D #4 < A (Q + +] À ns) HISTOIRE NATURELLE 4 4 , VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. LEE Fr 4 ÉVERAT, IMPRIMEUR, ‘4 2 FLE Fisäcunsin tt} VA sa HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. Par M. Épouarp SPACH, AIDE-NATURALISTE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE , MEMBRE DF LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE FRANCE, CORRESPONDANT DE LA SOCIÉTÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE DE LONDRES. TOME TROISIÈME. | + OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES. PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 Bis. 1834. n x ‘ , F L U A A h L# 4 l1 À $ | 4 n ? ; : à | vvefia _ Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign "1! 1 1 E F , 4 } Ni] LA 'EUN ? Arr L 1 1 æ t rt LL … d ‘. % ; 1 Li 1H OÏ http: F e AS PERTT 5 L : c ‘ NME VIEN OCR PATES TU ads DL OT RTE TR RTE CV NT Aa | } ; oirenaturell03spa /www.archive.org/details/hist VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES DICOTYLÉDONES VEGETABILIA DICOTYLEDONE 4. QUATRIÈME CLASSE. LES MALPIGHINÉES. MALPIGHINEZÆ Bart. CARACTÈRES. Arbres ou arbrisseaux ; rarement Lerbes. Sucs propres ordinairement aqueux. Feuilles opposées ou alternes, pétiolées, souvent pal- minervées, simples, où composées, non-ponctuées, stipulées, ou plus souvent non-stipulées. Fleurs hermaphrodites, ourarement unisexuelles, dis- posées en grappe ; ou en corymbe, ou en panicule, ou bien solitaires et axillaires. Calice persistant ou cadue, inadhérent, à 4 ou 5 divi. sions plus ou moins profondes: estivation imbricative. Disque annulaire, ou urcéolé, ou irrégulier, charnu, inadhérent. z Pétales insérés aux bords du disque, interpositifs, en même nombre que les segments calicinaux (quelquefois le pétale supérieur, ou le pétale inférieur, ou tous les BOTANIQUE, PHAN, Te Ile 1 9 CLASSE DES MALPIGHINÉES. pétales manquent), libres, caducs, presque toujours on- guiculés : estivation imbricative ou rarement presque valvaire. Étamines msérées au disque, en même nombre que les pétales (très-rarement en nombre moindre) et interpo- sitives, ou plus souvent en nombre double des pétales. Filets subulés, presque toujours libres. Anthères incom- bantes, introrses, à 2? bourses parallèles, contiguës, cha- cune déhiscente par une fente longitudinale. Pistil : Ovaires 2 ou 3 ( rarement 4 ou 5 ), cohérents par leurs bords antérieurs, ou accolés contre un axe central, ou bien disjoints. Placentaires uni- ou biovulés, axiles. Styles en même nombre que les ovaires, libres ou connés. | Péricarpe drupacé, ou samaroïde, ou rarement cap- sulaire. Carpelles monospermes ou dispermes , le plus souvent indéhiscents, mais se séparant les uns des au- Lres: Graines attachées à l'angle interne, non-arillées, ou très-rarement arillées. Périsperme nul. Embryon cur- viligne ou rectiligne : cotylédons foliacés ou charnus. Les familles qui constituent la classe des Malpighi- nées sont les Tropéolées , les Rhizobolées, les Hippo- castanées, les Sapindacées, les Erythroxylées , les Co- riariées, les Acérinées et les Malpighiacées. C’est dans la zone équatoriale que ces végétaux abondent. Les ré- gions tempérées en offrent un nombre beaucoup moins considérable, et le Nord n’en produit que quelques | espèces. Les Malpizhinées ont beaucoup d’affinités avec les Ampélidées, les Géraniacées, les Tricoques et les Lam- prophyllées. TRENTE-DEUXIÈME FAMILLE. LES TROPEOLEES. — TROPÆOLEZÆ. (Tropæoleæ Juss. in Mém. du Mus. v. IT, p. 447. — De Cand. Prodr. v. I, p. 683. — Bartl. Crd. Nat. p. 566. — Cfr. Aug. Saint-Hil. Mém. sur la structure de l'embryon dès Zropæolum, etc. in Ann, du Mus. v. XvI1, p. 461.) Un petit nombre d’espèces, propres à l’Amérique mé- ridionale, constituent ce groupe, trop caractérisé pour être réuni à aucun autre ; MM. de Jussieu et de Can- dolle le placent à côté des Géraniacées. En général les Tropéolees se distinguent par Vélé- gance de leurs fleurs et de leur feuillage; aussi en cul- tive-t-on plusieurs comme plantes d'agrément, parmi lesquelles la Capucine commune est un exemple connu de tout le monde. La saveur de Cresson qu'offre cette dernière, se retrouve dans la plupart de ses congénères. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes diffuses ou volubiles , molles, abondantes en sucs aqueux, un peu âcres. Tiges et rameaux inarticulés. Feuilles éparses, pétiolées, simples, peltées, entières, ou lobées, ou palmatiparties, glabres, non-stipulées (excepté les primordiales). Fleurs hermaphrodites, irrégulières, axillaires, soli- taires, pédonculées. Calice inadhérent, 5-parti, coloré : segment supé- rieur prolongé à sa base en éperon creux, inadhérent. Disque imapparent. Pétales 5 (quelquefois 2, par l’avortement des 5 in- férieurs) , insérés au fond du calice ,‘mterpositifs, on- 4 CLASSE DES MALPIGHINÉES. guiculés, inégaux : les ? supérieurs écartés des infé- rieurs et plus grands qu'eux, quelquefois sessiles ; les 3 inférieurs quelquefois abortifs ou nuls. Étamines 8, unisériées, libres, hypogynes. Filets su- bulés. Anthères dressées, aplaties, oblongues, fovéolées à la base, à 2 bourses longitudinalement déhiscentes, Pistil: Ovaire à 3 coques uniovulées, accolées contre l'axe central. Style triquètre, axile, filiforme. Stigma- tes 3, pointus. Ovules suspendus. Péricarpe : Diérésile à 3 carpelles fongueux ou rare- ment ailés, évalves, monospermes : endocarpe adhérent à la graine. Graines non-arillées, apérispermées. Embryon gros, rectiligne : radicule incluse, supère, produisant en ger- mination 4 radicelles ; cotylédons épais, soudés, biauri- culés à la base. La famille ne renferme que les deux genres suivants : Tropæolum Linn. — Magallana Cavan. Genre CAPUCINE. — Tropæolum Linn. Calice 5-parti, irrégulier, caduc, coloré : le segment su- périeur éperonné. Pétales 5 (rarement 2), inégaux: les 2 su- périeurs quelquefois non-onguiculés. Étamines 8, inégales. Ovaire tricoque. Style triquètre, trifide au sommet. Diéré- sile à 5 coques fongueuses, indéhiscentes, réniformes, sillon- nées , arrondies au dos. Herbes diffuses ou volubiles. Feuilles peltées, simples, en- tières, ou lobées , ou palmatiparties, ou pédatiparties : les primordiales opposées, bistipulées. Pédoncules axillaires, solitaires, uniflores, non-bractéolés. Ce genre renferme une quinzaine d’espèces, toutes indi- gènes dans l'Amérique méridionale soit équatoriale, soit extra-tropicale. En voici les plus notables : Qt FAMILLE DES TROPÉOLÉES. a) Feuilles indivisces. Capucine COMMUNE. — Tropæolum majus Linn.— Bot. Mag. tab. 23. Feuilles orbiculaires, subsinuolées. Éperon grêle, subeylin- dracé, un peu arqué, de la longueur des pétales. Pétales arrondis au sommet , presque 2 fois plus grands que les sépales, barbus en dessus ; onglets longs , fimbriés. Herbe (vivace dans les pays chauds, annuelle dans les jardins en Europe) diffuse ou grimpente , succulente. Feuilles glauques, larges d'environ 18 lignes; pétioles et pédoncules très-longs. Fleurs grandes , d’un jaune orange ou ponceau. Eperon long de 3 pouce. Sepales oblongs. Coques tuberculeuses. Cette espèce, nommée aussi Cresson du Pérou , est introduite en Europe depuis 1686. On sait qu’on la cultive tant pour l’or- nement des jardins que comme herbe potagere. Elle se sème sur coûche, ou en place lorsque les gelées ne sont plus à craindre : ses fleurs, qui se succèdent pendant tout l’été, servent à parer les salades ; ses jeunes fruits , confits au vinaigre , se mangent en guise de Cäpres. Toute la plante a une saveur piquante très-pro- noncée et analogue à celle du Cresson. On possède une variété de la Capucine commune , à fleurs doubles , qu’on conserve en serre tempérée et qui se propage de boutures. La Capucine mordoree est une autre variété obtenue depuis peu et remarquable par la couleur éclatante de ses fleurs. Capucnne »erite. — Tropæolum minus Lion. — Bot. Mag. tab. 98. — Schk. Handb. tab. 105. Feuilles orbiculaires, sinuolées, mucronées. Éperon grèle, subcylindracé, courbe ou rectiligne, 2 à 3 fois plus long que les pétales. Pétales cuspidés , non-barbus, très-entiers , de moi- té plus grands que les sépales. Herbe semblable à la précédente par son port et son feuillage, mas plus petite dans toutes ses parties. Fleurs une fois moins grandes , d’un jaune orange pâle. Éperon long de 15 à 18 lignes. Geite espèce , indigène au Pérou , possède les mêmes proprié- 6 CLASSE DES MALPIGHINÉES. tés que la précédente , et se cultive aussi comme plante potagère ainsi que pour orner les jardins. Sa variété à fleurs doubles est commune dans les serres. b) Feuilles plus ou moins profondément palmati-lobées. CaPuGINE LAGINIÉE. — Tropæolum peregrinum Linn. Spec. — Jacq. Schœnbr. 1, tab. 98.— Bot. Mag. tab. 1351.— Andr. Bot. Rep. tab. 597. — Bot. Reg. tab. 718. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 134.— Tropæolum aduncum Smith, in Rees. Cycl. — De Cand. Prodr. Feuilles subréniformes , à 5-9 lobes oblongs ou cunéiformes- oblongs , mucronés , entiers ou dentés. Éperon en forme de cas- que, aminci et recourbé au sommet. Pétales supérieurs très- grands : lame cunéiforme, incisce-multifide ; onglets plus courts que la lame. Pétales inférieurs petits, longuement onguicules : lame fimbrice. Herbe volubile , sarmenteuse. Racine fibreuse , annuelle, Feuilles glauques, à lobes plus ou moins profonds ; pétioles grêles, torullés en forme de vrille. Pédoncules longs, grêles, cir- riformes. Fleurs d’un jaune citron. Sépales oblongs , obtus, ner- veux, plus courts que les pétales. Pétales supérieurs bidentés au sommet de l’onglet, ponctués de pourpre à la base, Pétales infé- rieurs Jinéaires-spathulés. Cette plante élégante croît au Pérou, où elle porte he nom de Malla. On la cultive dans les jardins hi midi de la France ; mais aux environs de Paris elle fleurit difficilement , à moins qu’on ne la seme dès Pautomne en serre. La saveur de la plante se rap- proche de celle du Chou. CAPUCINE TUBÉREUSE. — Zropæolum tuberosum Ruiz et Pay. Flor. Peruv. tab. 314. Feuilles à 5 on 7 lobes tronqués à la base. Pétales dentés, à peu près aussi longs que les sépales. Cette espèce, qui croît au Pérou, est remarquable par ses ra- cines tubéreuses , lesquelles sont mangeables, après avoir été cuites, FAMILLE DES TROPÉOLÉES, vi c) Feuilles comme digitees. CAPUCINE QUINQUÉFOLIOLÉE. — Tropæolum pentaphyllum Lamk.— Bot. Mag. tab. 31090.— Aug. Saint-Hil. , Juss. fil. et Cambess. Plant. usuelles des Brasiliens. Le. Feuilles 5-parties : segments elliptiques ou obovales, acuminés aux deux bouts, très-entiers , pétiolulés, glabres. Sépales ovales, pointus ; éperon horizontal, conique , étranglé à l'extrémité ; pé- tales 2, arrondis, sessiles , beaucoup plus courts que le calice. Racine consistant en un gros tubercule oblong. Tige très-lon- gue , volubile , glabre , rougeâtre, rameuse. Pétiole cirriforme, défléchi , long de 2 pouces ; segments des feuilles longs de 6 à 12 lignes. Pédoncules plus longs que les feuilles, pendants. Calice long d’environ 15 lignes (y compris l’éperon) , persistant : limbe verdâtre en dehors , lavé de rouge en dedans ; éperon pourpre en dehors, jaune en dedans. Pétales écarlates. Étamines un peu plus longues que le limbe calicinal. Cette espèce croît au Brésil méridional et au Paraguay, où on la mange en guise d'herbe potagère. Depuis quelques années, elle se cultive en Angleterre comme plante d’ornement de serre tem- pérée. Ses fleurs sont très-élégantes. CAPUCINE POLYPHYLLE. — ropæolum polyphyllum Cavan. Ic. v. 4, tab. 305. Feuilles à 5-10 segments oblongs ou obovales, légèrement dentés , cunéiformes à la base. Pétales onguiculés, obtus, très- entiers , un peu plus longs que le calice. Cette espèce, qui éroit dans les Andes du Chili, produit des tubercules mangeables comme ceux de la Capucine tubéreuse. GaPuGINE TRICOLORE. — Tropæolum tricolorum Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 270. — Hook. in Bot. Mag tab. 3160. Tiges filiformes. Feuilles profondément 6-lobées : lobes oblongs- obovales, obtus, très-entiers, pubescents en dessous. Calice cla- viforme, 5-fide : cperon très-long. Pétales obovales, obtus, in- fléchis au sommet, onguiculés, un peu plus longs que le calice. Herbe vivace. Racine tubéreuse. Tige très-rameuse ; rameaux S CLASSE DES MALPIGHINÉES. rouges , luisants, tortillés. Feuilles d’un vert gai, d'environ 8 li- gnes de diaWètre. Pétiole long d’un pouce. Pédoncules longs de 2 pouces, pendants, capillaires. Calice long d’un pouce et demi, d’un écarlate brillant en dehors; lobes obtus, layés de pourpre au sommet. Éperon grêle, obtus, de moitié a court que le 24 doncule. Pétales jaunes, peu saillants. Cette espèce, indigène au Chili, offre un aspect charmant à l’époque de sa floraison. On la cultive dans quelques collections, mais elle est encore très-rare. + TRENTE-TROISIÈME FAMILIE. LES RHIZOBOLÉES. — RAHIZOBOLEÆ. ( Rhizoboleæ De Cand. Prodr. v. I, p. 599. — Bartl. Ord. Nat. p. 565. — Cambess, in Flor. Brasil. Merid. vol. 1.) Le petit nombre de végétaux dont se compose cette famille méritent de fixer l’attention sous plus d’un rap- port. Les Rhizobolees sont remarquables par l'élégance de leur port et par la beauté peu commune de leurs fleurs ; plusieurs forment des arbres gigantesques, qui fournissent des bois de construction précieux ; enfin il en est dont les fruits offrent à la fois une pulpe butyra- cée d’une saveur délicieuse, et des amandes huileuses très-utiles. On ue connaît que sept espèces de Rhizobolées ; tou- tes croissent dans l’Amérique méridionale intertropi- cale. Les Rhizobolées ont de l’affinité avec les Térébintha- cées , les Sapindacées et les Hippocastanées ; elles res- semblent surtout à ces dernières par leurs feuilles digi- tées. M. de Jussieu avait placé le seul genre qui les constitue , à la suite des Sapindacées. M. De Candolle, en établissant sur ce genre la famille dont nous parlons, la place entre les Hippocastanées et les Sapindacées. Selon M. Cambessèdes, c’est auprès des Guttifères que doit se classer ce groupe. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres à rameaux opposés, articulés. Feuilles opposées, digitées, 3-5-foliolées ; pétioles ar- ticulés par la base. Stipules nulles. Fleurs hermaphrodites, presque régulières, disposées 40 CLASSE DES MALPIGHIMÉES. en grappes simples. Pédicelles articulés à la base et au milieu, non-bractéolés. Calice inadhérent, persistant, 5-denté, ou 5-fide, ou 5-parti (rarement 6-fide ou 6-parti) : estivation imbri- cative. Disque hypogyne, saillant. Pétales 5, interpositifs, hypogynes, presque égaux , inéquilatéraux , caducs , adnés par la base à l’andro- phore : estivation convolutive. Étamines très-nombreuses (jusqu’à 5,000), caduques, insérées au disque, bisériées : les intérieures souvent plus courtes et stériles. Filets grêles, subulés, plus ou moins monadelphes par la base. Anthères suborbicu- laires ou oblongues, médifixes, mobiles, bilobées, in- trorses , longitudinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire globuleux, à 4-6 loges uniovulées, et à autant de côtes peu marquées. Ovules attachés à l’angle interne. Styles 4 à 6, libres , subulés , chacun terminé par un stigmate peu apparent. Péricarpe : # ou 6 drupes accolés, (par avorte- ment 3, ou ?, ou 1 seul), indéhiscents, uniloculaires, monospermes : sarcocarpe huileux, charnu ; noyau dur, tuberculeux, ou hérissé de pointes roides et entre- croisées. Graines réniformes, carénées , amincies aux deux bouts, apérispermées : funicule épais , subbilobé. Radi- cule très-grande, formant presque toute la substance de l’'amande. Tigelle allongée, linéaire. Cotylédons mini- mes, foliacés, ovales-lancéolés. Le genre suivant est le seul qu’on connaisse de cette famille. Caryocar Linn. (Rhizobolus Gærtn. Saouari et Pekea Aubl.) £ 1 ni C2 1 tré Fr +52& FAMILLE DES RHIZOBOLÉES. 11 Genre CARYOCAR. — Caryocar Linn. Calice 5-denté ou 5-lobé (rarement 6-lobé). Corolle 5- ou 6-pétale. Étamines innumérables, monadelphes par la base. Ovaire 4-6-loculaire. Styles 4-6. Drupe à 1-6 noyaux mo- nospermes, hérisségyde pointes roides , ou tuberculeux. On ne connait de ce genre que les espèces dont nous al- lons traiter. a) Feuilles trifoliolees. Caryocar pu Brésrz. — Caryocar brasiliense Gambess. in Flor. Bras. Merid. v. 1, tab. G7. Folioles obovales ou oblongues, obtuses aux deux bouts, si- nuées-dentées , cotonneuses en dessous. Grappes courtes , termi- pales, multiflores. Galice 5-6-parti : lobes arrondis. Pétales obo- vales, cbtus , moins longs que les étamines. Tronc petit, tortueux. Rameaux cotonneux. Folioles longues de > à 6 pouces, sur 2 à 3 pouces de large. Pétales longs d’un pouce, sur 6 lignes de large, d’un jaune citron en dessus, roses en dessous. Fruit inconnu. Cette espèce, remarquable par ses fleurs magnifiques, a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans les provinces méri- dionales du Brésil, où son nom vulgaire est Pequi. Caryocar NUCIFÈRE. — Caryocar nuciferum Linn. — Bot, Mag. tab. 2728 et 27209. —Rhizobolus Pekea Gærtn. tab. 98, fig. 1. — Rhizobolus tuberculosus Smith, in Rees. Gycl. — Pekea tuberculosa Aubl. Guüian. tab. 239. 44 gdala guia- nensis Clus. Exot. p. 27, fig. 1 (nux).—Pluck. Phyt. tab. 323 (nux). Folioles elliptiques-lancéolces , dentelées , glabres. Corymbes terminaux, ordinairement 8-flores. Calice 5-parti : sépales ovales- arrondis, obtus, étalés. Pétales elliptiques-obovales , concaves, un peu moins longs que les étamines. Drupe charnu, presque sphéri- que, ivrégulièrement lobe : noyaux 4, tuberculeux. Arbre atteignant une hauteur très-considérable : écorce lisse, 12 CLASSE DES MALPIGHINÉES. d'un gris foncé tirant sur le roux. Jeunes pousses d’un pourpre verdâtre. Stipules lancéolées, concaves, caduques. Folioles lon- gues de 6 à 8 pouces. Corymbes 2-8-flores. Pédicelles allongés , claviformes. Calice court, de 2 pouces de diamètre. Sépales con- caves, d’un pourpre noirâtre en dehors , rouges en dedans. Pc- tales presque aussi grands qu’une main d’héfame , d’un brun rou- geâtre à la face extérieure, de couleur pourpre à la base ainsi qu'aux bords, jaunes et striés de rouge à la face supérieure. An- drophore polyadelphe vers le haut ; phalanges 16-20-andres. Éta- mines environ cinq mille, jaunâtres ; anthères oblongues, subté- tragones. Ovaire globuleux , rougeâtre. Style filiforme, de la longueur des étamines. Péricarpe de 4 à 6 pouces de diamètre : une ou plusieurs des loges ordinairement abortives ; épicarpe brunâtre, marbré de taches plus foncées ; sarcocarpe épais, jau- nâtre , d'environ 2 pouces de diamètre ; noyaux très-durs, com- primes , subreniformes , tuberculeux , tronqués au bord antérieur, tapissés intérieurement d’une pulpe blanche astringente. Graine brunätre, luisante, du volume d’une grosse Amande. Cet arbre croit dans les forêts de la Guiane. Aublet assure que son tronc s'élève souvent, comme une colonne, jusqu’à la hauteur de soixante-dix pieds. La dimension énorme de ses fleurs rappelle celles de certains Cactus. Les Amandes sont mangeables et d’une fort bonne saveur. Ganyocar GLABRE. — Caryocar glabrum Vers. Ench. — Saouari glabra Aubl, Guian. tab. 240.— Rhizobolus Saouari Corréa, in Annal. du Mus. vol. 8, tab. 5, fig. 2. Folioles elliptiques ou elliptiques-oblongues , glabres, rétrécies à la base, cuspidées, denticulées-sinuolées. Drupes axillaires et terminaux, ovoïdes, scabres, à un seul noyau hérissé. Tronc haut de 60 à 80 pieds, sur 3 à 4 pieds de dia- mètre, rameux au sommet, Rameaux vagues, dressés ou décli- nés, Folioles subsessiles, rougeâtres : l'intermédiaire longue de 4 pouces, sur 2 */, pouces de large; les latérales plus petites. Stipules caduques. Fruit de la forme et du volume d’un œuf de poule ; peau brune, chagrinée, assez épaisse, se déchirant irré- FAMILLE DES RHIZOBOLÉES. 13 gulièrement à la maturité ; pulpe verdâtre, douce , fondante , de la consistance du beurre ; noyau hérissé de pointes. Cet arbre croît dans les forêts de la Guiane , où il est nomme Saouari par les aborigènes et les colons : ceux-ci le cultivent en beaucoup d’endroits, pour vendre son fruit dans les marchés de Cayenne. L’amande en est assez grosse et fort agréable au goût. Ou pourrait, dit Aublet, en tirer une huile semblable à celle des Amandes douces. Le bois s'emploie à faire des chaloupes, des pirogues et des canots. Aublet assure aussi que les feuilles, lors- qu’on les jette dans l’eau, étourdissent les poissons et les font flot- ter à la surface. Canyocar veLu. — Caryocar willosum Pers. Ench. — Saouari villosa Aubl. Guian. tab. 241. Folioles subsessiles, ovales-elliptiques, arrondies à la base, courtement acuminées, sinuolées , cotonneuses en dessous. { Fleurs et fruits inconnus.) Arbre ayant le port et les dimensions du Caryocar glabre. Feuilles vertes en dessus, couvertes en dessous d’un duvet rous- sâtre : les plus grandes folioles longues de 9 pouces , sur 5 '/; pou- ces de large. Stipules grandes , pointues , caduques. Cette espèce croit dans les grandes forêts de la Guiane. b) Feuilles quinquéfoliolees. Caryocar AmanDier. — Caryocar amygdaliferum Cavan. Ic. 4, p. 37, tab. 361 et 362. Folioles glabres ; lancéolées-oblongues, subsessiles , rétrécies aux 2 bouts , acuminées , fortement dentelées , stipellées. Grappes terminales, multiflores. Calice cupuliforme , à 5 dents arrondies, pubescentes aux bords. Pétales ovales-oblongs, obtus, inégaux, concaves , 2 fois plus courts que les ctamines. Drupe charnu, oblong, subréniforme, comprimé, glabre, à un seul noyau, ou rarement à 2 ou 3 noyaux. Tronc cylindrique, droit, de 3 à 5 pieds de diamètre, haut de 180 jusqu’à 240 pieds, terminé par une énorme Lête arrondie. Écorce glabre, verte, Feuilles non-persistantes; fulioles mem- 14 CLASSE DES MALPIGHINÉES. branacées , inégales : les plus grandes longues de 3 à 4 pouces, larges de > ‘/, pouces; aisselles des nervures de la face inférieure couvertes d’une pubescence étoilée ; dentelures grandes , obtuses, écartées. Grappes longues d’un demi-pied. Pétales d’un vert-jau- nâtre, longs d’un pouce, sur 6 lignes de large. Péricarpe vert, de la grosseur d’une Noix : sarcocarpe médiocrement charnu, huileux ; noyau hérissé de soies claviformes ou subulées , rous- sâtres. Ce végétal gigantesque croît dans la province de Santa-Fé de Bogota, où on le nomme vulgairement Æ{mendron (Amandier), mot appliqué par les Espagnols d'Amérique à tous les autres arbres qui produisent des amandes mangeables. Les végétaux les plus élevés des forêts de la Golombie le cèdent en hauteur à cette espèce. Son bois est compacte, très-durable et susceptible d'un beau poli. L’eécorce externe du fruit contient une résine ex- trêmement amère, dont la saveur persiste long-temps dans la bouche de ceux qui s’avisent d’y goûter. Les amandes de ce fruit font un objet alimentaire trèsimportant pour le pays ; mais elles rancissent très-vite, à moins qu’on ne les torréfie. Carvocar BUTYRAGÉ. — Caryocar butyrosum Willd. — Pe- kea butyrosa Aubl. Guian. tab. 238. Folioles oblongues-lancéolées , rétrécies à la base, courtement acuminées , obtuses, entières , glabres. Grappes terminales, mul- tiflores : pédicelles allongés. Galice 5-parti : lobes arrondis, con- caves. Pétales elliptiques, arrondis , plus courts que les étamines. Péricarpe à 4 drupes ovales-arrondis , complétement connés par l’angle interne. Tronc haut de 80 pieds et plus, sur 3 pieds de diamètre. Ecorce grisâtre. Bois roussâtre, dur, compacte. Branches épar- ses, très-longues : les inférieures étalées ou inclinées ; les supé- rieures dressées. Folioles inégales : la supérieure plus grande, longue de 7 pouces, large de 3 pouces. Stipules caduques. Fleurs de 2 pouces de diamètre. Pétales grands, épais , concaves , blan- châtres , étalés. Drupes de la grosseur d’un œuf de poule : sarco- carpe jaunâtre , lisse, butyracé , fondant , épais de 2 à 3 lignes; FAMILLE DES RHIZOBOLÉES. 45 noyau couvert de piquants effilés qui se détachent facilement, et deviennent très-incommodants pour ceux qui ouvrent le fruit. Cet arbre est indigène dans les grandes forêts de la Guiane, où il porte le nom de Pékéa. On le cultive à Cayenne. Ses fleurs s’é- panouissent en juin et en juillet ; ses fruits sont mürs en septem- bre et en octobre. On apporte ces fruits en grandes quantités de l’intérieur du pays à Cayenne, où les amandes , fort bonnes à manger, se servent sur les tables. La pulpe du drupe s’emploic en guise de beurre. Le bois de l’arbre, selon Aublet, serait excel- lent pour les constructions navales. Carxocar COTONNEUx. — Caryocar tomentosum Willd. — Pekea tuberculosa Aubl. Guian. tab. 239. (Fol. non fruct.) Folioles elliptiques-oblongues, entières, cotonneuses en des- sous, rétrécies à la base, acuminées. Péricarpe à 4 drupes secs, bosseles , comprimés , arrondis : noyaux lisses. | Tronc haut de 80 pieds, sur 2 à 3 pouces de diamètre. Écorce roussâtre , ridce , gercée. Bois rouge, dur et compacte. Branches vagues. Folioles inéquilatérales : la supérieure longue de 8 pou- ces, sur 3 à 4 pouces de large. Stipules caduques. Drupes longs de 3 pouces, sur 2 4 pouces de largeur et 2 pouces d’épaisseur à leur partie convexe : sarcocarpe verdâtre, bosselé, sec ; noyau non-herissé. Aublet a trouvé cet arbre en Guiane, dans les grandes forêts qui s'étendent depuis Caux jusqu’à la naissance de la rivière d’A- roura. Les Garipons le désignent par le nom de Tatayouba. I fructifie en juin ; ses amandes sont bonnes à manger. Go TRENTE-QUATRIÈME FAMILLE. LES HIPPOCASTANÉES. — HAIPPOCAS- TANEÆ. ( Hippocastaneæ De Cand. Théor. Élem. ed. 2, p. 244; Prodr. vol. 4, p. 597.— Bart. Ord. Nat. p. 364. — Castaneaceæ Link, Enum. } Ce groupe, très-voisin des Sapindacées, et que M. de Jussieu placait à la suite des Acérinées, doit son nom au Marronier d'Inde , appelé par Tournefort Æippocas- tanum. É Quoiqu'on n’en connaisse qu’une vingtaine d’espè- ces, les Aippocastanées forment néanmoins une fa- mille très-intéressante , parce qu’elle se compose d’ar- bres ou d’arbrisseaux tous susceptibles de croître sur notre sol. Ces végétaux se recommandent par un port majestueux ou élégant, ainsi que par une magnifique inflorescence. L’amande de plusieurs espèces est man- geable. À l'exception du Marronier d'Inde, toutes les Hip- pocastanées connues sont indigènes dans les contrées tempérées de l’Amérique septentrionale. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux. Ramules noueux avec articu- lation. Suc propre aqueux. Feuilles opposées, digitées (5-9-foliolées ) : folioles dentelées, penninervées ; pétiolules renflés et articulés à la base. Pétioles longs, renflés et subtriquètres à la base, semi - amplexicaules. Stipules nulles. Gemmes axillaires, écailleuses. FAMILLE DES MIPPOCASTANÉES. 1er Fleurs polygames - monoïques (les unes hermapbro- dites, les autres mâles par avortement ), irrégulières , disposées en panicules terminales, dressées, thyrsi- formes , composées de grappes éparses, pédonculées , souvent bifurquées au sommet, ou subcorymbiformes ; pédicelles alternes où épars, unilatéraux, articulés au- dessus de la base, unibractéolés à la base; bractéoles membraneuses, caduques. Calice madhérent, non-persistant (se détachant par une scission circulaire de la base), subcampanulé ou tu- buleux (par exception bilabié), oblique, postérieurement un peu gibbeux à sa base, à 5 lobes (1 supérieur, 2 laté- raux, et 2 inférieurs) obtus, inégaux, (le supérieur plns long que les 4 autres ; les ? latéraux plus courts que les 2 inférieurs), presque imbriqués en préfloraison. Disque hypogyne, annulaire, peu apparent. Petales 5 (2? supérieurs, 2 latéraux , et 1 inférieur), ou plus souvent 4 (par l'avortement du pétale inférieur), interpositifs, insérés sous le disque, inégaux, ongui- culés, non-persistants : estivation imbricative. Étamines 6-8 (ordinairement T), insérées au disque, libres , unisériées, inégales. Filets subulés ou filiformes. Anthères elliptiques ou oblongues, versatiles, à ? bour- ses contiguëés , parallèles , longitudinalement déhiscen- tes : connectif prolongé en mamelon apicilaire. Pistil : Ovaire trigone, subcylindracé, à 3 loges bio- vulées : ovules superposés, attachés à l'angle interne : le supérieur appendant ; l'inférieur ascendant. Style indivisé, grêle, aminci et courbé en arrière au sommet, terminé par un stigmate pointu. ” Péricarpe : Capsule coriace, subglobuleuse , trilocu- laire, ou plus souvent par avortement uni- ou bilocu- laire, septicide, 2- ou 3- valve, 1-3-sperme. BOTANIQUE. PHAN, OT. I. 9 15 CLASSE DES MALPIGHINÉES, Graines très-grosses, subglobuleuses, irrégulièrement comprimées ou anguleuses. Test luisant, eoriace, Hile basilaire, opaque, très-grand, suborbiculaire, Péris- perme nul. Embryon eurviligne : radicule courte, co- nique, appointante; cotylédons gros, amylacés, sou- dés, hypogés ; plumule diphylle , apparente. La famille west constituée que par les genres sui- vants : : Æseulus Linn. — Pavia Boerh. — Macrothyrsus Spach. — Calothyrsus Spach. Genre MARRONIER. — /Æsculus Linn. Calice campanulé, renflé, fendu presque jusqu’au milieu en 5 lobes inégaux, très-obtus. Pétales 5, courtement ongui- culés, dissemblables : les 3 inférieurs étalés, déclinés, ovales- orbiculaires ; les 2 supérieurs plus grands, redressés, ou pres- que réfléchis, elliptiques; onglets involutés. Étamines7, dé- clinées, arquées enarrière. Capsulchérissée depointes roides, Arbre. Folioles sessiles, septénées, doublement dentelées, accrescentes. Fleurs blanches. x Nous n’admettons dans ce genre que l’espèce dont nous allons traiter; tous les autres Æsculus des auteurs font par- tie des genres Pavia ou Macrothyrsus. Marronier D'Inne. — Æsculus Hippocastanum Lin, — Clus. Hist. p. 8, Ic.—Lamk. Il. tab. 273.—Gærtn. Fruct. 2, tab. 111.—Schmidt, Arb. 1, tab. 38.—Schk. Handb. tab. 104. — Guimp. Holz. tab. 40. — Reitt. et Abel, tab. r. Arbre haut de 6o à 80 pieds, sur 3 à 4 pieds de diamètre. Écorce d’un brun tirant sur le gris, lisse sur les jeunes individus, rimeuse sur les vieux. Tête ovale-pyramidale, touffue. Gemmes ovales-coniques,visqueuses. Folioles longues de 2 à8 pouces et plus, d’un vert gai et glabres en dessus, pâles en dessous et légèrement pubescentes anx aisselles des nervures, cunéiformes-oblongues , ou canciformes-obovales , ou lancéolées-obovales , acuminées. Pé- . | L À FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES, 19 tiole commun long de 2 à G pouces. Thyrse pyramnidal, dense, long de 6 à 10 pouces : axe, pdoncules, pédicelles et calices couverts d’un velouté ferrugineux. Fleurs odorantes, d’envi- ron 1 pouce de diamètre , la plupart mäles pagavortement. Pe- tales ondulés, pubescents, d’un beau blanc, marqués au-dessus de l'onglet d’une tache pourpre dans les fleurs hermaphrodites , jaune dans les fleurs mâles. Filets plus longs que les pétales , très- inégaux , fortement arqués supérieurement, poilus inférieurement. Anthères pubérules. Ovaire hérissé. Style pubescent. Capsule grosse, verte, ordinairementspinelleuse, trivalve. Graine luisante, d’un brun de châtaigne. On cultive les variétés suivantes : Marronier d'Inde à fleurs doubles. —— à capsules lisses. —— à feuilles panachées de jaune. —— à feuilles panachées de blanc. Le Marronier d'Inde croit spontanément dans les régions éle- véesdel’Himalaya, et probablement sur les plateaux de l'Asie centrale. Selon Sibthorp, on l'aurait aussi observé dans les mon- tagnes du nord de la Grèce. On le cultiva d’abord à Constantino- ple, d’où l’Écluse en reçut des graines en 1550. Le premier Marronier d'Inde qui parvint à Paris fut également apporté de Constantinople, en 1615. On en planta un autre pied au Jardin du Roi , en 1656, qui dura jusqu'en 1567, et dont on conserve encore une tranche dans Jes galeries du Muséum. Sans contredit, le Marronier d'Inde est l’un des plus beaux arbres exotiques qu’on possède. Son feuillage très-précoce, et ses fleurs, disposées en pyramides verticales au sommet des ra- meaux , offrent un coup d’œil magnifique. Son bois, mou , blanc et filandreux , brüle lentement et donne peu de chaleur ; il peut néanmoins servir dans les constructions qui ne demandent pas une grande solidité; 11 se débite en planches dont on fait des caisses d'emballage et de la volige ; on assure qu'il est propre à faire des conduits d'eau souterrains, et qu’employé à cet usage 1l dure plus long-temps que beaucoup d’antres bois. Le charbon de ce 20 CLASSE DES MALPICGHINÉES. bois est excellent pour la fabrication de la poudre à canon. L’é- corce , amère et fortement astringente, contient beaucoup de tan- nin ; elle possède des propriétés fébrifuges , et sert quelquefois à teindre en jaune, les étoffes de Jaine. Les graines, ou Marrons d'Inde , se composent de fécule pres- que pure ; mais à cause de leur amertume elles ne peuvent servir d'aliment à l’homme : les procédés au moyen desquels on a tenté de remédier à cet inconvénient, sont trop dispendieux pour être mis en usage. Les chèvres, les moutons etles bêtes fauves mangent les Marronsd’Inde crus, sans aucune répugnance. On assure qu’en les faisant cuire, ils constituent une nourriture excellente pour engrais- ser le bétail et la volaille. En Turquie et en Allemagne, ils servent dans la médecine vétérinaire : c’est de cet emploi que dérive leur nom de Chitaigne de cheval. Enfin, l’on peut en préparer de la colle, de l’amidonet de la poudre à poudrer, et ils remplacent, an besoin , le savon dans les lessives. Les capsules servent au tan- nageet à teindre en noir : par l’incinération, elles fournissent beau- coup de potasse. Les chevaux, les chèvres et les moutons sont très-friands des feuilles , soit sèches, soit vertes. Le Marronier d'Inde se plait dans toute espèce de sol ; mais sa végétation est plus vigoureuse dans un terrain légèrement humide. Toutes les expositions lui conviennent. Ses graines se sement au printemps : elles doivent être stratifices pendant l’hiver dans du sable. On peut aussi les confier à la terre dès leur maturité ; mais alors elles sont plus exposées aux dégâts causés par les vers. Genre PA VIA. — Pavia Boërh. Calice campanulé ou tubuleux, 5-lobé au sommet : lobes inégaux, très-obtus. Pétales 4 (par exception 5), dis- semblables, dressés : les 2 supérieurs cochléariformes ou sub- spatulés, plus longs, recourbés en arrière; les 2 inférieurs larges, ordinairement connivents; onglets involutés aux bords, cohérents moyennant un duvet laineux. Étamines GS, dressées ou peu déclinées. Capsule inerme ou spinel- leuse, inéquilatéraie, mucronée latéralement par les restes du style. FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES. 211 Arbres ou arbrisseaux. Folioles courtement pétiolulées (par exception sessiles), doublement et inégalement dente- lées , ordinairement quinées. Fleurs jaunes, ou livides, ou pourpres, ou roses. Calice et corolle presque concolores, couverts d’ane pubescence visqueuse. Pétales ondulés. Eta- mines incluses ou saillantes. Filets poilus inférieurement. Ovaire pubescent ou hérissé. Toutes les espèces que nous avons observées nous ont of- fert, parmi un grand nombre de fleurs tétrapétales, quel- ques fleurs pentapétales. Les Pavia se font remarquer, comme le Marronier d’{In- de, par l'élégance de leur port et par l'éclat de leurs fleurs, qui, sous le climat de Paris, s’épanouissent en général au mois de mai. Ils s’accommodent la plupart de tous les ter- rains. On les multiplie de graines, de marcottes, et de greffes. Les Pavia greffé sur le Marronier d’Inde ne sont pas de longue durée et offrent une forme peu agréable, parce que l'accroissement du tronc du sujet est beaucoup plus consi- dérable et plus rapide que celui de la greffe. Les espèces de ce genre ont été long-temps fort embrouil- lées, et on ne les distingue qu'avec peine les unes des au- tres. Nous allons décrire ici toutes les espèces qui se culti- vent dans les jardins. SEcriox I'°. Calice campanulé, ou tubuleux-campanule, renfle. Pétales supérieurs subspatalés. Pétales inférieurs plus ou moins divergents. Étamines un peu déclinées, plus ou moins saillantes. Capsule spinelleuse. a) Folioles sessiles ou subsessiles. Fleurs roses ou rouges. Pavia DE Warson. — Pavia W atsoniana Spach , Monvgr. ined.—Æsculus carnéa Watson, Dendro!. Brit. tab. 121 (non Guimp. et Hayn.; nec Bot. Reg.)—isculus rubicunda Loddig, Bot. Cab. tab. 1249. Fololes sessiles , lancéolées, acuminces , glabres aux deux fa- 22 CLASSE DES MALPIGHINÉES. ces. Fleurs 8-andres. Onglets des pétales latéraux un peu plus courts que le calice. Étamines plus longues que les pétales laté- raux, un peu plus courtes que les pétales supérieurs. Anthères cihiolées. Arbrisseau haut de 7 pieds et plus. Ramules legerement pu- bescents. Pétiole glabre, long d’environ 4 pouces. Folioles (5-7) longues de 3 à 6 pouces, peu acuminées à la base , légèrement pu- bescentes en dessous aux aisselles des nervures. Panicules un peu lâches, longues d’environ 8 pouces. Pédoncule commun, pédon- cules secondaires et pédicelles légèrement pubescents. Calice long d’environ 5 lignes, tubuleux-campanulé, pubescent, pourpré. Corolle d’un pourpre noirâtre. Pétales latéraux longs d’environ 10 hgnes : lame ovale-elliptique, tronquée ou échancrée, plus longue que l’ongiet, large d'environ 4 lignes à la base. Pétales supérieurs longs de 1 pouce : lame petite, obovale. Filets héris- sés, recourbés en arrière. Capsule elliptique-#obuleuse , Spinel- leuse. Cette espece, que nous décrivons d’après Watson, se cultive en Angleterre. Pavia canNÉ. — Pavia (Æsculus) carnea Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 22. — End. in Bot. Reg. tab. 093.—Æscu- lus rubicunda Herb. de V Amat. tab. 367 (non Loddig.) Folioles barbues en dessous aux aisselles des nervures , acu- minées aux deux bouts : les basilaires oblongues ou oblongues- lancéolées , sessiles; les 3 terminales lancéolées-obovales , sub- sessiles. Fleurs 7-andres. Onglets des pétales latéraux un peu plus courts que le calice. Étamines un peu plus longués que les pétales supérieurs. Anthères glabres. Grand arbre semblable au Marronier d'Inde par le port et le feuillage. Pétioles longs de 3 à 5 pouces, presque glabres de même que les ramules. Folioles atteignant jusqu’à 8 pouces de long , sur 3" pouces dans leur plus grande largeur. Panicules denses, pyramidales , lens de 6 à 8 pouces : axe, pédoncules et pédicelles pulvérnlents. Calice pourpre, long de 4 à 5 lignes : lôbes assez profonds. Pétales d’un rose vif, marqués en dedans FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES. 23 d’uné grande tache basilaire couleur de sang ; pétales latéraux plus ôu moins ouverts , longs d’environ 10 lignes : lame elliptique ou élliptique-orbiculaire, large de 4 à 5 lignes; pétalessupérieurs longs de 1 pouce : lame de la longueur de longlet, suborbiculaire , ré- trécie à la base. Filets roses , poilus : les plus grands longs d’en- viron 15 lignes. Ovaire hérissé. Capsule obovée ou ovale-globu- leuse, très-inéquilatérale, de la grosseur de celle du Marronier d'Inde. Ce Pavia, fort différent du précédent , avec lequel il a été confondu , est sans contredit l’espèce la plus magnifique du genre, et, à cet égard, il mérite même la préférence sur le Marromier d'Inde , qu’il parait devoir égaler quant à la stature. On le croit indigène dans l’Amérique septentrionale, mais son origine n’est pas certaine. Il fleurit environ quinze jours plus tard que le Marronier d'Inde. ,b) Folioles courtement pétiolulées. Fleurs d’un jaune pâle. PaviA À FLEURS pALEs. — Pavia (Æsculus) pallida Wild. Eoum. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 25. — Æsculus ohiotensis Desfont. in Hort. Paris. (non Michx. fil.) Folioles lancéolées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-chovales, ou lancéolées, longuement acuminées ou cuspidées ; rétrécies à la base, légèrement pubescentes aux bords et en dessous à la côte, barbues aux aisselles des nervures. Fleurs 7-andres. Onglets des pétales inférieurs plus courts que le calice. Pétales supérieurs oblongs-spatulés, de moitié ou 1 fois plus courts que les étamines. Anthères pubérules. Ovaire très- hérissé. Petit arbre. Tête ovale-pyramidale, très-touffue. Pétioles longs de 3 à 6 pouces, gréles, d’abord pulvérulents, puis, de même que les ramules, glabres ou légèrement pubescents. Folioles lon- gues de 3 à 5 pouces; larges de 6 à 15 lignes, d’un vert foncé en dessus, pâles en dessous etsubferrugineuses à la côte ainsi qu’aux nervures, Panicules longues de 4 à 6 pouces, assez denses, presque pyramidales ou oblongues : axe, pédoncules , pédicelles et calices pulvérulents ; grappes florifères presque des la base. Calice long 24 CLASSÉ DES MALPIGHINÉES. de 5 à 6 lignes, d’un jaune verdâtre , campanulé ou tubuleux- camparulé. Pétales d’un jaune päle : les supérieurs longs d’envi- ron 10 lignes , panachés de pourpre en dessus : lame 2 fois plus longue que l'onglet; pétales inférieurs longs de 6 à 9 lignes, lé- gèrement lavés de rouge au-dessus de l'onglet , plus ou moins ou- verts : lame elliptique ou elliptique-oblongue , 3 fois plus longue que l'onglet. Filets poilus, ascendants. Capsule obovée ou ovale- globuleuse , iméquilatérale , spinelleuse , 2 à 3 fois plus petite que celle du Marronier d'Inde. Pavia GLañre. — Pavia (Æscuius) glabra Willd. Enum. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 24. Cette espèce , que nous ne connaissons que d'apres la descrip- tion et la figure des auteurs cités, diffère de la précédente par ses folioles plus petites et plus glabres ; par sa corolle plus petite, à pétales dont les onglets sont un peu plus longs que le calice; enfin par ses étamines qui ne sont guère plus longues que les pétales supérieurs. L’ovaire n’est que médiocrement hérisse de pointes. SECTION If. Calice campanulé ou subcylindracé. Pétales supérieurs coch- léariformes (onglets presque linéaires, très-longs ; lames fort petites, orbiculaires ou obovales). Pétales latéraux connivents, souvent se recouvrants par les bords : lames très-larges. Étamines dressées, ordinairement incluses. Anthères glabres. Capsules non-spinelleuses. — Folioles courtement pétiolulées. a) Calice presque campanul£#, boufji vers son sommet. Corolle jaune. Panicule dense. Pavra NÉGLIGE. — Pavia (Æsculus) neglecta Lindi. in Bot. Reg. tab. 1009. Folioles lancéolées, ou cunéiformes-lancéolées , ou lancéolées- oblongues, cuspidées , rétrécies à la base, légèrement pubescentes en dessous à la côte et barbues aux aisselles des nervures. On- glets des pétales latéraux un peu plus lengs que le calice. Étami- FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES. 25 nes un peu saillantes, plus courtes que les pétales supérieurs. Arbre haut de 40 pieds et plus. Tète touffue. Pétioles grêles, longs de 4 à 6 pouces, glabres de inème que les ramules Fololes longues de 3 à 6 pouces , larges de 9 à 18 lignes, d’un vert gai en dessus, pales en dessous. Panicules subpyramidales, un peu lâches, longues de 4 à 7 pouces : axe, pédoncules, pédicelles et calices couverts d’une pubescence jaunâtre, pulvérulente. Calice d’un jaune verdâtre, campanulé ou tubuleux-campanulé, long de 4 à 5 lignes ; pédicelles à peu près aussi longs que le calice. Pc- tales d’un jaune pâle, lavés de rouge en dessus; pétales infé- rieurs longs de 10 à 12 lignes , sur 6 lignes de large : lame ovale- orbiculaire , ou elliptique-obovale ; onglet élargi an sommet , plus court que la lame. Pétales supérieurs longs de 14 à 15 lignes : lame obovale ou suborbiculaire. Filets poilus. Capsule moins grosse que celle du Marronier d'Inde , subglobuleuse , ou ovale, on ovale-globuleuse. Cette espèce, qu’on confond souvent avec la suivante, n’est pas rare dans les jardins. Pavra JAUNE. — Pavia flava De Cand. Prodr. — Æsculus flava Aït. Hort. Kew. — Schmidt, Arb. tab. 40. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 23.—Wats. Dendr. Brit. tab. 163.— Lodd. Bot. Cab. tab. 1280.— Pavia lutea Poir. — Duham. ed. nov. vol. 3, tab. 38.— Mich. fil. Arb. vol. 3, tab. 11. — Æs- culus lutea Wangenh. in Act. Nat. Scrut, Berol. y. 8, p. 133, tab. 6. Folioles lancéolées , ou lancéolées-oblongues , ou lancéolées-el- liptiques , ou vblongues-lancéolces , longuement acuminées , rétré- cies à la base, pubescentes en dessous (les jeunes cotonneuses- pulvérulentes). Onglets des pétales latéraux, de moitié plus longs que le calice. Étamines incluses , plus longues que le calice, plus courtes que les pétales latéraux. Arbre atteignant, en Amérique , jusqu’à 70 pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre. Tête arrondie, très-touffue. Pétioles longs de 2 à 4 pouces, légèrement pubescents de même que les ramules; petiolules presque cotonneux, longs de » à 3 lignes ; folicles longues de 3 à > pouces, larges de 1 à 0 pouces, vertes 26 CLASSE DES MALPIGHINÉES. en dessus, parsemées en dessus d’un duvet très-fin , un peu gri- sâtre, Panicules longues de 3 à 6 pouces , denses , subpyramida- les : axe, pédoncuies, pédicelles et calices couverts d'un duvet pulvérulent; grappes florifères presque dès la base. Galices longs d'environ G lignes, très-évasés au sommet, d’un jaune verdâtre ; pédicelles longs de 2 à 3 lignes. Pétales d’un jaune pâle, vemmés de rouge en dessus; pétales latéraux longs de 12 à 14 lignes : onglet un peu plus long que la lame , élargi dans sa moitié supérieure ; lame elliptique ou elliptique-obovale, large d’environ 6 lignes ; pétales supérieurs longs d’environ 15 lignes : lame obo- vale-orbiculaire. Étamines longues de 8 à 12 lignes. Filets velus. Capsule d’un brun verdâtre, ovale-globuleuse ou ovale-ellipsoïde, moins grosse que celle du Marronnier d'Inde. Le Pavia jaune croît dans les montagnes des États-Unis, où sa présence se considère comme l'indice certain d’un sel excellent. Son bois, blanc, tendre et peu durable, ne se met point en usage. On cultive cet arbre en Europe depuis 1764, et aujourd’hui 1l est fort commun dans les plantations d’agrément. b) Corolle livide ou d’un jaune tirant sur lé rouge. Pavia LIVIDE. — Pavia üivida Spach , Monogr. ined. Folioles lancéolées, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées- obovalés, ou cunéiformes-lancéolées , longuement acuminées, co- tonneuses-subferrugineuses en dessous aux nervures ainsi qu’à la côte. Panicules assez denses. Calices subcampanulés ou obconi- ques, bouffis vers le sommet. Onglets des pétales latéraux plus longs que le calice. Étamines incluses, un peu plus courtes que les pétales latéraux. Petit arbre. Téte-touffue, subglobuleuse. Pétioles longs de 2 à 4 pouces, glabres de même que les ramules. Folioles longues de 4 à 8 pouces, larges de 1 à 2 pouces , d’un vert gai en dessus, pâles en dessous : les jeunes cotonneuses en dessous ; les adultes presque glabres excepté aux nervures et à la côte. Panicules lon- gues de 4 à 7 pouces, couvertes, de même que Îles calices , d’un duvet glanduleux subférrugineux : grappes pauciflores , subses- siles. Calices longs de 5 à 6 lignes, rougeûtres , subcampanulés . af. onde FAMILLE DÉS HIPPOCASTANÉES. 97 ou chconiques , ou subcylindracés et bouffis au milieu. Pétales la- vés de jaune , de rouge et de violet, veinés de pourpre ; pétales là- téraux longs de 12 à 14 lignes : lame elliptique ou ovale-llipti- que, un peu plus courte que l'onglet; pétales supérieurs longs d’environ 15 lignes : onglet jaune en dedans ; lame obovale- ses culaire, petite. Filets hérissés : les plus g Le longs de 1 pouce. Capule obovée ou subglobuleuse, d’un brun verdâtre, plus pe- tite que celle du Warronier d'Inde. Cette espèce, qu’on confond souvent avec la suivante, n’est pas rare dans les järdins. PAVIA HYBRIDE. — Payia hybrida Spach , Monogr. ined. — Dé Cand. Prodr. ? (non Pavia discolor Pursh. ) Folioles lancéolées, ou lancéolées-obovales, ou lancéolces- oblongues , ou lancéolées-elliptiques , ou oblongues-lancéolées , ou cunéiformes-lancéoleées, aéuminées, légèrément pubescentes en dessous et cotonneuses-subférrugineuses à lagôte ainsi qu'aux ner- vurés. Panicules assez denses. Galice tubuleux-canipanulé, ou sub- cylindracé , à péiné bouffi. Onglets des pétales latéranx de moitié plus longs que le calice. Étamines incluses, ün peu plus courtes que les pétales latéraux. Petit arbre ayant le port et l’inflorescence du précédent. Feuil- lage semblable à celui du Pavia jaune. Calices longs de 4 à 6li- gnes , rougeâtrés. Pétales de même forme et couleur qué ceux du Pavia livide , maïs un peu plus petits. Capsules comme celles du précédent. Cette espèce se cultive dans beaucoup de jardins. PaviA 4 FLEURS CHANGEANTES. — Pavia mutabilis Spach , Monogr. ined. Folioles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, vu cunéiformes- lancéolées, longuement acuminées , ésrement pubescentes en dessous et cotonneuses à la côte ainsi qu'aux nervures. Panicules lâches. Calices tubuleux ( tantôt obconiques, tantôt subcylindra- cés , tantôt bouffis au milieu). Onglets des pétales latéraux un peu plus longs que le calice, ou.un peu plus courts. Étamines in- cluses, un peu plus courtes que les pétales latéraux. 26 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Petit arbre , semblable par le port et le feuillage au Pavia li- vide. Folioles quelquefois longues de 8 à 10 pouces. Pédicelles 2 à 3 fois plus courts que le calice, Panicules lâches, coton- neuses , longues de 3 à 6 pouces. Calices longs de 5 à 6 lignes, rougeätres. Pétales d’abord d’un jaune lavé de rouge, puis d’un violet livide; pétales latéraux longs d’environ 1 pouce : lame elliptique ou eiliptique-oblongue, de la longueur de l’onglet ; pétales supérieurs longs d’environ 15 lignes : lame petite, sub- orbiculaire. Capsule comme dans les deux espèces précédentes. Ce Pavia, &e même que les deux précédents , se cultive fré- quemment dans les jardins. Pavia versicoLorE. — Pavia versicolor Spach, Monogr. ined. — Æsculus Pavia Wats. Dendr. Brit. tab. 1643 (non Willd.) Folioles lancéolées, ou lancéolées-obovales , ou lancéolées-ellip- tiques, acuminces , glabres excepté en dessous aux aisselles des nervures. Panicules un peu läches. Calices campanulés ou tubu- leux-campanulés. Onglets des pétales latéraux un peu plus longs que le calice. Étamines incluses , plus courtes que les pétales la- téraux. Arbre haut de 15 pieds ou plus. Tête pyramidale ou arrondie. Pétioles glabres, rougeûtres , longs de 3 à 4 pouces. Folioles lon- gues de 3 à G pouces, luisantes et d’un vert sombre en dessus, pâles en dessous et légèrement barbues aux aisselles des nervures. Panicule pubescente , longue de */, pied ou moins : ramules pau- ciflores ; pédicelles 1 à 2 fois plus courts que le calice. Fleurs de la grandeur de celles du Pavia jaune. Galice rougetre. Pétales Javés de rose , de vert et jaune ; lame des pétales latéraux subor- biculaire ou ovale-orbiculaire ; lame des pétales supérieurs obo- vale-orbiculaire , petite. Filets hérissés. Cette espèce, qui, d’après la figure de Watson, parait tres- distincte, se cultive en Angleterre. PAvIA À FOLIOLES DISCOLORES. — Pavia discolor Pursh, Flor. Amer. Sept. — Bot. Reg. tab. 310. Tiges basses, touffues, Folioles Janccolées-oblongues , ou lan- À ie FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES. 29 céolées-obovales , ou cunciformes-lancéolées, acuminées, fine- ment dentelées , veloutées-blanchâtres en dessous et subferrugi- neuses à la côte ainsi qu'aux nervures. Panicules très-denses. Calices tubuleux et bouffis au milieu , ou obconiques. Onglets des pétales latéraux un peu plus longs que le calice. Étamines incln- ses, ou un peu plus longues que les pétales latéraux. Buisson tres-touffu , haut de ° à 4 pieds. Pétioles longs de 2 à 4 pouces, glabres de même que les ramules. Folioles longues de 3 à 6 pouces, larges de 1 à 2 pouces, glabres, d’un vert foncé et lui- santes en dessus , couvertes en dessous d’un duvet blanchâtretrès- serré, qui finit par disparaître plus on moins. Panicules très- denses, pulvérulentes ( de même que les calices), longues de 3 à 5 pouces. Grappes subcorymbiformes, subsessi'es. Pedicelles 1 à 2 fois plus courts que le calice. Calice pourpre , long d’environ 6 lignes. Pétales d’abord lavés de jaune et de pourpre, puis d’un pourpre livide; pétales latéraux longs d'environ 15 lignes; lame elliptique, de la longueur de Ponglet; pétales supérieurs longs d'environ 18 lignes : onglets aussi longs que les pétales la- téraux ; lame suborbiculaire. Filets poilus. Capsule ellipsoïde, ou obovée, haute de 15 à 18 lignes, scabre, d’un brun ver- dâtre. Cette espèce, l’une des plus belles du genre, tant par son port touffu, que par l'élégance de son feuillage et de son inflores- cence , croît dans les montagnes du midi des États-Unis. On ne la possède en Europe que depuis 1812, et elle n’est pas encore très-répandue dans les jardins. Elle fleurit à la fin de mai, et ne prospère que dans aîn bon terrain. c) Fleurs d’un pourpre plus ou moins vif. Panicules léches : grappes subcory mbiformes, pauciflores, subsessiles on courtement pédoncu- dées. Folioles un peu coriaces , luisantes en dessus. Pavra PouRPRE-NOIR. — Pavia atropurpurea Spach, Monogr. ined. — Æsculus Pavia var. sublacinieta, Wats. Dendr. Brit. tab. 120 (non Æsculus Pavia Wild. ) Folioles lancéolées , pointues, profondément dentelées( ou in- cisées-dentées ), glabres aux deux faces. Panicules très-lâches , 30 CLASSE DES MALPICHINÉES, presque simples. Calice tubuleux, où tubuleux-campañulé, un peu renflé au miheu. Onglets des pétales latéraux &e la longueur du calice. Étamines 8, un peu plus longues que les pétales la- téraux. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Branches pendantes, faibles. Pétioles glabres, rougeâtres , longs d’environ 3 pouces; pétiolu- les courts. Folioles longnes de 3 à 5 pouces, larges de 10 à 18 lignes , d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert jaunâtre en dessous. Panicules longues d’un demi-pied , pubescentes, rou- ges. Pédoncules subuniflores, presque aussi longs que le calice. Calices longs de 8 à 9 lignes, pubescents , d’un rouge foncé. Go- rolle d’un pourpre noirâtre: pétales latéraux longs d’environ 15 lignes: lame oblongue, obtuse, de la longueur de l’onglet ; péta- les supérieurs un peu plus longs : lame obovyale. Filets velus infé- rieurement. Capsule petite, oboyée, d’un brun olive. Cette espèce, très-distincte du Pavia de Willdenow , et que nous ne connaissons que par la figure et la description de Watson, se cultive en Angleterre. Pavia DE Lanprey. — Pavia Lindleyana Spach, Monogr. ined. — Æsculus Pavia var. arguta Taindi. in Bot. Reg. tab. 993. Folioles lancéolées, ou lancéolées-oblongues , acuminées , fine- ment dentelées, pubescentes en dessous. Calices subcampanulés ou tubuleux-campanulés. Onglets des pétales latéraux plas longs que le calice. Étamines incluses. Petit arbre. Pétiole commun lisse, rougeâtre de même que les nervures. Axe de la panicule, pédoncules et pédicelles rouges, pubescents; pédicelles presque aussi longs que le calice. Lame des pétales latéraux oblongue ; lame des pétales supérieurs obovale. Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la suivante , se cultive dans les jardins. Pavia DE Wiripenow. — Pavia Willdenowiana Spach, Monogr. ined, — Æsculus Pavia Wild. Enum. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 21. (non Michx. Flor. Am. Bor.) FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES. a Folioles lancéoiées-oblongues, où oblongues-lancéoices, ou lan- céolées - elliptiques, acuminées, glabres. Calices obconignes, bouffis vers le sommet. Onglets des pétales latéraux aussi longs que le calice; lames suborbiculaires. Étamines incluses , presque aussi longues que les pétales latéraux. Petit arbre à tête arrondie ettouffue. Folioles luisantes en des- sus , longues de 2 à 4 pouces, finement dentelées. Panicules courtes. Pédicelles plus courts que le calice. Calice d’un rouge foncé , long de 6 à 7 lignes. Pétales d’un rose vif, veinés de pourpre ; pétales latéraux longs de r pouce: lame large, obovale- orbiculaire; pétales supérieurs un peu plus longs : lame orbicu- laire. Capsule globuleuse , d’un pouce de diametre. Cette espèce, qui a souvent été confondue avec les suivantes, pe nous est connue que par la figure et la description des auteurs cités plus haut. La forme de ses fleurs se rapproche beaucoup de celle du Pavia jaune. Payia NAIN. — Pavie (Æsculus) humilis Lindl. in Bot. Reg, tab. 1018. Tiges décombantes. Folioles lancéolées, pubescentes en des- sous. Calices subcylindraces : dents RSA ER un peu poin- tues. Étamines incluses , un peu plus TETE que le calice. Arbrisseau lie + haut de 2 à 3 pieds. Rameaux ascen- dants, cylindriques, rougeätres , glabres. Folioles longues d’en- viron 4 pouces, membranacées , profondément dentelées , d’un vert sombre en dessus, pâles en dessous. Panicules très-lâches , légèrement pubescentes ; fascicules subtriflores. Corolle 2 fois plus longue que le calite, d’un pourpre noirôtfe. Capsule pubes- cente, oe. mucronée. très - inéquilatérale , d’un brun verdâtre. Cette espèce, remarquable par sa stature naine et ses tiges dé- combantes , se cultive dans les jardins. Pavia Lursanr. —-Pavia lucida Spach, Monogr. ined. Folioles lanccolées, ou lancéolées - obovales, ou Jancéolées- elliptiques, ou lancéolées-oblongues , acuminées, légèrement pu- bescentes en dessous et cotonneuses aux aisselles des nervures. 2 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Calice tuboleux on subeampanulé, boufli au milieu. Onglets des pétales Jatéraux de moitié plus longs que le calice; lames cllipti- ques. Étamines incluses, plus courtes que les pétales latéraux. Petit arbre à tête touffue. Pétioles longs de 3 à 4 pouces, rou- geâtres et glabres de même que les ramules. Folioles d’un vert très-foncé et luisantes en dessus, pâles en dessous , longues de 4 à 7 pouces , larges de 1 à 3 "/: pouces. Panicules veloutées, lon- gues de 3 à 5 pouces; pédicelles très-courts. Fleurs pourpres. Calices longs de 4 à 5 lignes. Pétales latéraux longs d’environ 1 pouce : lame de la longueur de l’onglet; pétales supérieurs un peu plus longs : lame obovale-orbiculaire. Filets puilus. Cette espèce, qui se distingue facilement de la précédente et des suivantes à son feuillage beaucoup plus ample, est cultivée dans les jardins. Pavra INTERMÉDIAIRE. — Pavia intermedia Spach, Monogr. ined. Folioles lancéolées, ou cunéiformes-lancéolées, ou oblongues- lancéolées , ou lancéolées-oblongues , longuement acuminées, cus- pidées , glabres excepté en dessous aux aisselles des nervures. Calices obconiques ou subeylindracés, bouffis au milieu. Onglets des pétales latéraux aussi longs que le calice; lames elliptiques ou ovales - elliptiques. Étamines un peu saillantes, à peu près aussi longues que Les pétales latéraux. Petit arbre à tête arrondie et touffue. Pétioles longs de 2 à 5 pouces, très-glabres de même que les ramules. Folioles longues de 3 à G pouces, larges de 1 à 2 pouces, un peu Juisantes et d’un vert gai en dessus, pâles en dessous et légèrement barbues aux aisselles des nervures. Panicules lâches, veloutées , longues de 3 à à pouces : grappes 3-G6-flores. Pédicelles 2 à 3 fois plus courts que le calice. Fleurs pourpres. Calices longs de */, pouce. Péta- Jes latéraux longs de 1 pouce : lame elliptique, ou ovaie-elliptique, aussi longne que l'onglet. Pétales supérieurs à lame obovale , ou elliptique-obovale. Ce Pavia n’est pas rare dans les jardins. Pavra ne Micuaux, — Pavia Michaurii Spach, Monogr. FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES. O1 ined. — Æsculus Pavia Michx. lor. Am. Bor. { non Wild.) — Pavia rubra Lamk. — Duham. Arb. ed. nov. vol. 3, tab. 19.— Turp. in Dict. des Scienc. Nat. Ic. Folioles lanccolées , ou lanccolées-obovales, ou lancéolées- oblongues , ou cunéiformes-oblongues , pointues, ou courtement acuminées, glabres excepté en dessous aux aisselles des nervures. Calice obconique, ou subcylindracé, bouffi au milieu, un peu plus long que lés onglets des pétales latéraux. Étamines saillantes en partie plus longues que les pétales supérieurs. Petit arbre ou arbrisseau. Tête arrondie , déprimée, ou pres- que en parasol. Pétioles longs de 2 à 4 pouces, glabres et rou- geâtres de même que les ramules. Pétiolules pulvéru'ents, longs de r à 3 lignes. Folioles longues de 1 à 6 pouces, larges de 8 lignes à 2 pouces, luisantes et d’un vert foncé en dessus, pâles en dessous et légèrement barbues aux aisselles des nervures. Pa- nicules longues de 3 à 6 pouces , läches : axe, pédoncules et pé- dicelles d’un pourpre noirätre, couverts d’un velouté subferrugi- neux. Grappes 2-6-flores. Pédicelles presque aussi longs que le calice. Fleurs d’un pourpre noirâtre. Calices longs de 7 à 9 lignes. Pétales latéraux longs de 1 pouce, où un peu plus : lame elliptique, ou elliptique-obovale , un peu plus courte que l'onglet; pétales supérieurs longs de 15 à 16 lignes : lame obo- vale, ou suborbiculaire. Filets velus inférieurement. Capsule pe- tite, subglobuleuse. Cette espèce se cultive fréquemment dans les jardins. De même que les deux précédentes, elle fleurit une quinzaine de jours plus tard que les Pavia z fleurs jaunes ou livides. Genre MACROTHYRSE. — Macrothyrsus Spach. Calice tubuleux et subcylindracé, ou obconique, 5-lobé. Pétales 4 ou 5, inégaux mais conformes, dressés, diver- 2? ? ? gents, longuement onguiculés, spatulés : les 2 supérieurs plus longs; ouglets planes, non-cohéreuts. Etamines 6 ou T, très-longues, dressées, divergentes. Capsule subglobuleuse, inerme. Arbrisseaux. Folioles quinées ou septenées, pétiolulées, BOTANIQUE, PHAN. T. NI, 3 04 CLASS DES MALPIGHINÉES. presque également dentelées. Thyrses très-longs, coniqués- pyramidaux, composés de cimules horizontales, subverti- cillées, 3.5-flores, bifides , courtement pédonculées. Corolle blanche. Filets capillaires, blancs, glabres, arqués avant lanthèse, puis rectilignes. Anthères rouges, glabres. L'espèce suivante est la seule de ce genre. MACROTHYRSE DISCOLORE. — Macrothyrsus discolor Spach , Monogr. ined.—Æsculus macrostachyaMichx. Flor. Am. Bor. — Jacq. Ecl. 1, tab. 9. — Guimp. et Willd. Fremd. Holz. tab. 26. — Bot. Mag. tab. 2118. — Æsculus parviflora Walt. Flor. Carol. — Ait. Hort. Kew. — Pavia macrostachya De Cand. Prodr. — Herb. de l’Amat. tab. 212. — Pavia edulis Poit. Arb. Fruit. tab. 88. Buisson très-touffu, haut de 3 à 4 pieds. Racine stolonifère. Tête arrondie, déprimée. Pétioles longs de 3 à 8 pouces, grêles, glabres, d’un pourpre noiratre. Folioles longues de 3 à 8 pouces et quelquefois plus, larges de 1 à 3 pouces, lanccolées-obovales, ou oblongues-obovales, ou oblongues, ou lancéolées-oblongues , acuminées , arrondies ou pointues à la base, glabres et d’un vert très-foncé en dessus, couvertes en dessous d’un velouté blan- châtre : côte et nervures presque glabres; dentelures petites, très-rapprochées, subobtuses; pétiolules glabres : ceux des folioles basilaires très-courts ; ceux des folioles terminales longs de 4 à 8 lignes. Panicules atteignant très-souvent un pied de long et plus: axe d’un vert pâle, légèrement pulvérulent de même que les pédoncules , les pédicelles et les calices; pédicelles ordinaire- ment plus longs que le calice. Calice d’un blanc sale ou jaunâtre, long de 3 à 4 lignes: lobes obtus , courts, inégaux. Pétales d’un blanc pur, veinés de jaune: onglets linéaires, glabres, plus longsquele calice; lames ovales, ouvbovales, ou oblongues, obtuses ou échancrées. Pétales supérieurs longs d’environ 10 lignes : on- glets 2 fois plus longs que le calice. Pétales inférieurs du tiers en- viron plus courts. Filets 2 à 3 fois plus longs que la corolle. Ovaire laineux. Style poilu inférieurement. Capsule obovée où subglobuleuse, de la grosseur d’une petite Noix. FAMILLE DES IIPPOCASTANÉES. 2) Cet arbrisseau, non moins reinarquable par l’élégance de son port que par la raré beauté de son inflorescence, croît dans les montagnes des Carolines et de la Géorgie. On le cultive fréquem- ment dans les jardins , en Europe, mais il ne prospère que dans un bon sol. Ses magnifiques panicules, qui ressemblent à de longs panaches, ne s’épanouissent qu’au mois de juillet. Les fruits ont le goût des Châtaignes, mais il en parvient un bien petit nombre à maturité, sous le climat du nord de la France. L'espèce se mul- tiplie de drageons et de marcottes. Son port touffu et sa stature naine la rendent très-propre à décorer les pelouses et les grands parterres. Genre CALOTHYRSE. — Calothyrsus Spach. Calice subcampanulé, bilabié : lèvres presque égales, béan- tes : la supérieure tantôt entière et obtuse, tantôt tridentée ; l’inférieure tantôt bifide ou bidentée, tantôt entière. Pétales 4 (rarement 5), inégaux mais conformes , presque étalés : onglets involutés. Étamines 6, plus longues que la corolle ; filets arqués : les 5 supérieurs ascendants; les 3 inférieurs dé- clinés. (Péricarpe inconnu.) Folioles quinées, pétiolulées, également crénelées. Pani- cules très-denses : grappes pédonculées, multiflores, subco- rymbiformes, souvent bifides. Corolle blanche. Filets et an- thères glabres. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre. Caroruyrse pe CGarirornie. — Calothyrsus californica Spach, Monogr. ined. Pétioles très-glabres de même que les ramules et la partie Ne florifère du pédoncule commun. Folioles oblongues ou elliptiques oblongues, presque arrondies à la base, acuminées , très-glabres , d’un vert foncé en dessus , d’un ert jaunâtre en äessous, lon- gues de 2 à 4 poucgs : crénelures petites, rapprochées : pétiolules longs de 3 à 7 lignes. Panicule longue d'environ 4 pouces, portée sur un pédoncule long de 2 pouces : axe, pédoncules, pédicelles et calices pulvérulents. Pédicelles gréles, ordinairement plus longs 26 CLASSE DES MALPIGHINÉES. que le calice. Calice long de 3 à 4 lignes, blanchâtre, bifide jus- qu'au milieu. Pétales blancs , presque isomètres, longs de 5 à 6 lignes : lames oblongues-obovales, ou obovales, obtuses, ondu- iées, pubescentes , larges de 1 */: à 2 lignes; onglets linéaires, à peu près aussi longs que la lame , un peu plus longs que le ca- lice, involutés et cotonneux aux bords. Filets longs de 7 à 9 lignes, capillaires, rougeâtres. Anthères oblongues , jaunes. Cette espèce, qu’on ne possède pas encore vivante en Europe, a été trouvée en Californie, par le docteur Botta. | | | | . | TRENTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES SAPINDACÉES. — SYPINDACEÆ. (Sapindi Juss. Gen. — Saponaceæ Vent. Tabl. IT, p. 425. — Sapir- daceæ Juss. in Ann. du Mus. v. XVIII, p. 476. — De Cand. Prodr. v. 1, p. 604. — Bartl. Ord. Nat. p. 362. — Cambessèdes, Meé- moire sur les Sapindacées , et ejusdem Sapindaceæ in Flor. Brasil. Merid. ) Ce groupe très-naturel, qui tire son nom du Sapin- dus ou Savonnier, ne renferme que des végétaux exoti- ques. Il offre des espèces utiles dans l’économie domes- tique, ou fournissant des fruits excellents. D’autres se font remarquer par l’élégance de leur port ou de leurs fleurs. Quelques-unes enfin ont des propriétés narco- tiques très-prononcées. Le nombre total des Sapindacees bien connues se monte à environ deux cent cinquante. Elles appartien- nent presque exclusivement aux régions équatoriales, et surtout au nouveau continent. Voici la distribution numérique des espèces : Amérique équatoriale : 167. Le plus grand nombre de ces espèces appartiennent au continent de l’ Amérique méridionale. é Amérique septentrionale tempérée : 1. Amérique australe : 6. Asie équatoriale : 38. Afrique équatoriale : 22, Polynésie et Australasie : 12. Chine et Japon : 2. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ouarbrisseaux,on rarement herbes. Tiges sou- 06 CLASSE DES MALPIGHINÉES. vent volubiles et cirrifères. Rameaux cylindriques. Sucs propres aqueux. Feuilles alternes, péuolées , composées (ternées , ou nnparipennées, Ou biternées), ou très-rarement simples, stipulées ou non-stipulées, souvent ponctuées ou rayées de lignes transparentes. Fleurs vbkye ames ou dioïques, ordinairement irré- gulières, petites, blanches, ou roses, ou rarement jau- nes, disposées en grappes simples ou paniculées. Pé- doncules communs axillaires ou terminaux , quelque- fois transformés en vrilles. Calice inadhérent, 5-sépale (rarement 3-4- ou 6- sépale) : sépales le plus souvent mégaux , rarement soudés par la base : estivation ststeisés Disque hypogyne, charnu;, tantôt tapissant tout lefond du calice et formant un rebord saillant entre les pétales et les étamines , tantôt réduit à ? ou 4 glandes situées à la base des pétales. Pétales (rarement nuls) interpositifs , insérés au dis- que ou sous le disque , en même nombre que les sépa- les { quelquefois en nombre moindre, par Pavortement de lun ou de plusieurs des pétales supérieurs), tantôt inappendiculés , tantôt appendiculés antérieurement d’une écaille de forme variée : estivation subimbricative. Étamines 10 (par exception 20 ), ou par avortement 9-5, unisériées, hypogynes, insérées au réceptacle’ ou au disque. Filets libres, ou monadelphes par la base, souvent velus. Anthères basifixes ou médifixes, mobiles, bivalves, déhiscentes longitudinalement aux bords ou à la face antérieure. Pistil : Ovaire 3-loculaire (moins souvent ?- ou 4-lo- culaire ) : loges (par exception multiovulées) conte- nant un seul ovule dressé, ou ascendant, où très- | À | f FAMILLE DES SAPINDACÉES. 59 rarement suspendu ; ou bien ? ou 3 ovules superposés : les supérieurs suspendus , l’inférieur ascendant. Style imdivisé , ou 2-3-fide supérieurement. Stigmates termi- naux et subglobuleux , ou bien linéaires et couvrant la face interne des styles. Péricarpe : Capsule 2- ou 3-valve, septicide, ou locu- heide, 1-5-loculaire; ou bien düiérésile souvent ailé; ou carcérule ; ou drupe ; ou baie. Graines solitaires, ou géminées , attachées à l'angle interne , ascendantes, ou rarement suspendues, apé- rispermées, souvent arillées. Hile large. Test crustacé ou membranacé. Tégument interne pelliculaire, trans- parent? Embryon replié, ou spiralé, ou rarement rec- tiligne : radicule courte, appointante ; cotylédons quel- quefois soudés, ordinairement courbés et incombants; plumule diphylle. « Les Sapindacées, dit M. Cambessèdes, dans son sa- vant Mémoire sur cette famille , sont liées de la ma- nière la plus intime aux Acérinées, par l’ensemble de leurs caractères , et surtout par la position parti- culière de leur disque ; elles ne se distinguent guère de ce groupe, que l’on a considéré avec raison comme intermédiaire entre elles et les Malpighiacées, que par leurs feuilles alternes et par leurs pétales pres- que toujours munis intérieurement d’un appendice. Les Ampélidées ont aussi de grands rapports avec la » famille qui nous occupe, soit par l'insertion des par- » ties de leurs fleurs, soit par leurs étamines en nom- » bre déterminé, soit par leurs ovules dressés et insé- » rés au fond des loges de l'ovaire , comme dans le plus grand nombre de Sapindacées, soit par l’analogie » qui existe entre les tiges grimpantes des Cissus et » celles des genres Serjania, Paullinia, etc. Enfin, je M D 20 - R Or.D ; 40 CLASSE DES MALPIGHINÉES. » dois signaler encore la ressemblance qu'ont les Sa- » pindacées par leur port, avec les Méliacées et les » Térébinthacées, ressemblance telle, que plusieurs » plantes de ces deux familles se trouvent confondues » avec eux dans presque toutes les collections. » M. Kunth, et à son exemple M. de Candolle, ont sous-divisé les Sapindacées en trois tribus , savoir : les Paulliniées, les Sapindées et les Dodoneacées. M. Cam- bessèdes , dont nous suivons ici le travail , n’admet que les deux tribus sous lesquelles nous allons énumérer les genres. 1" TRIBU. LES SAPINDÉES. — SAPINDEÆ. Camjpess- Ovaire à loges uniovulees. Embryon replié on rarement rectiligne. Cardiospermum Linn. — Urvillea Kunth. — Serjania Plum. — Toulicia Aubl. (Ponæa Schreb. ) — Paullinia Linn. — Jrina Blum. — Prostea Cambess. — Lepisan- thes Blume. — Schmidelia Kunth. { Allophyllus Linn. Aporetica Forst. Pometia Forst. Ornitrophe Juss. Ge- mella Lour.Toxicodendron Gærtn.)—Sapindus Linn.— Erioglossum Blum. — Moulinsia Cambess. — Cupania (Plum.) Cambess. ( Vouarana et Sapindi spec. Aubl. Trigonis Jacq. Cupania, Molinæa et Trigonis Juss. Ge- lonium Gærtn. (non Roxb. ) Guioa Cavan. Stadmannia Lam. Blighia Kœn. Akeesia Tussac. Bonannia Rafin. Tina Rœm. et Schult. Cupania, Blighia, Tina, Stad- mannia, Ratonia, et Sapindi spec. De Cand. Prodr. Dimereza et Cupania Labill. Tina et Mischocarpus Blume. — Talisia Aubl. — Nephelium Linn. (Euphoria Commers. DimocarpusLour. ScytaliaGærtn.)— Thouinia Poit. (Thyana Hamilt. ) — Jypelate P. Browne. — Me- licocce Linn. (Sbleichera Wild.) FAMILLE DES SAPINDACÉES, 41 II: TRIBU. LES DODONÉACÉES. — DODONÆACEÆ Cambess. Ovaire à loges bi-ou triovulées. E mbryon spirale. Kælreuteria Laxm. — Cossignia Commers.— 4mirola Pers. (Llagunoa Ruiz et Pav. )} — Dodonæa Linn. GENRE ANOMALE A LOGES PLURIOVULÉES. Magonia Aug. Samt-Hil. (Phæocarpus Martius.) GENRES DOUTEUX OU INCOMPLÈTEMENT CONNUS. ÆEustathos Lour. — Enourea Aubl. — Matayba Aubl. ( Ernstingia Neck. Ephielis Schreb.)— Racaria Aubl.— Harpullia Roxb.—Æphania Blume.— Alectryon Gærtn. l'° TRIBU. LES SAPINDÉES. — S4PINDEÆ Cambess. Ovaire à loges uniovulées. Embryon replié, ou rarement rectiligne. Genre CARDIOSPERME. — Cardiospermum Linn. Calice 4-sépale ; les 2 sépales extérieurs plus petits. Péta- les 4, munis au-dessus de leur base d’un appendice squami- forme ; la place du cinquième pétale vide. Deux glandules arrondies ou linéaires , opposées aux pétales inférieurs. Eta- mines 8 , excentrales, Pistil excentral. Ovaire triloculaire. Ovules ascendants, attachés vers le milieu de l’angle interne. Style trifide. Capsule trigone, vésiculeuse, triloculaire, locu- licide-trivalve. Graines globuleuses, souvent munies d’un petit arille bilobé. Test crustacé. Embryon replié. Herbes volubiles , cirrifères; ou bien sous-arbrisseaux non- volubiles. Feuilles biternées ou surdécomposées, non-stipu- lées. Panicules composées de grappes simples spiciformes : Ja première paire des pédoncules secondaires presque tou- jours transformée en vrilles. 42 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Ce genre se compose aujourd’hui de quinze espèces, dont une habite la Guinée, et une la zone torride des deux con- tinents : les treize autres appartiennent à | Amérique inter- tropicale. Voici les espèces qui méritent d’être décrites ici : CanDiospermMe DES Inpes, — Cardiospermum Halicacabum Linn. — Rumph. Amb. v. 6, tab. 24, fig. 2. — Lam. Il. tab. 317. — Bot. Mag. tab. 1049. Feuilles biternées ; folioles inégales , lancéolées ou ovales-lan- céolées , pétiolulées , incisées-dentées. Pédoncules filiformes , dé- fléchis, solitaires, très-longs. Panicules pauciflores, lâches, cimeuses. Glandules du disque petites, globuleuses. Capsule triangulaire. x Herbe annuelle, presque glabre. Tiges faibles , grêles , très- rameuses , longnes de 3 à 4 ds: Fleurs très-pctites , blanchà- tres. Capsule brunâtre, grosse. Graines noires, de la grosseur d’un Pois. Arille cordiforme, blanc. Cette plante, vulgairement nommée Pois de Merveille et Cœur des Indes , habite les deux Indes. On la cultive chez nous dans plusieurs jardins, à cause de Ja singularité de ses capsules vési- culeuses et de ses graines dont l’arille, en forme de cœur et de couleur blanche, contraste d’une manièré bizarre avec le noir foncé du test. C’est de la forme de cet arille que viennent les noms de Cardiosperme ou Graine à cœur, et Corindum ou Cœur des Indes. Rumpbhius dit que ceCardiosperme est employé par 1 Malais pour favoriser l’érupton de la variole des enfans. CarDIOSPERME ÉLÉGANT. — Cardiospermum elegans Kunth , in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. vol. 5 , tab. 4309. Feuilles biternées ; folioles ovales ou ovales-arrondies , dente- lées , pétiolulées, inégales. Pédoncules solitaires, longs , déflé- chis. Panicules courtes, multiflores, à ramules étalés, rapprochés. Glandules du disque linéaires, allongées. Capsule Me 5 globuleuse. Sous-arbrisseau grimpant. Tiges pubescentes. Fleurs blanches, de la grandeur de celles du Tilleul. Capsule verté, glabté. ns ii 2 FAMILLE DES SAPINDACÉES. 45 Cette espèce , semblable à la précédente par le port, a été ob- servée par MM. de Humboldt et Bonpland, au Pérou. Elle est remarquable par l'abondance de ses fleurs, et mériterait la culture. Genre URVILLÉA. — Urvillea Kunth. Calice persistant , coloré, 5-sépale : les? sépales extérieurs pluspetits. Pétales 4, presqueégaux, munis au-dessus de leur base d'un appendice squamiforme ; la place du cinquième pétale vide. Une glanduie à la base de chaque pétale. Eta- mines 8, inégales, excentrales ; filets libres. Pistil excentral. Style trifide. Ovules ascendants, attachés vers le milieu de l'angle interne. Diérésile à 3 samares séparables, membra- neuses , bordées d’une large aile dorsale. Graines globu- leuses : arille petit, bilobé; test crustacé ; cotylédons rec- tiligues ; radicule peu repliée. Arbrissean volubiles, cirrifères. Feuilles soc A lées. Grappes spiciformes, munies à leur base de deux vrilles. Fleurs blanchätres. Ce”genie se compose de quatre espèces, toutes de l’Amé- rique méridionale. Nous nous bornerons à faire connaitre la saivénte, qu’on cultive dans les serres chaudes. ee M FERRUGINEUX. — Urvillea Jerruginea Lindl. Bot. Reg. tab. 1077. Rameaux trigones , hérissés. Folioles cordiformes-ovales , acu- ininées , irrégulièrement dentées, velues. Grappes solitaires, pen- dantes , extr a-axillaires de la id des feuilles. Diérésile pu- FT Cet arbrisseau, indigène au Brésil, grimpe à la hauteur de vingt pieds. Ses fleurs sont peu apparentes} mais on le recommande comme très- Abe à garnir les parois des s serres , par ses nom- breux sarments érissés de longs poils roux, Genre SÉRANIA. — Serjania Plum. Calice persistant , à 4 ou 5 sépales : les? extérieurs plus 44 CLASSE DES MALPIGHINÉES,. petits. Pétales #4, squamulifères au-dessus de la base; la place d’un cinquième pétale vide. Une glandule à la base de chaque pétale, ou seulement à la base des 2 pétales infé- rieurs. Étamines 8, excentrales, insérées au réceptacle. Pistil excentral. Ovaire tricoque. Style trifide. Stigmates longitu- dinaux. Ovulesascendants. Diérésile à 3 carcérules renflés et monospermes au sommet, dilatés inférieurement en aile membraneuse. Graines munies d’un petit arille bilobé. Test crustacé. Embryon curviligne : radicule courte; cotylédons incombants , courbés. Arbrisseaux volubiles, cirrifères. Feuilles ternées ou bi- téernées, ou moins souvent triternées, ou imparipennées, stipulées. Paniculesaxillaires, composées de grappes spicifor- . mes : les 2 basilaires souvent transformées en vrilles. Fleurs blanchâtres. Ce genre est remarquable par la forme de son fruit, placé pour ainsi dire à rebours sur son pédoncule, parce que l'aile des coques se trouve au-dessous de la partie renflée qui contient la graine , et non au-dessus , comme il arrive ordi- nairement dans les péricarpes de cette nature. On connaît trente-huit espèces de Sériania, toutes indigènes, à l'exception d’une seule, dans les contrées intertropicales de l'Amérique méridionale. Plusieurs espèces se distinguent par l’élé- gance de leurs fleurs, dont l'extrême abondance supplée à la grandeur, Nous allons faire mention des espèces les plus notables, SÉRIANIA PANICULE. — Serjania paniculata Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. vol. 5, tab. 441. Feuilles biternées. Folioles ovales-elliptiques , acuminées , le- gèrement crenelées, glabres, barbues en dessous aux aisselles des nervures. Panicules 2 fois plus longues que les feuilles : ra- meaux étalés. Diérésile pubescent au sommet, triptère, pyri- forme. Arbrisseau. Rameaux anguleux, pubescents. Folioles sessiles, membranacées , inégales , longues de 16 à 30 lignes. Panicule MAMILLE DES SAPINDACÉES. 45 ample, non-cirrifere à la base. Galice cotonneux, 5-sépale. Pé- tales obovales-spatulés, onguiculés. Carcérules brunâtres, longs d’environ 1 pouce. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland, dans la province de Caracas. L 2 SÉRIANIA DE CARACAS. — Serjania caracassana Willd. — Paullinia caracassana Jacq. Hort. Schœnbr. v. 1 , tab. 09. Feuilles biternces , glabres. Folioles subsessiles , lancéolées ou oblongues , rétrécies aux deux bouts, sinuolées ; pétioles non- ailés. Pédoncules cirrifères. Cette espèce, voisine de la précédente , croît également dans la province de Caracas. Elle se cultive, comme plante d’agré- ment , dans les serres. SÉRIANIA VELOUTE. — Werjania velutina Gambess. in Flor. Brasil. Merid. vol. 1, tab. 55. Feuilles biternées ; folioles sessiles, ovales-lancéolées , incisées- dentées , veloutées en dessus , cotonneuses-rougeâtres en dessous. Pédoncules cirriferes. Panicules de la longueur des feuilles. Ca- lices pentasépales, 3 fois plus courts que Les pétales. Carcérules elliptiques-ovales , échancrés aux deux bouts. Rameaux cylindriques, couverts d’un duvet serré, brunâtre. Panicules longues de 3 à 6 pouces. Galice cotonneux. Garcérules longs de 1 pouce, sur 5 lignes de large. Cette espèce, remarquable par la beauté de son feuillage, a elé observée par M. Aug. de Saint-Hilaire , au Brésil , dans les montagnes de la province de Goyaz. SÉRIANIA ÉLÉGANT. — Serjania elegans Cambess. 1, ce. Feuilles biternées ; folioles lancéolées ou lancéolées-oblongues, pointues, très-entières , scabres. Pédoncules cirriferes. Panicules plus longues que les feuilles. Calices pentasépales, 3 fois plus courts que la corolle. Diérésiles glabres , échancrés aux deux bouts. Raineaux sillonnes , pubescents. Feuilles d’un vert gai. Pani- 46 CLASSE DES MALPIGHINÉES, cules longues de 6 à g pouces. Pétales longs de près de & pouce. Gastérules longs de 5 lignes. Led Cette espèce croit au Bresil, dans les montagnes Fa 1 province des Mines. SERIANIA NUISIBLE. — Serjania noxia Cambess. 1. c. Feuilles biternées ; folioles elliptiques-oblongues , rétrécies aux deux bouts , pointues, mucronulées , presque entières , glabres. Pédoncules cirrifères. Panicules plus longues que les feuilles. Ca- lices pentasépales, de la longueur des pétales. Rameaux cylindriques, striés, couverts d’un coton ferrugi- neux. Efdonenles communs ; cotonneux , souvent stériles, longs de 3 à 4 kpouces, Fleurs petites. Ceite espèce a été observée par M. Aug. de Sous Haies au Brésil, dans les montagnes de la province des Mines, où elle passe pour vénéneuse. SÉRIANIA TRITERNE. — 1Serjania triternata Willd. = Pot linia triternata Linn.—Jacq. Amer. tab. 180, fig. 32; Obs. 3 tab. Gt, fig. 10. Feuilles triternées ; folioles ovales , pointues, incisées-dentées , sessiles : les Lbpales arrondies ; pétioles communs ailés. Pédon- cules cirrifères. Calices pentasépales. Rameaux cylindriques, glabres, sillonnes, grimpant à environ vingt pieds de haut. Panicules longues de 2 à 4 pouces. Fleurs petites. Pétales obovales , obtus , onguiculés, de la longueur du calice. té Cette espèce croît à Saint-Domingue , où elle porte le nom de Liane à Persil. Les Nègres l’emploient à étourdir le poisson, dans les eaux tranquilles. SÉRTANIA VÉNÉNEUX. — Serjania lethalis Aug. Saint-Hil. Feuilles biternées ; folioles lancéolées-elliptiques, acuminées aux deux bouts, uni- ou bidentées, glabres; pétiole aptère. Grappes rameuses, pubescentes , cirrifères à la base, plus lon- gues que les pétioles. Calices 5-sépales. Diérésile velu, pyri- forme ; ailes glabres. FAMILLE DES SAPINDACÉES, 47 Tige särmenteuse , très-haute. Rameaux cylindriques, glabres, légèrement striés. Pédoncules communs longs de 1 à 2 pouces ; folioles luisantes en dessus, longues de 1 à 3 pouces. Cette espèce , indigène au Brésil, dans la province des Mi- nes, possede, comme plusieurs autres de son genre, la propriété d’étourdir les poissons. On assure qu’elle est un poison dange- reux pour le bétail. Éenre PAULLINIA. — Paullinia Linn. Galice persistant, à 5 ou 4 sépales : les 2 extérieurs plus petits. Pétales 4, squamulifères au-dessus de la base; la place d’un cinquième pétale (supérieur) vide. Une glandule à la base de chaque pétale ou seulement à la base des 2 pétales inférieurs. Etamines 8 , insérées au réceptacle, excentrales. Pistil excentral. Style trifide. Stigmates longitudinaux. Ovules ascendants , attachés vers la base de l’angle interne. Capsule pyriforme-trigone, souvent triptère au sommet, tri- loculaire, septicide-trivalve , trisperme. Graines à moitié recouvertes par un arille bilobé. Test crustacé. Embryon curviligne : radicule courte ; cotylédons incombants. Arbrisseaux volubiles, cirrifères. Feuilles ternées , ou bi- ternées, ou triternées, ou pennées, ou bipennées, ou décom- posées, stipulées. Fleurs blanches, en grappes rameuses spi- ciformes : les 2 raméaux inférieurs souvent transformés en vrilles. On compte aujourd’hui quarante-sept espèces de Paulli- nia ; de ce nonmibre ;°quarante-quatre sont propres à l’Amé- rique intertropicale ; une seule vient au Brésil extra-tropical, une autre au Sénégal , et une enfin au Sénégal ainsi que dans l'Amérique équatoriale. Le port de ces plantes est semblable à celui des Sériania, dont elles ne diffèrent que par la struc- ture du fruit. Les espèces les plus remarquables sont les suivantes : a) Feuilles trifoliolees. Pauzzinia Cururu. — Paullinia Cururu Linn. — Plum. ed. Burm. tab. 111, fig. 2. 48 CLASSE DES MALFIGHINÉES. l'uuules subsessiles, obtuses, dentelées vers le sommet, gla- bres, barbues en dessous aux aisselles des veines, rétrécies à la base : les latérales elliptiques-oblongues; la terminale obovale- oblongue ; pétiole ailé. Grappes subsessiles . plus courtes que les feuilles, non-cirrifères. Capsule stipitée , oblique, pyriforme-tri- gone , aptère. Rameaux anguleux, glabres. Folioles luisantes, membrana- cées, longues de 2 à 3 pouces, sur 16 à 20 lignes de large. Grappes longues d’environ 2 pouces. Cette plante croît dans les Antilles et dans la Nouvelle-Anda- lousie. Les Espagnols de Cumana la nomment Æzucarito , à cause de la saveur sucrée de son arille , lequel est mangeable. Les feuilles ont la propriété, commune à plusieurs autres Sapindacées, d’étourdir le poisson. b) Feuilles imparipenneées. PauLLiNIA ÉLÉGANT.— Paullinia elegans Cambess. in Flor. Brasil. Merid. Feuilles quinquéfoliolées ; folioles oblongues-lancéolées , sub- acuminées, dentées vers le sommet, glabres , subsessiles ; pétioles aptères. Grappes cirriferes à la base , de la longueur des feuilles. Pétales oblongs, obtus, de la longueur des sépales. Capsule aptere, pyriforme , subtrilobée. Rameaux sillonnés , pubescents. Folioles luisantes , ponctuées , réticulées , inégales, longues de 2 à 3 pouces. Grappes longues de 3 à 6 pouces. Fleurs petites, très-nombreuses. Capsule rouge. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil, dans les provinces des Missions et des Mines. PAULLINIA GRANDIFLORE. — Paullinia grandiflora Cam- bess. 1, c. Feuilles 5-foliées; folioles glabres, largement dentées , sub- trilobées , pointues : les latérales ovales, subsessiles ; la ter- minale cunéiforme-elliptique. Grappes denses , plus courtes que les feuilles , cirrifères à la base. Pétales égaux , obovales-oblongs, un peu plus longs que le calice. Rameaux cylindriques, glabres. Folioles coriaces , luisantes, FAMILLE DES SAPINDACÉES. 49 réticulées, longues de 3 à 4 pouces. Grappes longnes de 3 à . 5 pouces. Pétales longs de 2 à 3 lignes. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil , dans la partie occidentale de la province des Mines. PAuLLiNIA À FEUILLES D'ÂZEDARAC. — Paullinia meliæfo- lia Juss. in Ann. du Mus. v. 4 , tab. 66, fig. 1.— Hook. Exot. Flor. tab. 110. Feuilles 5-foliolées ; folioles subsessiles, oblongues-lancéolées, acuminées, rétrécies à la base, dentées vers le sommet, glabres en dessus, légèrement pubescentes en dessous : les inférieures triparties ; pétiole nu ; rhachis ailé. Grappes denses, plus courtes que les feuilles. Pétales égaux , oblongs , rétrécis aux 2 bouts, de la longueur du calice. Capsule pyriforme, triptère au sommet : ailes courtes , confluentes avec le style. Tige sarmenteuse , haute de 6 à 7 pieds. Rameaux glabres ou légèrement pubescents. Folioles longues de 2 à 4 pouces. Fleurs petites. Calice pourpre. Cette espèce, qui se cultive dans les serres, croît au Brésil. PAULLINIA À FEUILLES PENNÉES, — Paullinia pinnata Linn. — Plum. ed. Burm. tab. g1.—Jacq. Obs. 3, tab. 62, fig. 12. Feuilles 5-foliolées ; folioles subsessiles , oblongues, acumi- nées, crénelées ou sinuolées , glabres; pétiole et rhachis ailés. Grappes longuement pédonculées, cirriferes à la base. Capsule pyriforme , aptère , tricorne au sommet. Tiges sarmenteuses , triangulaires ou tétragones. Folioles lui- santes, coriaces, longues de 3 à 4 pouces. Capsules d’un rouge écarlate. Cette espèce, qui se rencontre souvent dans les serres , croît au Mexique, aux Antilles, à la Guiane, au Brésil et dans la Sé- négambie. De même que plusieurs autres Sapindacées, on l’em- ploie à étourdir le poisson. Paurrinia Cupaxa.— Paullinia Cupana Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Ferilles 5-foliolées ; folioles pétiolnlées , oyales-oblongues , acu- BOTANIQUE. PHAN, T. I, 4 50 CLASSE DES MALPIGHINÉES. minées, largement crénelces, glabres : les latérales à base arron- die ; la terminale à base cunciforme ; pétiole et rhachis aptères. Capsule ovuide, pointue. Ramules subpentagones, couverts d’un duvet brunâtre. Fo- lioles coriaces, longues de 4 à G pouces, sur 2 à 3 pouces de large: Grappes multfiores, cotonneuses-brunätres, Cette plante a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland sur les bords de l’Orénoque. Les naturels de ces contrées ont cou- tume d’en préparer une espèce de boisson, en faisant macérer dans de l’eau les graines concassées et mêlées avec de la Cassave; lorsque l’infusion commence à entrer en fermentation, ils décan- tent le liquide, lequel est de couleur orange et d’une saveur amére. c) Feuilles surdécomposées. PauLiiniA AUSTRAL. — Paullinia australis Aug. Saint-Hil. : Plantes Rem. du Brés. p. 236, tab. 24, B. Feuilles à 2-6 paires de pennules ternces ou biternées : les su- périeures trifoliolées ou simples. Folioles cunéiformes à la base, incisées-dentées , inégales : les latérales obovales ou oblongues, mucronulées ; la terminale oblongue, acuminée ; rhachis aptère. Panicules simples ou rameuses, latérales, pubescentes, pauciflores, cirrifères à la base. Capsule pyriforme, pubescente. Tiges grêles, rameuses, pubescentes, 6-angulaires. Feuilles longues de 2 à 3 pouces. Pédoncule long de 2 à 3 pouces, plus long que la panicule. Ceite plante croit au Paraguay, sur les bords du fleuve Uru- guay. Elle passe pour vénéneuse. Genre SCHMIDÉLIA. — Schmidelia Linn. Calice 4-parti : sépales inégaux. Pétales Z, le plus souvent appendiculés au-dessus de la base; la place d’un cinquième pétale (supérieur) vide. Une glandule à la base de chaque . pétale. Étamines 8, excentrales , insérées au réceptacle. Pis- til excentral, Ovaire profondément bi- ou trilobé. Style bi- fide ou trifide, basilaire entre les lobes. Stigmates longitu- FAMILLE DES SAPINDACÉES. 51 dinaux. Cénobion à 2 ou 5 érèmes (ou à un seul par avortement ) secs ou charnus , drupacés, uniloculaires, soudés inférieurement. Graines arillées ou non-arillées, dres- sées. Test membraneux. Embryon curviligne : radicule courte; cotylédons incombants, plissés transversalement. Arbres, ou arbrisseaax non-cirrifères. Feuilles non-stipu- lées, trifoliolées, ou quelquefois unifoliolées. Fleurs blan- ches, agglomérées, disposées en grappes axillaires ordinai- rement rameuses. Ce genre renferme vingt-neuf espèces, dont onze habitent l'Amérique équatoriale, une le Brésil extra-tropical , quatre V’Afrique équatoriale , douze les deux presqu’îles de l'Inde, et une la Nouvelle-Calédonie. Les fruits des Schmidélia devien- nent écarlates à la maturité, et donnent à ces végétaux un aspect très-élégant. Voici les espèces les plus intéressantes : SCHMIDELIA DENTELE. — Schmidelia serrata De Gand. — Ornitrophe serrata Roxb. Corom. tab. 6r. Feuilles trifoliolées ; folioles ovales, pointues, dentelées, lis- ses, souvent révolutées aux bords. Pétioles scabres. Grappes simples, denses, de la longueur des pétioles. Pétales barbus. Ovaire bilobé. Cénobion à 2 érèmes globuleux. Petit arbre, ou arbrisseau tres-rameux. Folioles pétiolulées, subinéquilatérales , luisantes, longues de 2 à 3 pouces, sur 1% à 18 lignes de large ; pétiole de la longueur des folioles. Fleurs petites, d’un blanc jaünâtre. Érèmes de couleur écarlate, de‘la grosseur d’un Pois. Cette plante est trés-commune sur la côte de Coromandel , 6ù les Télingas lui donnent le nom de Tanatiky , et en mangent les fruits. Elle fleurit durant la saison des pluies. La racine est as- tringente et s’emploie, dans l'Inde, contre les diarrhées. SCHMIDÉLIA Core. — Schmidelia Cobbe De Cand. — Or- nitrophe Cobbe Wild.— Rhus Cobbe Linn. — Toxicodendron Cobbe Gærtn, Feuilles tri- où 5-foliolées ; folioles pétiolulées , ovales, poin- 52 CLASSE DES MALPIGIHINÉES. tues, dentelées, pubescentes en dessous. Grappes simples, den- ses, multiflores, cotonneuses. Drupes solitaires, arrondis , de couleur noire. Cet arbrisseau , qui passe pour vénéneux , croît dans l’Inde et à l’île de Ceylan. SCHMIDELIA GLABRE. — Schmidelia glabrata Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles trifoliolées ; folioles elliptiques, obtuses, mucronu- lées ou échancrées, rétrécies à la base, très-entières , glabres. Panicules plus courtes que les feuilles, composées de 3 grappes simples : la supérieure dressée ; les 2 inférieures étalées. Pétales obovales, onguiculés, plus courts que le calice. Ovaire didyme. (Fruit inconnu. ) Arbre haut de 30 à 4o pieds. Rameaux verruqueux, glabres, brunûtres. Folioles membranacces , réticulées, d’un vert foncé, longues de 2 à 3 pouces. Fleurs petites, subfasciculces. Cette espèce a été observée dans la Nouvelle-Grenade, par MM. de Humboldt et Bonpland. SCHMIDÉLIA DE CoCHINCHINE.—Schmidelia cochinchinensis De Cand. — Allophyllus ternatus Lour. Flor. Cochinch. Feuilles trifoliolées, longuement petiolées ; folioles inégalement dentclées, grandes. Grappes longues, terminales. Fleurs petites. Pétales poilus, plus courts que les sépales. Ovaire didyme. Stig- mate quadrifide. Arbrisseau haut d'environ 5 pieds, indigène en Cochinchine, où on le trouve sur le bord des rivières. Loureiro vante ses feuil- les , appliquées en cataplasmes , contre les contusions et les dislo- cations. Willdenow présume que cette espèce est la même que le Schmi- délia Cobbé. Genre SAVONNIER. — Sapindus Linn. Calice 5-parti. Pétales 4 ou 5, inappendiculés, ou squa- mulifères au-dessus de la base. Disque entier ou crénelé, an- nulaire, Etamines 8 on 10, insérées au disque. Pistil central. FAMILLE DES SAPINDACÉES. 23 Ovaire bi- ou tricoque. Style indivisé. Stigmate bi- ou tri- lobé. Ovules dressés ou ascendants. Diérésile à 2 (rarement 3) drupes (ou un seul drupe, par avortement) monospermes, connivents : noyaux crustacés. Graines le plus souvent non- arillées. Test membranacé. Embryon curviligne ou rectili- gne : radicule courte; cotylédons épais, charnus. Arbres. Feuilles non-stipulées, paripennées, ou, par avor- tement, imparipennées ; folioles opposées ou alternes. Fleurs blanchätres, disposées en panicules terminales rameuses. M. Cambessèdes rapporte à ce genre dix-huit espèces, dont trois habitent l'Amérique équatoriale , une la Géorgie ét les Florides , une le Sénégal , une l’Amérique intertropi- cale et l’ile de Bourbon, et huit les Indes orientales. On y range en outre plusieurs autres espèces peu connues. Voici les espèces les plus remarquables : a) Pétiole commun aile. SAVONNIER COMMUN.— Sapindus Saponaria Linn.— Comm. Hort. 1, tab. 04. Feuilles paripennées, 1-5-juguées ; folioles subopposées , ses- siles, oblongues ou ovales-oblongues, pointues, tres-entières, glabres. Panicules terminales et axillaires, tres-rameuses , oblon- gues : rameaux et ramules épars, ctalés. Fleurs fasciculées , oc- tandres. Petales 5 , onguiculés , ovales, obtus, velus , inappendi- culés, de la longueur des sépales. Ovaire tricoque. Drupes globuleux , ordinairement solitaires. Arbre plus ou moihs élevé, quelquefois ramifié des la base. Ramules cylindriques , verruqueux, blanchâtres, glabres. Gem- mes petites, axillaires , obtuses, hérissées. Folioles rétrécies ou arrondies à la base, membranacées, luisantes, d’un vert gai, concolores , longues de 3 à 4 pouces, sur 14 à 20 lignes de large. Panicules pubescentes , longues d’environ *Z pied. Fleurs blan- châtres, très-nombreuses, de la grandeur de celles du Sureau. Bractées petites, subulées. Drupe luisant , d’un roux jaunâtre ; pulpe visqueuse, jaunâtre ; noyau osseux , noirâtre. Le Savonnier commun croit aux Antilles et dans l’Amérique 54 CLASSE DES MALPIGHINÉES. méridionale. Son bois est blanc, gommeux, d’une odeur et d’une saveur approchantes de celles de la Gomme Copal. Ses drupes contiennent une pulpe visqueuse , d’un goût amer, âcre et fort désagréable : cette pulpe se dissout facilement dans l’eau chaude, et lui communique les mêmes propriétés que le savon. Aux An- tilles , on a généralement coutume de mettre ce procédé en usage pour le blanchissage du linge et dés autres ctoffes de substances végétales. Un très-petit nombre de fruits suffit pour rendre mous- seux un volume considérable d’eau ; une dissolution trop saturée devient caustique et détériore promptement les étoffes. Les noyaux des drupes, qui sont d’un noir luisant, s’emploient à faire des colliers et des rosaires. L’amande est mangeable et d’un goût de Noisette. Brown remarque que toutes les parties du Savonnier, lors- qu’on les jette dans l’eau, produisent un effet étourdissant et même mortel sur les poissons. SAVONNIER MARGINÉ, —Sapindus marginatus Wild. Enum. — Sapindus Saponaria Michx. Flor. indé Bor. Feuilles paripennées, /-G-juguées , glabres; folicles alternes, lanccolées-falciformes , obliques , entières. Panicules terminales. Fleurs 6-8-andres. Pétales 4-6, lancéolés, barbus à la base. Drupes subglobuleux, glabres, souvent solitaires. Petit arbre haut de 20 à 30 pieds. Branches glabres, panicu- lées. Pctioles longs de G à ro pouces. Ovaire tricoque. Styles connivents en cone. Pulpe du drupe d’une odeur de Térében- thine. | Cette espèce croit aux environs de Savannah et sur la côte plus méridionale de la Géorgie. Ses fruits possèdent les mêmes propriétés que ceux du Savonnier commun. Il est probable que cet arbre pourrait se naturalser dans l’Europe australe. SAVONNIER COMESTIBLE. — \Sapindusedulis Aug. Saint-Hil., Juss. fil. et Cambess. Plant. Us. des Bras. tab. G8. Feuilles paripennées, 2-4-juguées ; folioles alternes ou oppo- sées, glabres, oblongues-lancéolées, rétrécies aux 2 bouts, sub- a. Ca. terminales, rameuses, spiciformes. Clic FAMILLE DES SAPINDACÉES, 55 cotonneux. Pétales entiers, glabres, munis d’une écaille bifide, velue , aussi longue qu'eux. Arbre à rameaux cylindriques, glabres, recouverts d’une écorce grisätre et parsemée de petites glandes. Folioles longues de 2 à 4 pouces , larges de 12 à 18 lignes; pétiole commun long de 3 à 7 pouces. Grappes dressées, longues de */, pied. Pétales blanes, longs de 2 lignes. Cet arbre est indigène au Brésil, dans la province des Mines, où il porte le nom vulgaire de Pittomba. À ses fleurs , qui sont très-odorantes , succèdent des f fruits mangcables et d’une saveur agréable. SAVONNIER FERRUGINEUX. — Sapindus rubiginosa Roxb. Corom. v. 1, tab. 6°. Feuilles paripennées, 4-6-juguées ; folioles oblongues ou oblon- gues-lancéolées, pointues, entières, inéquilatérales , glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Panicules terminales, amples, composées de grappes spiciformes étalées. Pétales 4, inappen- diculés , glabres. Cénobion à 1-3 drupes ovoïdes-oblongs. Grand arbre à tronc épais, très-élevé. Branches nombreuses , ascendantes, pétiolulées. Folioles opposées, longues d'environ 3 pouces, sur G lignes de large. Feuilles longues d'environ 1 pied. Panicules de la longueur des feuilles. Fleurs petites, blanchâtres. Pétales plus longs que les sépales , oblongs , rétrécis aux deux bouts, inéquilatéraux. Drupes petits , brunâtres. Cet arbre croît dans les montagnes de l'Inde. Il fleurit au commencement de la saison chaude. Son bois, d’un brun de cho- colat au centre, est très- “estimé dans le pays, à cause de sa Du solidité. b) Petiole aptere. SAVONNIER A FEUILLES DE Laurier. — Sapindus laurifolius Vabl.— Hort. Mal. v. 4, tab. 19. —Sapindus trifoliata Linn. Feuilles paripennées , subtrijuguées ; folioles subopposées, ovales-oblongues, obtuses, entières, glabres. Pamicules lâches , touffues, pubescentes. Pétales 5, oblongs, onguiculés, coton- neux aux bords. Drupes petits, velus, globuleux. 56 CLASSE DES MALPICHINÉES. Arbre à rameaux cylindriques, striés, légèrement pubescents au sommet. Folioles longues de 4 à 5 pouces, sur 2 pouces de large. Fleurs petites, blanches. Cette espèce habite la côte de Malabar. Ses fruits servent aux mêmes usages que ceux du Sayonnier commun. Savonnier Rarak. — Sapindus Rarak De Cand. — Rarak Rumph. Amb. v. 2, p. 134. Feuilles paripennées ou imparipennées , 8-12-juguées ; folioles oblongues ou oblongues-lancéolces , acuminées , entières, alternes ou opposées. Drupes globuleux , glabres. Arbre à tronc droit, grêle, très-élevé ; écorce lisse. Rameaux formant une tête touffue. Folioles membranacées, d’un vert gai, semblables aux feuilles du Pècher, iongues de 4 à 6 pouces. Drupe rouge, du volume d’une grosse Cerise; pulpe jaunätre, mucilagineuse, d’une saveur àcre .et désagréable ; noyau globu- leux , noir, luisant, très-dur. Cet arbre est commun dans les forèts des plaines de Java, où ses fruits sont communément employés en guise de savon. Rum- phius dit que, de son temps, on en apportait de fortes cargai- sons aux marches d’Amboine, et que le végétal lui-même com- mençait à se naturaliser en beaucoup d’endroits des Moluques. Loureiro décrit sous le nom de Sapindus Saponaria un arbre de la Cochinchne, qu'il croit être le même que le Rarak de Rumphius. On ignore jusqu’à quel point cette opinion est fondée. Quoi qu’il en soit, l’espèce de Loureiro produit des fruits qui sont généralement employés en Cochinchine au blanchissage des linges et étoffes. Son nom vulgaire est Cay-Bon-Hon. Voici la description qu’en donne Loureiro : Grand arbre à rameaux étalés, inermes. Feuilles imparipen- nées, sub-10-juguées; folioles oblongues , pointues, subfalcifor- es , très-entières , glabres. Grappes composées , grandes , termi- uales. Fleurs campanulées, blanches. Corolle à 5 pétales plus longs que les sépales. Étamines 8, poilues. Ovaire trilobé. Dru- pes ternés , globuleux , connés , glabres, carénés d’un côté, mo- nospermes. Graines (noyaux ) globuleuses, noires. FAMILLE DES SAPINDACÉES. 57 Le Sapindus abruptus Lour., où Mu-Hoan-Xu des Chi- nois, croit aux environs de Canton, et possède les mêmes pro- priétés que le précédent. Loureiro le décrit comme suit : Grand arbre à rameaux étalés , inermes. Feuilles paripennées. Folioles lancéolées, très-entières , glabres. Fleurs blanchâtres , campanulées , en grappes amples subterminales. Calice et corolle à 4 folioles égales. Style trisulqué, à 3 stigmates. Trois baies connées , subglobuleuses , monospermes , rougeûtres. Genre ÉRIOGLOSSE. — ÆErioglossum Blume. Calice à 5 sépales : 2 intérieurs, plus petits. Pétales conca- ves, munis à la base d’une ligule bifide, velue. Étamines 8, inégales, velues. Ovaire tricoque. Style indivisé. Stigmate obtus. Diérésileà 3 carcérules (ou par avortement 1-2) char- nus, connés par la base. Arbrisseaux à feuilles paripennées, ou imparipennées , 3-4-juguées. On ne connaît que deux espèces d’Eroglosses. L'une d'elles (£rioglossum edule Blume, Bydr.) croit à l'ile de Java; ses fruits sont mangeables. L'autre a été découverte au Sé- négal par MM. Perrottet et Leprieur. ” Genre CUPANIA. — Cupania Plum, — Cambess. Calice 5-parti, ou plus ou moins profondément 5-fide. Corolle (quelquefois nulle) à 5 pétales squamulifères au-des- sus de l'onglet. Disqueurcéolaire, entier, ou crénelé. Étami- nes 10, ou par avortement 9-5 , insérées au bord du disque. Pistil central. Ovaire bi- ou triloculaire. Style bifide, ou tri- fide, ou indivisé. Capsule bi- ou triloculaire, bi- ou trivalve, loculide, couronnée par les restes du style. (Quelquefois étairion ou diérésile à 2 ou 5 coques bivalves, ou bien, par avortement, une seule coque.) Graines dressées, arillées. Test crustacé. Cotylédons très-épais, incombants, Arbres ouarbrisseaux non-cirrifères. Feuilles paripennées, ou imparipennées par l’avortement d’une des folioles; folio- 8 CLASSE DES MALPIGHINÉES. les opposées ou alternes. Fleurs en grappes simples ou pani- culées. M. Cambessèdes réunit à ce genre une quinzaine d’autres, fondés par différens auteurs sur des caractères de trop peu de valeur dans cette famille. Ainsi composé, le genre Cupania contient trente-trois espèces, dont neuf appartiennent aux îles de France, de Bourbon et de Madagascar, trois à la Po- Iynésie, quatre à l'Inde orientale, sept à l'Amérique équa- toriale et uneau Brésil extratropical. Voici les espèces les plus remarquables : CupantA cOTONNEUx. — Cupania tomentosa Swartz, Flor. Ind. Occ. — Trigonis tomentosa Jacq. Amer. Feuilles 3-ou 4-juguées ; folioles alternes, oblongues-obovales, échancrées, dentelces, glabres en dessus , cotonneuses en dessous. Grappes simples , dressées , axillaires , courtement pédonculées , plus courtes que les feuilles. Pétales triangulaires, planes, acu- minés à la base, dressés, hérissés en dessus , de la longueur des sépales. Étamines 8, deux fois plus longues que la corolle. Arbrisseau haut d’environ 12 pieds. Pétioles commuus longs de 7, pied ; folioles terminales plus grandes que les inférieures, atteignant * pied delong et plus. Fleurs petites, très-nombreu- ses, jaunâtres. Grappes longues de 6 à 7 pouces. Cette espèce, qui se cultive dans les serres, habite Les Antilles et l'Amérique méridionale. CupaniA D'AMÉERIQUE. — Cupania americana Linn. —- Burm. Am. tab. 110. Feuilles imparipennées , 3-4-juguces; folioles alternes, oblon- gues, rétrécies à la base, dentelces, luisantes en dessus, velou- tces en dessous. Grappes paniculées, Pétales euculliformes. Arbre à tronc droit , court , très-rameux; bois mou , blanch- tre; écorce ridée. Rameaux cylindriques , formant une tête fort ample. Folioles grandes, multinervées. Fleurs petites, blan- châtres. ” Gette espèce, nommée vulgairement Chétaignier d’ Amérique, est indigène à Saint-Domingue. Les botanistes ne la connaissent FAMILLE DES SAPINDACÉES. 59 qu'imparfaitement , et peut-être est-elle la même que la préce- dente. On mange ses amandes, lesquelles ont un goût de Chatai- gne. Le bois sert à la charpente. Cupanra ÉLEVÉ. — Cupania excelsa Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles imparipennées, 10-foliolces ; folioles oblongues, ob- tuses, denticulées, inéquilatérales, glabres en dessus, pubescentes en dessous. Panicules tres-rameuses. Pétales onguiculés, obovales, cuculliformes, égaux, velus, un peu plus courts que le calice. Étamines 8. Ovaire triloculaire. Arbre de première grandeur. Feuilles longues d’environ 1 pied; folioles coriaces , luisantes, longues de 4 à 5 pouces , sur 2 pou- ces de large. Panicules cotonneuses , longues de 8 à 10 pouces. Fleurs blanches, subfasciculées, petites. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland au Mexique, à environ 650 toises d’élevation. CUPANIA BLANCHATRE, — Cupania canescens Pers. Ench, — Molinæa canescens Roxb. Corom. vol. 1 , tab. 60. Feuilles paripennées , subbijuguées ; folioles opposées, entières, elliptiques-oblongues, pointues, glabres. Grappes rameuses ou paniculées, spiciformes , subfasciculées, terminales, ou latérales. Pétales inégaux , obovales, plus longs que les sépales. Capsule ovoïde-trigone , triloculaire. Tronc très-haut. Écorce cendrée, scabre. Feuilles quelquefois ternées, longues de 6 à 8 pouces. Folioles coriaces , luisantes , longues de 5 à 6 pouces, sur 2 à 3 pouces de large. Fleurs peti- tes, blanches. Les 4 pétales supérieurs égaux; l’inférieur très- petit. Capsule brune, longue de 1 pouce. Get arbre croît dans les montagnes de l'Inde. Cupanra Bois DE rer. — Cupania Sideroxylon Cambess.— Stadmannia Sideroxylon De Cand. — Stadmannia oppositi- folia Poir. Feuilles 3-4-juguées , paripennées ; folioles opposées, ovales- oblongues , échancrées , glabres. Grappes terminales, FARINE, 60 CLASSE DES MALPIGHIN ÉES. spiciformes. Fleurs solitaires et fasciculées, octandres. Galice quinquédenté. Corolle nulle. Ovaire triloculaire. Baie sèche, glo- buleuse , par avortement monosperme , uniloculaire. Arbre à tronc droit , très-élevé. Ecorce cendrée. Rameaux éta- lés. Ramules pubescents. Folioles coriaces, luisantes , longues de 3 à 4 pouces, larges de 12 à 18 lignes. Fleurs très-petites. Fruit de la grosseur d’une Cerise. Cet arbre croit à l’ile-de-France, où les habitans le nomment Bois de fer, à cause de la grande dureté de son bois , lequel se recherche pour les constructions. On prépare avec les fruits, cueillis un peu avant la maturité, des confitures d’un goût agreable, CupaniA AKEE.— Cupania Akeesia Cambess.— Blighia sa- pida Kœn. in Annal. Bot. 1806, 2, p. 66, tab. 16 et 17. — Akeesia africana Tussac, Flor. Antill. v. 1, tab. 3. — Bonan- nia nitida Rafin. Specch. 1814, p. 115. Arbre haut d’une cinquantaine de pieds. Cine tres-touffue, composée de rameaux diversement disposés. Feuilles grandes, 3-ou 4-juguées. Folioles opposées, ovales-lancéolées, pointues, entières , glabres , luisantes et d’un vert foncé en dessus ; pétiole aptère. Grappes grandes, simples , axillaires, lâches. Sépales ovales , pointus , concaves , velus. Pétales lancéolés, velus. Cap- sule grosse , ovoïde, trigone, de couleur écarlate. Graines sphe- riques , noires, luisantes, enfoncées jusqu’au tiers ou jusqu’à la moitié dans un arille blanc et charnu. Get arbre, originaire de l’Afrique équatoriale, a été transporte aux Antilles par les nègres , qui le nomment #kée. « J’engage beaucoup les habitants des Antilles, dit M. de Tus- » sac, à multiplier cet arbre, qui augmentera leurs jouissances » sous plusieurs rapports. Son bois, qui a de la consistance, » peut être employé avec avantage : l’ombrage agréable qu’il pro- » cure, et le bel effet qu’il produit quand il est couvert de ses » fruits rouges qui ressortent merveilleusement parmi son feuil- » lage, le rendent propre à faire de belles avenues. La pulpe qui » enveloppe une partie de la graine ressemble, en quelque façon, FAMILLE DES SAPINDACÉES. 61 » à des ris de veau , et se mange de même, cuite dans des fri- » cassées ou autrement. L’on vend ce fruit, qui commence à de- » venir commun dans tous les marchés de la Jamaïque. — On » peut greffer cet arbre sur le Cupany (Cupania) ou Chätai- » gnier des Antilles ; il fleurit dans le même temps, en mai et » juin, et ses fruits mürissent, comme ceux de ce dernier, en A » août et septembre. » Genre LITCHI. — Nephelium (Linn.) Cambess. Calice 5-6-denté. Pétales 5 ou 6 (par exception nuls), inappendiculés, réfléchis, barbus en dessus. Étamines 8 ou 10 (rarement 6), courtes , insérées à un disque annulaire. Pistil central. Ovaire didyme-obcordiforme, biloculaire. Style indivisé. Stigmate bilobé ou bifide. Ovules dres- sés. Diérésile tuberculeux ou muriqué (rarement lisse), à 2 carcérules dont l’un ordinairement abortif. Graines grosses, enveloppées d’un arille charnu. Embryon rectiligne : radi- cule courte ; cotylédons soudés. Arbres. F euilles paripennées , non-stipulées; folioles op- posées ou alternes. Fleurs petites, en grappes paniculées. Les Litchi sont fort intéressants à cause des fruits délicieux qu'ils produisent, et dont la partie mangeable consiste dans le gros arille charnu qui enveloppe les graines. Ce genre com- prend le Pometia Forst. , les Æuphoria et Nephelium Juss., ainsi que le Dimocarpus Lour. On en connait sept espèces, dont une croît aux" Nouvelles-Hébrides; les autres sont indi- gènes de l'Inde, dela Cochinchineet de la Chine méridionale. Nous allons traiter des espèces bien connues. Lrrcar PONCEAU.— Vephelium Litchi Cambess.—ÆEuphoria Litchi Desfont. Cat. Hort. Par. — Turp. in Dict. des Sciences Nat. Ic. — Euphoria punicea Lamk. — Lütchi chinensis Sonnerat , Voy. tab. 129. —Scytalia chinensis Gærtn. Fr. tab. 42, fig. 3. — Dimocarpus Lychi Loureir. Flor. Cochinch. Feuilles 2-4-juguées ; folioles lancéolées, uninervées, clabres, 62 CLASSE DES MALPIGHINÉES. élatques en dessous, entières. Grappes terminales, oblongues, lâches. Carcérules cordiformes, écailleux. Arbre hant de 15 à 20 pieds. Branches étalées. Fruit long de x pouce : écorce mince, verte d’un côté, couleur poncéau de l’autre; pulpe blanche. Graine brune, luisante , ovoïde. Cette espèce, la plus renommée pour la bonté de ses fruits, se cultive abondamment dans les provinces australes de l’émpire chinois et dans celles du nord de la Cochinchine : les chaleurs excessives, dit Loureiro, ne lui conviennent pas mieux qu’un climat froid. Elle prospère cependant dans les îles de France et de Bourbon , ainsi qu'aux Antilles. La saveur des fruits du Litchi se rapproche de celle des Raisins muscats. Les Ghinois les regar- dent comme le meilleur des fruits, et l’on fait venir tous les ans des transports d’arbres vivants, de Canton jusqu’à Pekin, afin d’en avoir dans toute leur perfection à l’usage de l’empereur. Séchés au four, ces fruits font un article de commerce important pour le pays. La multiplication du Litchi se fait de graines , ou plus promp- tement de marcottes; car les individus obtenus par la première voie ne fructifient qu’au bout de huit à dix ans. Les branches qu’on met en terre prennent racine dans le courant d’un été, et reproduisent des fruits après quelques années. Les racines sont également susceptibles de propager l’espèce. Lrrcur Loncan. — Wephelium Longana Cambess. — Eu- phoria Longana Lamk. — Buchez, Ic. col. tab. 09. — Turp. in Dict. des Scienc. Nat. Ic. — Dimocarpus Longan Loureir. Flor. Cochinch. Feuilles trijuguées; folioles ovales-oblongues , glabres en des- sus, pubescentes en dessous, penninervées, tantôt opposées , tan- . tôt alternes. Panicules amples, terminales. Carcérules globuleux, presque lisses. Arbre plus grand que le Zitchi ponceau , et d’un port élégant. Bois très-dur. Rameaux étalés. Pédoncules veloutés. Fleurs pe- ttes, blanchâtres, 8-10-andres. Carcérules presque lisses, d’un demi-pouce de diamètre, de couleur rougeâtre, Graine globu- leuse, luisante , d’un brun roux. FAMILLE DES SAPINDACÉES, 63 Le Longan se cultive en Chine, où on le nomme Lum-Fem , ainsi qu’en Cochinchine, où il est appelé Cay-Whon et Loang- Nhan. On l’a également naturalisé aux Antilles et dans d’autres colonies européennes. La pulpe de ses fruits est d’une saveur vi- neuse tres-douce, mais moins recherchée que celle du Litchi ponceau. Lireur 1NroRME. — Wephelium informe Cambess.— Eupho- ria informis De Cand.— Dimocarpus informis Loureir. Flor. Cochinch. Grappes terminales, pauciflores. Carcérules tuberculeux , in- formes. Arbre de hauteur médiocre. Rameaux étalés. Feuilles et fleurs presque comme dans le Vephelium Longana. Cette espèce croît dans les forêts de la Cochinchine. La pulpe de ses fruits est ferme, astringente, non-mangeable; mais le bois de l'arbre, de couleur rousse, est remarquable par sa grande du- reté et sa pesanteur. Lireur Ramposran. — Vephelium lappaceum Linn.— Eu- phoria Nephelium De Cand. — Dimocarpus crinita Lour. — Bont. Jav. fig. 109. — Gærtn. Fr. tab. 140. — Marsd. Sumatr. Ic. Folioles alternes, lancéolées, glabres. Grappes terminales, denses. Fleurs monoïques , pentandres : les mâles apétales. Car- cérules souvent géminés , ovoïides, hérissés. Arbre de taille médiocre. Rameaux étalés. Folioles d’un vert rougeâtre , longues de 3 à 4 pouces. Carcérules rouges , longs de 1 pouce, hérissés de longues soies molles et colorées; pulpe for- tement adhérente à la graine, d’une saveur acidule douceitre. Graine allongée. Cette espèce, nommée vulgairement Ramboutan où Rampos- tan , croît dans les forêts de Java et de la Cochinchine. Ses fruits sont rafraichissants et d’une saveur agréable. Lircur Poméria. — Nephelium pinnatum Cambess, — Fu. phoria Pometia Poir, — Pometia pinnata Forst. Prodr.; Gen, 64 CLASSE DES MALPIGHINÉES. tab, 55.— Aporetica pinnata De Cand.—Rumph. Amb. y. 3, tab. G5. Feuilles imparipennées, 3-4-juguces ; folioles ovales-lancéo- lées, glabres. Grappes terminales , paniculées , subdécomposées. Fleurs monoïques ou polygames , 6-8-andres. Carcérules ovoïdes. Grand arbrisseau à tiges tortueuses. Folioles luisantes, très- rapprochées , d’un vert foncé. Fleurs blanches. On trouve cette espèce aux Moluques et dans les îles de la mer du Sud. Sa tige, qui s’élève très-droite, est propre à faire des pieux destinés à servir dans des localités humides ou sub- mergées; son bois est compacte, fort durable et de couleur rouge. Les fleurs sont recherchées par les Malais, à cause du parfum délicieux qu’elles répandent. Genre HYPÉLATE. — Fypelate P. Brown. — Cambess. Calice 5-parti. Corolle nulle ou à 5 pétales inappendiculés. Étamines 8 ou 10, insérées à un disque entier ou lobé. Pistil central. Ovaire à 2 ou 5 loges bi- ou triovulées. Style indi- visé, très-court. Stigmate bi- ou trilobé. Drupe par avorte- ment à À ou 2 loges monospermes. Graines pendantes. Test coriace. Radicule courte. Cotylédons courbés, incombants. Arbres. Feuilles pennées-trifoliolées ou paripennées, nou- stipulées. Folioles opposées ou alternes. Fleurs en gloméru- les, ou en panicules courtes. Ce genre se compose de quatre espèces, dont deux appar- tiennent à l'Amérique intertropicale , et deux aux îles de France et de Bourbon. Voici celle qui mérite d’être dé- crite 1ci : HYPÉLATE HÉTÉROPHYLLE, — Mypelate diversifolia Camb. — Melicocca diversifolia Juss. in Mém. du Mus. v. 3, tab. 7. — Melicocca apetala Poir. Feuilles simples ou 1-9-juguées ; folioles entières, Ad de forme très-variable, Fleurs axillaires, agglomérées , apétales. Drupes sphériques , dispermes. Arbre de grandeur médiocre. Feuilles nisantes , coriaces , tan- FAMILLE DES SAPINDACÉES, 65 tôt simples , grandes , lançéolées , ou ovales-lancéolées , ou ovales, ou obovales , cunéiformes à la base ; tantôt composées de 1-9 fo- lioles plus ou moins petites, de forme variable. Fleurs petites, jaunûtres. Cet arbre,remarquable par l'extrême variabilité de ses feuilles , croît à l’Ile-de-France. « Ses dernières ramifications, dit M. Poi- » ret, sont droites, minces, très-longues, propres à faire des » gaules ou gaulettes (d’où lui est venu son nom de Bois de gau- » lettes) , des cannes, des toises, des lignes de pêcheur, des ba- guettes de fusil , des manches de cognée, des arcs, etc. Les charpentiers s’en servent aussi pour cheviller leurs pièces d’as- semblage ; on en fait encore des pieux, des échelles, parce qu’il est dur et qu’il subsiste assez long-temps avant de se décom- » poser. » > $ +% Genre MÉLICOQUE. — Melicocca Linu. Calice 4- ou 5-parti. Pétales nuls ow isomères , inappendi- culés. Étamines 6-10 , insérées à un disque entier ou lobé. Pistil central. Ovaire à2 ou 5 logesuniovulées. Style indivisé. Stigmate bi- ou trilobé. Drupe presque sec, par avortement 1- ou 2-loculaire, 1- ou 2-sperme. Graines dressées, enve- loppées d’un arille charnu. Test coriace. Embryon rectili- gue : radicule courte ; cotylédons épais, soudés. Arbres. Feuilles paripennées, non-stipulées. Folioles sub- opposées. Fleurs en grappes spiciformes. Ce genre renferme deux espèces de l'Amérique équato- riale, et une de l'Inde. Nous allons faire mention des plus intéressantes : MÉLICOQUE rRIUGUÉ. — Melicocca trijuga Juss. im Mén. du Mus. v. 3, tab. 8. — Schleichera trijuga Wild. — Scy- talia trijuga Roxb. Feuilles trijuguées ; foiioles ovales-oblongues , obtuses , entie- res, glabres. Grappes axillaires et terminales, filiformes, lâches. Fleurs apétales , 6-9-andres. Calices 5-partis. Drupes sphériques, 2-3-loculaires. BOTANIQUE. PHAN, T, I, Ut 66 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Grand arbre, Rameaux cylindriques; pubescents dans leur jéti- nesse. Folioles luisantes en dessus, réticulées en dessous , assez grandes. Fleurs très-petites. Cet arbre habite l’Inde, où on le connaît sous le nom de Cori- ghos. Son fruit est bon à manger. MéricoqQue BWuGur. — Melicocca bijuga Linn. — Jacq. Amer. tab. 72. — Melicocca carpodea Juss. in Mém. du Mus. v. 3, tab. 4. Feuilles bijuguées ; folioles ovales ou ovales-oblongues , poin- tues, glabres, entières ; pétiole commun aïlé. Grappes simples ou paniculées , terminales. Fleurs tétrapétales, octandres. Drupes ovoïdes-globuleux , ordinairement monospermes. Arbre élevé , d’un port élégant. Tète touffue. Feuilles courte- ment pétiolées ; foioles coriaces , luisantes , réticulées en dessous, longues de 15 à 30 lignes. Grappes longues d’environ 3 pouces. Fleurs blanches , odorantes, de la grandeur de celles du Groseil- ler. Pétales oblongs , obtus , réfléchis. Drupes verdâtres, lisses, du volume et de la forme d’une grosse Prune, au nombre d’une trentaine par grappe. Pulpe (arille) fondante, jaune, gélatineuse. Cette espèce , nommée vulgairement Anépier, et par les Espa- gnols Monos, croit aux environs de Carthagène. On la cultive comme arbre fruitier dans les jardins, à Curaçao, ainsi que çà et là en Jamaïque. L’arille pulpeux qui enveloppe ses graines ne contracte aucune adhérence avec le péricarpe ; il a la consistance, la couleur et le volume d’un jaune d’œuf; sa saveur est douce, avec une légère acidité. A Guraçao , on mange aussi ses graines torréfices, en guise de Châtaignes. II° TRIBU. LES DODONÉACÉES. — DODONÆACEÆ Kunth. — Cambess. Ovaire à loges bi- ou tri-ovulées. Embryon spiralé. Genre KOELREUTERIA. — Kætreuteria Laxm. Calice 5-parti. Corolle à 3 ou 4 pétales munis audessus de FAMIÊLE DES SAPINDACÉES. 