 4 lig. + — Corps d’un brun noirâtre ; prothorax de cette couleur, ayant dans son milieu une croix , et à l'extrémité un point ferrugineux bordé de jaune pâle ; élytres brunes dans leur moi- tié antérieure, diaphanes dans le reste de leur étendue, avec une tache brune ; pattes jaunes. — De la Guyane. 5. DARNIS CIMICOIDES. Fazr., Syst. Rhyn., p. 25, n. 4.—Tra- gopa Cimicoides, Burs., Hand. der Ent., t. Il, p. 442, n. 2. — Long. 1 lig. +. — Corps ferrugineux, en dessus couvert de petits points noirs extrêmement serrés, et entiérement noir en dessous; prothorax ayant de chaque côté une épine aiguë; élytres transparentes, avec leur bord exté- rieurnoirâtre et leur extrémité légérement enfumée; pattes antérieures et intermé- diaires jaunes, avec la base des cuisses et les tarses noirs, les postérieures entière ment d’un brun noirâtre,—De la Guyane, Coll. du Muséum. 456 POLYGLYPTA, Bunw. Ce genre se distingue de tous les autres de cette famille, par le prothorax, qui s'avance en pointe à sa partie antérieure, de manière à couvrir complétement la tête. — Cette dernière est courte ‘et peu large. — Le prothorax couvre en arrière tout le corps et cache la plus grande partie des élytres. — Ces dernières sont longues et étroites, et leurs nervures forment cinq cellules, — Pattes peu longues, velues, mais mutiques: — Les jambes postérieu- res seules terminées par une petite épine. Le type de ce genre est le POLYGLYPTA COSTATA. Bur., Hand. der Ent., t 11, p. 442, n. 4. — Long. 7 à 8 lig. — Corps extrè- mement étroit, tout-à-fail linéaire, d’un jaune grisätre; prothorax très-fortement ponctué ; ayant sept côtes élevées très-sail- Jantes, les latérales tachelées de brun, la pointe antérieure brune en dessous, avec une côte dans son milieu d’un jaune pâle ; pattes de cette dernière couleur; ély- tres bruntres assez brillantes, — Du Mexi- que. CYPHOTES, Burx. Ge genre se distingue de ses congénères encore par le prothorax, qui west nulle- ment avancé sur la Lête, mais qui présente uve forme extrêmement irrégulière et qui estcomme bossu. On n’a encore déduit de ce genre qu’une seule espèce, qui m’esl entiérement incon- uue. CYPHOTES NODOSA. Bcru., Hand der Ent.,t. 11, p. 443, n. 4. — Long. 5 lig. — Corps brunûtre, parsemé de poiis jaunes ; prothorax inégal, avec les angles huméraux épineux, et des nodosités plus en arrière; léxtrémité pointue et comprimée. — Du Brésil. ENTYL!A, Gerx., Burx. Ce genre a beaucoup de rapport avec les Darnis. — La tête est plane et trigone. — Le prothorax est uni et légèrement voûté etne s’avance pas au-dessus de la tête. — Les élytres sont en partie cachées sous le MACHÆROTA. prothorax, avec leur bord coriace ; et leurs nervures forment à leur extrémité cinq nervures arrondies. — Les jambes sont pris- matiques et ciliées. ! M. Germar a décrit dans son genre En- tylia(Rev. Ent. de Silb.,) plusieurs espèces qui appartiennent au genre Hemiptycha. ENTYLIA LONGULA. Bur., Hand. der Ent., t. 11, p. 443, n. 1.— Long. 2 lign. — Corps d’un brun roussâtre , avec la tête large ; prothiorax sans taches ; élytres diaphanes, avec leur extrémité , et une tache située un peu avant leur extrémité, d’un brun obscur ; pattes de la couleur du corps. — Du Brésil. MACHZÆROTA , Burx. ; C’est surtout par la forme du front, que ce genre se distingue de tous les autres. — La tête est fort grêle. — Le vertex est incliné en dehors. — Le front est presque mou, enfoncé dans son milieu. et élevé sur les bords postérieurs. — Les Antennes sont inséréesdansune cavité, en avant des yeux. — L'article basilaire est épais et Ja soie terminale longue et grêle. — Le protho- rax est voûté. — Les élytres sont diapha- nes, avec sept nervures à leur extrémité. — L’écusson est épais, ayant dans Son mi- lieu un grand sillon portant une longue épine, — Pattes grêles. — Les jambes pos- térieures et les premiers articles de leurs tarses ayant une couronne d’épines à leur extrémité, comme dans les Cercopis. Ce genre singulier, que nous a fait con- paître M. Burmeister, est trés-différent de tous les autres genres de la famille des Memgraciens , et semble établir un passage entre cette famille et celle des CrcaneL- LIENS, La seule espèce connue est le MACHÆEROTA ENSIFERA. Bors., Hand. der Ent.,t. I, p. 128. n.4, — Long. 4 lig. — Corps jaunûtre, plus brun en dessus ; front noir ; prothorax orné de quatre lignes jaunes ; écusson ayant à sa base une ligne jaune de chaque côté et à l'extrémité de son sillon des points noirs; élytres diaphanes , jaunâtres anté- rieurement, avec les nervures de l’extré- mité noirâtres, — Cette espèce a été trou- vée à Manille. CERCOPIS, Caractères. Antennes insérées devant les yeux, composées de trois articles. — Ocelles au nombre de deux. — Front gros et court. —-Ecusson toujours à décou- vert. Cette famillé se compose d’un assez grand nombre de genres; quelques-uns renferment une assez grande quantité d’es- pèces; La plupart proviennent de l Amérique ; cependant l’on en rencontre dans lesautres parties du monde, mais en beaucoup plus petit nombre. Plusieurs espèces de GicaDELLIENS sont assez grosses et ornées de belles couleurs ; mais la plupart sont de petite taille. Genres: Cercopis, Aphrophora , Telti- gonia, Evacanthus, Penthimia, Ledra, Scaris, Gypona, Eupelix, Jassus, Ætha- lion, Eurymela, Typhlocyba, Dorydium, Ülopa. CERCOPIS, Fagr., LAT,, GERM. ; Cicada, Lix. Corps assez massif. — Front large, en- foncé dans son milieu, — Antennes ayant leur troisième article cônique et terminé par une soie inarticulée. — Prothorax con- vexe, — Ecusson triangulaire. — Elytres coriaces dans toute leur étendue , embras- sant les parties latérales du corps.— Pattes assez longues. — Les jambes postérieures armées d’une forte pointe dans leur milieu et d’une couronne d’épines trés-fines, à leur extrémité, ainsi que leurs deux premiers articles. Ce genre renferme une très-grande quantité d’espèces. A. CERCOPIS MIRABILIS. BLanca, — Long. 45 lig. — Corps d’un noir foncé très-brillant; tête d’un jaune blanchâtre, ayant au-dessous deux points uoirs de chaque côté; prothorax de la même couleur que la tête, ayant prés de son bord antérieur quatre points noirs, quelquefois très-gros et d’autres fois entie- rement nuls ; écusson de la même couleur que le prothorax, avec son extrémité noire et deux points de la même couleur à sa base ; élytres d’un noir trés-brillant , sans taches ; ailes transparentes, mais d’un noir 157 QUATRIÈME FAMILLE. — CICADELLIENS. assez forcé ; l'abdomen et les pattes entiè- rement noirs, — De l’Ile de Madagascar, Collection du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. 2. CERCOPIS VIRIDANS. Guér., voyez de BÉLANGER, pl. 3, fig. 7. — Long. 40 à 44 lig. — Corps d’un noir verdâtre trés-luisant ; tête velue, sans ta- ches; prothorax formant de chaque côté, dans sa parlie moyenne, un angle trés- saillant, ayant sa surface extrêmement lisse et brillante; écusson rugueux ; élytres plus verdâtres, surtout à leur extrémité , ayant leurs nervures trèssaillantes; pattes d’un rouge violacé ;abdomen noir, avec son der- nier segment d’un rouge vif. — Du Ben- gale. — Collection du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. 3. CERCOPIS FURCATA. (PI. 44, fig. 2.) Ger., Mag.d’ Ent.,t. IV, p. 39.n. 2.— Burs., Hand. der Ent.,t. 11, p. 424. n. 2. — Long. 40 à 41 lig, — Corps noir ; Front rouge , avec le sommet de la tête noir, prothorax d’un rouge brillant, avecson bord antérieur noir ; écusson entièrement de cette couleur ; élytres rouges, plus jaunes dans leur milieu, ayant leur bord sutural et une ligne longitudinale à leur base ; se bifur- quant vers la moitié de sa longueur et vers l'extrémité de leur bord marginal; une tache prés du bord extérieur, et une autre prés du bord sutural, de couleur noire; abdomen entiérement noir; pattes de la même couleur, avec leur partie inférieure tirant quelquefois un peu sur le rougeâtre. — Cette espèce se trouve communément au Brésil. 4. CERCOPIS RUBRA. (PI. 44, fig. 3.) Cic. Rubra, Lix., Syst. Nat., t. II, p« 714, n, 45.— Srouz.. Cic., tab..2, fig 2. —Cercopis Cruent., Fazs,, Syst. Rhyn., p. 91, n. 44. — Cercopis Rubra , Gerx., Mag. 1. IV , p. 41, n. 5. — Burm., Hand. der Ent., 1. 11, p. 425, n. 3. — Long, 5 à 6 lig.— Corps d’un rouge de brique très- brillant ; tête et thorax sans taches, écusson ayant son extrémité plus päle ; élytres d’un brun noirätre, avec deux bandes transver- sales assez larges, de couleur jaune-soufre, l’une située à leur base, l’autre vers les deux liers de leur longueur; pattes de la LEE) couleur générale du corps. — Cette espèce est assez commune au Brésil. 5. CERCOPIS FESTA. Germ., Mag. d'Ent., t. IV, p. 40, n. 3. — Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un rose rou- geâtre ; front étroit, noir à son extrémité ; antennes de cette dernière couleur ; corselet et écusson rosés, sans taches ; élytres de Ja même nuance, avec deux lignes longitudi- nales n’atteignant pas leur extrémité, et leur bord postérieur noir; le dessous du corps rougeâtre ; pattes grêles ; les cuisses rougeâtres, avec leur extrémité noire ; les jambes et les tarses de cette couleur, — Cette espèce se trouve au Brésil, 6. CERCOPIS MELANOPTERA. Germ., Magaz.d'Entomol., t. IV, p. 43. 0. 10.— Long. 5 lig. — Corps d’un rouge uf ; tête, corselet, écusson, de cette cou- leur, sans taches ; élytres noires, avec leur base d’un rouge brillant ; ailes entièrement noires; cuisses rouges; jambes et tarses noirs, — Du Brésil, Collection du Mu- séum,. 7. CERCOPIS GRATIOSA. Bcancu. — Long. 5 lig. 2 — Corps d’un rouge très-pâle ; tête et corselet d’un fauve clair, sant taches; écusson de la même nuance, bordé de rouge plus vif ; élytreu d’un gris jaunâtre, presque transparentes, avec leur extrémité bordée de noir et deux bandes transversales étroites, d’un rouge vermeil ; le dessous du corps et les pattes entièrement rouges. — Cette espèce pro- vient du Brésil. Coll. du Museum d’Hist. Naturelle de Paris, 8. CERCOPIS SANGUINOLENTA.(P1. 14, fig.4.) Cicada Sanguinolenta, Lin, Syst. Nat. L. IL, p. 708, n. 22. — Cercopis Sanguino- lenta, Fagr., Syst. Rhing., p. 92, n. 20.— ScopoLr, Faun Carn., p. 112, n. 330. — Panz., Faun. Germ., fasc. 33, fig. 42. — Ger., Mag. d'Ent., t. 1V, p. 44., n. 43, — Burw., Hand. der Ent., t. 11, p. 125, n. 7.— La Cigale à taches rouges, G&oFrF,, Hist, des Insect., t. 1, p. 418, n..6, tab. 8, fig. 5. — Long. 4 lig. . — Corps d’un noir brillant; tête et thorax sans ta- ches; élytres ayant chacune troistaches rou- ges, la première située à leur base, la se- conde versle milieu, et la troisième un peu avant leur extrémité et formant , avec la tache de l’élytre opposée, une bande trans- versale ; abdomen rouge en dessus, noir eu dessous, avec les côtés rouges ponctués APHROPHORA. de noir; pattes noires, avec les articula- tions rouges. — France, ltalie. Var. À, Cercopis Mactata, Germ., Mag. d'Ent.,t. IV, p. 44, n. 44. — Abdomes presque entièrement rouge en dessous ; pat- tes noires; taches des élytres plus petites, — Europe mérid. Var. B. Cercopis Vulnerata, GER., Meg. d'Ent., t. IV, p. 45, n. 45 — Ab- domen presque rouge en dessous; patte: noires ; taches des élytres plus grandes. — Allemagne.— Cette jolie espèce, répandue dans toute l’Europe, offre un grand nombre de variétés, qui différent les unes des au- tres parles taches desélytres, plus ou moins grandes; les pattes et l'abdomen ayant plus de rouge ou plus de noir. C’est principalement le type de l'espèce que l’on trouve aux environs de Paris; les va- riéléssont en général propres aux partiesmé ridionales de l’Europe. — Cette espèce se rencontre assez fréquemment aux environs de Paris, dans les lieuxombrages, mais tou- joursisolée ; elle saute de plante en plante, mais comme elle est assez pesante, on la saisit facilement. APHROPHORA, Germ., Lap. et SERv., Burt. ; Ptyela, Lar. et Senv.;-Cicada, LinN. ; Cercopis, Fagr., LATR, Ce genre se rapproche extrêmement des Cercopis, et ne devroit peut-être pas en être séparé , si l’un et l’autre genres n’é- toient assez nombreux; les Aphrophora ont le corps plus étroit, surtout antérieure- ment, et leursélytres plusserrées contre les côtés du corps; mais on les distingue sur- tout par la tête, qui est beaucoup plus large et dont le front est tranchant sur son bord au lieu d’être arrondi. —-Les pattes posté- rieures présentent deux épines sur Îles jam- bes, une couronne de plus petites à leur extrémité ainsi qu’à celle des deux pre- miers articles des tarses. Cegenre renferme déjà une assez grande quantité d’espêces; la plupart sont euro- péennes et de taille assez petite. 1. APHROPHORA GROSSA. Fasr., Syst. Rhyn. — Long. 8 lig, — Corps d’un jaune grisàtre ; tête tachetée de noir sur son bord postérieur; corselet jaune dans sa moitié antérieure, avec quel- ques points près du bord d’un brun noirà- tre, quelquefois plus pâles dans sa moitié TETTIGONIA. postérieure , où ils forment desdentelures ; écusson gris ou brunâtre ; élytres brunes, assez brillantes, ayant leur base tachetée de jaune pâle , chacune ayant en outre sur le bord extérieur deux grandes taches de la même nuance, l’une située vers le tiers an- térieur de leur longueur, l’autre vers les deux tiers ; ailes grisâtres, presque diapha- nes; abdomen jaune ; pattes de la même couleur, avec les jambes tachetées de brun. — Cette belle espèce provient du Cap de Bonne - Espérance. Coll. du Mus, d’Hlist, Nat. de Paris, 2. APHROPHORA SPUMARIA. (PI. 44, fig. 5.) Cicada Spumaria , Linn., Syst. Nat., t. II, p, 708, n.24.—Cercopis Spumaria, Fazr., Syst. Rhyn., p. 95, n. 35. — Cercopis Bifasciata, PAN7., Faun. Germ., fasc: 7, tab. 20. — La Cigale Bédeaude, Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 45, n. 2. — Cercopis Spumaria, GErm., Mag. d'Ent., t. LV, p. 50, n. 4. — Buru., Hand. der Ent., t. 11, p. 121, n. 4. — Long. 5 lig. — Corps d'un gris jaunâtre ; tête et corselet sans taches, assez fortement ponctués ; ély- tres de la même couleur, avec deux bandes transversales obliques , interrompues à Ja suture, d’unblanc grisâtre ; pattes et abdo- men de la couleur générale de l’insecte. Var. À. Elytres plus pâles, sans taches. Cette espèce est commune dans toute l'Europe; elle secrète une espèce d’écume blanchâtre, surtout quand elle est à l’état de larve; pendant ce temps l’insecte, qui vit sur lessaules (salix fragilis),serecouvre evtiérement de son écume d’un blanc de neige, de manière qu’il peut échapper ainsi aux investigations de toutes les personnes qui ne connoissent pas ce genre de vie; le nom que les premiers auteurs luiont donné indique ce genre de secrétion, 3. APHROPHORA BIFASCIATA. Cicada Bifasciata, Linn., Faun. Suec., p. 898. —Cercopis Bifasciata, Fazr., Syst. Rhyn., p. 98, n. 57.—GErm., Mag. d’Ent., t IV, p.5i,n.3.—Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 122, n. 3. — Var. Cercopis Leuco- cephala, KaBr.. Syst. Rhyn., p. 95, n. 39. — Cercopis Populi, ejusd., loc. cit., p. 98, n. 63; Cercopis Lateralis, ejusd., Loc. cit., p. 96, n. 46; Cercopis Vittata, ejusd., loc. cit, p. 96,.n. 45. — Long. 2 lig. à 2 lig. ;. — Corps d’un jaune grisâtre ; tête et corselet sans taches ; élytres entièrement hrunâtres ou tachetées de gris jaunâtre , principalement sur les côtés, pattes de Ja 189 couleur générale du corps. — Cette petite espèce offre une série innombrable de va. riétés, que quelques auteurs ont regardées comme des espèces différentes , et qui pas- sent tellement des unes aux autres qu’il est presque impossible de les limiter en leur assignant quelques caractères propres à les faire distinguer entre elles. Quelquefois tout l’insecte est entièrement d’un jaune pâle sans taches; d’autres fois il est de cette même couleur, avec une tache sur le corselet et quelques autres sur les élytres ; ou les élytres sont mélangées de gris et de jaune, ou entièrement brunes, avec le cor- selet rougeâtre ; ou de cette même nuance avec leur bord extérieur blanc. — Cette espèce est commune dans presque toute l’Europe ; et quoique ses couleurs et la disparition des taches varient presqu’à l’in- fini, il est facile de la reconnoître, parce que la taille et la forme du corps en géné- ral sont exactement semblables dans toutes les variétés, L. APHROPHORA LINEATA. Cicada Lineata, Linn., Faun. Suec, , p. 214, n. 288. — Cercopis Abbreviata , Fazr., Syst. Rhyn., p. 96, n. 47.—Panz., Faun. Germ., fasc. 105 , n. 9. — GERM., Mag. d'Ent.,t. IV, p. 54, n. 10.— Aphro- phora Lineata, Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 123, n. 4. — Long. 2 lig, — Corps entièrement jaunâtre, tant en dessus qu’en dessous; tête et corselet sans taches; ély- tres de la même nuance, avec unè petite bande longitudinale courte, située près de leur bord extérieur; pattes jaunâtres. — Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe. TETTIGONIA,LaTR., GERM., BURM., ; Cicada, Etnn., Fagr.; Fulgora, Far. ; Ciccus, LaTR.; Raphirhinus, Lab. ; Proconia , SERV., GUÉR. ; Germaria, Lar. Corps plus long et plus étroit que dans les genres précédens.— Ocelles écartés, si- tués au milieu de la tête sur le vertex. — La tête triangulaire, mais peu aplatie. — Antennes insérées sous le -bord marginal du vertex. — Prothorax large, presque carré, — ÆElytres longues, embrassant les côtés du corps. — Pattes grêles, avec les jambes postérieures ciliées et épineuses. Ce genre, qui renferme environ deux cents espèces, est répandu dans toutes les 190 parties du monde, mais la plupart provien- nent de l’Amérique-Méridionale ; elles ont en général des couleurs assez vives el trés- variées. PREMIÈRE DIVISION. Front arrondi. 4. TETTIGONIA DUODECIM-PUNCTATA. Gers, Mag. d'Ent., 1. LV, p. 66, n. 14. — Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 117, n. 2.— Long. 3.ig. : à 4 lig. :. — Corps noir en dessus et rougeätre en dessous ; lête ayant sur sa face une ligne longitudinale et son bord postérieur d’un jaune vif, quel- quefois verdâtre; corselet ayant un point de chaque côté de la même couleur; élg- tres d’un noir bronzé, ayant chacune six taches jaunes, quelquefois cinq seulement ; ailes enfumées ; abdomen rose ; pattes plus livides , avec l'extrémité des jambes et les tarses noirâtres. — Cette jolie espèce se trouve au Brésil. 2, TETTIGONIA PURPURATA. Germ., Mag. d'Ent., t. IV, p. 65, n, 40. — Long. 4 lig. +. — Corps livide ; tête large, arrondie, jaunâtre ; corselet de Ja même couleur, avec de petites lignes transversales trés-ondées, vertes et rouges; élytres d’un vert brillant, avec deux ban- des transversales d’un rouge carminé, leurs nervures et quelques petites taches répan- dues çà et là de la même couleur, leur ex- trémité diaphane ; ailes d’un gris violacé ; pattes jaunâtres, avec l'extrémité des jam- bes et les tarses noirs ; abdomen d’un rouge plus vif en dessus qu’en dessous. — Du Brésil. Coll. du Muséum de Paris. 3. TETTIGONIA FASCIATA. Cicada Fasciata, Lann. Syst. Nat.,t. 1], p. 706, n. 9.—Decéer, Mém. sur Les Ins., 1. IL, p. 225 ,n. 21,,tab..33, fig. 11. — SroLc., Cicad., tab. 21, fig. 141.— Cicada Quadrifasciata, FaBr., Syst. Kihyn., p.72, n. 51.—T'ettigonia Miniata, GEsm., Mag. d'Ent.; AV, p. 69, n. 20.—Long. 4 lig. +. — Corps entiérement d’une couleur mi- ninm clair; tête et corselet ayant à leur jonction une bande transversale d’un noir velouté; élytres minium, avec deux lignes transversales noires. l’une située au-dessous des angles haméraux, l’autre vers les deux tiers de leur longueur, leur extrémité dia- phane, avecüne tache violacée ; ailes trans- pârentes, avec deux bandes brunes ; abdo- méh noir en dessus à sa base ; pattes d’un TETTIGONIA. jeune miniom, — Du Brésil, Collect. du Muséum de Paris. H. TETTIGONIA INCARNATA. GERrx., Mag. d'Ent., t. 11, p. 69, n.21. — Long. 5 lig. — Corps d'uné couleur de chair en dessus et jaunàtre en dessous; tête ayant une tache noire sur snn sommet ; corselet ayant ses bords antérieur et posté- rieur noirs; élytres sans taches, avec leur extrémité transparente ; pattes jaunâtres. — Du Brésil. 5. .TETTIGONIA ADORABILIS. BLaxcu. — Long. 4 lig. +, —Corps d’un jaune clair, tirant un peu sur le verdâtre ; tête et corselet sans taches; élytres ayant chacune, un peu ayant leur extrémité, une tache oculaire d’un rose rougeâtre entourée d’un cercle noir qui occupe toute la Jar- geur de l’élytre; ailes transparentes . légè= rement grisâtres vers leur extrémité ; abdo- men jaunâtre ; pattes de la même couleur, avec l’extrémité des cuisses, la base et l’extrémité des jambes et les tarses noirs.— Cette charmante espèce, qui a élé rappor- tée du Brésil (capitainerie des Mines) par M. Aug. Saint-Hillaire, se trouve dans ja collection du Muséum de Paris. 6. TETTIGONIA ELEGANTISSIMA. Bzancu. — Long. 5 lig. — Corps d’un jaune orange ; tête noire, avec une ligne longitudinale sur sa face, et une rangée de petits points près son bord postérieur d’un blanc verdâtre ; corselet d’un noir brillant, ayant dans son milieu une bande transver- sale d’un blanc verdâtre ; élytres d’un vert jaunâtre brillant, avec leur extrémité vio- lacée , ayant chacune un point au-dessous de l’angle huméral, avec une petite ligne longitudinale courte au-dessous , deux points près de la suture et un autre en ar- riére de la ligne, et une petite pans transversale près de la partie violacée ; d’un blanc verdätre ; abdomen jaune ; pat- tes de la même couleur, avec les jambeset les tarses noïrätres. — De la collection du Muséum. 7. TETTIGONIA COLORATA. Gen, Mag. d'Ent., t. AV, p. 68, n. 47. — Long. 3 dig. # — Corps pourpre en dessus, jaunätre en dessous ; tête ayant sur! son sommet une tache ronde , jaunâtre’, bordée de noir antériéurement, ct qui s'é- tend sur Ja plus grande partie da corsélet : élytres pourpres, ayant chacune une taché jaune à leur base, près de Ja suture. et vers TETTIGONIA. leurs deux tiers postérieurs une bande transversale de cette derniére couleur ; sternum jaune ; pattes de la même cou- leur ; abdomen rose. — Cette espèce pro- vient du Brésil. 8. TETTIGONIA QUINQUE-MACULATA, Germ., Mag. d'Ent., 1. 1V, p. 67, n. 46. — Long. A lig. 1, — Gorps jaunâtre en dessous , et ferrugineux en dessus; tête ayant üne petile tache noire sur son bord antérieur ; corselet avec son disque jaune et une ligne noire antérieurement; élytres d’un ferrugineux rougeâtre assez vif, ayant chacune deux taches ovalaires, l’une située prés de leur base, la seconde au-delà du milieu ; ailes diaphanes, avec un reflet irisé; slernum jaune, ainsi que les pattes ; abdo- men rose. — Gette espèce se trouve au Brésil. 9. TETTIGONIA GRATIOSA, Bzanox. — Long. 4 lig. — Corps, d’un jauve pâle; tête avec trois lignes longitu- dinales noires sur sa face ;, corselet ayant quelques petites lignes ondées de la même couleur ;.éeusson également tacheté de noir ;-.élytres biunes,, avec leur extrémité diaphane , ayant une grande quantité de petites lignes longitudinales , toutes paral- lèles ; trés-interrompues, d’un jaune vif, atteignant environ les deux tiers de la lon- gueur des élytres, qui ont à cet endroit une petile tache de la même couleur cer- née de noir ; le dessous du corps et les pat- tes d'un:jaune pâle. — Getie petite espèce provient du Brésil. 40. TETTIGONIA VIRIDIS. (PI. 14, fig. 8.) Cicada.Viridis, Linn., Syst. Nat., t. 11, p.711, n, 46; ejusd., Faun. Suec., n:,896.—Fagr., Syst. Rhyn., p.75, n. 65. —Tettigonia Viridis, Germ., Mag., t. IV, p- 92,n. 95. — Bur., Hand. der Ent., 1: 11, p.118,n. 4.—La Cigale verte a tête panachée,. Georr., Hist, des Ins., t. I, p. 417, n.5.—Long. 4lig. +.—{Corps d’un jaune assez vif ; tête ayant sur sa face deux lignes, Jongitudinales brunes, et sur. son smmet deux poiots noirs; corselet vert, bordé de jaune antérieurement ; écusson jaune ; élytres vertes en, dessous, noires en dessus, avec leur: bord antérieur et leur extrémité presque diaphanes; ailes grisä- tres, transparentes; le dessous du corps et les pattes entiérement jaunes. — Cette es- péce,se trouve dans la plus grande partie de l’Europe, mais principalement dans les par- lies méridionales ; elle est commune dans 194° le midi de la France; mais elle est très-rare aux environs de Paris. Al. TETTIGONIA ARUNDINIS. GERM., Mag. d’Ent.,t. 1V, p. 71, n. 24. — Buru., Hand. der Ent., t. 11, p. 418, n. 5. — Long. 4 lig. — Corps jaunâtre en dessous et verdâire en dessus; tête avec deux points noirs sur son sommet; élytres avec leurs nervures brunes; ailes noires, — Cette espèce, qui paroît avoir la plus grande analogie avec la Tettigonia Viridis des auteurs, est décrite par M. Germar, qui prétend qu’elle se trouve sur les ro- seaux, en Allemagne, aux environs de Leipsick. 12, TETTIGONIA CONCINNA. (PI. 44, fig. 7.) Perry, Delect. Anim. Artic., p. 480, pl. 55, fig. 16. — Long. 5 lig. — Corps d’un beau rouge; tête tachetée de noir: corselet avec une ligne transversale noire ; élytres d’un bleu foncé, ayant chacune une tache jaune dans leur milieu; poitrine rouge ; pattes de la même nuance; abdo- men d’un bleu foncé.—Des rives du fleuve des Amazones. 45. TETTIGONIA AURULENTA. Cicada Aurulenta, Fasr., Syst. Rhyn., p. 71,n.45. — Cooues., Illust., t. IT. tab. 48, fig. 43. — Long. 4 lig. — Corps roussâtre ; tête avec un point noir dans le milieu ; corselet roux, varié de noir posté- rieurement ; élytres d’un roux rougeûtre , sans taches, avec Jeur extrémité transpa- rente et grisâtre ; ailes de cetle dernière nuance ; pattes de la couleur générale du corps, avec les larses noirâtres ; abdomen rouge. —Cette espèce provient de Cayenne: Coll. du Muséum de Paris. DEUXIÈME DIVISION. Front en triangle obtus, plus où moirs allongé. 44. TETITGONIA SANGUINOLENTA. Cicada Sanguinolenta, Coques., ILlust,, 1. 11, tab. 48, fig. 12. — Fasr., Syst, Rhyn., p. 67, n:27.—Long. 3 lig.—Corps jaunâtre ; tête avec deux lignes rouges; corselet ayant dans son milieu uneligne de cette couleur ainsi que tout son bord; écus- son rouge à l’extrémité ; élytres d’un rouge carminé très-vif, ayant chacune cinq où six taches noires, de forme variable et se confondant les unes avec les autres ; ailes! grisâtres ; paltes jaunes ; abdomen de cette couleur en dessous, et rouge en dessus, = 192 Cette jolie petite espèce, qui se trouve à Surinam, fait partie de la collection du Muséum, A5. TETTIGONIA PULCHERRIMA. BLancu.—Long. 4 lig.— Corps d’un jaune päle; tête jaune en dessous, noire en dessus, avec quelques petites lignes jaunes sur son bord antérieur; corselet noir, avec une tache jaune qui s'étend sur l’écusson ; élytres d’un noir brillant , avec un grand espace diapbane, situé le long du bord exté- rieur, un peu avant leur extrémité, ayant une tache jaune commune sur le milieu de la suture ; une ligne marginale de la même couleur; trois petites litures rouges, plus en arrière et trois ou quatre lignes noires etrouges dans la partie hyaline ; l’extrémité d’un brun irrisé ; ailes diaphanes, légère- ment bleuâtres; pattes d’un jaune pâle ; abdomen de la même couleur, avec son extrémité noire. — Cette pelite espèce une des plus jolies de ce genre, se trouve au Brésil. Coll. du Muséum. 16. TETTIGONIA UNDATA, Fazr., Syst. Rhyn., p. 62, n. 5. — Coo., JL, t. 1, p. 32, tab. 8, fig. 3. — Long. 5 lig. — Corps d’un jaune roussâtre ; tête ferrugineuse, variée de noir; corselet varié de noir et de jaune ; écusson ferrugi- neux, avec de petites lignes noires en forme de carré ; élytres d’un ferrugineux noirâtre, avec leur bord verdâtre, et leur extrémité diaphane et grisâtre ; ailes brunâtres; paties jaunes, avec l'extrémité des jambes et des articles des tarses nojirätre ; abdo- men tacheté de noir. — De la Caroline, 47. TETTIGONIA IRRORATA, Cic. Irrorata, Fasn., Syst. Rhyn., p. 62, n. 6. — Coo., JUl., t. 1,p. 32,tab8, fig. 4. —Long. 5 lig. — Corps varié de noir et de jaune ; tête rugueuse ; corselet brun, ponctué de jaune ; écusson noir, avec deux petites taches transversales rouges ; élytres brunes , avec leur bord extérieur jaune, au moins à leur partie antérieure , et toute leur surface couverte d’atomes jaunes; ailes grisâlres; pattes brunes, annelées de jaune ; abdomen rouge en dessus, jaune en dessous, tacheté de noir et de rouge dans le milieu, — De Ja Caroline, A8. TETTIGONIA ADSPERSA. (PI. 44, fig. 6) Cic. Adspersa, Fasr., Syst. Khyn., p. 64, n. 2.—Tettigonia Adspersa, Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 419, n. 6. — Long. 8 lig. — Corps jaunätre, d’un brun TETTIGONIA,. ferrugineux en dessus; antennes fort lon- gues, noires, avec l'extrémité blanche ; tête avec une petite ligne brune , au milieu. Corselet ayant antérieurement une rangée transversale de points jaunes et son bord postérieur de la même couleur; écusson ferrugineux ; élytres de la même nuance, ayant leurs deux tiers antérieurs arrosés de points jaunes, les derniers formant sur chaque élytre une bande oblique; ailes d’un gris brunâtre clair; pattes ferrugineu- ses, avec l'extrémité des cuisses et des jambes et les tarses noirs; abdomen bru- nâtre, avec l’extrémité noire. — Cette es- pèce est assez commune au Brésil, 49. TETTIGONIA MARMORATA. Cic. Marmorata , Fasr., Syst. Rhyn., p.61, n. 4. — Germ., Cucullata, Lar., Ann. de la Soc. Ent. de France ,t. 1; p. 213, pl. 6, fig. 3. — Tettigonia Mar-, morata, Burm., Hand der Ent., t. 11, p. 419, n. 7. — Long. 9 lig. — Corps d’un gris cendré ; tête noire , avec deux taches grises ; corselet rugueux, de couleur noire , avec deux grandes taches grises et dans le milieu une crête élevée et comprimée ; élytres brunes, ponctuées, ayant dans leur milieu et près leur bord marginal ; des ta- ches rouges et les autres grises, ainsi que l'extrémité de chaque élytre; ailes noirà- tres ; pattes grises ainsi que l’abdomen. — Cette espèce provient du Brésil. 20. TETTIGONIA SUMPTUOSA. Branca. — Long. 6 lig. :— Corps noir; tête, corselet, écusson de cette couleur, couverts d’une pubescence violacée , tout- à-fait analogue à celle que l’on remarque sur les prunes; élytres ayant leur partie antérieure d’un rouge carminé , leur partie moyenne d’un jaune orangé, et le reste de leur étendue d’un noir violacé ; ailes d'un gris bleuâtre; abdomen noir; pattes d’un rouge vif. — Cette charmante espèce a été trouvée dans l’île de Madagascar. Collec- tion du Muséum d’Hist. Nat. de Paris. 91. TETTIGONIA ERYTHROCEPHALA. Germ.. Mag. d'Ent.,t. IV, p. 59, n. 2, Burs., Hand der Ent.,t. Il, p. 119, n.8, — Long. 6 lig. — Corps noir; tête rouge, canaliculée dans son milieu ; corselet d’un brun rougeâtre, ridé transversalement ; élytres d’un noir lie de vin sans taches ; ster- num blanc ; pattes d’un brun ferrugineux ; abdomennoirâtre,ayantsesbords extérieurs blancs et son extrémité rosée, — Du Brésil, EVACHANTUS. 22. TEXXIGONIA ORNATA. Bzancu. — Long. 6 lig. — Corps noir; tête noire, canaliculée , ayant à sa partie inférieure une ligne jaune ou rouge ; cor- selet chagriné , ayant une ligne rouge de chaque côté ; thorax ayant en dessous deux - lignes d’un blanc jaunâtre; éiytres noires, couvertes de petits atomes jaunâtres et transparents ; ailes grisâtres ; pattes noires, avec la base des cuisses et le milieu des jambes de couleur blanchâtre ; abdomen noir, avec ses côtés blancs. Var. À. Corselet et élytres entièrement noirs, sans taches.” Cette espèce a été rapportée du Brésil. 23. TETTIGONIA QUADRIPUNCTATA. GERM., Magaz. d'Ent., t. IV, p.59, n. 3. — Long. 6 lig. — Corps d’un rouge de sang , tête en triangle aigu, canaliculée, ayant trois taches noires sur le vertex ; cor- selet ayant une tache au milieu et son extrémité d’un noir violacé ; élytres de cette dernèire nuance , sans taches; abdomen noir ; pattes de la même couleur. — Du Brésil. 24. TETTIGONIA RUTILANS, Cicada Rutilans, Fagr., Syst. Rhyn., p. 64, n. 42. — Long. 6 lig. — Tête trés- avancée, profondément canaliculée, brune, avec ses côtés jaunâtres ; corselet doré, trés- finement ponctué ; écusson de la même cou- leur ; élytres lisses, d’un noir verdatre, avec leur base d’un vert doré et leur extrémité grisätre et diaphane ; ailes diaphanes, irri- sées; pattes jaunes, avec l’extrémité des jambes et les tarses noiràlres; sternum jaune ; abdomen de la même couleur, plus rouge en dessus, avec son extrémité noire. — Du Brésil. £ n TROISIÈME DIVISION. Front surmonté d’une longue pointe. 25. TETTIGONIA FASCIATA. Fulgora Fasciata, FaBr., Syst. Rhyn., p. 4, n. 42, — Srozr. , Cicad., tab. 6, fig. 29. — Raphirhinus Obliquatus, Lar., Ann. de la Soc. Ent. de France, 1, X, p. 415, n.5.— T'eltigonia F'asciata, Burm., Hand der Ent.,t 11, p. 120 , n. 9. — Long. 8 lig. — Corps jaune, brun en des- sus; pointe rostrale jaune, avec une ligne brune de chaque côté ; tête brune. avec les côtés jaunes ; corselet jaunâtre, chagriné ; écusson brun ; élytres brunes , avec une tache jaune à leur base et trois bandes Insectes. 1V. 4193 t'ansversales de la même couleur; la pre- miére oblique sur chaque élytre , la se- conde droite et plus large , la troisième interrompue ; ailes diaphanes; pattes jau- nes, avec l’extrémité des jambes noire ; abdomen jaune en dessous et rougeûtre en dessus. — Cette belle espèce se rencon- tre au Brésil. 26. TETTIGONIA PHOSPHOREA. Fulgora Phosphorea, Linn., Syst. Nat. p. Il, p. 704.n. 4.—Fazr., Syst. Rhyn., t. Il,n. 5, — Fulgora Ascendens, ejusd. in eodem loco, p. 3. n. 41. — Srozs., Icon. Cim... tab. 9, fig. 42 et 43. — Cicada Fili- rostris, DEGÉER, Mein. sur les Ins., t. 111, p. 201, n. 4, pl. 32, fig, 21. — T'ettigo- nia Phosphorea, Burm., Hand der Ent. , t. II, p. 420 ,n. 40. — Long. 7 lig. — Corps noir en dessus et jaune en dessous ; front ayant des stries transversales noires ; corselet et élytres noirs, sans taches ; pattes et abdomen de la couleur générale de l’in- secte. — Du Brésil. EVACANTHUS, Buru.; Cicada, Lain., FaBr., Lat., GER. Ce genre est extrêmement voisin des Tettigonia, et ne s’en distingue presqu’au: cunement pour l'aspect: le seul caractère qui l’en éloigne est dans la position des ocelles, qui sont situés dans une cavité, en avant des yeux; tandis qu’ils sont placés sur le vertex dans les T'etligonia. — La tête est arrondie antérieurement et les pattes sont épineuses. On ne connoît de ce petit genre que deux espèces européennes. A. EVACANTHUS ACUMINATUS. Cicada Acuminata, Fagr., Syst., Rhyn., p- 76, n. 65. — Tetligonia Accuminala , Germ., Magaz, d'Ent., & IV , p. 72, n. 27. -— Evacanthus Acuminatus, Burm., Hand der Ent., t. IL, p. 116. — Long. 2 à 3 lig. — Corps d’un noir brillant, tête et corselet bordés de jaune ; élytres tache- tées de blanc jaunâtre ; ailes diaphanes ; pattes noirâtres ; abdomen grisätre.— Cette espèce se trouve dans le midi de la France, l’Allemagne , etc. 2. EVACANTHUS INTERRUPEUS, (PI. 15, fig. 4.) Cicada interrupta, Lix., Faun. Suec., n. 388. — Fagr., Syst, [hyn., p. 76, n, 67. —, Tettigoniu Interrupla, GERM., Mag. d'Ent.,t. IV, p. 72, n. 26. — Eva- 13 194 canthus Interruptus, Busm., Hand der Ent., t. 11, p. 416, n. 2. — Long. 2 lig. — Corps d’un jaune orangé; tête ponc- tuée de noir sur son sommet ; corselet noir, bordé de jaune postérieurement; élytres orangées, avec une bande noire oblique in- terrompue; pattes jaunes; abdomen de cette couleur, avec l'extrémité noire. — Cette petite espéce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe; elle estrare aux environs de Paris. LEDRA , FaBr., LaAT., GERM., BURM.; Cicada, Lan.; Membracis, PANz. Corps linéaire, assez large.— Tête plane, avancée antérieurement et arrondie, for- mant angle obtus. — Yeux rapprochés sur le milieu du sommet de la tête. — Anten- pes cachées sur les bords de la tête. — Prothorax large, échancré postérieurement. — Elytres très-réticulées à leur extrémité. — Pattes assez épaisses. — Les jambes pos- térieures ciliées latéralement en dehors dans toute leur longueur. Ce petit genre, qui diffère beaucoup de tous les autres par la forme de la tête et par les différentes parties du corps, ne ren- ferme qu’un très-petit nombre d’espèces. 4. LEDRA AURITA. (PI. 45, fig. 2.) Cicada Aurita, Lix., Syst. Nat.,t. I, p- 706, n. 7.—Ledra Aurita, Fasr., Syst. Rhyn.,p.24,n.1.—Scnoerr.,{con., tab. 96, fig 3.— Gerw., Mag. d'Ent., t. IV, p. 54, — Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 116, n. 4. — Le Grand Diable, Grorr., Hist. des Ins., t. TL ;,p. 422, n. 47. — Long. 8 lig. — Corps d’un gris verdâtre en des- suset jaune en dessous; têle avec trois ca- rènes élevées; toute sa surface couverte de petits points d’un brun rougeûtre : corselet d’un gris verdâtre, ayant de chaque côté une expansion denticulée presque en forme d'oreille ; élytres verdätres, ponciuées de brun, diaphanes à leur extrémité; pattes de la même couleur, ponctuées de noir; les jambes postérieures ayant en dehors, dans toute leur longueur, une légère expansion ciliée. — Cette espèce singuliére se trouve en France ; elle vit ordinairement sur le chéne (quercus robur) et le coudrier (cory- lus avellana). Elle est fort rare aux environs de Paris. 2. LEDRA GLADIATA. BLancu., — Long. 40 à 41 lig. — Corps d’un brun ferrugineux ; tête fort grande, légèrement inégale ; corselet saus expan- PENTHIMIA. sion, finement ridé transversalement ; ély- tres ferrugineuses, presque transparentes à l'extrémité , mais sans taches ; pattes ferru- gineuses ; toutes les jambes un peu dilatées latéralement; tarière de la femelle dé- passant de beaucoup l’abdomen, ayant la forme d’un large couteau. — Cette belle espèce provient de la Nouvelle-Hollande. Coll. du Muséum de Paris, 3. LEDRA MARMORATA. BLaxca. — Long. 7 lig, — Corps d’un jaune brunûtre ; tête très-pointue, verdâtre postérieurement, rouge en dessous ; corse- let jaunâtre, sans expansions, ayant en arrière une grande tache d’un brun noirä- tre; écusson jaune, avec une tache de cha- que côté ; élytres marbrées de brun vif et de jaune ; pattes jaunes, avec les cuisses brunes ou noirâtres; les jambes sans di- latation sensible ; abdomen jauvätre. — Cette espèce provient de la partie méri- dionale de l’Ile de Madagascar. Coll. du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. PENTHIMIA, Gen, Latr., BURM.; Cercopis, Fagr.; Cicada, PAnz. Corps large et court. — Tête large, ar- rondie antérieurement. — Front rabattu, plan; aigu à l'extrémité, couvrant la base du chaperon. — Antennes insérées dans une grande fossette sous le bord proéminant du chaperon. — Ocelles écartés, situés sur le milieu du vertex. — Prothorax large, en forme de trapèze. — Elytres plus larges à l'extrémité qu’à la base, béantes et réti- culées au bout. — Patles assez longues, — Les jambes postérieures offrant une série d’épines tres-aiguës. Ce petit genre ressemble assez, pour l’as- pect, au Cercopis ; mais tous ses Caractères l’en distinguent complétement. sd Le type est le PENTHIMIA ATRA. Cercopis Sanguinicollis, FaBr. , Syst. Rhyn., p. 94, n. 29. — Cic. Thoracica , Paxz., Faun. Germ., fasc. 61, tab. 48. — Penthimia Atra, Gers, Mag. d'Ent., t. IV, p. 48, n. 4. — Burm., Hand. der Ent., 1. I[,p. 125, n. 1. — Long. 4 lig. £ à 2lig. — Corps d’un noir assez bril- lant; corselet rouge, avec son bord anté- rieur noir; élytres rouges, mais variées de brun noirâtre; les pattes et tout le des- sous du corps entiérement noirs. Var. À. Cercopis Hæmorrhoa, Fasr., GYPONA. Syst, Rhyn., p. 93, n. 28. — Cicada Heœ- morrhea, PAnz., Faun. Germ., fasc. 61, tab. 46. — Corselet noir, avec une tache .rouge de chaque côté ; élytres noires, par- , Semées de taches rouges. ! Var. B. Cercopis Atra, Far. , Syst. Rhyn., p. 92,n. 97.—Cicada Nigra, Rossi, . Faun. Etr.— Cic. Æthiops, Panz., Faun. : Germ., fasc. 33, n. 13. — Corps entière- ment noir ; corselet et élytres sans taches. Cette petite espèce se trouve en France eten Allemagne ; elle est fort rare aux en- virons de Paris ; c’est toujours dans les vi- gnes qu’elle se tient et auxquelles elle oc- tasionne quelques dégâts quand elle se multiplie en grande abondance. SCARIS, Lep. et Serv., GERM., BURM, ; Jassus, Faër., Ce genre ressemble beaucoup pour la forme aux 4phrophora ; mais il s’en distin- gue par plusieurs caractères tirés du front et des pattes postérieures. — Le front est uni et volé. — Le vertex est étroit, avec ses bords antérieur et postérieur paralèles. — Les ocelles sont écartés et situés prés des yeux, mais sur le sommet de la tête. — La face est courte et presque triangu- laire. — Le corselet est très-large, surtout postérieurement. — L’écusson est fort grand, triangulaire , terminé en pointe Jon- gue et fine. — Les élytres sont presque transparentes dans toute leur étendue.— Les pattes postérieures trés-longues. — Leurs jambes armées d’une double rangée d’é- pines trés-aiguës et trés-serrées. — Les jam- bes antérieures et intermédiaires muti- ques. Le type du genre est le 1. SCARIS FERRUGINEA. (PI. 45, fig. 5.) Jassus Ferrugineus, Fase., Syst. Rhyn., P. 86, n. 2. — Scaris Ferruginea, Le. et Serv., Enc. Méth., t, X, p. 610, n. 4. —Bur., Hand. der Ent.,t. 11, p.415, n.1. — Long. 7 lig. — Corps d’un jaune ferru- gineux ; têle et corselet sans taches, fine- ment siriés transversalement ; écusson d’un jaune plus vif ; élytres ferrugineuses, bril- Jantes , plus diaphanes à leur extrémité ; ailes grisâtres; pattes d’un jaune ferrugi- neux , avec l'extrémité des cuisses noire ; les épines des jambes postérieures d’un brun foncé. — Cetie espèce provient du Brésil, joù elle est assez rare. 2. SCARIS PUNCTATA. BLaxce. — Long. 6 lign. — Corps d’un 495 jaune päle ; téte et corselet striés transver- salement, mélangés de stries noires et jau- nes; écusson jaune, parsemé de pointset de stries noirs; élytres d’un brun ferrugineux, presque noires à leur base, parsemées de points jaunes très-petits ; beaucoup moins nombreux vers leur extrémité qu’à leur base ; ailes grisâtres; pattes jaunes; les an- térieures et les intermédiaires ayant l’extré mité de leurs cuisses noire et leurs jambes annelées de jaune et de noir ; les jambes postérieures entièrement d’un brun noi- râtre , avec leurs épines ferrugineuses nois res à l'extrémité. — Cette espèce provient du Brésil. Coll. du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, GYPONA, Gers, Buru.; Cercopis, Far. Ce genre réunit beaucoup des caractères du précédent ; mais il s’en distingue faci- lement par Ja forme de la tête, qui est large, aplatie et un peu avancée, — Et les ocelles qui sont beaucoup plus rapprochés et situés tout-à-fait sur le milieu du vertex. — Les antennes sont insérées dans une grande ca- vité au-dessous des yeux. — Le corselet est large, aplati, trapézoïdal. — L’écusson est triangulaire. — Les élytres presque co- riaces. — Les pattes postérieures longues, avec les jambes armées d’une double rangée d’épines aiguës. On ne connaît de ce genre qu’un petit nombre d’espèces propres à l'Amérique Méridionale, 4. GYPONA GLAUCA, Cercopis Glauca, Fase., Syst. Rhyn., p.91, n. 46. — Gypona Glauca, Gen. , Mag. d'Ent.,t. IV. p. 74, n. 4. tab. 1, fig. 6. — Burm., Hand der Ent.,t. 11, P. 452, n. 2. — Long. 5 lig. — Corps jau- nâtre ; tête et corselet olivacés, quelquefois sans taches, quelquefois avecleur bord noir; élytres hyalines, avec leurs nervures brunä- tres, ayant à leur base une tache triangu- laire , et prés du bord extérieur, un peu avant l’extrémité , une petite tache 1irans- versale d’un brun roussätre ; palies jau- nâtres. — Celte espèce se trouve au Brésil; elle est assez rare dans la collection. 2. GYPONA THORACICA. Cercopis Thoracica, Fasr., Syst. Rhyn., p. 91, n. 45.—Long 5 lig.— Corps jaune ; tête noirâtre , avec une ligne ferrugineuse dans le milieu ; corselet roux, rugueux, 196 avecdes lignes transversales ; écusson roux, avec deux taches noires; élytres dorées , brillantes, avec leurs nervures noires ; pat- tes jaunâtres.— Du Brésil, 3. GYPONA EQUESTRIS. Cercopis Equestris, Fagr., Syst. Rhyn., p.92, n. 47.— 4 lign. — Corps jaune en dessous et d’un ‘brun doré en dessus ; tête et corselet brillants sans taches; élytres de la même couleur, avec une large bande transversale , pâle dans leur milieu; pattes jaunâtres. — Du Brésil. CÆLIDIA, Germ., Burx. Front voüté, prolongé en avant et occu- pant tout l’espace compris entre les yeux; —Ocelles situés à la partie antérieure du vertex, dans deux cavités latérales. — An- tennes insérées au-dessousdes yeux.— Cor- selet large, dilaté postérieurement. — Ely- tres larges à leur extrémité, n'ayant qu’une seule série de cellules. — Pattes posté- rieures longues.— Leurs jambes, avec une double rangée d’épines. M. Germar a fait connaître quatre espè- ces qui se rapportent à ce genre. A. CÆLIDIA VENOSA. GerM., Mag, d'Ent., t. IV, p. 76, n. 1. fig. 5. — Burm., Hand der Ent.,t. Il, p. 4144, n. 4. — Long. 4 lign. — Corps d'un brun marron en dessus et d’un jaune livide en dessous ; tête rétrécie ; corselet ayant cinq stries; élytres ayant leurs ner- vures poncluées de noir et de blanc, une bande transversale dans leur milieu peu marquée et une autre à l’extrémité d’un brun livide. — Du Brésil. 2. CÆLIDIA POECILA. GErm., Mag. d'Ent.,t. IV, p. 77, n. 2. — Long. 4 lig. 2— Corps brun en dessus, et varié de blanc et de noir en dessous; ély- tres tachetées de blanc, ayant leurs nervu- res ponctuées de noir et de blanc, — Du Brésil. 3. CÆLIDIA VARIEGATA. Gex, Mag. d'Ent., t. 1V,p. 77, n. 8. — Corps noir; tête obtuse; élytres ayant deux bandes transversales, diaphanes; et leurs nervures ponctuées de blanc; jam- bes annelées de noir et de jaune pâle. — Du Bresil. 4. CÆLIDIA PRUINOSA. Gen, Mag d'Ent., t IV, p. 78, n. 4. EUPELIX. — Corps d’un brun grisätre en dessus ét d’un jaune blanchâtre en dessous , tête ob- tuse; poitrine tàchetée de noir. — Du Brésil. PAROPIA, Geru., Burx. ; Calidia, Germ., OLiv. ; Ulopa, Fazz. Ce genre se distingue du précédent sur- tout par la forme de la tête. —Le frontpré- sente un enfoncement, et ses bords sont tranchans. — Les ocelles sont situés sur les côtés, en avant des yeux.— Les élytres sont transparentes et les jambes postérieures épineuses. Le type de ce genre est le PAROPIA SCUTATA. Calidia Scutata,. Gerw. , Mag.;t. IV, p. 79, n. 5. — Paropia Scutata, ejusd., Faun. Europ., fasc. 41, tab. 411.—Buex., Hand. der Ent.,t. LI, p. 4143, n. 4.—Long. 4 lig. — Corps noir ; antennes jaunes ; tête ayant ses bords élevés, de cette dernière couleur ; élytres hyalines, avec leurs ner- vures brunes; ailes jaunâtres ; pattes de la même nuance, avec une tache brune au milieu des cuisses. —Cette espèce se trouve dans le nord de l’Allemagne. EUPELIX, Germ., Burs.; Cicada, Farr., FALL. Ce genre se distingue de tous les précé- dens par la forme de la tête, qui présente une avance irés-considérable en forme de bouclier. — Le front est caréné. — Les an- tennes sont insérées au milieu du prolon- gement frontal. — Les ocelles sont placés sur le bord aigu du vertex. — Le corselet est en carré large.—Les pattes sont grêles. — Les jambes postérieures sont munies d’épines extrémement écartées, Le type de ce genre est l’ EUPELIX CUSPIDATA. Cicada Cuspidata, Fasr., Syst. Rhyn., p. 79, n. 86.—Fa., Hëm. Suec.,p. , n. .— AmHEns, Faun.,t. IV, p. 22. — Eupelix Cuspidata, Germ., Mag. d Ent., t. 1V,p.94,n. 4. — Burm., Hand. der Ent., t. MH, p.412, n. 4. — Long. 21lig. = — Corps jaunâtre ; prolongement de la tête ayantsesbordset quelques tachesde couleur brune ; corselet ayant quelques lignes de cette derniérenuance; élytrestransparentes. avec leur bord interne et leurs nervures brunes.—Cette espèce se trouve en France JASSUS: et en Allemagne ; elle a été trouvée aux en- virons de Paris, mais elle est fort rare. ACOCEPHALUS, GErm., Burm. ; Eupelix, Ler. et Serv.; Cercopis, FaBr. ; Cicada, FALL, Ce genre a beaucoup d’analogie dans l'aspect avecles Aphrophoraetles Gypona, mais le front est lisse. — La tête est trés- large, presque triangulaire, et présente trois carènes longitudinales, ce qui dislin- gue surtout ce genre de tous les autres de cette famille. — Ocelles situés sur les côtés de la tête , en avant des yeux. — Corselet court, extrêmement large.—ÆEcusson trian- gulaire. — Pattes peu longues; les jambes postérieures munies d’épines aiguës, assez écartées les unes des autres. Ce petit genre renferme un petit nom- bre d’espèces européennes, toutes de très- petite taille. A. ACOCEPHALUS COSTATUS. Cicada Costata, Panz., Faun. Germ., fasc. ,n. .— Srozz., t. 20, fig. 440. — Acocephalus Costatus, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 412, n. 1. — Long. 2 lig. 2. — Corps d’un jaune brunâtre ; tête ayant son sommet noir ; élytres d’un jaune pâle, avec leurs nervures plus où moins ar- rosées de noir ; pattes de la couleur géné- rale du corps. — Cette espèce se trouve en France et en Allemagne. 2. ACOCEPHALUS STRIATUS. Cercopis Striata, Fagr., Syst. Rhyn., p. 96, n. 40. — Acocephalus Striatus, Burm., Hand. der Ent., t. IT, p. 412, n. 2. — Long. 2lig. — Corps d’un jaune grisâtre; tête el corselet ornés de lignes blanchâtres longitudinales; élytres avec leurs nervures blanches, formant des stries sur un fond plus coloré; poitrine noire ; abdomen jaunâtre; pattes de la même cou- Jeur. — France, environs de Paris. 3. ACOCEPHALUS TRIFASCIATUS. Cercopis Trifasciata, Fazr., Syst. Phyn., p.98, n. 58.—Coo., Jllustr., 1. I, p. 34, tab. 8, fig. 40. — Long. 1 lig. +. — Corps d’un brun foncé; tête tachetée de jaune à sa partie antérieure; corselet ayant à sa partie postérieure une Jarge bande transversale d’un jaune blanchâtre ; élytres brunes, avec deux larges bandes transver- sales d’un jaune pâle, leur extrémité dia- phane ; pattes jaunâtres au côté interne, 497 plus brunes antérieurement, avec leurs épines de cette dernière couleur. — Cette jolie petite espèce se trouve en France; elle est assez rare aux environs de Paris. SELENOCEPHALUS, GErm., Burm. ; Jassus, GERM., OLrv. Ce genre a la plus grande analogie avec le suivant, et ne devroit peut-être pas en être séparé; il s’en distingue seulement par le vertex, qui est court, tout-à-fait en forme de croissant. —Ocelles placés au-des- sous des yeux.— Jambes épineuses, surtout les postérieures. Le type de ce genre est le SETLENOCEPHALUS OBSOLETUS. Jassus Obsoletus, GErm. , Reisnach Darn., p. 251, n.469;ejusd., Mag.d’Ent., t. IV,p. 93, n. 85. — Selenocephalus Ob- soletus, Buru., Hand. der Ent., t. IE: p- 411, n. 4. — Long. 3 lig. — Corps d’un gris jaunâtre pâle ; élytres blanchâtres. avec des bandes transversales peu marquées et des points nombreux bruns ; ailes bru- pes; pattes jaunâtres. — Cette espèce se trouve en France et en Allemagne ; elle se tient ordinairement sur les genêls (spar- tium ycanthum). JASSUS, Fage., Lar., GErm., Burm., Cicada, Fasr., FALLe Tête inclinée. — Vertex très-court, droit ou en forme d’arc. — Ocelles situés au bord antérieur du vertex. — Antennesin- sérées dans une fossette, entre le front et les yeux. — Corselet large, trapézoïdal. — Elytres ayant une double rangée de cellu- les. — Pattes postérieures longues. — Les jambes ciliées d’épines aiguës. Ce genre renferme un grand nombre d’espéces indigènes, presque toutes de pe- tite taille. PREMIÈRE DIVISION. Jassus propr. dits. Vertex formant un peu le triangle. A. JASSUS ATOMARIUS. Cercopis Atomaria, Fasr., Syst. Rhyn., p. 97, n. 48. — Jassus Alomarius, GERM. , Magaz. d’Ent., t. IV, p. 93. n.8.—Burm., Hand: der Ent., t. 1, p.160, n.41.--Long, 2 lig. 1. — Corps d’un gris brunâtre doré; tête jaune, tachetée de noir; corselet tà- 198 cheté; élytres d'un gris doré, avec leurs nervures blanches, arrosées de noir, surtout près des bords; abdomen noir, ayant le bord de chaque segment blanchâtre ; pattes jaunâtres. — Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe; on la rencontre ordinairement sur les saules (salix fragilis). 2. JASSUS MIXTUS. Fasa. Syst. Rhyn., p. 86,n.17.—STOL., Cicad., p. 22,n. 120. — Germ., Mag. d'Ent., t. 1V,.p. 82, n. 7.— Burs., Hand. der Ent., t. 11, p. 441, n.2.—Long. 2 lig. + — Corps brunätre, arrosé de noir ; élytres brunes, avec leur suture blanche ; ailes noires ; paites et abdomen jaunâtres ; Allemagne, France, environs de Paris. 3. JASSUS HISTRIONICUS. Cercopis Histrionicus. Fagr., Syst. Rhyn., p. 98. n. 62.— Long. 2 lig. — Corps noir; tête ayant un point à sa partie antérieure , et au milieu une bande interrompue, de couleur jaune ; corselet noir, avec ses bords jaunes; écusson noir ; élytres striées, ples, ayanten arrière une strie brune. — Cette espèce se trouve en France, en Italie, etc. DEUXIÈME DIVISION. Bythoscopus, Gen. Vertex ayant ses bords parallèles. li. JASSUS LANIO. Jassus Lanio, Fasr., Cic. Lanio, Lax., Syst. Nat., 1. I1..p. 710, n. 37. — Syst. Rhyn., p. 86. n. 4.—Panz., Faun, Germ., fasc. 4, n. 23 et 32. — Germ., Mag.,t. IV, p: 81, n. 4. — Bythoscupus Lanio, Burx.. Hand. der Ent.,t. 11, p. 109, n. 4. — Long. 2 lig. :. — Corps d'un jaune ver- dâtre ; tête, corselet et écusson d’un rouge jaunâtre, ponctués de brun; elytres dia- phanes, d’un vert tendre ; ailes presque in- colores ; abdomen jaunätre; pattes plus vertes. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe; elle n’est pas commune aux environs de Paris. 5. JASSUS BIGUTTATUS. ' Flata Varia, Var., Syst. Rhyn., p.55, D. 49.— 9 Jassus Biguttatus,ejusd.,in eod loc. , p. 57, np. 44. — ZX Jassus Varius, Ger., Mag., t. LV, p. +2. n. 6. — Jassus Biquttatus,ejusd., Loc. cil., p.83, n. 7.— À Bythoscopus Biguttatus, Bunx., Hand. der Ent., t, 11, p. 409, n. 2. — Long. ÆTHALION. 2 lign. — Corps d'un gris cendré dans le mâle, et d’un roux ferrugineux dans la fe- melle ; arrosé de brun dans les deux sexes; les élytres ayant chacune deux points blancs; pattes de Ja couleur du corps.=Cette espèce se trouve en France, en Allemagne, etc. 6. JASSUS BIPUSTUBATUS. Fazn.. Syst. Rhyn., p. 88, n. 18. — Long. 2 lig. — Corps jaunâtre ; tête jaune, avec deux grandes taches rousses, en forme de demi-lune; corselet d’un brun roussâtre, sans taches; élytres hyalines, d'un testacé pâle, sans taches, ayant des stries trés-fines; abdomen et pattes jau- nàtres.— France et Allemagne. 7. SASSUS TRIANGULARIS. Fazr., Syst. Rhyn.. p. 86, n. 19, — Long. 2 lig. — Corps d’un jaune testacé, varié de jaune, plus vif surtout en dessus ; élytres jaunâtres, blanches à leur base, surtout prés de leurs bords, avec une tache noire dans leur milieu; pattes jäunâtres. Cette espèce se trouve dans la plus grande. partie de l’Europe. 8. JASSUS BRUNNEUS. Fazn., Syst. Rhyn., p. 87, n. 40. — Long. 2 lig. +. — Corps jaunâtre ; tête de cette couleur, avec son sommet plus obs- eur ; corselet gris, plus coloré sur les côtés; écusson brun, avec l’extrémité grisatre; élytres jaunâtres, presque transparentes, sans taches; ailes blanches ; pattes el abdo- men jaunes. — France, Allemagne. ÆTHALION, Lar.; Æthalia, GErm., Burx.; Schizia, Lar.; Cicada, Lax.; Tettigonia, Fazr. Tête tronquée antérieurement.etinclinée . en avant. — Ocelles situés sur les côtés an- térieurs de Ja tête. — Antennes très-petites, situées au-dessous des yeux, ces derniers situés aux bords extrèmes de la tête. — Corselet en forme d’hexagone, un peu ar- rondi postérieurement. — Ecusson petit et triangulaire. — Elytres beaucoup plus lon- gues que le corps; leurs nervures for- mant des cellules assez grandes. — Pattes entiérement mutiques, sans cils bi dente- lures. Ce genre reéunitun trop grand nombre de caractères essentiels, pour qu’on puisse le confondre, avec ses congénères. On n’en connoît encore que deux espèces TYPHLOCYBA. PREMIÈRE DIVISION. Æthalion, prop. dit, Lar, Tête terminée carrément. #. ÆTHALION RETICULATUM. (PI. 15, fig. 4.) Cicada Reticulata, Lix., Syst. Nat., p. 707, n. 48. — Teitigonia Reticulata. Fasr., Syst. Rhyn., p. A1, n. 41.—Lystra Feticulata, ejusd., Loc. citat., p. 60, n. 16. Teittigonia minuta, ejusd., Ent. Syst., t. IV, p.23, n. 26. — Srozz, tab. 14, fig. 74. — Æthalion Reticulatum , Huws.. Voy., p. 378, pl. 23. fig. 12 et 13.— Ætha- lia Reticulata, Germ., Mag., 1. IV, p. 95, n. 4. — Burm., Hand. der Ent..t, 11, p. 408, n. 4.—Long. 5 lig. — Corps d’un testacé ferrugineux ; têle avec son front plus jaunâtre ; corselet avec une ligne lon- gitndinale , pâle dans son milieu; élytres ferrugineuses , réticulées par leurs nervu- res d’un jaune pâle ; pattes jaunâtres, avec les jambes tacheltées de noir ; l’extrémité des articles des tarses de cette couleur. — Cette espèce est assez commune au Brésil. DEUXIÈME DIVISION. Schizia, Lap. Tête bifide. 2. ÆTHALION SERVILLEI. Schizia Servillei, LaPort. Ann. de la Société Ent. de France, t. 1, p. 224, pl. 5, fig. 3. — Long. 4 lign. :. — Corps d'un jaune brunâtre ; tête ayant une bande transversale noire; corselet finement cha- griné , présentant dans son milieu une li- gne élevée, qui se prolonge sur l’écusson et quatre larges bandes longitudinales, de couleur brune; ses bords latéraux de celte dernière nuance ; écusson brun, avec une ligne jaune dans sa partie moyenne ; élytres diaphanes, réticulées par leurs ner- vures jaunes près de la base et noires dans le reste de leur étendue; pattes jaunâtres ; jambes annelées de noir. — Cette espèce provient du Brésil. EURYMELA, Horr., LEP. et SERv., Burs. Ce genre se rapproche beaucoup du précédent ; comme lui, il présente une tête inclinée, un front encore plus large , et le sommet de la tête plus court encore; les ocelles sont extrêmement petits et situés 199 sur les bords latéraux de la tête ; le corse- let est large, un peu plus étroit en arrière qu’en avant; les élytres sont plus longues que le corps, qu’elles enveloppent latérale- ment ; et leurs nervures forment des cellu- les, surtout à l'extrémité ; les jambes posté- rieures sont munies d’une forte épine four- chue, tandis que les espèces du genre Æthalion en sont complétement dépour- vues. On n’a encore fait connoître de ce genre qu’une seule espèce. EURYMELA FENESTRATA. (P]. 45, fig. 5.) Encyclop. Méthod., t. X, p. 604. — Burs., Hand. der Ent., t. 11, p- 108, n. 4. — Ejusd., Gener. Insect., prem. livr., fig. — Long. 5 à 6 lign. — Corps entiè- rement d’un brun bronzé trés-brillant : cor- selet et élytres ayant leurs bords latéraux ferrugineux ; les élytres ayant à leur baseet à leur extrémité deux taches blanches, dia- phanes, en forme de fenêtres ; pattes bron- zées, ainsi que l'abdomen. — Cette espèce provient de la Nouvelle-Hollande ; elle y paraît assez commune. TYPHLOCYBA, Germ., Burm.; Cic., Jassus, FaBr.; Jassus, LATR. Corps grêle et étroit. — Tête inclinée; sommet un peu élevé, mais arrondi ; front court. — Ocelles complétement nuls. — Corselet presque carré. — Elytres étroites, longues, assez coriaces. — Ailes presque aussi longues. — Pattes postérieures très- longues, surtout les jambes, qui sont ar- mées d’épines. Ea présence des ocelles distingue ce genre de tous les précédens de cette fa- mille. Les Typhlocyba sont de trés-petits in- sectes, qui se tiennent sur les fleurs et les arbres, qui sautent, avec beaucoup d’agi- lité et échappent très-facilement à la main qui veut les saisir; on en connoît une ving- taine d’espéces, toutes européennes; mais il est bien certain qu’il en existe un bien plus grand nombre, qui échappent, par leur petitesse et leurs moyens de locomotion, aux investigations des entomologistes. 4, TYPHILOCYBA PUSILLA. Cic: Pusilla, Ross., Fauna. Etrusca. — Long 1 lig. i.—Corps d’un brun noirâtre ; tête jaune , ayant à sa partie antérieure quatre gros points noirs, rangés deux à deux ; corselet et écusson jaunes, sans ta- 200 ches ; élytres d’un vert trés-päle, presque diaphanes; ailes blanches ; pattes jaunes ; abdomen noir, bordé de jaune.—On trouve cette espèce dans la plus grande partie de l'Europe; elle parait assez commune aux environs de Paris. 2. TYPHLOCYBA ROSÆ. Cic. Rosæ, Lan., Syst, Nat., t IT, p. 712,n. 50.— Ejusd. Faun. Suec., p.902. — Drcéer, Mém. pour servir a l'His- toire des Insect., t. IIT, p. 193, n. 9. — Jassus Rosæ, Farr., Syst. Hyng., p. 87, n.16.—La Cigale des charmilles, Georr., Hist. des Insect., t. 1, p. 428, n. 2. — Long. A lig. :. — Corps d’un jaune pâle, quelquefois verdätre ou blanchâtre, mais toujours sans aucune tache ; élytres diapha- nes, légèrement lavées de vert; ayant les nervures de leur extrémité d’un gris bru- nâtre, pattes jaunes. — Cette petite espèce est extrêmement commune danstoule l’Eu- rope ; elle vit toujours sur les rosacées, les Cratægus, Mespilus, Prunus ; elle dé- pose ses œufs sur les feuilles et les tiges. 3. TYPHLOCYBA ULMI. Cic. Ulmi, Lx. Syst: Nat., t. II, p. 711, p. 49. — Ejusd., Faun. Suec.. p. 900. — Drecéer., Mem. pour servir 4 l'Histoire des Insectes, t. III, p. 189, n. 8, tab. 12, fig. 42. — Fazr., Syst. Rhyn.. p. 78, n. 81.— La Cigale moucheron verte, Georr., Histoire des Insectes, t. I, p. 427, n. 27.— Long. 4 lig. =.— Corps verdâtre ; tête avec deux pointssur son sommet ; Cor- selet tacheté de chaque côté ; élytres d’un vert jaunâtre , ayant à leur extrémité un re- flet doré et une tache sinueuse, d’un brun noirâtre ; abdomen brun, avec les bords jaunûtres ; pattes de cette dernière nuance. — Cette espèce n’est pas moins répandue que la précédente ; mais elle se tient tou- jours sur les grands arbres, et principale- ment sur les ormes (ulmus campestris) ; on la trouve sous les feuilles et même sur les troncs ; elle saute avec beaucoup d’a- gilité. 4. TYPHLOCYBA PICTA. Cic. Picta, Fagr., Syst. Rhyn., p. 77, n. 75. — Cic. Carpini, Vn., Ent.,t. 1, P- 469. n. 4. — Georr., Hlist. des Insectes, t. L, p. 426,n, 25. — Burm., Hand. der Ent., 1. 11, p. 407, n. 9. — Long. 4 lig.!. — Corps verdâtre; tête ayant deux points noirs sur son sommet ; corselet et écusson tachetés de noir ; élytres ayant une bande jongitudinale ondée, de couleur brune; ab DORYDIUM. domen noir; pattes verdâtres, — Cette es- pèce est répandue dans la plus grande partie de l'Europe. 5. TYPHLOCYBA VITTATA. Cic. Vittata, Linx., Faun. Suec.. p. 242, n. 893. — GERM., Mag. ,t. IV, p. 28. — (Non species Fabricii Typhlocyba Vittata.), Burm., Hand. der Ent. t, 11, p. 107. n. 3, — Long. 1 lig. =. — Corps verdâtre; pro- thorax et écusson noirs ; élytres verdâtres, ayant une bande longitudinale, ondée de couleur noire, atteignant le bord extérieur ; abdomen noir. bordé de jaune ; pattes ver- dâtres. — Aussi abondante que l’espèce précédente. France, environs de Paris. 6. TYPHLOCYBA QUERCUS. Cic. Quercus, Fazr., Syst. Rhyn., p.79, n. 89.— Long. 4 lig, =. — Corps d’un jaune verdâtre trés-pâle ; tête et corselet sans taches; élytres rouges tachetées de brun à leur extrémité ; pattes et abdomen jaunà- tres. — Cette espèce vit sur les chènes ; elle est assez commune dans presque toute l'Europe. 7. TYPHLOCYBA QUADRINOTATA. Cic. Quadrinotata, Fazr., Syst. Rhyn., p.78, n. 77. — Long. 4 lig:. — Corps ver- dâtre ; tête plus jaune , ayant quatre points noirs; corselet sans taches ; élytres pres- que blanches et diaphanes, sans taches; le dessous du corps et les pattes verdâtres. — Cette espèce se trouve en France, aux en- virons de Paris. 8. TYPHIOCYBA URTICÆ, Cic. Urtice, Far , Syst. Rhyn., p. 77, n. 76. — Long. 4 lign. — Corps d’un jaune verdätre ; tête jaune, avec quatre points noirs; corselel ayant aussi quatre pointsnoirs, rangés deux à deux; écusson en ayant seulement deux à sa base ; élytres presque blanches, ayant une bande brune ; leurs nervures blanches, et trois points mar- ginals noirs. — Cette espèce est abondante sur lesorties. {urtica dioica). Dans pres- que toute l’Europe. DORYDIUM, Burns. Ce genre, établi par M. Burmeister, nous est inconnu ; il paraît réunir plusieurs des caractères du genre précédent. — Les ocelles manquent. — Le front est élevé. — - Les élytres sont coriaces et les cils man- quent. — Les jamhes sont dépourvues d’é- pines, — L'absence d'ailes et d’épines aux PSYLLA. jambes postérieures semble devoir dis- tinguer facilement ce genre de ses congé- nères. La seule espèce connue est le DORYDYUM PARADOXUM. Buem., Hand. der Ent., t. 11, p. 406, n. 4.—Long. > lig, . —Corps d’une jaune grisâtre, sans taches, criblé de toules parts de points enfoncés. ULOPA, Fazr., Lare., GER, BURM.; Cercopis, AuRrEexs; Orthoraphia, WEsTwO0D. Corps arrondi, convexe.—Tète obtuse. — Vertex infléchi en avant, recouvrant une profonde cavité, qui recoit les anten- nes. — Ocelles rapprochés, situés au bord postérieur du vertex. — Corselet presque carré, plus large que long. — Elytres irés- grandes, rondes, couvrant tout le corps. — Ailes fort courtes. — Pattes courtes. — Les jambes postérieures fortement dente- lées. Ce genre ne renferme qu’un irés-petit nombre d’espèces. PREMIÈRE DIVISION. Orthoraphia , W ESTWOoD. Front prolongé en avant, CINQUIÈME FAMILLE, Caractères Antennes composées de dix arlieles , ayant deux soies à leur extré- mité. — Des élytres et des ailes, dans les deux sexes.—Tête large, trigone. — Pattes propres à sauter , munies en dessous d’une petite vessie membraneuse et de deux cro- chets. Les PsxLziens sont de très-petits insectes, qui ont recu la dénomination de Faux Pu- cerons, ils vivent sur les arbres et lesplantes, dont ils sucent Ja sève ; plusieurs espèces au moins , tant à l’état de larve qu’à l’état parfait, sont couvertes de flocons d’une ma- tiére cotonneuse de couleur blanche. On n’en connoît que deux genres, qui ne sont pas nombreux en espèces; sans doule, parce que leur petitesse et la difficulté de les saisir les dérobent facilement à toutes recherches, car l’on n’en connoit que quel- ques espèces indigènes, et il est bien pro- 204 6. ULOPA CASSIDIOIDES, + Wesrw., in Griff. Anin. Kingd., 1. XV, p. 263, pl. 409, fig. 4. — Long. 3 lig. — Corps jaunûtre ; frent ferrugineux; cor- selet et écusson d’un brun foncé trés-bril- Jlant ; élytres de la même couleur, ayant leur bord extérieur, à la base seulement, d’un beau jaune, et leur extrémité ornée de petites lignes transversales jaunes; le dessous du corps et les pattes d’un rouge ferrugineux. — Du Brésil. Coll. du Mu- séum de Paris. DEUXIÈME DIVISION. (Ulopa prop. dit.) Front obtus. 2. ULOPA OBTECTA Facz., Monog. Ins. Suec.—Gerx., Mag., t IV,p. 55, n.1. — Lar., Règne Animal, t. V. 222. — Burx., Hand. der Ent., t. 1], p. 406. n. 4.— Cercupis Ericæ, AMBRENS, Faun. Europ..fasc. 3, tab. 24. — Long. 2 lig. — Corps entièrement d’un gris brunä- tre ; tête el corselet ponctués; élytres ayant deux bandes transversales obliques, plus claires; pattes grisätres. — Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l'Europe ; elle est rare aux environs de Paris; on la trouve sur la bruyère ( erica vulgaris). — PSYLLIENS. bable que l’on en rencontre dans la plus grande partie du monde, et que notre pays en nourrit un grand nombre. Latreille (Familles du Règne Animal), réunissait les PsyLLiens à sa famille des Aphidiens, qu’il avait regardée dans son Ge- nera Crustaceorum, comme devant former une famille distincte , que nous avons cru devoir adopter, parce qu’elle offre des dif- férences notables avec celle des Aphi- diens. Gexres : Psylla, Livia. PSYLLA, Georr., LaT., Burns. ; Chermes , Lin., DEGéEr., FABR. Antennes filiformes, plus longues que le corps , ayant leurs articles cylindriques - les deux premiers plus courts et plus épais que les autres, qui sont très-allongés et 202 très-grêles.— Tête trigone, fort large, avec les bords antérieurs avancés.— Yenx proé- minens, presque globuleux. — Ocelles au nombre de deux. situés sur le vertex, près des yeux. — Corselet ayant son bord an- térieur arqué. — Elytres presque coriaces. — Ailes plus grandes — Pattes propres au saut, 4. PSYLLA ALNI. Chermes Alni, Lin. Syst. Nat.,t. I, pl. 2, p. 788, n. 49.— Ejusd.. Faun. Suec. p. 1008. — Farr., Syst. Rhyn., p. 305, n.12.—Panz., Puceroncotonneux de l'aune. — DEGÉER, Mémoire sur les Insectes,t. III, p.148, pl. 40, fig. 49 et 20.— Psylle de l'Aune, Georr., Histoire des Insectes t. 1, pe 486.—TLaT., Hist.nat. des Crust, et des Insectes, t. 12, p. 380. Psylla Alni, ejusd., Genera. Crust. et Insect., 1. III, p. 469, n. 4. — Burs., Hand. der Ent., t. II, p. 98, n. 4. — Long. 4 lign. 2, — Corps d’un vert jaunâtre ; antennes verdätres, avec leurs articles noirs à l’extrémité ; cor- selet plus vert, avec trois taches fauves dans son milieu ; écusson vert ; élytres d’un vert jaunûtre, avec leurs nervures et une écaille a leur base d’un vert plus vif; abdomen jaunûtre. Cette espèce est répandue dans presque toute l’Europe; elle n’est pas rare aux environs de Paris, sur l’Aulne ( alnus glu- tinosa). 2. PSYLLA BUXI. Chermes Buxi, Lix . Syst., Nat. t. 11, p. 738, n. 7. — Kasr., Syst. Rhyn., p. 304, n. 5. — Réaumur, Mem. sur les Insect.,t. 111, XIX, p. 4,n. 14.—Psylla. Viridis., Grorr., Hist. des Insect., 1.1, p. 485, n. 2. — Psylla Buxi, Règne ani- mal, t. V, p. 225. — Long. 1 lig.—Corps entiérement vert; tête et corselet sans ta- ches ; élytres et ailes d’un brun jaunâtre ; pattes de la couleur générale du corps. Aussi répandue que l’espèce précédente ; se trouve sur les feuilles du buis, Buxus. 3. PSYLLA URTICÆ. Chermes Urticæ, Lix., Syst. Nat.,t. 11, p.738, n.8.— Ejusd., Faun. Suec.. p.1006. —Decéer., Mém. pour servir a l'Hist. des ‘Insect.,t. III, p. 134, n. 4, tab. 9, fig. 47 à 19. — Fasr.. Syst. Rhyn., p. 304, n. 10. — Psylla Urtice , Burx., Hand. der Ent., t. II, p. 98, n. 3. — Long. 14 lig. — Corps d’un vert-pomme, quelquefois brunätre ; élytres et ailes de la même couleur, sans taches ; abdomen tacheté de blanc sur les LIVIA. côtés. — Cette espèce est peut-être plus commune que les précédentes; on la trouve sur toutes les orties qni bordent les che- mins, Urtica Dioica, Lax. 4. PSYLEA PYRI. Chermes Pyri, Lan., Syst. Nat..t. II, p. 737, n. 4. — Ejusd., Faun. Suec., n. 4004. — Decéer., Mém. pour servir à l'Hist. des Insectes, 1. 1IL, p. 841. n. 2, tab. 9, fig. 2. — Fasr., Syst. Rhyn., p. 303,n. 3.—Psylla Pyri, Burm., Hand. der Ent... 1.2, p. 98, n. 2. — Long. 1 lig. — Corps d’un vert brunâtre, avec des ta- ches et des bandes plus obscures ; élytres tachetées de brun, pattes vertes ou brunä- tres. — Se trouve dans la plus grande partie de l’Europe, sur les poiriers (pyrus com- munis. ) LIVIA , Lar., Burw.; Psylla, Lar,; olim, Diraphia, lire. Ce genre se distingue surtout du pré- cédent, par la forme des antennes, qui sontici beaucoup plus courtes que le corps, très-épaisses à leur base : le premier article trés-gros, le second fort grand, cônique et tronqué a l'extrémité , tous les suivans Jar- ges et courts, — Les ocelles nuls. — La tête carrée, avec les prolongemens anté- rieurs côniques. — Les yeux non proémi- nens et ovalaires. — Le corselet a son bord antérieur droit. — Les élytres sont plus co- riaces que dans les Psylla, et les pattessont également propres au saut. La seule espèce connue, appartenant à ce genre est le LIVIA JUNCORUM. Lar., Hist. nat. des Crust.et des In- sectes, t. XII, p. 574; cjusd. Hist. nat. des Fourmis, p. 322, pl. 42, fig. 3. — Ejusd. Gen. Crust. et Insect., t. 111, p. 470, n. 4, pl. 42, fig. 4. — Burm., Hand der Ent.. 1. 11, p. 97, n. 4. — Currs., Brit, Ent., 2824, p. 492.— Direphia Juncorum . Izuic., Mag. Ins., t. 1, année 1803. p. 284. — Long.1lig. — Corps brunâtre ; antennes de cette couleur, avec leur partie moyenne blanche, et leur extrémité noire; tête fer- rugineuse, ainsi que le corselet et Je mé- tathorax ; élytres brunâtres ; pattes de la même nuance. — Cette espèce se trouve dans les fleurs des jones, surtout le juncus lamprocarpus, Lin.; on la trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; mais elle. n’est pas très-commune. APHIDIENS. SIXIÈME FAMILLE. -— Caractères. Corps ovalaire., — Tête élar- gie. — Antennes quelquefois plus longues, quelquefois plus courtes que le corps. com- posées de cinq à sept articles. — Rostre presque perpendiculaire ou incliné, formé de trois articles distincts. — Yeux proémi- nens, souvent globuleux, —Prothorax très- petit. — Métathorax beaucoup plus grand. —Elytres et ailes infléchies, — Pattes allon- gées. — Les tarses ayant leur dernier ar- ticle muni de deux crochets. ” Les PucEeroNS ou APHIDIENS, sont extré- mement n mbreux en espèces; toutes vi- vent en famille ; chaque végétal en nour- rit une espèce particulière, et quelquefois même plusieurs espèces, quoique cepen- dant l’on puisse rencontrer, mais rare- ment, le même puceron sur des plantes différentes lorsqu'elles ont entr’elles beau- coup d’analogie. Le nombre des espèces décrites peut s’élever à une centaine, et ce n’est certainement qu’une bien petite frac- tion de la quantité qui est dans le monde entier. Les Pucerons vivent aux dépens du vé- gétal sur lequel ils passent leur existence ; ils demeurent tous réunis à la partie infé- rieure des tiges ou des feuilles, de manière à se trouver abrités des intempéries des saisons ; ainsi, immobiles pendant des jour- nées entières, il sucent la sève de la plante qui leur sert d’asile, et ils occasionent ainsi des excroissances considérables qui finissent par amener la perle du végétal. Un grand nombre d’arbres fruitiers sont infectés de ces petits insectes, qui, absor- bant continuellement leur suc, produisent des nodosités très considérables qui fati- guent l’arbre , l’empêchent de porter des fruits, et le font périr ainsi en peu d’an- nées. Cependant les Pucerons ont beaucoup d’ennemis qui travaillent sans cesse à leur destruction ; il est rare de rencontrer une plante qui nourrisse des pucerons sans voir au milieu d’eux des Coccinelles , connues sous le nom vulgaire de Bétes a bon Dieu, qui, tant à l’état de larve qu’à Pétat d’in- secte parfait, en dévorent une prodigieuse abondance, Les larves des Hémérobes (genre d’insectes de l’ordre des Névropté- res), que nous avons déjà fait connoître, APHIDIENS , Lare. n’en détruisent guëre moins, car ils en font leur nourriture exclusive. Mais des insectes qui paroissent recher- cher bien davantage les Pucerons, ce sont les Fourmis, qui les entourent continuel- lement; on avoit cru pendant un temps qu’elles les recherchaient pour en faire leur nourriture ; mais l’observation atten- tive a démontré qu’il n’en était rien : les Pucerons portent a l’extrémité de leur ab- domen deux petits tubes légèrement mo- biles, dressés en avant. toujours de consis- tance molle, qui sécrétent, l’on ne sait pour quel usage, un fluide sucré, dont les fourmis sont très-friandes. On a supposé qu'ils pouvoient servir à la nourriture de leur progéniture; mais cette opinion est peu certaine; il est bien évident, pour tous les naturalistes, que les fourmis ne nuisent point aux pucerons, mais qu’elles viennent au milieu d’eux pour humer le liquide qu’ils sécrétent : aussi n’est-il pas rare de voir les fourmis excitant les Pu- cerons , pour qu'ils fassent jaillir leur li- queur; Linné, qui fut un des premiers après Bonnet qui observa cettehabitude, donna aux Pucerons l’épithète de vaches des fourmis ; car non-seulement elles vien- nent sur les tiges où ils se tiennent, mais encore elles en eunportent souvent pour les placer sur des plantes qui avoïsinent leur fourmilière , afin d’y avoir recours plus souvent, et surtout plus facilement. Les Pucerons nous présentent un des phénomènes les plus singuliers que J’on puisse observer. En effet, tous les insectes dont nous avons parlé . et tous ceux que nous ferons connoître dans la suite, sont tous des insectes qui, aprèss’être accouples, pondent des œufs, d’où sortent de petites larves, qui, étantarrivées à leur état parfait, devront s’accoupler pour reproduire ; il en est autrement pour les Pucerons, qui ont été étudiés par plusieurs observateurs, qui ont acquis la conviction que les Puce- rons étaient bien ovipares pendant une sai- son, et que pendant d’autres ils étaient vivipares. Réaumur les regardoit comme bermaphrodites ; d’antres observateurs dis- tingués sont restés convaincus que les deux sexes existoient ; mais que plusieurs générations ne produisoient que des fe- 204 melles. Les Pucerons, d'après les faits énon- cés par les auteurs, produiraient onze gè- nérations par année : la première naîtroit au printemps, d'œufs pondus par la der- nière génération de l’année précédente ; provenant de femelles qui auraient pu s'ap- procher des mâles. Cette première généra- tion serait composée de femelles qui, au lieu de pondre des œufs, ne produiroient que des petils vivans, qui alors seroient des femelles, et qui, pendant dix générations successives, donneroient naissance à des petits vivans, sans accouplement préalable ; la fécondation des individus éclos des œufs au printemps auroit sufli pour toutes les dix générations suivantes. Quelques auteurs ont regardé ces faits comme erronés et ne pouvant se concilier avec le mode de reproduction de tous les autres insectes, de manière qu'aujourd'hui cette question intéressante n’est pas parfaitementrésolue, et l’anatomie n’a pu venir au secours de l'observation pour convaincre d’une réa- lité. M. Tougard, dans un mémoire fort in- téressant sur le Puceron Lanigère , inséré davs les Ann. de la Soc. d'Hort..a étudié la reproduction de ce puceron, et il a ob- servé qu’un seul puceron de la première génération vivipare avoit donné naissance, à la dixième génération, à un quintillon d'individus. En effet, chaque individu pond de quatre-vingt dix à cent quinze indivi- dus; en prenant cent pour terme moyen, on trouve qu’un puceron a donné naissance à cent autres pucerons, qui, en produisant chacun cent pour la troisième génération, formeront un total de dix mille, pour la quatrième de un million, et ainsi de suite, jusqu’à la dixième génération. Cette prodigieuse multiplication expli- que comment ces insectes peuvent oCca- sioner de si grands dégâts, puisque quel- quefois des arbres entiers en sont criblés. Jusque dans ces derniers temps, l’on avait supposé que les Pucerons éclos sur une plante y demeuroient toute leur vie ; mais M. Morren, qui a publié sur cet objet un mémoire dans les Ann. des Sc. Nat, nous montre les Pucerons comme des in- sectes émigrans, et il rapporte les faits ob- servés par lui, dans une grande partie de la Belgique, sur le Puceron du pêcher (Aphis persicæ), espèce alors inédite; ce Puceron se trouvoit en grande abondance dans les environs de Gand, ensuite il s’é- tendit du côté d'Anvers, puis de Bruxelles, et sur différens points du sud au nord et APHIS, de l’ouest à l’est ; ils voloient d’un point à. l'autre en légions si serrées, que le jour en étoit obscurci, et que lorsqu'on les ren- controit on en éloit inondé de manière à être obligé de se couvrir le visage. Ces pucerons se jetérent sur différentes plantes, mais surlout sur le pêcher, qu’ils sembloient re- chercher; un violent orage ayant éclaté dans quelques endroits, ils périrent par milliers, et couvroient les murailles et les vitres de leurs corps noircis et desséchés. Ces faits sont d’autant plus intéressans, que jusqu’à présent l’on n’avoitobservé chez ces insectes aucune émigration semblable, que l’on peut comparer à celle des Cri- quets ( Acridium), (de l’ordre des Or- thopteres). L’anatomie des Pucerons a été étudiée avec le plus grand soin par le savant M. Léon Dufour ; M. Morren, dans le mé- moire précité, a donné aussi de grands dé- tails sur le Puceron du pêcher. D’aprés ces observateurs, le tube diges- tif, chez les pucerons, n’est qu’un canal renflé dans deux de ses proportions , trois fois plus long que le corps, mais dépourvu de glandes salivaires et de vaisseaux biliai- res; les appareils générateurs s’éloignent peu de ceux des autres hémiptères: quant aux organes respiratoires, leur petitesse n’a pas permis de les suivre dans tous leurs détails. Comme les espèces de Pucerons sont peu connues, et que les indigènes sont extrême- ment nombreux, nous ferons connoître succinctement tout ce qui a été fait sur ces petits insectes. APHIS , Lan. , FaBr.. LAT. ; Lachnus, Irc. ; Puceron, GEeorr. Antennes sélacées ou filiformes , tou- jours plus longues que le thorax; quel- quefois de la longueur du corps, composées de septarticles: le premieretle second très. courts, le troisième fort long , les suivans presque égaux entre eux ; le dernier seule. ment quelquefois extrêmement petit , à peine visible. —Yeux sans échancrure, pres- que globuleux.—Elytres et ailes grandes, embrassant les côtés du corps.— Abdomen ayant à l’extrémité deux petits tubercu- les ou deux petits tubes sécréteurs.—Pattes grèles et longues, surtout les postérieures, Un nouveau genre, créé aux dépens de celui-ci, a été établi par Illiger, sous le nom de Lachnus, et adopté par Burmeister; il se distingue des Aphis proprement dits APHIS. ‘par les antennes plus courtes, n'ayant que six articles, et par l'abdomen, qui, au lieu de porter deux petites cornicules, ne pré- sente plus que deux tubercules. Ces caractères pourroient sembler au premier abord avoir quelque importance ; mais les antennes, que l’on regarde comme m’ayant que six articles, en ont ordinaire- ment un septieme trés-petit, et les tuber- cules de l'abdomen ne différent probable- ment des cornicules que par leur moins grande longueur. Nous pensons donc que ce genre ne doit pas être adopté, surtout quand on voit que ces insectes ont encore êlé si peu élu- diés, et qu’il est bien difficile de les séparer d’une manière convenable en plusieurs genres, qui, n’offrant pas de caractères bien tranchés, pourroient être confondus trop #acilement. A. APHIS QUERCUS. Lin., Syst. Nat., 1. IL, p. 735, n. 24. — Réaum., Zns., t. III, tab. 28, fig. 5 à 44.— Fasr., Syst. Rhiyng., p. 300, n. 42. — Georr., Hist, des Ins., t. 1, p. 498, n. 14. — Burxu., Hand. der Ent., t. 11, p. 92, n. 3 — Long. 2 lig. :, y compris ‘les ailes. — Corps d’un brun noirâtre, cou- -vert de petits poils de toutes parts; le ros- tre une fois plus long que le corps; an- tennes ferrugineuses, avec leur extrémité “noirâtre ; ailes d’un gris brunâtre, avec ‘leurs nervures noires; pattes noires, avec ‘les cuisses ferrugineuses à leur base. — Se “trouve sur le chêne (quercus robur, Lin.) Europe. 2. APHIS FASCIATUS. Buex., Hand. der Ent., t. 11, p. 93, n, 4. — Long. 2 lig. ?, y compris les ailes. — Corps d’un noir bronzé, velu ; antennes ferrugineuses, avec leur extrémité noire ; élytres diaphanes, ayant dans leur milieu une bande transversale brune ; leur extré- mité de cette derniere couleur, avec un point blanc près du bord marginal ; ailes entiérement diaphanes, sans taches ; pattes d’un brun noirâtre, avec la base des cuisses et des jambes ferrugineuse. — Europe, France, environs de Paris ; jar trouvé cette jolie espèce sur le quercus robur, chêne rouvre. 3. APHIS SUGLANDIS. (PJ. 45, fig. 6.) Braxce..— Long. 2 lig. +, y comprisles ailes. — Corps brun en dessus, plus jaune en dessous, surtout l’abdomen; antennes 203 trés-grêles, peu longues, d’un jaune tes- tacé, avec leurs derniers articles noirâtres ; élytres très-diaphanes, ayant leurs côtes marginales et Loutes leurs nervures brunes et bordées de brun ; ailes semblables aux élytres , mais les nervures moins colorées; pattes jaunes, les antérieures et les inter- médiaires ayant l'extrémité des cuisses brune, et les postérieures ayant leur extré- mité noire. — France, environs de Paris; j'ai trouvé sur le noyer (jugluns regia) cette espèce, qui n’avoit pas encore été ob- servée. 4. APAHIS JUNIPERI Decerr, Mém. pour servir à l’Hist. des Insect.,t. ILE, p. 56, n. 7, tab. 4, fig. 7 et8.—Fagr., Syst. lihyn., p. 300, np. 40.— Scar., Faun Boica., t. Il, p. n. — Long. 2 lign. +. — Corps brun, varié de noir, velu de toutes parts; anlen- nes courtes, trés-velues, noirâtres; élytres diaphanes, ayant leur bord marginal noir, surtout dans sa partie moyenne ; tête en- tiérement hyaline, sans taches; pattes d’un gris noirâtre, très-velues. — Europe, France; trouvée sur le genevrier (juni- perus macrocarpa), 5. APHIS POPULI. Lan., Syst. Nat., t. 11, p.736, n. 27. — Ejusd., Faun. Suec., n. 997.—DEGErr, Ins,, t& III, p. 94, D. 45, tab. 7. fig. 1 à 7. — Fagr., Syst. Rhyn., p. 298, n. 27, — Long. lig. !, y compris les ailes. — Corps noir, trés-peu velu ; antennes filifor- mes, très-grêles à l’extrémité, noirâtres, avec leurs premiers articles ferrugineux ; élytres diaphanes, ayant contre leur bord marginal, dans la partie moyenne, une grande tache noirâtre ; pattes antérieures jaunâtres; lesintermédiaires grisàtres, avec les jambes presque jaunes; les postérieures entièrement d’un gris noirâtre ; abdomen d’un vert jaunâtre. — Cette espèce se trouve sur plusieurs espèces de peupliers ( populus tremula, populus nivea, etc. }, France, environs de Paris. 6. APHIS SALICIS. Lin, Syst. Nat., t. 11, p. 736, n. 26; Fauu. Suec., n. 795. — RéÉaum., Ins., 14. LIL , tab., 22, fig. — Fagr., Syst. Rhyn., p. 301 n. 47 —Long. 2 lig. =, y com- pris les ailes. — Corps noir ; élytres et ailes diaphanes, sans taches ; abdomen ponctué de blanc, ayant sur le dos quatre points plus gros ; les côtés linéaires ; les corni- 206 cules fauves. — France, environs de Paris ; se trouve sur différentes espèces de sau- les. 7. APHIS CAPREA. Faur., Syst. lihyn., p, 294, n. 3. — Long 1 lig. +, y compris les ailes. — Corps verdâtre ; antennes d’un jaune pâle, avec leur base et leur extrémité plus colorées; élytres diaphanes, ayant leur bord margi- nal et leurs nervures d’un brun trés- päle ; ailes semblables aux élytres; pattes jaunâtres, avec l’extrémité des cuisses et des jambes un peu plus foncée. — Europe, France, environs de Paris. — Cette petite espèce se trouve également sur différentes espèces de saules; mais elle est trop diflé- rente de la précédente, pour qu’on puisse les confondre, je l’ai trouvée sur les salix capræa , rubra, nigricans , vitellina, etc. 8. APHIS TILIE. Lin., Syst. Nat., t. 11, p. 734, n. 4.— Ejusd., Faun Suec., n.984.— ABR., Syst. Rhyn., p. 299, n. 39. — RÉAUX., Mém. sur les Insect., t. III, pl. 28, fig. 4 à 8. — Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 495, n. 6. — Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p.95, n. 5.— Long 1 lig. +, y compris les ailes. — Corps d’un vert jaunâtre ; anten- nes annelées de blanc et de noir ; élytres et ailes diaphanes, ponctuées; corselet ayant de chaque côté une ligne noire; paltes annelées de noir et de blanc; abdomen ayant quatre lignes de points noirs. — France, environs de Paris; se trouve sur les tilleuls (tiliu Eurvpæa). 9. APHIS AVELLANE, ScurANKk , Fauna. Boica ,t. IE, p. 112. — Long. 1 lig., y compris lesailes. —Corps d’un vert jaunâtre, tres-pâle ; antennes fort longues, blanchâtres, avec l’extrémilé de chaque article noirâtre; élytres et ailes extrêmement diaphanes ; les premières ayant prés de leur bord extérieur deux petits points presque imperceplibles; pattes blanchätres , avec les tarses bruns. — France, environs de Paris. — Cette petite espèce se trouve sur les noisetiers (corylus avellana); elle se tient toujours à la parie inférieure des feuilles, et comme elle est extrêmement petite et d’une couleur très- pâle, on l’aperçoit difficilement. 10. APHIS MALI. Decéer , Mém. pour servir a l'Histoire des Ins.,t. ILE, p. 55, n. 6, tab. 3, fig. 29. — Fagn., Syst. Rhyn., p. 298, n. 29. — APHIS. Scuranxk, Faun. Boica., p. 416. — Long. A lig. ?, y compris les ailes.—Corps ver- dâtre; antennes brunes; élytres et ailes complétement diaphanes, avec leurs ner- vures d’un brun pâle ; abdomen terminé par un petit filet noir; pattes brunes. — On trouve cette espèce sur les pommiers (ma- lus communis). France, environs de Paris. 41. APHIS ROSÆ. Lin., Syst. Nat.,t. 11, p. 754, n. 9. — Ejusd. Faun. Suec., n. 782. — Réaum., Mem.,t. 111, pl. 214, fig. de 4 à 4, —Fare., Syst. ihyn., p. 298, n. 30. — Decéer, Mém. pour servir a l'Hist. des Ins., t. IH, p. 65, n. 40, tab. 3, fig. 10.—Bur., Hand. der Ent.,t. 11, p. 94. — Long. 4 lig. +, y compris les ailes. — Corps verdätre, noirâtre dans les mâles ; antennes noires; pattes verdâtres ou brunâtres, ayant leurs articulations blanches; élytres et ailes dia- phanes, avec leurs nervures d’un vert ou d’un brun clair. Europe, environs de Paris. — Gette espèce est très-commune sur tous les rosiers ; elle se tient le plussouvent sur les tiges, à la base des boutons. 42. APHIS PERSICÆ. Morr. , Mém. sur l’émig. du Puceron du pêcher, inséré dans les Ann. des Sc. Nat., août 1836, p. 43, tab. 6, fig. 4 et 2.— Long. 1 lig. +. — Corps d’un noir verdà- tre, tacheté de noir ; antennes noires ; ély- tres et ailes diaphanes; abdomen d’un jance brunâtre, irréguliérement tacheté de noir ; pattes d’un jaune brunâtre. — Cette espèce a été trouvée en Belgique, en im- mense quantité, par M. Morren, qui a ob- servé ses émigralions. 43. APHIS AMYGDALI. Brancu. — Long. du corps, + de lig., y compris les ailes, 1 lig. — Corps entié- rement d’un vert tendre; antennes bru- nâtres ; élytres et ailes extrêmement dia- phanes, tres-longues, ayant leurs nervures d’un jaune pâle ou d’un vert clair ; abdo- men verdâtre sans taches; pattes d’un vert jaunâtre , ayant l'extrémité des cuisses et des jambes brunätre. — Cette petite espèce, trouvée sur le même arbre que la précédente, en est bien différente par la taille et par les couleurs. — France, en- virons de Paris: 14. APHIS RIBIS. Lin., Syst. Nat.,t. 11, p. 733, n.1, — Ejusi., Faun. Suec., p. 977.—Friseu., Ins. , t. 1!,n, 9, tab. 14. — Réauw., Mém. PHIS, sur Les Ins.,t. 111, p. 22, fig. 7 à 10. — Fasr., Syst. Rhyn., p.295, n.7.— Izzic., Mag.,t. 1, p. 437, n. 2. — ScHRANGK, Fauna Boica ,t. 11, — Long. 4 lig. +, y compris les ailes. — Corps verdôtre ; élytres et ailes entièrement diaphanes; antennes . jaunâtres ou verdâtres; pattes de la même couleur, avec l’extrémité des jambes et les tarses d’un brun noirâtre. France, en- virons de Paris. — Gette espèce vit sur les groseillers (ribes rubra), auxquels elle occasione souvent de grands dégâts, car les feuilles et les tiges où se tiennent ces Pucerons présentent, par la suite, des mons- truosités qui leur nuisent beaucoup. 45. APHIS CERASI. Fasr., Syst. Rhyn., p. 295, n. 6. — Scaranck, Faun. Boica, t. II, p. 145. — Long. 1 lig. — Corps noir; antennes de cette couleur, avec leur partie moyenne jaunâtre ; élytres et ailes diaphanes ; abdo- men terminé par un filet noir ; pattes noi- res, avec les jambes, d’un blanc jaunätre. — France, environs de Paris; se trouve sur les cerisiers (prunus cerasus). 46. APHIS SAMBUCI, Linx., Syst. Nat.,t. IL, p. 734, n. 4; ejusd., Faun. Suec., n. 978. — RÉAUM., Meéem. Ins., t. III, tab, 5 à 15.— Friscu., Ins.,t. LI, p. 4, tab. 48. — Georr,, Hist. des Ins., t. 1,p. 495, n. 3.—Faër., Syst. Rhyn., p. 294, n. 4. — ScHRANCKk, Faun. Boica., t. I.—Long. 1 lig. ?, y comp. les ailes. — Corps noir ; antennes noires, plus brunes à l’extrémité ; élytres et ailes dia- phanes, les premières ayant leur bord en- fumé et leurs nervures brunes ; pattes jau- nâtres, avec l’extrémité des cuisses et des jambes d’un brun noirâtre ; abdo- men tacheté de blanc sur les côtés. — Cette espèce est très-commune sur les su- reaux (sambucus nigra), France. A7. APHIS URTICÆ. Fagr., Syst. Rhyn., p. 299, n. 55. — Long. 1 lig. ?. — Corps noir ; antennes de cette couleur; élytres et ailes diaphanes, ayant leurs nervures brunes, les élytres ayant aussi leur côte marginale de cette même nuance ; abdomen d’uñ noir bronzé; pattes noires, avec la partie antérieure des jambes jaunâtre. — France , environs de Paris. On trouve cette espèce très-communé- ment sur toutes les orties ( urticu dioica et urens); souvent lesorlies en sont telle: 207 ment couvertes, qu’elles en paroissent noires. A8. APHIS FUMARIEÆ. BLancu.— Long. 1 lig. +, y compris les ailes. — Corps noir; antennes d’un gris brunâtre ; élytres et ailes diaphanes, avec un 1efletirisé, ayant leurs nervures d’un gris pâle, les élytres ayant leur bord exté- rieur de cette dernière couleur; patles jaunes, ayant l'extrémité des cuisses , des jambes et des tarses noire. — France, envi- rons de Paris. J'ai trouvé cette espèce en très-grande quantité sur la fumaria officinalis. 19. APHIS FABÆ, Bcancu.— Long. 4 lig. +. — Corps noir; antennes brunes, avec leur premier article noir ; élytres blanches, diaphanes, avec leur bord extérieur et leurs nervures jau- nâtres; ailes ayant leurs nervures de Ja même couleur ; abdomen noir ; pattes jau- nes, avec la base des cuisses, leur extré- mité, ainsi que celle des jambes et les tar- ses noirätres.— France, environs de Paris. Cette espèce se trouve quelquefois en immense quantité sur les feves de marais (faba vulgaris) ; mais il est probable que ce n’est que dans certaines localités, car elle paroît avoir échappé aux auteurs qui ont décrit des Pucerons; elle ressemble beaucoup à l’espèce précédente, mais elle est toujours un peu plus petite ; les nervu- res des élytres et des ailes ne sont pas de la même couleur, et les pattes sont bien plus jaunes. 20. APHIS PAPAVERIS. Fagr., Syst. Rhyn., p. 299, n. 38. — Scarancx, fauna Boica, t. 11. — Long. 4 lig. £ — Corps noir ; antennes brunes, avec leurpartie moyenne d’un blanc jaunâ- tre ; élytres blanches, diaphanes, avec leur bord marginal brunâtre; abdomen noir, quelquefois brouzé dans les jeunes indivi- dus ; pattes noires, quelquefois jaunes, avec les articulations noires. — France, envi- rons de Paris. Cette espèce est excessivement com- mune sur les pavois (papaver somnife- rum) ; il n’est pas rare de voir des champs entiers couverts de ces Pucerons, qui les font paroître noirs. 21. APHIS TANACETI. Lunn., Syst. Nat., 1. 11, p. 735, n. 48; ejusd., Faun. Suee., n. 982. — Fasr., Syst. Rhyn., p. 299, n. 36. — GEorr., 208 Hist. des Ins., L 1, p. 496, n. 8. —SCHRANCK, Faun. Boica, 1. 11. —— Buns., Hand. der Ent.,t. 11, p. 94, n. 3. —Loug. 1 lig. :. — Corps d’un noir verdâtre ; antennes noi- res; corselet noirâtre , avec deux lignes plus pâles ; élytres et ailes légerement en- fumées , avec leur bord extérieur et leurs nervures d’un gris cendré ; abdomen noir ei roussâtre ; paties noires, avec la base des cuisses roussàtre. — France , environs de Paris; commune sur les tanaisies (ta- nacelum vulgare). 22. APHIS SOLIDAGINIS. Fasr., Syst. Rhyn. , p. 995, n. 5. — Long. 2 lig. — Corps d’un brun noirâlre , rétréci antérieurement ; élytres et ailes diaphanes; pattes d’un jaune blanchäire , avec les articulations noires; abdomen ayant son tube fort long et un style terini- nal beaucoup plus court. — Se trouve en France, sur la verge-d’or (solidago virga aurea). 23. APHIS APARINIS. Fan., Syst. Rhyn., p. 295, n. 10. — Long. 4 lig. 2. — Corps noir; antennes ayant leurs premiers articles pâles; corse- let ayant des rides transversales très-pro- fondes ; élytres et ailes diaphanes; abdo- men ponctué latéralement; pattes noires, avec les jambes pâles. — Se trouve sur les tiges du gallium aparines. France, euvi- rons de Paris. 24. APHIS RUMICIS. Linn., Syst. Nat., t. Il,p. 734, n. 5; ejusd., Faun. Suec., n. 979. — Fazr., Syst. Rhyn., p. 296, n. 12.— Long. 1 lig. — Corps noir ; antennes d’un gris-jaunâtre pâle ; élytres et ailes blanches; paites en- tiérement blanchâtres ; abdomen noir. re- levé latéralement. — Sur l’oseille (rumex lupathus). France, environs de Paris. 25. APHIS ACERIS. Linx., Syst. Nat.,t. 11, p. 736, n. 31; ejusd., Faun. Suec. , n. 999. — RéAuMuR, Mém. Ins., t. ALI , tab. 22, fig. 6 à 10. — Georr., Hist. des Ins., t, 1, p. 495, n. 5, — Fasr., Syst. Rhyn., p. 295, n. 41. — Long. 1 lig. +.—Corps d’un noir brunâtre ; antennes d’un jaune grisâtre ; corselet cy- lindrique , plus étroit que l’abdomen ; pat- tes noires, avec les jambes grisôtres ; ab- domen noir, sillonné latéralement, — Sur Vérable (aceris campestris). France, en- virons de Paris. APHIS. 26. APHIS PASTINACÆ. Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 734, n. 8; Faun. Suec.,n.977.—Fasr., Syst. Rhyn., p. 296, n.13. — Corps noirâtre. — Se trouve sur la pastinaca sativa. France. 27. APHIS PRUNI. Réaum., Ins.,t. 11, Lab. 28, fig. 9 à 40. — Decéer, Mèm. pour serv. à l'Hist. des Ias., t. 111, p. 49, n. 5, tab. 2, fig. 1 à 8. — Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 497, D. 40.—Fazr., Syst. Rhyn., p. 296, n. 44. — Corps entièrement verdâtre, avec les antennes et pattes de la même couleur; abdomen avec une ligne dorsale et deux points brunätres. — Sur ies pruniers (pru- nus domestica), France, environs de Paris. 28. APHIS ACHILLEÆ. Faze., Syst. Rhyn., p. 296, n. 15. — Long. 4 lig. :.— Corps verdätre; antennes blanches ; abdomen jaunàtre. — Commun sur l’achillea millefolium. France, eayi- rons de Paris. 29. APHIS MILLEFOLII. Decéer, Mém. pour serv. a l'Hist. des Ins, , t. 111, p.60, n. 7, tab. 4, fig. 4 à 5. — Fazr., Syst. Rhyn., p. 296, n. 17. — Long. 4 lig. i,—Corps brunâtre; ailes en- fumées ; abdomen verdätre, avec les côtés tachetés de blanc ; pattes noires, — Se trouve sur Ja même plante que l’espèce précédente. France. 30. APHIS BRASSICÆ. Linx., Syst. Nat., 1. 11, p. 734 , n. 12; ejusd., Faun. Suec., n. 985. — Fagr., Syst. lihyn., p. 300, n. 41. — Long. 4 lig. + — Corps d’un vert päle; ailes blanches. — Très-commun sur les choux (brassica oleracea). Europe, environs de Paris, 31. APHIS LYCHXIDIS. Lix., Syst. Nat., t. 11, p. 734, n.7. — Ejusd. Faun. Suec., p. 980, — Fasr., Syst. Rhyn., p. 294; n. 2. — Long. 1 lig. — Corps noirâtre ; pattes d’un jaune pâle, avec les articulations noires. — Se trouve communément sur le lychuis dioica. France, environs de Paris. 32. APHIS LANIGER. Puceron Lauigere , Toucarr, Mém. de La Soc. d’Agr. — Long. 1 lig.—Corpsen- tiérement d’un brun lie de vin; antennes plus colorées; ailes blanchâtres.; pattes de la couleur générale du corps. — France. Cette espèce, qui se rencontre en si grade ve mi | CHERMES. abondance sur les pommiers et qui leur cause souvent de grands dommages. Ce pu- ceron à la propriété de sécréler, par tous les ports de sa peau, une matière coton- heuse d’un blanc de neige qui sert à le pro- téger et qui ne permet pas à l’eau de péné- trer ; aussi, tous les moyens que l’on a em- ployés pour détruire cet insecte si nuisible ont été tous infructueux. Plusieurs cultiva- teurs se sont occupés du Puceron lanigère, qui est le plus grand fléau pour les pom- miers, et qui en a fait périr un grand nombre dans la Normandie ; toutes leurs re- cherches pour arriver à sa destruction ont été complétement infructueuses ; et depuis quelques années qu’il a paru dans nos con- trées , il ne paroïit pas avoir diminué de nombre, au moins pour la plupart des lo- calités. Les auteurs ont encore décrit un certain nombre de Pucerons, qui ne nous sont pas tous aussi bien connus que les précé- dens. 33. Aphis Arundinis, FaBr., Syst. Rhyn., p. 295, n. 8. — Sur l’Arundo epi- Pegojus. 34. Aphis Cardui, Lin., Syst. Nat., t. 11, p. 735, n. 17; Faun. Suec., n. 988, — Fagr., Syst. Rhyn., p. 296, n. 16. — Corps d’un noir bronzé, avec les antennes pâles. ainsi que la base des pattes. — Sur les chardons, carduus achantoides. 35. Aphis Nymphecæ., Lanx.. Syst., Nat., t. 11, p. 714, n. 10.—Faun. Suec..n. 983. —Fasr., Syst. Rhyn., p. 297, n. 18.—Sur les plantes aquatiques. 36. Aphis Corni, Fage., Syst. Rhyn., p. 297, n. 49. —, Sur les cornouillers, cor- nus sanguinea. k 37. Aphis Evonymi, Fave., Syst. Rhyn., p. 297, n. 21. — Sur les feuilles du fusain, evonymus Europœus. 38. Aphis Avenæ, Fasr., Syst. Rhyn., p. 297, n. 22. — Sur l’avoine, avena sa- liva. 39. Aphis Fraxini, Farr., Syst. Rhyn., p. 297, n. 23. — Sur les frênes, fraxinus excelsior. 40. Aphis Betulæ, Lin, Syst. Nat., t. LI, p. 725, n. 21.—Ejusd., Faun. Sue., n, 992. — Réaux., Mém. des Ins., t. IlI, tab. 22, fig. 2. — Grorr., Hist. des Ins., 1. L, p. 496, n. 7. — Fasr,, Syst. Rhyn., p.297, n. 25, — Sur le bouleau , betula alba, « BA. Aphis Atriplicis, Fanr., Syst, Insectes, IV, 203 Rhyn., p. 268,n. 31. — Se trouve sut l’atriplex hortensis. 42. Aphis Picridis. Fagr., Syst. Rhyn., p. 299, n. 32. — Se trouve sur le picridis hieracioides. 45. Aphis Vitis, Fasr., Syst. Rhyn., P. 302, n. 54. — Sur la vigne, Fitis vinifera. 4h. Aphis Bromelie, Scar., Faun. Boic., t. II, p. 402. 45. Aphis Scabiosæ. Scur., Faun. Boic., p. 4105. — Sur les scabieuses, sca- biosa nigra. Et quelques autres espèces, qui sont en- core décrites dans Faër. et Scur., Fauna Boica,i. II, p. 102 à 124, qui ena dé- cril 70 espèces, tant connues que nouvelles. CHERMES, Lin., Fasr., Aphis, Decéer., Lare.; Psylla, Georr.; Phylotexera, Boyer De Fonscor. Antennes n’ayant que cinq articles, de différentes longueurs. — Ailes existant ordinairement; pattes courtes, solides, — Abdomen dépourvu de tubes et de tout au- tre appendice. } Ce genre se distingue parfaitement du précédent, par le nombre des articles aux antennes, ei par l’absence des appendices à l’extrémité abdominale. 1. CHERMES BURSARIUS. Linn., Syst., Nat.,t. II, p. 736, n. 29, — Ejusd. Faun. Suec,, n. 998. Aphis Bursarius. — Farr., Syst. Rhyn. p. 295. n. 9.—Réaum., Ins.t. 111, tab, 26, fig. 7 à 41. — Georr., Histoire des Ins., LI, p. 497, n. 11, — Buru., Hand. der Ent., t. IL, p. 89, n. 4. — Long. 14 lig, . Corps entièrement d’un brun verdätre, arrosé, ou ayant des bouquets de duvet blanc ; antennes plus longues dans le mâle que dans la. femelle; corselet ayant ses côtés renflés et presque pellucides ; pattes d’un brun jaunâtre. — Se trouve dans toute l’Europe, sur les peupliers (populus nigra). 2. CHERMES ULMIr. ; Lan. Syst. Nat., t. IL, p. 737, n. 4. —Ejusd. Faun, Suec., n. 1002. — FaBr., Syst. Rhyn., p. 303; n. 2. — Se trouve dans les feuilles roulées des ormes, (Ulmus Campestris), France, 41 210 2” 3. CHERMES BUXI. Lans. Syst. Nat., t. 11, p.738, n. 7.— Réaum.. Ins., t. III, tab. 19, fig. 4 à 14. — Fasn., Ent. Syst., t. 11, p. 504, n. 5. — Corps verdâtre , avec les élytres et les ailes d’un brun jaunâtre. — Se trouve en- tre les feuilles du buis. France. 4. CHERMES ABIETIS. Lunn., Syst. Nat.,t. 11, p. 783, 0. 43; ejusd., Faun. Suec., n.1011. — Drcéer, Mém. pour servir a l'Hist. des Ins., t. III, p. 66, tab. 47, fig. 4 à 44. — Farr., Syst. hihyn., p. 305, n. 43. — Long. 1 lig. — Corps d’un brun rougeâtre, presque fari- peux; antennes plus pâles, ainsi que les pattes; ailes entièrement blanches. — Se trouve fréquemment dans les galles écail- lées qui sont fixées sur les pins. France, environs de Paris. 5. CHERMES CALTHÆ,. Linx., Syst, Nat.,t. 11, p. 738, n. 6; ejusd., Faun. Suec., n. 4005. — FaBr., Syst. Rhyn., p. 304, n. 9. — Corps rous- sâtre; antennes noires à leur extrémité ; corselet ayant des cercles noirs ; ailes blan- ches, ayant leurs nervures jaunâtres et un point brun. — Se trouve sur les fleurs du caltha palustris. France, environs de Paris. 6. CHERMES BETULEÆ, Linn., Syst. Nat.,t. II, p. 738, n. 9. — Corps grisâtre, assez pâle; abdomen roussâtre , ayant de larges lignes transver- sales noires, cinq en dessus et trois en des-" sous. — On trouve cetie espèce sur les ti- ges du bouleau {betula alba). France, en- virons de Paris. 7. CHERMES FICUS. Linx., Syst. Nat., t. II, p. 739, n. 47. M 2’ 0" COCCINIENS. — Réaux., Mém. ,t. IL, tab. 29, fig. 47 à 24.—Georr., Hist, des Ins.. t. 1, p. 484, n. 1,—Fagn., Syst. Hihyn., p. 306, n. 18. —Long. 2 lig. — Se trouve sur les figuiers (ficus carica). France, environs de Paris. 8. CHERMES PERSICÆ. Réaum., Mém., t. IV, tab. 4, fig. 4 et 2. — Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 505, n. 4. —Fagr., Syst. Rhyn., p. 304. n. 8. — $e trouve sur les tiges des pêchers (amygdalus persica). France, environs de Paris, RHIZOBIUS, Bury. ; Coccus, L. Dvrour. Corps court et épais. — Antennes com- posées de six articles. — Ailes compléte- ment nulles. — Abdomen dépourvu de tubes et tout autre appendice. Ce genre, établi par M. Burmeister, me paroît bien voisin du précédent; il ne s’en distinguerait guëre que par le nombre des articles aux antennes, l’absence des ailes ne pouvant pas être regardée comme un caractère bien impoïtant,. A. RHIZOBIUS PILOSELLÆ. Burs., [and. der Ent.,1. 11, p. 87, n. 4. — Long. 1 lig. — Corps jaunâtre ; antennes brunes, ainsi que les pattes; ces dernières extrêmement courtes. — Europe. Celte espèce se trouve sur une espèce de chicorée (hieracium pilosella). 2. RHIZOBIUS PINI. Burx., Hand. der Ent., t, I], p. 87, n, 2. — Long. : lig. — Corps brun, cou- vert de poils blanchâtres ; antennes et pat- tes brunes. — Europe. On rencontre cette espèce sur les pins (pinus sylvestris). SEPTIÈME FAMILLE. — COCCINIENS; GALLINSECTES, Lare. Caracteres. Antennes filiformes ou sé- tacées, composées de neuf à seize articles. Mäles privés de bec, ne prenant aucune nourriture , ayant deux ou quatre ailes. Femelles ailées ou aptères, munies d’un bec. — Tarses composés de deux ou trois articles. Cette famille renferme un grand nom- bre d'espèces, qui vivent sur les arbres et sur différentes plantes, et dont les femelles y demeurent fixées pendant toute leur vie, tant à l’état de larve qu’à l’état d’insecte parfait ; en général, elles ont le corps très- volumineux, et les pattes extrêmement courtes, qui leur servent à s’accrocher ou se fixer aux végétaux, mais qui ne leur per- mettroient pas d’en faire usage pour la marche ; les mâles seuls peuvent se dépla MONOPIILEBA. cer; ils sont ordinairement beaucoup plus petits que les femelles, et quand le temps de l’accouplement est vevu, ils voltigent autour d’elles et vont de l’une à l’autre pour les féconder. Sur beaucoup d’arbres l’on apercoit fré- quemment de petits corps ovalaires qui ressemblent à des galles ou à quelques ex- croissances ; leur couleur, jointe à leur forme, semble qu’ils font corpsavec l’écorce même ; mais quand on examine avec at- tention, l’on reconnoit que ce sont des in- sectes mupis d’un bec pour absorber la sève de la plante sur laquelle ils vivent, et de six pattes très-courles, qui sont enfoncées dansle végétal même, et qu’ilsappartiennent à la famille des Cochenilles; lorqu’on les observe au printemps, on les trouve tous à peu prés de la même taille; mais bientôt les femelles prennent un accroissement bien plus considérable et ressemblent tout- à-fait à des galles plus ou moins sphériques ou réniformes; toutes ces femelles s’accou- plent dans cet état, et elles pondent en- suite une trés-grande quantité d'œufs; elles sécrèlent au-dessous d’elles une matière cotonneuse ; ensuite elles périssent, leur peau se dessèche et devient un abri pour leurs œufs; d’autres femelles sécrètent ceite matière cotonneuse en très-grande abondance et en recouvrent entièrement leurs œufs ; les jeunes larves qui en sortent se répandent bientôt sur les tiges et les feuilles et y croissent pendant toute la belle saison pour reproduire à leur tour au printemps suivant. Ces insectes paroissent faire de grands torts aux arbres qu’ils attaquent; la sève qu’ils absorbent continuellement excite une surabondance de transpiration qui oc- casionne des nodosités sur l’arbre, et qui peuvent l’empêcher de porter des fruits. Plusieurs de ces insectes peuvent en quelque sorte dédommager des torts que les autres occasionnent ; en effet, personne n’ignore que l’éducation de la Cochenille ne soit une branche d’industrie très-consi- dérable. Dans un grand nombre de colo- nies, l’on cultive des champs immenses de nopals qui servent à la nourriture de ces insectes ; tous les ans, à une époque déter- minée, les nègres en font la récolte, et elles passent ensuite dans le commerce pour ser\ir à la teinture des étoffes; quel- ques autres espèces peuvent servir au même usage, mais il paroît que la couleur de la Cochenille proprement dite est beau- coup plus belle et d’un rouge plus vif. 211 C’est ainsi qu’elle a pu remplacer avar- tageusement la pourpre, dont on faisoit usage depuis les temps les plus reculés; mais, du reste, aujourd’hui la Cochenille a perdu beaucoup de sa valeur depuis que l’on emploie la garance, d Genres: Aleyrodes, Monophleba , Por- phyrophora, Dorthesia, Coccus, Lecanium, Aspidiotus. ALEYRODES, Larr., Bur. ; . Tinea, Linx. ; Phalæna, Georr, Corps farineux. — Antennes filiformes, composées de six articles : le second article trés-long. les troisième et cinquième d’é- gale longueur, — Yeux échancrés. — Ely- tres et ailes ovalaires, presque égales ; n'ayant qu’une seule nervure.— Tarses de deux articles. On ne connoît de ce genre qu’une seule espèce. Les mâles et les femelles sont éga- lement ailés ; les larves sont très-différentes des insectes parfaits, et lesnymphesrestent immobiles, se formant une couverture des dépouilles de la larve, Latreille placoïit ce genre dans la famille précédente , cependant il nous paroît ap- partenir à celles des Cocciniens. ALEYRODES CHELIDONII. Tinea.Proletella, Linn., Syst. Nat., t. II, p. 839, n. 374. — La Phalene culéi- forme de l’Eclaire, Georr.. Hist. des Ins.. t. Il, p. 472. — Réaum., Mém. Ins., t. II, p. 302 à 307, pl. 25, fig- 1 à 7. — Rœ., Gén, Ins., (ab. 23, fig. 18. — Aleyrode de l’Eclaire, Latr., Hist. Nat. des Crust. et des Ins., t. XIL, p. 347; ejusd., Préc. des car. des Ins., p. 93 ; ejusd., Gen. Crust. et Ins., t. LIL, p. 174.—Dum., Cons. gén. sur les Ins., p. 220, pl. 40, fig. 1.—Srépx., Catal., vol. IX, p. 367, n. 9975.— Bur., Hand. der Ent.,t. 11, p. 83, n. 4, tab. 2, fig. 7.— Long. + lig, — Corps jaunâtre ou rosé, couvert d’une maliére cotonneuse d’un blanc de neige; yeux noirs; élytres ayant chacune une tache élargie et un point peu marqués d’un brun noirâtre. — Gette espèce se trouve communément dans toute l’Europe, sur la grande éclaire (chelidonium majus), MONOPALEBA, Leacu., Larr,, Bur.; Chironomus, FaBr. ; Coccus, Georr., LIxn., RÉAUM. Antennes des mâles ayant plus de vingt articles, celles des femelles n’en ayant que 242 onze, tous comme grenus el garnis de longs poils. — Les mâles et les femelles ayant deux ailes épaisses et presque Co- riaces. — Abdomen terminé dans les mà- les par une soie courte. , On ne connoît de ce genre qu’un trés- petit nombre d’espéces. Les antennes le distinguent facilement de tous les autres. 4. MONOPHLEBA DUBIA. Chironomus Dubius, Fagr., Syst. Ent., p. 46, n. 40. — Monophlebus Atripennis, Buew., Hand. der Ent., t. 11, p. 80, n. 4. — Long. 3 lig. 2. — Corps d’un brun noi- râtre ; antennes tres-velues, plus longues que le corps; écusson rougeätre; élytres d’un rouge obscur à leur base, comme ar- rosées ; abdomen de la même couleur. — Cette espèce provient de l'ile de Java. 2, MONOPHLEBA FUSCIPENNIS. BurM., Hand. der Ent.,t. 11,p. 80, n. 2.—Long. 4 lig. =. — Corps d’un rouge orangé, velu dans la femelle ; tête et an- tennes brunes ; corselet de la même nuance ; ailes brunâtres, ayant deux lignes diaphanes ; pattes brunes.— Se trouve aux environs de Berlin sur différents arbres. PORPHYROPHORA , BranDtT, Bur. ; Coccus, Linx., FABr. Antennes sétacées, composées de neuf à quatorze articles dans les mâles, et de huit dans les femelles. — Abdomen muni d’un bouquet de poils. — Tarses n’ayant qu’un seul article. Les insectes de ce genre, qui ne difé- rent des Coccus proprement dits que par un petit nombre de caractères, sont pres- que tous propres à donner une teinture rouge. A. PORPHYROPHORA ARMENIACA. Buru., Hand. der Ent., t. II, p. 78, n. 4. —Porphyrophora Hamelii, BRanpr, Med. Zool., 2, Band., 355, n. 1. — Méem. de l’Acad. de Saint-Pétersb., Phys., vol. ILE, p. 2, p. 60, pl. 2. — Long. 4 lig. — Corps entièrement d’un brun rougeûtre; femelle presque globuleuse ; mâle ayant des antennes composées de quatorze arti- eles. — Se trouve en Arménie sur des poa, herbe commune. 2. PORPHYROPHORA POLONICA. Coccus Polonicus, Lanx., Syst. Nat., 1.11, p. 744, n, 17; ejusd., Faun. Suec. , DORTHESIA. n. 1023. — Fapr., Syst. Rhyn., p. 310, n. 26.—BReyn. E., 1V,c,4701.—Friscn., Ins., 5, p. 6, tab. 41. — Porphyrophora Frischii, Branp. et Rarzes., Med. Zool., 2, Band., p. 356, n. 2. — Porphyrophora Polonica, Burx., Hand. der Ent., t. IH, p. 78,n. , tab. 11, fig. 3 à 8. — Long. 4 lig. à 1 lig. !. — Corps d’un rouge de sang ; antennes du mâle composées de neuf articles ; femelle non globuleuse, ayant la forme d’un grain.—Cette espèce se trouve dans une grande partie du nord de l'Eu- rope, sur le scleranthus perennis. Elle faisait autrefois une grande branche d'industrie pour la Pologne, avant que la vraie Cochenille n’ait été importée ; sa cou- leur est presqu’aussi belle, mais cependant un peu plus obscure ; aussi n’eslt-elle pas au- tant estimée. Dans la Pologne et la Russie, on l’emploie encore pour la teinture de différentes étolles, DORTHESIA, Bosc, Larr., Bur. ; Coccus, Farr., Ouiv., Douts. ; Aphis, Lixx. Antennes filiformes , composées de neuf articles dans les mâles, et de huit seule- ment dans les femelles. — Le corps, seu- lement dans les femelles, couvert de fasci- cules lamelliformes et velus, avec les fais- ceaux postérieurs plus longs que les autres. — Les mâles n'ayant que l’extrémité de leur abdomen munie de bouquets de poils. — Tarses n'ayant qu’un seul article. On ne connoît de ce genre qu’un bien petit nombre d’espèces; les femelles sont errantes avant et après la ponte de leurs œufs; et elles n’ont pas entiérement la forme de galles, comme les vraies Coche- nilles. Le type du genre est DORTHESIA URTICÆ- Aphis Urticæ, Linx., Syst. Nat., t. LE, p.736, n. 30. — Friscn, Ins., 8, p. 34, pl. 47. — Coccus Dubius, Panz., Faun. Germ.. fase. 35, tab. 21. —Dorthesia Cha- racias, Bosc, Journ. de Phys. , fév. 1784, p-1à3, tab. 4, fig. 2, 3 et 4. — Coccus Characias, Dorrtx., Journ. de Phys., 4785, p. 207 à 211. pl. 4, fig. 44 à 16. — Fasr., Syst. Rhyn.,p. 311, n. 29. — Cochenille du Characias , Ouxv., Encycl. Méth., t. VI, p. 99. — Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XII, p. 368. — Dorthesia Characias, Lar., Gen. Crust. et Ins., t. III, p. 175.—L. Dur.. Hémip., LECANIUM. PI. 7, fig. 102. — Bunm., Hand. der Ent., t. Il, p. 76, n. 4, tab. 2, fig. 6 à 44. — Long. 4 lig. — Corps grisâtre, couvert d’une matière cotonneuse blanchâtre ; le mâle ayant les antennes et une queue ier- minale une fois plus longue que le corps; la femelle ayant quatre séries de bouquets de poils et un fascicule terminal épais et tronqué. — Cette espèce se trouve princi- palement dans la France méridionale ; elle vit particulièrement sur les orties et les euphorbes (urtica dioica et euphorbia cha- racias). COCCUS, Linx., Decéer, Fagr., OLrv., ; LATR.; Cochenille , GEOFFr. Antennes composées de dix articles dans les mâles, et de neuf dans les femelles, avec deux longues soies transversales, au moins dans les mâles: — Corps épais, mou, aptère dans les femelles, n’ayant point d’anneaux distincts, ayant deux ailes dans les mâles. — Tarses ayant deux articles. Ce genre se compose d’insectes dont toutes les femelles ont complétement l’ap- pareuce de galles; elles sont informes, globuleuses ou ovalaires. Leurs mâles sont ailés et incomparablement plus petits qu’elles. A. COCCUS CACTI. Linn., Syst. Nat., t. IT, pl. 2, p. 742, n. 22. — RÉaum., Mem. Ins., t. IV, pl. 7, . fig. 41 à 49.—Fagr., Syst. Rhyn., p. 314, n. 27. — Decéer, Mem. Ins.,t. 6, p. 447, n. 4, tab. 30, fig. 12, 43 et 44.—Bauscr., Hist. nat. des Coc., tab. 1, fig. À à 5. — Tayeri DE MENON VILLE, 7 raile de La culture du nopal et de l’éducation de la Cochen., Branpr et Rarzs., Med. Zool. Band. Zuweit., p. 217, tab. 26, fig. 6 à 42. — Burs., Hand. der Ent. , t. 11, p. 72, n. tab. 2, fig.1. — Long. 4 lig. ©; + à i lig. G': — Gorps d’un beau rouge carminé ; le mäle ayant ses ailes diaphanes, et ses soies caudales irès-longues ; la femelle glo- buleuse, farineuse, ayant des soies cauda- les quatre fois plus courtes que le corps. Cette espèce se trouve au Mexique, dont elle fait une des principales richesses ; l’on cultive, pour la nourrir, deschampsim- menses de nopal cochenilifère ( opuntia coccinilifera), et tous les ans les nègres en font la récolte ; elle est connue de tout le monde, par la belle couleur cramoisie qu’elle dorne, el qui devient écarlate en 213 mélangeant sa décoction avec une solution d’étain, par l’acide nitro-muriatique ; elle fournit aussi le carmin de cochenille dont on se seri pour la peinture. 2. COCCEUS ADONIDUM. Linx., Syst. Nat., t. 1, pl. 2, p. 740, n, 6. — Fagr., Syst. Rhyn., p. 307, n. 4. —Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 541, n.4. —Boucx., Schadl. Gort.Ins., 51.—LaTe., Reg. anim... 1. V, p. 331. — Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 75. tab. 2, fig. 2. — Corps d’un jaune rosé, farineux de toutes parts; le mäle ayant ses ailes et ses soies terminales pubescentes, de la même cou- leur ; la femelle est elliptique, munie d’ap- pendices de chaque côté, avec des-soies terminales épaisses, et trés-courtes. Cette espèce se trouve dans les serres chaudes, où elle paroît être acclimatée; elle vit sur différentes plantes, mais plus particulièrement sur des cactus, des coffea, justicia, musa, canna, etc. 3. COCCUS LACCA. Act. Acayl., 1781, p. 374, fig. a, b. — Coccus Ficus, Fagr., Syst. Rhyn., p. 308, n. & — Coccus Lacca, Branpr et RATz8., Band. Zweit., 226. 1ab. 26, 2, fig. 43 et 44. — Burm., Hand. der Ent., t. Il, —p. 75, n. 4. Long. 2 lig. +. —Corpsrou- geâtre, ovalaire , avec le dos caréné; an- tennes filiformes, n’ayant guère que la moitié de la longueur du corps; abdomen terminé par deux soies, qui ont à peu prés la même longueur que le corps. Cette espèce se trouve dans les Indes- Orientales, principalement sur des figuiers qui produisent la gomme laque, ficus reli- giosa et indica, et le rhamnus jujuba. LECANIUM, Izurc. ; Chermes, Georr.; Coccus, Linn,, FABr. Ce genre diffère peu du précédent, dont il ne devroit peut-être pas être séparé; il s’en distingue particulièrement par les tarses, qui semblent avoir deux articles; par la forme du corps, qui est différente chez les femelles ; les Cochenilles sont globuleu- ses ; les Chermes, au contraire, tant avant qu'après la ponte des œufs, sont aplatis, et les anneaux du corps sont distincts, ce qui n’a pas lieu chez les Coccus. Il existe un grand nombre d’espèces ap- partenant à ce genre. 4. LECANIUM HESPERIDUM. Coccus Hesperidum, Lanx., Syst. Nat., 214 t. LI, p. 799, n. 4; ejusd., Faun. Suec., D, 4015, — L'apn., Syst. Rhyn., p. 306, n.4, — Lecanium Hesperidum , Burx., Hand. der Ent., t. I, p. 69, n. 4.—Long. 4 lig. — Corps brunâtre , en forme de bou- clier, ayant le dos plus élevé, et d’une couleur plus obscure , et de chaque côté, prés du bord antérieur, deux lignes rayon- nantes, blanchâtres. — On trouve cette espèce sur les myrtes, les citronniers, les orangers, etc. 2. LECANIUM PERSICÆ. Coccus Persicæ, Sonr., Encon. Ins. Aust., p. 295, n. 586. — Réaum., Mém. Ins., tab. 4, pl. 3, fig. 6, g,g. ©, et pl. 4, m.m, d. —Farr., Syst. Rhyn., p. 307, n. 5. — Dum,, Consid. gén. sur les Ins., pl. 39, fig. 4. — Boucu., Schadl. Gart. 1ns., p. 50, n. 5. — Lecanium Persicæ, Burx., Hand. der Ent., t. II, p. 71, n. 3. — Long. 4 lig, — Corps brunûtre; ailes du mâle ayant leur bord antérieur épaissi et de couleur rouge ; la femelle ayant le corps plus gibbeux , en forme de bouclier. Cette espèce se trouve en Europe; elle vit sur les pêchers, amygdalus persica. 3. LECANIUM IICIS. Coccus Ilicis, Linn., Syst. Nat., 1. II, p. 740, n. 6. — Réaum , Mém., t. II, Ins., t. IV, tab. 5, fig. 40.—Farr.. Syst. Rhyn., p. 308. n. 7. — Branpr et Rarzs., Med., Zool Zweit. Band., p. 223. Cetle espèce se trouve dans le midi de la France, et dans toute l’Europe méridio- vale ; elle vit sur le quercus coccifera. L. LECANIUM TILIÆ. Coccus Tiliæ. Lan. , Syst. Nat., 1. II, p. 741, n. 11;ejusd., Faun. Suec., n. 1024. — Réaux., Mém. Ins.. t. IV, tab. 3, fig.4 à 3. — Grorr.. Hist. des Ins., t. 1, p. 507, n.9. —Farr., Syst. Khyn.. p. 309, n. 15. On trouve cette espèce sur les tilleuls (tilia europæa.) 5. LECANIUM CORYLI. Coccus Coryli, Linx., Syst. Nat., 1. XI, p- 740, n. 10; ejusd., Faun. Suec.,n. 41020. Georr., Hist. des Ins., 1, 1, p. 507, n. 40. —Réaum., Mém. sur les Ins., t. LV, tab. 3, fig. 4 à 40. Fazr., Syst. Rhyn., p. 308. Cette espèce se trouve sur les coudriers (cor ylus avellana). ASPIDIOTUS , Bouc. Ailes au nombre de deux dans les mâles, avec deux seules nervures. — Antennes ASPIDIOTUS. longues, sétacées, composées de neuf ar- ticles. — Bec court; les mâles ayant deux balanciers horizontaux, composés de deux articles : le premier court, épais. — Les tarses de deux articles. —Le corps arrondi, ovalaire chez les femelles, mou, divisé par anneaux. -— Abdomen terminé par un appendice de sa longueur. — Thorax ar- rondi, et plus court que la tête. M. Bouché, l’auteur de ce genre, en a fait connoïtre cinq espèces, dans un ou- vrage sur l’Hist. des Ins., considérés prin- cipalement dans leur état de larve et de nymphe. 4. ASPIDIOTUS NERII. Bouca., Schadl. Gart., p. 52, n. 4; ejusd., Nat. des Ins., p. 12, n.1.—Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 67, n 4, — Long. 1 à ! Jig. — Corps jaunâtre, fari- neux en dessus ; ailes hyalines. légérement rugueuses ; abdomen plus large que le tho- rax; corps des femelles ovale, déprimé, jaunâtre, soyeux à son extrémité, Cette espèce se trouve sur les lauriers, les arbousiers et nerium oleander, arbutus unedo, etc., magnclia, acacia, etc. 2. ASPIDIOTUS ROSÆ. Boucn., Schadl. Gart., p. 53, n. 2; ejusd., Nat. des Ins..p. 14, n. 2.—Bur., Hand. der Ent., t. 11, p. 68, n. 2. — Long. Là! lig. — Le mâle d’une couleur de chair, couvert de matière blanchâtre, ayant les deux premiers articles de ses‘an- tennes renflés; la femelle rouge, ayant un abdomen composé de sept anneaux, avec trois rangées de points enfoncés, et l’écusson blanc. Cette espèce a été trouvée sur la rosa centifolia. 3. ASPIDIOTUS LAURI. Bouca., Schadl. Gart. Ins., p. 53, n. 4; ejusd., Nat. des Ins.. p. 46, n. 4.—Burm., Hand. der Ent., 1. 11, p. 68, n 3. — Long. + lig. — Corps rougeûtre ; antennes du mäle plus courtes que le corps, et soyeuses ; la femelle rugueuse , avec l’ab- domen annelé, et l’extrémité anale avan- cée. — Trouvée sur des lauriers, laurus nobilis, etc. 4. ASPIDIOTUS ECHINOCACTI. Boucu., Schadl. Ins., p.53, n. 3;ejusd., Nat. des Ins., p. 15, n. 3. —Burs., Hana. der Ent.. t. II, p. 68, n. 6, fig. 50. — Long. + lig. — Le mâle, d’une couleur orangée, ayant les troisième et cinquième PHLOTHRIPS. e articles des antennes étranglés, le dernier presque cônique ; l’écusson linéaire ; la fe- melle jaune, lenticulaire, avec l’écusson ovale ; l’abdomen plus étroit que le thorax, frangé. — Se trouve sur les echinocactus otlonis et tenuispinus. HUITIÈME FAMILLE. Caractères. Corps excessivement étroit, plat et allongé. — Antennes composées de huit à neuf articles. — Palpes maxillaires ayant de huit à neuf articles. — Ailes iné- gales. parallèles. Cette famille n’est pas nombreuse en genres; le nombre des espèces connuesn’est pas trés-considérable, parce qu’étant toutes d’une petitesse extrême, il est fort difficile d’en récolter; cependant, dans ces derniers temps, un auteur, qui paroît s’être occupé sérieusement de cette famille, en a fait connoître quelques espèces nouvelles, et a augmenté le nombre des genres, qu’il sé- pare en deux familles, d’après la forme du dernier segment de l’abdomen chez les femelles. Ce caractère, quoiqu'il soit cer- tainement trés-important, ne nous paroît pas devoir constituer deux familles. Latreille ne regardoit les Thripsiens, connus aussi sous le nom de faux Pucerons, que comme un genre distinct à la famille des Aphidiens; cependant il s’étoit déjà aperçu, d’après les recherches de M. Straus, que les organes de la manducation chez les Thrips éloient trés-différens de ceux des autres Hémiptéres, et qu’ils paroissent se rapprocher davantage des Orthoptères. M. Burmeister, Hand. der Ent., les place avant les Orthoptères, qu’il rappro- che des Podurelles; les Thripsiens nous paroissent bien avoir quelque analogie avec les Orthoptères, mais cependant ils ont encore beaucoup de traits de ressemblance avec les Hémiptères. Du reste, la place qu’on doit leur assigner nous paroît en: core trop incertaine pour changer celle qu’ils occupent ; aussi les laissons-nous pour le moment où Latreille les avoit placés, en en faisant toutefois uue famille distincte. Tous les Thripsiens viventsur les fleurs; ils sont très-agiles, courent trés-vite, et ont tout-à-fait l’aspect des Staphylins (Or- 215 5. ASPIDIOTUS PALMATUM. Boucn., Nat. des Ins., p. 17,0. 5. —" Buru., Hand. der Ent., 1. 11, p. 69, n. 5. — Long. + à + de lig. — Le mâle, d’une couleur livide, avec les yeux trés-noirs, et les pattes postérieures renflées ; la femelle jaune , rugueuse , avec l’écusson blanc, — Se trouve sur les palmiers. — THRIPSIENS. dre des Coléoptères) ; mais ils sont tous de la taille la plus exiguë, ce qui les rend dif- ficiles à saisir. PHLOEOTHRIPS, Harrn., Burm. ; Thrips, Linn., DEGÉER, FABR., LATR. Antennes composées de huit articles ; les palpes maxillaires n’en n’ayant que deux. —Elytres et ailes sans nervures, com« plétement nues, retombant en croix, —Ab- domen ayant son dernier segment très-al- longé, très-étroit et en forme de canal. PREMIÈRE DIVISION. Ocelles et ailes nuls. 1. PHLOEOTHRIPS PEDICULARIS. Haun., the Ent. Mag., t. IL, p. 441, n. 4. — Burm., Hand, der Ent., t. U, p. 408. — Corps d’un brun marron; an tennes ayant leurs trois premiers articles jaunâtres ; abdomen brun, avec son extré- milé ferrugineuse ; pattes jaunâtres, avec les cuisses plus colorées. — Europe; se trouve partout. DEUXIÈME DIVISION. Ocelles et ailes existans, 2. PHLOEOTHRIPS ACULEATA. Thrips Aculeata, Fazr., Syst. Rhyn., p. 312, n. 1. — Phlæothrips, Hazmn. , the Ent. Mag., t. II, p. 441, n. 2. — Burx., Hand. der Ent.,t. Il, p. 409, n. 2. — Corps d’un brun noirâtre; antennes entié- rement jaunâtres; ailes de cette dernière couleur ; abdomen brun, ayant son tube fort allongé ; cuisses antérieures renflées et inermes , jambes et tarses jaunâtres, — France, etc. 216 3. PHLOEOTHARIPS ULMI Thrips Ulmi, Fasn., Syst. Rhyn., P. 313, 0. 5. — T'hrips Ortygis, Decéer., Mém. sur Les Ins., t. HI, tab. 4, fig. 8 313. — Phlwothrips Ulmi, Harm., the Ent. Mag., 1. I, p. 44, n. 3. — Bunx., Hand, der Ent. ,t. 11, p. 419, n. 3 — Long, 1 lig, :. — Corps noir; antennes ayant leurs articles gonflés, à peu prés d’é- gale longueur ; le second entiérement d’un gris-jaunâtre pâle; tous les suivants pâles seulement à leur base; patles noires, avec les articulations, les tarses et les jambes antérieures ferrugineuses ; les cuisses anté- rieures renflées et bidentées. — Cette es- pèce se trouve sous les écorces des ormes (ulmus campestris). 4. PRLOFOTHRIPS STATICES. Hazio., the Ent. Mag., 1. III, p. 443, n. 5. — Burs., Hand. der Ent.,t. 11, p. 409, n. 5.—Long. 1 lig. — Corps noir; antennes noires, ayant leur partie médiane d’un brun pâle; cuisses antérieures ren- flées ; l'extrémité des jambes et des tarses d’un brun pâle, — Europe ; se trouve très- communément sur les fleurs de l’urmeria maritima. LI 5. PHLOEOTHRIPS FLAVIPES. Ban, the Ent. Mag.,t. 111, p. 442, n, 4. — Burm., Hand. der Ent; t, IT, p. 409, n. 4. — Long. 1 lig. — Corps d’un brun marron; antennes ferrugineuses prés de la base ; abdomen ayant son extrémité ferrugineuse ; pattes de cette derniére cou- leur, avec les cuisses postérieures brunes dans leur milieu, les antérieures renflées. — Europe. 6. PHLOFOTHRIPS ALBIPENNIS. Burs., Hand. der Ent., t. 11, p. 410, n. 6.— Long. : de lig. — Corps noir; an- tennes de la même couleur, ayant leurs troisième et quatrième articles, la base des deuxième et cinquième, d’un jaunâtre pâle; ailes blanches, bordées d’une longue frange ; pattes noires, avec les jambes an- térieures blanches. — Se trouve souvent dans les fleurs de la valériane ( valeriana dioica). France, Allemagne. 7. Phlæothrips Coriacea, Hazi., loc. cit., p. 442, n. 6.—Burw., Hand. der Ent., t. 11, p. 410, n. 7. 8. Phlæothrips Annulicornis, Harm., loc. cit., p. 443, n. 7. — Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 610, n 8. PHLOEOTHRIPS. THRIPS, Linn., Decéen, FAgn., LATR. ; Heliothrips, Harw., Burx. ; Sericothrips, Harin. , Burx. ; Chirothrips, Limnothrips, Belothrinx et Aptinothrips, Haum, Corps linéaire, trés-étroit. — Antennes de huit articles. — Palpes maxillaires de trois articles. — Ailes longues, fort étroites, inégales, parallèles, trés-velues, inégale: ment frangées; les supérieures ayant deux nervures lougitudinales parallèles, sans nervures transversales. —Femelles munies d’un aiguillon en forme de valve. PREMIÈRE DIVISION. Heliothrips, Haun., Burw. Corps réticulé. A. THRIPS HOEMORRHOIDALIS. Boucu., Schadl. Garl. Ins., 42 ; ejusd., Nat. des Ins., p. 200, n. 4. — Heliothrips Adonidum, Hauro., the Ent. Mag., t. IL, p.445, n. 4. — Heliothrips Hæmorrhoida- lis, Burw:, Hand. der Ent., t. 11, p. 442, n. 4. — Long. 4 lig. — Corps noir; anten- pes livides, ayant leurs deux premiers ar- ticles bruns, et le sixième noir; abdomen de cetie couleur, avec son extrémité fer- rugineuse ; pattes livides. — France, Alle- magne ; se trouve sur différentes plantes, souvent sur des malvacées, DEUXIÈME DIVISION. Sericothrips, Hazin., Bur. Corps lisse. — Abdomen velu. 2, THRIPS STAPHYLINUS. Burm., Hand. der Ent., t. VI, p. 413, — Long. 1 lig. — Corps noir: antennes ayant leurs deuxième et troisième articles d’un ferrugineux clair ; pattes de la même couleur ; abdomen soyeux. — Cette espèce se trouve quelquefois très-communément dans les fleurs du houx (ulex europea). — France, Allemagne, etc. TROISIÈME DIVISION. T'hrips proprement dits. Corps lisse, — Abdomen écailleux ou glabre. THRIPS. 8. THRIPS MANICATA. Clirothrips Manicata, Hazin., the Ent. Mag. t. I, p. 444, n.1.—Burm., Hand. der Ent. ,t. 11, p. 413, n. 1.— Corps noi- râtre ; tête petite ; antennes courtes, com- primées; pattes antérieures trés-renflées. — Se trouve sur différentes graminées. — Europe. G. THRIPS DENTICORNIS. Limnothrips Denticornis, Haziv., the Ent. Mag., t. IL, pr 442, n. 2. — Thrips Denticornis, Burw.,. Hand. der Ent., t. 11, p. 414, n. 3.— Long. à de lig. —Corpsnoir; antennes ayant leur troisième article accu- miné en dehors, et le quatrième jaunâtre ; ailes antérieures nébuleuses; pattes anté- rieures renflées. — $Se trouve sur les gra- minées, les bruyéres, etc. Europe. 5. THRIPS CEREALIUM. Thrips Physapus, Kirs., Linn. Trans., t. LIT, p. 242. — Vassar.-Eann., Mém. Acad. Turin, XVI, LXXVI. -— Limno- thrips Cerealium, Hazu., the Ent. Mag., t. III, p. 445, n. 3. — Thrips Cerealium , Burm., Hanrt. der Ent., t. 11, p. 414, n. 4. — Long. 1 Lg. — Corps d’un brun ferru- gineux ; antennes annelées de blanc, à l'exception des premier et sixième articles ; pattes et abdomen également annelés de blanc. — France, Allemagne, etc. ; très- commun sur les graminées, 6. THRIPS ULICIS. Haun., the Ent. Mag., t. LIT, p. 446, n, 6. — Burm., Hand. der Ent.,t. II, p- 414, n.5. — Long. 4 lig. — Corps noir; ailes de la même couleur, avec leur base blanche. — Se trouve communément dans les fleurs du houx (ulex uropœus). Eu- rope. 7. THRIPS PHALERATA. Hazo., the Ent. Mag., p. 447, n. 7. — Burm., Hand. der Ent. 1. LI, p. 414, n. 6. — Corps noir; ailes de la même couleur, avec leur base et une bande avant leur ex- trémité d’un gris blanchätre. — Commun sur les fleurs du lathyrus pratensis. 8. THRIPS VULGATISSIMA. Thrips Pysapus, Decéer, Mem. sur les Ins., t. LIL, p. 4, tab. 4,fig.4.—Thrips Vul- gatissima. Harin., the Ent. Mag., t. III, p. 447, n. 11.— Burm., land, der Ent., t. LL, p. 414, n.7,—Long. 4 lig. — Corps noir; ailes de la même couleur; pattes blanches. — Très-commun sur toutes les fleurs de jardin ; Europe. 247 9. THRIPS URTICÆ. Fazr,, Syst. Rhyn., p. 313, n. 6. — Scr., Beyt., 31, tab. 4, fig. 25.—Hazin., the Ent. Mag. ,t. III, p. 448, n. 47. — Burm., {land. der Ent., t. IX, p. 415, n. 9. — Long. 4 lig.—Corps entièrement jaune, avec les élytres blanches.—Se trouve com- munément sur les orties, renoncules, etc. Europe. 10. THRIPS PHYSAPUS, Linn., Faun. Suec., n. 1027. — Haxip., the Ent. Mag., 1. LIL, p. 448, n. 414. — Burm., Hand. der Ent., t. II, p. 415, n. 8.—Long. 4 lig, — Corps noir; anten- nes pâles, avec la base et l'extrémité bru- nâtres ; élytres brunes; pattes noires, avec les jambes antérieures et les tarses jaunä- tres. — Commun sur les fleurs de chicora- cées. France, Europe. 11. THRIPS DECORA. Haumn., the Ent. Mag., t. IE, p. 449, n. 23. — Burm., Hand. der Ent. , 1. 1}, p. 416, n. 414.—Long. 4 lig.—Corps noir ; antennes de cette couleur, avec l’extrémité du second article, le troisième et la base du quatrième päles; paites noires, avec l'extrémité des jambes er des tarses d’un gris blanchâtre. — Europe. 12. THRIPS ACUMINATA. Haum., the Ent. Mag., t. II, p. 450, n. 28. — Burm. , Hand. der En“.,t. 11, p. 416, n. 16. — Long. à de lig. — Corps noir ; antennes d’un brun foncé; pattes brunes, avec les cuisses plus obscures, les antérieures renflées, convexes en dessous, — Se trouve sur les fleurs ; Europe. 43. Thrips Obscura. Mull. Zool., Dax., n. 1084. 44. Thrips Ulmifoliorum, Ha. , the Ent. Mag., t. LE, p. 447, n. 9. 45. Thrips Atrata. Hazin., loc. cit., p. 347, n. 10.— Se touve sur les roses. 46. Thrips Cynorrhodis. Ha. , loc. cit, p. 448; 12: 47. T'hrips Glossulariæ, Hair. , the Ent. Mag., t. 111, p. 445, n. 43. 48. Thrips Fuscipennis. Haum., loc. cit., p. 448. n. 45. 49. T'hrips Ericæ. Warxin., loc. cit., p. 448, n. 16. — Se trouve sur la bruyère. 20. Thrips Corymbiferarum. Han. , Loc. cit., p. 449, n. 48. 21. Thrips Discolor. Ham. , loc. cit., p. 449, n. 20. 218 22, Thrips Livida. Haxin., loc. cit,, p. 449, n. 21. — Sur le houx (ulex euro- pœus). 23. Thrips Primulæ. Hau., the Ent. Mag., 1. I1I,p. 449, n. 22. — Burm., Hand. der Ent. ,t. 11, p. 415, n. 10. — D'un gris jaunâtre.—Se trouve sur les pri- mevères. 24. Thrips Dispar. Haim. , the Ent. Mag., t. 11, p. 449, n. 24.—Burm., Hand. der Ent., 1. 11, p. 516, n. 12.—Se trouve sur diffrentes graminées. 25. Thrips Brevicornis. Ham, loc. cit., p. 449, n.25. — Burm., Hand. der Ent.,t. 1], p. 416, n. 43. 26. Thrips Subaptera. Hazm., loc. cit., p. 450, n. 26. — Bur., Hand. der Ert., t. I], p. 416, n. 44.— D'un brun noirâtre. —S$e trouve sur le plantago maritima. 27. Thrips Pallens. Haxn., loc. cit., p.450, n. 27. — Buru., Hand, der Ent., t. II, p. 416, n, 45. Et peut-être encore quelques autres. ÆOLOTHRIPS, Harn., Bus. ; Melanothrips, Hazn., Burm, Ce genre diffère du précédent par les antennes, qui sont composées de neuf arti- cles, et par les élyires ou ailes, qui sont pourvues de nervures transversales. A. ÆOLOTHRIPS OBESA. Melanothrips Obesa, Hazm., the Ent. ÆOLOTHRIPS. Mag.,t. III, p. 250, n. 4.—Burm., Hand. der Ent. ,. 11, p. 417. — Long. 4 lig. — Corps noir; élytres à peu près de la même couleur, un tant soit peu plus claires. — Se trouve dans les fleurs de réséda et de renoncule ; Europe. 2. ÆOLOTHRIPS FASCIATA. Thrips Fasciata, Van. , Faun. Suec, , n. 4030, — DEcéER, Mém. sur les Ins., t. II, p. 48, n. 4.—Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 385, n. 3. — Fasr., Sys!. Rhyn., p. 314, n. 7. — Æolothrips Fasciata, Haun., the Ent. Mag., t. 111, p. 451, n. 4. — Burx., Hand. der Ent.,t. II, p. 417, n. 1.—Long. 4 lig. — Corps noir; élytres de lamême couleur, avec leur base, une bande dans leur milieu et leur extré- mité blanches. — France, Europe; se trouve dans les fleurs de réséda et quelques composées. 3. ÆOLOTHPRIPS VITTATA. Ham. , the Ent. Mag. t. III, p. 451, np. 2 — Burs., Hand. der Ent.,t. II, p. 418, n. 2. — Corps noir; élytres ayant leur base et la moitié de leur côte anté- rieure blanches. — Europe, 4. ÆOLOTRHIPS ALBICINCTA. Haun., the Ent. Mag.. 1. III, p. 454, n. 3. — Bunm., Hand. der Ent., t11, p. 418,0. 3. — Corps noir, PE de cette couleur, avec leur premier article blanc: abdomen ayant son premier seg- ment blanc et son extrémité ferrugineuse. CINQUIÈME ORDRE. HYMÉNOPTÈRES. Les Hyménorrères se reconnoissent faci- lement à leurs quatre ailes, qui sont tou- jours complétement nues, dont les supé- rieures, plus grandes que les autres, sont pourvues d’un grand nombre de nervures, mais dépourvues de réticulation, comme chez les Névroptères; à leur bouche com- posée de mandibules, de mâchoires et de deux lèvres ordinairement étroites. plus propres à absorber les sucs nutritifs qu’à la mastication, et même réunies, dans plu- sieurs, de manière à former seulement une trompe ; ils ont aussi quatre palpes, deux maxillaires et deux labiaux ; trois ocelles, ou yeux lisses; des antennes filiformes ou sétacées, variant quelquefois d’un sexe à l’autre ; un thorax, dont le prothorax très- court; des ailes croisées horizontalement sur le corps: des tarses de cinq articles, n’offrant jamais de division. Toutes les femelles d' Hyménoptères sont munies, soit d’une tarière, soit d’un aiguil- lon; les premières se servent seulement de leur tarière pour percer des bois, des tiges, ou quelque autre substance afin d’y déposer leurs œufs ; les autres se servent de leur aiguillon qui, à la base, est muni d’une petite vésicule de venin, soit pour faire périr d’autres insectes qui serviront à la nourriture de leurs larves, soit pour s’en servir contre leurs ennemis. Les Hyménoptères sont beaucoup plus répandus dans les contrées méridionales que dans le Nord; tous subissent des méta- morphoses complètes ; presque loutes leurs larves ressemblent à des vers, beaucoup étant complétement dépourvues de pattes. Celles des premières familles ressemblent à des chenilles, el pour cette raison ont été nommées fausses chenilles : elles ont à leurs premiers segmens six paties, que . l’on appelle écailleuses, qui représentent les six pattes de l’insecte parfait; et aux 4 segmens postérieurs de douze à seize pattes membraneuses ; toutes ont une tête écail- leuse, munie de mandibules et de mâchoi- res, et d’une lèvre dont l’extrémité pré- sente une filière pour le passage de la ma- tière soyeuse que la larve doit employer pour la construction de la coque qui l’en- veloppera à l’état de nymphe. Les larves se nourrissent de substances , soit végétales, soit animales; celles qui sont pourvues de pattes se servent de vé- gétaux ; celles, au contraire, qui ne peu- vent se mouvoir, vivent d’alimens que ieur apporte la mère. D’autres Hyménoptères déposent leurs œufs dans le corps de diffé- rens insectes, principalement à l’état de larve; et leur progéniture se développe aux dépens de ces derniers. Plusieurs familles d’Hyménoptères cons- truisent des nids pour loger leur progéni- ture , et les larves sont élevées par des in- dividus dépourvus de sexe, ou du moins dont le sexe, étant tout-à-faitrudimentaire, les rend impropres à la reproduction, et qui s’occupent seulement de la construc- tion du nid et du soin qu’exige les larves pour leur conservation. Les Hyménoptères sont peut-être, dans toute la série entomologique, ceux des insectes qui offrent les mœurs les plus in- téressantes et plus dignes de fixer l’admi- ration ; aussi, quelques auteurs ont-ils passé leur existence à observer les mœurs de quelques-uns d’entre eux; c’est ainsi qu'Hubert, père et fils, et Latreille nous ont donné les détails les plus intéressans sur Ja manière de vivre des Fourmis et des Abeilles. On a aussi quelques travaux remarqua- bles sur leur classification, mais certaine- ment que l’étude des espèces est encore loin d’être trés-avancée. Linné leur sppliqua le premier la de= 220 nomination d’Hyménoptères, désignant par ce nom la consistance membraneuse de leurs ailes; Fabricius les désigne sous le nom de Piezata, qui n’a pas été plus adopté que les différens noms que Fabricius a cru devoir changer. Mais, un auteur qui a certainement con- tribué d’une manière bien heureuse à faire connoître les Hyménoptères, est Jurine, qui, ayant fait une étude attentive et com- parative des nervures des aïles, trouva de bons caractères pour la distinction des gen- res, surtout étant ajoutés à ceux que peu- vent offrir les différentes parties de l’in- secte. Latreille, profitant de ce travail , divisa les Hyménoptéres d’une manière qui pa- roît assez naturelle; il les divise d’abord en deux grandes sections: Ja première com- prend tous ceux dont les femelles sont mu- nies d’une tarière; la seconde, toutes celles qui sont munies d’un aiguillon. M. Lepelletier de Saint-Fargeau, qui s’est occupé avec beaucoup de succés, de Pordre des Hyménoptères, dans un ou- vrage récent (faisant partie des Suites à Buffon) a pensé que l’on pouvait mieux commencer les Hyménoptères qu’en pre- nant d’abord les Térébrans; c’est-à-dire, ceux pourvus d’une tarière ; et il place en premiére ligne les Fourmis, les Abeilles, les Guêpes, parce que ces insectes cons- truisent des nids, prennent soin de leur progéniture, tandis que les autres l’aban- donnent entiérement à sa destinée ; il sem- ble donc, en effet, qu’ils aient un instinct supérieur aux autres et que leur organisa- TÉRÉBRANS. tion est plus développée: il est certain que l’idée émise par M. Lepelletier de Saint- Fargeau semble présenter au premier abord une vérité évidente; mais quand on réflé- chit qu’en prenant en considération les mœurs vraiment admirables des Fourmis et des Abeilles, on ne devrait pas seule- ment les placer avant les autres familles d'Hyménoptères, mais avant tous les au- tres insectes qui ne nous offrent rien de semblable, à l'exception des Termites. D'ailleurs, cette intelligence apparente n’est vraisemblablement qu’un instinct qui les conduit à faire des nids composés de loges régulières qui ne varient jamais, et n’ont jamais varié depuis que leur espèce existe ; c’est pourquoi nous n'avons pas Cru devoir adopter la classification de. M. Le- pelletier de Saint-Fargeau, maïs bien plu- tôt celle de Latreille, qui est plus facile à étudier. Outre que les Térébrans semblent plus parfaits sous ce rapport, que leurs ailes ne se replient pas et qu’elles sont pour- vues d’un bien plus grand nombre de ner- vures. M. de Romand, entomologiste zélé, qui prépare en ce moment un travail sur les nervures des ailes des Hyménoptéres de- vant servir à la distinction des genres, et dont je dois la communication à son obli- geance, regarde aussi les Térébrans comme devant commencer l’ordre des Hyménop- tères. A l’exceplion de ces travaux , que nous venons de signaler, l’on n'a fait sur les Hy- ménopières que quelques mémoires peu considérables et quelques monographies. PREMIÈRE SECTION. TÉRÉBRANS. Caractères. Abdomen muni d’un tarière chez les familles. Cette section se divise en deux grandes tribus et en huit familles. La première est celle des TENTHREDI- RIENS, qui renferme un certain nombre de genres et une très-grande quantité d’espé- ces; ce sont des insectes, en général, de moyenne taille, qui ont recu le nom de mouches & scie, parce qu’en eflet les fe- melles sont munies d’une tarière dentelée en scie, qui leur sertà couper lestiges pour y déposer leurs œufs. Les Tenthrediniens sont répandus dans toutes les parties du monde ; mais l’on en rencontre beaucoup en Europe La seconde famille est celle des Urocé- RIENS, qui a beaucoup d’analogie avec la précédente et qui ne renferme que trés- peu de genres , eux mêmes peu nombreux en espéces. Les Evaxraciens forment la troisième TENTHREDINIFNS. famille ; ils commencent la série de ceux dont les larves sont apodes, parasites ou carnassières ; leurs genres sont peu nom- breux ainsi que les espèces qu’ils renfer- ment. Les icangumoniens forment la quatrième famille ; elle est excessivement nom- breuse en genres et en espèces ; les Zchneu- moniens sont répandus dans toutes les par- ties du monde; ils se reconnoissent facile- ment à leur corps élancé, et à la tarière des femelles qui ressemble à un triple dard continuellement en vibration; cette tarière leur sert à percer les végétaux ou les in- sectes où elles doivent déposer leurs œufs, La cinquième famille est celle des Cyxr- PHIENS ou GAzLicoLes de Latreille, qui se compose , en général, de très-petits in- sectes qui ont une tarière roulée en spi- rale dans l'intérieur de l’abdomen, qui leur sert à percer les végétaux, sur lesquels ils font venir des excroissances considérables, dont plusieurs sont employées dans le com- merce , telles sont les noix de galle, galle du Levant. Gette famille renferme un petit nombre de genres, dont plusieurs renfer- ment une lrés-grande quantité d'espèces. Les Cuazciniexs forment la sixième fa- mille; ils sont en général de très-petite taille ; leur tarière est apparente et leurs larves vivent parasites dans des œufs, des chenilles ou des chrysalides ; cettes famille a beaucoup d’analogie avec la précédente ; 224 la forme des antennes et de Ja tarière sont les caractères les plus propres à les distin- guer ; on trouve de ces insectes dans lou- tes les parties du monde, mais le plus grand nombre de ceux que l’on connoît sont propres à l’Europe. Les Oxyuriens de Latreille constituent la septième famille ; elles est assez nom- breuse en genres, et leurs habitudes ne sont pas bien connues; les femelles sont munies d’un tarière à peu près semblable à celle des Chalcidiens. Enfin, la dernière famille de cette section estcelle des GHRYS1DIENS; cesont desinsectes qui on! une tarière formée per les derniers segmens de l’abdomen, et dont l’extrémité se termine par un petit aiguillon; aussi cette famille fait elle le passage de cette sec- tion à la suivante ; elle est peu nombreuse en genres ; leurs espèces sont répandues dans toutes les parties du monde ; toutes offrent les couleurs les plus éclatantes de vert, de rouge et d’or, ce qui leur a fait donner le nom de Guépes dorées. Elles sont en géné- ral d’une taille peu considérable, mais les plus petites ne sont pas les moins belles. Telles sont les familles qui, d’après la classification de Latreille, constituent la première section de l’ordre des Hyménop- tères; plusieurs sont trèsnombreuses en espèces ; mais cependant la seconde section nous offre un plus grand nombre de fa- milles, dont quelques-unes renfermentune très-grande quantité de genres. PREMIÈRE FAMILLE. — TENTHREDINIENS. Caractères. Mandibules fortes et den- iées. — Palpes maxillaires de six articles, Jabiaux de quatre. — Antennes de différen- tes formes, composées de plus de dix arti- cles, — Les quatre ailes toujours divisées en un trés-grand nombre de cellules. —Ab- domen arrondi postérieurement , composé de neuf anneaux, tellement joint au cor- selet, qu'il semble n’en être que la suite, offrant à son extrémité, dans les femelles, une double tarière mobile, écailleuse, dentelée en scie, pointue, logée entre deux autres lames qui lui servent d’étui. Les femelles se servent de cette tarière pour fendre des tiges dans lesquelles elles déposent un œuf, qu’ellesrecouvrent d’une matière écumeuse , que l’on présume pro- pre à empêcher l’ouverture de se fermer; ses entailles augmentent aussi de volume et forment dans certains sens des excrois- sances qui servent de domicile aux larves; mais cependant la plupart vivent sur les végétaux, et se nourrissent de leurs feuilles. Elles ressemblent beaucoup aux chenilles, par leurs formes et leurs couleurs ; mais le nombre de leurs pattes membraneuses est de quatorze à seize, tandis que les che- nilles n’en ont jamais plus de dix ; elles ont reçu le nom de fausses chenilles; plusieurs se roulent en spirale, et d’autres se relè- vent le corps en forme d’arc; pour se mé- tamorphoser en nympbhe, elles se filent une coque, soit sur les plantes où elles ont vécu, soit dans la terre ; elles restent sou- vent pendant plusieurs mois à l’état de larve, dans l’intérieur de leur cocon, et ne se transforment en nymphe que peu de jours avant d’arriver à l’état parfait. Genres : Lyda, Xyela, Tarpa, t ephus; Athalia, Cimbex, Abia, Perga, Hylotoma, Phytia, Pterygophorus, Cryptus, Lophy- rus, Cladius, Pristophora, Nematus, Ten- thredo, Dolerus. LYDA, Fazr., Kiuc, Leacu, Lep.; Pamphilius, LaTR.; Cephaleia, Jur., PANz.; Tenthredo, Laxx., Decéer, Fourc., Rossi, Panz. Antennes sétacées, composées d’articles nombreux, le premier et le troisième plus longs que les autres. — Mandibules trés- grandes , bidentées.—-Les ailes ayant deux cellules radiales; la première semi-circu- laire, la seconde plus Jongue, et quatre cellules cubitales presque égales; la pre- mière recevant la première nervure ré- currente, la troisième la seconde; et la quatrième n’atteignant pas le bord de l'aile. — Jambes intermédiaires et postérieures muuies de trois épines dans leur milieu. — Tariére de la femelle dépassant l’extré- mité de l'abdomen. Ce genre renferme des espèces de toutes les parties du monde ; leurs larves sont dé- pourvues de pattes membraneuses. A. LYDA, ERYTHROCEPHALA. Tenthredo Érythrocephala , Panz., Faun. Germ., fig. 9.— Cephaleia Erytro- cephala, Jur., p. 67. — Lyda Erytroce- phala, Fazr., Syst. l’iez., n. 1. — KLuG, Bert. Mag., 1803, p. 280, pl. 14, fig. 4. — Lep. Sr.-FARGEAU, Mon. des Tent.,p.4,n. — Long. 5 à 6 lig. — Corps ferrugineux ; antennes noires; mandibules ayant leur ex- trémité d’un bleu noir ; thorax et abdomen d’un bleu noirâtre ; ailes d’un brun violacé; pattes d’un bleu noir, avec l’extrémité des cuisses et les jambes antérieures ferrugi- neuse, — Se trouve en France et en Alle- magne; fort rare aux environs de Paris. 2. LYDDA PUNCTATA. Fasr., Syst. Piez., n. 7. — Tenthredo Punctata, Coo., tab. 3, fig, 9. — Pamphi- lius Punctatus, Larr., n. 21. — Lyda Punctata, Kiuc, Berl. Mag., 1808, p. 377, pl. 44, fig. 2. — Lep. Sr-Farcgau, Mon. des Tent., p. 6, n. 44. — Long. 4 à 5 lig. LYDA, — Corps noir; antennes de la même cou- leur; tête irréguliérement tachetée de brun ; mandibules blanchâtres: corselet noir, ayant une ligne à sa parlie antérieure et deux taches dorsales blanches: écusson de cette dernière couleur ; aïles diaphanes, avec leurs nervures noires; pattes noires, avec les tarses noirs à leur base ; abdomen noir, ayant de chaque côté des lignes blan- ches.— France, environs de Paris, 3. LYDA ARBUSTORUM. Far., Syst. Piez., n. 15. — Pamphi- lius Arbustorum, Latr., Enc., n. 20. — Lyda Arbustorum, KLiuc, Mag. Berl., 4808, p. 282, — LEP. Sr-FarcEeau, Mon. Tent., p. 6, n. 15. —Long. 4 lig.— Corps noir; antenues de la même couleur ; tête noire, avec la bouche jaunâtre; corselet ayant ses angles blanchâtres; écusson de la même couleur ; ailes diaphanes, avec le point marginal blanc, et leurs nervures brunes; paltes testacées; abdomen noir, avec les troisième, quatrième et cinquié- me segments, ferrugineux.— Cette espèce se trouve dans le nord de la France, en Al- lemagne , en Angleterre, etc. 4. LYDA SYLVATICA. Fasr., Syst. Piez., n. 2, ©. -— Lyda Nemorum, ejusd., loc. cit., n. 8, g. — Tenthredo Sylvatica, Panz. Faun. Germ., fig. 40, ® .—Cephaleia Nemorum, ejusd., loc. cit.. n.8, G.— Cephaleia Sylvatica, Jur., p. 69,—Lyda Sylvatica, Kiuc, Bert. Mag., 1808, p. 276, pl. 44, fig. 5. — Ler. Sr-FarGzau, Mon. des Tent., p. 9, n. 96. — Long. 5 à 6 lig. — Antennes jaunûtres, avec leur premier article noir en dessous ; tête noire, avec les mandibules testacées; les palpes et une tache postérieure jaunâ- tres; corselet noir, avec le point de l’in- sertion des ailes jaunâtre; cuisses de la même nuance; ailes diaphanes, légère- ment jaunâtres; paltes jaunes, avec les hanches et la base des cuisses, noires ; ab- domen noir ; le mâle se distingue de la fe- melle, par le bord de son chaperon, et une ligne interrompue en avant des yeux, de couleur jauâtre. Cette espèce se trouve en France; elle n’est pas commune aux environs de Paris. 5. LYDA PRATENSIS. Fazr., Syst. Piez., n. 10. — Cephaleia Pratensis. Jur., p. 67. —Lyda Pratensis, Le. Sr-Farc£au, Mon. des Tent.— Long. 5 lig. — Antennes jaunes, avec leur pre- mier article noir ; tête et corselet noirs, va- TARPA. riés de jaune ; ailes diaphanes; pattes jau- nes; abdomen noir en dessous, jaune en dessus et sur les côtés. Gette espèce se trouve en France, en Allemagne, elle est rare aux environs de Paris ; elle a été trouvée à Fontainebleau. 6. LYDA BETULÆ. Fasr., Syst. Piez., n. 8. — Cephaleia Beiulæ, Jur., p. 67. — Panz., Faun. Germ., fig. 18. — Tenthredo Betulæ. DE Vrzz., n. 119. — ScaranK, Faun., n. 670, Rossi, Faun. Etruse., n. 734. —Lyda Be- tulæ, Kiue, Berl. Mag., n. 1808, p. 273. Lee. Sr-Fauçrau, Mon. des Tent., p. 12.