'=^— ' cV -v. "■ ^'5 .<<^ '■■'"A .-b* .i^^^x "^^ ^^ ^ llJIfl ■'^ ■ r ^ Jïri1i»iiiliii.',i:i,:i:^ -^ .^-i J3 ^ '=*'^. ^^ -"s^. Cl ^ ^ ■^ K^ I, I'!' 1" v/ fe'V^^ pvv^'ffl iFpvJ-'iB -.v^ ^ /^^^\ J" i|!|illï[ %•. .^^ 'C" ^r i:^ 4^ s^ ^ -^'^ ^o. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE FRANCE. TOME QUATRIÈME. V DE L'IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT, IMPRIMEUR DU ROI, DE l'iNSTITUT ET UE LA MARINE RUE JACOB, N" 24. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE FRANCE. Par m. jtV^GODART, ANCIEN PROVISEUR ET l'uN DES REUACTEURS Dfc LARIICI.E Papllllll! DANS l'ëNOYCLOI'ÉuIE METHODIQUE. OUVRAGK BASÉ SUK LA METHODE DE M. LAÏllEILLE; Lfcfc FIGURES DE CHA(^UE £SP£CE , OESSINtES ET COLORIEES UAl'KKS NATl'P.K lAR M.-P DUVIÉNIL, PEINTRE u'hISTOIRE KiTlJRELLE. NOCTURNES. 'I orne premier. / 11 A l3. i8Q5. '«^^ï V»*^**^^*^^^^'^*'» OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES. A l'époque où M. Godait commença son travail sur les nnctuélites , deux genres seulement divisaient cette tribu dans la méthode de M. Lalreille ; savoir, le genre e'/èée, qui ne se compose que d'espèces exotiques, et le genre noctuelle, auquel se rapportent plus de cinq cents espèces européennes, dont quatre cents au moins appartiennent à la France. M. Go- darl avait senti que pour mettre de l'ordre dans ce grand nombre d'espèces et en faciliter l'étude, il était indispensable d'y établir plusieurs coupes génériques; cependant il s'est borné à faire précéder leur description de l'exposition des caractères des deux seuls genres reconnus alors par M. La- treille , et cela probablement parce que son plan n'était pas encore bien arrêté au moment où il fut obligé de donner à l'impression la première livraison des noctuelles. Quoi qu'il en soit, je sais que son intention était de modifier cette partie de son ouvrage, et de choisir à cet effet parmi les nombreux genres des auteurs allemands ceux qui lui pa- raîtraient les mieux caractérisés, pour les adapter ensuite à la méthode de M. Latreiile. Mais la mort est venue le sur- prendre avant qu'il ait pu exécuter son projet; et s'il u laissé , à cet égard , quelques documents qui auraient pu m'être utiles, on a vu dans la notice qui précède qu'ils n'ont pas été mis à ma disposition; ainsi je me trouve dans l'impossibilité de donner suite à son plan, en supposant qu'il en eût adopté un. Au reste M. Latreille a reconnu lui-même depuis 5ors la nécessité d'établir quatre genres de plus dans sa tribu des noctuélitcs, sous les noms de CalyjJtrc, Gonoptère^ Chry- soptère et Plusie (i). Je ne pouvais mieux faire que de les adopter, puisque le titre de l'ouvrage que je suis chargé de continuer annonce qui! est basé sur sa méthode : toutefois , comme ils m'ont paru insuffisants, j'en ai ajouté deux autres, avec son assentiment, sous les noms de Cucultie et Xanthie; ce qui porte à sept le nombre de ceux dans lesquels seront réparties toutes les noctuelles de )a France qui parviendront à ma connaissance. Des sept genres dont il s'agit, M. Godart a donné les carac- tères du premier \ je ferai connaître ceux des six autres à mesure que j'arriverai à la description des espèces que cha- cun d'eux renferme. En attendant, on en trouvera ci-après la nomenclature, avec les noms des espèces qui leur servent de types. J'ai cité pour exemple des espèces qui appartiennent au premier genre plusieurs de celles qui forment types des subdivisions à y établir ; M. Godart n'ayant pas suivi exac- tement ces subdivisions, je ne puis coordonner ce qu'il a fait avec ce qu'il me resterait à faire à cet égard. Je me bornerai donc à décrire la suite des espèces qui se rapportent à ce genre, sans chercher à les grouper par sous-genres, sauf à les mettre à leur véritable place dans le tableau méthodique qne je donnerai à la fin des nocturnes. M. Godart a décrit à peu près la moitié des noctuelles proprement dites; il me reste par conséquent à en donner le complément avant de passer au genre Cucullic, qui vient immédiatement après. Ainsi c'est par ce complément que commencera le sixième volume. (i) Dans son dernier ouvrage, intitulé Familles naturelles du règne animal. DIVISION DES NOtTU ELLES EN SEPT GENRES. I genre. NOCTOBLLE. Noctua. Exemple. Fra- xini, pronuba fla- Genre unique créé par Fabriciiis et qui a don- 2 id. CDCULLIE (l). CucuUia. vicornis alni, etc. Ex. Verbasei. né son nom à la tribu. Genre d'Ochsenbeimer 3 id. XANTHIE (2). Xanthia. Ex, Croceago. adopté par moi. Idem, 4 id. 5 id. 6 id. GONOPTÈRE (5). CALYPTRE (4). PIUSIE (5). Gonoptera, Calyptra. Plusia, Ex. Libatrix. Ex. Thalictri. (Hubn.) Ex. Festncœ. Genre créé par M. La- treille. Genre d'Ochseulieimer adopté parM.Latreille Idem. 7 id. CHRYSOPTÈRE (6). Chrysoptera, Ex. Concha, Genre créé par M, La- treille. (1) De Cucullus (capncbon). Toutes les espèces de ce genre ont la par- tie antérieure du corselet relevée en forme de capuchon. (2) De Sav6o5 (jaune), couleur dominante de toutes les espèces de ce genre. (3) De Fovta (angle) et de IlTepov (aile), à cause des ailes très-anguleu- ses ou très-découpées de la N. Libatrix, espèce utiique de ce genre. (4) De Calyptra (cape). La noctuelle Thalictri (Hubn.) ou Capucina (Esp.), la seule du genre, semble revêtue d'une espèce de cape, dans l'état de repos. (5) De IlXov(jco{ (riche). Toutes les espèces de ce genre ont les ailes supérieures ornées de couleurs métalliques plus ou moins brillantes, ce qui leur a fait donner le nom de Phalènes riches par quelques auteurs. (6) De Xpuoroç (or) et de IlTcpov i^aile). Les noctuelles Concha etMone- ta, les seules de ce genre, sont encore plus riches que les Plusies, et s'en distinguent par la longueur de leurs palpes. îTààÂF -rsoâ! 2.09*313 fîîtSt'ISC TABLE ALPHABÉTIQUE SUPPLÉMENTAIRE DES AUTEURS CITES DANS CETTE PARTIE DE l'hISTOIRE NATURELLE DES PAPILLONS DE FRANCE. DoNOv. Donovan, ihe nalural Histoiy of British Insects, etc. London, MDCCXCII, w-8°. FiscH, Enlomogiaphie russe de Gotthelf Fischer , en lalio , avec le français en regaid, Moscou, 1821, l vol. irt-^". Germ. Germar (Ernest Friederich), Disserlalio sistens Bom- bycum species, etc. Haies, i/i~4°. GoED. Histoire des insectes par Gœdart. Amsterdam, 1700, 3 vol. in-S". Lang. Verzeichniss seiner Schmelterlinge , etc. Augsbourg , 1789, //î-8°. Panz. Panzer, Faunae inseclorum Gernianicse initia. RoEM. Gênera insectorum LixN«i et Fabricii iconibus illus- trata a Joanne Jacobo Roemer. Vinloduri Helvetorum , MDCCLXXXIX, m'^°. ScHw. Schwarz, Neuer Raupenkalender. Nûrnberg, 1791, f«-8°. Sepp. Neederl, ins. Amsterdam, 1762, 2 vol. in-.^'. SwAM. Histoire générale des Insectes, par Jean Swammerdah. Utrecht, 1682, /«-4«. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE FRANCE. GÉNÉRALITÉS. Si l'on en excepte un petit nombre de Bomby- cites^ les Nocturnes ou Papillons de la troisième famille ont sous les secondes ailes , près de la naissance du bord antérieur , un crin qui passe dans une coulisse disposée transversalement sous fés premières et paraît les maintenir, durant le repos, dans une situation inclinée ou liorizion- tale. Ce crin existe aussi chez les Crépusculaires ; niais les antennes dé ces derniers sont renflées vers le milieu, tandis que celles des Nocturnes vont toujours en diminuant de la base à la pointe, qu'elles soient simples, p( ctiiiées, ciliées, elc. 8 HISTOIRE JNATIIIVELLE Ces Lépidoptères ont éié appelés ISocturnes ^ parce qu'ils ne volent ordinairement que la nuit ou après le coucher dn soleil. Plusieurs d'entre eux soiu privés de langue; et, dans quelques- uns, les femelles paraissent être sans ailes, at- tendu qu'elles en ont de si courtes qu'il leur est impossible d'en faire usage. Leurs chenilles sont tantôt lisses et rases; tantôt gibbeuses, ou tuberculeuses; tantôt plus ou moins velues, ou simplement ornées de quel- ques aigrettes de poils. Elles ont depuis dix jus- qu'à seize pattes (i). Les unes vivent en plein air; les autres habitentet rongent l'intérieur des plantes, des fruits et des feuilles. Celles-ci se réunissent en société sous une tente soyeuse; celles-là se tiennent constamment cachées dans des fourreaux, fix< s ou portatifs, qu'elles con- struisent avec des substances végétales, ou au détriment de nos étoffes, de nos pelleteries, de nos bibliothèques et de nos collections zoolo- giques. A l'instar de celles des Diurnes et des O'e- ^JW-j'CM/a/rdj-, les chenilles des nocturnes changent (i) De Geer en a compté dix-huit, toutes membraneuses et égales , dans une petite chenille qui mine les feuilles du rosier et qui produit une espèce du genre des Teignes. (Voyez De Geer; tome i^pag. 446. Ment. i4,pt. Zi^fg. i3-i7, i^t pi 3o, fig. 20. DES LÉP IDOP I ÈRKS. 9 plusieurs fois de peau. Parmi celles qui sont ve- lues, il en est beaucoup qui passent l'hiver dans un état d'engourdissement et ne reparaissent qu'aux premiers beaux jours. Les autres se trans- forment vers la fin de l'été ou dans le courant de l'automne. Leurs chrysalides, toujours coniques et sans protubérances, sont tantôt enfouies dans la terre, tantôt renfermées dans des coques d'un tissu plus ou moins serré, ou bien dans les fourreaux qui ont servi d'habitation aux chenilles. Certains nocturnes ( à chenilles velues ou rases) éclosent deux fois par au : au printemps et en été. Mais la plupart restent environ neuf mois en chrysalide. Cependant il se rencontre quelquelois dans la même espèce des individus qui ne deviennent insectes parfaits qu'au bout de deux ou trois ans. Les espèces renfermées dans les coques les plus fortes ne sont pas tou- jours cellesqui doiventy resterle plus long-temps. Il existe plusieurs classifications des Noc- turnes; mais je me borne , couime précédem- ment, à analyser celles des auteurs les plus con- nus. J'expose ensuite la méthode qui sert de base à cet ouvrage. lo histoire naturelle Méthode de Linné. Ce naturaliste ne fait qu'un seul genre des Nocturnes, le genre Phalène [Phalœna) , et il le partage en huit divisions, savoir : 1 . A.TTACUS. ^iles un peu étendues, inclinées : . à antennes pectinées, sans trompe, auec une trompe ; , à antennes sétacéesy avec une trompe. 2. Bombyx. Ailes croisées sur Is corps ^ antennes pectinées : , sans trompe, manijestement en spirale ; ailes débordantes, ailes en toit j . avec une trompe, en spirale : dos ( uni. \ crété. 3. Noctuelles. Jiles croisées sur le corps, antennes sétacées : . sans trompe, . avec une trompe. 4. GÉOMÈTRES. Ailes horizontales dans le repos : . à antennes pectinées, . à antennes sétacées. Ailes arrondies. 5. ToRDEUSES. Ailes très-obtuses, arcjuées au bord extérieur. 6. Pyrales. Ailes formant ai>cc le corps un delta fourchu. 7. Teignes. Ailes roulées presqueen cylindre ; front saillant. 8. Allcites. Ailes digitécs, fendues jusrpi'à la buse. DES LÉPIDOPTÈRES. 11 MÉTHODE DE GEOFFROY. Les nocturnes y sont distribués en trois genres, savoir : le genre Ptérophore, le genre Phalène et le genre Teigne. Les Ptérophores sont pourvus d'une trompe en spirale. Ils ont les antennes filiformes , et les ailes composées de plusieurs branches barbues. Leurs chrysalides sont nues et attachées à-peu- près de la même manière que celles des Diurnes hexapodes . Les Phalènes se reconnaissent à leurs an- tennes qui vont toujours en décroissant de la base à la pointe. Mais, comme ce genre est très- nombreux, l'auteur le partage en deux familles, subdivisées chacune en trois paragraphes. Dans la première famille , les antennes sont pectinées ou en peigne, et le premier paragraphe se compose d'espècessans trompe; le second, d'es- pèces ayant une trompe et les ailes rabattues; le troisième, d'espèces ayant une trompe etles ailes étendues. Dans la deuxième famille , les antennes sont filiformes ou en filet. Le premier paragraphe comprend les espèces qui ont une trompe et les ailes étendues; le second, celles qui ont une trompe et les ailes rabattues ; le troisième, celles qui sont sans trompe. 12 IllSTOlRK NATURKLLE Ainsi, la forme des antennes caractérise la famille, et les paragraphes sont déterminés par la présence ou l'absence de la trompe et par la position des ailes dans le repos. Les chenilles des Phalènes sont nues, et leurs chrysalides sont renfermées dans des coques plus ou moins épaisses. ; Les Teignes ressemblent aux Phalènes pat* la forme des antennes; mais elles s'en distinguent: i^par nn toupet de poils, qni s'avance et s'élève sur le devant de leur tête; 2° par leurs chenilles qui se tiennent ioujours dans des fourreaux ou dans des feuilles roulées; 3° par leurs chrysa- lides, dont la propriété est d'être constamment cachées dans des fourreaux ou dans des demeures qui en tiennent heu. MÉTHODE DE FaBRICIUS. Le prof( sseur de Kiell n'avait fait primitive- ment que huit genres de Nocturnes; mais son Entomologie sijstématique en contient quinze, dont voici les noms et les caractères : 1. Bombyx {Bombyx). Palpes^ deux, comprimés, rebroussés. Langue courte, membraneuse. Antennes filitormes, ... DES Î.ÉPI DOPTFRIIS. l'o ^' -j*» Dh'isiofi.s du gc/nf\ "^^^JRles un peu étendues. ** Ailes débordantes . *** Ailes en toit. ''''^^** Ailes croisées sur le corps. 9. Cossus [Cossus). ^Pulpes, deux, très-courts, cylindriques, re- broussés: (UVihMi 'iy! - ^hmgite nulle. Antennes^ courtes, filiformes. 3. Hkpiale (Hepialus). 4 ./^a^^çiJ', deux, rebroussés, poilus. Langue consistant en un rudiment bifide. Antennes moniliformes. 4. Noctuelle [JSoctua), Palpes comprimés, poilus, ayant l'extrémité ntie et cylindrique. '- Langue allongée, cornée. "^Antennes ^éidicée». Divisions du genre. * Ailes un peu étendues. ** Corselet uni, ailes croisées horizontatemeut. ***Corselèi unif ailes en toit. **** Corselet crête., ailes croisées sur le corps. ***** Corselet crête., ailes en toit. 1^ ÎIISTOIRF NATURELLE 5. Hybléii: {Hyblœa). Palpes allongés, comprimés, dilatés clans leur milieu. Lèvre allongée, aiguë. Antennes sétacées. 6. Phalène [Phalœna). Palpes cylindriques. Langue allongée, membraneuse. Antennes filiformes. Divisions du genre. * Antennes pectinées. ** Antennes sétacées. *** Ailes fourchues. 7. LiTHOsiE [Lithosid). Palpes, deux, recourbés, ayant le premier ar- ticle comprimé, le second en faux. Antennes sétacées. 8. Gallérie {G alleria). Palpes, deux, renflés vers leur extrémité et tronqués obliquement. Antennes sétacées. 9. Phycis {Phycis). Palpes, quatre, inégaux; les antérieurs plus courts, courbés; les postérieurs allongés, ayant le dernier article cylindrique. Antennes sétacées. DES Ll'PI DOPTKR! S. l5 10. CRkMJiE {Cranibiis). Palpes, quatre; les antérieurs plus courts, renflés en dehors et tronqués obliquement; les postérieurs allongés, comprimés, connivents. Antennes sétacées. 1 1. Pyrale (Pyralis). Palpes presque nus, cylindriques à leur base, dilatés en ovale dans leur milieu, pointus ou en alêne à leur extrémité. Antennes filiformes. 12. Teigne [Tinea). Palpes, (\udL\ire\ \es antérieurs peu prononcés; \es postérieurs en forme de cornes, recourbés. Langue courte, membraneuse. Antennes sétacées. i3. ki.vc\TE {A Incita). Palpes j deux, recourbés, très- velus. Antennes allongées, sétacées. 1 4- Ypsolophe [Ypsolophus). Palpes , deux , allongés , dilatés dans leur mi- lieu, ayant un ongle crochu, aigu, rétractile. Antennes filiformes. i6. Pt^rophore [Pterophorus). Palpes, deux, linéaires. Langue distincte, membraneuse. Antennes sétacées ib HIï.TaiRH JNAIUR ELLE On ne connaît point le nombre de genres que Fabricius se proposait de publier dans son Sys- tème des Glossates. MÉTHODE DE M. LaTREILLE. La grande famille des Nocturnes y est parta- gée en huit tribus dont l'ensemble forme vingt- cinq genres. Mr FAMILLE TROISIÈME. Nocturnes. TSocturna. -'■- Les quatre ailes horizontales, ou en toit, dans le repos; bord antérieur des secondes pourvu le plus souvent d'un frein qui passe dans une boucle du dessous des premières ; antennes sétacées. I. Ailes sans fissures. ,, ,. I. Deux palpes. A. Chenilles point renfermées dans des jourreaux détachés., V ou traînant acec elles ceux qu'elles se construisent ; une queue longue et fourchue, lorsque les deux pattes anales manquent ; ailes Jamais en chappe; palpes n'étant pas à la fois grands, recourbés sur la tête, lorsque ces ailes forment un triangle allongé et presque plan. a. Chenilles ayant seize à quatorze pattes; nymphes renfermées dans des coques d'un tissu plus ou moins serré; corps épais, ou grêle, mais ailes roulées autour de lui, ( Ailes in- férieures aussi larges que les autres, souvent même plus lar- ges, très-plissées au côté interne: les quatre formant sou- vent un toit à vive arête, ou moulées sur le corps) DES LïPI nOPTàn FS. l'j TRIBU 1. BoMBYCiTES. Bomhy cites. Antennes loujours pectinées, en scie, ou mo- niliformes; pointde vestiges sensibles détrompe. (Ailes horizontales, ou en toit; corselel laineux, sans crête; abdomen des femelles gros, ovalaire: chenilles à seize pattes; les deux dernières rem- placées dans quelques-unes par une double queue). 1. Antennes soit monilî formes, soit poufvues d'une seule rangée de dents chez les deuj; sexes, ou simples dans les femelles et demi-pectinées dans les mâles. (Ailes ordinairement étroites et allongées, toujours en toit; chenilles vi\>ant dans V intérieur des végétaux ; bords des anneaux de la chrysalide dentelés.) Genre Hépiale. Hepialus, Antennes moniliformesou grenues, beaucoup plus courtes que le corselet. (Palpes très-petits et fort poilus; ailes elliptiques, étroiteset longues). Genre Cossus. Cossiù: 'Antennes sétacées, aussi longues ou moins longues que le corps, n'ayant qu'une seule ran- gée de dents chez les deux sexes. Genre Zeuzère. Zeuzera. Antennes des mâles pectinées inférieurement, Nocturnes, I. t> 1^ HlSTOIHI- W ATUREI^LE simples à leur extrénùté; celles des femelles ton t- à-fait simples, seulement cotonneuses à leur naissance. II, Antennes entièrement bipectinées dans les mâles. [Chenilles 'vivant à (lécoin>ert; anneaux de la chy- 'éalide point dentelés' sur leurs bords.) '-■y Genre Bombyx. Bombyx. I. Chenilles nues. I. Cbeoilles allongées, à pattes très-distinctes. A. Chenilles a seize pattes. a. Ailes horizontales. • Chaque article des antennes du mâle birameux ou bidenté de chaque côté. ** Chaque article des antennes du mâle unirameiix ou uni- denté de chaque côté, b. Ailes en toit : les inférieiues débordantes. . . . * Palpes avancés en bec. ** Palpes n'avançant point en forme de bec. c. Ailes en toit : les inférieures entièrement couvertes. B. Chenilles à quatorze pattes^ les anales manquant : une queue fourchue. 2. Chenilles yvales, à pattes comiiie nulles. II. Chenilles renfermées Uans des fourreaux. i): s Ti KPi no p I KR ES. ig TRIBU II. NocTUO-BoMBYCiTEs. JSoctuo-Bombycites . Antennes pectinées ou ciliées; une trompe (souvent courte et peu cornée); palpes cylin- dracés, peu ou point comprimés, toujours courts; ailes en toit: les supérieures en trian- gle, dont la longueur n'excède pas plusieurs fois la largeur. ( Corps des Bombycites, cepen- dant plus grêle et plus allongé dans quelques- uns; chenilles à seize pattes.) Genre Arctie. Arctia. Langue très-courte et dont les deux filets sont ordinairement disjoints; palpes hérissés; an- tennes bipectinées dans les mâles au moins. Genre Callimorphe. Callimorpha. Langue allongée et dont les deux filets sont réunis en un seul: palpes unis ou ne paraissant pas hérissés; antennes simples ou seulement ciliées. TRIBU IIL TiNÉiTEs. Tineites. Antennes ordinairement simples; une trompe; palpes cylindracés, peu ou point comprimés, courts dans Us uns, très-lon-^s et en forme de ap H 1 s T O 1 il F ^' A T U n TF L r. E cornes recoin bées dans ies autres; ailes moulées sur le corps on roulées autour de lui : les supé- rieures très- étroites et longues. (Chenilles à seize pattes, en ayi\nt rarement deux de moins, vivant eiï^ société sous une tente soyeuse.: ou solitaires, et les unes rongeant le parenchyme des feuilles où elles se tiennent à couvert, les autres se fabriquant des tuyaux servant de do- micile et j)ortatifs,) l^  menues et veux écarté$f^,^„^^^^ ^!^s^%mk\\ , j/^g langue diMhicteet allongeé^^^ ' ^ ' A. yéiles couchées horizontalement sur le corps , ou se moulant autour de lai, et lui donnant une forme très- allongée, linéaire ou cylindrique ; palpes n^ étant pas plus longs que la tête. Genre LtTHOsiE. Lithosia. Palpes pluscourlsr que la tête : dernier article sensiblement plus court que le second, cylin- drique ; ailes couchées horizontalement ; dos tres-aplati. Genre Yponomeute. Yponomeuta. Palpes de la longueur de la tête : dernier ar- ticle aussi long ou plus long que le précédent, obconique; ailes se moulant autour du corps, en foriné'dé fleliVi-cylindre. DES LEPIDOPTERES., .i9li ,1 ni 13. Ailes en toit ; palpes beaucoup plus longs que la téte^ en forme de cornes recourbées. _jj,,^P^^„Genre OEcophorf. OEcophora. 2. Langue point distincte , ou comme nulle (an toupet remarquable de poils ou d' écailles sur le front). ' ■' ' •• Genre EuPLOCAME. Euplocamus. Antennes très-pectinées. i-.. ^ " i- Genre Teigne. Tinea. Antennes sim|f)les ou tout au plus ciliées. 11. Antennes [très- longues) et yeux presque contigus. -^B'^î ^wno\ ■i'^^il''® Adèle. ^deia,x\')\m^ l^^TiVvtosn ^ TRIBU ÏV. , . NocTUELiTEs. NoctuczUtes^ Antennes ordinairement simples; une trompe; palpes très comprimés. (Ailes horizontales, ou en toit;xorps plus squameux que laineux; cor- selet et abdomen ayant souvent des écailles re- levées, disposées en crête ou en forme de dents; abdomen conique; chenilles ajant de seize à douze pattes.) Genre Krèbe, Erebus. Dernier article des palpes presque aussi long ou plus lon^ que le précédent, nu. aTît HISTOIRE NATURELLE Genre Noctuelle. Noctua. Dernier article des palpes beaucoup plus court que le précédent, squameux. I. Chenilles à seize patles, 1. Chenilles demi-ai-penteuses : leurs premières pattes mem- braneuses sensiblement plus courtes que les autres; ailes presque horizontales, ou en toit large et très-écrasé. 2. Chenilles à pattes membraneuses de. la même grandeur ; ailes en toit, ou horizontales, mais couchées l'une sur l'autre au bord interne. A. Ailes horizontales^ appliquées l'une sur C autre au bord interne. B. Ailes en toit, a. Bord postérieur des ailes supérieures entier ou légère- ment denté, * Corselet notablement huppé. •\- Ailes supérieures guère plus longues que larges. q Chenilles velues, qq Chenilles glabres ou simplement pubescentes. X -|- Ailes supérieures allongées, notablement plus longues que larges. ** Corselet uni, ou sans crête remarquable. [On pourrait placer cette division immédiatement après celle du n" \ .) DES LÉPIDOPTÈRES. a3 b. Bord postérieur des ailes supérieures très-denté ou très-anguleux. * Palpes guère plus, longs que la tête. ** Palpes beaucoup plus longs que la tète. II. Chenilles à quatorze pattes. 1. Palpes guère plus longs que la tête. 2. Palpes beaucoup plus longs que la tète. b. Chenilles ayant de dix à douze pattes (arpenleuses). Nym- phes presque nues j corps grêle. (Ailes inférieures plus étroites que les supérieures, ou à peine de leur largeur, peu plissées au côté interne : les quatre souvent étendues, ou en toit large et écrasé.) TRIBU V. Pha-LÉnites. Phalœnites. Genre Phalène. Phalœna. I. Chenilles a douze pattes. II . Chenilles a dix pattes. 1. Corps épais; palpes très-velus. 2. Corps grêle; palpes peu ou point velus. A Ailes étendues ; bord postérieur très- anguleux . B. Ailes étendues } les injérieures prolongées et tronquées ^ comme terminées en queue. C. Ailes étendues^ sans dents ni angles remarquables au bord postérieur. D. Ailes supérieures couvrant les inférieures et formant ai'cc elles un triangle. a4 HISTOIRE iNATURELLE B. Chenilles renjerinées dans des jourreaux Jixes^ qu'elles se construisent le plus souvent avec des feuilles qu'elles roulent : point de queue longue et fourchue dans celles dont les pattes anales manquent ; insectes parfaits ayant les ailes en chappe, ou en triangle allongé , presque plan^ et pourvus en même temps de palpes grands, re~ :. -courbés sur la tête. [Port des Phaléiîites dans un petit "ombre). ,;^ ^^^^ TKIBU VI. pYRALiTES. Pyralites. QQnYeVLkTYPnÊ&Y^. Platypteryx. Chenilles a quatorze pattes, les anales man- quant ; ailes larges, point en chappe, ni en triangle allongé et presque plan. Nota. Antennes des mâles pectinées ; palpes très-courts ; langue très-courte ou presque nulle. Genre Hermime. Herminia..^v. ^r»^.- Chenilles à quatorze pattes, la première paire des niembranenses manquant ; ailes formant avec le corps un triasigle allongé et presque horizontal :bord .intérieur des supérieures droit, point arqué à !a base. * Nota. Antennes le plus souvent presque pectinées ou ciliées dans les mâles j palpes toujours plus ou moins grands, re- fou! hé-*, lrè3-r<'im[>rimp>. DES LEPIDOPTERES. <^h Genre Pyraxe. Pyralis. s^.' 7^ λVU. .■-• Chenilles à seize pattes; ailes supérieures élar- i^ies à leur base (en échappe), formant avec le corps une espèce d'ellipse tronquée, ou un trian- gle, dont les côtés opposés sont arqués près de leur réunion. Nota. Antennes simples 5 palpes ordinairement courts. I. Palpes peu ou point recourbés au-dessus de la tête, ni en forme de cornes re jetées en arrière. 1, Second article des palpes notablement plus long que le troisième (le dernier), plus couvert d'écaillés : celui-ci court, tronqué ou obtus. 2. Second et troisième articles des palpes presque également longs et écailleux. A. Palpes courts ; corps peu allongé. a. Palpes relevés ; ailes supérieures divergentes et laissant une partie des inférieures à découvert dans le repos, (Pattes membraneuses des chenilles en forme de jambes de bois.) b. Palpes avancés ; ailes inférieures entièrement couvertes dans le repos. B. Palpes avancés ; corps allongé. II. Palpes recourbés sur la tète, en forme de cornes rejetées en arrière. 'S6 HISTOIRE NATURELLE 2. Quatre palpes, TRIBU VIL Cra.mbites. Crambites. Nota. Ailes en triangle allongé, écrasé, ou roulées aulour du corps. I. ^ îles supérieures n étant pas très étroites, ou plus longues que larges , formant avec le corps un triangle aplati^ presque horizontal. Genre Botys. Botjs. ' Une langue. Genre Aglosse. Agio s sa. Point de langue. W. Ailes supérieures très-étroites , ou beaucoup plus longues que larges , moulées autour du corps ^ ou inclinées presque perpendiculaire- ment et enveloppant ses cotés. Genre Gallérie. Galleria. Langue presque nulle. (Palpes supérieurs ca- chés sous les écailles du chaperon, qui forment une sorte de voûte; le second article des infé- rieurs ou des plus grands sans faisceau d'écaillés avancées.) DES LÉPlDOPTèRES. Q^ Genre Crambus. Crambus. Une langue distincte; les quatre palpes très- apparents; les inférieurs très-grands; tête n'ayant pas de toupet d'écaillés. (Ailes moulées sur le corps et lui donnant une forme cylindrique.) Genre Alucite. Alucita. Une langue très-distincte; palpes supérieurs point découverts; le second article des inférieurs ayant un faisceau d'écaillés allongées et avancées ; un toupet sur le front. (Ailes très-inclinées.) ""^o<— — . II Les quatre ailes, ou deux au moins , Jendues. TRIBU VII ï. Ptéiiophorites. Ptérophorites. Genre Ptérophore. Pterophorus. Palpes n'étant pas plus longs que la tête, re- courbés des leur naissance, entièrement garnis de petites écailles; chrysalide nue , suspendue par un fil. Genre Orneode. Onieodes. Palpes sensiblement plus longs que la tête , avancés : leur second article très-garni d'écaillés; le dernier presque nu, relevé: chrysalide dans une coque. HISTOIRE .\ATURELLE FAMII.LE TROISIEME. Nocturnes. Dlocturna. ^%iff3ri?^i Les quatre ailes horizontales, en toit, ou roij^ /, lées autour du corps, clans le repos; bord antér: rieur des secondes (excepté dans quelques Bomr bycites) muni d'un crin qui passe dans une boucle placée sous les premières; antennes décroissant?^ de la base à la pointe , qu'elles soient simples , pectinées, ciliées, etc. : \. ï. Ailes sans fissures. 1. Deux palpes. A. Chenilles non renfermées dans des fourreaux dé- tachés, ou traînant ai>ec elles ceux qu'elles se con- struisent; une queue fourclmey quand les deux pattes anales ou postérieures manquent; ailes Jamais en chappe; palpes n étant pas à-la-fois grands et re- courbés sur la tète , lorsque les ailes forment un triangle allongé et presque plan. a. Chenilles ayant seize on quatorze pattes; chrysalides dans des coques d'un tissu plus ou n;oins serré j corps épais, ou grêle, mais ailes roulées autour de lui. (Ailes infé- rieures aussi larges que les autres, souvent même plus larges, très-plissées an côté interne : les quatre formant souvent un toit à vive arête, ou moulées sur le corps.) TKIBU I. BoMBYCiTEs. Bombycites . Antennes toujours pectinées, êri'scie, ou mo~ niliformes; point de vestiges sensibles détrompe. (Ailes Iiorizontaiesj ou en toit; corselet laineux, sans crête; abdomen des femelles gros, ovalaire : chenilles à seize pattes; les deux postérieures remplacées dans quelques-unes par une queue double ou fourchue.) Nota. Cette tribu se compose des genres : Hépiale^ Cossus ^ Zeuzère et Bombyx, 3o H l s TO 1 R F. N A T tl R K L L E GENRE HÉPIALE. (1) HEPIALUS. {Fab. Schrank.) HEPIOLUS. (Ochsen.) PARTIE DES NOCTUELLES. {Linn. Esp.) PARTIE DES PHALÈNES. {De Geer\, Engrarn.) BOMBYX. {Hubn.} (êa^ncâ^reà ae7ie/?%oueà. Antennes moniliformes ou grenues, et beau- coup plus courtes que le corselet. (Palpes infé- (i) Hépiale ; du grec v^irtaXoç, d'où l'on a formé le mot latin Heplolus. M. Ochsenheimer observe, d'après Illiger, qu'il faut dire HepioluSj et non Hepialus ; cependant plu- sieurs lexicographes, et entre autres Chompré, traduisent in- distinctement Hepiolus et Hepialus par petit papillon qui voltige autour de la chandelles OES LKPIUOPTÈK KS. 3l rieurs très-petits et fort poilus- trompe nulle ou imperceptible (i) ; ailes longues, étroites , lancéolées, ou elliptiques, toujours en toit dans le repos; cellule discoKlale des inférieures fer- mée transver&alement en arrière par urje ner- vure flexueuse, et divisée longitudinalement par un rameau fourchu qui descend de la base au bord postérieur. Chenilles presque glabres , à seize pattes , ayant de fortes mâchoires , rongeant les.racines de différentes plantes , et se métamorphosant dans des coques qui sont construites avec des molécules de terre et tapissées intérieurement d'un réseau de soie, très-serré et cependant peu épais. Chrysalides cylindriques, un peu convexes du côté du dos, avec l'enveloppe des ailes courte , et les anneaux de l'abdomen garnis d'une double rangée de dents aiguës et inclinées vers l'anus. Nota. Les Hépiales, du moins celles qui sont décrites ci-après, n'ont point de crin à l'origine du bord antérieur des secondes ailes. > (i) Fabricius parle d'un rudiment bifide de Ironipe, et M. Ochsenheimer d'un suçoir très-court : j'ai bien cherché ce caractère, mais je n'ai pu parvenir à l'apercevoir. 3*2 HISTOir. F NATliRFLT.K A. ^iles lancéolées et entières. I. HÉPIALE DU HOUBLON. HEPIALUS HUMULL {Fab,) NOCTUA HUiMULI. (Linn. Esp.) BOMBYX HUMULI. {Hubn.) PHALÈNE DU HOUBLON. (Engram.) Envergure, 2'2 à 24 lignes. Le mâle a le dessus des quatre ailes d'un blanc- argenté et sans taches , le dessous d'un brun - cendré, avec les bords d'un rouge-fauve de part et d'autre. La femelle a le dessus des ailes supérieures d'un jaune d'ocre, avec deux bandes obliques et les bords d'un rouge-fauve; et le dessus des DES I.ÉPI DOPTÎ' RFS, 3.j ailes inférieures «l'un jaune faiblement obscur, avec l'extrémité rougeâtre. Le dessous de toutes ses ailes est un peu moins foncé que dans le mâle. ; "' Le corps est d'un jaune d'ocre dans les deux sexes, avec les antennes ferrugineuses. Les pattes sont d'un rouge-brique , mais les deux posté- rieures du mâle ont la partie intermédiaire, ou celle qu'on appelle jambe, garnie en dehors de poils longs et d'un jaune-tanné. îrCKW Cette Hépiale (i) paraît en juin ou en juillet, suivant l'exposition des lieux où elle se trouve. Elle n'est point commune aux environs de Paris. Ses œufs sont nombreux, petits, noirs; ce qui leur donne quelque ressemblance avec de la poudre à tirer. La chenille est d'un blanc-jaunâtre, avec la tête, le dessus du premier anneau, une petite plaque sur le second, et les pattes écailleuses, d'un brun-luisant. Ses mâchoires et ses stigmates sont noirs, et elle a sur les dix anneaux pos- térieurs du corps quelques légères éminences fauves, de chacune desquelles s'élève un petit (i) Le mot IlÉpiALF.est masculin dans le Dictionnaire éty- mologique des mots français dérivés du grec, mais les natura- listes qui observent les lois de l'euphonie grammaticale le font toujours féminin. NOCrrRNFS, T. 3 34 HISTOIRE NATURELLE j3oil noirâtre. Cette chenille s'agite beaucoup quand on la tient, et elle pince même assez fort. Elle réside sous terre, et ronge les racines du houblon^ qu'elle n'endommage malheureuse- ment que trop dans les pays où l'on en fait une culture spéciale (i). Je soupçonne qu'elle se nourrit aussi des racines de la bryone ou coii- leiwrée ^ car j'ai rencontré plusieurs fois l'insecte parfait au pied de cette plante, dans le moment où il venait d'éclore. Vers la fin d'avril ou au commencement de mai, elle se fabrique, avec de la terre et de la soie , une coque longue, cy- lindrique, dont le bout postérieur n'est fermé que par quelques fils lâches. La chrysalide est d'un brun-roussâtre, avec les stigmates noirs. Lorsque le papillon est sur le point de paraître, elle perce, avec les épines qu'elle a sur la tête, le bout antérieur ou le plus serré de la coque, et, à l'aide des petites dents dont les anneaux de l'abdomen sont pourvus, elle chemine jusqu'à ce que le fourreau des ailes soit sorti de terre. Après cela, l'insecte travaille lui-même à se mettre en liberté. (i) Suivant Petagna, Institut, entomol.^p. 54o, n° i, le fumier de pourceau l'éloigné des houblonnières. DES L K P 1 D O P T fi R 1 S. 35 B. Ailes elliptiques et entières. IL HEPIALE HECTA. HEPIALUS HEGTUS. {Fab. et Ochsen.) NOCTUA HECTA. (Zm«.) BOMBYX HECTA. {Hubn.) ISOCTU-Œ : HECTA, NEMOROSA, JODUTTA. {Esp.) LA PATTE EN MASSE ET L'HÉPATIQUE. (Engram.) àJtJtJcJ^àJtJf.*Jt.ki-i.M Envergure, i3 à i5 lignes. Le mâle, ou VHecta de Linné, a le dessus des premières ailes d'un brun-roiissâtre-clair, avec deux bandes obliques, et une rangée terminale 3. 3G H ISTOI Rlî N Ai UR ELLE de petits points , d'un blanc-jaunâtre-argenté. La. bande antérieure ne monte pas jusqu'à la côte, et elle se compose, ainsi que la posté- rieure, de taches inégales dont le pourtour est légèrement noir. Le dessus de ses secondes ailes et le dessous des quatre sont d'un brun-obscur, avec la frange du bord postérieur moins foncée et entrecoupée de noirâtre. Sa léte, ses antennes, ses pattes et tout son corps sont d'un jaune- roussâtre. De Geer lui a donné le nom de Vhalène pattes- en-masse, parce que ses pattes de derrière of- frent, au lieu de jambe et de tarses, une masse luisante et en forme de poire aplatie, s'articu- lant par le petit bout à l'extrémité de la cuisse. Ces deux masses serviraient-elle, comme l'a soup- çonné le baron suédois, à tenir l'insecte en équi- libre quand il vole? Sa manière de voler a en effet quelque chose de singulier : il s'élève à en- viron un pied au-dessus du terrain, et à cetle distance il parcourt rapidement un espace très- borné^ en allant sans cesse de droite à gauche et de gauche à droite. Si on le touche, il se laisse tomber, et reste immobile en repliant ses pattes contre le corps. Le professeur Esper a figuré, sous le nom spécifique de Nemorosa, un individu mâle gé- néralement moins coloré que les individus de son sexe. DES LÉPIDOPTÈRES. 87 La femelle qui répond au Jodutta si't'sper ou à V Hépatique d'Engramelle, la femelle, tlis-je, a le dessus des premières ailes d'un brun-ferru- gineux, avec des taches cendrées, dont la plus extérieure disposée transversalement en face du sommet, les autres formant vers le milieu de la surface deux bandes obliques également longues. Du reste, elle ressemble au mâle; mais, autant que j'ai pu en juger par l'échantillon que j'ai vu, elle n'a pas les pattes postérieures en masse. Cette Hépiale habite les bois et les lieux om- bragés. Elle donne en juillet. J'ai trouvé sa che- nille au pied de la bruyère commune; mais, comme je ne l'ai point assez observée, j'aime mieux ne pas la décrire actuellement que d'en parler d'ime manière inexacte. /S^ # 38 HISTOIRE NATURELLE III. HÉPIALE LOUVETTE. HEPIALUS OBLIQUUS ET HEPIALUS LUPULINUS. {Fab.) »••«»«»«•«•«««:«»«•••• NOCTUA LUPULINA. {Linn. et Esp,) BOMBYX FLINA. {Hubn. et /%.) LA LOUVETTE. {Engram.) Envergure, 12 à i4 lignes. Fabricius a donné le mâle sons le nom de Obliquas, el la femelle sous celui de Lupulinus. Le mâle a le dessus des premières ailes d'un brun-jaunâtre-obscur, avec deux bandes blan-' ches, obliques, sinuées, légèrement bordées de J'oc/nrnfs. Gem-e llépialc. f/.J. I %^ Hg^ b J* _ûu^ne/tt/ /^tnJ" ï .^/fAir Sûn/fm'^rj- Jcu^f l liq,iale du HcniWoiXmàlo - 2 tVinoUe . T) llocUa,.u.àlo - 4 feuM-lle . , 5 l>OUTeUc,mile-G femelle./' iwteiiae oiossie d llcpialc . DES LlÉPIDOPlèRES. 89 noir, et formant par leur réunion au milieu du bord interne un V très-ouvert dans lequel il y a un trait blanc longitudinal. Le bord postérieur offre en outre une rangée de cinq à six points blan- châtres, n'atteignant pas le sommet. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre sont d'un brun-cendré, avec la frange terminale plus claire. Le corps est d'un brun-jaunâtre, avec le dos du corselet noirâtre, les antennes et les pattes fauves. La femelle ressemble au mâle sous le rapport du dessin , mais elle a ordinairement le fond des quatre ailes et le corps d'un cendré-pâle. Cette espèce éclot en juin. On la trouve dans les bois eii battant les chênes et les ciiâlaigniors. Je l'ai prise aussi le soir, voltigeant à l'entrée des prairies. Sa chenille n'est point connue. OBSERVATION. Les auteurs allemands ont donné trois autres Hépiales qui, à ma conoaissance, n'ont pas encore été trouvées sur le territoire français, mais que je crois néanmoins devoir si- gnaler ici, pour qu'où ne les confonde pas avec les trois pré- cédentes. La première, nommée Ganna par MM. Hubuer et Ochsen- heiiner, a les ailes supérieures brunes, avec une bande ra- meuse et des points d'uti blanc-argenté. Ses ailes inférieures sonL cendrées. 4o HISTOIRE NATURELLE La seconde, généralement appelée Velleda^ est d'un brun- obscur, et elle a aux premières ailes deux bandes très-blan- ches, dont l'anlérieure anguleuse et bifide, la postérieure' marginale. La troisième, dont Hubner a figuré le mâle sous le nom de Carna et la femelle sous celui de Jodutta, répond au Camus de Fabricius ou à la Marbrure d'Engramelle. Ses ailes supérieures sont cendrées dans le mâle, d'un ton livide dans la femelle, avec des taches blanches et des taches brunes, éparses. Ses ailes inférieures sont cendrées et sans taches chez les deux sexes. DES LÉPIDOPTÈRES. ^l GENRE COSSUS. (Latreille.) PARTIE DES HÉPIALES ET PARTIE DES COSSUS. (Fab. Ochsen.) PARTIE DES NOCTUELLES ET PARTIE DES BOMBYX. (Linn. Esp.) BOMBYX. {Hubn.) PARTIE DES PHALÈNES. {Geo/f. Engr.) '0a/?'acùe^eà aene/rcoue^. Antennes sélacées , ^ussi longues ou moins longues que le corselet, n'ayant qu'une seule rangée de dents chez les deux sexes (i). Trompe (i) Voyez planche II, fig. 6 des Nocturnes. On n'a pas indiqué les articles de l'antenne, afin de faire mieux ressortir les dents dont il s'agit. Elles sont courtes, obtuses, et dis- posées tratisveisaleinenl iur le côté inlerne. 4fSl HISTOIRE NATURELLE nulle, OU du moins imperceptible. Ailes en toit dans le repos j cellule discoïdale des inférieures fermée transversalement en arrière par une ner- vure flexueuse, et divisée longitudinalement par un rameau fourchu qui descend de la base au bord postérieur. Chenilles nues, ou plutôt n'ajant que quel- ques poils courts et très-fins; à seize pattes, vivant dans l'intérieur des arbres, et faisant en- trer dans le tissu de leur coque la poussière du bois dont elles se nourrissent. Chrysalides cyhndriques, un peu convexes du côté du dos, ayant sur chaque segment de l'ab- domen deux rangées transverses d'épines incli- nées en arrière, et dont les postérieures plus petites. Lorsque le papillon est sur le point d'éclore, la chrysalide s'avance, à l'aide des épines susdites, jusqu'à l'ouverture par laquelle il doit sortir. DES LÉPIDOPTÈRES. 