07 leur onglet d’une squamule bipartie. Étamines 8 (ou par avor- tement 5, ou 6, ou 7), (déclinées dans les fleurs mâles), insé- rées avec les pétales sur un disque charnu et crénelé. Pistil central. Ovaire stipité, à 9 loges biovulées. Style indivisé, troriqué au sommet. Ovules attachés vers le milieu de l'an- gle interne. Capsule vésiculeuse , triloculaire , loculide - tri- valve. Graines non-arillées : test crustacé. Ce genre ne renferme que l’espèce dont nous allons trai- ter. KOELREUTERIA PANICULE. — Xœlreuteria paniculata Laxm. Nov. Comm. Petr. v. 16, tab. 18.—Duham. ed. Nov. tab. 36. — Bot. Reg. tab. 320. — Sapindus chinensis Linn. fil. — Kœlreuteria paullinioides. L’her. Sert. tab. 10. Feuilles imparipennées, multijuguées , non-stipulées. Folioles alternes ou opposées, ovales, ou ovales-lancéolées, pointues, profondément dentées ; où subpennatifides ; glabres. Panicu- les terminales, décomposées : pédicelles disposés en corymbes 3-7 flores , bractéolés, courtement pédonculés , épars. Arbre haut d’une vingtaine de pieds. Tête touffue, étalée. Feuilles grandes , non-persistantes ; folioles d’un vert foncé, lui- santes, un peu coriaces. Panicules très-amples : grappes étalées, lâches, spiciformes. Fleurs petites. Pétales jaunes avec une tache rouge, linéaires-oblongs , dressés, recourbés an sommet, plus longs que les sépales. Capsules ovoïdes , pointues, rougeâtres, pendantes. Le Kælreutéria , ovigimaire de la Chine, est la seule Sapinda- cée qui résiste en plein air, et sans abri , aux hivers du nord de la France, où il fleurit et fructifie comme dans son pays natal. On le plante fréquemment dans les bosquets, qu’il orne par son feuillage élégant, semblable à celui du Sumac , et par ses nombreuses capsules vésiculeuses , panachées de pourpre, ou rougeâtres ; les jeunes feuilles sont également teintes de rouge et elles reprennent cette couleur à l'approche de l’automne. L’es- pèce se multiplie de graines, de drageons, et de boutures. Les individus jeunes ont besoin d’être abrités pendant l'hiver, 68 CLASSE DES MALFIGHINÉES. Genre DODONEA. — Dodonæa Linn. Calice 3-4- ou, moins souvent, 5-parti. Corolle nulle. Éta- mines 8 (moins souvent 9 ou 10), insérées à un disque ou, en son absence, au réceptacle. Pistil central. Ovaire bi- ou triangulaire, à 2 ou 5 loges (rarement à 4 loges et à 4 angles) biovulées. Ovules attachés vers le milieu de l'angle interne. Capsule membranacée , bi- tri- ou tétraquètre , bi- tri- ou tétraptère, 2-4-loculaire, 2-4-valve, septicide. Graines non- arillées. Test crustacé. Cotylédons linéaires. Radicule ex- traire. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles non-stipulées, simples, co- riaces, souvent visqueuses. Les Dodonéa se font remarquer par un feuillage élégant et aromatique. On en connait treize espèces , dont trois croissent dans l'Amérique équatoriale, deux dans l'Inde, deux dans l'Afrique intertropicale, deux aux îles Sandwich, et einq dans la Nouveile-Hollande. Voici les espèces cultivées comme plantes d'agrément. DoponEA visQuEux. — Dodonæa viscosa Linn. — Plum. ed. Burm. tab. 247, fig. 2. — Sloan. Hist. 2, tab. 162, fig. 3. Feuilles lancéolces, on oblongues, pointues, ou acuminées, ou obtuses, cunéiformes à la base. Grappes rameuses , terminales , corymbiformes. Calices 3-5-partis. Capsules arrondies, 2-3-ptè- res, échancrées aux deux bouts. Arbrisseau rameux, visqueux, haut d'environ 5 pieds. Ramu- les anguleux. Feuilles subsessiles , glabres , ponctuées, longues de 2 à 4 pouces : les jeunes dentelées; les adultes très-entières. Fleurs petites, verdâtres , longuement pédicellées. Cette espèce , remarquable par la variabilité de ses feuilles , croît aux Antilles et dans l'Amérique méridionale. Dopona Dr JamAïÏQuE. — Dodonea jamaicensis De Cand. ),, ) > » Prodr, — Brown. Jam, tab. 18, Hg. 1. — Dodonea angusti- * FAMILLE DES SAPINDACÉES. 69 folia Swartz, Obs. — Dodonæa viscosa Cavan. Ie. tab. 327. ( non Linn.) Feuilles oblongues-lancéolces , rétrécies aux deux bouts , sub- révolutées aux bords , légèrement visqueuses. Fleurs en grappes courtes. Fruits plus courts que leur pédicelle. Cette espèce habite les montagnes de la Jamaïque. Doponéa DE Burmanx. — Dodonæa Burmanniana De Cand. Prodr. — Burm. Flor. Zeylan. tab. 23. — Dodonæa angustifolia Roxb. Cat. Hort. Calcutt. Feuilles oblongues, cunéiformes à la base , légèrement poin- tues, ou obtuses, visqueuses. Fleurs en grappe. Fruits plus longs que Vu pédicelle. — Capsule longue d'environ 6 lignes, sur Q lignes de large. Cette espèce croit dans l’Inde, ainsi qu'à Timor et à En. DoponÉA 4 FEUILLES DE SAULE. — Dodonæa salicifolia De Gand. — Dodonæa angustifolia Lamk. Feuilles oblongues-linéaires , rétrécies aux deux bouts, acumi- pées. Fleurs en grappe. Cette espèce est cultivée dans les orangeries sous Ie nom de Bois de Reinette, à cause de l’odeur qu’exhalent ses feuilles. On la présume originaire de l’Inde ou de la Nouvelle-Hollande. DopoNÉA À FEUILLES OBLONGUES. — Dodonæa oblongifolia Link, Enum. — Bot. Reg. tab. 1051. Feuilles oblongues, ou obovales, obtuses, mucronulées, re- trécies à la base, entières ou dentées , légérement pubescentes, Grappes latérales ou axillaires , pauciflores. Arbrisseau semblable à une Épine-vinette. Fleurs petites , ver- dâtres. Anthères purpurines. Cette espèce est indigène dans la Nouvelle-Hollande. DoponÉA TRIQUÈTRE.— Dodonæa triquetra Andr. Bot. Rep. tab. 230. Ramules triquètres. Feuilles lancéolées, rétrécies aux 2 bouts. Fleurs dioïques, en grappes. Capsules plus courtes que les pé- dicelles : ailes étroites, 70 CLASSE DES MALPIGHINÉES, Doponta À FEUILLES CUNÉIFORMES. — Dodonæa cuneata Smith, in Rees. — Rudg. in Lainn. Trans. Lond. y. 14, tab. 19. Feuilles cunciformes- oblongues, acuminées ou tridentées au sommet. Ramules presque cylindriques. Fleurs subsessiles. Cette espèce habite la Nouvelle-Hollande. DoponéA À FEUILLES DE DoraniiLEe, — Dodonæa asplenüfo- lia Rudg. 1. c. tab. 20. Ramules triquètres. Feuilles lancéolées-oblorgues , rétrécies à la base, tridentées au sommet. Fleurs en grappes. Cette espèce est originaire de la Nouvelle-Hollande. DoponkA piscoLore. — Dodonæa discolor Desfont. Cat. Hort. Par. Feuilles lancéolées, ou lanccolées-oblongues, obtuses, tres- entières , cotonneuses-blanchätres en dessous. Pédoncules courts, axillaires , 1-3-flores. ; Cette espèce, très-distircte par son feuillage, se cultive en serre chaude. On ignore son origine, DoponÉA À FEUILLES FILIFORMES. — Dodonæa filiformis Link, Enum. Feuilles linéaires, très-étroites, denticulées, glabres. Pédon- cules très-courts , 1-3-flores, dressés. Sépales réfléchis. Arbuscule très-rameux, ayant le port d’une Bruyère. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, larges à peine d’un quart de ligne. Fleurs petites, peu nombreuses. Anthères d’un pourpre noirûtre. Cette espèce, qui probablement est originaire de la Nouvelle- Holiande, se cultive en serre tempérée. DoponÉA À FEUILLES TRÈS-ÉTROITES. — Dodonæa sé sima De Cand. Prodr. Feuilles linéaires, 10 fois plus longues que larges, ponctuées en dessous. ( Fleurs et fruits inconnus. ) La patrie de cette espèce est inconnue. : ln. be SE à à FAMILLE DES SAPINDACÉES, 74 GENRE ANOMALE A LOGES MULTIOVULÉES. Genre MAGONIA. — Magonia Aug. St.-Hil. Calice 5-parti. Sépales inégaux. Pétales 5, inappendicu- lés. Disque urcéolaire, irrégulièrement lobé, Etamines 8, in- sérées au disque. Pistil excentral. Ovaire à 5 loges plurio- vulées. Ovules horizontaux. Style arqué. Stigmate subtri- lobé. Capsule grosse , ligneuse , trivalve, polysperme. Grai- nes grosses, comprimées, bordées d’une large aile. Embryon rectiligne : cotylédons grands, suborbiculaires ; radicule courte. Arbres à écorce subéreuse. Feuilles non-stipulées , pari- peunées; folioles sessiles, très-entières, opposées. Fleurs en panicule simple ou composée, racémiforme. Ce genre se compose de deux espèces, que les habitans du Brésil méridional connaissent sousle nom de Tinguy, et qui passent pour vénéneuses : leurs feuilles sont employées à étourdir les poissons; leur écofce sert à guérir les ulcères des bestiaux. Par l’incinération, ces arbres fournissent beau- coup de potasse. Maconta PUBESCENT. — Magonia pubescens Aug. Saint- Hil. Plant. rem. du Brés. p. 239, tab. 23, et tab. 24 , A. Ramules pubescents. Feuilles 2-4-juguées : folioles ellipti- ques, ou obovales, ou oblongues-obovales , échancrées , pubes- centes. Panicules terminales , sessiles , ou pédonculées, simples, lâches. Pétales spatulés, obtus. Arbre de moyenne grandeur , très-rameux , ayant le port du Pommier. Feuilles pétiolées, longues de 2 à 4 pouces : folioles longues d’environ 5 pouce. Panicule pubescente , longue de 9 à 16 pouces : ramules un peu écartés, subtriflores. Sépales très- petits, elliptiques, obtus , réfléchis. Pétales étalés, glabres et d’un pourpre noirâtre en dessus , pubescents et verdâtres en des- sous ainsi qu'aux bords, longs de '/, pouce, sur 1 à 1 ‘/2 ligne de large. Étamines déclinées dans les fleurs mâles , dressées et très-courtes dans les fleurs hermaphrodites. Capsule 2lobuleuse, 79 CLASSE DES MALPIGHINÉES. ombiliquée, subtrigone, rougeâtre, de 2 à 3 pouces de diame- tre. Graines à aile transversalement elliptique , subtrilobée au sommet, de 1 à 2 pouces de diamètre. M. Aug. de Saint-Hilaire a observé cet arbre au Brésil, dans les contrées inhabitées de l’ouest de la province des Mines. MaconiA GLABRE. — Magonia glabrata Aug. Saint-Hil. 1. c. p- 251 Ramules glabres. Feuilles 4-5-juguées : folioles elliptiques- oblongues , échancrées , mucronulées, presque glabres. Panicules terminales , sessiles, rameuses ou simples, lâches. Pétales linéai- res, pointus. Arbre de hauteur médiocre, ayant le port du précédent. Fo- lioles longues de 15 à 20 lignes, sur 6 à 9 lignes de large. Pani- cule pubescente, longue d'environ 7 pouces, simple ou divisée presque dès la base en deux branches racémiformes ; ramules pauciflores. Sépales très-petits, linéaires , réfléchis, rougeûtres. Pétales glabres et d’un pourpre noirâtre en dessus , verdâtres et pubescents aux bords et en dessous , longs de 3 à 4 lignes , sur 1 ligne de large. Étamines des fleurs mâles déclinées, longues d’en- viron 4 lignes. Étamines des fleurs femelles courtes , dressées. Fruit inconnu. Cette espèce croit dans les mêmes localités que la précédente. TRENTE-SIXIÈME FAMILLE. LES ERYTHROXYLÉES. — £ERYTHRO- XYLEÆ. ( Erythroxyleæ Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. V, p. 175. — De Gand. Prod. vol. I, p. 5735. — Baril. Ord. Nat. p. 564, — Cambess. in Flor. Brasil. Merid. v. II.) Les deux genres, peu distincts les uns des autres, que renferme ce groupe, furent placés par le célèbre auteur du Genera dans les Malpighiacées. Les Érythroxylees diffèrent de ces dernières par un port très-particulier , par des pétales appendiculés, par des fruits mono- spérmes par avortement, ainsi que par la structure des ovaires. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux. Ramules alternes, comprimés au sommet, souvent tubercu- leux. Feuilles simples, alternes ( par exception opposées), penninervées ou triplinervées , entières, coriaces, gla- bres, courtement pétiolées, munies d’une stipule axil- laire concave. Fleurs hermaphrodites, petites, régulières, blanchà- tres ou jaunâtres. Pédoncules pentagones, dilatés au sommet, 1-bractéolés à la base, solitaires , ou gémimés, ou fasciculés, axillaires et terminaux. Calice 5-parti, ou 5-fide, madhérent, persistant. Disqueinapparent. Corolle pentapétale, hypogyne. Pétales interpositifs , 4 CLASSE DES MALPIGHINÉES. 7 squammulifères antérieurement au-dessus de la base, se recouvrant par leurs bords avant la floraison. Étamines 10, unisériées , hypogynes. Filets soudés en godet par la base. Anthères mobiles, basifixes, à 2 bourses parallèles, latéralement déhiscentes. Pistil : Ovaire triloculaire : lune des loges conte- nant un seul ovule suspendu; les 2 autres le plus sou- vent vides et presque oblitérées. Styles 3 , libres ou plus ou moins soudés. Stigmates 3 , terminaux , globu- leux. Péricarpe : Drupe uniloculaire, quelquefois 2-3-locu- laire, monosperme, ou quelquefois 2-4-sperme. Grainesoblongues, anguleuses ; hile apicilaire; chalaze basilaire. Périsperme épais et corné, ou pelliculaire. Embryon rectiligne, central, presque aussi long que le périsperme: radiculepetite, conique; cotylédons linéaires ou oblongs, planes, foliacés. Voici les deux genres qui constituent cette famille : Erythroxylum Lion. — Sethia Kunth. Genre EÉRYTHROXYLE. — Ærythroxylum. Linn, Calice cupuliforme, ou campanulé, 5-parti, ou 5-fide, Pé- tales 5, squammulifères à la base, Étamines 10, monadelphes à Ja base : filets capillaires ; anthères ovales. Styles 3 (quelque- fois soudés en un seul). Stigmates 3, globuleux. Draps mo- nosperme. Graine anguleuse. On connaît environ quarante espèces de ce genre. Elles appartiennent à l'Amérique équatoriale, à l'exception de six qui croissent aux îles de France et de Bourbon, ou à Mada- gascar. Quelques Érythroxyles fournissent des bois ou des écorces de teinture , d’où vientlenom du genre, qui signifie Bois rouge. Voici les espèces les plus notables : FAMILLE DES ÉRYTHROXYLÉES, 75 à) Feuilles sans nervures longitudinales autres que la côte. ÉnyYTHROxYLE sUBÉREUx. — Ervthrox ylum suberosum Cam- bess. in Plant. us. des Bras. tab. Go. Écorce subéreuse. Feuilles elliptiques, obtuses, entières, courtement pétiolées. Fleurs fasciculées, axillaires, blanches, petites. Pétales oblongs, obtus : appendices lobés. Étamines plus longues que le style. Petit arbre à tige rabougrie et tortueuse. Rameaux étalés. M. Aug. de Saint-Hilaire a observé cette espèce au Brésil , dans la province des Mines, où l'écorce en est employée pour teindre en rouge. ÉRYTHROXYLE A FEUILLES DE MiLLEPERTUIS. — Erythroxy- lum hypericifolium Lamk. — Cavan. Diss. 8, tab. 230. Feuilles alternes , obovales , obtuses, souvent échancrées, dis- colores, glabres. Pédicelles solitaires, de la longueur des feuilles, étalés où pendants. Calice turbiné, 5-fide. Pétales oblongs : ap- pendices tronqués. Fruit triloculaire. . Arbre de moyenne grandeur , d’un port élégant. Feuilles pe- tites, très-rapprochées, semblables à celles du Spiræa hyperici- folia. Fleurs blanches , odorantes. Étamines de la longueur des pétales. Cette espèce croît aux iles de France et de Bourbon , où elle porte les noms de Bois d’huile et Bois des Dames. ÉRyTHROxYLE À FEUILLES DE Buis. — Erythroxylum buxi- Jolium Lamk. — Cay. Diss. 8, tab, 231. Feuilles subrévolutées, lancéolées-obovales , apiculées, glau- ques en dessous. Pédoncules solitaires , axillaires, de la longueur des pétioles, presque dressés. Drupe ovoïde, monosperme. Ca- lice 5-parti. Pétales oblongs. Arbrisseau à rameaux dressés. Feuilles longues de 1 à 2 pou- ces, sur 3 à 6 lignes de large. Stipules lancéolées, rougeâtres, semi-amplexicaules. Cette espèce a élc trouyce par Commerson à Madagascar. 76 CLASSE DES MALPIGHINÉES. EnYTHmOxYLE À GRANDES FEUILLES. —Ærythroxylum macro- phyllum Lamk.—Cavan. Diss. 8, tab. 227. Feuilles lancéolées, pointues. Pédoncules axillaires et latéraux, fasciculés, dressés ou étalés, plus longs que le pétiole. Calice campanulé, semi-5-parti. Drupe ovoïde , trisperme. Arbrisseau : bois blanchâtre, mou. Écorce blanche. Feuilles longues jusqu’à 8 pouces, sur 1 à 2 pouces de Jarge. Stipules ovales-lancéolées, acuminées, striées, amplexicaules. Androphore à 5 crénelures. Cette espèce, fort distincte par la grandeur de ses feuilles et de ses stipules, est indigène dans la Guiane. ErvraroxyLE Faux SIDÉROxYLE. — Erythroxylum side- roxyloides Lamk. — Cavan. Diss. 8, tab, 228. Feuilles ovales, ou ovales-elliptiques, ou obovales. Pédoncules solitaires, on géminés, ou ternés, axillaires, dressés, un peu plus longs que les pétioles. Calice cupuliforme, 5-denté. Pétales ovales- elliptiques. Drupe oblong , monosperme. Tige arborescente, haute d’environ 15 pieds. Feuilles longues de 1 à 3 pouces, sur 6 à 12 lignes de large. Stipules petites, lancéolées-subulées. Cette espèce croît à l’ile de Bourbon. ÉRYTHROXYLE ÉLÉGANT. — Erythroxylum pulchrum Cam- bess. in Flor. Brasil. Merid. Feuilles oblongues, courtement acuminées. Fleurs axillaires , fasciculées. Sépales minimes, triangulaires, pointus. Pétales oblongs , obtus, 2 à 3 fois plus longs que le calice. Étamines 2 à 3 fois plus longues que le pistil. Arbrisseau très-glabre. Feuilles coriaces , longues de 2 à 4 pou- ces , larges de 1 à 2 pouces. Stipules carénées , tricuspidées. Fas- cicules 7-13-flores. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire aux environs de Rio-Janeiro. ÉnYTRROXYLE A PETITES FEUILLES. — Erythroxylum mi- erophy um Cambess. in Flor. Bras. Merid. v. 2, tab. 103. FAMILLE DES ÉRYTHROXYLÉES. DL d Feuilles oblongues, ou lancéolées-oblongues, obtuses , mucro- nulées. Fleurs rares, axillaires : ramules très-courts. Sépales ovales, pointus. Pétales oblongs-obovales, obtus, 3 fois plus longs que le calice. Pistil plus long que les étamines. Sous-arbrisseau très-rameux, glabre sur toutes ses parties. Feuilles nombreuses, très-petites. Fleurs d’un blanc verditre. Cette espèce croit dans le midi du Brésil. ÉRYTHROXYLE A FEUILLES DE LaURIER. — Erythroxylum laurifolium Lamk. — Cav. Diss. 8, tab. 226. Feuilles lancéolées , ou ovales-lancéolées, ou obovales, subob- tuses. Fleurs latérales et terminales, fasciculées , presque en om- belle. Calice cupuliforme, 5-denté. Pétales oblongs - obovales. Drupe ovoide-oblong. Arbre haut de 18 à 20 pieds. Rameaux blancs, cylindriques. Stipules courtes, concaves , ovales-triangulaires, pointues. Feuil- les subsessiles, longues de 3 à 8 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Fleurs blanches, de 3 à 4 lignes de diamètre. Cette espèce croît à l'Ile-de-France , où on l’appelle vulgaire- ment Bois de Ronde ou Bois de Rongle. b) Feuilles trinervées : nervures latérales fines, rapprochées de la côte. ÉnyraroxyLe Coca. — Erythroxylum Coca Lamk. — Ca- van. Diss. 8, tab. 220. Feuilles alternes , subsessiles, ovales, ou obovales, ou lancéo- lées-obovales, pointues, membranacées. Pédoncules latéraux, courts, ternés, étalés. Calice cupuliforme, 5-denté. Pétales oblongs : appendice bilobé. Drupe ovoïde, 1-loculaire. Arbrisseau très-rameux, haut de 3 à 4 pieds. Ramules tuber- culeux. Feuilles longues de 1 à 2 pouces, sur 1 pouce de large. Stipules lancéolées, petites, marcescentes. Fleurs petites, nom- breuses. Drupe rouge. Cet arbrisseau habite le Pérou, où on le cultive sous le nom de Coca. Il est pour les naturels de quelques contrées, et surtout pour les mineurs, un objet non moins nécessaire que le Bétel 78 CLASSE DES MALPIGHINÉES, pour les Malais, ou le Tabac pour les marins. Ils en mächent continuellement les feuilles mêlées avec des cendres du Chenopo- dium Quinoa. On prétend que le Coca rend les individus qui en font usage plus alertes au travail. ÉrYTHROXYLE DE Honpa. — Erythroxylum hondense Kuoth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles obovales-elliptiques, rétuses , mucronulées , membra- nacées, &lauques en dessous. Stipules pointues , de la longueur du pétiole. Fleurs solitaires ou géminées , axillaires. Arbrisseau haut d’une dizaine de pieds. Feuilles rapprochées, longues de 12 à 15 lignes, sur 7 à 8 lignes de large. Pétales blancs, oblongs, ohtus : écaille bilobée ; plissée. Cette espèce est cultivée au Pérou comme le Coca; M. Kunth pense que plusieurs autres espèces servent au même usage. TRENTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES CORIARIÉES. — CORIARIEÆ. ( Coriarieæ De Cand. Prodr. vol. I, p. 739. — Barti. Ord. Nat. p. 361.) Le genre Coriaria constitue à lui seul ce petit groupe, que M. de Candalle place après les Ochnacées, à la fin de sa série des Polypétalés à étamines hypogynes. M. de Jussiéu avait mis ce genre à la suite des Malpighiacées. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux. Rameaux tétragones, opposés. Sucs pro- pres aqueux. Feuilles opposées, simples, 3-5-nervées, entières. Stipules nulles. Gemmes écailleuses. Fleurs régulières, hermaphrodites , où, par avorte- mént, unisexuelles, disposées en grappes terminales ou latérales , ou axillaires. Pédicelles opposés ( les supé- rieurs épars), unibractéolés à là base, et le plus souvent dibractéolés au milieu: Calice inadhérent, persistant, accrescent, campanulé, 10-fide : les 5 lobes extérieurs plus grands, ovales : les 5 intérieurs calleux. Corolle nulle. (Quelques auteurs envisagent comme une corolle les 5 divisions mtérieures du calice.) Étamines 10, hypogynes; antépositives, libres. Filets filiformes. Anthères oblongues, à 2 bourses. Pistil: Ovaire 5-loculaire, pentagone : angles oppo- sés aux divisions extérieures du calice. Style nul. Stig- mates 5, apicilaires, sessiles, longs, subulés, fimbriés. Péricarpe: Étairion à 5 carcérules presque libres, mo= 80 CLASSE DES MALPIGHINÉES. nospermes, recouverts par les divisions calicinales inté- rieures devenues charnues. Graines suspendues. Périsperme nul. Embryon recti- ligne ; radicule supère ; cotylédons charnus. Genre CORIARIA. — Coriaria Linn. Fleurs polygames. Calice accrescent, campanulé, 10-fide : 5 des lobes extérieurs, plus grands ; 5 intérieurs, calleux. Corolle nulle. Étamines 10, Ovaire 5-loculaire, pentagone. Stigmates 5 , subulés, sessiles. Étairion à 5 carcérules pres- que libres, monospermes , recouverts par le calice devenu charnu. On connait sept espèces de Coriaria : Y’une d’elles croît dans l'Europe australe ; une autre dans la Nouvelle-Zé- lande; cinq ont été observées sur les plateaux de l’Améri- que équatoriale, Voici les deux espèces les plus intéres- santes : CoriariA À FEUILLES DE Myrte.— Coriaria myrtifclia Lin. — Duham. Arb. 1, tab. 93. —Turp. in Dict. des Sciences Nat. Ie. — Schk. Handb. tab. 334. Feuilles ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées , pointues , glabres, trinervées, subsessiles. Grappes courtes , dressées , laté- rales : les mäles denses ; les femelles läches. Buisson très-rameux , haut de 3 à 6 pieds. Feuilles persistan- tes, rapprochées , d’un vert gai, semblables à celles du Myrte. Grappes tantôt aphylles, tantôt feuillées à la base, tres-nombreu- ses le long des branches, longues de 1 à 3 pouces. Fleurs petites. Calice verdâtre. Étamines à anthères rougeîtres, saillantes. Fraits bacciformes , noirs, luisants, subglobuleux. Cette espèce, nommée vulgairement Redou, Redoul ou Re- doux , croit dans le midi de l’Europe, ainsi qu’en Barbarie. Au Languedoc ainsi qu'en Espagne , on emploie ses rameaux et ses feuilles au tannage des cuirs. Les fruits ontune saveur douceâtre, mais ils possèdent des propriétés vénéneuses : M. Loiseleur rap- FAMILLE DES CORIARIÉES. 81 porte que plusieurs militaires français en ayant mangé en Espagne, deux d’entre eux périrent dans les premières vingt-quatre heures, avant d’avoir pu recevoir des secours ; les autres furent sauvés en leur administrant de l’émétique. Ces fruits servent à teindre en noir. Le Coriaria à feuilles de Myrte se cultive comme arbuste d'ornement, à cause de l'élégance de son feuillage. Ses fleurs, peu apparentes , s’épanouissent au printemps. Îl aime les bonnes terres, et se multiplie facilement, soit de drageons , soit de grai- nes ; mais les fortes gelées lui sont nuisibles. CortarrA SARMENTEUx.— Coriaria sarmentosa Forst. Prodr. — Bot. Mag. tab. 2470. Tiges procombantes. Feuilles cordiformes-ovales ou elliptiques, acuminées , très-entières, 5 -nervées , courtement pétiolées. Grappes axillaires, aphylles, allongées, nutantes. Sous-arbrisseau. Tiges longues, effilées, à 4 angles obtus. Feuilles longues de 2 à 3 pouces. Grappes longues de '/, pied. Pédicelles capillaires, étalés , rapprochés. Sépales arrondis. Espèce très-élégante, originaire de la Nouvelle Zélande, et cultivée comme plante d’ornement, en orangerie. Le climat du midi de la France est probablement assez doux pour que cette plante y prospère en plein air. BOTANIQUE, PHAN, T, I, 6 EE ——————_—…—"—_—_—…—…—…——_—……—"_—_"_—_—_—— TRENTE-HUITIÈME FAMILLE. LES ACERINEES. — ACERINEÆ. ( Acerum sect. IL, Juss. Gen., etin Ann. du Mus. v. XVIII, p. 477.— Acerineæ De Cand. Théor. Elém. ed. 2, p. 244, et Prodr. v. I], p. 593. — Baril. Ord. Nat. p. 360.) Les Acérinées, où Érables de M. de Jussieu , forment un groupe propre à la zone tempérée de l'hémisphère septentrional , et composé seulement de deux genres, très-voisins les uns des autres. Toutes les espèces sont d’un grand intérêt : plusieurs croissent dans les forêts de la France , d’autres décorent les jardins paysagers, les parcs ou les promenades publiques. Leur bois sert à de nombreux usages ; leur feuillage, en général, est pré- coce , élégant et touffu. La sève de plusieurs Érables d'Amérique contient assez de principes sucrés pour être exploitée en grand par les habitans des contrées où ces arbres abondent. Du reste, les Acérinées ne paraissent douées d’aucune propriété médicinale. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux. Ramules opposés, noueux, cy- lindriques. Suc propre quelquefois laiteux. Feuilles opposées, longuement pétiolées, simples (par exception imparipennées ) , palmatinervées et le plus souvent palmatifides. Stipules nulles. Gemmes axillaires, écailleuses, ordinairement à la fois folüfères et florifères. Ileurs par avortement unisexuelles ou polygames (monoïques ou dioïques), verdâtres, ou jaunâtres, FAMILLE DES ACÉRINÉES. 85 moins souvent blanchâtres ou rougeûtres, petites, régu- - lières, quelquefois apétales. Inflorescence terminale, ou rarement latérale, corymbiforme, ou thyrsiforme, ou racémiforme, souvent très-composée, rarement simple et fasciculaire. Pédoncules secondaires ordinairement opposés. Pédicellesépars, inarticulés, dilatés au sommet, munis d’une bractéole basilaire, très-petite, caduque. Calice madhérent, caduc, coloré, non-glanduleux , à 5 (par exception à 4, ou 6-12) sépales libres ou par ex- ception soudés : estivation imbricative. Disque hypogyne , annulaire, inadhérent. Réceptacle disciforme. Pétales (par exception nuls) en même nombre que les sépales et alternes avec eux, insérés au pourtour du disque , libres, courtement onguiculés, égaux. Etamines 8 (rarement 4-7, ou 9-12), insérées au dis- que.Filetslibres. Anthères oblongues, incombantes (non- pollinifères et incluses dans les fleurs femelles), à 2? bour- ses contiguës , parallèles, chacune déhiscente antérieu- rement par une fente longitudinale. Pistil : Ovaires 2, uni- ou biovulés, comprimés laté- ralement, accolés mférieurement contre l’axe central. Styles 2 ( quelquefois presque nuls), soudés en un seul axile. Stigmates ?, linéaires, arqués en dehors ou diver- gents. Ovules collatéraux, appendants. (Par exception, 3 ovaires et 3 stigmates.) Péricarpe : Diérésile à 2? (par exception 3 ) samares uniloculaires, monospermes, prolongéessupérieurement en aile membraneuse, réticulée et épaissie postérieure- ment en rebord nerveux. Graines comprimées ou subtrigones, axifixes, sessiles, ascendantes, inarillées, apérispermées. Test crustacé. Périsperme pelliculaire. Embryon curviligne : radicule 54 CLASSE DES MALPIGHINÉES. petite, descendante, appointante; cotylédons foliacés, verts, incombants, irrégulièrement condupliqués et plissés. Voici les genres qui constituent cette famille : Acer Linn.— Negundo Mœnch. (Negundium Rafin.) GENRE NON CLASSÉ, AYANT DE L'AFFINITÉ AVEC LES ACÉRINÉES : Dobinea Hamilt. Genre ÉRABLE. — Acer Linn. Fleurs polygames-monoïques , ou rarement dioïques. Sé- pales 5 (par exception 4, ou 6-12), colorés, dressés, libres ou par exception soudés. Pétales en même nombre que les sé- pales (par exception nuls) et concolores, courtement ongui- culés, dressés. Étamines (incluses et à anthères indéhiscentes dans les fleurs femelles) 8 (par exception 4-7, ou 9-12). Ovaire didyme. Style court (quelquefois nul). Stigmates 2. Diérésile non-stipité, à 2 samares ailées, monospermes. Feuilles simples. Inflorescence variée, le plus souvent ter- minale. Les Érables prospèrent en général partout , excepté dans les sols glaiseux. Leur multiplication se fait de graines, qu’on sème en automne, dès leur maturité. Quand on ne confie ces graines à la terre qu’au printemps suivant, elles ne lè- vent que la seconde année, à moins qu’on ait eu soin de les tenir stratifiées pendant l'hiver. Le jeune plant se met en pépinière au bout de la seconde année. On peut aussi pro- pager les espèces rares de greffes en fente, soit sur le Syco- more, soit sur le Plane ou sur l’Érable champêtre. Dumont Courset assure qu'aucun Érable ne prend racine de boutures. Le même auteur conseille de choisir des individus encore très-jeunes, pour les transplantations à demeure. On connaît aujourd’hui au moins trente-cinq espèces d'É- rables, Plusieurs d’entre elles ne sont décrites qu’imparfai- FAMILLE DES ACÉRINÉES. 89 tement, ou n'existent pas encore vivantes en Europe; mais toutes offrent assez d'intérêt pour que nous en traitions ici avec quelques détails. SEcTion I'°. Floraison plus tardive que le développement des feuilles, ou ayant lieu simultanément. Inflorescence racémiforme, ou thyrsiforme, ou corymbiforme, plus ou moins com- posée, terminale. Fleurs jaunâtres, ou verdâtres, ou blanchätres, polygames-monoïques. À. Grappes un peu rameuses à la base, ou très-simples , la- ches , pédonculées. Fleurs campanulées. Pétales d’un jaune pale. Etamines des fleurs males incluses. a) Grappes trés-simples, pendantes, presque aussi longues que les feuilles. Petales obovales , plus grands que les seépales. ÉRABLE JASPÉ. — Acer striatum Lamk.— Mich. fil. Arb. 2, tab. 17.— Watson, Dendr. Brit. tab. 50. — Acer pensylvani- cum Linn. — Tratt. Arch. 1, tab. 11. — Acer canadense Duham. Arb. 1, tab. 12. Feuilles cordiformes ou arrondies à la base, trilobées au som- met, doublement dentelées tout autour, glabres, non-persistan- tes ; lobes ordinairement presque égaux, courts , triangulaires, longuement acuminés ; dentelures très-inégales , pointues, rap- prochées. Diérésile presque semi-luné, glabre; ailes courtes, peu dilatées , redressées , convergentes. Petit arbre s’élevant rarement à plus de 10 pieds. Écorce lisse , verte, rayée longitudinalement de noir et de blanc. Feuilles membranacées , ayant 4 à 6 pouces de diamètre en tout sens (ra- rement plus longues que larges , ou plus larges que longues) ; pé- tiole 2 à 4 fois plus court que la lame. Fleurs d’un jaune verdâtre, écartées , de la grandeur de celles du Muguet ; pedi- celles filiformes , longs de 6 à 12 lignes. Sépales oblongs, obtus. Ailes du fruit longues de 5 à 9 lignes, sur 2 lignes de large. L’Erable jaspé est tres-facile à reconnaitre à son écorce d’un vert Juisant et marquée de lignes longitudinales noirâtres ou 86 CLASSE DES MALPIGHINÉES, blanches, 11 abonde au Canada jusque vers le 49° degré de lati- tude , ainsi que dans le nord des États-Unis. A la faveur des ex- positions abritées que Jui offrent les Alléghany's , 1l pénètre jus- qu’en Géorgie. Les Anglo-Américains le nomment Moose Wood (Bois d'Élan), parce que, selon M. A. Michaux, les premiers habitants observèrent que l'Élan, devenu aujourd’hui très-rare dans ces contrées, vivait pendant l'hiver de son écorce, et aux approches du printemps de ses jeunes feuilles. « Le peu d’éleva- » tion et de diamètre auquel parvient l’Érable jaspé s'oppose, » dit M. Michaux , à ce qu’on puisse faire usage de son boïs dans » aucun genre de construction. Cependant , comme il est très- » blanc et que le grain en est très-fin, les ébénistes, à Halifax, » l’emploient en place de Houx, qui ne croît pas si avant vers le » Nord, pour former les lignes blanches dont 1ls incrustent les » meubles d’Acajou. Mais l’avantage le plus marqué qu’il pré- » sente aux habitants des contrées, où j'ai dit qu’il croissait en » si grande abondance, est de fournir à ceux qui ont négligé de » s’aprovisionner de fourrages pour l’hiver, les moyens de nour- » rir leurs bestiaux jusqu’à ce que la saison, devenue moins ri- » goureuse , ait permis à l'herbe nouvelle de végéter. His lächent » donc leurs bestiaux dans les bois dès que la sève commence à faire enfler les bourgeons, et ces animaux en broutent avec avi- dite toutes les jeunes pousses jusqu’au vieux bois. » Cette espèce est très-recherchée pour la décoration des jardins paysagers, à cause de l’aspect pittoresque de son tronc et de son ample feuillage. LA ë b)Grappes très-simples et spiciformes, ou rameuses à la base et subthyr- siformes (sur le même individu), dressées, plus courtes que les feuilles : pédoncules secondaires opposés , 1-5-flores. ( Quelquefois toute l’inflorescence est réduite a un long pédoncule 1-5-flore au sommet.) Pétales ohlongs-obovales , de la longueur des sépales. Érarze De Bosc. — Acer Bosoii Spach, Monogr. ined. — Acer lobatum Bosc, ex traditione hortulanorum. Feuilles presque coriaces, cordiformes à la base, plus ou moins profondément trilobées (les supérieures souvent ovales- oblongues et indivisées), inégalement dentelées tout autour : les FAMILLE DES ACÉRINÉES. 87 jeunes poilues en dessous ainsi qu’au pétiole ; les adultes pres- que glabres ; lobes égaux ou inégaux , pointus ou arrondis ; den- telures pointues ou obtuses, grosses. Samares glabres de même que les ovaires : ailes dressées, distantes , convergentes. Petit arbre ou buisson. Branches rugueuses , rougeûtres. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, presque aussi larges ou plus souvent de moitié moins larges que longues , de forme tres-varia- ble sur le même individu, quelquefois semblables à celles de l'Érable de Tartarie. Pétiole 1 à 3 fois plus court que la lame, d’abord fortement poilu de même que les jeunes ramules, puis irès-glabre. Fleurs écartées , longues de 2 à 3 lignes. Pédicelles x à 2 fois plus iongs que les fleurs. Sépales oblongs, obtus. Ailes dilatées au sommet, longues de 5 à 7 lignes, sur 3 lignes de large. Cette espèce, qui paraît originaire de l'Amérique septentrio- nale, se cultive assez souvent comme arbuste d'agrément. B. Inflorescence racémiforme ou thyrsiforme, décomposee. Sépales et pétales dressés. Etamines des fleurs males sail- lantes. à) Épis dressés , longuement pédonculés , composés de cymules dicho- tomes ou de corymbes : pédoncules secondaires courts ou presque nuls , épars. Fleurs très-petites, d’un jaune verdätre. Feuilles non- lobees , ou trilobées au sommet. Érasre À épis. — Acer spicatum Lamk.— Acer montanum Aït. — Tratt. Arch. 1, tab. 13. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 48. — Acer pensylvanicum Duroi , Harb. tab. 2. Feuilles cordiformes , Ou cordiformes-suborbiculaires ; inéga- lement dentelées ou incisées-dentées , indivisées ou trilobées , pu- bescentes en dessous ; lobes acuminés ou cuspidés : les 2 laté- raux très-courts ; dentelures mucronées. Calice pubescent. Pétales lancéolés, plus longs que les sépales. Samares glabres : ailes di- vergentes. - Arbre haut de 18 à 30 pieds. Branches verditres ou rougeä- tres , très-lisses, Feuilles membranacées , 5-ou 7-nervées, longues 58 CLASSE DES MALPIGHINÉES. de 2 à 4 pouces, ordinairement presque aussi larges que longues; pétiole le plus souvent presque aussi long que la lame. Épis »Y compris le pédoncule , longs de 3 à 6 pouces, grêles, subeylin- dracés. Pédicelles capillaires, plus longs que les fleurs. Ailes du fruit dilatées au sommet, longues de 6 à 8 lignes, sur 3 lignes de large au sommet. | Cette espèce, qui est l’une des plus tardives à demie, habite le Canada et les Alleghany’s. Elle se plante fréquemment dans les bosquets. b) Thyrse racémiforme , pendant, pédonculé, composé de corym- bes simples ou subdichotomes , subsessiles ou courtement pédonculés, épars. Fleurs petites, d’un jaune verdätre. Feuilles profondément tri- ou quinqué- ou rarement septem-fides , non-persistantes. | Énae uysrie, — Acer hybridum Bosc, in Dict. d’Agr. (non Thuil. Flor. Paris.) Feuilles cordiformes, ou cordiformes-orbiculaires , trifides , inégalement dentées, presque coriaces, glabres excepté en dessous aux aisselles des nervures : lobes presque égaux, rétrécis en courte pointe obtuse; dents profondes, obtuses, très-écartées. Thyrses courts. Pétales et sépales oblongs, obtus , presque égaux. Ovaires laineux. Samares poilues :#iles dressées ou conniventes, fortement élargies au sommet. Arbre haut de 20 à 30 pieds, et peut-être plus. Rameaux tu- berculeux, brunâtres. Feuilles non-persistantes mais très-fer- mes, luisantes et d’un vert sombre en dessus, presque glauques en dessous, longues de r ’/, à 3 ‘/; pouces, ordinairement aussi larges que longues ; lobes triangulaires ou oblongs-triangulaires : les latéraux un peu plus courts que le terminal , tantôt dressés, tantôt divariqués; pétiole des feuilles inférieures souvent plus Jong que la lame. Thyrses longs d’environ 2 pouces. Pédicelles filiformes, 2 à 4 fois plus longs que les fleurs. Ailes du fruit lon- gues de 8 à ro lignes, sur 4 à 5 lignes de large au sommet, rou- geûtres avant leur parfaite maturité. Gette espece, dont on ignore l’origine, se cultive dans les bos- quets, : FAMILLE DES ACÉRINÉES. 89 Érasze Sycomore.— Acer Pseudo-Platanus Linn.—Duham. Arb. 1, tab. 36. — Tratt. Arch. 1, tab. 2. — Engl. Bot. tab. 303. — Guimp. et Hayn. Holz. tab. 210. — Flor. Dan. tab. 1575. — Schmidt, Arb. tab. 12. Feuilles cordiformes-arrondies , inégalement 5-ou 7-lobées (ra- rement 3-lobées), incisées-dentées , opaques en dessus : les jeu- nes plus ou moins floconnenses en dessous ; les adultes glauques, glabres excepté aux nervures; lobes pointus, ou acuminés, ou obtus : les deux basilaires très-courts. Thyrses pubescents, al- longés. Pétales et sépales oblongs, obtus, presque égaux. Ovaires poilus. Samares presque glabres : ailes presque dressées , ou con- vergentes, ou plus ou moins divergentes. — 4 : Grappes fructiferes longues d’environ ‘/; pied. Ailes di- vergentes presque horizontalement , longues de 15 à 18 pou- ces, fortement élargies vers le sommet. Fruit mesurant pres de 3 pouces entre les deux ailes. — 6 : Grappes fructiferes longues de 2 à 4 pouces. Ailes beau- coup moins divergentes et de moitié plus petites que dans la variété précédente. — cer Pseudo platanus var. macroptera Hayn. Dendrol. — Guimp. et Hayn. 1. c. tab. 210. — 7 : Grappes fructiferes longues de 2 à 3 pouces. Ailes petites, convergentes, souvent conniventes au sommet. Les trois variétés que nous venons de signaler sont constantes sur les mêmes individus ; elles paraissent être en rapport avec certains états de la polygamie de l'espèce. Arbre haut de 60 à 100 pieds. Tronc de 2 à 4 pieds de dia- mètre. Écorce lisse, grisätre. Feuilles ordinairement longues de 3 à 4 pouces, sur 3 ‘/, à 6 pouces de large, fermes , d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous; dents ou créne- lures obtuses ou pointues; lobes ovales, ou ovales-oblongs, ou ovales-triangulaires, séparés par des sinus obtus ou pointus ; pé- tiole aussi long ou plus long que la lame, ou plus court, souvent rougeâtre. Thyrses Tongs de 2 à 5 pouces : axe pubescent ; pédi- celles glabres , fliformes. Samares à loges ovales, ou ovales-elo- 90 CLASSE DES MALPIGHINÉES. buleuses, nerveuses, légèrement comprimées : ailes de direction et de grandeur variables. Le Sycomore, ou Érable blanc de montagne, est un des plus beaux arbres forestiers de l'Europe. Il croit dans le Midi, ainsi que fort avant vers le Nord , et se plait surtout à l’ombre des grandes forêts, ou dans les expositions septentrionales des monta- gnes. Un sol frais et fertile est nécessaire à son parfait développe- ment. On estime sa durée à environ deux cents ans. Ses fleurs s’épanouissent au mois d'avril , presque à la même époque que les feuilles. Le port touffu et élégant de cet arbre, ainsi que sa croissance assez rapide, lui font souvent trouver place dans les avenues, et on le recherche en général pour toutes les plantations d’agré- ment. Son bois, blanc, marbré, d’un tissu dense , et susceptible d’un beau poli, sert à de nombreux usages dans les arts et les métiers. Les ébénistes, les menuisiers, les tourneurs, les mar- quetiers, les luthiers et les armuriers en tirent grand parti. Étant sec, il pèse, par pied cube, environ vingt-cinq kilogrammes. Comme bois de chauffage, celui du Sycomore l'emporte sur tous les autres bois indigènes, sans en excepter le Hêtre. Nous devons faire remarquer que le nom de Sycomore, qui s'applique vulgairement à eet Érable, n’a aucun rapport avec le Sycomore des anciens, lequel est une espèce de Figuier (Ficus Sycomorus Linn.), indigène en Syrie et en Arabie. ÉRABLE À GRANDES FEUILLES. — Acer macrophyllum Pursh. Flor. Amer. Sept. — Hook. Flor. Bor. Amer. tab. 38. Feuilles adultes glabres, cordiformes à la base, à cinq lobes profonds, oblongs ou subcunéiformes , obtus, incisés-sinués. Thyr- ses pubescents, allongés. Pétales obovales. Ovaires hérisses. Sa- mares pubescentes ou glabres : ailes subdivergentes. Arbre s’élevant jusqu’à 90 pieds. Tronc de 6 à 16 pieds de circonférence. Rameaux étalés. Feuilles amples , longuement pé- uolées , quelquefois larges d’un pied , presque coriaces : les nais- santes fortement pubescentes ; les adultes garnies en dessous de quelques poils aux aisselles des nervures. Sépales glabres, ovales, plus courts que les pétales. FAMILLE DES ACÉRINÉES. 91 Cette espèce croît dans les forêts de la côte nord-ouest de l’A- mérique , où elle abonde entre les 40° et 50° degrés de latitude. Elle n’existe point dans l'intérieur du pays. Selon M. Douglas, à qui l’on doit son introduction en Europe, c’est un arbre d’un aspect magnifique et dont la sève abonde en principes sucrés ; mais on n’en tire aucun parti dans le pays. Le bois, peu “u offre des marbrures magnifiques. Les fleurs sont très-odorantes. L'Érable à grandes feuilles est encore fort rare dans les col- lections, en Europe; mais il occupera sans doute sous peu le premier rang parmi les arbres d'ornement. c) Thyrse dressé , pédonculeé , composé de corymbes dichotomes : pédoncules secondaires opposés , allongés. Feuilles non-persistantes, ou persistautes, lobes, ou indivisees. ÉRABLE A FEUILLES OBLONGUES. — Acer oblongum Wal Plant. Asiat. Rar. — De Cand. Prodr. Feuilles non-lcbées, oblongues-lancéolées, ou ovales-lano- lées, acuminées , cuspidées , très-entières , coriaces , glauqu/ en dessous. Thyrses racémiformes. Diérésile glabre : ailes prque dressées. Cette espèce, commune au Népaul ainsi que dans toxs les. chaines inférieures de l'Himalaya, est très-caractérisé@ar ses feuilles indivisces et atteignant jusqu’à un demi-pied deng. On la cultive en plein air au Jardin de Montpellier, où 4e a déjà fructifié; mais sous le climat de Paris, elle résiste dicilement aux hivers un peu rigoureux. ÉragLE LISSE, — Acer lævigatum Wall. Plant. Asiat. Rar. tab. 104. Feuilles subsessiles , coriaces, glabres, non-lobé, lancéolées ou elliptiques-lancéolées, longuement acuminées 1 cuspidées, dentelées. Thyrses ovales-elliptiques , obtus. Sépas ovales-lan- céolés. Pétales obovales-cunéiformes. Diérésile à ai} divergentes, cultriformes , obtuses. Grand arbre. Tronc hant de 30 à 40 pieds, su3 à 4 pieds de diamétre. Ramules effilés, penchés, luisants. euilles longues d'environ 5 pouces. Pétioles, pédoncules et c£es rougeätres. 92 CLASSE DES MALPIGHINÉES, Thyrse assez dense , long d'environ 4 pouces. Corolle blanche, de la longueur du calice. Étamines 10. Samares lisses , longues d’en- viron 1 pouce. L’Érable lisse croît dans les hautes montagnes du Népaul et dans les Alpes du Sirmor. Il est probable qu’on pourrait le culti- ver en plein air dans toute la France. « Ce bel arbre forestier, dit M. Wallich , atteint une taille gi- » gantesque. Son bois est employé par les habitants du Népaul » aux constructions de tout genre. Sa croissance est très-lente. » L’Acer oblongum diffère de cette espèce par ses feuilles entie- » res, glauques, opaques , et par sa taille moins élevée. » Éragze DE TarTARIE. — Acer tataricum Linn. — Pall. Flor. Ross. tab. 3.— Tratt. Arch. 1 , tab. 1. — Duham. ed. nov. ol. 4, tab. 9. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 97. — chmidt, Arb. tab. 9. — Wats. Dendr. Brit. tab. 160.— Acer Cedifolium Borkh. euilles cordiformes , ou cordiformes-ovales , ou cordiformes- ellijiques, non-lobées , souvent anguleuses , doublement den- telée, membranacées , pubescentes en dessous aux nervures. - Thyrs assez denses. Sépales elliptiques, obtus. Pétales lancéoles- ellipties ( blancs), de la longueur du calice. Ovaires poilus. Diérési glabre : loges aplaties, réticulées, membranacées ; ailes prque dressées, souvent conniventes au sommet. Arbreaut de 25 à 30 pieds, sur 1 pied de diamètre ; ou buis- son haute 15 à 20 pieds. Écorce ‘grisätre ou brunûtre , lisse. Feuilles Lgues de 2 à 4 pouces, sur 1 ‘/, à 3 pouces de large, d’un vert en dessus, presque concolores en dessous; dentelu- res profoné, rapprochées , pointues. Pétiole plus long ou plus court que Îlame. Thyrses plus courts que les feuilles : les fruc- tifères preste corymbiformes. Pédicelles filiformes, plus courts que les fleur Étamines un peu plus longues que les pétales. Sa- mares longucde 1 pouce : ailes fortement élargies vers leur som- met, rougedts avant la maturité. Cet Erablequi abonde dans la Russie méridionale , jusqu’au Caucase, ainique dans la Mongolie, se cultive dans tous les FAMILLE DES ACÉRINÉES. 95 bosquets. Il est d’un fort bel effet par son feuillage, ainsi que par l'abondance de ses fleurs et par la couleur rouge que prennent ses jeunes fruits. Le bois, moins compacte que celui de l’Erable champétre » peut néanmoins servir aux mêmes usages. Pallas assure que les feuilles de l’Érable de Tartarie convien- nent aux vers à soie, comme les feuilles du Mürier blanc. Les Kalmouks récoltent avec soin les graines, dont ils prennent l’infu- sion en guise de Thé. ÉRABLE cuamrèrRE. — Acer campestre Linn. — Engl. Bot. tab. 304. — Trait. Arch. tab. 6 et 7.—Guimp. Holz. tab. 213. — Reitt. et Abel, tab. 25. — Svensk. Bot. tab. 409. Feuilles orbiculaires ou suborbiculaires , cordiformes à la base, fermes, luisantes et glabres en dessus, pubescentes ou veloutées en dessous, profondément 5- (rarement 3- ou 7-) lobées. Thyrses lâches, paniculés ou subcorymbiformes. Pétales linéaires-spa- thulés ou oblongs-spathulés, distants, presque aussi longs que les étammes. Diérésile à loges glabres ou cotonneuses, coriaces, rugueuses , aplaties : ailes divariquées. — a: Lobes supérieurs des feuilles trilobés , ou profondément tridentés. — $ : Lobes des feuilles presque entiers. — Æcer austriacum Tratt. Arch. tab. 6. — Guimp. Holz. tab. 212. La variété + est beaucoup plus commune que la variété 5. Cha- cune d’elles se rencontre à feuilles plus ou moins grandes , plus ou moins profondément lobées , et à pétioles tantôt glabres, tan- tôt pubescents ou veloutés. On peut distinguer en outre trois va- riétés très- -marquées de l’Érable Mid. indépendantes de la forme des feuilles , savoir : —À GRANDS FRUITS. (cer campestre macrocarpum).—Diéré- sile mesurant 2 ‘/, à 3 pouces d’une extrémité à l’autre; loges cotonneuses. —À FRUITS COURTS, (Acer campestre hebecarpum).—Diérésile mesurant 2 pouces, ou moins ; loges cotonneuses. JY4 CLASSE DES MALPIGHINÉES. — À FRUITS GLABRES. ( Acer campestre collinum, s. leiocar- pum).—Diérésile glabre. Arbre haut de 30 à 40 pieds, sur 1 pied de diamètre, à tronc peu élevé; ou buisson. Tête étalée, arrondie au sommet. Écorce rimeuse. Jeunes branches rougeâtres , subéreuses, ou rare- ment lisses et grisätres. Gemmes petites, ovales , obtuses. Feuilles ordinairement larges d’environ 2 pouces ( larges de 4 pouces dans certaines variétés) , d’un vert foncé et un peu lui- santes en dessus, d’un vert pâle en dessous: les naissantes velou- tées; les adultes légèrement pubescentes en dessous et veloutées seulement aux nervures; lobes oblongs, ou oblongs-triangulaires, ou ovales-triangulaires , obtus, ou arrondis, ou tronqués , ou un peu pointus, inégaux : les deux basilaires fort courts, très-en- üers; les supérieurs entiers ou dentés. Pétioles longs de 2 à 4 pouces, grêles, pubescents, ou veloutés , ou rarement glabres. Thyrses pubescents ou veloutés, débordant les feuilles. Pédi- celles filiformes, plus longs ou plus courts que les fleurs. Fleurs petites , d’un jaune verdâtre, pubescentes. Sépales linéaires , ob- tus, de la longueur des pétales. Disque d’un pourpre noir. Ailes du fruit cultriformes , ou presque oblongues, ou fortement ré- trécies à la base. L’Érable champétre croît dans toute l’Europe , excepté dans les contrées arctiques. On Île trouve également au Caucase, ainsi que dans la Mongolie et dans la Sibérie méridionale. Les terrains calcaires lui conviennent le mieux; mais du reste il prospère en toute espèce de sol fertile. Ses fleurs s’épanouissent en mai, après le complet développement des feuilles. Le suc propre des feuilles et des jeunes pousses est laiteux comme celui de l'Érable Plane. Le bois de cet Érable est d’un jaune blanchâtre, noirâtre an centre, très-tenace, compacte, d’un grain fin et serré. Le pied cube, à l’état sec, pèse environ vingt-cinq kilogrammes. Les ébé- pistes, les tourneurs, les layetiers l’emploient à toutes sortes d’ou- vrages. En Allemagneil s’en fait une grande consommation pour les manches à fouets. Comme bois de chauffage, on l'estime autant FAMILLE DES ACÉRINÉES. 95 que le bois d'Orme. Les jeunes tiges se débitent en tuyaux de pipes. L’'Érable champêtre supportant très-bien le ciseau, on en forme de bonnes haies vives, dont les rejetons fournissent une nourriture excellente pour le bétail. La sève contient beaucoup de principes suerés. C. Fleurs en corymbes simples ou rameux , ou en ombelles simples. a) Corymbes courlement pédoncules, dressés, subtrichotomes. Etami- nes des fleurs mâles peu saillantes. Diérésile à loges aplaties, coria- ces , réticulées. Feuilles profondément lobées, non-persistantes. Éragze PLANE. — Acer platanoides Linn. — Duham. Arb. 1, tab. 10, fig. 1. — Tratt. Arch. 1, tab. 4. — Guimp. Holz. tab. 2117. — Reitt.et Ab. tab. 14. — Svensk Bot. tab. 86. — Schk. Handb. tab. 351. - Feuilles orbiculaires ou suborbiculaires , cordiformes à la base, 5-(ou rarement 3- ou 7-} lobées, sinuées, glabres exepté en dessous aux aisselles des nervures : lobes et dents acuminés, très- acérés ; sinus larges, arrondis. Corymbes presque fastigiés. Pé- “tales obovales , de la longueur des sépales. Samares glabres: ailes très-divergentes ou étalées horizontalement. — 5 : À FEUILLES DÉCHIQUETÉES OU CRÉPUES. — Acer laci- niatum Ait. Hort. Kew. — Du Roi, in Act. Natur. Scrutat. Berol. vol. 5, p. 216, tab. 4. — Acer crispum Willd. Feuilles profondément 5-fides, cunéiformes à la base: lobes oblongs où cunéiformes-oblongs, laciniés ou crépus. Corymbes läches. Pétales étroits, distants, spatulés. — ‘): À FEUILLES PALMATIPARTIES.— Acer platanoides dissec- tum Jacq. fil. in Hort. Vindob. — Acer palmatifidum Tausch. Feuilles 3- ou 5-parties , ou comme pédalées : lobes cunéiformes, subtrifides, ou sinnués-pennatifides. — Ÿ: À GRANDS FRUITS. — Acer platanoides macrocarpum. 96 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Diérésile très- grand : ailes divergentes mais non horizontales, longues de près de 2 pouces, sur 10 lignes de large au milieu. Arbre haut de 60 à 80 pieds, sur 2 pieds de diamètre, Écorce d’un gris tirant sur le roux, rimeuse. Branches lisses, ponctuées, striées de brun et de jaunâtre. Suc propre laiteux. Tête touffue , arrondie. Feuilles d’un vert gai, päles en dessous, larges de 4 à 6 pouces : lobes larges, inégaux , oblongs , ou ovales-oblongs, ou subtriangulaires. Corymbes multiflores , assez denses : pédon- cules et pédicelles glabres, roides, dressés. Sépales ovales-ellip- tiques, obtus. Disque rougeâtre. Diérésiles mesurant environ 3 pouces dans leur plus grande étendue: ailes ordinairement cul- triformes , divariquées, presque horizontales, ou arquées en arrière. L’EÉrable Plane croit dans toute l'Europe, jusque vers le 60° degré de latitude. 1] se plaît dans les expositions fraîches des montagnes, et dans un sol fertile. Sa durée ne va guère à plus de cent cinquante ans. Ses fleurs s’épanouissent vers la fin d’a- vril ou en mai, en même temps que les feuilles. Le bois de cette espèce , d’un blanc sale, ou jaunâtre dans les vieux troncs, est plus pesant et plus compacte que celui de l’É- rable Sycomore. 1] se travaille facilement et s'emploie à de nombreux usages dans la menuiserie, le charronnage, etc. Le bois des racines, qui offre de très-belles marbrures, sert à des ou- vrages de tour et de marqueterie. Les jeunes feuilles ont une saveur douceâtre agréable: on peut les manger en salade ou en guise d’herbes potagères. Les jeunes branches ainsi que les feuilles adultes, teignent en jaune citron les draps de laine préparés avec de l’alun; cette teinture devient d’un bran-noirâtre , si, au lieu d’alun, on emploie le sulfate de fer. La sève de Érable Plane est plus abondante et plus sucrée que celle de tout autre Érable indigène. Elle fournit, à la suite d’une cuisson prolongée, environ la vingt-quatrième partie en vo- lume d’un sirop, semblable au meilleur sirop de mélasse. Très-fréquemraent aussi on plante l’Érable Plane en avenues, FAMILLE DES ACÉRINÉES, 97 ainsi que dans les parcs et les bosquets. Il donne beaucoup d’om- bre et la verdure de son feuillage est très-gaie, surtout au prin- temps. Ses fleurs fournissent aux abeilles une nourriture dont elles sont très-friandes. Outre les variétés que nous avons signalées plus haut, on en cultive d’autres , dans les jardins , à feuilles panachées de vert et de blanc, ou bien de jaune et de blanc. Éraeze pe Lover. — Acer Lobelii Tenor. Syllog. — Acer major Cordi Lobel. Icon. II, 190.— Acer hederræfolio Tour- nef. Herb. Feuilles orbiculaires, ou suborbiculaires, subcordiformes à la base, glabres excepté en dessous aux aisselles des nervures, sinuées-5-lobées : lobes triangulaires ou ovales-triangulaires , longuement acuminés, cuspidés, très-entiers, ou rarement sinués- dentés au sommet, ou sinuolés. Corymbes subthyrsiformes. Péta- les étroits, spatulés. Samares glabres : ailes divergentes ou di- variquées. Arbre ayant le port du précédent. Tronc lisse et strié comme celui de l’Érable jaspé. Jeunes branches très-lisses, vertes ou glauques, striées de rouge. Feuilles presque semblables à celies de V’Érable à sucre, d’un vert gai, membranacces, larges de 3 à G pouces. Pétioles longs de 2 à 4 pouces. Fleurs d’un vert jaunâtre. Samares comme celles de l'Érable Plane. Cette espèce élégante, que Tournefort avait dejà observée en Orient, a été retrouvée par M. Tenore dans les montagnes de la Calabre. Elle est encore assez rare dans les jardins. b) Corymbes ou ombelles simples, longuement pédonculés. ÉRABLE FLAPELLINERVÉ. — Acer circinnatum Pursh, Flor. Am. Sept. — Hook. Fior. Bor. Am. tab. 30. Feuilles flabelliformes, 7- ou 9-lobées , pubescentes en des- sous , flabellinervées , inégalement dentelces : lobes et dentelures très-acérés; aisselles dés nervures hispides. Corymbes pédoncu- lés, pauciflores, penchés. Pétales ovales ou linéaires , plus courts que le calice. Ovaire très-glabre. Ailes du péricarpe horizontales. L2 BOTANIQUE. PHAN,. T. III, { 98 CLAS8B DES MALPIGHINÉES. Petit arbre haut de 20 à 4o pieds. Feuilles de la longueur du doigt, plus larges que longues. Écorce lisse, verte sur les jeunes branches, blanchâtre sur le tronc. Dutlie pendantes, Cette espèce, déjà signalée par Pursh, sur les échantil- Jons receuillis par Menzies, il y a environ cinquante ans, aux environs des grands rapides du Colombia, a été retrouvée ré- cemment par MM. Scouler et Douglas sur toute la côte nord-ouest del’ Amérique, entre les 43° et 49° degrés de latitude, etintroduite par leurs soins dansle jardin de la société horticulturale de Lon- dres. Ses branches, inclinées jusqu’à terre, s’enracinent et forment ainsi des fourrés impénétrablesau milieu des vastes forêts de Pins qui couvrent ces contrées. Le bois de l’arbre est blanc, d’un grain serré, très-tenace et susceptible d’un beau poli. ÉRABTE A AUES CHLXEIONMES. = déer cultratum Wallich, Plant. Asiat. Rar. Feuilles cordiformes, 7-lobées, glabres en dessus, velues en dessous aux aisselles -des nervures: lobes acuminés, cuspidés, très-entiers. Corymbes pédonculés, glabres. Pétales cunéifor- mes. Düiérésile à ailes très-divergentes, semi-lunées, cultri- formes. Cet arbre , qui parvient à une hauteur considérable, croit dans les montagnes inférieures de l'Himalaya. Éranze pécmiQuerÉ. — Acer dissectum Thunb. Flor. Jap. — Tratt. Arch. 1,tab. 18. Feuilles 5- ou 5-parties : lobes oblongs, acuminés, incisés-den- tés ou pennatifides. Ombelles 4-G-flores. ÉragLe Du Japon. — Acer japonicum Thunb. 1. ce. —Tratt. L'cHbo Feuilles orbiculaires, velues, palmatifides : lobes 1 1- -13, acu- minés , dentelés. oil re a ÉRABLE PALMÉ. — Acer palmatum Thunb. 1. ce. — Tratt. 1. c. tab. 17. Feuilles glabres, profondément 5- ou 7-fides : lobes ohlepe acuminés , dentelés; Ombelles 5-7-flores. FAMILLE DES ACÉRINÉES. 99 ÉnaoLe sepremLoné. — Acer septemlobum Thunb. 1. c. Feuilles glabres, 7-lobces ; lobes acuminés, dentelés: dente- lures égales, pointues. ÉRABLE À FEUILLES MARBRÉES. — Acer pictum Thunb. I. c. — Trait. 1. e. tab. 15. Feuilles glabres, 7-lobées (marbrées) : lobes acuminés, entiers. — Rameaux grisatres. Éravce rRiriDe. — Acer trifidum Thunb. 1. c. Feuilles trifides ou indivisées , non-dentces. Cette espèce ainsi que les cinq précédentes ont été trouvées au Japon, par Thunberg. Elles ne sont connues que par les courtes définitions de cet auteur, et on ne les pere pas vivantes en Europe. c) Corymbes sessiles, ou courtement pédoncules, penchés , rameux; pe- doncules seconduires 1-5-flores , filiformes, pendants, trés-longs. Loges des samares réticulées , coriuces , à faces fortement convexes. à tamines des fleurs males très-saillantes. ré euilles Projorndement lo- bee, non-persistantes. ÉrABLe À SUCRE. — 4cer saccharinum Michx. fil. Arb. 2, tab. 15. —Tratt. Arch. 1, tab. 3.—Duham. ed. nov. 3, tab. 8. — Wangenh. Amer. 26, tab. 11, fig. 26. hé Feuilles orbiculaires, ou suborbiculaires, profondément cor- diformes à la base, glauques en dessous et glabres excepté aux aisselles des nervures , profondément 5-lobées: sinus arrondis ; lobes lopguement acuminés ou cuspidés, sinués-dentés : dents pointues ou acuminées. Pédicelles hérissés. Ovaires légèrement poilus. Diérésile glabre : ailes presque dressées, ou divergen- tes, ou convergentes. Très- bel arbre ayant le port de l Érable Plane, et s’élevant jusqu’à 80 pieds, sur 2 à 3 pieds de diamètre. Écorce blanchä- tre. Ramules tuberculeux, brunâtres. Feuilles larges de 3 à 7 pouces, un peu luisantes, d’un vert jaunâtre en dessus (rouges en automne) , fermes ; lobes cunéiformes , ou cunéiformes-oblongs, ou triangulaires-oblongs , inégaux : le terminal souvent sinué-tri- lobe ; les basilaires courts, indivisés. Pétioles grêles, rougeûtres, 100 CLASSE DES MALPIGHINÉES. longs de 2 à 4 pouces. Corymbes comme paniculés. Pédicelles des fleurs mâles longs de 2 pouces et plus; ceux des fleurs fe- melles plus courts. Sépales et pétales de longueur presque égale, elliptiques, obtus , ciliés au sommet. Étumines 2 fois plus lon- gues que les fleurs. Ailes cultriformes, ou arquées et fortement rétrécies dans leur moitié inférieure, ou oblongues et presque rectilignes , longues de 6 à 12 lignes. — 5? Jeunes feuilles veloutces en dessous ; feuilles adultes pu- bescentes en dessous et cotonneuses aux nervures. Fleurs tout- à-fait semblables à celles du type de l'espèce. Fruits... — L’Acer saccharinum Willd., paraît se rapporter à cette variété. Cette espèce intéressante croît dans l’ Amérique septentrionale, depuis la Géorgie jusqu’au 48° degré de latitude; mais nulle part, selon M. A. Michaux , elle n’est plus commune qu’entreles 43° et 46° degrés, intervalle qui comprend le Canada , les pro- vinces de la Nouvelle-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, les États de Vermont, de New-Hampshire , et le Maine. Dans ces diverses contrées elle entre en forte proportion dans la composition des forêts , tandis que plus au sud elle abonde seulement dans le Génessée et dans la haute Pensylvanie. Elle se plait dans les si- tuations froides et humides, dont le sol est fertileet montueux. On la désigne indistinctement, dans les États Unis, par les noms de Rock-Maple (Érable de roche) , Æard Maple ( Érable dur } et Sugar-Maple (Érable à sucre ). Le bois de l’Érable à sucre , d’abord blanc, prend une cou- leur rosée après avoir été exposé pendant quelque temps à l’ac- tion de la lumière; son grain, serré et très-fin, prend un su- perbe poli; cependant il est inférieur en durée à celui du Chêne ou du Châtaignier, surtout étant soumis aux alternatives de la sécheresse et de l’humidité.. En Amérique, on en tire parti pour le charronnage et la charpente des maisons rustiques. Dans le Maine, on le préfère au Hètre pour en faire la quille des vaisseaux, parce qu’on trouve des arbres d’une plus grande di- mension; il sert aussi à former la charpente inférieure des navi- res. attendu que cette partie reste constamment submergée. «L’É- FAMILLE DES ACÉRINÉES. 4101 » rable à sucre, dit M. Michaux , offredans son bois deux alté- » rations, dont les ébénistes savent tirer parti pour faire de beaux » meubles : la première de ces altérations consiste, comme dans » l’Érable rouge, dans les ondulations des fibres ligneuses ; la » deuxième paraît être le résultat de la torsion des fibres ligneu- » ses, qui a lieu de l'extérieur à l’intérieur; cette disposition, qui » ne se rencontre que dans les vieux arbres, présente des petites » taches tout au plus de la largeur d’une demi-ligne, qui quel- » quefois sont contigués les unes aux autres, et quelquefois aussi » sont distantes de plusieurs lignes: plus elles sont muluplices, » plus les morceaux qui en sont parsemés se recherchent pour » l’ébénisterie ; on les débite en feuilles tres-minces, qu’on pla- » que sur l’Acajou. Les meubles de cette nature se vendent tres- » cher. Pour obtenir les plus beaux effets, on doit débiter les ar- » bres dans lesquels ces accidents se trouvent parallèlement aux » couches concentriques. On donne à cette variété d’Érable le » nom de Bird-eyes Maple (Érable à œil d'oiseau). » Le bois de cette espèce est l’un des combustibles les plus es- timés des États-Unis, soit en nature, soit comme charbon. Les cendres sont très-riches en principes alcalins, et M. Michaux as- sure qu’elles fournissent les quatre cinquièmes de toute la po- tasse importée de Boston et de New-York en Europe. Nous puisons encore dans l’excellentouvragede M. À. Michaux, sur les arbres forestiers de l’Amérique septentrionale, les détails relatifs à Ja fabrication du sucre qu’on retire en si grande quantité de la sève de cet Érable, partout où l'arbre abonde . dans les États-Unis. C’est ordinairement dans le courant de fé- vrier, ou dès les premiers jours de mars, qu'on commence à s’occuper de cet objet. A cette époque, la sève de l’'Érable à su- cre entre en mouvement , quoique la terre soit encorc couverte de neige, que le froid soit très-rigoureux, et qu’il s’éconle presque deux mois avant que les arbres ne poussent des feuilles. Après avoir choisi un endroit central , eu égard aux arbres qui doivent fournir la sève, on élève un appentis, désigné sous le nom de su- gar camp ( camp à sucre), dans le but de garantir des injures du temps les chaudières dans lesquelles se fait l'opération et les 102 CLASSE DES MALPIGHINÉES. personnes qui la dirigent. Une ou plusieurs tarières d’environ trois quarts de pouce de diamètre, de petits augets destinés à re- cevoir la sève, des tuyaux de Sureau ou de Sumac de 8 à 10 pouces, ouverts sur les deux tiers de leur longucur et proportion- nés à la grosseur des tarières, des sceaux pour vider les augets et transporter la sève au camp, des chaudières de la contenance de 15 où 16 gallons ( 6o à 64 litres), des moules propres à recevoir le sirop arrivé au point d’épaississement convenable pour être transformé en pains, enfin des haches pour couper et fendre le combustible, sont les principaux ustensiles nécessaires à ce travail. Les arbres sont perforés obliquement de bas en haut, à 18 ou 20 pouces de terre, de trous , faits parallèlement, à 4 ou 5 pou- ces de distance les uns des autres; il faut avoir soin que la tarière ne pénètre que d’un demi-pouce dans l’aubier , l’observa- tion ayant appris qu'il ÿ avait un plus grand écoulement de sève, à cette profondeur , que plus ou moins avant. On recommande encore , et on est dans l’usage, de percer les arbres dans la partie du tronc qui correspond au midi. Un auget est placé à terre au pied de chaque arbre, pour recevoir la sève qui découle par les deux tuyaux introduits dans les trous faits avec la tarière ; ceite sève est recueille chaque jour , portée au camp, et déposée pro- visoirement dans des tonneaux, d’où on la tire pour emplir les chaudières. Dans tousles cas on doit la faire bouillir dans le cours des deux ou trois premiers jours qui suivent son. extraction de l'arbre , étant susceptible d'entrer promptement en fermenta- tion, surtout 51 la température devient plus douce. On procède à lévaporation par un feu actif; on écume avec soin pendant l’é- bullition, et on ajoute de nouvelles quantités de sève, jusqu’à ce que la liqueur ait pris une consistance sirupeuse; alors on la passe, après qu’elle est refroidie, à travers une couverture ou toute autre étoffe de laine, pour en séparer les impuretés dont elle pourrait être chargée. Quelques personnes recommandent de ne procéder au dernier degré de cuisson qu’au bout de douze heures; d’autres au con- traire pensent qu’on peut $’en occuper immédiatement. Dans l’un PAMILLE DES ACÉRINÉES. 103 et l’autre cas, on verse la liqueur sirupeuse dans une chaudière qu’on n’emplit qu’aux trois quarts, et par un feu vif et soutenu, on l’amène promptement au degré de consistance requis pour être versée dans des moules ou baquets destinés à la recevoir. On reconnait qu’elle est arrivée à ce point, lorsqu’en en prenant quelques gouttes entre les doigts, on sent de petits grains. Si, dans le cours de cette dernière cuite, la liqueur s’emporte, on jette dans la chaudière un petit morceau de lard ou de beurre, ce qui la fait baisser sur-le-champ. La mélasse s'étant écoulée des moules, ce sucre n’est plus déliquescent comme le sucre brut de Canne. Le sucre d’Érable, obtenu de cette manière, est d'autant moins foncé en couleur, qu’on a apporté plus de soins à l'opération et que la liqueur a été rapprochée convenablement. Alors, il est su- périeur au sucre brut des colonies, au moins si on le compare à celui dont onse sert dans la plupart des maisons des États-Unis ; sa Saveur est aussi agréable, et il sucre également bien ; raffiné , il,est aussi beau et aussi bon que celui que nous obtenons dans nos raffineries en Europe. L’espace de temps pendant lequel la sève exsude des arbres , est limité à environ six semaines. Sur la fin elle est moins abon- dante et moins sucrée, et se refuse quelquefois à à la cristallisation ; on la conserve alors comme mélasse, qui passe pour supérieure à celle du commerce. La sève exposée plusieurs ] jours au soleil éprouve une fermentation acide qui la convertit en vinaigre. En mettant dans 16 litres d’eau bouillante un litre … mélassé d'Érable, avec un peu de levain pour exciter la fermentation, et une cuillerée d’essence de Spruce, on obtient une bière très- agréable. Différentes circonstances contribuent à rendre la récolte du su- cre plus ou moins abondante: ainsi un hiver très-froïd et très- sec est plus productif que lorsque cette saison a été variable et très-humide. On observe encore que lorsque pendant la nuit il a gelé trés-fort , ét que dans la ] journce qui la suit, l'air est très- sec, et qu ‘il fait un beau soleil, la sève coule avec une grande abondance, et qu’alors un arbre CAT quelquefois huit à douze li- 1404 CLASSE DES MALPIGHINÉES. tres en vingt-quatre heures. On estime que trois personnes peu- vent exploiter deux cent cinquante arbres, qui donnentmillelivres de sucre, ou environ quatre livres par arbre, ce qui cependant n’a pas lieu toujours , car quelquefois le produit par arbre n’est que de deux livres. On exploite pendant de longues suites d’an- nées les mêmes arbres, sans que la vigueur de leur végétation en souffre. L’Érable à sucren’est pas rare en Europe, comme arbre d’ali- gnement ou d'ornement. Jusqu’aujourd’hui on ne s’en est point occupé en grand , pour l'extraction du sucre. On ignore si les ré- sultats offriraient les mêmes avantages que dans le nouveau conti- nent, etil paraît douteux que cette culture puisse rivaliser avec les produits de la Betterave. Énagze nor. — Acer nigrum Michx. fil. Arb. 2, tab. 16. Feuilles orbiculaires , ou suborbiculaires , sinuées-5-lobées , cordiformes-bilobces à la base, presque concolores aux deux fa- ces, pubescentes en dessous et hérissées aux nervures: lobes acuminés ou cuspidés, sinués-dentés, ou sinués ; sinus très-larges, arrondis. Pédicelles hérissés. Diérésile glabre : ailes larges , di- vergentes, redressées. Arbre ayant le port et la taille du précédent. Feuilles d’un vert foncé , larges de 4 à 8 pouces, souvent moins longues que larges. Pétiole grêle, long de 3 à 5 pouces. Get Érable croît dans les États de l’Union situés à l’ouest des Alleghany’s; la rivière Connecticut, près de Windsor, dans l’'É- tat de Vermont, est, d’après M. Michaux, sa ligne d’arrêt au nord. Elliot l’a observé dans les montagnes de la Géorgie. Il cou- vre en grande partie les vallons fertiles de l'Ohio et de ses af- fluens. Les habitants du Génessée le confondent le plus souvent avec l’espèce précédente sous les dénominations de Rock-Maple et Sugar-Maple ; dans les autres états de l'Ouest on l’appelle ordinairement Black sugar-tree ( Sucrier noir ). Le bois de l'Érable noïr possède à peu près les mêmes quali- tés que celui de l’Erable à sucre , excepté que son yrain est plus grossier , et paraît moins lustré, étant travaillé, Sa sève con- FAMILLE DES ACÉRINÉES. 405 tient également beaucoup de sucre, qu’on en retire par les mé- mes procédés que nous venons d'exposer plus haut. « J'ai remarqué, dit M. A. Michaux , que lorsque l’Acer ni- » grum se trouve dans un endroit isolé, il prend de lui-même » une forme agréable et très-régulière; son feuillage, d’une teinte » très-foncée, est plus touffu que celui d'aucune autre espèce » d'Érable que je connaisse, ce qui le rend très-propre à former » des allées dans des parcs et des jardins où l’on veut avoir de » beaux couverts, et à être planté dans toutes les situations que » l’on voudra garantir des ardeurs du soleil par un ombrage » épais. » L’Érable noir se rencontre assez fréquemment dans les plan- tations d'agrément. On le distingue sans peine du précédent à ses feuilles non-glauques et pubescentes en dessous, même à l’état très-adulte. ÉRABLE A FEUILLES VELOUTÉES. — Acer obtusatum Kitaib. in Willd. Spec. — Tratt. Arch. tab. 14. — {cer neapolita- num Tenor. in Act. Acad. Neapol. 1819, 1, p. 121, Ice. Feuilles orbiculaires, ou suborbiculaires ; ou rarement pres- que ovales , cordiformes à la base, 3- ou 5-lohées , cotonneuses- grisâtres en dessous : lobes semi-orbiculaires, ou triangulaires, ou triagulaires-oblongs, courtement acuminés , ou pointus , ou très- obtus , sinuolés ou dentés. Corymbhes subsessiles , ou courtement pédonculés , penchés. Pédicelles hérissés. Diérésile à loges bos- selées : ailes divergentes ou presque dressées. M. Reichenbach a réuni cette espèce à la suivante, et ce n’est peut-être pas à tort, car elle n’en diffère absolument que par le velouté de la face inférieure des feuilles , et par ses pédi- celles hérissés. Les feuilles ainsi que les fruits sont tout aussi variables, quant à leur forme et à leur grandeur, que ceux de l’É- rable Opale. | L’Érable à feuilles veloutées a été observé dans le royaume de Naples, par M. Tenore, et dans la Croatie ainsi que dans la Hongrie, par KitaibeÏ. On le cultive dans les bosquets, ÉRABLE OPALE, — Acer Opalus Ait, Hort, Kew, — Wais, 106 @LASSE DES MALPIGHINÉES. Dendr. Brit. tab. 171 (forma parvifolia ). — L’hérit. Stirp. 2, tab. 08. — Acer opulifolium Villars, Flor. Delph. — Tratt. Arch. 1, tab. 13. — Acer hispanicum Pourr. — Acer vernum Reyn. — Acer rotundifolium Vamk. — Acer italum Lauth. Feuilles orbiculaires, ou suborbiculaires, ou rarement ovales- orbiculaires, cordiformes à la base, 3-( ou moins souvent 5-) lobées, glauques en dessous et He excepté aux aisselles des nervures ( les naissantes veloutées en dessous) : lobes semi-orbi- culaires, ou triangulaires-ovales , ou triangulaires-oblongs, ou rarement oblongs , pointus , ou courtement acuminés > Ou très- obtus, sinuolés ou inégalement dentés. Corymbes sessiles et t pen- chés , où courtement pédonculés et pendants, lâches : pédicelles sie Pétales spatulés un peu plus longs que les sépales. Ovaires glabres ou plus ou moins poilus. Diéreate poilu ou gla- bre "R bosselces ; ailes divergentes ou presque dressées. — z: À COURTES AILES. — Diérésile à ailes. très- divergentes, Lon- gues de 8 à 10 lignes, sur 5 à 6 lignes de large. — 5: À GRANDES ALES. — Diérésile à ailes, très-divergentes, longues de 15 à 18 lignes, sur 6 à 7 lignes de large. — y: À ares ÉrroiTes. — Diérésile à ailes peu divergentes où presque dressées, longues d’environ 12 lignes , sur 3 à 4 lignes de so — d': À PETITS FRUITS. — Diérésile : à loges 2 ou 3 fois moins grosses que dans les variétés précédentes ; ailes longues de 5 à 6 lignes, sur 3 à 4 lignes de large, plus ou moins divergentes. — Pulse fructiferes à peine plus longs que les ailes. Ces quatre formes de fruits , constantes sur les mêmes indivi- dus , sont indépendantes des nr des feuilles, Lis Petit arbre haut de 20 à 30 pieds ( quelquefois buisson). Tête arrondie, très-touffue. Écorce grisâtre , rimeuse. Branches rou- geâtres, ponctuées. Feuilles larges de 2 à 5 pouces, le plus sou- vent moins longues que larges , ou aussi longues que larges, raré- ment longues d'environ 4 pouces, sur 3 pouces de large ». d’un vert gai et un peu luisantes en dessus , glauques en déssous : les FAMILLE DES ACÉRINÉES. 107 trois lobes supérieurs presque égaux ou inégaux ; les deux lobes basilaires très-courts ou souvent presque nuls; dents obtuses ou pointues, plus ou moins profondes. Pétioleslongs de 2 à 5 pouces, souvent rougeûtres. Corymbes multiflores ; pédicelles longs de r à 3 pouces. Fleurs d’un jaune pâle, longues de 3 à 4 lignes. Sépales elliptiques ou oblongs, obtus. Ailes du fruit cultriformes ou pres- que oblongues, souvent rougeûtres avant la maturité. Cette espèce, extrêmement variable dans la forme et dans la grandeur de ses feuilles et de ses fruits, abonde dans plusieurs parties de la France, et surtout dans le midi , où onla designe sous lesnoms d'Érable Duret et Érable à feuilles d’Obier. Elle se retrouve dans beaucoup d’autres contrées de l'Europe méridio- nale. Son feuillage très-précoce et d’un vert fort gai, ainsi que sa belle tête arrondie , la rendent éminemment propre à la décora- tion des bosquets. Ses fleurs s’épanouissent en avril, et quelque- fois dès la fin de mars, à la même époque que les femilles. Son bois est jaunâtre, veiné, d’un tissu fin, serré et susceptible de recevoir un beau poli. Le pied cube sec pèse de vingt-cinq à vingt-six ki- logrammes. Dans le Dauphiné on l'emploie au charronnage ; il est excellent pour les ouvrages de tour ; de menuiserie et d’é- bénisterie ; en Italie on en fait des montures de fusils, des taba- tières , etc. On recherche particulièrement les racines, ainsi que les tiges qui ont été souvent émondées, parce qu’elles sont noueu- ses , tres-dures et marbrées. d) Corymbes courtement pédonculés ou sessiles , penches, rameux : pé- doncules secondaires 1-3-flores, pendants. Etamines des fleurs mäles trés-saillantes. Loges des samares reticuleës , coriaces, à fuces for- tement convexes. Feuilles coriaces ( quelquefois persistantes ) , trilo- . bees. ÉRABLE POLYMORPHE. — 4cer polymorphum Spach, Monogr, ined. — Acer creticum Tratt. Arch. 1, tab. 19 (non Tournef.) — Acer coriaceum Loddig. Cat. (forma grandifolia ). Feuilles orbiculaires , ou ovales-orbiculaires, ou ovales, ou sub- cunéiformes, non-persistantes , trilobées : les naissantes pubes- centes en dessous ; Jes adultes très-glabres où légèrement barbues aux aisselles des nervures; lobes inégalement dentelés ou sinués, 105 CLASSE DES MALPIGHINÉES. semi-orbiculaires, ou ovales-orbiculaires, ou ovales-triangulaires, ou ovales, ou oblongs , pointus ou obtus. ( Feuilles des nouvelles poussés terminales souvent subhastiformes , profondément cré- nelées. ) Ovaires poilus. Diérésile glabre : ailes plus ou moins dressées ou divergentes. — À. À GRANDES FEUILLES ET A GRANDES AILES. — Acer poly- morphum major Spach , ined. — Æcer coriaceum Lodd. Cat. (var. foliis maximis : lobis semiorbicularibus).—Feuilles larges de 2 à 4 pouces et plus. Diérésile à ailes longues de 12 a 15 lignes. « : À ailes étroites. — Ailes larges de 4 à 5 lignes, dressées, con- vergentes au sommet , Ou se recouvrant par leurs bords. | 6: À ailes larges. —Aüles cultriformes ou subdolabriformes, lar- . ges d’environ 6 lignes, plus ou moins divergentes. — B. A PETITES FEUILLES ET A PETITES AILES. — Acer poly- morphum minor Spach, ined. — Acer creticum Tratt. 1. c. (non Tourn. ) — Feuilles larges de 1 à 2 pouces. Ailes longues de 5 à 7 lignes , sur 3 à 5 lignes de large. : A ailes étroites. — Ailes dressées ou presque dressées , cul- triformes , larges d'environ 3 lignes. 5: 4 ailes larges. — Aïles plus ou moins divergentes, presque aussi larges que longues, ordinairement rétrécies à la base. Les variétés que nous venons d’énumérer sont fort distinctes et assez constantes, mais elles offrent de nombreux intermédiaires qui ne permettent point de les séparer spécifiquement. Petit arbre, ou plus souvent buisson. Branches très-rameuses touffues , brunätres , disposées en tête arrondie. Feuilles restant vertes et persistant ( sous le climat de Paris) jusque vers la fin de l’année, luisantes et d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle ou glauques en dessous, de forme et de grandeur extrêmement variables , tautôt semblables à celles des Érables de Montpellier ou de Candie, tantôt offrant presque tontes les variations des feuilles de l’Érable Opale. Pétioles glabres, longs de 1 à 4 pou- ces, Corymbes sessiles ou courtement pedonculés, lâches, comme FAMILLE DES ACÉRINÉES. 409 paniculés, plus courts que les feuilles ; pédicelles glabres ou lé- gèrement pubescents, longs de 6 à 18 lignes. Fleurs campanulées, d’un jaune pâle, longues d'environ 3 lignes. Sépales elliptiques ou obovales. Pétales obovales-spatulés , aussi longs ou un peu plus longs que les sépales, d’un tiers plus courts que les étami- nes. Ailes du péricarpe rouges après la floraison. Cet Érable, dont l’origine n’est pas certaine, se cuitive assez souvent dans les jardins. Lès nombreuses formes sous lesquelles il se présente sont peut-être autant d’hybrides de l’Opale et de l’une ou de l’autre des deux espèces suivantes. Aussi le confond- on souvent soit avec l’Opale, soit avec les Âcer monspessulanum et creticum, selon qu’il se rapproche plus ou moins de l’un ou de l’autre. Ses fleurset ses feuilles s’épanouissent ensemble en avril, à la même époque que celles de l'Érable de Montpellier. Son feuillage d’un vert charmant et ses fruits rouges en font un arbuste précieux pour l’ornement des bosquets. Éragze DE MonrrEztiER. — Acer monspessulanum Lion. — Tratt. Arch. 1, tab. 20. — Schmidt, Arb. tab. 14. — Acer trifolia Duham. Arb. 1, tab. 10, fig. 8. — Acer ibericum Marsch. Flor. Taur. Cauc. — Acer illyricum Jacq. Fil. ( var. ) Feuilles orbiculaires , ou suborbiculaires , ou subeunéiformes, arrondies ou cordiformes à la base, non-persistantes , trilobées : les jeunes légèrement cotonneuses en dessous ; les adultes glabres excepté aux aisselles’ des nervures ; lobes semi-orbiculaires, ou oblongs, ou triangulaires, ou triangulaires-lancéolés , très-ob- tus, ou pointus, très-entiers ou bordés de quelques dentelures écartées. Pétioles et pédoncules pubescents. Ovaires poilus. Dié- . résile glabre: ailes dressées, ou convergentes, ou plus ou moins divergentes. Arbre haut de 30 à 40 pieds, sur un pied et plus de diamètre ; ou plus souvent buisson à branches étalées. Écorce grisâtre, ri- meuse. Branches et-rameaux d’un brun roux, ponctués. Feuilles larges de 1 à 3 pouces, rarement aussi longues que larges, lui- santes et d’un vert gai en dessus, tantôt glauques, tantôt d’un 110 CLASSE DES MALPIGHINÉES. vert pâle en dessous : lobes de forme et de grandeur très- variables (ordinairement sur les mêmes individus }, égaux ou inégaux = divariqués ou plus ou moins divergents ; dents petites (le plus souvent nulles ), arrondies sur les feuilles des ramules florifères. Pétioles très-glabres, longs de '/, à 2 pouces. Corymbes sessiles A ou courtement pédonculés, penchés, rarement à plus de 12 fleurs; pédicelles filiformes , ordinairement pubescents , longs de 3 à 8 lignes. Fleurs d’un jaune päle, longues d'environ 3 lignes. Sépales oblongs, ou oblongs - obovales, ou obovales. Pétales obovales-spatulés , un peu dre courts qu les sépales , ou un peu pins longs. Samares longues de 8 à 15 lignes : ailes larges de 3 à 5 lignes, cultriformes, ou subdolabriformes, ou quelque- fois rétrécies à la base. Les fruits de cette espèce ne varient pas moins que ceux de la précédente, mais leur forme et leur grandeur sont assez constan- tes sur les mêmes individus. -L'Érable de Montpellier croit non-seulement dans le midi de la France, mais dans toute l’Europe australe, ainsi que dans VA- sie mineure. Le vert gai de son feuillage élégant et touffu orne les bosquets dès les premiers jours du printemps, lorsque la plu- part des autres arbres commencent à peine à donner signe de vie. Les fleurs s’épanouissent en même temps que les feuilles. Les jeu- nes fruits se teignent d’un pourpre vif, couleur qui se conserve jusque vers la maturité. Les feuilles ne tombent co au commence- ment de lhiver, et il en persiste même jusqu’à la fin de cette saison, lorsqu'elle n’est pas très-rigoureuse. L'arbre prospère dans les terrains les plus arides : son bois est blanc, pesant, très- tenace, et peut servir aux mêmes usages que celui de l’Erable champêtre. Énagze DE CANDIE. — Acer creticum (Tournef. ) Linn. — Acer sempervirens Linn. (var.)— Acer heterophyllum Wild. — Acer obtusilobum Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 361. ( var. ) | Lu Feuilles orbiculaires, ou suborbiculaires, ou ovales-orbiculai- res, ou ovales, ou cunéiformes , persistantes, cordiformes ou ar- FAMILLE DES ACÉRINÉES. 111 rondies à la base, courtement pétiolées , très-glabres dès leur naissance , trdobées + Jobes semi- -orbiculaires , ou ovales, ou oblongs, ou triangulaires, obtus ou pointus, inégalement dentc- és ou crénelés. ti euilles des rejetons souvent indivisées. ) Pétio- ‘14179 les dr essées où ‘plus ou ou moins s divergentes. — a: À FEUILLES LOBÉES SUBORBICULAIRES. — Acer cretica Tournef. Coroll. — Feuilles orbiculaires, ou suborbiculaires , larges de 6 à à 15 lignes : lobes dentelés. Ailes dressées, se re- couvrant par les bords, longues de 5 à Glignes, sur presque au- tant de large. — B: À FEUILLES LOBÉES SUBCUNÉIFORMES.— Acer cretica cu- neifoliaSpach, ined.—Feuilles longues de 1 à 2pouces, un peu moins longues que larges, ‘cunéiformes, trifides : lobes très- finement ele incgaux: les deux latér aux fort courts, semi-elliptiques, ou semi-orbiculaires, ou ovales-triangulai- res. Ailes un peu divergentes, subdolabriformes, 1e de 3 à cer sur "3 à à 4 lignes de large. — 7: A FEUILLES INDIVISÉES. — Acer obtusilobum Sibth. et Smith, 1. c. — Feuilles larges de’ pouce à 1 pouce, orbi- culares, ou ovales- orbiculaires , non-dentelées ni lobées , ou à lobes très-arrondis et presque inapparents. Ailes de sées , distantes , longues d'environ 6 lignes, sur 3 lignes de Lise Ces trois formes de feuilles et de fruits sont assez constantes sur les mêmes individus , mais on en trouve néanmoins de nom- breuses transitions. | Arbre haut de 20° à 30 pieds , tortueux , rameux presque dès la base. Branches étalées , très-longues. Écorce des vieux troncs noirâtre ou grisâtre. en pire » ponctués , touffus, formant une tête arrondie. Feuilles d’un vert gai et luisantes en dessus, pâles et non glauques en dessous s pins fermes que celles de L'Érable de Montpellier , persistant jusqu’à la fin de l’année ( sous le climat de Paris) , ou plus long-temps, si la saison n’est pas très-froide. Feuilles des rejetons et des nouvelles pousses termi- 112 CLASSE DES MALPIGHINÉES. nales souvent indivisées , ovales , ou elliptiques, ou oblongues , très-obtuses, subsessiles , légèrement crénelées ( c’est sur un ra- meau de cette nature que Linné à établi son Acer sempervirens), ou bien subhastiformes, ou deltoïdes, ou anguleuses comme celles du Lierre, ou subrhomboïdales, inégalement dentelées, ou sinuo- lécs. Pétioles des feuilles des ramules florifères longs de 1 à 6 li- gnes. Corymbes sessiles ou courtement pédonculés, petits , pen- chés, 7-12-flores. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes. Fleurs d’un jaune pâle , longues de 2 à 3 lignes. Sépales elliptiques, ou ob- ovales, ou oblongs, un peu moins longs ou aussi longs que les pé- tales. Pétales obovales-spatulés , plus courts (dans les fleurs mâ- les) que Jes étamines. Ailes cultriformes ou subdolabriformes, rougcâtres ou pourpres avant la maturité. Cet Érable croît à l'ile de Candie, et probablement dans d’au- tres contrées de la région méditerranéenne. Ses fleurs et ses feuilles ne paraissent qu’au commencement de mai, trois ou qua- tre semaines plus tard que celles de l’Érable de Montpellier, avec lequel d’ailleurs il a été souvent confondu. Il en existe quel- ques individus tres-gros au labyrinthe du Jardin des Plantes, les- quels proviennent sans doute du voyage de Tournefort. L’Érable de Candie est à recommander comme arbre d’orne- ment , à cause de son port touffu, et de son feuillage qui persiste presque jusqu’au printemps. Il prospère en outre dans les ter- rains Les plus ingrats. Secriox II. Floraison beaucoup plus précoce que le développement des feuilles. Bourgeons florifères aphylles, latéraux, ordi- nairement opposés ou fasciculés. Fleurs par avortement dioïques, disposées en ombelles simples, sessiles. Pétales (quelquefois nuls) rougeâtres. — Fleurs mäles courte- ment pédicellées, comme glomérulées. Filets très-longs, saillants, capillaires. Pistil presque inapparent. — Fleurs Jemelles (à Yépoque de Pépanouissement) courtement pé- dicellées, ou subsessiles et comme glomérulées. Pédicelles fructifères très-allongés. FAMILLE DES ACÉRINÉES. 113 à) Pétales et sépales des fleurs femelles ordinairement en nombre qua- ternaire. Pétales et sépales des fleurs mâles ordinairement en nom- bre quinaire. Étamines 5-8. Ovaires glabres. Pédicelles fructifères très-longs, filiformes, pendants. ÉRABLE ROUGE. — Acer rubrum Michx. Flor. Bor. Amer. — Michx. fl. Arb. 2, tab. 14. ( non Wats. Dendr. Brit. } — Desfont. in Annal. du Mus. vol. 7, p. 413, tab. 25. — Tratt. Arch. 1, tab. o. Feuilles profondément 5-fides , cordiformes ou tronquées à la base: les naissantes floconneuses en dessous; les adultes glabres - et glauques en dessous ; lobes triangulaires-lancéolés , très-poin- tus , incisés-dentés, ou pennatifides et dentés; sinus pointus. Pc- dicelles des fleurs femelles 1 à 2 fois plus longs que les écailles gemmaires. Sépales obovales , ou obovales-oblongs , très-obtus. Pétales lancéolés-spatulés. Diérésile à loges aplaties, membra- nacées ; ailes convergentes, fortement arquées. Arbre atteignant jusqu’à 70 pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre. Feuilles membranacces , non-persistantes, un peu lui- santes et d’un vert gai en dessus, glauques en dessous, larges de 3 à 5 pouces, sur une longueur à peu près égale. Pétioles grêles, longs de 2 à 3 pouces. Écailles des gemmes florales elliptiques, ou suborbiculaires, rougcâtres en dessous, cotonneuses aux bords et en dessus. Pédicelles rougeâtres, d’abord dressés, puis pendants : les fructifères longs de 2 à 3 pouces. — Fleurs femelles : Sépa- les longs d’environ 2 lignes , sur 3/4 de ligne de large, triner- vés, arrondis au sommet, ou subtrilobés , d’un rouge pâle. Péta- les un peu plus longs que les sépales, 3 à 4 fois plus étroits et de même couleur quecenx-ci. Étamines abortives, plus courtes | que les sépales. Samares longues de 12 à 18 lignes , rougcâtres : ailes dressées ou convergentes, plus ou moins élargies vers leur sommet, quelquefois semi-lunées. Cette espèce croit depuis l'extrémité de la Floride et de la Louisiane, jusqu’au 48° degré de latitude, au Canada ; c’est l’un des arbres les plus multipliés dans les états du centre et du midi de l’Union , partout où le sol est constemment vaseux ou exposé à de fréquentes inondations. D’après les observations de M. Mi- POTANIQUE. PHAN, T, li, ë 1144 CLASSÉ DES MALPIGHINÉES. chanx, elle prospère surtout dans la Pensylvanie et le New-Jersey, où l’on trouve de vastes marais qui en sont exclusivement cou- verts, ctauxquels on donne le nom de #aple-sivamps (marais d'Érables ). Malgré la prédilection marquée de l’Érable rouge. pour les localités aqueuses , il vient également dans les terrains élevés, mais sans parvenir à des dimensions aussi fortes. Les noms vulgaires sous lesquels on le connaît dans les états à l’est des Al- leghany’s, sont ceux de Red-flowering Maple, Swamp-Ma- ple et Soft Maple ; à l'ouest des montagnes, on l'appelle simple- ment Érable (Maple , ou Maple-tree). Les fleurs de Érable rouge annoncent le retour du printemps : - elles paraissent une quinzaine de jours avant la moinäre trace des feuilles, et les fruits sont déjà près de leur maturité avant le com- plet développement de celles-ci. « Les sommités de cet Érable, » dit M. Michaux, présentent un aspect assez remarquable, » lorsqu'ils sont couverts de fleurs et de fruits d’un rouge foncé, » dans un moment où la végétalion est généralement encore sus- » pendue. » « Le bois de l’Érable rouge, poursuit M. Michaux, est d’un » grain très-fin et serré; il prend un beau poli, d’un aspect » soyeux. Il est particulièrement propre au tour et à l’ébéniste- » rie. Quelquefois 1l arrive que , dans les arbres tres-vieux ; les » fibres ligneuses, au lieu de s'élever perpendiculairement , dé- » erivent des zigzags ou des ondulations plus ou moins prenon- » cées. Cette altération dans les fibres rend le bois tres-difficile » à fendre et même à travailler : mais lorsqu'il est mis en œuvre » par un bon ouvrier, il présente des effets de lumière magnifi- » ques. Avant que l’Acajou fñt devenu de mode dans tous les » États Unis, comme il l’est actuellement en Europe, les plus » beaux meubles ctaient faits de bois d’Érable rouge ; et encore » actuellement on en fabrique des montants de bois de lits, qui » sont certainement plus éclatants et plus riches que s’ils étaient » faits du plus bel Acajou. L'usage le plus général qu’on fasse de » ce bois est pour les montures de fusils de chasse. Il est peu es- » timé comme combustible , et résiste trop peu à l'action de l’hu- » midité pour servir aux constructions. | FAMILLE DES ACÉRINÉES, 415 » L’écorce de cet Érable, rouge intérieurement, donne par la » décoetion une teinture purpurine, laquelle passe au bleu foncé » et même noir lorsqu'on y ajoute du sulfate de fer ou de l’alun; » on s’en sert dans les campagnes pour tendre en noir les laines. » Au Canada , on extrait du sucre de la sève de l’Érable rouge, en suivant les mêmes procédés que ceux qui ont été exposés plus haut au sujet de l’Erable à sucre. La sève de celui-ci est cepen- dant beaucoup plus riche en matière saccharine. L’Érable rouge orne souvent les plantations d'agrément , et il serait très-utile de le multiplier dans les landes marécageuses de l’ouest de la France. Aux approches de l’automne , ses feuilles prennent une belle teinte rouge. ÉRABLE À FLEURS COULEUR DE SANG. — Acer sanguineum Spach , Monogr. ined. — Æcer rubrum Wats. Dendrol. Brit. tab. 169 (non Michx. Flor. Am. Bor.) — Æcer coccineum, et Acer glaucum Hortul. Feuilles suborbiculaires, ou ovales , ou cunéiformes, trifides, arrondies ou tronquées à la base (rarement cordiformes sub-5-lo- : bées) , glauques et presque glabres en dessous (les naissantes ve- loutées ou floconneuses en dessous): lobes triangulaires ou ovales- triangulaires , acuminés , inégalement dentés on dentelés , ou incisés-dentés, presque divariques. Pédicelles des fleurs femelles à peine plus longs que les écailles gemmaires. Sépales oblongs, ou lancéolés-oblongs, pointus ou tridentés. Pétales lancéolés-li- néaires, ou lincaires-spatulés. Diérésile à loges membranacées , aplaties : ailes dressées, ou un peu divergentes, ou convergentes. Arbre. Rameaux rougeâtres ou grisâtres, ponctués, touffus, formant une tête ovale ou arrondie. Feuilles longues de 2 */, à 4 pouces, larges de 2 "/, à 5 pouces (tantôt plus longues que lar- ges, tantôt plus larges que longues) , membranacées, non-per- sistantes , un peu luisantes et d’un vert gai en dessus, glauques en dessous (les naïssantes couvertes d’un duvet roussâtre ou blan- chätre); lobes égaux ou inégaux, plus ou moins divergents ou rofonds. Pétioles grêles, rougeâtres, longs de 1 à 3 pouces. Écailles des gemmes florales elliptiques, ou suborbicnlaires, 116 CLASSE DES MALPIGHINÉES. glabres et rouges en dehors, cotonneuses aux bords et en dedans. Fleurs d’un pourpre plus où moins vif, — Fleurs males : Calice et curolle très-petits. Sépales 5 , oblongs , obtus, trinervés. Pé- tales 5, lincaires-spatulés, obtus, très-étroits. Étamines 5 ou 6. Pédicelles inclus. — Fleurs femelles : Sépales 4 , longs d’envi- ron 1 ligne, sur ‘/, ligne de large. Pétales 2 fois plus étroits que les sépales, à peu près aussi longs qu'eux. Pédicelles fructi- fères longs de 1 */: à 2 pouces, d’un pourpre noir. Samares rou- ges, moins grandes que celles de l’espèce précédente. Cette espèce, qui n’est pas rare dans les jardins, paraît avoir été confondue, par la plupart des auteurs, avec l’Erable rouge. b) Corolle nulle. Sépales 5, soudés en un périanthe turbiné dans les Jleurs mes, cyathiforme dans les fleurs femelles, 5-lobé au som- met. Etamines 5-8. Ovaires laineux. Pédicelles fructifères assez roides , vagues , à peine plus longs que les ailes. ÉRABLE À FRUIT COTONNEUX. — Acer eriocarpum Michx. Flor. Am. Bor. — Desfont. in Annal. du Mus. v. 7, pag. 413, tab. 25.—Michx. fil. Arb. 2, tab. 13.—Tratt. Arch. 1, tab. 8. — Acer dasycarpum Ebrh. Beitr. — Willd. — Acer rubrum 6 pallidum Ait. Hort. Kew. Feuilles profondément 5-fides, cordiformes à la base, glau- ques en dessous (les naissantes veloutées ) : lobes acuminés ou trés-pointus , Inégalement incisés-dentés ou presque sinués : le lobe terminal souvent trifide. Gemmes florales glomérulées, pauciflores. Fleurs subsessiles : les mâles à périanthe minime. Diérésile à loges cotonneuses, aplaties, membranacées ; ailes conniventes ou distantes , arquées. Grand arbre. Tronc atteignant jusqu’à 15 pieds de circonfé- rence. Rameaux rougeâtres, ponctués. Feuilles de la forme et de la grandeur de celles du Platane, non-persistantes , d’un vert gai et un peu luisantes en dessus; Îobes tronqués ou cunéiformes à la base; sinus pointus ou arrondis. Pétioles grêles, longs de x à 4 pouces. Écailles des gemmes florales semi-orbiculaires, d’un brun Ge châtaigne , cotonneuses aux bords. Fleurs presque in- cluses : les mâles brunätres, très-petites ; les femelles jaunâtres, FAMILLE DES ACÉRINÉES. 117 plus grandes. Stigmates longs, très-saillants. Pédicelles fructifères longs de 10 à 15 lignes, dressés , ou étalés, ou penchés. Samares longues d'environ 1 pouce : loges légèrement cotonneuses, ellip- soïdes, strices de plusieurs nervures longitudinales ; ailes larges de r à 5 lignes, rétrécies à la base. Cette espèce, qu’on nomme vulgairement Érable blanc, croît sur les bords des rivières, depuis la Géorgie jusqu’au Canada. Elle abonde surtout le long du cours de l’Ohio et deses affluents. « Là, dit M. Michaux, tantôt seul, tantôt mêlé avec le Saule, » qui toujours en occupe les rives, cet arbre contribue singulie- » rement à les embellir par son feuillage magnifique, dont la » blancheur éclatante en dessous offre un contraste frappant avec » le vert brillant de la face superieure. On ne le trouve que » sur le bord des rivières dont les eaux sont limpides et qui » coulent sur un fond de gravier, et jamais dans les marais ou au- » tres lieux humides qui sont enclavés dans les forêts, et où le » sol est noir et bourbcux. » Comme dans l’Érable rouge, les fleurs de l’espece dont nous parlons naissent long-temps avant le développement des feuilles , désles premières approches du printemps (quelquefois en février), et les fruits sont également mürs avant que les feuilles ne soient parfaitement formées. Le bois de l’Érable blanc, uni et élastique, est plus tendre que celui de tous ses congénères ; mais il peut servir aux menuisiers et aux ébénistes. Sur les bords de l'Ohio, on extrait du sucre de sa sève , en employant les procédés que nous avons fait connaitre au sujet de l’Erable à sucre ; mais 1l faut le double de sève pour obtenir la même quantité de sucre, qui d’ailleurs est plus blanc et plus agréable au goût. Cette espèce est commune dans les plantations, en Europe. La” rapidité de sa croissance , ainsi que sa prédilection pour les ter- rains sujets aux inondations , en font un arbre très-utile. EsrÈces INCOMPLÈTEMENT CONNUES. ÉrRagze VELU. — Acer villosum Wallich, in Plant. Asiat. Rar. 116 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Feuilles cordiformes, 5-lobées, velues en dessous et aux pé- tioles ; lobes ovales, pointus : les latéraux très-entiers; le ter- minal un peu dentelé. Pétales barbus au sommet. Diérésile à ailes cultriformes , crénelées, presque dressées. Cette espèce croît dans les hautes régions de l'Himalaya. C’est un arbre d’une hauteur considérable, dont les fleurs paraissent en novembre, lorsque les fruits de l'été précédent approchent de leur maturité. ÉrRABLE gare. — Acer barbatum Michx. Flor. Bor. Amer. Feuilles cordiformes-ovales, courtement trilobées, dentelées , slauques en dessous et pubescentes aux nervures. Pédoncules poi- lus : ceux des fleurs mâles rameux ; ceux des fleurs femelles très- simples. Calices barbus intérieurement. Diérésile à ailes dres- sées. Petit arbre. Feuilles petites. Fleurs petites, d’un vert pâle, polygames-monoïques. Cette espèce croît dans les marais des États-Unis, depuis la Caroline jusqu’au New-Jersey. Érarze Faux Srercuzia. — Acer sterculiaceum Wallich, Plant. Asiat. Rar. tab. 105. Feuilles cordiformes à la base, 5-lobées-palmées , pubérules en dessous ; lobes ovales-acuminés : Les trois terminaux divariqués, fortement dentelés; les deux inférieurs fort couris, très-entiers. Grappes latérales, penchées, spiciformes, läches, subsessiles, pauciflores. Sépales et pétales obovales-oblongs , obtus. Grand arbre, à tronc de 3 picds de diamètre. Écorce grisâtre. Ramules rougeâtres. Feuilles larges de 6 à 10 pouces , membra- nacées, luisantes, velues étant jeunes; pétiole long de 6 à 10 pouces. Grappes longues d’environ 2 pouces. Fleurs (mâles) petites, blanches, velues, pédiceilées, larges d'environ 3 lignes. Cet arbre, remarquable par un feuillage magnifique, habite les montagnes du Nécpaul. Genre NÉGUNDO. — Negundo Mœnch. Fleursdioïques. Calice minime, à4 ou 5 dents inégales. Co- FAMILLE DES ACÉRINÉES, 419 rollenulle. Étamines 4 ou 5 (nulles dans les fleurs femelles); anthères sessiles, linéaires, apiculées. Style nul. Stigmates 2. Diérésile cour tementstipité, à 2samar esailées, monosper mes. Inflorescence latérale. — Fleurs males fasciculées, nais- sant de gemmes aphylles; pédicelles très-longs, capillai- res, pendants.—Æeurs femelles : grappessimples, pendantes, très-lâches, munies à leur base d’une paire de petites feuilles simples. — Feuilles imparipennées ( 5- ou 5-foliolées. Outre l’espèce que nous allons décrire, ce genre en ren- ferme une autre fort imparfaitement connue , et qui croit au Mexique. NécunDo À FEUILLES DE FrèvE. — Negundo fraxinifolium Nuttal, Gen. — Acer Negundo Linn. — Mich. fil. Arb. 2, tab. 16.—Trati. Arch. 1, tab. 10. — Duham. ed. nov. vol. 3, tab. 5. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 95. — Waits. Dendr. Brit. tab. 172. — Negundo aceroides Mœnch. Arbre haut de 50 à 6o pieds, sur 2 à 3 picds de @iamètre, très-rameux. Rameaux luisants , très-lisses, d’un vert gai. Tête arrondie , touffue. Branches inférieures pendantes. Feuilles 3-ou 5-foliolées , longuement pétiolées ; pétiole commun glabre, long de 2 à 4 pouces ; folioles ovales-lancéolées, cuspidées ou acumi- nées , incgalement dentelées ou incisées-dentées, cunéiformes à la base, d’un vert gai aux deux faces, luisantes en dessus , légère- ment pubescentes en dessous et barbues aux aisselles des nervu- res : la foliole terminale longue de 2 à 4 pouces, souvent trifide, ou tripartie, ou irrégulièrement lobée, longuement pétiolulée ; les folioles latérales plus petites que la Eau subsessiles. Pédicelles des fleurs mâles rougeâtres, longs de 1 à 2 pouces. Anthères rouges. Grappes femelles 7-12-flores : les fructiferes longues de 6 à 8 pouces; pédicelles pubescents, longs de 4 à 12 lignes. Samares glabres : loges divergentes, aplaties, ellipti- _qmes, trinervées à chaque face : ailes convergentes, plus ou _ moins distantes, à peine plus longues que les loges. Le Me égundo ; aussi appelé rte à feuilles de Fréne, abonde aux États-Unis, dans toutes les contrées situces à l’oucst 120 CLASSE DES MALPIGHINÉES. des Alléghany’s, où on le connaît généralement sous le nom de Box-Elder (Aune-Buis). Les Français des Illinois l’appellent Érable à Giguières. M. Michaux remarque que, de toutes les Acérinées d'Amérique, c’est celle qui s’avance le moins vers le nord. Dans les états atlantiques, on ne le trouve guère au-delà de Philadelphie. Le sol qui lui convient le mieux est un terrain profond , frais, très-meuble, et exposé aux inonGations : aussi le trouve-t-on ordinairement dans les bas-fonds le long des rivières. Le Negundo se recommande pour Fornement des jardins paysa- gers, par la beauté de son port et de son feuillage, ainsi que par la rapidité de sa croissance, qui s’accomplit au bout d’une vingtaine d’années. Ses jeunes branches fournissent d’excellents échalas, et M. Michaux pense qu’il serait tres-profitable de l’ex- ploiter en grand pour cet objet. Contrairement à ce qui s’observe dans tous les vrais Érables, le Negundo se multiplie facilement de boutures et de marcottes. Le bois, un peu tendre, d’un grain fin, de couleur safranée et veinc de rose ou de violet, s'emploie à des ouvrages de marque- terie ct de menuiserie; mais il est meins estimé que celui de plu- sieurs Érables, et trop sujet à s’altérer par l’action de l'humidité pour servir aux constructions. L’écorce, lorsqu'on la froisse, exhale une odeur désagréable. C’est à tort qu’il a été avancé qu’on retirait en Amérique du sucre de la sève du Vegunrdo. ——————— TRENTE-NEUVIÈME FAMILLE. LES MALPIGHIACÉES. — MALPI- GHIACEZÆ. ( Malpighiæ Juss. Gen. — Malpighiacearum sect. IT, Vent. Tabl. IL, p- 131. — Mualpighiaceæ Juss. in Annal du Mus. v. XVIIT, p. 479. — De Cand. Prodr.I,p. 577. — Aug. Saint-Hil. in Mém. du Mus. v. X, p.162 et 368. — Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. III. — Baril. Ord. Nat. p. 358.) Les régions les plus chaudes du globe produisent une foule de végétaux de cette belle famille, qui n’of- fre que de rares transfuges dans les contrées situées en dehors des tropiques. Les Malpighiacées abondent surtout dans les vastes et épaisses forêts de lAmé- rique méridionale , dont elles font une des plus magni- fiques parures. Beaucoup d’espèces, munies de longues tiges volubiles, forment des berceaux naturels entre les cimes des arbres, d’où leurs sarments retombent en fes- tons couverts de fleurs éclatantes. Très-souvent, leur feuillage se fait remarquer par un lustre argenté ou cou- leur de bronze; d’autres fois , il est hérissé de poils roi- des, qui se détachent au moindre attouchement et occa- sionnent despiqüres douloureuses, en s’enfoncant sous la peau. Les Malpighia où Moureillers produisent des baies mangeables, et leur bois, d’un rouge foncé comme ce- lui des Érythroxylées , peut servir dans. la teinture ou dans l’ébénisterie. Les propriétés médicales des Malpi- ghiacées paraissent être peu énergiques : on attribue ce- pendant à quelques-unes des écorces fébriluges. La plupart des Malpighiacées mériteraient d’orner les serres; mais on n’en possède qu'un petit nombre dans les collections de plantes vivantes. 122 CLASSE DES MALPIGHINÉES,. CARACTÈRES DE LA FAMILLE, Arbres, où arbrisseaux souvent volubiles ou sarmen- teux. Rameaux presque toujours noueux. “ Feuilles opposées (par exception alternes ), simples, indivisées et très-entières ou rarement dentéesou lobées, penninervées, non-ponctuées, pétiolées. Stipules (quel- quefois nulles) petites, entières, libres. Poils médifixes ; ou bien pubescence satinée. Fleurs hermaphrodites, rosacées (par exception irré- gulières), jaunes ou rouges, moins souvent blanches ou bleues, axillaires et terminales, quelquefois solitaires, plus souvent disposées en grappes, ou en corymbes, ou en ombelles simples , ou en panicules. Pédicelles très- souvent articulés et dibractéolés au milieu, quelquefois munis d’une bractéole basilaire. Calice madhérent, persistant (rarement non-persis- tant), 5-parti : estivation imbricative ; sépales souvent munis en dehors de ? glandules basilaires. Disque annulaire, hypogyne , inadhérent , ou rare- ment adhérent. Pétales à (très-rarement nuls), interpositifs, insérés sous le disque, onguiculés, caducs : estivation imbri- calive. Étamines 10 (rarement moins de 10; par exception, une seule), insérées au disque. Filets libres, où courte- ment monadelphes par leur base. Anthères suborbicu- laires ou oblongues , incombantes, à 2 bourses déhis- centes chacune antérieurement par une fente longitu- dinale ; connectif inapparent ou terminé en mamelon apicilaire. Pistil : Ovaires 3 (rarement 2), plus ou moins libres ou souclés. Ovules solitaires (par exception ascendants FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 193 du fond de la loge), redressés : funicule pendant. Styles 3, libres, terminaux, ou axiles, ou soudés en un seul gynobasique. Stigmates libres ou soudés, capitellés, ou tronqués, ou subulés, ou lamimaires. Péricarpe : Drupe à 3 (ou par avortement à 1 ou 2?) noyaux monospermes, OU à un seul noyau 3-loculaire et 3-sperme ; ou bien diérésile à 3 samares (souvent par avortement ? ou une seule) plus ou moins soudées, diver- sement ailées, 1-loculaires, monospermes ; rarement capsule bi- ou tricoque. Graines solitaires, suspendues, axiles, inarillées, apé- rispermées. Embryon curviligne ou rectiligne ; radicule courte, supère, appointante ; cotylédons foliacés ou épais. La famille des Malpighiacées vient d’être traitée par M. Adrien de Jussieu , dans le troisième volume de la flore du Brésil méridional, avec la sagacité qui distin- gue tous les travaux de ce savant. On doit à cette pu- blication l’établissement de plusieurs genres nouveaux, ainsi que la réforme des caractères de tous les anciens genres, et les descriptions détaillées de près de cent espèces nouvelles. Le nombre des Malpighiacées connues aujourd’hui s'élève à environ trois cent soixante-dix. On en a ob- servé sept dans l’Asie équatoriale, six dans l’Afrique équatoriale et une au cap de Bonne-Espérance. Toutes les autres appartiennent à | Amérique équatoriale. Voici les genres qui composent cette famille : I" SEcrion. À Péricarpe charnu, drupace. (Malpighineæ De Cand. Prodr. } Malpighia Linn.— Byrsonima Rich.— Bunchosia Juss. 124 CLASSE DES MALPIGHINÉES. II° Secriox. Péricarpe sec, indéhiscent (par exception capsulaire). (Æiptageæ et Banisterieæ De Cand. Prodr.) Galphimia Cavan. (Thryallis Linn.) — Caucanthus Forsk.—Camarea Aug. St.-Hil.— Gaudichaudia Kunth. — Aspicarpa Rich. (Acosmus Desv.) — Tristellateia Pet. Thou. (Zymum Noronh.) — fiptage Gærtn. (Gærtnera Schreb. Molina Cavan.) — Hiræa Jacq. (Mascagnia Ber- ter. ) — Triopteris Linn. — Tetrapteris Cavan. — Var- gasia Berter. — Banisteria Linn. — Heteropteris Kunth. — Stigmatophyllum Juss. ‘fil. — Peioxotoa Juss. fil. — Fimbriaria Juss. fil. — Acridocarpus Guillem. et Perrott. GENRE DONT LE PÉRICARPE EST INCONNU. Pterandra Juss. fil. I" Secriox. Péricarpe drupacé , charnu. ( Malpigineæ De Cand. Prodr. ) Genre MOUREILLER. — #alpighia (Linn.) Rich. Calice 5-parti, muni en dehors de 8 ou 10 glandules ba- silaires. Pétales inégaux , étalés : lame orbiculaire-rénifor- me. Étamines 10, toutes fertiles, courtement monadelphes a la base. Styles 3, libres. Stigmates tronqués ou subonci- nés. Drupe à 5 noyaux monospermes. Pédoncules uniflores ou ombellifères , axillaires. Feuilles souvent couvertes de soies roides, piquantes, médifixes, horizontales. Fleurs roses. Ce genre contient une vingtaine d’espèces, toutes indigè- nes dans l'Amérique équatoriale. Plusieurs produisent des fruits mangeables, Les plus remarquables sont les suivantes : FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 495 a) Feuilles munies de soies piquantes. MourEïLLER 8RULANT. — Malpighia urens Linn. — Cavan. Diss. 8, tab. 235, fig. 1. — Mill. Ic. tab. 181, fig. 1. — Bot. Reg. tab. 06. Ramules velus. Feuilles oblongues , ou oblongues-lancéolées, acuminées-obtuses , courtement pétiolées, hispides. Pédoncules 1-flores , fasciculés , filiformes, plus courts que les feuilles, Dru- pes subglobuleux. Arbrisseau haut de 4 à 5 pieds. Rameaux divariqués. Feuilles coriaces, luisantes, longues de 2 à 4 pouces, sur 6 à 15 lignes de large. Fleurs nombreuses, d’un rose vif, d’un demi-pouce de dia- mètre. Drupe rouge, du volume d’une petite Cerise. Cette espèce , qu’on cultive très-fréquemment dans les serres, croît aux Antilles , où on la désigne sous le nom de Bois de Ca- pitaine. Ses fruits ont une saveur agréable MOUREILLER À GRANDES FEUILLES. — ÂMalpighia macro- phylla Desfont. Cat. Hort. Par.—Colla, Hort. Ripul.tab. 11.— Malpighia fucata Bot. Reg. tab. 180. Feuilles elliptiques, ou elliptiques-vblongues , arrondies aux deux bouts, glabres en dessus, hispides en dessous. Ombelles axillaires , sessiles : pédicelles grêles, 3 fois plus courts que les feuilles. Petit arbre. Feuilles longues de 4 à 5 pouces , sur r à 2 pouces de large. Fleurs petites, roses. Cette espèce se cultive souvent dans les collections de serre chaude. Elle croît aux Antilles, où l’on mange son fruit, qui at- teint le volume d’un œuf, et dont la saveur est très-agréable. MOUREILLER À FEUILLES ÉTROITES. — Malpighia angust'fo- lia Linn. — Cavan. Diss, 8, tab. 236, fig. 1. — Loddig. Bot. Cab. tab. 327. Feuilles subsessiles , linéaires-lancéolées, pointues, très-en- tières. Pédoncules axillaires, ombellifères , très-courts. Arbrisseau, Rameaux noueux. Feuilles longues de 1 à 3 pou- 126 CLASSE DES MALPIGHINÉÉS. ces, larges de 2 à 4 lignes. Stipules dentiformes. Ombelles sub- 5-flores. Fleurs d’environ 4 Jignes de diamètre. Cette espèce, indigène aux Antilles, n’est pas rare dans les serres chaudes. MourEILLER A FEUILLES DE Houx. — Malpighia aquifolia Linn. — Plum. ed. Burm. tab. 168, fig. 1. — Cavan. Diss. 8, tab. 236, fig. 2. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1070. Feuilles subsessiles, oblongues-lancéolées, pointues, sinuo- lées-denticulées : dentelures spinescentes, sétacées. Pédoncules uniflores ou biflores, solitaires ou fasciculés, filiformes , plus courts que les feuilles. Drupe sphérique, tricoque. Arbrisseau, Rameaux grêles. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, sur 2 à 4 lignes de large. Supules dentiformes. Pédoncules fruc- tiferes pendants, longs de 1 pouce ou plus. Fleurs roses , de 5 à 6 lignes de diamètre. Cette espèce, tres-caractérisée par les spinules sétiformes qui bordent ses feuilles, croît aux Antilles, et se cultive dans les serres chaudes comme plante d'agrément. MoureiLLer DE LA MarniniQue.—Malpighia martinicensis Jacq. — Malpighia setosa Bertero. — De Cand. Prodr. Rameaux glabres. Feuilles ovales-oblongues , glabres en des- sus, séteuses en dessous. Pédoncules axillaires , uniflores , pres- que aussi longs que les feuilles. Arbrisseau indigène aux Antilles, tres-semblable au Moureil- ler glabre , mais différent en ce que les soies de ses feuilles sont plus piquantes que celles de tontes ses congénères. Le fruit est également mangeable. b) Feuilles glabres ou munies de poils ni piquants , ni médi- Jixes. MOUREILLER A FEUILLES D'YEUSE. — Malpighia coccifera Einn.—Jacq. Ie. Rar. vol. 3, tab. 470.—Cavan. Diss. tab. 235, fig. 2. — Loisel. Herb. de l’Amat. tab. 215. — Bot. Reg. tab. 568. | FAMILLE DÉS MALPICGHIACÉES. 127 Feuilles glabres ; sübsessiles, ovales-orbiculaires, ou ovales- elliptiques ; ou elliptiques , obtuses, sinuolées-denticulées (rare- ment très-entières ) : dentelüres spinescentes. Pédoncules solitaires ou géminés, axillaires, 1-flores, plus longs que les feuilles. Drupe ovoïde. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Feuilles coriaces , luisantes, longues d’environ 6 pouces. Fleurs roses. Drupe rouge, de la grosseur d’une petite Cerise. Cette espèce, dont le fruit se mange aux Antilles, n’est pas rare dans les serres. Ses feuilles ressemblent à celles du Chène au Kermeés. MouREILLER GLABRE. — Malpighia glabra Lion. — Mill. Je. tab. 181, fig. 5. — Cavan. Diss. 8, tab. 234, fig. 1. — Sloane , Hist. 2, tab. 207, fig. 2. — Bot. Mag. tab. 813. Feuilles subsessiles , ovales-elliptiques , rétrécies aux 2 bouts, entières, glabres. Pédoncules ombelliferes , solitaires, plus courts qué les feuilles. Drupe globuleux. Arbrisseau haut d’une vingtaine de pieds. Feuilles longues de 1 à 2 pouces, sur 6 à 12 lignes de large. Stipules lancéolces, pointues. Fleurs purpurines, d’un demi-pouce de diamètre. Drupe rouge. Cette espèce, qu’on cultive dans les collections de serre, croît aux Antilles et dans l’Amérique méridionale. On la nomme vul- gairement Cerisier des Antilles, à cause de la ressemblance de son drupe avec une Cerise. Ce fruit est d’une saveur acidule par- ticulière ; on le mange rarement cru, mais on en prépare d’excel- lentes confitures. MourEiLLER À FEUILLES DE GRENADIER. — Malpighia puni- eifolia Eann. — Plum. ed. Burm. tab. 166, fig. 2. Feuilles subsessiles , oblongues-lancéolées , pointues, entières. Pédoncules solitaires, biflores , presque aussi longs que les feuilles. Drupe sphérique, trisulqué. Arbrisseau haut de 10 à 12 pieds. Feuilles longues de 1 à 2 pouces , sur 4 à 8 lignes de large. Corolle d’un rose pâle, d’un demi-pouce de diamètre. 498 CLASSE DES MALPIGHINÉES, On trouve cette espèce dans l'Amérique méridionale. Elle se cultive également dans les serres. Son fruit, de la grosseur d’une Cerise, est d’une saveur acidule fort agréable, et l’on en fait d'excellentes confitures. Genre BYRSONIMA. — Byrsonima Rich. Calice 5-parti, muni en dehors de 8 ou 10 glandules basi- laires. Pétales étalés, onguiculés, inégaux : lame réniforme- orbiculaire, entière ou denticulée. Étamines 10, toutes ferti- les, courtement monadelphes à leur base; androphore his- ‘pide. Styles 5, libres. Stigmates subulés. Drupe à un seul noyau triloculaire, trisperme. Feuilles opposées, très-entières; stipules connées. Grappes simples ou rameuses, spiciformes, terminales. Fleurs jaunes ou rarement blanches. Ce genre se compose d’environ quarante espèces, toutes indigènes dans l'Amérique équatoriale. Les suivantes méri- tent d’être citées pour la beauté de leurs fleurs. Byrsonima naix.— Byrsonima verbascifolia De Cand. Prodr. — Malpighia verbascifolia Linn.— Aubl. Guian. tab. 184.— Cavan. Diss. 8, tab. 240. Souche courte, tortueuse. Feuilles lancéolées-obovales , ou cu- néiformes-obovales , courtement acuminées, rétrécies en pétiole, ou sessiles , cotonneuses. Grappes simples, de la longueur des fewlles. Ovaire glabre ou velu. : Rameaux courts, épais, partant d’une souche horizontale li- gneuse , noueuse. Écorce noirâtre, rugueuse. Bois rougeître. Feuilles terminales , rapprochées , longues de près de 1 pied, par- semées, outre le duvet qui les recouvre, de poils médifixes. Fleurs jaunes, d’un demi-pouce de diamètre. Drupe verdâtre, velu. Grappes longues de près d’un pied. Cette espèce, remarquable par son port rabougri, habite les savanes de la Gujane. Les naturels du pays la nomment Xou- reita. La décoction des racines et des souches passe pour un bon remede détersif et vulnéraire. | FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 199 ByrsoniMA À FEUILLES DE Buméria. — Byrsonima bume- liæfolia Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. Feuilles ovales-lancéolées , très-entières , réticulées en dessus, cotonneuses (ferrugineuses ou grisâtres) en dessous. Grappes simples, pubescentes. Anthères ovales, glabres de même que l'ovaire, Arbrisseau multicaule, haut de 3 à 4 pieds. Jeunes rameaux cotonneux. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de’/, pouce, coriaces , courtement pétiolées. Grappes longues de r pouce à 2 à 3 pouces , denses, multiflores. Pédicelles longs de près de 1 pouce. Sépales longs de r '/, ligne, cotonneux , ovales. Pétales réfléchis , blancs où d’un rose pâle, 2 fois plus longs que le ca- lice. Drupe ovoide, pointu, presque sec, de la grosseur d’un Pois. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province des Mines. ByrsonIMA FERRUGINEUX. — Byrsonima ferruginea Kunth in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 5, tab. 446. Feuilles cunéiformes-obovales, courtement acuminées , pubes- centes en dessus, cotonneuses-ferrugineuses en dessous. Grappes simples. Ramules ferrugineux , anguleux. Feuilles longues de 3 à 4 pou- ces, sur 2 à 3 pouces de large. Fleurs jaunes, grandes, rappro- chées. Pétales à lame ondulée. Cette espèce , trouvée par MM. de Humboïdt et Bonpland sur les bords de l’Orénoque, se fait remarquer par ses fleurs de la grandeur de celles dit Prunier, et formant des grappes de près d’un demi-pied de long. ByrsontNA CHRYSOPHYLLE. — Byrsonima chrysophylla Kunth, L.c. Feuilles cblongucs, courtement acuminées, rétrécies à la base, légèrement ondulées et révolutées aux bords, glabres en dessus , satinées-dorées en dessous. Grappes simples. Calices non-glandu- lifères. BOTANIQUE, PHAN, T, IN, 9 150 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Arbre à ramules cylindriques , satinés de même que la face inférieure des feuilles. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, sur 2 pouces de large. Grappes longues de près d’un demi-pied. Pétales jaunes, irrégulièrement fimbriés. Drupe ovoïde. On trouve cet arbre dans les mêmes contrées que le précédent, ainsi qu'au Brésil. Son feuillage , bronzé en dessous, est d’une rare élégance. Byrsonima A FEUILLES DE FusrEr. — Byrsonima cotinifolia Kunth, 1. c. vol. 5, tab. 447. Feuilles elliptiques , ou obovales-elliptiques , arrondies au som- met, souvent retuses, cunciformes à la base, légèrement pubes- centes. Grappes simples. Calices glandulifères. Petit arbre très-élégant. Ramules satinés, brunâtres. F euilles longues de 2 à 3 pouces, sur 15 à 20 lignes de large. Grappes longues de 3 pouces. Pétales ondulés , de couleur orange. Cette espèce , remarquable par la couleur orange de ses fleurs, a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland, sur les plages des environs d’Acapulco. ByrSONIMA GIGANTESQUE. — Byrsonima altissima De Cand. ® Prodr. — Malpighia altissima Aubl. Guian. tab. 18r. Feuilles ovaies-oblongues , pointues , rétrécies à la base, longue- ment pétolées , vertes et poilues en dessus, cotonneuses-ferrugi- neuses en dessous. Grappes simples , ferrugineuses. | Tronc très-rameux au sommet, haut de 60 à 80 pieds, sur près de 3 pieds de diamètre. Écorce épaisse, roussâtre, ridée. Bois rouge, dur et compacte. Branches vagues. Feuilles longues d'environ un demi-pied, sur 2 à 3 “/, pouces de large. Fleurs blanches , de la grandeur de celles du Prunier. Drupe rougeûtre, globuleux. Cette espèce, remarquable par sa haute stature, croît dans les foréts de la Guiane. Les naturels du pays l’appellent Moureila, comme toutes ses congénères. BYRSONIMA À FEUILLES ÉPAISSES, — Byrsonima crassifolia FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 151 De Cand. Prodr.—Malpighia crassifolia Aubl, Guian. tab, 182. — Malpighia Moureila Aubl. tab. 183. (var.): Feuilles ovales-oblongues ou obovales, obtuses où courtement acuminées, eunciformes à la base , glabres en dessus, cotonneuses- ferrugimeuses en dessous. Grappes simples, allongées , velou- tées. Tronc haut de 6 à 20 pieds. Bois et écorce rougeâtres. Feuilles longues de 4 pouces ou plus, sur 2 à 3 pouces de diamètre. Épis plus longs que les feuilles. Fleurs jaunes , de la grandeur de celles du Prunier. Drupe verdâtre, subglobuieux. Cet arbre croît à la Guiane. Son écorce, tonique et astringente, passe dans le pays pour un bon remède fébrifuge. Genre BUNCHOSIA. — Bunchosia Juss. Calice 5-parti, muni en dehors de 8 ou 10 glandules basi- laires. Pétales inégaux, étalés, courtement onguiculés : lame réniforme-orbiculaire. Étamines 10, toutes fertiles, mona- delphes à leur base; anthères glabres, ou poilues. Styles 2,. libres au sommet, ou soudés. Drupe à 2 noyaux ( ou à un seul noyau biloculaire) planes d’un côté, convexes de l’autre. Feuilles opposées, très-entières, glandulifères. Stipules minimes. Grappes axillaires, lâches, quelquefois paniculées. Fleurs jaunes ou blanches. Demême que la plupart des Malpighiacées, les Bunchosia intéressent par la beauté de leurs fleurs et de leur feuillage. On connait une quinzaine d’espèces de ce genre, toutes indi- gènes dans l’Amérique méridionale. Voici les espèces les plus notables, ou cultivées pour l’ornement des serres : a) Feuilles, pétioles ou pédicelles glanduleux. BuncnosrA GLANDULEUx.—Punchosia glandulosa De Cand. Prodr. — Malpighia glandulosa Cavan. Diss. 8, tab, 230, fig. 2. Feuilles ovaies-elliptiques , acuminées, glabres : pétiole bi- 432 CLASSE DES MALPIGHINÉES. glanduleux au sommet. Grappes simples, plus courtes que les feuilles. Fleurs jaunes. Cette espèce est originaire des Antilles. BuncnosiA GLANDULIFÈRE.—Bunchosia glandulifera Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. — Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 469. — Jacq. Coll. 5, fig. 3. Feuilles courtement pétiolées, elliptiques-lancéolées, acumi- nées, ondulées, pubescentes, biglanduleuses à la base. Grappes solitaires ou géminées , simples. Pédicelles uniglanduleux. Drupe ovoïde, mucronulé, cotonneux. Arbre haut d’une vingtaine de pieds. Ramules tuberculeux, satinés. Grappes longues de 2 à 3 pouces. Fleurs jaunes. Cette espèce croît aux Antilles et dans l’Amérique méridio- pale. BuncnosiA A FEUILLES DE CORNOUILLER. — Bunchosia cor- nifolia Kunth , L. c. Feuilles elliptiques, acuminées, rétrécies à la base, satinées (argentces) aux 2 faces de même que les ramules, biglanduleu- ses à la base. Grappes simples. Pédicelles uniglanduleux. Fleurs blanches. Drupe jaune. MM. de Humboldt et Bonpland ont trouvé cette espèce dans la Nouvelle-Grerede. BuncnosrA À ÉPIS NOMPREUX. — Bunchosia polystachya De Cand. Prodr. — Malpighia polystachya Andr. Bot. Rep. tab. 6o4. Feuilles oblongues, pointues, glabres , luisantes, biglanduleu- ses en dessous à leur base. Grappes subpaniculées. Pédicelles uniglanduleux. — Fleurs jaunes. Ce Bunchosia croît aux Antilles. BuncaosiA TUBERCULEUX. — Bunchosia tuberculata De Cand. Prodr.—Malpighia tuberculata Jacq. Hort. Schœnbr. 1, tab. 104. Ramules tuberenleux, Feuilles ovales-Jancéolées , acuminées , FAMILLE DES MALLIGHIACÉES. 14355 très-entières , poilues. Grappes pauciflores , 3 fois plus courtes que les feuilles. Pédicelles uniglanduleux vers leur base. Arbrisseau haut d’environ 6 pieds. Corolle jaune. Drupe glo- buleux, rougeâtre , de la grosseur d’une petite Cerise. Cette espèce croit aux environs de Caracas. Jacquin remarque que la pulpe de son drupe est mangeable et d’une saveur dou- ceûtre. BuncuosraA ARGENTÉ.—Bunchosia argentea De Cand. Prodr, — Malpighia argentea Jacq. Fragm. tab. 85. Feuilles lancéolées, ou oblongues-lancéolées , acuminées, très- entières, luisantes et pubescentes en dessus, argentées en dessous, courtement pétiolées. Grappes simples, axillaires, multiflores, dressées, plus courtes que les feuilles. Pédicelles uniglanduleux. Petit arbre. Ramules argentés de même que les grappes et la face inférieure des feuilles. Grappes longues de 3 à 4 pouces. Co- rolle jaune. Gette espèce est originaire de Caracas. b) Feuilles, pétioles et pédicelles non-glanduleux. Buncnosra LuisaNT. — Bunchosia nitida De Gand. Prodr. — Malpighia nitida Linn.— Cavan. Diss. 8, tab. 239, fig. 1. Feuilles oblongues-lancéolées, cuspidées, subobtuses, gla- bres. Grappes simples , dressées, multiflores, presque aussi lon- gues que les feuilles. Styles soudés. Petit arbre. Rameaux ponctués. Feuilles molles, luisantes aux deux faces, longues des’/, pied, sur 1 à 2 pouces de iarge. Fleurs de ’/, pouce de diamètre, d’un jaune clair. Cette espece habite les Antilles et l'Amérique méridionale. BuncuosraA AgriCOTIER. — Bunchosia Armeniaca De Cand. Prodr. — Malpighia Armeniaca Cavan. Diss. 8, tab. 238. Feuilles ovales-oblongues , pointues, glabres. Grappes solitai- res ou géminées, multiflores, dressées, presque aussi longues que les feuilles. Styles 2 ou 3, libres ou soudés. Drupe obové, velu,. 154 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Petit arbre. Feuilles coriaces, longues de 4 à 6 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Fleurs jaunes, d'environ 1 pouce de diamè- tre. Drupe jaunâtre, de la grosseur d’un Abricot. Cette espèce croît au Pérou , dans la province de Chanca, où les Espagnols désignent son fruit sous le nom de Cirhuela de Frayle, c’est-à-dire Prune de Moine ou Abricot. Selon Dombey, l’amande de ce fruit est vénéneuse. Du reste, le Bunchosia Abri- cotier se fait remarquer par un feuillage et des fleurs d’une rare beauté. Buncnosia À BRACTÉES. — Bunchosia bracteosa Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 77. Feuilles ovales , acuminées, glabres, pétiolées. Grappes pé- donculées, souvent corymbiformes, pauciflores. Bractées grandes, ovales. Styles libres au sommet. Arbrisseau grimpant. Rameaux satinés. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 1 à 2 pouces, glabres et luisantes en des- sus; les jeunes légèrement satinées en dessous. Pétiole long de ‘/,fpouce. Pédoncules un peu plus longs que les pétioles. Sépales longs de 2 lignes, ovales, pointus, satinés. Pétales 2 fois plus longs que le calice, réfléchis. Cette espèce croit au Brésil, dans la province des Mines. II° Secrion. Péricarpe sec , indéhiscent (par exception déhiscent ). (Hiptageæ et Banisterieæ De Gand. Prodr.) Genre GALPHIMIA. — Galphimia Cavan. Calice 5-parti, non-glandulifère. Pétales onguiculés , éta- lés, égaux : lame ovale ou oblongue. Étamines 10, toutes fertiles ; filets presque libres; anthères glabres. Styles 3, li- bres, subulés. Diérésile à 3 coques monospermes, bivalves, déhiscentes par la suture dorsale. Feuilles opposées, entières. Pétioles biglanduleux. Sti- pules quelquefois connées. Grappes solitaires, terminales, bractéolées, Pétales jaunes ou couleur orange. FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 435 Ce genre se compose de six espèces de l'Amérique équa- toriale. Les trois suivantes se cultivent dans les serres chau- des, à cause de la beauté de leurs fleurs. GALPHIMIA GLANDULEUX. — Galphimia glandulosa Cavan. Ic. 6, tab. 563. — Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 5, tab. 452. Feuilles cunéiformes-oblongues , obtuses , glabres ; pétiole bi- glanduleux. Grappes courtement pédonculées , multiflores : pé- dicelles fiformes. Pétales ovales-oblongs, obtus, ésaux. Arbrisseau rameux, haut de 3 à 4 pieds. Feuilles longues de ‘/: pouce. Grappes très-denses, longues de près de :/, pied. Corolle de r pouce de diamètre. Cette espèce croît au Mexique. GALPHIMIA GLAUQUE. — Galphimit glauca Cavan. Ie. 5, tab. 480. Feuilles ovales , obtuses, glabres, unidentées de chaque côté vers leur base, vertes en dessus, glauques en dessous; pétiole non-glanduleux. Pétales ovales : le supérieur plus grand. Arbrisseau rameux, haut d’environ 6 pieds. Pétales souvent rougeâtres au sommet. Grappes longues de ‘/A pied et plus. Cette espèce croit au Mexique. GALPHIMIA HÉRISSÉ. — Galphimia hirsuta Cavan. Cette espèce diffère de la précédente par ses feurlles pointues aux deux bouts, et hérissées de poils de même que les ramules. Gazrmimia pu Brésiz. — Galphimia brasiliensis Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 3, tab. 1798. — Thryallis brasi- lensis Linn. Feuilles ovales ou lancéolées, quelquefois glandulfères aux bords, tres-glabres , glauques en dessous, courtement pétiolées : pétiole non-glanduleux. Pétales à peine plus longs que le calice, oblongs-obovales. Arbuscule à tiges ascendantes, ayant ie port d’un Hélianthème. Rameaux ordinairement glabres, Feuilles opposées ou rarement 1456 CLASSE DES MALPIGHINÉES. verticillées-ternées , longues de 1 à 2 pouces , larges de 2 à 10 li- genes, quelquefois bidentées à la base ; pétiole long de r à 3 lignes. Grappes longues de r "/, pied ou moins ; pédicelles glabres, al- PP 5 I > longés. Bractées minimes, rougeûtres. Sépales linéaires , longs de 2 lignes. Pétales d’abord jaunes, puis d’un orange tirant sur 5 - le rouge. Capsule de la grosseur d’un petit Pois. Cette plante est commune dans les provinces méridionales du Bresil. Genre CAMARÉA. — Camarea Aug. Saint-Hil. Calice 5-parti; 4 des lanières biglanduleuses à leur base. Pétales 5, onguiculés, presque entiers. Étamines 6 (dont 5 placées devant les sépales) ; filets inégalement monadelphes : 3 soudés presque jusqu'au sommet , et 5 seulement à leur base ; anthères : Æ fertiles, suborbiculaires ; 2 stériles , péta- loïdes. Ovaires 5 ou #, libres, accolés contre un réceptacle conique. Style gynobasique , indivisé. Stigmate simple. Cé- nobion à 3 ou 4 (ou moins par avortement) carcérules mu- nis postérieurement de plusieurs crêtes spinelleuses ou lap- pulacées, Sous-arbrisseaux. Feuilles opposées, ou rarement subal- ternes , très-entières. Stipules inapparentes. Pédicelles soli- taires et axillaires, ou bien en grappes ou en corymbes ter- minaux. Fleurs jaunes. Poils médifixes. Souvent on trouve, aux aisselles des feuilles inférieures, des fleurs anomales, très-petites, incolores, et conformées comme suit : Calice 5-parti, non-glanduleux. Corolle nulle. Une seule anthère, abortive, subsessile. Ovaires 2. Style et stigmate nuls. Péricarpe à 2 carcérules contenants chacun une graine fertile. Les Camaréa ont un port très-élégant, semblable à celui des Bruyères ou des Millepertuis. Le genre se compose des six espèces suivantes : Camar£A n£RissE. —Camarea hirsuta Aug. Saint-Hil. Plant. rem. du Bres.; et in. Mém. du Mus, v. 10, p. 369. FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. T5T Hérisse. Feuilles lancéolées, ou ovales-lancéolces, ou oblon- gues-lancéolées, satinées aux bords. Fleurs en ombelle. Pédoncu- les velus ou hérissés. Tige suffrutescente, longue de 3 à 8 pouces, simple, dressée, grêle. Feuilles longues de 10 à 16 lignes. Ombelles 3-où 4-flores. Pédoncules longs de 8 à 12 lignes. Pétales d’un jaune vif, un peu inégaux : lame suborbiculaire. Gette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil , dans les provinces de Saint-Paul et des Mines. CamaRÉA voisin. — Camarea affinis Aug. Sant-Hil. 1. c. Hérissé. Feuilles ovales-lancéolées, pointues, non-satinces. Fleurs en grappe ou en ombelle. Pédoncules glabres. Tige suffrutescente , longue de 7 à 10 pouces, simple, dres- sée , herissée. Feuilles rapprochées, apprimées, longues de 7 à 10 lignes. Poils roux. L'un des pétales beaucoup plus court que les 4 autres. Cette espèce croît dans les mêmes localités que la précédente. CAMARÉA SATINÉ. — Camarea sericea Aug. Saint-Hil. L. c. Feuilles linéaires-lancéolces, pointues , étroites , satinces, lui- santes. Fleurs en ombelle. Tige suffrutescente, satinée , longue d’environ 4 pouces. Feuil- les longues de 10 à 14 lignes. Poils jaunâtres. Pétales dentés. M. Aug. de Saint-Hilaire a trouvé cette plante au Brésil , dans la province de Goyaz. CAMARÉA A FLEURS AXILLAIRES. — Camarea axillaris Ang. Sant-Hil. in Bull. Philom. 1823, p. 133; et Plant. rem. Brés. 1, p. 196. — Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 195. Feuilles lancéolées, pointues, cordiformes à la base, velues , étalées. Fleurs solitaires, axillaires. Tiges suffrutescentes, ascendantes , longues d’environ 15 pou- ces, velues, rameuses. Feuilles longues de 4 à 5 lignes. Pédon- cules plus longs que les feuilles. Péiales dentés. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Bresil, dans la province des Mines, 135 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Camarra Fausse BruYÈRE.—Camarea ericoides Aug. Saint- Hül. 1. c. tab. 7. Feuilles petites, linéaires, étroites, rapprochées. Fleurs en ombelle. Racine épaisse , ligneuse. Tige suffrutescente , longue au plus de}, pied, dressée ou ascendante, rameuse, glabre où velue. Feuilles longues de 3 à 6 lignes, à peine larges de 1 */; ligne, satinées ou presque glabres. Pédoncules axillaires ou terminaux, grèles, glabres ou velus, longs de 10 à 18 lignes. Pétales subor- biculaires, crénelés, d’un jaune vif. Carcérules longs de 3 à 4 lignes. Cette espèce a été observée au Brésil, par M. Aug. de Saint- Hilaire, dans les montagnes de la province des Mines, à 3530 pieds au-dessus du niveau de la mer. CAMaRÉA À FEUILLES LINÉAIRES. — Camarea linearifolia Aug. Saint-Hil. I. c. Feuilles linéaires , un peu écartées. Fleurs en ombelle. Racine épaisse, ligneuse, Tiges longues d’environ 1 pied, nombreuses, étalées , rameuses, velues. Feuilles longues de 6 à 12 lignes. Ombelles 3-5-flores, souvent involucrées. Pédoncules longs de 1 ‘/; pouce. Pétales elliptiques-orbiculaires , dentés. Carcérules ovales, pointus, comprimés , munis de plusieurs crê- tes dorsales. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans la province de Goyaz. Genre HIPTAGE. — Miptage Gærtn. Calice 5-parti, 5-glanduleux à la base. Pétales inégaux, déjetés ; onglets courts; lame oblongue ou orbiculaire ; fim- briée. Étamines 10; filets ascendants : le plus inférieur 9 fois plus long que les autres. Ovaire trilobé. Style indivisé. Stig- mate onciné. Péricarpe : 4 à 3 samares globuleuses , tétrap- tères : ailes inégales, obtuses, carénées. Feuilles opposées, très-entières, glabres, luisantes, Fleurs FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 139 irrégulières, jaunâtres, disposées en grappes axillaires et ter- minales ; pédicelles articulés, 5-bractéolés, Ce genre, propre à l’Asie équatoriale, se compose de deux espèces, dont la suivante mérite d’être décrite. Hipracr À crapres.— fiptage Madablote Gærtn. Fruct. 2, tab. 116. — Molina racemosa Cavan. Diss. 9, tab. 263. — Gærtnera racemosa Roxb. Cor. 1, tab. 18. — Afadablota Sonn. Voy. 2, p. 238, tab. 235. — Banisteria bengalensis Linn. — Banisteria unicapsularis Lamk. Feuilles courtement petiolées, lancéolées ou oblongues-lanceo- lées, pointues, légèrement ondulées. Grappes denses, multifio- res , axillaires et terminales. Grand arbrisseau grimpant. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, sur 2 pouces de large. Grappes d'environ un demi-pied de long. Calice d’un brun rougeâtre. Fleurs très-odorantes, à peu près semblables à celles du Marronier d'inde. Pétales fimbriés, blanchâtres, très-inégaux : le supérieur plus grand, lavé de jaune. Cette plante croit dans les montagnes de l’Inde. On la cultive généralement dans les jardins sur toute la côte de Coromandel, à cause de la beauté de ses fleurs et du parfum qu’elles répandent. Genre HIRÉA. — Hiræa (J acq.) Kunth. Calice 3-parti; 4 des lanières biglanduleuses à la base, Pétales 5, onguiculés, réfléchis : lame suborbiculaire. Étami- nes 10, toutes fertiles, submonadelphes à leur base, alterna- tivement plus longues et plus courtes. Styles 3. Stigmates tronqués. Diérésile à 3 samares profondément échancrées aux 2 bouts, munies postérieurement d’une crête membra- neuse , et bordée, d’une large aile orbiculaire. Arbrisseaux szrmenteux ou volubiles. Feuilles opposées, très-entières. Inflorescence axillaire et terminale. Pédicel- les en grappe ou en ombelle. Fleurs jaunes ou rouges. On connaît aujourd’hui une trentaine de Hiréa. Plusieurs 140 CLASSE DES MALPIGHINÉES. sont imparfaitement décrits et appartiennent peut-être à d’autres genres. Voici les espèces les plus curieuses. Hinéa ARGENTÉ.—Âiræa argentea Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 163. Feuilles lancéolées , pubérules en dessus, satinées (argentées ) en dessous, subsessiles. Grappes terminales, simples. Calice 8- glanduleux. Pétales glabres, jaunes, Samares glabres, suborbi- culaires, profondément échancrées aux 2 bouts : crête conforme aux ailes. Sous-arbrisseau. Feuilles opposées ou verticillées-ternées (les inférieures alternes), longues de 1 ‘/; à 2 pouces, sur '/, à 1 pouce de large. Grappes courtes, un peu läches , dressées. Fleurs petites ; jaunes. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans les provinces de Goyaz et des Mines. HiR£A À BRANCHES TOMPANTES. — liræa reclinata Jacq. Amer. tab. 176, fig. 42. Feuilles oblongues-ohovales, arrondies aux deux bouts, pu- bescentes en dessus, glabres en dessous. Panicules axillaires et terminales, très-nombreuses. Pédicelles allongés. Fleurs jaunes, inodores , d’un pouce de diamètre. Samares subglobuleuses. Cette plante a été observée par Jacquin aux environs de Car- thagène; elle forme un arbrisseau d’une quinzaine de pieds de haut. Ses rameaux sarmenteux et réclinés sont tout couverts de fleurs d’un aspect magnifique. Hinéa oporANT.— iræa odorata Willd. Spec.— De Cand. Prodr. Feuilles ovales, pointues , glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Calice non-glanduleux. Samares subglobuleuses. Cette espèce est originaire de la Guinée. Hinéa D'Inve.— Hiræa indica De Cand. Prodr.— Triopteris iidica Willd. — Roxb, Corom. 2 , tab. 160. Feuilles ovales, ou elliptiques , ou ovales-elliptiques, acumi- l FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 141 nées aux deux bouts, glabres. Panicules axillaires, thyrsiformes, plus courtes que les feuilles. Calices non-glanduleux, pubescents. Samares aplaties , oblongues. Grand arbuste grimpant. Feuilles luisantes, longues de 3 à 4 pouces, sur 2 pouces de large. Bractées petites , ferrugineuses. Fleurs très-nombreuses , blanches, petites. Pétaies oblongs , con- caves , subsessiles. Cette espèce croît dans les montagnes de la côte de Coro- mandel. Genre TRIOPTERIS. — Zriopteris. Calice 5-parti : segments biglanduleux à la base. Pétales onguiculés : lame suborbiculaire. Étamines 40, submona- delphes à leur base, alternativement plus longues et plus courtes. Stigmates obtus. Péricarpe à 5 samares soudées par la base, bordées chacune de 3 ailes dont 2 supérieures et 1 inférieure. Arbrisseaux volubiles. Feuilles opposées, très-entières. Fleurs jaunes ou bleues , disposées en grappes simples ou composées, axillaires et terminales. On connait huit espèces de ce genre, toutes indigènes dans l'Amérique équatoriale; les trois suivantes se cultivent en Europe dans les serres. LA PTÉRIS LUISANT. — Triopteris lucida Kunth, in Humb. Trio ;, In et Bonpl. v. 5, tab. 451. Feuilles elliptiques-arrondies , échancrées ou apiculées , rétré- ; P > cies à la base, coriaces, glabres, luisantes. Panicules solitaires, pédonculées , compoSées de grappes simples étalées. Feuilles longues de 15 à 17 lignes, sur 9 à 12 lignes de large. Panicules longues de 3 à 4 pouces. Fleurs jaunâtres , très-nom- breuses, de la grandeur de celles du Merisier. Cette espèce a été trouvée par MM. de Humboldt et Bonpland dans l’île de Cuba. TRIOPTÉRIS OVALE, — Triopteris ovata Cavan. Diss. 9, tab, 259. 442 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Feuilles cordiformes-ovales, obtuses, glabres , biglanduleuses à la base. Panicules terminales, pyramidales , composées de grap- pes simples ou rameuses , lâches , multiflores. Arbrisseau. Feuilles coriaces , longues de r à 2 pouces, sur & à 18 lignes de large ; pétiole 4 fois plus court que la lame. Sti- pules dentiformes. Panicules longues de 3 à 4 pouces. Pédicelles capillaires. Fleurs petites, très-nombreuses , jaunâtres. Ailes oblongues, obtuses , longues de ‘}, pouce. Cette espèce croit à Saint-Domingue. 5 Genre TÉTRAPTERIS. — 74 etrapteris Cavan. Calice 5-parti; 4 des lobes biglandulifères à leur base. Pétales longuement onguiculés : lame orbiculaire , concave , fimbriée, Étamines 40, toutes fertiles, monadelphes à leur base, alternativement plus longues et plus courtes ; anthères glabres ou poilues. Styles libres. Diérésile à 3 coqués caré- nées, bivalves, monospermes, chacune bordée deÆ ailes croi- sées. Axe pyramidal, trigone. Graines subtriquètres. Arbrisseaux avant le port des Triaptéris. Pétioles non- glandulifères. : Les Tétraptérissont remarquables par les douze expansions aliformes qu'offre leur péricarpe, ce qui donne à ce fruit un aspect très-particulier. Du reste, ils ne brillent pas moins par leur feuillage et leurs fleurs que la plupart des autres Malpighiacées. Les dix-huit espèces connues de ce genre ap- partiennent à l'Amérique équatoriale. En voici les plus no- tables : TÉTRAPTÉRIS À FEUILLES RONDES.— T'etrapteris rotundifolia Juss. fil. in Flor. Bras. Merid, v. 3, tab. 161. Feuilles obovales ou orbiculaires, glabres et d’un vert glauque er dessus, veloutées en dessous, coriaces, pétiolées. Panicules terminales , feuillées à la base : ramifications opposées. Galice à 8 glandes. Arbrisseau grimpant. Rameaux cotonneux. Feuilles longues de 1 ‘à 3 pouces, larges de 1 à 1 ‘/2 pouce, couvertes en des- FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 445 sous d’un velouté roussâtre. Pédicelles en ombelles subquadriflo- res, cotonneux (blanchätres) de même que les pédoncules et l'axe. Fleurs larges d'environ 5 lignes. Pétales d’un orange ti- rant sur le rouge. M. Aug. de Saint-Hilaire a découvert cette espèce dans le Bresil méridional. TÉTRAPTÉRIS A AILES INÉGALES. — T'etrapteris inæqualis Cavan. Diss. 9, tab. 260. Feuilles subcordiformes-ovales, pointues, glabres. Ombelles axillaires et terminales, pauciflores, courtement pédonculées. Coques lisses , ovoïdes; ailes oblongues , inégales : les deux infé- rieures beaucoup plus petites. Arbrisseau volubile. Feuilles longues de 1 à 3 pouces et plus, larges de 6 à 18 lignes. Pétiole court. Pédoncule un peu plus long que le pétiole. Ombelles sub-5-flores. Fleurs jaunes, d’un demi-pouce de diamètre. Ovaire velu. Aïles majeures longues de 1 pouce, larges de 3 à 4 lignes. Cette espèce croit à Saint-Domingue. TÉTRAPTÉRIS A FEUILLES POINTUES. — Tetrapteris acutifolia Cavan. 1. c. tab. 26r. Feuilles ovales-lancéolées , acuminées , glabres. Panicules ter- minales, pyramidales, composées de grappes rameuses. Coques crénelées aux bords : ailes lancéolées-oblongues , ondulées, égales. Feuilles longues de 3 à 4 pouces ; pétiole court. Fleurs jaunes, de 3 à 4 lignes de diamètre. Fruits disposés en thyrse dense, longs de 3 pouces. Ailes longues d’environ 8 lignes. Cette espèce croît à Cayenne. TÉTRAPTÉRIS MUCRONE.— Tetrapteris mucronata Cayan. 1. c. tab. 262, fig. 2. Feuilles oblongues ou oblongues-obovales, brusquement ter- minées en pointe mousse. Ombelles axillaires et terminales , Jon- guement pédonculées, Coques à 3 appendices subulés; ailes oblon- gues-obovales ; les 2 inférieures un peu plus petites que les supérieures, 4144 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Feuilles coriaces, glauques , longues de 1 à 3 pouces ; pétiole court. Ramules florifères axillaires , presque nus. Ombelles sub- 5-flores, disposées presque er corymbe. Ailes longues d’un demi- pouce. TÉTRAPTÉRIS A FEUILLES DE Buis. — Tetrapteris buxifolia Cavan. [. c. tab. 262, fig. 1. Feuilles ovales ou elliptiques, subsessiles, glabres. Ombelles terminales, pauciflores. Coques à 3 appendices subulés. Ailes oblongues; les 2 inférieures un peu plus petites que les supé- rieures. Feuilles petites, semblables à celles du Buis. Ailes longues de 4 lignes , sur 10 à 12 lignes de large. Cette espèce croît aux Antilles. ‘ Genre BANISTÉRIA. — Banisteria (Linn.) Juss. fil. Calice 5-parti ; 4 des lanières biglandulifères à leur base. Pétales 5, onguiculés : lame réniforme-orbiculaire, fim- briée. Étamines 10, toutes fertiles, alternativement plus longues etpluscourtes, monadelphes inférieurement ; anthè- res glabres ou poilues; connectif épais, glanduliforme. Ovuire tricéphale. Styles3, courts. Stigmates lamelliformes. Diérésile à 5 samares (quelquefois, par avortement, 2 sama- res, ou une seule), prolongées chacune en une seule aile épaissie au bord supérieur (antérieur). Arbrisseaux sarmenteux ou volubiles. Stipules minimes, caduques. Feuilles opposées, quelquefois glandulifères ou si- nuées-lobées. Pétioles souvent glanduleux. Inflorescence axillaire et terminale, paniculée. Pédicelles en corymbe ou en ombelle, Fleurs jaunes ou rarement roses. On connaît plus de soixante espèces de ce genre; elles croissent dans l'Amérique équatoriale, à l'exception de deux espèces des Moluqueset d’uneespèce deSiérra-Léoné. Tousles Banistéria sont dignes de décorer lesserres;mais on n’en possède qu'un petit nombre dans les collections de plantes vivantes, Nous allons faire connaître les espèces les plus curieuses. FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 445 a) Feuilles lobces ou anguleuses, cordiformes à la base. BanisTÉRIA PALMÉ. — Banisteria palmata Cavan. Diss. 9, tab. 257, fig. 2. Feuilles palmatifides, cotonneuses en dessous ; lobes acuminés ; pétiole biglanduleux au sommet. Cette espèce croît aux Antilles. BANISTÉRIA ANGULEUx. — ‘Banisteria angulosa Linn. — Cavan. Diss. 9, tab. 252. Feuilles longuement pétiolées , glabres en dessus, pubescentes en dessous, cordiformes-anguleuses , 5-7#lobées : lobes oblongs , obtus, mucronulés ; pétiole biglanduleux au sommet. Pédoncu- les communs axillaires, plus longs que les feuilles. Ombelles pau- ciflores. Ailes presque verticales, oblongues-obovales. Sous-arbrisseau à tiges volubiles , hautes de 10 pieds et plus. Racine formée de tubercules charnus, blanchâtres, de la grosseur d’une Noix à celle du poing. Feuilles atteignant 2 à 3 pouces de large. Aïles longues d’un pouce et demi , larges de 6 lignes. Cette espèce croit aux Antilles et à la Guiane. On la cultive dans les collections de serre. b) Feuilles cordiformes , indivisées. BANISTÉRIA BRILLANT. — Banisteria splendens De Cand. — Sloan. Hist. 2, tab. 162, fig. ». — Banisteria fulgens Lamk. — Cav. Diss. 9, tab. 253. Feuilles longuement pétiolées, réniformes-orbiculaires, ou cor- diformes, entières, glabres en dessus , soyeuses en dessous ; pé- tiole biglanduleux au sommet. Panicules terminales, dichotomes, divariquées , composées d’ombelles simples , pédonculées, pauci- flores, bractéolées à leur base. Ailes oblongues-obovales , diver- gentes. Arbrisseau. Tiges longues, volubiles. Feuilles de 2 à 3 pou- ces de large, 5-nervées à la base : les inférieures à pétiole aussi long que la lame; les supérieures non-échancrées à la base, BOTANIQUE, PHAN. T. I]. 10 446 CLASSE DES MALPIGHINÉES, subsessiles. Ombelles axillaires et terminales, subsexflores. Ailes longues d’environ 15 lignes. 5 x A , pie » 7e Cette espèce croit dans l'Amérique méridionale. BANISTÉRIA DICHOTOME. — Banisteria dichotoma Litn. — Plum. ed. Burm. tab. 13. — Banïsteria convolulifolia Gavan. Diss. 9, tab. 256. Feuilles cordiformes ou subovales, acuminées, glabres aux deux faces. Pétioles biglanduieux au sommet. Panicules axillaires, di- chotomes, divariquées , plus longues que les feuilles, Cette espèce habite l’ Amérique méridionale. Banistéria cnANCRÉ. —PBanisteria emarginata Cavan. Diss. 9, tab. 24 Feuilles courtement pétiolées, biglanduleuses, elliptiques , cotonneuses en dessous, cordiformes ou arrondies à la base, échancrées ét apiculées au sommet. Ramules florifères axillai- res et terminaux, dichotomes ; fleurs en corymbes subsessiles. Ailes ARRETE A ER AE gentés. Rameaux grêles, rougeâtres. Feuilles inéquilatérales, luisantes en dessus, ferrugineuses en dessous, longues de 1 à 3 pouces, sur 6 à 18 lignes de large. Fleurs jaunes, d’un pouce de diamé- tre. Ailes petites. On trouve ce Banistéria dans l Amérique méridionale. c) Feuilles ovales ou oblongues. BanisrériA DES SAvANES. — Banisteria campestris Juss. fil. in Flor, Brasil, Merid. v. 3, tab. 168. Feuilles ovales ou obovales, apiculées, rugueuses, cotonneu- ses-blanchätres en dessous et rcticulées-nérveuses , biglanduleu- ses à la base. Fleurs roses. Anthères glabres. Samares pubescen- tes , rugrieuses. Tige simple ou peu rameuse, haute de 1 :/, à 2 ‘/; pieds. Feuilles longuesde 1 ‘/; à 2'/; pouces, sur 9 à 18 lignes de large, opposées ou verticillées - ternées. Panicule ample , terminale, feuillée à la base : pédicelles en ombelle. Sépales ovales , pa- a) FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 447 bescents , longs de 2 lignes. Pétales 2 fois plus longs que le calice. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint- He au Brésil, dans la province des Mines. BANISTÉRIA À PÉTALES PUBESCENTS. — Banisteria pubipetala Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 169, Feuilles obovales , rétrécies à la base, brusquement acuminées, très-glabres , glanduleuses en dessous vers leur bord, courtement pétiolées. Pétales jaunes , pubescents en dessous. Anthères pubes- centes. Samares glabres, prolongées postérieurement en une longue aile , et latéralement en plusieurs crêtes. Three haut de 4 à 5 pieds. Tige faible. Rameaux subanci- pités , glabres. Feuilies longues de 2 à 3 pouces , sur 1 {2 à 2 pouces de large, coriaces ; RE Le longs d’environ 3 lignes. Co- rymbes axillaires et terminaux, sessiles, composés d’ombellules quadriflores. Sépales suborbiculaires , cents longs de x 172 ligne. Pétäles longs de près d’un demi-pouce : lames obovales, fimbriées. M. Aug. de Saint-Hilaire a trouvé ce Banistéria dans Jes pro- vinces méridionales du Brésil. BANISTÉRIA SATINE., — Banisteria sericea Cavan. Diss. 9, tab. 258. Feuilles ovales, ou ovales-elliptiques, obtuses, mucronées, co- tonneuses en dessous. Pétioles biglanduleux au milieu. Rameaux ancipités. Grappes axillaires et terminales, rameuses. Duvet des feuilles bronzé. Cette espèce croit au Brésil. BANISTÉRIA COTONNEUX. — Banisteria tomentosa Desfont. Cat. Hort. Par, — De Cand. Prodr. Feuilles ovales, obtuses, mucronées , cotonneuses en dessous : pubescence rameuse. Pétioles biglanduleux au sommet. Corymbes rameux. Fleurs j jaunes. Cette espèce, qu’on possède dans les collections de serre, croît aux Antilles, 148 CLASSE DES MALPIGHINÉES. BaniSTÉRIA À FEUILLES DE TiLLEUL. — Banisteria tilæfolia Vent. Choix, tab. 50. Feuilles orbiculaires , acuminées , cotonneuses en dessous. Pé- tioles biglanduleux au sommet. Ombelles axillaires, pédonculées, composées. Pétales (pourpres) subsessiles. Cette espèce croit à Java. BANISTÉRIA Quapara. — Banisteria Quapara Aubl. Guian. tab. 186. Feuilles ovales, pointues, entières , cotonneuses-roussâtres en dessous, parsemées en dessus de poils médifixes. Pédoncules axil- laires, ombellifères , plus courts que les feuilles. Ailes ovales- oblongues , dressées. Arbrisseau sarmenteux à tronc haut de 5 à 6 pieds. Feuilles longues jusqu’à 7 pouces, sur 3 pouces de large. Fleurs jaunes. Aïles longues de 18 lignes. Cette espèce croît à la Guiane, où les naturels du pays l’appel- lent Quapara. BANISTÉRIA FERRUGINEUX. — Banisteria ferruginea Cavan. La Diss. 9 , tab. 248. Feuilles ovales, acuminées , glabres et luisantes en dessus, pu- bescentes-ferrugineuses (ainsi que les pétioles) en dessous , glan- dulifères à la base. Grappes paniculées. Ailes dressées; loges pubescentes. Cette espèce croît au Brésil. Banisréria À FEUILLES DE Laurier. — Banisteria laurifo- lia Linn. — Bot. Reg. tab. 937. Feuilles ovales-oblongues, ou obovales , pointues, coriaces , glabres, rétrécies en pétiole. Grappes terminales et axillaires , simples ou rameuses, de la longueur des feuilles. Cette espèce, qu’on cultive dans les serres , habite l’Amérique méridionale, Banisréria ECLATANT. — Banisteria fulgens Lina. (non Cavan. ) FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 149 Feuilles ovales, acuminées, biglanduleuses en dessous à la base, glabres en dessus, satinées en dessous ainsi qu’aux pétioles. Ra- meaux dichotomes. Fleurs en corymbes composés d’ombelles. Diérésile pubescent : ailes appendiculées antérieurement. . Cette espèce croît à la Guadeloupe. BaniSTERIA PANACHE. — Banisteria picta Kunth , in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles oblongues , pointues , arrondies à la base, rétrécies au sommet, glabres en dessus, pubescentes en dessous , biglanduleu- ses à la base. Fleurs terminales, subternées. Arbrisseau sarmenteux. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, sur un pouce de large. Fleurs de la grandeur de celles du Prunier. Pétales jaunes, panachés de rouge. Samares ovales-oblongues. Cette espèce a été observée dans la Nouvelle-Espagne, par MM. de Humboldt et Bonpland. Genre HÉTÉROPTÉRIS. — Heteropteris Kunth. Calice 5-parti, muni en dehors de 8 ou 10 glandules basi- laires. Pétales 5, onguiculés : lame réniforme -orbiculaire , souvent carénée, Étamines 10, toutes fertiles , alternative- ment plus longues et plus courtes, monadelphes à leur base; anthères glabres. Ovaire tricéphale, Styles3, courts. Stig- mates lamelliformes. Diérésile à 3 samares (quelquefois par avortement à une seule ou à 2) terminées chacune en aile épaissie au bord postérieur. Les Hétéropteris ne diffèrent des Banistéria que par leurs samares à ailes épaissies postérieurement, comme dans les: Érables , et non antérieurement. On conraît une trentaine d’espèces de ce genre. Nous allons en faire connaitre les plus intéressantes. HÉTÉROPTÉRIS BICOLORE. — {leteropteris bicolor Juss. fil. in Flor. Brasil Merid."v. 3, p. 23. Feuilles lancéolées, ou ovales-lancéolées , souvent inéquilaté- rales , très-glabres, ou légèrement pubérules en dessus, 2-6- 450 CLASSE DES MALPIGHINÉES. glandulifères en dessous, membranacées, courtement pétiolées.@m- belles terminales et latérales, 4-6 A dab Calice 8-glandulfère. Quatre des pétales blancs ; le cinquième pourpre. Arbrisseau haut de 2 à 3 pieds. Tige grêle. Feuilles longués de 1 */: à 2 ‘l, pouces , larges de 6 à 10 lignes. Sépales ovales, longs de 1 ligne. Pétales réfléchis, 3 fois plus longs que le ca- lice : lame ovale-cordiforme, presque entiere. Cette espèce, remarquable par sa corolle bicolore, croit au Brésil, dans la province des Mines, où elle a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire. HÉTÉROPTÉRIS À OMBELLES. — eteropteris umbellata Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 3, tab. 166. Feuilles ovales-lancéolées, glabres , biglandulifères en dessous à leur base, courtement pétiolées. Ombelles simples ou en corymbes multiflores, longuement pédonculées, axillaires et terminales. Calice à 8 glandes. Pétales d’un jaune pâle. Samares petites , lc- gèrement pubérules. Ramules grêles, flexibles. Feuilles longues de 12 à 15 lignes, larges de 4 à 5 Ar Fleurs très-petites. Sépales ovales , pu- bescents, longs de :/, ligne. Petales réfléchis, obovales, 4 fois plus longs que le Re Samares à loges obcordiformes, de la grosseur d’un petit Pois ; ailes cultriformes , longues d'environ 6 lignes, sur 3 lignes de large. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil ; dans les savanes de la province des Mines. HéréroprÉéris POURPRE. — Jleteropteris purpurea Kunth, 10 Humb. et Bonpl. — Banisteria purpurea Lion. — Cavan. Diss. 9, tab. 246, fig. r. Feuilles ovales, ou elliptiques, obtuses ou échancrées, glabres, membranacées. Pétioles biglanduleux. Grappes axillaires et ter- minales , pauciflores, presque en corymbe. Calices poilus. Ailes oblongues-obovales, dressées, un peu divergentes. Petit arbre tres-rameux, haut d'environ :2 pieds. Feuilles longues de 15 à 16 lignes, sur 8 lignes de large. Pédicelles al- longés. Fleurs pourpres, d’un demi-pouce de diamètre. FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 154 Cette espèce, indigène aux Antilles, se cultive pour l’orne- ment des serres. HérérOPTÉRIS À PÉTALES AILÉS. — {Jeteropteris pteropetala Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. vol. 3, tab. 167. Feuilles ovales-elliptiques, obtuses, cotonneuses en dessous et 4-6-glandulifères à leur base, subsessiles. Panicule terminale , feuillée à la base, composée de thyrses corymbifères. Galice à 8 glandes. Pétales roses , à carène dorsale , aliforme. ” Rameaux cotonneux. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, larges de 2 à 3 pouces. Panicule ample , cotonneuse : ramifications op- posées ; pédicelles en corymbe. Sépales ovales, pointus, pubes- cents-ferrugineux, longs de 1 172 ligne. Pétales 8 fois plus longs que le calice : lame obovale. Cette espèce croît au Brésil , dans la province des Mines. HÉTÉROPTÉRIS À PETITES FEUILLES. — /leteropteris parvi- folia De Gand. Prodr. — Banisteria parvifolia Vent. Choix, tab. 51. Feuilles suborbiculaires, roides, pubescentes. Pétioles non- glanduleux. Corymbes pauciflores , termimaux. Diérésiles pubes- cents. — Fleurs jaunes. Gette espèce, mdigène aux Antilles , se rencontre aussi dans les serres. HÉTÉROPTÉRIS À FEUILLES ARGENTÉES. — Jeleropteris ar- gentea Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. vol. 5, tab. 450. Feuilles elliptiques-oblongues, acuminées , rétrécies à la base, membranacées, pubescentes en dessus, satinées en dessous. Pa- nicules axillaires et terminales, composées de grappes multi- flores. Cette espèce , remarquable par son feuillage argenté et par de magnifiques panicules de fleurs roses, a été trouvée dans la Nou- velle-Grenade par MM. de Humboldt et Bonpland. HÉTÉROPTÉRIS À FEUILLES DORÉES. — Âleteropteris chryso- phylla Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec.— Banis- 152 CLASSE DES MALPIGHINÉES. teria chrysophylla Lamk.—Jacq. Hort. Schœnbr. 1, tab. 105. — Cayan. Diss. 0, tab. 245. Feuilles oblongues, ou ovales-oblongues , presque obtuses, sinuolées vers leur sommet , glabres en dessus, satinées en des- sous. Pétioles très-courts , biglanduleux à la base. Panicules ter- minales, feuillées, composées de cimes pauciflores. Arbrisseau à rameaux volubiles. Feuilles longues de 3 à 4 pou- ces, larges de 15 à 20 lignes: face inférieure couverte d’un du- vet bronzé. Fleurs petites , d’un jaune orange tirant sur le rouge. Ailes longues de plus de 2 pouces. | Cette espèce , indigène au Brésil et dans la Nouvelle-Grenade, n’est pas rare dans les serres. HÉTÉROPTÉRIS A FLEURS BLEUES. — Âeteropteris cœrulea Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. — Banisteria cærulea Lamk.— Cavan. Diss. 9, tab 243.—Plum. ed. Burm. tab. 14. Feuilles oblongues-lanccolées, pointues, glauques, courte- ment pétiolées, non-glanduliferes. Panicules terminales, bra- chices , feuillées à la base, composées de grappes muluflores. Ai- les oblongues-obovales , divariquées. Arbrisseau volubile; rameaux tuberculeux. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, sur 12 à 18 lignes de large. Grappes plus cour- tes que les feuilles; pédicelles courts, opposés. Corolle bleue, d’un demi-pouce de diamètre. Ailes jaunâtres, longues d’environ 15 lignes. Cette espece habite les Antilles. HérerOprÉRIS LUISANT. — Heteropteris nitida Kuntb, L. c. — Banisteria nitida Lamk. — Cavan. Diss. 9, tab. 244. Feuilles non-glandulifères , courtement pétiolées, oblongues , ou ovales-oblongues , brusquement rétrécies en pointe obtuse , glabres en dessus, satinées en dessous. Panicules axillaires et ter- minales, brachiées. Ailes oblongues-obovales, distantes, pres- que dressées. Tiges très-longues. Feuilles argentées en dessous , longues de 5 à 5 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Panicule ample, longue FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 153 de près d’un demi-pied. Fleurs pourpres. Ailes longues de près de 2 pouces. Cette espèce, indigène au Brésil , se cultive dans les serres. Genre STIGMATOPHYLLE.— Stigmatophyllum Juss. fil. Calice 5-parti : 4 des lanières biglauduleuses à la base. Pé- tales 5, onguiculés, inégaux : lame ordinairement denticu- lée. Étamines 10, inégales et dissemblables : 4 intérieures (placées devant les sépales glandulifères) stériles ou plus cour- tes; 6 un peu plus externes, toujours fertiles , alternative- ment plus longues et plus épaisses ; filets monadelphes à leur base; connectif épais, glanduliforme. Styles 5, divariqués, aplatis et dilatés ou cuculliformes et foliacés au sommet. Stigmates petits, mammelonaires, faciaux , discolores. Dié- résile à 3 samares (ou par avortement à moins de 5) mono- ptères au sommet : aile épaissie au bord antérieur. Arbrisseaux grimpants. Feuilles opposées, ou verticillées- ternées, ou alternes (souvent sur le même individu), très-en- tières, ou dentées, ou lobées, quelquefois ciliées. Pétiole plus ou moins allongé, biglanduleux. Stipules minimes , cadu- ques. Ombelles axillaires et terminales, simples, sessiles, ou pédonculées. Pédicelles ordinairement penchés avant l’an- thèse, dilatés supérieurement, Fleurs jaunes. Ce genre, fondé très-récemment par M. Adrien de Jussieu, renferme seize espèces, dont quelques-unes faisaient partie du genre Banistéria. Il est probable qu’en outre un certain nombre de Banistéria des auteurs doivent être classés parmi les Stigmatophy llum. Voici quelques-unes des espèces les plus élégantes : STIGMATOPHYLLE AURICULÉ. — Stigmatophyllum auricula- tum Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 191, B.— Ba- nisteria auriculata Cavan. Diss. O , tab. 255, Feuilles sagittées-cordiformes, légèrement acuminées, mem- branacées, très-glabres, très-entières. Pétioles biglanduleux au sommet. Samares glabres : ailes longues , obliques. Cette espèce , indigène au Bresil , se cultive dans les serres. 154 CLASSE DES MALPIGHINÉES. SrIGMATOPAYLLE CILIÉ. — Stigmatophyllum ciliatum Juss. fil. 1. ce. v. 3, p. 49. — Banisteria ciliata Lamk. — Cavan. Diss. 9, tab. 254. Feuilles cordiformes-suborbiculaires , bilobées à la base, en- tières, ciliées, glabres , longuement pétiolées : pétioles biglan- duleux au sommet. Samares glabres, bordées d’une courte aile triangulaire. Feuilles longues de r ‘/, à 2 ‘}, pouces, à peu près aussi lar- ges que longues. Ombelles pédonculées , 4-6-flores. Sépales ova- les, obtus, presque glabres , longs de 2 lignes. Pétales environ 4 fois plus longs que le calice : lame grande, ovale. Cette espèce croît au Brésil. On la possède aussi dans les col- lections de serre. STIGMATOPHYLLE A FEUILLES DE JATROPHA. — Stigmatophyl- lum jatrophæfolium Juss. fil. 1. c. tab. 50. Feuilles 5-5-fides , ou 5-7-parties , palmées , pointues , denti- culées-ciliées, cordiformes-bilobées à la base, glabres; pétioles biglanduleux au sommet. Ombelles longuement pédonculées , 6-12-flores. Tiges diffuses. Rameaux sarmenteux, grèles, flexueux. Feuilles longues de 1 à 2 pouces, larges de 2 à 3 pouces. Sépales ovales, obtus, longs de 1 ligne. Pétales trois fois plus longs que le calice. Cette espèce a été trouvée par M. Auguste de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province de Rio-Grande. STIGMATOPHYLLE COTONNEUX. — Stigmatophyllum tomen- tosum Juss. fil. 1. c. tab. 71, B. | Feuilles ovales , très-entières , fortement cotonnenses (blanchä- tres ) en dessous. Pétioles biglanduleux au-dessous du sommet. Rameaux subdichotomes. Ombelles dichotoméaires sessiles, et terminales longuement pélonçulées, Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 3 à 4 pouces. Pé- tioles longs de 1 ‘/, pouce. Ombelles multiflores. Sépales longs de 1 :/, ligne, ovales, hérissés. Pétales 4 fois plus longs que le calice. Cette espèce croit au Brésil, dans la province des Mines. FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 455 Genre PÉIOXOTOA. — Peioxotoa Juss. fil. Calice 5-parti : 4 des segments biglanduleux à la base. Pé- tales 5, onguiculés, inégaux : lame denticulée-ciliée. Étami- nes 10 : 5 stériles (placées devant les sépales), à anthères dif- formes; filets monadelphes à leur base. Styles 3. Stigmates capitellés. Diérésile à 5 samares (ou, par avortement, 1-2), triptères postérieurement : ailes latérales courtes; aile inter- médiaire épaissie au bord antérieur. Arbrisseaux volubiles. Feuilles opposées, entières, larges, biglandulifères en dessous à leur base. Stipules grandes, connées (interpétiolaires). Inflorescence : ombelles 4-flores, disposées (par l'avortement des feuilles supérieures) en gran- des panicules terminales ou latérales, bractéolées. M. Adrien de Jussieu a décrit trois espèces de ce genre. La plus remarquable est la suivante : PÉIOxOTroA GLABRE. — Peioxotoa glabra Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 3, tab. 172. Rameaux glabres, lisses, d’un pourpre noirâtre. Feuilles lon- gues: de 2 à 4 pouces, larges de 1 à 2 pouces, ovales-lancéolces, Subcordiformes à la base, très-entières, très-glabres, coriaces, luisantes en dessus, réticulées en dessous, courtement pétiolées. Stipules longues de 6 à lignes, larges de 4 à 6 lignes, semi- amplexicaules , cordiformes , souvent bifides. Panicule terminale, lâche, plusieurs fois dichotome. Pédicelles hispides. Sépales longs de 2 ‘/, lignes, ovales-lancéolés, cotonneux en dehors. Pé- tales réfléchis , 3 fois plus longs {que le calice. Samares pubes- centes , de la grosseur d’un Pois ; ailes rougeûtres : Les plus gran- des longues d’environ 6 lignes, sur 5 lignes de large. Gette espèce croît au Brésil, dans la province des Mines. Genre FIMBRIARIA. —— Æimbriaria Juss. 1. Calice 5-parti : 4 des segments biglanduleux à la base. Pé- tales 5 , onguiculés : lame fimbriée. Étamines 6 (5 placées 156 CLASSE DES MALPIGHINÉES. devant les sépales), toutes fertiles; filets soudés en tube irre- gulier ; anthères orbiculaires, velues postérieurement. Ovai- res 5, libres. Style indivisé, gynobasique. Gynophore pris- matique, trigone. Stigmate capitellé. Péricarpe à 3 samares dilatées supérieurement en aile épaissie. au bord antérieur. Arbrisseaux grimpants. Feuilles opposées, très-entières. Stipules presque imperceptibles. Inflorescence : ombelles 4-flores, axillaires et terminales, disposées en panicule feuillée, multiflore. Fleurs rouges, très-apparentes. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : FimsriariA ÉLÉGANT. — Fimbriaria elegans Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 73. Jeunes ramules cotonneux. Feuilles ovales , courtement acu- munées, très-entières, glabres en dessus, fortement pubescentes en dessous , longues de 2 à 4 pouces, larges de 1 ‘/, à 2 pouces. Pétioles cotonneux, longs de 1 ‘/: pouce, munis au sommet de 2 où 3 paires de glandules orbiculaires. Panicule pyramidale, densiflore, longue de ‘/, pied et plus, cotonneuse : poils bipar- tis. Sépates longs de 2 lignes, ovales , connivents , satinés en de- hors. Pétales 2 fois plus longs que le calice : lame suborbiculaire, élégamment fimbriée. Ailes des samares dressées, longues de ‘/, pouce , larges de 4 lignes. Cette espèce , très-remarquable par la beauté de ses fleurs, a été découverte par M. Aug. de Saint-Hilaire , au Brésil, dans la province des Mines. Genre ACRIDOCARPE. — Acridocarpus Guillem. et Perrott. Calice 5-parti : un seul des segments biglandulifère à la base. Pétales 5, onguiculés : lame obovale, concave. Étami- nes 10, toutes fertiles, courtement monadelphes à leur base. Styles 2, très-longs, oncinés au sommet. Diérésile à 2 (rare- ment à 3) samares prolongées en longue aile épaissie au bord supérieur, FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 457 Feuilles alternes, glanduleuses. Fleurs jaunes, en grappes ou en corymbes axillaires et terminaux. Ce genre se compose de trois espèces indigènes dans l’Afri- que équatoriale. En voici la plus remarquable : ACRIDOCARPE PLAGIOPTÈRE. — 4cridocarpus plagiopterus Guillem. et Perrott. in Flor. Senegamb. vol. 1, tab. 20. Arbrisseau rameux , roide. Rameaux pubescents , ferrugineux, cylindriques. Feuilles obovales ou cunéiformes-obovales, glandu- leuses en dessous aux bords, échancrées ou rétuses, submucronu- lées, très-entières, glabres , coriaces , longues de 3 à 4 pouces, larges de 2 à 3 pouces; pétiole court, pubescent, canaliculé en dessus. Grappes axillaires et terminales , simples, pédonculées, longues de 2 à 3 pouces. Calice ferrugineux. Pétales longs de 3 à 4 lignes, d’un jaune orange. Samares horizontales, glabres : ailes roussâtres, longues d’environ 18 lignes, larges de 4 à 5 lignes. Gette espèce a été trouvée par M. Leprieur en Sénégambie, sur les bords de la Casamance. Ses fruits ressemblent, en quel- que sorte, à une grande sauterelle ayant les ailes déployées. C’est à cet aspect particulier que fait allusion le nom du genre. Genre PTÉRANDRE. — Pterandra Juss. fil. Calice 5-parti : lanières biglanduleuses à la base, ou non- glanduleuses. Pétales 5, courtement onguiculés : lame presque entière, ondulée, Étamines 10, toutes fertiles ; filets libres ; anthères glabres : l’une des valves de chaque bourse ( ou rarement les deux valves) prolongée en crête aliforme. Ovaires 5 , presque libres. Styles axiles, presque basilaires, libres, filiformes. Stigmates pointus. Ovules presque horizon- taux. Péricarpe inconnu. Feuilles opposées, très-entières , subsessiles. Stipules con- nées, interpétiolaifes. Pédicelles fasciculés , axillaires, ou comme latéraux par la chute des feuilles. Fleurs roses. Ce genre ne renferme que les deux espèces dont nous al- 158 CLASSE DES MALPIGHINÉEÉS. lons parler; elles sont remarquables par l'élégance de leur feuillage et de leurs fleurs. PréRANDRA A FEUILLES DE GOYAVIER. — Pterandra psidiæ- folia Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 3, tab. 179, A Feuilles ovales ou elliptiques-obovales , où obovales, mucro- nulées, subcordiformes à la base , pubescentes en dessous. Calicè non-glanduleux. Ramules cotonneux, subhexagones. Feuilles longnes de 2 à 3 pouces, larges de x ‘/, à 2 pouces, grisätres en dessous, co- riaces. Stipules amplexicaules, triangulaires , longues de 2 lignes. Fascicules 4-flores. Pédicelles longs de 4 à 5 lignes. Sépales longs de 2 lignes, ovales , cotonneux. Pétales 2 fois plus longs que le calice , suborbiculaires. Ovaire cotonneux. Cette espèce a été trouvée par M. Aug: de Saint-Hilaire au Brésil , dans la province des Mines. PrÉRANDRA A FEUILLES DE Poirier. — Pterandra pyroidea Juss. fil. 1. c. tab. 179, B. Feuilles obovales ou elliptiques-obovales, courtement acumi- nées, arrondies à la base , pubescentes ( subferrugineuses ) en des- sous. Calice 10- dite Sous-arbrisseau haut de /; à 1 ‘/; pied. Ramules jeunes co- tonneux. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, sur 2 ‘/, à 3 pouces de large. Stipules courtes, triangulaires, cotonneuses. Fascicules multiflores. Pédicelles longs de 6 à 9 lignes , sätinés. Sépales ovales , satinés, longs de 2 lignes. Pétales me 2 fois plus longs que le red ré cotonneux. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans les sayvanes du nord de la province des rie CINQUIÈME CLASSE. LES AMPÉLIDÉES. AMPELIDEÆ Baril. CARACTÈRES. Arbres où arbrisseaux. Tiges quelquefois grimpantes ét muünies de vrilles. Rés cylindriques ou irrégü- lièremént anguleux. Suc propre aqueux. Féiillés opposées ou altérnés, ordinairement pétio- lées, simples ou diversement composées, non-ponctuées, stipulées ou non-stipulées. Fleurs régulières, ordinairement hermaphrodites, sou- vent disposées en cime ou en panicule. Calice madhérent, petit, ndivisé, ou bien 4- 5-fide. Es- tivation imbricative ou distante. Disque inapparent, ou urcéolé et hypogyne. Pétales 4 ou 5, hypogynes, interpositifs, caducs , ses- siles, quelquefois soudés par leur base.Estivation valvaire. Étamines hypogynes, tantôt en même nombre que les pétales, et interpositifs ou antépositifs, tantôt en nombre double, ôu triple, ou quadruple des pétales. Fi- lets soudés par leur base ou dans toute leur longueur, ou très-rarement libres. Anthères incombantes ou adnées à la paroi interne du tube staminifère, à 2 bourses dé- hiscentes chacune antérieurement par une fente longi- tudinale. 3 Pistil : Ovaire 2-5-loculaire. Ovules axiles, en nom- bre défini ou indéfini. Style indivisé ou nul, Stigmates 460 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. en même nombre que les loges de l’ovaire , souvent li- bres. Péricarpe ?-5-loculaire (rarement uniloculaire par avortement) : tantôt capsule à 3-5 valves septifères ; tantôt drupe ou baie. Graines souvent solitaires, ou en petit nombre, ordi- nairement arillées. Périsperme nul ou charnu. Embryon rectiligne ou curviligne : cotylédons foliacés ou char- nus. Les Ampélidees se rapprochent des Araliacées et des Sapindacées par le port, et des Styracinées par la struc- ture des fleurs. Enfin elles offrent plusieurs points de contact avec les Aurantiacées et les Géraniacées. Cette classe comprend les Cédrélées, les Méliacées , les Leéacées et les Sarmentacées. QUARANTIÈME FAMILLE. LES CÉDRELACÉES. — CEDRELACEÆ. ( Genera Meliis affinia Juss. Gen. — Cedreleæ R. Brown , Gen. Rem. in Flind. Voy. IL, pag. 595.—Bartl. Ord. Nat. p. 556.—Cedrelaceæ Juss. fil. Diss. de Meliac. in Mém. du Mus. vol. 19, pag. 247.) Ce groupe, presque exclusivement propre à la zone équatoriale, ne se compose que de quatorze espèces; mais il renferme l_Acajou ou Mahagoni, et plusieurs au- tres arbres importants par les bois qu’ils fournissent aux arts ou aux métiers. Les propriétés médicales des Cedre- lacées sont fort prononcées : leurs écorces , ordinaire- ment astringentes et amères, offrent à la thérapeutique d'excellents remèdes fébrifuges et toniques ; leur bois et leurs parties vertes exhalent une odeur tantôt aromati- que , tantôt fétide. M. Adrien de Jussieu, en reconstituant cette famille sur de nouvelles bases, y réunit plusieurs genres com- pris autrefois dans les Méliacées. C’est d’après son excel- lent travail que nous allons exposer les caractères de la famille, ainsi que ceux des genres. CARACTÈRES DE LA FAMILLE, Arbres à bois ordinairement dense, odcrant et de cou- leur rougeitre. Feuilles alternes, non-stipulées, pennées ; folioles al- ternes, ou plus souvent opposées par paires. Fleurs régulières, polygames par l'avortement partiel des organes de l’un des sexes, disposées en panicules amples et terminales, ou subterminales, ou rarement axillaires. BOTANIQUE, PHAN, T, Ili: 11 102 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Calice inadhérent, tantôt à 4 ou 5 sépales imbriqués, tantôt 4- ou 5-fide. Pétales 4 ou 5, interpositifs, libres, plus longs que le calice , quelquefois onguiculés : estivation contortive ou convolutive. Étamines plus courtes que la corolle, en nombre dou- ble des pétales : les antépositives quelquefois privées d’anthères, ou nulles, toujours plus courtes que les in- terpositives. Filets insérés avec la corolle à un disque hypogyne, tantôt larges, aplatis, et soudés par la partie inférieure en un androphoretubuleux, anthérifère en de- dans; tantôt subulés, libres, chacun anthérifère au som- met. Anthères supra-basifixes ou médifixes, introrses ou versatiles, à deux bourses parallèles, contiguës, lon- gitudinalement déhiscentes. Pollen subglobuleux, lisse, marqué à la circonférence de 4 ou 5 cercles transparents. Disque süpiuforme , ou annulaire et adhérent à la base de l’ovaire, ou allongé en tube engaïnant. Pistil : Ovaire à loges en même nombre que les péta- les ou rarement en nombre moindre. Ovules au nombre de 4-8-12 ou plus dans chaque loge, bisériés, attachés à des placentaires axiles. Style simple. Stigmate pelté ou tronqué, à lobes ou angles en même nombre que les lo- ges de l’ovaire. Péricarpe : Capsule ligneuse, 3-5-loculaire, 3-5-valve; axe épais, ligneux , persistant, à 5 ailes formées par les cloisons; valves interpositives. Graines bisériées , axiles, inarillées, planes, imbri- quées, suspendues, ou ascendantes. Test fongueux, di- laté supérieurement ou inférieurement en aile membra- neuse. Teogmen membranacé. Embryon rectiligne, ou oblique, ou transverse, tantôt renfermé dans un péri- sperme mince et charnu, souvent adhérent, tantôt apéri« FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 41635 spermé : cotylédons foliacés, collatéraux ; radicule mi- nime. M. Adrien de Jussieu classe les genres des Cédrélacées comme suit : 1‘ TRIBU. LES SWIETÉNIÉES. — SWIETENIEÆ Juss. fil. Filets soudés en tube. Hile apicilaire. Pétales contournés en préfloraison. Swietenia Limn. (Maagoni Adans. Roia Scop.) — Khaya Juss. fil.—Soymida Juss.fil.—Chukrasia Juss. fil. II° TRIBU. LES CÉDRÉLÉES. — CEDRELEZÆ Juss. fil. Filets libres. Hile situé à l'extrémité embryonifère de la graine. Pétales convolutés ou contournés en préflo- raison. Chloroxylon De Cand. — Flindersia R. Br. —- Cedrela Linn. | GENRE DONT LES AFFINITÉS NE SONT PAS ASSEZ CONNUES. ——““"À Odontandra Kunth. l° TRIBU. LES SWIETÉNIÉES. — SYWIETENIEÆ Juss. fil. Filets soudés en tube. Hile situé à l'extrémité de l'aile de la graine. Pétales contournes en préfloraison. Genre ACAJOU. — Siwzetenia Linn. Calice court, à 5 lobes obtus. Pétales 5, réfléchis. Andro- phore subcampanulé, 10-denté. Anthères 10, incluses, médi- fixes, apiculées, alternes avec les dents de l’androphore. Disque annulaire, Ovaire à 5 loges pluriovulées, Style court. Stigmate discoïde, 5-radié, Capsule ovoïde, 5-loculaire, 164 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. septifrage de bas en haut, 5-valve; sarcocarpe ligneux, très- épais, se séparant de l’endocarpe ; axe pentagone supérieu- rement, pentaptère inférieurement. Graines subapicilaires, pendantes, imbriquées - bisériées , presque planes. Ébpi- sperme épais , spongieux , dilaté supérieurement en aile ob- longue. Embryon transverse; radicule papilliforme , poin- tant vers le côté de la loge; cotylédons soudés entre eux et au périsperme. Arbres : bois dur, d’un brun roux. Feuilles paripennées. Folioles opposées, petites, très - inéquilatérales. Panicules axillaires ou subterminales, lâches. £ L'espèce dont nous allons traiter est la seule qu'admettent les botanistes. Il est probable néanmoins que le bois d’Aca- jou du commerce provient de plusieurs espèces distinctes. Nous devons encore faire remarquer que le nom d’Acajou s'applique vulgairement à quelques végétaux de genres et même de familles différents, tels que l’Ænacarde ou Cassu- vium , qu'on appelle aussi Æcajou à pommes et qui produit les fruits nommés improprement Noix d’Acajou; le Ce- dréla à bois odorant ou Acajou à planches ; V Acajou bâtard des Antilles (Swietenia senegalensis, Descourtils, Flore Méd. des Antilles), qui peut-être est un vrai Swietenia. AcaJou ManoGon. — Sivietenia Mahogont Linn. — Jacq. Amer. — Catesb. Carol. 2, tab. 20.—Cavan. Diss. 7, tab. 209. — Turpin in Dict. des Sciences Nat. Ic. (mala quoad fruct. ) — Tussac, Flor. Antill. 4, tab. 23.— Hooker, in Bot. Miscell. vol. 1, pag. 21, tab. 16 et 15. — Juss. fil. Diss. de Meliac. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 248, tab. 11, n° 25. Arbre de première grandeur et d’un port très-élégant. Tronc élancé, couronné par une tête ample et rameuse. Bois dur, com- pacte, d’un brun rougeâtre. Écorce cendrée , tuberculeuse. Ra- meaux tuberculeux, d’un gris tirant sur le brun. Feuilles à 3 ou 5 paires de folioles opposées, écartées, ovales-lancéolées , obli- ques, subcoriaces, nerveuses, glabres, veineuses en dessous, très-cntières , un peu acuminées , rétrécies en pétiolule court, Pa- FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 165 nicules longues de 3 à 4 pouces, pendantes, tres-rameuses, gla- bres , beaucoup plus courtes que les feuilles. Fleurs petites, d’un jaune verdâtre. Sépales arrondis. Pétales ovales-oblongs, conca- ves. Androphore plus court que les pétales. Disque écarlate.Cap- sule ovoïde , ligneuse, de la grosseur d’un œuf d’oie, légèrement tuberculeuse, d’un brun roux. Graines orbiculaires , brunâtres. Cet arbre , nommé vulgairement Æcajou à meubles, Maha- goni ou Mahagon, croît aux iles de Bahama, ainsi qu'aux An- tilles. Son bois, d’un grain très-fin et serré est, comme l’on sait, l’un des plus recherchés pour l’ébénisterie, en raison de sa longue durée, de sa belle couleur et du poli dont il est susceptible. Dans les contrées où | Æcajou est indigène , on Pemploie fréquemment a la charpente et à la menuiserie. Les Espagnols s’en servaient pour la construction des navires , parce qu’il résiste au boulet , dont il recoit le coup sans se fendre, et que les vers l’attaquent rarement. « Le Mahogon, dit M. de Tussac, est un des plus gros et » des plus grands arbres qui existent sous la zone torride; on en » trouve dont le tronc peut fournir des madriers de cinq à » six pieds de diamètre, même plus, et dont Ja cime est si éten- » due, qu’elle peut garantir des rayons du soleil plus de » cent personnes. On distingue plusieurs espèces de Maho- » gon où Acajou , qui ne sont peut-être que des varictés : lÆca- » jou franc , l'Acajou bätard, V Acajou moucheté et V 4- » cajou ronceux. L’Æcajou franc est espèce dont le tronc » acquiert la plus grande dimension , mais dont le boïs est moins » dur , se fend plus facilement, et est moins foncé en couleur. » C’est particulièrement celui que l’on emploie pour faire des pi- » rogues ou canots d’une seule pièce, pour passer les rivières ; on » en construit d’assez grands pour contenir vingt-cinq à trente » personnes. L’Acajou franc ne croit que dans les plaines où il y » a un fond de terre suffisant pour que ses énormes racines puis- » sent s’ctendre; on ne le trouve jamais dans les hautes monta- » gnes ; il croît très-promptement. A l’âge de vingt-cinq à trente » ans on peut tirer de son tronc des madriers de vingt-cinq à » trente pouces de large : le bois d’Acajou franc est celui qui , 466 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. » dans le commerce, a la moindre valeur ; on ne l’emploie jamais » pour faire des meubles, mais on le choisit de préférence pour » Ja construction des maisons , parce qu'il est plus commun et » moins cher. L’Acajou bätard | qui est celui dont le bois est » le plus généralement répandu dans le commerce, est employé dans le pays pour faire des meubles, que Von établit toujours » en bois plein; le placage, tel qu’on le pratique en France, ne » résisterait pas à l'alternative de la grande chaleur et de l’hu- » midité qui existe dans les zonestorrides. Cette espèce d’Acajou » croît dans les montagnes inférieures; son tronc n’acquiert ja- » mais la même grosseur que celui de cajou franc; on en » trouve cependant qui peuvent être équarris à la largeur de qua- » treet cinq pieds. C’est surtoutdans la partie espagnole de Saint- » Domingue et dans les iles de la Tortue et de la Gonave, que » lon trouve la plus grande quantité de beaux Acajous. Le boïs » d’Acajou moucheté se vend beaucoup plus cher que le précé- » dent; ilest plus beau; il est aussi plus rare; l'arbre qui le » produit croît dans les mornes arides; il est de médiocre gros- Ÿ » seur, souvent rabougri. Outre que ce bois se fait remarquer » par une grande quantité de mouchetures de différentes formes , » sa couleur est plus foncée que dans les autres espèces d’Acajou, » etilest plus dur et plus susceptible de prendre un beau poli. » Il existe une autre espèce de boïs d’Acajcu, qu’on nomme » ondé, parce qu’on y remarque des veines d’une couleur plus » foncée que le fond , qui forment différentes ondulations ; quel- » quefois aussi, on trouve sur le bois d’Acajou des représenta- » tions informes de Palmiers, qui font sur les meubles un tres- » bel effet: les artistes français nomment cette sorte de bois » Acajou ronceux. Avant de faire débiter ou travailler un ar- » bre d’Acajou que l’on a fait abattre, on en fait enlever l'écorce, » que l’on vend aux tanneurs; elle contient abondamment du tan- » nin et de l'acide gallique. On peut même, en cas de besoin, » employer les feuilles. » Le bois de Mahogon se conserve parfaitement dans l’eau, il a l'avantage, sur beaucoup d’espèces de bois , de n’être point » attaqué par les vers. Les perroquets sont très-avides des grai- » > FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 167 » nes de cet arbre; mais quand ils en font leur nourriture, leur » chair devient très-amère, et l’on peut à peine la manger. » L’Acajou commence à devenir rare aux Antilles. D’après des détails très-intéressants, publiés récemment par M. Hooker(Bot. Miscellan. 1 p. 21-32) ; presque tout le bois d’Acajou que le commerce importe aujourd'hui en Angleterre, s’exploite dans la province de Honduras, où Parbre qui le produit est très-abon- dant; mais 1l n’est pas certain que cette espèce soit identique avec le Swietenia Mahagoni. Genre KHAYA. — Xhaya Juss. fil. Calice à 4 sépales bisériés, imbriqués. Pétales #, étalés. An- drophore tubuleux, renflé à la base, 8-denté au sommet : dents imbriquées par leurs bords. Anthères 8, incluses, su- pra-médifixes , alternes avec les dents de Fandrophore. Dis- que annulaire. Ovaire oblong , à 4 loges 16-ovulées. Style court, épais. Stigmate discoïde, 4-radié. Capsule globuleu- se, grosse, 4-loculaire , septifrage de haut en bas, à 4 valves épaisses, ligneuses; axe tétraptère. Graines au nombre de 16 dans chaque loge, suborbiculaires, courbées, marginées, bisériées mais imbriquées sur un seul rang, pendantes. Pé- risperme mince, charnu. Embryon oblique ; radicule papil- liforme, fort courte, regardant le côté de la loge; cotylédons soudés entre eux et au périsperme. Feuilles paripennées, paucifoliolées. hot agrégées au sommet de ramules aphyiles. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre Kuaya pu SÉNÉGAL. — Khaya senegalensis Juss. fil. Diss. de Meliac. in Mém. du Mus. v. 19, pag. 251, tab. 19, n°24.— Guillem, et Perrott. in Flor. Senegamb. vol. 1 , tab. 52. — Swietenia senegalensis Desrouss. in Lamk. Encyel. (non Des- court. F1. Méd. des Antilles ). Arbre très-rameux , haut de 80 à 100 pieds. Tronc fort gros, droit. Écorce d’un gris roussâtre, Rameaux très-longs, étalés , cylindriques, SES. Feuilles à 3-6 paires de Hioles 0Ppo- 168 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. sées ou alternes, longues de 2 à 6 pouces, larges de 1 à 2 pou- ces , ovales-oblongues ou lancéolées , subinéquilatérales , courte- ment pétiolées , très-entières , ondulées , coriaces, glabres aux 2 faces, luisantes en dessus, päles en dessous. Pétiole commun long de 5 à 12 pouces. Panicules terminales et axillaires, lâches ; pédicelles subtriflores. Fleurs petites. Pétales ovales, obtus, con- caves, blanchâtres. Capsule globuleuse, de la grosseur d’une Pé- che. Graines grandes, très-larges , suborbiculaires. « Get arbre, disent MM. Guillemin et Perrottet, est un des » plus grands et des plus beaux parmi ceux qui ornent les bords » de la Gambie et les bas fonds de la presqu'ile du Cap-Vert, où » 1l est tellement abondant qu’il forme en quelque sorte l’essence » des forêts de ce pays. Son tronc, qui atteint jusqu’à trois pieds » et plus de diamètre, est tres-droit, susceptible de se débiter » en belles planches, dans lesquelles on n’aperçoit aucune trace » de nodosité, et qui, par conséquent, donnent un bois très-pré- » cieux pour la menuiserie et mème l’ébénisterie. Il est presque » aussi rouge que le véritable Acajou, mais un peu plus tendre, » d’un grain moins serré, et il a l’inconvénient de se fendre faci- » lement par la dessiccation. Lorsque le commerce de la gomme » n’est pas florissant, les navires français vont sur la Gambie en » faire des chargements qu’ils importent en Europe; mais la quan- » tité de cette marchandise a été si considérable en ces derniers » temps, qu’elle a nui à sa valeur commerciale. Les habitants du » pays en {font des meubles, et surtout des embarcations d’une » grande solidité. Son écorce est brune, grisätre, crevassée , » d’une grande amertume, et jouit de propriétés fébrifuges. Elle » est employée sous ce rapport par les nègres, qui la prennent » sous forme d’infusion et de décoction, et non en poudre, comme » l’assurent les auteurs de la Flore médicale. Nous ferons re- » marquer que ces auteurs se sont tous trompés sur Ja plante qui » fournit le Caïl Cédra en l’attribuant au Cedrela odorata. Genre SOYMIDA. — Soymida Juss. fi]. Calice à 5 sépales imbriqués. Pétales 5, étalés, courte- FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 169 ment onguiculés. Androphore court , cupuliforme, à 10 lo- bes bifides au sommet. Anthères 10, presque incluses, supra- médifixes ; obovales, insérées entre les dents des lobes de l’androphore. Disque large, adné au fond de l’androphore. Ovaire à 5 loges 12-ovulées. Style court, prismatique. Stig- mate pelté, 5-gone. Capsule oblongue-obovale , 5-loculaire, septifrage de haut en bas en 5 valves; sarcocarpe ligneux , se séparant de l’endocarpe. Axe ample. Graines apicilaires, suspendues , imbriquées, planes, marginées, ailées aux 2 bouts. Embryon subrectiligne, apérispermé; cotylédons fo- liacés, biauriculés au sommet; radicule supère, conique, incluse. Feuilles paripennées ; folioles opposées." Panicules termi- nales et axillaires-subterminales, amples. L'espèce dont nous allons faire mention, constitue à elle seule le genre. Soymipa FÉBRIFUGE. — Soymida febrifuga Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 251, tab. 11, n° 26.—Sivietenia febrifuga Roxb. Corom. 1, tab. 17. Arbre de première grandeur. Tronc tres-gros. Bois dense, d’un brun roux. Écorce grisâtre, scabre , rimeuse. Branches nombreuses, formant une tête très-ample et touflue : les inférieu- res étalées ; les supérieures ascendantes. Feuilles longues d’envi- ron un pied, composées de 3 ou 4 paires de folioles pétiolulées , elliptiques , obtuses, inéquilatérales, glabres, luisantes, longues de 3 à 5 pouces, sur 2 à 3 pouces de large. Panicules très-am- ples, diffuses ; les ramifications inférieures accompagnées d’une feuille paucifoliolée. Pédoncules et pédicelles lisses; bractéoles minimes. Fleurs petites, blanches, inodores. Sépales ovales. Péta- les obovales, obtus , concaves. Cet arbre, nommé Soyrmida par les Télinga’s, croît dans les montagnes de la côte de Coromandel. Son bois, d’un rouge foncé, est d’une dureté et d’une pesanteur extraordinaires. Les Hindous le regardent comme le plus dur de tous les bois du pays , et par cette raison ils l’emploient genéralement dans les constructions de 470 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. leurs temples ; ainsi qu'à une multitude d’autres usages. L'inté- rieur de l'écorce est d’un rouge clair et donne une teinture de cou- leur brune. Sa saveur est astringente et fortement amère , sans aucun arrière-goût désagréable. Roxburgh recommande cette écorce comme un excellent remède fébrifuge. Genre CHUKRASIA. — Chukrasia Juss. fil. Calice court, 5-denté. Pétales 5, dressés. Androphore tu- buleux, 40-crénelé. Anthères10, dressées, apicilaires, insé- rées aux crénelures. Disque court, stipitifarme, Ovaire ob- long , à 5 loges multiovulées. Style court, épais, continu avec l'ovaire. Stigmate capitellé, souvent trilobé. (Péricarpe inconnu. ) Feuilles pennées; folioles subopposées. Panicules termi- nales. Ce genre ne renferme que l’espèce dont nous allons par- ler. CauxrasiA TABULAIRE.—Chukrasia tabularis Juss. fil. Diss. de Meliac. 1. e. p. 251 et 293, tab. 11, n° 27. — Swietenia Chickrassa Roxb. Gat. Hort. Caleutt. — Chickrassa Flem. in Asiat. Res. 2, p. 180. Feuilles à 5-8 paires de folioles oblongues, ou ovales-oblon- gues, obliques, inéquilatérales, acuminées-obtuses, très-entières , poilues en dessous aux aisselles des nervures. Arbre de première grandeur. Jeunes ramules pulyérulents, un peu anguleux, d’un pourpre noirâtre et glabres à l’état adulte. Folioles accrescentes: les supérieures longues de 4 pouces; pétiole commun long d’un demi-pied à un pied , coloré comme les ramu- les. Panicule pyramidale, moins longue que les feuilles. Pétales subspatulés , longs d’un demi-pouce, poilus au sommet et aux bords. F Cet arbre croit dans l'Inde, où 11 est connu sous le nom de Chickrassa. | fournit un bois de construction très-estimé dans le pa vs, FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES, 471 Ie TRIBU. LES CÉDRÉLÉES. — CEDRELEÆ Juss. fil. Filets libres. Hile situé à l'extrémité embryonifère de la graine. Pétales convolutés ou contournes en préfloraison. Genre CHLOROXYLE, — Chloroxylum De Cand. Calice court, 5-parti. Pétales 5, courtement onguiculés, étalés. Étamines 10 , toutes fertiles ; filets grêles, subulés au sommet; anthères mobiles, médifixes, cordiformes, apicu- lées. Disque à 40 sinus staminifères , alternativement plus longs et plus courts. Ovaire à moitié recouvert par le disque, 3-sulqué, à 5 loges 8-ovulées. Ovules ascendants. Style court, trisulqué. Stigmate subtrilobé. Capsule oblongue, trivalve de haut en bas, à 5 loges 4-spermes. Graines ailées supérieu- rement. | Bois dense, jaunâtre. Feuilles paripennées. Folioles nom- breuses, alternes ou opposées, petites, très-inéquilatérales , finement ponctuées. Panicules terminales, amples, rameuses. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. CaroroxyLE Acajou. — Chloroxylon Swietenia De Cand. Prodr. — Swietenia Chloroxylon Roxb. Corom. 1, p. 46, tab. 64. — Juss. fil. Diss. de Meliac. L. e. tab. 19, n° 28. Arbre. Tronc assez droit, terminé par une ample tête touffue, étalée , toujours verte."Écorce tres-lisse , ferrugineuse. Feuilles rapprochées vers l'extrémité des ramules, longues d’un demi- pied. Folioles au nombre de 20 à 40, subsessiles, ovales-obli- ques , obtuses, lisses, entières , longues d’un pouce ; la moitié su- périeure 2 fois plus large que la moitié inférieure. Pétiole rond , lisse. Panicules très-amples , subpyramidales : les dernières rami- fications à cimules subtriflores. Fleurs petites , jaunâtres. Pétales obovales , beaucoup plus longs que le calice. Capsule brunâtre , longue de 1 pouce , sur ‘/, pouce de diametre. 172 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Cet arbre, nommé Billou par les Tellinga’s, a été observé par Roxburgh dans les montagnes de la'côte de Coromandel, et par M. Léchenault dans les parties plus méridionales de la Péninsule en deçà du Gange. Selon Roxburgh, le Chloroxyle ne s'élève pas très-haut; mais M. Léchenault assure que c’est un arbre de pre- miere grandeur. Son bois, d’un jaune très-foncé, est pesant, . du- rable et d’un grain extrêmement serré. On l’emploie dans l’Inde à une infinité d’usages. Genre FLINDERSIA.— Flindersia KR. Br. Calice court, 5-fide. Pétales 5, sessiles, étalés; filets 10, in- sérés au disque : à stériles, placés devant les pétales; les 5 interpositives anthérifères; anthères conniventes, juxta- basifixes, ovales-cordiformes, acuminées. Disque cyathifor- me, crénelé, plissé, pétalifère en dehors à la base, stamini- fère un peu plus haut. Ovaire à 5 loges 4-ovulées. Ovules bisériés, enfoncés dans les placentaires. Style simple , penta- gone. Stigmate pelté, 5-lobé. Capsule ligneuse, hérissée de pointes coniques , septicide en 5 valves cymbiformes; axe pentaptère, se séparant en 3 lames spongieuses , opposées aux valves, dispermes de chaque côté. Graines ascendantes, imbriquées , terminées en aile membraneuse. Test épais, spongieux. Périsperme nul. Embryon transverse : cotylé- dons subfoliacés; radicule très-courte, pointante vers l’axe du péricarpe. Arbres à jeunes pousses gummiféres. Feuilles imparipen- nées, pauci- ou plurifoliolées. Folioles ponctuées. Panicules terminales. Ce genre ne renferme que les deux espèces suivantes : FLinpersia AUSTRAL. — Ælindersia australis R. Brown, Gen. Rem. p. 63, tab. r. Feuilles à 3-7 folioles glabres, elliptiques ou lancéolées. Fleurs en panicule. Capsule ovoïde , tres-obtuse aux deux bouts. Arbre assez élevé. Cime irrégulière, composée de branches etalées. Rameaux cylindriques. Folioles pétiolulées, tres-entières, FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 1475 longues de 2 à 3 pouces, sur 1 pouce de large. Fleurs petites, blanchätres, légèrement odorantes, accompagnées de bractéoles subulées. Panicules amples, denses. Capsule longue de 3 pouces, de la grosseur d’un œuf de pigeon. Cet arbre a été découvert par M. R. Brown sur la côte orien- tale de la Nouvelle-Hollande, L’écorce , les feuilles et les fruits ont une odeur analogue à celle de l’Asa fœtida; mais le bois est odorant. FunpersiA DES MozuquEs. — Flindersia amboinensis Poir. Encycl. Suppl. — Ærbor radulifera Rumph. Amb. vol. 3, tab. 120. Feuilles à 3-7 paires de folioles subopposées, lancéolées, pointues , glabres. Fleurs en grappes pendantes. Capsule ovale- oblongue , subpentagone. Grand arbre. Folioles longues de 3 à 4 pouces, sur 2 pouces de large; fleurs odorantes. Capsule longue d’un demi-pied. Ce Flindersia croît à Amboine. On construit des palissades avec son bois. L’écorce de ses capsules sert en guise de râpe. Genre CÉDRELA. — Cedrela Linu. Calice court, 5-fide. Pétales 5, dressés, munis en dedans d’un pli longitudinal. Organes sexuels stipités. Disque adné au stipe, glanduleux, 5-costé, 5-lobé au sommet. Filets 10, insérés au sommet du disque : 5 très-courts, stériles (ou plus souvent nuls), placés devant les pétales; 5 autres , anthéri- fères, subulés, interpositifs. Anthères submédifixes, versati- les, cordiformes. Ovaire à 5 loges 8-12-ovulées. Style court, pentagone, caduc. Stigmate subpentagone, rayonnant, pelté. Capsule septicide de haut en bas, 5-valve : axe 5-angulaire. Graines suspendues , apicilaires, prolongées inférieurement en aile. Périsperme charnu, mince, inadhérent à l’épisper- me. Embryon presque dressé : cotylédons foliacés ; radicule plus courte que les cotylédons, saillante, supère. Arbres. Feuilles paripennées ou imparipennées. Folioles 474 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. opposées ou subopposées, nombreuses, inéquilatérales. Pani- eules terminales, amples, pyramidales. Les Cedrela intéressent par l'élégance de leur port et par les vertus médicinales de leurs écorces. Leur'tronc atteint des dimensions gigantesques et fournit d’excellents bois de con- struction ou d’ébénisterie. Ces bois sont amers et aromati- ques. M. Adrien de Jussieu énumère sept espèces bien reconnues de ce genre, et deux espèces douteuses. En voici les plus curieuses : Secrion I'*. Gynophore très-court. Loges de l'ovaire 8-ovulées. (Les espèces de cette section appartiennent à l'Asie. ) CéprELA DE Cnixe. — Cedrela sinensis Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. v. 19, p. 294. Feuilies imparipennées. Folioles oblongues ou ovales , acumi- nées, glabres, discolores, bordées de courtes dentelures écar- tées. Pétales ovales , glabres. Filets 10 , alternativement fertiles et stériles. Pétiole commun long de 7, pied; folieles accrescentes : les supérieures longues de 3 à 4 pouces. Panicule un peu plus longue que la feuille. Fleurs petites. Ce Cédréla, indigène aux environs de Pékin, est la seule es- pèce du groupe qui ait été observée dans la zone tempérée de l'hémisphère septentrional. Sans aucun doute, ce végétal pour- rait être naturalisée en France. C£DRELA Touna. — Cedrela Toona Roxb. Corom. v. 3, tab. 235. Feuilles paripennées , 6-12-juguées ; folioles opposées, ovales- lancéolées, ondulées, acumimées, glabres, glauques en dessous, courtement pétiolulées. Panicules lâches, pendantes, de la lon- gueur des feuilles. Pétales oblongs, ciliés. Capsule oblongue- ohovale. Arbre de première grandeur, Trone fort gros. Écorce lisse, de FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 475 couleur etndrée, Tête ample. Feuilles longues de 12 à 18 pou- ces ; folioles longues de 2 à 6 pouces. Fleurs petites, nombreuses, blanches , répandant une odeur de miel. Capsule de la grosseu: d’une Féve de marais. Cet arbre, nommé par les Hindous Touna , habite le Bengale et le Népaul. I se dépouille de ses feuilies vers la fin de l’année, et en reproduit de nouvelles, simultanément avec les fleurs, en février. I mürit ses fruits en mai et en juin. Le bois du Touna est très-semblable à celui de l’Acajou, mais son grain est moins sérré. On l’emploie fréquemment dans l'Inde aux constructions et à l’ébénisterie. Le principe amer dont il est imprégné le préserve de la piqüre des insectes. L’écorce est un puissant astringent sans aucune amertume, et Roxburgh assure qu’elle est un excellent re- mède contre les fièvres rémittentes et intermittentes ; mais on ajoute à ce médicament une petite dose de poudre des graines du Guilandina Bonducella , lesquelles sont fortement amères. CÉDRÉLA FÉBRIFUGE. — Cedrela febrifuga Blum. Bydr. 1, p. 180. Folioles ovales-oblongues, obliques, concolores , très-entières. Arbre haut de 160 pieds dans les localités favorables à sa croissance , ou haut seulement de 40 pieds sur les collines arides. Ce Cédréla croît dans les montagnes de Java. Les habitants de l'ile le nomment Suren. Le docteur Blume a reconnu à l’écorce de cet arbre des propriétés fébrifuges très-efficaces, et il donne de nombreux détails sur l'emploi de ce médicament. (Voy. Bydrag. tot de Flor. van Nederl. Ind. vol. 1, p. 199-211.) SECTION II. » Gynophore allonge. Loges de l'ovaire 12-ovulées. (Les espèces de cette section habitent l’Amérique équatoriale. ) CÉDRÉLA À FOLIOLES ÉTROITES. — Cedrela angustifolia De Cand. Prodr, — Cedrela odorata Ruiz et Pay. Flor. Peruy. (non Lino. ex Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus, vol. 19, p. 254.) Folioles oblongues , acuminées, entières, longuement pétiolu- lées, concolores en dessous, 176 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Cet arbre est indigène au Pérou et au Mexique. Ses jeunes pousses ont une odeur d’ail très-prononcée. Cépréca DU Brésiz. — Cedrela brasiliensis Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 2, tab. 1or. Feuilles paripennées ; folioles opposées, oblongues - lancéolées ou ovales-oblongues , acuminées , très-entières , glabres en dessus, pubérules en dessous. Périanthes cotonneux. Pétales linéaires- obovales, soudés jusqu’au milieu. Ramules tuberculeux. Feuilles longues d’environ 1 pied, 14- 20-foliolées; folioles longues de 3 à 4 pouces, larges de 12 à 15 lignes, courtement pétiolulces. Panicules pédonculées, longues d’un demi-pied : rameaux primaires défléchis, presque pendants ; les inférieurs longs de 4 à 6 pouces ; ramules étalés ; fleurs cour- tement pédiceilées, couvertes d’un duvet blanchätre et velouté, longues d'environ 3 lignes. Pistil et étamines subisomètres , in- clus. M. Aug. de Saint-Hilaire a découvert cet arbre au Brésil , dans les forêts de la province des Mines. CÉDRÉLA DE LA GuranE. — Cedrela guianensis Juss. fil. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 295. Feuilles paripennées; folioles oblongues, obliques, ovales, acuminées, très-entières, glabres, pâles en dessous. Pétales li- néaires, pointus, cotonneux. Étamines 5, toutes anthérifères. Ramules tuberculeux, d’un pourpre noirâtre. Pétiole commun long d’un pied et plus; folioles accrescentes : les supérieures lon- ques de 3 pouces. Panicules un peu plus courtes que les feuilles. Cette espèce croit en Guiane. CÉpréLA À 801s oporANT. — Cedrela odorata Linn.— Sloan. Hist. 2, p. 220, fig. 2. — Brown. Jam. tab. 10, fig. :. Feuilles imparipennées ; folioles ovales-lancéolées, entières, subsessiles, concolores en dessous. Pétales ovales-oblongs. Éta- mines 5, toutes fertiles. Grand arbre. Feuilles longues d’un pied. Panicules fort am- FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 477 ples, composées de grappes étalées. Fleurs petites, nombreuses , d’un blanc jaunûtre. Cet arbre, nommé vulgairement Cedre Acajou et Acajou à planches, croît aux Antilles. Son tronc devient assez gros pour en faire des pirogues d’une seule pièce. Le bois est de couleur brune et répand une odeur agréable. On l’emploie ordinairement à la construction des boiseries et des armoires , usages auxquels il est fort propre , à cause de son amertume , qui empêche les in- sectes de le ronger. Sloane rapporte que cette amertume se com- munique même aux aliments ou aux effets qu’on dépose dans les caisses fabriquées avec le bois du Cédréla odorant. L’écorce et les jeunes pousses de l’arbre exhalent une odeur alliacée désa- gréable. BOTANIQUE. PHAN, T, IN. 19 QUARANTE-UNIÈME FAMIBLE, LES MÉLIACEES. — MELIACEÆ. ( Meliaceæ Juss. 6. in Mém. du Mus. vol. XIX , p. 155. — Meliarum Genn: Juss. — Meliaceæ Juss. in Mém. du Mus. vol, IX, p. 436, — De Cand, Prodr. I , P:+ 619, excl, trib. EJE — Bartl. Ord. Nat. p. 355, excel. ‘genn. quibusd. ) La plüpart des Wéliacees habitent la zone torride dés deux Continents. De cent vingt espèces connues une seule croit dans l'Eur ope australe ; mais elle est d’origine exotique; une autre croît au cap dé Bonne-Espérance , et cinq ontété observées dans la Nouvelle-Hollande. En général, les plantes de cette famille se distinguent par un port élégant et, souvent aussi, par le luxe de leur inflorescence, C’est par exception qu’on rencontre parmi les Méliacées des végétaux à fruits mangeables et rafraîchissants, tels que le ZLansa et le Sandoric d'Inde. Beaucoup d’espèces, au contraire, contiennent des sucs purgatifs ou drastiques, souvent fétides et amers. Les graines de quelques Méliacées fournissent des huiles grasses. Le groupe qui nous occupe vient d’être retravaillé à fond par M. Adrien de Jussieu. C’est à son savant Mé- moire que nous empruntons les caractères de la famille ainsi que ceux des genres. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles non-stipulées, alternes ( par exception subop- posées), quelquefois simples et très-entières, ou plus ou moins pennatilobées, ou bien bipennées, ou plus sous FAMILLE DES MÉLIACÉES. 1479 vent pennées avec ou sans impaire : folioles alternes ou opposées par paires. Fleurs régulières, hermaphrodites, ou souvent polyga- mes par l'avortement partiel des organes de lun des sexes, terminales ou plus souvent solitaires, disposées en panicule, ou en corymbe, ou en grappe, ou en épi. Calice madhérent , tantôt 4- ou 5-sépale , imbriqué, tantôt 4- ou 5-parti. Petales 4 ou 5 (par exception 3) ; Interpositifs, plus longs que le calice, libres ou très-rarement soudés par la base soit entre eux, soit à l’androphore : estivation valvaire ou imbricative. Étamines msérées avec la corolle à un disque hypo- gyne, en nombre double des pétales : les antépositives un peu plus courtes que les interpositives. Filets aplatis, larges , bidentés ou bifides au sommet, soudés inférieu- rement en un androphore de forme variée. Anthères médifixes ou supra-basifixes, insérées entre les dents de chaque filet de l’androphore, tantôt plus courtes que les dents et incluses, tantôt plus longues qu’elles et sail- lantes, introrses, chacune à deux bourses parallèles, con- tiguës, longitudinalement déhiscentes. Pollen globu- leux, lisse, marqué à la circonférence de 3 ou 5 cércles diaphanes. Disque tantôt presque nul, tantôt annulaire, ou sti- pitiforme, ou bien prolongé en tube membraneux ou charnu et engaïnant l'ovaire en tout ou en partie. Pistil : Ovaire à loges en même nombre que les péta- les, ou rarement en nombre moindre (parexception, en nombre multiple des pétales). Ovules ordinairement 2 dans chaque loge, collatéraux ou superposés, rare- ment solitaires, ou très-rarement 4, bisériés. Style sim- ple, dressé, ordinairement continu avec le sommet de 180 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. l'ovaire, inclus ou saillant. Stigmate capitellé ou en py- ramide, ou plus souvent pelté , ordinairement à autant de lobes ou d’angles qu’il y a de loges dans l’ovaire. Péricarpe : Baie, ou drupe, ou capsule à valves septi- fères ; loges ordinairement monospermes par avorte- ment. ° Graines arillées ou inarillées, de forme et de situation variées (mais jamais ailées). Périsperme charnu ou plus souventnul.—Æmbryonpérisperme : Cotylédons foliacés; radicule saillante. — £mbryon apérispermé : Cotylédons épais, quelquefois soudés ; radicule courte, tantôt inclu- se, tantôt supère, les cotylédons étant collatéraux ; tan- tôt centrale et dirigée vers l’axe, les cotylédons étant superposés , ou dorsale et pointante dans une direction contraire au hile. M. Adrien de Jussieu classe les genres de cette fa- mille comme suit : I" TRIBU. LES MÉLIÉES. — MELIEÆ Juss. fil. Graines périspermées. Cotyledons foliaces. Radicule saillante. | Quivisia Juss. —(Gilibertia Gmel.)—Calodryum Desy. — Turræa Linn. — Melia Linn. — ÆAzadirachta Juss. fil. — Mallea Juss. fil. — Cipadessa Blum. II° TRIBU. LES TRICHILIÉES. — T'RICHILIEÆ Juss. fil. Graines apérispermées. Cotylédons épais. Radicule courte, ordinairement incluse. Nemedra Juss. fil. — Aphanamixis Blum. — Disoxy- lum Blum. —- Chisocheton Blum. — Synoum Juss. fil. — Hartighsea Juss. fil.— Epicharis Blum.— Cubralea Juss. fil. — Didymocheton Blum.— Goniocheton Blum.— San- doricum Cavan. — Lansium Blum. — Ekebergia Sparm. FAMILLE DES MÉLIACÉES. 181 — lieynea Roxb. — Trichilia Linn. — Moschoxy lum Juss. fil. — Guarea Linn. — Carapa Aubl. — Xylocar- pus Kœn. GENRES VOISINS DES TRICHILIÉES. Calpandria Blum.— Aglaia Lour.— Stemmatosiphum Pobl. tre TRIBU. LES MÉLIÉES — MELIEÆ Jus. fil. Périsperme mince, charnu. Embryon à cotylédons foliaces ; radicule saillante. — Feuilles simples ou bipennees ( ra- rement une seule fois pennées ) ; folioles ordinairement dentées. ( Toutes les espèces de cette tribu sont indigènes dans l’ancien continent. ) ? Genre CALODRYON. — Calodryum Desv. Calice 5-fide. Pétales 5, diversement soudés par les bords. Androphore à 10 lanières anthérifères. Anthères dressées, terminales, appendiculées au sommet. Style filiforme. Stig- mate capitellé, apiculé. Ovaire à 5 loges biovulées. Ovules collatéraux, suspendus. — Péricarpe inconnu. L’espèce que nous allons citer constitue à elle seule le genre. CALODRYON TUBIFLORE. — Calodryum tubiflorum Desv. in Ann. des Sciences. Nat. o (1826), tab. 51. — Turræa lan- ceolata Cavan. Diss. 7, tab. 5r. Arbrisseau à rameaux glabres et grêles. Feuilles lancéolées, ‘très-entières ou légèrement sinuées, subsessi]es, glabres, luisantes, longues de 2 à 3 pouces. Pédoncules axillaires, courts, bractéo- lés, 1-2-flores. Lanières calicinales subulées. Pétales linéaires, jaunes, obtus, un peu plus courts que l’androphore. 189 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Cette espece, remarquable par la beauté de ses fleurs, croît à Madagascar. Genre TURREA. — Zurræa Linn. Calce cupuliforme, 5-denté. Pétales 5, très-longs, liguli- formes. Androphore fendu au sommet en 40 lanières simples ou bifides; anthères insérées entre les lanières de l’andro- phore, plus courtes qu’elles, prolongées «u sommet en ligule simple ou double. Style filiforme, dilaté au sommet en un stigmate claviforme ou capitellé. Ovaire à 5, 10 ou 20 loges biovulées : ovules superposés, Péricarpe capsulaire. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles simples, très-entières ou rarement un peu lobées. Fleurs pédicellées, très-longues, naissant à la place qu’occupaientles anciennes feuilles, sur des ramules courts et couverts de bractées imbriquées. Les Turréa sont remarquables par la longueur de leurs pé- tales. Le genre renferme sept espèces, dont trois croissent dans l’Afrique équatoriale, et quatre dans l’Inde orientale. Voici celles qui méritent d’être citées : TURRÉA SATINE.— T'urræa sericea Smith, Le. ined. tab. 112. — Turræatomentosa Cavan. Diss. 7, tab. 205, fig. 2. Feuilles ovales, obtuses, cotonneuses aux deux faces. Pédon- cles, calices et corolles velus. Ovaire multiloculaire. ( Arbrisseau. Feuilles molles, pétiolées, longues de ‘/. pouce, larges de 1 pouce. Fleurs subsessiles, fasciculées. Geite espèce croît à Madagascar. TuRREA TACHETE. — Turræa maculata Smith, Icon. ined. tab. 11. — Turræa glabra Cavan. Diss. 7, tab. 204. Feuilles ovales , pointues , glabres. Calices ciliés. Pétales gla- bres. Ovaire 5-loculaire. Arbrisseau. Feuilles tachetées, longues de 2 pouces. Pétales' Ynéares , obins, longs de plus de 2 pouces. Capsule clobuleuse, Anärophore plus court que le tube. Cette cepèce croit à Madagasear. FAMILLE DES MÉLIACÉES. 183 Turréa verr. — Turræa virens Lion. — Smith, ined. 1, tab. 10. à Feuilles ell'ptiques-lancéolées, acuminces, échancrées , très- glabres. Calices et capsules satinés. ; Axbrisseau à rameaux satinés dans leur jeunesse. Fleurs fasçi- éulées. Pétales jaunes, linéaires-lancéo]és, obtus, glabres , de la longueur de l’androphore. Capsule un peu comprmée, 3-locu- | lire. On trouve cette plante dans l’Inde orientale. Genre AZÉDARAC, — Melia (Linn.) Juss. fl. Calice 5-parti. Pétales 5, étalés. Androphore tubuleux, 10- fide au sommet : Janières 2- ou 3-parties ; anthères 10, ob- longues, subapiculées, insérées à la gorge de l'androphore, placées devant les lanières et un peu plus courtes qu’elles. Disque court. Style columnaire. Stigmate terminal , 5obé. Ovaire à 5 loges biovulées. Ovules superposés. Drupe à noyau à-loculaire : loges monospermes. Arbres. Rameaux glabres, cicatrisés : les jeunes couverts d’une pubescence étoilée ou farineuse. Feuilles aiternes, bi- pennées ; penuules imparipennées ; folioles dentelées, ordi- nairement acuminées, quelquefois confluentes par la base. Pé- doncules axillaires, paniculés. (Les organes be sont quelquefois en nombre ternaire.) M. Adrien de Jussieu énumère dix espèces de ce genre ; mais de ce nombre, trois sont douteuses. A lexception d’une espèce qu’on croit indigève aux Antilles , les A/e/iahabitent la zone équatoriale de l’ancien continent, ou, par exception, les régions chaudes de la zone tempérée. L’inflorescence et le port des 4zédaracs ont beaucoup d'élégance, et plusieurs de ces végétaux possèdent des vertus médicinales. Voici des espèces les plus rémarquables AzEvanac cOmmun. —- Melia Azedaräch Livn. — Cavan. Diss. 7, tab. 207. — Commel. Hort. r, th. 50. — Pot. Mis. y 2 « 484 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. tab. 1066. — Turpin. in Dict. des Sciences Nat. Ic. — Duham. ed. nov. vol. 6, tab. 21. Feuilles non-persistantes ; pennules à 3 ou 5 folioles lisses, ovales ou ovales-lancéolées , acuminées. Arbre haut de 40 à 50 pieds dans les pays chauds ; arbrisseau de 8 à 10 pieds dans les jardins du nord de la France. Tronc droit, cylindrique. Feuilles amples, d’un vert gai. Panicules axillaires ou infra-axillaires , dressées, à peu près de la longueur du pétiole commun. Corolle couleur lilas. Androphore d’un violet noirâtre. Drupe ovale-globuleux, jaunâtre, de la grosseur d’une Olive. La patrie de l’Æzédarac commun n’est pas certaine. On le cultive, comme arbre d'agrément, dans l'Inde, en Perse, en Orient, dans l’Europe australe , aux Canaries et aux États-Unis. Cette Méliacée est même assez robuste pour résister à la plupart des hivers des environs de Paris; mais elle y gele lorsque le froid est plus rigoureux que de coutume. Le bois d’Azédarac est d’une couleur rougeâtre peu foncée, d’un grain serré assez fin, et susceptible d’un beau poli. En Caro- line, on l’emploie à des ouvrages de menuiserie. Les fruits de cet arbre passent généralement pour vénéneux. Il paraît cependant, dit M. Adrien de Jussieu, qu’à des doses et avec des correctifs convenables, l’Azédarac pourrait rendre quelques services à la médecine. Loureiro, tout en avertissant qu’à très-haute dose il occasione des vertiges et des convulsions, en reconnait l’utilité dans Ho cas, surtout contre les vers. C’est ce que confirme M. Blume , au témoignage duquel l’Azédarac est employé à Java comme anthelmintique et comme tonique. L’écorce de sa racine, en décoction, sert de préservatif contre une maladie analogue au choléra. Les fruits aussi ont des propriétés fébrifuges, et les feuilles, qui écartent ou font périr les insectes, sont employées avec succes contre la teigne : usage auquel la pulpe de son péricarpe servirait en Perse, suivant M. Michaux. Dans l’Inde, on exprime une huile grasse de cette même pulpe. AzÉDArAC TOuJOURS-VERT. — Melia sempervirens Swartz , Obs, _— Bot. Reg. tab. 643. FAMILLE DES MÉLIACÉES. 1535 Selon les auteurs cités, cette espèce diffère. de l’Æzédarac commun en ce qu’elle est plus petite dans toutes ses parties, et qu’elle fleurit souvent dès sa seconde année; que ses feuilles, plus long-temps persistantes, ne se composent le plus souvent que de 7 folioles un peu rugueuses, d’un vert plus gai, et plus inégalement dentées. Les lobes de l’androphore sont trifides. Get Azédarac passe pour originaire de l’Inde. Il est comme in- digène dans plusieurs des Antilles, et cultivé en Europe dans les collections de serre tempérée. AZÉDARAG D'AUSTRALASIE. — Melia aust alasica Juss. fil. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 257. Feuilles à pennules composées de 7 folioles ovales, courtement acuminées : dentelures obtuses. Androphore à lanières filamen- teuses. Anthères glabres. Ramules et jeunes feuilles pulvérulents. Feuilles longues de près d’un pied. Panicules plus courtes que les feuilles. Pétales oblongs, obovales, réfléchis. Get Azédarac croit dans la Nouvelle-Hollande extra-tropicale. ÂzÉparAG DE DE CanpozrE. — Melia Candollei Juss. fil. 1. c. p. 258. — Melia composita De Cand. Prodr. (non Willd.) Feuilles à 4 paires de nennules 3-ou 5-foliolées; folioles ovales- lancéolées, longuement acuminées, obtuses , dentelées ou presque entières. Androphore glabre. Anthères velues. Jeunes feuilles et ramules pulvérulents-incanes. Panicules presque aussi longues que les feuilles. Pétales linéai- res-obovales , pubescents en dehors. Cette espèce est indigène à Timor. Genre AZADIRAC.— Azadirachta Juss. fil. Calice 5-parti. Pétales 5, étalés. Androphore tubuleux, anthérifère à la gorge, fendu au sommet en 10 lobes courts et réfléchis. Anthères 10, oblongues, insérées devant les lo- bes de l’androphore et aussi longues qu'eux. Disque court. Ovaire à 5 loges biovulées. Ovules collatéraux, suspendus, Drupe par avortement uniloculaire, monosperme. 486 CLASSE DES AMPÉLIDÉES, Arbre. Ramules glabres dès leur naissance. Feuilles alter- nes, une seule fois pennées (tantôt avec, tantôt sans impaire); folioles très-inéquilatérales, dentelées, glabres. Panicules axillaires. (Quelquefois les organes floraux sont en nombre quaternaire. } Voici la seule espèce de ce genre : Azapirac D'Inne. — Æzadirachta indica Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. vol. 10, p. 22+, tab. 2, n° 5.— Melia Aza- dirachta Linn. — Cavan. Diss. 7, tab. 208. — Burm. Zeyl. tab. 15. — Hort. Malab. 4 , tab. 52. Arbre élevé. Tronc gros. Bois d’un blanc jaunâtre. Écorce noi- râtre. Feuilles grandes, persistantes , à environ 13 folioles ovales- lancéolées , acuminées, profondément dentelées. Panicules nom- breuses, plus courtes que les feuilles. Fleurs blanches, inodores. Drupe pourpre , ovale-globuleux , de la grosseur d’une Olive. L’Æzadirac cxoît dans VInde et à Ceylan. On exprime de Ja chair de. ses drupes une huile grasse qui sert dans la peinture. L’ongnent qu’on prépare avec cette même huile et des feuilles pulverisées de la plante passe pour antispasmodique. III TRIBU. LES TRICHILIÉES, — TRICHILIEÆ De Cand. — Juss, fil. Graines apérispermées. Cotylédons épais. Radicule courte, ordinairement incluse. — Feuilles alternes , une seule fois pennées. Folioles tres-entières. {On trouve des Trichiliées dans les deux continents.) Genre DISOXYLE. — Disoxylum (Blum.) Juss. fil. Calice petit, 4- ou 5-fide. Pétales 4 ou 5, ovales-oblongs, étalés en roue. Androphore tubuleux, denticulé au sommet; anthères 8 ou 10. Disque annulaire. Ovaire à 35 ou 4 loges biovulées. Style filiforme. Stigmate sirbpelté, Capsule co- FAMILLE DES MÉLIACÉES. 187 riace , loculicide , 5- ou 4-loculaire, 3- ou 4-valve (ou par avortement bivalve et 1- ou 2-loculaire). Graines solitaires, axifixes , inarillées; hile large ; cotylédons très-gros, le plus souvent obliquement incombants. Grands arbres. Fenilles paripennées ; folioles obliques à la base. Pédoncules axillaires, solitaires, paniculés. M. Adrien de Jussieu admet six espèces de Pisoxyles, tou- tes indigènes à Java. Plusieurs de ces arbres sont remarqua- bles par une odeur alliacée très-forte, que répandent leur aubier, leur écorce, leurs feuilles, leurs fruits et surtout leurs amandes. Les habitants des montagnes de Java emploient ces dernières en guise d’ail, soit comme assaisonnement, soit comme remède fébrifuge. Disoxy LE ALLIAGE. — Disoxylum alliaceum Blum. Bydr. ds p- 1792. — Alliaria Rumph, Amb. vol. 2, tab. 20. Feuilles à g ou 11 folioles alternes ou épposées, elliptiques, acuminées-obtuses , rétrécics à la base. Panicules denses , divari- quées. Fleurs octandres. Arbre haut de 60 à 80 pieds. DusoxyLE À FEUILLES ACEREES. — fisoxylum acuminatissi- mum Blum. c. Feuilles à 9-13 folioles alternes , cHipt'ques-oblongues, acumi- nées , très-acérées. Fa haut de 80 à 100 picds. Capsules g slébulemsés s blancha- tres , uigones , 2-ou 3-loculaires. DisoXYLE À LONGUES FEUILLES. — Disoxy lun longifolium Blum. 1. c. Feuilles à 11 ou 13 folioles alternes, chlongues , obtuses, re- trécies à la base. Panicules resserrces. Fleurs décandres. Disoxy Le voisin. — Disorylum simile Blum. |. ce. Feuilles à 9 folioles-opposces . chlongues, obtuses, rétrécies à la base. Aïbre haut de So pieds. Capsules clobuleuses ; ordinairement didymes et biloculaires. 1358 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. DisoxY LE A FLEURS LACHES. — Disoxylum laxiflorum Blum. I. c. Feuilles à 11 ou 13 folioles alternes, oblongues, obtuses, acuminées, rétrécies à la base. Panicules axillaires, très-longues, divariquées. Arbre haut de 60 pieds. Panicules un peu plus longues que les feuilles. Fleurs petites, très-odorantes. Pétales 4, ou rarement 5, oblongs, pointus. DisoxyLE A GROS FRUITS. — Disoxylum macrocarpum Blum. I. c. Feuilles à 11 ou 13 folioles alternes, oblongues, acuminées, non-rétrécies à la base ; pétiole commun anguleux. Arbre laut de 80 à 120 pieds. Capsule très-grosse, écarlate , globuleuse, 4-loculaire. Genre HARTIGHSÉA. — Hartighsea Juss. fil. Calice 4- ou 5-parti, ou denté, ou presque entier. Pétales 2 ou 5, soudés à l’androphore par leur partie inférieure , ou rarement libres. Androphore tubuleux, cylindracé, muni au sommet de 8 ou 10 crénelures entières ou bifides. Anthè- res 8 ou 10, insérées à la gorge du tube, incluses, alternes avec les crénelures. Disque tubuleux, crénelé , engaïnant l'ovaire. Ovaire à 3 ou 4 loges 1- ou 2-ovulées. Ovules gémi- nés, collatéraux. Style filiforme. Stigmate discoïde, capitel- lé. Capsule à 3 ou 4 loges monospermes ou dispermes, locu- licide, 3- ou 4-valve. Embryon tantôt à radicule supère et à cotylédons collatéraux , tantôt à radicule infère et à cotylé- dons superposés. Arbres. Feuilles pari- ou rarement imparipennées; folioles opposées. Panicules lâches ou racémiformes, axillaires. M. Adrien de Jussieu énumère sept espèces de ÆZartighséa, qui croissent à Java, dans la Nouvelle-Calédonie et dans la Nouvelle-Hollande. Voici les espèces les plus remarquables : Hanrieuséa DE Forster, — Hartighsea Forsteri Juss. fil, FAMILLE DES MÉLIACÉES. 1389 Diss. de Meliac. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 228.—Trichilia alliacea Forst. Feuilles à 7-9 paires de folioles ovales-lancéolées , pointues, fortement iméquilatérales. Panicules axillaires, très-rameuses. Cette espèce a été découverte par Forster à l’ile de Namoka. Toutes ses parties répandent une odeur d’ail très-forte. HanriGuséA ÉLÉGANT. — Hartighsea spectabilis Juss. fil. I. c. — Trichilia spectabilis Forst. Folioles obovales. Panicules axillaires , racémiformes. Cette espèce a été trouvée par Forster dans la Nouvelle-Zé- lande. HarTIGusÉA VELOUTÉ. — Hartighsea mollissima Juss. fil. 1. c. — Disoxylum mollissimum Blum. Bydr. 2, p. 175. Feuilles à 11-25 folioles subopposées, oblongues, obtuses, subéquilatérales et arrondies à la base, veloutées en dessous. Pa- nicules divariquées, veloutées. Arbre haut de 70 à go pieds. Écorce et fruits imprégnés d’une forte odeur d’ail. Fleurs octandres. Pétales linéaires- oblongs. Cette espèce croît dans les montagnes de Java. HarriGuséA ÉLANGÉ.— Hartighsea excelsa Juss. fil. 1. c. — Disoxylum excelsum Blum. 1. c. Feuilles à 9 folioles subopposées , ovales ou ovales-oblongues, acuminées, arrondies à la base. Panicules resserrées. Arbre haut de 80 pieds. Fleurs octandres. Pétales linéaires- oblongs , satinés en dessous. Capsules subglobuleuses, 2-ou 3-lo- culaires. Genre SANDORIC. — Sandoricum Cavan. Calice à 5 lobes courts et obtus. Pétales 5 , étalés, libres. Androphore tubuleux , cylindracé, 10-denté, Anthères 10, incluses, cordiformes , insérées devant les dents de l’andro- phore. Disque membranacé, tubuleux, engaïnant l'ovaire et la base du style. Ovaire semi-inclusau fond du calice, à 5 190 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. loges biovulées. Ovules collatéraux, suspendus, Baie pomi- forme, à 5 loges monospermes. Graines arillées. Cotylédons très-gros. Radicule supère, dorsale. Arbres. Feuilles trifoliolées. Paniculés axillaires, compo- sées dé glomérules courtement pédoriculés, bractéolés. Ce genre, propre à l’Asre équatoriale, se compose de deux espèces, très-remarquablés en cé qué leurs fruits Sont man- geables, et non amers et styptiques, comme ceux de la plu- part des autres Méliacées. L'espèce la plus intéressante est la suivante : Sanvonic n’Inpt. — Sandoricum indicum Lamk. Eneycel. — Roxb. Corom. v. 3, tab. 261. — Cavan. Diss. 7, tab. 202 et 203. — Sandoricum Rumph. Amb. 1, tab. 64. Grand arbre. Bois rouge au centré. Écorce grisätré. Feuilles pennées-trifuliolées, longuement pétiolées. Folioles pétiolulées, grandes , ovales, acuminées ; très-entières , veinées, glabres en dessus, cotonneuses-ferrugineuscs en dessous ; pétioles cotonneux. Grappes axillaires, paniculées, un peu plus longues que les pé- tioles. Pétales linéaires-lancéolés: Baie dela grossenr d’une Orange, subglobuleuse , un peu plus large que haute, légère- ment cotonneuse en dehors, contenant une pulpe blanche et fon- dante. Le Sandorie où Hantol est cultivé confme arbre fruitiér dans différentes parties de l'Inde, ainsi qu’anx Moluques et aux iles de là Sonde. La pulpe de son fruit est rafraîchissante et d’une saveur acidule assez agréable. Genre LANSA, == Lansium Blum. Calice 5-sépale, imbriqué. Pétales 5, arrondis. Andro- phore subglobuleux.. Anthères 10 , inclüses , sabapicilaires. Disque annulaire. Ovaire à 2 loges biovulées, Style épais. Stipmate tronqué, rayonnant. Baie 5-loculaire (ou, par avor- ténrent, à moins de 5 loges), à écorcé épaisse. Graines soli- taires ou géminées et cCommé soudées, enveloppées dans un arille charnu, Cotylédons incombants, très-épais, FAMILLE DES MILIACÉES. 19 Ja seule espèce bien connue de ce genre est la suivante : LANSA CULTIVE. — Lansiun: domesticum Blum. Bydr. 1, p- 165. — Rumph, Amb. 1, tab. 54. — Qüinaria Lansiurh Lour. Flor. Cochinch. ? Arbre assez élevé. Tronc profondément sillonné. Rameaux dressés. Feuilles à 5-7 folioles alternes, subsessiles, longues d’un demi-pied à un pied. Grappes latérales. Baie de la grosseur d’un œuf de pigeon, jaunâtre en dehors, blanchätre en dedans. Get arbre est généralement cultivé dans tout l’Archipel indien. Aux Moluques, il porte les noms de Lansa, Lansac, Lassa et Lassota. Les Javanais l’appellent Béjettan. Le bois du Lansa, fort durable, est employé par les Malais dans les constructions et à la fabrication de toutes sortes d’instru: ments. Les fruits bien mûrs, d’uné saveur douce et aigrelctte, sent salubres et rafraïichissants. On les mange soit frais, soit secs ouconfits. Leur noyau esttrès-amer, et la chair, avant la parfaite maturité, acide et astringente. Le: Quinarin Lansium de Loureiro ( Flor. Cochinch. +, p: 334); que cet auteur rapporte au Lansium sylvesire de Rume phius ( Herb. Amb. 1, tab. 55), se eultive en Chine, aux en: virons de Canton, où l’on vend ses fruits aux marchés. Ce végé- al, qui parait être congénère du Lansa de l'Archipel indien, est un arbre de moyenne taille, à rameaux étalés , à feuilles compo- sées d’un grand nombre de folioles alternes, ovales-lancéolces, ondulées, glabres, un peu dentelées. Les fleurs sont blanches, disposées en amples panicules terminales. La baie est ovoïde, d’un demi-pouce de diamètre , jaunâtre en dehors, remplie d’une pulpe blanche douceûtte. . Genré ÉKRÉBERGIA. — Æ kebergia Sparrm. Calice court, 5-fide. Pétales 5, libres. Androphore cam- panulé, 10-denté au sommet. Anthères 10, apicilaires, saïla lantes , dressées. Disque anuulaire , tantôt libre, tantôt ad- hérent à l'ovaire, Ovaire à 4 où 5 loges biovulées, Ovules superposés, Style court, épais, Stigmate discoïde ou capix 192 CLASSE DES AMPÉLIDÉES, tellé, 4-ou 5-lobé. Baie à 4 ou 5 (ou par avortement à moins de 4) loges monospermes. Graines non-arillées. Radicule su- père. Cotylédons accombants. Arbres. Feuilles imparipennées ; folioles opposées. Pani- cules axillaires. Fleurs petites, pubescentes, quelquefois po- lygames par avortement. Ce genre ne renferme que les deux espèces dont nous al- lons faire mention. Éképercra pu Cap. — Ekebergia capensis Sparrm. in Act. Holm. 1779,p. 282, tab. 9.—Juss. fil. Diss. de Meliac. tab. 6, “À CCS Folioles glabres , oblongues, entières , acuminées, subrévolu- tées aux bords, inéquilatérales. Pétales 4, un peu plus longs que le calice. Ovaire 3-ou 4-loculaire. Grand arbre. Écorce grisâtre. Bois dur. Rameaux noueux. Feuilles rapprochées aux extrémités des ramules. Fleurs petites, blanches. | Cette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, et re- marquable par l’élégance de son feuillage , n’est pas rare dans les collections de serre tempérée. ÉKésercia pu SÉNÉGAL. — Ekebergia senegalensis Juss. fil. Diss. de Mel. — Guillem. et Perrott. Flor. Senegamb. tab. 31. Folioles ovales-lancéolées , subacuminées, presque inéquilaté- rales, entières ou ondulées. Pétales 5, beaucoup plus longs que le calice. Ovaire 5-loculaire. Arbre haut de 25 à 30 pieds. Tronc droit, cicatriqueux. Écorce grisâtre. Rameaux roides, divariqués. Feuilles à 2-6 pai- res de folioles. Fleurs petites , blanchâtres. Baie globuleuse. ( Le nombre des organes floraux varie de 5 à 12.) Cet Ékébergia a été découvert dans la Sénégambie, par MM. Le Prieur et Perrottet. Genre HEYNÉA. — Heynea Roxb. Calice court, 5-fide. Pétales 5, libres. Androphore tubu- FAMILLE DES MÉLIACÉES. 1493 leux, 10-fide : lanières bifides; anthères 10, dressées , apicu- lées, insérées aux bifurcations des lanières de l’androphore. Disque engaînant. Ovaire plus court que le disque, à 2 loges biovulées. Ovules collatéraux , suspendus vers le sommet de l'angle interne. Style court, claviforme. Stigmate discolore, glanduleux , biapiculé. Capsule bivalve:, par avortement 1- loculaire et monosperme. Graines arillées. Cotylédons très- épais. Radicule supère. Arbres. Feuilles alternes, pennées, tri- ou plurifoliolées. Pédoncules axillaires, plusieurs fois dichotomes ou tricho- tomes ; fleurs en cime. (Les organes floraux sont quelquefois en nombre quaternaire.) Les Heynea habitent l’Asie équatoriale. Leur port est très-élégant. Les espèces connues sont au nombre de cinq, dont voici les plus notables : Hevnéa TRIFOLIOLF. — Heynea trifolia Juss. fil. Diss. de Meliac. in Ann. du Mus. vol. 19, p. 274. Feuilles à 3 folioles ovales ou obovales, un peu échancrées, très-glabres. Ovaire velu. Folioles inégales : la terminale longue de 2 à 3 pouces, large de 8 à 15 lignes ; les latérales plus petites. Cette espèce croît dans l’Inde. HEeyNÉA MULTIFOLIOLÉ. — Heynea multijuga Blum. Bydr. Feuilles à environ 13 folioles subopposées, ovales, acuminées- obtuses, rétrécies à la base, anisomètres. Grappes axillaires , so- litaires. | Arbre haut d’environ 50 pieds. Fleurs petites. Pétales ovales- oblongs. Anthères 8 du 10. Cette espèce a été découverte par M. Blume dans les monta- gnes de Java. HEYNÉA TRHUGUÉ. — Heynea trijuga Roxb. — Bot. Mag. tab. 1738. — Juss. fil. Diss. de Meliac. tab. 7, n° 17. Feuilles à 7 folioles amples, glabres, ovales, acuminées, en- tières, discolores, Cymes divariquées, Lanières de l’androphore velues en dedans. ROTANIQUE, PHAN: Tell 143 194 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. }à : Grand arbre semblable an Novycr par le port. Corolle blanche. Cet: é espec:, indigène au Népaul , est cultivée dans quelques 12 coMec tons de serre. Il serait peut-être possih le de la raturaliser dans le midi de la France. Genré TRICHILIA.— 7Yriclilia Linn. Calice court, 4- ou 5-fide, ou denté, Pétales 4 ou 5, libres. Androphore tubuleux, 8-ou 10-fide; lanières ordinairement bidentées. Anthères 8 ou 10 , dressées , saillantes, insérées entre les dents des lanières de l’androphore. Disque engai- nant. Ovaire à 2 ou 5 loges biovulées. Ovules collatéraux et suspendus, ou superposés. Style rectiligne. Stigmate capi- tellé où moins souvent lobé. Capsule loculicide, 2- ou 3- valve, 1-3-loculaire; loges 1- où 2-spermes. Graines recou- vertes en tout ou en partie d’un arille charnu. Radicule supère. Cotylédons collatéraux. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles imparipennées, tri- ou plurifoliolées ; folioles alternes où opposées. Panicules axil- laires, de formes diverses. M. Adrien de Jussieu énumère dix-huit espèces de ce genre. Deux d’entre elies croissent dans l'Afrique équato- riale; les autres habitent toutes l'Amérique intertropicale. Plidéurs Trichilin possèdent des vertus médicinales, êt la plüpañt sont remarquables par l'élégance de leur feuillage où de leur inflorescence. Voici les espèces qu’il convient dé faire connaitre : Secrios I. Orgänes floraux en nombre quinaire. Ovules tollatéraux. ( Trichilia Cavan. ) TaicuLiA ÉMÉTIQUE. — Trichilia emetica Vahl, S ymb. _— Guill. et Perrott. Flor. Seneg, 1, p. 126. — Flhaja Forsk. Descr. P- 127. Rameaux pubescents- -roussâtres. Feuilles à 4 ou 5 paires de folioles gblongues, obtnses, rétréries à Ja hase, neryenses, co- # FAMILLE DÉS MÉLIACÉES. 495 tonneuses-ferrugineuses en dessous. Panicules densiflores. Andro- phoré fendu jusqi’au milieu. Ovaire triloculaire. Cet arbre, d’abord observé par Forskal dans les montagnes de l'Yémen, a été retrouvé en Sénégambie par MM. Le Prieur et Perrottet. Ses fleurs ont l’aspect et l'odeur de celles du Gitron- nier. Les fruits passent pour vomitifs chez les Arabes , qui les mêlent aussi avec des substances aromatiques pour en faire un cosmétique. Les nègres , au rapport des auteurs de la Flore de la Sénégambie , ignorent ces propriétés. Tricmizia Faux Monsix. — Trichilia spondioïdes Swärtr,, Flor. Ind. Occid.—Jacq. Hort. Schænbr. 1, tab. 104. Sloan. Hist. 2, tab. 210, fig. 2 et 3. Feuilles à 7-10 paires de folioles ovales-lancéolées, pübescéhtés aux bords. Panicules axillaires, peu rameuses, Étamines presque libres. Arbrisseau haut de 15 à 20 pieds. Fige lisse, peu rameusé. Rameaux glabres , redressés. Feuilles longues d’un pied. Galice fort petit. Pétales un peu redressés , obtus, d’un vert blanchître. Capsule triloculaire, pubescénte, de la grosseur d’üne petite Cc- rise. Arille écarlate. Cetie espèce croit dans les montagnes de la Jamaïque. Fricunia De La Havane. — Trichilia havänensis Jacq. Amer. tab. 155, fig. 38. — Trichilia glabra Lion. Feuilles à 2 ou 3 paires de folioles obovales ; glabres : les su- périeures plus grandes que les inférieures. Panicules axillaires , agrégées , cimeuses , plus courtes que les pétioles. - Arbre fort élevé. Rameaux touffus. Pétiolé commun long d’en- viron 5 pouces, légéerément ailé. Capsules globuleuses, verdâtres. Organes floraux quelquefois en nombre quaternaire. Ce Trichilia croit à la Havane et au Mexique. Toutes ses par- ties répandent au loin une odeur fofte et désagréable. Tricmizta nÉérissé, —Trichilia hirta Linn.— Sloan. Hist, à tab. 220, fig. 1. Feuilles à 3 ou 4 paires de folioles elliptiques, acuminées, glabres. Grappes agrégées, Androphore presque indivisé, 196 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Arbre à rameanx glabres, presque étalés. Calice fort petit, denté. Pétales oblongs, réfléchis, verdâtres. Capsule ovale ou ar- rondie , triloculaire. Cette espèce croit à la Jamaïque. TricuiLrA À FEUILLES DE PrÉLÉA. — Trichilia pteleæfolia Jnss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 2, tab. 08. Feuilles à 3 folioles lancéolées-obovales , courtement acumi- nées, sessiles, pubérules , membranacées. Panicules pédonculées, plus courtes que les pétioles, pauciflores , simples. Androphore 10-fide. Folioles longues de 3 à 4 pouces ; pétiole commun long de 18 à 30 lignes. Panicules à cimules étalées. Fleurs petites, blan- châtres. Calice cupuliforme , 5-denté. Pétales linéaires, dressés, infléchis au sommet. M. Aug. de Saint-Hilaire a découvert ce Trichilia au Brésil , dans la province des Mines. SECTION II. Organes floraux en nombre quaternaire. Ovules superposés. Anthères velues. — (Portesia Cavan. ) TRICHILIA A FEUILLES DIVERSES. — Trichilia diversifolia Juss. fil. Diss. de Meliac. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 278. Feuilles à 3 ou 5 folioles lancéolées ou obovales , acuminées, glabres. Panicules courtes, pauciflores. Androphore profondément divisé. Arbre de moyenne taille. Foliole terminale longue d’un demi- pied et plus, sur 3 pouces de large. Calice court , quadrilobé. Pétales ovales, 3 fois plus longs que le calice. Ce Trichilia a été observé en Guiane par Richard père. TaicuiziA DE LA TRriNtTE. — 7richilia trinitensis Juss. fi. 1. c. p. 279. Feuilles à G ou 7 folioles opposées ou subopposées , lancéo- lées-obovales ou ovales, très-courtement acuminées , pubérules, Panicules très-courtes, Androphore profondément divisé. FAMILLE DES MÉLIACÉES. 497. Ramules cotonneux. Galice fort petit, hérissé. Pétales obova- les-oblongs , pubérules. Fruit inconnu. Cette espèce croît à la Trinité. Genre MOSCHOXYLE. — Moschoxylon Juss. fil. Calicecourt, 4- ou 5-fide, ou denté, ou raremententier. Pé- tales 4 ou 5 , soudés en corolle 4- ou 5-fide, ou rarement li- bres. Audrophore court, tubuleux , à 8 ou 10 dents subu- lées. Anthères 8 ou 10, saillantes, dressées, insérées entreles dents de l’androphore. Disque annulaire ou engaïnant. Ovaire à 5 loges biovulées. Ovules collatéraux , suspendus. Style court. Stigmate capitellé ou trilobé. Capsule trivalve, à 3 loges monospermes. Graines recouvertes d’un arille pul- peux. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles pennées. Folioles alternes ou opposées avec impaire. Panicules tantôt amples et termi- nales, tantôt courtes et axillaires. Fleurs petites, globuleu- ses. Ce genre est un démembrement du 7richilia. M. Adrien de Jussieu en énumère neuf espèces. Ces végétaux sont re- marquables par leur bois ou très-amer , ou pénétré d’une forte odeur de musc. Le nom de Hoschoxyle fait allusion à cette dernière propriété. Voici les espèces les plus intéres- santes : A. Pétales libres. Ovaire glabre. MoscHoxYLE ÉLÉGANT. — Moschoxylon elegans Juss. fil. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 239. — Trichilia elegans Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 2 , tab. 98. Feuilles à 3-7 folioles sessiles , lancéolées , obtuses , poilues en dessous aux nervures. Grappes pédonculées, lâches, presque simples, plus courtes que les feuilles. Galice 5-parti. Pétales presque dressés , oblongs. Arbrisseau. Folioles longues de 1 à 2 pouces. Grappes longues de 2 à 3 pouces. Fleurs petites, d’un blanc verdâtre. 198 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. M. Aug. de Sant-Hilaire a découvert cette espèce au Brésil, dans la province de Saint-Paul. B. Pétales soudés. Ovaire velu. MoscnoxyLE STIPULE. —Moschoxylon pseudostipulare Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 280. Feuilles 5-fohivlces ; folioles glabres : les 2 inférieures orbicu- laires , minimes, simulant des stipules ; les 3 supérieures obova- les, acuminées. Panicules axillaires, pauciflores. Corolle 4-par- tie, pubérule. Jeunes ramules pubescents. Pédoncules 3-5-flores, très-courts. Pétales pointus , récourbés. Gette espèce est indigène au Brésil. Moscsoxyze Giro. — Moschoxylon Cipo Juss. fil. 1 c. p. 280. Feuiiles à 8 ou 9 folioles alternes , oblongucs-lancéolées , acu- minées, tres-glabres. Panicules longues , terminales. Corolle 4- fide, pubérule. Buisson haut de 9 à 15 pieds. Pétiole commun long de 3 à 6 pouces; folioles accrescentes. Panicules longues d’un demi-pied et plus. Fleurs petites, d’un blanc verdätre. Feu le professeur Richard a trouvé ce Moschoxyle en Guiane où des Galipis lui donnent le nom de Cipo. MoscaoxyLe oporanT.— Moschoxylon odoratum Juss. fil. L. c. p. 230. — Frichilia odorata Andr. Bot. Rep. tab. 637. Folioles lancéolées | ondulées. Grappes axillaires. Corolle {-lide. Cette espece croit aux Antilles. MoscaoxyLE musqué. — #oschozylon Swartzi Juss. fil. L c. p. 239. — Trichilia moschata Swartz , Flor. Ind. Occid. Folioles alternes, ovales , acuminées, glabres. Grappes axil- laires , ramenses. Corolle 4-ou 5-fide. Aibre d'environ 20 picds de haut. Fleurs petites, blanchâtres. Capsuie ovale. Anlie ccarlate. FAMILLE DES MÉLIACÉES. 199 Cette espèce habite la Jamaïque. Moscnoxvrr Garicua. — Moschoxylon Catigua Juss. fil. ke p°290! Feuilles à 5-9 folioles ovales-lancéolées, acuminées . obtuses : pubérules aux nervures de la face inférieure. Panicules axillai- res , 2 fois plus courtes que les feuilles. Corolle tubuleuse , 4-ou 5 -f de. Cette espèce a été trouvée au Bresil, par M, Aug. de Saint- Hilaire. Genre GUARÉA. — Guarea Linn. Calice court, 4-parti, ou 4-lobé, ou 4-denté. Pétales 4, libres. Androphore tubuleux, ne ou rés sinué ou indivisé au sommet. Anthères 8, incluses , médi- fixes. Disque annulaire ou stipitiforme. Ov aire 4- oculaire. Ovules solitaires et ascendants, ou bien géminés et superpo- sés. Style peu saillant. Stigmate discoïde. Capsule lisse, ou silfonnée, ou tuberculeuse, loculicide4-valve, à 4 loges f- ou 2-spermes. Graines adnées à l’angle interne. Radicule dor- sale, inverse. Cotylédons superposés. Axbres ou arbrisseaux. Feuilles pennées. Folioles ailter- nes ou plus souvent opposées. Panicuies axillaires, ordinai- rement spiciformes ou racémiformes. Les Guuréa habitent tous VAméri ique équatoriale. M. Adrien de Jussieu énumère vingl et une espèces, Ja plu part nouvelles. Nous allons faire connaitre celles qui offrent le plus d'intérêt. LI GuARÉAPURGATIF. — Guurea purgans Aug. Saint-Hil., Juss. fil. et Cambess. Plantes usuelles des Brasiliens, tab. 51.— — Juss. fil. an For. Brasil. Merid. vol. 2, pag. 83. Ramules à écorce rougsatre. Fouiles opposées, composées de 5 à 9 folivles oblongues-lancéolées, courtement acuminces , ob- tuses, glabres. Panicules racémiformes. Capsule pyriforme, gla- bre, lisse. * Cette plante, nommec vulgairement Jite, croit au Bresil. Son 200 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. écorce est amère et employée comme purgatif dans la médecine domestique. Du reste, il paraît que le nom de Jito est appliqué par les Brésiliens à plusieurs autres Méliacées purgatives. GuarEA D'AUBLET. — Guarea Aubletit Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. v. 19, p. 283. — Trichilia Guarea Aubl. Pétioles et ramules lisses, d’un pourpre noirâtre. Feuilles à 6-10 paires de folioles oblongues, ou ovales, ou obovales , gla- bres. Panicules longues, denses. Ovaire velu. Fruit pyriforme, glabre, lisse. Pétiole commun long d’un pied. Folioles longues d’un demi- pied et plus. Panicules quelquefois aussi longues que les pétioles. Pétales linéaires, roulés en dehors, pubescents à la face infé- rieure. Cette plante est indigène en Guiane. Les habitants de Cayenne la nomment Boïs-balle. Elle passe pour un violent purgatif et émétique. GuARÉA PUBESCENT. — Guarea pubescens Juss. fil. 1. c. p. 286. Feuilles à 2-4 paires de folioles oblongues , ou lancéolées-obo- vales , ou ovales, acuminées-obtuses , membranacées, pubescentes aux nervures. Panicules courtes, divariquées. Ovaire velu. Jeunes rameaux pubescents-ferrugineux. Folioles supérieures longues d’un demi-pied et plus. Panicules très-larges, de moitié plus courtes que les feuilles. Pétales elliptiques , réfléchis , pu- bescents en dehors. Cette espèce croit en Guiane. GuaRÉA vELOUTÉ.—Guarea velutina Juss. fil. 1. c. p. 288. Ramules , pétioles, nervures et pédoncules veloutés. Feuilles à 1-6 paires de folioles ovales ou oblongues, courtement acumi- nées, obtuses, glabres et luisantes en dessus , pubescentes en des- sous. Panicules courtes, densiflores. Ovaires velus. Folioles longues de ’/, pied; pétiole commun long de 1 pied et plus. Panicules beaucoup plus courtes que les feuilles. Pétales li- néaires-elliptiques , pointus, pubescents en dehors. FAMILLE DES MÉLIACÉES, 201 Cette espèce habite le Bresil. GUARÉA TUBERCULEUX. — Guarea tuberculosa Juss. fil. mn Flor. Bras. Merid. 2, tab. 100. Feuilles 3-12-foliolées; folioles lancéolées-oblongues, ou lan- céolées-obovales, courtement acuminées , obtuses , glabres. Grap- pes lâches , plus courtes que les feuilles, spiciformes, presque simples. Galice 4-parti. Pétales linéaires , pointus , dressés , in- courbés au sommet. Capsule glabre, tuberculeuse, pubérule, quadricostée, globuleuse. Arbre. Écorce des ramules scabre, de couleur cendrée. Fo- lioles longues de 3 à 4 pouces, larges d’environ 1 pouce ; pétiole commun long de 2 à 4 pouces. Grappes longues de 2 à 3 pouces; fleurs petites , subsessiles, blanchätres. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans les forêts vierges de la province de Rio-Janciro. GuarEa Faux TricuiLra. — Guarea trichilioides Cavan. Diss. 7, tab. 210. — Melia Guara Jacq. Amer. tab. 156, fig. 37. Feuilles à environ 11 folioles glabres, ovales-lancéolées, en- uères. Grappes axillaires, rameuses. Arbre haut d'environ 25 pieds. Pétiole long de 1 pied. Fleurs petites , Inodores. Grappes de moitié plus courtes que les feuilles. Pétales linéaires , 3 fois plus longs que le calice. On trouve ce Guarea aux Anuülles. Son bois est fortement musqué et amer, de même que l’écorce et les feuilles. Toutes ces parties passent pour un violent drastique. GUAREA À GRANDES FLEURS. — Guarea meganthka Juss. fil. L. c. p. 292. Ramules et pétioles veloutés. Feuilles à 6 paires de folioles grandes , oblongues, ou obovales, courtement acuminées , obtu- ses , coriaces , glabres en dessus, pubérules et nerveuses en des- sous ; pétiole commun profondément canaliculé en dessous. Pani- cules amples, pyramidales. Ovaire pubescent, 7-loculaire. Ramules très-épais. Folioles longues de 8 à 10 pouces, sur 202 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. 3 pouces de large; pétiole commun long de 1 pied. Pamieules presque aussi longues que les feuilles. Pétales satinés en dessous, longs de '/; pouce. Ce Guaréa , remarquable par l'ampleur de ses fleurs et de son feuillage, croit à la Guiane. Genre CARAPA. — Carapa Aubl. Calice 4- ou 5-sépale, imbriqué. Pétales 4 ou 5 , libres, réfléchis, obtus. Androphore tubuleux, à 8 ou 10 crénelures presque entières. Anthères 8 ou 10, épaisses, incluses, supra- basifixes, insérées entre les crénelures de l’androphore. Dis- que petit, concave. Ovaire à 4 ou 5 UE 4-ovulées. Ovu- les bisériés, superposés. Style court, épais. Stigmate pili- SR n convexe. Capsule globuleuse, épaisse, ligneuse, 4-5- valve, 4-5-loculaire. D ile imparipennées ou paripeunées , multifoliolées ; folioles coriaces. Panicules naissant vers l'extrémité de xa- mules aphylles et garnis de grandes bractées imbriquées, co- riaces, glandulifères aux bords. Les Carapa sont remarquables par l'élégance et par l’am- pleur de leur feuillage, ainsi que par leurs graines huileuses et leur écorce fébrifuge. Les deux espèces dont nous allons faire mention sont les seules qu’on puisse rapporter avec cer- titude à ce genre. CarapA DE LA GUIANE. — Carapa guianensis Aubl. Guian. tab. 387.— Juss. fl. Mec. tab. 0, n° 21.— Persoonia gua- roides Willd. Feuilles à 8 ou io paires de folioles alternes ou opposées , el- liptiques-oblongues , acuminces. Panicules à rameaux courts. Or- ganes floraux souvent en nombre quaternaire. Tronc desoixante à quatre-vingts pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre. Écorce épaisse, grisätre. Bois blanchätre. Branches horizontales où dressces. Pétiole commun fer de 3 pieds, nu dans sa partie inférieure, Folioles yrites, Fsses, Res des picd, FAMILLE DES MÉLIACÉES. 203 sur 3 pouces de large. Fruits de 4 pouces de diamètre , disposés en grappe. Get arbre est commun dans les forêts de la Guiane. Les Galihis le nomment Carapa et les Garipons }-4ndiroba. On cbtient de ses graines, soit en les faisant bouillir dans l’eau, soit par expres- sion , une huile jaunâtre , tantôt solide , tantôt liquide , d’nnesa- veur fortement amère. A raison de cette dernière qualité, elle west employée que pour l'éclairage et anx usages des arts. Les vaturels du pays la mélent au Rocou, et s’en enduisent le corps et les cheveux pour se préserver de la piqüre des moustiques. On s’en sert aussi pour garantir des ansectes Jes meubles et les ca- nots. L’amertume de cette huile est due, selon M. Boullay, à la présence d’un principe alcaloïde analogue à celui du Quinquina, principe que MM. Pétroz et Robinet (Journ. de Pharm. t. 7, P- 45) ont également découvert dans l'écorce de l'arbre, laquelle est fébrifuge. T huile de Carapa ne doit pas étre ne avec celle de Carapet. ou Karapat, qui n’est autre chose que l'huile de Ricin. Caräpa Touroucouna. — - Carapa Touloucouna Guill. et Perrott. in Flor. Sencgamb. vol. 1, p. 128. — Carapa guineensis Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mas W..10, Pr 249. Feuilles à 6-12 paires de folioles opposées , très-grandes, elhp- tiques- oblongues , Courtement acwminées où obtuses , Inisantes en dessus. Organes floraux en nombre quinaire. er subpen- tagone. Arbre haut de 70 à 80 picds. Tronc droit , fort gros. Écorce rimeuse , rugueuse, Romeaux divariqués: , très-longs, réclinés, glabres. Folioles longues de & à 1 pouces ; pétiole cominnn long de 2 à 3 */ pieds. Pétales ovales “oblougs | obtus, échancres , concaves , coriaces , blanchâtres ct macules de noir. Axe des pa- nicules long de 1 à 3 pieds : rameaux divariqués. Gapstlé grosse , tubereuleuse: « est peu d'arbres, disent MM. Perrottet et Guillemin, ansst beaux que le Carapa fouloucounc, Lant par da hauteur a laquelle son trone élève, que par la cime excessivement large 204 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. formée par ses branches, qui se divisent en rameaux flexibles et retombants presque jusqu’à terre. Ses énormes feuilles ont un ra- chis qui a souvent plus d’un mètre de longueur. Les fleurs for- ment des panicules lâches , qui naissent sur le tronc et les vieilles branches. Les fruits sont sphériques , de la grosseur d’un boulet à canon de six. On obtient, par expression, des amandes une huile fine, connue dans le pays sous le nom d’huile de Toulou- couna , et qui est absolument semblable à l’huile de Garapa de la Guiane. » Genre XYLOCARPE. — Xylocarpus Kæn. Calice urctolé, 4-fide. Pétales 4, libres, réfléchis. Andro- phore urcéolé, 8-denté : dents bifides. Anthères 8, incluses, dressées , insérées devant les dents de l’androphore. Disque cupuliforme. Ovaire à 4 loges 2-5-ovulées. Style court. Stig- mate disciforme, convexe. Péricarpe 6-12-sperme, très- gros, charnu , 4-partible: valves opposées aux cloisons ; cloisons membraneuses , souvent oblitérées. Graines axiles, ascendantes, difformes, très-grosses. Test épais, spongieux. Embrvyon antitrope. Radicule courte, dorsale. Cotylédons très-épais, inégaux, comme soudés, oléagineux. Arbres. Feuilles paripennées , paucifoliolées. Panicules axillaires ou subterminales , lâches ou pauciflores. Graines germant dans le péricarpe avant la chutede celui-ci. Les deux espèces suivantes constituent à elles seules ce genre. XvLocarpe À GRENADES. — Xylocarpus Granatum Kœnig. — Juss. fil. Metiac. tab. Q, n° 23.—Carapa moluccensis Lamk. Dict. — Carapa indica Juss. in Dict. des Sciences Nat.— Gra- natum littoreum Rumph. Amb. 3, p. 92, tab. 61. Feuilles à 3 paires de folioles opposées, ovales, pointues. Arbre de moyenne taille , irrégulièrement ramifié. Écorce gla- bre, lisse, roussâtre ou grisâtre en dehors. Folioles longues de 4 a 5 pouces. Fleurs petites, inodores, jaunätres, disposées en FAMILLE DFS MÉLIACÉES. 205 grappes lâches. Fruit de la grosseur d’une tête d’enfant : écorce d’un brun tirant sur le vert. Graines très-amères. Cet arbre croît aux Moluques. XYLOGARPE À FEUILLES OBOVALES. — Xylocarpus obovatus Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. v. 19, p. 344. — Carapa obovata Blum. Bydr. 1, p. 179. Feuilles à r ou 2 paires de folioles opposées , obovales , arron- dies, coriaces , un peu convexes. Cet arbre a été observé par M. Blume dans plusieurs petites Îles voisines de Java. QUARANTE-DEUXIHMER FAMILLE. LES LEÉACEES. = LEEACE#: ( Ampelidearum tribns IT, sive Leeaceæ Dé Cand. Prodr. I à P- 635. — Baril. Ord. Nat. p. 354.) Les Léeacees üennent le milieu entre les Sarmenta- cées et les Méliacées. Leur organisation n'est pas suff- samment connue. Il en est de même de leur histoire, qui semble n’offrir aucune particularité curieuse. Aussi nous bornerons-nous ici à exposer le caractère de la fa- mille. Le nombre des espèces décrites est d’environ douze, indigènes dans les régions équatoriales. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux. Tiges non-grimpantes. Rameaux irrégu- lièrement anguleux. Feuilles inparipennées ou bipennées : les inférieures opposées; les supérieures alternes, pétiolées; folioles dentelées. Vrilles nulles. Fleurs régulières, hermaphrodites, disposées en cime ou en panicule. Pédoncules oppositifoliés. Calice madhérent, 5-denté, persistant. Disque urcéolé. Pétales 5, interpositifs , insérés au bord du disque, soudés par leur base , réfléchis au sommet : estivation valvaire. , Étamines 5, antépositives, ayant même insertion que la corolle. Anthères adnées, médifixes, cohérentes, à 2 bourses parallèles, contiguëes, chacune déhiscente postérieurement par une fente longitudinale, FAMILLE DES LÉÉACÉES. 207 Pistil : Ovaire 4-6-loculaire : loges 1-ovulées. Style simple, filiforme. Sugmate capitellé. Péricarpe : Baie à 4-6 loges, ou à moins par avor- tement. Graines solitaires; ascendantes. Périsperme cartilagi- néüx , 5-lobé. Embryon petit, basilaire : radicule cofi- qüé ; infère ; cotylédons ovales , subfoliacés. Voici les genres qui constituent la famille : . Leea Lin. (Aquilicia Linn. Outilis Gærtn.)— Lasian- thera Pal. Beauv. — Geruma Forsk. M. Blume ne sépare pas le genre £eea des Sarmenta- cées. QUARANTE-TROISIÈME FAMILLE. LES SARMENTACÉES.—S4RMENTACEZÆ. ( Vites Juss. Gen. — Sarmentaceæ Vent. Tabl. TITI , p. 467.— Bartl. Ord. Nat. p. 553. — F'iniferæ Juss. in Mém.' du Mus. vol. III, p. 444. — Ampelideæ Kunth, in Humb. et Bonpl. — De Cand. Prodr. I, p. 627.) Quatre genres seulement, dont la Vigne peut être con- sidérée comme le type, constituent cette famille assez pauvre en espèces en dehors des tropiques, mais offrant de nombreux représentants dans les contrées équato- riales. Le Raisin n’est pas le seul fruit mangeable que pro- duise ce groupe, quoiqu'il en soit le meilleur. Quelques Vignes sauvages de l'Amérique septentrionale portent des fruits très-savoureux. Il en est de même de plusieurs Cissus de l'Inde et de l'Amérique. Néanmoins les baies de la plupart des Sarmentacées sont ou amères, ou as- tringentes, et l’on en connaît aussi qui agissent d’une manière délétère sur l’économie animale. Les Sarmentacees ne brillent guère parleurs fleurs; mais leur végétation vigoureuse, leur feuillage ou leurs fruits les rendent souvent pittoresques. Leurs tigesse crampon- nent aux corps qui les avoisinent, et recouvrent de nom- breux sarments les cimes des arbres les plus élevés. Beaucoup de ces Lianes qui opposent tant d’obstacles aux pas du voyageur, dans les forêts vierges des régions intertropicales , appartiennent à la famille des Sarmen- tacées. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. ÆArbrisseaux, Tiges sarmenteuses, grimpantes, FAMILLE DES SARMENTACÉES. 209 Feuilles pétiolées , simples, ou palmées , ou impari- pennées, ou rarement bipennées, stipulées : les infé- rieures opposées ; les supérieures'alternes, opposées aux vrilles ou aux pédoncules. Fleurs hermaphrodites, ou polygames par avortement, régulières, petites, verdâtres, disposées en grappe, ou en thyrse, ou en panicule cimeuse. Pédoncules et pédi- celles quelquefoistransformés en vrilles. Calice inadhérent, minime, entier, ou 4-5-denté ; lo- bes écartés en préfloraison. Disque le plus souvent peu apparent, hypogyne. Peétales 4 ou 5, insérés au bord extérieur du disque, interpositifs, caducs, sessiles, libres par leur base, sou- vent cohérents ou infléchis au sommet, presque val- vaires er préfloraison. É‘tamines insérées entre le disque et la corolle, anté- positives, en même nombre que les pétales. Filets libres ou légèrement monadelphes par la base. Anthères ova- les, incombantes, mobiles, à 2 bourses parallèles, conti- guës, chacune déhiscente antérieurement par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire subglobuleux, 2-4-loculaire. Ovules gé- minés dans chaque loge, collatéraux , ascendants , basi- laires. Style très-court ou nul. Stigmate indivisé. Péricarpe : Baie succulente, oligosperme , ordinaire- ment uniloculaire par avortement. Graines ascendantes, osseuses, attachées moyen- nant un court funicule à la base de l’axe central de- venu libre. Embryon dressé, 2 fois plus court que le périsperme : radicule subcylindracée, infère, appoin- tante ; cotylédons lancéolés , carénés d’un côté, planes de l’autre, foliacés en germination. Les genres suivants constituent la famulle : BOTANIQUE. PHAN, Te Il 14 210 CLASSE DES AMPÉLIDÉES, è Cissus Linn. (Sælanthus Forsk.)— Péerisanthes Blum. — Amypelopsis Mich. — J'itis Limn. Amnpelo} Genre CISSUS. -— Cissus Linn. Calice à 4 dents minimes. Pétales 4, libres, réfléchis. Étamimes4. Ovaire 4-loculaire. Baie 4-loculaire et 4-sperme, ou plus souvent 3-1-loculaire, 3--sperme. Arbustes sarmenteux. Feuilles simples, ou diversement composées, ou décomposées. Fleurs petites, vertes, ou rouges, ou roses. Ce genre, nommé vuleairement 4chit, renferme plus de cent espèces, dont la plupart appartiennent aux contrées intertropicales. Aucune n’est indigène en Europe. Les tiges des Cissus grimpent jusqu’au sommet des plus grands arbres, qu’elles recouvrent d'innombrables sarments horizontaux et géniculés. Ces jets renvoient jusqu’à terre d’autres tiges, qui à leur tour prennent racine et forment avec ke temps des troncs plus ou moinsépais. Le voyageur qui parcourt les immenses forêts de l'Amérique équatoriale, con- temple avec étonnement ces rempaïts naturels, qu’on dirait formés de cordages entrelacés, et souvent le regard le plus exercé ne saurait atteindre jusqu’à la hauteur où sont sus- pendues les feuilles de ces Lianes. Voici quelques-unes des espèces les plus notables : a) Feuilles simples. Cissus ANTARCTIQUE. — issus antarctica Vent. Choix, tab. 21. Femilles ovales, ou elliptiques, où oblongues, subcordiformes à la base , sinuolées-dentelées, presqne giabres , glanduleuses en dessous aux aisselles des nervures. Pétioles et ramules pubes- cents-ferrugineux. Cimes dichotomes, courtement peédonculées. Cette espèce , originaire de la Nouvelle-Hollande , se cultive dans les orangeries. Cissus pu Car. — Cissus capensis Willd. FAMILLE DES SARMENTACÉES. AE Feuilles subcordiformes , 5-angulaires , dentées , cotonneuses- ferrugineuses en dessous. Fleurs presque en capitule. On cultive ce Cissus dans les Orangeries. CissE À FEUILLES RONDES.—Cissus rotundtfolia Blum. Bydr. 1, pag. 180. Feuilles cordiformes-arrondies, acuminées, réticulées, glabres, - bordées de dentelures sétacées. Rameaux cylindriques, géniculés. Cimes un peu plus courtes que les pétioles. | Ramules glauques , noueux. Baies monospermes , de la gros- seur d’une Cerise , de couleur écarlate. Cette espèce a été observée par M. Blume dans les monta- gnes de Java. La pulpe de ses fruits est d’une saveur dou- ceûtre. Cissus ouEux. — Cissus nodosa Blum. L. c. p. 182. Feuilles glabres, ovales-oblongues, cuspidées, subcordiformes ou tronquées à la base, sinuolées et bordées de dentelures séta- cées. Corymbes dichotomes, de la longueur des pe Pédi- celles en ombelle. Tige herbacée, cylindrique , noueuse: Vrilles très-simples. Baie écarlate, de la grosseur d’une Cerise. Cette espèce croît dans les montagnes de Java, où elle est nom- mée par les habitans ÆAibaréra Lalakkié. Ses fruits sont d’une fort belle apparence , mais ils contiennent une pulpe âcre et vé- néneuse. H Cissus Faux Svcos. — Cissus sycioides Linn. — Jacq. Amer. tab. 15. Ramules cylindriques. Feuilles ovales, ou oblongues, ou sub- orbiculaires , pointues , dentelées, glabres, luisantes, souvent cordiformes’ à la base; dentelures acérées , inclinées. Cmes op- positifoliées, dichotomes ou trichotomes, divariquées, simples ou composées.—Feuilles longues de 3 à 6 pouces. Fleurs jaunes , on rougeätres , ou verdâtres. On trouve ce Cissus dans les forêts des Antilles et de la Nou- velle-Espagne, 212 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Cissus QUADRANGULAIRE, — Cissus quadrangularis Linn. — Sælanthus quadragonus Forsk. Deser. tab. 2. — Rumph, Amb. 5, tab. 44, fig. 2. — Hort. Malab. 7, tab. 41. Tige tétragone , ailée ; glabre , articulée. Feuilles ovales-sub- cordiformes, sublobées, dentelées, glabres, charnues. Baies (rou- ges) monospermes, pisiformes. Cette espèce croît à Java, dans l’Inde, en Arabie et au Sé- négal. Les nègres la nomment Quieb Goloh ( Riz de Singe) ; ils emploient avec succès ses tiges charnues, après les avoir ré- duites en pâte liquide, comme topique rafraichissant, pour guérir les brûlures. A Bakel, on en mange les fruits, auxquels les Euro- péens donnent le nom de Raïsins de Galam. Les Malais et les Hindous mangent les jeunes pousses , après les avoir fait bouillir ou macérer dans l’eau. b) Feuilles trifoliolces. Cussus AIDE. — Cissus acida Linn. — Jacq. Schœnbr. r, tab. 33. Tiges cylindriques. Feuilles glabres, charnues; folioles cunéi- formes-obovales , entières à la base , incisées-dentées supérieure- ment. Sépales courts, subulés. Pédoncules terminaux, opposi- tifoliés, plus longs que les pétioles. Cimes multiflores, presque en ombelle. Pétales étalés, lancéolés. Cette espèce croît aux Antilles et aux Moluques. Elle se cul- tive dans les collections de serre! Cissus mispipE. — Cüissus setosa Roxb. Flor. Ind. Feuilles 3-foliolées , ou rarement 5-foliolées , sessiles, char- nues, glabres; folioles elliptiques, ondulées , inégalement dente- lces : dentelures sétiformes. Stipules cordiformes. Tiges cyhndri- ques , hérissées de poils glandulifères. Baie monosperme. Cette espèce croît dans l’Inde. Ses fruits ainsi que ses racines sont très-acides. Cissus sazvenr. — Cissus salutaris Kunth , in Humb. et Bonpl. Noy. Gen, et Spec. vol. 5, p. 225. FAMILLE DES SARMENTACÉES. 215 Folioles oblongues, finement dentelées, ponctuées, pubescentes en dessus, cotonneuses-ferrugineuses en dessous. Rameaux cylin- driques, striés et pubescents de même que les pédoncules. - Gette espèce croît dans la Nouvelle-Andalousie, où l’on em- ploie ses racines contre l’hydropisie. a Cissus TUBERCULEUX — Cissus tuberculata Jacq. Schæœnbr. 1, tab. 32. Rameaux cylindriques, tuberculeux. Feuilles glabres; folioles inégales, oblongues-lancéolées , dentelées vers leur sommet. Pé- doncules terminaux , oppositifoliés , plus courts que les pétioles. Cimes subtrichotomes, divariquées, multiflores. Pétales ovales, acuminés. Cette espèce, originaire de l’Amérique méridionale, se dis- tingue par la couleur écarlate de ses pédicelles et de ses fleurs. On la cultive dans les serres. Cissus CAUSTIQUE. — Cissus caustica Tussac , Flor. Antill. vol. 1, tab. 16. Folioles sessiles, ovales, obtuses, légèrement échancrces et cré- nelées, glabres. Cimes oppositifoliées. Fleurs couleur de sang. Baie globuleuse, noire. Cette espèce , observée par M. de Tussac à Saint-Domingue , contient un suc fort caustique. Cissus CRÉNELÉ. — Cissus crenata Blum. Bydr. p. 186. Feuilles velues ; folioles ovales, obtuses, crénelées : les latéra- les inéquilatérales , lobées au bord extérieur; crénelures mu- cronulées. ù Tige sillonnée, pubescente. Vrilles multifides. Corymbes di- chotomes, striés. Baie globuleuse, biloculaire. M. Blume a observé ce Cissus dans les montagnes de Java. Le pulpe de sés baies est acide. Cissus ruyrsirLorE,— Cissus thyrsiflora Blum. I. e. p. 187. Feuilles inférieures 3-foliolées; feuilles supérieures 5-foliolées. Folioles pointues, denticulées, cotonneuses-ferrugineuses en des- 914 CLASSÉ DES AMPÉLIDÉES. sous : les latérales ovales, obliques; les intermédiaires elliptiques, cunéiformes à la base. Thyrses cirriflores. Tiges cylindriques. Vrilles longues, simples. Thyrses compo- sés d’épis filiformes. Baie globuleuse, charnue , de la grosseur d'une Cerise, d’un rose pâle. Cette espèce à été trouvée par M. Blume dans les montagnes de Java. c) Feuilles digitées, 5-foliolées. Cissus QUINQUÉFOLIOLE. — Cissus pentaphylla Willd. — V'itis pentaphylla Thunb. Flor. Jap. Feuilles glabres; folioles ovales, dentelées, acuminées. Cette espèce, indigène au Japon, se cultive dans les oran- geries. Cissus AURICULE. — Cissus auriculata Roxb. Flor. Ind. Folioles pétiolées , oblongues, pointues , dentelées, lisses en dessus, velues en dessous. Stipules auriculiformes. Ramules cy- Hindriques, velus. Liane gigantesque. Baie globuleuse, monosperme, de la gros- seur d’une Cerise. Cette espèce , remarquable par la longueur prodigieuse de ses tiges, croit dans les forêts du Mysore. d) Feuilles bipennées. Cisse n'OrrenT. — Cissus orientalis Willd. Enum.—Wats. Dendrol. Brit. tab. 113. Feuilles biternées , glabres; folioles ovales, ou obovales , ou oblongues, cunéiformes ou cordiformes à la base, incisées-dentées, ou incisées-anguleuses, glauques en dessous: les latérales sessi- les; les terminales longuement petiolulées. Panicules dichotomes, divariquées, cimeuses, eourtement pédonculées. Sous-arbrisseau haut de 2 à 4 pieds. Folioles fermes , Jongues de 1 à 3 pouces , larges de ‘/, à 2 pouces; pétiolules des folioles terminales quelquefois presque aussi longs que les folioles lat“ra- les ; rachis long de 3 à 5 pouces. Fleurs petites , d’un jaune ver- FAMILLE DES SARMENTACÉES. M3 dâtre. Calice 4-lobc. Pétales satinés, ovales, concaves, 2 fois plus longs que le calice. Cette espèce se cultive en plein air, comme arbuste d’agré ment. Genre AMPÉLOPSIS. — Ampelopsis Mich. Calice non-denté, presque cupuliforme. Pétales 5, ca ducs, libres, réfléchis. Étamines 5. Ovaire non-enfoncé dans le disque, 2-4-ovulé. Style court. Stigmate capitellé. Baie 2-4-sperme. Feuilles simples, ou diversement composées. Fleurs rou- geâtres, ou jaunâtres, ou verdätres. [nflorescence en panicu- les dichotomes, divariquées, cimeuses. Ce genre renferme neuf espèces, dont les suivantes sont les plus remarquables : à) Feuilles simples. AMPÉLOPSIS À FEUILLES CORDIFORMES. — Æmpelopsis Cor- data Michx. Flor. Am. Bor. — Cissus Ampelopsis Pers. Ench. — Vitis indivisa Willd. Arb. Fcuiiles cordiformes ou subdeltoïdes , inégalement dentées, ve- lues en dessous aux nervures , quelquefois trilobces. .Arbuste sarmenteux, haut de 5 à 6 pieds. Cette espèce, qui croit aux États-Unis depuis Ja Garoline jusqu’à la Pensylvanie, se cultive comme arbuste d'agrément. AmréLcop»sis Bornia. — Æmpelopsis Botria De Cand. Prodr. v. 1, p. 633. — Botria africana Lour. Klor. Gochinch. Fetilles cordifôrmes, crénelées, 3- où 5-lobées , cotonrenses. — Baie noire. Fleurs rougeûtres. c Cette espèce, qui croit dans l’Afrique équatoriale, sur la cote de Zanquebar , produit des fruits mangeables. Ampéopsis d'inde. — Æmpelopsis indica Blum. Bydr. 1, P: 195. Feuilles cordiforines-arrondies , tricuspidces , cotonncuses-cen- 216 CLASSE DES AMPÉLIDÉES, drées en dessous, bordées de dentelures pointues. Panicules den- siflores , très-rameuses, cirrifères. Tiges suffrutescentes, subtétragones, poilues , procombantes. Feuilles amples , quelquefois entières. Baie globuleuse, succu- lente, douceâtre , de la grosseur d’une Cerise. Cette plante croît à Java, où elle porte le nom de Gungur Utu. M. Blume dit que ses fruits sont très-bons à manger et fort recherchés par les Javanais, qui s’en servent aussi pour engraisser la volaille. b) Feuilles digitées, 5-5-foiolées. AmPELOPsis VIGNE-VIERGE.— Ampelopsis hederacea Michx. Flor. Amer. Bor. — Cornut. Canad. tab. 100. — Hedera quinquefolia Linn. — Vitis quinquefolia Lamk. — Vitis he- deracea Willd. Feuilles 3- ou 5-foliolées , glabres ; folioies pétiolulées, lan- céolées ou lancéolées-oblongues, acuminées aux deux bouts, très- accrées, dentelées vers leur sommet: dentelures mucronées. Tiges longues de 20 à 40 pieds, très-rameuses. Sarments radi- cants ou grimpants. Folioles membranacées, d’un vert foncé, longues de 1 :/; à 3 pouces. Panicules multiflores : pédoncule commun horizontal, plus court que le pétiole. Fleurs verdätres , de la grandeur de celles du Lierre. Pétales cuculliformes. Baies globuleuses, astringentes , d’un bleu noirâtre. Le Vigne-vierge, indigène au Canada et aux États-Unis, est depuis longtemps très-commune dans les jardins. En automne ses feuilles prennent une belle teinte rouge. Ses nombreux sarments et sa végétation vigoureuse la rendent très-propre à recouvrir des berceaux, des murs, des rochers artificiels. AMPÉLOPSIS HÉTÉROPHYLLE. — Æmpelopsis heterophylla Blum. Bydr. p. 194. Feuilles 5-foliolées ( les supérieures souvent simples et cordi- formes ) ; folioles subsessiles, dentelées, glabres : les latérales ovales-cbliques ; l'intermédiaire obovale, pointue. Fleurs en ci- mes divariquées. FAMILLE DES SARMENTACÉES, 917 Tiges ligneuses, géniculées, cylindriques , glabres. Vrilles dichotomes. Fleurs d’un jaune verdâtre. Calice à 5 crénelures. Baie globuleuse, de la grosseur d’un Pois, d’un pourpre noirä- tre, biloculaire. Cette plante croît dans les montagnes de Java. AmPÉLOPSsIS HÉRISSÉ. — Æ{mpelopsis hirsuta Donn. Cat. — De Cand. Prodr. Feuilles 3- ou 5-foliolées ; folioles pubescentes aux deux faces , ovales-acuminées, fortement et inégalement dentées. Cette espèce , qu’on rencontre aussi quelquefois dans les jardins , est indigène dans les mêmes contrées que la précédente. c) Feuilles pennées ou bipennées. AMPÉLOPSIS BIPENNÉ. — Æmpelopsis bipinnata Michx. Flor. Amer. Bor. — Vitis arborea Willd. — Cissus stans Pers. Ench. Feuilles bipennées, à 3 ou 5 pennules 3- ou 5-foliolées; folioles ovales, ou ovales-lancéolées, ou ovales-triangulaires, ou ova- les-rhomboïdales , pointues , cordiformes ou tronquées à la base, incisées-dentées ou incisées-lobces , pubescentes en dessous aux aisselles des nervures ainsi qu'aux pétiolules. Liane non-cirrifère , grimpant tres-haut. Feuilles triangulai- res dans leur contour, courtement pétiolées , longues de 3 26 pouces : folioles d’un vert sombre. Pétioles d'un pourpre violet. Panicules multiflores. Fleurs petites, verdâtres. Pétales lancéolés, pubescents. Baie noirâtre (suivant Elliot) , 2-sperme. Cette espèce, qui croit dans la Caroline et la Virginie, se cultive comme les deux précédentes, mais elle est beaucoup moins commune. Genre VIGNE. — Z'zis Linn. Calice petit, 5-denté. Corolle calyptriforme, caduque : pétales 5, cohérents au sommet. Etamines 5. Ovaire 2-5-loculaire , ovale - conique , aminci en un style très- 215 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. court. Stigmate capitellé. Disque à 5 squamules. Baie par avortement 1-loculaire, 1-5-sperme. Graines pyriformes. Arbustes sarmenteux, cirrifères. Feuilles simples, palma- tinervées, plusou moins lobées.Inflorescenée thyrsiforme ,6u en ombelle, ou en corymbe. Fleurs petites, verdâtres, odo- rantes, dioiques ou polygames-dioïques. Outre les innombrables variétés de la F’igne cultivée, ce genre renferme une vingtaine d’espèces réparties entre les zones tempérées et équatoriales des deux continents, et qui, en général, produisent aussi de bons fruits. a) Fleurs hermaphrodites ; ou polygames-dioiques. Viexe curnivée. — Witis vinifera Linn. — Duham. Arb. Fruit. tab. 1 ad 6.— Lois. in Duham. ed. nov. vol.8 , tab. 61 ad 72. — Jacq. Ice. Rar. tab. 50. — Schk. Handb. tab. 49. — Gærtn. tab. 106. — Turp. in Dict. des Sciences Nat. Ie. — Flor. Græc. tab. 242. — Witis Labrusca Scopol. (non Lian:) Feuilles orbiculaires ou suborbiculaires , 3- ou 5-lobces, inei- sées-dentées ou incisces-sinuées, profondément cordiformes à la base, plus ou moins cotonneuses en dessous, ou presque glabres aux 2 faces. — 6: Vitis laciniosa Linn. — Schmidt, Arb. tab. 8. F ésiile EN eco segments multifides, pétiolulés. Tige acquérant quelquefois la grosseur d’un petit arbre. Sar- ments longs. Vrilles fourchues, spiralées. Feuilles ordinairement . larges de 5 à 5 pouces, plus ou moms molles , d’un vert gai ou plus où moins foncé en dessus : les jeunes presque toujours Jai- neuses en dessous. Pétiole long de 3 à 4 pouces. Thyrse lâche on dersiflore, ovale, ou subpyramidal, ou subracémiforme. Fleurs polygames-dioiques. (Les Vignes cultivées ne produisent ordinai- rement que des fleurs hermaphrodites.) Baies globuleuses, ou ovales, ou oblongues , de couleur et de grosseur très-variées. Pline et Virgile déja regardaient comme infini le nombre des variétés de la ee mais 1l n’est rien moins que certain si tou- tes ces prétendues värictés proviennent d’une seule et mème espèce. On concoët combien le climat et le so! propres à chaque pays vi- Ve FAMILLE DES SARMENTACÉES. 219 gnoble, ainsi qu'une culture prolongée pendant des siècles , ont dû multiplier ces produits. Les grains des Vignes sauvages ne sont pas plus gros que des grains de Groseille ; dans quelques rai- sins du Midi ils sont du volume d’une petite Prune. Certaines Grappes, dans le Nord. ne pèsent pas plus d’une once et demie à deux onces; dans le Midi on trouve des Muscats d'Alexandrie, et d’autres Raisins pesants de 6 à 12 livres. Pline dit qu’en Afrique on voit des Grappes aussi grosses qu’un enfant. La Bible raconte, que lorsque Moïse envoya reconnaître la terre promise , ses émis- saires coupèrent une branche de Vigne avec sa grappe, que deux hommes portèrent sur un levier. Nous devons nous borner ici à citer les noms de quelques va- riétés,, signalées par MM. Audibert, de Tonnelle près Tarascon, comme les meilleurs Raisins de table cultivés en France. a) Raisins à grains noirs ronds. Maroc où Raisin turc.—Marroquin où Espagnin.— Moril- lon hätif.— Muscat noir.— Peyran noir.— Raisin Prune.— Terré Moureau noir.— Terre de Barri noir.— Ugne noire. b) Raisins à grains ovales noirs. Aspirant.— Grand Guillaume.—Muscat violet.— Olivette noire.— Ouliver.— Raisin noir de Pagés.—Ulliade. ce) Raisins à grains gris ou violets ovales. Clarette rose.— Damas violet. — Martinen.— Très-dur, où Raisin de poche. d) Raisin à grains gris où violets ronds. Chasselas royal.— Grec rose.— Muscat gris.— Plant de La barre rouge.— Ugne de Marseille. e) Raisins à grains blancs ou dorés ovales. Calitor blanc.— Clarette blanche.— Columbean.— Corni- chon blanc.—Dure-peau.— Galet blanc.—Joannin blanc. — Muscat 4 Alexandrie. —Olvette blanche.— Pansecommune, 2920 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. — Panse musquée.— Picardan.— Raisin blanc de Pagés.— Raisin des dames. f) Raisins à grains blancs ou dorés ronds. Æugibert blanc.—Chasselas doré.—Chasselas de la Made- leine. — Chasselas musqué. — Ciotat, — Clairette ronde. — Doucinelle. — Muscat blanc. — Raisin de Notre-Dame. — Ugne blanche.—Ugne lombarde.—Ugne de malade. La Vigne paraît originaire de l’Asie tempérée ; mais on la ren- contre souvent dans les bois de toutes les contrées où elle se cul- tive depuis long-temps en grand. IL nous faut remonter jusqu'aux temps des patriarches, jusqu’à Noé, pour trouver les premières notions sur la culture de la Vi- gne. La scène passablement scandaleuse racontée par la Genèse ; l'ivresse de Noé et les railleries impudentes dont ses fils l’acca- blent, sont les premières conséquences de l’art nouveau d’expri- mer le jus du Raisin. Chez les Grecs , des traditions plus nobles racontent les voya- ges de Dyonisos (Osyris chez les Égyptiens, Bacchus chez les Latins ), qui transplanta la Vigne en triomphe, de l'Arabie heu- reuse jusque dans l'Inde et dans d'autres contrées de l’Asie. C’est de cette partie du monde que la culture de la Vigne arriva en Eu- rope, sans doute par les Phéniciens , ces Anglais du monde anti- que, qui avaient échelonné leurs colonies dans la Méditerranée, et répandu probablement par leur entremise l’art de faire du vin. La ville de Marseille , premier point de contact de la Gaule avec l'Orient , dut aussi connaître la Vigne, et transmettre cette plante précieuse à beaucoup de peuplades gauloises. A Rome, il fallut un grand laps de temps pour naturaliser la Vigne et le vin. Les vieux Romains, forts sans doute de leur énergie native, dédaignaïent ou redoutaient l'introduction d’une boisson enivrante, dont l’influence sur les mœurs est si rapide. Les premières lois romaines citées par Pline et d’autres auteurs, prouvent jusqu’à l’évidencecombien, du temps des roiset dans les premiers siècles de Ja république, le vin était rare, combien son usage était restreint, et par la cherté de l’achat, et par la sévérité FAMILLE DES SARMENTACÉES. 221 des mœurs domestiques. Romulus fait ses libations avec du lait; Numa défend par sa loi Postumia d’arroser de vin le bücher des morts, contradictoirement à tous les usages reçus dans le reste du Latium, où ces cérémonies réclamaient impérieusement l'usage du vin, et aux mœurs des Grecs, chez lesquels nous voyons Achille verser du vin sur le bücher de Patrocle; en oppo- sition enfin aux habitudes des Troyens; car Énée ne rend-il pas un honneur semblable au tombeau de Misène. Jamais les femmes romaines, dans ces premiers temps, ne buvaient de vin; Egna- tius Mecenius tua la sienne pour l'avoir trouvée en contravention à cette loi rigide, et Romulus ne punit point le mari sévère de cet exercice violent de son autorité. La permission dont jouissaient les Romains de baiser leurs parentes sur la bouche ne tenait, à ce qu’affirme Caton , qu’à un espionnage légal ; c’était, dit-il, pour s'assurer de leur tempérance. Pendant long-temps, les Romains firent un usage très-modéré du vin; encore pendant la guerre des Samnites, Lucius Papirius , le général romain, se contenta de vouer une petite coupe de vin à Jupiter, si par sa faveur il venait à remporter la victoire. Lucius Lucullus , dont le nom est devenu le symbole du luxe, vit encore à la table de son père une seule espèce de vin circuler parmi les convives. Mais à partir de là, le progrès de la licence fut aussi rapide que la sévérité antique avait été grande. Lucullus lui-même, en revenant de Grèce, fit distri- buer plus de cent mille pièces de vin au peuple. Les largesses de César furent plus grandes encore ; les vins de Falerne, de Chios, de Lesbos, de Messine, coulaient à grands flots dans le festin qu’il donna pendant son troisième consulat. (Voyez, pour plus de détails, Pline , livre XIV, chap. x1v et xv.) Dans la Gaule cisalpine (en Lombardie), la culture de la Vigne se trouve déjà répandue en 387 avant Jésus-Christ. C’est la fa- meuse époque de l’irruption des Gaulois, conduits par Brennus; ils se précipitèrent d’au-dela des Alpes sur l'Italie, dit Tite- Live, attirés par l’appt de la vigne, de l’huile et des figues. Des échantillons de ces produits d’un climat plus heureux et plus doux que le leur avaient été portés au-delà des montagnes, soit par quelques marchands, soit par un homme outragé dans son 229 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Fonneur et avide de vengeance, et leur goût agréable suffit pour amener celte invasion qui ne s'arrêta qu'aux pieds du Capitole. Le conquérant des Gaules, Jules César, trouva déjà d’excel- lents vignobles sur le territoire de Marseille et de la Gaule nar- bonaise. Dans le courant du premier siècle de l’êre chrétienne, les vins d'Auvergne, de Vienne, de Sens, étaient recherchés même en Italie. Puis 1l y eut deux siècles de décroissance dans cette culture, à Ja suite d’un décret maladroit de Domitien, qui avait ordonné, après une année de disette, que les Vignes fussent arrachées et remplacées par le blé. Jusqu'en 281, les choses res- tèrent dans cet état, lorsque Pempereur Probus leva cette injuste prohibition. Aussi vit-on apporter sur-le-champ et d'Italie, et de Grèce, et de Sicile, et d'Afrique, de nouveaux plants de Vigne; et cette culture, si longtemps interdite et négligée sur un terrain qui y est éminemment propre, reprend avec une étonnante rapi- dité : car le souvenir des jouissances que procure ce fruit s’était perpétué de père en fils, et n’avait point permis que les tradi- tions de l’art du vigneron se perdissent complétement. Pendant le moyen âge, les grands propriétaires et les souve- rains eux-mêmes donnèrent des encouragements à la culture de la Vigne en France. La Touraine vit ses riants coteaux se couvrir de Vignes, grâces aux soins de saint Martin. Les hauteurs qui, de nos jours, fournissent ie meilleur vin de Champagne, “étaient déja occupées de vignobles du temps de saint Remi (à la fin du cinquième siècle), qui les transmit par testament à diverses égli- ses. Sur les domaines des rois de Frarfce, la Vigne faisait un des principaux revenus : témoins les capitulaires de Charlemagne. A chacun des palais de nos rois était attaché un pressoir. Des Vi- gnes croissaient autrefois dans l’enclos du Louvre. L'ile aux T reilles , l'une des deux îles à l'extrémité desquelles fut commen- cée la construction du Pont-Neuf, en 1578, contenait des Vi- gnes au douzième sièele déjà; en 1160 , Louis-le-Jeune fait don de six muids de vin par an, provenant de la récolte de Pile aux Treilles , aux chapelains de Saint-Nicolas du Palais. Henri IV ai: mait beaucoup le vin de Suren, qu’on a confondu à tort avec celui de Surène ; le premier, ainsi appelé d’une certaine espèce de rai- FAMILLE DES SAR MENTACÉES. 2925 sin qui produit du vin blanc, croit dans les environs de Vendôme, où se trouve encore un clos'de Vignes nounmé clos de Henri IV. La Vigne ne s’accommode pas facilement des chaleurs brälantes et continues de la zone équatoriale ; mais c’est surtout entre les 30° et 45° degrés de latitude qu’elle fournit les produits les plus excellents. Les limites extrèmes de sa culture en grand sont sous le 47° degré de latitude , dans l’ouest de la France; entre le 49° et le 50° degrés, sur les bords du Mein ei du Rhin; entre les 48° et 49°, en Hongrie, ainsi que dans les contrées arrosées par le Don et le Volga. Au Tibet, par 30° 45° de lautude, des voyageurs anglais ont trouvé du Raisin délicieux, à l'énorme hau- teur de dix-huit cents loises au-dessus du niveau de la mer. Dans Pempire Chinois, la culture de la Vigne ne dépasse guère le 42° parallèle; et au Japon, sous la même latitude, le raisin a de la peine à mürir. Cultivée en espalier et dans des localités favora- bles, la Vigne fournit de très-bons fruits, en Europe, jusqu’au- delà du 52° degré de latitude. Enfin, elle se prête fort bien à la culture en serre, et l’on en obtient, par ce moyen, des produits dignes de rivaliser avec ceux des climats les plus méridionaux. La Vigne peut croître dans tous les terrains, pourvu qu’ils ne soient ni trop humides ni trop tenaces; mais elle préfère un sol forme de detritus calcaires ou quartzeux. Dans les pays septentrio-" vaux elle se plaît sur les coieaux exposés au midi. On la multi- plie très-facilement de boutures ou crossettes, ainsi que de mar- cottes; moins souvent on emploie la greffe, et la voie des semis ne se met en usage que dans l'intention d'obtenir de nouvelles variétés. . Le tronc de la Vigne acquiert avec l’âge des dimensions con- sidérables. Strabon rapporte qu'il y avait dans la Margiane des Vignes que deux hommes ne pouvaient embrasser. On assure que les grandes portes de la cathédrale de Ravenne sont de bois de Vigne , dont les'planches ont dix pieds de long , sur un pied d’é- passeur. Rozier remarque qu'il existait autrefois aux environs de Besançon, une Vigne dont le tronc avait plus de trois pieds d’é- paisseur au-dessus de la terre; mais de tels exemples sont rares en France. Le hois de Vigne est extrémement dur : son grain est 294 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. fin, uni, et suscepuble de recevoir un beau poli. On l’emploie à des ouvrages de tour , et il se conserve pendant des siècles. Pline parle d’un temple de Junon, soutenu sur des colonnes de Vigne, et, si l’on en croit le même auteur, on montait sur letoit du temple de Diane à Éphèse, par un escalier fait avec une seule Vigne de Chypre. . Les sarments de la Vigne se prêtant à toutes les directions qu’on veut leur donner, on peut en tapisser les murs, les courber en en voûtes et en former des berceaux; l'effet qu’ils produisent en s’enlaçant aux branches des arbres sur lesquels on les fait mon- ter, est très-pittoresque, et ne devrait point être négligé dans les jardins paysagers; cet usage si fréquent en Îtalie, ainsi qu’en Orient, et qui remonte à la plus haute antiquité, réunit d’ailleurs V'utile à l’agréable, car, même dans le nord de la France, la Vigne, ainsi traitée, produit des récoltes abondantes à peu de frais. Les Raisins frais et parfaitement mürs sont rafraichissants, adoucissants et légèrement laxatifs ; ils contiennent du sucre, du mucilage , et un peu d’acide. On recommande leur emploi abon- dant contre les engorgements des viscères du bas-ventre, les ma- ladies cutanées , l’hystérie et l’hypocondrie. Les raisins secs sont très-nourrissants ; ils entrent dans la composition des tisanes pec- torales et de plusieurs sirops. Le verjus est rafraiehissant et as- tringent ; mais on ne s’en sert que comme assaisonnement. Les feuilles de Vigne possèdent aussi des qualités astringentes : les an- ciens médecins en prescrivaient le suc contre la dyssenterie. La sève de la Vigne passait autrefois pour un excellent remède diu- _rétique et dépuratif. «Le vin, pris avec modération, dit M. le docteur Loiseleur Des- » longchamps, jouit de la propriété &e fortifier l'estomac, d’aider » à toutes les fonctions du corps et de l'esprit , et de favoriser la transpiration. Le vin vieux et riche en principes alcooliques, » est un excellent tonique ; le rouge surtout est cordial et stoma- » chique; le blanc est plus excitant et plus diurétique; les gros » vins, c’est-à-dire ceux qui ont une couleur foncée, sont pâ- » teux, lourds et plus nourrissants : ils ne conviennent pas aux » estomacs délicats, mais aux hommes jeunes, robustes et qui ÿ FAMILLE DES SARMENTACÉES. 225 » font beaucoup d'exercice. Les vins délicats, ceux que l'on ap- » pelle vins fins, sont bons pour les vieillards, pour les conva- » lescents , pour les personnes délicates. Les vins liquoreux ne » conviennent pas pour l’usage habituel ; leur goût sucré empé- » che qu’on en puisse boire beaucoup à la fuis, cependant ceux » de première qualité ont , lorsqu'ils sont vieux , une vertu toni- » que qui les fait rechercher : ils conviennent aux estomacs froids » et sont bons pour dissiper les pesanteurs d’estomac, causées » par des matières crues et indigestes. On faisait autrefois un » plus grand usage du vin en médecine que depuis plusieurs an- » nées : on en prescrivait assez généralement l’usage dans toutes » les maladies qu’on croyait produites par la faiblesse; on le fai- » sait prendre au naturel ou pour servir d’excipient à différentes » substances médicamenteuses. Aujourd’hui , tous les médecins, » qui ne voient plus qu'irritation et inflammation , et le nombre » en est assez grand , ont banni de la médecine tous les toniques, » et ils ont en conséquence proscrit le vin qui est le meilleur : ce » n’est plus qu’en buvant de l’eau que leurs malades peuvent être » guétis. » La connaissance du vinaigre, qui, comme l’on sait, n’est autre chose que le produit de la fcrmentation acide du vin, remonte aussi à une haute antiquité. Cette liqueur, d’un emploi journa- lier dans les arts et l’économie domestique, sert également en thérapeutique à raison de ses propriétés astringentes , antisepti- ques, diurétiques et sudorifiques: elle constitue la base de plu- sieurs sirops et autres préparations pharmaceutiques. Le tartre, sel qui se dépose sur les parois des tonneaux remplis de vin, s'emploie de même à la préparation de quelques médicaments , tels que l'émétique, la crême de tartre, etc. Les usages de l’eau- de-vie et de l’alcoo! sont trop connus pour qu’il soit nécessaire d’en parler ici; nous remarquerons seulement que les anciens ignoraient l’art d'extraire du vin ces liqueurs, et la découverte n'en fut faite qu’à la fin du treizieme siècle par Arnaud de Ville- peuve , médecin et professeur à Montpellier. Le sucre qu’on fa- briquait autrefois avec le moût de raisin , est fort inférieur au su- cre de Betterave. BOTANIOTF, PHAN M -1TE, 5 226 CLASSE LES AMPÉLIDÉES. Viens FLEAURUSE. — V'itis flexuogsa Fhunb. Flor. Jap. Fenillés oordiformes , dentées, velues en ‘dessous: Pige flexueuse. Pamoules allongees. Gette espèce croît au Japon. Vicxe DE Wäcrcn. — Witis Wullichü De Cand. Prodr. Feuilles subcordiformes, acuminées, tronquées à la base, lisses aux 2 faces, hordces de dentelures pointues. Thyrses racémifor- mes, plus courts que les feuilles. Feuilles 2 ou 3 fois plus petites que celles de la Vigne com- mune, presque luisantes. Thyrses très-courts. Cette Vigne eroît au Népaul. Viène De Java. — V'itis sylvestris Blum. Bydr. p. 194. Feuilles arrondies , profondément cordiformes , acuminées , denticulées, aranéeuses en dessous. Vrilles ‘paniculées. Ramules jeunes et pétioles légèrement velus. Panicules lâches, allongées. Baie d’un bleu noirâtre, de la grosseur d'un Pois. M. Blume a découvert cette Vigne à Java, VIGNE A FEUILLES TRONQUÉES. — Pitis truncata Blam. c: pag. 195: Féuilles ovales, acuminces, tronquées à la base, bordées dé déntelures obtuses et glanduleuses ; veines de la face imfé- ricure pubescentes. Panicules de Ia longueur des feuilles. Cétté éspêéce habite les mêmes contrées que la précédente. Vigne cimEuse. — Witis cèmosa Blum. L. ce. p. 195. FeujHes cordiformes, acuminées, cotonneusesen dessous. Cimes pédonculées , tfides,, plus courtes que les feuilles. Cette Vigne croit aux Moluques. ViGnE nÉrÉROPAYLLÉ. — Witis hetérophylla Thunb. Flor. Jap. — Blum. } €. Feuilles cordiformes , 3- où 5-lubées, ou indivisées, bordées dé déntélures larges, obtuses, mucronulées ; lobes acuminés; veines scabres aux denx faces, FAMILLE DES SARMENTACÉES. 257 Cette espèce, cwitivée à Java, a été transplantée du Japon. Vicne cLasrescenTe. — Witis glabrata Rôth , Nov. Spéc. — -- Rœm. et Schult. Syst. — De Cand. Prodr. Fénilles cordiformes, subtrilobées , dentées, glabres ; dénte- lüres inégales, obtuses. Vrilles paniculiferes. " Gette éspèce croît dans l'Inde: Vice DE Hexne. — Vitis Heyneana Rœm. et Schult. Syst. — De Cand. Prodr. — Vitis cordifolia Roth (non Michx. ) Féuilles cordiformes , indivisées , acuminées ; dentées ; gläbres en dessus , cotonneuses- -ferrugineuses em dessous. Panroules Aflorr: gées. Gette espèce croit dans l'Inde. Vice TRIFIDE. — Vitis trifida Roth , 1. c.— De Cand. Prodr. Feuilles cordiformes-orbiculaires , trifides au sommet ; pubes: centes-incanes en dessus , faire or Seeraneperne or sinuolées-dentées. Corymbes bifides , densiflores. Cette Vigne habite l'Inde. VIGnE TRILOBÉE. — Vitis triloba Roth, L c. — De Card. Prodr. Feuilles cordiformies-trilobées, pubescentes én dessus, côton- neuses-ferrugineuses en défisies incisées- dentées; acwrfinécs; lobes presque égaux. Grappes ovales, cotonneuses. # Cette espèce croît dans l'Inde. | ViGNE COTONNEUSE. — Futis tomentosæ Rotk ; k €. Feuilles cordiformes-trilobées, cotonneuses, dentelées : lobe terminal ovale ; lobes latéraux semi-lunés. Grappes avales, den: ses , cotonneuses. Cette espèce croit dans l'Inde, Viene D'INDE. — P'itis indica Xinn. — Hort. Map. v. 71 tab. 6. _— Feuilles cordiformes, acuminées , légèrement dentées, hiisanté$ en dessus . pubescentes en dessous, 225 CELASSF DES AMPÉLIDÉES. b) Fleurs dioïques par avortement. VIGNE FERRUGINEUSE.—W'itis Labrusca Linn.— Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 426. Feuilles cordiformes-orbiculaires , plus ou moins profondément 3-lobées (rarement 5-lobées), cotonneuses-ferrugineuses en des- sous aux nervures (les jeunes feuilles fortement cotonneuses- blanchâtres en dessous ; les adultes glabrescentes ou pubescentes), sinuolées on sinuées-dentées : dents ou sinus mucronés. Grappes fertiles courtes. Baies grosses. Tiges grimpant jusqu’au sommet des plus grands arbres. Feuilles larges de 3 à 6 pouces. Cette Vigne croît aux États-Unis, dans les bas-fonds maréca- geux le long des rivières, depuis la Floride jusqu’au Canada. Elliot dit que la saveur de son fruit est acerbe et désagréable ; mais , si l’on en croit les rapports des pépiniéristes anglo-améri- cains, il en existerait plusieurs variétés dignes d’être cultivées, soit comme fruits de dessert, soit pour en faire du vin. M. Sa- bine, dans son catalogue des arbres fruitiers cultivés au jardin de la Société horticulturale de Londres, cite les cinq variétés sui- vantes, en remarquant toutefois que les qualités des Raisins qu’elles produisent ne lui sont pas encore connues par expérience. — Vicxe coronneusE (Downy-leaved Grape ). — Vicne Isasezre (Isabella Grape). — Vicne DE BLanve (Blande’s Grape). — Vicne p’Ersinsunen , ou ELsiN8urGn DE Smarr. — Viene D'ORWIGSRURGH , Où SCHUYLKILL. Viene ESTIVALE. — Witis æstivalis Mich. Flor. Am. Bor. — Vitis vulpina Wild. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 425. Feuilles orbiculaires, ou suborbiculaires, ou presque ovales, 3-ou 5-lubées, rémiformes à la base, incisées-dentées : Îes jeunes pubescentes ou aranéeuses en dessous, les adultes presque glabres. — £ : À FEUILLES SINUEUSES—'itis æstivalis sinuata Pursh, Flor. Amer. Sept. Feuilles profondément palmatifides ; segments longuement acu- FAMILLE DES SARMENTACÉES. 229 minés, très-acérés, profondément incises , séparés par des sinus très-larges. Arbuste grimpant très-haut. Feuilles larges de 3 à 6 pouces. Thyrses fertiles courts, racémiformes. Baie petite, noirâtre, müre en été, acerbe. Cette espèce, qu’on cultive fréquemment comme arbuste d’a- grément, habite la Caroline et la Virginie. Ses fleurs sont très- odorantes. Les pépimiéristes anglo-américains cultivent sous le nom de Fox Grape (Raisin de renard) plusieurs variétés de Vignes à fruits mangeables, qu’ils rapportent, peut-être à tort, à cette espèce. L'espèce décrite par Elliot sous le nom de Pitis æstivalis dif- fère du Vitis æstivalis de Michaux, par ses feuilles couvertes en dessous d’un duvet ferrugineux. ViGne DES RIVAGES. — Vüitis riparia Michx. Flor. Amer. Bor. — Bot. Mag. tab. 2429. — Wats. Dendr. Brit. tab. 13. Feuilles cordiformes-ovales, trifides au sommet , incisées-den- tées , pubescentes aux bords et en dessous aux nervures. Cette espèce croit sur les bords des fleuves, depuis la Caroline jusqu’à la Pensylvanie. Elliot assure que ses fruits sont délicieux et préférables à tous les autres Raisins d'Amérique. Les fleurs sont très-odorantes. VIGNE A FEUILLES CORDIFORMES. — Witis cordifolia Michx. Flor. Amer. Bor. Feuilles cordiformes, acuminées (quelquefois anguleuses), presque également dentées ou crénelees , un peu hérissées en des- sous aux nervures. Grappes lâches. Baies petites , tardives. Feuilles longues de 3 à 4 pouces ; dentelures larges, mucro- nées ; pétiole un peu hérissé. Baies très-acerbes , verdâtres. Cette espèce, qu’on cuitive comme arbrisseau d’agrément, croît dans les États-Unis et au Canada, où on la connaît sous le nom de Winter-Grape (Raisin d'hiver) et Chicken-Grape (Rai- sin de poule ). 2350 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. … Vin à MEUILLES RONDES. — Wüitis rotundifolia Michx. Flor. Amer. Bor. — Witis vulpina Walt. Flor. Carol. (ex Elliot. ) Feuilles Juisanies aux deux faces, cordiformes , inégalement dentées, anguleuses , barbues en dessous aux aisselles des nervu- res. Thyxse composé d’un grand nombre de fascicules capitellés. Baie grosse. Arbuste tantôt bas, tantôt grimpant des hauteurs très-consi- dérables. Jeunes pousses cotonneuses. Feuilles larges de 2 à 3 pouces. Fruit de 7 à 8 lignes de diamitre, d’un bleu foncé : épicarpe corlace. Cette espèce, connue dans les États-Unis sous les noms de Bullet-Grape (Raïsin à boulets), Fox-Grape (Raisin de re- pard), et Muscadine-Grape (Raisin Muscat), croît depuis la Floride jusqu’à la Virginie. Ses fruits, d’une saveur agréable , mürissent en juillet et août. Elliot pense que l'espèce mérite d'être cultivée. ee SIXIÈEME CLASSE. LES GRUINALES GRUINALES Burt. CARACTERES. Herbes, ou arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux, ou ra- rement Ærbres. Tiges et rameaux cylindriques, ou moins souvent anguleux, quelquefois noueux. Sucs pro- pres aqueux. _ Feuilles opposées, ou alternes, ou éparses, pétiolées simples (souvent lobées), ou digitées, ou pennées : lame quelquefois transformée en phyllode. Supules géminées, ou glanduliformes, ou nulles: Fleurs hermaphrodites, ordinairement régulières ; disposées en ombelle, ou en cime, ou en panicule, ou rarement solitaires. Pédoncules axillaires, ou oppo- sitifoliés, ou terminaux. Calice madhérent , persistant, à 5 (ou rarement #) sépales libres ou soudés par leur base, imbriqués en préfloraison. Disque mappar ent, ou laminaire et adné au fond du calice. Pétales à (rarement 4), égaux ou inégaux, interposi- tifs, hypogynes ou subpérigynes, onguiculés, caduecs, contournés en préfloraison. Eïtamines en même nombre que les pétales et interpo- tives, ou 10 (iantépositiveset 5 interpositives), ou 15, hy- pogynes ou subpérigynes. Filets libres, ou monadelphes par leur base, subulés, Anthères mcombantes ou moins 2352 CLASSE DES GRUINALES. souvent dressées, à 2 bourses contiguës , chacune dé- hiscente antérieurement ou latéralement par une fente longitudinale. Connecuf inapparent. Pistil : Ovaires 5 (rarement 3 ou 4), bi- ou pluriovu- lés, connés, ou libres entre eux mais accolés contre un axe central. Placentaires axiles. Styles en même nom- bre que les ovaires, libres ou soudés au prolongement de l’axe central. Stigmates simples ou subbifides. Péricarpe : Capsule ; ou bien diérésile à coques dé- hiscentes antérieurement ou indéhiscentes ; rarement baie. Graines solitaires ou géminées, souvent inverses, quelquefois arillées. Périsperme charnu ou pelliculaire. Embryon curviligne ou rectiligne : radicule appoin- tante; cotylédons foliacés en germination. Les Gruinales, ainsi nommées parce que leur péri- carpe offre souvent à son sommet un prolongement sem- blable au bec d’une grue ou d’une cigogne, se compo- sent des Oxalidées, des Linées et des Géraniacées. Elles sont très-voisines des Columnifères, ainsi que des Zygo- phyllées. os dun ss QUARANTE-QUATRIÈME FAMILLE. LES OXALIDEES. — OXALIDEÆ. ( Oxalideæ De Cand. Prodr. I, p. 659. — Bartl. Ord. Nat. pag. 351.) On connaît environ deux cents espèces d’Oxalidées, presque toutes indigènes dans l'hémisphère austral , et surtout dans les contréesextra-tropicales. L’élégance de leurs fleurs en fait cultiver un grand nombre comme plantes d’ornement. L’acide oxalidé, quiexiste en quan- tité plus ou moins notable dans la plupart des espèces, donne à ces végétaux des propriétés rafraichissantes et antiseptiques. Les racines tubéreuses de plusieurs Oxa- lis sont mangeables. ? CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes souvent tubéreuses , ou sous-arbrisseaux , ou par exception arbres. Tiges et rameaux cylindriques. Sucs propres aqueux, acides. Feuilles (quelquefois toutes radicales) alternes (rare- ment opposées ou subverticillées), pétiolées, digitées ou pennées , ou unifoliolées par l'avortement des folioles latérales, quelquefois irritables au contact; lame des fo- lioles articulée au pétiole commun. Stipules le plus souvent nulles. Fleurs régulières, hermaphrodites, axillaires, ou ter- minales, ou latérales, solitaires, ou disposées en om- belle ou en panicule. Calice imadhérent, persistant, à à sépales libres, ou soudés par leur base , imbriqués en préfloraison. Disque inapparent. | Pétales 5, hypogynes, alternes avec les sépales, 2354 CLASSE DES GRUINALES. égaux, courtement onguiculés, caducs, quelquefois co- hérents par leur base, contournés en spirale ayant l’an- thèse. Étamines 40, hypogynes : à extérieures, plus courtes, insérées devant les sépales ; à intérieures, plus longues, msérées devant les pétales (ou; par exception , nulles). Filets subulés, souvent monadelphes par leur base. An- thères versatiles, suborbiculaires, bifides à 14 basé. Pistil : Ovaire pentagone, à 5 loges 1-12-ovüléés. Ovules axiles, superposés. Styles 5, libres où soudés par la base, filiformes. Stigmates capitellés, 6ù bilobés, où bifides, ou pénicilliformes. Péricarpe : Capsule 5-loculäire, Septicide, 5-tälve ôù 10-valve. (Par exception, le péricarpe est charnu et in- déhiscent.) Graines ordinairement en nombre défini dans chaque loge, suspendues, striées, recouvertes par un arille charnu élastiquement bivalve. Périsperme charnu ou subcartilagineux , quelquefois coloré. Embryon rectili- gne ou subcurviligne, axile, ordinairéement coloré : ra- dicule supère , appointante, allongée ; cotylédons fohia- cés, Les Oxalidées ont des rapperts très-intimes avee les Zygophyllées. M. de Jussieu père, et M. Aug. de Saint- Hilaire ne les séparent pas des Géraniacées. Voici les genres qui constituent cette fanulle : ÆverrhoaLinn.— Oralis Linn.— Biophytum De Cand. — Ledocarpum Desfont. Genre A VERRHOA.— Averrhoa Lainn. Calice persistant, 5-parti. Pétales 5, onguiculés, recour- bés en dehors; onglets dressés, Étamines {0 : 5 plus longues, alternes avec les pétales, toujours fertiles; 5 plus Coürtes, opposéesaux pétales, quelquefois dentiformes et stériles, Fi- FAMILLE DES UXALADÉES. 235 lets soudés par la base en androphore annulaire. Qvaire 5- gone. Styles5, persistants. Stigmates capitellés. Baie grosse, pentagone, 5-sulquée, à à loges 1-2- ou poly-spermes. Grai- nes ovoïdes, anguleuses, séparées par des menrbranes trans- versales. Périsperme charnu. Embryon rectiligne. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles alternes , imparipennées; folioles alternes, subsessiles, très-entières. Inflorescence cau- linaire et axillaire. Fleurs en panicules composées de grap- pes simples ou râmeuses. Corolle rouge ou violette. Ce genre se compose des deux espèces suivantes : a) Étamines alternativement stériles et fertiles. Avenemoa CaramBoLtEr. — Æverrhoa Carambola Tinn.— Cavan. Diss, 3,tab. 220. Rumph. Amb. v. 1 , tab. 35.— Hort. Malab. v. 3, tab, 43 et 44. Feuilles glabres, Q-13-oliolées : folioles ovales, pointues, glauques en dessous , inégales : la terminale plus grande. Pédi- celles alternes. Pétales chovales , » fois plus longs que le calice. Baie ellipsoïde, mucronulée. Arbre élégant, haut d’une quinzaine de pieds. Tête disposée en parasol. Feuilles longues de ‘/, pied: folioles longues de 1 à > pouces, sur 6 à 12 lignes de large. Panicules longues de 2 à 4 pouces, multiflores, uombrenses , naissant au sonumet du tronc, le longdes branches, à l’aisselle des feuilles, et à l’extrémité des ra- mules. Fleurs péêtites, vioicttes. Fruit de Ta grosseur d’une Pomme, de couleur jaune; chatr molle, succulente; épicarpe pelliculaire. Get arbre eroit sur la côte de Malabar, aux Moluques, aux iles de la Sonde et*dans la plupart des autres archipels de la mer des fndes. Son fruit, selon Rumphius, est l’un des plus sa- lubresque produisent ces contrées : sa saveur suerée et Tégèrement acide peut se comparer à celle des Prunes, On mange ce fruit soit cru ; soit copfit où accommodé de différentes manières; il passe pour un excellent remède contre les dyssenteries et autres mala- dies inflannnatires, À l'époque Ge la floraison l'arbre produit un effet charmant. 256 CLASSE DES GRUINALEFS. Rumphius fait mention d’une autre espèce d’Averrhoa sem- blable en tout au Carambola, si ce n’est que ses fruits sont plus allongés et très-acides, et que ses fleurs ne naissent jamais sur le tronc, qui devient plus haut et porte une cime moins touffue. A Ceylan et dans l’Indoustan, le fruitde cet arbre atteint quelquefois la grosseur d’un petit Melon : il est trop acide pour être mangé cru, mais on l’emploie souvent comme assaisonnement. b) Étamines toutes antherifères. AverrnoA Bicimer. — Æverrhoa Bilimbi Lion. — Rumph. Amb. v. 1,tab. 36.—Hort. Malab. v 3, tab. 45 et 46.—Tussac, Flor. Antill. v. 3, tab. 29. — Cavan. Diss. 7, tab. 210. Folioles ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées, pointues, en- tières , égales : les jeunes pubescentes de même que les ramules. Grappes latérales, caulinaires, et axillaires, paniculées. Pétales ovalee-oblongs, obtus. Baies oblongues , subcylindracées. Petit arbre haut de 12 à 15 pieds. Cime touffue , formée de rameaux diversement disposés. Feuilles longues de r pied et plus. Panicules couvrant quelquefois tout le tronc à partir de sa base. Fleurs de 12 à 15 lignes de diamètre , d’un pourpre brun. Fruit long d’environ 2 pouces, sur un pouce de diamètre , sem- blable à un petit Concombre , d’un vert jaunâtre. Cet Averrhoa se cultive fréquemment, comme plante alimen- taire, dans l’Inde et dans tous les archipels voisins, où on le nomme vulgairement Bilimbi. Indroduit en 1793 de Timor à la Jamaï- que , il est aujourd’hui parfaitement naturalisé dans toutes les An- tilles; il orne les jardins par la grande quantité de fleurs d’un brun pourpre, qui garnissent non-seulement les rameaux, mais aussi toute la surface du tronc, et se succèdent pendant l’année presque entière. Les fruits du Bilimbi, quoique acides, peuvent se manger crus; mais il faut qu'ils soient bien murs: confits au vinai- gre, on en fait fréquemment usage en guise de câpres ou de cor- nichons. On en prépare aussi un sirop rafraichissant et antisep- tique. Leur suc, appliqué sur la peau, passe dans l’Inde pour un excellent remède contre les éruptions cutanées. Les orfévres de FAMILLE DES OXALIDÉES. é 257 l'Inde se servent quelquefois de ces fruits à demi mûrs, pour décaper l’argent ou le cuivre. Genre OXALIDE. — Oxalis Linn. Calice 5-parti, connivent. Pétales 5, onguiculés , très-ob- tus, quelquefois cohérents par leur base, ou soudés en tube plusou moins long : onglets dressés. Étamines 10, insérées à un court réceptacle : 5 interpositives, plus grandes; 5 anté- positives, plus petites. Filets membraneux, pointus, mona- delphes par leur base. Ovaire à 5 loges 1-12-ovulées. Styles 5, libres, ou soudés par leur base. Stigmates 5, capitellés, ou bilobés, ou bifides, ou pénicilliformes. Capsule 5-loculaire, 5- ou 10-valve, pentagone ou pentacoque , membranacée. Graines suspendues , ovoïdes, aplaties bilatéralement , aril- lées, 5-10-costées, ridées transversalement ; test crustacé ; hile apicilaire, un peu latéral. Arbrisseaux, ou herbes soit caulescentes, soit acaules, tu- béreuses ou bulbeuses. Feuilles alternes, 1-2- ou 3-foliolées, ou digitées : les naissantes roulées en crosse; folioles sessiles ou inégalement pétiolulées, très-entières, ordinairement ob- cordiformes. Hampes ombellifères. Pédoncules 1-3-flores, ou bifides, ou quadrifides, ou ombellifères. Pédicelles arti- culés inférieurement, bractéolés à leur base. Fleurs purpuri- nes, ou violettes, ou roses, ou blanches, ou jaunes, subcam- panulées (rarement infondibuliformes). Un grand nombre d’Oxalis se cultivent à cause de la beauté de leurs fleurs , qui cependant offrent l’inconvénient de ne s'ouvrir qu’au soleil.” La multiplication est facile au moyen des nombreux tubercules de leurs racines. Ces tubercules se plantent en pots, au fond desquels on met d’abord au moins deux doigts de gravier, et ensuite de la terre de bruyère sableuse et finement tamisée. On tient les pots dans une bache ou dans une serre tempérée basse, très-près des jours. Après la floraison, qui, dans la plupart des espèces, a lieu en automne ou dès les premiers jours du printemps , les feuilles se déssèchent, comme dans la plupart des plantes ÿ38 &BASSE DES GRUINALES. bulbeuses : dans cet état de repos, les arrosements doivent étre très-modérés et il faut empêcher, par de fréquéntshbina: ges, que la terre des pots ne s’encroûte. Ou connait près de deux eents éspèces de ce genre: un grand nombre croissent aux environs du cap de Bonne-Es- pérance ou dans HEIN méridionale. Nous allons faire connaître celles qu'on cultive dans les collections, ou qui sont remarquables par leurs usages dans Féconomie domes- tique et la thérapeutique. SEcrion 1°. HEDYSAROIDEZÆ De Cand. Prodr. Pédoncules multiflores. Tiges souvent suffrutescentes , feuil- lues. Feuilles 5-foliolées; folioles ovales , ou lancéolées;, ou rarement obcordiformes : la terminale pétiolulée. Ovaire à loges ordinairement unicvuleées. Les espèces de cette section appartiénnént à l’Amérique équa- torialé. | OxALIDE QUINQUÉFLORE. — Oxalis pentantha Jacq. Oxal. tab. 1. Tiges dressées , rameuses, feuillues. Pédonctiles ombelliferes , sub-5-flores, plüs longs quéles feuilles. Feuilles poilues ; folioles litérales: obovates.-orbiculaires, échancrées; foliolé términalé obovale; obtuse. Styles plus courts que les étamines extérieures. Racines rameuses. Tige haute de r “/, pied. Sépales lancéolés, pointus, hérissés. Corolle jaune, 3 fois plus grande que le éahice. Styles très-courts , glabres. Cette espèce croît aux environs dé Caracas. OxaLIDE DE, ParréLier. — Oxalis Barrelieri Jacq. Oxal. tab. 3. Tige. dressée, rameuse, feuillue. Foholes slt subobtuses. ras arts ra longuement pédonculées ; pédon- cules. et pétioles poilus, horizontaux. Styles aussi MAR les étamines. intérieures, Tige haute. de 1 ‘+ pied, un peu éd de la grosseur d’nn FAMILLE LES OX ALIDÉES. 2359 wayéax de plume d'oie. Sépales lanccolés, acuminés, glabres , verdâtmes. Corolle earnce, petite, 2 fois plus longue que le ca- lice. Filets intérieurs heérissés de poils glanduliferes. Styles hé- rissés de poils non-glandulifères. Stigmates capitellés, Cette espèce croit à Caraças , ainsi qu’en Guiane et au Brésil. OxaLinr ROSELÉE. — Oxalis roselata Aug. Sunt-Hil. Flor. Brasil. Merid. tab. 22. Tige suffrutescente, très-eourte. Feuilles roselces , longne- ment pétiolces ; foliokes ovales, ou evales-cblongues, subrhom- boïdales, obtuses ou échancrées, pubescentes en dessous. Pé- doneulés filiformes, bifur qués , hispides. Sépales Hnéaires- lanccolés , hispides. Styles plus longs que les étamimes intériéu- rés. Stigmates capitellés. Gvaire à loges uniovukées. Plante pre$que acatile. Fohioles Jongnes de 3 x 18 lignes, de forme très-variable : Fintermediare beaucoup plus grande que tes latérales. Fleurs jaunes , dé 8 tignes de diamètre. Pétales obova- les, 4 fois plus longs que le calice. Étamines presque libres. Gap- sule #lobuleuse, glabre. Embryon subeurviligne. Cette plante a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire, dans les forêts vrerges de la province des Mines. OxALIDE À FEUILLES DE Casa. — Oxalis cajanifolia Aug. Saint-Hil. L c. Tige suffrutescente , feuillue. Folioles ovales-lancéolées, acu- minées, pointues , pubescentes en dessus, velues en dessous. Pé- doncçules bifurques, racémifères ; plus longs que les feuilles. Pis- til moins long que les étamines extérieures: Loges 1 -2-ovulées, Stigmates capitellés, bipartis. Tige peu rameuse, haute de 1 à 2 pieds. Folioles longues de 18 à 24 lignes, Ps de 8 lignes. Pédoncules dressés, velus, bifides au sommet. Pédicelles courbes. Fleurs roses. ER 2 iné- gaux. Styles tres-courts, réfléchis. Capsule globuleuse, glabre. Cette plante a.été gs par M. Aug. de She au Brésil, dans la province des Mines. Oxaune Faux Méuror. — Oxalis melilotoides Aug. Süiné Hil, Le, 140 CLASSE DES GRUINALES. Tige suffrutescente. Folioles ovales , obtuses , poilues. Pédon- cules bifurqués , racémiferes , beaucoup plus longs que les feuilles. Sépales linéaires-oblongs, mucronulés. Pistil moins long que les étamines extérieures. Loges biovulées. Stigmates capitellés. Tige poilue , comprimée , anguleuse , rameuse, haute d’envi- ron un pied. Folioles inégales, longues de 6 à 8 lignes , larges de 3 lignes, la terminale plus longue que les latérales. Fleurs jaunes, penchées. Pétales longs d'environ 2 lignes. Cette espèce croît au Brésil, dans la province des Mines. Oxazine Fausse Eupnorsr. — Oralis euphorbioides Aug. Saint-Hil. L. c. Tige suffrutescente. Feuilles glabres, obtuses, souvent rétu- ses: les inférieures ovales ; les supérieures linéaires. Pédoncules ombellifères, presque indivisés, 7-flores. Sépales oblongs-linéai- res, ciliés. Pisuil plus long que les étamines extérieures. Loges 3-ovulées. Stigmates bilobés. Tige simple ou rameuse, pubescente, visqueuse, feuillée. Folioles longues de 6 à 10 lignes: les latérales plus petites que les terminales. Pédoncules filiformes, pubescents , longs de 1'/, pouce. Fleurs de couleur orange, de 6 lignes de diamètre. Capsule ovale-globuleuse , très-obtuse, pubérule. M. Aug. de Saint-Hilaire à trouvé cette espèce au Brésil, dans Ja province des Mines. OxALIDE CORDIFORME. — Oralis cordata Aug. Saint-Hil. Plant. Usuelles des Bras. n° 45. Tige suffrutescente, feuillée. Folioles cordiformes, pubescen- tes aux bords. Pédoncules pubescents, ombelliféres , subbifides , aplatis. Sépales pubescents, pointus. Pistil plus long que les éta- mines extéricures. Stigmates en tête. Ovaire à loges uniovulées. Folioles longues de 12 à 18 lignes; pétiole commun long d'environ 2 pouces, rougeâtre , de la grosseur d’un plume de pi- geon. Pédoncules longs de 2 pouces. Fleurs jaunes, d’un pouce” de diamètre. Pétales obovales-spatulés. Cette espèce croît au Brésil , dans la province de Goyar. FAMILLE DES OXALIDÉES. 241 OxALIDE FAUVE. — Oxralis fulva Aug. Saint-Hil. Plant. Us. des Bras. n° 44. Tige suffrutescente , feuille , très-hérissée. Folivles obovales- orbiculaires, très-obtuses, velues. Pédoncules ombellifères, sub- bifides. Sépales poilus, linéaires, pointus. Pistil moins long que les étamines extérieures. Stigmates en tête. Ovaire à loges bio- vulées. Sous-arbrisseau haut de 5 à 15 pouces. Tiges dressées ou as- cendantes, peu rameuses. Folioles longues de 6 à 9 lignes, larges de 4 à 7 lignes; pétiole long d'environ 2 pouces. Pédunenle plus long que la feuille. Ombelles 3-7-flores. Bractées linéaires-spa- tulées. Fleurs jaunes, d’un pouce de diamètre. Pétales oblongs- obovales. Cette plante est commune au Brésil, dans les pâturages de la province des Mines. Secriox II. CORNICULATÆ De Cand. Prodr. Tiges feuillues, herbacées. Racines non-bulbeuses. Feuilles digüées-5-foliolées : folioles obcordiformes, toutes sessiles. Pédoncules 1-flores , ou plus souvent bi- ou mulli-flores. OxaLiDe REDRESSÉE. — Oxalis stricia Linn. — Jacq. Oxal. tab. 4. — Flor. Dan. tab. 873. Racines rampantes. Tiges dressées ou ascendantes, peu ra- meuses. Pédoncules pauciflores, plus courts que les feuilles. Sty- les de la longueur des étamines intérieures. Pédicelles fructifères dressés. Capsule cylindracée , pubescente , pentagone. Tiges longues de ‘/, pied à 1 pied, pubescentes, rougeûtres. Pétioles longs de 2 à 4 pouces. Folioles pubescentes, ciliées , longues de ‘/, pouce. Sépales lancéolés, pointus, pubescents ou velus. Pétales jaunes, obovales, 2 ou 3 fois plus longs que les sé- pales. Filets intérieurs légèrement poilus. Styles hérissés. OxaLiDE CORNICULÉE. — Oxalis corniculata Linn. — Jacq. Oxal. tab. 5. — Oxalis pusilla Salisb. Linn. Transact. II, tab. 23, fig. 5. BOTANIQUE. PHAN, TT. Ii. 16 249 CLASSE DES GEUINALES,. Tige rameuse, diffuse, radicante, Pédoncules ombellifères , plus courts que les pétioles. Styles de la longueur des étamines in- térieures. Pédicelles fructiières réfléchis. Capsule cylindracée , pubescente, a 3 angles ondulés. Tige pubescente ou velue, à peine longue de ‘/: pied. Pétiole long de 1 à 2 pouces; folioles pubescentes , plus petites que celles de l’espèce précédente. Sépales lancéolés, obtus, velus. Corolle jaune, 2 fois plus grande que le calice. Cette espèce et la précédente croissent dans les endroits cuiti- vés , tant en France que dans la plus grande partie de l’Europe. Leurs propriétés sont cs mêmes que celles de la Surelle( Oxalis aceiosella Linn. — Voyez plus bas.) OxALIDE FLEURIE.—Oralis rosea Jacq. Oxal. p. 25.—Hook. in Bot. Mag. tab. 2830. - Oxalis floriounda Lehm.— Lind. in Bot. Reg. tab. 1123. Tige dressée, feuiliée. Grappes en corymbe; pcdoncule com- mun 4 fois plus long que la feuille. Tige haute de ‘/, pied. Pétioles horizontaux , longs de 2 pou- ces ; folioles longnes de ‘/, pouce. Corolle rose, 5 fois plus grande que le calice, Cette espèce est originaire du Chi. OxALIDE A FLEURS LATÉRALES. — Oxalis lateriflora Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 204. Tige ascendante , un peu rameuse, nue à la base. Pédoncules latéraux, ombeiliferes. Folioles cunéiformes , bilobées au sommet. Styles plus courts que les étamines extérieures. — Fleurs pour- pres. Filets hispides. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. SEcTion III. SESSILIFOLIÆ De Cand. Preûr. Tiges allongées, feuillées. Feuilles sessiles, 3-foliolées , ve- lues, non-glandulifères. Pédoncules axillaires, 1-flores. Stigmates pénicilliformes. Les espèces de cette section croissent au Cap, FAMILLE DES OXALIDÉES. 245 a) Corolle infondibutifornre. OxALIDE À LONGS STYLES, —Oralis macrostylis Jacq. Oxal. tab. o. Tige dressée, rameuse. Folioles linéaires-spatulées, échan- crées. Pédoncules 4 fois plus longs que les feuilles. Styles plus longs que les étamines intérieures. Bulhe ovale, de la grosseur d’une Noisette. Tige hérissée, rou- geätre , grêle, longue de 6 à 9 pouces. Folicles longues de ‘/: pouce, glabres en dessus , pubescentes en dessous. Corolle longue de près de 18 lignes : tube jaune ; lames roses , oblongues-ohovales, pres- que 3 fois plus courtes que le tube. Filets hérissés de poils non- glanduliferes. Styles tres-saillants. OxaLIDE Tu8IFLORE. — Oralis tubiflora Jacq. Oxal. tab. 104 Tige dressée, un peu rameuse. Folioles cunéiformes-oblongues, mucronées , hérissées en dessous. Pédoncules 4 fois plus longs que les feuilles. Styles plus courts que les ctamines extérieures. Cette Oxalide n’est peut-être qu'une variété à courts styles de la précédente. OxALIDE GRISATRE. — Oralis canescens Jacq. Oxal. tab. 11. Tige dressée, peu rameuse. Folioles cunéiformes-oblongues, échancrées, glabres en dessus, glanduleuses et hérissées en des- sous. Pédoncules 2 fois plus longs que les feuilles. Styles plus courts que les étamines extérieures. Bulbe subglobuleux ou ovale, atteignant la grosseur d’une Noi- sette. Tige velue, tresægrèle, longue de ‘/: pied. Folioles longues de ‘/. pouce. Corolle longue de 1 pouce, couleur lilas : lames obovales , plus courtes que le tube. Filets velus. OXALIDE À FLEURS UNILATÉRALES. — Oxralis secunda Jacq. Oxal. tab. 12. Tige déclinée, ramense ; rameaux unilatéraux. Folioles cunéi- formes-oblongues , obtuses ou échancrées , poilues en dessous. Pédoncules un peu plus courts que les feuilles, unilatéraux. Styles un peu moins longs que les étamines intérieures. 244 CLASSE DES GRUINALES. Bulbe subglobuleux , de la grosseur d’une Noisette. Tige faible, grêle, très-velue , longue de 5 à 12 pouces. Folioles longues d’en- viron ‘/; pouce. Corolle rose, lungue de 1 ‘/: pouce : lames obo- vales, 3 fois plus courtes que le tube. Filets glabres. Styles hé- rissés, glanduleux. b) Corolle campanulee. OxaALIDE uÉRISSÉE. —Oxalis hirta Linn.—Jacq. Oxal. tab. 13, et tab. 77, fig. 3. Tige dressée, rameuse. Folioles cunéiformes-oblongues , rétu- ses ou obtuses, hérissées en dessous. Pédoncules beaucoup plus iongs que les feuilles. Filets non-dentelés, ni glanduleux. Styles plus longs que les étamines intérieures. Bulbe subglobuleux, de la grosseur d’une Noisette. Tige lon- gue de 6 à 12 pouces, velue, grêle, rougeâtre. Folioles longues de 6 à 8 lignes. Sépales lancévlés, acuminés, velus. Corolle rose, d'environ 15 lignes de diamètre : lames cunéiformes , plus lon- gues que le tube. Styles hérissés. OxALiDE PUBÉRULE. — Oxalis hirtella Jacq. Oxal. tab. 14. Cette espèce ne diffère de la précédente que par ses filets hé- rissés de poils glandulifères, et gibbeux à la base. OxaLDe muLrirLore.—Oralis multiflora Jacq.Oxal. tab. 15. — Oxalis hirta Jacq. Ie. Rar. tab. 472. Cette plante ne nous paraît qu’une variété de la précédente, dont elle ne diffère qu’en ce qu’elle est beaucoup plus rameuse, et que ses styles sont plus courts que les étamines extérieures. OxaLine ROUGEATRE, — Oxalis rubella Jacq. Oxal. tab. 16. — Jacq. lc. Rar. tab. 471. — Bot. Mag. tab. 1031. Tige dressée, irès-rameuse. Folioles linéaires-spatulées, ob- tuses, hérissées en dessous. Pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Styles plus courts que les étamines extérieures. Bulbe ovale, de la grosseur d’une Noisette. Tige longue d’en- viron ‘/; pied, grêle, pubescente. Folioles longues de ‘/; pouce. Sépales oblongs-lancéolés, pointus , hérissés. Corolle d’un pouce FAMILLE DES OXALIDÉES, 245 de diamètre : lames obovales, de couleur pourpre en dessus, d’un lilas pâle en dessous ; tube court, jaune. Filets intérieurs glan- duleux. Styles hérissés de poils courts. OxauIDE ROsACÉE. — Oxalis rosacea Jacq. Oxal. tab. 17.— Bot. Mag. tab. 1668. Tige simple, décombante. Folioles obovales, ou lancéolées- obovales, ou cunéiformes-oblongnes , hérissées en dessous. Pé- doncules beaucoup plus longs que les feuilles. Étamines intérieu- res denticulées, poilues, plus longues que les styles. Bulbe subglobuleux ou ovale, moins-gros qu’une Noisette. Tige longue de :}, pied à 1 pied , grêle, très-hérissce. Folioles longues de 3 à 6 lignes. Sépales oblongs-lancéolés, pointus , hérissés. Co- rolle de près de 1 pouce de diamètre : lames obovales, subacu- minées , de couleur pourpre en dessus , d’un rose pâle en dessous; tube court, jaunâtre. Styles hérissés. Secriox IV. CAULIFLORÆ De Cand. Prodr. ? Tige allongée, médiocrement feuillée. Feuilles supérieures 3-ou 5-foliolées, pétiolées. Pédoncules axillaires, 1-flores. Corolle subcampanulée. Stigmates pénicilliformes. Les espèces de cette section croissent au Cap. OxALIDE VIRGINALE.—Oxalis virginea Jacq. = Schænbr. 3, tab. 275. Tige ou , peu rameuse. Feuilles pétiolées ; folioles latérales oblongnes ; foliole terminale obovale-cunéiforme. Pédicelles plus courts que les feuilles. Filets non-gibbeux à leur base. — Fleurs grandes , blanches. OxALIDE RAMPANTE.— Oxalis reptatrix Jacq. Oxal. tab. 20. Racines grêles , rampantes. Tige courte, dressée. Feuilles lon- guement pétiolées, 3-foliolées : folioles obovales-orbiculaires , cunéiformes à la base, pubescentes aux bords. Pédoncules plus longs que les feuilles. Filets gibbeux à leur base. Bulbe subglobuleux, de la grosseur d’une Noisette, émettant 246 CLASS£ DES GRUINALES. une grande quantité de tiges souterraines. Tige grêle, velue , longue de 1 à 3 pouces. Sépales oblongs, pomtus , hérissés. Co- rolle de 12 à 15 lignes de diamètre : lames obovales, earnées; onglets jaunâtres , 2 fois plus longs que le calice. Filets hérissés de poils glanduliferes. OxALIDE CARNÉE. — Oxalis incarnata Lino. — Jacq. Hort. Vindob. tab. 51. Tige dressée, rameuse , glabre. Feuilles pétiolées, subfasci- culées, 3-fohiolées ; folioles obcordiformes. Pédoncules aussi longs que les feuilles. Filets gibbeux à leur base. Tiges grêles, touffues. Corolle d’un demi-pouce de diamètre, carnée. OxaniDe pisTiQue. — Oxalis disticha Jacq. Oxal. tab. 18. Tige ascendante , glabre, rameuse à la base. Feuilles glabres, longuement pétiolées , stipulées, 3-foliolées : folioles courtement : pétiolulées , obcordiformes. Pédoncules à peu près aussi longs que les feuilles. Filets glabres , dentés à la base. Bulbe petit, ovale-fusiforme. Tige longue de :}, pied ou plus. Pétiole long de 1 à 2 pouces, accompagné d’une grande stipule membranacée , blanchâtre , amplexicaule, obcordiforme ; folioles égales , longues de ‘/, pouce. Sépales oblongs, glabres. Corolle jaune, de 6 à 8 lignes de diamètre, 3 fois plus longue que le calice. SecrioN V. CAPRINÆ De Cand. Prodr. Herbes acaules ou munies d'une courte tige feuillee seule- ment au sommet. Pédoncules uni-bi-oupluri-flores. Feuilles plurifoliolées ou plus souvent trifoliolées, pétiolées. OxauDe dE Burmann. — Oxalis Burmanni Jacq. Oxal. n° 20. — Burm. Afr. tab. 20. Subacaule. Feuilles 5-ou 6-foliolées; folioles lancéolées , gla- bres. Hampe plus longue que les feuilles , ombeïlifére, 7-8-flore. Bulbe oblong. Pétiolé long de 2 à 3 pouces. Folioles charnucs , FAMILLE DES OXALIDÉES. 247 suceulentes. Corolle campanulée ; jaune , 5 fois plus longue que le calice. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE TÉTRAPHYLLE. — Oxalis tetraphylla Cavan. Ke. 3, tab. 237. — Loddig. Bot. Cab. tab. 790. Acaule. Feuilles glabres, 4-ou rarement 3-foliolées ; folioles obcordiformes , glauques en dessous. Hampes ombelliferes , 3-7- flores. Herbe basse, glabre , très-touffue. Racines tubéreuses. Fleurs roses, d'environ 6 lignes de diamètre. Gette espèce , indigène au Mexique, peut être cultivée en pleine terre , dans le nord de la France, lorsqu'on prend la précaution d’enterrer ses tubercules assez profondément pour empêcher qu’ils ne gèlent. On l’a recommandée comme succédanée de l’Oseille, et formant en même temps des bordures très-agréables à l'œil. OxALIDE À SÉPALES BIMACULÉS.—Oralis bipunctata Graham, in Bot. Mag. tab. 2781. Feuilles à 3 folioles obcordiformes, suborbiculaires , glabres en dessus , pubescentes en dessous. Pétioles cylindriques, pubes- cents. Hampes comprimées, muitiflores, pubescentes , à peme plus longues que les pétioles. Sépaies oblongs ; obtus , bimaculés au sommet. Folioles larges d'environ 1 ‘/: pouce. Pétiole long de 5 à 6 pouces. Hampe subtrichotome au sommet. Pédicelles grêles, déflechis. "Sépales munis au-dessous de léir sommet de deux glandules oblongues , parallèles. Pétales eblongs-cunéiformes, cré- nelés au sommet , de couleur lilas. Cette espèce est originaire du Brésil. Oxaume CrisraLznine. — Oralis carnosa Land. in Bot. Reg. tab. 1063. — Hook. in Bot. Mag. tab. 2866. Subacaule. Feuilles longuement pétiolées ; folioles (3 j ohcordi- formes , charnues, cristallines en dessous. Hampes triflores. Les 2 sépales extérieurs planes , plus grands que les.intéricurs. | Racine tubéreuse, subfusiforme. Peuoles longs de 4 à 6 pouces. 243 CLASSE DES GRUINALES, Folioles couvertes en dessous de papilles cristallines, jaunâtres. Hampes ordinairement plus longues que les feuilles. Corolle jaune, d'environ 8 lignes de d'amètre. Pctales obcurdifurmes. Cette espèce, originaire du Chili, est fort remarquable par ses folioles couvertes en dessous de papilles semblables à celles de la Cristalline. D’ailleurs elle se recommande aussi par la longue du- rée de sa floraison. OxALIDE VIOLETTE. — Oxalis violacea Linn. — Jacq. Hort. Vind. tab. 180; Oxal. tab. 80, fig. 2. Acaule. Feuilles à 3 folioles obcordiformes, pubescentes aux bords. Hampes ombelliferes , 3-0-flores : ombelle simple ou bi- furquée. Fleurs nutantes. Étamines hérissées : les intérieures gib- beuses à la base. Bulbe subglobuleux, prolifère, de la grosseur d’une Noïsette. Pétiole poilu, grêle, long de 3 à 6 pouces. Folioles longues de 8 lignes. Sépales lanccolés, pointus, velus. Corolle campanulée, 3 fois plus longue que le calice : lames obovales, striées, d’un pourpre violet; onglets jaunâtres. Styles pubérules, plus courts que les ctamines. Cette espèce habite les États-Unis. OxALIDE À FLEURS PENCHÉES.—Oxalis cernua Thunb. Diss. Oxal. tab. ‘2, fig. 2. — Mull. Ic. tab. 105, fig. 1. — Jacq. Oxal. tab. 6. Acaule ou caulescente : stipe bulbifere aux aisselles. Feuilles glabres , longuement pétiolées, à 3 folioles obcordiformes. Ham- pes très-longues, ombellifères, multiflores : pédicelles penchés avant l’anthèse. Filets glabres : les intérieurs gibbeux à la base. Styles trèes-courts. Buibe ovale, acuminé, long d'environ 9 pouces. Souche obli- que, bulbillifère, glabre. Pétioles longs de 3 à 5 pouces; folioles larges d’un demi-pouce à 1 pouce , moins longues que larges. Ham- pes peu nombreuses, dressces, longues de 1 pied ou moins. Sé- pales lancéolés, pointus, ciliolés. Corolle janne, campanulée, 5 fois plus longue que le calice, de près de 1 pouce de diamètre. FAMILLE DES OXALIDÉES. 249 OxALIDE CAPRINE. — Oralis caprina Linn. — Jacq. Oxal. tab. 76, fig. 1. Acaule. Feuilles glabres, à 3 folioles obcordiformes-bilobées. Hampes ombellifères , 2-4-flores. Filets pubérules : les intérieurs gibbeux à la base. Styles très-courts. Bulbe ovale-triangulaire. Pétiole long de 2 à 3 pouces. Folioles discolores, pourpres en dessous, longues de 4 lignes. Sépales lancéolés-oblongs, subobtus, ciliolés au sommet. Corolle bleuä- tre ou carnée , 3 fois plus longue que le calice : lames oblongues, obtuses, crénelces. OxALIDE COMPRIMÉE.—Oxalis compressa Jacq. Oxal. tab. 78, fig. 3. Acaule. Feuilles à 3 folioles obcordiformes , pubérules. Ham- pes biflores. Filets glabres : les intérieurs gibbeux à la base. Styles très-longs, saillants. Pétiole commun ailé, long de 1 pouce ou plus. Folioles lon- gues de 4 lignes. Hampes longues de 2 pouces. Sépales lancéolés, pointus , hcrissés. Corolle campanulée, jaune, 4 fois plus longue que le calice. OXALIDE A SÉPALES DENTÉS. — Oxalis dentata Jacq. Oxal. tab. 7. Subacaule. Feuilles à 3 folioles obcordiformes, discolores, pubescentes en dessous, légèrement ciliées. Hampes plus longues que les feuilles, ombellifères, 2-5-flores. Sépales tridentés au sommet. Filets intérieurs unidentés à la base, hérissés de poils glandulifères et non;glanduliferes. Styles tres-longs. Bulbe oblong, long de ‘/; pouce. Stipe dressé ou décliné, long de 1 à 4 pouces. Pétioles longs de 2 à 3 pouces. Folioles violettes en dessous, longues de ‘/, pouce. Sépales oblongs, glanduleux- pubescents. Corolle 4 fois plus longue que le calice, campanulée, d’un pourpre violet, ou carnée, d’un demi-pouce de diamètre. OxaLiDe LivIDE. — Oxalis livida Jacq. Oxal. tab. 8. Caulescente. Feuilles à 3 fulioles obcordiformes-bilobées, ou eunéiformes-bilobées, discolores, pubescentes en dessous. Hampes 250 CLASSÉ DES GRUINALES. subbiflores. Sépales oblongs , obtus , hérissés ( ainsi que les éta- mines) de poils glanduliferes. Filets intérieurs unidentés à la base, plus longs que les styles. Bulbe petit, ovoïde. Stipe long de 1 à 3 pouces. Pétioles longs de 2 pouces. Folioles larges de 4 à 6 lignes, d’un vert livide en dessus, d’un violet livide en dessous. Hampes peu nombreuses, pubescentes, plus longues que les pétioles. Corolle carnée, 4 fois plus longue que le calice. OxaL1DE PoURPRÉE. — Oxalis purpurata Jacq. Hort. Schænbr. tab. 356. Subacaule. Feuilles à 3 folioles obcordiformés , cihées , d’un pourpre vif en dessous. Hampes ombelliferes, 5-5-flores. Styles très-longs. — Fleurs blanches ou carnées. Cette espèce et les cinq précédentes croissent au Cap. OxALIDE LOBEÉE. — Oxalis lobata Sims, in Bot. Mag. tab. 2386. Acaule , glabre. Racine tubéreuse. Feuilles à 3 folroles obeor- diformes. Pédoncules r-flores, plus longs que les feuilles. — Fleurs jaunes, ponctuées de rouge. Cette espèce croit au Chili. SecTion VI. SIMPLICIFOLIÆ De Cand. Prodr. Herbes acaules ou rarement caulescentes. Feuilles urufolio- lées. Hampes pluriflores, ou plus souvent uniflores. Slig- mates pénicilliformes. OxALIDE MONOPHYLLE. — Oxalis monophylla Linn. —Jacq. Oxal. tab. 59, fig. 3 — Thunb. Oxa!. n° 1, tab. 1, fig. 1. Bulbe à tuniques laineuses. Folioles elliptiques-obovales , ou obovales , obtuses, ciliolées, de la longueur du pétiole. Hampes uniflores, non-bractéolées , plus longues que les feuilles. Étamines alabres ; les filets intérieurs gibbeux à la base. S’yles plus courts que les étamines extérieures, hérissés de poils glandulifères. Balbe petit, subglobalenx : tuniques jaurätres. Feuilles lon- ones de ‘}; ponec. Pétioles aptères ; kérissés de poils glandéhie- FAMILLE DES OXALIDÉES. 251 res ainsi que les hampes et le calice. Sépales oblongs , obtus. Corolle 6 fois plus longue que le calice : lames obovales. Oxauine LÉPipe. — Oxalis lepida Jacq. Oxal, tab. 27. Cette espèce ne parait différer de la précédente que par ses styles de moitié plus longs que les étamines intérieures, et hérissés , de même que celles-ci , de pois glanduliferes. La coroile , d'environ 10 lignes de diamètre , est rose, à fond jaune. L’Oxalis rostrata (Jacq. Oxal. tab. 22) ne diffère de ’Oxalis lepida que par ses styles plus courts que les étamines extérieures. Les trois plantes que nous venons de signaler croissent au Cap. Section VII PTEROPODÆ.De Cand. Proûr. Herbes acaules. Feuilles - ou 3-foliolées, glabres : petiole ailé. Hampes uniflores. Toutes les espèces de cette section croïssent au Cap. OxALIDE CRÉPUE. — Oxalis crispa Jacq. Oxal. tab. 23. Feuilles à 2 folioles obovales, cunéiformes à la base, échan- crées , ondulées et crépues aux bords. Hampes plus longues que les feuilles. Filets unidentés à la base, hérissés (ainsi que les styles) de poils glandulifères. Bulbe subglobulenx. de la grosseur d’une Noisette. Feuilles peu nombreuses , longues (y compris le pétiole) d’environ 4 pou- ces, sur 1 à 2 pouces de large, munies d’un rebord cartilagineux. Appendice du pétiole cunéiforme-cbovale. Sépales oblongs, gla- bres. Corolle de 18 lignes de diamètre, blanche, à fond jaune. Styles très-longs. OxaLIDE OREILLE D'ANE. — Oxalis asinina Jacqa. Oxal. q tab. 24. Feuilles à 2 folioles lancéolées, subobtuses ou échancrées, car- tilagineuses et finement crénelées aux bords. Hampes 1-flores, plus longues que les feuilles. Filets gibbeux à la base, hérissés (ainsi que les styles ) de poils glandulifères. Bulbe ovale, de la grosseur d'une Noisette, Pétioles longs de 7 252 CLASSE DES GRUINALES. 2 pouces : appendice conforme aux folioles. Folioles longues de 2 à 3 pouces. Sépales oblongs Jancéolés. Corolle de 12 à 15 li- gnes de diamètre, 4 fois plus grande que le calice, d’un beau jaune. Styles moins longs que les étamines intérieures. Les feuilles de cette espèce ont été comparées par Jacquin à des oreilles d’âne. OxALIDE OREILLE DE LIÈVRE. — Oxalis leporina Jacq. Oxal. tab. 25. Feuilles à 2 folioles lancéolées-elliptiques, ou lancéolées- obovales, obtuses , cartilagineuses-denticulées aux bords. Ham- pes un peu plus longues que les feuilles. Filets intérieurs gibbeux à la base, hérissés ( ainsi que les styles ) de poils glandulifères. Bulbe subglobuleux, de la grosseur d’une Noisctte. Pétioles longs de 2 pouces ou plus; rebord plus ou moins large. Folioles longues de 1 à 2 pouces. Sépales ovales-oblongs. Corolle longue d'environ 15 lignes ; lames blanches en dessus, carnées en des- sous ; onglets jaunes. Styles plus longs que les étamines. OXALIDE À FOLIOLES LANCÉOLÉES.—Oxalis lanceæfolia Jacq. Oxal. tab. 26. Feuilles 2- ou 3-foliolées ; folioles lancéolées, ou lancéolées- oblongues, subobtuses, cartilagineuses et scabres aux bords. Hampes de la longueur des feuilles. Étamines glabres , non-gib. beuses. Styles longs, un peu glanduleux. Bulbe petit, ovoide. Pétioles longs de 2 pouces ou plus, lége- rement ailes. Folioles longues de 1 :/, à 2 pouces, d’un vert glauque, pourpres en dessous le long de la côte. Sépalesoblongs, subobtus. Corolle 4 fois plus grande que le calice, de 1 pouce de diamètre, d’un beau jaune. | OxaLiDE A FEUILLES DE FÈvE. — Oxalis fabæfolia Jacq. Oxalid. tab. 27. Feuilles à 3 folioles elliptiques-obovales, échancrées, mucro- nées, cartilagineuses et denticulées aux bords. Hampes plus longues que les feuilles. Étamines gibbeuses à la base, héris- sées ( de même que les styles ) de poils glanduliferes. FAMILLE DES OXALIDÉES, 255 Bulbe subglobuleux, de la grosseur d’une Noïsette. Pétiole long de 1 ‘/; pouce: appendice large, suborbiculaire. Folioles longues de 2 à 3 pouces , sur 12 à 18 lignes de large, d’un vert glauque. Sépales oblongs , obtus. Corolle de 18 lignes de diamè- tre , d’un beau jaune. Styles courts. Section VIII, ACETOSELLÆ De Cand. Prodr. Herbes acaules ou subcaulescentes. Feuilles pétiolées, 3-fo- Liolées. Pétiole aptere. Folioles non-glanduleuses en dessous. Hampesuniflores. OxALIDE À FEUILLES D'AUBOURS.—Oxalis laburnifolia Jacq. Oxal. tab. 28. Acaule, pubescente. Folioles discolores , obtuses , pubescentes aux deux faces : les latérales vblongues , très-inéquilatérales ; la terminale lancéolée-obovale. Hampes un peu plus longues que les euilles. Filets intérieurs unidentés à la base, hérissés (ainsi que les styles) de poils glanduliferes. Bulbe ovoïde , de la grosseur d’une Noisette. Pétiole long d’en- viron 2 pouces; folioles longues de 1 ‘/, à 2 pouces, pourpres en dessous. Sépales oblongs-lancéolés, pointus, glanduleux. Corolle d’un beau jaune , longue de 1 pouce. Styles plus longs que les étamines intérieures. Cette espèce croit au Cap. OxALIDE COULEUR DE sANG.—Oxalis sanguinea Jacq. Oxal. tab. 29. Cette Oxalide ne diffère de la précédente que par ses styles plus courts que les étamines intérieures. OxALIDE SAUNE-ET-ROUGE. — Oxalis rubro-flava Jacq. Oxal. tab. 50. Acaule, pubescente. Folioles obtuses, concolores, fortement pu- bescentes aux deux faces : les latérales oblongues , inéquilatérales; la terminale lancéolée - obovale. Hampes plus longues que les feuilles. Étamines intérieures unidentées à la base, glanduleu- ses. Styles très-courts, pubescents. 254 CLASSE DES GRUINALES. Bulbe peut, ovoïide. Péuiole long d'environ 2 pouces; folioles longues de 12 à 15 lignes. Sépales oblongs-lancéolés , hérissés. Corolle de 15 lignes de diametre , d’un beau jaune. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE TRICOLORE. — Oxalis tricolor Jacq. Oxal. tab. 47 et 45. > Acaule , pubescente. Folioles obtuses, pubescentes aux deux faces, concolores: les latérales oblongues , inéquilatérales ; Ta terminale lancéolée-obovale ou oblongue-obovale. Hampes plus longues que les feuilles. Filets intérieurs unidentés, glanduleux. Styles pubérules , plus longs que les étamines extérieures. Bulbe ovale, à tuniques noirâtres. Pétiole long de 1 à 2 pouces; folioles longues de 10 à 15 lignes. Sépales oblongs-lancéolés, pointus. Corolle de 15 à 18 lignes de diamètre : lames obovales- orbiculaires, jaunes ou blanches en dessus, lavées en dessous de rouge et de blanc. Cette éspèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxaALIDE ciliée. — Oxalis ciliaris Jacq. Oxal. tab. 30. Caulescente, pubescente. Folioles oblongues, subcunéifor- mes à la base, pubescentes en dessous et aux bords. Pédoncules plus longs que les feuilles, dibractéolés au sommet. Étamines toutes glanduleuses-pubescentes, non-dentées, plus courtes que les styles. Bulbe ovale, noirâtre. Pétioles grêles, longs de 2 lignes à 2 ‘l: pouces. Folioles longues de 6 à 12 lignes. Sépales oblongs- lancéolés, pointus , pubescents. Corolle d’environ 1 pouce de dia- mètre: lames cunéiformes - oblongues, rouges en dessus, pâles en dessous. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE ARQUÉE. — Oxalis arcuata Jacq. Oxal. tab. 37. Caulescente , ascendante , pubescente. Folioles linéaires-oblon- gues , tronquées, ‘rétuses, pubescentes en dessous et aux bords. Pédoncules de la longueur des pétioles, dibractéolés au som- FAMILLE DES OXALIDÉES. 255 met. Étawines toutes pubescentes - glanduleuses. Styles très- cuurts. Bulbe petit, ovoïde. Pétioie long de 1 pouce; folioles lon- gues de 1 pouce. Sépales ovales-lancéolés , pointus, pubescents. Corolle de ’/, pouce de diamètre : lames lanccolées-oblongues , obtuses, rouges. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxaALIDE FLASQUE. — Oralis flaccida Jacq. Oxal. tab. 57. Acaule, pubescente. Folioles obtuses, pubescentes aux deux faces , concolores : les latérales oblongnes , inéquilatérales ; la ter- minale oblongue-obovale où cunéiformc-blongue. Hampes flas- ques , dibractéolées au milieu, plus longues que les feuilles, Éta- mines intérieures pubescentes-glanduleuses , unidentées à la base. Styles très-courts. Bulbe ovoïde , acuminé , noïrâtre. Stipe court. Petiole long de + pouces; folioles longues de 1 pouce. Sépales oblongs-lancéolés, obtus, pubescents. Corolle d'environ 15 lignes de diamètre : la- mes très-larges , blanches en dessus, lavées de rouge en dessous; onglets jaunes , 2 fois plus longs que le calice. Cette espece croit au cap de Bonne-Espérance. OXxALIDE FERRUGINEUSE. — Oralis ferruginea Jacq. Hort. Schænbr. tab. 274. Subacaule , pubescente. Folioles chovales, rétuses, Pédoncules un peu plus courts que les pétioles, dibractéolés au milieu. Sty- les très-courts. Étamines pubescentes-glandulenses. Feuilles marbrées de taches ferrugineuses. Fleurs blanches. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxaLIDE DOUTEUSE. — Oxalis ambigua Jacq. Oxal. tab. 43. Acaule , pubescente. Folioles obtuses , pubescentes et concolo- res aux deux faces : les latérales oblongues, inéquilatérales; la terminale cunéiforme-oblongue , ou cunéiforme-obovale. Pédon- cules plus longs que les feuilles , dibractéolés au milieu. Étami- nes intérieures pubescentes -glanduleuses, unidentées à la base, plus courtes que les styles. 256 ÉLASSE DES GRUINALES. Bulbe ovale-fusiforme, noirâtre. Pétiole long de 2 à 3 pouces; folioles longues de 8 à 12 lignes. Sépales linéaires-lancéolés , ob- tus, biglanduleux au dessous du sommet. Corolle de 1 pouce de diamètre, blanche, à fond jaune. Cette espèce croit au Cap. OxAL1DE ONDULÉE. — Oralis undulata Jacq. Oxal. tab. 44. Cette espèce ne diffère de la précédente que par ses folioles ondulées, et par ses sépales inégaux. OxALIDE A LONGS PÉDONGULES. — Oxalis exaltata Jacq. Oxal. tab. 49. Acaule, pubescente. Folioles obtuses ou échancrées , pubescen- tes aux deux faces, marbrées en dessus : les latérales oblongues ou elliptiques, inéquilatérales ; la terminale obovale ou cunéi- forine-oblongue. Pédoncules 2 à 3 fois plus longs que les pétioles, dibractéolés au milieu. Étamines intérieures unidentées à la base, pubescentes-glanduleuses. Styles très-courts. Bulbe ellipsoïde , noïrâtre. Pétioles longs de 2 à 3 pouces. Folioles longues d’environ 6 lignes. Sépales oblongs-lancéolés , obtus. Coroile d’environ 8 lignes de diamètre , blanche , à fond jaune. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OXxALIDE GLANDULEUSE. — Oxalis glandulosa Jacq. Oxal. tab. 46. Cauiescente, pubescente. Folioles obtuses, pubescentes aux deux faces , discolores : les latérales elliptiques , inéquilatérales ; la terminale obovale ou elliptique-obovale. Hampes à peu près aussi longues que les pétioles , dibractéolées au milieu. Étamines intérieures pubescentes-glanduleuses , non-dentées , plus longues que les styles. Bulbe gros, napiforme, noirâtre. Stipe long de 2 à 3 pouces. Pétiole long de 1 à 2 pouces ; folioles longues d’environ 6 lignes. Sépales oblongs-lancéolés, obtus, pubescents-glanduleux. Go- rolle de 1 pouce de diamètre, blanche, à fond jaune. Cette espèce croît au Cap. SES FAMILLE DES OXALIDÉES, 257 OxaLIDE MARBRÉE. — Oxalis fuscata Jacq. Oxal. tab. 45. Acaule, pubescente. Folioles obtuses ou échancrées, pubescen- tes aux deux faces, marbrées de brun en dessus, pourprées en dessous : les latérales subelliptiques, inéquilatérales ; la termi- nale cunéiforme-obovale, ou cunéiforme. Hampes dibractéolées au milieu, plus longues que les pétioles. Étamines intérieures unidentées à la base, pubescentes glanduleuses , plus courtes que les styles. Bulbe noirâtre, subfusiforme. Pétioles longs de 2 à 3 pouces. Folioles longues de 4 à G lignes, souvent aussi larges que lon- gues. Sépales oblongs-lanccolés, obtus, pubescents. Corolle d’en- viron 15 lignes de diamètre, blanche en dessus, ponctuée de rouge en dessous : fond jaune. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE A FOLIOLES TRONQUÉES. — Oxalis truncatula Jacq. Oxal. tab. 62. Acaule , pubescente. Folioles cnnciformes, tronquées au som- met, pubescentes aux deux faces, de couleur rose en dessous. Hampes dibractéolées au milieu , beaucoup plus longues que les pétioles. Étamines intérieures unidentces à la base, pukescentes- glanduleuses, plus courtes que les styies. Bulbe ovoïde, noirâtre. Pctiole long de 6 à 15 lignes ; folioles larges de 6 à 8 lignes. Scpales oblongs-lanccolés, obtus, pubes- cents, non-glanduleux. Corolle longue de 1 pouce : lames de cou- leur lilas en dessus , carnées en dessous ; onglets jaunes. Cette espèce croit ay cap de Bonne-Espérance ‘ OxALIDE A FLEURS SOUFRÉES. — Oxalis sulfurea Jacq. Oxal. tab. 63. Acaule. Folioles suborbiculaires, cunéiformes à la base, gla- bres en dessus excepté aux nervures, pubescentes en dessous et pourprées. Hampes dibractcolées vers leur base, à peu près aussi longues que les pétioles. Étamines non-dentées : les intérieures pubescentes-glanduleuses. Styles très-courts. Bulbe fusiforme , brunâtre. Pétiole long de x à 3 pouces ; fo- BOTANIQUE. PHAN, T. LI, 17 518 CLASSE DES GRUINALES, lioles larges de 4 à 8 lignes. Sépales ovales-oblongs , obtus, glan- duleux. Corolle d'environ 18 lignes de diamètre, d’un jaune pâle. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE À COURTES HAMPES. — Oxalis breviscapa Jacq. Oxal. tab, 58. Acaule , pubescente. Folioles très-obtuses , glabres en dessus, pubescentes et couleur de sang en dessous : les latérales suborbi- culaires, très-inéquilatérales ; la terminale obovale-orbiculaire ou cunéiforme-orbiculaire. Hampes plus courtes que les pétioles, dibractéolées au-dessous du milieu. Étamines intérieures uniden- tées à Ja base, pubescentes-glanduleuses, plus longues que les styles. Bulbe petit, ovoïde , noirâtre. Pétioles longs de 2 à 3 pouces; folioles larges de G à 12 lignes. Sépales oblongs-lancéolés, pu- bescents, non-glanduleux. Corolle d’un demi-pouce de diamètre, blanche : fond jaune. OxarIDE ÉLÉGANTE, —Oxalis speciosa Willd. — Jacq. Oxal. tab. Go. — £ : À FLEURS BLANCHES, Où CARNÉES. — Üralis suggillata Jacq. L c. tab. 6r. — Oxalis grandiflora Jacq. 1. e. tab. 54.— Bot. Mas. tab. 1683. Acaule , pubescente. Folioles suborbiculaires, glabres en des- sus, pubescentes et pourprées en dessous : les latérales inéquila- térales ; la terminale cunéiforme à la base. Hampes dibractéolées à la base, plus courtes que le pétiole. Étamines intérieures uni- dentées à la base, pubescentes-glanduleuses. Bulbe petit, ovoide. Pétiole long de 2 à 3 pouces; folioles larges de 4 à 8 lignes. Scpales oblongs, obtus, pubescents, non- glanduieux. Corolle de 15 à 18 lignes de diamètre : onglets jau- nes ; lames pourpres, ou blanches, ou carnées en dessus et jaunä- tres ou blanches en dessous. Styles glanduleux-pubescents ; de Jongueur variable. Gette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. Oxarine vantante, — Oralis variabilis Jacq. Ox, tab, 59, FAMILLE DES OXALIDÉES. 959 — $ : Oxalis variabilis rubra Jacq. 1. ce. tab. 53. — y : Oxalis purpurea Jacq. 1. c. tab. 56. — 9: Oxalis laxula Jacq. 1. ce. tab. 57. Acaule, pubescente. Folioles suborbiculaires, glabres en des- sus, pubescentes en dessous et presque concolores : les latérales inéquilatérales ; la terminale cunéiforme à la base. Hampes di- bractéolées au-dessous du milieu , ordinairement plus longues que les pétioles. Étamines glanduleuses-pubescentes : les intérieures unidentées à la base. Bulbe ovoïde ou subfusiforme , petit, brunätre. Pétiole long de 2 à 3 pouces; folioles larges de 4 à 10 lignes. Sépales oblongs- Jancéolés, pubescents , glanduleux. Corolle de 15 à 18 lignes de diamètre : onglets jaunes ; lames pourpres, ou blanches, ou car- nées. Styles glanduleux , de longueur variable. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE À FOLIOLES CONVEXES, — Oralis convexula Jacq. Oxal. tab. 55. Caulescente, ascendante, glabre. Feuilles stipulées. Folioles suborbiculaires , discolores : les latérales inéquilatérales ; la ter- minale cunéiforme à la base. Pédoncules bractéolés au-dessus du milieu , plus longs que les pétioles. Étamines non-dentifères , pu- bescentes-glanduleuses. Bube petit, subfusiforme , brunätre. Stipules connées , biacu- minces, Pétiole grêle, long de 3 à 4 pouces; folioles larges de 4 à 6 lignes, rougeâtres en dessous. Sépales elliptiques, obtus, non-glanduleux. Coralle de 15 à 18 lignes de diamètre , rose, à fond jaune. Styles plus longs que les étamines extérieures. Cette espèce croît an cap de Bonne-Espérance. OxALIDE roNCTUÉE. — Oxralis punctata Jacq. Oxal, tab. 66, Acaule, pubescente. Folioles obcordiformes ou cunéiformes- suborbiculaires, glabres en dessus, pubescentes et rougeâlxes en. dessous. Hampes dibractéolées au-dessous du milieu, à peu près aussi longues que les pétioles. Étamines glanduleuses-pubescentes : les intérieures unidentées à la base, Styles tres-courts. 260 @LASSE DES GRUINALES. Bulbe petit, ovoide, brunâtre. Pétiole gréle, long de 2 à 3 pouces. Sépales oblongs, obtus, glanduleux. Corolle d’un demi-pouce de diamètre , lavée de blanc et de rose. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE MARGINÉE. — Oxalis marginata Jacq. Oxal. tab. 68. Acaule, pubescente. Folioles obcordiformes-suborbiculaires, pubescentes et rougeâtres en dessous. Hampes dibractéolées au milieu, plus courtes que les pétioles. Sépales bordés de poils cla- viformes. Étamines intérieures non-dentifères, pubescentes-glan- duleuses , plus longues que les styles. Bulbe subfusiforme , brunâtre. Pétiole rougeätre , long de 1 à 2 pouces; folioles longues de 6 à 12 lignes. Corolle de 15 à 18 lignes de diamètre, blanche, veinée de jaune. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE MIGNONNE.— Oralis pulchella Jacq. Oxal. tab. 60. Acaule, pubescente. Folioles obcordiformes-orbiculaires, gla- bres et veinées en dessus, pubescentes et pourpres en dessous. Pédoncules très-courts, dibractéolés au milieu. Sépales bordés de poils claviformes. Étamines intérieures pubescentes-slanduleu- ses, non-dentées , plus courtes que les styles. Bulbe ovale ou fusiforme, brunâtre. Pétiole rougeâtre, long de 1 à 2 pouces; folioles larges de 3 à 10 lignes. Corolle de 12 à 15 lignes de diamètre, blanche, élégamment strice de rose : fond jaune. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE À FLEURS JAUNATRES.— Oxralis luteola Jacq. Oxal. tab. 65. — Oxalis fallax Jacq. 1. c. tab. 67. Acaule, pubescente. Folioles obcordiformes , pubescentes et concolores zux deux faces. Hampes dibractéolées au-dessus du milieu, plus longues que les pétioles. Étamines intérieures uni- dentées à la base, pubescentes-elanduleuses. Bulbe petit, subglobulenx, brunâtre. Pétiole long de 2 à 3 pouces; folioles larges de 3 à G lignes. Sépales oblongs, obtus, glanduleux. Corolle d’un beau jaune, d’un pouce de diamètre. FAMILLE DES OXALIDÉES,. 261 Styles très-courts , ou presque aussi longs que les étamines inté- rieures. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espcrance. OxaLiDE SuRELLE. — Oxalis Acetosella Linn. — Flor. Dan. tab. 980. — Schk. Handb. tab. 123. — Gærtn. Fruct, tab. 113. — Svensk Bot. tab. 10. — Jacq. Oxal. tab. 80, fig. r. Acaule. Rhizome rampant, denté, non-bulbifère, Folioles ob- cordiformes , pubescentes. Hampes dibractéolées au-dessus du mi- lieu, plus Jongues que les pétioles. Pétales oblongs-obovales, échancrés. Étamines glabres, non-dentées. Style de la longueur des filets intérieurs. Rhizome filiforme, garni d’un grand nombre de radicelles , et d’écailles dentiformes provenant de ja base des anciens pétioles. Pétioles grêles, longs de 2 à 3 pouces. Folioles larges de 8 à 12 lignes. Scpales oblongs, obtus, ciliés. Corolle d’un demi-pouce de diamètre , blanche ou d’un rose pâle, veinée de pourpre, 4 fois plus longue que le calice : fond jaune. Capsule ovoïde , pointue. L’Oxalide Surelle, connue sous les noms divers de Surelle, Alléluia, Herbe de bœuf, Pain de coucou, et Trèfle aïgre , est commune dans toute l’Europe. On la trouve dans les endroits hu- mides et ombragés, surtout dans les montagnes. Toutes les parties de cette plante ont une saveur acide très- forte, mais non désagréable. Autrefois on en faisait usage en mé- decine comme rafraichissante , apéritive, diurétique et antiscor- butique. En Allemagne et en Suisse, on en retire l’oxalate de potasse , connu dans le commerce sous le nom de Sel d’Oseille, et dont on se sert pour enlever les taches d’encre de dessus le linge ou antres étoffes blanches. Lorsque le ciel est couvert , ou l’air chargé de beaucoup d’hu- midité , les folioles de la Surelle sont pliées dans leur longueur'et rabattues sur le pétiole commun. OxaziDE GRÊLE. — Oxalis tenella Jacq. Oxal. tab. 10. Caulescente. Folioles ohovales-obcordiformes, gläbres. Hampes dibractéolées au-dessus du milieu, pubescentes , un peu plus lon- » 262 CLASSE DES GRUINALES: gues que les petioles. Étamines non-dentées , pubescentes-glandu- leuses. Styles très-courts. Bulbe petit, brunâtre. Pétiole pubescent , long de 1 à 2 pou- ces ; folioles longues de 3 à 5 lignes. Sépales oblongs-lancéolés, pubescents, biglanduleux au sommet, Corolle de ‘/, pouce de dia- mètre ; pétales obovales : lames couleur lilas ; onglets jaunes. Cette espèce eroiît au cap de Bonne-Espérance. OXALIDE À FOLIOLES CUNEIFOBMES. — Oxalis cuneata Jacq. Oxal. tab. 40. — Oxalis cuneifolia Jacq. I. c. 1ab. 41 (var.) Subacaule, pubescente. Folioles linéaires-cunéiformes, ou oblongues-cunéiforines , tronquées ou échancrées, pubescentes aux deux faces. Hampes dibractéolées vers leur sommet, un peu plus courtes que les pétioles. Étamines pubescentes-slanduleuses , non- dentées. Bulbe ovoïde, brurâtre, de la grosseur d’une Noisette. Pétiole long de 1 à 2 pouces; folioles longues de ‘/3 pouce. Sépales oblongs-lancéolés, pubescents. Corolle de 1 pouce de diamètre; pétales obovales : lames blanches ; onglets jaunes. Styles glandu- leux , plus longs que les étamines où très-courts. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxaLiDE NAINE. — Oxalis pusilla Facq. Oxal. tab. 42. Subacaule, glabre. Folioles cunéiformes-linéaires, tronquées ou échancrées. Hampes dibractéolées au sommet , de la longueur des pétioles. Étamines glabres : les intérieures unidentées à la base. Bulbe minime, pisiforme, noirâtre. Pétiole long de */: pouce à 1 pouce; folioles longues de 2 à 3 lignes. Coroile petite, d’un blanc lavé de rose. Scpales linéaires-oblongs, glabres, biglandu- leux au sommet. Styles glabres , de la longueur des étamines in- térieures. Cette espèce, remarquable par sa petitesse, est originaire du cap de Bonne-Espérance. OXALIDE À FOLIOLES LINÉAIRES, — Oxalis linearis Yaëq. Oxal. tab. 52. FAMILLE DES OXALIDÉES. 265 Caulescente, pubescente. Folioles linéaires , tronquées, échan- crées, pubescentes en dessous et aux bords. Hampes dibractéo- lées au sommet , plus courtes que les pétioles. Étamines glabres, non-dentifères , plus courtes que les styles. Bulbe brunätre, ovoïde, de la grosseur d’une Noisette, Tige longue de 3 à À pouces, déclinée, simple , feuillée seulement aû sommet. Pétiole long de.r à 2 pouces ; folioles longues de 5 à 6 lignes, sur 1 ligne de large. Sépales oblongs-lancéolés , pubes- cents, non-glanduleux. Corolle subinfondibuliforme, de 8 à 10 li- gnes de diamètre : tube jaunâtre ; lames elliptiques-lancéolées , obtuses , de la longueur du tube , de couleur lilas. Gette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE FILIFORME. — Oxalis gracilis Jacq. Oxal. tab. 33. Caulescente, glabre. Tige simple, filiforme, procombante. Feuilles fasciculées; folioles lincaires , ou linéaires-oblongues , obtuses ou tronquées. Pédoncules dibractéolés au-dessus du mi- lieu, plus longs que les pctioles. Étamines glanduleuses, non- dentiferes , plus courtes que les styles, Bulbe broidtre; ovoïde , de la grosseur d’une Noisctte. Tige longue de 3 à 4 pouces. Pétiole long de 1 à 2 pouces ; folioles longues de 4 à 10 lignes, sur ‘}, à 2 lignes de large. Sépales li- néaires-lancéolés, pointus , pubescents. Corolle de 1 pouce de dia- mètre ; lames obovales , courtement acuminces , d’un rouge pâle en dessus et veinées de pourpre, carnées en dessous ; tube court, jaunâtre. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxaALIDE écart re. — Oxalis miniata Jacq. Oxal, tab. 35. Cette Oxalide est peut-être une variété de la précédente , dont elle ne diffère que par ses étamines glabres et par ses styles très- courts. Ses pétales sont d’nn écarlate assez vif en dessus. OxaLIDE RÉCLINÉE. — Oxalis reclinaia Jacq. Oxal. tab. 34. Tige simple, réclinée, pubescente. Feuilles fasciculces , sub- terminales ; fohioles linéaires, ou linéaires-oblongues, rétuses, eu- néiformes à la base, glabres. Hampes pubescentes , dibractéolees 264 CLASSE DES GRUINALES. au-dessous du sommet. Étamines glanduleuses, non-dentiferes ; les intérieures plus longues que les styles. Bulbe ovale, brunâtre. Tige grêle, presque nue, longue de 1 picd et plus. Pétiole pubescent, long de 1 à 3 pouces. Sépales oblongs-lancéolés, obtus, pubescents. Corolle de 1 pouce de dia- mètre : lames obovales-cunéiformes , d’un rouge pâle en dessus , lavées de rouge et de jaune en dessous ; tube court , jaune. Gelte espèce croit au cap de Bonne-Espérance. Secrion IX. ADENOPHYLLZÆ De Cand. Prodr. Tiges feuillces dans toute leur longueur, ou feuillees seu- lement au sommet, ou presque nulles. Feuilles pétiolees, 3- 5-foliolées ; folioles glanduliféres en dessous. Pédoncules uniflores. Sépales souvent biglanduleux au sommet. OxALIDE VERSICOLORE. — Oxalis versicolor Linn. — Jacq. Oxal. tab. 36. Tige déclinée, feuillée au sommet. Feuilles à 3 folioles linéaï- res, échancrées, pubescentes en dessous et aux bords , biglandu- leuses au dessous du sommet. Pédoncules dibractéolés vers leur sommet , plus longs que les pétioles. Sépales lincaires-lancéolés , pubescents-glanduleux ; calleux au sommet. Étamines pubescen- tes-glanduleuses : les intérieures unidentées à la base, plus cour- tes que les styles. Bulbe ovoïde , noirâtre. Tiges grêles, pubescentes, longues de 4 à 6 pouces. Corolle de 8 lignes de diamètre, blanche en dessus, lavée de rouge et de jaune en dessous : fond jaune. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE ALLONGÉE. — Oxalis elongata Jacq. Oxal. tab. 37.— Oxalis amæna Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 206 (var.) Tige déclinée, feuillée au sommet. Feuilles à 3 folioles linéai- res, tronquées, échancrées, pubescentes en dessous et bicalleu- ses au sommet. Pédoncules pubescents , dibractéolés au-dessus du milieu, plus longs que les pétioles. Sépales linéaires-lanccolés , pubescents-glanduleux, calleux au sommet. Étamines pubescen- FAMILLE DES OXALIDÉES. 265 tes-glanduleuses : les intérieures unidentées à la base. Styles très- courts. Bulbe petit, ovoïde, brunâtre. Tige grêle, longue de */, pied. Pétiole long de 6 à 15 lignes : folioles longues de 3 à 6 lignes, sur 1 ligne de large. Corolle de 10 à 12 lignes de diamètre; lames cnnéiformes , échancrées , blanches en dessus (roses dans une va- ricté), légèrement lavées de rose en dessous ; tube court; jaune. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE À FEUILLES MENUES.—Oralis tenuifolia Jacq.Oxal. tab. 38. — Loddig. Bot. Cab. tab. 712. Tige dressée , pubescente , feuillée. Feuilles courtement pétio- lées , à 3 folioles linéaires , tronquées, échancrées , pubescentes et calleases en dessous. Peédoncules pubescents, dibractéolés au dessus du milieu, beaucoup plus longs que les feuilles. Sépa- les oblongs, pubescents, calleux au sommet. Étamines intérieu- res pubescentes-glanduleuses, unidentées à la base, Styles tres- courts. Bulbe petit, ovoïde, brunätre. Tige longue de 4 à 6 pouces. Pétiole long de 1 à 2 lignes: folioles longues de 2 à 3 lignes ,sur */à ligne à 1 ligne de large. Pédoncules longs d’environ 2 pou- ces. Corolle d’un demi-pouce de diamètre , lavée de rose et de blanc. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE POLYPHYLLE. —Oxalis polyphylla Jacq. Oxal. tab. 39. — Oxalis versicolor Jacq. Ic. Rar. tab. 453. — Burm. Afr. tab. 27, fig. 1. Tige dressée, rameuse. Feuilles à 3 folioles linéaires, ou li- néaires-cunéiformes, tronquées, échancrées, glabres, bicalieu- ses au sommet. Pédoncules pubescents, dibractéolés au sommet, beaucoup plus longs que les feuilles. Sépales oblongs-linéaires, pubescents , bicalleux au sommet. Étamines glanduleuses : les intérieures gibbeuses à la base , plus longues que les styles. Bulbe petit, brunâtre, ovoïde. Tige glabre , longue de 2 à 3 pouces. Pétiole long de x à 2 pouces; folioles longues de 4 à 8 lignes , sur 1 à 2 lignes de large. Bractéoles linéaires-spatulées, 266 CLASSE DES GRUINALES. bicalleuses au sommet. Pédoncules pubescents, longs d'environ 3 pouces. Corolle d’un pouce de diamètre: lames elliptiques, ob- tuses, roses et veinées de pourpre en dessus, lavées de rose .et de jaune en dessous ; tube court , jaune. Cette espèce croît an cap de Bonne-Espérance. OxALIDE A FOLIOLES FILIFORMES. — Oxalis filifolia Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 273. Tige déclinée, feuillée au sommet. Feuilles à 3 folioles linéaires, calleuses au sommet , non-échancrées. Peédoncules plus longs que les feuilles. Styles tres-longs, poilus-glanduleux de même que les étamines intérieures. Corolle d’un rose vif. Gette espèce croît au cap de Bonne-Espérance, OxauDe penrarayzre. — Oxalis pentapkylla Sims, Bot. Mag. tab. 1549. Tige dressée , feuiilée au sommet. Feuilles à 5 folioles linéai- res, entières et T7 au sommet. Pédoncules plus longs que les TT Styles plus longs que les étamines extérieures. — Co- rolle rose. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. Secrion X. PALMATIFOLLÆ De Cand. Prodr. Herbes acaules ou subacaules. Feuilles pétiolées, digitees- 515-foliolées. Folioles non-slanduleuses. Hampes uni- flores. OxaLiDe À reuiLLes PE Lupin. — Oralis lupinifolia Jacq. Oxal. tab. 72. Feuilles à 8 folioles lancéolées- -ohongues , obtuses, glabres, iaculées à la base. Pétioles comprimés, un peu plus longs que les hampes. Étamines £ glanduleuses-pubescentes : les intérieures gib- beuses à la base. Styles très-courts. Bulbe ovale , brunâtre. Pétioledilaté à labase, amplexicaule, long de 1 à 1 '}, pouce; folioles étalées , glauques , longues d’en- viron 1 pouce. Sépales elliptiques- oups, glabres. Corolle de 15 à 18 lignes de diamètre , d’un beau jaune. { FAMILLE DES OXALIDÉES. 26 Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxauiDE sAUNE. — Oxalis fluva Jacq. Oxal. tab. 53. — Burm. Afr. tab. 27, fig. 4 Caulescente , glabre. Feuilles à 6 ou 7 folioles linéaires , cana- liculées , pointues. Pédoncules un peu plus longs que les pétioles. Étamines glanduleuses-pubescentes : les intéricures gibbeuses à la base. Styles très-courts. Bulbe sabglobaleux , brunätre. Tige écaillense , longue de 2 à 3 pouces. Pétiole long de r à > pouces : folioles longues d’environ 2 poutes , sur 1 ligne dé large. Sépales oblongs-lancéolés, glan- duléux aux bords. Corolle de 15 à 15 lignes de diamètre, d’un beau jaune. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espcrance. "OXALIDE À FEUILLES FLABELLIFORMES.— Oralis flabellifolia Jacq. Oxal. tab. 74. Acaule. Feuilles à 7-9 folioles glabres , liguliformes , obtuses on échancrées, Pédoncules de la longueur des pétioles. Sépales linéaires- oblongs, obtus, réfléchis au sommet. Étamines pubes- cente-glanduleuss les intérieures unidentées à la base, plus lon, ues que les styles. Bulbe à ov cide, brupatre. Petiole dilaté à la base , amplexicaule, Jong de 3à4% pouces ; folioles longues de 1 "le à 2 ‘|, pouces, larges de 2 à 3 lignes , d’un vert gai. Corolle d'environ 15 lignes BRU d'un beau jaune. Cette espèce croît au çap de Bonne-Espér ance. si 0 PÉCHINÉE. — Oxalis pectinata Jacq. OXäL. tab. 55. Cette Oxalide ne parait être qu’une variété de la précédente. Stivant Jacquin, Elle en diffère par ses styles plus longs que les étaminés , et pat ses sépales non-réficchis au sommet. OXALIDE COTONNEUSE. — Oxalis lomentosa Linn. — Jacq. Oal2 tab. 81. — Plim. tab. 350, fig. 5. Subacaule. Feuilles à à 9-19 folioles disposées circulairement, RARE an € deux faces, lancéolées-cunéiformes ; échanérées. 268 CLASSE DES GRUINALES. Hampes de la longueur des pétioles. Étamines intérieures pubes- centes , unidentées à la base, moins longues que les styles. Bulbe petit, ovale, brunâtre. Pétiole poilu , long de 2 à 4 pou- ces ; fulioles longues de 5 à 10 lignes. Corolle blanche. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. Genre BIOPHYTE. — Biophytum De Cand. Calice à 5 sépales. Pétales 5. Étamines 10, libres : les 5 extérieures plus courtes, Styles 5. Stigmates bifides, sublaci- niés. Capsule ovale-globulcuse, subpentagone, 5-loculaire. Herbes annuelles. Tige simple, feuillée seulement au som- met. Feuilles paripennées, multifoliolées ; folioles opposées. Pédoncules multiflores ; pédicelles en ombelle. Ce genre , qui ne diffère guère des Oxalides , ne renfer- me que trois espèces, dont les deux suivantes méritent d’être connues. Bropayre Sensrrive. — Biophytum sensitivum De Cand. Prodr.—Oxalis sensitiva Linn.—Rumph. Amb. v. 5, tab. 104, fig. 2. — Hort. Malab. 9, tab. 10. Tige herbacée. Folioles oblongues, obtuses, mucronulées, presque glabres. Pédoncules velus, 7-8-flores, un peu plus longs que les feuilles. Étamines poilues , non-dentifères : les intérieures plus longues que les styles. Stigmates bifides. Racine fibreuse. Tige grêle, longue de 1 à 7 pouces. Feuilles nombreuses , terminales ; rachis hérissé , long de 2 à 5 pouces ; folioles 8-15-juguées , longues de 2 à 4 lignes, glauques en des- sus, pourpres en dessous. Sépales lancéolés , acuminés , velus. Corolle jaune. Cette espèce croit dans l’Inde et aux Moluques. Ses folioles se contractent au moindre attouchement , à l'instar des folioles de la Sensitive. Biopayre Faux Mimosa.— Biophytum (Oxalis) mimosoides Aug. Saint-Hil. Flor. Brasil. Merid. 1, tab. 21. Tige suffrutescente. Folioles oblongues, obtuses , obliquement FAMILLE DES OXALIDÉES. 269 tronquées à la base, pubérules. Pédoncules 3-4-flores, velus, plus courts que les feuilles. Styles plus courts que les étamines. Stig- mates laciniés. Tige subtétragone, haute de 6 à 9 pouces. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, formant une rosette large de 6 à 9 pouces, à environ 15 paires de folioles ; folioles longues d'environ 4 lignes. Sépales linéaires-lancéolés. Corolle d’un pouce de diamètre, blan- che : pétales oblongs. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire aux environs de Rio-Janciro. Genre LÉDOCARPE. — Ledocarpon Desfont. Calice à 5 sépales imbriqués, presque égaux, muni d’un involucre de 10 bractées linéaires. Pétales 5, étalés, obtus, égaux. Étamines 10, égales; filets subulés; anthères oblon- gues, immobiles. Ovaire subglobuleux, 3-loculaire, multio- vulé. Ovules bisériés. Stigmate 5-lobé, sessile. Capsule 5-lo- culaire , polysperme, loculide 5-valve au sommet, presque recouverte par le calice. Graines minimes , comprimées, marginées. Périsperme corné. Embryon curviligne , axile: cotylédons linéaires , subinvolutés. Feuilles alternes ou opposées, triparties, non-stipulées. Fleurs grandes, solitaires, terminales. Ce genre diffère des vraies Oxalidées par ses feuilles sim- ples, ses étamines isomètres, ses pétales non-onguiculés et son embryon subinvoluté. On ne connait que les deux es- pèces dont nous allons parler , et qui sont remarquables par des fleurs très-élégantes. Levocarpe pu Cuizi.—Ledocarpon chiloense Desf. in Mém. du Mus. vol. 4, p. 250, tab. 13. Feuilles linéaires-subulées , soyeuses , opposées. Fleurs courte- ment pédonculées. - Arbrisseau à rameaux nombreux , paniculés, pubescents vers leur sommet. Lobes des feuilies très-étroits. Cette espèce a été trouvée par Dombey, au Chili. 270 CLASSÉ DES GRUINALES. LépocarpE PÉDONGULAIRE.— Ledocarpon pedunculare Windil. in Bot. Reg, tab. 1392. Feuilles ordinairement alternes : lanières courtes, linéaires, pubescentes. Pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Sous-arbrisseau à rameaux dressés, grêles , fewillus. Feuilles glauques. Fleurs d’un bean jaune, de la grandeur de celles du Coquelicot. Sépales oblongs-Hnéaires , pointus; ovaire cotonneux. Cette plante croît au Chili. : —— a ————, QUARANTE-CINQUIÈME FAMILEE. LES LINÉES. — ZINEÆ. ( Lineæ De Cand. Fhéor. Élem. ed. I, p. 217 ; et Prodr. Ï, p. 423. — Bart]. Ord. Nat, pag. 349.) L’ancien genre Linum ou Lin, placé par M. de Jussieu à la suite des Caryophyllées, et par M. Auguste de Saint- Hilaire dans les Géraniacées, constitue à lui seul ce petit groupe que M. De Candolle classe entre les Caryophyl- lées et les Malvacées. Personne n’ignore de quelle importance est la filasse du Lin commun, ainsi que l'huile grasse qu’on retire des graines de la même plante. Plusieurs autres espèces se cultivent comme plantes d'agrément, et quelques-unes ont des propriétés purgatives. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces, ou sous-arbrisseaux. Tige et rameaux eylindriques ou irrégulièrement anguleux. Feuilles opposées , on plus souvent éparses (rarement verticillées}, sessiles, simples, très-entières , non-vei- neuses. Stipules nulles, ou transformées en une paire de glandules. Fleurs hermaphrodites, régulières, axillaires, ou ter- minales, jaunes, ou bleues, ou blanches, ou rougeätres. Pédoncules uniflores , épars, ou disposés soit en cime, soit en panicule, Calice 5-parti (par exception 4-parti}, imadhérent, persistant : estivation quinconciale. Disque inapparent. Pétales 5, hypogynes, interpositifs, égaux, caducs ou Là à | CLASSE DES GRUINALES. fugaces, onguiculés, libres ou cohérents par les onglets: estivation contortive. Étamines 5, hypogynes, alternes avec les pétales. Fi- lets plus ou moins monadelphes inférieurement (par ex- ception libres), aplatis , membraneux, subulés, persis- tants, chacun alternant avec une étamine avortée denti- forme. Anthères linéaires, ou oblongues, ou elliptiques, bifides à la base, non-persistantes, submédifixes, incom- bantes ou dressées, à 2 bourses parallèles, contiguës, chacune déhiscente antérieurement par une fente longi- tudinale ; connectif inapparent. Pistil : Ovaire globuleux (par exception à 10 loges uniovulées), -loculaire (rarement 3- ou 4-loculaire) : lo- ges partagées en deux par des cloisons incomplètes , chaque compartiment contenant un seul ovule suspendu à l’angle interne. Styles à (rarement 3 ou 4), libres (par exception soudés inférieurement ), grêles , persistants. Sügmates capitellés , ou subulés , ou claviformes. Pericarpe : Capsulesepticide, s’ouvrant en 5 (rarement 3 ou 4 ) coques incomplétement biloculaires, bivalves au sommet ou rarement indéhiscentes, dispermes. (Par exception capsule à 10 coques uniloculaires. } Graines comprimées , ovoïdes , suspendues. Test lui- sant, coriace, se dissolvant en mucilage par la macéra- tion ; hilemarginal, apicilaire. Périsperme mince, char- nu, souvent coloré. Embryon rectiligne ou subcurvi- ligne , sublatéral, inclus : radicule supère, appointante ; cotylédons entiers, elliptiques, foliacés en germination. Voici les deux genres qui constituent la famille : Linum Linn. — Radiola Gmel. Genre LIN. — Linum Linn. Calice 5-parti, persistant : sépales indivisés. Pétales 5, li- FAMILLE DES LINÉES. 2735 bres ou cohérents par!les onglets. Étamines 5, ordinairement monadelphes par leur base, Ovaire (par exception à 10 lo- ges uniovulées ) à 5 (rarement 5 ou 4) loges incomplétement biioculaires , biovulées. Styles 5 (rarement 5). Stigmates ca- pitellés, ou claviformes, ou subulés. Capsule globuleuse, mu- cronée, septicide , à 5 (rarement 5) coques iucomplétement biloculaires, bicuspidées et ordinairement bivalves au som- met, dispermes. Graines lisses, comprimées. Ce genre renferme environ soixante espèces , dont voici les plus remarquables : SEecTion 1". Feuilles vertici lées, ou toutes opposées. a) Fleurs blanches. Feuilles toutes opposées. Lan purGaTir. — Linum catharticum Linn. — Engl. Bot. tab. 382. — Flor. Dan. tab. 851. — Schk. Handb. tab. 87. — Svensk Bot. tab. 250. — Blackw. Herb. tab. 568. Tiges dichotemes vers leur sommet. Feuilles glabres, scabres aux bords, uninervées, submucronulces : les inférieures obovales ou obovales-spatulées ; les supérieures oblongues ou obovales- Jancéolces. Pédoncules dichotomeaires et terminaux, filiformes. Sépales acuminés , subciliolés. Péiales obovales. Capsule presque aussi longue que le calice. Herbe annuelle, multicaule. Tiges grêles, ascendantes, lon- gues de 3 à 6 pouces. Fleurs très-petites. Corolle + fois plus lon- gue que le calice. Ce Lin croît dans les prairies et dans les bois, en France, ainsi que dans presque toute l’Europe. ‘Loutes ses parties ont une sa- veur amère et désagréable. Linné et beaucoup d’anciens auteurs de matières médicales, le recommandent comme un purgatif très- doux. La dose requise des tiges et des feuilles seches est, sclon M. le docteur Loiseleur Deslongchamps, de 2 grosen infusion ; une plus grande quantité frovoquerait le vomissement. L'infusion vi- neuse est plus énergique que l’infusion aqueuse. En substance, 1 gros en poudre agit comme l’infusion, mais plus promptement. BOTAXIQUE, PHAN,. T. I. 18 "0 | 27:41 CLASSE DES GRUINALES. b) Aleurs jaunes. Feuilles inférieures verticillées-quaternées. Lix À FEUILLES QUATERNÉES. — Linum quadrifolium Linn. — Bot. Mag. tab. 431. Tiges simples, dressées. Feuilles ovales, ou ovales-lliptiques, mucronulées (les supérieures opposées , ovales-lancéolées). Fleurs subterminales, en panicule corymbiforme. Herbe vivace. Tiges hautes d'environ 1 pied, Fleurs d’un beau jaune, d’uu demi-pouce de diamètre. Cette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, se culuve comme plante d'ornement en serre tempérée. Section II. Feuilles toutes éparses , ou opposées seulement vers la base des tiges et des rameaux. À. Fleurs jaunes. a) Styles 5. Capsule a 6 loges. Lin TRIGYNE. — Linum trigy num Smith, Exot. Bot. tab. 15. — Bot. Mag. tab. 1100. —- Herb. de l’Amat, vol. 5, tab. 290. — Bonpl. Nav. tab. 17. = Feuilles alternes , lancéolées-elliptiques, pointues , subsinuo- lées. Pédoncules axillaires et terminaux, bractéolés , plus courts que les feuilles. Sépales ovales-elliptiques, pointus , multinervés, lisses. Pétales ohovales, échancrés : onglets cohérents en tube 2 à 3 fois plus iong que le caice. Sous-arbrisseau tres-rameux , haut de à à 2 pieds. Branches cy- hudriques, lisses, feuiliues. Feuilles d’un vert foncé, longues d'environ 2 pouces, sur 6 lignes de large. Fleurs jaunes, de près de 2 pouces de diamètre. Cette espèce, indigène dans les montagnes du Siripagur, est commune dans les orangeries. On la recherche à cause de ses grandes fleurs d’un beau jaune, qui se succèdent depuis le mois de février jusqu’en mai, FAMILLE DES LINÉES. 275 b) Styles 5. Capsule à 5 coques semi-bioculaires. Lin pu Mexique. — Linum mexicanum Kunth, in Humb. et Bonpl. Noy. Gen. et Spec. — Bot. Reg. tab. 1326, Tiges glabres , dressées, paniculées vers leur sommet. Feuilles ovales ou ovales-oblongues, pointues, éparses. Sépales ovales, pointus, légèrement ciliés. Styles soudés jusqu’au milieu. Stig- mates globuleux. Capsule mucronée. Herbe vivace. Fleurs de la grandeur de celles du Zin commun. Ce Lin croît au Mexique. On le cultive en Angleterre comme plante d'ornement. Lan soNwroRME. — Linum junceum Aug. Saint-Hil, Flor. Brasil. Merid. 1, tab. 24. Feuilles des tiges adultes éparses , distantes , lancéolées-subu- lées ; feuilles des ramules opposées, lancéolées, trinervées. Pé- doncules grèles , étalés, 1-4-flores , axillaires et terminaux, dis- posés en panicule très-äche. Pétales oblongs-obovales, tres-entiers, 3 à 4 fois plus longs que le calice. Sépales lancéolés, acuminés, 5-nervés , ciliolés-glanduleux vers leur sommet. Sous-arbrisseau tres-glabre. Tige anguleuse, grêle, dressée, haute de 1 à 3 pieds. Feuilles longues de 3 à 6 lignes, larges de 1 à 2 lignes. Fleurs jaunes , d’un demi-pouce de diamètre. M. Aug. de Saint-Hilaire a observé cette espèce dans le Brésil méridional. Lx marmime. — Linum maritimum Linn. — Jacq. Hert. Vindob. tab. 154. — Lobel. ie. tab. 412, fig. 2. Tiges dressées, paniculées. Feuilles opposées et éparses, lan- céolées ou oblongues-lancéolées, pointues , trinervées , glabres : les florales presque subulées. Ramules floriferes souvent en cime subdichotome , paniculée. Seépales ovales, fimbriolés, courtement acuminés, 3 fois plus courts que la corolle , aussi longs qué la capsule. Pétales hbres. Stigmates subclaviformes. Herbe vivace. Tiges longues de 1 ‘/: à 2 ‘/: pieds, grêles, presque ligneuses à la base. Feuilles petites, un peu coriaces, glauques, Pédicelles florifères à pen près aussi longs que le ca- 276 CLASSE DES ŒRUINALES, lice. Pétales cunéiformes-orbiculaires, longs de 4 à 5 lignes. Cap- sule petite, mucronulée. Cette espèce est commune dans le midi de la France , ainsi que dans toute l’Europe australe. Plusieurs agronomes pensent qu’il serait avantageux de la cultiver comme plante filandreuse. Lin D'AFRIQUE. — Linum africanum Linn. — Bot. Mag. tab. 403. Tiges simples ou rameuses , dressées , suffrntescentes. Feuilles opposées et éparses, lancéolées ou linéaires-lancéolées, mucronées, uninervées , scabres aux bords. Pédoncules ou ramules florifères subterminaux , en cime dense ou paniculée , ou en corymbe. Pé- dicelles très-courts. Sépales ovales-lancéolés , acuminés, 5-nervés, glanduleux-fimbriolés aux bords. Pétales obovales , libres, 3 ou 4 fois plus longs que le calice. Capsule incluse, mucronulce. Stigmates capitellés. Sous-arbrisseau multicaule. Tiges lengues d’environ 1 pied, anguleuses. Feuilles un peu glauques , fermes, presque piquantes, longues de 3 à 6 lignes, sur ‘/, à 1 ‘/, ligne de large. Fleurs d’un beau jaune, d’un demi-pouce de diamètre. Capsule petite. Cette espèce , indigène au cap de Bonne-Espérance , n’est pas rare dans les collections d’orangerie. Lin ArgrissEau. — Linum arboreum Lainn. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 305. Tige et rameaux ligneux. Feuilles glauques, un peu charnues, cartilagineuses aux bords, mucronées : les inférieures des ramules florifères grandes, roselées, obovales-spatulées ; les supéricures petites, éparses , distantes, biglanduleuses à la base, trinervées, linéaires , ou obovales-lancéolées. Panicule dichotome , cimeuse. Fleurs subsessiles. Sépales oblongs-lancéolés, pointus , subdenti- culés aux bords. Pétales soudés par les onglets en tube aussi long que le calice : lames spatulées-obovales. Stigmates claviformes. Sous-arbrisseau haut de 1 à 2 picds. Rameaux et ramules sub- verticillés. Feuilles inférieures des ramules longues de 12 à 15 li- gnes , sur 5 à 8 lignes de large à leur sommet, dilatées à la base ; feuilles supérieures longues d'environ 6 lignes, sur 1 ligne de FAMILLE DES LINÉES. 277 large. Pédicelles très-courts, dibractéolés. Corolle d’un beau jaune , longue d’environ 15 lignes. Étamines plus longues que le calice. Cette espèce, indigène dans les montagnes de Candie, se cul- tive en orangerie, comme plante d'ornement. Lan campaANuLE. — Linum campanulatum Linn. — Linum flavum Lion. — Jacq. Austr. tab. 214. — Bot. Mag. tab. 312. — Sturm. Deutschl. Flor. 26. — Linum monopetalum Steph. Tiges simples et 2-4-flores , ou dichotomes supérieurement et muluflores, suffrutescentes à la base. Feuilles épaisses , cartila- gineuses aux bords, subuninervées, pointues ou mucronées, bi- glanduleuses à la base , toutes éparses : les inférieures obovales- spatulées, ou lancéolées-spatulées; les supérieures lanccolées- obovales , ou linéaires, ou linéaires-lancéolées. Fleurs subsessiles. Sépales linéaires-lanccolés, ou oblongs-lancéolés, acérés , mem- braneux et plus ou moins denticulés aux bords. Pétales soudés par les onglets en tube aussi long que le calice : lames obovales ou obovales-vrbiculaires. Stigmates claviformes. Capsule ovale-acu- mince, incluse. Herbe vivace, multicaule, plus ou moins ligneuse à la base. Tiges longues de 2 à 8 pouces. Feuilles vertes ou glauques, un peu charnues , longues de 6 à 15 lignes, larges de 1 à 4 lignes. Fleurs en panicules plus ou moins rameuses et divariquées, ou bien formant un petit corymbe. Corolle d’un beau jaune, longue de 8 à 15 pouces. Étamines plus longues que le calice. Cette espèce, qui croit dans toute l’Europe australe, mérite d’être cultivée comme plante d'ornement. B. Fleurs bleues ou violettes (par exception blanches). a) Stigmates linéaires ou subclaviformes. Lin HÉRISSÉ, — Linum hirsutum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 31. — Bot. Mag, tab. 1087. — Scop. Carn. tab. 11. — Linum viscosum Linn. (var.) Tiges, ramules florifères et calices hérissés. Feuilles lancéo- lées , ou ovales-lancéolées, 3-ou 5-nervées , ciliolées-glanduleuses ue 270 CLASSE DES GRUINALES, » de même que les sépales. Pédicelles axillaires, moins longs que le calice. Sépales lancéolés, acuminés ou pointus, 3-nervés, gla- bres ou cotonneux, plus longs que la capsule. Pétales arrondis , 3 à 4 fois plus longs que le calice. Herbe vivace, multicaule. Tiges longues de 1 à 1 :, pied, panicutées supérieurement , hérissées de poils plus ou moins éta- lés et souvent crépus. Feuilles longues de 6 à 12 lignes, larges de 2 à 3 lignes. Corolle bleue, ou lilas, ou blanchâtre , longue de 10 à 12 lignes. Cette espèce , indigène en Autriche , en Croatie et en Italie, se cultive comme plante d'ornement. Lux pe Nañsonne. — Linum narbonense Linn. — Barrel. le. tab. 1007. — Loddig. Bot. Cab. tab, 190. Tiges ascendantes, glabres, presque simples. Feuilles linéar- res-lancéolées, acérées, subirinervées, scabres aux bords. Pédi- celles axillaires : Les fructiféres dressés, plus longs que le calice. Sépales oblongs-lancéolés, aristés, membranenux aux bords, plus longs que la capsule. Pétales obovales, 2 à 3 fois plus longs que le calice : onglets plus longs que le calice. Herbe vivace, multicaule, Tiges longues de 1 pied et plus. Feuilles petites, roides, éparses, d’un vert gai. Pétales d’un bleu vif, longs de 12 à 13 lignes. Capsule globuleuse, acuminée. Gette espece, qui croit dans le midi de la France ainsi que dans l’Europe australe , mérite d’être cultivée à cause de la beauté de ses fieurs. LAN À FEUILLES NERVEUSES. — Zinum nervosum Wald. et Kit. Plant. Rar. Hungar. tab. 105. Tiges dressées, paniculées, poilues à la base. Feuilles linéaires- lancéolées ou linéaires oblongues, mucronées, 3-ou 5-nervées, tres-scabres aux bords. Pédicelles axillaires : les fructiferes dressés, ordinairement plus courts que le calice. Sépales oblongs-lancéolés, courtement aristés , marginés , denticulés , un peu plus longs que la capsule. Pétales suborbiculaires, une fois plus longs que le cahce. Herhe vivace, multicaule. Tiges longues de 1 à 2 pieds, Feuilles FAMILLE DES LINÉES. 279 un: peu glauques , lengues de ro à 15 lignes, sur r ’/, à 2 lignes de large. Fleurs grandes , d’un beau bleu. Capsule subglobulense, acuminée, Cette espèce, mdigene en Hongrie. se cultive anssi comme plante de parterre. Lin vivace. — Linum perenne Finn.— Engl. Bot. tab. 40. — Linum. anglicum Mail, Dict. tab. 1662. — Linum alpinum Linn. (var.) — Jacq. Austr. tab. 321. — ZLinum montanum Schleich. — Lodd. Bot. Cab. tab. 674. Tiges ascendantes ou dressées , glabres. Feuilles linéaires-lan- céolées, où lancéolées, ou lancéolces-linéaires, acérées, non- ponctuées. Pédicelles épars, 3 à 4 fois plus longs que le calice : les fructifères dressés. Seépales 3-ou 5-nervés à la base, membra- neux aux bords : les extérieurs oblongs, pointus ; les intérieurs ovales ou elliptiques , tres-obtus , apiculés. Pé‘ales cunéiformes- obovales , courtement onguiculés, 2 à 3 fois plus longs que le calice. Graines noires. Herbe vivace, multicaule , haute de *}, à 2 pieds. Tiges dres- sées ou ascendantes, rameuses ou simples. Feuilles 1-nervées, ou rarement subtrinervées, glaugnes , ordinairement étalées : les in- férieures amsi que celles des ramnles stériles tres-etroites et très- rapprochées ; celles des ramules florifères longues de6 à 10 lignes, sur ‘/: ligne de large; les florales subulées. Pétales d’un bleu plus ou moins vif, longs d'environ 10 lignes : onglet jaune, cilié. Cap- sule globuleuse, ou ovale-globuleuse , mucronce , non-acuminée , 1 fois plus courte que le calice. Cette espèce croit dans beaucoup de contrées de l’Enrope aus- trale et de l'Europe moyenne. Elle se cultive comme plante de parterre, mais moins fréquemment que la suivante. Eix MarGiNE. — Linum marginatum Porr. — Linunr aus- triacum Bot. Mag. tab. 1086 (non Einn.) — ZLinum squamu- losum Rudolph. — Wilid. Ennm, — Linum squamulosum et Linum marginatum De Gand. Prodr. Tiges ascendantes ou dressees. Feuilles lancéolces, ou linéaires- lancéolées, ou lancéolées-Hinéaires, acérées, ponctuces , scabres 276 CLAS5E DES GRUINALES. de même que les sépales. Pédicelles axillaires, moins longs que le calice. Sépales lancéolés, acuminés ou pointus, 3-nervés , gla- bres ou cotonneux , plus longs que la capsule. Pétales arrondis , 3 à 4 fois plus longs que le calice. Herbe vivace, multicanle. Tiges longues de 1 à 1 :, pied, panicutées supérieurement , hérissées de poils plus ou moins éta- lés et souvent crépus. Feuilles longues de 6 à 19 lignes, larges de 2 à 3 lignes. Corolle bleue, ou lilas, ou blanchâtre , longue de ro à 19 lignes. Cette espèce , indigène en Autriche , en Croatie et en Italie, se cultive comme plante d'ornement. Lux pe Nañsowne. — Linum narbonense Linn. — Barrel. le. tab. 1007. — Loddig. Bot. Cab. tab. 190. Tiges ascendantes, glabres, presque simples. Feuilles linéai- res-lancéolées, acérées, subirimervées, scabres aux bords. Pédi- celles axillaires : les fructiferes dressés, plus longs que le calice. Sépales oblongs-lancéolés, aristés, membranenx aux bords, plus longs que la capsule. Pétales obovales, 2 à 3 fois plus longs que le calice : onglets plus longs que le calice. Herbe vivace, multicaule, Tiges longues de 1 pied et plus. Feuilles petites, roides, éparses, d’un vert gai. Pétales d’un bleu vif, longs de 12 à 13 lignes. Capsule globuleuse, acuminée. Cette espèce , qui croit dans le midi de la France ainsi que dans l’Europe australe , mérite d’être cultivée à cause de la beauté de ses fieurs. Lin À FEUILLES NERVEUSES. — Linum nervosum Wald. et Kit. Plant. Rar. Hungar. tab. 105. Tiges dsessées, paniculées, poilues à la base. Feuilles lincaires- lancéolces ou linéaires oblongues, mucronées, 3-ou 5-nervées, tres-scabres aux bords. Pédicelles axillaires : les fructiferes dressés, ordinairement plus courts que le calice. Sépales oblongs-lancéolés, covrtement aristés , marginés , denticulés , un peu plus longs que la capsule. Pétales suborbiculaires, une fois plus longs que le calice. Herbe vivace, multicaule. Tiges longues de 1 à 2 pieds, Feuilles FAMILLE DES LINÉES. 279 un: peu glauques, lengues de ro à 15 lignes, sur + ’f, à 2 lignes de large. Fleurs grandes , d’un beau bleu. Capsule subglobulense, acuminée Cette espèce, mdigene en Hongrie. se caltive anssi comme plante de parterre. Lin vivace. — Linum perenne Finn.— Engl. Bot. tab. 40. — Linum anglicum Mail, Dict. tab. 1662. — Linum alpinum Linn. (var.) — Jacq. Austr. tab. 321. — Linum montanum Schleich. — Lodd. Bot. Cab. tab. 674. Tiges ascendantes ou dressées , glabres. Feuilles linéaires-Tan- céolées, où lancéolées, ou lancéolces-linéaires, acérées, non- ponctuées. Pédicelles épars, 3 à 4 fois plus longs que le calice : les fructifères dressés. Sepales 3-ou 5-nervés à la base, membra- neux aux bords : les extérieurs oblongs, pointus ; les intérieurs ovales ou elliptiques , très-obtus , apiculés. Pé‘ales cunéiformes- obovales , courtement onguiculés, 2 à 3 fois plus longs que le calice. Graines noires. Herbe vivace, multicaule , haute de *}, à 2 pieds. Tiges dres- sées ou ascendantes, rameuses ou simples. Feuilles 1-nervées, ou rarement subtrinervées, glauqgnes , ordinairement étalées : les in- férieures amsi que celles des ramnles stériles tres-etroites et tres- _rapprochées ; celles des ramules florifères longues de6 à 10 lignes, sur "2: ligne de large; les florales subulées. Pétales d’un bleu plus ou moins vif, longs d'environ 10 lignes : onglet jaune, cilié. Cap- sule globuleuse, ou ovale-globuleuse , mucronce , non-acuminée , 1 fois plus courte que le calice, Cette espèce croît dans beaucoup de contrées de l’Europe aus- trale et de l’Europe moyenne. Elle se cultive comme plante de parterre, mais moins fréquemment que la suivante. Liv MarGiné. — Linum marginatum Vox. — Linurr aus- triacum Bot. Mag. tab. 1086 (non Binn.) — Linum squamu- losum Rudolph. — Wilid. Ennm. — Linum squamulosum: et Linum marginatum De Cand. Prodr. Tiges ascendantes ou dressées. Feuilles lancéolces, ou linéaires- lancéolées, ou lancéolées-Minéaires, acérées, ponctuces , scabres f 280 CLASSE DES GRUINALES. aux bords. Pédicelles épars, 3 à 4 fois plus longs que le calice : les fructifères défléchis. Sépales elliptiques ou oblongs , membra- peux aux bords, 3-ou 5-nervés à la base : les extérieurs acu- minés; les intérieurs tres-obtus, apiculés. Pétales cunciformes- orbiculaires, courtement onguiculés , 3 à 4 fois plus longs que le calice. Graines d’un brun roux. Herbe vivace, semblable à la précédente par son port ainsi que par ses feuilles et ses fleurs. Pétales d’un bleu vif, longs de 6 à 8 lignes. Capsule globuleuse, ou ovale-globuleuse, mu- cronée. Cette espèce, que l’on confond souvent avec la précédente, croît en Hongrie et en Autriche. La facilité qu’elle a de prospérer dans les plus mauvais terrains, ainsi que ses belles fleurs , qui se succedent depuis le mois de mai jusqu’en juillet ou août, en font une plante de parterre tres-précieuse. Plusieurs agronomes l'ont aussi recommandée pour les usages économiques ; mais il paraît que les essais n’ont pas été assez multipliés pour prononcer sur les résultats de cette culture. Lin DE SiBéRIE. — Linum sibiricum De Cand. Prodr. — Linum perenne var. sibirica Lion. Cette espèce ne diffère de la préccdente que par sa stature un peu plus élevée, ses feuilles non-ponctuées ni scabres aux bords , et par ses fleurs plus grandes. On la cultive aussi dans les par- terres. Lin À FEUILLES ÉTROITES. — Linum angustifolium Linn. — Enogl. Bot. tab. 381. — Linum diffusum Schulth. Obs. Bot. — Reichenb. Hort. Bot. tab. 198. Tiges ascendantes ou diffuses. Feuilles lancéolées , on linéaires- lancéolées, ou lancéclécs-lincaires, acérées, trinervées, non- ponctuces ni denticulées. Pédicelles épars, 3 à 4 fois plus longs que le calice : les fructifères dressés. Sépales ovales, acuminés, marginés, presque aussi longs que la capsule : les intérieurs pu- bescents aux bords. Pétales obovales, 1 fois plus longs que les se- pales. Herbe annuelle, ou bisannuelle, simple ou multicaule, FAMILLE DES LINÉES, 281 glabre, haute de 6 à 15 pouces. Tiges grêles, peu rameuses. Feuilles larges de ‘/, de ligne à 1 ligne, érigées, vertes. Pé- dicelles filiformes, ordinairement oppositifoliés. Pétales longs d’un demi-pouce, d’un bleu pâle tirant sur le violet. Capsule subglobuleuse , acuminée. Cette espèce croît dans le midi de la France, ainsi que dans toute l’Europe australe. M. Loiseleur Deslongchamps pense qu’il serait utile d’en essayer la culture, parce que sa filasse paraît être très-fine. Comme plante d'agrément, le Lin à feuilles étroites est propre à former de belles bordures. Lin usuEL. — Linum usitatissimum Linn. — Blackw. Herb. tab. 160. — Sturm , Deutschl. Flor. fase. VIT, n° 26.— Engl, Bot. tab. 1357. Tige dressée , simple. Feuilles lancéolées-lincaires , ou lancéo- lées, ou linéaires-lancéolces , acérées, glabres , trinervées, non- ponctuces. Ramules florifères subterminaux , en corymbe. Pédi- celles épars, 3 à 5 fois plus longs que le calice : les fructifères dressés. Sépales ovales, acuminés, trinervés, pubescents aux bords , aussi longs que la capsule. Pétales obovales-orbiculaires, crénelés , 3 à 4 fois plus longs que les sépales. Herbe annuelle, simple. Tige longue d'environ 2 pieds. Feuilles d’un vert gai, éparses. Pctales grands , d’un beau bleu de même que les anthères. Graines brunâtres. Le Linum humile Mill. , nommé par les cultivateurs Lin chaud ou Tétard , diffère du Lin que nous venons de décrire, et qu’on appelle vulgairement Lin froid, par des tiges plus basses, des sépales glabres® une fois plus courts que la capsule, et des pétales très-entiers. Cette variété ou espèce ne fournit qu’une filasse courte et grossière ; aussi la cultive-t-on plus spécialement pour les usages de ses graines. On distingue en outre le Lin moyen qui tient le milieu entre les deux autres, et qui est le plus généralement répandu. L'usage du Lin pour les vêtements remonte à la plus haute an- tiquité. On en attribuait l’invention aux dieux, c’est-à-dire à ces bienfaiteurs inconnus de l'humanité, qui se retrouvent au berceau 282 CLASSÉ DES GRUINALES, de toutes les nations. En Égypte, c'est [sis qui découvre cette plante sur les bords du Nil, et qui enseigne l’art de la préparer. Des bandelettes de Lin enveloppent toujours les momies; les prè- tres d’Isis étaient vêtus de Fin. De nos jours encore, le Delta. et la province de Fayoum sont renommés pour la culture de ce vc- gétal, qui acquiert sur ce terrain propice la grosseur d’un ro- sean ordinaire. L'Égypte fabrique toujours une grande quantité de toiles qu’elle exporte en Syrie, en Barbarie, en Abyssinie et dans le royaume d’Angora. On y sème le Lin vers le milieu de décembre et on le récolte en mars. À Rome , l’usage général du Lin ne s’introduisit que sous les empereurs ; mais alors on en fit des tissus d’une finesse extrème ; que Pétrone appelle un nuage de Lin. Les hordes barbares du Nord, au moment de leur mi- gration , étaient vêtus de toile, ce qui ferait croire qu'ils n’en ont point appris la fabrication par les peuples du Midi. La graine de Lin s’emploie fréquemment en médecme comme émolliente , relâchante etresolutive; par la macération ou linfu- sion dans l’eau, elle donne une énorme quantité de mucilage. Une légère infusion de cette nature s’administre à l'intérieur dans les maladies inflammatoires des viseères. L’utilité des cataplasmes de farine de graine de Lin est connue de tout le monde. L'huile grasse qui se retire, par expression, des graines du Lin, peut servir à éclairage et à la préparation des aliments ; mais son usage Je plus général est, comme lon sait, dans la peinture. b) Stigmates capitelles. Lin À FEUILLES MENUES. — Linum tenuifolium Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 215. — Glus. Hist. :, p. 318; fig. 2. Tiges dressées , touffuies, subdichotomes au sommet. Feuilles linéaires-subuiées, ou linéaires-lancéolées , acérées, roides, très- scabres aux bords. Sépales ovales-lancéolés , acmminés, acérés , ciliolés-glanduleux, presque aussi longs que la capsule, Pétales obovales , courtement acuminés ou crénelés, 3 à 4 fois plus longs que le cahce. Herbe vivace, multicanle, ordinairement glabre, hate de FAMILLE DES LINÉES. 283 VA pied à pied. Tiges grêles , fenillues inférieurement. Feuilles larges de :}, ligne à 1 ligne, un peu glauques. Fleurs en pani- cule. Pédicelles de Ja longueur du cahice. Corolle de la grandeur de celle du Lin commun , d'un rose pâle, ou lilas, ou blanche. Capsule glébuleuse, 2eumince. Cette plante croit dans l'Europe moyenne et dans l’Europe australe. Elle mérite d’être cultivée à cause de la beauté de ses fleurs. Genre RADIOLA, — Radholu Gmel. Catice profondément 2-fide : segments 2- ou 3-fides. Pé- täles 4, Étamines 4. Capsule à 8 loges monospermes. Graines obovales, comprimées, lisses. Ce genre ne renferme que l'espèce suivante : Bapioza Faux Lix. — Radiola linoides Gmel. Syst. — Ra- diola Millegrana Smith, Engl. Bot. tab. 803. — Linum Ra- diola Linn. — Flor. Dan. tab. 158. — Vaill. Bot. Par. tab. iv, fig. 6. — Radiola dichotoma Mœnch. — Linum muluflorum Eamk. Herbe annnelle, dichétome presqne des sa base , très-rameuse, glauque, tres-légerement pubérule. Tiges filiformes, diffuses ; ramules floniferes capillaires. Feuilles opposées , ovzles, ou ova- les-jancéolées, pointues , subdenticulées vers leur sommet. Pé- doncules dressés, dichotoméaires, Fleurs mimmes : les termi- nales subglomérulces, Pétales spatulés, blancs, de la longueur du cahce. Gerte plante , remarquable par l'extrême petitesse de toutes ses parties, n’est pas rare aux environs de Paris, et ailleurs en France, dans les allées humides des bois. QUARANTE-SIXIÈME FAMILLE. LES GERANIACÉES. — GERANIACEÆ. ( Gerania Juss. Gen. — Geranioideæ Vent. Tabl. IIL, p. 170. Geraniaceæ De Cand. Prodr. I, p. 657. — Bartl. Ord. Nat. p. 348.) Sans contredit, la famille des Geraniacées est l’un des groupes qui offrent le plus de plantes d’agrément. C’est à elle qu’appartient cette foule de Pélargonium ou Géranium, qui se recommandent soit par le parfum de leurs feuilies, soit par l’éclat de leurs fleurs; mais ces deux qualités se trouvent rarement réunies dans la mé- me plante. Les sucs propres des Géraniacées sont ou astringents, ou acides, ou résineux, et plusieurs espèces s’emploient en thérapeutique, à raison de ces propriétés. Les Géraniacées abondent dans les régions tempé- rées du globe , et surtout dans l'Afrique australe. On n’en rencontre qu'un petit nombre soit dans la zone torride, soit dans les contrées hyperboréennes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes quelquefois tubéreuses , ou sous-arbrisseaux. tiges et rameaux noueux avec articulation : entre-nœuds cylindriques ou tétragones. Feuilles simples, presque toujours palmatinervées et très- souvent palmatilobées , rarement pennaticisées ou indivisées : les inférieures opposées ; les supérieures al- ternes (moins souvent toutes opposées ou verticillées ). Stpules géminées , souvent scarieuses. Fleurs régulières ou irrégulières, hermaphrodites. Pédoncules uniflores ou pluriflores, oppositifoliés lors- FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 285 que les feuilles sont alternes, dichotoméaires ou axillai- res lorsque les feuilles sont opposées. Calice madhérent , persistant , à 5 (ou rarement 2-{) sépales libres ou plus ou moins soudés par leur base (3 extérieurs et 2 intérieurs), égaux ou inégaux : le sépale supérieur souvent gibbeux ou prolongé en tube adné au pédicelle. Estivation quinconciale. Disque hypogyne , ou périgyne , annulaire ou lami- naire. Pétales 5 (très-rarement nuls , ou 4 par avortement), insérés au disque, interpositifs , égaux ou inégaux, on- guiculés, souvent échancrés, caducs, contournés et chif- fonnés en préfloraison. Étamines hypogynes ou subpérigynes, tantôt en même nombre que les pétales et alternes avec ceux- ci; tantôt en nombre double des pétales et souvent en partie stériles; très-rarement. en nombre triple des pétales. Filets persistants, subulés, presque toujours courtement monadelphes par leur base, quelquefois pentadelphes. Anthères incombantes, versatiles, oblon- gues ou elliptiques, inappendiculées , à 2 bourses paral- lèles, contiguës, chacune déhiscente par une fente longi- tudinale ; connectif inapparent. Gynophore columnaire, pentagone à la base , aminci et 5-sulqué supérieurement, beaucoup plus long que les ovaires. , Pistil: Ovaires 5, accolés contre la base du gynopho- re, alternes avec les pétales, biovulés. Ovules suspen- dus ou ascendants , collatéraux. Styles en même nom- bre que les ovaires, terminaux , aplatis, accolés aux sil- lons du gynophore. Stigmates simples, libres, linéaires. (Par exception, les ovaires sont soudés en un seul à plusieurs loges.) 86 CLASSE DES GRUINALES. Péricärpe : Diérésile à 5 coques distinctes, membra- neuses, uniloculaires, monospermes par avortement , déhiscentes antérieurement, ou moins souvent indéhis- centes, longuemerit npétdiculées , se détachant avec élasticité du gynophore et restant suspendues au ‘sommet de celui-ci, au moyen du style, lequel se tortille en spirale ou en crosse. Graines ascendantes, inarillées , subtrigones. Test crustacé. Hile petit, linéaire, latéral. Chalaze basilaire. Périspermenul. Embryon curviligne : radicule allongée, repliée sur les cotylédons; eotylédons plissés ou con- volutés , quelquefois lobés. (Par exception: embryon rectiligne, renfermé dans un périsperme charmu:.) Voici les genres qui constituent cette famille : Monsonia Linn. fl. — Ceranium Lann. — Ærodum Lhérit. — Pelargonium Vhérit. (Hoarea Sweet. Dima- cria Lindl. Otidia Lindl. Isopetalum Sweet. Campylia Sweet. Jenkinsonia Sweet. Chorisma Lindl. ) GENRE ANOMALE, A PÉRISPERME CHARNU ET À EMBRYON RECTILIGNE, Khynchotheca Ruiz et Pay. Genre MONSONIA. — Monsonma Linn, fil. Calice 5-parti, ou 5-fide : segments presque égaux, aristés. Pétales 5 : onglets très-courts. Étamines 15, monadelphes, ou pentadelphes, toutes fertiles. Diérésile à 5 coques lon- guement appendiculées : appendices tortillés en spirale après la déhiscence. Sous-arbrisseaux, ou herbes vivaces. Feuilles indivisées, ou palmatilobées, ou multifides, Pédoncules 1- ox 2-flores. Ce genre renferme huit espèces, toutes indigènes au cap de Bonne-Espérance. Nous allons faire mention de celles qu'on cultive dans les collections de serre, / FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 287 Secriox I'°. SARCOCAULON De Cand. Prodr. Tige charnue , frutescente, herissée d’épines. Feuilles indi- visees. Pédoncules 1-flores, munis à leur base de 2 brac- téoles minimes. Etamines très-courtemént monadelphes. (M. Sweet a élevé cette section au rang de genre.) Mowsonra DE L’uérirter. — Monsonia Lheritieri De Camd. Prodr. — Monsonia spinosa Lhérit. Geran. tab. 42 Feuilles ovales, mucronées , entières : les unes subsessiles ; Les autres longuement pétiolces. Pétioles persistants, spinescents. Fleurs de 2 pouces de diamèe- tre, jaunes. MonsoniAa DE Burmann. — Monsonia Burmanni De Cand. Prodr.—Bunn. Afr. p. 51,tah. 51. — GCavyan, Diss. 4, tab. 55, fig. 2. Feuilles cunéiformes-oblongues , crénelées , condupliquées : les unes sessiles ; les autres longuement pétiolées. Pétioles persistants, spinescents. Kleurs longnes de 1 pouce, jaunes. Section II. HOLOPETALUM De Cand, Prodr. Tige herbacée. Feuilles indivisées, dentées. Stipules et brac- téoles subutées , roicles. Pédoncules 1-ou °-flores, 2-4-brac- léolés au milieu. Pétales obovales , entiers. Étamines pen- tadelphes. MonsonrA A FRUILLES OVALES. — ÂMonsonia ovata Cavan. Diss. 4, tab. 113, fig. 1. — Geranium emarginatum Lim. fil. — Monsonia emarginata Lhérit. Geran. tab. 41. Feuilles ovales-oblongues, subcordiformes, crénelées, ondu- lées. Stipules roides. Pédoncules 1-flores, dibracteolés.— Fleurs jaunûtres. Section III. ODONTOPETALUM De Cand. Prodr, Tige herbacée. Feuilles lohées, ou multifides. Pédoncules 283 CLASSE DES GRUINALES. oppositifolies, longs , uniflores, munis vers leur milieu de 4-8 bractéoles verticillées. Pétales cunéiformes , fortement dentés au sommet. MonsoniA LOBÉ. — Aonsonia lobata Willd. — Bot. Mag. tab. 385. — Herb. de l’Amat. tab. 5. — Syveet, Geran. 3, tab. 273.—Monsonia filia Linn. fil.—Cavan. Diss. 3, tab. 54, fig. 2. Feuilles cordiformes, ou ovales-oblongues , obtuses, glabres en dessus, légèrement pubérules en dessous ainsi qu’au pétiole, 5-ou 7-lobées : lobes obtus, incisés-dentés. Pédoncules 1 à 2 fois plus longs que les feuilles, pubérules. Calice 5-parti. Herbe vivace. Feuilles larges de 12 à 15 lignes; pétiole long de 4 à G pouces. Pédoncules longs de 8 à 12 pouces. Sépales lancéolés, 8-nervés, membraneux aux bords. Corolle large de 2 pouces : pétales larges de 12 à 15 lignes, 2 à 3 fois plus longs que le calice, d'un blanc jaunâtre, lavés et veinés de violet. Pé- ricarpe à bec très-long. Cette espèce, très-remarquable par la beauté de ses fleurs, n’est pas rare dans les serres. Mowsonia Poizu. — Monsonia pilosa Willd. Enum. — Sweet, Geran. 2, tab. 109. — Monsonia filia Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 276. Feuilles 5-parties : segments pennati-3-partis, poilus en des- sous de même que les pétioles et les calices. Pétales blancs en dessus, verdâtres en dessous, maculés de pourpre à la base. Mowsonia ÉLÉGANT. — Monsonia speciosa Linn. fil. — Bot. Mag. tab. 53. — Sweet, Geran. 1, tab. 77. — Cavan. Diss. 3, tab, 54, fig. 1. — Geranium speciosum Thunb. Feuilles 5-5-parties, glabres de même que Jes pétioles : seg- ments bipennatipartis; lobules courts, linéaires, pointus. Pédon- cules un peu plus longs que les feuilles. Galice 5-fide. Herbe vivace. Feuilles larges d’environ 2 pouces ; pétiole long de 2 à 3 pouces. Corolle large de près de 2 pouces : pétales lar- FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 2659 ges de 6 à 8 lignes , d’un rouge päle ou pourpres en dessus , car- nés ou verdâtres en dessous. Cette espèce n’est pas moins belle que le Monsonia à feuilles lobées ; on la rencontre assez souvent dans les collections. Genre GÉRANIUM. — Geranium (Linn.) L'Hérit. Calice 5-parti : segments presque égaux, aristés. Pétales 5, obtus, onguiculés , égaux , hypogynes. Étamines 40 , toutes fertiles, presque libres: 5 extérieures, alternes avec les péta- les, plus longues que les intérieures et accompagnées à leur base d’une glandule nectarifère. Ovaire pentacoque. Stig- mates 5, linéaires. Diérésile 5-coque, rostré : appendices roulés en crosse de bas en haut (après la déhiscence des co- ques). Herbes annuelles ou vivaces, très-rarement suffrutescen- tes. Feuilles palmatilobées, souvent multifides. Stipules sou- vent scarieuses ( les collatérales quelquefois soudées entre elles). Pédoncules 1- ou 2-flores. Pédicelles dibractéolés à la base, penchés avant la floraison, souvent défléchis après l’anthèse. Corolle bleue, ou violette, ou rose, ou pourpre, ou blanche. Le nom de ce genre dérive du mot grec Géranos, qui veut dire grue : il fait allusion au long appendice en forme de bec, qui termine le péricarpe de ces plantes. On connaît environ soixante-dix espèces de Géranium, toutes indigènes dans les régions tempérées de l'hémisphère boréal , et surtout dans l’ancien continent. Un grand nom- bre de Géranium $ont intéressants à cause de l'élégance de leurs fleurs. Nous allons faire connaître les espèces culti- vées comme plantes d'ornement, ou remarquables par leurs propriétés médicales. BOTANIQUE, PHAN, T, Ii. 49 200 CLASSE DES GRUINALES. SEcrion I. Feuilles toutes opposées, Tiges plus ou moins complétement dichotomes. À. Espèces vivaces. a) Tiges peu rameuses. Peédoncules plus longs que les feuilles, uniflo- res, axillaires , a'ternes. Pédicelles presque aussi longs que le pé- doncule, non-défléchis après La floraison. GÉRANIUM A FLEURS POURPRES, — Geranium sanguineum Linn.— Cavan. Diss. tab. 56, fig. 1. — Flor. Dan. tab. 1107. — Engl. Bot. tab. 272. — Bull. Herb. tab. 12. Tiges, pétioles, pédoncules et calices hérissés. Feuilles pubé- rules en dessus, hérissées en dessous, 5-ou 7-parties : segments cunéiformes , 3-fides ; lobules oblongs ou linéaires, obtus. Pétales obcordiformes , ou obovales et échancrés. Coques lisses, barbues au sommet. Herbe multicaule, haute de 1 pied ou plus. Tiges dressées à la base ; rameaux divariqués ou diffus. Feuilles larges d’environ 2 pouces. Sépales elliptiques , courtement aristés , trineryés, 2 à 3 fois plus couris que la corolle : les intérieurs à rebord membra- neux très-large. Corolle d’un pourpre vif, large de 15 à 18 Ji- gnes ; pétales larges de 5 à 8 lignes. Graines lisses, brunes. Cette espèce’, qu'on cultive souvent dans les jardins, se trouve dans les bois de la France et de beaucoup d’autres contrées de l'Europe. Elle fleurit depuis mai jusqu'en août. Toute la plante est astringente , et son suc s’employait autrefois contre les hé- morrhagies. b) Tiges régulièrement dichotomes. Pédoncules dichotomeaires et ter- minaux , biflores , plus longs que les feuilles, subfastigies. Pédi- celles non-défléchis aprés la floraison. GÉRANIUM A FEUILLES D'ANÉMONE. — Geranium anemoni- foiium Lüérit. Geran. tab. 36. — Sweet, Geran. 3, tab. 244. — Reichenb. Plant. Crit. 1v, Ie. 556. — Geranium palmatum Cavan. Diss. 4, tab. 84. fig. 2. Tige suffrutescente. Feuilles glabres, 3-ou 5-parties : seg- FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 291 ments pennatifides; lobes incisés-dentés. Sépales tricostés, lon- P ? ? guement aristés. Pétales obovales , entiers , 1 à 2 fois plus longs que le calice. Sous-arbrisseau , haut de 2 à 3 pieds, lisse et presque glabre. Stipules membranacces, elliptiques, obtuses. Feuilles d’un vert ai, larges de 2 à 4 pouces. Pédoncules inférieurs longs de 4 à gai, larg 4 5 5 pouces. Sépales intérieurs membraneux aux bo:ds. Corolle pourpre, large de 1 pouce. Cette espèce , indigène aux Canaries , se cultive dans les oran- geries. GÉRANIUM TurÉREUx. — Geranium tuberosum Lien. — Lobel. lc. tab. 661, fig. 2. — Moris. Oxon. sect. 5, tab. 16, fig. 21. — Cavan. Diss. 4, tab. 98, fig. 1. — Swect ; Geran. Fe: 155. Racine à tubercules subglobuleux. Tige nue, bifurquée au sommet , pubérule de même que les feuilles et les pédoncules. Feuilles multiparties : segments pennatipartis ; lobules sublinéai- res. Pédoncules subterminaux. Sépales velus, trinervés, courte- ment aristés. Pétales obcordiformes , 1 fois plus longs que le ca- lice. Péricarpe velu. Herbe vivace, grêle, haute de’/> pied à 1 pied. Stipules ovales- elliptiques , obtuses , pubescentes , rougeâtres, Feuilles d’un vert gai, larges de 2 à 4 pouces. Pédoncules courts. Corolle d’un rose vif, large d'environ 16 lignes. Graines ponctuées. Cette espèce croît dans l’Europe australe; on Ja cultive en orangerie. s GÉRANIUM À GROSSES RACINES. — Geranium macrorhizum Linn. — Jacq. Ic. Rar. tab. 134. — Cavan. Diss. 4, tab. 25, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 2420. — Sweet, Geran. 3, tab. 29r. Tige bifurquée au sommet, pubescente de même que les feuilles et les calices. Feuilles profondément 3-ou 7-fides : segments cu- néiformes-oblongs, incisés-dentés au sommet : dents arrondies, mucronées. Pédoncules courts, subterminaux, en cime. Pétales suborbiculaires, 1 fois plus longs que les sépales, plus courts 292 CLASSE DES GRUINALES. que les étamines. Filets glabres, presque non-dilatés à leur base. Styles pubescents, Coques réticulées. Racines charnues, de la grosseur d’un doigt. Tiges presque nues , longues de ‘/; pied à 1 pied. Feuilles d'un vert clair : les radicales larges de 2 à 3 pouces. Sépales elliptiques, ou ovales- elliptiques, tricostés, courtement aristés , rougeâtres. Corolle pourpre, large de 8 à 10 lignes : onglets plus longs que les lames. Filets pourpres. Cette espèce, qui croit dans les Alpes de l’Europe centrale et de l’Europe méridionale, se cultive souvent dans les parterres. GEÉRANIUM À FEUILLES D'ACONIT.— Geraniun aconitifol'um Lhérit. Geran. tab. 00. — Geranium rivulare Vill. Dauph. 3, tab. 40. — Geranium pratense Cavan. Ic. 4, tab. 87, fig. x (non Linn.) Tige pubérule de même que les feuilles et les pédoncules. Feuilles 5-ou 7-parties : segments étroits, incisés-pennatifides vers leur sommet ; lobales linéaires, obtus, mucronulés. Calice velu. Pétales obovales, 1 fois plus longs que les sépales. Filets dilatés , ciliés. Coques velues : bec pubescent. , Herbe multicaule, haute d'environ 1 pied. Stipules ovales, ou ovales-lancéolées, pointues, brurâtres. Feuilles larges de 2 à 3 pouces. Pédicelles grêles, plus longs que les calices. Sépales elliptiques, trinervés, membraneux aux bords. Pétales blancs, striés de rose. Graines lisses, d’un brun noirûtre. Cette espèce, qui croit dans les Alpes , mérite d’être cultivée comme plante de parterre. Elle fleurit en mai. Géranium DE Lenesour. — Geranium affine Ledeb. Ic. Plant. Fior. Alt. tab. 371. Tige pubescente ( presque incane) de même que les feuilles. Feuilles 5-ou 7-parties : segments cunéiformes , subtrifides , inci- sés supérieurement ; lobules sublinéaires, pointus. Pédicelles plus courts que les bractées , courtement velus de même que les pédoncules. Calice cotonneux à la base. Pétales oblongs-obovales, 1 fois plus longs que les séf ales. Filets dilatés et ciliés à la base. Anthères persistantes. Coques lisses, velues de même que le bec. st hit FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 293 Herbe multicaule, haute de 2 pieds et plus. Tiges assez fortes, anguleuses , très-rameuses. Stipules scarieuses , triangulaires-lan- céolées. Feuilles larges de 2 à G pouces. Poils des pédoncules et des pédicelles courts, denses, horizontaux , glandulifères. Sépales elliptiques, ou elliptiques-oblongs, trinervés, courtement aristés, membraneux aux bords, glabres excepté à leur base. Corolle blanche , large de 1 pouce. Graines brunes. Cette espèce, intermédiaire entre la précédente et la suivante, a été trouvée sur les bords de l’Iriych, par M. Ledebour. Elle mérite d’être multipliée dans les jardins , à cause de l’élégance de ses fleurs. GÉRANIUM DES PRES. — Geranium pra‘ense Linn. — Engl. Bot. tab. 404.— Schk. Handb. tab. 190. — Turp. in Dict. des Scienc. Nat. Ic. — Herb. de l’Amat. tab. 118. Tige pubescente (ou courtement velue) de mème que les feuil- les. Feuilles 5-ou 7-parties : segments cunéiformes-oblongs, subtrifides et pennatifides : lobules linéaires ou oblongs, mucro- nés. Pédicelles plus longs que les bractées , pubescents-slandu- leux de même que les calices. Pétales obovales, entiers , créne- lés, presque 2 fois plus longs que les sépales : onglets barbus. Filets fortement dilatés à la base et ciliolés. Anthères non-persis- tantes. Coques lisses, velues de même que le bec. Herbe touflue, haute de 2 pieds et plus. Tiges dressées, plus ou moins anguleuses. Feuilles d’un vert foncé en dessus, plus ou moins grisâtres en dessous : les radicales larges de 7 à 8 pouces; pétiole long de 15 à 18 pouces. Fleurs nombreuses, subtermi- nales. Stipules scareuses , triangulaires-lancéolées. Sépales ellip- tiques, trinervés, membranecux aux bords, courtement aristés. Corolle bleue , ou d’un bleu tirant sur le violet, ou blanche. ou panachée de bleu et de blanc, large de 15 à 18 lignes. Filets blancs ou quelquefois rouges. Graines d’un brun noirûtre. Cette espèce, qui croît dans les prairies montueuses d’une grande partie de l’Europe, se cultive tres-fréquemment dans les parterres. Elle fleurit en mai et juin. On en possède une variété à fleurs doubles. 204 CLASSE DES GRUINALES, Géranrum Du CAUCASE. — Geranium ibericum Cavan. Diss. 4, tab. 124, fig. 1. — Bot. Mag. tab, 1386. — Sweet, Geran. 1, tab. 84. — Geranium grardiflorum Guldenst. Iun. Tiges fortement velues de même que les pétioles, les pédon- cules et les calices. Feuilles profondément 5- ou 7-fides, pubes- centes aux deux faces, velues en dessous aux nervures : seg- ments larges, subtrifides, incisés-dentés; dents obtuses, rau- cronées. Pédicelles plus longs que les bractées. Pétales cunéifor- mes-obovales , barbns à la base, 2 fois plus longs que les sépales. Filets ciliolés et fortement poilus, dilatés à la base. Coques ve- lues ; bec pubescent. Herbe touffue, haute de 2 pieds et plus. Tiges anguleuses , hérissées (de même que les pétioles et les pédoncules) de longs poils horizontaux ou réfléchis. Feuilles larges de 3 à 7 pouces. Stipules foliacées , nerveuses , lancéolées. Pédoncules subtermi- naux , peu nombreux. Sé; ales elliptiques, 5-ou 7-nervés, cour- tement aristés, membraneux aux bords. Pétales d'un bleu vif, longs de pres de 1 pouce. Filets pourpres, 2 fois plus courts que les pétales. Coques et graines noirätres. Ce Géranium, très-remarquable par ses grandes fleurs d’un bleu vif, est originaire du Caucase, et se cultive assez souvent dans Les parterres. GÉrRaNIUM DES ForRÈTS. — Geranium sylvaticum Linn. — Enpgl. Bot. tab. 121. — Flor. Dan. tab. 124. Tiges anguleuses, peu rameuses, presque glabres de même que les pétioles. Feuilles 5- ou 7-parties , légèrement poilues ou pubescentes : segments cunéiformes , subtrifides, incisés, ou in- cisés-dentés ; dents pointues ou obtuses, mucronées. Pédicelles beaucoup plus longs que les bractées, pubescents-glanduleux de même que les pédoncules et les calices. Petales obovales, 1 fois plus longs que les sépales : onglèts velus. Filets un peu dilatés à la base, ciliés. Coques lisses, poilues ; bec pubescent. Herbe touffue, hante de 1 à 2 pieds. Tiges dressées. Feuilles larges de 2 à 3 pouces, d’un vert foncé. Stipules scarieuses, bru- nâtres , triangulaires-lancéolées, Sépales elliptiques-oblongs , tri- LL FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 295 nervés, aristés, membraneux aux bords. Pétales longs de 7 à 8 lignes , d’un pourpre v ee Coques d’un brun jaunâtre. Graines d’un brun de Châtaigne. Cette espèce, qu’on trouve dans les montagnes de toute l’Eu- rope, se cultive dans les parterres. GÉRANIUM ANGULEUX. — Geranium angulatum Curt. Bot. Mag. tab. 203. Tiges anguleuses , dichotomes, presque glabres de même que les feuilles. Feuilles profondément 5-ou 7-fides : segments eunéi- formes , subtrifides, incisés-dentés ; dents pointues ou arrondies, mucronées. Pédicelles plus longs que les bractces , pubescents- glanduleux de même que les pédoncules et les calices. Pétales ob- ovales, 1 fois plus longs que les sépales : onglets velus. Filets di- lates à la base, ciliés. Corolle d’un lilas pâle. Ce Géranium n’est peut-être qu’une variété du Géranium des foréts. On le cultive dans les parterres ; son origine est inconnue, GÉRANIUM À FEUILLES MACULÉES. — Geranium maculatum Linn. — Cavan. Diss. 4 , tab. 86, fig. 2. Tiges anguleuses, peu rameuses, pubescentes ou poilues de même que les pétioles et les pédoncules : poils étalés ou réfléchis. Feuilles 3- ou 5-parties, scabres en dessus, poilues en dessous aux nervures : segments divariqués , cunéiformes , trifides, inci- sés-dentés vers leur sommet. Pédicelles plus longs que les brac- tées. Calices pubérules, poilus aux nervures. Pétales obovales, 1 fois plus longs que les sépales : onglets barbus. Filets un peu dilatés et ciliolés à la base. Coques lisses, poilues ; bec pubescent ou poilu. ÿ Herbe touffue , haute d'environ 2 pieds. Feuilles larges de 3 à G pouces, d’un vert jaunâtre, souvent marbrées de grandes ta- ches noirâtres : les supérieures ordinairement trifides. Sépales el- ptiques-oblongs, trinervés, aristés. Pétales roses , longs de 6 à 8 lignes. Coques brunes. Cette espèce, indigène dans les États-Unis, est l’une des plus belles du genre, et mérite d’être multipliée comme plante de par- terre. 296 CLASSE DES GRUINALES. GÉRANIUM A FILETS VELUS. — Geranium eriostemon Fisch. — Reichenb. Hort. Bot. tab. 0. Feuilles 3- ou 5-lobées, profondément incisées-dentelées. Tiges dichotones vers leur sommet. Pétales obovales-arrondis , plus grands que les sépales. Filets velus depuis la base jusque vers leur partie moyenne. Coques pubescentes. Tiges cylindriques, hérissées, hautes d’un pied et plus. Feuilles amples, rugueuses, hérissées en dessous. Sépales ellip- tiques, concaves, mucronés. Pétales d’un violet livide, blancs à la base. Cette espèce , originaire de la Daourie, fleurit depuis le mois de mai jusqu’à la fin de l'automne. c) Tiges (quelquefois presque nulles) incomplétement dichotomes. Pe- doncules très-longs : les inférieurs dichotoméaires ; les supérieurs azillaires , alternes. Pédicelles défléchis aprés la floraison. GERANIUM A LONGS PÉDONCULES. — Geranium Londesü Fisch. Cat. — Reichenb. Hort. Bot. tab. 68. — Geranium longipes De Cand. Prodr. Tige dressée, cylindrique, presque glabre. Feuilles scabres en dessus, pubescentes en dessous, 5-ou 7-parties : segments sub- rhomboïdaux , trifides , incisés : lanières lancéolées. Sépales ellip- tiques, aristés, de moitié plus courts que la corolle. Pétales ob- ovales. Filets dilatés, pubérules à la base. Coques pubescentes , lisses. Tige très-rameuse, haute de 1 à 2 pieds. Stipules scarieuses, brunâtres, triangulaires-lancéolées. Pédoncules fructifères attei- gnant un picd de long. Pédicelles 3 ou 4 fois plus longs que le calice. Pétales couleur lilas, veinés de rouge, tronqués et barbel- lulés à la base. Cette espèce, originaire de la Daourie, fleurit pendant tout l'été. GÉRANIUM DES marais. — Geranium palustre Linn. — Flor. Dan. tab. 596.— Cavan. Diss. 4 , tab. 87, fig. 2.— Dill. Elth. tab. 126. — Sweet, Geran. r, tab. 3. FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 297 Tiges diffuses ou ascendantes , poilues de même que les pétioles et pédoncules: poils réfléchis. F euilles 5- ou 7-lobées, scabres en dessus, poilues en dessous aux nervures ; lobes cunciformes ou subrhomboïdaux, divariqués , incisés-dentés. Pétales obovales, 1 fois plus longs que les sépales. Filets dilatés à la base, ciliés. Coques poilues. Tiges grêles, touffues, hautes de 1 pied et plus. Feuilles lar- ges de 2 à 4 pouces. Stipules scarieuses, brunâtres , triangulaires- lancéolées. Pédoncules longs de 3 à 5 pouces. Pédicelles beaucoup plus longs que les bractées. Sépales elliptiques, aristés, tricostés, presque glabres. Pétales d’un rose vif, ciliés à la base, longs de 6à8 lignes. Cette espèce croît dans les CRUE ombragés et humides de l'Europe septentrionale. GÉRANIUM DE VLassov. — Geranium Vlassovianum Fisch. Cat. — Reichenb. Hort. Bot. tab. 27. Feuilles 5-parties : lobes subrhomboïdaux , incisés-dentés. Sti- pules collatérales connées, bifides. Pétales arrondis , de moitié plus longs que les sépales, pubescents à la base ainsi que les filets. Tiges ascendantes, comprimées, pubescentes, hautes d’un pied et plus. Feuilles glabres en dessus, pubescentes en dessous. Pé- doncules débordant les feuilles : les fructifères quelquefois d’un demi-pied de long. Sépales oblongs, mucronés au-dessous du sommet. Pétales grands, de couleur lilas, veinés de pourpre. Cette espèce habite la Daourie. GÉRANIUM NOUEUx. — Geranium nodosum Cavan. Diss. 4 ; tab. 80, fig. 1. — Engl. Bot. tab. 1091. Tiges tétragones, peu rameuses, presque nues, glabres de mème que les pétioles et pédoncules. Feuilles glabres en dessus, légèrement pubescentes aux bords et en dessous aux nervures, profondément 3- ou 5-lobées : lobes ovales, ou ovales-lancéolés, acuminés, inégalement dentelés, divariqués. Pétales obovales- cunéiformes , échancrés, 1 fois plus longs que les sépales. Coques poilues, plissées transversalement. 298 CLASSE DES GRUINALES. Herbe touffue, presque glabre, haute de r pied et plus. Tiges et pétioles gréles. Feuilles larges de 2 à 4 pouces. Stipules étroites, lancéolées , scarieuses. Pétales d’un lilas pâle, longs de 6 à 8 lignes. Cette espèce croît dans les Alpes de l’Europe australe. Elle se cultive dans les jardins. GÉRANIUM À PÉTALES STRIES.— Geranium striatum Linn. — Cavan, Diss. 4, tab. 50, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 55.— Herb. de l’Amat. tab. 9. Tiges dressées, poilues de même que les pétioles et pédoncules. Feuilles un peu scabres en dessus, pubescentes en dessous aux vervures : les inférieures 5-lobécs ; les supérieures trilobées : lobes ovales ou rhombiformes , incisés-dentés, subtrifides. Pétales obcordiformes, veineux , 5 fois plus longs qne les sépales. Filets dilatés à la base, ciliolés. Coques presque glabres, pubescentes à la base. Herbe touffue, haute d'environ 1 pied. Feuilles larges de 2 à 3 pouces, souvent marbrées de brun en dessus. Stipules scarieu- ses, brunâtres , triangulaires-lancéolées, subulées au sommet. Sé- pales oblongs, trinervés , aristés, membraneux aux bords. Pé- tales longs de 6° à 8 lignes, pubescents à la base, blancs, élé- gamment réticulés de veines violettes. Ce Géranium , qui croit dans les Alpes de l'Europe méridio- pale, se enltive comme plante de parterre. Géranium pe WaLuica.—Geranium Wallichianum Sweet, Geran. 1, tab. 90. — Bot. Mag. tab. 2375. Tiges divariquées , géniculées , irrégulièrement dichotomes, poilues de même que les péuoles et pédoncules. Feuilles strigueu- ses aux 2 faces , 5-lobées : lobes rhombiformes, incisés-dentés, subtrifides. Stipules collatérales soudées. Pétales cunéiformes- obovales, échancrés, 1 fois plus longs que les sépales : onglets barbus. Filets dilatés et cihiés à la base. Coques poilues, lisses ; bec pubescert. > Herbe dressée ou diffuse, haute de 1 à 2 pieds. Feuilles larges de 2 à 3 pouces, d’un vert foncé, souvent maculées de brun ou FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 299 de noir. Stipules ovales ou suborbiculaires, grandes, brunes, striées. Pédoncules quelquefois 3-flores : les inférieurs atteignant jusqu'à 1 pied de long. Sépales elliptiques , hérissés, 3-nervés, membraneux aux bords, courtement aristés. Pétales longs de 1 pouce, d’un pourpre vif. Filets, antheres et styles d’un pour- pre noirâtre. Ovaires très-hérissés. Cette espèce, originaire du Népaul, est remarquable par ses fleurs d’un pourpre vif, qui se succèdent pendant tout l’été. On peüt la cultiver en pleine terre, mais elle ne prospère qu’en ter- reau de bruyère. GÉRANIUM ARGENTE, — Geranium argenteum Linn.— Jacq. Ic. Rar. tab. 546. — Bot. Mag. tab. 504. — Sweet, Geran. r, tab. 59.—Lodd. Bot. Cab. tab. 984.—Cavan. Diss. 4, tab. 77, fig. 3. Tiges simples ou peu rameuses (souvent nulles ), presque nues. Feuilles (presque toutes radicales ) satinées-argentées aux 2 faces, 5- ou 7-parties : segments cunéiformes ou lincaires, trifides; la- nières très-entitres, obtuses. Pétales obcordiformes, veineux, 2 fois plus longs que les sépales. Filets dilatés et ciliés à la base, Ovaires et styles satinés. Herbe touffue, acaule , ou subacaule, basse, couverte d’un du- vet soyeux. Racines épaisses, presque ligneuses. Feuilles radi- cales larges de 10 à 15 lignes : pctiole long de 2 à 4 pouces. Sti- pules scarieuses , acuminées ;, brunätres. Pédoncules longs de 2 à 4 pouces, souvent radicaux. Sépales elliptiques ou oblongs , sati- nés, tripervés, courtement aristés, ou mutiques. Pétales longs de 6 à 8 lignes, roses, weinés de violet. Cette espèce , très-remarquable par son feuillage argenté et ses belles fleurs , habite les Alpes de l’Europe australe. On la cultive dans les collections d’orangerie. B. Espèces annuelles ou bisannuelles. GÉraNIuM Heree À Rorerr.— Geranium Robertianum Lim. — Flor. Dan. tab. 604. — Bull. Herb. tab. 201. — Cavan. Diss. 4, tab. 86, fig. 1. — Engl. Bot. tab. 1486. 300 CLASSE DES GRUINALES. Tige glabre ou poilue, dressée , dichotome. Feuilles 3-ou 5- parties, un peu strigueuses en dessus : segments comme pétiolulés ou sessiles, bipennatifides. Pédoncules dichotoméaires et termi- naux , dressés de même que les pédicelles. Calice anguleux, poilu. Sépales ovales, acuminés , aristés, tricostés. Pétales longuement onguiculés : lames obovales , saillantes, étalées. Co- ques glabres, réticulées : bec très-mince et pubescent au sommet. Graines lisses. Racine fibreuse, blanchâtre. Tiges faibles, longues de 1 à 2 pieds, souvent rougeâtres. Feuilles molles, visqueuses, larges de 2 à 3 pouces. Pédoncules aussi longs ou plus longs que les feuilles. Pédicelles de la longueur du calice. Calice rougeâtre ou jaunâtre : nervures pourpres. Corolle petite, d’un rose vif, ou rarement blanche : onglets dressés , presque aussi longs que le ca- lice. Filets glabres, linéaires-subulés. Coques petites , d’un brun clair. Graines d’un brun roux. Cette plante, nommée vulgairement /Zerbe à Robert , Herbe à l’esquinancie, Bec de grue et Bec de cicogne, croît dans presque toute l’Europe, sur les murs, les décombres, dans les buissons et les bois. Dans la médecine populaire, elle passe pour un excellent remède contre les diarrhées et la dyssenterie ; on lui attribue aussi des propriétés résolutives et vulnéraires. Toutes ses parties , lorsqu'on les froisse, répandent une forte odeur de bouc. GÉRANIUM A FEUILLES RONDES. — Geranium rotundifolium Linn.—Engl. Bot. tab. 157.—Cavan. Diss. 4, tab. 03, fig. 2. Tiges dressées ou diffuses, tres-rameuses, dichotomes , pu- bescentes (comme toutes les autres parties herbacées de la plante). Feuilles radicales orbiculaires, 5-ou 7-lobées ; feuilles caulinaires 3- ou 5-lobées , cunéiformes ou tronquées à la base : lobes cunéi- formes ou semi-orbiculaires, incisés-crénelés. Pédoncules dicho- toméaires, beaucoup plus courts que les pétioles. Pédicelles plus longs que les pédoncules, défléchis après la floraison. Scpales mucronés, presque aussi longs que la corolle. Pétales longuement onguiculés , obovales, tronqués. Filets linéaires-subulés, glabres. Coques velues, lisses. Graines réticulées. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 301 Herbe multicaule, faible, couverte d’une pubescence courte, étalée, plus ou moins visqueuse. Tiges longues de ‘/: pied à 1 pied , souvent rougeûtres. Feuilles molles : les radicales larges de 3 à 3 pouces, munies entre chacun des lobes d’une petite tache rouge. Stipules petites , rouges, triangulaires-lancéolces. Sépales oblongs , trinervés , membraneux aux bords. Corolle très-petite, fugace , rose. Coques d’un brun pâle. Graines grisâtres. Ce Geranium , très-commun dans les décombres et les endroits cultivés, se nomme vulgairement Bec de grue ou Bec de ci- gogne. Son odeur est forte, mais non désagréable. On lui attri- bue les mêmes vertus qu’à la précédente, et l’on recommande surtout sa décoction , en gargarisme, contre les maux de gorge. Le GÉRANIUM A FEUILLES MOLLES ( Geranium molle Linn. — Flor. Dan. tab. 679. — Cavan. Diss. 4, tab. 83, fig. 3. — Svensk Bot. tab. 639. — Vaill. Par. tab. 15, fig. 3.), que l’on confond souvent avec le Géranium à feuilles rondes, et qui se trouve dans les mêmes localités que celui-ci, en diffère par ses feuilles florales alternes, ses pétales bifides et de la longueur du calice , ses sépales mutiques, ses coques glabres et rugueuses, et ses graines lisses. SECTION Il. Feuilles alternes. Pédoncules oppositifoliés. A. Herbes vivaces. Tiges incomplétement dichotomes. Pé- doncules biflores. Filets des étamines linéaires -subules. Coques transversalement plissées à leur sommet. Li a) Pédoncules et pédicelles défléchis ou divariqués après la floraison. Pétales réfléchis. GÉRANIUM A PÉTALES RÉFLÉCUIS. — Geranium reflexum Lion. — Cavan. Diss. 4, tab. 81, fig. r. Tiges poilues de même que les pétioles, les pédoncules, les pédi- celles et calices. Feuilles strigueuses en dessus, pubérules en des- sous , profondément 5- ou 7-fides : segments oblongs ou subrhom- biformes, incisés-dentés ou incisés-crénelés. Pétales réfléchis, 302 CLASSE DES GRUINALES. obovales, subtrilobés ou crénelés, aussi longs que les sépäles. Coques velues ; bec pubérule. Filets presque glabres. Herbe touffue , haute de 1 à 2 pieds. Tiges fermes, dressées, peu rameuses. Feuilles longues de 2 à 3 pouces , d’un vert clair, maculées : les radicales porices sur des pétioles longs de ‘/; pied et plus; les florales subsessiles. Sépales oblongs, mucronés ; un peu membraneux aux bords, couverts (de même que les pédon- cules et les pédicelles ) de longs poils étalés, et d’un court duvet glandulifère. Pétales longs de 5 à G lignes, d’un rose livide. Graines lisses. Cette espèce, indigène dans les Alpes d'Italie, se cultive comme plante d'ornement. GÉRANIUM LIVIDE. — Geranium lividum Lhérit, Geran. tab. 30. — Sweet, Geran. 3, tab. 268. — Geranium subcæ- ruleum Schleich. Tiges poilues de même que les pctioles , les pédoncules , les pédicelles et les calices. Feuilles strigueuses en dessus, glabres en dessous excepté aux nervures, profondément 5- ou 5-fides : segments rhombiformes ou cunéiformes-oblongs ; subtrifides , in- cisés-crénelés. Pétales réfléchis, obovales, crénelés, un peu plus longs que les sépales. Filets longuement ciliés. Coques poilues; bec pubérule. Herbe touffue, plus grande que espèce précédente. Tiges peu rameuses. Feuilles larges de 3 à 4 pouces et plus. Calices (de même que les pédoncules) poilus et visqueux. Sépales mucronés. Pétales d’un rose livide, longs d'environ G lignes. Cette espèce, qui croît dans les Alpes , se cultive aussi comme plante de parterre. b) Pédoncules dressés ou presque dressés. Pédicelles plus ou moins di- variqués ou défiechis. Pétales non-réfléchis. GÉRANIUM À FLEURS VIOLETTES.— Geranium phœum Limn.— Flor. Dan. tab. 987. — Engl. Bot. tab. 322.— Cavan. Diss:s,4, tab. 89, fig. 2. Tiges poilues de même que les pétioles , les pédoneules, les FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 3035 pédicelles et les calices. Feuilles profondément 5- ou 7-fides, stri- gueuses en dessus, glabres en dessous excepté aux nervures : segments rhombhiformes, ou cunéiformes, subtrifides, incisés- dentés , ou incisés-crénelés. Pétales suborbiculaires , crénelés, un peu plus longs que les sépales. Filets longuement ciliés. Coques poilues ; bec pubérule. Herbe touffue. Tiges dressées, peu rameuses, hautes de 1 à 2 pieds. Feuilles larges de 2 à 4 pouces, d’un vert clair, souvent maculées. Sépales comme dans les deux espèces précédentes. Co= rolle large de 8 à 10 lignes : pétales d’un violet livide, ciliés et blanchâtres à la base. Graines lisses. Gette espèce, qui croit dans les Alpes, se cultive souvent comme plante d'ornement. Le Geranium fuscum Lion. , ne diffère du Geranium phœum que par ses pétales d’un pourpre noirâtre ou tirant sur le brun. Genre ÉRODIUM. — Erodium Lhérit. Calice 5-parti : segments presque égaux, aristés. Pétales 5, obtus, onguiculés, égaux ou inégaux, hypogynes. Étamines 10, presque libres : les 5 filets intérieurs (placés devant les pétales) stériles, plus courts; les 5 extérieurs fertiles, glandu- lifères à la base. Ovaire 5-coque. Stigmates 5, linéaires. Dié- résile 5-coque, rostré ; coques indéhiscentes; appendices bar- bus antérieurement , contournées en spirale après la déhis- cence. Herbes acaules ou caulescentes ; rarement sous-arbrisseaux. Feuilles opposées ,ou opposées et alternes, pennatiparties, ou diversement lobées. Pédoncules oppositifoliés, ou axil- laires, ou dichotoméaires, multiflores (très-rarement1-flores). Pédicelles en ombelle, distiques en préfloraison ; penchés avant l’anthèse. Corolle bleue, ou rose, ou rouge, ou blan- che, ou jaune. Le nom de ce génre dérive du mot 52265 , ou héron, le péricarpe des Érodium ayant quelque ressemblance avec la tête de cet oiseau. On connaît une cinquantaine d’espèces, 504 CLASSE DES GRUINALES. la plupart indigènes dans la zone tempérée de l’ancien con- tinent; en voici les plus remarquables : A. Feuilles pennées. Éroprum MUSQUÉ. — Erodium moschatum Willd. — Jacq. Hort. Vindoh. tab. 55. — Cavan. Diss. 4, tab. 94, fig. 1. Tiges simples , procombantes , hérissées de même que les pé- tioles et les pédoncules. Feuilles mulufoliolées ; folioles alternes, subpétiolulées , pubescentes, ovales, obtuses , doublement den- telées , ou incisées-dentelées. Pédoncules axillaires, alternes, mul- tiflores , redressés, glanduleux ; pédicelles dressés. Sépales pu- bescents-glandulenx , subquinquénervés, courtement aristés , aussi longs que les pétales. Coques obconiques, hérissées : bec long, glabre. Herbe annuelte, multicaule. Tiges épaisses , longues de 3 à 12 pouces. Feuilles longues de 3 à 8 pouces. Folioles longues d'environ 1 pouce. Stipules grandes, scarieuses, transparentes, ovales, ou ovales-orbiculaires. Pédoncules longs de 4 à 8 pouces. Corolle petite, rose , régulière. Cette plante, remarquable par la forte odeur de Musc dont elle est pénétrée , croit dans l’Europe australe. Quelques auteurs lui attribuent des propriétés antidyssentériques. B. Feuilles diversement incisees ou lobees. a) {Herbes annuelles. Éronrum Bec pe Grue. — Ærodium gruinum Willd. — Cavan Diss. 4 , tab. 85, fig. 2. Tiges dressées, poilues de même que les pétioles et les pédon- cules. Feuilles presque glabres, hastiformes-triparties : segments sublancéolés, ou ovales-lancéolés, incisés-crénelés. Pédoncules dressés, biflores ; pédicelles réfléchis après la floraison. Sépales membraneux, sub-5-nervés, longuement aristés , aussi longs que Ja corolle. Coques obconiques , hérissées : bec tres-long, scabre. Tiges peu rameuses, longues d’environ 2 pieds. Feuilles lon- gues de 2 à 4 pouces. Pédoncules axillaires , alternes : les infé- VONT UE SET Pete RP PONS FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 305 rieurs très-longs. Fleurs petites, bleues. Bec du péricarpe long de 2 à 3 pouces. Cet Érodium , indigène dans l’Europe australe , est remarqua- ble par la longueur du bec de son fruit. b) ‘Herbes vivaces. ÉRODIUM TOUJOURS FLEURI. — Erodium serotinum Steven, in Mém. Acad. Petersb. 3, tab. 15, fig. 2. — Erodium multi- caule Sweet, Geran. tab. 137.— Erodium ruthenicum Marsch. Bieb. Plant. Rar. tab. 48. Tiges dichotomes, subdiffuses, fortement velues de même que les pétioles et les pédoncules. Feuilles presque cotonneuses aux deux faces , triparties; segments pennatifides ; lanières oblongues ou subrhombiformes, incisées-dentées. Pédoncules dressés, axil- laires, alternes, multiflores. Sépales membraneux , trinervés, longuement aristés, plus courts que les pétales. ‘ Herbe multicaule. Tiges longues de 2 à 4 pieds. Feuilles lon- gues'de 3 à 6 pouces : les segments basilaires divariqués ou pres- que réfléchis. Pédoncuies longs de 6 à 15 lignes. Pétales subor- biculaires , larges de 5 lignes, d’un bleu vif. Stipules lancéolées, scarieuses. j Cette espèce, originaire de la Russie méridionale, mérite d’é- tre cultivée comme plante d’ornement , à cause de ses nombreuses fleurs d’un beau bleu, lesquelles se succèdent pendant tout l'été. Énonrum À FEUILLES DE BÉNOITE. — Erodium geifolium Desfont. Flor. Atlant. — Ærodium hymenodes Lhér. Geran. tab. 4. — Sweet, Géran. 1, tab. 23. — Geranium trifolium Cavan. Diss. 4, tab. 07, fig. 3. — Erodium trilobatum Jacq. Ic. Rar. tab. 508. Tige suffrutescente à la base. Rameaux poilus de même que les pétioles et les pédoncules. Feuilles triparties : segments pé- tiolulés , ovales , ou oyales-orbiculaires, incisés-crénelés (souvent lobes ou trifides). Pédoncules multiflores, axillaires, alternes, dressés. Sépales membraneux, mutiques, 3-ou 5-nervés, plus courts que les pétales. BOTANIQUE, PHAN, Ts ll: 20 306 CLASSE DES GRUINALES. Sous-arbrisseau haut de 2 à 3 pieds. Stipules grandes, sca- rieuses , ovales, Pétales suborbiculaires, d’un rose pâle, larges d'environ 3 lignes. Cette espèce croit en Espagne et en Barbarie; elle se cultivé dans les vrangeries. Énopium pe Gussonr. — Ærodium Gussoni Tenor. Prodr. — Sweet, Geran. 2, tab. 200. Tiges dressées, A oeE fortement velues de même que les pétioles et les Lnnentes Feuilles cordifor mes, subtrilobées , incisées-crénelées, obtuses, pubescentes. fre dressés , multiflores. Sépales 5-nervés , aristés, membraneux aux bords, plus courts que la corolle. Herbe vivace, multicaule. Feuilles longues de 1 à 3 pouces. Stpules et bractées grandes, ovales, ou suborbiculaires , sca- rieuses, presque glabres. Pétales longs de ‘/, pouce, d’un rose vif, obovales. Cet Érodium, qui croit aux environs de Naples, se cultive dans les collections d’orangerie. ÉroDrum À FLEURS CARNÉES. — Erodium incarnatum Lhér. Geran. tab. 5. — Cavan. Diss. 4, tab. o1, fig. 2.— Bot. Mag. tab. 261. — Sweet, Geran. 1, tab. 94. — Herb. de l’Amat. tab. 11. Tige suffrutescente, glabre de même que les rameaux, les feuilles et les pédoncules. Feuilles inférieures cordiformes, indivisées, dentces ; feuilles supérieures triparties : segments cunéiformes, trifides , ou incisés-dentés. Pédoncules 2-4-flores. Sépales ovales- Jlancéolés , acuminés, innervés, hispides, plus courts que la co- rolle. Sous-arbrisseau rameux. Feuilles toutes longuement pétiolées, larges de 1 à 2 pouces, glauques, un peu charnues. Stipules lan- céolées-subulées , non-scarieuses. Pédicelies longs, grêles. Pétales longs de 4 à 5 lignes, oblongs-obovales , d’un écarlate pâle, avec une tache blanchätre à leur base. Cette espèce , originaire du cap de Bonne-Espérance, se cultive dans les collections de serre. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 507 Genre PÉLARGONIUM. — Pelargonium Lhérit. Calice 5-parti : le segment supérieur gibbeux à la base ou prolongé en tube nectarifère adné au pédicelle. Pétales 5 (moinssouvent 4), plusoumoinsirréguliers. Étamines 10, iné- gales, monadelphes : 4-7 fertiles ; les autres stériles. Diérésile 5-coque, rostré : appendices barbus antérieurement, con- tournés en spirale après la déhiscence. Ce genre, de même que le précédent, est un démembre- ment des Géranium de Linné. Son nom, dérivé de 722500 (cigogne), fait aussi allusion au prolongement en forme de bec qui termine le péricarpe. Presque toutes les espèces crois- sentaux environs du cap de Bonne-Espérance. M. Sweet en a décrit près de sept cents, dont un grand nombre toutefois ne sont que des hybrides ou des variétés très-embarrassantes pour la science. À l’exception des espèces tubéreuses , qui demandent des soins particuliers, la plupart des Pélargonium sont peu dé- licats et peuvent se conserver pendant l'hiver en orangerie, ou même dans toute chambre assez close pour que la tempé- rature n’y descende pas au-dessous de zéro. On les multiplie de boutures avec la plus grande facilité. Section I. HOAREA Sweet. Pétales 5 (rarement 2, ou 4 ), oblongs-linéaires : 2 supé- rieurs, parallèles , longuement onguiculés, réfléchis brus- quement au milieu. Filets soudés en tube aussi long que les pétales inférieurs : 5 (rarement 2-4) anthérifères; les autres stériles, dressées, ou courbées au sommet : les 3 infé- rieures plus courtes que les fertiles. — Herbes acaules, Racine tuberculeuse, napiforme. a) Feuilles indivisées ou lobées , oblongues : lobes entiers ou à peine ” dentes. PÉLARGONIUM À LONGUES FEUILLES. — Pelargonium longi- c08 CLASSE DES GRUINALES. folium Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 518.—Geranium acaule Cavan. Diss. 4, tab. 102, fig. 1. Feuilles lancéolces , très-entières , pointues, glabres : les adul- tes pennatifides, linéaires. Ombelles rameuses. Fleurs 4-andres. Pétales obtus , roses : les supérieurs ovales ; les inférieurs lancé- olés. PÉLARGONIUM À LONGUES FLEURS. — Pelargonium longiflo- rum Jacq. Ice. Rar. 3, tab. 521.— 5: Pelargonium depressum Jacq. I. c. tab. 520. Feuilles lancéolées , très-entières, pointues , glabres. Ombelles rameuses, 4-8-flores. Fleurs 4-andres. Pétales linéaires (d’un jaune pâle ). PÉLARGONIUM A FEUILLES OVALES. — Pelargonium (Hoarea) ovalifolium Sweet, Geran. tab. 106. Feuilles ovales ou ovales-oblongues , obtuses , planes , ou in- volutées aux bords, très-entières, hérissées. Ombelles simples ou rameuses. Pétales linéaires, ondulés, tortillés (blancs avec une tache rouge à leur base ). S PÉLARGONIUM RÉTICULÉ. — Pelargonium reticulatum Sweet, Geran. tab. o1. Feuilles elliptiques-lancéolées, ou oblongues, très-entières, poilues, révolutées aux bords. Ombelles rameuses. Fleurs pen- tandres. Pétales lincaires-spathulés , ondulés , réfléchis , roses, réticulés de pourpre : les deux supérieurs marqués d’une tache pourpre. PÉLARGONIUN PONCTUÉ. — Pelargonium punctatum Willd. — Geranium punctatum Andr. Bot. Rep. tab. 60. Feuilles ovales, dentées , glabres. Ombelles rameuses. Fleurs diandres. Pétales linéaires, d’un jaune pâle : les 3 inférieurs de moitié plus courts que les supérieurs ( ponctués de poupre à la base). PÉLARGONIUM À GROSSE RACINE. — Pelargonium radica- FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 309 tum Vent. Malm. tab. 65. — Sweet, Gcran. tab. 174. — Ge- ranium ciliatum Andr. Bot. Rep. tab. 247. Feuilles ovales-oblongues, très-entières , pointues aux 2 bouts, glabres, ciliées. Ombelles simples. Fleurs pentandres. Pétales linéaires-oblongs , échancrés (jaunâtres, immaculés ). Tube nectarifère 4 fois plus long que le calice. PÉLARGONIUM SPATHULÉ. — Pelargonium ( Geranium ) spathulatum Andr. Bot. Rep. tab. 152.— S: Geranium affine Andr. 1. c. tab. 282. Feuilles oblongues , subspathulées, obtuses , glabres ( ou ova- les-lancéolées, pointues , ciliées). Ombelles composées. Fleurs pentandres. Pétales linéaires, obtus, subrévolutés, maculés. PELARGONIUM RAYONNANT. — Pelargonium ( Geranium ) radiatum Andr. Bot. Rep. tab. 222. Feuilles elliptiques-spathulées, très-entières , glabres. Om- belles rameuses. Fleurs pentandres. Pétales cunéiformes ( jaunes, macules ). PÉLARGONIUM VIRGINAL. — Pelargonium virgineum Pers. Ench. — Geranium undulatum Andr. Bot. Rep. tab. 317. Feuilles ovales-elliptiques , pointues aux deux bouts, glabres. Ombelles un peu rameuses. Fleurs pentandres. Pétales cunéifor- mes-lancéolés, égaux, ondulés. b) Feuilles sagittiformes , ou cordiformes , ou trilobees , ou appendi- culees à la base. » PÉLARGONIUM RÉVOLUTÉ. — Pelargonium revolutum Pers. Ench. — Geranium revolutum Andr. Bot. Rep. tab. 554. Feuilles cordiformes, obtuses, nerveuses, très-entieres , sou- vent biauriculées à la base. Ombelles rameuses. Bractces invo- lucrales révolutées. — Pétales de couleur pourpre, striés. PELARGONIUM AURICULÉ. — Pelargonium auriculatum Willd. Spec. — Pelargonium ciliatum Jacq. Ic. Rar. 5, tab, 510. 510 CLASSE DES GRUINALES. Feuilles oblongues-lancéolées, acuminées aux deux bouts, he- rissées, ciliées aux bords, souvent biappendiculées à la base. Ombelles rameuses. Pétales linéaires , d’un blanc tirant sur le rouge. PÉLARGONIUM LACGINIE. — Pelargonium laciniatum Pers. Ench. — Geranium laciniatum Andr. Bot. Rep. tab. 131. Feuilles indivisées, ou incisées-lobées au sommet. Hampe flexueuse. Ombelle rameuse. PÉLARGONIUM HÉTÉROPHYLLE. — Pelargonium heterophyl- lum Jacq. Ic. Rar. 5, tab. 516. Feuilles indivisées, ou trilobées, ou triparties , ciliées : seg- ment intermédiaire trilobé. Ombelle rameuse. — Pétales blancs : les 2 supérieurs échancrés , maculés de pourpre à la base. PÉLARGONIUM À FEUILLES D'OxALIDE. — Pelargonium oxa- lidifolium Andr. Bot. Rep. tab. 300. Feuilles ciliées , triparties: segments ovales, obtus. Ombelle rameuse. — Pétales d’un jaune pâle: les deux supérieurs macu- lés de pourpre à leur base. PÉLARGONTUM À FEUILLES NERVEUSES. — Pelargonium ner- vifolium Jacq. Ic. Rar. 5, tab. 517. Feuilles glabres , triparties : segments obtus, sublobés, ner- veux, glauques en dessous. Hampes hispides. Ombelles raméu- ses. — Pétales cunéiformes-oblongs, blancs, striés de pourpre à leur base. PÉLARGONIUM TRIPHYLLE. — Pelargonium triphyllum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 515. Feuilles glabres , triparties : segments obtus , crénelés. Ham- pes et pétioles pubescents. Ombelles rameuses. — Pétales li néaires, carnés : les deux supérieurs maculés de pourpre à la base. PéLarGONIUM RÉFLÉCHI. — Pelargonium reflezum Pers. Ench. — Geranium reflerum Andr. Bot. Rep. tab. 224. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. o11 Feuilles triparties : segments incisés-lobés , recourbés. Ombel- les simples. Filets supérieurs et stigmates réfléchis. — Pétales blanchâtres. PEcarcontum rose. — Pelargonium roseum Aït. Hort. Kew. — Geranium roseum Andr. Bot. Rep. tab. 173. Feuilles incisées-lobées, cotonneuses. Ombelles simples, den- siflores. Les 3 pétales inférieurs beaucoup plus courts que les 2 supérieurs. — Pétales roses , immaculés. c) Feuilles pennaticisees : segments incises ou mulüifides. PÉLARGONIUM À RACINE NAPIFORME. — Ÿelargoniim rapa- ceum Jacq. Ic. Rar. 3, tab 510. — Geranium Selinum Andr. Bot. Rep. tab. 230. Feuilles poilues, bipennatiparties : lobules linéaires , subob- tus. Pétales d’un rose pâle : les 2 supérieurs réfléchis, ponctués ; les inférieurs connivents. PÉLARGONIUM NUTANT. — Pelargonium ( Hoarea) nutans Sweet , Geran. tab. 135. — Pelargonium rapaceum luteum Sims, Bot. Mag. tab. 1877. Feuilles bipennatiparties , hérissées : lobes multifides, linéaires, dentés. Ombelles capituliformes, déprimées. Fleurs nutantes. Pétales supérieurs réfléchis ; pétales inférieurs concaves, con- nivents. PELARGONIUM À FLEURS DE CorYDALE. — Pelargonium ( Hoarea ) corydaliflorum Sweet, Geran. tab. 18. Feuilles poilues, "pennatiparties : segments pennatifides ou tri- fides ; lubules linéaires, nr Pétales d’un jaune pâle : les 2 supérieurs réfléchis , maculés de pourpre ; les 3 inférieurs connivents. PÉLARGONIUM BARBU. — Pelargonium barbatum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 513. — Geranium proliferum Cavan. Diss, 4, tab. 120, fig. 3. — Geranium barbatum Audr. Bot. Rep. tab. 303. ré 2) 012 CLASSE DES GRUINALES. Feuilles pennatiparties : segments trifides ; lobules linéaires , acuminés, barbus au sommet. Ombelles rameuses. Pétales liné- aires, obtus, carnés: les 2 supérieurs maculés de rouge. PÉLARGONIUM A FEUILLES FENDUES. — Pelargonium fissi- folium Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 350. Feuilles pennatiparties : segments trifides, incisés au sommet, non-barbus. Ombelles simples. Pétales obtus: tous marqués d’une tache oblongue. L4 LA L à! . PÉLARGONIUM SÉTIFÈRE. — Pelargonium setosum Sweet, Geérañ. tab. 38. Feuilles pennatparties , pubescentes : segments cunéiformes, 3- ou 5-dentés au sommet; dents setiferes. Ombelles rameuses. Pétales roses: les 2 supérieurs réfléchis , maculés de rouge; les inférieurs subconnivents. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE Busone. — Pelargonium bubonifolium Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 328. Feuilles glabres, pennatiparties : segments incisés - lobés , pointus. Ombelles simples. Pétales blancs , échancrés: les 2 su- périeurs maculés de pourpre à la base. PÉLARGONIUM À FLEURS DE VIOLETTE. — Pelargonium vio- læflorum Sweet, Geran. tab. 123. Feuilles pennatiparties ou triparties : segments oblongs-lan- céolés , glabres, acuminés , ciliés aux bords, barbus au sommet : les inférieurs bifides; les supérieurs très-entiers. Pétioles hispi- des. Ombelles rameuses. Pétales blancs, réfléchis : les inférieurs beaucoup plus courts. Les 4 sépales inférieurs réfléchis; le sé- pale supérieur dressé. PÉLARGONIUM FLEURI. — Pelargonium floribundum Aït. Hort. Kew. — Geranium floriburdum Andr. Bot. Rep. tab. 420. Feuilles pennatiparties : segments bipartis. Ombelles rameuses. Pétales supérieurs marqués de 3 taches semi-lunées; pétales infé- rieurs marqués d’une tache linéaire. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. as PÉLARGONIUM rorLU. — Pelargonium pilosum Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 240. Feuilles pennatiparties , hérissées : segments incisés, multifi- des. Ombelles simples , 4-6-flores. Pétales linéaires. PÉLARGONIUM PENNIFORME. — Pelargonium penniforme Pers. Ench. — Geranium laciniatum Andr. Bot. Rep. tab. 269. Fetilles pennatiparties : segments lancéolés-linéaires. Om- belles rameuses. Pétales jaunes , maculés de rouge à la base. PELARGONIUM POURPRÉ.— Pelargonium purpurascens Pers. Ench. — Geranium laciniatum Andr. Bot. Rep. tab. 204. Feuilles lancéolées-linéaires, très-entières ou pennatifides. Om- belles rameuses. Pétales pourprés. ä PELARGONIUM A FEUILLES DE SÉLINUM. — lelargonium se- linifolium Sweet, Geran. tab. 150. Feuilles pennatiparties , poilues : segments pennatifides ou in- cisés ; lobules oblongs-lancéolés, subdentés, obtns. Ombelles rameuses. Calices réfléchis. Pétales supérieurs réfléchis; pétales inférieurs étales. PÉLARGONIUM A FLEURS NOIRES. — Pelargonium melanan- thum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 514. — Sweet , Geran. tab. 73. Feuilles hérissées, pennatiparties : segments ovales - oblongs , obtus, subpennatifides , ou dentés. Ombelles rameuses. Pétales linéaires , obtus. — Feuilles primordiales ovales ou trilobées. Corolle d’un brun noirâtre. Sépale supérieur dressé. Filets sté- riles recourbés au sommet. PÉLARGONIUM DIOÏQUE. — Pelarsonium dioicum Ait. Hort. Kew. ed. 2. — Geranium melananthum Andr. Bot. Rep. tab. 200. Feuilles indivisées ou trifides , hispides. Ombelles rameuses. Fleurs dioïques. — Pétales d’un brun noirâtre. : PÉLARGONIUM À FLEURS NOIRATRES. — Pelargonium atrum Lhérit. Geran. tab, 44.— Swect, Geran. tab, 72 et 166. " 014 CLASSE DES GRUINALES. Feuilles pubérules : les unes oblongues ; les autres pennatipar- ties. Ombelles rameuses. Le sépale supérieur dressé. Pétales li- néaires, d’un brun noirâtre : onglets blancs. Filets stériles cour- bés au sommet. PÉLARGONIUM POURPRE-NOIR. — Pelargonium atrosangui- neum Sweet , Geran. tab. 151. Feuilles hérissées : les inférieures ovales ; les supérieures pennatilobées : lobes opposés ou alternes , ovales - oblongs , obtus , entiers. Ombelles rameuses. Pétales étalés , d’un pourpre noirâtre. SEcriox Il. DIMACRIA Lindl. Pétales 5 , inégaux : les 2 supérieurs connivents, divari- qués au sommet. Etamines plus courtes que les sépales : 5 fertiles dont les 2 inférieures deux fois plus longues que les autres , et la supérieure très-petite; 5 stériles, mini- ? P ; D mes , égales. — Herbes acaules. Racine tubéreuse, napi- forme. Feuilles pétiolées, pennaticisées. P ? a) Feuilles impari-pennatiparties : segments entiers. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE VESCE.— Pelargonium vicie- folium Lhérit. — Geranium pinnatum Cavan. Diss. 4, tab. 115, fig. 2. — Dimacria pinnata Sweet, Geran. tab. 46. Feuilles velues, 2-4-juguées: segments ovales. Pétales planes, presque entiers, d’un blanc rosé : les deux supérieurs ponctués de pourpre à la base. PÉLARGONIUM A FEUILLES D'ASTRAGALE. — Pelargonium astragalifolium Pers. Ench. — Geranium astragalifolium Cavan. Diss. 4, tab. 104 , fig. 2. — Sweet, Geran. tab. 103. — Andr. Bot. Rep. tab. 190. Feuilles hérissées, multijuguées : segments elliptiques. Pétaies ondulés, tortus à la base, blanchâtres : les 2 supérieurs maculés de pourpre. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 515 PELARGONIUM À FEUILLES DE CORONILLE. — Pelargonium coronillifolium Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 305. - Feuilles glabres, 1-2-juguées : segments obovales ou oblongs. Pétales d’un brun roux : les supérieurs spathulés , rétus , macu- lés de pourpre ; les inférieurs lancéolés. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE BERCE. — Pelargonium hera- cleifolium Lodd. Bot. Cab. tab. 437. | Feuilles 2- où 3-juguées, glabres : segments obovales : les su- périeurs confluents. Pétales obovales-cunéiformes , d’un brun noirâtre, jaunâtres à la base et aux bords. b) Feuilles impari-pennatiparties : segments lobés ou multifides. PÉLarGoNIUM Épaissi. — Pelargonium incrassatum Bot. Mag. tab. 761. — Andr. Bot. Rep. tab. 246. Feuilles glabres : segments lobés, obtus. Hampes un peu ra- meuses. Pétales supérieurs obcordiformes. — Corolle grande , rose, veinée de pourpre. PÉLARGONIUM CARNE. — Pelargonium carneum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 512. — Geranium pinnatifidum Cavan. Diss. 4, tab. 120, fig. 1 Feuilles glabres, bipennatiparties : lobes trifides, linéaires , obtus. Hampe simple. Pétales d’un rose pâle, réticulés de veines rouges. SEcTion III. CYNOSBOTA De Cand. Prodr. Pétales subovales , presque égaux , presque 2 fois plus longs que le calice. Éasinen 10, dressées, alternativément fer- tiles et stériles. — Tige hgienss PÉLARGONIUM À FEUILLES DE Mauve. — Pelargonium mal. væfolium Jacq. fil. Ecl. 1, tab. 97. Rameaux divariqués , diffus, pubérules. Feuilles cordiformes, süborbiculaires » 7-9-lobées, mes Bt dentelces , pubescentes aux 2 faces , immaculées. Ombelles 5-8-flores. Pétales cunéifor- mes , carnés, réticulés de veines pourpres. 516 CLASSE DES GRUINALES. Secrion IV. PERISTERA De Cand. Prodr. Pétales aussi longs ou un peu plus longs que le calice, pres-, que égaux. Etamines 10 : 5 plus longues, fertiles; 5 sté- riles , très-courtes , dentiformes, alternes avec les fertiles. — Herbes caulescentes, ayant le port des Éroiux et des GÉRANIUM. PÉLARGONIUM COLOMBIN.—Pelargonium columbinum Jacq. Hort. Schæœnbr. 2 , tab. 133. 1 Multicaule, procombant. Feuilles cordiformes - orbiculaires , multiparties : lobes trifides ; lobules linéaires, obtus. Pédon- cules multiflores. Pétales linéaires-oblongs, pourpres. Étamines fertiles 4. PÉLARGONIUM PROCOMBANT. — Pelargonium ( Geranium) procumbens Andr. Bot. Rep. tab. 254. Caulescent, procombant. Feuilles cordiformes , sublobées, crénelées-dentées. Pédoncules subbiflores. Pétales petits, maculés : les 2 supérieurs blanchâtres ; les 3 inférieurs rougeâtres. Étamines fertiles 4. Secrion V. OTIDIA Lindi. Pétales linéaires-oblongs , presque égaux , à peu près 2 fois plus longs que le calice : les 2 supérieurs biauriculés à la base. Étamines 10 , dressées : 5 anthérifères dont les 2 supérieures spathulées, ou subulées , plus longues que les 5 inférieures. — Tiges frutescentes , charnues. Feuilles alternes, pennatiparties, charnues. Fleurs blanchätres. PrLarconium CEÉRATOPaYLLE. — Pelargonium Ceratophyl- lum Lhér. Geran. tab. 13. — Bot. Mag. tab. 315. Tige rameuse. Feuilles pennatiparties : segments linéaires-cy- lindriques, entiers ou tridentés au sommet, subcanaliculés. Pé- doncules multiflores. Pétales égaux, blanchâtres, immaculés, lineaires-lancéolés, [7 FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 347 PÉLARGONIUM A TIGE CHARNUE.— Pelargonium dasycaulon Sims, Bot. Mag. tab. 2029. Tige tuberculeuse. Feuilles pennatiparties : segments incisés- pennatifides , subtrifides au sommet. Pédoncules 3-flores. Pétales hnéaires, blancs. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE CRYTHME. — Pelargonium crythmifolium Smith, Ic. Pict. 1, tab. 13. — Pelargonium paniculatum Jacq. Hort. Schæœnbr. 2, tab. 137. Feuilles bipennatifides : segments dilatés et incisés au sommet. Pédoncules multiflores, paniculés. Pétales obtus, plus longs que le calice, blancs : les 2 supérieurs crépus à la base et ponctués de pourpre. PÉLARGONIUM CHARNU.—Pelargonium carnosum Ait. Hort. Kew. — Dill. Hort. Elth. 1, tab. 127, fig. 154.— Geranium carnosum Linn. — Cavan. Diss. tab. 99, fig. 1. — Otidia carnosa Sweet, Geran. tab. 98. Feuilles glabres, sinuées - pennatifides: lanières oblongues , obtuses, incisées-dentées au sommet. Ombelles multiflores. Pé- tales blanchâtres , linéaires. Tube nectarifère de moitié plus long que le calice. Section VI. POLYACTIUM De Cand. Prodr. Sépales presque égaux, révolutés. Pétales 5, presque égaux, obovales. Etamines 10 dont 5 fertiles : les 4 inférieures plus longues, subulées; la supérieure plus large, spa- thulée , réfléchie au sommet ; les fertiles plus courtes que les stériles, courbées au sommet. Pétales tous marqués d’une grande tache d’un brun noirûtre. PÉLARGONIUM MULTIRADIÉ. — Pelargonium multiradiatum Wendl. — Sweet , Geran. tab. 145. Subcaulescent. Feuilles inférieures pennaticisées, hérissées : segments pennatifides ; lobes oblongs, obtus, incisés-dentés ; feuilles supérieures presque glabres, bipennatifides. Ombelles 518 CLASSE DES GRUINALES. 20-30-flores. Tube nectarifère 4 fois plus long que le éalice. Racine tubéreuse. Secrion VII. ISOPET ALUM Sweet. Sépale supérieur gibbeux à la base. Pétales 5, égaux. Étami- nes 10, courtement monadelphes par leur base : 5 ou 6 anthérifères, étalées, courbées au sommet; les stériles iné- gales, subulées , courbées. Pécarconrum CoryLépon. — Pelargonium Cotyledonis Lhérit. Geran. tab. 27. — Geranium Coiyledonis Lin. — Isopetalum Cotyledonis Swect, Geran. tab. 126. Arbrisseau à tige épaisse, charnue, rameuse, nue. Feuilles cordiformes, subpeltées, rugueuses, pubescentes en dessus, co- tonneuses en dessous, réticulées-veineuses. Ombellés rameuses. Pétales blancs , ovales. Ceite espèce croit à Sainte-Hélène. Section VIII CAMPYLIA Sweet. Pétales 5 , inégaux : les 2 supérieurs plus grands, subauri- culés à l’onglet. Etamines 10; filets pubescents, ou poi- lus : 5 anthérifères, dressés ; 5 stériles , alternes avec les fertiles : 2 supérieurs , plus longs, arqués. — Herbes ra- meuses , suffrutescentes à la base. Feuilles pétiolées, ova- les, ou oblongues, dentées , ou subincisées. PÉLarconium BLarraiRe, — Pelargonium blattarium Jacq. Hort. Schæœnbr. 2, tab. 131. — Sweet, Geran. tab. 68. Feuilles ovales-orbiculaires , obtuses , satinées-incanes , den- tées. Pédoncules 4-8-flores. Pétales d’un violet päle : les supe- rieurs suborbiculaires; les inférieurs oblongs. Étamines pubes- centes. PÉLARGONIUM A ÉTAMINES POILUES. — Pelargonium erio: stemen Jacq. Hort. Schænbr. 2, tab. 132. luc Feuilles elliptiques-orbiculaires, obtuses , crénelées , satinées Pédoncules 4-flores. Pétales blancs : les supérieurs oboyales , échancrés. Étamines poilues. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 319 PrLaréoNIUM À FLEURS DE MoLèvE. — Pelargonium ver- basciflorum Sweet , Geran. 2, tab. 157. Feuilles ovales-orbiculaires , obtuses, doublement dentelées , ondulées aux bords , recourbées. Stipules acuminées. Ombelles 5-5-flores. Pétales d’un lilas päle: les supérieurs suborbiculaires. Tube nectarifère 3 fois plus court que le calice. PÉLARGONIUM SATINÉ. — Pelargonium holosericeum Sweet, Geran. tab. 75. Feuilles ovales-orbiculaires, obtuses, doublement dentelées , satinées. Pédoncules 5-6-flores. Pétales supérieurs suborbiculai- res, d’un pourpre noirâtre ; pétales inférieurs oblongs, d’un lilas pâle. Étamines pubescentes. PÉLARGONIUM ÉNOTHÈRE.— Pelargonium OEnotheræ Jacq. IC Rar 3; tab; 525. Tige herbacée, ascendante. Feuilles oblongues-lancéolées , ob- tuses, dentées , cotonneuses-incanes. Pédoncules 1-3-flores. Pé- tales presque égaux, d’un rose tirant sur le violet : les supérieurs obovales. PÉLARGONIUM INCANE. — Pelargonium canum Pers. Ench. — Sweet, Geran. tab. 114. — Geranium tomentosum Andr. Bot. Rep. tab. 115. Feuilles ovales, plissées , dentelées , cotonneuses. Pédoncules 3-flores. Pétales roses: les 2 supérieurs très-larges, ovales. Les 2 filets supérieurs révolutés , ciliés. Tube nectanifere rectiligne, de moitié plus court que le calice. PÉLARGONIUM GARENÉ. — Pelargonium carinatum Sweet, Geran. tab. 21. Feuilles ovales, inégalement dentées, ou incisées. Stipules carences. Pédoncules 2-4-flores. Pétales supérieurs ovales , on- dulés , échancrés , de couleur pourpre; pétales inférieurs blancs. Section IX. PHYMATANTHUS Lindl. Pétales 5 , inégaux : les 2 supérieurs verruqueux à l’onglet, 520 CLASSE DES GRUINALES. Étamines 10, courtement monadelphes : 5 filets anthéri- fères , recourbés , étalés ; 5 stériles, alternes, dressés. PÉLARGONIUM ÉLANCÉ. — Pelargonium (Phymatanthus ) elatum Sweet , Geran. tab. 06. Tige ligneuse , dressée. Feuilles lancéolées , incanes, incisées- dentées. Pédoncules subtriflores. Pétales supérieurs plus grands, d’un pourpre noirâtre, presque lisses à la base ; pétales infe- rieurs blancs, ovales-oblongs. PÉLARGONIUM TRICOLORE. — Pelargonium tricolor Curt. Bot. Mag. tab. 240. — Sweet, Geran. tab. 43.— Pelargonium violarium Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 527. Tige suffrutescente, dressée. Feuilles lancéolées , velues, sub- incanes, incisées-dentées, subtrifides. Pédoncules subtriflores. Pétales supérieurs suborbiculaires , plus courts, verruqueux et noirâtres à la base, d’un pourpre foncé; pétales inférieurs oblongs, blancs. Cette espèce et la précédente sont fort recherchces par les amateurs de plantes , à cause de leurs fleurs tricolores. SECTION X. MYRRHIDIUM De Cand. Proûr. Pétales 4, ou très-rarement 5 : les 2 supérieurs très-grands, obovales-cunéiformes , souvent striés; les 2 ou 3 infé- rieurs beaucoup plus petits, oblongs-linéaires. Étamines 10 , monadelphes : tube et filets dressés; filets alternati- vement anthérifères et steriles, ou rarement 7 anthéri- fères et 3 stériles. — Herbes bisannuelles, ou vivaces, ou rarement suffrutescentes. Feuilles pennaticisées, ou rare- ment ternaticisées, souvent multifides. a) Fleurs tétrapétales. Anthères 5. PéLarGoNIUM DES CANARIES. — Pelargonium canariense Willd. Hort. Berol. tab. 17. Tige suffrutescente. Feuilles triparties; segments obtus, den- tés au sommet : les latéraux obovales ; Le terminal ovale, souvent FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 521 trifide. Pédoncules biflores. Pétales blancs : les deux supérieurs veinés de rouge. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE CERFEUIL. — Pelargonium myrrhifolium Ait. Hort. Kew. — Geranium myrrhifolium Lion. — Pelargonium betonicum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 53. Tige herbacée , ascendante, un peu strigueuse. Feuilles hispi- dules, roides, pennatiparties ; segments incisés-dentelés : les infé- rieurs plus grands. Pédoncules 2-3-flures. PEÉLARGONIUM À FEUILLES DE CORIANDRE. — Pelargonium coriandrifolium Jacq. Ic. Kar. 3, tab. 528. — Sweet, Geran. tab. 34. — Cavan. Diss. 4, tab. 116. Tige herbacée, pubérule. Feuilles bipennaticisées , glabres: lobes linéaires, subpennatifides. Pédoncules subtriflores. Pétales blancs : les 2 supérieurs striés de rouge. b) Fleurs pentapétales. Anthères 5. 1 PÉLARGONIUM DÉCHIQUETÉ. — Pelargonium lacerum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 532. Tige herbacée, hérissée, dressée. Feuilles bipennatifides : la- nières lancéolées , obtuses, dentées au sommet. Pédoncules 3-5- flores. Pétales d’un blanc rosé, veinés de pourpre. c) Fleurs tétrapétales. Anthères ;. PÉLARGONIUM À LONGUES TIGES.— Pelargonium longicaule Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 533. A F D REA , : Tige herbacée, bisannuelle, hérissée. Feuilles pennatifides : lanières dentées au sommet : les infcricures plus profondes. Pé- doncules 1-5-flores. Pétales d’un blanc rosé, veinés de rouge. PÉLARGONIUM A FEUILLES D'ANÉMONE. — Pelargonium ane- monifolium Jacq. 1c. Rar. 3, tab. 535. Tige herbacée, bisannuelle, hérissée , dressée. Feuilles penna- tiparties , glabres en dessus, pubescentes en dessous : lobes den- tés. Pédoncules sub-5-flores. Pétales roses, veinés de rouge. BOTANIQUE. PHAN, T. Ill, 24 322 | CLASSE DES GRUINALES. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE Gaucauis, — Pelargonium caucalifolium Jacq. Ie. Rar. 3, tab. 534. Tige herbacce, bisannuelle, procombante, glabre. Fenilles subbipennatifides : lanières dentées. Pédoncules multiflores, en capitule. Pétale d'un violet pâle : les 2 supérieurs veineux et macules. Secrion XI. SEYMOURIA Sweet. Pétales 2, brusquement réfléchis au milieu. Etamines 5; filets presque égaux , tous anthérifères, soudés en un long tube dressé. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE Cavarer.— Pelargonium asa- rifolium Sweet, Geran. tab. 206. Feuilles cordiformes-orbiculaires , obtuses, entières, ciliées, luisantes en dessus. Fleurs pourpres. PécarcoNIUM pIPÉTALE. — Pelargonium dipetalum Lhérit. Geran. tab. 43. Feuilles ovales, entières, pointues, lisses. Ombelles simples. Fleurs d’un pourpre pâle. Section XII. JENKINSONIA Sweet. Pétales 5 : les 2 supérieurs beaucoup plus grands; échan- crés, striés ; les 3 inférieurs petits. Étamines 10 - 7 anthé- rifères, dont 3 supérieures, plus courtes; 5 stériles , courtes, subulécs , égales ; filets ascendants, étalés au som- met, puilus à la base. — Tiges ligneuses. Fleurs assez gran- des , d’un jaune pâle. PÉLARGONIUM QUINÉ. — Pelargonium quinatum Curt. Bot. Mag. tab. 547. — Geranium præmorsum Andr. Bot. Rep. tab. 150. — Jenkinsonia quinata Sweet, Geran. tab. 99. Tige flexucuse. Feuilles palmati-5-fides : lobes cunéifurmes, tridentés au sommet. Pédoncules 1-ou 2-flores. Galice très-grand. Tube nectarifère 2 fois plus long que le calice. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 525 Section XIII. CHOR!SMA Lindl. Pétales 4, ou rarement 5 : les 2 supérieurs longuement on- guiculés, plus grands ; les 3 inférieurs beaucoup plus pe- tits. Étamines 10 ; filets soudés en tube très-long , décliné, géniculé au milieu : 7 anthérifères, dont les 2 inférieurs libres ; 5 stériles, courts, subulés, égaux. | PÉLARGONIUM TÉTRAGONE. — Pelargonium tetragonum Lhér. Geran. tab. 23. — Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 132. — Bot. Mag. tab. 136. — De Gand. Plant. Grass. tab, g6. 2 Swect, Géran. teb. 09. Rameaux trigones ou tétragones , charnus. Feuilles cordifor- mes, lobces, un peu dentées. Corolle assez grande, d’un rose vif. Secriox XIV. PELARGIUM De Cand. Prodr. ( Pe/urgonium Lindl. Sweet. ) Pétales 5 , inégaux : les 2 supérieurs rapprochés. Étamines 10; filets inégaux : T anthérifères ; 3 stériles, subulés. A. Pétales unicolores : les 2 supérieurs plus courts et plus étroits que les inférieurs. Étamines courtes, dressees : les 2 inférieures très-courtes, à anthères subsessiles. — Tige frutescente , charnue. x PÉLarconium ACIDE. — Pelargonium acetosum Aït. Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 103. — Geranium acetosum Linn. — Cayan. Diss. 4, tab. 104, fig. 3. Feuilles très-glaffres, obovales, crénelées, un peu charnues. Pédoncules pauciflores. Pétales hnéaires, d’un blanc rose. PÉLARGONIUM RYBRIDE. — Pelargonium hybridum Aït. Hort. Kew. — Sweet, Geran. tab. 63. — Geranium kybridum Linn. — Cavan. Diss. 4, tab. 98, fig. 2. Feuilles snborbiculaires , un peu lobées , crénelées , glabres, immaculées. Pedoncules multiflures. Pétales linéaires-cunéifor- mes, plus larges que les sépales , .de couleur écarlate, - 524 CLASSE DES GRUINALES. PéLarcoNIUM A ZONES. — Pelargonium zonale Wild, — Geranium zonale Lion. — Cavan. Diss. 4, tab. 08, fig. 2. Feuilles cordiformes-orbiculaires, un peu lobées, dentées, maculées en dessus d’une zone noire. Pédoncules multiflores. Pétales cunéiformes (rougeâtres, ou pourpres, ou écarlates, ou roses, ou blancs). — Feuilles souvent panachées de blanc et de jaune. PÉLARGONIUM FÉTILE. — Pelargonium inquinans Ait. Hort. Kew.— Geranium inquinans Linn.—Dill. Hort. Elth. tab. 125, fig. 151. — Cavan. Diss. 4, tab. 106, fig. 2. Feuilles réniformes-orbiculaires , peu lobées , crénelées, vis- queuses , pubescentes. Pédoncules multiflores. Pétales obovales- cunéiformes (d’un écarlate tres-brillant, ou carnés). Cette espèce, remarquable par la mauvaise odeur de ses feuilles ainsi que par l'éclat de ses fleurs , est très-commune dans les jar- dins. Elle croît à l'ile de Sainte-Hélène. PÉLARGONIUM MONSTRUEUX. — Pelargoniun Monstrum Aït. Hort. Kew. — Sweet, Geran. tab. 13. Feuilles réniformes-orbiculaires , peu lobées , crépues, condu- pliquées, maculées, pubescentes aux deux faces. Pedoncules multiflores. Fleurs agrégées. Pétales linéaires-cunéiformes, d’un rose vif. B. Pctales presque égaux. a) Tiges herbacées. Feuilles cordiformes , palmatilobées. Corolle petite. PÉLARGONIUM TRÈS-ODORANT. —Pelargonium odoratissimum Ait. Hort. Kew. — Dill. Hort. Elth. tab. 131, fig. 138. Tige charnue, très-courte. Rameaux herbacés, longs, diffus. Feuilles cordiformes-orbiculaires, très-molles. Ombelles subquin- quéflores. Pétales d’un rose pâle. PÉLARGONIUM ODORANT. — Pelargonium fragrans Willd. Hort. Berol. tab. 77. — Sweet, Geran. tab. 172. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 525 Tige suffrutescente à la base. Rameaux divariqués, pubescents. Feuilles cordiformes-orbiculaires, subtrilobées, dentces, très- molles. Pédoncules multiflores. Pétales blancs : les 2 supérieurs striés de pourpre. b) Tige suffrutescente. Feuilles pennaticisees : lobes multifides. PÉLARGONIUM A FEUILLES D'AURONE. — Pelargonium abro- tanifolium Jacq. Hort. Schœnbr. 2, tab. 136. — Geranium abrotanifolium Linn. fil. — Cavan. Diss. 4, tab. 117, fig. 1. Feuilles veloutées-incanes , triparties : segments linéaires , pointus. Pédoncules biflores. Tube nectarifère 2 à 3 fois plus long que le calice. Pétales cunéiformes- oblongs , d’un violet pâle : les 2 supérieurs plus grands. PÉLARGONIUM INCISÉ. — Pelargonium incisum Willd. — Sweet, Geran. tab. 03. Feuilles d’un vert foncé , triparties : segments distants, laci- niés. Ombelles 6-5-flores. Pétales flasques, linéaires, blanchà- tres : les 2 supérieurs plus longs, maculés de pourpre au milieu. Tube nectarifere subsessile, 3 fois plus long que le calice. PÉLARGONIUM À FEUILLES MENUES. — Pelargonium tenuifo- lium Lhérit. Geran. tab. 12. Tige nue, dressée, charnue. Feuilles hérissées , bipennatipar- ties : segments linéaires-subulés. Ombelles multiflores. Pédicelles grêles, allongés. Pétales oblongs-obovales, de couleur pourpre. PÉLArGoNIUM HÉRISSÉ. — Pelargonium hirtum Jacq. Ie. Rar. 3, tab. 536. "— Sweet, Geran. tab. 113. — Geranium hir- tum Cavan. Diss. 4, tab. 117, fig. 2. Tige charnue, écailleuse, décombante. Feuilles hérissées , bi- penvatiparties : lanières linéaires , obtuses. Ombelles muluflores. Pétales roses : les 2 supérieurs plus larges, maculés de pourpre. PÉLARGONIUM TRIPARTI. — Pelargonium tripartitum Sweet, Geran. tab. 115. — Jacq. Hort. Schænbr. 2, tab, 134. —Ge- ranium fragile Andr. Bot. Rep. tab. 37. 526 / CLASSÉ DES GRUINALES. Tige ligheuse. Feuilles triparties, charnues , incisées-dentées, glauques : segments stibsessiles, cunéiformes : l'intermédiaire tri- paiti, allongé. Ombiiles 5-6-flores. Tube nectarifère aussi long que les pédicelles. Pctales étroits, d’un jaune pâte : les deux su- périeurs marqués d’une tache pourpre à leur base. c) Tige suffrutescente , charnue. Feuilles ternaticisées ou pennatici- ses, charnues. Pétales d’un brun livide tirant sur le jaune. P£rarconium cisseux.— Pelargonium gibbosum Willd. — Sweët, Geran. tab. 61. — Geranium gibbosum Linn.— Cavan. Diss. 4, tab. 109, fig. 1. Tige gibbeuse aux articulations. Feuilles pennatiparties : seg- ments 1- ou 2-jugués, obtus, cunéiformes, incicés-dentés : le terminal trifide. Oimbelles muluflores. Pétales d’un brun noirâtre, odorants le soir. Pécancowium a reuizzes DE CÉLErI. — Pelargonium apii- folium Jacq. fl. Ecl. 1, tab. 27. Feuilles pennatiparties : segments cunéiformes, pennatifides ; lobes incisés. Ombelles multiflores. Pétales d’un brun noirûtre, jaunâtres aux bords. d) Subacaules. Racines tubéreuses , fasciculees. Feuilles comme dé- composées , multifides. Pétales d’un jaune livide. d Pétanconium JAUNE. — Pelargonium flayum Aït. Hort. Kew. — Geranium daucifolium Murr., Comm. Gœtt. 1780, p. 13, tab. 4. — Cavan. Diss. 4, tab. 120, fig. 2. —Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 525 (var. ) Feuilles hérissées, décomposées : lanières lincaires, ou sub- lancéolées. PÉLARGONIUM À FEUILLES DE FILIPENDULE. — Pelargonium filipendulifolium Sweet, Geran. tab. 85.— Pelargonium triste 8 Sims, Bot. Mag. tab. 1641. Feuilles hispidules, pennaticisées : segments bipennatipärus ; lanières ovales, dentées, pointues. Ombelles multiflores; hé- rissees. FAMILLE DES GÉRANIACÉES, OT PÉLARGONIUM TuisTe.— Pelargonium triste Ait. Hort. Kew. — Herb. de l’Aimat. tab. 27.— Geranium triste Cavan. Diss, 4, tab, 107, fig. 1. Feuilles hérissées, pennaticisées : segments bipennatifides ; lanières lincaires, pointues. Ombelles multiflores. Pétales obo- vales-oblongs, d’un vert jaunâtre, maculés de brun, odorants le soir. PÉLARGONIUM LOBÉ. — Pelargonium lobatum Wild. — Sivect, Geran. tab. 51. — Geranium lobatum Cavan. Diss. 4, tab. 114, fig. 2. Feuilles cordiformes, cotonneuses en dessous, 3-ou 5-lobées, sinuées-dentées. Hampe rameuse. Omb-lles maltiflores. Petales obovales-oblongs , noirâtres, jaunes 1a base et aux bords. f) Tige courte ou un peu charnue. Feuilles indivisées ou diversement incisées. Pétales de couleur pourpre ou écarlate. PELARGONIUM ARDENT. — Pelargonium ardens Sweet. Ge- ran. tab. 45. — Lodd. Bot. Cab. tab. 139. Subacaule. Feuilles velues, molles, ovales-oblongues , cordi- formes à la base, 3-parties , ou 3-5-lobées : lobes obtus, sinucs- dentés. Hampe rameuse. Ombelles multiflores. Pétales obovales, d’un pourpre très-vif. PEÉLARGONIUM COULEUR DE SANG. — Pelargonium sangui- neum Wendi. Collect. 2, tab. 53. — Sweet, Geran. tab. 56. Tige épaisse, charnue. Feuilles poilues, pennaticisces : seg- ments déchiquetés , décurrents ; lanières linéaires-lancévlées. Om- belles multiflores. Pétales obovales-oblongs, d'un pourpre tirant sur l’écar!ate. PÉLARGONIUM BRILLANT. — Pelargoninm fulgidum Aït. Hort. Kew. — Sweet, Gcran. tab. 69. — Geranium fulgidum Linn. — Cavan. Diss. 4, tab. 116, fig. 2. Tige ligneuse, charnue. Feuilles triparties : segments sessiles , cunéifurmes, incisés-dentés : l'intermédiaire plus grand , penna- tifide. Ombelles multiflores , souvent géniculées ; pédicelles ré- 228 CLASSE DES GRUINALES. fléchis après la floraison. Pétales obovales, de couleur écarlate. PÉLARGONIUM BRULANT. — Pelargonium ignescens Sweet k Geran. tab. 2 et 55. — Loddig. Bot. Cab. tab. 109. — Pelar- gonium splendens Wild. Hort. Berol. tab. 76. Tige ligneuse, un peu charnue. Feuilles cordiformes, trilo- bées : lobes dentés ; les latéraux bifides ; l'intermédiaire trilobé. Stipules cordiformes, acuminées, dentées. Ombelles 4-flores. Pé- tales d’un écarlate tres-vif. g) Tige suffrutescente. Feuilles hérissees , lobées. Pétales macules de pourpre au milieu. PÉLARGONIUM A CINQ PLAIES. — Pelargonium quinquevul- nerum Willd. — Herb. de l’Amat. tab. 28. — Andr. Bot. Rep. tab. 114. Feuilles hispides, triparties : segments multifides; lanières linéairees-lancéolés, dentelées. Ombelles multiflores. Pétales d’un pourpre noirâtre , blancs aux bords. PÉLARGONIUM BICOLORE. — Pelargonium bicolor Aït. Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 201. — Sweet, Geran. 1, tab. 97. — Geranium bicolor Jacq. Hort. Vindob. 3, tab. 39. Feuilles cordiformes, trifides, ondulées, hérissées, obtuses , dentées ; segments latéraux 3-lobés ; segments supérieurs 5-lobés. Stipules réniformes , enticres. Ombelles multiflores, denses. Ca- lice refléchi. Pétales cunéiformes-oblongs. h) Tige charnue , suffrutescente. Feuilles ob'ongues , ou plus souvent cordiformes, subincisées. £tipules lancéolées , étalées, pointues. Racines tubéreuses , fasciculées. Filets anthérifères 7-5. PÉLARGONIUM A FLEURS PALES. — Pelargonium pallens Sweet, Geran. tab. 148. Tige décombante. Rameaux florifères divisés. Feuilles tripar- ties, poilues : segments latéraux courts, lobés ; segment terminal allongé. Ombelles 4-5-flores. Pétales étalés : les inférieurs oblongs ; les supérieurs spatulés. Tube nectarifère très-long. PÉLARGONIUM A FLEURS MARBRÉES, — Pelargonium pulchel- FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 329 lum Curt. Bot. Mag. tab. 524.— Geranium pictum Andr. Bot. Rep. tab. 168. Subacaule, poilu. Hampe rameuse. Feuilles oblongues , lo- bées-pennatifides. Pétioles adnés par la base. Ombelles muluflo- res. Tube nectarifère grêle , 3 fois plus long que le calice. Pétales blancs : les 2 supérieurs obovales, marqués d’une petite tache ronde à leur milieu; les inférieurs oblongs, striés de pourpre. PÉLARGONIUM A PÉTALES PEINTS. — Pelargonium pictum Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 160. Subacaule. Feuilles cordiformes-oblongues , roncinées, den- tées , cotonneuses. Hampe rameuse. Ombelle multiflore. Involu- cre feuillu. Pétales blancs , maculés de rouge. PELARGONIUM SPINELLEUx. —Pelargonium echinatum Curt. Bot. Mag. tab. 309. — Sweet, Geran. tab. 154. — Pelurgo- nium hamatum Jacq. Hort. Schænbr. 