— Long. 4 lig. — Antennes d’un jaune-tes- tacé pâle; tête de la même couleur; les mandibules ayant leur extrémité noire; corselet noir , avec son bord antérieur jau- pâtre; ailes jaunâtres, diaphanes; patles d’un testacé pâle; abdomen de la même nuance, avec une tache sur le huitième seg- ment et son extrémité noirs. — Europe; se trouve aux environs de Paris, mais rare- ment, 7. LYDA FALLAX. Lee. Sr-Farçeau, Mon. des Tent., p.13, n. 37. — Long. Alig. — Antennes testa- cées, plus jaunes à leur base ; têle jaune, avec tout son sommet noir; corselel noir en dessus, avec les côtés et le dessous jau- nâtres; ailes diaphanes, avec leur côte marginale jaune, et leurs nervures testa- cées; pattes jaunâtres; abdomen entière- ment jaune en dessous, ayant en dessus les deux premiers segmens noirs ; le troi- sième noir, ayant de chaque côté une tache jaune; les quatrième et cinquième testacés, avec leur bord supérieur jaune ; les autres noirs, avec les côtés testacés. — Cette es- pèce se trouve en France, aux environs de Paris, 8. LYDA HISTRIO. Pamphilus Histrio, Latr., Enc., n. 12, — Lyda Histrio, LePELL. DE SAINT-Farc., Mon. des Tent., p.23, n.38.—Antennestes- tacées, avec leur premier article plus jaune et les derniers noirâtres ; têle noire, variée de jaune, avec le chaperon de cette der- nière puance ; corselet noir, tacheté de jaune ; ailes diaphanes , légèrement jaunä- tres , avec leurs nervures un peu plus co- lorées; pattes d’un jaune pâle; abdomen de cette derniére couleur en dessus, et noir en dessous, avec des taches latérales jaunes.— France, environs de Paris. 225 XYELA , Darem., Ler. Sr.-Farc.; Pinicola, LATR.; Mastigocerus, KLue. . Antennes longues, coudées après le troisième article, composées de douze articles: le premier long et épais; le se cond presque glubuleux ; le troisième trés- long ; ies autres fort petits. — Ailes ayant trois cellules radiales, dont la première plus petite ; trois cellules cubitales, dont la première reçoit la première nervure ré- currente , La seconde et la troisième n’at- teignant pas l'extrémité de l'aile. — Jam- bes intermédiaires et postérieures munies d’une épine dans leur milieu, — Tarière de la femelle dépassant l'extrémité rénale, Ce genre ne renferme que trés-peu d’es- péces propres au nord de l’Europe, Le type est le XYELA PUSILLA, Darw., Analec. Ent.— Lep. Sr-Farc., Mon. des Tent., p. 4, n.1.— Long. 2 lig — Corps d’un brun noirâtre ; antennes bru- nes, jaunätres en dessous; tête et corselet bruns, irrégulièrement tachetés de jaune; ailes diaphanes; pattes jaunâtres; abdo- men noir, avec l'extrémité d’une jaune pâle. —Se trouve en Suède, en Allemagne. TARPA, Fasr., Leacu, KLue, Lep. DE S4inT-Farc. ; Megalodontes, LaATR. ; Cephaleia, Jursx. ; Tenthredo , Boisp., Panz., Co. Ântennes pectinées dans les mâles, pec- tinées ou en scie dans les femelles, compo- sées d’articles nombreux : les deux pre- miers droits, les autres insérés oblique- ment. — Mandibules grandes et bidentées. — Ailes ayant deux cellules radiales; la première sémi-circulaire, la dernière fort grande; et quatre cellules cubitales: Ja première petite, les autres presqu’égales entre elles; la deuxième recevant la pre- mière nervure récurrente, et la troisième la seconde ; la quatrième n’atteignant pas l'extrémité de l’aile. — Jambes intermé- diaires et postérieures munies de deux épi- nes dans leur milieu. Ge genre se reconnoît facilement à ses antennes pectinées; il renferme peu d’es- pèces ; elles sont propres à l’Europe et au nord de l'Asie. 224 TARPA CEPHALOTES. Fasn., Syst. Piez.,p. ,n. A.— Ten- thredo Cephalotes, Coques., tab. 3, fig. 8. —T'arpa Cephalotes, Lep. pe Saint-Farc., Monog. des Tenthr., p. 15,n. 13. — Corps noir ; tête ayant trois taches entre les yeux et une lunule en arrière des yeux de cou- leur jaune ; l'extrémité des palpes et des mandibules ferrugineuse ; antennes avec leur premier article testacé, le second noir, les troisième et quatrième testacés, et les autres d’un brun noiratre: corselet noir, orné de points jaunes; ailes diaphanes, brunes au bord extérieur, avec leurs ner- vures testacées; pattes de cette dernière nuance , avec la base des cuisses antérieu- res et intermédiaires noire ; abdomen noir, plusieurs de ses segmens ayant leur bord inférieur jaune, — Se trouve en France. CEPHUS, Fagr., LaTe., LEP. ; Trachelus, Jur, ; Sirex, Coques.; Astatus, KLuc, Panz. Antennes épaissies vers leur extrémité, composées d’articles nombreux : les pre- mier, troisième, quatrième, cinquième assez longs; les autres fort petits. — Man- dibules munies de trois dents au côté in- terne, dont la médiane plus petite que les autres. — Ailes ayant deux cellules radia- les ; la première petite, presque carrée ; la seconde très-grande ; et quatre cellules cu- bitales à peu prés égales : la seconde rece- vant la première nervure récurrente; Ja troisième la seconde; la quatrième attei- gnant l’extrémité de l'aile. — Les jambes intermédiaires et postérieures munies dans leur milieu d’une petite dent. 4. CEPHUS COMPRESSUS. Far., Syst. Piez., n. 2, — Trachelus Compressus, Jur., p. 72.—Sirex Compres- sus, Coo., Icon., 1.11, fig. 4 9. — Ten- thredo Prolongata, Fourc., Ent. Par., p. 4.—Cephus Compressus, Ler. pe Sainr- Farc., Monog. des T'ent., p. 18, n. 51. — Long. 4 lig. — Tête noire ; antennes de la même couleur ; mandibules et palpes jau- nes; corselet noir; ailes diaphanes ; pattes antérieures et intermédiaires blanches, avec les cuisses noires; les postérieures noires, avec les articulations blanches ; ab- domen ferrugineux, ayant ses deux pre- miers segmens et son extrémité noirs. — Se trouve aux environs de Paris. 2. CEPHUS PYGMÆUS. (P1. 4, fig. G.) Fasn., Syst. Piez.,p. ,n. 3,— Ban- ATHALIA. chus Spitipes, Pawz. , Faun, Germ., fig, 17. — Sirex Pygmœus, Coo. , Icon., tab. 41, fig. 2 ©. — Trachelus Pygmaœus, Jur., n.72.—Cephus Pygmœus, LEP. DE SaNt- Farc., Mon. des Tent., p. 49, n. 52. — Long. 4 lig. rps noir ; lêle et antennes de la même r; mandibules et palpes jaunâtres; ces derniers ayant leur dernier article noir; corselet entiérement noir ; ailes diaphanes; pattes antérieures et in- termédiaires jaunes, avec les cuisses noi- res ; les postérieures noires, avec les arti- culations grisàtres ; abdomen noir, avec le bord postérieur des quatrième , sixième et septième articles jaune.—France, environs de Paris. 3. CEPHUS MANDIBULARIS. Ler. DE Saint-Farc., Mon. des Tent., p. 19, n. 54. — Long. 4 lig. — Corps noir; têle et antennes de la même couleur; mandibules jaunes ; palpes de la même couleur , avec leur dernier article noir; corselet noir, avec un point jaune ; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes; pat- tes antérieures noires, avec des lignes jau- nes; pattes intermédiaires et postérieures entiérement noires; abdomen noir, avec les sixième, septième et huitième segmens et une petite tache de chaque côté jaunä- tres. — Frante, environs de Paris. 4. CEPRUS TABIDUS. Fase., Syst. Piez., n. 6.— Sirex Tabi- dus, Coo., Icon., tab. 11, fig. 4.—Astatus Tabidus, Panz., Faun. Germ., fig. 44 — Trachelus Tabidus, Jun. , p. 72.—Cephus Tabidus, Lep. pe Sainr-FarG. , Monog. des Tent., p.20, n. 57.—Long. 4 à 5 lig.— Corps noir ; tête et antennes de la même couleur ; palpes et mandibules jaunâtres, corselet entiérement noir; ailes diaphanes; pattes noires, avec les jambes antérieures jaunes; abdomen noir, ayant ordinaire: ment les segmens, de trois à huit articles, tachetés de jaune de chaque côté.— France, environs de Paris. ATHALIA, Leacu, Larr., LEP. ; Hylotoma, Fazr. ; Tenthredo, ScurAnk, PANZ., GEOFF. ; Allantus, JURINE, Corps court, assez plat. — Tête large. — Antennes composées de seize articles, au moins ; un peu en massue ou pectinées dans les mâles. — Mandibules bidentées. — Ailes ayant deux cellules radiales égales, ATHALIA. séparées par une Courle nervure droite; et quatre cellules cubitales inégales : la pre- mière petite, arrondie ; la seconde rece- vant Ja première nervure récurrente; la troisième recevant la seconde; la qua- trième n’atteignant pas l'extrémité de l'aile. Ce genre ne renferme pas un trés-grand nombre d’espèces; elles sont toutes pro- pres à l'Europe. 1. ATHALIA ANCILLA. Ler. DE Sr.-Farc., Monog. des Tenthr., p. 22, n. 63.—Long. 3 lig. +. — Corps tes- tacé ; tête noire, avec la bouche et le bord du chaperon blanchâtres ; mandibules bru- nes à l’extrémité ; antennes noires, testa- cées en dessous; corselet de cette dernière nuance, avec sa partie supérieure noire ; ailes hyalines, avec leur bord noir et leurs nervures jaunâlres, pattes jaunâtres, avec les jambes et l’extrémité de chaque article des tarses noire ; abdomen jaunâtre, avec le premier segment noir en dessus. — Se trouve en France , aux environs de Paris. 2. ATHALIA CORDATA, Lep, pe ST.-Farc., Monog. des Tenthr., p. 22, n. 64. — Long. 8 lig. = — Corps testacé ; têle noire , avec la bouche et le chaperon blancs; mandibules brunes à l'extrémité ; antennes noires ; corseletnoir, testacé en dessous et à la base des ailes, ailes hyalines, avec leur côte noire, les nervures de la base jaunätres . et celles de l’extrémité noires; paltes testacées, avec les jambes et les articles des tarses noirs à l'extrémité; abdomen testacé , ayant sur le premier segment une tache noire en forme de cœur. — France, environs de Paris. 3. ATHAIIA LINEOLATA. Lep. DE Sr.-Farc., Monog. des Tenthr., p. 22, n. 65. — Long. 3 à 4 lig. — Tête noire , avec la bouche et le chaperon blan- châtres ; antennes noires ; mandibules bru- nes à l’extrémité; corselet noir en dessus, testacé sur les côtés et en dessous, avec une ligne transversale noire ; ailes diapha- nes, avec les nervures de la base jaunâtres, et celles de l’extrémité noire; pattes tes- tacées, les jambes et les articles des tarses intermédiaires et postérieurs ayant ieur extrémité noire; abdomen jaune ; avec son premier segment noir.— France, environs de Paris. L. ATHALIA SUESSIONENSIS. Tenthredo Salicis, Scuranx, Faun., Insecres, LV, 225 D. 683. — Athalia Suessionensis, Lep. ve ST.-Farc. , Monog. des Tenthr. , p. 22, Be 66. — Long. 4 lig. à 4 lig. L — Tête noire, avec la bouche et le chaperon blancs ; antennes noires, teslacées en dessous: cor- selet noir, avec son bord antérieur de cou- leur Jaune ; ailes légèrement lavées de jaunâtre, avec leurs nervures de la même couleur, mais un peu plus foncée; pattes Jaunes, avec les jambes et les articles des tarses noirs à leur extrémité ; abdomen Jauve , avec son premier segment noir. — France, environs de Paris. 5. ATHALIA ABDOMINALIS. Tenthredo Abdominalis, Panz., Faun. Germ., fase. n. 3.— Athalia Abdominalis, Lep. De Sr.-Farc., Monog. des Tenthr. : P. 23, n. 66.—Long. 4 lig. — Tête noire, avec le labre et les mandibules jaunes à leur extrémité ; antennes noires en dessus et brunes en dessous; corselet noir, avec le bord antérieur et les épaules testacés ; ailes d’un brun noirâtre, testacées à leur base ; pattes jaunes entièrement : abdomen de la même nuance, avec son premier seg mentet la base du second brunâtres. — France, environs de Paris. 6. ATHALIA BICOLOR. Tenthredo Rosæ, Scnrank, Faun. À n. 684. — Athalia Bicolor, LEep. De Sarnr- FarG., Monog. des Tenthr., p. 23, n. 69, — Long. 3 lig. + à 4 lig.— Tête noire, avec le labre et le chaperon noirs; antennes noires, brunes en dessous; mandibules jaunes, avec leur extrémité brune ; corse- let noir, avec un point jaune ; ailes diapha- nes, avec les nervures de la base testacées, et celles de l'extrémité noires; pales jau- nes, les postérieures avec les jambes et les articles des tarses noirs à Pextrémité: ab- domen jaune, avec le premier segment et la base du second noirs. — Se trouve aux environs de Paris, 7. ATHALIA CENTIFOLIÆ. Tenthredo Centifoliæ, Panz., Faun. Germ., fasc. n. 18.— Athalia Centifolie ; Lep. DE Sr,-Farr., Monog. des Tenthr. , p. 24, n. 71, — Long. 4 lig. — Tête et an- tennes entièrement noires; corselet d’un jaune orangé, avec les côtés noirs ; ailes diaphanes, avec les nervures noires; pattes jaunes, avec les jambes et les articles des tarses noirs à l'extrémité, abdomen d’un jauve vif, avec son premier segment noir. — Se trouve aux environs de Paris » Mais elle n’est pas trés commune. 15 226 8. ATHALIA VIRIDESCENS. Tenthredo l'iridescens. Founc., Ent. Par., n. 41.—Georr., Ilist. nat. des Ins., 1. 11, p. 35. — Athalia Viridescens, Ler. pe Sr.-Fanc., Mon. des Tenthr., p. 25, n. 73. — Long. 4 lig. — Tête noire. avec le labre et l’orbite des yeux d’un blanc verdätre ; antennes jaunes ; corselet noir, avec les côtés d’un blanc verdâtre; ailes entiérement brunâtres; pattes d’un jaune verdâtre ; abdomen noir, avec les bords la- téraux d’un blanc verdàtre.—Cette espèce se trouve aux environs de Paris, màis elle y estrare. CIMBEX, Fasr., Ourv., Kouc, LATR., Lep. pe Saint-Farc. ; Crabro, GEOFrr, ; Tenthredo, Linn., DEGÉER, PANZ. Corps épais el trapu. — Tête aussi large que le thorax. — Yeux divisés dans Pun et l’autre sexes, — Mandibules présentant trois dents. — Antennes en massue à Jeur extrémité, composées d’articles nombreux; ceux de la base distincts, ceux de l’extrémité presque réunis. — Ailes offrant deux cel- lules radiales allongées , preque égales; et trois cellules cubitales: la premiére étroite, recevant les deux nervures récurrentes ; la troisième n’atteignant pas lextrémité de V’aile. — Jambes intermédiaires et posté- rieures inermes, ayant seulement à leur extrémité des aiguillons tronqués. Ce genre renferme quelques espèces fort belles, dont plusieurs appartiennent à no- tre pays. 4. CIMBEX MONTANA. Tenthredo Montana, Panz., Faun. Germ., fasc. n. 42. —Jurix., Hyménopt., p. 68. — Cimbex Maculuta, Orxv., Ent., É jte , 0.7. —Cimbex Montana, Lep. DE SainT-FarG., Monog. des Tenthr., p. 26, n.75. — Long. lig. — Tête d’un brun-testacé bronzé; antennes jaunâtres ; corselet brun bronzé, avec les épaules, une ligne antérieure et l’écusson couverts d’une pubescence jaunâtre ; ailes diapha- nes, avec les nervures d’un brun testacé ; pattes jaunâtres ; abdomen jaune en dessus, le premier segment d’un brun-violacé en- trecoupé de jaune ; le second entièrement d’un brun violacé , le troisième de la même couleur, avec une tache jaune de chaque côté ; tous les segmens d’un brun violacé en dessous, avec une ligne de points jaunes CIMBEX. de chaque côté, l'extrémité jaunätre. — Gette belle espèce se trouve aux environs de Paris, mais elle y est rare. 2. CIMBEX LUTEOLA. Lep. DE Sr.-Farc., Monog. des Tenth., p. 28, n. 78. — Tête jaunâtre ; antennes de la même couleur, avec l'extrémité plus colorée; corselet testacé, avec sa partie supérieure brunâtre; ailes jaunâtres, nébu- leuses; pattes testacées; abdomen jaunâtre en dessus, ayant son premier segment jaune, avec une tache de chaque côté d’un brun testacé, et son bord inférieur violacé: le second entièrement violacé; les troisié- me et quatrième jaunes, avec la base et le milieu violets; les autres légérement violacés à leur base, — Cette espèce se trouve en France; elle y paroît rare. 3. CIMBEX HUMERALIS. Oruiv., Encycl.,t. IV, p. : , n. 6. — Tenthredo Axillaris, Panz., Faun. Germ., fasc. n. 11. — Jurixe, Hyménopt., p. 48, tab. 6. — Tenthredo Connala, ScHRANK, fasc. n. 648. — Cimbex Humeralis, Ler. DE ST.-FarG., Monog. des Tenth., p. 30, n. 81. — Long. 6 lig. — Téle jaune, avec son sommet brun, entièrement brune dans le mâle ; labre jaunâtre ; antennes un peu plus colorées ; corselet d’un brun noirâtre, couvert d’une pubescence grisätre, avec les angles jaunes; ail:s brunes, surtout près du bord extérieur; pattes ferrugineu- ses, avec les cuisses brunes, renflées dans les mâles; abdomen ayant son premier segment noir, avec un intervalle et une ta- che de chaque côté de couleur jaune ; le second ayant son bord inférieur et une ta- che latérale jaunes; le troisième jaune, avec une tache d’un brun noirâtre ; le qua- trième jaune, avec la base d’un brun noi- râtre ; tous les autres jaunes, avec une 1a- che dorsale d’un brun noirâtre. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; elle n’est pas commune aux environs de Paris. 4. CIMBEX LUCORUM. Fagr., Syst. Piez., p. 16, n. 2.—Ourv., Encycl. Méth.,t. IV, p. , …,n.12.—Ten- thredo Lucorum. Jur., Iyménopt., p. 67. — Trichiosoma Lucorum, Leacx, Zool. Misc., n. 5. — Cimbex Lucorum, Lee. DE ST.-Farc., Mon. des Tenth.,p. 83, n. 87. — Long 7 à 8 lig. — Corps noir; anten- nes entièrement de cette couleur ; tête et thorax ayant une pubescence d’un gris roussàtre ; labre du mâle grand, un peu ABIA. plus long que large, celui de la femelle pelit ; ailes diaphanes, brunâtres à leur ex- trémité ; pattes d’un brun roussätre, avec les cuisses noires. Var. À. Jambes noires, avec les tarses jaunes. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe; c’est celle que l’on rencontre le plus souvent aux en- virons de Paris; elle se tient ordinaire- ment dans les endroits boisés. 5. CIMBEX AMERINE. Fazr., Syst. Piez., p.16, n. 5.—Orrv., Encycel, Méth.,t. IV,p. ,n.4. —- T'en- thredo Amerinæ ; Pawz., Faun. Germ., fasc. 65, fig. 1.—Jur., Hyménopt., p. 47. — Scuorr., Icon., tab. 90, fig. 8 et 9, — Cimbex Amerinæ, Lep. De Sainr-Fare,, Mon. des Tenth., p.35, n. 97.—Long. 5 à 7 lig. —Gorps noir ; antennes de cette cou- leur, avec leur extrémité ferrugineuse ; tête noire, couverte de poils grisâtres, avec le labre et le chaperon blanchâtres; corselet noir, couvert d’une pubescence cendrée ; ailes hyalines; pattes d’un ferru- gineux jaunâtre, avec les cuisses noires, re- vêtues d’un duvet cendré ; abdomen noir en dessus, avec le dessous et l’extrémité d’un jaune ferrugineux dans le mâle, pres- que entièrement testacé en dessus dans la femelle. — Cette espèce est également ré- pandue dans presque toute l’Europe, mais elle est plus rare que la précédente. Les genres Pachylosticta et Syzigonia, formés par M. Klug, sur des espèces du Brésil, n’offrent pas de caractères assez tranchés pour qu’on puisse les separer des Cimbex . ABIA , Lracu; Zaræa, ejusd.; Tenthredo, Jurixe; Cimbez , Lep. pe SAINT-FARG. Ce genre a la plus grande analogie avec le précédent ; il en diffère par la tête, qui est moins large que le thorax, par les yeux du mâle rapprochés; les antennes, dont la massue est composée de cinq articles, et par l'abdomen, dont le premier segment ne présente aucune division semblable à celle que l’on remarque dans les Cimbex, Les autres caractères sont analogues à ceux du dernier genre. Les Abia sont très-peu nombreux en es- pèces; celles que l’on connoit sont indi- gènes. 227 1. ABIA FASCIATA, Cimbex l'asciata, FaBr., Syst. Piez., P. 13, n. 9. — Orxv., Encycl. Méth.,p. , D. 10.— Tenthredo Fasciata, PANz., Faun. Germ., fase. 17, n, 15.—Jur., Hyménopt., p. 47. — Scnoœærr., Icon., tab. 44, fig. 3.— Cimbex Fasciata, Lep, pe Saint-Farc., Mon. des Tenth., p. 36, n. 99. — Long. 5à 6 lig. — Corps d’un noir bronzé ; antennes noires ; tête bronzée ; corselet de la même couleur, avec sa partie postérieure d’un blanc transparent ; ailes diaphanes, ayant dans leur milieu une tache presqu’en forme de bande d’un brun noirâtre ; pattes d’un brun testacé, avec les cuisses noires ; ab- domen d’un noir bronzé, ayant son pre- mier segment, dans le mäle seulement, d’un blanc transparent, — Se trouve en France, en Allemagne; rare aux environs de Paris. 2. ABIA NIGRICORNIS. Cimbex Sericea, var., Fazr., Syst. Piez., p. 48, n. 40. — Oriv., Encycl. Mélh., p. ; D. 21. — Panz., Faun. Germ., fasc. 17, n.17.— A bia Nigricornis, Leacu, Zool. Misc., n. 1.—Cimbex Nigri- cornis, LEP. DE SaiNtT-Farc., Munog. des Tenth.,p. 37, n. 100. — Corps d’un noir brouzé; antennes noires; tête et corselet d’un noir bronzé, légèrement velues, sans taches ; ailes d’un jaune brunâtre, avec des nébulosités branâtres au milieu et à l’ex- trémité ; pattes jaunes. avec les cuisses d’un noir bronzé; abdomen d’un vert bronzé. — Cette espèce se trouve dans l’Europe Méridionale. 2. ABIA NITENS. Tenthredo Nitens, LiNN. — Cimbex Ni- tens, Ouxv., Encycl, Méth.,t. IV,p. , n. 12. — Tenthredo Nitens, Scor., Faun. Carn., n. 721, — Cimbex Sericea, Fagr., Syst. Piez., p. 18, n. 10. —Tenthredo Se- ricea, PANz,, Faun. Germ. , fase. n. 46. — Scuoœrr., Îcon., tab. 14, fig. 4.—Jur., Hyménopt., p. 48. — Cimbex Nitens, Lee. DE ST.-FARG., Monog. des Tenth., pr37, D. 181, — Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un noir bronzé, comme l’espèce précédente, mais avec les antennes jaunes; tête et cor- selet veloutés, sans taches; ailes diaphanes, brunâtres dans leur milieu ; pattes jaunes, avec les cuisses d’un noir bronzé à la base seulement ; abdomen d’un vert bronzé en dessus et sur les côtés. avec le dessous plus noir, ayant dans le mâle une tache dorsale poire.—Celte espèce se trouve en France ; elle est fort rare aux environs de Paris, 223 AMASIS, Lracn; Cimbex, Fasn., Ouv., LATR., Lep, ; Tenthredo, Jur., Panz., Ross. Ce genre ressemble beaucoup aux deux précédens ; mais il s’en distingue par plu- sieurs caractères. — Les antennes sont ren- flées en massue, composées d’articles nom- breux ; les quatre premiers seuls distincts, les autres réunis. — Les mandibules bi-den- tées. — Les ailes, dont la première cellule cubitale recoit la première nervure récur- rente, et la seconde cellule la dernière pervure. — Les jambes intermédiaires et postérieures inermes dans leur milieu, et armées d’aiguillons à leur extrémité. — L'abdomen ne présentant aucune scissure à son premier segnrent. Ce genre ne renferme que quelques es- pèces indigènes, A. AMASIS JURINE. Tenthredo Lata, June, Hyménopt., p. 48, tab. 6.—Panz., F'aun. Germ., fase. n. 6. — Amasis Læla, LEACH, Zool. Mise., n. 2 — Cimbex Jurinæ, LEP. DE SAïxT- Farc., Monog. des Tenth., p. 38, n. 103. — Long. 5 à 6 liz. — Corps noir; tête, an- tennes et corselet entiérement de cette couleur, sans taches; ailes pellucides, pat- tes jaunes, avec les cuisses noires à la base; abdomen ayant son premier segment en- tièrement noir ; le second noir, avec les côtés et la partie supérieure jaunes; les au- tres jaunes, avec leur bord antérieur légè- rement noir. —Cette espèce se trouve par- ticuliérement dans la France méridionale. 2. AMASIS LÆTA, Cimbex Luta, Fazs., Syst. Piez., p. n. 41. — Ler, pe Sr. Farc., Monog. des Tenth., p. 39, n. 104.— Corps noir ; tête, antennes et corselet entièrement de cette couleur, sans taches ; ailes diaphanes, bru- nâtres à leur extrémité ; patles jaunes, avec la partie antérieure des cuisses noire ; ab- damen ayant en dessus son premier seg- ment entiérement noir; les trois suivants noirs, avec une tache latérale jaune ;°les autres noirs, avec leur bord postérieur jaune ; tous jaunâtres en dessous , avec une ligne noire de chaque côté. —Cette espèce se trouve en Allemagne. PERGA, Leacs, Larn., LEP. Antennes renflées en massue, composées d'articles nombreux, dont jes premiers PERGA. seuls distincts, les autres agglomérés. — Mandibules unidentées. — Ecusson fort grand, presque carré, ayant ses angles pos- térieurs avancés comme en forme de dents. — Ailes n’ayant qu’une seule cellule ra- diale, et quatre cellules cubitales; la se- conde recevant la première nervure récur- rente, la troisième la seconde, la quatrième n’alteignant pas l’extrémité de l’aile. — Jambes intermédiaires et postérieures mu- nies d’une épine mobile dans leur milieu, et d’aiguillons acérés à leur extrémité, Ce genre se distingue facilement des précédens par les caractères que présentent les pattes, l’écusson , etc. ; il renferme un petit nombre d'espèces qui toutes sont pro- pres à la Nouvelle-Hollande. A. PERGA POLITA, Leacn, Zool. Misc., n.1, tab. 448, fig. 3. -— Ler. pe Sr.-Farc., Mon. des Tenth., pe. 40, n. 410. — Long. 6 lig. — Tête jau- nâtre ; les mandibules ferrugineuses en de- dans et noires en dehors; antennes jaunes, ayant leur troisième article beaucoup plus long que les deux suivans; corselet ferru- gineux, ayant un point à la base des ailes, et une tache dorsale d’un brun jaunâtre ; écusson de cette dernière nuance à sa par- tie postérieure ; ailes jaunâtres, diaphanes, avec la côte marginale et un point ferru- gineux; pattes jaunes, avec les cuisses d’un violet ferrugineux, et les hanches jaunes ; abdomen d’un violet brunâtre , plus ferru- gineux-en dessous. — De la Nouvelle Hol- lande, 2. PERGA BICOLOR. À Leacu, Zool. Misc., n. 2, tab. 188, fig. 5. — Ler. pe Sr.-Farc., Monog. des Tenth., p. 41, n. 411. — Antennes noires, ayant leur troisième article deux fois plus long que les suivans ; tête noire, avec les côtés et le chaperon blanchätres ; corselet noir, avec ses angles blancs; écusson de cette dernière couleur ; ailes diaphanes, brunes à leur extrémité, leur côte noire; pattes antérieures noires, les intermédiaires et les postérieures ayant leurs hanches blanches, les cuisses noires ; les jambes et les tarses blanes, avec leur extrémité noire ; abdo- men entiérement noir. — De la Nouvelle- Hollande. MM. Leach et Lepelletier de Saint-Far- geau décrivent encore quatre espèces. 3. Perga Latreillei, Leacu, n. 3, tab, 448, fig. 2. — Lep. pe SAINT-FARG, , Monog. des Tenth., p. 41, n. 442. HYLOTOMA. 4. Perga Dorsalis, Leacu, n. 4, tab. 448, fig. 1. — Ler. DE Sainr-Farc. , loc. cit., n. 113. 5. Perga Kyrbü, Leacn, n, 5. — Ler. DE SAINT-FAuG., Loc. cit., n. 114. 6. Perga Ferruginea , Leacu . n. 6, tab. 148, fig. 4.—Lep. De SAINT-FARGEAU, loc, cit., p. 42, n. 115. Toutes ces espèces proviennent de la Nouvelle-Hollande. HYLOTOMA, Fas., Lar., Par. pe Beauv., LeAcH, LEPEL.; Cryptus, JuRINE, PANz.; Tenthredo, Linn., Decéer., SCHRANK ; Panz., GEOFrF. Corps court, assez large. — Antennes en massue allongée, simples dans les deux sexes, composées d'articles nombreux ; les deux de la base seuls distincts, les autres à peine distincts.—Mandibules petites, échan- crées, — Aïles ayant une seule cellule ra- diale fort grande ; quatre cellules cubitales presque égales ; la seconde recevant la pre- mière nervure récurrente; la troisième re- cevant la seconde nervure; la quatrième atteignant l’extrémitlé de l'aile. — Jambes intermédiaires et postérieures munies d’une épine dans leur milieu. Ce genre renferme un assez grand nom- bre d’espèces indigènes; toutes sont d’assez petite taille. 1. HYLOTOMA CÆRULESCENS, (PI. 4, fig, 4.) Faz., Syst. Piez., p. 24, n. 19. — Ten- thredo Cœrulescens, Panz., Faun. Germ., fase. 49, n. 14. — Rossr, Faun. Etrusc., n.714.—Cryptus Cœrulescens,Jur., Hym., p. 51. — Tenthredo Bicolor, Scarank, Faun., n. 652. — Hylotoma Cærulescens, Lep. pe Sr.-Fanceau, Monogr. des Ten- thréd., p. 42, n. 4116. — Long. 3 lign. — Tête d’un violet noirâtre; palpes bruns; antennes noires ; corselet d’un violet-noirâ- tre brillant ; ailes diaphanes, jaunâtres, avec une bande brune dans leur milieu ; pattes antérieures et intermédiaires variant du jaune au noir ; les postérieures jaunes, avec l'extrémité des jambes et des cuisses noire; abdomen jaunâtre. — Cette espèce se trouve en France. Environs de Paris, 2. HYLOTOMA FASCIATA. Lep, DE Sr.-FarGeau, Monog. des Ten- thréd., p. 43, n. 417. — Long. 4 lig. — Tête d’un noir violacé ; palpes jaunes ; an- 229 tennes nofres ; corselet de la même couleur que la tête ; ailes diaphanes, jaunâtres, avec une bande brune dans leur milieu; pattes jaunes, avec les cuisses noires; abdomen jaune, ayant de chaque côté une tache noire sur chaque segment, Gette espèce se trouve aux environs de Paris ; elle ressemble beaucoup à la précé- dente, mais elle est plus grande, et la cou- leur des pattes et les taches de l'abdomen l'en distinguent encore. 3. HYLOTOMA DIMIDIATA. Lep. pe Sr,-Fanceau, Monog. des Ten- thréd., p. 43, n. 148. — Long. 3 lig. — Tête, antennes et corseiet d’un bleu noirà- tre ; ailes diaphanes ; pattes jaunes, avec les cuisses noires; les jambes et tarses pos- térieurs noirs à l'extrémité; abdomen jaune. Cette espèce se trouve danslaplusgrand e partie de l’Europe. A. HYLOTOMA PAGANA. Ténthredo Pagana, Panz., Faun.Germ., fase. 49, n. 46. — Cryptus Paganus, Jur., Hyménopt., p. 51. — Hylotoma Paganus, Lep. DE SAINT-FARGEAU, Monog. des Ten- thréd., p. 45, n. 493. — Long. 7 lig, — Tête et corselet d’un violet noirâtre ; an- tennes entiérement noires ; ailes brunâtres ; pattes d’un violet noirâtre ; abdomen entié- rement jaune, Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe; elle n’est pas rare aux environs de Paris. 5. HYLOTOMA ENCDIS. Fas., Syst. Piez., p.23, n. 10. — Ten- thredo Enodis, Panz., l'aun.Germ..fase. 49, n. 43. — Devizz., Faun., n. 449, — Rossi, Faun. Etr., n.706.-—Tenthredo Ciliaris, Devi., Faun.,5,n.15.—Cryptus Enovis. JURINE, Hyménop., p. 51. —Hylotoma Eno- dis, Lep. DE ST.-Farc., Mon, des T'enthr., p. 45, n. 427. — Long. 3 lig. — Tête et corselet d’un bleu brunâtre; antennes de Ja même couleur ; ailes d’un brun noirâtre, avec leur extrémité presque diaphane ; pat- tes.et abdomen entièrement d’un bleu bru- nâtre. Se trouve dans presque toute l’Europe ; assez commune aux environs de Paris. G. HYLOTOMA ROSÆ. Fas., Syst. Piez., p. 25, n. 16, — Ten. thredo Rosæ, Pawz., Faun. Germ., fasc. 49, n, 45,— Cryptus Rosæ, JuRINE, Max, p. 51. — Hylotoma Rosæ, LEP, DE SAINT - 230 Fanc., Monog. des Tenthr., p. 46, n.1450, — Long. 3 lig. !, — Tête noire, avec les palpes jaunes; antennes noires; corselet jaune, avec sa partie supérieure noire, ainsi que le sternum ; ailes diaphanes, jau- nâtres, avec leur extrémité brune; pattes jaunes; les jambes postérieures et les arti- cles de tous les tarses noirs à l’extrémité ; abdomen jaune. Cette espèce est répandue dans presque toute l’Europe; elle est très-commune aux environs de Paris. Sa larve est d’un jaune verdâtre pointillé de noir; elle ronge les feuilles des rosiers, où elle se trouve quel- quefois en très-grande quantité. Voyez pour les autres espèces les Mono- graphies de MM. Lepelle'ier de Saint-Far- geau , Hartig , Klug, et de plus, le Jarbu- cher der Insect. de ce dernier auteur, qui a décrit un grand nombre d’'Hylotomes nou- velles. Les genres Blasticotoma et Cephalocera, da docteur Klug (Jarb. der Ins.), que nous pe connaissons pas en nalure, sont de’véri- tables Hylotoma, dont le nombre des arti- cles aux antennes est moins considérable, Celui du premier de ces genres est de qua- tre, et celui du second de sept. Ils sont éta- blis l’un et l’autre sur une espèce du Brésil, PTILIA, Lep. pe Sainr-K'arc. Antennes liliformes, ordinairement ve- lues, composées d’articles distincts, dont les deux de la base seuls sont distincts. — Ailes n’ayant qu’une seule cellule radiale, appendiculée, et trois cellules cubitales: la premiére recevant la première nervure récurrente ; la seconde cellule recevant Ja seconde nervure; la troisième atteignant l'extrémité de l'aile. — Jambes intermé- diaires et postérieures dépourvues d’épi- nes dans leur milieu, Ce genre a beaucoup d’analogie avec les Hylotoma, dont il se distingue surtout par ses cellules cubitales, qui sont seulement au nombre de trois, tandis que les Æyloto- ma en onl quatre. Ce genre ne renferme qu’un trés-pelit nombre d’espèces; celle qui sert de type est le PTILIA BRASILIENSIS. Lep. pe Sr-Fanc., Mon. des T'enth., p.50, n. 1443. — Long. 5 lig. — Tête et an- tennes noires ; corselet de la même cou- leur ; ailes jaunes à leur base, et d’un noir violacé à leur extrémité; paltes noires, PTERYGOPHORUS. avec les jambes et les tarses antérieurs de couleur jaune ; abdomen noir, avec ses premiers segmens jaunes. — Cette espèce provient du Brésil, PTERYGOPHOKRUS , Kruc., Larr., Leacu, Lep. Antennes composées d'articles nom- breux, mais distincts, pectinées dans les mâles, et en scie dans les femelles, ayant leurs deux premiers articles droits, les au- tres insérés obliquement, — Aïles ayant une seule cellule radiale, et trois cellules cubitales : la seconde recevant les deux nervures récurrentes, la troisième attei- gnant l’extrémité de laile. — Ecusson presque carré, légèrement dentelé en ar- rière et sur les côtés. — Jambes intermé- diaires el postérieures entièrement dépour- vues d’épines. Ce genre renferme un petit nombre d'espèces propres à la Nouvelle-Hollande. A. PTERYGOPHORUS INTERRUPTUS. Leac, Zool. Misc., t. III, n. 4. — Kiuc, Berl. Mag., 1814, p. 279, tab. 7, fig. 3.—Ler. DESr-Farc., Mon. desTenth., p- 50, n. 446. —Long. 5 lig.—Tète bleuà- tre; antennes noires; corselet jaunâtre, avec sa partie moyenne, ses côtés et le sternum bleuûtres ; ailes brunâtres; pattes jaunes, avec les cuisses bleues, et l’extré- mité des tarses noirâtre ; abdomen jaune, avant dans son milieu une bande transver- sale de couleur bleue. — De la Nouvelle- Hollande. 2. PTERYGOPHORUS CINCTUS. Leacu, Zool. Misc., t. III, n. 2.—Lep: DEST-Farc., Mon. des Tenth., p.51, n.447. — Long. 5 lig. — Tête noire, avec les pal- pes d’un brun testacé ; antennes ayant leur premierarticle brun.lessuivans jaunes, etles derniers d’un brun noirâtre ; corselet d’un noir violacé, ayant deux taches jaunes de chaque côté; écusson de cette dernière couleur ; ailes diaphanes, ayant leurs bords extérieur et intérieur bruns; pattes anté- rieures et intermédiaires noires, avec la base des cuisses jaunâtre ; les postérieures jaunes, avec les cuisses noires; abdomen d’un noir violacé, avec le second segment, le bord et les côtés du sixième, une tache de chaque côté sur le septième, et lextré- mité anale, jaunes. — De la Nouvelle-Hol- lande, ; LOPHYRUS. 3. PTERYGOPHORUS CYANEUS. Leacu, Zool. Mise.,t. 111, n.3.—Lep. DE St-Farc., Mon. des Tenth., p. 51, n. 148, — Tête bleue, avec les antennes noires; corselet bleu, avec les angles huméraux jaunâtres; ailes diaphanes, brunâtres à leur extrémité ; pattes jaunes, avec les cuis- ses bleues; abdomen entièrement de cette dernière nuance, — De la Nouvelle-Hol- lande. SCHIZOCERUS , LaTr.; Cryptus, Leacn,JuriNe; Hylotoma, FABr,; Tenthredo, Panz., Rossr, Cod. Antennes composées d’articies nom- breux, les deux de la base distincts, four- chues dans les mâles, en massue dans les femelles, — Mandibules petites et échan- crées. — Ailes ayant une seule cellule ra- diale fort grande, et quatre cellules cubi- tales presque égales : la seconde recevant la premiére nervure récurrente, la troisié- me recevant la seconde nervure, la qua- trième alteignant l’extrémité de P’aile. — Jambes intermédiaires et postérieures dé- pourvues d’épines dans le milieu. Les antennes des mâles fournissent le principal caractère de ce genre; il ne ren- ferme qu’un trés-petit nombre d’espèces, dont le type est le SCHIZOCERUS FURCATUS. Tenthredo Furcata, Réauw., Mém., t. IV, tab. 9, fig. Get 7, — Coo., Illust. off. Ins., tab. 3, fig. 4. — Panz., Faun. Germ., fasc. 46, n.1.—Hylotoma Furcata, Fagr., Syst. Piez., p. 22,n. 8.—Tenthredo fubidæa, Rossr, Faun. Etrusc., n. 731.— Cryptus Furcalus, Jurixe, Hyménopt. , p. 54. — Lep.pe ST-Farc., Mon. des Tent., p. 52, n. 449. — Long. 4 à 5 lig. —Corps noir; tête et corselet de cette couleur ; pal- pes jaunes; antennes noires, ciliées; ailes hyalines; pattes jaunes, abdomen de la même nuante, avec son premier segment noir. Gette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; on la rencon- tre aux environs de Paris. LOPHYRUS, Larr., LEeacu, LEP.; Pteronus, Jur. ; Hylotoma, Fagr,, PANz.; Tenthredo, Laxx., Decéer, GEOFF., PANZ,, Ozrv, , etc, Antennes composées d’un très-grand nombre d'articles: les deux premiers insé- 231 rés droit, les autres insérés obliquement, formant un grand panache dans les mâles, et des dents de scie dans les femelles. — Mandibules munies de trois dents au côté interne. — Ailes ayant une seule cellule radiale fort grande, et trois cellules cubi- tales presque égales: la première recevant la première nervure récurrente, la seconde recevant la seconde nervure, la troisième atteignant l’extrémité de l'aile. — Jambes intermédiaires et postérieures inermes dans leur milieu. Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses ; elles se trouvent en général dans les contrées froides, soit de l’Europe, soit de l’Amérique. 1. LOPHYRUS PENI. Tenthredo Pini, Linn., Faun. Suec., n.1540.— Deer, Mém, pour serv, a l’hist. des Ins., t. 11, p. 971, pl. 36, fig. 45,16, 47, et 18, ©. — Hylotoma Pini, Fasr., Syst. Piez., p. 22, n. 7, G.— Hylotoma Dorsata, ejusd., loc. cit., n. 3, 4.—Hylo- toma Pini, Panz., Faun. Germ., fasc, 87, D.17,© .—Hylotoma Dorsata, ejusd., loc. cit., fasc, 62, n. 9,— Pieronus Pini, Jur., Hyménopt., p.64.—Lophyrus Pini, LATR., Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 232.—Lep, DE ST-FARG., Mon. des Tenth., p.54, n. 154. — Long. 4 à 5 lig. — Antennes noires, avec les deux articles basilaires pâles; tête noire, avec les parties de Ja bouche d’un jaune pâle; corselet d’un jaune testacé clair, ayant sur sa surface quatre ou cinq taches noires dans la femelle, entiérement noir dans le mâle ; ailes hyalines, avec les nervures de la base pâles, celles de l’ex- trémité brunes; patles jaunes; abdomen de la même couleur, avec une large bande transversale irréguliére noire dans la fe- melle, entiérement noir dans le mâle, avec les cuisses noires chez ce dernier, entiére- ment jaures chez la femelle, Cette espèce vit dans les pins; elle est surtout commune dans le nord de l’Europe. 2, LOPHYRUS MINOR. Tenthredo Pectinata Minor, Decéer, Mem. pour serv. a l’'Hist. des Ins.,t. VIII, n. 41, tab. 35, fig. 26. — Lophyrus Minor, Lep. pe STt-Farc., Mon. des Tenth., p. 54, n. 455. — Long. 3 lig. — Tête, antennes et corselet entiérement noirs dans le mâle ; tête jaune , avec les ocelles d’un brun-mar- ron ; antennes noires, avec leurs premiers articles jaunâtres; corselet jaunâtre , avec trois taches noires dans la femelle; ailes 232 hyalines, avec leurs nervures brunes ; pat- tes jaunes dans les deux sexes; abdomen noir en dessus. et d’un jaune pâle en des- sous dans le mâle, verdâtre dans Ja femelle, avec tous les segmens bordés de noir, Cette espèce se trouve principalement dans l’Europe septentrionale. 3. LOPHYRUS JUNIPERI. Tenthredo Juniperi, Suuz., p. 185, tab. 26, fig. 5 et 6.—Panz., Faun. Germ., fasc. 76, n. 41. — Jiylotoma Juniperi, Fasr., Syst. Piez., p.22, n, 6.—Pteronus Juniperi, Jurine, p. 64. — Lophyrus Ju- niperi, Lep. DE ST -Farc., Mon. des T'enth., p. 55, n° 456. — Long. 4 lig. — Tête et corselel noirs; antennes entiérement noi- res dans le mâle, et entiérement jaunes dans la femelle ; ailes hyalines; pattes noi- res dans le mâle , et d’un jaune testacé dans la femelle ; abdomen noir dans le mâle, et testacé dans la femelle, avec son premier segment entrecoupé de noir. — Cette es- pèce se trouve dans le nord de l’Europe, en Suëde et en Allemagne, 4. LOPHYRUS NEMORUM. Hylotoma Nemorum, F'asr. Syst. Piez., p. n.1.— Lophyrus Nemorum, Lep. DE Sr-Farc., Mon. des Tenth., p. 57, n. 162. — Long. 5 lig, — Tête noire, ponctuée de jaune; antennes noires, ayant leurs pre- miers articles testacés ; corselet noir, ayant sa partie antérieure jaune; écusson noir, orné de deux points jaunes, pattes jaunes; abdomen noir, avec une bande transversale à la base, des points latéraux et des bandes à l’extrémité, de couleur jaune. — Cette espèce se trouve surtout en Allemagne. CLADIUS, Larr., Kivc, Lep.; Hylotoma, Far.; Tenthredo, Paxz., Georr., Rosst; Pteronus, JuRINE, Antennes composées de neuf articles : les deux premiers droits, les autres insérés obliquement, et pectinés, au moins dans les mâles. — Mandibules muries de trois dents. — Ailes ayant une seule cellule radiale très-grande , trois cellules cubitales pres- que égales, la première recevant la pre- miére nervure récurrente, la seconde cel- lule recevant la seconde nervure, la troi- siéme atleignant l'extrémité de l'aile, — Jambes antérieures et intermédiaires dé. pourvues d’épines dans leur milieu, CLADIUS. On ne connoît de ce genre qu’un petit nombre d’espèces indigènes, À, CLADIUS DIFFORMIS, Larn,, Consid. gén. sur les Ins., p. 294. — Tenthredo Difformis, Panz., Faun. Germ., fasc., n. 10. — Pteronus Diffor- mis, Jur., Hyménop., p. 64. — Cladius Difformis, Lep. pe Sr-Farc., Mon. des Tent., p. 57, n. 165.— BruLL., Mém. sur Les transformations du Cladius Difformis , Ann. de la Soc. Ent. de France, t, 1, p. 508, pl. 41. — Long 3 lig. — Corps noir ; Lête, antennes, corselet entiérement de cette couleur, sans taches; ailes hyali- nes, légèrement jaunâtres, avec leurs ner- vures brunes; pattes blanchâtres, avec la base des cuisses noire ; abdomen entière- ment noir, — Cette espèce se trouve en France , aux environs de Paris. Un savant professeur ,; M. Auguste Brullé, a observé les métamorphoses de cet insecte (voyez Ann. de la Soc. Ent. de France, t. 1, p. 308). D’après lui, cette larve ou fausse chenille a vingt pattes; elle est d’un vert très-pâle, avec la tête ferrugineuse, marquée de chaque côté d’une tache noire où se trouve les yeux; comme dans les autres fausses chenilles, des houppes de poils très-fins el grisätres revêtent tout le eorps dans le sens de la lar- geur des segmens. De chaque côté du corps, sur chacun des segmens, s’élève un petit tubercule pilifere, dont les poils sont dis- posés également en houppe, et sont de la même couleur que ceux du reste du corps; les trois derniers segmens seuls n’ont pas ce tubercule latéral. Les pattes sont ainsi réparties : huit membraneuses, placées par paires sur chaque segment, à partir du cin- quième jusqu’au dixième inclusivement; les deux dernières membraneuses, beau- coup plus petites, se trouvent à l'extrémité du dernier segment. D’après le même observateur , ces larves vivent sur les rosiers, et préférent ceux du Bengale à ceux du rosier à cent feuilles; elles se construisent des cocons pour se mé- tamorphoser en nymphe , qu’elles placent soit dans le pli d’une feuille, soit à la réu- nion de deux branches; cette nymphe res- semble complétement à Ja 'arve , maïs elle est privée de pattes écailleuses ; le cocon est d’une consistance trés-peu solide, et légèrement jaunûtre; l’insecte parfait éclot environ une quinzaine de jours après Ja transformation en nymphe, C’est pendant NEMATUS. le mois de juillet qu'a lieu cette dernière mélamorphose, 2. CLADIUS RUFIPES, Lep. pe Sr-Farc., Mon. des Tenth., p.58, n. 467. — Long. 3 lig, —Tèête, antennes, corselet et abdomen noirs; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes; pattes d’un jaune roussätre. — Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris. 3. CLADIUS GEOFFROYI. Lee. DE Sr-Farc., Mon. desT'enth., p.58, n. 466. — Long. 3 lig. —Antennes noires, velues; leurs articles du milieu appendi- culés; têle, corselet et abdomen noirs, sans taches; pattes jaunes, avec les cuisses noires. —Cette espèce se trouve en France; peu commune aux environs de Paris. H. CLADIUS MORIO. Lep. pe Sr-Farc., Mon. desTenth., p.58, n. 168. — Long. 3 lig. — Tête, corselet et antennes noirs ; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunâtres ; pattes d’un jaune pâle, avec les cuisses noires; abdomen entière- ment noir. — France, environs de Paris, 5. CIHADIUS PALLIPES, Lee. De Sr Farc., Mon. des Tenth., p.59, np. 469.— Tête, corselet et antennes noires; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes; pattes d’un jaune pâle, avec les tarses pos- térieurs noirs ; abdomen entièrement noir. — France, environs de Paris. Les mœurs de ces dernières espèces n’ont pas été observées. PRISTIPHORA, Larr.,LEep.pe St-FARG.; Pteronus, Jur.; Tenthredo, Fagr., PANZ. Ce genre est très-voisin de celui de Ten- thredo, et ne s’en distingue guëre que par les cellules des ailes. — Les antennes sont également composées de neuf articles, sim- ples dans les deux sexes. —Les mandibules sont échancrées. — Les ailes présentent une seule cellule radiale, fort grande, et trois cellules cubitales: la première plus grande que les autres, recevant les deux nervures récurrentes, la seconde cellule petite et presque carrée, la troisième at- teignant l’extrémité de l’aile. On ne connoît de ce genre qu’un petit nombre d’espèces. A. PRISTIPHORA MYOSOTIDIS. Tenthredo Myosotidis, Fass., Syst. 235 Piez., p. 41, n. 60.—Panz., Faun. Germ., fasc. on. 43. — Pieronus Myosotidis, Jurine, Hym., p. 64.— Pristophora Myo- sotidis, Lep. DE Sr-Faxc., Mon. des Tenth., p. 59. n. 170. —Long. 3 lig.—Tète noire, avec la bouche d’un jaune testacé pâle ; an- tennes noires; corselet noir, avec les an- gles jaunâtres; ailes hyalines, avec leurs pervures à peine colorées; paltes antérieu- res d'un testacé pale; les postérieures ayant l’extrémité des cuisses et des jambes et les tarses noirs ; abdomen testacé. ave des lignes dorsales noires. Celte espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe, on la rencontre aux environs de Paris, or- dinairement aux bord des eaux. 2. PRISTIPHORA PALLIPES. Lep. pe Sr Farc., Mon. desTenth., p.60, p. 173. — Tête noire, avec la bouche fer- rugineuse ; antennes testacées en dessus, plus pâles en dessous, avec leurs deux pre- miers articles bruns; corselet noir, avec la base des ailes ferrugineuse ; ailes diapha- nes, avec leur côté pâle, et leurs nervures brunes; pattes jaunâtres; abdomen noir. — Cette espèce se trouve en France; elle est rare aux environs de Paris. 3. PRISTIPHORA FUSCA. Lep. DE Sr-Farc., Mon. des T'enth,, p.60, np. 475. — Long. 3 lig. — Tête noire, avec les parties de la bouche d’un brun testacé ; antennes entièrement noires; COr- selet de la même couleur ; ailes diaphanes, avec leur côte marginale presque blanchä- tre, et leurs nervures brunes; patles anté- rieures et intermédiaires d’un jaune pâle ; les postérieures noires, avec la base des jambes jaunâtre ; abdomen entièrement noir. — France, environs de Paris. NEMATUS, Jur., Ouiv., LATR., LEPEL., Paz. ; Tenthredo, Linx., Decéer, FABR., GEOr., Rossi; Cræœsus, LEACH. Ce genre ne diffère du précédent que par les nervures des ailes. — Les mandibu- les sont échancrées , et les ailes présentent quatre cellules cubitales: la première pres- que arrondie, la seconde grande, recevant les deux nervures récurrentes, la troisième carrée, la quatrième atteignant l'extrémité de l’aile. On connoît de ce genre un certain nombre d'espèces indigènes. 234 A. NEMATUS SEPTENTRIONALIS. (P1.4, fg.5.) Tenthredo Septentrionalis, Farn., Syst, Piez., p. n.63. — Decéer, Mém. pour serv. à l'Hist. des Ins., t 11, p. 42, n. 46, tab. 37, fig. 26 et 28. — Nematus Septen- trionalis, Jur., Hym., p. 60. — Orwv., Enc. méth., 0. 4. — Lep. pe ST-Farc., Mon. des Tenth., p. 63, n. 184.— Tenthr. Largipes, Scnogrr., 1con., tab. 167, fig. 5 et 6. — Long. 5 à 6 lig. — Tête, anten- nes et corselet entièrement noirs; ailes dia- phanes, enfumées dans leur milieu, avec leurs nervures brunes; paties antérieures testacées , avec la base des cuisses noire, ét la base des jambes blanchätre ; les intermé- diaires testacées. avec les cuisses noires , et la base des jambes d’un blanc grisâtre; les postérieures ayant les cuisses noires, avec leur base blanche; les jambes blan - châtres antérieurement, trés-dilatées et brunes à l’extrémité; les tarses d’un brun noirâtre, ayant leur premier article exces- sivement grand et dilaté; abdomen noir, avec les segmens, depuis le troisième jus- qu’au septiéme inclusivement, d’un roux ferrugineux. — Cette belle espèce se trouve en France et en Allemagne; elle est rare aux environs de Paris. 2, NEMATUS NIGRICORNIS, Lep.peSr-FarG., Mon. desTenth., p.63, n. 186. — Long, 4 à 5 lig. — Tête d’un jaune pâle, avec son sommet noir ; anten- nes de cette dernière couleur: corselet noir, avec ses angles antérieurs d’un jaune pâle ; ailes diaphanes, avec leurs nervures d’un jaune pâle; toutes les pattes d’un jaune testacé, avec les tarses postérieurs bruns; abdomen noir en dessus, avec son extrémité jaune, et entiérement jaune en dessous. — France, environs de Paris. 3. NEMATUS VITTATUS. Le», De Sr Farc., Mon. des Tenth., p.64, n. 188. — Long. 4 lig. — Tête d’un jaune päle, avec les ocelles noirs; antennes de cette dernière nuance ; corselet pâle, avec sa partie dorsale teslacée, ornée de deux taches noires ; écusson testacé, tacheté de noir ; ailes Giaphanes, avec leurs nervures jaunâtres; paites d’un jaune pâle; abdo- men de la même couleur, avec tous les segmens noirs, avec leur bord inférieur blanchâtre, — France, environs de Paris. 4. NEMATUS PAVIDUS. Lep, DE ST-FarG., Won. des Tenth., p.65, n. 494. — Long. 4 lig. —- Tête jaunètre, Le NEMATUS. avec son sommet noir; antennes entiére- ment noires; corselet noir, bordé de jaune; ailes diaphanes, avec leurs nervures d’un brun jaunâtre; pattes entiérement d’un jaune testacé ; abdomen de cette dernière couleur, avec une tache noire presque car- rée sur le premier segment. — France, en- virons de Paris, 5. NEMATUS INTERRUPTUS, Ler. pe Sr-Farc., Mon. des Tenth., p.65, n, 492. — Long. 4 lig. —Tèête noire, avec le chaperon, les parties de la bouche, une tache de chaque côté du vertex, d’un jaune testacé ; corselét noir, avec ses bords jau- nâlres; ailes hyalines, avec leurs nervures d’un jaune brunâtre; pattes entiérement d’un jaune testacé; abdomen de la même couleur, avec une petite ligne noire, trans- versale sur chaque segment. — France, environs de Paris. Cette espèce ressemble beaueoup à la précédente ; elle s’en distingue surtout par la couleur de la tête, et par les lignes noi- res qui se trouvent sur les segmens de l’ab- domen. 6. NEMATUS CINCTUS, Lep.pe Sr-Farc., Mon. des Tenth.,p. 66, n.498, — Long. 5 lig. — Tête el antennes noires ; palpes testacés, ainsi que l’extré- mité des mandibules ; corselet noir, avec ses angles antérieurs ferrugineux; ailes diapha- nes, avec leurs nervures brunes; pattes d’un testacé ferrugineux, avec les tarses postérieurs noirs; abdomen noir, avec les premiers segmens ferrugineux, sans taches dans la femelle, et tachetés de noir dans le mâle, — France, environs de Paris. 7. NEMATUS SALICIS. Tenthredo Salicis, Decéer, Mém. pour serv. a l'Hist. des Ins., t. 11, p. 260, 0. 44, tab. 37, fig. 19 et 20. — Fasr., Syst. Piez., p. 40, n. 52. — Georr., Hist. des Ins., 1. II, n. 20, — Nematus Salicis, Jur., Hym., p. 60. — Ouiv., Enc. mélh., n. 2.—Lep. pe ST-Farc., Mon. des T'enth., p. 68, n. 203. — Long. 4 lig.—Tète d’un jaune pâle, avec son sommet noir; anten- nes noires en dessus et jaunes en dessous; corselet d’un jaune teslacé assez pâle, avec son milieu noir; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes; pattes d’un jaune pâle, avec les tarses postérieurs bruns ; abdomen entiérement d’un jaune pâle. — Cette es- pèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe. ra vs 5 TENTHREDO. TENTHREDO, Linx., Decéer, Far., LaTr., GEorr., Panz., LEAcH, Lep.; Allantus, Jur., Lracx ; Hylotoma, FaBr. Corps linéaire, assez épais. — Tête au moins aussi large que le thorax, presque carrée. — Antennes sélacées, simples, composées de neuf articles. — Mandibules munies de deux à quatre dents au côté in- terne. — Ailes présentant quatre cellules cubitales inégales: la première petite, ar- rondie; la seconde recevant la première pervure récurrente ; la troisiéme cellule recevant la seconde nervure ; la quatrième atteignant l’exirémité de l’aile. — Pattes assez longues, surtout les postérieures, sans dilatations.— Abdomen deux fois plus long que le thorax. Ce genre renferme un très-grand nom- bre d’espèces de moyenne taille, presque toutes indigènes. 4. TENTHREDO ALTERNANS. Lep, DE Sr-Farc., Mon. des Tenth., p. 73, n. 219. — Long. 5 lig.—Tête noire; le chaperon n’offrant pas d’échancrure ; palpes jaunâtres; antennesnoires, avec leurs deux premiers articles jaunâtres; corselet noir; ailes diaphanes, légèrement grisâtres, avec leurs nervures d’un brun clair ; pattes jaunes, avec la base des cuisses brunâtre ; abdomen noir, avec le bord inférieur de tous les segmens d’un jaune vif.— Krance, environs de Paris. Assez rare. 2. TENTHREDO ZONATA. Tenthredo Zonata, Panz., Faun. Germ., fasc. n. 9, — Allantus. Zonatus, Jur., Hym., p. 55. — Tenthrède à une bande, Georr., Hist. des Ins.,t. 11,p. , n. 1.— Tenthredo Zonata, Up. De Sr-Farc., Mon. des Tenth., p. 74, n. 222.—Long.7 à 8 lig. — Corps noir; antennes entiérement de cette couleur; tête noire, avec le chape- ron échancré, d’un jaune clair, ainsi que les parties de la bouche; corselet noir, avec les angles antérieurs jaunes; écusson de cette dernière couleur ; ailes diaphanes, d’un gris-jaunâtre, brillant, avec leurs ner- vures brunes; pattes jaunes, avec les cuis- ses noires, et quelquefois l’extrémité des jambes; abdomen noir, avec les quatrième et cinquième segmens d’un jaune clair. — Cette belle espèce se trouve en France et en. Allemagne; elle est rare aux environs de Paris. 235 3. TENTHREDO SCUTELLARIS, Fagr., Syst. Piez., p.39, n.51.—Panz., Faun. Germ., n. 12. — Allantus Scutella- ris, Jur., Hym,, p. 55. — T'enthredo Scu- tellaris, Lep. pe St-Farc., Mon. des Tenñth., p. 76, n. 225. — Long. 5 à 6 lig. — Antennes noires en dessus, et testacées en dessous; tête noire, avec le chaperon et les parties dé la bouche jaunes; corselet entiérement noir ; écusson jaune ; ailes dia- phanes, légèrement irrisées avec leursner- vures brunes; paltes ferrugineuses, avec les cuisses postérieures noires; abdomen noir, avec les troisième, quatrième, cin- quième et sixième segmens ferrugineux.— Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; elle n’est pas commune aux environs de Paris, A. TENTHREDO ORNATA. Lep, De Sr-Farc., Mon. des Tenth., p. 77, n. 228. — Long. 5 à 6 lig. — An- tennes noires, brunes en dessous; tête noire , avec le chaperon échancré, de cou- leur jaune , avec une tache noire dans son milieu; mandibules noires, tachetées de jaune ; lèvre et palpes jaunes; corselet noir, avec les angles antérieurs blanchâtres; écusson de cette dernière couleur; ailes diaphanes, légérement jaunâtres; pattes d’un testacé ferrugineux; abdomen noir, avec les segmens, trois à sept, ferrugineux, avec une ligne longitudinale de points noirs. Cette espèce varie par le nombre de seg- mens ferrugineux de l’abdomen. — Elle se trouve aux environs de Paris; mais elle n’esl pas commune, 5. TENTHREDO NEGLECTA, Lep. De Sainr-Farc., Mon. des Tenth., p. 77, n. 229.— Long. 5 lig.—Tête noire, avec le chaperon , les parties de la bouche et une tache en arriere des yeux d’un jaune pâle ; antennes noires en dessus et brunes en dessous; corselet noir, avec les angles antérieurs et une ligne, près du bord, de couleur jaune; écusson de la même cou- leur; ailes diaphanes, légèrement irisées ; pattes d’un jaune pâle, avec les cuisses plus ou moins noires, selon les individus ; abdomen noir, avec les troisième, quatriè- me, cinquième et sixième segments ferrugi- neux, ayant dans leur milieu une ligne noire. — Cette espèce se trouve aux envi- rons de Paris. 6. TENTHREDO CORYLI, Fapr., Syst, Piez,, p. 34, n. 22. — 256 Panz., Faun. Germ., fase. n. 8. — LEP. DE Sr.-Fanc., Mon. des Tenth., p.75, n. 230. — Allantus Coryli, Jur., Hym.,p. 54: — Long. 4 à 5 lig. — Corps noir; tête de celte couleur, avec la base des mandibules, les palpes et la lèvre d’un blanc jaunûtre; antennes noires, ayant leurs quatre derniers articles d’un blanc jaunâtre; le chaperon échancré, jaune, avec sa base noire ; corse- let entièrement noir; écusson blanchâtre ; ailes diaphanes, légèrement enfumées, avec leurs nervures brunes; pattes antérieures et intermédiaires jaunes, avec les cuisses noires et les jambes ornées de lignes noi- res en arrière ; les postérieures plus ferru- gineuses, avec la base des hanches tache- tée de blanc, et le dernier article des tar- ses noir; abdomen noir, ayant le premier segment orné d’une tache noire de chaque côté, et les quatrième, cinquième et sixié- me entiérement d’un roux ferrugineux. — Cette espèce se trouve en France eten Al- lemagne. 7. TENTHREDO LATERALIS, Faër., Syst. Piez., p. 35, n. 29.— Ler. DE SaiNT-Farc., Mon. des Tenth., p. 79, D. 233.— Allantus Lateralis, Jur., Hym., p. 56.— Panz.. Faun.Germ..fasc. 88, n. 18. — Long. 3 lig. :.—Tétenoire, avec les pal- pes jaunes et les parties de la bouche blan- châtres; antennes noires, brunes en des- sous; chaperon sans échancrure ; ailes dia- phanes, très-légerement enfumées, avec leurs nervures brunes; pattes jaunâtres, avec les tarses postérieurs plus bruos; ab- domen noir, bordé de blanc latéralement et ayant les troisième, quatrième et cin- quième segmens entiérement roussâtres, et le dernier tacheté de blanc. —Se trouve dans la plus grande partie de l'Europe. 8. TENTHREDO LIVIDA. (PI. 1, fig. 4.) Fazr., Syst. Piez., p. 33, n. 21.—Panrz., Faun. Germ., fase. 52, n.6, © .—ScHrank, Faun. B.,n.657.—Tenth, Carpini, PAnz., loc. cit., n. 9, Z.—La Tenthréde à anten- nes blanches, Geor., Hist. des Ins., t. 1, p.282, n.22, © .— A{llantus Lividus, Jur., Hym., p. 54. — Tenth. Livida, Lep. DE Sr.-FarG., Mon. des Tenth., p. 83, n, 243, — Long. 5 à 6 lig. — Corps noir; anten- nes noires, avec les avant-derniers arti- cles blanchätres ; tête noire, avec toutes les parties de la bouche d’un blanc jaunà- tre; corselet noir; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes; palies testacées, avec les cuisses noires en dessus; les tarses TENTHREDO. postérieurs noirs; abdomen de cette der- niére couleur, avec son premier segment tacheté de blanc; les cinquième, sixiéme, septième et huitième et l’extrémité du der- nier d’un testacé ferrugineux. — Cette es- pèce varie par la couleur de l'abdomen ; quelquefois le nombre des segmens ferru- gineux est beaucoup plus considérable et quelquefois ils le sont tous. Elle est répan- due dans la plus grande partie de l’Eu- rope et n’est pas rare aux environs de Paris. 9. TENTHREDO NASSATA. Fagn., Syst. Piez. , p. 41, n. 59. — Rossr, Faun. Etrusc., n. 709. — Panz., Faun. Germ., fase. n. 2.— Allantus Nassa- tus, Jun, Hym., p. 55.— Tenth. Nassata, Lep.pe Sr. l'arc., Mon, des Tenth., p. 84, n. 246.— Long. 6 lig. — Corps d’un jaune teslacé; antennes de cette derniére cou- leur, ainsi que la tête, avec les parties de la bouche d’un jaune plus pâle; corselet testacé, tacheté de brun en dessus, et l’é- “cusson jaune; ailes diaphanes , avec leurs nervures brunes; paltes entièrement de la couleur générale du corps, ainsi que l’ab- domen. — France, environs de Paris. 10. TENTHREDO VIRIDIS. Lin., Fuun. Suec., n. 1554. — Fa. Syst. Piez., p. 40, n. 33. — Panz., Faun. Germ. fase. 64, n. 2.— Georr., Hist. des Ins.,t. I, p.271,n.1.—Ler.pe Sr-Farc., Mon. des Tenth., p. 85, n. 247. — Long. 5 lig. — Antennes vertes, avec des lignes noires en dessus ; tête verte, avec le som- met plus ou moins noir; corselet vert, plus ou moins varié de noir en dessus; ailes dia- phanes , avec la côte verte et les nervures brunes; pattes vertes, avec des lignes noï- res sur les cuisses et les jambes; et l’extré- mité de tous les articles des tarses noire ; abdomen vert, souvent tacheté de noir. — Cette espèce, l’une des plus jolies du genre, est aussi l’une des plus communes. Elle est répandue dans presque toute l'Europe. Al. TENTHREDO VESPIFORMIS. Larr., Dict., d'Hist, nat. — LEp. px Sr.-Farc., Mon. des Tenth., p. 89, n, 258, — Long. 6 lig. — Corps noir; antennes noires , avec leurs deux premiers articles roussâtres; lête nôire, avec le chaperon jaune et échancré; palpes d’un gris brunà- tre; corselet noir, bordé de jaune; ailes diaphanes, un peu enfumées , avec leur bord antérieur brunâtre ; pattes d’un tes- tacé ferrugineux, avec les cuisses noires TENTHREDO. > en dessus ; abdomen ayant le premier ar- ticle jaune , le second toujours noir, les quatrième et cinquième noirs, bordés de jaune postérieurement, le huitième et le dernier jaunes en dessus ; les troisiéme , sixième et septième quelquefois entière- ment noirs, quelquefois variés de jaune.— Cette espèce se trouve aux environs de Paris ; mais elle y est assez rare. 19. TENTHREDO CINCTA. (PI. 4, fig. 3, ©.) ?, Fasr., Syst. Piez., p. 29,n. 3. — Pawz., Faun.Germ., fasc. 52, n.8.—Rossr, Faun. Etrus.,n. 720, &. —Tenth. Vaga, Fasr., loc. cit., p. 37, n. 41.— Panz., Faun. Germ., fase. 52, n. 13, G'et ©. — Allan- tus Cinctus, Jur., Hym., p. 54, & et 9. —Tenth. Cincta, Le. DE Sr.-Farc., Mon. des T'enth. , p. 91, n. 263. — Long. 5 à 6 lig. — Corps noir ; antennes entièrement noires ; têle jaune en dessus dans le mâ- le, et entièrement noire dans la femelle, avec la bouche et le chaperon jaunes ; cor- selet noir, jaune en dessous dans le mâle seulement ; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes: paltes jaunes dans le mâle, avec des lignes noires en dessous, et les tarses postérieurs un peu dilatés; les antérieurs et les intermédiaires jaunes dans la femelle, avec les cuisses tachetées de noir ; les postérieures ayant les cuisses noires, avec la base jaune ; les jambes jau- nes, avec l’extrémité noire, ainsi que les tarses; abdomen noir en dessus, dans le mâle , et jaune en dessous, avec le troisiè- me segment jaune à la base ; le quatrième noir, avec les côtés jaunes; le huitième noir, avec son bord inférieur jaune, noir en dessus et en dessous dans la femelle, avec le troisième segment entièrement jaune; le quatrième jaune latéralement, le cinquième tacheté; le huitième jaune en dessus, ainsi que l’extrémité du dernier.— Cette espèce se trouve dans presque toute l’Europe; elle n’est pas rare aux environs de Paris, A3. TENTHREDO VIDUA. Rossr, Faun. Etrusc., n. 715, tab. 3, fig. 6. — Allantus Rossi, JuriNE, Hym., p. 56, tab, 6. — Tenth. Vidua, Ler. DE Sr.-Farc., Mon. des Tenth.,p. 93, n. 265. — Long. 6 lig.—Corps trés-robuste, d’un noir obscur violacé ; tête, antennes et Cor- selet de cette dernière couleur; ailes d’un noir violacé irisé, plus colorées vers le bord antérieur; pattes noires, ayaut les jambes postérieures blanchâtres, avec leur 237 extrémité noire ; abdomen noir, avec son troisième segment bordé de jaune inférieu- rement. — Cette belle espèce se trouve dans le midi de la France et en Italie. 14. TENTHREDO SUCCINCTA. Lep. pe Saint-Fanc., Mon. des Tentk. , p. 93, n. 266.—Long. 5 lig. — Tête noire, avec les parties de la bouche et le chaperon échancré, de couleur jaune ; antennes noi- res, ayant leurs deux premiers articles jau- nes; corselet noir, avec les angles anté- rieurs jaunes ; écusson de la même nuance; ailes diaphanes, légérement jaunâtres, plus brunes à l'extrémité; pattes jaunes, avec la partie supérieure des cuisses, Pextrémité des jambes et les tarses noirs; ahdomen nôir, ayant le premier segment, quelque- fois le troisième et les quatriéme et cin- quième bordés de jaune; le huitième avec une tache dorsale, et le dernier entiére- ment jaune. — Cette espèce se trouve aux environs de Paris, où elle est rare. 15. TENTHREDO RUSTICA. Ç. Fagr., Syst. Piez., p. 30, n. 6. — Rossi, Faun. Etrusc., n. 719. — Tenth. Notata, PAnz., Faun.Germ., fase. 64, n. 10. — dd. Tenth. Carbonaria, Fagr., Syst. Piez., p. 30, n. 7. — Panz., loc. cit., n.10. —{Set © . Allantus Rusticus, Jur., Hym., p. 54. — Tenth. Rustica, LEP. DE SainT-Farc., Mon. des Tenth., p. 94, n. 267. — Long. 5 à 6 lig, — Corps noir; tête et antennes de cette même couleur, le chaperon et les parties de la bouche d’un blanc jaunâtre ; corselet entièrement noir dans le mâle. et bordé de jaune dans la femelle ; ailes diaphanes, enfumées, ayant leurs nervures noires; pattes anté- rieures et intermédiaires jaunes dans les deux sexes; les postérieures noires, avec la partie inférieure des hanches, la base des cuisses, l’extrémité des jambes et les trois premiers articles des tarses jaunes : les tarses entièrement noirs dans la fe- melle ; abdomen noir dans le mâle, ayant dans la femelle son premier segment jaune, les cinquième et sixième ornés d’une bande transversale, de la même couleur. inter- rompue au milieu, et le dernier segment également jaune. — Cette espèce se trouve dans presque toute l’Europe. 16. TENTHREDO ABJIETIS. Fagr., Syst. Piez., p, 32, n.14.—Rossr, Faun. Etrusc., n. 718. — LEP. DE SAINT- T'arc., Mon, des Tenth., p.97, n. 275, — La Tenthreéde annelée, Georr,, Hist. des 258 Tns.,1. LL, p. 285, n. 29.—Long. 4 à 5 lig. — Corps noir ; tête, antennes et corselet noirs; le chaperon échancré; ailes bru- pâtres, avec les nervures noires; palles noires; les antérieures seules revêtues d’un duvet soyeux blanchâtre ; abdomen noir , les deuxième, troisième , quatrième el cinquiéme ferrugineux dans la femelle, seulement les deuxième, troisième, et la base du quatrième dans le mâle. — Cette espèce se trouve dans presque toute l’Eu- rope; elle n’est pas rare aux environs de Paris, 47. TENTHREDO BLANDA. ©. Fasr., Syst, Piez., p. 36, n. 35. — Panz., Faun. Germ., fasc. n. 91.— Allan- tus Blandus, Junr., Hym., p. 55. — . 'enth. Cylindrica, Fazr., Syst. Piez., p. 32, n. 16. — Panz., l'aun. Germ., fasc.71,n.7,4'et® .—Tenth.Blanda, Lee. DE SarNr-FanG., Mon. des Tenth., p.98, n. 277. — Long. 5 lig. —Tête noire , avec le labre blanc dans le mâle, et noir dans la femelle; les mandibules entiérement noi- res dans le mâle, et blanches à la base dans la femelle ; antennes noires dans les deux sexes; corselet noir; ailes brunätres, avec leurs nervures plus colorées; pattes noires; les antérieures et les intermédiaires ayant dans le mâle une ligne blanche en avant ; la base des cuisses postérieures blanche, ainsi que quelques taches sur les hanches, et dans la femelle, les antérieures seules ornées de lignes blanches, et les hanches postérieures tachelées de blanc. — Cette espèce se trouve en France et en Allema- gne ; elle n’est pas commune aux environs de Paris, A8. TENTHREDO PUNCTUM. Fagr., Syst. Piez., p. 36, n. 33. — Panwz., l'aun.Germ.,fasc. 26, n. 21.— 4llan- tus Punctum, Jus., Hym.,p. 55.—Tenth. Punctum Album , Scnraxk, fase. n. 669. — Rossi, Faun. Etrusc., n.723.—Tenth. Punclum , LEP. DE Sarnr-FARGEAU , Mon. des Tenth., p. 99. n. 280. — Long. 4 lig. — Tête et antennes noires; le chaperon échancré; corselet quelquefoisentièérement noir, quelquefois avec les angles antérieurs jaunâtres ; écusson de cette couleur ou noir ; ailes diaphanes, d’un gris irisé; pat- tes antérieures blanches, avec les cuisses noires ; les intermédiaires blanches, avec des lignes noires; les postérieures noires, avec les cuisses ferrugineuses ; les jambes blanches à l'extrémité, et les hanches avec TENTHREDO. une tache blanche; abdomen noir, avec les segmens de trois à sept inclus tachetés de blanc de chaque côté.—On trouve cette espèce aux environs de Paris et dans la plus grande partie de l'Europe. 19. TENTHREDO DUODECIM-PUNCTATA. Fazr., Syst. Piez., p. 52, n. 32. — Panwz., Faun. Germ., fasc. 52, n. 8.—Rossr, Faun. Etrusc., n. 724.— Allantus Duode- cim-Punclatus, Jur., Hym., p. 55. — Tenth, 12-Punctata, Lep. DE SAINT-F ARG., Mon. des Tenth., p. 100, n. 282, — Long. 5 lig.—Tête et antennes noires; le chape- ron échancré, de couleur jaune, ainsi que le labre ; corselet noir, avec ses angles an- térieurs jaunes, ainsi que l’écusson: ailes diaphanes, jaunätres, avec les nervures tes- tacées ; pattes noires, avec les jambes anté- rieures el intermédiaires blanches, ornées de lignes noires; les hanches postérieures tachetées de blanc; abdomen noir, avec les quatrième, cinquième, sixième et der- nier segmens tachetés de blanc de chaque côté. — On trouve cette espèce aux envi- rons de Paris et dans la plus grande partie de l’Europe. 20. TENTHREDO ALBICINCTA. ScHRANK, Eaun., n. 661. — Lepr. pe ST.-FARG., Mon, des Tenth., p. 103, mn. 29, — Long, 5 lig. — Antennes noires; tête de la même couleur, avec les parties de Ja bouche blanches; le chaperon échancré, blanc, avec la base noire; corselet noir, avec les angles antérieurs blancs; ailes dia- phanes, légèrement grisàtres, avec leurs nervures noires; pattes antérieures blan- ches, avec des lignes noires ; les postérieu- res noires, avec la base des cuisses et une tache sur les jambes, blanches; abdomen noir, ayant le bord inférieur du premier segment et l’extrémité du dernier blancs. — Cette espèce se trouve aux environs de Paris ; elle paroît assez rare. 21. TENTHREDO RIBIS. Fazn., Syst. Piez., p. 30, n. 8.—PAnz., Faun. Germ., fase, 52, n. 12. — Lep. DE SaINT-Farc., Mon. des Tenth., p. 404, D. 293. — Allantus Ribis , Jur., p. 54 — Long. 5 lig. — Antennes noires, ainsi que Ja tête, avec le labre blanc à l'extrémité ; les mandibules tachetées de blanc; le cha- peron à peine échancré ; corselet entière- ment noir ; ailes diaphanes, avec leurs ner- vures noires; patles antérieures et inier- médiaires noires; les jambes et les tarses SELANDRIA. ayant des lignes blanches; les postérieures noires, avec les hanches et l’extrémité des jambes tachetées de blanc. — Cette espèce se trouve dans presque toute l’Europe; elle est assez rare aux environs de Paris. On peut voir, pour les autres espèces, la Mon. des T'enth. de M. le comte Lepelle- tier de Saint-Fargeau, ainsi que celle de M. Hartig, où se trouve une trés-grande quantité d’espèces décrites, tant exotiques qu’indigènes. SELANDRIA, Leacr; Tenthredo, Lin., Fa. Rossr, Panz., LEP.; Allanius, J'URINE. Ce genre est trés-voisin du précédent, dont il se distingue surtout par la forme du corps, beaucoup plus brève et plus élargie ; par les antennes moitié plus courtes, légè- rement renflées vers le bout, mais égale- ment composées de neuf articles, et par l'abdomen guère plus long que le thorax. — Les cellules des ailes différent très-peu de celles des Tenthrèdes proprement dits. Le genre Selandria renferme un grand nombre d’espèces indigènes, 4. SELANDRIA MORIO. Tenthredo Morio, Fas., Syst, Piez., p.16, n.31.—Panz., Faun.Germ., fasc. 49, n. 37. — Lep. DE SainT-FarGEau, Monog. des Tenth., p. 105, n. 298.— Allantus Mo- rio, JURINE, Hyménopt., p. 56. — Long. 3 lig. !, — Corps noir; tête, antennes, corselet et abdomen ; ailes diaphanes, légè- rement grisätres, avec leurs nervures. noi- res ; pattes blanches, avec les cuisses noires. Cette espece est répandue dans presque toute l’Europe. 2. SELANDRIA ALBIPES. Tenthredo Albipes, LEsrk., Mus., n. 128. —Tenthredo Morio, Rossr, Faun. Etrusc., n. 728. — Tenthredo Albipes, LEP. DE ST-Farc., Mon. des Tenth., p. 105, n. 299. — Long. 3 lig. — Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente; elle s’en distin- gue par les parties de la bouche, qui sont blanches, le corselet avec un point blanc, et toutes les pattes entièrement d’un blanc jaunûtre. On trouve cette espèce aux environs de Paris. 3. SELANDPIA FUSCA. Tenthredo Fusca,Ler. De Sr -Farc., on. des Tenth., p. 106, n. 501. — Long. 3 lig. 239 —Tête et antennes noires, avec les mandi- bules d’un ferrugineux brunâtre; corselet entiérement noir; ailes brunes, diaphanes à l'extrémité, avec leurs nervures noirà- tres ; pattes antérieures ferrugineuses, avec la base des cuisses noire ; les intermédiai- res avec l’extrémité des cuisses, la base et l'extrémité des jambes, et le premier arti- cle des tarses ferrugineux ; les postérieures - entiérement noires, ainsi que l’abdomen. —France, environs de Paris. H. SELANDRIA FRAXINI. Tenihredo Fraxini, LEP. DE ST-Far- GEAU, Mon. des Tenth., p. 106, n. 302. — Long. 3 lig. — Tête et antennes noires, avec les mandibules testacées ; corselet en- tiérement noir; ailes brunâtres ; pattes noi- res, avec les jambes antérieures et inter- médiaires blanches en avant; abdomen noir, sans taches. Environs de Paris. 5. SELANDRIA PARVULA. Tenthredo Parvula, Lep. De St-Far- ceAu, Mon. des Tenth., p. 107, n. 306. — Long. 2 lig. +. — Corselet noir; antennes ayant leurs deux premiers articles noirs et les autres testacés; tête et corselet noirs, sans taches; ailes diaphanes, légèrement grisâtres; pattes d’un jaune brunâtre ; ab- domen entièrement noir. — On trouve cette espèce aux environs de Paris. 6. SELANDRIA FUSCIPENNIS. Tenthredo Fuscipennis, Lep. De St-FArG., Mon. des Tenth., p. 107, n. 307.—Long. 3 lig. — Tête, antennes et corselet noirs ; ailes d’uu gris brunâtre, avec leurs nervu- res noires; pattes jaunâtres, avec les cuisses antérieures et intermédiaires brunes ; ab- domen ferrugineux, avec une ligue longi- tudinale noire. Var. À. Abdomen presque entièrement brun. — France, environs de Paris, 7. SELANDRIA COSTALIS. Tenthredo Costalis, Gueux, Lin,, Syst. Nat., n. 66. — Hylotoma Costalis, Faz., Syst. Piez., p. 24, n. 15. — Allantns Cos- talis, JurINE, Hyménop., p. 54. — Ten- thredo Costalis, Lep. pe Sr-Farc., Mon. des Tenth., p. 108, n. 314. — Long. 5 lig. — Corps très-large, noirâtre ; antennes noi- res ; tête de la même couleur, avec les pai- pes, l'orbite des yeux et une ligne au-des- sous des antennes, blanchâtres; corselet noir, avec les angles antérieurs blancs ; ai- les presque diaphanes, d’un gris brunâtre , 240 avec leur côte en grande partie ferrugi- neuse, et leurs nervures brunes; pailes nol- res, blanches en avant; abdomen noir, ayant leurs derniers segments bordés de blanc inférieurement. Cette espèce, la plus grosse du genre, se trouve dans presque toute l’Europe ; elle n’est pas commune aux environs de Paris. 8. SELANDRIA OVATA. Tenthredo Ovata, Dec., Mém. pour serv. à l'Hist. des Ins., 1. LI, n.5, pl, 35, fig. 10. — Panz., Faun. Germ., fase. 52. n. 40. —ScenranKk, n.688.—Rossr, Faun. Etrusc., n. 713. — Hylotoma Ovala, Fas., Syst. Piez., p 27, n. 25. — Allantus Ovatus, JuninE, Hyménopt., p. 56. — Tenthredo Ovatu, Ler. pe Sr-Fare., Mon. des l'enth., p. 109, n. 316. — Long. 4 lig, — ‘Fète et antennes noires; corselet ferrugineux en dessus, noir en dessous et sur ses côlés ; ai- les diaphaues, grisâtres dans leur milieu, avec leurs nervures brunes ; paltes entière- ment noires, ainsi que l’abdomen, — Eu- rope, environs de Paris. 9. SELANDRIA EPHIPPIUM, Hylotoma Ephippium, Vas, Syst. Piez., p. 27, n. 28, — Allantus Ephippium. Ju- RINE, Hym., p. 56. — Tentredo Eplhip- pium, Panz., Faun. Germ., fase. 52, n.5.— Le». pe Sr-FarG., Mon. des T'enth., p.110, n. 517. — Long. 2 lig. !. — Tête et anten- nes noires; corselet ferrugineux, avec le sternum noir, ainsique l’écusson; ailes bru- nes, diaphanes, avec leurs nervures noires; pattes avec les cuisses noires; les jambes, les articulations, les tarses d’un brun pâle ; abdomen noir. — Environs de Paris; peu commune. 40. SELANDRIA SERVA. (P]. 4, fig. 2.) Hylotoma Serva, Fas., Syst. Piez., p. 26, n. 22. — Tenthredo Serva, Ler. pe Sr-Farceau, Mon. des Tenth., p. 114, p. 334. — Selandria Humeralis, Bic. — Long. 4 lig. — Tête et antennes noires; corselel jaune, avec son milieu et sa partie inférieure noirs; ailes diaphanes, avec un point marginal noir; patles et abdomen d'un jaune orangé, — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe. A4, SELANDRIA MELANOSTERNA, Tenthredo Melanosterna, Lep. DE SAINT- Farceau, Mon. des Tenth., p. 407, n. 308, — Long. 4 lig, — Tête et antennes noires; corselet jaune, avec son milieu et sa partie énférieure noire, seulement entre les pattes DOLERUS, intermédiaires et postérieures, mais non pas dans toute son étendue, comme dans l'espèce précédente; ailes hyalines, avec un point marginal brun ; pattes et abdomen d’un jaune clair. — France. 42. SELANDRIA PUNCTIGERA. Tenthredo Punctigera, Lep. pe Sr-Far- GEAU, Mon. des Tenth., p. 410, n. 318. — Long. 3 lig. — Tête et antennes noires, avec les parties de la bouche blanches, et la base des mandibules et du chaperon noire; corselet noir, avec les angles et le bord antérieur et une ligne postérieure fer- rugineux; écusson noir, avec une tache ferrugineuse arrondie ; ailes diaphanes avec les nervures brunes; la côte et un point marginal d’un jaune grisâtre ; pattes rous- sâtres; abdomen noir en dessus et d’un roux pale en dessous. Cette espèce se trouve aux environs de Paris, mais elle y est rare. DOLERUS, Jurine, Lar., Lep.; Tenthredo, Lan., Fanr., PANz.; Hylotoma, Fas.; Emphytus et Dosythœus, Leacn; lenusa, LEacu. Corps plus grêle et plus élancé que dans les genres précédens.—Antennes plus lon- gues et plus grêles, également composées de neuf articles. — Mandibules dentelées au côté interne. — Ailes ayant deux cellu- les radiales à peu près égales, et seulement trois cellules cubitales, dont la dernière at- teint toujours l'extrémité de l’aile, Ce genre renferme encore beaucoup d'espèces indigènes. PREMIÈRE DIVISION. Première cellule cubitale allongée, rece- cevani la premiére nervure récurrente; la seconde cellule recevant la seconde ner- vure. À. DOLERUS UNGULATUS. Lep. pe Sr-FanGeau, Mon. des Tenth., p. 417, n. 343. — Long. 4 lig. — Corps noir; têle et antennes entiérement de cette couleur, avec les parties de la bouche quel- quefois blanches, et quelquefois noires; corselet noir, ayant quelquefois ses angles antérieurs blancs; ailes diaphanes, aveë leurs nervures brunes; pattes jaunâtres, avec les cuisses et la base des jambes blan- DOLERUS, chess abdomen noir, ayant un cinquiéme segment blanc. — France, environs de Paris. 2. DOLERUS FASCIATUS. Ler. De Sr-FarceAu, Mon. des Tenth., p: 448, n. 346. — Long. 4 lig. — Tête, an- tenpes et corselet noirs; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunâtres ; patles jau- nes, avec les cuisses antérieures et intermé- diaires entièrement noires; les postérieu- res noires, avec la base blanche ; abdomen noir, avec les quatrième et cinquième seg- mens et le bord du sixième testacés. — On trouve cette espèce aux environs de Paris. 3. DOLERUS LUCTUOSUS. Lep. ne Sr-FarcEeau, Mon. des Tenth., p. 119, n. 352. — Long. 4 lig. — Tête, an- tennes, Corselet et abdomen entiérement noirs ; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes; pattes noires, avec les jambes et les tarses antérieurs d’un jaune testacé pâle. — On trouve cette espèce aux environs de Paris, où elle n’est pas très-commune. 4, DOLERUS PUSILLUS. Lep. pe Sr-FARGEAU, Mon. des Tenth., p. 120, n. 355. — Long. 2 lig. — Corps enliérement noir, sans taches ; ailes brunes, avec leurs nervures noires; paties noires, ayant les jambes et les tarses bruns. — — Geite espèce se rencontre dans les en- virons de Paris. DEUXIÈME DIVISION. Première cellule cubitale petite et arron- die; la seconde très-allongée , recevaut les deux nervures récurrentes. 5. DOLERUS EGLANTERIÆ. Hylotoma Eleganterie , Fas., Syst. Piez., p. 25, n. 18. — Tenthredo Pedes- tris, Panz., Faun.Germ., fasc. 82, n. 11.— Tenthredo Eglanteriæ, Ins Lig., fase. 3, n, 28,t. 11, p. 455.— Dolerus Eglante- riæ, JURINE, Hym., p. 58. — Lep. DE ST- Fanc., Mon. des Tenth., p. 120, n. 356. — — Long. 4 lig. — Tête et antennes noires ; corselet roux ; écusson noir ; ailes brunes, ayant leurs nervures noires; pattes anté- rieures et intermédiaires d’un brun roux; les postérieures noirâtres ; abdomen roux, avec les premier, deuxième, huitiéme et dernier segmens ayant dans leur milieu une tache noire. On trouve cette espèce dans la plus grande partie de l’Europe. Insectes. LV, 244 6. DOLERUS BAJULUS. Lep. pe Sr-Farceau, Mon. des Tenih. P. 421, n. 357. — Long. 4 lig. — Tête e antennes noires ; corselet de cette dernière couleur, ayant sa partie antérieure ferru- gineuse, avec une tache noire au milieu; ailes diaphanes, avec leurs nérvores bru- nes; pattes noires, avec les cuisses ferrugi- neuses, ayant leur base plus ou moins noire ; abdomen ferrugineux, ayant son premier segment noir.—France, environs de Paris. 7. DOLERUS GERMANICUS. Tenthredo Germanica, Fas., Syst. Piez., P- 35, n. 18. — Rossr, Faun. Etrusc., n. 721. — Panz., Faun. Germ., fase. 52, n. 4; Ins. Lig., fasc. 4, n. 40, t. I, p. 56. — Scaœrr., Icon. Ins., tab. 62, fig. 8 et 9.— Tenthredo Fulviventris, ScurAnx., Faun. Brit., n. 679. — Dolcrus Germanicus, Ju- RINE, Hym., p. 58. — LEP. DE SamT-Far- GEAU, Mon. des Tenth., p. 421, n. 359. — Long, 4 lig. + — Tête et antennes noires; corselet ferrugineux à sa partie antérieure, noir à sa partie postérieure ; ailes brunâtres et hyalines, avec leurs ner- vures plus colorées; paties noires, avec la base des cuisses et l'extrémité des jambes et des paltes antérieures et intermédiaires d’un roux ferrugineux ; abdomen ferrugi- neux, avec son premier segment noir, {ra- versé par une ligne ferrugineuse. Cette espèce est répandue dans presque toute l’Europe. 8. DOLERUS COTHURNATUS, Ler, De Sr-Farceau, Mon. des Tenth., p. 123, n. 366. — Long. 3 à 4 lig. — Tête antennes et corselet entièrement noirs, sans taches ; ailes diaphanes, avec leurs pervu- res d’un brun noirâtre; pattes jaunâtres, avec la partie antérieure des cuisses de cou- leur noire; abdomen de cette derniére nuance, avec les deuxième. troisième, qua- trième, cinquième segmens et quelquefois les côtés du sixième d’un jaune roussâtre ; le deuxième ayant dans son milieu une ta- che noire. 6 On trouve cette espéce aux environs de aris. 9. DOLERUS ABIETIS. & Jurine, Hym., p. 58.—Lep. pe Sr-Far- GEAU. Mon. des Tenth., p. 424, n.368. — Tenthredo Abietis, Panz., Faun. Germ., fasc. n. 3. — Loug. 4 lig, — Tête, anten- nes el corselet extrêmement noirs, sans ta- ches; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes ; paltes d’un jaune testacé dans le 16 242 mâle ; les postérieures noires dans la fe- melle, ainsi que la base des cuisses anté- rieures et intermédiaires; abdomen noir, avec leurs premiers segments ferrugineux ; le cinquième de cette dernière couleur, avec une ligue noire de chaque côté, On trouve celte espèce aux environs de Paris et dans une grande patie de l’Ec- rope ; sa larve vit dans les pins. 40. DOLERUS RUFIPES. Lep, pe St-Farc., Mon. des TentA., p.424, n.369.— Long. 4lig.—Corps entie- rement noir ; le corselet ayant quelquefois sesanglesantérieurs jaunâtres ; ailes diapha- nes, avec leurs nervures noires; patles noi- res; les postérieures brunes à l'extrémité, quelquefois les jambes et les larses noirs ; abdomen de ceite dernière nuance, sans laches. France, environs de Paris. A1. DOLERUS GONAGER. * Tenthredo Gonagra, Fas., Syst, Piez., p. 34, n. 25. — Panz., Faun. Germ., Fasc, n.6, G'.— Tenthredo Crassa, Pawz., loc, cite, n. 44, ©.— Scopoz., Faun Carn., n. 730.— ScHRANKk, laun., n. 659. — Do- lerus Gonager, Jur., Hym.. p. 58. — Ler. DE ST-FarGeau, Mon. des Tenth., p. 124, n. 370. — Long. 4 lig.i., — Corps entie- rement noir, sans laches; ailes diaphanes, avec leurs nervures noires; paltes ayant les cuisses testacées, avec leur base noire ; les jambes noires, avec leur base jaune et les tarses noirs. Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe, 42. DOLERUS OPACUS. Tenthredo Opaca, Fan., Syst. Piez., p.38, n.42.—Panz.,Faun. Germ.,fasc. 52, n. 40. — Tenthredo Hæmatodes, ScurANK, Faun.,n. 678.— Rossi, Ment. Ins, n. 240. — Dolerus Opacus, Jurixe, Hym., p. 58, pl. 6. —Ler, pe Sr-Farc., Mon. des Tenth., p. 425, n. 372. — Long. 5 lig. — Tête et antennes noires, sans taches ; corselel de la même couleur, avec ses angles ferrugi- neux , ailes diaphanes, avec leurs nervures noires; paltes et abdomen entiérement noirs. Cette espèce se trouve anx environs de Paris et dans une grande partie de l'Eu- rope. Dans la famille des TenruréDiniens , il existe encore plusieurs genres qui la plupart ont été créésrécemment et qatpons n'avons © PIIYLLÆACUS. pas rapportés; cependant, comme il en est plusieurs assez imporlans, nous ne pouvons nous dispenser de les signaler. Nous allons donc les énumérer ; ce sont les genres : JANUS, Stern, Wesrw. ; Cephus, C URTIS. Qui ne diffère des Cephus que par les antennes noires, épaisses, l'abdomen plus court et plus cylindrique. Le type est le J. Connectens, Steph, Illust., pl. 56, fig, 4. PHYLLÆCUS, Newx. Très-voisin des deux précédens, dont il ne se distingue que par le nombre des ar- ticles, qui est de ving-sepl; l’abdomen est comprimé comme chez les Cephus propre- ment dits. La seule espèce connue est le P. Faunus, N ewm. Nous rapportons ces deux genres à nos Cephus, dont nous ne croyons devoir les regarder que comme de simples divisions, Nous ne regardons aussi que comme des divisions du genre Cimbex, les genres Tri- chiosoma, Clavellaria et Zarea, de Leach, qui offrent quelques légères modifications dans la forme et dans le nombre des arti- cles des antennes, mais que tous les autres caractères lient intimement aux Cimbex. Le genre Plagiocera, de M. Klug, établi sur une espèce du Brésil, nous semble devoir s’y rapporter également. Le genre Monoctenus, de Dablb., adopté par Wesiwood, rentre dans le genre Lo- phyrus, dont il ne diffère que par les an- tennes, quisont pectinées sur un seul rang. M. Westwood y rapporte le-Lophyrus Ju- niperi des auleurs. Les genres Euura (1), Newm.; Crypto- campus, Haitig.; Priophorus, Dahlb,, ne peuvent être considérés que comme des sy- nonymes de Prisliphora, Nouscroyons devoirréunir aux Nematus le genre Trichiocampus de Hartig, créé sur Je Nematus Grandis , Lep. St.-Farg. Les genres Dineura, Dahlb.; Pachypro- tasis, Hart.; Macrophya, Dahlb.; Asticta, rm rentrent dans notre genre T'en- t re Oe $ Le genre Sciapteryx de Steph., Westw. (1) 1l faudrait écrire ce mot Evura, ” =: _. nes XYPHIDRIA. est établi sur la S'elandria Costalis des au- teurs: Voy. p. 239, n. 7. Et enfin nous croyons devoir rapporter encore à notre genre Dolerus les genres Aneugmenus, regardé comme une section par Hart., et adopté comme genre par M. Westwood, Melicerta et Heterarar- 243 thrus, Steph., Fenella, Westw. et Druida de Newm. Presque tous ces genres sont basés sur les plus légères modifications que présentent les articles des antennes et les cellules des ailes, et auxquelles il devient presque tou- jours impossible d’assigner une limite, DEUXIÈME FAMILLE, — SIRICIENS, Banc. ; UROCGERATA , Lara. ; UROCERIDÆ, Leacm; SIRICIDÆ, GCurr.; TEREBELLIFERA, LeP. ne Sr.-Fare, Caractéères. Gorps allongé et cylindri- que.— Tête semi-globuleuse, ayant sur son sommet trois ocelles disposés en triangle. — Mandibules courtes et épaisses. — Palpes maxillaires composés de deux à cinq arti- cles, les labiaux de trois, et renflés anté- rieurement. — Jabre sans échancrure. — Antennes filiformes ou sétacées, à peu près de la longueur du thorax, ayant leur pre- mier article presque cônique, le second trés-court , les autres comprimés. — Tar- ses de cinq articles. — Abdomen sessile comme dans la famille précédente, — Ta- rière de la femelle saillante et composée de trois filets. Les insectes de cette famille sont en gé- néral d’une assez grande taille ; ils vivent ordinairement dans les bois très-couverts. Les femelles enfoncent, à l’aide de leur ta- rière, leurs œufs dans l’intérieur des vieux arbres, et particulièrement des pins, dont se nourrissent les larves, Cette famille ne renferme qu’un très-pe- titnombre de genres, eux-mêmespeu nom- breux en espèces, dont quelques-unes, fort grandes, sont propres à notre pays; elles produisent en volant une espèce de bour- donnement, et leurs antennes sont vibrati- les comme chez les Zchneumonides. Genres : Xyphidria, Sirex, XYPHIDRIA, Fas., Lar., LEP.; Sirex et Astalus, Lrr.; Sirex, Rosst ; Urocerus, JURINE; Hybonotus, Kzuc. Corps long, élancé. — Tête globuleuse, se séparant du thorax après la mert de l’ani- mal.— Mandibules courtes, larges, munies de quatre dentelures.— Antennes sétacées, vibratiles, s’amincissant vers le bout, insé- rées près de la bouche, composées d’un très-grand nombre d’articles.— Ailes ayant deux cellules radiales presque égales; la première semi-circulaire, et quatre cellules cubitales : la première recevant la premiére nervure récnrrente : la troisième recevant la seconde ; la quatrième atteignant l’extré- mité de l’aile. — Jambes intermédiaires et postérieures inermes. — Tarière de la fe- melle dépassant de beaucoup l’extrémité abdominale. Ce genre ne renferme qu’un trés-petit nombre d’espèces indigènes, Il a été placé par plusieurs auteurs dans la famille des Tenthrédiniens ; mais la plupart de ses ca- ractères nous semblent devoir le rapprocher des Sirex. 1. XYPHIDRIA CAMELUS (PI, 1. fig. 7, 4). Sirex Camelus, Lis., Syst. Nat., t. VES P. 929, n. 5; ejusd., Faun. Suec., n. 1576. — Xyphidria Camelus, Fas,, Syst Piez., p. 52, n. 1. — Hybonotus Camelus, Kiuc, Mon., p. 14, n. 4, tab. 1, fig. 4et 5. — Si. rex Camelus, PANz., Faun. Germ., fasc. 59, n. 48. — ScHœrr., Icon. , tab, 207, fig. 5 et 6. — Xyphidria Camelus, Lep. de Sr- Farc., Mon. des Tenth., p. 2, n. 3.— Long. 7à9 lig. — Corps noir; antennes de cette couleur, avec leurs deux premiers articles d’untestacé brunâtre ; tête noire, avec deux lignes blanchâtres sur son sommet; corselet sans taches: ailes diaphanes, avec leurs nervures noires; pattes branâtres, avec l'extrémité des tarses noire; abdomen de cette couleur, avec les troisième, qua- trième, cinquième, sixième, septième et 24 huitième segmens ornés de chaque côté d'ane tache blanche, presque triangulaire. Cette espèce est répandue dans une grande partie de l'Europe, mais elle est fort rare aux environs de Paris. 2. XYPHIDRIA DROMEDARIUS. Far., Syst. Piez., p, 53, n. 3. — Hybo- notus Dromedarius, Kzuc, Mon., p. 15, n. 2,tab.,1,fig. Get 7. — Asiatus Dre- mednrius , Panz., Faun. Germ., fase. 85, n. 40.—Sirex Dromedarius, Rossi, Faun. Etruse., t. 11, p. 34, n, 737. — Xyphidria Dromedarius, Lep. De Sr-FaArGeAu, Monog. des Tenth., p. 3, n.5.— Long. 8 lig. —Tète noire, avec deux lignes blanches sur son sommet ; antennesentiérementnoires, ainsi que le corselet; ailes brunâtres, avec leurs nervures noires; pailes noires, avec les jambes postérieures blanches à la base ; ab- domen ayant ses deux premiers segmens noirs, les cinq suivants d’un teslacé ferru- gineux, le huitième marqué d'un point blanc de chaque côté, et le dernier entiè- rement noir, Cette espèce paraît rare; on la trouve dans le midi de la France et dans une par- tie de l'Allemagne. 3. XYPHIDRIA ANNULATA. Lar., Dict. d'Hist. Nat., 2° édit., pl. 45, fig. 6.— Lep. ve Sr-Farc.. Mon.desTenth., p. 5, n.6.— Urocerus Annulalus, JURINE, p. 75, tab. 7, — Long. 9 lig. —Tête noire, avec une Junule jaune derrière chaque ar- ticle, et une ligne de cette dernière nuance sur son somme! ; antennes noires, ainsi que le thorax ; ailes hyalnfes, avec leurs nervu- res noires; paltes noires, avec les articula- tions ei le premier article des tarses blancs; abdomen noir : le premier segment sans La- ches. les six suivans dans le mâle, et cinq seulement dans la femelle, ayant de chaque côté une tache carrée jaunâtre. Cette espèce se trouve en France; elle est trés-rare aux environs de Paris. M. Lepelletier de Saint-Fargeau décrit encore la Xyphidria Fasciata,. SIREX, Lan., Decéer, Fa , JURINE, Panz., KLuG; Urocerus, Georr., OLiv., Lamarck., Lar.; Ichneumon, DEcéer, Scor. Corps allongé, cylindrique.—Tête semi- globuleuse, presque aussi large que le tho- rax, ayant sur son sommet trois ocelles dis- posés en triangle. — Mandibules courtes, SIREX. excessivement épaisses à leur base, triden- tées au côté interne, et terminées en pointe aiguë, — Palpes maxillaires trés-petits, presque côniques, composés seulement de deux articles. — Prothorax coupé carré- ment à sa parlie antérieure, — Antennes sélacées, insérées près du front, composées de dix huit à vingt-cinq articles. — Ailes longues, ayant deux cellules radiales; la première petite, la seconde grande et sou- vent incomplète, et quatre cellules cubi- tales : Ja première petite; la deuxième grande, recevant la première ; la troisième recevant la seconde nervure ; la quatrième incomplète, n’atteignant pas l'extrémité de V'aile ; abdomen long, cylindrique, dont le dernier segment muni d’un appendice en forme de corne; la tarière des femelles trés-longue, droite, composée de trois filets, Ce genre se compose d’espèces de grande taille qui babitent surtout les forêts de sapins et de pins du Nord de l'Europe et de l'Amérique Boréale; elles produisent en volant un bourdonnement comparable à celai que font entendre les Bourdons et les Frelons ; d’après Latreille, il paroît que ces insectes se montrent dans certaines années en si grande quantité qu’ils ont été un sujet d’effroi pour le peuple, Les larves, d'après MM. Klug et La- treille, seroient amincies postérieurement et munies de six patles, et elles vivroient dans le bois, où elles fileraient une coque pour y subir leurs métamorphoses. M. Le- pelletier de Saint-Fargeau pense que les larves de Siréx sont carnassières, et, pour appuyer celte opinion, il cite une poutre qui renfermail une larve de Sirex, auprès de laquelle se uouvoient les fragmens d’une larve de Longicorne, qui évidemment lui avait servi de uourriture, et le même en- tomologiste s’appuie de ce fait pour prou- ver que les Sirex ne peuvent rester près des Tenthrédiniens. Prenant encore en considération la présence de la tarière, il croit devoir les rapprocher des Pimpla (fa- mille des Ichneumonides), Nous n’adopterons pas cette manière de voir, parce que les Sirex, par l’ensemble de toutes les parties du corps et surtout par les cellules des ailes, se rapprochent beaucoup plus des Tenthrèdes, et particulièrement des Xyphidria, qui établissent un passage entre ces genres; et il est encore douteux pour nous, quoique jusqu’à nouvel examen nous ne voulions émettre aucune opinion à cet égard que les larves des Sirex et des SIREX. Xyphydria soient carnassières, car tous les auleurs qui paraissent les avoir observées nous les donnent comme phytophages, M. Klug prétend qu’elles vivent de bois, et Jurine rapporte ce qui suit sur ces in- sectes :« C’est de préférence sur le sapin et le méléze que les femelles des Sirex Gi- gas et Spectrum vont déposer leurs œufs, en choisissant surtout les arbres fraiche- ment coupés ou récemment écorcés; et c'est au moyen de leur aiguillon qu’elles préparent la loge destinée à recevoir le pré- cieux dépôt qu’elles vont abandonner ; mais ce n’esi pas sans peine qu'elles par- viennent à calmer leur sollicitude mater- nelle pour le loger convenablement et su- rement. J'ai vu souvent de ces femelles parcourir rapidement la surface d’un tronc d’arbre coupé pour reconnaître l’endroit le plus convenable à cette opération; lors- qu’elles l’ont trouvé, elles redressent leur ventre , et, dirigeant alors leur aiguillon perpendiculairement, elles l’enfoncent dans le bois en contractant avec force leur ab- domen de devant en arrière ; ces contrac- tions, qui alternent avec des instans de re- pos, agissent sur l’aiguillon comme les coups de marteau sur un coin fiché dans un morceau de bois. Ces femelles font péné- trer quelquefols leur instrument si profondé- ment qu’elles ne peuvent plus le retirer pour fuir le danger qui les menace, de sorte qu’elles se laissent prenäre avec la main. comme si elles étaient privées d'ailes. 11 m'est arrivé plus d’une fois, en les prenant ainsi, de déchirer les derniers anneaux de leur abdomen, ne pouvant pas arracher leur aiguillon, qui était enfoncé dans le bois jus- que près de sa base. » On voit donc que d’après ces différentes observations, il est impossible d’avancer quelque chose de certain sur les mœurs de ces insectes. 4. SIREX GIGAS. Lnn., Syst. Nat., t. Il, p. 928, n: 1; ejusd., Faun. Suec., n.1573.—Fa8., Syst. Piez., p. 48, n. 4. — Kiuc., Mon. Siric., p. 31, pl. 4, tab. 2, fig. 4 à 5.— Urocerus Gigas ; Lar., Gen. Crust. et Ins., t. II, p. 304. — Decéer, /ns., 1. 1, 1ab. 36, fig. À et 2. — Scuœærr., Îcon., tab. 1, fig. 2 et 3. — Panz., Faun. Germ., fasc. 52, n.15.— Rossi, Faun. Etrusc., 1. 11, p. 33, n. 735. — Long. 15 à 48 lig. — Corps noir; tête velue, ponctuée, ayant derrière chaque œil un renflement brillant d’up jaune clair ; palpes poirs antennes un peu plus longues 245 que la tête et le thorax réunis, d’un jaune testacé, plus brun à leur extrémité; cor- selet noir, velu; ailes transparentes, lui- santes, d’un jaune légèrement violacé aux extrémités; pattes d’un jaune testacé, avec leurs cuisses noires, sauf leur extrémité ; abdomen ayant son premier segment jaune, les quatre suivans noirs, les derniers jau- nes, avec la pointe terminale longue et tu- berculée ; la tarière d’un brun roussätre. Cette espèce se trouve répandue dans toute l’Europe, dans les forêts de pins et de sapins. 2. SIREX PSYLLIUS. Kiuc., Mon., p. 31,n. 4, tab. 2, fig. 2. — Fas., Syst. Piez., p. 49,n.2.— Long.12 à 44 lig. — Gette espèce ne diffère de la précédente que par l’abdoinen, dont le der- nier segmentet le bord postérieur de l’avant- dernier sont entièrement noirs; du reste, il est entièrement semblable, et n'en est peut-être qu’une variété ordinairement plus petite, Des forêts du Nord. 3. SIREX COLUMBA. Lix., Syst. Nat., t. 11, p. 929, n. 2; ejusd., Amænit. Acad., & VI, p. 12, n. 88. — Fas., Syst. Piez., p. 49, n. 3. — Sirex Pensylvanica, Decéer, Mém. pour servir à lhist. des Ins., L IL, p. 393, n. 4, tab. 30, fig. 43. — Long. 15 lig. — Corps beaucoup plus mince et plus élancé que dans le Sirex Gigas; antennes courtes, uoires, avec les premiers articles ferrugi- peux; têle et corselet ferrugineux, velus el ponctués : ce dernier ayant un cercle poir enfoncé ; ailes d’un brun violacé, fon- cé, avec leur bord antérieur jaunâtre; pat- tes jaunes, avec les cuisses postérieures noires, sauf leur extrémité ; abdomen long et étroit, noir, avec le premier segment jaune : les cinq suivants ayant chacun une ligne jaune étroite, interrompue au milieu ; Ja pointe du dervier segment-courte et den- ticulée ; la tarière ferrugineuse. Cette espèce provient de l'Amérique du Nord. k&. SIREX JUVENCUS. Lain., Syst. Nat.,t. II, p. 929, n. 4; ejusd., Faun. Suec.. n. 4575. — DEGÉER, Mém. pour l’hist. des Ins., 1. 1, tab. 36, fig. 7. — Suzz.. Hist. des Ins., tab. 26, fig. 9 et 40. — Kiuc., Mon., p. 36, n. 4, tab. 3, fig. 4 et 5. — Fav., Syst. Piez., p. 50,n.9.— Paxz., Faun.Germ., fasc. 52, tab. 47. Scenosrr., Icon. Ins., tab, 205, 246 ORYSSIENS. fig. 3. — Jun., Hyménopt., p, 79, pl. 7, 9 et 41.— Long. 42 à 45 lig. — Corps en- tiérement d’un bleu-violacé foncé; anten- nes presque noires; ailes diaphanes, légè- rement testacées ; corselet velu, trés:-forte- ment ponctué, ayant les angles antérieurs extrémement saillants; pattes d’un jaune roussâtre, avec les cuisses, sauf leur extré- mité, noirâtres ; abdomen violacé , la pointe du dernier segment denticulée et assez lon- gue ; la tarière noire. . Le Sirex Noctilio, Kiuc, Mon., p. 37, D. 4, B, tab. 4, fig. 4 et 2.— Fas., Syst. Piez., p. 51, n. 45, est considéré par Ju- rine comme le mâle du S. Juvencus. Il est assez probable que c’est vrai; car l’on ne trouve jamais que des mâles S. Noctilio, et des femelles S. Juvencus ; mais cependant nous n’oserions l’aflirmer, n'ayant jamais eu occasion de pouvoir vérifier exactement si c'était réellement les deux sexes d’une même espèce. Il est beaucoup plus petit, vert, au lieu d’être violet; lesantennes fauves à la base ; les pattes postérieures entièrement noires, avec les jambes et les tarses, surtout le premier article , extrêmement aplatis et dilatés ; l’abdomen ayant les trois premiers segmens verts, et les suivans ferrugineux, On trouve l’un et l’autre dans les forêts dans la plus grande partie de l’Europe. 5. SIREX SPECTRUM. Lin., Syst. Nat.,t. 11, p. 929, n. 3; ejusd., Faun. Suec., n. 4574. — Decéen, Mém. sur les Ins., t, I, tab. 36, fig. 6. — Kiuc, Mon., p. 39,n. 5, tab. 6, fig. 5 et 6. — Far., Syst. Piez., p. 50, n. 8. — SCHoœErr., Îcon., tab, 4, fig. 9 et 40, — Panz., Faun. Germ., fase. 52, n. 16. — Long. 41 à 42 Lig. — Corps noir brillant ; antennes de la même couleur, ainsi que la tête ; cette dernière ayant une iache blan- che derrière chaque œil ; corselet rugueurx, bordé de blanc latéralement ; ailes très- transparentes. Pattes du mâle : les anté- rieures et les intermédiaires ferrugineuses, avec l’extrémité des cuisses et des jambes noire ; les postérieures comprimées, noires, avec les articulations et les trois derniers articles des tarses fauves. Pattes des fe- melles entièrement d’un jaune testacé ; ab- domen terminé par une corne assez grande dans la femelle ; tarière de la femelle noire, aussi longue que le corps. Outre la tarière et l’extrémité abdomi- nale, le mâle et la femelle ne différent que par les pattes. Dans les forêts d'Allemagne. : M. Jurine a établi le genre TREMEX sur des espèces dont les ailes n’offrent que deux cellules cubitales. Comme toutes les autres parties sont analogues à celles des Sirex, on ne peut en considérer les Tre- mex que comme une division : ce sont les Sirex Fuscicornis et Magus. 6. SIREX MAGUS. Kiuc, Mon., p. 42, n. 7, tab. 5, fig, 2 et4. — KFas., Ent. Syst., p. 49, n. 4, — Corps noir; corselet velu ; antennes fauves à leur base; pattes ayant les jambes et les- tarses blancs à la base; l'abdomen ayant une tache latérale de cette dernière cou- leur, Cette espèce se trouve en Allemagne. 7. SIREX FUSCICORNIS, Fas., Syst. Piez., p. 49, n.'7. — Ki, Monog., p.41, n. 6, tab. 5, fig. 5.— Corps noir ; antennes brunes, tachetées de noir dans le mâle ; corselet velu ; pattes jaunes ; les postérieuresaplaties dans lemäie, noires, avec un cercle jaune à leur base ; abdomen brun , avec huit bandes jaunes, De l’Allemagne. TROISIÈME FAMILLE. — ORYSSIENS , Bzanc. ; ORYSSIDES , Wesrw. Caractères, Palpes maxillaires compo- sés de cinq articles, — Corps assez épais. — Thorax large. — Abdomen de la même largeur, parfaitement sessile. — Tarière capillaire et roulée en spirale dans l’inté- rieur de l’abdomen. Cette famille ne renferme qu’un seul © genre, que tous les auteurs, jusqu'à pré- sent,, ont placé dans la famille des Srri- CIENS, soit après , soit avant les Sirex, avec lesquels elle offre réellement de grands rapports par la forme générale du corps, des mandibules, de la lèvre inférieure, par le nombre des articles des palpes labiaux, ORYSSUS. Mais un organe bien important en diffère complétement ; c’est la tarière, qui, longue et droite chez les Siricrexs, est roulée en spirale dans l’intérieur de l'abdomen chez ORYSsSES. Une semblable différence, dans un or- gare aussi essentiel, doit donc amener des. changements dans leur manière de vivre, et c’est ce qui existerait d’après les obser- vations de M. Lepelietier de Saint-Fargeau ; car les Xyphidria et les Sirex seraient des insectes carnassiers, tandis que les Oryssus seraient phytophages, et se rapprocheraient beaucoup des Cyniphiens par la disparition de leur tarière : ils s’en rapprochent aussi par les différentes parties de leur corps. Nous avons cru devoirles considérer comme une famille distincte, et apporter ainsi quel- ques changements au tableau des familles de la section que nous avons donnée aupa- ravant. . Genre : Oryssus. . ORYSSUS, Lar., Fas., KLuG, JURINE; Sirex, Fas., Pan. ; Spex, Scor. Corps épais, légèrement convexe. — Mandibules courtes, n’offrant pas de den- telures. — Lèvre inférieure sans échan- crure. — Palpes maxiilaires de cinq arti- cles, longs et sétacés ; les labiaux de trois, dont le dernier ovalaire et plus gros que les autres. — Antennes filiformes, insérées à la base extérieure des mandibules, com- posées de onze articles dans les mâles, et de dix seulement dans les femelles. — Ailes ayant une seule cellule radiale, grande ct incomplète , et deux cellules cubitales, dont la première reçoit une nervure récurrente, — Pattes assez épaisses , surtout les anté- rieures ; lesintermédiaires et les postérieu- res épineuses. — Abdomen sessile ; la ta- rière des femelles très-longue et filiforme. On ne connaît de ce genre que deux es- pèces propres à notre pays. Les Orysses se trouvent dans les bois au printempss ils se posent sur les vieux ar- bres exposés au soleil, et souvent sur ceux qui ont été coupés, [ls courent très-vite et sur une ligne droite, marchant aussi de côté ou même en arrière. Ils paraissent se 247 tenir de préférence sur les sapins, les hêtres et les chênes. 4. ORYSSUS CORONATUS. Fas., Syst. Piez., p. 47. — Lart., Gen. Crust. et Ins.,t. III, p. 248, n.1.—Coa,, IUL. Icon. Ins., déc. 1, tab. 5, fig. 7; A. B. — Kiuc, Mon. Sirice. Germ., p. 7, tab.4, fig. 4à 3.— Jur., Hyménopt., p. 69, pl. 7. — Gref., Lar., Enc. Mét.,t. VIII, p. 561, n. 1, — Dum., Consid. gén. sur les Ins., pl. 31, fig, 4. — Spex Alultina, Scor., Ent. Car., p. 296, D. 88.— Sirex V'esper- tilio, Panz., Faun. Germ., fasc. 52, n, 49. — Long. 6 lig.— Gorps noir, luisant, pres- que glabre; anteanes noires, avec l’extré- mité et la partie supérieure des troisiéme , quatrième et cinquième articles blanchà- tre; tête ayant de chaque côté une petite ligne blanche; corselet noir, strié et cha- griné, ayant seulement dans le mâle un point blanc à la base des ailes : ces derniè- res transparentes ; les supérieures ayant la côte marginale, lesnervures, une tache au- dessous du pointmarginal, une bande trans- versale avant l’extrémité, noirâtres ; pattes noires, avec les genoux et le devant des jambes blanchâtres; abdomen d’un rouge fauve, avec les deux premiers segmens noirs, et le dernier orné d’une tache blan- che dans le mèle seulement. On trouve cette espèce dans les dépar- temens méridionaux de la France, et dans différentes parties de l’Allemagne, 2, ORYSSUS UNICOLOR. Lar., Enc. Mét., t, Y III, P. 561, D. 2 — Long. 3 à 4 lig. — Gette espèce res- semble beaucoup à la précédente; mais, outre sa taille beaucoup moins considéra- ble, elle en diffère par les couleurs : la tête, le corselet et l’abdomen sont entièrement noirs sans taches; les antennes sont noires, avec la partie supérieure des quatrième, cin- quième et quelquefois même sixième seg- mens blanchâtres; les ailes supérieures sont transparentes, avec des bandes grises, à peu près comme dans l’espèce précédente, mais la nervure récurrente est presque entière- ment oblitérée ; les pattes sont noires, avec le bord supérieur des cuisses et une partie du devant des jambes blancs. M. Latreille dit avoir trouvé cette es- pèce au bois de Boulogne, près de Paris, Elle doit y être très-rare maintenant. 248 QUATRIÈME vAMILLE. — CGYNIPHIENS, IBALIA. ILzic. ; DIPLOLEPIDÆ , Leacm; CALLICOLZÆ , Larr. , Hus. Caractères. Antennes composées de treize à quinze articles, de la même épais- seur dans toute leur longueur, en grossis- sant un peu vers l'extrémité, — Palpes très- longs, les maxillaires ordinairement de quatre articles, et les labiaux de trois. — Ailes supérieures ayant une seule cellule radiale et deux ou trois cubitales, — Ailes inférieures n’ayant plus qu’une seule ner- vure, — Tarière de la femelle capillaire, roulée en spirale dans l’intérieur de l’abdo- men , avec son extrémité postérieure logée dans une coulisse de la partie inférieure de l’abdomen. On voit, d’après cette description, que Ja tarière chez les Cynrparens et les Onys- s1ens est logée de la même manière, et sem- ble amener un rapprochement entre ces in- sectes, qui paraissent avoir à peu prés la même manière de vivre. Outre que les dif- férentes parties du corps ont beaucoup d’a- nalog'e entre elles, les Cyniphiens sont plus gibbeux ; leur tête est trés-petite, et leur thorax très-élevé. Ils sont encore peu nombreux en genres; mais les auteurs anglais l’ont augmenté dernièrement de plusieurs autres, la quantité de leurs es- pèces connues n’est pas non plus très-con- sidérable; car ce sont des insectes extrême- ment petits, qui échappent des plus facile- ment à cause de leur petitesse et de leurs moyens de locomotion. Aussi, jusqu’à pré- sent, n’onl-ils pas été étudiés d’une manière aussi complète qu’on pourroit le désirer, et ce n’est pas ici qu’il nous est permis de le faire , pressés par le temps et manquant de beaucoup d’objets nécessaires. Tous les Cyniphiens, tant à l’état parfait qu’à l’état de larve , se nourrissent de sub- stances végétales. Ce sonteux qui nous four- nissent ces excroissances considérables que l'on remarque sur diférens végétaux, et dont plusieurs sontemployéesavecavantage dans le commerce : ce sont les noix de galle , employées dans la confection de l’en- cre avec une solution d’acide sulfurique ou de sulfate de fer. L’insecte parfait, à l’aide de sa tarière, fait une entaille dans une partie quelconque du végétal : il y dépose un œuf; bientôt il y a surabondance de sève à l'endroit pi- qué, et il occasionne ainsi ces protubéran- ces dans l’intérieur desquelles vit la larve, qui esl sans palies, n’ayant que des mame- lons qui lui en tiennent lieu. Quelques- unes vivent isolées dans l’intérieur des gal- les; mais d’autres y vivent en société : plu- sieurs y subissent leurs métamorphoses ; mais il en est d’autres qui l’abandonnent et s’enfoncent en terre. Lorsque l’insecte est sorti, on s’en aperçoit par le trou qu’il a pratiqué à la surface de la galle. Un grand nombre de ces galles sont sphériques ; mais il en est qui affectent d’autres formes : les unes ont reçu les noms de galles en pom- me, en groseille, en néfle, etc.; d’autres, que l’on remarque particulièrement sur les rosacées, ont été nommées bédéguar, mousse chevelue, etc. La Caprification , ou maturité des figues en usage dans plusieurs parties de l’Europe méridionale, a lieu au moyen de ces petits insectes , qui déposent leurs œufs dans les figues. On enfile plusieurs de ces fruits, et on les place sur des figuiers tardifs ; les Cy- nips sortent couverts de poussière fécon- dante, s’introduisent dans l’œil des figues, en fécondent les graines et hâtent la matu- rité du fruit. Genres: Ibalia, Figites, Cynips, Ana- charis. . IBALIA , Lar., Kiuc.; Sagaris, Panz.; Banchus, Fas.; Cynips, JurINE. Antennes filiformes, à articles cylindri- ques, — Mandibules épaisses, bidentées au côté interne. — Palpes maxillaires de cinq articles, le premier trés-petit, ainsi que l’asant-dernier ; le dernier beaucoup plus grand, arrondi à l’extrémité. — Corselet guère plus élevé que la tête, cylindrique, légèrement comprimé. — Ailes ayant une cellule radiale , longue et étroite, et trois cellules cubitales, dont les deux premières très-petites, la dernière trés-grande , attei- gnant l’extrémité de aile. — Abdomen CYNIPS. comprimé latéralement dans toute son épais- seur, en forme de lame de couteau, — On ne connoît de ce genre qu’une seule espèce, c’est l’ IBALIA CULTELLATOR. Banchus Cultellator, Fas., Syst. Piez., P- 127. — Sagaris Cultellator, Panz., Faun. Germ., fase. 72,n.6, ©.— Ibalia Cultel- lator, Lar., Hist. Nat. des Crust. et des Ins.,t. XIII, p. 205, pl. 400, fig. 5 ;ejusd., Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 17.— Ichneu- mon Leucospoides, Act. Bero. , t. VI, p. 345, tab. 8, fig. 5 et 6. — Long. 3 lig. — Gorps noir; ailes diaphanes; écusson ayant deux petits tubercules spiniformes; abdomen ferrugineux. — Cette espèce se trouve en France eten Allemagne ; on la rencontre au printemps, mais elle est rare. FIGITES, Lar., JuR.; Cynips, Ross. ; Onychia, Hav.; Eucoila, WESTw. Antennes moniliformes, grossissant un peu vers l’extrémité.— Mandibules larges, tridentées au côté interne.— Palpes maxil- laires de quatre articles. — Ailes ayant une cellule radiale anguleuse très-éloignée de l’extrémité de l'aile, et deux cellules cu- bitales, la seconde trés-grande, atteignant l’extrémité de l'aile. — Abdomen ovalaire, épaissi et arrondi en dessus, ou seulement comprimé et tranchant en dessous. Ce genre ne renferme qu’un petit nom- bre d’espèces, qui, au rapport de Latreille, fréquentent les excrémens. 1. FIGITES SCUTELLARIS. Cynips Sceutellaris, Ross., Faun. Etr. Mant. 2; append., p. 106. — Figites Scu- tellaris, Lat., Syst. Nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 210; ejusd., Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 49 et 44, tab.42, fig. 4, © et 5, &. Jur., Hyménopt., p. 288. — Long. 2 lig. — Corps d’un noir brillant; corselet ayant sur le dos plusieurs lignes imprimées; écusson rugueux, avec deux cavités à sa partie antérieure, et bordé à son extrémité ; ailes blanches ; pattes noi- res, avec l’extrémité des cuisses, des jam- bes et des tarses d’un brun-roux ; abdomen noir, lisse, strié seulement à la base. — Cette espèce se trouve assez fréquemment en France. | 2. FIGITES ABBREVIATOR. Ophion Abbreviator, Panz.,Faun, Germ. 249 ANACHARIS, Dam, WEsTw. Ce genre est très-voisin du précédent; mais il en diffère par les antennes qui sont amincies à l'extrémité, par la seconde cel- lule des ailes qui est oblitérée, par l’écus- son ayant deux légères excavations, et par l'abdomen, dont le pédicule est plus long. Nous croyons que l’on pourroit yrappor- ter le genre KXloditoma de M. Westwood, dont les antennes seulement sont un peu plus épaisses à l'extrémité. Le type du genre Anacharis est V ANACHARIS EUCHARIOIDES. Daim., Analecta Entomologica, p. 95, n. 6. — Long. 1 lig. :. — Antennes com- posées de quatorze articles, brunes en des- sus, testacées en dessous, avec des petits poils blanchâtres très-fins; tête d’un noir bronzé, très-finement ponctuée ; mandi- bules jaunes, tridentées ; corselet convexe, noir, très-lisse, strié sur les côtés; écusson de la même couleur, très-lisse ; ailes dia- phanes, trés finement ciliées; pattes d’un jaune testacé pâle, avec les hanches noires ; abdomen d’un noir brillant, ovale, à peine comprimé, — Europe. CYNIPS, Linn., Faz., LaïT.; Diplolepis, GEorr. Antennes presque fililormes, à peine plas épaisses vers l'extrémité, composées de quinze articles dans les mâles, et seulement de quatorze dans les femelles. — Mandi- bules larges, tridentées au côté interne. — Palpes maxillaires de quatre articles, dont le dernier plus épais que les autres. — Cor- selet bossu trés-élevé. — Ecusson grand, arrondi postérieurement, — Ailes offrant une cellule radiale allongée, presque trian- gulaire, et trois cellules cubitales : la pre- miére petite, la seconde encore plus petite, la troisième fort grande , atteignant l’extré- mité de l’aile. — Abdomen court, compri- mé latéralement en dessous, et tronqué obli- quement à son extrémité. Ce genre, par les cellules des ailes et la forme de l'abdomen, ne peut se confondre avec aucun autre : on n’en connoît encore qu’an petit nombre d'espèces indigènes et de trés-petite taille. Les genres OEgilips, Allotria et Melanips ont encore été caractérisés d’une manière siimparfaite, et établis sur un si petit nombre d’espèces, que la valeur de leurs caractères 250 génériques ne nous paroit pas encore assez appréciable. A. CYNIPS QUERCUS BACCARUM. Lixn., Syst. Nat.,t. 11, p. 917, n. 4; ejusd,, Faun. Suec., n. 4522. — Réaum., Ins., t. 111, p. 492, tab. 42, fig. 8. — Gzorr., Hist. des Ins., t. 11, p. 300, n.9. — Fas., Syst, Piez., p. 444, n.3.— Jur., Hyménopt., p. 286.— Long. 3 lig.— Corps brun ; antennes noires ; tête et corselet cou- verts d’un duvet grisâtre; ailes extrême- ment diaphanes, avec leurs nervures bru- nes; pattes roussâtres, couvertes de poils assez longs; abdomen brun, couvert d’une pubescence grisâtre. — Cette espèce se trouve dans une grande partie de l'Europe; elle forme, par sa piqûre, des nodosités ar- rondies et pellucides placées à la partie in- férieure des feuilles de chêne. 2, CYNIPS QUERCUS FOLII. Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 918,n.5; ejusd., Faun. Suec., n. 4524. — Réaum., Ins.,t. III, tab. 39, fig. 44 à 47.— RoeseL.,* Ins., t TI, tab, 52 et 58. — Far., Syst. Piez., p.444, n. 4.— Panz., Faun. Germ., fasc. 88, n. 41. — Diplolepis, Grorr., Hist. des Ins., t. 11, p, 309, n. 4.— Lon- gueur 4 lig. ?. — Corps noir ; antennes bru- pâtres ; corselet fortement ponctué; ailes complétement diaphanes, avec leurs ner- vures d’un jaune pâle; pattes d’uu testacé ferrugineux, avec la partie supérieure des hanches et des cuisses noire ; abdomen d’un brun brillant. Cette espèce vit également sur les feuilles de chêne, — Europe. 3. CYNIPS MACULATUS. BLaxca.— Long. 2 lig. :. — Corps brun ; antennes un peu plus colorées; corselet très-gibbeux, couvertd’une pubescence gri- sâtre ; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes , et une assez grande tache de cette derniére couleur vers leur milieu, un peu plus près du bord extérieur; pattes ferru- gineuses ; abdomen de la même couleur et très-brillant, — Cette espèce a été rappor- tée de la Caroline, par M. Bosc. h. CYNIPS GALLÆ TINCTORIE, Ouiv., Voyag. en Turq. — Lar., Règne Animal ,t, IV, p. 293. — Long. 3 lig. — Corps d’un fauve pâle, couvert d’un duvet soyeux et blanchâtre : antennes fauves, plus CYNIPS. colorées vers l’extrémité ; ailes diaphanes, avec leurs nervures d’un jaune pâle ; pattes ferrugineuses ; abdomen de la même cou- leur, avec une tache noire dans son milieu, — Cette espèce se trouve en Orient; elle vit dans la galle ronde, extrêmement dure, hérissée de tubercules, qui vient sur une espèce de chène du Levant, et dont on fait usage dans le commerce. 5. CYNIPS QUERCUS PEDUNCULI, Linn., Syst. Nat.,t. I, p. 918, n. 87; Faun. Suec., n. 1524. — Réaum., Ins., t. III, tab, 40, fig. À à 6.— Grorr., Hist. des Ins., t. 11, p. 302, n. 16. — Fas., Syst. Piez,, p. 445, n. 7. — Lar., Règne Animal, t. V, p. 294. — Long. 2 lig. — Corps grisâtre ; tête, antennes et corselet de cette couleur; ailes diaphanes, ayant cha- cune une petite croix linéaire; pattes grises, ainsi que l’abdomen. — Cetie espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Eu- rope ; elle pique les chatons des fleurs mâles du chêne, et y produit des galles rondes, ce qui les fait ressembler à de pelites grappes de groseilles. és 6. CYNIPS ROSE. ” Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 917, n.4; ejusd., Faun. Suec., n. 1578. — Réaum., Ins.,t. LIT, tab. 46, fig. 5 à 8, tab. 197, fig. 4 à 4.— Diplolepis Bediguaris, GEoOrr., Hist. des Ins., t. 11, p. 31, n. 2.— Cynips Rosæ, Fas., Syst. Piez., p. 143, n. 4. — Larr., Règne Animal, p. 294. — Corps noir; tête, antennes et corselet de cette couleur ; ailes diaphanes, légérement en- fumées vers leur bord extérieur; pattes fer- rugineuses ; abdomen de la même couleur, avec son extrémilé noirâtre, — C’est cetie espèce que l’on rencontre fréquemment sur les rosiers , et qui y produit ces sortes d’excroissances chevelues que Ton nom- ment bédéguar. 7. CYNIPS NITIDULA. Darw., Analect. Entonm., p. 97, n. 7. — OEgilips Nitidula, Wesrw., Syn, of Brit. Ins., p. 56, — Loug. 4 lig. — Corps court, d’un noir brillant ; antennes d’un brun tes- tacé, plus päle en dessous; tête lisse ; ailes hyalines, avec leurs nervures jaunes; pattes entièrement jaunes ; abdomen presque glo- buleux, arrondi à l'extrémité, d'un noir bril- lant. — Europe. . “ CHALCIDIEXS. CINQUIÈME FAMILLE. Caractères. Antennes n'ayant jamais plus de douze à treize articles, ordinairement coudées, et formant aprés le coude une massue allongée en forme de fuseau. — Palpes fort courts, ordinairement de quatre articles, dont le dernier plus grand que les autres. — Ailes dépourvues de cellule ra- diale, n’ayant qu’une seule cellule cubitale incomplète. Cette famille se compose d’un très-grand nombre d’insectes, pour la plupart de fort etite taille, ayant en général des couleurs Ellantes. variées et métalliques : tous pon- dent leurs œufs dans le corps de différentes chenilles et de différentes larves; et, chose remarquable, toutes les espèces de Chalci- diens , el en général tous les Hyménopté- res qui vivent aux dépens des larves, s’at- taquent toujours à la même espèce, De ces œufs, il sort de petites larves qui vivent aux dépens de la larve au-dedans de laquelle elles ont été pondues, etse métamorphosent dans son intérieur, ou auprés d’elle, en se servant même quelquefois de sa peau, lors- qu’elle est entièrement dévorée, pour leur servir d’abri. Les larves de Chalcidiens sont privées de pattes, et, en effet, elles n’en avoient pas besoin puisqu’elles passent cette période de leurexistence dans le corps d’au- tres insectes. Leur consistance est assez molle ; leuxforme est ovalaire, légèrement atténuée en arrière ; les nymphes retracent déjà toutes les parties de l’insecte parfait : on peut lesdistinguer tontes ; maiselles sont comme emmaillottées, ainsi que cela a lieu pour la plupart des nymphes. Il y à quelques années, le nombre des genres de cette famille n’élait pas encore bien considérable ; mais plusieurs travaux récents l’ont augmenté considérablement;; ce sont la plupart des travaux sur les insec- tes d'Angleterre. M. Westwood a publie un grand nombre de mémoires sur cette fa. mille, insérés dans divers recueils et dans son Synopsis of the Genera of British In- sects, ouvrage publié récemment. 11 énu- mère une très-grande quantité de genres qui ne sont pas tous pourvus de caractères bien importans. [1 est un ouvrage sur le même sujet qu’il est indispensable de citer : c’est la Monographia C'halcidum et Chalciditum "251 — CHALCIDIENS. de M.Walker, qui a décrittouteslesespèces connues de la Grande-Bretagne se rappor- tant à plusieurs genres de cette famille. 1len est quelques-uns qu’il nous paroît avoir trés- bien limités; mais on peut lui reprocher de n’ayoir jamais établi de comparaison entre les genres qu’il créoit, et ceux adoptés de- puis long-temps, de manière que l’on a sou- vent de la peine à retrouver les caractères essentiels qui l’ont porté à l’établissement du genre. M. Halyday, dans l’Entomologi- cal Magaz., a aussi publié un mémoire sur les Chalcis, dans lequel il établit de nou- veaux genres, qui sont adoptés par M.West- wood dans l’ouvrage précité. Parmi les auteurs qui ont beaucoup contribué à faire connoître les Chalcidiens, nous devons citer M. Nées von Esenbeck, dont les travaux sur les Hyménopières sont des plus importans. Dans ce nombre si considérable des gen- res établis par les auteurs anglais, basés pour la plupart sur des caractères de peu de valeur,qui semblent quelquefois appartenir plutôt à des espèces qu’à des genres, il en est que nous ne regarderons que comme de simples divisions pouvant servir à recon- naître plus facilement les espèces, mais auxquelles on n'aurait pas dû donner de noms qui ne peuvent qu’amener de la con- fusion dans la mémoire quand ils ne sont pas appliqués à des genres qui présentent des caractères importans que l’on ne re- trouve pas dans les autres. Mais, en général, les Entumologisies an- glais semblent penser qu’ils ont fait faire de grands progrès à la science quand ils ont di- visé un genre en beaucoup d’autres, qu’ils caractérisent en quelques mots, en prenant ces caractères sur les moindres modifica- tions que l’on observe d’une espèce à une autre, C’est ainsi que dans la famille des Phryganiens, que l’on ne peut réellement subdiviser qu’en quelques genres, ils en ont créé une quarantaine, dont les caractères, en général, sont presque nuls (4). (1) La plupart de ces genres ayant été publiée après l'impression de notre famille des Phryga- niens, nous n'avons pu les rapporter à ceux que nous adoptons, 252 LEUCOSPIS, Fan., Ozrv., Ross, Panz., Jurine, Larr., WaLck., ILLIG., SPIN., KLuc.; Cynips, DeLATOURELTE, Vespa, SULZE, Cunisr, Antennes composées de douze ou treize articles. — Mandibules bidentées. — La- bre long et échancré. — Palpes maxillaires ayant leurs deuxième et troisième articles beaucoup plus longs que lesautres.—Corse- let très-convexe.— Ailes doublées dans Je sens de leur longueur ; lessupérieures seules présentant une cellule radiale.— Pattes pos- térieures offrant des cuisses extrêmement renflées et épineuses, et des jambes avan- cées en pointe à l’extrémité, munies d’une forte pointe et canaliculées en dessous, — Abdomen paroiïssant appliqué contre le tho- rax, presque sessile, arrondi ou obtus à l'extrémité ou comprimé latéralement. — Tarière des femelles en forme de soie in- sérée entre deux muscles cornés très-soli- des, et recourbée sur l’abdomen. Ce genre, que l’on ne peut confondre avec aucun autre par la présence de la tarière recourbée sur }’abdomen, le labre échancré et la présence d’une cellule radiale aux ailes supérieures, ne renferme qu’un petit nombre d’espècesque l’onrencontre dansles parties méridionales de l’Europe, en Afri- que et en Asie; elles sont toutes ornéesde la. ches jaunes ou rouges sur un fond noir. Se- lon différens auteurs , les Leucospis dépo- sent leurs œufs dans les nids d’abeille. A. LEUCOSPIS GIGAS. Fas., Syst. Piez.. p. 468, n. 1. — Coouss., Illust. Icon., déc. 1, tab. 6, fig. 4. — Fuesiy, Archiv. Ins., tab. 18, fig. 1.— Panz., Faun. Germ., fase. 84, n. 17 et 48. — Rossr, Faun. Etrusc., t. 11, p. 80, n. 856.— Leucospis Gallica, V 111., Ent., p. 261, n. 2, tab. 8, fig. 18.— Long.6 lig. — Corps noir ; tête et antennes de lamême couleur : ces dernières ayant leurs premiers articles roussätres, la tête avec un point jaune à la base de chaque anteune ; corselet ayant à sa partie antérieure deux bandes transversales parallèles, une petite ligne à Ja base de chaque aile, deux petites vers le milieu, d’un jaune pâle ; écusson ayant une ligne en croissant de cetle dernière cou- leur; mésothorax ayant aussi une tache jaune au-dessous de chaque aile ; ailes dia- phanes, brunâtres; paltes jaunes; les pos- térieures avec les hanches noires, ornées LEUCOSPIS. : d’une tache jaune ; les cuisses trés-renflées, fortement dentelées en dessous, jaunes avec une grande tache noire touchant au bord inférieur ; 2bdomen noir, ayant trois bandes transversales interrompues, et son extré- mité jaune, — Cette belle espèce se trouve dans le midi de Ja France, et dans la plus grande partie de l’Europe méridionale. 2. LEUCOSPIS MINIATA. KLuc, Symb. Phys., déc. 4,pl. , fig. 4. — Long. 5 lig. +. — Corps noir, fortement ponctué , recouvert d’une pubes- cence grisàtre ; tête roussâtre à sa partie an- térieure; anlennes rousses, leurs articles noirs à l'extrémité, et les deux premiers entiérement ; corselet ou prothorax de cou- leur minium, avec les côtés, une bande transversale au milieu, et un point de cha- que côté noirs; mésothorax ayant une grande tache au milieu et les côtés d’un roux minium ; écusson bordé de cette dernière couleur ; métathorax avec une tache trans- versale, un point et une ligne de chaque côté de couleur roussâtre ; ailes hyalines, brunäâtres; pattes rousses, avec les han- ches noires : les postérieures munies de sept dentelures et ornées d’une. tache ar- rondie noire, placée dans leur milieu ; les dentelures de cette dernière couleur; ab- domen noir, avec trois bandes interrom- pues , et son extrémité roussâtre. — Cette espèce a été trouvée dans les environs d'Alexandrie ( Egypte). Elle ressemble beaucoup à la précédente; mais la couleur des taches l’en distingue facilement, ainsi que Ja position de quelques-unes. Collection du Muséum d'Histoire Natu- relle. 3. LEUCOSPIS DORSIGERA. Fas., Syst. Piez., p.168, n. 2.— Vizr., Ent., t. 111, p. 260 ,n. 4. tab. 8, fig. 47. — Panz., Faun. Germ., fasc. 58 , n. 45.— Rossr, Faun. Etrusc.,t. 11, p. 80 , n. 856. B. — Sphex Dorsigera, Suiz., Hist. des Ins., tab. 27, fig. 41. — Long. 4à5 lig, — Corps noir; antennes de cette dernière cou- leur, avec leur premier article fauve ; tête sans tache ; corselel ayant son bord antérieur jaune, ainsi qu’une autre ligne parallèle rejoignant les angles; écusson ayant une ligne de la même couleur, droite ; mésotho- rax avec une tache latérale jaune ; ailes bru- pâtres, mais transparentes ; pattes jaunes, les antérieures et les intermédiaires ayant la base des cuisses noire; les postérieures jaunes , avec une grande tache noire ; abdo- CHALCIS. men ayant trois bandes transversales , dont l'intermédiaire extrêmement étroite et quel- quefois oblitérée, et son extrémité jaune. — Gette espèce ne peut être confondue avec les précédentes, parce que la tête et la par- tie postérieure du corselet manquent de ta- ches, et que les autres n’ont pas entièrement la même disposition. Elle se trouve dans presque toute l’Eu- rope méridionale ; elle n’est pas rare dans le midi de la France. M. Klug décrit encore quelques espèces d'Egypte appartenant à ce genre. Dans les Symbolæ Physicæ, décade quatrième, et dans sa Monographie insérée dans les M£- moires des Curieux de La Nature, de Berlin, ainsi que M, Spinola, Annales de la Société Entomologique de France , 1838, p. 441, qui à fait connoître plusieurs espèces nou- velles, d’après une note sur les insectes re- cueillis par M. Fiseher, qui lüi a été com- muniquée par M. le docteur Walt. M. Nées von Esenbeck, dans le deuxième volume de son ouvrage intitulé : Hymenop- terorum Ichneumonibus Affinia, eu décrit aussi plusieurs espèces nouvelles. DIRHINUS, Darm., Larr. Ce genre se distingue surtout des Chalcis par les mandibules, qui sont extrêmement prolongées en avant , ainsi que par la tête, qui est profondément bifide. On n’en connoil encore qu’use seule es- pèce. DIRHINUS EXCAVATUS. ñ Dazm., Act. Holm., 1818, p. 76, tab. 2, fig.C, 1, 4, 6; ejusd., Analecta Entomolog., p. 29, tab.2, fig. C,1, 4, 6.— KLiuc, Sym- bolæ Physicæ, déc. 4, tab. 37, fig. 14. — Long. 2 lig. — Corps noir; antennes d’un roux teslacé; tête et corselet ponctués, d’un noir obscur bronzé ; ailes hyalines, avec lear côté d’un brun clair ; pattes antérieures jaunâtres, avec les hanches noires; les pos- térieures noires , avec les tarses testacés ; abdomen noir, lisse , brillant, ayant son premier segment fortement strié à sa base. — Cette espèce se trouve en Egypte : elle paroît dans le mois de juin, selon M. Klug. PALMON, Dazm., Lara. Ce genre se distingue particuliérement des autres de cette famille, par les antennes qui se terminent brusquement en une forte inassue ovalaire composée de trois articles, 253 et par la tariére qui est saillante et aussi longue que le corps. Les espèces de ce genre n’ont encore été observées que dans la gomme copal. M. Dal- man en a donné des descriptions dans un ouvrage spécial sur les insectes du Copal. CHALCIS, Fas., Orrv., Panz.; Sphex, Lin., Suzz., Vice. ; Vespa, Lin., Georr. Corps épais. — Tête fort large. — An- tennes insérées à la partie inférieure du front, plus ou moins renflées à son extré- mité , composées de treize articles, — Man- dibules dentelées. — Labre entier, ou à peine échancré. — Prothorax plus large que long, ayant son bord postérieur arqué. — Ailes n’ayant pas de cellules radiales et cubi- tales, mais une seule nervure médiane se bi- furquant. — Pattes antérieures de moyenne longueur, les postérieures beaucoup plus développées; les hanches grandes, les cuis- sestrès-renflées, dentelées en dessus, mu- nies d’un sillon dans lequel s’applique la jambe, qui est arquée : tous les tarses com- posés de cinq articles, — Abdomen ova- laire terminé en pointe, attaché au thorax par un pédicule étroit, plus ou moins long. — Tariére de la femelle droite à peine saillante. Ge genre renferme un certain nombre d'espèces répandues dans toutes les parties du monde ; elles sont, en général, de taille au-dessous de la moyenne. Aux dépens de ce genre, quelques au- teurs en ont formé plusieurs autres que nous croyons ne devoir regarder que comme de simples divisions : ce sont les genres Bra- chymeria, Westw.,qui ne différent des Chal- cis propres que par la longueur du pédi- cule de l’abdomen, Il est impossible de re- garder ceci comme un caractère important, non plus que la longueur des antennes, parce que plusieurs espèces offrent des passages de l’un à l’autre de façon à ne plus savoir si on le placerait dans l’un de ces genres plutôt que dans l’autre. Quant à l’insertion des antennes, plus ou moins basse, ce qui distingue les genres Hockeria , Lap., Westw., et Haltichella , Spin., on pourroit croire que Ce caractère a une valeur beau- coup plus grande qu’il n’en a en effet ; mais les antennes se trouvent placées toujours au-dessous du front, et un peu plus prés de la bouche chez certaines espèces que chez d’autres, sans qu’il soit possible pour cela 254 d’assigner une limite à cette insertion pour chaque genre : ces deux genres ne différent entre eux que par l’extrémilé des jambes plus ou moins aiguë. PREMIÈRE DIVISION. Chalcis proprement dits. Antennes insérées vers le milieu de la face. — Hanches postérieures longues. — Abdomen ayant un long pédicule. A. CHALCIS SISPES. Sphex Sispes, Lan., Syst. Nat.,t. 11, p. 943, n. 43. — Sphex Nigripes, Suuz, Hist. des Ins., tab. 27, fig. 4. — Chalcis Sispes, Fas., Syst. Piez., p. 159, n. 4. — Panz., Faun. Germ., fasc. 77, tab. 44. — Gzorr., Ilist. des Ins., t. 11, p. 380, n. 46. — Long. 4 lig.— Corps noir ; tête avec une tache jaune auprès de chaque œil ; corselet noir ponctué ; ailes hyalines, légèrement brunâtres ; pattes jaunes ; les antérieures.et les intermédiaires ayaut la base des cuisses noire; les cuisses postérieures, avec une grarde lache, noires à leur bord supérieur, et une petite à leur extrémité; les cuisses postérieures noires, et les tarses testacés ; abdomen noir, avec le pédicule jaune, — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe méridionale ; elle est trés-rare aux environs de Paris. 2. CHALCIS CLAVIPES, Fas., Syst. Piez,, p.159, n.2.— Rossi, Faun. Etrusc., t. Il, p. 58, n. 803. — Panwz., Faun. Germ., fase. 78, n. 14. — Tête, antennes et corselet entièrement noirs, sans taches; ailes diaphanes, avec leurs nervures très-pâles ; pattes noires: les antérieures et les intermédiaires ayant l’ex- trémité des cuisses, le dessous des jambes etlestarses, testacés ; les cuisses postérieures ferrugineuses, avec leur extrémité noire; abdomen d’un noir brillant. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l'Europe. 3. CHALCIS TESTACEA. Braxcu.— Long. 4 lig.— Corps testacé ; tête noirâtre en dessus; antennes de cette couleur, avec leur premier article jaunâtre ; corselet testacé , ponctué , ayant une tache noire touchant son bord postérieur ; écusson ayant une tache noire dans son milieu, et deux dentelures bordées de noir à son extré- mité ; ailes hyalines , brunâtres au bord su- périeur et à l’extrémité; pattes jaunâtres ; les oostérieures ayant leurs hanches fort La CHALCIS. longues; les cuisses trés-renflées, les jam- bes noires, et les tarses testacés; abdomen de cette dernière nuance , avec une large ligne longitudinale noire dans son milieu. — Cette espèce provient de Cayenne. Collection du Muséum, L. CHALCIS PYGMÆA. Fas,, Syst. Piez., p. 462, n, 42, — Long. 3 lig. — Corps d’un jaune testacé ; tête de cette couleur ; antennes noires, avec leur premier article ferrugineux; corselet ayant trois ligaes noires Jongitudinales; écusson ayant une petite ligne de cette cou- leur dans son milieu; mélathorax noir en dessus ; ailes entièrement hyalines ; pattes jaunûtres : les antérieures et les intermé- diaires sans taches; les postérieures ayant une tache noire à l’extrémité des jambes, une ligne de la mème couleur dans leur milieu, avec.leur extrémité, la base et l'extrémité des jambes, noires: abdomen tes- tacé, avec le pédicule et le bord inférieur des segmens postérieurs, noirs.— De la Ca: roline. Collection du Muséum. 5. CHALCIS PENSILIS. Kcuc, Symb. Physicæ, déc. 4, pl. 37, fig. 6. — Long. 2 lig. — Corps d’un brun roussâtre ; tête ponctuée , sans Laches ; an- tennes de la même couleur, mais plus ob- scures à lenr extrémité ; corselet ponctué ; métathorax noirâtre ; ailes hyalines ; pattes rousses, saus taches ; les hanches postérieu- res longues, les cuisses très renflées , trés- dentelées en dessous ; abdomen de la même couleur, plus brunâtre en dessus. — Celte espèce a été trouvée à Ambukohl, DEUXIÈME DIVISION. Brachymeria , Westrw.; Chalois Auctorum. Antennes insérées vers le milieu de Ja face. — Hanches postérieures moins lon- gues que dans la division précédente. — Abdomen ayant un pédicule beaucoup plus court. : "+ 6. CHALCIS FLAVIPES. Panz., Faun. Germ., fase. 78, n. 16.— Fasr., Syst. Rhyng., p. 167, n, 32, — Long. 3 lig.— Corps épais, noir; antennes noires ; tête et corselet de la même couleur, sans taches, trés-fortement ponctué ; ailes hyalines, ayant à leur insertion un point jaune ; les pattes de cette dernière nuance, * CHALCIS. les antérieures et les intermédiaires ayant la base des cuisses noire ; les postérieures noires, avec leur extrémité jaune, ainsi que les jambes et les tarses ; abdomen d’un noir brillant, — France, environs de Paris, 7. CHALCIS MINUTA. Vespa Minuta, Lan., Syst. Nat., t. 11, p. 952, n. 28. — Grorr., Hist. des Ins., t 11, p. 380, n. 45. — Far. Syst. Piez., p. 165, n. 23, — Panz., Faun. Germ., fasc. 32, n. 6. — Rossi, Faun. Etrusc., t, 11, p. 58, n. 804. — Long. 2 lig. — Tête et corselet noirs et très- fortement ponclués ; antennes noires ; ailes hyalines, avec un point jaune à leur insertion; pattes antérieures et intermédiaires noires, avec l’extrémité des cuisses, la base des jambes, leur extrémité et les tarses jaunâtres ; les postérieures ayant l’extrémité des cuisses jaunes, ainsi que l’extrémité des jambes et une bande un peu au-dessous de leur inser- tion ; abdomen d’un noir brillant, — Cette espèce est répandue dans toute l’Europe; on la trouve très communément sur les om- bellifères. Elle ressemble beaucoup à l'espèce pré- cédente; outre sa {aille plus petite, elle s’en distingue facilement par les différentes nuances des pattes. 8. CHALCIS DARGELASII. Larr., Hist, Nat, des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 221, n. 6 ; ejusd., Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 24.—Spin., Ins. Ligurie, fasc. 4, p. 63. — Chalcis Clavipes, Rossr, Faun. Etrusc. et IL, t. IT, p. 86, n. 805. — Halticella Dargelas, Srin., Class. Dipt. Ann. du Muséum, t. VII, p. 148, — Chalcis Dargelasii, Nées »’Esen., Hym, Ich. Aff, t. 11, p. 34, n. 40. — Long. 2 lig. + — Corps noir, légèrement pubes- cent; tête et corselet très-fortement ponc- tués ; antennes entièrement noires; écusson légèrement échancré ; ailes hyalines, avec leur côté testacé; paties antérieures et in- termédiaires noires, avec l'extrémité des cuisses, la base, et l'extrémité des jambes et destarses roussâtres ; cuisses postérieures rousses, avec leur bord inférieur muni d’une double dent ; les jambes noires, avec la base et l’extrémité rousses , ainsi que les tarses; abdomen d’un noir brillant. — Cette es- pèce se trouve dans Ja plus grande partie de l’Europe; elle se tient ordinairement dans les endroits sablonneux. 9. CHALCIS ANNULATA. Fas., Syst. Piez., p 167,n. 30.— Lar., 255 Règne Animal, t. V, p. 296. — Long. 2 lig. ?,— Corps noir ; antennes fort épais- ses; têle, corselet et écusson trés-fortement rugueux ; ailes diaphanes; pattes antérieu- res et intermédiaires blanchâtres, avec une tache noire dans le milieu des cuisses, et uve autre dans le milieu des jambes; les cuisses postérieures ovalaires, très-dentelées en dessous, ayant contre le bord supérieur, vers l’extrémité, une ligne blanchâtre; les jambes annelées de noir et de blanc; abdo- men entièrement noir. — Cette espèce se trouve à Cayenne; il paroît qu’elle vit ou qu’au moins elle dépose ses œufs dans les nids des Guêpes Cartonnières. Réaumur, d’après ce renseignement, a regardé cette: Chalcis comme étant la femelle de la Gué- pe. { Ins., t. VI, XX, 2; et XXI, 5,4.) 10. CHALCIS BREVICORNIS. Kiuc, Symb. Physicæ, déc. 4 m5, tab. 37, fig. 10. — Long. 2 lig. :. — Corps noir, couvert d’une très-légère pubescencé blanchâtre ; tête, corselet trés-chagrinés ; antennes noires, avec leur premier article jaune ; écusson échancré à son extrémité; ailes diapbanes, avec leur côté brunâtre, leur point d'insertion jaune; pattes jaunes, avec les hanches noires ; les cuisses, à l’ex- ception de leur extrémité, les jambes au milieu, et les tarses roussâtres ; les cuisses postérieures noires dans leur moitié anté- rieure ; abdomen d’un noir trés-brillant.— Gette espèce se trouve en Egypte. Collection du Muséum. TROISIÈME DIVISION. Hockeria , WESTw. Antennes insérées un peu au-dessous du milieu de la face. — Pédicule abdominal court. — Jambes postérieures ne se termi- nant pas par une pointe aiguë. A1. CHALCIS ARMATA. Cynips Armata , Panz., Faun. Germ., fasc. n.9,—Spin., Îns, Lig., fasc. 3,p. 163, n. 5. — Chalcis Bispinosa, Farr., Syst. Piez., p.166, n.22.— Nalt Chella Armata, Spin., Class. Dipt. In. du Mus.,t, VII, p. 148.— Chalcis Armata, Nées n’Esens., Hyménopt. Ichn. Aff., t. II, p. 32, n. 11. — Long. 2lig. =. — Corps entièrement d’un noir brillant; tête ponctuée, sans taches ; antennes noires, avec leurs premiers arti- clesroussätres ; corselet rugueux ; écusson, ailes diaphanes ; ayant deux bandes trans- versales brunâtres à peine marquées; pattes 250 antérieures et intermédiaires roussâtres ; les cuisses postérieures noires, avec les jambes rousses à la base et à l’extrémité ; les tarses de cette dernière couleur ; abdomen d’un noir brillant, — Cette espèce se trouve en France et en Allemagne vers l’automne. CONURA, SPin.; Chalcis, Guen. Ce genre ressemble excessivement aux Chalcis, et ne devroit peut-être pas s’en sé- parér; mais comme le seul caractère qui l'en distingue est facile à saisir, nous avons cru pouvoir l’adopter. L’abdomen a la for- me d’un cône très-allongé et dépasse l’ex- trémité des ailes ; ce prolongement est dû au grand développement des deux derniers segmens, qui sont trés-minces, et qui, en longueur, égalent le reste de l'abdomen. Tandis que chez les Chalcis, il est toujours trés-court, et presque globuleux ; les an- tennes sont situées comine chez les Chalcis de la première division, et leur forme est à peu près analogue. On ne connoît de ce genre que quelques espèces américaines. 4. CONURA FLAVICANS. Spin, Mag. de Zool., t IX, pl. 18, n. 4, fév. 1837.— Long. 5 lig., ® .— Gorps jau- pâtre ; antennes noires , avec la partie infé- rieure du premier article jaune ; tête jaune trés-ponctuée, ailes rougeâtres ; corselet jaune ponctué, ayant une tache près de sou bord antérieur, trois lignes à sa partie pos- térieure, et une tache sur l’écusson, noi- râtres; ailes hyalines, avec leurs nervures d’un brun noirâtre; pattes antérieures et intermédiaires jaunes ; les postérieures de la même couleur, avec une tache noire sur les hanches, le bord inférieur des cuisses de cette dernière couleur ; abdomen jaune, le premier segment ayant près du bord pos- térieur une bande d’un rouge ferrugineux, les cinq segmens suivans ferrugineux, avec leur bord antérieur noir. — Du Brésil. 2. CONURA CONIGASTRA. Chalcis Conigastra, Pert., Del, An. art., p.134, tab. 26, fig. 16. —Long. 5 lig.—Corps noir ; antennes de cette couleur, avec leurs dernierssegmens ferrugineux ; tête, corselet et écusson très-ponctués; ailes hyalines, brunâtres à leur base; pattes noires, les jambesantérieureset les larses ferrugineux ; abdomen ayant sa moitié antérieure d’un noir brillant, le reste d’un fauve roussâtre et velu.— Cette espèce provient de Cayen- ne ; elle ne peut être confondue avec au- cune de celles connues. ” EUCHARIS. L’individu femelle, que nous décrivons, présente à la partie inférieurede l'abdomen, sous les premiers segmens, un appendice comme vésiculeux de forme triangulaire. Ne connoissant qu’un sel individu, il est difi- cile d’avoir une opinion arrêtée sur cette anomalie. 3. CONURA CAUDATUS. Chalcis Caudatus , Guér., Icon. du Rég. Anim. de Cuvier, Insectes, pl. 67, fig. 6. — Long. 5 lig.-- Corps extrêmement noir ; tête et corselet rugueux ; pattes noires, avec leurs tarses ferrugineux ; ailes hyalines, lé- gérement jaunâtres ; abdomen entièrement noir, terminé en pointe longue et étroite. — De l'Amérique méridionale. CHIROCERA, Lar.; Chalcis; ejusd., Ozrv. Antennes insérées au-dessous du front, composées de dix articles ayant sept ra- meaux.— Mandibules tridentées.— Labre sans échancrure. — Palpes ayant leur der- nier article plus court que le précédent. — Prothorax moins long que large. — Aïles n'ayant pas de cellule radiale, ayant seu- lement dans leur milieu une nervure se bi- farquant. — Cuisses postérieures renflées ; jambes terminées par deux épines et deux fortes pointes. — Abdomen ovalaire, pédi- culé, terminé en pointe à son extrémité. — Torière des femelles droite. Ce genre diffère surtout des Chalcis, par l'insertion des antennes et leurs rameaux. On ne connoît de ce genre qu’une seule espèce ; c’est le CHIROCERA PECTINICORNIS. LarT., Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 26. — Lon, 2lig. — Corps d’un noir obscur, ponctué ; antennes noires, les rameaux de chaque article allongés et comprimés; les deux premiers et le dernier seuls en sont dépourvus; ailes hyalines; pattes noires, avec les cuisses postérieures rouges ; abdo- men d’un noir brillant. — Gette espèce se trouve dans le midi de la France, où elle paroit rare. » EUCHARIS, Lar., Far, Panz., SPin.; Chalcis, Jur.; Cynips, Ouiv.; Ichneumon, Rossr; Stilbula, Sprx, Corps ordinairement plusélancé que dans les Chalcis. — Antennes monoliformes in- THORACANT À, sérées dans le milieu du front, n’offrant pas de coudes, composées de douze articles. — Mandibules étroites, terminées en pointe aiguë.— Palpes trés-courts, les maxillaires de quatre articles et les labiaux de trois.— Corselet court et très-convexe. — Pattes grêles , avec les cuisses à peine plus épais- ses, n’offrant pas de renflement ni d’épines comme dans les genres précédens. — Ab- domen comprimé, relevé, offrant un pédi- cule fort long. — Tarière de la femelle ne dépassant pas l’extrémilé abdominale. Ce genre se reconnoît facilement à ses antennes, qui sont droites, tandis qu’elles sont coudées dans tous les autres genres de cette famille ; outre que la plupart de leurs caractères différent de ceux des genres voisins. On n’en connoît encore que deux espèces indigènes. A. EUCHARIS ADSCENDENS. Fas., Syst. Piez., p. 157, n. 1.— Lar., Gen, Crust. et Ins., t. IV. p. 20. — Spin., Ins. Lig., fasc. 4, p. 62; ejusd., Ann. du Mus.,t. VII, p.449, n. 12. — Cynips Adscendens , PANz., Faun. Germ., fasc. 88, p. 48. — Viic., Ent. Lin.,t. III, p. 77, n. 26, — Eucharis Adscendens, STEPH, Illust., pl. 44, fig. 4, Nées von Esexs., Hymenopt. Ichn. Aff.,t. IL, p. 266, n. 1. — Long. 2 lig. i.— Corps d’un vert bronzé, brillant et ponctué ; antennes noires; man- dibules brunes; corselet légèrement bleuà- tre dans son milieu; écusson obtus; ailes diaphanes, légèrement enfumées; pattes d’une jaune testacé pâle , avec la base des cuisses et les crochets des tarses brunâtres ; abdomen de la couleur générale du corps, et de forme arquée. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Eu- rope. 2. EUCHARIS CYNIFORMIS. Lar., Gen. Crust. et Ins.,1. IV, p. 21. — Stilbula Cyniformis , Spix., Class. Diplol., in. Ann. du Mus.,t. VII, p.150, n. 47. — Ichneumon Cyniformis, Rossr, Faun."Etrusc., t. 1, p.125; n. 275;t. I], tab. 6, fig. 9, — Eucharis Cyniformis, NÉes von Esens., Hymenupt. Ichn. Aff., t. 11, p. 267, n. 2. — Long. 2 lig. — Têie et corselet d'unvert brillant : ce dernier ponc- tué et rugueux ; écusson élevé, terminé ea pointe bifide ; ailes hyalines et blanches; pattes jaunes, avec les hanches verdâtres; abdomen convexe, d’un noir brillant, — Cette espèce se trouve dans le midi de l’Europe. Insectes. LV, 257 THORACANTA, LarT., Guer., Perry. Corps excessivement épais et comme glo buleux. -— Tête fort large. — Antennes insérées vers le milieu de la face, compo- sées de onze articles cylindriques. — Man- dibules petites, étroites, dentelées au côté interne. — Corselet excessivement large et convexe. — Ecusson extrêmement déve- loppé, recouvrant entièrement les ailes et l’abdomen, comme chez les Scutellera de l’ordre des Hémiptères. — Pattes grêles, les cuisses postérieures aussi minces que les autres. — Abdomen attaché au thorax par un pédicule extrêmement court, Ce genre est le seul de tout l’ordre des Iyménoptères qui nous présente un écus- son développé de manière à recouvrir tout le corps. Il ne renferme que quelques espèces de l'Amérique méridionale. 4. THORACANTA LATREILLEI. Guer., Icon, du Règ. Anim. de Cuvier, Ins., pl. 67, fig. 8. — Long. 2 lig. +. — Corps d’un noir d’ébène très-brillant ; an- tennes ferrugineuses; corselet trés-lisse, ainsi que l’écusson, qui est divisé postérieu- rement presque jusque vers le milieu de sa longueur.— Ailes hyalines, légérement iri- sées. — Pattes ferrugineuses; abdomen noir, excessivement épais, — Cetle espèce provient du Brésil. 2, THORACANTA STRIATA. PerTy, Delectus Animal. Articul., p.134, pl. 28, fig. 45 et 16. — Long. 2 lig. 1. — Corps d’un bleu noirâtre ; tête courte, bril- lante, striée transversalement; antennes ayant leurs deux premiers articles jaunes, et les autres noirs; corselet avancé ante- rieurement, comprimé sur les eôtés, d’un bleu noirâtre brillant et strié longitudinale- ment ; écusson une fois plus long que l’ab- äomen, profondément sillonné à sa base, et lisse à sa partie postérieure, son extrémité terminée en pointe, et bifide comme daus l’espèce précédente ; ailes entièrement dia- phanes; pattes d’un bleu noirâtre brillant, avec les jambes et les tarses jaunâtres ; ab- domen lisse, brillant, canaliculé en des- sous. — Cette jolie espèce a été trouvée sur les rives du fleuve des Amazones. EURYTOMITES. Caractères. Antennes composées de onze à douze articles. — Prothorax en forme de carré, — Cuisses postérieures simples. Genres : Agaon, Eurytome.. 47 AGAON, Dazm., Lar. Corps grèle et allongé; tête très grande, eu forme de carré long, une fois plus lon- gue que large, ayant ses côtés parfaitement linéaires, sa partie inférieure recouverte par ‘deux lamelles quadridentées au côté inter- ‘ne ; antennes un peu plus longues que la tête et le corselet réunis, insérées au-dessus du milieu du front, ayant leur premier ar- ticle excessivement grand. en forme de pa- ‘lette triangulaire, les suivans extrêmement petits et velus, les trois derniers fort grands, presque globuleux, couverts de poils for- mant une massue allongée. — Corselet pres- que aussi large que la tête, mais une fois plus court et muni latéralement de deux épines.— Ailes antérieures larges, les pos- térieures excessivement étroites et ciliées au bord postérieur. — Pattes très-grêles, muliques, avec les cuisses plus épaisses. — ‘Abdomen trés-étroit, presque cônique, ayant en dessous une épire dépassant un peu son extrémilé.— Tarière de la femelle fort longue et formée de soie, plus longue Ique l’abdomen, Ce genre est l’un des plus extraordinaires que l’on connaisse : la forme de fa tête, la présence de ces deux palettes situées à la partie inférieure de la tête, la forme si sin- Igulière des antennes, le corselet muni d’é- pines latéralement à la manière de plusieurs Longicornes, l’éloignent de tous les genres connus; cependant l’ensemble général et diverses parties le rapprochent des Eury- toma. On n’en connoît encore qu’une seule espèce de fort petite dimension. AGAON PARADOXUM. Dacm., Analecta Entomologica , p. 30, tab. 2 à 5, fig. 4 à 6. — Long. 2 lig. — Corps entièrement d’un jaune testacé, sans taches; tête canaliculée, glabre et brillante ; yeux noirs; antennes de la couleur générale du corps, ayant leur premier article glabre et tous les autres trés-velus; corselet ayant sa première épine vers le milieu, et la se- conde prés de l'insertion des ailes; ailes en- tièrement diaphanes, ciliées à leur bord in- férieure ; pattes testacées, presque glabres et mutiques ; abdomen ayant son épine in- férieure noire , ainsi que la tarière.— Cette espèce provient de Sierra de los Leones (\frique occidentale). EURYTOMA. EURYTOMA, Icurc., Larn., Srin., Nées von Esews.; Cynips, Fas., Rossr; Eucharis, FaB., Panz.; Chrysis, Rossi; Diplolepis , Spin. ; Decatoma ; Dar, Spin; Chalcis, Paxz.; Pteromalus, Swep., DaLm., Systole et Isosoma , War. Corps assez allongé.— Antennes ae onze à douze articles, ayant leur premier article long. légèrement recourbé, les autres cy- lindriques, poilus, tronqués à la base et à l'extrémité; quelques-uns offrant lateraie- ment un petit bouquet de poils : les anten- nes des femelles plus courtes, ayant ordi- nairement un article de moins que celles des mâles, — Mandibules épaisses, triden- tées à l’extrémité.— Palpes maxillaires com- posés de quatre ou cinq articles, ceux de la base extrêmement petits. — Corselet plan, coupé carrément à son bord antérieur. — Ecusson court et arrondi.