4^ A. j4iles elliptiques et entières. IV. cossus SYLVINE. NOCTUA SYLVINA. (Linn.) NocTUiE SYLVINA ET FLINA. {Esp.) NOCTUJE SYLVINA ET C-ALBUM. {De fill.) HEPIALUS CRUX. {Fab. Ent. Syst.) BOMBYX LUPULINA ET HAMMA. (Hubn.) 99999999 993999 LA SYLVINE. (Engram.) Envergure, i3 à i8 lignes. Ce Lépidoptère, doni quelques auteurs ont fait deux espèces séparées, est une Hépiale pour Fa- 44 HI.STOIKE NATTRl. LLE bricius et pour M. Ochsenheimer. Mais le savant M. Latreille le rapporte à son genre Cossus, par la raison que les antennes sont, comme l'a dit Linné, distinctement en scie à leur côté interne. Fabricius se contredit donc lui-même, en pla- çant sciemment (i) parmi les Hépiales un noc- turne qui n'a point les antennes moniliformes. iyFoyez l'exposé de sa méthode, page i3, rf 3.) J'ai dit qu'on avait fait deux espèces de ce Lé- pidoptère. Je vais le décrire tel qu'il est le plus ordinairement, et je parlerai ensuite de ses va- riétés. Le mâle a le dessus des premières ailes d'un jaune-briqueté-clair, avec deux bandes blanches obliques, très-écartées à leur extrémité supé- rieure, presque convergeiites à leur extrémité inférieure, et embrassant un C blanc dont la convexité est en en-bas. Ces bandes ont le côté interne ombré de brunâtre, et il y a le long du bord antérieur de l'aile plusieurs petites taches, le long du bord postérieur deux lignes en zigzag, d'un ton obscur. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre sont d'un brun-cendré, (i) Il s'expiime ainsi on décrivant son Hep. Crux : nn- fennœ viddc serratœ raiaiirlom.;lo4--> S\ IvilKVxaiiolc m.ilc ot (lin () \iit.Mim- oiossi,- (lo ( O.SMIS. DFS r.FPIDOPTèRES, 4^ avec les bords rougeâtres. Le corps est de la couleur des ailes de devant, avec les antennes ferrugineuses, et l'anus terminé par trois petits faisceaux de poils d'un rouge-fauve. ' La femelle offre les mêmes caractères ; mais elle est sensiblement plus grande, ses premières ailes sont d'un brun-rougeâtre et elles ont la bande blanche postérieure fortement bifide. Hubner lui donne, ainsi qu'au mâle, le nom de Hamma. Quant au Lupulina de cet auteur, il forme deux variétés que j'ai fait représenter sur la planche II des Nocturnes de France. r^a première [fîg. 3) ne se distingue du mâle dont il vient d'être question que parce que le dessus des ailes supérieures est moins gai et que l'on y voit plusieurs points obscurs, placés entre les deux bandes blanches. La seconde [fig. 4 et 5 ibid.) est d'un brun- grisâtre dans les deux sexes; mais elle ressemble sous le rapport du dessin aux individus qui ont le fond des premières ailes d'un jaune briqueté ou d'un brun rougeàtre, excepté cependant que la bande blanche de la base est un peu plus large. Le Cossus Sylvine paraît depuis le commen- cement de l'étéjusqu'au milieu de l'automne. On le trouve dans les forêts, et quelquefois contre 4t) HISTOIRE NATUiJKLLK les murs des parcs ou des jardins. J'ai remarqué que les sujets que je faisais tomber en secouant les /rênes étaient grisâtres, et que ceux qui se tenaient sur les chênes étaient presque toujours rougeâtres. La chenille m'est inconnue. Nota, Cette espèce n'a point de crin à l'origine du bord antérieur des secondes ailes, tandis qu'il y en a un assez pro- noncé dans la suivante. /^Q\ DES LÉPIDOPTÈRES. B. ^l'ies entières : les supérieures oblongues^ ayant le bord interne fortement incisé à son origine et arqué vers son milieu ; les inférieures arrondies. jioqqfiT V. cossus GATE-BOIS. COSSUS LIGNIPERDA. (Fabr. et Ochsen.) BOMBYX COSSUS. {Linn, Esp. Hubn.) LE COSSUS. (GeoJ. et Engram.) , Envergure, 3o à 34 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris- cendré, mais blanchâtre par places, avec une multitude de petites lignes noires, transverses et ondulées, dont trois ou quatre très-apparentes entre le milieu et le bord postérieur, les autres fines et s' entrecroisant d'une manière plus ou moms coniuse. 48 HISTOIRE N A 1 11 R E L L £ Le dessus des secondes ailes est d'un gris- cendré, avec des lignes obscures, disposées à- peu-près comme celles des ailes de devant, mais quelquefois absorbées par l'intensité du fond. Lé dessous des quatre ailes a beaucoup de rapport avec le dessus, et jette à certains jours un reflet bleu ou violâtre. Le bord postérieur a de part et d'autre une frange blanchâtre, entre- coupée de gris. Le corps est de la couleur des ailes, avec les anneaux du dessus de l'abdomen blanchâtres, le devant et le derrière du corselet, ainsi que le chaperon, roussâtres. Le corselet offre en outre deux lignes noirâtres latérales et presque paral- lèles, aboutissant postérieurement à une bande noire dont le bord antérieur est blanc. Les pattes sont cendrées et annelées de blanchâtre. Les an- tennes ont le côté externe blanc, le côté interne noirâtre et dentelé en scie.35u,;^,,9yaa[ La femelle ressemble au mâle; mais elle a les antennes moins fortes, l'abdomen plus gros et terminé par une tarrière tubulée, au moyen de laquelle elle dépose ses œufs squs l'écorce des arbres. , tu , «r La chenille vit dans l'intérieur des chênes, des bouleaux, des peupliers, des saules et des ormes. Elle dégorge une liqueur grasse et d'une odeur très-forte, contenue dans des réservoirs spéciaux, DES LEPIDOPTERES. 49 et destinée, selon toute apparence , à ramollir le bois dont elle se nourrit. Le contact de l'air produit sur elle un effet désagréable; car , si on la fait sortir de sa retraite, elle file sur-le-champ une toile pour s'abriler jusqu'à ce qu'elle soit rentrée dans l'arbre. On peut l'élever chez soi avec des pommes coupées par la moitié; mais il faut avoir soin de l'enfermer dans des vases dont elle ne puisse pas ronger les parois , et la garder au moins deux ans , surtout si on l'a eue très jeune. Son corps est d'un blanc-jaunâtre , avec le dos d'un rouge-sanguin, plus foncé aux an- neaux qu'aux incisions. Elle a la tête d'un noir- brun , les pattes écailleuses fauves , les pattes membraneuses couronnées de noirâtre. Ses stig- mates sont ferrugineux , avec le pourtour un peu plus clair, et il y a sur ses côtés quelques petits poils roussâtres. Lyonet (i) assure qu'il a compté quatre mille quarante et un muscles dans la chenille dont il est ici question, et l'on peut en croire un homme dont la monographie passe à juste titre pour un chef-d'œuvre de patience et d'exécution. Linné et Fabricius ont cru que cette chenille était le Cossus dont parle Pline, et que les Ro- (i) Traité anatomique de la Chenille qui ronge les bois de saule. La Haye, 1760, in-l^". NOCTURNES;, I. 4 ÔO HISTOIRE NATURELLE mains servaient sur leur table comme un mets très délicat. Il me semble que ces deux auteurs n'ont pas bien saisi le passage du naturaliste la- tin. Le voici textuellement. « Vermiculantur ma- te gis minùsve quœdam arbores , omnes tamen « ferè: idque aves cavi corticis sono experiuntur. « Jam quidem et in hocluxuria esse coepit : prœ- « grandesque roborum delicatiore sunt in cibo : « Cossos vocant : atque etiam farina saginati, hi « quoque altiles fiunt. Maxime autem arborum «hoc sentiunt pyri, mali , fici : minus, quae « amarœ sunt et odoratœ. Eorum qui in ficis exis- te tunt, alii nascuntur ex ipsis, alios parit qui vo- te catur Cérastes. Omnes tamen figurantur in tt Cerasten , sonumque edunt parvuli stridoris. « Liber 17, cap. il\. » La dernière phrase, qui signifie : Ces vers ( rongeurs des arbres ) pren- nent tous la figure dun Céraste (Porte-Corne) , et ils font entendre une petite stridulation^ prouve que Pline a voulu signaler les larves de quelques Coléoptères , tels que le Capricorne Héivs , et non la chenille du Lépidoptère qui nous occupe en ce moment. Au reste, on ne sera point surpris que les anciens Romains, qui excellaient dans la gastronomie, aient tant recherché ces larves qu'ils avaient l'art d'engraisser avec de la farine, quand on saura que , de nos jours, les Améri- cains et les Indiens trouvent déUcieuses les larves DES LÉPIDOPTÈRES. 5l du Charanson Palmiste et du Capricorne Cervî- corne. Revenons à notre Cossus Gâte-Bois. Sa chry- salide, qu'enveloppe une coque soyeuse couverte d'une poussière de bois, est d'un brun - clair, avec l'enveloppe des ailes plus foncée et les épines de l'abdomen noirâtres. Il éclôt dans le courant de juillet. On le trouve sur le tronc ou près des racines des arbres dans lesquels la chenille a vécu. Quoiqu'il se confonde en quelque sorte avec l'écorce de ces arbres, son attitude le fait re- connaître, en ce qu'il a la partie antérieure du corps très-inclinée en arrière. OBSERVATION. Fabricius rapporte à ce genre les espèces européennes ci- après désignées : 1° Le Cossus terchra ; ' 2° Le Cossus unguiculatus ; y Le Cossus €esculi ; 4° Le Cossus verbasci ; Le Cosstis terebra, ou tarière^ ne se distingue du Gâte - Bois que par absence de la bande noire transverse du corselet, et celle des anneaux blanchâtres de l'abdomen. Comme ces caractères s'effacent aisément dans lesindividus qui tournent au gras, je pense qu'on ne peut pas même le re- 52 HISTOIRE NATURELLE garder comme une variété du Gâte-Bois, à moins que sa chenille n'offre des différences bien posi- tives et qui ne tiennent pas uniquement à plus ou à moins d'intensité dans les couleurs. Le Cossus unguiculatus , ainsi nommé parce que ses jambes antérieures sont pourvues d'un onglet courbe et solide , a le corselet cendré , avec quatre lignes noires, dont les deux inter- médiaires convergentes antérieurement. Son ab- domen est tout-à-fait brun. Ses premières ailes sont cendrées avec une multitude d'atomes et de petites lignes obscures. Ses secondes ailes sont blanchâtres, avec une tache centrale et une ligne postérieure brunes. Il se trouve en Italie. Le Cossus œsculi appartient au genre Zeuzère de M. Latreille. ( Voyez ci-après, /?(2^. 54.) Quant au Cossus verbasci ^ c'est, autant que j'ai. pu en juger par le dessin qu'on m'en a en- voyé , une espèce à placer dans la division des Bombyx provenant de chenilles à queue four- chue. DES LÉPIDOPTÈRES. 53 GENRE ZEUZÈRE (1). ■ air^=^>@<^giij» PARTIE DES cossus. (^Fab, et Ochsen.) PARTIE DES NOCTUELLES. ( Linn. ) PARTIE DES BOMBYX. (Esp. etHubii. ) PARTIE DKS PHALÈNES. {Engram.) AwTENNES des mâles pectinées à leur base , simples à leur sommet; celles des femelles toul- à-fait simples, mais un peu cotonneuses inférieu- rement. A ces différences près dans les antennes , les Zeuzeres ressemblent aux Cossus, tant par le port que parla petitesse de la trompe et la forme de la cellule discoïdale des secondes ailes. Leurs chenilles sont aussi lignivores, et leurs chrysa- lides ont sur chaque anneau de l'abdomen un double rang d'épines inclinées en arrière. (i) De ^EÛC'/îpo;, que Chompré traduit vaguement par Cigale, insecte. Le mot Zeuzère est masculin en français. 54 HISTOIRE NATURELLE Ailes entières : les supérieures oblongues et ayant le bord interne arqué dans son milieu; les in- jéîieures arrondies. VI. ZEUZERE DU MARRONNIER. COSSUS ^SCULI. (i^«^. et Ochsen.) NOCTUA ^SCULI. ( Linn. ) BOMBYX iESCULI. (^^;?. et Hubn.) PHALiENA HILARIS. (Fourcroy, £nt. Paris.) LA COQUETTE. (Engram.) Envergure, 24 à 28 lignes» Ses ailes sont blanches de part et d'autre, avec une multitude de points d'un noir -bleu aux supérieures, et de petits points noirâtres aux in- férieures. I //./// Cciuc Cossus. /• /hmNni/ rmj-i/ . Ji/iUf J'ù^intùr^ Jrit^fif, 1 («.«us (;.à(c-ftois.fr,u.llo. 2-.') Zeuz^r.. .1» MaiTOIllUer . mile el /emelle. DES LÉPIDOPTÈRES. 5f) Le corps est blanc, avec les pattes, les anneaux de l'abdomen et six points sur le corselet, d'un noir-bleu. La femelle diffère du mâle en ce qu'elle a les antennes simples, et l'anus terminé par une ta- rière jaunâtre. La chenille est d'un jaune-pâle, avec la tête et des points noirs. Elle vit dans l'intérieur du mar- ronnier d'Inde, de Vorme, du tilleul, du poirier, du pommier, du sorbier des oiseaux, du houx et du noisetier. Ce Lépidoptère éclôt entre la mi-juillet et la mi-aoùt. Je l'ai pris plusieurs fois sous les grands arbres du Luxembourg à Paris. OBSERVATION. Le Bombyx arundinis de Hubner , castanea d'Esper, ap- partient au genre Zeuzère. Il a les ailes supérieures d'un gris-cendré, les inférieures blanchâtres et sans aucune tache. Son corps est entièreraeut cendré. On le trouve en Allemagne. 5G HISTOIRE NATURELLE GENRE BOMBYX (1). PARTIE DES ATTACUS ET PARTIE DES BOMBYX. {Linn. Esp.) PARTIE DESHÉPIALES ET PARTIE DES BOMBYX. {Fab.) PARTIE DES BOMBYX ET PARTIE DÈS TORDEUSES. ( Hubn . ) PARTIE DES PHALÈNES. ( De Geer, Engr. ) (i) Dans les instructions sur la Chasse {tome i), j'ai em- ployé le mot Bombyce, parce qu'il a été adopté par quelques entomologistes et par plusieurs lexicographes /mais, à l'exemple de M. Latreille, je ne me servirai désormais que du mot ^om- hyx. Pourquoi ne dirait-on pas en français Bombyx, comme on dit Phénix, Styx, Onyx, etc.? DES LÉPIDOPTÈRES. S^ PARTIE DES PHALÈNES ET PARTIE DES TEIG^^ES. {Geojf.) GENRES : SATURNIA, AGLIA, ENDROMIS, HARPYA, NOTODONTA, PSYCHE, ORGYA, PYG^RA, GASTROPACHA, ET PARTIE DU GENRE LIPARIS. [OchsCTl.) (ûo/ractereô a&?îenaueé. Antennes entièrement ou presqu'entièrement pecdnées de chaque côté , soit dans les deux sexes, soit au moins dans les mâles. Trom[)e à peine sensible, ne dépassant pas les palpes (à filets toujours disjoints). Cellule discoïdale des ailes inférieures fermée par une nervure en che- vron plus ou moins prononcé et tournant sa con- vexité du côté du corps. ( Chenilles vivant des parties extérieures des végétaux; segments de la chrysalide non dentelés sur leurs bords. ) 58 HISTOIRlî NATURELLE L'absence du crin dans plusieurs espèces, et de nouvelles observations, ont déterminé M. La- treille à revoir les divisions de son genre Bombyx et à les modifier ainsi qu'il suit : I. Ailes inférieures sans crin. ( Chenilles sans fourreau, allongées , et à seize pattes distinctes. ) 1. Ailes presque horizontales dans le repos; les in- férieures découvertes au bord interne. A. Chaque article des antennes du mâle, birameux ou bidenté des deux côtés. B. Chaque article des antennes du mâle, unirameux. ou uni- denté cVes deux côtés, 2. Ailes en toit dans le repos : les inférieures débordantes. A. Palpes avançant en bec. B. Palpes n'avançant point en bec. II. Ailes inférieures ai>ec un crin. [Ailes en toit dans le repos: les inférieures entiè- rement couvertes . ) 1. Chenilles sans fourreau. A. Chenilles allongées, à seize ou quatorze pattes distinctes. i". Chenilles à seize pattes. tf. Chenilles à quatorze pattes, les anales manquant : une queue fourchue (i). (i) Dans cette division, les aintennes des mâles, toujours très-plumeuses, se terminent brusquement soit par un filet DES LÉPIDOPTÈRKS. 69 B. Chenilles ovales, à pattes peu distinctes (2), 2. Chenilles renfermées dans un fourreau qu'elles traînent avec elles (3). simplement en scie {E.Jagi)^ soit par une courbure en ma- nière de crochet (B. vinula^ etc.)j tandis que chez les autres Bombyx à ailes inférieures munies d'un crin, les antennes des mâles sont pectinées ou plumeuses jusqu'au bout, (2) Les palpes inférieures des espèces de cette division s'élèvent notablement au-dessus du chaperon, caractère qu'on ne commence à remarquer que dans les Ecailles {nrcties). Outre cela, les antennes des femelles sont simples, celles des mâles plus grosses et très-faiblement en scie. (3) Les chenilles à fourreau produisent des sujets noirs, ou noirâtres, à ailes demi-transparentes, ayant les antennes très- pectinées chez les mâles, et faisant le passage aux Ecailles. L'addition de ces caractères suppléera à ceux qui ont été tirés des chenilles. OBSERVATION. A mesure que je reproduis ces divisions dans le détail des espèces , j'indique les sections à établir d'après la forme des ailes ou d'après l'attitude du corps j mais ne pouvant pas les signaler par les majuscules A, B, etc., qui sont employées comme signes divisionnaires, je les signale par des lettres grecques. <<2jc^' 6o H I s T 0 1 R E N A T U B E L L E I. Ailes inférieures sans crin. (^Chenilles sans jourreau, allongées^ à seize pat- tes distinctes .) I. Ailes presque horizontales dans le repos ; les in- férieures découvertes au bord interne. A. Articles des antennes du mâle, biiameux de chaque côté. (3. Ailes entières : les supérieures arrondies au sommet. VIL BOMBYX GRAND-PAON. ATTACUS PAVONIA MAJOR, [Linn. Esp.) c. BOMBYX PAVONIA MAJOR. {Fah) SATURNIA {Ochs.), B031BYX {Hubn.\ PYRI. LE GRAND-PAON. {Geojf. Engram. Envergure, 5 pouces environ. Ce Bombyx, le plus grand de tous les Lépi- doptères d'Europe, a le dessus des ailes d'un gris plus ou moins nébuleux, avec l'extrémité DES LÉPIDOPTÈRES. 6l d'un brun -noirâtre et terminée par une large bordure qui passe graduellement du blanc-sale au brun-jaunâtre-clair. Vers le milieu de chaque aile, dans un cercle noir, est un œil également noir, ayant la prunelle en croissant et presque transparente, l'iris d'un fauve-obscur et embrassé du côté du corps par un arc blanc, lequel est lui- même embrassé par un demi-cercle d'un rouge- pourpre. Ces yeux sont enfermés entre deux li- gnes obliques, noirâtres et lavées de rougeâtre, dont la postérieure très-anguleuse et longeant toute la partie foncée de l'aile; l'antérieure en forme d'S aux secondes ailes, légèrement brisée aux premières, et n'en atteignant point la côte. Outre cela, les premières ailes ont à la base un espace noirâtre triangulaire, et au sommet, qui est du même ton que la partie externe de la bor- dure, un rang transversal de deux ou trois arcs cramoisis et convexes en dehors, dont le supé- rieur embrassant dans sa concavité un groupe d'atomes rosés et contigus à une petite tache noire, disposée longitudinalement sur la côte près de la naissance de la ligne anguleuse que j'ai mentionnée plus haut. Le dessous des ailes ressemble au dessus; mais il est généralement plus clair, et il n'y a point d'espace noirâtre à la base des supérieures. ' Le corps est brun, avec tout le devant du cor- 6-2 HISTOIHE NA.TDRELLE selet d'un blanc-roussâtre, et les anneaux de l'abdomen d'un gris-cendré. Les antennes sont d'un jaune un peu tanné. Le mâle ne diffère ordinairement de la femelle, dont on voit ici la figure, que parce qu'il a le corps beaucoup moins gros , les antennes plus pectinées et à articles birameux. J'ai trouvé, il y a environ quinze ans, dans le parc de Vanvres près Paris, une variété mâle qui avait le fond des ailes presque entièrement noir, avec la bordure plus sombre extérieurement, les deux lignes obliques qui enferment les yeux, le demi-cercle rouge de ceux-ci, et les arcs du som- met des ailes supérieures, d'un bleu-violet. Cette ■^riété, que je n'ai point rencontrée depuis, et dont je n'ai vu la figure dans aucun auteur, avait un air tout-à-fait étranger. La chenille vit principalement sur Vomie , le frêne, le poirier et Vabricotier. Elle est grosse, longue de plus de trois pouces, d'un vert-tendre, avec des tubercules d'un bleu d'émail et de cha- cun desquels s'élèvent sept poils roides, inégaux. Ces tubercules sont au nombre de quatre sur le premier et sur le dernier anneau, au nombre de six sur tous les autres. Les pattes écailleuses sont fauves; les pattes membraneuses vertes, avec une lunule noire placée au-dessus delà couronne qui est ferrugineuse. Les stigmates sont blancs DES LÉPIDOPTÈRES. 63 et bordés de noir. Ajoutez à cela que le derrière des deux pattes membraneuses postérieures, et lecbaperonqui recouvre l'anus, sont d'un rouge- brun-luisant. Dans les derniers jours , le corps passe au jaune-sale; tandis qu'avant la première mue, il est noirâtre ou d'un bleu-foncé, avec les tubercules rougeâtres. Pour se métamorphoser en chrysalide, cette chenille file, dans le courant d'août, tantôt sous les rebords des murs et des toits , tantôt sous les bosses ou aux enfourchures des arbres, une coque brune, très -dure et très -gommée, en forme de poire, ayant le petit bout doublement fermé par des fils élastiques et convergeant par en haut. Réaumur, d'après Albin, com- pare la disposition des fils du petit bout de cette coque à celle des osiers qui composent les en- tonnoirs d'une nasse; mais en faisant observer que ces entonnoirs ferment au poisson le pas- sage par où il était entré , tandis que les fils de la coque laissent librement sortir le papillon et s'opposent au contraire à l'entrée de tout insecte ennemi. La chrysalide , que termine postérieurement un petit bouquet de poils roides et inégaux, est cylindrique , brune , avec l'étui des antennes , le haut du corselet et les incisions de l'abdomen, plus clairs. 64 HISTOIRE JVATURELLE Le Grand-Paon éclôt vers le dix de mai, c'est- à-dire neuf mois après la transformation de sa chenille. Il est néanmoins des sujets tardifs qui ne paraissent qu'en septembre, et d'autres qui restent deux ou trois ans de suite en chrysalide. On le trouve dans toute la France, excepté dans les parties les plus septentrionales. Les individus de nos départements méridionaux sont quelque- fois un peu plus grands et plus colorés que ceux des environs de Paris. ^^ DKS L1ÉPI DOPTÈRES. t)G VIII. BOMBYX MOYEN-PAON. b. BOMBYX PAVONU MEDIA. {Fab,) ATTAGUS PAVONIA MEDIA. {Esp, De FUI.) SATURNIA {Ochs.), BOMBYX {Hubn,), SPINI. LE MOYEN PAON. {Engram.) Envergure, 3 pouces environ. Le mâle et la femelle du Moyen-Paon, tres- semblables entre eux par les couleurs, se rap- prochent du Grand-Paon. Mais ils sont toujours sensiblement plus petits, d'un brun-cendré, avec le milieu des ailes blanchâtre ; le demi-cercle rouge des yeux ou taches oculaires est placé contre l'iris, au lieu d'être avant l'arc blanc; la ligne en zigzag de l'extrémité a les angles plus arrondis et moins saillants; la bordure est plus distinctement coupée par les nervures et par NOCTDRNF.S, 1. 5 ^tj HISTOIRE NATURELLE conséquent plus sinuée à son côté interne. Outre cela, les premières ailes, dont la côte est d'ail- leurs un peu concave vers son origine, ont la lionne transverse de la base courbe , au lieu de l'avoir brisée , et leur sommet n'offre qu'un arc cramoisi, au-dessous duquel il y a une liture longitudinale de cette couleur. Un caractère es- sentiel qu'on ne doit pas omettre , c'est que les antennes du mâle sont plus larges et moins pointues ; que celles de la femelle ont les arti- cles plus sensiblement demi-birameux au côté externe. La chenille est noire ou d'un brun-noirâtre , avec les tubercules , leurs poils , et le chapefon qui recouvre l'anus, d'un jaune orangé. Avant la troisième mue, ses tubercules sont d'un bleu- pâle, avec les poiis jaunâtres. Elle vit sur le prunier-épineux et sur \q pommier-sauvage» On a beaucoup de peine à l'élever, quelque soin que l'on en prenne. C'est vers la fin de juillet ou au commencement d'août, qu'elle subit sa transfor- mation. Sa coque est à peu près de la même forme et de la même consistance que celle du Grand-Paon^ mais elle est ordinairement moins foncée. La chrysalide est d'un brun-marron, avec une ligne noirâtre le long du dos, et un bouquet de poiis roides à l'anus. ' a i' u r i l \. e IX. BOMBYX PETIT-PAON. ATTACUS PAVONIA MINOR. {Linn. et Esp.) a. BOMBYX PAVOMA MINOR. (Faù.) .SATURNIA(06'/z^.),B0MBYX(^w^Az.),CARPINI. LE PETIT PAON. (Geo//.) LE PETIT-PAON DE NUIT. [Engram.) Envergure, 2 pouces et. deiiii à 3 pouces. Les deux sexes (iu Petit-Paon diffèrent beau- coup l'un de l'autre par la couleur du fond des ailes, mais ils se ressemblent sous le rapport du dessin. Le mâle, dont les antennes sont à articles bira- meux et d'un brun-tanné, a le dessus dçs pre- mières ailes d'un brun-nébuleux, et piqué de rougeAtre dans son milieu, le dessous jaunâlre; JYoc/urne^r . /'/ /: /^ &tt^*t^fn'/ /*tft^té Gciu'o Bombw I lio.nl.vv Mmcn-Paon. inàlo. 2-r> IVdl -Paon.màlc ol fcnollo. DES LÉPIDOPTÈRES. 69 et au contraire le dessus des secondes ailes d'un jaune-fauve, le dessous d'un rouge - vineux ; avec une bordure blanche intérieurement , ob- scure extérieurement , et un œil central tout-à fait pareil à celui qu'on voit dans le Moyen-Paon, Il y a en outre au sommet des premières ailes une tache cramoisie sur laquelle est un chevron blanc, convexe en dehors et embrassant un gros point noir ovale. L'œil central, qui est environné de blanc sur les deux surfaces des ailes supé- rieures, et seulement sur le dessous des infé- rieures, se trouve, comme dans les deux espèces précédentes , enfermé entre deux lignes obli- ques; mais la ligne postérieure des premières ailes aboutit vis-à-vis du milieu de l'œil des secondes , au lieu de se lier à la ligne en S de leur base. Le corps est d'un brun légèrement tanné , avec les anneaux de l'abdomen un peu plus clairs en dessus , d'un gris-blancliàtre en dessous. La femelle, qui est d'un gris cendré plus ou :noins foncé, ou d'un gris-rosé; la femelle, dis- je, pourrait être confondue avec celle du Moyen- PaoTi^ sans les différences que voici : i° Ses an- tennes sont plus étroites et elles ont tous les articles simplement dentés de chaque côté ; i° ses ailes supérieures ont le côté interne de la bor- dure à peine sinué; la ligne oblique de leur "Jîd HISTOIRE NATURELLE base est brisée , et la ligne anguleuse de leur extrémité aboutit toujours vis-à-vis du milieu de l'œil des inférieures. Outre cela , son abdo- men a ordinairement les anneaux plus blan- châtres. Dans beaucoup de mâles, et quelquefois aussi dans lés femelles, la bordure des secondes ailes est lavée de rouge. La chenille est d'un vert-pomme-foncé , et elle a sur chaque anneau une bande transverse, noire, veloutée, offrant des tubercules tantôt roses, tantôt orangés, d'où partent sept poils noirs , roides et inégaux. Ces tubercules sont alignés au nombre de deux sur la bande anté- rieure, au nombre de quatre sur la postérieure, et de six sur toutes les autres. Ils laissent échap- per, quand on les touche, des gouttes d'une liqueur claire et fétide. Les pattes écailleuses sont d'un brun-tanné; les pattes membraneuses vertes , avec une lunule noire au-dessus de la couronne. Les stigmates sont fauves, et le cha- peron de l'anus est du même vert que le fond du corps. Dans le premier âge, cette chenille est d'un noir-brun, avec une ligne orangée, latérale et longitudinale; de sorte que, en raison des poils épineux de ses tubercules, on la prendrait aisément pour la chenille de la Vanesse Grande PoRTUF [Polychloros]. Elle reste" en société jus- DES LÉPIDOPTÈRES. ^1 qu'à Ja seconde mue , et elle vit sur la ronce^ \ épine ^ le priin€llie?\ le chérie^ Vorme, le Aétre, ]e charme, \e frêne, le bouleau, le saule et V osier. On la trouve aussi sur le genêt et sur la bruyère, mais c'est ordinairement lorsqu'elle approche du terme de sa croissance. J'ai eu souvent l'occasion de me convaincre qu'elle n'était point difficile à élever, et que les individus à tubercules roses ou orangés produisaient indistinctement des mâles et des femelles. Vers la fin de juillet, elle file, dans les buis- sons ou entre les branches des arbres sur les- quels elle a vécu , une coque plus ou moins blanchâtre , de la même forme et à-peu-près de la même consistance que celle du Grand-Paon. La chrysalide est d'un noir- brun , avec les bords de l'étui des ailes, des antennes et des yeux, ainsi que les incisions de l'abdomen, fer- rugineux. Elle a l'anus terminé par un bouquet de poili) roides , dont les intermédiaires plus longs, comme dans le Moyen - Paon. Chez le Grand-Paon., au contraire, les poils du milieu de ce bouquet sont plus courts que ceux des côtés. Le papillon éclôt vers la fin de Mars ou au commencement d'avril, e! se trouve dans tonte la France. Il reste aussi deux ou trois ans de suite dnns létat de nymj)he. Du juge que sa "la HISTOIRE NATURELLE chrysalide s'est conservée bonne, quand elle n'a rien perdu de son poids primitif. OBSERVATION. Fabricius a regardé les trois Paons dont il vient d'être ques- tion comme variétés l'un de l'autre, et il n'a décrit que la chenille au petit. Linné, qui ne connaissait que le grand et le petit, plaisante en disant que le dernier provient du premier, mais qu'il s'est multiplié depuis sans s'accoupler avec le grand. • Sic una ex altéra orta, constanter se multiplicans, nec mis- « cenda ulteriùs cum altéra in copulâ. >' Linn. Syst. nat.^ tome I , part. 2, p. 811. DES LÉPIDOPTÈRES. yS B. Articles des antennes du mâle unirameux de chaque côté. y. Ailes entières : les supérieures aiguës au sommet. X. BOMBYX TAU. ATTACUS TAU. [Linn. et Esp.) BOMBYX TAU. {Fab. et Hubn.) [*] AGLIA TAU. (Ochsen.) LA HACHETTE (Engram.) Envergure, 'i pouces et demi à 3 pouces. Ce Bombyx, dont le dessus des ailes est d'un jaune fauve, pins foncé dans le mâle que dans la femelle, a été ainsi nommé parce qu'il a vers le milieu de chaque aile un œil noir et chatoyant en bleu , dont la prunelle est blanche et à-peu- près semblable à un raû ou T grec. L'œil des premières ailes chatoie beaucoup moins que ce- [*] Jglia ; du grec àyXiy), qui signifie une tait- dans l'œil. »ï^ HISTOIRE WATURELLE lui des secondes, et il est enfermé entre deux bandelettes d'un jaune plus intense que le fond et descendant directement de la côte au bord interne, bord dont le milieu est sablé de noi- râtre. Entre cet œil et le bord postérieur, il y a une ligne noire, courbe et transversale, toujours plus large aux ailes inférieures qu'aux supé- 'rieures, et derrière laquelle sont des atomes obscurs, fins et clair-semés. Le dessous des premières ailes, dans les deux sexes , ressemble au dessus ; mais il est plus pâle , le sommet offre une tache blanchâtre presque en forme de hache, et la ligne noire de l'extrémité est convertie en une ligne grisâtre. Le dessous des secondes ailes est d'un gris- brunâtre, plus clair au sommet, ainsi qu'à l'ori- gine des bords antérieur et interne, avec deux lignes blanchâtres, parallèles au bord postérieur, et une bande ferrugineuse, discoïdale et sinuée, au centre de laquelle il y a un T blanc qui n'est que la répétition de la prunelle de l'œil du dessus. Le corps a le dessus du même jaune que les ailes; le dessous grisâtre, avec les bords des an- neaux blancs. Les antennes sont ferrugineuses, très-larges et très-pectinées dans le mâle, à peine dentées dans lafem 'lie. Il est des femelles qui sont d'un jaune-obscur; ]Vt>i-i((r/ie.c />/. F/. (/(Miic lH)inl)vx '/'/////^'////. y^ùtj-z/ . J-2 RoiuInv iaU,inàl(«. 3. rciucllc DES LÉPIDOPTÈRES. ^5 d'autres au contraire qui sont comme «tiolées et d'un jaune tirant' sur le gris, surtout à la base et au sommet des ailes supérieures. La chenille vit sur le hétre^ le charme, le bou- leau, le tilleul, le marceau, le noisetier, le chêne, le pommier et le poirier sauvages. Elle est verte , un peu chagrinée , avec les anneaux du dos relevés en bosse , et des lignes blan- clies , dont sept obliques sur chacun des cô- tés, et une autre placée longitudinalement au- dessous des stigmates qui sont fauves. Dans le jeune âge, ces lignes sont jaunes, et le dos offre, au lieu de bosses, six épines longues, ayant l'ex- trémité rougeâtre et légèrement branchue. Sa métamorphose s'opère vers la fin de juillet , et le papillon éclôt au mois d'avril de l'année suivante. La chrysalide , que renferme une coque faite avec de la soie et des molécules de terre , est d'un brun-marron saupoudré de gris , et elle a l'anus terminé par un bouquet de poils roides, un peu crochus. Le Tau est commun dans les forêts peuplées de hêtres et de charmes. Le mâle vole en plein jour, et avec une telle rapidité qu'on a bien de la peine h le prendre, si on n'a pas la précaution de l'attendre dans les endroits où il j)araîl venir chercher la femelle. 76 HISTOIRE NATURKLLK 2. Ailes en loit dans le repos : les inférieures débordantes. A. Palpes avançant en bec. S. Bord terminal des quatre ailes plus ou moins denté : bord interne des supérieures convexe au milieu. 'iwiifiirÉiT r 'I liîilîi " " iiiiïiiiii ■ - — XI. BOMBYX FEUILLE DU CHÊNE. BOMBYX QUERCIFOLIA (1). [Linn. Fab. Es p. Hubn, De FUI. Petagna) [*] GASTROPACHA QUERCIFOLIA. {Germar, Ochsen.) La feuille morte. {Geoff. et Engram.) Envergure, 2 pouces et demi à 3 pouces. Le dessus des ailes , dans les deux sexes , est d'un ferrugineux plus ou moins foncé, et glacé (l) Quoique le nom de Quercifolia ^ et surtout celui àtilicijolia (n° XIV), ne soient pas bien exacts , j'ai mieux aimé les traduire littéralement que de les changer^ afin de ne point augmenter la confusion qui n'est déjà que trop grande en entomologie. [*] Gastropacha; de yaaTÀp, Tc'poç ou Tpôç, ventre; et de Trajfùç, t7a, ù, gros, épais. Parce que les femelles de cot Bombyx ont le corps très-gros, IVociurnes . (mmito l)Oinl)N\. pi.i^n. Zanvut Scu^ju 1-2 Boml)^^i FeiiiUc (in ("lièue.mdlc. ô R. Feuille du Peuplier. mAle . 4 B. Feuille du Bouleau,ftïneUe.5 B.Femlle de r\exise ,iVmelle. DES LÉPIDOPTÈRKS. ^-^^ de violâtre à l'extrémité , avec trois lignes noi- râtres, transverses, ondulées et continues» dont l'antérieure plus courte aux secondes ailes , et séparée de la suivante sur les premières par un point central également noirâtre. Le dessous est d'un ferrugineux chatoyant en violet ou en bleu, selon l'incidence de la lumière, avec deux bandes noirâtres, courbes et trans- versales , dont la postérieure souvent moins distincte. Le corps est de la couleur des ailes , avec les palpes, la tige des antennes , un des côtés des jambes et tous les tarses, d'un bleu-foncé. On y voit en outre une ligne obscure, partant de la sommité du chaperon et aboutissant directement vers le milieu du corselet. La chenille varie beaucoup quant à la cou- leur du fond. En effet , elle est tantôt d'un gris- blanchâtre ou rougeâtre, tantôt d'un gris-cendré ou noirâtre, tantôt jaspée de blanc et de ferru- gineux, avec deux rangées longitudinales de boutons bruns ou roux sur le dos, et des touffes de poils d'un gris-rosé ou jaunâtre sur les côtés près des pattes. Elle a deux colliers bleus, en- tièrement entourés de noir , bordés en arrière par un chevron blanc ou blanchâtre , et mar- qués dans leur milieu d'un V noir, velouté. Ces colliers ont quelquefois du fauve, mais cette cou- ^8 HISTOfRi: NATURE LLE leur disparaît avant la dernière mue. Les stig- mates sont gris, avec le pourtour noir, et il y a sur le orizième anneau une caroncule conique, assez élevée. Les pattes écailleuses sont d'un noir luisant; les pattes membraneuses, à l'excep- tion des deux postérieures , d'un brun-rou- geâtre. Le ventre, qui est aplati comme dans toutes les chenilles de cette section; le ventre, dis-je , est d'un ferrugineux-clair , tiqueté de noir. Cette chenille vit solitairement sur \e poi^ vier^ le pommier, le pécher, \ amandier , le pru- nier, le cerisier, V épine, X épine-vinette , Yala^ terne , le nerprun-hybride , le saule, le marceau, V osier, et quelquefois aussi sur le chêne. Cei^ tains auteurs ont dit qu'elle se trouvait sur le gazon, mais c'est lorsqu'elle a quitté les arbres pour chercher un endroit propre à sa transfor- mation. Elle se tient tellement collée contre les branches qu'on ne se douterait point de sa pré- sence, sans les excréments qui la traViissent. Les jardins fruitiers sont les localités qu'elle aime le mieux. Des observations suivies pendant une quinzaine d'années, et toujours faites d'après beaucoup de sujets, m'ont appris que les indi- vidus qui habitent \e poirier, ]e prunier, le ceri- sier et Va/aterne sont ordinairement d'un gris- brun ou noirâtre ; que ceux qui mangent les feuilles de V épine et du pommier sont d'un gris* DKS LÉPIDOP TKRF.S. ^Q blanchâtre OU roLigeâti'e;que ceux enfin qui ont le dos jaspé se rencontrent presque toujours sur le saule et sur V osier. Ces différences dans la couleur de la chenille n'influent point sur la couleur de l'insecte parfait ; car des chenilles d'un gris-blanchàtre ou rougeâtre m'ont souvent donné des papillons d'un ferrugineux-pâle ou jaunâtre. Cette chenille passe l'hiver, et se métamor- phose au mois de juin de l'année suivante, ^our ne rester que trois semaines environ dans l'état de nymphe. La chrysalide est cylindrique, d'un noir- bleuâtre , avec les bords des anneaux de l'ab- domen, et de très-petits poils à l'anus, d'un brun-ferrugineux. Elle est renfermée dans une coque de soie molle, plus ou moins obscure, et saupoudrée de blanchâtre intérieurement. La couleur de cette coque est assez analogue à celle de la chenille. i, ^ UUJ 8o HISTOIHE WATLRFLLE XII. BOMBYX FEUILLE DU PEUPLIER. BOMBYX POPULIFOLIA . [Fab. Esp, Hubn. De Vill. Petagna.) GASTROPACHA POPULIFOLIA. {OcAsen,} LA FEUILLE DU PEUPLIER. [Engram.) Envergure, 2 pouces et demi à 3 pouces. Le dessus des ailes est d'un jaune-fauve, or- dinairement plus foncé dans le mâle que dans la femelle, avec l'extrémité glacée de gris-violâtre, et trois lignes noirâtres , transverses et ondulées comme celles que l'on voit dans le Y^.Jeuille du chêne j mais maculaires, au lieu d'être continues. Le dessous ne diffère du dessus que parce qu'il est plus pâle et légèrement chatoyant en violel. Le corps , toutes les parties des pattes, et la base de la lige des antennes , sont du même jaune que le fond des ailes. Les palpes sont d'un noir-brun, et le corselet est divisé longitudina- lement dans son milieu par une ligne plus ou moins obscure. DES LlCPfDOPTèRES. 8l La chenille, qui est le plus souvent d'un gris- blanchâtre, se distingue de celle de l'espèce pré- cédente : 1° en ce qu'elle n'a point de boutons sur le dos : st° en ce que la caroncule de son onzième anneau est plus large et aplatie. Avant l'âge adulte, son collier antérieur est bordé de blanc-jaunâtre, et le collier postérieur est jaune, puis fauve, avec un point noir sur le milieu. Elle passe aussi l'hiver,' et elle vit sur les peupliers^ principalement sur celui d'Italie^ sur le saule et surle//*e/ie. Elle est rare, parce qu'on ne la trouve guère qu'au moment où elle descend de ces ar- bres, ou lorsqu'on l'en fait tomber par une se- cousse violente. Sa métamorphose a lieu dans le courant de juin, et le papillon éclôt trois se- maines après. La chrysalide ressemble à celle du ^.feuille du chêne, mais la coque est jaunâtre. OBSERVATION. Feu Macé, naturaliste-voyageur , a envoyé du Bengale, au Muséum de Paris, un Bombyx qui ne diffère essentiellement de la feuille du peuplier que parce qu'il a le bord postérieur des quatre ailes très entier, au lieu de l'avoir denté. Ce Bom- byx termine la section ^et fait le passage à la section e. Il con- firme (ce que j'ai prouvé et que j'aurai encore occasion de prouver plus d'une fois) que les dentelures des ailes ne sont qu'un caractère très-secondaire, puisqu'il est en général beau- coup plus sensible dans les femelles que dans les mâles , et même souvent nul dans ces derniers, NGCTLIRNES, 1. 6 Sa HISTOIRE NATURELLE XIII. BOMBYX FEUILLE DU BOULEAU. {Nobis.) B»iBD^®«aa^. > rCV-iClt ■ ...>^ l^i aoi^ 8ïJiq GASTROPACFIA POTATORIA, (Ochsen,l&m t*'îij3ïï LA BUVEUSE. (Engram) ^^^ Einvergure, 2 pouces à 'i pouces et un quarï.^ ^ .vifl -M' GoEDART (î) a donné à la chenille de ce Bombyx le nom de Buveuse, parce qu'il prétend avoir remarqué quelle est sujette à boire^ et quCy ; Idrsqu elle boit , elle reprend haleine en levant: la tête en haut pour faire plus J acilement dévaler Veau^ ni plus ni moins que les poules qui, après avoir bu, ne manquent jamais d'élever la té^e vers le ciel. 'V ^ih Les deux sexes diffèrent beaucoup l'un de l'autre par la couleur du fond. (i) Mélàmorphoses naturelles, tnwc r, pag. 3g, Expiî* r^ BIENCE Xn. La Haye, r^oo, 3 vol, petit in-^»". DES LÉPIDOPTÈRKS. 9^ Le mâle a le dessus des ailes d'un brun-tanné et légèrement glacé de violâtre, avec une ligne ferrugineuse descendant obliquement du som- met au milieu du bord interne. Ses premières ailes ont l'origine de ce même bord et le disque d'un jaune^£auve, et elles offrent vers le milieu de la côte deux points blancs, dont l'inférieur plus gros et souillé de jaunâtre, le supérieur manquant quelquefois. On y remarque en outre deux lignes obscures et flexueuses, dont l'anté- rieure placée transversalement près de la base, la postérieure parallèle au bord terminal; bord dont la frange est jaunâtre à toutes les ailes, mais plus distinctement entrecoupée de brun aux supérieures qu'aux inférieures. Le dessous de ses quatre ailes est d'un jaune- obscur, aVè'c une ligne ferrugineuse correspon- dant à celle de la surface opposée. Son corps est approchant de la couleur des ailes, avec le de- vant du corselet , les palpes et les tarses , plus foncés. Ses antennes ont la lige blanchâtre, avec lés barbes d'un brun-grisâtre. La femelle ressemble au mâle sous le rapport du dessin; mais toutes les parties de son corps, ainsi que les deux surfaces de ses quatre ailes, sont ordinairement d'un jaune-paille, et la ligne ferrugineuse du dessus de ses ailes inférieures se dilaté plus on moins en manière de bande. Je dis 94 HISTOIRE NATURELL*: que le fond des ailes de la femelle est ordinaire- ment d'un jaune-paille; car on rencontre des in- dividus qui l'ont d'un blanc-jaunâtre, et d'autres chez lesquels il est presque du même ton que dans les mâles. Ses oeufs sont ovales, blanchâtres, avec deux cercles verdâtres, au centre de chacun desquels il y a un point noir. La chenille est d'un gris-brun, et elle a deux aigrettes assez longues, dont l'une, inclinée en avant, sur le second anneau; l'autre, inclinée en arrière, sûr le onzième. Chaque côté de son dos offre deux rangées longitudinales de poils noirs, très-courts et suivis d'une ligne également longi- tudinale de taches jaunes, au-dessous desquelles sont le plus souvent des touffes de petits poils blancs. Il y a en outre près des pattes des poils rabattus qui sont tantôt grisâtres, tantôt jau- nâtres ou roussâtres. Cette chenille vit sur le brome stérile y \evulpin des prés, \e roseau com- mun, e.1 autres graminées. Elle passe l'hiver dans fengourdissement, et sa transformation a lieu à la fin de juin ou au commencement de juillet. La coque qu'elle file est allongée, molle, d'un gris-jaunâtre. Sa chrysalide est cylindrique et d'un brun- luisant. Le papillon en sort ordinairement au bout de trois semaines. On le trouve dans les en- drpi t s marécage u x . ' ^^^ DES LÉPIDOPTÈRES. 