2 , tab. 138. Tige épaisse, charnue. Feuilles ovales cordiformes, sublobées, crénielées, velues en dessous. Stipules persistantes, spinescentes. Ombelles multiflores. Tube nectarifere grêle, 2 fois plus long que le calice. Pétales oblongs , subcunéiformes , blancs : les 2 su- périeurs maculés de pourpre. PÉLARGONIUM À ODEUR DE PRIMEVÈRE. — Pelargonium primulinum Sweet, Geran. — Pelargonium crassicaule Bot. Mag. tab. 477 (non Lhérit.) Tige charnue, rameuse, lisse. Feuilles réniformes, subacumi- nées , dentées , satinées aux 2 faces. Ombeiles multiflores. Brac- tées de moitié plus courtes que les pédicelles. Pétales obcordifor- mes, blancs , maculés de pourpre au milieu ( à odeur de Primevère ). PÉLARGONIUM A FEUILLES DE CORTUSA. — Pelargonium cor- tusifolium Lhérit. Geran. tab. 25. — Swect, Geran. tab. 13. — Andr. Bot. Rep.-tab. 121. Tige épaisse, charnue. Feuilles subréniformes, incisées-lo- bées, ondulées , dentées, pubescentes. Ombelles multiflores. 550 ELASSE DES GRUINALES. Tube nectarifere 4 fois plus long que le calice. Pétales subobtor- diformes, d’un blanc rose : les 2 supérieurs striés; les 3 infé- rieurs maculés au milicu. PÉLARGONIUM A FEUILLES RÉNIFORMES. — Pelargonium re- niforme Curt. Bot. Mag. tab. 493. — Swect, Geran. tab. 48. — Andr. Bot. Rep. tab. 108. Tige ligneuse, flexueuse , un peu charnue, Feuilles réniformes, crénelées , cotonneuses en dessous. Ombelles 3-6-flores. Stipules persistantes , dilatées à la base. Tube nectarifere subsessile, 3 fois plus long que le calice. Pétales obovales, rétus, pourpres ; sub- maculés au milieu. h) Tige ligneuse ; charnue. Feuilles peltées , ou cordiformes , 5-lobees, charnues. Tube nectarifère de la longueur du pédicelle. Stipules larges , ovales. PÉLARGONIUM LATÉRIFLORE.— Pelargonium lateripes Lhér. Geran. tab. 24. Rameaux charnus , cylindriques. Feuilles cordiformes, 5-lo- bées , dentées, glabres. Ombelles mulüflores ou pluriflores. Pe- tales d’un pourpre pâle : les supérieurs oblongs-obovales , striés. PELARGONIUM PELTÉ. — Pelargonium peltatum Ait. Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 20. — Geranium peltatum Linn. — Cavan. Diss. 4, tab. 100, fig. 7. Rameaux charnus, anguleux. Feuilles peltées, 5-lobées, très- entières. Ombelles pauciflores. G. Les 2 pétales supérieurs très-obtus, plus larges et plus courts que les inférieurs. PÉLARGONIUM OVALE. —— Pelargonium ovale Lhérit. Geran. tab. 28. Tige suffrutescente, tortueuse, fable, couchée. Rameaux , pétioles et pédoncules poilus. Feuilles ovales , pointues , dentées, presque incanes. Ombelles sub-5-flores, longuement pédonculces. Tube nectarifére plus court que le calice. Pétales oblongs-obova- les, de couleur pourpre. FAMILLE DÉS GÉRANIACÉES. 331 Pérarcontum ÉLÉGANT. — Pelargonium elegans Andr. Bot. Rep. tab. 28. — Sweet, Geran. tab. 36. Tige suffrutescente , dressée. Feuilles elliptiques-orbiculaires, dentelées, obtuses , roides, glabres. Ombelles sub-5-flores. Tube nectarifére plus court que le calice. Pétales oblongs-obovales, blancs : les 2 supérieurs pourpres à la base et stsiés de rouge. D. Les 2 pétales supérieurs plus longs et plus larges que les inférieurs. Tiges ligneuses. a) Feuilles glabres ou presque glabres, plus ou moins glauques. PELARGONIUM GLAUQUE. — Pelarsorium glaucum Lhérit. Geran. tab. 29.— Sweet, Geran. tab. 57.— Bot. Mag. tab. 56. Très-glabre, glauque. Feuilles lancéolées , entières, acumi- nées. Pédoncules 1-2-flores. Tube nectarifere 5 fois plus long que le calice. Pétales blancs : les 2 supérieurs striés de pourpre. PÉLARGONTUM GRANDIFLORE. — Pelargonium grandiflorum Willd: — Andr. Bot. Rep. tab. 12. Glabre, glauque. Feuilles palmati-5-lobées, cordiformes à la base : lobes dentés au sommet. Pedoncules 3-flores. Tube necta- rifere 4 fois plus long que le calice. Pétales 3 fois plus longs que le calice, blancs : les 2 supérieurs striés de pourpre et maculés. Prrarconiuw ÉrALÉ. — Pelargonium patulum Jacq. Ie. Rar. 3, tab. 541. Glabré glauque. Feuilles très-longiement péfiolées cordifor- mes-subréniforines , 3-5-fides, dentées. Pédoncules biflores. Tube nectanifere 3 fois plus long que le calice. Pétales cunéiformes, lancéolés, roses : les à supérieurs échancrés, avec un cercle pourpre. PÉLARGONIUM À FEUILLES DE SANICULE. — Pelargonium sa- niculæfolium Willd.— Pelargonium cortusæfolium Jaeq. Ie. Rar. 3, tab. 339. — Geranium tabulare Cavan. Diss. 4, tab. 100, bg. 9, — Pelargonium hederæfolium Dum. Cours. Gläbre, gläique. Feuilles longuement pétiolées , cordiformes- Sicniires 5-fides, dentées, maculées d’une Zône en dessus. 5352 CLASSE DES GRUINALES. Pédoncules 4-5-flores. Tube nectarifere de la longueur du calice. Pétales 2 fois plus longs que le calice : les 2 supérieurs grands, obovales, violets, striés de pourpre; les 3 inférieurs d’un rose pâle, presque linéaires. PÉLARGONIUM NOBLE.— Pelargonium nobile De Gand. Prodr. Glaucescent, un peu poilu. Feuilles cordiformes, palmati- 5- fides. Lobes obtus, dentés vers leur sommet. Pédoncules 3- ou 4-flores. Tube nectarifere de la longueur du calice. Pétales 2 fois plus longs que le calice, d’un rose pâle : les 2 supérieurs striés de pourpre. b) Fleurs blanches ou d’un rose très-pâle. Les 2 pétales supérieurs striés de pourpre. Feuilles cordiformes ou réniformes , dentees , in- divisées. PÉLARGONIUM PÉNICILLIFÈRE. — Pelargonium penicillatum Willd. Hort. Berol. tab. 37. — Pelargonium elegans Dum. Cours. Bot. Cult. Feuilles ovales, incisées-dentées : les jeunes scabres en des- sous ; les adultes glabres. Stipules ovales, acuminées. Pédoncules 1- où 2-flores. Sépales barbus au sommet, presque 2{fois plus courts que le tube nectarifere. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE BouzEAu. — Pelargonium be- tulinum Ait. Hort. Kew.— Geranium betulinum Linn.— Bot. Mag. tab. 145. Feuilles ovales, inégalement dentelées, presque glabres. Sti- pules ovales-lancéolées. Pédoncules 2-4-flores. Tube nectarifere plus court que le calice. Pétales blancs ou roses, striés de pourpre. c) Pétales blancs, étroits. Feuilles cordiformes , mollement coton- neuses. Stipules très-etalées. PÉLARGONIUM COTONNEUX. — Pelargonium tomentosum Jacq. Ie. Rar. 3, tab. 537. — Sweet, Geran. tab. 168. Tige frutescente, charnue. Rameaux, feuilles et pédoncules cotonneux - hérissés, Feuilles subhastiformes, 5-lobées, très- FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 399 molles. Ombelles multiflores, paniculées. Tube nectarifère pres- que 3 fois plus court que le calice. — Feuilles à odeur de Menthe. Filets pourpres ; anthères de couleur orange. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE GROSEILLIER. — Pelargonium ribifolium Jacq. Ie. Rar. 3, tab. 538. Tige frutescente , charnue. Rameaux et pédoncules subhispides. Feuilles subhastiformes, 5-lobées, scabres. Ombelles multiflores. Tube nectarifère de la longueur du calice. d) Feuilles cordiformes , planes , dentées. Pélales inférieurs linéaires : F ; pétales supérieurs pourprés , stries. PELARGONIUM PAPILIONACE. — Pelargonium papilionaceum Ait. Hort. Kew. — Sweet, Geran. tab. 27. — Dill. Hort. Elth. tab. 126, fig. 155. Rameaux , feuilles et pédoncules un peu poilus. Feuilles cordiformes , anguleuses, dentées. Ombelles paniculées, multi- flores. Petales inférieurs linéaires-subulés, plus courts que le calice, blanchâtres; pétales supérieurs rougeâtres, blancs à la base, brunâtres au milieu. PÉLARGONIUM A FEUILLES CORDIFORMES. — Pelargonium cordatum Ait. Hort. Kew. — Lhérit. Geran. tab. 22. — Pe- largonium cordifolium Bot. Mag. tab. 165. Feuilles cordiformes, pointues, dentées, incanes en dessous. Ra- meaux et pédoncules poilus. Ombelles multiflores , paniculées. Pétales inférieurs linéaires-subulés, pointus , plus longs que le calice.fTube nectarifère un peu plus court que le calice. e e) Feuilles cordiformes , ou cunéiformes , dentées , ou inciseées , ou sub- lobes : lobes obtus. Fleurs pourpres. Pétales inférieurs oblongs ou obovales. PÉLARGONIUM À FEUILLES CUCULLIFORMES. — Pelargonium cucullatum Ait. Hort. Kew. — Geranium cucullatum Lin. — Cavan. Diss. 4, tab. 106, fig. 1. Feuilles réniformes , dentées, pubescentes , hispides de même que les rameaux et les pédoncules. Ombelles 5-flores. Pétales in- férieurs oblongs. Tube nectarifere plus court que le calice. 534 CLASSE DES GRUINALES. PÉLARGONIUM A FEUILLES D'ÉRARLE. — Pelarsonium aceri- folium Vhérit. Geran. tab. 21. — Geranium citriaderur Cavan. Je. 1, tab. 8. Feuilles cunéiformes et entières à la base, palmati- -5-Jobces et dentées au sommet, multinervées, un peu ve Rameaux et pédoncules hérissés de poils mous. Ombelles sub-5-flores. Sti- pules suPcordiformes-ovales. Tube nectarifere un peu plus court que le calice. ‘PéLarcoNtUuM ANGULEUx. — Pelargonium angulosum Ait. Hort. Kew. — Dill. Hort. Elth. tab. 120 , fig. 156. — Gera- nium acerifolium Gavan. Diss. 4, tab. 112, fig.2 (non Lhérit.) Feuilles tronquées à la base, Shestaleet suborbiculaires , 5-lobées , dentées ; pubescentes, Stipules cordiformes-ovales , acu- minées, Rameaux et pédoncules hérisses de poils mous. Ombelles 4-6-flores. Tube nectarifère de moitié plus court que le calice. PÉLABGONIUM-A FEUILLES DE VIGNE. — Pelargonium pili folium Ait. Hort. Kew. — Düillen. Hort. Elth. tab. 126, fig. 156. Feuilles cordiformes, trilobées, un peu bre dentées. Sti- pules larges, rordifestés, Ombelles denses , multiflores. Tube nectarifere plus court que le calice. Pétales roses : les 2 supérieurs striés de lignes d’un pourpre noirâtre. PÉLARGONIUM À CAPITULES. — Pelargonium capitatum Ait. Hort. Kew. — Cavan. Diss. 4, tab. 105, fig. 1. Feuilles cordiformes, lobées, ondulées, velues, dentées. Sui- pules larges, cordiformes. Ombelles muluflores, capitulées. Tube nectarifere 3 fois plus court que le calice. — Feuilles à odeur de Rose. Pétales d’un pourpre vif : les 2 supérieurs striés. PÉLARGONIUM ROUGEATRE. — Pelargonium rubens Willd. Enum. — Wendl. Coll. 2, tab. 54. Feuilles subcordiformes, pointues, dentelées, à 3 lobes peu exprimés. Ombelles 5-flores. Pédicelles à peine plus longs que l'involucre. Tube nectarifere 4 fois plus court que le calice, — Pétales d’un violet pâle, striés de pourpre, FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 95 Qt f) Feuilles lobées : lobes dentés au sommet ; dents pointues. Pécanconium TricusPIDÉ. — Pelargonium tricuspidatum Lhérit. Geran. tab. 30. Feuilles cunéiformes à la base, trifides : lobes pointus; le ter- minal allongé , dentelé ; côte muriquée en dessous. Pédoncules biflores. Tube nectarifere de la longueur du calice. Pétales blancs: les 2 supérieurs maculés de pourpre. PÉLARGONIUM TRILOZÉ. — Pelargonium trilobatum Schrad. Hort. Gœtt. 1, tab. 2. Feuilles cunéiformes à la base, trilobées : lobes divariqués, inégalement dentelés au sommet : les latéraux subbilobés , pu- bescents en dessous et aux bords. Pedoncules subbiflores. Tube nectarifère plus court que le calice. Pétales d’un rose pâle; les 2 supérieurs striés de pourpre. PÉLarconrum scaBre. — Pelargonium scabrum Aït. Hort. Kew.— Jacq. Ice. Rar. 3, tab. 542. — Lhérit. Geran. tab. 31. Feuilles cunciformes à la base, trifides , scabres : lobes Jan- céolés, bordés de dentelures écartées. Pédoncules 1-4-flores. Tube pectarifere plus court que le calice. — Pétales blancs ou roses : les > supérieurs striés de pourpre. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE HErmanvia. — l’elargonium hermannifolium Jacq. Ie. Rar. 3, tab, 545. Feuilles cunéiformes, distiques, scabres, plissées, tronquées au sommet, incisées-dentces. Pédoncules biflores, courts. Tube nectarifere un peu plus long que le calice. Pétales d’un blanc carné : les 2 supérieurs striés de pourpre. | PéLarconium créPu. — Pelargonium crispum Aït. Hort. Kew. — Lhérit. Geran. tab. 33. Feuilles un peu charaues, distiques, suborbiculaires , subeu- néiformes à la base, trifides, ondulées , scabres , dentées. PÉLARGONIUM SANS STIPULES. — Pelargonium exstipulatum Ait. Hort, Kew. — L’hérit. Geran, tab. 35. 956 CLASSE DES GRUINALES. Feuilles cordiformes, trilobées , dentées, veloutées-incanes. Supules inapparentes. Pédoncules 3-4-flores. Tube nectarifère 5 fois plus long que le calice. Pétales d’un violet pâle : les supé- ricurs striés. PÉLARGONIUM TERNÉ. — Pelargonium ternatum Jacq. Ic. IS QUE Rar. 3, tab. 544. Feuilles trifides , cucullées, scabres : lobes cunéiformes, in- cisés-dentés au sommet: le terminal 3-fide. Pédoncules 1-2-flores. ps ou LU Tube nectarifère un peu plus long que le calice. Pétales roses : les 2 supérieurs striés de pourpre. g) Feuilles profondément incisees : lobes dentes , incisés , pennatifides. Fleurs pourpres , ou d’un rouge pâle. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE CHÊNE. — Pelargonium quer- cifolium Ait. Hort. Kew. — L’hérit. Geran. tab. 14 et 15. Feuilles cordiformes, pennatifides : sinus arrondis. Lobes obtus, crénelés. Ramules et pétioles hispides. Ombelles submul- tiflores. Filets ascendants au sommet. Tube nectarifère un peu plus long que le calice. Pétales d’un rose pourpre : les 2 supé- rieurs strics. Ù PÉLARGONIUM GLUTINEUX. — Pelargonium glutinosum Ait. Hort. Kew. — Lhérit. Geran. tab. 20. — Bot. Mag. tab. 143. — Jacq, Ie. Rar. tab. 131. Feuilles subhastiformes-quinquangulaires, dentées, visqueuses, presque glabres. Ombelles 2-4-flores. Tube nectarifere un peu plus long que le calice. Pétales d’un rose päle : les 2 supérieurs maculés de pourpre. PécLasconium Rapuza. — Pelargonium Radula Ait. Hort. Kew. — L'hérit. Geran. tab. 16. — Geranium revolutum Jacq. Ic. Rar. tab. 135. Feuilles palmatipartics, scabres : lobes étroits, pennaufides, révolutés aux bords; lanières lincaires. Ombelles pauciflores. Tube nectarifère 5 fois plus court que le calice. — Feuilles à odeur de Rose. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. M5 | PÉLARGONIUM BALSAMIQUE. — Pelargonium balsameum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 543. Feuilles palmatiparties, scabres, cunéiformes à la base : lobes lancéolés, dentés. Ombelles pauciflores. Tube nectarifère très- court. Pétales carnés , oblongs: les 2 supérieurs submaculés à Li la base. # PÉLARGONIUM DENTICULÉ. — Pelargonium denticulatum Jacq. Hort. Schœnbr. 2 , tab. 135. — Sweet, Geran. tab. 100. Feuilles palmatiparties , visqueuses , glabres : lobes linéaires, pennatifides , sinuolés-denticulés. Ombelles pauciflores. Tube nectarifère tres-court. Pétales oblongs-cunéiformes , carnés : les 2 supérieurs échancrés ; maculés de rouge. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE JATROPHA. — Pelargonium jatrophifolium De Cand. Cat. Hort. Monsp. Feuiiles palmatiparties , visqueuses, glabres : lobes lancéolés- linéaires , pennatifides ; lobules dentés, distants , acuminés. Ombelles 4-flores. Tube nectarifere très-court. Pétales supérieurs obtus. PÉLARGONIUM TÉRÉBINTHACÉ. — Pelargonium terebintha- ceum Cavan. Diss. 4, tab. 114, fig. 1.—Pelargonium graveolens Ait. Hort. Kew. — Lhérit. Geran. tab. 17. Feuilles palmati -7 - lobées : lobes oblongs, obtus, dentés, révolutés aux bords. Ombelles multiflores, subcapitulées. Tube pectarifere 2 fois plus court que le calice. BOTANIQUE, PHAN+ Ti Ile 22 »” RS SE Ce En SEPTIÈME CLASSE. LES COLUMNIFÈRES. COLUMNIFERÆ Bartl. CARACTÈRES. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux,ou arbres. Rameaux cylindriques, inarticulés. Sucs propres aqueux ou mucilagineux. Pubescence souvent étoilée. Feuilles éparses, simples, pétiolées, penninervées et indivisées (rarement pennatfides), ou plus souvent palmatinervées et palmatifides, presque toujours dente- lées ou dentées. Stipules caduques ou persistantes. Fleurs hermaphrodites, ou par avortement uni- sexuelles, régulières. Pédoncules axillaires, ou termi- naux , solitaires , ou fasciculés , uniflores ou pluriflores. Culice inadhérent, persistant, ou caduc, souvent invo- lucré ou caliculé, à 3-6 sépales libres ou plus ou moins soudés ; estivation valvaire ou presque valvaire. Pétales hypogynes, onguiculés, en même nombre que les sépales et alternes avec eux, caducs (quelquefois nuls) ; estivation contortive ou imbricative. Étamines en même nombre que les pétales, ou en nombre multiple des pétales, ou en nombre indéfini, hypogynes, souvent monadelphes , quelquefois polya- deiphes , rarement libres. Anthères à 2 bourses, ou à une seule bourse. Pistil : Ovaires unisériés ( par excepüon multisériés ), en nombre défini par celui des pétales, ou en nombre 539 indéfini, libres, ou accolés contre un gynophore plus ou moins saillant, ou connés , uniovulés, ou pluriovulés. Styles libres ou soudés, en même nombre que les ovai- res. Stigmates presque toujours libres. Péricarpe capsulaire, ou diérésilien, ou carcérulaire, ou charnu. Loges ou coques monospermes, ou oligo- spermes , ou polyspermes. Graines axiles, souvent ailées, ou velues, ou envelop- pées dans un arille pulpeux. Périsperme charnu ou pel- liculaire. Embryon rectiligne ou curviligne : radicule appointante; cotylédons foliacés, souvent rugueux, ou chiffonnés et condupliqués, quelquefois mcisés. Les Columniféres constituent une classe très-riche en espèces, et entrant en forte proportion dans la flore des contrées intertropicales. Cette classe renferme les Mal- vacées, Les Dombéyacées, les Hermanniacées, lesByttné- riacées, les Sterculiacées et les Tiliacées. L'estivation de son calice la sépare très-nettement des Gruinales, des Lamprophyllées et de quelques autres classes voi- sines. QUARANTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES MALVACÉES. — MALVACEÆ. ( Malvacearum genn. plurr. Juss. Gen. — Malvaceæ et Bombaceæ Kunth. Malv. — De Cand. Prodr. I, p. 429 et 475. — Malvaceæ Bartl. Ord. Nat. p. 544. — Cfr. R. Brown, Gen. Rem. in Flind. , et Tuck. Cong. — Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. } Cette famille offre une foule de végétaux indispensa- bles aux arts, à l'économie domestique et à la thérapeu- tique. En général les Malpacées abondent en principes mucilagineux, qui les font employer soit comme remè- des émollients et adoucissants , tels que les Guimau- ves, les Mauves, etc., soit comme herbes potagères, tel que le Gombo; leurs fleurs possèdent des propriétés as- tringentes; le tissu fibreux de leurs écorces sert à faire des toiles et des cordages; la laine qui enveloppe les graï- nes des Gossypium fournit le coton du commerce; plu- sieurs autres Malvacées produisent , dans leurs fruits , un duvet moins précieux que le vrai coton, mais propre à beaucoup ’usages. Aux Indes eten Amérique on mange les amandes huileuses de quelques Malvacées (Bomba- cées), ou bien l’arille pulpeux qui enveloppe les graines de certames espèces. Le Watisia, arbre de la Colombie, porte un drupe dont la chair a un goût d’Abricot. Lebois de beaucoup d'arbres de cette famille est si léger, qu’il peut remplacer le Liége. Un grand nombre de plantes d'agrément, remarqua- bles par des fleurs magnifiques, appartiennent aux Mal- vacées. Les Bombazx et les Carolinea, dont les corollesac- quièrent des dimensions si extraordinaires, ainsi que le colossal Boabab, se classent aussi dans ce groupe. FAMILLE DES MALVACÉES. 341 On connaît plus de sept cents espèces de Malvacées, dont les six septièmes environ croissent dans la zone équatoriale. Une trentaine d’espèces seulement sont in- digènes en Europe, et l’on n’en trouve aucune dans les régions arctiques. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux, où arbrisseaux, ou arbres. Tiges et rameaux cylindriques. Feuilles éparses, simples ou digitées, presque toujours palmatinervées, indivisées, ou palmatilobées, ou palma- tiparties , le plus souvent crénelées ou dentées, pétio- lées. Stipulesflibres. Pubescence le plus souvent étoilée. Fleurs hermaphrodites ou très-rarement unisexuel- les, régulières (par exception irrégulières). Pédoncules uniflores ou pluriflores, solitaires, ou fasciculés, axillai- res. ; Calice madhérent, persistant (souvent caliculé), 5-fide ou 5-parti, rarement tronqué, ou denté, ou spathacé : estivation valvaire ou subvalvaire. Disque mapparent. Gynophore (réceptacle) columnaire, dilaté à la base , quelquefois prolongé audelà des ovaires, ou souvent tronqué en forme de disque. Pétales 5, insérés à la base du gynophore, interposi- tifs, onguiculés, ‘égaux, flabellinervés, non-persistants, contournés en spirale avant la floraison, sou“ent échan- crés ; onglets adnés à l’androphore, souvent cohérents entre eux. (Par exception, la corolle manque. ) Étamines ayant même insertion que la corolle , non- persistantes, en-nombre imdéfini, ou rarement en nom- bre défini multiple des pétales (par exception, en même nombre que les pétales). Filets monadelphes, souvent 042 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. plüurisériés (les extérieurs plus courts que les intérieurs). Androphore tubuleux , quelquefois 5-fide au sommet. Anthères à une seule bourse réniforme déhiscente par une fente transversale, ou rarement linéaire, ou anfrac- tueuse. Granules polliniques globuleux ou triquétres, souvent hispides. Pistil : Ovaires uni- bi- ou pluri-ovulés, en nombre défini, ou en nombre indéfini, le plus souvent verticillés autour du gynophore et adhérents par leur angle inter- ne ( par exception, plurisériés et agrégés en capitule ), ou plus ou moins cohérents entre eux , rarement libres. Styles en même nombre que les ovaires ou les loges, ou rarement en nombre double , plus ou moins soudés in- férieurement ( par exception libres). Stigmates libres, câpitellés, ou soudés en un seul soit indivisé, soit lobé. Péricarpe : Diérésile à coques monospermes ou di- spermes, déhiscentes antérieurement ou postérieure- ment, ou carcérulaires, quelquefois incomplétement bi- loculaires; ou bien capsule 5- pluri-loculaire , oligo- sperme ou polysperme. (Par exception : drupé ou noix.) Graines ordinairement axiles, ascendantes , ou sus- pendues, quelquefois poilues, ou laineuses, ou envelop- pées dans un arille pulpeux. Périsperme mince ou rare- ment charnu. Embryon reculigne ou curviligne : radi- cule appointante, cylindrique : cotylédons foliacés , souvent subcordiformes , ordinairement chiffonnés et condupliqués. Voici les genres qui constituent cette famille : I TRIBU. LES MALVÉES. — Z7ALVEÆ. Estivation du calice exactement valvaire. Anthèrès rémformes. Malopé Linn. — Palavia Cavan, — Æitaibelia Wild, FAMILLE DES MALVACÉES. 045 — Malva Linn. (Modiola Mœnch.) — Sphæralcea Juss. fil. — Althæa Linn. (Alcea Linn.) — Zavatera Linn. (Stegia Lamk. Olbia Medik. Anthema Medik.) — Fa- lachra Linn. — Urena Linn. — Pavonia Linn. (Gæœthea Nees et Mart. Lebretonia Schrank Lopimia Mart. } — Malvaviscus Dillen. (Achania Swariz.)— Hibiscus Linn. (Abelmoschus Medik. Trionum Medik.)— Puritium Juss. fil. — Thespesia Corr. — Gossypium Linn. — Fugosia Juss. (Redoutea Vent. Cienfuegosia Cavan. Cienfuegia Willd.)—Senra Cavan. (Senræa Willd. Serræa Spreng.) — Nuttallia Barton. — Sida Linn. — Ænoda Cavan. — Cristaria Nuttal. — Æbutilon Mœnch. — Gaya Kunth. — Lagunea Cavan. (Solandra Murr. Triguera Cavan.) II TRIBU. LES BOMBACÉES. — BOMBACEÆ. Calice tronqué , ou denté , ou à segments un peu imbriques par les bords en estivation. Ændrophore pentadelphe ou polyadelphe. Anthères linéaires, ou anfractueuses , ou réniformes. Helicteres Linn. — Ungeria Schott et End]. — HMy- rodia Schreb. ( Quararibea Aubl.) — Hatisia Humb. et Bonpl. — Pourretia Willd. (Cavanillesia Ruiz et Pa- von.) — Montezuma Moc. et Sess. — Ophelus Lour. — Adansonia Linn. — Carolinea Linn. (Pachira Aubl.) — Eriodendron De Cand. — Bombax Linn. — Chorisia Kunth. — Durio Linn. — Ochroma Swartz. — Cheiro- stemon Humb. et Bonpl. GENRES DOUTEUX. Ingenhousia Moc. et Sess. — Plagianthus Fort. 044 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. T° TRIBU. LES MALVÉES.—MALVEZÆ Juss. fil.—Bartl. ( Malvaceæ Kunth. — De Cand. Prodr.) Calice plus ou moins profondément 5-fide (par exception, 4-fide), le plus souvent accompagné d'un involucre (cali- cule) à 3-9 folioles libres ou plus ou moins soudées. Pe- , tales 5, égaux , ordinairement étales : onglets souvent entregreffés , adnés à l'androphore. Étamines en nom- bre indéfiri; androphore indivisé ou denté au sommet; filets capillaires, multisériés ; anthères réniformes, versa- tiles. Ovaires en nombre indéterminé, ou rarement en nombre déterminé, le plus souvent verticillés, quelquefois complétement soudés en un seul à plusieurs loges. Styles ordinairement soudés par la base. Stigmates libres, capi- tellés. Péricurpe diérésilien ou capsulaire : coques ou Loges mono-di- ou poly-spermes. Perisperme mince, quel- quefois pelhculaire. Embryon curviligne. -Genre MALOPE. — Malope Linn. Calicule à 3 folioles larges , cordiformes , libres. Calice 5-fide, connivent après la floraison. Pétales 5. Ovaireslibres, plurisériés. Étairion globuleux, composé de carcérules subré- niformes, petits, innumérables, monospermes. Graines as- cendantes. Gynophore inapparent. Herbes annuelles. Feuilles indivisées ou trilobées, créne- lées. Pédoncules axillaires, uniflores. Fleurs grandes, blan- ches ou roses. Ce genre renferme trois ou quatre espèces, indigènes dans les contrées voisines de la Méditerranée. La suivante mé- rite d’être connue. MALoPE A FLEURS ROSES. — Malope malacoides Linn. — Cavan. Diss. 2, tab. 37, fig. 1. FAMILLE DES MALVACÉES. 345 Feuilles indivisées ou lobées, crénelées, ovales, ou suborbi- culaires. Stipules courtes , linéaires-lancéolées. Pédoncules plus longs que les feuilles. Tiges rameuses, hautes de 1 à 2 pieds, glabres ou poilues. Feuilles 3-5-nervées : les inférieures longuement pétiolées ; les supérieures subsessiles. Pétales obcordiformes, 2 à 3 fois plus longs que les sépales. Feuilles du calicule mcisées-dentées. Fleurs roses, campanulées , larges de 2 pouces. Cette plante se cultive fréquemment dans les parterres. Elle se recommande par l’élégance et la longue durée de ses fleurs. Genre MAUVE. — Malva Linn. Calicule à 2 ou 3 folioles libres. Calice 5-fide. Pétales 5, ordinairement bilobés , étalés. Diérésile disciforme : coques numérables ou innumérables, verticillées, réniformes, mo- nospermes, indéhiscentes, bipartibles. Stylopode plus ou moins saillant. Graines ascendantes. Arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux , ou herbes. Feuilles en- tières, ou anguleuses, ou lobées. Fleurs axillaires, ou en grappes, ou en épis terminaux. Corolle blanche, ou jaune, ou bleue, ou rouge, ou rose. On admet environ soixante-dix espèces de Mauves, dont plusieurs ne sont guère connues que de nom. En voici les plus intéressantes : a) Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles anguleuses , ou palmati-lo- bées , ou multipartigs. Pédoncule: solitaires, ou fasciculés, uniflo- res ou plurifiores. Calicule triphylle. Corolle blanche , ou rose, ou rouge. Coques mutiques. MAUVE À FEUILLES RONDES. — Malva rotundifolia Lin. — Flor. Dan. tab. 921.—Engl. Bot. tab. 1092.—Bull. Herb. tab. 161. Tiges étalées ou procombantes. Feuilles réniformes-orbiculai- res, crénelées, à 5 ou 7 lobes arrondis , peu exprimés. Pédon- cules uniflores, subternés, défléchis après la floraison. Coques 546 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. pubescentes, non-ridées. Stylopode disciforme, mamelonné et déprimé au centre. j Herbe annuelle, pubescente. Tiges rameuses , longues de 1 à 2 pieds. Pédoncules filiformes , inégaux , plus courts que les pétioles. Fleurs petites, roses ou blanchätres. Folioles caliculai- res linéaires-subulées, étalées. Pétales obcordiformes, plus longs que les sépales. La Mauve à feuilles rondes (vulgairement petite Mauve) est l’ane des plantes les plus communes dans toute l’Europe, au- tour des habitations rustiques , sur le bord des chemins, dans les décombres, etc. Elle possède des propriétés adoucissantes et émollientes, qui la font employer dans la médecine populaire. Chez les anciens, les feuilles de cette plante , préparées de diffé- rentes manitres, étaient un mets très-recherché; dans plusieurs parties de l’Europe cet usage n’est pas encore abandonné. Mauve FRISÉE. — ÂMalva crispa Linn. — Cav. Diss. 2, tab. 23, fig. 1. Tige dressée. Feuilles cordiformes-arrondies, à 5 ou 7 lobes obtus, profonds, ondulés aux bords. Fleurs subsessiles et pédi- cellées, fasciculées. Galice du fruit dressé, renflé, connivent, cilié. Coques glabres, ridées; stylopode disciforme. : Herbe annuelle, haute de 4 à 6 pieds. Feuilles grandes, cré- pues, pubescentes aux bords ; pétioles plus longs que la lame. Fleurs petites, roses. Folioles caticulaires sétacées. Sépales trian- gulaires. Pétales échancrés, un peu plus longs que les sépales. Cette plante passe pour originaire d'Orient. On la cultive dans les jardins à cause de lélégance de son feuillage qui s'emploie fréquemment à orner les desserts. Mauve ALCcÉE. — Malva Alcea Linn. — Cavan. Diss. 2, tab. 17, fig. 2. — Bot. Mag. tab. 2197. Tige dressce. Feuilles scabres : les inférieures cordiformes-or- biculaires, anguleuses ; les supérieures quinquéparties : segments cunéiformes-oblongs, pennatifides. Pédoncules axillaires et ter- minaux, uniflores, ou pluriflores-corymbifères, Coques glabres , non-ridées ; stylopode conique , saillant, strié, FAMILLE DES MALVACÉES, 547 Herbe vivace, blanchâtre et hérissée de poils roïdes, courts, fasciculés. Tiges rameuses, hautes de 2 à 4 pieds. Pédoncules plus ou moins allongés, uniflores ou corymbifères : les inférieurs écartés, axillaires; les supérieurs terminaux, presque en om- belle, Fleurs roses où pourprées , larges de 2 pouces. Folioles de l'involucre ovales-oblongues. Sépales ovales-lancéolés, con- nivents après la floraison. Pétales obcordiformes, beaucoup plus longs que les sépales. Cette espèce n’est pas rare en France, dans les endroits her- beux et secs, sur le bord des bois, etc. ; on la trouve du reste dans la plus grande partie de l'Europe. Elle mérite d’orner les parterres ; ses fleurs, d’un beau rose et très-abondantes , se suc- cedent pendant tout l'été. De même que les autres Mauves, lAlcee peut être employée comme remède émollient; mais on ne la met guère en usage. Mauve Fausse-ALCEE. — Malva alcæoides Tenore, Prodr. Flor. Neapol. — Malva Morenii Hook. in Bot. Mag.tab. 2793. (non Pollin. Veron.) ! Hérissée de poils étoilés. Feuilles cordiformes-orbiculaires, 5-lobées, incisées-crénelées (les supérieures quinquéparties, cu- néiformes à la base). Pédicelles axillaires et terminaux , rappro- chés en corymbe. Folioles caliculaires linéaires. Herbe vivace, touffue. Tiges cyl'ndriques ou anguleuses, as- cendantes, longues de 1 à 2 pieds. Stipules linéaires-lancéolées. Pétales roses, longs d’un pouce. &. Cette espèce ; indigène en Italie, mérite d’orner les parterres. Mauve MUSQUEE. —Malva moschata Linn.—Cavan. Diss. 2, tab. 18, fig. 1. — Flor. Dan. tab. 905. — Bot. Mag. tab. 228. Tige dressée. Feuilles hérissées : les radicales cordiformes-ar- rondies , incisées ou lobées ; les caulinaires 5-parties : segments pennatifides ou multipartis. Stylopode étroit , apiculé , pen sail- lant ; coques hérissées. Herbe vivace, hérissée de poils presque toujours épars. Feuilles divisées en segments plus ou moins laciniés et étroits, Inflores- cence comme dans l’Alcée, Folioles de l’involuere linéaires- 548 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. oblongues. Calice du fruit connivent ; sépales ovales-lancéolés. Pétales obcordiformes, roses ou pourpres, beaucoup plus longs que les sépales. La Mauve musquée, ainsi nommée à cause de l’odeur de ses fleurs, croît dans les bois de la France et des autres contrées de l'Europe moyenne. On la trouve plus communément dans les montagnes qu'en plaine. Elle ressemble beaucoup à lAlcée et mérite aussi d’être cultivée comme plante d'ornement. Mauve sauvAcE. — Malva sylvestris Linn. — Cav. Diss. 2, tab. 26, fig. 2.— Engl. Bot. tab. 561.— Flor. Dan. tab. 1221. Tige dressée ou ascendante. Feuilles cordiformes-orbiculaires ou cordiformes-ovales, 3-5-ou 7-lobées : lobes ovales ou arron- dis, crénelés. Pédoncules axillaires, fasciculés, non-défléchis, plus courts que les pétioles. Stylopode disciforme, étroit, apiculé; coques réticulées, glabres. Herbe vivace, poilue. Tiges rameuses, hautes de 2 à 4 pieds. Feuilles longuement pétiolées, plus ou moins profondément lo- bées. Folioles involucrales ovales-oblongues, obtuses. Galice fructifere étalé. Pétales obcordiformes , 3 à 4 fois plus longs que les sépales, pourpres, ou violets, ou blancs, souvent rayés de pourpre. - Cette espèce habite les mêmes lieux que la Mauve à feuilles rondes, et sert aux mêmes usages. Dans quelques jardins, on en cultive une variété à fleurs d’un pourpre très-vif. (Cette variété est le Malva mauritiana Linn. — Cavan. Diss. 2, tab. 25.) Mauve pouRPRÉE. — Malva purpurata LindI. in Bot. Reg. tab. 1362. Ascendante, pubescente. Feuilles cunéiformes à la base : les inférieures 5-parties ; les supérieures triparties : segments trifides ; lobes pennatifides. Pédoncules uniflores, plus longs que les pé- tioles. Herbe vivace, touffue. Involucre petit, sétacé, caduc. Calice cotonneux, campanulé, 5-fide, à lobes pointus. Pétales cunéi- formes , d’un pourpre päle, longs d’un demi-pouce. Goques pu- bescentes. FAMILLE DES MALVACÉES. 349 Cette plante, originaire des Andes du Chili, mérite d’être cul- tivée dans les parterres. Elle est semblable à un Geranium par son port, et fleurit pendant tout l’été. b) Arbrisseaux. Feuilles anguleuses ou lobées. Pédicelles solitaires , ou géminés , ou ternés , 4-3-flores. Calicule triphylle. Corolle blan- che ourougeätre. Coques mutiques. Mauve pu Cap. — Malva capensis Linn. — Cav. Diss. 2, tab. 24, fig. 3. — Bot. Mag. tab. 205. Rameaux dressés, effilés, poilus. Feuilles visqueuses, pubes- centes, ridées , un peu crépues , inégalement crénelées, cordifor- mes à la base, courtement pétiolées : les inférieures à 5, les supérieures à 3 lobes obtus. Pédoncules 1-3-flores : les fructifères dressés , de la longueur des feuilles. Fleurs penchées. Pétales ob- cordiformes. Calicule à folioles linéaires. Stylopode inappa- rent. Coques glabres , rugueuses. Cette espèce, très-commune dans les orangeries, forme un arbrisseau de 2 à 5 pieds de haut. Sa floraison dure pendant une grande partie de l’année. Ses fleurs, de 6 à 8 lignes de diamètre, sont roses ou blanches, et tachées de pourpre à la base. Mauve OoDORANTE. — Malva fragrans Jacq. Hort. Vind. 3, tab. 35. — Cavan. Diss. 2, tab. 23, fig. 3. — Bot. Reg. tab. 206. Rameaux visqueux, hérissés. Feuilles hérissées, rugueuses , inégalement dentces, cordiformes-anguleuses, 3-5-lobées. Pé- doncules 1-2-flores , défléchis , plus courts que les feuilles. Fleurs dressées. Calicule à folioles lancéolées, Pétales larges , arrondis, crénelés au sommet. Arbrisseau haut de 8 à 12 pieds, très-aromatique. Fleurs d’un pourpre clair, larges de près d’un pouce. MAUVE À GRAND CALICE. — WMalva calycina Cavan. Diss. à, tab, 22, fig. 4. — Bot. Reg. tab. 297. Rameaux hérissés , visqueux. Feuilles cordiformes-ovales, an- guleuses ou sinuées, non-lobées, crénelées-dentées. Pédoncules 550 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. uniflores, dressés, plus courts que les feuilles. Sépales et folioles caliculaires ovales , obtus. Pétales arrondis , presque entiers , ou sinuolés au sommet. ‘ Cet arbrisseau s’élève jusqu’à quinze pieds, et se distingue par des fleurs roses de plus d’un pouce de diamètre. On le cultivé en serre tempérée. Mauve pressée. — Malva stricta Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 294. Rameaux scabres, hérissés. Feuilles subcordiformes , pointues, dentelées, ovales ou trilobées, hérissées. Pédoncules solitaires, uniflores, étalés, de la longueur des pétioles. Folioles calicu- laires linéaires. Sépales lancéolés. Pétales obovales, échancrés. Tige dressée, haute d’environ 7 pieds. Fleurs d’un pouce de diamètre , blanches, avec des stries roses. MAUVE AGRÉABLE. —Malva amæna Sims, Bot. Mag. tab. 1908. Feuilles 5-lobées, plissées, rugueuses. Pédicelles r-flores, agrégés, plus courts que les feuilles. Folioles du calicule ovales; acuminées. Mauve ÉFFILÉE, — Malva virgata Cavan. Diss. 2, tab. 18, fig. 2. Feuilles incisées, crénelées, glabres, roides. Pédicelles soli- taires ou géminés , 1-flores, plus longs que les pétioles. Folioles du calicule linéaires. Mauve BALSAMIQUE. — Malva balsamica Jacq. Ic. Rar. 1, tab, 140. | Feuilles ovales, subtrilobées, pointues , inégalement dentées. Pédoncules 1-flores, solitaires, plus longs que les pétioles. Fo- lioles du calicule oblongues-linéares. Mauve rÉrLÉCuIE. —Malva reflexa Andr. Bot. Rep. tab. 135, Feuilles subsessiles, cunéiformes , trifides; lobes entiers. Pé- doncules solitaires , unflores , de la longueur des feuilles. MAUVE DIVARIQUÉE. — Malva divaricata Andr. Bot. Rep. tab. 182. FAMILLE DES MALVACÉES. 351 F Rameaux et ramules divariqués, flexueux. Feuilles plissées, lobées, dentées, scabres. Pédoncules solitaires, plus longs que les pétioles. — Corolle blanche, striée de pourpre. Mauve Très-scagre. — Malva asperrima Jacq. Hort. Schæœnbr. 2, tab. 130. Feuilles très-scabres , à 5 lobes obtus, dentés, rugueux : lobe terminal allongé. Pédoncules 1-2-flores, solitaires , un peu plus longs que le pétiole. Folioles du calicule linéaires. Cette Mauve et les sept précédentes se cultivent en serre tem- pérée, comme plantes d'agrément. Genre SPHÉRALCÉE. — Sphæralcea Juss. fil. Calicule à 5 ou Z folioles souvent caduques. Calice 5-fide. Pétales étalés, inéquilatéraux. Ovaire à loges pluriovu- lées. Stigmates capitellés. Diérésile subglobuleux ou coni- que, ombiliqué , à coques innumérables , vésiculeuses , bi- valves , comprimées, planes, déhiscentes postérieurement , et restant cohérentes par le bord antérieur. Graines hori- zontalement ascendantes, au nombre de 3 ou 4 (rarement une seule) dans chaque coque. Ce genre diffère essentiellement des Mauves par la forme de son fruit, et par ses coques vésiculeuses à plusieurs grai- nes. Il renferme dix ou douze espèces, dont les suivantes méritent d’être connues. SPHÉRALCÉE À OMBELLES. — Sphæralcea (Malya) umbellata Cavan. Ic. 1, tab. 05. Feuilles cordiformes , anguleuses, pointues, denticulées ou si- nuolées, poilues en dessus, cotonneuses en dessous. Pédoncules axillaires et terminaux, rapprochés en ombelles 3-5-flores. Fo- lioles involucrales orbiculaires, pétiolées, caduques. Sépales éta- lés après l’anthèse. Diérésile globuleux , déprimé : coques réni- formes, veloutées.. Petit arbre. Feuilles atteignant jusqu’à un demi-pied de large. Fleurs d’un pouce de diamètre. Pétales dressés, d’un pourpre noirâtre , deux fois plus longs que le calice. 44 3b2 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Cette espece habite les régions teinpérées du Mexique, où on la plante fréquemment dans les jardins à cause de la beauté de ses fleurs. Depuis long-temps aussi on la cultive en Europe, dans les serres. Elle fleurit pendant une grande partie de l’année. SPHÉRALCÉE ABUTILON. — Sphæralcea (Malva) abutiloides Linn. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 203. Feuilles cordiformes , 5-ou 5-angulaires, pointues, dentelées, cotonneuses. Pédoncules axillaires ct terminaux, pauciflores, simples, ou bifides , ou trifides. Folioles involucrales oblongues. Arbrisseau atteignant une vingtaine de pieds de haut. Feuilles blanchätres, longuement pétiolées. Fleurs pourpres, larges d'environ un pouce. Pétales obovales , échancrés, 2 fois plus longs que le calice. Cet arbrisseau , originaire des îles Bahama, est assez fréquent dans les serres. Ses fleurs ressemblent beaucoup à celles de Ja Mauve sauvage. SPHÉRALCÉE CISPLATINE. — Sphæralcea cisplatina Aug. Saint-Hil., Juss. fil. et Cambess. Plant. Us. des Bras. tab. 52. Feuilles ovales-trilobées , pointues , crénelées ou dentées , pu- bescentes en dessus, co:onneuses en dessous. Grappes unilatérales, axillaires, plus courtes que les feuilles. Pétales cunéiformes, sub- bilobés , 2 fois plus longs que le calice. Diérésile ovale-arrondi, concaye au sommet, à 15-15 coques elliptiques, bidentces au sommet. Arbrisseau haut d'environ 5 pieds. Rameaux dressés , grêles, pubescents. Stipules linéaires , pointues. Calicule à folioles séta- cées , persistantes. Sépales pointus. Fleurs nombreuses, rouges, larges d’un demi-pouce. Graines solitaires où géminées , brunes, podues. Cet arbrisseau croit dans le Brésil méridional, où sa décoction s’administre dans les maladies de la poitrine. On peut, dit M. Aug. de Saint-Hilaire , regarder cette plante comme rempla- çant la Guimauve pour les habitants de la province Gisplatine. SPHÉRALCÉE ROUGE. — Sphæralcea miniata Cavan. Ic. 3, tab. 278. (sub Malya.) FAMILLE DES MALVACÉES. 355 Feuilles ovales ou ovales-oblongues, sinuées , ou incisées, ou lobées, crénelées, échancrées, ou tronquées, ou cunéiformes à la base, cotonneuses aux deux faces. Pédoncules axillaires et termi- paux, solitaires ou fasciculés, uniflores ou pluriflores. Sépales dressés après la floraison. Diérésile conique , déprimé au sommet, un peu plus long que les sépales. Coques réticulées, veloutées au dos. Arbrisseau haut de 2 à 4 pieds. Feuilles de forme et de gran- deur très-variables. Fleurs larges d’un demi-pouce, tantôt ses- siles , tantôt portées sur des pédoncules plus ou moins longs. Fo- lioles involucrales setacées. Sépales ovales-lancéolés, acuminés. Pétales cunéiformes-obovales, crénelés. Cette espèce est cultivée depuis Jong-temps dans les serres tem- pérées. Sa patrie n’est pas connue. On la reconnaît facilement à ses fleurs écarlates , qui sont d’une assez belle apparence. SPHÉRALCÉE DE Munro. — Malva Munroana Dougl. ex Land. in Bot. Reg. tab. 1306. Tige herbacée, cotonneuse-incane ainsi que les feuilles. Feuilles cordiformes-ovales-ou arrondies, subquinquélobées , inégalement crénelées. Involucelles sétacés. Pédoncules axillaires et termi- naux , plus courts que les feuilles. Herbe vivace, ascendante , haute d’environ 2 pieds. Fleurs de la grandeur de celles de la Guimauve, écarlates. Pétales obo- vales-arrondis , subbilobés, bombés. Coques monospermes, réti- culées. Cette espèce, découverte par M. Douglas sur les bords du Co- lombia, et introduite par lui dans le jardin de la Société horti- culturale de Londres, mérite d’être cultivée dans les parterres. SPRÉRALCÉE A FEUILLES ÉTROITES. — Sphæralcea ( Malva) angustifolia Cavan. Ic. 2, tab. 20, fig. 1. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues , pointues , créne- lées ou dentées, cotonneuses aux 2 faces. Pédoncules subternés, axillaires ; de la longueur des pétioles. Diérésile globuleux , re- couvert par les sépales. Coques réticulées , cotonneuses, subréni- formes, 1-3-spermes. BOTANIQUE. PHAN, T. II, 25 954 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Sous-arbrisseau cotonneux sur toutes ses parties herbacées. Tiges dressées, très-rameuses. Feuilles courtement pétiolées, longues de 2 à 5 pouces, sur 4 à 18 lignes de large. Fleurs ro- ses, ou couleur de chair, larges d’un pouce. Folioles involucrales sétacces , caduques. Sépales lancéolés, pointus, 2 fois plus courts que les pétales. Pétales échancrés. Graines noires, luisantes. Cette espèce , indigène au Mexique, se cultive dans les collec- tions d’orangerie. SPHÉRALCÉE A FLEURS BLANCHES. — Sphæralcea (Malya) lactea Aït. Hort. Kew. — Malva vitifolia Cavan. Ic. 1, tab. 30. Feuilles cordiformes-anguleuses, crénelées, pubescentes , 3- ou 5-lobées : lubes triangulaires ou arrondis. Pédoncules paniculés, multiflores, plus courts que les feuilles. Coques glabres , lisses. Petit arbre à ramules grèles, hérissés. Pétiole plus court que la lame. Fleurs petites, blanches, très-nombreuses. Folioles in- volucrales sétacées. Pétales obcordiformes , un peu plus longs que les sépales. Cette espèce croît au Mexique. Elle est cultivée dans les col- lections d’orangerie. Genre GUIMAUVE. — A/thæa (Linn.) Cayan. Les Guimauves sont plutôt à envisager comme une sec- tion des Mauves que comme un genre particulier. Elles ne diffèrent de ces dernières que par leur calicule, dont les fo- lioles, au nombre de 5 à 9, sont soudées inférieurement jus- qu’au-delà du milieu, et simulent un calice extérieur. Ce genre renferme plusieurs espèces intéressantes, dont nous allons faire mention. GUIMAUVE OFFICINALE. — Althæa officinalis Linn. — Ca- van. Diss. 2, tab. 50, fig. 2. — Flor. Dan. tab. 530. — Engl. Bot. tab. 147.— Bull. Herb. tab. 373. Tige dressée. Feuilles cotonneuses, cordiformes-ovales, poin- tues, anguleuses ou à 3 lobes peu exprimés, dentées. Pédoncules FAMILLE DES MALVACÉES. 355 axillaires, très-courts, multiflores. Calicule 7-8 fide. Sépales con- nivens après la floraison. Stylopode déprimé ; coques côtonneuses, non-ridées. Herbe vivace, couverte d’un côton blanchâtre. Racine pivo- tante, peu rameuse, charnue, blanche , longue d’environ 1 pied. Tiges presque simples. Pétiole plus court que la lame. Stipules caduques, subulées, lacinices. Fleurs blanchâtres ou couleur de chair, larges de 12 à 18 lignes. Sépales ovales-lancéolés. Pétales cunéiformes , tronqués, créneles , deux fois plus longs que le ca- lice : onglets velus. Cette plante croit dans les endroits humides de presque toute Europe , principalement au voisinage de la mer. On la cultive dans les jardins et dans les champs. La Guimauve possède au plus haut degré les propriétés émollientes et adoucissantes communes à tant d’autres Malvacées. Ce sont surtout ses racines qui abandonnent à l’eau bouillante une grande quantité de mucilage, et qui se prescrivent généralement dans les affections catarrhales de la poitrine. Les feuilles et les fleurs produisent le même effet. Les premières servent à préparer des bains, des lotions, des cataplasmes, des lavemens. Le muci- lage de Guimauve constitue la base de diverses compositions pharmaceutiques , telles que le sirop, la pâte et les tablettes de Guimauve. Les tiges de la plante fournissent une bonne filasse. Guimauve DE NARBONNE. — Alihæa narbonensis Cavan. Diss. 2, tab. 20, fig. 2. — Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 138. Tiges dressées , paniculées, velues. Feuilles pubescentes , ve- loutées en dessus, cotonneuses en dessous, tronquées à la base : les inférieures 5-7-parties; les supérieures trifides où triparties; lobes lancéolés , pointus, dentelés. Pédoncules axillaires, solitai- res, réfléchis, plus longs que les feuilles, bifides au sommet, 2- 4-flores. Herbe vivace, rameuse, haute de 3 à 4 pieds. Pubescence fasciculée. Péticles plus courts que la lame. Stipules courtes , sé- tacées. Pédoncules longs de 3 à 5 pouces. Fleurs petites , roses. Sépales lancéolés , 1 fois plus courts que les pétales. Cette espèce croît en Espagne et en Provence. 556 CLASSE DES COLUMNIFÈRES, GUIMAUVE A FEUILLES DE CuANVRE. — Althæa cannabina Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 101. — Cavan. Diss, 2, tab. 30, fig. 1. Tiges dressées , paniculées , scabres, poilues. Feuilles velou- tées en dessus , cotonneuses-blanchâtres en dessous: les inférieu- res palmatiparties; les supérieures triparties : segments étroits, lanccolés, pointus , incisés-dentés. Pédoncules axillaires , solitai- res ou géminés , réfléchis, bifides au sommet, 1-4-flores, plus longs que les feuilles. Stylopode étroit, disciforme, sillonné, mamelonné. Coques glabres, ridées transversalement. Herbe vivace. Tiges hautes de 5 à 6 pieds , scabres de même que les feuilles. Pubescence fasciculée. Pétioles courts. Pédoncu- les longs de 5 à 5 pouces. Fleurs roses, larges d'environ 1 pouce. Sépales lancéolés , pointus, une fois plus courts que les pétales , infléchis après la floraison. , On trouve cette plante dans Europe australe,en Hongrie,dans la Russie méridionale et au Caucase. Dans quelques cantons de l'Espagne, on fait rouir ses tiges, ainsi que celles de la Gui- mauve de Narbonne , et avec leur filasse on fabrique de la toile, qui aurait peut-être toutes les qualités de la toile de Chanvre , si les procédés mis en usage étaient perfectionnés. Rien de plus facile que la culture de ces plantes ; toute espèce de sol leur convient, et, une fois semées, elles peuvent du- rer dix à douze ans, et peut-être plus , sans autres soins qu’un ou deux binages par année. Leur filasse est d’ailleurs d’une qualité supérieure à celle de la Guimauve officinale. Guimauve Rose-TRÉMIÈRE. — Althæa rosea Cavan. Diss.2, tab. 28, fig. 1. — Alcæa rosea Linn. Tige dressée, hérissée. Feuilles poilues , rugueuses : les infé- rieures obliquement tronquées ou cordiformes à la base, subor- biculaires, à 5 ou 7 lobes obtus , peu exprimés, crénelés ; les su- périeures trifides , à lobes oblongs, obtus, dentés. Fleurs sub- sessiles, solitaires aux aisselles : les supérieures rapprochéces en grappe. Sépales connivents après la floraison, plus longs que le fruit. Stylopode conique, cotonneux , saillant. Coques poilues , bimarginées , strices transyersalement aux bords. FAMILLE DES MALVACÉES. 351 Grande herbe bisannuelle ou trisannuelle. Tiges simples , cy- lindriques, hautes de 5 à 10 pieds. Feuilles inférieures d’un demi- pied de large. Fleurs roses, ou blanches, ou pourpres, ou jaunes, larges de 3 à 4 pouces. Involucelle 6-8-fide , de moi- tié plus court que le calice. Sépales cotonneux, lanccolés, poin- tus. Pétales cunéiformes-obovales, arrondis, crénelés ou bilobés. Onglets velus. Graines d’un brun noirâtre , subcordiformes. Cette plante, originaire d'Orient, est connue sous les noms vulgaires de Rose-Trémière,Passe-Rose, Trémier, et Bourdon de Saint-Jacques. Ses grandes fleurs de couleur variée et souvent doubles, font l’ornement de tous les jardins , en automne ainsi qu’en été. Onla multiplie de graines, semées en juillet, sur couche, ouen pleine terre bienexposée etlégère. Les jeunes plants doivent être couverts pendant l'hiver ; on peut les transplanter soit avant, soit après cette époque. La Rose-Treémière abonde en mucilage, et peut remplacer la Guimauve officinale. Les fleurs des variétés rouges sont em- ployées en Allemagne à colorer les vins et les vinaigres. GuiImaUvE À FEUILLES DE Ficurer.—Althæa ficifolia Cavan. Diss. 2, tab. 28, fig. 2. — Alcæa ficifolia Linn. — Blackw, Herb. tab. 54. Cette espèce diffère de la précédente en ce qu’elle est plus co: tonneuse, que ses feuilles sont profondément échancrées- à la base , divisées presque jusqu’au milieu en 5 ou 7 lobes. Ses fleurs sont toujours jaunes. Elle est indigène dans la Russie méridionale et dans les régions caucasiennes. La Guimauve à feuilles de Figuier se cultive aussi dans les jardins. Elle est plus rustique que la précédente et passe l’hiver sans couverture. | Genre LAVATÈRE. — Lavatera Linn. Les Lavatères diffèrent des Mauves par leur calicule à 3 ou 6 folioles plus ou moins soudées; mais elles sont à peine distinctes des Guimauves. Les Mauves, les Guimauves et les Lavatères forment LT 558 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. un seul genre très-caractérisé par son diérésile disciforme à coques carcérulaires et monospermes. La forme du sty- lopode offre d'excellents caractères pour établir des sous- genres. On connaît une vingtaine de Lavatères, toutes indigènes dans la zone tempérée de l’ancien continent : la plupart croissent dans le voisinage de la Méditerranée. L’écorce de ces végétaux est fibreuse, et peut servir à faire des toiles, des cordages ou du papier. Les espèces les plus remarquables sont les suivantes : LavarÈre TRIMESTRE.— Lavatera trimestris Linn.—Cavan. Diss, 2, tab. 3, fig. 1.—Jacq. Hort. Vind. tab. 52. — Stegia Laävatera De Cand. Flor. Franc. Feuilles presque glabres , crénelées , cordiformes à la bäse: les inférieures arrondies , anguleuses ; les supérieures 3 ou 5-lobées, palmées , où ovales-lancéolées ; lobes pointus ou obtus : les laté- raux très-courts. Pédoncules axillaires, solitaires, uniflores , di- variqués, poilus, plus longs que les pctioles. Stylopode disci- forme , débordant et couvrant entierement les coques. Herbe annuelle, rameuse, haute de 1 à 3 pieds. Rameaux étalés, hérissés. Pétioles poilus. Calicule campanulé, 5-fide, un peu moins long que le calice, qui est de même forme. Sépales trian- gulaires. Corolle rose ou blanche , large de 2 7; à 3 pouces : pé- tâles cunéiformes-obovales , légèrement crénelés ou échancrés au soimmèt. Gétté espèce, nommée vulgairement Mauve fleurie, croit dans le midi de l'Europe et en Orient. Ses grandes fleurs roses où blänchés se süccédent sans interruption de juin jusqu’en septem- bre; elle mérite à juste titre la place qu’elle occupe dans la plu- part des parterres. On la sème en mars, en terre légere, He une exposition chaude, et on la repique en place. LavarÈre D'Hiëres. Lavatera Olbia Linn. — Lobel. Ic. tab. 653, fig. 2.— Gavan. Diss. 2, tab. 32, fig. 2. Feuilles veloutées en + rt , cotonneuses-blanchâtres en des- sous, inégalement dentées , cordiformes ou tronquées à la base : 44 FAMILLE DES MALVACÉES. 959 les inférieures 5-lobées ; les supérieures trilobées , ou indivisées : lobes triangulaires, pointus : le terminal très-allongé. Fleurs sub- sessiles, axillaires, solitaires : les inférieures écartées ; les supe- rieures en grappe. Coques cotonneuses. Stylopode saillant, con- vexe, cupuliforme, strié, mamelonné, glabre. Arbrisseau haut de 5 pieds ou plus. Rameaux effilés , couverts d’une pubescence étoilée. Fleurs larges de 2 pouces. Involucelle 3-fide. Sépales ovales-arrondis , acuminés. Pétales roses , striés de pourpre, obcordiformes-bilobés , onguiculés ; onglets velus. Fruit recouvert par le calice. Cette espèce, indigène dans l'Europe australe , se cultive dans les orangeries. Elle fleurit pendant tout l’été. On la multiplie fa- cilement de graines, semées sur couche. LAVATÈRE MARITIME.— Lavatera maritima Gouan. II. tab. 21. — Cavan. Diss. 2, tab. 32, fig. 3. Feuilles cotonneuses-blanchâtres, suborbiculaires, cordiformes outronquées à la base, crénelées, à 3 ou 5 lobes arrondis, peu pro- fonds. Pédoncules solitaires, axillaires, uniflores, de la longueur des pétioles. Coques glabres, réticulées. Stylopode conique, sail- lant, disciforme , rayonnant. Arbrisseau très-rameux, peu élevé. Feuilles veloutées, molles, larges de 2 à 3 pouces. Fleurs larges de 2 pouces. Calicule 3- parti, de moitié plus court que le calice. Sépales ovales, acumi- nés. Pétales couleur de chair, réniformes , crénelés : onglet pour- pre , velu. Fruit recouvert par le calice. Cette espèce, qui croît dans le midi de l’Europe, est cultivée comme plante d'agrément, en orangerie. ‘ LAVATÈRE À FEUILLES D'ÉRABLE. — Lavatera acerifolia Cavan. — Loisel. Herb. de l’Amat. tab. 22. Feuilles cordiformes à la base, T-lobées , palmées , inégale- ment dentées, glabres en dessus, pulvérulentes en dessous : Jobes profonds, oblongs-lancéolés , pointus : les deux inférieurs très- courts. Pédoncules axillaires, solitaires, grêles, uniflores , plus courts que les petioles. Coques glabres , strices transversalement; stylopode conique, pointu, anguleux , saillant. 560 CLASSE DES COLUMNIiFERES, Petit arbre à tête touffue. Ramules courts, tres-fewillés. Pé- tioles plus longs que les lames. Feuilles d’un vert gai, sem- blables à celles de l’Érable Plane. Fleurs penchées, larges de 1 à 2 pouces. Calicule triparti, presque aussi long que le calice. Sépales ovales, pointus. Pétales longuement onguiculés , ellipti- ques-obovales , échancrés ou crénelés, couleur de chair, lavés de pourpre à la base; onglets 2 fois plus longs quele calice, velus aux bords. Gette espèce, originaire des Canaries , est l’une des plus élé- gantes du genre. On la cultive dans les orangeries. LaAvarÈRE ÉCARLATE. — Lavalera phœænicea Vent. Malm. tab. 120. Feuilles presque glabres, cordiformes à la base , 3 - lobces- palmées : lobes ovales ou ovales-oblongs, pointus, fortement dentés; pédoncules solitaires, horizontaux , flexueux, subcorym- biferes, plus courts que les pétioles. Fleurs penchées. Coques glabres , ridées, recouvertes par le calice. Petit arbre. Rameaux allongés , feuillés. Feuilles larges de 4 à G pouces, semblables pour la forme à celle d’un Érable; pé- tiole horizontal, aussi long que la lame. Stipules lanccolées, pointues, pubescentes, caduques. Fleurs larges de 2 pouces. Calicule caduc, triparti, court. Calice cotonneux, 3 fois plus court que la corolle. Sépales lancéolés, pointus. Pétales oblongs- obovales, crénelés au sommet, de couleur écarlate |, avec une tache violette à la base. Cet arbrisseau, semblable au précédent par les feuilles et éga- lement indigene aux Canaries, est rare dans les serres. Il mérite cependant d’être cultivé de préférence à toutes les autres espèces du genre, à cause de la beauté de ses fleurs. LAVATÈRE ARBORESCENTE. — Lavatera arborea Linn. — Cavan. Diss. 2 , tab. 139, fig. 2 — Schk. Handb. tab. 193.— Gærtn. Fruct. tab. :36. Feuilles pubescentes, cordiformes-arrondies , doublement cré- nelées ou dentées, à 7 angles pointus ou obtus. Pédoncules soli- taires ou fasciculés , uniflores ou corymbifères, cotonneux , plus FAMILLE DES MALVACÉES. 561 courts que les pétioles. Coques 'glabres, rugueuses; stylopode disciforme , apiculé , étroit, non-saillant. Grande herbe bisannuelle. Tige haute de 8 à 12 pieds, attei- gnant quelquefois la grosseur d’un bras et devenant ligneuse vers la fin de sa durée. Feuilles molles , larges de 2 à 8 pouces; pétiole 2 fois plus long que la lame. Calicule triparti, à fo- lioles ovales ; larges. Sépales cotonneux aux bords, triangulaires, recouvrants le fruit. Pétales irrégulièrement obcordiformes , de couleur violette un peu pourprée , longs d’un demi-pouce. Co- ques à dos très-large, noires , au nombre de 7 à 9 dans cha- que fruit. La Lavatère arborescente croit au voisinage de la Méditer- ranée. Son port très-élégant la recommande pour l’ornement des jardins paysagers ; mais il est rare qu’elle fleurisse dans le nord de la France, à moins qu’on ne l’abrite pendant l'hiver, car elle périt ordinairement, en plein air, dès la première année. LAVATÈRE mISPIDE. — Lavatera hispida Desf. Flor. Atlant. tab. 171. — Bot. Mag. tab. 2541. Tige ligneuse , hispide : poils fasciculés. Feuilles incanes : les inférieures 5-lobées ; les supérieures hastiformes-3-lobées , ou indivisées. Fleurs solitaires ou fasciculées, subsessiles. Involu- celle très-grand , triparti, fortement hérissé. Sous-arbrisseau haut de 5 à 4 pieds. Fleurs roses, larges de près de 2 pouces. Cette espèce , indigene en Barbarie, se cultive dans les oran- gerles. Genre URÉNA. — Urena Linn. Calicule 5-fide. Calice quinquéfide, plus court que le ca- licule. -Pétales obliques. Androphore tronqué, anthérifère au-dessous du sommet. Style saillant, 10-fide. Diérésile à 3 coques verticillées, bipartibles, indéhiscentes, monosper- mes, hérissées de poils roides, étoilés au sommet. Graines as- cendantes, échancrées à la face antérieure, convexes au dos. 302 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Arbrisseaux. Feuilles entières ou lobées, souvent munies en-dessous d’une où de plusieurs glandules sessiles. Fleurs axillaires, solitaires : les supérieures disposées en grappe. Corolle jaune ou rose, Ce genre doit son nom aux poils piquants qui couvrent son péricarpe. On admet une vingtaine d’espèces, toutes in- digènes dans la zone équatoriale, En voici les plus remar- quables : URENA A FEUILLES LOBÉES. — Ürena lobata Gavan. Diss. 6, tab. 185, fig. 1.—Aug. Saint-Hil. Plant. Us. des Bras. tab. 56. — Bot. Mag.tab. 1043. Feuilles 1-3-glanduleuses, scabres en dessus, cotonneuses- blanchâtres en dessous, dentelées : les inférieures ovales ; les adultes trilobées ou triangulaires : lobes égaux ou inégaux ( les latéraux plus courts), pointus ou obtus. — Corolle rose, d’un pouce de diamètre. Cette plante croît en Chine et au Brésil. La décoction des ra- cines et des tiges est administrée par les Brésiliens dans les coli- ques venteuses, et les fleurs se mettent en usage comme remède pectoral. On fabrique des cordes avec le fibreux de l’écorce, qui se sépare facilement après une macération d’une quinzaine de jours. URÉNA ÉLÉGANT. — Urena speciosa Wall. Plant. Asiat. Rar. %, tab. 27. Feuilles trinervées, denticulées , cotonneuses en dessous : les inférieures suborbiculaires, longuement pétiolées, à 3 angles pointus ; les supérieures cordiformes-oblongues , ou lancéolées , subsessiles. Sépales pointus, ciliés. Corolle subinfondibuliforme, beaucoup plus grande que le calice; pétales crénelés. Coques lis- ses, réticulées. Arbrisseau dressé, haut de 2 à 4 pieds. Tige peu rameuse, de Ja grosseur du petit doigt. Feuilles semblables à celles de l_4- chania Malvaviscus : les inféricures longues de 3 à 5 pouces. Fleurs subsessiles , rapprochées en grappes terminales. Corolle ro$e , large de 2 pouces, pubescente en dehors. FAMILLE DES MALVACÉES. 563 _ Cette belle plante a été découverte par M. Wallich dans l'empire Birman , près d’Awa. Genre PAVONIA. — Pavonia (Cay.) Kunth. Involucelle à 5 ou à un plus grand nombre de folioles quelquefois bisériées. Calice 5-fide. Pétales étalés, inéquila- téraux. Androphore 5-denté, 10-nervé, anthérifère au-des- sous du sommet. Style 10-fide, souvent réceptaculaire. Dié- résile à 5 coques verticillées, monospermes, bivalves ou in- déhiscentes , tantôt anguleuses et adhérentesentre elles, tan- tôt obovales et adnées seulement à l’axe.Graines ascendantes, échancrées à la face antérieure. Arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux ; ou rarement herbes. Feuilles entières ; ou dentées, ou lobées, souvent ponctuées. Pédoncules solitaires, uniflores (rarement géminés ou ternés, ou biflores) axillaires, agrégés vers l'extrémité des ramules. Corolles jaunes, ou blanches, ou roses, ou écarlates. Ce genre, en y réunissant, à l'exemple de M. A. de Jus- sieu, les Lopimia, les Gœthea et les Lebretonia , renferme environ cinquante espèces , presque toutes indigènes dans l'Amérique équatoriale. Les Pavonia se distinguent en gé- néral par la beauté de leurs fleurs. Nous allons faire men- tion dés espèces les plus marquantes et de celles qu’on culti- ve dans les serres. Pavonia A FRUIT ÉPINEUX. — Pavonia spinifex Willd, — Cavan. Diss, 3, tab. 45, fig, 2. — Bot. Reg. tab. 339. Feuilles ovales-acuminées , subeordiformes à la base, double- ment dentelées, scabres, poilues. Pédoncules axillaires, uniflores, plus courts que les feuilles. Involucelle à 5-7 folioles linéaires , pointues ; un peu plus longues que les sépales. Coques tricuspi- dées, hérissées de pointes crochues. Tige arborescente, rameuse, haute d’environ 15 pieds. Ramu- les grêles, hérissés. Feuilles d’un vert gai, semblables à celles de l'Orme: pétiole court. Stipules sétacées. Sépales lancéolés, Péta- + 364 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. les obovales , plus longs que les sépales. Fleurs larges de 1 à 2 pouces , d’un beau jaune. Cette espèce croît aux Antilles et dans l’Amérique méridionale. Elle est cultivée dans toutes les collections de serre. Ses fleurs se succèdent pendant la plus grande partie de l’année. PAvontA PIQUANT. — Pavonia urens Cavan. Diss. 3 , tab. 49, fig. 1. — Jacq. Ie. Rar. 3, tab. 141. Feuilles palmées, 3-7-lobées, hérissées : lobes acuminés, den- tés. Fleurs axillaires , subsessiles , glomérulées. Involucelle à 7- 9 folioles lancéolées, ciliées. Coques velues , tricuspidées , presque aussi longues que les sépales, hérissées de pointes cro- chues, Arbrisseau à tiges hérissées de poils piquants. Stipules lancéo- lées-subulées , ciliées. Fleurs nombreuses , d’un beau rose. Sépa- les ovales, pointus , ciliés. Pétales oblongs , obliques, un peu échancrés. Cette espèce habite les montagnes des îles de France et de Bourbon. PAvONIA MURIQUÉ. — Pavonia muricata Aug. Saint-Hil. Flor. Bras. Merid. tab. 44. Feuilles ovales- ou subcordiformes-lancéolées, pubescentes en dessus, cotonneuses en dessous. Fleurs terminales, pédonculées, agrégées. Involucelle à 5 folioles linéaires-lancéolées , de la lon- gueur des sépales. Coques tricuspidées , spinelleuses. Arbrisseau haut de 3 à 6 pieds, peu rameux. Ramules coton- neux. Feuilles longues de 18 à 30 lignes, sur 6 à 18 lignes de large. Stipules subulées, pubescentes. Sépales ovales-lancéolés, trinervés. Pétales rouges ou couleur de chair, dressés, obliques, obtus, très-entiers, longs d’un pouce : onglets velus. Cette espècé a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil , dans la province des Mines. PAvonIA À FEUILLES DE LiERRE. — Pavonia glechomoides Aug. Saint-Hil. 1. c. tab. 45. Feuilles cordiformes-orbiculaires, ou cordiformes-ovales, ob- FAMILLE DES MALVACÉES. 3565 tuses, crénelées, hérissées. Pédoncules solitaires , axillaires, plus longs que les feuilles. Involucelle à 5 ou 6 folioles linéaires, pointues , de la longueur des sépales. Coques obovales, inermes, marginées. | Sous-arbrisseau haut de 10 à 15 pouces. Tiges grêles , rameu- ses, ascendantes, couvertes de poils étoilés et luisants. Stipules petites, subulées, poilues. Feuilles longues de 6 à 9 lignes. Fleurs blanches ou couleur de chair. Sépales ovales, acuminés, trinervés. Pétales flabelliformes, très-entiers , longs de 9 à 10 lignes. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire aux environs de Montévidéo. PAVONIA À FEUILLES VARIABLES. — Pavonia hastata Cavan. Diss. 3, tab. 47, fig. 2. Feuilles oblongues-lancéolées, ou linéaires-lancéolées, ou ovales- lancéolées , ou ovales-arrondies, cordiformes à la base , inéga- lement dentées, ou lobées, ou crénelées , souvent hastées , gla- bres en dessus, cotonneuses ou pubescentes-blanchâtres en des- sous. Pédoncules solitaires , axillaires, plus longs que les pétio- les. Involucelle à 5 folioles ovales-lancéolées, inégales, de la lon- gueur des sépales. Coques ovales, obtuses, réticulées, carénées, inermes , glabres. Arbrisseau haut de 3 à 5 pieds. Rameaux grêles, pulvérulents. Stipules courtes, sétacées. Feuilles de forme et de grandeur très- variables ; pétiole plus court que la lame. Fleurs rouges, ou roses , larges d’un demi-pouce à un pouce. Sépales ovales, poin- tus, trinervés. Pétales obtus, entiers , ovales-oblongs, veinés de pourpre. Cette espèce , indigène au Brésil, se cultive très-souvent dans les serres. PAvONIA A FEUILLES TRONQUÉES. — Pavonia cuneifolia Ca- van. Diss. 3, tab. 45, fig. 1. — Pavonia præmorsa Willd. — Bot. Mag. tab. 436. Feuilles cunéiformes-arrondies, ou flabelliformes , dentées ou crénelées, souvent tronquées au sommet, pubescentes en dessus , 366 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. cotonneuses en dessous. Pédoncules axillaires , uniflores , plus courts où plus longs que les feuilles. Involucelle à 9-14 folioles linéaires , sétacées , plus courtes que les sépales. Coques ovales , mucronées , rugueuses, carénées, indchiscentes. Arbrisseau très-rameux, haut d’environ 4 pieds. Stipules très- courtes, sétacées. Feuilles petites, peu nombreuses. Sépales lar- ges, pointus, triangulaires. Pétales ovales-arrondis, étalés, rouges en dessous , jaunâtres en dessus. Cette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, se cul- tive fréquemment en serre tempérée. Ses fleurs sont peu appa- rentes , mais elle est remarquable par la forme de ses feuilles. PAvONIA GRANDIFLORE. —- Pavonia grandiflora Aug. Saint- Hil. Flor. Bras. Feuilles cordiformes -acuminées, subtrilobées , inégalement dentées , cotonneuses-veloutées. Pédoncules solitaires , axillaires , uniflores. Involucelle à 12 folioles linéaires-subulées, hérissées , de la longueur des sépales. Coques réticulées, veineuses , inermes. Tiges étalées, rameuses , cotonneuses , longues de 18 pouces à 2 pieds. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, sur 1 à 3 pouces de large. Suipules filiformes , courtes. Sépales triangulaires, 5-ner- vés. Pétales longs d’environ 2 pouces, cunéiformes - obovales, obliques, pubescents en dehors, couleur de chair, avec une tache rouge à la base. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil , dans les campos de la province de Goyaz. PAvontIA DIURÉTIQUE. — Pavonia diuretica Aug. Saint-Hil. et Juss. fil. Plant. Us. des Bras. tab. 53. Feuilles cordiformes-ovales , acuminées, dentelées, cotonneu- ses-veloutées aux deux faces. Pédoncules axillaires, solitaires , uniflores, plus longs que les pétioles. Involucelle à 6 ou 7 folioles plus longues que les sépales. Coques anguleuses, mucronulées. Tiges suffrutescentes. Feuilles longues d’environ 2 pouces, lar- ges de 15 lignes. Stipules sétacées. Pétales très-entiers, velus, J FAMILLE DES MALVACÉES. 367 couleur de soufre, Sépales ovales-lancéolés, pointus. Capsule sub- orbiculaire. Graines anguleuses, striées. Gette espèce croit au Brésil, dans la province des Mines, où sa décoction s’emploie avec succès contre la dysurie. Pavonia RosE-CHAMPÈTRE. — Pavonia Rosa campestris Aug. Saint-Hil. Flor. Brasil. Merid. tab. 46. Feuilles cordiformes-ovales, pointues, inégalement dentelées, coriaces , pubescentes, ciliées. Pédoncules axillaires et termi- naux, uniflores. Involucelle à 12-14 folioles linéaires-lancéo- lées, ciliées, beaucoup plus longues que les sépales. Coques acumi- nées , réticulées. Sous-arbrisseau rameux , haut de */, à 2 pieds. Rameaux éta- lés, couverts d’un duvet ferrugineux. Feuilles longues d’environ 1 pouce , sur 6 à 13 lignes de large. Stipules petites | subulées. Fleurs roses ou couleur de chair, larges d'environ 2 pouces. Sé- pales triangulaires , trinervés. Pétales de la longueur de l’involu- celle, étalés, suborbiculaires, glabres. Cette plante élégante croit au Brésil , dans les savanes herbeu- ses de la province des Mines. Les habitants la nomment vulgai- rement Rosa do Campo , à cause de la ressemblance de ses fleurs avec une Rose sauvage. Pavonta ÉLÉGANT. — Pavonia speciosa Kunth, in Humb, et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. vol. 5, tab. 477. Feuilles ovales-elliptiques, pointues, cordiformes à la base, denticulées , poilues en dessus , cotonneuses en dessous , courte- ment pétiolées. Pédoncules axillaires et terminaux , uniflores , de la longueur des pétioles. Involucelle à 7-9 folioles lancéolées-spa- tulées, presque aussi longues que les sépales. Sous-arbrisseau haut d’environ 2 pieds. Rameaux cotonneux. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, sur 24 à 28 lignes de large. Sti- pules courtes ,subulées, poilues. Fleurs de la grandeur de la Rose- Trémière. Sépales ovales, pointus, trinervés. Pétales obovales- arrondis, glabres, de couleur violette , avec une tache pourpre à la base. 565 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland sur les bords de l’Orénoque, aux eñvirons d’Angosture. PAVONIA A LARGES FEUILLES. — Pavonia (Lebretonia) lati- folia Martius. Feuilles cordiformes-ovales, crénelées ou dentelées, pointues, pubescentes. Calicule à 5 folioles ovales-acuminées, hérissées, aussi longues que le calice. Coques obovales, gibbeuses, mucro- nées, réticulées. Arbrisseau peu élevé. Rameaux anguleux, couverts de poils fasciculés. Feuilles 5-nervées , longues de 4 à 5 pouces, sur 2 à 3 pouces de large ; pétiole hérissé. Pédoncules solitaires, axillaï- res, hérissés, plus courts que les feuilles. Corolle subcampanulée, de couleur écarlate. Pétales obovales, entiers , de la longueur du calice. Cette espèce, remarquable par la beauté de ses fleurs, a été découverte au Brésil, par M. de Martius. PAvonIA À FEUILLES MOLLES.— Pavonia malacophylla Nees et Mart.—Sida malacophylla Link et Otto, Hort. Berol. tab. 30. Feuilles orbiculaires, acuminées, subcordiformes à la base, doublement dentées. Pédoncules solitaires, axillaires, courts. Ca- licule globuleux, à 20 folioles subulées , plus longues que les sé- pales. Coques visqueuses. Arbrisseau haut de 5 pieds , couvert de poils fasciculés, glan- dulifères. Rameaux étalés, flexibles, cotonneux. Feuilles larges de 2 à 3 pouces. Pétioles longs d’un pouce. Stipules subulées, ca- duques. Pédoncules plus courts que les feuilles. Corolle plus grande que le calice, d’un beau rose. Pétales obovales-oblongs. Cet arbrisseau croît au Brésil, dans les marais de la province de Bahia. Son écorce est très-tenace, et s’emploie fréquemment dans ces contrées à faire des cordages. Genre MAUVISQUE. — Malvaviscus Dillen. Les Mauvisques ne diffèrent essentiellement des Pavonia que par leurs pétales convolutés et dressés , souvent auricu- lés d’un côté. Le fruit, dans quelques espèces , est plus ou FAMILLE DES MALVACÉES. 369 moins charnu. MM. Aug. de Saint-Hilaire et Adrien de Jus- sieu réunissent ce genre aux Pavonia. Les Mauvisques pro- duisent en général des fleurs très-brillantes, On connaît une vingtaine d’espèces, dont voici les plus remarquables : MauvisQuE GRANDIFLORE.— Malvaviscus grandiflorus Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles ovales-oblongues , pointues, arrondies ou cordiformes à la base, dentelées, subtrilobées, légèrement poilues. Pédon- cules solitaires, uniflores, plus longs que les pétioles. Involucelle à 8 folioles lincaires, pointues, de moitié plus courtes que les sépales. Corolle 4 fois plus longue que le calice, Rameaux ligneux, glabres. Ramules anguleux, poilus. Feuilles d'environ 2 pouces de long, sur x pouce de large. Fleurs 2 fois plus grandes que celles du Mauvisque arborescent. Galice tu- buleux-campanulé, coloré. Sépales ovales-lancéolés, pointus, trinervés. Pétales longs d'environ 18 lignes, cunéiformes-obovales, uniauriculés au-dessus de la base. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland au Mexique , à environ 110 toises d’élévation. MAUviISQUE ARBORESCENT. — Malvaviscus arboreus Cav. Diss. 3, tab. 48, fig. 1. — Dillen. Elth. tab. 170, fig. 208. Feuilles cordiformes-ovales , acuminées , inégalement dentées, quelquefois trilobées ou triangulées , scabres, hérissées, blanchä- tres en dessous. Pédoncules solitaires, axillaires, uniflores, plus courts que les pétioles. Involucelle à 8-1 1 folioles linéaires, poin- tues , dressées, de la, longueur des sépales. Corolle 2 fois plus lon- gue que le calice. Petit arbre très-ramcux. Rameaux glabres. Ramules pubes- cents. Feuilles longues de 2 à 3 pouces. Stipules courtes, linéai- res- filiformes. Calice campanulé, 3-5-fide. Sépales ovales, poin- tus , inégaux, trinervés. Pétales obovales-oblongs, arrondis au sommet, uni-auriculés au-dessus de la base, longs d’environ 1 pouce, de couleur écarlate. Cette espèce, originaire du Mexique , est fréquemment cultivée dans les orangeries. BOTANIQUE, PHAY. T, Il, 24 370 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. MauvisQue VELOUTÉ.=—/Malvaviscus mollis De Gand. Prôdr: — Achania mollis Ait. — Bot. Reg. tab. 11. Feuilles cordiformes-subtrilobées, acuminées, dentelées, 60: tonneuses-veloutées. Involucelles à folioles étalees. Cette plante, peu différente de la précédente, est également in- digène au Mexique. MAUVISQUE MULTIFLORE. — Malvaviscus multiflorus (Payo- nia ) Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. 1, tab. 47. Feuilles oblongues-lancéolées, acuminées, presque entières, scabres. Pédoncules subterminaux, uniflores, subternés, grêles, disposés en corymbes mulüflores. Involucelle polyphylle : folioles liuéaires, pointues, poilues, bisérices , plus longues que les sé- pales. Corolle plus longue que l’involucelle. Arbrisseau peu rameux, haut de 3 à 6 pieds. Feuilles longues de 6 à 8 pouces, sur 15 a 20 lignes de large , longuement pétio- lées. Stipules lincaires-subulées. Calice profondément quinquéfide: . sépales lanccolés, trinervés, colorés, poilus. Pétales oblongs; obtus , presque entiers, de couleur verdâtre, veinés de pourpre, longs d’environ 1 pouce. Androphore 1 fois plus long que la co- rolle, de couleur pourpre. : Gette espèce élégante a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hi- laire au Brésil, dans les forêts vierges de la province du Saint- Esprit. MAUVvISQUE A LONGUES FEUILLES.—Malvaviscus longifolius (Pavonia) Juss. fil. L. c. Feuilles elliptiques-lancéolées, trinervées , dentées vers leur sommet , scabres. Pédoncules solitaires ou géminés, uniflores, subterminaux, en corymbe. Involucelle polyphylle, à folioles linéaires-lancéolées, poilues, bisérices , inégales : les intérieures plus longues que les sépales. Arbrisseau rameux, haut de 5 à 6 pieds. Feuilles longues de 6 à 9 pouces , sur 2 à 3 pouces de large. Stipules linéaires-lancéo- lées. Involucelle et calice de couleur pourpre. Sépales lancéolés. Pétales obovales-oblongs , de couleur verdätre, longs d’environ 1 pouce, ri ré - à ot ie © 7, FAMILLE DES MALVACÉES. 571 * Ceute espèce habite les mêmes contrées que la précédente. Lés fleurs de ces deux arbrisseaux réssèmblent à celles des Cab’can- thes , par leurs calicules polyphylles et colorés. Genre KETMIA. — Aibiscus Linn. Involucelle polyphylle. Calice 5-fide, persistant, ou bien moins souvent tubuleux, 5-denté , caduc. Pétales inéquila- téraux. MAC TOPAOTe tronqué ou 5-denté au sommet, 10- nervé. Ovaire à 5 loges multi- 4- ou rarement 1 ne re | Style saillant, 5-fide au sommet. Stigmates 5, capitellés. Cap- sule 5-loculaire , 5-valve, loculicide. Graines réniformes, quelquefois laineuses ou furfuracées, attachées à l’angle in- terne, ascendantes ou horizontales. Arbres, ou arbrisseaux , ou herbes soit annuelles , soit vi- vaces. Tiges quelquefois épineuses. Feuilles indivisées ou lobées (souvent sur le même individu). Fleurs axillaires et solitaires, ou bien terminales (par l'avortement des feuilles supérieures), bractéolées et disposées en panicule, ou en co- rvmbe, où en grappe, ou en épi. Corolle ordinairement très-grande, éphémère, ou même horaire, inodore, de cou- leur jaune, ou blanche , ou rougeitre, ou violette ; pétales ordinairement marqués à leur base d’une tache discolore. Ce genre, dont on connait environ cent vingt-cinq espè- ces, renferme plusieurs végétaux précieux pour les pays chauds, à cause de leurs usages alimentaires ou économiques. Les fleurs de la plupart des Xetmia se distinguent par leur grandeur et par Véclat de leurs couleurs. On en cultive beau- coup comme plantes d'agrément. « Tous les Ketmia, dit Dumont Courset, se multiplient par » la voie des semis; quoique quelques espèces puissentêtre pré » pagées d’uneautre manière, elles ne sont jamais si belles que » lorsqu'on les a obtenues de graines. On les sème, en avril, » en térrines remplies de bonne terre un peu légère, qu’on » plonge dans une couche chaude et sous châssis. Lorsqu’el- » les sont levées, on les accoutume peu à peu à l'air libre, » et l’on tâche de fortifier particulièrement les espèces de 372 CLASSE DES COLUMNIFÈRFS. - » pleine terre et d’orangerie. Les jeunes Ketmia ayant at- » teint 4 à 5 pouces de haut, seront mis chacun dans un pe- » tit pot qu’on plongera dans la couche pour faciliter leur » reprise. Les espèces d’orangerie transplantées peuvent res- » ter dans la couche, jusqu’à l’époque de la rentrée dans la » serre. Celles de serre chaude pourront passer l’été dans la » serre tempérée. La terre des Ketmia doit être douce , sub- » stantielle, mais toujours un peu consistante. Ils ne doivent » être dépotés que lorsqu'ils ont tapissé leurs vases de raci- » nes. Les espèces annuelles se cultivent comme les espèces » ligneuses, à la réserve qu’il faut leur donner toute la cha- » leur nécessaire pour qu’elles puissent pendant l’été fleurir » etfructifier. Les grands châssis leur conviennent parfaite- » ment. Le Xetmia trifolié se sème ordinairement de lui- » même. Le Xetmia Rose de Chine se multiplie facilement » de boutures , faites au printemps, en pot et en tannée ou » couche sous chässis; ces boutures s’enracinent et fleuris- » sent souvent la même année. » A. Capsules à loges monospermes. Graines ascendantes. Kermra DE VirGinie. — Hibiscus virginicus Linn. — Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 142. — Pluken. Phyt. tab. 6, fig. 4. Feuilles velues, inégalement dentées , acuminées, cordiformes : les inférieures indivisées ; les supérieures trilobées. Pédoncules axillaires, plus longs que les pétioles. Fleurs penchées. Herbe vivace, haute de 4 à 5 pieds. Tiges droites, pubescen- tes. Fleurs de couleur rose, larges d’environ 2 pouces. Calice velu. Capsule hispide. Pétales étalés. Cette plante croît dans les marais des Carolines et de la Virgi- nie. On la cultive en orangerie et en pleine terre; mais elle fleurit difficilement , à moins d’être placée dans une exposition à la fois chaude et humide. B. Capsule à loges polyspermes. Graines horizontales. 2) Calice campanulé ou cupuliforme : segments non-glandulifères à la côte. Kermia vx Parerson. — Hibiscus Patersonii Ait. Hurt. FAMILLE DES MALVACÉES. 373 Kew. — De Cand. Prodr. — Andr. Bot. Rep. tab. 286. — La- gunea Patersonia Sims, Bot. Mag. tab. 769. — Lagunea squamea Vent. Malm. tab. 42. Feuilles ovales, ou ovales-oblongues , ou oblongues , obtuses , très-entières , coriaces, scabres en dessus, furfuracées-argentées en dessous. Pédoncules solitaires, uniflores, axillaires, angu- leux, plus courts que les pétioles. Calice cupuliforme, 5-denté, argenté. Pétales oblongs-obovales , cotonneux en dessous, 4 à 5 fois plus longs que le calice. Involucelle nul. Arbrisseau. Feuifles longues de 2 à 3 pouces : pétiole beau- coup plus court que la lame. Stüpules nulles. Calice large de 6 à 8 lignes. Pétales longs d’environ 18 lignes, lilas. Cette espèce, originaire de l’île de Norfolk, se cultive fréquem- ment dans les collections de serre tempérée. Kermra 4 FLEURS DE Lis. — Hibiscus liliflorus Cavan. Diss. 3, tab. 57, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 2891 (var.) Feuilles indivisées, ou rarement trifides, oblongues-lancéo- lées. Involucelle à 5 folioles subulées. Calice cupuliforme, 5- denté. Pétales veloutés en dessous. Fleurs presque en corymbe, subcampanulees. - Petit arbre. Fleurs grandes, de couleur écarlate , ou quelque- fois jaunâtres ou pourpres , larges de 4 à 6 pouces. Cette espèce, l’une des plus belles du genre, est originaire de l'Ile-de-France ; on la cultive en serre chaude. Kermia 4 LONGS PÉDONCULES. — libiscus pedunculatus Linn. — Cavan. Diss. 3, tab. 66, fig. 2. — Bot. Reg. tab. 231. Feuilles cordiformes-arrondies, à 3 ou 5 lobes obtus, créne- lés : le terminal plus long que les latéraux. Péaoncules solitaires, axillaires, uniflores, plus longs que les feuilles. Fleurs penchces. Involucelle à 8 où 9 folioles lincaires. Axbrisseau haut d’environ 2 pieds. Rameaux dressés , velus. Corolle rose , subcampanulée, longue de plus de à pouces. Pétales oblongs-obovales. S14 CLASSE DES EJILUMNIFÈRES, Cette espèce, indigène au cap de Bonne-Espérance, n’est pas rare dans les collections de serre tempérée. Kermia Rose DE Cine. — /ibiscus Rosa sinensis Linn. — Gavan. Diss. 3, tab. 69, fig. 2.— Hort. Malab. 2, tab. 16. — Rumph. Amb. 4, tab. 9. — Bot. Mag. tab. 158.— Lodd. Bot. Cab. tab. 513. Feuilles ovales-acuminées, glabres , incisées-dentées. Pédon- cules axillaires, uniflores , de la longueur des feuilles. Involucelle à 6-8 folioles linéaires, 1 fois moins longues que le calice. Petit arbre haut d’une quinzaine de pieds , ou arbuste de 3 à 5 pieds, à l’état cultivé. Rameaux nombreux, étalés. Feuilles luisan- tes, d'un vert foncé, longues de 1 à 3 pouces. Fleurs larges de 2 à À pouces, souvent doubles ou semi-doubles. Sépales lancéolés. Pétales obovales , de couleur écarlate, ou aurore, ou blanche, ou rose, ou panachés, Androphore plus long que la corolle. Capsule subglobuleuse. Ce Ketmia, connu sous le nom vulgaire de Rose de Chine, est l’une des espèces les plus élégantes du genre. Selon Loureiro, ik croit spontanément en Chine, ainsi qu’en Cochinchine, et dans ce dernier pays on a coutume d’en faire des haies. Du reste, il n’est plante plus répandue dans les jardins de tout l'empire chi- nois, de même que dans les deux presqu’iles de l’Inde et dans les archipels voisins. Les individus mal venus qu’on voit dans nos serres ne peuvent donner qu’une faible idée de la beauté de ce végétal sous le climat des tropiques, où ses fleurs se succèdent en abondance pendant toute l’année, et atteignent la largeur de la main. Remphius donne à cette fleur le nom de FÆlos festalis , parce que les habitants des Moluques ont coutume d’en orner les tables et les salles de festin. Les feuilles de ce Ketmia s’emploient généralernent , dans l’A- sie équatoriale, comme remède émollient. On leur attribue en outre de puissantes vertus diurétiques. Les fleurs fraiches possè- dent la propriété de donner un lustre noir aux cuirs et aux draps, lorsqu'on en frotte ces corps; ce cirage très-simple se met en usage tant en Chine qu'aux Indes. Les femmes de la côte de Mala- FAMILLE DES MALVACÉES. 375 bär ont recours à ce moyen pour noircir leurs cheveux et leurs sourcils. Kermia À FLEURS ÉCARLATES. — Âibiscus phœniceus Linn. — Jacq. Hort. Vindob. 3, tab. 14.— Cavan. Diss, 3, tab. 67, fig. 2. Feuilles ovales, ou ovales-lanccolées, acuminées, crénelées, glabres: lessupérieures cordiformes, subtrilobées. Pédoncules axil- laires, solitaires, uniflores, articulés vers leur sommet. Involu- gelle à 7-10 folioles linéaires. Graines laineuses. Arbrisseau haut de 3 à 6 pieds. Rameaux lisses , effilés. Co- rolle pourpre, large de ‘, pouce. Cette espèce, originaire de l'Inde, se cultive en serre chaude. Kermia D'ORIENT. — Æibiscus syriacus Linn. — Cavan, Diss. 3, tab. 69, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 83. Feuilles cunéiformes-ovales , trilobées , inégalement crénelées et dentées vers le haut ; lobes latéraux courts , arrondis; lobe ter- minal allongé, pointu. Pédoncules axillaires , solitaires, uniflo- res, de la longueur des pétioles. Involucelle à 6 ou 7 folioles Li- néaires, pointues, plus longues que les sépales. Buisson haut de 5 à 8 pieds. Rameaux gréles, anguleux, dressés. Feuilles glabres, 5-nervées, d’un beau vert, tres-entières dans la moitié inférieure de leur contour, longues de 2 à 3 pou- ces. Stipules courtes , sétacées. Calice campanulé. Sépales larges, triangulaires, pointus. Fleurs semblables à la Rose-Trémière, souvent doubles. Pétales obovales, de couleur blanche, ou rose, ou violette, ou pourpre : onglets d’un pourpre foneé. Androphore plus court que la corolle. Le Æctmia d'Orient, connu aussi sous le nom de Mauve en arbre, est originaire de Syrie. Depuis plus de deux siècles, ce charmant arbrisseau se cultive dans les jardins. Comme il forme un buisson très-épais et qu’il se façonne facilement à la taille, on le recherche pour faire des palissades de verdure. Tout terrain un peu fertile lui convient, mais il vient mieux dans une terre- franche légère. Sa multiplication se fait ordinairement de semis, en terrines, sur couche tiède, au printemps. Dans le nord de la 376 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. France, les jeunes individus doivent être repiqués en pots, et ren- trés en orangerie pendant l’hiver, les deux premières années; plus tard , ls n’ont plus à craindre la gelée. Les variétés à fleurs doubles sont propagées de greffes et demarcottes. Les boutures ne reprennent que difficilement. Les fleurs de cette espèce peuvent être employées utilement comme remède adoucissant et émollient. L’écorce sert à faire des cordes et du papier grossier. Kermra DE Lamgerr. — Aibiscus Lambertianus Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 5, tab. 478. Feuilles indivisées , ovales-lancéolées , acuminées , dentelées, poilues en dessus, cotonneuses-incanes en dessous. Pédoncules solitaires, uniflores , axillaires, plus courts que les pétioles. In- volucelle à folioles subulées , un peu moins longues que les sépa- les. Stigmate pelté, 5-lobé. Herbe haute d'environ 6 pieds. Tige simple, scabre , parse- mée (de même que les pétioles) de petits aiguillons coniques, dressés. Feuilles longues d’environ un demi-pied, sur 20 lignes de large. Suipules courtes, linéaires-subulées. Calice campanulé, cotonneux; sépales ovales-acuminés. Pétales obovales-oblongs, cunéiformes à la base, longs de 3 à 4 pouces, de couleur pourpre. Cette espèce, remarquable par ses fleurs d’un demi-pied de diamètre, a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland dans la province de Caracas. Kermia gÉTÉRoPRyYLLE. — Hibiscus heterophyllus Vent. Malm. tab. 103. — Bot. Reg. tab. 29. Feuilles indivisées ou palmatiparties , glabres : lobes lancéo- lés, étroits, acuminés, dentelés. Pcdoncules dressés, plus courts que les pétioles. Involucelle 10-phylle, velu. Grand arbrisseau. Tige et pétioles aiguillonnés. Corolle rota- cée , large de 3 pouces, lavée de blanc et de rose, pourpre à la base : pétales obovales, échancrés. Cette espèce croît dans la Nouvelle-Galles du Sud , où l’on em- FAMILLE DES MALVACÉES, 377 ploie son écorce à faire des cordages. L’élégance de ses fleurs lui a valu une place dans les serres. KermiA À FEUILLES DE CHANVRE. — Æibiscus cannabinus Linn. — Roxb. Corom. 2, tab. 190. — Cav. Diss. 3, tab. 52, fig. 1. Feuilles 5-parties , uniglandulifères en dessous, glabres, lon- guement pétiolées : les inférieures ovales , indivisces ; les supé- rieures 3-ou 5-parties ; segments lancéolés, acuminés, dentelcs, Fleurs axillaires et en grappes terminales, subsessiles. Involu- celle polyphylle, glabre, plus court que le calice. Sépales glan- duleux , hispides, cotonneux, lancéolés, acuminés. Herbe annuelle, rameuse, haute de 5 à G pieds. Tiges spi- nelleuses. Stipules subulées, caduques. Fleurs de 3 pouces de diamètre. Pétales larges, obovales, arrondis au sommet, d’un jaune pâle, tachés de pourpre noirâtre. Capsule velue, ovale, pointue. Gette espèce croit dans l’Inde, où l’on fabrique des cordages avec son écorce. Les feuilles ont une saveur acidule agréable, et servent comme herbe potagère. La plante se cultive chez nous en serre chaude , à cause de la beauté de ses fleurs. Kermia uNIDENTÉ. — Hibiscus unidens Bot. Reg. tab. 878. Tige aiguillonnée et velue. Feuilles longuement pétiolées , si- nuolées , glabres , tantôt arrondies, tantôt palmati-5-parties. Sti- pules subulées , membranacées. Fleurs pédonculées. Tnvolucre à 8 folioles hispides , étalées, de la longueur du calice, unidentées à la face interne vers leur sommet. — Fleurs grandes , d’un jaune pâle. F * . 1e a € Cette espèce est indigène au Brésil. Kermia MUSQUÉ. — Hibiscus moscheutos Linn.—Cavan. Diss, 3, tab. 65, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 882. Feuilles ovales, acuminées, dentelées, cotonneuses en dessous. Pédoncules pétioléaires. Involucelle polyphylle, cotonneux de même que le calice. Capsule glabre. Herbe vivace, haute de 3 à 4 pieds. Fleurs larges de 4 pouces. Pétales roses ou blancs, à base pourpre. 578 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Cette plante, très-semblable à la précédente, croit dans Îles États-Unis d'Amérique. Elle est cultivée en pleine terre dans nos jardins. KETMIA À FLEURS CHANGEANTES.— //ibiscus mutabilis Linn. — Cayan. Diss, 3, tab. 62, fig. 1. — Bot. Rep, tab. 228. — Bot. Reg. tab. 580.— Flos horarius Rumph, Amb. 4, tab. 9, — Hort. Malab. 6, tab. 38 ad 42. Feuilles cordiformes , 5-angulées, acuminées , dentées , eoton- neuses, longuement pétiolées. Pédoncules axillaires, solitaires, dressés, plus longs que les pétioles. {nvolucelle à 8-10 folioles linéaires-oblongues, pointues, de moitié plus courtes que le calice. Petit arbre. Tronc haut de 5 à 10 pieds, sur 1 pied de diamè- tre. Rameaux effilés, étalés, farineux. Feuilles grandes, sembla- bles à celles du Platane. Corolle ouverte, large de 3 à 4 pouces, blanche le matin au moment de son épanouissement, puis passant successivement, le même jour, à l’incarnat , au rose et au pour pre. Capsule obovée, rugueuse, plus courte que le calice. Ce Ketmia paraît indigène dans le midi de la Chine. Il est gé- néralement cultivé comme plante d’ornement dans‘cet empire, ainsi que dans les deux presqu’iles de l’Inde et aux Antilles. Ses magnifiques fleurs sont tres-remarquables par les changements de couleur qu’elles subissent pendant leur durée éphémère, Ce phé- nomène paraît dû à une oxydation, favorisée par la lumière directe du soleil; car lorsque la journée est pluvieuse ou sombre, la cou- leur blanche se maintient jusqu’au moment où la corolle se fane. Aux Canaries, l'écorce des rameaux de ce Ketmia sert à faire des cordages. Aux Indes et en Chine, les feuilles de la plante sont employées aux mêmes usages que la Guimauve chez nous. Kærmra pes marais.— Hibiscus palustris Linn.— Cav. Diss. 3, tab. 65, fig. 2. — Hibiscus roseus Thor. Chlor. des Land. Feuilles ovales, acuminées, dentelées, subcordiformes ou arron- dies à la base, longuement pétiolées, glabres en dessus , incanes en dessous. Pédoncules axillaires, subterminaux, articulés vers FAMILLE DES MALVACÉES. 579 leur sommet, courts. Involucelle polyphylle, plus court que le calice; Pun et l'autre cotonneux. Sépales ovales, pointus, 5- nervés. Herbe vivace , haute de 3 à 5 pieds. Tiges lisses, simples, an- guleuses. Feuilles longues de 3 à 5 pouces. Stipules caduques. Fleurs larges de 3 à 4 pouces. Pétales oblongs-obovales, blancs ou roses , ir à la base. Cette espèce croit dans les États-Unis et au Canada; elle est paturalisée sur les bords de l'Océan , dans l’ouest de la France. On la cultive assez souvent dans les jardins ; mais ses fleurs ne sont pas de longue durée. Kermia miciraire. — ibiscus militaris Cavan. Diss. 6, tab. 108, fig. 2. — Bot. Mag. tab. 2385. — Hibiscus lævis Scop. Del. 3, tab. 17. — Æibiscus hastatus Michx. Flor. Am. Bor. — Æibiscus riparius Pers. Ench. Feuilles glabres, discolores, longuement pétiolées, inégale- ment dentées ou crénelées, acuminées, cordiformes à la base : les inférieures ovales, indivisées ou subtrilobées ; les supérieures has- tiformes-trilobées. Pédoncules axillaires, plus courts que les pé- tioles. Involucelle court, polyphylle, 4 fois moins long que les sépales. Lobes du calice (Fes , triangulaires , peu profonds. Herbe vivace, haute de 3 à 5 pieds. Tiges glabres, anguleuses, simples. Feuilles longues de 3 à 4 pouces. Stipules caduques, Fleurs subcampanulées, larges de 3 à 4 pouces. Pétales roses, Capsule ovale , acuminée , glabre. Graines soyeuses. Cette espèce croît aux États-Unis. Ê Kermia ÉLÉGANT. — Hibiscus speciosus Ait. — Bot. Mag. tab. 360. — Wendl. Hort. Hannov. tab. 11. Feuilles glabres, longuement pétiolées, palmati-5-5-parties : segments lancéolés , acummés, dentelés vers leur sommet. Fleurs axillaires , subterminales. Capsules ovales-pentagones, glabres. Herbe vivace, häute de 3 à 4 pieds. Tiges olabres, anguleuses. Fleurs de couleur pourpre ou écarlate, larges de 5 pouces. Graines soyeuses. On trouve cette plante sur les bords des rivières dans les Flo- 380 CLASSE DES COLUMNIFÈRES,. rides , la Géorgie et les Carolines. Ses fleurs sont magnifiques ; mais on les voit rarement sous notre climat, et sa culture est très- difficile. En plein air, sans couverture , nos hivers lui deviennent funestes. KETMIA GRANDIFLORE. — Âibiscus grandiflorus Michx. Flor. Am. Bor. Feuilles cordiformes-triangulaires , trilobées, cotonneuses, co- riaces. Capsules cotonneuses , hérissées , tronquées. Cette espèce habite les mêmes contrées que la précédente, à la- quelle elle ne le cède point en beauté. Ses fleurs , tres-grandes, sont couleur de chair, ettachées de pourpre à leur base. Kermra aciDE.—HWibiscus Sabdarifa Linn.—Cavan. Diss. 3, tab. 198, fig. 1. — Bonpl. Nav. 8. tab. 29. — Lois. Herb. de l'Amat. tab. 296. Feuilles longuement pétiolées , glabres, dentées : les inférieu- res ovales , indivisées ; les supérieures cunéiformes à la base, à 3 lobes pointus. Fleurs axillaires, subsessiles. Involucelle 12- denté. Corolle campanulée. Herbe annuelle, glabre. Tiges souvent rougeîtres, hautes de 2 pieds ou plus. Pétales d’un jaune tirant sur le rouge , à taches pourpres. Cette plante, appelée vulgairement Oseille de Guinée, se cul- tive comme herbe potagère dans les Indes , en Afrique, ainsi que dans presque toutes les colonies européennes de la zone équato- riale. Ses feuilles et son écorce ont une saveur acide agréable, analogue à celle de notre Oscille. On fait avec ses boutons de fleurs une confiturerafraichissante ettres-recherchée dans les payschauds. Kermia piciré. — Hibiscus digitatus Cavan. Diss. 3, tab. 70, fig. 2. — Bot. Reg. tab. 608. Feuilles longyement pétiolées, dentelées, palmatiparties (les supérieures quelquefois ovales, indivisées) : lanières inégales, lancéolces ; pétioles scabres ; stipules sétacées, courtes. Fleurs axillaires, solitaires, subsessiles. Involucre à 7 lobes lancéolés, aies. FAMILLE DES MALVACÉES. 581 Cette espèce croît au Brésil. On la cultive fréquemment dans les jardins à Rio-Janéiro. La corolle est rose à l'extérieur, et blanche à l’intérieur avec un fond pourpre. KermiaA TRiIFOLIOLÉ. — Hibiscus Trionum Linn. — Cavan. Diss. 3, tab. 64, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 200. Feuilles crénelées , ou inégalement dentées , presque glabres ou pennatifides , discolores : les inférieures arrondies, ou cordifor- mes , ou ovales, ou indivisées , ou lobées ; les supérieures parta- gées en 3 lobes tantôt étroits, lancéolés, tantôt oblongs, obtus : lobe terminal beaucoup plus long que les lobes latéraux. Pédon- cules axillaires. Involucelle polyphylle, presque aussi long que les sépales. Calice vésiculeux, hispide , nerveux. Herbe annuelle, rameuse, haute de 1 à 2 pieds. Tiges dres- sées , hérissées de poils raides. Pétioles poilus. Feuilles longues de 1 à 3 pouces. Stipules subulées. Bractées involucrales linéaires, pointues, ciliées. Sépales 5-nervés, ovales, acuminés. Corolle étalée, large de 12 à 18 lignes. Pétales oblongs-obovales, très- obliques, d’un jaune pâle, à base d’un pourpre-noirâtre. Capsule obovale, pentagone, hispide, noire, plus courte que le calice. Cette espèce, qui croit dans l’Europe australe et en Orient, est fréquemment cultivée dans les parterres. b) Calice campanulé : segments munis d’une glandule a la côte. Fo- dioles involucrales so'vent bifurquées ou munies d'une oreillette laté- rale.( Furcaria De Cand.) KermriA DE SURATE. — Hibiscus surattensis Linn.— Cavan. Diss. 3, tab. 53, fig. 1. — Rumph. Amb. 4, tab. 16. — Bot. Mag. tab. 1356. Feuilles glabres , crénelées : les inférieures cordiformes-ovales, acuminées, subtrilobées; les supérieures palmées, 5-partes : segments lancéolés , pointus. Pédoncules axillaires, de la longueur des pétioles. Involacelle étalé, à 10 folioles ovales , courtes , ap- pendiculées au sommet. Herbe annuelle, procombante ou volubile. Tiges spinelleuses, grêles, débiles. Feuilles longues de 3 à 4 pouces. Pétioles rou- 382 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. geâtres, spinelleux. Corolle grande, campanulée, jaune; tachée de pourpre. On trouve ce Ketmia aux Moluques et en Cochinchine, où il se cultive comme herbe potagère. Ses feuilles ont une saveur d’Oseille. Ses fleurs sont remarquables par la forme bizarre de leur involucelle. Kermia srriGuEux. — Hibiscus strigosus Lindl. in Bot. Reg. tab. 860. Tiges hispides. Feuilles cordiformes-ovales , souvent trilobées, crénelées, cotonneuses, anguleuses. Stipules subulées, caduques. Pédoncules plus longs que les pétioles. Involucelle à 12 folioles linéaires, appendiculées au sommet, de la longueur du calice. Sous-arbrisseau. Fleurs très-belles, roses, larges de 2 à 3 pouces. Cette espèce croît dans l'Amérique méridionale. KermrA BIFuRQUÉ. — ibiscus bifurcatus Cavan. Diss. 3, tab. 51, fig. r. Feuilles dentelées, scabres, cordiformes à la base : les inférieu- res trilobées, acuminées ; les supérieures subhastiformes et lan- céolées. Pédoncules spinelleux, un peu plus longs que les pétio- les. Involucelles à 10-17 folioles linéaires, bifurquées au sommet. Tige haute d’environ 4 pieds, ligneuse , rameuse , spinelleuse de même que les pétioles. Calice scabre, un peu plus long que l'involucelle. Sépales acuminés. Pétales cunéiformes-obovales , pubescents en dessous , de couleur pourpre , longs de 2 à 3 pou- ces. Capsule ovoïde, velue, de la longueur du calice. Cette plante croit au Brésil. Kermia à FEUILLES DE KiratBérra. — Hibiscus kitaibelifo- lius Juss. fil. in Flur. Bras. Merid. 1, tab. 48. Feuilles poilues, dentelées, cordiformes à la base ;, à 3 ou 5 lobes pointus. Pédoncules axillaires, subterminaux. Involucélle à 10 ou 11 folioles bifurquées, de moitié plus courtes que le calice. Arbrisseau peu rameux, haut de 7 à 8 pieds, Tiges eylindri- FAMILLE DES MALVACÉES. 383 ques, hérissées. Feuilles longues de 3 à 5 pouces. Stipules li- néaires-subulées. Sépales lancéolés, marginés. Pétales longs de 2 pouces, cunéiformes-obovales, pubescents en dessous, de couleur pourpre. Capsule ovoïde , peintue, 5-costée. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province des Mines. Kermra DE Linpiey. — Hibiscus Lindlei Wallich , Plant. Asiat. Rar. 1, tab. 4. Tige suffrutescente. Feuilles cordiformes-arrondies , palmati- parties , à 3-7 lobes lancéolés, acuminés , dentelés. Pédoncules et pétioles scabres, aiguillonnés. Involucelle à folioles linéaires, his- pides , bilobées au sommet. Pétales très-étalés. Sous-arbrisseau haut de 3 à 4 pieds, peu rameux. Feuilles longues de 4 pouces. Stipules linéaires-lancéolces, caduques. Co- rolle large de près de 4 pouces, d’un violet foncé. Pétales obo- vYales, très-obtus. Cette espèce, originaire d’Awa , est cultivée au Jardin de Cal- cutta. Elle se distingue par la grande beauté de ses fleurs. Tou- tes les parties vertes de la plante ont une saveur acide agréable. L’écorce abonde en fibres tenaces. c) Calice cylindrace-conique, 5-denté, spathaceé, caduc.( Manihot De Cand. Prodr.) Kerwmra Manioc. — Hibiscus Manihot Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 156. — Cavan. Diss. 3, tab. 65, fig. 1 et 2. — Bot. Mag. tab. 1702. Feuilles glabres, palmati-5-"-parties : lobes lancéolés , ou oblongs , acuminés ; où obtus, presque entiers ou incgalement dentés. Pédoncuies axillaires, courts : les florifères inclinés ; les fructifères dressés. Involucelle à 4-6 folioles hispides, ovales , pointues, caduques. Herbe annuelle ou quelquefois suffrutescente. Tiges dressées, simples , scabres , hautes de 2 à 5 pieds. Stipules lancéolées. Co- rolle étalée, large de 3 pouces : pétales arrondis, onguiculés, d’un jaune pâle , noirâtres à la base. Capsule pyramidale, allon- gée, poilue. 584 CLASSE DES COLUMNIFERES. Cette espèce croît dans l’Inde et dans l'Amérique équatoriale. On mange ses fruits confits au sucre, KermiA AmprerTe. — Âibiscus Abelmoschus Lion. — Cavan. Diss. tab. 62, fig. 2. — Hort. Malab. 2 , tab. 38. — Granum moschatum Rumph. Amb. 4, tab. 15. Feuilles cordiformes à la base, pubescentes ou poilues, sub- peltées : Les inférieures 8- ou 7-lohées; les supérieures hastées ; lobes ovales-lancéolés ou oblongs , acuminés , dentelés, inégaux. Pédoncules axillaires , subterminaux, plus longs que les pétioles. Involucelle persistant, à 3-9 folioles courtes , linéaires , poilues , dressées. | Herbe annuelle. Tiges rameuses , poilues, dressées, atteignant 5 à 6 pieds de haut. Feuilles grandes, horizontales. Stipules li- néaires. Corolle grande, étalée. Pétales d’un jaune pâle, tachés de pourpre. Capsule pyramidale , pentagone, hérissée, longue de 2 pouces. Ce Ketmia, indigène dans l'Inde et dans l’Amérique équato- riale, produit les graines connues dans la parfumerie sous le nom de Graines d'Ambrette. Ces graines ont une odeur de Musc tres-prononcée et servent souvent à falsifier de véritable Musc. Kermia comesrieze. — Âibiscus esculentus Linn.—Cavan. Diss. 3, tab. 671, fig. 2. — Quingombo Marcgr. Bras. 31, lc. — Tussac, Flor. Antill. 1, tab. 10. Feuilles palmati-5-lobces , cordiformes à la base : les jeunes vélues; les adultes presque glabres ; lobes obiongs , obtus, cré- nelés. Fleurs axillaires, courtement pédonculées. Capsule coton- neuse, cylindracée-oblongue, anguleuse, acuminée , 5-10-locu- laire. Involucelle caduc, à 10-12 folioles linéaires, pointues, plus courtes que le calice. Herbe annuelle, haute de 3 à 5 pieds. Tige rameuse , dressée, épaisse. Feuilles larges de 4 pouces et plus. Stipules subulées , caduques. Corolle subcampanulée, grande, d’un jaune pâle, pour- pre à la base. Androphore blanc, plus court que la corolle. Gap- FAMILLE DES MALVACÉES. 385 sule longue de 3 à 4 pouces. Graines 5 à 10 dans chaque love, globuleuses , grisâtres. Le Ketmia comestible, nomme vulgairement Gombo ou Gom- baud, parait originaire de l'Afrique équatoriale. On le cultive comme plante alimentaire, dans toutes les contrées dont le climat est assez chaud. En Europe, cette culture demande beaucoup de soins, et ne se fait guère que comme objet de luxe. A Paris , se- lon M. Poiteau, il faut semer le Gombaud sur couche en février, et le transporter également sur couche jusqu’en mai, époque où on le mettra à demeure sur une couche neuve, dans un châssis élevé, ou sur une côtière bien abritée, en terre légère , bien fu- mée : 1l lui faut beaucoup d’eau dès que les chaleurs deviennent fortes. La partie comestible du Gombo est le fruit encore vert qu’on accommode de différentes manières; son goût est fade, mais la grande quantité de mucilage qu’il contient en fait un aliment sain et assez nourrissant. En Égypte, le Gombo passe pour diuré- tique et constitue un mets journalier pour tous les habitants. Les Créoles de l'Amérique ont coutume d’en assaisonner les bouillons et les ragoûts. KETmiA À FRUIT TRONQUÉ. — Âibiscus clypeatus Linn. — Cavan. Diss. 3, tab. 56, fig. 1. Feuilles cordiformes, anguleuses, acuminées , scabres, longue- ment pétiolées. Pédoncules axillaires, plus longs que les pétioles. Involucelle à 12 folioles linéaires-subulées, plus courtes que les sépales. Capsule hispide, plus courte que le calice, turbinée, disciforme au sommet , mamelonnée. Petit arbre haut de 15 à 30 pieds. Ramules veloutés. Corolle grande, campanulée, d’un jaune pâle , ou rougeâtre. Pétales acu- minés , recourbés au sommet. Anthères nombreuses. Graines bru- pâtres , globuleuses. Cette espèce croit dans les marais de Saint-Domingue. Son écorce sert dans le pays à faire des cordages. BOTANIQUF, PHAN, OT, II, 15 586 CLASSE DES COLUMNIFÈRES,. Genre PARITIUM: = Parilum Vis! Involucelle 10-12-denté ou 10-12-fide, persistant. Cilice 5-fide. Pétales inéquilatéraux. Androphore 5-dénté, 10-ñnér- vé, non-staminifère au sommet. Ovaire à 5 loges multiovu- lées, chacune divisée par une fausse cloison en 2 compañti- mens incomplets. Style saillant, 5-fide. Capsule 5-valve, 16- culicide, à 5 loges semi-biloculaires; fausses cloisons alter- nes avec les valves et se dédoublant par la déhiscence. Grai- nes ascendantes ou horizontales, réniformes, Caractères de la végétation comme ceux des Ketmia. Ce geure, fondé sur l’espèce dont nous allons faire méfñ- tion, contient probablement plusieurs autres espèces , qu’on rapporte à tort aux Aibiscus. PariTIUM A FEUILLES DE Tizceur. — Paritium tiliaceum Juss. — Hibiscus tiliaceus Linn. — Cavan. Diss. 3, tab. 55, fig. 1. — Bot. Reg. tab. 232. — Hort. Malab. 1, tab. 30. — Rumph. Amb. 2, tab. 93. — Tussac, Fior. Antill. y. 2, tab. 5: Tige tantôt très-ramifiée dès la base, et formant un buis- son, tan:ôt formant ün arbre haut de 50 pieds, sut plusieurs pieds de diamètre, ayant le port du Pommier. Écorce verdätré ou rougeâtre, lisse. Ramcaux cotonneux. Feuilles de grandeur très-variable , quelquefois larges d’un p'ed. Pétioles courts. Sti- pules caduques. Fleurs larges de 4 à 5 pouces, subcampanulces, d’un jaune brillant, à fond pourpre. Pétales ovales-obliques, pu- bescents, ciliés. Sépales triangulaires-oblongs, pointus, 10-nér- vés. Capsule ovoïde , pointue , cotonneuse. Ce superbe végétal est l'un des arbres les plus communs sur les plages des deux presqu’iles de l'Inde ainsi qu'aux archipels envi- ronnants. On le trouve également en Chine, dans les îles de la mér du Sud, aux Antilles, et dans l'Amérique méridionale. Il est d’une grande utilité pour les habitants de ces contrées; et sürtout pour ceux des archipels de la mer des Indes. Son écorce leur sert à faire tous leurs cordages , des filets à pècher, et des toiles gros- sières, La décoction des feuilles et des racines est rafraïchissante Ve Op FAMILLE DES MALVACÉES. 337 èt légèrement laxative; on la regarde comme un remède efficace contre la dysurie et les fièvres ardentes. Dans les établissements coloniaux de l'Inde et des Molnques, on plante le Paritium en avenues, à cause de la beauté de son feuillage et de ses fleurs. Le bois de cet arbre, au témoignage de M. de Tussac, est d’une couleur violette, et assez compacte pour prendre un beau poli ; l’on en fait à la Jamaïque de fort jolis meubles. Genre THESPÉSIA. — Thespesia Corr. Ce genre ne diffère du Paritium que par son involucelle à 5 folioles caduques , son calice hémisphérique à 5 dents peu marquées, et par sa capsule ligneuse , indéhiscente. On en connaît deux espèces, dont la suivante est la plus re- marquable : TuespÉsiA A FEUILLES DE Peuprier. — Thespesia populnea De Cand. Prodr.— Æibiscus populneus Linn.— Cavan. Diss. 3, tab. 56, fig. 2. — Rumph. Amb. 2, tab. 54. — Bupariti Hort. Malab. 1, tab. 20. Feuilles cordiformes-arrondies, acuminces, 7-nervées, très-eni- tières , glabres, luisantes en dessus. Stipules Jancéolées, pointués. Pédoncules axillaires, plus courts que les pétioles. Folioles invo- lücrales linéaires-lancéolées, un peu plus longues que le calice. Corolle ouverte. Pétales très-obliques, arrondis au somimet. Cap- sule grosse , globuleuse, mucronée, glabre, noirâtre , entourée à la base par le calice : loges 4-spermes. Graines soyeuses , angu- leuses. g | Tronc arborescent, épais, peu élevé, ou plus souvent divisé dès la base en rameaux nombreux. Fleurs grandes, de couleur jaune , à fond pourpre. Le Thespésia à feuilles de Peuplier croît sur les plages dés deux presqu’iles de l’Inde , aux Moluques et dans les archipels voisins , de même que dans la Polynésie. On le plante en ave- nues dans les établissements européens de l'Inde, à cause de la beauté de son port et de son feuillage. Les Malais mangent ses feuilles cuites, Le bois du centre du tronc est d’une couleur 388 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. rougeâtre et répand une odeur agréable, qu’il conserve assez long-temps. On en fabrique différens ustensiles de ménage. Ce même bois, selon Rumphius, serait un remède infaillible contre le Choléra. Genre COTONNIER. — Gossypium Linn. Involucelle à 3 folioles soudées par la base, subcordi- formes, plus longues que le calice, souvent laciniées. Calice cyathiforme , à 5 dents obtuses. Pétales presque dressés, con- volutés, inéquilatéraux , plus longs que l’androphore. Style claviforme, sillonné. Stigmates 5-5, souvent soudés. Capsule ovale-acuminée , 5-5-sulquée, 5-5-loculaire, 3-5-valve. Graines au nombre de 3-5 dans chaque loge , enveloppées dans un coton jaune ou blanc. Arbrisseaux ou herbes. Feuilles longuement pétiolées, or- dinairement palmati-lobées : nervures souvent uniglandu- leuses. Pédoncules axillaires et terminaux, solitaires, uni- flores. Corolle grande, jaunâtre ou rougeûtre. Tousles Cotonniers paraissent originaires des régions équa- toriales ; mais leur culture se fait encore avec un succès assez général en dehors des tropiques, partout où le climat permet à l’Oranger de prospérer en pleine terre. Dans l'Inde et dans la Chine, la culture de ces végétaux remonte sans contredit à la plus haute antiquité ; mais chez les Romains l’usage des étoffes de Coton était inconnu du temps de Pline. « La partie » de la Haute Égypte qui confine à l’Arabie, dit cet auteur, » produitun arbrisseau que les uns appellent Gossypion et les » autres Xylon; son fruit contient un duvet que l’on file et » dont on fabrique des étoffes remarquables par leur mol- » Jesse ainsi que par leur blancheur. Lesprêtres Égyptiens en » portent des vêtements auxquels ils attachent un grand » prix.» Ce ne füt qu'a la fin du seizième siècle, que les tis- sus de Coton devinrent d’un usage général en Europe. Le Cotonnier réussit parfaitement dans une terre sablon- neuse, légère , très-meuble, plutôt sèche qu'humide, et dont FAMILLE DES MALVACÉES. 389 les parties ont entre elles un certain degré d’adhérence, Un sol trop substantiel et trop gras le fait croître avec vigueur ; mais il donne alors peu de fruits. Si le sol est trop humide, ses racines ne tardent pas à se pourrir. Les terres volcaniques sont les plus favorables à la végétation et à la production du Cotonnier; enfin il peut être cultivé avec avantage dans des terrains médiocrement bons, et où il serait souvent difficile d'obtenir d’autres récoltes. La racine pivotante des Cotonniers s’enfonçant profondé- ment, ilest essentiel que la terre soit convenablement pré- parée par des labours plus ou moins réitérés, selon la nature du sol. Le Cotonnier peut plus aisément se passer d’engrais que beaucoup d’autres plantes ; cependant il est nécessaire de lui en donner une certaine quantité, surtout lorsque le terrain est stérile. La poudrette, ou toute autre espèce de fumier facile à répandre vaut mieux que celui qui aurait subi une trop grande fermentation. Les Chinois regardent commeur bon engrais pour cette culture les vases des mares et canaux : ils emploient aussi le résidu de expression des graines oléa- gineuses. On doit enterrer le fumier à une profondeur telle que les racines des Cotonniers, même les plus longues, puis- sent avoir une nourriture abondante. La semence du Cotonnier conserve ordinairement sa fa- culté germinative pendant plusieurs années, Cette graine ayant une écorce très-dure, a besoin d’être humectée avant la mise en terre : elle lève alors au bout de trois à sept jours. Une légère pluie hâte sa germination; mais une pluie trop longue la fait périr. Sans pluie , elle peut se conserver en terre pendant plusieurs mois. L’époque de l’ensemence- ment varie beaucoup selon le climat. Dans les contrées équa- toriales on doit semer immédiatement après les solstices, afin que les Cotonniers aient le temps d’acquérir une force suffisante pour résister aux grandes chaleurs. Dans les con- trées tempérées, on choisit l’époque à laquelle il n’y a plus rien à craindre des gelées, même les plus tardives, 590 CLASSE DES COLUMNIFERES. On sème le Cotonnier de différentes manières : par fosses, par trous, à la vole, ou en rayons. Les jeunes plantes sont sarclées avec soin de toutes les mauvaises herbes, jusqu’à l’é- poque de la floraison. En Sicile, à Malte, en Calabre et en Chine, on pince et on ébourgeonne les jeunes Cotonniers ligneux. Les Chi- nois ne pincent pas seulement la tige, mais aussi les bran- ches et les grandes feuilles. En Espagne , on a coutume de soumettre les Cotonniers à une taille annuelle. Dans les climats très-chauds, ces opérations ne sont point en usage. Le Cotonnier, soumis à la taille, vit en Espagne huit à dix ans; il est dans sa plus grande vigueur pendant les quatre premières années, et la seconde, la troisième et même la qua- trième sont celles où il produit le plus. Jusqu’après la ré- colte de la première année, on permet au Cotonnier de vé- géter en toute liberté, et on ne lui fait subir ni pincement, ni ébourgeonnement , ni émondage , ni retranchement de ses fleurs ou de ses fruits. Aussitôt après la taille, ôn laboure le sol, on répand du fumier et l’on donne un second travail à la houe , avant que la plante ne pousse ses nombreux bour- geons ; on dispose ensuite le terrain pour recevoir les eaux d'irrigation. On commence à arroser lorsque les Cotonniers ont repris leur feuillage , et que l’état du terrain et celui de l’atmosphère demandent ce secours de l’art. Quelques jours après on donne un binage, qui a pour but de détruire les herbes que l'humidité a fait naître. Aussitôt que les Coton- niers couvrent le sol de leurs rameaux, tout travail doit ces- ser, même l'irrigation : l'humidité de la terre est suffisante, et l’on n’a plus à craindre la croissance des herbes. Après la première récolte d’un Cotonnier, les extrémités de ses branches se dessèchent depuis l'endroit où elles étaient chargées de fruits. L’année suivante, il sort de ce même en- droit de nouvelles branches. En général les Cotonniers qui ont fructifié pendant plusieurs années dans le même terrain perdent insensiblement leur faculté productive, de manière FAMILLE DES MALVACÉES. 291 qu'ils ne portent à la fin presque plus de Coton; il faut re- nouveler de temps en temps la graine et le sol. Les Cotonniers ligneux périssent au moindre froid; leur culture est donc impossible en France. Celle des espèces her- bacées n’est que rarement productive. À la vérité, la Perse, l'Asie mineure, la Macédoine , plusieurs provinces des États- Unis, etautres pays où l’on cultive le Coton en grand , ont des hivers plus rigoureux que le midi de la France, mais, par contre, leur été est beaucoup plus long et plus chaud. De toutes les espèces vivaces connues, celles qu’on croit devoir convenir le mieux au climat de nos départements méridionaux, sont le Cotonnier d’Ivica et celui de Santorin. Les habitans d’Ivica cultivent le leur de la manière suivante: Depuis le milieu dé décembre jusqu’en mars, ils préparent la terre par quatre ou cinq labours. En mars , ils la fument et disposent le terrain pour recevoir les irrigations. L'époque des semailles varie depuis le commencement d'avril jusqu’au milieu de mai. Lorsqu'il ne pleut pas au moment des semail- les, ils arrosent le sol aussitôt après avoir semé, et renouvel- lent l’arrosement tous les quatre jours, jusqu'a ce que le Coton commence à lever. Les travaux qui doivent suivre se font comme ailleurs. Les capsules ne commencent à acquérir leur maturité parfaite et à s'ouvrir qu'aux premiers jours d’octo- bre. Le froid et même les gelées, pourvu qu’elles soient ac- compagnées de sécheresse, ne leur sont point nuisibles; l’hu- midité, au contraire, les fait pourrir. La récolte dure jus- qu’au commencement de janvier. Le Cotonnier d’Ivica fruc- tifie pendant queiques années; mais il faut pour cela couper chaque hiver les vieilles tiges à peu de distance de la racine. Cette opération se fait en mars, ou, s’il fait trop froid, en avril. On laboure ensuite le terrain, et l’on enlève toutes les mauvaises herbes qui ont crü pendant l’hiver. Les variétés ou espèces de ce geure paraissent être assez nombreuses, mais en général , on ne les connaît que très-im- parfaitement. Voici les espèces les plus notables: 292 CLASSE DES COLUMNIFERES. CoToNNIER HERBACÉ. — Gossypium herbaceum Cayan. Diss. 6, tab. 164, fig. 2. — Roxb. Corom. tab. 269. Feuilles subcordiformes , arrondies , 3-lobées ; lobes arrondis, acuminés. Feuilles involucrales laciniées. Pétales arrondis , cré- nelés. Graines noires, ovoïdes, mucronées ; coton blanc. Racine annuelle, ou bisannuelle, ou vivace. Tiges hautes de 3 à 6 pieds, herbacées , ou suffrutescentes, velues, ou hispides. Feuilles vertes, molles, assez grandes , souvent munies en des- sous d’une glandule verdâtre ; pétiole hispide , ponctué , scabre, plus leng que la lame. Stipules lancéolées. Pédoncules épaissis au sommet, plus courts que les feuilles. Calice ponctué. Pétales d’un jaune clair , longs de > à 3 pouces; onglets pourpres. Stig- mates soudés. Capsule 3-4-loculaire. Cette espèce se cultive assez généralement dans l’Asie mineure, en Syrie, dans l’Afrique septentrionale et dans le midi de l’Eu- rope. Corownier D’Inpe. — Gossypium indicum Linn. — Cavan. Diss. 6, tab. 169. — Rumph. Amb. 4, tab. 12. Feuilles cordiformes-arrondies, 3- ou 5-lobées; lobes ovales, subobtus , courts. Feuilles involucrales dentées au sommet. Péta- les cunéiformes, tronqués , échancrés. Graines noires; coton blanc. Arbrisseau haut de 3 à 15 pieds. Tige tres-rameuse dès la base; ramules pubescents. Feuilles non -glanduleuses , souvent ponctuées en dessous ; pétiole de la longueur de la lame. Stipu- les linéaires. Pédoncules épaissis au sommet , plus courts que les pétioles. Corolle jaune, à base pourpre. Capsule 3- ou 4-loculaire, longue de 2 à 3 pouces. Cette espèce se cultive surtout aux Indes et aux Moluques. CoTONNIER A PETITES FLEURS. — Gossypium micranthum Cavan. Diss. 6, tab. 103. Feuilles glabres, cordiformes, arrondies, 5-lobées : lobes ellipti- ques , pointus. Feuilles involucrales laciniées , plus longues que la corolle. Pétales ovales-oblongs, pointus. FAMILLE DES MALVACÉES, 393 Herbe glabre , haute de 1 */, pied. Tiges , pétioles calices et pédoncules rouges, couverts de glandules scabres, ponctifor- mes. Feuilles larges de 2 à 4 pouces: côte uniglanduleuse; pé- tiole de la longueur de la lame. Stipules lancéolées. Pédoncules plus courts que les pétioles. Pétales jaunes, longs de 6 à 8 lignes; onglet pourpre. Cette espèce est originaire du midi de la Perse. Observée par Cavanilles sur des échantillons récoltés autrefois au Jardin du Roi, le caractère de la petitesse de la corolle n’est peut-être qu’un accident dù à un climat moins chaud. COTONNIER ARBORESCENT. — Gossypium arboreum Linn. — Cavan. Diss. 6, tab. 165. — Cudupariti Hort. Malab. r, tab. 31. Feuilles cordiformes à la base, divisées profondément en 5 lobes lancéolés-oblongs, mucronulés. Feuilles involucrales en- tières ou 3-dentées, courtes. Pétales cunéiformes-obovales, cré- nelés au sommet. Coton blanc. Petit arbre : tronc haut de 15 à 20 pieds. Rameaux velus. Feuilles à côte glandulifère. Pétioles velus, plus courts que la lame. Stipules lancéolées , subulées. Pédoncules courts. Pétales d’un rouge-brun , roux à la base, longs d’environ 2 pouces. An- prophore de moitié plus court que la corolle. Capsule ovoïde, pointue, 3-loculaire, de la grosseur d’une Noisette. Cette espèce , qu’on reconnait facilement à la petite pointe séti- forme qui termine les lobes de ses feuilles, croît dans l’Inde, en Égypte et en Arabie. Le Coton qu’elle produit passe pour le plus fin de Inde, et se recherche à cause de sa souplesse et de sa grande blancheur. CoTonNiIER À FEUILLES DE VIGNE. — Gossypium vitifolium Lamk. — Cavan. Diss. 6 , tab. 166. — Rumph. Amb. 4, tab. 13. — Merian. Surin. tab. 13. Feuilles cordiformes à la base, profondément divisées en 3 ou 5 lobes ovales-lancéolés, acuminés. Feuilles involucrales laci- niées, presque aussi longues que la corolle, Graines noires : coton blanc. 