— Pattes sans ren- flement. — Abdomen pédiculé, assez long. Les Eurytomes sont tous de petite tail- le; ils vivent parasites de différentes lar- ves de petits Hyménoptéres. Les espé- ces que l’on connoît sont indigènes. MM. Walker (Ent. Mag.) et Westwood (Synop. of Gen. Brit. Ins.) les divisent en quatre genres, que nous ne pensons pas de- voir adopter comme genres : ce sont les Eurytoma proprement dits, dont le type est l'E. Abrotani; le genre Decatoma, dont le caractère essentiel serait d’avoir les antennes renflées à l’extrémité ; le genre Systole, Walk., a Pabdomen plus cylindri- que , et les antennes plus minces à l’extré- mité; le genre /sosoma, Walk., a, avec l’abdomen cylindrique, le corpsplus élancé, Ces caractères nous paroissent trop diffici- les à saisir, surtout qu’en général ils sont pris sur des formes trop peu arrêtées pour qu’on puisse les séparer nettement. Cependant, comme les coupes établies par M. Walker présentent réellement quel- ques différences de l’une à l’autre, nous les signalerons comme des divisions du genre Eurytoma, en donnant les caractères qui leur ont été appliqués par M. Walker. PREMIÈRE DIVISION. (Eurytoma Autorum.) Antennes des mäles sétacées, ornées de bouquets de poils; celles des femelles ren- EURYTOMA. flées à l'extrémité. — Thorax convexe. — Abdomen comprimé. 3. EURYTOMA SERRATULE. d'- Cynips Serratulæ ,Vas., Syst. Piez., p.157, n. 3. — Eurytoma Serratulæ , LAT., Gen. Crusl.et Ins.,t. 4, p. 27. — Eury- toma Plumata, Srix., Class. Dipt., in Ann. du Mus., 1. VII, p. 151. — Rossr, l'aun. Etruse., 1. 11, p.127, n. 853. — ©. Eu- charis Compressa,Fa8., Syst. Piez., p.157, D. 3. — Chrysis Adonidum, Rossi, Faun. Etrusc., t. 11, p. 128, n. 854. — Diplole- pis Adonidum, Srin., ins. Lig., fasc. W., tab. 3, fig. 10. — Decutoma Adonidum , ejusd, , Class. Dipl., in Ann. du Mus., t. VII, p. 451, G'et S. Eurytoma Plu- mata, Nées von EseNs., Hym. 1chn. Afjin., t. 11, p.39, n.4. — Long. 2lig. Là 3 lig. — Antennes du mâle longues, dentées de chaque côté, couvertes de poils blanchà- tres, celles de la femelle beaucoup plus courtes et plus épaisses à l’extrémité; tête et corselet entièrement noirs, assez forte- ment ponctués; ailes hyalines, avec leur nervure noire ; patles noires, avec les jam- bes et les tarses entiérement jaunâtres; ab- domen trés lisse, comprimé latéralement, un peu échancré à sa base : son pédicule aussi long que le reste de l’abdomen dans le mâle, celui de la femelle beaucoup plus court. — Cette espèce se trouve en France, en Htalie et dans une partie de l'Allemagne, On l’a observée dans les tiges de la Serratula Arvensis; il est probable qu’elle sortait de quelque insecte vivant aux dépens de la plante. M. Bouché (Naturg. Ins., vol. 4, p.166) a observé cette espèce parasite de la larve du Microgaster Liparidis (famille des Ichneumoniens). 2, EURYTOMA ABROTANI. d'. Rossi, Faun. Etrusc., t. LE, p. 428. — Larr., Gen. Crust. et Ins., t. 4, p. 27. — Spix., Class. Diplol., in Ann.du Mus., t. VIE, p. 451. — Chalcis Abrotani, Paxz., Faun. Gerr., fasc. 76, n. 14. — Ptero- malus. Appendigaster, Swen., In. Act. Holm , ann. 14795. — Daix., Act. Holm., ann.1820, Eurytoma Abrotani, Illust. Brit, of Ins., pl 45, fig. 3. — ©. Cynips Ater- rimus, ScuraNK, Ent. Ins., t. 111, p. 75, n. 49. — Pteromalus Nigritus, DaLrx., Act. Holm., ann. 4820, t. 1, p. 73, tab.7, fig. 46 et 47, Get Q .— Euryloma Abro- tani, Nées von Esens., Hym. Ichn, Af- fin., & IL, p. 40, n. 2, &. — Waix., Ent. Mag., t. 1, p.23. — Long. 4 lig. à 259 A lig. —Q.1lig. + à8 lig.— Corps noir: tête et corselet pubescens, et très-fortement ponctués: yeuxrougeûtres;antennesnoires, ailes hyalines, avec leur nervure noire; pattes noires; les jambes, toutes les arti- culations etles tarses jaunâtres dans le mâle ; les articulations et les tarses seulement blan- châtres dans la femelle; abdomen noir et trés-lisse. — Cette espèce a été trouvée dans la plus grande partie de l’Europe, sur différentes plantes. 3. EURYTOMA VERTICILLATA. Diplolepis V'erticillata, Fas., Syst. Piez., p.153, n. 25. — Spix., Ins. Ligur., fase. 4, p. 62. n.6. — Eurytoma Verticillata; ejusd., Class. Diplot., in. Ann. du Mus., t VIL, p. 451.—Rosst, Faun. Etr.,t. 11, p. 428. — Nées vos Esene., Hym. Ichn. Afin. LI, p. M, n.3.—Warx., Mon.Chal- cid.,in Ent. Mag , t. 4, p. 23.—Long. 1 lig. a 1 lig. 2. — Corps d’un noir très-brillant ; antennes couvertes de fascicules de poils trés-serrés; corselet plus court que dans les espèces précédentes; ailes hyalines, avec les nervures noires ; pattes noires, avec les jambes antérieures et les tarses plus petits dans le mâle que dans la femelle : les articu- lations brunes dans le mâle et testacées dans la femelle; abdomenayantun pédoncule plus court que dans les espèces précédentes. — Cette espèce se rencontre sur diversesfleurs, dans la plus grande partie de l’Europe. DEUXIÈME DIVISION. (Decatoma, Spix., WALk.) Antennes renflées vers l’extrémité dans les deux sexes. — Abdomen comprimé. 4. EURYTOMA BIGUTTATA. Dazx., Act. Holm.. ann. 1820 ,t. 1, p.75, tab. 7, fig. 18. — Nées von Esexc., Hym. Ichn. Aflin., t. II, p.44, n. 7. — Pteroma- lus Biquitatus, Swev., In. Act. Holm., ann.1795.—Waix., Ent. Mag., t. 1, p. 26, n. 2. — Long. 4 lig. — Corps d’un noir trés-brillant; tête et corselet assez lisses : ce dernier tacheté de jaune latéralement ; ailes brunâtres, avec une grande tache dans leur milieu, et leur bord extérieur noirä- tre ; pattes noires, sans taches, ainsi que l'abdomen. — Europe, TROISIÈME DIVISION. (Systole, Waixk.) Antennes des femelles arrondies à l’ex- trémité. — Corps court, — Abdomen cy- L lindrique. : 210 5. EURYTOMA ALBIPENNIS. Systole Albipennis, Waik., Ent. Mag., t. 11l, p. 22. — Long. 1 lig. — An- teunes d’un brun noir à l'extrémité; tête, corselet ponctués, d'un brun obscur ; ailes blanches, avec leurs nervures d’un brun pâle ; les jambes antérieures, les articula- tions et les cuisses brunes; abdomen bril- lant. — Ile de Wight. QUATRIÈME DIVISION. (Isosoma , WaLk.) Corps grêle et allongé. — Antennes des femelles arrondies à l’extrémité. — Abdo- men cylindrique. 6. EURYTOMA LONGULA. (PI. 2, fig. 8.) Decatoma Longula, Dam, Act. Holm., ann. 4820. — Jsosoma Longulum, W aix... Ent. Mag., t. 4, p. 44. — Long. 1 lig. +. — Corps noir, plus élancé et plus long que dans les espèces précédentes; têle et an- tennes noires; corselet long, assez forte- ment chagriné, ayant deux taches latérales d'un roux pâle ; ailes hyalines, avec leur côté d’un brun foncé; pattes noires, avec l'extrémité des cuisses et la base des jam- bes testacées : les tarses plus roussätres ; abdomen cylindrique d’un noir brillant, — Cette espèce se trouve en France. PTEROMALITES. Prothorax plus ou moinsrétréciantérieu- rement. Antennes ayant plus de huit arti- cles. Genres : Psilogaster, Perilampus, Cra- tomus, Ormyrus, Callimome, Diomorus, Torymus, Spalangia, Cerocephala, Ma- croglenes, Pirene. Asaphes, Cea, Misco- gaster, Pachylarthrus, Pachynevron, Co- runa, Merismus, Syntomopus, Dipara,Mi- cromelus, Isocyrtus, Spaniopus, Ormoce- rus, Micradelus, Glyphe, Gastrancistrus, Meromalus, Raphitelus, Seladerma, Sys- | tasis, Eunotus, Meraporus, Platytermu, Platymesopus, Mesopalobus, Eutelus, Pte- romalus, Trigonoderus, Cleonymus. PSILOGASTER, BLaxcu. Ce genre ressemble beaucoup aux Peri- lampus , mais il s’en distingue par plusieurs caractères importans. — Les antennes sont courtes, renflées à l'extrémité dans les Pe- rilampus ; elles sont plus longues dans notre genre, el s’épaississent peu sensiblement à l'extrémité; leurs articles sont linéaires, un PERILAMPUS. peu aplatis, tous à peu près de la même lon- gueur.— La tête estcourteetélargie comme dans les Perilampus , mais non pas creusée dans le milieu comme chez ces derniers, — Le corselet est plus court et plus con- vexe, et l'abdomen distingue notre genre de tous les autres; il est fort long, porté par un pédicule extrêmement mince, et l'abdomen lui-même est trés-mince, ova- laire et déprimé latéralement. La seule espèce de ce genre que nous connaissions est le PSILOGASTER CUPREUS. Bcancu. — Long. 2 lig. +. — Antennes noires; tête cuivreuse ponctuée; corselet de la même couleur, mais plus fortement ponctué et presque chagriné ; ailes diapha- nes, ayant leur partie supérieure et leur extrémité brunâtres, comme enfumées ; pattes d’un jaune trés-pâle , avec la base des cuisses brunâtre ; abdomen cuivreux, plus verdâtre que les autres parties du corps, avec son pédicule plus obscur. — Gette jolie espèce a été rapportée d'Egypte par M. Bové. Collection du Muséum. PERILAMPUS, Larr., Dacm., Nées von Esexs., WALKER, WESTWOOD ; Diplolepis, Fasr., Icuic., Panz., Spin; Chalcis, Jurine, Rossi ; Cynips, Oziv., Larr.; Olim., Waik. Tête fort large. — Antennes courtes, in- sérées au milieu du front, composées de douze à treize articles glabres : le premier grêle , le second petit, le troisième plus pe tit encore, et le quatrième plus large, et la massue courte et épaisse. — Mandibules fortes, dentelées au côté interne. — Palpes courts; les maxillaires composés de cinq articles, et les labiaux de trois. —— Corselet court et convexe. — Ecusson avancé , assez convexe,— Pattes grêles, d’égale longueur, les jambes droites, terminées par une épine très-courle. — Abdomen court, élargi en forme de cœur.— Tarière de la femelle ca- chée. Ce genre ne renferme pas un grand nom- bre d’espèces. A. PERILAMPUS VIOLACEUS. &. Diplolepis Violacea, Farr., Syst. Piez., p. 449, n. 4. — Spin., Ins. Ligur, fasc. 4, p. 61, n. 4. — Chalcis Violaceus, Panwz., l'aun. Germ., fasc. 88, tab. 45. — ® . Diplolepis Ruficornis, FaBr., Syst. Piez. ORMYRUS. p. 449. n. 4.—Coo., Illust. Icon., À, p. 7, tab. 4, fig. 8. — Perilampus Violaceus, Larr., Gen. Crust. et Ins.,t. IV, p. 30.— Spin., Ann. du Mus., t. VII. — DaLwaw, Pteromalini , p. 103, n. 2. — Nées von Esens., Hym. Ichn. Affin., t. Il, p. 47, n. 2.—Guér., Icon. du Rég. anim. de Cuv., Ins., pl. 67. — Long. 2 lig. à 2 lig. 1, — Corps d’un bleu verdàätre bronzé ; tête grande, couverte de points trés-petits, mais très-rapprochés ; antennes ayant leur base noire, le reste brun dans le mâle, avec le dessous plus päle, et roux dans la femelle, avec l’extrémité brunâtre; corselet d’un vert noirâtre bronzé, ponctué, avec un es- pace lisse dans son milieu; écusson de la même couleur; ailes diaphanes, avec les nervures d’un brun pâle; pattes avec les cuisses d’un bleu brillant; les jambes testa- cées, surtout les antérieures; les tarses plus päles, avec les crochets noirs; abdomen d’un bleu-verdâtre trés-brillant. Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe; elle se rencontre au printemps, le plus souvent sur les fleurs de rosacées. 2. PERILAMPUS ITALICUS. Diplolepis Italica, Fasr., Syst. Piez., p. 449, n. 3. — Perilampus Italicus, Cur- TIS, Brit. Ent., n. 458. — Long. 2 lig. — Corps d’un bronzé cuivreux; antennes noi- res; tête fort large, bronzée, trés-finement ponctuée; corselet cuivreux, très fortement chagriné; écusson gibbeux, de la même couleur que le corselet, et aussi fortement chagriné ; ailes diaphanes, avec leurs ner- vures noires ; pattes d’un vert bronzé , avec la base et l'extrémité des jambes testacées, ainsi que les tarses; abdomen d’un noir brillant, à reflet bronzé en dessus , et d’un vert cuivreux en dessous. — Cette espèce se trouve en France ; elle est rare aux en- virons de Paris. 3. PERILAMPUS AURATUS. Cynips Aurata, Panz., Faun. Germ. , fasc. 41, tab, 4. — Perilampus Auratus, Dazm., Pterom., p.102.— Spix., Ann. du Mus.,t. VII. — Long. 2 lig, !, — Anten- nes fauves ou brunâtres, avec leur premier article verdâtre ; tête d’un rouge doré, plus verte à sa partie inférieure, trés-finement ponctuée ; corselet d’un bleu verdàtre, cou- vert de points très-gros et très-larges, ayant son bord antérieur doré; écusson bleu, ponctué de la même manière que le corse- let ; ailes entièrement hyalines, avec leurs nervures testacées; pattes avec toutes les 26% cuisses d’un bleu brillant; les jambes anté- rieures d’un brun testacé ; les postérieures noires; tous les tarses testacés; abdomen large , d’un vert doré des plus brillans et des plus lisses. — Cette espèce se trouve en France et en Allemagne ; elle paraît as- sez rare ; elle a entièrement l'aspect d’une Chrysis, avec lesquels on pourrait la con- fondre au premier abord. CGRATOMUS, Dam. Wesrw., STEPH. ; Caratomus, Bou.; Diplolepis e! Cynips, Faue. Monondontomerus, WeEsrw. Ce genre est extrêmement voisin du pré- cédent, et ne devrait peut-être pas en être séparé ; il s’en distingue par la tête encore plus large, et surtout par les antennes, dont la proportion des articles est diflé- rente ; le second est allongé, le troisième grêle, le quatrième petit, ainsi que les sui- vans, et la massue formée de 1rois articles, Le type du genre est le CRATOMUS MEGACEPHALUS. Diplolepis, Fagr., Syst. Piez., p. 449, n. 2. — Cratomus Megacephalus, Srers., Illust., pl. 44, fig. 4. —Perilampus Mega- cephalus, Nées von Esens., Hym. Ichn. Aflin., t IL, p. 52, n. 7. — Long. 1 lig. . — Corps noir; tête grande, avec une ca- vité assez profonde pour recevoir les anten- nes; le front muni de deux petites dents en avant de chaque @æil; eorselet entièrement noir ; ailes hyalines, avec une petite tache brune dans leur milieu ; pattes noires, avec les jambes d’un jaune clair; abdomen d’un noir brillant, court et presque tronqué. — Cette espèce se trouve en France, en An- gleterre et en Allemagne. ORMYRUS, Wesrw,, WALK.; Siphonura, Nées von EsEn&.; Peryciphus, Bomex.; Cyrtosoma, Gurr. Ce genre ne nous paroît pas devoir être séparé des Perilampus, mais comme nous ne le connoissons pas en nature, nous n’0- sons faire cette réunion; par la comparai- son des caractères donnés par les auteurs, la seule différence que l’on trouve con- siste dans le quatrième article des antennes, qui est court dans ce genre, et long daus les Perilampus. Le type du genre esi l’ 262 ORMYRUS PUNCTIGER. Wesrw., Lond. and. Edinb. Phil. Mag., 3*série, n, 2, p. 427.—WaLk., Ent. Mag. t. 1, p. 440. — Long. 2 lig. — Corps d’un vert bronzé ; antennes noires, avec leur ex- trémité brune; ailes d’un brun jaunûtre ; pattes d’un noir verdâtre , avec les jambes antérieures et les tarses bruns; abdomen noirâtre dans le mâle. — Trouvé dans les environs de Londres, CALLIMOME, Spix., CurT., WESTw., WW AIK. ; Misocampus, LaTr.; Diplolepis, FaBr.; Ichneumon, Linx., Decéer, FaBr.; Torymus, DaLw. Corps assez élancé. — Tête large.—An- tennes fusiformes, composées de treize ar- ticles: le premier grêle et allongé, les qua- trième et cinquième de la même longueur. — Mandibules tronquées et tridentées à leur extrémité. — Palpes assez longs. — 2orselet allongé, de forme ovalaire. — Ecussoa large et arrondi, — Pattes assez longues; les cuisses sans renflement; les jambes simples, ayant une épine à leur ex- trémité. — Les tarses grêles et allongés, composés de cinq articles. —Abdomen ses- sile, ovalaire, avec la tarière des femelles presque aussi longue que le corps, capil- laire et droite. Ce genre renferme.un assez grand nom- bre d’espèces, que l’on reconnoît à leurs antennes et à l’insertion de leur abdomen. 4. CALLIMOME CYNIPEDIS. Ichneumon Cynipedis, Linx., Syst. Nat., t.11,p. 939, n.68.—Faun. Suec.,n. 1689. —Diplolepis Cynipedis, Far. Syst. Piez., p.152, n. 17. — Pteromalus Cyniphis, Nées von Esexr., lym. Ichn., Affin., 1. LI, p. 95, n. 1. — Long. + à i lig, — Tête et corselet lisses, parfaitement glabres, entiè- rement d’un vert brillant; antennes testa- cées; ailes hyalines ; pattes jaunes, avec les crochets des tarses brunâtres; abdomen jaunâtre à sa base, d’un bronzé brillant dans le reste de son étendue. Cette espèce, au rapport de plusieurs auteurs, vit à l’état de larve, dans les lar- ves des Cynips ; à l’état parfait, on la ren- contre sur les Ombellifères ; elle est répan- due dans la plus grande partie de l’Europe, 2. CAILIMOME BEDEGUARIS. Diplolepis Bedeguaris, Faur. , Syst. Piez., p. n. — Long. 2 lig. — Corps CALLIMOMRE. d’un beau vert métallique des plus brillans ; antennes noires, avec leur premier article verdâtre; tête et corselet couverts de petits points enfoncés, extrêmement serrés ; ailes entiérement diaphanes, avec leurs nervures brunes; pattes entièrement d'un jaune pâle, avec les hanches vertes; abd n d’un vert plus foncé que le reste du corps, tarière de la femelle longue et brunâtre. Cette espèce est répandue dans une grande partie de l’Europe ; elle attaque les larves des Cynips du Bedeguar, 3. CALLIMOME DAUCI. Cunris, Brit. Ent., t. XII, n. 552. — Long. 4 lig 1. — Corps d’un vert billant ; antennes noires, avec leur premier article jaunâtre en dessous; tête et corselet très- brillans et trés-finement ponctués; ailes diaphanes, avec leurs nervures testacées; pattes avec les cuisses d’un beau vert; les jambes d’un noir violacé, avec la base et l'extrémité jaunâtres; les tarses de cette dernière couleur, avec l’extrémité noire; abdomen entiérement vert ; la tarière de la femelle noire et plus longue que le corps. — France, Angleterre. Cette espèce a été observée plusieurs fois sur diverses Ombellifères, et particulière- ment les carottes. Daucus Carota. â. CALLIMOME SUBTERRANEUS. Cuaris, Brit. Ent.,t. X11,n.et pl.552, 9. —Long. 4 lig, 1. —Gorps d’un bleu foncé; tête et corselet couverts de petits points en- foncés; ce dernier nuancé de violet ; anten- nes entièrement noires dans le mâle ; le pre- mier article ferrugineux dans la femelle ; les parties de la bouche de cette derniére couleur ; ailes diaphanes, les supérieures ayant un espace rougeûtre sur le disque , et leurs nervures brunes ; pattes, avec l’extré- mité des cuisses et les jambes ferrugineuses, excepté les postérieures, qui sont brunes, avec l’extrémité ferrugineuse ; les tarses’ plus jaunätres, avec leurs crochets bruns; abdomen cuivreux, avec les deux premiers segmens bleuâtres, et le dernier vert. — Cette espèce a été observée en Angleterre, vivant aux dépens des larves du Cynips Ap- tera. 5. CALLIMOME STIGMA. Ichneumon Stigma, Fazr., Ent. Syst, t. IT, p, 488, n. 229.— Diplolepis Stigma, ejusd., Syst. Piez., p. 152, n. 21.— Cynips Stigma, Boyer DE Fonsc., Ann. des Sc. Nat.,t. XXVI, p. 289.— Callimome Stig- ma, Wazx., Mon. Chalc., in Ent. Mag, SPALANGIA. t. 1, p. 439. — Torymus Ater, NÉEs von Esexs., Hym. Ichn. Affin., t. 1I, p. 69, n. 21, — Long. 2 lig. =. — Corps noir; tête et corselet rugueux ; antennes entière- . ment noires; ailes diaphanes, légèrement grisâtres, ayant une tache brune presque carrée, contre leur parastigmate; pattes d’un brun noirâtre, avec l’extrémité des jambes et les tarses roux ; abdomen noir, ayant son premier segment roussâtre ; tarié- re de la femelle plus longue que l'abdomen. — Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe; on la rencon- tre fréquemment aux environs de Paris. Nous réunissons encore aux Callimome le genre Megastigmus. qui n’en diffère que par le thorax plus élancé, et surtout par l’écusson beaucoup plus long. Le type de cette division-est le 6. CALLIMOME DORSALIS. Diplolepis Dorsalis, Fagr., Syst. Piez., p. 4d14, n. 41. — Jchneumon Dorsalis, Coo.. Illust. Icon., 4, tab. 5, fig. 3. — Cy- nips Dorsalis, Boxer DE Fonsc., Ann. des $c. Nat.,t. XXVI, p. 252, — Megastig- mus Dorsalis, Waïix., Ent. Mag., t. I, p. 447. — Long. 2 lig. à 2 lig. + — Corps vert, varié de jaune ; antennes brunes, avec leur premier article vert, jaune en dessous à sa base ; ailes hyalines, avec leurs nervu- res d’un brun noirâtre ; pattes d’un jaune paille , avec les tarses bruns à l’extrémité ; les hanches postérieures d’un brun noirà- tre; les cuisses ayant au côté externe une tache d’un vert bronzé, entourée de roux à la base; abdomen jaunâtre, ayant sa par- tie moyenne d’un brun bronzé, surtout dans la femelle, — Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe. DIOMORUS, Wazx., WEsrTw. Ce genre est extrêmement voisin du pré- cédent ; la principale différence existe dans les pattes postérieures, dont les cuisses dans ce genre présentent à leur partie infé- rieure , vers l’extrémité, une épine aiguë avec l’extrémité des jambes également mu- nie d’épines. La seule espèce connue est le DIOMORUS NOBILIS. Waix., Ent. Mag.,t. 11, p.159.—Long. A lig. ?. —Corps d’un vert brillant; anten- nes noires, pubescentes, ayant leur pre- mier article roux à sa base; corselet ayant ses bords latéraux de couleur bronzée ; ai- 203 les presque diaphanes, plus obscures con- te le bord extérieur ; pattes rousses, avec les hanches vertes; les cuisses postérieures de la même couleur, avec leur base etleur, extrémité rousses; abdomen fauve en des-, sous, avec ses côtés bronzés, tachetés de cuivreux, — Angleterre. TORYMUS, Darw. Ce genre diffère surtout des deux précé- dens, par les cuisses postérieures, qui sont renflées en massue et dentelées en des- sous, PREMIÈRE DIVISION. (Priomerus, WaAiK.) Jambes postérieures arquées. 4, TORYMUS PACHYMEPUS. Warx., Ent. Mag., t 1, p. 118.—Lons. 4 lig. = — Corps d’un vert noirâtre; an- tennes rousses, avec leur massue noire ; ailes presque transparentes ; pattes rousses: abdomen d’un vert bronzé en dessus, et ee en dessous, — France méridio- nale, DEUXIÈME DIVISION. (Torymus proprement dits, Wazx.) Jambes postérieures droites. 2. TORYMUS CALIGINOSUS. Waix., Ent. Mag., t. I, p. 118. — Long. 4 lig. 1, — Corps d’un noir rougeà- tre; antennes noires; avec leurs premicrs articles verts; corselet d’un noir bronzé; ailes brunes ; tarses jaunâtres, avec leur ex- trémité brune. — France méridionale. SPALANGIA, Lare.; Pteromalus, Spin. Tête ovalaire , inclinée en avant. — An- teñnes composées de onze articlesfiliformes, insérées au bord antérieur de la tête et com- primées: le troisième fort long et les autres petits. — Mandibules bidentées. — Palpes maxillaires paraissant avoir trois articles , et les labiaux trois. — Corselet ovalaire, lé- gèrement convexe. — Pattes courtes, avec les cuisses légèrement épaissies. — Abdo- men ayant un long pédicule. — Tarière cachée. Le type du genre est la 264 SPALANGIA NIGRA. Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 228. — Gen. Crust. et Ins., t. À, tab. 12, fig. 7 et 8,t. 1V, p. 29. — Seix., Ins. Läg., fasc. 3, p. 467. — Class. Dipl., in Ann. du Mus., t& VII, p. 149, p.43. —Darm., Act. Holm., n. 1820, t. 1, p. 73, tab. 7, fig. 28. — Nées von Esens., Hym. Ichn. Afin, 1. 1, p. 270.— Long. 2 lig. — Corps entièrement noir, légère- ment métallique, ponctué et pubescent; antennes entièrement noires; ailes blanchà- tres, velues et ciliées, avec la nervure cos- tale et son rameau noirs; paltes entière- ment noires et velues; abdomen ovalaire, avec de fortes impressions à sa base. Cette espèce se trouve dans la plus gran- de partie de l'Europe; elle se tient ordi- pairement sur les Ombellifères, les Rosa- cées, etc. La larve de cette espèce, observée par M. Bouché (Naturg. Ins., p. 173) est ova- laire, blanchâtre et transparente; sa tête est petite, arrondie et rétractile dans le premier segment du corps. CEROCEPHALA, WEstrw., WALK.; Epimacrus, Wark. olim.; Lwsthia, Hazm, ; Theocolax, W aix. Tête tridentée à sa partie antérieure. — Antennes des mâles composées de dix ar- ticles; celles des femelles plus courtes, n’en ayant que neuf. — Ailes ayant encore leurs nervures costale et radiale plus cour- tes que dans les Spalangia, la première ayant une épine droite à sa base. Ce genre se distingue principalement du précédent par les dents de la tête et par les nervures des ailes. A. CEROCEPHALA CORNIGERA. Wesrw., in Mag. de Zoolog. de Guër., t. 1, cl. 9, pl. 4. — Epimacrus Rufus, Waix., Ent. Mag., t. I, p. 369. — Cero- cephala Cornigera, ejusd., Loc, cit., t. II, p. 449. — Long. 1 lig. à 4 lig. :.— Corps d’un brun noirâtre dans le mâle, et d’un ferrugineux bronzé dans la femelle ; anten- nes du mâle d’un noir brunâtre, pubescen- tes, ayant leurs premiers articles ferrugi- neux ; celles de la femelle de cette dernière couleur, avec leur extrémité plus obscure; prothorax ayant ses côlés et son bord anté- rieur ferrugineux ; ailes blanches, ciliées, les antérieures tachetées de brun à leur base ; pattes brunes ou ferrugineuses, avec leurs tarses plus clairs; abdomen d’un brun PIRENE. noirâtre, avec le premier segment ferrugi- neux. — Angleterre, 2. CEROCEPHALA FORMICIFORMIS. Theocolax Formiciformis, Wesrw.,Lond. and. Edinb. Phil. Mag., 3° série, L I, n. 11, p.127.—Leæsthia Vespertina, Hau»., Ent. Mag., t. 1, p. 336. — Cerocephala Formi | ciformis. Waix., Ent. Mag., t. I, p. 449. — Long. 4 lig.—Corps d’un jaune testacé; : antennes de Ja même couleur, avec leur extrémité brune ; tête, corselet et abdomen ayant leur partie moyenne d’un bronzé ob- scur ; pattes d’un jaune pâle.—France, en- virons de Paris; Angleterre. MACROGLENES, Wesrw. Tête large, déprimée et un peu prolon- gée antérieurement, beaucoup plus large que le thorax dans le mâle, et guëre pius dans la femelle. — Mandibules arquées, munies de quatre dents à l’extrémité. — Palpes maxillaires de 1rois articles ; les la- biaux de deux. — Antennes plus courtes que le thorax, terminées en massue et com- posées de douze articles; celles des fe- melles plus courtes que celles des mâles, — Thorax ovalaire.—Ailes courtes, ayant une seule nervure émettant un rameau au- delà du milieu. — Pattes courtes, simples; les hanches petites ; les jambes droites, ar- mées d’épines à leur extrémité; les tarses gréles ; leurs articles allant en diminuant de longueur, — Abdomen très-comprimé, surtout dans le mâle, un peu plus long que le thorax. Le type de ce genre est le MACROGLENES OCULATUS. Wesrw., Lond. and. Edinb. Phil. Mag., 8° série, t. I, n. 2, p. 127. — WaLK., Ent, Mag.,t. 11, p. 150.— Long. 1 lig. —Corps vert ou bleuâtre, plus ou moins varié de de bronzé; tête noirâtre ; antennes de la même couleur, pubescentes , avec le pre- mier article verdâtre; corselet d’un vert bronzé; ailes diaphanes, blanchätres, iri- sées et ciliees; pattes noires, avec les tar- ses roussâtres ; abdomen d’un vert brillant bronzé à l'extrémité. — Environs de Lon- dres. PIRENE, Harxrp.: Corynocera, Nées von Esens. Ce genre diffère trés-peu des précédens. — La tête est arrondie. — Les palpes MISCOGASTER. maxillaires n’ont que deux articles, — Les antennes dix, dont les trois derniers for- mant la massue. — Le thorax est de la lar- geur de la tête, mais une fois plus long.— Les ailes antérieures sont arrondies à l’ex- trémité; les postérieures plus étroites que dans les Spalangia.— Les pattes plus cour- tes que chez ces derniers. — L’abdomen comprimé et relevé en carène dans les mâles. M. Haliday a fait connoître quatre espé- ces de ce genre ; l’une d’elles est le PIRENE VARICORNIS. Hazm., Ent. Mag., 1. 1, p. 337.—Long. A lig. 1. — Corps d’un noir brillant ; tête et corselet d’un vert bronzé; mandibules ferrugineuses; antennes brunâtres; ailes hyalines, d’un brun grisâtre ; pattes brunä- tres, avec les tarses plus päles; abdomen d’un vert brillant. — Angleterre. ASAPHES, Wazx.; Chrysolampus , Nées von Esens. Tête courte, à peine plus large que le thorax. — Mandibules arquées, bidentées au côté interne. — Palpes maxillaires de deux articles. — Antennes composées de douzearticles et terminées en massue, celles des femelles un peu plus courtes que celles des mâles. — Corselet ovalaire , assez con- vexe.— Ailes étroites, ayant une seule ner- vure émettant un rameau assez long. — Pattes grêles, avec les jambes droites ar- mées d’épines à leur extrémité. — Abdo- men Ovalaire , caréné dans les femelles, ASAPHES VULGARIS. Waik., Mon. Chalcid., in Ent. Mag., t. IL, p. 452. — Long. 1 lig. environ. — Corps d’un vert brillant dans le mäle, plus bronzé dans la femelle; antennes pubes- centes, noirâtres, ayant leur premier article d’un vert bronzé : ailes presque diaphanes dans le mâle , plus brunes dans la femeile ; pattes rousses, plus colorées dans la fe- melle, ayant leurs hanches et la plus grande partie des cuisses d’un brun noirâtre ; ab- domen d’un noir brillant. — France, An- gleterre. CEA, Hazipay, WALK., WEStw. Tête presque carrée, un peu plus large que le corselet.— Antennes grêles et filifor- mes, ayant leur premier article très-long et trés-grêle, le troisième et les suivans 265 courts et égaux, — Corselet convexe, en ovale allongé. — Aïles entièrement nulles. — Pattes longues, grêles, presque égales; les cuisses droites ; les jambes simples ; les quatre premiers articles des tarses allant en décroissant de longueur, le cinqüième plus long que le précédent, — Abdomen étroit, ovalaire, comprimé, un peu plus long que le thorax. — Tariére de la fe- melle saillante. La seule espèce connue de ce genre estle CEA PULICARIA, Waix., the Ent. Mag., 4837, n. 49, P. 356. — Long. + lig.— Corps aptère, d’un noir bronzé, glabre, lisse et brillant ; anten- nes noires ; pattes de la même couleur, avec les hanches et les cuisses d’un noir bronzé, et les tarses brunâtres ; tarière noire, plus longue que l’abdomen. — Trouvé en An- gleterre, sur les herbes qui croissent sous les arbres, MISCOGASTER, Wa1x.; Lamprotalus, Westw.; Chrysolampus, ex parte, NÉEs von Esens.; Dicylus et Cyrtogaster, Waix. Antennes filiformes, celles des mâles composées de quatorze articles, celles des femelles plus courtes, composées de treize articles, et un peu renflées à leurextrémité. — Palpes maxillaires filiformes, de quatre articles, les labiaux seulement de trois : mandibules longues, arquées, munies de quatre dents ; ailes ayant une seule nervure radiale; pattes grêles, avec les jambes droites; abdomen des mâles aussi long que le thorax, presque linéaire et déprimé, ayant son second segment beaucoup plus grand que les autres, celui des femelles court et convexe ; la tarière reçue dans une carêne abdominale et ne dépassant pas l’ex- trémilé de l’avant-dernier segment. Les espèces de Miscogaster sont assez nombreuses, M. Walker forme avec ce genre et les neuf suivans une sous-famille dont le caractère principal est d’avoir l’ab- domen pédiculé. 1. MISCOGASTER ELEGANS. Waix., Ent. Mag,,t.1,p.459, n. 2.— Long. 2 lig. à 2 lig. !.— Corps vert, varié de bronzé ; antennes noires ; ailes presque byalines ; pattes rousses. — Angleterre. 2. MISCOGASTER VIRIDIS. Waix., Ent, Mag., t. 1, p.461. — Long, 1 lig.— Corps vert ;antennesnoires; 266 ailes diaphanes; pattes rousses, tachetées de brun. — Angleterre. 3. MISCOGASTER RUFIPES. Waix., Ent. Mag., t. I, p. 383, n. 7. — Long. 1 lig. — Corps d’un vert bronzé ; antennes rousses dans le mâle , noires dans la femelle ; ailes presque diaphanes ; pattes rousses. — Angleterre. PACHYLARTHRUS, Wesrw., WaLk,; Phacosternus , Nées von Esens.; Phagonia , Curtis ; Polycystus, Wesrw.; Diplolepis, DaLm. Ce genre, très-voisin du précédent, en diffère surtout par la forme de la tête, qui est beaucoup plus large que le thorax; par les palpes maxillaires, dont les deux der- niers articles sont trés-dilatés, et par les antennes plus en massue dans les femelles. Le type du genre est le PACHYLARTHRUS PATELLANUS. Diplolepis Patellana, Darm., Stock. Trans., 4822. — Pachylarthrus Insignis, Wesrw., Lond. and Edinb. Phil. Mag. et Journ. of Scien., 3° série , n. 41, p. 127. — Pachylarthrus Patellanus, Waix., Ent. Mag.,t. 1, p.458, n.3.— Long. 4lig. — Corps d’un vert vif ; antennes roussâtres ; ailes diaphanes ; pattes jaunes. — Nord de l'Europe. PACHYNEVRON,, Waix. Ge genre ne nous paroît guère différer des Miscogaster que par les ailes dont la nervure radiale est très-épaissie à l’extré- mite. PACHYNEVRON SPECIOSUM. Waik., Ent. Mag., t. 1, p. 380, p. 1. — Long. 4 lig. — Corps vert dans le mâle, plus bronzé dans la femelle; antennes du mâle brunes, celles de la femelle noires; ailes diaphanes ; pattes jaunes, un peu bru- nâtres dans la femelle. CORUNA, Wark., WESTw. Le principal caractère de ce genre est tiré de la forme de l’abdomen, qui est ex- trêmement étranglé à sa base et renflé vers l'extrémité en forme de massue ; la tête est aussi fort grande , beaucoup plus large que le thorax, et les antennes filiformes dans MERISMUS. les mâles et renflées en massue dans les fe- melles. La seule espèce connue est la CORUNA CLAVATA, Waix., Ent. Mag., t. 1, p. 380, Sp. — Long. :lig. — Corps d’un vert bronzé; antennes brunes, avec leur premier article jaune; ailes byalines ; pattes jaunes ou fau- ves. — Angleierre. Nous n’osons adopter le genre Toxeuwa de M. Walker, qui est établi sur des es- pèces dont on ne connoît que les femelles, et qui ne présente d’autre différence avec les Miscogaster et les Coruna que par lab- domen, comprimé latéralement, MERISMUS, Waik., WESTw, Ce genre différe encore très-peu des Mis- cogaster et des genres suivans. — La tête est en général plus grande.— Les antennes, composées de treize articles dans les deux sexes, sont plus renflées à l’extrémité. — Les mandibules sont droites. — Le pro- thorax est plus arrondi antérieurement. — Les ailes antérieures sont assez larges. — Les pattes grêles. — L'abdomen court et ovalaire. PREMIÈRE DIVISION. Merismus proprement dits. Thorax long. — Pédoncule abdominal également long. 1. MERISMUS ACULEATUS. Waix., Ent. Mag., t. I, p. 375, Sp. 4. — Long. 2 lig. — Corps vert; antennes noires, avec le premier article vert et le second bronzé ; corselet ponctué; ailes dia- phanes; pattes jaunes ; abdomen lisse et brillant. — France , Angleterre. M. Walker décrit encore cinq autre? espèces appartenant à cette division. DEUXIÈME DIVISION. Prosodes, Waix. Thorax plus court. — Pédoncule abdo- minal long. 2. MERISMUS ATER. Prosodes Ater, Waix., Ent, Mag.,t. I, Pp. 375, Sp. 4, — Long. + de lig. — Corps entièrement noir; antennes brunes ; ailes diaphanes; pattes jaunes. — Environs de Londres, SPANIOPUS. TROISIÈME DIVISION. Eupsilocera, Wesrw. ; Psilocera , Waix. Thorax court, ainsi que le pédoncule abdominal. 3 MERISMUS OBSCURUS. Psilocera Obscura, Warx., Ent. Mag., L I, p. 374, Sp. .— Long. lig.— Corps noir ; antennes de la même couleur, héris- sées de poils blancs ; tête ponctuée, ainsi que le thorax; ailes brunâtres; pattes bru- es, avec la base et l’extrémité des cuisses et les tarses jaunes ; abdomen d’un noir brillant (Mâle.) M. Walker rapporte avec doute, à cette espèce, des femelles d’un vert noirâtre. Gette espèce a été trouvée dans les en- virons de Londres. SYNTOMOPUS, Wa. 1 Les principaux caractères de ce genre sont tirés de la forme du prothorax, qui est pres- que carré. — Les antennes composées de treize articles et renflées en massue dans les deux sexes.— La tête est beaucoup plus large que le thorax.— Les ailes sont cour- tes. — Les pattes le sont aussi, avec les cuisses un peu épaissies à l'extrémité et les jambes légèrement arquées. — La tarière est saillante. SYNTOMOPUS THORACICUS, Wazx., Ent. Mag., 1. 11, p. 372, Sp.— Long. + lig. — Corps vert ; antennes noires, avec leurs deux premiers articles verts; thorax ponctué ; ailes diaphanes ; pattes ver- tes, avec les jambes brunes, ayant leur base et leur extrémité jaunûâtre, et les tarses d’un jaune paille ; abdomen bronzé, ayant son pédoncule épais et ponctué. — Ile de Wight. DIPARA, WaLk., WESsTw. Ce genre se distingue facilement de ses congénères par les antennes filiformes plus longues que le corps, composées seulement de dix articles.— Le prothorax est presque carré. — Le thorax est en ovale allongé.— Les ailes sont étroites. — Les pattes grêles, longues, avec les jambes droites. — L’ab- domen convexe. DIPARA PETIOLATA. Wazx,, Ent, Mag.,t. I, p. 573.— Lon- 267 gueur + lig. — Corps noir; les antennes brunes, avec leur premier article jaune; ailes diaphanes, pubescentes, ciliées à l’ex- trémité; pattes jaunâtres; abdomen d’un noir brillant, avec son pédoncule fauve. — Environs de Londres. MICROMELUS, Waux. Tête trés-grande, surtout dans le mâle, beaucoup plus longue que le thorax. — An:- tennes composées de treize articles, ren- flées à l’extrémité.— Mandibules arquées, l’une tridentée, l’autre quadridentée. — Palpes maxillaires de trois articles, les la- biaux de deux.— Thorax ovalaire.— Pro- thorax trés-petit.— Pattes grêles, avec les jambes droites. — Abdomen large arrondi, MICROMELUS RUFOMACULATUS. Waik., Ent. Mag., t. 1, p. 465, Sp.— Long. + lig. — Corps d’un vert plus ou moins bronzé ; antennes brunes ; ailes bru- nâtres ; pattes rousses ; abdomen verdätre 5 avec sa partie moyenne rousse. — France, environs de Paris; Angleterre, environs de Londres. ISOCYRTUS, Wazk., Wesrw, Ce genre est principalement caractérisé par les antennes renflées en massue, plus courtes que le thorax, et composées de douze articles. — Le corps est assez allongé. — Les paltes sont grêles, avec les jambes droites. ISOCYRTUS LÆTUS. Walk., Ent. Mag., 1. 1, p. 466, Sp. — Long. 1 lig. — Corps vert; antennes d’un brun noirâtre ; ailes presque diaphanes; pattes jaunes ;. abdomen rougeâtre. — Trouvé dans les environs de Londres. SPANIOPUS, Waix., WEsrw. Ce genre, qui réunit encore une partie des caractères des Miscogaster et des gen- res suivans, s’en distingue au premier abord par les jambes intermédiaires, qui sont ren- flées en massue vers leur extrémité, — La tête est plus large que le thorax.— Les an- tennes ont treize articles. — Le thorax est allongé, et le prothorax est arrondi anté- rieurement. — L’abdomen est court, ova- laire, déprimé en dessus, son pédoncule court. — Les pattes grêles, sauf le renfle- ment des jambes intermédiaires. 268 La seule espèce que l’on connoisse en- core est le SPANIOPUS DISSIMILIS. Waux., Ent. Mag., 1. 1, p. 466.— Lon- gueur ! Jig. — Corps d’un vert doré ; an- tennes brunes ; ailes jaunâtres ; pattes d’un jaune paille. — Trouvé dans les environs de Londres. ORMOCERUS , War. Têtéun tant soit peu plus large que le tho- rax.— Palpes maxillaires très-grêles, un peu épaissis à l’extrémité. — Antennes beaucoup plus courtes que le corps, presque moni- liformes ou un peu épaissies à leur extré- mité, composées de treize articles. — Cor- selet convexe. — Ecusson grand. — Ailes ayant un petit rameau partant du parastig- mate. — Abdomen ovalaire , un peu plus long que le thorax, et un peu acuminé vers l'extrémité. Cegenre et lessix suivans forment, dans]la Monographia Chalciditum de M. Walker, une sous-famille qu’il désigne sous le nom d'Onmoceribæ, dont il a tiré les caractères des antennes moniliformes et de l'abdomen sessile. On ne connoît que quelques espèces du genre Ormocerus ; l’une d’elle est l ORMOCERUS VERNALIS. Wazxk., Mon. Chalcid., t. 11, p. 469, Sp. 3. — Long. 1 lig. — Corps d’un vert brillant ; antennes noires ; ailes brunätres, les antérieures ayant une grande tache oblongue , plus carrée ; pattes vertes, avec les tarses noirs, la partie postérieure du thorax et l'abdomen cuivreux. — Trouvé en Angleterre. MICRADELUS, Waix. Ce genre diffère du précédent par les antennes, composées seulement de douze articles, renflées en massue et terminées en pointe. Le type du genre est le MICRADELUS ROTUNDUS. WaLk., Ent. Mag.,t. I, p. 170, Sp. 1. — Long. + à © lig.— Corps d’un noir bril- Jant, presque glabre ; antennes de la même couleur ; ailes brunes, avec leurs nervures plus obscures; pattes noires, avec l’extré- mité des cuisses et la base des jambes d’un jaune brunâtre, — Trouvé dans l'ile de Wight. MEROMALUS, GLYPHE, Waix. Dans ce genre les antennes n’ont aussi que douze articles ; maïs il se distingue des deux précédens par l’abdomen allongé, comprimé et terminé en pointe, et par les mandibules dissemblables, l’une arquée, munie de quatre dents aiguës, l'autre pres- que droite, sans aucune dent. La seule espèce connue est le GLYPHE AUTUMNALIS. Waik., Ent. Mag.,t. 11, p. 174,5p.... — Long. 4 lig. + à 4 lig. =. — Corps d’un vert bronzé, avec les antennes brunes; ailes diaphanes ; pattes d’un jaune paille, avec les cuisses vertes, sauf à la base et à l’extré- mité. — Environs de Londres. GASTRANCISTRUS, Wesrw., WaALx, Ceux-ci ont encore l'abdomen long et comprimé ; mais il présente une pelitecorne à son extrémité dans les femelles, et les an- tennes ont treize articles dans les deux sexes. L’une des espèces de ce genre, qui en renferme une vingtaine, est le GASTRANCISTRUS VAGANS. Wesrw., Lond. and Edinb. Phil. Mag., 3° série, vol. 2, n. 42, p. 444. — W AIxK., Ent. Mag.,t. 1, p. 173, Sv. 4.— Long. à à A lig.— Corps vert ; antennes brunes, avec leur premier article verdâtre ; ailes presque hyalines; pattes brunes, avec les jambes vertes , les jambes antérieures et intermé- diaires et les tarses jaunes. — France ; en- virons de Paris; Angleterre. MEROMALUS , Wark. Les antennes sont composées du même nombre d’articles que dans le genre précé- dent, et l’abdomen est également com- primé; mais il n’offre pas de corne dans les femelles : le thorax est très-convexe. On ne devroit sans doute regarder ce geure que comme une division du précé- dent, - MEROMALUS FLAVICORNIS. Waix., Ent. Mag.,t. 11, p.178.— Lon- gueur À de lig.— Corps d’un bleu verdätre, avec les antennes jaunes; les antennes pres- que diaphanes; pattes jaunes, — Trouvé dans les environs de Londres. MERAPORUS. RAPHITELUS, Wark. Ceux-ci ont le corps plus élancé. — Les antennes composées de douze articles. — Les ailes assez petites. — L’abdomen très- comprimé et terminé en pointe. — La tête un peu prolongée en avant. PREMIÈRE DIVISION. Raphitelus , Wak. Thorax convexe. 4. RAPHITELUS MACULATUS,. Waix., Ent. Mag.,t. 11, p. 479. — Long. + de lig. — D’un vert sombre, avec les antennes noires, ayant leur premier ar- ticle jaune ; les ailes presque hyalines; les pattes d’un brun pâle, et l'abdomen d’un bleu cuivreux. — Environs de Paris et en- virons de Londres, DEUXIÈME DIVISION. Psilonotus, WAIK. Thorax plan. 2. RAPHITELUS ADAMAS. Wark., Ent. Mag., t. 11, p. 179. — Long. À à 4 lig. — D'un vert brillant, avec les antennes d’un brun pâle; les ailes dia- phanes ; les pattes jaunes, avec les cuisses entourées de brun, et l’abdomen d’un vert bronzé. — Environs de Londres. SELADERMA , Waix. Antennes un peu renflées à l’extrémité, composées de treize articles, les troisième et quatrième très-petits.— Mandibules tri- dentées.— Palpes maxillaires assez longs, de quatre articles, les labiaux de trois. — Prothorax large et trés-court. — Abdomen en ovale allongé. Cegenre,quiest très-voisin des Pteroma- lus, commence la famille des Pteromalidæ de M. Walker, dont les caractères sont d’avoir les antennes filiformes ou fusifor- mes, et l'abdomen sessile. SELADERMA LÆTUM. Warx., Ent. Mag., t. II, p. 289. — Long. 4 lig. à : lig. — D'un vert brillant, avec les antennes noires, ayant leur pre- mier article roussâtre ; les ailes brunâtres; les pattes rousses, avec les hanches vertes ; les cuisses brunes, ayant leur extrémité 269 rousse ; et l’abdomen d’un vert bleuâtre ou bronzé. — Angleterre. SYSTASIS , W arx.; Semiotus, ejusd.; Semiotellus, WESTw. Ce genre ne diffère essentiellement du précédent que par les antennes, qui ne pré- sentent que douze articles. A. SYSTASIS MUNDUS. | Waik., Ent. Mag., 1. 11, p. 291. —- Long. 1 lig. +.— Corps vert, avec la partie postérieure de la tête plus bronzée ; les an- tennes noires ; lesailes diaphanes; les pattes rousses; l’abdomen d’un vert bronzé ou noirâtre. — France , environs de Paris. 2. SYSTASIS ENCYRTOIDES. Waix., Ent. Mag., t. IL, p. 296. — Long. 1 lig.— Corps vert ; antennes noires; ailes diaphanes , la nervure humérale n’émeltant pas de rameau; pattes vertes, avec les tarses jaunes ou brunâtres. — France , Angleterre. EUNOTUS, Warx. Le caractère le plus différentiel de ce genre est tiré des antennes, qui n’ont que onze articles, EUXNOTUS CRETACEUS. Warx., Ent. Mag.,t. IL, p. 297. — Long. : lig. — D'un noir verdâtre, avec les antennes d’un brun fauve; les ailes bru- nâtres, et les pattes brunes (la femelle aptère). — Trouvé dans ile de Wight. MERAPORUS, Waix. Metastenus et Metopon, ejusd. Nous croyons que ceux-ci ne devraient pas être séparés des Systasis, dont ils ne diffèrent essentiellement que parles sutures du mésathorax confondues, tandis qu’elles sont distinctes dans le genre précité; mais la petite quantité d’objets que nous avons sous les yeux nous empêche d’avoir une opinion arrêtée ; d'autant plus que des su- tures plus ou moins distinctes chez des In- sectes d’aussi petite taille deviennent quel- quefois difficiles à constater. Les antennes sont toujours composées de douze articles. M. Walker distingue encore des Mera- porus, le genre Metastenus , qui n’en dif- 270 fère que par le thorax, plus étroit antérieu- rement, et le genre Metopon,dont la massue des antennes est plus grosse. 4, MEROPORUS GRAMINICOLA. Wazx., Ent. Mag., t. 11, p. 299. — Long. : lig. — D'un vert bronzé, avec les antennes brunâtres dans Je mâle et quel- quefois noires dans la femelle ; les ailes ru- dimentaires, et les pattes jaunes ou brunes. — France, Angleterre. 2. MEROPORUS CONCINNUS. Metastenus Concinnus, Waix., Ent. Mag., t. 11, p. 302. — Long, À lig. — D'un bleu obscur, avec les antennes bru- nes ; les ailes diaphanes ; les pattes fauves, avec les cuisses et l’extrémité des jambes plus jaunes. — Environs de Londres. 3. MERAPORUS ATRUM. Metopon Atrum, Waix., Ent. Mag., t. LE, p. 303 — Corps noir, avec les anten- nes de la même couleur ; les ailes brunes; les pattes d’un roux brunätre , avec les cuisses noires. — Environs de Lonüres. PLATYTERMA, Waux.; Prosopon, ejusd. Dans ce genre,les sutures du mésothorax ne sont pas non plus distinctes; mais les antennes sont composées de treize articles, dont les troisième et quatrième très-petits. PREMIÈRE DIVISION. Platyterma, War. Corps élancé. — Thorax assez plan, A. PLATYTERMA NOBILE. WVaix., Ent. Mag., t. 11, p. 304. — Long. 4 lig. + — Corps vert : antennes fauves ; ailes diaphanes; pattes jaunes, — Environs de Londres. DEUXIÈME DIVISION. Amblymerus, W aux. Corps large. — Thorax convexe. 2. PLATYTERMA AMOENUS. Amblymerus Amaænus, Warr., Ent. Mag. , t. 1, p. 307.— Long. 1 lig. — Corps d’un vert cuivreux ou bronzé; antennes brunes; ailes hyalines, jaunâtres; pattes jannes ou fauves, — Trouvé daus l'ile de Wight, EUTELUS. Le genre Prosopox de M. Walker nous paroît si semblable aux Platyferma, que nous ne pensons pas devoir l’en distinguer. PLATYMESOPUS, Wesrw., WALK. Antennes composées de treize articles et renflées en une massue courte. — Palpes maxillaires de quatre articles longs, ayant leurs deux derniers articles fortement di- latés. — Mandibules quadridentées, — Jambes intermédiaires présentant une di- lation au côté interne. Ce dernier caractère distingue faciement - ce genre. PLATYMESOPUS TIBIALIS. Wesrw., Lond. and Edinb. Phil. Mag., 3e série, t. 11, n. 42, p. 444. — Waux., Ent. Mag., t. 11, p. 353.— D’un vert vif, avec les antennes fauves ou brunâtres ; les ailes diaphanes; les pattes d’un jaune vif dans le mâle, avec les hanches vertes, la base des cuisses antérieures ferrugineuse , les intermédiaires avec des bandes brunes ; les jambes ayant des bandes brunes, et leur bord rouge, avec un point noir à l’extré- mité : brunes dans la femelle, avec l’extré- mité des cuisses et les jambes antérieures jaunes. — France, Angleterre. MESOPOLOBUS, Wesrw., WaLk, Ce genre diffère surtout du précédent par les palpes maxillaires, dont le dernier article donne naissance à un rameau long et grêle, et par la dilatation des jambes intermédiaires, au côté interne. : MESOPOLOBUS FASCIIVENTRIS. Wesrw., loc. cit., p. 443.— Wax., loc. cit., p. 355. — Long. 1 lig. environ. — Corps vert, avec les antennes jaunes; les ailes diaphanes; les pattes jaunes; l’abdo- men cuivreux, avec une bande jaune dans son milieu. — Environs de Londres. EUTELUS, Wazx., Wesrw. Ce genre, extrêmement voisin des Pte- romalus , ne s’en distingue guëre que par lesantennes;dont la massue est plus courte, plus épaisse et beaucoup moins acuminée, ct par les lroisième et quatrième aruecles plus petits ; les jambes intermédiaires sont simples. M. Walker a décrit trente espèces de ce genre. L'une d’ciles est l’ PTEROMALUS. EUTELUS DILECTUS. Wazr., Ent. Mag., t. 11, p. 356. — Long. 1 lig. — Gorps vert, avec les anten- nes et les pattes jaunes ; le huitième article et la massue brunûtres ; ailes hyalines ; ab- domen cuivreux, ayant une bande jaune avant son milieu. PTEROMALUS, Lar., Swen., Waix., Nées von EsEns.; Ichneumon, Lin., Scu.; Diplolepis, Fas., Spin.; Cleptes, Fas.; Cynips, Ouiv., LAT.; Haiticoptera, Sri. Hetroxys, Gastracanthus, Westw.; Cheiropachus et Merostenus. Corps large, assez court. —Tête grande, un peu plus large que le thorax, légère- ment convexe. — Antennes filiformes, gréles, composées de treize articles, le premier linéaire et très-avancé; les troi- sième et quatrième excessivement petits; la massue fusiforme. — Le corselet large et court. — Ecusson ovalaire. — Paites simples, pubescentes, presque égales, les tarses ‘ayant leurs trois premiers articles courts, et les derniers beaucoup plus longs. — Abdomen ovalaire, plus court que le thorax, et beaucoup moins large.—T'arière de la femelle cachée, ou à peine saillante. Ce genre, par la forme de son corps, les antennes et presque toutes les autres par- ties, se distingue parfaitement de tous ceux que nous ayons étudié; M. Walker en forme avec les suivans une sous-famille dont les caractères sont d’avoir les anten- nes filiformes ou fusiformes, et l'abdomen plan et sessile, 11 renferme plusieurs centaines d’espé- ces connues, toutes indigènes, et d’une taille extrémement exiguë, A. PTEROMALUS PUPARUM. Tchneamon Puparum, Lax., Syst. Nat., t. LI, p. 939, n. 66; ejusd., Faun. Suec., n. 4636. — Réaum., Ins., t. VI, tab. 30, fig. 15,44 et 45. — Rorsez, Ins., t. I], p. 18, t. III, fig. 4et 5. — Vice, Ent. Lin., t. IT, p. 206, n. 234. — Ichneumon Antiopæ, Scor., Faun. Carn., n. 765. — Le Cynips des chrysalides des Papillons, Georr., Hist. des Ins.,t. I], p. 305, n. 24. — Diplolepis Puparum, Fas., Syst. Piez., p. 151, n. 45. — Pteromalus Puparum, Swen.. Act. Holm., 1820, Nées von Esexs., 1lymen. Ich, AfF, t, 1, p. 407, n. 21, — 271 Long. 4 lig, +. — Corps d’un vert bronzé, assez obscur; antennes noires, avec leur premier article jaune ; tête et corselet verts et ponctués ; ailes hyalines ; pattes avec les hanches de la couleur du corps; les cuisses d’un brun bronzé; les jambes testacées, quelquefois brunâtres dans le milieu; les tarses jaunes, avec leurs crochets bruns; abdomen de la couleur du corps, très-lisse et trés-brillant, Cette espèce est répandue dans toute l'Europe; on la trouve fréquemment sor- tant de diverses chrysalides de Vanessa (genre de Lépidoptères) telles que les Ur- ticæ, Polichloros, Antiopa. 2. PTEROMALUS LARVARUM. Diplolepis Larvarum, Spin. , Ins. Lig., fasc. 3, p. 462, n. 16. — Pteromalus Lar- varum, Nées von Esens, Hym. Ichm. Afin. t. 11, p.93, n. 3. — Long. 1 lig. à 4 lig, =. — Corps d’un vert très-brillant; antennes noires, avec leur premier article jaune ; les parties de la bouche de cette dernière cou- leur; corselet et écusson très- finement ponctués, entiérement glabres ; ailes entiè- rement diaphanes; pattes complétement jaunes, avec les crochets des tarses bruns; abdomen bronzé, avec une tache noire au milieu. Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe. M. Walker décrit dans sa Monographia Chalciditum quatre-vingt quinze espèces nouvelles de ce genre, toutes d'Angleterre; nous en citerons un certain nombre, dont plusieurs même ont échappé à nos investi- gations. M. Nées von Esenbeck en décrit aussi quelques espèces nouvelles, mais il en a rapporté à ce genre qui ne lui appar- tiennent pas. 3. PTEROMALUS ARIOMEDES. Waik., Mon. Chalcid., p. 210, n. 4. — Lony. 4 lig. !. — Corps d’ün vert bleuä- tre; tête variée de bronzé; antennes noi- res, avec les deux premiers articles verts; la base du second ferrugineuse ; ailes dia- phanes; pattes jaunes, avec les cuisses ver- tes ; abdomen cuivreux en dessous. Trouvé en Angleterre pendant lété. 4. PTEROMALUS CABARMES, Wark., Mon. Chal., p. 211, n. 2. — Long. 4 lig. à 4 lig. 2. — Corps d’un vert doré ou bleuâtre; antennes entiérement jaunes ; ailes diaphanes; pattes jaunes; ab- domen cuivreux, orné d’une tache jaune. Trouvé comme le précédent, 272 5. PTEROMALUS OROETES. Warx., Loc. eit., n. 3. — Long. 4 lig, à 4 lig. !.—D'an vert cuivreux varié de bleu; antennes d’un noir bleuâtre, avec leur pre- mier article fauve; ailes brunes; pattes jaunes, avec les cuisses d’un vert bronzé ; abdomen pourpre dans son milieu, varié de cuivreux à sa base et tacheté de fauve avant le milieu. 6. PTEROMALUS ELYMUS. Wazx., loc. cit., p. 212, n. 4. — Long. 4 lig. — D'un vert bronzé; antennes noi- res; ailes presque diaphanes; paties avec les cuisses vertes; les jambes brunes et les tarses jaunes; l'abdomen pourpre, bleu à sa base. 7. PTEROMALUS ZIPÆTES. Waixk., loc. cit., p. 213,n. 5. — Long. 2 lig. !. — D'un vert bronzé; antennes brunes ; ailes diaphanes ; pattes jaunes, avec les cuissses vertes à leur base; abdomen d’un rouge cuivreux, tacheté de jaune. 8. PTEROMALUS CEROPASADES. Waik., loc. cit., p. 214, n. 6. — Long. 4 lig. à 4 lig. 1. — D'un vert bronzé varié de bleu ; antennes noires ; ailes diaphanes ; pattes d’un jaune fauve, avec les cuisses ver- tes ; les jambes brunätres ; abdomen pour- pre varié de bronzé. 9. PTEROMALUS EMPOCLUS. Waix., loc. cit., n. 7. — Long. 4 lig. — Vert; antennes brunes, les deux premiers articles fauves ; ailes diaphanes ; pattes en- térement fauves; abdomen d’un pourpre cuivreux. 40. PTEROMALUS HEDYMELES. WaLx., loc. cit., n. 8. — Vert varié de bleu et de bronzé; antennes ferrugineuses ou brunâtres; ailes diaphanes; pattes jau- nes variées de fauve, avec les cuisses ver- tes ; abdomen pourpre. Cette espèce varie beaucoup par Ja nuance plus verte ou plus bleue du thorax, et la couleur plus brune ou plus jaune du premier article des antennes, 41. PTEROMALUS DOCIMUS. Waix., loc. cil., p. 217, n. 41. — D'un vert bleuâtre varié de cuivreux:; antennes noires ; ailes diaphanes ; pattes jaunes, avec les cuisses vertes, et les jambes ceintes de brun ; abdomen cuivreux. A2. PTEROMALUS PIONE. Waik., loc, cit., p. 224, n, 21. — Long. PTEROMALUS. 4 lig. — Vert; antennes noires; ailes dia- phanes; pattes jaunes, avec les cuisses bru- nes ; abdomen pourpre, A3. PTEROMALUS SAPTINE,. Waik., loc, cit., n. 22, — Long. 4 lig. — D'un vert bronzé ; antennes noires; ailes diaphanes; pattes entièrement jaunes ; ab- domen pourpre. Cette espèce nous paroît resembler beau- coup à la précédente, et n’en est probable- ment qu’une variété. 14. PTEROMALUS DEUDORIX. Wazx., Monog. Chalcid., p. 225, n. 23. — Long. 1 lig. =. — D'un vert bronzé ; an- tennes noires; pattes jaunes, variées de vert et de brun ; abdomen pourpre. 45. PTEROMALUS ZONARAS. Wax., loc. cit., p. 227, n. 26.— Long. 4 lg. à 4 lig. ?, — Noir ; antennes de celte couleur ; ailes diaphanes; pattes d’un noir brunätre, avec les tarses jaunes; abdomen d’un noir cuivreux, Espèce trouvée fréquemment en France eten Angleterre. 16. PTEROMALUS TENUIS Waix., loc. cit., p. 236, n. 40.— Long. + à lig. —Vert varié de bleu et de bronzé ; antennes brunes, annelées de jaune et de fauve ; ailes légèrement jaunâtres; pattes entiérement jaunes; abdomen cuivreux, avec une bande transversale jaune. France, Angleterre. 47. PTEROMALUS DEIOCHUS,. W aix, loc. cit., p. 240, n. 45.— Long. 2 lig. — D'un vert orangé ; antennes bru- nes; ailes presque diaphanes; pattes jau- nes ; abdomen cuivreux, tacheté de jaune. 48. PTEROMALUS CHAROPS, WaLx., loc. cit., p. 242, n. 47.—Long. à 1lig. — D'un vert cuivreux ; antennes brunes, le premier article cuivreux ; pattes d’un brun verdûtre, avec les tarses jaunes; abdomen cuivreux tacheté de jaune, 49. PTEROMALUS EMATHION. WaLx., loc. cil., p. 243, n. 48. — Long, A lig. — Vert plus ou moins bronzé ; an- tennes noires ; ailes légèrement fauves; pal. tes testacées, avec les cuisses vertes ou bru- nes; abdomen pourpre, avec une bande transversale jaune. 20. PTEROMALUS MYCALEF. Waux,, loc, cil., p. 253, n. 63.— Long MACRONEYRA. +à+lig. — D'un vert bronzé varié de cui- vreux ; antennes brunes ; ailes presque dia- phanes; pattes testacées, avec les cuisses postérieures d’un vert brunâtre ; abdomen pourpre, 21. PTEROMALUS PULCHERRIMUS. Gastracanthus Pulcherrimus, Westw., Lond. Mag. Nat. Hist.,t. VI, p. 491. — Pteromalus Pulcherrimus, Waix., Ent, Mag., t. IV, p. 9. — Long. 2 lig. 1 — D'un vert bronzé, antennes noires; ailes diaphanes, les antérieures ayant deux ban- des brunes; pattes jaunes; abdomen cui- vreux , roux en dessous. =— Environs de Londres. . 22. PTEROMALUS QUADRUM, Diplolepis Quadrum , Far., Syst. Piez., P-152.— Cleonymus Maculipennis, Curr., Brit. Ent.,t. IV, p. 194. — Cheiropachus Quadrum, Wesrw., Zool. Journ., t. IV, pl. 2, fig. 2. — Waik., loc. cit., t. IV, P- 44. — Corps vert ; antennes brunes, plus noires dans la femelle ; ailes anté- rieures, avec deux taches brunes ; pattes fauves , plus obscures dans la femelle que dans le mâle ; abdomen cuivreux, tacheté de fauve dans le mâle , et sans taches dans la femèlle. — Cette espèce est répandue dans presque tout lé nord de l’Europe ; elle se trouve assez fréquemment aux en- v.rons de Paris. TRIGONODERUS, Wesrw., WaLk. Ge genre se distingue surtout des PrEro- MALUS, par le thorax allongé et fortement rétréci antérieuremént. M. Walker en a fait connoître une vinglaine d’espéces ; l’une d’elles est le TRIGONODERUS PULCHER. Wark., loc. cit., t. IV, p. 16. — Lon- gueur 2 lig. 1. — D’un vert bronzé; an- tennes noires ; ailes antérieures avec une tache brüne presque linéaire ; pattes rous- ses; abdomen cuivreux. — Environs de Londres, Waik., Ent. Mag., t. IV, p. 354. — Long. 4 lig. — Corps d’un vert bronzé ; antennes noires ; ailes brunes ; pattesnoires, teintes de jaune ; abdomen cuivreux, — Trouvé dans les environs de Londres, Insectes. IV. 213 CLEONYMUS, Lar.; Diplolepis, Fas., Spin.; Chalcis, Fas.; Halticoptera, Srix.; Ichneumon, Decéer, Rossi, etc.; Pteromalus, Swer. Corps long, étroit, déprimé. — Antennes insérées près de la bouche, composées de on7e articles seulement; le second article long, le cinquième prolongé en déhors. — Corselet allongé et rétréci antérieurement, — Mandibules bidentées au côté interne. — Palpes maxillaires de quatre articles, les labiaux de trois. —Ailes ayant leur rameau stigmatique recourbé.—Pattes intermédiai- res plus longues que les autres; leurs jam- bes ayant une forte épine au côté interne. — Abdomen en ovale allongé, aplati, ayant ses côtés presque parallèles, et son pédon- cule trés-court. — Tarière de la femelle cachée. On ne connoît de ce genre qu’un petit nombre d'espèces. Le type est le : CLEONYMUS DEPRESSUS. Diplolepis Depressa, Far., Syst. Piez., P. 4514, n. 43. — Ichneumon Depressus, Coouesert, Illust. Icon., t. 1, p. 24, tab. 5, fig. 5. — Cleonymus Depressus, Lar., Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 29,— SPin., Classif. Diplolepar., in Annal, du Mus.,t. VII, p. 449. — Nées von ESsEN&., Hymenopt. Ichn. Affinia, t. LL, p. 88, n. 5. — Long. 2 lig. L. — Corps d’un vert doré obscur; tête d’un bronzé doré; antennes brunâtres, avec leur extrémité noire; cor- selet de la même couleur que la tête ; ailes diaphanes, les supérieures ayant, un peu avant leur extrémité, une bande iransver- sale, et vers leur milieu une aréole attei- gnant le bord supérieur, toutes de couleur brune; pattes testacées; abdomen très- long, très-aplati, d’un bronzé cuivreux obscur.—Cette espèce est répandue dans la p:us grande partie de l’Europe. MACRONEVRA, Wark., WESTw. Ce genre est très-voisin du précédent ; il s’en distingue par le corps plus linéaire, les antennes composées de treize articles, les mandibules tridentées au côté interne, et par les jambes antérieures armées d’une longue épine recourbée. Le rameau stigmatique des ailes est long et légèrement recourbé ; la tarière de la fe- melle n’est pas sensible. La seule espèce connue de ce genre est le : Ë 18 274 MACRONEVRA mr Wazr., Ent. Mag., IV, p. 354. — — Long. 1 lig. — Corps d'un Mt bronzé ; antennes noires; ailes brunes; pattes noi- res, teintes de jaune ; abdomen cuivreux. — Trouvé dans les environs de Londres, ENCYRTITES. Jambes intermédiaires armées d’une épine. CALOSOTER, Waik., WEsrw. Corps élancé, presque linéaire ; antennes filiformes, composées de treize articles, le troisième grêle, les suivans grossissant graduellement,—Thorax en ovale allongé. — Les jambes intermédiaires muuies d’une longue épine.— Les tarses dilatés. — Ab- domen plan, presque linéaire. CALOSOTER VERNALIS. Waix., Ent. Mag.,t IV ,p. 359. — Long. 14 lig. + à 2 lig. — Corps d’un noir cuivreux ; antennes noires; ailes brunes; pattes noires. — Angleterre, France. STENOCERA, Curr., Wark., WESTW,; Platynocheilus , Westrw. Ce genre se distingue surtout du précé- dent par les antennes composées seulement de onze articles et insérées prés de la bou- che , et par le prothorax étroit et trés-long. STENOCERA VALKERI. CurT., Brit. Ent., n. 596. — Waix., Ent. Mag.,t. 1V, p. 357.— Long. 1 lig.!. — Corps cuivreux , varié de vert; antennes noires ; ailes diaphanes: pattes d’un brun verdàtre. — France, Angleterre. EUPELMUS, Dazm., LarT.; Ichneumon, Decéer ; Diplolepis, Spix. Antennes insérées au milieu du front, composées de treize articles, le troisième et le quatriéme très-pelits ; la massue ova- Jlaire. — Mandibules bideutées au côté in- terne, — Thorax en ovale allongé, et dé- primé dans le milieu. — Ailes ayant leur rameau stigmatique éloigné de la réunion de la nervure subcostale et de la côte. — Pattes assez courtes, les intermédiaires plus longues que les autres, ayant le premier ar- ücle de leurs tarses grand et cilié en des- sous. — Abdomen ovalaise. plus long que UROCRYPTUS. le thorax, ordinairement déprimé. — Ta- rière de la femelle saillante. Les espèces de ce genre ne son! pas nom- breuses. Celle que l’on peut considérer comme le type est : EUPELMUS MEMNOXIUS, Ichneumon Memnonius, Decéer, Mém. pour servir a l'Hist. des Ins., t. 11, tab. 34, fig. 22, — Eupelmus Memnonius, Dazw., Act. Holm., ann. 4820, t. 11, p. 337, n.4.— Nées von Esrexs., Hymenopt.Ichn. Affinia, t. 11, p. 74, n. 4.—Long. 4 lig. =.—Corps eptiéremeut noir, ayant quelques rellets bronzés; front ayant une dépression dans son milieu; antennes de Ja couleur du corps; ailes diaphanes , avec leur disque brunètre ; pattes du mâle ayant l'extrémité des cuisses antérieures. les intermédiaires, l'extrémité des postérieures, les jambes antérieures et l’extrémité des postérieures roussâtres, avec le reste d’un brun foncé ; les tarsesentiérement roussâtres ; les pattes de la femelle jaunâtres, avec les cuisses bru- nes dans leur milieu; abdomen noir. France, Allemagne ; assez rare, UROCRYPTUS, WEsTw.; Eupelmus, Darm., Nés von Esens. Ce genre est extrêmement voisin des £u- pelmus, dont il a été détaché; il en diffère par les antennes plus épaisses à l’extrémité, el surtout par les ailes tout-à-fait rudimen- taires, à peine perceptibles, et par la tarière de la femelle cachée ou à peine saillante. — Le corselet est aussi plus convexe et ca- naliculé, — L'abdomen est également plus convexe. On ne connoît que très-peu d’espèces de ce genre. A. UROCRYPTUS EXCAVATUS. Eupelmus Excavatus, Darm., In Act. Holm., ann. 1820, t. 11, p. 382, n. 5.— Nes von Esens., Hym. Ichn. Afjin., 1. 1], p.79, p. 6.—Long. 4 lig. 1.—Corps ferrugineux ; antennes d’un vertbronzé, avecleur premier article ferrugineux; tête d’un noir bronzé, plus obscur sur son sommet ; corselet ferru- gineux, avec quelques reflets bleuâtres, ayant à sa base un petit tubercule élevé; écusson petit, de la couleur du corselet; ai- les à peine perceptibles ; pattes ferrugineu- ses; les tarses plus clairs, avec leurs cro- chets noirs ; abdomen plus large que le tho- rax, d’un noir brillant, avec quelques reflets cuivreux, ENCYRTUS. Cette espèce a été trouvée en France, en Allemagne, en Angleterre, mais fort rare- ment. 2. UROCRYPTUS ATROPURPUREUS. Eupelmus Atropurpureus, Dai. În Act. . Holm., ann. 4820, t. If, p. 382, n. 5. — Nées von Esens., Hym. Ichn. Afjinia. 1. IX, p. 78, n. 5. — Long. 1 lig. + à 2 lig. — Gorps d’un brun cuivreux; antennes de la même couleur ; tête glabre, trés-finement chagrinée ; corselet presque cordiforme, sé- paré par un sillon ; ailes extrêmement cour- tes, ayant à peine la longueur du premier seyment de l’abdomen ; pattes d’un Lrun bronzé, avec l’extrémité des jambes et la base des tarses jaunâtres; abdomen con- vexe, ovalaire, de la même couleur que les auires parties du corps; tarière de la fe- melle saillante , mais extrêmement courte. Allemagne. . Les Eupelmus Geri, Darm., Nées vox Esexs. (Cleonymus Hemipterus, Srix.), et Rufescens, Daum., Nées von Eseng., se rap- portent probablement aussi a ce genre. ECTROMA, Wesrw. Ce genre se distingue des EuPELMus par les antennes, qui n’ont que neuf articles. La seule espèce que l’on connaisse est l’Ectroma Rufa, Eupelmus Rufus de Dalmann. ENCYRTUS, Larn., Darm., Spix., NÉEs.; Ichneumon, Rossi, FABR.; Pteromalus, Fax.,Swen.; Mira, ScueLr.; Erycidinus, Ha. Antennes aplaties et insérées près de la bouche, composées de onze articles. — Mandibules étroites, munies de deux dents obtuses. — Palpes courts; les maxillaires de quatre articles et les labiaux de trois.— Corselet étroit, tronqué en avant, ayant ses côtés parallèles. — Ailes ayant leur rameau stigmatique trés-étroit, alteignant la réu- nion de la nervure subcostale avec la côte. — Pattes antérieures et postérieures assez courtes; les intermédiaires plus Jongues, avec les jambes dilatées et munies de lon- gues épines; les tarses de cinq articles dila- tés. — Abdomen épais et large à sa base. Ge genre referme un nombre d’espèces trés-considérable qui, toutes, sont extréme- ment petites, 275 MM. Balmann et Nées Von Esenbeck en on fait connoître beaucoup. 4, ENCYRTUS INFIDUS. Ichneumon Infidus, Rossi, Faun. Etrusc., append., p. 91.— Chrysis Infida, ejusd., ed. 2, p. 428, n. 855. — Encyrtus Infidus, Larr., Gen. Crust. et Ins., t, IV, P. 31.— Spin., Class, Dipl., in Ann. du Mus., t. VII, p. 449. — Pieromalus Scu- tellaris, Swen., in Acta Holm., an. 4795, t. IV, p. 218, n. 7. — Encyrtus Scutella- ris, DaLm,, in Acta Holm., an. 4820, 1. I, p. 450, n. 4, tab. 8, fig. 57 et 58. — Nes Von Esexs., Hym. Ichn. Affin., t. 1, p. 221,n. 22. —Long. 2 lig.— Corps noir ; antennes de cette couleur, avec leur pre- mier article testacé; les parties de Ja bou- che ferrugineuses; tête noire. très-ponc- tuée, échancrée el excavée à sa partie pos- térieure; corselet noir, très-lisse et très-gla- bre; écusson avec une tache jaune; ailes hyalines à leur base, ayant une petite tache couverte de poils noirs, et leur bord infé- rieur brun, avec une petite lunule etune li- gne médiane blanches; pattes d’un roux jau- nâtre;les jambes postérieures comprimées, plus brunâtres et pubescentes; abdomen déprimé, d’un noir brillant. Cette espèce, une des plus grandes du genre, se trouve dans la plus grande partie de l’Europe. Sa larve vit aux dépens de quelques espèces de Lecanium (ordre des Hémiptères.) 2. ENCYRTUS ..HIRTICORNIS. Dazm., in Acta Holm., a, 4820, t.I, p: 462, n. 44. — Nées Von Esens., Hym. Ichn. Affin., t. 11, p. 223, n. 24 — Long. = lig. —-Corps noir; antennes ayant leur premier article jaunâtre; corselet noir, ayant de: chaque côté une petite lame ciliée de blanc ; écusson très-gibbeux, noir, sans tache, ayant des poils noirs dans son milieu, et en bouquet à l’extrémité ; ailes hyalines, blanches, sans taches; pattes testacées, avec les cuisses et les jambes pos- térieures annelées de brun; abdomen dé- primé, d’un noir brillant. — Allemagne, France. 3. ENCYRTUS FLAVIGEPS. Dazm., in Acta Holm., an. 4820, t. II, p. 354, — Nées Von Esens., Hym. Ichn. Affin., & 11, p. 230, n. 32. — Long. 4 lig. 4 — Tête jaunâtre , lisse, sans ponc tuation; antennes de la même couleur; corselet noir, avec son bord postérieur en- 276 tiérement jaune; écusson noir. avec son extrémité jaune ; ailes diaphanes, sans la- ches, ayant leurs nervures testacées; pat- tes jaunes, avec les hanches de la même couleur ; les jambes postérieures et les tar- ses brunâtres à leur extrémité ; abdomen noir, assez court. — France, Allemagne. h. ENCYRTUS PALUPDATUS,. Ericydinus paludatus, Waik., Ent. Mag., 1. 1V, p. 363. — Long. 1 lig. — D'un noir bleuâtre, varié de roux, avec les antennes noires; les ailes brunâtres ; les pattes rousses, l'abdomen cuivreux. — Trouvé en Angleterre. CHOREIUS, Wesrw.; Sphenolepis? Nées von Esexe.; Encyrtus, Darm., Nées VON EsEns. Ce genre ne se distingue des Encyrtus, que par le corps plus large, déprimé et ap- tère, les ailes étant impeceptibles, et ré- duites à deux folioles extrêmement petits. — L'écusson est aussi plus large et plus carré, ainsi que le corselet, et l’abdomen a son premier segment plus gros. On ne connoît que quelques espèces de ce singulier genre, auquel on doit sans doute rapporter celui de Sphenolepis de M. Nées; mais comme nous ne les avons , Pas vus, ce n’est qu'avec doute que nous faisons celle réunion. Une autre chose qui n’est pas moins douteuse pour nous, c’est que cesespèces aptèressi distinctes de toutes les autres, doivent constituer des genres ; car il serait possible que ce ne soient que des femelles, dont les mâles se trouvent pla- cés dans d’autres genres. Jusqu’à présent, nous n’avons pu réunir un assez grand nombre d’espèces et d’indi- vidus pour avoir une opinion arrêtée à cet égard, et ce que nous avançons n’est qu’une simple présomption. L'espèce de Choreius, que l’on regarde comme le 1vpe du genre est le CHOREIUS INEPTUS Encyrtus Ineptus, Darm., in Acta Holm., a. 4820, 1. 11, p. 367, n. 54. — Nées voN Esens., Hym. Ichn. Aflin., t. 11, p. 255, n. 63. —Long, + à = lig.— Corps d’un noir bronzé; antennes testacées, avec leur pre- mier article brun; tête plus large que le corselet, convexe en avant et très-finement ponctuée; corselet fort court, entière- ment d’un noir bronzé ; écusson de la même couleur ; ailes réduites à deux petites lames EULOPHUS. brunâtres, remplissant l’espace fatéral si- tué entre l’écusson et l'abdomen; pattes d’un brun bronzé, avec la tarière noire. — Cette espèce a été trouvée, mais très-rare- ment dans diverses parties de l’Europe. Elle saute avec assez d’agilité, CERAPTOCERUS, Westw. Ce genre ne se distingue des Encyrtus, que par les antennes, qui sont extrêmement larges et aplaties comme dans les Cerapte- rus (ordre des Coléoptères), et par les ai- les, dont le rameau stigmatique est placé à quelque distance de l’extrémité de la ner- vure subcostale, On n’en connoît encore qu’une seule es- pèce que M,Westwood nomme Cerapterus Mirabilis. M.Westwood rapporte encore à ce grou- pe plusieurs genres fondés: principalement sur le nombre des articles, aux antennes et aux tarses. Comme il ne nous a pas toujours été possible de vérifier avec certitude, et que les auteurs ne s’accordent pas entre eux, nous nous contenterons de citer ces genres, qui ne renferment que quelques espèces qui réunissent au moins la plupart des ca- ractères des Encyrtus. Ge sont les CErcHy- sus, qui n’auroient que dix articles aux antennes; les TETRACNEMUS, huit seulément; les Aconroneurus, Westw., six; les Pre- ROPTRIX, huitavec quatre articles seulement aux tarses ; les APnezinus, Walk., ou Coc- cornaGus, Westw., huit et cinq aux larses ; et les Tricuocramma, Westw., ou Gaz- LEPTILES, Hal., six aux antennes et trois seulement aux tarses. EULOPHITES. Antennes ayant au moins huit articles. — Paites n’en ayant pas moins de cinq. EULOPHUS, Georr., LaATR., OLrv., SPIN., WESTW.; Entedon, DaLm.; Pteromalus, Swep., SPINOLA; Diplolepis, Faznr., SpiN.; Cynips, OLiv.; Ichneumon, Lan, Fasr., Decéer, Rossr, ScoP., SCHRANCK, ; Elachestus et Anceurus, Nées von Esexs.; Stenomesius, Euplectrus, Hemiptarsenus, Dicladocerus et Elasmus, Wesrw. Corps mince et assez long.— Tête courte, convexe, un peu moins large que le corse- EULOPHUS. let, surtout dans les femelles. — Antennes composées de sept à dix articles, et termi- nées en massue : leur premier article fusi- forme. le second fort petit, les troisième, quatrième et cinquième émettant chacun de leur partie inférieure un long rameau velu, dans les mâles seulement.—Corselet court et convexe. — Pattes moyennes, simples, droites, presque égales; les tarses ayant leurs trois premiers articles fort courts; le quatrième plus long.— Abdomen déprimé, presque linéaire, un peu plus étroit que le thorax. Ce genre, qe nous adoptons tel que M. Walker l’a limité, renferme un assez grand nombre d’espèces indigènes. M. Westwood a créé plusieurs autres genres qui nous paraissent devoir rentrer entièrement dans celui-ci, ou que l’on re peut guëre considérer que comme des divi- sions. Ge sont les Elasmus, qu’il est difficile de distinguer des Eulophus proprement dits ; les Dicladocerus, dont le cinquième article des antennes ne présente point de rameau; les Hemiptarsenus, qui ont deux articles de moins aux antennes. L’auteur n’a sans doute vu que des femelles ; Jes Stenomesius et les Euplectrus, qui ont les antennes plus grêles et les jambes plus épaisses à l’extrémité. Pour le nombre des articles des antennes, il est certaines espèces où il est difficile de les compter, et l’on peut se convaincre que plusieurs auteurs se sont trompés sur les nombres d'articles; car ils ne s’accordent pas toujours, et en outre il varie des mâles aux femelles, et avant que l’on n’ait fait une étude plus approfondie de ces petits ia- sectes, et que l’on ait bien observé la valeur d’un semblable caractère, il ne faut pas lui donner une entière confiance pour la distinc- tion des genres. Les Eulophus vivent aux dépens de cer- taines chenilles , particulièrement de celles des Phalénites et des Tinéites. 4. EULOPHUS RAMICORNIS. Diplolepis Ramicornis, Decéer, Mém. Ins., t. 11, p. 313, pl. 46, fig. 3. —Farr., Syst. Piez., p. 453.— Eulophus Ramicor- nis, LaTr., Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 28. — Georr., Hist. des Ins., 1. II, p. 312, n. 4, tab. 45, fig. 3.— Class. Dipl., in Ann. du Mus., t. VIT, p. 152.—Chalcis Ramicornis, Jur., Hym., p. 316.—Ichneu- mon Ramicornis, Vixx., Ent. Linn., t. II, p. 212, n. 252. — Entedon Ramicornis, Dazm., in Acta Holi., an, 1820, t. 1, 277 p. 474, tab. 8, fig. 40 et 41. — Eulcphus famicornis, Kirey, Linn. Trans.,t. XIV, p. 412.—Curris, Brèt. Ent., t. IE, p. 433. — Eulophus Ramicornis, Eracn, Edinb. Enc., 9, 444. — Nées von Esens., Hym. Ichn. Aflin., t. FI, p.152; n. 4. — Waix., Mon. Chalcid., p. 425, n. 4.— Long. 4 lis. — Corps d’un vert brillant antennes fauves, avec leur premier article d’un jaunâtre clair, avec son extrémité brune dans la femelle ; corselet d’un vert cuivreux en dessus ; ailes diaphanes. ayant leurs nervures jaunâtres : les antérieures ayant une tache fauve dans la femelle seulement ; pattes jaunes, avec les hanches vertes; les cuisses postérieures brunes à l’extrémité, et les crochets des tar- ses noirs; abdomen d’un vert doré, avec le milieu cuivreux ; la base tachetée de jaune, et même entièrement jaune dans la femelle. Cette espèce offre un grand nombre de variétés; la tête et le corselet sont quelque- fois cuivreux, quelquefois verts ou même bleus ; les antennes sont plus brunes ou plus jaunes ; les cuisses postérieures sont extré- mement jaunes ou brunes à l’extrémité ; l'abdomen est tantôt vert, tantôt presque jaune , tantôt d’un noir cuivreux. Toutes ces variétés passent ainsi des unes aux autres, et ne peuvent-guère.se limiter. L’Eulophus Ramicornis estrépandu dans presque toute l’Europe; on le trouve à la fin de l’été sur différentes fleurs ; sa larve, qui est apode , vit aux dépens des chenilles et particulièrement, au rapport de Degéer, de celle de la Noctua Aceris ; selon le même auteur , elle ne reste en nymphe que kuit à dix jours. 2. EULOPHUS PECTIVICORNIS. Ichneumon Pecticornis, Lann., Syst. Nat.,t. 11, p. 941, n. 77; ejusd., Faun. Suec., n. 4647.— Decéer Mém. Ins., t. 1, tab. 35, fig. 3, 4 et 5.— Diplolepis Pectini- cornis, Fagr., Syst. Piez., p. 453, n. 22. — Chalcis Pectinicornis, JurINE, Hym., p. 316.—Entedon Pectinicornis, DaLw., in Acta Holm., 4820, t. I, p. 181.—ÆEulophus Pectinicornis, Nées voN Esens., Hym. Ichn. Afjin., t. 1, p. 453, n. 2. — Guér., Icon. du Règ. anim. de Cuv., Ins., pl. 67, fig. 45. — Long. 4 lig. — Corps d’un brun noirâtre bronzé ; antennes d’un brun noirà- tre, velues, ayant leurs trois rameaux fort longs ; tête et corselet noirs, lisses et brils lans, avec un reflet bronzé; ailes diaphanes, couvertes de petits poils très-courts et très- fins ; pattes avec les cuisses antérieures d’un noir bronzé, ayant leur extrémité testaçée ;. 273 les intermédiaires testacées , avec une tache d’un noir bronzé dans leur milieu ; les pos- térieures entièrement jaunâtres, ainsi que toutes les jambes et les tarses; abdomen noirâtre, ayant une tache bilobée d’un vert bronzé. — Cette espèce est également ré- pandue dans presque toute l’Europe; mais elle est beaucoup plus rare que la précé- dente. M. Walker, dans sa Monographia Chal- ciditum, décrit un grand nombre d’espèces nouvelles de ce genre : nous en rapportons quelques-unes. 3. EULOPHUS ORSINUS. War, Mon. Chalcid., p. 126, n. 3, — Long. 4 lig à 4 lig. +. —Corps d’un vert brillant, varié de bronze; tête d’un vert bleuâtre ; antennes fauves, avec leur pre- mier article jaune en dessous; ailes presque diaphanes, ayant leurs nervures jaunes; pattes jsunes, avec les hanches vertes; les cuisses postérieures ayant des bandes brunes en dessus; les tarses fauves à leur extré- mité; abdomen d’un pourpre cuivreux en dessous, ayant un peu avant le milieu une grande uc La Angleterre. 4. EULOPHUS KYCTEUS. Waix., Mon. | Em p. 128, n. 7. — Long. 1 lig. }, — Corps d’un vert brillant; antennes brunes, avec leurs deux premiers articles verts, et leurs rameaux très-velus ; corselet varié de cuivreux ; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunätres; paltes ver- tes, avec l'extrémité des cuisses jaunes, les jambes de la même couleur, avec leur ex- trémité brune ; les tarses jaunes, avec leur extrémité brunâtre; abdomen d’un cui- vreux pourpre, varié de vert à la base, à l'extrémité et en dessous, et faiblement 1a- cheté de jaune avant son milieu.— Trouvé en Irlande. 5. EULOPHUS MYODES. Waik., loc. cit, p. 436, n. 44. — Long. + à 4 lig. — Corps d’un vert bleuàä- tre ; antennes brunes, avec leur premier ar- ticle jaune à la base ; ailes diaphanes, avec leurs nervures testacées; patles jaunes, avec les hanches vertes; les jambes inter- médiaires et postérieures brunes à l’extré- mité ; les tarses fauves à l’extrémité, et les cuisses postérieures d’un brun noirâtre au bout; abdomen cuivreux en dessous. — Trouvé pendant l’été en France et en An- gleterre. : Gette espèce offre un assez grand nom- EULOPHUS. bre de variétés. Les antennes ont quelque: fois leur premier article vert, et d’autres fois d’un brun verdâtre ; la couleur géné- rale du corps est plus verte ou plus bleue ; les cuisses sont plus brunes ou plus jaunes. 6. EULOPHUS FLABELLATUS. Boxer pe Fonsc., Ann. de la Soc. Ent., p. 298, n. 2. — Elasmus Flabellatus, Wesrw.,in Phil. Mag., 3° sér., 47 novem- bre 1833, p. 343.—Nées von Esens., Hym. Ichn. Affin., t 11, p. 432, m. 4. — Long. Elig. — Corps d’un noir trés-brillant ; tête comprimée; antennes noires, avec leurs trois rameaux fort longs; ailes diaphanes, très- étroites ; pattes grisâtres, ayant Jes cuisses postérieures un peu épaissies; ab- domen de la couleur générale du corps. Trouvé en France. 7. EULOPHUS WESTWOODII. Dicladocerus Westwoodii, WEsTwooD, Lond. And. Edinb. Phil. Mag., 3° sér., je , f. 2, p. 428,— Eulophus Westwoo- di, WaLx., Monog. Chalcid.. p.157, n. 4A. — Long. 4 lig. à 4 lig. :.—Corps d’un vert brillant ; tête verte, ordinairement variée de cuivreux; antennes noires; corselet sert, souvent varié de cuivreux dans le mäle et de bronzé dans la femelle; ailes diaphanes, avec leurs nervures testacées ; pattes d’an vert bronzé, avec les genoux fauves ; les jambes brunes, jaunes à la base, et les tarses jaunes, avec leur extrémité brune ; les jambes et les tarses entièrement bruns dans la femelle ; abdomen rougeûtre, vert seulement à sa base, Cette espèce varie du vert au bleu et au cuivré, Elle se trouve en France, en Angle- terre, etc. 8. EULOPHUS ENEUGAMUS. WALK., loc. cit., p.160, n, 45.—Long. 4 lig, à 4 lig. 1.— Corps d’un vert brillant ; les parties de la bouche brunûtres; les an- tennes noires, avec leurs deux premiers ar- ticles d’un vert bleuâtre ; tête de cette der- nière couleur ; corselet vert, avec sa partie supérieure cuivreuse ; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes; pattes d’un vert bronzé, avec les jambes noires; les tarses jaunâtres ou blanchâtres, avec leur extré- milé d’un brun noirâtre; les pattes anté- rieures, dans le mâle, ayant leur extrémité fauve, les jambes, leur base de cette cou- leur ; les tarses bruns en dessus ; la femelle ayant les pattes antérieures avec les genoux fauves: les jambes cuivreuses, avec leur ENTEDON. TAF extrémité fauve, et les tarses de cette der- avec les tarses jaunes, bruns à l’extrémiié ÿ niére couleur, ayant leur extrémité brune ; abdomen verdâtre à sa base, et d’un rouge cuivreux dans le reste de son étendue. Cette espèce, ainsi que la plupart de cel- les qui présentent des couleurs métalliques, varie du plus rouge au plus vert et au plus bleu. Elle se trouve en France et dans toute la Grande-Bretagne. " 9. EULOPOPHUS BICOLOR. Piteromalus Bicolor, Swen., Vetens. Acad. Handl., XVI, Far Ar, 1795, p. 204, à. 2.— Euplectrus Maculiventris, WEsrw., Lond. and Edinb. Phil. Mag., 3°série, t. 1, p. 2, p. 428. — Eulophus Bicolor, Waïx., loc. cit., p. 178, n. 61. — Long. 4 lig. =. — Corps noir; antennes fauves, avec leurs deux premiers articles plus pâles; tête et corselet noirs ; ailes jaunâtres, avec leurs nervures plus colorées; pattes d’un jaune plus sale, moins fauve, avec les crochets des tarses brunâtres ; abdomen avec son disque jaune, fauve en dessous dans la femelle, avec la partie moyenne ferrugineuse, — Angleterre, pendant l’été. 10. EULOPHUS FULVICOLLIS. . Hemiptarsenus Fulvicollis , Westw., Lond. Mag. Nat. Hist., t. VI, p. 123. — Eulophus Fulvicollis, Warx., Loc. eit., p. 49, n. 86. — Long. 4 lig. ? à 4 lig. ?.— Corps fauve ; tête d’un bleu cuivreux ; an- tennes noires, avec leur premier article fauve, noir en dessous et la massue blan- châlre ; corselet fauve, avec son sommet verdâtre ; ailes diaphanes, les antérieures ayant une bande dans leur milieu et leur extrémité brunâtres; pattes fauves, les an- ‘térieures avec les genoux blanchâtres, les jambes et les tarses d’un brun pâle en des- sus; les jambes intermédiaires brunes, avec leur base fauve ; abdomen cuivreux, avec ses premiers segmens de couleur fauve. — France, Angleterre. A1. EULOPHUS MACULATUS. Stenomesius Maculatus, Wesrw., Lond. and Edinb,. Phil. Mag., t. 111, n. 47. — p. 343.— Eulophus Maculatus, WaïKk., Mon.Chalc.,p.193, n.88.—Corps roussâtre; tête d’un jaune fauve , avec sa partie posté- rieure brune ; antennes noires, avec leur premier article roux à sa partie inférieure ; corselet noir, avec les bords brunàtres; ailes diaphanes, les supérieures ayant une grande tache brune ; pattes d’un roux pâle, abdomen noir en dessus ét roux en dessbus{t le premier seyment roux en dessus vel milieu. — Trouvé en Angleterre. SU [A sut ENTEDON, Dai , Waux. HI Wesrw.(Exparte:) «#1 q A ets Ichneu mon, Lin., Fas., Rossr, EC ti Cleptes, Fas., Chalcis , June n°3 Eulophus, Lar., Nées von Esensi5?e Elachestus, Nées vox Esdx#[92107 19 Closterocerus, Smaradgites, Déros(enus, Aprostocetus, Wesrw.; Omphalgss156 Harin., WEsTw, ,g0[d0 namob > sion nu'h 150 Ce genre ressemble beaucoupneux Eulas phus ; mais il s’en distingue surtônt-pamles antennes qui, composées dersébt àneufars ticles, sont toujours privéesidælrameaux) assez longues, tiliformes et terminéessén pointe.— Le corps est en général plus court. — La tête plus large quexlergorselet. — L’écusson plus large et mains arrondi que dans les Eulophus. — Les;ailes.. sont aat: ples, avec leur nervure subçosiale,plus:lon gue que le tiers de l’aile euprameaw stigmatique court. — Les pates sont à peu près comme dans le gemredéjà mentionnés — L'’abdomen est égal kdinéaire,, lé primé, plus étroit queledhpraxs > 5 os107 Nous réunissons à cegenre à l'exemple de M. Walker, plusieurs genres établis:par, Westwood, dont les caracières.sontsurioyat tirés de la forme ou de la longueur, des. ar: ticles des antenneÿiog uh jasiieg 2b00952 Le genre Entedon, t6l.que M. Walker l’a limité, et tel que nous l’adoptons, ren- ferme encore beauçoup.d'éspécessd 202:51 A. ENTEDON°TEREECOS? 19100 100 Eulophus Tüboieus;0Nées w0x sen?) Hym. Ich. Affèr, 29425 poA55, 78/2 Er tedon T'urcicus, Warx., Mon. Chalcid., p- 25, n. 4.— Lénétsiéeé 2 Corps d’un noir violacé ; antétinés noires tête ebicor- selet violacé#f hites Idiaphañes, âyañt-dahs le milieu de:lur.disque.üne arde brane en lunule, n’attoighant pasles bords;-paîtes noires,avec lésjambesiantérieares trés, les tarses d’añuhlane -jaunätrei aveeleurs angles bruns3 “bdoitrer très foptèmentidé: primé, dellécoubadrgénétalendu"conps #21 Cette espéce.arétéirodvée enFrance7ien Allemagne, en Angleterre et en Irlande. 2OIMMED VOGATHE .Q 2 a REDON, Hal tr TN) Ichneumon, Larvarum , Vis, Sul. Nate, 280 t. 11, p. 939, n. 67; ejusd., Faun. Succ., n. 4637.— Cleptes Larvarum, Fas., Syst. Piez., p.456, n. 8. — Chalcis Larvarum, June, Hym., p. 316. — Cynips Larva- rum , LarT., Hist. Nat. des Cruit.et des Ins., t. XIII, p. 233, n. 5. — Eulophus Lar- varum, Lar., Gen. Crust. et Ins.,t. IV, p. 28.—Nées voxEsexs., Hym. Ichn.Afjin., t. II, p. 457, 0. 7. — Long. 1 lig.— Corps d’un vert doré brillant ; antennes jaunûtres, avec leurs premiers articles brunâtres ; tête et corseletlisses et brillants ; ailes diaphanes, velues, avec leurs nervures brunâtres ; pat- tes d’un jaune pâle, avec les hanches ver- dâtres et Les crochets des tarses noirs; ab- domen oblong terminé en pointe, d’un brun ou d’un noir cuivreux, avec les deux pre- miers segmens testacés et pellucides à leur base. — Cetie espèce se trouve dans pres- que toute l’Europe ; sa larve vit aux dépens de celles de diverses Noctuelles et Phalé- nites. e 3. ENTEDON BIFASCIATUS. Eulophus Bifusciatus, NÉes von Esens., Hym. Ichn. Afjin.,t. 11, p.156, n. 6. — Closterocerus Trifasciatus, Lond., Mag. Nat. Hist., t: VI, p. 420. — ÆEntedon Tri- fasciatus, WaALx., Mon. Chalcid., p. 26, n. 8 — Long. + lig. — Corps d’un rouge cuivreux, plus vert dans la femelle ; tige verte à sa partie postérieure ; antennes noi- râtres ; corselet doré , bordé de vert et va- rié à sa partie postérieure; ailes diaphanes : les antérieures ayant trois bandes arquées brunâtres, la première à peine sensible, la seconde partant du point stigmatique, la troisième terminale ; pattes d’un vert noi- râtre, avec les jambes plus brunes, et les tarses blancs ou jaunâtres; abdomen d’un noir cuivreux dans Je mâle, bleu dans Ja femelle, avec son sommet d’un vert bronzé. — France, Allemagne, Angleterre. 4. ENTEDON FORMOSUS, Closterocerus Formosus, Wesrw., Lond. Mag. Hist, Nat., t. VI, p. 420.— Entedon Formosus, W ALKk., Mon. Chalcid., p. 26, n. 7. — Long. + à i de lig. — Corps d’un vert bleuâtre ; antennes brunes: ailes dia- phanes, les antérieures avec une bande bru- nâtre ; pattes jaunes, avec les cuisses vertes, les jambes annelées de brun ; abdomen d’un noir cuivreux. — Angleterre. %. ENTEDON GEMMEUS. Derostenus Gemmeus, Wesrw., Lond. Mag. Nat. Hist,, 1, VI, p. 495, — Ente- ENTEDON. don Gemmeus,W aux., Mon.Chalcid.,p. 30, D. 3.— Long. : à 1 lig.— Corps d’un rouge cuivreux très-brillant , antennes noires, avec les deux premiers articles d’un vert obscur ; corps d’un vert bronzé; ailes diaphanes, avec leurs nervures testacées ; pattes d’un jaune pâle, avec les hanches cuivreuses ; abdomen d’un vert doré, tacheté de jaune à sa base, — France , Angleterre, 6. ENTEDON LATREILLEI, Eulophus Latreillei, Gurris, Brit, Ent., t. III, p. 133. — Entedon Latreiltei, WaLk., Mon. Chalcid., p. 31, n. 41 — Long. : lig. — Corps d’un vert brillant ; tête variée de cuivreux sur son sommet, ayant son front bleuâtre ; antennes brunes, ayant leur premier article d’un jaune pâle et le second blanc; corselet varié de cuivreux ; paites blanchätres ; abdomen d’un pourpre cuivreux, vert à sa base, avec une grande tache blanche avant son milieu. — Trouvé en France, en Angleterre. 7. ENTEDON ADMIRABILISe Smaragdites Admirabilis, Wesrw.,Lond, Mag. Nat. Hist.,t. VI, p. 419. — Ente- don Telephe , Waix., Mon. Chalcid., p.75, n. 74. — Long. 4 lig. -. — Corps d’un cuivreux très-brillant, varié de vert, avec les antennes brunes; les ailes fauves, et les pattes jaunes, avec les hanches vertes à la base.—.Trouvé dans les environs de Lon- dres. 8. ENTEDON ORBICULARIS. Elachestus Orbicularis, Nées von Esens., Hym. Ichn. Afin. Mon., t. II, p. 137, n, 4. — Long. 4 lig. — Corps d’un vert brillant ; antennes entièrement d’un brun testacé ; tête et corselet verts; ailes diapha- nes sans taches ; pattes jaunes, avec les han- ches vertes et Les crochets des tarses noirs ; abdomen plan, terminé en pointe, de cou- leur verte, plus doré dans le mäle que dans la femelle. 9. ENTEDON SALICIS. Omphale Salicis, Haxin., Ent. Mag., t. I, p. 339. — Entedon Salicis, Waïrx., Mon. Chalcid., p.76 , n. 75.— Long. 1 lig. a 1 lig. +. — Corps d’un vert doré dans le mâle et d’un vert bleuâtre dans la femelle, également varié de cuivreux ; antennes noires, avec leurs deux premiers articles verdâtres, le second jaune à sa base ; ailes diaphanes, avec leurs nervures brunâtres ; pattes d’un jaune fauve, avec les cuisse d’un brun bronzé, les iambes brunes le OXYURIENS. dessus, et les tarses bruns à l’extrémité ; abdomen d’un noir cuivreux, varié de rou- eâtre à sa base. — France, environs de aris, environs de Londres. CIRROSPILUS , Wesrw., WaALKk.; Aprostocetus, WESTw. Gorps court, assez large. — Tête large, convexe , échancrée entre les yeux.— An- tendes épaisses, terminées en massue fusi- forme, formée par les trois derniers articles, ue la femelle n’ayant que sept articles. — Gorselet ovale, convexe , épais. — Ecus- son presque cônique.— Ailes longues, lar- ges, dépourvues de cils à leurs bords ; les supérieures ayant leur nervure costale fort longue.— Pattes de moyenne longueur, simples, droites, presque égales ; les tarses ayant leurs premier et troisième articles beaucoup plus courts que les autres. — Ab- domen en ovale cônique, déprimé, plus court et un peu plus étroit que le thorax, avec son pédicule fort court. Cegenre, quoique établi récemment, ren- ferme déja beaucoup d’espèces ; M. Walker en a décrit seulement d'Angleterre cent cinquante-huit espèces, tant dans les 4n- nals of Natural History, que dans sa Mo- nographia Chalcidilum. Nous en rappor- terons quelques-unes parmi celles qui sont plus répandues que les autres. 4. CIRROSPILUS ZEUXO. Wazx., Mon. Chalcid., p.194, n. 4. — Long. À de lig. — Corps jaunûtre ; tête de cette couleur, avec sa partie postérieure noire ; antennes brunes, ayant leurs deux premiers articles noirâtres en dessus ; corps jaunâtre, et d’un brun foncé à sa partie pos- térieure ; ailes diaphanes, avec leurs ner- vures jaunàtres; pattes de cette dernière couleur; abdomen de la couleur générale du corps, avec la base de chacun de ses segmens d’un brun bronzé, — Cette espèce 281 se trouve en France, et plus particuliére- ment dans le Midi. \ 2. CIRROSPILUS RHOSACES. Wazx., Mon. Chalcid., p. 293, n. 75.— Long. + de lig. — Corps noir; antennes de la même couleur, avec leurs deux premiers articles plus brillans ; tête et corselet sans taches, n’ayant que quelques petits poils ; ailes presque diaphanes, ayant leurs ner- vures testacées ; pattes fauves, avec les han- ches noires et les cuisses brunes, avec leur extrémité fauve ; les tarses brunâtres à l’ex- trémité; abdomen d’un noir cuivreux. — Trouvé dans les environs de Londres. 3 CIRROSPILUS ZOSIMUS. Waix., loc. cit., p. 297, n. 84. — Lon- gueur 4 lig. — Corps noir; antennes bru- nes, ayant leur premier article fauve en dessous, et le deuxième jaune ; ailes blan- châtres, presque diaphanes, avec leurs ner- vures d’un jaune pâle ; pattes d’un jaune pâle, avec les hanches noires: les cuisses postérieures d’un brun pâle dans le mâle, avec leur base et leur extrémité jaunâtres : les cuisses avecdes bandes brunes en dehors dans la femelle, avec les cuisses postérieu- res comme chez le mâle; abdomen d’un noir cuivreux. — Angleterre. L. CIRROSPILUS PHINEUS. Warx., Loc, cit., p. 303, n.104.— Lon- gueur À lig, à =. — Corps noir; antennes d’un brun noirâtre, avec le premier article ferrugineux à la base et le second à l’extré- mité dans le mâle : les deux premiers fau- ves dans la femelle; tête et corselet sans taches; ailes diaphanes, avec leurs nervures tcstacées; pattes jaunes, avec les hanches noires, les cuisses d’un brun fauve à leur base et les tarses d’un brun pâle à leur ex- trémité : les cuisses tachetées de brun à leur base dans la femelle ; abdomen noir, à re- flets cuivreux. — Angleterre. sIXIÈME FAMILLE. — OXYURIENS ; Oxyuri, Lar,; Proctotrupidæ, Srepu., Wesrw.; Dryinidæ, WaLk.; Diaprides, Wesrw., Walk. ; Codrini, Dazm., Nées von Esens.; Psilotes, Far. Caractères. Palpes maxillaires ordinai- rement longs et pendans, — Antennes com- posées de dix à quinze articles, filiformes ou grossissant vers l'extrémité — Ailes dé- pourvues de nervures. — Abdomen des fe- melles terminé par une tarière tubulaire et cônique, quelquefois interne, sortant comme un aiguillon, quelquefois saillante 282 Cette famille se compose d’un certain nombre de genres, dont plusieurs ont été créés par les auteurs anglais; toutes les es. pèces qu’ils renferment sont de très-petite taille, comme celles de la famille précéden- te, et vivent à l’état de larve de la même manière. Plusieurs caractères rapprochent beau- coup celte famille de la précédente ; mais la différence très-grande qui existe dans la structure de la tarière les distingue nette- ment, Genres : Diapria, Aneurhynchus, Gale sus, Paramesius, Dasalys, Belyta, Helorus, Proctotrupes, Gonatopus, Dryinus, Aphe- lopus, Lubeo, Embolemus, Epyris, Bethy- lus, Ceraphron, Teleas, Salio, Sparasion, Platygaster, Mymax, Anaplies, Anagrus. DIAPRIA, Larn.; Psilus, Jurine; Chalcis, Fagr., Ichneumon, Favr., Rossr ; Cynips, Grorr., OLiv., elc. Corps assez long. — Tête petite, globu- . 1euse. — Palpes maxillaires saillans, com- posés de cinq articles ; les Jlabiaux de trois. —Mandibules fortes, dentelées au côté in- terne. — Antennes composées de quatorze articles dans les mâles, et de douze seule- ment dans les femelles; les derniers plus épais que les précédens. — Corselet forte- ment rétréci antérieurement. — Ailes n’ayant aucune cellule. — Pattes grêles et assez longues, avec les cuisses et les jam- bes renflées en massue. — Abdomen ova- laire ou cônique, lisse et assez convexe; tarière des femelles se retirant avec le der- nier segment de l'abdomen. Les espèces connues de ce genre ne sont pas trèés-nombreuses, 4. DIAPRIA ELEGANS. Psilus Elegans, Jun., Hym., p. 319, 1ab. 43, fig. 45.— Spin., Ins. Ligur, fasc. 3, p.156, n. 2,.— Diapria Elegans, Nes von Esene., Hym. Ichn. Affin., t. 11, p. 323, n. 4. —Long. 1 lig. à 4 lig. 2.—Corps d’un noir brillant ; antennes rousses, avec leurs derniers articles brunâtres; corselet ova- laire,ayant un sillon dans son milieu, et à sa partie postérieure, un tubercule droit; ailes hyalines, grisâtres , velues ; pattes entière- ment rousses, avec les crochets des tarses brunâtres ; abdomen ayant son pédoncule strié et velu, —- Cette espèce se trouve en France et en Allemagne, dans les endroits boisés, au pied des arbres etsous les mousses, GALESUS. 2. DIAPRIA CONICA. Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 231, n. 2. — Chalcis Conica, Far, Syst, Piez., p. 167, n. 33.—Psilus Conicus, Jur.. Hym., p. 319. — SproLa, Ins. Lig., fase. 3, p.66, n. 4. — Cynips Phragmitis, Scananck. Ent., n, 647. — Diapria Conica, Nées von Esens., Hym. Ichn. Aflin., t. 11, p. 325, n. 7. — Long. 4 lig là ? lig. — Corps d’un noir brillant, plus long que dans l'espèce précédente ; antennes ayant leurs premiers articles d’un brun noirâtre, et les autres d’un brun plus clair ; corselet extrêmement lisse, ailès hya- lines, de couleur brunâtre ; pattes d’un brun foncé, avec les jambes un peu plus pàles : abdomen noir, lisse, très-brillant et très-convexe. — France. à Le savant M. Westwood a encore établi plusieurs genres voisins des Draprra. Quel- ques-uns présentent des caractères assez tranchés ; mais d’autres. au contraire, n’en offrent que de bien faibles. Ce sont les genres PLarymyseuus, Westw., qui ne dif- férent essentiellement des Draprra que par l’absence des ailes , et par le troisième ar- ticle des antennes qui forme une dent au côté interne, Comme il est probable que les mäles sont ailés et qu’ils peuvent rentrer dans le genre Drapria, nous n’oserions adopter ce genre , dont la seule espèce si- gnalée est le Platymischus Dilatatus, Westw. (Inirod. to Lhe mod. Class. of Ins., T. Frontisp…. fig. 5). Long. 1 lig. — Noir, avec les premiers articles des antennes et. les pattes rougeûtres, CeruaLonomra, Westw., qui ne diffère guère des Draprra que parce que les an- tennes des mâles n’ont que douze articles, donne celles des femelles. Le type du genre est le C, Formiciformis, Westw. ANEURHYNCHUS, Wesrw.; Mythras, Hazm. Ceux-ci différent des précédens par les ailes, dont la nervure subcostale forme à l’extrémité une cellule marginale allongée, — Les antennes ont quatorze articles. M. Westwood rapporte six espéces à ce genre ; l’une d'elles est l’Aneurhynchus Galesiformis. GALESUS, Curr., WESTW. Ici les antennes présentent quatorze ar- ticles dans les mâles et douze dans les fe- melles comme dans les Diapria.— La têle ; ELORUS. seulement offre un avancement.— Les man- dibules sont allongées. Le type de ce genre est le GALESUS CORNATUS. Ccrr., Brit. Ent.,n. 341.— Psilus Cor- nutus, PANz., Faun. Germ. PARAMESIUS, Wesrw., HauiD.; Ceraspilon, Haxin., CurT.; Spilomicrus , Wesrw.; Psilus, Ceux-ci ont treize articles aux antennes, et deux seulement aux palpes labiaux. On n’en connoît que quelques espèces : Paramesius Rufipes, Westw.; Spilomicrus Stigmaticalis, Westw. BASALYS, Wesrw. Ici les antennes auraient quatorze articles au moins dans les mâles, dont le quatrième large et dilaté au côté interne. — Les ailes auraient deux nervures subcostales , attei- gnant la troisième partie de l'aile. La seule espèce connue est le Pasalys Fumipennis, Westw. BELYT A, Jur., LATR. Cinetus, Jur. Antennes composées de quatorze ou quinze articles filiformes, sans renflement à leur extrémité. — Mandibules étroites, recourbées, sans dents au côté interne, — Palpes maxillaires de quatre articles, le premier grand et renflé à l’extrémité ; les autres presque cylindriques. — Tête pres- que aussi large que le thorax et presque trigone. — Ailes supérieures ayant une cel- lule marginale grande , complète, de forme triangulaire. — Pattes assez gréles; les cuisses ayant leur extrémité un peu renflée, et les jambes terminées par une épine. — Abdomen convexe et ovalaire. — Tarière de là femelle fort peu saillante, ayant la forme d’un aiguillon. Les espèces connues de ce genre ne sont pas très-nombreuses. A. BELYTA BICOLOR. L Jur., Hym., p. 314, tab, 44. — NÉes von Esens. , Hym. Ichn. Affin., t. II, p. 342, n. 8. — Long. 41 lig., 1àa2 lie, — Corps d’un noir brillant ; antennes de cette couleur, avec leurs premiers articles d’un brun teslacé ; palpes et mandibules roussä- 283 tres; corselet noir, pubescent ; ailes byali pes; pattes entièrement d’un brun rou:= sâtre brillant ; abdomen ayant son pédon- cule d’environ la moitié de sa longueur, avec un sillon dans son milieu; le pédon- cule noir ou brunâtre; l'abdomen d’un brun roussâtre. — France, Allemagne, Suisse, etc. 2. BELYTA BOLETI. Nées von Esens., Hym. Ichn. Aflin., t. II, p. 338, n. 2.—Long. 4 lig. ! à 2 lig. — Corps d’un noir brillant ; antennes rous- ses à la base ; tête et corselet entiérement noirs ; ailes diaphanes, légèrement irisées; pattes entièrement d’un roux testacé; ab- domen d’un noir brillant, avec son pédon- cule strié longitudinalement. — Europe, trouvé sous des bolets, HELORUS, LarTr.,Jur.: Sphezx et Psen, Panz. Antennes composées de quinze articles. — Mandibules assez larges, recourbées et tridentées au côté interne.— Palpes maxil- Jaires composés de cinq articles. — Corse- let ovalaire. — Ecusson court, large, ar- rondi au hout. — Ailes larges, pubescen- tes, ayant une cellule radiale triangulaire avant leur extrémité, et deux cellules cubi- tales, dont la première plus grande que l’autre. — Pattes simples, presque égales; les postérieures un peu plus longues; les cuisses fusiformes; les jambes terminées par une très-petite épine.—Les tarses com- posés de cinq articles. — Abdomen con- vexe, son premier segment formant un pé- doncule brusque, assez long et de forme cylindrique. — Tarière de la femelle ca- chée. Le type de ce genre est le HELORUS ATER. Jur., Hym., p. 215, tab. 44. — Sphex Anomalipes, Paxz.. Faun. Germ., fase. 52, tab. 23, et fase. 100, tab. 48. — Helorus Anomalipes, Lare., Hist, nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 230. — Helorus Ater, Nées von Esens., Hym. Ich. Affin., t. II, p. 364, n. 4.— Long. 2lig. :.—Corps entièrement d’un noir brillant; tête et corse- let ayant quelques poils; antennes noires; ailes diaphanes, avec leurs nervures noires; pattes antérieures d’un roux vif, avec les hanches noires; les postérieures avec les hanches et les cuisses noires, et les jambes rousses ; tous les tarses un peu plus clairs; ab« 284 domen noir,assez pubescent.—Cette espèce a été trouvée dans la plus grande partie de l'Europe ; mais elle ne parait pas très-com- mune. PROCTOTRUPES, Larr., SPIN.; Codrus, Jur., PANz.; Eriodorus, WALKk. Corps allongé. — Antennes filiformes, composées de treize articles dans les deux sexes. — Mandibules arquées, terminées en pointe aiguë, et complétement dépour- vues de dents au côté interne, — Palpes maxillaires composés de quatre articles; les premiers courts, le dernier beaucoup plus grand. — Corselet long et comprimé. — Ailes ayant leurs nervures trés-distinc- tes; une cellule radiale très-petite et une cellule cubitale assez distincte, et inter- rompue à l’extrémité. — Pattes assez lon- gues; les cuisses un peu renflées; les jam- bes antérieures munies d’une forte épine. — Abdomen assez long, un peu comprimé, ayant son second segment fort grand, en forme de clochette. — Tarière de la fe- wmelle cornée, saillante , en forme de queue, presque cônique , ne pouvant se relirer. On connoît un certain nombre d’espèces indigènes appartenant à ce genre. D’après les observations de M. Nées von Esenb., leurs larves vivraient dans celles des Tipulaires, 4. PROCTOTRUPES BREVIPENNIS. Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 232; ejusd., Précis des Ins., p-. 108, et Gen. Crust. et Ins., tab. 15, fig.1. — Eriodorus Bimaculatus, W aLK., Faun. Paris., t. 11, p. 47.—Codrus Brevipennis, Nées von Esexs., Hym. Ichn. Afjin., t. LI, p. 355. — Long. 3 lig. — Corps noir ; an- tennes d’un brun noirâtre ; les parties de la bouche roussâtre ; corselet noir, forte- ment comprimé ; ailes peu longues, étroi- es, brunâtres et transparentes, avec les nervures d'un brun foncé ; pattes d’un brun roux, avec les hanches noires; abdomen ayant son premier sement fort petit, et le second trés-grand, d’un brun roussâtre, et les autres d’un brun noirâtre, — Cette es- pèce se trouve en France ; elle se tient or- dinairement sur la terre. 2. PROCTOTRUPES CAMPANULATOR. Bassus Campanulator , Fapr., Syst. Piez., p. 99, n. 25. — Proctotrupes Cam- panulator, Spix., Ins. Lig., fase. 3, p.167. ee GERM., Faun. Ins. Lurop., fasc, Ÿ;, GONATOPUS. tab, 46. — Codrus Campanulator, Néres von Esexs., Hym. Ichn. Afjin., t. 11, p. 353, n. 4, — Long. 3 lig. à 3 lig. À. — Tête. antennes et corselet entiérement noirs, sans taches; palpes et mandibules brunâtres ; ailes aussi longues que le corps, hyalines, un peu grisâtres, avec leurs ner- vures brunes ; pattes rousses, avec les cuis- ses postérieures plus obscures; abdomen oblong, ayant son premier segment noir, le second roux, les suivans allant en décrois- sant de longueur, roux, avec leur partie supérieure noire. — Gette espèce a été trouvée dans une grande partie de l'Eu- rope. 3. PROCTOTRUPES PALLIPES. d Codrus Pallipes, Jur., Hym., p. 309, tab. 13, genre 46.— © ,Codrus Niger. Jur., Hym., p. 309. — Panz., Faun. Germ., fasc. 95, n. 9. — Spix., Ins. Lig., fasc. 3, p. 168, n. 2, G et Q. — Codrus Pallipes, Nées von Esexs., Hym. Ichn. Affin., t. II, p. 356,n. 5. — Long. 2 lig. à 2 lig. = — Corps d’un noir brillant; antennes plus lon- gues dans le mâle que dans la femelle, brunes ou testacées; ailes hyalines, jaunä- tres, à peu près de la longueur du corps, et ayant leurs nervures brunâtres ; pattes d’un jaune testacé pâle; l'extrémité des jambes postérieures et les tarses plus colorés; ab- domen ovalaire, noir, ayant son second segment strié à sa base ; le dernier segment présente deux lamelles dans le mäle. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe. GONATOPUS, Nées v. Esens., WEsTw. ; Dicondylus, WaLck.; Drynus, Daim., Han. Corps assez allongé. — Tête grande, courte, beaucoup plus large que le corse- let. — Yeux ovalaires, très-grands, occu- pant la plus grande partie de la tête. — Ocelles rapprochés, disposés en triangle. — Palpes maxillaires composés de cinq ar- ticles. — Antennes n’atteignant pas le mi- lieu du corps, renflées en massue vers leur extrémité, ayant leur premier article long, fusiforme et assez épais; les suivans linéai- res, le second court et le troisième fort long, les derniers plus courts et plus larges. — Corselet long et étroit, convexe et res- serré dans son milieu. — Ailes nulles. — Pattes antérieures longues et épaisses, avec les hanches grandes ; les trochanters arqués DRYINUS. et très-longs. — Les cuisses renflées; les jambes épaisses; les tarses fort larges, avec les ongles très-grands et recourbés. — Pattes intermédiaires et postérieures sim- ples; les trochanters courts; les cuisses pos- térieures épaisses ; les jambes et les tarses grêles. — Abdomen convexe, ovalaire ayant un pédoncule fort court. On ne connoît de ce genre que quelques espèces qui, toutes sont aptères; il ne seroit peut-être pas impossible que ce fussent des femelles de quelques Dryinus, car les plus grandes différences que l’on observe avec ces derniers, consistent principalement dans la formé étranglée du thorax et dans l’absence des ailes. Mais jusqu’à ce que quelques preuves viennent corroborer ou détruire cette pré- somption , il nous seroit diflicile d’avoir une opinion arêtée à cet égard. Le type du genre est le GONATOPUS PEDESTRIS. Dryinus Formicarius, DaLm., Ann. Ent., p. 14, n. 42. — Dryinus Pedestris, cjusd., Kon. Vet. Acad. Hand. fo 6 är, 4818.—Dryinus Bicolor, Harro., in Curt. Brit. Ent., 206, 207. — Gonatopus Pe- destris, NÉEs von Esens., Hym. Ichneum. Aflin., t.1L, p. 384, n, 4. — Dicondylus Pedestris, W aik., Ent. Mag., n.2, p. 412, pl. 45, fig. 5. — Long. 2 lig. à 2 lig. 1, — Corps noir ; tête fauve à sa partie antérieure el à sa partie inférieure ; antennes noires, avec leurs deux premiers articles et la base du troisième de couleur fauve; corselet brillant, légèrement rugueux ei velu; pates fauves, avec les hanches, la partie antérieure des cuisses d’un brun foncé; les tarses d’un brun plus clair ; abdomen d’un noir brillant, beaucoup plus court et plus large que le thorax. Les pattes offrent quelques variétés dans Ja couleur plus ou moins fauve ou brunâtre des cuisses et des jambes. — Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’£Eu- rope, mais elle paroît rare partout. DRYINUS, Larr., Jur., WALK.; Gonatopus, KLuc, Anteon, Jur., LaATR.; Clelogynus. Hazi., WESTw. Corps long. — Tête large, dilatée, peu convexe. — Ocelles rapprochés, disposés entriangle. — Mandibules longues, étroi- tes, dentelées au côté interne. — Palpes maxillaires grêles et fort longs, composés de cinq articles, dont les deux premiers 285 beaucoup plus courts que les autres.—An- tennes composées de onze articles, le pre- mie fort long, les autres linéaires, et les derniers grossissant graduellement.— Cor- selet allongé, un peu aminci à sa partie an- térieure.— Ecusson large.—Ailes étroites, ayantune celluleradiale allongée,atteignant presque leur extrémité, au-dessous une pervure émettant un rameau fort court, et deux autres nervures longitudinales par- courant l’aile. — Pattes longues et robus- tes; les cuisses renflées, surtout les anté- rieures ; les jambes antérieures élargies, et les crochets des tarses trés-grands et très- recourbés; les tarses intermédiaires et pos- térieurs ayant des crochets très-petits. — Abdomen convexe, court et ovalaire. On connoît de ce genre un certain nom- bre d’espèces indigènes, 4. DRYINUS EPHIPPIGER. Gonatopus Ephippiger, Dax. , in Acta Holm., 1818, p. 84, n. 5.—Dryinus Ephip- Diger, ejusd., Anal, Ent., p. 9, n. 4. — Nées von Esens., Hym. Ichn. Afin. , t. 11, p. 374, n.1. — Waix., Ent. Mag., n. 20, p.414, n. 2. — Long, 1 lig. =: — Corps lisse, d’un fauve assez vif; tête plus obscure en dessus, et jaunâtre à sa partie antérieure ; antennes jaunes; corselet jaune, avec sa partie postérieure noire en dessus ; ailes hyalines, jaunâtres, ayant leurs ner- vures d’un jaune vif; pattes jaunes, avec les crochets des tarses bruns; abdomen fauve, avec sa partie supérieure plus ob- scure, — Europe, assez rare. 2. DRYINUS COLLARIS. Gonatopus Collaris , DaLm., in Acta Holm., 1818, p. 82, n. 7. — Dryinus Col- laris, ejusd., Anat. Ent., p. 9. n, 2. — Nées von Esens.. Hym. Ichn. Afin. Mon., t. II, p. 373, n. 3. — Dryinus Dorsalis, ejusd., Loc. cit., p. 372, n. 2. — Dryinus Collaris, Warx., Ent. Mag.,n. 20, p. 414, n. 4, pl. 46, fig. 4. —Long. 4 lig. ! à 2 lig. — Gorps noir ; tête de cette couleur, cou- verte de poils blancs à sa partie antérieure; antennes ayant leurs deux premiers arti- cles jaunes; les deux suivans fauves, le cin- quième brun, et tous les autres noirs; pro« thorax fauve; ailes diaphanes, avec leurs nervures jaunes; pattes jaunes, avec les cuisses fauves ; les postérieures d’un brun noirâtre à l’extrémité ; abdomen noir, avec son pédoncule brun, — Europe; peu com- mun. 256 3. DRYINUS FLAVICORNIS. Gonatopus Flavicornis, DaLm., in Acta Holm., 1818, p. 83, n. 8. — Dryinus Fla- vicornis, Dazm., Anal. Ent., p. 40, n. 5. — Nées Vox Ésexs., Hym. Ichn. Affin., 1. 11, p. 373, n. 4.—Dryinus Crassimanus, Hazw., Curt. Brit. Ent.,5, p. 206, n. 5. —Dryinus Flavicornis, WWax., Ent. Mag., D. 20, p. 417, n. 6. — Long. 4 lig. +. — Corps noir ; tête couverte de poils blancs à sa partie antérieure ; antennes entièrement d’un jaune fauve; corselet et écusson d’un noir brillant ; ailes étroites, diaphanes, avec leurs nervures jaunes; pattes testacées, avec le bord antérieur des jambes blanchà- tre, et les cuisses postérieures noires à l’ex- trémité ; abdomen lisse, d’un noir trés-bril- lant. — Europe. li. DRYINUS FRONTALIS. Gonatopus Frontalis, Darm., in Acta Holm., 1818, p. 54, n. 40. — Dryinus Frontalis, Darm., Anal. Ent., p. A4, n. 6.—Nées von Esens., Hym.Ichn. Afjin., t. II, p. 376, n. 7. — Waik., Ent. Mag., n. 20, p. 41, n. 8. — Long. 1 lig, = — Corps noir; tête de la même couleur, avec les palpes et les mandibules fauves ; anten- nes noires et pubescentes, avec leurs deux premiers articles fauves ; corselet noir ; ailes presque diaphanes, avec leurs nervures d’un jaune fauve ; pattes fauves, avec l’ex- trémité des tarses brunâtre ; les cuisses pos- térieures brunes à l’extrémité; abdomen noir. — France, Allemagne, Angleterre, d. DRYINUS JURINEANUS. Anteon Jurineanus, Larr., Nouv. Dict. d'Hist. Nat., 44, p.141.—Nées von Esens., Hym. Ichn. Affin., t. 11, p. 273, n. 4. — Dryinus Jurineanus, W aix., Ent. Mag., n. 20, p. 422, n. 44. — Long. À lig. + — Gorps noir ; les parties de la bouche fauves; antennes du mâle fauves , avec les sept pre- miers articles bruns en dessus; celles de la femelle noires, avec leurs deux premiers articles fauves, et le troisième brun; cor- selet noir; ailes presque diaphanes, avec leurs nervures d’un jaune fauve ; pattes fau- ves, avec les cuisses et les jambes posté- rieures brunes à l’extrémilé. — France, Angleterre. 6. DRYINUS CURSOR. Haum.,. Curt, Brit. Ent., 5, pl. 206, n, 2. — Waix., Ent. Mag., n. 20. p. 429, n. 42. — Long. 41 lig.—Corps noir ; anten- nes de la même couleur, ayant leur premier erticle fauve avec l'extrémité brune; le APHELOPUS. second brun, avec l’extrémiié fauve ; corse- let noir; ailes blanches, diaphanes, avec leurs nervures jaunes; pattes fauves; les cuisses antérieures ayant des lignes brunes en dessous; les cuisses et les jambes inter- médiaires et postérieures brunâtres ; abdo- men noir, — Trouvé en Angleterre. APHELOPUS, Darm., Nées von Esens., WaLr, ; Gonatopus, DaLm. Corps assez large.—Tête large, trés-peu convexe, à peu prés de la largeur du tho- rax. — Ocelles rapprochés, disposés en triangle. — Antennes filiformes, assez gré- les, presque aussi longues que le corps, composées de dix articles : le premier arti- cle grand, les autres grossissant graduelle- ment vers l’extrémité.—Corselet trés-large antérieurement, extrêmement rétréci d’a- vant en arrière. — Ailes antérieures ayant unenervure partant de la base et rejoignant le parastigmate; ce dernier émettant un long rameau arqué.—Pattes grêles ; les an- térieures simples, seulement un peu plus courtes que les autres ; les crochets des tar- ses trés-petits. — Abdomen ovalaire, com- primé, plus court et beaucoup plus étroit que le thorax. Ce genre est très-voisin du précédent, il en diffère principalement par la forme du thorax, par les pattes simples, avec les crochets des tarses antérieurs trés-petits, et par l'abdomen, dont la proportion est complétement différente. Le type du genre est l’ APHELOPUS MELALEUCUS. Gonatopus Melaleucus, Dairw., Acta Holm., 4818, p, 82, n. 6.—Dryinus (Aphe: lopus) Melaleucus, Daim., Anal. Ent. p. 44, n. 13.—Dryinus (Aphelopus) Atra- tus, ejusd., loc. cit., p. 45, n. 14.— Aphe- lopus Melaleucus, Nées von Esens., Hym. Ichn. Afin, t. 11, p. 388, n. 1. — Aphe- lopus Atratus, ejusd.. Loc. cit., p: 389, n. 2. — Aphelopus Melaleucus, Waix., Ent. Mag., n. 20, p. 427, n. 4, pl. 4, fig. 3. — Long. 4 lig. —Corps noir; tête blanche à sa partie antérieure dans la femelle ; an- tennes entiérement noires dans le mâle; les deux premiers, sixième et septième ar- ticles bruns, les huitième, neuvième et dixième fauves dans la femelle; ailes blan- ches, diaphanes, avec leurs nervures jau- nes; pattes pubescentes, fauves ou brunâ- tres, avec les articulations ordinairement EPYRIS. plus pêles; abdomen noir. — Cette espèce se trouve dans le nord de l’Europe. La couleur de ses pattes varie beaucoup. LABEO, Hazrm., Waïx.; Myrmecomorphus, Wesrw. Corps linéaire, pubescent, presque plan. — Tête large, convexe, prolongée en avant. — Yeux moins grands que dans le genre précédent. — Ocelles disposés-en triangle. — Palpes maxillaires de trois articles seu- lement. — Mandibules arquées et triden- tées. — Antennes grêles et filiformes. avec leur premier article fort grand. — Corse- let rétréci en arrière. mais beaucoup moins que dans le genre précédent. — Ailes assez grandes, ayant leurs nervures disposées de la même manière que dans les 4phelopus. — Pattes simples et grêles, avec tous les crochets des tarses très-petits. — Abdomen presque sessile, en ovale allongé, plus court que le thorax et un peu plus étroit. C’est surtout par les palpes que ce genre se distingue du précédent; ses palpes maxillaires ne paroïissent avoir que trois ar- ticles, tandis que les 4phelopus en ont au moins cinq. On ne connoît que très-peu d’espèces de ce genre. Le type est le ) LABEO EXCISUS. Wazx., Ent. Mug., n. 20, p. 430, n. 4, pl. 46, fig. 2, — Long. 1 lig. =. — Corps noir; antennes entiérement noires; ailes dia- phanes, avec leurs nervures d’un jaune fauve ou brunâtre ; pattes brunes, avec les hanches noires; les cuisses et les jambes an- térieures fauves à l’extrémité ; l'extrémité des cuisses intermédiaires et postérieures, et la base des jambes, fauves; les tarses bruns ; abdomen noir. — France, Angle- terre. Le genre Myrmecomorphus de Westw. nous semble devoir se rapporter au genre Labeo: il l’a établi sur une espèce qu’il nomme Rufescens, et dont il ne connoît probablement que la femelle. EMBOLEMUS, Wesrw., WALk.; Polyplanus, Nées von Esews. Gorps plus élancé que dans le genre pré- cédent. — Tête petite, un peu arrondie et convexe, plus étroite que le thorax, et pro- longée en avant, — Yeux petits, — Oceiles 287 disposés en triangle. — Mandibules droites et tridentées au côté interne. — Palpes maxillaires composés de cinq articles séta- cés el grêles. — Antennes filifermes, beau- coup plus longues que le corps, rappro- chées à la base, et insérées sur le front ; leur premier article long et fusiforme; le second trés-court; les suivans longs et linéaires. — Thorax long, presque linéaire et assez con- vexe. — Ailes grandes, ayant une cellule radiale allongée, et deux cellules cubitales larges et incomplètes. — Pattes longues, avec les cuisses épaisses ; les jambes droites et les tarses grêles, — Abdomen en ovale allongé, convexe, plus court que le thorax et au moins aussilarge, son pédoncule assez long. Ce genre se distingue facilement de ses congénères, par la forme de son corps, et surtout par ses antennes trés-longues, au moins aussi grêles à leur extrémité que dans le reste de leur étendue, par les pal- pes et la forme du thorax et de l'abdomen. Nous ne connoissons qu’une seule espè- ce de ce genre, c’est l’ EMBOLEMUS RUDDII. Wesrw., Lond. And, Edinb. Phil. Mag. and. Journ. of Scienc., Third., series 1, p. 444. — Polyplanus Sickershusanus , Nées von Esens., Hym. Ichn. Afin... t. 11, p. 350, n. 4.—ÆEmbolemus Ruddii, Wark., Ent. Mag., n. 20, p.434, n. 4. — Long. 4 lig. + à 2 lig. — Corps noir; antennes eu- tièrement de la même couleur; palpes jaunâtres ; ailes brunâtres, avec les nervu- res plus obscures dans le mâle, blanches dans la femelle, avec leurs nervures d’un jaune pâle; pailes renflées dans le mâle, avec les articulations plus päles; les jambes et les tarses bruns, d’un brun foncé dans la femelle, avec les articulations roussâtres, — Nord de l’Europe. EPYRIS, Westrw., WALK. Ge genre est extrêmement voisin de cé- lui de Bethylus, et l’on ne devroit peut-être pas les séparer ; il en diffère seulement par la tête plus petite; les antennes velues, ayant un article de plus, et étant insérées plus près de la bouche; par le thorax plus al- lonugé, et par les ailes présentant une cel- lule radiale incomplète, et deux cellules basilaires d’égale longueur. La seule espèce connue de ce genre est l’ 288 EPYRIS NIGER. Wesrw., in Phil. Mag., an. 4832, p. 129. — Waix., Ent. Mag., n. 2, July 1837, p- 422, pl. 46, fig. 6. — Long. 2 lig. + — Corps noir; antennes ayant l’extrémité de leur premier article et tous les suivans d’un roux brunâtre ; mandibules ferrugineuses à l'extrémité ; tête et corselet trés-ponctués ; ailes un peu enfumées, ayant leurs nervu- res d’un brun roussâtre ; pattes d’un brun roux, avec les jambes et les tarses ferrugi= neux ; abdomen glabre, d’un noir brillant. — Cette espèce a été trouvée aux environs de Paris et dans l’île de Wight, mais trés-ra- rement, BETHYLUS, Lar,, Spix., NÉes Von Esenc., WALk.; Omalus, JuRINE Ceraphron et Tiphia, PANz. Tête ovalaire, inclinée, plane et plus large que le thorax. —Yeux petils et écar- tés. — Ocelles disposés en triangle. — Mandibules longues, arquées, quadriden- tées. — Palpes maxillaires filiformes. — Antennes coudées, composées de douze ou treize articles, le premier grand, les suivants presque fusiformes, allant en dé- croissant de longueur. — Corselet allon- gé, presque triangulaire. — Ailes ayant deux cellules à la base, et une cellule ra- diale fort grande. — Pattes fortes, les anté- rieures plus courtes que les autres; les cuis- ses renflées, et les jambes droites, — Ab- domen ovalaire, convexe, un peu plus court que le thorax, et plus large, avec son pé- doncule très-court, Ce genre n’est pas très-nombreux en es- pèces, 4. BETHYLUS FUSCICORNIS. Lar., Gen. Crust. et Ins., 1. 1V, p. 41. —Spin., ns. Lig.,fasc. 3, p. 168.—Oma- lus Fuscicornis, June, Hym., p. 301, pl.43,n.43.— Nées von Esexs., Hym.lchn., Affin., t. 1], p. 392, n. 4. — Bethylus Fus- cicornis, Wazk., Ent. Mag., n. 20, p. 434, n. 4. — Long. 4 lig. + à 2 lig. — Corps noir ; antennes fauves, brunes en dessus et à l’extrémité, ayant Jeur premier article brun, avec son extrémité fauve ; ailes dia- phanes, les supérieures ayant leur disque brunätre , leurs nervures costales brunes, et les autres jaunâtres; pattes fauves, avec les hanches et les cuisses d’un noir brunà- cre ; les jambes intermédiaires et postérieu- CERAPHRON. Le res d’un brun pâle dans leur milieu ; abdo- men d’un noir brillant. Cette espèce se trouve dans tout le nord de l’Europe; elle est rare aux environs de Paris. 2, BETHYLUS FORMICARIUS. Ceraphron Formicarius, Pawz., Faun. Germ., fasc. 97, tab.16.—Omalus Formi- carius, JURINE, Hym., p. 301.— Nées vox Esens., Hym. Ichn., Affin.,t. IL, p. 393, n. 3. — Long, 1 lig, 1. — Corps noir; tête lisse; antennes noires, avec leurs articles du milieu jaunâtres ; corselet entièrement noir; ailes hyalines, irisées, ayant leurs nervures brunâtres ; pattes avec les cuisses et les hanches noires; les jambes renflées à l'extrémité, de couleur testacée, ainsi que les tarses ; abdomen d’un noir brillant. France, etc. 3. BETHYLUS CENOPTERUS. Lar., Hist, nat. des Crust. et des Ins., 1. 13, p. 229. — Spans, Ans. Lig., fasc.….3, p. 469. — Tiphia Cenoptera, PAwz., Faun. Germ., fasc. 81, n. 44. — Omalus Cenop- terus, JuRINE, Hym., p.301. — Nées vON Esexs.,Hym. Ichn. Afjin.,t. 11,p. 394,n. 4 — Long. 4 lig. — Corps noir, lisse et bril- lant; antennes de la même couleur, avec leurs deux premiers articles d’un brun tes- tacé; ailes brunâtres; pattes entièrement brunes; abdomen noir, lisse, brillant, ter- miné en pointe. Gette espèce est répandue dans tout le nord de l’Europe. CERAPHRON, Junine, Lar., Nées VON Esens5,; Calliceras, Nées von Esexs.; Megaspilus, WEsrw.; Microps, Han, Corps court. — Tête inclinée, un peu plus étroite que le thorax. — Ocelles dis- posés en triangle, — Palpes maxillaires saillans, composés d’au moins quatre arti- cles. — Antennes coudées, insérées au-des- sus du chaperon, composées de seize arti- cles, le premier au moins aussi long que la tête, — Corselet court. — Ailes n’ayant qu’une seule cellule radiale, et étant pri- vées de toutes les autres nervures, — Pat- tes égales, assez grêles. — Les cuisses cy- lindriques, n’offrant ni renflement ni den- telures. — Abdomen un peu cônique, lé- gèrement comprimé, ayant un pédoncule fort court. TELEAS. M. Nées von Esenbeck détache des Cera- Phrons proprement dits les espèces dont la tarière est complétement cachée, et dont l'abdomen est presque sessile et plus ova- laire, et il en forme le genre Calliceras, que nous n’adoptons que comme une division des Ceraphron. M. Westwood détache en- core des Calliceras de Nées von Esenbeck plusieurs espèces qui n’ont d’autres carac- tères que d’avoir les palpes un peu plus longs. Le type de son genre, qu’il désigne sous le nom de Megaspilus, est le Cera- Phron dux, Curt., Brit. Ent.,n. 249. Quant au genre Microps, de M. Haliday, adopté par M. Wesiwood, il nous paraît certain qu’il a été établi sur des femelles de Cera- phron. Le genre Ceraphron, tel que nous l’a- doptons, renferme environ une soixantaine d’espèces, qui toutes sont indigènes : elles vivent à l’état de larves, parasites de différens insectes. M. Westwood a vu sortir du Pu- ceron des fèves le Ceraphron Carpenteri, et M. Bouché aobservé le Ceraphron Syr- phi, parasite de plusieurs espèces de Syr- Phus (genre de l'ordre des Diptères). PREMIÈRE DIVISION. Câälliceras, NÉEs von EsEN8. ; Calliceras et Megaspilus, Wesrw. Tarière de la femelle entièrement ca- chée ; abdomen ovalaire, presque sessile. 4. CERAPHRON FUSCICORNIS. Calliceras Fuscicornis, NéEes D’Esens., Hym. Ichn. Afjin., t. 11, p. 284, n. 3. — Long. À lig. — Corps lisse, d’un noir bril- lant; antennes brunes, avec leur premier article brunâtre ; écusson court, ovalaire, ayant ses bords relevés ; ailes hyalines, de couleur brunâtre ; pattes d’un brun testacé, plus obscures dans le mäle que dans la fe- melle, avec les articulations et les tarses plus pâles; abdomen finement strié à sa base. Cette espèce se trouve dans le nord de l'Europe ; on la rencontre au printemps et à l’automne dans les lieux humides. DEUXIÈME DIVISION. (Ceraphron proprement dit.) Tarière un peu proéminente ; abdomen court; pédoncule sensible. Insectes, IV. 289 2. CERAPHRON SULCATUS. JURINE, Hym., tab. 44, Spin. Ins. Lig., fasc. 3, p.168. — Nées von Esens., Hym. Ichn. Afin, t. IL, p. 277, n. 4. — Long. 4 lig. — Corps d’un noir brillant ; antennes brunâtres, avec leurs premiers articles noi- râtres ; ailes brunâtres, avec le parastigmate plus coloré ; pattes rousses, ayant les han- ches d’un brun noirâtre , et les jambes un peu plus pâles que les cuisses; abdomen noir. Cette espèce se trouve en France et en Allemagne ; elle se tient souvent sur diffé. rentes fleurs, 3. CERAPHRON FUSCIPES. Nées von Esens., Hym.Ichn. Affin.,t, 11, P. 278, n. 6. — Long. 1 lig. — Corps d’un noir brillant; antennes de cette couleur. avec leurs premiers articles roux ; ailes bru- nâtres, avec leur parastigmate arrondi; pat- tes rousses, avec la partie moyenne des cuis- ses postérieures et l’extrémité des jambes, brunes ; les hanches brunes à la base, rous- ses à l’extrémité ; abdomen finement strié à sa base. Nord de l’Europe. TELEAS, Lar.; Prosacantha, Nées von Esens.: Xenomerus, WaLx.; Thoron ; Telenomus et Gryon, Hazn. Corps grêle et assez allongé, comme dans les genres précédens. —- Mandibules bidentées à leur extrémité.—Palpes maxil- laires de trois articles: les labiaux seule- ment de deux. — Antennes filiformes et allongées dans les mâles, plus courtes dans les femelles, terminées en massue, et com- posées de douze articles dans les deux sexes. — Tête plus large que le thorax; ce der- nier assez court, ayec sa partie antérieure arquée. — Ailes frangées, sans nervures, les antérieures ayant un rameau partant de leur bord externe.— Pattes grêles, les han- ches courtes, les cuisses minces, un peu comprimées Jatéralement ; les jambes assez longues, un peu plus épaisses à leur extré- mité et mutiques. — Les tarses ayant leur premier article long, les autres courts, — Abdomen ovalaire.— Tarière de la femelle cachée ou à peine apparente. Les Teleas sont tous de la taille la plus exiguë. Toutes les espèces que l’on connoft déposent leurs œufs dans les larves de che- nilles d’autres insectes, surtout dans celles 49 290 HEMISIUS. des Lépidoptères. Quelques-unes les dépo- sent dans les œufs de plusieurs Hémiptères. PREMIÈRE DIVISION. Teleas, WeEsrw. Antennes du mâle pubescentes, — Ailes ayant un rameau très-épais. — Abdomen ayant un pédoncule plus ou moins court, A. TELEAS LONGICORNIS, Scelio Longicornis, LATR., Gen. Crust. et Ins., t. A, tab. 42, fig. 9, et 40. — Teleas Longicornis, LaT., Gen. Crust. et Ins.. t. IV, p. 38. — Prosacantha Lon- gicornis, NÉEs von Esexs., Hym. Ichn. Aflin., t. II, p. 295, n. 4. — Corps noir; antennes entiérement de la même couleur ; mavdibules brunâtres, ainsi que les palpes ; corselel noir, strié; écusson ovale, muni de deux petites épines; ailes brunâtres dans leur milieu ; pattes noires, avec les tarses brunâtres; abdomen noir, France, DEUXIÈME DIVISION. Xenomerus, WALK. Antennes des mâles longues, munies de bouquets de poils; rameau des ailes attei- gnant presque l’extrémité de la côte, 2. TELEAS ERGENNA. Xenomerus Ergenna, Waix., Ent. Mag., tab. 45, fig. 10. — Long. : lig. — Noir, avec les antennes plus brunâtres ; les ailes diaphanes , et les pattes brunes. TROISIÈME DIVISION. Thoron, Hazi. Ailes ayant un rameau atteignant seule- ment le milieu de la côte ; abdomen ayant un pédoncule sensible. 3. TELEAS METALLICUS. Thoron Metallicus, Harin., Ent. Mag. t. I, p. 272. — Waix., loc, cit.,t. III, p. 355, pl. 43, fig. 44.— Long. 1 lig. =. — D'un noir bronzé, avec les antennes noires; les ailes brunes ; les pattes d’un brun rous- sâtre. — Se trouve dans une grande partie du nord de l’Europe. QUATRIÈME DIVISION. Telenomus, Haun. Ailes ayant un rameau atteignant le mi- lieu de la côte ; abdomen sessile, 4. TELEAS PHALENARUM. Ichneumon Ovulorum, Lanx., Faun. Suec., n. 1644. — Teleas Phalenarum , Nées von Esexs., Hym. Ichn. Afjin., t. 11, p. 287, n. 4. — Long. + à + lig. — Corps entiérement noir; antennes de la même couleur, presque aussi longues que le corps; corselet légèrement pubescent ; ailes hya- lines, un peu enfumées; pattes d’un brun noir, les jambes antérieures, la base des postérieures, et les tarses d’un jaune tes- tacé pâle ; abdomen d’un noir brillant. Cette espèce se trouve dans presque toute l’Europe; elle vit dans les œufs des Lépi- doptères. Au rapport de Linné, elle sort des œufs de diverses Phalènes, et Gætze l’a observée dans les œufs du Bombyx Neustria. CINQUIÈME DIVISION. Gryon, Han, Corselet épais; ailes ayant un rameau atteignant le milieu de la côte; abdomen sessile. 5. TELEAS MISELLUS. Gryon Misellus, Hauin., WaLk., Ent. Mag., t. II, p. 344, n.21. — Noir, avec les antennes brunètres ; les ailes légèrement enfumées; les pattes du mâle jaunes, celles de la femelle fauves; l’abdomen jaune à sa base dans le mäle. — France, Angle- terre. Le genre Bœus de M. Haliday, formé sur une seule espèce aptère, qui vraisem- blablement n’a présenté que des individus femelles, nous paroît encore trop incertain pour lui assigner une place. HEMISIUS, Wesrw, Ce genre se distingue du précédent par un petit nombre de caractères; l’un des principaux est tiré de la structure des an- tennes, qui ne sont composées que de onze articles, et qui sont insérées sur un tuber- cule situé sur le front. — Leur troisième article est plus grêle que le précédent. — Leur massue est formée par les quatre der- niers articles. — La tête est un peu moins PLATYGASTER, large que le thorax.— Les ailes sont à peine plus longues que le thorax; elles présen- tent un rameau partant du parastigmate Jong et oblique.—- L’abdomen a son second segment très-large. La seule espèce connue de ce genre est le HEMISIUS MINUTUS. Wessrwoon, Lond. and Edinb, Phil. Mag., 8° série, t. II, 42, 44. SCELIO, Lar.; Ceraphron, JurINE, Spin. Corps assez allongé, comme dans les genres précédens. — Antennes longues, filiformes dans les mâles, un peu plus cour- tes et un peu épaissies vers l’extrémité dans les femelles, composées dans les deux sexes de dix articles seulement. — Mandibules bidentées au côté interne. — Palpes maxil- laires de trois articles, les labiaux de deux. — Thorax ovalaire, assez convexe. — Le prothorax un peu plus étroit. — Ailes su- périeures n’ayant qu’un rameau trés petit, partant de leur bord extérieur. — Ecusson fort petit. — Pattes de moyenne longueur; les cuisses sans renflement. — Abdomen oblong. — La tarière de la femelle cachée. Nous ne connoissons de ce genre qu’une seule espèce, dont les mœurs n’ont pu en- core être observées. SCELIO RUGOSULUS. Lar., Hist. nat, des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 227; ejusd., Gen. Crust. et Ins.,t. IV, p. 32.—Nées von Esens., Hym. Ichn. Affin., t. 11, p. 265, n. 4. — Scelio Ater, Spin., Class. Dipl.,in Ann. du Mus., t. VIE, p. 150, n. 45. — Long. 2 lig à 2 lig. :. — Corps noir, très-finement ponc- tué et chagriné ; tête et corselet noirs, cou- verts d’une légère pubescence blanchâtre ; ailes hyalines, et de couleur brunûtre, plus colorées dans leur milieu ; pattes noi- res, avec les jambes et les tarses d’un brun foncé ; abdomen assez long, entièrement noir, strié en dessus, surtout à la base. Cette espèce se trouve en France et dans la plus grande partie du nord de l’Europe. SPARASION, Lar.; Ceraphron, Jurine. Gorps linéaire et allongé. — Antennes composées de douze articles dans les deux sexes, filiformes dans les mâles, un peu renflées vers l’extrémité dans les femelles. 291 — Mandibules bidentées au côté interne, — Palpes maxillaires composés de cinq ar- ticles, les labiaux de trois seulement, — Tête ayant sa face presque triangulaire, et les ocelles disposés en triangle sur son sommet. — Thorax tronqué antérieure- ment, et rétréci en forme de cou. — Ecus- son court, en forme de demi-cercle.—Pat- tes grêles, d’égale longueur; les tarses pos- térieurs ayant leur premierarticle fort long. — Abdomen un peu plus long que la tête et le thorax réunis. — La tarière de la fe- melle cachée. Les habitudes des Sparasions nous sont entièrement inconnues. Le type de ce genre est le SPARASION FRONTALE. Bar., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 230 ; ejusd., Gen Crust et Ins., t. IV, p. 35. — Ceraphron Cornutus, Ju- RINE, Hym.,p. 303, tab. 43, fig. 44.—Spa- rasion Frontale, Nées von Esens., Hym. Ichn, Affin., t. II, p. 261, n. 4. — Long. 2 lig. — Corps entièrement noir et ponc- tué ; tête ayant un tubercule au-dessus des antennes ; ailes diaphanes, ayant leurs ner- vures noires; paltes noires, hérissées de poils ; abdomen strié longitudinalement en dessus, à l’exception de ses bords pos- térieurs. Gette espèce a été trouvée en France, en Suisse, en [talie, en Angleterre et en Alle- magne. PLATYGASTER, Lar,; Epimeces , Wesrw. Ce genre se distingue facilement de tous les précédens. appartenant à cette famille, par les ailes, qui sont complétement privées de cellules et de nervures, et qui n’ont qu’une seule nervure subcostale parallèle à la côte, et qui lui est presque contiguë. — Les antennes n’ont que dix articles dans les deux sexes; le premier et le troisième sont fort allongés, et les derniers sont plus gros que les autres dans les femelles. — Les mandibules sont bidentées à leur extré- mitè. — Les palpes maxillaires et labiaux sont très-courts et n’ont que deux articles. —Les pattes sont fort grèles, avec les cuis- ses très-minces à leur base, un peu renflées à leur extrémité, — L’abdomen est très- aplati, allongé, et en forme de spatule, attaché au thorax par un pédoncule fort court. Les espèces de ce genre sont fort nom- 292 breuses; toutes celles que l’on connoît sont propres à l’Europe, et de très-petite taille. A. PLATYGASTER RUFICORNIS. Larn., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 227 2. PLATYGASTER GRANDIS. Nées vox Esens., Hym. Ichn. Aff., t. II, p. 300, n. 4. — Long. 4 lig. +. — Corps velu, entièrement d’un noir obscur ; anten- nes ayant leurs premiers articles roussätres, les suivans bruns et les derniers noirs; Cor- selet pubescent, trés-convexe ; pattes rous- ses, avec la base des hanches noire ; abdo- men d’un noir très-brillant, en forme de spatule. Cette espèce se trouve dans les endroits humides, dans le nord de l’Europe. INOSTEMMA, Haum,, Wesrw.; Platygaster, LaT.; Psilus, Jurine. Ce genre est très-voisin des Platygaster; il en diffère surtout par l’abdomen, qui, chez les femelles, présente une sorte d’ap- pendice cornu renfermant la tarière ; et par les antennes, dont les quatre derniers arti- cles forment une massue. — Les ailes ont encore une nervure subcostale épaissie vers le bout. Le type de ce genre est le : INOSTEMMA BOSCII, Psilus Bosciüi, Jurine, Hym., p.318. — Platygaster Boseü, Nées von Esens., Hym, Ichn. Affin., t. 11, p. 306, n. 14.— Long. + ig. — Corps noir, lisse et brillant ; anten- nes entièrement de la même couleur ; tête creusée en dessus; corselet canaliculé dans le milieu, dans le sens de la longueur ; écus- son déprimé ; ailes hyalines ; pattes ayant les cuisses et les jambes un peu renflées à leur extrémité, entièrement d’un brun foncé, avec les tarses antérieurs et la base des jambes postérieures d’un jaune päle ; abdomen noir, aplati, ayant un pédoncule fort court, le second trés-grand, et les autres diminuant de largeur vers l’extré- mité. Cette espèce se trouve en France et dans la plus grande partie du nord de l’Europe. IPHITRACHELUS, Harm., Wesr. Ce genre se distingue facilement des au- tres par ses antennes, qui présentent des MYMAR. bouquets de poils au moins dans les mà- les, et par les tarses, composés seulement de quatre articles. — La nervure sub- costale est épaisse et renflée en massue. La seule espèce de ce genre que l’on connoisse est le IPHITRACHELUS LAR. Haun., Ent, Mag. MYMAR, Hazuw., Wesrw.; Gonatocerus, Nées von Esens.; Polynema, Hazin, Corps court. —Tèête large. — Antennes longues, surtout celles des mâles, compo- sées de treize articles dans ces derniers, et de neuf seulement dans les femelles, ayant une massue sans divisions annulaires. — Thorax convexe , ovalaire , avec le protho- rax très-large et extrêmement court. — Ailes antérieures fort longues, trés-étroi- tes, ayant leur bord entouré d’une longue frange; les postérieures très-courtes, en for- me de soie. — Pattes très-grèles et très- longues. — Les tarses de quatre articles. — Abdomen ayant un pédoncule assez long. Ce genre se reconnoît facilement à la forme singulière des ailes. Les espèces de ce genre vivent à l’état de larve, parasites de diverses chenilles. 4. MYMAR PULCHELLUS. Curtis, Ent. Brit:, n. 441. — Haumn., Ent. Mag.,t. 1, p.349, spec. 1.— Westw., Introd. to the mod. cl. of Ins., fig. 78, n° 46, Gt. — Long. : lig. — Corps d’un jaune obscur; antennes de la même cou- leur, avec leur extrémité brune ; ailes dia- phanes, ayant leur extrémité noire. — Fian- ce, Angleterre. 2, MYMAR OVULORUM. Ichneumon Ovulorum., Lans. , Syst. Nat.; ejusd., Faun. Suec. — Cryptus Ovu- lorum, FaBr., Syst. Piez., p. n. — Mymar Ovulorum, Currnis, Ent. Brit., n. .— Polynema Ovulorum, Han, Ent. Mag. t. 1, p.347,n.1.—Long. + lig. — Corps d’un brun noirâtre ; antennes de la même couleur, avec leurs premiers ar- ticles jaunâtres; ailes transparentes, un peu brunâtres; pattes jaunes; abdomen noirätre, avec son pédoncule jaune. Cette espèce se trouve dans la plus gran- de partie de l’Europe. OOCTONUS,. EUSTOCHUS, Hazn.; à Callitriche, Nées von Esexs, E Ce genre ne différe guère des Mymar, que par les antennes, qui auroient dix arti- cles chez les femelles, et leur massue for- mée de deux articles. ’ Le type du genre est le » EUSTOCHUS ATRIPENNIS. Hauiv., Ent. Mag., t. 4, p. 349. — Long. = lig. — Noir; la tête et le thorax d’un noir mat; antennes ferrugineuses à leur base, et noires dans le reste de leur longueur ; ailes enfumées; pattes ferrugi- neuses ; abdomen noir, avec son pédoncule roussâtre. Gette espèce, dont on ne connoît que la femelle, a été trouvée en Angleterre. ANAGRUS, Hazmn, Chez ceux-ci, l'abdomen n'offre pas de pédoncule , mais il est presque sessile. — La massue des antennes ne présente pas de divisions annulaires ; les autres parties sont analogues à celles des Mymar, à quelques légères modifications près. PREMIÈRE DIVISION. Anagrus, HaLi.) Antennes des mâles de treize articles, celles des femelles de neuf, 4. ANAGRUS ATOMUS, Hazin, Ent. Mag., t. I, p. 347, n. 1.— Ichneumon Atomus, Linx., Faun. Suec, — Long. = de lig. —Corps varié de jaune pâle et debrun, avec les ailes extrémement diaphanes et bien ciliées. Cette espèce se trouve communément sur les herbes, elle est répandue dans pres- que tout le nord de l’Europe. 2. ANAGRUS INCARNATUS. Haum.. Ent. Mag., t, 1, p. 347, n.2.— Corps rouge; les yeux noirs; l’écusson jaunâtre; les ailes de cette dernière cou- leur, assez transparentes. — Se trouve comme l'espèce précédente. DEUXIÈME DIVISION. (Anaphes, Havrp.) Antennes des mâles de douze articles; celles des femelles de neuf. 29% 3. ANAGRUS FUSCIPENNIS. Haznn., Ent. Mag., t. 1. p.346.—Noir, avec les antennes d’un brun clair; les ailes brunes, les pattes également brunâtres.— Angleterre. LYTUS, Ham. Ceux-ci se distinguent des précédens par les tarses comprimés de cinq articles. — Les antennes ont neuf articles chez les fe- melles. Les mâles sont inconnus. 4. LYTUS CYNIPSEUS. Hazro., Ent. Mag., t. 1,p. 345, n. 4.— Long. + lig. — Corps noir, avec la tête et le corselet d’un noir mat ; les antennes noi- res; les ailes brunes, entourées de longues soies , et les pattes ferrugineuses.— Angle- terre, sur les herbes. 2. LYTUS DISTIDIATUS. Haunn., Ent. Mag., & I, p. 345, n. 2.— Long. ? lig. — Corps brun; antennes bru- nes, avec leurs premiers articles jaunes; ailes transparentes et jaunâires; abdomen et pattes jaunes, — Se trouve comme l’es- pèce précédente. OOCTONUS, Hazn. Ce genre se distingue du précèdent par les antennes des femelles, composées de onze articles ; celles des mâles en onttreize. PREMIÈRE DIVISION. Abdomen pédonculé. 4. OOCTONUS INSIGNIS. Hazm,, Ent Mag., t. 4, p. 344.—Long. 1lig. — Noir, avec les premiers articles des antennes jaunes ; les ailes obscures ; les pat- tes jaunes; l'abdomen noir, avec son pé- doncule jaune. — Trouvé dans les envi- rons de Londres. DEUXIÈME DIVISION. Abdomen presque sessile. 2. OOCTONUS LITTORALIS. Haup, loc. cit., n. 4. — Long. : lig. — Corps d’un brun noirâtre ; la base des an- tennes jaunâtre; les ailes bleuätres; les pattes d’un jaune brunâtre; l’abdomen ayant ses premiers segmens jaunâtres. 294 ALAPTUS, Hazin., WESTw. PARNOPES. sont filiformes et composées seulement de dix articles, et celles des femelles de me | La seule espèce signalée est LALAPT Dans ce genre, les tarses ont également minimus (Mymar Minimus, WALK, , Ent. cinq articles, mais les antennes des mâles Mag.). kr sepTiÈmMs eamizze. — CHRYSIDIENS ; CHRYSIDES, Larn. » Caractères. Gorps presque cylindrique, pouvant se replier en forme de boule. — Antennes insérées au-dessous de la bouche, composées de treize articles dans les deux sexes, coudées et un peu amincies vers leur extrémité. — Mandibules arquées et ter- mninées en pointe aiguë. — Ailes supérieu- res, ayant à leur base deux cellules fer- mées, une seule cellule radiale, tantôt fer- née, lantôt ouverte, et une cellule cubitale, grande, allongée et incomplète. — Pattes courtes, avec les jambes antérieuresarmées d'épines, — Abdomen attaché au thorax par un pédoncule extrêmement court , formé par trois, quatre ou cinq segmens ; la tarière des femelles formée par les der- niers segmens de l’abdomen, à la manière d’une lunette d'approche, et se terminant par une tarière en forme d’aiguillon. Les Cbrysidiens sont, parmi tous les Hy- ménopières, ceux qui offrent les couleurs les plus belles et les plus étincelantes, et que l’on peut comparer à celles des oiseaux- mouches et des colibris ; plusieurs auteurs, à cause de ces brillantes couleurs d’or et de feu, les ont nommés guépes dorées. D’après différens auteurs qui les ont obser- vés, ils déposent leurs œufs dans les Jar- ves d’autres insectes; suivant Latreille, plusieurs espèces déposeroient leurs œufs dans les nids d’abeilles maçonnes, et M. de Saint-Fargeau a observé des Chrysidiens qui entraient dans des trous pratiqués par des Tenthrèdes, en cherchant à piquer leurs larves avec leur tarière pour y déposer leurs œufs. La famille des Chrysidiens est l’une des moins nombreuses de l’ordre des Hymé- noptères; le nombre des genres qu’elle renferme n’est pastrés-considérable, et tous ne renferment pas un grand nombre d’es- pèces, parmi lesquelles on en compte la plus grande partie d’indigènes ; on lestrouve souvent sur les fleurs, où elles se tiennent exposées au soleil pendant la plus grande chaleur du jour. Genres : Parnopes, Chrysis, Stilbum, Elamipus, Hedychrum, Euchrœus, Cleptes, PARNOPES,; Larr., FaBr., Ler., SpiN., Itzre, ; Chrysis, Ouiv., Jurine, Ross. Corps épais, assez convexe. — Palpes extrêmement courts, à peine visibles, com- posés seulement de deux articles. — Labre bide. — Mächoires très-iongues, formant avec la lèvre une fausse trompe.— Mandi- bules terminées en pointe aiguë, = Antens nes composées de treize articles; le pre- mier graud et épais, le second court, le troisième fort long, les autres courts, à peu prés égaux entre eux; le dernier aminci en pointe, — Corselet presque carré.—Ecus- son presque triangulaire. — Ailes supé- rieures ayant des paraptéres trés-grands; une cellule radiale assez courte. — Pattes de moyenne longueur ; les antérieures plus courtes que les autres, avec les cuisses an- térieures renflées dans leur milieu, — Ab- domen trés-large, aplati en dessous, com- posé de quatre articles dans les mâles, et de trois seulement dans les femelles, le dernier creusé de chaque côté et ayant son bord postérieur denticulé. La seule espèce de ce genre que l’on connoisse est Ja PARNOPES CARNEA. (PI, 3, fig. 4.) Larr., Gen. Crust. et Ins., 1. 1V, p. 47. —Fasr., Syst, Piez., p. 177, n.1.—Rossr, Faun. Etr.,t. 1], p. 75, n. 843, tab. 8, fig. 5. — Coo., Illust. Icon. Ins. , dec. 2, tab. 44. fig. 44. — Irzre., Faun. Etruse., éd, Helw. et Illig., 1. II, p. 121. — 3 5à6lig. — Tête verte, très-fortement chagrinée ; antennes d’un brun noirâtre ; corselet entièrement vert, trés-fortemen “ - CHRYSIS. chagriné comme la tête; mandibules d’un - “brun rouge, avec leur extrémité noire; ailes iaphanes, avec leurs nervures noires; pattes ayant les cuisses vertes, leur extré- mité, les jambes et les tarses d’un testacé rougeàtre et recouverts d’un duvet blan- châtre; abdomen d’une couleur de chair rougeàtre, avec le premier segment vert comme le thorax. À Cette belle espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe ; on ja rencontre aux environs de Paris, dans les endroits sa- blonneux, mais elle est assez rare. CHRYSIS, Linx., Decéer, Scor., FaBr., Ociv., Rossi, PANZ., JURINE, LATR., SPIN.; Vespa, Georr. Corps épais, assez linéaire.—Têle large. —Palpes de moyenne longueur ; les maxil- laires plus longs que les labiaux, et compo- sés de cinq articles ; ces derniers seulement de trois. — Mandibules dentées au côté in- terne. — Mächoires ne formant pas de fausse trompe, comme dans le genre précé- dent. — Antennes peu longues, composées de treize articles. — Thorax assez large à sa partie antérieure , et n’offrant pas de ré- trécissement. —Ailes supérieuresayant une cellule radiale fermée, atteignant presque l’extrémité de'aile , et deux cellules cubi- tales allongées. — Pattes peu longues. — Abdomen oblong, semi-cylindrique, assez convexe et susceptible de s’enrouler. On connoît un certain nombre d’espèces de Chrysis; la plupart sont indigénes, et toutes sans exception présentent les cou- leurs les plus éclatantes et les plus splen- dides d’or, de rouge, de vert et de couleur de feu; en général, leur taille n’est pas trés-considérable , mais cependant elles ne sont pas d’une taille exiguë comme les espé- ces qui composent les trois familles précé- dentes, Les Chrysis voltigent sur les fleurs pendant le milieu du jour; elles déposent ‘ leurs œufs dans les nids de plusieurs autres Hyménoptères, et leurs larves vivent à leurs dépens. : 1, CHRYSIS IGNITA. (PJ. 3, fig. 2.) Ernn., Syst. Nat., t. II, p. 94, n. 1; ejusd., Faun. Suec., n. 1665. — Decére, Mém. pour servir a l'Hist. des Ins., t. 1], LE p. 4, tab: 28, fig. 17 et 18.—Geor., . des Ins.,1. IT. p. 382, n. 20.—Farr., Syst. Eleut:, p.173, n. 44.—LarTr,, Gen. Crust. et Ins., t. III fp.317. — PAN7ER, Faun. Germ., fasc. 5, tab, 22. — Long, 295 & lig. !, —Corps d’un vert brillant; anten- nes noires ; tête et corselet couverts de gros points enfoncés, et ayant quelques taches bleuâtres très-peu sensibles ; ailes transpa- rentes, légèrement brunâtres; pattes vertes; abdomen entièrement d’un rouge doré trés-brillant, le dernier segment terminé par quatre dents. Cette espèce est très-commune dans toute l’Europe; on la rencontre pendant l'été, voltigeant sur les fleurs. 2. CHRYSIS OCELLATA. Lep. De Sm-Farceau, Annal., du Mus., cah. 38, — Long. 4 lig. +. — Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente; mais elle s’en distingue facilement par son ab- domen, dont le premier segmentest d’un beau bleu brillant; les autres sont d’un rouge doré, comme dans l’Jgnita. 4 Cette espèce se trouve en France ; on la rencontre quelquefois aux environs de Pa- ris, mais elle est beaucoup plus rare que la précédente. 4 8. CHRYSIS AUDOUINII. BLancaarn. — Long. 4 lig. ?, — Corps d’un vert doré ; tête et thorax entièrement couverts de gros points enfoncés, disposés à égale distance les uns des autres; ailes d’un gris noirâtre ; pattes d’un vert brillant; abdomen de la même couleur que le reste, mais plus doré, avec le bord antérieur de son dernier segment noir, et son bord pos- térieur muni de six dents; Ja surface est fortement ponctuée ; comme la tête et le thorax. Cette belle espèce provient de l’île de Madagascar. Collection du Muséum d’His- toire naturelle de Paris. L. CHRYSIS COERULEIPES. Fazr., Syst. Eleut., p. 173, n. 13. — Long. 4 lig. — Antennes noires ; tête et corselet d’un cuivreux grenat, très-forte- ment ponctués; l’écusson et la partie infé- rieure. du thorax d’un beau bleu d’outre- mer brillant; élytres transparentes, très- légèrement enfumées; pattes d’un beau bleu , couvertes d’un léger duvet blanchäà- tre : abdomen entièrement d’un beau rouge, couvert de petits points très-serrés et dorés. — France, environs de Paris. 5. CHRYSIS STOUDERA. , Jür., Hym., pl. 412,fig. 42.—Long. 4lig. +. = — Corps d’un beau bleu trés-brillant, et très- fortement ponctué; antennes noires ; tête et thorax de cette couleur, variés de ver 296 dûâtre ; aîles transparentes, légèrement en- fumées ; pattes d’un vert métallique ; abdo- men ayant son premier segment bleu, le second violet, avec son bord inférieur do- ré, ainsi que le dernier segment, qui est terminé par quatre dents. — France, en- virons de Paris. 6. CHRYSIS CYANEA. Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 948, 0. 5; ejusd., Faun. Suec., n. 4667. — Fanr., Syst. Eleut., p. 176, n. 29. — Georr., Hist, des Ins., t. II, p.484, n. 23. — Panz., Faun. Germ., fasc. 54, tab. 40. — Long. 3 lig. — Corps entiérement d’un bleu verdâtre très-brillant, et régulière- ment ponctué; antennes noires ; ailes trans- parentes, très-légèrement enfumées; pattes d’un vert éclatant, avec les tarses noirs; abdomen entièrement bleu, ayant son der- nier segment terminé par trois dents. Cette espèce se trouve dans la plus gran- de partie de l’Europe , elle n’est pas rare aux environs de Paris. ELAM PUS, Srix., LATR,; Chrysis, Fasr., Jur.; Hedychrum, Panz., Ler. Ce genre se distingue des autres de cette famille par les mandibules, muniesde deux dents au côté interne, avec les palpes à peu près semblables à ceux des deux gerrespré- cédens, et par la languette sans échancrure et parfaitement arrondie.— Le thorax pré- sente les mêmes proportions que celui des Euchrœus, mais l’écusson est terminé par une petite pointe, et l'abdomen est con- vexe et échancré à l’extrémité. Le type de ce genre est l’ ELAMPUS PANZERI, Chrysis Panzeri, Fasr., Syst, Piez., P- 172, 0. 9. — Chrysis Scutellaris, Paz., Faun. Germ., fasc. 51, n 41. — Elampus Panzeri, Mém. Ins. Lig., fase. 4, p. 40.— Hedychrum Indica, Lep., Ann. du Mus. d'Hist. Nat., 38, p. 124, fig. 2et 3.— Long. lig +—Corps bleu ; antennes noires ; tête d’un bleu obscur; thorax presque aussi foncé, et plus fortement ponctué ; ailes gri- sâtres, assez transparentes; pattes vertes, avec les tarses d’un brun testacé ; abdomen ovalaire, d’un vert brillant; son dernier segment terminé en pointe et sans dente- lures, — France, Allemagne; rare aux environs de Paris, HEDYCHRUM. HEDYCHAUM, Larn Pan, Lep., PIN. ; Chrysis, Linx., Scor., Far. Ouiv., Rossi, Jur. Ce genre est principalement caractérisé par les palpes, dont les maxillaires sont beaucoup plus longs que les labiaux ; par les mandibules tridentées au côté interne. — L'écusson sans prolongement, et l'ab-. domen large, presque hémisphérique, ar- rondi et uni à l’extrémité, ne présentant aucune dent. On connoît de ce genre plusieurs espé- ces indigènes. 4. HEDYCHRUM REGIUM. , Chrysis Regia, Fasr., Syst. Piez., p. 175, n. 26. — Panz., Faun. Germ., fasc. 51, tab, 9. — Georr., Hist. des Ins., t. II, p. 833, n. 21, — Long. 5 lig. L — Tête etthorax d’un vert éclatant, fortement ponctués; la plupärt des points donnant naissance à un très-petit poil noir ; antennes entièrement noires; ailes d’un gris jaunà- tre; pattes vertes, avec les tarses bruns; abdomen ponctué assez finement, et d’un rouge de feu des plus éclatans. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe. 2. HEDYCHRUM ROSEUM. Lep. DE Sainr-FARGEAU, Ann. du Mus., cahier 38.— Long. 3 lig. — Tête et thorax d’un vert bleuâtre,très-fortement ponctués ; antennes noires ; ailes grisàtres, transparen- tes; pattes verdâtres, avec les tarses bru- nâtres; abdomen d’un rose tirant sur le rouge de brique, mais n’offrant aucune nuance métallique. Plus rare que l’espèce précédente. 3. HEDYCHRUM CÆRULESCENS. Lep. DE SAINT-Farc., Ann. du Mus., cahier 38, — Long. 3 lig. — Cette espèce présente le même faciés que les espèces précédentes; mais elle s’en distingue faci- lement par son abdomen, entièrement d’un beau bleu très-brillant, — Rare aux envi- rons de Paris. 4. HEDYCHRUM SPINA. Lep. DE SAINT-Farceau, Ann. du Mus., cahier 38. — Long. 2 lig. — Cette espèce, la plus petite du genre, a la tête et le cor- selet d’un vert bleuâtre, et très-fortement ponctués ; les ailes grisätres, les pattes ver- tes, avec les tarses testacés ; l'abdomen ter- miné par une très-petite pointe, entière- CLEPTES. ment d’un vert doré, avec des reflets cui- vreux, — Cette espèce se trouve aux envi- rons de Paris; mais on la rencontre rare- ment. EUCHRÆUS, Larr.; Chrysis, Fagr., Jur., Ler. Les caractères essentiels de ce genre sont fort peu nombreux; ilse distingue des Stil- bum par les mandibules, qui sont unidentées à leur extrémité, et par leur métathorax, qui ne se prolonge pas en une épine ; les quatre palpes sont aussi d’égale longueur. — Le thorax est encore tronqué à sa par- tie antérieure; l’abdomen est presque hé- misphérique, et peut s’enrouler ; son ex- trémité est dentelée. Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses. 4. EUCHRÆUS PURPURATUS. Chrysis Purpurata., Fasr., Syst.Piez., p. 472, n. 42. — Long. A4 lig. — Corps d’un vert éclatant; tête entiérement verte; thorax ayant dans son milieu trois lignes obscures de couleur pourpre: ailes transpa- rentes; pattes vertes; abdomen de cette dernière couleur , ayant deux bandes transversales d’un rouge pourpre — Cette espèce se trouve dans une assez grande par- tie de l’Europe ; elle est rare aux environs de Paris. STILBÜM, Sprnx., LATR.; Chrysis, Linx., Ouv., Rosst, ILuic., Jus, Ce genre se distingue principalement des Chrysis, par les quatre palpes, qui sont d’é- gale longueur, et par la languette, qui est profondément échancrée, — Le corps est aussi plus convexe ou plus voté que dans les Chrysis. — Les mandibules présentent une dent au côté interne , et le métathorax est prolongé en une longue épine; très- souvent la tarière des femelles est saillante au dehors, et alors elle est légèrement ar- quée. Ce genre renferme un nombre d’espèces peu considérable; elles sont en général plus grandes que les Chrysis, et la plupart sont exotiques; on en trouve cependant dans toutes les parties du monde. 4. STILBUM CALENS. Chrysis Calens, Fasn., Syst. Piez., p.171, n. 4. — Cyuizco, Ent, Neap., t.I, tab. 4, fig. 2,—Rœmxer, Gen. Ins., tab. 27, fig, 7. — Stilbum Calens, Spin., Ins. Lig., 297 fase. 1, fig. 9 et fase, 9, p. 3.—Long.6lig. — Tête d’un vert bleuâtre éclatant, et trés- fortement ponctuée ; corselet bleu, égale- ment couvert de points enfoncés, et ayant quelques reflets plus verts; abdomen ponc- tué, d’un rouge doré des plus éclatans, ayant des reflets verdätres; son dernier segment seul d’un bleu brillant , et terminé par quatre dents assez longues. Cette belle espèce se trouve dans le midi de la France, dans toute l’Europe méri- dionale et le nord de l’Afrique. 2. STILBUM SPLENDIDUM. (PI. 3, fig. 3.) Chrysis Splendida, Fasr., Syst. Piez. , p. 470, n. 4. —Long. 7 lig.— Corps entiè- rement d’un beau vert métallique tirant sur le bleuâtre ; antennes ayant leurs qua- tre premiers articles verts, et les autres d’un noir obscur; thorax trés-forlement ponctué sur toute sa surface ; le mésotho- rax ayant dans son milieu deux lignes lon- gitudinales creuses et crénelées ; son écus- son canaliculé à l’extrémité ; ailes transpa- rentes et d’une couleur grisätre ; pattes ver- tes, couvertes d’un léger duvet jaunûâtre, avec les tarses noirs; abdomen très-ponc- tué, vert, avec les deux derniers segmens bleus et terminés par quatre dents. Cette espèce est fort commune dans toutes les Indes Orientales; les individus que l’on rencontre à l’Ile-de-France et en Egypte n’en différent nullement, 3. STILBUM OCULATA. Chrysis Oculata, Fazr., Syst. Piez., p. 471, n. 6. — Long. 6 lig. +. — Corps entièrement d’un beau vert métallique moins bleuätre que dans l’espèce précé- dente ; antennes noires, avec leur premier article seul de couleur verte; tête et tho- rax beaucoup plus fortement ponctués que dans le St. Splendidum ; ailes de la même nuance ; pattes vertes, avec les tarses noirs; abdomen vert, ponctué, terminé par six dents, et ayant de chaque côté, à l’extré- mité du second segment ,une tache oculaire d’une couleur de feu dorée.—Cette espèce se trouve aux Indes Orientales, mais elle paroît rare. CLEPTES, Lar., Fa8., Panz., Jur., Lep.; Sphex, Lin.; Vespa, GEeorr.; Ichneumon, Ross., W AIX. ; Chrysis, Ozrv. Antennes de la longueur du thorax, — Palpes maxillaires de cinq articles; les la- 298 biaux de trois, les premiers fort longs, ayant leurs deux articles basilaires fort petits, le troisième fort épais, et les deux autres beaucoup plus longs.—Mandibuies courtes, larges et dentelées, renflées vers leur mi- lieu , aplaties à l'extrémité. — Prothorax une fois plus large que long. — Tarses payant qu'un «eul crochet, — Abdomen ovale, terminé en pointe, composé de cinq segmens dans les mâles et de quatre dans les femelles. à On ne connoît de ce geure que quelques espèces indigènes. 4. CLEPTES SEMI-AURATA. Sphez Semi-Ausata, Lan., Syst. Nat., t. 11, p. 946, n. 35; ejusd., Faun, Suec., n. 1661, — Gr£oer., Hist. des Ins.,t. II, p. 384, n. 24. — Cleptes Semi-Aurata, Fas., Syst. Piez., p. 454, n. 4. — Panz., Faun. Germ., fase. 54, tab. 2. — Lon- gueur 3 lig.— Corps d’un beau vert doré ; tête ponctuée d’un cuivreux rougeätre ; an- tennes noires, avec leurs premiers articles LVANIA. testacés ; corselet fortement ponctué, doré et varié de pourpre ; ailes brunâtres , légè- rement irisées; pattes avec les cuisses d’un brun foncé, les jambes et les tarses testa- cés ; abdomen ferrugineux, ayant son extré- milé d’un brun noirâtre. — Cette jolie es- pèce se trouve dans une grande partie de l'Europe ; elle est rare aux environs de Paris. 2, CLEPTES NITIDULA. Fas,, Syst, Piec., p. 454,n. 2.—(COQuEr., Illust. Icon.,t. 1, tab. 4, fig. 5. — Ross., Faun. Etrusc., tab. 6, fig. 4 à 7. — Lon- gueur, 3 lig. — Corps d’un bleu noirâtre ; antennes noires , ayant leur second article roux ; tête d’un noir brillant ; corselet bleu, bidenté postérieurement , le prothorax fer- rugineux ; ailes brunâtres; pattes ferrugi- peuses, avec les cuisses postérieures ornées d’un cercle noir ; abdomen ferrugineux, ayant son extrémité noirâtre. — Cette es- pèce se trouve surtout dans la France mé- ridionale et en Italie. HUITIÈME FAMILLE. — EVANIENS:; EVANIALES, Larr. Caractères. Antennnes filiformes , très- grêles, composées en général de treize à quatorze articles.—Palpes maxillaires de six articles, les labiaux de quatre. — Mandi- buies denteiées.-— Ailes veinées, les supé- rieures ayact toujours des cellules com- plètes.— Pattes postérieures beaucoup plus grandes que les autres. — Abdomen im- planté sur le thorax et généralement im- médiatement au dessous de l’écusson. — Tarière des femelles saillante formée par trois filets trés-grêles. Tous les Evanrexs déposent leurs œufs davs le corps de différens insectes ; les lar- ves qui en sortent sont apodes, de couleur blanchâtie et elles vivent parasites de ces insecies. Cette ferniile formait, dans la méthode de Latreille, la première tribu de sa grande famille des pupivores, c’est-à-dire man- genrs de larves et de nymphes, dénomina- tion que nous n’avons pu conserver, parce ou'elle ne s’appiiquait pas à Ja totalité des genres que comprenait cetle nombreuse fa- mille, Les Cyniphiens, par exemple, ne .se vivent nullement de matière animale; mais leurs larves ne se nourrissent abso- °s Jument que du suc des végétaux, comme nous l’avons déjà dit en traitant de leur histoire. 4 Genres : Evania, Fœnus, Pelecinus, Au- lacus, EVANIA, Fas., LarT., Ocrv., Jur., PANZ.; Sphex, Lix.; Ichneumon , DEGÉER. Corps court. — Antennes presque aussi longues que le corps, composées de treize articles dans les deux sexes et coudées après leur premier article. — Lèvre supérieure presque carrée. — Mandibules trigones et tridentées au côté interne.— Palpes maxil- laires sétacés . beaucoup plus longs que les labiaux. — Tête courte et trés-large. — Métathorax terminé brusquement.— Ailes supérieures ayant une cellule radiale grande, n’atteignant pas l’angle externe et deux cellules cubitales. — Pattes longues, surtout les postérieures. — Abdomen extré- mement court, comprimé, triangulaire ou ovalaire, et pédiculé brusquement dés sa base et inséré au-dessous de l’écusson. Ce genre renferme un petit nombre d’es pèces réparties dans toutes les parties du FOENUS. monde, et qui presque toutes sont si sem- blables pour la taille, les couleurs et les formes, que l’on a les plus grandes difi- cultés pour les distinguer les unes des autres. 4. EVANIA APPENDIGASTER. (PI. 2, fig.2.) Sphez Appendigaster ; Linn., Syst. Nat.,t. I, p. 45. n. 42. — Decéer, Mém. pour servir «a l’Hist. nat. des Ins., t, III, p. 394, tab. 30, fig. 44. — Evania Appen- digaster, FPazr., Syst. Piez., p. 178, n. 4. — Panz., Faun. Germ., fasc. 62, fig. 12. — Ozxv., Encycl. Méth., t. VI, p. 453. — Lartr., Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 252, 0.2. — Long. 3 lig. =. — Corps noir ; an- tennes glabres, entièrement noires; tête parfaitement lisse ; prothorax et mésotho- ax ayant quelques points enfoncés dispo- sés irréguliérement ; métathorax très-ponc- tué et présentant des carênes qui, par leur réunion, forment une espèce de réseau : ai- les diaphanes, avec leurs nervures noires: pattes noires, veloutées; abdomen ayant son pédoncule trés-grêle, -et les autres ségmens formant une sorte de hache, tron- quée à l’extrémité.—Cette espèce est com- mune dans le midi de la France, en Espa- goe et en Italie ; on la rencontre très-rare- ment aux environs de Paris. 2. EVANIA DESJARDINSII. BLanca.— Long. 3 lig. :.—Cette espèce, extrêmement voisine de la précédente, dont elle se distingueroit très-difficilement, si l’on observoit le seul caractère propre à la faire reconuoître ; la tête, le thorax et les ailes ne nous ont paru présenter aucune dif- férence avec elle, mais l’abdomen n’est plus complétement sécuriforme , mais il est beaucoup moins large et presque cylin- drique , quoique toujours trés-fortement comprimé latéralement.—Cette espèce se trouve à l’Ile-de-France, où elle paroît as- sez commune. M. Julien Desiardins, à qui nous dédions celle espèce, en a enrichi d’un certain nombre d'individus la collection du Muséum. 3. EVANIA THORACICA. Bz. Lonz. 2 lig. — Cette espèce ressemble encore beaucoup aux précédentes pour la forme, Ja disposition des points et des ré- ticulations, que l’on observe sur la tête et le thorax; mais elle s’en distingue bien faci- lement, outre sa taille plus petite, par le thorax, dont toute la partie supérieure est d’un rouge de brique. — Cette petite es- 299 pèce a été rapportée de la Caroline par feu Bosc. h. EVANIA MINUTA. Fazr., Syst. Piez., p. 479, n. 4.—Coo., Illustr., 4, tab. 4, fig. 9. —Long. 4 lig. 1. — Cette espèce ofire quelques différences notables avec les précédentes, qui l'ont fait considérer comme genre disünct par certains auteurs; les antennes n’ont pas comme chez elles leur troisième article beaucoup plus long que le second, et les cellules des ailes supérieuressont oblitérées; 1a couleur générale du corps est noire ; la tête est plus arrondie que dans les autres espèces, et trés-finement ponctuée; Je thorax l’est plus fortement ; les ailes sont diaphanes ; les pattes sont noires et velou- tées ; l’abdomen est d’un noir brillant, et de forme allongée et comprimée. — Cette petite espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe, mais elle paroît assez rare ; On la rencontre cependant quelque- fois aux environs de Paris. FOENUS, Famr., LaTr., Jur., PANz.; Ichneumon, Linn., GEorFr., DEGÉER ; Gasteruption, LaTR, Corps long et grêle. — Tete ovalaire.— Antennes plus courtes que le corps, droites, composées de treize articles dans les mâ- les, et de quatorze dans les femelles. — Mandibules fortement dentées. — Palpes filiformes ; les maxillaires un peu pluslongs que les labiaux. — Lèvre inférieure sans échancrure. — Thorax comprimé et très- étroit. — Ailes supérieures ayant une cel- lule radiale grande, atteignant presque l’an- gle externe, et trois cellules cubitales dont la dernière ouverte. — Pattes postérieures ayant leurs jambes renflées en massue. — Abdomen allongé, tres-gréle, renflé à l’ex- trémité, comprimé; inséré comme chez les Evania, mais un peu moins haut. — La 1a- rière des femelles longue et grêle. On ne connoît qu’un trés-petit nombre d’espèces de ce genre. À. FOENUS JACULATOR. Fagr., Syst. Piez., p. 441. — Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins.. t. XIII, p. 494, pl. 400, fig. 4, ©; ejusd., Gen. Crust, et Ins.,t. IV, p. 253. — Paxz., Faun. Germ., fasc. -96, fig. 416. — Long. 5 à 6 lig.— Corps noir ; tête et thorax très- finement ponctués; ailes diaphanes ; pattes noires, avec la base, l'extrémité des jambes 300 et le premier article des tarses d’un faune pâle; abdomen noir , ayant l'extrémité du premier segment et les deux suivans de cou- leur roussâtre ; la tarière de la femelle de cette dernière nuance. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Eu- rope, mais en géné]al peu communément ; sa larve, d’après les observations de dillé- rens auteurs, attaque les larves des abeil- les et des guêpes. 2. FOŒNUS SENEGALENSIS. - Buaxce, — Long. 4 lig. — Corps d’un jaune testacé ; antennes noires supérieure- ment, etroussâtres inférieurement ; thorax testacé, ayant en dessus une tache poire en forme d’Y; ailes trés-diaphanes; pattes jaunâtres, avec les tarses brunâtres ; abdo- men teslacé , ayant une ligne noire longitu- divale dans son milieu. —Cette espèce pro- vient du Sénégal, et fait partie de la col- lection du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. 3. FOBNUS BRASILIENSIS. {BLancu. — Long. 8 à 9 lig. — Corps entièrement brun; thorax plus foncé en dessus; ailes diaphanes; paltes d’un brun foncé, avec la base et l’extrémité des jam- bes, et tous les tarses d’un brun pâle ; ab- domen très-long, d’un brun noirâtre, un peu moins foncé en dessous. — Cette es- pèce a été rapportée du Brésil par M. Au- guste Saint-Hilaire. PELECINUS, Larr.,* Fapn. Antennes longues et trés-grêles, compo- sées de treize articles. — Lèvre supérieure grande et sans échancrure. — Mandibules trés-fortes et très-dentées.— Palpes maxil- laires un peu plus longs que les Jabiaux, composés de six articles: le premier trés- court, le second et le troisième à peu près d’égale longueur, et presque côniques, et les trois derniers fort grêles.—Tête large. — Ailes supérieures ayant deux cellules radiales non fermées, l’une allongée, su- périeure et externe, l’autre inférieure et ovalaire. — Pattes longues, surtout les postérieures; les jambes de ces dernières renflées en cylindre, et non pas compri- mées comme dans le genre précédent, — Abdomen inséré comme dans le genre pré- cédent, mais beaucoup plus long, composé de segmens longs, grêles et cylindriques, AULACUS. dans les femelles, et terminées en massue dans les mâles. Le type du genre est le PELECINUS POLYCERATOR. Larr., Bull. de la Soc. Phil., n. 44; ejusd,, Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIIT, p. 495, et Gen. Crust. et Ins., t. II, p. 255. — FaBr., Syst. Piez., p. 3. — Dauryx, Illust. of Exot. Ins., t. 1, pl, 40, fig. 4. — Cuanisr., Hym., tab, 86, fig. 4. — Long. 4 pouc. à 2 pouc. +, — Corps excessivement long, entiérement d'un noir brillant, plus obscur dans le mâle; antennes noires, ayant l’extrémité de leur neuvième article et le dixième d’un blanc jaunâtre ; thorax lisse, légè- rement ridé seulement à sa parlie pos- térieure; ailes transparentes, ayant leur côte marginale et leur bord noirâtres, avec les autres nervures d’un brun clair; pattes noires, avec les tarses bruns et très-légère- ment velus; abdomen cinq fois aussi long que la tête et le thorax réunis, et entière- ment d’un noir brillant dans la femelle; plus obscur, beaucoup moins long, et renflé à l’extrémité dans le mäle.—Cette singulière espèce se trouve au Brésil; le mâle est fort rare, mais les femelles au contraire paraissent être assez communes, AULACUS, Jur., Spinn., LATR, Ce genre se reconnoît surtout à la forme de l’abdomen, qui est en faucille. — Les mandibules sont petites et échancrées. — Les antennes sont filiformes et composées de quatorze articles. —Les ailes présentent une seule cellule radiale, et trois cellules cubitales à peu près d’égale dimension; les deux premières recevant les deux nervures récurrentes. — Tarière des femelles Jon- gue et très-grêle. On ne connoît encore qu’une seule es- pèce de ce genre ; c’est le AULACUS STRIATUS. Jur., Hym., p. 90, pl. 7, genre 3. — Long. 3 lig. — Corps noir; têle et anten- nes noires ; corselet strié transversalement, et ayant de plus deux lignes en croix; aïles diaphanes, avec leurs nervures noires; pattes ferrugineuses ; abdomen de la même couleur, avec son premier segment noir. — Cette espèce a été trouvée en France, en Suisse et en Italie, mais elle paroît as- sez raré partout, ICHNEUMONIENS. 304 SEPTIÈME FAMILLE. — IGHNEUMONIENS: ICHNEUMONIDES, Lare. Caractères. Corps étroit et linéaire. — Antennes vibratiles, longues et grêles, sé- tacées ou filiformes, très-rapprochées à leur base, ordinairement au moins de la longueur du corps, souyent enroulées à leur extrémité, composées d’un grand nom- bre d’articles. — Mandibules petites, den- tées vers leur extrémite, — Palpes maxil- laires allongés, presque sétacés, composés de cinq à six articles; les labiaux seule- ment de trois ou de quatre. ,— Âiles très- veinées, offrant toujours des cellules com- plètes. — Abdomen inséré entre les deux pattes postérieures, et attaché au thorax par un pédoncule plus ou moins long. — Tarière des femelles ordinairement exté- rieure, et quelquefois excessivement lon- ue. + Les [caneumoniens forment une famille des plus nombreuses, de l’ordre des Hy- ménoptères; ils sont répandus en très- grande quantité dans toutes les parties du monde, mais jusqu’à présent les espèces eu- ropéennes sont presque les seules qui aient été étudiées d’une manière satisfaisante. Ces insectes rendent les plus grands servi- ces à l’agriculture, en détruisant une quan- tité si considérable de chenilles et autres larves phytophages, que quelquefois sur plusieurs centaines de chenilles, l’on n’en trouve que quelques-unes qui ne soient pas attaquées par des Ichneumons. La chenille du papillon du choux (Pieris Brassicæ) en offre l’exemple le plus frappant, car M.Au- douin, sur environ cent de ces chenilles, recueillies au hasard, n’a obtenu que deux papillons , et je n’en ai pas eu davantage sur un nombre au moins aussi grand. Les Ichneumoniens sont extrêmement agiles, ils courent ou ils volent avec la plus grande vivacité én agitant continuellement leurs antennes, ce qui leur a fait donner par quelques auteurs le nom de Mouches vi- brantes et de Mouches tripiles, à cause de la longue tarière des femelles, qui est tou- jours composée de trois filets. Les femelles d’Ichneumons déposent leurs œufs dans le corps des chenilles et de différentes autres larves, en introduisant dans l’animal l’ex- trémité de leur tarière ou oviducte ; elles semblent avoir un instinct admirable pour découvrir les larves, même dans les en- droits les plus inaccessibles; mais souvent la longueur de leur tariére leur est d’un grand secours pour atteindre les larves qui se tiennent sous les écorces, ou dans d’au- tres endroits où il ne peut passer qu’un corps extrêmement mince. Leurs larves se développent bientôtau-dedans de cesautres insectes, en dévorant d’abord tout le systé- me graisseux, M. Westwood a représenté (Int. to the Mod. Class. of Ins., t. II, p. 440, fig. 76) une chenille attaquée par des larves d’Ich- neumons; jusqu’au moment où elles ont at- teint presque leur entier développement, elles n’ont encore atteint que la graisse de la chenille qui a pu continuer à vivre malgré ces parasites; mais quand ils sont arrivés au moment de se métamorphoser, ils dévorent les autres parties de la che- nille, et comme M. Audouin l’a montré dans un mémoire inséré dans les Annales de la Société Entomologique de France, plusieurs se font une coque de la peau, qui doit servir à protéger la nymphe; d’autres espèces, qui se trouvent en grand nombre sur une même chenillle, en sor- tent au moment de la métamorphose, et se filent une petite coque de soie. Toutes les larves d’Ichneumons sont privées de pattes, ce qui ne paroît pas surprenant pour des animaux qui vivent parasites et ne doi- vent pas se déplacer durant le temps qu’ils passeront à cet état; en général, la soie filée par les larves d’Ichneumons est blan- che ou jaunâtre, et chez plusieurs espèces un certain nombre de cocons se trouvent agglomérés par quelques fils soyeux. La dénomination d’Ichneumon donnée à ces insectes par Linné rappelle le qua- drupède connu sous le même nom, qui passoit chez les anciens pour détruire les crocodiles en vivant à leurs dépens. M. Audouin, dans son grand ouvrage sur la pyrale de la vigne, fera connoître plusieurs espèces d’Ichneumons qui vivent aux dépens de la Pyrale, et qui diminuent d’autant le nombre de cet insecte nuisible. M. Gravenhorst, entomologiste célébre, a fait une monographie complète des in- sectes de cette famille, qui se trouvent en Europe. Comme il les a étudiésavec le plus grand soin, et que ses genres sont toujours 302 basés sur des caractères imporians , nous avons suivi la classification qu’il nous a tracée. PREMIER GROUPE. ICHNEUMONITES. Icuneumones GENUINI, Gr'av. Genres : Ichneumon, Brachypterus, Mi- croteptes, Triphon, Exochus, Scolobates, Sphinctus, Trogus, Alomya, Cryntus, Pe- zomachus, Phytodietus, Pimpla, Metopius, Bassus, Banchus, Ophion, Helwigia, Acœ- nila, Xorida. ICHNEUMON, Linx., Décéer, Fag., Ouiv., PAwz., LaTR., Jun. Tête courte , un peu plus étroite que le thorax, au moins à sa partie postérieure. — Mandibules bidentées à l’extrémité. — An- tennes presque moniliformes ou presque sétacées, ordinairement un peu plus grêles et un peu plus longues dans les mâles que dans les femelles. — Thorax gibbeux plus ou moins cylindrique. — Ecusson triangu- laire ou presque carré.— Ailes moyennes. — Pattes longues et grêless — Abdomen convexe, pédiculé , à peu près de la même largeur que le thorax et beaucoup plus long. — Tarière des femelles cachée. Ce genre renferme une immense quan- tité d'espèces. M. Gravenhorst en a décrit seulement d'Europe prés de trois cents es- pèces, et la plupart des exotiques ne l’ont pas encore été. PREMIÈRE DIVISION. Antennes et pattes de moyennelongueur. — Cellule des ailes pentagone. — Abdo- men oblong ou presque ovalaire, avec le premier segment globuleux. — Le pédon- cule long et arqué.— La tarière cachée ou à peine apparente. 4. ICHNEUMON COMITATOR. Lix., Faun. Suec., n. 4600 ; ejusd., Syst. nat..t. XII, p.933, n.24.—Larr.,Hist. des Crust. et des Ins.,t, XIII, p. 485, n. 23. — Fas., Syst. Piez., p. 65, n. 68. — Rossr, Faun. Etrusc., t. IT, p. 757. —- Panz., Faun. Germ., fasc. 71, tab, 14. — GRAVENH., Ichn., t. [, p. 408, n. 2. — Long. 4 lig. 1à7 lig. — Corps noir; yeux entourés de blanc ou de ferrugineux ; an- tennes de la longueur de la moitié du corps, enroulées à leur extrémité, ayant leurs neuvième, treizième et quatorzième ar- ICHNEUMON. ticles, quelquefois les onzième et quinzié- me, blancs en dessus et sur les côtés ; cor- selet convexe ; ailes transparentes légère- ment entumées , avec leur stigmate brun ou roussätre ; pattes antérieures , ayant les cuisses d’un jaune paille, soit en lotalité, soit en partie; les jambes de la même couleur en dessous et brunâtres en dessus : les intermédiaires avec les cuisses ferrugi- neuses en dessous et à l’extrémité, les jam- bes brunes en dessus, les postérieures or- dinairement noires, quelquefois avec là base et la partie inférieure des cuisses rous- sâtre ; abdomen oblong , d’un noir bleuà- tre. — Celte espèce est répandue dans presque toute l’Europe. 2. ICHNEUMON LINEATOR. &.Cryptus Lineator, Fas., Syst. Piez., p. 87, n. 70.—Jchneumon Narrator; ejusd., loc. cit., p.67, n. 76.— Ichneumon Linea- tor, Ouiv., p. 189, n. 427. — ©. Ichneu- mon Biguttatus, Tauxs., Act. Ups., t. IV, p. 24, n. 41. — Ichneumon Nigrator, Fas., Syst. Piez., p. 65, n.57.— et. Ichneumon Nigrator, Jun., Hym., p. 106. — Ichneumon Lineator, GRAvenH., Ichneu- monologia, t. 1, p.420, — Long. 5 lig.: à 7 lig. — Noir, avec le bord inférieur des yeux et un point blancs ; antennes sétacées, d’environ la moitié de la longueur du corps dans la femelle et un peu pluslongues dans le mâle, enroulées à l’extrémité, ayant plusieurs &e leurs articles blancs; ailes transparentes, légérement enfumées, avec leur parastigmate noir; paltes ayant l’extré- mité et le dessous des cuisses et des jambes jaunes ou ferrugineux ; abdomen noir, ponctué, ayant quelquefois le bord posté- rieur de plusieurs segmens roussâtres, — Cette espèce se trouve en France, en Italie, en Allemagne et dàns plusieurs autres par- ties de l’Europe. 3. ICHNEUMON CASTIGATOR. Fas.; "Syst. "Piez.) 'p. 68, 10. 77.2— GRAVENH., Jchn.;t. I, p. 424, n. 4, — Long. 4 à 7 lig.—Noir; les yeux ceints de roux ou de noir; antennes sétacées, plus longues dans le mâle que dans la femelle, et recourbées à l’extrémité, noires, avec leurs premiers articles roussâtres; corselet con- vexe, le métathorax ayant de chaque côté une petite épine ; ailes transparentes , jau- nâtres ; pattes d’un roux clair, avec les han- ches, l’extrémité des jambes et des tarses postérieurs noirs ; abdomen noir. — Cette espèce se trouve assez communément dans une grande partic de l’Europe, ICHNEUMONK. A. ICHNEUMON ANAULATOR. Fas,, Syst. Piez., p. 55, n. 59. — Gra- vENH., Jchn., t. 1, p. 147, n. 24. — Ichneumon Viaitor, Outv., p. 480, n. 81. — Rossi, Mantissa, ]ns., n. 86. — Long. 2 à 4 lig. — Tête ayant sa face proé- minente, avec le labre et le chaperon fer- rugineux; antennes filiformes, enroulées à l’extrémité, brunes, avec un anneau blanc ; corselet cylindrique. assez convexe, avec un point au-dessous desailes et l’extré- mité de l’écusson blanchâtres; ailes hya- lines, enfumées; pattes assez épaisses, rousses, avec les hanches noires, les jambes ayant en dehors une tache blanche ; abdo- men ovalaire, de la longueur et de la lar- geur du thorax, d’un brun noirûtre, avec le bord de plusieurs segmens brunâtre. — Cette espèce se trouve en France et dans une grande partie de l’Europe. 5. ICHNEUMON FOSSCRIUS. Fas., Syst. Piez., p. 65, n. 55. — GrAvENH., Îchn., t. I, p. 464, n. 32. — Tête noire, avec les mandibulesroussâtres ; antennes droites dans le mâle et roulées dans la femelle, ayant leur huitième article et les suivans blancs, avec leur partie in- férieure brune ou ferrugineuse; corselet ayant ordinairement une ligne et un point blancs à la base des aïles; écusson blanc; ailes transparentes, grisätres, avec leur stigmate d’un brun noirâtre; pattes rous- ses ou d’un jaune clair, avec les hanches noires, les jambes d’un blanc jaune d'ivoire, les postérieures ayant leur extrémité noi- râtre ; abdomen un peu plus long et un peu plus étroit que le thorax, surtout chez le mâle, — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe; elle vol- tige sur les ombellifères. 6. ICHNEUMON PEDATORIUS. Far., Syst. Piez., p. 55, n. 6. — GRa- ven, Ichn., t. I, p. 180, n. 44. — Lon- gueur, 4 à 4 lig. +. —Tète, avec le bord des yeux jaune ou blanchätre; antennes du mâle presque aussi longues que le corps, noires, avec leur premier article jaune en dessous, celles de la femelle enroulées à l’extrémité, ayant leurs dixième à seizié- me articles blancs, quelquefois un plus grand nombre ; corselet convexe, ayant un point blanc à la base des ailes; écusson ayant un point terminal blanc ou jaunûâtre ; ailes hyalines, brunâtres, avec leur stigmate brun ou roussâtre ; paltes rousses , avec les hanches noires ; abdomen long et étroit. — 303 Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe, 7. ICHNEUMON LUCTUOSUS. GRAVENH., Jchneumon, t. 1, p. 200, D. 54. — Palpes et bords latéraux internes des yeux blancs; antennes entièrement noires ; corselet noir, ayant quelquefois un point blanc à la base des ailes; écusson ayant son extrémité blanche ; ailes grisâtres, hyalines, avec le stigmate brunâtre ; pattes noires, les antérieures ayant les côtés des cuisses et des jambes jaunâtres; abdomen noirâtre , avec le bord des segmens bru- nâtre, — Cette espèce se trouve dans le midi de la France et l'Italie, 8. ICHNEUMON DELIRATORIUS. G'- Lin., Faun. Suec., n. 4597 ; ejusd., SystbNatssts XII p5982, n.420— Rossi, Faun. Etrusc., t, II, n. 753. — Fas., Syst. Piez., p. 64, n. 51. — Orxv., Enc., p. 64, n. 5. — ©. Ichneumon Mo- litorius, Pawz., Faun. Germ., fasc. XIX, tab. 16. — G' et ©. Ichneumon Delirato- rius, GRAYENS., Ichneumon., t. 1, p.219, n. 65. — Long. 6 à 7 lig. 1. — Tête ayant la face et les parties de la bouche blanches dans le mäle, avec le bord externe des yeux ferrugineux ; antennes du mâle ayant leur premier article blanc en dehors: celles de la femelle, ayant leur neuvième article et les suivans blancs, avec leur partie in- férieure brunâtre ; corselet ayant un seul point blanc en avant des ailes dans les fe- melles, un autre au-dessous dans le mâle ; écusson blanc ou jaunâtre, avec la base quelquefois noire ; ailes grisâtres, hyalines, avec leur stigmate roussâtre ; pattes variées de blanc, de brun et de noir; abdomen d’un noir bleuâtre. — (Gette espèce se trouve en France, en Italie, en Alle- magne. 9. ICHNEUMON SATURATORIUS. Lin., Faun. Suec., n. 4586. — Rossr, Faun. Etrusc., t. Il, n. 746. — Fas., Syst. Piez., p. 56, n. 43. — GRAVENH., Ichneumon. , t, 1, p. 237, n. 77.—Ichneu- mon Bimaculatorius , PAnz., Faun. Germ., fasc. 80, tab. 8. — Long. 4 à 6 lig, — Tête ayant les yeux entourés de blanc; antennes du mâle droites, ayant leurs qua- torzième et vingtième articles ou un plus grand nombre blancs, avec le dessous fer- rugineux : celles de la femelle enroulées à l’extrémité, ayant leur neuvième article et les six suivans blancs, et d’un brun foncé en dessus ; écusson blanc ou jaunâtre ; ailes C: 304 transparentes, un peu enfumées, avec leur stigmate noirâtre ; pattes Trousses, avec les hanches et quelquefois les articulations grisâtres; abdomen noir, avec le septième segment blanc, et le bord postérieur du sixième de la même couleur dans la fe- melle, — Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l'Europe. 40. ICHNEUMON QUASSITORIUS. Lin. Faun. Suec., n. 4582; Syst. Nat., p. 930, n. 5. — Fas.. Syst. Piez., p.57, n. 48.— Ouwv., Enc. Met.,t. VII, p.165, n. 5.—Gravenx., lchneumon., t. I, p.253, n. 84.— Long. 5 à 6 lig.— Antennes ayant leurs articles de neuf ou de dix à quatorze blancs en dessus et sur les côtés; corselet ayant un petit point jaunâtre à la base des ailes : le métathorax ayant deux tubercnles assez aigus ; écusson blanc; ailes grisätres, avec leur stigmate ferrugineux; pattes d’un roux clair, avec les hancheset les tarses pos- térieurs noirâtres, abdomen noir, avec un point d’un blanc jaunâtre sur chacun des segmens du milieu. — Cette espèce se trouve en France et en Allemagne. II. ICHNEUMON STRAMENTARIUS. GRavens. , Ichneumon. , t. 1, p. 281, n. 93: — Long. 6 à 7 lig. :. — Tête ayant les yeux entourés de jaune ou de rougeûâtre; antennes ayant leur huitième article et les sept suivans, Ou un plus grand nombre, blancs ou jaunâtres ; corselet ayant quel- quefois une petite ligne au-dessous de l’é- cusson, et deux points blancs à la base des ailes ; écusson blanc ou jaunâtre ; ailes dia- phanes, ayant leur stigmate d’un jaune clair ; pattes avec les cuisses antérieures ferrugineuses à l'extrémité ; les jambes jaunes, et les tarses roussätres ; abdomen ayant les deuxième et troisième segmens blanchâtres, les cinquième, sixième et sep- tième, ayant dans leur milieu un point jau- nâtre, Cette espèce a été trouvée en France, en Italie et en Allemagne. A2. ICHNEUMON ORNATORIUS. Panz., Faun. Germ., fasc. 73, tab. 45. Gravenu., Ichneumon., t. 1, p. 341, n. 410. — Long. 6 à 7 lig. +. — Tête noire, ayant quelquefois le bord interne des yeux jaune ou ferrugineux : corselet avec deux lignes ou deux points jaunâtres à la base des ailes ; écusson d’un blanc jaunâtre ; ailes transpa- rentes irisées, avec le stigmate d’un jaune clair; pattes avec l'extrémité des cuisses antérieures jaune ou ferrugineuse, les jam- ICHNEUMON. bes et les tarses jaunes, les postérieures noi- râtres; abdomen ayant les deuxième et troisième segmens jaunes ou roussâtres , les cinquième, sixième, septième et quel- quefois le quatrième bordés de blanc. Cette espèce est répandue dans toute l’Europe. 43. ICHNEUMON VAGINATORIUS. Lin., laun. Suec., n. 41592; ejusd., Syst. Nat., p.922, n. 45. — Rossr., Faun. Etrus.,t. 11,p.'750.—Fasr., Syst. Piez., p. 92, n. 29.— Panz., Faun. Germ., fasc., 79,t. 8 et9.—GrAvBNH., Ichneumon., t. I, p. 257, n. 428. — Long. 5 à 6 lig. — Tête noire, avec le bord interne des yeux jau- nâtre ainsi que la face, avec une tache ou une ligne noire ; antennes brunäâtres ; cor- selet ayant à la base des ailes une petite ligne et un point blanc ; écusson jaunâtre ; ailes hyalines irisées ; pattes d’un jaune clair, avec les jambes et les tarses plus clairs, et l'extrémité des cuisses et des jam- bespostérieures noire ; abdomen ayantdeux ou trois points latéraux jaunâtres; une bande marginale sur les deuxième et troisièmeseg- mens,quelques points sur Je quatrième, une bande transversale sur les sixième et sep- tième. Cette espèce se trouve assez communé- ment dans la plus grande partie de l’Eu- rope. Elle offre plusieurs variétés dans la dis- position des taches et des bandes qui or- nent l'abdomen. 44. ICHNEUMON QUADRIFASCIATUS. Gravenu.,lchneumon., t, 4, p. 402, n.4. 456.— Long. 7 lig. — Tête noire, avec la face et les parties de la bouche jaunes; antennes noires, avec leur premier article jaune en dessous ; corselet ayant une petite ligne au-dessus des ailes, une autre au des- sous, et deux taches jaunes sur le métatho- rax ; écusson jaune ; ailes diaphanesirisées; pattes jaunes ; les hanches noires, avec une tache jaune ; une ligne noire sur les cuisses antérieures, extrémilé postérieure noire; abdomen ayant son premier seg- ment jaune, lesecond de la même couleur, avec le milieu noir, et le troisième jaune, avec la base noire. — Cette espèce se trouve en France ; elle est assez rare aux environs de Paris. 45. ICHNEUMON DESIGNATORIUS. Lin,, Faun. Suec., n. 4595; ejusd., Syst. Nat., p. 922, n. 48. — Farr., Syst. Piez,, p. 62, n. 44. — GrAvENn., Ichn., ICIHNEUMON. t. 1, p. 430 ,n. 472. — Long. 7à8 lig. — Tête avec le bord interne des yeux blanc ainsi que la face qui est traversée par une ligne noire; antennes du mâle droites, noires, ayant le premier article blanc en dessous; celles de la femelle roulées à l'extrémité et annelées de blanc; corselet ayant deux lignes blanches à la base des ailes ; écusson blanc ; ailes brunâtres ; pat- les variées de brun, de blanc et de noir ; abdomen noir ou bleuâtre, ayant leurs premier. troisième et quatrième segmens, quelquefois le cinquième, ornés d’un point latéral blanc. Cette espèce se trouve en France et en Allemagne. 46. ICHNEUMON FUSORIUS. (PI. 2, fig. G.) Lan, /chneumon, Fusorius.. Lin., Faun. Suec., n. 1598. — Fagr., Syst. Piez.. p. 64, n. 47.—Outv., Encyclop. Méthod., t. VII, p.474, 0. 48. Ichneumon Similato- rius., FABR., Syst. Piez., p. 64, n. 48. — Coqoues., Il. Iconog.,t. LL, p. 48, tab. XI, fig. 8. © Ichneumon exspectatorius, FaBr., Syst, Piez., p. 19, n. 26.—Jchneumon Lentorius, Panz., Faun. Germ., fasc., 71, tab. 44. G et ©. Jchneumon fusorius. GRAVENG., lchneumon, t. I, p. 457, n. 186, — Long, de 8 à 41 lig. — Corps noir; tête avec les yeux bordés de blanc, soit en totalité, soit en partie ; autennes de la fe- melle ayant leur quatrième anneau et les quatre suivans ferrugineux en dessous, les autres jusqu’à seize ou au delà, blancs en dessus; corselet du mâle, ayant un point bianc au-dessous des ailes, et quelquefois un autre au-dessus, celui de la femelle ayant son bord antérieur, un point ou.ligne au-dessous des ailes, et une autre au-dessus, de couleur blanche; écusson blanc ; ailes enfumées; paites noires, avec les jambes et les tarses roussâtres ; abdomen ferrugi- neux, avec son premier segment noir, — Cette espèce est commune dans presque toute l’Europe ; on la rencontre fréquem- ment aux environs de Paris. DEUXIÈME DIVISION. Pristiceros , GRAVENH. Antennes en soie. — Cellule cubitale intermédiaire des ailes triangulaire. — Ab- domen oblong. — Le premier segment sen- siblement dilaté vers l'extrémité. — Le pé- doncule très-grêle.—Pattes assez longues. M. Gravenhorst a décrit une seule es- pèce de cette division, que nous n'avons Ins, 1v, 305 pu nous procurer en nature; il paraît in- certain sur le point qu’on doit lui assigner, et il ignore de quel pays lui provient le seul individu en sa possession. 47. ICHNEUMON SERRARIUS. GRAvENR., Îchneumon, t. 1, p. 637, n. 275. — Long. 6 lig. — Corps noir; pel- pes bruns; les bords externes et inférieurs des veux blancs ; antennes, avec leurs arti- cles du quatorzième au vingtième d’un blanc sale en dessus ; corselet ayant deux points blancs sur le métathorax ; ailes transparen- tes. enfumées, avec le stigma et la nervure radiale d’un brun noirâtre ; pattes noires; les antérieuresayant l'extrémité des cuisses, la partie des jambes et le premier article d’un jaune ferrugineux ; les intermédiaires, avec les jambes et les tarses bruns en des- sous, TROISIÈME DIVISION. Ischnus, Grav. Antennes et pattes grêles. — Abdomen long, presque cylindrique. — Le premier segment un peu convexe. — Le pédoncule lincaire, guère plus étroit que la partie an- térieure. — Tarière trés-courte, mais un peu saillante. 18. ICHNEUMON PORRECTORIUS. Bassus Porrectorius, Fagr., Syst. Piez., p. 93,n. 4. — Jchneumon Porrectorius, Oziv., Encyclop. Méthod., t. 1, p. 466, D. 410.—Waru., Faun. Paris., t. 11, p. 54, n. 9.—GnraAyENH., lchneumon, t. I, p. 642, n. 277. — Long. 3 lig. = à 4 lig. !, — An- tennes grêles de la longueur du corps, leurs deux premiers articles fauves ou fer- rugineux en dessous, le cinquième et les trois suivans de couleur blanche ; palpes jaunâtres ; le bord des yeux, un point ou une tache sur la face d’un blanc jaunâtre ; corselet convexe, avec le bord antérieur, une ligne devant les ailes, deux points auprés de cette ligne , une tache dorsale et quelquefois deux lignes longitudinales , un point au-dessous des ailes antérieures, deux au-dessous des postérieures, une ligne au- dessous de l’écusson,unetache à la partie pos- térieure du métathorax, toutes d’un blanc jaunâtre ; ailes hyalines, avec leur stigma brun ; paltes rousses, avec les hanches ta- chetées de blanc et de noir, les jambes pos- térieures noires à l’extrémité, les tarses postérieurs blancs, avec leurs deuxième, troisième et quatrième articles blancs ; ab- 20 306 domen noir à la base, roux dans son mi- lieu, avec une bordure blanche. — Cette espèce se trouve en France , aux environs de Paris, et en Allemagne. 19. ICHNEUMON TRUNCATOR. Bassus Truncator, Fasn. , Syst. Piez., p. 98,n. 47. — Ichneumon Truncator, Waix., Faun. Paris.,t. II, p. 57, n. 39. — GRravENH., Ichneumon, 1. 1, p. 29, n. 280. — Long. 3 lig. à 3 lig. +, — Tête noire, avec les palpes et un point au côté interne des yeux de couleur roussâtre ; antennes grêles, filiformes, brunes ou rous- sâtres, avec leur premier article noir, les onzième, les douzième et treizième quel- quefois plas pâles en dessous ; thorax con- vexe, avec la partie supérieure du prothorax, une lache latérale et toute la poitrine rou- geâtres ; écusson de cette dernière nuance, ailes diaphanes, un peu enfumées; pattes rousses; abdomen noir , avec le premier segment un peu dilaté vers l'extrémité, les autres ayant leur bord supérieur verdâtre, — Cette espèce a été trouvée en France (environs de Paris), en ltalie et en Allema- gne. QU ATRIÈME DIVISION. Cryplurus, GnRAYENN. Antennes courtes. — Cellule cubitale interne , recevant deux nervures récur- rentes. — Pattes longues et grêles. — Ab- domen ovalaire. 20. ICHSEUMON ARGIOLUS. Ichneumon Argiolus, Rossi, Faun, Etrus., n. 789. — Orv., Encyclopédie Méthod., 1. VIL p. 497, n. 172.—Gnav., Ichneunon, t. 1, p. 657.— Long. 3 lig. à 4 lig. + — Antennes noires, quelquefuis ferrugineuses en dessous ; palpes, bords des yeux, le milieu du chaperon, el une ta- che sur la face de couleur jaune; thorax avec une ligne devant les yeux, deux pe- tits points devant l’écusson , deux autres au dessous de l’écusson , et deux points ou taches sur la poitrine, blancs ou jaunâtres ; écusson de la femelle, avec son extrémité ou une ligne médiane jaune ; ailes transpa- rentes, un peu enfumées, avec le stigma ; brun; pattes rousses , avec les hanches et les jimbes postérieures tachetées de noir ; les ‘arses postérieurs du mâle blancs; ab- domen ayant les cinq premiers segmens bordés de jaune ; les bords antérieurs des sixiéme et septième, bordés de jaune chez BRACHYPTERUS. la femelle, entiérement noirs dans le mâle, ou avec le bord du sixiémne segment très- légérement bordé de blanc. — Cette es pece se trouve en France , en Htalie et en Allemagne. CINQUIÈME DIVISION. Stilpnus, GRAYENH. Abdomen déprimé et trés-lisse , avec le premier segment Jinésire, 21. ICHNEUMON GAGATES. Grave, Jchneumon, 1. 1, p. 667, n. 288. — Long. 1 lign. ! à 2 lignes. — Lête noire, avec les palpes ferrugineux ; antennes filiformes, noires, avec la base roussâtre ; thorax gibbeux ; le métathorax ayant deux tubercules aigus et une fos- sette longitudinale large et brillante; ailes diaphanes, avec leur stigma brunâtre ; pat- tes fauves, avec les hanches noires ; abdo- men du mâle lancéolé, ayant des tubercu- les latéraux proéminens , celui de la fe- melle plus court, déprimé, avec le premier segment canaliculé. — Cette espèce a été tuouvée en France, en Angleterre, en Al- lemagne, etc. BRACHYPTERUS, GRrAvenx. Têie courte, rétrécie postérieurement, — Yeux ovalaires ; antennes courtes; tho- rax gibbeux ; ailes courtes, à peine plus lon- gues que le thorax, sans cellule cubitale ; pattes moyeunes —Abdomen de la femelle pédonculé, ovalaire, un peu plus long et un peu plus large que la tête et le thorax. Ce genrese distingue surtout des /chneu- mons par les ailes tout a fait rudimentai- res ; on n’en Copnoit encore qu’une seule espèce. À. BRACHYPTERUS MEANS. GRrAVENH., Ichneum. , 1, 1, p. 675. — Srepx., LL, pl. 40, fig..2. — Long. 3 lig. — ‘Tète un peu avancée au-dessous des antennes ; ces dernières fliformes, recour- bées ; de la longueur de la moitié du corps; les onze premiers articles roux, les neu- vième, dixième et onzième blancs, en des- sus, et les autres bruns; métathorax, ailes étroites, avec le stigma d’un brun clair, pattes rousses, avec l’extrémité des cuisses el des jambes noire ; abdomen avecle pre- mier segment roux, le second de la même couleur, presque carré, les troisième et quatrième beaucoup plus larges, ce dernier TRYPHON, bordé de noir ; lessuivans noirs, les sixième et septième, avec une tache blanche. — Cette espèce a été trouvée dans les envi- rons de Netly en Angleterre. MICROLEPTES, Graves. Ce genre se distingue des Zchneumons par les antennes renflées. — La tête globu- leuse. — La cellule cubitale intermédiaire des ailes manquant. — Les pattes renflées. — L’abdomen robuste et pédonculé , et la taärière entièrement cachée. La seule espèce que l’on connoisse en- core est le MICROLEPTES SPLENDIDULUS. GRAVEN&H., Îchneum., t. 1, p. 679. — Long, 2 lig. — Corps d’un noir brillant ; palpes blanchâtres ; antennes épaisses et re- courbées; composées d’environ vingt-deux articles de couleur brune ; les deux pre- miers roussâtres ; ailes transparentes, un peu enfumées; paltes courtes et épaisses, rousses, axec la base des cuisses postérieu- res brunâtre ; abdomen ovalaire, avec le premier segment sensiblement dilaté vers l'extrémité. — Cette espèce a été trouvée aux environs de Netly en Angleterre. TRYPHON, Fazc.. Gravenx., Ichneumon, Lx. Antennes longues et grêles, plus ou moins recourbées à lPextrémilé. — Tête courte, un peu plus étroite que le thorax. —(Ce dernier convexe.— Ecusson convexe ou gibbeux, en triangle obtus. — Ailes à cellule cubitale intermédiaire triangulaire, trés-petite. — Pattes longues et assez grêlese — Abdomen pédonculé ou presque sessile, plus long que le thorax, le premier seg- ment ordinairement canaliculé. — Tarière des femelles très-courte, à peine saillante. Ce genre renferme encore un grand nombre d’espèces indigènes, dont les ha- bitudes sont entiérement semblables à celles des Ichneumons. ’ PREMIÈRE DIVISION. Mesoleptus, Gray. Antenneset pattes assez grêles. — Abdo- meu oblong ou ovalaire, avec le premier segment lisse ou canaliculé seulement à la base, — Le pédoncule très-gréle, 307 1. TRYPHON LIMITARIS. GRavExu. , Ichneumon , t. 11, p. 44, D. 7. — Long. 2 lig. à 3 lig. ! — Tête noire, avec le chaperon et les parties de la bouche roussâtres ; antennes brunes , avec leur partie inférieure ferrugineuse ou tes- tacée ; corselet convexe , ayant un point à la base des ailes etune tache sur la poitrine d’un marron clair ; ailes diaphanes, avec leur stigma brun ; pattes rousses , avec les tarses postérieurs brunâtres ; abdomen un peu plus long que le thorax, noir, avec les bords du quatrième segment et des trois suivans blanchätres. — Cette esnèce a été trouvée plusieurs fois en Allemagne. 2. TRYPHON TESTACEUM. Bassus Testaceus, Favr. , Syst. Piez., p. 101, n. 31. — Mesoleptus Testaceus , GRAvENH., Jchneumon, t. II, p. 28, n. 47. — Long 3 à 6 lig. — Corps d’un roux tes- tacé; antennes grêles, d’un ferrugineux fauve, ou brunâtres , avec le premier ar- ticle roux, plus pâle en dessous; thorax roussâtre , quelquefois avec une ligne à la base des ailes, et une autre de chaque côté du thorax de couleur jaunâtre; écusson plus pâle que-le thorax; ailes diaphanes ; pattes grêles, d’un ferrugineux jaunâtre ; abdomen ferrugineux, avec le premier seg- ment muni de tubercules latéraux. Cette espèce se trouve en France, en Allemagne, en Italie. 3. TRYPHON SPONSORIUM. Ichneumon Sponsorius, Fazr., Syst. Piez., p. 64, n. 52. — Orv., Encyclop. Method, t. VIL, p. 175, n. 56. — Meso- leptus Sponsorius, GRAVENH., Ichneumon, t. Il, p. 41, n. 24. — Long. 3 lign. — Tête avec la face et les parties de Ja bou- che jaunâtres, avec l’extrémité noire; an- tennes brunes, plus ferrugineuses vers l’extrémité, avec les trois premiers articles noirs; thorax noir, avec sa partie anté- rieure et un point jaune; écusson de cette dernière couleur ; ailes transparentes, un peu enfumées ; pattes rousses, les pos- térieures tachetées de noir ; abdomen roux, avec la base noire. — Cette espèce se trouve en France (environs de Paris), en Allemagne et en Italie. 4. TRYPHON DELUSOR. Ichneumon Delusor, Lin., Faunr. Suec., n. 4610. — Ejusd. ; Syst. Nat., p. 934, n. 34. — Fagr., Syst. Piez., p. 67, n, 74. — Mesoleptus Delusor, GRAVENB., Ichn,, 308 t. 11, p. 83, n. 49. — Corps noir; anten- pes droites: tête et thorax sans taches ; ailes grisâtres, transparentes, avec leur stigma brun; pattes rousses , avec les han- ches noires , les posterieures ayant les arti- culations noirés, ainsi que les tarses et l'extrémité des jambes ; abdomen âyant son premier segment bordé de brun, et des tubereules latéraux ; les quatre suivans roux et les sixième et septième bruns. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe. 5. TRYPHON FILICORNIS, GRavenH., Ichneumon, t& LE, p. 94, n. 57. — Long. 3 à 4 lig. +. — Tête avec le chaperonet les parties de la bouche rous- sâtres, et l'extrémité des mandibules noi- râtre ; antennes ferrugineuses, plus obscu- res vers l'extrémité ; ailes presque diapha- nes; pattes testacées, avec les cuisses postérieures noirâtres ; abdomen du mâle soyeux, de forme ovalaire, avecle premier segment noir, bordé de jaunâtre ; le second brun ou noirâtre bordé de châtain; le troi- sième de cette dernière couleur , le qua- trième brun ou noirâtre, les cinquième , sixième et septième noirs; celui de la fe- melle ayant le premier segment noir, les trois suivans roux et les autres noirs. — Cette espèce se trouve en France (environs de Paris), en Allemagne et en Italie. DEUXIÈME DIVISION. Tryphon, GRAvENH. Antennes grêles, — Abdomen oblong, ayant un pédoncule trés-court. 6. TRYPHON PRÆROGATOR. Ichneumon Prærogator, Lin. , Faun. Suec., n.1619 ;ejusd., Syst. Nat., p. 956, n. 44.—Ouiv., Encyclop. Méthod., t. VIE, p. 196, n. 436.— Warx., laun. Paris., 1. 11, p. 64, n. 63.— Bassus Prærogator, Fas., Syst. Piez., p. 99, n. 23.—Tryphon Prærogator , Gravenn., t IL, p. 127, n. 75. — Long. 3 à 5 lig. — Tête noire, avec les palpes et les mandibules fauves ; antennes du mâleentiérement noires, celles de la femelle d’un fauve ferrugineux , ailes transparentes, un peu enfumées; patles fauves, avec la base des cuisses. l’extréinilé des jambes et le premier article des tarses noirs; abdomen noir, presque sessile, — Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe , elle est assez rare aux environs de Paris, TRYPHON. 7. TRYPHON MARGINATORIUS. Cryptus Marginatorius, Fasn., Syst. Piez., p. 76, n. 24. — Ichneumon Amic- torius, PANz., Faun. Germ., fasc. 80, tab. 44.— Tryphon Marginatorius, GRav., Ichneumon, 1 LL, p. 491, n. 425. — Long. 3 lig. ! à 4 lig. — Tête avec la face et les parties de la bouche jaunâtres; antennes brunes, plus pâles en dessous, avecles deux premiers articles jaunes ; thorax convexe, avec deux taches dorsales, une petite ligne au-dessous de l’écusson , et une autre au- dessous des ailes, de couleur jaune; écus- son jaune; ailes transparentes, légèrement lavées de brun: pattes antérieures noires, avec les jambes et les tarses entièrement jaunes ; les intermédiaires brunâtres vers leur extrémité ; abdomen ayantson premier segment orné d’une large bordure jaune , le second couvert de points élevés , noir, bordé de jaune; les troisième, quatrième et sixième noirs, avec leur bord antérieur jaune ou verdätre.—Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe; elle n’est pas très-commune aux environs de Paris. 8. TRYPHON ICTERICUS. Gravens., chn., t. 11, p. 208, n. 135. — Long. 3 lig. —Tête ayant les hords su- périeurs des yeux jaunàtres ; antennes re- courbées à l’extrémité, entiérement bru- nes ; thorax convexe, avec les bords anté- rieurs, deux petites lignes en avant, et une autre au-dessous de l’ecusson, de couleur jaune ; écusson de cette dernière nuance; ailes diaphanes , avec leur stigmate et leur nervure radiale bruns; pattes noires, les antérieures , avec les cuisses et les jambes olivacées en dessous ; les postérieures ayant les jambes olivacées avant la base; abdomen ovalaire , roux, avec le premier segment noir à la base, et'ayant deux petites lignes élevées. — Trouvé en France, environs de Paris. 9. TRYPHON ELEGANTULUS. Ichneumon Elegantulus , ScaRANK. , Faun. Austr., p. 3Ë1, n. 727. — Orxv., Enc., t. VII, p. 221, n. 88. — Cryplus Mandator, Fagr., Syst. Piez., p. 86, n. 65.—Oriv., Enc. meth.,t. VII, p.187, n.421.— Tryphon Elegantulus, GRAVENH., Ichn.,t. LI, p.255, n. 454. — Long. 5 à 6 lig.— Corps noir ; antennes droites, pres- que testacées, plus ferrugineuses en des- sous , avec leur premier article noir en des- sus el jaune en dessous; thorax convexe. SCOLOBATES. ayant quelquefois deux points jaunes au- dessous de l'écusson ; ailes transparentes, enfumées; pattes courtes et robustes, avec les hanches noires, les cuisses antérieures jaunes en dessous et à l'extrémité, et les intermédiaires seulement à l'extrémité ; les jambes jaunes, les postérieures noires à l'extrémité ; abdomen plus long que la tête et le thorax, avec le premier segment ca- paliculé et muni de deux tubercules situées dans son milieu, de couleur noire, avec son extrémité jaune; les deuxième el troisième jaunes, le quatrième noir, avec les angles antérieurs jaunes, et les autres segmens entièrement noirs.— Cette espèce setrouve en France, en Italie, en Allemagne; elle n’est pas très-commune aux environs de Paris. 10. TRYPHON MELANOCERUS,. GRAvENH., Îchn., 1. 11, p. 265, n. 473. — Long. 3 lig. à 3 lig. :. — Tête avec les palpeset mandibules roux ou ferrugineux, ayant leur extrémité noire; antennesnoires, grêles et presque aussi longues que le corps; thorax gibbeux ; ailes diaphanes, ayant leur stigmate et leur nervure radiale noirs; pat- tes noires, ayant quelquefois les trochan- ters noirs à leur base; abdomen oblong, ayant son premier segment noir et canali- culé ; les trois suivans roux, ct les autres noirs. — Cette espèce ne paroît pastrés-com- mune, on la rencontre rarement aux envi- rons de Paris; elle a été trouvée aussi en Baviére. EXOCHUS, GRAVENH.; Hypsicera, LaTr.; Ichneumon, Ouiv., GEor. Ce genre, que M. Gravenhorst n’avait regardé que comme un sous-genredes 7ry- phons, s'en distingue parfaitement par la tête courte et large, avec la face se prolon- geant en avant au-dessous des antennes; par l’écusson plus plane ; par les pattes cour- tes et épaisses, ayant les cuisses et les jam. bes comprimées,et par l’abdomen, presque sessile, convexe, oblongo-cylindrique, PREMIÈRE DIVISION. Seconde cellule cubitale des ailes petite. A. EXOCHUS PODAGRICUS, GravenK., Ichn., t. I[, p. 336, n. 216, — Long. 2 lig,—Tête avec les palpes, d’un brun jaunâtre ; antennes recourbées, noires 309 en dessus, .crrugineuses en dessous; ailes diaphanes, avec leur stigma et leur ner- vure radiale de couleur brune ; pattes d’un roux obscur, ayant les hanches noires, avec leur extrémité rousse; les cuisses an- térieures ayant une petite tache externe noire, les postérieures en ayant une plus grande brune ; abdomen épaissi vers l’ex- trémité ; tarière de la femelle nullement saillante. — (Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris; mais elle paroît rare. DEUXIÈME DIVISION. Cellule cubitale intermédiaire manquant. 2. EXOCHUS MANSUETORr. GRAVENU., Ichn., t. 11, p. 339, n. 217. — Long. 1 lig. 1 à 2 lig. — Corps noir; palpes jaunâtres ; antennes rousses à la base et testacées ou brunâtres dans le reste de leur longueur; tête ayant sur la face, une tache de cette dernière couleur; ailes dia- phanes; pattes épaisses, rousses, avec les hanches noires à la base, les postérieures quelquefois entièrement noires; abdomen soyeux, de forme oblongue, un peu épaissi vers l’extrémité, — Cette espèce est com- mune dans presque toute l’Europe. 3. EXOCHUS FEMORALIS. Ichneumon Femoralis, Oriv., Enc. méth., tu VII, p. 207, n. 4. — Grorr., list. des Ins.,t. IL, p. 326, n. 11. — Lxochus Fe- moralis, GRAVENS., Îchn.t. 11, p. 346, n°220. — Long. 3 lig. !. — Noir; palpes bruns ou jaunâtres; la face entre les anten- nes, jaune ou roussätre ; antennes noires en dessus et ferrugineuses en dessous; ailes légérement enfumées; pattes rousses, ex- trêémement épaisses ; abdomen épaissi vers l’extrémité. — Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe. SCOLOBATES, . GRAVENH. Ce genre se rapproche beaucoup des genres précédens, mais il en diffère par la tête large, un peu prolongée en avant ; les antennes droites, très grêles et recourbées à l’extrémité ; l’écusson triangulaire ; les ai. les manquant de cellule cubitale intermé- diaire, et surtout par les pattes postérieures trés-longues, avec les tarses épaissis ; l’ab- domen est presque sessile, ovalaire, con- vexe, un peu plus étroit et un peu plus long que le thorax. 510 On ne connoît qu'un trés-petit nombre d’espèces de ce genre. 4. SCOLOBATES CRASSITARSUS. Gravenu., Zchn., t. LI, p. 360, n. 230. — Long. 3 à 4 lig. — Tête d’un jaune fer- rugineux, avec le vertex, un point entre les antennes et deux lignes sur la face, de couleur noire; antennes droites dans le mâle , d’un brun ferrugineux, noirâtres à la base, plus pâles en dessous,avec leur premier article d’un ferrugineux pâle ; celles de la femelle enroulées à l'extrémité, brunes, roussâtres en dessous, avec l'extrémité plus foncée ; les deux premiers articles noirs en dessus et roussâtres en dessous; ailes trans- parentes, un peu enfumées; paltes anlé- rieures d’un roux testacé, avec les hanches et la base des cuisses noires; les postérieu- res trés-longues, noires, avec les cuisses et la base des jambes roussâtres; abdomen ayant son premier segment canaliculé, noir, les deuxième et troisième roux, et les au- tres noires ; tarière de la femelle saillante, mais très-courte et de couleur noire. — Cette espèce se trouve en France, en An- gleterre, en Allemagne et en Ita'ie. SPHINCTUS, GRAvVENB. Ce genre se distingue surtout par la for- me du corps étranglée ; par les ailes ayant une cellule cubitale interne , triangulaire ; les pattes assez grêles, et par l’abdomen pé- donculé , piriforme, avec le premier seg- ment presque linéaire. On ne connoît qu’une seule espèce de ce genre, qu’a fait connoître M. Gravenhorst. SPHINCTUS SEROTINUS. GrAvens., Jchn., t. 11, p. 365, n. 232. Long. 4 à 5 lig. — Corps noir, couvert de points serrés et de poils grisâtres; têle courte, ayant une tache entre les yeux ; la partie supérieure de ceux-ci, et deux points ou une petite ligne sur le chaperon, de cou- leur jaune ; antennes droites, assez épais- ses, ayant leur troisième article et les six suivans ferrugineux; thorax globuleux. avec ke bord antérieur, une tache en avant des ailes, une autre au dessous, un point latéral sur le prothorax et deux sur le mé- sothorax, de couleur jaune; écusson pres- que carré, noir, ayant ordinairement une tache ou deux points jaunes; ailes d’un bru- nâtre ferrugineux, plus obscures vers leur extrémité ; pattes noires, avec l’extrémité des cuisses, les jambes et uae tache sur les TROGUS. hanches jaunes; abdomen ayant son pre- mier segment canaliculé, noir, avec son extrémité jaune ; les deuxiéme et troisième jaunes, avec la base, l'extrémité et quatre points noirs daus leur milieu , les quatrié- me et cinquième noirs, avec leur bord in- férieur jaune, les autres entiérement noirs. — Cette espèce a été trouvée en Allema- gue, en ltalie. TROGUS, Panz., GRAVENH.; Ichneumon , Far., OLiv., GEOFrr. Tête courte , large, un peu rétrécie vers la partie supérieure. — Antennes sétacées plus longues que la moitié du corps.— Ecus- son presque carré, — Ailes ayant une cel- lule cubitale intermédiaire quinquéangu- laire ou triangulaire. — Pattes grêles. — Abdomen pédonculé, ovalaire, à peu près de la largeur du thorax. — Tarière des fe- melles cachée. Les espèces de ce genre ne sont pas trés- nombreuses. 1. TROGUS LUTORIUS. Ichneumon Lutorius, Fasr , Syst, Piez., p.64, n. 50. —Ozrv., Enc. méth.,t, VII, p.174, n. 49.—Decéer, Mém. pour servir al’Hist. des Ins., 1. 11, p. 848, n. 3. tab. 29, fig. 9.—Georr., Hist. des Ins.,t. 11, p. 330, n. 20. — Var. Jchneumon Scutellaris, Ouiv., Enc. méth., 1. VII, p. 198, n. 169, —Ichneumon Desinator, ejusd., Loc. cit., p.174, n. 5.—Trogus Lutorius, GRAVENH., Ichn., t 11, p. 374, n. 2. — Long, 7 à 41 lig. — Tête fauve ou roussâtre dans Ja femelle, avec le vertex noir, de la même couleur dans le mâle, ou noire, avec la face et les parties de la bouche jaunes, et les bords des yeux roussâtres ; antennes du mâle ayant leur premier article ferrugi- peux, les quatre ou cinq suivans roux, et les autres bruns; celles de la femelle ayant leurs dix-huit ou vingt premiers anneaux fauves, et les autres noirs; thorax noir, avec deux lignes parallèles d’un roux fer- rugineux, Ou roussàtre, avec trois lignes longitudinales noires, avec plusieurs autres taches jaunes ou ferrugineuses; écusson jaune; ailes transparentes, tirant sur le fauve ; abdomen fauve on roussâtre. Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe; mais elle est assez rare aux environs de Paris, 2. TROGUS FLAVATORIUS. <« Ichneumon Flavatorius, Fasr,, Syst, CRYPTUS. Piez., p.63, n. 46. — ©. Ichneumon Fer- rugineus, Oriv., Enc., L.VIL, p. 219, n. 7. —g'et®. Trogus Flavatorius, GRAVENH., Ichn., t. II, p. 382, n. 3.— Long. 7 à 9 lig. — Corps d’un jaune testacé ; tête avec les yeux et le vertex noirs; antennes du mäle. droïtes, noires ou brunâtres, ayant leur premier article jaunâtre en dessous ; celles de la femelle un peu roulées à l'extrémité, ayant leurs deux premiers articles ferrugi- neux ; les quatre ou cinq suivans bruns ou ferrugineux ; les dix ou onze autres d’un blanc jaunâtre, et les derniers bruns ou noirâtres; thorax fauve ou ferrugineux, avéc une tache latérale brune sur le méta- thorax, ou d’un fauve ferrugineux, avec deux taches longitudinales noires sur le prothorax ; écusson jaune ou d’un ferrugi- neux clair ; ailes diaphanes, tirant sur le jaunâtre; pattes d’un jaune ferrugineux, avec les cuisses postérieures noires ou bru- nes à l'extrémité ; abdomen testacé, ayant quelquefois les sixième et septième seg- mens, et quelquefois le dernier noir. Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe, ALOMY A, Panwz., LATR., GRAVENH.; Ichneumon, Linx. Ce genre ne diffère du précédent que par les antennes plus épaisses, — La tête globuleuse. — Les ailes à cellule cubitale intermédiaire triangulaire. — L’abdomen long, pédonculé et déprimé. M. Gravenhorst ne rapporte à ce genre que deux espèces indigènes ; le type est le ALOMYA OVATOR. G'-Ichneumon Ovator, Fasr., Syst. Piez., p. 66, n. 68. — Larr., Hist. des Crust. et des Ins.,t. XIIL, p. 479, n. 4.— Ichneumon Elongator. Far., Syst. Piez. , p. 337, n. 55.—OLiv., Enc. méth., t. VII, p. 487, n. 419. — © Ichneumon Debella- tor, Fagr., Syst. Piez., p. 333, n. 37. — Ouiv.. Enc. méth., t. VII, p. 178, n. 68. — Panz., Faun. Germ., fasc. 78, tab. 13. —Cryptus Debellator, FAgr., Syst, Piez., p. 82, n. 47.— Alomya Ovator, GRAVENH., Ichn., t. 11, p. 398, n. 4. —Long. 6à7lig. =— Corps noir; antennes du mâle sétacées, entiérement noires, celles de la femelle moniliformes, avec le troisième article, et les quinze ou seize suivans ferrugineux ou testacés ; thorax gibbeux ; écusson triangu- laire ; ailes hyalines, un peu enfumées; pattes du mâle, avec les hanches noires; les 311 cuisses antérieures ferrugineuses ou fauves, les intermédiaires noires, avec les extré- mités ferrugineuses ; les postérieures entié- rement noires ; les jambes jaunes ou testa- cées, ainsi que les tarses; celles de la fe- melle , avec les hanches et les cuisses noi- res; leur extrémité seule ferrugineuse, ainsi que les jambes et les tarses ; abdomen allongé ; celui du mâle noir, ayant ordinai- rement l'extrémité du premier segment et les trois suivans roussâtres ; le quatrième ayant quelquefois des taches ou des lignes noires, celui de la femelle, avec les pre- miers segmens comme dans le mâle: le quatrième ayant une tache dorsale noire ; le cinquième bordé de roux; le sixième ayant quelquefois les bords latéraux roux. — (Cette espèce est assez commune dans presque toute l’Europe. CRYPTUS, Fapr., LATR., GRAVENH. ; Ichneumon, Lin. Tête courte et large. — Antennes lon- gues et grêles. — Métathorax muni d’une ou plusieurs épines, — Ailes ayant une cel- .lule cubitale intermédiaire quinquéangu- laire ou quadrangulaire. — Ecusson plan ou convexe, — Pattes grêles, — Abdomen pédonculé, convexe et ovalaire.—Tarière des femelles saillante et assez longue. PREMIÈRE. DIVISION. Hoplismenus. Métathorax biépineux.— Abdomen long, ayant deux lignes élevées sur le premier segment. — Tarière peu longue. A. CRYPTUS MOESTUS. . GrAvEwH., lchneum., t. T1, p. 442, n. 4. — Long. 4 lig. .—Corps noir; tête ayant le bord supérieur des yeux blanc ; antennes avec les articles neuf à douze blancs: tho- rax lerminé par deux épines aiguës; écus- son blanc; ailes diaphanes, un peu enfu- mées; paltes nuires ; les antérieures ayec le côté interne des cuisses, des jambes et des tarses testacé; les intermédiaires, avec l'extrémité des cuisses et les jambes testa- cées ; abdomen ayant sou premier segment roux, avec une tache transversale noire ; le troisième noir, avec les côtés et le bord antérieur roux; Je quatrième avec un point latéral et le bord antérieur d’un roux ob- scur; tarière de la femelle noire, — Cette espéce a été trouvée en Sicile, en France et en Angleterre, 312 DEUXIÈME DIVISION. Cryptus proprement dits. Antennes et pattes longues el grêles. — Abdomen ovalaire, plus étroit dans les mâles que dans les femelles, le premier segment lisse et un peu arqué, et la tarière des femelles }ongues. 2, CRYPTUS TARSOLEUCUS,. Ichneumon Tarsoleucus, SCHRANCK , Faun. Austr., n. 725. — Cryptus Tarso- leucus, Gravenn., Zchn., t LL, p. 447, n. 49. — Long. 4 à 7 lig.— Tête du mâle, avec les palpes bruns ou ferrugineux; les bords internes des yeux , le milieu des man dibules, le bord du labre, et une ligne transversale sur le chaperon, jaunes ou d'un blanc jaunâtre ; les bords internes des yeux seulement blancs dans la femelle; thorax ayant une petite ligne jaune au-dessous des yeux; ailes diaphanes, légéremenl enfu- mées; patles rousses, avec les hanches noires; les jambes postérieures noirâtres à l'extrémité ; les tarses postérieurs du mâle ayant leur premier article ferrugineux ; les deuxième, troisième et quatrième d’un blanc jaunûtre , ceux de la femelle plus pà- les; abdomen noir, ayant le bord antérieur du deuxième segment brunâtre. — Cette espèce se trouve dans presque toute l’Eu- rope; on la rencontre fréquemment aux environs de Paris, voltigeant sur les gra- minées. 3. CRYPTUS MOSCHATOR. (PI. 2, fig. 5.) Ichn. Moschator, Fag., Syst. Piez, p. 67, n. 75. — Ouiv., Encycl. Méth., t. VII, p. 1488, n. 122. — Cryptus Mos- chator, GrAvENu., Ichn., t. 11, p. 451. — Long. 4 à 5 lig.—Corps noir, avec les ailes un peu enfumées; les cuisses et les jambes antérieures fauves: les deuxième, troi- sième et quatrième articles des tarses pos- térieurs blancs dans le mâle seulement. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe. L. CRYPTUS CINCTORIUS, Ichneumon Cinctorius, Far. , Syst. Piez., p. 332, n. 31. — LarT., Hist. des Crust. et des Insectes. t. XIII, p. 182, p. 44.—Ouv., Encyclop. Méth., 1. VII, p. 476, n. 59. — WALKEN., Faun. Paris., 1. Il, p. 55, n. 33. — Gror., Hist. des Insectes, t, IL, p. 346, n. 56. — Cryplus Cinctorius, Faër., Syst. Piez., p. 78, n. 33. — Gravexn., /chneumon , t. 11, p. 450, n, 43. — Long. 3 lig. — Corps CAYPTUS. noir ; lêle couverte d’un duvet gris, avec les palpes roux ; antennes droites, légère- ment épaissies vers l'extrémité, ayant leurs articles de trois à dix de couleur ferrugi- _neuse, et les autres noirs; thorax ayant deux petites épines à son extrémité; écus - son entiérement blanc; ailes hyaliues, un peu enfumées ; pattes grêles, rousses, avec les tarses postérieurs brunäâtres ; ab- domen ovalaire, soyeux, ayant le deuxième segment bordé de brun et le. septième blanc ; tarière des femelles rousse et com- primée. — Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris, et dans une grande partie de l’Allemagne, 5. CRYPTUS APPARITORIUS. Ichneumon Apparitorius, Ourv., Enc. Méthod.,t. VII, p. 469, n. 26. — Ressr, Mant.,t. 11, App. n. 81. — Cryptus Ap- paritorius, GRAVENH., Ichreumon, t. Il, p. 499, n. 52. — Long. 4 lign. — Corps noir; tête avec le bord des yeux légére- ment blanc ; antennes ayant leur huitième article et les trois suivans d’un blanc mât ailes hyalines tirant un peu sur le brunätre; écusson blanc, pattes rousses,.avec les hanches noires, les postérieures ayant les jambes et les tarses bruns . avec leur base roussâtre ; abdomen brunätre, avec son premier segment noir; larière. presque aussi longue que l’abdomen. Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris. 6. CRYPTUS SPINOSUS. (P]. 2. fig. 3.) GRAvVENH. , Ichn., t. 11; p. 558, n. 95. — Long. 4 à 5 lig.— Corps noir ; les bords internes des yeux blancs; antennes ayant leurs septième, huitième el neuvième arti- cles blancs ; le métathorax bi épineux ; l’ab-. domen brun ou roussâtre ; pattes noires, avec les jambes ferrugineuses dans le mâle; celles de la femelle ayant la partie infé- rieure des cuisses et les jambes antérieures roussâtres. — France (env. de Paris), Lta- lie, Allemagne, etc. 7. CRYPTUS TITILLATOR. Ichneumon Titillator. Lix., Faun. Suec., 1611 ; ejusdem.. Syst. Nat., t. 11, p. 934, n. 35.—Ouiv., Encyclop. Méthod., t. VIH, p. 488, n. 424. — Warx., Faun. p. 2, © pl. 60, n. 58. — Cryptus Titillator, Fagr., Syst. Piez., p. 86, n. 68.—GRav., Ichneumon, t. 11, p. 564, n 98. — Long. 3à 5 lig. — Noir: antennes ayant leurs neuvième et dixième articles et les dixiè- me et ouzième blancs; ailes hyalines ; pal. tes noires, avec les cuisses plus ou moins CRYPTUS. ferrugineuses à l'extrémité et en dessous ; les jambes antérieures roussâtres. les inter- médiaires brunâtres , quelquefois noires; les tarses antérieurs brunâtres ou ferrugi- neux, les intermédiaires ayant leursarticles deux à quatre blancs, les postérieurs noirs, avec leurs deux ou troisième et quatrième articles blancs ; abdomen noir, avec l’extré- mité da premier article et les deuxième et troisième roussâtres. — Cette espèce est assez commune dans la plus grande partie de l’Europe, on la rencontre fréquemment aux environs de Paris. 8. CRYPTUS PEREGRINATOR. Ichneumon Peregrinator , Lin., Faun. Suec., n. 1601. — Oriv., Encyclopédie Méthod., t. VII, p- 478, n. 70. — LarTr., Hist. des Crust. et des Insect.,t. XIII, p. 22.—Waix., Faun. Paris.,t 11, p. 58, n. 28, — GRAvENS. , /chneumon. , t. 11, p. 604, n. 422, — Long. 2 à 4 lig. — An- tennes ayant leurs articles de sept a onze blancs ; ailes transparentes , tirant sur le brunâtre ; pattes rousses, avec les hanches voires ; les postérieures ayant l’extrémité des cuisses et des jambes noire ; les tarses bruns ou noirâtres ; abdomen filiforme, roux, ayant le premier segment très-lisse , avec son pédoncule noirâtre ; les deuxième et troisième roux ou fauves ; le quatrième ordinairement noir, aveclesbordsantérieur et inférieur et les côtés roux ; les autres noirs, les sixième et septième ayant en dessus une petite membrane blanchâtre. — Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe ; on la rencontre aux environs de Paris, sur les ombelliféres, TROISIÈME DIVISION. Phygadevon , GRAVENH. Patteset antennes de moyenne longueur. — Ailes à cellule cubitale médiane quin- quéangulaire. — Abdomen ovalaire dars les femelles, et plus étroit dans les mâles. — Tarière de moyenne longueur. 9. CRYPTUS VULNERATOR. GRAVENG. , Jchneumon , t. 11, p. 640, D. 445. — Long. 9 lig, =. — Corps noir; antennes filiformes, légèrement enroulées à l’extrémité ; thorax convexe, avec le mé- tathorax muni d’un point bi-épineux; ailes transparentes, un peuenfumées; pattes assez longues, les antérieures assez noires, avec les jambesetles tarses bruns, les pustérieu- res, avec les hanches, noires; les cuisses 343 brunes ainsi que les jambes et les tarses; abdomen d’un noir brillant, ayant deux lignes longitudinales et des tubercules la- téraux sur le premier segment. — Cette espèce a été trouvée en France, mais elle y est rare. 40. CRYPTUS CRETATUS. GrRavenx., lchneumon, t. II, p. 652, n. 455. Long. 2 lig. +, — Corps noir; tête avec les parties de la bouche, les bords des yeux et un point blanc sur laface ; antennes ayant leurs trois premiers articles roux , et ies suivans sensiblement plus obscurs; thorax ayant le bord antérieur, un point au-dessous desaileset une ligneau-dessous de l’écusson de couleur blanche ; écusson ayant à l'extrémité une tache de la même couleur; ailes transparentes tirant sur le brunâtre ; pattes rousses, avec les hanches noires, les postérieures ayant les tarses et l’extrémité des jambes noirs ; abdomen ovalaire, assez déprimé, ayant le premier segment roussâtre à sa parlie antérieure, les deuxième et troisième roux. les autres noirs, bordés de roux, — Allemagne. QUATRIÈME DIVISION. Mesostenus, GRAVENH. Ailes à cellule cubitale intermédiaire pe. üteet carrée. — Abdomen pédonculé.oblong chez la femelle, et plus étroit dans lesmäles. A1. CRYPTUS GLADIATOR. Ichneumon Gladiator. Scor., Faun, Carn., n. 74h.—Orrv., Encyclop. Meth., t. VII, p. 480, n. 79 — GrEor., Hist. des Ins., t. 11, p. 340. n. 44. — Var., Ichn. Comitator. — Oxiv., Encyclop. Méthod., 1. VII, p. 477, n. 64. — Ichneumou con- servator, PANz., ad Schæf. Icon., tab, 49, fig. 4.— Cryptus (Mesostenus) Gladiator. GRAvENE., lchneumon, t. IL. p. 765, n. 225, —Long. 3 à 6 lign. — Tête ayant un point sur la face , les bords des yeux, les mandi- bules et le bord du chaperon d’un roux marron ; antennes entièrement noires dans le mâle, avec les dixième et onzième blancs en dessus; ailes tiansparentes, enfumées vers le stigma ; paties antérieures rousses , avec les hanches noires, les tarses brunä- tres ; les postérieures noires, avec les cuis- ses rousses et la base des jambes roussätre ; les tarses noirs. avec les deuxième , troi- sième et quatrième articles blancs ; abdo- men noir, ayant son premier segment Ca- 314 naliculés.—Cette espéce est répandue dans “la plus grande partie de l'Europe , où on la trouve assez fréquemment, BARYCEROS , GRAvewH. Antennes un peu plus courtes que le corps, élargies el comprimées entre le mi- lieu et l'extrémité, et allant en diminuant de grosseur, — Thorax armé de deux tu- bercules acuminéssur le métathorax ; écus- son convexe, triangulaire, terminé en pointe obtuse.— Ailes sans cellule cubitale interne distincte, ayant une petite nervure joignant les deux autres cellules cubitales. — Pattes longues et grêles. — Abdomen ovalaire. On ne connoît de ce genre qu’une seule espèce que nous a fait counoître M. Gra- venhorst, BARYCEROS GUTTATUS. GRAVENE. , lchneumon, t. 11, p. 779, n. 288. — Long. 7 lig. — Tête noire, avec les parties de la bouche, la face et le bord des yeux d’un blanc jaunâtre, antennes ayant huit articles (six à treize) blancs; thorax, avec le bord antérieur, deux points, des taches irrégulières en forme de fer à cheval, deux taches latérales sur le pro- thorax, une seule sur le métathorax, deux au-dessous de l’écusson, deux en avant du pédoncule et un point au-dessous des ailes, d’un blanc jaunâtre ; écusson de cette der- nière nuance ; ailes diaphanes; pattes d’un fauve testacé ; abdomen d’un roux pâle. — Cette espèce a élé lrouvée une seule fois près de Dresde, HEMITELES , Gravewn. Ce genre se distingue par lesailes, dont la cellule cubitale interne est presque quin- quéangulaire ou presque nulle, par les an- tennes simples et grêles. — L’abdomen pé- donculé. — La tarière des femelles sail- lan'e et fort longue. À. HEMITÉLES TRISTATOR GRAvEeNu. , Ichneumon , t. IL, p. 787. n. 231.— Long. 1 lig. ? à 2 lig. 1. — Corps noir ; pattes et mandibules ferrugineuses ; antennes ayant leur premier article seul, roussâtre ; ailes transparentes, plus ou moins brunâtres ; pattes assez grêles, les anté- rieures rousses, avec les hanches en partie noires ; les postérieures avec la base des cuisses et des jambes testacées ; abdomen noir, ayant quelquefois les deuxième et troisième segmens brunâtres, — Cette es- PEZOMACIIUS. péce se trouve en France, en Allemagne , en Angleterre, etc. 2. HEMITELES NECATOR. Cryptus Necator, |Fasr., Syst. Piez.; p. 88, n. 79.—Ichneumon Necator, Ov, Encyclop. Méthod., t, VLE, p.499, n. 451. —Cryptus (Hemiteles) Necator, GRAVENH., Ichneumon, t. LE, p. 829, n. 259. — Long. 4 lig. — Corps noir ; les parties de la bou- che jaunâtres ; antennes brunes, avec les trois premiers articles jaunâtres dans le mâle ; ailes hyalines, irisées; pattes grêles entièrement jaunâtres ; abdomen ayant son premier segment brunâtre à l'extrémité , le deuxième jaunâtre, le troisième brun ou jaunâtre dars le mâle, noir, avec la base jaunâtre dans la femelle ; les autres noirà- tres. — Cette espèce se trouve en France et en Allemagne, AGRYOTYPUS, Waix. Ce genre se distingue des autresde cette famille, par l’écusson supportant une lon- gue épine, par les ailes manquant de cel. lule cubitale interne, par l'abdomen épais, ovale, ayant le pédoncule long, grêleet re- courbé, et les deuxième et troisième seg- mens réunis; et la tarière nullement sail- Jante. La seule espèce connue appartenant à ce genre est le AGRIOTYPUS ARMATUS. Wazx., Curt, Illust., n. 389. PEZOMACHUS, GRAvVENH,; Gelis, Taux. Ce genre se distingue facilement de tous lesautres, par le corps grêle.— La tête ré- trécie postérieurement, — Le thorax gib- beux, presque cylindrique, ayant les diver- ses intersections très-profondes. — L’écus- son en triangle obtus ou presque carré. — Les ailes très-courtes ou rudimentaires , et par l’abdomen pédonculé, ovalaire, pres- que aussi long que la tête et le thorax réu- nis. — Et la tarière saiïllante, assez courte. M. Gravenhorst décrit vingt-neuf espé- ces de ce genre; quelques-unes d’elles sont les À. PEZOGMACHUS NIGRO-CINCTUS,. Ichneumon Pedicularius, Panz., Faun. Germ., fasc. 81, tab. 43.— Pezomachus nigro-cinctus, GRAVENH., Ichneumon, t. IT, p- 880, n, 293, — Long. 2 à 3 lig.— Corps PHYTODIETUS. noir ; palpes d’un brun blanchâtre ; anten- pes ayant leurs cinq ou sept premiers arti- cles roux, les huitième, ou neuvième à on- zième blancs ou d’un jaune pâle, et les autres bruns en dessus et plus ferrugineux en dessous ; prothorax d’un fauve roussâtre ; le métathorax ayant deux tubercules assez aigus, etquelquefois d’un brun roussâtre ; écusson fauve ; ailes extrêmement étroites, velues, sans nervures apparentes ; pattes d’un roux testacé, avec l’extrémité des cuisses postérieures noire ; abdomen noir, avec la base et l’extrémité roussâtre. — Cette espèce se trouve en France et en Allemagne ; on la_rencontre quelquefois aux environs de Paris, courant à terre dans les forêts sablonneuses, 2. PEZOMACHUS PEDESTRIS. Ichneum. Pedestris, Fagr., Syst. Piez., p- 534, n. 100.—Ouiv., Encyclop. Méth., 1. VII, p. 204, n. 200. — Cryptus Pedes- tris, Fagn., Syst. Piez., p. 92,n. 401, — GRAVENH., lchneumon , t. II , p. 882, n. 294.— Long. 14 lign., + à 2 lig. — Corps noir; antennes rousses à la base ; thorax rugueux à sa partie postérieure ; ailescom- plètement rudimentaires, de couleur blan- châtre ; pattesrousses, avec l’extrémnité des cuisses et des jambes noirâtre; abdomen noir, le premier segment ayant une tache rousse ; les deux autres entièrement roux, le troisième bordé de brun, les autres noirs, les derniers ayant leur bord postérieur lé- gèrement blanchâtre. — Cette espèce se rencontre assez fréquemment dans la plus grande partie de l’Europe. 3. PEZOMACHUS AGILIS. Ichneumon Agilis, Fazr., Syst. Piez., p. 344, n. 97. — Cryptus Agilis, cjusd., Loc. cit. p. 95.—Ichneumon agilis., O1iv., Encyclop. Méthod.,t. VIT, p. 204, n. 196. — Waix., Faun. Paris., t. 11, p. 66, - n. 85. — Decerr, Mém. vour servir à l'Histoire des Insectes, 1. Il, p. 903, n. 17, tab. 31, fig. 18. — Pezomachus Agilis, GRAvEN&., lchneumon, t. 11, p. 894, n. 303. — Long. 1 lig. = a 2 lig, — Corps noir; antennes roussâtres , avec leur extrémité plus obscure ; thorax ayant dans la femelle un petit tubercule latéral rougeâtre ; rudi- mens des ailes blanchâtres ; pattes roussä- tres, variant du fauve ou brunâtre; abdo- men noir, ayant le premier segment quel- quefois le second bordé de brun. — Cette espèce est la plus commune du genre, on la trouve fréquemment dans toute l'Eu- 315 rope, elle offre un grand nombre de va- riélés qui consistent dans les antennes, les pattes et l’abdomen, dont la couleur varie, soit en partie soit en totalité, du noir au roux, ou au brun. 41. PEZOMACHUS FORMICARIUS. Mutilla Formicaria, Lix., Faun. Suec., n. 1728 ; ejusd., Syst. Nat., p. 968, n. 10. — Cryptus Formicarius, Far. » Syst. Piez., p. 92, n. 102.—Ichneumon Formi- carius , OLiv., Encyclop. méth.,1t. VII, p.205, n, 201.— Pezomachus Formicarius, GRAVENH., Ichneumon , t. II, p. 945, n. 308. — Long. 2 lig. — Corps noir; les parties de la bouche d’un roux brunâtre ; antennes ferrugineuses, plus . brunâtres vers leur extrémité, ayant leur premier article noir en dessus ; thorax roux, ayant la partie supérieure du métathorax bru- nâtre; pattes rousses ; abdomen ayant son premier segment de cette dernière couleur, les autres noirs, bordés de roux. — Cette espèce se trouveen France, on la rencontre quelquefois aux environs de Paris, dans les endroits sablonneux, mais elle y est rare, je l’ai trouvée dans la forêt de Montmo- rency. PHYTODIETUS, GRAYENH. Ce genre se distingue des Cryptus et des derniers genres par les antennes lon- gues et grêles, quelquefois plus longues que le corps. — L’écusson triangulaire plus ou moins convexe, etterminé en pointe obluse. — Les ailes assez grandes, avec une cellule cubitale intermédiaire triangu- laire, petite, quelquefois nulle, — Et l’ab- domen pédonculé, court, et à premier seg- ment lisse. PREMIÈRE DIVISION. Phytodietus, Gravexn. Paltes et'antennes longues et grêles, — Abdomen presque sessile, à tarière saillante. 1. PHYTODIETUS CORVINUS, GRAVENH. , lchneumon , t. 11, p. 937, n. 520.—Long. 4 lig.—Corps noir; tête avancée, avec les palpes et le milieu des mandibules jaunâtres ; ailes transparentes, tirant un peu sur le brunâtre ; pattes rous- ses avec les hanches noires; l’extrémité des jambes et les tarses postérieurs d’un brun noirâtre ; abdomen fusiforme, un peu ® ge 316 comprimé vers l'extrémité , avec la tarière presque aussi longue que l’abdomen. — M. Gravenh. indique cette espèce comme provenant de la Volhynie. DEUXIÈME DIVISION. Ischnoceros, GRAVENH, Antennes très-grêles. — Abdomen à pe- doncule plus long, avec le premier seg- ment trés-lisse. 2, PHYTODIETUS RUSTICUS. Ichneumon Rusticus, Foucroy. © p.429, n. 95. —- Cryptus (Ischnoceros) Rusticus, GRAvVENS., Jchneumon , t. Il, p. 951, n. 327. — Long. 4 à 6 lig. — Antennes bruves ou noirâtres, droites dans le mâle, et enroulées à l’extrémité dans la femelle ; thorax noir, cylindrique, avec quatre épi- nes droites sur le métathorax ; ailes transpa- rentes, légèrement enfumées ; pattes rous- ses, avecles jambes et les tarses postérieurs noirâtres ; abdomen beaucoup plus long et plus étroit que le thorax dansle mâle , et plus ovalaire et moins long dans la femelle. — Cette espèce se trouve en France, en Allemagne, en Italie, pendant l'été, où elle voltige ordinairement sur des ombelli- fères. TROISIÈME DIVISION. Nematopodius, GRAVENH. Pattes et antennes grêles, — Abdomen pédonculé à premier segment étroit et li- néaire, 3. PHYTOPIETUS FORMOSES. Cryptus ( Nemalopodius ) Formosus , GRAVENB. , {chneumon .t. 11, p. 957, n. 329. — Long. 3 à 4 lign. — Tête avec Ja face, les parties de la bouche, les bords des yeux d’un blanc jaunâtre ; mandibules ayant leur extrémité ferrugineuse ; anten- nes droites et filiformes, avec leurs dix- septième et dix-huitième articles blanchà- tres ; thorax cylindrique, avecle prothorax noir, ayant son bord antérieur, et une ligne longitudinale blanchätres ; la poitrine, les côtés du thorax , une tache en arriére de l’écusson d’un roux testacé ; écusson blanc, avec son extrémité rousse ; ailes petites, diaphanes et irisées; pattes testacées ; ab- domen allongé, renflé à l’extrémité , ayant les troisième , quatrième et cinquième seg- inens d’un brun noirâtre , tous ayant leur bord antérieur blanchâtre. — France, Al- lemagne, rare. PIIYTODIETUS. QUATRIÈME DIVISION. Mesochorus, GRAvENH. Antennes simples. — Ailes à seconde cellule cubitale grande et de forme rhom- boïdale. — Abdomen pédonculé, avec l’extrémité appendiculée, — Tarière sail- lante, mais trés-courte, 4. PHYTODIETUS SPLENDIDULUS, Cryptus (Mesochorus} Splendidulus, Gravens., Ichn. , t. 11, p. 964. — Long. 1 lig. à 2 lig. .—Tète jaune, avec la par- tie supérieure d’un brun noirâtre, une ta- che sur la face, et les bords des yeux rous- sâtres ; antennes un peu plus longues que le corps, de couleur brune, avec leurs pre- miers articles jaunâtres; thorax ayant les bords latéraux antérieurs et quelquefois une ligne en avant des ailes, d’un roux testa- cé ; ailes diaphanes ; pattes d’un jaune pâle; les postérieures ayant la base des hanches et des jambes et l’extrémité des tarses brunâtres ; abdomen à peu près de Ja lon- gueur de la tête et du thorax dans le mâle, ovalaire et tronqué à l’extrémité, avec le second segment bordé de jaunâtre , le troi- sième de cette dernière nuance, le quatriëé- me variant du testacé au noirâtre , les au- tres bruns ; celui de la femelle plus ovalaire et plus épais que dans le mäle, mais à peu près de la même couleur. Cette espèce présente un assez grand nombre de variétés dans les taches de la tête et du thorax, et dans la couleur des pattes." — Cette espèce se trouve dans une assez grande partie de l’Europe; elle est rare aux environs de Paris. CINQUIÈME DIVISION. Plecticus, Gray. Pattes et antennes grêles. — Ailes à seconde cellule cubitale oblitérée. — Ab- domen presque sessile ou subpédonculé. 5. PHYTODIETUS ALBIPALPUS. Cryptus (Plectiscus) Albipalpus, Grav:, Ichn., 1. 11, p.986, n. 343.—Long.A lig. Là 2 lig. — Noir; tête, avec les parties de la bouche jaunâtres, et ayant dans la femelle une tache brune ou testacée sur la face , et une autre trés-pelite au-dessous de chaque antenne ; antennes de la longueur du corps, ayant leurs trois ou quatre premiers arti- cles jaunâtres en dessus: ailes diaphanes ; pattes d’un jaune clair, avec les tarses et l'extrémité des jambes postérieures brunà- PIMPLA. ‘res ; abdomen ayant les deuxième et troi- sième segmens testacés dans le mäle, le deuxième noir dans la femelle, avec la partie inférieure testacée, et le troisième noir , avec la base testacée, — Trouvé en Allemagne et en Italie, PIMPLA, Fapr., LATR., GRAY. Antennes extrêmement longues. — Tête transversale, — Ecusson triangulaire ou sub- orbiculaire.— Abdomen convexe et sessile. — Tarière toujours saïllante et longue. Ce genre, qui se distingue facilement de tous les précédens par les caractères qu’il présente, a été divisé par M. Gra- venhorst en plusieurs divisions ou sous- genres, que nous adopterons tels qu'ils ont été établis par ce savant, qui a fait une étude si approfondie de la famille des Zch- neumouiens. Les espèces indigènes sont nombreuses, mais les exotiques le sont beaucoup moins. PREMIÈRE DIVISION. Glypta, Gray. Ailes à seconde cellule cubitale nulle. — Abdomen ayant sur les segmens intermé- diaires deux lignes obliques imprimées. — Tarière longue. 4. PIMPLA VULNERATOR. Pimpla (Glypta) Vulnerator, GRAVENH., Ichn., t. 111, p. 41, n. 3. — Long. 3 à 4 lig. —Corps noir ; labre ferrugineux ; antennes plus longues que le corps, ferrugineuses, avec le premier article noir; ailes diapha- nes, tirant sur le brunâtre ; pattes fauves, avec les hanches noires, les postérieures, ayant un anneau bleuâtre sur les jambes, leur extrémité et les tarses noirâtres ; abdo- men ayan! les trois premiers segmens d’un brun rougeäâtre, et quelquefois cette nuan- ce s'étend sur les autres segmens. — Cette espèce a été trouvée en France, en Alle- magne, en Piémont, etc. 2. PIMPLA MENSURATOR. Fagr., Syst. Piez., p. 114, n. 8. — Ichneumon Mensurator, Ourv., Enc. méth., t. VII, p. 491, n. 438.— Pimpla (Glypta) Mensurator, GRrAv., Jchn., t. III, p. 21, n. 9. — Long. 2 lig, : à 4 lig. — Corps noir ; antennes brunes ou noirâtres, de la longueur du corps dans le mâle, et un peu plus courtes dans la femelle ; thorax con- vexe, ayant un point blanc à la base des ailes; ailes transparentes, enfumées; pat- tes grêles, roussâtres, avec les jambes pos- Vrieures pâles à la base, et brunes à l’ex- 317 trémité et au-dessous de la base ; abdomen ovalaire, avec ses trois premiers segmens bordés de roux, le second presque entière ment roussâtre, avec un petit triangle noir sur le dos et de chaque côté; tarière de la femelle ordinairement plus longue que l'abdomen. — Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris, en Allema- gne, en Angleterre, en Piémont, etc. DEUXIÈME DIVISION. Lissonuota, GRAv. Lampronota, Curr. Aïles à seconde cellule cubitale oblité- rée. — Abdomen lisse. — Tarière longue. 3. PIMPLA SETOSA. Ichneumon Setosus, Fourcrox , Ent. Par... t, 11, p. 395, n. 6. — Georr., Hist. des Ins., t. 11, p. 324, n. 6.—Oruiv., Enc. méth. t. VII, p. 206, n. 4. — ScHœrrFEr, Icon. , tab. 50, fig. 5. — Tchneumon Mani- festator, Suzz., Kentz., tab. 48, fig, 447, — Pimpla (Lissonota) Setosa, GRAVENH., Ichn UM p.55, n 44 — Long. 7 à 9 lig. — Corps noir ; antennes presque fili- formes , sensiblement plus grêles et recour- bées vers l’extrémité; thorax convexe; ailes diaphanes et enfumées; pattes longues, fauves, avec les hanches noires, et les tar- ses postérieurs bruns ou noirâtres ; abdo- men un peu plus long et un peu plus étroit que la tête et le thorax, ayant le premier segment légèrement canaliculé, et le troi- sième quelquefois brun ; tarière de la lon- gueur du corps. d’un brun noirâtre. — Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; on la rencontre assez fréquemment aux environs de Paris. 4. PIMPLA MACULATORIA. Bassus Maculatorius, Fagr.. Syst. Piez., p. 96, n. 9. — Ichneumon Maculatorius, Ouiv., Enc. méth.,t. VII, p.172, n. 39.— Pimpla (Lissonola) Maculatoria, Gray., Ichn.,t. LIL, p. 66, n.33.— Long, 4 lig.— Corps noir ; tête, thorax et écusson tachetés de jaune ; ailes ayant une tache brune à leur extrémité; pattes rousses, avec les hanches et les trochanters tachetés de noir ; abdo- men ayant plusieurs segmens bordés de jaune ; tarière guère plus longue que l’ab- domen, Cette espèce offre un grand nombre de variétés, dans la disposition des couleurs de la tête, du thorax et même des pattes. — Elle se trouve dans une grande partie de l’Europe, et elle nest pas trés-rare aux environs de Paris. 318 TROISIÈME DIVISION. Polysphincta, Gnav. Ailes à seconde cellule cubitale nulle, — Abdomen à segmens sillonnés transversa- lement.— Les deux derniers ayant dans les femelles un sillon longitudinal. 5. PIMPLA TUBEROSA. Grav., Ichn., 1, 111, p. 415, 0. 62. — Long. 3 à 4lig. — Corps allongé etcylin- drique; palpes blanchâtres; antennes un peu plus courtes que le corps; thorax gib- beux, ayant la partie antérieure blanché- tre; écusson à extrémité jaunätre; ailes presque entièrement diaphanes; pattes an- térieures roussâtres ; les hanches et les tro- chanters intermédiaires tachetés de brun, les postérieurs brunes on tachetées de brun, avec la base des jambes blanchâtre ; abdomen cylindrique, ayant les bords de chaque segment un peu élevé, avec un tu- bercule latéral ; tarière un peu plus courte que l’abdomen. — Allemagne, Itilie, France, Angleterre. QUATRIÈME DIVISION. Schizopyga, Gray. Ailes à seconde cellule cubitale nulle. — Abdomen à segmens sillonnés transver- salement, fendus par un sillon chez les femelles. — Pattes courtes et assez épaisses. — Tarière courte. ; 6. PIMPLA PODAGRICA. GBaAveng., Jchn., t, 111, p. 127, n. 68. — Long. 2 lig. : à 3 lig. 1. — Noir; an- tennes fauves en dessous, et plus jaunâtres à la base dans le mäle, plus longues dans la femelle , recourbées à l’extrémité , bru- nâtres, avec leur premier article jaune; ailes entiérement diaphanes dans le mâle, et un peu enfumées dans Ja femelle ; pattes épaisses, rousses, avec les cuises tachetées de noir ; les jambes et les tarses des posté- rieures annelés de blanc et de noir ; abdo- men long et étroit, un peu plus long que le thorax dans la femelle ; le premier seg- ment ayant deux lignes longitudinales éle- vées. —France, Allemagne, Italie, etc. CINQUIÈME DIVISION. Clistopya, Gray. Antennes grêles. — Ailes à seconde cel- lule cubitale nulle. — Abdomen à segmens sillonnés transversalement; les derniers entiers dans les femelles. PIMPLA. 7. PIMPLA INCITATOR. Fasr., Syst. Piez., p. 417, n. 24, — Grav., Ichn., 111, p. 434, n.72.—Long. 4 lig. — Tête, avec le labre roux, les pal- pes et les bords des yeux blanchâtres ; an- tennes d’un brun ferrugineux:; thorax ta- cheté de brun et orné de lignes jaunes; écusson à extrémité jaune; aïles diaphanes; pattes fauves, les postérieures tachetées de brun; abdomen cylindrique, avec es sixième et seplième segmens brunûtres; tarière de la moitié de la longueur de l’ab- domen. — France, elc. SIXIÈME DIVISION. Pimpla proprement dits, Gray. Ailes à aréole triangulaire. — Abdomen à segmens sillonnés transversalement ; les derniers fendus par un sillon longitudinal chez les femelles, — Tarière assez longue. 8. PIMPLA FLAVICANS. Fasr., Syst. Piez., p. 119, n. 33. — Ichneumon Speculator, Scop., Faun. Carn.,n.'753.—Ozrv., Enc. méth., tY1I, p. 213,n. 36. — Ichnenmon Quadripunc- tatus, Ouiv., Enc. méth.,t. VII, p. 225, n. 402. — Ichneumon Nigroculus, ejusd., loc. cit., n. 401. — Ichneumon Crassipes, ejusd., loc. cit,, p. 198, n. 470. — Rossi, Faun, Etrusc., n. 787. — Ichneumon Va- rius, OLiv., loc. cit., p. 197, n. 1466, — Ichneumon Melanops, ejusd., Loc, cit., p. 223, n. 100. — Cryptus Variatorius, Fazr., Syst. Piez., p. 78, n. 31.—Pimpla Flavicans, Grav., Ilchn., t. 11i, p. 44, D. 74. — Long. 3 à 7 lig. — Corps fauve; tête plus ou moins jaune, avec le sommet roussâtre, et l’extrémité des mandibules noirâtre ; antennes d’un fauve ferrugineux; thorax orné de taches, de points et de li- gnes noires plus ou moins grands ; écusson jaune ou fauve ; ailes transparentes, tirant sur le jaunâtre ; pattes fauves, ayant quel- quefois quelques taches brunes ou noirà- tres; abdomen cylindrique, plus long chez le mâle que chez la femelle , ayant les pre- miers segmens ornés d’une ligne transver- sale ou de deux points noirs. Cette espèce offre un grand nombre de variétés qui différent entre elles par la dispo- sition des tarses, du thorax et de l’abdomen, et même des pattes ; aussi plusieurs aûteurs en ont-ils fait des espèces différentes, d’a- prés ce seul caractère, qui ne permettroit pas même d’assigner une limite à chaque variété. -PIMPLA, Elle est très-commune dans presque toute l’Europe; on la rencontre très-fré- quemment aux environs de Paris. M. Gra- venhorst l’a observée sortant de la Chenille du Papillon grande tortue (Vanessa Po- lychloros). 9. PIMPLA STERCORATOR. G' FaBr., Syst. Piez., p. 117, n. 22. — ® Pimpla Pennator, Fagr., Syst. Piez., P. 116, n. 17. — Jchneumon Visitator, Scor., Faun. Carn., n. 750.—Oriv., Enc. méth.,t. VII, p. 213, n. 34. —Ichneumon Inquisitor, Scop., loc. eit., n. 754. — Ichneumon Perquisitor, Oxiv., loc, cit., p. 213, n. 37. — Georr., Hist. des Ins., t. II, p. 351, n. 67.—Pimpla Stercorator, Grav., Ichn., 1. 11I, p.186, n. 92.— Long. 2 lig. :à 4 lig, — Corps noir; tête avec la face et le chaperon jaunes; antennes noi- res, testacées en dessous, ayant leur pre- mier article jaune dans le mâle; thorax ayant un point blanchätre à la base des ai- les ; ces dernières plus ou moins enfumées, avec le stigma brun ou noirâtre ; pattes rousses, avec les jambes plus pâles; les hanches antérieures noires à leur base ; les jambes postérieures blanchâtres, noires au- dessous de la bare et à lextrémité; abdo- men plus long dans le mâle que dans la fe- melle, entièrement noir, avec les bords des segmens élevés et très-brillans ; tarière de la longueur de l’abdomen. — Cette es- pèce est répandue dans la plus grande par- tie de l’Europe; elle offre quelques variétés dans la couleur des pattes. 10. PIMPLA TURIONELLÆ. Ichneumon Turionellæ, Linx., Faun. Suec., n. 1615 ; ejusd., Syst. Nat., p. 935, n. 40.—Oriv., Enc. méth., t. VII, p. 189, n. 1430, WALKkEN., Faun. Paris., t. II, p. 61, n. 60. — Georr., Hist. des Ins., t. II, p. 327, n. 43. — Ichneumon Genicu- latus, Oziv., loc. cit., p. 207, n. 5. — Cryptus Turivonellæ , Fasr., Syst. Piez., p. 87, n. 72.—Pimpla Turionellæ, Grav., Ichn.,t. 11], p. 492, n. 93. — Long. 2 a 4 lig. — Corps noir; palpes d’un jaune plus ou moins brunâtre; antennes grêles, _noires dans le mâle, avec le premier arti- cle blanchâtre en dessous; les premiers ar- ticles noirs dans la femelle, et les autres ferrugineux; ailes plus ou moins enfumées; pattes fauves ; les jambes antérieures ayant un anneau blanc vers la base des jambes ; les hanches antérieures noires à la base, les intermédiaires tachetées de noir; les 319 pattes postérieures ayant les genoux bruns: les jambes noires, avec un anneau blanc ; abdomen lisse, entiérement noir, ayant quelquefois le bord antérieur des segmens brunâtre, — Cette espèce , que l’on trouve dans toute l’Europe, n’est pas rare aux en- virons de Paris. 11. PIMPLA INSTIGATOR. d' Ichneumon Inguinalis, Ourv., Enc. méth. t. VIL, p. 207, n. 6. — /chneumon Instigator, Panz., ad Schæff., t. CV, fig. 5. — © Ichneumon Compunctor , Panz., ad Schæff., tab. 20, fig, 7.—Ichneu- mon Compunctor, Ouxv., loc. cit. , p. 224. D. 87. — Ichneumon Fornicator, ejusd., loc. cit,,-p. 129, n. 126. — Rossi, Faun. Etrusc., n. 766. — Cryptus Instigator, Fazs., Syst. Piez., p. 85, n. 61.—Pimpla Instigator, Grav., Ichn., t. 1H, p. 216. n, 103. — Corps noir; ailes plus où moins enfumées; pattes roussâtres, avec les han- ches et les trochanters noirs ; ainsi que les tarses postérieurs; abdomen entièrement noir ; tarière de la moitié de la longueur de l’abdomen. Cette espèce est commune dans presque toute l’Europe ; elle a été observée parasite des chenilles du Dicranura Erminea et du Gonoptera Libatrix (Ordre des Lépi- doptères). SEPTIÈME DIVISION. Ephiatites, GRAVENH. Ailes à aréole triangulaire. — Abdomen allongé, souvent tuberculé , avec les der- niers segmens fendus, chez les femelles, par un sillon longitudinal. — Tariére lon- gue. Le type de-cette division est le 42. PIMPLA MANIFESTATOR. Ichneumon Manifestator, Linx., Faun. Suec., n. 1608; ejusd., Syst. nat. 1 II, p. 934, n. 2. — Surz., tab, 18, fig. 417.— Scop., Faun. Carn., n.751.— Rossr, Faun. Etrusc., 1. 11, n. 763.—Ouiv. Enc. méth., t. VII, p. 186, n. 412. — Panz.. Faun. Germ., fase. 19, tab. 21. — Waix., Faun. Paris., t. 11, pr 59, n. 54. — Larr., Hist. des Crust. et des Ins., tr XIII, p. 481, n. 10.—Pimpla Manifestator, Fasr., Syst. Piez., p. 113, n. 3. — GRAvEN—., Ichn., t. LI, p. 232, nr 107. — Long. 6 à 45 lig. — Corps noir; labre et palpes d’un brun ferrugineux ; antennes noires ; (horax ayant un petit point testacé à la base des ailes; 320 ces dernières plus ou moins enfumées ; pattes longues, roussälres, avec les jambes postérieures noirâtres ; abdomen d’un brun noirâtre ou entiérement noir, ayant les seymens du milieu fort longs. ; Espèce 1rés-commune aux environs de Paris et dans la plus grande partie de l’Eu- rope. HUITIÈME DIVISION. Rhyssa, Gray. Thorax ridé transversalement sur Je dos. — Ailes à seconde cellule cubitale triangu- Jlaire. — Abdomen long, avec les derniers segmens fendus dans les femelles. — Tarière longue. Le type de cette division est le 43. PIMPLA PERSUASORIA. Ichneumon Persuasorius Lainx., Faun. Suec., n. 4553; ejusd., Syst. Nat.,t. 11, p. 932, n. 16. — DEGÉER, Mém. pour ser- vir à l'Hist des Ins., t. 1, tab. 36, fig. 8. — Suzz., tab. 26, fig. 42 el 143. — Panz., Faun. Germ., fase. 49, tab. 18. — OLiv., Enc. méth.,t. VI, p, 172, n. 42.— War. Faun. Paris.,t. 11, p. 54, n. 27.—LaTR., Aist. des Crust. et des Iis., t. XIII, p. 481. — Pimpla Persuasoria , Fazr., Syst. Piez., p. 412, n. 4.—Grav., Ichn., t. I, p. 267, n. 417. — Long. 6 à 14 lig. — Corps noir; tête avec les yeux bordés de blanc ou de jaunâtre, et la face de cette dernière couleur dans le màle; antennes d’un brun ferrugineux, avec leur premier article noir ; thorax cylindrique, avec une tache latérale et deux points en dessus , une ligne en avant des ailes, un point au-des- sous , la suture latérale entre le prothorax et le mésothorax. et une ligne transversale sous l’écusson , de couleur Planche : ces ta- ches quelquefois plus ou moins réunies ou oblitérées suivant les individus; écusson ayant une grande tache blanche; ailes transparentes , enfumées; pattes fauves , avec les jambes et les tarses postérieurs bruns; abdomen ayant deux taches latérales blanches sur les segmens intermédiaires; tarière un peu plus longue que tout le corps. — Cette espèce paroît commune dans toute l'Europe; on la rencontre fréquemment aux environs de Paris. + PELTASTES. NEUVIÈME DIVISION. Trachyderma, Gray. Ecusson gibbeux.— Ailes à seconde cel- lule cubitale triangulaire. — Pattes assez épaisses. — Abdomen allongé et raboteux. Cette division est établie sur une espèce qui nous est inconnue, 44. PIMPLA SCABRA. # Pimpla (Trachyderma) Scabra, Gray., Ichn.,t. IL, p. 285, n. 424.—Long. 6 lig. — Noir; ailes transparentes ; enfumées, avec le stigma et Ja nervure radiale d’un brun ferrugineux; pattes d’un fauve rous- sätre , avec les derniers articles des tarses bruns. PELTASTES, Izure.; Metopius, Panz., GRAVENH.; Crypturus, Lam.; Ichneumon, FaBr.,OLiv. Tête courte et large, avec la face con- cave. — Antennes de moyenne longueur, assez épaisses, droites où un peu recourbées vers l’extrémilé. -- Mandibules larges à la base, barbues au côté extérieur et à Ja par- tie supérieure, et ayant à la base une dent en augle obtus; thorax convexe; ailes à seconde cellule cubitale grande; pattes à cuisses postérieures un peu renflées ; écus- son carré, avec les angles postérieurs aigus ; abdomen sessile, convexe et presque cylin- drique, couvertde points serrés assez épais. — Tarière nullement saillante. N On ne connoît de ce genre que quelques espèces indigènes; celle que l’on peut con- sidérer comme le type est le PELTASTES NECATORIUS. Ichneumon Necatorius, FaBr., Syst. Piez., p. 62, n. 42.—Peltastes Necatorius, Izxic., in Ross. Faun., 1. 1], p, 55. — Metopius Necatorius, Paxz., Revis., t. IT, p. 79. — Jchneumon Vespoides, Panz., Faun. Germ., fase. 47, tab. 19.—Metopius Necatorius, Grav., Ichn., t. 11, p. 292, n, 2. — Long. 5 à 7 lig.—Corps noir ; tête ayant les côtés jaunes, quelquefois la face de cette couleur, avec une tache noire au milieu ; antennes noires, ayant un plus ou moins grand nombre d’articles tirant sur le ferrugineux ; thorax couvert d’un léger du- vet blanchâtre, plus serré sur les côtés, ayant une ligne en avant des ailes, une au- tre au-dessous, deux points ou taches sur le mésoihorax, une tache latérale et deux pelits points près l’écusson, de couleur BANCHUS. jaune; écusson noir, avec l’extrémité jaune; ailes transparentes, plus ou moins enfu- mées; pattes noires, tachetées de jaune ; abdomen ayant les cinq premiers segmens bordés.—Cette espècese trouve en France, environs de Paris, et dans une grande par- tie de l'Allemagne. BASSUS, Fazr., GRay.; ” Ichneumon et Ophius, Far. Ge genre se distingue surtout des autres de cette famille, par l’abdomen sessile et comprimé, avec le premier segment linéai- re et aplati, et les derniers segmens com- primés chez les femelles; l’écusson trian- gulaire, terminé en pointe plus ou moins obtuse. M. Gravenhorst forme trois divisions ou sous-genres dans les Bassus. PREMIÈRE DIVISION. Bassus proprement dits. & Antennes et pattes assez gréles. — Ailes à seconde cellule cubitale oblitérée ou triangulaire. — Tarière un peu saillante. M. Gravenhorst décrit vingt-six espèces de cette division; la plus commune est le 4. BASSUS LÆTATORIUS. Ichneumon Lætorius, Fasr., Syst. Piez., p. 63, n. 45. —Lare., Hist. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 485, n. 21. — Orrv., Enc. méth., t. VEL, p.173, n.47.—Panz., Faun. German., fase. 19, tab. 49. —Jue., Hym., p. 116. — Bassus Letatorius, Panz., Revis., p. 74.—Grav.,Ichn., t. III, p. 353, n. 26. — Long. 2 à 3 lig. — Noir: la tête, ayant les bords des yeux blancs ; l'extrémité des mandibules noire, et les palpes jaunâtres ; antennes noires en des- sus, et ferrugineuses en dessous; thorax avec une tache ou une ligne en avant des ailes, une petite ligne au dessous, et une autre prés l’écusson, blanches ; l’écusson de la même couleur; ailes transparentes, plus ou moins enfumées; pattes rousses ; les postérieures , avec les jambes noires, ayant leur extrémité rousse, et un large anneau blanc; les tarses noirs; abdomen roux dans son milieu, ayant les deuxième, troisième et quatrième segmens marqués d’une ligne transversale enfumée, Cette espèce est commune dans presque toute l’Europe ; elle voltige sur les grami- Ixs, IV, 321 nées et différentes ombelliféres, et est as- sez rare aux environs de Paris. DEUXIÈME DIVISION. Orthocentrus, Gray. Ailes à seconde cellule cubitale ordinai- rement quinquéangulaire. — Pattes assez épaisses. — Tarière à peine saillante. 2. BASSUS ANOMALUS. Grav., Ichn., t. II, p. 360, n. 27. — Long. 1 lig. £ à 2 lig.— Noir; la tête, avee la face proéminente et les côlés jaunes ; antennes brunes en dessus et jaunes en des- sous; thorax avec sa partie antérieure, une tache avant les ailes, et une autre au-des- sous, d’un jaune pâle; ailes diaphanes et irisées ; pattes antérieures d’un jaune pâle; les postérieures un peu renflées, fauves, avec la base des jambes plus pâle ; abdo- men ayant les deuxième, troisième et qua- trième segmens bordés de jaune roussâtre. — Angleterre. Rare. TROISIÈME DIVISION. Euceros, GrAv.; Eumesius, Westrw. Antennes renflées dans leur milieu. — Ailes à seconde cellule cubitale nulle. On ne connoît qu’une espèce de cette division ; c’est le 3. BASSUS CRASSICORNIS. Bassus (Euceros) Crassicornis, Grav., Ichn., t. 11, p.370, n. 35.— Long. 3 lig. :, — Corps noir ; tête jaune , avec le sommet noir ; autennes ayant leurs dix premiers ar- ticles ferrugineux en dessous; les sept sui- vans jaunâtres, avec un point marginal noir, les suivans ferrugineux, et les der- niers bruns : thorax ayant deux lignes dor- sales, une tache au-dessous, et une autre près de l’écusson, d’un jaune pâle ; ailes diaphanes et irisées ; pattes antérieures d’un fauve jaunâtre; les postérieures noires, avec l’extrémité des hanches blanchâtre, et la base des jambes testacée; abdomen ayant les cinq premiers segmens bordés de blanc. — Trouvé près de Dresde, et aussi en Angleterre, BANCHUS, Fasr., LAaTR., GRAv.; Ichneumon, Linx. Tête transversale, un peu plus étroite que le thorax. — Antennes se recourbant 21 322 a l'extrémité, — Thorax convexe. —Ecus- son triangulaire, terminé en pointe obtuse. — Ailes grandes. — Pattes assez longues. — Abdomen comprimé latéralement, ses- sile ou subpédonculé. Ce genre ne renferme pas un très-grand nombre d'espèces, il se distingue surtout des autres Ichneumoniens par la forme de l'abdomen. PREMIÈRE DIVISION. Banchus proprement dits, GRav. Ailes à seconde cellule cubitale presque rhomboïdale. — Abdomen sessile ou pres- que sessile.—Tarière cachée. À. BANCHUS VOLUTATORIUS. Ichneumon Volutatorius, Linn., Faun. Suec.,n. 4594 ; ejusd., Syst. Nat., p. 932, ni 44. —Orive; Enc. meth,, t, VIL, p.170, n.33. — Ichneumon Pictus, Larr., Hist. des Crust. et des Ins., t XIII, p. 483, n. 47. — Bunchus Pictus, Fasr., Syst. Piez., p. 129, n. 42.— Grav., Jchn., t. 111, p. 280, n. 3 — Long. 3 lig. + à 5 lig. — Tête , avec les bords externes des yeux, la face et le labre jaunes , une ligne longitudi- nale noire sur la face; les mandibules fer- rugineuses dans leur milieu, et les palpes noirs ou ferrugineux; antennes plus courtes que le corps dans le mâle, ayant leur pre- mier article noir en dessus et jaune en des- sous, et les suivans d’un roux testacé ; celles de la femelle plus longues que celles du mâle , brunes ou ferrugiveuses en des- sus et jaunâtres en dessous ; thorax tacheté de jaune ; écusson jaune, muni d’une très- petite épine droite, et de couleur noire ; ailes diaphanes, tirant sur le fauve; pattes jaunes, tachetées de noir à leur base; ah- domen ayant tous les segmens bordés de jaune, et les derniers quelquefois entiére- ment jaunes. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe ; mais elle est peu com- mune aux environs de Paris. DEUXIÈME DIVISION. Exetastes, Gray. Ailes à seconde cellule cubitale triangu- laire ou rhomboïdale.—Abdomen presque sessile ou peu pédonculé. — Tarière sail- lante, mais très-courte. 2. BANCHUS FORNICATOR. Fann., Syst. Piez., p. 127, n. 3. —: BANCHUS. Gnav., Ichn., t. II, p. 402, n. 40.—Long. 5 lig. làa7lig., — Corp noir ; antennes re- courbées à l'extrémité, de la longueur du corps dans le mâle, et un peu plus courtes dans la femelle ; thorax convexe; écusson tuberculé; ailes transparentes , plus ou moins enfumées; pattes longues, fauves, avec les hanches et les trochanters noirs ; les postérieures ayant ordinairement l’ex- trémité des jambes et les tarses noirs ; ab- domen fusiforme, à peu près de la lon- gueur de l'abdomen, ayant deux tubercules latéraux situés sur le premier segment ; ta- riére courte. — Cette espèce se trouve en France, en Allemagne, etc. | 3. BANCHUS LÆVIGATOR. Ichneumon Lœvigator, Vic, p. 493, n.487.—Ouiv., Enc. méth.,t, VII, p.216, n. 55. — Banchus (Exetastes) Lœvigator, Grav., Ichn:, t. ILE, p. 424; n. 23. — Long. 4 lig. + à 5 lig. —- Noir; thorax gib- beux ; ailes assez étroites, transparentes et plus ou moins enfumées; pattes longues, roussâtres, avec les hanches et les trochan- ters noirs; les postérieures avec 1euhes d’un brun noïrätre; les tarses de la même couleur, avec leurs deux derniers articles roussâtres ; abdomen noir, avec Son extré- mité brune ou roussètre -ou avec le pre- mier segment noir, les deux suivans ferru- gineux et les autres noirs; la tarière n’ayant guère que le quart de la longueur de l’ab- domen.—Cette espèce se trouve en France et en Allemagne. TROISIÈME DIVISION. Leptobatus, Gray. Antennes et pattes longues el grêles. — Ailes à cellule cubitale intermédiaire , rhomboïdale. — Abdomen presque sessile, comprimé surtout à l’extrémité, —Tarière assezlongue. L. BANCHUS ZIEGLERI. Gnrav., Ichn.,t. 111, p. 434, n. 28: — Long. 5lig. — Noir, avec les ailes enfu- mées ; les pattes noires, avec l’extrémité des cuisses et les jambes antérieures ferru- gineuses ; abdomen ayant ses deuxième et troisiéme segmens d’un brun marron. — Autriche. QUATRIÈME DIVISION. Coleocentrus, Gray. Ailes à cellule cubitale intermédiaire pe- OPHION. tite et triangulaire, — Abdomen presque sessile, très-comprimé à l'extrémité, ayant dans les femelles une valvule ventrale, — Tarière longue. 5. BANCHUS EXCITATOR. Ichneumon Excitator, Scor., Faun. Carn., n. 748.—Ouiv., Enc. méth., t. VIE, p. 212; n. 32. — Panwz., Faun. Germ., fasc. 92, tab. 5, —Banchus (Coleocentrus) Excitator, Grav., Ichn., te AIT, p. 439, n. 3. — Long. 9 à 42 lig. — Corps noir; tête ayant une tache sur la face, et de cha- que côté une petite li jaune ; antennes ayant leurs premiers articles jaunes ou fer- rugineux en dessous; antennes dizphanes, tirant sur le fauve ; pattes rousses, avec les hanches noires et les tarses postérieurs jau- ues; abdomen noir; tarière presque aussi longue que le corps. Cette espèce a été trouvée dans la plus grande partie de l'Europe, en France, en Allemagne , en Angleterre, etc. LA CINQUIÈME DIVISION. Tropistes, Grav. Ailes à cellule cubitale intermédiaire nulle. — Abdomen presque sessile, com- primé,avec le dos caréné.—Tarière longue, M. Gravenhorst a décrit une seule es- pêce de cette division. 6. BANCHUS NITIDIPENNIS, GrAV., Ichn., t. \II, p. 445, n. 3. — Long. 3 lig. — Palpes d’un jaune sale; mandibules d’un ferrugineux obscur dans leur milieu; ailes diaphanes, irisées ; pat- tes fauves, avec les hanches noires ; les an- térieurés ferrugineuses en déssous et à l’ex- trémité; abdomen ayant les deuxième et troisième Segmens jaunâtres, et les suivans. d’un brun noirâtre ; tarière brune. Décrit d’après M. Gravenhorst, quilin- dique comme du Hanovre. SIXIÈME DIVISION. Aroles, Gray. Ailes à seconde cellule cubitale nulle. — Abdomen subpédonculé, à extrémité comprimée. — Pattes antérieures grêles ; les postérieures assez épaisses. — Tarière longue, F D 7. BANCHUS ALBICINCTUS. Grav., Îchn., t 111,-p. 445, n. 34, — 325 Long, 6 à 7 lig. — Corps noir; les parties de la bouche ferrugineuses ; les mandibules seules, noires; antennes ayant leurs arti- cles de quatorze à vingt, de couleur blan- che; ailes transparentes, un peu enfumées; paltes antérieures d’un brun noirâtre, avec les cuisses et les jambes jaunâtres en des- sous ; les postérieures noires, avec la base des jambes , et les articles du milieu des tar- seS blancs; abdomen ayant les deux pre- mers segmens bordés de blanc; tarière rousse. — Portugal. OPHION, Fasr., LaTr., Grav.; Ichneumon, Linx, Antennes filiformes , extrêmement gré- les, — Ailes ayant leur seconde cellule cu- bitale trés petite, ou même complétement oblitérée. — Abdomen pédonculé, très- comprimé , en forme de faucille, et tron- qué au! bout. Les caractères assignés à ce genre le distinguent parfaitement de touslesautresde cette famille ; il renferme un grand nom- bre d’éspéces indigènes, et une quantite assez grande d’espèces exotiques. M. Gravenhorst l’a partagé en plusieurs divisions ou sous-genres, que nous adoptons telles qu’ils les a établies, PREMIÈRE DIVISION. Campoplex, Gray. Ailes à cellule cubitale intermédiaire pe- tite et de forme triangulaire. — Abdomen ayant le premier segment globuleux à sa partie antérieure. 1. OPHION ALBIDUS. Grav., Ichn.,t. III, p. 475. — Long. 2 lig. ; à5 lig. — Tête ayant la face cou- verte d’un duvet soyeux de couleur grisä- tre ; palpes el mandibules jaunes ou ferru- gineuses dans leur milieu ; antennes noires, recourbées à l’extrémité ; thorax convexe ; ailes diaphanes, plus ou moins enfumées ; patles rousses, avec les hanches noires ; les jambes postérieures blanchâtres, noirâtres vers la base et à l'extrémité ; les tarses pos« térieurs noirs, avec la base des ailes blan- châtre ; abdomen assez comprimé, entière- ment noir. . Cette espèce se trouve assez fréquem- ment dans la plus grande partie de l’Eu- rope. 324 2. OPHION INCULCATOR. Tchneumon Inculcator , Linn., Syst. Nat., t. I11,p. 936, n. 49. — Faur., Syst. Piez., p. 339, n. 68.— Ouiv., Enc. méth., 1. VII, p.192, n. 444. — Warck., Faun. Par.,t. 11, p. 62, n. 65.— Long. 2 lig. :. — ‘Tête noire, avec le milieu aes mandi- bules et les palpes jaunâtres, et Ja face soyeuse ; antennes grêles, noires, avec le premier article jaune en dessous; thorax noir, gibbeux; ailes diaphanes; pattes rous- ses, avac les trochanters et la partie infé- rieure des hanches antérieures, d’un jaune päle ; abdomen comprimé , roux, avec son premier segment noir, — Cette espèce se trouve en France, aux environs de Pariset en Allemagne. 3. OPHION PUGILLATOR. Ichneumon Pugillator , Linn., Faun. Suec., n. 1624.—Rossr, Faun. Et., n. 773. Ozrv., Enc. méth., t, VII, p. 492, n. 446. — Ichneumon Falcator, Oziv., loc. cit., p. 495, n. 445. — Ichneumon Occisor, ejusd., loc. cit., p. 224, n. 95. — Ophion Latrator, Fagr., Syst. Piez., p.135, n.23. — Ophion Falcator , ejusd., Loc. cit., .p. 136, n. 28. Wazck., Faun, Par., t. I], p. 74, n. 4. — Ophion Nidulator, Paxz., Faun. Germ., fasc. 100, tab. 45.—Ophion (Campoplex) Pugillator, Grav., Ichn., t. 111,p. 607, n. 402. — Long. 3 à 6 lig. — Tête noire; les palpes el les mandibules bruns ou noirâtres: antennes entièrement poires et recourbées à l’extrémité; tho- rax gibbeux ;ailes diaphanes, plus ou moins enfumées; les postérieures plus obscures que les antérieures ; pattes, avec les cuisses antérieures, et l'extrémité des intermédiai- res de couleur fauve ; les jambes jaunes ou roussâtres ; les postérieures noires à la base et à l’extrémité ; abdomen trés-comprimé, ayantson deuxième segment roux Ou noir, bordé de roux, les troisième et les qua- trième roussâtres, bordés de brun ou de noirâtre ; les cinquième et sixième ayant la base et les côtés bruns ou roussdires; ta- rière très-courte. Cette espèce est commune dans toule l'Europe. DEUXIÈME DIVISION, Paniscus, Gray. Pattes et antennes plus grêles. — Ailes à cellule cubitale intermédiaire triangu- Jaire.— Abdomen comprimé, à dos caréné. -— Tarière courte, OPHION. 4. OPHION GLAUCOPTERUM. Ichneumon Glaucopterus, Lanx., Faun. Suec., n. 1630; ejusd., Syst. Nat., t. I], p. 938, n. 59. — Georr., ist. des Ins., 111, p. 331, n. 23, — Ross, Faun. Et., n. 786. — Ouiv., Enc. méth., t. VU, p. 196, n. 463. — Larr., Hist, des Crust. et des Ins, 1. XII, p. 454, n.149.—Ophion Glaucopterus, Fasr., Syst. Piez,, p. 133, n. 114. — Waik., Faun. Par,, 411, p. 72, n. 2,—Grav., Zchn.,t. II], p, 632, n, 108. — Long. 7 à 41 lig.—Corps fauve; tête ayant le vertex, les yeux et l’extré- mité des mandibules noirs; antennes de Ja longueur du corps, brunâtres vers leur extrémité ; thorax ayant le cou et Ja poi- trine noirs; le métathorax noir latérale- ment, avec deux points roux ; le prothorax roux en dessus, ayant une ou plusieurs lignes longitudinales noires; écusson roux; ailes transparentes, tirant sur le fauve ; pattes fauves, très-longues; abdomen ayant les cinquiéme, sixième et seplième seg- mens noirs ; tarière très-courte. —France, Allemagne. TROISIÈME DIVISION. Anomalon, Gray. Aïles à cellule cubitale intermédiaire nulle. — Pattes longues et grêles, à tarses postérieurs assez épais. — Abdomen com- primé, caréné en dessus, à pédoncule long et grêle. 5. OPHION CIRCUMFLEXUM. Ichneumon Circumfleæus, Lann., Faun. Suec., n. 4631.—Ejusd., Syst. Nat, t. LI, p. 938, n. 59.—Oziv., Enc. méth.,t. VII, p. 197, n. 164. — Ophion Circumflexus, Fagr., Syst. Piez., p. 133,"n 45: — Wark., Faun. Par.,t. Il, p. 73, n. 3: — Grav., Jchn., t. III, p. 643, n. 112. — Long. 8 à 40 lig. — Tête, avec le labre et les palpes, quelquefois le milieu des man- dibules, jaunes; la face tachetée de cette dernière couleur ; antennes moins longues que la moitié du corps, recourbées à l’ex- trémité, rousses, ayant leurs deux ou trois premiers articles noirs, avec le premier jaune en dessous; thorax ayant la suture latérale roussâtre , entre le prothorax et le mésothorax ; écusson jaune; ailes diapha- nes, tirant sur Je jaune; pattes rousses, avec les hanches, l’extrémité des cuisses et des jambes postérieures noires; abdomen roux, avec les derniers segmens noirs. Cetle espèce se trouve assez fréquem- ‘% | OPHION. ment en France, aux environs de Paris, en ltalie et dans la plus grande partie de l’Al- lemagne. 6. OPHION AMICTUM. FaBr., Syst. Piez.. p. 133, n. 11. — Ichneumon Amictus, Oxiv., Enc. méth., 1. VIE, p. 496, n.162. — Ophion (Anomu- lon) Amictum, Grav., Ichn. , t. 111, pb. 650, n. 414, —Long. 7 à 42 lig.—Tête noire, avec les parties de T bouche, la face et les bords externes des yeux jaunes; antennes droites, pludirtes que le corps, ferrugineuses ou testacées, avec les derniers articles sensiblement plus clairs ; ailes dia- phanes, lavées de jaune; pattes rousses ; les antérieures plus pâles, et l’extrémité des jambes postérieures noire; abdomen près de quatre fois aussi long que la tête et le thorax réunis, roux, avec la partie su- périeure des deux premiers segmens noirà- tres. Cette espèce a été trouvée en France, en Allemagne, en Russie, etc. On l’a ob- servée sortant de la Chenille processsionai- re, Bombyx processionea. QUATRIÈME DIVISION. Ophion proprement dits, GRAv. Pattes et antennes Jongues et grêles. — Ailes à cellule cubitale intermédiaire nulle, et à cellule interne, recevant deux nervures récurrentes. — Abdomen pédonculé, com- primé, à dos caréné.—Tarière à peine sail- lante. Le type de cette division et même de tout le genre est le 7. OPHION LUTEUM. Ichneumon Luteus, Linn., Faun. Suec., n. 1628 ; ejusd., Syst. Nat., t. 11, p. 937, n. 55. — Decéer, Mém. pour servir a l'Hist. des Ins., t. 11, n. 5, p. 850 à 861, tab. 29, fig. 45à23.—Fuess., Helv., p. 49, n. 964.—Scaranx, Faun. Boica, n. 2053. — Ophion Luteus,' Far. , Syst. Piez., p. 430, n. 4. — Waix., Faun. Paris., 1. Ll,p. 72, n. 4. — Panz., in Schæf]., tab, 1, fig. 40. — Grav., Zchn. t. 111, p. 692, n. 4136. — Jchneumon Vinulæ, Scop., Faun. Carn., n. 755.—Long. 4 à 9 lig. — Corps d’un jaune testacé; tête quelquefois entièrement roussàtre, d’autres fois plus pâle, avec la face et les bords des yeux plus colorés, el les mandibules noires a l'extrémité; antennes testacées; thorax ayant deux lignes plus pàles sur le protho- 525 rax; écusson jaune; ailes transparentes, très-légérement enfumées. ayant la ner- vure antérieure de la cellule radiale, droite ; pattes et abdomen testacés ; ce der- nier brunâtre vers l’extrémité. ; Cette_ espèce est la plus commune du genre ; On la rencontre abondamment dans presque toute l’Europe. Plusieurs auteurs l’ont observée vivant à l’état de larve , aux dépens de la Chenille du Bombyx, queue fourchue (Dicranura Vinula). M. Gravenhorst l’a vu sortir de la Chenille de la Poliu Præcoxs 8. OPHION NUNCIATOR. (PI. 2, fig. 4.) Faz., Syst. Piez., p. 134, n. 21.—Gra- VENH., Jchn., t. 111, p. 4000. — Long. 6 à 7 lig. — Noir, avec les pattes rousses, ayant les jambes postérieures noires, et l’abdomen assez comprimé. — France (en- virons de Paris) ; assez rare. CINQUIËME DIVISION. Macrus, GRav. Pattes et antennes grêles. — Ailes à cel- lule cubitale intermédiaire petite et de forme triangulaire. — Abdomen long et comprimé, à dos caréné.—T'arière courte. M. Gravenhorst a décrit quatre espèces de cette division; l’une d’elles est le 9. OPHION FILIVENTRIS. Ophion(Macrus) Filiventris, GRAVENE., Ichn.,t. LIL, p. 709, n. 144: — Noir ; pal- pes jaunâtres; antennes un peu recourbées, ayart leurs deux premiers articles d’un brun ferrugineux en dessous; thorax con- vexe; ailes courtes, presque diapbanes; pattes fauves, avec les hanches et les côtés des cuisses postérieures noirs; abdomen une fois plus long que la tête et le thorax réunis, trés-étroit et comprimé à l'extré- mité; tarière de la longueur du quart de l'abdomen, — Autriche. SIXIÈME DIVISION. Trachynotus, GRAv. Antennes courtes et grêles. — Ailes à cellule cubitale intermédiaire nulle, à cel- lule interne. recevant deux nervures récur- rentes. — Pattes assez longues. — Abdo- mén pédonculé, long et grêle, et comprimé à l'extrémité. — Tariére courte, On ne connoît encore qu’une seule es. pèce de cette division, c’est le 326 10, OPRION FOLIATOR. Bassus Foliator, Fasr., Syst. Piez., p. 400, n. 29, — Jchneumon Peticelatus, Ouv., Enc. méth., t. VIT, p, 206, n. 3.— Georr., Hist. des Ins., t. 11, p. 353, n. 74. ét p. 525, n. 9. — Ophion (Trachynotus) Foliator, Gnav., Jchn., t. III, p. 715. D. 448.— Long. 3 lig. Là 5 lig. 1. — Corps noir ; tête très-ponctuée, avec le milieu des mandibules brunâtre, les bords des yeux roussâtres ; le vertex et Ja face brunâtres : antennes noires, avec le premier article brunätre en dessous ; thorax convexe, cou- vert de points enfoncés très-serrés el très- profonds, varié de ferrugineux; écusson roussâlre ; ailes courtes, plus ou moins en- fumées ; pattes ferrugineuses, tachetées de noir et de jaunâtre ; abdomen au moins une fois plus long que la tête et Je thorax réu- nis, dans le mâle , et un peu plus court dans la femelle , avec les trois premiers segmens longs et filiformes; les quatre suivans com- primés , les deuxième , ‘troisième et qua- 1rième d’un brun ferrugineux , avec les cÔ- tés plus pâles; tarière droite, de la Jon- gueur du quart de l'abdomen. Gette espèce présente un grand nombre de variétés dans les taches de la tête, du thorax et des pattes, dans la forme, ou même l’absence de ces taches. Elle est commune dans la plus grande partie de l’Europe. ; SEPTIÈME DIVISION, Pachymerus, Grav. Ailes à seconde cellule cubitale nulle, — Pattes antérieures grèles ; les postérieures longues, avec les cuisses épaisses.— Abdo- men pédonculé el comprimé. — Tariére longue. & #4 … 41. OPHION VULNERATOR. Ichneumon Vulnerator, Paxz., Faun. Germ., fasc. 72, tab. 5,— Ophion (Pachy- merus) Vulnerator, Grav., Echn., t. AI, p. 724, n. 449, — Curr., Jllust. of Brit. Ins., n. 624. — Long. 2 lig, à 3 Jig. 1. — Corps noir ; les palpes et le milieu des man- dibules fauves ou jaunâtres ; antennes droi- tes, plus longues dans la femelle que dans le mäle ; thorax convexe, sans taches : ailes diaphanes, plus où moins enfumées : pattes antérieures rousses, avec la base noire ; les postérieures annelées de noir et de roux; abdomen noir, ayec le milieu roussâtre ; tarière presque aussi longue que l'abdomen, OPHION. # — Cette espèce se trouve en France, en Italie, en Allemagne, etc. HUITIÈME DIVISION. Cremastus, Gray. Antennes et pattes grêles, — Ailes. à cellule cubitale intermédiaire nulle, — Ab- domen pédoneulé, comprimé, à pédoncule long et grêle. — Tarière moyenne. 12. OPRION. SPECTATOR. Ophion (Cremastus) Spectator, Gray., Ichn.,'1, IL, p. 740,n: 455.—Long. 4 lig. — Noir, avec les palpes, les mandibules et les bords des yeux testacés, et la face couverte d’un duvet gris soyeux; thorax couvert de gris soyeux , ailes hyalines, un peu enfumées ; pattes rousses; les hanches antérieures tachetées de jaune; les cuisses rousses, ainsi que les jambes antérieures, les postérieures tachetées de brun et de blanc; abdomen noir ; tarière un peu plus courte que l’abdomen. Cette espèce a été trouvée en France, en Angleterre, en Piémont. NUVIÈME DIVISION. Porizon, Gray. Ailes à cellule radiale, assez grande et de forme triangulaire, à cellule cubitale in- termédiaire nulle, avec la nervure de la cellule interne courte et droite. — Abdo- men pédonculé et comprimé. — Tarière courbée. 43. OPHION JOCATOR. Fazr., Syst. Picz., p. 488, n. 40, — Ophion (Pori:on) Jocator, GrAv., Ichn., t. III, p. 769, n. 470. — Noir; les parties de la bouche jaunâtres ou ferrugineuses, et la face couverte d’un duvet grisâtre ; an- tennes courtes , jaunâtres ou brunâtrés en dessous, vers Ja base ; thorax convexe: ai- les diaphanes; pattes grêles, jaunâtres ou testacées, avec les hanches tachetées de noir ; abdomen noir, avec les côtés et le bord de chaque segment roussâtre ; tarière plus longue que l’abdomen. Cette espèce se trouve dans une grande partie de M à) ; 44. OPHIGN MODERATOR. Ichneumon Moderator, Lann. , Faun. Suec.,n. 1617 ; ejusd., Syst. Nat., t. 1}, p. 935, n. 42. — Orrv., Enc/méth.;t VIE, ACGOENITES. -P-490,.n..48% — Ophion Moderator, Far, Syst. Piez., p.137, n. 83.—Grav., Îchn., t.. III, p.783, n. 477. — Long. 4 lig.+à2lig. — Corps noir; les parties de la bouche. testacées ou ferrugineuses ; antennes noires, recourbées à l'extrémité ; thorax convexe ; ailes hyalines; pattes gré- les, avec les cuisses antérieures et les jam- bes rousses , et les cuisses postérieures bru- nes, avecleur-extrémité rousse ; abdomen noir, irés-comprimé, surtout dans le mâle. — France, Allemagne. DIXIÈME DIVISION. Atractodes, GRAY. Antennes assez courtes.— Ailes à cellule cubitale intermédiaire quinquéangulaire. — Abdomen pédonculé, plus ou moins comprimé. —T arière à peine saillante. 15. OPHION: BICOLOR. Ophion (Atractodes) Bicolor , GRav., Ichn., 1, 11], p. 791, n. 179. — Long. 2 lig, + à 3 lig. — Noir; palpes roussätres; mandibules plus ou moins roussâtres; an- tennes filiformes, courbées à l’extrémité, brunes, avec leur premier article jaune en dessous ; thorax assez convexe , ayant une fossette longitudinale assez large sur le mé- sothorax ; écusson triangulaire ; ailes trans- parentes et irisées; pattes rousses, avec les hanches postérieures noires à Ja base; abdo- men noir, avec le milieu du dos brunûtre. — France, Angleterre. HELWIGIA, Larr,, Grav. Tête courte et large. — Antennes ren- flées vers l'extrémité, et assez comprimées. — Mandibules arquées, assez grêles, un peu dilatées à leur base. — Palpes maxil- laires longs, sélacés, composés de cinq ar- ticles, à peu près d’égale lorgueur.—Ecus- son presque carré, sensiblement plus étroit vers l'extrémité. — Pattes longues etgrèles, —Abdomen pédonculé et comprimé, Ce.sont. particulièrement les antennes qui distinguent ce genre. HELWIGIA ELEGANS. Grav., Zchn., t, LIL, p.798, n. 4. — Long. 5 à 6 lig. — Noir; tête très-forte- ment ponctuée, ayant sur le front deux fosseltes larges ct profondes, et un sillon longitudinal entre les antennes, jaune dans le mâle, avec le sommet, les fosseltes et 327 l'extrémité des, mandibules noirs, noire dans la femelle, avec les bords des yeux jaunes ; antennes droites, dilatées vers leur extrémité, roussätres, avec leurs premiers articles noirs en dessus dans la femelle ; thorax et écusson tachetés de jaune ; pattes jaunes ; ailes diaphanes ; abdomen noir, va- rié de roux et de jaune dans son milieu. Cette espèce, quiest assez rare, se trouve en France et en Allemagne. JOPPA, Fas., Lar. Ce genre se rapproche beaucoup du pré- cédent; mais ses antennes (rès-dilatées avant l’extrémité et terminées en pointe, l’en distingue surtout. — Les palpes maxil- laires ont aussi leur troisième article très- dilaté: — L’abdomen a son pédoncule :as- sez court. Les espèces qui composent ce genre sont toutes américaines. L’une d’elles est le JOPPA DORSATA. Faz., Syst. Piez., p. 120, n. 1.—Lonp, 7 à 8 lig. — Tête jaune, avec une tache noire sur le sommet ; aniennes noires: tho- rax jaune, avec la partie dorsale noire et deux points de la même couleur sous l’é- cusson ; ailes diaphanes, lavées de jaunâtre avec leur extrémité noire ; pattes ferrugi- neuses; abdomen ayant ses deux premiers segmens d’un jaune doré, avec une tache noire; les autres entiérement noirs. — l'rouvée au Brésil, ACOENITES, LarTr., GRAv.; Ichneumon, Panz., Lare., Oriv.; Cryptus, Farn, Ge genre se distingue de ses congénères, surtout par la 1ête courte et large. — Les paltes postérieures fortes et allongées, ek l'abdomen presque sessile et grêle. Le type est le ACOENITES DUBITATOR. Tehneumon Dubilator, Panz,, Faun, Germ., fasc. 78, tab. 44. — Larr., Hist. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 180, n, 5. — Cryplus Dubitalor, Farr,, Syst. Piez., p. 85, n.. 64. — Acœnites Dubita- tor, Grav.; lchn.,t. IL, p, 810, n. 3. — Long. 4 à 6 lig. — Corps noir, avec lesai- les diaphanes, d’un jaune, brunâtre ;. les pattes fauves, avec les hanches et les jam- bes postérieures noires ; l’abdomen ayant les deuxième et troisième segmens fauves, et les cinquième , sixième et septième bor- dés de blanc. Cette espèce se trouve en France, en Piémont, en Allemagne ; mais elle ne pa- roit pas commune. XORIDES, Larr.; Cryptus, Fasr.; Anomialus, Jur. Tête globuleuse. — Mandibules un peu arquées, rétrécies dès leur base.— Palpes maxillaires ayant leur premier article pres- que aussi long que le second, le dernier plus long que le précédent, et aminci à l’ex- trémité. — Antennes grêles. — Thorax convexe et arrondi à sa partie postérieure. — Ailes supérieures ayant une cellule ra- diale grande , et deux cellules discoïdales, l’une interne et plus grande, l’autre termi- nale et plus petite. — Abdomen inséré à la partie inférieure du thorax par un pédon- cule très-distinct. On connoît de ce genre quelques espè- ces indigènes- PREMIÈRE DIVISION. Xylomonus, Gray. Ailes à cellule cubitale intermédiaire nulle. — Abdomen presque sessile , dé- primé à sa base. 4. XORIDES INDICATORIUS. Lare., Gen. des Crust. et des Ins., t.IV, p. 5. — Ejusd., Loc. cit., t. I, tab. 42, fig. 3, — Corps noir, ponctué; tête ayant une tache blanche de chaque côté des yeux; antennes noires, avec un anneau blanc; corselet sans taches; ailes supérieures ayant leur stigma noir et un point blanc à leur bord antérieur; pattes avec les cuisses rousses; les articulations des postérieures noires , et les deuxième, troisieme et qua- trième articles des tarses blancs ; abdomen ayant ses qualre premiers segmens roussà- tres, et une tache blanche de chaque côté des quatrième, cinquième et sixième. — Cette espèce se trouve en France, 2. XORIDES PRÆCATORIUS. Ichneumon Prwæcatorius, Laïrr., Hist, des Crust. et des Ins.,t. XIII, p. 179, n. 2. —Cryptus Præcatorius, Farr., Syst. Piez., p. 72, n. 41. — Xorides (Xylono- mus) Præcatorius, Grav., Ichn.,t. III, p. 844, n, 12. — Long. 3 lig. 1 à 5 lig. — Tête noire, avec les palpes d’un jaune pâle, XORIDES. Ja face variée de blanc; antennesayant leurs articles de treize, ou quatorze à seize, en- tièrement blancs; thorax varié de blanc, et ayant deux épines à sa partie postérieure ; ailes hyalines ; pattes rousses, avec les jam- bes blanches à leur base; abdomen noir, tacheté de blanc. Cette espèce, qui se trouve en France, (environs de Paris), et dans une grande par- tie de l'Allemagne, présente un grand nom- bre de variétés dans les taches qui ornent les différentes parties du corps. DEUXIÈME DIVISION. Xorides proprement dits, Gray. Ailes à cellule cubitale intermédiaire nulle.— Pattes grêles. — Abdomen à pé- doncule court, lisse et brillant. 3. XORIDES NITENS. Grav., Ichn., t. 1II, p. 847, n. 45. — Long. 5 à lig. — Corps noir; palpes blan- châtres, ainsi que les bords internes des yeux; antennes noires, plus longues que le corps, et recourbées à l’extrémité; ailes diaphanes ; pattes rousses , avec les jambes et les tarses postérieurs bruns; abdomen noir, grêle et plus étroit que le thorax, ayant le premier segment canaliculé et le dernier portant deux stylets, et au-dessous deux petites valvules; tarière plus courte que l’abdomen. — France, Angleterre, Allemagne. TROISIÈME DIVISION. Odontomerus, Gray. Ailes à cellule cubitale intermédiaire nulle,— Pattes à cuisses postérieures épais- ses, comprimées et dentées. — Abdomen pédonculé et renflé à l’extrémité. — Ta- rière longue. 4. XORIDES DENTIPES. Ichneumon Dentipes, GErM.. éd. Linn., p. 2719, n. 384. — Jchneumon Ruspator, Fourc., Faun. Par.,t. 11, p. 397, n. 42, — Grorr., Hist. des Ins., t. 11, p. 326. p. 42.— Anomalon Ruspator, Jur., Hym., p. 116. — Xorides (Odontomerus) Denti- pes, Grav., Ichn.,t. III, p. 854, n. 47.— Corps noir; palpes brunâtres, antennes noires, ayant quelquefois les premiers ar- ticles jaunes en dessous; thorax cylindri- que , ayant deux tubercules sur le mésotho- rax ; ailes diaphanes, assez enfumées ; pat- BRACONITES. tes rousses, avec les cuisses postérieures armées d’une dent; abdomen d’un brun noirâtre , étroit à sa base, et renflé à l’ex- trémité dans le mâle , et plus ovalaire dans la femelle ; tariére au moins aussi longue que le corps. Trouvé en France (environs de Paris), dans une grande partie de l’Allemagne, en Angleterre, etc. QUATRIÈME DIVISION, Echirus, Gray. Ailes à aréole quinquéanguiaire. — Ab- domen à pédoncule court, — Tarière lon- gue. 5. XORIDES RELUCTATOR. Ichneumon Reluctator , Lin. , Faun. Suec., n. 4603; ejusd., Syst. Nat,, t. II, p. 933, n. 27. — Panz., Faun. Germ., fasc. 71, tab. 45.—Scarancx, Faun. Boic., n. 2078, — WaLk., Faun. Par., t. II, p. 55, D. 35.—Crypius Reluctator, FaBr., Syst. Piez., p. 79, n. 35, — Ichneumon Reluctatorius, Ouiv., Enc. meth.,t. VII, p. 176, n. 62. — Jchneumon Usurpator, ScoP., Faun. Carn., n, 713. — Ozrv., Loc. cit., p. 212, n. 30.— Xorides (Ecthrus ) Reluctator, GRav., Ichn.,t. III, p. 863, n. 19. — Long. 6 à 7 lig. ?. — Noir; an- tennes ayant leurs articles de onze à seize, blancs dans le mâle, et de sept à onze dans la femelle; ailes diaphanes, assez enfu- mées; paites rousses, avec les hanches noi- res, les jambes et les tarses postérieurs bruns ou noirâtres; abdomen du mâle noir, une fois plus long que la tête et le thorax, et beaucoup plus étroit, ayant deux lignes élevées sur le premier segment , guére plus long que la tête et le thorax réunis, dans la femelle, avec les deuxiéme, troisième, quatrième et cinquième segmens roussà- tres, soit en partie, soit en totalilé; ta- rière à peu prés de la longueur du corps. Cette espèce est commune dans une grande partie de l’Europe. STEPHANUS, Jur., Izzic., LaTr. ; Bracon, FaBr., Panz. Tête tuberculée sur son sommet.—Man- dibules courtes, très-épaisses dans toute leur longueur. — Palpes maxillaires exces- sivement longs, ayant léur premier article trés-court, et les autres très-longs et très- grêles, le dernier seul étant un peu renflé 329 à l'extrémité. — Thorax extrémement ré- tréci à sa partie antérieure. — Ailes supé- rieures ayant trois cellules discoïdales , dont deux complètes, et la dernière très- longue et terminale. — Cuisses postérieu- res renflées. — Abdomen inséré à la partie postérieure et supérieure du métathorax, son premier segment formant un long pé- doncule cylindrique. 4. STEPHANUS SERRATOR. Bracon Serrator,VA8B.. Ent. Syst. Sup., p. 224, n. 166; ejusd., Syst. Piez., p.108. — Sitephanus Coronatus, Panz., Faun. Germ., fasc. 76, tab. 13. — Jur., Hym., p. 93, pl. 7, genre 4, 9. Lar., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t, XIII, p.478. — Long. 8 à 40 lig. — Noir, avec les ailes brunes, ayant une tache hyaline ; les jam- bes, les tarses et l’abdomen roux.—France, Allemagne, etc. DEUXIÈME GROUPE. BRACONITES. ICHNEUMONES ADSCITI, Nées d’Esenb. Le second groupe de la famille des Ichneumoniens renferme une quantité as- sez considérable de genres, et les travaux qui ont élé faits sur ce groupe sont plus nombreux que ceux qui ont été faits sur les Ichneumonites; parmi les auteurs qui se sont particulièrement occupés de l’his- toire des Braconites, nous citerons en première ligne, M. Nées von Esenbeck, que nous avons déjà eu occasion de citer en traitant des CHaLcipiEns et des Oxvu- RIENS; Car cet auteur a cherché à com- pléter la Monographie de M, Gravenhorst (lchneumonologia), qui ne s’est occupé que du premier groupe de la famille, L'ouvrage de M. Nées servira donc en quelque sorte de base pour le groupe des BRAcONITES ; mais non pas exclusivement comme a pu l’être l’ouvrage de M. Gravenhorst, car il existe sur ce sujet plusieurs travaux trés- importans, tels que la Mon. des Braconides de Belgique, par M. Wesmael, et l’Essai sur la Classification des Hyménoptéres pa- rasites d'Angleterre, par M. Haliday, inti- tulé : Anessais on the Class, of the para- sites Hym. of Brittain wrich correspond with the Ichneumones minuti of Linnœus, que nous devrons prendre également en considération. Le travail que nous avons cru devoir > 330 suivre plus spéciaiement est celui de M. Wesmae], parce que, outre le fond. de l'ouvrage qui lui est propre, il a coordon- né avec Je sien celui de M. Nées von Esenbeck. M. Westwood, dans son /ntrod, to the modern Class. of Ins., a donné Ja série des genres de Braconites qui se trou- vent en Angleterre. En coordonnant ceux de M. Haliday avec ceux de M.W esmael, et ne pouvant pas espérer faire une étude complète de cette famille, n'ayant pas à no- tre disposition tout le temps désirable, nous uous sommes particulièrement aidés des travaux des auteurs que nous venons de ci- ter; mais malheureusement tous ne se sont occupés que des espèces indigènes; et les exotiques ont été fort négligées, et quant à présent, nous ne pouvons compléter celte lacune qu’impañfaitement , car alors en agis- sant de même pour quelquesautres familles, vous dépasserions de beaucoup le cadre qui nous est tracé. Les Braconites se composent des genres suivans : Opius, Gnamptedon, Meteorus, Microctonus ,, Rhopalophorus, Euphorus, Leiophron, Blacus, Eubadizon, C'alypius, Orgilus, Diospilus, Helcon, Rogas, Phi- lax, Ichneutes, Paxylloma, Sigalphus, Chelonus, Ascogaster, Khitigaster, Aga- this, Microdus, Microgasrer, Adelius, Mi- raz, Bracon, Histeromerus, Rogas, Ade- mon, Exothecus, Pelecystoma, Doryctes, Anisopelma, Hormius, Chremylus, Spa- thius, Alysia, Chasmodon, Ænone, Dac- nusa, Chorebus, Calidius, Praon, Ephe- drus, Aphidius. OPIUS, WEsMAEL ; Bracon, Wesrw. Tête aussi large que le corselet. — An- tennes grêles et filiformes, plus longues que le corps. —Le chaperon un peu relevé et-cintré à l’extrémité. — Ailes à cellule radiale grande et allongée, et à trois cel- Jules cubitales, dont Ja seconde beaucoup plus longue que large, recevant une ner- vure dans son angle interne. — Abdomen ovalaire, ayant un pédoncule extrêmement court. — Tariére droite très-côurte ou même entièrement cachée. Ce genre commence le premier groupe de M. Wesmaël, qu’il nomme les Poz+- MORPHES, et qui comprend tous les genres suivans, jusqu’au genre SIGALPBUS ; il ren- ferme une assez grande quantité de pe- tites espèces qui habitent les endroits humi- GNAMPTODON. desetcmbragés; leurs métamorphoses n’ont pas encore élé observées. 1. OPIUS RECONDEITOR. WE 200, 00 re DDR vaskdaménes tifies 6 Misrsoz eq lutin "00e 0, RAT ÉTIERG itisnooser S aber 39 jaricquér aol ere route ro etwolus ei oup ey1m8n ni + toit asourodl ation no and ob PRÉ URETS JE A, Le Li r' de: dit À Pus ‘ Frs aver KL ©: s. M …Drbis 4 ue ad { de a nr + YU lei x . LEE { #0" de 1 ‘ x vd 2e i.2588 À dt d'étbbirren un lettugi R ei Re DASYEUDA, tata À Le } Wire A NM AQU Ee ÿ TTC ER te *. dent var 10e tros nyre LS . 9 pe CAS ME . dent à prspiés :r484 ob wow prie, Fa: $ tioté 46 La ) mike f , i Léséeé dei FE Lé bp Toi” Le con: trreçis Jr wréef sisi ant FN PARTIR Mn Qc Defense s à 7 HET pair latin Ve AT rie. lun, mer, ? sn Apt à ("A EU r PET TS her Mis. €t. Ur es + Ce tas, 1 4 rare nat Faartos debat dis ler Fais te erT. " ” Le mn di Labbe. Léa sette (CR Pat 7 LA D PCR des. RER 72 4 1 ü + mn dr Ur: means: l'aér d'atiet >» LA are 1 Ce - SIXIÈME ORDRE. LÉPIDOPTÈRES. Cet ordre terminé la série des insectes pourvus de quatre ailes, et offre des carac- tères parfaitement tranchés avec ceux que présentent les autres ordres ; les quatre ai- les des Lépidoptères sont recouvertes, tant à leur partie supérieure qu’à jeur partie in- férieure ; d’une foule de petites écailles co- lorées, qui ressemblent à une poussiére fa- rineuse que l’on enlève au moindre contact; les parties de leur bouche constituent ure trompe nommée aussi spiritrompe par La- treille , fort grêle et enroulée pendant le repos. La lévre inférieure est la partie la plus développée, et de chaque côté l’on retrouve les mâchoires sous la forme de fi- - lets, et supportant un palpe extrêmement petit. Les palpes labiaux sont cylindriques, ordinairement relevés et composés de trois articles, Les mandibules existent tout-à fait à l’état rudimentaire , et rejetées sur les côtés, et la lèvre supérieure est des plus exiguës. Les antennes sont toujours com- posées d’un grand nombre d’articles. Le thorax est ovalaire, et les paraptères que l’on remarque à la base des ailes antérieu- res, sont trés-développées, et ils ont recu aussi les dénominations de plérygodes et d’é- paulettes. L’abdomen est toujours dépour- vu d’aiguillon. Les Lépidoptères ont tous des métamor- phoses complètes; Jeurs larves sont dési- gnées généralement sous le nom de che- pilles ; toutes vivent de matières végétales, et sont pourvues de six pattes écailleuses, qui représentent celles de l’insecte parfait et de quatre à dix pattes situées aux an- neaux postérieurs du corps, et que l’on dé- signe sous les noms de pattes en couronne ou de pattes membraneuses. Les nymphes, plus connues sous le nom de Chrysalides sont nues ou enfermées dans un cocon soyeux, et sont aussi incapables de se dé- placer que les nymphes de Coléoptéres, Hyménoptéres, etc. Les Lépidopiéres, a Insectes. 1V. leur état parfait, ne vivent que du suc qu’ils pompent dans le nectaire des fleurs ; chez ceux ou le spiritrompe est rudimen- taire, comme dans les Noctuélites. ils ne prennent aucune nourriture; il est des es- pèces qui ne volent que par la plus grande ardeur du soleil, et d’autres au contraire qui se tiennent cachées jusqu’à la nuit, et ne se montrent qu’aprés son coucher. Les fe- melles déposent leurs œufs sur les plantes qui doivent servir de nourriture aux che- nilles ; les œufs sont agglutinés par masses. et dans quelques espèces ils sont recou- verts d’une matière Jaineuse; au moment de l’éclosion,toutes les petites chenilles se séparent, et vont chacune sur des liges et des feuilles différentes. Quelques espèces seulement vivent en sociétés nombreuses, et marchent toutes ensemble, et pour cette raison on les ä nommées Chenilles proces- sionnaires. Toutes les chenilles subissent plusieurs mues ou changemens de peau, avant d’avoir acquis toute leur croissance ; la plupart se filent une coque ou cocon dans lequel elles subissent leur transformation en chrysalide ; d’autres s’enfoncent dans Ja terre et se construisent une sorte de cocon formé de terre, réuni par quelques fils de soie plus ou moins abondans ; d’autres em- ploient des feuilles ou diverses substances pour les construire ; Jeur cocon n’ayant pas assez de soie pour qu’elles puissent se pas- ser de corps étrengers ; enfin, la plupart des chrysalides des Lépidoptères Diurnes ou Papillons de jour, ne se construisent pas de cocon ; mais elles s’attachent seulement à des feuilles, des tiges ou des murailles, par leur extrémité postérieure, au moyen d’une sorte de bourre de soie, où aumoyen d’un fil qu’elles passent par le milieu du corps; en général, les chrysalides des Diurnes sont parées de belles couleurs, et plusieurs sont ornées de taches dorées ou rgentées. Les Diurnes passent peu de 27, 418 temps sous celte forme, et plusieurs espè- ces même paroissent deux fois l’an ; mais il n’en est pas ainsi de la plupart des noctur- nes, qui passent l'hiver à l’état de chrysalide. Au moment où le Papillon éclot, la chrysalide se fend par la partie dorsale , et il en sort aussitôt ; mais il est d’abord mou, ses ailes sont fripées et encore humides; mais au bout de très-peu de temps il se raf- fermit, et bientôt il prend son essor, L'ordre des Lépidoptères est aujourd’hui l’un des plus nombreux; il renferme les plus beaux insectes que l’on connoisse, dont la plupart joignent aux formes les plus gra- cieuses les couleurs les plus éclatantes et les plus variées. C’est surtout dans les pays chauds que l’on rencontre ces espèces de grande taille, et parées des plus belles cou- leurs; mais cependant dans les pays tem- pérés, et même dans le nord, il se trouve aussi de belles espèces. Les papillons de nuit ont généralement des formes moins élé- gantes, et des couleurs moins vives; mais leurs ailes sont cependant ornées de des- sins qui en relèvent leur beauté. Aussi les Lépidoptères ont-ils été étudiés par un grand nombre de naturalistes, et malgré cela leur classification n’est pas encore aussi avancée qu’on pourroit le croire; non pas qu’ilsne présentent pas de caractères qui puissent être pris en considération pour pouvoir établir des coupes génériques. comme certains entomologistes l’ont pré- tendu, mais bien parce que leurs organes sont d’une extrême ténuité, et qu’il est dif- ficile de les observer à la vue simple, et il faudra encore de longues études ayant de pouvoir présenter une classification com- plétement satisfaisante sur ce bel ordre. Linné n’avoit distingué que trois genres, qui correspondent à nos trois sections, ou familles de Latreille; Fabricius, dans ses derniers ouvrages, en avoit déjà beaucoup augmenté le nombre. Latreille est réelle- ment le premier qui ait classé les Lépido- ptéres d’une matière méthodique; il les divise en trois grandes familles, qui pa- roissent assez naturelles, dont chacune renferme un assez grand nombre de genres, M. Duméril divise tout l’ordre en qua- tre familles et dix-sept genres; sa classifi- cation, quoique ne renfermant pas assez de DIURNES. genres pour le nombre des espèces connues aujourd’hui, est cependant l’une des plus paturelles qui aient été présentées, Nous citerons encore parmi les entomolo- gistes qui ont contribué à avancer les con- noissances dans l’ordre des Lépidoptéres, Dalman, qui a fait un usage heureux desner- vures des ailes, ainsi que Godart, qui a pré- senté dans l'Encyclopédie Méthudique l’en- semble des Papillons Diurnes d’une manière vraiment satisfaisante ; et les Lépidoptères de France, dans un ouvrage spécial conti- nué par M. Duponchel, qui l’a étendu à tous les européens, en donnant des caractè- res tirés des parties les plus essentielles de l’Insecte parfait, en les coordonnant avec les caractères secondaires présentés par les chenilles. M. Boisduval, déjà connu par ses nombreux travaux sur les Lépidopté- res, tels que l’/cones des Lépidoptéresd’ Eu- rope, la Faune de Madagascar, etc., a pu- blié récemment le premier volume d’un ouvrage intitulé : Spécies général des Lépi- doptères ; cet ouvrage, fait avec une cons- cience et un talent remarquables, sous le rapport de Ja distribution et de la descrip- tion des espèces, pêche surtout par les ca- ractères assignés aux genres. L'auteur atta- che beaucoup trop d'importance aux for- mes des chenilles, et trop peu à celles de l'insecte parfait; et, cependant comme M. Puponchel l’a si bien prouvé (Ann. de la Soc. Ent. de France), ilest bien évi- dent qu’un être parvenu à son dernier de- gré de croissance est bien plus conplet que celui que l’on prend au sortir de l'œuf, D'ailleurs nous pouvons avancer avec toute certitude que les entomologistes qui éta- blissent des classifications sur les chenilles ne connoissent ces chenilles que d’une ma- nière bien imparfaite, car il n’en estencore aucun qui ait étudié la structure d’une chenille, tandis que tous les classent d’a- près le facies. Cependant, malgré ce repro- che que l’on doit faire au Spéciès de M. Boisduval, il est bien certain que ce sera un ouvrage des plus importans quand sa publication sera achevée, et nous regret- tons sincérement qu’un guide aussi utile pour nous s’arrêle jusqu’à présent à la fin de notre famille des Papilloniens. PAPILLONIENS. 419 PREMIÈRE SECTION. DIURNES , Larr.; RHOPALOCÈRES, Dux., Bo:se. Caractères. Antennes plus ou moins ren- flées à leur extrémité. Point d’ocelles. — Ailes relevées perpendiculaïrement pen- dant le repos; les postérieures n’ayant point de crin à leur bord antérieur pour retenir les antérieures. Nous séparons celte section en quatre familles. La première, que nous désignons sous le nom de PAPILLONIENS, se compose dé presque tous les Lépidoptères Diurnes pourvus de six paltes, et connus générale- ment sous le nom d’Hexapodes, et dont les chrysalides sont maintenues par le milieu du corps par un lien transversal. Cette famille est très-nombreuse en es- pèces; plusieurs genres en renferment un très-grand nombre. La plupart sont exo- tiques. Les NymPHaLtens, qui constituent la se- conde famille, ont presque toujours quatre pattes dans les deux sexes, et leurs chrysa- lides ne sont pas entourées par un lien transversal, mais suspendues, à quelques exceptions près, par leur partie postérieure. Les Nymphaliens peuvent être divisés en une assez grande quantité de genres, et plusieurs d’entre eux renferment des espé- ces de grande taille, et ornées de belles couleurs. La troisième famille est celle des Enÿ- PREMIÈRE FAMILLE. Caractères. Corps assez long. — Tête grosse, — Yeux grands. — Palpes courts, ne dépassant pas les yeux.—Antennes Jon- gues, terminées en massue allongée. — Ailes larges, à cellule discoïdale fermée ; les postérieures ayant leur bord abdominal replié ou aplati.