96 B. Palpes n'avançant point eu bec. t. Bord terminal des quatre ailes convexe et entier. XVIII. BOMBYX DU CHÊNE. ««•ee«««ee*«>âa«»««s BOMBYX QUERCDS. {Linn. Fab. Esp. Hiibn. De Vill. Petagna. GASTROPACHA QUERGUS. {Ochsen.) LE MINIME A BANDE. {Geoff. et Engmm.) VARIETF. : BOMBYX SPARTII. [Hubn.) EuvergurCj, 2 pouces et demi à 3 pouces. Les deux sexes diffèrent aussi l'un de l'autre par la couleur du fond. Le mâle a les quatre ailes ferrugineuses ou d'un brun-minime , avec une bande commune 96 HISTOIRE NAIURELLE et arquée, ainsi que la frange du bord terminal des inférieures, d'un jaune-fauve. La bande est plus large en-dessous qu'en-dessus, et elle se fond même quelquefois dans la frange des se- condes ailes. Les premières ailes ont l'extrémité saupoudrée de gris-jaunâtre entre les nervures, et leur dessus offre vers le milieu un point blanc cerclé de noirâtre. Son corps est ferrugineux, avec le ventre, les pattes et la tige des antennes jaunâtres. La femelle est communément d'un beau jaune- paille, avec une bande plus claire, placée au même endroit que dans le mâle, et précédée aussi sur le dessus des premières ailes d'un point central blanc , autour duquel il y a un cercle brun ou noirâtre. Tout son corps est de la cou- leur des ailes, avec les barbes des antennes fer- rugineuses et très-courtes. Il est des individus femelles qui sont d'un jaune terne ou presque blanchâtre, et chez lesquels on distingue à peine la bande transverse. Il en est d'autres, au contraire, qui se rapprochent des mâles par la nuance brune des quatre ailes ou des inférieures seulement. J'ai eu, mais très-rarement, des mâles qui avaient la bande du dessus des ailes d'un gris- verdâtre. Hubner les associe aux femelles brunes dont je viens de parler, pour en faire une espèce DES L ÉPI DO PT KRE s. ()'j à pari sous le nom de )à. Sparlii. 11 lui était - cependant bien facile de se convaincre que ce sont des variétés qui ne sont pas exclusive- ment produites par des chenilles élevées avec le geiiél ou sparUuni de Linnée , puisqu'on les obtient aussi de chenilles nourries avec d*aulres végétaux , tels que le peuplier ou le nerprun- hybride. *^Les mâles de ce bombyx sentent la femelle de très-loin et la recherchent avec une ardeur vraiment surprenante. Car , si l'on a chez soi une femelle récemment éclose , on les voit ac- courir en plein jour et se précipiter en si grand nombre dans l'appartement, que l'on peut en moins d'une heure en prendre jusqu'à deux cents. La chenille est couverte de poils d'un gris- brun , serrés et médiocrement longs , et elle a sur chaque côté une bande blanche , maculaire , disposée longitudinalement au-dessus des stig- mates qui sont également blancs. Ses incisions sont rares , d'un noir de velouis , et marquées chacune d'un point blanc sur le milieu du dos. Son ventre est noirâtre , avec des poils et des traits latéraux ferrugineux. Ses pattes écailleuses sont mordorées et luisantes; ses pattes membra- neuses brunes et tiquetées de roussâtre. Le de- vant de sa tête offre une tache d'un jaune-pâle et presque en forme ({e pelle à feu. Dans le jeune NOCTURNES. L 7 yb HISTOIRE NATURELLE âge, son dos est tout blanc jusqu'aux sligmales, Celle chenille passe l'hiver et se transforme au mois de juin. Elle vit sur \t peuplier y le saule, Vosier , le nerprun-hybride , le lilas , le prunier V épine y le c/iéne ^ Yonne , le genéf à balais , eic. On l'élève très-facilement. La coque a une forme cylindrique , mais un peu concave inférieurement. Elle est d'un tissu serré et gommé , d'un brun-noirâtre en dehors , d'un gris-jaunâtre en dedans. La chrysalide est courte , d'un ferrugineux- clair , avec les stigmates noirâtres , et du duvet roussâtre à l'anus. Le papillon éclôt ordinaire- ment en juillet. Il est très-commun dans la plu- part des départements de la France. DES LÉPIDOPTÈRES. 99 XIX. BOMBYX DU TRÈFLE. SeOK^eefK^eC BOMBYX TRIFOLII. {F ah. Es p. Huhn. Roês. De ViU. Petagna.) a-C^(3^3>-0(lKîKï>-(l^(§:-®-€)-©-€-®-€^e-'e^ BOMBYX TRIFOLII. ET BOMBYX MEDICAGINIS. ( Borkh. ) GASTROPACHA TRIFOLIL ET GASTROPACHA MEDICAGINIS. ( Ochsen. ) LE PETIT MINIME A BANDE. [Engram,) Envergure, a pouces à 2 pouces et demi. J\i souvent élevé le Lépidoptère dont il est ici question , et je suis pleinement convaincu que Herbst et M. Ochsenheiraer en ont fait à tort deux espèces distinctes. Le bombyx trifolii de 7- I OO H I s T () I H E N A T U R E I. L E ces ailleurs n'est sans contredit qu'une variété de leur bombyx medicaginis. Le dessus des ailes , chez les deux sexes , est ordinairement d'un brun-pâle et tirant sur l'in- carnat , avec une bande blanchâtre, iransverse , postérieure , arquée , presque toujours moins apparente aux secondes ailes qu'aux premières. Il y a en outre vers le milieu des premières ailes un point blanc , plus gros et mieux arrondi dans les mâles que dans les femelles. Le dessous est encore plus pâle que le dessus , et l'on y voit une bande brune ou ferrugineuse correspondant à la bande blanchâtre dont je viens de parler. Le corps est du même ton que les ailes , avec les palpes et les pattes plus foncés. Les antennes ont la tige entièreujent blanchâtre et les barbes d'un brun-clair. La variété queFabricius, Herbstet M. Ochsen- heimer , signalent sous le nom spécifique de tri- folii, est d'un ferrugineux violâtre, et sans bande aux ailes inférieures en dessus. J'ai fait figurer sa femelle , planche IX, n° 5. On obtient , en nourrissant beaucoup de che- nilles, non-seulement d'autres variétés qui font insensiblement le passage de celle-ci aux indivi- dus ordinaires , mais encore des sujets ou exem- plaires sur les ailes supérieures desquels il y a DES LÉPIDOPTÈU ES. 101 près de la base une apparence de bande gri sâlre. Les œufs de ce bombyx sont d'un brun-clair et tiquetés de ferrugineux. Sa chenille se rapproche beaucoup de celle du minime ou bombyx du chêne. Mais, 1" Ses poils sont ordinairement d'un jaune-foncé ; je dis ordinairement , parce que l'on rencontre de temps en temps des individus qui les ont d'un gris-brun ; 2° Ses incisions offrent trois points d'un blanc-bleuâtre ; 3° ses stigmates sont roussâtres , et elle a un collier aurore. Cette chenille passe l'hiver et subit sa métamorphose dans le courant de juin. Elle vit solitairement sur le trèfle ( triJoUum) la luzerne ( medicago) ^ le genêt à balais ( sparlium scoparium ). Elle est assez délicate , et j'ai remarqué qu'elle se tenait toujours à une certaine distance de la chenille de l'espèce précédente , laquelle , comme je l'ai dit, aime aussi beaucoup le genêt. Sa coque est ovoïde , dure , d'un jaune plus ou moins foncé en dehors, blanchâtre en dedans. La chrysalide est courte , d'un brun-jaunâtre- clair, avec l'enveloppe des ailes plus foncée. Le papillon éclôt dans le courant d'août ou dans la première quinzaine de septembre ; cependant il reste aussi quelquefois deux ans de suite dans l'état de nymphe. On le trouve dans beaucoup de parties de la France. Les individus de nos J02 HISTOIRE N AT URELLE contrées méridionales sont presque toujours plus grands que ceux des environs de Paris, mais leur couleur dominante est la même. C'est particuliè- rement sur les genêts du bois de Boulogne que les amateurs de la capitale doivent chercher la chenille de ce bombyx. Elle est bonne à prendre vers la fin de mai. n L s L li P 1 D 0 l' T L R E s . l O ji XX. BOx\iBYX DES BUISSONS (i), BOMBYX DUMETI. [Linn. Fab. Es p. Faess. Huhn. Sulz.De Vili. GASïROPACHA DUMETI.f Ochsen.) LA BRUNE DU PISSENLIT, (£^/^-m///.; Envergure, i pouces à -i pouces et un quart. Le dessus des quaire ailes est d'un ferrugineux- noirâtre et un peu luisant, avec des poils à la base, une bande Iransverse sinuée au-delà du milieu , et la frange du bord terminal, d'un jaune- fauve. La bande des ailes inférieures est plus large que celle des supérieures , et ces dernières (i) J'ai dû traduire ainsi le nom que la plupart des auteurs donnent à cette espèce, puisque dumcntum signilie un lieu plein de buissons. I O/} H I s T 0 I R E IN A T U R E L L E ont entre leur origine et la bande susdite un gros point d'un jaune également fauve. En dessous , on retrouve tous les caractères du dessus; mais ils y sont moins distincts, parce que le fond est jaunâtre. Le corps est du même hrun que les ailes, avec tout le corselet , les incisions de Fabdomen et l'anus , d'un jaune fauve. Le mâle ne diffère de la femelle ( figurée pi. X n° \ . ) qu'en ce qu'il a l'abdomen moins gros et les antennes un peu plus larges. Ce bombyx donne à la fin de septembre ou au commencement d'oclobre. Ses œufs sont d'un brun-clair et tachetés de noir. La chenille , qui n'éclôt qu'au printemps de l'année suivante , est d'abord noirâtre , avec la tête très-grosse. Mais , après la seconde mue , elle devient d'un brun obscur ou d'un cendré- bleuâtre , et elle a sur chaque anneau quatre taches jaunes, dont les deux antérieures trans- verses et bordées de noir , les deux postérieures en forme de points. Sa tête et son cou sont noirs, et les poils de ses côtés ont une teinte plus ou moins roussâtre. Elle vit , selon Fuessly , sur plu- sieurs épervières, et particulièrement sur Véper- vière piloselle ei sur celle des murs, ie l'ai trouvée, trois années de suite, dans le parc de Vanvres jM'ès Paris, sur le pissmlil commun^ au pied du-^ quel elle se tient cachée pendant le jour. Elle D E s L É P I D 0 P r È II F. s. I OD se transforme, vers la fin de juillet , dans une coque d'un tissu très - léger et ordinairement pratiquée à la superficie de la terre. La chrysalide est d'un ronge-brun, avec la point de l'anus bifide et noirâtre. I o6 li 1 s 1 0 1 R E N A T IJ K E L I. K XXI. BOMBYX DU PISSENLl F. BOMBYX TARAXACL [Fah. Esp. Ftiess. huùn. De VilL Petagna.) GASTROPACHA TARAXAGl.(OcA^ï?//.) LA JAUNE DU PISSENLIT. [Engram.) Envergure , i pouce ^ à 2 pouces. Le dessus el le dessous des ailes sont d'un jaune d'ocrc , foncé dans le mâle , très-pâle dans la fe- melle , avec un petit point noirâtre vers le milieu de la côte des ailes supérieures. Le corps est d'un jaune-fauve, avec le devant du corselet plus vif et les six anneaux antérieurs du dos d'un noir-brun. Les antennes sont jau- nâtres, et les pattes ont les tarses noirs. Ce bombyx paraît à la même époque que le précédent. Je l'ai trouvé en iSi/i aux environs \i>i/iir/ifx . C/onro Bombvx /'/. 1, Romlnx .les BuiSSOnS,(;.ni.Uc 2-3 lionilnx .lu PisSCXllï t ,niAlc ctroniollo. i P><.inl)V\ (lu rcilpljor inàlc. DES LÉPIOOI'TÈUliS. 1 07 de Nancy, ce qui prouve qu'il n'est point , comme on l'avait cru, étranger au sol français. La chenille éclôt aussi au printemps de l'an- née suivante , et subit sa métamorphose vers la lin de juillet. Je ne l'ai jamais vue en nature; mais , d'après la figure de Fuessly , elle parait avoir tout le corps d'un noir -brun, avec des bandes courtes d'un jaune-pâle sur le devant de chaque anneau , et notamment sur les sept an- neaux postérieurs, ho, pissenlit commun et la lai- tue sont les plantes dont elle se nourrit , et au bas desquelles on indique qu'il faut la chercher. La chrysalide est d'un rouge-brun , avec la pointe de l'anus bifide et aiguë. I08 HISTOIUE NATURELLE XXn. BOMBYX LAINEUX. BOMBYX LANESTRIS. [Linn. Fab.Esp. Hubn. JVien. Verz. De FUI.) GASTROPACHA LANESTRIS. ( Ochseii) LA LAINEUSE DU CERISIER. {Engrntn.) Envergure, i5 à 18 lignes. L4E bombyx a reçu le nom de Lanestris ou de Laineux ^ parce que sa femelle a l'anus garni d'une bourse soyeuse qui sert à garantir les œufs de rinclémenee de l'hiver. Ije dessus des ailes est d'un ferrugineux-pâle et un peu transparent, avec une ligne blanche, Iran s verse , presque centrale , flexueuse aux su- périeures, courbe et plus large aux inférieures. Les premières ailes , dont le fond est moins pâle , sont saupoudrées de blanchâtre à l'extrémité, et elles ont deux gros points blancs , l'un à la base, l'autre vers le milieu de la côlc. Le poini DES LKPIDOPTliRES. I09 de la base offre dans le mâle une pelile marque brune. Les secondes ailes ont le bord antérieur blanc, excepté à son origine. Le dessous ne diffère du dessus que par l'ab- sence du point de la base des ailes supérieures. Le corps est à peu près du même ton que les ailes ; mais , dans la femelle , l'anus est noir , avec la bourre grisâtre. Les antennes sont brunes, avec la tige blanchâtre. La chenille est d'un noir-violet , avec les inci- sions plus claires , et des poils grisâtres peu touf- fus. Tous les anneaux de son dos ont deux taches rousses , velues ou pénicillées , séparées l'une de l'autre par trois ou quatre points d'un blanc jau- nâtre , et bordées en dehors par un croissant jaune dont le bout antérieur forme l'Y. On voit encore au bas de chaque anneau un autre croissant jaune, mais plus petit et opposant sa convexité à celle du croissant supérieur. La tête, les pattes écailleuses et les deux pattes anales sont d'un noir-luisant. Les huit premières pattes mem- braneuses sont d'un rouge-fauve. Les stigmates sont ferrugineux, avec le pourtour très-noir, et il y a sur le milieu de la tête une ligne longi- tudinale roussâtre. Cette chenille vit en société sur V épine , le prunellier , le prunier domestique , le cerisier f le tilleul, le bouleau et le saule. Pen- dant la nuit et au moment de la plus forte cha- leur, elle se retire dans une tente soveuse divi- IIO HISTOIRE NATURELLE sée par cellules. Klle lile à la fin de mai ou au commencement de juin. Sa coque, d'un lissu très-serré , est ovale , jau- nâtre en dehors , blanchâtre en dedans. La chrysalide est d'un brun-jaunâtre , avec l'enveloppe des ailes plus claire , et les stigmates noirs. Ce Lépidoptère éclôt en septembre ou en octo- bre. On le trouve dans toute la France , mais il n'est point commun aux environs de Paris . D i: s L K l' I D 0 I> T K R E s . 111 XXIIl. BOMBYX EVERIE (i). h§-°§--|°-§o< BOMBYX EVERIA, {Fah. Hiibn. Petagna.) GASTROPAGHA EVERIA. (Ochsen.) BOMBYX CAÏAX. (^>e«. Ferz.) PHAL. BOMBYX LENTIPES. (^.7^.) LA LAINEUSE DU PRUNELLIER. (Engram.) Envergure, i5 à i8 lignes. LiES deux sexes diHèrent l'un de l'autre. Le mâle a le dessus des premières ailes d'un (i) Le mot Évérie vient du grec eu bien, et de ë/swv laine : il fait allusion à la bourre qui garnit l'anus de la feuieile de ce bombyx. 112 HISTOIRE NATURELLE jaune-Tauve, avec environ le liers postérieur d'un brun*vioiàtre-clair, et le milieu traversé par deux raies ferrugineuses entre lesquelles il y a un gros point blanc. La femelle a le dessus des mêmes ailes d'un ferrugineux- tendre , avec le tiers postérieur plus pâle et bordé à son côté interne par une raie jaune, transverse et arquée, devant laquelle il y a un point central blanc. Le dessus des secondes ailes , dans les deux sexes , est à peu près du même ton que l'extré- mité des ailes supérieures. Le dessous du mâle est presque comme le dessus. Le dessous de la femelle est partout d'un brun- clair et uni. Le corps est d'un brun-clair , avec le devant du corselet plus foncé, et l'anus de la femelle garni d'une bourre d'un gris-argenté qui se dé- tache sur un fond noirâtre. Les antennes ont la tige blanchâtre et les barbes d'un brun-jaunâtre, surtout chez le mâle. La chenille est brune, avec des poils inégaux , et les incisions noires. Deux bandes transverses d'un jaune-fauve occupent le devant de chaque anneau du dos, et il y a sur l'un et l'autre côté une série longitudinale de sept à onze taches azurées et tiquetées de jaune-soufre. Les stig- mates et les huit premières pattes membraneuses DES LÉPIDOPTÈRES. Il3 sont d'un rouge- fauve; les huit autres pattes, cest-à-dire les six écailleuses et les deux anales, sont noirâtres. Avant l'âge adulte, on n'aperçoit pas les bandes fauves du dos. Cette chenille vit aussi ensociétéet se fabrique une tente commune. Elle mange les feuilles de X épine à\\ prunellier^ du poirier ^tài\ bouleau. Elle éclôl et se uiétainor - phose aux mêmes époques que la chenille de l'es- pèce précédente. Sa coque est ovale, très-ferme, et d'un brun- jaunâtre. La chrysalide est d'un brun-ferrugineux, avec les stigmates et l'anus plus foncés. Le papillon donne en septembre ou en octo- bre. Je l'ai trouvé dans la forêt de Bondy près de Paris. NOCïURNFS. I ll/f HISTOIRE NATURELLE XXIV. BOMBYX CATAX (1). BOMBYX CATAX. [Linn. Fab, Esp. Hubn. De P'ill. Petagnn.) GASTROPACHACATAX. (Oc/ï^ŒUSE DU CHÊNE. [Engram.) — ^^»^«B^— — — Envergure, 17 a 20 lignes. Le mâle a les antennes, le corps^ tout le dessus et le dessous des quatre ailes d'un brun-cannelle- clair, avec un gros point blanc au milieu des ailes supérieures. (i) Le mot catax n'est point susceptible d'être traduit lit- téralement en français. Les dictionnaires le rendent ordinai- rement par boiteux; mais je crois le faire dériver avec plus de raison du substantif cataxa, lequel, selon Chompré, si- gnifie la bourre du ver à soie. En effet la femelle de ce bom- byx a aussi le bout du corps laineux. 3^t>c/iirncf. Coure l^ombvx. y/..?/. «■nUJUnril Verrai /iL Jeu//" •' 1-2 feomWx LaUVeilX.mâlo <-t ("pmcWc . .)-4 ll,A"énC.inile <-l fevucWp. 5 ( alax, IVnielle nr-s T.ÉPi noPTÈRES. ii5 La femelle ressemble au mâle; mais, outre qu'elle a les antennes moins pectinées et l'anus garni d'une bourre grise mêlée de Doirâtre, ses ailes inférieures sont un peu plus pâles. La chenille vit sur le chêne. Elle est d'un gris- cendré, et elle a tout le long du dos une large bande bleue, bordée d'abord par une ligne noire, puis par une ligne blanche. Le second el le troi- sième anneaux sont marqués d'un croissant roux, et il y a deux taches de cette couleur sur chacun des anneaux suivants jusqu'au dixième inclusive- ment. Les pattes écailleuses sont noirâtres , les pattes membraneuses d'un rouge-fauve. J'ai pris cette chenille dans l'est de la France, mais je ne l'ai point encore observée aux environs de Paris. Sa coque est ovale, dure, brune ou grisâtre. La chrysalide est d'un brun-jaunâtre, avec les incisions et les stigmates noirâtres. La naissance et la métamorphose de la che- ni\le, ainsi que l'apparition du papillon, ont lieu aux mêmes époques que chez les deux espèces précédentCvS. f^^Si^ m llb HISTOIRE NATURELLE 'C. Frange des quatre ailes entrecoupée et parfois sinuée. Amw ~iiâ^ff?iiCJ^ '■^■^•^SS^'^^'^ XXV. BOMBYX LOBULINA (1). BOMBYX LUNIGERA ET BOMBYX LOBULINA. {Esp, et Fab,) BOMBYX LOBULÏN A. {Hubn.) GASTROPACHA LOBULINA. ( Ochsen. ) Envergure, i8 àai lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris- cendré, avec deux lignes noires , transverses et flexueuses, dont l'antérieure bordée de blan- (i) Esper et Fabricius ont donné ce bombyx sous deux noms différents. Mais, comme 'le nom de lobulina est plus gé- néralement reçu, j'ai dû l'adopter de préférence, quoique intra- duisible. Il paraît yenir de lobus, lobe ou boutde l'oreille, et faire allusion à la tache blanche en croissant que l'on voit sur le milieu des ailes supérieures. Â'orf7/r/n\r . Gonie r>()uibyx. Pl.jff. 1-2 l.obuluia,.uàlo oHVm.\l<-. ,)-4 Ko.nl.vi CpinC. mile et Oiiielle. 5-(> PrOrOSSIOnnairO.mAle et CemeUe. 7-8 l'ilNOranipr, mAlr et lVi>icl\o. DES LÉPIDOPTEKES. II7 châtre à son côté interne , la postérieure à son côté externe. Ces deux lignes embrassent un croissant blanc , presque central, et il y a sur les nervures des alomes noirâlres qui, en se di- latant, semblent former vers le bord terminal de l'aile une troisième ligne semblable aux précé- dentes. Le dessus des secondes ailes est d'un gris plus ou moins brunâtre et traversé dans son mi- lieu par une bande pâle, en forme d'S , mais moins apparente ou à peine distincte dans le mâle. Les quatre ailes ont la frange sinuée, blanche et entrecoupée de noirâtre de part et d'autre. Leur dessous est d'un brun-grisâtre, avec une bande obscure et transverse sur le milieu. Le corps, les antennes et les pattes sont d'une couleur tannée. N'ayant jamais vu la chenille de cette espèce, je suis forcé de m 'en tenir aux signalements qji'en ont donnés Fabricius et Esper. Selon Fabricius, elle est d'im jaune-pâle, avec les incisions violettes, et des lignes traiisverses d'nn noir-brun sur les côtés. Elle vit sur le pin sauvage y et son état de nymphe ne dure que vingt- quatre jours. D'après la figure d'Esper, son corps est d'un brun - noirâlre , avec le.^ uicision:> bleuâtres. Il Il8 HISTOIRE NATURELLE offre à chaque anneau plusieurs taches orangées, et le long de chaque côté une série de points bleus. Les poils qui le bordent sont noirâtres , ainsi que les pattes écailleuses, et les pattes mem- braneuses d'un rouge -brun. f .a coque est ovale et jaunâtre , la chrysalide d'un brun-ferrugineux. Ce bombyx se trouve dans nos montagnes alpines. DES LÉPIDOPTÈRES. II9 XXVI. BOMBYX DU PEUPLIER (1). BOMBYX POPULI. {Linn. Fab. Es p. Hubn. men. Verz. De FUI. ) GASTROPACHA POPULI. ( Ochsen.) LA PHALÈNE DU PEUPLIER. [Engram.) •«>«?««« •«>«•« ••»«»««« Envergure, i5 à 18 lignes. Le dessus des ailes, dans les deux sexes, est d'un brun-noirâlre pâle et un peu transparent, avec une raie blanchâtre , Iransverse , presque centrale, fltxueuse aux premières ailes, à peine ^nuée aux secondes où elle est plus large. Les premières ailes ont en outre à la base une tache (i) Ce bombyx a été mis sur la planche X pour remplir cette planche; mais sa place, ainsi que l'indiciue le texte, est entre le bombyx Inbulina et le bombyx de Vnnbéjjine, plan- che XII, attendu qu'il apjjarlient à la section des espèces qui ont la frange entrecoupée. ÎQO HISTOIRE NATURELLE blanchâtre souillée de brun. La frange des quatre aiies est entrecoupée de blanchâtre et de biun- ferrugineux. Le dessous ne diffère du dessus que parce que les ailes supérieures n'ont point de tache à la base, et parce que la raie de leur milieu est moins étroite et moins flexueuse. Le corps est d'un brun-noirâtre-foncé , avec \c devant du corselet blanc et lavé de ronssâtre à sn partie antérieure. Les antennes sont à peu près du même ton que le corps, avec la tige plus claire, surtout dans la femelle. Le bombyx du peuplier donne vers la fin de septembre ou dans le courant d'octobre, et même quelquefois plus tard. Sa chenille ne sort de l'œuf qu'au printemps de l'année suivante. Elle a le corps d'un gris- cendré ou d'un gris plus ou moins blanchâtre , pointillé et moucheté de noir , avec le dos ta- cheté de fauve-pâle depuis le troisième anneau jusqu'au onzième inclusivement. Le premier an- neau offre un croissant ferrugineux plus pro- noncé dans certains individus que dans d'autres. Le ventre est aplati , verdâlre , avec une tache noire entre chaque paire de pattes membra- neuses. Les pattes ccailleuses sont luisantes et d'un brun -jaunâtre. Celte chenille vit sur le bouleau commun, le peuplier^ le tremble, le til- DES LEPIDOPTERES. 121 leulylc c/idlaignîer, le Aétre , V érable- plane ^ le chêne^ \ épine et le rosier des haies. On la fait tomber en frappant un coup sec sur le tronc de ces arbres , où elle se tient souvent collée. Elle se métamorphose, en juin et en juillet, dans une coque grise ou noirâtre, ovale, très-dure, tantôt entourée d'une feuille, tantôt fortement adhé- rente au corps où elle est fixée. La chrysalide est cylindrique, d'un brun-noir, avec les anneaux de l'abdomen et les poils de l'anus ferrugineux. OBSEFWATION. La chenille qu'Engramelle a fa\t û°urer {Papillons d'Eu- rope, planche CLxxxiii, n° 236 a), n'est pas, comme l'a cru cet auteur, une variété de la chenille de sa phalène du peu- plier ; elle produit la noctuelle MégacépJude, dont je parlerai en son temps. 12Q HISTOIRE NÀ TU II ELLE XXVII. BOMBYX DE L'AUBÉPINE. BOMBYX CRAT^Gt. [Linn. Es p. Hubn. Wien Ferz.) BOMBYX MALI ET BOMBYX AVELLANiEi^FAB. Mant. 'ins.) BOMBYX CPxAT^GI ET BOMBYX MALI, f Fab. Ent.S/st.) GASTMOPACHA CRAÏ ; GI. (Ochsen.) LA QUEUE FOURCHUE. {Engrani.) Enveiguie, i5 à 18 lignes. Dans son Mantissa Insectorum., ainsi que dans ;oii Eatomologia systematica , Fabiiciiis fait de DES LÉPIUOPtIsRES. 193 ce bombyx deux espèces séparées , dont je cite les noms dans la synonymie. Le dessus des premières ailes, d'un gris-blanc chez le mâle, d'un gris-brun ou cendré chez la femelle, est entièrement traversé dans son mi- lieu par une bande plus obscure que renferment deux lignes noires , dont l'antérieure courbe et sinuée, la postérieure anguleuse. Il y a en outre vers l'extrémité une ligne brune , transverse et flexueuse , derrière laquelle est une rangée de huit points noirs triangulaires qui entrecoupent la frange dans toute sa longueur. Le dessus des secondes ailes est gris, avec une ligne centrale et le tiers postérieur brunâtres. La frange de ces ailes est aussi entrecoupée , mais d'une manière moins distincte qu'aux ailes supé- rieures. Le dessous des quatre ailes est d'un gris plus ou moins clair , suivant le sexe, avec une ligne brunâtre, commune, centrale et presqu'en forme d'S. IjC corselet est du même ton que les ailes su- périeures, l'abdomen du même ton que les infé- rieures. Les antennes ont la tige blanchâtre et les barbes cendrées. Dans les femelles, et surtout dans celles qui sont rembrunies , les trois lignes transvers( s du dessus des premières ailes sont moins apparentes, 124 HISTOIRE NATURELLE et éclairées de blanchâtre sur un de leurs côtés. Fabricius dit que le mâle de son bombyx mali a un point noir sur le milieu de la bande obscure des premières ailes. Si ce point existe, ce ne peut être qu'accidentellement; car je ne l'ai trouvé dans aucun des sujets mâles qui m'ont passé sous les yeux; j'en ai cependant examiné plus de trente, et tous d'une conservation parfaite. La chenille est constamment noirâtre , avec des poils jaunes et grisâtres peu touffus , et les incisions d'un bleu-ardoisé-foncé; mais elle offre sous le rapport du dessin les cinq variétés sui- vantes : La première a sur le dos de chaque anneau deux taches velues , puis une ligne transverse , rousses; et, le long de chaque côté, deux lignes également rousses entre lesquelles règne une bande blanche, large, sinuée et tachetée de noir. Vient ensuite une ligne longitudinale d'un fauve- obscur, et surmontée par les stigmates qui sont gris, avec le pourtour d'un bleu-cendré. I^a tête, les six pattes écailleuses et les deux pattes anales sont d'un noir-luisant; les huit pattes membra- neuses inierinédiaires sont d'un fauve -brun, avec la couronne obscure. La seconde ne diffère de la première que parce qu'elle n'a point de ligne rousse transverse der- rière les taches velues des anneaux. DKS LÉPIDOPTÈRES. n5 La troisième a, au lieu de bande blanche, une ligne ponctuée de cette couleur. La quatrième n'a ni bande, ni ligne blanche latérale. La cinquième ressemble à la précédente, mais la ligne transverse qui suit les deu'x taches rousses de chaque anneau est d'un beau jaune. Engramelle n'a connu que cette dernière variété. Cette chenille vit sur V aubépine, \q prunellier^ le pommier -sauvage, le cerisier, le bouleau et le saule. Elle se métamorphose à la fin de mai ou au commencement de juin. Il y a des années où elle est assez commune aux environs de Paris, surtout à Romainville et à Bondy. La coque est ovale, dure, d'un gris-rougeâtre ou jaunâtre. La chrysalide est courte , contractée , d'un brun-ferrugineux, avec les stigmates et le bout de l'anus noirs. Le papillon paraît vers la fin d'août. 1 q6 histoire NATURlLLI- XXVIII. BOMBYX PROCESSIONNABE. BOMBYX PROCESSIONEA. [Linn. Fab. Esp. Hubn. De FilL Petagna.) GASTROPACHA PROCESSIONEA. {Ochsen.) LA PROCESSIONNAIRE DU CHÉ.Nî:. {Ejigram,) LA PROCESSIONNAIRE. {Reaum.) 4 Envergure, i4 à 17 lignes. Le mâle a le dessus (les ailes supérieures d'un gris-blanc, avec trois lignes transverses et si- nuées, une liture également transverse près du bout de la côte , et une lunule centrale , d'un brun -noirâtre. Le dessus de ses ailes inférieures est d'un blanc-grisâtre, et traversé au-delà du milieu par une raie brune arquée. DES LÉPl DOPTÈRKS. 1 27 Dans la femelle, le dessus des quatre ailes est d'un gris-reudré-pâie, et h s supérieures offrent à la base une ombre , au milieu une petite lu- nule, vers l'extrémité une raie transverse, un peu plus obscures que le fond. La raie transverse se continue sur les ailes inférieures, mais on ne l'aperçoit qu'à certains jours. Les deux sexes ont la frange entrecoupée de brun, et leur dessous est d'un gris-nu. Le corselet est gris, avec le devant noirâtre dans le mâle, d'une couleur tannée dans la fe- melle. L'abdomen est jaunâtre, avec les incisions cendrées. Les antennes sont brunâtres, avec la tige jaunâtre. La femelle a l'extrémité du corps garnie d'une plaque écaiHeuse brune que recouvrent des poils grisâtres. Elle pond un grand nombrie d'œufs aplatis à chaque bout , et disposés par tas sur l'écorce des chênes. Les chenilles qui en proviennent sont d'un gris-roussâtre , avec le dos noirâtre,, et des tu- bercules rougeâtres d'où s'élèvent en aigrettes des poils longs, inégaux , peu touffus. Ge^ che- nilles vivent en société pendant toute leur vie; mais, dans leur jeunesse , elles ne font que de légères toiles, et changent souvent de domicile, sans cependant quitter l'arbre où elles ont pris 128 lïISTOlRIî NATLiRr. LLE naissance. Ce n'est qu'après leur troisième mue, ou vers le conunencement de juin, qu'elles se forment une habitation fixe , de dix-huit à vingt pouces de long sur cinq à six de large, arrondie à chaque bout, et attachée verticalement contre le tronc, tantôt près de terre, tantôt à huit ou dix pieds de hauteur. Ces sortes d'habitations ou de nids ne se trouvent ordinairement que sur les chênes placés près de la lisière des bois ou à peu de distance des allées. Quelquefois il y en a trois ou quatre sur le même arbre. A la partie supérieure de chaque nid est une ouver- ture pour entrer et pour sortir. Ce n'est guère qu'après le coucher du soleil que les chenilles vont manger les feuilles de l'arbre. Si elles quit- tent leur demeure pendant le jour, elles se pla- cent soit sur une branche, soit sur le tronc, et elles y restent collées les unes contre les autres. Quand elles sortent, une chenille ouvre la mar- che, une secondela suit, puis une troisième, etc., sur une longueur d'environ deux pieds. Ensuite la file se double, c'est-à-dire que les individus marchent alors deux à deux. Après plusieurs rangs de deux, viennent des rangs de trois, puis de quatre, de cinq, enfin de dix et même de vingt. Tous les mouvements de la Conductrice sont ponc- tuellement exécutés par les autres; ce n'est donc DES L ÉPlDOPTF.Ri: S. 12g pas sans raison que Reaumur , qui avait si bien observé ces chenilles, leur a donné le nom âepro^ cessionnaires . J'ai dit (i) qu'il ne fallait toucher aux dépouilles et aux nids de ces chenilles qu'a- vec une extrême précaution, parce que les poils qui les entourent, étant secs et cassants , entrent plus facilement encore dans l'épiderme que ceux de l'animal même, et y occasionnent une inflam- mation très-douloureusf qu'on ne guérit qu'en la frottant avec du persil. Les chenilles du bombyx dont il est ici ques- tion ont principalement pour ennemi la larve du Calosome Sycophante de M. Latreille {^Bupreste quarré couleur d'or àQGeoïîvoy). Pour se méta- morphoser, elles filent leurs coques dans l'habi- tation commune, et les y rangent parallèlement l'une à l'autre. L'assemblage des coques forme un gâteau dont l'épaisseur égale la longueur d'une coque et dont les deux autres dimensions sont proportionnées à la capacité intérieure du nid. Mais il arrive souvent que le nid ne peut suffire à toutes les coques; alors les chenilles en font un second et un troisième contigus au pre- mier. Entre le gâteau et les parois du nid , il y (i) Tome i, pages ayS ^^276 NOCTURNES L l3o niSTOlKE NATURELLE a iiiîi^ couche pliisou moins épaisse d'excréments. Les coques sont d'un brun roussâtre. La chrysalide est molle , jaunâtre , et elle a l'anus armé de pointes très-courtes. Vers le milieu d'août, c'est-à-dire un mois après la transformation des chenilles, tous les papil- lons du même nid éclosent dans l'espace d'envi- ron vingt-qnatre heures. Ce bombyx est parfois très-commun dans les bois des environs de Paris. DES LÉPIDOPTÈRES. l3l XXIX. BOMBYX PITYOCAMPE (1). BOMBYX PITYOGAMPA. [Fab.Esp. Hubn. JFien. Ferz. Petagna.) GASTROPACHA PITYOGAMPA. {Ochsen.) BOMBYX PROCESSIONEA-PINI. ( De Vill ) LA PROCESSIONNAIRE DU PIN. {Engram.) Envergure, i4à 17 lignes. Les deux sexes de ce bombyx se ressemblent entre eux, et iis ne différent du mâle de l'espèce précédente, que parce que les lignes noirâtres du dessus de leurs ailes supérieures sont plus flexueuses, et parce que leurs ailes inférieures (1) 'Le mol Pi tyocampe est reçu en français. Il vient du grec ELtTvs, uoç, pin, et fie xaprerj, r/5, tlienille. 9. l32 HISTOIRE NATURELLE ont, au lieu de raie transverse, une petite tache brune placée de part et d'autre à l'angle de l'anus. La femelle a aussi l'extrémité du corps garnie d'une plaque écailleuse noirâtre que recouvrent des poils gris. Les chenilles sont d'un bleu plus ou moins noirâtre, avec des tubercules rougeâtres d'où partent des aigrettes de poils qui sont roux sur le dos, et gris sur les côtés du corps. Elles ont le ventre et les pattes membraneuses d'un blanc- sale, les pattes écailleuses fauves et luisantes, la tête d'un noir-brun , les stigmates blancs avec le pourtour très-noir. Aussitôt après leur nais- sance, qui a lieu en septembre, elles travaillent à se construire des nids communs qu'elles sus- pendent aux branches du pin sauvage , arbre dont les feuilles leur servent de nourriture. Ces nids , assez semblables à des bourses ou à des cônes renversés, sont ordinairement de la gros- seur de la tête d'un homme, et distribués inté- rieurement à peu près comme ceux des chenilles du bombyx processionnaire . La soie dont ils se composent est belle , et même forte en appa- rence, mais l'eau chaude la rend tellement cas- sante qu'on n'a pu jusqu'à présent en tirer aucun parti. Ces chenilles sortent toutes à la file pour aller manger, et laissent sur leur passage un tracé DES LKPIDOPTÈRES. 1 33 soyeux qui n'a guère qu'une ligne de largeui'. Vers le milieu du mois de mars de l'année sui- vante, époque où elles ont atteint le ternie de leur croissance, elles font leur coque, qui est d'un gris plus ou moins jaunâtre, et dont le tissu, quoique flexible, est cependant très-serré. On ne doit aussi toucher ces chenilles qu'avec la plus grande précaution; et c'est sans doute d'après les effets funestes qu'elles produisent à l'extérieur , que les lois romaines prononçaient des peines sévères contre les empiriques qui en faisaient usage. La chrysalide est d'un brun-jaunâtre, avec les stigmates noirâtres. Elle a l'anus terminé par deux pointes courtes et très-distantes l'une de l'autre. Le bombyx pityocampeéclôtà la fin de juillet. Il est très-commun dans plusieurs cantons de l'Italie et aux environs de Bordeaux. On le trouve aussi sur les pins de la forêt de Fontainebleau et dans d'autres parties de la France. ^'^^>^ l34 HISTOIRE WATURKLLE XXX. BOMBYX DE LA RONCE. BOMBYX RUBI. ( Linn. Fab. Esp. Hubn. De FUI. Petagna. ) •• •« »w «<â •« »^ «« »« «/iccJ72/(?;z différerait 10. 1 /(8 HISTOIRE i\ A T U R E r. L E de celle du bombyx JSeustrien ou Livrée com- mune^ 1° par le manque d'éminence; i" en ce que la ligne qui longe son dos est bleue et non blanche; 3" en ce que chacun de ses côtés offre cinq lignes rousses au lieu de quatre, et que c'est au-dessus de la cinquième qu'est placée la bande bleue latérale. C'est encore à M. Ochsenheimer que j'ai re- cours pour ce qui concerne la coque et la chry- salide. « La coque est ovale, blanclie et saupou- (c diée de jaune-soufre. La chrysalide est allongée, « molle, très-brune et saupoudrée aussi de jaune. » Le papillon éclôt au bout de trois à quatre semaines, c'est-à-dire à la fin de juillet ou au com- mencement d'août. D'après l'auteur dont j'em- prunte ici le langage, les environs de Francfort- sur-le Mein et le Dartnstadt sont les seuls endroits où l'on ait trouvé ce bombyx; mais j'ai la certi- tude qu'il se trouve à Montpellier, puisque je l'ai décrit et fait figurer d'après des individus pris au- tour de cette ville. * J%«'»%««^^' DES LÉPlDOPTÊUliS. 1 49 XXXIV. BOMBYX YERSICOLORE. BOMBYX VERSICOLORA. {Linn. Fah. Esp. Fuess. Hubn. De VilL Petagna) ENDROMIS ( 1 ) VERSICOLORA. {Ochsen.) LE VERSICOLOR. {Engram. ) Envergure, 2 pouces à 2 pouces et demi. Le mâle a le dessus des premières ailes ferru- gineux, avec deux lignes noirâirts, transverses, centrales, dont l'antérieure courbe et bordée de (l) Endromis, de £v<îpop;, l'^'^î : casaque dont les anciens se servaient à la course (èv 5ioaw) el dans d'autres exercices du corps. Elle était, suivant Maniai, grasse et très-velue. M. Ochsenheimer a adopté, dit-il, le mot Endromis pour nom générique, parce que le lépidoptère qui fait le sujet de cet article a le corps garni de poils comme cette casaque. l5o HISTOIRE NATURELLE blanc à son côté interne , la postérieure angu- leuse et bordée de même à son côté externe. L'espace qui sépare ces deux lignes est inégale- ment lavé de blanc par places, et l'on y voit un croissant noirâtre situé à l'extrémité de la cel- lule discoïdale, et tournant sa convexité vers le corps. Derrière la ligne postérieure est une bande blanche oblique, formée par des taches inégales, dont les trois supérieures sont triangulaires et transparentes. Outre cela, il y a au bout de la seconde et de la troisième nervures un point , et au bout de chacune des quatre suivantes un trait longitudinal, blanchâtre. — Le dessus des secondes ailes est d'un jaune-brun , et traversé au milieu par une ligne noirâtre en forme d'S , après laquelle viennent deux taches brunes pla- cées obliquement l'une au-dessus de l'autre, puis deux petites taches plus ou moins blanches occupant le sommet. — Le dessous diffère du dessus, eu ce qu'il est généralement beaucoup plus pâle; en ce que les ailes inférieures ont deux lignes transverses et un croissant intermé- diaire noirs, et que leur bord antérieur est blanc à son origine. ■ — Le corps est velu, d'un jaune- brun, avec le devant du corselet et le bord des épauleltes blancs. Les antennes et les tarses son! noirs. La femelle offre absolument le même dessin Noc(iirnet reincllo. ."