394 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Tiges diffuses ou décombantes , glabres, rougeâtres, ponctuces de glandules scabres, norrâtres. Feuilles glabres où pubescentes en dessous : côte glandulifère; pétiole plus court que Ja lame: Stipules Jancéolées. Pédoncules plus courts que les pétioles. Pé- tales jauues, longs de 3 pouces : onglets pourpres. Capsule à 3 lo- ges 6-10-spermes. Ce Cotonnier croit aux Moluques. On le cultive à l'Ile-de- France. CoTonNiER HÉRISSÉ. — Gossypium hirsutum Tann. — Ca- van. Diss. 6, tab. 167. — Pluck. Alm. 172, tab. 299, fig. 1. Feuilles poilues en dessous, tronquées ou cordiformes à la base : les supérieures ovales-acuminées, indivisées ; les infé- rieures à 3 ou 5 lobes oblongs, rétrécis en pointe mousse. Feuilles involucrales tridentées au sommet. Graines verdâtres : coton adhérent. ‘ærÿné Tiges ligneuses ou suffrutescentes , rameuses , velues , hautes d'environ 2 pieds. Rameaux étalés, hérissés. Feuilles à côte uniglanduleuse; pétiole hérissé, &e la longueur de la lame. Su- pules lancéolées. Pédoncules plus courts que les pétioles. Fleurs grandes, d’un rouge sale. Capsule du volume d’une petite Pomme. Cette espèce se cultive dans l'Amérique équatoriale. Elle fournit un coton soyeux, très- fin, et fort estimé dans le com- nicrce. CortonniEr rRICUSPIDÉ. — Gossy pium tricuspidatum Lamk. —Tussac, Flor. Antill. v. 2, tab. 17. — Gossypium religiosum Cavan. Diss. 6, tab. 164. Feuilles cordiformes-ovales ou trilobées (quelquefois 5-lobées): lobes ovales-oblongs , pointus ou acuminés. Feuiiles involucrales velues, incisées. Pétales très-entiers. Style très-allongé , saïllant avant l’anthèse. ce, Tiges hautes d'environ 3 pieds , dressées, rameuses, sillonnées, rougeâtres, hérissées de poils blancs, tantôt lisneusés , tantôt berbacées. Feuilles uniglanduleuses ; pétiole plus long que la . FAMILLE DES MALVACÉES. 395 lame. Stipules lancéolées , caduques. Pédoncules plus courts que les pétioles. Calice ponctué. Corolle blanche, passant au rose après l’anthèse. Stigmates souvent soudés. Capsules courtes, pointnes; coton blanc, doux , très-adhérent aux graines. On cultive ce Cotonnier aux Indes et aux Antilles. Le Gossy- pium religiosum 1 Lian., en diffère par son coton d’un jaune- brun. C’est de celui- ci PE ’on croit que se fabrique le Nankin dans les Indes. CotoxNiER DE LA BaR8ADE.— Gossypium barbadense Linn. — Bot. Reg. tab. 84. Feuilles cordiformes-ovales, triglanduleuses , pubescentes en dessous : les inférieures à 5, les supérieures à 3 lobes ovales, pointus, entiers. Pédoncules uniflores, plus courts que les feuilles. Capsule ovale, acuminée, glabre; graines oblongues , noires ; co- ton blanc. Arbrisseau ou sous-arbrisseau haut de 7 à 8 pieds. Tiges et feuilles ponctuées, Fleurs larges de 2 ?/, à 3 pouces. Pétales d’ un jaune clair, avec une tache pourpre vers l’onglet. Cette EE est cultivée aux Antilles et à Cayenne. Aublet remarque qu’on on avec ses graines une émulsion peclorale rafraichissante , et qu’on en retire de l'huile à bruer. Manovres pu PErou. — Gossypium peruvianum Cayan. Diss. 6, tab. 168. “Feuilles 3-glanduleuses, cotonnenses en dessous : les inférieu- res cordiformes-ovales , indivisées , acuminées; les supérieures à 3 ou 5 lobes ovales-lancéolés , pointus. ae involucrales la- ciniées au sommet, glandulifèr es à la base. Pétales oyales-arron- dis, velus. Herbe bisannueile, haute d'environ 3 pieds. Tige dressée, glabre, verte , ponctuée de noir. Pétioles longs. Stipules lancéo- lées- falciformes. Calice ponctué. Corolle de couleur jaune, à fond pourpre. Androphore blanc, de la longueur du style. Capsule ovale-acuminée, trisulquée, à 5 loges polyspermes. Graines obo- yales , noires : coton fort long , très-blanc. Cette espèce est indigène au Pérou. CLASSE DES COLUMNIFEÈRES. O1 © OO Genre FUGOSIA. — Fugosia Juss. Involucelle à 6-12 folioles. Calice 5-fide. Pétales fortement inéquilatéraux, inégalement bilobés au sommet. Androphore 10-nervé, 5-denté et non-staminifère au sommet. Ovaire à 3 ou 4 loges, chacune contenant 4-8 ovules ascendants. Style 3- ou 4-fide , saillant : lanières souvent soudées. Stigmates tantôt distincts , tantôt connés en un seul claviforme ou 3-4- lobé. Capsule 5-4-loculaire, 3-4-valve , loculicide. Graines nues ou laineuses, souvent solitaires par avortement. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Feuilles entières ou pal- matilobées. Stipules linéaires. Pédoncules axillaires , solitai- res, uniflores. Ce genre renferme sept espèces, qui babitent l'Amérique méridionale, à l'exception d’une seule, indigène au Sénégal. Voici celles qui se font remarquer par la beauté de leurs fleurs. FucosiA À FLEURS JAUNES. — Fugosia sulfurea Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. 1,tab. 49. ; Feuilles pubescentes, arrondies, tres-obtuses, dentées, sub- cordiformes à la base. Stigmates connés. Ovaire à 4 loges 4- ovulées. Capsules glabres, obcordiformes. Graines solitaires , ovoïides , laineuses. J Sous-arbrisseau à tiges simples , couchées, pubescentes, flexueuses , de la longueur du doigt. Feuilles 9-nervées, longues de 9 lignes ou moins. Pétioles longs de 2 à 3 lignes. Pédoncules plus ou moins longs que les pétioles. Involucelle à 6 folioles li- néaires, pointues , inégales, plus courtes que le calice. Corolle ouverte , large d'environ 1 pouce. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire , au Brésil extra-tropical , dans les pâturages secs de la province Gis- platine. Fucosta À FEUILLES DE Pacomis, — Fugosia phlomidifolia Juss. fil. 1. c. tab, 50. FAMILLE DES MALVACÉES. 397 Feuilles oblongues ou lancéolées, subsessiles, très-entières , pubérules en dessus, cotonneuses en dessous. Stigmates libres. Ovaire à 3 loges 5-ovulées. Capsule ovoide , pointue, velue. Graines solitaires ou géminées , obovales , laineuses. Arbrisseau peu rameux, couvert d’une pubescence étoilée. Tige dressée, haute de 3 à 4 pieds. Feuilles longues de 12 à 30 lignes , sur 7 à 14 lignes de large. Pédoncules cotonneux, plus courts que les feuilles. Involucelle à 8 ou 9 folioles linéaires , pointues, plus courtes que le calice. Sépales lancéolés , 5-nervés. Pétales longs de 2 pouces , jaunes, pourpres à la base , pubescents en dessous. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil , dans la province des Mines. : FucosiA HÉTÉROPHYLLE. — Fugosia heterophylla. — Re- doutea heterophylla Vent. Hort. Cels. tab. 11. Feuilles’ 3 ou 5-nervées, ciliées, elliptiques , très-entières ou rarement trifides. Stigmates libres ou connés. Ovaire à 3 loges 6-ovulées. Capsule subglobuleuse-trigone , glabre. Graines lai- neuses , oblongues. Arbrisseau à rameaux lisses , brunâtres, glabres. Feuilles lon- gues d'environ un pouce; pétioles de moitié plus courts que la lame. Stipules courtes , linéaires , ciliées. Pédoncules de la lon- gueur des pétioles. Sépales lancéolés, trinervés. Fleurs aussi gran- des que celles de la Mauve sauvage. Pétales obovales , 3 fois plus longs que le calice, de couleur jaune , à fond pourpre. Cette espèce croit aux Antilles et sur les bords de l’Orénoque. Genre SIDA. — Sida (Linn.) Kunth. Calice non-caliculé, 5-fide, souvent cupuliforme. Pétales flabellinervés, souvent inéquilatéraux. Androphore évasé et staminifère au sommet. Ovaire à 5 ou à un plus grand nom- bre deloges, chacune contenant un seul ovule suspendu à l'angle interne. Styles plus ou moins soudés. Diérésile à 5 ou plus de 5 coques partibles , subdéhiscentes au sommet , non- vésiculéuses. Gynophore saillant , dilaté à la base en crêtes 398 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. membraneuses. Graines trigones, convexes au dos; émargi- nées. Embryon recourbé au milieu. Cotylédons pétiolulés, orbiculaires, biauriculés, indupliqués, chiffonnés. Arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux, ou herbes. Feuilles indi- visées, ou très-entières, ou rarement lobées. Pédonculés arti- culés au-dessous du sommet, axillaires , solitaires ou agré- gés , uniflores ou pluriflores; ou bien : fleurs soit axillaires, glomérulées, soit terminales et disposées en épis, ou en grappes, ou en corymbes. Ce genre, en excluant les Æbutilon, les Gaya et les Bas- tardia, se compose encore de près de cent cinquante espèces. Presque tous les Sida habitent les régions équatoriales; ils possèdent des propriétés émmollientes et rafraîchissantes, comme la plupart des Malvacées; leurs écorces filandreuses sont souvent employées à fabriquer des cordages. Plusieurs espèces se distinguent aussi par la beauté de leurs fleurs. Voici celles qu’il convient de faire connaître : SIDA DES CANARIES. — Sida canariensis Wi '— Sida alba Cavan. Diss. 1, tab.3 , fig. 8. L Feuilles courtement pétiolées , oblongues-lancéolées, dente- lées, glabres. Pédoncules axillaires, solitaires, uniflores, fili- formes, plus longs que les feuilles. Pétales contournés, oblongs, étalés, plus longs que le calice. Diérésile à 8-10 coques biros- trées, plus courtes que le calice. Sous-arbrisseau rameux, haut de 2 pieds et plus. Stipules subulées, courtes. Fleurs petites, blanches. Cette espèce croît aux Indes et aux Canaries. Ses feuilles pas- sent pour sudorifiques; leur saveur, un peu amère, est assez agréable. Les habitants des Canaries en prennent l’infusion en guise de Thé. La préparation de ces feuilles consiste simplement à les cueillir jeunes, età les sécher à l'ombre. Pour juger si ellés ont perdu toute leur humidité, on les couvre d’un papier et on passe dessus des lames de fer chaud, puis on les renferme dans des vases bien clos. FAMILLE DES MALVACÉES. 399 Siÿa PANIGULE. — Sida paniculata Linn. — Sida âtrosan- Euinea Jacq. Ie. Rar. 1, tab. 136.— Sida paniculata et capil- laris Cavan. Diss. 1, tab. 12, fig. 5 ct fig. 7. Feuilles cordiformes-ovales , ou dentelées , pointues , pubes- centes. Pédoncules axillaires , uniflores ou paniculés, plus longs que les feuilles, capillaires. Diérésile à 5 coques birostrées. Tige simple ou peu rameuse, cylindrique , pubescente. Stipu- les subulées, plus longues que les pétioles. Fleurs petites, pourpres. Cette espèce, bien caractérisée par ses fleurs rouges , croit dans l'Amérique méridionale. On la cultive quelquefois en serre, comme plante d'agrément. . Srba Napka. — Sida Napæa Cavan. Diss. 5, tab. 132. — Bot. Mag. tab. 2103. — Napæa lævis Linn. Feuilles palmées, 5-lobées, pubescentes-veloutées , cordifor- mes à la base ; lobes ovales-lancéolés , très-acérés, inégalement dentés : le terminal très-allongé. Pédoncules axillaires et termi- naux, multiflores, subcorymbiferes. Pétales oblongs-obovales , acuminés , concaves. Diérésile globuleux, à 10 coques mutiques, acuminé?s. Herbe vivace, haute de 5 à 8 pieds. Racines longues , char- nues. Tiges nombreuses, rameuses , dressées , glabres, cylindri- ques, striées. Feuilles de la grandeur de celles de la Vigne, mollement pubéscentes : pétiole beaucoup plus court que la lame. Supules lancéolées, ciliées, marcescentes. Pédoncules 2---flo- res : les axillaires plus courts que les feuilles. Calice hémisphé- rique, campanulé, velouté. Corolle étalée, couleur de chair, large d’un demi-pouce. Graines noires, acuminées. Cette plante , originaire des États-Unis, se cultive assez sou- vent dans les jardins. Quoique ses fleurs ne soient pas brillantes, élle est d’un bel effet dans les grands parterres, par son port et son feuillage. Du reste elle mérite de fixer l'attention comme plante médicinale, potagère et fiiandreuse. Ses racines abondent en mucilage comme celles de la Guimauve. Ses longues tiges fournissent une filasse qui sert, en Amérique , à faire des toiles 400 CLASSE DES COLUMNIFÈRES, grossières et des cordages. Les jeunes feuilles , préparées comme les Épinards, sont un légume sain et d’un goût agréable, dont on recommande l’usage aux personnes sujettes aux constipations et aux maux de reins. Sipa DIOIQuE. — Sida dioica Cavan. Diss. 5, tab. 132, fs. 2. — Napæa scabra Lin. Syst. — Vapæa dioica Linn. Spec. Feuilles 5-5-parties, scabres : lobes lancéolés, incisés-dentés. Panicules axillaires et terminales , longuement pédonculées, com- posées de corymbes simples ou rameux. Fleurs dioïques. Pétales arrondis. Diérésile globuleux, à 10 coques mutiques. Herbe vivace, scabre , haute de 8 à 12 pieds. Tige dressée, rameuse, cylindrique. Feuilles inférieures longues de 1 pied, plus courtes que les pétioles. Stipules ovales-lancéolées. Fleurs petites, blanches. Calice urcéolé , à 5 dents larges, pointues. Corolle deux fois plus longue que le calice. Étamines des fleurs femelles non-anthériferes. | Cette espèce croît dans la Virginie. Elle peut servir, comme l'espèce précédente, à orner les grands parterres , et son écorce fournit aussi de la filasse. SrDA À FLEURS DE MAUVE. — Sida malvæflora De Cand. Prodr.— Bot. Reg. tab. 1136. Tiges dressées, rameuses, poilues. Feuilles scabres aux 2 faces : les radicales suborbiculaires, tronquées à la base, à 5-9-lobes obtus et irrégulierement dentés au sommet ; feuilles caulinaires comme digitées, ou pédatiparties, à 3-5 lobes linéaires ou linéaires-oblongs, obtus, dentés ou entiers. Fleurs en grappes terminales. Calice cyathiforme, 5-fide. Pétales émarginés. Coques réticulées , gla- bres , mutiques. Cette espèce croit au Mexique et dans la Californie. Elle a été introduite récemment de ce dernier pays par le célèbre voyageur Douglas. On la cultive depuis comme plante d’ornement. Ses fleurs , de couleur rose, sont assez semblables à celles du Malya Alcea. FAMILLE DES MALVACÉES. 401 Genre NUTTALLIA. — Nuttallia Hook. Les Nuttallia ne diffèrent des Sida que par leurs fruits à coques indéhiscentes ; leur calice est tantôt nu, tantôt accom- pagné d’un involucelle de 2 ou 3 bractées soudées; leurs fleurs sont grandes et très-élégantes. On ne connait que les espèces dont nous allons parler. NurTrTALLiA À FLEURS DE PAvOT. — Vuttallia Papaver Gra- ham , in Bot. Mag. tab. 3287. Feuilles radicales pédalées ou palmatiparties : lobes linéaires- cunéiformes, incisés-dentés. Feuilles caulinaires simples ou pal- matiparties : lobes linéaires , entiers , très-longs. Calices poilus, mums d’un involucelle à 3 folioles lancéolces-linéaires. Racine vivace, polycéphale. Tiges ascendantes , parsemées de poils couchés. Pétioles des feuilles radicales tres-longs. Stipules ovales, pointues , ciliées. Pédoncules très-longs. Sépales ovales , pointus , trinervés , beaucoup plus courts que la corolle. Corolle large de 2 pouces , pourpre , campanulée ; pétales obovales , tron- qués, crénelés au sommet. Cette espèce, originaire de la Louisiane , n’est connue que de- puis 1833. Elle a fleuri dans les Jardins des Universités de Glas- gow et d’Édimbourg. NuTTALLIA DIGITÉ. — ÂVuttallia digitata Nuttal, in Bart. Flor. Amer. 2 , tab. 62. — Bot. Mag. tab. 2612. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 120. Feuilles inférieuresspalmatiparties, subpeltées : lanières linéai- res , presque glabres , subincisces. Feuilles supérieures triparties ou indivisées. Panicule nue , très-lîche. Sépales lancéolés , tri- nervés. Pétales cunéiformes , denticulés au sommet. Involu- celle nul. Racine tubéreuse , subfusiforme. Tige dressée, cylindrique, glauque , haute de 3 à 4 pieds. Corolle large de près de 2 pouces, d’un cramoisi foncé. Anthères blanchâtres. Ovaires environ 12. Cette espèce croît dans l’intérieur des États-Unis, sur les bords de l’Arkanza. On la possède en Angleterre depuis 1824. BOTANIQUE, PHAN, OT. It, 26 402 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. - Le Muttallia pedata (Hook. Exot. Flor. tb. 172.) ne paraît différer que fort peu du digilata. Genre ANODA. — Anoda Cavan. Calice non-caliculé, 5-fide, persistant. Pétales étalés ; ob- cordiformes , presque équilatéraux. Ovaire multiloculaire. Ovules solitaires , horizontaux. Diérésile pluricoque, hémi- sphérique, plane au sommet. Coquesmonospermes, solubiles, indéhiscentes, rayonnautes, tronquées au sommet, mutiques, cuspidées au dos. Radicule supère. Herbes annuelles. Feuilles (souvent sur le même individu) entières, ou lobées, ou anguleuses. Pédoncules axillaires, soli- taires, uniflores. Corolle rose ou pourpre. Calice étalé après la floraison. Cegenre, qui ne diffère des Sida que par le fruit, renferme sept espèces indigènes dans l Amérique équatoriale. Les deux suivantes sont cultivées comme plantes de parterre. Anopa DE Dicen.— Anode Dilleniana Cavan: Diss. 1, tab. 11, fig. 1. — Dill. Mort. Elth. 1, tab. 2. — Sida cristata Bot. Mag. tab. 330. Feuilles inférieures hastiformes-triangulaires , crénelées ; feuil- les supérieures ovales-lancéolces, presque entières. Pédoncules plus longs que les feuilles, Pétales échancrés, très-étalés. Herbe poiiue. Tige rameuse , haute d’environ 2 pieds. Stipules lancévlées-linéaires. Sépales acuminés, velus. Corolle grande , rose. Diérésile hérissé au sommet. | Cette espèce croit au Mexique. ANODATRILOBE. — AÂnoda triloha Cavan. Diss. 1,tab. 10, fig. 3. — Sida cristata Willd. Feuilles crénelées : les inférieures cordiformes-arrondies, quin- quangulaires ; les supérieures hastiformes-trilobées, acuminées. Pédoncules plus longs que les feuilles. Pétales échancrés, presque dressés. FAMILLE DES MALVACÉES. 105 Herbe poilue. Tige dressée, rameuse , scabre, anguleuse, haute d'environ 2 pieds. Siipules linéaires-oblongues, .ciliées. Pédoncules poilus , quelquefois 2 fois plus longs que les feuilles. Sépales acuminés, velus. Corolle campanulée, pourpre. Diérésile à 15-25 coques hérissées au sommet. Cette plante est originaire du Mexique. Genre ABUTILON. — Abutilon Kunth. Calice non-caliculé , persistant, 5-fide, souvent cupuli- forme. Pétales obovales, obtus, flabellinervés , quelquefois inéquilatéraux. Androphore dilaté et staminifère au sommet (quelquefois au-dessous du sommet). Ovaire 5- ou pluri-locu- laire ; loges contenant 5 à 9 ovules attachés à angle interne. Styles plus ou moins soudés. Diérésile à 5 ou plus de 5 co- ques quelquefois monospermes par avortement, insépara- bles, déhiscentes postérieurement. Graines réniformes. Em- bryon semi-circulaire , parallèle à lombilic : cotylédons in- volutés. Arbres, ou arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux , ou herbes. Feuilles ordinairement cordiformes, rarement lobées. Pé- doncules axillaires, solitaires ou agrégés, uniflores ou pluri- flores; quelquefois fleurs en épi, ou en grappe, ou en co- rymbe. Ce genre est l’un des démembrements des Sida de Linné, dont il diffère par°ses coques non-solubiles à la maturité, et par son ovaire à loges pluriovulces. Du reste, le port des Abutilon et la forme de leur fruit les font distinguer au pre- muer coup d'œil des Sida. On compte environ soixante- dix espèces d’Abutilon, presque toutes indigènes dans les contrées intertropicales, et principalement dans le nouveau continent. On en cultive plusieurs en serre, comme plantes d'agrément ; d’autres servent à desusages économiques. Voici les espèces dont il convient de faire mention : 404 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. a) Diérésile à 5-8 coques. ABUTILON A FEUILLES DE PÉRIPLOCA. — Æbutilon (Sida) periplocifolium Linn.— Cavan. Diss. 1, tab. 5, fig. 2. — Dill. Hort. Elth. 4, tab. 3, fig. 3. Feuilles cordiformes-ovales, pointues, très-entières, glabres en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous. Pédoncules très- longs, paniculés. Capsule à G coques étoilées, un peu plus grandes que le calice. Coques noires , luisantes , trispermes. Pétioles oblongs-obovales, 1 fois plus longs que le calice. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Tige cylindrique , rameuse , scabre. Pétioles courts. Stipules petites, subulées. Pédicelles filiformes , allongés , articulés au sommet. Fleurs petites, jau- nes avec une tache pourpre aux onglets. Fruit plus petit que dans toutes les autres espèces du genre. Cette espèce, indigène aux Indes et aux Antilles, se trouve fréquemment dans les collections de serre. Son feuillage est très- élégant. ABUTILON ÉTOILE. — Sida stellata Cayan. Diss. 1, tab. 5, fig. 4. — Sida nudiflora L’hér. Stirp. 1, tab. 59 bis.. Feuilles cordiformes-arrondies , acuminées , très-entières , gla- bres en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous. Pédoncules terminaux , très-longs, paniculés. Pédicelles velus, articulés au dessous du sommet. Pétales obovales , 2 fois plus longs que le ca- lice. Diérésile plus grand que le calice, à 5 coques trispermes. Cette espèce, assez semblable à la précédente , croit à Saint- Domingue, et se cultive en serre , à cause de l’élégance de son feuillage. Ses fleurs sont jaunes , larges de 4 à 6 lignes. ABUTILON MULTIFLORE.— Sida pulchella Bonpl. Nav. tab. 2. Feuilles oblongues-lancéolées, inégalement dentées , cordifor- mes à la base, scabres, pubescentes ou cotonneuses. Grappes axillaires , multiflores, simples ou rameuses, plus courtes que les feuilles. Pédoncules filiformes. Capsule à 5 coques biaristées. Petit arbre. Rameaux effilés. Ramules cotonneux. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, sur 4 à 6 lignes de large. Pétioles courts. FAMILLE DES MALVACÉES. 405 Fleurs petites, tres-nombreuses , blanches. Pétales 1 fois plus longs que le calice. Ce joli arbrisseau est originaire de la Nouvelle-Hollande. On le cultive en orangerie, où il fleurit au printemps. b) Diérésile à plus de 5 coques. ABUTILON COMMUN.—Sida Abutilon Linn.— Houtt. Syst. 8, tab. Gr. Feuilles cordiformes-arrondies, acuminées, denticulées, pu- bescentes-veloutées. Pédoneules axillaires et terminaux, panicu- lés, subcorymbifères. Pétales arrondis, échancrés, un peu plus longs que le calice. Capsule plus grande que le calice, arrondie, ombiliquée, à environ 15 coques libres au sommet, birostrées , hérissées, comprimées , membranacées , trispermes. Herbe annuelle, haute de 4 à 5 pieds. Tige pubescente ou co- tonneuse , rameuse, cylindrique. Feuilles inférieures longues et larges d’un demi-pied : pétiole de la longueur de la lame. Sti- pules petites. Calices cotonneux, rougeâtres, fendus profondé- ment. Sépales triangulaires. Corolle d’un jaune foncé , large d’un demi-pouce. Capsule grande , noirâtre. Graines brunes. Cette plante croît dans l’Europe australe, en Orient , en Tar- tarie et dans l'Inde. On la cultive quelquefois comme plante d’a- grément. Son feuillage est fort élégant. L’écorce de ses tiges sert dans quelques contrées aux mèmes usages que le Chanvre. ABUTILON A GRANDES FEUILLES. — Æbutilon grandifolium Bot. Reg, tab. 360, —Sida mollis Orteg.— Bot. Mag. tab. 2759. — Sida grandifola Wild. Feuilles cordiformes-arrondies, ou cordiformes-ovales , acumi- nées, doublement crenelées, veloutées, blanchâtres en dessous. Pédoncules axillaires, plus courts que les feuilies, 1-3-flores. Pétales arrondis, plus longs que le calice. Capsule à 8-10 coques hérissées, acuminées, un peu plus longnes que les sépales. Petit arbre haut d’une dixaine de pieds ou plus. Rameaux, pétioles et pédoncules hérissés de poils blancs étalés. Feuilles ayant jusqu'a ‘/: pied de large et de long ; pétiole aussi long 406 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. que Ja lame. Sépales ovales, cotonneux. Corolle d’un jaune vif, large de ‘/: pouce. Cette espèce, remarquable par son beau feuillage et les longs poils dont ses rameaux sont hérissés, est indigène au Pérou. On la cultive en serre tempérée, où elle fleurit pendant une grande partie de l’année. ABUTILON VELOUTE. — Sida mollissima Cavan. Diss. » tab. 14, fig. 1. — Sida cistiflora L’hér. Surp. x, tab. Gr. Feuilles cordiformes-arrondies , acuminées, dentées, veloutées. Pcdoncules axillaires, solitaires, courts, 1-2-flores. Pétales ob- cordiformes, un peu plus longs que les sépales. Capsule ovoïde, ombiliquée, à 11 coques velues, 3-spermes, birostrées, de Ja 2 longueur des sépales. Arbrisseau très-rameux, cotonneux, haut de 5 à 10 pieds. Feuilles grandes, fort molles au toucher. Petioles très-longs. Stui- pules capillaires, caduques. Sépales acuminés. Corolle petite, d’un jaune clair. Cette espèce croit au Pérou. On la cultive en serre. ABUTILON GÉMINIFLORE, — Æbutilon geminiflorum Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 5, tab. 474. Feuilles courtement petiolées, cordiformes-ovales , acuminées , dentelées, poilues. Pédoncules axillaires, géminés, uniflores. Pétales cunéiformes-obovales , acuminulés , 3 fois plus longs que le calice, pubescents en dessous. Ovaire multiloculaire : loges 6- ovulées. Rameaux scabres. Feuilles longues de 3 à 4 pouces , sur r à 2 pouces de large. Pédoncules longs de 12 à 16 lignes, articu- lés au sommet. Calices cotonneux, ferrugineux ; sépales ovales, pointus, trinervés. Corolle d’un blanc jaunâtre , large de près de 2 pouces. Cette espèce a cté observée par MM. de Humboldt et Bonpland dans les environs de Caracas. ABUTILON ARBORESCENT. — Sida arborea Linn, fil. —L’hér. an éd ee FAMILLE DES MALVACÉES. 407 Stirp. 1, tab. 63. — Sida peruviana Cavan. Diss. 1, tab. 7, fig. 8. — Sida grandiflora Poir. Feuilles arrondies ou ovales , cordiformes , acuminées , créne- lées, cotonneuses , blanchâtres en dessous. Pédoncules axillaires, souvent géminés , penchés au sommet, de la longueur des feuilles. Corolle campanulée ; pétales obliques, contournés , obovales ar- rondis, crénelés au sommet. Diérésile cylindracé, tronqué, sil- lonné, ombiliqué, à 10-13 coques 3-6-spermes. _ Petit arbre cotonneux sur toutes ses parties herbacées. Tige ra- meuse, haute de 12 pieds ou plus. Feuil'es grandes, molles, 7-nervées. Pétioles longs. Stipules ovales-lancéolées , étalées. Sé- pales lanccolés, trinervés, 3 fois plus courts que les pétales. Pé- tales blancs, longs de près de 2 pouces. Androphore 5-fide au sommet. Fruit plus grand que le calice. Cet arbrissean croît au Perou. Ses fleurs sont plus grandes que eelles de tous les autres Sida; leur forme et celle du fruit paraissent indiquer que lespèce appartient aux Sphæralcea. Il est à regretter que cette plante ne soit pas plus répandue dans les collections de serre. ABUTILON A FLEURS CARNFES.— #butilon carneum Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. Feuilles cordiformes , acuminces . dentées , pubescentes en des- sus, cotonneuses-blanchâtres en dessous. Pédoncules axillaires, uniflorés, solitaires, où géminés, ou ternés. Pétales HepEus obliques , 2 fois plus long. qne le calice. Capsule cotonneuse, 10 coques corniculées , carénées au dos , transversalement ru- gueuses , oligospermes. Tige suffrutescente, cylindrique, cotonneuse -ferruginense. Feuilles inférieures longues de 3 à 7 pouces, sur 2 à 5 pouces de large. Pétioles courts. Stipules linéaires-subulées. Sépales trian- gulaires , 3-nervés. Pétales couleur de chair, longs d’un pouce. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province de Rio-Jänéiro. ABUTILON A NERVURES ROUSSES. — Æbutilon rufinerve Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. tab. 42. 408 CLASSE DES COLUMNIFERES. Feuilles ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées , ou linéai- res-oblongues, acuminées, dentées , presque glabres en dessus , cotonneuses en dessous. Corymbes terminaux, sessiles, pauciflo- res. Capsule subglobuleuse, velue, ombiliquée, sillonnée, à i3-15 coques comprimées , planes, mutiques, subtrispermes. Arbrisseau rameux. Tige cotonneuse-ferrugineuse, anguleuse au sommet. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, sur 18 à 24 lignes de large. Pétioles beaucoup plus courts que la lame. Stipules li- néaires-subulées. Galice ombiliqué à la base ; sépales ovales-lan- céolés, étalés ou réfléchis. Fleurs larges de pres de 2 pouces. Capsule de 6 à 7 lignes de diamètre. M. Aug. de Saint-Hilaire a observé cette espèce au Brésil , dans les environs de Villa-do-principe. ABUTILON ÉLÉGANT. — ÆAbutilon elegans Juss. fil. L. c. Feuilles suboblongues -cordiformes, longuement acuminées , inégalement dentées, veloutées en dessus , cotonneuses-bianchä- tres en dessous. Pédoncules courts , axillaires, géminés, uniflo- res, hérissés. Pétales elliptiques, obtus, équilatéraux, un peu plus longs que le calice. Ovaire à 8 loges pluriovulées. Tige ligneuse , cylindrique, cotonneuse et hérissée de poils éta- lés. Feuilles longues de 3 à 7 pouces, sur 2 à 4 pouces de large. Pétioles longs de 3 à 5 pouces. Stipules lancéolées , ciliées. Ca- lice cupuliforme, profondément fendu ; sépales linéaires-lancéolés, acuminés, uninervés. Pétales longs d’environ 15 lignes. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil , dans les provinces des Mines et de Rio-Janéiro. ABUTILON GRANDIFLORE, — Æ#butilon macranthum Juss. fil. 1 c. Feuilles cordiformes-acuminées , dentées, presque glabres en dessus , cotonneuses en dessous. Fleurs subterminales, agrégées en grappes. Pétales elliptiques-orbiculaires , très-obtus, un peu plus longs que les sépales. Capsule globuleuse , ombiliquée, tres- velue, à 20 coques mutiques , entièrement soudces , par avorte- ment 3-4-spermes. Tige ligneuse, rameuse. Rameaux cotonneux au sommet. FAMILLE DES MALVACÉES. 409 Feuilles longues de 5 à 7 pouces , sur 4 à 5 pouces de large. Pé- tioles longs de 4 à 6 pouces. Stipules caduques. Calice cupuli- forme-campanulé, laineux , très-obtus à la base, fendu profon- dément ; sépales dentiformes , ovales, acuminés. Pétales longs de près de 2 pouces. Capsule de 12 à 15 lignes de diamètre. Cet arbrisseau croît au Brésil, dans la province des Mines. ABUTILON COMESTIBLE. — Abutilon esculentum Aug. Saint- Hil. Plant. Us. des Bras. tab. 52. Feuiiles cordiformes-ovales, pointues, dentelées , pubescentes en dessus, cotonneuses en dessous. Pédoncules solitaires ou gé- minés, axillaires , plus courts que les feuiiles. Pétales obovales, 3 fois plus longs que les sépales. Capsule arrondie, tronquée , cotonneuse , à 10 coques libres au sommet. Sous-arbrisseau à tiges cylindriques , cotonneuses. Feuilles lon- gues de 3 à 6 pouces , larges de 2 à 4 pouces. Pétiole long de 1 à 3 pouces. Stipules linéaires-lancéolées , pointues. Calice cupuli- forme, court; sépales ovales, acuminés. Pétales rouges , longs d’un demi-pouce. Ovaire à loges 3-ovulées. Graines brunes , his- pides. Capsule courte , d’un demi-pouce de diamètre. Cette espèce est commune aux environs de Rio-Janéiro, où l’on en mange les boutons de fleurs, cuits avec de la viande. II: TRIBU. LES BOMBACÉES. — BOMBACEÆ Kunth. Calice plus ou moins profondément lobe ou presque entier , quelquefois spathace. Pétales 5, planes, soudés par leur base à l'androphore. Etamines en nombre défini ou plus souvent en nombre indéfini. Androphore tubuleux , pen- tadelphe ou polyadelphe supérieurement ; phalanges 1- 2- ou plurianthérifères : anthères linéaires, ou rénifor- mes, ou anfractueuses ; pollen lisse , trièdre. Ovaire 5- loculaire (quelquefois 5-coque, rarement 10-loculaire) ; loges biovulees, ou plus habituellement pluriovulees ; 410 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. cloisons souvent incomplètes. Ovules attachés à l'angle interne ou au bord des cloisons. Style indivise! Stigmate entier ou plus souventlobe. Pericarpe 5-ou pluri- loculaire, ou subuniloculaire , indehiscent ou 5-valve, loculicide ; panninierne laineuse ou pulpeuse; loges oligospermes ou polyspermes. Embryon curviligne ; cotylédons chiffon- nes ; périsperme mince, remplissant les lacunes des plis de l'embryon. (Rarement embryon rectiligne, recouvert par un périsperme charnu.) Arbres ou arbrisseaux. Feuilles digitées , ou plus sou- vent simples et lobees, ou indivisees , bistipulées. Inflo- rescence axillaire, ou terminale, ou oppositifoliée. F leurs souvent de dimension extraordinaire et de couleur écla- tante. Pubescence des parties herbacees étoile. Genre HÉLICTÈRE. — Helicteres Linn. Calice tubuleux, 5-fide , subbilabié. Pétales liguliformes, biauriculés au-dessus de l’onglei, ordinairement inégaux. Androphore filiforme , très-long, 5-10-15-fide et souvent évasé au sommet. Phalanyes soudées deux à deux par la base : chaque paire cout avec un filet pétaloïde stérile; anthères adnées, bilobées, subpeltées. Ovaire lon- guement stipité, à 5 coques contournées en spirale. Sty- les soudés ou plus ou moins libres, rectilignes ou spira- lés. Stigmates pointus ou globuleux, distincts. Péricarpe lon- guement stipité, à 5 coques spiralées (rarement rectilignes), polyspermes, uniloculaires, déhiscentes antérieurement. Graines obovales ou anguleuses, bisériées, subhorizontales, chagrinées. Radicule droite. Cotylédons convolutés en spi- rale. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles alternes-distiques, obli- ques , entières ou dentées , ou rarement lobées. Stipules li- néaires, pointues. PR bifurqués, ou trifurqués, 2- ou 3-flores, oppositifoliés, ou axillaires et terminaux. Fleurs di- CN FAMILLE DES MALVACÉES. 411 bractéolées à la base, irrégulières, souvent articulées aux pédicelles. Pétales jaunes ou ordinairement rouges. Ce genre, très-remarquable par la structure de ses fleurs, est intermédiaire, selon M. À. de Jussieu, entre les Bomba- cées , les Sterculiacées et les Byttnériacées. Il renferme une vingtaine d’espèces, indigènes dans la zone équatoriale, et en grande partie dans Ÿ Amérique méridionale. Les espèces les plus remarquables sont les suivantes : a) Coques contournées en spirale. Héricrère Isora. — ffelicteres Isora Linn. — Rumph. Amb. 7, tab. 17, fig. 1. Feuilles cordiformes-ovales, acuminées, dentelées, scabres, cotonneuses en dessous. Pédoncules axillaires, subtriflores, courts. Pétales oblongs-obovales. Fleurs décandres. Péricarpe cy- lindracé, cuspidé, cotonneux. Arbrisseau ayant le port du Noisetier. Feuilles courtement pé- tiolées, molles, longues d'environ G lignes, sur 5 pouces de large. Pétales d’abord de couleur pourpre ou violette , passant successi- vement à l’orange , à lincarnat et au ponceau. Fruit de la lon- gueur du doigt, noirâtre à sa maturité. On trouve cette espèce aux Moluques et sur la côte de Malabar. Rumphius dit que les Malais de Timor l’emploient contre les coli- ques et d’autres maladies, et qu'ils le cultivent dans les jardins. Hécrcrère DE Baru.— /elicieres baruensis Linn. — Jacq. Amer. tab. 140. Feuilles cordifornfes-ovales ou suborbiculaires, pointues , den- telées, cotonneuses en dessous. Pédoncules terminaux , oppositi- foliés, subtriflores, courts. Fleurs décandres. Calices profondé- ment bilobés; tubuleux. Pétales linéaires , réfléchis : onglets de la longueur du calice. Péricarpe cylindracé, velouté, cuspidé. Styles non-spiralés. Arbrisseau dressé, peu rameux, haut d'environ 13 pieds. Ra- mules, pédoncules et petioles co:onneux. Feuilles courtement pétiolées , longues d'environ 4 pouces, sur 2 pouces de large. Pé- 419 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. dicelles glandulifères. Fleurs de la grandeur de celles du Mau- visque. Calice d’un jaune verdâtre. Pétales blanchâtres. Andro- phore filiforme , arqué , 4 fois plus long que le calice. Cette espèce croît dans les Antilles voisines de l’isthme de Pana- ma, ainsi que dans l’Amérique méridionale. Les habitants la nom- ment WMajogua de playa , et se servent de son écorce en guise de cordages. HéricrÈRE DE Jamaïque. — Helicteres jamaicensis Jacq. Amer. tab. 170, fig. 99. — Pluck. Alm. 182, tab. 245, fig. 3. — Jacq. Hort. Vind. 2, tab. 143; Îc. pict. tab. 226. Feuilles cordiformes , crénelées, cotonneuses , veloutées aux deux faces. Fleurs décandres. Pédoncules subterminaux , presque en corymbe. Péricarpe ovoïde, cotonneux , non-cuspidé. Arbrisseau haut de 10 à 12 pieds. Feuilles molles, d’un vert blanchâtre. Fleurs blanches. Cet arbrisseau croît aux Antilles. HévicrÈère pRÉvISPIRE. — elicteres brevispira Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. 1, tab. 54. Feuilles ovales, pointues, subcordiformes à la base, inégale- ment dentelées, veloutées, cotonneuses. Pédoncules axillaires, courts, subtriflores. Fleurs penchées , décandres. Pétales réflé- chis, obliques , cunéiformes , 2 fois plus longs que le calice. An- drophore 4 fois plus long que le calice. Péricarpe ovoïde , court, apiculé , velouté. Tiges touffues. Ramules, pedoncules, pétioles et nervures couverts d’un duvet ferrugineux. Feuilles longues d’environ 3 pou- ces, sur 2 pouces de large, courtement pétiolées, caduques vers l’époque de la floraison. Calice cotonneux en dehors, à dents acu- minées. Pétales longs d'environ 16 lignes, d’abord jaunes avec une tache pourpre à la base, plus tard couleur ponceau. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans le Brésil méridional. HÉLICTÈRE GRANDIFLORE. — Melicteres macropetala Juss. fl, L c. FAMILLE DES MALVACÉES. 415 Feuilles subcordiformes-ovales, acuminées , inégalement den- tées, presque glabres. Pédoncules 4-flores, oppositifoliés, sub- terminaux. Fleurs penchées, décandres. Pétales réfléchis, obo- vales , obliques, 3 fois plus longs que le calice, (Ovaire contourné en spirale. Fruit inconnu. ) Arbre à rameaux cylindriques, couverts de même que les ramu- les, pétioles, stipules, nervures, bractées et pédicelles d’un duvet pulvérulent. Pétioles courts. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, sur 18 à 24 lignes de large. Pétales longs d’environ 18 lignes, de couleur rougeôtre. Androphore 4 ou 5 fois plus long que le calice. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province des Mines. HELICTÈRE SarCAROLHA. — Helicteres Sarcarolha Aug. Saint-Hil., Juss. fil. et Cambess. Plant. Us. des Bras. tab. 64. Feuilles suborbiculaires, ou ovales-orbiculaires, pointues, ou obtuses, subcordiformes à la base, dentelées, cotonneuses. Pédon- cules axillaires et terminaux, subbiflores. Fleurs dressées, octan- dres. Pétales linéaires-spathulés, échancrés, légèrement ciliés, un peu plus longs que le calice. Péricarpe ovoïde, court : coques veinées transversalement , peu contournées. Rameaux hérissés de poils roussâtres. Feuilles longues et lar- ges de 3 à 4 pouces. Stipules filiformes. Fleurs longues de 2 pou- ces, 4-bractéolées. Pétales écarlates. Androphore poilu, 2 fois plus long que le calice. Styles spiralés. Péricarpe cotonneux, long d’un demi-pouce. Cette espèce est commune dans le Brésil méridional , où sa dé- coction s'emploie comme remède antisyphilitique, b) Coques non-contournées en spirale. HÉLICrÈRE À FEUILLES ÉTROITES. — Helicteres angustifolia Linn. — Osb. Itin.-p. 232, tab. 5. Feuilles lancéolées, très-entières , luisantes en dessus, coton- neuses en dessous. Pédoncules axillaires, biflores. Pétales petits, oblongs-obovales. Calice cylindracé. Péricarpe ovoïde-oblong. 414 CLASSE DES COLUMNIFÈRES, Arbrisseau rameux , haut d'environ 5 pieds. Ruules coton- neux , eflilés. Pédoncules et pédicelles courts. Fleurs de couleur rougeätre. Cette espèce croît dans le midi de la Chine. Héuicrère DE CARTHAGÈNE. — Melicteres carthagenensis Linn. — Jacq. Amer. tab. 150; Ic. pict. tab. 226. Feuilles cordiformes, dentelées, cotonneuses aux deux faces. Fleurs terminales, agrégées, subsessiles, polyandres. Calices cam- panulés, renflés, pulvérulents. Pétales oblongs, obtus, concaves, dressés, un peu plus longs que le calice. Androphore arqué, beaucoup plus long que les périanthes. Capsule pentacépbale, anguleuse, oblongue. Arbrisseau haut d’une douzaine de pieds. Fleurs nombreuses , très-fétides , naissant avant ou avec les feuilles. Calice d’un jaune roux, long d un demi-pouce. Cette espèce, qui paraît devoir former un genre distinct, croit aux environs de Carthagène. Genre UNGÉRIA. — Ungeria Schott et End]. Calice campanulé-subclaviforme , renflé, irrégulièrement 5-fide. Pétales spathulés : lame réfléchie. Androphore allon- gé, adné au gynophore, dilaté au sommet en urcéole 5-fide ; lanières 5-authérifères de chaque côté, nues au sommet; anthères superposées, transversalement biloculaires. Ovaire longuement stipité, 5-loculaire; loges 2-ovulées. Styles dres- sés, courts. Stigmates inapparents, Diérésile à 5 coques monospermes. Graines ovoïdes, périspermées. L’espèce suivante constitue à elle seule ce genre : UnGériA FLEURI. — Ungeria floribunda Schott et End. Melem. Bot. tab. 4 Arbre. Feuilles longuement pétiolées, étalées, obovales ou ovales-elliptiques, très-entières, coriaces,*laïges de 2 pouces, sur 3 ‘/: pouces de long, glabres et un peu luisantes en dessus, couvertes en dessous d’un duvet cotonneux, étoilé, glauque. FAMILLE DES MALVACÉES. 415 Cime terminale, ample, cotonneuse, Pédicelles longs d’environ 3 lignes. Calices longs de ‘/, pouce. Pétales rougeâtres, longs de 1 pouce. Androphore presque 3 fois plus long que le calice. Cap- sule coriace , presque aussi grosse qu’un œuf de poule. Ce végétal croit à l’ile de Norfolk. Genre MYRODIA. — Myrodia Swartz. Calice cylindracé ou obconique , 5-5-denté. Pétales5, on- guiculés, inéquilatéraux, crépus : onglets dressés; lames ré- fléchies. Androphore cylindrique ou claviforme, 5-denté; anthères 9-5, sessiles, petites, ovales, bilobées. Ovaire coni- que, à 2 loges biovulées. Style filiforme, peu saillant. Suüig- mate bilobé.Capsulebiloculaire, disperme.Graines apérisper- mées, adnées à la cloison. Embryon rectiligne; cotylédons épais, soudés , farineux, vésiculeux , dissemblables : le plus graud enveloppant le plus petit; radicule courte , incluse, infère. Arbres ou arbrisseaux très-aromatiques. Feuilles coriaces, entières, glabres, courtement pétiolées. Stipules caduques. Pédoncules oppositifoliés, ou axillaires, ou raméaires , uni- flores, solitaires, ou géminés, ou agrégés, garnis de 3 ou 4 bractéoles alternes. Ce genre renferme quatre espèces, indigènes dans l’Amé- rique équatoriale; les suivantes sont les plus remarquables : a) Androphore de la longueur de la corolle. Anthères toutes - . . » terminales , bilobées. MyRODIA À FLEURS PENDANTES. — /Â/yrodia pendulifiora Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. 1, tab. 53, 4. Feuilles obovales, rétrécies en pointe obtuse. Pédoncules soli- taires, grêles , penchés, beaucoup plus longs que les pétioles. Pé- tales lancéoles. Rameaux rucueux, ponctués, rougeûtres. Feuilles réticulées, longues de 3 à 6 pouces, larges de 18 à 36 lignes : les supérieu- res plus grandes que les inférieures. Stipules courtes, triangulai- Re 416 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. res. Calice fissile, long de 8 lignes, glabre en dehors, pubes- . cent en dedans : dents inégales. Pétales pubérules, 2 fois plus longs que le calice : lames lancéolées. Androphore pubescent. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire aux environs de Rio-Janéiro. MyrODIA TURBINÉ. — Myrodia turbinata Swartz. — Juss. fil. 1. c. tab. 53. Feuilles obovales , ou ovales-oblongues , rétrécies en pointe ob- tuse : pédoncules solitaires, dressés , de la longueur des pétioles. Pétales lancéolés. Arbrisseau haut de 5 à 6 pieds. Feuillage semblable à celui de l'espèce précédente. Pédoncules très-courts. Fleurs petites. Péri- carpe sphérique , ombiliqué , glabre, verdâtre. Cette plante croit aux Antilles , au Mexique et au Brésil. b) Ændrophore beaucoup plus long que la corolle. Anthéres éparses et terminales, à une seule bourse. Calice cylindracé. Mynopra LONGIFLORE. — WMyrodia longiflora Swartz. — Quararibea guianensis Aubl. Guian. tab. 278. — (Cayan. Diss. 3, tab. 71, fig. 2. Feuilles lancéolées ou oblongues-lancéolées, rétrécies en pointe mousse. Pédoncules dressés, courts, solitaires, ou fasciculés. Pétales linéaires. Arbrisseau haut de 8 à 10 pieds. Rameaux longs, flexibles. Feuilles molles, atteignant jusqu’à 9 pouces de long, sur 3 pouces de large. Calice scabre, long d’environ 18 lignes. Pétales 2 fois plus longs que le calice. Androphore blanc, long de 4 pouces et plus. Péricarpe vert, coriace, ovoïde, un peu plus long que le calice. Get arbrisseau , remarquable par la beauté de ses fleurs, croît à la Guiane. Son écorce sert à faire des liens. Genre MATISIA. — Matisia Humb. et Bonpl. Calice obovale , presque charnu , se déchirant au sommet en 2 ou 5 dents souvent inégales. Pétales ovales-oblongs. Androphore tubuleux , cylindrique , fendu supérieurement FAMILLE DES MALVACÉES. 417 en 5 lanières linéaires , dodécandres. Anthères sessiles , uni- latérales, rapprochées par paires, couvrant toute la face ex- terne de chaque phalange. Stigmates à 5 sillons. Drupe ovoïde, à 5 loges monospermes. Périsperme mince. Cotylé- dons charnus, chiffonnés. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : MarisiA A FEUILLES CORDIFORMES.—Muatisia cordata Humb. et Bonpl. Plant. Équat. tab. 0. Arbre haut de 30 à 4o pieds. Tête arrondie, déprimée. Ra- meaux tres-nombreux : lesinférieurs horizontaux. Écorce dutronc de couleur cendrée, très-rugueuse; celle des jeunes branches lisse, verte. Bois tendre et léger. Feuilles horizontales, longues de plus d’un demi-pied, fasciculées vers l'extrémité des ramules, cordiformes , presque arrondies, pointues, 5-nervées, glabres ; pétiole cylindrique, renflé au sommet, un peu plus court que la lame. Stipules subulées, caduques. Fleurs raméaires, fascicu- lées au nombre de 3-6, pédicellées, pendantes, longues de 2 pouces. Calice cotonneux. Corolle d’un blanc rosé, plus longue que le calice. Drupe long de 4 à 5 pouces, cotonneux, mame- lonné au sommet. Graines brunes, arrendies , longues de 1 pouce. Ce végétal intéressant, que MM. de Humboldt et Bonpland ont été les premiers à faire connaître, croit spontanément dans les vallées chaudes et humides, entre les 5° N. et 5°S. Son fruit, du volume et de la forme d’un gros Coing, a le goût de l’Abri- cot ; les habitants du Pérou et de la Nouvelle-Grenade le cultivent avec soin. Les Péruviens lui donnent le nom de Sapote, qui sert également à désigner les fruits de plusieurs espèces d’Æchras. Sur les bords de la Madeleme, il est connu sous le nom de Chupa- chupa. Les célèbres voyageurs que nous venons de citer remar- quent avec raison, qu’il serait à désirer qu’un arbre dont les fruits offrent une utilité si marquée, fût transporté dans nos colonies. Genre MONTEZUMA. — Montezuma Moc. et Sess. in De Cand. Prodr. Calice hémisphérique, tronqué, sinuolé-denté. Andro- BOTANIQUE, PHAN. T. Ji. 24 415 3 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. phore long, tubuleux, indivisé, contourné eu spirale, sub- quinquésulqué : anthères très- oi Bfeuttéti Style terminé par un stigmate claviforme. Baié globuleuse, à 4 ou 5 loges ” lyspermes. Ce genre, connu seulement par le caractére abrégé qu’en donne M. De Candolle, est constitué par l’espèce suivante : MonTÉzUMA MAGNIFIQUE. — Montezuma speciosissima De Cand. Prodr. 1, p. 477. Feuilles glabres , cordiformes , pointues, entières , pétiolées. Pédoncules uniflores , raméaires. Fleurs très-grandes, d’un pour- pre tirant sur Pécarlate. Ce végétal habite le Mexique. Genre OPHÉLUS. — Ophelus Lour. Calice campanulé, 5-fide : lanières pointues, étalées, ré- fléchies au sommet. Corolle à 5 pétales ovales, épais, réflé- chis en dehors, plus longs que le calice. Étamines très-nom- Preuses : andr sans tubuleux, un peu moins long quela co- role; filets libres au sommet, réfléchis; anthères petites, PEER Ovaire ovale. Style épais, saillant. Stigmate mul- tifide. Péricarpe ligneux, pulpeux : à l’intérieur, ovale - ob- long, 12-loculaire, polysperme. Graines anguleuses. Ce genre, qui n’est peut-être pas différent de ’{daænsonia, renferme séhlédént l'espèce suivante, observée par Loureiro sur la côte de Mozambique : OpPnEcus pe MozameiQue. — Ophelus sitularis Lour. Flor. Cochinch. Grand arbre. Tronc peu élevé, mais très-gros, divisé au som- met en un grand nombre de branches diffuses, réclinées. Feuilles oblongues, pointues, très-entières , glabres, pétiolées, rappro- chées et éparses. Fleurs terminales, solitaires. Corolle très-étalée, blanche, large de 3 pouces. Péricarpe long d’un pied et plus, lise, brunâtre. Les habitants de la côte de Mozambique emploient le fruit de cet arbre à une infinité d’usages, FAMILLE DES MALVACÉES. 419 Genre ADANSONIA. — Adansoria Linn. Calice cyathiforme , profondément 5 - fide : lanières oblonpues, roulées en dehors. Pétales 5 , roulés en dehors, ovales-arrondis. Ktamines très-nombreuses, monadelphes : androphore tubuleux , évasé au sommet ; anthères ré- niformes, mobiles; filets terminaux, grêles, étalés. Style très-long , ascendant. Stigmate pelté, rayonnant. Péricarpe ovale-oblong, ligneux , indéhiscent , 10-14-loculaire : logés polyspermes, remplies d’une pulpe SEE Graines réni- formes. Ce genre appartient à l'Afrique équatoriale. Le colosse végétal, si célèbre sous le nom de Boabab, dont Adanson donna le premier une description détaillée: est la seule es- pèce bien connue. ApansonrA Boasas. — Ædansonia digitata Linn.— Gavan. Diss. 5, tab, 157. — Bot. Mag. tab. 2701 et 25099. — Tussac, Flor. Anüll. 3 , tab. 33 et 34. — Gærtn. Fruct. tab. 135. — Act: Acad. Paris. 1561, p. 218, tab. 6 et 7. - Tronc haut de ro à 12 pieds, sur 20 à 23 pieds de diamètre. Branches tres-grosses, étalces. Ramules feuillus. Feuilles digi- tées, 3-5- ou 5-foliolces ; folioles longues de 4 à 6 pouces, sur 18 à 24 lignes de large , pétiolulées, d’un vert gai en dessus, glabres, coriaces, veineuses, ovales- elliptiques , rétrécies aux 2 bouts, ftuste ; pétiole cylindrique, pubescent, de la longueur des folioles. Stipnles petites , triangulaires , caduques. Pédoncu- les axillaires , solitaires , pendants , de la longueur des feuilles, munis, vers leur sommet, de 2 ou 3 bractées éparses , linéaires lancéolées, caduques. Fleurs larges de pres d’un demi-pied. Ca- lice non-persistant, coriace, verdâtre et pubescent en dehors , sa- tiné-argenté en dedans. Pétales égaux, aussi longs que les sépales, larges a 18 à 24 lignes, de couleur blanche, TR AT on- dulés, obliques. nb he charnu , blanchâtre, tronqué au sommet, couronné d'environ 700 élamines dont les filets, un peu plus longs que lui, sont rabattus en forme de parasol ; anthères 420 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. rougeâtres. Pistil un peu plus long que les pétales et les étamines. Ovaire ovoïde, soyeux. Style très-long, cylindrique, creux. Stig- mate à 10-14 rayons triangulaires, velus. Péricarpe ligneux, ovoïde , rétréci aux 2 bouts, long de 12 à 18 pouces, sur 4 à6 pouces de diamètre : pannexterne fort dure , noirâtre, épaisse de 2 à 3 lignes, recouverte d’un duvet de poils verdâtres ; pulpe blanche, spongieuse, se partageant par la dessiccation en un grand nombre de polyedres monospermes. Graines brunes , lui- santes , longues de 5 lignes, sur 3 lignes de large. Le Boabab croit dans la Sénégambie, au Soudan , au Darfour, eten Abyssinie. Les Français du Sénégal appellent Calebassier : son fruit est connu sous le nom de Pain de singe. Les nègres de la Sénégambie nomment l'arbre Coui et son fruit Boui. « De tous les arbres du Sénégal , dit Adanson, le Boabab est le plus singulier par sa monstrueuse grosseur. Lorsqu'on le re- » garde de loin , il paraît plutôt une forêt qu’un seul arbre. Son » tronc n’est pas fort haut: il n’a que dix ou douze pieds environ, » mais sa circonférence va jusqu’a soixante-quinze pieds. Ce tronc » immense est couronné d’un grand nombre de branches, remar- » quables par leur grosseur , et encore plus par leur longueur , » qui estde cinquante à soixante pieds ; celte qui part de son cen- » tre s’élève verticalement, mais celles des côtés s’élevent à peme » sous un angle de 30°; elles suivent même pour la plupart une 2 Ÿ » direction horizontale, d’où il arrive que souvent leur propre » poids en fait trainer l'extrémité jusqu’à terre: cette disposi- » tion des branches fait assez juger que la forme sous laquelle se » présente cet arbre lorsqu'on le regarde de loin , doit être celle » d’une masse hémisphérique assez régulière, de soixante à » soixante-dix pieds de hauteur , et dont le diamètre a le dou- » ble. Aux branches de l'arbre répondent à peu près autant de » racines presque aussi considérables, mais beaucoup plus longues; » celle du milieu forme un pivot qui pique verticalement à une “ © assez grande profondeur, mais celles des côtés s'étendent ho- » rizontalement et presque à fleur de terre. J’ai eu occasion d’en » Yoir une qui avait été découverte en grande partie par les » eaux; elle avait cent dix pieds de longueur dans la partie dé- 2 EE MAN. » » » FAMILLE DES MALVACÉES. 491 couverte, et l’on pouvait facilement juger par sa grosseur que ce qui restait caché sous la terre afait encore au moins qua- rante ou cinquante pieds. Le pivot des jeunes plants de l’année est fusiforme. L’écorce du tronc et des branches est épaisse d'environ 9 lignes, d’un gris cendré, grasse au toucher , lui- sante, très-unie et comme vernissée au dehors, et d’un vert picoté de rouge en dedans. Le bois est très-mou et assez blanc. » À un arbre tel que le Boabab , il fallait des fleurs qui fus- sent proportionnées à sa grosseur; aussi les siennes ont-elles » des dimensions qui surpassent celles de la plupart des fleurs » » des arbres que nous connaissons; lorsqu'elles sont en bouton, elles forment un globe de près de trois pouces de diamètre , et en s’épanouissant, elles ont quatre pouces de longueur , sur six de largeur; elles sortent au nombre de deux ou trois de cha- que branche , portées chacune sur un pédoncule cylindrique , pendant, long d’un pied, épais de cinq lignes. » Cet arbre vit tres-long-temps, et peut-être plus qu'aucun ar- bre connu , à cause du long accroissement qu’exige sa mons- trueuse grosseur. Je puis rapporter quelques faits qui semblent le prouver ; jai eu occasion de voir , comme je l'ai dit dans la relation de mon voyage au Sénégal, dans l’une des deux îles de la Magdeleine, deux de ces arbres qui portaient des noms eu- ropéens , dont les uns dataient très-distinctement du 16°° et du 15° siecle; d’autres assez confusément du 14° siècle; les an- nées en ayant effacé on rempli la plupart des traits; ce sont pro- bablement ces mêmes arbres que Thévet dit avoir vus , en pas- sant par ces iles, dans le voyage qu’il fit aux terres antarcti- ques, en 1255. Les caractères de ces noms avaient six pouces au plus de longueur et n’occupaient pas deux pieds en largeur, c’est-à-dire , une très-petite partie de la circonférence du tronc, environ le huitième , ce qui me fit juger qu’ils n'avaient pas été gravés dans la jeunesse de ces arbres; en supposant cependant ce cas, qui est le moins favorable de tous, et en négligeant la date un peu confuse du 14% siècle, pour nous en tenir à celle du 16° siècle , qui est très-distincte, il est évident que si ces arbres ont été deux siècles à gagner six pieds de diamè- 422 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. » tre, ils seront au moins huit siècles à prendre vingt-cinq pieds D S de diamètre; mais 1l s’en faut bien que l’accroissement des ar- » bres suive celte progression égale. Il est vraisemblable que son ? A accroissement , qui est tres-lent relativement à sa monsirueuse » grosseur , qui est de vingt-cinq pieds, doit durer plusieurs, mil- » liers d'années et peut-être remonter jusqu’au temps du déluge. » Comme toutes les Malvacées , le Boabab possède des vertus » émollicntes, surtout dans son écorce et dans ses feuilles; cel- » les-ci sont particulièrement employées ; pour cette raison, par » les nègres habitants du Sénégal. Il les font sécher à l'ombre en » plein air , puis les réduisent en une poudre qui est d’un assez » beau vert ; 1ls conservent cette poudre dans des sachets de toile » de coton; c’est ce qu'ils appellent le Zelo. Hs en font un usage » journalier et en mettent deux ou trois pincées dans leur man- » ger , surtout dans le couscous, à l’effet d'entretenir dans leur » corps une transpiration abondante , et de calmer la trop grande » ardeur du sang. Le mucilage de Boakab a ces vertus, et j’en ai » profité avantageusement pour me préserver des fièvres ar- » dentes. ; » Le fruit de Boabab n’a pas moins d’utilité que les feuilles ; » on en mange la chair fongueuse qui enveloppe les semences ; » élle a un goût aigrelet assez agréable , surtout dans les fruits » de l’année, qui conservent encore un peu de leur fraicheur. Le » temps fait perdre à ce fruit beaucoup de sa première bonté: né- » anmoins on le vend dans les marchés ; c’est même un objet de » commerce, petit à la vérité, pour le pays du Sénégal, où l’ar- » bre qui le porte est trop commun, mais assez avantageux pour » ceux quien portent chez les peuples voisins. Les Mandingues le » portent dans la partie méridionale et orientale de l'Afrique. » Les Maures le font passer dans les pays voisins du royaume de » Maroc, d’où 1l se répand ensuite dans toute l'Égypte : car sui- » vant le témoignage de Prosper Alpin, «« ce fruit est apporté »» au Gaire, non pas dans son état de fraicheur , mais assez sec »» pour que sa pulpe puisse. se réduire en une poudre qu’on ap- »» pelle dans cette ville la terre de Lemnos , remède très-usité »» contre les crachemens de sang, les dyssenteries, les fièvres. » » FAMILLE DES MALVACÉES. 423 » L'écorce ligneuse de ee fruit, et le fruit lui-même lorsqu'il est » gâté, servent aux nègres à faire un excellent savon, en tirant la » lessive de ses cendres et en la faisant bouillir avec l'huile de » Palmier qui commence à rancir. » On peut encore rapporter aux usages du Boabab celui que » les nègres font de son tronc; la carie le creuse souvent, surtout » s’il croît dans les terrains pleins de rochers. Les nègres savent » profiter de ces cavités ; ils les régularisent pour en former des » chambres obscures , ou plutôt de vastes cavernes, qu'ils desti- » nent à être le tombeau des gens qu’ils jugent indignes des hon- » neurs ordinaires de la sépulture, » Genre CAROLINÉA. — Carolinea Linn. fil. Calice cupuliforme, tronqué, subquinquédenté. Pétales 5, liguliformes- oblongs, coriaces, cotonneux, beaucoup plus longs que les sépales. PERTE très-nombreuses , libres su- périeurement; androphore 5-fide où plurifide; filets très- longs , soudés deux à deux par la base ; anthères linéaires où oblongues , souvent arquées. Ovaire 5-loculaire. Style indi- visé, de la longueur des étamines. Stigmate 5-parti. Capsule ligneuse, 5-valve, loculicide, 1-loculaire au centre par le re- trait des cloisons, polysperme. Graines attachées à l'axe cen- tral, anguleuses, non-laineuses.Embryon curviligne ou pres- que rectiligne : cotylédons inégaux : l’extérieur Z fois plus grand et enveloppant l’intérieur et la radicule. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles digitées; folioles subsessi- les, ordinairement articulées au pétiole. Pétiole très-long, dilaté au sommet en forme de disque. Stipules caduques. Pédoncules axillaires, subterminaux, solitaires, uniflores, 2- ou 3-bractéolés, épais. Fleurs très-grandes, naissant souvent avant les feuilles. Corolle d’un roux verdâtre en dessous, blan- che ou rouge en dessus. Les Carolinéa sont remarquables tant par l’élégance de leur port et de leur feuillage, que par les dimensions ex- traordinaires de leurs fleurs, qui ont l'aspect de celles de certains Cactus. Leurs graines sont bonnes à manger et abon- 424 CLASSE DES COLUMNIFERES. dent en huile grasse. On connaît une dizaine d’espèces de ce genre, toutes indigènes dans la zone torride du nouveau continent. Elles croissent de préférence à lombre des gran- des forêts vierges, et sur le bord des rivières. Voici les espèces les mieux connues , dont quelques-unes se cultivent pour l’ornement des serres. CAROLINÉA MAGNIFIQUE. — Carolinea princeps Lin. fil. — Pachira aquatica Aubl. Guian, 2, tab. 2091 et 292. — Cav. Diss. 3, tab. 92, fig. 1. Feuilles à 5-8 folioles lancéolces , ou ovales-lancéolées, acu- minces, glabres, dentées. Calice campanulé , membraneux , quin- quéglanduleux à la base. Pétales réfléchis au sommet. Androphore beaucoup plus long que le calice. Anthères oblongues, rectilignes. Style cotonneux à la base. Stigmate à 3 lames pétaloïdes. Arbre haut d’une vingtaine de pieds, à cime arrondie. Tronc souvent rameux dès la base, atteignant 1 à 2 pieds de diamètre. Bois blanc, spongieux. Branches rameuses, diffuses. Pétiole long d’un demi-pied. Folioles inégales, les plus grandes atteignant plus d’un demi-pied de long, sur 2 pouces de large. Pétales poin- tus, longs d’un pied, larges de 6 lignes, jaunâtres en dessus. Androphore polyadelphe. Capsule d’environ 5 pouces de diame- tre, velue, rousse, ovoïde, à 5 côtes obtuses. Cette espèce croît aux bords des rivières dans laGuiane, ainsi qu’au Brésil dans les provinces de Para et de Maranhao. Les habitants de Cayenne lui donnent le nom de Cacao sauvage. Les Galibis, dit Aublet, mangent les amandes de la graine après les avoir fait cuire sous des cendres chaudes. Le Carolineéa magnifique se cultive en serre chaude ; mais il est bien rare de l’y voir produire des fleurs. CAROLINÉA COTONNEUX. — Carolinea tomentosa Mart. Bras, Ic. vol. 1, tab. 56. — Carolinea alba Loddig. Bot. Cab, tab. 552 ? Feuilles à 8 ou 9 folioles obovales, obtuses, coriaces , coton- neuses. Calice coriace, multiglanduleux à la base, Pétales dres- FAMILLE DES MALVACÉES. 495 sés, linéaires-oblongs , obtus. Androphore de la longueur du ca- lice. Anthères oblongues. Style glabre. Petit arbre à rameaux flexueux. Pétiole long d'environ 1 pied; folioles longues de 8 à 10 pouces, sur 3 à 4 pouces de large. Pé- doncules de la longueur du calice. Pétales longs de 1 à 5 pouces, d’un brun olivâtre en dessus, blancs en dessous. Filets blancs. Anthères jaunes. Cette espèce a été découverte par M. de Martius, au Brésil, dans la province des Mines. CAROLINEA GRANDIFLORE. — Carolinea macrantha Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. (Feuilles inconnues.) Calice cupuliforme , à bord non-denté. Androphore 5-lobé , plus court que le calice. Anthères subspira- lées. Stigmate capitellé, 5-lohé. Cette espèce est très-distincte par ses fleurs, dont les pétales atteignent la longueur extraordinaire d’un pied et demi. Elle a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Bresil, dans la pro- vince des Mines. CAROLINÉA MARGINÉ. — Carolinea marginata Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. 1, tab. 51. Feuilles à 7 folioles inarticulées, lanceolées-obovales, margi- nées, cotonneuses en dessous , terminées en pointe courte. Andro- phore pentadelphe, laineux, plus long que le calice. Anthères oblongues , arquées. Pétales dressés , réfléchis au sommet. Calice cupuliforme , non-denté. Folioles longues d’un demi-pied , sur 3 pouces de large. Pétales pointus , longs de 7 pouces, sur 4 pouces de large, roux en des- sous, blancs en dessus. Filets rougeâtres. Stigmate capitellé. Get arbrisseau a été trouvé par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil, dans la province des Mines. CAROLINÉA ÉLÉGANT. — Carolinea insignis Swartz. — Bom- bax grandiflorum Cavan. Diss. 5, tab. 154.—Lodd. Bot. Cab. tab. 1004. Feuilles à 5 ou 7 folioles oblongues-ohovales, rétrécies aux 426 CLASSE DES COLUMNIFERES. deux bouts, obtuses, glabres. Galice cupuliforme, sinuolé. Pe- tales dressés, étalés au sommet. Androphore monadelphe, court. Anthères réniformes. Arbre. Folioles subpétiolées, glauques en dessous. Pédoncules un peu plus longs que le calice. Pétales obtus, longs de près d’un pied , cotonneux en dehors, de couleur pourpre. Étamines un peu plus courtes que la corolle. Stigmate 5-denté. Cette espèce croit aux Antilies. Elle est fréquemment cultivée dans les serres, à cause de l’élégance de ses fleurs. CarOLINÉA PETIT. — Carolinea minor Sims, Bot. Mag. tab. 1412. Feuilles à 7 folioles lancéolées-oblongues, subobtuses, glabres. Calice campanulé. Pétales linéaires, étroits, dressés., non-recour- bés. Androphore 5-fide, plus long que le calice. Stigmate 4-parti. Arbrisseau. Folioles longues de 3 à 4 pouces, larges de 12 à 15 lignes. Pédoncules 2 fois plus longs que le calice. Pétales ver- dâtres aux 2 faces, longs d’un demi-pied , larges à peine de 2 li- gnes. Filets pourpres, plus longs que la corvlle. Graines enve- loppées d’un coton brun. C Cette espèce, qu’on cultive dans les serres , est originaire de la Guianc. CarOLINÉA DE Tussac.— Pachira grandiflora Tussac, Flor. Antill. 4, tab. 3 et 4. Feuilles à 5 folioles lancéolées. Fleurs très-grandes , terminales. Pétales très-longs, recourbés en arrière, révolutés au sommet. Galice tronqué, tubuleux, glabre, non -glanduleux. Capsule oblongue-obovale , AA ab Arbre à tronc haut de 25 à 30 pieds. Feuilles longuement pé- tiolces. Folioles longues de 3 à 5 pouces. Corolle blanche : -pé- tales longs de plus d’un pie&, soudés par leur base en un tube long d'environ 3 ponces. Filets rougeâtres , très-longs, formant une aigrette d’un demi-pied de diamètre. Capsule brunâtre, longue de plus d’un pied, sur près d’un demi-pied de diamafs Cette espèce croît dans toutes les Antilles. «Quelque indifférent » que soit un voyageur aux merveilles de la Nature, dit M. de FAMILLE DES MALVACÉES. 427 » Tussac , il s’arrête spontanément à la vue d’un Pachira, et ne » peut refuser son admiration à des fleurs qui réunissent à une » dimension extraordinaire l'élégance des formes ; le sens de la » vue n’est pas le seul satisfait; les beaux fruits que produit cet » intéressant végétal fournissent encore une nourriture saine dans » ses graines, qui ressembient un peu aux Chätaignes d'Europe, » et se mangent de la mème manière. » Genre ÉRIODENDRE. — Eriodendron De Cand. Calice tubuleux ou campanulé, irrégulièrement 5-lobé.Pé- tales coriaces, cotonneux, plus ou moins soudés entre eux et avec la base de Fandrophore. Androphore tubuleux à la base, divisé supérieurement en 5 faisceaux filiformes, en- tiers, portant chacun 4 à 3 anthères linéaires ou anfractueu- ses. Capsule ligneuse, 5-loculaire, 5-valve, polysperme. Graines 3 ou 4-sériées, enveloppées d’un duvet laineux; co- tylédons égaux, foliacés , plissés longitudinalement, condu- pliqués; radicule presque incluse, courbée. Arbres plus ou moins élevés. Tronc souvent renflé vers la base, tautôt inerme, tantôt garni de gros aiguillons coni- ques. Écorce é épaisse, Fpoioosr Bois mou, blanchätre. Ra- meaux étalés. Feuilles pétiolées, digitées ; folioles articulées au pétiole. Stipules caduques. Pédoncules solitaires, ou fas- ciculés, axillaires, ou raméaires par la chute des Be: uni- flores, bractcoiés. Fleurs roses, ou blanches, ou jaunätres. Les Ériodendrés habitent la zone torride de l Amérique, principalement au voisinage de l’équateur. D’après les ob- servations de M. de Martius, on ne les trouve jamais à plus dé deux mille pieds d’ élevation. Hs croissent épars au milieu des forêts vierges, où on les découvre au loin à la laine bril- lante qui revêtlintérieur de leurs capsules persistantes. Leurs troncs se font remarquer par des dimensions extraordinaires, et souvent aussi par un renflement très-apparent de leur partie iuférieure. Les fleurs n’ont pas moins d’éclat que celles des Z Bombax ét des Carolinéa. : : leurs pétales ‘ont coriaces et recouverts d'un duvét satiné, On connait aujour- 498 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. d’hui six espèces de ce genre; nous allons en décrire les plus curieuses : ERIODENDRE A FLEURS ODORANTES. — Æriodendron jasmi- nodorum Aug. Saint-Hil. Flor. Bras. Merid. 1, tab. 52. Tronc inerme. Feuilles à 3 folioles ovales, pointues , apiculées, ondulées. Calice cupuliforme , à lobes obtus. Pétales réfléchis, pubescents , 3 fois plus longs que le calice. Androphore dilaté au sommet, de la longueur du calice, Anthères solitaires , anfrac- tueuses. Style géniculé. Arbre dégarni de feuilles à l’époque de la floraison. Folioles glabres , pétiolulées, longues &e 2 à 3 pouces, larges de 1 à 2 */, pouces. Pédoncules solitaires, plus longs que les fleurs. Éta- mines saillantes , plus courtes que la corolle. Cet arbre a été trouvé par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province des Mines. Ses fleurs répandent une odeur de Jasmin ; elles ne sont guère plus grandes que celles de l’Oranger. ÉRIODENDRE A ANTHÈRES RECTILIGNES. — ÆÉriodendron leiantherum De Cand.—Mart. Brasil. Ic. 1, tab. 96 et 97.— Bombax erianthos Cavan. Diss. 5, tab. 152, fig. 1. Feuilles à 5 ou 7 folioles lancéolées-oblongues, ou obovales, acuminées. Calice campanulé, à 5 lobes ovales. Pétales dressés, obovales-oblongs , échancrés, cotonneux, 3 fois plus longs que le celice. Androphore étalé. Anthères rectilignes , adnées, géminées. Capsule oblongue-obovale. Arbre de premiere grandeur. Tronc renflé inférieurement et couvert d’aiguillons de même que les branches. Corolle semblable à une fleur de Lys, longue de 3 à 4 pouces, couverte extérieure- ment de poils blancs laineux , très-serrés et réfléchis en dehors. Capsule longue de 8 pouces, sur 5 pouces de diamètre. Cette espèce croît dans les forêts du Brésil méridional. ÉrroDENDRE SamaumAa. — Eriodendron Samaüma Mart. Flor. Bras. Ic. tab. 08. Feuilles à 5 ou 7 folioles oblongues ou oblongues-lancéolées , rétrécies aux 2 bouts, acuminées, glaucescentes en dessous. Pé- FAMILLE DES MALVACÉES. 499 tales obovales-spathulés, dressés, ouverts. Androphore oblong. Anthères flexueuses, versatiles. Capsule obovale-oblongue. Cet arbre croît au Brésil, dans les forêts-vierges humides ar- rosées par le Japura, le Madeira et le Solimoëns. Son tronc, très-épais et couvert d’aiguillons d’un brun noirätre, s’élève jusqu’à cent pieds. La corolle, semblable à un Lys, a environ quatre pouces de long : le duvet qui la recouvre à l’extérieur jette un lustre ferrugineux. La capsule, iongue de plus d’un demi- pied , renferme un coton blanc très-fin qu’on emploie fréquem- ment dans le pays au rembourrage des matelas et coussins. M. de Martius assure qu’on a déjà tenté d’importer cette substance en Europe; mais malheureusement elle n’est pas facile à filer. Les Brésiliens appliquent en général le nom de Samaüma au Coton de toutes les Bombacées. Le Coton de l’espèce dont nous parlons est appelé Samaüma branca. ÉRIODENDRE A ANTHÈRES ANFRACTUEUSES. — Ériodendron anfractuosum De Cand. — Bombax pentandrum Lion. — Ca- van. Diss. 5, tab. 151. — Hort. Malab. 3, tab. 49, 50 et 51. — Rumph. Amb. 1, tab. 80. Tronc aiguillonné. Feuilles 7-foliolées ; folioles lancéolées- oblongues, acuminées, glabres, tres-entières ou dentelées. Pé- doncules latéraux, courts, muluflores ; pédicelles en ombelle. Calice campanulé, à 5 dents obtuses, inégales. Corolle rotacée : tube de la longueur du calice ; lames cblongues-obovales , obli- quement échancrées, 2 fois plus longues que le calice. Anthères géminées , versatiles , oblongues, anfractueuses. Péricarpe ovale- oblong , obtus , cylindrique. Arbre s’élevant jusqu’à 100 pieds. Tronc dressé, le plus sou- vent renflé au milieu ou vers le sommet , simple jusqu’à la hau- teur de 30 pieds, muni dans un âge avancé de côtes ligneuses très-épaisses. Écorce subéreuse, épaisse, grisâtre , souvent hé- rissée d’aiguillons ligneux très-forts et grands, dissemblables, coniques, ou subulés , ou comprimés, ou quadrangulaires. Ra- meaux pendants et étalés, disposés en tête ample et touffue. Feuilles caduques annuellement. Folioles longues de 4 à 6 pou- ces , d’un vert gai en dessus , blanchâtres en dessous; pétiole plus 450 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. long que les folioles. Ombelles courtement pédonculées , 6- ou 7 iflores, naissant en quantités innombrables Je long de tuu! es les branches. Corolle rose, large de 2 pouces, répandant une odeur de fromage. Androphore court, resserré au-dessus de l’o- vaire; filets subulés , courbés , aussi longs que la corolle ; anthe- res très-grandes. Style décliné inférieurement, plus long que les étamines. Stigmate globuleux. Péricarpe long d’un demi-pied où plus, de la forme d’un Concombre, brunâtre, elabre, rempli d’un Coton soyeux, de couleur rousse ; valves caduques. Prqnes globuleuses, de la grosseur d’un Pois. L’Ériodendre à anthères anfractueuses croît aux Antilles, et, selon l’opinion généralement admise , dans l’Inde, aux Molu- ques, ainsi qu’en Afrique sur les bords du Congo. [l nous paraît cependant fort douteux que l'espèce mentionnée par Rumpbius et Rheede soit la même que celle des Antilles, que nous venons de décrire d’après Jacquin. L'arbre des Antilles porte dans ces îles le nom vulgaire de Fromager , qui s'applique également à plu- sieurs autres Bombacées ; les Anglais l’appellent 837% Cotton-tree ( Arbre à coton soyenx ). C’est un végétal magnifiqué, non moins remarquable par la singularité de sa forme ; que par la beauté et l'immense quantité de es fleurs. Jacquin estime que le nom- breapproximatif de ces dernières, sur un individu adulte, se mon- te à plus de quatre millions; elles couvrent l'arbre lorsqu'il vient de perdre ses feuilles et répandent une odeur de fromage. Le tronc est souvent hérissé d’aiguillons formidables, et les côtes ligneuses dont il, est muni dans toute sa longueur, atteignent jus- qu'à cinq pieds d'épaisseur à sa partie inférieure. Le Coton des graines s'envole au moindre soufle d’air, et devient fort 1 incom- modant pour les passants. L'Ériodendre de l'Inde et des Moluques est un arbre de la grandeur du Noyer. Dans toute l'Inde il se fait une forte consom- mation de son Coton pour rembourrer des matelas, coussins, etr. Aucune substance végétale, selon Rumphius , n’est plus propre à cet usage, en raison de son élasticité; mais ce duvet CE court pour être filé. La séparation des graines et du Coton $’opère en mettant le tout dans un prend vase et en retournant avec! un FAMILLE DES MALVACÉES. 451 bâton auquel est fixé un instrument en forme de croix: le duvet s'élève en flocons, tandis que les graines retombent au fond. Les Malais mangent les amandes de ces graines soit crues, soit tor- réfiées : elles sont très-nourrissantes et d’une saveur douceitre, mais difficiles à à digérer. Les femmes du pays ont coutume d oindre leur tête avec la décoction mucilagineuse des jeunes feuilles, pour faire pousser les cheveux. Peu de végétaux ligneux prennent aussi facilement racine que l'Ériodendre one aussi est-il très- utile pour for mer des haies et des palissades. Genre BOMBAX. — Bomhax (Linn.) De Cand. Calice tronqué et 5-denté , ou loien campanulé et 5-5-fide ou lobé. Pétales cotonneux, plus }.ongs que le calice, plus ou moinssoudés. Étamines très-nom! breuses; androphorecylin- drique, indivisé, ou5-fide ; filets 1! ongs, ape: reuflés au sommet, anthères ovales. Ovaire à. 5 loges 5-10-ovulées. Style filiforme. Stigmate 5-lobé ou 5-di2nté. Capsule grande, 5-lo- culaire, 5-valve, ligneuse. Graines bisériées, subglobuleuses, enveloppées de Coton. Périsperrne charnu ou pelliculaire. Cotylédons plissés longitudinalement, inégaux : l'extérieur, plus grand, enveloppant l'intérieur ét une partie de la radi- cule. Arbres souvent garnis d’aiguillons sur le tronc et sur les branches. Feuilles digitées , pétiolées. Folioles articulées, coriaces. Pédoncules axillaires ou sub terminaux (raméaires par la chute des feuilles), solitaires o1 1 fasciculés , uniflores. Calices 1-3-bractéolés, souvent pulvér ulents. Ce genre, dont on connaît dix- -sep t espèces, appartient à la zoneéquatoriale, Les Bombax, de n 1ème que les Carolinéa, produisent des fleurs remarquables p: ar leur grandeur, et le tronc de certaines espèces rivalise pr esque en grosseur avec celui du Boabab. Le Coton qui envel oppe les graines de ces végétaux sert à de nombreux usages; mais il est trop court pour être filé. Aux Antilles, lenom vulgaire de Fromager va 454 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. soyeux en dessous. Filets dressés , divergents, blanchâtres, squ- dés par la base en un anneau d’un demi-pouce de haut, Anthères jaunâtres, réniformes , médifixes. Oyaire oyoïde-conique, court, Style un peu plus long que les étamimes. Valyes de la capsule planes , ligneuses, oblongues, pointues, larges de 1 pouce, longues de 10 pouces. « La seule localité, dit M. Wallich, où j'aie trouvé cet arbre » magnifique, est dans une contrée très-aride, à quelques milles » de distance des sources de pétrole de l’Iraouaddi , non loin de » la ville de Yénangheun. Il fleurissait en janvier. J’en vis un » grand nombre d'individus, tous dépouillés de feuilles, mais » couverts d’une multitude d'énormes fleurs d’un écarlate bril- » lant. L'arbre est plus petit que le Bombax malabaricum , » mais ses fleurs sont deux fois plus grandes. Ce dernier croît » aussi en abondance sur les bords de l’Iraouaddi, autour des » villages et dans les forêts, de même que sur les bords du Sa- » luen , dans la province de Martaban. On en rencontre quelque- » fois une variété à fleurs blanches. » Bomsax À PETITES FLEURS.—Bombazx parviflorum Mart. Flor, Bras, Ice. tab. 57. Tronc inerme. Feilles à 3 ou 5 folioles cunéiformes-oblongues, obtuses ou échancrées, coriaces, glabres, Pédoncules solitaires ou fasciculés, glabres. Pétales étalés, 3 fois plus longs que le calice, obovales, terminés en pointe recourbée. Ovaire glabre. Petit arbre haut de 12 à 25 pieds. Pétales longs d’environ 1 pouce, de couleur blanche. Cette espèce à été découverte par M, de Martius au Brésil, dans les hauts campos de la province des Mines, Bomeax PugEscENT. — Bombax pubescens Mart. L ec. tab. 58. Feuilles pubescentes : les inférieures 5-foliolées ; les supérieu- res 3- ou 2-foliolées ; folioles cunéiformes-obovales, rétuses, co- riaces. Pédoncules solitaires ou fasciculés, cotonneux. Calice eu- puliforme. Pétales obovales-oblongs, à pointe recourbée, 3 fois FAMILLE DES MALVACÉES. 435 plus longs que le calice. Androphore indivisé. Ovaire glabre. Anthères immobiles , réniformes. Arbre haut de 0 à 30 pieds. Folioles longues d'environ 4 pouces. Fleurs blanches, sem'ables à celles de l’espece précé- dente. Cette espèce a été trouvée au Brésil, dans la province des Mi- nes, par M. de Martius. Son écorce est très-tenace et s'emploie dans le pays à faire des cordages. Bomrax Monçusa. — Bombax Munguba Mart. 1. c. tab. 100. Tronc inerme. Feuilles à 9 folioles ell:htiques-oblongues, acu- minées , ondulées , glabres , rétrécies en pétiolule. Pédoneules 3- où 4-flores, glabres, terminaux. Calice cupuliforme. Pétales charnus , réfléchis, oblongs-lancéolés, pointus. Étamines très- nombreuses. Androphore annulaire. Tronc haut de 80 pieds et plus, sur 16 pieds de diamitre. Écorce lisse. Branches nombreuses , très-grosses, étalées , sub- verticillées , formant une ample tête arrondie ou hémisphérique. Pétiole commun long de 1 pied; folicles longues de 6 à 15 pouces, sur 2 à 5 pouces de large. Pétales longs de 2 à 3 pouces, rougeûtres en dessous, blancs en dessus, réfléchis en dehors. Étamines 2,000 et plus, saillantes ; anthères blanches. Cette espèce, l’une des plus magnifiques du genre , a été trou- vée par M. de Martius au Brésil, dans les forêts-vierges de la province de Rio-Négro , sur les bords de l'Amazone, Les ha- bitants du pays lui donnent le nom de Munguba. Bomsax coronxEux. — Bombax tomentosum Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. Tronc inerme. Feuilles à 5 folioles ovales-lancéolées , entières, cotonneuses en dessous, scabres en dessus. Pédoncules fasciculés. Calice cupuliforme , presque entier. Pétales libres, réfléchis su- périeurement , lancéolés-oblongs , obliquement échancrés. Andro- phore indivisé. Capsule ovoïde-pentagone , pulvérulerte. Arbre tortueux, rameux, à cime arrondie. Folioles longues de 2 à 5 pouces, larges de 1 à 2 pouces; pétiole long d’environ 2 454 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. soyeux en dessous. Filets dressés, divergents, blanchîtres, sou- dés par la base en un anneau d’un demi-pouce de haut, Anthères jaunâtres, réniformes , médifixes. Ovaire oyoïde-conique , court, Style un peu plus long que les étamines. Valyes de Ja capsule planes ; ligneuses, oblongues, pointues, larges de 1 pouce, longues de 10 pouces. « La seule localité, dit M. Wallich, où j’aie trouvé cet arbre » magnifique, est dans une contrée très-aride, à quelques milles » de distance des sources de pétrole de l’Iraouaddi , non loin de » la ville de Yénangheun. Il fleurissait en janvier. J’en vis un » grand nombre d'individus, tous dépouillés de feuilles , mais » couverts d’une multitude d'énormes fleurs d’un écarlate bril- » lant. L'arbre est plus petit que le Bombax malabaricum , » mais ses fleurs sont deux fois plus grandes. Ce dernier croît » aussi en abondance sur les bords de l’Iraouaddi, autour des » villages et dans les forêts, de même que sur les bords du Sa- » luen , dans la province de Martaban. On en rencontre quelque- » fois une variété à fleurs blanches. » Bomsax 4 PErires FLeuRs.—Bombazx parviflorum Mart. Flor, Bras, Ic. tab. 57. 5 Tronc inerme. Feuilles à 3 ou 5 folioles cunéiformes-oblongues, obtuses ou échancrées, coriaces, glabres, Pédoncules solitaires ou fasciculés, glabres. Pétales étalés, 3 fois plus longs que le calice, obovales, terminés en pointe recourbée. Ovaire glabre. Petit arbre haut de 12 à 25 pieds. Pétales longs d’environ 1 pouce, de couleur blanche. Cette espèce à été découverte par M. de Martius au Brésil, dans les hauts campos de la province des Mines. Bomsax Pu»ESCENT. — Bombax pubescens Mart. L. ec. tab. 56. Feuilles pubescentes : les inférieures 5-foliolées ; les supérieu- res 3- ou 2-foliolées ; folioles cunciformes-obovales, rétuses, co- riaces. Pédoncules solitaires ou fasciculés, cotonneux. Calice cu- puliforme. Pétales obovales-oblongs, à pointe recourhée, 3 fois FAMILLE DES MALVACÉES. 435 plus longs que le calice. Androphore indivisé. Ovaire glabre. Anthères immobiles , réniformes. Arbre haut de 0 à 30 pieds. Folioles longues d'environ 4 pouces. Fleurs blanches, sem! ables à celles de l’espèce précé- dente. Cette espèce a été trouvée au Brésil, dans la province des Mi- nes, par M. de Martius. Son écorce est très-tenace et s'emploie dans le pays à faire des cordages. Bomeax Monçusa. — Bombar Munguba Mart. 1. c. tab. 109. Tronc inerme. Feuilles à 9 folioles ell:ptiques-oblongues, acu- minées , ondulées , glabres, rétrécies en pétiolule. Pédoneules 3- où 4-flores, glabres, terminaux. Calice eupuliforme. Pétales charnus , réfléchis, oblongs-lancéolés, pointus. Étamines très- nombreuses. Androphore annulaire. Tronc haut de 80 pieds et plus, sur 16 pieds de diamètre. Écorce lisse. Branches nombreuses, très-grossés, étalées , sub- verticillées , formant une ample tête arrondie où hémisphérique, Pétiole commun long de 1 pied; folicles longués de 6 à 15 pouces, sur 2 à 5 pouces de large. Pétales longs de 2 à 3 pouces, rougeûtres en dessous, blancs en dessus, réfléchis en dehors. Étamines 2,000 et plus, saillantes ; anthères blanches. Gette espèce, l’une des plus magnifiques du genre ;‘a été trou- vée par M. de Martius au Brésil, dans les forêts- vierges de la province de Püo-Négro , sur les bords de Amazone, Les ha- bitants du pays lui donnent le nom de Munguba. Bompax coronneux. — Bombax tomentosum Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. Tronc inerme. Feuilles à 5 folioles ovales-lancéolces , entières, cotonneuses en dessous, scabres en dessus. Pédoncules fasciculés. Calice cupuliforme , presque entier. Pétales libres, réfléchis su- périeurement , lancéolés-oblongs , obliquement échancrés. Andro- phore indivisé. Capsule ovoïde-pentagone, pulvérulerte. Arbre tortueux , rameux, à cime arrondie. Folioles iongnes de 2 à 5 pouces, larges de 1 à 2 pouces ; pétiole long d’environ 456 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. pouces. Pédoncules courts, épais. Pétales soyeux, longs de 2 pouces , larges de 6 lignes. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle. Loges du fruit laineuses, Graines glabres. Stigmate sub- pentagone. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire , au Brésil, dans la province de Goyaz. Bomeax piscoLorE. — Bombax discolor Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Tronc inerme. Feuilles à 5 folioles cunéiformes - oblongues, acuminées , crénelées, poilues en dessus, cotonneuses en dessous. Fleurs paniculées. Galice urcéolé , denticulé. Pétales soudés par la base , linéaires-oblongs , obtus, 5 fois plus longs que le calice. Androphore indivisé. Arbre haut d’une vingtaine de pieds. Folioles vertes en des- sus , blanchâtres en dessous , longues de > à 3 pouces, sur 12 à 15 lignes de large. Fleurs blanches , de la grandeur de celles du Citronnier. Calice cotonneux, petit. Étamines plus longues que la coroïle. Anthères subréniformes , terminales, inarticulées. ( Fruit inconnu, ) Cette espèce a étéobservée par MM. de Humboldt et Bonpland près de San-Félipe. Bomeax D'AFRIQUE. — Bombax buonopozense Beauv. Flor. d’Owar et Ben. 2, p. 42, tab. 83.—Guillem. et Perrot. in Flor. Senegamb. 1, p. 77. Tronc incrme. ( Feuilles inconnues, ) Pétales libres, concaves, très-amples, oblongs, obtus , cotonneux en dehors , rouges. Ca- lice cupuliforme, tronqué, glabre en dehors. Étamines penta- delphes. Arbre très-elevé. Tronc nu , droit; écorce tres-glabre, grisä- tre, lisse, luisante. Fleurs axillaires, subterminales , grandes, subsessiles. Étamines très-nombreuses, dressées, plus courtes que la corolle, Filets rougeâtres, velus à la base. Anthères semi-lu- nées. Fruit pentagone, long de 3 à 4 pouces. Cette espèce, déjà observée par Beauvois dans le pays d’O- ware, a été retrouvée par M. Perrottet sur les bords de la Gam- FAMILLE DES MALVACÉES, 437 bie. On la rencontre rarement garnie de feuilles, et il paraîtqu’elle n’en est pourvue que pendant la saison des pluies. La beauté et l'éclat de ses grandes fleurs, d’un rouge très-intense, la font reconnaître de loin. Genre CHORISIA. — Chorisia Kunth. Calice campanulé, à 3-5 lobes obtus. Corolle ouverte, 5- pétale. Androphore double, tubuleux : l'extérieur plus court, évasé supérieurement en 10 lobes stériles ; l’intérieur soudé inférieurement à l'extérieur, grêle, anthérifère au sommet. Anthères 10, soudées deux à deux , adnées, extrorses , li- néaires , subflexueuses. Ovaire à 5 loges incomplètes, mul- tiovulées ; ovules plurisériés, Style filiforme , saillant. Stig- mate arrondi. 5-lobé, poilu. Capsule 5-valve, polysperme. Graines laineuses. Arbres armés d’aiguillons. Feuilies longuement pétiolées, digitées; folioles articulées, inégales, subsessiles. Stipules caduques. Pédoncules subterminaux , géminés, ou ternés, ou solitaires, uniflores , 2-5-bractéolés sous la fleur. Pétales grands, rougeâtres, cotonneux. Ce genre, remarquable par la beauté de ses fleurs, ne ren- ferme que les trois espèces suivantes : CuorisrA ÉLÉGANT. —Chorisia speciosa Aug.Saint-Hil., Juss. fil. et Cambess. Plant. Us. des Bras. tab. 63. Feuilles à 5 où 7 folioles lancéolées, acuminées, dentelées, glabres. Pédoncules solitaires ou agrégés. Pétales cotonneux, spa- thulés, échancrés , légèrement ondulés. Androphore extérieur de la longueur du calice ; lobes laineux. Capsule subglobuleuse. Grand arbre touffu. Écorce presque lisse. Aiguillons coniques. Folioles longues de 2 à 4 pouces, 4 fois moins larges , luisantes, réticulées ; pétiole commun long de 3 à 6 pouces. Pédoncules épais, raides, courts, disposés en grappes terminales. Calice glabre en dehors , soyeux en dedans, à lobes inégaux, obtus. Pétales longs de 3 pouces ou plus, rouges à la face supérieure, 458 CLASSE DES COLUMNIFERES. jaunes et striés de noir à la face inférieure. Androphore un peu plus Court que la corolle. « Get arbre, dit M. Aug. de Saint-Hilaire , se trouve assez » communément dans les bois vierges du Brésil méridional, au » milieu de Ja verdure foncée desquels ses fleurs rouges produi- » sent le plus bel effet; on le plante aussi quelquefois auprès des » maisons. Son nom vulgaire est Arvore de Paina. L’ouate blan- » che dont les graines sont enveloppées est employée à faire des » coussins etdestraversins. Siles filaments des Bombacées, ajoute » M. de Saint-Hilaire, ne sont pas soumis aux mêmes opérations » nipropres aux mêmes usages que ceux des vrais Cotonniers, c’est » qu'ils sont plus raides et souvent dépourvus des petites dente- » Jures visibles au microscope, qui.s’observent sur le Coton et le » rendent facile à filer et à tisser.» Cnorisia macniriQuEe.— Chorisia insignis Kunth , in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles à 5 folioles obovales-oblongues , acuminées , crénelées vers le sommet, glabres, glauques en dessous. Pétales spathulés, obtus, échancrés, planes aux bords. Androphore interne à lobes linéaires-oblongs , obtus, poilus. Capsule oblongue, rétrécie à la base. Arbre à tronc aiguillonné, renflé au milieu. Folicles réticulées, membranacées , longues de 2 à 3 pouces, sur 15 lignes de large ; pétiole commun plus long que les folioles. Galice glabre en de- hors, soyeux en dedans. Pétales longs d'environ 3 pouces. An- drophore interne un peu moins long que la corolle. Capsule lon- gue de 4 à 6 pouces. Graines enveloppées d’un Goton blanc sGyeux. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland, sur les bords de l’Amazone. ConisrA À FLEURS CRÉPUES. — Chorisia crispiflora Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 5, tab. 485, fig. 2. Feuilles à 5 ou 7 folioles lancéolées, acuminées, dentelées. Pétales linéaires, pointus, crépus aux bords. Androphore extc- FAMILLE DES MALVACÉES. 439 rieur plus long que le calice : lobes lancéolés, ciliés. Capsule allongée. Arbre. Folioles réticulées , Inisantes , longues d’énviron 3 pou- ces, larges de 9 à 12 lignes; pétiole long de 2 à 6 pouces. Stipu- les subulées. Calice glabre en dehors, pubescent en dedans , à 3- 5 lobes obtus. Pétales longs d'environ 3 pouces, larges de 3 à 4 lignes, blanchâtres en dessous, rougeâtres en dessus. Andro- phore intérieur un peu plus court que la corolle. | À espèce, très-caractérisée par ses pétales étroits et crépus, croit sur les plages du Brésil. Genre DURION. — Durio Linn. Calice urcéolé, 5-lobé, Pétales 5, réfléchis. Étamines pen- tadelphes : phalanges suboctandres ; anthères anfractueuses. Style filiforme. Stigmate capitellé. Péricarpe obovale ou subglobuleux, coriace, spinelleux , indéhiscent, à 5 loges 1-5-spermes. Graines subglobuleuses , enveloppées d’un arille pulpeux. Arbres très-grands. Tronc anguleuxet comme ailé à la base. Écorce d’un jaune tirant sur le gris. Cime lâche. Feuilles simples , très-entières, semblables à celles du Ce- risier ; pétiole renflé et articulé à sa base. Pédoncules la- téraux multiflores; pédicelles en cime, 3-bractéolés sous la fleur. Fleurs grandes, blanchâtres, semblables aux Narcisses. Ce genre, peu connu des botanistes, renferme probable- ment plusieurs “espèces, confondues sous le nom de Durio zibethinus (Rumph. Amb. 1, tab. 29), toutes indigènes aux Moluques et aux îles de la Sonde. Les Malais nomment ces arbres Duryon et Dureyn, mots qui font allusion aux poix- tes raides dont les péricarpes sont hérissés. Rumphius dis- tingue trois espèces de Durions, fondées sur la forme et la grosseur du fruit, et il observe que chacune d’elles offre plu- sieurs variétés, dues à la culture. Les plus gros de ces fruits sont du volume d’un baril, d’autres atteignent la grosseur d’une tête d'homme, enfin, il y en a de beaucoup plus petits. 440 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. La pulpe mucilagineuse , de couleur jaune ou blanchâtre qui enveloppe les graines des Durions est d’une saveur dou- ceâtre un peu fade, mais elle répand une odeur fort péné- trante, comparable à celle des Oignons pourris. Un seul fruit suffit pour se faire sentir dans toute une maison. Les Malais font leurs délices de ce mets; la plupart des étrangers l’ont d’abord en horreur, mais ils finissent par le trouver ex- cellent. Du reste, c’est un aliment malsain et ra l’usage produit souvent des dyssenteries ou des fièvréSMma- lignes. Ces maladies règnent dans le pays, lorsque les Du- rions abondent. Les graines ont la forme et la grosseur d’un œuf de pigeon; les Malais les font cuire dans l’eau bouil- lante, ou sous des cendres chaudes, et, ainsi préparées, elles ont un goût de Châtaigne; mais cette nourriture n’est pas moins insalubre que la pulpe du fruit. On se sert aussi des Durions pour prendre des civettes, qui recher- chent avec avidité ce fruit. Le bois des Durions est assez durable, quand il n’est pas exposé à l'humidité ; on l’emploie à la construction des mai- sons. s Genre OCHROMA. — Ochroma Swartz. Calice subinfondibuliforme, à à lobes obtus. Pétales 5, presque libres, roulés en dehors. Étamines 5; filets libres ; anthères anfractueuses, conniventes en tube. Style inclus, renflé au sommet. Stigmate 5-strié, conique, obtus , con- tourné en spirale. Capsule pyramidate, oblongue, obtuse, 10-angulaire, 5-loculaire, 5-valve, déhiscente à la base : pann- interne laineuse. Graines nombreuses, bisériées, petites , glabres, subovales. Ce genre , dont les caractères ne sont connus qu’impar- faitement, renferme deux espèces , dont la suivante mérite d’être signalée : Ocnroma Houampo. — Ochroma Lagopus Swartz.—Bom- bax pyramidale Cavan. Diss. 5, tab. 155. FAMILLE DES MALVACÉES. 44 Arbre de première grandeur. Tronc inerme. Rameaux divari- qués. Écorce rugueuse, épaisse, fibreuse , de couleur cendrée. Feuilles longues d’un pied et plus, 5-anguleuses , cordiformes- arrondies , pointues, glabres et d’un vert sombre en dessus, cou- vertes de’poils roux en dessous ; pétioletrès-long. Stipules ovales- lancéolées, caduques. Pédoncules subterminaux , courts , épais, uniflores. Calice rougeätre , long de 2 pouces. Pétales blancs, épais, cblongs, obtus , 2 fois plus longs que le calice. Anthères saillantes. Capsule longue de 8 à 10 pouces : duvet fin, rou- geatre. Cet arbre, que les Espagnols appèlent Auampo, croît aux An- tilles et dans l’Amérique méridionale. Son bois est si léger qu’il sert aux pêcheurs en guise de Liége, pour soutenir leurs fi- lets au-dessus de l’eau. M. Desportes, dans son histoire des plantes usuelles de Saint-Domingue, assure que le duvet des cap- sules est excellent pour la préparation des feutres à chapeaux. Plumier, au contraire ; dit que ce duvet n’est pas très-utile à cause de son peu de longueur. Genre CHÉIROSTÉME. — Cheirostemon Humb. et Bonpl, Calice subcampanulé , 5-parti, tribractéolé à la base ; sé- pales caducs, épais, colorés en dedans, fovéolés à la base ; estivation quinconciale. Corolle nulle. Androphore tubu- leux, cylindrique, palmati-5-fide au sommet : lanières linéai- res, pointues, arquées en dedans, portant chacune à la face externe 2 anthères adnées, allongées, subterminales. Ovaire 5-gone. Style filiforme, infléchi au sommet. Stigmate poin- tu ; capsule oblongue, 5-angulaire, ligneuse, 5-loculaire, po- lysperme , s’ouvrant du sommet jusqu’au milieu en 5 val- ves; cloisons velues. Graines ovoïdes, noires, luisantes, ca- ronculées. Ce genre, singulièrement caractérisé par la disposition de ses étamines, dont les filets réunis par leur moitié inférieure en un tube cylindrique, s’étalent vers leur sommet de ma- nière à représenter une main redressée. Le nomde Chéiro- stème fait allusion a cette forme, On neconnaïit qu’une espèce, 44 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. qui croît en forêts dans la province de Guatimala, Les noms vulgaires qu’on lui donne, soit dans les idiomes américains, soit en espagnol, signifient Arbre à la main ou porteur de mains. CuÉIROSTEME A FEUILLES DE PLATANE. — Cheirostemon platanoides Humb. et Bonpl. Plant. Équat. tab. 93, Feuilles cordiformes - anguleuses , sub-5-angulaires, dentées , glabres en dessus, fauves et cotonneuses en dessous ; pétiole cy- lindrique, aussi long quela lame. Stipules lancéolées, caduques. Pédoncules oppositifohiés , solitaires, uniflores , 3 fois plus courts que les pétioles. Bractées lancéolées. Calice cotonneux. Arbre à cime arrrondie. Tronc haut d'environ 15 pieds, sur 1 /, pied de diamètre. Rameaux horizontaux , tortueux , rap- prochés. Feuillage semblable, pour la forme, à celui du Platane. Fleurs longues de 3 pouces, d’une belle couleur rouge intériet- rement , couvertes en dehors d’un duvet roussâtre. Androphôre de couleur pourpre. Capsule cotonneuse , longue d'environ 3 pouces. Ce végétal passe très-bien l'hiver dans les orangeries , mais on le voit rarement fleurir. Probablement sa naturalisation dans le midi de la France ne serait pas difficile. Dans son pays natal il est couvert de fleurs de novembre jusqu’en janvier. —————————îû_—_—_—_—_——Z_Z——Z_—_—ZaZZEZEZEZEZEEEEE QUARANTE-HUITIÈME FAMILLE. LES DOMBEYACÉES. — DOMBEYACEÆ. ( Malvacearum Genn. Juss. — Dombeyaceæ Kunth, Diss. Malv. p. 12. — Bartl. Ord. Nat. p. 545. — Byttneriacearum trib. V et VI, sive Dombeyaceæ et W'allichieæ. De Gand. Prodr. 1, p. 497 et 504.) Presque toutes les Üombeyacées appartiennent à la zone équatoriale. On en connaît environ cinquante es- pèces. Ce groupe est riche en végétaux remarquables par la beauté du feuillage et des fleurs ; aussi en cul- tive-t-on beaucoup pour l'ornement des serres. Quant à leurs propriétés, les Dombéyacées, en général, ne diffèrent point des Malvacées. CARACTÈRES. Arbres, ou arbrisseaux, ou rarement herbes. Rameaux cylindriques. Feuilles éparses, pétiolées, simples, penninervées ou palmatinervées, entières où palmatilobées. Stipules libres. Fleurs hermaphrodites, régulières. Pédoncules axil- laires, quelquelois subpaniculés. Calice imadhérent, 5-parti, ou rarement 4-parti, pres- que toujours persistant ; sépales souvent biglanduleux en dedans à leur base; estivation valvaire. Réceptacle non-saillant. Pétales 5, hypogynes, libres, interpositifs, planes, onguiculés, caducs, contournés en préfloraison. Étamines hypogynes, en nombre multiple des pétales. Filets monadelphes, plurisériés (les séries extérieures 444 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. plus courtes ), ou plus souvent unisériés : les uns (soli- taires et insérés devant les sépales) liguliformes ou fili- formes, stériles ; les autres plus courts, fertiles, soudés deux à deux ou trois à trois; rarement tous anthérife- res. Anthères linéaires, dressées, adnées au filet, à 2 bourses parallèles, chacune déhiscente postérieurement par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire 3-5-loculaire, ou rarement plurilocu- laire. Styles en même nombre que les loges, le plus sou- vent soudés. Stigmates libres. Péricarpe capsulaire ou carcérulaire, à 3-5 loges, ou rarement pluriloculaire; loges dispermes ou polysper- mes. Graines bisériées, axiles, quelquefois ailées. Péri- sperme charnu. Embryon rectiligne, axile : cotylédons planes ou convolutés, foliacés, souvent bifides. Voici les genres qui composent cette famille : Section I'°. ( Dombeyaceæ De Cand. Prodr. ) É‘tamines unisériées. Ruizia Cavan. — Pentapetes Linn. (Brotera Cav.) — Assonia Cavan. — Dombeya Cavan. — Melhania Forsk. — Trocheiia De Cand. — Pterospermum Schreb. (Velaga Adans.)— Astrapæa Lindl. — Xydia Roxb. — Hugonia Linn. Section IL. ( W'allichieæ De Cand. Prodr.) Étamines plurisériées. Filets soudés dans une grande par- tie de leur longueur. Eriolæna De Cand. — #Wallichia De Cand. ( Jackia Spreng.) FAMILLE DES DOMBÉYACÉES. 445 Secrion I'°. ( Dombeyaceæ De Cand. Prodr.) Étamines unisériées. Genre RUIZIA. — Ruizia Cavan. Calice 5-parti; caliculetriphylle, caduc. Pétales 5, obova- les, échancrés , étalés, subfalciformes. Androphore urcéo- laire, pentadelphe. Etamines 30 à 40, toutes fertiles. Styles libres. Stigmates petits, globuleux. Diérésile à 10 coques ombiliquées, coriaces, dispermes , déhiscentes antérieure- ment. Graines ovales, triquètres, aptères. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles entières ou palmatifides. Pédoncules solitaires, multiflores , axillaires. Fleurs roses, petites , disposées en cimes dichotomes. Ce genre renferme trois espèces dont voici les plus remar- quables : RurziA À FEUILLES CORDIFORMES. — Ruizia cordata Cayan. Diss. 3, tab. 26. Feuilles cordiformes-lancéolées , pointues, sinuolées, pulvéru- lentes en dessous. Arbrisseau rameux. Feuilles rapprochées , longues de 2 à 3 pouces. Stipules linéaires, subulées. Pédoncules plus longs que les pétioles. Fleurs nombreuses. Bractéoles avales , pointues, con- caves. Sépales lancéolés, réfléchis après la floraison. Corolle large de 2 lignes, jaunêtre. Cette plante a été trouvée par Commerson à l’ile Bourbon. RuiziA À FEUILLES VARIABLES. —Auizia variabilis Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 205. — Ruizia palmata Cavan. Diss. 3, tab. 37, fig. 1. — ARuiia laciniata Cayan. I. c. fig. 2. Feuilles glabres ou cetonneuses, palmatifides ou palmatipar- ties, à 3-7 lobes inégaux, tantôt lanccolés ou ovales-lancéolés , irrégulièrement dentelés ou plus ou moins incisés, tantôt linéai- res, entiers ou dentés, pennatipartis. Pédoncule commun de la longueur du pétiole. Involucelle étalé, 446 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Cet arbre, indigène à l’île de France, atteint une hauteur considérable. L’écorce de son tronc est marqnée de taches noires scabres, d’où lui vient sans doute le nom vulgaire de Bois de senteur galeux. Les jeunes individus ont des feuilles très-gla- bres, divisées jusqu’à leur base en lobes linéaires très-étroits ; celles des individus plus âgés deviennent cotonneuses en dessous, les lobes s’élargissent considérablement et n’atteignent plus le pé- tiole ni la côte moyenne, Genre PENTAPTE. — Pentapetes Linn. Calice à 5 sépales caducs; involucelle à 5 folioles linéaires, unilatérales. Pétales 5, étalés, équilatéraux, cunéiformes-ob- ovales. Étamines 20, alternativement 1 stérile et 5 anthéri- fères. Styles 5, soudés presque jusqu’au sommet. Stigmates 5, subulés. Capsule membranacée, subglobuleuse, acuminée, 5-loculaire, 5-valve, polysperme. Graines ovales, pointues, aptères. On ne peut rapporter avec certitude à ce genre que l’es- pèce suivante : PENTAPTE A FLEURS ÉCARLATES.—Pentapetes phænicea Linn. — Mill. Ie. tab. 200. — Bot. Reg. tab. 575. — Dombeya phœnicea Cavan. Diss. 3, tab. 43, fig. 1. Herbe annuelle, haute de x à 3 pieds. Feuilles atteignant jus- qu’à 6 pouces de long, penninervées, pétiolées , lisses , oblon- gues-lancéolées, subobtuses, fortement crénelées, plus ou moins hastées à Ja base ( les supérieures linéaires ); pétiole long de 7 pouce ou moins ; stipules petites, linéaires. Peédoncules solitaires ou géminés , axillaires, uniflores, plus courts que les pétioles, penchés lors de la floraison, puis redressés. Filets stériles clavi- formes, 2 fois plus longs que les fertiles, un peu plus courts que le style. Fleurs de couleur écarlate, larges def pouce. Cette espèce, originaire de Finde, se cultive comme plante d'agrément, en serre chaude. Genre ASSONIA. — Assonia Cavan. Calice 5-parti, accompagné d’ane bractée cunéiforme, 3- FAMILLE DES DOMBÉYACÉES. 447 dentée, persistante. Pétales 5, étalés, inéquilatéraux, obova- les-subfalciformes. Étamines 20, plus courtes que la corolle; 5 des filets stériles , liguliformes, chacun alternant avec 5 fi- lets anthérifères, Androphore annulaire. Styles 5, libres, très-courts. Stigmates subelaviformes. Diérésile globuleux, 5-coque, triquètre, disperme. Graines glabres, noirâtres , globuleuses, triquètres, aptères. | Ce genre, qui paraît très-voisin du Pentapte, ne renferme que deux espèces, indigènes aux îles de France etde Bourbon; la suivante est la plus remarquable. ASsSONIA A FEUILLES DE PEUPLIER. — Æssonia populnea Cayan Diss. 3, tab. 42, fig. 1. Petit arbre. Bois odorant : celui du centre bleuâtre et devenant très-dur avec l’âge. Feuilles grandes, éparses, glabres, entières, ou légèrement denticulées, cordiformes-ovales , pointues. Pédon- cules solitaires , axillaires , presque aussi longs que les feuilles. Cimes multiflores , dichotomes. Sépales lancéolés, pointus , con- nivents sur le fruit. Cette espèce croît dans les forêts des montagnes de l'ile de Bourbon, où on la nomme Bois de senteur bleu, parce que le bois des couches anciennes est bleuâtre et odorant. Genre DOMBÉYA. — Dombeya Cavan. Calice 5-parti, cupuliforme à la base; calicule triphylle, unilatéral, caduc. Pétales 5, étalés, obovales-arrondis, ordi- nairement marcescents. Étamines 20, plus courtes que la corolle ; 5 des filets stériles, liguliformes, plus longs que les fertiles ; anthères subsagittées, Androphore annulaire, très- court. Styles soudés en un seul terminé par 5 stigmates re- courbés. Diérésile globuleux ou turbiné, pentagone, à 5 co- ques bivalves, monospermes ou polyspermes. Graines aptè- res, ordinairement oblongues. Arbres de grandeur médiocre. Feuillesentières, ou lobées, ou anguleuses. Pédoncules solitaires , axillaires. Fleurs en ci- me, ou en ombelle, ou en corymbe. Corolle assez grande, rouge, ou blanche, ou jaunâtre. 448 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Les Dombéya offrent un feuillage et des fleurs très-élé- gants. On en connaît une douzaine d’espèces, dont voici les plus marquantes : DomséyaA pALMÉ. — Dombeya palmata Cav. Diss. 3, tab. 38, fig. 1. ’ Feuilles glabres, palmati-5-fides , cordiformes à la base : lobes lancéolés, pointus, dentés. Stipules oblongues-lancéolées, poin- tues , cotonneuses , caduques. Bractées involucrales cordiformes- ovales, obtuses. Corymbes irréguliers. Goques monospermes. Feuilles 5-nervées, longuement pétiolées. Pédoncules plus longs que les pétioles. Pédicelles, pédoncules etcalices cotonneux.Sépa- les linéairés-lancéolés , plus longs que les bractées. Corolle large de 1 '/, pouce , d’abord blanche, ensuite jaune, plus tard ferru- gineuse. Péricarpe ovoïde, laineux. Cette espèce croit à l’ile de Bourbon, où elle porte le nom vulgaire de Mahot Tan - Tan, à cause de la ressemblance de ses feuilles avec celles du Ricin, lequel est nommé Tan-Tan. DompÉyA ACUTANGULAIRE. — Dombeya acutangula Cavan. Diss. 3, tab. 38, fig. 2. Feuilles cordiformes-arrondies , 3- ou 5-cuspidées , crénelées : les jeunes cotonneuses; les adultes glabres. Stipules lancéolées, caduques. Cimes bifurquées , à rameaux racémiformes. Bractées involucrales cordiformes-ovales, obtuses. Péricarpe pyriforme , cotonneux. Coques monospermes. Feuilles grandes , 7-nervées; pétiole aussi long que la lame. Pédoncules communs plus longs que les pétioles ; pédicelles uni- latéraux, allongés ; ramifications de la cime et calice cotonneux. Corolle rougeâtre , veinée, large de 1 pouce. Cette plante croit dans les mêmes contrées que la précédente. Doméxa ANGuLEUx.— Dombeya angulata Cavan. 1. c. tab. 30, fig. 1.— Bot. Mag. tab. 2905. Feuilles cordiformes-arrondies , subtricuspidées, denticulées, cotonneuses, Stipules lancéo!ées, acuminées, amplexicaules. Om- FAMILLE DES DOMBÉYACÉES, 449 belles simples, sub-10-flores, courtement pédonculées. Péricarpe globuleux , cotonneux. Coques dispermes. Feuilles 7-nervées, larges d'environ 5 pouces; pétiole plus Jong que la lame. Pédoncule commun épais, plus court que le pé- tiole. Fleurs inconnues. Commerson a observé cette espèce à l’ile de Bourbon. Domp£yA A FEUILLES DE TiLLeuL. — Dombeya tiliæfolia Cavan. Diss. 3, tab. 39, fig. 2. Feuilles cordiformes-arrondies, pointues , crénelées : les jeu- nes cotonneuses ; les adultes presque glabres. Stipules oblongues- lancéolées, pointues. Bractées caliculaires cordiformes-arrondies, acuminées. Cymes bifarquées : rameaux horizontaux, racémi- formes. Feuilles 7-nervées , de la forme et de la grandeur de celles du Tilleul. Pédoncules plus longs que les pétioles; pédicelles courts. Corolle large de 1 pouce. Cette espèce a été observée par Commerson à l'ile de Bourbon. DomsÉyA COTONNEUX. — Dombeya tomentosa Cayan. Diss. 3, tab. 39, fig. 3. Feuilles cotonneuses, cordiformes-arrondies, acuminées, si- nuolées , réticulées. Stipules et bractées caliculaires cordiformes- arrondies , acuminées. Ombelles bifurquées, cymeuses. Pédon- cules, pédicelles et calices hérissés de poils étalés. » Feuilles grandes, 5-nervées; pétiole aussi long que la lame, Stipules coriaces, semi-amplexicaules, ciliées. Pédoncules plus longs que les feuilles. Ombelles partielles multiflores, à pédicelles inégaux; un long pédicelle solitaire dans la bifurcation. Fleurs d’environ un pouce de diamètre. DomgéyA PONCTUÉ. — Dombeya punctata Cavan. Diss. 3, tab. 40, fig. 1. Feuilles ovales-lancéolées , ou oblongues, obtuses ou pointues, très-entières , courtement pétiolées, scabres en dessus, colon- neuses en dessous. Stipules subulées,aussi longues que le pétiole. Corymbes simples , multiflores. Bractées caliculaires subulces. EOTANIQUE. PHAN, T. NH], 23 450 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Arbre atteignant un demi-pied de diamètre. Ramules et pé- doncules couverts d’un duvet ferrugineux. Feuilles 3-nervées à la base, longues de 3 à 4 pouces, sur 18 lignes de large; pétiole 5 ou 6 fois plus court que la lame. Pédoncules plus longs que les feuilles. Corymbes 20-30-flores, subglobuleux. Fleurs blanches, larges d'environ 6 lignes. joésn anal Cette espèce a été découverte par Commerson à l’île de Bourbon. DomsEyA À OMBELLES. — Dombeya umbellata Cayan. Diss. 3, tab. 41, fig. 1. Feuilles cordiformes-ovales, pointues. sinuolées, glabres, cour- tement pétiolées. Stipules courtes, linéaires. Ombelles simples, longuement pédonculées. Bractées caliculaires lancéolées. Péri- carpe globuleux, 5-sulqué, cotonneux. Feuilles 5-nerrées, longues de 2 à 4 pouces ; pétiole-3 ou 4 fois plus court que la lame. Pédoncules presque aussi longs queles feuilles. Ombelles multiflores. Corolle blanche, deprès d’un pouce de diamètre. Cette espèce a été trouvée par Commerson à l'ile de Bourbon. DomBEyA A FEUILLES OVALES. — ÂDombeya ovata Cayan. Diss. 3, tab. 41, fig. 2. Feuilles ovales-chlongues, dentées, subobtuses, scabres en dessus, cotonneuses en dessous, courtement pétiolées. Stipules ca- pillaires. Corymbes bifides. Bractées involucrales lancéolées. Pé- ricarpe globuleux, cotonneux. Feuilles 5-nervées à la base, longues d'environ 5 pouces , sur 1 pouce de large. Pédoncules plus courts que les feuilles. Corym- bes jäches. Corolle de 3 à 4 lignes de diamètre , blanche , un peu plus longue que le calice. Cette espèce a été observée par Gommerson à l’Ile-de-Bourbon. DompÉYa FERRUGINEUX. — Dombeya ferruginea Cavan. Diss. 3, tab. 42, fig. 2. Feuilles ovales , subobtuses, dentelées, glabres en dessus, Co» FAMILLE DES DOMBÉYACÉES. 454 tonneuses-ferrugineuses en dessous. Stipules subulées. Corgmbes bifides. Tronc haut de 8 à 10 pieds. Feuilles 7-nervées , longues de 2 à 4 pouces , sur 12 à 18 lignes de large. Fleurs comme dans l’és- pèce précédente. Commerson a observé cette espèce dans les montagnes de l'ile de France. Genre MÉLHANIA. — Melhania Forsk. Ce genre est plutôt à regarder comme une section des Dombévya , desquels il diffère seulement par ses étamines, dont chaque filet stérile alterne avec un seul filet fertile, tan- tôt ani- tantôt bi-anthérifère. On en connaît six espèces d dont voici les plus marquantes: MÉLHANTA DÉCANDRE. — Melhania decanthera De Cand. Prodr.— Dombeya decanthera Gavan. Diss. 3, tab. /o, fig. 2. Feuilles elliptiques, cuspidées, cunéiformes à la base, sinuo- kées, glabres. Stipules ob'ongues. Bractées sctacées. Ombelles simples. Filets fertiles bianthcrifères. Tige arborescente : écorce rousse, sillonnée. Feuilles penni- rervées , longues de 2 à 3 pouces. Pédoncules plus courts que les feuilles. Ombelles 15-20-flores. Fleurs petites , blanches. Cette plante a été découverte par Commerson à Madagascar. Méruania Bois-Rouce. — Melhania Erythroxylon An. Hort. Kew. ed. #. — Dombeya Erytkroxylon Bot. Mag. tab. 1000. Feuilles ovales-cordiformes , subpeltées, acuminées, crénelées, cotonneuses en dessous. Pédoncules subtriflores. Arbre. Feuilles longues d'environ 3 pouces, luisantes en des- sus , réticulées et blanchätres en dessous. Fleurs larges de 2 pou- ces. Sépales courts, lancéolés. Pétales blancs , marqués d’une ta- che rouge à leur base. Anthères grandes , ronges. Cette espèce, qu'on cultive dans les serres, croît à Vile Sainte-Hélène, 452 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Mécuanita DE Hamizron. — Melhania Hamiltoniana Wallich. Plant. Asiat. Rar. 1, tab. 77. Feuilles ovales où ovales-arrondies, trèes-obtuses, cordiformes à la base, inégalement dentées, cotonneuses en dessous. Pédon- cules axillaires, subtriflores , plus longs que les pétioles. Sépales ovales-lancéolés, aristés , de moitié plus courts que les pétales. Arbrisseau très-rameux, haut de 2 à 3 pieds, couvert d’un duvet grisâtre. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, vertes en des- sus , blanchâtres en dessous. Pédoncules un peu étalés, presque aussi longs que les feuilles. Corolle jaune , d’un pouce environ de diamètre. Capsule conique-pyramidale , tronquée au sommet, co- tonneuse, de la grosseur d’un Pois. Cette espèce, indigène dans la presqu’ile au-delà du Gange, est cultivée au Jardin de Calcutta. Genre PTÉROSPERME. — Pterospermum Schreb. Calice presque 5-parti, coriace , tubuleux à la base, nu ou bractéolé. Sépales oblongs, réfléchis au sommet. Pétales in- équilatéraux , contournés, étalés supérieurement. Étamines 20, dont 5 stériles, 2 fois plus longues. Anthères linéaires- oblongues. Style indivisé, cylindrique. Stigmate claviforme. Capsule ligneuse , ovoide-pentagone , 5-loculaire, 10-valve. Graines oblongues, comprimées, ailées au sommet. Arbrisseaux ou arbres. Feuilles grandes, entières ou an- guleuses, sessiles ou pétiolées. Pédoncules solitaires ou agré- gés, axillaires, uniflores, Fleurs grandes, blanches , odo- rantes. Ce genre se rapproche beaucoup des Bombacées par l’as- pect et la grandeur de ses fleurs; il renferme cinq espèces, toutes indigènes dans l'Inde. Voici celles qui sont les mieux connues : a) fnvolucre à 3 bractices. PrÉROSPERME A FEUILLES DE L1IÉGE. — Pterospermum sube- rifolium Willd.— Bot. Mag. tab. 1526.— Pentapetes suberi- folia Linn. — Cavan. Diss. 3, tab. 43, fig. 2. FAMILLE DES DOMBÉYACÉES. 455 Feuilles courtement petiolces, oblongues, acuminées, cordi- formes à la base, sinuées-dentées , luisantes en dessus, cotonneu- ses (blanchâtres) en dessous. Bractées caliculaires incisées-den- tées, obovales. Scpales oblongs-lanceolés , inégaux, cotonneux. Pétales cunéiformes-oblongs, acuminés, obliquement tronqnés, crénelés au sommet , de la longueur du ealice. Filets stériles filiformes , de la longueur des pétales. Rameaux, stipules, pédoncules, nervures de la face inférieure des feuilles , bractées et calices couverts d’un duvet roux épais. Feuilles longues de 4 à 6 pouces , sur environ 2 pouces de large ; pétiole long de 4 à 6 lignes; stipules linéaïres-lanccolées , de la longueur du pétiole. Pédicelles solitaires, ou géminés , rappro- chés en grappe , 1n peu plus longs que les pétioles. Fleurs odo- rantes, longues d’environ 3 pouces; corolle d’un beau blanc, large de 3 à 4 pouces. Étamines fertiles plus courtes que la co- rolle. Antheres jaunes. Capsule ovoïde, stipitée. Cette espèce se cultive comme plante d’ornement, en serre chaude. | PrÉROSPERME A FEUILLES SEMI-SAGITTIFORMES, — Pterosper- mum semisagittatum Roxb. — De Cand. in Mém. du Mus. v. ro pi'r3; Ic. Feuilles subsessiles, tres-entières, lancéolées-oblongues , acu- minées, cotonneuses en dessous : base oblique, semi-sagittée d’un côté, semi-cordiforme de l’autre. Stipules déchiquetées. Invo- lucre à 5 bractées cordiformes-arrondies, acuminées-fimbriées. Sépales linéaires - lancéolés. Coroïle subcampanulée, ouverte, plus courte que le ealice; pétales obovales , arrondis au sommet, très-entiers. Filets stériles filiformes , plus courts que les pétales. Arbre à rameaux cylindriques, recouverts de même que les pétioles, les stipules , les nervures, les pédoncules, les involu- cres, et la face externe des calices d’un duvet mou, abondant, d’un roux très-päle. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Stipules plus longues que le pétiole. Pédon- cules plus longs que les pétioles , solitaires à l’aisselle des feuilles supérieures. Corolle rouge, large de près de 3 pouces. Étamines fertiles plus courtes que la corolle. Anthères apiculées. 454 CLASSE DES COLUMNIFÈRES,. b) Calice nu ou accompagné d’une seule braciée placée à quelque distance de sa base. PrÉROSPERME À FEUILLES D'Énagce. — Pterospermum ace- rifolium Wild.—Bot. Mag. tab. 620.— Pentapetes acerifolia Linn.— Cavan. Diss. 3, tab. 44.— Amman. Comm. Petiop. 8, p.216, tab. 16 et 17. — Welaga xylocarpa Adans. — Gærtn. Fr. tab. 133, fig. 2. Feuillesinéquilatérales, arrondies, ou elliptiques-arrondies, acu- minées , inégalement sinuolées et denticulées, peltées, longuement pétiolées, glabres en dessus, cotonneuses (blanchätres) en des- sous. Bractées solitaires, déchiquetces. Sépales linéaires-oblongs, obtus. Corolle infundibuliforme , de la longueur du calice. Pétales lancéolés-oblongs, bilobés au sommet. Filets claviformes , plus courts que les pétales. Arbre. Rameaux , pétioles, pédoncule, bractées et face exté- rieure des sépales couverts d’un duvet ferrugineux , épais. Feuilles coriaces, fortement réticulces en dessous, atteignant près d’un pied de long, sur 5 à 7 pouces de large. Pétiole long de 2 à 6 pouces. Pédoncules plus courts que les pétioles. Fleurs odérantes, d’un blanc mat, longues de près d’un demi-pied. Éta- mines plus courtes que la corolle. Anthères jaunes. Capsule stipi- tée, ovoïde-oblongue, pentagone, longue de près d’un demi- pied, sur 2 ‘/, pouces de diamètre. Aile des graines oblongue, longue de 2 pouces. Cette plante se cultive dans les serres; elle fleurit raremelt ; mais l'élégance et les formesbizarres de son feuillage méritent qu’on Jui donne une place dans toutes les collections. Genre TROCHÉTIA. — Trochetia De Cand. Calice 5-parti , étalé, non-bractéolé. Pétales 5, obovales, subéquilatéraux, dressés. Étamines 20-95, dont 5-T stériles et plus longues. Anthères linéaires-oblongues, adnées , apicu- lées. Ovaire ovoïde. Style filiforme; court. Stigmate clavi- forme. Capsule 5-loculairé, polysperme, Graines aptèrés. FAMILLE DES DOMBÉYACÉES. 