— Les six pattes ambulatoi- res, — Tarses ayant leurs crochets simples. Cette famille renferme un grand nom- bre de belles espèces réparties dans les di- verses parties du globe ; elles ont des for- CINIENS ; elle se compose d’espèces qui, en général, n’ont que quatre pattes ambulatoi- res dans les mâles et six dans les femelles; leurs chrysalides sont ceintes dans Jeur mi- lieu, comme celles des Papilloniens, et leurs chenilles ont une forme qui les a fait comparer à des Cloportes; presque toutes les espèces sont de petite taille, mais ce- pendant revêtues généralement de belles couleurs. M. Boisduval prenant en considération la maniére dont s’attachent les chrysalides, a rapproché ces insectes des Pieris et des Papilio ; mais , comme les insectes à l’état parfait n’ont pas de rapports frappans avec ces derniers, tandis qu'ils en ont de très- grands, d’une part avec les Satyres et d’au- tre part avec les Hespéries, nous avons pensé qu’il valait mieux les laisser à la place qui leur a été assignée par le célèbre La- treille. Enfin la dernière famille de cette sec- tion est celle des HESPÉRIENS, qui renferme des Lépidoptères Diurnes qui établissent réellement un passage de cette section avec la suivante ; ils ont généralement un gros corps, et leurs chenilles se filent une co- que soyeuse pour se métamorphoser en chrysahdes. __ PAPILLONIENS. mes généralement très-gracieuses, une grande taille et des couleurs vives et va- riées ; la plupart volent très-haut. et oni un port majestueux. Leurs chenilles sont cy- lindriques, épaisses, dépourvues d’épines, et souvent munies de deux tentacules ré- tractiles, situées sur leur premier anneau. Leurs chrysalides sont anguleuses, et elles s’attachent par leur extrémité, et par un ou plusieurs fils transversaux. Nous séparons cette famille en deux 420 groupes. répondant aux tribus de M, Bois- duval ; ce sont : Les Papillonites et les Piérites. PAPILLONITES. Caractères. Ailes inférieures ayant leur bord abdominal replié. — Abdomen libre, n’étaut pas reçu dans une goultiere formée par les ailes postérieures. Les Chenilles sont munies de deux ten- tacules rétractiles situées sur le premier segment. . Ce groupe renferme les sept genres sui- vans : Ornithoplera, Papilio, Leptocircus, Thais, Dorilis, Eurycus, Parnassius. ORNITHOPTERA, Bors».; Papilio, Linx , FaBr., LATR. Corps long, presque cylindrique.—Tète grosse ; les yeux saillans; les palpes assez courts. — Antennes fort longues, à massue alloñgée. — Prothorax formant une sorte de cou. — Ailes grandes, à nervures tres- saillantes; les antérieures allongées; les postérieures dentelées. — Abdomen gros, fort allongé, presque cylindrique, muni à l'extrémité chez les mâles de deux vulves anales fort grandes, et en dessous d’une profonde gouttiere. Ce genre ne renferme que quelques es- pèces exotiques de la plus grande taille, et ornées des plus belles couleurs. 1. OBNITHOPTERA PRIAMUS. G'+ Papilio Priamus, Lixx., Syst. Nat., t. 11. p. 744, n. 1. — Fapr., Ent, Syst, 1. ILE, p.41, n. 32. — CRAMER, n. 23. — A. R. Doxov., Epit. cf Ins. of Ind., pl. 3. — Goparr, Enc. Méth.,t. IX ,n. 4. — Papilio Panthous, Lin, Syst. Nat., t, 1, p. 748, n. 47.—Farr , Ent. Syst., p. 48, n. 56. — Cram., n, 423 À, et 124 À, — Doxov., Epit. Ins. of Ind., pl. 2. — Gao, Enc. Méth., 1, 1X, n. 2. — Troides Pria- mus, Husx., Exot. Schmet,, — et ©. Ornithoptera Priamus, Boisp., Spéc. Gén, des Lépid.; t. 1, p. 173,n.1.—(%.Enverg. 6 pouc. 6 à 40 lig $, 8 pouc. — 7. Corps noir, avec une tache verdâtre sur le 1horax les ailes antérieures d’un noir velouté ; axec une large bande verte au bord anté- rieur, et une autre au bord postérieur ; les secondes ailes -vertes, avec le bord noir ; quatre taches rondes, de la même couleur, une large tache ferragineuse prés du bord antérieur, el deux pelitspoiuts ferrugineux PAPILIO. pres des taches noires ; l'abdomen jaune. Q .Ailesentiérementhrunes, avec une série transversale de taches irrégulières, blan- chätres en dessus, et légèrement jaunâtres en dessous. À Cette magnifique espèce provient d’Am- boine. 2. OPRNITHOPTERA HELIACON. (PL. 1, fig. 4, sa chenille ; fig. 3, sa chrvsalide.) Papilio Heliacon, Vasn., Ent. Syst., t. 111, 0.6, — Méxtan, Surinam, p. 72. — Doxov., /ns. of Ind., n. 7, pl 4 — Papilio Pompeus, Crax., n. 25 À. — Pa- pilio Astinous, FaBn., loc. cit,, n. 58. — Papilio Minus, Cram., n. 495, A. — Pa- pilio Amphrisius, Gov., Enc. Méth., L IX, n. 7. — Env. 4 pouc. à 4 pouc. +. — Corps noir, avec un Collier rouge ; ailes antérieu- res uoires, très-rayonnées; blanches dans la femelle ; ailes postérieures d’un jaune doré, bordées par un feston noir, précédé dans la femelle par une rangée de cinq ta- ches noires, — Java. PAPILIO, Lixx,, FaBr., LATR. Corps élancé., — Tête grosse. — Palpes trés-courts, ne dépassant pas les yeux. — Anteuues assez longues, terminées par une massue arquée de bas en haut, — Ailes fortes, ayant leurs nervures très-saillantes; les postérieures ayant leur bord sbdominal replié en dessus, et laissant l'abdomen li- bre, ayant en outre leur bord extérieur plus ou moins denté et souvent terminé par une queue. —Abdoinen cylindrique, assez gros. Ce genre, l’un des plus beaux de tout l’or- dre, renferme un fort grand nombre d’es- pèces répandues dans les diverses parties du monde, mais en beaucoup plus grand poinbre dans les pays chauds; la plupart de leurs chenilles vivent isolées, mais il en est cependant quelques-unes qui vivent en famille jusqu’à l’époque où elles se trans- forment en chrysalides. M. Swainson prenant en considération la grande quantité d'espèces qui composent le genre Papilio , a essayé de le diviser en plusieurs autres, mais qui ne sont basés sur aucun caraciére précis, el l’on ne sauroït trop louer M, Boisduval d’avoir mis de côte des genres inutiles, et surtout d’avoir parfaitement disposé dans son ouvrage les especes du genre Papilio, qui s’élévent au nombre de deux cent vingt-quatre; quel- ques-unes d’elles sont les suivantes : PAPILIO. 4. PAPILIO POLYMRESTOR. "Crau:, n.53. A, B. — Donov. Ins. of Ind., Fage., Ent. Syst., t. 111, p. 18, n, 95. — Gon., Enc. Meih.,t. 1X, p. 29, n: 442 — Boisv., Spéc. des Lépid., t, 1, p.191. — Corps et antennes noires; ailes noires ; les antérieures légèrement sinueu- ses, ornées vers leur extrémité, d’une ban- de transversale d’un bleu cendré; les pos- térieures dentelées, ayant leur moitié pos- térieure d’un bleu cendré, avec deux ran- gées de taches noires plus ou moins arron- dies, et lesintervalles des dentelures bor- dées de blanc; de la même couleur en des- sous, avec les parties bleues plus cendrées, lesantérieures marquées d’une tache rouge, et les postérieures de plusieurs autres. Cette espèce provient des Indes orien- tales, 2. PAPILIO COON. (PI. 2, fig. I.) Fas., Ent. Syst., t. IL. p.10, n. 27.— Doxov., Ins. of China. — Gov., Erc. Meéth., LU IX, p.65, n. 1409. — Papilio Ilypenor ; ejusd., loc. cit., n. 108. — Pa- pilio Coon, Borsp., Spéc. Gén. des Lépid., 1. 1, p. 2014, n, 44. — Tête noire, avec les palpes jaunes ; prothorax noir, avec ses côtés jannes; ailes trés-étroites, les anté- rieures elliptiques, noirâtres, avec des raies longitudinales d’un cendré blarchâtre, les postérieures d’un noir veloulé, avec la par- tie antérieure blanche divisée par les ner- vures, une rangée marginale de cinq lu- nules blanches, une.tache sur l’angle abdo- mipal, et une tache sur la première dent de couleur jaune et une queue en longue spatule; abdomen jaune , orné d’une bande dorsale et de taches latérales noires. — Des Indes orientales. 3. PAPILIO PARIS. Eunn., Syst. Nat., t. IL, p. 745, n. 8, — Fas., Ent. Syst., t. LIL, p. 1, n. 1. — Gon., Enc. Mét.,t. IX, p. 67, n. 116. — Cram., n. 103, À, B. — Drury., Æ£xot. Ins., t. 1, tab. 12, fig. 1. Boisn., Sp. Gén. des Lépid.-t. 1, p.208, n. 12. — Enverg. 4 pouces. — Corps noir, sablé d’atomes, d’un vért doré; antennes noires; ailes bru- nes sablées d’atomes d’un vert doré, les antérieures ayant sur le bord interne prés de l’extrémité deux ou trois groupes de poiuts verts réunis, les postérieurs ayant des dents obtuses et une large queue spa- tulée, couverte d’atomes verts, une grande tache d'un bleu azuré des plus brillans près &e l'angle hüuméral, une tache oculaire sur 421 l’angle anal à prunelle noire et à iris rouge, divisé supérieurement par un arc violet, trés-étroit, et ayant en dessous une rangée presque marginale de sept taches oculaires de la même couleur. La femelle a les ailes un peu plus ob- scures, avec une bande transversale formée par de très-petits points verts, Cette magnifique espèce se trouve assez communément à la Chine. 4. PAPILIO AGAMEMNOX. Lixx., Syst. Nat, t. LL, p. 748, n. 22. — Far, Ent. Syst., L IL, p. 43 ,n, 98. — Gop., Enc. Mét., t. IX, p. 46, n. 63. — Papilio Ægistus, GraM., n. 106, G, D (et corrigé p. 151, en Pap. Agamemmon). — Papilio Agamemnon, Borsn., Sp: Gén. des Lépid., t. TL, p. 330, n. 49. — Enver. 3 pouc. —Corps noir en dessus, avec deux Hgnes latérales d’un gris verdâtre ; ailes d’un brun noirâtre, ayant leur base et qua- tre rangées transversales sur les premières ailes, et trois seulement sur les secondes de taches variant de formeet de grandear d’an vert tendre; en dessous, la plupart des ta- ches sont confondues, et les ailes sont nuan- cées de violet. Des Indes-Orientales. 5. PAPISIO PODALIRIUS. Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 751, n. 86. — Fas., Ent. Syst., 1: II, p. 24, n, 71, — Gop., Enc. Met..t, IX , p. 50, n. 74.— Ocus. , Schm. von Europ.,t. IL, p. 418. — Gon., Pap. de France, t. 1, pl. 14, fig. 1.— Le Flambé, Georr., Hist. des Ins., t. (1, p. 56, n. 24.—Var. Papilio Feis(ha- melii, Dup., Sup. a God., pl. 1, fig. 4. — Papilio Podalirius, Boïsn., Sp. Gén. des Lépid.,t. I, p. 245, n. 70. — Corps jaune, avec une ligne noire; les.ailes d’un jaune trés-pâle; les antérieures ayant sept ban- des ou flammes, et les postérieures trois seulement; ces dernières pourvues d’une longue queue, ayant leur extrémité noire; avec une série de lunules marginales bleues, et à l’angle anal une tache noire, marquée d’une Junule bleue, et d’un cer- cle roux du eôté de la base. Répandu dans presque toute l’Europe. 6. PAPILIO MACHAON. Linn., Syst. Nat.,t. Il, p, 750, n. 54 — Fas,, Ent. Syst.,t. IL, p. 3, n.8. — Gop., Enc. Met. 1. IX, p. 37, n. 89. — Boisn., Sp. Gén. des Lépid., 1. 1, p. 328.— Le grand Porte-Queue, GEOEF., Hist, des Ins.,t. LE, p. 54, n. 25. — Lona 422 gueur 8 pouces À à 4 pouces. — Corps jaune, avec une bande dorsale noire; an- tennes noires; ailes d’un beau jaune, les antérieures ayant quatre taches, et les pos- térieures un arc dans leur milieu noirs; celles-ci munies d’une queue, et ornées d’une série de taches bleues, et d’une tache ocellée, ferrugineuse à l’angle anol. Commun dans toute l’Europe, le nord de l'Afrique, et une grande partie de l'Asie. = 7. PAPILIO ALEXANOR. Gop., Pap. de France, 1. 11, pl. 1; ejusd., Enc. Mét., t. 1X, p. 56, n. 88. — Husx., p. 787, 788.— Borsp., Index. met., p. 1; ejusd., Sp. Gén. des Leépid., t. I, p. 329, n. 172, pl. 4 A, fig. 3,etpl.1B, fig. 3. — Jaune, avec les ailes plus pâles que dans le Machaon, ayant leur bord noir, les antérieures ayant quatre bandelettes et les postérieures une seule noires; ces dernières pourvues d’une queue assez courte, et ornées d’une série de petites ta- ches bleues, et d’une tache en demi-cercle roussâtre, à l’angle anal, Cette espèce se trouve dans le midi de la France. LEPTOCIRCUS, Swains, Boisv.; Papilio, Fas.; Erycina, LAT., Gon. Ce genre a la plus grande analogie avec le genre Papilio, dont il ne paroît différer essentiellement que par les ailes inférieures plissées longitudinalement , et terminées insensiblement en une queue extrêmement longue et recourbée à l'extrémité, avec leur bord abdominal droit, légérement re- plié en dessus. Ce genre a beaucoup d’analogie par l’as- pect avec certaines Erycines, mais tous les caractères le rapprochent des Papilio. Les chenilles sont inconnues. La seule espèce de ce genre que l’on connoisse est le LEPTOCIRCUS CURIUS. (PI. 2, fig. 2.) Papilio Curius, Fas., Ent. Syst.,t. III, p. 28, n. 81. — Erycina Curius, Gor., Enc. Mét., Sup., 1. 1X, p. 827, n. 5. — Leptocircus Curius, Swains, Zool. Illust., 2e série, pl. 406.— Boiso., Sp. des Lépid., t. I, p. 884, pl. 3, B, fig. 4, et pl. 4, GC, fig. 3.— Long. du corps, 7 lig. — Enverg, 48 à 20 lig.—-Corps noir ; antennes de cette couleur, avec la partie inférieure de leur massue roussâtre ; ailes noires, traversées THAIS. entre la base et le milieu par une bande d’un vert blanchätre dans le mâle , et en- tiérement blanche dans la femelle, les su- périeures ayant en outre vers leur extré- mité un grand espace triangulaire transpa= rent, traversé par des nervures noires, les postérieures ayant leur queue blanche à l'extrémité, et parsemées d’atomes de cette même couleur à sa base, le dessous des ailes d’un blanc un peu jaunâtre à leur base , avec le bord abdominal des posté- rieures orné de trois taches blanches ; ab- domen noir en dessus et blanchätre en dessous, avec deux rangées de points noirs de chaque côté. Cette jolie espèce provient de l'ile de Java. THAIS, Fas., LaTr.; Zerinthia, Ocus. Corps assez grêle. — Tête petite. — Yeux peu saillans. — Palpes droits très- laineux, dépassant notablement la tête, ayant leurs trois articles à peu près égaux, le dernier terminé en pointe obtuse. — Antennes assez Courtes, terminées en mas- sue , sensiblement arquées de bas en haut. — Ailes très épaisses, à nervures peu sail- lantes; les postérieures ayant leur bord abdominal replié en dessus, et laissant J’'abdomen libre , ce dernier court et assez mince. Ce genre se compose d’un petit nombre d’espèces, la plupart indigènes, et qui se font reconnaitre dès le premier abord par la disposition de leurs couleurs; en effet, sur un fond d’un blanc jaunâtre, ilexiste tou- jours des dessins rouges et noirs, el l’abdo. men est tacheté de jaune et de noir. Leurs chenilles vivent isolées ou par petits grou- pes sur différentes espèces d’aristoloches ; elles ressemblent assez à celles de certains Papilio : leur corps est cylindrique. muni d’épines charnues, hérissées de petits poils roides à leur extrémité ; leur premier seg- ment est pourvu d’une tentacule en forme d’Y ; leurs chrysalides sont assez allongées, anguleuses antérieurement, avec la tête tronquée. Au moment de se métamor- phoser, les chenilles se passent un fil autour du corps et s’enveloppent préalablement d'un léger tissu de soie. M. Boisduval décrit cinq espèces de ce genre ; les deux plus connues sont les 4, THAIS HYPSIPYLE, (PJ. £, fig. 3.) Papilio Hypsipyle, Fau., Ent, Systs EURYCUS. t» M1, p. 244, n. 668.— Papilio Polyxena, Ocus., Schm. von Europ., t. 11, p.124. — Husn., p. 78, fig. 392 et 393. — Thais Hypsipyle, Gon., Enc. Met., t. IX, p. 82, n. 2. — Boisp., Sp. Gén. des Lépid., t. I, p. 384, n. 2. — Thais Cassandra, Dur. Sup. à God., pl. 45, fig. 2, 3.—Corpsnoir; ailes d’un jaune pâle, ornées de taches noi- res, ayant près de leur bord une ligne for- mant un feston très-prononcé ; les premiè- res ailes ayant une seule tache rouge, et les secondes en ayant une rangée de sept, dont les cinq postérieures appuyées contre une tache bleue ; en dessous les premières ailes ont quatre taches rouges ; les taches noires sont moins marquées, et le bout de la ligne festonnée, est ferrugineux. Europe Méridionale. 2. THAIS MEDESICASTE. Gon., Enc. Mét.,t. 1X, p. 84, n. 4; ejusd., Pap. de France , t. Il, pl, 3, C, fig. 3-4. — Papilio Medesicaste, Huen., p. 124, fig. 632.— Ocus., Schm. von Eur., t. 11, p. 427. — Papilio Rumina, Hugx., tab. 394 à 395.—T'hais Medesicaste, Botsp., Sp. Gén. des Lépid., t. 1, p. 388. — (La Chenille), Borïsr., Ramb. Coll., Icon. des Chenill. d'Europ. Papill., pl. 2, fig. 5 à 6. — Var. Thais Honoratii, Boisp., Icon., pl. 3, fig. 4-5. — Dur., Sup. a God., pl. 2, fig. 3. — Enverg. des ailes, 2 pouc, Ailes de la même couleur que dans l’espèce précédente, avec le feston moins prononcé, six taches rouges sur les premières ailes, et une rangée d’un même nombre sur les se- condes. France Méridionale. DORITIS, Fas., Ocus., Boisp.; Thais, LATR., Gop. Ce genre a la plus grande analogie avec les Thais et en même temps avec les Par- nassius : il différe des premiers par le corps plus robuste. — Les palpes beaucoup plus courts, à articles plus linéaires. — Et par les ailes plus longues er arrondies, à surface ridée et gaufrée ; et des Parnassius : par Jes antennes aussi courtes que dans les Thaïis, et terminées par une massue allon- gée et arquée, et par l'absence de poche \sous l’abdomen des femelles ; il se rappro- che surtout de ceux-ci par les palpes, la forme et la texture des ailes. La seule espèce conuue de ce genre est le 423 DORITIS APOLLINA. (PI. 2, fig. 4.) Papilio Apollinus, Ocus., Schm. von Europ.. t. 11, p. 432, n. 4. — Papilio Thia, Husn., p. 1, n, 635, 636, 687, 688. — T'hais Apollina , Gon., Enc. Mét., t., IX, p. 82, n.1.— Dur., Sup. a God., pl. 4.— Doritis Apollina, Boïso., Icon., pl. 4. fig. 4, 2;ejusd., Sp. Gén. des Lép., t. 1, p. 390, pl.1,B, fig. 5.—Enverg. des ailes 20 à 26 lig. — Corps noir, velu; antennes grisâtres, avec leur massue noire : ailes antérieures un peu transparentes, lavées d’une teinte grisâtre, ayant de petites stries noires et jaunes, deux grandes taches noires dans la cellule discoïdale, et une ligne transver- sale jaune, bordée de noirâtre entre celle-ci et le bord marginal ; les postérieures jau- nes, avec leur bord interne et Ja base noirs, et leur extrémité d’un gris noirâtre , avec une rangée cintrée de taches ocellées noires, à prunelle bleue, bordées en avant Par un croissant rouge; abdomen ayant chacun de ses segmens bordé de jaune. Dans la femelle, les couleurs sont plus vives, et il existe une bande rouge sur les ailes antérieures entre la cellule discoïdale et la bande jaunes. Gette espèce se trouve en Orient et dans les îles de PArchipel grec. EURYCUS, Boïsn.; Cressida, Swains; Papilio, FaB., Gop. Ce genre, très-voisin du suivant, en dif. fère par le corps plus gros. — Les palpes plus courts. — Les antennes plus longues, renflées à l'extrémité en une massue droite, ovoïde et allongée, — Et par les ailes in- férieures légèrement dentelées. Nous ne connaissons que deux espèces de ce genre ; celle que nous en considérons comme le type est l’ EURYCUS CRESSIDA. Papilio Cressida, Fas., Ent. Syst., t. IT, p. 20, n. 62. — Donov., Ins. of New. Holl.— Gon., Enc. Met.,t. EX, p.76, n. 445. — Cressida Heliconides, Swais, Zool. Illust., 2° série, pl. 94. — Eurycus Cressida, Boisp., Spec. Gén. des Lép., t. [,p. 392, n. 4. — Enverg. 3 pouces !. — Corps noir; antennes noires; palpes blanchâires; prothorax ayant ses côtés rouges; ailes antérieures diaphanes, légé- rement saupoudrées de noir, avec la base et deux taches arrondies dans la cellule discoïdale noires, le bord extérieur et la côte de la même couleur, maïs moins 424 foncée’, les postérieures noires, traversées dansleur milieu par une grande tache d’un blanc diapbane, marquée dans son milieu d’uné Junule noire ; elles sont semblables en dessous, mais le noir offre un reflet vio- lacé , et le bord est divisé par cinq petites taches. rondes d'un rouge vermillon, sui- vies d’une petite tache blanche ; äbdomen noir, avec l'anus rouge, Cette belle espèce, encore fort rare, provient de la: Nouvelle-Hollande et fait partie de Ja collection du Muséum d’His- toire Naturelle. PARNASSIUS, Larn.; Doritis, Faz. Corps épais et très-velu, — Tête pete, — Palpes dépassant les yeux, couverts de Jongs poils, ayant leur premier article ar- qué et le dernier très-grêle. — Antennes courtes, terminées par une forte massue droite en ovale allongé. — Ailes comme parcheminées, à nervures saillantes, a contours arrondis, non dentés, presque dénudées d’écailles en dessous et vers le sommet en dessus; les postérieures ayant leur bord abdominal replié en dessus. Les chenilles sont épaisses, cylindroïdes, munies de petits mamelons, avec la tête assez petite et arrondie, et le premier seg- ment supportant une tentacule fourchue en forme d’'Y. Au moment de se métamorphoser, elles s’enveloppent entre quelques feuilles qu’elles lient par un léger tissu de soie; les chrysalides sont cylindro-côniques, et sau- poudrées d’une efflorescence bleuätre. _Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses; M, Boisduval, dans son Species des Lépidoptéres, en décrit seuJeimnent sept toutes sont propres aux pays de montagnes, 4. PARNASSIUS APOLLO. (PI. 3. fig. 4.) Papilio Apollo, Linx , Syst. Nat., 1. II, p: 154, n. 50. — Fas., Ent. Syst. t. 11}, p. 401, n. 560.—Borsv., Sp. des Lép., t. 1, p. 395, n. 1. — Enverg. 3 pouces :, — Corps noir, couvert de poils blanchätres; antennes blanches, annelées de noir, avec leur massue noire. La chenille (pl. 3, fig. 3) est d’un noir velouté , avec des points d’un jaune orangé et des mamelons bleuâtres ; elle vit sur des Crassulées et des Saxifrages. La chrysalide (p1.3, fig. 3et4)est noire, sonpoudrée d’une poussière pulvérulente de couleur bleuâtre, PIERITES. Cette espèce est commune dans nos mon- tagnes alpines. 2. PARNASSIUS PHOEBUS. Paänilio Phœbus, Husx., Pap.. tab.140, fig. 567,568. — Fac., Ent. Syst., 4 LI, p. 181, n. 561, — Papilio Delius, Ocus., Schm. von Europ., t. 11, p. 136.—Fiscu., Ent. de la Russ., t. 11, tab. 7.— Parnas- sius Phœbus, Gon., Papil. de France, t. 11, pl. 2, B, fig. 2. — Bown., Sp. Gén..des .Lép...t. L, D..398, 1.5, — Enverg. 3 pouc. — Cette espèce est très- voisine de la précédente, dont elle différe par sa taille plus petite; les ailes plus blan- ches , la tache noire du bord interne plus petite, les deux taches noires placées eutre l'extrémité de la cellule et la raie transver- sale marquées de rouge, et une seule petite tache noirâtre à l'angle anal des infé- rieures, Dans Ja femelle les taches sont plus grandes, et les ailes sont transparentes à l’extrémité, ayant prés de leur bord une bande noirätre sinueuse, Cette espèce est moins commune que la précédente ; elle habite aussi la plupart des montagnes de l’Europe. 3. PARNASSIUS MYEMOSYNE. Papilio Mnemosyne, Linx., Syst. Mat., t [l,p. 154, n. 51. — Far., Ent. Syst, t.3,p.182. n.562.—Gon., Pap. de France, t. Il. — Borsn., Sp. Gén. des Lép., t. W, p. 401, n. 7. — Enverg. 2 pouc. 6 à 8 lig. — Corps noirâtre, couvert de poils d’un blanc grisâtre , antennes entièrement noires ; ailes blanches, avec leurs nervures noires, les antérieures ayant dans la cel- Jule discoïdale deux taches noires disposées longitudinalement , et leur extrémité tran- sparente , les postérieures ayant le bord in- terne pointillé de noirâtre, et souvent une petite tache noire à l'extrémité de la cel- lule discoïdale. Se trouve dans les Alpes, les Pyrénées, la Suisse, Suède, Hongrie, Russie, Si- bérie. PIÉRITES. Ailes postérieures ayant leur bord abdo- minal aplati. — Abdomen reçu dans une gouttière plus ou moins prononcée. Les chenilles dépourvues de tentacules et atténuées aux deux extrémités. Ce groupe renferme les genres suivans : Euterpe, Leptalis, Pieris, Idmais , Leu: PIERIS. cophasia,. Pontia, Nathalis, Therias, Thestius, Rhodocera, Colias, Iphias. M. Boisduval place entète des PrériTES deux, genres qui tranchent malheureuse- ment Je passage de ce groupe au précé- dent, mais qu’il est difficile de placer ail- leurs; ils ont le faciès des Héliconies, mais leurs pattes ne permettent pas de les en rapprocher : ce sont le Eulterpe, remarqua- ble par des palpes hérissés, il ne renferme que quelques espèces d'Amérique, et le genre Leptalis,. qui s’en distingue par des palpes petits, et des ailes très-longues ; et des pattes fort grêles. Ce genre se compose d’une vingtaine d'espèces américaines. PIERIS, Scu., Lare.; Pontia, Fas., Ocus., Horsrietp; Danai Candidi, Lin. Corps assez grêle. — Tête courte , assez petite. — Palpes assez longs, presque cy- lindriques et presque paralléles, hérissés de poils nombreux de longueur inégale, leur dernier article fort grêle, à peu prés de la même longueur que le précédent, et terminé en pointe aiguë. — Antennes assez longues, terminées par une massue comprimée, obcônique.-— Ailes assez peu consistantes, à celluie discoïdale fermée, les postérieures enveloppaut plus ou moins l’abdomen, Les chenilles sont cylindriques, allon- gées eL velues, Jésérement atténuées à leurs extrémités. Les chrysalides sont an- guleuses, et terminées en avant par une seule pointe plus ou moins longue, Les Piérides sont trés-nombreuses en espèces; M. Boisduval en décrit cent soixante-six; elles sont répandues sur toute la surface du globe, mais en plus grande quantité dans les contrées intertropicales de l’ancien continent : la plupart sont blan- ches, avecun plus ou moins grand nombre de taches. M. Boïisduval les sépare en plusieurs groupes ou divisious qui paroissent assez naturelles; mais il ne leur assigne pas de ca- ractères, ce qui euüt été cerlainement assez difficile. PREMIÈRE DIVISION. Pieris proprement dits, 4. PIERIS CRATÆGI. Papilio Cratægi, Linx., Syst. Nat., LU, R25 p.758, n. 722 Var} Ent 0S st) € LUE, P. 182, n. 563.— Ocns., Schm. von Eur.— Pieris Cratægi, Gov., Pap. de Frarice. — Borsn, (La Chenille), Coll. Icon. ; ejusd., Sp. Gén. des Lépid., t. l, p. 445, n. 11, — Le Gazé, Georr., Hist. des Ins., t. 11. — Enverg. 2 pouces ! à 2 pouces ?, — Corps noir ; antennes noires; ailes entiérement d’un blanc mat, avec leurs nervures noires, un peu élargies, et dépourvues d’écailles à leur extrémité. La cheniile vit en famille sur l’anbépine (Cratægus oxyacantha) et le prunier sau- vage (Prunus spinosa), et quelques autres arbres fruitiers ; elle est d’un gris p'ombé, couverte de poils blanchâtres , avec le dos noir, marqué de deux bandes longitudina- les fauves. La chrysalide est d’un blanc verditre, avec deux lignes latérales jaunes, et un grand nombre de taches noires. Cette espèce est commune au printemps dans toute l’Europe. 2. PIERIS NERO. Papilio Nero, FaB., Ent. Syst., t. LIT, p. 455, n. 471. — Donov., 7ns. of India. — Pieris Thyria, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 147, n. 401. — Reg. anim. de Cuvier, Pis., pl. 77, n. 1, — Pontia Thyria, Zoot. Journ.,t, IV, pl. 4, fig. 2.— Pieris Nero, Boisp., Sp. Gén. des Lépid., t. L, p. 485, n. 72, — Long. 2 poues : à 3 pouces. — Corps noirâtre en dessus, grisätre en des- sous, avec la poitrine jaune; ailes angu- leuses, d’un rouge très-vif et uniforme, avec le liseré de la frange noirâtre ; plus pâles en dessous et tirant sur l’orangé sur- tout les inférieures, avec le bord costal des antérieures jaunes. Dans la femelle les ailes sont plus ar- rondies et plus fauves, avec une bordure noirâtre et une autre ligne arquée sur les antérieures. Cette espéce se trouve à l’île de Java, où elle vole dans les lieux boisés prés le bord des eaux. 3. PIERIS BRASSICÆ. Papilio Brassicæ, Linn., Syst. Nat., LIT, p.759, n.75. — Fas., Ent. Syst., tu III, p. 186 , n. 774. — Pieris Bras- sicæ, Gop., Pap. de France, 1. 1. — Borsp., La Chenille, Coll. Icon.: ejusd., Sp. Gén. des Lépid.,t. L,p. 521, n. 421, — Le grand Papillon du chou. Grorr., ist. des Ins., tu 11,— Enverg, 2 pouces !, — Corps noir, couvert de poils blancs ; 426 antennes blanchâtres, annelées de noir; ailes blanches, avec la base un peu obscu- re, les antérieures ayant dans les deux sexes l'extrémité et une partie du bord pos- térieur noirâtres, et en outre, dans la fe- melle, trois taches noires, disposées sur une ligne transversale entre le milieu et l'extrémité, les postérieures légèrement lavées de jaunâtre dans la femelle, et or- nées dans les deux sexes d’une tache noire située au milieu du bord costal, blanches en dessous, avec l’extrémité des antérieures jaunâtre, les postérieures presque entié- rement jaunâtres et piquelées de noir. La chenille est d’un vert jaunâtre , avec trois bandes longitudinales séparées par des petits points noirs, un peu tuberculeux, donnant naissance à des poils blanchâtres, Elle vit par masses sur les chous et autres crucifères ; mais il en est un petit nombre proportionnellement qui arrive à l’état par- fait, parce qu’elles sont presque toujours attaquées par des parasites de la famille des Ichneumoniens. La chrysalide est d’un gris blanchâtre, tacheté de jaune et de noirâtre. Cette espèce est des plus communes pen- dant toute la belle saison dans les jardins et les prairies de toute l’Europe ; elle se trouve très-abondamment dans tout le nord de l’Afrique, l’Egypte, en Sibérie, au Né- paul et au Cachemire, 4. PIERIS RAPÆ. Papilio Rapæ, Linn., Syst. Nat., t. II, p.759, n. 76.— Fas., Ent. Syst. t. III, p- 186, n. 575. — Ocus., Schm, Verz. — Pieris Rapæ, Gop., Pap. de France. — Bouisn., Sp. Gen. des Lépid., t. 1, p. 520, D. 420, — (Var.) Papilio Ergane, Hux., Pap., n. 904-907. — Pieris Rapæ, Dur., Sup. a God., pl. 47, fig. 4 à 2.— Enverg, 18 à 20 lig. — Cette espèce ressemble extrêmement à la précédente, mais elle est beaucoup plus petite ; les ailes antérieures ont leur extrémité moins noire, et cette couleur ne s’étend pas le long du bord pos- térieur ; le mâle présente souvent un ou deux points noirs. La chenille est verte, pubescente , avec trois lignes jaunes dont une dorsale et deux latérales ; elle vit aussi sur différentes cru- cifères. La chrysalide est d’un gris plus ou moins pâle, ponctuée de noir. (Voy.Boisd., Ramb, et Gr,, Coll. Icon. des Chenilles d'Europe.) Cette espèce est également des plus com- munes dans toute l’Europe, la Sibérie, PIERIS., l'Asie mineure, le Cachemire, l'Egypte et tout le nord de l’Afrique. 5. PIERIS NAPI. Papilio Napi, Lann., Syst. Nat., t. I, p.760, n. 77. — Fas., Ent, Syst., t. III, p. 187, n. 576. — Husx., Pap. — Ocus., Schm. Verz. — Pieris Napi, Gon., Pap. de France. — Borsb., Sp. Gén. des Lépid., t. [, p. 518, n. 418. — (Var. femelles.) Pieris Bryonæ, Gon., Enc. Méth.,t. IX, p.162, n.146; ejusd., Pap. de France, t IL, pl.5, fig. 4. — Le Papillon blanc veiné de vert, GEorr., Hist. des Ins., t. 11, — Enverg. 12 à 46 lig. — Cette espéce a la taille et l’aspect de la précédente; lesailes sont blanches, avec la base légèrement gri- stre ; les supérieures sont noirâtres, à leur extrémité, avec le disque tantôt sans ta- che et tantôt avec une tache dans le mâle, etayant ordinairement dans la femelle deux taches et une raie noires ; les postérieures entiérement blanches en dessus, n’ayant qu’une seule tache noire costale, et d’un jaune pâle en dessous, avec des veines d’un noir verdàtre, couvrant les nervures. La var. Bryoniæ a les ailes d'un gris jau- nâtre en dessus, avec les nervures bordées de noirâtre. La chenille est pubescente, d’un vert foncé en dessus, plus clair sur les côtés, avec les stigmates roux, entourés par une petite tache jaune. Elle vit sur différentes crucifères, en- tr’autres le Raphanus raphanistrum, et même les capucines Tropæolum majus. La chrysalide est d’un gris verdâtre, pointiilée de noir, (Voyez Boisd., Ramb. Grasl., Coll. Icon. des Chenil. d'Europe.) Cette espèce est commune pendant la belle saison dans toute l’Europe. G. PIERIS CALLI{DICE. Papilio Callidice, Husx., Pap., fig. 40, 8-409, et fig. 551-552.— Ocus., Schm. von Europ., t. 11, p. 453. — Pieris Callidice, Gop., Enc. Meth., t. IX, pl. 429 ,n, 32; ejusd., Pap. de France, t. LI, pl. 5, fig. 2-3. — Boisr., Sp. Gén. des Lépid., t. I, p. 542, n. 151. — Enverg. 44 à 16 lig. — Corps noir, couvert de poils blancs; ailes d’un blanc candide ; les antérieures dans le mâle ayant leur extrémité bordée par des taches triangulaires noirâtres , et précédées par une raie sinueuse de la même couleur ainsi qu’une tache à l’extrémité de la cel- lule discoïdale ; les postérieures entière- ment blanches dans le mâle, mais bordées ainsi que les antérieures dans la femelle PIERIS : par une bande noire, entrecoupée par des taches blanches ; les antérieuses blanches en dessous dans les deux sexes, avec les parties noires, saupoudrées de vert; les postérieures sont vertes, avec treize taches triangulaires d’un blanc jaunâtre dont deux près de leur base, cinq au milieu et six près du bord postérieur. Cette espèce est assez commune dans les Alpes de la France, de la Savoie et de la Suisse. 7. PIERIS DAPLIDICE. Papilio Daplidice, Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 760, n. 81. — Fas., Ent. Syst., t. ILE, p. 494, n. 593. — Pieris Daplidice, Borsp., Sp. Gen. ües Lépid., t. 1, p. 544, n. 454. — Enverg. 18 à 22 lig. — Corps noir, couvert de poils blancs; les antérieu- res ayant leur extrémité noire, divisée par une rangée de poils blanchâtres et une ta- che presque carrée à l'extrémité de la cel- lule discoïdale ; les postérieures entiére- ment blanches dans le mâle, mais laissant apercevoir en transparence le dessin du des- sous , ayant en outre dans la femelle une bordure noire, entrecoupée par des taches blanches d’un vert jaunâtre en dessous, trés-finement pointillées de noir, avec des taches blanches disposées sur trois lignes. La chenille est d’un gris blanchâtre, avec quatre lignes longitudinales blanches, mar- quées à chaque incision d’une tache d’un jaune citron ; elle vit sur des Résédacées et des Crucifères. La chrysalide est grisâtre , pointillée de noir. (Voyez Boisd., Ramb. et Gr., Coll. Icon. des Chenil. d'Eur.) Cette espèce se trouve dans toute l’Eu- rope, la Barbarie et l’Asie mineure. La Pieris Pyrrha, Gov., du Brésil, dont le mâle et la femelle sont figurés dans notre Atlas, pl. 3, fig. 6, et pl. 4, fig. 4, etla Pieris Aganippe, Gon., de la Nouvelle-Hollande, se plaçant au commencement de cette di- vision. DEUXIÈME DIVISION. Antocharis, Borsn. Cette division diffère surtout des Pieris proprement dites par les antennes plus courtes, terminées brusquement par une massue ovoide; mais les chrysalides en dif- fèrent par leur forme naviculaire, étant presque également atténuées aux deux ex- trémités. 427 8. PIERIS BELIA. Papilio Belia, Fas., Ent. Syst., t. III, p. 206,n. 645. — Cram., n. 397, À, B.— Ocus., Schm. von Europ., t. IL, p. 163. — Pieris Belia, Gon., Pap. de France, t. II, pl. 6, fig. 2. — Anthocharis Belia, Boïsp., Sp. Gén. des Lépid., t. 1, p. 559, n, 3. — Cette espèce ressemble à la pré- cédente ; mais elle est plus petite, avec le bord costal des ailes antérieures piqueté de noir, leur extrémité verte en dessous, avec des taches blanches nacrées ;: le dessous des ailes postérieures vert, avec des taches blanches plus petites que dans l’Ausonia et très-nacrées. Cette espèce se trouve dans touce l’Eu- rope méridionale, le nord de l'Afrique et l'Asie mineure, On l’a quelquefois rencontrée aux en- virons de Paris, mais trés-rarement. 9. PIERIS AUSONIA. Papilio Belia, Huen., Payp., tab. 83, fig. 416. — Papilio Ausonia, Ocus., t. 11, p. 164. — Pieris Ausonia, Gon., Pap. de France, 1. IL, pl. 6, fig. 3-4. — Antho- charis Ausonia, Borspuvaz, Sp. Gén. des Lépid., t. I, p. 561, n. 5. — Enverg. 26 à 26 lig. — Corps noir, velu ; ailes trés-blan- ches, ayant une tache costale noire, leur extrémité noirâtre, ayant en dessous leur tache costale marquée d’un croissant blanc ; les postérieures vertes en dessous, avec des taches blanches assez grandes, fort irrégu- lières et sans reflets nacrés. Gette espèce se trouve dans la France méridionale et centrale, et en Espagne, Le 28 juillet 4835, j'en ai pris un indi- vidu mâle près Luzarches, à six lieues nord de Paris; je crois que cette espèce n'avait jamais été trouvée dans nos environs, et qu’on ue l’y a pas rencontrée depuis. A0. PIERIS CARDAMINES. PapilioCardamines, Lan., Sys. Nat.,t.II, p. 762, n. 88. — Fag., Ent. Syst., t. III, p. 206 , n. 644. — Pieris Cardamines , Gon., Pap. de France. — Anthocharis Cardamines, Boisn., Sp. Gén. des Lé- pid., t. I, p. 564, n. 9. — L’Aurore, Gsorr., Hist. des Ins. — Enverg. 26 à 28 lig. — Corps noirâtre, couvert de poils d’un blanc jaunâtre ; ailes blanches ; les antérieures ayant à leur extrémité une grande tache aurore , marquée d’une petite bande noirâtre à l’extrémité de la cellule discoïdale , et bordée de noir en dehors, ayant en dessous celte tache aurore, bor- 428 dée de vert et leur base d’un jaune pâle; les postérieures également blanches en des- sous, marbrées irréguliérement de vert foncé, Dans la femelle la tache aurore n'existe pas, mais l'extrémité des ailes est saupou- drée de noirâtre. La chenille est verte, pubescente , très- finement pointillée de noir, avec une bande latérale blanche peu marquée ; elle vit sur différentes cruciféres,. La chrysalide varie du vert au gris jau- nâtre. Cette espèce est commune en avrileten mai daps toute l’Europe. A1. PIERIS EUPHENO. Papilio Eupheno, Linx., Syst. Nut., t 11, p. 762. — Far, Ent. Syst., t. III, p. 206, n. 644. — Pieris Eupheno, Gon., Pap. de France, t. 11. — L'Aurore de Provence, Ernst. — Anthocharis Eu- pheno, Boisp., Sp. Gén. des Lépid., t. T, p. 562, n. 7, — Enverg. 20 à 22 lig. — Corps noir, couvert de poils d’un blanc jaunûâtre ; ailes d’un jaune vif; les antérieu- res ayant à leur extrémité une large tache aurore , bordée par une ligne noire de la inême couleur en dessous, avec une lu- nule noire centrale ; les postérieures éga- lement jaunes en dessous, avec trois bandes transversales cuivreuses, d’un vert obscur, plus où moins confondues entre elles. La femelle diffère du mäle par ses ailes presque blanches, avec la tache aurore di- visée parune ligne transversale et quelques traits brunâtres. Cette espèce se trouve dans toute l’Eu- rope méridionale On connoît encore un certain nombre d’espéces exotiques de ce genre, entre au- tres PAntocharis Eupompe. (PI. 4, fig. 4, et pl. 5, fig. 1.)— Du Sénégal. TROISIÈME DIVISION. Zegris, Rauws., Borsn. Cette divisiou ne se distingue guère des précédentes par les caractères fournis par l’insecte parfait ; le corps paroît seulement plus robuste.— Les antennes sont:courtes ; terminées par une forte massue ovoïde, inais la chrysalide présente des différen- ces sur lesquelles les auteurs se sont ap- puyés pour en faire un genre distinct. Elle est assez courte, convexe et étran- glée au milieu ; elle est attachée à la queue par un lien trausversal, presque rudimen- IDMAIS. taire, et cnveloppée par un réseau soyeux à la manière des Parnassius et des T'hais. Cette particularité méritait sans doute bien d’être prise en considération; mais comme jusqu’à présent l’on n’a pas re- connu de différences tranchées entre les insectes parfaits, nous avons préféré ne le regarder que comme une division du genre Pieris. Le typeest Ja 12. PIURIS EUPHEME, Papilio Eupheme, Esp., Schm., tab. 113, fig. 2-3.— Pieris Eupheno, var. © , Gon., Enc. Méth., t. IX. — Pontia Ervothoe, Evensu., Nouv. Mém. de La Soc: imp. des Nat. de Mosc.,t. A , tab. 20, fig. 4-2. — Zegris Eupheme, Boisv., Sp. Gén. des Lépid., t. k, p. 553, n. 1. — Rams., Faun. d'And. — Enverg. 42 à 43 lig. — Corps noir, couvert de poils blanchâtres ; anten- nes noirâtres en dessus et annelées de blanc, et entiérement blanchâtres en des- sous ; ailes blanches, ou d’un blanc légère- ment lavé de jaune ; les antérieures ayant leur extrémité brunâtre, saupoudrée de jaune et marquée d’une tache aurore , obli- que de dedans en dehors. surmontée d’une autre plus petite d’un blanc jaunâtre, si- tuée prés de la lête, et ayant encore une luoule discoïdale noire ; les postérieures sans taches en dessus, mais plus jaunes que les autres, et couvertes en dessus de taches vertes à peu prés comme dans la Pieris Eupheno. Dans la femelle les ailes sout un peu plus grandes, avec la tache aurore plus petite et plus pâle surtout sur les bords. La chenille est jaune , avec une bande latérale blanche et de gros points noirs; elle vit sur le Sinapis incana. La chrysalide est entiérement.d’un vert blanchätre ; elle passe l'hiver, et l’insecte parfait n’éclot qu’au mois d’avril. Cette. belle espèce a été trouvée par M. le docteur Kambur aux environs de Malaga et de Grenade, en Andalousie; mais il paroît que d’autres individus avoient déja été pris en Crimée, IDMAIS, Borso.; Pieris, Lare., Gop.x Pontia, Horr,, Kuuc.. Ce genre ne différe du précedent que par les palpes plus Courts. plus rapprochés, nullement ascendans. et hérissés de poifs plus courts et plus serrés, On connoit cinq espéces de ce genre, qui NATIJALIS, sout d'une petite taille et d’un fauve bri- que:toutes proviennent d’Arabie. L'une d’elles est l IDMAIS CHRYSONOME. Pontia Chrysonome , Kive, Symb. Phys., pl.7, lig. 9-41. — Idmais Chryso- nome, Boisp., Sp. Gén. des Lépid., t. 1, P. 585,n. . — Enverg.20 lig, — Corps noirâtre , revêtu de poils fauves ; ailes du mâle d’un jaune fauve, avec la base d’un blanc bleuâtre ; les antérieures ayant une lunule médiane noire , leur extrémité de la même couleur, divisée par une rangée de points fauves, précédés d’une bande noire, fauves en dessous , avec le sommet jaune et le bord interne”noir ; les postérieures sent d’un jaune citron en dessous, avec trois bandes obliques fauves, trés-peu mar- quées. La femelle a le dessous des ailes fauve, avec la base brunâtre , et les taches du des- sous d’ün fauxe violacé, plus marquées que dans le mâle. — Arabie déserte. L'Idmaïs Calaïs, pl, 5, fig. 4, provient de la même localité. LEUCOPHASIA, Srerx., Boisp., Duroxcuez; Pieris, Laïrr.; Pontia, Ocus. Ce genrese distingue des Pieris et genres voisins par un Corps long, des plus gréles ; — des palpes assez longs ; — des antennes terminées en massue comprimée ; — et sur- tout par les ailes étroites oblongues, ayant leur, cellule discoïdale fermée et située tout-à-fait à leur base dans les postérieures, On ne connoïît que deux espèces indi- gènes de ce genre. Le type est la LEUCOPHASIA SINAPIS, Papilio Sinapis, Lans, Syst, Nat. t. II. — Ent. Syst, 14 LIL, p. 487; n.577.— Ocus., Schm. von Europ. — Pieris Sina- pis, Gon., Pap. de France; 1. 11.— Leu- cophasia Sinapis, Boisp., Sp. Gén. des Lépid.,t. 1, p. 429, n..1.— Enverg.18lig. — Corps noir, couvert d’une pubescence blanche ; ailes d’un blanc de fait, avec l'extrémité des supérieures noirâtre, plus pâle dans la femelle que dans le mâle, avec le bord costal d’un gris noirâtre en dessous, ayantun croissant hlanchâtre à l'extrémité de la cellule discoïdale ; la base et l’extré- milé lirant sur le verdätre; le dessous des 429 postérieures légèrement lavé de verdätre, avec deux bandes transversales grisätres, plus ou moins distinctes. Var. A. Erysimi, Aïles entiérement blanches en dessus, La chenille est verte, avec le vaisseau dorsal un peu plus foncé, une ligne laté- rale jaune; elle vit dans les bois sur des Legumineuses. La chrysalide est d’un vert jaunâtre, passant ensuite au gris blanchätre. (Voyez Boisd., Ramb. et Grasl., Coll. Icon. des Chenill. d'Europ.) $ Cette espèce est commune pendant Ja belle saison dans les bois, dans une grande partie de l’Europe. PONTIA, Fas., Borsp.: Pieris, Gop., LATR.; Leucophasia , Boisn., Oziv. Ce genre, tel qu’il a été restreint par M. Boisduval, est extrêmement voisin du précédent, dont il differe seulement par les antennes terminées en massue fusiforme; — la cellule discoïdale des ailes posté- rieures terminée dans leur milieu; — et par l’abdomen un peu moins long. On ne connoît de ce genre que quelques espèces de l'Afrique et des Indes orien- tales. Le type est la PONTIA NINA. Papilio Nina, Fas., Ent. Syst., t. ITI, p.194, n. 604.— Pieris Nina, Gon., Ene. Méth., t. IX , p. 461, n. 477. — Fieris Chlorographa, Boisp. et Leconte, /con. * des Lépid. et des Chenill. del’ Amér. Sept., pl. 47, fig. 4-5. — Pontia Nina, Borsp., Sp. Gén. des Lépid., t. 1, p. 434, n. 2. — Enverg. 18 lig.— Ailes plus larges et plus arrondies que dans la L. Sinapis, entie- rement d’un blanc de lait; les antérieures avec une lache et leur extrémité noires ; les postéricures sans taches en dessus : le dessous des antérieures ayant leur base et leur extrémité tachetées de grisâtre ; le dessous des postérieures varié de gris pâle, ayant en outre uñe rangée marginale de trés-petits points noirs, | Gette espèce provient des Indes orien- tales. NATHALIS, Borsr. Ce genre se rapproche beaucoup des Terias et des genres précédens. — Les 430 palpes sont longs et écartés, à peu près comme dans les Pieris ; mais les antennes sont beaucoup plus courtes que chez ces dernières, et terminées par une massue ovalaire aplatie ; le bord antérieur de Jeurs ailes postérieures offre une petile impres- sion glanduleuse, — Le corps est assez grêle et peu long. La seule espèce connue est le NATHALIS JOLE. Borsn., Sp. Gén. des Lépid.,t. 1, p.589, D. 4. — Enverg. 41 à 42 lig.—Corps noi- râtre, saupoudré de jaune ; ailes d’un jaune soufre, avec un espace triangulaire noir au sommet des antérieures, ayant deux petits traits jaunes sur le bord ; les secondes ailes sans taches, entrecoupées de pelits traits noirs, très-peu marqués, — Du Mexique. TERIAS, Swains., Honsr., Boisp.; Xanthidia, Boisr., Olim.; Pieris et Colias, LaTR., Gop. Corps assez grêle. — Tête petite, un peu penchée. — Palpes fort courts, garnis de poils écailleux assez serrés; le dernier article fort court, presque nu.— Antennes grêles, de moyenne longueur, terminées en une massue Conico-ovalaire , légèrement comprimée latéralement. — Prothorax fort court. — Ailes minces, très-délicates , assez larges, ayant leur cellule discoïdale fermée. — Abdomen comprimé à peu près de la longueur des ailes inférieures. Toutes les espèces de ce genre sont de petite taille ; elles tiennent le milieu entre les Pieris et les Colias, dont ils semblent . partager les caractères. La plupart ont le fond de leurs ailes d’un beau jaune ; quel- ques autres sont plus pàles et même blan- ches. Toutes sont exotiques ; M. Boisduval en décrit cinquante-trois espèces. 4. TERIAS PROTERPIA. Papilio Proterpia, Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 210, n. 657.— Colias Proterpia, Gon., Enc. Méth.,t.1X, p. 91, n. 5. — Terias Proterpia, Boisr., Sp. Gén. des Lépid., t. 1, p. 654, n. 2. — Enverg. 48 à 22 lig. — Corps noirâtre , ailes d’un rouge minium, orangé dans le mâle, et d’un jaune d’or roussâtre dans la femelle, avec les nervures noires à l’extrémité ; les anté- rieures ayant une bande noire le long de la côte; les DOM tqures sans ligne, ayant leur bord extérieur anguleux ; le dessous des ai- 4. TUHESTHIAS. 0 les de lamême couleur qu’en dessous, mais plus pâle ; les antérieures unies; les posté- rieures parsemées de taches plus obscures, quelquefois peu apparentes. Cette espèce provient du Mexique et des Antilles. 2. TERIAS AGAVE. Papilio Agave, Fas., Ent. Syst.,t. II, p. 193, n. 599.— Doxov., Natur. Repos., pl. 6, fig. 2, — Pieris Agave, Gon., t. 1, Enc. Méth., t. IX, p. 435, n.52.— Terias Agave, Boisn., t. 1, p. 656, n. 5. — Enverg, 18 à 23 lig. — Ailes d’un jaune soufre dans les deux sexes; les antérieures ayant à leur extrémité une tache noire triangulaire ; les postérieures souvent sans taches , ayant quelquefois un peu de noir à l’angle externe, et ayant en dessous trois points brunâtres à leur base , une lunule ferrugineuse effacée à l'extrémité de la cel- lule discoïdale, une tache d’un brun ferru- gineux près du bord costal, et trois ou quatre taches sinueuses, rougeâtres, plus ou moins confondues de manière à former une bande transversale sinueuse. Cette espèce est assez commune au Brésil. + 3. TERIAS ELATHEA, (PI. 6, fig. 3.) Gon., Fas., Borsp. De la Guyane. THESTIAS, Borsp.; Pontia, Hors. ; Pieris, Larr,, Gon. Ce genre se rapproche beaucoup ües précédens et en même temps des Colias. — Leurs palpes sont légèrement relevés, dépassant un peu la tête, rapprochés et hérissés de poils assez serrés. — Leur an- tennes sont de moyenne longueur, et ter- minées par une massue obcônique compri- mée.— Les ailes postérieures sont légére- ment dentelées, — Et l’abdomen est plus court qu’elles. On ne connoît que quelques espèces in- digènes de ce genre. L'une d’elles est le THESTIAS MARIANNE, : Papilio Marianne, Gram:,n.247;, C, D, E. — Papilio Sessia, Fas., Sp. Ins., t. 11, p. 47, n. 206. — Pieris Marianne, Gon., Encycl. Méth., t. 1X , p: 20, n. 4. — Thestias Marianne, Borsr., Sp. Gén. des Lépid., t. 1, p. 592, n. 2.— Enverg. 24à OR Te D NET ARS AÆCr De - Idmais calais male. F o. Hphias êlaucipye . 2. Anthocharis cupompe . 4. Rhodocera chlorinde . Pa FU s (à PP id À CT Nr | ati #: ET ITA hr: _ dy ah COLTAS. 26 lig.— Ailes d’un blanc bleuâtre en des- sus dans le mâle; les antérieures ayant à l'extrémité une trés-grande tache noire, triangulaire, saupoudrée de jaune, et mar- quée d’une grande tache aurore ; les pos- térieures ayant leur bord inférieur sinué et couvert par une bordure noire; leur des- sous d’un jaune verdâtre, avec une tache centrale noire, bordée de blanc, et une rangée de rate ferrugineuses, dont le milieu marq ds nc dans la femelle; les ailes sont ne jaunâtre, avec la tache aurore, divisée par une rangée de points noirs ; ’les dessous des postérieures moins verdâtre, avec les taches plus for- tément marquées de blanc. Cette espèce est assez commune au Ben- gale. RHODOCERA, Borso., Dur. ; Gonopterix , LEACH ; ÿe Colias, LATE. Ce genre, trés-voisin des Colias, en dif- fère seulement par les antennes, arquées de haut en bas, grossissant insensiblement depuis leur milieu jusqu’à leur extrémité, et surtout par leurs ailes antérieures for- mant à leur extrémité un angle plus ou moins aigu, trés prononcé; et les posté- rieures ordinairement munies d’un angle saillant. Ce genre ne renferme que quelques es- pèces, de couleur plus ou moins jaune comme les Colias, avec leurs antennes rou- geûtres. Les chenilles de la seule espèce dont on les connoît (A. Ramni) sont atténuées aux deuxextrémités, vertes, avec une bande latérale plus pâle , et légèrement pubes- centes. Les chrysalides sont plus gibbeuses, ter- minées en fuseau aux deux extrémités. Le type du genre est le À. RHODOCERA RHAMNI. Linn., Fas., Huex., Gop., Borsv., est entiérement d’un jaune citron dans le mâle, et d’un jaune blanc verdâtre dans la femelle. Répandu dans la plus grande partie de l’Europe, 2. RHODOCERA CLORINDE. (PI. 5, fig. 4.) Colias Clorinde , Go». , an Méth., t. IX, Supp., p. 813, D. 4-2, — Cynthia Swtbtsohta, Swains., Zool. Ill, 2° série, pl. 65. — £olias Godarti. Perry , Delect:, 431 Anim. Art,, p.49, pl. 29, fig. 4-48.— Rho- docera Clorinde, Borspuvaz , Sp. Gén. des Lépid., t.I, p. 599 , n.2 , PL AC, fig. 41. — Enverg. 4 pouces. — Aites d'un jaune glauque, avec une grande tache orangée, presque carrée vers le milieu du bord an- térieur des premières. Cette belle espèce provient du Bresil. COLIAS , Fas. Corps assez robuste. — Tête de moyenne grosseur. — Palpes contigus, fortement comprimés, avec leur dernier article obtus, en ovale allongé. — Antennes droites, grossissant depuis leur milieu jusqu’à leur extrémité, de manière à former une massue allongée, plus ou moins tronquée à leur extrémilé, — Ailes assez consistantes, ar- rondies sur leurs bords , ayant leur cellule discoïdale fermée ; les postérieures formant une large gouttière embrassant l’abdomen, ce dernier plus court que les ailes posté- rieures. Les chenilles sont roses, légèrement at- ténuées aux deux extrémités. Les chrysalides sont plus ou moins gib- beuses , terminées en pointe et dépourvues de pointe latérale. Les Colias sont tous d’une couleur jaune plus ou moins vive, et plus ou moins va- riée de noir ou de quelque autre couleur ; leurs antennes sont communément d'un rouge pâle. Les espèces de ce genre sont nombreuses et réparties dans les diverses contrées du monde, PREMIÈRE DIVISION. (Colias proprement dits. ) Antennes assez courtes, terminées par une massue obcônique. A. COLIAS HYALE. Papilio Hyale, Lann., Syst. Nat.,t. II, p.764, n. 100,— FaB., Ent. Syst.,1, 111, p. 20, n. 649. — Le Soufre, Ennsr., Pap. d'Europe. — Colias Palæno, Fiscu., Ent. de la Russ.. Lépid., pl. 2, fig. 1-2.— Colias Hyale, Boisp,, Sp. Gén. des Lépid., t. 1 p. 30, n. 49. — Enverz. 20 à 22. — Corps jaunâtre; tête d’un rouge ferrugineux ; antennes et pattes rougeätres; ailes d’un jaune soufre ; les antérieures tachetées de noir. — Commun dans presque toute l’Eu- rope, 432 in 2. COLIAS EDUSA. Papilio Edusa, Fan. Ent. Syst., t LI, p. 104, n. 38. — Le Souci, GEOFF., Hist. des Ins.. t I1,p. 75 , n. 48. — Ennsr., l'ap. d'Europe.— Var. 9. Papilio Helice, Husx., p.440, 0, 441. — Colias Edusa , Boisn., Sp. Gén. des Lépid., 1. 1, p. 638, p.5.— Enverg. 22 à 24 lig. — Corps d'un jaune verdätre, avec la partie dorsale noi- râtre ; antennes el paltes rosées ; ailes d’un jaune souci. — Commun dans une grande partie de l’Europe. 3. COLIAS COESONA. (PI. 6, Gg, 2.) Pieris Cœsonia, Still. supp.. Cram., pl. 41, fig. 2 et 2 B. — Zerene (Cœsonia, Husx., Exot. Saml. — Colias Cæwsonia, Gon., Encycl. Méth.,t.1X, p.58, n.51. Bousp, et Leconte, /con. des Lépid. el des Chenill. de L Amér. Sept., pl. 20, tig. 1-5. — Boisp., Sp. Gén. des Lépid., t. 4, p. 655. — Enverg._28 à 30 lJig. — Corps jau- nâtre. avec le thorax noir en dessus ; ailes d’un beau jaune ; les antérieuresayant leur extrémité aiguë, une large bordure noire, fortement sinuée, un gros point dis- coïdal de la même couleur, et leur base saupoudrée de noirâtre, leur frange rose ; leur dessous ayant une. tache discoïdale noire, ocellée , avec une ligue arquée , ar- gentée ; les postérieures ayant leur bordure noire, fortement dentelée, des taches dis- coïdales orangées, et quelques petites li- gnes de la même couleur près la bordure ; leur dessous ayant vers le disque deux dou- bles points argentés, bordés de ferrugi- neux, et une rangée de points de cette dernière couleur, La femelle un peu plus päle, présen- tant quelques taches jaunes sur la bordure noire. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Amérique Séptentrionale et jus- qu’au Mexique, DEUXIÈME CIVISION. Callidryas, Borsn. Antennes un peu plus longues que dans les Colias proprement dits, avec leur extré- mité plus nettement tronquée. M. le docteur Boisduval décrit vingt-six espèces de Callidryas ; toutes sopt exoti- ques. Celle que l’on doit considérer comme le type est le 4. COLIAS ELBLLE. Papilio Eubule,Laxx.. Sys!. Nat., 1H], a : IPHIAS. p. 764,n. 102.— Cram.,n. 120.—E,F 4: Papilio Marcellina, Cnam.,n. 168,4; B,C. — Colias Eubule el Marcellina, Go». , Encycl. Méth..t. IX, — Q. Phœbis Eu- bule, Huex., Exot. Saru.— La Chenille, SroLiz. Suppl. Cram.,spl..8.—.Callidryas Eubule, Boisn., Sp. Gén.des Lépid., 1.1, p.613, 0. 8, pl..2 B;,.fig..6;.et pl:42 A, fig. 7. — Enverg. 2 pouces 8 à 40.Jig, — Le inàle a le dessous des ailes d'un beau jaune citron, avec une pêtite bordure d’un jaune plus mat, dentée sumles, premières ailes; la frange des quatre ailes ordinaire- ment entrecoupée par de petits points fer- rugincux ; le dessous plus. foncé que le dessus; les premières offrant deux doubles points ferrugineux à l’extrémité. de.Ja. cel- lule discoïdale, et un peu au delà une bande transversale brunâtre en zig-zag ; le dessous des secondes ailes, ofrant deux points argentés. bordés de ferragineux. La femelle est d’un jaune plus vif; les ailes inférieures ou postérieures ayant la frange entrecoupée de lignes brunes; les antérieures ayant dans leur milieu une pe- tite tache brune, coupée par un demi-cer- cle orangé, une bordure étroite brune, interrompue ; le dessous des ailes plus fôncé que dans le mâle, avec le même dessin, mais plus ferrugineux et plus mar- ue. ' L Cette espèce est trés-commune au Bré- sil, à la Guyane et dans plusieurs parties des Antilles; elle a été confondue par plu- sieurs auteurs. M. Boisduva] paroît avoir bien débrouillé sa synonymie ; aussi est ce d’après lui que nous en donnons la description. 5. COLIAS PHILEAS. (PI. 6, fig, 5:) Lin., Fas., Gon., Borsp. Du Brésil et de la Guyane, IPHIAS, Borsp.; | … Colias, Horsr.; Pieris, LATR., Got. Ce genre différe surtout du précédent par les antennes beancoup plus longues, tronquées à l'extrémité et renflées insen- siblementi en massue, On ne connoil que deux espèces de ce genre. Le type est l” IPHIAS GLAUCIPPE. (P1.5, fig.3,) Papilio Glaucippe ; Laxx., Syst. Nat. t.H,p. 762, n. 89. — Far, Ent. Syst. , t. II, p.198, 0. 618. = Craw., n. 464, PERIDROMIA. A,B,C.—Daunx, Nov. Ins.,t. 1, tab. 40. fig. 5-4. — Pieris Glaucippe, Gov., Enc. Aléth., t. IX, p. 419, n. 2.— Colias Glau- cippe, Honsr., Ind. of Ins. Comp... p.130. n. 55. — Jphias Glaucippe, Boisn., Sp. Gén. des Lepid., t. 1, p. 596, n. 4. — Enverg. 3 pouces 3 à 4 lig. — Ailes d’un blanc jaunâtre dans le mäle, et d’un jaune soufre pâle dans la femelle ; les antérieures 433 ayant à l’extrémité un espace triangulaire noir, fort grand , marqué d’une tache éga- lement triangulaire, d’un rouge fauve, coupée par des nervures et des taches li- néaires de la même couleur ; le dessous des postérieures d’un blanc grisàtre, couvert de petites taches brunes. Cette espèce se trouve à la Chine et aux Indes orientales. DEUXIÈME FAMILLE. — NYMPHALIENS. Caractères. Palpes ordinairement longs. — Antennes très-rapprochées à leur base, terminées en massue plus ou moins aflon- gée. — Quatre palles ambulatoires seule- ment dans les deux sexes. Cette famille est assez nombreuse ; elle renferme des espèces d’une grande taille, et dont les couleurs sont généralement très- brillantes et souvent métalliques. Ellessont réparties dans les diverses parties du mon- de, maïs elles sont en plus grande quantité dans les pays chauds. PÉRIDROMITES. Péridromides , Bois». Caractères. Antennes longues.— Palpes redrestés. — Ailes à cellule discoïdale fer- mée ; les postérieures ayant leur bord ab- dominal trés-développé. — Tarses à cro- chets bifides. Ghenilles allongées, munies de prolon- gemens épineux. Ce groupe ne renferme que le seul genre : Peridromia. PERIDROMIA, Borsp.:; Papilio, F48.; Nymphalis, Gon. Corps long.— Palpes une fois aussi longs que la tête, terminés en pointe droite. — Antennes grêles, un peu moins longues que le corps, terminées en une longue massue fusiforme, assez grêle. — Thorax presque cylindrique. — Ailes grandes, à cellule discoïdale fermée ; les postérieures formant une gouttière, embrassant les cô- tés de l’abdomen. — Pattes antérieures frangées de longs poils de chaque côté; les intermédiaires et les postérieures fort lon- gues, avec les tarses et les jambes munis de petites épines; ces dernieres en ayant Ixs.1F. surtout deux plus fortes à l’extrémité; les crochets des tarses fortement arqués. — Abdomen allongé. Nous ne connoissons que cinq à six e*- pèces de ce genre toutes propres à l’Amé- rique méridionale. A. PERIDROMIA FERONIA. (PI. 8, fig. 7.) Papilio Feronia, Eaxn., Syst. Nat.,t.11, p.770, n. 440. — Fas., Ent. Syst., L III, part. 4, p. 226, n. 770. — Cram., n. 492, fig. E, F. — Drüory, /ns.,t. I, pl. 40, fig. 4-2. — Nymphalis Feronia, GoparT, Encycl. Méth., t. IX, p. 428, n. 247. — Enverg. 3 pouces. — Corps brunâtre et tacheté de gris bleuâtre , et entiérement grisätre en dessous ; antennes noires; ailes d’un brun noirâtre, parsemées d’une mul: titude de petites taches irrégulières bleuà- tres, et ayant en outre assez près de l’extré- mité une rangée de taches ocellées, bru- nes ou noirâtres, avec la prunelle blanche et l’iris d’un bleu pâle ; les ailes antérieu- res ont encore une tache rougeûtre, et entre ceite tache et la bande de taches ocellées, une douzaine de taches grisâtres, assez grandes ; leur dessous est grisätre vers la base, et noir dans le reste de leur éten- due , et parsemé de taches blanches irré- gulières ; le dessous des secondes ailes est d’un gris verdätre, avec quelques lignes poires dans leur milieu , et près de l’extré- mité une rangée de taches blanches, bor- dées de noir; le bord noir, avec une lu- nule blanche au-dessous de chaque tache. Cette espèce est commune au Brésil. 4. PERIDROMIA ARETHUSA, &.Papilio Arethusus, Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 42, n. 430.— Papilio Arethusa, Cram., n. 77, fig. E. F. — Drury, Exot. Ins., t. 111, pl. 8, fig. 4-2. — ©. Papilio Laodomia, Cram., n. 150, fig. À. — J'et ©, Nymphalis Arethusus, Gon., Encyel, 28 134 Méth., 1. 1X, p. 427,0. 245. — Peridro- inia Arethusa, BoispuvaL , Sp. Gén. des Lépid., pl. 7 C, fig. 5. — Enverg. 2 p. :. — Corps noir, tacheté de bleu pâle, ayant en outre des taches rouges sur la poitrine ; ailes d’un noir foncé, châtoyant, parsemé d’une grande quantité de taches d’un bleu pâle, et ayant en outre une ligne bleuâtre dans le mâle, et dans la femelle une bande blanche transversale ; elles sont d’un brun verdâtre, lisses en dessous, avec dix taches rouges sur les postérieures, dont trois à la base, deux à l'extrémité, cinq à l’angle anal et deux autres au bord interne. Cette espèce se trouve à la Guyane. DANAITES. Danaides, Boisp. Palpes assez notablement écarlés. — Thorax ponctué. — Ailes larges, à cellule discoïdale toujours fermée. — Crochets des tarses simples. Les chenilles sont glabres et presque cy- lindriques, munies d’une à cinq paires de prolongemens charnus et flexibles. Les chrysalides sont cylindroïdes, or- nées de taches dorées trés-éclatantes. Ce groupe ne renferme que quelques genres, dont toutes les espèces sont exoli- ques ; elles sont d’une taille assez grande, et en général parées de couleurs vives et variées. Genres : Euplæa , Danais , Idea. EUPLÆA, Fas., Borsp. Ce genre diffère des Danais, dont il est trés-voisin, par les antennes, généralement un peu plus longues et un peu plus grêles, avec leur massue pluseflilée, et par les ailes ; dont les antérieures, souvent arrondies à leur bord postérieur, empiétent toujours davantage sur les postérieures; celles-ci moins arrondies, ayant leur bord antérieur coupé plus droit. On connoit un assez grand nombre d’es- pèces de ce genre; toutes sont exotiques, de taille assez grande, et généralement d’un brun plus ou moins foncé, avec des taches blanchätres. 4. EUPLÆA PROTHOE. Danais Prothoe, Gov., Encycl. Méth., t.1X, p. 477, n. 4. — Enverg. 5 pouces environ.— Corps d’un brun noirâtre, avec la tête , la partie antérieure du thorax, êt les parties latérales au-dessous des ailes couvertes de poils blancs; ailes d’un brun DANAIS. noirâtre velouté, avec un léger reflet vio- lacé, bordées de blanc, ayant assez pres de leur sommet de petites taches blanches, disposées peu régulièrement ; lessecondes ailes sont sans taches dans le mâle, mais dans la femelle elles présentent deux ran- gées de points blanchätres parallèles en- tre elles ; le dessous offre les mêmes taches, mais elles sont plus violacées, et de plus six à sept points semblables placés en avant de ces derniers, et un autre isolé vers le milieu dans la femelle. Cette espèce provient de l'ile d’Am- boine, 2. EUPLÆA ALOPIA. Danais Alopia, Gov., Enc. Méth.,t.1X, p. 177, n. 3. — Enverg. 3 pouces 3 lig,— Corps noir, avec la tête et le dessous du thorax ponctués de blanc; le prothorax ayant deux points analogues et un sur cha- que paraptère; ailes supérieures d’un brun foncé , avec un reflet d’un beau blanc, ne se prolongeant pas jusqu’au sommet, ayant, un peu au-delà de leur milieu, sept à huit taches bleuâtres, et près du sommet des points blancs dispesés sur deux lignes trans- versales ; les postérieures ayant également prés de leur sommet deux rangées de points blanchäâtres ; le dessous plus pâle, avec les mêmes points blancs qu’en dessus, vers le milieu des antérieures quatre taches bleuà- tres; les postérieures ayant aussi sept pe- tites taches de la même couleur, dont une isolée dans la cellule discoïdale. Cette espèce provient des îles Moluques, Amboine, etc. 3. EUPLÆA EUPHONE. (PI. 9, fig. 4.) Fasr., Ent. Syst., t. V, p. 423, n. 484 et 485. — Gop., Enc. Mét., t. 1X, p.184, n. 48. — Enverg. 2 pouc. 9 lig. — Ailes brunes; antennes ayant quelques petites taches blanches à leur sommet; les posté- rieures ayant une bande blanchâtre assez près de leur bord, et une série de taches de la même ceuleur entre cette bande et le bord terminal.—De l’Ile-de-France. DANAIS, Linn., Lar. Corps long, assez robuste.— Palpes re- dressés, trés-velus, dépassant peu la tête. — Antennes de moitié moins longues que le corps, terminées par une massue ovalaire. — Thorax trés-épais et assez long. — Pa- raptères assez grands , arrondis sur les bords. — Ailes grandes; les antérieures jongues, un peu cintrées à leur extrémité ; leur cellule discoïdale fermée. — Pattes IDEA, antérieures très-gréles, avec leurs tarses épais et cylindriques, munies en dessous d’épines trés-aiguës; les intermédiaires et les postérieures longues, assez robustes; les tarses. surtout les jambes, garnies d’épines en dessous; ces dernières terminées par deux épines plus fortes que les autres. — Les tarses ont leur premier article long, les autres réunis, guère plus longs que le pre- mier, et le dernier le plus long de tous. — Leurs crochets droits, trés-rapprochés, presque aussi longs que le dernier article, légérement courbés seulement à lextré- mité, — Abdomen long et épais, presque cylindrique. Ce genre renferme un grand nombre d’espèces répandues dans les différentes parties du monde. 2. DANAIS CHRYSIPPUS. Papilio Chrysippus, Linn., Syst. Nat., t. IL, p. 767, n. 419. — Fas., Ent. Syst., t. LL, p: 50, n. 454. — Cram., n. 10, pl. 448, fig. B, G.— Huex., Pap., tab, 133, fig. 678-679. — Enverg. 3 pouces. — Tête et thorax noirs, ponctués de blanc; anten- nes noires; ailes d’un jaune fauve ; les an- térieures ayant leur bord costal et leur sommet noirâtres, avec une rangée oblique de taches blanches, plus où moins conti- guës, quatre à cinq autres petites taches précédant cette bande , et une série de pe- tites taches ponctiformes de la même cou- leur le long du bord extérieur; elles sont semblables en dessous, mais l’on observe dans l’espace noir une grande tache fauve ; les postérieures présentent vers leur disque quatre taches noirâtres plus ou moins ap- parentes , et une bordure de la mème cou- leur, ornée de points blancs, et la frange entrecoupée de noir et de blanc : en des- sous elles sont un peu plus pâles, avec les taches blanches plus grandes, et les taches discoïdales noires, bordées de blanc; la dernière même, qui est vésiculeuse , pré- sente un point blanc dans son milieu ; l'abdomen est de la même couleur que les ailes. Cette espèce se trouve dans une grande partie du monde; elle est commune en Asie, en Egypte, au Sénégal, et elle se trouve aussi en Grèce et même dans le royaume de Naples. Sa chenille (pl. 9, fig. 3) est jaunâtre, avec quatre tubercules charnus en avant et deux en arrière. Sa chrysalide, pl. 9, fig. 4, est d’un jaune trés-päle, avec quelques points dorés. 435 Var. A. Danais, Alcippus Aucroruu. Cette variété, regardée long tempscom- me une espèce distincte, ressemble extré- mement à la Chrysippus, dont elle diffère surtout par les ailes postérieures, en grande partie blanches: Elle est répandue dans les mêmes loca- lités que la précédente ; mais elle paroît un peu moins commune. 4. DANAIS BERENICE. (PI. 9, fig. 2.) CraM., Pap. Exot., — Enverg. 2 pouc. 6 lig. à 3 pouc. — Tête et thorax ponctués de blanc ; ailes fauves, ponctuées de blane et bordées de noirâtre, en dessous elles sont semblables, mais les points blancs sont plus nombreux, et ils forment deux rangées bien marquées contre le bord, —Amérique Méridionale. - IDEA, Fagr., LATR. Corps long, assez grêle. — Palpes re- dressés, dépassant peu la tête.— Antennes grêles, notablement moins longues que le corps , mais plus que dans les Danais. — Paraptères assez étroits, terminés posté- rieurement en pointe. — Ailes minces, fort grandes, et de forme oblongue. — Pattes antérieures fort rudimentaires ; les intermédiaires et les postérieures longues; les jambes garnies en dessous de deux rans gées d’épines assez serrées ; les terminale- guère plus fortes que les autres. — Tarses garnis en dessous d’épines plus serrées, ayant leur premier article presque aussi long que les quatre autres réunis; les trois suivans allant en décroissant de longueur, le dernier un peu plus court que le second; les crochets courts, fortement recourbés. Abdomen long et presque cylindrique. Ce genre ne renferme que quelques belles espèces de l’Asie australe ; toutes ont leurs ailes blanches, semi-transparentes, ornées de taches et de bandes noirâtres. A. IDEA AGELIA, Papilio Idea, Lin, Syst. Nat,,t. IT, p. 758, n. 73.— FaBr., Ent. Syst., t. III, p. 185, n. 573. — Donov., Gen. Ill, of Ent. Hist. Ins. of Icon., n. 12, pl. 1. — Idea Agelia, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 195, n. 4, — Corps blanc, avec une li- gne dorsale noire ; ailes ovales, allongées, d’un blanc légèrement grisätre, avec des veines noires, et une tache de même cou- leur entre chacune d’elles, et leur bord noir, avec une série de points blancs. — Indes Orientales. 156 2. IDEA LYACKA. (PI. 40, fig. 4.) Papilio Lynceus, Daury, Exot. Ins., . L, tab. 7, fig. 4.-— Papil. Idea, Srozr., Pap., Suppl. a Cram., 0. 5, p. 480, pl. 42, fig. 4. — {dea Lyncea, Gon., Enc. Méth., & IX, p. 195, n. 2.— Cette espèce différé de la précédente, dont elle est trés-voisine par le corps noir, avec une ligne dorsale blanche, par les ailes plus allongées et plus étroites, leur couleur plus grise, les taches aoires plus nombreuses, la bordure noire, etles points blancs remplacés par une ran- gée de taches noires. Afrique Méridionale, Madagascar, etc. HÉLICONITES. Caractéres. Palpes courts, assez nota- olement écartés, trés-peu ascendans, — Ailes oblongues, très-étroites et allongées, .es postérieures embrassant peu le dessous de l’abdomen, leur cellule discoïdale tou- ours fermée. — Abdomen grêle et fort al- longé. Leurs Chenilles sont cylindriques et épi- ieuses dans toute leur longueur. Les espèces de ce groupe sont toutes exotiques; elles sont de taille moyenne, et plusieurs même sont pelites. Genres : Heliconius, Nerias, Hamadryas, Acræa. HELICONIUS, LaTr.; Mechanilis, Fazer. Corps long et linéaire. — Tête arrondie, avec les yeux gros, très-proéminens.—Pal- pes trés-redressés, dépassant notablement la tête, ayant leur dernier article cônique. — Thorax étroit, presque cylindrique. — Antennes presque aussi longues que le corps, terminées par une longue mnassue assez grêle ; les paraptéres fort petits. — Ailes antérieures fort longues, couvrant beaucoup les postérieures à Ja manière des Euplæa.— Pattes antérieures fortement ci- liées latéralement, les intermédiaires et postérieures longues et assez grêles; les jambes garnies en dessous de petites épi- nes trés-serrées, el terminées par deux très- fines et trés-longues. :— Les tarses linéai- res, hérissés d'épines fines très-nombreu- ses, ayant lear premier article plus long que les quatre autres réunis; Jes autres al- Jant en décroisssant de longueur, le der- nier un tant soit peu plus long que Je pré- cédent; les crochets bifides, portés sur une petite éminence spongieuse, {rès- courts, grêles et courbes, HELICONIUS, Les Héliconites sont trés nombreuses en espèces ; toutes sont ornées de belles cou- leurs. 4. HELICONIUS DORIS., d -PapilioHeliconius Doris, Lann., Syst. Mant. Alt, p. 536. — Favr., Ent. Syst., t. III, p.466, n. 513. — Cram., Papilio, n. 29, p. 337. fig. 7. — Heliconius Doris, Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 204, n. 6. —Q. Papilio Brato, Lans, Syst. Nat., t. 11, p. 757, n. 70. — Papilio Ricini, Fasr., Ent. Syst., t III, p. 4, p. 467, n. 517,—Papilio Amathusia, Cram., Pap., n. 15, p. 424, pl. 477, fig. F,— Heliconius Erato, Gov., Enc., Méth.,t. IX, p. 205, n. 7. — Enverg. 3 pouc. — Corps noir ; tête ponctuée de blanc ; thorax ponctué de jaune et de blanc ; ailes antérieures noires, avec une grande tache transversale d’un jaune pâle dans leur milieu, séparée par les nervures en quatre taches, dont la su- périeure est très-petite, et une autre petite bande de la même couleur, près de leur sommet, étroite ; ces ailes, d’un rouge de brique à leur base dans la femelle seule- ment, avec les nervures noires; elles pré- sentent aussi dans les deux sexes, mais surtout dans le mâle, une petite ligne jau- ne contre la nervure médiane; en dessous elles sont brunâtres et entièrement sem- blables dans les deux sexes, avec une pe- tite ligne rouge à leur base contre la côte ; les postérieures sont noires, avec un graud espace bleu à leur base dans le mâle, ter- miné par des dentelures et un semblable es- pace rouge dans la femelle, avec des dente- lures atteignant presque le bord de l'aile; elles offrent aussi dans les deux sexes, con- tre leur bord postérieur, une rangée de petits points bleuâtres trés-petits. En des- sous elles sont semblables dans les deux sexes, brunes, avec des points rouges à leur base, et quelques autres de même couleur, mais beaucoup plus päles; abdomen ayant une ligne latérale et des taches jaunes, Cette espèce est commune à la Guyane. Malgré les différences que les deux sexes présentent, nous n’avons pas lieu de dou- ter qu’ils n’appartiennent à la même espèce, car ils se trouvent toujours ensemble, et tous les caractères sont semblables, si l’on en excepte le bleu, qui se convertit en rou- ge dans la femelle. 2. HELICONIUS MELPOMERE. (PI. 40, fig. 8) Papil'o Ieliconius Melpomene, Lin, ACRÆA. Syst. Nat., t. 11, p. 578, n. 71. — Ent. Syst., 1. LIL, p. 171, n. 529. — Cram., Pap., 16, pl. 191, fig. C. — Gon., Encycl, Méth., t. IX, p. 208, n. 15. — Enverg. 3 lig.— Corps noir, avec des points jaunes sur le prothorax et la poitrine , et une ligne de la même couleur sur les parties latéra- les de l'abdomen; ailes d’un noir assez foncé ; les premières ayant vers leur milieu une large bande transversale oblique , d’un rouge minium ; les secondes ailes ne pré- sentent aucune tache en dessous; elles sont d’un brun noirâtre, avec la partie anté- rieure des premières, d’un rouge carmin, avec quelques points de la même couleur rangés en demi-cercle à leur base ; la partie antérieure des secondes ailes est d’un jaune soufre. Ajoutez encore l’Héliconius Phyllis, pl. 10, fig. 2, de l'Encyclopédie Métho- dique.— Provenant du Brésil. 3. HELICONIUS DIAPHANUS. Papilio Diaphanus, Fasr., Ent. Syst., t. 111, p. 184, n. 570. — Darury, Éxot. Ins.,t. 11, tab. 7, fig. 3, — CraM., Pap., n. 20, pl. 281, fig. CG; ejusd., n. 27, pl. 315, fig. D. E. — Envyerg. 2 pouc. — Corps noir, avec la tête ponctuée de blanc, et un collier fauve dans la femelle ; les ai- les oblongues, diaphanes, avec le bord des antérieures et une bande transversale courte, bruns, et les secondes ailes légè- rement lavées de jaunâtre vers la base, — Amérique Méridionale, Brésil. NERIAS, Borsn.; Heliconius, Goparrt. Ge genre a des rapports notables, d’une part avec les Heliconius et les Acræa, et d'autre part avec les Melitea, Le corps est. moins long que chez les premiers ; mais cependant encore assez grêle ; leurs palpes sont assez cours, presque droits, avec leur dernier article assez long, très-distinct du précédent ; les antennes sont un peu moins longues que le corps, terminées en une longue massne un peu atténuée à l’extré- mité ; les ailes sont oblongues; leurs pattes sont assez longues, avec le premier article des tarses aussi long que les quatre suivans réunis ; les crochets simples, petits et re- courbés. Nous ne connoissons que quatre espèces américaines de ce genre ; le type est le NERIAS SUSANNA. Papilio (Heliconius) Susanna , FaBr,, 437 Ent. Syst., t. III, p. 178, n. 553.--Gon., Enc. Méth., t. 1X, p. 226, n. 67. — En- verg. 2 pouc. — Corps noir, ponctué de blanc ; ailes noires, ayant à leur base une tache fauve, et près de leur extrémité une bande transversale de la même couleur, et des points blancs, nombreux vers leur mi- lieu et leur extrémité. — Du Brésil. Les Heliconius Euterpe, Calliope et Phlegia de l'Encyclopédie , appartiennent aussi à Ce genre. HAMADRYAS, Boisn, Ce genre semble établir un passage entre les Heliconius et les Acrœa; mais cepen- dant il est beaucoup plus voisin des pre- miers, dont il se rapproche a beaucoup d’é- gards, et dont il nous paroît différer princi- palement par le corps moins long , avec les antennes à peu près analogues; le dernier article de leurs palpes plus long , et les ai- les d’une consistance beaucoup plus faible, beaucoup moins allongée, plus larges, plus arrondies: les pattes n’en différent guère que par une plus grande ténuité. et par le dernier article des tarses plus court. Nous ne connoissons qu’une seule espèce de ce genre ; c’est l” HAMADRYAS ZOILUS. Papilio Zoilus, Fagr., Ent. Syst.,t. III, p. 42, n. 128. — Enverg. 2 pouc. — Corps noir, ponctué de blanc ; ailes d’un brun noi- râtre ; les premières ayant trois taches et deux points, et les secondes une large bande d’un blanc nacré; en dessous les quatre ailes ont une série marginale de pe- tites taches de cette dernière couleur. — De la Nouvelle Hollande. ACRÆA, Fasr., LATR., OLiv. Ce genre se rapproche des précédents, mais cependant il en diffère bien notable- ment, par le corps moins long, et surtout par les palpes plus renflés garnis de poils moins serrés et plus longs, ayant leur se- cond article fort grand , comme un peu vé- siculeux , et le dernier extrêémement petit, terminé en pointe aiguë ; les antennes plus courtes, renflées en une massue plus forte ; les ailes aussi sont allongées; mais moins linéaires, et les antérieures coupées obli- quement. Les pattes antérieures sont gré- les, mais assez longues; les intermédiaires et postérieures sont beaucoup plus courtes que dans les Heliconius; les tarses ont leur premier article moins long que les deux suivans réunis, les deuxième, traisiés 458 me et quatrième allant un peu en décrois- sant de longueur , le dernier presque aussi long que le précédent, et les crochets as- sez fortement recourbés, et environ de moitié moins longs que le dernier article. Ce genre renferme un assez grand nom- bre d'espèces; toutes sont plus ou moins transparentes , avec des taches et certaines parties colorées. Toutes celles connues appartiennent à l'Afrique et quelques-unes à l'Asie. 4. ACRÆA HOVA. (PI. 41, fig. 4.) Boisp., Faun. de Madagascar, p. 29, pl. 4, fig. 4 et 2.—Enverg.?pouc. G à 9 lig, —Corpsnoir,avec des points d’un blanc jau- nâtre sur les parties latérales du thorax et de l’abdomen; ailes rouges depuis leur base jusqu’un peu au-delà de leur milieu, d'un gris noirâtre, el diaphanes dans le reste de leur étendue, avec huit ou neuf gros points noirs sur la partie rouge; en dessous, elles sont de la mème couleur qu’en dessus, mais plus pâles et comme vernissées ; les postérieures sont d’un fauve rouge, avec le bord abdominal tirant sur le jaunâtre , et dix-huit à vingt points noirs disposés sur deux lignes transversales ar- quées, et à la base l’on remarque plusieurs autres taches de la même couleur, très- rapprochées; en dessous elles sont d’un rosé luisant, avec les points ou taches en- tourés de gris de perle.— Cette espèce, la plus belle du genre, provient de l'ile de Madagascar. 2. ACRÆA RANAVALONA. Bors., Faun. de Mad., p. 30, n. 3, pl. 6, fig. 3, 4, 5. — Enverg. 2 pouc, — Corps noir, ponctué de rouge; ailes anté- rieures d’un gris transparent, avec leur base et le bord interne d’un rouge cerise, et plus pâles en dessous, comme vernis- sées, les postérieures sont d’un rouge ce- rise, avec de nombreuses taches puncti- formes noires, et leur sommet bordé de uoir, réguliérement dentelée en dedans et divisée par cinq ou six petites taches rou- ges; en dessous elles sont d’un blanc rosé, avec les dents de la bordure plus marquées. La femelle est un peu plus grande ; les ai- les antérieures ont la base et les nervures roussâtres; les postérieures sont blanchà- tres, très-légérement rosées, avec les mé- mes taches que dans le mâle; leur extré- mité bordée de gris noirâtre, avec une rangée de six taches noires, arrondies, ayant en arrière de chacune un point rouge contigu. —- De l'ile de Madagascar. MELITEA. : ARGYNNITES. Caractères. Ailes postérieures ayant leur cellule discoïdale ouverte. — Crochets des tarses bifides. — Palpes assez notablement écartés et redressés. Ce groupe ne renferme que quelques genres, dont les espèces sont assez nom- breuses, presque toutes parées des plus belles couleurs, et réparties dans les dilfé- rentes parties du monde. Genres: Melitea, Argynnis, Agraulis, Cethosia, Chlotilda, Vanessa. MELITEA, Fapr, Acus.; Argynnis, LAT. Corps assez court. — Palpes redressés, dépassant la tête de plus de la moitié de leur longueur, très-velus, ayant leur se- cond article un peu comprimé et élargi vers son extrémité, le dernier long et ter- miné en pointe trés-aiguë, — Antennes presque aussi longues que le corps, grêles, brusquement renflées en une forte massue peu allongé. — Thorax robuste, avec les paraptères étroits. — Ailes assez larges, ar- rondies, les postérieures ayant leur cellule discoïdale ouverte, et leur bord abdomi- nal plat et embrassant peu l'abdomen, — Pattes de moyenne longueur, grêles, leurs jambes munies en dessous de trés-petites épines, et en ayant deux à l'extrémité, fines, mais trés-longues.— Les tarses ayant leur premier article presque aussi long que les quatre suivans; ceux-ci allant en dé- croissant de longueur; le dernier un tant soit peu plus long que le précédent; les crochets petitset bifides. — Abdomen court, assez épais. Ce genre renferme un assez grand nom- bre d’espèces de taille au-dessous de la moyenne. La plupart sont européennes, généralement fauves, avec des taches et bandes noires. A. MELITEA ARTEMIS. Papilio Artemis, Fagr. , Ent. Syst., t. 111, p. 255, n. 790. — Husx., Pap., tab. 1, fig. 4, 6.—Ocnas., Schm. von Eur., U I, p. 24. — Papilio Maturna, ESPer, Argynnis Artemis, Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 285, n. 54. — Corps noir; ailes d’un brun noirâtre, légèrement festonnées, ayant des taches fauves et jaunes, dispo- sées par bandes transversales; les posté- rieures fauves en dessous, avec trois bandes ARGYNNXIS, d’un jaune pâle, et une rangée de taches ocellées. — Europe, environs de Paris. 2. MELITEA CYNTHIA. (PI. 42, fig. 5.) Fage., Ocus., EsP., Huzx., Gop. — Le. Damier a taches fauves. Enc.— Des mon- tagnes de la Suisse et du Tyrol. 3. MELITEA ATHALIA. Papilio Maturna, Fasr., Ent. Syst., t. IL, p. 254, n. 787. — Papilio Athalia, Ese., Pap., tab. 47, suppl. 23. fig. 4, a, b. Var., tab. 6, fig. 6; ejusd., tab. 30, fig, 2, —Ocusen., Schm. von Europ., t. }, p. 44. — Argynnis Athalia, Gov., Enc. Méth., t. IX, p. 283, n. 51. —Le Damier, Encr. — Enverg, 45 à 46 lig. — Corps noir ; ailes variées de noir et de fauve par lignes, de manière à donner à peu prés l’aspect des cases d’un damier, les secondes ailes jaunes en dessous, avec deux bandes fauves, et des lignes noires transversales ondées. —Com- mune dans presque toute l’Europe. ARGYNNIS, Fasr., LATR. Ce genre est extrêmement voisin du pré- cèdent, dont il diffère par les palpes plus renflés , beaucoup plus garnis de poils longs et très-serrés jusque sur leur dernier arti- cle ; par les antennes surtout, terminées par uné massue plus courte, plus élargie et aplatie , et par les pattes munies d’épines généralement plus fortes. Les Argynnis se reconnoissent encore à un caractere, secondaire sans doute, mais qui paroît constant chez toutes les espèces ; ce sont, comme l'indique leur nom, des ta- ches nacrées ou argentées plus ou moins nombreuses, sur la face inférieure, plus par- ticulièrement des aïles postérieures. En dessus , les quatre ailes sont généralement d’un jaune plus ou moins vif, et ornées de taches noires. Les Chenilles sont cylindriques, garnies d’épines rameuses dans toute leur lon- gueur. Les Argynnisrenferment une assez gran- de quantité d’espèces fort jolies, dont un certain nombre se trouvent répandues en Europe. 1. ARGYNNIS EUPHROSYNE. Papilio N. Euphrosyne, Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 786, n. 214; ejusd., Faun. Suec., p. 282. n. 4069.—FaBR.,Ent.Syst., t. LIT, p. 447, n. 450. — Esp., tab. 48, fig. 3; ejusd., var., tab, 41, Suppl. 47, fig. 4.—Scor., Ent. Carn., p. 63, n. 4M, — Husx., Pan, tab. 6. fig. 28, 80, — 459 Ocus., Schm. von Eur., t. 1, p. 58. — Gon., Fnc. Méth., t. IX, p. 276, n. 42; ejusd., Papillons de France. — Le Collier argenté, Gorr., Excram., etc. —- Enverg. 20 lig. — Ailes d’un fauve vif, tachetées de noir ; les postérieures variées en dessous de jaune et de fauve , ayant une tache cen- trale et sept taches marginales ee 4 et à la base une tache ocellée, fauve, à pu- pille noire. — Europe, environs de Paris. 1. ARGYNNIS SELENE, Papilio Selene, Fagr., Ent. Syst. , t. II], p. 447, n. 451. — Panz., Faun. Germ., fasc. 76, n. 21. — Husw., Pap., tab. 5, fig. 26, 27. — Ocas., Schm. von Europ., 1. 1, p. 55. — Le petit Collier ar- genté, Excram., Pap. d'Eur., t. I, pl.16, fig. 23; var., pl. 3, suppl, 3, fig. 23. — Argynnis Selene, Gon., Enc. méth., t. IX. p. 277, n. 42; ejusd., Papillons de France. — Gette espèce est très-voisine de l'Euphrosyne, dont elle diffère par la couleur des secondes ailes, plus foncée en dessous, avec la bande transversale de la base et celle du milieu, d’un jaune moins vif, avec trois taches argentées sur cette dernière, et cinq au-dessous, et les taches marginales triangulaires ; la première jau- nâtre, au lieu d’être argentée. Cette espèce est très-commune dans une grande partie de l’Europe; elle vole dans les bois, au mois de mai et à la fin de juil- let. Sa chenille est noire, couverte d’épi- nes, avec deux bandes d’un jaune rouge. 3. ARGYNNIS PAPHIA. (PJ. 41, fig. 4, sa GChenille; fig. 5, sa Ghrysalide.) Papilio Paphia, Linx., Syst. Nat.,1t. II, p. 785, n. 209; ejusd., Faun. Suec., p, 281, n. 1064. — Far., Ent. Syst., t. III, p. 142, n. 438. — Esp., tab. 47, fig. 4 et 2, et var., tab. 60 et 109, —Hus., Pap., tab. 14, fig. 69, 70.—Ocus., Schm., von Europ.. t. 1, p. 99. — Gon., Encycl, Méth., t, IX, p. 268; ejusd., Papillons de France. Le Tabac d’Espagne, Georr., En- GrAM., etc. — Enverg. 2 pouc. 6 à 40 lig, Ailes d’un fauve vif, tachetées de noir; les antérieures ayant quatre bandes longitudina- les, distinctes dans le mâle, les postérieures verdâtres en dessous, avec quatre bandes argentées. — Europe, environs de Paris. 4. ARGYNNIS PANDORA. (PI. 41, fig. 2 et 3.) Esr., Huew., Pagilio Cynara, Fagr., p. 443.—Gon., Enc., t. IX, p. 269, n. 29. — Ailes verdâtres, tachetées de noir; les premières pourpres en dessous; les secon- des ailes d’un vert métallique, avec deux 430 bandes transversales, une rangée de cinq petits points, et une ligne margivale argen- tés. — Europe méridionale. AGRAULIS, Borsp.; Argynnis, Gon. Ce genre, proposé par M. le docteur Boisduval, qui n’en a pas encore donné les caractères, nous paroît différer des Argyn- nis seulement par les ailes étroites et très- allongées; les antérieures coupées oblique- ment à leur extrémité, et par les pattes plus longues, avec les articles des tarses munis d’épines pus fortes, et les crochets, beaucoup plus longs et plus droits. Nous ne connoissons que quelques espé- cesaméricaines de ce genre ; celle que nous en considérons comme le type est le AGRAULIS VANILLÆ. Papilio N. Vanillæ, Laxn., Syst. Nat., t. 11, p. 78, n. 216. — Cram., Pap., 18, p. 34, pl. 242, fig. A, B.— Heassr, Pap., tab. 254, fg. 4 et 2. — Papilio ( Danais) Passifloræ, Fasr., Ent. Syst.,t. UT, p. 60, n. 489, — Argynnis Vanille, Gov., Enc. Méth., t. IX, p. 262, n. 19. — Enverg. 3 pouces. — Corps fauve en dessus, et jaunâtre en dessous, avec des points bruns sur la tête, et quelques taches ou lignes ar- gentées sur la poitrine ; antennes noires, avec leur extrémité fauve; ailes d’un fauve vifen dessus; les supérieures ont leur ex- trémité divisée par les nervures qui sont noires, et au-dessous par des points noirs, et l’on en remarque un autre vers le bord antérieur dont le milieu est argenté; en dessous, leur sommet est varié de jaune et de brun, et présente six ou sept taches argentées; les postérieures sont bordées par une bande noire, dentelée au côté interne, et offrant une ligne de taches fauves paral- leles à cette bande, er deux ou trois points noirs, un peu au delà de leur milieu; en dessous, elles sont jaunâtres, ornées de vingt et quelques taches argentées, oblon- gues; les marginales étant plus petites que les autres. — Cette belle espèce se trouve dans l'Amérique méridionale. Les Argynnis Moneta. Cethosia, Juno, Julia, de l'Encyclopédie, appartiennent aussi à ce genre. CETHOS!A, Fann., LATR., Gon. Ce genre semble tenir le milieu entre les Arqgynnis, Agraulis, el les Vanessa: il en dilere par les antennes lerminées par une CLOTHILDA,. massue plus grêle , nullement comprimée, et beaucoup plus allongée ; les palpes res- semblent beaucoup a ceux des Vanessa, mais ils sont plus écartés dans toute leur longueur, et plus amincis à l'extrémité , et par les pattes; ils ont de grands rapports avec les Agraulis ; leurstarses sont minces, avec le dernicr article légèrement renflé, et les crochets aussi longs que ce dernier ar- ticle; les ailes sont grandes, souvent un peu allongées.— L’abdomen est assez long. Les espèces de ce genre sont toutes exo- tiques et peu nombreuses. L’espèce que nous considérons comme le type est la CETHOSIA PENTHESILEA. Papilio Penthesilea, Crau. , Pap., 43, p. 78, pl. 445, fig. B. C. — Heresr, Pap., tab. 459, fig. 5,6. — Cethosia Penthesi- lea, Gop., Enc. Méth., t. 1X, p. 248, n. 13, — Enverg. 30 lig. — Corps fauve en des- sus, plus grisètre en dessous ; antennes noi- res; ailes fauves, bordées par une bande noire , divisée par une série de croissans blanchätres ; les antérieures. présentant un espace triangulaire d’un noir bleu, sur le- quel on trouve une bande transversale si. nueuse trés-blanche ; les postérieures ayant prés de leur bordure deux rangées de ta- ches noires, et quelques points sur le dis- que et vers la côte ; en dessous, les quatre ailes sont fauves, avec des lignes bleuâtres et noirâtres vers le bord, traversées dans leur milieu par une bande jaunâtre ponc- tuée de noir, et par une série de taches blanches, triangulaires, ayant un gros point a leur sommet, et un plus petit à leur base ; l’on aperçoit aussi la bande blanche des ailes antérieures et la bordure noire qui est festonnée et divisée longitudinale- ment par une bande blanche de même for- me. — Cette espèce [provient de l’île de Java. Ce genre renferme encore les Cethosia Dido. Lamarckü, Biblina, Leschnaultü, de l'Encyclopédie. CLOTHILDA, BLancn. Ce genre estextrèmement voisin des f’a- nessa, dont il diffère surtout par les pal- pes plus redressés et plus courbés, avec leur dernier article plus grêle et plus long, et par les antennes ayant leur massue plus comprimée et plus arroudie, comme cela a lieu dans les Argynnis. Nous n’en connoissons qu’une seule es- pece , €’est la VANESSA. 4. CLOTHILDA BRIAREA. Argynnis Briarea, Gov., Enc. Méth., 1. 1X, p. 261, n. 16. — Enverg. 3 pouc. :à 4 pouc. — Corps brunätre ; antennes noi- res; ailes légèrement dentelées, avec les échancrures liserées de blanc en dessus. bordées par une bande noire festonnée, dont les cavités, remplies chacune par une lunule blanche divisée par une nervure; elles présentent aussi trois rangéestransver- sales de taches noires au-delà de leur mi- lieu, et près de la côte, sur les antérieures seulement. quelques taches jaunes se pro- longeant dans la femelle entre les taches noires sur deux lignes transversales, dont l’une plus longue que l’autre; en dessous les antérieures sont semblables au dessus, mais elles offrent en outre deux petites lignes blanches très-sinueuses ; les posté- rieures en dessous sont ornées de taches plus brunes, bordées de blanc; celles du milieu éparses; les autres disposées sur trois rangs. Cette belle espèce provient des Antilles. VANESSA, Fazr., Larr., Ocus. Corps robuste, assez court. — Tête ar- rondie, très-velue en dessous. beaucoup moins large que le thorax. — Palpes con- tigus dans toute leur longueur, et écartés en dessus, excepté à l'extrémité , où ils se rejoignent, redressés et un peu recourbés, dépassant la tête de plus de la moitié de leur longueur, ayant leur second article long, prespee linéaire, garni de poils num- breux , le dernier ayant plus de la moitié de la longueur du second, presque cylin- drique et terminé en pointe aiguë, — An- tennes un peu moins longues que le corps, peu écartées à leur base, et terminées par une massue assez longue, aplalie et un peu tronquée obliquement de dedans en dehors. — Thorax large, de forme ovalaire ; les paraptères presque triangulaires. — Ailes larges, plus ou moins anguleuses ; les pos- lérieures formant au côté interne, une large gouttière, embrassant complétement l’ab- domen pendant le repos. — Pattes anté- rieures, linéaires, garnies de longs poils trés-serrés ; les intermédiaires et les posté- rieures de moyenne longueur, assez fortes, avec les jambes munies en dessous de deux rangées d’épines acérées, et trés-rappro- chees les unes des autres; les tarses ayant leur premier article presque aussi long que les quatre autres réunis, les trois suivans courts, le dernier presque aussi long que &ki les deux précédens; les crochets bifides, assez grêles et fortement recourbés. —Ab- domen guëre plus long que le thorax, et beaucoup plus étroit. Les Chenilles sont cylindriques, cou- vertes d’épines acérées dans toute leur longueur. Elles vivent en sociétés nombreuses sur différens arbres; mais un grand nombre d’entre elles vit sur les orties. 1. VANESSA ALMANA. (PI. 42, fig. 4.) Papilio Almana, Lix., Syst. Nat.,t. 11, p. 78, 1. 432, — Cram., Pap., 5, tab. 58, fig. F,G.—Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 89, n 278.— Ailes fauves, anguleuses, tachetées de noir; les postérieures ayant une tache ocellée plus grande; le dessous des quatre äiles brunâtre. — De la Chine. 2. VANESSA CARDUI. Papilio Cardui, Linn,, Syst. Nat.,t. 1], p.774, n. 475.—FaBr., Ent. Syst., t. 111, p. 104, n. 320. — Ross, Faun. Etrusc., t. 11, p. 449, n. 1015. — Panz., Faun, Germ., fasc. 22, n. 49. — Esp., Pap., tab. 410, fig. 3. — Huen., Pap., tab. 45, fig. 73,74. — Ocus., Schm. von Europ., p. 102. — Vanessa Cardui, Gop., Encycl. Meth., t. 1X, p. 323, n. 62. — La belle Dame, GEorr. et EncRAM, — Enverg, 2 pouc. 3 à 6 lig. — Corps roussâtre en dessus, et blanchâtre en dessous ; antennes noires, avec leur extrémité fauve; ailes d’un fauve rouge tendre en dessus ; les an- térieures ayant à leur base une bande obli- que , sinueuse, médiane , et tout leur sommet noir, celui-ci ayant cinq taches blanches, dont l’antérieure plus grande, touchant la côte; les postérieures présen- tant des taches, et vers leur extrémité trois rangées de points noirs; en dessous les su- périeures sont assez semblables au dessus, mais plus rougeâtres, avec leur base et une tache prés de la côce, blanchäâtres ; les pos- térieures sont marbrées de blanc et de brunâtre, avec une rangée de cinq à six ta- ches ocellées prés leur extrémité, et une bande en feston. Cette espèce est répandue sur presque toute la surface du globe. La chenille, très-épineuse, est brunâtre, avec des lignes latérales jaunes; elle vit particulièrement sur les chardons. La chry- salide est grisàtre, ornée de points dorés, 3. VANESSA ATALANTA. Papilio Atalanta, Lixx., Syst. Nat, t. LE, p.779, n. 4175. — Fasr., Ent, Syst. 412 1. 1, p. 448, n. 362. — Panz., Faun. Germ., fasc. 22, n. 20. — Scop., E. C., p. 448.— Rossi, Faun. Etr., 2, p. 451.— Esp., 4, tab, 44, fig. 4. — Husx., Pap., tab. 45, fig. 75, 76. — Ocus., Schm, von Europ., 4, p. 104. — Vanessa Atalanta, Gop., Enc. Méth., t, IX, p. 320 ; ejusd., Papillons de France.—Le Vulcain, Geor., Encram. — Enverg. 2 pouc. et quelques lig. — Corps noir; antennes annelées de blanc, ayant leur extrémité ferrugineuse ; les ailes sont d’un noir velouté ; les supé- rieures ont dans leur milieu une large ban- de oblique, d’un rouge éclatant vers leur extrémité ; elles sont légérement bleuûtres, avec une bordure blanche interrompue, et six taches blanches, dont l’antérieure gran- de, et les cinq autres petites, disposées en cercle, en dessous, leur sommet est bru- pâtre et varié à leur base, et entre la bande rouge et la première tache blanche, l’on remarque des lignes bleues; les pos- térieures ont en dessus une bande d’un brun rouge à leur extrémité, avec une ligne de points noirs au milieu, et une double tache bleue à l’angle anal ; en dessous, elles sont variées de gris, de jaune, de noir; elles offrent une tache jaunâtre, irrégu- lière au milieu de leur bord antérieur, une rangée de taches ocellées mal limi- tées près leur sommet, et une ligne pâle rosée, Cette espèce est trés-commune dans toute l’Europe, le nord de l’Afrique, l’A- sie mineure, l'Amérique boréale, etc. Sa chenille vit sur les orties; elle est brunâtre, avec des épines jaunes et une raie de cette couleur au-dessous des stig- mates. (Voyez Boisduval, Rambur, etc. Coll. Icon. des Chenilles.) 4. VANESSA 10. Papilio lo, Linx., Syst. Nat., t. II, p.769, n.431.—Fanr., Ent. Syst.,t III, p. 88, n. 276.—Scor., Ent. Carn.,p. 147. — Esr., tab. 5, fig. 2. — Huex., Pap., tab. 16, fig. 77, 78. — Ocus., Schm. von Europ., 1. I, p. 407. — Vanessa Lo, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 309. — Le Paon de jour, ou l’œil de Paon. Grorr., ENGRAM.— Enverg. 2 pouc. et quelques lignes. — Corps d’un noir brunätre; antennes ayant leur extrémité jaunâtre; ailes d’un rouge tirant sur le rouge brique, très-vif, avec leur sommet grisàtre , et un graïd œil con- tre cette bande grise ; les antérieures ayant leur bord costal noir, divisé, dans sa moi- tié antérieure, par de petites lignes jaunes VANESSA. et deux taches noires, séparées par une tache jaune, dont la plus grande bordant l'œil ; celui-ci de la couleur du fond, avec la prunelle noire ; la moitié antérieure de l'iris d’un jaune roussâtre, et l’autre par- tie plus grande, d’un bleu violacé, avec deux points plus pâles, et deux autres de la même couleur un peu au-dessous; les postérieurs ont leur œil noir, avec l'iris gris et la prunelle bleue, divisée inégale- ment ; en dessous les quatre ailes, sont en- tiérement d’un brun noirâtre luisant, avec deslignes ondées très-rapprochées et de dif- férentes largeur, Ce papillon, l’un des plus beaux que l’on connoisse, est répandue dans une grande partie de l’Europe. Sa chenille, pl. 42, fig. 2, qui vit sur les orties et le houblon, est d’un noir velouté, ponctué de blanc ; la chrysalide, pl. 12, fig. 3, ver- dâtre, passant au brun, est ornée de ta- ches dorées. 5. VANESSA ANTIOPA. Papilio Antiopa, Lanx., FaBr., etc. — Vanessa Antiopa, Gon.—Le Morio,Geor., Excram., etc. — Enverg. 3 pouc. environ, — Ayant les ailes d’un noir velouté, avec une bordure jaune, précédée d’une rangée de taches bleues. Cette espèce est répandue en Europe, en Asie , dans |’ Amérique du nord ; sa che- nille vit sur les peupliers, bouleaux, sau- les, etc. G. VANESSA POLYCHLOROS. Linn., Fazr., Huen., Gon., etc. — La grande Tortue, GEeorr. — Commune dans toute l’Europe; sa chenille vit en masses prodigieuses sur les ormes. 7. VANESSA URTICÆ. Linx., Fazr., Huzx., Esp., Ocus., Go, — La petite Tortue, GEeorr., ENGRAM. — Des plus communes dans la plus grande par- tie de l’Europe ; sa chenille vit en sociétés nombreuses sur les orties. 8. VANESSA PRORSA. Papilio Prorsa, Linx., Syst. Nat., t. II, p. 783, n. 202.—Fazr., Ent. Syst., t. 111, p. 256, n. 795. — Esp., tab. 45, fig. 3; tab. 59, fig. 4. — Huen., Pap., tab. 20, fig. 94. — Ocus., Schm. von Eur., 1. 1, p. 129. — Vanessa Prorsa, Gon., Enc. Méth.,t. IX, p. 311. — La carte géogra- phique brure et rouge, Excram., var., Pa- pilio Levana, Linn., loc. cit., p. 788, n°201.— Far. loc. cit., p. 784, 98, ejusd., tab. 445, fig. 728, 729. — Ocns,; BIBLITES. Schn. von Eur., t. I, p. 132. — Vanessa Levana, Gon., loc. cit., p. 312, n, 35. — La Carte géographique fauve et rouge, Exec. — Enverg. 45 à 20 lig. — Corps noir; ailes noires en dessus, traversées dans leur milieu par une bande blanche un peu obli- que, interrompue sur les antérieures, qui présentent, un peu au dela, quatre ou cinq points de la même couleur, et une ligne fauve parallèle au sommet, plus ou moins marquée, et la frange blanche, entrecou- pée de noir; en dessous, les quatre aïles sont d’un brun ferrugineux, avec la bande et les mêmes points qu’en dessus, et une infinité de petites lignes, et les nervures, d’un blanc jaunâtre, s’entrecroisent dans tous les sens, et à l’extrémité une ligne noire, et une double ligne jaune terminée par une tache bleue; abdomen noir, annelée de blanc. Var. A. Levana. Dessus des ailes d’un brun obscur à leur base, avec de petites lignes jaunes, et d’un fauve vif dans le reste de leur étendue, et parsemées de taches noires éparses, formant assez régulière- ment trois bandes transversales sur les se- condes, avec la bordure noire de ces der- nières, divisée par une série de petits crois- sans bleus ; les antérieures prêsentant trois taches contre le hord costal; en dessous, les ailes sontsemblables à celles dela Pror- sa , sauf la bande médiane qui est saupou- drée de noir , et une tache d’un bleu vio- lacé pâle vers lextrémité de chacune d'elles. La chenille est noire, avec les épines de la même couleur ou grisâtres, et souvent une bande latérale jaune ou ferragineuse ; elle viten sociétésnombreusessur les orties, Urtica Dioica. La chrysalide est d’un gris brunâtre, ayant souvent quelques points ar- gentés. (Voyez Boisduval, Rambur, etc, Col. Icon. des Ch. d’Eur.) Cette espèce est répandue en France et en Allemagne; elle se trouve communé- mentprès Versailles, dans lesbois d’Ecouen, et dans le bois du Tremblet, près Luzar- ches, où nous l’avons prise en quantité prodigieuse , et généralement dans les bois couverts et humides, au bord des ruis- seaux. Tous les auteurs avoient regardé les Vu- nessa Prorsa et Levana comme deux es- péces distinctes; M. Boisduval a démon- tré le premier qu’elles ne devoient en for- mer qu’une seule, En effet, cette espèce paroît deux et par hasard trois fois dans année. On rencontre au mois de juin la 443 chenille qui sera métamorphosée en insecte parfait au commencement de juillet, on ne rencontrera alors absolument que des Pror- sa ; des œufs pondus par ces dernieres sor- tiront des chenilles, dont les chrysalides passeront l'hiver; les papillons écloront a la fin d'avril et au commencement de mai, et seront tous des Levana, qui devront donner bientôt le jour à d’autres individus qui seront des Prorsa; quelquefois il ar- rive que quelques chrysalides devant don- ner la Levana éclosent à l'automne ; alors ces individus appartiennent à la variété que l’on a nommée Porima, qui tient le milieu pour les couleurs entre la Prorsa et la Le- vana, mais celle-ci est fort rare et pure- ment accidentenlle. 9. VANESSA C. ALBUM, Papilio C. Album, Lann., FaBe., Roes., Husx., Ocus., Gop. — Le Gamma, Exc., Georr. — Cette espèce est assez commune dans la plus grande partie de l’Europe, nous avons trouvé souvent sa chenille sur le houblon; il paroît qu’elle vit aussi sur l’orme, le chèvre-feuille, l’ortie brûlante. 10. VANESSA L. ALBUM. Husx., Gon., Papilio Triangulum. — Fasr., Opus., Papilio Cyea, Cram., Rossr. — Cette espèce habite l’Europe méridio- nale. On trouve en Europe les Vanessa V. Album de l'Autriche, de la Hongrie, etc. Xanthomelas de V'Aïlemagne., Ichnusa de la Corse et de la Sardaigne. Nous rapportons à ce genre les Vanessa Julian Arsinoe de YEncyclopédie, que M. Boisduval a déjà indiquées in litteris, comme devant former un genre distinct, n’ayant pas trouvé de caractères pour les séparer des autres Vanessa. Nous pensons que le genre Salamis, de M. Boisduval, Faun. de Madag., doit se placer ici ; il diffère très-peu des Vanessa; l’auteur n’en décrit qu’une seule espèce, sous le nom d’Augustina, BIBLITES ; Biblides, Borsp. Caractères. Palpes longs, notablement écartés, dépassant de beaucoup la tête, avec leur dernier article infléchi en avant. — Antennes linéaires, à massue trés-petite comprimée. — Ailes un peu dentelées ou anguleuses; les postérieures ayant leur bord abdominal peu prononcé, et leur cel- lule discoïdale fermée par une trés-pelile Lis uervure récurrente ; les antérieures ayant une nervure costale dilatée et vésiculeuse. Les chenilles sont cylindriques, épineu- ses ou atténuées à l'extrémité épineuses sur la tête seulement, et terminées par deux pointes. À Ce groupe a une assez grande analogie avec les Vanessa, maïs il en a une qui n’est pas moins grande avec les Satyrites dont il se rapproche par les antennes, et les ner- vures renflées des ailes, de manière que la place qu’il doit occuper nous paroit encore douteuse. Genres : Melanitis, Eurytela, Hypanis, Biblis. MELANITIS, Fazr., Boisp. Biblis, Go. Ce genre,quoique confondu par plusieurs auteurs avec le genre Biblis, en diffère ce- pendant bien notablement; en effet le corps est beaucoup plus grêle et plus long; les palpes ont une structure toule différente , ils sont généralement un peu plus longs ; leur second article est aplati, sensiblement relevé et le dernier fort long est terminé en pointe, se dirige droit en formant un coude avec l’article précédent ; les anten- pes ont leur massue plus large et fortement comprimée latéralement; les ailes sont plus, larges; les antérieures un peu anguleuses et moins avancées sur les postérieures, en- fin ces dernières sont plus arrondies, mais également dentelées. Nous ne connoissons qu’un petit nombre d’espéces de ce genre, la plupart habitent les Indes orientales; elles ont beaucoup de rapport avec les Vanessa par leur faciès. A. MELANITIS ARIADNE. Papilio Ariadne, Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 778, n. 407. — Faër., Ent. Syst. — Papilio Coryta, Cram., Pap., pl. 86, fig. E. F. — Papilio Merione, ejusd., pl. 144, fig. G. H. — Biblis Ariadne, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 327, n. 7. — Enverg. 2 pouc. — Corps brunâtre; ailes d’un fauve brunâtre en dessus ; traversées depuis leur base jusqu’à leur sommet, par une ligne noirâtre trés-ondujeuse ; les pre- mières ailes ayant près de la côte un point blanc et formant à leur sommet deux angles assez prononcés; les secondes ailes assez régulièrement dentelées, les échancrures blanches ; en dessous, les quatre ailes sont d’un brun noirâtre, avec quatre ou cinq Landes grisâtres , onduleuses et générale- HYPANIS. ment peu marquées, sur les premiéres on aperçoit le même point ou tache qu’en des- sus, mais plus grande.— Cette espèce pro- vient des Indes-Orientales. Les Bibtis, Undularis, Fagr., Protoge- nia, Fagr., Gon., Encyclopédie, appartien- nent aussi à Ce genre. 2. MELANITIS ETUSA. Cybdelis Etusa, Borsp., in Doyere , Icon. du Règ. Anim. de Cuv., Ins. —Env. 2 pouc. :, — Ailes noires, avec cinq ban- des plus ou moins interrompues sur les pre- miéres, et trois sur les secondes, d’un bleu vif, les antérieures ont encore quelques la- ches blanches près de leur sommet. — Du Mexique. EURYTELA, Bouso.; Biblis, Go», Ce genre diffère des deux suivans par les, palpes plus longs et plusterminés en pointe, par les ailes dont les antérieures ont leur sommet coupé plus obliquement et profon- dément échancré vers le milieu; les posté- rieures sont fortement dentelés. ” La collection du Muséum renferme qua- tre espèces de ce genre, deux de l’île de Java , et les deux autres de l’Afrique Mé- ridionale. . Celle que l’on doit considérer comme le type est l’ EURYTELA HIARBA. Papilio Harba, Fasr., Ent. Syst., t. 111, p. 128, n. 391. — Ailes dentelées. noires, avec une bande transversale blan- che, et une série de.lunules fauves contre. leur bord terminal. — Des Indes-Orien- tales. HYPANIS, Borsp.; Biblis, Gon. Ce genre diffère bien peu du précédent, il s’en distingue par les antennes plus grè- les et plus arquées; les palpes plus grêles ; les ailes plus arrondies et plus faiblement dentelées. Les deux seules espèces de ce genre que nous connoissions, sont d’un jaune fauve, tachetées de noir , avec les ailes inférieures ornées en dessous de taches à peu près ana: logues à celles des Melitea. A. HYPANIS ANVATARA. Borsn., Faun. de l'ile de Mad. , p. 56, pl. 7, fig. 5. — Enverg. 20 à 22 lig. — LIBYTH{ÉA. — Aïles arrondies, légèrement dentelées, fauves, avec une bande , la base et le bord marginal nuirs , ce dernier divisé par une rangée de taches fauves ; en dessous les se- condes ailes ont trois bandes transversales blanches, et le hord fauve, avec une ligne noire. — Mädagascar. L'autre espèce est le Papilio Illithya, Fabricius. BIBLIS, Fagr., LATR.; Melanitis, FABe. Corps peu épais. —- Palpes dépassant la tête de plus de la moitié de leur longueur, ayant leur second article droit et fort long, le dernier trés-petit, fortement infléchi en bas, et garni de longs poils qui le font pa- roître élargi en forme de petite palette. — Antennes moins longues que le corps, ayant une trés petite massue courbée en dedans. — Ailes oblongues. légèrement dentelées:; les antérieures assez longues, les postérieures arrondies, ayant un grand espace couvert par les premiéres ailes comme cela a lieu dans les Euplæa.— Pattes peu longues, les jambes et les tarses garnis en dessous d’épines fortes et assez courtes. — Les tarsès à peu près de la longueur de la jambe; leur premier article presque aussi long que les quatre suivans réunis; les trois autres allant en décroissant de lon- gueur, et le dernier plus loug que le pré- cédent, supportant une pelote trés-forte ; les crochets courts et arqués. Si le nom de Biblis n’étoit employé de- puis long-temps comme dénomination gé- nérique, nous l’eussions changé puisque c’é- toit le nom d’une espèce à laquelle il a fallu appliquer un nouveau nom. Le type de ce genre est le BLIBLIS THADANA. (PI. 48, fig. 4). Papilio N. Biblis, Fasr., Ent. Syst., t. I11, p. 419, n. 365. — Hergsr, Pap., tab. 248, fig. 4. 2. — Papilio Hyperina, Crau., Pap., pl. 236, fig. E, F. — Biblis Thadana. Go»n., Enc. Méth.,t. IX, p. 326, n. 4. — Enverg. 2 pouc. 3 à 6 lig. — Corps noir ; tête ponctuée de blanc ; anten- pes noires, avec leur massue fauve au moins en dessous ; ailes d’nn noir brunâtire velouté; les antérieures sans taches, mais plus pâles vers leur extrémité; les secon- des ailes ayant une large bande parallèle au bord postérieur, d’un rouge vermillon vif, divisée par taches bilobées en dessous, ces taches sont plus pelites et beaucoup 445 plus pâles, et à la base des ailes il se trouve encore trois taches de la même couleur. Gette espèce n’est pas rare au Brésil. LIBYTHÉITES. Caractères. Palpes très-longs, contigus dans toute leur longueur et en forme de bec. — Ailes anguleuses. à cellule discol- dale des inférieures ouvérte. — Pattes am- bujatoires au nombre de quatre dans les fâles et de six dans les femelles. Les Chenilles sont dépourvues d’épines, et légèrement pubescentes; les chrysalides sont courtes et légèrement carénées. Ce groupe est le plus singulier de tous les papillons Diurnes, et il est tres-dif- ficile de lui assigner une place réellement convenable ; par les pattes des mâles il s’é. Joigne notablement des autres groupes de cette famille ; il se compose du seul genre Libythea, LIBYTHEA, Larr.; Hecaærge, Ocus. Corps court. — Palpes quatre fois aussi longs que la tête, presque droits, presque contigus, larges à leur base, assez forte- ment aplatis, très-velus, ayant le premier article long, presque droit; le second for- mant un coude avec celui-ci, guère plus long, mais plus mince ; le dernier très-pe- tit, terminé en pointe. — Antennes pres- que aussi longues que le corps, fusiformes, renflées graduellement depuis leur quart antérieur jusqu’à leur extrémité. — Ailes grandes, plus ou moins dentelées.— Pattes courtes, assez épaisses, velues ; les jambes et les tarses garnis en dessous d’épines très- petites; les premières ayant leurs deux dernières seulement très-fortes; les tarses ayant leurs articles peu distincts entre eux, le premier guère plus long que les deux suivans réunis, le quatrième plus court que le précédent ; les crochets écartés, pe- tits et courbés. Les chenilles sont depourvues d’épines, légèrement pubescentes; les chrysalides sont courtes, fortement carénées en des- sus. Le type du genre est la LIBYTHEA CELTIS. (PI. 12, fig. 4.) Fasn., Ent. Syst.,t. LIT, p.140, n. 430. — Enverg. 20 lig. — Corps noirâtre, avec ses poils bruns ; antennes d’un brun noirà- tre ; ailes d’un brun velouté en dessus, 446 ayant leur extrémité découpée, de ma- nière à former un angle aigu trés-pronon- cé, et sur leur surface cinq taches d’un fauve vif, deux placées sur la nervure dis- coïdale ; l’une carrée, l’autre plus prés de Ja base, presque triangulaire, une autre grande presque carrée vers leur milieu, et au-dessous une plus petite, attenant à elle, et enfin une autre plus prés de leur extrémité; l’on remarque encore contre leur bord costal une tache blanchätre ; les postérieures sont dentelées et ornées d’une grande tache sinueuse ; en dessous les qua- tre ailes sont d’un gris brunâtre ; les anté- rieures ont les mêmes taches qu’en dessus, mais plus pâles, les postérieures sont moins foncées, et sans taches, mais pointillées de noir, Sa chenille est d’un vert jaunûtre fine- ment pointillé de blanc, avec une raie latérale d’un jaune pâle ; elle vit sur le Mi- cocoulier, Celtis Australis.. Sa chrysalide est d’un gris plus ou moins ferrugineux, avec le dos marqué de six points noirs, et chaque anneau de deux semblables. (Bois- duval, Rambur, Gr., Coll. Icon. des Ch. d’Eur.) Cette espèce se trouve dans le midi de Ja rs et dans toute l’Europe méridio- nale, NYMPHALITES. Caractères. Palpes rapprochés, plus ou moins ascendans. — Ailes ayant leur bord abdominal formant une gouttière trés-pro- noncée pour recevoir l'abdomen pendant le repos, leur cellule discoidale presque tou- jours ouverte. Les chenilles sont cylindriques, épi- peuses sur Ja tête, ou couvertes d’éminen- ces charnues ou épineuses dans toute leur longueur, Genres : Cyrestis, Megalura , Victori- na, Aterica, Cybdelis, Phyllophasis, Roma- leosoma, Calagramma, Heterochroa, Li- menitis, Neptis, Nymphalis, Charaxes, Aganisthos. CYRESTIS, Borsp.; Nymphalis, Go». Corps assez grêle.— Tête arrondie, avec les yeux saillans. — Palpes grêles , dépas- sant la tête de plus de la moitié de leur longueur, hérissés de poils dans toute leur longueur, ayant leur second article relevé contre le dernier, et le dernier irés-mince, MEGALURA. au moins aussi long que le précédent, et dirigé droit en avant, en formant un coude très-prononcé avec le second article, — Antennes presque aussi Jongues que le corps, terminées par une massue fusifor- me , allongée. — Ailes larges, légèrement dentelées , les postérieures ayant leur bord abdominal fortement creusé en goutiiére, et ordinairement formé par une petite queue, et à l’angle interne par une sorte de spatule, — Pattes assez longues; les jambes n’ayant en dessous que quelques petites taches trés-grêles, les deux termi- nales seules assez fortes; les tarses ayant leur premier article aussi long que les qua- tre autres réunis; les crochets écartés et très-petits. Ce genre ne renferme que quelques es- pèces de moyenne taille des parties méri- dionales de l'Asie et de l'Afrique, Une de ces espèces est le CYRESTIS ELEGANS. Borsp., Faun. de l'ile de Mad., p. 42, pl. 7, fig. 4. — Corps blanc, roussâtre en dessus; ailes minces, d’un blanc de neige, légèrement dentelées, traversées un peu au- delà de leur milieu par une bande rousse, plus foncée vers l’angle anal des postérieu- res, et après cette bande par une ligne noire interrompue, et autre double ligne contre le bord terminal; les supérieures présentent encore vers leur base trois autres bandes rousses plus courtes; la première bordée de noir de chaque côté, et entre les seconde et la troisième, l’on observe ce double trait noir; les ailes postérieures sont terminées par une queue aiguë, noirâtre, et dilatées à l’angle anal, en une sorte de spatule d’un fauve roussâtre, ponctuée de noir et de bleu; elles sont semblables en dessous, mais les taches sont plus pâles, et la dilatation spatulée est marquée d’une ta- che d’un noir bleuâtre. — Cette espèce se trouve à Sainte-Marie et 3 Tamatave, (ile de Madagascar). Collection du Muséum. MEGALURA , Brancu.; Nymphalis, Aur. Ce genre se rapprocheassez notablement du précédent, par la forme du corps, des antennes et même un peu par les ailes, il en diffère surtout par les palpes plus épais, moins longs, et moins fortement coudés, leur dernier article étant beaucoup plus court que le précédent et un peu relevé; par les ailes plus consistantes, les anté- PHYLLOPHASIS, rieures anguleuses , les postérieures termi- nées par une très-longue queue, et l’angle anal terminé par une autre plus petite, mais non pas élargi comme dans les Cyres- tis, et par les pattes munies d’épines plus longues. Nous connoissons une douzaine d’espè- ces toutes américaines de ce genre; celle que en considérons comme le type est le MEGALURA CORESIA. Nymphalis Coresia, Gon., Enc. Méth., t. IX, p.359, n. 31. — Enverg. 2 pouc. :. — Corps d’un noir brunâtre en dessus, et blanchâtre en dessous ; antennes noires en dessus, ferrugineuses et annelées de blanc en dessous ; ailes d’un brun noirâtre, avec la base et deux bandes d’un ferrugineux rougeâtre; les postérieures ayant une queue anale assez courte, ferrugineuse , et une queue extérieure fort longue, dont l'extrémité seule est blanche; les quatre ailes ont en dessous leur moitié antérieure d’un blanc satiné, bordée en dehors par une bande ferrugineuse, dentelée et ces dentelures noires, et sur la partie blanche trois lignes sinueuses, roussâtres, à peine marquées; l’autre moitié est d’un brun cendré, avec le bord postérieur ferrugi- neux. — Cette espèce se trouve au Brésil. Se rapportent encore au G. Megalura. Les Nymphalis Clytemnestra, Hippona, Thetis, Eleucha, Chiron,.et Ornilochus de Fabricius, elc, VICTORINA, BLance.; Nymphalis, Aucr. Ce genre différe peu du précédent ; il s’en distingue par la massue des antennes un peu plus forte et moins longue ; par les palpes moins rapprochés, avec leur dernier article moins sensiblement infléchi; par les ailes plus longues, fortement dentelées ; les postérieures ayant leur quatrième den- telure un peu plus longue ea manière de petite queue, et par les pattes munies de plus fortes épines. L'espèce que nous considérons comme le type du genre est la VICTORINA STENELES, (PI. 44, fig. 4.) Papilio Steneles, Lann., Syst. Nat., t. 11, p. 750, n. 30. — FaBr., Ent. Syst., t. III, p. 84, n. 263. — Gram., pl. 79, fig, A, B. — Eerzsr, tab. 47, fig. 3, 4. — Nymphalis Steneles, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 378, n. 95.—Enverg. 3 pouc. +. 447 — Corps noir ; antennes noires, avec leur extrémite ferrugineuse ; ailes d’un noir bru- nâtre, avec deux bandes transversales un peu obliques, d’un vert glauque ; la bande antérieure extrêmement large, se termi- nant à l’angle anal des ailes postérieures, est fortement interrompue en trois ou qua- tre taches sur les premières ailes ; la secon- de bande est étroite et divisée sur les deux ailes en deux séries de taches ; en dessous, les quatre ailes sont ferrugineuses, avec les mêmes bandes vertes qu’en dessus, sé- parées l’une de l’autre dans les femelles, par une ligne blanche; les premières ont vers la base de la côte une autre ligne blan- che divisée par une ligne transversale bleue en zigzag. Cette belle espèce se trouve à la Guyane. Nous rapportons aussi à ce genre les Nymphalis Epaphea Traija de l'Encyclo- pédie. PHYLLOPHASIS, Brancu.; Nymphalis Gon. Corps épais, mais beaucoup moins que dans les Romaleosoma.—Yeux moins gros. — Antennes plus écartées et beaucoup plus courtes que chez ces derniers, plus épais- ses dans toute leur longueur, avec leur massue moins atténuée à l’extrémité, — Palpes très-relevés, un peu écartés, dépas- sant la tête d’au moins la moitié de leur longueur, avec le second très-long et trés- ascendant ; le dernier fort petit, en pointe aciculaire. — Ailes grandes, larges, sans dentelures; les antérieures plus ou moins anguleuses à leur sommet, les secondes ailes ayant leur bord abdominal fort large, embrassant complétement l’abdomen. — Pattes épaisses très-courtes; les jambes n’ayant que de très-petites épines, les deux terminales même fort petites; les tarses épais et courts, avec leur premier article presque aussi long que les quatre autres réunis; les crochets trés-écartés, grêles et arqués. PHYLLOPHASIS GALANTHIS, Papilio Galanthis, Fagr., Ent. Syst., t. LI, p. 46 n. 442. Cram., Pap., pl. 25, fig. D. E. — Henrnsr, pl. 138, fig. 4, 2. — Gop., Enc. Méth., t. IX, p. 422, n. 228. — Enverg. 2 pouc. 6 à 8 lig. —Corpsnoir; ailes d’un noir foncé, avec deux bandes d’un rouge cramoisi sur les antérieures, et une seule sur les postérieures; la bande antérieure des premières ailes occupant 448 toute leur base, la seconde bande arquée, et se dirige obliquement de la côte vers l'extrémité du bord postérieur, celui mar- qué de deux points blancs; la bande des secondes ailes est située dans leur milieu qu’elle traverse dans toute leur longueur; mais quelquefois elle est effacée vers le bord postérieur ; les quatre ailes présen- tent en dessous les mêmes dessins qu’en dessus; mais le fond est d’un brun ferru- ginenx, et les bandes plus päles et bordées au côté externe par une large ligne verdà- tre très peu marquée. —Celle espèce pro- vient de la Guyane. 2. PHIALOPHASIS VERANES. Papilio Veranes, Drury, Exot. Ins., t. 111, pl. 34, fig. 4 et 2. — Cram., Pap., pl. 460, fig. À, E. 4. pl. 388, fig. A, B. ©. — Herssr, Pap., tab. 56, fig. 3, 4, 5. Goo., Enc. Méth., 1. 1X, p, 364, n, 48.— Enverg 3 pouc. — Corps blanchätre en dessus; ailes blanchâtres à leur base et faubes vers leur extrémité, avec des points fauves et bruns. — Afrique Méridionale. Nous rapportons aussi à ce genre les Nym- phalis Decius, Silvia, Æropa, Portia, Kyphæa. ROMALEOSOMA, Biaxcs. ; Nymphalis Aucr. Corps assez court, extrêmement robuste. — Tête large, avec les yeux très-gros, — Palpes écartés, courts et épais, dépassant à peine la tête, complétement relevés con- tre son bord, avec leur dernier article trés-petit, en pointe aciculaire.— Antennes presque aussi longues que le corps, renflées insensiblement en une massue longue et grêle. — Thorax extrêmement large. — Ailes dentelées, assez longues; les posté- rieures ayant leur bord abdominal fort lar- ge et relevé, embrassant complétement l'abdomen pendant le repos. — Pattes lon- gues et assez fories; les jambes garnies en dessous de très-pelites épines; les crochets des tarses écartés et extrêmement petits. L’espèce que nous regardons comme le type de ce genre est le ROMALEOSOMA ELEUS. Papilio Eleus, Fass., Ent. Syst., t. TITI, p, 51, n. 456.—Drury, Exot. Ins.,t.I11, pl. 12. 6g. 4, 2.— Nymphalis Eleus, Gon., Erc. Méth., 1. 1X, p. 391. — Enverg. 3 pouces, — Corps noir en dessus, orné de taches d’un blanc bleuätre sur la tête, ATERICA. le thorax et les côtés de l’abdomen; ar- tennes noires; palpes fauves, avec leur ex- trémité brune ; ailes faiblement dentelées, avec les échancrures bordées de blanc, d’un fauve foncé, avec tout le bord exté- rieur d’un noir bronzé ; les antérieures ont prés de leur sommet une bande blanche oblique, divisée par les nervures, et les postérieures ont sur le bord noir une ran- gée de qoints blancs; les quatre ailes sont semblables en dessous, mais le noir est plus pâle, et les secondes aïles présentent une bande blanche légèrement arquée, pa- rallèle au bord costal. Nous rapportons aussi à ce genre les Pa- pilio (Nymphalis) Francisa, Gov., Medon, Lix., Echo, Bossp., etc. ATERICA, Borsp. Tête grosse. — Yeux saillans. — Palpes rapprochés, assez gros, ne dépassant pas le chaperon, couverts de poils très-serrés. — Antennes longues, ayant leur massue trés- allongée. grossissant graduellement vers le bout. — Thorax assez épais. — Ailes postérieures arrondies, à peine dentelées ; l'extrémité des ailes antérieures coupée presque droit. Ce genre renferme un assez grand nom- bre d’espèces toutes exotiques. A. ATERICA RABENA. Boisr., Faun. de l'île de Mad., p. 47, pl.8, n. 2. — Enverg. 2 pouc. à 2 pouc. 3 à 4lig. — Corps d’un fauve noirâtre en dessus, et d’un jaune roussâtre päle en des- sous ; antennes noires, avec leur extrémité fauve ; ailes supérieures d’un noir brunà- tre, avec leur base et leur bord interne d’un fauve obscur , et traversées oblique- ment por une bande jaune, divisée de ma- nière a former des taches distinctes; elle est précédée d’une tache en anneau placée dans la cellule, et entre la bande et le sommet des ailes; on remarque une rangée de petites taches jaunes; en dessous elles offrent le même dessin, mais la base et le sommet sout d’un jaune roussâtre; les se- condes ailes sont d’un fauve vif en dessus, avec le bord interne noirâtre et une bande presque marginale de la même couleur ; en dessous elles sont d’un jaune roussâtre, avec quelques nuances plus obscures, et deux points noirs rapprochés dans la cellule discoïdale, Cette espèce est répandue dans le nord de l'ile de Madagascar. NEPTIS. 2. ATERICA MELEAGRIS. Nymphalis Meleagris, Fazr., Ent. Syst., t. III, p. 428, n. 393. — Cram., Pap., pl. 66, fig. A, B. — Drury, Exot. Ins.,t. 111, pl. 27, fig. 3, 4. — Herxssr, Pap., tab. 145, fig. 4, 2. — Gon., Enc. Méth., t.1X, p.387, n.130.—Env. 2 pouc. 3 à 4 lig. — Corps d’un gris brurâtre ; ailes d’un brun obscur en dessus, couver- tes d’une trés-grande quantité de points blancs, les premiers disposés irrégulière- ment, les autres formant trois bandes ar- quées, parallèles au bord postérieur, et'en outre quelques lignes blanches transversa- les à la base des antérieures; le dessous des quatre ailes est d’un jaune fauve, avec les mêmes points qu’en dessus. mais ils sont en- tourés de noir, excepté ceux de la bande intermédiaire, qui sont noirs au milieu. — Cette espèce est commune au Sénégal. Les Papilio (Nymphalis) Senegalensis, Boisp.; [MNesimachus, Boisp.; Coresia, Hu. , Japis, Gop.; Pelea, Gon.; Cyrna, Gop.; Opis, Far. , et quelques autres appartiennent au genre At{erica. Le genre Cybdelis indiqué par M. Bois- duval sur la planche 5 B, fig. 3, de son Spé- ciés gén. des Lépid., nous paroît devoir se placer ici. CATAGRAMMA, Bois; Nymphalis, Go». Corps assez robuste. — Palpes un peu écartés; peu ascendans, dépassant la tête d'au moins la moitié de leur iongueur, ayant leur dernier article un peu infléchi. — Antennes presque aussi longues que le corps, grêles, renflées vers leur extrémité en une massue assez large et comprimée. — Ailes assez grandes, arrondies, légère- ment dentelées; les secondes ayant leur cellule discoïdale, fermée par une petite pervure à peine sensible. — Pattes assez longues, peu épineuses; les crochets des tarses écartés, bifides, courts et arqués. Ce genre, l’un des plus naturels, renfer- me un assez grand nombre d’espèces pro- pres à l’Amérique méridionale, qui ont toutes un aspect semblable ; elles sont géné- ralement assez petites, ornées de vives couleurs et de dessins brillans, avec le des- sous des secondes ailes varié et présentant ordinairement deux taches imitant plus ou moins le chiffre 80 ou 88. À. CATAGRAMMA SORANA. Nymphalis Sorana, Gon., Enc. Méth., 1, IX, p. 422, n. 229. — Enverg. 2 pouc, 1us. 111, 419 2 à 4 lig. — Corps noir ; antennes de cette couleur ; tête ponctuée de blanc; ailes d’un noir violet velouté, avec les échancrures des dents blanches; les antérieures ayant deux bandes d’un rouge cramoisi; la pre- mière occupant la base, la seconde située un peu au-dela du milieu, plus étroite et légèrement arquée , et près du sommet une petite tache oblique, étroite, d’un jaune rougeâtre ; les secondes ailes ayant aussi une large bande du même rouge, et se di- rigeant de leur base vers leur extrémité ; en dessous les ailes sont noires ; les premié- res sont semblables au dessus ; mais la base de la côte est jaune, et le sommet est longé par une ligne bleuâtre ; les secondes pré- sentent dans leur milieu deux taches for- mées par deux cercles d’un blanc bleuâtre, l'une ayant la forme d’un 8 et ayant deux points, l’autre arrondie, ressemblant à un 0, avec un point blanc dans son milieu; ces taches encadrées par une ligne jaune serpentiforme, et entre cette ligne et une autre de la même couleur parallèle au bord, on remarque une ïigne d’un blanc bleuâtre, très-sinueuse et formant des den- telures aiguës, — Cette espèce se trouve au Brésil. 2. CATAGRAMMA CLYMENUS. (PI. 45, fig. 2.) Papilio Clymena, Cram., Pap., pl. 24, fig. E,F, — Papilio Clymenus, Farr., Ent, Syst.,t. IIL p. 43, n. 131. — Nym- phalis Clymenus , Gon. , Enc. Méth., t. IX, p. 425, n. 236. — Env. 22 à 24 lis. — Ailes noires, avec un reflet d’un bleu violacé dans le mâle ; les premières ayant une ligne à leur base ; une bande oblique transversale au milieu , et une petite ligne au sommet d’un jaune verdâtre brillant ; les secondes ayant une bordure de cette cou- leur. — Brésil. NEPTIS, Fas. Nymphalis Aucror. Ce genre est extrêmement voisin des Li- menitis, dont il se distingue par le corps plus grêle, les antennes terminées par une massue beaucoup plus grêle, et les ailes beaucoup plus longues, rappelant un peu la forme des ailes des Heliconius. Le type de ce genre est le NEPTIS LUCILLA. Fagr., Ent. Syst., t. 111. — Gon., Encyclopédie Méth., t. IX, pag. 4514, n. 259, — Enverg. 2 pouc., 5 à 4 lig. -—— Ailes d’un brun noirâtre, légèrement fes- 29 45ù tonnées à leur extrémilé, avec les échan- crures blanches, et une large bande trans- versale de la même couleur, interrompue sur les premières ailes, etinterrompues par toutes les nervures, de manière a former autant de taches distinctes; on remarque encore sur les ailes antérieures quelques petites taches situées dans le sens longitu- dinal; en dessous les quatre ailes sont fer- rugineuses, avec les mêmes taches qu’en dessous. — Europe Méridionale. Rapportez encore à ce genre les Papilio (Nymphalis) Aceris, Lixx.; Helicopis,Gon., Leucothoe, Linx.; Nefte, Grau.; Eulimene, Gon.; Melicerta, Fasn.; Kikideli, Borsn.; Venilia, Lixx.; Dumetorum, Boxsp., elc. LIMENITIS. Fasr.; Nymphalis, Late. Corps assez robuste et peu allongé. — Palpes très-écartés, redressés, comprimés, ne dépassant pas la tête de la moitié de la leur longueur. garnis de poils Jongs et ser- rés dans toute leur longueur, le dernier article court, presque cônique. — Anten- nes presque aussi longues que le corps, écartées à leur base, renflées un peu au- delà de leur milieu, en une longue massue fusiforme. — Thorax ovalaire,. trés-ro- buste; les paraptères longs et étroits. — Ailes grandes, larges, assez Consistantes, à cellule discoïdale ouverte, le bord abdo- minal des postérieures assez plat. — Pattes assez [ortes et assez courtes ; les jambes et les tarses garnis en dessous d’épines assez nombreuses, mais généralement tres-pe- tites. — Tarses ayant leur premier article presque aussi long que les quatre suivans ; les deuxième et troisième presque égaux, le quatrième beaucoup plus court, le der- nier plus long, avec les crochets tres-pe- tits, bifides et trés-écartés. — Abdomen à peine aussi long que la tête et le thorax réunis. Ce genre est si voisin des Nymphales, qu’a en juger d’après les insectes parfaits, les deux genres devroient être réunis, mais les chenilles sont presque cylindriques et surmontées de prolongemens charnus ou épineux ; les chrysalides sont extrêémement anguleuses. A. LYMNITIS SIBYLLA. Papilio ( Nymphalis) Sibylla, Lrnx., Syst. Nat., t. 11, p. 781,n. 186,4 ,n. 187, Q. — Rosez, {ns., part. 3, 1ab. 70, fig. 3, 4.—Esp., tab. 14, fig. 2, 3.— Panz., Faun. Germ., fasc. 87, n. 23. — Rossi, LIMENITIS. Faun. Etrusc., & 11, p. 153. — Huex., Pap., tab. 22, fig. 403. — Ocus., Schm. von Eur.,t. 1, p 437.—Gon., Enc. Mit., t. IX, p. 402, n. 176; ejusd., Papillons de France, 1, 1, pl 6 bis. fig, 3.— Le Deuil, Georr. — Le pelit Sylvain , Excram. — Enverg. 20 à 24 lig. — Corps noir en des- sus et grisàtre en dessous; antennes noires, avec leur extrémité ferrugineuse; ailes noires en dessus, légèrement dentelèes, avec les échancrures blanches; une large bande de cette dernière couleur, transver- sale, un peu oblique, divisée par les ner- vures ; les antérieures ayant encore une ta- che blanche trés-peu marquée vers le mi- lieu de la côte . et deux ou trois autres en- tre la bande et le sommet ; les quatre ailes sont d'un fauve ferrugineux en dessous, avec Jeur base et le bord anal des posté- rieures d’un bleu grisätre , quelques taches noires à leur base, et une double rangée de points noirs entre leur bande blanche et leur sommet, et quelques taches blanches irrégulières, prés leur bord terminal, — Cette espèce est commune dans tout le nord de l’Europe ; on la trouve très-commu- nément dans les bois des environs de Paris. Sa chenille est d’un vert tendre, fine- ment pointillé; elle vit sur le chévrefeuille des bois, lonicera periclymenum ; elle a deux rangées d’épines charnues et rameu- ses, fauves, disposées deux par deux sur chaque anneau. La chrysalide est angu- leuse, d’un brun olivacé, avec une protu- bérance sur le dos. (Voy. Boisduval, Ram- bur, Gr., Collection Iconographique des Chenilles d'Europe, Nymphulis, pl. 5.) 2. LIMENITIS CAMILIA. Papilio Camilla, Farr., Ent. Syst., t. II, p. 246, n. 767. — Huex., Pap., tab. 23, fig. 106, 407. — Papilio Camilla, Esp., Pap., tab. 38.— Nymphalis Camilla, Gon., Encycl. Méth. et Papil. de France, t. I, pl. 6 ter, fig. 2. — Le Sylvain azuré, Euxxsr, ENGRam. — Cette espèce, très- voisine de Ja précédente, mais dont les couleurs sont plus vives , est répandue dans la France méridionale et dans tout le midi de l’Europe. 3. LIMENITIS POPULI. Papilio (Nymphalis) Populi, Lrnx., Syst. Nat., t. IL, p. 776, n. 162; ejusd., Faun. Suec., p. 277, n. 4055. — Far, Ent. Syst.,t. LIT, p. 411, n. 543.—Roes., Ins., p. 5, tab. 55, fig. 4, 2. tab. 51, fig. 1, 5 (chenille et chrysalide). — Esp., Pap., part, 4, tab. 12, fig. 4; ejusd., tab, 51, NYMPHALIS. 451 supp.7, fig. 4. — Paxz., Faun. Germ., fasc. 28,n. 22. — Huex., tab. 235. fig. 108, 409, 110. — Ocus., Schm. von Europ., t L, p. 445. — Nymphalis Populi, Gor., Enc. Méth., t. IX, p. 404, n. 475. — Le grand Sylvain, ENcram. — Enverg. 2 pouc. + à 5 pouc. +. — Corps noirätre en dessus, el grisâtre en dessous; antennes noires ; ailes légèrement dentelées, avec les échancrures blanches, entiérement d’un brun noirâtre en dessus, avec une bande blanche transversale, un peu au-delà de leur milieu, divisée par taches sur les antérieures; entre cette bande et ie som- met, une rangée de lunules fauves atté- nuées sur les premières ailes prés du bord postérieur, et ensuite deux lignes d’un bleu ardoisé, plus marquées sur les secon- des ailes ; on remarque encore sur les pre, miéres ailes, une tache blanchâtre, entou- rée de fauve peu marqué, située en de- dans de la première bande, contre le bord antérieur, et trois ou quatre autres petites taches également blanches en dedans de la série de lunules fauves; en dessous les qua- tre ailes sont d’un fauve vif, avec le bord postérieur des premières, d’un brun noi- râtre, et le bord des secondes d’un gris de perle bleu, avec une tache de cette dernière couleur près la base de chaque aile, et une ligne de points noirs, rempla- cant les lunules fauves, et en général tou- tes les taches ou bandes blanches plus lar- ges qu’en dessus, Cette espèce est répandue dans le nord de l’Europe; on la trouve dans les grands bois ; elle est trés-rare près de Paris, La chenille est verte, variée de brun, avec les deux extrémités rougeâtres; le dos offre des éminences charnues et épineuses. LIMENITIS ARTHEMIS. Papilio Arthemis, Drury, Exot. Ias. — NymphalisLamina,Gov.n.100.—Ailes d’un noir violacé, ayec une large bande transver- sale d’un blanc argenté, foiblement entre- coupée paf lesnervures ; deux petites taches de la même couleur au sommet desantérieu- res, une fine ligne bleuâtre près du bord, et troisrangées de taches de cette dernière cou- leur près le bord des secondes ailes ; la pre- mière en arrière de la bande blanche, ayant une tache rouge sur chaque tache bleue; les deux autres plus près du bord, et for- mant deux lignes interrompues par les ner- vures; en dessous le fond des ailes est d’un brun ferrugineux. —-- De l'Amérique Bo- réale. Nous rapportons encore à ce genre les Papilio (Nymphalis) Salmasis, Fas.; Ur- sula, Far, DIADEMA, Borso.; Nymphalis Aucror. Ce genre diffère du précédent par les palpes plus longs, moins relevés, avec leur dernier article beaucoup plus grand, les antennes renflées en massue plus brusque- ment ; la tête plus grosse, et les ailes cou- pées moins obliquement. ‘ Le type est la DIADEMA BOLINA. Papilio Bolina, Lixx., Syst. Nat.,t. Il, p. 781.—Far., Ent. Syst., t. ILl, p. 126, n. 384. — Gon., Enc. Méth., t: IX, P. 396, n. 1457. — Env. 3 pouc. — Corps noir, avec la tête ponctuée de blanc: ailes d’un noir velouté dans le mâle, avec deux taches d'in blanc violacé; l’une presque centrale, l’autre an sommet sur les premié- res, et une seule plus grande et arrondie, centrale sur les secondes: toutes ceintes par un cercle d’un bleu chatoyant ; en des- sous les quatre ailes sont fauves, nuancées de rougeälre et de violacé, avec les taches sous la forme de bandes, et les bords mar- qués de lignes noires et blanches; dans la femelle les ailes sont d’un fauve orangé, avec leur sommet et leurs bords noirs, avec des taches blanches vers le sommet des an- térieures. Se trouve dans une grande partie de V'Afrique. Réunissez encore à ce genre les Papilio Alimena, Linn.; Liria, Fagr.; Lasinassa, Fage.; Pipleis, Linn.; Vitellia, Cram.; Du- bia, PALL. DE BEAUv. Le genre HeTerocroA, Borsr., diffère trés-peu des Nymphalis ; ilse compose d’un petit nombre d’espèces; entre autres les Nymphalis Serpa, Borsr., Cytherea, Linx., Cocala et Basilea, Cra., et Phlias- sa, Gop. NYMPHALIS, Larr., Gop.: Papilio, Lixx. ; Prepona, Boisp. Corps robuste.—Palpes un peu écartés, peu redressés, se rapprochant à leur ex- trémité, etne dépassant pas le chaperon de la moitié de leur longueur, ayant leur premier article cintré, le second allongé, linéaire et comprimé, le dernier arrondi, ayant plus de la moitié de la longueur du précédent, et terminé en pointe. — An- 452 tennes un peu moins longues que le corps, assez écartées à leur base, renflées gra- duellement en une massue fusiforme, — Ailes grandes, à cellule discoïdale ouverte, — Pattes antérieures trés-rudimentaires ; les intermédiaires et les postérieures assez fortes, munies en dessous de très-petites épines; les tarses notablement moins longs que les jambes, avec leur premier article presque aussi long que les quatre autres réunis ; le quatrième extrêmement court; les crochets écartés, bifides, et fortement arqghiés. — Abdomen cylindrique, assez épais. — Les chenilles sont glabres. 4. NYMPMALIS ILIA. (P1. 45, Gg. 4.) Fas., Ent. Syst., t. ILI, p. 410, n. 340. — Esr., tab. 37, Suppl. 42, fig. 1 ; tab. 41, fig. 2; tab. 25, Suppl. 4, fig. 4. — Panz., Faun. Germ., fasc. 79, n. 24. — Henrssr, Bork., ILuiG., Hozu., tab. 25. g.145, 116; tab. 24, fig. 413, 114. — Ocus., Schm. von Eur., p. 1460. — Gop., Enc. Méth., t. IX, p. 412, n. 201 ; ejusd., Papillons de France, t. 1. — Le petit Mars changeant, Excrau.— Le Mars, Georr.— Le petit Mars orangé, ENGRAM., etc. — Env. 27 à 28 lig. — Ailes brunes, avec un reflet violet très- vif dans le mâle, ayant des taches et des bandes jaunes ou blanches, avec une tache ocellée sur les premières ailes, et une prés l’angle anal des secondes, visibles en dessus et en dessous.—Europe ; environsde Paris. 2. NYMPHALIS IRIS. Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 775, n. 161. — Esp., part. 4, tab. 11, fig. 4, et tab. 74, fig. 4. — Panz., l’aun. Germ., fasc. 79, n. 23. — Husn., Pap., tab. 25, fig. 417, 418, et tab, 424, fig. 584.—Ocus., Schm. von Europ., t. 1, p. 154. — Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 411, n. 200; ejusd., Pap. de France.—Le Mars changeant, Ex- cRam. — Env. 2 pouc. : à 3 pouce. — Cette espèce diffère de la précédente par sa taille plus grande, l’absence de tache ocellée sur les premiéres ailes, et la bande des secon- des plus étroite et unidentée. France ; rare aux environs de Paris. 3. NYMPHALIS AMPHIMACUS, Fau., Ent. Syst., t 111, p. 37, n. 440. — Gon., Encycl. Méth., 1. 1X, p. 408, n. 492. — Env. 4 pouc. — Ailes noires en dessus, avec une large bande transversale oblique, d’un vert bleuätre brillant; d’un blanc grisàlre en dessous dans leur moitié antérieure, avec quelques points noirs; bru- pes dans leur moitie postérieure, avec un gros point blanc sur chaque aile. — Brésil. CHARAXES. CHARAXES, Bousr. ; Nymphalis, Lare., Gop.; Papilio, Linx, Ce genre diffère bien peu des Nympha- lis; leur corps est cependant beaucoup plus gros, plus massif; les palpes sont un peu rapprochés, ‘plus épais, légérement cintrés iutérieurement, avec leur dernier article plus eourt ; les antennes plus épais- ses ; les ailes postérieures plus dentelées et présentant deux dentelures en forme de queue plus ou moins prononcée, leur bord abdominal est plus grand, plus rabattu, et embrassant ‘entièrement l'abdomen; les paties sont beaucoup plus fortes et plus courles, mais Ja proportion des articles est à peu près la même ; l'abdomen est plus court el plus gros. Les chenilles sont glabres, atténuées postérieurement, avec la tête ornée de pointes charnues en forme de diadème. Les chrysalides sont épaisses et massives. Le type de ce genre est le CHARAXES JASIUS. (P1.13, fig. 4 et 2, che- nille, fig. 3, chrysalide, fig. 4.) Papilio Jasius, Linx., Syst. Nat., 1. I, p. 749, n. 26. — Crawm., Pap., pl. 339, fig. A, B. — Papilio (Nymphalis), J'asius, Fagr., Ent. Syst., t. 111. p. 61, n. 49, — EsP., Pap.. tab. 99, cart. 54, fig. 4. — Drury, Exot. Ins., 1. 1, pl. 4, fig. 4. — Ocus., Schm. von Europ., t. 1, p. 151. — Papilio Rhea, Huex., tab. 143, fig. 580, 581, — Nymphalis Jasius, Gon,, Encyecl. Meth., 1. IX, p. 350. — Enverg. 3 à 4 pouc. — Corps d’un brun foncé, avec sa partie antérieure ferrugineuse, le côté ex- terne des palpes, le bord postérieur des yeux, et des lignes obliques à la partie in- férieure du thorax de couleur blanche; antennes noires ; ailes d’un brun chatoyant en dessus ; les antérieures ayant leur bord costal et leurs nervures fauves à la base, leur sommet est bordé par une large ban- be d’un fauve vif, sinueuse en dedans, entrecoupée de noir vers le haut, et précé- dée intérieurement d’une rangée de taches fauves, s'atténuant vers le bord postérieur; les secondes ailesprésentent six dentelures, dont quatre très-peu prononcées; la qua- trieme et la sixième prolongées en deux lougues queues noires; le bord de Paile est également précéde d’une bordure fauve verdâtre vers la base , entrecoupée par les nervures, et elle-même précédée de troi ou quatre taches bleuâtres ; en dessous, les BRASSOLIS. quatre ailes sont ferrugineuses dans leur moitié antérieure, et ornées de taches et de bandelettes d’un vert foncé, ceintes de blanc, et ensuite une large bande iransver- sale commune et discoïdale, d’un blanc satiné , bordée par des taches verdâtres sur les ailes antérieures, qui sont fauves jusqu’à leur extrémité, avec une bande transver- sale d’un gris verdâtre, ornée de taches noires, sur les ailes postérieures ; la bande blanche est bordée en dehors par une ban- de ferrugineuse suivie d’une autre d’un gris verdâtre, ornée de taches d’un bleu violacé que l’on remarque en dessus, ainsi que la large bande fauve liserée de noir. Ce magnifique papillon habite le midi de Ja France et de l’Europe en général, l'Asie mineure, la côte de Barbarie, etc. Sa chenille est verte, finement chagri- née ayant quatre points jaunâtres sur le dos, etune ligne latérale de la même cou- leur, et sa têle porte quatre cornes, dont l’extrémité est rougeûtre ; elle vit sur l’ar- bousier, Arbutus uredo, et ses mouvemens sont très-lents. M. Audouin a observé dernièrement ses divers changemens, sur des chenilles éle- vées à Paris. La chrysalide est d’un vert tendre , et légérement carénée. AGANISTHOS, Borsp. ; Nymphalis, Lare., Gop. Ce genre diffère des précédens par le corps extrèmement gros; le thorax fort grand , avec l’abdomen petit, proportion- nellement ; les palpes beaucoup plusgrands, formant une sorte de bec; lesantennes beau- coup plus longues ; les ailes un peu falquées, et les pattes fortes. AGANISTHOS ORION. (PI. 44. fig. 2:) Papilio Orion, Fasr., Ent. Syst.,t: LL, p. 55, n. 470. — Papilio Odius. Heresr, Pap., tab.35, fig. 4, 2. — Papilio Danae, Gras. , Pap., pl. 84, fig. À, B. — Nym- phalis Orion, Gop., Enc. Méth., t. IX, P. 368, n. 62.— Aganisthos Orion, Bors- puvaL, Spéc. gén. des Lépidopt., pl. 4, B, fig. 7. — Enverg. 4 pouc. + à 5 pouc. — Corps roussätre en dessus ; antennes ferru- gineuses ; ailes antérieures d’un noir bru- nâtre , avec une bande fauve longitudinale, couvrant environ le tiers de leur surface, et se terminant en pointe près du bord pos térieur. et en outre près du bord antérieur une tache blanche ovalaire ; les secondes ailes d’un noir brunätre, avec leur base 453 d’an fauve obscur ; le dessous des quatre ailes est brun, varié de grisâtre, avec deux bandes transversales plus foncées, près de la base, et au-delà deux lignes noires, et le bord terminal blanchâtre, ainsi que la même tache que l’on remarque en dessus ; abdomen ferrugineux , avec son extrémité poirâtre. Cette espèce provient du Brésil et de la Guyane. La Nymphalis Acheronta appartient aussi à ce genre, BRASSOLITES. Caractères. Corps robuste. — Palpes rapprochés, ascendans, très-comprimés. — Aïles grandes, larges, trés-épaisses ; cellu- le discoïdale fermée ; les postérieures ayant leur bord abdominal en gouttière très-pro- noncée pour recevoir l’abdomen. Les chenilles sont épaisses, pubescentes, ordinairement terminées par deux pointes anales, et souvent munies d’épines sur la têle. Genre : Brassolis. BRASSOLIS, Far. Corps long, fort épais. — Antennes as- sez grêles, beaucoup moins longues que le corps, lerminées par une longue massue, — Palpes courts, épais, dépassant à peine le chaperon, fortement arqués et relevés contre le bord de la tête. — Thorax épais. — Aüiles grandes, fort larges, épaisses, ayant leur cellule discoïdale fermée. — Pattes courtes et robustes. — Les tarses fortement ciliés, à peu pres de la longueur des jambes ; ayant leur premier article un peu moins long que les quatre suivans réu- nis; le dernier plus renflé que les autres; les crochets courts et épais, fortement ar- qués. — Abdomen épais et assez long. On ne connoit que quelques espèces exotiques de ce genre, dont le type est le BRASSOLIS SOPHORÆ. (P1. 45, fig. 3.) PapilioSophoræ,Lixn., Syst. Nat.,1. T1, p. 767, n. 421,—Fag., Ent. Syst., t: IL, p. 150, n. 459. — Cram., Pap. , pl. 255, fig. A, B,C.— Srozz, Pap. à Cram., pl. 3,.fig. 2 À (la chenille), fig. 2 B (la chrysalide). — Hergsr, Pap., tab. 129, fig. 4-5; ejusd., tab. 430, fig. 1. — Bras- solis Sophorw, Gon., Encycl. Méth., t. IX, p.457, n. 4.—Enverg. 3 pouc. = à 4 pouc. + ro 454 Corps brun, avec des taches fauves sur le prothorax ; antennes noires ; ailes d’un brun foncé, les premières sont ornées d’une bande transversale courbe, de couleur fauve, commençant vers le milieu de leur bord antérieur, et aboutissant à l’angle in- terne, et quelquefois se prolongeant jus- qu’a l’angle des secondes ailes ; en dessous les quatre ailes sont plus pàles, et finement pointillées de gris; les antérieures ont, outre leur bande fauve, un petit œil noir, à pru- nelle blanche et à iris jaunâtre, situé près du sommet, et plus près du bord une dou- ble ligne brune, sinueuse ; les postérieures ont vers leur milieu trois yeux bruns à iris noir et à prunelle blanche en croissant. Cette espèce se trouve à la Guyane et au Brésil. Sa chenille est pubescente, d’un brun clair, avec des lignes noires longitu- disales (Foy. Srou et Mérran). MORPHITES, Morphides, Bois». Caractères. Corps assez grêle. — Palpes rapprochés, ascendans, — Antennes gré- les et linéaires. — Ailes trés-larges, extraor- divairement grandes, à cellule discoïdale toujours ouverte; les postérieures ayant leur bord abdominal en gouttière très-pro- noncé. Genres : Pavonia, Morpho, Amathusia, Iyades, Thaumantis. PAVONIA, Lare.; Morpho, Gon. Ce genre dilfère surtout des Morphos par leur Corps, un peu moins grèle; — leurs autennes, un peu plus fortes; —leurs pal- pes plus longs et leurs ailes ayant leur cel- lule discoïdale ouverte. Les espèces les plus répandues sont les 1. PAVONIA CASSIÆ. Papilio Cassiæ, Lanx., Syst. Nat., t. 11, p. 676, n. 120. — Far., Ent. Syst., t. Lll, P. 150, n. 461. — Papilio Hycerie, ejusd., loc. cit., p. 94, n. 294. — Papilio Cassix, Cnam, Pap., pl. 105, fig. A, B, et pl. 406, fig. A.—Papilio Quiteria, Cram., pl. 313, fig. 3-4. — Sroiz, Pap. à Cram., pl. 3, fig. 5 À (chenille), fig. 3-6 (chrysalide). — Morphio Cassiæ, Gov., Encycl. Méth., t. XI, p. 454, n. 403.—Enverg. 4 pouc.— Ailes d’un brun noirâtre en dessus, avec une bande fauve sur les antérieures; les postérieures ayant en dessous deux taches MORPHO. Brésil, 2. PAVONIA ANAXANDRA. (PI. 47, fig. 4.) Morpho Anaxandra, Gon., Ene. Méth., LIX, p. 451, 0. 34. — Enverg. 4 pouc. — Corps brun en dessus, plus pâle en des- sous ; antennes noires ; ailes d’un brun noi- râtre velouté, avec une bande d’un jaune pale sur chacune ; les postérieures ayant en dessous trois ocelles disposés en arc. — Brésil. ocellées, dont la premiere plus grande. — LA MORPHO , Fas., Lar. Corps petit. — Antennes guère moins longues que le corps, extrêmement grêles, à peine sensiblement renflées vers leur extrémité. — Palpes courts, dépassant peu la longueur de la tête, fortement relevés, tres-ciliés ; le dernier article très-petit, de forme cônique. — Ailes d’une grandeur immense, par rapport au corps, ayant leurs nervures très-fortes ; les postérieures ayant leur cellule discoïdale ouverte, et leur bord abdomipal trés grand, embrassant complé- tement l’abdomen. — Pattes assez longues, les jambes et les tarses ciliés en dessous, de petites épines trés-serrées; le premier article des tarses presque aussi long que les quatre suivans, qui sont à peu près tous de la même longueur; les crochets petits et très-écartés. Ce genre renferme un petit nombre d’es- pèces de l'Amérique Méridionele, d’une fort grande taille, et parées des couleurs les plus éclatantes. 4. MORPHO LAERTES.. (PI. 46.) Papilio Laertes, Drury, Exot. Ins., t. LI], tab. 45.— Fas., Ent. Syst., t. 11, p.84, n. 262.— Esp., Pap. Exot., tab. 48, fig. 2 — Morpho Laertes, Gon., Encyct. Meth.,t. 1X, p. 444, n. 44. — Enverg. 5 à 6 pouces. — Corps d’ua gris blanchä- tre; antennes noires; ailes d’un blanc lé- gérement bleuâtre, mélallique, el comme moiré, avec le bord supérieur des premié- res, leur sommet, une bande s'étendant de- pais leur bord antérieur jusqu’à l’extrémité de la cellule discoïdale de couleur noire; les secondes ailes ayant près de leur bord use rangée de taches noires peu cernées; en dessous les quatre aïles sont de la même couleur qu’en dessus, mais les antérieures présentent deux petites taches noirés, bor- dées de jaune, et les postérieures sont or- nées un peu au-dela de leur milieu par une rangée de sept taches fauves, blanches au THAUMANTIS. milieu, et circonscriles par un pointillé noir, et de plus l’on aperçoit par transpa- rence les taches noires de la face supé- rieure. Cette espèce se trouve au Brésil. 2. MORPHO MELENAUS. d'-Papilio Menelaus, Laxx., Syst. Nat., t. I, p. 748, n. 20. — Fas., Ent. Syst., t. III, p. 86, n. 270. — Cramer, Pap., pl. 21, fig. A, B.— Herssr, Pap., tab. 24, fig. 3 et tab, 25, fig. 4. — Esr., tab. 41, fig. 4 — ©. Papilio Nestor, Lanx., Syst. Nat.,t. 11, p. 752, n. 40. — Fagr., Ent. Syst., t. LIT, p. 85, n.266.—Czaam., pl. 19, fig, A, B. — Herssr, tab. 24, fig. 1et 2. — Esp., tab. 41, fig. 2, G et ©. — Mor- pho Menelaus, Gov., Encycl. Méth., t. IX, p. 442, n. 9. — Enverg. 5 à 6 pouces. — Corps d’un gris brunâtre ; antennes noires ; ailes légèrement dentelées, avec les échan- crures blanches, et le reste entièrement d’un keau bleu d’azur métallique et cha- toyant, sans taches seulement , bordées de brun noirâtre; en dessous les quatre ailes sont d’un brun fauve, avec quelques lé- géres nuances jaunâtres; les antérieures présentent trois taches ocellées, fauves, à iris blanc, et les postérieures en offrent quatre semblables dont l’extérieure plus grande et distante des trois autres, Cette belle espèce- n’est pas rare à Cayenne. AMATHUSIAÀ, Fas., Boisp. Ce genre différe du précédent par les antennes plus longues, aussi peu renflées et terminées en pointe; les palpes très- longs, à peine relevés, grêles et compri- més; les secondes ailes prolongées en ar- riére en une sorte de spatule, et l'abdomen muni en dessous d’un fascicule de poils. AMATHUSIA PHIDIPPUS. Papilio Phidippus, Linx., Syst. Nat., t. IE, p.752, n. 37. — Fac., Ent. Syst., t. IT, p. 71, n. 220. — Crawee, pl. 69, fig. À, B. — Hergsr, Pap., tab. 35. fig. 3 et 4.