-4 P>om\ixx ^aiB>> <$» <Â><^ <^ <$> <$><^ <^ <^ < j> <^ «^ <^ <^ 4^ -(^ <^ <^ 4^ <^ ^^ ROMBYCES : BIGUSPIS, BIFIDA, FUSGINULA, FURCULA. ( Hubn. ) HARPY^ : BICUSPIS, BIFIDA, FURCULA. {Ochsen.) LA PETITE QUEUE FOURCHUE. (Engram.) Eiiveij^urc , i ponce et demi environ. I JE dessus des premières ailes est d'un gris de perle, avec des points noirs à la base et le long (i) Hc Jhrculu , qui veut dire pelile fouirlie , parce (|ue la chenille a une queue i'onrclnie. D1£S LÉPIDOPTÈRES. I (jy (lu bord terminal. Les points de la base sont suivis d'une bande cendrée, transverse, sinuée en arrière , et bordée de chaque coté par une ligne noire, qui est elle-même bordée de jaune orangé. Les points du bord sont précédés de deux lignes noirâtres, flexueuses et obliques, dont la postérieure souillée de jaune , et adhé- rant extérieurement à une petite bande cendrée qui fait face au sommet. Il y a en outre , vers le milieu de la surface , un trait noir transversal , et deux points bruns plus ou moins distincts. Le dessus des secondes ailes est d'un blanc- grisâtre , avec un arc central brun, une bande postérieure légèrement obscure , et des points marginaux noirs. Le dessous des quatre ailes est à peu près de la couleur du dessus , avec un arc central et des points marginaux comme ceux dont il vient d'être question. Le corselet est noirâtre, avec un collier blanc, ou d'un gris-ceiidré , et deux lignes transverses orangées , dont l'antérieure un peu sinuée , la postérieure en fer à cheval. L'abdomen est gris, avec le bord des anneaux blanc. Les antennes ont la tige blanche et les barbes brunes. La femelle ressemble au mâle. Ses œufs sont d'un noir-luisant. Ce bombyx offre plusieurs variétés , dont lG8 UISTOJUK NATUKKLLK MM. Hiibner, Ochsenheimer et Fisclier font à tort (les espèces différentes , puisqu'on les ob- tient de chenilles provenant de la même ponte. La première , qu'ils nomment Biciispis , se montre moins fréquemment que les autres. Elle est blanche , avec la bande transverse de la base des premières ailes d'un cendré-foncé et sinuée des deux côtés. Son collier est blanc. La seconde, qu'ils signalent sous le nom de Bifida , est un peu moins blanche que la pré- cédente. Son collier est gris , et la bande de la base de ses premières ailes n'est sinuée qu'en dehors. La variété que Hiibner nomme Fuscinula est généralement plus grise que les individus ordi- naires. Je l'ai fait représenter sur la planche xvi. La chenille est d'un vert-tendre, piqueté de ferrugineux , avec la tète noire , le dehors des pattes écailleuses, et la courorme des membra- neuses rosés. Elle a sur le dos, à partir du qua- trième anneau jusqu'à la queue, ini losange d'un brun- pourpre, largement bordé de jaune , dé- coupé ou palmé à sa moitié antérieure , et se liant à une tache triangulaire, également brun(^, qui occupe le dos des trois premiers anneaux. Ses stigmates sont noirs , avec le pourtour fer- rugineux. Sa queue , iistuleuse et entrecoupée de noirâtre et tie verdàtre, embrasse nwa autre 1)1 s i-i:pij)OPTi:ues. i()C) queue fourchue, mais très-courte et toule uoiie. Son ventre est tantôt sans taches , tantôt longé en totalité ou en partie par une bande brune. Dans le repos, la tète est retirée sous le premier anneau , dont les deux angles supérieurs sont noirs et en oreilles de chat, et le troisième an- neau est relevé en bosse. Il arrive quelquefois que le losange a le milieu d'un vert - pAle ou d'un ton lilas,sans que ces ditférences influent sur la couleur de l'insecte parfait. Cette chenille vit principalement sur \e peuplier et sur le sciulc. Elle file contre le tronc de ces arbres une coque allongée et très-dure, dont la couleur se confond avec celle de l'écorce. La chrysalide est cylindrico - conique , d'un brun-jaunâtre, et sans pointes à l'anus. Ce bombyx paraît depuis le dix avril jusqu'à la fui de mai. il donne de nouveau au mois île juillet de la même année, si sa chenille s'est Iransformée de boime heure. On le trouve dans toute la iM-auce. 170 HISTOIRE NATURELLE XXXIX. BOMBYX DE LA MOLÈNE. BOMBYX VERBASCI. {Nobis.) COSSUS VERBASCI. (Fab. Suppl. ent. sjst. ) Envergure, i pouce tiois quarts environ. V 01 CI une espèce qui n'a pas encore été figu- rée. Fabricius la range parmi les Cossus , parce qu'elle ressemble beaucoup par ses couleurs à la Coquette ou Zcuzere du marronier , qui est aussi pour lui un Cossus. Mais , quoique nous ne la connaissions que d'après un individu fe- melle dessiné par M. Adrien DeVilliers de Mont- pellier, nous pensons, M. Latreille et moi, qu'elle doit être placée ici à cause de la courbure de l'ex- trémité de ses antennes. On ne peut guère du moins , ce nous semble , la mettre à côté des Écailles lubricipede , mendiante , de la menthe^ etc. ( i ), dont elle se rapproche aussi , (i) Voyez jilus bas le yi-nre Ecmli.k. AûC/i^/'nt'j'. Geru'e Bombyx. 77. .f/'/ 1 IViaitv-çada MxAéne Ûf/-/fa.rr/.y/ 2 FllVOllla-O FxirClll a , Variété . 4 Bomb^-x JVLilhailSeï*, maie . y ûte^nt^f/ ^/ftJ-z/ DKS LKPinOPTKRlS. l 'J \ puisqu'elle n'a point de trompe sensible et que ses palpes sont courts. Le dessus des premières ailes est d'un beau blanc, avec des points et des traits d'un bleu- noir. Les points , si l'on en excepte deux qui sont sur le disque, occupent tout le pourtour de l'aile. Les traits sont réunis trois à trois en une bande postérieure qui descend obliquement de la troisième nervure au bord interne. Ce bord offre sur son milieu une raie bleue , courte et transversale, et il y en a une semblable, mais maculaire , vis-à-vis du sommet. Outre cela, l'on voit trois gros points orangés, dont le premier placé avant la raie du sommet , le second au • haut de la raie du bord interne , le troisième près de l'angle anal. Le dessus des secondes ailes est d'iui blanc- grisâtre , sans taches. Le dessous des quatre ailes est blanc, avec un point central noir. Le corps est velu, blanc , avec une tache pal- mée d'un bleu - noir sur le corselet, une série longitudinale de points noirs sur chaque côté de l'abdomen , et un double cordon de petites lu- nules également noires le long du dos. Les an- tennes ont la tige blanche et les barbes brunes. Dans l'individu décrit par Fabriciua , les an- teruies sont très -pectinées , ce qui prouve que lya HISTOIRE NATURELLE c'est un mâle ; les ailes supérieures sont moins tachetées de bleu, et elles n'ont que deux points orangés, savoir: celui qui précède la raie du sommet, et celui qui avoisine l'angle anal. Se trouve , mais très-rarement aux environs de Montpellier, sur les molènes et principale- ment sur celle qui porte le nom vulgaire de hoiiilloii- blanc. DFS LKl'inOPTKn KS. I 73 B. Antennes des mâles pectinécs des deux cotes , mais fe/rn/ /if -et }>iiisqiieuicnt par un simple filet. ("Ailes entières.) XL. BOMBYX DU HÊTRE BOMBYX FAGI. ( Linn. Fnh. Esp. Hiibn. De VilL Pctapta. «^ 4^ ^ ■y^X^k -^ '^X^' -^ lj> 4^ <)4> 4^ i^> 'ft^> ^ ^ 4^> ^ •«> ^^ > «;6* HARPYA FAGI. iOchseji.) L ' É C: i: R E U I L. ( Engrwn . ) -■-■! O^j^O im\— Envergure, •/ pouces et demi environ. LiE dessus des premières ailes est d'un oris-ceii- dré, avec la base et deux lignes flexueuses d'un jaune d'ocresale. I.e jaune de la base estéchancré en dehors , et l'une des deux lignes descend de la côte à l'angle interne, tandis que l'autre so réunit à la précédente vers le centre de l'aile. Viennent ensuite à^xw. séries courbes et trans- verses de taches blanchâtres, doublées do noir en arrière, et dont les aiitérieui-es en forme de 174 HISTOIRE NATUllELLK points oblongs, les postérieures en croissants et tout-à-fait marginales. Outre cela , le milieu du bord interne est d'un brun tirant sur le rous- sâtre. Le dessus des secondes ailes est d'un gris- cendré, avec le milieu plus clair, surtout chez le mâle. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pAle et sans taches dans les deux sexes, avec la frange blanchâtre. Le corselet est d'un gris -jaunâtre , avec une petite brosse noire sur le dos des cpiatre pre- miers anneaux de l'abdomen. Les antennes sont ferrugineuses, et celles du mâle ont l'extrémité dépourvue de barbes. La chenille est d'un brun -jaunâtre, avec le pourtour cies stigmates noir. Ses incisions sont très- prononcées , et les cpiatrième, cinquième , sixième anneaux de son dos sont relevés en bosse. Les^ixième et onzième anneaux offrent en ar- rière une éminence charnue , dentée en scie. L'anus est garni de deux corps fistuleux , cor- nés, en forme de fourche et terminés par des poils roides. Les deux premières pattes écail- ieuses sont très-courtes, les quatre suivantes au contraire sont très- longues. Dans le repos, la l été et la queue sont redressées , et les pattes de devant sont pendantes , ce qui occasionne un Di-s Liîpi Dop j i;K i:s. i-yS certain iiiouvemeiit de frayeur à ceux cjui voient cette chenille pom^ la première fois. On lui a donné le nom vidgaire (\ écureuil, probablemeut à cause de sa couleur et de son attitude. Elle vit sur le hêtre, le chêne, X aulne, le bouleau y le noisetier et le prunier. Je soupçonne qu'elle se nourrit aussi de feuilles êiornie , car je Tai trouvée deux fois au pied de cet arbre, dans des chemins éloignés des bois et des habita- tions. Elle file, vers la fin de juillet, une coque très-dure. Sa chrysalide est cylindrico- conique, brune, avec des petits crochets à l'anus. Le papillon éclôt au mois d'avril ou de mai de l'année sui- vante. On le trouve communément en Tou- raine et dans le nord de la France. Il est rare aux environs de Paris. m. >^ii/ \'jG HISTOIRE NATlilîF.LLE inWA. BOMBYX MILHAUSEH (i). BOMBYX MILHAUSEBI. ( tab. Lsp. De y ilL. ) - ÏIARPYA MILHAUSERI. {Oc]m'Bi%?â "bombyx TERRIFICA. [jrien.'P^ePz.) . ^■ssliib h 9J LE D R A G O N. ( En^ram . ) . gf jgggjjj - - Jm..jC5 9J Envergure, 18 à 22 lignes.^ -ï fifOlJ JS IfobdB'l .IM 'ayant pu trouver ce bombyx dans aucuin^ coBection de Paris, je Tai fait figurer d'après Hubuer, afin de ne point laisser de lacune dans la série des espèces de France. Mais, si je par- viens à me le procurer, je rectifierai plus tard ce que la description que j'en donne aujourd'hui surlafoides auteurs pourrait avoir de défectueux. (i) Du nom de Milhauseiquil'a fait connaîUx" le premier, dans un niomoiie imjuiii.é à Dresde, en 1763. DES LÉPIDOP i ËRKS. 1 77 Le dessus des premières ailes est d'un gris- blanchâtre chez- le mâle, d'un gris-cendré chez la femelle, avec une bande jaunâtre oblique et peu prononcée sur le milieu, et plusieurs traits noirs longitudinaux. La bande est en outre bordée extérieurement près de l'angle interne par une tache noire transversale. Le dessus des secondes ailes est blanc, avec une tache noire à l'angle de l'anus, et des points obscurs sur la tranche du bord postérieur. Le dessous des quatre ailes diffère peu du dessus. Le corps est gris, avec les épaulettes jaunâtres, et trois petites aigrettes de poils noirâtres, pla- cées successivement sur le dos près de la base de l'abdomen. Les antennes sont brunes, avec la tige plus claire. La chenille est verte, et elle a sur le dos, à partir du quatrième anneau jusqu'au onzième inclusivement, une rangée d'épines fourchues, fauves ou jaunâtres, dont les deux extrêmes, et surtout l'antérieure, plus longues. Son anus se termine par une petite fourche. Sa tête et ses pattes écailleuses sont d'un brun-rougeâlre, et il y a sur chacun de ses côtés, au-dessus des pattes membraneuses, une bande longitudinale de la couleur des épines. La forme singulière de celte chenille est probablement cause qu'elle a NOCTIIHNKS, L *^ 1^8 HISTOIRK NATURELLE été nommée Terrifica par les auteurs du Cata- logue systématique des Lépidoptères de Vienne, et Dragon par le père Engramelle. Elle vit sur le chêne et sur le bouleau^ et subit sa transforma- tion au mois d'août. La coque est ovale, dure, d'un gris-sombre, et collée contre le tronc de l'arbre où la chenille a vécu. La clirysalide est d'un brun-noirâtre, et elle a la partie antérieure échancrée de manière à présenter trois petites pointes. Le papillon éclôt au commencement du mois de juin de l'année suivante. J'en possédais jadis deux exemplaires que j'avais trouvés dans les bois de l'Échelle près de Guise, département de r^isne. On l'a trouvé aussi à Villers-Goterets, et dans l'Isère, mais il est encore fort rare. OBSERVATION. M. Ocljsenheimer place ici la Noctua ulmi de Hubner [Bombyx Cossinia d'Esper, Phalène Sphinx d'Engramelle); mais on ne peut point la mettre dans le genre Bombyx dé M. Lalreille, par la raison qu'elle a une trompe cornée très- distincte. Elle appartient à la division des Noctuelles qui ont l'extrémité des antennes brusquement filiforme chez le raàle, «t qui proviennent de chenilles à anus fourchu. ^!^ '■s^^ 1)1 s LliPIDOPTER RS. Ï79 "••' ' ^'4- ChenîlFes allongées, à seize' palîes distinctes. ^tfne fient velue ail bord interne des ailes supérieures.) '^ mi. BOMBYX TBITOPHUS (i). ' BOMBYX TRITOPHUS. {Fa'b. et Huùn.) BOMBYX TRITOPHUS, varietas. {Esp.) '""NOTODONTA (2) TRITOPHUS. (Oc/isen.) LE DROMADAIRE. (^/î^raw.j Envergure, 20 à 22 lignes. Le dessus des premières ailes est d'im brun- npirâtre-nébuleux, avec la base, la région du (i) Ce nom parait être formé de rpfT;, trois, et de tophus, porreau, durillon, bosse; pour indiquer que la chenille a trois bosses charnues sur le milieu du dos, [2) NotodoiUa; de vwtoç, oy, dos, et de ô5>ù;, è-Jôvroç, dent ; parce que la dent du bord interne des ailes supé- rieures est relevée sur le dos quand l'insecte est dans son état 'ttalui'^ . IQ. fi: ï8o HISTDinK NATURFLLE milieu du bord interne, et une bande parallèle au bord postérieur, d'un janne-obscur. La bande est divisée dans toute sa longueur par une ligne ferrugineuse, légèrement sinuée, et il y a sur le jaune du- bord iii terne ijiie ligne noirâtre , transverse et flexuense. Outre cela, le milieu de la côte offre un espace grisâtre, marqué d'un point bran, et derrière lequel est une tache fer- rugrn'eiise, bordée de blàtichâtre et à peinesinuée. \^iêiitîeriêûitê'une sérié de petits traits blancs, longitudinaux, dont trois groupés vis à vis du sommet de l'aile, lès autres plus fins et dispo- sés un à un sur les nervures. Le dessus des secondes ailes est d'un blanc- sale, avec une liture noirâtre à l'angle de l'anus. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-cen- dré, avec une lifjne ondulée plus claire au delà du milieu des supérieures, et une lunule noirâtre sur le disque des inférieures. Le corps est d'un gris-cendré, avec le devant du corselet, les épaulettes et le derrière des an- neaux de l'abdomen , noirâtres. Les antennes sont d'un brun-jaunâtre. La femelle est tantôt du même ton que le mâle, tantôt moins foncée (comme l'individu que j'ai fait figurer), et elle a les deux anneaux antérieurs du dos lavés de roussâtre. L:i chenille, selon Fabricius, est rase, verte. . ;: , DJLS LÉPIDOPTÈRES. l8l av^c-tFois bosses coniques sur les, ivi) peaux, du milieu du dos, et que éminenc.e abm,se SMi^^le onzième anneau. Sa tète est d'un brun-obscur. „ Elk vit solitaireinent,sujr^ J,ç tremble y le peuplier d'Italie e\^ le bouleau commun. ^ .jj .^j uioviiu/;; La chrysalide est cylindrico-conique, d'un brun-marron, el terminée pQStéfieuremer|t ,par plusieurs petits crochets; Le bpii^b^écjôt yers la fin d'avril ou dans, le cqurant.de mai, ppis en juillet et en août. Je l'ai trouvé deux cm ^^f^i||Qi^ dans les prés de Geii^Lfera^ R^fô^t 9b ismmo^ .À^iD'noa c^l im nu à au 2^'" -onBld nu'b ta-^ >^>f'r: r^hnc.^)^? >ab eijgasb aJ .gufiB'I ab el^ni (w 03yb ^sh-- ~n9o-an§ /lu'b îga g^lie uozagb aJ .êif>b ::£ -a'' ■ ■ '' i"^!^ ■ "^iJ ^âyc t^''^ - "■ ■ -^ ' ■ >': ■ .. ^ob ^upèib si •! sjf- ^> ?H3 aqicO/ôJ. xus3nnn z: if^fl liB"^ ie'i '^ïfp îSa HISTOIRE NATURELLE XLIII. BOMBYX ZIGZAG (i). BOMBYX ZICZAC. [Linn. Fab, Esp. Hubn, De Vill. Petagna.) NOTODONTA ZICZAC. (Ochsen.) LE BOIS VEINÉ. {Geoff. et Engram.) Envergure, i8 à 20 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un jaune- chamois , plus ou moins obscur, avec quatre lignes ferrugineuses, transverses, dont les deux antérieures ondulées, avoisinant la base, et ne descendant point au delà de la seconde nervure; les deux postérieures courbes, plus larges, el suivies d'une ligne très-noire qui longe tout le (1) J'ai conservé le nom adopté par Linné et par la plupart des auteurs, afin que l'on ne confondit point ce bombyx avec celui qu'on appelle vulgairement zigzag. (Voyez plus bas bombyx disparate. ) , JVociUé Genre BoillWx. Pi irn. 1-2 TrotO|)l\llS,in.Tjc of (f nielle. 3-4. Zirzae,màle el femeUe . .") Tona,femelJ DES LÉPIDOPTÈRES, l83 bord terminal. Le milieu de la côte offre un es- pace blanchâtre, marqué d'un point brun, et derrière lequel il y a un croissant noir, tournant sa convexité du côté du corps. L'intervalle qui sépare ce croissant de l'avant-dernière ligne fer- rugineuse est souillé de brun-noirâtre, ce qui forme en quelque sorte un œil, surtout dans la femelle. La dent du bord interne est noire, et coupée par un trait jaunâtre que surmonte une raie ferrugineuse, longitudinale. Le dessus des secondes ailes est d'un blanc lavé de brunâtre ou de gris sombre, suivant le sexe, avec une bande transverse plus claire au delà du milieu de la surface, et une liture noi- râtre à l'angle de l'anus. Le dessous des quatre ailes est d'un gris plus ou moins brun, avec un arc central noirâtre, puis une bande transverse blanchâtre. Il y a en outre une ombre ferrugineuse vis-à-vis du som- met des premières ailes. Le corps est d'un gris-jaunâtre, ou d'un gris- obscur, avec le pourtour des épaulettes noirâtre, le milieu du corselet et la base de l'abdomen roussâtres. Les an tenues sont d'un brun-jaunâtre. La femelle est presque toujours plus foncée que le mâle. La chenille vit sur \(i peuplier, lesuu/e, Yosier, le marceau, etc. Elle est verte, nuancée de blan- l84 H I STO 1 K K N A r IJ K t L L E châtre et de rose-tendre, avec trois bosses dor- sales, pointues, dont les deux antérieures placées sur les cinquième et sixième anneaux, et incli- nées en arrière; la postérieure s'élevant sur le onzième anneau. Réaumur lui a donné le nom de Zigzags parce qu'elle représente assez bien un zigzag quand elle tient les extrémités et le mi- lieu de son corps élevés dans le repos. Goedart dit qu'on pourrait l'appeler la Terrible^ à cause de l'attitude menaçante qu'elle preod el des mou- vements qu'elle fait pour se défendre lorsqu'on la touche à la partie postérieure. La chrysalide est cylindrico-conique, brune, et garnie de petils crochets à l'anus. Le bombyx éclôt en avril ou en mai, puis en juillet ou en août, et même à la fin de septembre, selon les localités. On le trouve dans toute la France. ^ DES LEPIDOPTERES. i8d XLIV. BOMBYX TOBVA (.)• 9^ BOMBYX TRITOPHUS. {Esp\ jj^,! SSDBO & ,oi-l.V\\.j t «s»«H»- '""^'^Ei'DEMtLUNE GRISE. {Engram,) 110 i;p' 70! . - ^Snind ^SUpIflEnvergure, i8 à 20 lignes. as uo ieiim[_ as àiuq ,i£iïj - • .= 'i> ;! LEr^essas- des, premières ailes est d'un gris- obscur, avec deux lignes d'un jaune-pâle, trans- verses et flexueuses, entre lesquelles il y a une lunule brune, bordée de jaune-fauve, et placée obliquement près du milieu de la côte. Outre cela, la base offre une petite tache jaunâtre, et l'on en voit quatre semblables alignées trans- versalement en face du sonimet, et suivies d'une ligne noire qui longe tout le bord poslérieur. (i) De ton'us, (|ui signifie menaçant, horrible à voir; parce que la chenille de ce bombyx a (|iiel(|ue clio>.t' d'efir^yant, surtout loisiiRKS. l 89 avec le milieu blanc. Cette chenille vit sur le bouleau , Vanne , le coudrier, et elle devient rougéâlre lorsqu'elle est sur le point de se trans- former."^"^ îaa inp aÎEfubnîi^noi 9uît aiiu t! • La chrysalide est cylindrico-conique,''''â'tin if^lîri-^ntai^ron foncé, avec quatre petits crochets à i'anus. La coque qui la contient est f;rise ou jaunâtre, et d'un tissu mou. Le bombyx éclôt en avril et en mai, et quelquefois en octobre. Il fî'test ptis râi*e aux environs de Paris. gslJB z^J .^&ueni^ini3Ï 9'idmo ^)iyit canu'id almtasoQliJmil^iiu èîsiq -UBqà esl D97B ,èibn9o-8i'fj4 au'b iès ^(■ jsbaio') ub Lisi^iira ai la .njoado-rrij -d ;; 'fid3 eè^iRilD Jnoe goD iib xir B n9 ^ li J9 ,xiJ9fn^fj'm'i 9b iri8 v^àvslè èidg usq ntf i:^" igo HISTOIRE NATURELLE XLVI. BOMBYX CAPUCHON (i). BOMBYX CUCULLA. [Esp.) BOMBYX CUCULLINA. {Hubn.) NOTODONTA CUCULLINA. {Ochsen,) Engrabi. Suppl. Cl.fjïg. 263. a. b. bis. Envergure, 18 à 20 lignes. Lu dessus des premières ailes est d'un jaune d'ocre pâle, fouelté de ferrugineux vers le bord interne et à la région du sommet, et terminé par une bafide blanche, luisante, qui ne monte pas jusqu'au bord antérieur. Ce bord a le milieu marqué d'un point obscur, et la dent du bord interne est noire, avec quelques poils grisâtres. On remarque en outre de légères mouchetures brunes sur le derrière de la bande blanche. (i) Parce qu'il y. a sur le corselet de ce Lépidoptère une crête qui paraît ressembler à un capuchon. JVûCÙtrrti'f (mmiio l^()inl)N\. y/. ./////. Vttntrni/. J^inx*t ■ Z^Ênrm J'iralfvt/ 1-2 Di'oniaHaircinàlo oi rcmollc .) ( apiiclion.//;/^///^//^//. i»àI< 4-.") ("hanUNIU, nialo ot CcnielloC) ( a T 111 cl llc , nialo . i)ES LÉPIDOPTÈRES. I9I Le dessus des secondes ailes est d'un brun- jaunâtre-obsciir, avec le bord postérieur mar- queté de blanchâtre, et l'angle anal sablé de noir. Le dessous des quatre ailes est d'une couleur jaunâtre-terne, avec une ligne brunâtre, trans- verse et peu prononcée. Le corps a le dessus d'un jaune d'ocre sale, avec la crête du corselet et les épaulettes ferru- gineuses. Les antennes sont d'un brun-tanné. Les yeux sont noirs et beaucoup plus saillanti^ que chez la plupart des bombyx. La chenille est pubescente, verte, avec une tache en cœur, plus foncée, derrière la tète, deujc bosses courtes, dentelées, sur chaque anneau dui milieu du dos, et une éminence conique, ayant la sommité rouge, sur le onzième anneau. Les bosses du milieu du dos sont séparées par une ligne longitudinale d'un brun-ferrugineux. Cette chenille devient rougeâtre lorsqu'elle a atteint le terme de sa croissance. Dans le jeune âge l'émi- nence de son avant-dernier anneau est bifide, et les bosses de son dos ne sont presque pas appa» rentes. On la trouve, au mois d'août, sur V alisier tormiual [cralœ^us torminalis) ^ et sur V érable commun {acer campestre). Le bombyx éclôt quinze jours après la transformation de la che- nille, ou au mois tle juin de l'année suivante. Il est très-rare aux environs de Pans. 192 HISTOIRE NATURELLE XLVII. BOMBYX CHAMEAU. BOMBYCES : CAMELINA ET CAPUCINA. [Linn. Fab. De FUI.) ««««i»i»ea'4tt»«»«««fts BOMBYX CAMELINA. {Hubn.) NOTODONÏA CAMELINA. {Ochsen.) LA CRÈTE DE COQ. {Geoff. et Engram.) Envergure, i'] à 19 lignes. LiNN^ et Fabricius ont fait de ce Lépidoptère deux espèces différentes. Les premières ailes sont dentées. Leur dessus, quel que soit le sexe, est tantôt d'un jaune d'ocre sale, tantôt d'un brun-feuille-morte-terne, avec une raie longitudinale à la base, et deux bandes obliques vers l'extrémité, d'un ferrugineux- obscur. Le dessus des secondes ailes est d'un jaune- grisâtre, avec une bande plus claire, qui divise inégalement une tache anaie noirâtre, sablée DES LÉPIDOPTËRKS. ig3 de bleu-lilas. Outre cela le bord postérieur est lavé de brun. Le dessous des quatre ailes est d'un ton jau- nâtre-pâle, avec l'extrémité des supérieures lé- gèrement roussâtre. fi-,\ny. Le corps est d'un jaune-grisâtre, avec les épau- lettes, et une crête sur le corselet, d'un ferrugi- neux-obscur. Les antennes sont d'un brun-tanné. Quelquefois la bande postérieure du dessus des premières ailes s'étend jusqu'aux dentelures du bord. La chenille est blanchâtre, parsemée de petits poils noirâtres, avec une ligne verte le long du dos , et deux verrues roses sur le onzième an- neau. Ses stigmates sont noirs, bordés de blanc en avant , de pourpre en arrière , et placés sur une ligne jaunâtre. Ses pattes écailleuses et le dehors de ses pattes membraneuses sont rou- geâtres. Son ventre et sa tête sont d'un vert- pomme. Elle devient quelquefois presqu'entiè- rement rouge au moment de sa transformation. On la trouve, en octobre, sur le chêne, ïorme, le charme, le bouleau^ le tilleul ^ le tremble ^ V aulne, etc. La chrysalide est brune, avec l'enveloppe des ailes moins foncée. Le papillon éclôt l'année sui- vante, en juin ou en juillet. Il est commun dans toute la France. NOCTURNES, L f l3 194 HISTOIRE NATURELLE XLVIII. BOMBYX CARMÉLITE. BOMBYX CARMELlTA.f^i^/^.) BOMBYX CAPUCÏNA. {Hubn.) NOTODONTA CARMELITA. (Ochsen,) Envergure, i8à 20 lignes. Le dessus des premières ailes esl d'un brun- giùsâtn', avec toute la côte ferrugineuse ou d'un brun-carmélite, et le bord postérieur d'un gris- argenté. La côte offre deux taches jaunâtres , éloignées l'une de l'autre, et à chacune des- quelles aboutit une rangée transverse de petits points blancs, placés sur les nervures entre deux traits noirs. Le bord postérieur est sinué , et garni d'une frange blanche, entrecoupée de noir et surmontée à chaque sinus d'un <:bevron de cette couleur. DES LÉPIOOPTÈRKS. Jq5 Les secondes ailes sont un peu transparentes, l^eur dessus e8t iï\in ferj ugineux-pâie, avec une bande blanchâtre, courbe et transverse, sur le milieu, et une large tache d'un gris-lilas à l'angle de l'anus. Le bord postérieur aune frange blan- che, entrecoupée de brun vers le sommet, de noirâtre vers l'angle interne, Le dessous ne diffère du dessus que parce que rextréniiîé des premières ailes et l'angle anal des secondes sont ferrugineux. Le corps est d'un brun-jaunâtre, avec les épau- Kttes noirâtres, les antennes et le devant du coi- selet ferrugineux. La chenille est inconnue. Très-rare en France- q , /^iion 13. 1^6 HISTOIRE NATURELLE XLIX. BOMBYX DICTiEA. BOMBYX DICTiEA ET BOMBYX TKEMULA. (Linn. et De FUI.) >U,i.ï M: BOMBYX DICT^A. ( Fab. Esp. Hubn. Peta^na. ) — ^^^■„mfnj /'uLril 1 I)l('tii?oJ Vii\U M DES LEPl DOPTKRES. 1 99 L. BOMBYX DICTtEOIDE. BOMBYX GXOMA. [Fab.) BOMBYX DICTiEOIDES. {Esp. et Hubn.) NOTODONTA DICTIEOIDES. {Ochsen.) ••»«»••«»«•«•«••>«»««« LA PORCELAINE. i^Engram. pL 197, fig. 260. c. d. e. ) Envergure, 22 a i[\ lignes. Il ressemble beaucoup au bombyx Dictœa ; mais ses ailes supérieures ont toujours le milieu plus gai , et le trait de l'angle anal plus blanc, plus large et en forme de tache triangulaire. Ses ailes inférieures .sont plutôt grises que blanches, et la liture noirâtre de leur anerle interne offie un petit quarré blanchâtre , au lieu d'offrir un •200 HISTOIRE NATURELLE croissant renversé. Outre cela, le corselet est en- tièrement cendré, le dos de l'abdomen a les cinq anneaux antérieurs roussâtres , et les antennes sont grises, principalement chez la femelle. La chenille présente aussi des différences con- stantes, qui consistent en ce que sa tête, son dos et ses pattes anales sont d'un brun-violet-luisant, même dans le jeune âge. Elle vit sur le bouleau ôlanCj dans les clairières des bois. Elle est plus délicate et plus sujette à être piquée que celle du bombyx Dictœa^ puisque sur vingt individus il en est à peine un qui arrive à l'état parfait, quel- que soin que l'on en prenne. Ce bombyx paraît aux mêmes époques que son analogue. On le trouve aussi dans les envi- rons de Paris. DES LÉPIDOPTÈRES. 201 LI. BOMBYX ABGENTIN. ^^&&^^^®'^^ BOMBYX ARGENTINA. {Fab, Esp. Hubn. De FUI. Petagna.) ««ecceeedoeeee NOTODOIS TA ARGENTINA. (Ochsen.) L'ARGENTINE. (Engram.) icJc±itJiJiJc3cJcJt.itJc±kkiAJe. Envergure, i8 à 20 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris plus ou moins jaunâtre, varié de gris-brun, et il pré- sente vers la hase, sur un fond ferrugineux , deux taches argentées, dont l'antérieure plus grande, en forme de cœur, et précédée de trois points également argentés. La dent du bord in- terne est ferrugineuse, et il y en a une autre presque semblable à l'extrémité de ce même bord. Le dessus des secondes ailes est tantôt d'un gris-jaunâtre , tantôt d'un gris légèrement obs- cur, avec la frange plus pâle. 202 HiSTOIRr, NATURELLE Le dessous des quatre ailes est sans lacVies, et à peu près du même ton que le dessus des ailes inférieures. Le corps est gris, avec les antennes, les épau- lettes et les deux anneaux antérieurs du dos d'un ferrugineux jaunâtre. La femelle offre le même dessin que le mâle, mais elle est ordinairement un peu plus foncée. La chenille ressemble au premier aspect à une jeune branche d'arbre , parce qu'elle est d'une couleur qui change imperceptiblement du gris au rouge-brun. Ses côlés sont tachetés de jauue, et sa tête est d'un brun-jaunâtre, avec deux raies plus obscures. Son dos offre deux éminences co- niques sur le quatrième anneau , un bouirelet bordé de noir sur le dixième, et plusieurs petits tubercules sur le onzième. Elle vit sur le chêne {querciis robur), ei elle se tranforme, en juillet ou en aoiit, dans une coque flexible et envelop- pée de mousse. La chrysalide est cjlindrico-conique, d'un brun-uoir-luisant, avec quelques petites pointes à l'anus. Le bombyx éclôt au bout de trois se* maines, ou au printemps suivant. On le trouve dans les Ardennes et dans quehjues cantons du nord-est de la France. Nota, Dans quelques exemplaires de la planche XIX , au lieu de 3. 4 Museau, mâle et femelle, lise^ : 3 ArgeNtîn , màle; 4 Museau (P«/^/rt« ), femelle, DES LEPIDOPTERES. ao3 LU. BOMBYX MUSEAU. BOMBYX PALPITA. ( Lînn. Fab. Esp. Hubn. De Filh Petagna. ) NOTODONTA PALPINA. {Ochsen.) I.') >. LE MUSEAU. {Engram.) Envergure, 18 à aa lignes. Ce bombyx a reçu le nom de Palpina ou de Museau, parce qu'il a les palpes inférieurs très allongés. Ues premières ailes sont dentées. Leur dessus est d'un gris-blanchâtre ou jaunâtre, el comme strié, avec les nervures finement mouchetées de noirâtre, el deux séries transverses de petits points blancs , séparées par une bande obscure , également traiisverse. Il y a en outre une série de points noirâtres le long du bord terminal. Le bord interne a deux dents, dont l'antérieure noirâtre, la postérieure brunâtre. 204 HISTOIRE NATURELLE Les secondes ailes ont le dessus d'un gris- obscur, avec une bande transverse un peu plus claire, et la frange blanchâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris très- pâle, avec une tache noirâtre au milieu de la côte des supérieures, et une tache semblable au centre des inférieures. Le corps est d'un gris-jaunâtre, avec un collier blanc, et une crête sur le corselet. Les antennes sont d'un gris-obscur, avec la tige blanchâtre. La chenille est lisse et atténuée à chaque ex- trémité. Elle a le corps d'un blanc-verdâtre, avec quatre lignes blanches, granuleuses et longitu- dinales , dont les deux intermédiaires plus pro- noncées. Il y a en outre sur chaque côté, au- dessus des stigmates, une ligne jaune, bordée de noir en dedans, plus ou moins teintée de rose en dehors, et allant des mandibules à l'anus. Le ventre et les pattes sont d'un vert-pré. Elle vit sur\e saule, \e peuplier, et quelquefois aussi sur le tilleul. Sa coque est molle, blanchâtre. La chrysalide est cylindrico-conique , d'un brun-marron, avec la pointe de l'anus large et terminée par quatre petits crochets divergents. Le bombyx éclôt vers le milieu du printemps, et en été si la saison est propice, 11 a les ailes en toit très-aigu dans le repos. DES LÉPIDOPTÈRES. 20J LUI. BOMBYX PLUMET. BOMBYX PLUMIGERA. ( Fab. Esp. Hubn. De Vill.) ]SOTODONTA PLUMIGERA. ( Ochsen. ) LE PORTE-PLUME. (Engram,) Envergure, i6 à 18 lignes. Les premières ailes ont le dessus d'un ferru- gineux-jaunâtre, avec les nervures noirâtres, et une ligne jaune, très-pâle et ondulée, qui com- mence vers le bout de la côte et vient en se courbant aboutir derrière la dent du bord in- terne. Les secondes ailes sont un peu transparentes, d'un gris-rougeâtre , avec la frange entrecoupée de blanc et de ferrugineux-pâle , et une bande transverse peu prononcée sur le milieu. Le dessous des quatre ailes ne diffère pas beaucoup du dessus. ao6 HISTOIRE NATURELLE Le corps est velu, d'un ferrugineux-jaunâtre , avec le corselet pins foncé. ïjes antennes sont plumetises chez le mâle, presque filiformes chez la femelle. Celle-ci est ordinairement moins co- lorée que le mâle, parce qu'elle a les ailes moins garnies d'écaillés. La chenille est d'un vert-jaunâtre, avec la tête grasse et luisante. Elle a le long du dos une ligne Lleuâtre, et le long de chaque côté trois lignes blanchâtres , dont les deux inférieures rappro- chées l'une de l'autre au dessus des pattes. On la trouve , à la fin de mai, sur \ érable commun {acer campes tre), le marceau {sallx capreà), et quelquefois aussi sur le bouleau blanc (betula alba). Elle se métamorphose dans la terre. La chrysalide est d'un brun-foncé, avec l'en- veloppe des ailes et la partie postérieure noires. Elle a une pointe à l'anus. Le bombyx éclôt en octobre. Il habite les dé- partements du Haut et du Bas-Khin. DÉS LÉPIDOlPTKRES, QO7 LIV. BOMBYX BICOLORE. BOMBYX BICOLORA. ( Fab. Esp. Hubii. Petag/ia. ) NOTODONTA BICOLORA. (Oc/isen.) LE BICOLOR. {Engram.) Envergure, j5 à 17 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un blanc vif et luisant, avec trois taches orangées, dis- coïdales, dont l'inférieure beaucoup plus grande et longitudinale. Ces taches sont bordées inté- rieurement par une ligne noire en zigzag, et il y a entre elles et le bord postérieur une série trans- verse de six à sept points noirâtres. La dent du bord interne est en outre surmontée d'atomes noirâtres, parmi lesquels on remarque quelques atomes orangés. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre ailes sont aussi d'un blanc-vif-luisant, mais sans aucune tache. Q08 HISTOIRE NATURELLE Le corps est blanc, avec le devant du corselet, le premier anneau du dos, les barbes des anten- nes, jaunâtres. La femelle ressemble au mâle. La chenille est svelte , d'un vert-pré-brillant , avec la tête obscure, le dos blanchâtre , et plu- sieurs lignes jaunes, longitudinales, dont F infé- rieure dorée ets'étendant sur l'origine des pattes. Chaque anneau offre en outre une ligne trans- verse d'un jaune-pâle. Elle vit sur le bouleau commun {betula alba)y et elle se métamorphose en septembre, dans une coque molle, blanchâtre, recouverte de mousse ou de feuilles sèches. La chrysalide est d'un brun-noir. Le bombyx en sort au mois de mai ou au mois de juin de l'année suivante. Il se trouve dans le nord de la France, et principalement aux environs de Va- lenciennes. nFS LÉPIDOPTÈRES. QO9 LV. BOMBYX VÉLITE (1). ^-~T'"TrT'1^TT^lTr~ — ■ — BOMBYX VELIÏARIS. {Esp.) NOTODO^TA VEI.ITARIS. {Ochsen.) BOMBYX AUSTERA. {Hubn,) 9!»(»(»(»(»(»«99 BOMBYCES : VELITARIS , BIFASCIATA, LUNULA LUTEA. {De FUI.) LA VOILE. {Engram:) Envergure, 16 à 18 lignes. Le dessus des premières ailes est. d'un gris- brun-luisant, avec un espace d'un jaune d'ocre (1) Le nom latin de Felitaris , que je ne puis mieux rendre que par le mot Vélite, a sans doute été donné à cette espèce parce qu'elle a au sommet des ailes supérieures une ta- che assez semblable au fer des javelines dont se servaient an- ciennement les vélitesou soldats armés à la légère. NOCTURNES. 1. \ l\ 210 HISTOIRE NATURELLE sale à l'origine du bord interne, et deux lignes blanchâtres , transverse^ , sinuées , bordées de noirâtre, sur le milieu de la surface, (-es deux lignes renferment une app;irence de lunule jau- nâtre , et le bord postérieur est longé par une ligne noire, avec laquelle se croise en face du sommet une iiture brune, oblique, représentant à peu près une pointe de javeline ou un fer de flèche, [.a frange de ce bord est faiblement en- trecoupée de brim , et la dent du bord interne est d'un ferrugineux-obscur. Le dessus des secondes ailes est d'un gris sombre , avec une bande discoïdale plus claire. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre luisant , avec une bande blanchâtre , bor- dée de brunâtre. Le corselet est crété, d'un gris-blanc piqueté de brun , avec un collier noir. L'abdomen et les anteniies sont d'un gris-jaunâtre. La femelle ne diffère du mâle que parce qu'elle est un peu plus grande, et parce qu'elle a les an- tennes presque filiformes. La chenille se trouve, en août et en sep- tembre , sur le chêne [quercus robui^ Elle a le dos d'un vert-jaunâtre, avec plusieurs traits jaunes , longitudinaux, interrompus ça et là. Ses côtés sont ridés , d'un vert-obscur, et ils offrent an-dessus des pattes une ligne rouge , bordée JVociurnes ■ Genre boUlb>TC. mm:. •4 y.- •SE ■*«.? J^<- /> Oumrn.l Pu 1 ftjcolorc ,nà\o. 2\clll0 /7?/^>^A/^, femelle. 5 Mcla^OlUMcn'^ 4 (■l-(MU-lÔ/^r^r'/A//V-'"»'- Ô l)o(lonO(Ml //^,^//.r,//. (Vnullo. () ('luiOni(M\ n'/ntonut / ,m'^\<^ ■ DES LÉPIDOPTÈRES. QU lie blanc en arrière. Sa tête est arrondie , pubes- cente , d'un vert-bleuâtre. Ses pattes membra- neuses sont aussi d'un vert-bleuâtre. Il n'entre que de la terre dans la composition de sa coque. La chrysalide est cylindrico-coiiique, d'un brun-noir hiisant, avecles incisions prononcées, et l'extrémilé postérieure armée de quatre petites pointes crochues. Qi ne parvient à la conserver qu'en la mettant dans du son , car elle se des- sèche dans toute espèce de terre, même dans le sable de bruyère. Le bombyx éclot au mois de juin de l'année suivante. Il habite le Dauphiné , les environs de Lyon, de Strasbourg, les forêts de Compiègne , de Villers-Golerets , etc. Nota. De Villers a donné ce Lépidoptère sous trois noms différents , parce qu'il n'a point remarqué que son bombyx Bifasciata et son bombyx Lunula Lutea étaient les deux sexes de la même espèce, et qu'ils se rapportaient au Felitari d'Esper. 14. 21Q HISTOÎRK NATURELLE LVI. BOMBYX MÉLAGONE (1). -<5>-^Ha-' BOMBYX MELAGONA. {Hubn,) NOTODONTA MELAGONA. (OcAsen.) BOMBYX OBLTTERATA. {Esp. et De FUI.) L'ARDOISÉE. {Engram.) Envergure, i8 à 20 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris-cen- dré , avec la base, une lunule centrale, puis une raie transverse et flexueiise , blanches. Le blanc de la base est bordé extérieurement par une ligne noirâtre en zigzag , et la région du sommet offre, sur un fond bleuâtre, une ombre noire, appuyée obliquement sur la côte et for- mant un angle. Le bord postérieur a en outre la frange entrecoupée de blanc et de brun. (1) De fiAotç, noir, et de ywvi'a, angle; parce qu'il y a un angle noir vers l'extrémité de la côte des ailes supérieures. DES LÉPIDOPTÈRES. 2l3 Le dessus des secondes ailes est d'un gris- sombre, avec une bande transverse un peu plus claire sur le milieu , et la frange entrecoupée comme aux ailes de devant. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau- nâtre, avec une bande centrale et le sommet des supérieures, blanchâtres. La bande est bor- dée de brunâtre. Le corselet est crété , d'un gris-cendré piqué de noirâtre. L'abdomen et les antennes sont d'un gris-jaunâtre. La femelle ne diffère essentiellement du mâle que par ses antennes qui sont presque filiformes. La chenille vit sur le chêne {quercus robur)^ et sur le hêtre commun {Jagus sjhalicd). Elle est, selon M. Ochsenheimer, d'un vert-bleuâtre, avec des lignes blanches le long du dos , et cha- cun de ses côtés offre un trait rouge, bordé in- térieurement par du blanc, puis par du noir. Forets du nord et de lest de la France. ÎH4 HISTOIRE NATURELLE LVII. BOMBYX CRÉNELÉ (1). BOMBYX CRENOSA. {Hubn.) BOMBYX CRENATA. {Esp, et De FUI.) NOTODONTA CRENATA. (Ocksen.) LA CRÉNELÉE. (Engram,) Envergure, n à 1 3 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris- obscur, avec deux bandes blanchâtres , trans- verses , entre lesquelles sont deux lignes noirâ- tres, crénelées et également transverses, dont la postérieure bordée de blanchâtre en dehors. L'extrémité est en outre un peu plus claire que le fond (Je l'aile, et l'on y voit une ligne brune , flexueuse et interrompue , qui descend de la côte à l'angle interne. (i) Parce qu'il y a deux ligues crénelées, noirâtres, sur le milieu des ailes supérieures. DES iJpiDOPTèRES. li 1 6 Le dessus des secondes ailes est gris , avec l'extrémité largement obscure , et la frange en- trecoupée de blanc et de noirâtre comme aux ailes de devant. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle, avec une bande brunâtre au-delà du milieu. Le corps esl gris , avec les épaulettes noirâtres , et les deux anneaux antérieurs de l'abdomen lavés de jaunâtre sur le dos. Les antennes sont d'un brun-tanné chez le mâle , d'un gris-obscur chez la femelle. Celle-ci est presque toujours un peu plus foncée que le mâle. La chenille est lisse et atténuée aux extrémités. Son corps est d'un beau vert , avec trois lignes longitudinales blanchâtres, dont l'intermédiaire plus étroite et placée sur le dos. On la trouve, en août , sur le peuplier noù' [populus Jiigra). La chrysalide est courte, obtuse, aplatie, d'un bruii-noir-n]at. f.e bombyx éclôt au mois d'avril de l'année suivante. Dans les grandes forêts. m 2l6 HISTOIRE NATURELLE LVm. BOMBYX DODONÉEN (1). BOMBYX DODON^EA. {Hubn.) NOTODONTA DODON^A. {Ochsen.) BOÎVIBYX ILICIS. (Fab.) BOMBYX TRIMACULA. {Esp. et De Fill.) LA TRIPLE TACHE. (Engram.) Envergure, i8 à 20 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris obscur, avec deux lignes et une bande blanches, transversales. La ligne antérieure est voisine de la base et courbée en arrière. La ligne posté- rieure est flexueuse et plact'e à peu de distance du côté externe de la bande. L'extrémité offre en outre une éclaircie, qui se fait principale- (i) Parce que sa chenille vit sur le chêne, appelé poétique- ment Arbre de Dodone. DES LÉPIDOPTÈRES. 2I7 ment sentir vis-à-vis du sommet, et la frange du bord postérieur est entrecoupée de blanc et de brun. Le dessous des secondes ailes est d'un gris lé- gèrement obscur, avec une ligne transverse plus claire sur le milieu, et la frange du bord pos- térieur comme aux ailes de devant. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle et luisant, avec une ligne transverse brunâtre sur le milieu. Le corselet est d'un gris-sombre, entremêlé de blanchâtre, et l'abdomen a tout le dessus d'un gris-jaunâtre. Les antennes sont d'un brun-tanné chez les deux sexes , mais celles de la femelle prennent une teinte grisâtre vers leur origine- La chenille est d'un vert-jaunâtre sur le dos , avec plusieurs traits jaunes, longitudinaux et in- terrompus çà et là ; elle est d'un vert-obscur sur les côtés, et elle a près des pattes une ligne lon- gitudinale très-jaune , qui est parfois tachée de rougeâtre. On la trouve, en juillet et en aoiil , sur le chérie. Elle se transforme dans la terre. La chrysalide est d'un brun-noir. Le bombyx éclôt l'année suivante , vers la fin de mai ou clans le courant du mois de juin. Dans les grandes forets. Nota. I,a ligne blanche (jui avoislne la base des ailes supé- rieures est quelquefois peu prononcée, surtout clans la fe- melle. ai8 HISTOIRE NATURELLE LIX. BOMBYX CHÂONIEN (1). BOMBYX CHAONIA. (Hubn.) NOTODONTA CHAONIA. (Oc/isen.) BOMBYX ROBORIS. {Esp. et De FUI) NOGTUA ROBORIS. {Fab. et Petagna.) LA DEMI-LUISfE NOIRE. [Engram.) Envergure, i8 à 20 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris-cen- dré, avec deux lignes blanches, transverses, cen- trales , ondulées, entre lesquelles il y a une bande blanche, également transverse, dont le milieu offre un croissant noir qui tourne sa convexité du côté du corps. La base de ces ailes est blan- châtre , avec deux points noirâtres , et l'on voit (i) Parce que sa chenille vit sur le chêne, que les poêles appellent aussi Arbre de Chaonie. DES LÉPIDOPTÈRES. QI9 vis-à-vis du sommet une liture.blanche, sinuée. Outre cela, la frange du bord postérieur est en- trecoupée de blanc et de brun. Le dessus des secondes ailes est d'un gris lé- gèrement obscur, avec deux bandes transverses blanchâtres , dont la postérieure terminale et plus large. La frange est aussi entrecoupée de blanc et de brun comme aux ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle , avec une bande transverse et les nervures bru- nâtres. Le corselet est de la couleur des premières ailes, avec le front blanc et un collier noir. L'ab- domen est d'un gris-jaunâtre. Les antennes sont d'un brun-tanné chez le mâle, d'un brun-gri- sâtre chez la femelle. La chenille est effilée, lisse, d'un vert -tendre et luisant, avec quatre lignes jaunes, longitudi- nales, dont deux sur le dos , et une au bas de chaque côté près des pattes. On la trouve , de- puis la mi-juin jusqu'à la fin d'août, sur le chêne. Sa coque est composée de molécules de terre , et earnie intérieurement d'un léger tissu de soie. La chrysalide est cylindrico- conique , d'un brun-noirâtre, avec une pointe peu sensible à l'anus. Ce bombyx éclôt vers le milieu du prin- temps de l'année suivante. Dans les forêts. 1220 HISTOIRE NATURELLE LX. BOMBYX DRUIDE (1). (BBm3> &<4BI«-^^<« BOMBYX QUERNA. {Fab. et Hubn.) iNOTODONTA QUERNA. (Ochsen,) ■ » 0— LA DEMI-LUNE BLANCHE. {Engram.) Envergure, i8 à 20 lignes. Le dessus des premières ailes est cendré, avec deux lignes blanches, transverses, discoïdales , ondulées, bordées de noir, et séparées par une éclaircie grisâtre sur laquelle il y a une lunule blanche, caractère distinctif de ce bombyx. La base et l'extrémité de ces ailes sont d'un gris- violâtre, el la frange du bord postérieur est en- trecoupée de brun el de blanchâtre. Le dessus des secondes ailes est d'un blanc- (i) Comme il y a déjà un bombyx du chêne (voyez p. gS), j'ai nommé celui-ci Druide, du celtique Derw^on du grec (5pûç, qui vcul dire aussi chérie. JVacûtrnc-r ■ (knie lk)lllbyX. V — ^*»v:va J'/.UÏ. t^\ ^f ^^^.^^ ^^^ f^lf ^^^ 1 l)rili',/./-//,//(;-n.oll.- 2 Tll1li(l(',inalr.ô Alla slomOS(\m.îl.- . i R('cUlS,inÀlo .") (" 0 U I' I a lul '?;/////// /mal (- () \Marlu)|-0ll\ màlc . DES LËPIDOPTÈRF-S. 22 1 sale, avec la frange entrecoupée comme aux ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est d'un gi is-bian- châlre, avec une ligne centrale légèrement bru- nâtre. Le corselet est cendré , avec deux lignes noi- râtres, transverses et sinuées. L'abdomen est d'un gris-jaunâtre. Les antennes sont d'un brun-tanné chez les deux sexes. La femelle a quelquefois l'extrémité des ailes inférieures largement obscure. La chenille a les anneaux postérieurs un peu relevés. Elle est d'un vert-sombre , avec quatre lignes jaunes , longitudinales , dont deux sur le dos , et une sur chaque côté. Les deux dernières sont interrompues par les stigmates qui sont noirs. On la trouve sur le chêne, au mois d'août. Sa coque est d'un tissu très-lâche, et recouverte de molécules de terre. La chrysalide est cjlindrico- conique, noire, et terminée postérieurementpar une petiteépine. Le bombyx éclôt l'année suivante, vers la fin de mai ou dans le courant de juin. Il est très-rare. 2QQ HISTOIRE NATUHKLLK LXI. BOMBYX TIMIDE. BOMBYX TKEMULA. (Huùn,) BOMBYX TREPIDA. {Fab. et Esp.) NOTODOT^TA TREPIDA. {Oc/isen.) LA TIMIDE (Eîigram.) Envergure, aG à 28 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris- obscur, avec deux lignes flexueuses vers la base, un croissant au milieu de la surface , deux traits longitudinaux vis-à-vis du sommet, deux ran- gées de petites taches le long du bord terminal, la dent du bord interne , d'un brun-noirâtre et entourée de jaunâtre. Les taches extérieures du bord terminal sont lunulées : celles qui les pré- cèdent sont en forme de points oblongs , mais la deuxième et la troisième, à compter d'en haut, DES LÉPIDOPTÈRES. 20,3 suivent la direction des nervures. J>a région du boni interne est en outre sal'lée de jaunâtre , et il y a sur le milieu rie la côte une éclaircie blan- châtre, qui est suivie d'un double cordon trans- versal de petits points pareillement blanchâtres. Les secondes ailes ont peu d'écaillés , ce qui les fait paraître comme transparentes. Leur des- sus est d'un gris -pâle, avec le bord antérieur parsemé d'atomes obscurs, le bord interne garni de poils jaunâtres, et le bord postérieur longé par une ligne brune qui précède immédiatement la frange. Le dessous des quatre ailes est à peu près du même ton que le dessus des inférieures , avec la ba$e d'un jaune d'ocre très-pâle. Le corps est d'un gris -obscur, mélangé de jaunâtre, avec le derrière du corselet noir, et le dessus des deux anneaux antérieurs de l'abdo- men d'un ferrugineux plus ou moins obscur. Les antennes sont d'un brun-jaunâtre chez les deux sexes; mais celles du mâle sont plus pectinées. La chenille est lisse, verte , avec une double ligne d'un blanc -jaunâtre le long du dos, el sept lignes obliques, jaunes en avant, rouges en arrière, sur chaque côté du corps. Le flanc des deux anneaux antérieurs offre une bande longi- tudinale jaune, lavée de rouge, et étranglée dans son milieu. Les stigmates sont blancs, avec 224 HISiOlRF NATURKLLK le pourtour noir, et la tête est bordée de rouge latéralement. Les pattes écailleuses sont d'un brnri-rougeâtre, les pattes membraneuses vertes et couronnées de noir. Cette chenille vit solitai- rement sur le chêne , et se cache sous les feuilles lorsqu'elle entend du bruit; c'est pourquoi on lui a donné le nom de Timide. Elle se métamor- phose vers la fin de juillet, dans une coque brune et d'un tissu très-lâche. La chrysalide est cylindrico - conique , d'un brun-marron-foncé et saupoudré de bleuâtre , avec les stigmates noirs. Elle n'a pas de pointes à l'anus. Le bombyx éelôt l'année suivante, dans le courant de mai , ou au commencement de juin. Il n'est pas rare aux environs de Paris ; mais on ne peut guère se le procurer qu'en bat- tant les arbres, ou en l'élevant de chenille Nota. M. Lefebure de Cérisy possède un individu dont le bord antérieur des secondes ailes est tellement couvert d'ato- mes obscui's qu'il semble faire partie des ailes de devant. Cet individu a été trouvé sur les côtes de la mer Noire , par M. Dumontd'Urville, officier de la marine royale, et natura- liste infatigable à qui l'on doit la découverte de plusieurs plantes nouvelles. 1 DES LEPIDOPTERES. QQa [Extrémité de l' abdomen relevée dans le repos, ) LXII. BOMBYX ANASTOMOSE (1). BOMBYX ANASTOMOSIS. [Linn, Fab, Esp.Hubn, De FUI. Scop, Petagna.) PYGiîiRA (2) ANASTOMOSIS. {Ochsen.) LA HAUSSE -QUEUE GRISE. {De Gec'T- et Engnwi.) Envergure, iG .\ 18 lignes. ÎjE dessus des premières ailes est d'iiii hnin- grisâlre lavé de ferrugineux et de gris-lilas, avec trois lignes blanchâtres, transverses , dont Tan- (1) De civa'jTopiuatîi abouciiement, jonction; jurce que !e dessus des ailes supérieures olfre des lignes (|ui se joignent ou s'anastomosent par leurs exlrémilés. ('2) Pygœrn ; de Truyr), yîïî, anus, et de ottoa? (|)arlicipe de aloa), levant, haussant. C'est la traJurlion littérale du mot français Iiausse-quciie. NOCTUIINI'^, ï. l5 2'i6 HISTOIRE NATURELLE térieure brisée près de la côte , les deux autres se joignant par une de leurs extrémités à une ligne oblique, également blanchâtre, laquelle est surmontée immédiatement d'une tache trian- gulaire d'un brun- obscur. Avant le bord posté- rieur, il y a une série transverse et flexueuse de points noirâtres , et ce bord est lui-même entre- coupé de noirâtre, excepté dans son milieu, où la teinte ferrugineuse a beaucoup plus d'intensité que vers la côte. Le dessus des secondes ailes est d'un brun* grisâtre , sans taches. Le dessous des quatre ailes est d'un cendré plus ou moins foncé, avec le bord postérieur des premières un peu rougeâtre, et le milieu des se- condes traversé par une ligne obscure. Le corps est du même ton que le dessus des ailes inférieures , avec le corselet crête et mar- qué longitudinalement d'une tache ferrugineuse. Les antennes sont cendrées, avec la tige blan- châtre. La femelle ressemble au mâle , mais elle a les antennes moins barbues. La chenille se trouve sur le saule et sur le peuplier^ en mai et en juin, puis en août et en septembre. Elle est d'un gris-brun , et elle a le long de chaque côté du corps une ligne jaune , sur laquelle sont des tubercules rouges , garnis DES LÉPIDOPTÈRES* 227 de poils courts et bruns. Son dos est chargé de tubercules semblables, mais ils sont blancs ou jaiuiâtres. Le quatrième et le onzième anneaux offrent chacun un mamelon charnu, pyramidal, noirâtre, au haut duquel il y a quatre petits bou- tons velus. Cette chenille vit entre des feuilles qu'elle attache avec des fils de soie, et elle se transforme en une chrysalide brune qui a les in- cisions rougeâtres, et l'anus terminé par une pointe dont la sommité est épineuse. L'insecte parfait donne au printemps et au commencement de l'élé. Il est rare aux environs de Paris. 15. Q28 HISTOIRE NATURELLE LXIII. BOMBYX RECLUS. _ iii I ii"rrT'irc — BOMBYX RECLUSA. [Fab. Esp, Hubn. De FUI.) PYG^RA RECLUSA. (Ochsen.) LA HAUSSE -QUEUE BRUNE. {De Geer et Engram.) Envergure, 1 1 à i3 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris- lilas, avec quatre lignes blanchâtres, transverses, ondulées , et se réunissant deux à deux par leur extrémité inférieure. La ligne postérieure est beaucoup plus blanche près de la côte, et elle est immédiatement' suivie d'une tache ferrugi- neuse qui fait face au sommet. Vient ensuite une séiie transverse et flexueuse de points noi- râtres. (i) vvinsi nommé parce que sa chenille vit solitairement entre des feuilles. DES LÉPIDOPTÈRKS. 220 Le dessus des secondes ailes est d'un brun-gri- sâtre, avec la frange plus pâle. Le dessous des quatre ailes est cendré , avec un point blanc, ombré de rougeâtre, sur la côte des supérieures , et une ligne transverse blan- châtre, bordée de brunâtre, sur le milieu des in- térieures. Le corps est d'un gris-iilas , avec l'anus un peu noirâtre, le corselet crété et marqué longitudi- nalement sur son milieu d'une tache ferrugi- neuse. Les antennes sont cendrées, avec la tige blanchâtre. La chenille est légèrement velue , d'un brun- noirâtre, avec une bande dorsale d'un gris jau- nâtre ou blanchâtre, et deux mamelons noirs, charnus, dont un sur le quatrième anneau, l'autre sur le onzième. Ses côtés sont longés par une série de taches jaunes, annulaires, et elle a Fanus rougeâtre ou jaunâtre, suivant l'âge. On la trouve, sur le tremble et sur le peuplier^ aux mêmes époques que la chenille de l'espèce précédente. Elle n'est j)oint commune autour de Paris. La chrysalide est brune , avec les incisions plus claires , et une épine terminale en forme de T. Le bombyx éclôt au printemps et en été. giSo HISTOIRE NATURELLE LXIV. BOMBYX ANACHORÈTE (1). BOMBYX ANACHORETA. [Fab, Hiibn. Pctagna.) BOMBYX CURTULA. (Esp.) PYGiERA ANACHORETA. {Ochsen.) LA HAUSSE-QUEUE FOURCHUE. {Engram.) Envergure, 14 a 16 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris- lilas, avec quatre lignes blanchâtres, transverses et ondulées , dont la postérieure plus claire, et coupant une grande tache d'un brun-noirâtre , placée au sommet de l'aile. Cette tache offre vers son milieu deux points d'un ferrugineux -jau- nâtre , et elle glacée en arrière d'une teinte (i) Parce que sa chenille vit cie la même manière que celle des deux espèces précédentes. DES LEPIDOPTERES. 23l violâtre, sur laquelle on remarque une double série transversc de petits traits noirs. L'angle in- terne est en outre surmonté de deux points noirs , dont le supérieur plus gros. Le dessus des secondes ailes est d'un eris lé- gèrement obscur, avec la frange plus pâle. Le dessous des ailes supérieures est cendré , avec un simple point blanchâtre sur la côte. Le dessous des ailes inférieures est blanchâtre, avec le milieu traversé par une ligne obscure. Le corps est d'un gris-lilas, avec le bout de l'abdomen noir, le corselet hupé et marqué dans son milieu d'une tache longitudinale d'un brun- noirâtre. Les antennes sont cendrées , avec la tige blanchâtre. La femelle a les antennes moins pectinées que le mâle. La chenille vit sur le saule et sur \e peuplier. Elle est légèrement velue, d'un cendré-bleuâtre, piqué de noirâtre , avec une bande dorsale in- carnate, bordée latéralement par un cordon de taches noires , et divisée dans le sens de sa lon- gueur par trois lignes brunâtres, très -fines. Chaque côté de son corps est longé par deux sé- ries de petits tubercules roux, et il y a sur le quatrième, ainsi que sur le onzième anneau de son dos , un mamelon arrondi d'un rouge-brun. Le mamelon antérieur est renfermé entre deux 232 HISTOIRE IVATURELLE gros points blancs, caractère qui distingue prin- cipalement cette chenille de ses analogues. Sa tête et ses pattes écailleuses sont noirâtres, et ses pattes membraneuses sont incarnates. Ses stigmates sont blanchâtres, avec le pourtour noir et cerclé de blanchâtre. On la trouve en même temps que les chenilles des deux espèces précédentes. Sa coque est molle, et d'un gris- sale. La chrysalide est cylindrico- conique, d'un noir-brun-luisant , avec les incisions de l'abdo- men ferrugineuses, et l'anus terminé par une épine en forme de T. Le bombyx paraît au prin- temps et en été. Il est commun aux environs de Paris. K^îj DES LÉPIDOPTÈRES. 233 LXV. BOMBYX COURTAUD (1). BOMBYX CURTULA. [Lîiin. Fah. Hubn, Petagna.) BOMBYX ANACHORETA. {Esp.) PYG^RA CURTULA. [Ochsen.) LA HAUSSE-QUEUE BLANCHE. (^De Geer et Engram.) Envergure, 14 a iG lignes. Le Lépidoptère doiU il est ici question est le véritable Bombyx Curtula de Linné; mais il paraît que cet auteur l'a confondu avec les deux précédents, puisqu'il cite les planches où Roesel a figuré le l\eclus et X AnachuTctc.. (1) On a probablement appelé ainsi ce bombyx, parce que, dans le repos, il a la Icle rentrée sous la poitrine et le der- rière du corps relevé; ce cjui le lait paraître plus court qu'il n'est réellement. 234 HISTOIRE NATURELLE Le dessus des premières ailes est d'un gris de perle ou d'un gris-roussâtre, avec quatre lignes transverses et ondulées, dont les trois antérieures blanchâtres , la postérieure blanche , et suivie immédiatement d'une grande tache ferrugineuse qui fait face au sommet. Cette tache est divisée transversalement par une bandelette obscure , sur le côté externe de laquelle il y a une ligne noirâtre, maculaire , flexueuse et descendant jusqu'à l'angle interne de l'aile. Le dessus des secondes ailes est d'un gris-pâle ou roussâtre , avec la frange plus claire. Le dessous des ailes supérieures est d'un cen- dré plus ou moins foncé , selon la couleur du dessus, avec un point blanchâtre, ombré du rou- geâtre, sur le milieu de la côte. Le dessous des ailes inférieures est blanchâtre , avec le milieu traversé par une ligne obscure. Le corps est à peu près du même ton que le dessus des ailes de devant, avec un lozange lon- gitudinal sur le milieu du corselet , et le bout de l'abdomen, ferrugineux. Les antennes sont cendrées , avec la tige blanchâtre. La femelle ressemble au mâle , mais elle a les antennes moins barbues. La chenille est légèrement velue, d'un gris- cendré , piqué de noirâtre, avec six rangées lon- gitudinales de petits tubercules roux. Elle a sur DES LÉPIDOPTÈRES. 235 le dos deux mamelons noirs, charnus; l'un sur Je quatrième anneau , l'autre sur le onzième. Toutes ses pattes sont verdâtres , et sa télé est à peu près de la couleur de son corps. Elle a les mêmes mœurs que la précédente , et elle se trouve aussi aux mêmes époques et sur les mêmes arbres. Sa coque est d'un gris-blanc. La chysalide est cylindrico - conique , d'un brun-marron- luisant, avec les incisions moins foncées , et une pointe anale en forme de T. Le bombyx éclôt au printemps et en été. Il n'est pas plus rare que X Anachorète. 236 HISTOIRE NATURELLE LXVL BOMBYX BUCÉPHALE. BOMBYX BUCEPHALA. (JÀnii. Fah. Esp. Hubn. De Vill. Petagna. ) PYGiERA BUCEPHALA. {Oc/isen.) LA LUNULE. (Geo//, et Engram.) LE PORTE -ECU -JAUNE. [Goedart.) Envergure, 24 à 26 lignes. Les premières ailes sont légèrement dentées. Leur dessus est d'un gris-argenlé , mais moins brillant vers la côte que vers le bord interne, avec trois lignes noires, transverses, sinuées , dont l'antérieure basilaire ou rapprochée de la base; les deux autres doublées de ferrugineux , l'une en avant, l'autre en arrière, et séparées par un point central blanchâtre, un peu souillé de brun. La ligne postérieure se courbe vis-à-vis du sommet pour envelopper une grande tache jyûr/urnt\r. (Wmh'c l>()inl)vx PLIM- vm" :( w/ /•IfZ,',^:,,/' /;.,.,, /.«mnn .(.u/ff. I Inicrpnalr.Cii).-!!,- '_>-.) l\i(lil)OM«l, mAl.- .1 (i-m'' DES LIÎPIDOPTÈRES. aS^ trun jaune d'ocre paie, tache sur laquelle sont rangés transversalement sept points oblongs d'un brun-tanné-clair, et dont les antérieurs moins foncés et au nombre de quatre. Le bord terminal de l'aile est en outre longé par une double ligne ferrugineuse, et bséré de blanc aux échancrures. Le dessus des secondes ailes est d'un blanc- jaunâtre-luisant, avec la frange légèrement en- trecoupée de rougeâtre à l'extrémité des six ner- vures antérieures. Le dessous des quatre ailes d'un jaune très- pâle, avec le milieu traversé par une raie fer- rugineuse ondulée, et le bord postérieur comme en -dessus. Le corselet est d'unjaune-paille en avant, d'un blanc-argenté en arrière et sur les côtés , avec une double ligne ferrujjineuse sur le bord supé- rieur des épaulettes. L'abdomen est d'un jaune d'ocre sale , avec une ligne de points noirâtres le long de chaque côlé. La poitrine a la partie antérieure lavée de ferrugineux. Les antennes sont pectinées chez le mâle, filiformes chez la femelle, et d'un brun-jaunâtre dans les deux sexes. La chenille a le dessus du corps légèrement velu, et rayé longitudinalement de noir, de jaune et de blanc. Chaque anneau offre en outre une bande fauve , transversale. Sa tète est d'un noir- 238 HISTOIRE NATURELLE luisant, avec un chevron jaune. Elle vit en so- ciété , principalement dans le jeune âge, sur le tilleul^ Vorme , le chêne , \ érable , Vanne , le saule et le bouleau. On la trouve depuis le mois de juillet jusqu'au mois d'octobre. La chrysalide est d'un brun-noirâtre-liiisant , avec deux petites pointes épineuses à l'anus. Le bombyx n'éclôt que l'année suivante , à la fin de mai ou dans le courant de juin. Il sent le musc lorsqu'il est vivant, et même assez long- temps après sa mort. OBSERVATIOIS. A l'exemple des auteurs, j'ai placé ce Lépidoptère à côté des Bombyx dont il se rapproche le plus par les couleurs et par la chenille j mais je soupçonne qu'il doit former, avec cei- taines espèces exotiques, une famille naturelle voisine des noc- tuelles, attendu que sa trompe, quoique courte, est cornée et en spirale, et que les filets dont elle se compose s'engrènent par- faitement. La dépouille delà chenille, comme le dit très-bien Scopoli, ressemble à un sac allongé. DES LÉPIDOPTÈRES. i3q ( Chenilles ayant sur l'arricrc dus deux vésicules rélnictiles. ) LXVII. BOMBYX PUDIBOND. BOMBYX PUDIBUNDA. (Linn. Fah. Esp. Huhn. De FUI. Scop. Pelagna.) ORGYA (i) PUDIBUNDA. (Oc/isen.) LA PATTE ÉTENDUE. (Geof. et Engram) Envergure, 24 •> 28 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un gris- blanc j avec quatre lignes transverses et ondu- lées, plus une si'rie de points marginaux, d'un brun -noirâtre. Les deux lignes intermédiaires (i) De optyti-j, étendre, et de yu^ov, piedj parée que les es- pèces de cette petite famille naturelle ont les deux pattes anté- rieures étendues en avant dans le repos. Mais ce caractère con- vient également à tous les Bombyx qui ont un crin aux ailes inférieures. '2^0 IIISTOIIIE NATURELLE renferment une lunule centrale de leur couleur, mais elle est absorbée dans le mâle par une large bande transverse d'atomes obscurs. Le dessus des secondes ailes est blanchâtre , avec une bande brunâtre , sinuée , et faisant suite à la ligne postérieure des ailes de devant. Le dessous des quatre ailes est du même ton que le dessus des inférieures, avec un point cen- tral , et une bande postérieure , noirâtres. Le corps est d'un gris-blanchâtre, avec les barbes des antennes rousses. Le mâle a deux taches noirâtres près de l'ori- gine des pattes antérieures. Ses antennes sont d'ailleurs plus peclinéesque celles de la femelle, et le dessus de ses premières ailes offre, comme je l'ai dit plus haut, une large bande discoïdaie d'atomes obscurs. La chenille est d'un vert-pomme ou d'un vert- jaunâtre, avec la seconde, la troisième , la qua- trième incisions du dos d'un noir-velouté, et suiviesdedeuxlignes maculaireset longitudinales pareillement noires . sur lesquelles sont d'abord quatre brosses jaunes ou blanches , puis des tu- bercules d'où partent en aigrettes des poils jaunes. Ses côtés offrent des tubercules semblables, et les deux vésicules de l'arrière-dos sont rougeâtres. Le onzième anneau est muni d'un long faisceau rougeâtre, penché en arrière. Toutes les pattes DES LÉPIDOPTÈRES. ^^1 ont rextrémilé rougeâtre, et le ventre est noir. Les stigmates sont blancs, avec le pourtour noir. Chaque côté de la tête est en outre marqué d'un point ferrugineux. Cette chenille se roule forte- ment quand on y touche. On la trouve, depuis le mois de juillet jusqu'à la mi-octobre, sur le chêne , le hêtre , le bouleau, Y orme, le tilleul, le coudrier, le noyer, le saule, le peuplier. Elle file une coque molle, mais serrée, d'un gris-jau- nâtre. La chrysalide est cylindrico - conique , d'un noir-brun-luisant, avec les incisions plus claires, les anneaux postérieurs rugueux et velus, Fanus terminé par une pointe épaisse, à rextrémité de laquelle sont des poils roux. Le bombyx éclôt l'année suivante, en mai ou en juin. ,-■3!^, NOCTURNFS, L l6 a/j'i HlSTOIRi: >fATURrLLE LXVIII. BOMBYX DU SAPIN. iil' V\>® Oun,,,„l Knr (ienio ftonU)VX.. ..^« Fl.JLMl. Ztt^ttfut Scu^^U ■ ll"()rte-RrOS.ses/^/..vv./^;/rf/,remollo. 2-.1 BomWxiu Sapin mâle et femeiie. DES LÉPl DOPTÉRi S. 2^3 ailes est à peu près la répétition du double < he- vron delà surface opposée, la lâche des secondes ailes est en forme de point. Le corps est de la couleur du dessus des ailes inférieures, avec le front blanc. L'abdomen du mâle offre en outre quelques petites brosses noires. La chenille vil sur le sapin commun ou à feuilles (T if {pinus picea^ Linn,). Je la décrirai à la fin de l'ouvrage , si je parviens à me la pro- curer vivante, ou du moins dans un état de con- servation qui me permette de bien saisir les ca- ractères qui la distinguent de ses analogues. 16. 244 HISTOIRE NATIIIiFLLE LXIX. BOMBYX PORTE-BROSSES. BOMBYX FASCELINA (i). ( Linn. Fab. Esp. De FUI. Petagna. \ eeeeeeeeeeecie) BOMBYX MEDICAGINIS. {Hubn.) ORGYA FASCELINA. {Ochsen.) LA PATTE -ÉTENDUE -AGATHE. (De Geer et Engram.) Envergure, 20 à 24 lignes. Ee dessus des premières ailes est d'un gris- blanchâtre le long de la côte, d'un gris-cendré sur le reste de la surface, avec trois lignes trans- verses et flexueuses d'atomes noirs, entremêlés d'atomes orangés. La frange du bord postérieur (1) Fascclina; defascis^ faisceau, brosse, parce qu'il y a des brosses de poils sur le dos de la cbeiiille et sur celui de l'insecte parfait. DES LÉPIDOPTÈRES. 24-*^ est en outre précédée d'une série de petits traits noirs , éclairés de blanc à leur côté interne. Le dessus des secondes ailes est d'un gris-cen- dré-pâle, avec un point central et une bande postérieure légèrement obscurs. Le dessous des quatre ailes est à peu près de la couleur du dessus des inférieures, avec deux taches noirâtres sur le disque. Le corps est d'un gris-cendré, avec deux points orangés sur le derrière du corselet , et une pe- tite brosse noire sur le dos de chacun des deux anneaux antérieurs de l'abdomen. Les antennes sont d'un brun-obscur, avec la tige blanchâtre. La femelle ressemble au mâle, mais elle a les antennes beaucoup moins pectinées, et l'anus garni d'un bourrelet laineux un peu plus foncé que le corps. Quelquefois le mâle a le dessus des ailes infé- rieures blanchâtre, et absolument sans taches. La chenille a le fond du corps noirâtre , avec des tubercules également noirâtres, d'où partent des poils gris ou jaunâtres, placés en étoiles par verticilles. Les brosses de son dos, constamment au nombre de cinq, sont blanches avec le mi- lieu noir; mais les trois dernières d'entre elles n'ont du noir que daiis l'âge adulte. Les deux vésicules de l'arrière-dos sont jaunâtres , et sui- vies d'une aigrette noirâtre qui penche du côté 246 HISTOIRE NATURELLE de l'anus. Il y a sur le cou deux autres aigrettes colorées de même , et disposées en manière de cornes. Cette chenille, que Goedart(i) a nom- mée la limaçonne, passe l'hiver, et elle vit prin- cipalement sur les genêts des bois. On la trouve encore sur le prunier^ la ronce ^ le trèfle ^ le gro- seillier, \q plantain , \e fraisier, le pissenlit. Elle se métamorphose à la fin de mai ou dans la pre- mière quinzaine de juin , et elle a pour ennemi un petit ichneumon dont la larve se chrysalide sur son ventre, et la fait presque toujours périr avant qu'elle ait atteint le terme de sa grosseur. Sa chrysalide est cylindrico - conique , d'un noir-brun , avec les incisions ferrugineuses , les derniers anneaux de l'abdomen velus , et l'anus terminé par une large pointe qui est garnie de deux bouquets divergents de poils roux. Elle est renfermée dans une coque de soie , simple , et dont la couleur est le plus ordinairement d'un gris-cendré. Le bombyx éclôttrois semaines après la transformation de la chenille. Il est assez commun aux environs de Paris, surtout au bois de Boulogne. (i) Métamorphoses naturelles, tome i, page 78, tab. 36i. DES LÉPIDOPTÈRES. 2^7 LXX. BOIVIBYX SÉLÉNITIQUE (1). BOMBYX SELENITICA. {Esp.) oeceeeeec) ORGYA SELENITICA. {Ochsen.) BOMBYX LATHYRI. {Hubn.) BOMBYX PARADOXA. (Fab. Ent. S/st.) Envergure, i5 à i8 lignes. Le dessus des premières ailes est ceiniré , avec le milieu d'un brun-obscur et coupé Irau^vtr- salemeiit par deux lignes blanchâtres , ondulées, dont la postérieure se dilatant vers le bord in- terne de l'aile, rantérieure bifide inférieure- ment, mais un peu confuse cIk z certains mâles. Ces deux lignes sont séparées par une tache (i) De aeXrivTjj lune; parce qu'il y a une lâche lunaire sur le milieu des quatre ailes du inàle tl sur les ailes supérieures de la femelle. 248 HISTOIRE NATURELLE lunaire, également blanchâtre, et sur laquelle il y a un petit arc brun. La base offre en outre une ligne pâle, flexueuse et transverse, et le bord postérieur a une frange blanchâtre, entre- coupée de noir. Le dessus des secondes ailes est d'un noir- brun, avec une lunule centrale blanchâtre dans le mâle, avec une apparence de bande dans la femelle. La frange de ces ailes est entièrement blanchâtre chez les deux sexes. Le dessous des ailes supérieures est blan- châtre , avec la base ombrée de brun , et la frange entrecoupée comme en-dessus. Le des- sous des ailes inférieures est varié de brun et de blanchâtre longiludinalement et transversa- lement. Les antennes sont brunes, avec la tige gri- sâtre. Le corps est à peu près du même ton que les ailes inférieures, et il se termine dans la fe- melle par un bourrelet laineux. Fabricius dit que la femelle est tout-à-fait aptère et sans aucun rudiment d'aile : Fœmina omninb aptera absque ullo alariim rudimento ; mais il n'a pu parler ainsi que par conjecture ou d'après de faux renseignements. Genre bowljyX . ■■ . r 11. "î-l GonOStionia,inàlc cl Toi X; SélpiAéll(]n(',.»il<- et (Vn^o\lc. DBS LÉPIDOPTÈRES. ^49 LXXI. BOMBYX GONOSTIGMA (1). BOMBYX GONOSTIGMA. (Linn, Fah, Esp. Hubn.Scop. De FUI. Petagna.) ORGYA GONOSTIGMA. {Ochsen.) LA SOUCIEUSE. {Engram.) Envergure du mâle, i4 lignes. — Femelle aptère. Le mâle a le dessus des premières ailes d'uï^ brun-tanné-obscur, avec trois taches orbiculaires et trois lignes flexueuses transversales d'un brun- marron , puis deux lunules blanches, dont l'une au sommet , l'autre à l'angle interne de l'aile. Les taches orbiculaires sont cerclées de gris- bleuâtre, et la lunule du sommet est immédia- tement précédée d'une double tache oblongue d'un jaune-roussâtre. (i) Ce nom parait être formé par contraction de ywvt'a, angle, et de çîyfia, marque, pour indiquer que le dessus des ailes supérieures a une tache blanche à chaque angle de Textré- mité. âÔb HISTOIRE NATURE LLi: Le dessus des secondes ailes est d'un noir- brun, avec des poils cendrés à la base. Ces ailes ont , ainsi que les supérieures, une frange blan- châtre entrecoupée de noir, mais la frange des ailes supérieures est plus nettement entrecoupée. Le dessous des premières ailes est noirâtre , avec l'extrémité d'un fauve-saie, le sommet pré- cédé d'une lunule blanche , et la frange entre- coupée de noirâtre. Le dessous des secondes ailes est à peu près comme le dessus. Les antennes sont d'un brun-obscur, avec la tige plus pâle. La femelle, qui est absolument sans ailes, a le corps très-gros, d'un cendré-obscur, avec les pattes et les antennes d'un brun-jaunâtre. Ses œufs sont ronds, d'un blanc-verdâtre-luisant. Elle en dépose ordinairement une partie sur sa coque; mais , si on la fait mourir avant la ponte, ils sortent par les incisions du ventre et y res- tent attachés. La même chose a lieu chez la fe- melle du bombyx Antique, et chez celles de plusieurs autres espèces qui ont l'abdomen très- volumineux. J'insiste sur ce fait, parce que les apparences m'avaient d'abord fait croire que les œufs des femelles aptères étaient toujours collés sur le ventre, et qu'ils n'étaient fécondés qu'a- près leur sortie. La chenille est d'un jaune -sale, avec trois DBS LÉPIDOPTÈRES. 25l bandes noires, longitudinales, et quatre brosses dorsales d'un roux -jaunâtre-obscur. Tous les anneaux de son corps , à l'exception de ceux où sont les brosses, offrent chacun deux bouquets courts de poils blancs , et il y a le long des côtés des tubercules noirs , bordés de jaune et sur lesquels sont disposés par verticilles dos poils grisâtres, assez longs. Le cou est muni de deux longs faisceaux de poils noirs, inclinés en avant, et le onzième anneau a un faisceau semblable, mais incliné en sens contraire. Les deux vési- cules de l'arrière-dos sont rougeâtres, et les stig- mates sont blancs , avec le pourtour noir. Les pattes écailleuses sont d'un brun-jaunâtre-lui- sant, les pattes membraneuses verdâtres. Cette chenille se trouve au commencement de mai et d'aoïit , sur le chêne , \ aune , le prunier épi- neux ^ le prunier domestique, le framboisier, le myrtille ou airelle anguleuse , V églantier ou /'o- sier sauvage, etc. Elle file une coque lâche, et d'un gris-jaunâtre. La chrysalide est d'un noir-brun-luisant, avec les incisions jaunâtres et des poils de la couleur de la coque. Les trois anneaux postérieurs de son dos ont chacun une double tache blan- châtre, et son nnus est terminé par une pointe assez longue , dont la sommité est bifide. Le bombyx éclôt pour la première fois à la fin de 202 HISTOIRE NATURELLE mai ou au commencement de juin, et pour la seconde vers la fin d'août ou en septembre. Il se trouve dans les pépinières et dans les bois des environs de Paris, mais il n'y est pas commun. Linné pensait que ce bombyx et le suivant n'en formaient jadis qu'un seul, et que l'un était la souche de l'autre : Ex unâ certe altéra olim orta, non casu. m DES Ll'plDOPTÈRES. q53 LXXII. BOMBYX ANTIQUE (1). BOMBYX ANTIQUA. {Linn. Fab, Esp. Hubn, Scop.De FUI, Petagna.) ORGYA ANTIQUA. ( Ochsen. ) L'ÉTOILÉE. {Geoff. et Engram.) Envergure du mâle, i3 lignes. — Femelle aptère. Le mâle a le dessus des premières ailes d'un brun-tanné-pâle , avec deux bandes obscures , transverses et sinuées , dont la postérieure beau- coup plus large, et terminée à l'angle interne par une lunule très-blanche. La frange du bord postérieur est en outre chargée d'une série de pointes noirâtres. Le dessus de ses secondes ailes est un peu plus gai que celui des premières , avec la frange d'un jaune-sale. (i) Ainsi nommé à cause de sa couleur. 204 HISTOIRE NATUliELLK Le dessous (Je ses quatre ailes est entièrement d'un jaune-roussâtre. Son corps est à peu près du même ton que le dessus de ses ailes supérieures , et ses an- tennes sont d'un brun -grisâtre, avec la tige jaunâtre. La femelle est d'un gris -jaunâtre, avec le dos, les antennes et les pattes cendrés. Elle a des moignons d'ailes très-courtes. Ses oeufs sont en forme de godet et d'un gris de perle, avec un point et un cercle obscurs. Linné dit que le mâle la porte d'arbre en arbre pendant l'accou- plement : Mas fœminam apteram copulâ con- nexam ex arborée in arborem defert. Je suis loin de combattre cette assertion, mais je dois avouer que tous les efforts que j'ai faits pour la vérifier ont été jusqu'ici sans succès. La chenille est d'un gris-cendré, avec des tu- bercules rouges , d'où s'élèvent des poils gri- sâtres , entremêlés de poils noirâtres. Elle a quatre brosses jaunes ou blanches , alignées sur une bande très-noire qui couvre le dos des troi- sième , quatrième , cinquième et sixième an- neaux. Elle offre en outre cinq aigrettes noi- râtres, savoir : deux sur le cou, une sur chaque côté du corps vis-à-vis de la seconde brosse j la cinquième, plus longue et penchée vers 1 anus , sur le onzième anneau. Les deux vésicules de Di:S I.ÉPI DOP lÈRES. 205 l'arrière-dos soiil rouges et toutes les pattes sont jaunâtres. Le ventre est d'une couleur livide. Le chêne ^ le pommier, \v prunier- et Vabricotier sont les arbres sur lesquels on trouve principa- lement cette chenille. Elle se transforme aux mêmes époques que celle du bombyx Gono- STIGMA., Sa coque est lâche, et tantôt d'un gris- jaunâtre, tantôt d'un gris-blanchâtre. La coque est d'un noir-brun- luisant, avec les incisions ferrugineuses, et des poils cendrés. Elle a une tache blanchâtre sur le dos de chacun des trois anneaux antérieurs , et son anus se termine par une pointe aiguë. 256 HISTOIRE NATURiLLF. {Chenilles ayant sur V arrière-dos deux vésicules rétractiles .) {Chenilles sans brosses sur le milieu du dos.) LXXIII. BOMBYX DISPARATE (1). BOMBYX DISPAR. {Linn. Fab, Esp. Hubii. Scop. De FUI. Petagna.) LIPARIS (a) DISPAR. ( Ochsen. ) LE ZIG-ZAG. {Geoff, et Engram.) Envergure, i8 à 28 lignes. Le mâle a le dessus des premières ailes d'un gris-cendré à la base et à l'extrémité , d'un gris plus ou moins blanchâtre au milieu, avec quatre lignes noirâtres, transverses, en zig-zag , et huit (i) Ainsi nommé parce que le mâle diffère beaucoup de ia femelle, sous le x-apport de la taille et sous celui de la couleur du fond, (2) De XiTTapoç, gras, luisant; parce que plusieurs espèces de cette division ont les ailes luisantes. Di:s LKPiDopTÈiir.s. 9.57 points marginaux noirs. La l)ase offre en outre deux points semblables, et la cellule discoïdale est fermée par une lunule également noire. Le dessus de ses secondes ailes est d'un brim- sale , avec le bord postérieur plus obscur et garni d'une frange blanchâtre. Le dessous de ses quatre ailes est moins foncé que le dessus des inférieures , avec une tache centrale et tles points marginaux noirs. Son corps est d'un brun-sale, avec une tache noire sur le dos des quatre anneaux postérieurs. Ses antennes sont d'un gris - brunâtre , avec la tige blanchâtre. On le voit souvent voler en plein jour , et pénétrer dans les habitations s'il y est attiré par une femelle. La femelle offre le même dessin que le mâle , mais elle a le fond des ailes d'un blanc tirant sur le gris de perle , et les antennes noires. Son corps , qui est très - volumineux , a le devant d'un blanc - jaunâtre , et le derrière d'un gris- brun , avec un bourrelet de poils destinés à cou- vrir les œufs, qui sont sphériques et d'un rouge- pelure d'ognon pâle. J'ai vu dans la riche collection de M. le capi- taine De Villiers , une variété femelle qui est presque de la couleur des mâles. Quelquefois, au contraire , ceux-ci se rapprochent des femelles par le ton des ailes supérieures. NOCTURNES, I. IJ 9.58 HISTOIRE ]N\TURELLE La chenille est d'an brun-noirâtre , finement réticulé de gris-cendré, avec des tubercules sur lesquels sont implantés par verticilles des poils noirs et des poils roussâtres. Les tubercules des cinq premiers et du dernier anneaux sont bleus et piquetés de noir ; les tubercules des autres anneaux, ainsi que les deux vésicules de l'ar- rière dos , sont d'un rouge - ferrugineux. Les pattes sont d'un fauve - foncé - luisant. La tète est grosse, et elle offre siu^ son milieu une tache jaunâtre , triangulaire , au sommet de laquelle aboutit une ligne pareillement jaunâtre qui prend naissance sur le bord antérieur du troisième an- neau. Cette chenille cause dans certaines années les plus grands dommages aux arbres fruitiers. On la trouve souvent dans les rides de l'écorce. Il faut la prendre avec précaution , car elle oc- casione des démangeaisons aux mains et à la figure. Sa métamorphose a lieu dans le courant de juillet, et l'insecte parfait éclot au bout de trois semaines. La chrysalide est d'un brun - noirâtre , avec les incisions plus claires, et les anneaux garnis de petits bouquets de poils jaunâtres. Son ex- trémité postérieure finit en une pointe large que terminent deux faisceaux de petits crochets fer- rughieux. Elle est enveloppée d'un léger réseau grisâtre , ou simplement suspendue par la queue. DES LÉPIDOPTÈRES. u5() LXXIV. BOMBYX MOINE. BOMBYX MONACHA. ( Linn. Fab. Esp. Hubn. Scop. De Vill. Petagna. ) LIPABIS MONACHA. (Ochsen.) LE ZÏG-ZAG A VENTBE BOUGE. ( Engram. ) Envergure, 18 à 24 lignes. J-JE dessus des premières ailes, chez les deux sexes , est d'un blanc-grisâtre , avec des points , et quatre lignes transverses en zig-zag, noirs. Les points sont au nombre de seize , savoir : sept à la base , un entre les deux lignes antérieures , et huit le long du bord terminal. Le dessus des secondes ailes est d'un gris- cendré-pâle , avec l'extrémité blanchâtre , et di- visée transversalement par une bande plus ou moins obscure, derrière laquelle il y aune sé- rie de points noirs , placée sur la frange. 17- iCh) histoire naturelle Le dessous des quatre ailes est blanchâtre , avec des bandes transverses ondulées , et des points marginaux, d'un brun-noirâtre. La côte des premières ailes est en outre jaunâtre , et marquée de trois gros points noirs , successifs. Le corselet est blanc, avec le front jaunâtre, et trois taches noires , dont la postérieure en forme de cœur. L'abdomen est rose , avec la base blanchâtre et les incisions noires. Le mâle a les antennes cendrées, avec la tige blanchâtre aux extrémités , et noirâtre dans son milieu. La femelle , chez laquelle les lignes des premières ailes sont quelquefois converties en bandes assez larges, la femelle, dis -je, a les antennes entièrement noires, et son anus se ter- mine par un oviduc jaunâtre, corné. Ses œufs sont ronds et d'un vert-pâle-luisant. La chenille est d'un briui -obscur, avec des tubercules également bruns, d'où s'élèvent par verticilles des poils grisâtres. Ses côtés sont va- riés de blanchâtre et de verdâtre, et elle a sur le milieu du second anneau une tache noire en forme de cœur et suivie de deux taches blan- ches. L'arriére - dos offre , avant les deux vési- cules rougeâtres , un oval blanchâtre , et les stigmates sont d'un jaune-nankin, avec le pour- tour noir. Sa tête est grosse, brune, réticulée Genre Bon^bvx. J'I.XXV. /> fl«,„^,„/ /',. 