455 Aïbrisseäüx. Feuilles pétiolées, entières , peuuinervées , cotonheuses én dessous. Pédoncules solitaires, axilldires, uni- ou pluriflores, penchés ou défléchis. Ce genre ne renferme que les deux espèces suivantes, in- digènes à l’île Bourbon. TroGRÉTIA À PÉDONQULES UNIFLORES. — Trochetia uniflora De Cand. in Mém. du Mus. vol. 10, tab. 7. Feuilles ovales, pointues. Pédoncules uniflores, pendants, un peu plus longs que les pétioles. Sépales linéaires-lancéolés , un peu plus courts que les pétales. Feuilles longues d’environ 2 pouces, sur 1 pouce de large, couvertes en dessous d’un duvet blanchätre et velouté, parsemé d’écailles rousses. Stipules petites, caduques.. Pétioles, pédon- cules et calices couverts d’écailles roussâtres. Fleurs longues d’en- viron 1 pouce. TROCHÉTIA À PÉDONGULES TRIFLORES. — Trochetia triflora De Cand. 1. c. tab. 8. Feuilles longuement pétiolées, oblongnes-lancéolées , acumi- nées , ferrugineuses en dessous. Pédoncules plus longs que les pé- tioles , déflechis, triflores. Feuilles longues de 5 à 6 pouces, $ur environ 2 pouces de large; pétiole long de 1 ‘/, pouce. Stipules subulées , caduques. Pédicelles en ombelle dibractéolée. Genre ASTRAPÉA. — Astrapæa Lindi. Galice 5- -sépale, accompagné d’une bractée basilaire. Pé- tales 5, dressés, convolutés. Androphore tubuleux, cylin- drique. Étamines 25, dont 20 fertiles et 5 stériles. Ov 5 loges biovulées. Styles soudés. Stigmates 5. Graines hori- zontales, aptères. Arbres. Feuilles très-grandes , cordiformes. Fleurs gran- des, pourpres, disposées en ombelle capitulée, entourée d’un involüere à bractées imbriquées , inégales : les intérieures plus grandes, opposées. Voici la seule espèce que renferme ce genre : 456 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Asrrapéa DE WaLLicn. — ÆAsirapæa Wallichit Lindl. Collect. Bot. tab. 14. — Æstrapæa penduliflora Bot. Reg. tab. Gor. Arbre. Rameaux cylindriques , cotonneux. Feuilles cordifor- mes, acuminées, arrondies à la base , crénelées, pubescentes en dessus , cotonneuses en dessous, 5-7-nervées. Stipules grandes, ovales, apprimées, cotonneuses, 1-nervées. Ombelles axillaires, longuement pédonculées, refléchies, multiflores. Sépales mem- branacés , linéaires-oblongs, obtus, dressés, plus courts que la corolle. Ce magnifique végétal, qu’on cultive dans les serres depuis 1823, croît au Népaul. Ses feuilles atteignent plus d’un pied de large, et ses fleurs forment de gros capitules de couleur pour- pre, relevée par le jaune des anthères. Genre KYDIA. — Xydia Roxb. Calice campanulé, 5-denté, accompagné d’un involucelle de 4-6 folioles adnées. Pétales 5 , inéquilatéraux , obcordi- formes, plus longs que le calice. Étamines 20; androphore long , tubuleux , pentadelphe au sommet; phalanges 4-an- dres ; anthères apicilaires , sessiles. Ovaire triloculaire. Style trifide. Stigmates dilatés. Capsule 5-loculaire, 3-valve, 3- sperme. Graines attachées au fond des loges. Arbres. Feuilles 5-nervées, sub-5-lobées. Fleurs blanches, en panicule. Ce genre , propre à l’Inde , ne renferme que les deux es- pèces dont nous allons faire mention. On les possède dans quelques collections de serre, Elles méritent d’être cultivées à cause de la beauté de leurs fleurs. Kypra 4 GRAND CALICE.— Xydia calycina Roxb. Corom. 3, tab. 215. Involucelle 4-phylle, beaucoup plus long que le calice. An- thères subsessiles au sommet de l’androphore. Style saillant. KyprA À LONGUES ÉTAMINES. — Kydia fraterna Roxb. |. c. tab. 216. FAMILLE DES DOMBÉYACÉES. A5T Involucelle 6-phylle, plus court que le calice. Filets tres-longs. Style de la longueur de l’androphore. EE EEEEEZEZEZEZEZEZEZEE————_—_—_—…——_—_——————— Secriox II. ( W”allichieæ De Cand. Prodr ) Étamines plurisériées. Filets monadelphes dans une grande partie de leur longueur : les séries extérieures plus courtes. Genre ÉRIOLÈNE. — Eriolæna De Cand. Involucre un peu distant du calice, à 5 folioles laineuses, laciniées : 3 intérieures plus grandes; 2 extérieures plus peti- tes. Calice 5-parti, cotonneux. Pétales 5, onguiculés, obcor- diformes , plus courts que le calice. Androphore cylindracé- conique , staminifère de la base jusqu’au sommet. Anthères subsessiles, oblongues. Ovaire globuleux, pluriloculaire. Style cylindrique, inclus. Stigmates agrégés en capitule. Capsule ligneuse, 10-sulquée, 10-loculaire, 10-valve, loculi- cide; loges 8-spermes. Graines imbriquées, ovoïdes, lisses, ailées. Périsperme mince. Radicule cylindrique , allongée. Cotylédons planes, bilobés, obtus, légèrement plissés. Ce genre ne renferme que les deux espèces suivantes : ÉRIOLÈNE DE Wazuicu. — Eriolæna Wallichii De Cand. in Mém. du Mus. v. 10, tab. 5. Arbre. Rameaux cylindriques, poilus supérieurement. Feuilles 7-nervées, cordiformes-arrondies , acuminées , crénelées , pubes- centes en dessus, cotonneuses et réticulées en dessous, larges de 4 pouces, sur 5 pouces de long; pétiole court. Pédoncules soli- taires, axillaires, 1-flores, cotonneux , presque aussi longs que les feuilles. Fleurs larges d’environ 2 pouces.” Pétales rouges. Bractées involucrales arrondies, plus courtes que le calice. Sé- pales lancéolés-acuminés , biglanduleux à la base. Cette plante, remarquable par la beauté de ses fleurs , croît dans l’Inde orientale. 454 CLASSE DES COLUMNIFERÉS. Éniorive De DE Cannozce.—Eriolæna Candollit Walich à Plant. Asiat. Rar. 1, tab. 64. | Feuilles cordiformes-ovales , Jongnement acuminées, inégale- ment dentées , glabres en dessus, cotonneuses-incanes en dessous. Grappes lâches, pauciflores , rapprochées en panicule feuillée. Involucelle à 3 folioles oblongues-linéaires , pectinées. Sépales oblongs-lancéolés . acérés , étalés. Pétales très-étalés , plus courts que les sépales : lames cunéiformes-oblongues ; échancrées , révo- lutces ; onglets liguliformes. Capsule ovoide, acuminée. Grand arbre rameux, couvert sur toutes ses parties herbacées d’un duvet étoilé grisätre. Tronc droit. Ramules cylindriques. Feuilles rapprochées, coriaces , longues de 5 pouces et plus : les florales beaucoup plus petites; pétiole long de 1 à 2 pouces. Sti- pules caduqnes , scarieuses. Panicule longue d’environ 6 pouces, subpyramidale. Fleurs larges de 2 pouces. Calice cotonneux en dehors, soyeux en dedans. Corolle d’un jaune de Citron. Style un peu saillant. Capsule longue d'environ 2 pouces. Graïnes pro- longées en aile lancéolée, longue d’un demi-pouce. Cet arbre magnifique a été découvert par M. Wallich dans l'empire Birman, sur les bords de l’Iraouaddi. t Genre WALLICHIA. — /T allichia De Cand. Involucre triphylle, distant du calice. Calice 4-parti : sé- pales oblongs-lancéolés, cotonneux en dehors, biglanduleux en dedans à la base. Pétales 4, étalés, obovales, courtement onguiculés. Androphore conique, staminifère du milieu jus- qu’au sommet; filets courts, gréles; anthères linéaires-0b- longues. Ovaire ovoide, 8-loculaire. Style saillant, filiforme; indivisé. Stigmates 8. Fruit inconnu. L’espèce suivante constitue à elle seule ce genre. WaLricnia ÉLÉGANT. — Wailichia spectabilis De Cand. in Mém. du Mus. v. 10, tab. 6. Rameaux ligneux , re pubescents au sommet. Sti- pules sétacées , blanchâtres, caduques. Feuilles glabros en des- sus, veloutées en dessous, te ou ovales- arrondies, entelées , FAMILLE DES DOMEBÉYACÉES. 459 subcordiformes et 7-nervées à la base, longues et larges de 1 à 2 pouces ; pétiole presque aussi long que la lame. Pédoncules axillaires, filiformes , plus longs que les feuilles, uniflures ou plus souvent biflores , formant des panicules terminales feuillées. Bractées involucrales linéaires-oblongues , acuminées. Sépales ve- loutés aux 2 faces, plus longs que les pétales. Corolle blanchitre, large de 1 à 2 pouces. Ce végétal a été découvert par M. Wallich au Népaul. = —_——_—_— mm mm QUARANTE-NEUVIÈME FAMILLE. LES HERMANNIACEES. — HERMAN- NIACEÆ. ( Hermanniaceæ Kunth, Diss. de Malv. p. 41 ; et in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. vol. 5, p. 312. — Bartl. Ord. Nat. p. 342. — Her- mannieæ De Cand. Prodr.1, p. 490.) On trouve des Hermanniacées dans toute la zone équa- toriale ainsi que dans l’Afrique australe ; mais elles man- quent dans les régions extra-tropicales de l’hémisphère septentrional. Le nombre des espèces connues se monte à plus de cent. Beaucoup de ces végétaux se cultivent comme plantes d’agrément; d’autres, en raison du mu- cilage copieux qu’ils contiennent, s’emploient comme remèdes émollients. CARACTÈRES. t Arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux, ou herbes. Rameaux cylindriques, mermes. Feuilles éparses, simples, presque toujours penniner- vées, pétiolées, entières, ou lobées , ou pennatifides, ou bipennatifides. Stipules libres , tantôt membranacées et caduques, tantôt foliacées et persistantes. Fleurs hermaphrodites , régulières , quelquefois brac- téolées ou involucrées, souvent en ombelle simple. Pé- doncules axillaires, ou oppositifoliés, ou terminaux, 1-flores, ou pluriflores. Calice madhérent, persistant, 5-parti, ou 5-fide ; esti- vation valvaire. Pétales 5, hypogynes, égaux, courtement onguiculés, marcescents, contournés en spirale avant la floraison et FAMILLE DES HERMANNIACÉES. 461 souvent encore lors de l’épanouissement ; onglets quel- quefois soudés à l’androphore. Étamines 5, antépositives , toutes fertiles. Filets mo- nadelphes par leur base, souvent dilatés. Anthères ova- les ou lancéolées, incombantes , à 2 bourses contigues, parallèles, chacune déhiscente postérieurement par une fente longitudinale, ou par un pore apicilaire. Pistil : Ovaire à 5 loges (rarement moins de 5) alternes avec les pétales, ordinairement biovulées. Styles libres ou soudés. Stigmates libres , ou rarement soudés en ca- pitule. Ovules axifixes, bisériés. Péricarpe capsulaire ou diérésilien , 5-loculaire (par exception 1-carpellaire par avortement ) ; loges 1-2- ou poly-spermes. Graines axifixes , aptères. Périsperme charnu, fari- neux. Embryon rectiligne ou curviligne, inclus : radi- cule infère; cotylédons planes, foliacés, entiers. Voici les genres qui constituent la famille. Waltheria Linn. — Melochia Limn. (Riedlea Vent. Riedleya De Cand. Visena Houtt. Mougeotia Kunth. Altheria Pet. Thou.) — ermannia Linn. (Lophanthus Forst.) — Mahernia Linn. Genre WALTHÉRIA. — ZValtheria Linn. Calice turbiné-campanulé, 5-fide, souvent accompagné de 3 bractées unilatérales. Pétales dressés, courts, obovales, ob- tus, multiveinés ; onglets adnés à l’androphore. Étamines 5; androphore cylindrique, entier ou 5-fide, 5-nervé; filets aplatis. Ovaire obovale, 1-loculaire, biovulé. Ovules parié- taux, ascendants, imbriqués. Stigmate pénicilliforme (rare- ment subulé). Capsule obovale, très-obtuse , bivalve, mono- sperme par avortement. Graine obovale, ascendante. Em- bryon rectiligne, parallèle à l’ombilic. Arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux, ou herbes. Feuilles iné- 462 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. . galement dentelées. Stipules pointues, très-étroites. Pédon- cules axillaires ou terminaux. Fleurs jaunes, petites , dispos sées en capitule. Poils (souventsur la même plante) étoilés et bifurqués, ou simples. On connaît une vingtaine d’ espèces de ce genre; les plus remarquables sont les suivantes : WALTHÉRIA ARBORESCENT.—#Waltkeria americana Linn. — Waltheria indica Jacq. Ic. Rar. tab. 130. —Waltheria arbo- rescens Cavan. tab. 170, fig. 1. Feuilles ovales ou ovales-oblongues, pointues ou obtuses, plissées, cotonneuses, quelquefois subcordiformes. Capitules axil: laires. Sépales lancévlés-subuiés. Pétales un peu plus longs que le calice, pubescents, Androphore 5-fide ou entier. Stigmate pém cilliforme. Capsule velue. Arbrisseau couvert d’un duvet cotonneux , blanchätre. Tiges cylindriques, rameuses, dressées. Feuilles un peu épaisses , lon- gues de 1 à 3 pouces, sur 1 à 2 pouces de large ; ; pétiole 3 fois plus court que la lame. Pédoncules presque nuls, ou plus où moins allongés. Fleurs fort petites, très-serrées, d’un jaune c clair. Cette espère croît aux Antilles, dans l'Amérique méridionale et dans l'Inde. WALTHÉRIA FERRUGINEUX. — W'altheria ferruginea Aug. Saint-Hil. Flor. Brasil. Merid. tab. 30. Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées, pointues, veloutées en dessus, cotonneuses en dessous. Capitules axillaires , courte- ment pédonculés. Sépales triangulaires-ovales, pointus. Pétales plus courts que le calice. Androphore 5-fide. Stigmate simple. Petit arbre. Tige haute de 5 pieds, rameuse au sommet. Ra- mules grêles, couverts d’un duvet roux. Feuilles longues de*2 à 3 pouces, larges de 5 à 8 lignes, couvertes d’un duvet ferrugi- neux; pétiole court. Pédoncules géminés ou ternés. Capitules pauaflores. Bractées oblongues- parer pointues , de la lon- gueur du calice. Pétales jaunes, glabres, 7-9-nervés, Étamines un peu saillantes, FAMILLE DES HERMANNIACÉES. 463 Gette espèce a été découverte par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province des Mines. WacturriA Douraniwa. — Waltheria Douradinha Ang- Saint-Hil. Plant. Us. des Bras. tab. 36. Feuilles ovales ou ovales-arrondies, obtuses ou pointues , cor- diformes à la base : les inférieures poilues ; les supérieures glau- ques et cotonneuses. Capitules terminaux et axillaires. Sépales pubescents, lancéolés, un peu plus courts que les pétales. Andro- phore presque entier. Stigmate pénicilliforme. Capsule pubes- cente. Sous-arbrisseau haut de 8 à 18 pouces. Tiges ascendantes, peu rameuses, pubescentes vers le sommet. Feuilles 10-12-nervées, longues d'environ 2 pouces, sur 9 lignes de large. Pédoncules ordinairement solitaires. Capitules denses. Calice long de 2 à 3 lignes. Pétales 7-nervés, d’un jaune doré. Anthères presque sessiles, linéaires-elliptiques, entières à la base, trilobées au sommet. + Cette plante est commune sur les bords de Uruguay, dans les provinces de Rio-Grande et des Missions. Les habitants de ces contrées s’en servent pour la guérison des plaies et en emploient la décoction comme remède pectoral et antisyphilitique. Gette dernière propriété, suivant M. Aug. de Saint-Hilaire , est imagi- paire : le Douradinha étant simplement mucilagineux. Genre MÉLOCHIA. — Melochia (Linn.) Aug. Saint-Hil. Calice campanylé ou cupuliforme, pentagone, 10-nervé, quelquefois bractéolé à la base. Pétales égaux, dressés , ob- longs-oboyales, très-obtus; onglets adnés à l’androphore. Étamines 5 ; ; androphore tubuleux , entier ou 5-fide; filets aplatis; LA linéaires- ALeoues didymes. Ovaire 5-lo- culaire, 5-lobé , ordinairement stipité ; ovules géminés dans bi: loge , ascendants, imbriqués. Styles 5, plus ou moins soudés. Stigmates cylindriques, obtus, continus avec les sty- les. Capsule 5-loculaire, 5 ou 10-sperme, tantôt loculicide ou septicide, 5-valve, tantôt 10-valve, Graines ascendantes, 464 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. ovoïdes. Embryon rectiligne , axile : cotylédons réniformes- orbiculaires. Arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux , ou herbes. Pubescence ordinairement étoilée. Feuilles dentelées, ou dentées, ou cré- nelées. Stipules pointues, très-étroites. Pédoncules termi- naux, Ou axillaires, ou oppositifoliés. Fleurs disposées en ca- pitules, ou en ombelles, ou en glomérules, ou en épis, ou en corymbes, ou en panicules, ou rarement solitaires. Corolle petite ou de grandeur médiocre, de couleur blan- che, ou jaune, ou orange, ou pourpre, ou violette, ou rose, ou bicolore. Pédicelles bractéolés à la base. Ce genre renferme une quarantaine d’espèces, toutes in- digènes dans la zone équatoriale. En général, ces plantes w’intéressent que les botanistes ; nous nous bornerons à par- ler des plus marquantes. MéLocuta À FEUILLES DE GRAMEN.—Melochia graminifolia Aug. Sant-Hil. Flor. Bras. Merid. 1, tab. 36. Tige effilée, presque simple; feuilles courtement pétiolées, li- néaires, pointues, glabres , à dents écartées. Panicule terminale, grêle, très-lîche, rameuse. Galice cupuliforme, semi-5-fide : lanières subfalciformes ; sinus arrondis. Pétales 3 fois plus longs que le calice. Androphore presque entier. Capsule globuleuse, 10-valve, pentagone. Tige herbacée, rougeätre, haute de 1 à 2 pieds. Feuilles lon- gues de 2 à 5 pouces, sur 2 à 3 lignes de large. Panicule longue de 3 à 6 pouces; rameaux filiformes, épars, écartés, souvent géminés ; ramules capillaires, unilatéraux, courts, pauciflores ; fleurs subsessiles. Pétales connivents en cloche , longs d’environ 8 lignes, multiveinés, rouges au sommet, jaunes à la base. Cette espèce, remarquable par la forme de ses feuilles et la beauté de ses fleurs, a été observée dans le midi du Brésil par M. Aug. de Saint-Hilaire. MéLcocarA maux HErmanniA. — Melochia hermannioides Aug. Saint-Hil. L. c. tab. 37. Tiges suffrutescentes, couchées, Feuilles ovales-arrondies, ou FAMILLE DES HERMANNIACÉES, 465 obovales, ou elliptiques, très-obtuses, dentées, entières vers la base, poilues. Ombelles pédonculées, oppositifoliées. Calice cam- panulé , hérissé, presque 5-parti ; sépales vblongs-lancéolés, acu- minés, 3 ou 4 fois plus courts que les pétales. Androphore 5-fide. Capsule globuleuse-obcordiforme , pentaëdre. Sous-arbrisseau à tiges grêles, poilues, rameuses, longues d’en- viron 1 pied. Feuilles longues de 4 à 8 lignes, sur 4 à 6 lignes de large; pétiole long de 2 à 6 lignes. Pédoncules solitaires, plus longs que les feuilles, multiflores ; ombelle involucrée ; bractées subulces, plus courtes que les pédicelles. Pétales connivents en cloche , longs d’un demi-pouce, de couleur violette. Cette plante élégante a été découverte par M. de Saint-Hilaire au Brésil , dans la province des Missions. MérocniaA PYRAMIDAL. — Melochia pyramidata Linn. — Cav.Diss. 3, tab. 192, fig. 1.— Melochia domingensis Jacq. Hort. Vind. tab. 30. Tige dressée , rameuse. Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées, pointues, dentelées, entières vers la base, glabres. Pédoncules pauciflores ou ombellifères , oppositifoliés. Sépales linéaires-subu- lés , 2 fois plus courts que la corolle. Androphore 5-fide au som- met. Capsule pyramidale-pentaèdre , 5-valve, loculicide. Herbe annuelle, haute de 1 à 2 pieds. Tige très-rameuse, gla- bre ou puberule, rougeûtre. Feuilles longues de 1 à 2 pouces, sur 6 à 12 lignes de large. Pédoncules plus courts que les feuilles, 2-6-flores ; pédicelles filiformes , penchés après la floraison. Pé- tales roses ou violets, longs d’un demi-pouce. Cette plante croît aux Antilles et dans l’Amérique méridionale, Mécocuia DE Turin. — Melochia Turpiniana Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 5, tab. 482. Tiges dressées, rameuses. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, pointues , dentelées , obliquement cordiformes ou tronquées à la base, pubescentes en dessus, cotonneuses en dessous. Ombelles longuement pédonculées, oppositifoliées, 7-12-flores. Calice cam panulé , semi-5-parti ; sépales ovales-lancéolés , acuminés, 2 fois plus courts que les pétales. Androphore 5-fide au sommet. Cap- BOTANIQUE, PHAN, T. III. 30 466 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. sule cotonneuse, rhomboïdale, cuspidée, pentaptère, quingnéden+ tée au-dessous du sommet. Tige suffrutescente , rameuse, légèrement pubescente. Fetlles longues de 1 à 2 pouces, sur 6 à 12 lignes de large. Fleurs peti- tes, violettes. Pétales connivents en tube, brusquement rétrécis en onglet. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland dans la Nouvelle-Grenade. MéÉLocnrA muLTIFLORE. — Mougeotia polystachya Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 5, tab. 483, À et 5. Feuilles oblongues, pointues, dentelées, poilues en dessus, soyeuses en dessous, courtement pétiolées. Panicule termmale, non-feuillée, composée de grappes unilatérales, cimeuses, multi- flores. Calice campanulé , semi-5-part ; sépales lancéolés-subu- lés, 2 fois plus courts que les pétales. Androphore urcéolé, indi- visé. Capsule globuleuse, 5-gone, apiculée , hérissée, septicide, sub-10-valve. Tige herbacée, haute de 2 à 3 pieds, poilue. Panicule flexueuse, Genre HERMANNIA. — Æermannia Lin». Calice 5-fide, non-bractéolé. Pétales plus longs que les sépales, contournés presque en spirale : onglets dressés; la- mes étalées, arrondies au sommet. Androphore court, annu- laire : filets aplatis, membraneux, liguliformes; anthères conniventes, didymes, sagittiformes, s’ouvrant par deux po- res apicilaires. Ovaire globuleux, 5-sulqué. Style indivisé. Stigmates petits, globuleux. Capsule pentagone ou penta- coque , 5-loculaire, 5-valve , loculicide, polysperme. Grai- nes subréniformes : embryon curviligne. Arbrisseaux ordinairement couverts de poils étoilés. Feuil- les entières ou dentées, courtement pétiolées, le plussouvent petites, ou de grandeur médiocre, membraneuses. Pédoncu- les axillaires et terminaux, ordinairement biflores, bractéo- lés au milieu. Fleurs petites, jaunes, ou rarement rouge- tres, FAMILLE DES HERMANNIACÉES. 467 Les Zermannia habitent tous l'Afrique australe tempérée. On en connait une quarantaine d’espèces, dont nous allons décrire .celles qui se cultivent comme plantes d’agrément. Leur floraison dure fort louytemps et leur traitement n’exi- ge qu’une bonne terre meuble, Onles multiplie soit de grai- nes, semées au printemps sur couche, soit de marcottes où de boutures. HERMANNIA A FEUILLES DE GUIMAUVE. — //ermannia al- thæifolia Linn. — Bot. Mag. tab. 307. — Cavan. Diss. 6, tab. 170, fig. 2. — ermannia aurea Jacq. Hort. Schœnbr. fab. 214. Feuilles longuement pétiolées , oblongues-cunéiformes, ou ob- ovales, où elliptiques, très-obtuses, crénelées, cotonneuses. Sti- pules ovales-lancéolées ou lancéolées. Pédoncules solitaires ou géminés, dressés ou étalés , subbiflores , rapprochés en panicule. Calice cupuliforme, pentagone, renflé, 5-denté. Filets spathulés, arrovdis au sommet ; anthères bicuspidées. Arbrisseau haut de > à 3 pieds : rameaux étalés, cotonneux. Stipules grandes, foliacces. Feuilles longues de 5 à 2 pouces ; pé- tole des feuilles inférieures plus long que la lame. Panicule 14- che, multiflore, longue d’un demi-pied et plus. Pédoncules longs de 1 à 2 pouces. Pédicelles dressés avant l’anthèse, ensuite pen- chés. Galice 3 fois plus court que la corolle. Corolle d’un jaune de Safran. Cette espèce est l’une des plus élégantes du genre. Hermannia PLISSÉ. — Æermannia plicata Willd. — Her- mannia althæifolia Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 213 (non Linn.) Feuilles subcordiformes-ovales, rugueuses, denticulées, coton- _neuses. Stipules ovales, pointues. Calices cylindracés-oblongs. HERMANNIA BLANCHATRE. — Âlermannia candicans Ait. Hort. Kew. — Jacq. Hort. Schænbr. tab. 117. Feuilles ovales ou elliptiques, obtuses, crénelées, non-plissées, cotonneuses. Stipules lancéolées-subulées. Pédoncules subbiflores, un peu plus courts que les feuilles. Calices 5-fides, anguleux , campanulés , ouverts, Filets cunéiformes-spathules, 408 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds , couvert d’un duvet blanc très- épais. Feuilles longues d’environ 1 pouce, souvent subcordifor- mes à Ja base. Fleurs d’un jaune vif. Sépales ovales, acuminés, 2 fois plus courts que les pétales. Capsule ovoïde, pointue, sti- pitée, 5-gone, cotonneuse. Cette espèce est remarquable par le duvet très-blanc dont toutes ses parties herbacées sont recouvertes. HermManNNIA A FEUILLES DE Hyssope. — ermannia hysso- pifolia Cavan. Diss. 6, tab. 161, fig. 3. Feuilles cunéiformes-oblongues, obtuses, dentées vers le som- met. Stipules lancéolées , pointues. Pédoncules subbiflores, pen- chés. Fleurs en grappes terminales. Calices vésiculeux , globu- leux , pubescents. Pétales liguliformes , un peu plus longs que le calice. Arbrisseau très-rameux , haut de 3 à 5 pieds. Feuilles courte- ment pétiolées, glabres, souvent pendantes. Fleurs jaunes , très- abondantes. HERMANNIA DISTIQUE. — Hermannia disticha Schrad. et Wendl. Sert. Hannov. tab. 10.— #ermannia rotundifolia Jacq. Hort. Schænbr. tab. 118. Feuilles ovales-arrondies, obtuses, incisées-dentées, crénelées, rugueuses, hérissées, distiques. Stipules lancéolées , acuminées. Pédoncules fort courts, inclinés, axillaires et terminaux , subuni- flores. Calices campanulés , 5-dentés, anguleux. Filets spathulés. Tige haute d’environ 3 pieds , tres-rameuse , hérissée de poils courts. Feuilles alternes-distiques, arrondies ou tronquées à la base, longue d’un pouce ou moins. Fleurs petites. Pétales un peu plus longs que le calice, d’abord jaunes, rougeûtres après l’an- thèse. Capsule 5-coque. HERMANNIA À LARGES FEUILLES.—Hermannia micans Schrad. et Wendl. Sert. Hannov. tab. 5. — Hermannia latifolia Jacq. Hort. Schæœnbr. tab. 119. Feuilles elliptiques ou ovales-arrondies, très-obtuses, crénelées au sommet, rugueuses, hérissées, souvent ondulées. Stipules lan- FAMILLE DES HERMANNIACÉES. 469 céolées-subulées. Pédoncules pluriflores, subterminaux , agréges, penchés. Calice ovoïde , subpentagone, 5-denté. Filets lancéolés- elliptiques. Arbrisseau haut de 2 à 3 pieds : rameaux rougeûtres, hérissés. Feuilles longues d'environ 2 pouces, sur 1 pouce de large. Fleurs petites, d’abord d’un jaune de Citron, puis de couleur orange. Anthères bifides, ciliées. Capsule petite, globuleuse, hérissée, 5-coque. HERMANNIA A FEUILLES CUNÉIFORMES. — Â/ermannia cu- neifolia Jacq. Hort. Schænbr. tab. 124. Feuilles pubescentes, cunéiformes-obovales ou arrondies, échancrées, dentées vers le sommet. Stipules ovales , pointues. Pédoncules uniflores , penchés , courts, rapprochés en grappe. Calices campanulés, 5-dentés. Filets spathulés. Anthères bicuspi- dées. Tige tres-rameuse, scabre , rougeâtre, haute de 2 à 3 pieds. Feuilles des ramules trèes-petites. Fleurs assez grandes , d’un jaune clair. Pétales 3 fois plus longs que le calice. Capsule ob- ovée, pentagone. HermannrA soyEux. — #ermannia holosericea Jacq: Hort. Schænbr. tab. 292. Feuilles cotonneuses, cunéiformes-obiongues, arrondies au som- met, dentelées supérieurement. Stipules lancéolées. Pédoncules multiflores, disposés en grappes terminales, unilatérales. Arbrisseau rameux dès la base, diffus , haut de 3 à 4 pieds. Fleurs petites mais très-nombreuses , d'un jaune pâle. HERMANNIA MULTIFLORE. — Hermannia multiflora Jacq. Hort. Schæœnbr. tab. 128. Feuilles subsessiles, glabres, cunéiformes-oblongues ou obova- les, tronquées, dentelées vers le sommet. Stipules oblongues, poin- tues. Pédoncules uniflores, subterminaÿx, penchés, rapprochés en grappes. Calice cupuliforme, 5-denticulé. Tiges tortueuses, très-rameuses , glabres ainsi que toute la plante. Feuilles des ramules florifères longues à peine d’un denu- 470 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. pouce. Corolle d’un jaune vif, 3 fois plus grande que le calicés Cette espèce mérite la préférence sur la plupart de ses congé- ares, à cause des fleurs d’un beau jaune dont elle se couvre au printemps. Hermannia scasre. — /lermannia scabra Cavan. Diss. 6, tab. 182, fig. 2. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 127. Feuilles cunéiformes-oblongues, tronquées, échancrées, dentées vers le haut, scabres en dessus , cotonneuses en dessous. Stipules semi-cordiformes, acuminées. Pédoncules étalés, subtriflores, paniculés. Calice cupuliforme , 5-denticule. Filets spathulés. Arbrisseau hérissé, haut de 3 à 4 pieds. Tige et ramules rou- geâtres. Feuilles longues d’un pouce où moins. Corolle d’un jaune pâle, 2 fois plus grande que le calice. Capsule globuleuse, 5-coque. Cette espèce est très-commune dans les collections. HERMANNIA A FEUILLES D’AUNE. — Âermannia alnifolia Linn.— Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 2091.— Bot. Mag. tab. 200. — Cavan. Diss. 6, tab. 170, fig. r. Feuilles glabres , plissées, cunéiformes-obovales, très-obtuses, échancrées, crénelées. Stipules lancéolées-subulées. Pédoncules 2-ou -flores , subterminaux , rapprochés en grappe. Calice hé- misphérique, 5-denté. Filets spathulés, plus larges que les an- thères. Arbrisseau très-rameux , diffus, haut de 4 à 5 pieds. Fleurs petites mais tres-nombreuses , d’un beau jaune. HermanNiA uissE, — ermannia denudata Linn. — Cavan. Diss. G, tab. 181, fig. 1. — Jacq. Hort. Schænbr. tab. 122. Feuilles glabres , lancéolées ou oblongues, pointues, dentées vers le sommet. Stipules ovales-acuminées. Pédoncules étalés, 1-4-flores, distants, forfhant une panicule terminale lâche. Calice campanulé, 5-fide. Filets cunéiformes. Arbrisseau très-rameux, haut de 3 à 5 pieds, très-glabre et lisse, Pétales d’un jaune vif, 2 fois plus longs qué le cälice, FAMILLE DES HERMANIACÉES. 471 HerMaAnNiA Aurore. — Â/ermannia flammea Jacq. Hort. Schænbr. tab. 120. Feuilles glabres, subsessiles, cunéiformes-oblongues où obova- les, tronquées, dentées vers le sommet. Stipules lancéolées, poin- tues. Pédoncules uniflores, penchés, rapprochés en grappe unila- térale.Calice 5-fide, à segmens réfléchis. Filets linéaires-oblongs. Arbuscule glabre , haut de 2 à 3 pieds. Rameaux effilés, pres- que étalés, unilatéraux , rougeûtres. Feuilles longues d’un pouce ou moins. Grappes terminales, pluriflores , longues de 3 à 4 pou- ces. Sépales hérissés , ovalestriangulaires, acuminés , 2 fois plus courts que les pétales. Capsule ovale-elliptique, obtuse. Cet arbrisseau est l’un des plus élégants du genre. Ses fleurs, qui naissent en grande abondance, se font remarquer par une couleur aurore très-vive. HERMANNIA À FEUILLES DE LAVANDE. — Hermannia lavan- dulifolia Cavan. Diss. 6, tab. 180, fig. 1.—Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 215. Feuilles subsessiles , cotonneuses, tres-entières , lancéolées ou lancéolées-oblongues , obtuses , mucronulées , rétrécies à la base. Pédoncules uniflores ou biflores , axillaires , penchés, unilate- raux. Calice cupuliforme, 5-denté. Filets linéaires-oblongs. Cette espèce se reconnaît très-facilement à ses feuilles étroites , blanchîtres et entières. Elle forme un arbrisseau touffu, de trois à quatre pieds de haut. La corolle est d’un jaune de Citron, deux fois plus longue que le calice. e HERMANNIA TRIFURQUE. — ermannia trifurcata Linn. — Cavan. Diss. 6, tab. 178, fig. 2. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 125. Feuilles subsessiles , olabres, ou veloutces, linéaires -oblon- gues , tronquées , tridentées au sommet ou entières, rétrécies à la base. Pédoncules uniflores, penchés, rapprochés en grappe terminale fewillée. Calice campanulé, 5-fide. Filets spathules. Anthères tricuspidées au sommet. Capsule diérésilienne. Gette espèce forme un petit arbuste rameux des la base, et 479 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. d’un fort bel aspect lorsqu'il est orné de ses nombreuses fleurs pourpres. Genre MAHERNIA. — Mahernia Linn. Calice campanulé, 5-fide, persistant. Pétales 5, convolutés, onguiculés, arrondis, connivents en cloche ; onglets planes. Androphore court, annulaire; filets capillaires, renflés brus- quement au-dessous du sommet en tubercule obcordiforme ; anthères didymes, sagittiformes, conniventes, biporeuses au sommet. Ovaire globuleux, courtement stipité. Styles 5, plus ou moins soudés. Capsule ovale-globuleuse, 5-loculaire, 5- valve-loculicide , polysperme. Graines subréniformes. Em- bryon curviligne. Sous-arbrisseaux ou herbes. Feuilles dentées ou pennati- fides. Pédoncules terminaux, ou oppositifoliés, uniflores, ou pluriflores au sommet, ou racémifères. Pédicelles penchés, bractéolés. Fleurs rouges, ou blanchätres, ou jaunâtres. Ce genre appartient à l’Afrique australe. Il se compose d’une vingtaine d’espèces, en général remarquables par des fleurs élégantes; on en cultive plusieurs en orangerie com- me plantes d’agrément ; en voici les plus marquantes : MAnERNIA VERTICILLÉ. — Mahernia verticillata Linn. — Cavan. Diss. 6, tab. 196, fig. 1. Feuilles verticillées, suboctonées , entières, ou pennatiparties, ciliées : lanières linéaires, pointues. Pédoncules oppositifoliés, bi- flores , défléchis, filiformes, beaucoup plus longs que les feuilles. Sépales lancéolés, subulés , 2 fois plus courts que les pétales. Sous-arbrisseau rameux, haut d’environ deux pieds. Rameaux flexueux. Feuilles courtes, inégales. Pétales jaunes, véinés de rouge , longs d’environ 6 lignes. Nœud des filets cotonneux. Cap- sule de la grosseur d’un Pois. ManErniA ÉLÉGANT. — Mahernia pulchella Linn.—Cavan. Diss. 6, tab. 177, fig. 3. Feuilles lancéolées-oblongues, pennatifides ; lanières entières FAMILLE DES HERMANNIACÉES. ÂT3S ou incisées, courtes, obtuses. Pédoncules biflores, plus courts que les feuilles. Calice campanulé , 5-denté, de moitié plus court que Ja corolle. Sous-arbrisseau ne s’élevant qu’à 4 ou 5 pouces. Tiges nom- breuses, dressées , peu rameuses. Fleurs petites, rougeûtres. MAHERNIA GRANDIFLORE. — Mahernia grandiflora Burch. Voy. — Bot. Reg. tab. 224. (non Ait.) Feuilles cunéiformes-oblongues, dentelces, mucronces , rétré- cies en pétiole. Pédoncules plus courts que les feuilles, horizon- taux , 1-3-flores. Corolle 3 fois plus longue que le calice. Cette plante , découverte par le célèbre voyageur Burchell, dans les vastes déserts sablonneux au nord de Litakoun , est le plus élégant de tous les Mahernia connus. Elle forme un sous- arbrisseau touffu, couvert de poils glanduleux. Ses fleurs sont d’un écarlate brillant et ont près d’un pouce de diamètre. MauErNiA LISSE. — Mahernia glabrata Cavan. Diss. 6, tab. 200, fig. 1. — Jacq. Hort. Schænbr. 1, tab. 53. — Mahernia odorata Andr. Bot. Rep. tab. 85. Feuilles scabres, oblongues-lanceolées, incisées-dentées , ré- trécies en pétiole. Pédoncules pubescents, biflores , oppositifoliés, presque étalés, plus longs que les feuilles. Sépales pointus, plus courts que les pétales. Arbrisseau haut de 1 à 5 pieds : rameaux diffus, ferrugineux. Fleurs odorantes, jaunes , longues d’environ 4 lignes. ManEnNia INGISE. —Mahernia incisa Jacq. Hort. Schæœnbr. 1, tab. 54. Feuilles scabres, lancéolées-oblongues, pennatifides: lobes lancéolés, pointus. Pédoncules 2-4-flores, plus longs que les feuilles. Sépales pointus , 1 fois plus courts que les pétales. Arbrisseau haut de 1 à 3 pieds : rameaux diffus , ferrugineux. Fleurs odorantes, jaunes, longues d'environ 4 lignes. Mamernia pirrus.—Mahernia diffusa Jacq. Hort, Schænbr, 2, tab, 201, 4T4 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Tige scabre, procombante, diffuse. Pédoncules biflores, dres- sés de même que les rameaux. Feuilles pennatifides , glabres. — Fleurs jaunes. MAHERNIA HÉTÉROPHYLLE. — /Mahernia heterophylla Ca- van. Diss. 6, tab. 178, fig. 1.— HMermannia grossulariæfolia Lino. Feuilles linéaires-cunéiformes, dentées, scabres. Stipules linéai- res, entières. Pédoncules subterminaux, 2-ou 3-flores, veloutées. — Sous-arbrisseau. Fleurs jaunes. MARERNIA A FEUILLES DOUPLEMENT DENTELÉES. — Mahernia biserrata Cavan. Diss. 6, tab. 200, fig. 2.—Hermannia biser- rata Lim. Feuilles glabres, oblongues-lancéolées , doublement dentelées. Pédoncules biflores, aussi longs que les feuilles. — Arbrisseau. Fleurs jaunes. CINQUANTIÈME FAMILLE. LES BYTTNÉRIACÉES. — BYTTNE- RIACEZÆ. ( Halvacearum genn. Juss. Gen. — Bytineriaceæ R. Brown, Gen. Rem. in Flind. Voy.IL, p. 540. — Bartl. Ord. Nat, p. 54. — Byu- neriacearum trib. IL ( Bytinerieæ ) et II ( Lasiopetaleæ ) De Cand. Prodr. ) C’est aux Pytineriacées qu'appartiennent les Theo- broma , dont plusieurs espèces fournissent le Cacao du commerce. Ce groupe d’ailleurs renferme beaucoup d’autres végétaux utiles soit par leurs écorces filandreu- ses, soit par leurs sucs mucilagineux et émollients. Plu- sieurs Byttnériacées se cultivent dans les collections de serre; comme plantes d'agrément. Presque toutes les Bytinériacées croissent dans les régions équatoriales ; elles manquent entièrement dans la zone tempérée de l’hémisphère septentrional. On connaît environ quatre-vingts espèces. CARACTÈRES, Arbres où plus souvent arbrisseaux. Tiges et rameaux cylindriques. Feuilles alternes, simples, palmatmervées, où penni- nervées (quelquefois palmatilobées), dentées ou dente- lées. Spies libres (très-rarement nulles). Pubescence étoilée. ï Fleiürs hermaphrodites, régulières , très souvent en cime. Pédoncules oppfésitifonies: ou moins souvent soit axillaires, soit terminaux. 76 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Calice inadhérent, 5-parti ( quelquefois à 5 sépales libres), non-persistant (rarement persistant), non-cali- culé ; estivation valvaire. Pétales 5 (quelquefois nuls), hypogynes , égaux, li- bres, interpositifs, non-persistants : onglets cucullifor- mes ; lames liguliformes; estivation contortive. Étamines hypogynes, unisériées, en nombre défini, monadelphespar la base. Filets stériles 5 (rarement nuls), opposés aux sépales ; filets anthérifères 5 , ou 10, ou 15 (par exception 70), opposés aux pétales soit un à un, soit soudés deux à deux ou trois à trois, plus courts que les filets stériles. Anthères suborbiculaires ou ob- longues, incombantes, à 2? bourses contiguëés, divergen- tes à la base, chacune déhiscente par une fente longitu- dinale soit postérieure , soit latérale, ou rarement par un pore apicilaire. Pistil : Ovaire 3- ou 5-loculaire. Ovules géminés ou nombreux, bisériés, ascendants. Styles 3 ou 5, le plus souvent soudés. Stigmates simples. \ Péricarpe capsulaire ou mdéhiscent, 3- ou 5-loculaire (par exception 1-loculaire) ; loges 1-2- ou poly-spermes. Graines attachées à l'angle interne (par exception pariétales), arillées, ou strophiolées, périspermées, ou apérispermées. Embryon ordinairement rectiligne, axile ; cotylédons planes, ou chiffonnés, ou convolutés. Voici les genres classés parmi les Byttnériacées : I TRIBU. LES BYTTNÉRIÉES. — 2YTTNERIEÆ. Pétales à onglets cuculliformes. Theobroma Linn. (Cacao Tourn.) — Æbroma Linn. fil. — Guazuma Plum. (Bubroma Schreb. ) — Glossostemon Desfont, — Commersonia Forst — Bryttneria Lœffl, (Rulingia R. Br.) — Ayenia Linn, — ÆAleinhovia Linn, FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES, 477 II‘ TRIBU. LES LASIOPÉTALÉES. — LASIOPETALEÆ. Pétales squamuliformes ou nuls. Seringia Gay. (Gaya Spreng.)— Lasiopetalum Smith. — Guichenotia Gay. — Thomasia Gay. — Keraudrenia Gay. [* TRIBU. LES BYTTNÉRIÉES. — BYTTNERIEEÆ. De Cand. Prodr. ( Byrttneriaceæ veræ Kunth, Diss. de Malvac. ) Pétales à onglets cuculliformes ; lames liguliformes , allon- gées. Calice non-persistant. Etamines 10-25 ( rarement 30-70.) Genre CACAOTIER. — Theobroma Linn. Calice à 5 sépales libres. Pétales 5, fovéolés à la base, ter- minés en appendice concave, arrondi, longuement ongui- culé, Androphore urcéolaire. Filets stériles 5, saillants, dres- sés, dilatés; filets fertiles 5, filiformes, arqués en dehors, cha- cun bianthérifère au sommet ; anthères petites, ovales , su- perposées, plongées dans la cavité des pétales. Style filifor- me. Stigmate 5-fide ou 5-lobé. Péricarpe ligneux, indéhis- cent, 5-loculaire, ou par avortement uniloculaire , poly- sperme. Graines horizontales, oblongues, nidulantes dans une pulpe butyracée. Périsperme nul. Cotylédons épais, hui- leux, chiffonnés. Arbres. Feuilles grandes, très-entières ou dentées. Stipu- les petites, caduques. Fleurs rougeâtres ou jaunâtres, petites. Pédoncules axillaires, ou latéraux par la chute des feuilles, ou caulinaires, tantôt uniflores et fasciculés, tantôt multi- flores. Les Cacaotiers croissent tous dans l’Amérique équato- riale, surtout dans les forêts basses qui bordent les im 478 CLASSE DES COLUMNIFÈRES., menses rivières de l'Amérique du Sud. On en connaît huit ou neuf espèces, toutes remarquables par un port majestueux et par la beauté du feuillage; mais ce qui rend ces végétaux bien plus importans, ce sont leurs graines, connues de tout le monde sous le nom de Cacao. Ce mot est d’origine américaine : les peuplades Caraïbes appellent l'arbre même Cacao; en langue mexicaine, les graines por- tent le nom de Cacahoail, et les Cacaotiers celui de Caca- hoaquahuitl. Avant la conquête du Mexique par les Espa- gnols, les habitans de ces contrées faisaient déjà usage d’une boisson préparée avec le Cacao torréfié, et qu’ils nommaient Chocolatl. C'était long-temps une opinion généralement re- çue, que tout le Cacao importé par le commerce en Europe provenait de l’espèce décrite par Linné sous lenom de Théo- broma Cacao; mais l’on sait aujourd’hui que presque tous les Cacaotiers produisent des graines de qualité plus ou moins propre à la fabrication du Chocolat, et que les graines d’es- pèces différentes se trouvent souvent mêlées dans la même sorte du commerce, Le Cacao de Guatimala, V'une des sortes les plus estimées, provient probablement d’une espèce non décrite. Le Cacaotier des Mexicains dont parlent Hernan- dez et ses contemporains, n’est guère mieux connu que ce- lui de Guatimala ; mais il paraît certain qu’il diffère des Ca- caotiers cultivés aux Antilles et dans l'Amérique méridionale. Le Cacao contient une très-grande quantité d’une huile grasse et solide, connue sous lenom de Beurre de Cacao. Cette substance est un des corps gras les plus adoucissans que l’on connaisse; on l’emploie beaucoup comme cosmétique et comme médicament. Il offre l’avantage d’avoir une odeur agréable et de sécher avec rapidité. On en fait des pomma- des, que l’on applique sur les gerçures de la peau. Le beurre de Cacao trouve encore un emploi fréquent dans la prépara- tion des suppositoires adoucissants, dont l’usage est ex- trêémement avantageux dans un grand nombre de circon- stances. LE" Les graines de plusieurs espèces de Cacaotiers ont, à l’état FAMILLE DES BYTITNÉRIACÉES. 479 frais, une saveur âpre et amère; mais la torréfaction les rend douces et onctueuses. C’est avec les graines torréfiées dans des poêles de fer , ou des cylindres nommés brüloirs, que l’on prépare, comme l’on sait, le Chocolat : pour cela, on les prive de leur enveloppe crustacée , et on les pile dans un mortier de fer que l’on a préalablement chauffé. Après en avoir fait une pâte grossière, on y mélange une égale quan- tité de sucre en poudre , et on broie de nouveau la pâte sur des pierres de liais au moyen de cylindres de fer. On coule ensuite cette pâte, encore molle, dans des moules. Ainsi pré- paré, le Chocolat porte le nom de Chocolat de sante ; mais souvent on y ajoute quelques aromates, tels que la Vanille et la Cannelle, qui relèvent sa saveur et en facilitent la di- gestion. L'usage du Chocolat est trop universel pour qu'il soit nécessaire d’entrer dans des détails à ce sujet; il constitue ün äliment très-nourrissant, mais que beaucoup de person- nes ne digèrent que difficilement. Il est analeptique et con- vient aux individus épuisés par de longues maladies. Chez ceux qui le digèrent, il produit promptement une améliora- tion sensible et ranime les forces. On a vu quelquefois l’u- sage long-temps continué du Chocolat devenir très-favorable à des personnes affectées de phthisie ou d’autres maladies chroniques. Voici les espèces que renferme ce genre : CacaoTieR commun. — T’heobroma Cacao Linn. — Tuss. Flor. Antill. v. r;"tab. 13. — Loddig. Bot. Cab. tab. 545. — Cacao minus Gærtn. Fruct. 2, tab. 129, fig. 1.— Cacao sativa Lamk. Feuilles oblongues ou obovales-oblongues , acuminées, très-en- tières, arrondies à la base, glabres aux 2 faces, concolores. Gi- mes caulinaires et raméaires, ou axillaires, Péricarpe ovale- oblong, 10-gone, glabre, lisse. Arbre haut de 30 à 40 pieds. Rameaux droits, grêles, nom breux. Ramules jé pubescents. Feuilles courtement 480 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. * pétiolées, réticulées, membranacées , d’un vert sombre, longues d'environ 10 pouces, sur 3 ‘/, pouces de large. Stipules linéaires, caduques. Fleurs petites, nombreuses, rougeâtres. Pédicelles filiformes, longs d’environ 1 pouce. Sépales lancéolés, acuminés, 5-nervés , cotonneux aux bords. Pétaies longuement onguiculés, obovales-spatulés, obtus, 5-nervés, glabres, plus longs que le calice. Fruit jaunâtre, ou rougeätre, de la forme d’un petit Con- combre. Graines un peu plus grosses qu’une Amande. Ce Cacaotier est l'espèce généralement cultivée aux Antilles et dans beaucoup de contrées de l Amérique méridionale. « La cul- » 2 ] » » » » » » » » » » » » » » » » 2 » » » D) > » > Ÿ D Y ? > ture de ce végétal, dit M. de Tussac, n’est ni difficile, ni dis- pendieuse. Elle exige un bon sol (parce que l’arbre pivote) qui ne soit mi trop sec, nitrop humide, ni trop exposé au vent, surtout à celui du nord; les vallées lui conviennent donc prin- cipalement. Le Cacaotier se sème, mais il faut avoir l'attention de choisir des graines parfaitement müres, et de les mettre en terre à mesure qu’on les tire de la capsule; elles ne conservent que peu de jours leur faculté germinative; quand on a fait choix du terrain dans les montagnes, car l’arbre réussit mal en plaine, après l’avoir bien nettoyé sans autre labour que celui qui est né- cessaire pour enlever les racines des mauvaises herbes, on a une grande quantité de petits piquets, qu’on dispose en quin- conce de dix pieds eu dix pieds, si le terrain est riche , et de huit s’il ne l’est pas; on place trois graines à quelque distance les unes des autres , autour de chaque piquet, à trois pouces de profondeur. Entre chaque piquet on plante un Bananier , dont la double destination est de protéger par son ombre les jeuues Cacaotiers, et de fournir des vivres à l’habitation. Il existe une autre manière de faire une plantation de Cacaotiers, c’est d’en semer les amandes dans de petits paniers de lianes, que l’on tient à l’ombre jusqu’à ce que les petits arbres aient acquis la hauteur de huit à dix pouces; alors on porte les paniers dans la Cacaoyère, et on les place en terre à chaque piquet; le panier ne tarde pas à pourrir, et de cette manière on est plus sûr de la plantation que par le semis des amandes , qui souvent sont dé- vorées par les rats. Le Cacaotier ur à trois ans: FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 481 » mais il ne donne de récolte importante qu’à cinq. Il deman- » de beaucoup de soin pendant les trois premières années, c’est-à- » dire de fréquentes sarclaisons ; sans quoi il serait bien vite » étouffé par les herbes. La forte récolte du Cacao se fait en dé- » cembre; il y en a une moindre en juin. Ghaque arbre peut » donner de deux à trois livres d’amandes sèches. Pour recueillir » les capsules, les nègres ont au bout d’une gaule une petite ser- » pette recourbée, avec laquelle ils coupent le pédoncule de cette » capsule, que l’on ouvre au pied de l’arbre pour en retirer les » graines, si toutefois le temps est beau ; sans cela on les porte à » la case destinée pour les recevoir. Là, on les ouvre de suite, » car il ne faudrait que peu de jours pour que la fermentation fit » germer les graines et elles ne seraient plus propres qu’à être » semées. Lorsqu'on les a tirées de leurs capsules, on les met » dans de grands canots de bois , où on les couvre de feuilles de » Bananier ou de Balisier; on met pardessus des planches que » Pon charge de pierres ; elles restent à fermenter pendant quatre » ou cinq jours, durant lesquels on a soin de les remuer tous les » matins : elles acquièrent dans ces canots une couleur rougeûtre: » on les tire de là pour les exposer sur des glacis au soleil; on a » le soin de les remuer deux fois par jour, pour en faciliter la » dessiccation; ensuite on les meten magasin, et de temps en » temps on les expose au soleil. » CacaoTIER ÉLÉGANT. — T’heobroma speciosa Martius. Feuilles lancéolées-oblongues, acuminées , subinéquilatérales, rétrécies à la base, dentées vers le haut, luisantes en dessus, pubescentes-grisätres ou rougeâtres en dessous. Pédoncules laté- raux et axillaires , pauciflores. Péricarpe ellipsoïde , cotonneux. Arbre ayant le port d’un Orme. Pétioles, pédoncules et calices couverts d’un duvet floconneux , ferrugineux. Fleurs deux fois plus grandes que celles du Cacaotier commun. Cette espèce a été observée par M. de Martius au Brésil, à Para. ; CAGAOTIER DE La GUIANE. — Cacao guianensis Aubl. Guian. tab. 275. — Theobroma guianensis Wild. = BOTANIQUE. PHAN. T. III. 51 452 CLASSE DES COLUMNIFERES. Feuilles oblongues, acuminées, sinuolées-denticulées, cordi- formes à la base, glabres en dessus , cotonneuses en dessous. Pédoncules caulinaires et raméaires, fasciculés. Péricarpe ovoïde, 5-angulaire , cotonneux. Arbre haut d’environ 15 pieds , sur 5 à 6 pouces de diamètre. Bois blanc, cassant, léger. Écorce roussâtre , un peu raboteuse, Tronc divisé souvent des la base. Branches inelinées, courtes. Feuilles atteignant 8 pouces de long, sur 3 pouces de large. Pétiole court, cotonneux. Stipules petites , caduques. Pédoneules grêles , inégaux , agrégés 3 à 6 ensemble, Sépales concaves, ovales-lancéo- lés, acuminés , verts en dessous, jaunâtres en dessus , 1 fois plus longs que les pétales. Pétales jaunâtres ; appendice terminal acu- miné. Péricarpe long de 4 ‘/; pouces, sur 2 ‘/, pouces de diamè- tre, 5-loculaire , couvert d’un duvet roux. Pulpe blanche, fon- dante. Graines comprimées , subglobuleuses , roussâtres. Cette espèce croit dans les forêts marécageuses de Ja Guiane: les Caraïbes la nomment Cacao. Les amandes fraîches sont très-bonnes à manger. Elles se trouvent souvent mêlées dans le commerce avec le Cacao ordinaire, La pulpe qui remplit la cavité du péricape a un goût vineux ; on peut en retirer par la distilla- tion une liqueur spiritueuse. ’ » Pour conserver, dit Aublet, l’amande du Cacao lorsque le » fruit est à sa parfaite maturité, l’on rassemble auprès d’une » cuve la récolte qu’on en a faite; on coupe la capsule en deux » portions pour en rer toute la substance pulpeuse et les aman- » des qu’elle contient, qu’on verse ensemble dans la cuve. Cette » substance, sous vingt-quatre heures, entre en fermentation, en- » suite se liquéfie et devient vineuse. On laisse les amandes » dans cette liqueur jusqu’à ce que leur membrane ait brumi et » qu'on recounaisse que leur germe soit mort, car la bonté du » Chocolat dépend en partie de la maturité du fruit et du degré » de fermentation que l’amande a éprouvée par ce procédé. Les » amandes se séparent facilement de la susbtance qui les enve- » loppait et sèchent bientôt, » CAcaoTIER BICOLORE,— T'heobroma bicolor Humb. et Bonpl. Plant, Équat. tab. 30. FAMILLE DES BYTYNÉRIACÉES. 485 Feuilles oblongues ou obovales-oblongues , acuminées , subsi- nuolées , 7-nervées, vertes en dessus, blanchâtres en dessous, obliquement cordiformes à la base. Cimes axillaires, solitaires, subdichotomes, divariquées, un peu pius longues que les pétioles. Péricarpe ovale-globuleux , pentagone , soyeux, rugueux. Trone droit , haut de 10 à 12 pieds, sur 5 à 7 pouces de dia- mètre; branches principales étalées. Feuilles longues de 1 pied. Pétiole long de 1 pouce ou moins. Stipules courtes, lancéolées- subulées. Fleurs petites, d’un pourpre noirâtre. Sépales ovales, concaves , de la longueur des pétales. Péricarpe long d’un demi- pied ; épicarpe épais de 4 à 6 lignes , de la consistance du bois de Chêne. Cette espèce a été observée par MM, de Humboldt et Bonpland, dans la province de Choca en Colombie , et par M. de Martius , au Brésil , dans la province de Rio-Néoro. Elle habite les vallées chaudes , et forme presqu’à elle seule de vastes forêts. On la cul- tive au pied des Andes de Quirdiu. Les habitants du Choca connaissent ce Cacaotier sous le nom de Bacao , et ils en mêlent lesgraines, dans la proportion d’un à trois, avec cellesdu Cacaotier commun, pour la préparation du Chocolat. Sans ce mélange les graines dun Cacaotier bicolore ne donneraient pas un Chocolat très-agréable au goût. M. Bonp'and pense néanmoins qu’une cul- ture soignée pourrait en améliorer la qualité. Les fruits de l’arbre servent à faire des gobelets et autres objets. La pulpe jaune qui enveloppe les graines est d’une saveur très-agréable. Cacaorter pu Rio-NEcro. — Theobroma sylvestris Martius. . Ramules et pétiwles cotonneux-ferrugineux. Feuilles ovales- oblongues ou oblongues , très-entières, cotonneuses-blanchätres en dessous , obliquement cordiformes à la base. Fleurs axillaires, solitaires. Péricarpe mince , ovoïde, à 5 côtes peu marquées. Cette espèce croît sur les bords du Rio-Néoro. M. de Martius est porté à croire qu’elle ne diffère point du Cacac sylvestris d’Aublet. 4 Cacaorier SAUVAGE. — Cacao sylvestris Aubl, Guian, tab, 276. — Theobroma sylvestris Wild, 454 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Feuilles très-entières , oblongues, acuminées, arrondies à la base , glabres en dessus, cotonneuses-rougeâtres en dessous. Pédoncules caulinaires et raméaires, fasciculés. Péricarpe ovoïde, cotonneux , non-anguleux. Arbre haut d’environ 15 pieds , produisant souvent plusieurs troncs de la même racine. Rameaux vagues. Feuilles atteignant jusqu’à 8 pouces de long, sur 3 pouces de large. Pétioles courts. Stipules oblongues, pointues. Fleurs jaunâtres, semblables par leur structure à celles du Cacaotier de la Guiane. Fruit attei- gnant 5 pouces de long , sur 3 pouces de diamètre, couvert d’un duvet roussâtre. Pulpe blanche, gélatineuse. Graines ovales, com- #rimées , roussätres. Ce Cacaotier croît dans les forêts marécageuses de la Guiane , où les naturels Le désignent aussi par le nom de Cacao. Ses aman- des sont bonnes à manger. Aublet ne dit point qu’on les récolte pour les livrer au commerce. CACAOTIER BLANCHATRE. — T'heobroma subincana Martius. Feuilles oblongues, étroites, subinéquilatérales, arrondies à la base, très-entières , acuminées , luisantes en dessus, cotonneu- ses-blanchâtres en dessous. Pédoncules latéraux et axillaires, pauciflores. M. de Martius a découvert cette espèce dans les forêts des bords de l’Amazone. CaGaorTIER A PETIT FRUIT. — T'heobroma microcarpa Mar- tius. Feuilles oblongues , longuement acuminées , très-entières, gla- bres , concolores, rétrécies et subcordiformes à la base. Fleurs latérales et axillaires, solitaires. Péricarpe ovoide-oblong, ru- gueux. Cette espèce, remarquable par son fruit, qui n’est pas plus gros qu’une Prune, a été trouvée par M. de Martius sur les bords du Rio-Négro. CACAOTIER À FEUILLES ÉTROITES. — T’heobroma angustifo- a Flor. Mex. Ic. ined, ex De Cand. Prodr. FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 485 Feuilles oblongues, rétrécies aux deux bouts, acuminées, tri- nervées à la base, discolores. Pétales jaunâtres, à appendice oblong. Péricarpe ovoïde. CAcaOTIER À FEUILLES OVALES. — Theobroma ovatifolia Flor. Mex. Ic. ined. ex De Cand. Prodr. Feuilles subcordiformes-ovales , très-entières, obtuses, triner- vées à la base, presque peltées, cotonneuses en dessous. Sépa- les acuminés. Péricarpe ovoide, rugueux, à côtes saillantes. Cette espèce et la précédente, indigènes au Mexique, ne sont connues que par la définition qu’en donne M. De Candolle dans son Prodrome. Il est probable que c’est de l’une d’elles que pro- vient le Cacao de Soconuzco, qui passe pour une qualité très- supérieure à toutes les autres, et qui, à cause de sa rareté, se con- somme toujours dans le pays. Sa couleur est d’un jaune doré et son arome extrêmement agréable. Genre ABROMA. — Abroma Linn. Calice 5-parti. Pétales 5 : onglets munis à leur base d’un nectaire sacciforme. Androphore urcéolaire, fendu au som- met en 10 lanières alternativement tri-anthérifères et stéri- les. Styles 5 , libres. Capsule polysperme, tronquée au som- met, mucronée, pentaptère, 5-loculaire. Placentaires barbus. Graines ovales-globuleuses, noires, arillées , périspermées. Cotylédons foliacés, plissés transversalement. Arbrisseaux. Feuilles grandes , lobées. Pédoncules 1- ou pluri-flores , oppesitifoliés et terminaux. Ce genre renferme trois espèces , dont la suivante est la plus remarquable : ABROMA ÉLÉGANT. — Abroma augustum Linn. Suppl. — Bot. Reg. tab. 518. — Theobroma augusta Linn. Syst. — Abroma fastuosum Jacq. Hort. Vind. 3, tab. 1. — Salisb. Par. Lond. tab. 102. Rameaux veloutés. Feuilles molles, cordiformes à la base, den- telées, longuement acuminées , pubescentes en dessous ou glabres : 486 CLASSE DES COLUMNIFÈRES: les inférieures pétiolées, palmatilobéeson anguleuses, 5-7-nervées ; les supérieures ovales-lancéolées. Feuilles penchées, larges de 1 à 2 pouces. Pédoncules plus courts que les feuilles: Sépales lan- céolés. Pétales ovales , obtus , convergents , d’un brun roux. Cette espèce croît dans presque toute l'Inde, où son écorce, qui abonde en fibres blanches, sert à faire des cordages. Dans l'Amérique méridionale, on planté lÆbroma dans les jardins, à cause de l'élégance de ses fleurs. Sa culture en serré n’est pas facile, et il ÿ donné rarement des fleurs. Genre GUAZUMA. — Guazuma Juss. Calice 2- 5- ou 5-parti. Pétales 5, onguiculés, dressés, eu- culliformes, terminés en languette linéaire, bifide, Cinq faisceaux de poils alternes avec les pétales. Androphore campanulé , 10-fide; lanières stériles 5, ovales-acuminées, très-entières, dressées; lanières fertiles 5, linéaires, recou- vertes par le capuchon des pe fendues en 5 filets ré- fléchis, 1-anthérifères. Ovaire 5-loculaire. Styles soudés. Stigmates à peine distincts. Capsule ligneuse, globuleuse, 5- loculaire, incomplètement 5-valve, polysperme. Graine an- guleuse. Périsperme mince, Embryon rectiligne : cotylé- dons chiffonnés, obcordiformes. Arbres. Feuilles non-persistantes. Fleurs en corymbes axillaires. La seule espèce bien connue de ce genre est la suivante : SuAZUMA A FEUILLES D'OrME.— Guazuma ulmifolia Lamk. — Plum: Amer. tab: 14:—Pluck. Alm. tab. 97, fig. 2.—"Tuss. Flor. Antill. 4, tab. 24. — A. Saint-Hil. Plant. Us. des Bras. tab. 47 et 48. — Theobroma Guazuma Linn. — Guazuma Bubroma Willd. Feuilles pétiolées, presque glabres, ou plus ou moins pubes- centes, inéquilatérales , ovales-lancéolées, ou cordiformes-lancéo- lées , ou arrondies, acuminées ou obtuses, dentelées. Pédoncules cb, Capsule lotutiéds, globuleuse , täber culeuse. Aïbte haut de 30 à 4o pieds. Tronc de la grosseur du corps FAMILLE DES EYTTNÉRIACÉES. 4817 d’un homme. Écorce noirâtre, crevassée. Branches fortes, étalées, formant une cime touffue. Feuilles ordinairement de la grandeur et de la forme de celles de l’Orme. Stipules petites, linéaires, su- bulées. Fleurs d’un blanc pâle où jaunâtre. Sépales éoncaves, réfléchis, cotonneux en dehors. Corolle un peu plus grande que le calice. Péricarpe dur, ligneux, de la grosseur d’une Cerise : lo- ges remplies d’une pulpe mucilagineuse. Cet arbre habite les Antilles et une grande partie de l'Amérique méridionale. Les créoles des Antilles le nomment Orme d’ Amé- rique; Bois d'Orme, et Bubrome. Au Brésil , il est appelé Mu- tamba et Mutombo. Son bois, blanc et mou, est très-facile à fendre; on l’emploie habituellement à la confection des barriques destinées à contenir les sucres bruts qu’on exporte pour l’Europe. « Beaucoup de colons, dit M. de Tussac, font avec le Bubrome » de très-belles avenues, qui offrent le double avantage de pro- » curer un ombrage agréable et précieux sous les zones torrides, » et de produire une grande quantité de graines, qui sont une » nourriture excellente pour les chevaux et le bétail ; les chevaux » des Antilles préferent même ces graines à l’Avoine. Les fruits » du Bois d’Orme contiennent abondamment une matière mu- » queuse, sucrée, qui les rend susceptibles de fermentation, et » l’on peut en faire une espèce de bière qui, par la distillation, » produit un alcool d’un goût agréable. La seconde écorce du » Guazuma est pleine de mucilage qu’on emploie dans les bains » relâchants, ou en cataplasmes; les feuilles ont la même pro- » priété. » Genre COMMERSONIA. == Commersonia Forst. Calice 5-parti, coloré. Pétales 5, cuculliformes à la base, corniculés au sommet. Androphore diversement lobé : laniè- res stériles 5, plus grandés; lanières fertiles 5, inappendicu- lées ou tricornes, 1-anthérifères, réfléchies, chacune re- couvérte par le capuchon: du pétale opposé; anthères ba- sifixes, didymes. Ovaire à 5 loges 3- ou pluri-ovulées. Styles libres. Capsule 5-loculaire, 5-valye, loculicide, Péri- $perme charnu. Cotylédons planes, 488 CLASSE DES COLUMNIFERES. Arbres, arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux. Feuilles entières ou dentées. Fleurs petites, bractéolées, en cime. Boutons pentagones. Ce genre est propre à l’Australasie. Il renferme cinq es- pèces dont plusieurs sontcultivées en orangerie, comme plan- tes d'agrément; en voici les plus marquantes : COMMERSONIA À FRUITS HÉRISSES. — Commersonia echinata Forst. — Bot. Rep. tab. 519. —Rumph. Amb. 3, tab. 119. — Commersonia platyphylla Bot. Mag. tab. 1813. Feuilles ovales-lancéolées (arrondies et anguleuses sur les jeu- nes plantes), pointues, ou obtuses, dentelées, glabres en dessus, cotonneuses en dessous', quelquefois cordiformes à la base. Pé- doncules courts, multiflores. Lanières anthériferes appendicu- lées. Capsule subglobuleuse , hérissée de longues soies molles. Arbrisseau , ou arbre peu élevé, à tronc de la grosseur d’un homme. Écorce glabre, panachée de gris et de roux. Feuilles longues de 3 à 7 pouces, sur 1 à 3 pouces de large, réticulées, molles, d’un vert foncé en dessus, blanchâtres en dessous. Fleurs peutes, blanchâtres , ayant une odeur de Sureau. Cette plante, très-variable dans son port, est commune aux Moluques et dans la Polynésie. Son écorce, selon Rumphius, est tres-propre à faire des mêches. Le bois est d’un fréquent emploi pour toutes les constructions qui n’exigent pas une grande soli- dité : Rumphius assure qu’il devient tres-dur lorsqu'on le fait sé- cher à la fumée ou au soleil. CommersontA DE Gaupichaun. — Commersonin Gaudi- chaudii Gay, Diss. de Lasiopetal. tab. 14. Feuilles elliptiques, ou ovales-elliptiques, sinuolées ou cré- pues, très-obliques et inégalement bilobées à la base, subsessiles, cotonneuses en dessous. Pédoncules oppositifoliés (rarement axil- laires), horizontaux. Corymbes 7-8-flores, denses. Lobe terminal des pétales linéaire-oblong, obtus, plus court que les sépales. Capsule subglobuleuse, hérissée. Tige très-rameuse, haute de 1 à 2 pieds, hispide au sommet, Feuilles longues de 1 à 2 pouces. Stipules linéaires-lancéolées, FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 439 de la longueur du pétiole. Galice large de 2 pouces , rose en des- sus : sépales ovales, acuminés. Pétales bleus, de moitié plus courts que le calice. Cette espèce élégante a été trouvée par M. Gaudichaud , sur les côtes occidentales de la Nouvelle-Hollande. COMMERSONIA À GRANDES FEUILLES. — Commersonia platy- phylla De Gand. Prodr. — Commersonia echinata Andr. Bot. Rep. tab. 519. Tige frutescente. Feuilles ovales-acuminces , hispides en des- sus, hérissées en dessous. Cette espèce croit aux Moluques. Genre BYTTNÉRIA. — Byttneria Linn. Calice 5-parti, cupuliforme à la base, persistant ou caduc, coloré. Pétales 5, dressés, onguiculés, cuculliformes au som- met, appendiculés postérieurement ; capuchon infléchi, ad- hérent par deux lanières aux divisions de l’androphore. An- drophore urcéolaire à la base, diversement fendu : lanières stériles 5 ou 10 ; lanières fertiles simples, 1-anthérifères ; an- thères basilaires. Style court, indivisé. Stigmates 5, ou un seul 5-parti. Ovaire 3-loculaire, 5-lobé; loges à 2 ovules su- perposés : le supérieur ascendant; l’inférieur suspendu. Dié- résile subglobuleux, spinelleux, à 5 coques monospermes par avortement. Graine suspendue ou ascendante , trigone, tuberculeuse. Périsperme nul. Embryon parallèle à l’ombi- lic. Cotylédons bjlobés, convolutés, enveloppant la base de la radicule. Sous-arbrisseaux à tige dressée, ou arbrisseaux volubiles. Ombelles (rarement corymbes) simples, involucrées, le plus souvent rapprochées en grappe ou en panicule. Fleurs peti- tes, rougeâtres. Boutons pentagones. Ce genre renferme une trentaine d’espèces, la plupart in- digènes dans l'Amérique équatoriale. Plusieurs sont remar- quables par l’élégance de leur port; mais il est rare de les voir fleurir dans les serres, Quelques-unes forment des lia- 490 CLASSE DES COLUMNIFERES. nes épinéuses. Leurs fruits sont ordinairement hétissés de longues pointes spinescentes. Voici les espèces les plus nota- bles : a) Aiguillons nuls. (Rüzixcia R. Brown. } BYTrNÉRIA À FEUILLES ÉPAISSES. — Bytineria dasyphytlla Gay. — Commersonia dasyphylla Andr. Bot. Rep: tab, 603, Feuilles ovales-lancéolées, inégalement dentelées, hérissées aux 2 faces. Appendices des pétales plus longs que le calice. = Ar- brisseau. Fleurs blanches. Cette espèce élégante, originaire de la terre de Diémen, se cultive en orangerie. Byrrnéria COTONNEUX4 — Bytineria pannosa De Cand. Prodr.—Rulingia pannosa R. Brown, in Bot. Mag. tab. 2191. — Lasiopetalum tomentosum Hortul. Feuilles ovales-lancéolées , inégalement dentelées ; pubescentes en dessus, hérissées en dessous. Appendices des pétales plus courts que le calice. — Sous-arbrisseau très-rameux. Fleurs blanches. ; Cette espèce, indigène dans la Nouvelle-Hollande ; se cultive dans les collections de serre tempérée. ByrrnéRiA À GRANDES FEUILLES. — Byttneria macrophylla Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec, v. 5. Feuilles ovales-otbiculaires, subcordiformes à la base, obtuses, dentelées-crénelces , pubescentes de même que les ramules. Pé- doncules multiflores, axillaires, subternés. — Herbe vivace. Cette espèce a été trouvée par MM. de Humboldt et Bonpland dans la Nouvelle-Grenade. ByrrnérrA À FEUILLES DE CataLpa. — Bytineria vatalpifo- lia Jacq: Hort. Schœnbr, 1, tab. 46. Tiges volubiles. Feuilles cordiformes, très-entières, lotigue- mèent acuminées ; glabres, — Arbrisseau volubile. Fléufs blan- ches: FAMILLE DÉS BYTTNÉRIACÉES. 491 Jacqin a observé cette espèce aux environs de Garacas. b) Tiges, rameaux, pétioles et nervures munis d’aiguillons. ByTrNÉRIA A FEUILLES DE MicocoüLter.— Byttnéria celtoi- dés Aûg. Saint-Hil, Flor, Brasil. Merid. tab. 26. Tiges procombantes, aiguillonnées: Feuilles ovales-oblongutes, longuement actiminées , dentelées, cordiformes à la base, scabres en dessus, lécèremient pubescentes aux deux faces. Panicules axillaires, plus courtes que les femlles , divariquées , composées d’ombelles multiflores. Pétaies un peu plus coufts que les sépales, longuement onguiculés ; appendice dorsal poilu ; spathulé, pointu, uñ peu plus court que le reste du pétale; capuchon bilobé latéra- lement. Androphore à 10 lamères alternativement stériles et aït- thérifères, cylindriques , tronquées. Tiges longucs de 3 à 8 pieds, pubescentes. Feuilles longues de 3 à { pouces; sur 1 à 2 pouces de large ; pétiole court ; grêle. Aiïguillons pointus, recourbés. Pédicelles inégaux, filiformes. Fleurs d’uñe demi-ligné de diamètre , d’un pourpre noirâtre, Ca- lice d’abord étalé, puis réfléchi ; sépales ovales-acuminés , ciliés, Cette plante a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans les forêts vierges du GCerro do Frio. BYTTNÉRIA À FEUILLES SÂGITTIFORMES. — Byttnéria sagitti- fôlia Aug. Saint-Hil. I. €. tab. 27. Tiges suffrutescentes, 4-5-angulaires. Feuilles lnédétett pé- tiolées, sagittées, pointues, dentées au sommet; pctiole triquètré. Panicules terminales, racémiformes , composées d’ombelles fasei- culéés. Sépales ovales-lancéolés, trinervés, acüminés, glabtes. Pétales obcordiformes , tridentés at sommet; appendice dorsal sübulé, acéré, pubescent, plus long que le calice. Filets stériles coürts , tridentés au sorimet; anthères séssiles. Tiges hautes d'environ 2 pieds : angles garnis de très-petités aspérités crochues. Feuilles scabres, longues dé 15 à 30 lighes, sur 3 à G lignes de large ; pétiole lis long que la lame. Stipules étroites, subuléés. Panicules longues d'énvitén 1 pied. Corymbes “HulAôtés : les inférièurs écartés. Pédonctles des ümbelles fili- 492 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. formes, courts. Calice caduc, d’un pourpre noirâtre ; pétales et androphore d’un jaune verdätre. M. Aug. de Saint-Hilaire a découvert cette espèce au Brésil , dans la province des Mines. Byrrnéria scABRE.— Bytineria scabra Aubl. Guian. tab. 06. — Cavan. Diss. 5, tab. 148, fig. 1. Tiges dressées, anguleuses, aiguillonnées ainsi que les pétioles. Feuilles oblongues ou linéaires-oblongues, pointues, dentelées au sommet , cordiformes, ou hastiformes , ou arrondies à la base. Ombelles axillaires, fasciculées, pédonculées. Sépales lancéolés, acuminés , glabres. Pétales obcordiformes ; appendice dorsal fili- forme, plus long que le calice. Androphore à 10 crénelures sté- riles, alternant par paires avec une anthère sessile. Tiges hautes de 1 à 3 pieds, ordinairement simples. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, sur 6 lignes de large. Stipules sétacées. Aïguillons oncinés. Pédoncules filiformes, pubescents, 5-8-flores, plus courts que les feuilles. Calice persistant ou caduc, de couleur pourpre. Pétales d’un pourpre noirâtre. Stigmate capitelle. Co- ques spinelleuses, trigones , pointues. Cette espèce croît au Brésil et à la Guiane. 4 BYTTNÉRIA A FEUILLES DE MÉLASTOME. — Bytineria melas- tomæfolia Aug. Saint-Hil. Flor. Brasil. Merid. tab. 29. Tige suffrutescente, presque simple, inerme. Feuilles glabres, très-entières, courtement pétiolées : les inférieures ovales, courte- ment acuminées; les supérieures lancéolées. Panicules termina- les et axillaires, effilées, racémiformes, composées d’ombelles fas- ciculées , subsessiles. Sépales oblongs-lancéolés , obtus , glabres. Pétales presque carrés , irrégulièrement obcordiformes, auriculés bilatéralement ; appendice dorsal corniculé , subulé , un peu plus long que les sépales. Androphore à 5 lobes stériles, tridentés ; an- thères sessiles entre les lobes. Tige haute d'environ 2 pieds, glabre, pentagone. Feuilles co- riaces, longues d’environ 3 pouces, sur 2 pouces de large. Pani- cule terminale , longue d’environ 1 pied. Ombelles 5-8-flores. Sé- pales persistants ou caducs, glanduleux, blancs en dessous , rou- FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 493 geâtres aux bords, longs d’une ligne et demie. Diérésile d’un demi-pouce de diamètre. Gette plante élégante a été observée par M. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province de Goyaz. Byrrnéria mou. — Bytineria mollis Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 5, tab. 481, 4 et B. Rameaux aiguillonnés. Feuilles cordiformes-ovales , pointues, crénelées, cotonneuses, courtement pétiolées. Ombelles axillaires et oppositifoliées, solitaires, fasciculées, 7-11-flores, lâches. Pé- tales subréniformes : appendice claviforme, ascendant, arqué, un peu plus court que les sépales. Androphore à 5 lobes stériles, tronqués, apiculés ; anthères sessiles entre les lobes. Feuilles 7-nervées , membranacées , molles, longues de 3 à 4 pouces, sur 2 pouces de large. Pédoncules plus longs que les pé- tioles. Folioles involucrales ovales ou lancéolées-subulées. Sé- pales elliptiques, oblongs, pointus , trinervés, caducs , de couleur pourpre. Pétales d’un pourpre noirâtre. Stigmate 5-lobé. Cette espèce a été observée à Santa-Fé de Bogota par MM. de Humboldt et Bonpland. Genre KLEINHOVIA. — X/einhovia Linn. Calice 5-parti, caduc : sépales inégaux. Pétales 5 : les 4 inférieurs ovales-oblongs, planes; le supérieur large, arrondi, cuculliforme, 2 fois plus long. Androphore plus long queles pétales, urcéolaire, 5-fide : lanières 5-anthérifères, trifides. Ovaire turbiné, pentagone, longuement stipité, à 5 loges 4- ovulées. Style indivisé. Stigmate crénelé. Diérésile turbiné, ombiliqué, pentagone, 5-sulqué, à 5 coques vésiculeuses, monospermes. Graine globuleuse, spinelleuse, axifixe. Co- tylédons convolutés en spirale. Ce genre ne renferme que l’espèce suivante : KLEINHOVIA DOMESTIQUE. — Âleinhovia hospita Linn. — Rumph. Amb. 3, p. 1797, tab. 113.— Cayan. Diss. 5, tab. 146. Arbre ayant le port du Tilleul et la hauteur du Pommier, gla- 494 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. bre à toutes ses parties. Tronc épais, tortueux, noueux, Rameaux dressés ou ascendants. Écorce rugueuse, Feuilles longues et lar- ges d’un demi-pied et plus, membranacées , 5-neryées à la base, entières, cordiformes-ovales, pointues ; pétiole plus court que la lame. Stipules courtes, lancéolées. Panicules axillaires et termi- nales, longues de 4 à 6 pouces, composées de grappes simples ou rameuses, alternes ou éparses ; pédicelles filiformes, alternes, éta- lés. Fleurs petites, pourpres. Corolle un peu plus grande que le calice. Diérésile du volume d’une petite Poire, rougeâtre ; coques étalées après la déhiscence. Cet arbre abonde dans toutes les îles de la mer des Indes. Il fleurit et fructifie pendant la plus grande partie de l’année. On a coutume de le planter au voisinage des habitations champêtres, parce queses rameaux flexibles servent à une infinité d’usages do- mestiqnes, et qu’il repousse aussi vite que le Saule , après avoir été élagué ; mais les creux qui se forment au sommet du tronc de- viennent le repaire des serpents. Le bois est blanchâtre et peu durable : toutefois celui des nœudsse recherche pour la fabrication des carquois et autres ustensiles, à cause de ses marbrures noirà- tres. L’écorce est employée à faire des cordages. Les branches coupées prennent très-facilement racine; on en forme des palis- sades et des haies, Le suc répand une odeur de Violette : selon Rumphius, 1] produit une légère inflammation sur la peau. ll: TRIBU. LES LASIOPÉT ALÉES. — LASIOPE- TALEÆ. (Lasiopetaleæ Gay, Diss. de Lasiopet. in Mém. du Mus. v. 7, p. 431.— De Cand. Prodr. I, p. 488.) Calice persistant, pétaloïde, souvent bractéolé à la base. Péta- Les nuls ou squamuliformes, égaux. Étamines 10, alterna- tivement fertiles et stériles; androphore court, annulaire ; filets subulés. Graines ellipsoides , ou rarement subréni- FAMILLE DES PYTINÉRIACÉES. 495 formes, ascendantes, Périsperme charnu. Embry on recti- ligne, axile: cotylédons planes, subcordiformes ; radi- cule infere, de la longueur des cotylédons. Toutes les Lasiopetalees croissent dans la Nouvelle-Hollande extra-tro- picale. On n’en connaît que dix-sept espèces. Genre SÉRINGIA. — Seringia Gay. Calice 5-parti. Corolle nulle. Étamines 10 , alternative- ment stériles et fertiles. Anthères extrorses. Ovaires 5, li- bres, connivents de même que les styles. Étairion à 5 coques dressées, verticillées, comprimées, déhiscentes antérieure- ment, 2- ou 3-spermes, terminées en appendicemembraneux tronqué. Graines ellipsoïdes, strophiolées. Feuilles alternes, ovales-acuminées, presque entières, Sti- pules petites, caduques. Inflorescence cimeuse, oppositifo- liée ; pédicelles inarticulés ; bractées éparses, caduques. Ce genre renferme seulement l'espèce suivante : SÉRINGIA A GRANDES FEUILLES.— Seringia platyphylla Gay, 1 c.tab,16 et 19.—Lasiopetalum arborescens Ait. Hort. Kew. Arbrisseau haut de 4 à 5 pieds, couvert d’un duvet ferrugineux. Rameaux étalés, flexibles. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, sur 3 à 5 pouces de large, subsessiles, oyales-acuminées , ou ovales- elliptiques, sinuolces-denticulées, presque glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Stipules lancéolées, de la longueur des pétioles. Pédoncules courts. Cimes pauciflores ou multiflores, ir- régulièrement rameuses. Fleurs jaunâtres , larges d'environ 3 li- gnes. Sépales ovalés-lancéolés , arqués en dedans, plus longs que les étamines. Anthères linéaires, médifixes, échancrées aux 2 bouts. Styles saillants, plus longs que l’oyaire. Coques triangu- laires, cotonneuses, plus longues que le calice. Cette plante croit sur la côte orientale de la Nouvelle-Hollande. Elle est cultivée dans les collections de serre tempércée. Genre LASIOPÉTALE, — Lasiopetalum Smith. Calice 5-parti , campanulé, Pétales minimes, glandulifor- 496 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. mes. Étamines 5 ; anthères médifixes, ovoïdes, tronquées, apiculées, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 3-lo- culaire, monostyle ; loges biovulées. Capsule 3-loculaire, 3- valve-loculicide. Graines solitaires, ellipsoïdes, strophiolées. Feuilles alternes , étroites, très-entières. Stipules nulles. Inflorescence cimeuse, oppositifoliée. Pédoncules solitaires; pédicelles inarticulés; une bractée 3-partie à la base des ca- lices. Ce genre se compose des deux espèces suivantes : LAsiOPÉTALE FERRUGINEUX. — Lasiopetalum ‘ferrugineum Smith. — Andr. Bot. Rep. tab. 208. — Vent. Malm. 1, tab. 59. — Bot. Mag. tab. 1766. — Gay, L. c. p. 466, tab. 18. Feuilles pendantes , glabres en dessus, cotonneuses en dessous, tantôt linéaires, obtuses , tantôt linéaires-lancéolées, pointues. Ci- mes subsessiles, 2-3-fides , 6-12-flores, lâches; pédicelles en grappe. Sépales ovales-deltoïdes, cotonneux aux 2 faces, révolu- tés aux bords. Pétales obovales. Anthères 4-apiculées, de la lon- gueur des filets. Arbrisseau haut de 3 à 5 pieds. Rameaux efflés, cotonneux. Feuilles rapprochées, longues de 2 à 3 pouces , sur 1 à 4 lignes de large. Pédicelles courts, penchés. Calices coriaces , blanchä- tres à l’intérieur, ferrugineux à l’extérieur, d’environ 4 lignes de diamètre. Capsule sphérique, tricostée. Graines pubescentes. Cette plante se cultive en serre tempérée. LASIOPÉTALE PARVIFLORE. — Lasiopetalum parviflorum Rudge, in Trans. Linn. Soc. v. X, tab. 12, fig. 2.— Gay, 1. c. p- #47, tab. 10. Feuilles linéaires, obtuses. Cimes courtement pédonculées , dichotomes. Sépales ovales, obtus, cotonneux en dessous, glabres en dessus. Anthères biapiculées, plus longues que les filets. Arbrisseau très-semblable au précédent. Feuilles larges à peine de 2 pouces. Fleurs 3 fois plus petites. Cette espèce est également cultivée dans les serres. FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 497 Genre THOMASIA. — Thomasia Gay. Calice 5-parti, campanulé. Pétales minimes, squamulifor- mes (quelquefois nuls). Filets 5 ou 10. Anthères 5 , ovales- oblongues, conniventes, déhiscentes par des fentes latérales. Ovaire sessile, 3-loculaire, monostyle; loges 2-8-ovulées. Capsule 3-loculaire, 3-valve; loges 1-2-spermes. Graines el- lipsoïdes, à strophiole crénelé. Arbrisseaux bas, raides; rameaux courts. Feuilles hispi- des ou cotonneuses , ordinairement lobées. Stipules persis- tantes, foliacées, ordinairement pétiolées. Pédoncules so- litaires, oppositifoliés. Fleurs en grappe. Une bractée tri- partie à la base du calice. Ce genre se compose des cinq espèces suivantes, qu’on cul- tive, comme plantes d'agrément, en serre tempérée : a) Étamines toutes anthérifères. Style allongé. Ovules gémmines. Taomasia POURPRE. — Thomasia purpurea Gay, 1. c. p. 453, tab. 21. — Lasiopetalum purpurascens Lois. Herb. de VAmat. tab. 294. — Lasiopetalum purpureum Bot. Mag. tab. 1755. Feuilles linéaires-elliptiques, entières. Stipules pétiolées , ova- les, obtuses, auriculées à la base. Grappes 2-8-flores, presque dressées, lâches, plus longues que les feuilles. Capsule stipitée, glabre , subglobuleuse, tricoque. Arbrisseau haut d'environ 1 pied. Rameaux étalés, grêles, hispides.Feuilles longues d’un pouce ou moins , larges de 2 à 3 lignes, courtement pétiolées , hispides : poils étoilés , épars, jau- nâtres. Stipules plus longues que les pétioles. Grappes longues de 1 à 2 pouces. Calice d’un pourpre violet, de 3 lignes de dia- mètre , pubescent en dehors : sépales ovales , pointus. Pétales cu- néiformes, de la longueur des filets. Style cylindrique, subulé, pointu, de la longueur du calice. Cette jolie plante est originaire de la côte sud-ouest de la Nou- velle-Hollande. BOTANIQUE, PHAN, T. I, 352 498 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. TnomasiA FEUILLÉ. — Thomasa foliosa Gay, 1, €. p. 454, tab. 22. Feuilles cordiformes-ovales, obtuses , sinuées-lobées. Stipules courtes, linéaires-lancéolées. Grappes étalées ou pendantes, 5-5- flores, lâches , de la longueur des feuilles. Fleurs apétales. Cap- sules non-stipitées , cotonneuses , globuleuses. Arbrisseau très-rameux, tout couvert de fleurs et de feuilles. Feuilles courtement pétiolées , pubescentes-ferrugineuses , lon- gues d’enyiron 1 pouce. Fleurs petites, unilatérales. Sépales ovales, pointus, réticulés , pubescents. Anthères ellipsoïdes. Cette espèce a été trouvée par M. Léchenault sur la côte sud- ouest de la Nouvelle-Hollande. b) Étamines 10, alternativement stériles et fertiles. Ovaire à loges 3-8-ovulées. Style court. Taomasia À FLEURS DE SOLANUM. — T'homasia solanacea Gay, LL. ec. p.156, tab. 21. — Lasiopetalum triphyllum Smith, in Rees. — ZLasiopetalum solanaceum Bot. Mag. tab. 1486. Feuilles ovales-oblongues, pointues, sinuées-anguleuses, coton- neuses-ferrugineuses en dessous, cordiformes-bilobées à la base. Stipules rémiformes-orbiculaires , peltées, Grappes courtes, pau- ciflores , unilatérales, un peu étalées. Fleurs pétaliferes. Capsule non-stipitée, subcldhilente , tricostée , cotonneuse. Arbrisseau atteignant 7 à 8 pieds de haut. Rameaux étalés, hispides, ferrugineux. Stipules larges de 3 à 7 lignes. Feuilles subquintuplinervées à la base, horizontales, réfléchies, longues de 1 à 4 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Grappes 4-5- -flores, longues de 1 à 2 pouces. Calice pubescent, de 4 lignes de dia- mètre, d’un blanc lavé de rose. Sépales oyales-lancéolés, acu- minés. Pétales cunéiformes. Anthères ovales-oblongues, plus longues qne le filet, Cette espèce, originaire des mêmes contrées que la précédente, est fort cominune dans les collections de serre tempérée. On Jare- cherche à cause de son feuillage ferrugineux et de sa floraison hi- vernale. FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 499 7 Taomasra TRIPHYLLE. — Thomasia triphylla Gay, 1. c. — Lasiopetalum triphy um Lab. Nov. Holl. r, tab. 88. Feuilles ovales-oblongues, sinuces-anguleuses, révolutées aux bords, sibcordiformes à la bace, presq:: glabres en dessous. Sti- pules subsessiles, subréniformes. Grappes courtes, dressées, pauciflores , unilatérales. Fleurs apétales. Capsule globuleuse, mucronulée , cotonneuse. MA très-rameux , haut de 3 à 4 pieds. Rameaux diva- riqués, cotonneux vers le haut. Feuilles longues d’un pouce ou moins; pétiole hispide, long d’un demi-pouce. Calice campanulé, rougeitre, d’un pouce de diamètre; sépales ovales-lancéolés, pointus. Anthères ovales-oblongues , 3 fis plus courtes que le filet. Cette espèce a été trouvée par M. de Labillardière à la terre de Lewin, par 34° de Lat, S. Tsomasia À FEUILLES DE CuÈNE. — Thomasia quercifolia Gay, 1. c.—Lasiopetalum quercifolium Andre. Bot. Rep. tab. 459.—Bot. Mag. tab. 1485. Feuilles cordiformes-trilobées, cotonneuses-hispides en dessous: lobes entiers ou suhtrilobés , obtus. Stipules petiolulées , réni- formes, lobées. Grappes pauciflores , dressces , plus longues que les feuilles ; fleurs penchées , unilatérales, ape Sp glo- buleuse, mutique, cotonneuse. FETE haut à peine d’un pied. Rameaux et ramules hispi- des, ferrugmeux. Feuilles longues d'environ 1 pouce ; pétiole court , hispide. Galice er Ar pourpre, de 2 lignes de diamè- tre : sépales ovales-elliptiques, non-carénés. Anthères ovales- oblongues, de la longueur du filet. CINQUANTE-UNIÈME FAMILLE. LES STERCULIACEES. — STERCULIA4- CEÆ. ( Sterculiaceæ Kanth, Diss. de Malvac. — Bartl. Ord. Nat. p. 340. — Bytneriacearum tib. I, sive. Sterculieæ De Cand. Prodr. I, p. 481. ) Les Sterculiacées se composent de grands arbres ornés d’un ample feuillage et d’une inflorescence magnifique ; souvent aussi leurs fruits se font remarquer par la sin- gularité des formes , ainsi que par l’éclat des couleurs. Dans certaines espèces, les fleurs exhalent des par- fums délicieux, tandis que dans quelques autres, les feuilles et les fleurs sont extrêmement fétides. Les végétaux de cette famille réunissent lutile à l’a- gréable. Leurs bois servent à des usages très-variés ; les fibres de leurs écorces s’emploient à faire des tissus ou des cordages : ces écorces, ainsi que les péricarpes, sont de puissants astringents. Les feuilles en général con- tiennent beaucoup de mucilage. Plusieurs espèces enfin, produisent des amandes d’une saveur agréable et satu- rées d'huile grasse. On ne connaît guère plus de quarante espèces de Ster- culiacées ; presque toutes croissent dans la zone équa- toriale. CARACTÈRES. Arbres ou rarement arbrisseaux. Rameaux cylindri- ques. Feuilles éparses, pétiolées, simples et souvent palma- üfides, quelquefois digités. Stipules libres, caduques. Fleurs petites ou de grandeur médiocre, souvent uni- FAMILLE DES STERCULIACÉES. 504 sexuelles par avortement. Pédoncules terminaux , ou axillaires , ou oppositifoliés, ordinairement paniculés, rarement uni- ou pauci-flores. Calice inadhérent, non-caliculé , non-persistant , 5- parti ou 5-ide (rarement 4-parti), coloré ; estivation valvaire. Corolle nulle. Gynophore souvent stipitiforme. Etamines hypogynes, monadelphes , en nombre dou- ble, ou triple, ou quadruple, ou multiple des sépales (ra- rement en même nombre que les sépales). Androphore soudé au gynophore; souvent dilaté au sommet en forme de cupule ou d’urcéole. Filets ordinairement très-courts ou nuls. Anthères sessiles ou subsessiles, adnées, 2- ou pluri-sériées ( superposées ), solitaires , ou agrégées trois à trois, ou fasciculées , à 2 bourses cha- cune déhiscente postérieurement par une fente longitu- dinale. Pistil (le plus souvent stipité) : Ovaires 5 (rarement 3 ou #), libres ou plus ou moins cohérents , 2- ovulés, ou pluriovulés , quelquefois contournés en spirale. Styles plus ou moins soudés. Stigmate 5-5-fide, ou 3-5-lobé (ou 3-5 stigmates capitellés). Péricarpe : Étairion à 5 (ou par avortement 1-4) folh- cules déhiscerts antérieurement (moins souvent carcé- rules ), 2-spermes , ou polyspermes. (Par exception le péricarpe est capsulaire ou diérésilien.) Graines suturales, bisériées, aptères, ou ailées, quel- quefois arillées , périspermées , ou apérispermées , hui- leuses. Embryon rectiligne, axile : radicule appointaute ou inverse ; Cotylédons planes, foliacés. Voici les genres qui constituent cette famille : Pterygota Schott et Endlicher.—/eritiera Ait, — Tri- 502 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. phaca Lour. — Sterculia Linn. — Southwellia Sahsb.— Pæcilodermis Schott et End. — Cola Schott et Endl,— Cavallium Schott et Endl. — Zidegardia Schoitt et Endl. — Seaphium Schott et Endl.—firmiana Schott et Endl. — Erythropsis Lidl. — Trichosyphum Schott et Endl. — Brachychiton Schott et Endl. — Reevesia Lindl. Genre PTÉRYGOTA. — Pterygota Schott et Endlich. Calice campanulé, 5-parti, charnu, réfléchi au sommet.— Fleurs males : Androphore cylindrique, allongé, inclus, dilaté àu sommet en urcéole; anthères sessiles, agrégées en 5 séries superposées : fascicules opposés aux sinus des carpel- les. — fleurs femelles : Androphore presque nul; anthères abortives, disposées comme dans les fleurs mäles. Ovaires multiovulés, presque libres ainsi que les styles. Stigmates di- latés, rayonnants, Carpelles subglobuleux, longuement stipi- tés, polyspermes. Graines prolongées en longue aile cultri- forme. Ce genre ne renferme que l’espèce suivante : Préaycora pe Roxeuhen. — Pierygota Roxburghii Schott et Endiicher, Meletemata Botanica , pag. 32. — Sterculia alata Roxburgh, Corom. 3, tab. 257. Grand arbre très-rameux. Écorce très-lisse, grisatre. Branches grosses, atteignant jusqu’à 100 pieds de long. Feuilles longues de 4 à 12 pouces, larges de 4 à 8 pouces, non-persistantes, lisses, cor- diformes , entières, 3-5-nervées; pétiole long de 1 à 4 pouces. Süpules petites, subulées, caduques. Grappes axillaires , ou sub- terminales et paniculées, à peu pres aussi longues que les pétioles, couvertes d’une pubescence étoilée ferrngineusc. Fleurs de la grandeur de celles de l'Oranger. Calicé couvert en dehors d’une pubescence étoilée ferruginense, élésamment strié en dedans de pourpre et de jauné : segments lancéolés. Garpelles atteignant quelquefois la grosseur de la tête d’un enfant, coriaces, pubescents- pülvérulents. Graines oblongues, conrprimées, longuement aïlées. FAMILLE DES STERCULIACÉES. 505 Cet arbre croît au Silhet et au Chittagong, où 1l porte le nom de Budh-Narculla, c’est-à-dire Cocotier de Budha. Les Hindous font usage de ses graines , qui produisent les mêmes effets que l'Opium. Genre HÉRITIERA. — Aeritiera Ait. Calice campanulé, 5-denté. — Fleurs mdles : Androphore à 5-10 anthères apicilaires. — Fleurs femelles : Androphore très-court ; anthères 10, sessiles, alternes deux à deux avec les carpelles. Ovaires 5, libres, {-styles, pauciovulés. Carpel- les drupacés, coriaces, fortement carénés, indéhiscents, par avortement monospermes. Périsperme nul. Feuilles furfuracées , très-entières. Panicules axillaires. Ce genre renferme trois espèces, dont voici la plus remar- quable : HéritrÉRA LITTORAL. — Jeritiera littoralis Ait. Hort. Kéw. — Hort. Malab. 6, tab. 51. — Rumph. Amb. 3, tab. 63. — Balanopteris Tothila Gærtn. Fruct. 2, tab. 99. Arbre à tronc tortueux, peu élevé. Feuilles ovales ou ovalés- oblongues, rétrécies aux 2 bouts, courtement pétiolées , penni- nervées, d’un vert foncé en dessus, argentées en dessous, longues d'environ 7 pouces , sur 3 pouces de large. Panicules pendantes. Fleurs monoïques , blanchätres , cotonneuses. Carcérules du vo- lume d’une grosse Noix, lisses, fongueux , brunâtres, ovoïdes, pointus, munis d’une crête saillante. Graines oblongues. Get arbre abonde dans les archipels de la mer des Indes. Son bois , compacte et durable, sert à la construction des édifices et des navires. L’écorce des fruits est fortement astringente : les Ma- lais la regardent comme un excellent remède antidyssentérique; ils s’en servent aussi pour assaisonner les viandes : les graines pulvérisées s’emploient aux mêmes usages. Rumphius fait mention d’une autre espèce d’'Héritiéra, incon- nue aux botanistes modernes, laquelle croît dans l’intérieur des Moluques, et fournit un bon bois de cônstruction. 504 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Genre STÉRCULIA. — Sterculia (Linn.) Schott et End. Calice 5-parti, étalé. Androphore allongé, filiforme, di- laté au sommet en urcéole 5-lobé : lobes 3-dentés, 3-anthé- rifères. Style brusquement recourbé. Carpelles folliculaires, subsessiles, polyspermes. Feuilles digitées ou simples. Fleurs rouges ou jaunûtres, fétides, disposées en grappes lâches ou en panicules. Ce genre, tel que nous venons de le caractériser d’après les auteurs cités, ne renferme qu’un petit nombre d’espèces, dont voici les plus :emarquables : a) Feuilles digitées. STERCULIA FÉTIDE. — Sterculia fœtida Linn.— Cavan. Diss. 5, tab. 141.— Sonnerat, Voy. tab. 132. — Clompanus minor Rumph. Amb. v. 3, tab. 107. Feuilles longuement pétiolées , à 7-9 folioles subsessiles , lan- céolées ou lancéolées-oblongues, obtuses ou pointues , tres-entiè- res, glabres en dessus, légèrement pubescentes en dessous. Pani- cules axillaires, pendantes, lâches , pauciflores. Lanières calicina- les oblongues-lancéolées, recourbées au sommet. Follicules éta- lés, subréniformes, acumines. Arbre de moyenne grandeur. Bois léger, cassant. Feuilles de la grandeur de celles du Marronnier d'Inde ; folioles longues de 5à 10 pouces, sur 15 à 18 lignes de large, membranacées , d’un vert gai, penninervées , non-veinées ; pétiole long de 1 pied et plus. Stipules courtes, pointues. Panicules longues d’un demi- pied; pédoncules secondaires subtriflores. Fleurs rougeûtres , ponctuées , de'/, pouce de diamètre. Follicules coriaces, longs de 3 à 4 pouces , larges d'environ 18 lignes. Graines globuleuses, arillées, noirâtres, non-luisantes, de la grosseur d’un Haricot. Ce Sterculia croît dans l'Inde et aux Moluques. C’est de l’o deur extrémement fétide qu’exhalent ses fleurs que dérive le nom du genre. La même odeur se retrouve dans les sucs de tou- tes les parties vertes du végétal, et même dans le bois. Rumphius attribue aux feuilles des propriétés vulnéraires. Les graines, dé- FAMILLE DES STERCULIACÉES. 505 pouillées de leur enveloppe, sont mangeables, et les Malais en ex- priment de l’huile. b) Feuilles cordiformes , 5-lobées. SrercuziA Héucrèrr. — Sterculia Helicteres Pers. Ench. — Helicteres apetala Jacq. Amer. tab. 181, fig. 07. Feuilles glabres en dessus, velues en dessous, à 5 lobes ovales- orbiculaires, pointus, très-entiers. Panicules amples, lâches, sub- terminales. Calice campanulé, semi-5-fide : lanières ovales, poin- tues, réfléchies. Arbre élégant, haut d’environ 40 pieds. Cime touffue, très- ample. Feuilles rapprochées, larges de plus de 1 pied; pétiole long d'environ 9 lignes. Fleurs grandes, jaunâtres , tachées de pourpre , très-fétides. Gynophore 2 fois plus court que le calice. Stigmate globuleux , 5-lobé. Fruit inconnu. Cet arbre a été observé par Jacquin aux environs de Cartha- gène. c) Feuilles entières ou trilobées. STERCULIA Ivira. — Sterculia Ivira Swartz. — Sterculia crinita Cavan. Diss. 5, tab. 162.—Jvira pruriens Aubl. Guian. tab. 270. Feuilles elliptiques ou oblongues, acuminées, très-entières, glabres en-dessus, cotonneuses en-dessous. Grappés subtermina- les, dressées, plus courtes que les feuilles. Galice 5-parti : lanières oblongues-lancéolées. Étamines 10. Follicules redressés, ovoïdes, apiculés, hérisséS en dedans. Tronc haut de 60 pieds et plus, sur 4 à 5 pieds de diamètre , très-rameux au sommet. Écorce épaisse, roussätre , filandreuse. Bois blanchâtre, peu compacte. Branches horizontales et dressées , très-longues. Feuilles penninervées , scabres , roussâtres en des- sous , atteignant plus d’un pied de long, sur 6 à 7 pouces de large; pétiole moins long que la lame, renflé au sommet. Stipu- les petites, caduques. Pédoncules secondaires bractéolés , subtri- flores, assez rapprochés. Fleurs d’un demi-pouce de diamètre, 506 CLASSE DES COLUMNIFERES. jaunes en dehors, rougeâtres en dedans, Stigmate globuleux ; 5- lobé. Follicules coriaces , convexes aux deux faces, roussâtrés, hérissés à la base et intérieurement de soies rousses piquantes. « Cet arbre, dit Aublet, est un des plus grands et des plus con- » sidérables de la Guïane. Les Galibis le nomment Tourou-Tou- » rou, et les Garipons /vira. Ces peuplades font des cordages » avec les filamens intérieurs de l’écorce. On ne peut manier les » fruits ouverts sans être tourmenté par les poils qui s’en échap- » pent, et qui causent une démangeaison insupportable. » À Saint- Domingue, où cette espèce est également indigène , les créoles la nomment Mahot cochon. SrercuLIA CuicHa.—Sierculia Chicha Aüg. Saint-Hil. Plañit, Us. des Bras. tab. 46. Feuilles cordiformes-arrondies , profondément trilobées, gla: bres en dessus, cotonneuses er dessous : lobes ovales-arrondis, in- égaux. Paniculesterminales, thyrsiformes, veloutées, décomposées. Lanières calicinales ovales, pointues. Étamines 12-15. Follicules ovoïdes, un peu comprimés. Arbre haut de 30 à 4o pieds : tronc droit ; écorce grise, pres- que lissé. Rameaux glabrés , feuillés aux extrémités, Feuilles l6ngües de 6 à 12 pouces, larges de 11 à 20 pouces, ferrüginéu- ses en dessous, 3-nervées, veines; pétiole long de 4 à 7 pouces. Panicules longues de G à 8 pouces; axe, pédoncules, pédicelles et calice couverts d’un duvet ferrugineux. Fleurs rapprôchées ; carn- panulées, de couleur jaune mêlée de rougeûtre ; de *Z pouce dé diamètre. Étamines 19-15, subsessiles. Gynophore phis court qe le calice. Follicule (solitaire par avortement) gommeux ; da vo- hiné d’une tête d'enfant. Graines elliptiques, obtusés, de la gros- seür d’ün œuf de pigeon. Cet arbre croît au Brésil, dans la province de Goyaz. « Les » habitants du pays où croît le Chicha, dit M. Aug. de Saint- » Hilaire, en niangent les semences, qui sont d’un goût agréa- » blé. C’est encore un de ces nombreux végétaux qui, sans » culture, fournissent aux Brasiliens des fruits comestibles ; et 1 # ést fort vraisemblable qu'avéc quélques soins cés frnits dévien: FAMILLE DES STERCULIACÉES, 507 » draieht-encore meilleurs. Nos hé pouvons donc nous empêcher » de conseiller ax habitants de la côte , d’introduire chez eux le » Chicha. Il ornéra les jardins par sa beauté ; et ses fruits ajou- » teront à leurs jouissances. » Genre SOUTHWELLIA. — Southrvellia Salisb. . Calite camipanulé , 5-T-fide : lanières cohérentes au som- met. — #/eurs müles : Androphore cylindrique, plus court que le calice, multifide au sommet ; anthères terminales, agrégées en capitule. — Fleurs femelles : Androphore com- me dans les fleurs mâles ; anthères 15-50, stériles, sessiles , unisériées. Ovaires soudés. Style recourbé. Stigmate sub: pelté, rayonnant. Carpelles folliculaires, sessiles, oligosper- mes. Graines aptères. Feuilles simples ou composées. Fleurs ordinairement jau- nâtres. Ce genre renferire une dizaine d'espèces, dont voici les plus remarquables : SOUTRWELLIA ÉLÉGANT. —iSouthwellia novilis Salisb. Parad. Lond. tab. 69. (excel. Syn.)—Sterculia nobilis Smith, m Rees. — Sterculia monosperma Vent. Malm. tab. 91. Feuilles g'abres, membranacces , penninervées , ovales-oblon-- gues, pointues , ondulces ; grappes terminales , subsessiles, fas- ciculées, paniculées, naissant avant les feuilles. Lobes du calice linéaires-lancéolés , arqués en dedans , ciliés , révolutés. Étairion a 2-5 follicules ovales, bouffis, pointus, coriaces, cotonneux ; striés, monospermes. Arbre: tronc dressé, cylindrique; écorce gercée, d’un gris cendré. Feuilles refléchies, luisantes, ayant jusqu’à 1 pied de long, sur 3 à 5 pouces de large. Pétioles courts. Stipules cadu- ques, membraneuscs , linéaires , pointues. Grappes pubescentes, horizontales , longues de 3 à 4 pouces. Pédicelles filiformes , in- clinés au sommet. Fleurs petites, jaunâtres. Androphore de moi- üé plus court que le calice. Graines ovales, obtuses, de la gros- seur d’une Châtaigne, 508 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Cette espèce , originaire de l’Inde, se cultive en serre chaude, Elle est remarquable par la beauté de son feuillage, et par ses fleurs dont l’odeur approche de celle de la Vanille. SOUTHWELLIA BALANGAas. — Sterculia Balanghas Lim. — Cavan. Diss. 5, tab. 143. — Bot. Reg. tab. 185. — Loisel. Herb. de l’Amat. tab. 843. Feuilles ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées, glabres. Panicules terminales, très-rameuses , lâches, divariquées. Seg- ments calicinaux linéaires-subulés, connivents, arqués, poilus. Follicules obovales , étales. Arbre magnifique, de premiere grandeur. Tronc élevé, de 2 à 3 pieds de diamètre ; écorce épaisse, grisâtre. Cime touffue, éta- lée. Feuilles longues de 1 pied et plus, membranacées, penniner- vées, réfléchies ; pétiole court, renflé aux 2 bouts. Stipules ca- duques , subulées. Fleurs petites, très-nombreuses , d’un blanc sale en dehors, pourpres en dedans. Androphore presque auss; long que le calice. Follicules coriaces, épais, de couleur orange. Graines noires , subglobuleuses. Cette espèce, originaire de l’Inde, se cultive dans les collections de serre. t SOUTHWELLIA DE RoxgurGn. — iSterculia Roxburghiana Wallich, Plant. Asiat. Rar. tab. 30. Feuilles oblongues-lancéolées , acuminées , tres-entières, gla- bres. Fleurs longuement pédicellées, en grappes axillaires trèes- lâches. Lanières calicinales étalées , lancéolées, acérées. Follicu- les velus , oblongs, 4-8-spermes. Arbre d’élévation médiocre. Écorce du tronc et des branches gri- se. Feuilles longues de 4 à 8 pouces, membranacées. Pétiole grêle, long de 1 à 2 pouces. Stipules petites, subulées. Grappes subses- siles, pendantes, solitaires, nutantes , longues d’environ 4 pou- ces; pédicelles capillaires, longs de 2 pouces, pubérules de même que le pédoncule. Calice écarlate, long d’un demi-pouce. Folli- cules 1-5, oblongs , obtus , pubescents, 4-8-spermes, longs de 3 pouces. Graines ellipsuïdes , noires, luisantes. Périsperme mince, Embryon rectiligne, j FAMILLE DES STERCULIACÉES. 509 Cette espèce , très-distincte et élégante, croît dans les monta- gnes du Silhet. SOUTHWELLIA URCÉOLÉ. — iSterculia urceolata Smith, in Rees. — Clompanus minor Rumph. Amb. 3, p. 169, tab. 7. Feuilles elliptiques , ou elliptiques-oblongues, pointues , très- entières , trinervées à la base, veloutées en dessous. Panicules courtes, pendantes, pauciflores, racémiformes. Calice sublagé- niforme, velu aux bords. Follicules obovés , subsolitaires. Arbre grêle, de moyenne hauteur. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, sur 2 à 4 pouces de large. Fleurs verdâtres, veloutées. Follicules larges d’environ 2 pouces, d’un beau rouge à leur maturité. Graines noirâtres, non-luisantes, de la grosseur d’une Noisette. Cette espèce croît aux Moluques. Les Malais en mangent les graines , dont ils expriment aussi de l’huile. Les feuilles sont mu- cilagineuses et adoucissantes comme celles des Maivacées. Les fleurs répandent une forte odeur hireine. Les branches coupées reprennent facilement racine , et l’on s’en sert fréquemment pour établir des clôtures vivantes. A l’époque de la maturité des fruits, l'arbre offre un très-bel aspect. SOUTHWELLLIA A FEUILLES CORDIFORMES.— Sterculia cordi- folia Cavan. Diss. 5, tab. 144, fig. 2 ( excl. fruct. ) — Guil- lem. et Perrott. Flor. Senegamb. 1, p. 79, tab. 15, Feuilles très-amples , cordiformes-suborbiculaires, très-entiè- _res, subtrilobées au sommet, coriaces, glabres aux deux faces, Pa- nicules divariquées, axillaires. Calice campanulé, courtement 5- denté, pubescent-ferrugineux. Follicules 8-10-spermes, acumi- nés , rétrécis à la base, veloutés-ferrugineux en dehors, glabres et d’un brun roux en dedans. Étamines 10-12. Arbre haut de 60 à 80 pieds. Tronc fort gros. Écorce rimeuse, tombant par plaques. Branches ascendantes, diffuses, très-rameu- ses. Ramules couverts d’un duvet roussâtre. Feuilles longues et larges de 12 à 15 pouces, blanches en dessous, 7-nervées; pétiole long d’environ 6 pouces. Stipules lancéolées. Panicules moins longues que les feuilles. Fleurs roussâtres, petites. Étairion à 3- 512 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. lobées , presque glabres. Panicules axillaires ou terminales, Ce genre se compose de six espèces, toutes indigènes dans l'Afrique équatoriale ; en voici les plus remarquables : Koza D'Oware. — Sterculia acuminata Pal. Beauv. Flor. d’Owar. et Bén. tab. 24. Feuilles lancéolées-oblongues, cuspidées, très-entières, glabres, longuement pétiolées. Panicules solitaires , latérales , subsessiles , divariquées, cimeuses. Calice campanulé , sexfide. Follicules monospermes. Arbre. Feuilles atteignant jusqu’à un pied de long ; pétiole plus court que la lame. Fleurs écartées ; pédicelles grèles, défléchis ou horizontaux ; panicules plus courtes que les feuilles. Calice jau- nâtre , strié de rouge; lanières triangulaires. Graines ovoïdes, de la grosseur d’un œuf de pigeon ; amande d’un rouge tendre, tirant un peu sur le violet. Cet arbre croît dans le pays d'Oware. « Les négres, ‘dit M. Pa- » lisot de Beauvois, l’appellent Xola ; ils en mangent l’amande » avecunesorte de déliceavant leur repas, non pas à causede son bon » goût, puisqu'il laisse dans la bouche une sorte d’äcreté acide, » mais en raison de la propriété singulière qu’il a de faire trou- » ver bon tout ce que l’on mange après en avoir mächc. C’est » surtout sur les différentes liqueurs et principalement sur l’eau » que cet effet se manifeste sensiblement. Si avant d’en boire on » a mâché du Kola, elle acquiert une saveur des plus agréables. » Pour vérifier ce fait, j'ai souvent bu de l’eau saumâtre après » avoir mâché du Kola : elle m’a toujours paru bonne et agréable » à boire ; mais cet effet ne dure qu’autant que l’intérieur de la » bouche est empreint de l’äpreté qu’y laisse cette graine. » Koza pu SÉNÉGAL.—Sterculiatomentosa Guillem. et Perrott. Flor. Senegamb. 1, p. 81, tab. 16. Feuilles cordiformes, quelquefois subtrilobées ou tricuspidées, cotonneuses-ferrugineuses aux 2 faces. Grappes axillaires, pau- ciflores , courtement pédonculées. Galice profondément 5-parti, cyathiforme après l’anthèse. Androphore filiforme , un peu plus long que le calice ; étamines 15. Étairion à 3-5 follicules ovoïdes, FAMILLE DES STERCULIACÉES. 543 acuminés aux deux bouts, polyspermes, veloutés-roussätres en dehors, hérissés en dedans de soies blanches. Arbre rameux, haut de 20 à 30 pieds. Rameaux courts, tor- tueux. Feuilles rapprochées , 7-nervées. Stipules petites , subu- lées , réfléchies. Fleurs d’un jaune tirant sur le roux. Follicules longs d’environ 2 pouces, dressés, verticillés. Graines ovales- oblongues , grisâtres. « Cette espèce, dit M. Perrottet , est rare sur les bords du Sé- » négal. Nous ne l'avons rencontrée que sur les hauteurs sablon- » neuses des environs de Dagana, où elle se trouve rarement en » bon état de végétation : M. Leprieur l’a recueillie à Bakel, dans » le pays de Galam. Elle offre constamment un aspect Bt » et roussâtre ; son écorce se détache annuellement par plaques, » comme celle du Platane, circonstance qui, jointe à la forme de » ses feuilles, lui a fait donner le nom de Platane du Senegal » par les Européens qui l’ont observée. Elle est presque toujours » dépourvue de feuilles, par l’effet de l’excessive sécheresse de » l'air. » Les Nègres désignent cet arbre sous le nom de Æola et de » Gourou ; ils en mâchent les graines, et les emploient, réduites » en pâte liquide , à teindre en jaune rouillé leurs étouffes de co- » ton; cette couleur est très-fixe et a beaucoup d'intensité. » Genre CA V ALLIUM. — Cavallium Schott et Endl. Calice campanulé , 5-fide , dressé. Androphore plus court que le calice , resserré au . divisé au sommet en 10 filets anthérifarce PES eRent plus longs et plus courts. Style court. Stigmate 5-lobé. Carpelles coriaces, folliculai- res, sessiles, oligospermes. Graines ellipsoïdes, aptères. Feuilles cordiformes, lobées. Fleurs petites, nombreuses, paniculées. Voici les deux espèces que renferme ce genre : CAVALLIUM A POILS PIQUANTS. — Cavallium urens Schott et Endl. 1. c. — Sterculia urens Roxb. Corom. tab. 24. POTANIQUE. PHANs T, Il, 55 512 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. lobées , presque glabres. Panicules axillaires ou terminales, Ce genre se compose de six espèces, toutes indigènes dans l'Afrique équatoriale ; en voici les plus remarquables : Koza D’Oware. — Sterculia acuminata Pal. Beauv. Flor. d’Owvar. et Bén. tab. 24. ; Feuilles lancéolées-oblongues, cuspidées, tres-entières, glabres, longuement pétiolées. Panicules solitaires , latérales , subsessiles , divariquées, cimeuses. Calice campanulé , sexfide. Follicules monospermes. Arbre. Feuilles atteignant jusqu’à un pied de long ; pétiole plus court que la lame. Fleurs écartées ; pédicelles grèles, défléchis ou horizontaux ; panicules plus courtes que les feuilles. Calice jau- nâtre , strié de rouge; lanières triangulaires. Graines ovoïdes , de la grosseur d’un œuf de pigeon ; amande d’un rouge tendre, tirant un peu sur le violet. Cet arbre croît dans le pays d’Oware. « Les négres, ‘dit M. Pa- » lisot de Beauvois, l’appellent Kola ; ils en mangent l’amande avecunesorte de déliceavant leur repas, non pas à causede son bon » goût, puisqu'il laisse dans la bouche une sorte d’âcreté acide, » mais en raison de la propriété singulière qu’il a de faire trou- » ver bon tout ce que l’on mange après en avoir mäché. C’est » surtout sur les différentes liqueurs et principalement sur l’eau » que cet effet se manifeste sensiblement. Si avant d’en boire on » a mâché du Kola, elle acquiert une saveur des plus agréables. » Pour vérifier ce fait, j’ai souvent bu de l’eau saumâtre après » avoir mâché du Kola : elle m’a toujours paru bonne et agréable » à boire ; mais cet effet ne dure qu’autant que l’intérieur de la » bouche est empreint de l’âpreté qu'y laisse cette graine. » > Koza pu SÉNÉGAL.—Sterculia tomentosa Guillem. et Perrott. Flor. Senegamb. 1, p. 8r, tab. 16. Feuilles cordiformes, quelquefois subtrilobées ou tricuspidées, cotonneuses-ferrugineuses aux 2 faces. Grappes axillaires, pau- ciflores, courtement pédonculées. Galice profondément 5-parti, cyathiforme après l’anthèse. Androphore filiforme , un peu plus long que le calice ; étamines 15. Étairion à 3-5 follicules ovoïdes, FAMILLE DES STERCULIACÉES. 543 acuminés aux deux bouts, polyspermes, veloutés-roussätres en dehors, hérissés en dedans de soies blanches. Arbre rameux, haut de 20 à 30 pieds. Rameaux courts, tor- tueux. Feuilles rapprochées , 7-nervées. Stipules petites , subu- lées , réfléchies. Fleurs d’un jaune tirant sur le roux. Follicules longs d'environ 2 pouces, dressés, verticillés. Graines ovales- oblongues , grisâtres. « Cette espèce, dit M. Perrottet , est rare sur les bords du Sé- » négal. Nous ne l’avons rencontrée que sur les hauteurs sablon- » neuses des environs de Dagana, où elle se trouve rarement en » bon état de végétation : M. Leprieur l’a recueillie à Bakel, dans » le pays de Galam. Elle offre constamment un aspect rabougri » et roussâtre ; son écorce se détache annuellement par plaques, » comme celle du Platane, circonstance qui, jointe à la forme de » ses feuilles, lui a fait donner le nom de Platane du Sénégal » par les Européens qui l'ont observée. Elle est presque toujours » dépourvue de feuilles, par l'effet de l’excessive sécheresse de » l'air. » Les Nègres désignent cet arbre sous le nom de Æola et de » Gourou ; ils en mâchent les graines, et les emploient, réduites » en pâte liquide , à teindre en jaune rouillé leurs étouffes de co- » ton; cette couleur est très-fixe et a beaucoup d'intensité. » Genre CAVALLIUM. — Cavallium Schott et Endl. _ Calice campanulé, 5-fide, dressé. Androphore plus court que le calice , resserré au milieu, divisé au sommet en 10 filets 4-anthérifères alternativement plus longs et plus courts. Style court. Stigmate 5-lobé. Carpelles coriaces, folliculai- res, sessiles, oligospermes. Graines ellipsoïdes, aptères. Feuilles cordiformes, lobées. Fleurs petites, nombreuses, paniculées. Voici les deux espèces que renferme ce genre : CAVALLIUM A POILS PIQUANTS. — Cavallium urens Schott et Endl, 1. c. — Sterculia urens Roxb. Corom. tab. 24. BOTANIQUE. PHANs Ts Ill, 29 $i4 GEÂSSE DES COLUMNIFÈRES. * - Feuilles longuement pétiolces, palmatt- 5- lobéés, éotonneuses en dessous, profondément cordiférmes à la base ; bé {riangulaires, acérés, sinuolés : le termiväl très-prolongé. Pamiéilés terminales, subternées , cotonneuses , composées de grappes rameuses , sp tiflores, subhorizontales. Follicules ovoïdes, pointus aux deux bouts, hérissés, 3-5-spermes. Atbre très-élevé. Tronc droit; cime ample, touffue. Écorce trés-lisse, de couleur cenärée : Fin transparent, pulvéru- lent et se détachant par plaques. Feuilles 5-nervées caduques larges de 1 pied ou plus; pétiole cylindrique, cotonneux , aussi long que la lame. Panicules longues de 6 à 12 pouces, éouvétles d’un duvet visqueux , pwétulene. jaunâtre. Grappes composées de cymules triflores; pédoncules courts, 1-bractéolés à la base, 2-bractéolés àu sommet ; bractées colorées, sübulées, plus longues que les pédicelles. Fleurs petites, jaunätres, très-nombreuses : les 2 latérales de chaque cimule subsessiles ; la plupart mâles par avortement. Étairion à 5 follicules étalés en étoile, de la forme et du vo'ume d’une gousse de Baguenaudier, coton et hé- rissées de courtes soies jaunâtres, piquantes. Graines ellipsoïdes, brunûtres. / Ce bel arbre croit dans les montagnes de la côte de Coroman- del ; il perd ses feuilles à la fin de la saison des pluies, et fleurit pendant Ja saison froide ayant leur réapparition. Son bois est spongieux et de couleur rouge au centre. Les Hindous en fabri- quent des guitares. L’écorce , excessivement astringente, teint la salive en rouge. Les graines sont mangeables, mais peu volumi- neuses. Cavazrium cuevezu. — Cavallium comosum Schott ét Endlich.—Sterculia comosa Wall. Plant. Asiat. Rar: tab: 12%: Feuilles ovales-cordiformes , longuement pétiolées, acuminées, trilobées ou entières, g-nervées, glauques et pubescentes en des- sous. Panicules axillaires , thyrsiformes, très-rameuses, nütantes. Segments calicinaux es Grand arbre très-touffu. Ramules épais, grisâtres. Feuilles longues de 12 à 13 pouces, sur un demi-pied ou plus de large, L - 8 : FAMILLE DES STERCULIACÉES. 515 très-étalées , luisantes en dessus ; péliole long de 5 à 12 pouces. * Panicules presque ‘aussi longues que les feuilles , couvertes d’un duvet étoilé. Fleurs peutes, pourpres, ailes. Cet arbre magnifique croit dans les forêts d'Amboine. Ses fleurs sont très-odorantes. , | , Genre HILDÉGARDIA. — Hildegardia Schott et Endl. Calice profondément 5-parti , réfléchi. Androphore sub- claviforme, allongé; anthères 10, bisériées, sessiles : les 5 inférieures opposées aux angles de l'ovaire. Style continu. Stigmates soudés, planes , petits. Carpelles longuement sti- pités, membranacés, veineux , bouffis, terminés au sommet en large aile cultriforme. Feuilles cordiformes, peintes glabres, membranacées. Fleurs odorantes. Ce genre se compose des trois espèces suivantes : HispécarDIA A FEUILLES DE PEupLiER — Aildegardia po- pulifolia Schott et Endl.—Sterculia popWifolia Roxb.—Wall. Plant. Asiat. Rar. 1, tab. 3. (non De Cand.) Feuriles cordiformes-arrondies, acuminées, entières, 7-nervees, glabres , glauques en dessous, membranacées. Grappes axillaires, pédonculées , rameuses, plus courtes que les feuilles. Sépales li- néaires, obtus. Étairion à 4 ou 5 follicules oblongs, obliques, glabres. Petit arbre. haut d'environ 20 pieds. Tronc dressé, cylindri- que. Écorce lisse, cendrée. Feuilles longues de 4 à 6 pouces. Fleurs écarlates, odorantes. Sépales longs d'environ 1 pouce. Follicules longs de 2 pouces. Cette espèce, remarquable par l’élégance de son port et par la forme singulière de son fruit , croit dans l’Inde. Hizpécarpia DE Canporre. — Aildegardia Candolleana Schott et End]. 1. c. — Sterculia populifolia De Cand. Prodr. (non Roxb.) 516 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Feuilles cordiformes-arrondies , obtuses , entières , glabres aux 2 faces, submembranacées. Follicules ovales, 4-spermes , très- glabres en dedans. Cette espèce croît à Timor. HiLDÉGARDIA A GRANDES FEUILLES. — Âildegardia macro- phylla Schott et End. 1. c. — Sterculia macrophylla Vent. Feuilles cordiformes-orbiculaires, entières, cotonneuses en des- sous, subcoriaces. Follicules ovales, dispermes , tres-glabres en dedans. Cette espèce habite l’Inde. Genre FIRMIANA. — Firmiana Marsigli. Calice 5-parti, réfléchi. Androphore cylindrique, allongé ; anthères nombreuses. Ovaires 5, cohérents. Styles allongés, cohérents. Stigmate lobé. Carpelles membranacés, courte- ment stipités , étalés, déhiscents avant la maturité des grai- nes, oligospermes par avortement, Graines globuleuses, aptères, périspermées. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : FiRmMIANA A FEUILLES DE PLATANE. — Firmiana platanifo- lia Schott et Endl. Melem. Bot. p.33. — Sterculia platani- folia Linn. — Cavan. Diss. 5, tab. 145. — Marsigli, Act. Acad. Patav. x, tab. 1 et 2. Grand arbre à cime touffue. Écorce lisse. Feuilles atteignant ”/, pied de large, coriaces, luisantes, subquinquénervées , cordifor- mes à la base, 5-lobées-palmées, glabres en dessus , pubescentes en dessous : lobes ovales, ou ovales-orbiculaires, acuminés-obtus ; sinus larges, arrondis; pétiole long, renfle aux 2 bouts. Stipules longues, lancéolées. Panicules terminales, longues de 6 à 12 pou- ces, dressées , décomposées, subpyramidales, couvertes de même que les calices d’un duvet velouté subferrugineux ; pédicelles plus courts que le calice, en ombelle ou en corymbe. Galice rotacé : lanières longues d’environ 6 lignes, oblongues , pointues, jaunâ- FAMILLE DES STERCULIACÉES. 517 tres et glabres en dessus. Follicules longs d’environ 2 pouces, sur 18 lignes de large (après la déhiscence), jaunâtres , pubescents, ovales-oblongs, obtus. Graines du volume d’un gros Pois, jaunes, lisses. Ce bel arbre, introduit en France vers le milieu de 18° siècle, par le père d’Incarville, est originaire de Chine, où 1l porte le nom de Toum-Chu. C’est la seule espèce de la famille qui puisse résister en pleine terre aux hivers du midi de la France. Dans les environs de Paris on le cultive en Orangerie. Genre ÉRYTHROPSIS. — Erythropsis Lindl. Calice infundibuliforme, 5-denté. Androphore cylindracé, saillant ; anthères 30, sessiles, inordinées. Ovaires 5, presque libres. Styles courts. Stigmates pointus, recourbés. Carpel- les stipités, membranacés , pendants, dispermes, déhis- cents avant la maturité des graines. Graines subglobuleuses , aptères. Voici la seule espèce de ce genre : Éryraropsis DE RoxeurGu. — Erythropsis Roxburghiana Schott et Endl. Melem. Bot. p. 33.—Sterculia colorata Roxb. Corom. tab. 25. Arbre très-élevé. Tronc droit. Écorce un peu scabre, de cou- leur cendrée. Branches nombreuses , vagues. Feuilles longues de 6 à9 pouces, sur 9 à 12 pouces de large, molles, non-persistan- tes, 5-7-nervées , 5-lobées-palmées, pubescentes, cordiformes à la base : lobes triangulaires , pointus; pétiole cylindrique, pu- bescent, long d’environ 9 lignes. Stipules courtes, lancéolées. Panicules longues d’environ 6 pouces, latérales et terminales , nombreuses , densiflores , thyrsiformes , veloutces , d’un écarlate brillant; pédicelles en corymbe. Calice long de 1 pouce. Étai- rion à 1-5 follicules semblables aux gousses du Baguenaudier , glabres , de couleur rose. Graines de la forme et du volume d’un Haricot. Ce végétal magnifique habite les montagnes voisines de la côte de Coromandel. A l’époque de la floraison , qui a lieu en avril, 518 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. avant le développement des feuilles, il ressemble, dit Roxburgh, à un arbre de corail. Plus tard, son Sue et ses grands fruits de couleur rose, offrent encore un aspect très-pittoresque. Genre TRICHOSIPHE. — Trichosiphum Schott et Endl. Fleurs mâles : Calice infundibuliforme, 5-fide : lanières étalées. Androphore plus court que le calice, renflé et barbu au milieu; filets libres au sommet, portant des anthères agré- gées en capitule. — #leurs femelles (inconnues). Carpelles folliculaires, sessiles, oligospermes.Graines aptères. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : Teicrosipne AusrRAL. — Trichosiphum australe Sehott et End!. Melem. Bot. p. 34. Arbre dépouillé de ses feuilles à l’époque de la floraison. Grap- pes terminales et axillaires , courtes. Fleurs dressées, de la gran- deur de celles de l'Oranger. Ce végétal croit à l’île de Northumberland. Genre BRACHYCHITE. — Brachychiton Schott et End. Calice cyathiforme, 5-fide : lanières étalées, dilatées, dupliquées en estivation. — Fleurs mâles : Androphore ms court que le calice; anthères subsessiles, dressées, 2-locu- laires, agrégées en diitle: — Fleurs femelles : Androphore très-court ; anthères 50, stériles, dressées, superposées. Ovaires soudés. Styles cohérents. Stigmates liguliformes, rayonnants. Carpelles folliculaires, stipités, polyspermes. Graines bisériées, aptères. Voici la seule espèce que renferme ce genre BRrACHYCHITE PARADOxE.—Brachychitor paradoxum Schott et Endl. Melem. Bot. p. 34. Arbie. Feuilles suborbiculaires, lobées, sinuolces, larges. Fleurs de la grandeur de celles de la Mauve Alcée , subsolitai- res, axillaires. Cet arbre croit dans la Nouvelle-Hollande intertropicale. FAMILLE DES STERCULIACÉES. 519 GENRE ANOMALE. Genre RÉEV ÉSIA. — Rcevesia Lindl. Calice subcampanulé, irrégulièrement 5-denté, bractéolé; estivation imbricative. Pétales 5, onguiculés, calleux entre l'onglet et la lame. Gynophore stipitiforme , long, soudé à Pandrophore. Androphore dilaté au sommet en urcéole 5- denté. Anthères 15, sessiles, cohérentes, extrorses, à bourses divariquées. Ovaire inclus, ovale, pentagone, à 5 loges bio- vulées. Ovules marginaux, superposés. Stigmate 5-lobé, sessile. Le sp stipitée, ligneuse , obovale, pentagone, 5-lo- culaire, 5-valve, loculicide ; axe nul. CRE géminées, ai- les à la base. Feuilles alternes, non-stipulées. Grappes terminales , ra- meuses. Fleurs blanches. L'espèce que nous allons décrire constitue à elle seule ce genre, qui, selon M. Lindley, nécessite la réunion des Ster- culiacées et des Byttnériacées. REEVÉSIA À rnyrses.—AReevesia thyrsoidea Lindl. in Brand. Journ. nov. ser. 2, 112, Ct in Bot. Reg. tab. 1236. Arbre. Branches nsleis lisses. Came véloutées. Feuilles Jlancéolées , acuminées , très-lisses, non-veineuses, persistantes , longues de 3 à 6 pouces ; alé semi-cylindrique , renflé aux deux bouts. Fleurs en panicules thyrsiformes. Pédicelles et cali- ces couverts d’une pubescence étoilce. Dents calicinales ovales, inégales. Pétales à onglets subspatulés, aussi longs que le caïice ; James oblongues, étalées. Ce végétal, originaire de la Chine, a fleuri en 1829 au jardin de la Société horticulturale de Londres. C’est, au témoignage de M. Lindley , un fort bel arbre d’orangerie. FIN DU TOME TROISIÈME DES PHANÉROGAMES, Ne EUEME HG si L à MiLE ATUNE CA HO L ct AS BAUTT 1 à D pi) TC TEU: Naf En T6 RTE! de nr BA FULEESNES EU s) don rrt RULES tuf pre + vu 423 but 2 Ni OL 0. sig, LASER $ Fe sp 9 cn iAUNE AT: , HUE HS 1 UE dm 14 (at, al Lx r uit CE