— Esp., Pap. Exot., tab. 56. fig. 1. — Morpho Phidippus,Gon., Encycl. Méth., Lt. 1X, p. 439, n. 2. — Enverg. 4 pouc. — Corps d’un brun terreux jaunätre; ailes de la même couleur, avec une ligne trans- versale jaunätre prés leur extrémité; les secondes ailes dentelées et prolongées à l'angle anal en une sorte de queue large et arrondie, présentant deux croissants blancs, embrassant chacun une tache noire 455 légérement saupoudrée de bleuätre; en dessous les quatre ailes sont un peu plus pâles, avec six à sept bandes transversales blanchâtres, d’inégale longueur ; les posté- rieures présentant en outre deux yeux ar- rondis, d’un jaune brunäâtre, entourés par un cercle noir, étroit, avec la prunelle d’un blanc vif, bordée de noirâtre en dehors; le premier, moins grand que l’autre, est situé vers l’extrémité de la côte, et le second près la base de la queue. Cette espèce provient de l’ile de Java. HYADES, Borsn. Morpho , Go. Ge genre différe des précédens par le corps long et grèle, par les palpes relevés, fortement ciliés. avec leur dernier article assez court et obtus, par les antennes ren- flées en une massue fusiforme, trés-grêle, et par les ailes arrondies; les antérieures ayant leur bord postérieur légèrement pro- longé à sa base sur les secondes ailes. Le type de ce genre est le HYADES JAIRUS. Papilio Jairus, Cram., Pap., pl. 6, fig. A, B, et pl. 185, fig. A, B, CG. — Hergsr, Pap., tab. 218, fig. 4, — Papilio Cassiæ, Creek, Icon., t. XXIX, fig. 3.--— Morpho Jairus, Gon., Enc. Méth.,t.1X, p. 445, n. 415.— Enverg. 4 pouc. — Corps brun; antennes noires; ailes d’un gris bru- nâtre ; les antérieures d’un ton uniforme, sans taches; les postérieures blanchätres dans leur milieu, ayant un peu au-delà une grande tache ocellée , d’un noir bleuâtre, avec l'iris d’un blanc bleuâtre, et la prunelle fauve ; en dessous les ailes sont semblables; les postérieures seules présentent une se- conde tache ocellée semblable, contre leur bord antérieur. Des Indes-Orientales. THAUMANTIS, Bors».; Morpho, Gop.; Ce genre, très-voisin du précédent, s’en distingue surtout par les palpes plus grands, plus comprimés, et terminés en pointe ai- guë, et par les ailes non arrondies ; les an- térieures ayant leur bord terminal coupé droit, et formant un angle aigu au sommet. On ne connoît que quelques espécesin- diennes de ce genre; l’une d'elles est le + 456 THAUMANTIS ODANA. Morpho Odana, Go»., Encycl. Méth., ft. IX, p. 445,n. 16.— Thaumantis Odana, Borsn., Sp. gén. des Lép., pl. 8 B, fig. 1. — Enverg. 3 pouc. : à 4 pouc. — Antennes fauves; ailes entièrement d’un brun ve- Jouté en dessus; les antérieures seules ayant une large bande transversale obli- que , d’un beau bleu métallique, à reflets plus vifs sur les bords ; en dessous les qua- tre ailes sont d’un brun violace , avec plu- sieurs bandes transversales blanchâtres, en- tre autres une correspondante à la ligne bleue du dessous ; les postérieures présen- tent aussi deux taches arrondies, d’un noir violacé, bordé de jaunûtre ; la première pe- tite, située près du bord antérieur, la se- conde plus petite, du côté opposé. De l'ile de Java. Ajoutez encore à ce genre les Morpho Menetho, et Agina, Gun. » SATYRITES. Satyrides, Bors». Caractères. Corps généralement assez grèle.— Palpes rapprochés, ascendans, hé- rissés de poils écailleux, fort serrés. — An- tennes grêles, ayant leur massue assez mince. — Ailes grandes, peu consistantes, les antérieures ayant le plus ordinairement leurs nervures dilatées et comme vésicu- Jleuses à leur base; les postérieures ayant toujours leur cellule discoïdale fermée. Les chenilles sont atténuées à leur extré- mité, et comme pisciformes, terminées par deux pointes plus ou moins saillantes ; leur tête est arrondie, ou échancrée, bifide ou surmontée de deux épines. Les chrysalides sont cylindroïdes, peu anguleuses. Les Satyrites peuvent se diviser en un assez grand nombre de genres, dont les es- péces sont encore fort nombreuses dans plusieurs de ces genres; on trouve des es- pèces de ce groupe dans toutes les parties du monde, mais il est plusieurs genres exclusivement propres à certaines contrées. Genres : Hætcra, Arge, Erebia, Chiono- bas, Satyrus. HÆTERAÀ , Fas., Borsn.; Satyrus, LaT., Go. Ceux-ci se distinguent des suivans par leurs palpes plus redressés et pointus; leurs antennes presque filiformes; leurs ailes antérieures coupées obliquement à ARGE. leur extrémité, et les postérieures inégales et souvent prolongées en une sorte de spa- tule, Toutes les espèces sont exotiques. 1, HÆTERA LENA. (PI. 48, fig. 2.) Papilio Lena, Linn., Syst. Nat., t. 1. p. 784, 0. 206.—Far., Ent. Syst. ,t. II, p. 4108, n. 334. — Craw., Pap., pl. 498, fig. D, E, etpl. 291, fig. A, B, — Henesr, Pap., pl. 224, fig. 3-6. — Satyrus Lena, Gon., Encyl. Métlh., t IV, p. 451, n. 43. — Euverg, 2 pouc., 6 à 8 lig. — Ailes an- térieures d’un gris uniforme ; les secondes bleuätres, avec leur extrémité plus foncée, ornée de lignes plus pâles, de taches blan- ches, et de deux taches ocellées, noires, avec un point blanc, plus marquées en des- sous, où tout le fond de l’aile est d’un gris pâle. — Brésil. 2. HÆTEPA PIERA. Papilio Piera, Fas., Ent. Syst., t. I, p. 183, n. 566. — Cram., Pap., pl. 294, fig. G, D, E. — Hergsr, Pap., tab. 84, fig. 3-5. — Salyrus Piera, Gon., Encycl. Méth., t 1X, p. 483. n. 17. — Hætera Piera, Borso., Spéc. gén. des Lép., pl. 9 B. fig. 4. — Enverg. 2 pouc., 3 à 6 lig. — Corps grisâtre ; antennes fauves; aîles dia: phanes, avec leurs nervures et leurs bords brunâtres, les premières sans taches ; les secondes, légèrement lavées de roussâtre dans leur milieu, présentent un peu au- dela une ligne tortueuse, obscure, et près du bord deux yeux noirs, à prunelle blan- che, et à iris jaunâtre, séparés par deux peints blancs. Cette espèce se trouve à la Guyane. ARGE, Esr., Borsp.: Satyrus, Lart., Gor.; Hipparchia, Ocss. Ce genre se distingue des Satyrus par Jes antennes renflées en massue, beaucoup plus longues, comme fusiformes, et par les nervures des ailes, dont la premiére seule est vésiculeuse, Toutes les espèces de ce genre ont les ai- les plus ou moins blanches, avec des des- sins noirs, ARGE GALATHEA. Papilio Galathea, Lann., Syst. Nat., t Il, p. 772, n. 447. — Far, Ent. Syst., t. JL, p.239, n. 745. — Hersr; PANZ.; Huex.: Bork.; Rorsez; ILure,, Ocus., Scaraxck, etc., etc. — Var. Galaxera, CHIONOBAS. Esp. — Procida, Hergst. — Galene, Ocns. —Satyrus Galathea, Gop., Encycl. Méth., t. 1X, p. 505, n. 9.1; ejusd., Papil. de France, 1. 1. — Le Demi-Deuil, GEOFF., Engram, etc. — Enverg. 16 à 18 lig. — Ailes blanches, avec leur base, une bande transversale courte sur les premières; une bande terminale interrompue, et une bande à la base des secondes encadrant un espace blanc ;‘ainsi que sur les ailes anté- rieures‘ en dessous, les dessins sont moins marqués ; les secondes ailes sont plus jau- nes, avec une rangée de six petites taches ocellées. — France, environs de Paris. M. le docteur Boisduval dans son Gen. et Ind. Method., signale douze espèces eu- ropéennes de ce genre, dont les plus ré- pandues sont les 4. Lachesis, Hvpx., Ocus.; Clotho, Husx., Ocus.; Psyche, Hugx.(Voy. notre pl. 48, fig. 4); Înes, Hors. EREBIA, Darm., Borso.:; Satyrus, LaTr.; Hipparchia, Ocss. Ce genre diffère des Satyrus par la mas- sue des antennes plus ovale, et par les pal- pes plus longs, plus hérissés de poils, avec leur dernier article plus petit; les ailes n’ont qu’une seule nervure renflée. Toutes les espèces de ce genre sont d’un brnn noirâtre, aves des taches noires et des nuances rouges ; leur couleur sombre les a fait désigner sous le nom de Saiyres Nègres. A. EREBIA CASSIOPE. Papilio(Satyrus) Cassiope, Fazr., Ent. Syst., t. III, p. 238, n. 742. — Ocus., Schm.,t. I, p. 271, n. 44.—Husn., Pap., tab, 4123, fig. 626, 627, G'; fig. 628, 629 ©. — Papilio Melampus, Herssr, 1. 209, fig. 7, 8. — Esp., tab. 78, cost. 48, üg. 2. Satyrus Cassiope, Gov., Enc. Mét., 1. IX, p. 535, n. 454; ejusd., Papillons de France, t. 11. — Le petit Nègre a bandes fauves, Excram. —Enverg. 45 lig. — Corps aoirâtre ; antennes noires ; ailes d’un brun uoirâtre velouté ; les premières ailes ayant une bande ferrugineuse divisée par taches, présentant trois points noirs, les secondes ayant vers leur extrémité une rangée de deux à quatre bandes ferrugineuses ornées chacune d’un point noir; le dessous des quatre ailes est brun, avec les mêmes points noirs qu’en dessus, mais sans taches ferrugineuses; dans la femelle elles sont plus grisätres que dans le mâle. — Cette espèce se trouve dans les Alpes, les Pyré- nées, les montagnes de ja Suisse. 457 2. EREBIA LIGEA. (PI. 48, fig. 3.) Linx., Syst. Nat.,1. II, p. 772, ejusd., Faun. Suec., p. 275, n. 4050, — Fagr., Ent. Syst., A Tp--24/n0732— HEergsr, Pap., tab. 208, fig. 5, 8.—Borx., Pap. Eur., pl. 4, p. 76 et 235, n. 46, p. 202. — Ocus., Schm. von Eur. ,t.1, P. 283, n. 56. — Huex., Pap., tab. 49, fig. 225, 227. — Papilio Alexis, ESpEr, tab. 44. — DEGéEer, Mém., 1. 11, pl. 2, fig. 7, 8. — Satyrus Ligea, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 532, n. 147; ejusd., Pap. de France, 1. 11. — Le grand Nègre Hon- grois, ExG. — Enverg. 18 lig. — Entiére- ment brun, avec une bande transversale d’un rouge fauve ornée d’une série de ta- ches noires; les secondes aiiesayant en des- sous une petite ligne blanche. — Alpes. M. Boisduval signale encore trente au- tres espèces européennes dans son Gen. et Ind. Meth. Quelques-unes des plus répan- dues sont les 3. EREPIA PHARTE. Esrer, Pap., 1. tab. 420. — Huax., tab. 97, fig. 494, 492, 7 ; fig. 493, 49%, ©. —6Gop., Encycl. et Pap. de France, t. 11. — Des montagnes Alpines. h. EREBIA MELAMPUS. Ocus., Schm. von Eur., 1. 1. p. 260, n. 42. — Esper, Gon., etc. — Le Monta- gnard, ENGRam, — Des montagnes alpines et suisses. 5. EREBIA MEDUSA. Fasr., Ent. Syst., t. 11LL, p.235, n. 734. — Hurx., Ocus., Bork., Gop. — Le moyen Nègre et le Franconien, ENGRAM.— Montagnes des Vosges et de la Suisse. 6. EREBIA MANTO. Fagr., Huewn,, Ocus., Borkx., GoD . — Le grand Negre Bernois, ENcram. — Se trouve dans les montagnes d’une graude partie de l’Europe. 7. EREBIA DROMUS. Fagr., Gon., etc. — T'yndarus, Esp., Ocus., Hurn. — Clev, Hugx. — Des Al- pes, Pyrénées. CHIONOBAS, Boisp., Dup.; Erebia, Darw.; Hipparchia, Ocus. Ce genre se distingue des précédens et du suivant , par les antennes plus courtes, renflées en massue plus allongée, par les palpes plus droits, et plus grêles, et les ai- les plus obliques, 458 Les espèces de ce genre sont toutes d'une couleur grise fauve , et chargées de nébu- lusités. Le type de ce geure est le CHIONOBAS ÆLLO. (PI. 17, fg. 3.) Pagilio Ællo, Esp., 4, p. 109, tab. 415, cent. 70, fig. 4. — Hugx., Pap., tab. 51, fig. 441, 442, © ; tab. 402, fig. 519, 520, 3 $ 521, © var. — Ocus., Schm, von Lur.,t. 1, p. 199, n. 46.—Satyrus Ællo, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 518, n. 415 ; ejusd., Pap. de France, t. 11, — En- verg. 2 pouc. — Corps d’un brun grisâtre; ailes d’un jaune plus ou moins obscur, lé- gérement dentelées, avec les échancrures blanchâtres, ayant une bande postérieure d’un jaune un peu plus pâle, avec deux points blancs bordés de noir sur chaque aile dans le mäle, et un seul aux secondes ailes dans la femelle ; en dessous, les ailes antérieures sont de la même couleur qu’en dessus, avec l’angle et le bord postérieur tachetés de gris et de brun, et un point oculaire dans le mâle, et deux dans la fe- melle ; les ailes postérieures sont grisâtres, arrossés de brun foncé, avec les nervures blanches et un point près l’angle anal. — Cette espèce se trouve sur les hautes mon- tagnes de la Savoie, du Tyrol, et les Alpes les plus élevées. M. Boisduval signale encore (Gen. et Ind. Met.) huit autres espèces de ce genre, propres aux régions polaires. SATYRUS. Larr.; Hipparchia, Fasr., Ocus. Corps grêle. — Palpes trés-redressés, très-fortement ciliés, légérement écartés, dépassant le chaperon d’environ la moitié de leur longueur, ayant leur dernier arti- cle petit, obtus et dirigé en avant. — An- tennes grêles, un peu moins longues que le corps, renflées en une massue mince, com- primée. — Ailes larges, arrondies, légère- ment dentelées ; les antérieures ayant leurs nervures renflées à la base, et comme vé- siculeuses. soit au nombre de deux, soit de trois. — Paltes assez longues; les jambes et les tarses très-garnis d’épines en dessous ; ces derniers ayant Jeur premier article aussi long que les quatre autres réunis, et les crochets grêles et assez longs. Ce genre renferme un grand nombre d'espèces de couleur sombre, dont une partie considérable se trouve en Europe. SATYRUS. 4. SATYRUS FAUNA. Papilio Fauna, Fasrs., Ent, Syst., t. III. p. 226, n. 739, — Panz., Faun. Germ., fase. 34, n. 23. — Esp., Papillons d'Eur., Boekn., Hugn., Pap., tab. 32, fig. 445, 446. tab. 100, fig. 507, 541. — Papilio Aliionia, Fagr., loc. cit., p. 404, n.322.—Esp., Pap., Borx.,DEPRUN,etc.— Ocus., Schm. von Eur.—Papilio Arachne, Esp.— Papilio Statilinus, ST, OcEs, — Satyrus Fauna, Gov., Enc. Méth., 1. 1X, p. 521, et Pap. de France, t. 1.—Le Faune et l’Arachne, Encrau. — Env. 21 lig. — Evtiérement d’un brun doré en dessus, avec deux petites taches noires, peu mar- quées, sur les ailes antérieures, et un petit point sur les postérieures; en dessous, les ailes sont plus päles, avec quelques lignes ondées ; les antérieures ayant deux taches ocellées noires, bordées de fauve, et les postérieures chargées de nébulosités. France ; environs de Paris. 2. SATYRUS CIRCE. (PI. 47, fig. 2.) Fasr., Ent. Syst., t. 111,p.233, n. 728. — Pajilio Proserpina, Hergst, tab. 216, fig. 4, 4. — Esr., Pap.. d’'Eur., tab, 39, sup. 45, et tab. 42, sup. 18, fig. 3. tab. 26, sup. 2. (la chenille). — Huex., tab. 26, £g. 419, G, et fig. 420, 414. ©. —Ocus., Schm. von Eur., 1. 1, p. 167, n. 4. — Sa- tyrus, Gon., Enc. Méth..t. 1X, p.513, n. 408; ejusd., Pap. de France, t. II. — Le Silène, Exc. — Enverg. 2 pouc. +aà 3 pouc. — D'un brun foncé , avec une ban- de blanche transversale assez prés de l’ex- trémité des ailes. — Cette espèce est re- pandue dars le midi de l’Europe. 3. SATYRUS SEMELE. Linx., Syst. Nat., t.11, p. 772, n. 448; ejusd., Faun. Suec., p. 276, n. 4051. — Fagr., Ent. Syst., t. 111, p, 232, n. 725, — Panz., Faun. Germ., fasc. 86, n. 23.— Herssr, Pap., tab. 211, fig. 5. 8.—Huex.. Pap., tab. 31, fig. 443, 4144. — Ocas., Schm. von Eur., t. 1, p. 497. n. 45. — Gop., Enc. Méth., ei Pap. de France, 1. I. — L’'Agreste, Exc. — Aïles brunätres, avec une bande transversale jaune, trés- large dans la femelle , et peu pronon- cée dans le mâle ; deux taches ocellées sur les premières, et une petite sur les secon- des, le dessous de celles-ci marbré de gris et de blanc, avec une bande blanchäà- tre tachetée de gris. — Cette espèce est répandue dans une grande partie de l'Eu- rope ; on le prend souvent très-communé- ment aux environs de Paris. SATYRUS. 4. SATYRUS ARETHUSA. Fagr., Ent. Syst.,t. 111, p. 232, n. 726. — Esp., 1, tab. 69, cent. 40, fig. 3, 4. — Husw., tab. 34, fig. 454, 155. — Ocus., Schm. von Eur., t. 1, p. 208. — Gon., ÆEnc. Méth., t, IX, p. 517; ejusd., Pap. de France, t. 1. —Le petit Agreste et le Mer- cure, ENcram. — Brunâtre, avec les ailes dentelées, brunes en dessus, avec une ban- de transversale maculaire fauve ; les posté- rieures marbrées en dessous de gris er de brun, avec une bande blanche courbe. — Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe ; elle est assez rare aux environs de Paris. 5. SATYRUS JANIRA. Linw., Syst. Nat.,t. 11, p. 774, n.4156; ejusd., Faun. Suec., p. 276, n. 1053, ,%. — Papilio Jurtina, ejusd., loc. cit., n. 4052. ©. — Papilio Janira et Jurtina, Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 24, n. 752. — Esp., Huex.,Ocus., Heresr, Bork., Gop. — Le Myrtil, Georr., et Exc.— Cette espèce est des plus communes dans toute l’Euro- pe; la plupart des anciens auteurs ont fait deux espèces du mäle et de la femelle. 6. SATYRUS TITHONUS. Linn., Ocus., Schm. von Eur., t?. I, p. 210, n. 22. —_Gop., Enc., Méth., t. IX, p. 542; ejusd., Pap. de France, t. 1. — L’Amaryllis, Georr., Exc. — Enverg. 12 à 15 lig.— Fauve, avec les ailes bordées de noir. Les Satyrus Actœa, Cordula, Phœdra, Fidia, Hermione, Briseis, et quelques au- tres espèces plus rares font encore partie de cette division. 7. SATYRUS MÆrA. Lann., Syst. Nat., t. 11, p.771, n. 441; ejusd., Faun. Suec., n. 1049. — Kagr., Ese., Herssr, Hun., Ocus.; var. Adras- ta, Ocus., etc.—Le Nemusier et l’Ariane, Enc. — Très-commun dans toute l’Eu- rope. 8. SATYRUS MEGÆRA. Lunn., Syst. Nat., 11, p.771, n. 142. —Fare., Ent. Syst.,t. 111, p. 93, n. 292, — Esr., Husx., Bosk., Hergsr, Gon. Le Salyre, Geoxr., Exc. — Extrêmement comraun dans toute l’Europe. 9. SATYRUS ÆGERIA. Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 771, n.443, Fasr., Ent. Syst., t. 111, p 64, n. 293. —ÆEsr., Husn., Gon., etc. Var, Meone, 459 Husn., Ocus.; var., Xiphia, Fas., Gon., Dur. Borsp.—Le Tircis, Grorr., Enc. — Très-commun dans toute l'Europe. 10. SATYRUS DEJANIRA. Papilio Dejanira, Lans. , Syst. Nat., t IL, p. 774, n,154.—FaBr., Ent. Syst., t. LIT, p, 230, n. 749. — Huex., tab. 38, fig. 170, 471. — Ocus.. Schm. von Eur, t. I, p. 229, n. 30. — Satyrus Dejanira, Gop., Enc. Métk., t. 1X, p. 509; ejusd., Pap. de France, t. 1. — La Bacchante, Georr., ENG. —Ailes d’un brun grisâtre, avec cinq taches ocellées sur les premières et six sur les secondes. — Cette espèce est assez répandne dans une assez grande par- tie de l’Europe ; peu commune aux envi- rons de Paris; se trouve dans la forêt de Bondy. 41, SATYRUS HYPERANTHUS. Linx., Syst. Nat., t. II, p. 768, n. 127; ejusd., Faun. Suec., n. 4043. — FaBr., Ent. Syst.,t. 111, p.216, n. 677.—Ocus., Schm. von Eur., t. I, p. 225, n. 29. — Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 539; ejusd., Pap. de France, t. 1. —Le Tristan, Exc. — Trés-commun dans toute l’Europe. 42. SATYRUS PAMPHILUS. Lann., Syst. Nat., t. 11, p. 791, n. 239; ejusd., F#aun. Suec., p. 273, n. 1044. — Fagr., Ent. Syst., t. 111. p. 221, n. 691. — Esr., Pap. Eur. — Herssr, tab. 186, fig. 78, et tab. 187, fig. 4, 4. Ocus., Schm, von Eur., t. 1, p. 305, n. 66, — Gop., Enc. Méth., t. 1X, p. 549 et Pap. de France, t. 1.—Papilio Nephele, Huex., Borx. — Le Procris, Georr., ENG. — En- verg. 44 à 42 lig. — Corps grisâtre: ailes fauves en dessus, bordées de grisätre; les premières ayant en dessous une tache ocel- lée, les secondes d’un gris verdâtre varié, avec une petite hande d’un gris blanchâtre. — Cette espèce est des plus communes dans toute l’Europe. Sa chenille est d’un vert plus foncé en dessus, avec une ligne latérale blanche; elle vit sur la cretelle des prés (cynosurus cristatus). (Voyez Boisduval, Rambur et Gr., Coll. Icon. des Ch. d'Eur..) Se placent encore dans cette division, les Satyrus Arcanius, Linn., Fabr., Ochs.; le Céphale, Geoff., Engram.; Hero, Linn., Fabr., etc. (le Maœlibée. Eng.): {phis, Fab., God.; Dorus, Esp., Ochs; (le Palemon), Eng. : toutes espèces répandues en France, et quelques autres propres à certaines par- es de l’Europe. 459 LYCÆNA. TROISIÈME FAMILLE. — ÉRYCINIENS : Caractères. Palpes ayant leur troisième article nu, presque dénué d’écailles. — Yarses ayant leurs crochets trés-petits, à peine saillans. | Chenilles onisciformes. Nous séparons cette famille en deux groupes : les Lycenites et les Erycinites. LYCÉNITES. Caractères. Corps assez court. — Ailes ayant leur cellule discoïdale fermée par uue pelite nervure récurrente; les posté- rieures ayant leur bord abdominal grand, embrassant l'abdomen. Ce groupe renferme une assez grande quantité de genres, dont plusieurs sont fort nombreux en espèces; il en est un grand nombre qui sont répandues en Eu- rope, mais on en trouve également dans les diverses autres parties du monde. Ce sont les plus petits papillons Diurnes; il n’en est aucun parmi eux qui atteigne même Ja taille moyenne, et il y en a beaucoup de trés-petits. Genres : Lycæna, Thecla., Anops, Ar- Phobala, Loxura, Myrina, Zerithis, Po- lyommatus. LYCÆNA, Fazr., Ocus. Polyommatus ; LaT., Gop.; Argus, Bosp., Olim. Corps assez court. — Palpes avancés, ayant leur dernier article long, trés-grêle, el presque nu. — Antennes en massue ova- laire. — Ailes larges, arrondies. — Paites grèles, assez longues, avec les crochets des iarses extrêémemeut petits. Presque toutes les espèces de ce genre ont les ailes bleues dans les mâles, et bleues ou brunes daus les femelles, ayant toujours des taches ocellées, très-nombreuses. 4. LYCÆNA ALEXIS. Papilio Alexis, Faur., Ent. Syst. — Husx., tab. 60, fig. 292, 294. — Ocus.. Schm. von Eur.,t. 1. — Papilio Thetis et Polyphemus, Esp.— Polyommetus Alexis, Gon., Lépid. de France, 1. 1, pl. 41, fig. 3; ejusd., Enc. Méth., t. IX. p. 660; var. ©, Thersiles, Boisp.,' Icon. des Lépid. d'Eur.; &, l'Argus bleu, Georr., Exc, — ©, l’Argus brun, Greorr., et bleu violet, Exc. — Enverg. 12 à 14 lig. — Le mâle est en dessous d’un beau bleu, légèrement violacé ; la femelle est d’un brun noirâtre, avec Ja base des ailes saupoudrée de bleu , et une série de taches oculaires vers leur sommet, la frange est entiérement blanche dans les deux sexes; en dessous, les qua- tre ailes dans les deux sexes, sont d’un gris pâle , avec une très-grande quantité de points noirs ocellés, et une bande margi- nale de taches fauves. La chenille est verte, avec une Jarge bande dorsale plus foncée ; elle vit sur la luzerne et différentes autres légumineu- ses. (Voyez Boisd., Ramb. et Gr.. Coll. Icon. des Ch. d'Eur.) La chrysalide .est d’un gris brunâtre. — Cette espèce est la plus commune du genre dans presque toute l’Europe. 2, LYCÆNA ADONIS. Fasr:, Ent. Syst" U/ II, p, 299, n. 334. — Huen., Herest, Ocus., Gon., Pap. de France, pl. 41, bis et ter; ejusd., Enc., p. 681, var., Ceronus, Hugn. — Prerrer, Ann. dela Soc. Ent. de France. — L' Argus bleu céleste, Ex. — Cette espèce est trés-voisine de la précédente, dont elle diffère surtout par les ailes du mâle, d’un bleu d’azur beaucoup plus éclatant, et par la frange entrecoupée de noir dans Îles deux sexes, — Cette espèce est répandue dans une grande partie de l’Europe ; beau- coup moins commune que la précédente. 3. LYCÆNA ARGUS. Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 789. n.°232; ejusd., Faun., Suec., n. 4075. — Fark; Ent. Syst., t. ILE, p. 290, n.423. — Jles- peris Amphion, ejusd., Loc. cit., n: 39.— ©. Hesperia Acreon, ejusd., Loc, cit.--Pa- pilio Argus, Henzsr, Rossi, Huzx., Ocus:, Gop., Pap. de France, t. E, pl. 44, fig. 4 et pl. Alter, fig. 4.— Argus Calliopis, Borsn.. Fcon. des Lépid. d'Eur. — Fnyerg. 41 à 42 Jig. — Les ailes sont d’un bleu violacé en dessus, avec une bande terminale brune dans le mâle, entiérement brunes dans la femelle, avec une rangée marginale de ta- ches ocellées fauves, à prunelle noire; en dessous, les quatre ailes sout d’un gris blanchätre , avec des taches noires ocel- lées 1rès nombreuses, et une bande fauve THECLA. sinueuse sur les postérieures, avec des points d’un bleu argenté. — Cette espèce est rare aux environs de Paris; on la trou- ve dans la forèt de Fontainebleau. Ajoutez à ces espèces les Lycæna Ægon, Polyommatus Ægon, Gov., Pap de Fr. ; Optilete, Fase., Ocus., Gop., de la France méridionale ; Agrestis, Hu. , Ocus., Gon. ; Dorylas, Fasr., Ocus., Gop. (L.4- zuré, Enc.); Corydon, Fas., Gop., etc. ; l’Argus bleu nacré, Enc.); Arion, Lin., Fas.; Ent. Euphemus, Husx.,Ocus., Gop.; Alcon, Fas., Ocus., etc. ; Cyllarus, Far. Acis, FABr., etc.; (le demi-Argus, GEOFF., Exc.); Argiolus , Linn., F4ë.; Damon, Fas.(Voyez notre pl. 7, fig. 5) et quelques autres; toutesespèces répandues en France. 4. LYCÆNA BOETICUS. Papilio Bæticus, Lann., Syst. Nat., t. 11, p. 787, n. 226.—Fasr., Ent. Syst., t. 111, p. 280,n.77.—Ese., Pap., tab. 27, sup. 3, fig. 3 a, b, ettab. 91,cent. 41, fig. 3.— Husn., Hexesr, Bork., Ocus., Gon.; Pap. de France. — Le Porte-Queue bleu strié, Georr., Exe. — Enverg. 15 à 16 lig, — Ailes d’un bleu violacé dans le mâle, avec use bordure brune, et deux points noirs ocellés à l’angle anal des secondes ailes , plus violacées dans la femelle, avec la bor- dure beaucoup plus large, et trois petits cercles blanchâtres sur la même ligne que les deux points noirs; en dessous, les qua- tre ailes sont d’un gris cendré, avec une multitude de petites lignes transversales blauches, et une plus grande versle milieu, Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’ancien continent; elle est rare aujourd’hui aux environs de Paris. En1835, j'en pris un un grand nombre prés d’Aulnay, et l’année suivante je n’en vis plus aucun, et cette année-là même elle parut dans le Jardin des Plantes en fort grande quantité, et l’année suivante l’on n’en vit plus un seul. Ajoutez encore à Ja division de ce dernier les LycænaTelicanus, Hergsr, T'eophrastes, pl. 7, lig. 4, et quelques autres espèces exo- tiques, THECLA, Fasr., Borsp.; Polyommatus, Larr., Go. Lycæna, Ocus. Ce genre ne diffère du précédent que par la massue des antennes , plus forte et plus oblongue; par les palpes, dont le dernier article est généralement moins ai- gu, et par les ailes moins arrondies, cou- 464 pées plus droites à leur sommet, avec les postérieures ordinairement prolongées en une petile spatule ou en une petite queue. Les espèces de ce genre sont toutes as- sez pelites, assez nombreuses et répandues dans les diverses parties du monde ; on en connoît dix propres à l’Europe. 1. THECLA QUERCUS. Papilio Quercus, Linx., Faun. Suec., p. 253, D. 1072. — Fasr., Ent. Syst., t. 111, p. 278, n. 72; Boxx., Huex. — Polyommatus Quercus, Gop., Pap. de France, t. 1, p. 490, pl. 9 bis, fig. 4, et pl. 9 ter, fig. 3. — Le Porte-Queue bleu a une bande blanche, Georr., Enc.— En- verg. 44 à 15 lig. — Ailes d’un brun fon- cé, ayant dans le mâle un reflet d’un bleu violacé qui s’élend dans presque toute leur étendue , et dans la femelle une tache bi- furquée d’un bleu violet vif sur les anté- rieures seulement; en dessous, les quatre ailes sont d’un gris de perle clair, avec une ligse blanche ondée, trois petites taches fauves bordées de brun, souvent à peine marquées près le bord des antérieures , et deux taches fauves plus marquées à l’angie anal des postérieures. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe. 2. THECLA' SPINI. Far., Ent. Syst.,t. 111, p. 278, n. 71. — Husx., Ocus., Gon., Pap. de France, t, 11, p.167, pl. A, 21, fig. 8 et 9. — Le Porte-Queue brun à taches bleues, Ex. — Enverg. 45 lig. — Ailes brunes en dessus, avec une tache fauve à l’angle anal, d’un gris brunâtre en dessous, avec une ligne blanche ondée ; une série de taches fauves sur les secondes ailes et une grande tache bleue. — France méridionale. 3. THECLA BETULÆ. Linn., Faun. Suec., p. 282, n. 1070.— Fagsr.,t, 111, p. 277, n. 60. — Bonk., Heessr, Husn., Ocus., Gon., Pap. de France, 1. 1, p. 181, pl. 9, fig. 4. — Le Porte-Queue a bandes fauves, ENcramM. — Enverg. 47 à 48 lig. — Ailes brunes en dessus, avec une grande tache fauve dans la femelle sur les antérieures; les quatre ai- les d’un orangé fauve en dessous, avec uue ligne blanche double sur les secondes ailes. — Europe, environs de Paris. Cette espèce est la plus grande du genre, parmi les espèces européennes. . 4. THECLA LYNCEUS. Fasr., Ent. Syst., î. 1[{, p. 279, n. 73. 462 -— Papilio Clius, Huox., Bonk., Esp., Ocns. — Polyommatus Lynceus, Gon., Pap. de France, 1. 1, p. 486, pl. 9 ter, fig. 4. — Enverg. 45 lig. — Ailes brunes en dessus , avec une tache fauve sur les an- térieures dans la femelle, plus grise en dessous, avec une ligne blanche saccadée et interrompue, et une série de Junules fauves sur les secondes ailes. — France, environs de Paris. 5. THECLA RUBI. Linn., Faun. Suec., p. 284, n. 1077.— Fagr., Ent. Syst., t. III, p. 287, n. 402. — Esr., Bork., Huex., Ocus., Gop., Pap. de France, t. 1, p. 206, pl. 40. fig. 3, pl. 10 bis, fig. 5. — L'Argus vert, EG. Geor.—Enverg. 45 à 44 lig. —Entiérement brun en dessus, entiérement d’un beau vert tendre en dessous. — France, envi- rons de Paris. G. THECLA W- ALBUM. Huex., Ocus., Hengsr, Gon., Pap. de France, 1. 1, p.188,pl. 9, fig. 3, et pl. Jter, fig. 2. — Enverg. 45 lig. — Ailes brunes en dessus, avec une petite tache fauve à l’angle anal, et une petite queue linéaire, plus grises en dessous, avec une ligne blanche , formant un W sur les secondes ailes, et une bande fauve. — Europe, en- virons de Paris; assez commun. Sa chenille vit sur les ormes. 7. THECLA Marsyas. (PI. 6, fig. 4.) Linx., Syst. Nat., t. 11, p. 788, n. 225. — Fasr., Ent. Syst., t. 1LI, p. 272. n. 48. — Gon., Enc. Meth.. t. IX. p. 620, n. 41. — Enverg. 26 à 28 lig. — D’un beau bleu céleste en dessus, avec les quatre ailes bor- dées de noir, les postérieures munies de deux queues trés-grêles et très-longues ; le dessous des ailes est d’un violet rosé très-päle, orné de taches noires, — Guyane, Brésil. ARJIOPALA, Boisp. Ce genre, qui a lout à-fait le même as- pect que les TAecla, eu diffère par les an- tennes légèrement épaissies à partir de leur milieu, mais ne formant pas une mas- sue distincle comme chez ces derniers, et par les palpes, dont le second article est beaucoup plus court. On ne cennoit que quelques espèces exotiques de ce genre. Le type est le ARHOPALA APIDANUS. Fasr., Ent. Syst.,t. 111, p. 280, n. 7S. Fée LOXURA. — Cram., pl. 437, fig. F, G.—Gon., Enc. Méth., t. 1X, p. 652, n. 4118. — Enverg. 24 à 24 lig. — Ailes d’un beau violet fon- cé en dessus, brunes en dessous, avec la base de la côte rougeûtre ;trois bandes d’un gris de perle sur les antérieures, et un plus grand nombre se confondant entre elles sur les postérieures, et une grande tache formée par des écailles d’un vert doré con- tre le bord anal. —- De l'ile de Java. ANOPS, Borsp.; Polyommatus, LaArr., Gon. Ce genre est caractérisè par ses antennes à peu prés de la même épaisseur dans toute leur longueur, se renflant presque insensibiement vers leur extrémité, avec les palpes assez longs, comprimés, ayant leur dernier article obtus et fortement aplati; les ailes coupées carrément à leur sommel; les postérieures sans prolonge- menis canudiformes ou spatulés, et les pat- tes courtes et extrêmement épaisses. Nous ne connoissons qu’une seule espèce de ce genre, c’est l ANOPS PHÆDRUS. d'- Fagr., Ent. Syst., t. 1LI, p. 307, n. 465. — ©. Hesperia Æsopus, Fagr., loc cit., n. 464. — Papilio Thetis, Cram., Pap., pl. 288, fig. D. — 4. Papilio Ciny- ra, Gram., loc. cit., fig. G.—G et © .Po- lyommatus Phæœdrus, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 675, n. 181. — Enverg. 18 à 20 lig. — Ailes du mäle d’un orangé rou- geâtre trés-vif en dessus, et bordées de noir ; celles de la femelle d’un gris noirà- tre, avec le disque blanc, ainsi que la frange; les quatre ailes, en dessous, sont d’ur blanc satiné dans les deux sexes, plus argenté dans le mâle, avec une bande gri- sàtre très-peu marquée, et une série mar- ginale de trés-petits points noirs, — Des Indes-Orientales. LOXURA, Bois... Ce genre, extrêmement voisin du précé- dent, en diffère par des palpes trois fois aussi longs que la tête, c’est-à-dire plus longs que dans tous les autres genres du groupe des Lycénites, ayant leur der- nier article fort grand , velu et terminé en pointe; les antennes notablement renflées graduellement vers leur extrémité, et les ailes postérieures prolongées en une pointe assez longue. Le type du genre est le CPS «4 POLYOMMATUS. _LOXURA ALCIDES. Hesperia Alcides, Far., Ent. Syst., t. IL, p. 283, n. 86. — Hesperia Silenus, ejusd., Loc. cit., p. 230, n. 253.— Myrina Alcides, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 594, n. 4. — Enverg. 48 à 21 lig. — Ailes d’un brun noirâtre , avec un grand espace d’un beau bleu sur chaque aile, beaucoup plus restreint et moins marqué dans la femelle que dans le mâle , etune bande terminale fauve sur les aïles antérieures, nulle ou à peine sensible dans Ja femelle; en dessous les quatre ailes sont d’un fauve brunätre, avec une ligne transversale jaunâtre, — Afrique occidentale. La Myrina Atymnus , Gon., appartient aussi à ce genre. MYRINA, Farr., Gop. Ceux-ci se distinguent des précédens par des antennes extrêmement gréles, renflées à leur extrémité en une trés-petite massue, et par leurs palpes grêles, à peu près une fois aussi longs que la tête, avec leur der- pier article deux fois moins long que le précédent ; le corps assez grêle , et les aïles postérieures munies de deux prolonge- mens caudiformes, dont l’externe souvent plus long que :l’aile. On ne connoït que quelques espèces exotiques de ce genre, dont le type est la MYRINA JAFRA, Gon., Enc. Méth., t. 1X, p. 593, n. 1. Enverg. 20 lig. — Ailes brunes en dessus, avec quatre junules blanches vers l’extré- mité des postérieures, dont trois sur la même ligne, leur bord et les queues fran- gés de blanc; en dessous, les ailes sont blanches, avec une large bordure et deux lignes ondées roussâtres sur les premières, et deux lignes noires anguleuses, et cinq taches de la même couleur, saupoudrées de bleu sur les secondes. — De l’ile de Java. ZERYTHIS, Borsp.; Polyommatus, LATR., Go. Ce genre se rapproche des Loxura, par la forme de ses antennes, renflées en une longue massue fusiforme ; mais leurs pal- pes sont bien plus courts et les rapprochent des Polyommalus, quoique en ayant des palpes à dernier article moins grêle, et leurs ailes ne présentant pas de queues, 463 mais seulement des dentelures plus ou moins prononcées. Nous connoissons une douzaine d’espé- ces de ce genre, toutes propres à l’Afrique méridionale. 1. ZERYTHIS THERO. Lixx., Syst. Nat., t. 1], p. 787, n. 219. —Fagr., Ent. Syst., t. III, p- 274, n.17. — Hesperia Erosine , ejusd., Loc. cit., P. 266, n. 28.— Papilio Salmoneus, Cram., Pap., pl. 341, fig. D, E. — Polyommatus Thero, Gov., Enc. Méth.. t. IX, p. 662, n. 154. — Enverg. 2 pouc. — Ailes bru- nes en dessus, avec huit à neuf taches fau- ves sur Jes antérieures, et une raugée de lunules de la même couleur prés le bord terminal des postérieures ; en dessous, les ailes sont d-un gris brunâtre, avec le dis- que des supérieures fauve, orné de ta- ches noires, dont quatre renferment une tache d’un blanc argenté; les secondes ailes ayant une dizaine de taches blanches éparses, dont une au milieu beaucoup plus grande que les autres. et formant une sorte de long crochet.— Du Cap de Bonne- Espérance. 2. ZERYTHIS THYSBE. (PI. 6, fig. 5.) Lixx., Faër., Gon., Enc., t. IX, p.663, D. 157. — Enverg. 15 lig. — Ailes d’un fauve vif, tachetées de noir, avec toute Ja base dans le mâle glacée de bleu violacé à reflet blanc. — Da Cap de Bonne-Espé- rance. POLYOMMATUS, Larr.; Gop.: BorspuvaL ; Lycæna, Ocus. Ce genre se distingue parfaitement de tous les précédens du groupe des Lycéni- tes, par les antennes grêles, renflées à leur extrémité en une massue ovalaire, assez forte ; par les palpes environ une fois aussi longs que la tête, avec leur dernier article extrêmement grêle et terminé en pointe : leurs ailes sont tout au plus denielées, mais sans aucun prolongement caudiforme. On connoît un certain nombre d’espèces de ce genre, dont la plupart ont le fond des ailes d’une belle couleur d’or; on en trouve douze espèces en Europe. 4. POLYOMMATUS PHLOEAS. Linx., Faun. Suec., p. 285, n. 1078. — Hesperia Phlœus, Farr., Ent. Syst., t. III, p. 514, n. 178. — Hesperia Elcus, 464 Fazn., loc. cit., sup., t. 1, p. 480, 9. — Hesperia Trieus, ejusd.; loc cit., 1. 111, P- 285, p. 96. —Crax., pl. 186, fig'E, \ var. .— PapilioPhlæas, Ese.,Bork.,Ros., Huzx., Ocus. — Polyommatus Phlæas, Go»., Pap. de France,t. 1, p. 204, pl. 40, fig. 14. — L’Argus bronzé. Georr., Exc. — Enverg. 15 lig.—Ailes antérieures d’un fauve cuivreux brillant en dessus, avec leur bord postérieur, leur bord costal et huit gros points noirs; ailes postérieures d’un brun noirâtre , avec un are discoïdal ci quelques points plus foncés et une bande fauve dentelée près du bord postérieur ; en dessous , les premières ailes sont fauves, bordées de gris, avec une dizaine de points noirs, bordés de blanc ou de jaune päle ; les secondes ailes sont d’un gris de perle. avec de petits points noirâtres épars , et la bande fauve que l’on voit en dessus, peu marquée. ! 2. POLYOMMATUS VIRGAUREÆ. (P1. 7. fig. 1, sa chenille, fig. 2; sa chrysalide, fig. 3.) Linw., Faun. Suec., n. 4079. — Fazs., Ent, Syst., t. 11,p. 309, n. 473. —Esr., Borkx. , Panz., Huex., Ocus., Gop. L’Ar- gus satiné, Exc.— Enverg. 15 à 16 lig. — Ailes d’un fauve doré brillant en dessus, bordées de noir et ponctuées de la même couleur dans la femelle, d’un jaune fauve en dessous dans les deux sexes, avec des points noirs et quelques points blancs sur les secondes ailes. — Europe méridionale. Les autres espèces de Polyommatus que l’on trouve en Europe, sont les 2. Ballus, Fabr., répandus dans la Fraace méridio- nale et l'Espagne; le P.Ottomanus, Lefeb., de la Turquie et de la Giéce: D. Hippo- thoe, Linn., de la France orientale el oc- cidentale, et de J’Angleterre; le P. Eury- dice, Hubn., de la Suisse; Chryseis, Fabr., Europe méridionale et environs de Paris (cette espèce a été trouvée en grande quantité dans la forêt de Chantilly, par no- tre ami M. Alexandre Pierret); Chrysis Hiere, Fabr., de la France orientale: Gor- dius, Esp., de l'Europe méridicnale; Ther. samon, Fab., d’ltalie; Xanthe, Fab., ré- pandue dans toute } Europe, et Helle,Fab., de l’Allemagne. ÉRYCINITES. Erycinides, Borspuv. Caractères. — Palpes généralement trés- petits, — Antennes longues. — Ailes pos- térieures ayant leur bord abdominal un Le E + | peu saillant, et leur cellule discoïdale tan- tôt fermée , tantôt ouverte, ou ée par. une petite nervure récurrente.— Pattes au nombre de quatre dans les mâles, et pres- que toujours de six dans les femelles. Les chenilles sont vale allongé, presque onisciformes , scentes ou ve- lues ; les chrysalides sont courtes. à Ce groupe se de een en un assez grand nombre de répondant à celui d’Erycina, Latr., God, Presque tou- tes les especes qui les composent, à peu d’exceptions près, habitent l'Amérique Méridionale. Genres : Lymnas, Nemeobius, Eurybia, Nimula, Nymphidium, Desmozona, Eme- sis, Helicopis, Barbicornis, Eumenia, Ery- cina, Zeonia. LYMNAS, Borsr. ; Erycina. Gor. Ceux-ci se distinguent des antres genres du groupe des £rycinites par un corps'épais; des antennes de la longueur du corps, assez fortes, renflées en une massue allongée; des ailes antérieures longues, avec les pos- térieures beaucoup plus courtes et sans dentelures ; les palpes sont-plus courts que. la tête, ciliés, avec leur dernier article tres-" petit. Les espèces de ce genre sont peu rs breuses ; le type est le ' LYMNAS ELECTRON. Hesperia Electron, Fasr., Ent. Syst., t. 111. — ÆErycina Electron, Gon., Enc. Méth., 1. IX, p. 590, n. 430, — Papil. Melander, Cram., pl 556, fig. À, B. — Enverg. 15 à 18 lig. — D’un noir velouté,. avec un point d’un rouge vermillon à la base de chaque aile; les ailes antérieures présentant une bande oblique d’un jauve fauve ou blanchâtre. — De la Guyane et du Brésil. Lie < | NEMEOBIUS, Sreps., Borsp. Melitea, Boisp., Our Argynnis, Gon. Corps peu épais, assez court. Li Palpes fort courts, ne dépassant pas le bord du chaperon, fortement ciliés, ayant leur der-- nier article trés-petit. — Antennes de la longueur du corps, brusquement renflées à leur extrémité en une massue assez forie, peu comprimée latéralement. — Ailes re- dressées pendant le repos, arrondies, nul- lement dentelées et sans aucun prolonge- ment. — Pattes assez longues les tarses EE. Lis 77 DESMOZONA, ayant leur premier article un peu moins long que les suivans ; les crochets écartés, extrêmement petits; les pattes antérieures du mâle très-courtes et très-velues, celles de la femelle longues et moins velues. Ce genre, par les couleurs et les dessins, ressemble un peu aux Melitea, ce qui l’a- voit fait confondre avec ces derniers par plusieurs entomologistes. Les chenilles sont onisciformes et poi- lues ; les chrysalides sont obtuses. La seule espèce connue est le NEMEOBIUS LUCINA. (PI. 8, fig. 4. Fig. 5, sa chenille; fig. 6, sa chrysalide.) Papilio Lucina, Linn., Faun. Suec., t. I, p. 280, n. 4064.— Fapr., Ent. Syst., t. LI, p. 250, n. 778. — Huew., Pap., tab. 4, fig. 21, 22 ; Ocus.— Argynnis Lu- cina, Gon., Enc. Méth., t. 1X, p. 283, n. 57.— Le Faune à taches blanches, Exc. — Enverg. 14 à 45 lig.— Ailes d’un brun noirâtre. avec des taches fauves, disposées par lignes transversales, les plus rappro- chées du bord renfermant chacune un point noir , la frange entrecoupée de blanc et de noir, les secondes ailes ayant en dessous deux rangées transversales de taches d’un blanc jaunûtre. Cette espèce se trouve dans la France australe et boréale ; elle n’est pas rare aux environs de Paris. Le genre Eurygra de Godart se place ici ; il ne renferme que quelques espèces d'Amérique , ayant la plus grande analogie avec le genre suivant. NIMULA, Bors. Ge genre a assez d’analogie avec les pré- cédens par la forme des ailes, mais il en différe bien notablement par la longueur extrême des antennes, qui, en outre, sont beaucoup plus grêles, et renflées vers leur extrémilé en une petite massue fusiforme, par leurs palpes encore plus courts, dépour- vus de longs poils, avec leur dernier arti- cle petit et pointu. Le type de ce genre est le NIMULA LUCINDA, Papilio Lucinda, Vasr., Ent. Syst., t. 11], p. 454, n.: 476. — Cram., pl. 1, fig. E, F. — Erycina Lucinda, Gov., Enc. Méth., t. IX, p. 571, n."32. — En- verg. 18 lig, — Ailes d’un gris foncé, avec ciuq lignes transversales ondulées, et une série marginale de points d’un brun noirà- Ins, III, 465 tre ; en dessous, les ailes sont d’an roux foncé, avec les mêmes bandes qu’en des- sus. — Du Brésil. NYMPHIDIUM, Borsr. Ce genre ressemble aux Nimula par les antennes et la forme des ailes; mais il en diffère notablemnent par les palpes, qui sont plus longs, dépassant le bord du chaperon, et ayant leur dernier article très-grêle, long et pointu. Les espèces de ce genre sont assez nom- breuses et toutes américaines. NYMPHIDIUM ARMINIUS. Papilio Arminius, Fagr., Ent. Syst., t. IL, p.155, n. 478.—Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 574, n. 34. — Enverg. 18 lig.— Ailes d’un fauve roussêtre en dessus, avec quatre lignes transversales ondulées bru- nâtres, et une série marginale de points noirs ; en dessous, les quatre ailes sont d’un jaune chatoyant, tirant sur le fauve dans la femelle, avec les mêmes lignes qu’en des- sus, mais de couleur ferrugineuse, Les Papilioou Erycina Cleonus, CGram. : Cleodorus, God.;Oridius, God.;T'hersan- dra. Gram.; Belise,Cram.;Perditus,Fabr.; Hyria, Argyope, God., Enc. Méth., appar- tiennent à ce genre ainsi que quelques au- tres espèces. DESMOZONA, Boisp.; Erycina, Gon.; Ce genre ne devroit peut-être pas être distingué du précédent. dont il ne nous paroît différer que par les antennes plus fi- liformes, moins renflées à leurextrémitéet généralement plus grêles, avec leurs ailes plus oblongues, Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses, toutes de l’Amérique Méridionale. DESMOZONA LAMIS. Tlesperia Lamis, Fage., Ent. Syst., t. LIT, p. 305, n. 457. — Cram., pl. 335, fig. F, G. — Erycina Lamis, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 575, n. 52. — Enverg. 20 à 24 lig. — Aïles d’un blanc pur, avec le bord costal des antérieures. et le bord postérieur des quatre aïles bruns, avec des demi cercles d’un bleu grisâtre , et une bande fauve avant les demi cercles ; en des- sous, les cercles sont blancs, et ceux du. bord postérieur renferment chacun un point noir; abdomen blanc dans le mâle, brun 30 2 ÀcG en dessus dans la femelle. — Du Brésil. Ajoutez encore comme devant faire par- tie de ce genre, les £rycina Odites,Cram.; Corica, Cram.; Pelops, Gram.; Manthus, ejusd.; Emulius, Cram.; Aristus, Stoll. EMESIS, Boxs».; Lurygona et Diophthalma , Bors».; Erycina, Go. Ce genre se distingue des précédens par les antennes plus courtes, renflées à leur extrémité en une petite massue, et par les palpes très-petits, beaucoup moins longs que la tête. Le type est le DIOPHTHALMA CRESUS. Papilio N. Cræœsus, Faur., Ent. Syst., t. [1], p. 216, n. 676.—Papilio L'apanea, Cra., pl. 286, fig. D.— Ærycina Cresus, Gop., Enc. Méth.,t. 1X, p. 581, n. 81. — Enverg. 20 à 24 lig. — Ailes d’un beau bleu métallique chatoyant, avec la base, quel- ques lignes transversales, le bord posté- rieur, une grande tache ocellée vers le milieu des premiéres ailes, noirs; cette dernière ayant une triple prunelle blanche ou bleuâtre. — De la Guyane. Les Erycina Eumenus, Vabr.; Rhodia, God.:Icarus, Fabr.; Philocles, Gram.; Ly- sias, Fab., etc., sontaussi de ce genre. HELICOPIS, Fasr. ; Erycina, Gor. Ce genre présente un caractère qui ne permet de le confondre avec aucun autre : c’est celui tiré de la structure des antennes, dont tous les articles sont dilatés à leur ex- trémité ; ceux formant la massue sont plus larges et plus aplatis, et le dernier article est long et terminé en pointe. — Les pal- pes sont extrêmement courts. — Les se- condes ailes présentent des dentelures li- néaires formant autant de petites queues, dont une plus longue que les autres. HELICOPIS GNIDUS. (PI. 8, fig. 1 et 2.) Hesperia Gnidus, Fagr., Ent. Syst., t. IT], p. 258, n. 2. — Papilio Endymion, Cra., pl. 244, fig. C, D, E, F, — Lrycina Gnidus, Gon., Encycl. Meth..t. 1X, p. 563, n, 4. — Enverg. 20 à 24 lig. — Ailes blan- ches, avec leur bord fauve et leur extrémité “noire; les postérieures ayant une série de petites lignes blanches ; en dessous les pre- PE, L ERYCINA. miéresailes ont une ligne blanchätre contre le bord terminal, et les secondes vingt-une taches argentées bordées de noir, — Guyane. Ajoutez encore à ce genre l'Erycina Cu- pido, God., Encycl. Meth. BARBICORNIS, Gop., Lare. Ce genre singulier se distingue et s'éloi- gne de tous les autres par les antennes sé- tacées et plumeuses. — Les palpes sont courts et atteignent à peine le bord du cha- peron. — Les ailes antérieures sont assez longues, et les postérieures sont terminées par une queue en spatule, La seule espèce connue de ce genre est le BARBICORNIS BASILIS. (PI. 8, fig. à.) Gop., Encycl. Meth.,t. IX, p. 506, n.14. — Euverg. 48 à 20 lig.—Corps noir; ailes noires, avec deux bandes fauves, obliques, sur les premieres; une bande longitudinale près le bord interne des secondes, et un point de cette même couleur à la base de la queue. — Du Bresil. EUMENIA. Celui-ci, trés-voisin des Erycina pro- prement dits, en diffère par les antennes plus épaisses, renflées en une massue fusi- forme, et par les ailes parfaitement arron- dies. Le type de ce genre est l’ EUMENIA MINIJAS. (PI. 7, fig. G.) Enverg. 20 lig à 2 pouc. 6 lig. — Ailes noires : les antérieures saupoudrées de bleu dans les deux tiers de leur longueur, de manière à les faire paroîlre comme radiées; les postérieures ayant prés de leur bord une rangée de six à sept lunules d’un vert mé. tallique ; en dessous les premières ailes sont unies, et les secondes ont trois rangées trans- versales de taches d’un vert doré et une grande tache ferrugineuse à l’angle anal ; l'abdomen est ferrugineux. — Du Mexique. | ERYCINA , Lan. (ex parte); Diorina, Boisr., Monisse: Rhetus, Swains, # Ce genre sedistingue detousles autres de ce groupe par un corpshbeauconp plusépais. — Les palpes sont plus d’une fois aussi longs que la tête, presque glabres, avec leur der- nier article assez court el obtus (les £ume- . Frs. EUDAMUS. nia seules ont des palpes analogues); — par les antennes renflées en une massue amincie a l'extrémité; — un thorax trés-large; — des ailes antérieures coupées obliquement, et des postérieures prolongées en une trés- longue queue. Où ne connoît qu’un petit nombre d’es- pèces de ce genre, dont M. Morisse a donné une monographie dans le tom. VI des Ann. de la Soc. Ent. Le type est : ERYCINA LICARSIS. FaBr., Ent. Syst. t. 111, p. 25, n. 83. — Gop.,Encycl. Meth.,t. IX, p.564, n. 3. — Morisse, Ann. de la Soc. Ent. de Fr., 1. VI, p. 419, pl. 44, fig. 4 et 2. — Env. 48 lig. — Ailes noires, avec deux bandes transversales d’un blanc bleuâtre, un point rouge à la base de la côte des premières ailes ; une tache rouge glacée de bleu à Pan- gle anal des secondes, et leur queue d’un bleu violacé, avec l’extrémité blancne. QUATRIÈME FAMILLE. Caractères. Antennes ordinairement ter- minées par un crochet en forme d’hamecon. — Palpes courts, ayant leur dernier article trés-pelit. — Jambes postérieures munies de deux paires d’épines, une dans leur mi- lieu, et l’autre à l’estrémité. Les chenilles sont cylindriques. dépour- vues d’épines, ayant leurs premiers segz- mens trés-amincis. avec la tête très-sail- lante ; elles plient les feuilles et se font une coque soyeuse , trés-mince , pour se méla- morphoser ; les chrysalides sont cylindroï- des, allongées, sans éminences angulaires bien sensibles. Cette famille se compose de deux grou- pes : les Hespériles et les Cydimonites. HESPÉRITES. Caractères. Corps très robusle.—Anten- nes renflées en massue, avec leur extrémité amincie. — Palpes larges, trés-garnis d’e- cailles. Ce groupe se compose d’espèces à corps trés épais , avec les ailes étroites ; elles sont tout-a-fait sur Ja limite des Diurnes avec les Crépusculaires; à cause de leur vol Jourd et saccadé, Geoffroy les désignait sous le nom de Papillons Estropiés, et Linné 467 ZEONIA, Swaixs., Monissr. Ce genre a tout-à-fait le même port que le précédent, dont il différe par les palpes courts, ne dépassant pas le chaperon, très- velus, appliqués contre le bord du cha- peron, ZEONIA MORISSÆI. (PI. 7, fig. 7.) Borsp., Morisse, Ann. de la Soc. Ent. de France, 1, 1X, p. 427, pl. 14. fig. 7 et 8. — Enverg. 48 lig. — Ailes diaphanes, avec tout le tour des aïles et une bande trans- versale noirs, ainsi que Jes nervures; deux taches rouges pres l’angle anal des posté- rieures, suivies d’une petite ligne blanche. — Du Brésil. M. Morisse rapporte à ce genre les sept espèces suivantes : Periander, Cram. ; Aulestes, Cram.; Tedea, Gram.; Lysippus, Linn.; Melibœus, God.; Octavius, God.; et Heliconides, Morisse. — HESPÉRIENS. les nommait Papillons Plébeiens Urbicoles, Latreille les réunissait tous sous le nom d’Hespéries, MM. Swainson et Boisduval les premiers créérent quelques genres qui réellement présentent peu de caractères. Genres : Eudumus, Steropes, Hesperia, Syricthus, Tanaos. EUDAMOUS, Borsp.; Hesperia Aucr. TaMyris et Ismene, Swaixs. Corps extrêmement épais. — Antennes renflées à leur extrémité en une massue ovalaire, allongée, formant un coude avec la tige de l’antenne. — Palpes fort épais, très-hérissés, ayant leur dernierarticle très- pelit, en pointe circulaire. — Pattes fortes, ayant leurs larses beaucoup plus longs que les jambes, trés-garnis d’épines en dessous. Ce genre se compose d’un assez grand nombre d’espèces toutes exotiques.Ce sont les plus grandes du groupe. PREMIÈRE DIVISION. Aïles postérieures prolongées en une queue large et longue, LUs À. EUDAMUS PROTEUS. Hesperia Proteus, Faen., Ent. Syst, t Ill, p. 334, n. 256, — Cram., Pap; 22, pl. 260, D, E.—Arzor, Lepid. Georg., t. I, p. 39, tab. 18.—Gon., Encycl. Méth., t.1X,p. 730, n. 7. — Enverg. 20 lig. — Ailes d’un brun grisâtre; les antérieures ornées de taches transparentes, variant de forme et de grandeur ; les postérieures plus pâles en dessous, ayant vers leur base trois bandes noirâtres. Amérique Méridionale. DEUXIÈME DIVISION. Ailes postérieures sans prolongement caudiforme. 2. EUDAMUS VERSICOLOR. (PI. 49, fig. 4.) Gop., Encycl. Méth., t. IX, p. 735, n. 48. — Enverg. 2 pouc. — Corps noir, avec la tête et le prothorax tachetés de blanc; les ailes noires, ayant deux ou trois bandes transversales d’un bleu pâle, faible- ment marquées sur les antérieures, qui ont en outre une bande rouge et deux laches orangées vers leur sommet; l’abdomen est noir, annelé de bleu, avec un bouquet de poils fauves à son extrémité. Du Brésil. STEROPES, Borsp.; Hesperia, Latr., Ocus. Ce genre diffère des Hesperia propre- ment dites par un corps plus grêle, des pal- pes ayant leur dernier article plus long et plus grêle, et par les antennes terminées par une massue presque ovalaire, mais sans crochet, 4. STEROPES ARACINTHUS. Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 344, n. 309. — Panz., Faun. Germ., fasc. 9, n. 46, — Papilio Steropes, Ocus., Schm. v. Europ., t. 1, p. 218, n.413.—Hun., Pap., tab. 94, ôg. 473-474.—Hesperia Aracinthus, Go»., Encycl., 1X, p. 775; ejusd., Lép. de France, t. 1, p. 229, pl. 12 bis et pl. 41 ter, fig. 4.— Le Miroir, Grorr., Encr.— Env. 45 à 46 lig. — Ailes d’un brun noirâtre en dessus, avec quelques taches jaunätres prés le sommet des antérieures; en dessous les premières ailes sont semblables au dessus, mais bordées à leur extrémité par une ligne jaunâtre ; les secondes sont d’un jaune rous- sâtre, avec douze taches blanches, bordées de noir disposées sur trois lignes, deux HESPERIA. sur la premiére, quatre sur la seconde; et six sur la troisième ; la femelle diffère du mâle par quatre taches jaunes qu’elle pre- sente sur les ailes antérieures. Cette espèce se trouve en France, très- communément dans les forêts de Senart et de Chantilly. 2. STEROPES PANISCUS. Far. Ent. Syst., t. IIL, p. 328, n. 242. —Ocus., Esr., Gon., Pap. de France, t. 1, p. 234, pl. 12, fig. 4 et 2. — L’Echiquier, Encr. — Env, 42 à 43 lig. — Aïles bru- nes, parsemées de taches fauves; les pos- térieures fauves en dessous, avec trois ran- gées de taches d’un jaune pâle. France, commun dans la forêt de Bondy. HESPERIA, Lin. Corps épais. — Tête plus large que le thorax.— Antennes droites, terminées par une forte massue ovalaire, ordinairement munie à l’extrémité d’un petit crochet, ar- qué en dehors. — Palpes extraordinaire- ment hérissés de poils roides, ayant leur dernier article très-petit et aigu. — Ailes sans dentelures, à moitié relevées pendant le repos; les postérieures sans prolonge- ment caudiforme. — Pattes assez longues, avec les tarses grêles, plus longs que la jambe, garnis de petites épines en dessous, le premier article de la longueur des qua- tre suivans réunis; Ceux-ci allant en dé- croissant de longueur. Les chrysalides sont munies d’une pointe en avant. Les espèces &e ce genre ne sont pas trés-nombreuses ; on en compte sept euro- péennes, dont les plus répandues sont les A. HESPERIA LINEA. Far., Ent. Syst., t. IIL, p. 326, n. 236. — Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 770, n, 418 ; ejusd., {list. nat. des Lépidoptères de France. t. 1, p. 233, pl. 12, fig. 3, et pl. 41 ter, fig. 2. — Papilio Liiea, Ocus., Schm., t. 1, p. 228. — Huen., Pap., tab. 96, fig. 485-487. — EsP., Bork,, etc, — La Bande Noire, Georr., Encre. — En- verg. 42 lig. — Corps brun en dessus, et d’un gris jaunâtre en dessous; ailes d’un fauve vif, avec les bords et l’extrémité des nervures noirätres, et dans le mâle seule- ment une ligne oblique de cette dernière couleur ; en dessous les ailes sont fauves, avec la base des premières noiràtre ; leur sommet et la partie antérieure des secon- des d’un gris verdâtre. THANAOS. Cette espèce est commune dans une grande partie de l’Europe ; sa chenille vit sur des graminées. 2. HESPERIA SYLVANUS. Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 326, n. 237. — Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 770, n. 417; ejusd., Pap. de France, 1. I, p. 255, pl. 42 bis. fig. 2, et pl. 42 ter, fig. 3. — Papilio Sylvanus, Esr., Pap. Eur. p. 1, p. 343, tab. 36, sup. 12, fig. 4. — Huzn., tab. 75, p. 482, 483 et 484. — Ocus., Schm. von Europ.. t. 1. — Bork., Izuic., etc. — La Bande Noire, Ener., var., GEorr.— Env. 14 à 45 lig. — Corps brun en dessus; ailes fauves, avec des ta- ches d’un jaune vif; l’une située vers la base; les autres formant une bande trans- versale ; en dessous la couleur des ailestire sur le verdâtre , et les mêmes taches qu’en dessus s’y retrouvent. Commune dans toute l’Europe. SYRICTHUS, Borso.; Hesperia Aucr. Ce genre diffère du précédent, par les antennes terminées en une forte massue oblongue, obtuse, légèrement arquée en dehors, et dépourvue de crochet à l’extré- mité, par les palpes ayant leur dernier ar- ticle un peu plus long, et par les ailes den- ticulées ou dentelées. Les espèces de ce genre sont assez nom- breuses. M. Boisduval (Gen. et Ind. Meth.) en signale vingt-une espèces européennes. Leurs chenilles sont très-étranglées en avant, et leurs chrysalides sont côniques. À. SYRICTHUS MALVÆ. Papilio Malvæ, Huex., tab. 90, fig. 450- 451. — Ocus., Schm. von Europ., t. 1, p.195, n. 1.— Bork., Rossr, Esp., etc. — Hesperia Malvæ , Fas., Ent. Syst., t. III, p. 550, n. 333; ejusd., Pup. de France, t. 1, p. 243, pl. 42 bis, fig. 5. — Le Papil- lon Grisette, Excr. — Env. 14 à 45 lig.— Corps d’un brun olivacé ; ailes de la même couleur, avec trois lignes plus pâles, tirant sur le rougeâtre ; les échancrures des den- telures blanches, ainsi que six petites taches sur les antérieures ; en dessous les quatre ailes sont beaucoup plus pâles qu’en des- sus, avec les mêmes petites taches blan- ches qu’en dessus sur les premières, et un plus grand nombre sur les secondes, dont une isolée, et les autres formant deux ran- gées transversales, Commune par toute l’Europe. 469 2. SYRICTHUS ALVEOLUS, Syricthus Alveolus, Huenx., Payp., tab. 92, fig. 466-467.— Fritillum, var.©, fig.464 et 465, ettab. 116, fig. 597.—Ocus., Schm. von. Europ., t. 1, p. 208, n. 7. — Hesperia Curdui, Gon.. Encycl. Méth., t. IX, p. 784, n. 147; ejusd., Pap. de France, t. 11, p. 229, pl. 42 bis. fig. 4, — Le Tacheté et le Plain-Chant, Encr. — Env. 40 à 41 lig. — Aïles d’un brun noi- ratré, avec trois rangées de petites taches irrégulières blanches sur les antérieures, et deux sur les postérieures, el la frange entrecoupée de blanc et de noir ; en des- sous les premières ailes sont d’un brun noi- râtre, avec les mêmes taches qu’en dessus, mais plus grandes; les secondes aïles sont d’un roux olivâtre, avec trois rangées de taches blanches, dont l’intermédiaire très- large. Trés-commune en France, aux envi- rons de Paris. THANAOS, Borsr,, Dur.; Hesperia Aucr. Ce genre diffère des précédens par un corps plus grêle et plus long, des antennes plus minces, avec leur massue beaucoup moins épaisse, plus longue et arquée en dehors, sans crochet à l’extrémite, et les ailes sans dentelures. Les chenilles et chrysalides sont assez analogues à celles du genre précédent. Le type est le THANAOS TAGES. Papilio Tages, Lixn., Syst. Nat., t. TI, p. 795, n. 268; ejusd., Faun. Suec., n. 4082. — Esp., Pap., part. 4, p. 306, tab. 23, fig. 3. — Hupn., Saml., tab. 91, fig. 456-457. —— Hesperia Tages, FaBr., Ent. Syst.. t. LILI, p. 354, n. 346.—Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 780, n. 141; ejusd., Pap. de France, t. 1, p. £M1, pl. 42 bis, fig. 4. — La Grisetle, GEOFF.; Le Point d'Hongrie, Exes. — Env. 41 à 42 lig. — Ailes d’un brun foncé en dessus, avec deux lignes transversales un peu plus pâles, et une série marginale de trés-petits points blancs, et sur les postérieures une ligne sinueuse de petites taches blanchä- tres, fort peu marquées; en dessous les quatre ailes sont trés-pâles. Cette espèce est commune dans touie l’Europe. Outre les genres dont nous avons donné les caractères, et qui composent le groupe 470 des Hespérites, nous citerons encore le genre Éantis, indiqué par M. Boisduval sur la pl. 9 B de son Spéciés gén. des Lé- pid. ; il nous paroît se faire remarquer par des ailes extrèmement larges, et des anten- ues dont la massue est terminée en pointe. Nous pensons qu'il doit termiver le groupe; et le genre T'hymele, indiqué par le même auteur dans sa faune de l'Océanie et dans celle de Madagascar, pour quelques espèces de ces contrées qui nous semb’ent se rapprocher extrêmement des Steropes. CYDIMONITES. Urania (ex parte) Aucr.; Lelius, Swarxs. Caractères. Corps de moyenne épais- seur, — Antennes d’abord filiformes, s’é- paississant ensuite un peu, el amincies en forme de soie à leur extrémité. — Palpes ayant leur dernier article droit et nu, — Ailes grandes; les postérieures fortement dentelées, et quelquefois même prolon- gées en forme de queue, Chenilles épaisses, atténuées antérieure- ment, rappelant la forme de celles des Hespériens , et se filant pour se métamor- phoser un réseau à peu prés analogue (1). Ce groupe se compose de quelques belles espèces propres aux contrées équaloriales ; elles établissent un passage direct entre les Diurnes et les Crépusculaires ; elles avaient été confondues par tous les auteurs avec d’autres espèces qui ont une analogie frap- pante par la couleur et l'aspect général; mais dont les caractères sont tousdifférents, ainsi que les chenilles, entre autres | Ura- nia Ripheus, qui doit se placer ainsi que M. Boisduval l’a démontré (Faune de Ma- dagascar), près des Geometra, et quelques autres qui avoisinent les £rebes. Notre groupe renferme les deux genres Cydimon, Nyctalemon. (1) M. Duponchel, auquel on a envoyé de Cuba la chenille et la chrysalide du Cydimon Boisduvalü, a eu l’obligeance de nous les com- muniquer , el nous avons pu dès lors nous con- vaincre de la place que doivent occuper ces in- sectes, En effet celle chenille rappelle beaucoup le facies de la chenille du Syrichtus Malvæ ; sa tête est grosse, jaune, Lachetéede noir ; tout le corps est d’un gris jaunâtre, peut-être vert dans l’in- secle vivant et sablé de noir. La chrysalide a également la plus grande analogie avec celle des Hespérites, et la coque construite entre des feuil- les est forinée par un réseau lâche imitant les mailles d’un filet, % NYCTALEMON. CYDIMON, Dalm.; Urania, Fas., Lar., Gon. Corps assez court, un peu épais. — Pal- pes comprimés, assez grêles, dépassant no- tablement la tète , ayant leur dernier arti- cle de la longueur du précédent, cylindri- que, et Lerminé en pointe cônique. —Tho- rax arrondi, assez large. — Ailes antérieu- res coupées très-obliquement à leur extré- mité; ailes postérieures fortement dente- lées, et prolongées eu une longue queue. — Abdomen court et épais. Nous connoissons seulement troïs espé- ces de ce genre, provenant de l’Amérique Méridionale, CYDIMON LEILUS. Papilio Leilus, Linx., Syst. Nat., t. I, p. 750, n. 31. — Far., Ent. Syst.,t. LA; p. 21, n. 63. — Cram., pl. 85, fig. G, D. — Henest, Pap., tab. 50, fig. 2 et 3. — EsP., Pap. Exot., tab. 58, fig. 2. — Ura- nia Leilus, Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 709, n. 3.—Enverg. 3 pouc. + à 4 pouc. — Ailes noires, avec huit à neuf lignes transversales, et une assez large bande d’un vert soyeux, éclatant; les secondes ailes ayant leur bande dentelée, leur frange et leur queue blanches; celle-ci ayant une li- gne noire dans son milieu; le corps est noir, avec des lignes d’un vert brillant, Cette espèce provient de la Guyane. Les deux autres espèces connues sont les Cydimon Boisduvalii (Urania Boisduvali},. et Sloaneus (Urania Sloaneus), Henssr, Pap., tab, 51, fig. 3, 4. — Cram., pl. 85, fig. E, F.— Gon., Encycl., t. 1X, p.709, n. 2: NYCTALEMON, Daim.; Urania (ex parte), Fag., Lar., Gop. Ce genre diffère essentiellement du pré- cédent par les palpes beaucoup plus longs, ayant leur dernier article fort long, grêle et comprimé, les ailes plus larges, avec les antérieures coupées moins obliquement à leur sommet, et les postérieures payant qu’un prolongement trés-court. Nous ne connoissons qu’une seule espèce de ce genre, c’est le NYCTALEMON ORONTES. Papilio Orontes, Lax., Syst. Nat., 1.11, p. 750, n. 27. — Fan., Ent. Syst., t. 111, p. 69, n. 214. — Cram., pl. 85, fig. A, B. COCYTIA. — Jerssr, Pap., tab. 47, fig. 4 et 2. — EsP., Pap. Exot., tab. 30, fig. 4 ct 2. — Urania Orontes, Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 710, n. 4. — Env. 4 pouc. +. — Ailes d’un noir vert bouteille, avec deux larges bandes arquées, d’un vert doré as- 474 sez päle ; la bande des premières ailes plus courte ; celle des secondes divisée par ta- ches; leurs échancrures et leur queue ci- liées de blanc. Cette belle espèce habite les îles de l’Inde Australe; Amboine, Java, elc. DEUXIÈME SECTION. CRÉPUSCULAIRES, Larn.: HÉTÉROCÈRES Caracières. Antennes renflées vers leur extrémité, en massue allongée , prismati- que ou fusiforme. — Ailes maintenues pendant le repos dans une position horizon- tale, par une soie roide en forme d’épine ou de crin implanté au bord externe des secondes ailes. et passant dans. un crochet à la surface inférieure des premières ailes. Nous séparons celte section en trois fa- milles : La première est celle des GASTNIENS, ré- pondant aux Hesperi-S phinges &e Latreille; elle se compose d'espèces toutes exotiques propres aux contrées équatoriales du globe; ce sont généralement des Lépidoptères d’une grande taille et ornés de belles cou- leurs, et présentant des caractèresayant de l’analogie, d’une part avec les Hespériens, et d’autre part avec les Zygéniens et Sphin- giens. PREMIÈRE FAMILLE. Caractéres. Antennes simples, plus ou moins épaissies vers leur milieu ou à l’extré- . mité. — Trompe trés-distincte. —\ Palpes trés-saillants, ayant toujours leurs articles parfaitement distincts. Cette famille ne se compose que d’espè- ces propres aux contrées équatoriales ; el- les établissent un passage entre la famille précédente et les Sphingiens, ce qui leur a valu la dénomination d’Hesperi-Sphinges. Nous la séparons en deux groupes, basés principalement sur la forme différente des antennes ; cesont les Agaristites et les Cast- niles. (Ex PARTE), Boris», La seconde famille, celle des Zycé- NIENS, se compose d’espèces généralement de taille assez petite ; et répandues dans les différentes parties du globe, et en grand nombre en Europe; leurs Chenilles sont velues et comme boursouflées. Les SPHINGIENS constituent la troisième et dernière famille ; ce sont des Lédidopté- res répandus dans les différentes parties du monde, et remarquables par leur gros corps, avec des ailes fort étroites; leurs chenilles sont généralement munies à leur extrémité postérieure d’une sorte de corne en forme de queue ; elles ont l’habi- tude, lorsqu’on les inquiète, de redresser la partie antérieure, et de se tenir ainsi por- tées sur les pattes membraneuses. C’est de cette attitude menacçante, que l’on a comparée à celle du Sphinx de la fa- ble, que leur est venue cette dénomination. — GASTNIENS. AGARISTES. Caractères. Antennes épaissies au-deïà de leur partie moyenne, et terminées en pointe sétacée. Genres : Cocytia, Agarista, Coronis. COCYTIA, Borsn. Corps extrêmement épais. — Tête peu grosse, — Palpes grands, le premier arti- cle assez large, le second relevé contre la tête, aplatiet linéaire, dépassant déjà un peu le bord du chaperon, le dernier plus long 472 que le précédent, très-grêle, cylindrique, ayant la forme de petites antennes. — An- tennes au moins aussi longues que le corps, épaissies graduellement vers leur extrémité et terminées en pointe recourbée en de- hors. — Thorax fort large. — Aïles assez grandes, peu larges. dépourvues d’écail- les, et dés-lors transparentes dans leur mi- lieu. — Pattes longues, robustes; les jam- bes un peu élargies dans leur milieu; les tarses beaucoup plus longs que les jambes, garnis en dessous d’épines assez fortes; leurs crochets très-petits, écartés et ciliès en dessous. La seule espèce connue de ce beau genre se rapproche du genre Nyctalemon par ses palpes et ses antennes. COCYT!'A URVILLÆI. (P1. 21, fig. 2.) Boïspuyaz, Monographie des Zygénides, p. 22, pl. 4, fig. 4.— Env. 5 pouc.—Corps d’un beau vert-bleu des plus éclatans ; an- tennes noires; ailes diaphanes, ayant une large bordüre noire; {es nervures de la même couleur, et des rayons s’avançant du bord entre chaque nervure; les quatre ai- les présentent encore à leur base une tache d’un fexrugineux vif ; les pattes sont recou- vertes de poils et d’écailles d’un vert-bleu métallique, comme le reste du corps. Cette belle espèce a été prise à Dorey, côte de la Nouvelle-Guinée, par le capi- taine d'Trville, et fait partie de la collec- tion du Muséum d'Histoire Naturelle. AGARISTA, Leacu, Larr., Gon., Borso. Corps assez long, de médiocre épaisseur. — Palpes dépassant notablement le bord du chaperon,. ayant leurs deux premiers arti- cles aplatis, couverts de longs poils, le dernier long, grêle, presque glabre, de forme cylindrique, et terminé en pointe cônique.— Antennes presque aussi longues que le corps, légèrement renflées vers leur extrémité, arquées et terminées en pointe. — Ailes grandes et assez larges; les posté- rieures ayant leur cellule discoïdale fermée. — Pattes assez fortes, les jambes antérieu- res sans épines; les intermédiaires termi- nées par deux fortes épines, et les posté- rieures en ayant quatre, dont deux termi- nales, et deux autres situées au-dessus : les tarses trés-légèrement ciliés en dessous, ayant leurs cinq articles à peu près d’égale longueur , le premier à peine plus long que le suivant. j On connoît un certain nombre d’espèces exotiques de ce genre. CASTNITES. AGARISTA PALES. (PI, 49, fig. 3.) Boisv., Faune de Madagascar, p. 70, pl, 10, fig. 4 et 2. — Env. 2 à 3 pouc. — Corps noir en dessus, avec quelques points d’un jaune trés-päle sur la tête et le tho- rax; ailes noires; les antérieures ayant quelques points d’un jaune verdätre à leur base, une petite tache blanche un peu avant leur milieu, une petite bande transversale divisée par les nervures en cinq taches; les postérieures ayant une grande tache d’un beau bleu de ciel; en dessous la base des premières ailes est d’un jaune orangé, et la moitié antérieure des secondes est de la même couleur; le dessous du corps est de la même nuance. Cette espèce provient de l’île de Mada- gascar. Parmi les autres espèces d’Agarista, nous citerons les 4. Hæmorrhoïdalis, Guérin, Voyage de Duperrey; Bellangerii, ejusd., Voyage de Bellanger ; Picta et Oc- tomaculata, Gon., Encycl. Méth., 1. IX, p. 803,n. 2 et 3; Glycinæ, Lewiw, Bots. Spéc. des Lép., pl. 14, 10 B, fig. 3; Luc- tifera, Loc. cit., fig. 4, et quelques autres espèces décrites par M. Boisduval dans sa Faune de l'Océanie. CORONIS, Lar.; Agarista, Gon. Ce genre diffère surtout du précédent par les antennes droites, légèrement épais- sies vers l’extrémité, et par les ailes posté- rieures pourvues d’un petit prolongement caudiforme. CORONIS LEACHII. Agarista Leachii, Gon., Encycl. Méth., t. IX, p 803, n. 1. — Coronis Leachü, Boisp., Spéc. gén. des Lép., pl. 14, 40, 45, fig. 2. — Env.2 pouc., 2 à 3 lig. — Ailes grisâtres, avec une Jarge bande transver- sale dentelée sur les antérieures, plus co- lorée que le fond de l’aile, et suivie d’une bande beaucoup plus pâle ; les postérieures d’un ton uniforme, avec une petite queue tronquée à l’extrémité. —Du Brésil. Le genre Phœagarista, Boisp., Sp. gén. des Lép., pl. 44, fig. 40, appartient peut- être aussi au groupe des Agaristites. CASTNITES. Caractères. Antennes fortement renflées en massue à leur extrémité, et terminées par un petit crochet. Genres : Castnia, Hecatesia, Ægocera. ÆGOCERA. CASTNIA, Fabn., LaATe. Corps robuste, très-épais. — Yeux fort grands. — Palpes ne dépassant pas le bord du chaperon, appliqués contre la face in- férieure de la tête, grêles, ayant leur se- cond article allongé, et le dernier extré- mement petit. — Antennes assez rappro- chées à leur base, grandes, mais beaucoup moins longues que le corps, renflées vers leur extrémité en une grosse massue, et terminées par un petit crochet soyeux à l'extrémité. — Thorax trés-épais, avec les paraptères grands et allongés, couverts d’é- cailles fort grandes, ainsi que la base des ailes et de l’abdomen, et imitant ainsi en petit les plumes d’un oïseau. — Ailes gran- des et larges, les antérieures coupées obli- quement à leur extrémité ; les postérieures n'ayant pas de cellule discoïdale distincte. — Pattes antérieures courtes et grêles; les intermédiaires et les postérieures trés-for- tes; celles-ci munies de quatre épines à leur extrémité, et les autres de deux. — Tarses aussi longs que la jambe, les in- termédiaires ayant leur premier article très- gros, plus gros que les quatre suivans réunis : ceux-ci forts courts, les postérieurs ayant leur premier article beaucoup moins gros, et seulement de la longueur des trois suivans réunis; les crochets petits et ar- qués. Ce genre se compose de quelques espé- ces exotiques d’une grande taille, et parées généralement de belles couleurs. Daïlman a donné le Prodrome d’une Monographie de Castnies. CASTNIA ATYMXUS. (PI. 49, fig. 2.) Darw., Prod. d’une Monog. du genre Castnia, p.12, n. 6. — Env. 3 pouc., 3 à 6 lig.—Téte, thorax et antennes d’un brun noirâtre ; ailes de la même couleur; les an- térieures ayant une bande transversale étroite blanchätre, partant du milieu du bord antérieur, et atteignant l’extrémité du bord postérieur ; les secondes ayant une bande transversale beaucoup plus large, et d’un blanc beaucoup plus éclatant; en des- sous les quatre ailes sont d’un gris brunâtre assez päle,avec les mêmes bandes qu’en des- sus, et de plus quelques taches d’un blanc bleuâtre vers le sommet des antérieures , à peine visibles en dessus : abdomen blanchä- tre, avec sa base brune; tout le corps blanchâtre en dessous. Voyez pour les autres espèces la Honu- graphie de Dalman, qui en décrit dix- 478 sept, et le Synopsis du même genre, dans les Trans. of. the Ent. Soc. of London. HEC ATESTA, Borsp. Ce genre se distingue facilement de ses congénères, par des antennes hérissées, renflées en une massue fusiforme trés-forte, des palpes trés-velus, ne dépassant pas le chaperon, ayant leur dernier article très- court, el des ailes antérieures un peu bom- bées et comme voûtées près de leur bord antérieur. Nous n’en connoissons qu’une seule es- pèce, c’est l’ HECATESIA FENESTRATA. Borsp., Monog. des Zygénides, p. 2, pl. 4, fig. 2; ejusd., Spéc. gén. des Lépid., pl. 14, 103, fig. 7. — Env. 1 pouc. — Ai- les antérieures d’un brun noiràtre, avec deux petites bandes transversales d’un blanc tirant sur le jaunâtre, et près de la côte une large tache transparente, ayant la longueur du tiers de l'aile, et à son bord antérieur une duplicature trés-épaisse ; ai- les postérieures d’un jaune fauve, avec une large bordure nœre, et un point qui se lie à la côte; thorax mélangé de noir et de fauve ; abdomen de cette dernière couleur, avec une tache d’un bleu noirâtre au bord de chaque segment. De ja Nouvelle-Hoïlande. Collection da Muséum. ÆGOCERA, Larr., Borsn. Antennes dépourvues de huppe écail- leuse à leur extrémité, et renflées vers leur milieu en forme de fuseau.—Palpes ayant leur second article garni d’un faisceau de poils avancé en forme de bec. — Ailes en toit, entièrement couvertes d’écailles. — Abdomen presque conique. Le type de ce genre est l’ ÆGOCERA VENULIA. Phalæna Venulia, Cram., Pap. Exot., tab. 165, fig. 2. — Bombyx Venulia, Fas., Ent. Syst., Sup., p. 158,-9. — Ægocera Venulia, Borsr., Monog. des Zygénides, p. 43, pl. 7, fig. 3. — Env. 12 à 43 lig. — Tête et thorax grisâtres ; ailes antérieures d’un brun ferrugineux, avec une bande blanche longitudinale allant de la base presque jusqu’au sommet, el dilatée vers son milieu, de manière à former un angle, &ordée en outre par une ligne rouge, et 474 ornée de trois points de la même couleur ; ailes postérieures fauves, avec une large bordure et un point discoïdal d’un brun rougeätre; abdomen fauve en dessus et blanchâtre en dessous. Du Bengale. M. Boisduval (Spéc. gén. des Lépid., DEUXIÈME FAMILLE, Caractères. Antennes renflées en mas- sue, fusiformes ou en cornes de bélier, et quelquefois simples ou pectinées.— Palpes petits, relevés, plus ou moins cylindriques. — Corps long. — Aïles fort étroites, li- néaires , en toit pendant le repos. Nous séparons cette famille en deux tribus, basées sur quelques caractères im- portants , et sur la maniére de vivre très- différente des espèces qui composent cha- cune d’elles, Ce sont les Sesiides el les Zygénides. PREMIÈRE TRIBU. SESIIDES, Caractères. Antennes simples, en fuseau allongé, terminées par un petit faisceau de soies ou d’écailles. — Jambes postérieures munies à leur extrémité de pointes très- fortes.— Abdomen terminé, au moins dans les mâles, par une sorte de brosse. Cette tribu se compose d’espèces dont les chenilies vivent dans l’intérieur des bois, de la même manière que les Cossus, et ont une forme trés-analogue à celle des larves de Longicornes, qui sont de la même couleur, el ne présentent aussi que des pattes rudimentaires. Elle se divise en deux groupes : les Chimeériles et les Sestiles. CHIMÉRITES. Caracteres. Antennes légèrement pec- tinées dans les mäles.— Ailes plus courtes que dans les Sesütes, et nullement trans- parentes,. Genre : Chimæra. CHIMÆRA, Ocus., Borsp.; Alychia, Horm., LarTr. Antennes courtes, légéreiment pectinées TUHYRIS. pl. 14, fig. 5 et 6) en a représenté deux au- tres espèces sous les noms de Rectilinea et d’Amabilis. Nous pensons que son genre Eudryas re- présenté sur la même plancbe, fig. 9, doit se piacer ici. __ ZYGÉNIENS. en dessous dans les mâles, simplement ci- liés dans les femelles, et sensiblement plus grèles vers leur extrémité. —- Palpes écail- Jeux, s’élevant au-dessus du chaperon. — Abdomen presque cônique, avec l’oviducte saillant dans la femelle. On ne connoît qu’un petit nombre d’es- pèces de ce genre, toutes de fort petite taille. Le type est la CHIMÆRA APPENDICULATA. Esp. Pap., Ocus., Schm. von Europ.— Boisr., /con. des Lépid. d'Europ. — Sphinx Chimwra, Huex., Pap., n. 1. — Pyralis l'ahliana, Fas., Ent. Syst.,t. I, P. 2. p. 245,n. 10.— Corps noir ; ailes an- térieures verdätres, avec une ligne longi- tudinale blanche ; les postérieures noires, avec les bords et une grande tache mé- diane, de couleur blanche. — Italie, Au- triche. SESIITES. Caractères. Tête arrondie , pourvue de deux ocelles trés-distincts. — Aïles plus ou moins transparentes, c’est-à-dire dépour- vues d’écailles. — Jambes postérieures ar- mées de très fortes épines. — Abdomen cylindro-cônique. Les chenilles sont vermiformes, sans pattes membraneuses distinctes, vivant dans l’intérieur des tiges, ou aux racines; les chrysalides sont épineuses au bord posté- rieur de chaque segment. Genres: Thyris, Sesia. THYRIS, Iczic., Lar. Antennes grêles, fusiformes. — Palpes dépassant notablement le bord du chape- ron, ayant leur dernier article presque nu et terminé en pointe crochue,— Ailes hori- zontales, courtes, dentelées. — Abdomen cônique. GLAUCOPIS. Nous ne connoïissons que deux espèces européennes de ce genre, la plus répandue est le THYRIS FENESTRINA. Sphinx Fenestrina , Fas., Ent. Syst., t. III, p. 357, n. 8.— Bork., Esp. Schm., & IL, fab.23. sup.15, Hg; s.479. — Sphinx Paralidiformis, Huw., Sp., t. 3, fig. 16. — Thyris Fenestrina, Ocus., Schm. von Europ., t. 11, p. 4115, n. 4. — Gon., Pap. de France, t. III, p. 123, pl. 22, fig. 4. — Borsr., Mon. des Zyg., p. 46, pl. 4, fig. 4. — Le Pyg- meée, Encram. — Enverg. 8 à 9 lig.— Corps noirâtre, avec le quatrième et le dernier segment de l’abdomen jaunätres en dessus et blancs en dessous ; les ailes d’un noir brunâtre, ponctuées et striées de doré, et ornées de deux taches transver- sales blanches. — Europe méridionale, SESIA, Lase., Ocus., LATR.; Ægeria, FaBr. Corps long. — Antennes fusiformes, quelquefois dentelées dans les mâles. — Palpes dépassant notablement le bord du chaperon. — Ailes fort étroites, transpa- rentes en totalité ou seulement en parties, avec le stigma placé au-delà de leur mi- lieu. — Pattes longues. Les espèces de ce genre sont fort nom- breuses. Toutes ressemblent à des Hymé- noptéres, des Guêpes par exemple, par leurs ailes transparentes et leur corps al- longé. Le type est la SESIA APIFORMIS. Sphinx Apiformis, Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 804, n. 29 ; ejusd., Faun. Suec., n. 4093. — Far., Ent. Syst., & III, p. 382, n. 43. — Enverg. 45 à 20 lig. — Corps jaune , avec une large ligne médiane sur le thorax, et le bord postérieur de cha- que segment de l’abdomen d’un brun noi- râtre; antennes noires; ailes diaphanes, avec le bord costal des supérieures, les nervures et la frange d’un fauve grisätre. Celle espèce est commune dans toute l’Europe; sa chenille vit dans les troncs des peupliers. M. Boisduval, Gen. et Ind. Melh., énu- mère quarante-huit espèces de ce genre; entre autres les Sesia Asiliformis, Faz., de France; Spheciformis, Hupx., de France , ainsi que les Chrysidiformis, Esp. , Ichneumoniformis, Fan., etc., etc. 475 DEUXIEME TRIBU. ZYGÉNIDES. Caractères. Antennes dépourvues de houppe , écailleuses à leur extrémité. — Jambes postérieures n’ayant à leur extré- mité que de trés-petites pointes. — Abdo- men dépourvu de brosse à son extrémité. Cette tribu se compose d’espéces géné- ralement ornées de belles couleurs , ayant le plus souvent des ailes postérieures rou- ges, et des taches de cette couleur sur les premières; leurs chenilles sont velues, renflées et comme boursouflées ; la plupart sont jaunätres ou verdàtres, avec des taches ou des points noirs. Le plus grand nombre des espèces con- nues est propre à l’Europe. Nous séparons cette tribu en deux grou- pes : les Procrites et les Zygénites. PROCRITES. Caractères. hkntennes bipectinées , plus ou moins fortement, au moins dans les mâles, peclinées ou seulement ciliées dans les femelles. Genres : Glaucopis, Procris, Heterc- gynis. GLAUCOPIS, Fas., Larr., Borsp.; Charidea, Dar. / Ce genre se distingue facilement des suivans par le corps plus gros et surtout plus long ; les antennes garnies d’un dou- ble rang de dents allongées, ou bipectinées, et les ailes étroites et allongées, rappelant par leur forme, avec la proportion du corps, Paspect de certaines Sesia. 1 On connoît un certain nombre d’espèces de ce genre; toutes sont exotiques el pDEre pres aux contrées équatoriales. GLAUCOPIS FORMOSA. Faun. de l’île de Madag.. p. 82, pl. 41 fig. 3. — Glaucopis lolletii, Guér., Icon. du Règ. anim., Ins., pl. 84 bis.— Enverg. 2 pouc, — Corps d’un bleu métallique, avec les paraptéres d’un rouge fauve, bor- dés de noir; ailes noires, avec deux grandes taches d’un jaune soufre pâle; les anté- rieures ayant leur première cunéiforme, si- tuée vers la base, coupée par la nervure et la seconde près l’extrémité et divisée en quatre par les nervures; elles ont encore 476 SYNTOMIS. une tache à leur base , et un croissant dis- coïdal d’un bleu métallique ; abdomen de cette dernière couleur, avec le premier et le quatrième segmens d’un rouge fauve en dessus et blanchâtre en dessous. Cette espèce est extrêmement commune à l’île de Madagascar. PROCRIS, Fagr., LATR., Gob.; Atychia, Ocns. Corps peu long, assez épais. — Anten- nes presque filiformes, ayant leur extré- mité renflée en massue , pectinées dans les mâles, très-légérement dentées, ou sim- ples dans les femelles. — Palpes grêles, courts, n’atteignant pas le bord de la tête. — Ailes plus larges que dans les Zygæna, On ne connoît que quelques espèces de ce genre , dont le type est le PROCRIS STATICES. (PI. 21, fig. 5.) Linn., Syst. Nat., t. II, p. 808 — Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 406, n. 68.— Hugx., Ocus., Got., etc. — Enverg. 42 à 44 lig. — Corps d’un beau vert brillant; antennes d’un noir bleuâtre; ailes anté- rieures entièrement d’un beau vert soyeux ; ailes postérieures d’un gris cendré. Cette espèce est répandue dans une grande partie de l’Europe. HETEROGYNIS, Raws., Borsn.; Tinea, Huex. Ce genre différe du précédent par un corps plus grêle ; — des antennes terminées plus en pointe ; — une trompe plus courte ; — des ailes plus larges, fuligineuses comme dans le genre Psyche. -Cegenresemble tenir enmême temps des Psyche, dont il en diffère notablement par des antennes plus longues et par des ailes plus allongées, et des Procris, avec lesquels il se lie intimement; mais ce qui rend ce genre l’un des plus singuliers de l’ordre des Lépidoptères, ce sont ses métamor- phoses. Leurs Chenilles sont onisciformes, légè- rement pubescentes, et leurs chrysalides s’enferment dans un léger tissu en forme de filet. Les femelles ont tout-à-fait le même aspect que les chrysalides, dont elles ne différent que par un simple changement de peau; elles s’accouplent, enfantent leurs œufs, et meurent dans leur coque. On connoîl trois espèces de ce genre, deux recueillies en Espagne par M. le doc- teur Rambur, qui les a fait connoître le premier, et l’autre du midi de la France. c’est l’ HETEROGYNIS PENELLA. Husx., Pap. Europ.,n. 447. — Rams., Faun. de l’ Andalousie. — Enverg. 8 à 40 lig. — Corps d’un gris noirâtre ; ailes entièrement d’un gris enfumé. — De la France méridionale. ZYGÉNITES. Caractères. Corps généralement cylin. drique. — Antennes renflées en massue à leur extrémité, et courbées. — Ailes an- térieures fort étroites; les postérieures plus courtes. — Abdomen cylindrique, presque linéaire. Les chenilles sont renflées, avec une trés-petite tête; elles se métamorphosent dans une coque soyeuse, entre les feuilles ou les tiges des plantes. Genres : Psychotoe, Syntomis, Zygœna. PSICHOTOE, Borsp. Ge genre se distingue des autres de ce groupe par un corps large et un peu dé- primé ; — des antennes moniliformes, un peu plus épaisses dans leur milieu ; — des palpes trés-courts, et des ailes horizontales semi-transparentes , sans aucune tache. La seule espèce connue est le PSICHOTOE DUVAUCELII. Borsp., Mon. des Zyg., p. 129, pl. 8. fig. 5. — Corps velu, noirâtre, avec le premier et le quatrième segment de lab- domen jaunes; les ailes noirâtres , subdia- phanes. Cette espèce provient du Bengale. SYNTOMIS, Izuic., Latr. Corps assez long. — Antennes grêles, presque fusiformes, de la moitié plus Jon- gues que le corps. — Palpes courts, pres- que cylindriques, obtus et fort courts. — Ailes longues. — Pattes de moyenne lon- gueur, trés-épineuses. On connoît un petit nombre d’espèces de ce genre; la seule que l’on rencontre en Europe , est le SYNTOMIS PHEGEA. (PI. 21, fig. 4.) Sphinx Phegea , Lanx., Syst. Nat.,t. IT, p. 805, n. 35. — Hoex., tab, 20, fig. 99 MACROGLOSSUM. et 400, et tab. 5, fig. 30. — Drury ,t. I, tab. 25, fig. 2. — EsP., Schm., t. Il, tab. 46, fig. 4ets.144.— Zygæna Quercus, Fasr., Ent. Syst., t. ILI, p. 338, n. 6.— Syntomis Phegea, Ocus., Schm. von Eur.., t. IL, p. 405, n. 4. —— Gon., Lépid. de France , 1. 1, pl. 22, fig. 44. — Boisn., Mon. des Zyg.. p. 108, pl. 6, fig. 8. — Var. Sphinx Clelia et Iphimedon, Esr. — Sphinx du Pissenlit, Excr. — Env. 48 à 20 lig. — Corps d’un vert bleu, noi- râtre; antennes noires, avec leur extré- mité blanchâtre; ailes de la couleur du corps , avec six taches blanches sur les an- térieures, une à leur base, deux vers le milieu, et trois vers le sommet, et deux semblables sur les postérieures; abdomen ayant en dessus son premier et son quatrié- me segmens jaunâtres. Cette espèce est commune dans toute l'Europe méridionale, M. Boisduval (Mon. des Zyg.) a décrit quatorze espèces exotiques de ce genre; il en a fait connoître deux autres dans sa Faane du Madagascar. ZYGÆNA, Fagr., Latr., Ocns.; Anthrocera, Scor., STErx. Corps assez long. — Antennes assez fortes, renflées à leur extrémité en une massue épaisse et arquée.—Palpes courts, très-velus, — Ailes longues. — Pattes de moyenne longueur, garnies d’épines. Les espèces de ce genre sont fort nom- breuses; toutes ont leurs ailes rouges en plus ou moins grande partie, surtout les postérieures. ZYGÆNA FILIPENDULEÆ. Sphinx Filipendulæ, Linx., Syst. Nat., 477 t. 11.— Fan., Ent. Syst.,t. ILI.— Huex., Sph., t. 5, fig. 31. — Ese., II, t. XVI, fig. A-E, s. 138, et tab. 36, cart. 11, fig. 8, s. 233. — Zygæœna Filipenduleæ, Ocus., Schm. von Europ., 11, p. 54, n.14. — Gon., Pap. de France, t. 111, pl. 22, fig. 437, A, B, C, D, E,F.— Borsr., Mon. des Zyg., p. 59, pl. 4, fig. 4.— Le Sphinx Bélier, Georre. — Enverg. 45 lig.— Corps d’un bleu noirâtre ; antennes de la même couleur ; ailes antérieures d’un vert noi- râtre soyeux, avec six taches d’un rouge carmin, deux à la base , deux vers le mi- lieu . et deux autres vers l’extrémité ; ailes postérieures rouges, avec une bordure d’un bleu noirâtre. Cette espèce est répandue dans la plus grande partie de l’Europe. Sa chenille est d’un jaune verdâtre, avec quatre rangées de taches noires; elle vit sur des légumi- neuses. 2. ZYGÆNA LAVANDULEÆ. (P]. 21, fig. 3.) Fagr., Ent. Syst., t. III, p. 387, n. 4. — Ocus., Schm. von Europ., t. III. — Gop., Pap. de France. — Enverg. 16 à 47 lig. — Corps noir; thorax ayant un collier blanc; ailes d’un bleu trés-foncé ; les antérieures ayant cinq points roussâtres, deux à la base, deux vers le milieu et un autre près l’extrémité ; les postérieures n'ayant qu'un seul petit point roussàtre ; abdomen d’un bleu brillant. — De la France méridionale. Parmi les Zygæna les plus répandues, nous citerons encore les Minos, Hubn.; ScagiosÆ, Hubn.,Ochs., Boisd.; AcHI£LzÆ, Esp.; Trirozrt, Esp., Hubn.; PEucEDANtr, Esp., Hubn.; Oxosrycenis, Fab.; Fausra, Linx., toutes espèces répandues en France. TROISIÈME FAMILLE. — SPHINGIENS : Caractères. Corps extrêmement épais. — Antennes prismatiques, terminées en une fort petite pointe, dentelées en des- sous dans les mâles, en manière de räpe, simples dans les femelles. — Palpes larges et obtus. — Aïles étroites, de consistance trés-solide, — Abdomen grand , de forme conique. Cette famille est si naturelle qu’elle ne saurait être divisée en plusieurs groupes ; elle ne renferme pas un très-grand nombre de genres, mais ils se composent d’espèces fort belles et généralement d’assez grande taille. Genres: Macroglossum, Pterogon, Thy- reus, Deilephila, Sphinx, Acherontia, Br'a- chyglossa, Smerinthus. MAGROGLOSSUM, Scor.; Macroglossa , Ocns., Borsp.; Sphinx Auctror.; Sesia, FABr., Sreru. Ce genre diffère des Sphinx par les an- tennes plus renflées en massue; les ailes 478 plus courtes et moins étroites, et l’abdo- men plus large et plus déprimé, avec une brosse de poils terminale. MACROGLOSSUM STÉLLATARUM. Lauxx., Syst. Nat.,t. 11, p. 803, n. 27. — Fas., Ent. Syst., & TITI, p. 580, n. 5. — Enverg. 20 à 22 Jig. — Corps d’un gris brunâtre; antennes noires; ailes an- térieures de la couleur du corps, avec deux lignes transversales ondulées, noires; Ja seconde atténuée prés du bord posté- rieur; les secondes ailes d’un jaune fauve, avec leur base grise, et leur extrémité rougeâtre , bordée de noir; abdomen de la couleur du corps, avec des poils fauves de chaque côté du troisième segment, et son extrémité noirâtre. Cette espèce est répandue dans une grande partie de l’Europe ; sa chenille vit sur le caillelait (gallium verum). On trouve encore en France, aux environs de Paris, les MacrocLossum FusciFonmis, Lino. , Ochs., Boisd. (Bombyliformis, Fab., Hubn.,God );BowsyL:roRmis(pl. 20, 6g.5), Uchs., Boisd, ({uciformis, Fab., Hubn.). PTEROGON, Borsr.; Macroglossa, Ocss.; Sphinx, Far., Hugn., ETC. Ce genre se distingue du précédent et du suivant par la trompe presque aussi longue que le corps, et surtout par les an- tennes renflées en une massue prismatique ; — par les ailes plus courtes et denielées; et par l'abdomen court, cylindrique, obtus, muni d’un fascicule de poils à son extré- milé. Le type de ce genre est le PTEROGON ÆNOTHERÆ. (P1.20, fig. 2.) Sphinx Ænotheræ , Fas., Ent: Syst., tu JIl, p. 359, n. 42. — Husx., Sph., tab. 9. fig. 58. — Ocus., Schm. von Eur., t. IL, p. 196, n. 5. — Gon., Pap. de France, t. 111, pl. 49, fig. 2. — Enverg. 20 a 24 lig. — Corps d’un vert grisälre, avec le prothorax etles paraptères d’un vert plus vif ; ailes antérieures ayant quatre den- telures, ces ailes de couleur verdätre, avec une bande transversale d’un vert beaucoup plus foncé dans son milieu, ornée d’une tache noire, et suivie d’une bande blan- châtre, se confondant avec la couleur verte de l'extrémité de l'aile ; ailes postérieures d’un jaune vif, avec une large bordure verte, prés l’angle anal. DEILEPHILA. Cette espèce se trouve dans la France méridionale, elle est trés-rare aux en- virons de Paris. ù Sa chenille vit sur des Epilobium ; elle est d’un gris brunâtre , tachetée de noir, avec les côtés blanchâtres, ayant des lignes noires, obliques{Boisd., Ramb., Gr., /con. des Chenill. d'Europ.). THYREUS, Swarns.; Sphecodina , Borsn. Ce genre est extrêmement voisin des Pterogon ; il s’en rapproche par la forme générale et par les ailes dentelées, mais il en diffère d’une manière notable par les antennes plus longues, trés-légérement épaissies vers leur milieu et terminées en pointe, en formant un crochet très-re- courbé. L La seule espèce de ce genre que nous connoissions est le THYREUS ABBOTII. (PI. 20, fig. 4.) Swains., Zool. Illust., part. 4, pl. 60.— Env. 2 pouc. 6 8 lig. — Corps d’un brun violacé, avec deux lignes transversales sur le thorax. et quelques nuances noirâtres; ailes antérieures de la couleur du corps, avec des lignes transversales en zig-zag vers leur extrémité ; les secondes ailes jaunes, avec leur partie postérieure brune, ayant quelques lignes noires, — De l’Amérique du Nord. Sa chenille est verte, avec des lignes brunes, et une longue corne caudale. (Voy. Swainsox, Zool. Illust.) DEILEPHILA, Ocus., Borsp.; Sphinx Aucros. Ce genre diffère principalement des Sphinx par la trompe, qui n’est guère que de -la longueur de la moitié du corps; — les antennes sont fortes, prismatiques ; — les ailes antérieures sont lancéolées ; — les postérieures sont trés-légérement prolon- gées à l’angle anal; — l’abdomen est large et conique. Les chenilles sont lisses, glabres, avec la tête arrondie, et munie à l’extrémité postérieure d’une sorle de corne anale, Les espèces de ce genre sont nombren- ses, d’une forme gracieuse, et ornées de belles couleurs. A. DEILEPHILA PORCELLUS. Sphinx Porcellus, Linn., Syst. Nat., ES SPHINX. t. 1, p. 801, n. 18. — Fas., Ent, Syst., t. III, p. 372. n. 52. — Esr., Ins.,t. II, tab. 49. — Gon., Pap. de France, pl. 19, fig. 4. — Env. 22 à 25 lig. — Corps d’un rose rougeâtre, varié de fauve ; ailes pur- purines, avec une large bande d’un jaune fauve rosé. Cette espèce se trouve dans une grande partie &e l’Europe. Sa chenille, dépourvue de corne cau- dale, est grisâtre, avec les stigmates blancs, bordés de noir ; elle vit ordinairement sur le caillelait, gallium verum ( Boisd., Ramb., Gr., Coll. Icon. des Chenill. d'Eu- rope). 2. DEILEPHILA ELPENOR. Linn., Syst. Nat., t. II, p. 804, n. 47. — Fas., Ent. Syst., t. III, p. 372, p. 51. — Huen.. Sph., t. X. — Gon., Papillons de France, Crépusc.. 1. ILE, pl. 18, fig. 3.— Le Sphinx de la Vigne, Ennsr, etc. — Corps rose, avec le som- met de la tête, une bordure le long des paraptéres, et deux larges lignes sur l’ab- domen, d’un vert tendre; antennes d’un blanc rosé ; ailes antérieures d’un vert jau- pâtre tendre, avec le bord costal, et rois bandes transversales dont une terminale, roses, et leur bord postérieur blanc ; les se- condes ailes roses, avec leur base noire et leur frange blanche. Cette espèce, l’une des plus belles du genre, se trouve dans une grande partie de l'Europe. Sa chenille vit sur des epilobium. 3. DEILEPHILA NERII. (PI. 20, fig. 1.) Sphinx Nerii, Lann., Syst. Nat., t. LI, p. 798, n. 5.— Fag., Ent. Syst.,t. LIT, p. 360, n.13. — Gon., Pap. de France, 4. IL, p. 42, pl. 43. — Env. 4 pouc. :.— Ailes antérieures nuancées de vert et de rose, ayant à leur base une tache blanchà- tre, avec un gros point, et un peu au-delà un large bande olivâtre, ensuite trois lignes d'un blanc rose, se confondant avec une bande rose oblique, derrière laquelle se trouve un espace violacé, appuyé sur une ligne en zig-zag , blanchâtre et surmontée d’une bande blanchâtre, et près du sommet une tache formant une sorte de À; ailes postérieures noirâtres , depuis leur base jusque vers le milieu et verdâtres ensuite, avec une ligne blanche de séparation très- sinueuse. Cette espèce se trouve dans l’Europe méridionale, l'Asie, l'Afrique. 479 Sa chenille vit sur lelaurier-rose, nerium oleander : elle est verte, avec une tache bleue de chaque côté. 4. DEILEPHILA EUPHORBIÆ. Sphinx Euphorbie , Linn., Fa8.— Gon., Pap. de France, "p-238- PU GE — Env. 25 à 98 lig.— Ailes antérieures d’un gris rose, avec trois laches et une bande ondée d’un vert foncé ; les secondes ailes d’un rouge rose , avec deux bandes trans- versales noires, dont la plus large à la base. Cette espèce se trouve.en France, aux environs de Paris. Sa chenille vit sur des tythimales et des euphorbes ; elle est noire, ornée d’ane multitude de taches jaunes, blanches, rouges. On connoit encore plusieurs espèces eu- ropéennes de ce genre, et un trés-grand nombre de belles espèces exotiques. SPHINX, Lin.,Fag., Gor., Ocus., Borsp. Corpsextrêmement robuste, — Antennes fortes, prismaliques, dentelées en dessous, en manière de ràpe. — Trompe plus lon- gue que le corps. — Ailes antérieures lan- céolées, les postérieures arrondies vers l'angle anal.— Abdomen cylindro-cônique. Ce genre tel qu’il a été limité par Och- seinemer et M. Boisduval, ne renferme qu’un petit nombre d’espèces. 4. SPHINX LIGUSTRI. Linn., Syst. Nat., t. 11. p. 799, n. 8. PAR MERE Syst at OlIT p.374, n. 35. — Sphinx Ligustri et Spireæ, Esr. ; Gop., Papillons de France, 1. II, p. 22, pl. 45. — Le Sphinx du Frêne, Georr. et Enc. — Enverg. 4 pouces. — Ailes antérieures d’un gris rougeàtre, veiné de noir, avec la partie moyenne plus obscure, et deux lignes blanches sinueuses, prés de la côle, se réunissant au sommet; ailes postérieures d’un rose vif, avec une petite bande transversale, et deux autres paralléles au bord, de couleur noire, avec le borä rembruni. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe. Sa chenille vit sur les troënes, ligustrum album, et les lilas. On trouve encore en France les Sphinx Convoluuli, finn., Fab. (le Sphinx à cornes de Bœuf, Geoff.), dont la chenille vit sur le liseron, et Pinastri, Linn., Fab,, dont la chenille vit sur les pins. On trouve plusieurs espèces dans l’Amé 4 * 480 rique du Nord. (Voyez l’ouvrage de Smith Abbot, sur les Papillons de la Virginie.) ACHERONTIA, Ocus., Borsn.; Brachyglossa , Borsv., olim.; Sphinx Aucror. Ce genre diffère des précédens par un corps plus large et un peu déprimé, des palpes plus courts et obtus, une trompe épaisse, fort courte, des antennes presque d’égale épaisseur dans toute leur longueur, et terminés par un pelit crochet, et des cro- chets de tarses beaucoup plus forts. Le type de ce genre est ACHERONTIA ATROPOS. Sphinx Atropos, Linx., Syst. Nat., t. 11, 799, n. 9. — Fas., Ent. Syst., t. LI, p. 364, n. 27. — Gon.. Pa- pillons de France, t. 111, p. 46, pl. 44. — La Tête de Mort, Grorr., ENcr. — Environ 4 pouc. à 4 pouc. !. — Corps noirâtre, avec une grande tache pâle sur le prothorax, ayant deux petits points noirs sur une même ligne, et au-dessous deux petites lignes transversales similant les dif- férentes parties d’une figure, et représen- tant ainsi à peu prés une tête de mort; ai- les antérieures dun brun noirâtre, saupou- dré de bleuâtre, ayant deux bandes trans- versales courtes, d’un grisâtre pâle, ainsi qu’un petit point discoïda), et ensuite quel- ques nuances ferrugineuses; les secondes ailes d’un jaune foncé, avec deux bandes noires ; abdomen jaune , avec six anneaux noirs coupant une large bande longitudi- nale et médiane d’un bleu cendré. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe, de l’Asie et de l’Afri- que; elle a la faculté de produire un son aigu, qui a beaucoup occupé les zoologistes; mais jusqu’a présent l’on n’a pu découvrir d’une manière positive que] était l’organe propre à faire entendre ces sons, et ce cri, qui a paru sinistre, joint à la figure d’une tête de mort qu’il porte sur son dos, a- t-il fait croire à des gens superstitieux, dans certaines Jocalités où il a paru en grande quantité , que c'était un présage de mort. BRACHYGLOSSA, Borsp. Ce genre diffère du précédent et du sui- sant par des antennes plns grèles, plus lon- gues el plus amincies; un ihorax plus gros, des ailes plus larges, légèrement sinueuses SMERINTAUS. à leur extrémité, et un abdomen plus long et plus cylindrique. Le type du genre est le BRACHYGLOSSA TRIANGULARIS. Doxow., Epit. of Ins. of New.-Holl. — Borsp., Spéc. gén. des Lép., pl. 46, 42 B, fig. 2.— Env. 5 pouces et quelques lignes. —Corps brun ; ailes antérieures d’un brun fauve, avec une grande tache triangulaire brune ; les secondes ailes brunätres , avec leur base fauve. ‘ De la Nouvelle-Hollande. SMERINTHUS, Ocus., Larr,, Borsp.; Dilina, DALM.; : Sphinx, Linx., Far., Husx., etc. Ce genre se distingue de ses congénères par une têle petite, une trompe compléte- ment rudimentaire, des palpes fort courts et obtus, des antennes flexueuses, amincies vers l'extrémité, et crenelées ou dentelées dans les mäles ; les ailes sont plus ou moins dentelées. Les chenilles sont rugueuses et leur têle est triangulaire. Ce genre ne renferme pas un grand nombre d’espèces ; il établit un passage des plus naturels entre les Sphingiens et les Bombyciens. SMERINTHUS OCELLATA, (PI. 21, fig. 4.) Sphinx Ocellata, Lainx., Syst. Nat., t. Il, p. 796, n. 4. — Fagr., Ent. Syst., t. III, p. 355% n. 4. — Gon., Pap. de France, p. 68, pl. 20, fig. 2.—Sphinx Sa- lius, Huex. -— Le Demi-Paon, Grorr. —Enuverg. 3 pouces et quelques lignes. — Ailes antèrieures d’un gris violace, avec des nuances obscures, et trois espaces bruns, dont lun contre le bord termi- nal; les secondes ailes d’un rouge car- miné, avec le sommet brunâtre et un grand œil bleu au dessous du milieu, à iris et prunelle noirs. Europe. 2. SMERINTHUS POPULI. Lixn., Fasr, Gon., Pap. de France, t. IL, p. 71, pl. 20 , fig. 3. — Le Sphinx du Peuplier, Encr. — Env. 3 pouc. — Ai- les antérieures d’un gris roussàtre, nuan- cées de gris plus foncé ; les postérieures de la méme couleur, avec une grande tache ferrugineuse à la base. Europe. + BOMBYCIENS. 3. SMERINTHUS TILIE. Linn., Fare., Ocus.. Gov., Pap. de France, p. 64. pl. 20, fig. 4. — Envers. 2 pouc. :. — Ailes d’un fauve tendre ; les antérieures ayant deux grandes taches d’un vert foncé, et leur extrémité d’un vert ten- TROISIÈME NOCTURN HÉTÉROCÈRES Caractéres. Ailes retenues dans le repos par un crin corné ou un faisceau de poils partant du bord antérieur des secondes ai- les, et passant dans un anneau ou coulisse situé à la face inférieure des premières ; ces ailes horizontales ou penchées, ou en- veloppant quelquefois le corps. — Anten- nes sétacées, diminuant de grosseur de la base à la pointe. Gette section se compose de la plus grande partie des Lépidoptères, mais comme celle-ci a été beaucoup plus négli- gée que les autres dans ies pays étrangers, elle ne dépasse pas dans tout l’ensemble le nombre des espèces de Diurnes; mais pour les espèces européennes prises séparément, les Nocturnes sont considérablement plus nombreux. Parmi les auteurs qui ont considérable- men! avancé les connaissances de cette sec- tion de l’ordre des Lépidoptères, nous de- vons citer Godart et son continuateur, le savant M. Duponchel, ensuite M. le docteur Boisduval, auteur de l’Zcones des Papilions d'Europe et plus récemment du Genera et Index Methodicus; et en Allemagne, Ochseinhemer, et M. Treitschke, son con- tinuateur, La plupart des Nocturnes volent au cré- puscule du mnatin et du soir: il en est un pe- tit nombre qui volent au milieu du jour. Nous divisons cette section en quatre fa- milles : la première est celle des Bomsy- CIENS, qui se compose d’espèces remarqua- bles par leurs antennes le plus souvent pec- PREMIÈRE FAMILLE. Caractères. Antennes sétacées, et le plus ordinairement très-fortement bipectinées dans les mâles. — Trompe rudimentaire. Insecres. III. & Li: AS dre, avec une tache plus pâle au sommet ; les postérieures ayant une bande verdûtre, à peine marquée. Cette espece varie beaucoup; elle est tiés-commuue dans toute l’Europe. SECTION. ES., LATr. : (EX PARTE), Boisp. tinées dans les mäles, et la trompe très- courte; elle renferme un certain nombre d’espèces de la plus grande taille, et dont les espèces sont réparties dans les différen- tes contrées du monde ; leurs chenilles sont pourvues de seize pattes, et ont ordinaire- ment des poils nombreux ou des tubercu- les épineux. La seconde famille est celle des Nocrué- LIENS, qui renferme une foule d’espèces, la plupart indigènes, et dont la trompe est or- dinairement plus longue, et les ailes pro- portionnellement moins larges que dans les Bombyciens ; elles ont généralement des chenilles pourvues de seize pattes. Les PHALéNIEeNS, remarquables par leur corps très-grêle, leur trompe rudimentaire ou membraneuse , et leurs ailes trés-gran- des et en toit, constituent la troisième fa- mille ; leurs chenilles n’ont que dix à douze pattes, et leur manière de marcher leur a valu la dénomination d’{rpenteuses ou Géometres. La quatrième et dernière famille est celle des Pyrazrens; elle renferme un grand nombre d’espèces de petite taille, répandues dans les diverses parties du monde, mais dont les espèces européennes sont presque les seules connues; leurs che- nilles ont quatorze à seize pattes ; les unes roulent les feuilles, eu les autres se for- ment des fourreaux pour manger à l'abri. Telles sont les grardes coupes que nous avons cru devoir adopter dans cette grande section des Voctueliens. — BOMBYCIENS. — Palpes fort courts, ne dépassant pas ou dépassant peu le bord du chaperon. Cette famille renferme les plus belles et 31 482 les plus grandes espéces de la section des Voctuéliens ; elles ont des chenilles presque toujours très-velues ou garnies de tuber- cules. Nous séparons les Bomeycrens en deux tribus : les Bombycides et les Notodontides. PREMIÈRE TRIBU. BOMBYCIDES. Caractères. Trompe presque impercep- tible. — Palpes ordinairement fort courts. — Chenilles se filant ordinairement un cocon. Nous divisons celte tribu en dix grou- pes : Endromites, Attacites, Bombycites, Lparites, Chélonites, Lithosites, Psychites, Platyptéricites, Cocliopodites, Hépialites. ENDROMITES, Antennes dentées ou pectinées dans les mâles. — Ailes fléchies, étendues, mar- quées d’une tache discoïdale. — Chenilles glabres où munies d’épines, rappelant Ja forme des chenilles des Sphingiens, et se formant un cocon soyeux ou s’enfonçant dans la terre. Genres : Sericaria, Aglia, Endromis, Cerocampa. SERICARIA, Lar.; Bombyx Aucror. Antennes fortement pectinées dans les mäles, seulement dentelées dans les fe- melies. — Trompe imperceptible. — Palpes complétement rudinentaires. — Ailes antérieures peu falquées. Chenilles glabres, rappelant la forme de celles des Sphingiens, ayant leur segment anal renflé. Le type de ce genre est le SERICARIA MORI, Bombyx Mori, Linx.. Syst. Nat.,t. M. p. 817, n. 33. — Fagr,, Ent. Syst, LLETS "p: 481, 0. 768 VAyENS "ESP... Gopn., Papillons de France, t. IV, p.453, pl. 44, fig. 3, 4. — Le Ver a Soie, Georr — Env, 45 à 16 lig. — Corps el ailes d’un blanc sale, tirant sur le jaunä- tre , avec un croissant et deux lignes trans- versales brunâtres sur les premiéres ailes, se prolongeant quelquefois sur les se- condes, AGLIA. Cette espèce est originaire de la Chine, et depuis plusieurs siècles on l’élève arti- ficiellement dans toute l’Europe pour en obtenir les cocons qui nous fournissent la soie, qui nous procure une branche d’in- dustrie des plus considérables; c’est dans les traités el les histoires du Ver à Soie qu’il faut rechercher son histoire complète depuis l’époque où la soie a été introduite dans les pays civilisés, et la manière dont on l'élève généralement. Tout le monde sait que l’on nourrit les vers à soie avec des feuilles de mürier, ENDROMIS, Ocas., Borso.; Bombyx Aucrors Dorvillia, LEAcH, Antennes terminées en pointe obtuse, ayant leurs dentelures petites. —Tête très- petite, très-engagée dans le thorax. — Pal- pes courts, extrêmement velus. — Ailes larges, nullement falquées. Chenilles glabres, sphingiformes , ayant leur dernier segment renflé, La seule espèce connue de ce genre est l ENDROMIS VERSICO:,0RA. Bombyx l'ersicolora, Lin., Fas., Esp., Huux., Gon., Pap. de France, t. AV, p.149, pl. 44,fig. et 2.— EndromisVersico- lora, Ocus., Schm. von Eur, 1. 111, p. 46. — Le Versicolor, Excr. — Env. 2 pouces 3 à 6 lig. — Ailes antérieures ferrugineu- ses, avec deux lignes noires transversales sinueuses ; la premiére courbe, bordée de blanc au côté inierne; la seconde angu- leuse, bordée au côté externe, ayant en- core un croissant discoïdal noir, et quel- ques nuances blanchâtres ; les secondes ai- les d’un jaune brunâtre, avec une ligne noire en S; deux taches brunes, et deux petites taches blanches vers le sommet. Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris; sa chenille vit sur plu- sieurs arbres de haute futaie. AGLIA, Ocns., Borsp.; Bombyx Aucror. Ce genre diffère surtout du précédent par les antennes plus courtes, trés-large- nent pectinées dans les mâles, el par les ailes ornées d’une tache ocellée, Le type du genre est l ATTACUS. AGLIA TAU. Attacus Tau, Linn., Syst. Nat., t. II. p. 814, n. 8. — Bombyx Tau, Fas., Ent. Syst.,t. 111, p.418, n. :6.— Aglia Tau,Ocus., Schm. von Eur.,t. 111, p.42.— Gon., Pap. de France, 1. AV, p. 75, pl. 6. — Env. 2 pouc. :. — Ailes d’un jaune fauve, ayant dans leur milieu un œil noir, à reflet bleu, avec la prunelle blanche , en forme de 7, etentre cet œil et le bord une large bande noire. Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris, dans les bois de hêtres et de charmes. Le genre CErocAmPA, formé sur quel- ques espèces de l’Amérique, se place aussi dans ce groupe. ATTACITES. Ailes grandes, étendues. — Antennes des mâles fortement pectinées. — 'Trompe presque nulle. Chenilles renflées, ayant les segmens de leur corps proéminens et munis de tuber- cules piligères où spinigères, ou d’épines verticillées. Ce groupe renferme les plus grands papil- Jons que l’on convoisse. 11 ne se distingue guère du précédent que par la forme trés-différente des che- nilles. Genre : Atiacus. AT I'ACUS, Lann., GErm., LAT, ; Saturnia, SCHRANK, Ocus. Corps fort gros. — Antennes courtes, avec chaque article muni de trés-longs ra- meaux danslesmäles, simplementpectinées dans les femelles. — Palpes courts et très- velus. — TFhorax arrondi. — Ailes extré- mement larges, ornées d’une tache ocellée, ou d’une tache diaphane, toujours divisée par une petite nervure. — Abdomen trés- gros et assez court. Les Chenilles sont massives, fort gros. ses, avec des tubercules hérissés de poils. 4. ATTACUS ATLAS. Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 808.—Far., Ent. Syst., t. JIL, p. 407, n. 4.— Cram., t. I, p. 43, pl. 9,fig. A,t. IV, p. 480 et 183. pl. 581, fig. GC, et pl. 382, fig. A. — Ourv., Encycl., 1. V, p. 24. — Ailes antérieures très-falquées; les quatre ailes ferrugineuses jaunâtres ; le bord terminal ayant une tache oblongue sur les premières 4S3 et triangulaire , sur les secondes, transpa- rente, ceinte de noir vers leur milieu, pla- cèe eutre deux lignes transversales blan- ches, sinueuses, bordées de noir; onre- marque encore au sommet des ailes ante- rieures une tache noire bordée de blanc, une ligne rougeätre, et le long da bord des quaire ailes une ligne noire ondée. Cette espèce provient de la Chine. 2. ATTACUS AUROTA. (PI. 23.) Phalæna Aurota, Cram., t. I, pl, 8 A. — Bombyx Ethra, Encycl., t. IL, p. 24. — Cette espèce diffère ‘urtout de Ja pré- cédente par ses ailes à peine falquées, la tache transparente des premiéresailes aussi triangulaire que celle des secondes; leur extrémité moins jaune; la seconde ligne transversale, suivie d’une large bande ma- culaire d’un rose grisâtre ; les antérieures ont encore à leur sommet un grand espace rosé sans taches; la ligne noire presque marginale est encore précédée sur les se- condes ailes d’une série de taches noires. Guyane. 3. ATTACUS PAVONIA MAJOR. Lixs., Syst. Nat., t. 11, p.810.—FaBr., Ent. Syst.,t. 111, p. 447, n. 32.— Bombyx Pyri, Husw., Saturniu Pyri, Ocus., Schm. von Eur.—Le Grand Paon, Grorr.,Excr., Gon., Pap. de France, t. IV, p. 60, pl. 4. — Env. 5 pouc. — Ailes d’un gris nébu- leux, avec l’extrémité noirâtre, terminée par une bordure d’un gris blanchâtre, ayant vers leur milieu, dans un cercle noir, un œil noir,ayant la prunelle en croissant, presque transparente ; l'iris d’un fauve obscur, avec un demi-cercle blanc; des yeux situés en- tre deux lignes noirâtres lavées de rose; les premières ailes ayant, outre la bordure, une tache triangulaire noire. France, environs de Paris, La chenille est verte, avec des tabercu- les bleus piligères; elle vit le plus ordinai- rement sur les ormes, L. ATTACUS PAVONIA MINOR. Linn., Esp., Far. — Bombyx Pavonia Minor, Faër. — Bombyx Carpini, Huzx. — Salurnia Carpini, Ocas. — Le Petit Paon de Nuit, Grorr,, Enc., Gop., t, 1V, pl. 5, fig. 2 3. France, environs ae Paris. 5. ATTACUS LUNA. (PI. 24, fig. 4.) Linn., Syst. Nat.,t. 11, p.810, n. 5.— Farr., Ent. Syst.,t. 111, p. 414,n, 22.— Caam., 1, pl. 2 À, pl. 31, fig. À, B. — Ouiv., Encycl., 2, p. 29. — Env. 2 lig. — 154 Tête blanchätre ; thorax d’un jaune verdä- tre, avec une bande d’un rouge brunâtre ; ailes d’un vert tendre uniforme, ayant vers leur milieu une tache ocellée, à prunelle transparente, et ceinte d’un cercle jaunà- tre: les secondes ailes sont prolongées en une large queue d’environ un pouce de longueur, — Amérique Septentrionale. BOMBYCITES. Antennes très-pectinées dans les males, très-peu dansles femelles. — Abdomen très- épais dans les femelles, Chenilles non tuberculées, très-velues. Genres: Megalosomum, Borocera, La- sioc mpa, Bombyx. MEGALOSOMUM ; Megasoma, Boisr., Dour; Gastropacha, TREITs. Ce genre difère des Lasiocampa par les antennes fortement pectinées à la base dans les mâles, ensuite semi-pectinées et un peu roulées à leur extrémité, par les palpes moins longs et les ailes sinueuses. La seule espèce indigène connue est le 4. MEGALOSOMUM REPANDUM. (PI. 24, fig. 2, Q.) Feisraam., Ann. de la Soc. Ent., t. II. — Borsn., Icon. des Lépid. d'Europ. — Dur., Sup. a God. — Bombyx Repanda, Huen. — Gastropacha Repanda, TREITs., Schm. von Europ. — Env. G, 20 lig; @ , 2 pouces, 8 à 9 lig. — Corps d’un gris brunâtre , avec les paraptères d’un brun rouge, et le dessus de l’abdomen de cette couleur dans le mâle ; ailes antérieures gri- sâtres, avec une tache brune mal limitée, ceinte extérieurement par une ligne blan- che, sinueuse ; les secondes ailes d’un brun rougeâtre ; dans la femelle le corps est plus grisätre , les ailes sont plus pâles, la tache brune manque sur les antérieures. mais la ligne blanche existe encore. — Espagne. BOROCERA, Bouisn. Ce genre se reconnoît à des ailes coupées obliquement à leur extrémité et peu si- nuées, à des palpes assez courts, et à des antennes pectinées dans toute leur lon- gueur également, mais les rameaux étant trés-petits, même dans les mâles. Les mâles des espèces de ce genre sont considérablement plus petits que leurs fe- melles. LASIOCAMPA. BOROCERA MADAGASCARIENSIS. Boiso., Fuun. de Mad., p. 88, pl. 12, fig. 5 et 6.— Env. 4,20 lig.; © , 2 pour. :. — Ailes entièrement d’un brun de can: elle dans le mâle, d’un jaune fauve dans la fe- melle, avec deux lignes transversales bru- pes sur les antérieures, l’une à la base, l’autre oblique au-delà du milieu, avec une tache réniforme de la même couleur entre elles deux. — De l’île de Madagascar. LASIOCAMPA, Larr., Dur,, Bois». ; Gastropacha, Ocus.; Odonestis, GerM., Boisn.; Bombyx Aucr. Ce genre se distingue de ses congénères par les palpes longs, prolongés comme en forme de bec, ayant leur dernier article trés-large, aplati et velu ; les autennes sont également pectinées dans toute leur lon- gueur, et ordinairement contournées, au moins après la mort; les ailes sont gran- des; les crochets des tarses très-petits, et le corps fort gros. PREMIÈRE DIVISION. Ailes denteltes. À. LASIOCAMPA QUERCIFOLIA, Bombyx Quercifolia, Lixx., Syst. Nat., t. 11, p. 842. — Fas., Ent. Syst.,t. IL, p. 420.— Esr., Husx., Gor., Pap. de Fr., t. 1V, p.76, pl. 7, fig. 4 et 2.— Gastropacha Quercifolia, Ocus., Schm. von Eur.— La Feuille Morte, Georr. et Exer.— Env. 2p. + a 3 pouc.— Corps d’un brun ferrugineux; ailes de la même couleur, légèrement gla- cées de violet vers leur extrémité, etayant trois lignes transversales ondulées noirâtres. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe; sa chenille est grise, velue, avec un double collier bleu. Les Lasiocampa Populifolia, Fazr., Be- tulifolia, Fasr., et Ilicifolia, Lan, appar- tiennent aussi à cette division. L DEUXIÈME DIVISION. Ailes non dentelées. 2. LASIOCAMPA PINI. (PI. 24, fig. 3.) Bombyx, Lan., Syst. Nat.,t. 11, p.814, n. 24.— FaBr., Ent. Syst., t. III, p. 426, n. 62. — Husn.. Esr., Gon., Pay. de France, t. IV, p. 90, pl. 8, fig. 2. — Env. 2 pouc. et quelques lignes. — Ailes anté- rieures grises, avec leur base d’un brun jaunâtre, et au-delà un point blanc, et en- suite une large bande de cette couleur, ORGYIA. ceinte par deux lignes ondulées d’un brun neirâtre ; les ailes postérieures d’un brun poirâtre uniforme. Cette espèce provient de la France mé- ridionale. Les Lasiocampa Pruni et Potatoria, Linx., font partie de cette division. BOMBYX Aucr. Lasiocampa , Trichiura, Pæcilocampa , Eriogaster, Cnethocampa, et Clisiocampa, STEPH. ; Gastropacha, Ocxs. Corps épais, assez court. — Antennes trés-fortement pectinées dans les mâles, et beaucoup moins dans les femelles. — Pal- pes trés-courts. — Trompe presque nulle. — Thorax globuleux, trés-velu. — Ailes larges, non dentelés. — Abdomen ordinai- rement laineux dans les femelles. Les espèces de ce genre sont nombreu- ses ; leurs chenilles vivent souvent réunies en grand nombre, elles sont le plus ordi- nairement tres-velues. 1. BOMBYX QUERCUS. Lanx., Syst. Nat., t. 11, p. 844, 0, 25.— Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 423, n. 53. — Hwsx., Ese., Gop., Pap. de France, t. IV, p. 95, pl. 9, fig. 4 et 2. — Gastropacha Quercus, Ocus., Schm. von Europ. — Le Minime a Bande, Georr., ENcR. — Env. d';:2 pouc. 3 lig.; © , 3 pouc. — Dans le mâle les ailes sont d’un brun ferrugineux, avec un point central blanc, et une bande transversale jaune, ainsi que la frange des secondes ailes; dans la femelle les quatre ailes sont d’un jaune paille, avec le même point que dans le mâle , et une bande plus päle à la même place. Cetie espèce est connue dans presque toute l’Europe. 2. BOMBYX PROCESSIONEA. Linx., Syst. Nat., t. 11, p. 819, n. 37. — Fas., Ent. Syst., 1. 111, p. 450, n. 75. — Esr., Husx., Ocus., Gon., Pup. de France. t. IV, p. 426, pl. 12, fig. 5 et 6. — La Processionnaire, RÉauM., ENGr. — Env. 44 à 48 lig. — Ailes d’un gris cendré plus pâle dans la femelle que dans le mâle, avec trois lignes transversales plus foncées sur les antérieures , à peine visibles dans la femelle, et une sur les postérieures ; la fe- melle a l’extrémité de l'abdomen munie de d’une plaque écailleuse recouverte de poils + grisätres. Gelie espèce se trouve dans une grande 455 partie de l’Europe; sa chenille vit sur le chêne en quantité nombreuse, où tous les iadividus marchent en corps : de là le nom qui a eté appliqué à cette espèce ; au mo- ment de se métamorphoser, elles filent un grand nid commun, dans lequel chaque chenille file ensuite un cocon particulier. 3. BOMBYX NEUSTRIA. Linn., Fapr., Esp., Huew., Ocus., Gor., etc. — La Livrée, Excr. — D’un jaune plus ou moins fauve , avec deux li- gnes plus foncées sur les ailes antérieures. Des plus communs dans toute l’Europe. M. Boisduval, Gen. et Ind. Meth., cite encore dix-huit espèces européennes. dont les plus répandues sont les Bombyx Trifo- li, FaBe.; Rubi, Linn.; Dumeti, Linn.; Populi, Cratægi, Catax, Lanestris, et Castrensis, Lixx., Legenre Cipra, de M. Boisduval, fondé sur le Bombyx Geogrophica, FaBr., ne nous paroît pas devoir s'éloigner des Bombyx. LIPARITES. Caractères. Antennes très-fortement pectinées dans les mâles, peu pectinées ou seulement dentées dans les femelles, — Ailes un peu infléchies. — Abdomen assez grèle dans les mäles , et gros. dans les fe- melles. Chenilles lentes, vivant sur les arbres, munies de tubercules hérissés de longs poils, et ayant leur premier tubercule plus long que les autres. Genres : Orgyia, Liparis. ORGYIA, Ocus., Borsp.; Bombyx Dasychira , Demas; Orgya Leucoma et Lelia, Sreps. ; ’ Bombyx Aucr. Corps ordinairement grêle dans les mà- les, épais dans les femelles. — Antennes très-fortement pectinées dans les mâles ; les rameaux ayant presque la longueur de la moitié de l’antenne. — Trompe à peine perceptible. — Palpes fort courts.— Ailes larges dans les mâles, souvent nulles ou du moins rudimentaires dans les femelles. Chenilles longues tuberculées, ayant an- térieurement des brosses dorsales formées par des poils, et comme des antennes et une queue formées par des poils plus longs, mais également réunis en faisceaux. A86 PREMIÈRE DIVISION. Femelles aptères. 1. ORGYIA ANTIQUA. Bombyx Antiqua, Laxx., Syst. Nat., t. 11, p.825, n. 56. — Fas., Ent. Syst., t: LI, p. 476, n. 216.—Hus., Esr., Gop., Par. de Fr., t 1V, p. 253. pl. 24, fig. 1-2. —OrgyiaAntiqua. Ocas., Schm. von Eur., t. 111, p.221.—L’Etoilée, Grorr. et Exc. — Enverg. G, 12 à 44 lig.— Ailes brunes; les antérieures ayant deux bandes trans- versales obcures, fortement sinuées, dont la seconde plus large, terminée à l’angle interne par une lunule blanche ; les secon- des ailes d’un brun un peu plus pâle et uni- forme, avec la frange d’un jaune grisätre, La femelle est d’un gris jaunâtre , avec une bande dorsale ; ses antennes et ses pat- tes d’un gris plus cendré, et ses ailes sont réduites a des moignons très-courts. Commune dans presque toute l’Europe. DEUXIÈME DIVISION, Femelles ailées. 2, ORGYIA PUDIBUNDA. Bombyx Pudibunda, Lin, Syst. Nat., 1. If, p. 824, n. 44. — Fas., Ent. Syst., t. LIT, p. 438. — Huen., Esp., Gon., Pap. de Fr.,t. 1V, p. 239, pl. 22, fig. 2eL3. — Orgyia Pudibunda, Ocns., Schm. von Eur. , t. 111, p. 209.— Env. 26 à 28 lig. — Ailes antérieures d’un gris blanchâtre, avec quatre lignes transversales ondulées, et une série de points marginaux d’un grisnoirâtre; les secondes ailes blanchâtres, avec une large bande brune. Dans une grande partie de l’Europe. LIPARIS, Ocus., Borsp.; Bombyx Aucr.; Hypogymna Psilura, Peuthophera, Porthesia Leucoma, Srepu. Ce genre différe bien peu du précédent chez les Insectes à l’état parfait; les anteu- nes sont cependant un peu plus longues, un peu moins largement pectinées dans les mâles. Les chenilles sont très-différentes ; elles sont munies de tubercules hérissés de longs poils, mais nullement disposés en faisceaux ou en brosses. A. LIPARIS CHRYSORRHÆA. Bombyx Chrysorrhæa, Lanx., Syst. LIPARIS. Nat.,t. 11, p.822, n.45.—Far., Ent.Syst., t. HI, p. 458.—Huen., Bombyx Auriflua, Esr., t. XXXIX, fig. 6. — Liparis Chry- sorrhæa, Ocus., Schm.von Eur.,t. HI, p. 202.— Bombyx Cul brun, Gon., Pap. de Fr.,t. IV, p. 273, pl. 27, fig. 3.—Enverg. 16 à 18 lig. — Ailes entiérement d’un beau blanc de neige luisant, ayant quel- quefois une ou deux pelites taches noires près le bord antérieur ; corps blanc , avec les quatre derniers segmens de l'abdomen bruns, et l’extrémité garnie de poils d’un fauve ferrugineux, destinés chez les fe- meiles à recouvrir leurs œufs. Cette espèce est malheureusement Ja plus commune parmi les Lépidoptères. Sa chenille vit par masses sur les pom- miers. poiriers, ormes, etc., et détruit complétement toutes leurs feuilles; elles demeurent en réunions nombreuses sous une toile qu’elles se filent, depuis le mo- ment de ja ponte jusqu’au printemps sui- vant, où elles se séparent, et commencent à manger les feuilles naissantes. C’est prin- cipalement pour cette espèce que la loi sur l’échenillage a été établie. 2. LIPARIS SALICIS. Bombyx Salicis, Lanx.. Syst. Nat., t 11 — Fas., Ent. Syst.,t. III. — Hux., Esr., Gov., Pap. de Fr.,t. IV, p. 271, pl. 27, fig. — L’Apparent, GEorr., Exc. — Env. 22 à 25 lig. — Entièrement d’un blanc argenté brillant, avec ses pattesnoires annelées de blanc, etles barbes desantennes d’un gris cendré.— Commune en Europe. Sa chenille vit sur les saules et les peu- pliers. 3. LIPARIS DISPAR. Linn., Fas., Esr., Hus., Ocus., Gop., pl. 25, fig. 4 et 2. — Le Zigzag, Georr. et Enxc. — Ailes grises dans le mâle, blan- chätres dans la femelle, avec des lignes transversales ondulées, noirâtres, Commune dans presque toute l’Europe. Sa chenille vit sur les ormes. 4. LIPARIS MONACHA. (PI. 22, fig. 5.) Linn., Fas., Esr., Hugx., Ocus., Gop., p. 259, pl. 25, fig. 3 et 4. — Le Zigzaga ventre rouge, ENG. — Env. 18 à 24 lig.— Ailes antérieures d’nn blanc grisätre dans les deux sexes, avec seize points et quatre lignes en zig-zag noires; les secondes ailes grisâtres, avec leur extrémité blanche ; abdomen rose , avec la base blanchâtre, et le bord postérieur des anneaux noir, l'rance , Allemagne, etc. TRICHOSOMUM. CHÉLONITES, Caractères. — Corps robuste. — An- teñnes pectinées dans les mâles, beaucoup plus faiblement ou simplement ciliées dans les femelles. — Ailes défléchies. — Ab- domen épais. GChenilles revêtues de poils nombreux disposés en bouquets, vivant isolées sur des plantes basses. Ce genre renferme généralement des espèces dont les ailes sont ornées de belles couleurs. Genres: Chelonia, Tricnosomum, Hazis, Leptosomum , Callimorpha. CHELONIA, Lart., Gon., Borsp. ; Arctia, Lar., Boisp., STEPH. Eyprepia, Ocss. Phragmatobia et Spilosoma, Stepu.; Nemeophila, Srepu.; Boisp.; Bombyx, Aucr. Corps robuste. — Antennes pectinées dans les mâles, et légérement dentées dans les femelles. — Palpes avancés, de manière à former une sorte de petit bec.—Trompe très-réduite ou presque nulle. — Ailes larges. Les espèces de ce genre sout nombreu- ses; tuutes sont ornées de conleurs vives, ayant leurs secondes ailes souvent jaunes ou rouges, avec des taches, A. CHELONIA MENDICA. Bombyx Mendica, Linx.. Syst. Nat.,t. LI, p. 822.— Fas., Ent. Syst.,t. LIL, p. 452, n.4139. Esr.,Hus., Gop., Pap. de Fr.,t.IV, p. 356, pl. 37, fig. 1et 2. — Eyprepia Mendica, Ocus., Schm. von Eur. — En- viron 45 à 48 lig. — Ailes d’un gris cendré foncé dans le mäle, et d’un beau blanc dans la femelle, avec quelques points noirs épars ; le corps est de la couleur des ailes, avec cinq rangées de points noirs. Cette espèce est commune en France, aux environs de Paris. 2. CHELONIA PURPUREA. (PI. 22, fig. 4.) Bombyx Purpurea. Linn., Syst. Nat., t. AI. — Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 466, n, 485.—Esr., Husn., Gon., Pap. de Fr., t. IV, p. 339, pl. 25, fig. 2 et 3. — Ey- prepia Purpurea, Ocus., Schm. von Eur. — L'Ecaille mouchetée, Georr. et Exc. Env. 22 à 24 lig, — Corps jaune, tacheté 487 de noir ; ailes antérieures d’un beau jaune, avec des taches noires éparses; ailes posté- rieures d’un rouge cerise dans la femelle, plus päle dans le mâle, avec six taches noires, et la frange jaune. 3. CHELONIA CAJA. Linn., Far., Esp., Husn., Ocns., Gop., t. IV, p.300, pl. 30, fig. 1, 2et3. — L’E- caille morte, GEorr., Enc. — Enverg. 28 à 30 lig. — Ailes antérieures brunes, avec des rigoles blanchâtres, irrégulières et dirigées en divers sens; ailes postérieu- res d’un beau rouge , avec six à sept taches d’un bleu fonce, ceintes de noir ; thorax de la couleur des ailes antérieures, avec un collier rouge ; abdomen rouge, avec une rangée dorsale de taches noires. Commune en France aux environs de Paris. 4. CHELONIA RUSSULA. Bombyx Russula, Fas., Ent. Syst., t. LIL, p. 464, n.180.—Fuex., Esr., Gev., Pap. de Fr., t. LV, p. 343, pl. 35, fig. 4 et5. — La Bordure ensanglantée , GEOFF. et Ex. — Env. 15 à 416 lig. — Ailes an- térieures jaunes dans le mäle, avec une bordure et une tache centrale roses; les secondes ailes plus päles, avec deux ban- des grisätres, et la bordure rose. Dans la femelle les ailes sont d’un roux brunâtre. France, environs de Paris, TRICHOSOMUM, Rams., Borsp.; Eyprepia, Tr. Ce genre ne diffère du précédent que par la trompe plus longue, et par les ailes rudimentaires chez les femelles. On en connoît trois espèces européennes, dont le type est le TRICHOSOMUM PARASITUM. Bombyx Parasita, Ese., Husx.—Eypre- pia Parasita, Ocus., Schm.von Eur.,t.111, p.345.—Chelohia Parasita, Gon., Pap. de Fr.,t AV, p. 347, pl. 36, fig. 4-2. — Env. > 13 lig. — Ailes entièrement d’un gris ciair dans le mâle, avec huit taches noires triangulaires sur les antérieures. Celles de la femelle courtes et chiffon- nées, d’un brun fauve, avec diy taches noires, ceintes de blanc sur les antérieures et quatre sur les postérieures. Suisse, Hongrie. Les deux autres espèces sont les Zri- 488 chosomum Baætieum et Corsicunt, Ramb., Ann. de la Soc. Ent. de Fr. HAZIS , Bozsn.: Anthomyza, SWAINS.; Callimorpha, LAT.;, Bombyx Avcr. Ce genre esttrès voisin des Callimorpha, dont il se rapproche par la forme générale du corps assez grêle et par les ailes; mais les antennes, beaucoup plus longues que dans les Chelonia, sont légèrement pecti- nées dans toute leur longueur; — les pal- pes sont plus longs ; — et les ailes ont une plus forte consistance. On connoît un certain nombre d’espèces de ce genre ; toules sont excliques et pro- pres aux pays chauds. L’une d’elles est l’ HAZIS MILITARIS. Phalæna Militaris, Lann., Syst. Nat. t. 11, p. 841, n. 42. — Bombyx Militaris, Fas., Ent. Syst.,t. III, p. 416, n. 30. — Cram., pl. 29, fig. B. — Hazis Militaris, Boisp., Faun. de l'Océan., Lépidoptéres , p. 203. — Ailes d’un beau jaune, avec des taches et des lignes violettes vers l’extré- mité; les antérieures tachetées de blanc. Cette espèce est répandue à la Chine et aux Indes-Orientales. LEPTOSOMUM ; Leptosoma, Bo1sr. Ce genre se distingue de ses congénères par un corps très-gréle. — Des antennes longues, grêles, étroitement pectinées. — Des ailes larges et minces. On connoît quelques espèces exotiques de ce genre ; l’une d'elles est le LEPTOSOMUM INSULARE. Boisp., Faun. de l’île de Madag., p. 84, pl. 42, fig. 4. — Env. 48 à 20 lig. — Ailes antérieures d’un brun grisâätre, avec une large bande blanche ; les postérieures blan- ches bordées de brun ; abdomen blanc. avec une ligne latérale jaune et des points noirs. Iles de France, Bourbon, Madagascar. Le genre Cypra, Boisd., nous paroïit devoir se placer ici. CALLIMORPHA , Lare., Borso.; Eyprepia, Ocus.; Hypercompa , Srepn. Corps grêle , assez allongé.— Téte petite, écailleuse. — Antennes longues, sélacées EUCHELIA. dans les deux sexes, à peine ciliées en des- sous.— Palpes ne dépassant guëre le bord du chaperon , un peu écartés l’un de l’au- tre. — Trompe trés-dislincte et roulée. — Thorax nullement laineux. — Ailes gran- des, de consistance assez mince. — Abdo- men cylindrique, assez long. On connoît trois espèces européennes de ce genre, et un plus grand nombre d’exo- tiques. 4. CALLIMORPHA DOMINULA. ( PI. 22, fig. 3.) Noctua Dominula, Lann., Syst. Nat., t. 11, p.834, n. 90. — Bombyx Dominula, Fas., Ent. Syst.,t. IE, p. 475, n. 210.— Bombyx Domina, Hugx.—Eyprepia Domi- nula, Ocus., Schm. von Eur., t. IL, p. 346. — Callimorpha Dominula, Gor., Payp. de Fr.,t. AV, p. 372, pl. 38, fig. 2. — En- verg. 22 à 24 lig. — Ailes antérieures d’un vert noir foncé, avec douze à quatorze ta- ches inégales, blanches ou jaunâtres ; les secondes ailes d’un beau rouge, avec trois taches noires irrégulières, dont la derniè- re ornée d’une tache en croissant, et d’un point rouge; abdomen rouge, avec une ligne noire. France , environs de Paris. 2. CALLIMORPHA HERA. Linn., Faë., Hugn., Gon., t. LV, p. 368, pl. 58, fig. 4. — Env. 25 à 28 lig. — Ailes antérieures d’un vert noir, avec des lignes d’un blanc jaunâtre ; ailes postérieures d’un beau rouge, avec trois taches et quelques petits points noirs; abdomen rouge, avec quatre rangées de petits points noirs. France, environs de Paris. LITHOCSITES. Caractères. Corps fort grêle et allongé. — Ailes antérieures en sautoir sur le dos pendant le repos. — Les postérieures plis- sées , enveloppant l’abdomen. Chenilles revêtues de bouquets de poils, vivant la plupart des lichens des arbres ou des pierres. Genres : Zuchelia, Emydia, Lithosia, Naclia, Nudaria. EUCHELIA, Bors».; Callimorpha, Lar., Gopart ; Lithosia, Gon.; Dejopeia, CuRT. ET STEPH. Antennes simples, sétacées dans les deux sexes. — Palpes courts, assez écartés, le- LITHOSIA. gérement velus, ayant leur dernier article obtus. — Trompe assez longue et roulée. — Ailes plus larges que dans la plupart des autres genres de ce groupe. Chenilles herbivores , allongées, cylin- driques, revêtues de poils assez écartés, et vivant en petites masses. On connoît un certain nombre de jolies espèces de ce genre, dont la plupart sont exotiques; deux seulement sont européen- nes ; toutes volent pendant le jour. 4. EUCHELIA JACOBEÆ. Noctua Jacobeæ, Lainn.;, Syst. Nat., t. 11, p.839, n. 411. — Bombyx Jacobeæ, Fas., Ent. Syst., t. III, p. 464, n. 181.— Hus., Ocus., etc., Callimorpha Senecionis, Gon., Pap. de Fr., t. 1V, p. 377, pl. 39, fig. 4.— Le Carmin, Enc. Env. 16 à 48 lig. — Ailes antérieures d’un gris noi- râtre, avec deux lignes longitudinales et deux taches ponctiformes rouges ; les deux lignes partant de la base, la première plus longue que l’autre, longeant le bord costal ; les secondes ailes d’un beau rouge carmin, avec le bord antérieur et la frange d’un gris noirâtre. Cette espèce est trés-commune dans la plus grande partie de l’Europe. L Sa chenille vit sur le senecio Jacobea : cile est noire , annelée de jaune fauve. 2. EUCHELIA PULCHRA. Bombyx Pülchra. Huzn., Esp. — Pul- chella, Fas., Ent. Syst. — Lithosia Pul- chella, Gon., Pap. de Fr., 1. V, p. 93, pl. 42, fig. 4. — Ailes antérieures d’un blanc jaunâtre , avec un grand nombre de - petits points noirs, etseize à dix-sept pelites taches d’un rouge écarlate; les secondes blanches, avec une bordure noire forte- ment échancrée. Cette espèce est répandue dans l’Eu- rope méridionale, une partie de l’Asie et de l’Afrique. EMYDIA, Bors».: | Eulepia, Sreps.; Lithosia, Gon., LaT,; Eyprepia, Ocus. Ce genre se distingue surtout des Li- thosia par des antennes fortement pecti- nées dans les mâles, et ciliées dans les fe- melles. Les chenilles vivent sur les graminées. Le type de ce genre est l’ EMYDIA GRAMMICA, Bombyx Grammica, Lann., Syst. Nat., 489 t. Il.— Fan., Ent. Syst, 1. III, p. 465.— Husx., Eyprepia Grammica, Ocus., Schm. von Eur.,t. I1T, p. 506.—Lithosia Gram- mica, Go. Pap. de Fr. t. V, p. 49, pl. 42, . fig. 1 et 2.— La Chouette, Grorr., ENc.— Ailes antérieures d’un gris jaune, avec huit à neuf lignes longitudinales et une lunule noires; ailes postérieures d’un jaune vif, avec une large bordure et une lunule dis- coïdale noires, Dans une variété figurée par Godart, les secondes ailes sont entièrement noirâtres, avec la frange jaune. Cette espèce est commune dans toute l’Europe. M. Boisduval place ici son genre Mela- sina , qui diffère principalement des Emy- dia par un corps plus robuste et une trompe tres-rudimentaire. Le iype est la Melasina Ciliaris, Ocs., Borsp. LITHOSIA, Lar.; Callimorpha, Lar. ; Setina, Scer. , Borsp., STEPH. Corps grêle. — Tête petite, écailleuse, Palpes courts. — Trompe sensible, mais fort courte. — Antennes filiformes, très- grêles. — Aïles longues et étroites, sur- tout les antérieures. — Abdomen allongé, presque linéaire, souvent plus long que les ailes postérieures. Les espèces de ce genre sont fort nom- breuses, généralement de petite taille; leurs chenilles vivent des lichens des pierres ou des arbres. 1. LITHOSIA QUADRA, Noctua Quadra, Linn., Syst. Nat.,t. IL. — Fas., Ent. Syst. — Lithosia Quadra, Ocus., Schm. von Eur., t. 111, p. 126. — Gop., Pap. de Fr., t. V, p.13, pl. 41, fig.2, 3, 4. — Enverg. 18 à 20 lig. — Ailes anté- rieures d’un gris ardoisé dans le mâle, avec l’extrémité plus luisante , et la base ornée de deux taches d’un jaune fauve , entiére- ment d’un jaune fauve dans la femelle, avec deux points presque carrés d’un gris ar- doisé , l’un situé contre le bord antérieur, l’autre près le bord postérieur ; ailes posté- rieures d’un jaune pâle, avec leur bord antérieur grisätre dans le mâle. France , Paris. 2. LITHOSIA MESOMELLA. Tinca Mesomella, Linn., Syst. Nat., t II, — Fas,, Ent. Syst., t, I11,— Bom- » 490 PSYCHE. byx Eborina, WHupx. — Lithosia Eborina, Ocus., Schm. von Eur., t. ILE, p.152. — Gon., Pap. de Fr., t. V, p. 11, pl. M, fig. .— Enverg. 12 à 44 lig.— Ailes anté- rieures d’un jaune pâle, avec deux petits points noirs , l’un près de la côte, l’autre prés du bord interne ; les secondes aïles grisätres ont une ligne jaunâtre, Trés-commune dans une grande partie de l’Europe. 3. LITHOSIA IRRORELLA. T'inea Irrorella, Linx., Syst. Nat.,t. TI, p. 885.— Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 291, n.18.— Bombyx lrrorea, Husx.— Lithosia 1rrorea, Ocus., Schm. von Eur., t. II, p.148.—Callimorpha [rrorata, Gon., Pap. de Fr.,t. IV,p. 372, pl. 40, fig. 3 et 4. — Env. 45 lig.— Ailes antérieures d’un jaune fauve en dessus, avec trois rangées tran- versales de petits points noirs; noirâtres en dessous, avec une bordure jaune ; ailes pos- térieures d’un jaune plus pâle de part et d’autre, avec un ou deux points noirs près l'angle du sommet. Cette espèce se trouve en France, assez rare aux environs de Paris. NACLIA, Boïrsp.; Callimorpha , LATR.; Lithosia , Ocus., Boisp., olim. Ce genre diffère notablement du précé- dent par les antennes plus longues. — Les ailes antérieures Jlancéolées, étroites et coupées trés-obliquement à leur extrémité, et les secondes ailes trés-courtes. Ce genre, comme M. Boisduval le fait remarquer, a quelque aflinité avec Îles Syntomis , mais c’est plus par l’aspect que par l’ensemble-des caractères. Le type est la NACLIA ANCILLA,. Noctua Ancilla, Linx., t. 11, p. 835. — Bombyx Obscura, Fag., Ent. Syst., t. JIT P. 487, n. 249.— Bombyx Ancilla, HuBx., Ocuas.— Callimorpha Ancilla, Gop., Pap. de Fr.,t. IV, p. 379, pl. 39. fig. 2 et 5: — Env. 12 à 43 lig. — Ailes d’un brun fauve pâle, avec trois taches semi-diaphanes vers le sommet des antérieures, et dans la fe- melle seulement une bande maculaire d’un jaune d’ocre päle ; abdomen jaunâtre, avec une ligne de points noirs. France, environs de Paris, Allemagne. NUDARIA, Srern., Borsp, ; Callimorpha, Lar.; Lithosia, Ocus., Borsv., olim: Ce genre se distingue des Li/hosia et Naclia par le corps plus grêle. — Des an- tennes longues , trés-légèrement ciliées dans les mâles. — Les ailes toutes déflé- chies, larges, arrondies et semi-diaphanes. Chenilles vivant comme celles des Li- thosies. On ne connoît que quelques espèces de ce genre ; l’une d’elles est la NUDARIA MURINA. Bombyx Murina, EsP., Huex., tab.47, fig. 62.—B. Vestita, ejusd., Sam.—Litho- sia Murina, Ocus. Schm. von Eur. t. IL, p- 162, ett. IV,p. 53.—Callimorpha Mu- rina, Gop., Pap. de Fr,, t. IV, p. 399, pl. 40, fig. 8. — Env. 40 à 42 lig. — Ailes” d’un gris légerement rosè, avec deux points à leur base, un point central et deux lignes maculaires flexueuses d’un gris noirâtre ; les secondes ailes plus pâles et sans taches. France, PSYCHITES. Caractères. Corps très-velu.— Trompe fort courte, — Antennes pectinées ou plu- meuses. — Ailes défléchies, très-peu re- vêtues d’écailles. Ce groupe est remarquable par les ha- bitudes des chenilles ; toutes au sortir de l'œuf se forment un fourreau avec des débris de feuilles ou des fragmens de bois, elles le trainent constamment et elles se métamorphosent dans son inté- rieur. Toutes les espèces sont de petite taille. Genres : Psyche, Typhonia, OEceticus. PSYCHE, Scunank, Ocus., LAT.; SrEPH., Boisp.; Fumea, STEPH. Corps trés-poilu. — Antennes courtes, fortement pectinées ou plumeuses dans les mâles. — Palpes courts, hérissés de poils, avant leur dernier article petit et obtus.— Ailes semi-diaphanes, trés-peu couvertés d’ecailles. Les femelles, aptères et presque vermi- formes, vivent et s’accouplent dans Finté- rieur de leur fourreau. M. Boisduval (Gen, et Ind, Met.) épu- RG ns 0 PLATYPTERYX. mère vingt trois espèces européennes de ce genre, dont quelques-unes ne lui appar- tiennent peut-être pas. Le type du genre et l’espèce la plus ré- pandue est la PSYCHE GRAMINELLA. Tinea Graminella, HusN., tab. 4, fig. 4. —BombyxVestita, Fa8., Ent. Syst., t, II, Pp. 481, n. 232. — Bombyx Graminella, Gop., Pap.de Fr., 1, IV, p. 284, pl. 28, fig. 5,6 et 7.— Enverg. G', 10 à 42 lig. — Corps noir, avec les paraptères grisâtres ; ailes entièrement d’un brun noirâtre, sans aucune tache; antennes trés-peclinées, de la couleur des ailes ; abdomen blanchâtre en dessous. La femelle ertièrement aptère, d’un blanc jaunâtre , avec trois taches noires an- térieurement, La chenille est grise et ponctuée de noir: son fourreau est formé de feuilles imbri- quées et entourées de brins d’he:be. Gette espèce n’est pas rare aux environs de Paris. M. Boisduval place auprès des Psyche son genre TyPHONrA, que l’on avait regardé jusque là comme des Chimæra : il en si- gnale deux espèces : Lugubris, Huen., Ochs., Boisd., des Alpes; et Melas, Bois- duval, des Pyrénées. CECETICUS , Guicoinc. Ce genre difiére bien notablement des précédens par un,corps plus long; — des antennes pectinéés fortement dans leur moitié antérieure, et simplement dentées ensuite ; — des ailes assez étroites, cou- pées obliquement à leur extrémité. Les femelles sont entiérement aptéres, et ne diffèrent des chrysalides que par un simple changement de peau. Ce genre semblerait se placer prés des Zeuzera, sans les singulières métamor- phoses des femelles. Le type du genre est l’ OECETIUS KIRBYI. Laxsr., Guicp., Trans. Soc. Lin. of Lond:, t. XV, p. 374. — Gray, Anim. Kingd., pl. 133. — Env. 18 lig. — Ailes du mâle d’un brun rougeâtre : les posté- rieures ayant leur angle anal un peu pro- longé. La femelle d’un gris brunâtre , avec un collier et l'extrémité anale revêtus de poils bruns, — De l'Amérique méridionale. 491 M. Guilding décrit une autre espèce d'OEceticus, dont les mœurssont analogues; mais les ailes sont arrondies comme dans les vraies Psyche, et les antennes pectinées jusqu’à l’extrémité; mais nous avons lieu de croire que cette espèce, à laquelle il donne le nom d'OE, Mac-Leayi, devra for- mer un nouveau genre si on ne la réunit pas aux Psyche. PLATYPTÉRYCITES. Drepanulides, Borsp. Corps trés-grêle.—Ailes infléchies, très- larges, souvent falquées.— Palpes fort pe- tits, — Trompe trés-courte ou presque nulle. Les chenilles ont quatorze pattes: leur dernier anneau terminé par une queue re- levée et tronquée; elles se métamorpho- sent en chrysalides dans un cocon enveloppé d’une feuille à demi roulée. Les espèces que renferment ce groupe sont peu nombreuses, et par leur corps grêle elles semblent se rapprocher des Pha- lénites, mais par leurs chenilles, et même par la plupart des caractères tirés de la structure intime des insectes parfaits, elles ont la plus grande analogie avec les Bom- bycites : aussi plusieurs auteurs les ont-ils placées surtout près despremiéres, et tantôt près des dernières ; mais aujourd’hui la plu- part des Entomologistes ont pensé que cette dernière place était plus réellement celle qu’elles devaient occuper. Genres : Cilix, Plalypteryæ. PLATYPTERYX, Lase., Lar., Ocas., Dup., Bois». ; Drepana, Seu., Phalæna, Lann., Faër. Corps fort grêle. — Tête petite, — An- tennes moins longues que le corps, pecti- nées dans les mäles et simplement ciliées dans les femelles, — Palpes très-courts, et presque côniques.— Ailes grandes et pres- que horizontales pendant le repos; les an- térieures ayant leur sommet prolongé en forme de faux (caractère qui distingue fa- cilement ce genre de tous les autres). On ne connoît que six espèces européen- nes de ce genre. PREMIÈRE DIVISION. Platyplerix, Stern, Ailes antérieures dentelées, 492 4. PLATYPTERYX LACERTINARIA, Phalæna Lacertinaria, Linx., Syst. Nat., t. 11, p. 860, n. 204. — Fas., Ent. Syst ,t.111,p. 2, p.135, n. 20. — DeEcéer, Mém. pour servir à l'Hist. des Ins.,t. 1, p. 840, pl. 40, fig. 5, 8, ett. II, p. 335, pl. 5, fig. 6 7.—Bombyx Lacertula, Hux., Bomb., t. XII, fig. 49-50. — Esp., t. 111, tab. 72, fig. 3-6.—Platypteryx Lacertula, Lasp.,Tr., Schm.v. Europ., Dur., Pap. de France, t. VII, p. 2, p. 88, pl. 440, fig 5. — Enverg. 40 à 42 lig. — Corps brunûtre ; ailes d’un fauve feuille morte ; les antérieu- res terminées par six dentelures entre l’an- gle antérieur et l'angle postérieur, pointil- lées de brun sur toute leur surface, et or- nées de deux bandes transversales parallé- les brunes, vers leur milieu, entre lesquel- les s'aperçoit un point noir; les secondes ailes sont plus roussätres, avec un point noir dans leur milieu ; en dessous, les ailes sont plus päles, et les postérieures sont tra- versées par une ligne brune, trés-sinueuse, Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe, mais peu communé- ment ; sa chenille vit sur le bouleau blanc, et ressemble, dit Degéer, à de la fiente d’oiseau tombée sur une feuille. DEUXIÈME DIVISION. Drepana, Stern, Ailes antérieures sans dentelures. 2. PLATYPTERIX FALCATARIA, Phalæna Falcataria, Linx., Syst. Nat., t. Il, p. 859; Fas., Ent. Syst., t. 111, P. 2, p. 133, n. 46. — DecéEr, Mém. Ins., t 11, p. 353, pl. 6, fig. 4.—Bombyx Falcula, Husx., t 11, fig. 64. — Esp., t. III, tab. 73, fig. 4-6. - Platypteryx Faleula, Treirs., Schm. v. Europ., Dur., Pap. de France, t. VII, p. 2, p. 79, pl. 440, fig. 4.— La Faucille, Enc. — En- verg. 15 à 16 lig. — Corps fauve; ailes d’un jaune feuille morte plus ou moins vif, avec cinq bandes brunes, transversales, fortement dentelées ; les antérieures ayant en outre vers leur milieu une tache et deux points bruns, et leur sommet coloré de noir bleuâtre à l'angle supérieur, et bordé par une bande ferrugineuse. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe ; c’est la plus commune du genre aux environs de Paris: sa che- aille vit sur les bouleaux, peupliers, etc. Ajoutez encore les Platypterix Sicula. LIMACODES. Husn., Curvatula, Lasr., Hamula, Esr., et Unguicula, Huen. CILIX, Leacu, Borsp.:; Platypteryx, Lar., Tr., Borsn.; Drepana, Scur.; Bombyx, FaB., Pan, Ce genre diffère principalement du pré- cédent, dont il est extrêmement voisin par les ailes, dont le sommet est parfaitement arrondi, Nous n’en connoissons qu’une seule es- pèce ; c’est le -CILYX SPINULA. Bombyx Spinula, Husx., Bomb.,tab. 41, fig. 40, Esp., t. 111, tab. 83, fig. 6. — Fas., Ent. Syst., Supplément. — Platyp- terix Spinula, Laspeyre, TRerrs., SCHM., Dur., Pap. de France, t. VAI, p. 9%, pl. 440, fig. 7. — Enverg. 10 à 42 lig. — Corps entièrement blanc; ailes blanches, les antérieures ayant deux rangées de lu- nules d’un gris bleuâtre, contre le bord marginal, et une tache brune, vers le mi- lieu du bord interne, entourée de fauve et surmontée d’une tache grise, se prolon- geant obliquement. et où les nervures, res- tant blanches, forment une sorte de petit rameau ; les secondes ailes sont d’un blane plus sale, et bordées par une bande inter- rompue de gris bleuâtre. Cette espèce n’est pastrés-rare en France, aux environs de Paris; sa chenille vit sur le prunelier, prunus spinosa. COCLIOPODITES , Bors». Antennes légérement pectinées dans les mäles, faiblement dentées dans les femel- les. — Trompe trés-courte. — Ailes déflé- chies, arrondies. Chenilles déprimées , raccourcies en forme de limaces ou de tortues, glabres ou légérement poilues, n’ayant pas de pat- tes membraneuses distinctes. Ce groupe est surtout remarquable pa. les chenilles, qui ne ressemblent à peine à aucune autre. Genre : Limacodes. LIMACODES, Lar., Boisn., STEPH. ; Heterogenea , Tr. Corps assez épais, très-velu.— Antennes longues et épaisses dans les mâles. filifor- mes et ciliées dans les femelles. — Trompe ZEUZERA. rudimentaire. — Palpes courts ; dépassant a peine le bord du chaperon, contigus. — Ailes courtes et larges. Le type de ce genre est le LIMACODES TESTUDO. Bombyx Testudo et Bufo, Fas., Ent. Syst.,t. III, p. 7, n. 8 et 10. — Tortrix Testudinaria, Huen.— Bombyx Testudo, Gon., Pap.de Fr., t. IV, p. 179, pl. 28, fig. 4-2. — Env. 40 à 44 lig. — Ailes anté- rieures d’un jaune fauve, plus foncé dans le mâle que dans la femelle, avec trois lignes noirâtres, obliques, dont la première et la troisième plus longues, convergeant vers le bord costal, et l'intermédiaire se liant à la dernière de manière à former un À; les secondes ailes sont brunes, sur- tout dans la moitié , avec le bord de l’angle anal jaunàtre. — Frarce, environs de Paris. HÉPIALITES. Caractères. Corps velu.— Trompe très- rudimentaire, — Antennes plus ou moins courtes, filiformes ou légerement pecti- nées. — Abdomen long, avec l’oviducte souvent saillant dans les femelles. Chenilles allongées, vivant cachées dans les racines ou dans les troncs d’arbres. Genres : Hepialus, Slygia, Zeuzera , Cossus. HEPIALUS, Fas., Lar. Hepiolus, Ocas., Izzrc. Corps long, fort grêle. — Antennes gé- néralement trés-courtes, moniliformes ou légèrement dentées. — Palpes velus, très- courts. — Ailes allongées, lancéolées, étroi- tes, et de faible consistance. — Abdomen très-grêle. Les chenilles sont longues et mangent les racines. On cornoît un certain nombre d’espèces de ce genre. HEPIALUS HUMULI. (PI. 35, fig. 29) Noctua Humuli, Linn., Syst. Nat.,t. I. — Hepialus Humuli, Fas., Ent. Syst., 1. IL. p. 2, p. 5, n. 4.—Bombyx Humuli, Husx.,, n. 203 et 204.—Hepialus Humuli, Gop., Pap. de Fr.,t. IV, p.32, pl. 4, fig. 4 et2.— Env. 22 à 24 lig.— Ailes entièrement d’un blanc argenté dans le mâle, avec les bordsd’un rouge fauve; les antérieures d’un 493 jaune vif dans la femelle avec les bords et deux bandes obliques d’un rouge fauve ; les postérieures d’un jaune terne, avec l'extrémité rougeâtre.— France , environs de Paris; très-commune en Suisse. On trouve encore en France les HEpra- Lus, Syzvinus, Lipuzinus et Hecrus, Linn.; ajoutez aussi la belle Hepialus Venus de Cram., provenant du Cap de Bonne-Espé- rance, de couleur fauve, avec les ailes par- semées de taches argentées. STYGIA, Drap., Lar. Borsr., Te. Chimæra , Ocus. Corps long et épais. — Antennes bi-pec- tinées dans les deux sexes. — Palpes épais, écailleux, dépassant un peu le bord du chaperon. — Ailes étroites. — Abdomen robuste, assez allongé, avec des bouquets de poils à l'extrémité et sur les côtés. Chenilles vivant dans des tiges. Ce genre se distingue surtout des Zeu- zera par des antennes pectinées dans toute leur longueur. La seule espèce connue de ce genre est la STYGIA AUSTRALIS. (PI. 25, fig. 3.) Lar., Ocus., Schm. von Eur., t. IV, p. 38. — Gon., B. — Bombyx Terebellum, Hugx. — Env. 40 lig. — Ailes antérieures grisâtres ; ailes postérieures fauves, bordées de noir. — France méridionale. ZEUZERA, Late., Borsp.; Cossus, Fas., Ocus. Ce genre, trés-voisin du précédent, en diffère suriout par les antennes, pectinées à la base dans les mâles, ei sétiformes dans le reste de leur longueur, trés-faiblement pec- tinées à la base dans les femelles, ou seu- lement laineuses. Le type du genre est le ZEUZERA ÆSCULI, Noctua Æsculi, Linn., Syst. Nat,,t. 1I, p. 833.— Cossus Æsculi, FaBr., Ent. Syst. tt LIL, p. 2, p. 4, n. 4. — Ocus., Schm. von Eur.,t. II, p. 99.— Bombyx Æsculi, EsP., Huen. — Zeuzera Æsculi, Gon., Pap. de Fr.,t. IV, p. 54, pl. 8, fig. 2 et 3. — La Coquette, Enc. — Env. 24 à 50 lig. — Ailes blanches, avec une mul- titude de gros points d’un bleu noirâtre sur les antérieures, et de petits poiuts nvirs sur les postérieures; corps blanc, 494 avec six points sur le thorax , et l'abdomen d'un bleu noirâtre.