1-2 l)lS|)aralo/A.y/,//xiiiàle ol lî-m.-llc .)-4 Moine ///,»//,/,y/y; ni.ili- cl Coin.''' DES LÉPIDOPTÈRES. u6l de gris-incarnat, et marqiîée an milieu du front d'une petite tache olivâtre , triangulaire Ses pattes écailleuses sont d'un brun - li^ ide , ses pattes recmbranenses d'un vert -pale, avec les crochets violâtres. Son ventre est aussi d'un vert- pâle. Cette chenille est quelquefois si commune dans certains cantons de TAlienjagne quelle dé- pouille entièrement les pins forestiers de leur feuillage. Elle vit encore sur le chêne , le bou- leau, le poirier. Elle n'est point commune aux environs de Paris, et on a d'autant plus de peine à la trouver qu'elle se confond par ses couleurs avec l'écorce sur laquelle elle se tient ordinaire- ment. (3n ne peut guère l'obtenir qu'en don- nant à l'arbre une forte secousse. Sa métamor- phose a lieu vers la fin de juin ou dans le cou- rant de juillet, et le bombyx éclot au bout de quinze à vingt jours, selon la température. La chrysalide, qu'enveloppe un léger réseau de soie blanchâtre, est d'un brun -luisant, avec les incisions plus claires , et les anneaux garnis de petits bouquets de poils d'un rouge-minium- pâle. Elle se termine par un prolongement assez large, et dont la sommité est pourvue de petits crochets ferrugineux. •j.6i HISTOIRE NATURELLE LXXV. BOMBYX MORIO (i) BOMBYX MORIO. ( Lùin. Fab. Esp. Huhii. De Vill. Petagna. ) <0 <■>> <^ <•!> <|> <ô> <^ <^ <$> <ê> ■^ ^ -^ *ê> "^s^ <^ <^> <é> <é> '^*S> LIPARIS MORIO. (Oc/zje/?.) LE NÈGRE. {Engram.) Envcrii;iirt' du mâle \i lignes, de la femelle 9 lignes. V>(E bombyx a les ailes presque transparentes, (Vun brun - noirâtre , avec les nervures et les bords plus foncés. Le bord intérieur des pre- mières ailes est garni de cils blanchâtres. Le dessous ressemble au-dessus. Le mâle a le corps velu , d'un brun- noirâtre , avec les quatre anneaux postérieurs de l'abdo- men , l'anus et les pattes d'un jaune d'ocre. Ses antennes sont largement pectinées , du même brun que les ailes, avec la tige blanchâtre. (i) De j/.aupôî , sombre, noirâtre. ui:s lépidopti:ri:.s. a63 La femelle a l'abdomen gros, avec les anneaux d'un jaune -pale, et le corselet étranglé comme dans les femelles aptères. Ses antennes sont sim- plement ciliées, et ses ailes sont cliiffonées par le bout dans l'état naturel. La chenille , selon Fabricius , est d'un noir- brun, avec six rangs de tubercules ferrugineux, sur lesquels il y a des poils disposés par verti- cilles. La chrysalide , d'après l'auteur précité , est brune, avec des taches pâles. Elle est ordinaire- ment enveloppée d'un léger réseau soyeux. Départements mériilionaux de la France. 264 HISTOIRE NATURELLE LXXVI. BOMBYX USÉ, BOMBYX DETRITA. { Fsp. et Hubn.) *§► *^ <^ <è> '-é><ê><è> *é> <è»' <^ •"l><$> ^ '-i* ■<î> •# <5?^ LIPARIS DETRITA. ( Ochsen. ) Envergure, 14 à i5 lignes. ^ ES ailes sont un peu transparentes et (run brun -obscur, avec les incisions de l'abdomen plus foncées. Les ailes supérieures ont une lu- nule centrale noirâtre , derrière laquelle il y a une ligne également noirâtre, crénelée et trans- verse, mais plus sensible cliez le mâle que chez la femelle. Les ailes inférieures sont absolument sans taches. Le mâle est un peu pHis grand que la femelle, et il a les antennes plus pectinées. Je ne connais point la chenille , laquelle , se- lon M. Ochsenheimer, vit sur le chêne commun et sur Y yeuse. M. Duponchel a trouvé dans les environs de Nice un bombyx mâle qui se rapproche beau- coup de celui dont il s'agit ici, mais qui en dif- Nûcturnes. Genre Boillbyx.. Fijan. ^ÉÉ ^ 1-2 MoriO.niàlo o( (rmi-llc . ,)-i. liomlnx l SC /'/'.•/a//<^/, mAlo et femelle . i)-() ft()inl.>\ H OUoVàtrC /////<-.// mâle cl (einello . DES LÉPIDOPTKRr.S. 9.G5 fère cepeiulant m ce que les premières ailes ont trois lignes noirâtres, transverses et interrom- pues , dont l'antérieure se prolongeant sur les secondes ailes , la postérieure plus courte et ne descendant pas au-delà de la troisième nervure. Je n'ai point fait figurer ce lépidoptère , que je crois nouveau , parce que , n'ayant pas vu sa fe- melle , j'ignore s'il appartient à celte division , ou s'il doit élre rapporté à celle des bombjx dont la chenille vit dans un fourreau portatif. ( Voyez ci-après : i. Chenilles renfermées dans UN fourreau qu'elles traînent avec elles.) t66 HISTOIRE NATURELLE LXXVII. BOMBYX ROUGEATRE. BOMBYX RUBEA. ( Noùls. ) <$><$> ^j><^ <«> <^ <$><^ <^ ii><^ ,^ ^ BOMBYX RUBEA. Fab. Esp' Hubn. Petagna. LIPABIS RUBEA. ( Ochsen. ) Envergure, i3 à i/j lignes. J-JE mâle est dïiii gris-rougeâtre , avec le mi- lieu des premières ailes traversé par deux lignes noirâtres, sinuées, entre lesquelles il y a une lunule centrale blanchâtre. La ligne antérieure est double , la ligne postérieure se continue sur les secondes ailes. La femelle , un peu plus petite et d'un ton beaucoup plus gai que le mâle, la femelle, dis- je, a les antennes presque filiformes, et le des- sus des secondes ailes absolument nu. La ligne antérieure de ses premières ailes forme une DES LÉPIDOPTÈRES. oJ'y] bande, au lieu cVètrc double comme chez le mâle. Le dessous des deux sexes est de la couleur du dessus, avec les bords plus foncés. La chenille , selon les auteurs , se trouve sur les mêmes arbres que celle de l'espèce précé- dente. On m'en a envoyé la description , mais elle m'a paru faite d'une manière si vague et si peu relative que je n'ai pas cru devoir la con- signer ici. i68 HISTOIRE NATURELLE LXXVIIL BOMBYX V-NOIR. BOMBYX V-NIGRUM.(i^«^. Esp. De Fill.) ^>^>^><^^<3x2><2>^<§><5>##<Ê> BOMBYX NIVOSA. {Huhn.) m-r-^->@r-zr—~ LIPARIS V-NIGRUM. {Ochsen.) «« 9« &'« ? ^ «'® «-« e^ »^>ë-« s ^««A f^« LE V-NOIR. {Engram.) Envergure, 20 à 22 ligues. Il est d'un blauc-verdâtre-luisant, avec un arc, ou , si l'on veut , un V noir à l'extrémité de la cellule discoïdale des ailes supérieures. La teinte verdâtre est si tendre qu'elle disparaît au bout de quelque temps , même chez les individus qu'on a élevés. Le corps est de la couleur des ailes, avec le dos de l'abdomen crété, et les deux premières paires de pattes tachetées de noir. Les antennes DES T, »';Pr DOPTKRKS. O.Ch) sont d'un jaune-roussâtre , avec la lige blanche. Le maie les a beaucoup plus larges que la femelle. La chenille est variée de brun -noirâtre et de fauve , et elle a à chaque anneau six petits tu- bercules , sur chacun desquels il y a lui pinceau de poils. Ces pinceaux sont d'un roux -obscur sur les i^', 2*', 5", 6% 7^, 11^ anneaux , et blancs sur les autres anneaux. La tète est grosse , ronde , et marquée longitudinalement d'un Y jaimàtrc. Les pattes écailleuses sont d'un brun-tanné-pâle ; les pattes membraneuses d'un brun - noirâtre , avec le côté interne fauve. Les deux vésicules de l'arrière - dos sont jaunâtres. Cette chenille vit sur le tilleul des bois, le bouleau, le chêne et le hêtre. Elle se métamorphose en juin , et elle ne reste guère que quinze à vingt jours dans l'état de nymphe. La chrysalide est courte , ramassée , d'un vert- tendre, et elle a sur l'enveloppe des ailes des lignes noires qui représenteni: assez bien une raquette à jouer au volant. Son extrémité pos- térieure se termine par un prolongement ferru- gineux , qui est embrassé en - dessous par deux lignes noires, parallèles, et avant lesquelles il y a un point également noir. La co([ue n'est for- mée que par un léger réseau blanchâtre, auquel adhèi'e ordinairement la dépouille de la chenille. 2'yO HISTOIRE NATURELLE On trouve ce bombyx dans tous les bois des environs de Paris , mais plus particulièrement à Bondy. Les engoulevents ou crapauds-volants en font une très - grande déconfiture, car les avenues solitaires de certaines forets sont quel- quefois jonchées de ses ailes. 2M> DES LEPI UOPTKUKS. I'] l LXXIX. BOMBYX DU SAULE. BOMBYX SALICIS. ( Linn. Fab. Esp. Huhii. Esp. Scop. De Vill. Petagna. ) LIPARIS SALICIS. (Ochsen.) ARCTIE DU SAULE. ( L/VTR. ]\oui>. dict. dliist. nat. , •! cdit. ) L ' A P P A R E N T. ( Geojf. et Engram. ) Envergure , 11 à 26 lignes. Xl est d'im blanc -argenté - luisant , avec une légère teinte jaunâtre sur les principales ner- vures des ailes et sur la partie antérieure du corselet. Tontes ses pattes sont noires et anne- lées de blanc. Ses antennes ont les barbes d'un brun-cendré et la tige blanche. Les œufs de la femelle sont ronds, d'un vert- olivâtre. O.'J'l HISTOIRE NATURELLE La chenille se trouve abondamment sur le saule et sur le peuplier. Elle a le dos noir , avec deux lignes blanches ou jaunâtres, maculaires et longitudinales , entre lesquelles il y a sur chaque anneau deux taches également blanches ou jau- n;kres. Ses côtés sont d'un blanc-bleuâtre, jaspé de noir , avec deux séries de petits tubercules ferrugineux d'où partent des poils roussâtres. Les taches dorsales sont séparées par des tuber- cules semblables à ceux des cotés , et les deux vésicules de Tarrière-dos sont rougeâtres. La tète est cendrée et garnie de poils blanchâtres. Le ventre est d'un brun -purpurin , avec les pattes membraneuses fauves. Cette chenille se méta- morphose à la même époque que celle de l'es- pèce précédente, mais elle se fabrique lUie coque beaucoup plus serrée, quoiqu'elle ne doive ce- pendant pas rester plus long -temps dans l'état de nymphe. La chrysalide est d'un noir-luisant , avec des touffes de poils jaunes. Le prolongement de son extrémité nostérieure et les petits crochets qui le terminent sont entièrement noirs. DES Lr.PlDOPT ÈRES. a^S LXXX. BOMBYX CUL-BRUN. BOMBYX CHRYSORRHOEA fî). (Linn. Fab. Hubn. Scop. De Vill. Petagna.) BOMBYX AURIFLUA. (Esp. tab. 89. fig. 6.) LIPARIS CHRYSORRHOEA. ( Ochsen. ) ARCTÏE CHRYSORRHEE. (Latr. jVouv. dict. cVIdst, nat.^ 2* édit.^ LARCTIE QUEUE D'OR. (Latb. Règne an'un. par Cuv.) ^^axâx^^— — — LA PHALÈNE BLANCHE A CUL BRUN. : {Geoff. et Engrain.) Envergure, 16 à i8 lignes. Le dessus des ailes est d'un blanc un peu liiî- sant , tantôt sans taches, tantôt avec un ou deux points noirâtres vers le bord interne des supé- rieures. f i) De YfuTo?, or, et de j-Iew, couler; parce que l'anus de ce lépidoptère est garni de poils ferrugineux, qui, chez la femelle, se détachent et coulent, pour ainsi dire, avec les œufs. NOCTURNES, î. 18 QH^ HISTOIRE NATURELLE Le dessous est de la couleur du dessus, avec la côte des premières ailes ombrée de noirâtre chez les mâles. Le corps est blanc , avec les quatre anneaux postérieurs du dos d'un brun-obscur, et l'anus garni de poils d'un fauve-ferrugineux. Ces poils sont destinés dans la femelle à couvrir les œufs, qui sont incarnats et déposés par paquets ob- longs sur les feuilles ou sur les branches de presque tous les arbres. La chenille éclôt vers la fin d'août, et elle passe l'hiver en commun dans une tente soyeuse, divisée en petites cellules dont le nombre égale celui des individus provenant de chaque paquet d'œufs. Son corps est noirâtre, et garni de six rangs de tubercules pareillement noirâtres d'où s'élèvent des aigrettes de poils roussâtres. Ses trois premières incisions sont marquées de plu- sieurs points fauves, et il y a sur son dos, à partir du quatrième anneau jusqu'au onzième inclusivement, une double ligne rouge, renfer- mée entre deux séries de taches blanches qui ont l'extrémité antérieure plus ou moins fauve. Les deux vésicules rétractiles de l'arrière-dos sont encore plus rouges que les lignes susdites. La tête est luisante. Les pattes écailleuses sont fauves , avec le bout noirâtre ; les pattes mem- braneuses , au contraire, sont noirâtres, avec le ^ûciurn^O' . Genre Boillbyx. Fi.jxm. 1 V-i\oif mâle. 2 BomWx du Saille, inàle . 3 ( xA-^VWW /îf^'Ari/.rtirrA^f*/ J.ixiiXf 4 ( ul-Doré/i////y4iz^7_^aiiàlc . DES LÉPIDOPTÈRES. 275 bout fauve. Cette chenille est ordinairemenl si multipliée qu'on lui adonné le nom à^ commune. Elle serait sans contredit beaucoup moins nui- sible , si l'on avait la précaution de détruire les paquets d'œufs aussitôt après la ponte , ou les nids dans le courant de l'hiver ; car Véchenil- lage ordonné par les autorités locales, se faisant presque toujours lorsqu'elle a quitté sa retraite, produit bien peu d'effet. C'est vers la fin de juin ou au commencement de juillet qu'elle passe à l'état de nymphe, état qui ne dure guère au-delà de trois semaines. Sa coque est molle, mais ser- rée, et d'un gris plus ou moins blanchâtre. La chrysalide est entièrement d'un noir-brun, avec les anneaux bosselés et parsemés d'un du- vet roussâtre. Son anus finit par une pointe co- nique à l'extrémité de laquelle il y a une petite houppe de crochets ferrugineux. OTi 18. 'i'jG IIISTOIRF. NATIJREr.LF LXXXI. BOMBYX CUL-DOBÉ. BOMBYX AURIFLUA (i). {Fab. Hnbn. De Vill. Petagna.) BOMBYX CHRYSORRHOEA. (Esp. tah, "içjjfë- 1-2.) LIPARIS AURIFLUA. {Ochsen,) ARCTIE CUL -DORÉ. (Latr. Noiw.dict. d'hist. nat.^ 2= cdit.') LA PHALÈNE BLANCHE A CUL JAUNE. [Engram.^ Envergure, i6 à 18 lignes. Il ressemble beaucoup au bombyx cul-bnin. Mais il est d'un blanc plus pur el pins brillant ; (1) Deai/i7un et lIcJ/uu. Ce composé latin signifie absolu- ment la même chose que le mot grec clirysnnhnea. DES L ÉPlDOPTillES. Q77 Ses premières ailes ont le bord antérieur visi- blement plus arqué; son dos est tout blanc, et son anus d'un jaune-doré; ses antennes ont les barbes plutôt grises que jaunâtres ; enfin, il sent le musc lorsqu'il est vivant, tandis que son ana- logue n'a point d'odeur. Les œufs de la femelle sont d'un jaune de millet , et recouverts de poils d'un jaune doré- pâle. La chenille se distingue de celle de l'espèce précédente par les caractères que voici : ses poils sont gris , au lieu d'élre roussâtres ; la double ligne rouge de son dos commence au deuxième anneau , et elle se dilate en croissant sur le quatrième, lequel, ainsi que le suivant, offre une bosse charnue dont la sommité est blanche ; les deux séries de taches blanches sont d'ailleurs plus longues et d'un ton plus gai; outre cela , les tubercules qui avoisinent les pattes sont ferrugineux et entourés de rouge, la tête est plus noire, et il y a sur le premier anneau trois traits jaunes, longitudinaux et pa- rallèles. Cette chenille passe aussi l'hiver dans une tente commune, et subit sa métamorphose vers la fin de juin. On la trouve sur le chc'iie , le charme, ïon/ie, le boidcau, \^ saule ^ \q peu- plier, {'aubépine , et le prunellier. Elle est moins nuisible que la précédenie, parce qu'elle est 2^8 HISTOIRE NATURELLE moins commune et qu'elle habite principalement les bois. La chrysalide se distingue de celle du bombyx cul-brun en ce qu'elle a les incisions ferrugi- neuses , et le duvet des anneaux d'un jaune plus clair. OBSERVATION. Esper a donné à ce bombyx le nom du précédent, et vice versa. Il a aussi pris la chenille de l'un pour celle de l'autre. DES LÉPIDOPTÈRES. 2)9 g Chenilles ovales ou Cloportes, et à pattes peu distinctes(ï). LXXXII. BOMBYX TORTUE. Tn^»^^*"^^-""* — =■ BOMBYX TESTUDO. (Nobis.) €>«©«« ce «e* «««)€> BOMBYCES TESTUDO ET BUFO. (Fab. Mant. Ins.) HEPiALi TESTUDO ET BUFO. (Fab. Ent. Syst.) ij!±St±iJf.^ArA.it.^A.ki±êf.Sf. BOMBYX LIMACODES. [Esp. et De FUI.) TORTRIX TESTUDINANA. {Hubn.) UA TORTUE ET LE Cr.OPORTE. {Engram) Envergure, lo à i4 lignes. Lk dessus des ailes supérieures est d'un jaune- fauve , mais plus foncé chez le mâle que chez la (i) Les espèces de celle division fonnent aujourd'hui pour M. Latreille un genre nouveau, à placer en lète de sa tribu des RouLEUSES ou Pyralites, cl distinct des autres genres de cette tribu par l'absence de la trompe. [Voyez l'observation ci-après, page v.83,) 280 niSTOlUE NATURELLE femelle, avec trois lignes noirâtres, obliques, dont les deux extrêmes plus longues et conver- geant sur la côte ou bord d'en haut, l'intermé- diaire se liant à l'extérieure de manière à former un Y renversé. L'angle interne est en outre d'un jaune un peu plus pâle que le fond de l'aile. Le dessus des ailes inférieures est d'un brun- noirâtre , surtout chez le mâle , avec l'angle de l'anus fauve. Le dessous des quatre ailes est jaune , mais avec le disque des supérieures noirâtre dans les mâles. Le corps est tout jaune chez la femelle. Il est d'un brun-obscur chez le mâle , avec les deux extrémités, les pattes est les antennes jaunes. 11 y a des individus mâles qui ont le dessus des premières ailes sablé de brun et marqué d'un point jaunâtre entre les lignes obliques dont j'ai parlé plus haut. Ces mâles foncés forment, avec les mâles ordinaires, les deux sexes de la phalène Cloporte du père Engramelle, et la pha- lène Toj'lue du même auteur se compose de deux femelles , dont l'une est seidement j:^"^ grande que l'autre. Quant au Hafo de Fabricius, ce n'est bien certainement qu'un mâle ordinaire, comme on peut s'en convaincre par le texte de cet ento- mologiste. J^ocùtrnej-. Geiiro Hoillbvx N.ijmi. ArJifi^ Jti'ftj-a/ify ,utt&^ù 1 Tortue /';f;.///,/^yy(oiM elle, 2 Wcniinàlo. ô (' lo|)()l'tc /C/, v/Z/A-y. 4.Weiinr orossie des (rois precôacnls <) Ron,l.vx,l„ (ipaiU0n/6>v^//////,y^,ymàl.v () son foniToau a> rc sa <-lii\ salidr ; " sa icmolle DES LÉPIDOPTÈRES. 28 1 La chenille est rase , un peu chagrinée, verte, avec deux lignes dorsales jaunes et pointillées de rouge. Ses pattes écailleuses sont noirâtres, et ses pattes membraneuses sont remplacées par des mamelons luisants, dépourvus de crochets, et d'où suinte une humeur visqueuse qui paraît propre à assurer sa marche. Elle vit sur le chéne^ le hêtre, le châtaignier, et elle se métamorphose avant l'hiver. On la rencontre vers la fin de l'été dans presque tous les bois des environs de Paris. La chrysalide est grosse, courte, d'un jaune- brunâtre. La coque qui la contient est sphérique, brune, et d'un tissu assez solide. L'insecte par- fait éclôt au mois de juin de l'année suivante. En battant les arbres , on fait souvent tomber les deux sexes accouplés; mais le mâle se glisse presque toujours dans l'herbe, si l'on n'a pas la précaution de le saisir le premier. Il est recon- naissable à sa taille plus petite et à sa couleur plus foncée. 28q HISTOIRl-; NATURELLE LXXXIII. BOMBYX CLOPORTE. BOMBYX ASELLUS. {Djobis,) BOMBYX ASELLA. (Fab. Mant. Ins.) HEPIALUS ASELLUS. (Fab. EnL Syst.) TORTRIX ASELLANA. {Hubn.) Envergure, 5 à 6 lignes. Il est entièrement d'un brun-noirâtre-Iuisant, et sans aucune tache aux ailes. On le trouve sur le peuplier. Sa chenille^ selon Fabricius, est apode, ovale, rouge , avec une ligne dorsale jaune , pointillée de noir, et les côtés verts. Sa chrysalide est brune , et renfermée dans une roque de soie. DKS LÉPIDOPTÈRES. 283 OBSERVATION. Les nocturnes h chenilles cloportes et ceux h chenilles qui vivent dans un fourreau portatif ont embarrassé jusqu'ici tous les auteurs. Aussi le savant M. Lalreille regarde-t-il actuellement comme impossible l'ordonnance des noc- turnes en une série continue. Il suppose que ces lépidop- tères se divisent en deux branches : l'une, commençant par les Uranies, conduit aux Érèhes, aux noctuelles h ailes ho- rizontales, à celles qui ont les ailes couchées, puis à celles qtù ont les ailes en toit, enfin à celles dont les chenilles ont douze pattes. Il passe de là aux bombyx à chenilles cloportes, à la tribu des Rouletjses ou Pyr alites , aux Galléries , aux Crambus, et aux Ptérophokites, dernière tribu de cette branche. La seconde branche commence par les Attacus de Linné et les autres Bombycites sans crin aux ailes inférieures. Vien- nent ensuite les HÉpialites, les Bombycites à crin et les Écailles. De ce dernier genre partent deux lignes, dont l'une est formée des bombyx provenant de chenilles à fourreau portatif {Psychés), des Phalènes bombyci formes, des Platyp- téryx, des Phalènes proprement dites et des Botys, à la suite desquels sont placées les Herminies et les Aglosses. Lautre ligne a en tête les Callimorphes, \es Lithosies, derrière les- quelles se rangent les Oecophores, les Jdèles, les Teignes et les autres TmÉiTEs. Cette nouvelle classification systématique ne pouvant être admise dans un ouvrage où nous avons pré- senté la série continue des DIURTNES et des CRÉPUSCU- LAIRES, nous tâcherons de donner à la fin du tome VI un ensemble générique des NOCTURNES, qui puisse être en harmonie avec celui que nous avons cru devoir ajouter au tome II des Diurnes. q84 histoire naturelle 2. Chenilles renfermées dans un fourreau qu'elles traînent avec elles (i). LXXXIV. BOMBYX DU GRAMEN. BOMBYX GRAMINELLA. {Nobis.) BOMBYX VESTITA. [Fab. Esp. De FUI.) TINEA GRAMINELLA. {Hubn.) PSYCHE GRAMlPsELLA. {Oc/isen.) s«« ««>«»«••»* LA. TEIGNE A FOURREAU DE PAILLE COMPOSÉ. {CcoJJ.) Envergure du mâle, 1 1 à 12 lignes. — Femelle aptère. Le mâle a les ailes arrondies, d'un noir-bnin et sans aucune tache. Son corps est velu, aplati (1) Ces chenilles, glabres ou à peine pubescentes, ont les trois anneaux antérieurs couverts d'une peau presque aussi dure que celle de la lele. Les neul autres anneaux sont DES LEPl DOPxh RES. a85 postérieurement, noir, avec les épanlettes un peu cendrées, et le dessous de l'abdomen blan- châtre. Ses antennes sont très-pectinées et du même ton que les ailes. La femelle est tout-à-fait aptère, d'un blanc- jaunâtre , avec une tache noire sur le dos de mous, et c'est probablement pour cela qu'elles ont besoin d'avoir le ventre protégé par un étui portatif. Dans leur marche, elles ne font usage que des pattes écailleuses j les pattes membraneuses, courtes et pourvues d'une couronne complète de crochets, les aident seulement à se tenir cram- ponnées aux parois internes du fourreau. Ce fourreau, qu'on trouve toujours attaché aux arbres ou à des corps un peu élevés, ce fourreau, dis-je, est cylindrique, et il se compose de fragments de feuilles , de brins d'herbe , de fétus de paille, de bûchettes de bois , etc., appliqués sur une pâte faite avec une ou plusieurs de ces substances et entremêlée de fds de soie. Quand la chenille qui l'habite est sur le point de se métamorphoser , elle bouche l'ouverture de l'extrémité antérieure, puis elle se retourne en sens contraire, afin que l'insecte parfait puisse sortir par l'extréniilé posté- rieure. Les chrysalides des individus mâles se fendent sur le dos du corselet et sur la poitrine, comme celles des Cossus et des Sésics ; les chrysalides des individus femelles sont sans masque, c'est-à-dire sans enveloppe pour la tête et pour les ailes. On a prétendu que les œufs de ces lépidoptères étaient quelquefois féconds sans la réunion des deux sexes ; mais ceci mérite d'être vérifié par des observateurs dignes de foi et qui ne s'en laissent point imposer par les appa- rences. 286 HISrOlRE NATURF.LLÉ chacun des trois anneaux antérieurs. Sa tête, ses antennes , son corselet sont très-petits , et elle a l'abdomen renflé dans son milieu. Ses pattes sont courtes , mais on a cru devoir les allonger dans notre figure {pi. xxvni,7i° 3) pour en faire mieux sentir les parties. La chenille est grise, avec des points noirs. Son fourreau est couvert de feuilles imbriquées qu'entourent des brins d'herbe ou de gramen disposés longitudinalemenl en toit ou en épi. La chrysalide est d'un brun-jaunâtre, et beau- coup plus longue chez les femelles que chez les mâles. Cette espèce paraît en juillet. On la trouve principalement sur le coudrier ou noisetier des bois. Elle n'est point rare aux environs de Paris. DES LÉPIDOPTÈRES. qS^ LXXXV. BOMBYX PELUCHEUX. BOMBYX VILLOSELLA. [Nobis.) PSYCHE VILLOSELLA. ( Ochsen. ) TINEA VÏCIELLA? {Hubn.) Envergure du mâle, i3à i4 lignes. — Femelle aptère. Il a les ailes un peu oblongues , d'un brun- fuligineux et sans taches. Son corps est velu, entièrement brun, et très-aplati vers le bout. Ses antennes sont noirâtres, avec la tige grise. La femelle et la chenille me sont inconnues. Le fourreau ressemble extrêmement à celui de l'espèce précédente, mais les fétus qui l'entourent sont plus nombreux et beaucoup plus gros. Décrit et figuré d'après des échantillons trou- vés autour de Montpellier , et appartenant à M. Latreille. q88 histoire naturelle LXXXVL BOMBYX DE LA VESCE. i^»^>^^. llrl)0.m;\l<- .1 (in. elle ,)'+ l'\l SC lÔo MV..";//,/ / in.ilc ri (;>iu<-llo 1)ES LÉPIDOPTÈRES. ?>On adhérentes par leur milieu. Ces bandes sont tou- jours bordées de roux , ce qui les rend un peu moins tranchantes. Le dessus des secondes ailes est rose dans le mâle , d'un beau rouge-carmin dans la femelle , avec une bande transverse, deux taches posté- rieures , et la frange du bord terminal , noires. Chez le mâle , la bande ne descend pas au-delà du disque, tandis qu'elle se prolonge chez la fe- melle jusqu'à l'angle de l'anus. Dans l'un et dans l'autre sexe, elle projette antérieurement un ra- meau en forme d'arc. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce qu'il est un peu moins foncé , et parce que les bandes des supérieures sont lavées de rouge, principalement vers» la base. Le corps est noir , avec deux colliers rouges , et six bandelettes transverses , également rouges , sur chaque côté de l'abdomen. I^es antennes sont noires et pectinées, mais celles du mâle ont les barbes plus longues. Vue à certains jours , cette écaille a ini reflet bleu qui se fait surtout sentir sur le noir de l'ex- trémité du corps. Elle varie : i° en ce que la troisième bande des ailes supérieures est tantôt nulle , tantôt remplacée par un simple point ; ■2° en ce que la bande et les taches des ailes in- férieures sont quelquefois bordées de jaunâtre ; 20. 3o8 HISÏOIRK NATURELLE 3° en ce que ces dernières ailes ont, mais très- rarement , plus (le noir que de rouge. J'ai remar- qué qu'elle éclosait toujours de grand matin , et qu'elle était très - susceptible d'avorter , tant à cause de la sécheresse de la température , qu'à cause de la lourdeur de son corps qui l'empêche de prendre au sortir de la chrysalide l'attitude qui favoriserait le mieux son développement. La chenille est noire , avec des tubercules pa- reillement noirs , sur chacun desquels il y a des poils assez longs. Ces poils sont d'un gris-cendré sur le dos , d'un gris-jaunâtre sur les côtés , d'un roux-foncé près du ventre. Sa tète et ses pattes sont de la couleur du corps. Cette chenille est très-rarement piquée par les ichneumoiis , cepen- dant elle meurt quelquefois de langueur, malgré les soins qu'on lui porte. On la trouve sur la mille- feuille , \ armoise , la luzerne , la cynoglosse , le tithjmale , la laitue , la scorsonère automnale , le pissenlit , le mouron commun , la fleur des -pois , etc. Elle passe l'hiver , et sa métamor- phose a lieu dans les premiers jours du mois de mai de l'année suivante. Sa coque est blan- che, molle, mais néanmoins assez serrée. Sa chry- salide est entièrement noire. Il faut bien prendre garde de la déranger quand elle file, car la moindre contrariété suffit pour lui faire aban- donner son travail. DFS LÉPIDOPTÈRES. SoQ L'Hébé lie reste ordinairement que trois se- maines dans l'état de nymphe. Elle est com- mune dans nos départements méridionaux et dans quelques - uns de ceux du centre ; mais aux environs de Paris , on ne la trouve que dans certaines localités, telles que la porte des princes au bois de Boulogne , la partie sud de la butte Montmartre , et les terrains incultes situés au- dessus de Saint - Denis près de la route de Pontoise. 3lO HISTOIRK NATURELLE XCIV. ÉCAILLE FASCÏÉE (i). CHELONIA V ASCI AT A {Noùis.) BOMBYX FASCIATA. (Bsp.) BOMBYX FASCIATA liT BOMBYX TIGRINA. {De VUl) BOMBYX rxRATIOSA. {Hubn.) ARCTIA FASCIATA. (Latr. gen. crust. et ins.) EYPREPIA FASCIATA. (Ochsen.) Envergure, -Jta à .^4 lignes. i-JE dessus des premières ailes est d'un blanc- jaunâtre, avec des taches et des bandes trans- verses d'un noir-velouté chatoyant en bleu. (i) Dc/ascia, bande; ainsi nommée à eaiise fies l)andes ou faseies (ju'elle a aux ailes supérieures. DES LÉPIDOPTÈRES. 3l I Le dessus des secondes ailes est d'un jaune- fauve , avec tout le pourtour écarlate , et sept taches très -noires, dont les quatre antérieures plus petites et groupées deux à deux sur le disque. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus, mais l'origine et la côte des supérieures sont lavées de rouge. Le corselet est d'un noir - foncé , avec un col- lier blanc qui se dilate sur la base des épaulettes.^ L'abdomen est rouge en-dessus, avec une rangée longitudinale de points dorsaux et l'anus noirs; il est au contraire noir en dessous, avec le bord des anneaux rouge. Le derrière de la tête et la base des cuisses sont pareillement rouges. La trompe est jaunâtre et en spirale. Les antennes sont pectinées dans le mâle, ciliées dans la fe- melle, et très-noires dans les deux sexes. On voit parfois des individus qui n'ont pas de taches noires sur le disque des ailes inférieures. Cette écaille se trouve dans les départements les phis méridionaux de la France. La chenille, selon M. Adrien De ViUiers, a le fond du corps et la tête noirs , avec des poils d'un gris-souris sur le dos, des poils d'un roux- l'oncé le long des côtés près du ventre. Sa tête est tachetée de blanc, et ses mandibules sont ferrugineuses. Ses pattes écailleuses sont noires , 3l2 HISTOIRE NATURELLE ses pattes membraneuses incarnates , avec les crochets bruns. Elle vit sur le lilas commun. Je n'ai point de renseignements sur sa coque , ni sur l'époque de sa métamorphose. La chrysalide est d'un brun*rougeâtre-luisant, avec les stigmates et les épines de l'anus noirs. Elle a la tête proéminente et le dos du corselet comme épineux. ^ OBSERVATION. De Villers a donné la femelle de cette espèce sous le nom de/asciata et le mâle sous celui de tigrina. DES LÉPIDOPTÈRES. 3l3 XCV. ECAILLE PUDIQUE. CHELONIA PUDICA. (IVo/hs.) BOMBYX PUDICA. ( Fab. Bsp- Hubn. Petagna. ) BOMBYX PUDICA ET NOCTUA TESSELLATA. {DeFill.) 099999®®®®®®®®®®®®®®® ARCTIA PUDICA. (YiPiUVi. gen. crust.etins.) EYPREPIA PUDICA. {Hubn.) L'ÉCAILLÉ BLANCHE A TACHES NOIRES. ( Engrain. ) «^««9«««««<»«««««€«®fi>iS)®9(ETTE écaille étant tout à fait nouvelle , je saisis, avec non moins de plaisir que d'empres- sement, Toccasion de la dédier au savant distin- gué qui me l'a fait connaître. Elle a le dessus des premières ailes d'un jaune- blanchâtre , chatoyant en rose , avec huit taches noires, transverses et inégales," dont la plus in- termédiaire formant près de la côte un grand U qui embrasse un point pareillement noir. Le dessus de ses secondes ailes est d'un rouge- cinabre , avec une bande noire , postérieure , large, sinuée intérieurement, et allant finir en pointe vers l'origine du bord interne. Le milieu du bord d'en haut offre en outre trois taches noires, mais dont les deux extrêmes cachées par les premières ailes , l'autre en forme de lunule et tournant sa convexité vers le corps. Aoc/umes . (icmc Kcaille. J'/.tWU. i RraïUr Latl'Cllic ^/.'//i^^^'«ir« »^««««-3^««^»« BOMBYX PLANTAGINIS. ( Linn. Fab. Esp. Hubn. De Vill. Petagna. ) PHALyENA ALPICOLA. (^ Scop. ) ARCTIA PLANTAGINIS. (Latr. gen. cnist. etins. ) EYPREPIA PLANT A.GINIS. {Ochsen.) CHD-e«-«*-C'-I' 0«>^Ht)-«>«i-CHD*^'-CHÎ> 0«-fr«- VARIETE : PHALyENA HOSPITA. {JFien-Verz.) L'ECAILLE NOIRE A BANDES JAUNES ET L'ÉCAILLÉ NOIRE A BANDES BLANCHES. ( Engram. ) Envergure, i6 à 18 lignes. v>(ETTE espèce paraît être plutôt une Callimorphe qu'une Écaille , par la raison que sa trompe, du DKS IKPrnOl'TÈRES. 321 moins dans tous les exemplaires que j'ai vus , est à filets réunis (i). Le dessus des premières ailes est d'un noir-foncé, avec trois bandes et une tache médiaire d'un jaune- blanchâtre. La bande antérieure est longitudinale, et elle se lie le plus souvent aux deux bandes pos- térieures qui sont transverses et croisées en X. Outre cela , le tiers antérieur de la cote est orangé chez le mâle , rouge chez la femelle , et la frange du bord postérieur est très-jaune dans les deux sexes. Le dessus des secondes ailes est d'un jaune d'ocre- foncé dans le mâle, avec deux ou trois rayons basilaires, quatre à cinq taches discoï- dales, et une bande postérieure sinuée , noirs. Il est d'un noir-brun dans la femelle , avec une lunule centrale , une bande postérieure, et quel- quefois un trait longitudinal , d'un rouge-fauve. La bande est large , flexueuse , et ordinairement chargée de quatre taches noires consécutives. Le dessous ressemble au - dessus , mais les bandes des ailes supérieures du mâle sont plus jaunes, et les ailes inférieures de la femelle ont la côte rouge vers son origine. (i) M. Ochsenheimer a probablement fait cette remarque avant moi, car il établit dans son genre Eyprepia une division particulière qui comprend les nocturnes connus sous les noms de Russula ^ Plantai^inis , Lapponica , Doininula et Hera. NOCTURNES, l. 2 1 322 HISTOIRE NATllRELLi: Le corselet est noir, avec un collier orangé ou rouge suivant le sexe, et le bord des épau- lettes d'un jaune -grisâtre. L'abdomen est d'un jaune-foncé chez le mâle , avec le dos et les inci- sions du ventre noirs ; il est noir chez la femelle , avec une bande rouge crénelée le long de chaque coté. Les antennes sont noires, mais celles du nm\e ont la tige jaunâtre et les barbes plus longues. Ce lépidoptère se trouve, au mois de juin, dans presque toute la France , et surtout dans les départements tlu nord et du centre. En Russie et dans la Basse-Autriche, le mâle a fréquemment !e fond des ailes inférieures blanc, comme la variété à laquelle les auteurs du cata- logue systématique de Vienne ont donné le nom à'Hospita. Son corps passe aussi au blanc, à l'ex- ception du collier et de l'anus qui restent tou- jours d'un janne - orangé. Les femelles qu'on envoie de ces contrées ont assez souvent la bande des ailes inférieures jaune , au lieu de l'avoir d'un rouge-fauve. Engramelle a fait figurer des mâles qui ont les ailes inférieures noires , avec plus ou moins de blanc à l'extrémité. Linné et la plupart des auteurs ont pris la chenille du bombyx Aulicci (i) pour celle du (i) Voyez ci-après Écaille aulk>ue, n" Cil. DES LÉPFDOPTKRES. 323 nocturne dont il est ici question. La chenille de rÉcaille ou de la Callimorphe du plantain , d'a- près M. Cotty de Brécourt , est velue , noire , avec des points blancs. Elle ressemble, dit cet excellent observateur , à la chenille du Paon de jour ou vanesse lo , mais elle a des aigrettes de poils en place d'épines. On la trouve, dans le courant de mai, sur le plantain , la Ijchnide dioïque, le silène noctiflore , etc. Si on l'obtient de l'œuf, on peut la nourrir d'abord avec des feuilles de laitue. Je ne connais ni sa coque , ni sa chrysalide. OBSERVATION. Linné, Scopoli et De Villers n'ont décrit que la femelle , en disant néanmoins que le mâle a les antennes pectinécs. 'x\ 324 HISTOIRE NATURELLE XCIX ECAILLE LAPONE. CHELONL4 LAPPONICA. ( iV^o^w. ) «^«^ â>® e« €>«»tt9«$« s>« «'^«^ 3^ BOMBYX LAPPONICA. (Thunberg, dis. acad. et Acerbi, ^oy. au cap nord. ) EYPREPIA LAPPONICA. {Ochsen.) BOMBYX AVI A. {Hubn.) Envergure, i6 à i8 lignes. V^ETTE espèce a aussi la trompe cornée et à filets réunis comme les CalUmorphes. Le dessus des premières ailes est d'un brun- rougeâtre , avec des taches , puis une bande transverse, jaunes et bordées de noirâtre. Les taches sont au nombre de huit, savoir : cinq appuyées transversalement sur la côte ou bord d'en haut, et trois, dont les deux antérieures plus petites, placées à la suite l'une de l'autre près du bord interne. La bande avoisine le bord Socfuriws. (icin-r l'.caillr j'/.xnn: y /',„nf,„/ /'à,^-,/ . 1 Lapone. C-nu-llo. 2 E.a.lle l)(;jCan//'^^,,,,,,>/fe,„elle.ô ('lVl(|UO,male i -\ulH|Ue,inile . à MalrOUO n.àlc DES LÉPIDOPTÈRES. SaS postérieur, et elle forme un Z dilaté à son extré- jnité inférieure. Le dessus des secondes ailes est d'un brun- noirâtre, avec deux bandes flexueuses et trans- verses d'un jaune-fauve. Le dessous des quatre ailes ne diffère du des- sus que parce qu'il est un peu plus pâle , et parce que la côte est sensiblement plus rouge que le reste de la surface. Le corps est d'un rouge-ferrugineux , avec un collier , les bords des épaulettes , une série de points sur chaque côté de l'abdomen et l'anus d'un jaune d'ocre. Les pattes et les antennes sont rougeâtres. En Laponie. m^ 320 HISTOIRE NATURELLE C. ECAILLE DEJEAN. CHELONIA Ï)Y.J E Al^ll. (Nobis.) Enveiguie , j8 à 20 lignes. Vjette nouvelle espèce a d'abord été trouvée en Espagne par M. le baron Dejean, et ensuite dans la Cerdagne française par un jeune ama- teur qui a été un de mes élèves les plus dis- tingués. Le dessus des premières ailes est d'un brun- ferrugineux-clair , avec une bande flexueuse et des points jaunes. La bande se dirige longitudi- naleraent de la base vers l'angle interne, puis elle remonte vers la côte en formant un Y ren- versé. Les points sont au nombre de cinq, dont deux embrassés par la bande susdite, les trois autres extérieurs et disposés transversalement vis-à-vis du sommet de l'aile. Le dessus des secondes ailes est d'un jaune d'ocre foncé , avec six à sept taches noires , et le limbe postérieur rougeâtre. ORS MilMDOPTÎ' RKS. 3:^7 Le dessous des quatre ailes ressemble au-des- sus, mais il est plus pâle. Le corselet est de la couleur des premières ailes, avec le bas des épaulcttes jaune. L'abdo- men est d'un jaune un peu obscur , avec trois séries longitudinales de taches noires, dont les intermédiaires en croissants , celles des deux autres séries plus petites et en forme de points. Les antennes sont ferrugineuses , et le bout de l'anus est lavé de rouge. 328 HISTOIRE NATURELLE CI. ÉCAILLE CIVIQUE. CHELONIA CIVICA. (Nobis.) BOMBYX CIVICA. [Hiibn.) BOMBYX AULICA, var. ( Esp. ) BOMBYX CUBIALIS. (^ory^A. ) EYPBEPIA CURIALIS. (Oc/z^e/z.) L'ÉCAILLÉ BRUNE. ( Geoff. ) Engram. ^pl. kl suppl. loi ,fig. igS , a-f, bis. Envergure , i8 à 20 lignes. JLje dessus des premières ailes est d'un brun- café, avec une dixainc de taches jaunes, dont trois alignées longitudinalement près de la côte, DES LÉPIDOPTKRKS. 829 quatre alignées de même près du bord interne , et trois beaucoup plus petites formant un arc transversal vis-à-vis du sommet. Les trois taches antérieures du bord interne sont quelquefois réunies en une bande sinuée , et la quatrième représente une hachette oblique. Le dessus des secondes ailes est d'un rouge- carminé, mais lavé de jaunâtre vers la base, avec deux bandes transverses, et une lunule centrale, noires. I^a bande antérieure est plus large dans certains individus que dans d'autres, et la pos- térieure , ordinairement interrompue dans son milieu , est parfois tachetée de rouge près du sommet de Taile. Le dessous des quatre ailes ressemble au-des- sus , excepté qu'il est plus pâle et que la côte des supérieures est rouge. Le corselet est brun , avec le bas des épau- lettes largement jaune , surtout chez le mâle. L'abdomen est d'un jaune plus ou moins fauve , selon le sexe , avec trois séries de taches noires , dont les intermédiaires en forme de bandes trans- verses , les latérales en forme de points. Les an- tennes sont brunes, mais celles du mâle sont pectiriées et elles ont la tige rougeâtre. La chenille a le fond du corps et les pattes membraneuses d'un noir- obscur, la tète et les pattes écailleuses d'un noir-luisant, les stigmates 33o HISTOIRK NATURELLE d'un blanc-sale. Les côtés de son \entre et les quatre anneaux antérieurs de son dos sont garnis d'aigrettes de poils ferrugineux ou d'un roux- foncé ; les huit autres anneaux ont des poils noirs , longs , un peu roides et inclinés en ar- rière. Elle vit sur la inillefeuille , \e plantain com- mun { plantago major Linn. ), le lamiiim vul- gairement appelé ortie blanche ^ le mouron des oiseaux ( alsine média ) , la centenille bassette , la lysimaque vulgaiie ou herbe aux écuSy etc. Comme elle passe l'hiver , il faut la chercher sous les pierres à la fin de février; car, si l'on s'y prend pkLs tard , on a bien de la peine à la rencontrer , parce qu'elle se cache dans les par- ties fourrées des bois. Les individus qu'on trouve courant sur le bord des sentiers sont presque toujours piqués par des ichneumons ou par des mouches. Sa métamorphose a lieu au commence- ment de mai, et la coque qu'elle file est blanchâtre. La chrysalide est d'un brun-luisant, avec l'anus terminé par une pointe noire, longue et assez large , à l'extrémité de laquelle sont des crochets très-courts. Cette écaille éclot au bout de trois semaines. Elle est assez commune dans les environs de Paris, principalement au bois de Boulogne, dans les forets de Saint - Germain et de Senart-. Elle habite aussi l'Italie. DES LEPIDOPTKIIKS. J J I Cli. ECAILLE AULIQUE. CHELONL\ AULICA. {Nobis.) BOMBYX AULICA. ( Linn. Clerk. F ah. Esp. Habn. De FUI. Petagna. ) ARCTL\ AULICA. (Latr. ge/z. criist. et iris.) EYPREPIA AULICA. ( Ochsen. LA PETITE ÉCAILLE BRUNE. {Engiam. Envergure, 18 à 20 ligues. J_JST-CE une espèce ou une variété locale de la précédente , ou bien la précédente n'est - elle qu'une variété de celle-ci? Je ne me croirai ca- pable de résoudre la question que lorsque j'aurai suffisamment confronté leurs chenilles. En atten- dant, j'exposerai à mes lecteurs ce que je sais de plus certain à cet égard. 