— France, environs de Paris. On connoit plusieurs espèces exotiques de ce genre. COSSUS, Lar., Fas., etc. Corps épais, écailleux ,— Antennes fai- blement pectinées dans les mâles, simple- ment dentées dans les femelles: — Thorax arrondi. — Ailes en toit. — Abdomen long et épais, avec l’oviducte saillant dansles fe- melles. Les chenilles sont grandes, déprimées, et armées de fortes mandibules; elles vi- vent dans l’intérieur des troncs d’arbres dans lesquels elles pratiquent des galeries quelquefois fort longues. Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses. Le type est le COSSUS LIGNIPERDA. (P]. 25, fig. 4.) Bmbyx Cossus, Linx., Syst. Nat.,1. II, p. 827; EsP., Huex. — Cossus Ligniperda, Fas., Ent. Syst.,t. LIT, p. 2, p. 5, n. 1.— Gon., Pap. de Fr., t. 1V , p. 47, pl. 3, fig. 4. — Le Cossus, Georr., ENG. — En- viron 30 à 36 lig. — Corps d’un brun gri- sätre ; ailes antérieures d’un gris cendré, avec des nuances blanchätres, avec une multitude de petites lignes transversales noires ; les secondes ailes d’un gris brunä- tre , avec quelques lignes confuses. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l'Europe. Sa chenille vit dans l’intérieur des troncs d’ormes, de chênes, de peupliers et de saules; elle est d’un rouge sanguin en des- sus, et d’un blanc jaunâtre en dessous. Cette cheniile a été le sujet d’un travail anatomique par Lyonnet, qui a fait un tra- vail regardé comme chef-d'œuvre de pa- tience et de soins, car il a compté quatre mille quarante-un muscles dans celte che- nille , et il en a donné des dessins d’une exéculion parfaite. DEUXIÈME TRIBU. NOTODONTIDES, Boisv. Caractères. Antennes fortement pecti- nées dans les mäles, — Trompe courte, mais plus longue que chez les Bombycides. — Ailes en toit aplati. Cbenilles glabres ou n'ayant que des DICRANURA. poils isolés, vivant sur les arbres, et se métamorphosant soit dans la terre, soit entre les feuilles des arbres. Nous avons distingué cette tribu de la précédente, quoiqu’elle en diffère bien peu, parce que les espèces qui la composent se rapprochent plus des Noctuélites par leur forme générale. Nous séparons cette tribu en deux grou- pes : les Notodontiles et les Pygérites. NOTODONTITES. Notodontites, Borsp. Caractères. Corps robuste. Aiïles en for- me de toit pendant le repos, peu larges; les antérieures ayant ordinairement un petit prolongement plus ou moins sensible à la base du bord postérieur. — Trompe assez courte , mais trés-visible. Les chenilles sont glabres, munies de poils assez rares. Genres : Dicranura, Harpyia, Uropus, Asterocopus, Ptilodontis, Notodonta, Glu- Phisia. DICRANURA, Lar., Borsn.; Cerura, Scur., STEP. ; Harpyia, Ocus, Pania, Dai. Ce genre différe seulement des Noto- donta, dont il est très-voisin, par les an- tennes pectinées dans les deux sexes, et se contournant, et par les ailes sans prolonge- ment notable au bord postérieur. Les Chenilles sont trés-glabres, et pour- vues sur leur dernier segment de deux ten- tacules rétractiles. Le type du genre est le DICRANURA VINULA. (PI. 25, fig. 4.) Bombyx Vinula, Lixn:, Syst. Nat., 1. 1}, p.845. —Fas., Ent. Syst., t. IL, p. 428, p.67 . — EsP., Huex., Ocus., Gon., Pap. de Fr,, t. AV, p. 160, pl. 15, fig. 2et 3.— La Queue fourchue, Georr. — Enverg. 25 à 30 lig.— Ailes antérieures blanchâtres, avec des points noirs à la base , une large bande cendrée, et ensuite deux lignes noi- râtres très-anguleuses, et des points noirs marginaux; ailes. postérieures grisätres, plus foncées dans la femeile, avec la frange blanche. — France, environs de Paris. La chenille est d’un vert tendre ; elle a une sorte de queue dont elle fait sortir à volonté deux tentacules trés-flexibles. On connoît encore quelques espèces in- digènes de Dicranura. NOTODONTA. HARPYIA, Ocus., Borsr. ; Stauropus, STEP. Ce genre diffère des Notodonta, par les antennes pectinées dans les mâles, avec leur extrémité simple et sétacée. Chenilles glabres, gibbeuses, n’ayant que quatorze pattes; le segment anal sans pattes. HARPYIA FAGI. Bombyx Fagi, Lins., Syst. Nat.,t. II, p. 816, n. 30. Fagr., Ent. Syst.,t. 111, p. 422, n. 51. — Esr., Huex., Gov., Pap. de Fr.;t. IV, p. 173, pl 45, fig. 4. — L’ Ecureuil, Ex. — Env. 22 à 24 lig. — Ailes d’un gris cendré, avec la base et deux lignes flexueuses d’un jaune d’ocre sale, et deux rangées transversales de taches blanchâtres, bordées de noir en arriere ; les secondes ailes d’un gris cendré, plus pâle vers leur milieu. — France ; rare aux environs de Paris. Ajoutez encore l’Harpyia Milhauseri, Far., de France; rare aux environs de Paris. UROPUS, Raws., Boisn. Ce genre ne se distingue guëre, à l’état parfait, du précédent; lesantennes sont seu- lement nues à l’extrémité; mais les che- nilles en différent si notablement que nous avons adopté le genre établi par M. Ram- bur. Ces chenilles sont glabres, allongées et atténuées postérieurement, avec leur seg- ment anal pourvu de deux tentacules al- longés. Elles se métamorphosent dans la terre. UROPUS ULMI. Noctua Ulmi, Hux., tab. 1, fig. 4. — Harpyia Ulmi, Ocus., Schm. von Eur., t ILE, p. 36. —Bousp., Zcon. des Lép. d’Eur. —Enverg.15 à 18 lig. — Ailes antérieures d’un gris cendré; les postérieures plus claires. — France méridionale, Autriche. ASTEROCOPUS, Bousr., Tr.; Petasia, Sterx. Ge genre diffère des précédens et du sui- vant, par les antennes plus longues, pecti- nées dans les mâles, et seulement créne- lées dans les femelles, et. les ailes plus al- longées, 495 Les chenilles sont glabres, avec leur dernier segment trés-renflé. On ne connoil que trois espèces euro- péennes de ce genre; l’une d’elles est P ASTERGCOPUS CASSINIA, Bombyx Cassinia, Far., Ent. Syst., t. IL , p. 460, n. 464. — Tr., Schm. von Eur., t. VI. — Boisp., Icon. — Ailes an- térieures grises, avec quelques lignes noi- res, ayant vers leur bord postérieur une ligne pâle anguleuse ; les secondes ailes d’un gris pàle. — France, Allemagne. PTILODONTIS, Sreps., Boisp.; Orthorinia, Boisp., olim,; Notodonta, Ocus. Ce genre se distingue complétement de tous les autres, par les palpes droits, hori- zontaux, trés-écailleux et fort longs. La seule espèce connue de ce genre est le PHILODONTIS PALPINA. Bombyx Palpina, Linn., Syst. Nat., t. 11, p.828, n. 64. — Fas., Ent. Syst., t. III, p. 448, n. 129. — Esr., Husw., Ocus.,Schm. von Eur.,t.III,p 69.—Gop., Pap. de Fr.,t. IV, p. 203, pl. 47, fig. 4. — Env. 48 à 22 lig. — Aïles antérieures dentelées d’un gris jaunâtre, avec les deux nervures mouchetées de noirâtre , et deux rangéestransversales de petits pointsblancs, séparés par une bande obscure ; les secon- des ailes d’un gris pâle uniforme. Cette espèce se trouve en France. Sa chenille vit sur le peuplier. NOTODONTA, Ocss., Boïsp.; Bombyx Aucr.; (Notodonta), Leiocampa, Lophopteryx, Ptilophora, Chaonia, Peridea, Srerx. Corps assez épais. — Antennes assez lon- gues, pectinées dans les mâles, et dentées dans les femelles. — Aïles antérieures or- dinairement pourvues à leur bord posté- rieur d’un petit prolongement. Les chenilles sont généralement glabres, et le plus souvent munies de quelques no- dosités. 1. NOTODONTA CAMELINA. Bombyx Camelina et Capucina, Linx., Syst. Nat.,t. 11, p.832. —Fa8., Ent.Syst., t.111,p.450.—B.Camelina, Huëx.—Gon., Pap. de Fr., t. AV, p. 192, pl 18, fig. 4 496 et 5. — Env. 48 lig. — Ailes antérieures d’un jaune brunâtre , avec une ligne lon- gitudinale à la base , et deux bandes -obli- ques vers l'extrémité, d'un ferrugineux foncé : les secondes ailes d’un jaune grisà- tre, avec une ligne plus pâle , divisant ane tache noire, — Frence , environs de Paris. 2. NOTODONTA DICTÆA.(PI. 25, fig. 6.) Bombyx Dictæa, Lann., Far., Esp., Kins., Ocns., Gon., t, IV, pl. 49, fig. 4. — Ailes antérieures brunâtres, avec un large espace longitudinal blanchâtre, avec une tache noire à l’angle anal, — France, vavirons de Paris. 3. NOTODONTA ARGENTINA. (PI. 25, fig, 5.) Fas., Ent. Syst.,t. LIT, p. 441, n. 403. Esr., Hux., Ocus., Gon., Pap., t, IV, p. 204, pl. 49, fig. 3. — Ailes antérieures d’un gris jaunâtre, avec deux taches ar- gentées à la base; les secondes ailes d’un gris pâle uniforme. — France meridio- Lale. Parmi les Notodonta les plus connus, nous citerons les Dictæoides , Ese., HuB\.; Dromedarius , Linn.; Zigzag, Lanx., Trepida, Fas.; Chaonia, Huex., etc., elc. GLUPHISIA, Boisp.; Notodonta, Ocas. Ce genre se distingue du précédent, par les antennes plus fortement pectinées dans les mâles, et les ailes plus courtes, plus lar- ges, et sans prolongement sensible au bord postérieur. Le type du genre est le GLUPHISIA CRENATA. Bombyx Crenata, Esp.— Bombyx Cre- nosa, Hugx.— Gon., Pap., t. 1V, p.214, pl. 20, fig. 4. — Env. 42 lig. — Ailes an- térieures d’un gris obscur, avec deux ban- des blanchâtres transversales, et une ligne noire fortement crénelée après chacune d’elles ; les secondes ailes grises, avec la frange entrecoupée de blanc et de noir. — France , environs de Paris. PYGÉRITES. Trompe très-rudimentaire, — Ailes plus larges que dans le groupe précédent, sans aucun prolongement aux antérieures. — Corps généralement moins grand que dans les Notodontites. Genres : Diloba, Pygæra, Clost _ CLOSTERA. DILOBA, Borsp,; Episema, Ocus., Srepu. Corps assez robuste. — Antennes lon- gues, grêles, pectinées dans les inâles, et dentées dans les femelles. — Palpes dépas- sant un tant soit peu le bord du chaperon, ayant leur dernier article obtus.— Trompe Ras nulle, — Ailes assez larges, arron- ies. Le type du genre est le DILOBA COERULEOCEPHALA. Bombyx Cæruleocephala, Linn., Syst. Nat., t. Il. — Fas., Ent. Syst., t. 111, P. 440, n.102.—Esp., Hugn., DuponcHez, Pap. de Fr., t. VI, p. 487, pl. 85, fig. 4. — Env. 16 a 48 lig. — Ailes antérieures d’un gris brunâtre , avec une large bande d’un gris bleuâtre, avec une grande dou- ble tache, jaunâtre ; les secondes ailes d’un gris cendré, avec un point central brunä- tre, et une tache à l’angle anal noirâtre. — France, Paris. _ Sa chenille vit sur l’aubépine. PYGÆRA, Ocus.; Sericaria , Lat.; Bombyx Aucr. Antennes assez fortement pectinées, — Tête très-retirée dans le thorax; celui-ci épais et arrondi. — Ailes assez longues. — Abdomen cylindrique, allongé. Chenilles assez longues, molles et poi- lues. Le type de ce genre est le PYGÆRA BUCEPHALA. Bombyx Bucephala, Lann., Syst. Nat., t. 11, p. 816, n. 31. — Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 439, n. 99. — EsP., Hugw., etc. — Env. 48 à 20 lig.— Ailes grisâtres, avec deux bandes transversales ferrugineuses, et une tache terminale d’un blanc jaunâtre. — France , environs de Paris. CLOSTERA, Horrs., Srer., Boisp.; Bombyx Aucr.; Pygæra, Ocxs.; Sericaria, LaATR. Ce genre diffère du précédent par les ailes, beaucoup plus courtes ;— l’abdomen plus grêle et terminé dans les mâles par une brosse de poils. CLOSTERA ANACHORETA. Bombyx Anachoreta, Fas., Ent, Syst., ACRONYCTITES. t. 111, p. 447, n. 425.--Huen., Gon., Pay. de Fr., t. 1V, p. 210, pl. 21, fig. 6. — Env. 45 lig. — Ailes antérieures d’un gris bleuâtre, avec quatre lignes transversales blanchâtres et ondulées, et une grande tache d’un brun noirâtre à leur sommet, coupée par la dernière ligne, et au-delà DEUXIÈME FAMILLE. Caracteres. Gorps robuste, mais ordi- pairement moins gros que dans la plupart des Bomgycrens. — Trompe de moyenne longueur, très-distincte. — Palpes dépas- sant le plus ordinairément un tant soit peu le bord du chaperon.— Antennes loujours sétacées , simples ou légèrement pectinées. — Ailes petites, par rapport au volume du corps.— Les antérieures présentant presque toujours deux taches centrales que nous désignons sous le nom de taches ordinaires, dont l’une de forme orbiculaire et l’autre éniforme. Cette famille des NoGTUÉLIENS répond au grand genre Noctua de Linné, qui a été divisée en un très grand nombre de genres et de tribus ; mais les caractères que four- nissent ces Insectes paroissent avoir si peu de valeur que jusqu’a présent les genres sont fort mal limités. Comme nous connois- sons très-peu d’espèces exotiques, nousnous sommes beaucoup aidé pour cette famille du Genera et Index Meihodicus de M. Bois- duval, qui a étudié avec grand soin cette famille de l’ordre des Lépidoptéres., Leurs chenilles sont glabres ou peu ve- lues, généralement cylindriques, allongées et pourvues de seize pattes; la plupart vi- vant sur des plantes basses, Comme les caractères que nous fournis- sent les Noctuéliens ne sont pas assez tran- chés , nous n’adopterons pas de tribus, mais seulement des groupes répondant généra- lement aux tribus de M. Boisduval. La famille des NocruÉLcrens renferme donc les goupes suivans : Cymatophorites, Acronyctites, Amphi- pyrites, Noctuélites, Hadenites, Ortho- sites, Xylinites, Calpiles, Plusites , felio- thites, Acontites, Calocalites, Aganaîtes Erebites, Euclidites. CYMATOPHORITES. Caractères. Trompe assez courte et épaisse. — Antennes des mâles épaisses, INs- EL 497 deux petits points jaunes, et une raugée de points noirs ; les secondes ailes d’un gris obscur. — France. On trouve encore en France lesCLOSTERA, Curtula et Anastomosis, Linn., et Reclu- sa, Fa. — NOCTUÉLIENS ; — Ailes en toit. — Abdomen sans crête. Chenilles lisses, aplaties, vivant sur les arbres, se métamorphosant entre les feuil- les. Genre Cymatophora. CYMATOPHORA, Te. ; Ceropacha, Srterx. Cleoceris et Plastenis, Borsp. : Tethea, Ocus., STEPH. Corps assez robuste, — Antennes lon- gues, fortes, légèrement crénelées en des- sous. — Palpes ayant leur dernier article Jong, cylindrique, terminé en pointe ob- tuse. — Thôrax arrondi, laineux, avec Jes paraptères relevés. — Ailes longues. — Abdomen terminé dans les mâles par une brosse de poils. On connoît un certain nombre d’espèces de ce genre , indigènes et exotiques. CYMATOPHOPA FLAVICORNIS. Noctua Flavicornis, Linn., Syst. Nat., t. Il, p. 856. — FaBr., Ent. Syst. , tom. 111, pag. 116, n. 352. — Esr., Husx., Duroncx. , Papillons de France, tt VI, p. 154. — Ailes antérieures d’un gris cendré saupoudré de verdâtre, ayant cinq à six lignes noires transversales peu marquées ; les secondes ailes d’un gris pâle, avec deux lignes plus foncées peu distinctes, — France ; commune aux en- virons de Paris. Ajoutez encore les CxmAToPHoRrA Ridens, Fas.; Octogesima, HuBn.; Or, Fas.; li. minalis, FaB., Oo, Linn., Fas. Ces deux derniers, constituant le genre Czeororis, Borspuvar, Subtusa,FAB..et Retusa, LInx., formant le genre PLasrenis, Borsp. ACRONYCTITES. Bombyvcides , Borsp. Caractères. Antennes sétacées dans les deux sexes, — Trompe assez longue. — 32 498 Ailes eh toit, — Thorax arrondi, sans crête, Chenilles portant des tubercules velus, ou des faisceaux de poils. Genres : Acronycta, Diphtera, Bryo- phila. ACRONYCTA, Ocus., Tr.; Apatela et Acronycta, Stern. Antennes longues et sétacées dans les deux sexes, sans dentelures. — Thorax lisse et ovalaire. — Ailes de moyenne lon- gueur, assez larges. — Abdomen lisse. On connoît un assez grand nombre d’es- péces de ce genre. 4. ACRONYCTA LEPORINA. (PI. 26, fig. 4.) Noctua Leporina, Linx., Syst. Nat., t. 11, p.838, n. 9.—Esp., Hugx.—Bombyx Leporina, Fas., Ent. Syst., t. AI, p. 455, n. 444. — Acronycta Leporina, Ocns. , Schm. von Eur.,t. IV, p. 62. — Dur., Pap. de Fr.,t. VI, p. 225, pl. 87. — En- verg. 46 à 48 lig. — Aïles antérieures d’un blanc roussâtre , avec plusieurs taches noires isolées en forme de chevrons, dont une centrale plus grande que les autres; les secondes ailes entièrement blanches.— France. 2. ACRONYCTA PSI. Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 846, n. 155. —Fas., Ent. Syst., t. III, p. 405, n. 515. —Dur., Pap. de Fr.,t. VI, p. 218, pl. 87, Gg. 4. — Le Psi, Grorr. — Env. 16 à 48 lig. — Aïles antérieures d’un gris clair, avec plusieurs petites lignes noires, dont trois principales , l’une partant de la base et deux près le bord, imitant à peu près deux Y ; les secondes ailes blanches. Des plus communes dans une grande partie de l’Europe. DIPHTERA, Ocus., Tr. Ce genre diflére du précédent par des antennes trés-épaisses dans les mâles et crénelées. — Une trompe courte. — Le thorax est arrondi. — Les ailes sont assez larges, et ornées de couleurs variées, — L’abdomen est muni de poils relevés en crêle. Le type du genre est le DIPHTERA ORION. Noctua Orion, Esp.— Diphtera Orion, Ocus,,Schm.vonEur.,t.1V,p.63.—Noctua AMPHIPYRITES, Aprilina, Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 408, n. 306.—Huen., Panz., Noctua Orion. — Dur., Pap. de Fr.,t. VI, p. 203, pl. 85. fig. 5. — Env. 45 à 16 lig. — Ailes anté- rieures d’un beau vert bleuâtre, avec le bord costal et deux lignes longitudinales isolées , trois lignes transversales anguleu- ses, et une rangée marginale de points noirs; les secondes ailes grises, avec une tache blanche , entrecoupée de noir à l’an- gle anal. — France , environs de Paris. BRYOPHILA, Tr., Borsp.; Pœcilia, Ocns. Corps assez grêle. — Antennes filifor- mes dans les deux sexes. — Thorax arron- di.— Ailes assez larges.—Abdomen grêle, relevé en crête. Les chenilles sont tuberculées, et vivent des lichens des arbres et des pierres. Les espèces de ce genre sont toutes de fort petite taille. 4. BRYOPHILA GLANDIFERA. Noctua Glandifera, Huex. — Noctua Lichenes, Fas., Ent. Syst, t. III, p. 4104,n. 312. — Dur., Pap. de Fr., t. VI, p. 207, pl. 56, fig. 4. — Noctua Li- chenis, EsP., Bork. — La Perle, Encr. — Env. 12 à 43 lig. — Aïles d’un vert grisâtre pale, avec des lignes et raies noires irrégulières , bordées de blanc; les secon- des ailes d’un gris jaunâtre, avec deux lignes à peine marquées près le bord. Cette espèce n’est pas rare en France, aux environs de Paris, en Allemagne, etc. 2. BRYOPHILA PERLA. Noctua Perla, Fas., Ent. Syst.,t. IL, p. 104, n. 310, — Huen., Esr., Dup., Pap., t VI, p. 210, pl. 86, fig. 4. — Noctua Glandifera, Bork. — La Glan- difére, Encr. — Env. 40 à 42 lig. — Ailes antérieures d'un blanc laiteux, tirant sur le jaunâtre , ayant trois lignes transversales onduleuses, noirâtres, avec deux grandes taches d’un gris bleuâtre, placées entre elles; les secondes ailes sont d’un gris pâle. — France; commune aux environs de Paris. Ontrouve encore en France les B. Algeæ, Fas.; Receptricula, Husw.; Raptricula, Husw., etc. AMPHIPYRITES Caractères. Antennes sétacées dans les deux sexes. — Trompe assez longue, — AMPHIPY.RA Palpes écartés, ascendans.— Thorax plan. — Ailes larges. Les chenilles sont allongées et très- glabres. ; Genres : Gonoptera, Sphintherops, Am- Phipyra, Scotophila, Mania, Rusina. GONOPTERA, Latr., Dur., Bois». ; Calpe , Tr.; Calyptra, Ocus. , SrEPs. Corps robusle. — Antennes pectinées dans les mâles et ciliées dans les femelles. — Palpes longs, connivens seulement a leur extrémité, ayant leurs deux premiers articles épais, et le derniergrêéle et fort long. — Thorax presque carré, ayant une crête en avant. — Ailesantérieures anguleuses et fortement dentelées. Chenilles glabres et allongées, avec la tête pelile. La place que doit occuper ce genre nous paroît encore trés-douleuse ; c’esl d’après M. Boisduval que nous le mettons près des Amphipyra. Nous ne connoissons qu’une seule espé- ce de ce genre; c’est le GONOPTERA LIBATRIX. (PI. 26, fig. 3.) Bombyx Libatrix, Linn., Syst. Nat., tom. 11, pag. 834. — Noctua Libatrix . Fasr., Ent. Syst., t. LIL, p. 2, p. 64, n. 481. — Dec., t 11,p. 332, p. 15. fig, 3, 5. — Calyptra Libatrix, Ocss., Schm. von Eur. — Calpe Libatrix, TR., Schm. von Eur..t. V,p.2, p. 169.— Gonop- tere. Libatrix, Dup., Pup. de Fr... tom. 7, part. 4, p. 478, pl. 451, fig. 4. — Enverg. 48 à 20 lig. — Corps fauve; ailes antérieu- res d’un gris rougeâtre plus on moins varié de brun, avec une tache orangée à leur base, s’élendant jusque dans leur milieu et se divisant; celte tache est marquée de deux points blancs, l’un situé au centre de J’aile, et l’autre à la base ; ces ailes présen- tent encore deux lignes transversales blan- ches, dont la seconde séparée en deux par une ligne brupe ; près du bord terminal, on aperçoit une troisième ligne blanchätre trés-peu marquée, et confondue au som- met avec une tache blanche; les secon- des ailes sont d’un gris obscur, plus pâles a leur base. Cette espèce est commune dans une grande partie de l’Europe. SPHINTHEROPS, Boisp.; Amphipyra, Ocus., Boisp. Olim. Corps assez épais. -— Antennes longues 489 et sétacées. — Palpes dépassant notable- ment le front. — Thorax arrondi , plan en dessus, — Aïles très-larges, ayant les ta- ches ordinaires bien marquées. Par l’aspect général, ce genre se rappro- che des Catocala, mais les caractères qu’il fournit paroissent le lier plus intimement avec les Amphipyra. dont il diffère princi- palement par les côtés du thorax non relevés en crête, et par les ailes plus larges, ayant leurs taches ordinaires mieux marquées. Les chenilles sont longues, légéreinent altenuées en avant. SPHINTHEROPS SPECTRUAI. Noctua Spectrum, Faër., Ent. Syst., t. IIL, p. 2, p. 54, n.4151.— Huex., Ocus., Schm.von Eur.,t.1V, p. 69.—Gon., Pap. de Fr., t. V, p.105, pl. 54, fig. 3.— Env. 2 pouc. :. — Ailes antérieures d’un gris jaunûtre, avec trois lignes transversales on- duleuses noires ; l’intermédiaire double et s’élargissant pour embrasser une tache ré- niforme blanchätre ; la dernière divisée en deux par une ligne blanchâtre, et suivie d’une rangée de petites lunules noires; les secondes ailes d’un gris noirâtre uniforme. France Méridionale. AMPHIPYRA, Ocns.; Amphipyra et Syntomopus, Gvuéx. Antennes filiformes, assez longnes. — Palpes dépassant notablement la longueur de la tête. — Thorax ovalaire, avec le dos plan et les côtés relevés en crête. — Ailes larges, ayant les taches ordinaires distinc- tes, mais peu marquées. Les chenilles sont assez épaisses, avec leur avant-dernier segment ordinairement renfle. Le type du genre est |’ AMPHIPYRA PYRAMIDEA. Noctua Pyramidea, Lin, Syst. Nat. t II, p. 856.— Faër., Ent. Syst. t. 11, p. 98, n. 290. — Esp., Hurx., Gop., Pap. de France, t. V, p. 156, pl. 56, fig. 4. — Env. 22 à 24 lig. — Ailes antérieures d’un brun foncé, avec quatre lignes transversa- les d’un gris blanchâtre, bordées de noir, et contre le bord de l'aile une série de pe- tites lunules blanches; les secondes ailes d’un ferrugineux rougeâtre, avec le bord antérieur obscur. France ; environs de Paris. 500 SCOTOPHILA, Hugn., Bors».; Amphipyra, Tr., Borsp., Olim.; Pyrophila, Stepu.; Philopyra, Guéxée. Ce genre diffère surtout du précédent par les palpes plus courts, les côtés du tho- rax lisses, et les ailes antérieures sans les taches ordinaires. Le type du genre est le SCOTOPHILA TRAGOPOGONIS. Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 855.—Fanr., Ent. Syst.,t. III, p.112. n. 536.— Esr., Panz., Husn., Ocuns., Gon., Pap. de France, t. V, p.145, pl. 47, fig. 3. — En- verg. 45 à 48 lig. — Ailes antérieures d’un brun noirâtre brillant, ayant vers leur mi- lieu trois petites taches noires, disposées en triangle; ailes postérieures d’un gris livide. Assez commune dans toute l'Europe. MANIA, Te., Boisn. Mormo, Ocns. Corps robuste. — Antennes filiformes. — Palpes dépassant à peine le front, ayant leur dernier article fort court. — Thorax relevé en crête. — Ailes grandes, fort lar- ges, arrondies, ayant les taches ordinaires bien marquées. Le type du genre est le MANIA MAURA. Noctua Maura, Lann., Syst. Nat. t. 11, p.843.—Far.,Ent.Syst.,t. TL. p.2,p.63, n. 477. —EsP., Huex., Gon., Pap. de Fr., t. V, p. 408. pl. 54, fig. 4 et 2. — Env. 2 pouc. +. — Ailes antérieures d’un gris obscur dans leur moitié antérieure, avec des taches noires. et ensuite noirâtres dans le reste de leur étendue , avec deux lignes transversales grisätres, flexueuses:; ailes postérieures noirâtres, avec deux bandes transversales grisâtres. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe. On trouve encore en France la Mania Typica, Linx., etc. RUSINA, Srepu., Guéx., Boïsp.; Noctua, Bois., Olim.: Agrotis, Tr. Ce genre diffère du précédent par les antennes peclinées dans les mâles et ciliées dans les femelles, et les palpes notablement plus longs que le front. Le type du genre est la SEGETIA. RUSINA TENEBROSA. Noctua Tenebrosa, Husx.— Agrotis Te- nebrosa, Ocus., Schm. von Eur.,t. IV, p.67; Dup., Pap. de Fr., t. VI, p. 4, pl. 27, fig. I et 2, — Enverg. 44 à 16 lig. — Ailes d’un gris brunâtre foncé, avec deux bandes trans- versales sinueuses et noirâtres ; un petit dis- que jaunâtre entre elles deux, sur lequel se trouve la tache réniforme ordinaire; l’autre, de forme orbiculaire, manque ; on voitencore plusieurs petits traits jaunes pla- cés obliquement le long de la côte; les se- condes ailes sont d’un gris uniforme. Cette espèce se trouve en France, en Al- lemagne, etc. NOCTUÉLITES. Noctuides, Borsp. Caractères. Antennes sétacées. — Pal- pes peu ascendans. — Thorax plan, sans crête. — Ailes antérieures étroites, Chenilles glabres, vivant sur les plantes basses ou rongeant les racines. Genres : Segetia, Cerigo, Triphæna, Opigena, Noctua, Heliophobus. SEGETIA , Srerx., Boisp.; Mythimna, Ocus., Tr., Boisp., olim. Antennes dentelées dans les mâles, et seulement ciliées dans les femelles.— Pal- pes assez courts, écartés, n’atteignant pas l'extrémité du front; leur dernier article fort court. — Thorax ovalaire, plan en dessus. Chenilles cylindriques, vivant sur les graminées, et se métamorphosant dans la terre, Le type du genre est la SEGETIA XANTHOGRAPHA. Noctua Xanthosrapha, Fas.. Ent. Syst., t. 111, p. 400.—Hurx., Oriv., Enc. Meéth. — Mythimna Xanthographa, Ocus., Schm. von. Europ.—Dur., Pap. de France, t. 11, p. 407, pl. 80, fig. 2. — Env. 44 à 45 lig.! — Ailes antérieures d’un brun jaunâtre clair, avec les deux taches ordinaires d’un jaune pâle ; la réniforme marquée de brun a ses deux extrémités, et le milieu de l’or- biculaire brun en plus on moins grande partie ; ces deux taches situées entre deux lignes courbes, formées par de petits points noirs; Je bord de l’aile est marqué d’un li- seré clair, trés-étroit, et un peu en dedans d’une rangée de petits points jaunâtres. Cette espèce se trouve en France. OPIGENA. CERIGO, Srerx., Boisp.; Polia, Tr.. Borsn., olim.; Mythimna, Te. Antennes dentelées dans les mâles, et simples dans les femelles. — Palpes un peu écartés, uépassant le front, ayant leur der- nier article court et cylindrique.—Thorax ovalaire. — Ailes antérieures plus larges que dans les vraies Noctua, ayant les ta- ches ordinaires bien marquées. Chenilles cylindriques, vivant sur des plantes basses, et se métamorphosant dans la terre. La seule espèce connue de ce genre est le CERIGO CYTHEREA. Noctua Cytherea, Fas., Ent. Syst., t. II, p. 2, p. 57.—Noctua T'exta, Esp., Bork. — Polia Texta, Ocus., Schm. von Eur. — Noctua Cytherea, Gov., Pap. de Er.,t. V, p. 447, pl. 57, fig. 4.— Env. 16 à 47 lig. — Ailes antérieures d’un brun obscur, avec les deux taches ordinaires bor- dées de blanc, et situées entre deux lignes transversales onduleuses, blanchâtres; les secondes ailes sont d’un jaune paille, avec : une large bande noirâtre, placée un peu avant la frange. Cette espèce se trouve aux environs de Paris, et dans une grande partie du nord de Europe. TRIPHÆNA, Te., Borso. Antennes sétacées. — Palpes dépassant à peine le front. — Thorax ovalaire, plan en dessus. — Ailes antérieures longues et étroites, ayant les taches ordinaires bien marquées. Chenilles épaisses, légèrement amincies en avant, se métamorphosant dans Ja terre. On connoît huit espèces européennes et quelques exotiques de ce genre qui ont toutes les ailes antérieures d’une cou- leur plus ou moins uniforme, et les posté- rieures jaunes, avec des bandes noires. A. TRIPHÆNA FIMBRIA. (PI. 26, fig. 5.) Lin, Syst. Nat., 1. IL, p. 842. —- Fas., Ent. Syst., 1. II, p.2,p. 59, n. 465. — Esr., Bork., Hugw., Ocus., Schm. von Europa. — Solani. FaB. — Noctua Tri- phœna. — Gon., Pap. de France, 1. V, p. 163, pl. 40, fig. 4 et 2. — Env. 25 à 26 lig..— Ailes antérieures d’un gris fauve 501 ou olivacé, avec les deux taches ordinaires et quatre lignes transversales blanchâtres; les secondes ailes d’un jaune orangé, avec une bande noire extrêmement large. France, Allemagne, environs de Paris. 2. TRIPHÆNA ORBONA. Noctua;id., Fas., Ent. Syst.,t.ILI, p.57, n.458.— Noctua Cornea, Hugn. — Noctua: Subsequa,Esp., Bonk. —Triphæna Cornea, Ocus.,Schm.von.Europ.—Noctua Orbona, Gop., Pap. de France. t. V, p. 156, pl. 49, fig. 2 à 4. — Env. 18 à 20 lig. — Cette es- pêce ressemble extrêmement à la suivante, mais elle est beaucoup plus petite, avec les lignes transversales toujours moins mar- quées, et une lunule noire, centrale, sur les secondes ailes, Très-commune dans une grande partie de l’Europe. 3. TRIPHÆNA PRONUBA. Lrnn., Syst. Nat., t 11, p. 842. — Fag., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 56, n. 455; Esp., Bork., Husx. ; Ocus., Schm. von Europ.; Gon., Pap. de France, t. V, p. 151, pl. 55. — La Phalène Hibou, Gsore,, et La Fiancée, Enr. — Env. 25 à 28 lig. — Ailes antérieures d’une couleur variant du brun très-foncé au brun très pâle et ferrugineux , et nuancé de gris jaunâtre ou bleuâtre, ayant les deux taches ordinai- res d’un gris pâle, el au-delà une ligne trausversale onduieuse de la même cou- leur; dans quelques individus on aperçoit deux ou trois autres lignes en avant des taches; les secondes ailes sont d’un jaune- fauve vif, avec une farge bande noire, si- tuée un peu avant le bord terminal. Cette espèce est trés-commune dans presque toute l’Europe; sa chenille vit sur, des cruciféres. OPIGENA, Boisn.; Noctua,Tuertrs., Boisp., olim. Ce genre se distingue des Noctua par les antennes à peine ciliées dans les mâles, le dernier article des palpes garni de longs poils, le thorax caréné en avant, et orné de deux petites crêtes, les ailes antérieures beaucoup plus étroites Les chenilles sont allongées, atténuées antérieurement; elles se métamorphosent dans la terre. Le type de ce genre est l” OPIGENA POLYGONA. Noctun Polygona, Fa, Ent.Syst.,tIIL, 50 LA p. 111, n, 535. _-Husn., Ouiv., Euc. Méth. —Gon., Pap. de Fr,, t. V,p. 245, pl. 68, fig. 4. — Graphiphora Polygona, Ocus., Schm. von Europ.,t. IV.—Le Pâté Noir, Ence.— Env. 47 à 48 lig. — Corps grisà- tre, avec le thorax varié de jaune et de fer- rugineux ; les ailes antérieures d’un brun jaunâtre tirant sur le violacé, prés de la côte, ayant les deux taches ordinaires cir- conserites en noir, et en outre un Croissant noir, et une ligne transversale d’un brun foncé, de chaque côté une double ligne noire transversale flexueuse, et prés de l'extrémité une ligne jaunûtre, et plus près du bord des points noirs, et trois tachesblan- châtres; les secondes ailes sont d’un gris uniforme. Cette chenille se trouve en Franceet en Allemagne ; sa chenille vit sur le plantain (plantago media). "9 NOSTUA Aucroru. Antennes sélacées, ciliées ou pectinées en dessous dans les mäles.— Palpes dépas- sant un peu le bord du chaperon, hérissés de longs poils : le dernier glabre, court et cônique. — ‘Thorax arrondi, avec le dos plan. — Ailes antérieares assez larges. — Les jambes ayant outre leurs grandes épi- nes, de plus petites entre elles. — Les tar- ses garnis de fortes épines en dessous, ayant leur premier article presque aussi long que les suivans réunis ; les autres allant en dé- croissant de longueur. PREMIÈRE DIVISION. Chersotis, Boisp. Antennes ordinairement crénelées en dessous dans les mâles.— Palpesayant leur dernier article un peu pius court que dans les Noctua proprement dites, — Ailes an- térieures un peu plus étroites. 4. NOCTUA PORPHYREA. Huex., Noctua Picta, Fas., Ent. Syst., 1. 111.—Trachea Porphyrea, Ocas., Schm. von Europ, — Noctua Concinna et Lepidu, Esp. — Birivia, Bork.— Noctua Porphy- reu, Dup., Papy. de France, t. VI, p. 440, pl. 400, fig. 4. — Enverg. 43 à 44 lig. — Corselet et ailes antérieures d’un rouge por- phyre ; ces dernières ayant les deux taches ordinaires blanches, bordées de brun, ainsi que deux lignes transversales onduleuses, el une rangée de petits points prés le bord erminal), et de petites lignes longitudinaies NOCTUA. blanches ; les secondes sont d’un gris rou- geàtre ; l’abdomnen delamêémecouleur, avec son extrémité fauve, France, Allemagne; sa chenille vit sur des bruyères (Erica cinerea et herbacea) 2. NOCTUA PLECTA. Lin, Syst. Nat. LOT PEL — Fasr., Ent. Syst., t. III, p. 65. n. 182. — Esr., Bonk., Hugx. — Gop., Pap. de France, t. V, p. 166, pl. 60, fig. 3. — Craphiphora Plecta, Ocus., Schm. von Europ. — Env. 14 à 45 lig. — Aïles antérieures d’un ferrugineux foncé et bril- lant, avec les deux taches ordinaires, la moilié antérieure de la côte, et un peu au- delà trois petits points blanes ; les secondes ailes d’un blanc jaunâtre. France Méridionale, Italie, Allema- gne, elc. DEUXIÈME DIVISION. (Noctua proprement dit, Borsp.) Antennes légèrement ciliées en dessous dans les mâles. — Palpes ayant leur dernier article peu long. — Ailes antérieures assez larges. 3. NOCTUA C NIGRUM. Lix., Syst. Nat., t. Il, p. 851. — Fazr., Ent. Syst., t. LIL, p. 2, p. 65, n. 183. — Gop., Pap. de France, t Y, p.177, pl 61, fig. 1.— Graphiphora C-Ni- grum, Ocus., Schm.von Eur, 1. 1V, p. 69. — Le C Noir, Encr. — Env. 16 à 48 Itg. — Ailes d’un brun foncé assez vif, avec un grand C noir, renversé contre la côte, et rempli d’une couleur d’un blane jaunâtre ; les deux tachesordinaires, une ligne de cha- que côté noirâtres; deux points noirs à Ja base, et une ligne plus pâle contre le bord terminal ; ailes postérieures d’un gris cen- dre pâle. France ; environs de Paris. 4. NOCTUA EBRUNNEA. Fas., Ent. Syst.. t. 111, p. 94. —Oziv., Encycl. Méth. — Husx., Gon., Pap. de France, t. V, p. 183, pl. 61, fig. 4.— Noc- tua Lucifera, Esp. — Graphiphora Brun- nea, Ocus., Schm. von Europ., t. IV. — Le Point Noir, Exer. — Env. 17 à 48 lig. — Ailes antérieures d’un brun violacé, avec des lignes transversales sinueuses, ferrugi- neuses, dont les deux intermédiaires ren- ferment les deux taches ordinaires jaunà- HADENITES. tres, bordées de noir ; ailes postérieures gri- ses, avec la frange rougeûtre. France; environs de Paris. 5. NOCTUA BAJA. Fas., Ent. Syst.,t. 111,p.109.—Hugw., Tr.,Schm. vor Europ—Gov., Pap. de Lr., 1. V, p. 203, pl. 63, fig. 4. Europe ; environs de Paris. TROISIÈME DIVISION. Spælotis, Borsn. Antennes des mâles à peine ciliées en dessous. — Ailes antérieures un peu plus allongées que celles des Noctua proprement dites. 6. NOCTUA PYROPHILA. Fas., Ent. Syst., t. III, p. 98, n. 292, Huen., Pap.— Noctua Tristis, Fag., loc. cit. — Noctua Radicea, Esp. — Agrotis Pyrophila, Ocus. ,- Schm. von Europ. — Noctua Pyrophila, Dur., Pap. de France, 1. VI, p. 35, pl. 74, fig. 2. — Env. 16 à 18 lig. — Ailes d’un gris cendré; les posté- rieures uniformes. France, environs de Paris; assez rare. QUATRIÈME DIVISION. Agrotis, Ocus., Treits. Antennes fortement pectinées dans les mâles, — Palpes ayant leur dernier article un peu tronqué à l'extrémité. — Ailes an- térieures assez longues. 7. NOCTUA SEGETUM. Noctua Segetis et Segetum, Hugx.— Noc- tua Segetis, Fagr., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p.61, — Agrotis Segetum, Ocus., Schm.von Eur., LIV,p.66.— Noctua, id., Gon.. Pap. de France, t. V, p. 252, pl. 68. fig. 5 et6.— La Moissonneuse, Encr. — Enverg. 18 à 49 lig. — Ailes antérieures d’un gris plus ou moins brunâtre , et légèrement réticulé de brun, avec les deux taches ordinaires d’un brun foncé, et une ligne flexueuse noi- râtre de chaque côté ; le bord terminal noi- râtre, coupé par une ligne grisàtre ; dans la femelle les ailes sont beaucoup plus fon- cées, avec la frange rougeûtre ; les secon- des ailes sont blanchâtres, avec une ligne marginale noire. — Europe. 8. NOCTUA EXCIAMATIONIS. Lin., Syst. Nat.,t. Il, p. 850. — Han Zur Syst, LAUUL,.p. 2, D. 70), 503 n. 498. — Huen., EsP., Gon., Pap. de France, t. V, p. 238, pl. 67, fig. 3 et 4. — Agrotis Exclamationis, Ocus., Schm. von Eur., t. IV, p. 67.— La Double Tache, Georr., ENGR. — Env. 16 lig. — Ailes an- térieures d’un gris plus ou moins foncé, avec les deux taches ordinaires d’un brun noirâtre, et une autre noire en dessous ; un angle ayant de chaque côté une ligne noire flexueuse, et l’extrémité coupée par une li- gue blanchâtre en zigzag ; les secondes ailes blanchâtres on d’un gris cendré. Très-commune dans toute l'Europe. HELIOPHOBUS, Boïsp., StEePx.; Hadena, Tr. Antennes fortement pectinées jusqu’à l’exirémité dans les mâles..— Palpes dépas- sant peu le chaperon, — Thorax presque carré. — Abdomen cylindrique, lisse. Chenilles épaisses, se nourrissant de plan- tes basses, et se métamorphosant en terre. Ce genre différe à peine génériquement des vraies Noctua. Le type est l’ HELIOPHOBUS GRAMINIS. Noctua Graminis, Linn., Syst. Nat., t. II. — Fas., Ent. Syst., t. 111, — Ese., Hugw., var. Tricuspis, Huen., Esp. — Apamea Graminis, Ocus., Schm. von Eu- rop., t. IV. — Noctua, id., Dur., Pap. de France, t. VI, p. 495, pl. 85, fig. 4. — Env. 43 à 44 lig. — Ailes antérieures d’un gris rougeâtre, avec une ligne longitudinale médiane au dessous des taches ordinaires ; celles-ci d’un gris jaunâtre, et prés du bord une ligne de points noirs; ailes postérieu- res d’un gris sombre, avec la frange d’un blanc rosé, Très-commun dans tout le nord de l’Eu- rope. HADENITES. Caractères. Antennes sétacées. — Ailes en toit. — Abdomen relevé en crête. — Chenillesglabres. pourvues de seize pattes. Ce groupe ne devrait sans doute pas être distingué des Noctuélides ; nous ne le men- tionnons que parce qu’il a été indiqué par M. Boisduval comme une tribu distincte, dans son Gen. et Ind. Meth. Genres : Luperina, Apamea, Brithya, Hadena, Phlogophora, Eurhipia, Miselia, Agriopis, Polia, Jaspidia, Placodes, Erio- pus, Thyatyra. 504 LUPERINA, Bouisr.; Hadena et Xylina, Tr.: Xylophasia, STEP. Antennes filiformes dans les deux sexes, très-rarement crénelées dans les mâles. — Palpes un peu plus longs que dans les Ha- dena. — Thorax moins arrondi, sans crêle. Ailes antérieures ayant les taches ordinai- rement bien marquées. Chenilles épaisses. presque vermiformes, vivant à la racine des plantes, même sous terre, et se métamorphosant dans la terre. Le type du genre est la A. LUPERINA TESTACEA. Noctua Testacea, Huex.— Apamea T'es- tacea, Ocu., Schm. von Eur.—-Noctua Tes- tacea, Due., Pap. de France, 1. Vi, p. 155, pl. 81, fig. 4. — L’Avare, Exc. — Enverg. 43 à 44 lig. — Ailes antérieures d’un gris sombre, légèrement rousslre, ayant une large bande transversale médiane, plus foncée et bordée par deux doubles lignes onduleuses noirâtres, avec les deux taches ordinaires trés-peu marquées, et une ban- de brune, étroite contre le bord terminal ; ailes postérieures d’un blanc grisätre. — France , environs de Paris; Allemagne. 9. LUPERINA INFESTA. Apamea Infesia, Ocus., Schm. von Eur. —_TreiTs., Schm. von Eur. t. VI. — Noc- tua Anceps, Huën. — Noctua Sordida, Bork«n. — Noctua Anceps, Dur., Pap. de France 1. VII, p. 1, 406, pl. 407, fig. 5. — Le Double Feston, ExG.—Enverg. 14 a 45 lig. — Corps d’un gris brunâtre; ailes antérieures d’un gris brun nébuleux , ayant deux taches pâles dans leur milieu, et trois lignes transversales ondulées; la seconde figurant à peu prés une M, et la derniere située prés du bord terminal, fortement dentelée ; les secondes ailes sont d’un gris brunâtre, et beaucoup plus päles à leur base. — Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris. Sa chenille est brunâtre, avec trois lignes longitudinales plus foncées. 3. LUPERINA POLYODON, Noctua Polyodon, Lanx., Syst. Nat., 1. 11.— Noctua Radicea, Fagr., Ent. Syst., t.J11,p. 2, p.125. — Husx., Xylina Polyodon, Ocus., Schm. von Eur., t. 1V. — Tr., Schm. von Eur. — Noctua Polyo- don, Dur., Pap. de France, 1. VII, p. 1. p. 4714, pl. 444, g. 4. — La Monoglyphe, APAMEA. Exc. — Enverg. 20 à 22 lig. — Corps bru pâtre ; ailes antérieures d’un brun roussä- tre , avec trois lignes transversales dente- lées, plus pâles, la première décrivant trois angles aigus, l'intermédiaire formant une sorte d’M, contre laquelle s’appuient trois taches sagittées noirâtres, et entre ces li- gnes deux taches fortement bordées de noir; on remarque encore trois lignes noires, deux à la base, et l’autre au-dessous des deux taches; les secondes ailes sont plus pâles, surtout à leur base. — Cette espèce est commune dans toute l’Europe. 4. LUPERINA BASILINEA. Noctua Basilinea, Fagr., Ent. Syst., tu. 111, p.125, n. 876. — Husn. — Apa- mea Basilinea, Ocns., Schm. von Eur., t1V,p.76.—TR,, (loc. cit., t.V, p. 2, p. 407. — Noctua Basilinea, Due., Pap. de France, 1. VI, p.1,p.15, pl. 1014, fig. 4.—Za Dou- teuse, Enc.—Enverg. 15 à 16 lig.—Corps d’un gris brunâtre; ailes antérieures d’un gris ferrugineux, plus foncées vers le mi- lieu, avec les deux taches centrales jaunâ- tres, situées entre deux lignes transversales trés-ondulées, plus claires que le fond de l’aile, et bordees de brun des deux côtés; une troisieme ligne longe le bord terminal, séparé de la frange par une ligne de points uoirs, et enfin l’on remarque, en outre, une ligne horizontale noire s’étendant de la base de l’aile à la première ligne trans- versale ; les secondes ailes sont d’un gris obscur , surtout vers l’extrémité. — Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe ; elle n’est pas rare aux envi- rons de Paris. APAMEA, Teerrs. ; Miana, Sreps.; Noctua, Aucr. Corps grêle, — Antennes filiformes, — Palpes courts. — Thorax arrondi, avec le dos relevé en crête. —Ailes petites, arron- dies. Ce geure ne se distingue des Hadena que par un corps beaucoup plus grêle, et des palpes plus courts. Cbhenilles vermiformes, vivant à la ra- cine des graminées. APAMEA STRIGILIS. Noctua Strigilis, Linn., Syst. Nat. tu. 11, p. 851, n. 161. — FaBr., Ent. Syst., t& IL, p. 402, n. 304. — Noctua Præduncule , Musx., Apamea Strigilis, Treirs., Schm. von Eur. — Noctua Stri- HADENA. giis, Dur., Pap. de Fr., t. VI, p. 1, p. 42, pl. 104, fig. 2; var., Latrunula, Hugx. — Tr., Loc. cit. — Dupr.. loc. cit., fig. 1 ; var., Ærata, Esp.; var., Æthiops et Terminalis, Step. — Enveig. 10 lig. — Ailes antérieures d’un brun foncé, avec deux lignes plus pâles, quelquefois entie- rement d’un ton uniforme; les secondes ailes d’un gris obscur. France ; environs de Paris. BRITHYA, Husx., Boisp.; Hadena, Borsv.; Cocytia, TR.; Glottula, Guex. Ce genre diffère des Hadena par les an- tennes plus courtes et filifermes, les palpes plus courts et plus grêles, et le thorax plus velu et plus convexe. Chenilles glabres. Le type de ce genre est le BRITHYA PANCRATI. Noctua Pancratii, Husx., Pap.—Gon., Pup. de Fr.; t. V, p.262, pl. 70, fig. 1et 2. — Agrotis Pancratii, Ocas., Schm. von Eur, t. IV, p. 67.—Env. 17 à 18 lig.—Ai- les antérieures d’un brun noirâtre, avec des lignes transversales noires, sinueuses, ren- fermant les deux taches ordinaires, et un croissant noir placé au-dessous de la pre- mière; la seconde est ferrugineuse , avec un croissant blanc dans son milieu, et près de l’extrémité de l’aile une ligne transver- sale ferrugineuse suivie d’une ligne si- nueuse jaunâtre; les secondes ailes sont blanches et bordées de noirâtre dans la fe- melle. Cette espèce se trouve dans l’Europe Mé- ridionale, et même dit-on en Afrique ; sa chenille vit sur le Pancratium maritimum. HADENA, Tr., Boisp.; Mamestra, Te. Antennes sétacées , très-rarement pecti- nées dans les mâles.— Palpes assez courts, atteignant seulement le bord du chaperon. —Thorax un peu carré, avec la partie dor- sale relevée en crête au moins dans les mâ- les; ailes antérieures ayant leurs taches or- dinaires bien marquées. Chenilles glabres, se métamorphosant dans la terre. Les espèces de ce genre sont fort nom- breuses ; on en connoit un grand nombre d’européennes et plusieurs exotiques, 505 1. HADENA LUTULENTA. Nociua Lutulenta, Huex.—Ocus., Schm. von Europ., t. V.—Gon., Pap. de France, t. V, p. 269, pl. 71. fig. 4 et 2. — Env. 16 à 17 lig. — Thorax d’un gris pâle sans col- lier ; antennes roussâtres dans le mâle, et grisätres dans la femelle : ailes antérieures d’un gris brunâtre, avec les deux taches or- dinaires; un croissant au-dessous et trois li- gnes transversales sinueuses noirâtres ; ailes postérieures d’un blanc pur dans le mâle, avec une ligne marginale noirâtre: d’un gris blanchâtre dans la femelle, avec une large bordure brune ; abdomen d’un gris, clair. Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris, 2. HADENA BRASSICÆ. Noctua Brassicæ, Lixx., Syst. Nat.,t.1], P- 852, n. 63.—Fa8., Ent. Syst., 1. LII, p.67, n.189.— Huex., EsP., Trerrs., Schm. von Europ.— Dur., Pap. de France, 1.V1I, P. 1, p. 37, pl. 102, fig. 5. — L'Omicron Nébuleux, Georr.— La Brassicaire, Encre. — Enverg. 18 à 49 lig. — Ailes antérieu- res brunes, plus ou moins variées de jaunà- tre, traversées par trois lignes ondées, rous- sâtres, et bordées de noir, avec la tache ré- niforme située entre la première et la se- conde bande très-nébuleuse, la frange presque noire et festonnée, avec des points jaunâtres ; les secondes ailes sont d’un gris cendré, beaucoup plus foncé vers leur extrémité. Cette espèce est des plus communes dans toute l’Europe ; sa chenille vitsur les choux, auxquels elle fait les plus grands dégâts ; elle est d’un vert foncé ou brunâtre , avec des lignes ou des marbrures noires. 3. HADENA CHENOPODII. Noctua Chenopodii, FaBr., Ent. Syst., t. III, p. 2, p.68.— Huex., EsP., TRerrs., Schm. von Eur.— Dur., Pap. de Fr.,t.VII, p. 4,p. 31, pl. 102, fig. 3. — Enverg. 12 à 14 lig. — Corps d’un gris cendré; aïles de la même couleur, avec trois lignes trans- versales plus päles, bordées de noirâtre ; la troisième située contre le bord terminal, figurant une M ; la première tache centrale orbiculaire, entourée d’un cercle noir ; la seconde réniforme, d’un bleu noirâtre à chacune de ses extrémités ; les secondes ai- les d’un gris päle, bordées par une large bande noirûtre. Cette espèce est tres-commune dans toute l’Europe ; on la prend au crépuscule 206 dans les champs de luzerne des environs de Paris, par centaines. PHLOGOPHORA, Tr., Borsp. Antennes assez longues, légèrement den- telées dans les mâles. —Palpes velus, ayant leur dernier article très-petit, — Trompe longue. — Thorax caréné antérieurement, avec le dos relevé en crête. — Aïles dente- lées, quelquefois anguleuses. Chenilles glabres, allongées, vivant sur des plantes herbacées, et se métamorpho- sant dans la terre. Le type de ce genre est le PHLOGOPHORA METICULOSA. Noctua Meticulosa, Lixn., Syst. Nat., t. Il.—Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 83. — Husx., Esp., Bork.—Hadena Meticulosa, Ocus., Schm. von Eur.— Phlogophora Me- ticulosa, Tretts., Schm. von Eur.— Noc- tua, id., Dup., Pap. de France, t. VI, p. 340, pl. 94, fig. 4 et 2. — La Méticu- leuse, Grorr. — La Craintive, Excr. — Env. 21 à 23 lig. — Corps d’un gris rosé ; ailes antérieures fortement dentelées, d’une couleur de chair rosée, ayant dans leur mi- lieu une grande tache triangulaire en forme de V d'un vert brunâtre, dans la partie rose une tache située à la place des taches ordinaires, une autre tache triangulaire, placée contre le bord postérieur, entre la base et ls tache en forme de V, d’un vert brunâtre, et enfin une large bande d’un vert jaunâtre contre l’extrémité de l'aile ; ailes postérieures d’un gris rosé plus pâle , avec plusieurs lignes transversales. Cette espèce est très-commune dans une grande parlie de l'Europe ; sa chenille vit sur un grand nombre de plantes. EURHIPIA, Borso.; Phlogophora, Trerrs; Noctua, Huex. Ce genre diffère du précédent par les palpes plus longs, dépassant le front, ayant leur dernier article très-grêle et trés-al- Jongé, la trompe moins longue ; le thorax est ovalaire, et les ailes sont légérement dentelées. Chenilles glabres, atténuées postérieure- ment, se métamorphosant dans ja terre. Le type du genre est l EURHIPIA ADULATRIX. Noctua Adulatrix, Husx.— Dur.. Pan. MISELIA. de France, t. VII, p. 1, p. 831, pl. 420, fig. 3 et 4. — Enverg. 40 à 42 lig.— Corps varié de gris, de blanc et de rosé ; ailes an- térieures d’un gris fauve marbré, avec une bande transversale blanche , en forme d’Y dans leur milieu ; deux taches d’un blanc verdâtre, l’une à l'angle supérieur, et l’au- tre à l’angle anal ; un grand nombre de li- gnes transversales de différentes couleurs entre ces taches et la bande blanche, dont une d’un rouge carminé, prés de cette bande contre le bord interne est placé uue tache d’un bleu argenté, bordée de noir et de jaune, et séparée de la frange par un li- seré noir ; la frange d’un brun rougeûtre, festonnée et entrecoupée de bleuâtre ; les secondes ailes blanchâtres, bordées par une large bande noirâtre , avec une rangée de points noirs bordés de blanc. Cette espèce se trouve dans la France Méridionale, MISELIA, Trerrs., Boisp.; Chariptera, GUÉNÉE ; Valeria, STEPuens. Ce genre diffère du suivant par des an- tennes beaucoup plus épaisses dans les mâ- les, le dernier article des palpes un tant soit peu plus long, le thorax plus carré, et en crête double dans les deux sexes, et les ailes antérieures légèrement dentelées, Chenilles déprimées, rappelant la forme de celle des Catocala , munies en arrière de caroncules conoïdes, et se métamorpho- sant entre les feuilles des arbres, Le type du genre est la MISELIA OXYACANTHEÆ. Noctua Oxyacanthæ, Linx., Syst. Nat. t. Il, p. 852, n. 65. — Fapr., Ent. Syst., t. III, p.93, n. 277.—Hugx., Esr., Ocus., Tr., Dup., Pap. de France, t. VI, p. 374, pl. 96, fig. 4. — L’Aubépinière, Encr. — Env. 18 à 20 lig. — Ailes antérieures d’un brun fauve, saupoudrées de vert par pla- ces, d’abord à la base contre le bord cos- tal, ensuite le long des nervures, contre le bord postérieur, et près le bord terminal, où elles forment une rangée de petiles ta- ches triangulaires ; les deux taches ordinai- res sont plus päles que le fond de l'aile; ces ailes présentent encore deux lignes transversales sinueuses, et quelques traits noirâtres ; les secondes ailes sont d’un gris jaunâtre. Cette espèce se trouve en France, en Al- POLIA. lemagne ; sa chenille vit sur l’aubépine, le prunelier, etc. AGRIOPIS, Boisp.; Miselia, Te., Srer.; Chariptera, GUÉNÉE. Ce genre diffère des Polia, surtout par xes palpes ayant leur dernier article beau- coup plus long, quoique moins linéaire que dans les Eurhipia, par les antennes longues et crénelées, et les ailes antérieures plus longues. Le type est l AGRIOPIS APRILINA. Noctua Aprilina, Linn., Syst. Nat., t. 11, — Esp., Schm. von Europ. — Mise- tia Aprilina, Ocus., Schm. von Eurcp. — Noctua Runica, FaBr., Ent. Syst., t. 1, p.102, n. 305.—Bork., Hugx., etc.; Dup., Pap. de France, 1. VI, p. 365, pl. 95, fig. 5.— Env. 20 à 22 lig.—-Ailes antérieu- res d’un beau vert, avec un grand nombre de traits noirs, la plupart bordés de blanc, dont la majeure partie disposés un peu ir- régulièrement sur trois lignes transversa- les; les secondes ailes d’un gris noiràtre, avec deux lignes transversales plus pâles, parallèles. Cette espèce se trouve dans : Europe centrale et boréale. POLIA, Tr., Boisp.; Aplecta, GuÉNÉE, Boisp.; ‘Dianthæcia, Boisn.; Ilarus, Boisp.; Eremobia, Srepu.; Xanthia, Te.; Polyphænis, Boisp.; Cerigo, GUÉNÉE. Antennes assez épaisses, légèrement dentelées dans les mâles. — Palpes dépas- sant notablement le bord du chaperon, ayant leur dernier article fort court, obtus ou comme tronqué et nu; les précédens trés-fortement ciliés. — Thorax arrondi, trés-poilu, avec le dos relevé en crête dans les mâles. — Ailes arrondies, de moyenne largeur; les antérieures peu longues. — Pattes tres-velues. Chenilles glabres, allongées, se méta- morphosant dans la terre. Nous avons réuni dans le genre Polia plusieurs nouveaux genres établis récem- ment par M. Boisduval, parce qu’ils ne pré- sentent réellement pas de caractères appré- ciables. 507 4, POLIA ALBIMACULA. Noctua Albimacula, Borx. — Noctua Concinna, Huen. — Miselia Albimacula , Ocus., Schm. von Europ. — Dur. , Pay. de France,t. VI, p. 359, pl. 95. — Env. 15 à 46 lig. — Ailes antérieures d’un brun légèrement verdâtre, ayant deux taches blanches, l’une à la base rayée de noir, l’autre au centre, beaucoup plus grande, et trois lignes transversales d’un blanc bleuä- tre, bordées de noir ; la frange est blanche, entrecoupée de brun; les secondes ailes brunes, plus pâles vers leur base. France, environs de Paris. 2. POLIA OCHROLEUCA. Noctua Ochroleuca, Hus., Esr., Bork., Ocus. — Dur., Pap. de France. t. VI, p. 311, pl. 92, fig. 3. — Env. 44 à 45 lig. — Ailes antérieures d’un jaune ochracé, avec une bande médiane blanche, sur la- quelle paroissent les deux taches ordinai- res, et une autre petite tache brune contre le bord postérieur ; on remarque encore près du bord terminal une bande sinueuse d’un gris jaunâtre ; les secondes ailes sont d’un gris jaunâtre, avecune bordure brune. — France. La place que doit occuper cette espèce qui forme le genre /larus de M. Boisdu- val, nous paroît encore douteuse. 3. POLIA SERENA. Noctua Serena, Fagr., Huen., Esp., Borx., Ocus., Tr.—Dup., 6, pl. 98, fig. 3. — Env. 42 lig. — Ailes antérieures d’un blanc bleuâtre, varié de gris, avec une large bande médiane noirâtre, sur laquelle se trouvent les deux taches ordinaires de couleur blanchätre ; on remarque encore à la base deux petites lignes noires, et une rangée de points contre Je bord terminal ; les secondes ailes sont blanchâtres, avec leur extrémité grise. France, environs de Paris. 4. POLIA FLAVOGINCTA. (PI. 26, fig. 4.) Fage., Ent. Syst., 3, p. A14,n. 344.— Huex., Ocus., Tr. — Dre., 6. p. 404, pl. 98.—Noctua Flavicincta Major et Dy- sodea, Esp, — Env. 18 à 20 lig. — Ailes antérieures d’un gris sablé de brun, etparse- mées de petites laches fauves ou jaunâtres, avec plusieurs lignes transversales d’un gris noirâtre ; les secondes ailes d’un gris pâle, avec leur bordure plus foncée. France, Allemagne, elc.; environs de Paris. 508 5. POLIA ADVENA, Noctua Advena, Fas., Ent. Syst.,t.1lll, p. ?, p. 495, n. 375. — Esr., Husw, Polia Advena, Ocus., Schm. von Eur., t. IV, p. 74. — Noctua Advena, Dur., Pap. de France ,t. VI, p. 392, pl. 96, fig. 4. — La Carnée, ENG. — Env. 20 à 22 lig. — Ailes antérieures d’un gris pâle cendrée, et légèrement rougeätres vers le centre, ayant trois doubles lignes transversales d’un brun rougeûtre, dont l’intermédiaire ondu- lée, et les deuxautres assez fortement angu- leuses; la tache réniforme est bordée de blanc, et l’orbiculaire et une troisième ta- che placée au dessous d’elles sont à peine apparentes ; la frange est séparée du bord par un liseré noir ; les secondes ailes sont d’un gris jauoâtre uniforme. Cette espèce se trouve en France et en Allemagne ; elle est rare aux environs de Paris. 6. POLIA PROSPICUA, Noctua Prospicua, Huen., BoRk. — Dur., Pap. de Fr.,1. VI, p. 398, pl. 97, fig. 4. — Polia Prospicua, Ocus., Schm. von Eur. — Noctua Sericata, Esp.— Pha- lœna Viridis, Devizz. — Env. 18 à 20 lig, — Âiles antérieures vertes , avec deux raies transversales d’un blanc verdätre, dont la seconde fortement anguleuse ; on remarque encore outre les deux taches or- divaires une troisième tache placée au- dessous, une raie et deux taches contre le bord terminal ; les secondes ailes d’un gris foncé. — France méridionale. JASPIDIA, Bors». Ce genre différe un peu des Polia, par les palpes plus rapprochés, contigus, fort épais, avec leur dernier article en forme de tubercule ; — par les antennes plus lon- gues; — et le thorax laineux, caréné an- térieurement , el muni de bouquets de poils postérieurement. Le type de ce genre est la JASPIDIA CELSIA. Bombyx Celsia , Lin, Syst. Nat.,t. II. —Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 441, n. 405. — Esr,, Noctua Celsia, Hugn. — Polia Celsia, Ocus., Schm. von Eur., t. 1V, P. 74. — Abostola Celsia, Tr., loc. cit. — Noctua Celsia, Dur., Pap. de Fr.,t. VII, P- 1, p. 53, pl. 403, fig. 6.— Enverg. 15 à 16 lig. — Tête et thorax verdâtre, avec les palpes ferrmripeus e confond en partie, et près du bord ter- minal une bande dentelée d’un gris fauve ; les secondes ailes d’un gris noirâtre, plus pâles à leur base ; abdomen noir à son ex- trémité, Cette espèce est répandue dans une grande partie de PEurope ; sa chenille vit sur la grande orlie (urtica dioica). CHRYSOPTERA, Larr. Boisp., Dur. Les espèces de ce genre ont entièrement l'aspeet des Plusia, dont elles se distinguent PLUSIA. génériquement par des palpes d'une lon- gueur extrême, avec leur dernier, article fort long, arqué et cilié , et des antennes épaissies dans les mâles. Les chenilles n’ont que douze pattes. Toutes les espèces connues de ce genre ont les ailes marbrées d’or. On ne connoît que trois espèces euro- péennes de ce genre ; la seule que l’on ren- contre en France est le CHRYSOPTERA MONETA. Noctua Moneta, Fas., Ent. Syst..t. 111. — Husx., tab. 59, fig. 289. — Noctua Flavago , Esp., 1. IV, tab, 112, fig. 4. — Plusia Moneta , 'Er., Schm. von Europ., t. VI. — Dur., Pap. de France, t. VII, p. 2, p. 63, pl. 139, fig. 2.— Enverg. 46 à 18 lig. — Corps jaunâtre, plus ou moins varié de brun ; ailes jaunes, sablées d’or pâle , ayant une grande tache réniforme argentée vers leur milieu, et touchant au côté extérieur a une large ligne brune, coudée et traversant le milieu de l'aile : ces ailes ayant en outre deux lignes trans- versales brurâtres, l’une à la base, l’autre au-delà du milieu, et une petite tache ar- gentée à l’angle supérieur, et un peu au- dessous une autre petite tache violacée. Cette espèce se trouve en Normandie et dans une partie de l’Allemagne ; sa chenille vit sur des hélianthes, la bardane , etc. PLUSIA, Ocus., LaTr., Tr., Boisp.; Noctua AUCT. VET. Antennes simples et également grêles dans les deux sexes, — Palpes dépassant à peine le bord du chaperon, ayant leur der- nier article grêle et très-petit. — Thorax velu, épais, muni de bouquets de poils postérieurement. — Ailes assez larges, avec les taches ordinaires nulles. Ce genre renferme un grand nombre d’espéces ; ce sont les plus jolies Noctuel- les que l’on connoïsse; toutes sont ornées de couleurs vives, et même de taches plus ou moins grandes d’or ou d’argent. : M. Boisduval (Gen. et Ind. Meth.) en signale vingt-huit européennes. On en con- naît encore un certain nombre d’exotiques. 4. PLUSIA ILLUSTRIS. Noctua Illustris, Fa., Ent. Syst., t. ILE, p. 2. p. 84, n. 245. -— Husw., t. LVI, fig. 274. — Noctua Cuprea, Esr., t. IV, t. CX, Mig. 4. — Abrostola Illus- tris, Ocus., Schm. von Eur. — Plusia ANARTA. Ilustris, Ta, Schm. von Europ.. t. VI. — Dup., Pap. de France, t. VIE, p. 2. p. 40, pl. 433, fig. 4. — Tête d’un gris verdâtre ; thorax d’un fauve doré en avant ; ailes antérieures d’un vertolive satiné, avec des reflets dorés el plusieurs lignes trans- versales, une premiere à la base, brune et bordée d’un côté, n’atteignant pas le bord intérieur, une seconde brune et bor- dée de rose des deux côtés vers leur mi- lieu , et une dernière d’un jaune pâle prés du bord terminal, et à la place des deux taches ordinaires une sorte de V très-ou- vert, formé par deux lignes jaunes; ailes postérieures d’un gris fauve, ainsi que l’ab- domen. Cette admirable espèce n’habite que les montagnes alpines. 2. PLUSIA CHRYSITIS. Noctua Chrysitis, Lixn., Syst. Nat., 1. 11, p. 843. — Fas., Ent. Syst.. t. II], p. 2, p. 76, n. 220. — Huew., tab. 56, fig. 272, tab. 445, fig. 662-663. —Esp., OV TOR fe.04-5 et 1: /GXXV, fig. 2. — llusia Chrysitis, TRr., Schm. von Europ. — Dur., lap. de France, t VII, p. 2, p. 21, pl. 134, fig. 3-4. — Le Vert doré, Exer. — Corps d’un gris brunâtre, avec les ailes antérieures d’un vert cuivreux, ayant leur base et une large bande transversale médiane brunes. Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe et dans l’Amé- rique Septentrionale. Sa chenille vit sur des orties et des la- biées. 3. PLUSIA GAMMA. Lin. . Syst. Nat., 1. 11, p. 843. — PAR - Préoust., L IIl, p.2, p. 79. n. 228. — Huen.. 1. LVIII, fig. 283. — Espe.,t. IV,t. CXI, fig. 4-4. — Plusia Gamma, Tr., Schm. von Europ. — Drr., Pap. de France , t. VII, p. 2, p. 41, pl. 430, fig. 4. — Le Lambda , EnGr., GEOFF. — Corps grisâtre , avec les ailes antérieures d’un gris foncé , marbré de brun, avec des reflets rosés, ayant vers leur miiieu une ligne argentée , figurant un V ou un Àsui- vant le côté ou on la considère . et de cha- que côte une ligne transversale très-si- nueuse , légèrement argentée et bordée de noiràtre. Très-commune dans toute l’Europe. Ajoutez encore les PLusia Monesra, Husn.; Fesrucæ, Lann. (pl. 27, fig. 3); comme se trouvant en France; environs de Paris, 517 HÉLIOTHITES. Caractères. Les caractères de ce groupe le séparent bien peu du précédent, par les insectes parfaits; leur corps est plus ro- buste, et leurs ailes en toit paroissent plus courtes. Les chenilles sont pourvues de seize pat- tes propres à la marche. Genres : Anarta, Heliothis. ANARTA, Ocss., Tr., Boisp.; Anthœcia, Boisp.; Heliothis, TRE1TS. Corps trapu. — Antennes longues et sétacées. — Palpes trés-courts, très-héris- sés de poils, ayant leur dernier article fort court.—Thorax arrondi, très-velu.— Ailes courtes, épaisses. — Abdomen court, un peu cônique. Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses, de petite taille, et généralément ornées de jolies couleurs. Leurs chenilles sont presque glabres; elles se métamorphosent entre les feuilles. A. ANARTA MYRTILLI. Noctua Myrtilli, Linn., Syst. Nat. t. Il, p. 853, n.167. — Fas., Ent. Syst. t. II, p.126, n. 379.—Hugn.. EsP.,Anarta Myrtilli.—Tr., Schm. von Europ., t. VI. —Dur.,Pap. de Fr.,t. VIL, p. 1, p. 286, pl. 418, fig. 4. — La Myrtille, ENcr. — Env. 140 lig.— Tête et thorax ferrugineux ; ailes antérieures d’un rouge ferrugineux, avec trois lignes transversales, dont une blanche et les deux autres moitié blanches et moitié brunes, et entre les deux der- nières deux taches, l’une blanche et l’autre jaune ; les secondes ailes d’un jaune souu, avec une large bande marginale noire; abdomen noir, avec chaque segment bordé de jaune. Cette jolie espèce se trouve dans la plus grande partie de l’Europe. Sa chenille vit sur le vaccinium myrly- lus et les bruyères, erica vulgaris, etc. 2. ANARTA ARBUTI. Fa8.,Ent.Syst.,t. I1i, p.126, n.380. — Noctua Heliaca, HuBx.— Anarta Heliaca, Tr., Due.. Pap. de Fr.,1. VII, p. 1, p.293, pl. 118, fig. 4. — Nociua Fasciata, Esp. — Le Pulpicorne, Excr. — Enverg. 8 lig. — Grisètre, avec les ailes antericures d’un brun violacé, à reflets légèrement dorés vers l’extrémité, ayant une ligue transver- 518 sale anguleuse d'un noir brunâtre ; les se- condes ailes noires, avec une bande d’un jaune vif. Commune dans une grande partie de l'Europe. HELIOTHIS , Ocus., Tr., Borsp.; Noctua Aucr. Antennes simples dans les deux sexes.— Palpes trés-hérissés , ayant leur dernier ar- ticle à peine visible. — Thorax épais , ar- rondi, avec le dos lisse. — Ailes fortes, assez larges. Les chenilles sont allongées, un peu at- ténuées aux deux extrémités. Le type de ce genre est l’ HELIOTHIS DIPSACEA. Noctua Dipsacea, Linn., Syst. Nat., t. Il, p. 838, n. 105. — Fas.. Ent. Syst., 1. IL, p. 2, p, 33, n. 83. — Huen., Esr., Heliothis Dipsacea, Tr., Schm. von Eur. — Dur., Pap. de France,t. VII, p. 4, p. 304, pl.419,tig. 2.—La Dipsacée, ENGR.—Env. 43 à 44 lig. — Corps d’un gris verdätre ; ailes antérieures d’un gris plus ou moins jaune ou verdâtre, avec leur extrémité fer- rugineuse, et deux bandes transversales de la même couleur se réunissant près du bord postérieur; les secondes ailes d’un verdâtre plus clair, avec une large bande marginale noire , ornée d’une tache de la couleur du fond. Commune dans toute l’Europe. Sa chenille vit sur différentes plantes. M. Boisduval place ici son genre Hæme- rosia, établi sur quelques espèces de l’Eu- rope méridionale. ACONTITES. Caracteres. Antennes simples, sétacées. — Thorax arrondi, écailleux. — Abdomen cônique. Chenilles longues, géométres, ayant quelques poils rares, et vivant sur des plantes basses. Les espèces que renferme ce groupe vo- lent peuaant le jour, et ressemblent à des Phalènes. Genre : Acontia, ACONTIA, Ocns., Tr , Borsp. Antennes sélacées. — Palpes courts, écailleux, — Thorax arrondi, écailleux. — CATOCALITES. Ailes en toit, arrondies, — Abdomen cô- nique. 1. ACONTIA SOLARIS. Noctua Solaris, Hugn. , Esp, — Noc- tua Albicollis, Far., Ent. Syst., t. 11, p. 2, p. 56, n. 94. — Acontia Solaris, Te., Schm..von Europ., CNE. — Noctua Solaris, Dur., Pap. de France, t. VII, p. 4, p. 246, pl. 121, fig. 4 et 2.— Le Collier blanc et la Rupicole, Encr. — Enverg. 12 à 13 lig. —- Corps d’un gris bleuätre ; ailes autérieures marbrées de noir et de brun, ayant deux taches blan- ches, l’une trés-grande à la base, et l’autre au sommet presque carrée; la première marbrée de gris bleuâtre, avec un point noir ; laseconde entiérement blanche, ayant vers le milieu deux petits cerles d’un gris bleuâtre , formant un 8 par leur réunion, et contre le bord terminal une série de lu- vules noires, bordées de blanc ; la frange vuire en haut et blanche en bas; les se- condes ailes noires, avec une bande trans- versale blanche dans leur milieu. Cette espèce est commune en France, aux environs de Paris. 2. ACONTIA LUCTUOSA. Noctua Luctuosa, Huex., Esp. — Noc- tua Italica, Fas., Ent. Syst., t. ILE, p.2, p. 87, n. 95. — Acontia Luctuosa, Tr., Schm. von Eur.— Noctua Luctuosa, Dur., Pap. de Fr., t VII, p. 1, p.350, pl. 424, fig. 3et4 — La Funèbre, Encr.— Enverg. 40 à 44 big, — Corps d’un brun noirûtre ; ailes antérieures d’un noir plus ou moins marbré de bleu ou de brunäâtre, ayant une ta- che blanche presque carrée à leur sommet, et la frange blanche, entrecoupée de noirau milieu seulement ; lessecondes ailes noires, avec une bande transversale rétrécie au milieu et un point blancs. Cette espèce est des plus communes dans toute l’Europe; elle vole dans les champs de luzerne. CATOCALITES. À Caractères. Antennes sélacées, très-ra- rement pectinées dans les mâles. — Ailes grandes, en toit. Chenilles longues, atténuées antérieure- ment et postérieurement, ayant quatorze ou seize pattes ; les premières membraneu- ses, trés-courtes, impropres à la marche. Presque toutes les espèces de ce genre volent pendant le jour, OPHIUSA. Genres : Calephia. Catocala, Ophiusa, Ophideres, Phyllodes. CATEPHIA, Ocas., Tr. Antennes simples, sétacées.—Palpes s’é- levant beaucoup au-dessus du front, ayant leur dernier article long. presque glabre et terminé en pointe aiguë. — Thorax trés- velu, formant une crête dorsale. On counnoît trois espèces européennes de ce genre ; la plus répandue et le type est le CATEPHIA ALCHYMISTA, Noctua Alchymista, HuBn.—Fas., Ent. Syst., suppl. — Gov., Pap. de France. & V, p. 400, pl. 53, fig. 1.— Catephia Al- chymista, Ocus., Schkm. von Eur., t. IV. — L'Alchymiste, Gzorr. et Excr. — Env. 20 à 22 lig. — Ailes antérieures d’un uoir brunâtre chatoyant, avec cinq lignes trans- versales plus ou moins anguleuses, d’un noir plus foncé ; la dernière ligne précédée d’une raie blanche plus ou moins rembru- nie ; les secondes ailes d’un noir vif, avec une grande tache à la base; la frange et un petit trait près l’angle anal d’un blanc pur: CATOCALA, Ocus., TR.; Nocitua Aucr. } Corps épais et long. — Antennes grêles, longues, simples, trés-légèrement créne- lées dans quelques mâles. — Palpes rele- vés, ayant leur dernier article court et ob- tus. — Thorax ovalaire, lisse, sans crête. — Ailes larges, trés-grandes, par rapport au corps. — Abdomen allongé, conique. — Pattes longues, assez grêles, ayant des er- gots fort longs. Les chenilles se tiennent ordinairement sur les troncs d’arbres ; elles sont de cou- leur sombre , très-aplaties en dessous, fran- gées latéralement, et couvertes d’une pous- sière farineuse d’un gris bleuâtre ; elles se métamorphosent en chrysalides entre les feuilles. Les espèces de ce genre sont assez nom- breuses : on en connoît vingl-deux euro- péennes, et un certain nombre d’exotiques. 1. CATOCALA FRAXINI. (PJ. 27, fig. 4.) Linn., Fagr., Esp.,, Bon. Gop., Pap. de Fr.,.t. V, p. 50, pl. 45, fig. 1. — La Lichenée Bleue, Encr., Grorr.— Env. à pouc. +. — Ailes antérieures d’un gris cendré, varié de blanchâtre, avec trois li 519 gnes noirâlres transversales ondulées; les secondes ailesnoires, ayant une large bande médiane d’un bleu pâle, et le bord termi- nal blanchâtre , longé par une ligne noire en feston; le corps gris. Cette belle espèce se trouve en France, assez rare aux environs de Paris: sa che- nille vit sur plusieurs arbres de haute futaie. 2. CATOCALA NUPTA. Linn., Farr., Ocus. Gon., Pap. de France, 't. V, p. 54, pl. 45, fig. 2. — La Lichenée du Saule, Grorr., ENcr. — Ai- les antérieures grises, variées de plus pâle, avec trois lignes ondulées noirâtres, et con- tre le bord terminal une rangée de points lunulés noirs ; les secondes ailes d’un beau rouge, avec deux bandes transversales noi- res, la première coudée en arrière et étran- glée au-dessus du coude, et {a seconde beaucoup plus large contre le bord; la frange blanche. Commune dans une grande partie de l’Europe ; sa chenille vit sur le saule, le peuplier, etc. OPHIUSA, Ocns., Tr., Boisp.; Noctua, Aucr. Ce genre diffère des Calocala par les palpes contigus, plus longs et plus grêles, ayant leur dernier article allongé et pres- que nu. On connoît un assez grand nombre d’es- pèces de ce genre, tant indigènes qu’exo- tiques. Â. OPHIUSA TIRRHÆA. Cram.. FaBr., OLiv., Ocus. — Gop., Pap. de France, 1. V, p. 449, pl. 55, fig. 4. — Env. 2 pouc.. 4 à 6 lig. — Ailes anté- rieures d’un vert olivätre pâle, avec deux taches rougeûtres; l’une centrale, réni- forme ; l’autre plus sombre, située contre le bord costal, et une large bande terminale de la même couleur, ayant deux à trois points noirs bordés de blanc en arriére, placés au côté interne; les secondes ailes d’un beau jaune, n’atteignant pas les bords. Cette espèce se trouve dans l’Europe méridionale et en Afrique. 2. OPHIUSA LUNARIS. Huex., Bork., Fazr., Ocns., Gon., pl. 50, fig. 2. — Noctua Meretrix, Fagn. — Noctua Augur, Esp. — Env. 2 pouc, 520 — Ailes antérieures d'un gris légèrement serdàtre arrosé de brun, ayant deux lignes transversales jaunâtres, un point noir à leur base, et une tache réniforme entre les deux lignes ; au-delà une ligne plus foncée, et contre le bord une rangée de points noirs ; les secondes ailes d’un gris roussä- tre, plus foncé vers Je bord. France ; environs de Paris. Un connoît encore beaucoup d’espèces exotiques et indigènes de ce genre , entre autres les O. Pastinum, Treits.; Lusoria, Linn.; Craccæ, Fabr.; Illunaris, Hubn.: Algira, Linn.; Geometrica, Fabr., etc. OPIHIDERES, Borsp. Ceux-ci différent des précédens par un corps beaucoup plus gros, des antennes plus épaisses, et surtout des palpes consi- dérablement plus longs, ayant leur dernier article aussi long que le précédent. grêle etcomprimé, légèrement dilaté vers l’extré- nité. On ne connoît que quelques espèces in- tertropicales de ce genre ; toutes sont d’une assez grande taille, et ont le fond de leurs ailes postérieures d’un beau jaune. L'une d’elles est l OPHIDERES IMPERATOR. Boso., Faun. de Mad., p. 99, pl. 44, fig. 3. — Env. 3 pouc. ! à 4 pouc.— Ailes antérieures d’un brun violacé, couvertes de nébulosités violacées et verdâtres, avec une ligne transversale à la base, et une au- tre oblique, plus pâles que le fond de l’aile ; les postérieures d’un jaune fauve, avec une large bande marginale et une tache conti- guë noires. De l'Ile de Madagascar. PHYLLODES, Borsp. Ce genre, trés-voisin du précédent, en différe par le second article des palpes aplati, tres large et sécuriforme à l’extré- mité, et le dernier entiérement nu et très- grêle. La senle espèce connue est le Phyllodes Conspicillator, Boisd., Faune de l'Océanie, P 4, p. 246, pl. 5, fig. 4. De la Nouvelle Hollande. AGANAITES. Caractères. Corps long. — Antennes se. tacées, trés-légéerement peclinces dans les EREBUS. mâles. — Palpes ayant leur dernier article extrêmement long, linéaire et comprimé. — Ailes oblongues et arrondies. La place que doit occuper ce groupe paroit encore très-douteuse ; par l'aspect général il semble se rapprocher des Ché- lonites, et il tient aux Ærébites par la structure des palpes. Genre : Aganais. AGANAIS, Borsp.: Noctua, Fasr.; Erebus, Lare. Palpes relevés, ayant leur dernier article beaucoup plus long que les précédens. — Trompe longue. — Abdomen cylindrique. On ne connoît que quelques espèces exotiques de ce genre ; l’une d’elles est |” AGANAIS BORBONICA. G'- Borsp., Faun. de Mad, p. 96, pl.45, fig. 1, Q.— 4. Insularis. Loc. cit., p. 97, pl. 45, fig. 2. — (Mâle). Ailes antérieures brunes, avec la base fauve, ponctuée de noir; les postérieures noires, avec des rayons fauves partant de la base ; (femelle) ailes entiérement d’un jaune fauve, avec quelques points noirs à la base des anté- rieures; corps d’un jaune fauve dans les deux sexes, avec un point sur chaque para- ptère, et une rangée dorsale sur l’abdomen. Des îles Bourbon, Madagascar, ÉRÉBITES. Caractères. Antennes simples. — Palpes ayant leur dernier article long, grêle et nu, — Ailes étendues et horizontales. Chenilies semi-arpenteuses. Geures : Erebus, Cyligramma, Anthe- moisia. EREBUS, Lare.; Thyasnia, Dar. ; Noctua, Linn., FaBr., CRAM. Corps épais, robuste. — Antennes lon- gues, sétacées, simples dans les deux sexes. — Palpes ayant leur dernier article grêle, long et comprimé. — Thorax arrondi. — Ailes immensément grandes, horizontales. légèrement festonnées. — Abdomen cô- nique. On connoit plusieurs espèces exotiques de ce genre, dont quelques unes de trés- grande taille ; l’une d'elles est l’ EREBUS STRIX. (PI. 25.) Linxx., Syst. Nat.,t. 11, p. 852, n. 82. —Cram,, Pap. Exot.,tab. 87, fig. A. el 88, Pn—— fig. A. — Fan., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 9. n.3 — Corps d’un gris blanchâtre ; ailes de cette même couleur , traversées par des lignes noirâtres irrégulières, trés- ondulées ou anguleuses, et réticulées de blanc et de noir. Les Noctua Bubo, Hieroglyphica Ulula , Fabr, et quelques autres appartiennent aussi à ce genre, CYLIGRAMMA, Borsp.; Erebus, Larr ; Noctua, FABr. Ce genre se distingue facilement du pré- cédent par une tête plus grosse proporlion- nellement , des antennes plus grêles, des palpes beaucoup plus courts, écartés, très- velus. ayant leur dernier article en pointe aciculaire, et des ailes presque sans dente- lures. Les espèces de ce genre propres aux con- trées les plus chaudes de l’Asie et de l’A- frique, ne sont pas nombreuses. CYLIGRAMMA LATONA. Cram., tab. 13. fig. B, N.— Troglodita. Faër., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 44, n. 48. — Ailes brunes, avec deux lignes transversales basilaires noires et ondulées, et une bande et une ligne anguleuse peu marquée, d’un blanc jaunâtre ; les anté- rieures ayant en outre une petite ligne vers l'extrémité, et une tache ocellée. saupou- drée de bleu, avec l'iris noir et bleu. Sénégal, Madagascar, etc. ANTHEMOISIA, Buancx.; Polydesma (4), Boisp.; Erebus, LATR. Ce genre diffère des précédens par une tète moins grosse, des antennes très-grêles et assez longues, des palpes ayant leur der- nier article cylindrique, trés-grêle et très- long et les ailes dentelées. Nousne connoissons de ce genre que quel- ques espèces du Cap, et des iles africaines. ANTHEMOISIA UMBRICOLA. Polydesma Umbricola, Boisn., Faun. de Mad., p. 108, pl. 43, fig. 5.— Ailes brunes, avec de nombreuses lignes transversales ondées, noires.— [les Bourbon, Maurice, EUCLIDITES. Corps grêle. — Antennes grêles, séla- cées. — Palpes assez petits. — Ailes plus ou moins en toit, (1) Ce nom est déja employé depuis long- temps dans la classe des Myriapodes, BREPHOS 521 Gheniiles géomètres, vivant sur des plan- tes basses, et se métamorphosant en terre. Genres: Euclidia, Brephos, Timia, An- thophila, Agrophila, Erastria. EUCLIDIA, Ocus., Tr., Boisp. Corps grêle. — Antennes simples, sé- tacées, très-grêles et assez longues. — Palpes courts, ayant leur dernier article très-grêle et nu. — Thorax ovalaire. — Ailes larges. arrondies. — Abdomen lisse, presque glabre , terminé dans les mäles par une petite bosse de poils. Les chenilles sont longues, pourvues seulement de douze pattes; elles vivent généralement sur des légumineuses. EUCLIDIA ME. Linn., Fag., Esp., Huex., Bork., OLiv., Ocus., Gon., pl. 52, fig. 3-5. — LM Noire, Enc. — Env. 14 à 15 lig. — Ailes antérieures d’un brun grisätre, avec deux sortes d’anneaux et une double ligne trans- versale ondulée blanchätres, et quelques points noirs ocellés; les secondes ailes noi- res, avec des points blancs, l’un isolé et les autres disposés sur deux lignes trans- versales, Cette espéce esttrès commune en France, aux environs de Paris On trouve encore les Euclidia Glyphica, Linv.. etc., commune aux environs de Paris; et Monogramina, Hugw., répandue dans le midi de la France. J’ai trouvé une seule fais cette espèce dans la forêt de Chantilly, à dix lieues nord de Paris. BREPHOS, Ocns., Te. Ce genre diffère du précédent par les antennes un peu pectinées dans les mâles ; — les palpes très courts et extrêmement velus:; — le thorax trés-velu , — les ailes ayant des écailles relevées ; — et un abdo- men plus cylindrique. Le type du genre est le BREPHOS PARTHENIAS. Noctua Parthenias, Lin, Esp., Huex. S0Pidiar VAR MENT. USyste EME — Noctua Parthenias, Gon., Papillons de France. t. V, p. 89, pl. 51, fig. 1-2. — Env. 15 à 46 lig. — Ailes antérieures d’un brun foncé, plus ou moins ferrugi- neux vers la partie centrale , avec deux ta- ches blanchâtres contre la côte ; les secon- 522 des ailes fauves; avec une grande tache triangulaire , s’étendant de la base au mi- lieu, et une bande terminale d’un brun noirâtre. Cette espèce se trouve en France , aux environs de Paris. Elle vole dans le jour dés le mois de février. M. Boisduval place ici son genre Timra, dont les aflinités nous paroissent encore très-douteuses ; il ne renferme qu’une seule espèce de la France méridionale , figurée par Hubner sous le nom de Margarita. ANTHOPHILA, Ocus., Te., Boisp.; £Erastria, Tr., Boisp., olim. Corps assez grêle. — Antennes sètacées, de moyenne longueur. — Palpes compri- més, contigus, dépassant le front.— Tho- rax petit, de forme arrondie. — Ailes minces, sans les taches ordinaires. — Pat- tes postérieures Jongues. — Abdomen cy- Jindrique, lisse et long. Chenilles n’ayant que douze pattes. M. Boisduval, Gen. et Ind. Meth., énu- mere dix sept espèces de ce genre ; l’une d’elles est l ANTHOPHILA ARGENTULA, Noctua Argentula, Bork.,- Esp. -- Pyralis Pankiana, Esp. — Fas., Ent. Syst., t. IL1.— Noctua Argentula, Dup., Pap. de Fr.,t. VI, p. 373, pl. 193, fig. 2. — Env. 9 à 40 lig. — Ailes antérieures d’un vert grisâtre , soyeux, avec deux raies obliques argentées, une troisième droite contre le bord terminal, et deux petites courtes, l’une à la base, l’autre au sommet ; les secondes ailes d’un gris verdâtre pâle. — France ; environs de Paris. TROISIÈME Caracteres. Corps grèle. — Antennes des mâles simples ou pectinées. — Trompe rudimentaire ou membraneuse. — Palpes petits, et presque cylindriques. — Ailes grandes à proportion du corps. plus frèles que dans les Noctuéliens, horizontales pendant le repos. Chenilles pourvues de dix et quelquefois de douze pattes. FAMILLE. PHALÉNIENS. AGROPHILA, Borsp.; Anthophila et Erastria, Ocas., Tr.; Noctua Aucr. Ce genre diffère du précédent par des antennes plus courtes; — des palpes plus courts, plus hérissés; — un thorax plus épais; — et des ailes plus minces. Le type est l’ AGROPHILA SULPHUREA. (PI. 27, fig. 6.) Pyralis Sulphuralis, Linx., Syst. Nat., t. LL. — Noctua Sulphurea, Husx., Ese., Bork., Ocus.— Dup., Pap. de Fr.,t. Vi, p. 376, pl. 423, fig. 3. — Bombyx Lugu- bris, Fag., Ent. Syst., t. 111. — Enverg. 9 à 40 lig. — Aïles antérieures d’un jaune soufre , avec des bandes et des taches noi- res qui se réunissent; les secondes ailes. noirâtres, avec la frange grise. — France; environs de Paris. ERASTRIA, Ocus., Tr., Boisp.; Acosmetia, CURT. Ceux-ci se distinguent des précédens par les antennes plus longues; — les palpes longs, dépassant le front, très-grêles, ayant leur second article long , et le dernier court; — et l’abdomen relevé en crête dans les deux sexes. Le type est l ERASTRIA FUSCULA. Husx., Bork., Ocas. —- Dup., Pap. de Fr., t VI, p. 870, pl. 423, fig. 4.— Noctua Polygramma, Esp.— Noctua Præduncula, Bork. — Env. 140 à 41 lig. — Ailes anté- rieures brunes, marbrées de noir et de brun, avec les deux taches ordinaires bordées de blanc. — France; environs de Paris. M. Boisduval place en dernier lieu le genre Sriz14 de Steph., établi sur la Ca- radrina Stagnicola, Treits., de France. — PHALÉNIENS. Ce sont ces chenilles auxquelles on à appliqué la dénomination d’Arpenteuses ou de Géometres. à cause de leur siagulière manière de marcher. Lorsqu’elles veulent avancer, elles fixent d’abord les pattes écailleuses, rapprochent ensuite les pattes postérieures en formant une sorte de bou- cle de leur corps; elles détachent ensuite les pattes antérieures pour les porter en URAPTERIX. avant, rapprochent de nouveau les autres, et recommencent le même manége. Pen- dant le repos, ces chenilles sont fixées seu- lement par les pattes postérieures, et leur corps est suspendu, dirigé en ligne droite et entiérement immobile, et, par sa cou- leur et ses inégalités, il ressemble à s’y mé- prendre, à une petite branche d’arbre, Les PHALÉNIENS sont nombreux en es- pèces indigènes ; les exotiques sont encore très-peu connus, et les collections n’en ren- ferment que fort peu. Nous les divisons en deux tribus : les Uranides et les Phalénides. PREMIÈRE TRIBU. URANIDES. Caractères. Antennes recourbées en de- hors , nullement pectinées.— Palpes épais, contigus, assez courts, ayant leur second article presque nu, incliné vers la terre.— Ailes trés-grandes , rappelant la forme de celles des Diurnes ; les antérieures coupées trés-obliquement à leur sommet : les posté- rieures ayant des dentelures trés-longues, dont les postérieures en forme de petite queue. Genre : Urania. URANIA , Lar., Gon., Bois. ; Papilio, Fas. Corps de moyenne épaisseur, assez court. — Antennes longues, grêles. — Palpes ayant leur dernier article penché, presque cônique. — Thorax arrondi. — Ailes gran- des; les postérieures munies de longues dentelures, dont une plus grande que les autres en forme de queue. Chenilles épineuses, portant deux ten- tacales rétractiles sur le premier anneau, se métamorphosant en chrysalide en s’at- iachant par l'extrémité postérieure. Le type de ce genre, et la plus belle es- pèce des Lépidoptères que nous connois- sions, est l’ URANIA RIPHÆUS. (PI. 22 , fig. 4 et 2.) Cram., tab. 385, fig. A, B. — Fas., Ent. Syst.. 1. III, p. 24, n. 62. — Gon.. Enc., t: 1X, p.709, n. 4.— Borsr., Faun. de Mad. , p. 112, pl. 44, fig. 1 et 2. — Ailes noïres ; les antérieures ayant une mul- titude de petites lignes d’un vert doré, uve large bande bifide prés de la côte, se pro- longeant sur les secondes ailes, ainsi qu’une 523 bande terminale du même vert; ces bandes se perdant sur les ailes postérieures dans un espace d’un poupre doré des plus écla- tans, orné de quatre ou cinq taches noires; en dessous les secondes ailes son! d’un vert doré a la base, tachetées de noir, et traver- sées par une large bande d’un rouge doré a reflets violacés ; les échancrures sont bor- dées de cils blancs. Gette espèce superbe habite l'ile de Madagascar. Sa chenille vit sur le manguier (man- gifera indica). DEUXIÈME TRIBU. PHALÉNIDES. Caractères. Antennes sétacées, nulle- ment recourbées en dehors, quelquefois pectinées dans les mâles. — Palpes grèles, presque cylindriques.— Ailes de moyenne taille ; les postérieures sans prolongemens, dentiformes ou caudiformes notables. Quoique cette tribu soit assez nom- breuse , il est presque impossible de la di- viser en plusieurs groupes. Genres : Urapteryx , Metrocampe, En- “omos, Hymera, Crocallis, Aventia, Philobia, Halia, Rumia, Geometra, Clogene , Aspilates, Ligia, Ploseria , Fidonia, Anisopteryx, Hibernia, Nyssia , Amphidasis, Boarmia, Elophos, Gnophos, Eubolia, Anaitis, Larentia, Amathia, Chesias, Cidaria , Melanippe , Melant hia , Zerene. Cabera, Ephyra, Acidalia, Tman- dra, Sirenia, Siona, Minoa, Psodos. URAPTERIX, KirBy. Urapterix, Leacsn, Srepu., Dup.; Acæna, Te.; Geometra et Phalæna AucrT. Antennes pectinées ou simplement ci- liées dans les mâles. — Palpes fort courts. ne dépassant pas le bord du chaperon,. ayant leur dernier article très-petit et pointu. — Ailes anguleuses; les secondes prolongées dans leur milieu en une petite queue. Les chenilles sont ridées longitudinale- ment, avec deux tubercules latéraux vers le milieu du corps; les chrysalides sont renfermées dans une coque revêlue de dé- bris de feuilles, et suspendue aux branches par de longs fils. On ne connoît que quelques espèces de ce genre ; la plupart exotiques. Le type et la seule espèce indigène con- nue est l 524 URAPTERIX SAMBUCAR(A. Phalæna Sambucaria, Lix.. Syst. Nat., 1. 11, p.860.— Fasn., Ent. Syst., t. IUT, p. 2. p. 134,0.10.—Husx.,tab. 6, fg.28, 7. Acæna Sambucaria, Tr., Schm. von Eu- rop., t. VI, p. 85. — Urapterix Sambu- eata, Dur..t. VIII, p. 499, pl. 484. fig. 4. — La Soufrée a queue. Georr. — Enverg. 25 à 28 lig. — Corps jaunâtre ; ailes d’un jaune soufre, parsemées de petites taches d'un gris verdâtre , avec trois lignes trans- versales brunâtres, dont deux sur les an- térieures et une seule sur les postérieures, et en outre une petite ligne de la même couleur dans l'intervalle des deux lignes, et à la base de la petite queue des posté- rieures deux petites taches brunes, dont la premiére ocellée, à prunelle ferrugineuse. Cette espèce n’est pas rare dans la plus grande partie de l’Europe; sa chenille vit sur le sureau (sambucus nigra). METROGAMPA, Lar., Dup., Boisp.; Ellopia, Ts. Ce genre se disiingue surtout du suivant par les palpes plus courts et plus grèêles, le corps plus grêle et plus élancé. Les chenilles sont longues, pourvues de douze pattes ; elles se métamorphosent en- tre les feuilles on à la surface de la terre. On ne connoît que quelques espèces de ce genre ; l’une d’elles est la METROCAMPA MARGARITARIA. Geometra Margaritaria, Linn., Faun. Suec.—Fas., Ent. Syst., t. III. — Husn., Icon., tab. 5, fig. 43. — Bombyx Sesquita- ria, Esr., Pap., 1. IL, tab. 72, fig. 4-2. — Ellopia Margaritaria, TR., Schm. von Europ.. 1. 1E, p. 92, n. 2. — Metrocampe, id., Dup., Pap. de France, t. VII, p. 2, p. 425, pl. 441, fig. 2. — Enverg. 417 à 20 lig. — Entiérement d’un vert tendre, avec les ailes anguleuses, passant au gris de perle après la mort de l’insecte , el ayant deux bandes transversales d’un vert foncé, bordées de blanc ; la seconde seule se con- tinuant sur les secondes ailes. Cette espèce se trouve aux environs de Paris et dans le nord de l’Europe ; sa che- nille vit sur le chêne. ENNOMOS, Tr., Dur., Bois».; Epione et Angerona, Dur. Geometra et Phalæna Aucr. Corps épais. — Antennes peclinées dans les mâles et simples dans les femelles. — ENNOMOS. Palpes inclinés, et dépassant le bord de la tête. — Trompe très-grêle, guère plus lon- gue que les palpes. — Thorax épais, lai- neux. — Ailes dentelées inégalement. Les chenilles assez allongées, souvent couvertes de nodosités, se métamorphosant dans le léger tissu de soie, à la surface de la terre ou entre les feuilles. Ce genre renferme un grand nombre d'espèces. 4. ENNOMOS ALNIARIA. Geometra Alniaria, Linw., Faun. Succ. n.1230.—Fagr., Ent. Syst.,t. 11], p.156, n. 24.— Huex., Geom., tab. 5, fig. 26.— Esp.,t. V, tab. 9, fig. 4-6.—ÆEnnomos Al- niaria, T8., Schm. von Eur., t. IV, p. 29, n. 30. — Dur., Pap. de France, t. VII, p. 2.p. 139, pl. 442, fig. 1-2. — Enverg. 20 lig.— Corps d’un jaune d’ocre ; ailes de cette couleur, parsemées de points et de petites taches ferrugineuses, plus abondans vers l'extrémité, ces taches formant quel- quefois deux lignes transversales plus ou moins interrompues. Commune dans une grande partie de l’Europe. 2. ENNOMOS APICIARIA. Geometra Apiciaria, Huex., Geom:, tab. 9, fig. 47.—Ennomos Apiciaria, ŒR., Schm. von Europ., 1. IV, p. 34, n. 16. — Epione, id., Dur., Pap. de France, t. VIT, p. 2. p. 213. pl. 448, fig. 4.— Env. 12 lig. — Ailes d’uu jaune vif, parsemées d’ato- mes d’un rouge fauve , el ornées en outre près de leur extrémité d’une bande trans- versale oblique, sinueuse, d’un violet tendre. Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris. 3. ENNOMOS PRUNARIA. Geometra Prunaria. Lin., Faun. Suec. n. 4282. — Huex. . Geom., t. XXIII, fig. 422-193.— Phalæna Prunaria, Fas., Ent. Sy TC ALT- "p.72. ENS — Ennomos, id.,'Tr., Schm. von Europ., t IV, p.45, n.2. — Angerona Pruna- ria, Dur., Pap. de France, 1. VII, p. 2, p. 481, pl. 447. fig. 4-4. — Enverg. 18 à 26 lig. — Ailes d’un beau jauve orangé dans le mâle , et d’un jaune d’ocre dans la femelle, chargées de petites stries noires. Var. 4. Corylaria. Ailes de la même couleur, avec une grande tache basilaire, et une large bande terminale d’un brun noirâtre. France ; environs de Paris. PHILOBIA. HIMERA, Dur.; Crocallis, TReITS. Ce genre diffère des Crocallis, dont il est voisin, par la trompe assez longue, les antennes plumeuses dans les mâles, et les palpes velus, plus courts que le chaperon. Chenilles lisses, avec la tête arrondie et le premier segment muni de deux pointes. La seule espèce connue de ce genre est l’ HIMERA PENNARIA. Geometra Pennaria,Linx.,Huen.,t. Ill, fig. 14. — Esr., Fag.; Crocallis Pennaria, Te., Schm. von Europ., & LV, p. 456, n. 3. — Himera Pennaria, Dur., !’ap. de Fr.,t. VIII, p. 171, pl. 446, fig. 4 et 2.— Env. 48 à 20 lig. — Ailes antérieures d’un rouge brique dans le mâle, plus jaune dans la femelle, pointillé de brun, avec un point noir central, et deux lignes transversales flexueuses brunes, dont la seconde bordée de blanc, et près du sommet un point moi- tié noir et moilié blanc ; les secondes ailes plus päles que les antérieures, avec un point central et une ligne transversale de couleur brune. France ; environs de Paris. CROCALLIS, Tr., Dur., Borsp.:; Geometra, Lin, ; Phalæna, Faz., etc. Antennes pectinées dans les mâles. — Palpes dépassant le bord du chaperon, ayant leur dernier article fort grêle. — Trompe presque nulle.—Thorax laineux, rébuste. — Aïles légèrement dentelées. Chenilles rugueuses, ayant une grosse tête, se métamorphosant dans la terre. Le type du genre est le CROCALLIS ELINGUAPIA, Linn., Hugn., tab. 4, fig. 20. — Esp., Fagr., TR.,t. IV, p. 153. — Dur., Pap., t. VIII, p. 475, pl. 146, fig. 3. — Enverg. 48 lig. — Ailes d’un beau jaune paille; les antérieures ayant une large bande médiane plus foncée, ornée d’un point noir central, et les quatre ailes ayant une rangée margi- nale de points noirs. France ; environs de Paris. SCOPIONA, Borsp.; Fidonia, Tr., Dup.; Geomeira et Phalæna Aucr. Ce genre se distingue de ses congénéres par des antennes longues et étroitement 225 pectinées dans les mâles, des palpes très- courts, n’atteignant pas le bord du chape- ron ; son thorax velu, beaucoup moins ro- buste que dans les Crocallis, et ses ailes minces, arrondies, sans échancrures. M. Boisduval rapporte six espèces euro- péennes à son genre; la plus répandue en France est la SCODONIA FAVILLACEARIA. Husx., t. XXVI, fig 459; var. Bel- giara, fig. 140. — Tr., Schm., t. IV, pe 297. — Dur., Pap., t. VIIL, p. 448. pl. 168, fig, 4. — Env. 12 à 43 hg. — Ai. les d’un grisblanchâtre, couvertes d’atomes bruns, ayant chacune ur point central noir: les antérieures ayant deux raies transversa- les noires, dont la seconde accompagnée en dehors de deux taches noires, cernées de roux; les secondes ailes ayant une seule raie transversale noire. 1 France, Allemagne, etc. AVENTIA, Dur.; Ennomos, Tr.; Platypterix, Las». Ce genre se reconnoît facilement aux antennes pectinées dans les mâles, aux pal- pes dépassant le bord du chaperon, à la trompe longue, et surtout aux ailes anté- rieures fortement échancrées, avec les pos- térieures arrondies. La seule espèce connue de ce genre est l AVENTIA FLEXULARIA. Hugx., 1. 1V, p. 9.—Tr., Schm., t. LV, p-4,n.1.—Due., Pap. de France, t. VIII, p.192. pl. 149. fig. 4.— Platypterix Flexu- La, Lasp., Bombix Flexula, Fasr., Bork., Esp. — Le Crochet, Encre. — Env. 19 a 43 lig. — Ailes d’un cendré sablé de roux, et les antérieures de cette couleur vers leur sommet, ayant deux lignes transversales blanchâtres, bordées de roux, et entre el- les deux points bruns, et près du bord ter- mival une ligne blanchâtre, à peine mar- quée, et une rangée de petits points noirs; les secondes ailes ayant une seule ligne transversale, PHILOB!'A, Dur.; Enncemos, Te.; Macaria, Curt., Sreps., Boisp. Ce genre, extrêmement voisin du pré- cédent, en diffère par le corps plus grêle. les palpes ne dépassant pas le bord du cha- 526 peron, et les ailes postérieures anguleuses. Le type est la PHILOBIA NOTATARIA. Esr.. Huzx., Lr., t. LV, p. 10.—Dup., Pap. de France, fig. 8, p. 200, pl. 449, fig. 2. — Geom. Notata, Linx., Far. — Env. 14 lig. — Ailes d’un blanc sale, sau- poudré d’atomes bruns; les antérieures ayant quatre lignes transversales peu mar- quées, partant d’autant de taches brunes , situées contre la côte, et une cinquième ta- che vers leur milieu; les secondes ailes ayant que trois lignes grises. France ; environs de Paris. GODONELLA, Borsn.; Philobia, Dur. Se distinguent du précédent par les an- tennes simples dans les mâles, et les ailes antérieures sans échancrures. La seule espèce indigène connue est la G. OEstimaria, Hubn., Tr., Dup. De France. HALIA, Dur.; Fidonia , Te. Ce genre diffère de ses congénères, par des palpes plus courts que le chaperon, une trompe avancée , et des ailes arrondies ; il nous paroît avoir aussi des rapports avec les Loarmia. Le type est l’Halia Wavaria, Linn., Hubn., Fabr., Tr., Dup., etc. De France. RUMIA, Dupr., Borsp.; Ennomos, TREITs. Ce genre se distingue des suivans par les antennes simples dans les deux sexes, lé- gérement ciliées seulement dans les mâles, les palpes courts, le dernier article dépas- sant à peine le bord du chaperon, et les ailes postérieures dont le bord terminal forme un angle obtus au milieu. Les chenilles sont longues et pourvues de quatorze pales ; elles se métamorpho- sent entre les feuilles. La seule espèce connue est la RUMIA GRATÆGARIA. Phalæna Cratægata, Lanxn., Faun. Suec. — Tugn., tab. 6, fig. 32. — En- nomos Cretægata, Taerrs., Schm. von GEOMETRA. Europ., 1. 1V, p.41, n. 49,— Rumia Cra- tœgata, Dur., Pap. de France, t. VII, p. 2, p. 149, pl. 441, fig. 4. — La Citro- nelle Rouillée, Georr. — Enverg. 417 à 48 lig. — Entièrement d’un beau jaune citron, avec trois taches ferrugineuses con- tre le bord costal des premieres ailes, et deux lignes transversales neirâtres. La chenille vit sur le prunelier, l’aubé- pine, elc. L Assez commune dans une grande partie de l’Europe. GEOMETRA, Te., Dup.; Phorodesma, Borsp,; Hemithea, Dur., Borsp. Corps grêle. — Antennes pectinées dans les mâles. — Palpes dépassant le bord du chaperon, ayant leur dernier article long, grêle et nu. — Trompe fort courte. — Ailes grandes, souvent denticulées. Toutes les espèces de ce genre ont des ailes d’un vert tendre. PREMIÈRE DIVISION. Geometra, Borsp. Chenilles rugueuses et gibbeuses. 4. GEOMETRA PAPILIONARIA. Linn., Husn., Fazr., Ese., TR., t. IV, p. 405. — Dur., Pap., t. VII, p. 260, pl. 454, fig. 14. — Env. 2 pouc. — Corps vert; ailes d’un beau vert de pré, ayant deux rangées transversales de petites lunu- les blanches, formant deux lignes; l’une un peu au-delà du milieu; l’autre près du bord terininal, et un croissant discoïdal vert; les premières ailes ont encore une troisième ligne blanche à leur base. France ; environs de Paris. Sa chenille est verte , gibbeuse ; elle vit sur le bouleau (betula alba), ’aulne, le hé- tre, elc. DEUXIÈME DIVISION. Hemithea, Dur. Chenilles lisses. 2. GEOMETRA BUPLEVRARIA. Hun., t. 11. fig. 8.— Esp., Fasr., TR., t1V,p. 114. — Dur., Pap. de Fr., t VU, p- 236, pl. 451, fig. 5. — Geometra Thy- miaria, Lann., Esp. — Env. 45 à 14 lig.— Ailes d’un vert pomme, avec deux lignes ASPILATES. blanchätresondées sur les antérieures et une seule sur les postérieures, et la frange d’un blanc jaunâtre entrecoupée de ferrugineux. France ; environs de Paris. Ajoutez encore les G. Astiraria, Esp. ; Putataria, Lans. ; Cythisaria, Esp. ; Viri- daria, Husx., etc. CLEOGENE, Dur.; Minoa, Tr.; Geometra, Lin. ; Phalæna, Faë., LaT. Corps robuste. — Antennes pectinées dans les mâles et simples dans les femelles. — Palpes courts, trés-velus. —Trompe as- sez longue. —- Ailes arrondies, M. Duponchel décrit quatre espèces de ce genre: T'inctaria, Hugx.; Ilibaria, Tr.; Peletieraria, Dur., et Tibaria, Rams.. auxquelles il ‘donne pour Caractère généri- que important, l’uniformité de la couleur des ailes. La plus répandue est le CLEOGENE TINCTARIA. Geometra Tinctaria, Huzx.,t. XXIII, fig. 424, G. — Phaœlena Lutearia, Fasr., Ent. Syst., t. III, p. 2, p. 148, n. 52. — Esp., t. V,tab.24, fig 4. — Minoa Lutea- ria, Tr., Schm. von Europ., 1. VIII, p. 250, n. 2. — Cleogene T'inctaria, Dur., t. VII, p. 441, pl. 480, fig. 3. — Env. 10 à 45 lig. — Corps jaune ; antennes à barbes brunâtres; ailes entièrement d’un brun jaune , sans taches; la femelle est un peu plus pâle que le mâle, et beaucoup plus petite. Cette espèce se trouve dans le midi de la France, et surtout, dit-on, dans le dé- partement de l’Isère. ASPILATES, Trerts., Dup.; Pellonia, Dup.; Ennomos, TREITs.; Geometra, Lainx.; Phalæna, F4s., LaT. Antennes pectinées dans les mâles, et simples dans les femelles. — Palpes dépas- sant la longueur de la tête, et terminées en pointe aiguë. — Ailes en toit, ayant leur bord sans échancrure. — Pattes très- longues. Leschenilles sont allongées et lisses, avec deux seules petites pointes sur le dernier anneau. Chrysalides enfermées dans un lé- ger tissu à la surface de la terre. Ce genre est fort nombreux en espèces ; les plus répandues sont les ct RO] Fer PREMIÈRE DIVISION. Drvp. 5. ASPILATES CITRARIA. Geometra Citraria, Hupx., t. XL, lg. 212, G\. ettab. 100, fig. 536-537, S.— Aspilates Citraria, Tr., Schm. von Eur., t. VI, p. 4, p. 439, n. 8,ett. VII, p. 209. —Dupr., Lép. de France, t. VAI, p. 416. — Corps jaune ; antennes de la même cou- leur, avec leurs cils bruns ; ailes d’un jaune vif, pointillées de brun, et ornées de deux bandes transversales brunes sur les anté- rieures, et d’une seule sur les postérieures, dont la couleur jaune est aussi plus pâle, avec un point discoïdal brun; la femelle diffère du mâle par ses ailes plus pâles, et entiérement pointillées de brun ferru- gineux. France ; environs de Paris. Aspilates, 2. ASPILATES PURPURARIA. Geometra Purpuraria, Lixn., Faun. Suec., n. 4254, — Phalæna Purpuraria, Fagr., Ent. Syst.,t. IIL, p. 2, p. 461, n. 4143. — Aspilates Purpuraria, TR., Schm. von Europ., t. VI, p.1, p. 427, n. 4. — Dor., Lép. de France, t. VIII, p. 425, pl. 479, fig. 1-3. — L’Ensanglan- tée, Georr. — Env. 8 à 40 lig. — Corps brun, pointillé de jaune; ailes d’un brun jaunâtre, avec deux bandes transversales divergentes, d’un rouge pourpre, et de lar- geur variable ; la plus rapprochée du bord terminal souvent divisée en deux avant d'arriver à la côte; les postérieures brunes à leur base, et d’un jaune plus ou moins vif dans le reste de leur étendue; la frange d’un rose purpurin. Cette espèce est extrêmement commune dans toute l’Europe; sa chenille vit sur la traînasse des oiseaux (polygonum avicu- lare). DEUXIÈME DIVISION. Pellonia, Due. 3. ASPILATES VIBICARIA. Geometra Vibicaria, Lann., Syst. Nat., t. 11, p. 859, n. 198.—Hux., t. X, fig. 50, &.—Phalæna Vibicaria, Faër. Ent. Syst. t. ILE, p. 439, n. 37; Encycl. Méth..t. X, p. 96.— Idea Vibicaria, Tr., Schm. von Eur.; tu Vi, p. 2, p: 263. — Pellonia Vi- bicaria Dur., Pap. de France, t. VIII, p. 454, pl. 479, fig. 6-7.— Enverg. 44 lig. — Corps d’un jaune grisâtre ; les ailes sont 528 de cette couleur, avec leur frange rose, et deux lignes transversales roses paralléles , avec leur intervalle quelquefois coloré de la même manière, et ne formant alors qu’une large bande ; les antérieures ont encore à leur base une autre ligne rose, légérement arquée , et les quatre ailes ont un point discoïdal de la même couleur; l’abdomen est légérement teinté de rose en dessous. Cette espèce est commune dans la plus grande partie de l’Europe. Une autre espèce propre à l’Europe mé- ridionale et au nord de l'Afrique, Aspila- tes Calabraria, trés-voisine de la Vibica- ria, en diffère par la bande rose qui borde l'aile, avancant plus loin que la frange, par les lignes transversales plus rapprochées, et par l’absence de point rosé discoïdal sur les ailes inférieures. M. Boisduval place ici son genre Theti- dia établi sur quelques espèces africaines, dont une seule se trouve en Andalousie. LIGIA , Dur., Bousn. ; Fidonia el Aspilates, Te. ; Geometra, AUcrT. Ce genre est bien distinct par la tête ca- puchonnée comme le thorax des Cucullia ; une trompe rudimentaire; des palpes ne dépassant pas le bord du chaperon ; des an- tennes plumeuses dans les màles, et des ailes entières, dont les antérieures longues et étroites. Le type du genre est la LIGIA JOURDANARIA. Te., Schm. von Europ., t. V, p. 303.— Dup., Pep. de France, t. VIA, p. 2, p. 464, pl. 169, fig. 6. — Env. 46 à 18 lig.— Ailes antérieures d’un brun grisätre, avec deux lignes longitudinales et des rangées de de- mi-cercles nacrés ou argentés ; les secondes d’un blancnacré, avec leurbord légerement grisâtre. France méridionale. PLOSERIA , Borsp. ; Fidonia, Tr. ; Numeria, Dur. Ce genre ne diffère essentiellement des deux suivans que par les antennes simples dans les mâles. La seule espèce que nous connoissions est la PL Diversaria, Huex. , t. XXXIX, p. 202. (Phalæna Aureñtiata ,F ABn.). De l'Allemagne. FIDOKIA. FIDONIA, Tr., Dur., Borsp.: Numeria, Dur., Borsp.; Eupisteria, Borsp.; Speranza, Cunr., Bonsn. Corps assez grêle. — Tête arrondie, nullement capuchonnée. — Antennes pec- tinées fortement dans les mâles, et souvent comme plumeuses. — Palpes courts, gré- les, dépassant à peine le bord du chaperon. ayant leur dernier article cylindrique. — Trompe fort courte. — Ailes grandes, larges, arrondies. Chenilles se formant une coque entre ies feuilles. Nous réunissons avec les Fidonia quel- ques autres genres établis sur les chenilles lisses ou rugueuses, et la plus ou moins grande largeur des barbes des antennes. 4. FIDONIA PULVERARIA. Geometra Pulveraria, Linn., Syst. Nat., t. IL. — Huex., n 203. = Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 457, n.99. — Tr., Schm., t. IV, p. 209, n. 25.— Dup., Pap. de Fr.,t. VII, p. 2, p. 471, pl. 170, fig. 4 et 2. — Env. 15 à 16 lig. — Ailes d’un jaune fauve dans les mâles, plus gri- sàtres dans la femelle , finement pointillées de brun violacé ; les antérieures ayant une large bande transversale plus pàle ethordée de brun ; les secondes ailes ayant une seule ligne brune. — France orientale et méri- dionale. 2. FIDONIA PLUMISTARIA. (PI. 29 , fig. 4.) Esp’, t. V,t. XXIL. — Hugn., n°427, M7 et 418. — Tn.. Schm., t. IV, p. 281. — Dupr., Pap. de Fr.,t. VII, p. 2, p.410, pl. 164, fig. 4. — Env. 48 lig. — Ailesan- térieures jaunes, ayant quatre handes trans- versales formées par de gros points noirs, agglomérées entre elles de plus petits points épars, et une rangée de points d’un jaune souci près le bord terminal; les secondes ailes entièrement de. cette couleur, avec une ligne transversale et une rangée de points noirs, et quelques-uns épars plus petits. — France méridionale. 3. FIDONIA ATOMARIA. Linn., Husn., Fas., TR., Schm.,t. IV, p.286. — Dup., Pap. de Fr.,t. VII, p. 2, p. 416, pl. 164, g. 4 6. — La Rayure jaune picotée, Georr. — Env. 44 à 46 lig. — Ailes d’un jaune pâle dans le mâle , et d’un blanc sale , tirant sur le jaune dans Ja femelle, chargées d’atomes bruns, avec AMPHIDASIS. trois bandes transversales de cette dernière couleur. — France; environs de Paris, Tres-commune. 4. FIDONIA CONCORDARIA. Hugx., n. 126 et 518-519.—TR., Schm., t. IV, p. 282.— Dup.. Pap, de Fr.,t. VII, p. 27, p. 429, pl. 166, fig. 2 et 3. — En- viron 11 à 12 lig. — Ailes antérieures d’un brun roussätre , avec deux bandes transver- sales jaunes, sablées de brun, et trois pe- tites taches jaunes ; les secondes ailes d’un jaune souci, sablé de brun. avec des lignes ondées, et une bande terminale de cetie dernière nuance. — France; environs de Paris. On trouve encore en France les Front Piniaria , Linn.; Limbaria, F4B., Immo- raria, LinN.; Auroraria, Huen.; Muri- naria, Huex. HIBERNIA, Dop.; _Fidonia, Te ; Phigalia, Dur.; Anisopteryx, STEPH. , Boisp. ; Geomeira Aucrt. Ce genre ressemble beaucoup aux /'i- donia, dont il diffère par des antennes gé- néralement moins fortement pectinées, et surtout par des palpes d’une extrême pe- titesse, ayant leur dernier article un peu cônique , et par une trompe très-rudimen- taire. . Chenilles lisses, allongées, pourvues de dix à douze paltes. Nous croyons devoir faire rentrer avec les HiBerni4 le genre Anisopteryæ, STEPH. , qui n’en diffère que par les chenilles qui ont deux pattes de plus moins développées. Le genre Chemerinu, Boisp., ne nous paroît pas non plus devoir en être distingué. 4. HIBERNIA ÆSCULARIA. Hugx., n. 189. — Tr., Schm.,t. IV, p. 325. — Dur., Pap. de Fr.,t. VIL. p. 2, p. 348, pl. 1456, fig. 3.— Env. 44 à 15 lig. — Ailes antérieures d’un gris bleuâtre, pointillé de noir, ayant deux raies trans- versales blanches, bordées de noir: les secondes ailes plus pàles, avec une ligne plus foncée. — Commune en France ; aux environs de Paris. 2. HIBERNIA ACERARIA. Husx., n. 485 et 544. — Tre., Schm., 1. IV, p. 348. — Dur., Pap., t, VII, p. 2, p. 316, pl. 1456, fig. 4 et 2. — Geometra Ans. 111. 529 Quadripunctaria, Esp. — Env. 45 lig. — Ailes antérieures d’un roussâtre pâle, avec un point central, et deux lignes transver- sales d’un roux foncé ; les secondes ailes d’un blanc roussâtre , avec un point central noir. — France; environs de Paris. On trouve encore en France les Hiser- NiA Rupicapraria, Huen.; Aurantiaria, Esp.; Progemmaria, Huen.; Defoliaria , Linx.; Leucophæaria, Husx., etc. NYSSIA, Due., Borsp.; Amphidasis, Tr. Ce genre ne diffère du suivant que par le corps un peu plus grêle ; — Ja tête moins enfoncée dans le prothorax; — et les fe- melles aptères. Le type est la NYSSIA HISPIDARIA. Husx., n. 177. — Fas., Ent. Syst., t. I, p. 2, p: 449, n. 74.— Tr., Schm., & LV, p. 274.— Dur., Pap., t. VLI, p. 2, p. 285, pl. 154, fig. 3. — Env. 42 à 44 lig. — Ailes antérieures d’un gris brunûâtre, avec une bande plus claire à leur extré- mité, et trois lignes transversales noirâtres ; les secondes ailes plus pâles, avec deux lignes noirâtres, dont une à peine marquée ; la femelle n’ayant que des rudimens d’ailes. — France ; environs de Paris. AMPHIDASIS, Te., Dup., Borsp.; Biston, LEAcu; Phalæna et Geometra Aucr. Corps très-robuste, — Antennes pecti- nées dans les mâles. — Palpes velus, fort courts, n’atteignant pas le bord du cha- peron. — Trompe presque nulle. — Tête trés-enfoncée dans le prothorax.— Ailes peu larges, de forte consistance. — Ab- domen cônique, fort épais. Femelles ailées. Ghenilles longues, cylindriques, garnies de tubercules, ayant la tête échancrée au sommet ; se métamorphosant dans la terre. Ce genre se distingue facilement de tous les autres Phaléniens, par ce gros corps et ces ailes petites qui rappellent compléte- ment l'aspect des Bombyx. On en connoît trois espèces indigènes : Hirtaria, Ian. ; Betularia, Linn,; et Prodromaria, Fa8. L'une d’elles est l’ 34 50 AMPHIDASIS HINTARIA. Lunn., Huoon., np. 475. — Tr, Schm., 1. LV, p. 286.— Dur., t VII, p. 2,p. 299, pl. 453, fig. 5et 6. — Env. 18 lig. — Ailes d’un gris roussàtre , traversées par un grand nombre de lignes d’un brun noi- râtre, dont trois trés-rapprochées sur les antérieures forment une bande vers le mi- lieu, — France ; environs de Paris. BOARMIA, Tnr., Dur., Borsv. ; Tephrosia, Bois. Corps assez grêle. — Antennes pecti- nées dans les mâles, ayant ordinairement leur extrémité séliforme. — Palpes dépas- sant à peine le bord du chaperon. — Ailes fort larges, avec la frange plus ou moins festonnée. — Abdomen long, assez grêle. Ce genre est assez nombreux en espèces. M. Boisduval en énumèére trente et une européeunes dans son Gen. et Ind. Meth. Toutes se font remarquer par leur couleur d’un gris pâle , avec des lignes en zig-zag. Les chenilles sont allongées en forme de petites branches d’arbres, et rugueuses. BOARMIA ROBORARIA. Huw., n. A69. — Fas., Ent. Syst., t. LL, p. 2, p. 437, n. 28. — Tr., Schm. von Eur., 1. IV, p. 198. — Dur., Pap. de Fr.,t. VII, p. 2, p. 335, pl. 157, fig. 2 et 3. — Env. 22 à 25 lig. — Ailes blan- châtres, sablées de brun, ayant chacune une bande transversale roussâtie ; les an- térieures ayant trois lignes transversales onduleuses noirâtres, et autant de taches auxquelles elles viennent aboutir contre la côte ; les secondes ailes ayant deux raies onduleuses, dont la seconde bordée de blanc , et en outre une ligne rousse vers la base, — France; rare aux environs de Paris. Sa chenille vit sur le chêne , quercus robur. Parmi les BoarmrA les plus répandues en France, nous citerons les B. Selenaria, Husx.; Consortaria , FaB.; Rhomboidaria, Huen.; Cinctaria, Tr.; Viduaria, Crepus- cularia, Consonaria, Extersaria. ELOPHOS, Boïs».; Gnophos , Tr., Dur. Ce genre diffère des Gnophos par les an- tennes pectinées dans les mâles, et par les ailes sans dentelures, BOLETOBIA. M. Boisduval signale huit espèces euro- péennes de ce genre ; l’une d’elles est V , ELOPHOS OPERARIA. Geometra Operaria, Huex., t, LXIX, fig. 359.— Gnophos Operaria, Dur., Pap. de France,t. VLL, p. 227, pl: 86, fig. 3. — Env. 15 à 46 lig. — Corps d’un gris foncé ; antennes noirâtres; ailes d’un gris bleuâtre, finement pointillées de gris plus foncé, ayant deux lignes transversales noirä- tres, très-dentelées, surtout la seconde ; Ja première ne se prolongeant pas sur les pos- térieures; chacune ayant au centre un point noir et une rangée de très petits points de la même couleur contre la frange. De la France méridionale. GNOPHOS, Tr., Dupr,, Borsp.; Phalæna, Geometra Aucr, Corps très-grêle , assez allongé. — An- tennes simples dans les deux sexes. — Pal- pes obtus, fort courts. — Ailes légèrement dentelées. Nous adopterons ce genre, tel que M. Boisduval l’a restreint dans son Gen. et Ind. Meth., où il y rapporte dix espèces, dont la plus répandue est le GNOPHOS OBSCURARIA: Ceometra Obscuraria, Huew., tab. 27, fig. 146, . — Phalæna Lividata, Fasr., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 470, n. 449. — Gnophos Obscurata, Tr., Schm. von Eu rop., Vi, p. 168. — Dur., Payp. de France, 1. VIII, p. 208, pl. 185, fig. 7.— D’un gris noirâtre ; ailes d’un gris obseur, finement pointillées de noir, avec quelques légères nuances bleuâtres, et deux lignes noires, fortement dentelées, dont Ja pre- miére ne se continuant pas sur les posté- rieures, et sur chaque aile une tache arron- die noire, avec son centre blanc. Cette espèce se trouve en France, aux environs de Paris. BOLETOBIA, Borsp.; Fidonia, Srern,; Gnophos, Tu., Dur. Ce genre se distingue des précédens par les antennes pectinées dans les mâles; — les palpes grèles, fort allongés; — et la trompe assez longue. Chenilles courtes, tuberculeuses, vi- vant dans les bolets. La seule espèce indigène connue est la LARENTIA. BOLETOBIA CARBONARIA, Husw., n. 451. — TR., Schm.,t. VI, p. 1, p. 484. — Dup., Pap., 1. VITT, p.14, p. 229 ,pl. 186, fig. 4. — Env. 10 à 41 lig. — Aiïles d’un brun noirâtre, avec deux ou trois taches transversales, formées par des lunules fauves. — France; environs de Paris. EUBOLIA, Dcp.; Phasiane, Dur.; Aspilates, Idæa, Cidaria, Larentia, Acidalia, Geometra, Lanx.; Phalæna, Fa8., LaT,. Antennes fortement pectinées dans les mâles, et simples dans les femelles. — Pal- pes longs, peu velus, terminés en pointe aiguë, et dépassant notablement la lon- gueur de la tête. — Ailes arrondies. Les chenilles sont lisses et allongées ; les chrysalides De 10 dans un léger tissu, entre les feuilles. ” M. Boisduval (Gen. et nd. Meth.) rap- porte à ce genre trenie-quaire especes eu- ropéennes; nous y réunissons, à sOn exem- ple, les Phasione de M. Duponchel, qui ne différent pas bien notablement des vé- ritables Eubolia. Les caractères principaux et distinctifs, d’après M. Duponchel, sont tirés de la forme des bandes transversales qui ornent les ailes. A, EUBOLIA PLUMBARIA. Phalænu Plumbaria, Fas., Ent. Syst., t. LILI, p. 2, p. 460, n. 410. — Esp.,t. V, tab, 46, fig. 56. — Geometra Palumbatu, Hugw., t. XLIL, fig. 224, Q .— Aspilates Palumbaria, Tr., Schm. von Eur., t. VI, p. 46. — Phasiane Plumbaria, Dup., Lép. de France, t. VII, p. 447, pl. 181, fig. 4. — Corps gris; antennes roussâtres; ailes antérieures d’un gris plombé, ayant à leur base une ligne courbe, à peine marquée, et vers leur milieu deux lignes rousses, bordées de jaunâtre , dont la seconde plus flexueuse que la première , avec un point dans le milieu de leur intervalle, et un trait roussätre au sommet ; les secondes ai- les sont d’un gris pâle, avec une ligne trans- versale plus foncée, très-peu distincte. Cette espèce est répandue dans une grande partie de l’Europe. 2. EUPBOLIA BIPUNCTARIA. Geometra Bipunctaria, Husn., t. LIII, fig. 276, .—Phalæna Bipunctaria, Fas., Ent. Syst., t, TT, p. 445, n. 58. — La- 534 renlia Bipunctaria, Tr., Schm. von Eu- rep., t. VI, p. 2, p. 87, n, 7. — Eubolia Bipunctaria, Dup,, Pap. de France. t. VILT, p. 186, pl. 182, fig. 5.— Env. 45 à 16 lig. — Corps grisâtre ; ailes antérieu - res d’un gris légèrement bleuâtre, avec une grande quantité de lignes transversa - les ondulées d’un gris plus foncé, dont cel- les du milieu forment, par leur rapproche- ment, deux points noirs; les ailes posté- rieures sont d’un gris foncé, avec quelques lignes plus obscures, très-peu marquées. Cette espèce est commune aux environs de Paris, et dans une grande partie de l’Eu- rope ; sa chenille vit sur des légumineuses. On trouve encore en France les Euro- LIA Murinaria, Hugx. : Mensuraria , Tr.: Miaria, Te.; Ferrugaria, Bon. ; Ligus- traria, TR., etc, ANAITIS, Duwrp., Borsp. ; Larentia et Aspilates, Dur. Ce genre ne se distingue du suivant que par le chaperon trés-avancé , et les palpes beaucoup plus larges et moins grêles, Les chenilles sont longues et un peu dé- primées. Le type du genre est l ANAITIS PLAGIARIA. Lan. Syst. Nat.,t. IL, p. 869.— Huen., n. 220. — Phalæna Duplicata, Fas., Ent. Syst., t. III, p. 493, n. 234. — Larentia Plagiata , Tr., Schm., t. VIP 2Mp."a2; — Anaitis, id, Dur., Pan... t,8, p.e4, p. 852, pl. 195, fig. 2 et 3. — La Rayure a Trois Lignes, Georr.— Env. 15 à 47 lig. — Ailes antérieures grises, ayant trois ban- des transversales ondées, composées cha- cune de trois lignes brunes, aboutissant chacune à une tache brune contre la tête, et entre la dernière bande et le bord ter- minal trois lignes transversales grises, on- dulées, et un trait oblique ferrugineux ; les secondes ailes entièrement d’un blanc rous- sâtre. France ; commune aux environs de Paris. LARENTIA, Tr., Dur., Bois. ; Acidalia, Tr. (ex parte.) Corps grêle, assez long. — Antennes sé- tacées, simples dans les deux sexes, —Tête arrondie. — Chaperon nullement avancé. — Palpes fort longs, dépassant considéra - blement le chaperon, grêles et velus, ayant 532 leur dernier article trés-grèle et penché. — Ailes assez larges, arrondies. — Abdo- men long, presque cylindrique. Chenilles lisses, cylindriques, peu al- longées, ayant la Lête petite et convexe. On connoît un très-grand nombre d’es- pèces de ce genre, indigènes et exotiques. PREMIÈRE DIVISION. Larentia, Borsp. Ailes antérieures assez larges ; les posté- rieures assez grandes. A. LARENTIA DUBITARIA. Geometra Dubitata, Lann., Syst. Nat., t. II. — Fas., Ent. Syst., 1. 111, p. 168, n. 444. — Huex., n. 265, — Acidalia Du- bitata, Œr., Schm. von Europ., t. VI, p. 2, p. 69. — Larentia Dubitata, Dur., Pap. de France, t. VIII, p. 1, p. 362, pl. 495, fig. 5.— Ailes antérieares brunes, avec un reflet rougeâtre, traversées dans leur milieu par une large bande un peu si- nueuse, plus foncée, notamment sur ses bords, et renfermant elle-même plusieurs lignes brunes; on remarque encore quel- ques lignes vers la base, et une ligne grise, festonnée près le bord terminal ; les secon- des ailes d’un gris pâle, avec quelques li- gnes à peine sensibles ; la frange fortement dentelée. La chenille vit sur le nerprun (rhamnus catharticus). France ; environs de Paris. 2, LARENTIA CÆSIARIA. (PI. 29, fig. 4.) Hugx., n..275;4%n.,t. Vl,p: 2. p189. — Dur., Pap.de Fr.,t. VIET, p. 4, p. 398, pl. 499, fig. 2. — Env. 15 lig. — Ailes an- térieures d’un gris bleuàlre pâle, traver- sées par des lignes grises, entre autres une principale au milieu, bordée par une ligne noire, se divisant en deux avant d’aniiver à la côte ; les secondes ailes d’un blanc jau- nätre. France méridionale. On trouve encore en France les LARen: mia Vetularia, Hux.; Tersaria, Huen.; Petraria , Esp.; Psittacaria, Diluta- via, HUBN. DEUXIÈME DIVISION. Eupithecia, Curr., Borsn. Ailes antérieures plus étroites et plus oblongues; les postérieures plus petites, CHESIAS. Cette division renferme un trés-grand nombre d’espèces de petite taille. 3. LARENTIA INNOTARIA. Geometra Innotata, Huex., n. 441. — Larentia Innotata, Tr., Schm., t. VI, p. 2, p.124. — Dur., Pap., t. VILI, p. 4, p. 483, pl. 204, fig. 8. — Env. 41 à 42 lig. — Ailes antérieures d’un gris brunûâtre, ayant un point noir central, et plusieurs li- gnes noires, ondées, formant trois bandes, dont la première de trois lignes, et les deux autres de quatre , coupées par les nervures qui sont noires; les secondes ailes ayant aussi un point noir central, et quelques li- gnes peu marquées, et la frange entrecou- pée de noir. France ; environs de Paris. Parmi les espèces de LARENTIA qui se rapportent à celte division, nous citerons comme étant les plus répandues dans notre pays, les L. Oxydaria, Tr.; Minoraria , Tr.; Exiguaria. Husx.; Venosaria, Husn., Valerianaria, Huen.; Minutariu, Hun.; Linaria, FaB., Rectangularia, etc., etc. LOBOPHORA, Curr.; Amathia, Dur.; Acidalia, Tr. Ce genre se distingue trés-facilement de tous les autres par des ailes postérieures ayant à leur base deux petits appendices formant comme une troisième paire d’ailes rudimentaires ; les palpes sont aussi beau- coup plus courts que dans les Larentia. LOBOPHORA EXAPTERARIA. Hupn., n. 232. — Fapr., Ent. Syst., t. LI, p. 495, n. 233. — ‘Tr, Schm. von Europ., t. VI, p. 2, p. 38. — Dur., Pay. de France, t. VIIE, p. 4, p. 488, pl. 205, fig. 4. — Env. 12 à 43 lig. — Ailes anté- rieures d’un gris blanchâtre, couvert d’ato- mes plus foncés, avec un grand nombre de lignes transversales ondées, dont une prin- cipale à fa base, traversée par des lignes blanchâtres ondulées; les secondes ailes sont blanches, avec leur extrémité légére- ment lavée de gris. France ; environs de Paris, M. Duponchel décrit encore trois autres espèces de ce genre, et M. Boisduval en signale une quatrième. CHESIAS, Tr., Dupr., Borsp.; Sthanelia, Borsp. Ce genre se reconnoît principalement à des ailes en toit pendant le repos; les an- EE MELANIPPE. térieures longues, lancéolées; les posté rieures en ovale allongé; les palpes sont notablement plus longs que le chaperon, et assez grêles. Le type du genre est le CHESIAS SPARTIARIA, Geometra Spartiata, Fas., Ent. Syst., 1. 111, p.181, n.188.— Chesias Spartiata, Tnt. VI,p.1,p.331.—Dup., Pap.,t. VIII, p. 4, p. 500, pl. 206. — Env. 46 lig.— Ai- les antérieures d’un gris cendré, ayant une bande étroite, blanchâtre, parallele à la côte, et teintée de roussâtre, et formant un angle aigu avec une ligne blanche, lon- geant le bord terminal, et ayant en outre vérs leur milieu deux taches brunes, bor- dées de roux ; les secondes ailes d’un gris pâle. ’ France ; assez rare aux environs de Paris. On trouve encore aux environs de Paris le Chesias Obliquaria, Den. et Scarrr. CIDARIA, Te., Dupr., Borsp.; Chesias, Tr., Dur. Ce genre a la plus grande analogie avec les Larentia, dont il diffère un peu par les palpes un peu moins longs, mais dépassant cependant le chaperon, plus écartés, et ter- mines en pointe aciculaire , et par les ailes plus larges. Cbhenilles lisses, se métamorphosant dans la terre. Toutes les espèces de ce genre sont d’une couleur plus ou moins grisâtre, avec une large bande médiane que M. Dupon- chel regarde comme le principal caractère du genre. Les espèces sont nombreuses. M. Bois- duval, Gen. et Ind. Méth., énumère trente: neuf européennes, et les collections en renferment plusieurs exotiques. CIDARIA CHENOPODIARIA. Geometra Chenopodiata, Linn., Fapr., Ent. Syst., t. IX, p. 191, n. 227. - Huew., n. 299.—Tr., Schm., t. VI, p. 2. p. 167. — Dur., Pap. de France, t. VIII, p.14, p. 304, pl. 492, fig. 4.— Env. 45 à 16 lig. — Ailes légèrement dentelées; les anté- rieures d’un jaune d’ocre, avec deux ban- des brunes; l’une à la base, l’autre trés- large vers le milieu , légèrement sinueuse, et traversées par des lignes brunes, ayant en outre un trait noir au sommet, rejoi- gnant une ligne ondulée, parallèle au bord 533 marginal; les secondes ailes d’un jaune pâle. France ; environs de Paris. Ajoutez encore les Crparra Popularia ; Linx.; Fulvaria, Box. ; Juniperaria, Linx.; Simularia, Hux.; Badiaria, Ber- beraria, Derivaria, etc., etc.; toutes espé- ces répandues en France. MELANIPPE, Dup., Borsp.; Acidalia, Cidaria et Zerene, Tn.; Venilia, Dur. Ce genre ne diffère réellement des pré- cédens que par les palpes courts, atteignant seulement le bord du chaperon, et ayant leur dernier article en pointe aiguë. Chenilles lisses, allongées, rayées, PREMIÈRE DIVISION. Venilia, Dur. Ailes jaunes. 1. MELANIPPE MACULARIA. (PJ. 29, fig. 3.) Linx., Syst. Mat.,t. II, p. 862, n. 213, — Husx., n. 135, — TK., Schm., t. V1. p. 2, p. 234, n. 9.—Dup., Pap. de France, t. VILE, p. 4, p. 233, pl. 187, fig. 5 et 6. — La Panthere, Georr. — Env. 12 lig. — Ailes d’un beau jaune, avec un grand nom- bre de taches noires. Europe ; très-commune aux environs de Paris. DEUXIÈME DIVISION. Melanippe, Dur. Ailes noirâtres, variées de blanc. 2. MELANIPPE MARGINARIA. Geometra Marginata, Lin., Syst. Nat., t. Il, p. 870. — Fas, Ent. Syst., 1. III, p.180, n. 182.—Hus., n. 80 ; var. Palluta- ria, ejusd., n. 77; var. Nœvaria, n. 79. — Zerene Marginata, Tr., t. V1, p.-231.— Dur., Pap., t. VILI, p. 4, p. 279, pl. 490, fig. 4 et 2. — La Bordure Entrecoupée, Georr. — Env. 11 à 12 lig. — Ailes d’un blanc verdâtre, avec une large bande ter- minale échancrée, et une bande costale in- terrompue, noirâtres, et ayant en outre or- dinairement quelques taches de cette der- nière couleur, formant quelquefois une raie transversale. France ; environs de Paris. 534 ” M. Duponchel décrit encore sept autres espèces indigènes de ce genre. MELANTHIA, Dur.; Zerene Acidalia et Cidaria , TREITS.; Phalæna Geometra Aucr. Corps fort grêle. — Antennes simples, rarement crénelées.— Palpes assez courts, mais dépassant cependant la tête d’au moins la moitié de leur longueur, larges, ayant leur second article fortement hérissé de longs poils en dessus, ec le dernier grêle et pointu, incliné vers la terre. — Ailes arrondies, sans échancrures. — Pattes assez longues ; les jambes intermédiaires munies de deux très-Jongues épines, et les posté- rieures de quatre. — Tarses à peu prés de la longueur de la jambe; le premier ar- ticle un peu moins long que les quatre sui- vans réunis; les autres allant en décrois- sant de longueur. — Les crochets presque droits, extrêmement petits. Les chenilles sont allengées, avec la tête déprimée. M. Duponchel décrit neuf espèces de ce genre , dont il donne pour caractere prin- cipal « d’avoir la tite, le corselet et la base des ailes d’une couleur plus foncée que le resle. » A. MELANTHIA MONTANARJA, Phalæna Ocellata, Fa8.. Ent. Syst., t. III, p. 188, n, 216, — Cidaria Monta- naria, Tr., Schm. von Eur., t. VI, p. 201, n. 36. — Melanthia Montanaria, Dur., — Ailes blanchâtres, ayant une la‘ge bande brune, et un croissant central noir. France. ZEREÈNE , Tr., Dur.; Xerene , STEP. Antennes simples dans les deux sexes, trés-légèrement ciliées en dessous. — Pal- pes trés-courts; leur dernier article plus grêle que le précédent, presque glabre et terminé en pointe. — Ailes grandes, ar- rondies , sans échancrures. Les chenilles sont peu allongées, d’é- gale grosseur dans toute leur longueur, trés-légérement pubescentes. Les chrysa- lides sont placées sous les feuilles au moyen de quelques fils, ou même quelquefois sous terre. Ce genre, que nous adoptions tel que M, Duponchel la restreint, ne renferme CABERA. que quatre espèces européennes, dont le type est le ZERENE GLOSSULARIA. (PI. 27, fig. 2.) Phalæna Glossularia, Linx., Syst. Nat., t. LI, p. 867.— Huw., tab. 46, fig. 81, ©, et 82, Q.— Var. Zerene Glossulariata , Tr., Schm. von Eur, t. VI, p: 287. — Dur., Pap. de Fr., t. VIIL, p. 238, pl. 187. fig. 4. — Enverg. 18 à 20 lig, — Corps fauve ; tête et antennes noires ; tho- rax fauve, tacheté de noir ; ailes d’un blanc légèrement roussâtre ; les antérieures ayant deux bandes transversales fauves, l’une à la base, l’autre au-delà du milieu, et l’une et l’autre bordées de taches noires , ponc- tiformes, plus ou moins grandes : on re- marque encore quelques autres taches éparses entre les bandes et une série vers le bord de chaque aile ; les inférieures ont aussi un plus ou moins grand nombre de ces taches sur leur surface ; abdemen fauve, tacheté de noir. Cette espèce est commune dans une grande partie de l’Europe. Sa chenille vit sur les groseillers, ribes glossularia , et ribes rubrum. CABERA, Tr., Dup.; Fidonia (ex parte), Tn.; Geometra, Lann.; Phalæna, FaB., Lar. Antennes pectinées dans les mâles, et simples dans les femelles. — Palpes courts, dépassant à peine le chaperon. — Thorax grêle, écailleux. — Ailes minces. Les espèces connues de ce genre ont leurs ailes d’une couleur blanchâtre et comme pulvérulente, avec des lignes trans- versales plus ou moins marquées. Les chenilles sont allongées et légère- ment verruqueuses ; elles se métamorpho- sent à la surperficie du sol dans un léger cocon couvert de terre. M. Duponchel décrit seulement cinq espèces de ce genre, et M. Boisduval (Gen. el Ind. Meth.) en porte le nombre à treize pour les européennes. Celle que nous considérons comme le type est la CABERA STRIGILLARIA. Geometra Strigillaria, ÆEsp., t V, tab. 32, fig. 7-8. — Geometra Resper- saria, Hupx., tab. 23, fig. 125, Q@, et tab. 404, fig. 540-544, © . — Cabera Stri- gillaria , Tr., Schm. von Eurup., t. VI, p. 348, n. 3.— Dur., Pap. de Fr..t VAE, ACIDALIA. Lee p. 8.— Enverg. 44 à 15 lig.— Corps d’un blanc grisätre , ainsi que les antennes ; ailes légèrement sinuées sur leurs bords, blan- châtres et couvertes de petits atômes bruns, et présentant chacune trois bandes obliques roussâtres, également espacées sur les pre- miéres ailes, et les deux situées plus près du bord terminel, trés-rapprochées sur les secondes : chaque aile offre encore un petit point noir dans son milieu. Le mâle ne diffère de la femelle que par ses antennes trés-plumeuses. Cette espèce est assez commune en France, aux environs de Paris. 2. CABERA PUSARIA. (PI. 26, fig. 5.) Lix., Fas., Huex., Te., Dur.,t. VIII, pl. 474. — Env. 43 à 14 lig. — Ailes blan- châtres, couvertes d’atômes d’un gris noi- rätre, et ayant trois lignes ondées, grises sur les antérieures, et deux sur les posté- rieures. France ; environs de Paris. EPHYRA, Duwp.; Geometra, Lann.; Phalæna, Fa , LAT.; Cabera, Tr. Ce genre ne différe guëre du précédent que par les palpes inclinés, et les ailes un peu plus anguleuses. Presque toutes les espèces connues por- tent sur le disque de leurs ailes une tache en forme d'O. Les chenilles sont allongées, lisses, avec la tête aplatie ; les chrysalides sont atta- chées à la manière des Diurnes par la partie postérieure et par un lien transversal, sans être nullement enveloppées,. M. Duponchel décrit neuf espèces de ce genre, et M. Boisduval(Gen. et Ind. Met.) en ajoute une dixième. Les plus répandues, dans notre pays, sont les 1. EPHYRA PUNCTARIA. Geometra Punctaria, Lix.. Syst. Nat., t. 11, p. 859, n. 200: ejusd., Faun. Suec., n. 4250. — Phalæna Punctaria, FaBr., EntSyst. 14 LL, p.452, n. 44. — Cabera Punctaria, Tr., Schm. von Eur., U VL p-352,n.,5, ett. VIL, p. 213. — Ephyra Punctaria, Dur., Pap. de Fr., 1. VIIL. p. 25. — Enverg. 12 à 43 lig, — Corps d’un janne pâle, ainsi que les an- tennes; ailes de la même couleur, fine- ment pointillées de brun. et de ferrugineux ur toute leur surface, et de rougeâtre vers 535 le milieu des supérieures, et traversées chacune par une bande arquée ferrugi- neuse, et par deux rangées de points noirs, dont l’une près de la frange. Cette espèce est très-commune dans toute l’Europe ; on la prend fréquemment dans les bois des environs de Paris. 2. EPHYRA PENDULARIA. Geometra Pendularia, Huex., tab. 43, fig. 66, 4. — Esp. t. V, lab. 36, fig. 3-5. — Phalæna Pendularia, Fas., Ent. Syst., Sup., p. 451, n. 63-64. — Cabera Pendu- laria , Tr., Schm. von Eur., t. VI, p. 3614, n, 9, ett. VII, p. 213. — Ephyra Pendu- laria, Dur., Pap. de Fr.,t. VIII, p. 35. — Corps d’un gris jaunâtre, ainsi que les antennes ; ailes d’un blanc sale, finement pointillées de gris, et présentant chacune dans leur milieu un petit point bordé de fer- rugineux, et placé entre deux lignes courbes de points noirs, dont l’une plus près de la base toujours peu marquée, et l’autre peu éloignée du bord terminal , beaucoup plus distincte , et l’on remarque encore entre cette ligne et le bord terminal une bande maculaire grisätre , et une ligne de points noirs contre la frange. Cette espèce est commune en Europe ; sa chenille vit sur le bouleau et l’aulne. ACIDALIA , Te., Dup.; Geometra, Lixn.; Phalæna, Fas., Lar.; Ennomos Cabera et Idæa, Te.; Dosithea , Dur. Antennes des mâles simples, ciliées ou très légèrement pectinées.— Palpes courts. — Thorax étroit. — Ailes sans dentelures notables. Les chenilles sont allongées, lisses, avec la tête arrondie ; elles se métamorphosent en chrysalides entre des feuilles retenues à l’aide de quelques fils. Ce genre, tel que nous l’adoptons, est assez nombreux en espèces; car M. Bois- duval (Gen. et Ind. Met.) en cite quatre- vingt-six européennes, en y réunissant, ainsi que nous le faisons, le genre Dosi- thea de M. Duponchel, qui nese distingue des Acidalies que par les dessins des äiles: caractère bien peu important. PREMIÈRE DIVISION. Dosithea , Dur. Les quatre ailes marquées d’un point à leur centre sur un fond uni, et traversées. 536 vers leur extrémité par une ligne sinueuse, et ‘accompagnée ordinairement de taches confluentes. A. ACIDALIA ORNATORIA. Geometra Ornatoria, Esp., 1. V, tab. 54, fig. 2 4. — Husn., t. XIV. fig. 70, ©. — PhalænaOrnatoria, Fas..Ent Syst.,t. 11, p. 204, n. 262.— Encycl., t. X , p. 85.— 1dæa Ornata ,Tu., Schm. von Eur., t. VI, p. 285. — Dosithea Ornatoria, Dur., Pap. de Fr.,t. VIII, p. 45. — Enverg. 40 lig.— Corps blanc ; antennes roussälres ; ailes blanches, avec un point central sur chacune d’elles, et ayant deux lignes grises sinueuses près de la base, dont une tou- chant le point discoïdal, et deux autres bandes près du bord terminal, divisées par taches, dont Ja première formant huit lu- nules, quatre d’un gris bleuâtre et quatre d’un brun roussâtre, toutes entourées de noir du côté externe. + Cette espèce se trouve en France dans les bois. 2. ACIDALIA RUSTICARIA, Geometra Rusticata, HuBx., tab. 46, fig. 241, G'.— Fas., Ent. Syst..t. 111, p. 419, n.2. — Acidalia Rusticata , TR., Schm. von Eur.,t. VI, p. 44. n. 29. — Dosithea Rusticaria, Dur., Pap. de Fr., t. VILL, p. 51, pl. 174, fig. 4. — Enverg. 7 à 8 lig.—Corps d’un brun noirâtre ; ailes d’un blanc sale, légérement teintées de jauvâtre vers leur extrémité. traversées dans leur milieu par une bande sinueuse d’un brun foncé, et près de leur bord ter- minal par une bande sinueuse d’un gris blenâtre, et contre la frange par une série de points noirs. Kapportez encore à cette division les A. Fiicanta, TRr., Dur.; Decoraria, Hugn., TR., Dupr.; Incanaria, Huax., Dup.; Biselaria, Dup., et quelques autres espèces voisines de celles-ci. DEUXIÈME DIVISION. Acidalia, Dur. Les quatre ailes traversées par des lignes parallèles tantôt droites, tantôt ondulées ou sinuées. 3. ACIDALIA PALLIDARIA. Geometra Pallidaria, Huen., tab. 48, fig. 96, %.— Acidalia Pallida , Tr., Schm. von Eur.,t. VI, p. 84, n. 21. — Dup., Lej. de Fr.,t. VIII, p. 73, pl. 475, fig. 4. — Corps d’an gris brunâtre ; ailes d’un STRENIA. fauve pâle. avec cinq lignes transversales parallèles, plus foncées, très-légérement ondulées, avec les trois premières plus rapprochées que les autres. Très-commune dans les bois dans une grande partie de l’Europe. h. ACIDALIA AVERSARIA. Geometra Aversaria, Hugn., tab. 41, fig. 56, G'; tab. 75, fig. 389. ?. — Pha- lœna Aversata, FaB., Ent. Syst.,t. LI, p. 2, p.183, n. 196. — /dæwa Aversata, Tr., Schm. von Eur., t. VI, p. 2, p. 268, n. 8. — Acidalia Aversaria, Dur., Pay. de Fr.,t. VIII, p. 80, pl. 175, fig. 5 et 6. — Enverg. 40 à 12 lig. — Corps d’un gris plus où moins brunâtre ; ailes d'un gris jau- nâtre, et quelquefois fauves, traversées par deux lignes d’un brun noiïrâtre, paral- lèles et légèrement sinueuses, dont l’inter- valle est quelquefois plus coloré que le fond de l'aile, de manière à former une bande assez large ; les premières ailes ont encore une ligne arquée brune près de la base , et un petit point noir discoïdal sur les quatre ailes. Cette espèce est commune aux environs de Paris et dans une grande partie de l’Europe. Sa chenille vit sur le genêt à balais (spar- lium scoparium). Se rapportent encore à cette division les A. FLaveoLARIA, Huen.: Aureolaria, Fas.; Pallidaria, Huex.; Ruficaria Decoloraria, Huw.; Albulata, Fas., etc. STRENIA, Dur.; Fidonia, Tr.; Macaria, Curr: Ce genre ne se distingue guère des ÆAci- daliu, que par les ailes relevées pendant le repos. 11 diffère complétement des Zidonia , auxquelles l'avait réuni M, Treitschske, par les antennes simples et très-grêles dans les deux sexes. Chenilles cylindriques, lisses, se méta- morphosant dans la terre. Le type du genre est Ja STRENIA CLATHRARIA. Geometra Clathrata, Lanx., Syst. Nat., 1. 11, p. 867, n. 238.— Fag., Ent. Syst., t. III, p. 183. — Geometra Clathraria, Iugx.. n. 432; var. Cancellaria, n. 322. — Fidonia Clathrata. Tr, t. VI, p. 290. — Strenia Clathrata, Dur., Pap., t. VIII, p. 1,p. 520, pl. 207, fig. 4-3. — Les Bar- reaux , GEOFF,— Env. 40 à 42 lig.— Ailes PSODOS. d’un jaune pâle , avec des alômes bruns et quatre raies transversales de la même cou- leur sur les antérieures, et trois sur les pos- térieures se croisant à angle droit, avec les nervures également brunes, de manière à former une sorte de grillage. la frange est blanche, entrecoupée de brun. Cette espèce est des plus communes dans une grande partie de l’Europe dans les champs de luzerne. SIONA, Dur.; Minoa et Idæa, TREITS.; Geometra et Phalæna Aucr. Ce genre se reconnoît à des antennes simples, assez fortes ; — des palpes dépas- sant notablement le bord du chaperon, ayant leur dernier article trés-aigu ; — et par les ailes fort grandes, ayant des ner- vures très-apparentes. Ce genre est remarquable par l’unifor- mité de la couleur des ailes, ordinairement assez pâle. Le type du genre est la SIONA DEALBARIA. Geometra Dealbaria, Lann., Syst. Nat., t. II, p. 870 — Fas., Ent. Syst., 1. III. Geometra Dealbaria, Huen., n. 214 et 528-531. — Idæa Dealbata, Tr., Schm. von Eur., t. VI, p. 2, p. 259. — Siona Dealbata, Dur., Pap. de Fr.,t. VIN, p.1, p. 539, pl. 209, fig. 4 et 2. — Env. 16 à 47 lig. — Corps blanc, antennes noires; ailes d’un beau blanc nacré, avec les ner- vures grisâtres; en dessous les nervures sont plus noirâtres; les antérieures sont ombrées de noirûtre, et elles ont un crois- sant noir sur la nervure discoïdale. — France ; environs de Paris. MINOA, Tr., Curr., Dur., Borsn. Corps trés-petit. — Antennes simples dans les deux sexes. — Palpes dépassant à peine le bord du chaperon, et ayant leur dernier article terminé en pointe aiguë.— Ailes larges par rapport au corps. Ce genre différe des Siona par les ner- vures des ailes à peine apparentes, et par les palpes plus courts. La seule espèce connue est le MINOA EUPHORBIARIA. Huen., n. 78. — TR., t. Vi, p. 2, p. 249.— Dup., Pap., t. VIT, p. 2, p. 547, pl. 209, fig. 6.— Env. 8 à 9 lig. — Entié- rement d’une couleur café au lait foncé, 537 sans la moindre tache.— France ; environs de Paris. ODEZIA , Borso.; Psodos, Tr.; Tanagra, Dur. Ce genre ne diffère des Psodos que par les palpes moins hérissés, et ne dépassant pas le bord du chaperon ; — et par les ailes antérieures ayant leur sommet arrondi. Chenilles grêles, longues et lisses, se métamorphosant sur la terre dans un léger tissu. Le type du genre est l’ ODEZIA CHÆROPAYLLARIA. Geometlra Chærophyllata, Linn., Syst. Nat., t. 1}, p. 866. — Fas., Ent. Syst., t. II, p. 484. n. 200. — Minoa Chæro- phyllata, Tr., t VI, p. 2, p. 251. — Ta- nagra Chœrophyllata. Dur., Papillons de France, t VIIL, p. 4, p. 524, pl. 207, fig. 4. — Env. 12 à 43 lig. — Entièrement d’un noir brunâtre, uniforme, à l’exception ‘d’une petite partie de la frange, située au sommet des ailes antérieures, qui est blanc. — Des montagnes sub-Alpines. PSODOS, Tr., Dur., Borsp.; Torula, Boxsn, Lorps grêle, — Antennes courtes, sim- ples, assez épaisses. — Palpes dépassant notablement le bord du chaperon, hérissées de poils extrêmement longs et serrés. — Trompe longue.— Ailes assez larges. par- faitement arrondies. — Pattes assez lon- gues. Ce genre est surtout remarquable par les palpes. 1. PSODOS EQUESTARIA. Esp., t.V, tab. 50,1.— Geometra Eques- trala, Fas., Ent. Syst., t. 111. — Psodos Alpinata, Tr., t. VI, p. 1, p, 255. — Psodos Equestrata, Dur.. Pap. de Fr., t. VIII, p.1,p. 530, pl. 208, fig. 3. — Env. 40 à 44 lig.— Ailes entièrement d’un brun noir, avec une trés-large bande près l'extrémité de chacune d’elles. — Alpes. 2. PSODOS HORRIDARIA. Fas., Ent. Syst., t. III. — Hun., n. 349. — TR., t. VI, p. 258. — Dup., Pap..t. VI, p. 4, p. 354. pl. 208, fig. 2. — Env, 44 à 42 lig. — Ailes d’un brun noirâtre, fuligineux, avec un point discoi- dal, et deux doubles raies transversales plus foncées, mais peu marquées.— Pyré- nées; Suisse, 538 On trouve encore en Suisse les Psopos Trepidaria, Husx.; Chaonaria, FRey. PYGMÆNA, Bors».; Psodos, Tr., Dur, Ce genre-se distingue da précédent par les antennes pectinées dans les mâles, et les palpes plus courts. QUATRIÈME FAMILLE Caractères. Antennes sélacées, simples ou crénelées dans les mâles. — Palpes or- dinairement assez grands, ayant leur der- nier article toujours très-distinct.— Trompe généralement assez longue, — Thorax uni. — Pattes longues. — Abdomen généra- lement grêle, cylindro-cônique. Chenilles pourvues de seize pattes. Nous divisons les PyRALIENS en cinq tribus, d’aprés les caractères que nous fournissent les caractères de l’insecte par- fait. et les habitudes des chenilles ; ce sont les Botydes Pyralides, Crambides , Ipono- meutides et Tineides. C’est à M. Treitschke, et surtout à notre savant compatriote M. Duponchel, que nous devons de connoitre, déjà d’une ma- niére assez complète, les espèces indigènes qui composent cette famille, et c’est ce dernier auteur qui nous a servi de base pour la disposition des genres. PREMIÈRE TRIBU. BOTYDES. Caractères. Antennes simples on créne- lées dans les mâles. — Trompe généra- lement longue. — Palpes dépassant tou- jours le bord du chaperon, quelquefois trés- longs. — Ailes entières, presque horizon- tales. Chenilles pourvues de quatorze ou seize pattes. Nous divisons cette tribu en cinq grou- pes: Hercynites , Cléodobiles, Aglossites , Herminites et Botytes. HERCYNITES. Corps généralement assez court et épais, NOLA. PYGMÆNA VENETARIA. Hun., n. 329. —Ta., 4: VE, p. 4, p. 259. — Dup., t. VIII, p. 856, pl. 208, fig. 6. — Env. 8 lig. — Ailes d’un noir bleuâtre luisant , avec un point discoïdal, une ligne sinueuse transversale, et un li- seré contre la frange d’un noir plus in- tense, — Alpes. — PYRALIENS. — Palpes trés-velus , ne laissant pas aper- cevoir la division des articles. Genres : Hercyna, Nola, Eudorea. HERCYNA , Tr., Due.; Phalæna et Crambus, Fagn.: Pyralis, Linn., Erc. Corps épais. — Antennes simples dans les deux sexes, assez fortes. — Palpes dé- passant la tête de plus de Ja moitié de leur longueur, ayant tous leurs articles recou- verts de poils extrêmement longs et touf. fus.— Thorax robuste, — Ailes antérieures ayant leur côte arquée à Ja base. — Abdo- men court, Chenilles inconnues. Ce genre paroît avoir une grande ana- logie avec les Psodos, et nous ne serions pas élonné que l’on ne soit obligé de les placer dans la même famille quand les chenilles seront connues. On ne connoît que quatre espèces eu- ropéennes de ce genre; la plus répandue est P HERCYNA RUPICOLALIS. Husw., n. 1439 et 198-200. — TREITs., Schm., t. IL, p. 181. — Dup., Pap., 4 VIII ,p. 2,p. 258 , pl. 227...fig. 2. — Env. 8 à 9 Jig.— Ailes d’un noir bleuâtre, varié de gris, ayant ceux bandes grises. dentelées, eL entre elles deux petites ta- ches de la même couleur; les secondes. ailes noires, avec une petite bande grise. Cette espèce est commune en Suisse, NOLA, Leacn, Curr., Dup.; Hercyna, TrErTs.; Tinea et Pyralis Aucr. Ce genre se distingue dn précédent par AGLOSSA. des palpes aussi courts que la tête, mais également très-poilus; — par des anten- nes crénelées dans les mâles; — des ailes antérieures ayant des crêtes d’écailles re- levées. Chenilles pourvues de quatorze pattes. se métamorphosant en chrysalide dans une coque papyracée , en forme de nacelle. M. Duponchel décrit sept espèces de ce genre ; l’une d’elles est la NOLA PALLIOLALIS. Huw., n, 13 et 439. — Tr., Schm., t. VIL, p. 488, n. 40. — Dur., Pap., t. VILE, p. 2, p. 264, pl. 228, fig. 3 et 4. — Tinea Cucullatella, Linn., FAB., ETC. — Env. 9 lig. — Ailes antérieures d’un gris cendré , plus foncé à leur extrémité, ayant une tache brune à leur base, bordée de noir, une ligne transversale de ceite couleur vers leur milieu ; les secondes ailes d’un gris blanchâtre, avec un point noir central à peine marqué. — France; envi- rons de Paris. EUDOREA , Curr., Duponcu.; Hercyna, TREITs.; Pyralis e: Tinea Aucr. Ce genre se distingue des Hercyna et des Nola , avec lesquels il a beaucoup d’a- nalogie , par les palpes plus gris et un peu sécuriformes ; — les antennes plus longues, simples dans les deux sexes; — les ailes plus étroites; — et l'abdomen beaucoup plus long. On ne connoît que quelques espèces in- digènes de ce genre, dont les chenilles sont inconnues, EUDOREA DUBITALIS. Pyralis Dubitalis, Huzn., n. 49. — Crambus Mercuriü, Far, Ent. Syst., Suppl., p. 474-58. — Hercyna Dubitalis, Tr.,t. VII, p. 183. — Eudorea, id., Dup., Pap.. t. V1l!, p. 2, p. 290, pl. 229, n. 6. — Env. 8 à 9 lig. — Ailes antérieures blanchâtres, ayant dans leur milieu quatre taches d’un brun jauvätre , rondes ou ova- laires, placées entre deux lignes sinueuses transversales blanches; leur extrémité est brunâtre à partir de la seconde ligne, et iraversée par une troisième ligne blanche ; les secondes ailes d’un blanc roussâtre. — France ; environs de Paris. 539 CLÉODOBITES. Caractéres. Palpes presque aussi longs que le thorax. — Antennes pectinées dans les mâles. Genre : Cleodobia. CLEODOBIA, Srepx., Curr., Dup.; Pyralis, TRErTs.; Phalcæna et Crambus, Fa8. Ce genre se reconnoît trés-facilement à des palpes plus longs que le thorax, et in- chinés vers la terre ; — à une trompe rudi- mentaire ; — des antennes pectinées dans les mâles ; — et des ailes antérieures oblon- gues et fort étroites. On ne connoît qu’une dizaine d’espèces de ce genre, dont le type est la CLEODEBIA ANGUSTALIS. Hugw.. n. 21 et 123. — Phalæna Eri- galis et Curtalis, Far., Ent. Syst.,t. 111. p. 2, p. 237, n. 408 et 409. — Pyralis An- gustalis,TR.,t. VII, p.46.—Cleodobia, id., Dur., Pap.,t. VIII. p. 2, p. 78, pl, 4, fig. 4. — Env.10 à 41 lig. — Ailes anté- rieures d’un brun ferrugineux, avec quel- ques petits traits jaunâtres contre la côte, et deux lignes transversales d’un brun rou- geâtre; les secondes ailes d’un gris noirà- tre. — France; environs de Paris. AGLOSSITES. Caractères. Palpes dépassant peu le bord du chaperon. — Antennes ciliées dans les mâles. Cbhenilles pourvues de seize pattes, ayant une apparence crustacée, et vivant de sub- stances animales. Genre : Aglossu. AGLOSSA, LarT., Curr., Dup.; Pyralis, Linn., TR., ETC. ; Phalæna et Crambus, Vas. Antennes ciliées dans les mâles. — Trompe très-rudimentaire, — Palpes dé- passant un peu le bord du chaperon, ayant eur dernier article en pointe aciculaire. — Ailes assez longues, en toit aplati pen- dant le repos. Chenilles luisantes, pourvues de seize paites, vivant de matières animales, se métamorphosan! dans un léger tissu de soie mélée de corps étrangers. 540 On ne connoît que deux espèces de ce genre, 4. AGLOSSA PINGUINALIS, Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 250. n. 377. — Tr., Schm., t. VII, p.39, n. 2. — Dur., Pap., t. VIII, p. 2, p. 63, pl. 3, fig. 6. — Env. 12 à 45 lig. — Ailes anté- rieures d’un gris brunâtre luisant, avec des atômes noirâtres, et deux lignes transver- sales très-ondulées d’un gris plus pâle, bordées de noir, et ayant un point discoïdal noir entre elles deux; les secondesailes d’un gris enfumé uniforme. On trouve cette espèce dans les cuisines ; sa chenille vit de substances grasses. 2. AGLOSSA CUPREALIS, Réauw., t. 111, p. 270, pl. 26, fig. 5-44. — Husx., n. 153. — Tr. Schm., t. VII, p. 38. — Dup., Pap., t. VILL, p. 2, p. 67, pl. 3, fig. 5. —- Env. 40 à 42 lig. — Ailes antérieures d’un brun ferrugineux, plus clair dans leur milieu, avec deux lignes transversales trés-onduleuses d’un cuivreux plus pâle, et cinq points de cette dernière nuance contre la côte ; les secondes ailes sont d’un rougeâlre pâle. Cette espèce se trouve aussi dans les maisons ; sa chenille vit de substances ani- males, tels que des cuirs ou des animaux desséchés , mais jamais de substances grasses. HERMINITES. Caractères. Palpes très-longs, ordinai- rement plus longs que le thorax,— Anten- nes légérement ciliées dans les mâles. — Trompe longue. — Ailes larges. Chenilles (à quatorze ou seize pattes) rugueuses, ayant quelques poils épars. Genres : Madopa , Hypæœna , Herminia. MADOPA, Sreru., Curr., Dwp.; Pyralis, Linx., Huen.; Phalæna, Fasr.; Hypæna, Trerrs. Antennes légèrement ciliées dans les mäles, — Chaperon avancé. — Palpes courbes, dépassant peu le bord du chape- ron , ayant leur second article sécuriforme, et le dernier cyliadrique, — ‘Frompe lon- gue.— Ailes un peu moins larges que dans les deux genres précédens. Chenilles pourvues de quatorze pattes lisses, atiénuées aux deux extrémités. La seule espèce connue est la HERMINIA. MADOPA SALICALIS. Phalæna Salicalis et Obliquata, Fas., Ent. Syst., t. LIT, p. 2, p. 227, n. 369; et p. 485, n. 203. — Husw., n. 3. — Hyp«- na Salicalis, Tr., Schm.,t. VII, p. 34. — Madopa Salicalis, Dur., Pap.,t. VIII, p. 2, p. 59, pl. 3, fig. 4. — Env. 42 lig.— Ailes antérieures d’un gris brunâtre , avec trois lignes transversales d’un brun ferru- gineux, hordées de jaune ; la première extérieurement, les deux autres intérieu- rement; les secondes ailes d’un gris rous- sâtre, ayant un petit trait brun, partant de l’angle anal. Cette espèce habite la France méridio- nale ; sa chenille vit sur des saules. HYPÆNA, Scur., Tr.; Dup.; Herminia , LAT.; Phalæna et Crambus, Fav. Pyralis, Lin. Ce genre diffère des Herminies par les palpes droits, nullement recourbés, avec leur dernier article sécuriforme, formant un coude avec le précédent, et par les an- tennes simples ou à peing ciliées dans les mâles. Ghenilles pourvues de quatorze pattes, se métamorphosant dans un léger tissu en- tre les feuilles. RYPÆNA PROBOSCIDALIS. Linn., Syst. Nat., Fagr., Ent. Syst., t. II, p. 2, p. 2214, n. :43. — TRrerts., Schm: von Eur., t. VII, p. 22, n. 1. — Dur., Pap. de France,t. VIII, p. 2, p. 42, pl. 2, fig. 2. — Env. 15 à 16 lig. — Ailes antérieures d’un brun roussâtre, avec deux lignes transversales d’un brun ferrugineux plus foncé, et entre la dernière et le bord terminal une troisième d’un brun noirâtre, ornée d’une rangée de petits points blancs et noirs: les secondes ailes entièrement d’un gris cendré. Cette espèce se trouve en France; aux environs de Paris; sa chenille vit sur les orties. On trouve encore en France, les H. Ros- TRALIS, LINN.; Crassalis, FaB,; Obsitalis, Hus., etc. HERMINIA, Lar.. Tr., Dup.; Pyralis, Lixn., Husn.; Phalæna et Crambus, Fa8.; Polypogon, Scan. Corps grêle. — Antennes ciliées ou cré- BOTYS. nelées dans les mâles. — Palpes ordinaire ment plus longs que la tête et le thorax, recourbés au-dessus de la tête, ayant leur second article fort grand , et le dernier su- buliforme ou sécuriforme. — Trompe lon- gue. — Aïles grandes, larges. — Pattes an- térieures quelquefois garnies de faisceaux de poils. Chenilles pourvues de quatorze ou seize pattes, tuberculées et peu velues ; chrysali- des allongées. M. Duponchel décrit dix espèces euro- péennes de ce genre, et nous en connois- sons plusieurs autres d'Amérique et du Cap de Bonne-Espérance. 4. HERMINIA EMORTUALIS. Husx., n. 4. — Tk., Schm. von Eur., t. VIL, p. 5, n. 2. — Dur., Pap. de Fr., 1. V1LI, p. 48, pl. 4, fig. 4. — Env. 40 à 42 lig. — Entièrement d’un gris olivacé ; les ailes antérieures ayant deux lignestrans- versales courbes, d’un jaune pâle, dont l’extérieure se prolongeant dans toute la largeur des secondes ailes; chaque aile ayant encore un croissant central jaunâtre. France, Allemagne, etc. . BOTYTES. Caractères. Corps élancé, ordinairement assez grêle.— Antennes sélacées, et entié- rement simples dans les deux sexes. — Palpes courts. — Ailes minces, souvent lancéolées. Chenilles à quatorze ou seize paltes, se métamorphosant dans un léger tissu entre les feuilles. Genres : Odontia, Scopula, Botys, Nymphula, Hydrocampa , Asopia, Py- rausta, Ennychia. ODONTIA, Dup.; Scopula, Scur., TR.; Pyralis, Huex.; Phalæna et Crambus, FaBr. Corps moins élancé que dans les Botys. — Palpes dépassant un peu le bord du cha- peron, ayant leur dernier article en pointe aciculaire. — ‘Lrompe trés-rudimentaire, Ailes larges; les antérieures ayant leur sommet arrondi. Chenilles pourvues de seize pattes, gla- bres, atténuées aux deux extrémités. On ne connoît qu’une seule espèce de ce genre. ODONTIA DENTALIS. Pyralis Dentalis, Hwpx., n. 25. — 541 Noctua Fulminans, FaBr., Ent. Syst., & AI, p. 2, p. 404. — Phalæna Ramu- lis, FaBr., loc. cit., p. 230. — Scopula Dentalis, Tr., Schm.,t. VII, p. 54. — Odontia, id.; Dur., Pap. de Fr., t. VIII, p. 2, p. 85, pl. 5, fig. 1.— Env. 40 à 414 liz. — Ailes antérieures d’un jaune olivacé, avec une bande transversale blanche, fine- : ment bordée de noir, profondément den- telée, et la frange blanche, entrecoupée de bran; les secondes ailes d’un gris blan- châtre. France ; environ: de Paris. SCOPULA, Scur., Tr., Dup.; Botys, Lare.; Pyralis el Phalæna, Aucr. Ce genre diffère essentiellement des Bo- tys, par les palpes très-courts, laissant à dé- couvert les palpes maxillaires ; et les ailes moins lancéolées,. Chenilles à quatorze pattes, allongées. SCOPULA MARGARITALIS. Phalæna Maryaritalis, Fas., Ent. Syst., t ILT, p. 2, p. 226, n 363. — Pyralis Erucalis, Hugx., 1.55. — Scopula Mar- garitalis, Tr, t. VII, p.73.