3'5a histoire 3VAT11RELLF U^ulique ne diffère absolument de la Cwique qu'en ce que le fond de ses ailes inférieures est tout-à-fait d'un jaune-fauve, au lieu d'être en majeure partie d'un rouge-carminé, et en ce que ses épaulettes sont presque totalement brunes. Elle habite l'Autriche, l'Italie et l'est de la France. Il paraît cju elle se trouve aussi quelque- fois dans les environs de Paris , car M. Duponchei assure l'avoir prise au bois de Boulogne. Sa chenille, autant que j'en puis juger par les figures, et surtout par celle du père Engramelle, sa chenille, dis-je , a les six anneaux du milieu du corps d'un blanc-jaunâtre et hérissés de poils roux, les trois anneaux de chaque extrémité obscurs , avec des faisceaux de poils d'un brun- noirâtre. Elle vit sur la millefeidlle , la cjno- glosse^ le gratei'on, le mouron ., le lamium^ Y ortie piquante^ la laitue, etc. Suivant Fabricius , la chenille de XAulique se- rait noire , avec des tubercules blancs , qui por- teraient des poils blancs sur le dos , et des poils ferrugineux sur les côtés du ventre. OBSERVATION. Linné, et tous les autres auteurs, sans en excepter M. Och- senheimer, disent que X Julica a les ailes supérieures grises: Alis anlicis g;nseis ; mais il paraît qu'ils n'ont vu que des exemplaires passés, car ces ailes sont toujoiu'S du même brun que les ailes correspondantes de la Civique. DES LÉPIDOPTÈRKS. '5^'] cm. ÉGAILLE MATRONE. CHELONIA MATROX A. (Nobis.) BOMBYX M ATRO-^ A. (Huùn.) BOMBYX MATRONULA. ÇFab. Wien. Kerz. Petagna.) NOCTUA MATRONULA. (Z//i.^^p./>era/.) EYPREPIA MATRONULA. {Ochsen.) iVRCTIA MATRONULA. (L.vrR.^e/z. crust. etins.) LA GRANDE ÉCAILLE BRUNE. {Engmm. Envergure , 32 à 34 lignes. JLtnné et quelques entomologistes ont ranimé cette espèce parmi les noctuelles, probablement 334 HISTOIRE JNATURKLLE à cause de la longueur de sa trompe. Elle a en effet la trompe longue , mais à filets disjoints. Le dessus des premières ailes est d'un brun- café , avec environ les trois quarts antérieurs de la cote plus foncés et chargés de cincj taches jaunes consécutives , dont l'extérieure plus pe- tite et en forme de point. Il y a en outre une tache jaune, trilobée, vers l'angle interne de ces ailes. Le dessus des secondes ailes est d'un jaune- foncé, avec cinq taches noires, dont l'intermé- diaire réniforme , les deux extérieures plus lon- gues, mais inégales, et disposées en une bande trans verse. Le dessous des quatre ailes est d'un jaune- sale, avec des taches noirâtres. Les ailes supé- rieures ont, indépendamment de cela, des taches blanchâtres qui correspondent aux taches jaunes du dessus , et leur somtnet est lavé de rous- sâtre . Le corselet est de la couleur des premières ailes , avec le bord des épaulettes largement jaune, un collier, et deux lignes longitudinales, rouges. L'abdomen est d'un rouge-carmin , avec une série longitudinale de six à sept taches noires sur le dos , et des bandes transverses d'un brun - grisâtre sur le ventre. Les antennes sont brunes et filiformes chez les deux sexes. »• 1) K s L É P I D O P T k K !■; S. 3 '\ J La femelle est plus grande que le mâle , et elle a le corps plus gros et plus pointu. J'ai possédé une variété mâle qui avait les ailes supérieures d'un brun presque noir, avec les taches blanches. J'ai vu une autre variété , également mâle , qui avait les taches des premières ailes blanches et liserées de jaune. Ses ailes inférieures n'offraient que trois petites taches noires. La chenille est une des plus velues que l'on connaisse. Elle a le fond du corps d'un brun- noirâtre, avec des tubercules et les pattes rou- geâtres. Ses poils sont d'un brun - grisâtre , qui s'éclaircit vers leur sommité. Elle passe l'hiver, et elle vit sur \e coudrier , le tilleul, les nerpruns purgatif eX. bourdainier , le cerisier à grappes , le plantain commun , \ armoise vulgaire , Xépervicre à ombelle^ \^ pensée , la laitue, etc. Je ne con- nais point la chrysalide. La matrone est commune dans le nord de l'Allemagne. Je l'ai prise en i8i4 dans les envi- rons de Nancy, et elle y a été retrouvée depuis par M. le docteur Deshayes, l'un des rédacteurs du Dictionnaire classique d'histoire naturelle. On l'a trouvée aussi près de Metz, de Stras- bourg , et à rile-siuMe.-Doubs. • m) 336 fflSïOIRE NATURELLE CIV. ÉCAILLE FERMIÈRE CHELONIA VILLICA. {Nobis.) BOMBYX VILLICA. ( hinn. Fah. Esp. Hiibn. Scop. De FUI. Petagna. ) EYPREPIA VILLICA. [Ochsen.) A R C T I A VILLICA. (Latr. gen. crust. etitis.) L'ÉCAILLÉ MARBRÉE. {Geqff.eiEïigram.) Envergure, 24 à 28 lignes. I JE dessus des premières ailes est d'un noir- foncé et velouté , avec huit taches blanches ou d'un blanc -jaunâtre , disposées ainsi qu'il suit : I , 2 , 2, -î , I. La tache de la base est toujours à peu près en forme de cœur , et celle xle l'ex- trémité est surmontée d'un ou de deux points de sa couleur. Le dessus des secondes ailes est d'un jaune- DES LÉPIDOPTÈRKS. 337 foncé, avec cinq à sept taches noires, dont les deux antérieures en forme de points, la [)osté- rieure très-grande et coupée par une bandelette flexueuse ou par trois taches du même jaune que le fond de l'aile. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus, mais le bord antérieur est cramoisi. Le corselet est très-noir, avec une tache blan- che ou d'un blanc-jaunâtre à l'origine des épau- lettes. Le dos de l'abdomen est jaune vers sa base, d'un très-beau rouge-carmin vers son extrémité, avec trois séries longitudinales de taches noires. Le ventre et la poitrine sont d'un noir-brun, et les cuisses sont garnies de poils rouges. Les an- tennes sont noires, mais celles du mâle sont pec- linées , tandis que celles de la femelle sont fili- formes. La trompe est jaunâtre. Cette écaille ne varie guère qu'en ce que la tache du bout des premières ailes se lie à l'une des deux taches précédentes, ou bien en ce qu'elle n'est surmontée que d'un seul point, le- quel n'est même pas toujours très-distinct. On la trouve assez communément, au mois de juin , dans les bois , dans les parcs et dans les anciennes carrières. La chenille, après la dernière mue, est noire, avec des tubercules un peu moins foncés et sur chacun desquels il y a une aigrette de poils d'un LÉPID. IV. NOCTUUNES, 1. 25 338 HISTOIRE NATURELLE briin-taniié-clair ou tirant sur le gris. Sa tête et ses pattes sont mordorées ou d'un rouge-brun, mais le milieu de sa tête offre une tache noire en forme de cœur. Ses stigmates sont d'un blanc- jaunâtre. Elle passe l'hiver, et elle vit surVorme, V ortie, le genêt, des bois, le mouron^ la mille- feuille, les épinards, etc. On la nourrit aisément avec le lamium à fleurs blanches , (\\\o\c^\\ e\\e ne se trouve pas ordinairement sur cette plante. Elle est sujette à être piquée par Y ichneu?non à coton blanc de Geoffroy et par la mouche des larves. Il faut la chercher sous les pierres au commencement du printemps. Sa métamor- phose a lieu dans la première quinzaine de mai, et son état de nymphe ne dure guère au-delà de trois semaines. La coque dans laquelle elle s'en- ferme est lâche, grisâtre et entremêlée de poils bruns. La chrysalide est d'un noir-brun, avec les in- cisions de l'abdomen ferrugineuses, et les an- neaux garnis de petits bouquets de poils roux. La pointe de l'anus se termine par un faisceau de crochets également roux. DES LKPIDOPTFRKS. 339 CV. ÉCAILLE POURPRÉE. »®i5)^i^<£>®^^MipiâBBr i CHELONIA PURPUREA. {Nobis.) BOMBYX PURPUREA. [Linn. Fah.Esp. Huhn. De FUI. Fetagna.) ,., EYPREPIA PURPUREA (Ochsen.) ARCTIA PURPUREA (f .atr. gen. crust. et ins) L'ÉCAlLLE MOUCHETÉE. {Geojf. et Engram.) Envergure, 20 à ^4 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un jaune d'ocre , avec une multitude de points et de ta- ches d'un brun-noirâtre plus ou moins foncé. Le dessus des secondes ailes est rose chez le mâle, d'un rouge-cerise chez la femelle, avec la frange des bords postérieur et interne jaune, et six à sept taches noires éparses et pour la plu- part orbiculaires. 22. 340 ÎIISTOÎRE N A ; URELLF. Le dessous des ailes supérieures est d'un jaune lavé de rouge et marqué d'une dixaine de taches noires. Le dessous des ailes inférieures offre le même dessin que le dessus, mais il a plus de jaune que de rouge. Le corps est d'un jaune d'ocre, avec le ventre rougeâlre, et le dos longé par trois séries de taches noires, dont les intermédiaires plus grandes. Les antennes sont jaunes, et pectinées chez le mâle, presque filiformes chez la femelle. Les palpes sont bruns. Cette écaille offre quelques variétés que je regarde comme étiolées. Ici^ les ailes supérieures sont d'un jaune très-sale qui permet à peine de distinguer les taches brunes. Là, les ailes infé- rieures sont d'un rouge-terne ou presque du même jaune que les ailes de devant. Il est pro- bable que la nourriture de la chenille influe sur les couleurs de l'insecte parfait, car j'ai toujours obtenu des sujets plus brillants lorsque j'ai nourri les chenilles avec du genêt ou avec de Vorme, que lorsque je les ai élevées avec les au- tres plantes dont il est fait mention ci-après. La chenille est noire, avec des tubercules grisâtrts et piquetés de brun, d'où s'élèvent en aigrettes des poils médiocrement longs, lesquels sont tous jaunes , ou bien «ns sur les côtés du A'ocO/rmv (ioiiiT Ecaille tr^ /' i),,„„„./ yfii. /y. xu/' ~ss^:tci;s*:ï^^ J F(M'niii«re 7/^,/v,y,r.Mn,H.. 2-.') I'(>m-|)1TC//Vv.,.w ^n,àlo C fô.noll. 4-,) IloiISSClir .'A'u. /mal.- ol C-m.-ll,-. DKS LÉl'lDOPTÈllES. 34l corps, et d'un roux-foncé sur 1(3 clos. Elle a de plus trois lignes blanches, maculaircs et lon- gitudinales, dont les deux extérieures lavées d'une couleur rougeâlre qui n'en fait que mieux ressortir le blanc des stigmates. Sa tête et ses pattes sont d'un noir-luisant, mais ses pattes membraneuses ont le milieu fcrrugiiieux. Son ventre est tantôt blanchâtre, tantôt jaunâtre. Elle passe l'hiver, comme la plupart de ses ana- logues, et elle vit sur \e genêt à balais, Vorme^ le chérie^ le charme , le pommier, le cerisier, le prunier, la vigne, \&'i groseilliers commun ei épi- neux^ V asperge, le lamiuni à fleurs blanches^ les caille-lait jaune et blanc, la cynoglosse et la buglosse officinales , le plantain, le mouron des oiseaux. Elle se trouve aussi, mais plus rare- jîient, sur la renoncule des champs. Fabricius dit, d'après Roësel, qu'elle sent lagermanclrée aOdorem mari veri spargit->\Y^\ nourii un très- grand nombre d'individus, et avec des plantes différentes, pour être bien à même de vérifier cette assertion, et je dois avouer qu'elle n'est vraie que pour l'insecte parfait; encore n'a-t-il une odeur approchant de celle du marum ou germandrée maritime g^wq lorsqu'on le fait mou- rir à la chandelle. Celte chenille est une des plus vives que l'on connaisse. Le sonde la voix suffit pour la faire tomber de la plante sur laquelle 342 HISTOIRE NATURKLLE elle est fixée. Si on 1 élève chez soi, il faut couvrir les boîles avec du canevas très-fort, car elle coupe lés gazes et même les serviettes pour se soustraire à la captivité. Cette précaution est sur- tout nécessaire lorsqu'elle est sur le point de se transformer. Sa voracité est telle qu elle mange assez souvent celles de ses compagnes qui meu- rent d'une maladie connue sous le nom de moi- sissure ; ce qui la fait périr promptement. Elle a d'ailleurs pour ennemi l'ichneumon qui atta- que la chenille du bombyx Porte-Brosses {Fas- celina), car j'ai trouvé quelquefois sous son ven- tre la coque de ce funeste hyménoptère. Sa mé- tamorphose a lieu dans les quinze premiers jours de juin, et la durée de son état de nymphe ne s'étend guère au-delà de trois semaines. La co- que qu'elle file est blanche. Sa cîirysalide est d'abord rouge, mais elle de- vient ensuite d'un brun-marrou-foncé , et elle a plusieurs petits bouquets de poils ferrugineux, dont un à l'anus, les autres sur les anneaux de l'abdomen. I^a Pourprée habite presque toute l'Europe. On la trouve assez communément autour de Paris, surtout au pré Saint-Gervais et dans les environs de Romainville. Les chenilles dos-T^oux et les cheiilies dos-jaune donnent indistincte- uient des îjiàles et des feoR'lleis. DES LÉPIDOPTÈRES. 3^3 CVI. ÉCAILLE ROUSSETTE. ^H5r<5H&< CHELONIA RUSSULA. {Nobis.) BOMBYX SANNIO ET NOGTUA RUSSULA. {lA^^.faun. suec. eclit. 2.) PHAL^NA SANNIO. {Scop.) PHAL^NA VULPINARIA. (LiNN. sjjst. nat. eclit. 10.) BOMBYX RUSSULA. {hmi^. syst. nat. eclit. 12.) BOMBYX RUSSULA. {Fab. Esp. Hubn.De FUI. Petagna.) EYPREPIA RUSSULA. (Ochsen.'^ ARCTLA RUSSULA. (Latr. gen. crus t. et Ins.) 344 HISTOIKE NATUI'.KLLK LA B(3IIDURE ENSANGLANTÉE. {Geoff.) •«■9«»9««»«o«r®9«e«09 L'ECAILLE A BORDURE ENSANGLANTEE. {Engram.) Il-, Q liiW Envergure du mâle 17 lignes, de la femelle i5 lignes. M. OcHSENHEiMER , ainsi que je l'ai dit page 321, place cette espèce dans la même division que V Hera et la Dominula ; mais elle appartient aux ÉCAILLES tant à cause de sa trompe à filets disjoints qu'à cause de son corselet laineux. Les deux sexes diffèrent beaucoup l'un de l'autre sous le rapport de la couleur du fond : il n'est donc pas étonnant que Linné les ait d'a- bord séparés. Le mâle a le dessus des ailes supérieures d'un jaune-roussâtre, assez gai, avec les bords et une tache centrale d'un rose-rouge; mais la tache centrale est plus ou moins entremêlée de brun. Le dessus de ses ailes inférieures est d'un jaune-blanchâtre, avec le bord terminal rose, et deux bandes noirâtres transverses, dont l'an- térieure discoïdale et très-courte. Le dessous des premières ailes est d'un jaune- pâle, avec la base, et une tache centrale, une DES LÉPIDOPÏÎÎRKS. 34^ Lande postérieure, noirâtres, el les bords rou- ges comme du côté opposé. Le dessous des secondes ailes est jaune, tan- tôt sans taches, tantôt avec un point brunâtre sur le milieu. Le corps est jaune, avec le thorax plus foncé et les pattes rouges. Les antennes sont pectinées, brunes, avec la tige rose. La femelle offre le même dessin que le mâle , mais elle est d'un jaune bien plus roux ou cou- leur de tabac d'Espagne ; ses ailes inférieures ont la base noirâtre; son abdomen a le dessus an- nelé de noir-brun, et ses antennes sont presque filiformes. La chenille est velue, d'un brun-ferrugineux ou d'un brun-obscur, avec une raie d'un jaune- pâle le long du dos, et une série de points blan- châtres le long de chaque côté. Ses poils sont tantôt roussâtres, tantôt jaunâtres. Elle vit sur la scabieuse des champs ^ le pissenlit^ le plantain à feuilles ^étroites y la cynoglosse officinale ^X éper- vière à ombelle^ Yépen'ière des bois, le mouron des oiseaux^ la laitue, etc. Sa coque est grise, très-lâche, et entremêlée de quelques-uns de ses poils. La chrysalide est d'un brun-rougeâtre-clair, et terminée par une pointe aiguë légèrement ciliée. 346 HISTOIRE NATURELLE La Roussette éclot au bout de quinze à dix- huit jours, suivant la température. On la trouve en juin et en août, ce qui ferait présumer qu'elle donne deux fois par an. Elle se tient dans les bruyères et dans les herbages élevés. Le bruit de la marche suffit pour lui faire quitter sa re- traite ; mais elle se repose presque toujours à peu de dislance du point de départ. Elle est com- mune dans tous les bois des environs de Paris, du nord et du centre de la France. DES LÉPIDOPTÈRES. 347 CVII. ÉCAILLE PARASITE. CHELONIA PAPxASlTA. QSobis.) BOMBYX PARASITA. {Hubn. et Esp.) EYPREPiA PAIIASITA. {Ochsen.) Envergure du mâle, i3 lignes; de la femelle, lO lignes. Le mâle a le dessus des ailes d'un gris-clair, sans aucune tache aux inférieures, avec huit taches noires, triangulaires et longitudinales , aux supérieures. Le dessous est entièrement d'un gris-sombre aux premières ailes, et d'un gris-jaunâtre-pâle aux secondes. Le corps est velu, du même gris que les ailes, avec un double collier et le dos de l'abdomen noirs. Les antennes sont très-pectinées, et d'un brun-noirâlre, La femelle a les ailes plus courtes et chiffon- nées, d'un brun -obscur en -dessus, avec des 348 HISLOIIIE NATURELLE taches noires à iris blanchâtre. Les ailes de de- vanten ont dix, dont les deux postérieures phis courtes. Les ailes de derrière en ont de trois à quatre. Le dessous offre le même dessin que le des- sus, mais le fond est plus clair, el les taches ne sont pas bordées. Le corps est d'un brun-obscur, avec le front blanc et marqué de deux taches noires, et les cinq anneaux intermédiaires de l'abdomen bor- dés de fauve latéralement. Les antennes sont du même !on que chez le mâle, mais elles ont les barbes beaucoup plus courtes. La chenille, suivant Esper. est d'un brun-noi- râtre, avec des aigrettes de poils roussâtres, et des raies longitudinales blanchâtres ou bleuâ- tres. Sa tête est d'un rouge-l-rique-luisant. Dans le jeune âge, ses poils sonl à peu près de la cou- leur du corps. Elle vit sur plusieurs graminées. La chrysalide est d'un brun-rougeâtre. De la Hongrie et des environs de Vienne en Autriche. , Vocéurrifj' . Ocnrc Kcaille. :::;>. ^^^ t ^ » rHiun/nU emxit /7. .m77. ^ vl^ 1-2 Parasifo.iuàlcet femollp.,') Taoheléo,mAle 4 FulloinOUSOfemcllo. «) Demi, f'oniollc. DES LËPIDOTTÈRES. S^Q CVIII. ÉCAILLE TACHETÉE. CHELONIA MACULOSA. [Nobis.) eseeeeeeoesoeeeeoessssesAsesoseo BOMBYX MACULOSA. [Fab. Esp. Hubn. De FUI. Petagna.) EYPREPIA MACULOSA. {Ochsen.) L'ÉCAILLÉ TACHETÉE. {Engram). Envergure, i4 à i5 lignes. Le dessus des ailes supérieures est d'un gris plus ou moins obscur et chatoyant en rougeâtre, avec une douzaine de points noirs, épars. Le dessus des ailes inférieures est d"un rose- sale, avec cinq taches noirâtres, dont l'anté- rieure transverse et en forme de bandelette, la suivante lunulée» les trois autres alignées paral- lèlement au bord postérieur. Le dessous des quatre ailes ressemble au des- sus, mais il est moins foncé. 35o HISTOIRE N ATURKLLE Le corps est velu, du même ton que les ailes supérieures, avec une tache noire derrière la tête, et un trait longitudinal, également noir, sur le milieu de chaque épaulette. Les antennes sont cendrées. Fabricius dit qu'il y a une ligne rouge sur chaque côté de l'abdomen, mais qu'elle n'atteint point l'anus. Il est possible qu'elle existe dans d'autres individus que ceux que j'ai vus, ou qu'elle disparaisse quand le corps commence à tourner au gras. La femelle ne diffère essentiellement du mâle qu'en ce qu'elle a les antennes presque fili- formes. La chenille, selon Fabricius, est noire, avec une ligne jaune le long du dos, et des tuber- cules bleuâtres sur lesquels ses poils sont im- plantés. Elle vît sur le grateron. On trouve cette espèce en Hongrie, en Au- triche, et dans le midi de la France. DES LEPIDOPTERES. 35 1 CIX. ÉCAILLE FULIGINEUSE. &e, la benoîte, le plantain, Vépilobe, V ortie piquante^ le fusain^ la ronce, le framboisier, le groseillier, le rosier, etc. Dans les éducations domestiques, elle s'accommode fort bien du la- mium à fleurs blanches. Elle subit sa métamor- phose au commencement du printemps, et elle ne reste pas plus de trois semaines dans l'état de nymphe. On la trouve encore quelquefois au mois de juin. Fabricius dit que Stroema remar- qué que, lorsqu'elle court sur la neige, c'est si- gne que l'été sera froid et que les vivres seront chers « Hieme in nive obambulansy œstates fri- gidiores et annonœ caritalem prœnunciat » j'ai eu l'occasion de me convaincre que cette obser- vation n'est pas toujours vraie, car j'ai rencontré la chenille de la Fuligineuse dans des hivers qui ont été au contraire suivis d'un bel été et d'une abondante récolte. Sa coque est grise et d'un tissu assez serré. Elle a la place ordinairement dans les crevasses des arbres qui avoisinent la plante dont elle s'est nourrie. La chrysalide est d'un noir-brun-lui- sant, avec les incisions de l'abdomen plus claires, la pointe de l'anus très-courte et garnie de cro- chets à peine sensibles. LtpiD. IV. — Nocturnes,!. a3 354 HISTOIBE NATURELLE ex. ÉCAILLE DEUIL. CHELONIA LUCTIFERA. ^Nobis.) BOMBYX LUCTIFERA. {Fab. Esp. Hubn. JFien.-Verz. De VilL) EYPREPIA LUCTIFERA. [Ochsen.\ «A ç^9 «>^ »« .C>^99 0« «« «^ 09 «^ «<» ARCTIA LUCTIFERA. (}.s.Tv,.gen.cmst.etins.) LE DEUIL- {Kngrnrn.) Envergure, i5 à 18 lignes. Elle a les quatre ailes d'un noir tres-obscur do part et d'autre, avec l'angle anal des infé- rieures d'un jaune d'ocre. Le corps est de la couleur des ailes, avec le dessus de l'abdomen d'un jaune-fauve et longé par trois séries de taches noires. Les antennes sont médiocrement pectinées DKS I JÈPI DO FTÈRES. 355 chez le màie, presque filiformes chez ia femelle, et noires dans les (Jeux sexes. La chenille, selon l'^spcr, est d'un brun-noi- râtre, avec une ligne ferrugineuse \o long du dos. Sa tête, ses pattes et ses poils sont à peu près du même ton que son corps. Elle se trouve sur le plantain lancéolé, la scahieuse colom- baire, la piloselle, la cynoglosse officinale, la véronique^ le pissenlit, le mouron, la gnaphale des sables, la dauphinéllè on pied A' alouette des blés y etc. La chrysalide esl d'un brun-foncé-lnisan;, et renfermée dans une coque grisâtre d'un tissu assez serré. Cette écaille éclot en avril ou en mai, elon la trouve quelquefois dans le courant de juillet. Elle habite les environs de Lyon. OBSERVATION. Fabricius dit que toutes les ailes ont Tangle anal jaur.e « Alœ omnes atrœ angulo anijïavo »; mais ceci n'est vrai que pour les ailes inférieures. "^ 23. 356 HISTOIRE NATURELLE CXI. ÉCAILLE MENDIANTE. CHELONIA MENDICA. (Nobis.) oeoeeseooe99oege;ioeeoeasooooo90o BOMBYX MENDICA. {Linn. Clerk. Fab. fFien.-Verz. Esp. Hubn. De FUI.) EYPREPIA MENDICA. {Ochsen.) AKCTIA MENDICA. {L atr. gen. cmst. etins.) LA MENDIANTE. (Engram.) Envergure, i5 à i8 lignes. LiKisÉ n'a connu que le mâle de cette espèce. Les quatre ailes sont d'un gris-souris chez le mâle, d'un blanc un peu transparent chez la femelle, avec quelques points noirs épars. Le corps est gris ou blanc, selon la couleur des ailes, avec des poils jaunes aux cuisses, et cinq rangées longitudinales de points noirs sur DES LÉPIDOPTÈRES. 307 rabdomen. Les antennes soni grises et pccti- nées dans le mâle, noires et filiformes dans la femelle. La chenille est d'un gris-olivâtre, avec des aigrettes de poils roux, une ligne d'un jaune- pâle le long du dos, et quelquefois une ligne semblable le long de chaque côté. Elle a la tête rousse et luisante, les stigmates blancs et bordés de noirâtre, les pattes à peu près du même ton que le corps. On la trouve sur la tanaisie-baume ou menthe-coq^ XeplaJitain lancéolé, \e pissenlit^ la laitue^ \ oseille commune^ \ ortie, le lamium à fleurs blanches, etc. Elle se métamorphose en juillet , et le papillon éclot l'année suivante depuis le commencement d'avril jusqu'à la fin de mai. La coque est brunâtre ou blanchâtre, d'un tissu lâche, mais entremêlé de beaucoup de poils: la chrysalide est d'un brun-rougeâtre-lui- sant, avec les stigmates blanchâtres ou grisâtres, la pointe de l'anus très-courte, bifide et ciliée. Nota. Geoffroy a pris le mâle de celte espèce pour une variété luàle de l'écaillé de la Menthe, n° cxiv. 358 HISTOIRE NATURELLE CXII. ÉCAILLE LUBRICIPÈDE (1). --S>^»^SH CHliLOiMA LUBRICIPEDA. {Nobis.) oocescsQceeseeosseoeeoosQseseaso BOMBYX LUBRICIPEDA, mas. [Linn. cl De VilL] BOMBYX LUBRICIPEDA. {Fab. Esp. Htibn. Petagna,) ÊYPREPIA LUBRICIPEDA. {Ochsen.) ARCTIA LUBRICIPEDA. (Latr. gen. cmst. et ins.) LA PHALÈNE LIÈVRE. (Engram.) Enveif^ure , i6 à i8 lignes Elle a les aiies d'un janne-pâle et terne, tant en dessus qu'en dessous, avec des points noirs. Les points des ailes supérieures sont au nombre de douze ou de quatorze, dont trois placés sur la (i) De lubricus, glissant ^ mobile, et de pes , pied ; ainsi nommée par Goedait parce que sa chenille court avec beau- foup de vitesse. .\oc/iirftes . Genre Ecaille, yr.mm. «i3 WM 8 1 M(Muli;uile.màle.!?Men(^ianle.remono.,') Liibrieipède.milc . 4 K,aille I.UXeiY^..,vy,/>/n,Alo..") F.,a,llo Ho la MeiUllO.Cem'l'- () IdeiU.variôle . ;'Kée. Le corselet est d'un noir-verdâlre, avec deux lignes longitudinales, les bords des épauleites et le front d'un jaune-paillo. f.e front offre un :\OCTliR\r«;. I. -2^ '^jo HiSTOiRt: ^; AT uni iLîi point noir. lAihdomen est d'an jauiiero'.igeàtrf en dessus, d'im jaiuie-blanchâtre en dessous, avec quatre rangées longitudinales de points noirs, savoir : une sur le dos, une sur chaque côté, et une sur le ventre. Les jambes anté- rieures et les palpes sont entrecoupés de noir. La trompe est ferrugineuse. Les antennes sont d'un briHi- noirâtre, et filiformes cliez les deux sexes. Quelquefois les ailes inférieures sont jauîies, au lieu d'être rouges. M. Ochsenheimer rapporte ici comme variété le bomb}/x Colona de Hubner ou la noctuelle Clymene d'Esper. Cette variété a le dessus des ailes supérieures d'un brun-noirâtre, avec de grandes taches blanchâtres, dont l'antérieure triangulaire et longeant presque tout le bord in- terne à partir de son origine. Le dessous des mêmes ailes présente à peu près le dessin du dessus, mais les taches y sont d'un jaune d'ocre. Les ailes inférieures sont d'un jaune d'ocre de part et d'autre, avec un point et quelques traits postérieurs noirs. L'abdomen est jaune, avec quatre séries de points noirs comme dans les sujets ordinaires. La chenille est d'un brun-noirâtre, avec des tubercules roux sur lesquels sont implantés des poils grisâtres, courts. Elle a trois bandes ma- DF.S Ltl>IDOPTkHli S. S^ 1 culaires et loiigiludinales, doiil une fauvc^ sur le dos, et une d'un jaune-pâle sur chacun des cotés. Sa tète est d'un noii-luisant, avec une double tache jaune entre les mandibules. Ses stigmates sont d'un noir foncé. Son ventre et ses pattes membraneuses sont jaunâtres; ses pattes écailieuses sont noires et marquetées de jaune. Elie marche avec vitesse, et elie se roule un peu quand on la tienl. On la trouve, dès le mois de mai, sur lechéne^ le hélre, le saule, ]e pommier, le groseiilfer, le framboisier, le genêt à balai, le trèfle, \e plantain, la consoude, Vortie, la laitue, Yépilobe ; mais elle affectionne davantage la cv/-' noglosse officinale. Son état de nymphe ne dure guère au-delà de dix à douze jours. La chrysalide, qu'enveloppe un léger réseau grisâtre, est d'un brun-marron, avec une touffe de crochets ferrugineux à l'anus. L'Héra éclôt dans la canicule. Elle vole rapide- ment en plein soleil, et elle butine siu- les fleuis des chardons et de \ eupatoire commun. On lit trouve dans toute la France. OBSERVATIOIN. GeoUroy et Scopoli i-eprochenl à Liuiié Je s'être trotDpi' en disant, dans sa Faune suédoise, que le lépidoptère dont il s'agit ici est sans langue et qu'il a les antennes pectinées; mais ils se trompent eux-mêmes, car l'espèce que Linné a décrite dans les deux éditions de sa Faune, sous le numéro nu ils indiquent, répond inconlestablemeni it son Bombyx Plnnta^inis, et non à sa Noctua Hem, 2k. il f s 1 u 1 n F :s A i UK tLLK CXVII. CALLIMORPHE DOMINULA (1). CALLIMORPHA DOMINULA. ! Lath. ^e/i. crus t. et in s.) -NOCTUA DOMIMULA. {Linn,Esp. De fill) BOMBYX DOMINULA. {Fab. oi Pctagna.) BOMBYX. DOMIVA. U/u/m.) BOMBYX AI.PIXA. (Acerbi, vo//. au Cap.n,) KYPREPiA DOMINULA. {Ochsen,) PHALiENA DOMINULA. (^Scop,) L'ÉCAlLLE MARBRÉE, variété. [Geoff.) L'ECAILLE MARBRÉE ROUGE. [Engram.) ù Diiii'niitU' (le miiia; oe !iin', siiraifie petirp-oiaUre.sse, JSoffurnes. Genre ( allinior plie y/Mxim fl^^JI,m,J^j:-^ll I liera f;-,.u.il.. '.' l)oniim.l.i,(;.„,..iio .1-4 Donmu.las.vanM.s C....."'-^ PES Li;Pl OOPTFnt.îi. ^-^o VARIETE : NOCllU DONNA. (Ksp. tah. i8oe/j84.) Knverjîtirc, 10, à 7.6 lifjues. Lrs jjn niières ailes sont d'un vert-uoiret bril- lant, avec une douzaine de taches inéi;nles, (ionl uneohlongne et constaninicnl jaiuie près de l'ori- gine du bord inîerne, deuxorhiculaiies en partie blanches et en partie jaunes vers le milieu de ia côte, les autres blanches et épai^es sur la région du bord jiostérieur. Le dessous de ces ailes ne diflèie é\\ d( ssus que parce que les cinq taches antérieures sont toujours jaunes. Les secondes ailes sont d'un beau rouge-cra- uioisi ue part et d'autre, avec trois taches noires irrégnlières. dont la postérieure occupant le bomniet et chargé dV.ne junuie et d'un jjolni roufjes. Le corselet est ù.w nieiue vert «p^e les ai'es supérieures, avec Avw^ Iraiis jaunes longitudi- naux et presque parallèles. L'abdonien a le des- sus cramoisi, avec une ligne dorsale et l'anus noirs. Il a le dessous d'un vert-iuisont-foncc, et 374 HISI'OIRF NATURKLLR sans niicune tache. La poitrine est noire, avec une tache jaune ou rovigeâlre près de la base des ailes supérieures. Les antennes sont fili- formes dans les deux sexes, et d'un brun-noi- râtre comme les pattes. La trompe est d'un fer- rugineux-clair. Celle callimorphe présente deux variétés qui se distinguent du commun des individus par la couleur de l'abdomen et par celle des ailes infé- rieures. Chez l'une, le fond desdites ailes et le dessus de l'abdomen sont d'un jaune d'ocre foncé; chez l'autre, l'abdomen est entièrement d'un vert-noir, et les ailes de derrière sont d'un brun-obscur qui permet cependant dedistinguer les trois taches noires. Esper a donné ces ihux variétés sous le nom collectif de Donna, et je les ai fait û^urer planche xxxviii, n"^ 3 el 4- La Dominuîa aime les lieux humides, et elle éclôt d'ordinaiie dans la première quinzaine de juillet. Je l'ai prise abondamment à Essonne, dans l'ancienne habitation de Bernardin de Sainl- Pierre, et j'en ai obtenu un grand nombre d'oeufs d'où sont sorties, le ^4 ^^ même mois, des che- nilles que j'ai élevées, (^es chenilles, au moment de leur naissance, étaient d'un jaune-sale, avec la tête noire et des points obscurs sur le corps. Après la première mue, qui eut lieu au bout de dix à doisze jours, le coips est devenu noij-, avec DIS r. F PI DOPTÈR KS. 3^5 h'ois bandes d'un jaune-citron, niaculaires et longitudinales, savoir : une sur le dos, et une sur les côtés au-dessus des pattes. Ces bandes étaient interrompues à chaque anneau par deux points blancs, vis-à-vis desquels il y avait, tant en dedans qu'en dehors, de petits tubercules bleuâtres d'où parlaient en rayons quelques poils grisâtres de médiocre longueur. Le ventre était cendré. La seconde mue n'apporta aucun chanjjenient dans les caractères que je viens d'in- diquer, mais les individus étaient plus gros. La troisième mue a < ommencé environ dix jour.s après la seconde, et la quatrième dix à douze jours a[)rès la troisième. Vers la fin de septembre, mes chenilles ont cessé de manger, et, depuis cette époque jusqu'au douze mars de l'année suivante, elles sont restées engourdies sous la mousse que j'avais placée dans les boîtes. Au sortir de cet état léthargique, je lehr ai donné de jeunes })ousses de ajnoglosse, de buglosse et de bourrache, qu'elles ont mangées avec avidité. Je les ai ensuite nourries avec le lamiuin à fleurs blanches^ et avec les feuilles du saule commun. \a\ cinquième et dernière mue s'est opérée dans les premiers jours d'avril, et le vingt-cinq du même mois, plusieurs individus se sont chiysa- lidés sous une tente commune, il est bon de faire observer que la couleur des chenilles n'a point '^"^6 HISTOIRE INATUiîELLF changé depuis la première mue jusqu'au moment (Je ia métamorj^hose. f^rs papillons que j'ai ob- tenus sont sortis au bout de (rente à trente-cinq jours, et six semaines plus tôt que s'ils avaient été élevés en plein air. La chrysalide est cylindrico-conique, d'un brun -marron, avec l'anus un peu en croissant et garni de peîils ciochets ferrugineux. Nota, Geolfroy a pris celte espèce pour une variété dr rKcAiLL!. FKRMirnv. Il ^ n n p-Miduit hien de la différence e'ftre ri;ne ef l'aulrp. ,%,VJ>; CXVIII. CALLIMORPHE DU SENEÇON. CALLIMORPHA SENECIONIS. (Latr. gen. crus t. etins.) N(3CTUA JACOBE^. [Linn. Esp.DeFilL) ïiOMBYX JACOBE.E. {Fab. Hiihn. Petagna.) PHAL^NA JAGOBEtE. {Scop.) LlTHOSiA JACOBEiE. {Ochsen.) \A PHALÈNE CARMIN DU SENEÇON. [Geof.) EE CARMEN. [Eiigimn.) Les premières ailts soiil tl'im iioir-grisâtre df' part et d'autre, avec tleiix L'giies et doux gros points ti'iîiî louge-caimiii. Les lignes partent de la base, et la supérieure loue'' pi'esque toute la 37B HISTOIRE NATURELLE côte, tandis que l'inférieure ne couvre guère que la moitié du bord interne. Les deux points sont placés l'un au-dessous de l'antre contre le bord postérieur. Les secondes ailes sont d'un rouge-carmin en- dessus et en-dessous, avec tout le bord antérieur et la frange du bord postérieur d'un noir-grisâtre. Le corps est tout-à-fait noir. Les antennes sont pareillement noires, et filiformes dans les deux sexes. En élevant beaucoup de chenilles, on parvient quelquefois à obtenir une variété chez laquelle les parties rouges des quatre ailes sont rempla- cées par du jaune-orangé. La chenille vit sur le séneçon jacobée. Elle est presque rase, noire et annelée de jaune. On la trouve communément, depuis le mois de juillet jusqu'en octobre, dans les jardins et dans les ter- rains cultivés. Elle passe l'hiver dans l'état de nymphe, et T insecte parfait éclôt en mai ou en juin. La chrysalide est courte, d'un noir-brun, sans pointe et sans crochets à l'anus. Cette callimorphe part dès qu'elle entend du bruit. Elle a le vol lourd. '^KJ.Sp' -Vae/urru'if (icnro ( alliiiiorpho yy.xrao; .V / ^^ 1 Callmioi-plie dti ScMlOCOn.fonulK- 2-Ô Sorvaulo /. ///.v<^/ /nialo it l'omcllo. i MÔliaoÔre /,/)'/^/^^/y, (i-mollo . Ô-G RoSCUc//ftAr,v/y, malo ot lomcllo j Ranunn•//f/w^/Ar,^y (oniclU- . PRS LÉPIDOPTÈRES. 379 CXIX. CALLIMORPHE SERVANTE. CÂLLIMORPHA ANCILLA, [ISobis.) CALLIMORPHA OBSCUR A. (Latr. gen. cnist. etiiis.) BOMBYX OBSCUR A. {Fab. et Petagna.) BOMBYX ANCILLA. [Hubn.) LITHOSIA ANCILLA. (Ochsen.) NOCTUA ANCILLA. {Esp. a De FUI.) \OGTUA ANCILLA, vak. femina? (Linné.) tt« «««««A e<«« 440 e« 09 ff-^ (»«» LA SERVANTE. {Engram.) Envergure, 12 à i3 lignes. Elle a les ailes d'un bnin-laiiné-pâle, en-des- sus et en-dessous, avec une rangée transverse de trois points blancs un peu diaphanes vis-à-vis du .iHo H I S']- (; I U i; IN ,v r I ' R i; L L E sommet (ies supérieures. Ses ailes intérieures sont tout-à-f'ait sans taches dans le mâle; elles ont le milien presque entièrement traversé dans la femelle par une bande mnculaire d'un jaune d'ocre obscur. r.e corps est de la couleur des ailes, avec le dessus de l'abdomen d'un jaune-fauve et longé par une série dorsale de sept points noirs. Le devant du corselet est d'un jaune-fauve, qui s'étend un peu sur la côte des premières ailes. Les antennes sont brunes et filiformes chez les deux sexes. La chenille, selon Fabricius, est velue, noire, avec des lignes j:iunes, longitudinales, dont une plus large sur le dos. Ses pattes postérieures sont jaunes, et ses poils sont disposés par aigrettes. On la trouve, en mai et en juin, sur le lichen olivâtre^ le lichen des pierres, la jongerrnanne aplatie, etc. L'insecte parfait éclot en juillet. Il habite les bois un peu secs, et il se repose sur les buissons. J^otii. Tous icà aulfurs regardent \ AiiciUa de Linné conniii- la feniflle de l'espèce dont il est. ici question; mais je crois iju'on ne peut raisoîmablenieiil la prendre que pour une va- riété remelle, car elle se distingue des individus ordinaires en ije qu'elle a deux points de plus aux ailes supérieures : l'un ve!s le milieu du bord intnne. r.Tiitrf j» 'a rangée transverw qui fait tacp nu sammt-i. DKS T.F IM nOPTF.ni S, ■jSi CXX. CALLIMOUPHE MÉNAGÈRE. CAIXIMORPHA SERVA. {J\obis.) BOMBYX SERVA. {Hubn.) BOMBYX PU^'CTATA. ( Fab. et Petagna. ) LITHOSIA PUNCTATA. (Oc/uen.) NOCTUA ANCILLA, varietas. ( Esp, ) LA MÉNAGÈRE. {Engrnm.) LA PHALÈNE A QUADRILLE. (Geoff.) Envergure, lO à 1 1 lignes. Lbs premières ailes sont d'un briin-taniié-foncé de pari et cVautre, avec cit.q points blancs presque diaphanes et disposés trnnsversalenient. Il y en 389. HIbTDiRlî; NATUUELLF. a deux sur le disque, et trois dont le supérieur plus petit, vis-à-vis du sommet. Les secondes ailes sont d'un jaune-fauve, tant en-dessus qu'en-dessous, avec une large bordure postérieure, et un arc central, d'un brun-foncé. Le corps et les antennes sont comme dans la Servante, mais les points du dos sont moins ob- longs, et le jaune du corselet forme simplement un collier; encore est-il souvent interrompu. La femelle ressemble au mâle, excepté qu'elle a l'abdomen plus gros et terminé en pointe. Il est des individus qui n'ont que quatre points blancs aux premières ailes : le point supérieur de l'extrémité manque, surtout dans les maies. Du midi de la France et de l'Italie. Noia, Engramelle et M. Ochsenheiraer rapportent à l'es- pèce précédente la phalène h quadrille de Geoffroy; mais, selon moi, elle doit être rapportée ici, puisqu'elle ressemble parfaitement aux individus qui ont un point de moins aux ailes supérieures. Ce qui confirme encore mon opinion à cet égard, c'est que Geoffroy ne dit pas qu'elle se trouve aux environs de Paris. vt^ DES LÈPl DOPT i:UHS. 3oo CXXI. CALLIMORPHE ROSETTE. CATXIMORPHAKOSEÂ.(LA.TR.ge«. crust. etins.) BOMBYX ROSEA. {Fab. Esp. Petagna.) BOMBYX RUBICUNDA. {Hubn.) LITHOSIA ROSEA. {Ochsen.) PH ALIENA MINUTA GEOiMETRlCA. (FoRSTERi no^. spec. l'ns.) LA ROSETTE. {Geoff.QiEngram.) Envergure, 12 a i4 lignes. Les premières ailes ont le dessus d'un rouge- minium, plus vif sur les bords que sur le disque, avec trois lignes noires, transverses, dont l'an- térieure en Z et n'atteignant pas le bord interne, l'intermédiaire très-flexueuse et affaiblie vers ce même bord, la postérieure courbe et formée par '.',S;\ H I s !' c. 1 1'. ! ; N V i V u i l i k xiiw sriie (le sep! points. La côle offre en oulie à son origine deux points, et près de son mi- lieu un chevron longitudinal, noirâtres. Ces ca- ractères sont moins distincts en-dessous, mais du reste le fond y est presque le même qu'en- dessus. Les secondes ailes sont un peu transparentes, d'un rouge-minium-pâle et sans taches de part et d'autre. Le corselet et la tête sont de la couleur des ailes de devant, et les yeux sont noirs. L'ahdo- meii est d'un jaune terne, mais un peu lavé de brun en-dessous. Les pattes sont rougeâtres et tachetées de noir. Les antennes sont jaunâtres, ciliées chez le mâle, fdiformes chez la femelle. Cetie callimorphe se trouve au mois de juin, dans les bois, en battant les arbres et les buissons. La chenille est courte, et chargée d'aigreltes de poils gris ou bruns, semblables à des barbes de plume. Elle a \^ tête d'un jaune-orangé, avec la bouche noire. Je l'ai souvent trouvée au pied des chênes, ce qui me ferait présumer qu'elle se nourrit de lichens. Sa métamorphose a lieu dans le courant de mai, et son état de nymphe ne dure guère au-delà de trois semaines. La chrysalide est brune, avec les incisions pos- térieures jaunâtres, et la coque qui la contient est fortifiée par les poils de la chenille. DES LFPIDOP] hius. 385 CXXII. CALLIMORPHE RAMEUSE. '■S^S'^asat^^-à-idaâm^mm CALLIMOi\PH/V RAMOSA. (Naùis.) BOMBYX RAMOSA. (Fab. ent. sjst.) LIÏHOSÏA RAMOSA. [Ochsen.) NOCÏUA AURITA, var. [Esp.) LE MANTEAU TACHETÉ, fem. (Engram.) Envor£i;iup, 12 à x\ lignes. Fabricius a donné à cette callimorphe le nom de Ramosa , parce qu'elle a aux ailes de devant des lignes qui se divisent en rameaux. Le dessus des premières ailes est d'un jaune- fauve, avec trois lignes noires, lonoitudinales dont la supérieure bifide, l'intermédiaire trifide, l'iiiférieiu'e simpif . (:p^ trois li-nrs partent le la KOCTCRNIS, î. Q^ 386 HISTOIRE NATURELLE base de l'aile, et elles vont presque aboutir à une série terminale de points noirs , inégaux. Le dessus des secondes ailes est d'un jaune- fauve , avec une série de points noirs , inégaux , qui font suite à ceux des premières ailes. Le dessous ne diffère du dessus que parce que les lignes rameuses des ailes supérieures y sont beaucoup moins apparentes. Le corps est d'un noir-obscur, avec le bord inférieur des épaulettes , le milieu et le devant du corselet, l'anus, les six jambes et les tarses , d'un jaune-fauve. Les antennes sont ciliées chez le mâle, filiformes chez la femelle, jaunes en- dessus et noires en-dessous dans les deux: sexes. La femelle est ordinairement moins foncée que le mâle. Les ailes inférieures n'ont quelquefois que trois points marginaux, au lieu de six; ceux qui avoisinent l'angle de l'anus manquent tout-à-fait, ou sont tellement oblitérés qu'on en distingue à peine les traces. Elle habite les vallées des Alpes et l'Italie. DES LÉPIDOPTÈRES. 