—Dup., Pay. de Fr.,1. VIII, p. 2, p. 400, pl. 6, fig. 4. — Env. 11 à 12 lig. — Aïles antérieures d’un jaune pâle, avec quatre lignes trans- versales obliques, dentelées, ferrugineuses, et une tache de cette couleur àl’extrémité ; les secondes ailes d’un blanc jaunâtre, avec leur extrémité légérement roussâtre. France ; environs de Paris. On trouve encore en France les Scopuza Fromentalis, Lanx.; Prunalis, Tr.; Pulve- ralis, Hugn.; Sticticalis, Linn.; Apicalis, Huex., etc. BOTYS, Lar., Tr., Dup.; Diaphania, Stepu.; Scopula, Gurr. Corps grêle, élancé. — Trompe longue. — Palpes dépassant peu le bord du chape- ron, ayant leur second artiele épais et velu, et le dernier en pointe aiguë. — Antennes longues et simples dans les deux sexes. — Ailes antérieures Jlancéolées, et ne couvrant pas entiérement les postérieures dans le repos. Chenilles pourvues de seize pattes, al- longées, couvertes de petits tubercules pi- ligères. Ce genre est fort nombreux en espèces indigènes et exotiques, 542 A. BOYYS URTICALIS. Geometra Urticata, Lix., Faun. Suec., n. 4997. — Fas., Ent., & LIL, p. 209. — Pyralis Urticalis, HUBN., n. 78. — Botys Urticalis, Tr., Schm. von Eur. 1. VII, p. 406. — Dur., Pap. de France, t. VIII, p. 2,p- 107, pl. 6, fig. 3. — La Queue Jaune, Grosr. — Env. 42 à 43 lig. — Ai- les d’un blanc nacré, ayant deux rangées de taches noires ; l’une contre le bord termi- nal, et l’autre assez près de celle-là, et trois ou quatre autres taches isolées à la base des antérieures ; thorax jaune ; abdomen noir, avec le bord de chaque segment et son extrémité jaune. 2. BOTYS VERTICALIS Lins., Husx.,n. 57. — Fas., 1. LT, p. 227. — Botys Verticalis, Tr., Schm., t. VII, p. 401. — Dur., Pap. de France, t. VLLL, p. 2, p. 116, pl. 7, fig. et 2. — Env. 44 à 45 lig. — Ailes d’un jaune très- pâle, à reflets opalins, légèrement grisâtres vers leur extrémité ; les antérieures ayant un croissant et un point grisàtres au centre, et deux lignes transversales trés-dentelées, se rapprochant vers le bord postérieur ; les secondes ailes traversées par une seule li- gne dentelée. France. Cette espèce, très-commune ainsi que la précédente, se trouve dans les orties où vi- vent leurs chenilles. NYMPHULA, Scur., Tr., Dup.; Phalæna et Pyralis, Aucr. Ce genre diffère du précédent et du sui- vant par les palpes plus longs, triangulai- res, velus, n'ayant à peine leurs articles distincts, les ailes antérieures plus étroites ; les postérieures plus oblongues, et l’abdo- men plus grêle, surtout dans les mâles. On connoît six espèces européennes de ce genre ; l’une d’elles est la NYMPHULA UNDALIS. ® Fasr., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 226. — Husx., n. 93. — Tr., Schm., t. VIT, p. 428.— Dur.. Pap., t VINS, p.2, p. 160, pl. 224, fig. 4. — Env. 6 à 7 lig. — Ailes antérieures d’un testacé roussàtre, avec trois lignes blanches , interrompues, dont deux près la base, et l’autre près le bord terminal, et une tache réniforme centrale brune , avec le milleu blanc; les secondes ailes d’un blanc roussâtre. Cette espèce se trouve dans le midi de la France, ASOPIA. HYDROCAMPA, Scar., Ta,, Dur.; Nymphula, Te. Corps grêle. — Palpes courts, ayant leur dernier article nu et cylindrique. — An- tennes simples. — Trompe longue. — Ai- les antérieures étroites, lancéolées ; les pos- térieures oblongues. — Paltes postérieures fort longues, avec des épines extrêmement longues. Chenilles vivant et se métamorphosant sous l’eau, se nourrissant du parenchyme de plantes aquatiques. Ce genre est l’un des plus singuliers de tout l’ordre des £épidoptères, par Les habi- tudes de leurs chenilles, qui sont les seules qui vivent dans l’eau ; les insectes parfaits ont la plus grande analogie avec les Botys, dont ils ne se distinguent que par les palpes et la moins grande largeur des ailes. 1. HYDROCAMPA POTAMOGALIS. Geomectra Potamogata, Lann., Faun. Suec., n. 1299.—Fa8., Ent. Syst., t HIT, p. 2, p. 213, D. 315, — Pyralis Nymphæa- lis, Huew., n. 85.— Nymphula Potamoga- lis. Tr., Schm. von Eur., t. VII, p. 143. — Hydrocampa Potamogalis, Dur., Pay., t. VILL, p. 2, p. 472, pl. 222, fig. 1 et 2.— Env. 40 à 14 lig.— Ailes d’un blanc pacré, divisé en plusieurs taches de diverses for- mes, cernées par un liséré noir. saupoudré de jaune , dont trois plus grandes que les autres, et une seule en forme de bande sur les secondes ailes, et dans leur milieu une petite tache réniforme brune. France ; environs de Paris. La chenille de cette espèce dont Réau- mur a laissé une histoire complète, t. A, mém, 40, tab. 32, fig. 1-12, vit des feuilles du potamogeton natans, et se construit un fourreau avec des morceaux de feuilles pour se préserver des atteintes de l’eau. Les autres espèces d’Hydrocampa les plus répandues en France sont les Nyw- præaris, Lann., etc.; Lemnalis, LINN., Hues.; Stratiotalis, Laxx., Hun., lc. ASOPIA, Tr., Dur.; Botys, Lar.; Agroptera, Scue. Ce genre diffère des précédens, el sur- tout des Botys, par un corps plus court, Ja trompe plus épaisse, les palpes plus grêles, ayant leur dernier article en pointe aiguë , et les ailes étroites, mais moins Jancéolées. On connoît dix espèces européennes de ce genre, dont le type est l’ PYRALIDES. ASOPIA FARINALIS. Pyralis Farinalis, Linx., Husx., n. 95. —Fas., Ent, Syst.,t. 111, p. 219. — 4s0- pia Farinalis, Te., Schm.,t. VIL, p. 147. — Dur., Pap., t. VIIL, p. 2, p. 493, pl. 223, fig. 4. — Enverg. 10 à 42 lig. — Ailes antérieures fauves au milieu, et d’un brun rougeâtre à la base et à l’extrémité, ces deux couleurs étant séparées par deux lignes blanches transversales ondées; les secondes ailes d’un blanc sale, saupoudré de noirâtre ; ayant deux raies transversales blanchätres, sinueuses, et une rangée de taches noires contre le bord marginal. Ceite espèce est répandue dans toute l’Europe et jusqu’en Amérique ; on a pré- tendu d’aprés Linné que sa chenille vivait dans la farine , mais on ne sait rien de cer- tain à cet égard. PYRAUSTA. Scee., Tr., Cuer.; Pyralis et Phalæna Aucr. Ce genre diffère des précédens par un corps plus court et plus trapu, des palpes plus cylindriques, à articles peu distincts, et des ailes plus courtes, plus épaisses, rap- pelant beaucoup la forme des £rastria, dans la famille des Noctuéliens. Chenilles pourvues de seize pattes, fusi- formes et verruqueuses, se métamorpho- sant dans la mousse. Toutes les espèces de ce genre volent en plein jour par l’ardeur du soleil ; elles sont ornées de couleurs vives et brillantes. 1. PYRAUSTA SANGUINALIS. Linn., Hugw., n. 178. — Fagr., Ent. Syst. t. III, p. 2, p. 235, n. 398. — Py- rausta Sanguinalis, Tr., Schm., t. VII, p. 163. — Dup., Pap., t. VIII, p. 214, pl. 224, fig. 2, — Env. 6 à 7 lig. — Ailes antérieures jaunes, ayant la côte et deux li gnes transversales obliques, d’un rouge car- min; la première divisée en deux prés de la côte ; les secondes ailes grisälres, avec la base, une raie médiane et la frange jau- nâtre. France ; environs de Paris. 2. PYRAUSTA PURPURALIS. Lsnn., Fas., Tr., Dup:, t. VI11I, p. 218, pl, 224, fig. 4 et5. — Env. 7 à 9 lig. — Ailes antérieures d’un rouge pourpre ou violacé, avec trois taches d’un beau jaune à la base, quelquefois réunies ; une petite au centre, el trois autres au-delà formant une bande interrompue; les secondes ailes 543 noires, avec une bande médiane et trois ta- ches à la base d’un jaune orangé. Europe ; environs de Paris, . Ajoutez encore les PyrausTA Punicea- lis, Fas. (Porphyralis, Hugx.), Astrina- lis, Huex., comme étant communes aux environs de Paris. ENNYCHIA, Tr., Dup.: Pyrausta, CüRrT. Ce genre est extrêmement voisin du pre- cédent, dont il ne diflére que par le thorax plus robuste, les palpes plus courts et les antennes plus longues. GChenilles inconnues, Toutes les espèces de ce genre sont noi- res, avec des lignes ou taches blanches : el- les vivent de la même manière que les Py- rausta. 4, ENNYCHIA ANGUINALIS, Huzx., n. 32. — TR... Schm., t. Ar P-198.—Dur., Pap., t. VILL, p. 2, p. 242, pl. 226. fig. 4. — Env. 7 lig. — Ailes en- tiérement noires, saupoudrées de roussä- tre, avec une ligne transversale blanche, et en outre un point de la même couleur sur les antérieures; abdomen noir, avec chaque anneau bordé de blanc. Les autres espèces d’Ennychia que l’on rencontre en France sont les UxeuLaris, Hwsx., commune aux environs de Paris: Fascialis, Huex., du midi de la Frauce : Octomaculalis, Tr.(Octomaculata, Lixx.: Pollinalis, FaB., assez commune aux en- virons de Paris; Atralis, Huex., des mon- tagnes. DEUXIEME TRIBU. PYRALIDES. Platyomides, Dur. Caractères. Antennes simples dans les deux sexes. — Palpes dépassant le bord du chaperon, ayant leur dernier article obtus. — Trompe membraneuse, très-rudimen- taire. — Ailes entières, en toit assez aplati pendant le repos; les antérieures forte- ment arquées à leur base. Chenilles réunissant les feuilles en pa- quet, ou les roulant en cornet. Les caractères que présentent les genres de cette tribu étant eux-mêmes fort peu tranchés, l’on ne saurait la diviser en plu- sieurs groupes. Genres: Halias, Sarrothripa, Penthina, Sericoris, Coccyx, Carpocopsa , Grapho. 544 litha, Glyphiptera. Tortrix, Pyralis, Ephi- phora , Pædisca, Sciaphila, Xanthosetia , Cochylis, Argyrolepia , Argyroptera , Nanthilda, Xylopoda , Philabocera, Hy- percallia. HALIAS , Tr., Dur.; Tortrix, Linn., Hugn.; Pyralis, Fasr., LaTR., etc.; Chlæophora , Srepu. Corps trés-épais. — Tête petite, et en- foncée dans le prothorax. — Palpes grêles, dépassant peu le bord du chaperon , ayant leur dernier article en pointe cônique. — Ailes antérieures larges, et terminées obli- quement. Chenilles lisses, épaisses antérieurement, se métamorphosant dans une coque soyeuse, naviculaire. On ne connoît que quatre espèces euro- péennes de ce genre, dont les ailes sont d’un beau vert. A. HALIAS QUERCANA. Husx. , n. 459. — Pyralis Prasinaria, Fagr., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 245, n. 4. — Halias Quercana, Tr., Schm., . VIII, p. 7. — Dur., Pap., t. 1X, p. 32, pl. 237, fig. 1.—La Chape Verte a Bande, Georr. — Env. 16 à 48 lig. —- Ailes anté- rieures d’un beau vert, avec la côte et deux lignes parallèles obliques, d’un blanc jau- nâtre ; les secondes ailes d’un blanc luisant. Cette espèce est répandue dans presque toute l’Europe ; sa chenille vitsur le chêne. 2. HALIAS PRASINANA. (PI. 27, fig. 5.) Linn.. Hugn., n. 458. — Pvyralis Fa- gana, Fasr., Ent. Syst., 1. III, p. 2, p. 243, n. 5. — Pyralis Sylvana ; ejusd. , Loc. cit., p. 244, n. 6.— Halias Prasinana, Te. Schm., t, VIII, p. 4. — Dur., Pap., 1. IX, p. 35, pl. 237, fig. 2-3. — Phalene Verte Ondée, Georr. — Env. 14 à 45 lig. _— Ailes antérieures vertes, avec la côte et la frange roses ou orangées, et trois lignes obliques, parallèles, blanches ; les secondes ailes d’un blanc jaunätre. Les deux autres espèces d’Aalias sont les CuLomana. Linn.; et Jernana, Fag. SARROTHRIPA, Dup.; Sarrothripus, Curt.; Penthina, Te., Srers. Corps assez court. — Tête petite. — Pal pes longs, velus, et fortement comprimés, PENTHINA. ayant leur dernier article aussi long que le précédent, et sécuriforme. — Trompe très-rudimentaire. — ‘Yhorax relevé en crête. — Ailes antérieures coupées carré- ment à leur extrémité. Chenilles un peu velues, se cachant dans des feuilles réunies en paquet par des fils, et se métamorphosant dans une coque soyeuse. SARROTHRIPA REVAYANA. : Fasr., Ent. Syst.,t. III, p. 2, p. 266. — Tortrixæ Dilutana, Undulana Degene- rana , Punclana Rumosana, n. 6, 7, 8, 9, 40. — Penthina Revayana, Tr.. Schm., t. VIII, p. 22. — Sarrothripa, id., Dur., Pap., t IX, p. 46. pl. 237, fig. 6, 7, 8.— Cette espèce varie extrêmement, et plu- sieurs variétés ont été regardées par Hub- ner, comme des espèces distinctes; en gé- néral , les ailes antérieures sont d’un blanc verdätre, avec uné Jarge bande médiane ondulée, d’un brun noir, ayant de chaque côté une ligne de la même couleur, et et deux autres lignes à la base, et une ran- gée de petites taches noires prés le bord terminal; les secondes ailes d’un gris bru- nâtre, Dans la var. B. Dilutana, Hubn., la bande médiane seule a persisté, et les au- tres lignes sont presque entiérement efla- cées, Dans la var. C. Punciana, Hubn., la bande est ués-peu apparente, et l’on apper- çoit des points noirâtres, très-marqués de chaque côté. France ; la chenille de cette espèce vit sur le saule (salix caprea). PENTHINA, Te., Dup.; Perdina, Antihesia, Spinolata, Diluta, Therates. Curr., STEPH.; Aspis, Te.; Aspidia, Dur. Ce genre se distingue de ses congénères par les palpes, dont le second article est trés-large, et le dernier fort petit, et les ailes antérieures beaucoup plus larges, ayant Ja côte trés-arquée. Chenilles vivant entre des feuilles réu- nies en paquet, A. PENTHINA CYNOSBANA. Far., Ent. Syst.,w 111, p. 283.—Tr., t. VILLE, p. 30.— Tortrix Aquana, Hugw., n. 47. — Aspidia Cynosbana, Dure., Pap., t. IV, p. 178, pl. 245, fig. 4.— Env. 9 lig. — Ailes antérieures d’un blanc varié de gris bleuâtre , avec trois taches brunes; la première à la base, chargée de points d’un COCCYX. 545 brun plus foncé ; la seconde médiane, ayant de petites lignes noires cernées de blanc, et la troisième terminale, traversée par une li- gne blanche ; les secondes ailes d’un gris blanchâtre. France ; environs de Paris. 2. PENTHINA SOLANDRIANA, Linn., Fas., Tn., Düup., t. IX, p. 181, pl. 245, fig. 2. — Plus commune que la précédente aux environs de Paris. 3. PENTHINA SALICANA. Linn., Eugn., n. 414. — TR.,t. VIII, p. 24. — Dur., Pap., t. VIL, p. 187, pl. 245, fig. 3. — Ailes antérieures blan- châtres, parsemées d’atômes bruns et noi- râtres, avec des taches et des stries d’un gris bleuâtre, et la frange noirâtre ; les se- condes ailes d’un gris noirâtre, France ; environs de Paris. M. Duponchel décrit encore les Pen- thina Capreana, Hubn.; Pruniana, Hubn.; Variegana, Hubn.; Gentianæana, Hubn.; Ocellana , Hubn,; Hartmanniana, Linn.: Lusiana, Fabr. PERONEA, Srepx., Dup.; Teras, Tr.; Tortrix et Pyralis, Aucr. Ge genre diffère surtout des précédens et des suivans par les palpes plus longs, dépas- sant le bord du chaperon de plus de la moitié de leur longueur, sécuriformes, dirigés en avant, et hérissés de poils, ne laissant pas apercevoir la séparation des articles, Chenilles inconnues. PREMIÈRE DIVISION. Peronea, Dur. Ailes antérieures arrondies. PERONEA COMPARANA. Hun., n. 284. — Tr., Schm.,t. VIII, p. 264. — Dur., Pap., t. IX, p. 150, pl. 243, fig, 7. — Env. 8 lig. — Ailes an- térieures roussâtres, ayant vers leur milieu une tache d’un brunnoirâtre contre la côte, descendant jusqu’à leur partie moyenne ; les secondes ailes d’un gris blanchâtre. France. Voyez pour les autres espèces l’ouvrage de M. Duponchel. DEUXIÈME LIVISION. Teras, Due. Ailes antérieures ayant leur sommet falqué. Insectes. III. PERONEA EMARGANA. Fasr., Ent. Syst.,t. III, p. 274. — Huen., n. 233: — Dup., Pap., t. IX, p. 170, pl. 244, fig. 9. — Env. 8 à 10 lis. — Ailes antérieures ayant la côte légère- ment échancrée au milieu d’un jaune paille, réticulée de brun, avec une grande tache terminale de cette dernière couleur; les secondes ailes d’un blanc jaunûtre, fine- ment réliculé de gris. France. SERICORIS, Tr., Dur.; Argyrolepia et Orthotænia, Step. Corps mince. — Palpes dépassant de beaucoup le bord du chaperon , ayant leur second article large, de forme triangulaire, et velu, et le dernier long et un peu fusi- forme. Ailes antérieures terminées carrément, ayant leur bord costal peu arqué. Chenilles vivant entre des feuilles réu- nies en paquet. SERICORIS GEMMAKA. Hugn., n. 269. — Dur., Pap., t. IX, p. 227, pl. 247, fig. 2. — Env. 8 à 10 lig. — Ailes antérieures d’un fauve ferrugi- peux, ayant plusieurs lignes ondées d’un blanc argenté, dont deux formant un V, assez prés du bord terminal; les secondes ailes d’un gris cendré. France; environs de Paris. La chenille de cette espèce dévore les pins. M. Duponchel décrit encore les Scr1co- ris C’onchana, Hubn.; Urticana, Hubn ; Cespitana, Hubn.; Olivana, Tr.; Micana, Hubn.: Metallicana, Hubn.; Charpentie- rana, Hubn.; Textana, Hubn.; Zincke- nana, Frœl., Formosana, Hubn. COCCYX, Tr., Dup.; Orthotænia, Enrephasia et Pseudotomia, STEPH, Ce genre se distingue des précédens par le corps plus épais, les palpes plus courts, ayant leur second article large, et le der- nier trés-petit, et les ailes plus étroites, ayant la côte trés-peu arquée, Chenilles vivant et se métamorphosant dans l’intérieur des bourgeons des arbres résineux, ense formant une coque soyeuse,. Le type du genre est le COCCYX TURIONANA. T'inea Turionella, Linn., Faun. Suec., 35 546 n. 4420. — Tortrix Turionana, VuBN., n. 220:2%1. — Tr., t. Vlil, p..436. — Dur., t. 1X, p. 238, pl. 247, fig. 4.—En- verg. 8 à 9 lig. — Ailes antérieures d’un rouge violacé, ayant une multitude de stries transversales extrêmement fines, d’un blanc bleuâtre, s'entrelaçant les unes dans les autres; les secondes ailes entièrement grises, France, Allemagne. La chenille de cette espèce attaque les pins, CARPOCAPSA, Tn., Curr., Dup.; Semasia, STEPH. Ce genre , trés-voisin du précédent, en diffère par le corps plus grêle et les palpes ayant leur deuxième article courbe, long et peu velu, et le dernier court et cylin- drique. Chenilles vivant dans Pintérieur des fruits ou dans le bois des arbres fruitiers. M. Duponchel décrit six espèces de ce genre dont Ja plus répandue est la CARPOCAPSA POMONANA. T'inea Pomonella, Linn., Faun. Suec., n. 4418. — Tortrix Pomonana, Husx., n. 30. — Fag., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 273. — Tr., Schm., t. VIII, p. 461.— >JuP., Pap..t. IX, p. 248, pl. 248, fig. 2 et 3. — Env. 8 lig. — Ailes antérieures d’un gris cendré, ayant un grand nombre de stries brunes, et une grande tache vers leur extrémité d’un brun foncé, ceinte par une ligne dorée ; les secondes entiére- ment brunes, Cette espèce esttrès-commune danstoule l’Europe ; sa chenille vit dans l'intérieur des pommes ei des poires. GRAPHOLITHA, Tr., Dur. Corps assez grêle. — Palpes trés-velus, sécuriformes; les articles nullement dis- tincts, à cause de Ja présence de poils. — Trompe des plus rudimentaires, — Ailes antérieures étroites, légèrement courbées a leur sommet. Chenilles réunissant des feuilles en pa- quet. Les espèces de ce genre sont petites et nombreuses; l’une des plus communes est la GRAPHOLITHA STRIGANA. Fas., Ent. Syst., 1. 111, p. 2, p. 282 PÆDISCA,. 0.165.—Tortrix Pupillana, Husx., n. 20. — Grapholilha Hohenwartniana , EUR. Schm., 1, VIII, P. 204. — Dur $ Pap., t IX, p. 271, pl. 249, fig. 4. — Env. 8 à 9 lig. — Ailes antérieures d’un gris fauve, avec des stries longitudinales brunes, ayant leur extrémité plus claire ornée de deux lignes noires; les secondes ailes d’un gris brunâtre. France , environs de Paris. EPIPHORA, Dur.; Grapholitha, Tr. Ce genre différe du précédent par les palpes, dont le second article est plus large el triangulaire, et les ailes terminées plus carrément, Toutes les espèces de ce genre présen- tent une tache plus pâle quede fond, située contre le bord interne desailesantérieures. On en counoit une vingtaine d’espéces. EPIPHORA TRAUNIANA. Husx., n. 38. — Dup., Pap., t. IX, p. 506, pl. 251, fig. 3. — Env. 6 a 7 lig. — Ailes antérieures brunes, avec une grande tache d’un jaune d’or au bord in- terne, cinq points de cette couleur contre la côte, et près du bord terminal une grande tache fauve, marquée au centre de trois petifs lraits noirs, et cernée par une ligne argentée; les secondes ailes d’un brun plus pâle que les premières. France, Allemagne ; environs de Paris. PHOXOPTERIX, Tr., Curr., Dup.; Ancylopera, Srep., Curr. Ce genre ne diffère sensiblement du pré- cédent que par les ailes ayant leur sommet terminé en un crochet plus ou moins aigu, On connoît une douzaine d’espèces de ce genre, dont les plus répandues sont Jes Si- culana, Hubn.; Crenana, Hubn.; Uncana, Hubn.; Unguicana , Fabr.; Ramana, Tr. (Ramella, Linn.), ete. PÆDISCA, Tr., Dur. Corps assez mince. — Palpes ayant leur deuxième arlicle large et triangulaire, et le dernier court et cylindrique, — Ailes an- térieures assez larges, terminées carré- ment, ayant la côte assez fortement arquée. Chenilles verruqueuses, vivant entre des feuilles réunies en paquet, PYRALIS. La plupart des espèces de ce genre pré- sentent une tache au bord interne des ailes analogue à celle des Epiphora. PÆDISCA PROFUNDANA. Fagr., Ent. Syst., t. 111, pPr2; p.258. — Tr.,t VIII, p.192. — Dur., Pap., t. IX, p. 355, pl. 255, fig. 7. — Tortrix Porphyrana, Huen., n. 46. — Env. 8 à 9 lig. — Ailes antérieures variées de gris et de brun, avec trois bandes transversales d’un brun plus foncé, bordées de blanc ar-. genté; les secondes ailes d’un gris rous- sâtre. Cette espèce se trouve en France, en Allemagne, etc. Sa chenille vit sur le chêne. SCIAPHILA, Tr., Dur, Ce genre, qui a beaucoup d’analogie par le facies avec le précédent , en diffère par les palpes courbés en forme d’S, ayant leur troisième article court et cylindrique, et les ailes antérieures plus étroites. On connoît une vingtaine d’espèces de ce genre, SCIAPHILA WAHLBAUMIANA. Linn., Hugn., n. 203. — Tr., Schm., t VIII, p. 473, n. 5. — Dur., Pap., t IX, p. 391, pl. 256, fig, 4. — Tortrix Pasirena, Huex., n. 99, d':— Enverg. 9 à 40 lig. — Aïles antérieures d’un gris blan- châtre, réticulées de brun, avec trois ban- des flexueuses, d’un brun noirâtre ; la pre- mière à la base, formant un angle ; les deux autres formant deux angles en sens con- traire ; les secondes ailes d’un gris cendré. — France, GLYPHIPTERA, Dup.; Sciaphila, Teras et Tortrix, TR.; Ditula, Leplogramma, Paramesia, Pero- nea, et Lozotænia, STEPH. Ce genre ne devroit peut-être pas se sé- parer du suivant, dont il ne diffère guère que par les palpes un peu plus épais et plus obtus, et lesaileshérissées de plusieurs bou- quets d’écailles relevées. Les chenilles sont inconnues, GLYPHIPTREA BOSCANA. Far., Ent. Syst.,t. LIL, p. 269, n. 416. = DuPMP aps MOINS DT, 127(2, fig. 3.— Ailes antérieures d’un blanc mat, avec trois laches noires, placées en trian- gle, dont deux contre la côte, ainsi que 547 quelques points, et d’autres contre le bord terminal; les secondes ailes d’un gris cendré. France ; très-commune aux environs de Paris. Les Torrerx et Pyraris Literana, Lin.; Squamana, Vabr.; Treveriana, Fabr.; Ne- bulana, Hubn.: Ulmana, Dup.; Scabrana, Hubn., et quelques autres font partie du genre Glyphiptera. TORTRIX, Ler., Tr., Dup.; Pyralis, Fag, Corps mince. — Tête forte. — Trompe trés-rudimentaire. — Palpes épais, dépas- sant peu le bord du chaperon, ayant leur deuxiéme article trés-écailleux, et le der- nier court et obtus. — Ailes antérieures cou- pées carrément à leur extrémité. Chenilles tuberculeuses, roulant les feuilles en cornet, et s’y métamorphosant sans former de coque. Ce genre renferme un grand nombre d'espèces. A. TORTRIX CRATÆGANA. Euen.. n. 107. — Thr.,t. VIII, p. 57. —Dur., Pap., & IX, p. 54, pl. 238, fig. 4: — Env, 10 à 411 Jlig. — Ailes antérieures ayant leur sommet légèrement courbé en crochet, entièrement d’un gris roussätre, avec leur base et deux bandes obliques, brunâtres ; les secondes ailes grisâtres, avec leur sommet tirant sur le fauve. France; environs de Paris. 2. TORTRIX SORBIANA. Huex.,n.113.—Ter., 4 VIII, p. 51.— Dur., Pap., t. 1X, p. 65, pl. 236, fig. 6. — Env. 41 à 12 lig. — Ailes antérieures légèrement falquées, d’un gris jaune, avec deux taches brunes près de la côte, et une bande oblique médiane au milieu; les se- condes ailes d’un gris cendré. France ; environs de Paris. Les autres Tonrrix les plus répandues sont les Congenerana, Hubn.; 4meriana , Linn.; libeana, Hubn.; Oxyacanthana, Hubn. ; Acerana , Hubn.; Roborana , Eubn.; Grotiana, Fabr.; Gnomana, Linn.; Plumbana, Linn.; ZLoœflingiana, Fabr.; Bergmanniana, Linn.; Holmiana, Linn. PYRALIS, Bosc, Fagr., AuD.; Tortrix, Tr., Dur. Ce genre diffère essentiellement des Tor- lrix par les palpes considérablement plus HAE] longs et arqués , avec leur dernier article incliné, presque cylindrique et obtus. Les chenilles ne roulent pas les feuilles, mais les réunissent à l’aide de fils; elles mangentainsià l'abri, etse métamorphosent en chrysalide entre ces feuilles. On connoît plusieurs espéces exotiques de ce genre ; la seule indigène connue est la 4. PYRALIS VITANA. Bosc, Mém. de la Soc. d'Agr., — Fas., Ent. Syst., t. I, p. 2. — l'yralis Pylle- riana, ejusd., loc. cit., p. 251, n. 38. — Tortrix Pylleriana, Husx., n. 172, et Tortrix Luteolana, Husx., n. 436.— Tor- triæ Pylleriana, TR., t. VIII, p. 83. — Dup., Pap.,t. 1X, p. 91, pl. 259, fig. 8. — Aup., Hist.-des Insectes nuisibles a la Vigne, et particulierement de la Pyrale.— Env. 9 à 40 lig. — Aïles antérieures d’un jaune pâle, à reflets dorés, ayant une tache a la base de l'aile, contre le bord, et trois bandes brunes; la première oblique, située vers le milieu de l'aile; la seconde plus droite, entre celle-ci et le bord antérieur, et la troisième terminale; les secondes ai- les d’un gris brunâtre, avec la frange plus pâle. Dans le plus grand nombre des femelles, les bandes des ailes antérieures s’effacent et se divisent par taches peu arrêtées ou mème se fondent entièrement dans la couleur des ailes. Cette espèce est très-répandue en France dans tous les vignobles, et depuis quelques années elle s'était développée en quantité prodigieuse, ce qui a fourni a M. Audouin le sujet du plus bel ouvrage que l’on ait publié depuis long-temps en entomologie, où il fait connoître l’histoire complète de cet insecte, et donne les moyens propres à arrêter son développement excessif. 2. PYRALIS FULGIDIPENNANA, BLancu. — Env. 7 à 8 lig, — Corps jau- nâtre ; ailes antérieures jaunes, parsemées d’écailles dorées, et ayant de petits traits transversaux d’un ferrugineux vif, et deux lignes transversales principales de cette dernière couleur, et bordées de violet; la premiére placée un peu avant le milieu de l’aile, oblique, et inégale sur ses bords, s’é. largissant sensiblement contre le bord pos- térieur de l’aile ; la seconde bande située entre la première, et le bord terminal plus large antérieurement, amincie et même at- ténuée postérieurement, et enfin une ligne transversale arquée, violacte située prés COCTIYLIS. le bord terminal; les secondes ailes d'un gris jaunâtre. De Savannah en Géorgie (Amér. bor.){ collection du Muséum. 3. PYRALIS HOTTENTOTANA. BLancn. — Tête et thorax testacés ; palpes un peu plus grêles que dans les deux espèces précédentes ; ailes antérieures d’un fauve testacé, avec une multitude de petits traits noirâtres se confondant plus ou moins dans la couleur du fond de l'aile; les se- condes ailes marquées d’un gris plus foncé ; abdomen de la couleur des ailes posté- rieures. Cette espèce provient du Cap de Bonne- Espérance ; collection du Muséum. XANTHOSETIA , Srepu,, Curr., Dur. Ce genre se distingue des précédens par par le corps plus mince et les palpes, dont le second article est long, très-comprimé et très-velu, et le dernier grêle et nu, en grande partie caché par les poils du pré- cédent. Toutes les espèces connues de ce genre ont le fond de leurs ailes antérieures d’un beau jaune, avec des raies et des taches ferrugineuses. M. Duponchel y rapporte quatre espé- ces : ce sont les Tortrix Zæœgana, Linn.; Hamana, Linn.; Chrysitana, Hubn., et Amplana, Hubn. COCHYLIS, Tr., Dup.; Lozopeira et Eupucilia, Srepx. Ce genre se reconnoîit à un Corps trés- mince, des palpes hérissés de poils touffus, ne laissant pas les articles distincts, et par les ailes antérieures longues, étroites, et terminées obliquement, avec leur côte presque droite. Le type du genre est le COCHYLIS ROSERANA. FRoz,, p. 52. — Tr., Schm., t. VIII, p. 280. — Dur., Pap., t. IX, p. 418, pl. 257, fig. 8, — Tinea Ambiguella, Linn., n. 453. — Env. 5 à 6 lig. — Ailes antérieures d’un jaune luisant, avec une bande transversale médiane d’un brun vio- lacé, rétrécie vers le bord postérieur, quel- ques atômes ferrugineux à l’extrémité, et une rangée de pointsbruns contre la frange; les secondes ailes d’un gris brunâtre, France ; environs de Paris. D es, FR PHiBALOCERA. La chenille de cette espèce dévaste quel- quefoïs les vignes dans certaines localités ; elle paroît deux fois par an. ARGYROLEPIA, Sreps., Dup.; Cochylis, Ts. Ce genre a de grands rapports avec les Cochylis, par le corps long et grêle, et les ailes antérieures étroites, avec leur côte presque droite, mais il en diffère par les palpes, dont le deuxième article est élargi. Ce genre renferme de petites espèces or- nées de couleurs vives, ayec des points ou des lignes métalliques; la plupart habitent l’Europe méridionale, quelques-unes les Etats-Unis, etc. ARGYROLEPIA TESSERANA. Husx., p.44. — Ta, t. VIII, p, 3. — Duwr., Pap., t. IX, p. 427, pl. 258, fig. 6. — Env. 6 à 7 lig.— Ailes antérieures d’un rouge brunâtre , avec cinq taches jaunes, bordées d’argenté; l’une à Ja base, deux coutre la côte, une au milieu du bord pos- térieur, et une au milieu du bord termi- al ; les secondes ailes d’un gris brunâtre. France ; environs de Paris. ARGYROPTERA, Dup.; Argyrolepia, Stepu.; Aphelia, Curr.; Coccyx, Te. Ne se distinguant des précédens que par les palpes couchés en forme d’S, moins ve- lus, et plus écailleux, et la frange des pre- mières ailes plus longue. Nous connoissons quelques espèces eu- ropéennes et américaines de ce genre, re- marquables par des taches d'argent qui or- nent les ailes, ARGYROPTERA LATHONIANA. Husx., n. 487. — Tr.,t. Vill, p. 405. — Due., t. IX, p. 448, pl. 260, fig. 4. — Env. 9 à 40 lig. — Ailes antérieures d’un jaune doré, avec trois taches argentées; une à la base, en forme de bande. et deux au milieu arrondies, et quelques points ar- gentés contre le bord terminal ; ces taches bordées de ferrugineux ; les secondes ailes grises. Hongrie. NANTHILDA, BLanca, Ce genre, assez voisin du précédent par la coupe des ailes, en diffère essentielle 549 menti, ainsi que de tous les autres genres de cette tribu, par des palpes très-redressés, dépassant de plus de la moitié de leur lon- gueur le bord du chaperon , ayant leur se- cond article trés-large et comprimé, et le dernier trés-petit, en pointe obtuse ; ailes antérieures ayant leur bord terminal légé- rement arqué. Nous ne connoissons qu’une seule espèce de ce genre, c’est la NANTHILDA ERNESTINANA. BLancu.-— Env. 8 à 9 lig. — Corps jaune, avec la tête, les palpes et la partie anté- rieure du thorax d’un rose incarnat ; ailes antérieures d’un beau jaune, avec une li- gne costale s’étendant de la base au milieu de l’aile ; une ligne oblique transversale et une bordure terminale d’un rose incarnat ; les secondes ailes d’un gris rosé. Cette jolie espèce provient de Savannah, en Géorgie (Amérique boréale). Collec- tion du Muséum. XYLOPODA, Lar., Dup.; Simæthis, Srepu.; Asopia, Tr. Ce petit genre, dont la place est trés- douteuse , est remarquable par un corps court et épais, des palpes droits et cylin- driques, une trompe épaisse, et des ailes antérieures larges et courtes, avec leur côte trés-arquée. Le type du genre est la XYLOPODA PARIANA. Linx., Hugx., nos 4 et 2. — Fazr., Ent. Syst., 1. 111, p. 2, p. 277. — Dup., Pap.; 1. 1X, p. 458, pl. 260, fig. 6.— En- verg. 6 lig. — Ailes antérieures d’an brun roussâire, avec une bande médiane d’un gris cendré, et deux lignes ondulées noires, dont une lraversant la bande ; les secondes ailes entiérement brunes. France ; environs de Paris, PHIBALOCERA, Srepu., Cur., Dup.: Lampros, Tr. Ce genre se distingue de tous les autres genres de cette tribu par des palpes trés- grêles, recourbés au-dessus de Ja tête, des antennes plus longues que le corps, épais- ses, et d’égale grosseur dans toute leur lon- gueur, et des ailes antérieures trés-arquées à leur base. On ne connoît que deux espèces de ce genre, dont le type est la 330 PHIBALOCERA FAGANA. Husn.. n. 153. — Dur.,t. VII, p. 466, pl. 260, fig 8.— Pyralis Quercana, Fas., Ent. Syst., t. LIL, p. 2, p- 274. — Env. 8 lig. — Ailes antérieures d’un jaune vif, nuancé de rose purpurin et de ferrugineux, surtout sur les bords, avec deux taches jau- nes contre la côte, et quelques autres plus petites, accompagnées de points violacés ; les secondes ailes d’un blanc jaunâtre, avec les bords rosés. France ; commune aux environs de Paris. HYPERCALLIA, Srepu., Dup., Lampros, Tr.; Tortrix, Cuar. Ce genre diffère complétement de tous les autres genres de la tribu des Pyralides, par les palpes aussi longs que Ja tête et le thorax réunis, peu velus, très-comprimés, et les antennes presque moniliformes. La seule espèce connue est l” HYPERCALLIA CHRISTIERNANA. Linx., Syst. Nat.,t. I1,p. 877.—1uex., n. 452. — Fan, Ent. Syst., t. II], p- 2, p. 260, n. 74. — Dur. Pap., 1. 1X, p- 472, pl. 260, fig. 10. — Env. 8 lig. — Ailes antérieures d’un beau jaune , traver- sées par des lignes d’un rouge de sang, se croisant et s’anostomosant entre elles, de maniére à former une sorte de réseau; les secondes ailes d’un blanc roussâtre. France ; environs de Paris. TROISIÈME TRIBO. CRAMBIDES. Caractères. Antennes sétacées, presque toujours simples dans les deux sexes. — Palpes souvent fort longs. — Trompe or- dinairement apparente. — Ailes entières ; les antérieures longues et étroites; les pos- térieures larges, plissées en éventail pen- dant le repos, et les unes et les aulres en- veloppant le corps, et se moulant exacte- ment sur lui. — Pattes postérieures lon- gues et munies de longues épines. Chenilles pourvues de seize pattes. Les Crambides ont de grands rapports avec les Pyralides, dont il est facile de les distinguer au premier coup d’œil à leurs ai- les bien plus étroites, et enveloppant le corps comme cela a lieu dans les Zithosia. Genres : Scirpophagus, Chilo, Crambus, Diosia, Ilythia, Phycis, Galleria. CUILO. SCIRPOPHAGUS, Tr., Dur. Tête petite. — T'alpes maxillaires visibles et velus ; les labiaux assez longs, fortement inclinés.— Antennes ciliées dans les mâles, filiformes et trés-courtes dans les femelles. — Trompe fort rudimentaire. — Thorax étroit. — Ailes antérieures ayant leur som- met aigu dans les mâles, et arrondi dans les femelles, —Abdomen cylindrique, gros- sissant de la base à l’extrémité, et terminé carrément par une brosse Jaineuse plus épaisse dans les femelles que dans les mâles. Ce genre diffère complétement de ses congénères par ses palpes. On n’en connoît encore qu’une seule espèce. SCIRPOPHAGUS PHANTASMELLUS. Tinea Phantasmella, Hugn., n. 56. — Bombyx Alba, ejusd., n. 309-310.—Scir- bophaga Phantasmella, Tr., t. IX p. 56. — Dur., t X, p. 48, pl. 267, fig. 4.—En- verg., d', 14 lig.; ©, 20 lig. — Entière- ment d’un blanc nacré, avec les barbes des antennes du mâle noires, France, Italie; la chenille de cette es- pèce vit dans l’intérieur de certains joncs. CHILO, Zinck., TRr., CuRT.; Schænobius, Dur. Ce genre diffère des Crambus par les palpes encore plus longs, égalant la lon- gueur de la tête et du thorax réunis, la trompe membraneuse et rudimentaire ; les ailes antérieures lancéolées dans les femel- les, et plus arrondies dans les mâles, et l’abdomen épais dans les femelles. Chenilles luisantes, vivant dans l’inté- rieur des tiges de plantes aquatiques. PREMIÈRE DIVISION. Schænobius, Dur. Antennes des femelles plus courtes que celles des mâles. — Abdomen des femelles terminé carrément par une brosse laineuse. 1. CHILO GIGANTELLUS. Tinea Gigantella, Fagr., Huen., n. 53. — Lithosia Convoluta, Fagr. — Chilo Gi- gantellus, Tr.,t. IX, p. 620. — Schœno- bius Gigantellus, Dur. t. X, p. 24, pl. 267, fig. 2. — Env., Gt, 44 lig.; ©, 21 lig. — Ailes antérieures brunes dans le mâle, avec les nervures plus claires; quatre points noirs vers le milicu, et deux rangées de points semblables prés le bord terminal; DIOSTA. plus roussätres dans la femelle, avec un seul point brun au milieu ; les secondes ai- les entièrement blanches dans la femelle , el ayant deux rangées de points brunâtres dans le mâle. France, Allemagne. DEUXIÈME DIVISION: Chilo. Dur. Antennes d’égale longueur dans les deux sexes. — Abdomen renflé au milieu, et terminé en pointe dans les femelles. 2. CHILO PHRAGMITELLUS, Hugn., n. 297. — Te.,t. 1X,p. 63. — Dup.,t. X, p. 34, p. 268, fig. 2. — Env., d, 12 lig.; © , 48 lig. — Ailes antérieures d’un jaune testacé dans les deux sexes, avec un poini noiràtre au centre, et Ja frange blanche ; les secondes ailes entière- inent blanches, avec une rangée de petits points noirs contre la frange, dans la fe- melle seulement. Allemagne. CRAMBUS, Fagr., LATR.. Dup. Chilo, Tr.; Tinea, Linn., Husx. Corps élancé. — Tête aussi large que le thorax. — Palpes maxillaires visibles, mais fort courts. — Palpes labiaux fort longs, connivens, et dirigés en avant, en forme de bec. — Trompe cornée, assez longue. — Ailes antérieures longues, ayant leur bord terminal plus ou moins échancré ou oblus. — Abdomen long et eflilé dans les deux sexes. Chenilles verruqueuses, et munies de quelques poils; vivant et se mélamorpho- san! sous la mousse. Ce genre est extrêmement nombreux en espèces indigènes et exoliques, mais ces deruiéres ne sont encore connues que dans les collections. Antennes pectinées ou ciliées dans les mâles. 4. CRAMBUS PALPELLUS. Hoen., n.32. — Te.,t. IX, p. 69. — Dur., t. X, p. 41, pl. 268, fig. 3. — Env. 43 lig. — Aïles antérieures d’un gris bleuà- tre, avec trois lignes longitudinales argen- tées, trois lignes brunes transversales contre le bord terminal ; les secondes ailes d’un | blanc grisâtre. Allemagne. Les Cramvus T'entaculellus et Disparel- 501 lus, Hubn,, du midi de la France, font aussi partie de cette division. Antennes simples dans les deux sexes. 2. CRAMBUS PASCUELLUS. Linw., Faun. Suec., n. 1367. — Favr., t. 111, p.295. — f{uen., n. 31, — Dur,, Pap., 1. X, p. 50, pl. 269, fig. 4. — En- verg. 11 à 42 lig. — Ailes antérieures d’un fauve doré, avec une large bande longitu- dinale d’un blanc d'argent, se terminant en poirte obtuse contre une tache argentée, placée obliquement ; ne dépassant pas une ligne plombée, siluée près le bord terminal dans un grand nombre d’espèces de ce genre; la partie fauve est en outre mar- quée de quelques petits traits plombés, et la frange précédée d’une ligne argentée est blanche dans sa partie supérieure et fauve dans sa partie inférieure ; les secondes ailes d’un gris blanchâtre. Europe ; très-commune aux environs de Paris. Les autres espèces de Crameus les plus répandues dans notre pays, sont les : Du- metellus. Hubn.; Pratellus, Linn., très- commune aux environs de Paris; Qua- drellus, Dup.; Noctuellus, Hubn., trés- commune dans toute l’Europe; Culmel- lus, Linn., aussi commune que le précé- dent; fiorellus, Linn.; Chrysonuchellus , Scop.; Pinetellus, Linn.; Margaritellus, Fabr.; Aquillelus, Hubn.; Lutællus, Tr.; Perlellus, Hubn., etc.; toutes espèces abondantes aux environs de Paris. DIOSIA, Dup.; Pyralis Avct.; Tinea, Husx. Corps court. — Palpes maxillaires im- perceplibles.— Antennes épaisses, simples. légèrement coudées à leur base — Palpes velns, dépassant le bord du chaperon, ayant leur dernier articie aigu. — Trompe assez longue, — Ailes arrondies. —- Abdo- men épais et court. Chenilles inconnues. Nous ne connoissons que deux espèces de ce genre. A. DIOSIA MARGINELLA. Hugw., n. 28. — Dupr.,t. VUII, p. 2, p. 250, pl. 229, fig 4;ett. X,p. 143, pl. 176 , fig. 4. — La Marginée, EnGR. — Env. 41 lig.— Entièrement noire, à reflets verdâtres , avec la frange des secondes ailes. d'un beau jaune. — Autriche. 552 2. DIOSIA AURICILIEL LA. Husx.. n. 340. — Dup., t. Y 1e Dr, . 984, pl. 229: ett. X,p. 445. pl. 276, fe. 2, és Env. 9 lig. — Ne différe de la précédente que par la frange des premières ailes, jaune comme celle des secondes. — France méridionale. ILYTHIA, Lar., Dor.; Phycis, TR. Ce genre diffère du suivant, seulement par les palpes ascendans aigus, recourbés au-dessus de Ja tête. ILYTHIA CARNELLA. Lin, Hiuen., n. 65. — Far, Ent. Syst., Suppl., p. 470-35. — Tinea San- quinella, Husn., n. 66. — G. Ilythia Carnella, Dur., Pap., 1. XD. 2/18, pl. 276 , fig. 3. — Ailes antérieures d’un rose incarnat, ayant Ja côte d’un jaune pâle , et le bord postérieur d’un jaune plus foncé ; les secondes aites d’un gris jaunâtre. — J'rance ; environs de Paris. PHYCIS, Fas., Te., Dup.; Oncocera et Phycita, CurT., STErH. Palpes maxillaires imperceptibles. — Palpes labiaux. assez longs, grêles, et er- minés en pointe. — Antennes sétacées, simples dans les deux sexes, très rappro- chées à leur base. — Trompe longue et cornée. Ce genre ressemble beaucoup aux Cram- bus par l'aspect; mais il en diffère par les palpes maxillaires imperceptibles, et les palpes labiaux, moins longs, plus grêles. M. Duponchel rapporte cinquante-cinq espèces au genre Phycis, dont plusieurs nous paroissent différer beaucoup entre elles par la structure des palpes. Les plus répandues sont les Paycis Or- nalella, Tr., Dur.; T'umidella, Trrars.; Abietella, Tr., Dup., etc. GALLERIA, Fa8., LarT., Te., Dup.; Melia et Ilythia, CuRT., STEPH. ; Crambus ei Lithosia, Fag. Front proéminent, et formant une saillie voûtée en avant de Jatête.— Palpes courts dans les mâles, et courbés, longs, droits et dirigés en avant dans les femelles. — Autennes filiformes dans les deux sexes, — MYELOPHILA. Trompe membraneuse.—Thorax ovalaire. — Abdomen long. Chenilles glabres, verraqueuses, vivant et se métamorphosant dans l’intérieur des ruches, et dans les nids de bourdons où elles se contruisent 1e Hit qui les font échapper aux piqüres de ces insectes. Le type du genre est la GALLERIA CERELLA, d. Geometra Cereana , Lann., Syst. Nat., t. 11, p. 874. — Tinea Cereella, Fas., Ent. Syst.,t. III. p. 2, p. 287. — Husx., n. 25.— ©, Geometra Mellonella, Lanx., loc. cit., p. 888. — Tinea Grisella, Fas., loc, cit., p. 2.— Galleria Cereella, Dur., Pap., t. X, p. 255, pl. 282, fig. 5. — Env. 41 à 46 lig. — Ailes antérieures fortement échancrées au bord terminal dans le mâle, d’un gris jaunâtre ou violacé, plus brunes dans la femelle. — France. QUATRIÈME TRIBU. IPONOMEUTIDES. Caractères. Antennes sétacées, et sim- ples dans les deux sexes, écartées à leur base. — Palpes écartés, plus ou moins re- courbés au-dessus du front, — Trompe cornée, trés-apparente. Ailes entières ; les antérieures longues el étroites ; les posté- rieures plissées en éventail dans Je repos, et se moulant les unes et les autres autour du corps. Chenilles cylindriques, pourvues de seize pattes. Genres : Myelophila, Ædia, Ipono- meuta, Chalybe. MYELOPHILA, Tr., Dur. Ce genre diffère des Ædia et des Ipo- nomeuta, par un corps plus robuste, et surtout des palpes plus épais, peu arqués, ayant Jeur dernier article court; — la trompe trés-développée ; — et les ailes an- térieures ayant leur bord terminal droit. La seule espèce connue de ce genre est Ja MYELOPHILA CRIBRELLA, Huax., n. 67. — Tr.,t. IX, p. 205. — Dur. t. X, p. 302, pl. 235, fig..4.— Bombyx Cribrum , Fag., Ent. Syst.,t III, p. 487, n. 248. — Ailes antérieures d’un blanc luisant, avec vingt un point noirs, dont huit plus petits formant une ligne DIURNEA. contre Ja frange; lea secondes ailes d’un gris plombé.— France ; environs de Paris. ÆDIA, Dur.; Erminea, Cuar.; Melanoleuca, Step. Ce genre se distingue des /ponomeuta seulement par les palpes grêles, plus ar- qués, ayant leur dernier article presque filiforme , et la trompe assez longue. Chenilles glabres, vivant isolées sur des plantes herbacées. M. Duponchel rapporte à son genre les JÆptra Pusiella, Fas., de la France méri- dionale ; £chiella, Hugx., répandue aux environs de Paris; Funerella, Fasn., . Cæœnobitella, Huex. IPONOMEUT A , Larr., Gop., TREITS., STEPH. Corps trés-grêle. — Palpes fort peu ar- qués, d’égale grosseur dans toute leur lon- gueur, ayant leur dernier article aussi long que les deux précédens. — Trompe fort courte. — Aïles antérieures légèrement falquées. — Ailes postérieures ayant leur frange très-longue en arrière. — Abdomen grêle et cylindrique. Chenilles glabres, vivant en société nombreuse sous une toile commune, A. IPONOMEUTA EVONYMELLA. Linn., Fas., Hugn., n. 88. — Dup., t. X, p. 326, pl. 286, fig. 1. — L’Ipono- meute du Fusain, LAT.— La Teigne blan- che & points noirs, Grorr. — Env. 9 à 40 lig. — Ailes antérieures d’un blanc de neige luisant, avec cinq rangées longitu- dinales de très-petits points noirs ; les se- condes ailes d’un gris plombé, — France ; environs de Paris. La chenille de cette espèce vit en grande quantité sur le fusain, evonymus Euro- pœus. 2, IPONOMEUTA PADELLA. (PI. 29, fig. 6.) Linn., Fas., Gon., Dur.,t. X, p. 333, pl. 286, fig, 3. — Ailes antérieures blan- châtres ou grisätres, avec trois rangées lon- gitudinales de points noirs. — France; en- virons de Paris. La chenille de cette espèce dévaste sou- vent les arbres fruitiers. CHALYBE, Dur.; Iponomeuta, Trerrs. Ce genre diffère du précédent, par un corps plus court; — des palpes dont les 553 premiers articles sont comprimés, et le dernier trés-grêle ; — et l’abdomen court, large et aplati. La seule espèce connue est la CHALYBE PYRAUSTA, Paze., Reïs., 4pp., t. VIII, p. 1481. — Huen., n. 260. — Dup., t. X, p. 345, pl. 284,fig. 7.— Tinea Aurifluella, Huen., n. 302. — TR., t. IX, p. 227. — Ailes antérieures d’un bleu noirâtre, avec quatre points noirs; les secondes ailes noires; ab- domen noir, avec son tiers postérieur d’un jaune orangé. — France méridionale. CINQUIÈME TRIBU. TINÉIDES. Caractères. Antennes sétacées ou moni- liformes. — Paipes plus ou moins redres- sés,— Trompe très-rudimentaire. — Tho- rax lisse, — Ailes entières, étroites; les postérieures nullement plissées, élalées en toit pendant le repos. — Pattes postérieures fort longues. — Abdomen assez court, Chenilles pourvues de seize pattes. Cette tribu se compose des plus petits Lépidoptères connus, dont plusieurs à l’é- tai de chenille, causent de grands dégâts dans les objets en provisions, aux étof- fes, elc. Les espèces indigènes sont presque les seules connues, et c’est à M. Duponchel que nous en devons surtout la conpais- sance, car C’est lui qui, ayant mieux disposé et établi les genres que ses prédécesseurs, dont l'ouvrage nous a servi pour la dispo- silion des genres, n’ayant pas trouvé à faire des changemens qui amélioreraient la classification. Cette tribu ne nous a pas fourni des ca- raclères pour motiver sa division en plu- sieurs groupes. Genres : Diurnea, Lemmatophila, Chei- monophila, Epigraphia, Euplocamus, Ti- nea, Hæmilis, Caulobius, Hypsolopha, Rhinosia , Chauliomorpha, Alucita , Pal- pul&, Macrochila, Harpipterix, Lampros, Lila. Acompsia, Butalis, Phygas, Chelaria, Adelu, Gnaphalodocera, Enicostoma, In- curvaria,Stenoptera, Æchmia, Æcophora, Elachista, Ornix, Gracillaria. DIURNEA, Haworra, Curr., Dur.; Lemmatophila, TREITS. Ce genre se reconnoit à des palpes droits, écartés, dépassant le bord du chaperon de 2 554 la moitié de leur longueur, ayant leurs ar- ticles à peine distincts; — des antennes simples dans les deux sexes; — des ailes étroites dans les mâles, ayant une frange courte , et comme avortées dans les femel- les. Chenilles aplaties, verruqueuses, vivant et se métamorphosant entre les feuilles. Le type du genre est la DIURNEA FAGELLA. Fas., Husx., n. 42. — Dup., 1. -XI, p.40 , pl. 287, fig. 4 et 2. — Ailes anté- rieures d’un gris clair, sablé de brun, avec quelques points noirs, et deux lignes trans- versales brunâtres ; les secondes ailes d’un gris pâle. — Europe ; environs de Paris. LEMMATOPHILA, Tr, Dup.; Tinea, Aucr. Ce genre ne différe du précédent que par les paipes falqués , ayant leur dernier article trés-grèle, et les antennes pectinées dans les mâles. M. Duponchel décrit trois espèces de ce genre , dont le type est la LEMMATOPHILA PHRYGANELLA. Huex., n: 4 — Dur., t XI PAT: pl. 285, fig. 5.— Env. 41 lig. — Ailes an- térieures d’un gris roussâtre, avec des lignes Jongitudinales brunes, coupées vers les deux tiers de leur longueur par un trait transversal de Ja même couleur ; les secon- des ailes d’un gris roussätre. — France ; environs de Paris. CHEIMONOPHILA, Dur.: Lemmatophila, Te. Ne diffère des genres précédens que par les palpes très-velus, et les antennes fili- formes dans les deux sexes; — les ailes sont également rudimentaires dans les fe- melles. La seule espèce connue de ce genre est a CHEIMONOPHILA GELATELLA. Linn.. Syst. Nat., 1. 11, p. 853. — Fas.. t. III, p. 2, p. 289.— Huex., n. 266. — (Tortrix.) Dur., Pap., t XI, p. 55, ‘ pl. 297, fig. 8 et 9. Ailes antérieures d’un gris cendré, avec une bande Jongi- tudinale médiane blanche, terminée par un point noir à chaque extrémité : les secondes ailes d’un gris cendré ; les quatre ailes ru- dimentaires dans la femelle. — Allemagne. TINLA. LPIGRAPHIA, Curr., Sreru., Dup.; Lemmatophila , Tr. Ce genre se distingue du précédent, par les palpes courts et inclinés, ayant leurs deux premiers articles épais et arqués, et le dernier droit et aigu ; — ailes semblables dans les deux sexes. M. Duponchel rapporte deux espèces à ce genre : ce sont les Egigraphia Avella- nella, Hubn., et Steinkellnerella, Fab. EUPLOCAMUS, Lar., Dur.; Scardia, Tr. Palpes légèrement penchés, ayant leurs deux premiers articles hérissés de très- longs poils dirigés en avant, et le dernier extrèmement grêle , nu, long et redressé. — Antennes plumeuses, ou ciliées dans les mâles. — Ailes antérieures longues; les postérieures brièvement frangées. — Ab- domen cylindrique , terminé par un bou- quet de poils dans les mâles. Chenilles glabres, vermiformes, habi- tant les champignons et le bois pourri. Ce genre est facile à reconnoître par les antennes et la structure des palpes. EUPLOCAMUS ANTHRACINELLUS, Pyralis Anthracinalis, Hue., n. 22.— Tinea Anthracinella ; ejusd., n. 224. — Tinea Guttela, Fas., Ent. Syst.. t IN, p. 2, p. 295. — ÆEuplocamus Anthracinel- lus, Dur.,t. XI ,p. 68. pl. 288, fig. 4. — Corps noir, avec la tête jaune ; ailes noires, avec la frange entrecoupée de noir et de blanc ; les antérieures parsemées de taches et de points blancs. — France. TINEA, Aucr., Dur. Corps grêle. — Palpes courts, cylin- driques, presque droits. — Trompe pres- que nulle. — Tête très-velue. — Antennes simples dans les deux sexes, nues, à peine ciliées dans les mâles. — Thorax ovalaire. Pattes postérieures épaisses. — Ailes anté- rieures longues et étroites, très-légérement falquées. — Ailes postérieures elliptiques, largement frangées au bord postérieur. — Abdomen cylindrique, terminé par un bouquet de poils dans les mâles. Chenilles vermiformes, se construisant des fourreaux dans lesquels elles se méta- morphosent. Les espèces de ce genre sont de trés- e… a pu % + . + +. ‘ CHAULODIUS. * d99 petite taille; M. Duponchel en cite qua- torze. A. TINEA TAPEZELLA. Linn., Fas., Huenx, n. 91. Due., t. XI, p.88, pl. 288, fig. 7.— La Teigne Bedeaude a tête blanche, GEoFr. — Env. 8 a 9 lig. — Ailes antérieures brunes dans leur moitié antérieure, et blanchâtres dans Je reste de leur étendue, avec des atômes bruns, formant une tache principale ; les secondes ailes d’un gris cendré. Cette espèce est répandue dans toute l’Europe ; c’est sa chenille qui ronge toutes les étoffes de laine. 2. TINEA PELLIONELLA. Linn., Fag., Huen., n. 45. — Dur., t. XI, p. 92, pl. 289, fig. 1. — [a Teigne Commune , Georr. — Env. 7 lig. — Ailes antérieures d’un gris roussâtre , avec trois points noirs ; les secondes ailes d’un gris pâle. — Europe. La chenille de cette espèce atiaque les pelletcries. HÆMILIS, Tn., Dur. Ce genre diffère essentie!lement du pré- cédent, par les palpes beaucoup plus longs, arqnés et relevés au-dessus de la tête, ayant leurs deux premiers articles très- poilus, et le dernier nu et subuliforme. Cheniiles verruqueuses, se métamorpho- sant entre des feuilles réunies par des fils. Les espèces de ce genre sont assez nom- breuses. HÆMILIS LITURELLA, AR XD 257 Dur: t..XL: p. 125, pl. 290, fig. 4. — Tinea Flavella, Busn., n. 97. — Ailes antérieures d’un blond jaunâtre , avec quelques atômes fer- rugineux et quelques points noirs; les se- condes ailes d’un jaune blond pâle. — France. CAULOBIUS, Dur.; Agoniopterix, TREïITs. Ce genre diffère des Hæmilis, par les palpes. dont les deux premiers articles sont presque nus; la têle plus étroite que le thorax ; — les ailes antérieures ayant leur bord terminal coupé carrément; — et l’ab- domen plus allongé. La seule espèce connue est le Caulobius Sparganiellus , Dup., t. XI, p. 160, pl. 291. fig. 7-9. — De France; environs de Paris. ; HYPSOLOPHA, Trers., Dup.; Alucita et Hypsolophus, Fas.; Rhinosia et Harpipterix, Treirs. Corps assez court, — Palpes ayant leurs premiers articles couverts de longs poils, dirigés en avant. et le dernier nu et subu- liforme. — Antennes de la longueur du corps, simples dans les deux sexes, plus épaisses à Ja base, — Tête trés-écailleuse. —- Thorax arrondi. — Ailes antérieures Jégérement falquées ; les postérieures ayant une large frange. Chenilles vivant sur des arbres fruitiers, et se mélamorphosant dans une coque soycuse, HYPSOLOPHA PERSICELLA. (PJ. 29, fig. 7.) Husx., n. 100. — Kas., Ent. Syst., CALME D 535 DURS EUR p. 168, pl. 292, fig. 1. — Alucita Nemo- rella, KaB., Ent. Syst., t. LIL, p. 231, D. 6. — Env. 9 lig. — Ailes antérieures d’un jaune soufre , parsemées d’atômes noirâtres, avec deux lignes transversales obliques d’un gris cendré; les secondes ailes d’un gris luisant.— France ; environs de Paris. RHINOSIA, Tn., Dur. Ce genre diffère du précédent, par les palpes divergens , ayant leurs deux pre- miers articles garnis de poils, très-serrés, formant un long faisceau dirigé en avant, d’où s’élève le troisième article nu, long, grêle et filiforme. M. Duponchel rapporte quinze espèces à ce genre. - RHINOSIA COSTELLA. Far., Huen., n. 407. — Dup..t. XI, p. 182, pl. 292, fig. 6 et 7. — Env. 8 lig. — Ailes fanves en dessus, quelquefois sans taches, mais ayant ordinairement un bande costale blanche, qui part de la base, et s’ar- rête au milieu en se bifurquant ; les secon- des ailes d’un gris plombé. — France. CHAULIOMORPHA, BLance.; Chaulicdus (1), Tr., Dur. Ce genre diffère de tous ses congénères, par les palpes courts, peu velus, légèrement renflés au milieu; — et par les ailes anté- (1) Le nom de Chauliodes existe déjà dans l'ordre des Névroptères, 536 rieures falquées . garnies de deux deuts au bord postérienr. Chenilles verruqueuses, vivant entre des feuilles réunies en paquet. CHAULIOMORPHA ILLIGERELLA. Husn., 0. 233. — Dup.,t. XI, p. 204, pl. 294, fig. 4. — Env. 6 lig. — Ailes an- térieures jaunes, avec trois taches d’un brun ferrugineux, l’une à la base, l’autre au milieu, et la dernière a l'extrémité; les secondes ailes d’un gris noirâtre. — Alle- magne. ALUCITA, Far, Lar., Dup.; Plutella, Trrirs. Corps extrêmement! gréle, — Antennes simples dans les deux sexes. — Tête aussi large que le thorax, — Palpes longs, ayant leurs deux premiers articles garnis de longs poils, formant un faisceau , d'où s’éléve le troisième article pu et trés-grêle. — Tho- rax Ovalaire. — Ailes trés-étroites; les an- térieures légèrement falquées, et terminées par une trés-longue frange, ainsi que les postérieures. — Abdomen cylindrique. Chenilles verruqueuses, vivant cachées sous un tissu soyeux. On ne connoît que quelques espèces de ce genre. ALUCITA XYLOSTELLA. Linn., Hupn., n. 419. — Far., Ent. Syst., t. 111, p. 2. p. 330 , n. 4. — Due., t XI, p.212, pl. 293, fig. 40. — La Teigne ä bandelette blanche, Grorr, — Env. 6 lig. — Ailes antérieures d’un brun plus ou moins foncé, avec la frange noirâtre, et une bande d’un blanc rosé contre le bord postérieur ; les secondes ailes d’un gris noi- râtre, — Europe. PALPULA, Trerrs., Dup.; Marochila, Sreps. Ce genre se reconnoît à des palpes extré- mement, longs, fort épais, trés-divergens, trouqués, avec le troisiéme article redressé et trés-grêle , et à des ailes lancéolées. Cheuilles s’attachant, pour se métamor- phoser en chrysalide, par l'extrémité pos- térieure, et un lien transversal à la manière des Papilionites. M. Duponche] rapporte dix espèces à ce genre, dont les plus répandues sont les PaLpuLA Biscotella, Eanx.: Marginella , Fas.; Pyropellu, Hurx,. LIT A. MACROCHILA, Dur. Ne diffère du précédent que par les pal- pes, trois fois aussi Jongs que la tête , ter- minés carrément, avec le troisième article relevé en forme de pointe courte et aiguë. La seule espèce connue est le MACROCHILA ROSTRELLA. Huex., n. 113, — Tn., t. IX, p. 52. — Dupr., 1. X1, pl. 294, fig. 42. — Env. 41 à 12 lig. — Ailes antérieures étroites d'un gris brunätre, avec la côte bordée de blanc ; les secondes ailes noirâtres, avec leur sommet blanc.— France, Allemagvoe. HARPIPTERYX, Tr., Dur. Ce genre diffère essentiellement des précédens, auxquels il ressemble par la structure des palpes ; — par les ailes anté- rieures longues, étroites, et lerminées en faucille , et garnies d’une longue frange à l’angle anal, et les postérieures cultrifor- mes, avec une large frange. Les espèces les plus communes sont les Harprpreryx lalcella, Husx.; Harpella , Husx.; {amella , Huen.; Cultrella, Hu. LAMPROS, Te., Dur. Palpes longs, falqués, redressés, ayant leurs deux premiers articles velus el com- primés, le dernier pu et subuliforme. — Ailes antérieures oblongues, ayant leur angle apical assez aigu.— Leur frange peu large , ainsi que celle des postérieures. Chenilles vivant sous l’écorce des ar- bres. Le type du genre est le LAMPROS MAJSORELLA. Hux., n. 420, — Dup., t. XI. p. 259, pl. 295, fig. 8. — Alucita Flavella, Fas. — Env. 414 à 42 lig. — Ailes antérieures d’un brun doré, avec une bande Jongitu- dinale jaune , se courbant et aboutissant à l'extrémité inférieure de l'aile, en forment deux angles obtus ; les secondes ailes d’un gris brunâtre. — Trance ; euvirons de Paris. LITA,Trerrs., Dur. Tête très petite. — Palpes arqués , très- redressés, ayant leurs deux premiers ar- ticles légèrement velus, et le troisième vu ADELA. 55 et subuliforme, — Antennes longues et simples dans les deux sexes. — Ailes étroites, ayant leur sommet prolongé en pointe obtuse. — Ailes postérieures ter- minées en pointe et munies d’une large frauge. PREMIÈRE DIVISION. Anacampsis, GurT., Borsp. Frange des ailes courte. — Abdomen aplati. A. LITA POPULELLA, Linn., Fas., Tr., Dup., t, XI, p. 268, pl. 296, fig. 4-4.— Env. 8 à 9 lig.— Ailes antérieures grises, variant du brun noirâtre, et de taches blanches et noires; abdomen ayant ses trois premiers segmens d’un fauve clair. — France; environs de Paris. DEUXIÈME DIVISION. Lita, Dur, Frange des ailes large.— Abdomen plus cylindrique. 2. LITA PULLATELLA, Husx., n. 448. — Dup.,t. 1X, p. 305, pl. 297, fig. 6. — Env. 7 lig. — Ailes an- térieures d’un gris pâle, parsemées d’atô- mes bruns, et de traits longitudinaux noi- râtres ; les secondes ailes d’un gris cendré. — France. Parmi les La les plus communes, nous citerons les Betulinella, Hugn.; Proxi- mella, Hugn.; Bicolorella, TR.; Porti- cella, Tr.; Leucatella, Linn., etc. ACOMPSIA, Dur. Ge genre, trés-voisin du précédent, en diffère par les palpes plus grêles, ayant leur dernier article plus long que les deux au- tres réunis; — la trompe longue ; — les ailes antérieures plus larges, garnies d’une frange étroite. M. Duponchel rapporte trois espèces à ce genre. Ce sont les AcompsrA Tripunctella , Huen.; Cinerella, Lann.; et Spodiella, TREITS. BÜTALIS , Te., Dur.; Lampros et Rhinosia, Treits. Tête presque aussi large que le thorax. — Palpes'trés-prêles, redressés, ayant leurs 57 deux premiers articles légèrement velus, et le dernier nu et subuliforme. — Trompe assez Jongue. — Ailes antérieures fort étroites, ayant leur côte légérement ar. quée, avec leur sommet en pointe obtuse. — Ailes postérieures très-étroites, garnies d’une large frange. BUTALIS SIMILELLA, Hugx.. n.182. — Dur. t. XI, p. 344, pl. 299, fig. 5, — Env. 5 à 6 lig. — Ailes antérieures branes , ornées de trois taches jaunes ; les secondes ailes d’un gris brun. -— France; assez commune aux environs de Paris, PHYGAS, Trets., Dur. Genre anomal dans la série des genres de cette tribu par des antennes garnies dans les mâles d’écailles, depuis Ja base jusqu’au milieu, et nu dans le reste de leur longueur ; — par les ailes antérieures étroites et linéaires, avec une frange trés- courle; — et les secondes ovalaires; — et l'abdomen long et cylindrique. Ce genre est l’un des plus singuliers que Jon connoisse, et l’on auroit besoin de connoître les chenilles pour lui assigner une place avec quelque certitude. Il se compose d’une seule espèce TrNEA Taurella, Huen., n. 1884 qui habite la France méridionale, l’Autriche et la Hon- grie. CHELARIA, Haworru., Srepn., Dur. ; Cerostoma, Curr. Palpes fort grands, ayant les deux pre- miers articles garnis d’un faisceau de poils triangulaire , et le dernier article plus long que les deux autres réunis, arqué , nu à la base et à l’extrémité, et garni d’écailles au milieu. — Trompe presque nulle. — Tho- rax étroit. — Ailes antérieures étroites. terminées en pointe obtuse, ayant une large frange, ainsi que les postérieures. La seule espèce connue de ce genre est CueLarra Rhomboidella, Linn., Dur. (Tinea Conscriptella, Huex., n, 283.) ADELA, Lar., TR., Due.; Nemophora, Horr.; Lampronia , Curr., STEPH, Tête petite, très-velue, avec les yeux fort gris et contigus. — Trompe longue, — Palpes grêles, cylindriques, seulement de la longueur de la tête, et garnis de poils 558 toufus, — Antennes trés-rapprochées à leur base, très-longues et comme se termi- nant en un fil imperceptible dans la plupart des mâles.— Thorax ovalaire.— Ailes an- térieures elliptiques. — Ailes postérieures moins longues, garnies d’une frange assez courte. Chenilles vivant et se métamorphosant dans des fourreaux, revêlues de fragmens de feuilles disposées par étages, el nom- mées a cause de cela, par Réaumur, Tei- gnes a Falbalas. Ce genre renferme un fort grand nom- bre d'espèces indigènes, dont les plus ré- pandues sont les 4. ADELA DEGEERELLA. Lainx., Fas.,. Hupn., n. 130 et 146. — Dur., Pap.,t. XI, p. 360, pl. 300, fig. 4 et 2. — La Coquille d'Or, Grorr. — Ailes antérieures d’un fauve doré, avec des ner- vures d’un noir pourpre, traversées par une bande sinueuse jaune. bordée de cha- que côté par une ligne d’un bleu d’azur ; les secondes ailes d’un noir purpurin, — Europe; très-commune aux environs de Paris. 2. ADELA REAUMURELLA. (P1.29, fig. 8.) Linx., Alucita Veridella. — Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 342, n. 43. — Alucita Reaumurella; ejusd., Loc. cit., n, 46. — Alucita Vindella ; ejusd., loc. cit., Suppl., P. 503. — Adela Reaumurella , Dur., t. XI, p. 384, pl. 301, fig. 5 et 6. — La Teigne Noire bronzée, Grorr. — Enverg. 7à 8 lig. — Ailes antérieures d’un ver! bronzé noirâtre, avec des reflets d’un vert blanchätre ; les secondes ailes d’un noir violacé obscur. — Europe; très-commune aux environs de Paris. GNAPHALODOCERA, BLancu.; Dasycera (1), Sreeu., Due.: Adela, Trerts. Ce genre diffère du précédent, par les palpes longs, redressés, ayant leur dernier article aussi long que les deux précédens réunis ; les antennes garnies d’écailles dans une grande partie de leur longueur. La seule espèce connue est Ja GNAPHALODOCERA OLIVIELLA. Fas., Ent. Syst., t, lil, p. 2, p. 491. — Dup., t. XI, p. 411, pl. 313, fig. 4, — Env. 7 lig. — Ailes antérieures d’un noir (1) Cette dénomination était déjà appliquée à un genre de Coléoptères. STENOPTERA. violacé, saupoudré de jaunätre , avec une tache à leur base, et une bande transver- sale médiane jaunes bordées par une trés- petite ligne argentée; les secondes ailes d’un noir mat.— France; environs de Paris. ENICOSTOMA , Sreps., Curr., Dup.:; Adela , Tr. Ce genre se distingue des précédens, par les palpes extrêmement longs et rele- vés au-dessus de la tête ; les deux premiers articles velus et légérement arqués, et le dernier droit et filiforme ; — les antennes trés-ciliées dans les mâles. La seule espèce connue de ce genreest V'Enicostoma Gecffrella(Tinea Geoffrella, Lixx., Fas., Husx., n. 423), qui habile la France ; environs de Paris. INCURVARIA , Srepn., Cuer.; Adela, Tr. Ce genre diflère des précédens, par les palpes presque droits, assez courts ; — Ja trompe imperceptible ; — les antennes pec- tinées dans les mâles; — Jes antérieures ayant leur côte légèrement arquée, et leur bord terminal oblique , souvent assez aigu, avec une frange trés-courte ; — les secon- des ailes elliptiques, garnies d’une frange assez large, Chenilles vivant et se métamorphosant dans des fourreaux portatifs. INCURVARIA MASCULELLA. Fas., 1. I11, p. 314. — Huen., n. 495. — Dur., t. XI, p. 419, pl. 303, fig. 5. — Env. 8 lig.— Antennes trés-fortement pec- tinées, ayant leurs barbes repliées sur les autres, ce qui les fait paroître doubles: ailes antérieures d’un brun bronzé, avec deux taches blanches; les secondes ailes du même brun.— France ; environs de laris. Ajoutez encore les Incurvaria OEhlman- niella, Huen.; Flavimitrella, Hux.; Tri- maculella, Dur. ; Oppositella, Hux. STENOPTERA, Dur. Ce genre est remarquable et différent de tous les autres de cette tribu, par des palpes trés-grêles et relevés au-dessus de la tête; — des antennes simples dans les deux sexes, et épaissies à leur base, et surtout des ailes antérieures très-longues et trés-étroites,ayant leur bord terminal coupé obliquement et garni d’une frange étroite. GRACILLARIA. La seule espèce connue est le STENOPTERA ORBONELLA. Huex., n. 313. — Dur., t. XI, p. 430, pl. 308, fig. 3 et 4. — Env. 8 lig. — Ailes antérieures brunes, striées longitudinale- ment de fauve doré, et ornées de deux ta- ches d’un jaune fauve ; les secondes ailes de cette dernière nuance, avec le sommet et la frange noirâtres. — France; environs de Paris. ÆCHMIA, Te., Dur. Tête de la largeur du thorax. — Palpes courts, falqués, terminés en pointe obluse, ayant tous leurs articles velus. — Trompe courte, — Antennes longues , grêles et simples dans les deux sexes. — Ailes anté- rieures allongées, terminées en lobe ar- rondi ; les secondes aïles lancéolées et gar- nies d’une large frange. — Abdomen grêle et conique. M. Duponchel rapporte sept espèces à ce genre ; toutes sont d’une taille trés-exi- guë , et ornées de couleurs métalliques. Ce sont les Æcamia Trasonella , Scop.; Linneella , Husx., n. 436; Poyella, Dur.; Lucasella, Dur.; Transversella, Due. ; Metailicella, Dur.; Equitella, Scor. CECOPHORA , Lar., Tr., Dur. Corps grêle. — Tête velue. — Palpes courts, peu garnis d’écailles , penchés, ayant leur troisième article arqué. — Trompe trés-rudimentaire. — Antennes sétacées dans les deux sexes. — Ailes an- térieures en ellipse très-allongé, avec une très-longue frange à l’extrémité du bord interne ; les secondes ailes cultriformes, fort étroites , garnies d’une longue frange, — Abdomen cylindrique. Chenilles vivant entre des feuilles rou- lées, ou entre le parenchyme et l’épi- derme. Les espèces de ce genre sont nombreuses et trés-pelites. OECOPHORA PRUNIÉLLA. Linx., Hepn., n. 475. — TR., t. IX, p. 456. — Dur., t. XI, p. 454, pl. 305.— Alucita Ephippella, FaB., Ent. Syst.,t. III, p. 2, p. 330. — Env. 5 à 6 lig, — Ailes an- térieures d’un brun roussätre, avec quel. ques stries blanches contre la côte, le bord postérieur blanc, coupé par une bande oblique d’un brun foncé ; les secondes ailes d’un gris noirâtre. — France ; environs de Paris. 559 Les autres OEcoPxora les plus répandues sont Tetrapodella, Lin. ; Brockeella , Husn.; Goedartella, Linx.; Resella, Lix.; Hermanella, Fas., etc. ete. ELACHISTA , Tr.; Argyromis et Heribeia, STEPs.; Argyroniiges, Gurt. Ce genre différe du précédent, par les palpes plus courts, à peine distincts ; — Jes antennes plus épaisses à Ja base; — Jes ailes plus linéaires. Chenilles vivant et se creusant des ga- leries dans l'épaisseur des feuilles. Les espèces de ce genre sont fort nom- breuses, et les plus petites de tout l’ordre des Lépidoptéres. Les plus communes sont les ELacuisra Clerkella, Lin. ; Ulmifoliella, Huzx. : Blancardella , Fas.; Cysnella, Tr.; An- gustipennella, Hupx, ORNIX, Te., Dup.; Porrectaria, Gurrt., STEPH. Ce genre se distingue de tous les autres de cette tribu, par les antennes, dont le premier article est extrêmement dilaté et garni d’un long bouquet de poils. Chenilles vivant dans des fourreaux por- talifs. Les espèces de ce genre sont nombreuses et toutes fort petites. ORNIX ORNATIPENNELLA. Hugn., n. 499. — Tk., t. IX, p. 247. — Dup.,t. XI, p. 560, pl. 310, fig. 2. — Env. 8 à 9 lig. — Ailes antérieures légère- men! falquées d’un jaune soufre, avec cinq lignes argentées; les secondes ailes d’un brun noirätre. — France; environs de Paris. Les autres Orxix les plus communes sont les Gallipennella, Huex.; Struthionipen- nella, HugN,; Anseripennella , Hugx., etc. GRACILLARIA, HawortTH, Curr., STEPH., Dup.; Ornix, TRelts. Ce genre différe du précédent, dont il a beaucoup de rapports dans l’ensemble, par l’absence de pinceaux à la base des an- tennes, et par les palpes; les maxillaires trés-visibles , les labiaux grards et recour- bés au-dessus de la tête. 560 Les espèces de ce genre sont assez DOM- breuses , et toutes très-pelites. GRACILLARIA HILARIPENNELLA, Ta, t IX, p.196. — Dur., t. XI, p. 583, pl. 311, fig. 4, — Env. 6 lig. — Ai'es antérieures d’un violet pourpre, avec une tache triangulaire centrale d’un vert doré ; les secondes ailes grises. SIXIÈME TRIBU. PLTEROPHORIDES. Caractères. Ailes divisées dans leur lon- gueur en manière de branches et de coiffes frangées, imitant des plumes. Genres : Pterophorus, Orneodes. PTEROPHORUS, Fas., LAT., ETC. Corps long et grêle. — Palpes droits, écartés. — Trompe fort longue. — An- tennes filiformes dans les deux sexes. — Thorax assez épais, ayant les paraptères fort larges. — Ailes tres-étroites ; les anté- rieures divisées en deux branches ; et les postérieures en lrois, et chacune garnie de Jongues franges. — Pattes trés-longues, surtout les postérieures. — Abdomen tres- long. Chenilles pouvues de seize pattes, se suspendant à nu pour se mélamorphoser en chrysalide, à la manière des Papilio- niles, ORNEODES. . Les espèces de ce genre sont nombreu- ses; la plus commune est le PTEROPHORUS PENTADACTYLUS. Linx., Hugx., Lar., Dup., t. XI, p.676, pl. 314, fig: 8. — Le Piérophore blanc, Georr. — Env. 13 lig. — Corps blanc; ailes divisées jusqu’à leur base, entiére- ment d’un beau blanc satiné, imitant par- faitement des plumes, — Três-commune dans toute l’Europe, ORNEODES , Lar., Tr, Dur. Ce genre diffère des Pterophorus, par un corps moins long; — une tête plus grosse ; — et surtout des ailes divisées chacune en trois branches barbues, ressemblant à des plumes ; — les pattes aussi moins longues. Chenilles glabres, se métamorphosant dans une sorte de coque soyeuse, Le type est l’ ORNEODES HEXADACTYLUS. Linx., Hu. (/{lucila), n. 30.— Fas., Lar., Dur., t. XI, p. 683, pl. 314, fig. 40. — Le Ptérophore en Eventail, GEOFF. — Env. 6 à 7 lig. — Ailes antérieures d’un gris roussàtre, avec deux bandes transver- sales brunes, bordées de blanc; les secon- des ailes plus pâles, avec trois lignes blan- ches, el une tache ocellée à l’extrémité de chaque branche, — France ; environs de Paris. SEPTIÈME ORDRE. S STRÉSIPTÈRES, x: RHIPIPTÈRES, Larr. Cet ordre, extrêmement anomal dans toute la série des Insectes par des formes et des habitudes singulières, se reconnoît à une bouche dont les mandibules ont la forme de petites lames linéaires, croisées June sur l’autre ; — des palpes maxillaires composés de deux articles; — des yeux gros, globuleux et grenus ; — des élytres ayant la forme de petits balanciers longs, étroits, courbés au bout et renflés en mas- sue; — des ailes postérieures, grandes, membraneuses, pourvues de nervures lon- tugidisales et ayant la faculté de se plier en éventail comme celles des Orthoptères ; — et des pattes presque membraneuses, comprimées, ayant leurs tarses dépourvus de crochets. Les larves de ces insectes vivent sous les anneaux de certaines espèces d’Andrènes , Guëpes, Polistes; elles sont apodes, en ovale allongé, d’une forme assez analogue à celles de plusieurs larves de Diptères, telles que celles des OEstres ou d’Hyme- noptéres de la famille des Chalcidiens, Les STRÉSIPTÈRES sont si exiraordinaires dans toute leur organisation qu’il a été trés- difficile àtouslesnaturalistesde leurtrouver une place dans la série des êtres qui pa- roissent leur convenir. Nous avions d’abord pensé qu’il serait peut être préférable de les placer aprés les Diptères ; maïs ceux-ci, par la dernière famille, semblent tellement se lier avec l’ordre des Syphonapteres, que nous avons cru qu’il valoit encore mieux leur laisser la place qui leur a été assignée par Latreiïlle , tout en reconnoïssant avec lui qu’ils présentent une certaine ressem- blance avec quelques Hyménoptères. Plusieursentomologistes anglais MM. Kir- by, Curtis, Westwood ont beaucoup con- iribué à faire connoître ces Insectes. Ins. III, | « 4% Li J , 4 Le Li 7 Pabte ts * FE AE LE CAM CE » Ce petit ordre ne renferme encore au- jourd’hui que quatre genres, composés chacun d’un très-petit nombre d’espéces, et ne constituant qu’une seule famille. Genres : Xenos , Elenchus, Stylops, Halictophagus. XENOS, Rossi, Lar. Antennes beaucoup moins longues que le thorax, composées d’un premier articie basilaire, d’un second article trés-long, comprimé, ensiforme, et d’un troisiéme que lon pourroit peut-être considérer comme une division du précédent, inséré tout- à-fait à la base de celui-ci, ayant tout-à-fait Ja même forme et pouvant s’appliquer l’un contre l’autre. — Tête concave, ayant une éminence dans son milieu. — Thorax très- grand.— Pattescomprimées, presque mem- braneuses, sans renflement. — ‘larses de quatre articles. Le type du genre est le XENOS VESPARUM. Ross., l'aun. Etrusc. Mant., 1. VIII, fig. B, 6; Suppl. t IL, p. 114, pl. 7, Gg. B. — Jur., Mém. de l’Acad. de Berl., t. XXIII, — Cuér. et PErcH., Gen. des Ins., pl. 4. — Long. 4 lig. :. — Corps noir, avec les antennes noires; les ailes d’un blanc sale, trés-peu irisées; et les pattes d’un brun noirûtre, Cette espèce vit à l’état de larve sur les Guépes et les Polistes. ELENCHUS, Curr., Wesrw. Antennes insérées en avant des yeux, grêles, pubescentes et rugueuses, plus longues que le thorax, divisées aprés le pre- mier article en deux lamelles linéaires, 26 552 comprimées , représentant un second et un troisième articles. — Tête ayant un petit prolongement au milieu du front, et un trés-petit de chaque côté. — Thorax très- long. — Pattes longues , avec les hanches antérieures et intermédiaires fort longues, leurs cuisses et leurs jambes grêles et cour- bées; les postérieures plus épaisses, avec les jambes-renflées. — Tarses de deux ar- ticles. Le type de ce genre est l’ ELENCHUS WALKERI. Curr., Brit, Ent., pl. 385. — Corps entièrement d’un brun grisàtre ; yeux noirs; antennes pubescentes, ainsi que les pattes ; ailes irisées, d’un brun pâle, avec la côte et les nervures d’un brun foncé. — Trouvé sur des Andréniles. M. Westwood, Trans. Ent. Soc., a fait connaître une autre espèce de cegenre sous Je nom de T'empleloni. à STYLOPS, Kirpy , LAT., LEACH, CurT., ETC. Antennes membraneuses, composées de six articles, le premier assez grand, cupu- liforme , le second très-court, le trosième prolongé au côté interne, en un lobe, s’é- tendant jusqu’à l'extrémité du suivant, le quatrième épais, le cinquième un peu plus, grêle, et le dernier plus long, ovalaire et comprimé, — Tête prolongée entre les antennes, en un large triangle. — Pattes peu longues. — Tarses de quaire articles - velus en dessous, HALICTOPHAGUS. On connoiït quelques espèces ile ce genre vivant sur des Andrénites. Le type est le STYLOPS KiRBIT, Leacu , Zool. Miscell.. t. LIT, p. 435, pl. 449. — Long. 1 lig. ?. — Corps entiè- rement d’un noir opaque, avec les ailes d’un blanc mat. Ajoutez encore les Srycors Dali, Cunr., Brit. Ent., pl. 226; Childreni, Gay, Griff. Anim. Kingd., Ins., pl. 59 ; Spencei, PrckERING, Trans. Ent, Soc.,t. 1, p. 470. HALICTOPHAGUS, Curr. Antennes beaucoup plus courtes que le thorax, ayant les deux premiers articles presque carrés , et les suivans pourvus d’un rameau en ovale allongé, et décroissant de longueur jusqu’au dernier article, qui est inséré à la base du lobe de l’article précé- dent, — Tête plus large que le thorax. — Pattes assez épaisses et comprimées, avec les tarses composés de trois articles. — Abdomen ovalaire, en partie caché par le post-scutellum. HALICTOPHAGUS CURTISIL. Curr.. Brit. Ent., pl, 435.— Corps noir, couvert d’une légere pubescence brunätre ; antennes d’un brun ochracé, ainsi que les pattes ; ailes d’un jaune brunâtre et irisées, avec leurs nervures brunes. — Trouvé sur une espèce d’Halictus. HUITIÈME ORDRE. DIPTÈRES. Les Insectes de cet ordre se reconnois- sent facilement à leurs aïles, seulement au nombre de deux , ayant toujours en arrière d’elles deux petits corps mobiles qui ont recu la dénomination de balanciers, et qui ne sont autre chose que les ailes postérieu- res ou la seconde paire réduite à l’état le plus rudimentaire ; à leur bouche, formée d’un sucoir composé de pièces écailleuses, au nombre de deux à six, et renfermé dans une gaîne en forme de trompe terminée par deux lèvres. Leurs antennes sont ordi- nairement insérées sur le front, et trés- rapprochées à leur base; dans les premières familles de l’ordre elles sont assez lon- gues et composées d’un assez grand nom- bre d’articles, tandis que dans les dernières familles elles sont fort courtes, et compo- sées seulement de deux ou trois articles. PREMIÈRE Les Diptères ont été l’objet de plusieurs travaux trés-remarquables. Ce sont l’ou- vrage de M. Meigen sur les Diptères d’Eu- rope, celui de M. Wiedemann sur les Diptères exotiques, et l’ouvrage général de M. Macquart sur les Diptères faisant partie des Suites a Buffon. Ce dernier 1ra- vail surtout nous a été d’un grand secours ‘pour notre partie des Diptéres. Nous adoptons dans cet ordre deux grandes sections : ce sont les Vémocëéres et les Brachoceres. Tous les Diptéres subissent des méta- morphoses complètes. Leurs larves res- semblent entièrement à des vers ; elles sont généralement privées de pattes, sans cou- leurs, souvent sans tête distincte; elles vi- vent de différentes subtances, suivant les familles auxquelles elles appartiennent. SECTION. NÉMOCÈRES, Lare. Caractères. Antennes composées d’au moins six articles, et le plus ordinairement d’un plus grand nombre, filiformes et aussi longues que la tête et le thorax réunis. — Corps grêle et élancé, avec la tête petite et arrondie. — La trompe saillante et grêle, ayant deux palpes extérieurs filiformes, composés de quatre ou cinq articles, — Aïles trés-longues; les balanciers entiére- ment découverts, — Abdomen ailongé. — Pattes extrêmement longues et trés-grêles. Les NÉmocÈrEs abondent en espèces; elles vivent davus des endroits marécageux, dans l’épaisseur des forêts humides, au bord des eaux; elles vivent les unes du sang de l’homme et des animaux ; les autres de petits insectes, d’autres enfin du suc des fleurs. Généralement jes Némocères ne se montrent que le soir, au moment où le soleil est à son déclin; alors certaines espèces se réunissent en nombre immense el se balancent dans les airs par troupes innombrables, et la, se livrent à l’accou- piement. Les femelles déposent leurs œufs dans l’eau et dans la terre, selon les espèces ; les larves des premières sont pourvues d'organes de locomotion et de respiration qui leur sont propres, tandis que les autres sont vermiformes. Nous divisons ceile section en deux fa- milles : les Culiciens et les Tipuliens, CULEX. PREMIÈRE FAMILLE. — CULICIENS. Caractéres. Antennes filiformes, de qua- torze articles, aussi longues que la tête et le thorax réunis, hérissées de longs poils. — Jrompe longue, avancée, renfermant un suçoir acéré, composé de cinq piéces. — Palpes longs, de cinq articles. — Ailes ayant leurs nervures couvertes d’écailles, Les Culiciens,ou Cousins, sont, comme on le sait, les Insectes qui tourmentent tant les personnes qui vont dans les endroits aquatiques. Ils sont très-avides du sang de l'homme , et le poursuivent le soir jusque dans les habitations. Ils percent la peau avec leur suçoir, qui est des plus déliés, et composé de pièces dentelées à l'extré- mité ; alors l’insecte laisse échapper un li- quide qui fait gonfler la partie atteinte, et produit ces douleurs vives connues de tout le monde. En Amérique les Cousins sont nommés Moustiques et Maragouins dans quelques contrées, et les voyageurs se plaignent tou- jours de leur importunité et des souffrances qu'ils font éprouver, surtout aux per- sounes qui n’ont pas habité le pays pendant déjà assez long-temps; on s'en préserve généralement au moyen de gaze. Les femelles déposent leurs œufs à la surface des eaux slagnantes sales et sou- vent croupies, et à mesure que les œufs sortent de leur corps elles les placent les uns à côté des autres de manière à en for- mer une petite masse ; leurs larves four- millent quelquefois dans les eaux ; elles se mettent la tête dehors pour venir respirer à la surface. Leur tête est arrondie, et l’on y distingue des antennes; leur thorax sup- porte latéralement des sortes d’aigrettes, et leur abdomen est cônique, beaucoup plus étroit que la partie antérieure de l’Insecte ; ces larves sont de la plus grande agilité , et fuient avec toute la vivacité pos- sible quand on veut les saisir. Elles se mé- tamorphosent en nymphe dans l’eau, et celle-ci vient à la surface de l’eau au mo- ment de subir sa dernière transformation ; alors la peau de la nymphe devient une sorte de bateau pour l’'insecte au moment de sa sortie. 11 fend cette peau par le dos, eLil se tient avec ses pattes sur Ja partie in- férieure jusqu’à ce que ses ailes aient pris assez de consistance et de fermeté pour qu’il puisse s'envoler ; car si, avant ce mo- ment , il venait à être poussé par le vent et que ses ailes touchassent l’eau , il serait infailliblement perdu. Ces Insectes produisent plusieurs géné- ralions par année, car ils accomplissent toutes leurs métamorphoses dans l’espace de trois à quatre semaines. Cette tribu ne renferme que les trois genres : Anopheles , Culex , Ædes. ANOPHELES, Merc., Larr., Mac. ; Culex, Linn., Fag. % Ce genre difère surtout des Culexæ, par les palpes de la longueur de la trompe dans les deux sexes, avec leur premier ar- ücle très court. On ne connoît encore qu’un petit nom- bre d’espèces de ce genre, dont le type est l ANOPHELES BIFIDUS. Culex Bifidus, Lann., Faun. Suec., n. 479. — Culex Bifidus et Clavifer, Fas., Syst. Antliat., p. 35, n. 56.— Anopheles Bifurcatus, Meic., p. 41, n. 4. — Maco.. Hist. Nat. des Ins. Dipt.,t, E, p. 81, n.4. — Long. 3 lig. 2.— Corps d’un gris jaunâtre; thorax ayant des lignes plus foncées; ailes transparentes, sans taches; pattes brunes, avec les articulations jaunâtres ; abdomen grisètre , annelé de brun. Cette espèce est répandue dans une grande partie de l’Europe, CULEX , Linn., Fas., LarT., Merc., Maco.; Cousin, GEOFF. Palpes beaucoup plus longs que la trompe dans les mâles, et beaucoup plus courts dans les femelles. Les espèces de ce genre sont nom- breuses, PREMIÈRE DIVISION. Megarhina, Roë., Desy. Trompe fort longue, courbée à l’extré- milé. À. CULEX HÆMOROIDALIS. Fasr., Syst. Antl, p. 36, n. 8 — Wien., Auss. Zweif., n. 2. — Maco. Hist. des Ins. Dipt.,t. 1, p. 33.— Lon- CORETHRA. gueur 5 lig. — Corps d’un bleu grisätre ; thorax ayant un reflet verdâtre, avec ses côtés jaunâtres , ainsi que l’écusson; ailes transparentes, sans taches ; abdomen ayant une ligne dorsale et des taches latérales ferrugineuses , et les dernicrs segmens ci- liés de rouge, Cette espèce se trouve à Caïenne. DEUXIÈME DIVISION. Culex proprement dit. Trompe droite. 2. GULEX PIPIENS. (PI. 1, fig. 4.) Lixn., Faun. Suec., n. 1790. — Fas., Syst. Antl. — Meic., p. 7, n. 10. — Maco., Hist. des Ins. Dipt., 1. I, p. 34, D. 4. — Long. 2 à 3 lig.— Corps grisâätre ; antennes brunes ; palpes de la même cou- leur ; thorax d’un gris jaunâtre, avec deux lignes brunes ; ailes diaphanes; pattes bru- vâtres , avec la base des cuisses jaunes, et 565 un point blanc à l’extrémité des jambes; abdomen d’un gris pâle , annelé de brun. Cette espèce est des plus abondantes dans toute l’Europe ; c’est elle qui cherche à sucer le sang de l’homme, et que l’on voit le soir voltiger dans les airs par troupes innombrables. ÆDES, Horrmansecc, Meic., Maco. Ce genre différe surtout du précédent par les palpes, très courts dans les deux sexes, La seule espèce connue de ce genre est l’ ÆDES CINEREUS. MEic., p. 43, n. 4. — Maco., Hist. Nat. des Ins. Dipt., t. 1, p. 37, n. 1. — Long. ? lig. + — Corps d’un brun noirâtre; ailes grises ; pattes ayant les cuisses jaunes. — Allemagne, DEUXIÈME FAMILLE. — TIPULICIENS. TIPULAIRES , Larr, Caractères. Gorps très-grêle, élancé, — Trompe courte , épaisse, lerminée par deux grandes lèvres, avec le sucoir com- posé de deux soies. — Palpes recourbés. Cette famille se compose aujourd’hui d’un assez grand nombre de genres et d’un nombre d’espèces extrêmement considéra- ble; elles vivent toutes dans les endroits humides, ou même généralement dans les lieux aquatiques. Elles prennent peu de nourriture à leur état parfait, et sucent seulement, à l’aide de leur suçoir, les fluides répandus à la surface des corps. Maïs toutes à beaucoup près n’ont pas la même manière de vivre, et leurs caractères se modifient assez pour que l’on puisse éta- blir quelques coupes que nous désignons sous le nom de groupes, et dont plusieurs mériteroient peut-être de s’élever au rang de tribus; tels sont les suivans: C’hironomi- tes, Tipulides, Mycétophilites, Cécydo- mites, Bibionites. CHIRONOMITES, Tipulaires Culiciformes Aucr. Caractères. Antennes plumeuses, plus longues que la tête , grêles, sétacées, com- posées ordinairement de plus de douze ar- ticles. — Pattes longues et trés-grêles,. Les espèces de ce groupe ont générale- ment l’aspect des Cousins (Culex), et à tel point que sans l’examen de la trompe il serait facile de les confondre. Leurs larves sont aqualiques comme chez ces derniers. Genres : Corethra, Chironomus , Ta- nypus, Ceratopogon , Macropeza. CORETHRA, Merc., Lar., Maco.: Chironomus, Far. Antennes composées de quatorze arli- cles dans les deux sexes, légèrement ren- flés à leur base, et entiérement couverts dans les mâles de longs poils verticillés, di- miouant de longueur vers l’extrémité. — Palpes ayant leurs trois derniers articles d’égale longueur. — Aïles étroites, cou- chées horizontalement l’une sur l’autre, ayant leurs nervures velues. On ne connoît que quelques espèces de ce genre, dont le type est le CORETHRA CULICIFORMIS. Tipula Culiciformis, Dec., Mém. Ins., t. VI, p. XXIL, n. 40, tab. 23, fig. 3-12.— Corethra Culiciformis, Merc., p.16, n. 3.— Maco., Hist. des Ins, Dipt.. t. TI, p. 47, n. 2. — Long. 2 lig. !. — Corps d’un gris brunâtre ; la tête plus foncée; les paltes et l'abdomen d’un gris assez pàle. — France, 566 CHIRONOMUS, Mr1c.. Latn., MacoQ.; Tipula, Lanx. Antennes composées de treize arlicles dans les mâles, ayant le dernier très-long, et tous garnis de poils serrés; de six arti- cles seulement dans les femelles, avec le premier court, les quatre suivans munis de poils courts, et le dernier long et cylindri- que. — Sternum proéminent. — Ecusson allongé. — Ailes inclinées. — Tarses an- térieurs fort longs. — Abdomen tronqué dans les màles et muni de deux petits cro- chets. Les espèces de ce genre sont très-nom- breuses ; toutes de petite taille. M. Mac- quart (Hist. Nat. des Ins. Dipt.) en décrit soixante-deux espèces ; la plupart sont in- digènes. CHIRONOMUS PLUMOSUS. Tipula Plumosa, Linn., Kaun. Suec., n. 1758.— Chironomus Plumosus, MEtrc., p.20, n. 4.—Maco., Dipt., t. 1,p.48, n.1. — Long. 5 à 6 lig.—Corps d’un gris verdà- tre ; autennes d’un brun ferrugineux ; tho- rax orné de lignes longitudinales d’un gris cendré, l’intermédiaire bordée de noir; sternum noir ; ailes diaphanes ; pattes fau- ves, avec l'extrémité des jambes et les tar- ses noirs ; ces derniers trés-velus ; abdomen verdàâtre, annelé de noir. Des plus communs dans toute l’Europe. 2. CHIROMUS STICTICUS. (PI. 4, fig. 2.) Fas., Syst. Ent., p. 56, n. 8.—Mrrc., n. 8. — Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 55, n. 39. — Long. 5 lig. — Corps d’un gris cendré, avec des bandes noires sur le tho- rax ; ailes blanches, diaphanes ; pattes ayant les cuisses d’un jaune brunâtre, avec un an- neau blanc, bordé de noir avant leur extré- mité ; les jambes blanches, avec la base et l'extrémité noires; les tarses blancs, ayant l'extrémité de chaque article noire ; abdo- men noir, avec chaque segment bordé de blanc. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe. TANYPUS, Mric., Lar., Maco.; Chironomus , Fa8. Ce genre se rapproche du précédent par la disposition des ailes; mais il en diffère par les antennes, composées de quatorze ar- ticles dans les deux sexes, avec le dernier très-long dans les mâles; tous les autres sont globuleux, MACROPEZA. 41. TANYPUS VARIUS. Chironomus Varius, Fas., Syst. Ant., p. 41,n. 44. — Tanypus Varius, Mric., p.56, n. 1, tab.2, fig.12.—Maco., lus. Dip., t [, p. 64, n. 4.—Corps grisâtre ; antennes brunes; thorax ayant des lignes longitudi- nales brunes; celle du milieu interrompue; ailes ayant deux bandes transversales né- buleuses, l’une au milieu, marquée de trois points noirs; l’autre plus large près de l’extrémité, marquée au bord extérieur de deux taches noirâtres, et au bord infé- rieur de trois points de la même couleur ; pattes brunätres; abdomen jaunâtre, an- nelé de gris, et ayant une ligne dorsale brune, Trés-commun dans toute l’Europe. CERATOPOGON, Merc., Lare., MACQ.; Chironomus, Fa48. Ce genre se distingue surtout de ses con- génères par la tête déprimée en avant et prolongée en une sorte de museau, les palpes ayant leur second article beaucoup plus long que les autres, les antennes com- posées de treize articles, dont les huit pre- miers globuleux, et les cinq autres séta- cées. Les espèces de ce genre sont assez nom- breuses. CERATOPOGON FASCIATUS. Meic., p. 79, n.27.— Maco., /ns. Dipt., t. 1, p. 64, fig. 1.— Corps d’un gris cendré ; thorax ayant quatre lignes longitudinales roussâtres; paltes ayant les cuisses anté- rieures fauves, les postérieures noires, n’ayant que leur base et leur extrémité fauves ; les jambes noires ; les tarses ayant leurs deux premiers articles blanchâtres ; sbdomen déprimé, avec chaque segment bordé de noir. — France, etc. MACROPEZA, Mr1c., Latr., MAco. Antennes composées de quatorze articles dans les deux sexes, couvertes de petits poils; le premier cyathiforme, le second une fois plus long que le premier ; les sept suivans plus courts, les cinq derniers longs, trés-grêles et cylindriques. — Ailes lon- gues, trés-étroites. — Pattes antérieures courtes; les postérieures fort Jongues, ayant le premier article des tarses très- grand. La seule espèce indigène connue est la TIPULA. MACROPEZA ALBITARSIS. … Mec., t. 1, p. 87, pl. 5, fig. 1 et 2. — — Maco., Jns. Dipt., t. L,p. 69, n. 1. — Long, 1 lig. : à 2 lig. — Tête et thorax gri- sâtres ; ce dernier ayant trois lignes longi- tudinales noires, ainsi que les bords laté- raux ; pattes noires, ayant les jambes anté- rieures fauves, les premiers articles des tar- ses blancs, les deux derniers seuls sont noi- râtres. Ceite espèce est assez commune dans une grande partie de l’Europe. ŒTIPULITES. Tipulaires, Terricoles Aucr. Caractères. Antennes filiformes ou séta- cées, composées de treize à seize articles, garnis de poils verticillés, quelquefois pec- tinés. — Tête sphérique , prolongée en un bec court. — Ocelles nuls. — Ailes ayant une cellule discoïdale compléte. Ce groupe renferme un grand nombre de genres, et les plus grandes espèces de la famille ; elles déposent leurs œufs dans la terre humide, auprès des troncs d’arbres ou dans le limon du bord des eaux; à l’état parfait les Tipulites vivent exclusivement dans les lieux aquatiques. Genres : Piychoptera, Ctenophora, Ti- pula, Pachyrhina, Nephrotoma, Pedicia, Ozodicera , Rhiphidia, Ramphidia, Idiop- tera, Limnophila, Limnobia, Cylindro- toma, Simplecta, Erioptera, Polymera, Maœgistocera, Trichocera , Dolichopeza , Dixa, Anisomera , Chionea. PTYCHOPTERA, Merc., Fazr., LATR., Maco.; Tipula, Lin. Ce genre se distingue surtout des Tipula par les antennes composées de seize arti- cles, et par les palpes dont le deuxième ar- ticle est allongé, le troisième plus court, et le quatrième long et flexible. Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses. PTYCHOPTERA CONTAMINATA. Tipula Contaminata, Linn., Faun. Suec., n. 1743. — Piychoptera Contami- nata, FaB., Syst. Antliat., p. 20,n. 1. — Meic., p. 205, n. 1. — Maco., Îns. Dipt., 1. 1, p.76,n.41. — Long. 5 lig. =. — Corps noir, avec les parties de la bouche fauves; thorax revêtu sur les côtés de duvet ar- genté; ailes diaphanes, ayant trois bandes 567 transversales non continues, et quatre points noirâtres; pattes noires; abdomen ayant deux bandes latérales fauves dans le mâle, interrompues dans la femelle, de manière à former deux taches latérales. Commune dans la plus grande partie de l’Europe. CTENOPHORA, Merc., FaBr., LATR.; Tipula, Lanx.; Xiphura, BRuLiÉ. Les antennes fournissent le principal ca- ractère de ce genre; elles sont fortement pectinées dans les mâles, composées de treize articles accompagnés de rameaux ia- téraux à deux, trois ou quatre branches; dans les femelles les articles sont dépour- vus de rameaux, et de forme presque cô- nique, Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses. CTENGPHORA PECTINICORNIS. Tipula Pectinicornis, Linx., Faun. Suec., n. 4735. — Far., Syst. Antl., p.17, n.2.—Meric., p. 460, n, 5.—Maco., Ins. Dipt., 1. 1, p. 78, n. 1. — Long. 8aà 40 lig. — Corps noir; tête ayant le front noir, avec un point jaune au milieu ; anten- nes ferrugineuses, avec ses rameaux bruns ; prothorax ferrugineux, ayant deux taches noires; le mésothorax et le métathorax noirs, avec les côtés d’un jaune ferrugi- neux, tachetés de noir; ailes brunâtres; pattes ferrugineuses, avec l’extrémité des cuisses et des jambes, et les tarses bruns; abdomen ferrugineux, ayant uve ligne dor- sale noire, et une ligne brunâtre sur les côtés, et de plus une petite bande transver- sale jaunèâtre sur chaque segment. Cette espèce se trouve en France, en Al- lemagne, etc. TIPULA, Linn,, Fas., LaT., MEIc., FALL. Corps long, très-grêle. — Tête ayant un prolongement assez long et étroit. — Pal- pes ayant leurs trois premiers articles légé- rement renflés en massue, et le quatrième long et flexible. — Antennes sétacées, com- posées de treize articles; le premier long et cylindrique ; le second très-pelit ; les dix suivans cylindriques , garnis de soies à leur base ; le dernier oblong et plus grèle que les autres. Les espèces de ce genre sont assez nem- breuses. 1, TIPULA GIGANTEA. (PI. 4, fig. 4.) Mec. , p. 170, n.4.—acoQ., Îns. Dipt., 568 p. 8, n. 1. — Long. 12 à 16 lig. — Corps grisâtre; antennes brunes; thorax ayant trois lignes longitudinales brunes, et une autre plus claire au dessus de chaque aile ; l'écusson d’un jaune päle, et deux points bruns sur le métathorax; ailes diaphanes, ayant une Lande transversale interrompue bruvätre, et trois taches plus päles prés du bord inférieur; pattes d’un jaune brunà- tre; abdomen ayant une ligne dorsale et une latérale brunâtres, et sur chaque seg- ment une petite bande transversale inter- rompue. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Europe. 2. TIPULA OLERACEA. Linxn., l'aun. Suec., n. 4740. — Fapr., Syst. Antl., p. 23, n. 3. — SCHOœrr., Icon., tab. 45, fig. 6.— Maco., Ins. Dipt., 1. 1, p. 82, n. 5. — Long. 8 à 12 lig. — Corps d’un gris cendré ; antennes ferrugi- neuses ; thorax ayant plusieurs lignes lon- giludinales brunâtres; ailes légérement en- fumées , avec leur bord extérieur brun, et une bande longitudinale blanchâtre. Cette espèce est très-commune dans toute l’Europe. PACHYRHINA, Maco.: Tipula, Muic.; Nephrotoma. Oui. Ce genre différe des Tipula, seulement par le prolongement de la tête assez court et épais, et par la seconde cellule posté- rieure des ailes qui est sessile. tandis qu’elle est pédiculée chez les Tipula. M. Macquart décrit huit espèces de ce genre ; l’une d’eiles est la PACHYRHINA CROCATA: Tipula Crocata, Lanx., Faun. Suec., n. 4739.— Fazr., Syst. Antl., p.24, n. 9. — Melcen, p. 492, n. 35. — SCHOŒFF, Icon. , tab. 126, fig. 4.— Pachyrhina Cro- cata, Maco., Ins. Dipt., 1. I, p. 88, n. 1. — Long. 7 à 8 lig. — Corps noir; tête de cette couleur, avec le front et les parties latérales d’un jaune orangé ; antennes noi- res, avec leurs deux premiers articles fau- ves en dessous; thorax d’un noir brillant, avec le prothorax seul d’un jaune pâle, ayant dans la femelle deux lignes d’un jaune plus foncé ; ailes légèrement Javées de jaunätre, avec une bande courte noirà- tre ; pattes noires. avec la base des cuisses fauve ; abdomen ayant des lignes jaunes et une petite tache de la même couleur de chaque côté du premier segment. OZODICERA, Commune dans une grande partie de l’Europe. Ajoutez encore la P. Pratensis, Lanx. (pl. 4, fig. 5), et quelques autres. NEPHROTOMA, Merc., Lar., Macao. Ce genre se distingue des précédens par des antennes composées de dix-neuf arti- cles dans les mâles; les-premiers cylindri- ques ; les suivans réniformes, garnis de soies a leur base , et le dernier petit et cylindri- que, et de quinze articles presque tous cy- lindriques dans les femelles; les ailes sont pourvues de cinq cellules postérieures, dont la seconde sessile. NEPHROTOMA DORSALIS. Tipula Dorsalis, Fazr., Syst. Antl., p. 28, n.20. —Nephrotoma Dorsalis, Mr1c. t. 1, p. 202.—Maco., /ns. Dipt.,t. 1, p. 91, n. 4. — Long. 5 à 6 lig. — Jaunâtre, avec la tête tachetée de noir, cinq lignes longi- tudinales de cette même couleur sur le thorax ; les ailes diaphanes, ayant leur stigma noir, et l’abdomen ayant une ligne dorsale. — France, Allemagne, etc. PEDICIA, LAT., MACQ.; imnobia , MEIG. Ce genre se distingue des précédens par le corps plus épais, les antennes courtes et filiformes, composées de seize articles : le premier cylindrique, le second cyathi- forme, les quatre suivans presque .globu- leux , et les sept derniers grêles, cylindri- ques et velus; les ailes ont cinq cellules postérieures, dont la seconde pédiculée. PEDICIA RIVOSA. Tipula Rivosa, Lixx., Faun. Suec. , n. 4738. —-Ouiv., Enc. Meth.. atl. pl. 384, fig. 41. — Pedicia Rivosa, Larr., Gen. Crust. et [ns., t. IV, p. 225. — Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 92. — Long. 44 à 45 lig. — Corps grisàtre, avec les an- tennes roussâtres ; ail diapbanes, ayant leur base, leur bord extérieur, une bande médiane, brunätres; pattes d’un jaune bru- pâtre ; abdomen testacé, avec une ligne longitudinale brunâtre. — France, elc. OZODICERA, Maco.; Tipula, W1ev. Ce genre se distingue des autres par les antennes peclinées, composées de treize CYLINDROTOMA. articles; le quatrième et les ciaq suivans munis de six dents longues, fories et diri- gées en dessous. La seule espèce connue est l’ OZODICERA PECTINATA. T'ipula Pectinata, Wrev., Dipt. Exot., t. 1, p. 24, n. 4. — Ozodiceru Ochracea, Maco., ns. Dipt., t. 1, p. 92. — Long. 8 lig. — Corps d’un jaune testacé, avec les antennes brunes, ayant leurs premiers arti- cles ferrugineux ; le thorax ayant des lignes longitudinales noires, interrompues, et les ailes jaunätres. Amérique Méridionale. RHIPHIDIA, Mec., Larr., Maco. Ce genre se distingue de toutes les Ti- puliles précédentes par les palpes ayant leur dernier article guère que de la lon- gueur du précédent, et sans divisions an- nulaires, et les ailes couchées l’une sur autre, n’ayant que quatre cellules posté- rieures ; les antennes sont pectlinées dans les màles, el composées de quatorze ar- ticles. RHIPHIDIA MACULATA. Mric. n. 14. — Maco., /ns. Dipt.. t. I, p. 93. — Corps grisètre, avec le thorax orné de lignes noires; les pattes roussà- tres, et les ailes parsemées de petites ta- ches obscures. Commune dans les endroits aquatiques un peu couverts. France, Allemagne, etc. RHAMPHIDIA, Mec, Maco.; Limnobia , Meic., Megarhina, Lep. ne St-FarG. et SERY. Les Rhamphidies réunissent plusieurs caractères du genre précédent, mais ils s’en distinguent par la tête, prolongée en un mu- seau de la longueur des antennes; celles-ci simples, sétacèes, composées de seize ar- ticles. A. RHAMPHIDIA LONGIROSTRIS. Mric., Sup., n. 4, t.V, fig. 5, 4, tab. 6, fig. 65, 5-8. — Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 93, n. 4. — Long. 4 lig. — Corps bru- nâtre, ayant le thorax d’un jaune pâle, avec des bandes noirâtres, et les pattes brunes, avec la base des cuisses jaune, France, Allemagne, etc, 569 LIMMOPHILA, Mace.; Limnobia, Mere , etc. Ce genre diffère des Limnobies à bien peu d’égards : il s’en distingue par les an- tennes ayant leur premier article allongé, et cinq cellules postérieures aux ailes. Les espèces de ce genre sont nom- breuses. 4. LIMNOPHILA PICTA, Tipula Picta, Fas., Syst. Antl.,p. , n. 28. — Limnobia Picta, Merc., n. 7. — Maco ns Dpt, 1.010 1p 97 n.6. — Long. 5 à 6 lig. — Corps brunâtre, avec les antennes fauves, ayant leurs premiers articles bruns; les ailes jaunâtres, avec quelques taches brunes; les pattes jaunes, avec deux anneaux noirs sur les cuisses. Commune en France, dans les lieux aquatiques. LIMNOBIA, Meic., Lar., Maco.; T'ipula, Linn., Fas. Antennessétlacées, simples dans les deux sexes, composées de seize arlicles : le pre- mier cylindrique, assez court; le second cyathiforme; les suivans globuleux; les derniers oblongs.—Palpes ayant tous leurs articles à peu près d’égale longueur; le dernier un peu plus long que le précédent, et cylindrique. — Ailes couchées, glabres, ayant une cellule radiale ou marginale di- visée par une nervure, une seule sous-mar- ginale et quatre postérieures. Ge genre est fort nombreux en espèces. LIMNOBIA LUTEA. Meic., n. 4. — Maco., Ins. Dipt.,t. I, p.101.— Long, 3 lig., — Corps d’un jaune testacé, avec les antennes brunes; les deux premiers articles seuls jaunâtres; thorax brunâtre dans sa partie moyenne ; ailes lé- gérement jaunâtres, avec leur stigma bru- nâtre. Commune dans une grande partie de l’Europe. CYLINDROTOMA , Maca.; Limnobia, Meic., Wrepm. Ce genre ne diffère essentiellement des Limnobia que par les antennes composées de treize articles tous cylindriques. On ne connoît que quelques espèces de ce genre ; l’une d’elles est la 570 CYLINDROTOMA DISTINCTISSIMA. Merc., p. 431, n. 27; p. 5. fig. — Maco., Dipi., t. 1, p. 407. — Long. 5 lig.— Corps jaunâtre ; tête ayant une tache noire sur le sommet; antennes noires, avec leur base jaune ; thorax orné de bandes noires; ailes diaphanes, à stigma pâle ; abdomen brun, — De France et d'Allemagne, SYMPLECTA, Merc., Macao; Limnobia, Meic., olim.; Helobia, Lep. pe Sr.-FArG. ET SERV. Ce genre se distingue surtout des préceé- dens par les palpes , dont le premier article est plus court et plus grêle que le suivant, et les deux autres un peu en massue, le dernier oblong et obtus; les antennes sont analogues à celles des Limnobia. M. Macquart rapporte deux espèces in- digènes à ce genre. SYMPLECTA PUNCTIPENNIS. Helobia Punctipennis, Lep. et Serv., Encycl., t. V, p. 585. — Limnobia Punc- tipennis, Merc., t. 1. p. 147. n. 56, tab. 5, fig. 2, 37. — Symplecta Punctipennis, Maco., Dipt., t. 1, p. 109.—Long. 2 lig, ?. — Corps grisâtre ; antennes noires ; thorax orné de lignes noires; ailes ayant quelques points brunâtres ; abdomen d’un gris bru- nâtre. — France. ERIOPTERA, Merc., Lar. Antennes filiformes , composées de seize articles ; le premier cylindrique , le second cyathiforme , les autres oblongs., — Palpes ayant leurs articles d’égale longueur. — Ailes velues, frangées , ayant leurs nervu- res velues; la cellule discoïdale presque nulle et quatre postérieures. Les espèces de ce genre sont nombreuses et toutes de petite taille. ERIOPTERA TRIVIALIS. Meic., Europ. Zweifl,t. 1, p. 112, n. 8. — Maco., Dipt.. t. 1, p. 111, n. 7. — Long. 2 lig. 1, — Corps d’un gris cen- dré ; thorax ayant une ligne jaune de chaque côté ; ailes velues seulement à l'extrémité; abdomen ayant chaque segment bordé de gris plus päle. — Commune en France ; aux environs de Paris. Ajoutez encore les Er1opTenA Maculata, Meic.; Cinerascens, Meic.; Lutea, Merc. ; luscipennis, Muzsc.; Nodulosa, Maco.; TRICHOCERA. Ochracea, Morr., elc., elc.; toutes espèces plus ou moins communes en France. POLYMERA , Wrep., Lar., Macao. Ce genre difére. essentiellement des précédens par des antennes composées de vingt huit articles, au moins dans les mâles, ayant leur premier article globuleux; le second cylindrique et allongé, les autres plus courts, garnis à leur base de poils ver- ticillés ; les ailes n’ont point de cellule dis- coïdale , et présentent cinq cellules posté- rieures, On ne connoît que quelques espèces amérigpines de ce genre; l’une d’elles est a POLYMERA FUSCA. Wien., Auss., Zweif., n. 2. — Maco., Ins., Dipt.,t. 1, p. 413. n. 4. — Long. 3 lig.— Corps brun; ailes jaunâtres ; tarses ayant leur extrémité blanche. — Brésil, MÆGISTOCERA, Wiren., LarT., Macao. Antennessétacées, extrêmement longues, composées seulement de dix articles, le premier épais, cylindrique , le second cya- thiforme, les autres cylindriques , augmen- tant graduellement de grandeur jusqu’à l'extrémité. — Palpes ayant tous leurs ar- ticles à peu près égaux. — Ailes écartées, ayant cinq cellules postérieures. On ne connoît que quelques espèces exotiques de ce genre. MÆGISTOCERA FILIPES. Tipula Filipes, Far., Syst. Nat., n. 5. — Wiep., Auss. Zweifl., n. 441. — Maco ,Inus. Dipt., 1.1, p. 413, n. 4. — Long. 5 lig. — Thorax d’un brun pâle, ayant trois bandes rougeâtres peu marquées, et les côtés blanchätres; ailes jaunâtres; paltes d’un brun obscur ; abdomen ferru- gineux, ayant une bande brune de chaque côté, — De la Guinée. TRICHOCERA, Merc., Maco.; Tipula Aucr, Front tuberculé. — Palpes composés de cinq articles, les deuxième et troisième étant un peu plus longs que les autres. — Antennes sélacées, capillaires, pubescen- tes, à peu près de Ja longueur de la tête et du thorax réunis, ayant leur premier ar- MYCETOPHILITES. ticle cylindrique, le second cyathiforme, les six suivans oblongs, et les derniers con- fondus entre eux. — Ailes couchées, ayant cinq cellules postérieures. On ne connoît qu’un petit nombre d’es- pèces de ce genre. TRICHOCERA HIEMALIS. Tipula Hiemalis, Dec., Mém.,t. I, p. 441, n. 43.—Far., p. 21, fig. 4 et 2.— Trichocera Hiemalis, Merc., Eur. Zweif., P. 248, n. 2. — Maco., Ins. Dipt., t. I, p. 414, n. 4. — Long. 2 lig. +, — Corps brun ; tête et thorax grisâtres; ce dernier ayant quatre bandes brunâtres; ailes grisà- tres; tarière de la femelle noire. — Eu- rope ; très-commune pendant l'hiver. DOLICHOPEZA, Melc., Maco. Ce genre diffère seulement de ses con- génères par les autennes sétacées, velues, composées de douze articles, et par les paites fort longues. Le type du genre est la DOLICEHOPEZA SILVICOLA, Merc., Suppl, n. 4. — Maco., Ins. Dipt., t. I, p. 416. — Long. 5 lig. — Corps brun ; antennes brunâtres, ayant leur base jaune ; ailes légérement enfumées ; pattes brunes, avecla base des cuisses jaune, et les tarses blancs, sauf le premier article. — Allemagne. DIXA, Merc., Lar., Macao. Ce genre a beaucoup d’analogie avec les Trichocera : il en diffère surtout par le pre- mier article de leurs antennes fort court, le second plus globuleux, les autres plus grêles, et les derniers articles des palpes plus allongés. DIXA ÆSTIVALIS. Mric., Eur. Zweifl., t. 1, p. 318, n. 2. — Maco., Ins., Dipt., t. 1. p. 416.— Lon- gueur 4 lig. + à 2 lig. — Corps d’un jaune brunäâtre ; thorax ayant trois bandes brunes, dont l’intermédiaire double ; ailes diapha- nes ; pattes ayant les cuisses brunes, les jambes jaunes, et les tarses de la couleur des cuisses, — France, Ajoutez encore les Drxa Æprilina, Maeic.; Maculata, Mric.; Lineata, Meic. ANISOMERA , Lar., Merc., Macao, Nematocera, Mric, Antennes sétacées, velues, de la {on- 571 gueur du corps dans les mâles, et plus courtes dans les femelles, composées seu- lement de six articles, — Ailes couchées, n’ayant point de cellule discoïdale, et seu- lement trois postérieures. — Jambes mu- nies à l’extrémité de deux pointes courtes. ANISOMERA NIGRA. LarT., Gen., t. IV, p. 260. — Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 41147. — Long. 4 à 5 lig. — Corps noir; front bitüberculé; ailes en- fumées. — France. CHIONEA, Dazm., Lar., Maco. Palpes ayant leurs articles à peu prés égaux, et leurs antennes composées de dix articles ; le premier long et cylindrique, le second de la même longueur et peu renflé à l'extrémité, le troisième court, les autres grêles et allongés.— Ailes nulles. — Pattes longues et linéaires, avec les cuisses ren- flées. — Abdomen terminé dans les mâles par une pince, formée par deux onglets bi- articulés, et dans les femelles par une ta- rière formée de deux valvules. La seule espèce connue de ce genre est la ; CHIONEA ARANECGIDES. Daim., Anal. Ent., p.35, n.1.—Maco., Ins. Dipt., t, X, p. 118. — Long. 3 lig. — Corps brunâtre ; tête ayant sur son sommet des poils dirigés en avant ; thorax brunûtre, à reflets grisätres ; pattes testacées ; ab- domen brun , avec des lignes d’un gris cendré. Cette espèce se trouve en Suède dans les bois, vivant sur la neige pendant tout l'hiver. MYCÉTOPHILITES. Tipulaires Fongicoles, LATR. Caractères. Tête arrondie , sans prolon- gement, en forme de museau. — Trompe peu saillante. — Antennes filiformes, or- dinairement composées de seize articles. — Yeux séparés dans les deux sexes. — Ocelles au nombre de trois, disposés en triangle. — Ailes couchées, n’ayant point de cellule discoïdale, et quatre postérieu- res, dont la seconde pétiolée. Ce genre se compose d’un certain nom- bre de genres, renfermant la plupart une 572 trèés-grande quantité d'espèces, dont les larves vivent dans les champignons. Le savant M. Léon Dufour a fait con noître dans plusieurs mémoires les habi- rudes curieuses de quelques-uns de ces insectes, Genres : Bolitophila, Macrocera, My- celophila, Leia, Sciophila, Gnorista, Asin- dulum, Ceroplatus, Platyura, Pachypal- pus, Synapha, Mycetobia, Macronevra, Sciara, Campylomyza, Chenesia. BOLITOPHILA, Horr., Meic., etc. Corps grêle. — Ocelles disposés en li- gne transversale. — Antennes sétacées, plus longues que la tête et le thorax réunis, composées de douze articles; les deux pre- miers épais et les autres grêles. — Ailes ayant deux cellules basilaires, dont l’interne trés-petite , et une marginale n’atteignant pas le bord postérieur. — Pattes longues. On ne connoît que quelques espèces in- digènes de ce genre. BOLITOPHILA CINEREA. Merc., Europ. Zweifl., t. 1, p. 224, n. 1. —Maco., 1ns. Dipt., t. 1, p. 126.— Long. 2 lig. +? à 3 lig. — Corps d’un gris brunâ- tre; palpes roussâtres ; ailes légèrement en- fumées ; pattes roussâtres.— France. MACROCERA, Merc., Larr., Macao. Ce genre diffère surtout du précédent par les ocelles disposés en triangle, et la cellule marginale des ailes divisée par une petite nervure longitudinale, et les anten- nes au moins aussi longues que le corps. On connoît un certain nombre d'espèces européennes de ce genre. MACROCERA VITTATA. Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 127.— Long. 3 lig. — Corps ferrugineux. — Ailes jau- nâtres à leur base , ayant une tache contre le bord extérieur, une autre à la base de la quatrième cellule postérieure, une bande transversale et leur extrémité noirâtres; pai es jaunes. — France. On trouve encore en France les M. Ma- culipennis, Maco.; Maculaia , Horr.; Lu- tea, Meic.; Fasciata, Meic.; Nana, Mac- QUART, elc. MYCETOPHILA, Merc., Lartr., MAC. :; Sciara, F8, Ce genre se distingue des précédens par des ocelles seulement au nombre de deux: ASINDULUM. ; des antennes plus Courtes, et des jambes ayant deux rangées de pointes latérales. Les espèces de ce genre les plus répan- dues sont les M. Lunata, Murc.; Ornati- collis, Meic.; Fasciata, Mexc., etc. LEIA, Meic., Larr. Ceux-ci se distinguent des précédens, avec lesquels ils ont la plus grande analo- gie dans toutes leurs parties, par les ocelles au nombre de trois, dont l’antérieur plus petit, Les Lera F'ascipennis, Merc.; Annulata, Maco., sont les plus connues en France. SCIOPHILA, Mric., Lar. Antennes ayant leurs articles peu dis- tincts et velus, un peu comprimés.— Yeux ovalaires. — Ocelle du milieu très peu dis- tinct. — Ailes ayant leur cellule marginale divisée par une nervure transversale. — Jambes postérieures ayant une double ran- gée de trés-petites épines. — Abdomen cy- lindrique , légèrement épaissi vers l’extré- mité, SCIOPHILA PUNCTATA. Meic.; Maco., 1ns. Dipt., t. 1, p.137, — Corps ferrugineux, avec le front jaune, le thorax d’un jaune pâle, avec des lignes brunâtres, et les deux derniers segmens de l’abdomen noirs, avec leur bord jaune. France. GNORISTA, Horr., Meic. Ce genre est surtout trés-remarquable par la tête prolongée en une sorte de rostre cylindrique incliné, une fois plus long que la tête elle-même. Il ne renferme qu’une seule espèce : Gnorista Apicalis, Hof., Meig. De Prusse. | ASINDULUM, Larr. Tête un peu avancée. — Trompe lon- gue, inclinée, avec les lèvres allongées et divisées. — Antennes légèrement compri- mées, ayant leurs articles peu distincts. — Ailes ayant une cel:ule marginale divisée par une nervure longitudinale. — Abdo- men déprimé dans les mâles. . ASINDULUM NIGRUM. Lar., Gen., t. 1, tab. 14, fig. 4. —Mac- éd ul :. - SùIARA. Quant, Ins. Dipt., t. 1, p. 140. — Long. 3lig. — Corps entièrement noir, avec les ailes enfumées, et les pattes brunâtres. France ; environs de Paris. CEROPLATUS, Bosc, Far., LATR. Antennes comprimées, en forme de fu- seau. — Palpes redressés, très-courts. — Yeux grands, légèrement échancrés. — Ocelles disposés presque en ligne droite. — Ailes ayant une cellule marginale divi- sée par une cellule oblique. CEROPLATUS TIPUTOIDES. Bosc, Act. de la Soc. d'Hist, Nat.,t,1I, p. 42, pl. 7, fig. 3. — Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 444. — Long. 4 à 5 lig. — Corps jaunâtre, avec trois lignes longitudinales sur le prothorax, et le bord postérieur des segmens de l’abdomen, noirs. France ;: environs de Paris. PLATYURA, Merc., Lar. Ce genre diffère du précédent par le corps plus grêle, les antennes comprimées, et l'abdomen mince, étranglé à la base. PLATYURA MARGINATA. Meic., Eur. Zweifl., t. 1, p. 232, n. 4. —Maco., Ins. Dipt., L. I, p. 441.— Long. 5 à 6 lig, — Corps noir ; thorax ayant qua- tre lignes longitudinales enfoncées; ailes bordées de brun; pattes roussâtres, avec les tarses bruns. PACHYPALPUS, Maco. Ce genre est surtout caractérisé par les palpes composés de trois articles, dont le premier ovalaire, très-épais, et les deux au- tres très-grêles, paraissant former un cro- chet avec le précédent. Le type du genre est PACHYPALPUS ATER. Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 145.—Long. A lig. 2. — Corps noir, avec les ailes légé- rement enfumées, et les pattes roussätres. France. SYNAPHA , Merc., Larr., Mac. Antennes filiformes, assez courtes, com- posées de seize articles. — Ocelles dispo- sés en ligne transversale presque droite. — Ailes ayant une cellule marginale sim- ple, et une nervure externe se bifurquant, 573 et formant une cellule en se rapprochant. La seule espèce que nous connoïissions est la SYNAPHA FASCIATA, Merc., n. 4, tab. 8, fig. 7. — Maco., t. 1, p. 445. — Long. 4 lig. !. — Corps noir ; palpes ferrugineux; pattes de cette couleur, avec les tarses bruns; abdomen ayant ses quaire premiers segmens fauves, bordés de noir, Allemagne. MYCETOBIA, Merc., Lar. Ce genre différe du précédent par les yeux réniformes, rapprochés l’un de l’au- tre sur le vertex, les ailes ayant une cellule marginale simple, et une cubitale , et les jambes plus épaisses. MYCETOBIA PALLIPES. Meic., t: 1, n. 4. — Maco., 1. p.446. — Long. 1 lig. :. — Noir, avec les pates jaunes. France. MACRONEVRA, Macao. Ge genre diffère du précédent par l’ab- sence de cellule cubitale, et par les jambes nullement épaissies, et terminées par de longues pointes. é M. Macquart ne rapporte à son genre qu'une seule espèce d'Allemagne, qu'il dé- signe sous le nom de M. Winthemi. SCIARA, Fazr., Meic., Maco. Molobrus, Late. Tête arrondie. — Antennes filiformes, ayant leurs premiers articles presque cylin- driques. — Yeux réniformes, trés-rappro- chés.— Ailes ayant une cellule marginale, et des cellules basilaires étroites. On connoît un certain nombre d’espèces indigènes de ce genre et quelques exo- tiques. Le type est la SCIARA MORIO. Far., Syst. Antl., p. 57, n, 2.— Merc., t 1, p. 278, n. 2. — Maco., Ins, Dipt., t 1, p. 147. — Long. 2 lig. 1, — Corps noir, avec les ailes enfumées, et les pattes d’un jaune bruvâtre dans le mâle, et noirà- tes dans la femelle. Commune dans une grande partie de l'Europe. CAMPYLOMYZA, Wiev. Ce genre se distingue de ses congénères par les antennes, composées seulement de quatorze articles, les ailes velues, et Jes jambes sans pointes terminales, M. Mac- quart (ns. Dipt.) décrit deux espèces de ce genre : C. Bicolor, Wiep., et Aceris, Mæ1c. Say en a fait eonnoître une espèce de l'Amérique boréale, M. Macquart place ici son genre CHE.- NESIA, trés-anomal dans la série des Dip- ières, et très-remarquable par les antennes ayant les deux premiers articles seuls dis- tincts, et les autres formant un filet très- menu, sans articulations distinctes, terminé par deux petites soies divergentes. La seule espèce connue de ce genre est Ja C. Testacea, Maco. — Trouvée en Bel- gique. CÉCYDOMITES. Tipulaires Gallicoles Aucr. Caractéres. Tête sphérique. — Trompe peu saillante. — Antennes longues, com- posées de deux à vingt-quatre articles, avec des poils verticillés, — Ocelles nuls. Les espèces de cette tribu percent les ti- ges et les feuilles des végétaux pour y dé- poser leurs œufs, et donnent lieu à des gal- les analogues à celles produites par les Cy- niphiens. Genres: Lestremia, Zygonevra, Cecido- myia, Lasioptera, Psychoda. LESTREMIA, Maco., Merc. Tête arrondie. — Antennes composées de quinze articles globuleux, pédicellés dans les mâles, et cylindriques dans les fe- melles. — Ailes larges, ayant une cellule marginale sans division, et quatre posté- rieures dont la seconde pétiolée. — Balan- ciers à long pédicule. — Pattes longues et grêles. LESTREMIA CINEREA. Maco., Ins. Dipt., 1. I, p. 157. — Long. 4 lig.— Corps grisâtre ; tête d’un gris rous- sâtre ; antennes jaunâtres, avec leur pre- mier article noir ; ailes diaphanes; pattes et abdomen d’un gris fauve. France. ZYGONEVRA, Meic., Maco. Ce genre diffère du précédent par les an- tennes, seulement de quatorze articles, et PSYCHODA. dif les ailes ayant une cellule marginale divi- sée par une nervure transversale; il ne renferme qu’une seule espèce : Zygonevra Sciarina, Mec. . CECIDOMYIA, Larn., Merc., Maco. Tipula Aucr. Tête hémisphérique. — Antennes de Ja longueur du corps, composées de ving-qua- tre articles dans les mâles, et de quatorze dans les femelles. — Ailes frangées, ayant trois nervures longitudinales. — Pattes longues. Ce genre renferme un grand nombre d'espèces. CECIDOMYIA PALUSTRIS. Tipula Palustris, Linx.. Faun. Suec., n. 1775. — Cecidomyia Palustris, Mæc., Eur. Sweif., t L, p: 96, n..47. — Maco., t. 1, p. 460. — Long. 1 lig. 1, — Corps d’un brun rougeätre ; antennes ayant chaque article terminé alternativement par un ou deux globules; thorax blanchâtre, avec trois larges bandes rouges; ailes gri- sâtres; abdomen ayant chaque segment bordé de rougeâtre. Trés-commun en Europe. Ajoutez encore parmi les espèces les plus communes les Cecidomyia Salicina, Mere., Longicornis, Lix.; Nigra, Murc.., etc. , etc. LASIOPTERA, Merc., LATR. Ce genre diffère du précédent par les deux premiers articles des palpes épais, et les ailes n’ayant que deux nervures longi- tudinales. LASIOPTERA ALBIPENNIS. Meic., t. 1, p. ,n. 3. — Maco., ns. Dipt., t. 1, p. 465.— Long. 4 lig.— Corps noir ; antennes de dix-huit articles; ailes blanches, ayant leur bord antérieur noirâ- tre, avec un point blanc. France, Allemagne. PSYCHODA , Larr. Corps court, épais et très-velu. — Antennes de quatorze à quinze articles; le premier gros, cylindrique ; les autres pédi- cellés. — Ailes larges, en toit, frangées, ayant huit nervures longitudinales, dont la deuxième et la cinquième bifides. ” Ce genre renferme un grand nombre d’espèces indigènes de trés-petite taille, qui voltigent souvent dans les maisons, et PENTHETHIA. ont l’aspect de très-petits papillons de nuit. M. Perris, de Mont-de-Marsan, vient de faire connoître (Ann. des Sc. Nul.) les métamorphoses de ces petits insectes. 4. PSYCHODA PHALÆNOIDES, Tipula Phalænoides, Lan., Faun. Suec., , n. 1771. — Psychoda Phalænoïdes, LaT., Gen., t. IV, p. 251. — Maco., Ins. Dipt., t. L,p. 464. — Long. 1 lig. + — Corps d’un gris brunâtre ; ailes grisâtres. Commune en Europe sur les arbres, les fenêtres, les fleurs, etc. 2. PSYCHODA NERVOSA. Meic., t. 1, p. 106, n. 6.— Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 165. — Long. 1 lig. : — Corps blanchâtre; antennes annelées de noir ; ailes blanches, sans taches. Commune dans une grande partie de l’Europe. BIBIONITES. Tipulaires Florales Aucr. Caractères. Corps assez épais, peu al- longé. — Palpes ordinairement de quatre articles. — Antennes plus courtes que la tête et le thorax réunis. — Yeux contigus dans les mâles. — Ailes larges. — Pattes assez courtes. Larves apodes, vivant dans la terre, et s’y creusaut des chemins. Genres : Rhyphus, Glochina, Simulia, Penthelria, Plecia, Dilopha, Bibio, Aspis- les, Scathopse. RHYPHUS, Lar., Mec. Musca, Linn.; Sciara, Fas. Antennes composées de seize articles ; les deux premiers distincts des autres; ceux-ci globuleux, allant en décroissant de longueur, — Ailes ayant deux cellules basilaires ; une discoïdale, et cinq posté- rieures. RHYPHUS NIGRICANS. Musca Nigricans, Linn., Fuun. Suec., n. 2510. — Rhyphus l'uscatus, MEIc., Eur. Zweifl., t. 1, p. 521, n. 1, tab. 11, fig. 48.— Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 171. — Long. 3 à 4 lig. — Corps d’un gris cen- dré, avec les antennes brunes ; trois bandes noires sur le thorax, quelques taches bru- nâtres sur les ailes; les paties roussâtres, et l'abdomen brun dans le mâle, et plus jauvâtre dans la femelle. Commun dans une grande partie de l'Europe. 575 GLOCHINA, Mueic., Macao. Ce genre se distingue de ses congénères par la trompe, renfermant deux soies maxil- laires, les palpes composés de cinq articles, dont le troisième dilaté, et les antennes de quatre articles. Ce genre présente de grands rapports avec les Zimnobia. La seule espèce que l’on en connoisse est la GLOCHINA SERICATA. Merc., Suppl.; Maco., Ins. Dipt., t. I, p. 175. — Long. 4 à 5 lig. — Corps grisä- tre, avec les antennes brunes; le thorax ayant des bandes brunes; les ailes diapha- nes ; les pattes brunes, avec les hanches et la base des cuisses jaunes. Allemagne. SIMULIUM, Larr., Meic., Maco.; Culex, Linn.; Rhagio, Far, Antennes cylindriques, composées de onze articles. — Palpes de quatre articles, ayant leur dernier grêle et allongé. —Ocel- les nuls. — Ailes très-larges, ayant leurs cellules marginales et basilaires fort étroi- tes. — Tarses ayant leur premier article aussi long que les quatre autres réunis, SIMULIUM REPTANS. Culex Reptans, Linn., Faun. Suec., n. 4893.—Simulium Reptans, Meic., t. I, p. 291. — Maco., Jns. Dipt., tu I, p. 474. — Long. 1 lig. + — Corps brun, avec le premier article des antennes blanc; le tho- rax légèrement cuivreux, et les jambes blan- châtres. Europe. Ajoutez encore les S. Ornatum, MErc.; Maculatum, Meic., etc., se trouvant en France. PENTHETRIA, Meic., Latr., Macao. Ce genre diffère des précédens par la tête arrondie, ayant le front très- étroit dans les mâles, les antennes composées de onze articles perfoliés, et les ailes grandes, dépourvues de cellule discoïdale, et ayant une seule cellule marginale dans les mä- les, et deux dans les femelles, La seule espèce indigène connue est la PENTHETRIA HOLOSERICEA. Mric,, Eur, Zweifl., t, 1, n. 1, — 576 Maco., Ins. Dipt.,t. 1, p. 175. — Long. 2 lig. ! à 8 lig. :. — Entièrement d’un noir mat, avec les ailes enfumées. Allemagne. PLECIA, Horr., Wiepm., Maco.; Hirtea, Fasr. Ce genre se fait remarquer par une tête petite, beaucoup moins large que le thorax, des palpes de cinq articles, un front ca- réné , assez large ; les antennes perfoliées, composées de onze articles, et les ailes ayant deux cellules basilaires et deux cel- lules marginales. On ne connoît que quelques espèces exotiques de ce genre, dont le type est la PLECIA FULVICOLLIS. Wien, Auss. Zweifl. — Favr., ‘Syst. Antl,, n 40. — Maco., Jns. Dipt., t. 1, p. 476. — Long. 4 lig. — Corps noir, avec le thorax d’un jaune rougeatre, et les ailes enfumées. Des Indes orientales. DILOPHUS, Meic., LATR.; Hirtea, FABr. Yeux occupant presque entièrement la tête dans les mâles. — Palpes de cinq arti- cles, dont le troisième dilaté. — Antennes cylindriques, composées de onze articles. — Prothorax hérissé de deux rangées de pointes. — Ailes sans cellule discoïdale. — Pattes velues, avec les jambes épineuses antérieurement, et terminées par une cou- ronne de huit pointes, et les tarses pourvus de trois pelotes. DILOPHUS VULGARIS. Meic., Eur. Zweifl., 1. 1, p. 306, n. 4, tab. 11, fig. 4. — Maco., Ins. Dipt., t. À, p. 176. — Long. 2 à 3 lig. — Corps noir, avec les ailes diaphanes dans le mâle, ayant leurs nervures costales noires, brunes dans la femelle, avec les nervures bordées de blanc. Europe; très-commun. BIBIO, Georr., etc.; Tipula, Lanx.; Hirtea, Fagr. Yeux occupant presque entièrement la tête dans les mâles, — Palpes de cinq arti- SCATHOPSE,. cles, — Antennes cylindriques, perfoliées, composées seulement de neuf articles, — Ailes ayant deux cellules basilaires. On connoît un assez grand nombre d’es- pèces de ce genre, tant indigènes qu’exo- tiques. Le type est le BIBIO HORTULANUS. (P1. 4, fig. 6 et 7.) Tipula Hortulana, Lanw., Faun. Suec., n. 4770. — FaBr., Syst. Antl., p. 52, n. 4. — Mec. ,t. 1, p. 510, n. 4. — Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 178. — Le Bi- bion de saint Marc Rouge, Georr. —Long. 5 à 5 lig. — Corps noir dans le mäle , avec quelques points blanchâtres; les ailes dia- phanes, ayant leurs nervures brunes. Corps d’un rouge vermillon dans la femelle, avec le prothorax, l’écusson et les pattes, noirs, et les ailes légèrement enfumées. Des pius communes danstoute l’Europe. Les autres Brero les plus communs sont les B. Marci, Linx.; Johannis, Des.; Cla- vipes, Merc., etc. ASPITES , Horr., Meic,, Lar., Maco. Ce genre est le seul de Ja tribu dont les antennes ne soient composées que de huit articles, avec le dernier en massue ovoïde. La seule espèce connue est l’Aspistes Beroliniensis, Horrm., Mer. D’Allemagne. SCATHOPSE, Georr., Lar. Tipula, Lan. Ce genre se distingue de tous les autres par des palpes très-petits, paraissant n’avoir qu'un seul article; les yeux sont rénifor- mes ; les ailes sont grandes, ayant une cel- lule basilaire petite. et trois postérieures, dont la seconde pétiolée. Le type du genre est le SCATHOPSE NOTATA. Linn., Faun, Suec., n. 1773. — Sca- thopse Ulbipennis, Faë., Syst. Antl., p. 55, n. 1. — Corps entièrement noir, avec les ailes hyalines, ayant leurs ner- vures noires. Très-commun dans le voisinage des im- mondices, CEPHALOCERA, 577 DEUXIÈME SECTION. BRACHOCÈRES. Caractères. Antennes courtes, compo- sées de trois articles au plus, ayant le dernier ordinairement muni d’un style sé- tiforme.— Corps ordinairement assez large et peu long. — Trompe de longueur va- riable , ayant des palpes composés d’un ou de deux articles. — Aïles peu longues, généralement assez larges. — Pattes de moyenne longueur. Les BracrocÈREs se composent du plus grand nombre des Diptères connus, dont les habitudes et les formes sont beaucoup plus diversifiées que dans les Némocéres. Nous adoptons dans cette section six fa- milles ; ce sont : Les AsILIENS , qui forment la premiére : ils sont trés-nombreux en espèces, vivant généralement de proie vivante. PREMIÈRE FAMILLE. Caractéres. Trompe longue et grêle, avec les lèvres terminales ordinairement peu distinctes.— Antennes ayant leur troi- sième article simple. — Ailes ayant deux cellules marginales, et quatre ou cinq pos- térieures. Nous séparons celte famille en quatre tribus : ce sont les Mydasides, Asilides, Cyrtides et Anthracides. PREMIÈRE TRIBU. MYDASIDES. Caractères. Corps long et robuste. — Trompe courte, avec les lévres terminales triangulaires et comprimées. — Tête excavée.— Antennes ordinairement beau- coup plus longues que la tête, composées de cinq articles distincts, dont le troisième très-long, le suivant moins long, et le dernier en massue. — Ocelles nuls. — Ailes ayant toutes leurs cellules fermées, et seulement quatre postérieures.— Pattes grandes et fortes, avec les cuisses poslé- rieures munies de pointes, Ans. LIT. La seconde est celle des TABANIENS, fa- mille peu nombreuse en genres, mais con- posée d’espèces de grande taille. La troisième famille , les SÿRPHIENS, mi Puges. — Eques, S. chevalier. 459 — Furcifera, S. porte-fourche. 158 — Germari, S. de Germar. id, — Nobilis, S. noble. id. — Senator, S. sénateur. id. — Signata, S. marqué. id. — Stockherus, S. de Stocker. id. ScuTELLÉRIENS (famille de la section des Hétéroptères). 441 SCuTELLÉRITES (groupe de la famille des Scutellériens). 454 Selandria (genre), Sélandrie. 239 — Albipes, S. à pattes blanches. 239 — Costalis, 5, costale. 239 — Lphippium, S. porte-selle, 240 — Fraxini, S. du frêne. 239 — Fusca, S. brune. id, — Fuscipennis, S. à ailes brunes. td. — Melanosterna, S, à poitrine noire.240 — Morio, S. Morion. 249 — Ovala, S. ovale. id. — Parvula, S. petite. 239. — Puncligera, S. porte-points. 240 — Serva, S. esclave. 240 Selenoccphalus (genre), Sélénocé- phale. 197 — Obsoletus, S. obsolète. id. Segetia (genre), Ségétie. 500 — Xanthographa, S. à taches jaunes. id. Sepedon (genre), Sépédon. 617 — Sphegeus, S. Sphes. id. S'ericaria (genre), Séricaire. 482 — Mori, S. du mürier. id. Sericomyia (genre), Séricomyie. 597 — Bombyliformis, S. bombyliforme. id. Sericoris (genre), Séricore. 545 — Gemmana, S. perlée. id, Sericostoma (genre), Séricostome. 80 — Airalum, $S. noir. 81 — Capillatum, S. poilu. id. — Collare, $. à cou velu. ul. — Ilirtum, S. hérissé. id. — Maculatum, S. tacheté. id, Sespis (genre), Sespide. 621 — Cynipsea, S. cynips. id. SESPITES (groupe de la tribu des Mus- cides). id, Sesia (genre), Sésie. 475 — Apiformis, S. apiforme. id, SÉSIIDES (tribu de la famille des Zy- géniens). 478 SésriTes (groupe de la tribu des Sé- siides). id, Sialis (genre), Sialide. 71 — Fuliginosus, S. fuligineux. 72 — Lutarius, S. de la boue. 71 SIALITES (groupe de la famille des Myrméléoniens). 70 LE TABLE. 667 Pages. Sigalphus (genre), Sigalphe. 336 — Florico!a, S. des fleurs. id. — Obseura, S. obscur. id, Silvius (genre), Silvie. 590 — Viluli, S. du veau. id. Simulium (genre), Simulie, 575 — Reptans, S. rampant. id. Simyra (genre), Simyre, 510 — Venosa, S. veinée. id. S'iona (genre), Sione. 537 — Dealbaria, $. blanchâtre. id. Siphona (genre), Siplion. 609 Sirex (genre), Sirex. 244 — Columba, $. colombe. 245 — Fuscicornis, S. à antennes bru- nes. 246 — Gigas, S. géant. 245 — Juvencus, S. taureau. id. — Magus, S. mage. 246 — Psyllius, S: psyllie. 245 — Spectrum, S. spectre, 246 Srricienxs (famille de la section des Térébrans). 244 Smerinthus (genre), Smérinthe. 480 — Ocellæta, S, oceliée, ou le demi- paon. id. — Populi, S. du peuplier. id, — iliæ, S. du tilleul. 481 Snostemma (genre), Snostemme. 292 — Bosci, S. de Bosc. id. Souci (le), voyez Colias edlusa, hA32 Soufre (le), voyez Colias liyale. 454 Spalangia (genre), Spalangie. 263 — Nigra, S. noire. 264 Spaniopus (genre), Spaniope. 267 — Dissimilis, S. dissemblable. 268 Sparasion (genre), Sparasion, 291 — Frontale, S. frontal. id. Spartoccrus (genre), Spartocère. 420 — Lunatus, S. en croissant. id. Spathius (genre), Spathie. 344 — Clavatus, S. en massue. id. Sphærium (genre), Sphérie. - 35 — Acervorum, S. des monceaux. td. Sphærocera (genre), Sphérocère. 626 — Stercoraria, S. du fumier. 627 — Subsulcata, S. silonné, 626 SPHÉROCGÉRITES ( groupe de la tribu des Muscides). id. Sphærocoris (genre), Fphérocore. 157 — Argus, S. Argus. ul. — Ocellatus, S. ocellé. id. Sphærophoria (genre), Sphérophore. 600 — Tœniata, S. à bandeleties. id, Sphecodes (genre), Sphécède. 14 — Gibbus, $. bossu. id. SPHÉGIENS (famille de la section des Porte-Aiguillon). 349 668 Pages. SPHÉGITES (groupe de la famille des Sphégiens.) 350 Spheæ (genre), Sphex. 352 — Flavipennis, S. à ailes jaunes. id. Sphinetus (genre), Sphincte. 510 — Serotinus, S. du soir. id. SpHINGIENS (famille de la section des Crépusculaires). 477 Sphinterops (genre), Sphintérope. 499 — Spectrum, S. spectre. id. Sphinx (genre), Sphinx. 479 Stcgana (genre), Stégane, 626 — Nigra, S. noire. id. Stelis (genre), Stélide. 418 — Alcrrima, S, très-noire, 1 id, Stenocephalus (genre), Sténoctphale. 126 — Nugaæ, S. badin. id, Stenopodu (genre), Sténopode. 107 — Cinerea, S. grise. id, — Pallipes, S. à pattes pâles. 4108 — Squalida, S. sale. 107 Stenoptera (genre), Sténoptére. 558 — Orbonella, S, orpheline. 559 Stenoptcryx (genre), Sténoptéryx.. 628 — Îlirundinis, S. de l'hiroudelle. id, Stephanus (genre), Stéphane. — Serrator, S. en scie. id. Steropes (genre), Stérope. — Aracinthus, S. aracinthe, ou le miroir. id, — Paniscus, S. damier. id, Stilbuim (genre), Sülbe. 297 — Calens, S, ardent. id, — Oculatum, S. oculé. id. — Splendidum, S. splendide. id, Stigmus (genre), Stigme. 2€ — Pendulus, S. pendant. id. Stiretrus (genre), Stirètre. 153 — Bidens, S. à deux dents. id, — Cayennensis, S. de Cayenne. 154 — Cæruleus, S, bleu, id, — Cuslos, S. gardien. 455 _ Dumosus} S. des buissons. id, — Floridanus, S. Kloridan. 154 — Punclatus, S. ponctué. 453 Stizus (genre), Stize. 269 — My ricornis, $. à antennesnoires. éd. — Ruficor nis, S. à antennes rousses, id. Stomoxys (genre), Stomoxyde. 614 — Calcitrans, S. calcitrant. id, Stratiomys (genre), Stratiome. 595 — Chamaæleon, S. caméléon. id, STRATIOMYTES (groupe de la famille des Tabaniens). Strebla (genre), Stréble. — Vespertilionis, S. de la chauve- souris, id. Strenia (genre), Strénie, 286 592 627 T AB LE, Pages. — Clathraria, S. treillagée. 536 STRÉSIPTÈRES (ordre sixième de la classe des Insectes), 561 SrrinuLisns (famille de la section des Homoptères), M 16/4 Strongylocoris (genres Strongylocore. 440 — Leucocephalus, 8, à tête blanche. id. Strong ylogaster (genr c, Strongylogas- tre. 612 Stygia (genre), Stygie. 493 — Australis, S. austrsle, il. Stylogaster (genre), Moser 607 Stylops (genre), Stylope. 562 — Kirbü, S. de Kirby. id. Sybistroma (genre), Sybistrome. — Nodicornis, S. à antennes noueu- ses. 602 Sylvain azuré (le), voyez Limenilis ca- miila. 450 Sylvain (le petit), Limenitis sybilla. id. Sylvain (le grand), voyez Limenitis po- L uli, ? Sylvie (la), voyez Libellula cancellata. 57 Sympleota (genre), Symplecte. 570 — Punctipennis, $. à ailes ponc- tuées, id. Synagris (genre), Synagre. 388 — Cornuta, S. cornue. 389 Synapha (genre), Synaphe. 973 — l'asciata, S. à bandes. id. Syntomis (genre), Syntomide. 476 — Phegea, S. Phégée. id, S'yntomopus (genre), Syntomope: 267 — Thoracicus, S. 1horacique. id, SYPHONAPTÈRES (8° ordre), 639 Syricthus (genre), Syricthe, 4u9 — Alveolus, S. alvéole. id. — Malve, S, de la mauve. id, Syrpurens (famille de l’ordre des Dip- tères), 596 Syrphus (genre), Syrphe. 599 — Bualteatus, S. ceinturé. id, S ystasis (genre), Systase. 269 — Encyrtoides, S. encyrtoïde. id, — Mundus, S. propre. id, S'ystropha (genre). Systrophe. 410 — Spiralis, S. en spirale. id. Systrophus (genre), Systrophe. 586 Tabac d’Espagne (le), voyez Argynnis paphia, 439 Taganrens (famille de la section des Brachocères). 588 Taganires (groupe de la famille des Tabaniens). 288 T'abunus (genre), Taon. 559 — Aurocinctus, T. bordé d'or. id. — Bovinus, T, du bœuf.” td. T'achydromyta(genre), Fachydromyie. 582 * TABLE. Pages. Tachyna (genre), Tachyne. 610 — Bombycivora, T. mange-bombyx. id. — Larvarum, T. des larves. 611 Tacaynires (groupe de la tribu des Muscides). 608 Tachytes (genre), Tachyte. 356 — Etrusca, T. de Toscane. id, — Pompiliformis, T. pompiliforme, id. Tanypeza (genre), Tanypèze. 22 — Longimana, T. longimane. id, Tanypus (genre), Tanype. 566 — Vartus, T. varié, id. Tarpa (genre), Tarpe. 223 — Cephalotes, T. a grosse tête. 22% Taupe-Grillon , voyez Gryllotaipa. 33 Teiïgnes (les), voyez Tinca. 554 Teleas (genre), Téléas. 269 — Ergenna, T, Ergenne. 290 — Longicornis, T. à antennes lon- gues, id. — Metallicus, T. métallique. id, — Misellus, T. misérable. id, — Phalenarum, T. des phalènes. id. Temnocera (genre), Temnocére. 597 TENTHRÉDINIENS (famille de la section des Térébrans), 221 Tenthredo (genre), Tenthrède. 235 — Alictis, T. du pin. 237 — Albicincta, T. ceinte de blanc. 238 — Aliernans, T. alternante. 255 — Blanda,T. agréable. 238 — Cineta, T. ceinte. 237 -— Coryli, T. du coudrier. 236 — Latieralis, T. latérale, id. — Livida, T. livide. id, — Nassata, T. nasse. id. — Neglecta, T, négligée. 255 — Ornata, T. ornée, id, — Punctata, F. ponctuée. 238 — Puncium, T. point, id, — Ribis, T.du groseillier. id. — Rustica, T, rustique. 237 — Scutellaris, T. écussonnée. 235 — Succincla, T. entourée. 237 — Vespiformis, T. vespiforme. 256 — Vidua, T. veuve. 237 — Viridis, T. verte. 2356 — Zonata, T. zônée. 235 Tephritis (genre), Téphrite. 621 — Lichnidis, T. du lychnis. id, — Wicdemanni, T.de Wiedemann, id. TépaririTes (groupe de la tribu des Muscides). 620 Teratodes (genre), Tératode, 40 — Monticollis, T. à cou de monta- gne. A1 Ténéprass (section de l’ordre des IHy- ménoptères). 220 669 Pages, Terias (genre), Térlade, 430 — Agave, T. agave. cd. — Elaihea, T. élathée. id, — Proterpia, T. proterpie. td. Termes (genre), Termite, A6 — Flavicolle, T. à cou jaune. 47 — Lucifugum, T. lucifuge. éd. — Morio, T. morion. id. — Obscurum, T. obscur id, TERMIENS (famille de l’ordre des Né- vroptères). 45 TermiTes (groupe de la famille des Termiens). à 45 Tesseratoma (genre), Tessératome. 442 — Papillosa, T. à papilles. id. — Sonncraii, T. de Sonnerat. id, Tetanoccra (genre), Tétanocère. 617 — Hicracii, T. du pissenlit. id. TérTanocéRiTes(oroupe de la tribu des Muscides), 647 Tetanops (genre), Tétanopse. 619 Tetanura (genre), Tétanure. 618 Tetrix (genre), Tétrix LA — Bipunctata, T. à deux points. id, — Subulata, ©. acuminée. id, Tettigometra (genre), Tettigomètre, 1478 — Obliqua, T. oblique. id, — Virescens, T. verditre. id. Teitigonia (genre), Tettigone. 189 — Adorabilis, T. adorable. 490 — Adpersa, T. arrosée. 492 — Arundinis, T. da roseau. 291 — Aurulenta, T. dorée. id. — Coloraia, T. colorée. 490 — Concinna, T. jolie. 191 — Duodecimpunctata , T, à douze points. 190 — Elegantissima, T. trés-élégante. id. — Erythroccphala, T. a tête rouge. 192 — Fasciata, T. à bandes. 190 — Fasciata, T. à bandes, 493 — Gratiosa, T. gracieuse. 194 — Incarnata, T. incarnat. 490 — Trrorata, T. arrosée. 492 — Marmorata, T. marbrée. ids — Ornata, T. ornée. 493 — Phosphorea, T. phosphorescente. id. — Pulcherrima, T. très-belle. 492 — Purpurata, T. pourprée. 490 — Quadripunctate, T. à quatre points. 493 — Quinquemaculata, T. à cinq ta- ches. 191 — Rultilans, T, éclatante, 193 .— Sanguinolenta , T. sanguino- lente. 194 — Sumptuosa, T, somptueuse, 192 670 | Pages. — Undata, T. ondée. 492 — Viridis, T. verte. 491 Tetyra (genre), Tétyre. 456 — Ailbolineata, T. à lignes blan- ches. id, — Hottentota, T, hottentote. id. — Maura, T. maure. id. — Nigellæ, T. de la nigelle. id. — Nigrolineata, T. à lignes noires. id. — Pedemontana, T. du Piémont. éd. — Semi-punctata, T.semi-ponctuée. 157 Thais (genre), Thaïs. 422 — Hypsipyle, T. hypsipyle, id. — Medesicaste, T. médesicaste. Thanaos (genre), Thanaos. — Tages, T. tages. id. Thaumantis (genre), Thaumantide. 455 — Odana, T. odone. 456 Thecla (genre), Thécla. 461 — V Album, T. V blanc. 462 — Betulæ, T. du bouleau. id. — Lynceus, T. Lyncée. A61 — Marsyas, T. Marsyas. 462 — Quercäs, T. du chêne. 461 — Rubi, T. de la ronce. 462 — Spini, T. de l’épine. 461 Thecomyia (genre), Thécomyie. 617 T'hereva (genre), Thérève. 604 — Plebeia, T. plébéienne. id. Œuérévites (tribu de la famille des Dolichopodiens). 60% Thestias (genre), Thestias. 430 — Marianne, T. Marianne. id, Thlipsomyza (genre), Thlipsomyze. 586 — Compressa, T. comprimée. id. Thoracantha (genre), TFhoracanthe. 257 — Latreiliei, T. de Latreille. id. — Striata, T. striée. id. Thrips (genre), Thrips. 246 — Acuminata, T. acuminée. 217 — Cerealium, T. des céréales. d, — Decora, T. décorée. id. — Denticornis, T. à antennes den- telées. id, — Hæœmorrhoidalis, T. hémorrhoï- dale. 216 — Manicata, T. à manchettes. 247 — Phalerata,T. à ceinture. id, — Physapus, T. à grosses pattes. id. — Staphylinus, T. staphylin. 216 -— Ulicis, T. du houx. 247 — Urticæ, T. de l’ortie. id. — Vulgatissima, T. très-commune, id, Taripsiens (famille de la section des Homoptéres). D. 215 Tlhyatyra (genre), Thyatyre. 508 — Batis, T. du fenouil. 509 — Derasa, T. ràclée. id. TABLE, … « Pages, Thynnus (genre), Thynne. 375 — Dentatus, T. denté. ; id, Thyreophora (genre), Thyréophore. 623 — Furcata, T. fourchue. id, Thyreus (genre), Thyrée. 178 — Abbotii, T, d’Abbot. id, Thyris (genre), Thyride, 474 — Fenestrina, T. fénestrée. 475 Tinea (genre), Teigne. 554 — Pellonelia, T. des pelleteries, 555 — Tuapezella, T. des tapisseries. id. Tinéies (tribu de la famille des Pyra- liens). 553 Tingis (genre), Tingide. 412 — Cristala, T, à crête. Ti — Humuli, T. du houblon, 113 — Leta, T. gaie. 1142 — Marginata, T. bordée. id. — Piri, T. du poirier. id, T'iphia (genre), Tiphie. 372 — Femorata, T. à cuisses rouges. 373 Tipula (genre), Tipule. 567 — Gigantea, T. géante, id. — Oleracea, T. du chou. id, Tipuuiexs (famille de la section des Némocëres). 565 Trpuuites (groupe de la famille des Tipuliens). 567 Tircis (le), voyez Satyrus Æzeria. 459 Tomomyza (genre), Tomomyze. 587 Tortrix (genre), Tordeuse. 547 — Cralægana, T, de l’aubépine. ide — Sorbiana, T. du sorbier. id, Tortue (la grande), voyez Vanessa po- lychloros. Toitue (la petite), voyez Vanessa urti- ce. id, Torymus (genre), Toryme. 263 — Caliginosus. T. de suie. id. — Pachymerus, T. à cuisses épais- ses. id. Toæophora (genre), Toxophore, 585 — Maculata, T. tachetée. 586 Trachæa (genre), Trachée. 511 — Piniperda, ‘T. piniperde, id. Trichiosomum (genre), Trichiosome. 487 — Parasilum, T. parasite. id, Trichocera (genre), Trichocère, 570 — Hiemalis, T. hivernal. id, Trichopoda (genre), Trichopode. 612 Tridactylus (genre), Tridactyle. 34 — Variegatus, T. varié. id, Trigona (genre), Trigone. 405 — Amalthea, T, Amalthée, il. Trigonoderus (genre), Trigonodére. 273 — Pulcher, T. beau. id. Trigonomctopus (genre), Trigonomé- tope. ÿ LS génie). id, » » TABLE. E 671 Pages. Pages. Triphæna (genre), Triphéna. 501 Crapteriæ (genre), Uraptérix. 523 — Fimbria.T, frange. id, — Sambucaria, U. du sureau. 524 — Orbona, T. veuve. id. Uropus (genre), Urope. 495 — Pronuba, T. des noces. id, — Ulmi, U. de l’orme, - $ id. Tristan (le), voyez Satyrus hyperan- Usia (genre), Usie. 585 lus, 459 — Ænea. U. bronzée. id. Triva (genre), Trixe. 640 Vanessa (genre), Vanesse. EUR nu— Cærulescens, T. bleuâtre. id, — C Album, V. C blanc, ou le Trogus (genre), Trogue. 310 gamma, 443 — Flavatorius, T. jaunâtre. id. — L Album, V. Lblanche. id. — Lutorius, T. boueux. id. — Almana, V. Almana. A2 Tropidia (genre), Tropidie. 598 — Antiopa, V. Antiope, ou le Mo- Tropidoderus (genre), Tropidodère. 47 rio. id. — Hopci, T. de Hope. id, — Atalanta, V. Atalante, ou le Vul- — Tiphon, T. tiphon. id, cain. G4A Trybliophorus (genre), Trybliophore, 38 — Cardui, V. du chardon,-ou la —Octomaculutus,T. à huittaches, cd. belle-dame. id. Tryphon (genre), Tryphon. 307 — Polychloros, V. polychlore, ou — Delusor, T, trompant, cd, la grande tortue. id. — Elegantulus, T. élégant. 308 — Prorsa, V. prorsa, ou la carte — Filicornis, T. filicorne. id. géographique. 442 — Ictericus, T. jaunâtre. id. — Urticæ, Y. de l’ortie, ou la pe- — Limitoris, T. des bornes. 307 tite tortue, id. — Marginatorius, T. bordé. 308 Vappo (genre), Vappo. 594 — Melanocerus, T. à antennes noi- — Alter, V. noir: id. .res. 309 elia (genre), Velie. : 96 — Prærogator, T. prérogateur, 308 — Currens, V. courante. id, — Sponsorium, T. fiancant. 307 — Rivulorum, V. des ruisseaux. id, — Testaceum, T, testacé. id, VÉLtexs (famille de la section des Ht- Trypoxylon (genre), Trypoxyle. 360 téroplères). 95 | — Figulus, T. potier. id, Ver à soie, voyez Sericaria mori. 482 à Mrvrals (genre), Tryxale. 36 Vespa (genre),Guëpe. 397 _ — Nasatus, T. à grand nez. id. — Cincla, G. bordée. id, — Pharaonis, T. de Pharaon. 37 — Crabro, G. frélon. id, T'yphlocyba (genre), T yphlocybe. 499 — Vulgaris, G. commune. = id. — Picta, T. peinte. 8 200 Victorina (genre), Victorine. 447 — Pusilla, T. très-petite. 199 — Steneles, V. Steneles. à “le — Quadrinotata, T. à quatre no- Volucella (genre), volucelle. 27 907 tes. 200 — Bombylans, V. bombyle. id. — Quercäs, T. du chêne. id. VozuceLrres (groupe de la famille — Rosæ, T. de la rose. id. des Syrphiens). 5°6 — Ulmi, T. de l’orme. id. Vulcain (le, voyez Vanessa Atalanta. 441 — Üriice, T. del'ortie. id, Xanthia {genre), Xanthie. 512 — Vitiata, T. à bandelettes. id, — Gilvazo, X, grisâtre. id. Uzyops (genre), Ugyops. 476 Xanthoselia (genre), Xanthosétie. 548 — Percheroni, U. de Percheron. id. Xenos (genre), Xénos. 564 Ulidia (genre). Ulidie, 623 — Fesparum, X. des guêpes, id. — Demanduta, U. demandée. id. Xerosoma (genre), Xérosome. 18 Uunires (groupe de la tribu des Mus- — Canaliculatum, X. ceraliculé. id, cides). id. Xeslomyza (genre), Xestomyze, 585 Ulopa (genre), Ulope. 201 — Chrysanthemi, X. du chrysan- -- Cassidioides, U. Gasside. id, thème, id. Obtecta, U. couverte. id, Xiphidiocera (genre), Xiphidiocère. 583 Ulrique (l’), voyez Libellulu. 52 — Rufipes, X. à pattes rousses id. Urania (genre), Uranie. 523 Xiphidion (genre), Xiphidion, 25 — Riphœus, U. Riphée. id, — Fuscum, X. brun. id. Uranipes (tribu de la famille des Pha- Xorides (genre), Xoride. 328 — Dentipes, X, à palles dentées, id, 672 * TABLE. Pages. : di Pages, M — Indicatorius, X. indicateur. 328 — Cruentus, Z. ensanglanté. 102 — Nitens, X. brillant. id. — Cursitans, Z. coureur. 404 — Præcatorius, X. priant. id. — Elevatus, 2. élevé, 102 — Reluctator, X. répugnant. 529 — Erythrocephalus,Z. à tête rouge. 101 Xyela (genre), Xyèle. 223 — Jchncumonensis, Z. Ichneumon. id. — Pusilla, X. très-petite. id. — Longipes, 2. à pattes longues. id. X ylina (genre), Xyline. ° 545 — Macilentus, Z. maigre. id. — Exoleta, X. vieillie, 514 — Quadrispinosus, Z. à quatre épi- — Lithorhiza, X, de pierre. id. nes id, — Perspicillaris, X, remarquable. id. — Serratus, Z. en scie. 102 Xyunites (groupe de la famille des Zconia (genre), Zéonie. 467 Noctuéliens). 515 — Morissæi, Z. de Morisse. id. Xylocopa (genre), Xylocope. 409 Zerenc (genre), Zérène, 534 — Vioëcea, 3 violette. 410 — Glossularia, Z. des groseilliers. éd. XyLocopites (groupe de la famille Zerythis (genre), Zérythe. 463 des Mellificiens). 409 ro, Z: théro. id. XyLopnacires (groupe de la famille — 1hysbe, Z. thysbé. id, des Tabaniens). 594 Zethus (genre), Zèthe, 393 Xylophagus (genre), Xylophage. 592 — Cæœruleus, Z. bleu. td, — Ater, X. noir. id. Zeuzcra (genre), Zeuzère. 498 Xylopoda (genre). Xylopode. 549 — Æsculi, 2. du marronnier d'Inde. id. — Pariana. X. des murailles. id, Zodion (genre), Zodion. 607 Xylota (genre), -Xylote. 599 — Cinereum, Z. cendré, id, — Grandis, X. grand. id, Zygæna (genre), Zxpene. 477 — Sylvarum, es forêts. id. — Filipendulæ, Z. de la ts. Xyphidria (gen yphidrie. , 245 dule. id, — Annulata, X. annelée. 244 — Lavandulæ, Z. de la lavande. "id, ._ — Camelus, X. chameau. 243 Zycénines (tribu de la famille des Zy- — — Dromedarius, X. dromadaire, 244 géniens). 575 Xysta (genre), Xyste, 613 Zycéniens (famille de la section des Zelus (genre), Zelus. 100 Crépusculaires). | — Ægyptius, Z. Egyptien, 102 Zycéxires (groupe de la tribu des Zy- à — Annulalus, Z. annelé. id, génides). — Clavipes, Z. à paltes en massue. 101 Zyg oneura (genre), Zygonèvre. ! » dl Pa 4, 6 + - F + j ER , ee... c. £ 1 % FIN DE LA TADLE o -! CRE. “ % va ra dre APE G » [a Fi DA LUC TN APE Ke) Pi L'ERE ASE LC =, ee ee. A =, , pusr IRAN “… NO EN EN POCICOCCAIOEMNE ENTNNNNNN TNN ENENT QUUUENIEORENRANRENRMIN ENONCE ER ENT Ÿ he Hi HA dire « AE et en L't 4” " tr LE UNE [0 et AATCDONEE DONGUN .+ QUE 44 » PROC 4 ( rte fran ci » Venus ver (9 FTEUIFO NS nie nl NU AN PTE MER COCA UOTE “1 1 Pt "A GER SLI MONET Alt rt CAL STONE HAN CN" OCT LA tune ele pie fil L'or dt + tire ha, # have HE | vel eù à FÉRAUNEE Ru i : pete ME en 4 df AT ÿ > ‘ À Les’ ‘ f OT) î j ON ‘ : ll ph * 1 Fou i NA ‘ ÿ | r : i Pare NL t LE + ! r1 FF L * CAL £ , . 9 etid haie rt | i : ! £ d: SAM ENT ; TT CUHOTN 1Wvwr Ag LIRE HAINE LAIT ET MEN) CAN: tt ( 4 . . où. LEE NOT NME) 4 ' 4 l À | COMOTETTEE se +100) ! Var ut ce è 44 + Nine i 4 "l | deu (AVI s 41 ’ Late aus! d'atr Î n fi j 41 SES m4 fat ngr? 1411 14 GATE tin (AUTUIEN Liu % #! :! fun RATE ! li ’ ñ (44 { ini en + i 4 hi l'i j 14 è ‘4:44 4 DUTAUTITES TN TM EC NN NATION r EUR «+ \ pat! " + U ' su + L * 1 MAR AN : (is dur dr Ù Ea"e Vin \ + Hurt 14 : “. ‘ " ARS |, 4 k Yu QE VE LA LA (] } MN HAE AT 4 RARE TE HPUBRATS ! CNET NC : L nm [ral . by re 4 ‘fu { ñ 17 A Poce] + LL f ( ( ’ L À : 14 or. er FER » + CA « : (l'' LOUE W de TRE Font Lt * Ci w) 1 : ‘ / | ua * : ' r? HU | [ VOLE : au ARR sb MA MAC 2H peter tel PTENT h AE tbr'i , ‘, pt LEE ! , 2 tt! ; | n : L CENT NAT mL HW ; ñ CR Re et: RAR CDPALNPITOR ’ DLL QUE) ER ACIOL CLOS % 1 Fr MAR UE et it l hi CONTENT MAO j 1 dt: 71 v+ Cr Ce CIO PES Par 1 7 ‘4 ’ 1 AAA TAC : CRUE } W » i | n Paca 1 APTE PES [ CAT TANT rennes ‘ pre ÿ 1 | Ë Hu È HAL RP RURALE PAUL y 4 : à [ { i br { ” VIN. FAX 4 (RL è SAMU NIOL Û ï à (HE CMDCCAR EX, CHONET ut + ' Î 1 cr AGRMUC EE 2 i ioqinrs i 4 A4 nalas)érhles 18 253 le tt CE héetteerme het ri i û pit DLATETT 4 “is the à 1 1 { } RU LITE UN QUEUE RER Gel à UNIT “LU bo G i v tes rte POS ON ; AZ, MA. UE. (Lee ETS AE EE 4 M MONET ON CRE ! 14 Pen À pi bi ohé dde 08 pou à à PA 4 Î À CA #1) LALLUELE LT 2 7277072 t . l ' A ï L AT Rte 4 te at Liu) + nf “4 l é À \; té mg PA EE " . i (W i À EU LUTTE ENT 22 it ' CCC ETC PRE bear Te D UTRIE Ve, 4 br de nr : tt THAT ETES ee Ten A QC CITE COTE ki M3 tai ANA & " 0 AU} AT CL es (RES COUT {un s L4 RSS ne a Nesshl | , T4 rein pre HAUTE " É * si bu C + Aider ä: € CARTE TIM i in Le ‘ ti CU CONTIENT Ci sh: } 2 (CCAOATAELIC COX OREE, ARERICHNI CONMATCAUMELT NN ‘ 1. + ! 2 î AU ICT ANR EN EN ET CITE DUT bonne bé À et td ONCE ! AE NOOIDTONEN EE PONTOMEPOR EN ETI US ON NI ‘ d CCC OPUTIMOENRTEENTTIPE APE INR APETNONOUR ARRO EN TON ET i : ARC MARCEL ET ETN E | 1h'#6sa | i 4 , ! “À C2 ACT PEUR HA IR ALIL ti CAL | Us POI NUE ' bi 10 ELAALAAT CCR AT ETE 118144 un ; RARES TITI UE ALICE CLAIRE FC i UN HEAR OCR HAUTE EAU tros hr ’ ACL ON (ur L'ART Û LE MESA PNR EAN A NUE MATE DE tt & À LL Ü L Win aib behind AR À CPR PORT AO ETES T et à Cork een MR PRE Ge h e € Lime nl tu nav er CAT RER PAT ONU OT) \ Le 6 1” . ' “à 184816 11 d ONE 1 ' (RCALION PORT tértehhet t CETTE RCA 144 re CHA PON ATOME Lérsi ' CROIENT ANNONCE 11 , CRUNATA NT ra CITECA PACE EE LA) POTATIO wi CORNE Or i CA PHARE] + RATIO AN ARE ET ND er Lie eh, PAOUITOURA sendrpeé Pure raditebit LA CA PORC FOR MU he Je MONET AM ALT HE OUUOUE CIDION TOR A NAN M tete EE Frpnaehe ibiali teur re es MONO OCOCOE 4" Eu A) er ROTATION OU t ‘ ’ Cr At AA UE - tre 7 CALILE HU pure (FAX 4 (4; hi : ts ‘ Rip RER CORP AREA AUOT NUE WA et dit tt W à CHAINE ns PTA TOO ON CE ONCE ire” OPEN Pt dote amount 410 61 bn Fée ' , PU be nn de PEN 6 dl bre bts HAFHICONATX 6: COQUE UCI 661 oinib ble le: de t4/6-174.8 Pt (AR AENAN] P