3H'] CXXIII. CALLIMORPHE JAUNE D'OR. CALLIMORPHA AUPJTA (i). [IVobis.] LITHOSIA AURITA. (OcAsen.) BOMBYX AURITA. {Hubn.) IN'OCÏUA AURITA. (Es/?.) LE MANTEAU TACHETÉ. (Engram. 3iit.iJt:k.iJcJdrJt&JcJ(AJcJci. Envergure, ii à i4 lignes» EsPER et Engramelle ont réuni cette calli- morphe à la précédente. Il serait bien possible (i) Comme la chenille de ce lépidoptère n'est pas décrite, du moins à ma connaissance^ je présume que le nom A'Aurita est emprunté de la couleur jaune de l'insecte parfait; mais alors il faudrait Aurata , car, en bonne latinité, l'adjectif y^«- ritus signifie qui a de longues oreilles. J'ai dû cependant adop- ter la première de ces deux dénominations latines, puisqu'elle est consacrée. 25. 388 HlSToniK NATURFLLE en effet qu'elles fussent variétés l'une de l'autre, car la seule différence qui les sépare se réduit à ce que les deux rangées antérieures de points des premières ailes de celle-ci sont remplacées chez celle-là par des lignes longitudinales. Ce qui rendrait encore cette opinion probable, c'est que la même chose a lieu quelquefois dans l'é- caillé de la Menthe (yoyez pag. 363). Quoi qu'il en soit, comme je ne connais ces deux calli- morphes ni sous l'état de nymphe, ni sous celui de chenille, je les donne séparément, à l'exemple de MM. Ochsenheimer et Hubner, sauf à rec- tifier plus tard l'erreur que je pourrais avoir commise. Le dessus des quatre ailes est d'un jaune-fauve ou doré , avec trois séries transverses de points noirs sur les supérieures, et une seule à l'extré- mité des inférieures. Le dessous ressemble au dessus , mais les points des deux séries antérieures des premières ailes sont moins prononcés. Le corps est d'un noir-mat, avec le bord in- férieur des épaulettes, le milieu et le devant du corselet, l'anus, les six jambes et les tarses, du même jaune que les ailes. Les anteinies sont ci- liées chez le mâle, filiformes chez la femelle, jaunes en-dessus et noires en-dessous dans les deux sexes. DES LÉPIDOPTÈRES. 389 Les ailes inférieures n'ont assez souvent que trois points noirs , placés vers l'angle externe , comme dans l'individu qui est représenté/^/, xl, n" I de cet ouvrage. Se trouve en Suisse, en Italie et dans le midi de la France. SgO HISTOIRE NATURELLE CXXIV. GALLTMORPHE ROSCIDE (1). CALLIMORPHA ROSCIDA. {ISobis.) LITHOSIA ROSCIDA. {Ochsen.) LITHOSIA ROSCIDA. {F ab. supp/.ent. syst.) TINEA ROSCIDELLA. (Far. eiit. syst.) BOMBYX ROSCIDA. {Hiibn.) NOCTUA ROSCIDA. (Esp.) àA.&A,ki:,ir.6cjk&.i.itÂ^iciAt.êtJt. LA ROSCTDE. (Engram.) Envergure, ii à 12 lignes. Elle a les ailes d'un jaune-fauve de part et d'autre , avec trois rangées transverses de petits (i) C'est ainsi que Engramelle Iraduit le mot roscido^ qui veut dire finement arrosée. JVûc/iirru'.f Ccni-0 Calliniorphe. /y. XL. wl^' 7 P. Dum^rui /'mr*r l.n.m Ji^^ïi' 1 Jamic (l'Or/:âfarAiryfVniclIo 2 Roscide/^/vr/^ç^fem^*" Ô-4 Arrosée /i^/w/iw'rf^m.yps. 5 Jaunctte/r/'//-.v/^ysous comme en-dessus, et tantôt sans taches, tantôt avec un ou deux points noirs près de l'angle du sommet. Le corps est noir, avec le bas des épauleltes , le devant et le milieu du corselet, l'anus, les deux cuisses antérieures et les deux jambes posté- lieures , d'ini jaune-fauve. Les antennes sont noires dans les deux sexes , et ciliées de gris- jaunâtre chez le mâle. • Il résulte de cette description que la calli- morphe Arrosée diffère principalement de la Roscide par la couleur noirâtre du dessous des premières ailes, et par les pattes intermédiaires qui sont entièrement noires. Engramelle a représenté une variété qui a sur le milieu des ailes supérieures deux traits noirs longitudinaux, dont l'un en forme de V, l'autre en forme d'I; ce qui prouve encore que les points sont susceptibles d'être convertis en lignes. La chenille, selon Fabricius, est velue, noire, avec des losanges jaunes sur le dos, et des taches oblongues , pareillement jaunes, sur les côtés. Elle vit sur plusieurs lichens , et entre autres sur X olivâtre et sur celui des murailles. Cette calliniorplie se trouve dans les bois secs, vers l'époque de la Saint-Jean. Elle est généra- lement plus petite aux environs de Paris que da»is les contrées qui avoisinent les iiiontagnes alpines. 394 HISTOIRE NATURELLE CXXVI. CALLIMORPHE JAUNETTE. CALLIMORPHA AUREOLA, {r^ohis.) LITHOSIA AUREOLA. {Ochsen.) BOMBYX AUREOLA. {Hubn.) s »«•« 9«od 9^«e »«•«»« LE MANTEAU JAUNE. (Geoff. et Engram.) Envergure, 12 à i4 lignes. Les ailes supérieures ont le dessus d'un jaune d'ocre foncé , et le dessous noirâtre avec les bords jaunes. Les ailes inférieures sont d'un jaune d'ocre pâle , et sans taches de part et d'autre comme les ailes supérieures. Le corps est gris , avec tout le corselet et l'anus jaunes. Les antennes sont d'un brun-noi- râtre, et ciliées chez le mâle. DES LÉPIDOPTÎÎRES. SqÔ La femelle est ordinairement moins foncée que le mâle. La chenille, selon MM. Ochsenheimer.et Hub- ner, vil sur le sapin et le pin des forêts. Il est probable qu'elle vit aussi sur d'autres plantes , car l'insecte parfait se trouve bien certainement dans les environs de Paris , où ces arbres sont rares. OBSERVATION. Les auteurs donnent quelques autres espèces analogues à celle-ci ^ raais^ comme je ne les connais qu'imparfaitement et que je ne suis pas sûr de leur habitat, j'en parlerai à la fin de l'ouvrage, s'il y a lieu. 3g6 RISTOIRIi NATURELLE Nota. Les trois espèces suivantes, que nous laissons pro- visoirement parmi les callimorphes auxquelles M. Ochsen- heimer les réunit, nous paraissent former un genre nouveau, à placer probablement à côté des Phychés ou Bombyx à jouir eau, CXXVII. CALLIMORPHE MÉSOGONE(l). CALLIMORPHA MESOGONA. {Nobis, ) Envergure, 8 à y lignes. Elle a les ailes oblougues et d'un gris -jau- nâtre en- dessus. Les supérieures sont traversées dans leur milieu par une ligne brisée d'un brun- noirâtre. Les inférieures sont sans taches , mais elles ont la tranche du bord postérieur obscure. Le dessous des quatre ailes est tout gris. Le corps et les antennes sont de la couleur des ailes , avec le corselet un })eu plus foncé. Trouvée aux environs de Paris par M. Latreille, (i) De (xtaoçj qui est au milieu, et de ywvia, angle; parce qu'il y a au milieu des ailes supérieures une ligne eu forme d'anele. ni:s LÉPi noPTÈRKS. 39^ CXXVIII. CALLIMORPHE MONDAINE. CALLTMORPHA MU.XDANA. {Nobis.) PHALiENA ATTACUS MUNDANA (1). ( Linn. Esp. De FUI. ) PHAIjENA TORTRIX MUNDANA. {De Geer.) LITHOSIA MUNDANA. {Ochsen.) BOMBYX MUNDA. (Fab. eut, sijsi.) BOMBYX NUDA ET BOMBYX HEMEROBIA. (Hubn.) Enverjïure, 8 à 9 lignes. Ses ailes sont arrondies, d'un gris-clair, et presque transparentes. Les supérieures ont sur (i) Linné lui a probablement tloiiné ce nom parce qu'elle a IfS ailes dégarnies ti'écaillei. SgB HISTOIRE «AfURELLE le milieu deux lignes brunes, transverses et on- dulées; entre lesquelles il y a un point central également brun. On remarque en outre une ombre obscure vis-à-vis du sommet. Les ailes in- férieures sont sans taches de part et d'autre. Le corps et les antennes sont d'un gris légè- rement incarnat. La femelle est plus transparente que le mâle, ce qui fait que les lignes brunes de ses ailes su- périeures sont moins prononcées. On trouve ordinairement cette espèce dans les lieux humides et obscurs. La chenille a le fond du corps plus ou moins jaunâtre , avec de petits tubercules bruns d'où s'élèvent des poils grisâtres. La chrysalide est cylindrico-conique , blan- châtre, avec des taches brunes sur le dos. DES LÉPIDOPTÈRES. 399 CXXIX. CALLIMORPHE GRIS-SOURIS. CALLIMORPHA MURINA. {JSohis.) LITHOSIA MURINA. (Ochsen.) BOMBYX MURINA. {Esp.) BOMBYX MURINA. (Hubn. Beytr.) BOMBYX VESTITA. (Hubn. pap.) «<»»»«e) 392 Arunclinis {bombyx). Hubn 55 Asclla {bomby.v). Fab. mant. F. Cloporte (bombyx). Asellana {tortrix). Hubn. F. Cloporte (bombyx). Asellas {bombyx). Nobis. F. Cloporte (bombyx). Asellas [hepialus). Fab. ent. syst. F. Cloporte (bombyx). Atra {bombyx). Linn. Esp. F. Moucheron (bombyx). Aubépine (bombyx de r) 122 Atdica {arctia) Lair. /'. Aulique (écaille). Aulira {bombyx). Linn. Fab., etc. F. Aulique (écaille). Anlica {chclonia). Nobis. F. Aulique (écaille). Aulica [cyprepia). Oehsen. /'. Aulicpie (écaille). Aulica, var. Esp. P\ Civi(|ue (écaille). AuLiQUK (écaille) 33 1 K T S Y N O IN Y M 1 Q I) i:. 4^3 AureoIn{br>mbyxY Hnbii. /^ . Jaunette (callimorphe). Auréola {callimojpha). Nobis. V. Jaunette (callimorpiii'). Auréola [lithosia). Ochsen. P^. Jaunette (callimorplie). Auriflua {bombyx). Esp. , tah. "^iq, fi^;. 6. V. Cul-briin (lioinh.) Aurijlua {bombyx). Fab. Hiibn. K. Cul-doré (hoiiibyx). AuriJ/ua {liparis). Ochsen. F. Cul-ilo<é (boml)}'x). Auritn {bombyx). Hnbn. /^^. Jaune d'or (callimorplip). Aurita {cnllimorpha). Nobis. V. Jaune d'or (caniniorphe). Auritn {litliosia). Ochsen. V. Jaune d'oi' (ralIimor[)he. Aurita {noctua). Esp, V. Jaune d'or (calliniorplie). Aurita, var. (noctua). Esp. 7^'". Rameuse (caUiniorphe). Austera {bombyx). Hubn. F. Vébte (bombyx), Avellanœ {bombyx). Fab. V, Aubépine (bombyx de V). Avia {bombyx). Hubn. V. Lapone (écaille,) Bctulijolia [bombyx). Esp. Hubn. /'. Feuille de l'yeuse (bonib.) Betulifolia igastropac/iajOchsen . F. Feuiliedu bouleau (bom.) Bicolor {le'), Engram. F. Bicolore (bombyx.) Bicolora {bombyx). Fab. Esp, Hubn. /'. Bicolore (bombyx). Bicolora {notodonta). Ochsen, F, Bicolore (bombyx). Bicolore (bombyx) 207 Bicu.<;jji.i {bombyx) , Hubn. /-''. Furcnla (bombyx). Bicuspis {h(irpya). Ochsen. F. Furcnla (hondjyx). Bifascidta [bombyx). De Vil). F. Vélile (bombyx). Bifidn {bombyx). Hubn. F. Fin'cula (bombyx). Bijidn {hnrpici). Ochsen. f". Furcnla (bombyx). Blanclie à cul-brun {l(t phalène). Engram. V. eu l-bru /i {homb.) Blanc/ie à eul~jaune {la plialcné). Eng, F . Cul-jaune (bomb.) Blanche à taches noires {l'écaiUe).'E.\\^, F. Pudique (écaille.) Bois veiné {le). Geor!'. Engram. F. Z;c-Zac (bondjyx), BucepJialn. {bombyx). Linn. Fab. F. Bucé|)halc (bombyx). . Bucepliala {py^œra). Ochsen. F, Encéphale (bombyx). Bt'cÉPHALE (bombyx) ïSCi 4o4 TABLE ALPHABÉTIQUE Brune (t écaillé). Geoff. V. Civique (écaille). Brune [la grande écaille). Engram. V. Matrone (écaille). Brune [lapetite écaille). Engram. /'. Aulique (écaille.) Bufo [bonibyx). Fab. mant. V. Tortue (bombyx). Bajo [lu'pialus). Fab. ent, syxt. V, Tortue (bombyx). Buissons (bombyx des) i o3 BuvKUR (bombyx) 92 Buveuse [la). Engram. T , Buveur (bombyx). C-Album [noctua) De Vill. F, Sylvine (cossus). Caja [bombyx). Lirin. Fab., etc. V. Caja (écaille). Coja [chelonia). Nobis. F. Caja (écaille. Caja (écaille) 3f)0 Caja[eyprepia). Ochsen. V. Caja (écaille). Camclina {bombyx). Linn. Fab. V. Chameau (bombyx). CnmeUna [itotodonta). Ochsen. V. Chameau (bombyx). Capuchon (bombyx) 190 CapuciiKi (bombyx). Hubn. V. Carmélite (bombyx). Capuciiia [bombyx). Linn. Fab. Chameau (bombyx). Carmelita [bombyx). Esp. V. Carmélite (bombyx). Carinelita [notodonta). Ochsen. V. Carmélite (bombyx). (Carmélite (bombyx) 194 Carmin du, séneçon [la phal.) Geoff. V. Séneçon (callim. ilu) . Carmin [le). Engrau). V . Séneçon (callimorphe du). Carna [bombyx). Hubn • [\0 Camus [Itcpialus). Fab t\0 Carpini [bombyx). Hubn. /'. Paon (petit) bombyx. Corpini [saturnici). Ochsen. F, Paon (petit) bombyx. Cassinia [bo/nbyx). Esp i~8 Cas ta [bombyx) Fab. Esp. F, Chaste (écaille). Casta [chelonia). Nobis. f. Chaste (écaille). Castfi [eyprepia). Ochstn. /-'", Chaste (écaille). Cas tança [bombyx). Esp 55 KT SY ^ Ol\ Y M I Q IJ K. /^ob Castrense (bombyx) 142 Castrensis [bombyx). Linn. Fab., de. V. Castreii.se (bomh.) Castrensis (^gastrapachci). Ochsen. V . Casirensp (bombyx]. C\TAX. (bombyx) . . 1 i4 Catax [l)nmbyx). Linn. Fab., etc. f. Catax (bombyx). Catox [bombyx). Wien-Verz. V. Evéïie (bombyx). Catax [ofistrnpaclin). Ochsen. V. Catax (bombyx). Chameau (bombyx) 192 Chameau [le). Engram. /^, Dromadaire (bombyx). Chaonia[l)(imbyx). Hubn. F. Chaoïiien (bombyx), Chaonia [riotodonta). Ochseu. V . Chaotiien (bombyx). Chaonien (bombyx) 2 18 Chaste (écaille) 3 16 Chêne (bombyx du) QÔ Chince {la phalène). Geoff. Engram. ^'. Héra (callimoiphe). Chrysorrhoea [bombyx) Esp., tab. ^^,Jig. ï, 2. V. Cul-doré (bombyx). Chrysorrhoea [bombyx). Linn. Fab., etc. F. Cul-brun (bomb.) Clirysorrhoea [liparis). Ochsen. F. Cul-brun (bombyx). Chrysorrhocc [nrctie). Latr. noin\ Dict, d' Hist. nat., %" edit. F. Cul-brun (bombyx). Ci^ica [bombyx). Hubn. / . Civique (écaille.) Ciuica [chelonia). Nobis. F. Civique (écaille). Civique (écaille) «>28 Cloporte (bombyx) '^82 Cloporte [le). Engram. F. Tortue (bombyx). Clymene [noctua). Esp. F. Héra (callimorphe). Coloria [bombyx). Hubn. F. Héra (callimorphe). Co(7Hf;^6' (/«). Engram. F. Marronnier (zeuzère du). Cos.sus [bombyx). Linn. Esp., etc. F. Gàte-bois (cossus). Co.ssus [le). Geoff. Engram. /". Gàle-bois (cossus). Courtaud (bombyx) 23.» Cramoisie [l'écaillé). Engiam. /. l'uligincust- (écaille. ^06 TABLK ALPHABÉTIQUE Cratœgi {bnnib.^lÀnn. Fab.,etc. V, Aubépine (bomb. de 1'). Cratœgi [gastropachn). Ochsen. F. Aubépine (bomb. de 1'). Crenaia (bombyx). Esp. De Vill. V , Crénelé (bombyx). Crenatu [iiotodontci). Ochsen. V , Crénelé (bombyx). Crénelé (bombyx) 2i4 Crénelé {lc\ Engram. V, Crénelé (bombyx). Crenosn {bombyx^ Hubn. K. Crénelé (bombyx). Crète (te coq (Ifi). Geofl. Engram. V. Chameau (bombyx). Crux (^/lepialus). Fnb. f^. Sylvine (cossus). Cuculld [bornbyxy Esp. V. Capuchon (bombyx). Cncullina [bombyx^. Wnhn. V, Capuchon (bombyx). Cucullina [notodontd). Ochsen. V. Capuchon (bombyx). CuL-BRUN (bombyx) 'i^B Cal-doré [ctrctie). Latr. iiouv. Dict. d'His, nnt,^ 2'' édit. V. Cul-doré (bombyx). CuL-DOKÉ (bombyx) 276 Curialis {bombyx^ Borkh. V. Civique (écaille). Curialis [eyprepiiî). Ochsen. V. Civique (écaille). Curtuln [bombyx). Esp. F. Anachorète (bombyx). Curtula [bombyx). Linn. Fab. F. Courtaud (bombyx), Curtuln [pygœra). Ochsen. F. Courtaud (bombyx). Dejean (écaille) 326 Dejeanii [chelonià). Nobis. F, Dejean (écaille). Detrita [bombyx). Esp. Hubn. F . Usé (bombyx). Detrita [liparis). Ochsen. F. Usé (bombyx). Deuil (écaille) 354 Deuil [le). Engi'am. F. Deuil (écaille). DicT^,A (bombyx) 196 Dictœa [bombyx). Linn. Fab., etc. F. Dictsea (bombyx). Dictœa [notodonta) Ochsen. F. Diclœa (bombyx). DicT^oÏDE (bombyx) 199 Dictœoidcs [bombyx). Esp. Hub. F. Dictœoïdc (bombyx.) ET SYNONYIN! IQUE. /[O^ Dictœoides [rintoclonta). Ochsen. F. Dictœoïde (bonibjx). Dispar {bombyx) . Linn. Fab., elc. V. Disparate (bombyx). Dispar {lipciris). Ocliscii. N, Disparate fbombyx). Disparate (bombyx) l'JG Dodonœa [bombyx). Hubii. F. Dodoiiéen (bombyx). Dodonœa [riotodonUt). Ochsen. V. Dotlonécn (bombyx). DonoNKEN (bombyx) 2if) Domina [bombyx). Hubn. F. Dominula (callimorphe). Doininida [bombjx). Fah. Petaj;. F. Domimila (callimorphe). Dumi/iuld {c(ilitmorpha). Lalr. F. Dominula (callimorplie). Dominula (calh'morphe) Z']f. Dominula [cyprcpici). Ochsen. F. Dominula (callimorphe). Dominula [noctufi) . Linn. Esp. F. Dominula (callimorphe). Dominula [phalœna). Scop. F. Dominula (callimorphe). Donna [iinctua). Esp. F. Dominula (callimorphe). Dragon [le). Engram. F. Milhauser (bombyx). Dromauairk (bombyx). 187 Dromadaire [le). Engram. F. Trilophus (bombyx). Dromedarius [bombyx). Linn. Fab., etc. V. Dromadaire (bombyx), Dromedai lus [r?otodonta). Ochsen. F. Dromadaire (bomb.) Druide (bombyx) 220 Dumeti [bombyx). Linn. Fab., etc. /'. Buissons (bomb. des). Dttmeti [gastropacha). Ochsen. F. Buissons (bombyx des). Ecureuil [le). Engram. V. Hêtre (bombyx du). Ensanglantée [la bordure). Geoff. F. Roussette (écaille). Ensanglantée [Véeaillc à bordure). Engram. F. Roussette (écaille). Erininea [bombyx). Esp. Hubn. F. Hermine (bombyx). Erminea [bombyx^. Marshîm. F. Menthe (écaille de la). Erininea [liarpya). Ochsen. /'. Hermine (l)ond)yx). Etoiléc (/'). Geoff. Engram. F. Antique (bombyx). 4o8 TABLE ALPHABKIIQUE Everia [bombyx). Fnb. Hubn. F. Évérie (bombyx). Everia [gastmpacha). Orhsen. F. Évérie (bombyx). Evérie (bombyx) iii Fagi (/^o/z/Aj^r). Linn. Fab., F.WcXre (I)onibyx du). Fagi [liarpya). Oclisen. P'. Hêtre (bombyx du). Fascelina {bombyx). Linn. Fab. F. Porte-brosses (bombyx). Fascelina [orgyn)- Ocbsen. F, Porte-brosses (bombyx). Fdsciata [circtia). Latr. F Fasciée (écaille). Fasciata [bombyx). Esp. De Vill. F. Fasciée (écaille). Fasciata [chelonid). Nobis. F . Fasciée (écaille). Fasciata {eyprcpia\ Ocbsen. F. Fasciée (écaille). Fasciék (écaille) 3io Fermikre (écaille) 336 Feuille du bouleau (bombyx) 82 Feuille dubouleau [la). Engram. F. Feuille de l'yeuse (bomb. ) Feuille du chènk (bombyx) -^6 Feuille de l'ïeuse (bombyx) • 84 Feuille uu peuplier (bombyx) 80 Feuille ilii peuplier [la). Enj^r. F. Feuille du peuplier (bomb.) Feuille-morte [la). Geoff. Engr. F. Feuille du chêne (bomb.) Feuille-morte [la petite). Eng. F. Feuille du bouleau (bomb.) Feuille-morte du pin [la). Engr. T'. Pin (bombyx du). Feuille-morte du prunier [ta). Engr. V. Prunier (bomb. du). Flavia [bombyx). Esp. Fab. /". Favia (écaille). Flacia [c/ie/onia). Nobis. F. Flavia (écaille). Flavia (écaille) 3o4 Flavia [eyprepia). Ocbsen, F. Flavia (écaille). Flavia [phalœna). Cram. Fuessl. F. Flavia (écaille). Flina [bombyx). Hubn. lllig, F. Louvelte (hépiale). Flina [noetua). Esp. F. Sylvi.ne (cossus). Franconica [bombyx). Fab. Esp., etc. F. Franconien (bomb.) Franconica [gastropacha). Ocbsen. F. Franconien (bomb.j : r s Yix o rv Y ai i o u i:, 4^9 Kkanconiek (L[,omb\xj : x46 Franco/lien (/<•). Eiigrani. A', rianconiiiii (bombyx), Fucclla {tineo). Hubii. T\ Apilorine (bombyx). FuiiGiNEUSE (écaille) 35l Fiiliginosa [arctia). Lalr. ^". Fuligineuse (écaille). Fuliginosa [bombyx). Fab. Hubn. F. Fuligineuse (écaille). Fuîiginosa [chclonia). Nobis. V. Fuligineuse (écaille). Fuliginosa (eyprepid), Ochsen. V. Fuligineuse (écaille). Fuliginosa [noctua). Lion. Esp. F. Fuligineuse (écaille). Fuliginosa [plialœnay Scop. V. Fuligineuse (écaille). Furcuila (bombyx) 166 Furculn {bombyx). Linn. Fab., etc. F. Furcula (bombyx). Furcula [lunpya). Ochsen. F. Fuicula (bombyx), Fuscinula {bombyx). Hubn. V. Furcula (bombyx). G.\NNA. Hubn. Ochsen 39 Gate-bois (cossus) 4? Gnoma [bombyx). Fab. V. Diclœoïde (bombyx). GoNOSTiGMA (bombyx) 249 Gonostigma {bomb.). Linn. Fab., etc. F. Gonostigma (bomb.). Gonostigma [orgra]- Ochsen. P'. Gonostigma (bombyx). Gramen (bombyx du) a84 Graminella [bombyx). Nobis. F. Gramen (bombyx du). Graminella [iinea). Hubn. F. Gramen (bombyx du). Graminella [psyché). Ochse'n. F. Gramen (bombyx du). Gratiosa [bombyx). Hubn. F. Fasciée (écaille). Gris-Souris (callimorpbe) -^99 Hachette [la). Engram. F. Tau (bombyx). Hamtna [bombyx). Hubn. F. Sylvine (Cossus). Hausse queue blanche [la). Eugram. /'. Courtaud (bombyx). Hausse queue brune [la). Engram. F. Reclus (bombyx). Hausse queue Jourchue [la). Engram. F. Anachorète (bombyx). Nor.TlIKNF.S, î. 2y 4lO TABLK AL PIIAB KT I Q UE Hausse queue grise [la). Engram. V. Anastomose (boiïibyx). Rebe [arctia). Latr. Gen. ins. V. Hébé (écaille). Hebe {bombyx). Linn. Fab., etc, V. Hébé (écaille). Uebe [chelonia). Nobis. F. Hébé (écaille). Hébé (écaille) , 3o6 Hebe [eyprepki). Ochsen. V. Hébé (écaille). Hecta {bombyx). Hubn. V. Hecta (hépiale). Hecta (hépiale) 35 Hecta [nectua). Linn. V. Hecta (hépiale). Hectus [hepialus]. Fab. Ochsen. F. Hecla (hépiale). Hemerobia [bor?ibyx).li\ihn. F. Mondaine (callimorphe). Hépatique [l'). Engram. F. Hecta (hépiale). Hera {bombyx). Fab. Hubn. F. Héra (callimorphe). Hera {callimorplia). Lalr. F. Héra (callimorphe). Héra (callimorphe) 368 Hera [eyprepia). Ochsen. F. Héra (callimorphe). Hera {noctuci). Linn. Esp. F. Héra (callimorphe). Hermine (bombyx) 164 Hermine (/'). Engram. F. Hermine (bombyx). Hêtre (bombyx du) I73 Hilaris [phalœna). Fourcroy , ent. paris. F. Marronier (zeuzère du). Hospita {phalœna). Wien-Verz. F. Plantain (écaille du). Houblon (hépiale du) 3a Humuli {bombyx). Hubn. F", Houblon (hépiale du). Humuli [hepialus). Fab. F. Houblon (hépiale du). Humuli [noctua). Linn. Esp. F. Houblon (hépiale du). IlicifoHa {bomb.) Esp. Hubn. /^.Feuille du bouleau (bomb.). Ilicifolia {bombyx), Linn. Fab. F. Feuille de l'yeuse (bomb.). Ilicifolin {gastropacha). Ochsen. F. Feuillederye«9e-(bomb.). Jiicis {bombyx). Fab. F. Dodoiiéen (bombyx)* Irrorata {eallimorpha) . Latr. V. Arrosée (callimorphe). ET ST>OINT M I Q U F.. ^l' Irrovata [Uthosia) . Fab. mipp. ent. syst, V. Arrosée (callimor. ). Irrorea [bonihyxY Hubn. V. Arrosée (callimorphe). Irroreo i^Utlio.iin^. Ochsen. V, Arrosée (callimorphe). Irrorea [noctiia). Esp. F. Arrosée (callimorphe). Irrorella {tinea). Fab. ent. syst. V. Arrosée (callimorphe). Irrorella [tinea). Linn. F. Arrosée (callimorphe). Jacobeœ {bombyx). Fab. Hubn. V. Soneron (callimorphe du). Jacobeœ {lithnsia). Ochsen. V. Séneçon (callimorphe du). Jacobeœ [nnctua), Linn. Esp. V. Seneron (callimorphe du), Jacobeœ {phalœna). Scop. V. Séneçon (callimorphe du). Jaune [l'écaillé). Engram. F. Flavia (écaille). Jaune d'or (callimorphe) 887 Jaunette (callimorphe) 894 Jodtitla [bombyx). Hubn [\0 Jodutta [noctua), Esp. F , Hecla (hépiale) . Laineuse du cerisier [la). Engram. F. Laineux (bombyx). Laineuse du cliéne [la). Engram. F. Calax (bombyx). Laineuse du prunellier [la). Engram. F. Evérie (bombyx). Laineux (bombyx) 108 Lanestris [bombyx). Linn. Fab., etc. F . Laineux (bombyx). Lancstris [gastropac/ia). Ochsen. F. Laineux (bombyx). Lapone (écaille) 324 Lapponica [bombyx). Thunb. Acerbi , F. Lapone (écaille). Lapponica [eyprepia). Ochsen. F. Lapone (écaille). Lathyri [bombyx), ^uhxi. F. Sélénétique (bombyx). Latreille (écaille) 3 18, Latreillii [clielonia). Nobis. F. Lalreille (écaille). Lentipes [bombyx). Esp. F. Evérie (bombyx). Lièi>re [la phalène). Engram. F, Lubricipède (écaille). Ligniperda [cossu.t), Fab. Ochsen. F. Gale-bois (cossus). Limacodes [bombyx). Esp. De Vill. F. Tortue (bombyx). 41*^ TABLE ALPflABKTin IIE Livrée [la). Reaurn. Geoff. , etc. K. Neustn'en (bombvx). Livrée des pré ■i [la). De Geer, Engiam. F. Castrense (bomb. ). LoBULiNA (bonibyx"» ii6 Lobulina [bombyx). Fab. Esp, V. Lobuliria (bombyx). Lobulina [gastmpacha). Ochsen. V. Lobiiîina (bombyx). LooYETTE (hépiale) 1^8 Louvette [la), Engram. I^. Louvette (hépiale). Lubricipeda [arctia). Latr. Esp. ,etc. P^. Lubricipède (écaille). Lubricipeda [bnnib.]. Fab. Esp., etc. T\ Lubricipède (écaille). Lubricipeda [cheloiiia). Nobis. V. Lubricipède (écaille). Lubricipeda [eyprepia). Ochsen. /^. Lubricipède (écaille). Lubricipeda, jein. [bombyx). V. Menthe (écaille de la). Lubricipeda, mas. [bnmby-r). Linn. V. Lubricipède (écaille). Lubricipède (écaille 358 Luctifera [arctia). Lalr. F. Deuil (écaille). Luctijera [bombyx), flubn. F. Deuil (écaille). Luclijera [cJielonia). Wobis. ?^. Deuil (écaille). Luctifera [eyprepia"), Ochsen. F. Deuil (écaille). Lune blanclie [la demi). Engram. F. Druide (bombyx). Lune grise [la (-/(?////). Engram. /'. Torva (bombyx). Lune noire [la demi). Engram. F. Chaonien (bombyx). Lunigera [bombyx). Fab. Esp. F. Lobulina (bombyx). Lunula lutea [bombyx). De Vill. V. Vélite (bombyx). Lunule [la). Geoff. Engram. /. Bucéphaie (bombyx). Lupulina [bombyx). Hubn. F. Sylvine (cossus). Liipulina [noclua). Esp. F. Louvette (hépiale). Lupulinus [hepialus). Fab. l. Louvette (hépiale). LusTUÉ (bombyx) 290 Luxer (écaille) 36o Luxerii [c/ielnnia). Nobis. F. Luxer (écaille). Macuiosa [bombyx^. Fab. Esp., etc. F. TachtMéc (écaille). Maculosn [chelonia). Nobis. F. Tach'téc (pcaille). FT S T Pf () rf YM IQ|i K. 4''^ Maculosa [rrprepia). Ocliseii. f^. Tarhetée (écaille). Mali {bombyx). Fab. K. Aubépine (bombyx de 1'). Manteau jaune [le). Geoff. Engrain. F. Jauiiette (calllni.) Manteau tacheté [le). Engram. /^/Jaiine d'or (callimorphe). Manteau taclietéf fern. (le). Engrain. f. Rameuse (callitii.) Marbrée [f écaille). Geoff. Kngrain. F. Fermière (écaille). Marbrée rouge (l'écaillé). Eiigram. F. Dominiila (cailim.) Marbrée, zmr. [Cécaille). Geoff. F. Dominula (callimorphe). Marbrure [la), Engram 4'* Marronier (zeiizère du) 54 Martre (/'rt-rcr/e). Latr. reg. anim. par Cu\. F. Caja (écaille). Martre [l' écaille). Geoff. Engram. F. Caja (écaille). Matrona {bombyx). Hubn. /'. Matrone (écaille). Matrona {chelonià), Nobis. F . Matrone (écaille). Matrone (écaille) 333 Matronula{arctia). Latr. F. Matrone (écaille). Matronula [bombyx). Y&h.VI\en-Yerz. F. Matrone (écaille). Matronula [eyprepia). Ochsen. P\ Matrone (écaille). Mntronula [noctua). Linn. Esp. T-". Matrone (écaille). Medicaginis [bombyx). Borkh. F. lA-èfle (bombyx du). Medicaginis [bombyx). Hubn. F. Porte-brosses (bombyx). Medicaginis [gastropac/ia). Ochsen. F. Trèfle (bombyx du). Melagnna [bombyx). Hubn. F. Mélagone (bombyx). Melagona [notodonta). Ochsen. F. Mélagone (bombyx.) Mélagone (bombyx) '^i^ Mendiante (écaille.) 35b Mendiante {la). Engran). F. Mendiante (écaille). Mendica [arctia). Latr. F. Mendiante (écaille.) Mendica [bombyx). Liiui. Fab., etc. F. Mendiante (écaille), Mendica [chclouia). isobis. F. Mendiante (écaille). Mendica [eyprcpia). Ochsen. F. Mendiante (écaille.) MÉNAGÈRE (callimorphe) 38 i Ménagère [la). Engram. F. Ménagère (callimo! phe). 4l4 TABLE ALPHABKllQUB Menthastri [arctid). Latr. V, Menthe (écaille de la). Mcnthdstri {boinb.). Fab. Esp., etc. V. Menthe (écaille delà). Menthastri [chelonia). Nobis. V. Menthe (écaille delà). Menthastri {eyprcpia). Ochsen. V. Menthe (écaille de la). Menthe (écaille de la). 302 Mesogona {callimorphn). Nobis. F. Mésogone (calllmorphe). MÉSOGONE (callimorphe] 896 MiLHAUSER (bombyx) i-jô Milliaascri [bombyx). Fab, Esp. F. Milbauser (bombyx). Milluuiseri [harpya). Ochsen. F. Milbauser (bombyx). Miniata geometrica [pJialœna). Forst. F. Rosette (callim.). Minime à bande [le). Geoff. Engram. F. Chêne (bombyx du). Minime abande [le petit), Engram. V . Trèfle (bombyx du). Moine (bombyx) » . 269 MoLÈNE (bombyx de la) i-jo Monacha [bombyx). Linn, Fab., etc. F. Moine (bombyx). Monacha {liparis). Ochsen. F. Moine (bombyx). Mondaine (callimorphe) ; 897 Mari [bombyx). Linn. Fab., etc. F. Mûrier (bombyx du). MoRio (bombyx) 262 Morio [bombyx). Linn. Fab., etc. F. Morîo (bombyx). Morio [liparis). Ochsen. F. Morio (bombyx). Moucheron (bombyx). . 2q4 Mouchetée [f écaille). Geoff. Engram. F. Pourprée (écaille). Munda [bombyx). Fab. ent. syst. F. Mondaine (callimorphe).. Mundana [attacus). Linn. F. Mondaine (callimorphe). Mundana [callimorpha). Nobis. F. Mondaine (callimorphe). Mundana [lithosiu). Ochsen. F. Mondaine (callimorphe). Mundana [tortrix). De Geer. F. Mondaine (callimorphe). MuRiER (bombyx du) , i53 Marina [bombyx). Esp. F. Gris-Souris (callimorphe). Murina [bombyx). Hubn. Beytr. V. Grisi-souris (callimorphe). Marina 'callimorpha). Nobis. F. Gris-souris (cal liniorpbe). r T s Y N O i> T AJ I Q 11 F. 4 ' ^ Marina [lithosia). Ochsen. F. Gris-souris (callimorphe). Muscella {honihyx). Fab. F. Moucheron (bombyx). Muscella {^psyclie). Ochsen. T\ Moucheron (boinbjx). Muscella [tinea). Wien-Verz. Hubn. ^.Moucheron (bomb,). Museau (bombyx) 2o3 Museau [le). Engram. F, Museau (bombyx). Nègre (le). Engram. F. Morio (bombyx). Nemorosa [noctiia). Esp. F. Hecla (hépiale). Neustria [bomhyjc). Linn. Fab., etc. V. Neustrien (bombyx)* Neustria (^gastrnpac/ut). Ochsen. T'. Neustrien (bombyx). Neustrien (bombyx) i37 Nitidella [bombyx). Nobis. V. Lustré (bombyx). Nitidella [psyché], Ochsen. V, Lustré (bombyx). Nitidella [tinea). Hubn. V. Lustré (bombyx). Nivosa [bombyx). Hubn. F. V-Noir (bombyx). Noire à bandes blanches [l'écaillé). Engram. r. Plantain (écaille du). Noire à bandes jaunes [l'ccaille). Engram. F. Plantain (écaille du). Obliquus [hepialus). Fab. F. Louvette (hépiale). Obliterata [bombyx). Esp. De Vill. F. Mélagone (bombyx). Obscura [bombyx). Fab. Petag, F. Servante (callimorphe.) Obscura [callimorp/ia).'L:itr. F. Servante (callimorphe). Ortie (écaille de l') 365 Palpina [bombyx). Linn. Fab. F. Museau (bombyx). Palpina [notodonta). Ochsen. F. Museau (bombyx). Panache (bombyx) 296 Paon (grand) (bombyx) 60 Paon [le grand). Geoff. Engram. F. Paon (grand). Paon {le moyen). Engram. F. Paon (moyen). 4lt) TABLE A LPH ABÉTiQUK Paon {le moyen). Geoff. (>7 Paon (moyen) (bombyx), 65 Paon [le petit). Geoff. F. Paon (petit;. Paon [le petit de nuit). Er)giam. V. Paon (j)etit). Paon (petit) (bombyx) 08 Papyrntin {bombyx). Marsham. F. Ortie (écaille de I"). Paquet de feuilles sèches {petit). De Geer. F. Feuille rie l'yeuse (bonil)yx). Paradoxa [bombyx). Fab. ent. syst. ^. Sélénélique (bomb.). Parasita [bombyx). Esp. Hubii. F. Parasite (écaille). Parasita [c/ielonia). Nobis. F". Parasite (écaille). Parasita [eyprepia). Oclisen. F, Parasite (écaille). Parasite (écaille) 347 Patte en masse [la). Engram. V . Hecta (hépiale). Patte étendue agathe [la). De Geer, Engram. F. Porte-brosses (bombyx). Patte étendue [la). Geoff. Engram. F. Pudibond (bombyx). Pavonia major [attacus). Linn. Esp. F. Paon (grand). Pavoniu major [bombyx). Fab. ^". Paon (grand). Pavonia média [attacus). Esp. De Vill. /". Paon (moyen). Pavonia média [bombyx). Fab. V. Paon (moyen). Pavonia minor [attacus). Linn. Esp. F. Paon "(petit). Pavonia minor [bombyx). Fab. F. Paon (petit). Pelucheux (bombyx) 287 Peuplier (bombyx du). 119 Peuplier {la phalène). Engram, F. Peuplier (bombyx du). Pin (bombyx du) 90 Pini [bombyx]. Linn. Fab., etc. F. Pin (bombyx du). Pini i gastropacha). Ochsen. F. Pin (bombyx du). Pissenlit (bombyx du) 106 Pissenlit [la brune du). Engram^ ^^ Buissons (bombyx des). Pissenlit [la jaune du). Engram. /'. Pissenlit (bombyx du). Pityorampa[homb.). Fab. Esp.Hiibn. F.Pityocampè (bomb.). ET S YNO N YM I QU E. 4^7 Pityocampa [gastropacha). Ochsen. F. Pilyocarape (bomb.) PiTYOCAMPE (bombyx) '^i Plantaginis{arctia). Lalr. gen. ins. V. Plantain (écaille du). Plantaginis [bnmh.]. Linn.Fab., etc. F. Plantain (écailledu). Plantaginis [chelonia). Nobis. F. Plantain (écaille du). Plantaginis [eyprepia). Ochsen. F. Plantain (écaille du). Plantaginis [phalœna). Scop, F. Héra (callimorphe). Plantain (écaille du) • ^"^^ Plumetla [bombyx). Nobis. V. Panache (bombyx). Plumella [psyché). Ochsen. F. Panache (bombyx). Plumella [tinea). Wien-Veiz. F. Panache (bombyx). Plumet (bombyx.) 2°^ Plumigera [bombyx). Fab. Esp., etc. F. Plumet (bombyx). Plumigera [notodonta). Ochsen. F. Plumet (bombyx). Polyphage [la). Engram. F. Ronce (bombyx de la). Populi [bombyx]. Linn. Fab. F. Peuplier (bombyx du). Populi [gastropacha). Ochsen. F. Peuplier (bombyx du). Popalijolla [bomb). Fab. Esp., etc. F. Feuille du peuplier (bombyx). Populijolia [gastropacha). Ochsen. T. Feuille du peuplier (bombyx). Porcelaine [la). Eo^r^m. T. Diclaea (bombyx). Porcelaine, var. [la). Engram. F. Dictœoïde (bombyx). Portk-Brosses (bombyx) '^"^^ Porte-Écu{le). Goed. F. Bucéphale (bombyx). Porte-Plume [le). Engram. F. Plumet (bombyx). Potatoria [bombyx). Fab. Esp., etc. F. Buveur (bombyx). Potatoria [^astropacha). Ochsen. F. Buveur (bombyx). Pourprée (écaille) " ^ Processionea [bomb.). Linn. Fab. F Processionnaire (bomb). Processionea [gastropacha). Ochsen. F Processionnaire (bombyx). Processionea pini [bombyx). De Vill. F. Pilyocampe (bomb.) NOCTURNES, 1. 4 1 8 TABLE ALPHABÉTIQUE Processionnaire (bombyx) ii6 Processionnaire [la). Reaum. F. Processionnaire (bombyx). Processionnaire du chêne [la). Engram. V. Processionnaire (bombyx). Processionnaire du pin [hî). Engram, V. Pityocampe (bomb,) Pruni {bombyx). Linn. Fab., etc. F. Prunier (bombyx du). Pruni {gastropacha). Ochsen. F. Prunier (l)ombyx du). Prunier (bondjyx du) 87 ruDiROND (bombyx) 289 Pudibunda [bombyx). Linn. Fab., etc. F. Pudibond (bomb.) Pudibunda {orgfa). Ochsen. f\ Pudibond (bombyx). Pudica {arctia), Latr. gen. ins. F. Pudique (écaille). Pudica {bombyx). Fab. Esp., etc. J'. Pudique (écaille). Pudica {clielonid). Nobis. /^. Pudique (écaille). Pudica {eyprcpia). Ochsen. F. Pudique (écaille). PcuiQUE (écaille) 3x3 Punctata[lithosia). Ochsen. F. Ménagère (callimorpbe), Punctata [bombyx). Fab. Petag. F. Ménagère (cailimorphe). Purpurea [arctia). Latr. F. Pourprée (écaille). Purpurea [bombyx). Linn. Fab., etc. F . Pourprée (écaille). Purpurea [chrlonia). Nobis. F. Pourprée (écaille). Purpurea {eyprepia). Ochsen. F. Pourprée (écaille). Pyri {bombyx). Hubn. F. Paon (grand) (bombyx). Pyri [saturnin). Ochsen. F. Paon (grand) (bombyx). Quadrille [la phalè/ic à). GeolT. F. Ménagère (cailimorphe). Queue d'or [farctic). Latr. reg. aidni. par Cuv. F. Cu!-brun (bombyx). Queue fourchue [la). Engram. F. Aubépine (bombyx de 1"). Queue fourchue [la). Geolï. Engram. F. Vinula (bombyx). Queue fourchue [la petite). Engram. F. Furcula (bombyx). Qucrcijolia [bombyx). Linn, Fab., etc. /'. Feuille du chêne (bombvx). ET SYNONYM IQUE. l^l^ Qiiercijolin { gnstropac/ui^. Oclisen. A". Feuille du chêne (bombyx). Quercûs {bombyx). Linii. Fab, , etc. V. Chêne (bombyx du), Qucrcûs {gastropciclui). Oclisen. T'. Chêne (bombyx du). Querna [bombyx), Fab. Hubn. V. Druide (bombyx). Querna (notodonin). Ochsen. F. Uruitle (bombyx). Ramosa [bombjx). Fab. /^. Rameuse (calbmorphe). Ramosa [collimorplia'). Nobis. F. Rameuse (callimorphe). Ramosa [lithosia). Ochsen. V. Rameuse (callimorphe). Rameuse (callimorphe) 385 RtCLUS (bombyx) 2a8 Reclusa [bombyx). Fab. Esp. îlubn. /". Reclus (bombyx), Ri'cltisd [prga'ra). Ochsen. F. R.éclus (!>ombyx). Rimicola [bombyx). Wien-Verz. F. Calax (bombyx), Roboris [bombyx). Esp. De Vill. F. Chaonien (bombyx). Roboris [nociiia). Fab. Pelag. F. Chaonien (bombyx). Ronce (bombyx de la) i 34 Roscida [bombyx). Hubn. F. Roscide (callimorphe). Roscida [cnllimorpha). Nobis. F, Roscide (callimorphe). Roscida [lithosia). Fab. s/ippl. eut. syst. V . Roscide (callim.) Roscida [lithosia). Ochsen. V . Roscide (callimorphe). Roscida [noctua). Esp. F. Roscide (calliinorphe). Roscide (callimorphe) 3()() Roscide [la), Engram. F. Roscide (callimorphe). Roscidella [tinea). Fab. ent. syst. F. Roscide (callimorphe . Rose [l'écaillé). Engram. V. Hébé (callimorphe). Rose [l'écaillé couleur de). Geoff. F, Hébé (callimorphe). Roscn [bombyx). Fab. Esp. F. Rosette (callimorphe). Rosea {fallimorpha). Lalr. g-g/z. ins, F. Rosette (callim.) Rosea [lithosia). Ochsen. F. R^oselte (callimorphe). Rosée [la). Engram. F, Arrosée (callimor[)hc). Rosette (callimorphe) 383 420 TABLE ALPHABETIQUE Rosette {la). Geoff. Engi-am. F. Rosette (callimorphe). RouGEATRE (boiiibyx) 26G Roussette (écaille) 343 Rubea [bombyx). Fab. Esp., etc. F. Rougeâtre (bombyx). Riibea [liparis). Ochsen. F. Rougeâtre (bombyx). Riibi [bombyx). Linn. Fab., etc. F. Ronce (bombyx de la). Riibi [gastropacha). Ochsen. F. Ronce (bombyx de la). Rubiciinda [bombyx). Hubn. F. Rosette (callimorphe). Russula [arctia). Latr. F. Roussette (écaille). Russula [bombyx). Fab. Esp., etc. F. Roussette (écaille). Russula [bonibyx). Linn. syst. nat. F. Roussette (écaille). Russula [chelouia). Nobis. F. Roussette (écaille), Russula [eyprepia). Ochsen. F. Roussette (écaille). Russula [noctua). hinn. Jaun. suce. 2, F. Roussette (écaille). Salicis [bombyx). Linn. Fab., etc. F. Saule (bombyx du). Salicis [liparis). Ochsen. F. Saule (bombyx du). Sannio [bombyx). Linn. jaun. suec, 2« édit. F. Roussette (écaille). Sannio [phalœna). Scop. V, Roussette (écaille). Sapin (bombyx du) 24'2 Saule [arctie du). Latr. Nouv. Dict. d'Hist. nat. V. Saule (bombyx du). Saule (bombyx du) ■ 271 Selenitica [bombyx). Esp. F. Sélénitique (bombyx). Selenitica [orgya). Ochsen. V. Sélénitique (bombyx). Sélénitique (bombyx) 247 Senecionis [callimorpha). Latr. gen. ins. F. Séneçon (calli- morphe du). Séneçon (callimorphe du) 877 Séneçon [la phalène carmin du). Geoff. F. Séneçon (calli- morphe du). Serva [bombyx). Hubn. V. Ménagère (callimorphe). i:t stînonym I q u e. ^ii Serva {callinioipha). Nobis. T^. Ménagère (callimorphe). Servante (callimorphe) 879 Servante [la). Engram. F. Servante (callimorphe). Siclella [tiriea). Hubn. F. Vesce (bombyx de la). Soucieuse [la). Engram. F'. Gonostigma (bombyx). Spartii [bombyx). Hubn. V. Chêne (bombyx du). Sphinx [la phalène). Engram 178 Spini [bombyx). Hubn. V. Paon (moyen) (bombyx). Spini [saturnia). Ochsen. V. Paon (moyen) (bombyx). Sjlvina [noctun). Linn. Esp. F. Sylvine (cossus). Sylvine (cossus) 4^ Sylvine [la). Engram. /^. Sylvine (cossus). Tachetée (écaille) 349 Tachetée [l'écaillé). Engram. /^.Tachetée (écaille). Taraxaci {bombyx). Fab. Esp., etc. V. Pissenlit (bomb. du). Taraxaci [gastropacha). Ochsen. F. Pissenlit (bombyx du}. Tau [aglia). Ochsen. V. Tau (bombyx). Tau [attacus). Linn. Esp. F. Tau (bombyx). Tau (bombyx) 7 3 Tau [bombyx). Fab, Hubn. /^. Tau (bombyx). Teigne à fourreau de paille composé [la). Geoff. F. Gramen (bombyx du). Teigne à fourreau de paille simple [la], Geoff. F. Lustré (bombyx). Teigne à Jourreau de pailles transverses [la). F. Vesce (bombyx de la). Terebra [cossus). Fab ^7 Terrifica [bombyx). Wien-Verz, F. Milhauser (bombyx). Tesselata [noctua). De Vill. F. Pudique (écaille). Testudinana [tortrix). Hubn. V. Tortue (bombyx). Testudo [bombyx). Fab. mant. F. Tortue (bombyx). Testudo [hepialus). Fab. ent. sysl. F. Tortue (bombyx). 4^2 TABLE" ALPHABÉTIQUE Tigre [la phalène). V. Menthe (écaille de ia). Tigre, var. 3 (/<7 plialèiie). Engram. K. Ortie (feuille de 1'). Tigrina [bombyx). De Vill. V. Fasciée (écaille). Timide (bombyx] i-i'i Timide (/«). Engram. /^. Timide (bombyx). ToKTUE (bombyx) 279 Tortue [la]. Engram. F. Tortue (bombyx). ToRVA (bombyx) i85 Torva [itotoclonta). Ochsen. V. Torva (bombyx). Trèfle (bombyx du) f)9 Tremida [bombyx). Hubn. V. Timide (bombyx). Tremula [bombyx). Linn. De Vill. J\ Diclœa (bombyx). Trépida [bombyx'). Fab. Esp, V. Timide (bombyx). Trépida [notodonta). Ochsen. V. Timide (bombyx). Trifolii [bomby.Tc). Fab. Esp., etc. V, Trèfle (bombyx du). Trijolii [gastmpac/ia). l . Trèfle (bombyx du). Trimacula [bombyx). Esp. De Vill. F. Dodonéen (bombyx). Triple tache [la). Engram. F. Dodonéen (bombyx). Tkitophus (bombyx) i jg Tritoj/liK.'i [bombyx). Fab, Hubn. T'. Tritophus (bombyx). Tritoplius [bomby.r) Esp. De Vill. F. Torva (bombyx). Tritophiu [notodonta). Ochsen. F. Tritophus (bombyx). Tritophus, var. [bombyx). F . Tritophus (bombyx). TJlmi [noclita). Hubn ^J^ Unguiculata [co.s'sii.'i). Fab 5l Vrticic [bombyx). Esp. Hubn. F. Ortie (écaille de 1'). Urticœ[(Jielonia). Nobis. F. Ortie (écaille de 1'). Urticœ [eyprepia). Ochsen. F. Ortie (écaille de V). Usé (bombyx) '-^64 Felilaris [bomby.r). Esp. De Vill. /'. Vélite (bombyx). Felitaris [notodonta). Ochsen. F. Vélile (bombyx). ET SYNONYMIQUE. li^2'o Vélite (bombyx) 209 Felleda [\0 Vcr-h-soic [le). Gcoff. /'. Mûrier (liombyx du). Verbasci {bomhyx\. Nobis, V. Molène (bombyx de la), Vcrhasci [cossus^. Fab. V . Molène (bombyx de la). Vcrsicolor [le]. Engrain. V. Versicolore (bombyx). Vcrsicolnra [boinb.) Lifin. Fab., etc. f. Versicolore (boinb.) Vi'vsi colora {cmlroDiis). Ochsen. J\ ^'ersicolore (bombyx). Vkrsicolore (bombyx) li^y Vesce (bombyx de la) 288 Vestita {bombyx^. Fab. Esp. , etc. V. Gramen (bombyx du). Festila [bombyx). Hubn. pop. V . Gris-souris (calliinori)lio), Viciella (bombyx). Fab. /". Vesce (bombyx de la). Viciella [psyché). Ochsen. F. Vesce (bombyx de la). Viciella [ti/tea). Hubn. /". Pelucheux (bombyx). Villica [arctia). Latr. gen. ins. V. Fermière (écaille). Villica [bombyx). Linn. Fab., etc. V. Fermière (écaille). Villica [c/ieloiiid). Nobis. V. Fermière (écaille). Villica [eyprcpia). Ochsen. V. Fermière (écaille). Villosclla {bombyx). Nobis. V. Pelucheux (bombyx). Villosclla [psyché). Ochsen. V, Pelucheux (bombyx). ViNULA (bombyx), iGo Vinida [bombyx). Linn. Fab., etc. V. Vinula (bombyx). Vinula [cemra). Schranck. V. Vinula (bombyx). Vinula [harpya). Ochsen. V. Vinula (bombyx). Vinula, var. [bombyx). Fab. V. Ileimine (bombyx). y-Nigrum [bombyx). Fab. Esp., etc. V. V-Noir (bo!r>byx). Y-Nigrum [liparis). Ochsen. V, V-Noir [bombyx). V-NoiR (bombyx) 2G8 Y-Noir [le). Engram. V. V-Noir (bombyx). Voile [la). Engram. V. Vélite (bombyx). J'ulpinaria [phalœna). T.inn. syst. nat. édit. 10. ) '. Rous- hcUe (écaille). 4'24 TABLE ALPHABÉTIQUE ZiczAC (bombyx) ïSi Ziczac {bombyx). Linn. Fab., etc. V. Ziczac (bombyx). Ziczac [notodontn). Ochsen. F. Ziczac (bombyx), Zig-Zag (le). Geoff. Engram. F. Disparate (bombyx). Zig-Zag à l'entre rouge [le). Engram. F, Moine (bombyx). FIN DE LA TABLE. EB.RATJ. Page 17, ligne aS, moins longues quele corps, lUez que le corselet. Page 5i, ligne 22, que par absence, lisez que par l'absence. Page 323, ligne 3, noire :sM/i;?n'mer ce mot et les quatre lignes sui- vantes juscfii' h on la trouve, et les remplacer par noirâtre, avec des tubercules blanchâtres. N. B. Quelques exemplaires de la planclie biiilième du genre Ecaille portent le n» xxvii : lisez xxxvii. A^^ "^x \ / ^- v> !i!'l:l:;|iV ^ ^^ â#''' '^^ 't- '^ ■'V '^ " » llllf'î'll ^ 1 «"X' ci? 'l^i-. \ ■. O. 'O .^'^ ^ ê CL 555 rSGôX V.4 Lnt. .^^ ^^ ^V .c,^' '^^^^